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Full text of "Guide classique du voyageur en Europe .."

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GUIDE  CLASSIQUE 

DO  «QtiieËdR 

EN    EUROPE 


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GDIDES  EimS  Dl  RICHARD 

Tittsoes  Itiléraires  soit  aeooBragiiés  de  Cartes  roatièni,  Vms,  Paionuus,  elc. 

EUROPE,  1  fort  toI.  in-iS.  15  tr. 

FRANGE  ET  EELGIQUE,  1  Yol.io-ia. 

FRANGE,  1  v»l.  in-18. 

PYRÉNÉES,  1  Tol.  in-i8.  7       60 

FRANGE  MONUMENTALE,  1  fort  vol.  io-ia. 

ENVIRONS  DE  PARIS,  i  vol.  io-i8. 

BELGIQUE  ET  HOLLANDE,  1  fort  vol.  in-18. 

BORDS  DU  RHIN.  1  vol  in-18. 

SUISSE  ET  TYROL,  1  yol«  iii-19. 

SUISSE,  SAVOIE  ET  PIÉMONT,  1  vol.  in-18. 

SAVOIE  ET  PIEMONT,  1  vol.  in-18, 

EAUX  D'ADL  en  Savoie,  1  vol.  in-18. 

ALLEMAGNE,  1  vol.  in-18. 

TVROL,  1  vol.  in-ia. 

ITALIE,  1  vol.  in-18. 

SIGILB,  l.Tol;  in-18. 

ESPAGNE  ET  PORTUGAL,  1  v«l.  in^8. 

GRANDE-BRETAGNE,  1  vol.  in-18. 

Londres  et  ses  environs,  i  vol.  in-i8.  7     50 

ORIENT,  1  vol.  in-19.  HD      50 

ALGÉRIE,  1  vol.  in-18. 

GONSTANTINOPLE.  1  vol.  in-li. 

SAINT-PETERSBOURG,  1  vol.  in-18. 

GUIDE  AUX  BAINS  D*EUROPE,  1  vol.  in-18. 

TABLEAU  DES  MONNAIES  D'EUROPE,  1  vol.  in-18. 


Diilogaes  familiers  à  Fis^e  des  Voyigeirs 

iTim  ToUecw  eamjHUtMf  d«a  M^tmai^t  ABur^ptm 

Français-AngUif,  par  Rigbard  bt  Qubtin 1  60 

Françait-AIIemand,  par  Ricbam  et  Kobnig 1  50 

Françaif-ltalien,  par  Richard  et  Bolbtti.  ......  1  80 

Françait-Eapagnol,  par  Rigiard  et  Coroiva.    .....  1  80 

Anglait-Alleniand,  par  Horwiti 1  50 

Anglais-Italien,  par  Warl  et  Brombtti 1  60 

GARTBf  RouTifcRBs:  Europo;  —  France;—  Belgique  et  Hollande  ; — 
Allemagne  I  —  Snisra  et  Tyrol  ;  —  Italie  ;  —  Espagne  et  Portugal  ; 
Grande-BreUgne,  etc.,  etc. 

I*arit.— Imprimerie  Booaveniure  et  DuceMoi»,c|uai  des  Grands-Auguttins,  55. 


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GUIDE  CLASSrQUE  ^''^ 


DU  VOYAGEUR 


EN  EUROPE 

CONTENANT 

!•  les  tableaox  des  relate  de  poste,  des  chemins  de  fer  et  de  te  oavigaaoïi  \  vipenr  ; 

9»  te  maaière  de  voyaf  er  dans  les  divers  Mys  ; 

S*  la  comparateon  des  monnaies  des  divers  Buts  et  lenr  réduction  en  francs  ; 

4»4a  description  dessilles,  vilteces, 

haaMau,  cariosiiès  de  la  natare  et  de  nn  ;  nains,  commerce, 

popotelion;  rindkation  des  bons  bùtete,  etc.,  etc. 


PAR  RICHARD 


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Ingénieur-Géographe.       /^      /     ^   "^  .    ;     7. 


Ooyiaje  inèpensaUe  aux  Artistes,  NijodaDls  el  VojajeDis; 

ORie  0*UIIE  BELLE  CARTE  ROUTIERE 
dressée  par  A.-H.  Doroun 

d  f  ne  (Urie  spéciale  les  CkeMÎis  4e  fer  de  rEirope. 


mmmxEkmm  AmMTËOnt 

enUèreraent  refondue. 


PARIS: 

LIBRAIRIE  DE  L.  RRAISON, 

folTEOR  DBS  ITINénA»ES  EUlOPéENS  DE  RICHARD,         , 
jj»HO  DigitizedbytiOOgk 


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Le  Guide  classique  du  Voyageur  en  Europe  est  un 
fivre  qoi  n^a  de  modèle  ni  en  France  ni  à  Tétranger. 

Gelivce,  dont  nous  publions  aujourd'hui  la  seconde 
édition,  convient  également  au  voyageur  et  à  Thomme 
de  cabinet. 

Au  touriste  il  indique  la  manière  la  plus  prompte 

comme  la  plus  économique  de  voyager,  les  meilleurs 

hôtels  et  la  dépense  qu'on  peut  y  faire,  les  formalités  à 

remplir  dans  chaque  pays,  la  valeur  des  monnaies,  etc. 

L'artiste  et  le  savant  y  trouveront  de  nombreux  et 

Bf  {iC^édeux  renseignements  sur  les  monuments  tant  anciens 

H  que  modernes,  sur  les  musées  et  collections  scientifiques 

^dè  l'Europe. 

><  Plusieurs  années  d*un  travail  consciencieux  et  de 
Nombreux  voyages  ont  été  consacrés  à  la  révision  de  cet 
fl^ibaportant  ouvrage. 

La  première  édition  de  cet  Itinéraire  formait  deux 
énormes  volumes  d'un  usage  parfois  incommode.  Pour 
obvier  à  cet  inconvénient,  un  caractère  spécial  a  été 

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fondu  et  le  papier  fabriqué  tout  exprès  ;  c^est  ainsi  que 
nous  avons  pu»  sans  écourter  notre  travail,  le  renfermer 
dans  un  seul  volume. 

Une  carte  routière  de  l'Europe,  dressée  par  A, -H.  Du- 
four  et  gravée  par  Dyonnet,  vient  encore  ajouter  à  la 
valeur  de  notre  nouvelle  édition  ;  cette  carte,  véritable 
chef-d'œuvre  de  dessin  et  de  gravure,  indique  toutes  les 
divisions  nouvelles  de  l'Europe,  les  routes,  chemins  de 
fer  et  la  navigation  k  vapeur. 

Une  carte  spéciale  des  chemins  de  fer  et  de  la  navi- 
gation à  vapeur  de  l'Europe  complète  les  nombreuses 
améliorations  que  nous  venons  d'énuméren 

i     RICHARD. 


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BATEAUX    A  VAPEUR. 


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BOIDE  CLASSIQUE 


DU 


VOYAGEUR  EN  EUROPE 


Aperfn 


[ue  «t  stailffiitLue 


IToRpe,  que  vous  allons  parcoorir,  est 
lifiB  petite  des  cioq  partiel  du  moode; 
■il,  ensidérée  soiis  le  rapport  des  scien- 
«.étt  arts,  da  commerGe,  de  Tindustrie, 
^  fipicaltDre  et  de  la  civilisation ,  elle 
et  iKVitcstaUement  la  plus  importante  et 
kykB  fidie.  Sa  plus  grande  longueur, 
*V«sle  cap  Si- Vincent  (Portugal)  Jus- 
tin ooBts  Oiirals ,  près  d*Ekaterine- 
^tCnRiKie,  est  de.    .    549myr. 

Si  plos  giasdê  largeur  du 
c^HilapaB  (Grèce)  ao  cap 
MfLapoDi^.estde.  .  .  387 
,  ftePort-Vendres  è  Bayonne 
faftM  des  Pyrénées)»  elle  est 
^ 42 

l^BRst  (France)  h  Âstra- 
ka<!kau«) 582 

Ihcap  DeUe-Colonne  (Ca- 
Uft)aa  cap  Wrath  (Ecosse).    273 

Oe  la  mer  Adriatique  à  la 
■erAiNord 93 

Beb  iKr  Noire  k  la  mer 
**>|K 119 

Be  kl  ner  Caspienne  i  la 

216 


Reafennée  dans  les  limites  que  dous 
vedoDS  de  tracer,  TEurope  peut  embrasser 
une  superficie  d'environ  1 ,9iO,000  kilo- 
mètres carrés ,  et  elle  renferme  une  popu- 
lation d'environ  2i8  millions  d'habitants. 

Climats  astronomiques  et  isother- 
mes. —  Celte  ancienne  partie  du  monde 
est  située  entre  le  36o  elle  71o  lat.  nord; 
les  plus  longs  jours  sont  donc  dans  la  partie 
sud  de  l'Espagne,  la  Sicile  et  la  Grèce,  de 
1 5  heures  ;  —  dans  la  partie  moyenne,  telle 
qne  Londres,  Bruxelles,  Amsterdam,  Ber- 
lin, Varsovie,  etc.,  de  17  heures;  — à 
Saint-Pétersbourg,  Stockholm,  etc.,  de  18 
heures  et  demie  ;  —  à  Tornéo  (Suède),  de 
22  heures;  —  enfin  à  Wardhuus  et  au 
cap  Nord,  de  60  jours,  c'est-à-dire  que  le 
soleil  se  lève  pour  ces  contrées  le  21  mai , 
et  reste  sur  l'horizon  jusqu'au  21  juillet. 

MANlàBE  DE  COMPTER  LES  TEMPS.  — 

Quand  les  habitants  d'Ekaterinebourg 
comptent  midi,  ceux  du  cap  St^ Vincent,  d« 
Lisbonne ,  etc. ,  ne  comptent  encore  que 
sept  heures  et  demie  du  matin 

Climats  isothermes.  —  Pour  les  cli- 
mats isothermes  y  nous  diviserons  l'Europe 


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GUIDE  EN   EUBOPE. 


c  n  trois  grandes  régions  :  celle  du  Sud  com- 
[irendra  l'Espagne  et  le  Portugal ,  la  Sar- 
daigne,  Vllalie.  la  Sicile*  la  Grèce,  la  Tur- 
quie d'Europe  et  les  îles  de  T Archipel ,  où 
les  chaleurs  sont  parfois  très  intenses  ;  — 
la  région  moyenne  comprendra  la  France, 
TAngleterre,  rAllemagne,  la  Pologne, 
la  Prusse  et  la  partie  de  la  Suède  et  de 
la  Russie  jusqu'à  Stockholm  et  Saint-Pé- 
tersbourg. Bien  que  la  température  diffère 
parfois  d'une  manière  très  sensible  du  sud 
au  nord  de  cette  région,  les  saisons  y  sont 
rarement  rigoureuses  ;  passé  cette  démar- 
cation, qui  comprend  les  contrées  nord  de 
la  Suède  et  de  la  Russie ,  la  température 
baisse  de  plus  en  plus ,  la  végétation  s'a- 
panvrit  progressivement,  jusqu'aux  régions 
laponiennes  et  sibériennes ,  où  elle  cesse 
presque  totalement,  excepté  dans  quelques 
vallées. 

Si  la  nature  a  refusé  à  l'Europe  les  im- 
menses dimensions  de  TAsie,  les  grands 


fleuves  de  l'Amérique ,  de  l'Asie  et  de  ]*A- 
frique  ;  sa  position  sur  trois  mers,  TAtlan- 
tique,  la  Méditerranée  et  la  mer  Noire ,  ia 
met  en  communication  avec  tous  les  peu- 
ples du  Globe  ;  des  milliers  de  fleuves  et  de 
rivières  navigables  lui  donnent  les  moyens 
d'échanger  les  produits  variés  de  son  in- 
dustrie et  de  son  sol  ;  enfin  des  centaines 
de  beaux  lacs,  de  majestueuses  chaînes  de 
montagnes  aux  pics  gigantesques  couverts 
de  neige,  et  à  la  base  desquelles  serpentent 
de  riantes  et  pittoresques  vallées ,  font  du 
continent  européen  un  splendide  pano- 
rama. 

Nous  terminerons  ici  cette  esquisse  gé- 
nérale de  l'Europe  ;  mais  dans  notre  lon- 
gue pérégrination  à  travers  cette  riche  par- 
lie  de  l'univers,  nos  investigations  se  por- 
teront successivement  sur  tous  les  objets 
qui  peuvent  intéresser  le  voyageur. 

Notre  première  visite  sera  pour  la  France, 
centre  glorieux  de  la  civilisation  universeilev 


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Aperçu  géographique  et  statistique. 


SnuATimf,  UMITES.  —  La  France  est 
wÊÊét  dans  la  zone  tempérée  de  rhémi- 
jf^reseptefltrtoBai.  entre  le  i^o  1 9'  et  51 
rdehfitade  N.,  5<»  56*  de  loDgttude  E. 
et  1*  9*  de  longitude  0.  du  méridien  de 
Ms.  Sa  plus  grande  longuenr ,  du  nord 
m  soi.  de  Donkerqoe  à  Perpignan,  est  de 
WOkO.;  sa  piosgrÉnde  largeur,  de  Test  k 
raoest,  de  Strasbourg  h  Brest,  est  de  8^4 
fcfl.;  sa  frontière»  de  terre  offrent  un  pour- 


tMT dé  2,000 kil.,  et  les  côtes  un  déveloi 
de  2,452  kil.;  au  total,  4,692  kil 
soTÛce  d'environ   519,696  kil. 


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carres. 

Qnalre  mers  baignent  les  côtes  :  au  nord, 
b  Manche  et  la  mer  du  Nord  ;  è  Vonest , 
To^aD  Atlantique ,  et  au  sud  la  Méditer- 
naée. 

AsTEcr.  —  Le  sol  de  la  France  est 
aun  varié  que  ses  productions  :  la  Picar- 
&e,  la  Fbndre,  l'Artois,  etc. ,  présentent 
àts  plaines  riches ,  mais  d'un  aspect  uni- 
feme;  la  Normandie  nous  offre  tes  pitto- 
RsifKS  bords  de  la  Seine ,  ses  gothiques 
■rauments  civils  et  religieux ,  de  belles  et 
inrtes  vallées  ;  —  les  côtes  de  la  Bretagne 
aaottoQt  è  la  fois  sauvages  et  romantiques; 
->  Itt  rives  de  la  Loire  centrale  étalent 
i  Bflfi  veux  une  série  continue  de  luxuriants 
janfias,  du  milieu  desquels  s'élèvent 
de  riantes  et  gracieuses  collines  ;  —  dans 
rAnrergne,  le  Daopbiné,  le  Béam,  le  comté 
deFoix,  le  Roussillon ,  la  partie  méridio 
Dile  du  Languedoc,  la  nature  s*est  revêtue 
de  ses  fermes  les  plus  grandioses  :  ici ,  ce 
aaat  les  volcans  éteints  et  les  monts  déchi 
rés  ei  caldnés  du  Cantal  et  du  Pav-de 
Dôme;  plus  loin,  vers  Test,  les  belles 
noBtagnes  et  les  paysages  romantiques  des 
VoMes,  les  solitaires  vallées  de  la  Drôme , 
de  rbère  et  des  Hantes-Alpes;  —  leslditerranée  à  TOcéan;  d'Orléans,  qui  ouvre 


gorges  de  la  Grande-Chartreuse;  les  ma- 
gnificences du  pic  et  do  glacier  du  Mont> 
Pelvoux  ;  ces  hautes  chaînes  de  montagnes, 
ces  ravins  profonds,  ces  roches  escarpées 
qui  forment  ce  qu*on  appelle  les  Alpes 
françaises ,  offrent  dos  scènes  aussi  subli-^ 
mes,  aussi  grandes  et  aussi  pittoresques 
que  celles  qu'on  rencontre  dans  les  Alpes 
de  la  Suisse  et  de  la  Savoie. 

Les  points  culminants  de  ce  vaste  ta- 
bleau sont  : 

Mètres  au-desnus  du 
nivenu  de  la  mer. 

Le  pic  des  Ecrins,  Hautes-Alpes.  .  4,105 

La  Meidje id.  .  .  3,986 

LemontViso id.  .  .  3,858 

Les  Trois-Etions,  Isère 5,511 

La  Madecta,  Ariége 5,004 

Le  Grand- Rubien,  Basses -Alpes.  .  3,042 
Le  Cylindre,  Hautes-Pyrénées.  .  .  3,52î 
Le  Vignemale,  Pyrénées 3,289 

Fleuves  et  rivières.— La  France  est 
arrosée  par  plus  de  6,000  cours  d'eau  qui 
rembellissent  et  la  fertilisent. 

Les  principaux  sont  : 

Le  Rhin  ,  qui  a  1,300  kil.  de  cours. -^ 
La  Loire,  880.  —  Le  Rhône,  760.  — 
La  Seine,  640,  ■—  La  Garonne,  600.— 
La  Meuse,  600.  —  La  Moselle,  400. 
—  La  Saône,  400.  —  Et  I'Escaut, 
272,  etc. 

Voies  de  locomotion.  —  L'étendue 
totale  de  la  navigation  intérieure  de  la 
France,  au  moyen  des  fleuves  et  rivières , 
est  de  8,255  kilomètres,  et,  au  moyen  des 
canaux,  elle  est  de  3,699  kilomèt.  Total  ; 
11,954  kilomètres.  La  France  a  74  ca- 
naux, qui  traversent  38  départements. 

Les  principaux  sont  : 

Ceux  du  Languedoc ,  qui  réunit  la  Mé- 


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Fr.ANCE.  —  APERÇU   GEOGRAPHIQUE   ET  STATISTIQUE. 

une  commanication  entre  Anvers  et  Mar-  ductions  :  grains ,  céréales ,  vins  renom- 


seine;  de  Bourgogne,  du  Centre,  de  Mon- 
-sicur,  del'Ourcq,  de  Saint-Martin,  elc 

Les  86  départements  de  la  France 
comptent  650  routes  nationales,  1,581 
routes  départementales,  et  468,52^  chc- 
.mins  vicinaux.  Leur  longueur  totale  est  de 
84^,549  kil.  répartis  comme  il  suit  : 

Roules  nationales,  650..    54,511  kil. 

Boutes  départementales. .    56,579 

Chemins  vicinaux.  .  .  .  771,458 

La  totalité  des  voies  de  communication 
^T  terre  est  de  470,558  ,  offrant  un 
développement  d'environ  842,549  kilo- 
jmèlres  ;  1 ,670  ponts  ayant  plus  de  20 
mètres  entre  les  culées ,  existent  sur  ces 
diverses  routes  ;  88  de  ces  ponts  sont  en 
1er.  Parmi  les  ponts  suspendus,  les  plus 
remarquables  sont  : 

Celui  jeté  sur  le  Rliône entre  Beaucaire 
et  Tarascon  ;  sa  longueur  entre  les  culées 
est  de  446  mètres,  trois  fois  celle  du  pont 
du  Carrousel,  à  Paris;  —  celui  de  la 
Rociie-Bernard  ,  jeté  sur  l'embouchure 
de  la  Vilaine ,  est  aussi  d'une  grande  di- 
mension ;  Touverture  entre  les  deux  points 
de  suspension,  est  d'environ  200  mètres  ; 
—  mais  l'ouvrage  le  plus  grandiose  dans 
ce  genre  est  le  pont  de  Cubzac  ,  sur  la  Gi- 
ronde ,  le  plus  long  qui  existe  en  France 
et  même  en  Europe;  sa  longueur  totale 
est  d'environ  900  mètres,  et  son  élévation, 
au-dessus  de  l'eau,  pst  telle  que  les  navires 
peuvent  passer  dessous. 

Eal'x  minérales.  —  La  France  possède 
plus  de  80  sources  d'eaux  minérales,  dont 
Ja  température  varie  de  0  à  60o  ;  les  prin- 
cipales sont  : 

Celles  de  Barége,  Bagnères ,  auprès  des 
Pyrénées;  Forges,  en  Normandie  ;  Plom- 
bières et  Bourbonne ,  en  Lorraine  ;  Vichy , 
Néris.  Chaudes-Âigues,  du  Mont-Dore,  de 
Royat,  en  Auvergne  ;  et  les  bouesde  Saint- 
Amand,  dans  le  département  du  Nord. 

Antiquités.  —  II  en  existe  un  grand 
jiombre  que  nous  indiquons  dans  l'ouvrage, 
surtout  dans  le  Midi ,  à  Nîmes,  Aries , 
Aix,  etc. 

Climat,  sol,  productions.  —  Le  cli 
matesf,  sans  contredit,  un  des  plus  beaux 
<Ju  globe.  Le  sol,  généralement  fertile,  y 
<.onne  abondamment  toute  espèce  de  pro 


mes, lin,  chanvre,  tabac,  colza,  oranges, 
olives,  marrons,  truffes ,  légumes  variés  et 
bois  de  construction. 

Division  politique.  —  La  France  ren- 
Terme  86  (iréreclures  ou  départements,  y 
compris  la  Corse,  qui  forment ,  sans  cette 
dernière,  375  arrondissements,  2,719  can- 
tons, et  59,581  communes. 

Chaque  département  est  administré  par 
un  préfet ,  et  le  chef-lieu  du  département 
est  le  siège  de  la  préfecture.  Il  est  divisé 
en  plusieurs  arrondisseuients  communaux 
administrés  par  des  sous-préfets. 

GouvEnNEMENT.  —  Avaol  la  révolution 
du  24  février  1848,  le  roi  était  le  chef  su- 
prême de  l'Etat  ;  à  lui  seul  appartenait  la 
puissance  executive.  La  puissance  législa- 
tive s'exerçait  collectivemaol  par  le  roi ,  la 
chambre  des  pairs  et  celle  des  députés  des 
départements.  Le  conseil  du  roi  se  subdi- 
visait en  huit  ministères  ;  intérieur,  guerre, 
justice  et  cultes ,  instruction  publique,  af- 
faires étrangères,  marine  et  colonies,  G- 
nances,  commerce  et  travaux  publics. 

Depuis  celte  révolution ,  la  forme  mo- 
narchique a  fait  place  à  un  gouvernement 
républicain  avec  un  président  chargé  du 
pouvoir  exécutif,  huit  ministres,  comme  il 
est  dit  plus  haut ,  choisis  par  le  président 
de  la  république,  et  une  chambre  unique, 
appelée  Assemblée  nationde,  dont  les  mem- 
bres sont  élus  par  le  suffrage  direct  et  uni- 
versel, et  qui  exerce  sans  contrôle  le  pou- 
voir législatif.  —  Aux  termes  de  la  Consli- 
tion  proclamée  le  4  novembre  1848,  cette 
assemblée  doit  se  composer  de  750  mem- 
bres ;  ce  nombre  sera  porté  à  900  pour  les 
assemblées  qui  seront  chargées  de  réviser 
la  Constitution. 

Instruction,  Institut.  —  L'enseigne- 
ment public  est  dans  les  mains  de  ^Unive^ 
site,  qui  se  divise  en  académies,  cinq 
ordres  de  facultés ,  lycées  et  collèges  com- 
munaux, séminaires ,  institutions  et  pen- 
sions, écoles  primaires,  ponts-et-chaus- 
sées,  mines,  écoles  polytechnique,  de 
musique  et  de  déclamation. 

L'Institut  de  France  est  une  société  de 
savants  et  artistes ,  qui  .cemplace  les  .an- 
ciennes académies;  il  comprend  cmq  ica- 
demies  :  celle  des  sciences,  celle  de  l'aca. 


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FnANCE.  —  CHEMINS  DE  rERl 


)  française ,  celle  des  ioscriptions  el 
belles-lettres,  celle  des  beaux-arts  et  celles 
des  sciences  morales  et  politiques. 

REUCI05.  —  La  religion  calholîqne  est 
celle  de  la  majorité  des  Français.  Les  autres 
cottes  y  sont  tolérés. 

Division  MiLiTAiRc.  —  La  France  se 
partage  en  31  divisioDS  militaires,  corn- 
■ondées  chacolie  par  an  général  de  division, 
<p8  a  sons  ses  ordres  plusieurs  généraux 
de  brigade,  chargés  du  commandement 
des  départements  compris  dans  h  division 

Forces  de  terre  et  de  mer.  -^  Les 
fffces  de  terre,  en  temps  de  paix ,  sont  de 
^60,000  hommes ,  dont  38,000  hommes 
de  cavalerie  ;  les  contrôles  de  la  garde  na- 
tieaale  présentent  5,781,000  hommes  ins- 
crits, dont  seulement  900,000  sont  armés. 

Les  forces  navales  sont,  en  temps  de 
paix,  de  40  vaisseauxde  ligne,  50  frégates, 
et  320  petits  bStiments  armés. 

CHEMINS  DE  FER. 

De  Paris  à  Orléans  et  a  Tours.  .  237  kif . 

—  ëCorbeil 30 

—  ^Bonea  et  au  Havre.  .  229 

—  ^LiHe 272 1/i 

—  à  Valenciennes.    .  .  .  276 

—  à  Versailles  (r.  droite).    19- 

—  — -        (r.  gauche).  17 

—  Saint-Germain 19 

—  à  Strasbourg ,  par  Cbalons ,  Vi 

Iry  et  Nancy. 

—  à  Marseille ,  par  Tonnerre ,  Di 

joQ ,  Châlons ,  Lyon  el  Âvi- 

gnon. 
D'OtLÊAHSiVierzon  et  Bourges.  112 
De  LiLLEâ  la  frontière  belge.  .  .    14 

D'AxiEXS  h  Abbeville A\ 

De  VALE3iaE?txcs  à  — .  .  .  .  U 
De  MoxTEREAD  à  Troves.  ...  102 
De  Ltotv  à  Saint-Etienne.  ...  58 
DeS^-ETiEwrEàAndrezieux.  .  .    22 

D*AjfDREZiEUX  à  Roanne 68 

D*AvT6!fON  à  Ifarseille 116 

De  9lo?rrR05D  à  Monlbrison.  .  .    15 

De  Ml'Lhocjse  à  Thann 20 

De  Strasbourg  à  Baie lil 

De  IknrrPELUER  à  Cette.  ...  28 
De  ~         à  Nîmes. .  .  .    58 

DeBoRDBACXâlaTeste 52 

Chemio  du  Gard 92 


CHEÎtflN  DE  FÈR  DU  NORD. 

Voyages  en  Prusse,  en  Allemagne, 
Sun  LE  Rhin  et  eî^Scisse.  —  Par;suit« 
des  correspondances  entre  le  chemin  de 
fer  du  Nord  et  les  chemins  de  fer  de  la 
Bclgirfue  et  de  1* Allemagne ,  on  peut  se 
rendre  : 

De  PARIS  à  Cologne  en  24  heures,  par 
Bruxelles ,  Liège  et  Aix-la-Chapelle,  in 
classe,  56  fr.  95;  2«  classe,  43  fr.  25. 

De  Paris  à  Berlin  (1),  68  heures  (y' 
compris  coucher  à  Cologne  et  temps  d*ar- 
rêt  dans  le  parcours),  par  Bruxelles,  Hamm , 
Brunswick .  Magdebourg,  Potsdam.  ir» 
classe,  125  fr.;  2»  classe,  96  fr. 

De  Paris  k  Leipsig(2),  67  heures,  par 
Bruxelles ,  Cologne ,  Hamm ,  Hanovre  , 
Brunswick,  Magdebourg,  Halle.  1»  classe, 
122  fr.  ;  2e  classe,  94  fr. 

De  Paris  ^  Dresde  (3),  72  heures,  par 
Bruxelles.  Cologne,  Hamm.  Hanovre, 
Brunswick,  Magdebourg,  Halle,  Leipsig. 
l'e  classe,  153  fr.  ;  2*  classe,  102  fr. 

De  Paris  à  Hambourg  ^4) ,  66  heures , 
par  Bruxelles,  Cologne,  Hanovre.  1"  classe, 
108  fr.;  2«  classe,  85 fr. 


(()  En  partant  à  H  heures  da  soir  de  Pa- 
rts, on  arrive  le  lendemain  soir  A  8  h.  16  m. 
à  Cologne  ;  on  y  couche ,  on  en  repart  à  5 
heures  I/-2  du  matin  pour  tiamm,  par  che- 
min de  fer,  on  y  trouve,  h  1 1  h.  du  matfn, 
une  malle-estafette  pour  Hanovre,  où  Ton 
arrive  ù  3  heures  du  matin.  A  5  heures  da 
matin,  part  un  convoi  de  Hanovre  pour  Ber> 
lin,  où  Ton  arrive  le  soir  it  4  heures  22  m., 
en  passant  par  Brunswick.  Magdebourg  et 
Potsdam  (en  supposant  qu'on  parte  le  lundi 
soir  de  Paris  on  arrive  ainsi  le  Jeudi  A  4  h. 
22  minutes  à  Berlin).  De  Berlin,  on  va  par 
chemins  de  fer  à  Steltin  et  A  Francfort-siir- 
rOder. 

(2)  On  suit  ritinéralre  Indique  d-dessus 
Jusqu'à  Magdebourg,  où  Ton  trouve  un  tralv 
en  correspondance  pour  Leipzig,  où  Ton  ar- 
rive à  3  heures  du  soir  le  3*  Jour. 

(3)  Même  Itinéraire  que  ci-dessus  Jusqu'à 
Leipzig,  d'où  l'on  repart  le  soir  à  5  heures 
pour  arriver  à  Dresde  à  8  heures  du  soir  le 
même  Jour. 

(4)  Voir  ritlnéralre  de  Paris  à  Beriin  Jos- 
qu  A  Hanovre,  où  l'on  reste  de  3  h.  du 
matin  à  0  heures  10  minutes  du  matin  pour 
prendre  le  train  qui  arrive  à  Hambourg  » 
•2  heures  40  minutes  du  sotr.^^^i^ 

litizedbyVjOOglC: 


G 


FRANCE.  —  CHEMINS  DE  FER. 


De  Paris  à  Vibnne  (1),  106  heares, 
par  Bnixelles,  Cologne,  Hanovre,  Berlin, 
Krancfort-sur-rOder ,  Brcslaw,  Oppeln, 
Katibor.  1"»  classe,  210  fr. 

Le  chemin  de  fer  du  Nord  présente  éga- 
lement toutes  facilités  aux  personnes  qui 
se  rendent ,  soit  aux  eaux  d'Allemagne , 
soit  sur  les  bords  du  Rhin,  soit  en  Suisse. 

Ainsi  les  voyageurs  peuvent  aller  : 

De  Paris  à  Spa,  en  20  heures,  par 
Bruxelles,  Liège,  Pepinsler.  l'®  classe,  50 
fr.  ;  2e  classe,  38  fr. 

De  Paris  à  Carlsbad  ,  en  85  heures, 
par  Cologne,  Hanovre,  Magdcbourg,  Halle, 
Leipzig.  Ire  classe,  lU  fr.;  2«  classe, 
115  fr. 

De  Paris  à  Tceplitz,  en  81  heures,  par 
Cologne,  Leipsig,  Dresde,  l^e  classe,  142 
fr.; 2e classe,  112  fr. 

De  Paris  à  Eger,  en  94  heures,  par 
Cologne,  Leipzig ,  Altenboui^,  Zwiokau. 
Ire  classe,  150  fr.;  2*  classe,  119  fr 

De  Paris  à  Marienbad,  en  93  heures , 
par  Cologne,  Leipsig,  Allenbourg ,  Zwic- 
kau.  1™  classe,  155  fr  ;  2«  classe,  123fr 

De  Paris  à  E»setCoBLENTZ,  en  35  ou 
40  heures,  par  Cologne  et  les  bateaux  du 
Rhin.  Iro  classe,  67  fr.;  2« classe,  49  fr. 

De  Paris  à  Bingen  (2) ,  en  40  ou  45 
heures,  par  Cologne  et  les  bateaux  du  Rhin. 
Ire  classe,  11  fr.  25  c.  ;  2»  classe,  50  fir 
40  c. 

De  Paris  à  Wiesbaden  ,  en  44  ou  49 
heures ,  par  Cologne  et  le  Rhin,  jusqu'à 
Mayeace,  li^  classe,  74  fr.  ;  2e  classe, 
50  fr. 

De  Paris  à  Baden-Baden,  en  W  h., 
par  Cologne,  le  Rhin,  Francfort  et  les  che- 
mins de  fer  badois.  lr«  classe,  93  fr.  ;  2* 
classe,  65  fr. 

De  Paris  à  Strasbourg  en  60  heures , 
par  Cologne  et  les  bateaux  du  Rhin  direc- 
tement. 1»»  classe,  84  fr.  45;  2e  classe, 
57  fr. 


(I)  Voir  ritlnérairc  de  Paris  k  Beriln.  On 
reste  h  Berlin  de  4  heures  22  minutes  du 
sufr  h  H)  heures  45  du  soir,  et  pnr  un  train 
de  nuit  on  arrive  le  surlendemain  À  6  heures 
du  mntlu  h  Vienne,  en  passant  par  Bres 
law  et  lUtibor. 

(^2;  A  BUiKc^n  «  on  trouve    de^   omnibus 
qui  conduisent  aux  £aux  de  Kreuzoach. 


De  Paris  à  Bale,  en  67  ou  73  heare^  , 
par  Cologne,  le  bateau  du  Rhin  et  le  che- 
min de  fer  français  de  Strasbourg  à  Bâle . 
IM  classe,  113 fr.;  2e  classe,  82  fr. 

De  Paris  à  Homdourg  .  en  46  ou  51 
heures,  par  Cologne ,  le  Rhin ,  Mayence  , 
Francforlrsur-le-Mein.  1«>  classe ,  78  fr-  ; 
2e  classe,  55  fr. 

Do  Paris  à  Londres,  par  Àbbeville, 
Boulogne,  Folkstone  ou  Douvres,  en  16  h. 

De  Boulogne,  trois  départs  chaque  jour 
pour  Folkstone,  trajet  en  2  heures. 

Prix  :  premières  places,  10  fr.  ;  deuxiè- 
mes, 7  fr.  50  c.  Enfants,  5  fr. 

Pour  Douvres  ,  trois  départs  par  jour  ; 
trajet  en  2  heures. 

Prix  :  premières  places ,  8  fr.  75  c.  ; 
deuxièmes,  6  fr.  25  c.  Enfants,  5  fr. 

De  Folkstone  ou  de  Douvres  on  va  à 
Londres  en  3  heures  par  le  chemin  de  fer 
du  sud-est. 

On  ?a  de  Boulogne  à  Londres  directe- 
ment, en  8  heures,  par  les  paquebots  de  la 
Compagnie  continentale,  qui  parteot  de 
Boulogne  tous  les  jours ,  aux  heures  de  la 
marée. 

Prix  de  Boulogne  à  Londres  directe- 
ment :  premières  places,  15  fr.  ;  deuxiè- 
mes places,  10  fr.,  cnilants  au-dessous  de 
10  ans,  1/2  place. 

De  Paris  k  Londres,  par  .\rras,  Calais 
et  Douvres,  en  14  heures  1/2. 

PRIX  des  places  : 

ParisàCalais.  .  33f75  25f  >  18f75 
Calaisà Douvres.  10  >  7  50  7  50 
Douvres  à  Lond.  25     •     18   50     9      . 

Paris  à  Londres.  68    75    50  80   35   25 

A  Douvres ,  on  paye  pour  le  transport 
des  effets  à  la  Douane  et  au  chemin  de 
fer,  et  pour  omnibus,  2  fr.  par  personne. 

La  route  le  meilleur  marché  entre  Paris 
et  Londres  est  celle  de  Calais ,  Jf'rec^  ii 
Londres  par  mer,  par  les  bateaux  à  va- 
peur de  la  comp.  générale;  départ  les 
mercredis  et  saftiedis  dans  la  nuit ,  après 
rarrivéc  du  train  qui  part  de  Paris  à  1 1 
heures  45  minutes  du  matin.  —  Prix  de 
Calais  à  Londres,  direct  :  !»>  chambre,  15 
fr.  ;  2e  chambre,AO  fr.    , 

Digitized  by  VjOOQIC 


FBA?iCB.  —  BATEAUX  A   VAPEUR. 


A  Calais,  les  paquebots  postes  anglais  et 
inaçais,  faisaot  la  traversée  en  1  h.  1/2 , 
partêel  pour  Doutres  deux  fois  chaque  joar, 


Pdx  :  premières  places,  10  francs 
ilrwifmfs  pbces ,  7  fr.  SO  ;  enfents.  5  fr 

Qa  va  de  Cabis  â  Londres  direcU*.meot 
a  8  beores,  par  les  paquebots  de  la  Corn- 
papûe  Cmtiiieotale,  qui  partent  de  Calais 
ta»  tes  jours,  sdoo  la  marée. 

Prix ,  de  Calais  à  Londres  :  premières 
fSaces.  13  fr.  ;  deuxièmes  places,  10  fr.  ; 
oiiBls,  1./2  pbce.  —  Franchise  de  50 
y.  de  higigCB 

Ite  Pams  a  L05DRE8 ,  par  Lille»  Os- 
kade,  Ransgate  on  Douvres. 

Dé^fU  de  Paris  pour  Ostende  :  à  8  h. 
éi  Baim;  trajet  entier  par  chemin  de  fer, 
ea  ISheores,  par  Gand  directement  ;  et  à 
8  heeres  du  soir  ,  trajet  entier  par  chemin 
dejar,  ea  14  heures ,  par  Mouscron  et  le 
eèeava  de  la  Flandre  occidentale. 

D'Osieode ,  il  part  tous  les  jours  un  pa- 
fKbeC.  poor  Ramsgate  ou  pour  DouvTes 
d,  ftme  Loodres»  directement  tons  les  deux 
pan, 

NAVIGATION  A  VAPEUR. 

SctTICE  DES  PAQUEBOTS  A  VAPEUR  DE 
LtMnMCTRATlOK  DES  POSTES  FRANÇAISES 
feus  LA  MCDETERRANBE. 

Le  service  des  paquebots  à  vapeur  de  la 
llediteTraiiée,  établi  pour  eflèctuer  letrans- 
pMt  des  correspondances  et  des  voyag^eurs 
eatre  Harseille  et  les  ports  d  Italie ,  et  le 
toattsporl  des  correspondances ,  des  voya- 
^srs  H  des  marchandises  entre  Marseille 
et  la  ports  do  Levant  et  de  la  Corse,  est 
Avisé  en  cinq  Kgnes. 

La  première  part  de  Marseille  et  aboutit 
a  Jtaa«,  en  passant  par  Livoume,  Cività- 
renfttu  et  Nûpies, 

la  seeoode  part  de  MaUe  pour  Con- 
MÊÊiUinopU ,  en  passant  par  le  Pirée , 
Smfme  et  les  Dardanelles, 

ù  troisièaie  part  de  Marseille  et  aboo- 
tt  è  Beyrouth  (Syrie) ,  en  passant  par 
Mêiie  et  Alexandrie. 

\a  quatfièBie  partdeJlfar8et//e  et  abou- 
tit à  ijoeeto. 

fiafin  la  ânquième  part  également  de 
Marseille  et  aboutit  à  BaMia, 


Vingt  et  on  bateaux  à  vapeur,  com- 
mandés par  des  officiers  de  la  marine  na- 
tionale, sont  affectés  à  ces  divers  services. 

Les  Ic^  11  et 21  de  chaque  mois,  un 
paquebot  part  de  Marseille  pour  Cons- 
tanlinople,  touchantà  lAsoume,  à  Cività- 
Vecchia^  à  Naples  ;  k  Malte ,  au  Pirée , 
à  Smyrne  et  aux  Dardanelles. 

Les  4 ,  li  et  24 ,  un  paquebot  part  do 
Marseille  pour  Beyrouth,  touchant  à 
Malte  et  Alexandrie. 

Des  PAQUEBOTS  DE  l'ÉTAT  font  le  ser- 
vice de  Toulon  à  Alger,  Oran  et  à  Stora. 

Compagnies  particoliêres.  —  Dix- 
huit  ou  vingt  autres  paquebots  font  le  ser- 
vice entre  Marseille,  Nice,  Livourne,  Ci- 
vilà^Veeehia,  Naples^ Messine  et  Malte  ; 
Alger t  Oran,  Stora  et  Cadix ,  touchant 
à  Barcelone,  Valence,  AHcante,  Cartka- 
gène,  Alméria,  Malaga ,  Algésiras ,  Gi- 
braltar et  Cadix. 

Dans  l'océan  et  la  manche.  —  Deux 
paquebots  partent  du  Havre  pour  Saint- 
Pétersbourg,  touchant  à  Elseneur  et 
Copenhague,  un  pour  Hambourg .  pour 
Rotterdam,  Morlaix,  Caen,  Cherbourg, 
Saint-Malo,  Londres,  Brighîon  cl  Sou- 
thampton. 

De  Dieppe  à  Brighton. 

De  Boulogne  à  Folkstone ,  Douvres , 
Londres. 

De  Calais  b  Douvres,  Londres. 

NAVIGATION  FLUVIALE. 

De  Paris  à  Melun ,  Corheil ,  Meaux , 
Montereau, 

De  Rouen  au  Havre. 

D'Orléans  à  Nantes,  par  Blois,  Tours, 
Saumur  et  Angers  ;  à  Moulins,  touchant 
à  Gien,  fieuvg,  Cosne,  la  Charité  et  Ne- 
vers. 

De  Nantes  à  Brest,  touchant  à  Belte- 
Ile  et  Lorient,  à  Bordeaux ,  à  Nort  ;  à 
Paimbœufet  Saint-Na^iire  ;  à  Angers. 

De  Bordeaux  k  Royan  ;  k  Mortagne, 
à  Pauillac,  à  Blaye,  h  Nantes,  à  Ton- 
neius,  à  Marmande,  à  Agen. 

De  ChalonS'SUR- Saône  à  Lyon ,  par 
Mâcon. 

De  Lyon  à  Marseille,  par  Vienne,  Va- 
lence,  Avignon,  Beaucaire,  ci  Arles, 


dbyGoOgk 


s  VBANCe.   —  SEBVICB  DES  P0STB8. 

Service  des  Postes, 

EXTBMT  DE  L*ORDONNANCE  DU  ROI,  EN  DATE  DU  25  DÉCEHBRE  1839. 

Art  1«r.  A  dater  du  l«r  janvier  1840,  toales  les  distances  de  poste  seront  comptées 
par  myriamètres  et  kHomèlres. 

Toute  distance  de  500  mètres  et  au-dessus,  jusqu'à  1,000  mètrts,  sera  comptée 
pour  UR  kilomètre  ;  toute  distance  moindre  de  500  mètres  ne  sera  pas  comptée. 

Art.  â.  Le  prix  des  services  exécutés  par  les  maîtres  de  poste  pour  le  compte  des 
particuliers  est  fixé  ainsi  quMl  suit  : 

Pour  chaque  cheval  fourni ,  ï  fr.  par  myriamètre ,  soit  20  centimes  par  kilomètre; 

Pour  chaque  voilure  fournie ,  2  fr.  par  myriamètre,  soit  20  centimes  par  kilomètre; 

Pourles guides  à  payer  à  chaque  postillon,  1  fr.  par  myriam.  soit  10  cent,  parkil 

Galcol  ppo'tioDBel  de  ce  qai  doit  être  payé  aoi  nattres  de  poste  par  ks  Tmgnrs. 


byGoog 




NOMBRE  DE  CHEVAUX  ET  LEUR  PRIX.        1 

DïSTAWrc« 

...                                                                                ■ 

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3  m\r    et  8  k. 

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23  40 

31   20 

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4'     » 

56     » 

64     » 

72      »  8» 

YBAItCË.  ^  SEftVlCB  DES  PÛSTfô. 


(y 


ScincE  ras  malles.  —  Les  malles- 
pites  le  soût  pas  assujetties  i  Tordre  de 
i»f  établi  dans  le  service  des  relais  ;  elles 
iNfoit  être  relayées  dès  leur  arrivée ,  à 
TridasioD  de  toute  autre  voiture,  et  par- 
tir iHaédialeinenl  après  le  relayage. 

Les  malks  peuvent  dépasser  en  roule 
tovles  ks  autres  vrâtures  de  poste ,  parce 
qm  les  dirma  réservés  pour  ce  dernier 
mrnœ  étant  préparés  k  ravance  et  ne 
pMfant  être  détournés  de  cette  destination, 
iaedoUen  lésolter  aucun  inconvénient 
pae-ks  vovageurs. 

D  estdéiaMhi  aux  postillons  de  recevoir 
da  pouiiioires  des  voyageurs  dans  les  mal- 
ks. n  lear  est  égalenient  défendu  d'aban^ 
àner  bniscbevaux  sous  aucun  prétexte, 
■êee  pour  enrayer  :  ce  soin  doit  être 
iparlesemirriers. 

;  DC  FER.  —  Embarcadère  de 
IViis.  Le  maître  de  poste  de  Paris  perce- 
via ,  pour  le  service  de  son  relais ,   aux 
ide  Palis  ei  réciproquement, 


sans  avoir  égard  au  nombre  des  voyageurs 
contenus  dans  les  voitures  : 

Pour  2  chevaux  et  1  postitlon,  6  fr. 

Pour  3  chevaux  de  timonière  et  1  pos- 
UUon,  8  fr. 

Pour  4  chevaux  et  2  postillons,  12  fr. 

Les  voyageurs  peuvent  6ire  commander 
les  chevaux  à  Paris,  soit  à  la  poste  aux 
chevaux,  rue  Pigale,  no  2,  soit  aux  bureaux 
des  voitures  dites  Diligentes^  savoir  : 

10  Rue  du  Vingt- Neuf-Juillet,  no  11  ; 

2*  Rue  Saint-Honoré,  no  202,  è  l'an- 
gle de  la  rue  de  Valois  et  de  la  place  du 
Palais-National  ; 

3o  Rue  de  TArbre-Sec,  no  66  ; 

4o  Marché  Saint-Jean,  no  29  ; 

5o  Rue  Saint-Antoine,  no  223,  place  da 
la  Bastille; 

6o  Rue  de  Charenton,  barrière  de  la 
Grande-Pinte. 

Ces  six  bureaux  sont  ouverts  tous  les 
jours ,  depuis  8  heures  du  matin  jusqu* à 
10  heures  du  soir  seulement. 


dbyGoogk 


fM'BMM  M  Mes» 


O  ville  aux  doux  accents,  aux  bienveillants  regards. 
Consistoire  du  fsoM^  des  sciences  et  des  arts  ; 
Souveraine  avouée  entre  les  métropoles , 
Asile  hospitalier  des  existences  molles  ; 
Médine^  occidental  le ,  nu  front  éblouissant  ; 
Aflablejbùtellerle  où  Tunlvers  descend  I 

Barthélémy. 


PRINCIPAUX  HOTELS. 
HOleldes  Âmbassad0ur3,  rue  Notre-Dame 
des-Victoires,  11. 

—  d'Angleterre,  rue  des  Fillcs-Saiût 

Thomas,  18. 

—  d'Angleterre,  rue  Jacob,  22. 

—  des  Arts,  Cité  Bergère,  7. 

—  de  Bath,  r.  de  Rivoli,  52. 

—  Bedford,  r.  Saint-Honoré ,  523. 

—  du  Bon-LafoDtaine ,  r.  de  Greoelle- 

Saint-Germaio,  16. 

—  de  Brighton ,  rue  de  Rivoli,  30. 

—  Bristol,  place  Venddffle,  5. 

—  Casliglione,  rue  de  Castiglione ,  10 

—  de  Castille,  rue  de  Richelieu,  113. 

—  Chalham,  r,  N»  Saint-Augustin  ,  57 

—  de  Douvres,  rue  de  la  Paix,  21. 

—  de  l'empereur  Joseph  II,  rue  de  Tour- 

non,  35. 

—  des  Etrangers,  rue  Vi vienne,  3. 

—  de  l'Europe,  rue  de  Rivoli,  46 

—  de  France,  rue  Laffilte,  53. 

—  de  Holtende,  rue  de  la  Paix,  16. 

—  du   Levant,    rue  Croix-des-Petiis- 

Champs,  1. 

—  Meurice,  rue  de  Rivoli,  42, 

—  Mirabeau,  rue  de  la  Paix,  6. 

—  Moulmorency,  boulevard  des  Italiens, 

20  bis. 

—  du  Nord,  rue  Jacob,  57. 

—  de  rOdéon,  place  de  l'Odéon. 

—  de  Paris,  rue  de  Richelieu,  111. 

—  des  Princes,  rue  de  Richelieu,  109. 

—  du  Rhin,  place  Vendôme,  6. 

—  SaintnJames,  rue  Sainl-Honoré,  566. 

—  Sinet,  faubourg  St-Honoré,  52-5i. 

—  de  Tours ,  rue  Notre-Dame-des-Vic- 

toires,  52. 

—  de  l'Université,    rue  de    l'Univer- 

sité, 22. 

—  Victoria,  rue  Cliauveau-Lagarde,  5. 

—  Voltaire,  quai  Voltaire,  17. 

—  Wagram,  rue  de  Rivoli,  28. 

—  Windsor,  rue  de  Rivoli,  58. 


Le  voyageur,  en  arrivant  à  Paris,  devra 
se  faire  conduire  en  fiacre ,  lui  et  ses  ba- 
gages, à  l'hôtel  qu'il  aura  choisi  d'avance. 
—  Ce  moyen  est  tout  à  la  fois  le  plus  éco- 
nomique et  le  plus  commode.  —  Uae 
course  de  iiacre  se  paye  1  fr.  50  c,  plas 
un  léger  pour-boire  (15  à  25  c,  selon  la 
distance  parcourue). 

Le  voyageur  est  tenu  de  déposer  son 
passeport  entre  les  mains  du  maître  d 'hô- 
tel, qui  inscrit  sur  un  registre  ad  hoc,  les 
nom,  qualité  et  domicile  de  l'arrivant,  ainsi 
que  la  date  de  son  entrée  et  celle  de  son 
départ. 

Le  prix  d'une  chambre,  dans  les  hOtels 
ordinaires,  varie  de  1  fr.  50  c.  à  3  fr., 
suivant  sa  grandeur  et  l'étage. 

DauK  les  hôtels  de  premier  ordre ,  ce 
prix  est  de  3  à  5  fr.  par  jour. 

Nous  ne  parions  pas  du  prix  d'un  ap- 
partement complet  ;  on  comprend  que  ces 
prix  varient  à  rinflni ,  selon  le  genre  de 
l'hôtel ,  l'étape  et  le  nombre  de  pièces. 

La  table  (Thôte,  dans  les  hôtels  ordi- 
naires, varie  depuis  1  fr.  75  c.  jusqu'à 
3  fr.,  y  compris  le  vin. 

Dans  les  hôtels  de  premier  ordre ,  de  A 
àSfr, 

Les  quartiers  fashionahles  de  Paris  sont  : 
les  boulevards ,  depuis  la  Madeleine  jus- 
qu'à la  porte  Saint- Denis ,  et  les  rues  qui 
y  aboutissent  ;  la  Chaussée-d'AnHn ,  la 
rue  de  Rivoli ,  les  Champs-Elysées ,  la 
place  Vendôme ,  la  rue  de  la  Paix  »  le 
faubourg  Sainl-Honoré,  la  rue  Vivienne, 
la  place  de  la  Bourse^  etc.,  etc.  L'étranger 
qui  voudra  se  loger  près  des  principaux 
théâtres  devra  descendre  dans  l'une  de-s 
rues  suivantes  :  de  RichelieUf  Vivienne^ 
de  la  Bourse ,  place  de  la  Bourse .  rue  et 
faubourg  Montmartre^  rue  neuve  des  Pt- 
titS'Champs,  etc.,  etc. 

Le  sermce  d'hôtel,  ou  bonne-main  se 
paye,  dans  les  hôtels  ordinaires,  de  50  à 


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rilAKCE.  —  PARIS. 


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50  e.  par  joor;  dans  les  hOtels  de  premier 
er#e,  de  75  c.  i  1  f .  par  jour,  suivant  la 
dorée  do  séjoirr. 

PRINCIPAUX  RESTAURATEURS. 

Lr  Frères  ProrreiKanx,  Palais-National. 

Vdbor,  Palaîs-National. 

Viry.PkIss-Natiooal. 

Cde  de  Paris,  bonlevard  des  Italiens. 

OiSt  Aofhis,  boolevard  des  Italiens. 

RîEfae,  booleirard  des  Italiens. 

XnsaïKDorée,       id. 

Cknpeaox,  place  de  la  Bourse. 

Pbippe,  nie  Montorgoetl. 

Rackette,  b.  Mootmartra. 

dérao-Meo,  Boolerard  du  Temple. 

MIeia,  boulevard  du  Temple,  90. 

P«iBeaBene>Aoglaise,  me  de  Rivoli,  18 

ImÊKéAj,  me  Richelieu,  100. 

Bifi,  Be^taoranl-Ilalien,  r.  de  Richelieu. 

BN|^,  Restaurant-Italien,  roe  Lepelle- 

ier.  en  fKe  do  Grand-Opéra. 
Ledaven.  aux  Champs-Elysées. 

Oa  maage  à  la  carte  chez  tous  ces  res- 
laBatears  ;  les  mets  sont  nombreux  et  par 
bibemÊni  apprêtés,  les  vins  excellents.  Le 
prix  des  mets  étant  indiqué  sur  la  carte , 
chanm  sait  ce  qo*U  doit  ou  veut  dépenser 
et  cfaoïÂt  en  conséquence. 

Ea  Antre  des  restaurateurs  que  nous  Te- 
nons de  citer  et  qui  tiennent  le  premier 
ran^  dans  le  sonde  gastronomique,  il  en 
existe  une  gprande  quantité  je  secondaires 
et  à  prix  fixe,  chez  lesquels  on  peut  encore 
très  oooTenablenient  dîner  ;  —  les  princi- 
panx  sont  siUiés,  au  Palais-National,  rue 

Vimenne^  roe  Richelieu,   Galerie-Vi- 

nesne,  Pastaçe  des  Panoramas.  Chez 

cet  divers  traileors,  le  dîner  se  paye  1  f. 
5D,  î  L,  ?  f .  50,  Mn  compris  et  pain  h  dis- 
OKiian  :  on  a  potage,  3  plats  au  choix, 
dessert  et  1  /3  booteitle  de  vin.  Les  déjeu- 
ners, 1  f.  25  et  1  f.  50. 

Dans  ces  mêmes  quartiers  se  trouvent 
aoasî  d*antre$  traiteurs  où  le  d?ner  se  paye 
85  t.,  90  c.,  1  f.  10  et  If.  20;  nous 
B^ei^ageans  pas  le  voyageur  à  en  essayer. 
Noos  tt*indîqtteronspas  les  tables  d^hôte 
qn  sent  nombreuses  k  Paris,  et  générale- 

mtfA  à  des  prix  modérés.  Elles  ont  lieu  h 

heure  fixe,  et  sont,  par  cela  même,  peu 
I  pour  le  vnyagenr. 


PRINCIPAUX  CAFÉS. 


Café  de  Foy,  Palais -National. 

—  Lemblin,      id. 

—  d*Oriéans,     id. 

—  delà  Rotonde, id. 

—  de  Paris,  boul.  des  Italiens. 

—  de  la  Régence,  place  du  Palais-Na- 
tional. (Ou  y  joue  les  échecs) . 

—  I^ortoni,  boulevard  des  Italiens,  re- 
nommé par  ses  glaces. 

—  Procope ,   rue    de  l' Ancienne-Co- 
médie. 

—  Chervier,  quai  de  TEcole.  (On  y  joue 
aux  Dames). 

—  du  Grand-Balcon,  boul.  des  Italiens. 
De  nombreux  et  brillants  cafés,  que 

notre  cadre  ne  nous  permet  pas  de  citer,  se 
rencontrent  à  chaque  pas  sur  les  boulevards 
et  dans  les  beaux  quartiers  de  Paris. 

PARIS,  autrefois  nommée  Lulèce,  est 
la  plus  belle,  la  plus  riche,  la  plus  élégante 
la  plus  florissante,  et  l'une  des  plus  grandes 
villes  de  l'Europe.  Elle  est  située  au  48« 
degré  50*  de  latitude  septentrionale,  et  au 
0  degré  de  longitude  Sa  posiUon  sur  les 
deux  rives  de  la  Seine  la  rend  très-agréable, 
y  facilite  l'abord  des  denrées  de  toutes  es- 
pèces, et  contribue  k  y  conserver  un  air 
salubre,  trésor  précieux  partout,  mais  prin- 
cipalementdans  une  ville  dont  la  population 
se  monte  à  plus  d'un  million  d  habitants. 
La  communication  entre  les  deux  parties  de 
la  ville,  que  la  rivière  sépare,  se  feit  par 
plusieurs  ponts  magnifiques,  d*où  Toeil 
jouit  do  point  de  vue  le  plus  étendu  et  le 
plus  majestueux  qui  se  puisse  imaginer. 

Division  politique.  —  Paris  est  divisé 
en  1 2  arrondissements  ayant  chacun  une 
Mairie,  et  en  48  quartiers  ayant  chacun  un 
commissaire  de  police.  Cette  grande  cité 
forme,  pour  ainsi  dire  à  elle  seule,  le  dé- 
parlement de  la  Seine  ;  elle  est  gouvemé»î 
par  deux  préfets,  un  conseil  de  préfecture, 
12  Maires  et  48  commissaires  de  police, 
chargés  de  veiller  h  la  sûreté  des  citoyens; 
et  il  la  propreté  de  la  ville. 

PRINCIPAUX  MONUMENTS. 

EoiFtCES  RELIGIEUX.  —  Notre- Dome 
(métropole),  place  doParris-Notre-Dame, 


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12 


FIIANCE.  —  PAniS. 


9«  arroQdiss<^ment.  Fundalion  en  1010, 
sous  le  règne  de  Robert.  Elle  est  bâtie  en 
forme  de  croix  latine  :  longueur  139  m.» 
largeur  50,  hauteur  3i.  Elle  est  flanquée 
de  deux  tours  carrées  de  68  mètres  de  hau- 
teur ;  on  y  monte  par  389  marches.  Dans 
la  tour  méridionale  est  une  grosse  cloche 
nommée  bourdon,  qui  pèse  16,080  kilog.-, 
son  épisseurestde^O  cenlim.;  le  battant 
pèse  ^88  kilogrammes.  Entre  ces  deux 
tours  et  au-dessus  de  la  rose,  est  une  su- 
perbe galerie  soutenue  par  des  colonnes  go- 
thiques d'une  déîicatessesurprenante  L'in- 
térieur renferme  45clapelle.s,  120  gros  pi- 
liers, 108  colounes;  113  vitraux  y  condui 
sent  Ift  lumière. 

On  travaille  à  la  restauration  de  cette  ba- 
silique. Un  jardin  public,  y  attenant,  et 
construit  sur  l'emplacement  de  l'ancien  ar- 
chevêché, renferme  une  jolie  fontaine  go- 
thique dans  le  style  de  Tédiûce,  mais  de 
proportions  mesquines, 

Saint-Sulpice,  entre  la  place  de  ce  nom 
et  les  rues  Palatine  et  Garancière»  1 1»  ar- 
rondissement, commencée  en  1 646  d'après 
les  dessins  de  LoBis  Leveau.  Très  beau  mo- 
nument. Le  maître-autel  est  isolé  et  placé 
dans  le  centre  de  la  croisée.  Deux  énormes 
coquilles,  offertes  k  François  \^'  par  la  ré- 
publique de  Venise,  servent  de  bénitiers. 

Cet  édifice  est  du  style  arrondi  ;  chacune 
de  ses  tours  est  couronnée  d'un  télégraphe 

Une  fontaine  monumentale  terminée  en 
1849  orne  la  place. 

Saint-Roch,  rue  Saint-Honoré,  entre  les 
nos  294  et  296,  2*  arrondissement,  a  été 
bâtie  en  1653.  Le  portail  se  coibposede 
deux  ordres  d'architecture,  dorique  et  co- 
rinthien ;  la  chaire  k  prêcher,  exécutée  sur 
les  dessins  de  Qiasles  et  restaurée  par  La- 
perche,  est  d*une  haute  magnificence  ;  la 
chapelle  de  la  Vierge  est  magnifique. 

Saint-Eustache,  rues  du  Jour  etTra^ 
née,  3«  arrondissement,  bâtie  en  1642  sur 
les  dessins  et  sous  la  conduite  de  Mansard. 
Portique  composé  de  dix  colonnes  doriques 
au-dessus  desouelles  s'élève  un  fronton 
triangulaire.  L  intérieur  est  remarquable 
par  la  hauteur  de  ses  voûtes  et  la  hardiesse 
des  piliers. 

Saint-Mery,  rue  Saint-Martin,  entreles 
no*2  et  4,  7«  arrondissement,  rebâtie  en 


1420,  n'a  de  remarquable  que  son  i 
autel,  et  son  portail,  orné  de  jolies  sculp- 
tures, nouvellement  restauré. 

Saimt-Étienne-dd-Mont,  raedela  Mon- 
tagne-Sainte-Geneviève,  12«  arrondisse- 
ment Cette  église  reconstruite  en  1517 
sous  François  I»',  est  fort  jolie.  Elle  ren- 
ferme la  châsse  de  sainte-Geneviève,  pa- 
tronne de  Paris  \  le  jubé  de  cette  église 
étonne  toujours,  tant  par  sa  légèreté  que 
par  sa  grande  hardiesse. 

Saint-Laur&nt,  rues  du  faubourg  S^ 
Martin  et  de  la  Fidélité,  5«  arrondissement. 
L'intérieur  est  décoré  d'assez  beaux  ta- 
bleaux. 

Saint-Germ  AiN-DES-Pnis^  place  Saintr 
Germain-des-Prés.  Childebert,  fils  de  de- 
vis, fut  le  fondateur  de  cette  antique  église, 
commencée  au  yi«  siècle  et  termina  en 
1165.  Celte  église  a  quelque  chose  d'im- 
posant ,  elle  renferme  les  tombeanx  de  Ca- 
simir, roi  de  Pologne,  de  Descartes,  Bei- 
leau,  Montfaucon,  etc. 

Saint-Germain-l'âuxerrois,  église^ 
roissiale  du  4»  arrondissement,  plac«  et 
même  nom,  date  delà  plus  haute antiquill; 
dès  le  vi«  siècle  elle  avait  déjà  le  titre  de 
paroisse  Celte  église,  qui  vient  d'être  con> 
plétement  rosburée,  et  dont  le  portail  a  èlà 
peint  par  M.  Mottet,  mérite  toute  l^atlM- 
tion  du  voyageur. 

SAiirr-GERrAis,  rue  du  Biooceau-SHaft- 
Gervais.  Son  portail,  commencé  en  161^ 
est  Remarquable  par  sa  hardiesse  et  b  réiev* 
larité  de  ses  proportions.  L'église  reniènBe 
plusieurs  monuments,  et  la  chapelle  dalft^ 
Vierge  passe  pour  un  chef-d'œovre. 

Saintb-Chapelle.  —  Tout  contre»  «| 
au  midi  du  Palais  de  Justice,  est  la  l 
Sainte-CIiapelle.  C'est  un  édifice  £ 
que  saint  Louis  fit  bitirèn  1140,  par  C 
briel.  Le  vaisseau,  hérissé  d'ornemeois  ^lii 
toute  espèce,  est  beaucoup  trop  haot  poÂl 
son  étendue  Cette  église,  qui  vient  de  m^ 
bir  des  réparations  importantes,  était  do^ 
servie  par  les  chanoines  dont  Boileau  ^vurf 
mortalisé  la  mémoire  dans  son  ioimitaibii 
poëroe  du  Lutrin.  —  On  a  récemment  C 
couvert  dans  les  fouilles  le  coeur  emb 
de  saint  Louis,  qui  y  avait  été  entonré. 

La  Sorbonnb  ,  place  Sorbonne.  • 
collège  et  l'église  uirent  fondés  ea  ' 


ient«M< 


dbyGoogk 


PRAKCE. 

fK  Rrbert  Soriioii  ;  l'église  reoferme  un 
tiyeaa  d'Alii ,  représeotant  Robert  Sor 
baft,  et  le  soperbe  tombeaa  du  cerdinaJ 
BicWieo,  dn^'œovre  de  Girardoo. 

Val-oc-Cracs.  Louis  XIV  posa  la  pre- 
■we  pierre  de  ce  moDument  remarquable 
m  a¥n!  1645,  sur  les  dessins  de  Mao- 
aard.  La  Toâle  de  la  oef  est  chargée  de  jo- 
ies seatptnres,  ei  le  ddme,  le  plus  impo- 
sa de  û  capiiale  après  ceux  du  Pauthéon 
et  des  Invalides ,  est  orné  d'une  belle 
fciatare  de  Uignanl. 

Rotre-Ojuie-des-Victoirbs  ,  passage 
éa  P^ts-Pères ,  n»  1 1 ,  succursale  de  St- 
Eostadie,  bâUe  en  1056.  —  Portail  com- 
piBe  des  ordres  ionique  et  corinthien,  In- 
tnnr  tns  remarquable  par  sa  simplicité. 

Séstt-Locis  .  rue  Sainte-Croix ,  n»  5 , 
CkaDiaée-<l*Anlin«  première  succursale  de 
hlhéeieiDe,  bâtie  en  1780  sur  les  des- 
tas  de  Broagniart  ;  une  architecture  sim- 
fK,  maïs  severe* 

Sast-Philippmhj-Roolb,  rue  du  fau- 
iMigdo  Roule,  entre  les  no*  8  et  1 0,  secon 
de  saccorsale  de  la  Madeleine ,  construite 
eo  I  «8i  SOT  les  dessins  de  Chaigrin.  Por> 
li^  de  quatre  colonnes  doriques,  couron- 
nées d'an  frontiHi  triangulaire. 

S&Drr-Scvmis,  rue  du  mAme  nom,  12« 
arreo£sseiDent;  style  gothique,  et  sévère. 
Cette  église  vient  d'être  restaurée;  on  y  a 
tOBpofié  le  célèbre  portail  de  l'ancienne 
cgfise  de  SainlrPîerre«ttx-BoBu6(déoiolie), 
et  i  en  orne  la  principale  finade. 

SABrr-TiioiiAS-n'AQUiN,  rue  do  même 
MB,  près  la  rue  du  Bac,  10«  arrondisse- 
■cal,  eoDMBeocée  ed  1682 ,  et  terminée 
ai  1T40.  Le  plafond  du  choeur  est  peint  à 
keaqat  par  Lemoine ,  et  représente  la 
tanâfiganlion. 

L'ASsoiiPTiOli,  roe  Sainl-Hoooré,  371, 
1*  ammdisseBient,  fondée  par  le  cardinal 
de  la  Reehefoocault,  1670.  -*  L'intérieur 
a^  cirGoiare,  avec  une  eoupole  ornée  de 
coloBBes  corinthiennes;  son  portail  est  éga- 
leseit  orné  de  8  colonnes  coriathieanrs. 

ÉGLISES  MODERffES. 

SàiMTS-GDCKvi&fB,  maintenant  lePn»- 
tkttm,  situé  Motttagne-Sainte^neviève. 
—  Ce  moflunienia  été  commencé  en  1 76i 
tu  Loms  XV ,  qui  ea  posa  U  première 


PABIS. 


13 


pierre,  sur  les  dessins  de  Sonfflot.  La  forme 
générale  de  cet  édiûce  est  une  espèce  de 
croix  grecque  composée 'de  quatre  nefo  qui 
se  réunissent  à  un  dôme  placé  au  centre. 
Le  portail,  imitant  cehii  ou  Panthéon  de 
Rome,  est  formé  d'un  péristyle  de  22  co- 
lonnes, dont  18  isolées.  Ces  22  colonnes 
forment  un  porche  couronné  d*un  fronton 
dont  le  tympan  est  orné  d'un  bas-relief  de 
près  de  34  mètres  de  long.  Ce  qu'il  y  a  de 
plus  admirable  dans  ce  monument,  c  est  la 
double  coupole  intérieure  du  dôme  ;  l'ama- 
teur ne  doit  pas  négliger  d'y  monter,  pour 
jouir  de  ce  chef-d'œuvre  de  construction 
qui  étonne  par  sa  hardiesse  et  sa  légèrelé. 
et  admirer  les  belles  peintures  de  Gros. 
Les  noms  des  victimes  de  la  Révolution  de 
juillet  1830  sont  inscrits  sur  les  parois 
intérieures  des  murs. 

La  Madeleimb.  —  Ce  superbe  monu- 
ment, digne  de  la  grandeur  et  de  la  magni- 
ficence des  Romains,  un  des  plus  beaux, 
sans  contredit,  de  tous  ceux  qui  existent 
aujourd'hui  dans  l'univers ,  fut  commencé 
en  1764  par  Coiutant  d'Ivry,  qui  mou- 
rut en  1 777,  l'architecte  Coulure  son  suc- 
cesseur, détruisit  et  changea  tout  ce  qu'il 
y  avait  de  fait.  Malgré  ces  interruptions, 
l'ouvrage  était  assez  avancé  en  1790  ;  on 
avait  d^à  dépensé  deux  millions.  La  révo- 
lution fit  suspendre  totalement  les  travaux. 
En  1806,  on  revint  sur  ces  constructions 
inachevées,  et  il  fut  décidé  que  l'église  de 
la  Madeleine  serait  démolie,  reconstruite 
et  convertie  en  temple  de  la  Gloiro.  L'é- 
difice que  nous  admirons  ai^ourd'hui  n'a 
réellement  été  commencé  qu'à  cette  épo- 
que; le  plAn  en  est  dû  à  M.  Vignon,  qui 
fit  démolir  tout  ce  qui  sortait  de  terre.  Les 
travaux  ne  fiiront  activement  ropris  qu'a- 
près 1 830,  et  complètement  terminés  qu'en 
1842.  Ce  monument  grandiose  forme  un 
parallélogramme  de  100  mètres  de  long 
sur  42  mètres  de  large  ;  il  est  soutenu  par 
52  colonnes  cannelées,  d'ordre  corinthien. 
Le  péristyle  est  formé  par  un  double  rang 
de  colonoes ;  le  perron,  de  30  marches, 
est  magnifique;  le  fronton,  chef-d'œuvre 
du  sculpteur  Lemaire,  représente  le  Juge- 
ment dernier.  La  porte  principale,  coulée 
en  bronse,  par  Triqueti,  représente  les  dix 
commandemeDtsde  Dieu  ;  «lie  a  10  mètres 


dbyGoogk 


14 


PBAKC£.  —  PABIS. 


de  hauteur  sur  5  de  largeur.  L'iotérieur 
de  l'église  est  remarquable  par  sa  magni- 
fique décoralîon.'  Les  peintures  au-dessus 
des  chapelles  latérales  représentent  la  vie 
de  la  Madeleine  ;  la  grande  composition  qui 
décore  Tabside  est  de  Ziégler  ;  les  deux 
bénitiers  de  marbre ,  sculptés  par  Lemoi- 
lie,  sont  deux  chefs-d'œuvre  de  grSce  et  de 
délicatesse.  Le  maftre-autel  est  surmonté 
d'un  groupe  en  marbre  représentant  la  Ma- 
deleine, par  Marochetti. 

Saint- Vincent  db  Paul.  Ce  beau  mo- 
nument est  situé  à  l'extrémité  nord  de  la 
rue  Hauteville;  la  première  pierre  en  fut 
posée  en  182i,  sur  les  dessins  de  MM.  Le- 
père  et  Itorf  :  il  présente  un  rectangle  diri- 
gé du  nord  au  sad.  Ses  dimensions  à  l'ex- 
térieur sont  de  80  m.  sur  36,  et  à  l'inté- 
rieur de  G6  sur  34.  L*entrée  principale 
offre  un  beau  portique  ionique  avec  double 
rang  de  colonnes,  On  admire,  À  l'intérieur, 
les  superbes  vitraux  et  les  peintures.  La 
nef  est  parquetée. 

Notrg-Dame-detLorettb,  au  bout  de 
la  rue  Laffitte.  Celte  église,  qui  ressemble 
plutôt  à  un  salon  qu'à  un  temple  religieux, 
a  été  terminée  en  1837.  Les  travaux  de 
peinture,  dorure  et  scii^)ture,  font  le  plus 
grand  honneur  aux  artistes  qui  en  ont  été 
chargés. 

Chapelle  expiatoibe  ou  Monomgnt 
DK  Louis  XVi,  rue  d'Anjou-Saint-Honoré. 
*-  Ce  monument,  qui  évoque  de  bien  tris- 
tes souvenirs ,  fut  érigé  par  S.  M.  Louis 
XVIII ,  sous  la  direction  de  MM.  Percier 
et  Fontaine. 

La  forme  de  cette  chapelle  est  celle  d'une 
croix  ayant  peu  d'étendue.  Dbns  l'hémi- 
cycle du  milieu  se  trouve  l'autel  en  marbre 
blanc.  Dans  les  hémicycles  de  côté  sont 
deux  groupes  admirables  en  marbre  blanc, 
par  Bosio,  représentant  l'apothéose  de  Louis 
XVI  et  de  Marie-Antoinette.  Cette  chapelle 
est  ouverte  au  public  tous  les  jours  de  la 
semaine,  de^  ï  iO  lieures  du  matin. 

Chapelle-Saxnt-Fsrdinamd.  —  Le 
vovageurti'oubliera  pas  de  visiter  cette  cba* 
pelle,  dont  i 'architecture  est  loin  cepen- 
dant d'être  remarquable.  Elle  est  située 
entre  la  route  du  chemin  de  la  Révolte  et 
iea  fortifîeatioas  de  Paris.  Cet  édiOce  fut 
élevé  sur  reoiplacemeot  de  la  maison  dans 


laquelle  expira ,  le  15  juillet  1842  ,  1*1 
fortuné  duc  d'Orléans  ;  sa  forme  est  cel 
d'une  croix  grecque  ;  sa  longueur  est  d'c 
viron  20  mètres,  sur  10  de  largear  eC  ai 
tant  de  hauteur. 

PALAIS.  —  Paris  renferme  7  paU 
qui  sont  : 

Le  Palais  des  Tuileries.  —  Ce  m 
nument  fut  commencé  en  1564,  par  Cathi 
rine  de  Médicis,  sous  la  conduite  de  Phil 
bert  Delorme.  La  façade  est  composée  d 
5  pavillons  et  de  i  corps  de  logis  sur  an 
môme  ligne  :  557  mètres  de  longueur.  L*h 
térieur  du  palais  est  décoré  de  superbe 
morceaux  de  peinture  et  de  sculptare,  ex^ 
cutés  par  les  plus  célèbres  artistes  françai 
et  italiens.  La  cour  des  Tuileries,  obstmé 
autrefois  par  plusieurs  bâtiments,  est  main 
tenant  libre  dans  toute  son  étendue,  et  pr6 
sente  un  carré  long.  Elle  est  séparée  de  l 
place  par  une  grille  posée  sur  uq  mnr  i 
hauteur  d'appui . 

Le  Louvre,  situé  entre  la  Seine  et  la  rw 
Saint-Honoré.  Ce  superbe  palais ,  auquel 
dix  rois  ont  foit  travailler  pendant  500  ans, 
n'est  pas  encore  terminé.  La  grande  &- 
çade  de  ce  monument,  de  1,375  m.  de 
largeur,  passe  pour  un  chef-d'œuvre  el  est 
terminée  par  un  fronton  dont  la  cimatse 
est  formée  de  deux  seules  pierres  d'une 
grandeur  étonnante;  elle  ont  chacune  18 
mètres  de  longueur  sur  S  mètres  66  cent. 
de  largeur,  et  50  c.  seulement  d'épaissear. 
Cette  feçade  est  enrichie  d'un  vaste  baa- 
relief  qui  représente  la  Victoire  traînée  dans 
un  char  et  distribuaut  des  couronnes.  La 
cour  du  Louvre  présente  un  carré  parfiiit,  en 
touré  de  quatre  corps  de  bâtiments  décorés 
de  trois  ordres  d'architecture  l'un  surraubre. 
Au  centre  de  la  cour  est  une  fontaine  qhk 
numeotaie  sur  remplacement  où  s*élevatt 
avant  1848,  la  statue  du  duc  d'Orléans.  Des 
jardins  entourés  de  balustrades  en  pierre 
déparent  actuellement  les  belles  proportions 
de  cette  cour  et  l'édiQoe  lui-même. 

L'intérieur  du  monument  est  également 
orné  de  deux  beaux  morceaux  de  scalp, 
ture  exécutés  par  Sarrazin,  Jean  Goujon, 
Germain  Pilon,  Houdon,Bouchardon,  Bril 
dan,  Coustou,  Clodion  et  plusieurs  autres 
artistes  célèbres.  La  grand  galerie  qui  joint 
le  Louvpe  au  palais  des  Toileries  a  été  con  . 

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PBAIfCB.  —  FABI8. 


15 


MesoQS  Napoléon  ;  elle  a  520  mètres  de 
ipKv  ei  15  de  largeur.  Le  mosée  Stan- 
Il  est  dû  i  kl  muniliceace  da  feu  roi 
^MB-Pbilippe. 

iPaukoii  LcxEXBOURfi.— L*édi6ceqni 

m  aQjourdlni  fut  coastruit  eu  1612 

ribrie  de  Mèdicis.  veuve  de  Henri  IV  ; 

^  pnocipale  de  ce  beau  palais  est  gi- 

k  ne  Yaugirard,  eo  face  la  rue  de  Tour- 

l-H  est  coQstniit  sur  le  modèle  du  pa- 

iPilti  à  FWeoce  ;  oo  y  distingue  trois 

■■■Moesiruoe  toscaoe,  au  rez-de- 

■■•«  ;  raolre  dorique,  au  premier  éla- 

^^^Htroisième  ionique,  au  second  étage. 

ét^  extrémilé  de  la  (açade  se  trou- 

llwii  pavillons  au  milieu  desquels  s'é- 

P«B  ddiDe  d'un  bel  effet.  La  façade  qui 

le  jardin  a  été  ajoutée  depuis  peu 

^      .cl  o'a  rien  changé  à  l'harmonie 

IR|M  dans  ce  majestueux  palais.  C'est 

^  cepabbdesMédicisque  s  installèrent 

[^  les  membres  du  gouvomement 


^L4a  HATiœuL,  situé  rue  Saint-Ho- 
J  —  Ce  palais  fut  construit  par  te 
■ttldeRicWiea,  en  4529,  sur  lesdes- 
•  •  iacq\Ms  Leaiercier»  et  achevé  an 
jy.Upril  aiânle  nom  de  Palais-Car- 
■.  Bicèelievea  mourant,  en  6t  don  ^ 
i»IIIIeo  16a.  Après  la  mort  de  ce 
jjji  Aoae  d'Autriche,  reine  de  Prance 
W^  da  ropame ,  quitta  le  Louvre 
wnr  babitar  le  Palais-Cardinal  avec 
nx  fils.  Um  XIV  et  le  duc  d'An* 
»  «lors  il  ftii  nommé  Palais-Royal.  A 
rt  de  Louis  XIV,  ce  palais  passa  à  la 
(d'Orléans.  Depuis  1814,  ce  monn- 
Hé<é  considérablement  embelli.  Les 
■*  qui  entourent  le  jardin  forment  un 
eotjtf  d'ooe  éteodue  de  plus  d'un 


Bourbon. —C'est  un  vaste  bô 

h  rue  du  Faubourg  Saint-Hoooré  et 
IWiiaest  contigu  aux  Cbamps>Ély 

CoDoie  monument,  il  est  fort  ordi- 
!«  Bais  il  est  digne  de  quelque  inté- 
V  report  k  la  qualité  des  personnes 

■tiuceeasivement  possédé  ou  habité . 

jnfin  est  merveilleusement  disposé. 
'~  I  été  assigné  pour  résidence  au 
^^de  la  République,  Louifr-Napo* 
••wapaHe, 


Palai»  db  JusncB,  mtué  me  de  la  Ba- 
rillerie.  —  Ce  palais  est  un  des  plus  an- 
ciens édifices  de  Paris ,  puisqu'on  ignore 
absolument  l'époque  de  sa  fondation.  Oo 
sait  seulement  qu'il  fut  rebâti  par  le  roi 
Robert  vers  l'an  1000,  augmenté  par  ses 
successeurs,  notamment  par  saint  Louis, 
et  reconstruit  presqu'enlièrement  par  Phi- 
lippe-Ie-Bei  en  1 385  ;  le  bfttiraent  neuf  a 
été  construit  sous  le  règne  de  Louis  XVI, 
en  1787,  d'après  les  dessins  de  Demaisons. 
Ce  palais  était  autrefoisla  demeure  des  rois; 
aujourd'hui  il  est  consacré  aux  séances  des 
diverses  cours  de  justice  La  grille  du  Palais 
de  Justice  a  40  mètres  d'étendue. 

Palais  de  la  Bourse  ,  situé  place  de 
ce  nom,  au  bout  de  la  rue  Vi vienne.  — 
Ce  monument  est  de  la  plus  rare  beauté. 
Sa  forme  est  carrée  et  ornée  de  colonnes 
d'ordre  ionique  :  il  est  de  M.  Brongniart. 

Palais  de  l'Institut,  situé  en  face  du 
pont  des  Arts.  —  Ce  monument  fin  fondé 
par  le  cardinal  Masarin  en  1661  ;  sa  façade 
forme  un  demi-cercle,  au  milieu  duquel  est 
le  portail  de  la  ci-devant  église  qui  foit 
avant-corps.  Cet  édifice  sert  aux  séances 
des  diverses  académies,  et  il  renferme  la 
bibliothèque  Mazarine. 

Palais  des  Beaux-Arts  ,  aux  Petits- 
Augustins,  rue  des  Petits- Augustins.  — 
Cet  édifice  a  une  cour  obloogue  ou  centre 
de  laquelle  se  trouve  unefiaçade  du  chftteau 
de  Gaillon,  bâti  par  le  cardinal  d'Amboise. 
L'escalier  principal  est  incrusté  de  marbre 
et  orné  très  richement.  Dans  l'ancienne  cha- 
pelle ou  couvent,  devenue  une  des  princi- 
pales  salles  de  cet  établissement,  on  voit 
une  belle  copie  du  Jugement  dernier  de 
Michel-.\nge,  peinte  à  Rome  par  M.  Siga- 
lon.  Les  cabinet  et  galerie  d'architecture, 
qui  étaient  anciennement  au  palais  de  l'Ins- 
titut, sont  maintenant  placés  ici .  Ce  cabinet 
date  de  l'année  1 800  «  contient  des  mo- 
dèles de  tous  les  plus  fameux  monuments 
de  l'antiquité  romaine,  grecque,  égyptien- 
ne, indienne,  etc.  Pour  voir  l'intérieur, 
écrire  à  M.  le  directeur  des  bâtiments  et 
travaux  publics  ,^  rue  de  Grenelle-Saini- 
Germain,  122. 

Palais  db  la  Lécion-d' Honneur,  sitné 
rue  de  Lille,  ci-devant  l'hôtel  de  Salm,  bâti 
sur  les  dessins  derarchitecte^Rottsseau.  Le 

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u 


FfiANCE.  —  PARIS. 


porte  d*entrée  de  ce  palais  présente  un  arc 
de  triomphe  décoré  de  colonnes  ioniques, 
avec  péristyle  du  même  ordre  sur  les  côtés, 
conduisante  deux  pavillons  en  avant-corps 
sur  la  rue,  et  dont  Tattique  est  décoré  de 
deux  grands  bas-relie&  exécutés  par  Ro- 
land, 

Palais  Bourbon  ou  Chambre  des  Re- 
présentants —Cet  immense  palais  est  si 
tué  rue  de  l'Université.  11  fut  commencé  en 
1722,  et  construit  pour  M>ne  deCondé, 
fllle  naturelle  de  Louis  XIV.  Du  côté  de 
la  place  de  la  Concorde,  il  présente  une 
vaste  colonnade  surmontée  d'un  fronton 
orné  d'un  riche  bas-relief,  par  Corlol,  re- 
présentant la  France  entourée  de  la  Li- 
berté et  de  l'Ordre  public ,  avec  d'autres 
figures  allégoriques.  Au  bas  de  l'escalier 
qui  conduit  à  la  colonnade,  se  trouvent  les 
sUtues  assises  de  la  Justice,  de  la  Pruden- 
ce, de  Sully,  deColbert,  de  THôpiUletde 
d'Aguesseau. 

L'entrée  principale  de  ce  palais  se  trou- 
ve rue  de  Bourgogne ,  formant  une  place 
semi-circulaire.  Une  grande  porte  ayant  à 
droite  et  à  gauche  une  colonnade  d'ordre 
corinthien  conduit  k  une  belle  cour,  ou  se 
trouvent  les  statues  de  la  Sagesse  et  de  la 
Force. 

L'ancienne  et  élégante  salle  des  séances . 
devenue  trop  étroite  en  1848  pour  rece- 
voir d'abord  les  900  membres  de  l'Assem- 
blée constituante,  puis  les  750  de  TAssem- 
blée  législative ,  a  été  remplacée  par  une 
salle  provisoire,  construite  en  planches, 
fort  laide  à  l'extérieur  et  dont  l'intérieur  n'a 
d  autre  mérite  que  ses  grandes  dimensions 

Bâtiment  du  quai  d'OrSat.  —  Cet 
énorme  éditice,  quant  è  la  maçonnerie,  est 
du  style  dit  de  la  renaissance;  il  offre  des 
beautés  du  côté  du  midi  et  des  imperfections 
choquantes  du  côté  de  la  rivière.  Il  a  été 
commencé  sous  l'Empire,  et  était  destiné  au 
ministère  des  affaires  étrangères.  Terminé 
par  Louis  Philippe  il  est  affecté  au  service  de 
la  oour  des  comptes  et  aux  séances  du  Con- 
seil d'État.  C'est  un  édifice  curieux  à  visiter. 

ARCS  DE  TRIOMPHE.  —  Quatre  arcs 
de  triomphe',  dont  un  hors  Paris,  sont  les 
témoins  de  notre  gloire  nationale. 

L'arc  de  triomphe  du  Carrousel,  éle- 
vé à  la  gloire  de  l'armée  française,  cour  des 


Tuileries  et  place  du  Carrousel;  coDstmîft 
en  1806  sur  les  dessins  et  sous  la  con- 
duite de  MM.  Fontaine  et  Percier. 

Arc  de  triomphe  de  la  porte  Saint-^ 
Denis,  érigé  par  la  ville  de  Paris  à  la  glotr» 
de  Louis  XIV  ,  après  les  campagnes  de 
Flandre,  entre  la  rue  Saint-Denis  cl  le  feu- 
bourg  de  ce  nom ,  construit  en  1 672  sar 
les  dessins  et  sous  la  conduite  de  François 
Blondel  :  2i  mètres  60  c.  sur  une  base  de 
24  mètres;  la  hauteur ,  depuis  le  sol  jus- 
qu*à  la  clef  de  ceinture,  U  mètres  50  c. 
Les  deux  foces  de  cet  arc  présentent  deux. 
obélisques  décorés  de  trophées  d'armes  an* 
tiques.  Au  pied  de  chacune  d'elles  est  une 
fîgure  colossale  assise  :  l'une  représente  la 
Hollande,  sous  la  figure  d'une  femme,  eC 
l'autre  le  Rhin,  figuré  par  un  homme.  Le 
bas-relief  qui  est  au-dessus  de  l'arcade  re- 
présente Louis  XIV  è  cheval  foisant  exé- 
cuter le  passage  du  Rhin. 

Arc  de  triomphe  de  la  porte  Saint- 
Martin,  élevé  par  la  ville  de  Paris  poor 
consacrer  la  mémoire  des  triomphes  de 
Louis  XIV;  il  est  élevé  sur  le  boulevard, 
entre  la  rue  Saint  Martin  et  le  faubourg  de 
ce  nom.  Construit  en  1674  sur  les  dessins 
et  sous  la  conduite  de  Pierre  BuUet  :  1 8 
mètres  de  hauteur  et  de  largeur.  Il  est  per- 
cé de  trois  arcades;  celle  du  milieu  a  5  m. 
^0  c.  de  largeur  et  8  m.  65  de  hauteur. 
Tons  les  pieds-droits  et  les  bandeaux  de 
l'arcade  ont  la  même  laigeur,  et  sont  tra- 
vaillés en  bossages  verroiculés.  Sur  Tatti- 
que  est  la  dédicace  du  monument.  Des 
deux  côtés  du  grand  arc  sont  deux  bas- 
reliefo  :  Vnn  représente  le  traité  de  la  triple 
alliance'  et  l'autre  la  prise  de  Limbouig  et 
la  débite  des  Allemands. 

Arc  de  triomphe  de  l'Étoile,  élevé 
en  l'honneur  de  celui  qui  siégeait  alors  sar 
le  trône  impérial,  à  l'extrémité  occidentale 
de  Paris,  en  tête  de  Tavenue  de  Neuilly. 
Commencé  le  15  août  1806  sur  les  des- 
sins et  sous  la  conduite  de  M.  Chalgrin  :  a 
U  mètres  de  hauteur;  sa  largeur  est  de  44 
m.  30  c.  et  son  épaisseur  de  15  m.  L*ar- 
cade  du  centre,  placée  sur  Taxe  de  la  route 
de  Neuilly,  a  55  m.  de  hauteur  ;  sa  lar- 
geur est  de  15  m.  Les  arcades  latérales, 
qui  s'ouvrent  sur  Taxe  du  boulevard  dv 
Roule  et  celui  de  Passy ,  ont  8  m.  65  e. 


dbyGoogk 


VBAI^CE    —  PARIS. 


17 


ée  bf^nv,  el  Inor  haateur  est  de  16  m. 
C5  e^  Les  prîndpiax  bas-reliefe  qui  ornent 
crt  ut  repriécnteot  :  côté  de  Paris,  beUilie 
4*Ab(Mkk,  pv  M.  Leseurre;  funéniilesde 
HatttD,  parV.  Leaiaire.  Gdtéde  Neoilly, 
pn»  d'Aleiandrie  ,  par  M.  Chaponnière  ; 
passage  daponld'Arcole,  par  M.  Feucher. 
Cfilé  da  E^ass; ,  balaiUe  de  Jeramapes,  par 
V.  Marocheui.  Côté  du  Nord,  bataille 
fAiBtcriitz,  par  Gelher.  Ce  monument  qui 
fmA  passer  poor  Tan  des  plus  beaux  de  la 
capiftîie.  a  éié  aeheiré  en  1836  par  M. 
WsMi,  arrjyiecte. 

Barrières.  —  Paris  reuîenaé  59 
temères.  qui  sont  placées  à  l'extrémité  des 
fcAawiJ  pour  la  perception  de  l'iictroi. 
Les  pt»  reiBarqoatrfes  sont  : 

iUttfluts  DE  L*ÉTOiLE,  au  bout  de  la 
ipravla  aTeaue  des  Champs-Elysées.  — 
Deux  hiiJmenCs  dont  le  p<Hirtour  est  orné 
4'me  oenilche  et  de  quatre  Trônions.  Un 
cwoaaeaient  circulaire  termine  ces  deux 
«ifiGes. 

Rahhèbe  du  Trône,  a  Textrémité  du 
ftabaun;  Saint-Antoine.  La  plus  belle  de 
Paris.  Elle  est  composée  d*un  bfttiment 
dool  rentrée  est  no  arc  soutenu  par  des 
yfiaaties;  les  ftçades  sont  terminées  par 
une  eomicfae  avec  consoles ,  quatre  fron- 
tant  el  ooarouDanent  cireulaire.  Sur  les 
doix  paTÏIloas  du  centre  s*élèvent  deux 
Wks  colonnes  cannelées ,  lesquelles  sont 
cooimmées  des  statues  de  saint  Louis  et 
de  Philippe-Auguste. 

BARRièRe  DE  Passy»  k  l'extrémité  du 
qan  de  Billy  et  des  Champs-Elysées.  Un 
tittaeot  à  douze  colonnes ,  deux  srcs 
quatre  frontons  et  deux  statues  :  la  pre- 
■iêre représente  hBreiagne,  et  la  seconde 
la  Normandie» 

04pRiÊREDeST-DeNis,  à  l'extrémité  de 
h  me'et  du  faubourg  qui  portent  ce  nom 
L>B  senl  bâtiment  à  quatre  façades,  décoré 
d'aa  attiqae  et  d*un  couronnement. 

Barrière  de  Saimt-Martin,  à  l'extré- 
mité de  la  nie  et  du  tbubourg  qui  porte  ce 
ooa.  Jolie  rotonde  composée  de  quatre  pé- 
ristyles en  saillie,  oniés  de  huit  pilastres 
isoles  d'ordre  toscan  Elle  est  couronnée 
oar  one  galerie  circulaire,  avec  quatre  eo- 
iannes  accouplées  soutenant  vingt  arcades 

Les  autres  barrières,  bien  que  d'un  or- 


dre moins  élevé ,  D*en  sont  pas  moins  ev- 
rieuses,  tant  par  la  variétèdu  style  que  par 
leur  élégance. 

FONTAINES  MONUMENTALES.  — 
Parmi  les  nombreuses  (botaines  de  Paris  , 
on  doit  distinguer  les  suivantes  : 

Fontaine  des  Innocents,  élevée  au 
centre  de  laplacedn  Marché  de  même  nom; 
elle  fut  construite  en  1 550  par  Pierre  I^es- 
cot  et  Jean  Goujon. 

Fontaine  de  Grenelle,  me  de  ce  nom , 
n»  57,  construite  en  1759. 

Fontaine  du  Chatelbt  ,  place  de  ce 
nom,  élevée  en  1807.  C'est  une  jolie  co- 
lonne de  17  mètres  de  hauteur,  ornée  d'al- 
légories. 

Fontaine  de  la  place  Dauphire  , 
place  de  ce  nom,  élevée  li  la  mémoire  du 
général  Desaix ,  tué  à  la  bataille  de  Ma- 
rengo,  construite  en  180S  sur  les  dessina 
de  Percier. 

Le  Château- d'Eau,  boulevard  du  Tem- 
ple, construit  en  1811  sur  les  dessins  de 
M.  Girard.  C**tte  superbe  fontaine  est  re^ 
marquable  par  le  volume  de  ses  eaux. 

Fontaine  de  la  place  Louvois.  — 
C'est  assurément  l'un  des  plus  gracieux 
monuments  de  la  capitale.  Les  quatre  sta^ 
tues,  qui  représentent  la  Seine ,  la  Saône, 
la  Loire  et  la  Garonne,  sont  dues  au  talent 
de  M.  Klagmann,  qui  leur  a  fiait  des  corps 
d'une  souplesse  ondoyante. 

Fontaine  Molière,  monument  remar- 
quable élevé  en  1845  à  la  mémoire  de  ce 
génie  de  tous  les  siècles;  elle  est  située  à 
l'angle  formé  par  les  rues  Richelieu  et  Tra- 
versière  (celte  dernière  maintenant  rue  de 
la  Fontaine-Molière).  Au-dessus  d'une  base 
semi-circulaire  d'où  l'eau  sort  par  quatre 
conduits,  s'élève  gracieusement  un  porti- 
que è  colonnes,  au  centre  duquel  le  poète 
immortel  est  assis  sur  un  fauteuil  dans  une 
altitude  méditative  et  pleine  de  dignité. 
Divers  attributs  allégoriques  ornent  ce  mo- 
nument. 

Fontaine  dr  la  place  de  la  Concor- 
de. Ces  deux  magnifiques  fontaines  doivent 
être  admirées,  tant  par  rélégauce  des  dé- 
tails el  l'effet  magique  de  l'ensemble  que 
par  le  volume  d'eau  qu'elles  lancent. 
,  La  fontaine  du  Rond-Point  (Champs- 
Elysées)  offre  une  belle  gerb^  s'élancant  du 

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18 


FRANCE. 


centre  d'un  bassin  circalaire,  et  retombant 
en  piuie  Gne  d*ua  bel  effet,  sartout  quand 
le  soleil  darde  ses  rayons  sur  les  molécules 
d'eau. 

.  Les  fontaines  des  Carrés  (Champs- 
Elysées)  sont  tout  à  la  fois  nobles  et  gra- 
cieuses. 

Celle  du  Marché  aux  fleurs,  bien  que 
sur  une  petite  échelle,  ne  manque  ni  d  é- 
légance  ni  de  gentillesse. 

La  fontaine  de  l'Archevêché  pré- 
sente un  petit  portique  en  ogive  formé  de 
trois  piliers  très  déliés  qui  reposent  sur  un 
soubassement  de  5  ou  6  mètres  d'élévation 
et  entouré  d'un  bassin  circulaire.  L'ar- 
chitecture de  celte  fonlaine ,  du  genre  dit 
gothique,  s'harmonisant  parfaitement  avec 
celui  de  Notre-Dame. 

Fontaine  de  Saint- Sulpicb,  située 
sur  la  place  et  devant  le  portail  de  Téglise 
de  ce  nom  ;  c'est  une  des  plus  remarqua 
blés  de  Paris. 

Le  puits  artésien  de  Grenelle,  si^ 
tué  dans  l'abattoir  de  ce  nom.  C'est  le  l«r 
janvier  i  834  que  le  forage  commença  sous 
la  direction  de  M.  Mulot  fils.  En  décem- 
bre 1836,  la  sonde  avait  déjà  pénétré  à 
383  mètres  Au  mois  de  juin  1840,  elle 
était  dans  le  voisinage  de  Teau  qui  ne  tarda 
pas  à  jaillir.  Le  volume  d'eau  qui  s'échap- 
pe de  ce  puits  ressemble  h  un  torrent  ;  il 
donne  k  peu  près  3  mètres  cubes  par  mi- 
nute, 180  mètres  par  heure,  4,520  mètres 
par  jour;  volume  assez  considérable  pour 
satisfaire  aux  besoins  de  presque  toute  U 
population.  La  température  moyenne  de 
l'eau  est  de  28o  centigradas.  La  profon 
dcur  de  ce  puits  est  de  Hl  mètres;  il  est 
tube  en  tôle  galvanisée,  très  forte,  jusqu'à 
539  mètres;  ainsi  la  sonde  avec  laquelle 
on  a  creusé  ce  puits  avait  près  de  5  fois  et 
demie  la  hauteur  du  dôme  des  Invalides, 
quiestdelOt  mètres. 

HALLES  DE  PARIS.  —  Paris  renfer- 
me plusieurs  halles,  dans  lesquelles  on 
vend  des  objets  destinés  à  nos  besoins 
joarnalicrs.  Ces  halles  sont  : 

La  halle  au  dlé  et  aux  farines,  rue 
de  Viarmes,  reconstruite  en  1 806  sur  les 
dessins  de  Philibert  Delorrae,  Legrand  et 
Molinos,  de  forme  circulaire;  sa  feçade  est 
percée  par  25  arcades ,  et  soutenue  ia- 


PARIS. 

térieurement  par  45  colonnes   toscane 

La  halle  aux  fruits,  dont  la  prînc 
pale  entrée  est  au  bout  de  la  rue  de  la  F*r 
magerie. 

La  halle  a  la  marée,  au  bout  de  la  n 
de  la  Cossonnerie  (1). 

La  halle  aux  draps,  entre  le  marcl 
dra  Innocents  et  la  rue  de  la  Toonellerii 
Ces  deux  halles  sont  construites  sur  h 
dessins  de  MM.  Molinos  et  Legrand. 

La  halle  au  vin,  quai  Saint-Beman 
commencée  en  1807  sur  les  dessins  et  soi 
la  conduite  de  M.  Gochor,  architecte,  des 
tinéé*à  recevoir  le  vin  en  entrepôt  :  vaste 
et  belles  constructions. 

ABATTOIRS.  L'abattoir  du  Rotnj 
dans  la  plaine  de  Monceaux,  au  bout  de  1 
rue  Miroménil.  Cet  édifice  se  compose  d 
14  bâtiments  et  de  plusieurs  cours  Ibi 
spacieuses. 

Abattoir  de  Grenelle,  entre  l'a^e 
nue  de  Saxe  et  Tavenue  de  Breteuil.  11  ei 
composé,  comme  le  précédent,  de  pto- 
sieurs  cours  et  bâtiments.  Le  puits  arté- 
sien, creusé  par  M.  Mulot  fils,  se  voit  daa 
une  des  cours  de  cet  abattoir. 

Abattoir  de  Villejuif,  près  la  bar 
rière  de  Fontainebleau,  et  en  tout  sembla^ 
bie  aux  précédents. 

Abattoir  de  Ménilmontant  entre  les 
rues  Saint- Ambroise  et  des  Anotadiers 
contient  64  abattoirs  et  18  fonderie  s  :  faci 
215  mfttres,  profondeur  190  mètres. 

Abattoir  de  Montmartre  ,  entre  les 
rues  Hochechouart  et  la  Tour-d'Auvergne, 
550  mètres  de  longueur,  127  de  largeur] 
4  bergeries,  4  beuveries,  et  autres  corps  de 
bâtiments. 

PLACES.  —  On  compte  aujourd'hui 
dans  Paris  90  places,  dont  les  plus  remar- 
quables .sont  : 

La  place  de  ia  Concorde,  ou  f^lacc 
Louis  XV.  Elle  fut  commencée  en  1 763, 
sur  les  dessins  de  Gabriel.  Sa  figure  est 
celle  d'un  octogone  irrégulier,  mais  dont 
les  cOtés  opposés  et  parallèles  sont  égaux. 

(I)  Depuis  1848  oo  a  démoli  Te  pAtë  de 
maisons  qui  obstruait  la  façade mëridtonAia 
de  TEffllse  S^-Eustache.  Ces  dëmoUtloos  se 
rattachent  au  projet  de  reconstructloD  <l*uiie 
haUe  centrale  dans  des  proporttioos  irran 
dlo«».  n  } 

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FRANCE.   —  PABIS. 


1» 


Cdie  pbee  serait  infiniment  moins  gran- 
^Saat  à  die  était  isolée  ;  tout  Hntérèt 
fi*eiie  bit  naître  lui  lient  des  monumeots 
§é  fenifonneat.  Au  nord  ,  le  Garde- 
Voibie;  an  midi,  le  portique  du  palais  de 
hclaoèfe  des  représentaols,  le  pool  de  la 
Caaeanfe;  au  levant  les  terrasses  du  jardiu 
daiToieriies  ;  ^  au  coochanl,  la  pittoresque 
et  Taste  aireone  des  Champs-Elysées  que 
IswBe  magaifignemeot  l'arc  de  triomphe 
àt  IXteUe.  Vuijft  colonnes  rostrales,  riche 
mai  «nées ,  sopportant  des  lanternes  et 
mnatàies  par  des  globes  dorés,  entou- 
«■i  h  place.  Le  long  des  bords  des  trot- 
tfts  â  y  a  fmrante  candélabres  en  fer;  la 
maàé  ont  des  robinets  à  leur  base  pour 
Imc  mir  Tcan  nécessaire  à  Tarrosage  de 
b  ^ace.  Les  huit  pavillons  ont  été  corn 
pieleaêal  restaorés,  et  sont  surmontés  par 
des  stages  assises  représentant  les  villes 
pRBkapaJ^  de  France  :  Lilleet Strasbourg; 
fK  Pn<5er;  Bordeaux  et  Nantes,  par 
Caftnei;  Marseille  et  Brest,  par  Cortot; 
lUocD  et  Lyon ,  par  Petitot.  Au  milieu  de 
b  place  est  Vobéiisque  de  Luxor^  mono- 
Btbe  en  graiût ,  haut  de  24  mètres ,  assis 
me  on  pédestal  en  pierre  de  Laber,  en 
BrâagBe,  composé  de  4  blocs  de  granit  de 
i  m.  sur  2  m.  66  c.  Ce  monument  véné- 
laUe,  ^ni  précède  Fère  chrétienne ,  est 
de  deux  magnifiques  fontaines, 
avons  déjà  parlé. 

La  place  que  nous  venons  de  décrire 
jnira  dans  nos  annales  d*une  triste  celé- 
hnié.  C'est  là  que ,  pendant  quinze  mois 
<|Kdiira  le  régime  de  la  Terreur,  on  vit 
b  gsibline  eo  permanence.  C'est  sur  cette 
piace  qae  le  roi  Louis  XVI,  la  reine  Marie- 
AAloiaetLe  et  madame  Elisabeth  perdirent 
b  vie  sur  Técba&ud ,  sans  compter  un 
grand  nombre  de  personnes  distinguées 
par  leurs  talents  et  leurs  vertus.  —  C'est 
eBcsre  sur  cette  place  que  le  roi  Louis- 
Pbi&ppe  6ilUt  périr  en  février  1848,  vic- 
time de  b  ûireur  révolutionnaire. 

PiAcs  Di>  Carrousel,  située  devant  le 
pabis  des  Toileries.  Cette  place  était  au- 
ticfeis  le  jardin  di>s  Toileries  :  Lonio  XIV 
b  fit  détruire  et  eo  fit  une  place .  sur  la- 
qaftte  il  donna ,  les  5  et  6  Jnin  1663 ,  le 
speetaeb  d'un  carrousel. 

Puce  Vcsdôme,  située  entre  la  rue 


Saint- Honoré  et  celle  de  la  Paix.  Cette 
place,  qui  a  une  forme  octogone ,  fut  com- 
mencée en  1687,  sur  les  dessins  de  Jules- 
Hardouin  Mansard.  Les  façades  des  bâti- 
ments qui  Tenvironnent  sont  décorées  d'un 
grand  ordre  corinthien  en  pilastres  qui 
comprend  deux  étages.  Au  centre  de  cette 
place ,  et  au  même  endroit  où  est  la  co- 
lonne ,  était  b  statue  équestre  de  Louis 
XIV ,  qui  fut  détruite  après  la  journée  du 
10  août  1792.  Bonaparte  a  feit  élever  cette 
superbe  colonne  en  bronze  k  la  gloire  de 
l'armée  française.  Le  %8  juillet  1853  a  vu 
replacer  au  faîte  de  la  colonne  la  statue 
en  bronze  de  Napoléon, j)uvrage  de  M. 
Seurre. 

Place  Dbsaix  ,  ou  Dauphine ,  en  face 
du  pont  Neuf.  Celte  place,  qui  a  une  forme 
triangulaire,  a  été  bâtie  sous  Henri  IV.  Au 
milieu  de  cette  place  est  un  monument  orné 
d  une  fontaine,  érigé  k  la  gloire  du  général 
Desaix,  tué  sur  le  champ  de  bataille  à  l'af- 
faire de  Marengo.  (Voyez  Fontaines.) 

Place  des  Victoires,  située  rues 
Croix-des-Pelits  Champs  et  des  Fossés- 
.Montmartre.  Cette  place,  construite  par 
Hardouin  Mansard,  en  1686,  est  belle; 
elle  est  ornée  de  la  statue  équestre  de 
Louis  XIV. 

Place  des  Vosges  (Place  royale),  si- 
tuée entre  la  rue  Saint-Antoine  et  le  quar- 
tier du  Marais.  Cette  place,  qui  est  régu- 
lièrement carrée ,  fut  commencée  sous  le 
règne  d'Henri  IV.  Elle  est  fermée  d'une 
grille  en  fer  et  plantée  de  deux  rangées 
d'arbres.  Au  milieu  de  cette  place  est  la 
statue  équestre  de  Louis  XIII,  en  bronze , 
posée  sur  un  piédestal  en  marbre  blanc. 

Place  de  l'Archevêché,  située  à  l'ex- 
trémité E.  de  l'église  Notre-Dame.  Elle  est 
construite  sur  l'emplacement  de  l'ancien 
palais  archiépiscopal,  plantée  de  jeunes 
arbres,  entourée  d  une  belle  grille  en  fer , 
el  ornée  d'une  jolie  fontaine  de  style  go- 
thique. 

Place  de  la  Madeleoe,  sur  le  boule- 
vard du  môme  nom,  en  face  de  la  rue  Na- 
tionale. Elle  présente  un  carré  long,  au 
centre  duquel  s'élève  la  splcndide  basi- 
lique déjà  décrite.  Cette  place  est  entourée 
de  constructions  élégantes  et  plantée  d'ar- 
bres. Il  s'y  tient  un  marché  aux  fieurs. 

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ÎO 


FRANCE.  —  PAniS. 


Place  Saint-Sulpice.  Elle  est  bornée 
à  Test  par  le  noble  portique  de  l'église 
Saint-Sulpice,  entourée  d'une  double  cein 
ture  d'arbres ,  au  centre  de  laquelle  s'é- 
lève une  fontaine  imposante. 

HOTELS.  —  Les  hôtels  dont  nous  al- 
lons donner  la  description  sont  ceux  qui 
appartiennent  au  gouvernement. 

Hôtel  DE  Ville,  place  de  Grève,  com- 
mencé sur  les  dessins  de  Dominique  Cor- 
tone,  architecte  italien ,  sous  Franç4)is  l«', 
achevé  en  1 605.  L'horloge ,  décorée  d'un 
cadran  d'émail  et  considérée  comme  un 
chef-d'œuvre,  est  de  Lepautre.  Au  fond 
de  la  cour  est  une  statue  pédestre  en  bronze 
de  Louis  XIV,  vêtue  à  l'antique  ,  de  Goy- 
sevox.  On  voit  dans  une  de  ses  salles  deux 
jolies  statues  en  bronze,  représentant 
Henri  IV  à  pied  et  à  cheval. 

Avec  ses  nouveaux  agrandissements, 
dus  k  Louis-Philippe,  Thôtelde  ville  peut 
passer  pour  un  des  plus  beaux  monuments 
dans  c^  genre,  non-seulement  dans  Paris, 
mais  encore  de  l'Europe. 

Hôtel  des  Monnaies  ,  quai  de  ce  nom, 
construit  en  1771 ,  Sa  façade  a  120  mètres 
de  largeur  sur  26  de  hauteur.  Les  six  sU- 
lucs  qu'on  aperçoit  à  l'extérieur  représen- 
tent la  Paix .  le  Commerce ,  la  Prudence , 
la  Loi,  la  Force  et  l'Abondance. 

Hôtel  des  Invalides,  asile  destiné  aux 
militaires  mutilés  par  la  guerre.  Ce  ma- 
gniiique  monument ,  qui  a  été  commencé 
le  30  novembre  1 670  par  ordre  de  Louis 
XIV,  a  été  construit  sur  les  dessins  de  Li- 
béral Bruant,  architecte.  Une  vaste  espla- 
nade plantée  d'arbres ,  une  superbe  grille, 
une  cour  entourée  de  fossés,  et  dans  la- 
quelle sont  placées  des  pièces  de  canon, 
donnent  à  cette  façade  un  caract^e  mâle. 
De  cette  cour  on  entre  dans  l'église ,  dé- 
corée d'ordre  corinthien  et  qui  a  la  forme 
d'une  croix  grecque.  Le  dôme  forme  une 
nouvelle  église  au  centre  de  laquelle  s'é- 
lève le  tombeau  de  Napoléon.  Cette  cou-, 
pôle  est  un  chef-d'œuvre  d'élégance  et  de 
grandeur. 

Hôtel  de  l'Ecole  Militaire,  situé 
au-dessus  des  Invalides,  érigé  en  1 751  par 
ordre  de  Louis  XV ,  pour  l'instruction  de 
500  enfants  destinés  à  la  carrière  militaire  ; 
elle  sert  maintenant  de  caserne.  Au-devant 


se  trouve  le  Chàmp-de-Man ,  remarqua- 
ble par  sa  prodigieuse  étendue ,  et  qui  sert 
aux  manœuvres  et  aux  revues  militaires. 

PONTS.  —  Paris  renferme  21  p.mts  ; 
dans  ce  nombre  on  remarque  : 

Le  Pont  des  Arts  ,  communiquant  du 
Louvre  li  l'Institut.  Ce  pont .  qui  fut  ter- 
miné en  1804,  sous  la  direction  de  M.  Du- 
montier ,  ingénieur  en  chef,  a  des  arches 
en  fer  posées  sur  des  piles  en  pierre.  11 
ne  sert  qu'aux  gens  de  pied. 

Pont  desToileries  ou  Pont-Nationai, 
faisant  face  à  la  rue  ou  Bac,  bâti  sons 
Louis  XIV,  est  d'une  grande  beauté  ;  sur 
l'une  des  piles,  du  côté  des  Tuileries,  on  a 
tracé  une  échelle,  divisée  en  mètres  et  en 
centimètres,  qui  marque  les  hauteurs  suc- 
cessives de  la  rivière. 

Pont  de  la  Concorde  ,  ou  Louis  XV 
(Pont  de  h  Révolution) ,  situé  en  fiice  du 
Palais  Bourbon.  Ce  pont  a  été  commencé 
en  1787  et  fini  en  1791,  d'après  les  des- 
sins du  célèbre  Perronnet.  Ce  pont  a  cinq 
arches,  d'une  construction  élégante. 

Pont  des  Invaudes.  Il  fut  commencé 
en  1829.  Ce  pont,  qui  est  d'une  rare 
beauté,  estsuspendu  par  de  grosses  chaînes 
de  fer,  supportées  par  une  porte  en  arcade. 
On  paye  5  centimes. 

Pont  d'Ièna  ,  ou  du  Champ-de-Mars, 
situé  en  face  du  Champ-de-Mars.  Ce  pont, 
qui  fut  commencé  en  1806,  sur  les  dessins 
de  M.  Dillon ,  ingénieur,  est  un  des  plus 
gracieux  de  Paris;  il  est  en  pierre. 

Pont  Neuf  ,  un  des  plus  fréquentés  de 
Paris ,  est  situé  au  bout  de  la  me  Dau- 
phine.  Il  fut  commencé  sous  Henri  III,  eu 
1578,  et  terminé  sous  Henri  IV  en  1604. 
Ce  pont  est  formé  de  douze  arches  ;  sa 
longueur  de  288  m.  ;  sa  largeur  de  18  m. 
La  statue  équestre  d'Henri  IV  se  trouve 
sur  le  terre- plain. 

Pont  au  Change  ,  aboutissant  place  da 
Châtclet,  a  été  commencé  en  1641  et  ter- 
miné en  1647. 

Pont  Notre-Dame.  Fut  terminé  en 
1512.  Le  curieux  doit  visiter  la  machine 
hydraulique. 

Pont  Marie  ,  situé  quai  des  Ormes ,  à 

rtic  Saint-Louis.  Il  fut  construit  en  1635. 

Pont  S^MICHEL,  situé  à  l'extrémité  de  la 

rue  de  la  Barillerie^Ilfutlmniné  eu  1618. 

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FBANCE.  —  PABIS. 


2f 


Pcrn-PoRT,  siloé  è  côté  de  l'Hôtel 
Dîeo;  il  D*a  rien  de  retnarqoable. 

Po!rr  DE  L'ARCHETÊciié,  cDoduisant  do 
<{iai  des  M iramionDes  à  la  pointe  do  jardÏA 
de  rarefaerêché,  dans  la  Cité  CepoDt  est 
en  pierre ,  avee  des  rampes  eo  fer.  —  On 
ptT«  5  centimes. 

Pùsn  d'Arcole,  pont  suspendu ,  abou 
lîisant  à  b  place  de  rHôtel-de-ViUe. 

Po!rr  M]  Carrogscl  ,  livré  au  public 
CD  1836,  est  d^nne  rareélégance,  supporté 
sor  des  arceaux  de  fer  creux.  Quatre  sta- 
taes,  d'on  beau  stjle .  ornent  les  deux  ex- 


PœiT  DE  LA  TouiUfELLE.  Ce  pont,  qui 
foi  construit  en  1656,  est  composé  de  six 
ifdies  assez  éléfantes.  On  vient  de  l'élargir 
en  reielant  au-^ebors  «  sous  forme  de  bal< 
coBS,  les  deux  trottoirs  soutenus  sur  des  a^ 
cenxdefer. 

Poorr  DE  LA  Crré  (ancien  Pont-Rouge) 
silaé  entre  la  Cité  et  PHe  Saint-Lou  s  Ce 
pont  &l  suspendo ,  d'une  seule  arche ,  et 
d*naeSm»e  très.élégaote  ;  deux  jolis  por- 
tiques ornant  les  deux  extrémités  s'harmo- 
nisent tiès-bieu  avec  rarchitecture  gothi 
fM  de  Notre-Dame. 

Posrr  dAusterutz.  Les  piles  et  les 
CQlé«  sont  en  pierre  et  les  arches  en  fer, 
d'une  eanstniciion  extrêmement  solide. 

PoKT  Lolis-Phiuppe  (poot  de  la  Re- 
ferai). O  pontsospendo,placé  àla  poiole 
«■est  de  111e  Saint- Louis,  conduit  sur  le 
^i  de  la  Grève.  Il  sert  aux  voitures  et  aux 
gens  de  pied,  qui  peyent  une  taxe  de 
5  centimes. 

QUAIS.  —  \ja  quais  qui  tiennent  cap- 
tives les  eaox  de  la  Seine ,  depuis  leur  en- 
trée jusqu'à  leur  sortie  sont  au  nombre  de 
ii,  dont  les  plus  remarquables  sont  :  le 

r'dela  Râpée,  àeVHàpitalt  Morlandy 
Saint-Bernard^  des  Céiestin$,  de 
Saint-Paul,  de  la  TourneUe,  des  Ormes, 
fdktier,  de  Ylle  de  la  Cité^  de  Grève, 
de  la  Mégiuerie,  des  Augustins,  de  VE 
eo/e,  Canti,  Malaquais,  du  Louvre^  Vol- 
taire, des  Tuikries^  d'Orsay,  de  la  Con 


no  65.  —  Les  ruines  que  l'on  appelle 
Thermes  de  Julien  sont  probablement  les 
restes  du  palais  que  les  autorités  romaines 
habitaient  quand  elles  résidaient  à  Paris . 
Ces  ruines  ne  sont  remarquables  que  par 
leur  solidité  et  leur  antiquité  Elles  dé- 
pendent maintenant  du  Musée  Dusomme- 
rard,  dont  l'entrée  est  située  rue  des  Ma- 
thurins-Saint-Jacques,  avec  lequel  elles 
commur]i«|ueut. 

THÉÂTRES.  —  On  compte  à  Paris  28 
théâtres,  dont  les  principaux  sont  : 

Académie  nationale  de  musique 
(Opéra),  rue  Lepelletier,  (1,938  places). 
(Grands  opéras.  —  Ballets.)  Les  lundis, 
mercredis  et  vendredis. 

Théatbb  Français  ,  rue  Kichelieu  , 
(1,522  places).  (Tragédies.  —  Comédies. 
—  Dnmes.) 

Théâtre  de  L'OpéRA-CoMiQUE,  salle 
Favart,  boulevard  des  Italiens  (Opéras  et 
comédies  mêlées  de  chant.) 

Théâtre  des  Italiens,  place  Venta- 
dour,  ancien  théâtre  de  la  Renaissance. 
Représentations  du  {^octobre  an  l»  avril, 
les  mardis,  jeudis  et  samedis. 

Théâtre  du  Vaudeville,  place  de  la 
Bourse.  (Vaudevilles  et  variétés.^ 

Théâtre  de  l'Odéon,  place  de  rOdéon 
(1 ,756  places).  (Môme  genre  qu'au  Théâ* 
tre-Français). 

Théâtre  du  Gymnase,  boulevard  Bonne- 
Nouvelle  (1,282  places).  (Vaudevilles.) 
Théâtre  historique,  boulevard    du 
Temple  (Drames,  etc.) 

Variétés,  boulevard  Montmartre,  n»  5 
(1 ,240  places).  (Vaudevilles.) 

Gaité,  boulevard  du  Temple,  n»  70 
(1,154  places).  (Mélodrames.  —  Vaude- 
villes.) 

Ambigu-Comique,  boulevard  Saint-^lfar- 
lin  (1,800  places).  (Mélodrames.  — Vau- 
devilles.) 

Théâtre  Montansier,  Palais-National 
(950  places).  (Vaudevilles.) 

PoRTE-St-MARTiN,  boulevsrd  St-Martin 
(1,805  places).  (Drames.  ^  Mélodrames. 
—  Vaudevilles.) 
Théâtre  OE  M.  CoMTE'Oeunes  acteurs), 


férenee  et  des  Invalides  De  grands  tra- 
vaux exécotés  sur  le  qoai  de  la  Grève  onl 
en  pior  but  de  garantir  les  maisons  voi-  passage  Choiseul. 
nés  des  inondations  annuelles.  1    Foues-Dramatiques  ,    boulevard   du 

TB£RtfESD£JUU£N,ruedeUHarp6,tTemple.  (Mélodrames.  —  Vaudevilles.) 


dbyGoogk 


2t 


FRANCE.  -^  PARIS. 


Porte  SAmT-ÂNTOiNE.  (Drames.  — 
Vaudevilles.) 

Cirque  national,  dirigé  par  M.  Bau- 
cher,  rhiver,  boulevard  du  Temple,  Télé 
aux  Champs-Elysées  ;  exercices  équestres  ; 
belle  construction. 

Panorama,  Champs-Elysées  ;  spectacle 
Datiooàl. 

Hippodrome,  barrière  de  rEtoilc  ;  re- 
présentations équestres. 

Navalorama,  à  rentrée  des  Champ» 
Elysées,  tableaux  curieux. 

DiORAMA.  Nouveau  diorama,  situé  bou- 
levard Bonne-Nouvelle 

CIMETIÈRES  DE  PARIS. — Trois  cime- 
tières situés  près  des  barrières  reçoivent  les 
restes  mortels  du  riche  comme  du  pauvre. 

Cimetière  de  Montmartre,  au  nord 
de  Paris.  Ce  cimetière  ressemble  à  une  pe- 
tite vallée  ombragée  de  quelques  saubs 
pleureurs,  acacias  et  cyprès.  —  Tombeaux 
de  Lcgouvé,  de  S^Lambert,  etc. 

Cimetière  du  Mont-Parnasse  ,  au-delà 
des  boulevards  extérieurs  entre  la  barrière 
d*Eofer  et  celle  du  I\:ont-Paroassc.  Il  est 
divisé  par  des  allées  plantées  d'arbres,  et 
eatouré  d'un  beau  mur  de  clôture. 

Cimetière  du  Père-la-Chaise,  sur  le 
boulevard  extérieur  de  la  barrière  d'Aulnay, 
à  l'extrémité  de  la  rue  de  la  Roquett<f.  Ce 
cimetière  est  un  clos  d'environ  20  hectares. 
Tombeaux  élevés  par  la  vanité  bien  plus 
encore  que  par  la  douleur.  Parmi  tant  de 
morts  illustres  qu'il  renferme,  on  distingue 
Héloïse  et  Âbeilard,  Molière  et  la  Fontaine 
Delille,  Chénier,  Fourcroy,  HaUy,  Chaus- 
sier,  Girodet,  Parmentier;  les  maréchaux 
Masséna,  Lefèvre,  Kellermann,  Davoust; 
Casimir  Périer,  J.  Laffitte,  le  peintre  Gé- 
ricault,  etc.  Les  divers  cimetières  dont 
nous  venons  de  parler  sont  ouverts  tous 
les  jours  depuis  le  matin  jusqu'au  soir. 

CATACOMBES.  —  On  a  appelé  de  ce 
nom  l'immense  étendue  de  carrières  creu- 
sées au-dessous  de  la  plaine  de  Montrouge 
et  des  quartiers  de  la  rive  gauche  de  la 
Seine,  depuis  qu'elles  reçoivent  les  osse- 
ments recueillis  dans  les  anciens  cimetières 
On  calcule  que  trente  ou  quarante  généra- 
rioDsy  sont,entassées  dans  un  ordre  parfait. 

MARCHÉS.  —  Paris  renferme  un  assez 


quable  sont  :  Le  Marché  SAiNx-GEnvA 
destmé  à  la  vente  des  comestibles  en  c 
tail,  situé  sur  l'emplacement  derancien 
foire  Saint-Germain.  Il  a  été  construit 
1811  par  Blondel,  architecte.  —  D 
Carmes  ,  rue  de  la  Montagne-Ste-Gez 
viève,  qui  est  semblable  au  précédent.  - 
Du  Temple,  rtie  des  enclos  du  TempI 
consacré  à  la  vente  du  vieux  linge,  et  co 
struit  eo  1809.  —  Saint-Martin,  rue  t 
la  Croix,  construit  en  1817  par  M.  Pelî 
Radel  ;  il  contient  quatre  cents  places.  - 
Des  Blancs-Manteaux,  comme  les  pH 
cédents,  destiné  h  la  vente  des  comestible: 
on  admire  la  hnrdiesse  de  la  charpente  qi 
supporte  le  toit.  Ce  marché  est  situé  n 
Vieille-du-TompIe.  en  fiice  la  rue  de  so 
nom. —Aux  Fleurs,  quai  du  mêmenom  .€ 
marché  est  planté  d'arbres  qui  forment  a 
abri  agréable  et  une  jolie  promenade  ;  oro 
de  deux  jolies  et  élégantes  fontaines.  — 
A  LA  Volaille,  quai  des  Augustins,  prè 
du  Ponl-?>euf.  —  Aux  Chevaux,  près  l 
boulevard  de  l'HOpilal.  C'est  une  espèo 
d'avenue  plantée  d'arbres  des  deux  côtés 
—  Des  Innocents,  situé  entre  la  n» 
Saint-Denis  et  la  halle  aux  draps.  Ce  m«i 
ché  est  aussi  appelé  la  Halle,  c'est  le  poio 
central  de  tous  les  comestibles  qui  amven 
à  Paris.  Il  faut  voir  ce  marché  de  granc 
matin  dans  l'été  pour  jouir  du  coup  d*ceî 
frais  et  animé  qu'il  présente. 

JARDINS  PUBLICS.  —  Nous  ne  par 
lerons  ici  que  des  jardins  dépendant  det 
palais  nationaux  ou  du  gouvernement. 

Le  jardin  des  Plantes,  rue  du  menu 
nom  et  sur  les  bords  de  la  Seine.  Cet  éta- 
blissement, le  plus  beau  de  l'Europe  en  ci 
genre,  est  dû  k  Guy  de  la  Brosse,  médecin 
de  Louis  XIII,  qui  le  fit  commencer  en 
1626,  pour  y  cultiver  les  plantes  étran- 
gères. Ce  jardin,  qui  s'est  beancoup  accru 
par  les  travaux  de  Buffon,  offre  aujour- 
d'hui une  promenade  des  plus  vastes,  des 
plus  variées,  des  plus  agréables  et  des  plw 
salubres  de  Paris.  Outre  les  plantes,  oo 
trouve  encore  dans  cet  établissement  :  1o 
un  cabinet  d'histoire  naturelle,  ouvert  au 
public  et  aux  étrangers  les  manli  et  ven- 
dredi de  chaque  semaine  ;  2o  une  mena  • 
gerie  d'animaux  vivants,  visibles  depuis 


^nnà  nombre  de  marchés  ;  les  plus  remar-l once  heuresjusqu'à  deux  en  hiver,  jusqu'à 

Digitized  by  VjOOQIC 


FBANCE. 

ta  été  ;  Z^m  laboratoire  de  chimie  ; 

k  nn  amphithéâtre  pour  les  cours  et 

^n^el  de  préparation  pour  ranatomie 

oatarelie.  Oo  y  voit  un  cèdre  du 

.  apporté  el  planté  par  Toumefort. 
[14  ujuin  DU  Luxembourg,  attenant  au 

de  ce  nom,  rue  de  Vaugirard.  Ce 

qai  fome  Tune  des  plus  belles  pro- 

3  de  Paris,  est  embelli  par  un  très- 

Dombre  de  fliatoes. 
Lt  iAADN  DES  Tuileries,  aa  palais 
«  nom.  —  Ce  jardin,  qui  a  été  dessiné 
leeéfebreLeNostre,  eslregardé  comme 
iia  pios  beaux  et  des  plus  réguliers 


PABIS* 


23 


io  de  la  bibliothèque  propremeut 
dite;  2o  du  cabinet  des  antiques;  d»  du  ca- 
binet des  gravures;  4o  de  la  galerie  des 
manuscrits.  Ouverte  tous  les  jours  de  10 
heures  à  3,  excepté  les  dimanches  et  les 
fêtes,  et  les  six  semaines  de  vacances,  qui 
commencent  le  1»  septembre,  cette  vaste 
coIleclioQ  renferme  800.000  volumes  , 
100,000  manuscrits  et  2,000,000  d*es- 
tampes. 

Bibliothèque  de  l'Arsenal,  à  Tarse- 
nal,  rue  de  Sully.  Cette  bibliothèque  con- 
tient 180,000  volumes  imprimés  et  6,500 
manuscrits.  Ouverte  au  public  tous  les 


ffistent  ea  Europe.  Il  est  bordé  depoiirs,  de  10  houres  jusqu'à  S,  excepté  les 


^^Mies  terrasses  qui  se  prolongeant 
i^oe  dMé,  lai  senent  de  limites,  et 
aboutir,  ainsi  que  le  jardin,  par 
|*perbe  grille ,  à  la  place  de  la  Con- 
■LOjâniio  est  orné  de  quatre  bassins 
•jd&siote,  dont  trois  sont  en  foce  de 
vaseèi  palais;  le  quatrième  estlirex' 
'  '  de  Tavenoe  qui  conduit  à  la  place, 
porte  l'eau  à  la  hauteur  des 
k  fflatîonniers  Dans  le  cours  de  la 
fiison,  ce  jardin  présente  un  lieu  en- 
Outre  l'éclat  des  productions  de 
qu'il  renferme,  et  plus  de  800 
des  plus  beaux  orangers  qu'il  y  ait 
~  !,  les  statues  et  les  vases  qu'on 
à  chaque  pas  attestent  le  génie 
Rttuipturê. 
lAMPS-ÉLYSÉES.  —  Cette  prome- 
et  une  des  plus  fréquentées  de  Paris; 
qu'elle  occupe  était,  sous  Louis 
couverte  de  champs  et  jardins.  Ce 
t  fat  planté  sous  son  règne,  et  il  por- 
labûid  le  nom  de  Grand-Cours,  puis 
^àtCkamps^Élyséeê. 

¥^  i930,  les  Champs-Elysées  ont 
Mtsidéfablement  embellis,  ornés  de 
en  asphalte,  de  fontaines,  de  cafés , 
>,  théâtres,  cirques,  etc.  Bornés 
>  par  la  place  de  la  Concorde,  au 
bot  {âr  l'Ait  de  l'Étoile,  ils  forment  la 
spkfidide  promenade  qu'on  puisse 

BUOTHÉQUES  PUBLIQUES.  - 
SMssède  dix-sept  bibliothèques  publi- 
Iw&t  les  sept  plus  considérables  sont  : 
iKJOTiiÉoinc  KATiûNALE,  ruc  de  Ri- 
o«58.  Cette  bibliothèque  esi  com- 


dimanches  el  les  fêtes.  Ses  vacances  durent 
du  1«'  septembre  au  13  novembre. 

BlBUOTHÈQUE  DE   SaINTE-GeNEVIÈVE, 

place  du  Panthéon.  Splendide  édiûce  ter» 
miné  en  1851.  Elle  renferme  SCK»,000 
volumes  impnmés  el  50,000  manuscrits. 
Ouverte  tous  les  jours  non  fériés,  de  1 0 
heures  à  2 ,  et  de  6  h.  k  10  h.  du  soir. 
Ses  vacances  durent  du  l^r  septembre  au 
l"  novembre. 

Bibliothèque  Mazarine,  quai  Conti,  n» 
^5.  Elle  contient  100,000  volumes  im- 
primés et  4,500  manuscrits.  L'intérieur 
de  cette  bibliothèque  est  décoré  de  statues 
antiques,  de  bustes  en  marbre  el  de  plu- 
sieurs autres  curiosités.  La  bibliothèque 
est  ouverte  les  lundis,  mardis,  mercredis , 
vendredis  et  samedis,  depuis  10  h.  jusqu'à 
3.  Fermée  pendant  septembre  et  octobre. 

BlBUOTHÈQlE  DE  LA  VlLLE,  55,  quaî 

d'Austerlitz.  Cette  bibliothèque  fut  fondée 
en  1759;  elle  est  riche  en  manuscrits  sur 
l'histoire  de  France,  et  contient  55,000 
voluntes.  Ouverte  tous  les  jours ,  de  10  à 
■i  h .  excepté  les  jours  fériés.  Ses  vacances 
durent  du  1"  septembre  au  10  octobre. 

Bibliothèque  DU  JARDIN  des  Plantes, 
me  de  ce  nom.  Elle  est  ouverte  aux  élu- 
diants  les  lundis,  mercredis  et  samedis,  de 
1 1  à  2  h.  Le  muséum  de  la  Faculté  de  mé- 
decine est  ouvert  au  public  le  jeudi  de 
chaque  semaine,  depuis  1  h.  jusqu'à  3. 

BlBUOTHÈQUE  DE  L'ÉcOLE   DE  M4dB- 

cwe,  rue  de  l'École-de-Médecioe,  U,  ou- 
verte (es  lundis,  mercredis  et  samedis;  va- 
cances dn  15  août  au  1»  novembre. 
ACADÉMIES.  —Jnstitta  de  France ^ 


dbyGoogk 


SI 


FBANCB.  —  t>AB18. 


quai  Coflli ,  paUis  de  l'Institut.  Chaque 
académie  a  son  régime  indépendant  :  mais 
l'agence,  le  secrétariat,  la  bibliothèque  et 
les  autres  collections  de  l'Institut  leur  sont 
communs.  Les  académies  réunies  tiennent 
une  séance  publique  le  1«r  mai. 

Académie  française  ,  composée  de  iO 
membres,  dont  le  traitement  annuel  est  de 
1,200  fr.  Séances  de  l'Âesdémie  le  jeudi, 
de  2  heures  1/2  à  4  heures  1/2.  En  outre, 
séance  le  mardi,  depuis  novembre  ju&qu'à 
la  Saint-Louis.  Séance  publique  annuelle, 
9  août.  —  Chaque  année,  l'Académie  dis- 
tribue un  prix  de  1 ,500  fr.  et  les  prix  de 
<a  fondation  Montbyon. 

Académie  des  Sciences,  divisée  en  4 1 
sections,  savoir  :  géométrie  ,  mécanique, 
minéralogie ,  botanique ,  économie  rurale 
et«rt  vétérinaire  ,  anatomic  et  zoologie, 
médecine  et  chirurgie.  Séance  le  hindi,  de 
3  à  5  heures. 

Académie  des  Inscriptions  et  Belles 
Lettres  ,  quai  Conti ,  composée  de  40 
membres.  Séance  le  vendredi ,  de  3  à  5 
heures. 

Académie  des  Beaux-Arts,  dhrisée  en 
5  sections,  savoir  :  peinture,  sculpture 
architecture,  gravure,  composition  musi« 
cale.  Séance  le  samedi,  de  5  à5h.  Séance 
annuelle  publique  le  premier  samedi  d'oc- 
tobre. —  Distribue  lesgrands  prix  de  pein- 
ture, sculpture,  architure ,  gravure,  com- 
position musicale,  et  de  paysage  historique. 
Ceux  qui  remportent  ces  grands  prix  sont 
«envoyés  à  Rome  pendant  cinqans,  aux  frais 
<le  rÉlat. 

Académie  des  sciences  morales  et 
'POLITIQUES  :  se  compose  de  40  membres 

Académie  de  Médecine,  rue  de  Poi- 
iîers,  8,  créée  en  1820  par  une  ordon- 
nance du  roi  ;  composée  de  85  membres 
titulaires,  60  correspondants. 

MUSÉES  ET  CABINETS.  —  Musée 
ifATiONAL,  au  palais  du  Louvre.  Les  cinq 
premiers  jours  de  la  semaine,  le  lundi  ex- 
cepté ,  sont  consacrés  à  l'étude  dans  les 
galeries  de  tableaux  et  dans  celles  des  sta- 
tues et  marbres  antiques.  Le  dimanche , 
le  musée  est  ouvert  au  public  de  10  k  4 
heures.  Les  jours  d'étude,  on  admet 
les  voyageurs  sur  la  préseRlation  de  leur 
(«aaseport.   Ce  vaste  et  magnifique  éta 


blissement,  un  des  plus  riches  du  iDoadi, 
renferme  la  Galerie  des  mabbres  hm 
QUES  et  le  Musée  chinois  au  rei-d^chtai 
sée  ;  la  Collection  d'antiquités  isfh 
tiennes,  le  Musée  espagnol  et  le  Vtfsà 
NAVAL  occupent  le  premier  étage  (bj 
ailes  qui  ferment  la  cour  du  Louvre,  a 
centre  de  laquelle  s'élevait  la  statue  éqoi( 
Ire  en  bronze  du  duc  d'Orléans.  Lagiiol 
galerie  du  bord  de  l'eau  contient  oneridb 
et  immense  collection  de  tableaux  de  (odi 
les  écoles,  richesses  qu'on  chercherait  fl 
vain  dans  les  autres  musées  de  l'Europe. 

Musée  du  Luxembourg,  à  rex-chiôif 
des  pairs,  rue  de  Vaugirard ,  n«  19.  ■^ 
Tableaux  de  l'école  française,  peiptres^ 
vants.  —  Ouvert  au  public  les  diiaindil 
et  fêtes  réservées,  de  10  à  4  heures, et  ti 
les  jours,  excepté  le  lundi ,  aux  artisltfi 
aux  voyageurs  munis  de  passeports. 

Musée  d'artillerie  ,  place  Si-' 
d'Aqum.  On  y  est  admis  les  jeudis  el 
médis,  de  1  è  3  heures,  avec  une  pe" 
sion  du  directeur.  Les  étrangers  i 
admis  sur  la  présentation  de  leurs 
ports.  Le  mu:>ée  renferme  une  riche 
tion  de  toutes  les  inventions  mem 
depuis  les  temps  les  plus  reculés.      J 

Musée  Dusommerard  (hôtel  CIqdt,^ 
des  Malhurins  St-Jacques ,  et  pal»  A 
Thermes,  rue  de  la  Harpe) ,  forraé  de| 
riche  galerie  de  feu  M.  DusommerïiM 
nouvelles  trouvailles,  provenant  des  m 
faites  dans  les  églises  St-Germain  1'.^ 
rois  et  SUGermain-des-Prés,  ainsi  ! 
beaucoup  d'autres  restes  précieux,  reoÉ 
lis  sur  4es  divers  points  de  la  capilatei 
ront  biestôt  de  cette  collection  undcBj 
beaux  musées  archéologiqnes  de  TEtf 
Ouvert  au  public  les  dimanches,  de  i 
à  4  h.,  et  dans  la  semaine  avec  des  Ml 

Galerie  d'architecture,  à  l'ée^^ 
Beaux-Arts,  rue  des  Petits-Augorf 
no  16.  —  Composée  de  modèles  en  f) 
et  en  liège  des  monuments  les  plasfiM 
de  l'architecture  grecque,  romainet 
dienne,  égyptienne,  persienne,  mexîd 
etc.  —  Ouverte  au  public  les  pfrt 
lundi  et  mardi  de  chaque  mois,  dei 
4  heures. 

Musée  NATIONAL  des  médailles,- 
Guénégaod ,  no  8,  à  l'hôtel  des  VobM 


dbyGoogk 


FBANGE.  —  PARIS. 


25 


-Cimset  pcioçoDs  de  médailles,  eiie- 
toMfiîppBdepais  Fnnçois  1«.  On  y  voit 
w Bédâilles toDs les  jours,  excepté  le 
l*éi  mois,  et  les  dimanefaes  et  fStes. 

McsÉc  Dcs  lÉDAiLLES  de  lous  les  temps, 
IstaBles  lays.  —  Ouwrt  en  i833.  — 
^  y  cotre  librement  les  mardis  et  vendre- 
iii  de  oidi  i  3  h.  ;  et,  avec  des  billets, 
nlndis  et  jeudis,  aux  mêmes  heures. 

IhsÉE  DES  WKES ,  ï  VMe\  des  Mon- 
■■i.  il  estomert  tous  les  jours,  depuis  9 
>•  jnp'k  2,  eicepté  les  dimancheset  fttes. 

mil  D*IimOIRB  NATURELLE,  rUO  du 

W>des  Plantes.  —  Les  galeries  et  la 
pfcftèqae  soot  oorerles  au  public  et  aux 
Ihiins  les  nianiis  et  les  vendredis ,  de- 

Ê5keareg  jusqu'à  6  heures,  et  aux  étu- 
dies IqmIb,  jeudis  et  samedis,  de  1 1 
■Skaws  —  La  galerie  d'anatomie  n'est 
fiMe  qo'aox  étuiiantt ,  ou  sur  une 
'noa  des  administrateurs.  —  La 
de  botanique  est  ouverte  le  jeudi 
i  4  heuRs,  mr  biliets.  —  La  biblio- 
est  ouverte  au  public  les  mardis  et 
^  de  3 1 6  b.,  et  aux  étudiants . 
.jenfiset  samedis,  de  il  à  S  h. 
I^U  rnèBageneest  OU  verte  tous  les  jours^ 
ifpP»  ^1  b.  jusqu'à  5  h.  du  soir  pendant 
■"tt,eliusqra6b.  en  été. 

I  UaOlET  DE  HEEÊRALOGIE ,  HIC  d'Enfer, 

P  W,  i  Vétxk  des  Mines.  —  Oiiverte 
fnfis  e«  jeudis,  de  midi  k  5  h.,  et  tous 
aux  étudiants  et  aux  étrangers. 
ET  d'a.'vatowe  de  T.école  de  mé- 
»  à  Técole,  rue  de  TÉcole-do-Mé- 
n«  12.— Ouvert  au  public  les  lun- 
■Rtredis  et  vendredis,  de  10  è  i  h. 
ICT  DE  PHTSiûOE ,  SU  Collège  de 
place Caobray,  no  i  ,  les  lundis, 
^     «et  vendredis,  il  10  heures. 
SttOTET  DE  PHTSiQCB,k  Vécoledemé- 
iirniedel'Eeole-de-Médecine,  n«12. 

MttST]«  PHT^QUE  ET  CBIHIB ,  ï  Vé- 

pharmacie,  rue  de  l'Arbalète,  no  1 3 

DTACnjRE   NATIONALE   DE    MOSAÏ- 

V  quai  de  Billy,  no  24.  —  Copie  des 
et  ouvrages  dMncrustaUon  ;  les 
travaux  sont  exposés  au  public 
(,  de  midi  à  i  heures. 

tVATOlllE  DES  ARTS  ET  MÉTIERS, 

Ulartifr,  DO  208.  —  Les  salles  des 
ouvertes  les  dimanches  et  jeu- 


dis, de  10  è  4  h.  -—Cabinet  de  physique. 

Manufacture  nationale  des  Gobe- 
lins,  rue  Mouffetard,  no  270.  —  Ouverte 
aux  personnes  munies  de  billets ,  les  mer- 
credis et  samedis,  de  2  à  4  h. 

La  Colonne  de  la  place  Vendôme;  s'a- 
dresser au  gardien. 

La  Colonne  de  juillet,  place  de  la  Bas- 
tille ;  s'adresser  au  gardien. 

Hôtel  des  Invalides.— Tous  les  jours 
de  10  k  4  heures. 

BicÊTRE.  —  Pour  voir  les  tous,  il  faut 
demander  une  permission  k  la  commission 
administrative  des  hospices  de  Paris,  par- 
vis Notre-Dame. 

Collections  particulières.  —  Outre 
les  riches  collections  publiques  dont  nous 
venons  de  parier ,  Paris  renferme  beau- 
coup de  galeries  et  de  cabinets  particuliers, 
è  la  t£te  desquels  il  feut  placer  celui  de 
M.  Delessert,  rue  Montmartre,  hôtel 
d*Uzès.  Presque  tous  les  tableaux  qui  com- 
posent cette  belle  collection ,  sont  du  pre- 
mier mérite.  Le  propriétaire  en  accorde 
l'entrée  avec  une  bienveillance  digne  d'é- 
loges. L'amour  éclairé  des  arts  est  hérédi- 
taire dans  cette  fiimille.  L'amateur  remar- 
quera surtout  dans  cette  ^lerie  plusieurs 
tableaux  de  David,  de  Teniers,  de  Greuze, 
de  Claude  Lorrain ,  de  Girardoo ,  deux 
Enfantt  prodigues  de  Taunay ,  un  ArC" 
en-Ciel  de  C.-J.  Vernet,  et  le  sentimental 
tableau  de  la  Veuve  du  Soldat^  par  Schef- 
fer,  etc. 

Galerie  de  M.  lemaréchal  Soult,  me 
de  l'Université,  57  ,  riche  en  tableaux  es- 
pagnols :  on  y  remarque  cependant. un  Ru- 
bens ,  un  Guide  et  quelques  autres  ta- 
bleaux de  différentes  écoles.  Les  amateurs 
y  sont  reçus  avec  la  plus  grande  politesse. 
Galerie  de  M.  Erard^  rue  du  Mail,  1 3. 
Elle  mérite  aussi  la  visite  de  l'ami  des  arts. 

Musée  Collas.  —  Reproduction  en 
bronze  des  chefs-d'œuvre  de  la  statuaire 
ancienne  et  moderne,  30,  boulevard  Pois- 
sonnière. (Ateliers,  25  bis,  rue  Notre- 
Dame-des-Ghamps).  Nous  n'hésitons  pas 
classer  le  Musée  Collas  au  rang  des 
établissements  les  plus  dignes  d'intéresser 
les  étrangers,  parce  qu'il  offre ,  au  moyen 
d'un  ingénieux  procédé ,  la  reproduction 
scrupuleusement  exacte  descheGs-d'œuvre 

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26 


FRANCE     —  PARIS. 


(le  la  statuaire  ancienne  et  moderne  quî  se 
rencontrent  dans  les  musées  de  Paris, 
flooie,  Florence,  Naples,  Londres  et  Ber- 
lin et  que,  depuis  6  ou  1  ans  qu'il  existe , 
il  voit  s'accroître  chaque  année  les  éloges 
des  artistes  et  amateurs  les  plus  distingués. 

Le  génie  de  la  mécanique  et  un  senti- 
ment élevé  de  Tart  plastique  se  sont  ren- 
contrés au  même  degré  chez  M.  Collas. 
De  longs  essais,  de  minutieux  tâtonnements 
l'ont  amené  à  concevoir  un  procédé  méca- 
nique qui  lui  permet  de  copier,  d'augmen- 
ter ou  de  réduire  dans  toutes  les  dimen> 
sioni,  en  marbre,  en  plâtre ,  en  pierre,  en 
ivoire,  en  bronze,  en  albâtre  ou  en  bois, 
les  statues ,  les  groupes ,  les  bustes ,  les 
bas-relieis,  les  rondes-bosses,  les  orne- 
ments, tous  les  objets  enfin,  tous  les  mo- 
tifs qu'il  veut  reproduire  ou  qui  lui  sont 
demandés,  et  le  tout  avec  la  fidélité,  l'exac- 
titude, la  précision  la  plus  scrupuleuse,  la 
plus  sévère,  la  plus  mathématique.  Presque 
tous  ces  beaux  modèles  reçoivent  une  des- 
tination utile;  ainsi  les  uns  s'adressent 
à  l'ornement  des  belles  bibliothèques  et  des 
riches  consoles;  d'autres,  sous  forme  de 
pendules  et  de  candélabres,  à  la  décoration 
des  appartements.  Nous  avons  rencontré 
dans  les  salons  de  ce  musée  une  délicieuse 
collection  d'ivoires ,  de  bois  et  de  petites 
pierres  nommées  stéalites ,  qui  prouvent 
à  quelles  proportions ,  pour  ainsi  dire  mi- 
croscopiques ,  peut  s'appliquer  le  procédé 
de  M.  Collas.  Ce  sont  des  camées  antiques 
ou  des  portraits  des  personnages  les  plus 
célèbres. 

Il  existe  encore  une  foule  de  collections 
scientifiques,  littéraires  et  artistiques ,  ap 
partenant  à  des  amateurs ,  que  notre  cadre 
ne  nous  permet  pas  d'indiquer  ici. 

LYCÉES.  —  Paris  renfernie  6  lycées 
destinés  à  l'instruction  des  jeunes  gens. 

Le  Collège  de  France  ,  place  Cam 
bray ,  n^  1 ,  fondé  pour  l'enseignement  de 
toutes  les  sciences  dont  on  n'est  pas  in- 
struit dans  l'Université. 

La  Sorbonne  ,  rue  de  ce  nom ,  mômes 
études  qu'au  collège  de  France. 

Lycée  Louis- le-Grand,  rue  Saint- 
Jacques,  no  123.  Ce  collège  fut  rebâti  en 
1628,  parGuillain,  architecte  :  bibliothè- 
que bien  composée»  de  30,000  vol. 


Lycée  Napoléon  (ancien  coll^  Heori 
IV),  rue  de  Clovis,  no  1  ;  rebâti  entière- 
ment en  1828. 

Lycée  Charlehagne  ,  établi  dans  la 
maison  des  Grands-Jésuites,  rue  Saint- 
Antoine. 

Lycée  Bonaparte  (ancien  collège 
Bourbon),  établi  dans  le  bâtiment  des  Ca- 
pucins de  la  Chaussée-d'Ântin,  rue  Sainte- 
Croix. 

Collège  Stanislas  ,  rue  Notre-Dame- 
des-Champs,  no  22. 

Collège  RoLLiN,  rue  des  Postes,  no  42 . 

ÉCOLES  DE  PARIS.  —  Paris  renferme 
5  écoles ,  destinées  k  l'enseignement  des 
hautes  sciences. 

Ecole  de  hédecinb  ,  rue  de  l'Ecole- 
de-Médecine,  n»  U,  11«  arrondissement , 
construite  en  1769  parGondoin,  est  com- 
posée de  quatre  corps  de  bâtiments.  La 
iaç-ade  sur  la  rue  est  décorée  d'un  péristyle 
d'ordre  ionique. 

Ecole  de  droit  ,  place  Sainte-Gene- 
viève, n«  8,  et  rue  SaintrEtienne-des-Grès, 
no  1 ,  bâtie  en  1770  sur  les  dessins  de 
Soufflet  ;  vaste  amphithéâtre  construit  en 
1850. 

Ecole  de  pharmacie,  rue  de  l'Arbalète, 
no  21,  12o  arrondissement,  destinée  à 
l'enseignement  de  la  théorie  et  de  la  pra- 
tique de  la  préparation  des  drogues;  con- 
struite en  1580. 

Ecole  polytechnique  ,  rue  Descartes , 
12e  arrondissement,  destinée  à  former  des 
élèves  pour  l'artillerie ,  le  génie  militaire , 
la  marine,  les  ponts  et  chaussées. 

Ecole  des  Be.\iix-àrts  ,  au  palais  des 
Beaux- Arts  ,  rue  des  Petits-Augustins , 
pour  l'enseignement  de  la  peinture ,  de  la 
sculpture ,  de  la  gravure ,  de  l'architec- 
ture, etc. 

HOSPICES  ET  HOPITAUX.  —  Hôtel- 
Dieu  ,  place  Notre-Dame ,  fondé  par  saint 
Landry.  Le  nombre  des  lits  y  est  con- 
sidéra(}le.  Agrandi  et  restauré  dans  ces 
dernières  années. 

Hôpital  de  la  Pitié,  rue  Copeau. 
no  2,  fondé  en  1612. 

Hôpital  de  la  Charité,  rue  des  Saints- 
Pères  et  rue  Jacob,  fondé  en  1682  par 
Marie  de  Médicis,  et  augmenté  en  1784 
d'un  nouveau  portique  restauré  en  1844; 


dbyGoOgk 


PBANCE.  —  PARIS. 


™  wfpc.  qui  sert  d'entrée  princÏMle, 
J^tçlement  d'être  éle^é  dans  la  rue 
*cob.  Son  arefaittttore  répond  parfaite- 
■ttl  a  sa  destination.  11  contient  250  lits 

®^*^.'*^  EîfPANTs,  rue  d«  Sèvres, 
Fftsteboalefard.  dans  la  maison  ci-de- 
îw  de  HEnEiRt^ésns. 

JftMTAL  S«-Locis,  rue  des  Récollels. 

HûSKCEDES^tNÉWEKS,    TOe   du  fau- 

««ï  Si-Jacques. 

fc!f^«**"°'^K  DB  SARTB,  rue  du 
^abwrîSaal-Dcnis. 

feMŒKAmXAL  DES  QuiNZE-VlNGTS, 

^i«ir'^*^°»  '^^"^é  par  saint  Louis 
«J2W,  pour  15-20  ou  300  pauvres 

jKTTimo:»     RATKWALE     DES  JEUNES 

}2?^'^  rt  bel  édifice,  terminé  en 
Jtt?f.^^  *^  boulevard  des  Invalides 
«w &^èvf«s.  On  y  instruit  un  certain 
TJ^  des  deux  sexes, 

*?S2!£^«J«nl  »  ans  aux  fraisde  l'État. 

««JTTCTiœs   NÏ^TIONALB   DES   SoURDS- 

^^^ra^Sjjnt^acques.no  256.  fondée 

^^  Saot-Astouîe,  faubourg  de 

J^^EACKH,,  rue  du  faubourg  du 

J««TAL  Neckeb,  rue  de  Sèvres,  151 . 
^«^AL  CocHw,  faubourg  St-Ji»cque8, 


27 


^«Vke  des  indigents,  vieillardu  et 
infirmes. 

BosPiCE  DE  u  R^RNiTÉ ,  rue  d'En- 
kul*"*u.  **  ^"^-  L'établissement  de 
?™™î«  «l  composé  de  deux  maisons, 
T^^^  *î  ^^  ^  rancienne  abbaye 
IT"^?*^  •  ^^  ^«  ™«  ^'Enfer  et  la 
«^dafjubourg  Sainl-Jacques;  l'autre, 
r«l^fer,  preiqucenface  de  l'Observa- 
STiaL  ^"^«"^î  maison  de  l'inslilulion 

'e^çr  Nicolas  Pinctle.  U  lïiaison  de 
vpdïr  ^  ^^  ^^^  l«s  femmes  qui 
^ty  riW  faire  leurs  couches  ;  l'autre, 
"*<rEofer ,  est  pour  les  enfants  au-des- 
^*  M  •    ."*♦  abandonnés  de  leurs  pa- 

J^^0,2^e/i«  du  faubourTst-An- 
•««  a  ete  réuni  à  ce  pieux  étabhssemcnt. 


Hospice  de  la  Salpetrière,  boulevard 
duJardin-des-Planles,  destiné  aux  femmes 
indigentes  ou  âgées  de  70  ans,  et  au  trai- 

1 646  par  Louis  XIV.  Les  étrangers  peu- 
vent le  visiter  les  dimanches  et  les  jeudis 

Hospice  des  Incurables  pour  les 
hommes,  faubourg  Saint-Martin.  Cet  hos- 
pice est  consacré  aux  hommes  indigents 
attaqués  d  infirmités  graves  et  incurable^' 

Hospice  des  Incurarles  pour  les 
FEMMES,  rue  de  Sèvres.  Même  destination 
que  le  précédent. 

Hôpitaux  militaires. 

Hôpital  du  Val-de-Grace  ,  rue  du 
Faubourg-SainWacqnes.  La  reine  Anne 
d  Autnche,  femme  de  Louis  Xlll,  après  22 
ans  de  stérilité,  pour  rendre  grâces  à  Dieu 
de  la  naissance  inattendue  de  Louis  XIV 
fit  élever  ce  superbe  monument.  François 
Mansard  en  fournit  les  dessins.  Le  dôme 
dont  la  peinture  est  à  fresque  par  Mignard 
est  un  chef-d'œuvre.  ' 

Hôpital  MILITAIRE  du  Gros-Caillou. 
ancienne  caserne  des  gardes-françaises  Cet 
iiôpital  n'a  rien  de  remarquable. 
AMBASSADEURS.  -  MINISTRES  PLÉ- 

AMBASSADEURS. 

Autriche  et  Parme,  rue  de  Grenelle- 

St-Germain,  13i. 
Espagne,  rue  de  Courcelles,  28. 
Grande-Bretagne,  rue  du  Faubourg-St- 

Honore,  59.  ^ 

Russde,  rue  du  Faub.-St-Honoré,  33. 
Sardaigne,  rue  St-Dominique St-G. ,  1 55 
Stales  (Deux) ,  rue  du  Fauboure-Saint- 

Honore,  47. 
Turquie,  rue  des  Champs-Elysées,  1. 

ENVOYÉS     EXTRAORDINAIRES,      MINISTRES 
PLÉNIPOTENTIAIRES. 

Etats-Unis,  rue  Ville-l'EvÔque,  30. 
Bavière,  rue  Richepanse,  15. 
Belgique,  rue  de  la  Pépinière,  97 
Brésil,  rue  de  la  Pépinière,  118. 
Danemark,  rue  de  la  Pépinière,  88. 
Hanovre,  rue  Miromesnil,  16. 
Pays-Bas,  rue  de  Suresnes,  28. 
Portugal,  me  de  Miromesnil,  2L 

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•28 


PBA?ICC. 


PrttMe,niedeLille,78. 

Saxej  rue  de  TArcade,  9. 

Suéde  et  Norwége ,  rue  d*Anjou-St-Ho- 

noré,  74. 
Wurtemberg^  rue  la  Madeleine,  30. 

MINISTRES  RÉSIDENTS. 

Bade,  rue  de  la  Ville-l'Evêque,  26. 

Hesse-Electoralef  rue  Neuve-des-Mathu- 
rins,  108. 

MecklembourgSchwertnt  me  du  Fau- 
bourg Saiot-HoDoré,  35. 

Toscane,  rue  GaumariiD,  3, 

CHARGÉS  d'affaires. 

Etats-Romains  f  rue  de  Grenelle-Sainl 

Germaia,  73. 
Hesse-Darmstadt ,    Ferme  -  des  -  Mathu- 

nos,  36. 
Mexique,  rue  Roquepioe,  5. 
Suisse,  rue  Chauchat,  9. 

f        CONSULATS    DES    PUISSANCES 
ÉTRANGÈRES  A  PARIS. 

ÀtUriche,  rue  Laffitte,  17. 
Danemark,  rue  de  Trévise,  29. 
Espagne,  rue  de  Miromesnil,  30. 
EtatS'Unis,mede  Rivoli,  36. 
Grande-Bretagne,  faub.  St-Honoré,  39. 
Portugal,  rue  Blanche,  H. 
Russie,  fiiubourg  St-Honoré,  33. 
Suède  et  Norwége,  rue  Laffllte,  29. 
Turquie,  Chaussée-d'Antln,  68. 
Villes  libres  et  Hanséatiques,  rue  de  Mé- 
nars,  4. 

TARIF  DES   VOITURES   DE   PLACE 
DANS  PARIS. 

Les  cochers  sont  tenus  de  remettre  aux 
voyageurs  une  carie  qui  porte  le  numéro 
de  la  voiture  et  qui  devient  utile  pour  re- 
trouver un  objet  oublié.  —  Les  voitures  ï 
rheure  doivent  parcourir  8  kilomètres. 
CARROSSES  ou  FIACRES  à  doux  chevaux  : 

De  6  h.  du  matin  à  minuit  :  chaque 
course,  1  fr.  50  c  ;  chaque  heUre,  2  fr. 

De  minuit  à  6  h.  du  mijitin  :  chaque 
course,  2  fr.;  chaque  heure.  3  fr. 

À  Vextérieur  de  Paris ,  entre  le  mur 
d'octroi  et  le  mur  d'enceinte  fortifiée  : 
.  chaque  heure,  2  fir. 

En  dehors  du  mur  fortifié,  3  tr. 


PARlâ. 

COUPÉS  ET  HACREs  il  uR  cheval. 

De  6  h.  à  minuit,  la  course,  i  fir.  S5  ; 
chaque  heure,  1  fr.  75  c. 

De  minuit  à  6 h.  du  matin  :  la  course, 
1  fr.  75;  l'heure,  2  fr.  50. 

À  Vextérieur  de  Paris ,  entre  le  mur 
d'octroi  et  le  mur  de  l'enceinte  fortifiée  : 
chaque  heure,  1  fr.  75. 

En  dehors  du  nmr  fortifié,  2  fir. 

Il  y  a  aussi  des  fiacres  à  2  chevaux,  et  è 
4  places,  aux  mêmes  prix  que  ceux  à  ud 
cheval. 

CABRIOLETS  11  2  et  à  4  roues  el^  1  cheval . 

De  6  h.  du  matin  à  minuit  :  chaque 
course,  1  fr.  10;  première hebre.li  fr.  SO  ; 
chacune  des  autres  heures,  1  fr.  25. 

De  minuit  à  6  h.  du  malin  :  chaque 
course,  1  fr.  75;  chaque  heure,  2  fr.  50. 

À  l'extérieur  de  Parit,  entre  le  mur 
d'octroi  et  le  mur  de  l'enceinte  fortifiée  .- 
chaque  course,  1  fr.  50. 

En  dehors  du  mur  fortifié,  2  fr. 

TARIF  DES  VOITURES  SOUS  REMISE. 


De  6,  h,  du  matin  à  minuit  :  chaque 
course,  2  fr.;  l'heure,  2  fr.  50. 

De  minuit  à  6  h.  du  matin  :  Theura, 
3fr. 

À  Vextérieur  de  Paris ,  en  dedans  du 
mur  des  fortifications  :  l'heure,  3  fr.  50  c. 

En  dehors  du  mur,  i  fr. 

COUPÉS. 

De  6  A.  du  matin  à  mimi/tt]:  la  course, 

1  fr.  50;  l'heure,  2  fr. 

De  minuit  à  6  h.  du  matin  :  Fheare, 

2  fr.  60. 

À  Vextérieur  de  Paris ,  en  dedans  do 
mur  fortifié  :  l'heure,  3  fr. 
En  dehors  du  mur,  3  fr.  50. 

CABRIOLETS. 

De  6  h.  du  malin  à  minuit  :  la  course, 
Ifr.  50;  l'heure,  2  fr. 

De  minuit,  à  6  h,  du  matin  :  Theore, 
2  fr.  50. 

À  V extérieur  de  Paris,  en  dedans  da 
mur  fortifié  :  l'heure,  2  fr.  50. 

En  dehors  du  mur,  3  fr. 


dbyGoogk 


FBANCK.  ^  PARIS. 


29' 


OWIBDS. 


Un  grand  nombre  d'omnibas  parcourent 
Pnts  dans  t«B  les  sens.  La  course  coûte 
30  e. 

vonmRES  POUR  l'intérieur  de 

LA  FRANCE. 

Y&KTA!fT  DE  PARIS. 


Nationales  t  rue  Notre- 
ïkm  ài  1  VieUmes,  d«  22 ,  et  me  ModU 
a«  109.  (Pour  toutes  les  grandes 


générale*  de- France, 
CmUmréttO^  me  Saint-Houoré,  n»  130, 
il  me  de  Grenelle  Saint-Houoré,  n»  18 
(fnr  toBles  les  grandes  directions). 

Aertraei-Potfes  du  commerce ,  rue 
Cfod-des-PeCits-Cbamps ,  n»  52  (Bonr 
fOgne,  Lyon,  le  Midi  «  la  Suisse ,  l'Italie). 

Les  Jumelles ,  rue  du  Bouloi ,  7  et  & 
(leHerdet  la  Belgique). 

CHEMINS  DE  FER. 

OeP^nsàBmxe/^,  par  Li^^e  et  Fa- 
leacienfiea  (oommuoication  avec  le  che- 
■in  de  fer  de  Cologne:^.  Embarcadère , 
PfaeeRoob»!,  24. 

De  Pnris  à  Orléans,  Corbeil  et  du 
Cemire.  Embarcadère ,  boulevard ,  de 
rUôpiUl,  7. 

De  Pnns  i  Nantes,  Embarcadère  , 
boulevard  de  l'Hôpital,  7. 

De  Paris  à  itouen,  au  Havre  et  à 
Dieppe.  Embarcadère^  rue  Saint-Lazare. 

De  Paris  à  Lyon,  Embarcadère .  rue 
dcBerey  Si-Antoine,  57. 

De  Paris  à  Strasbourg.  Embarcadère, 
place  de  Stnsboaiy. 


De  Paris  h  Versailles,  rive  droite.  Em- 
barcadère, rue  Saint-Lazare,  12i. 

De  Paris  k  Versailles,  rive  gauche.  £m- 
barcadère,  chaussée  du  Maine. 

De  Paris  h  Saint-Germain,  chemin  de 
fer  atmosphérique.  Embarcadère ,  rue 
St-Lazare,  124. 

De  Paris  à  Sceaux ,  chemin  de  fer  i 
trains  articulés.  Embarcadère  ,  barrière 
d'Enfer. 

De  Paris  à  Saint'Cloud  (  voir  chemin 
de  fer  de  Paris  à  Versailles,  rive  droite). 

De  Mulhouse  a  Thann ,  se  confondant 
avec  le  chemin  de  fer  de  Strasbourg  à 
Bâle. 

D* Avignon  à  Marseille,  par  Tarascoii  et 
Arles,  avec  embranchement  sur  le  chemin 
de  fer  de  Beaucaire  à  Nîme«. 

De  Montereau  à  Troyes ,  avec  embran- 
chement sur  la  ligne  de  Paris  à  Lyon. 

De  Lyon  à  Saint-Etienne,  par  St-Cha- 
mond,  Rive  de  Gier  et  Givors. 

D'Andrezieox  ï  Roanne. 

De  Nîmes  à  Beaucaire. 

De  Nîmes  à  Àlais. 

D'Àlais  à  la  Grand'Combe. 

De  Montpellier  à  Cette. 

De  Nîmes  à  Montpellier. 

De  Bordeaux  à  La  Teste. 

De  Paris  ï  Rennes ,  avec  embranche- 
ment sur  Brest. 

BATEAUX  A  VAPEUR. 

De  Paris  à  Montereau ,  par  Corbeil , 
Melun  ,  Fontainebleau.  (Bureaux,  quai 
de  Grève,  no62.) 

De  Paris  à  Saint-Cloud ,  par  Sèvres  et 
Meudon ,  pendant  Tété  seulement.  (Dé- 
part :  quai  d'Orsay.) 


dbyGoOgk 


GUIDE  D«  VOÏAGËDR  EN  EUROPE. 


FRANCE. 


ROUTE  i. 

DE  PARIS  A  CAUkM»  , 

Par  Chantilly,  Amiens  et  x\bbeville,  28  myr.  S  kil.  —  Route 

de  poste. 


Saint-Denis.                             0m.9k.l 

Abbeville. 

Im 

.3k 

Ëconen.                                  \ 

l      0 

Nouvion. 

1 

3 

Luzarches.                              i 

l      1 

Bernay. 

0 

7 

Chantilly.       .                          1 

0 

Nampont. 

0 

9 

Laigneville. 

1      2 

Montreuil-sur-Mer. 

1 

4 

Clcrmont.                                ^ 

L      0 

Gonnont. 

1 

3 

Saint-Just. 

l      6 

Samer. 

0 

9 

Breteuil. 

\      8 

Boulogiie-sur-Mer. 

1 

5 

Fiers. 

1       3 

Marquise. 

1 

5 

Amiens. 

1       9 

Le  Uaut-BuissoD. 

0 

9 

Picquigny. 
Ailly-le-Haut-Clocher. 

l       5 

Calais. 

1 

3 

1       9 

ROU^ 

FE  2. 

DE  PARIS  A  CAIiAIl» , 

Par  PoNToisE,  Clermont,  Amiens,  Arhas  et  Hazebrouck,  environ 
29  myr.  —  Chemin  de  fer^  trajet  en  8  heures. 


Saint-Denis. 
Enghien. 
Erniont. 
Franconville. 
Hcrblay. 
»   Pontoise. 
Auvers. 


6k. 

lie- Adam. 

5 

Beaumont. 

3 

Boran. 

3 

Precy. 

3 

Saint-Leu. 

8 

Creil. 

S 

Liancourt. 

dbyGoogk 


6k. 

7 

6 

5 

3 

7 

7 


ROUTE   2.    —  DE  P.iniS    A   CALAIS. 


31 


OflBMt, 

Brrtenl. 

Aitty. 

Bom. 

CArtKt. 

AAot. 
Jlrhîit. 
B6^n. 
Am». 


Om 

.8k 

1 

A 

1 

5 

1 

7 

1 

0 

0 

9 

1 

6 

1 

e 

1 

8 

0 

9 

0 

9 

5 

0 

1 

3 

1 

3 

i 

5 

2 

2 

i 

0 

Ulers. 
Aire. 

Sl-teer. 
Calies. 


SàlXT-DENIS  (Seine)  —  Hôleh  :  Le 
Cmé-Cerf  ;  les  Trois-Maillels.  —  Petite 
viiie  (Rs  ancienne,  située  au  milieu  d'une 
m^e  pfasiie,  que  traversent  la  route  et  le 
aaai  de  ce  nom  :  St-Denis  est  célèbre  par 
tm  afebsye  de  bénédictins,  fondée  en  613 
pv  Dagôbert  l»  selon  les  uns,  ou  selon 
d'aidies.  par  S>«-Geoeviève,  en  496.  Après 
trstr  ëé  phisietirs  fois  démolie  et  rebâtie, 
Vé^se  de  Sl>Deais  fut  achevée  en  lâOl . 
aas  le  règne  de  Philippe- le- Bel.  En 
IT93.  elle  fut  menacée  d'être  entièrement 
délreiie  par  le  vandalisme  révolutionnaire; 
mais  <ra  se  contenta  seulement  de  profaner 
1s  tombeaux,  d'enlever  les  vitraux  et  la 
tailiire  de  plomb ,  et  de  la  laisser  ainsi 
exposée  ï  Tintempérie  des  saisons.  Na- 
yatéoQ,  qni  la  destinait  &  devenir  la  sé- 
^Itere  des  empereurs  et  de  leur  famille, 
a  ft  rétablir  dans  tons  son  éclat.  Louis 
XVni,  en  achevant  ce  quMl  avait  corn- 
aracé,  l'a  rendue  plus  belle  qu'elle  ne  fut 
/aaats.  On  a  continué  avec  magniûcence 
b  restaoraiion  de  Tédifice  depuis  1830, 
«t,  après  avoir  établi  les  deux  façades  la- 
térales ,  on  termina  la  façade  principale. 
Ea  t8i1,  on  a  gravé  sur  le  portail  l'in- 
scription soivaote  : 


«  _^.  .w. ,  rrcidfvis  templa  rulnls 

fi»c  Instacnraii  Napoleo  volult; 

S«4  quae  mtitult  non  conditur  fpse  sepulciis 
ExiJIo  acte  iacduquam  peragatur  opus. 

Saccrwére  operl  rrges  :  idem  exitus  Ults  , 
Et  qui  perfecertt  ccepta  ,  PhfJtppus  erat. 


On  remarque  dans  l'église  plusieurs  bons 
tableaux,  quelques  tombeaux  de  nos  an- 
ciens rois  et  de  beaux  vitraux  peints.  Le 
voyageur  ne  doit  pas  manquer  de  visiter  le 
caveait  sépulcral;  les  orgues,  construites 
dans  ces  derniers  temps,  sont  des  plus  belles 
de  l'Europe;  pour  jouir  de  leurs  sons  mer- 
veilleux, il  faut  les  entendre  les  jours  de 
grande  fêle.  Le  clocher  de  St  Denis  a  été 
démoli  en  1846;  il  menaçait  ruine.  — 
Pop.  i2,600hab. 

Tout  près  de  cette  basilique,  se  trouve  la 
Maison  Naiio/iale  de  St-Denis,  fondée 
par  Napoléon,  pour  l'éducation  de  500 
jeunes  personnes  appartenant  à  des  mem- 
bres de  la  Légion-d'Honneur. 

ENGHIEN  (Seineet-Oise)  Beau  village, 
célèbre  par  son  éUiblissement  de  Bains  d'eau 
thermale  et  son  lac  pittoresque.  Hôtel  et 
Restaurant  des  Quatre-Pavillons  et  plu- 
sieurs autres,  ainsi  qu'un  grand  nombre 
de  Restaurants  fort  bien  tenus.  Beaucoup 
de  jolis  logements  à  louer.  Jardins  publics. 
Parc  magnifique,  où  l'on  danse.  Promena- 
des en  bateau  sur  le  lac  qui  est  bordé  d'une 
ceinture  de  verdure  et  de  ravissantes  mai- 
sons de  campagne.  —  Talma  habitait  En- 
ghieu  :  sa  maison,  située  en  face  du  lac, 
est  maintenant  occupée  par  un  bon  res- 
taurateur qui  a  pour  enseigne  :  Pavillon 
Talma. 

Nous  sommes  dans  la  délicieuse  Vallée 
de  ifon(morenct/,  au  centre  de  laquelle  se 
trouve  : 

Montmorency.  —  Hôtel  du  Cheval- 
Blanc.  —  Cette  petite  ville  possède  une 
église  gothique  du  XIV©  siècle;  un  Hôtel - 
Dieu  fondé  par  les  ducs  de  Montmorency. 
Anciennes  tourelles,  portes  et  murs  cu- 
rieux par  leur  antiquité.  11  faut  voir  VEr- 
mit  âge  ôe  J.-J.  Rousseau,  situé  à  l'entrée 
de  la  forêt.  — Nombreuses  et  belles  habita- 
tions à  louer  pour  la  belle  saison .  Les  ce- 
rises de  Montmorency  sont  fort  estimées. 
L'enseigne  de  l'hôtel  du  Cheval-Blanc  :i 
été  peinte  par  le  célèbre  Gérard.  —  Pop. 
2j00hab. 

Nous  passons  successivement  devant  les 
riants  villages  A'Ermonty  Franconville 
et  Herblatj. 

PONTOISE  (Seine-et-Oise)  Briva  Isa- 
rœ.  —  Hôtels  :  des  Messageries;  du  Pot- 

Digitized  by  VjOOQ IC 


32 


BOUTE  2.  —  DB  l'Anii  A  CALAIS. 


d'EtaiD.  —  Petite  ville  qui  a  reçu  son  nom 
du  pont  jeté  sur  l'Oise.  Charles  VU  la  prit 
en  1442  sur  les  Anglais,  qui,  pendant  le 
rude  hiver  de  ii31,  s'en  étaient  emparés 
par  la  ruse.  Ce  fut  à  Pontoise  que  Sl-Louis, 
dans  une  violente  maladie  qu'il  essuya  en 
iîH,  reçut  un  avertissement  du  ciel  qui 
lui  commandait  de  prendre  la  croix.  — 
Curiosilés  :  Téglise  de  St-Maclou,  où 
Ton  admire  une  belle  Descente  de  croix , 
dans  la  chapelle  de  la  Passion  ;  l'église  de 
Si-Martin,  pour  son  architecture;  des  res- 
tes de  son  ancien  château  fort;  un  bel  hû 
pital,  et  dans  ses  environs ,  le  château  de 
St-Martin  —  Pop.  S, 600  hab. 

BEAUMONT  -  SUR  -  OISE  (Oise). 
Hôtels:  du  Paon;  du  Grand -Cerf.  —  C'est 
une  jolie  ville;  ses  nom  et  surnom  indiquent 
son  agréable  situation  sur  une  des  côtes 
qui  bordent  la  vallée  de  l'Oise..  —  Pop. 
S.OOOhab. 

CREIL  (Oise).  —  Hôtel  :  de  la  Cou- 
ronne, —  Cette  ville  avait  jadis  quelque 
importance;  on  y  voit  les  restes  du  château 
qui  renferma  Charles  VI,  les  ruines  de  l'ab- 
baye de  St-Evremont  dont  le  chœur  est 
encore  debout;  un  pont  sur  l'Oise,  de 
constrartion  bizarre,  et  des  points  de  vue 
très  pittoresques.  —Pop.  S, 500  hab. 

LIANCOURT,  village  dont  les  environs 
ressemblent  à  un  jardin.  On  y  remarque 
les  restes  de  l'ancien  château  bâU  sous 
Louis  XllI.  —  On  y  voit  le  monument 
simple  élevé  à  la  mémoire  du  duc  de  la 
Rochefoucauld-Liancourt. 

CLERMONT  (Oise).  —  Hôtel  au  Crois- 
sant. — Jolie  ville,  riche,  commerçante,  et 
siège  d'une  sous-préfecture.  De  la  terrasse 
du  château,  qui  sert  maintenant  de  maison 
de  correction  pour  les  femmes ,  on  a  de 
beaux  aspects,  une  nature  riche ,  variée , 
et  pleine  de  mouvement  et  de  vie,  surtout 
de  la  promenade  du  Chatellier.  Clermont 
possède  une  bibliothèque  de  6,000  volu 
mes  —  Pop.  S, 000  hab. 

Communication  de  Clermont  à  Beau 
vais,  route  de  poste,  2  inyr.  6  kil.,  et  de 
Clermont  à  Comptèyne,  route  de  posle  5 
myr.  2  kil. 

SAINT-JUST .  village  dans  une  riante 
situation,  au  milieu  de  la  vallée  de  TArre 

BRETEUlL  (Oise).  —  Hôtels  .l'Ange; 


d'Angleterre.  —  Gros  bourg,  avec  rabriqi 
renommée  de  souliers;  pépinières*.  L**a 
qu'on  y  respire  est  salubre.  Il  est  mal  bl 
et  mal  pavé.  —  Curiosités  :  La  belle  al 
baye  de  Sainte-Marie,  qui  di«te  de  104( 

Pop.  2,e00hab. 

Communication  de  BreteuU  à  Mondx 
dier,  r.  de  p.,  2  myr.  1  kil.,  k  Ilo% 
1  myr.  84  kil. 

AMIENS  (Somme).  —  Hôtels  .-  c 
France,  bonne  maison;  d'Angleterre,  égi 
lement  bonne;  delà  Poste;  del'AbreuviHi 
des  Messageries;  du  Commerce. 

Cette  ville,  chef-lieu  de  départemenl 
métropole  des  Àmbianij  ancienne  capital 
de  Picardie,  est  situéesur  la  Somme.  Ce: 
le  siège  d'une  cour  d'appel,  d'un  évechê 
d'un  tribunal  de  commerce,  d'un  tribun: 
de  premièrt^  insUnnce,  d'une  académie  < 
d'un  Lycée.  Amiens  est  célèbre  par  î 
traité  de  1802.  On  montre  aux  élrangei 
la  salle  où  fut  signée  cette  espèce  de  trèv 
que  les  politiques  appellent  la  petite  p€na. 

—  Curiosités  :  la  cathédrale,  un  des  plu 
beaux  monuments  gothiques  de  France,  I 
nef  surtout  en  est  admirable  ;  malheurea 
sèment  quelques  vitraux  n'existent  plus 
La  magniûcence  des  colonnes  frappe  Tœi 
du  spectateur;  il  y  en  a  126,  dont  44  son 
détachées.  CeHes  qui  entourent  le  chœur 
et  qui  sont  adossées  au  mur,  donnent  ui 
son  semblable  à  celui  des  cloches  :  c*est  a 
qui  les  fait  appeler  colonnes  sonnantes 

Les  chapelles  méritent  en  général  d'ôtn 
visitées.  Celle  qui  occupe  le  rond-point  di 
chœur  est  appelée  petite  paroisse;  en  faci 
est  le  plus  beau  tombeau  qne  renferme  Vé 
glise,  celui  du  chanoine  Lucas,  remarqua- 
ble  par  le  chef-d'œuvre  de  Blasset,  sous  le 
nom  de  Génie  ou  Enfant  pleureur. 

Cet  édifice  fut  commencé  en  1120«  d'a- 
près les  plans  et  sous  la  conduite  de  Roberl 
de  Luzarches,  mais  il  ne  fut  terminé  qu'en 
1269,  par  Thoma.set  Renault  de  Cormont. 

On  remarque  {'hôtel-de-villet  l>âti  par 
Henri  lY;  la  holle-au-blé;  la  bibliothèque 
publique  de '45,000  volumes ,  et  de  400 
manuscrits  fort  curieux;  le  paiais  épisco- 
pal  qui  renferme  quelques  belles  peintures, 

—  Plusieurs  maisons  sont  intéressantes 
par  leur  antiquité  et  leurs  sculptures. 

Patrie  de  Pierre  l'Ermite,  qui  le  premier 


dbyGoOgk 


BOUTS  2.  ^  DE  PAR»  A  CALAIS. 


33 


prfdb  b  Croisade;  de  Gftbrielle  d'Estrées, 
■tliease&rorile  de  Henri  lY;  deDacange; 
4i  psèle  Gresset.  auteur  de  Vert-Vert;  de 
l'asInMiiie  Ddambre.  —  Pop.  50,000  h 

A  Anieas.le  cfaemin  de  fer  se  bifurque  ; 
b  bneelM»  éà  N.  cooduit  à  Bruxelles,  par 
Ams,  Dosai ,  VabodeDoes  et  Mons ,  ou 
pvAms,  Deoai  et  Lille.  Celle  qui  incline 
vn  k  N.  0.,  ooadait  à  Boulogne  ^rÀb- 
hgvOe. 

ARRAS  (Pis-de-Calais),  Àtrebate.  — 
BMek  :  de  rUoivers;  de  TEurope;  du 
Pttil^intPol.  —  Arras  est  une  ville  et 
Bat  pbce  de  guerre  assez  grande  et  assez 
beife,  sur  b  Searpe^  avec  préfecture,  tri- 
bBMi  de  première  instance  et  de  commet^ 
ce.  Min  botanique,  évêché,  théitre,  école 
èi  Gâ^.  eollége.  cabinet  d*histoire  nalu- 
i^  et  d'antiquités ,  musée,  etc.  —  Cu- 
riamià  :  Ykôtei-de^Ue,  une  des  plus 
klesproihietionsda  genre  gothique;  la 
fkte  aar  bqnelle  il  est  situé,  bâtie  en  ar- 
cate,  dans  le  style  espagnol;  la  cathé- 
énk  (Saini-Wast).  Taisseau  moderne  très 
estimé,  et  b  eitadeUe,  une  des  plus  belles 
de  France;  le  théâtre,  le  beffroi,  les  caser- 
no,  les  promenades,  l'hôtel  de  b  préfec- 
tnreetré%~êcbé,  b  place  du  vieux  Marché, 
b  hAUoikèque,  de  37 ,000 vol., quelques 
éSbns  de  tours  et  de  murailles  des  ancien- 
nes fortiâcations;  l*esplanade,  et  l'arsenal. 
—  Commerce  :  hnille  de  colza,  lin,  ca- 
,  raffineries  de  sel,  filatures  de  co- 
(  de  dentelles,  etc.  Patrie  de 
Robespierfe.  —  Pop.  S7,000  h. 

ExêcKsioiv,  —  Aux  mines  de  l'abbaye 
étSmHi-Eloi{S  kil.),  enivre  remarquable 
d*ardiileetiire  moderne,  élevée  en  1754  ; 
as  bas  dn  mont  St-Ebi,  est  une  voie  ro- 
maine, embranchement  de  b  grande  chaus- 
sée de  Rome  è  Boulogne  ou  Gessoriaeum. 
On  aperçoit,  non  loin,  à  l'entrée  de  la 
pbine  à'Aeqmes,  denx  pierres  énormes, 
■Moameni  de  b  débile,  en  863,  des  kr- 
Bées  de  Cliarles  le  Chauve,  par  Baudoin. 

HAZERROUCK  (Nord).  —  Hôtel  des 
Trais^^bevanx.  —  Chef-lieu  de  sous-pré- 
bctnie,  sar  Se  canal  du  même  nom,  dans 
«ipays  frais  et  fertile.  —  Curiositéê  :  la 
pbce,  b  tour  de  Téglue  paroissiale,  haute 
de  84  mètres,  b  flèche  à  jour  et  en  pierres 
'         ;  llidtel^-viUe,  qui  date  de  1807 


è  1820,  avec  une  jolie  colonnade;  la  sous- 
préfeclure,  édifice  également  moderne;  la 
bibliothèque,  de  5,000  vol.;  le  magasina 
tabacs  qui  occupe  les  bâtiments  de  l'ancien 
couvent  des  Âugustins,  construit  dans  le 
xiv«  siècle  ;  fabriques  de  toiles ,  savon  , 
brasseries,  tuileries,  etc.  —  Pop.  8,000 
hab, 

CALAIS  (Pas-de-Calais).  —  Hôteb  : 
Dessin,  très  bon,  on  y  montre  encore  la 
chambre  où  coucha  Sterne,  ainsi  que  celle 
où  reposa  Walter  Scott;  leurs  noms  sont 
écrits  sur  la  porte;  Quillac;  Meurice;  Bour- 
bon-Condé;  de  Bourbon;  de  France;  de 
Flandre,  où  se  trouvent  les  voitures  pour 
St-Omer. 

Cette  petite  ville  qui  évoque  bnt  de  sou- 
venirs historiques,  est  assez  jolie  et  mé- 
diocrement animée .  elle  possède  un  port 
spacieux  mais  peu  profond;  cependant  le 
bassin  d'Orléans,  terminé  en  1842,  peut 
contenir  une  centaine  de  bâtiments  de  5  à 
600  tonneaux. 

La  Ville-Basse,  qu'on  appelle  aussi 
Saini-Pierre-leS'Calais,  est  occupée  par 
des  Anglais  qui  y  ont  formé  une  manufac- 
ture de  tulles  qui  rivalisent  avec  ceux  des 
ftbriques  anglaises;  on  compte  que  près  de 
3,000  personnes  y  sont  occupées.  —  Cu- 
riosités :  l'avant-dernière  porte  d'entrée, 
bâtie  en  1685,  par  les  ordres  de  Riche- 
lieu, le  plus  beau  morceau  d'architecture 
de  Calais;  la  place  d'armes,  entourée  de 
belles  maisons;  l'hôtel-de-ville,  bâti  en 
1 740,  où  l'on  conserve  le  ballon  avec  le- 
quel Blanchard  passa  de  Douvres  à  Calais; 
la  tour  de  VHorloge,  d'une  architecture 
gothique,  légère  et  élégante;  l'hôtel  de 
Guise,  les  casernes,  l'église  paroissiale,  b 
6t6/torAègue  de  9,000 vol.,  dans  l'hôtel- 
de-ville;  le  musée,  qui  possède  une  vierge 
du  Corrége,  dite  la  Vierge  au  bandeau, 
offerte  récemment  ï  sa  ville  natale  par  ma- 
dame la  princesse  de  Canino,  veuve  de  Lu- 
cien Bonaparte. 

Bains  de  mer.  —  L'établissement  des 
bains  de  mer  de  Calais  est  ouvert,  pen- 
dant l'été,  depuis  le  i«r  juin. 

Observation.  —  Les  fiamilles  anglaises 
logent  dans  les  beaux  hôtels  :  Dessin, 
Bourbon-Condé,  de  Bourbon. 

Consulats.  —  Anglais,  de  Belgique, 


dbyGoogk 


34 


ROUTE  3.  -*  DB  PARIS   A  CALAIS. 


de  Hollande,  de  Suède  et  iVon<)«ge. (jours  par  les  paquebots-postes  firançûset 
Paûuedots  :  pour  Londres^  plusieurs  anglais;  pour  Ramsgate,  tous  les  jours  eo 
fois  la  semaine;  pour  Douvres,  tous  les] été. 


ROUTE  3. 

DE  PARU  A  CAIiAll», 

Par  Amiens  ,  DouLLEMs  et  SaixNt-Omer  ,  28  myr.  4  kil.  —  Rouie 

de  poste. 


DeParisà Amiens (v  r.  1  et  15).  12 ra.  8 k. 


Talmas. 

6 

Douliens. 

i 

Frevent. 

5 

St-Pol. 

5 

Pemes. 

5 

Lilliers. 

1 

Aire. 

5 

St-Omer. 

8 

La  Recousse. 

6 

Ardres. 

0 

8 

Calais. 

1 

6 

DOULLENS  (Somme).  —  Hôtel  du 
Grand -Turc.  —  Celle  petite  ville  possède 
une  sous-préfecture;  elle  a  des  manufac- 
tures d'étolTcs  de  lin,  et  fait  un  commerce 
considérable  en  grains,  bestiaux,  chanvre, 
etc.  Sa  citadeUe  est  une  des  plus  belles  de 
la  France.  V église  S t -Martin  est  d'une 
architecture  remarquable.  —  Pop  A, 600 
hab. 

Bientôt  nous  entrons  dans  l'ancienne 
province  de  l'Artois;  nous  passons  par 
Fréventj  bourg  de  3,400  hab. 

SALNT-POL  (Pas-de-Calais),  -^Hôtels. 
d' Angleterre;  du  Nord;  de  France  ;  de  la 
Poste.  —  Petite  ville  renommée  par  ses 
eaux  minérales,  ses  huiles  ,  ses  nankins, 
ses  plants  de  tabac. — Saint-Pol  est  le  chef- 
lieu  d'une  sous-préfecture,  â  une  biblio- 
thèque de  3,500  vol.  et  un  petit  musée. 
—  Pop.  S,SOO  hab. 

Près  de  là  est  Àuncourt,  village  trop 
célèbre  par  la  victoire  des  Anglais  sur  les 
Français,  en  Ui5. 

LILLIERS  (Pas-de-Calais),  jadis  ville 


fortifiée,  aujourd'hui  chef>lieu  de  canton, 
dans  un  sile  heureux,  au  milieu  d'une  belle 
plaine.  —  C'est  ii  Lilliers  que  fut  foré  le 
premier  puits  artésien  exécuté  en  France. 
Pop  5,200  hab. 

AIRE  (Pas-de-Calais).  —  HâUls  : 
d'Angleterre;  de  Flandre;  de  la  Treille.  — 
Jolie  ville  et  place  forte ,  au  confluent  de 
la  Lys  et  de  la  Laquelle.  Fabriques  d'hui- 
les, de  porcelaines,  de  savons,  et  filatures 
—  Voyei  :  l'hôlel-de-ville,  la  place,  l'é- 
glise de  St-Paul,  les  casernes,  surtout  les 
fontaines.  —  Pop.  8,600  hab, 

SAINT-OMER  (Pas-de-Calais)  .iéwfoiw- 
ropolis.  —  Hôtels  :  Ferru;  du  Commerce; 
d'Angleterre.  —  Cette  ville,  place  de  g1le^ 
re  ancienne  et  forte,  sur  l'iila,  est  gnude 
et  assez  bien  bâtie.  —  Curiosité»  :  Les 
fontaines,  la  place  d'Armes^  Vhâtet-éi- 
ville,  nouvellement  construit»  la  tour  de 
Sl-Derlin,  reste  de  la  magnifique  abbait 
de  ce  nom.  La  cathédrale,  de  1008,  es- 
fîce  gothique,  rempli  de  beautés  d'archi- 
tecture du  premier  ordre;  elle  renferme  u 
tableau  de  Rubens,  la  tombe  de  Sl-Ouff 
et  une  slatue  colossale,  connue  sous  le 
nom  du  Grand  Dteu  de  ThêramnM: 
une  horloge  d'un  mécanisme  eompliqaê; 
V église  des  Jésuites,  achevée  en  16S6, 
d'un  aspect  majestueux,  près  de  TAa.  Lei 
églises  du  Saint-Sépulcre,  de  Sl-Jteitf. 
du  Collège,  existent  encore;  on  ihéitnt 
une  belle  caaeme  pour  la  cavalerie  ;  « 
anènal  construit  en  1761,  sur  les  bork 
de  l'Aa;  un  Lycée,  un  séminaire,  pour  l'é* 
ducation  des  catholiques  anglais  et  iite- 
dais.  —  Commerce  :  mana&ctam  it 


dbyGoogk 


BOUTE  5.   —  DE   PARIS   A   AB3EVILLË. 


éaps,  (bnelles,  collfô  fi)ri«s,  savon,  raffî- 
Mries  de  soere,  Êibrique  de  pipes,  la  plus 
bdk  de  FKaiope.  —  Pop.  21,^00  hab. 
^RES  (Pas-de-Calais),  petite,  mais 
hrte  Tïlle  de  guerre,  avec  ^,^^00  hab.,  si- 
tiKe  au  mifiea  des  marais  :  près  de  là  est 
le  camp  du  Drap  d'Or ,  village  ainsi 
■acîaé  à  cause  de  l'entrevue  de  François 
1«  el  de  Henri  YIll,  roi  d'Angleterre. 


GoiNES,  petite  ville  de  i,700  hab.,  au- 
trefois place  forte  ;  commerce  en  grains, 
bestiaux  et  volailles.  6  kil .  0.  d'Ardres. 

Ai  kil.  ô*Ardres,  on  traverse,  sur  un 
double  pont  nommé  le  pont  Sans-Pareil, 
les  deux  canaux  de  Sl-Omer  à  Calais  cl 
d*Ardres  à  Gr avelines;  ouvrage  unique  <  ;i 
son  genre. 

CALAIS  (r.  route  2). 


ROUTE  4. 

DE  PARIS  A  ABBEVIULE, 

ParPo5ToisE,  Clermont  et  Amiens,  ^9  myr.  5  kil.   —  Chemin 
de  fer  (v,  route  2). 


ROUTE  5. 


DE  PAmn  A  ABBEViULi:, 

Par  Beacyais,  \b  myr.  7  kil  —  Rouie  de  poste. 

ques,  de  teintureries  et  de  blanchisseries  ; 
quoique  généralement  bâtie  en  bois,  son 
aspect  est  assez  agréable. 

Beau  vais  a  soutenu  divers  sièges  mémo- 
rables, entre  autres  en  1172,  où  les  fem- 
mes se  signalèrent  :  l'héroïsme  de  Jeanne 
Hachette  est  devenu  historique.  Le  drapeau 
pris  sur  les  troupes  de  Charles-le-Témé- 
raire  pendant  ce  siège  est  déposé  à  Yhôlel- 
de-ville,  où  se  trouve  aussi  un  bon  tableau 
sur  lequel  cette  action  héroïque  est  repré- 
sentée. —  Curiosités  :  la  cathédrale  qui 
n'a  pas  été  finie;  il  n'en  existe  que  le  chœur 
et  la  nef  transversale.  Le  chœur,  par  sa 
hardiesse  et  ses  grandes  proportions,  est  à 
lui  seul  un  superbe  temple.  Sa  construc- 
tion date  de  1225,  et  les  autres  par- 
ties de  1499.  L'inlérieur  de  ce  majestueux 
édifice  frappe  d'admiration  par  ses  rosaces 
et  surtout  par  la  beauté  et  le  fini  de  ses  vi- 
traux peints.  L'intérieur  de  l'édifice  ren- 
ferme de  belles  tapisseries  de  la  febrique 
de  Beau  vais. 

L'église  de  la  Basse-Œuvre^  dépendant 
de  la  cathédrale,  date  du  V«  ou  Vl»  siècle. 
V église  de  Saint-Etienne  est  encore  plus 


St-Denis. 

0m.9k 

MoisK^nes. 

1      3 

BesDsioiit-sar-Oîse . 

1      2 

Ptaseox. 

1       0 

NiaiUes. 

1      ^ 

BeaBTais. 

1       5 

Sfarseffles. 

r   9 

GraodviUiers.  ' 

1      0 

PmL. 

1    i 

Ca«p». 

1      3 

Airaines. 

i      0 

kuBnux. 

1      9 

On  quitte  Paris  par  la  Barrière  St  Denis; 
«a  traverse  St-Denis,  MoisselleSf  laissant 
à  droite  le  village  de  Viarmes  avec  son 
keaa  château,  et  l'ancienne  abbaye  de 
Um/aumont. 

BEAUUONT-SUR-OISE  [v.  route  2) 

MO.ULLES.  On  y  trouve  des  antiquités 
iiraidiqaes  fort  curieuses. 

BE.AL^AIS  (Oise)  BeUovaei.  —  H6- 
lek  :  le  Cygne;  TEcu  de  France;  d'An- 
gfelerre.  —  Celte  ville,  chef-lien  de  pré- 
lediire,  est  située  sur  le  Thérainj  dont  les 
enx  aiimeflleBt  un  ^nd  nombre  de  fabri- 


dbyGoogk 


3C 


BOUTE  6.  —  d'ABBBVILLE  A  CALAIS. 


ancienne  que  la  cathédrale;  ses  vitraux,  et 
surtout  ceux  des  chapelles  qui  entourent 
le  chœur,  sont  de  la  plus  belle  exécution; 
ils  portent  les  dates  de  1 500  à  1 575 .  Vhô- 
tel-de-ville  est  un  édifice  moderne  d'une 
très  bonne  architecture.  —  L'ancien  pa 
lais  épiscopal,  maintenant  palais  de  jus- 
tice, flanqué  de  deux  grosses  tours  et  en- 
touré de  hautes  murailles,  ressemble  à  une 
petite  forteresse.  Théâtre  ,  bibliothèque 
publique  de  11,000  vol.;  quartier  de  ca- 
valerie, bel  hôpital.  —  Commerce  :  ma- 
nufacture nationale  de  tapisseries,  de  tapis, 
indiennes;  fabriques  de  ratines,  molletons 
—  Pop.  44,600  hab. 

L'église  deMarisself  village  situé  à  deux 
kilomètres  de  Beauvais ,  mérite  Kattenlion 
du  voyageur. 


M\RSEILLES  (Oise).  Hôtel  de  rÉpéc. 
—  Bourg  de  i,â00  hab. ,  dans  une  char— 
mante  situation;  arrosé  par  une  petite  ri  — 
vière  qu'on  traverse  sur  un  beau  pont. 

GRANVILLIERS  (Oise).  —  Hôtel  (TAh- 
gleterre  —  Bourg  commerçant,  de  2,000 
hab.,  avec  quelques  belles  maisons,  une 
grande  place  et  de  larges  rues. 

POIX  (Somme).  Joli  bourg  de  1,000 
hab.,  avec  une  église  qui  date  du  XII« 
siècle,  ornée  de  curieux  bas-relie&. 

AIRÂINES  (Somme/.  —  Hôtel  de  la 
Poste.  —  Bourg  de  2,100  hab.,  dans  une 
figréable  situation,  sur  trois  jolis  petits 
cours  d'eau.  —  Curiosités  :  les  ruinas 
d'un  château  fort. 

ABBEVILLE  (v.  route  2). 


ROUTE  6. 
D'ABBEimAE  A  CÉJLAMn , 

^4  myr.  5  kil.  —  RatUe  de  poste. 


1m.  3k. 


0 

7 

0 

9 

1 

i 

1 

5 

0 

9 

1 

5 

1 

5 

0 

9 

1 

3 

Nouvion. 

Bernay. 

Nampont. 

Montreuil-sur-Her. 

Cormont. 

Samer. 

Boulogne-sur-Mer. 

Marquise. 

Haul-Buisson. 

C\LAIS. 


Nouvion,  Bernay  et  Nampont  sont  trois 
localités  insignifiantes. 

MONTREUIL  (Pas-de-Calais).  —  Hô- 
tels :  de  l'Europe;  de  France  :  d'Angle- 
terre; de  Londres;  de  la  Cour-de- France. 
—  Chef-lieu  de  sous-préfecture  et  place  de 
guerre  de  2*  classe.  —  Curiosités  :  la  ci- 
tadelle et  les  remparts;  l'église,  qui  ren- 
ferme un  tableau  représentant  une  prise 


d'habit;  la  religieuse  a  une  tâte  délicieuse. 
Véglise  de  l'abbaye  de  Saint-Sauine 
existe  encore ,  et  est  digne  de  remarque. 
—  Pop.  4,000  hab. 

BOULOGNE  (v.  route  11) 

MARQUISE  (Pas^e-Calais).  —  Hôteh: 
de  France;  du  Grand-Cerf.  —  Joli  bouiig 
situé  sur  la  Stock.  On  y  remarque  une 
fontaine,  très  abondante ,  même  pendant 
les  longues  sécheresses.  —  En  face  de  Té- 
glise,  le  voyageur  doit  s'arrêter  devant  un 
tilleul  dont  le  tronc  a  près  de  2  mètres  de 
circonférence  ;  son  feuillage  couvre  un  es- 
pace prodigieux.  —  Belles  carrières  de 
marbre ,  raffineries  de  sel,  brasseries.  — 
Pop.  $,600  hab. 

HAUT-BUISSON.  De  ce  relais  on  décou- 
vre la  côte  d'Angleterre. 

CALAIS  (w.  route  2), 


dbyGoogk 


ROUTE   tO.   —  D*ABBEnLLE  AU  HAVRB. 


37 


ROUTE  7. 
MEWU^JB  A  9A11VT-OHER, 

8  royr.  7  kilomètres. 


C»M. 

im.Ok 

B«si». 

2      7 

r  races. 

1      8 

Avrodt. 

1       ft 

S\in-4taER. 

1      6 

BESOIN  (Pas-de-Calais).  —  Hé(el  de 
b  Crai-Blsiicbe.  —  Cette  peUte  ville , 
fiHtiiée  et  assez  bien  bdtie  en  briques ,  est 
siteée  an  oooflaent  des  rivières  de  la  Can- 
cNe  ci  de  la  Temoise.  —  On  y  remarque 


Tbdtel-de-viUe  et  des  promenades  char- 
mantes dans  les  environs.  —  Commerce: 
fabrique  de  bonneterie,  brasserie,  tannerie» 
briqueterie.  —  Pop.  S,400  hab. 

FRUGES  (Pas-de-Calais),  bourg  ou  pe- 
tite ville  dont  le  commerce  consiste  en 
moyenne  draperie.  Il  possède  une  source 
d'eau  minérale.  —  Pop.  SJOO  hab. 

A  2  kil.  après  Avroult^  on  montre  des 
restes  de  la  chaussée  Brunehaut. 

SAINT-OMER  (v.  route  5). 


ROUTE  8. 
D*  ABBE¥lIiIiE  A  ARRA9 , 

7  myr.  6  kilomètres. 


Sainl-Riqiûer. 
fiMBcDS  (v  nmteS). 


0m.9k. 
1      3 
1      9 


L*Arbret. 

Auras  (v.  route  2). 


1m.  6k. 
1      8 


ROUTE  9. 
D*ABBEiniJLE  A  miiraLERQlJE  » 

Par  Saint -Omer,  45  myr.  8  kil.  —  Route  de  poste. 


Canchy. 


(tr.  route  7). 
Fraies  (9,  route  7). 


knmÀL 


Im.Ok. 
2      7 
1      8 
1      6 


St-Omer  (v.  route  3). 

Cassel  (v.  roule  15). 

Bergues. 

DuNKERûUK  (v.  route  15). 


lm.6k. 
2      1 
2      0 
1      0 


ROUTE  10. 
D'JJBBEinULE  AU  HATBK  , 

Pir  DiEPPK,  Saint- Valbrt  et  Fegamp,  47  myr.  4  kil.  —  Route  de 

poste. 


ValiBtt. 
Eo. 


Im.Sk.lTocqueviQe. 

1      6    I  Dieppe  (t^.  route  45). 


.2k. 
9 


dbyGoogk 


38 


BOUTE  10.  —  D  ABBBYILLB  AU  HAVBE. 


Bourg-Dun. 

Im.Sk 

St-Valery. 

1      l 

Cany. 

i      2 

Fécamp. 

1       9 

Goderville. 

1       3 

Epouville 

1       i 

Le  Havre  (y.  route  45). 

1       6 

A  droite,  du  cOlé  de  la  mer  en  allanl  à 
Dieppe,  on  aperçoit  un  ancien  camp,  ap- 
pelé camp  de  César  ou  cité  de  Urnes, 

EU  (Seine-Inférieure),  Àucum.  —  Hô- 
tels :  au  Cygne,  où  est  la  poste  aux  che- 
vaux; de  l'Union.  —  Petite  ville  qui  date 
du  Xe  siècle,  sur  la  Bresle^  dans  un 
vallon.  Eu  est  une  ville  peu  animée.  — 
Curiosités  :  Véglise  paroissiale ,  édifice 
lourd,  qui  date  du  commencement  de  IV 
give  ou  style  pointu.  On  y  remarque  un 
magnifique  vitrail  donné  par  le  roi  Louis- 
Philippe,  il  y.  a  quelques  années;  la  chaire, 
la  balustrade,  et  les  peintures  de  la  chapelle 
St-Laurent. 

Celte  église  a  été  restaurée  par  le  'roi 
Louis-Philippe.  Dans  la  crypte  qui  s*étend 
sous  toute  la  longueur  du  chœur  et  du 
sanctuaire,  se  voient  une  série  de  statues 
historiques,  mutilées  en  1793,  mais  qui 
furent  restaurées  par  Louis-Philippe.  — 
Véglise  du  Collège  renferme  deux  magni- 
fiques tombeaux,  élevés,  Tun  à  la  fonda- 
trice, et  l'autre  au  prince  de  Guise  son 
époux,  assassiné  à  Blois;  ils  sont  attribués 
à  Germain  Pillon. 

Eu  est  particulièrement  remarquable  par 
son  château  qui  appartenait  à  Louis-Phi- 
lippe et  dans  lequel  ce  prince  venait  cha 
que  année  se  reposer  des  fatigues  de  la 
royauté.  —  En  1843,  la  reine  d'Angle- 
terre ,  accompagnée  du  prince  Albert,  son 
mari,  visita  dans  cette  antique  demeure  le 
roi  Louis-Philippe  et  la  reine  Amélie.  Le 
parc  est  magnifique.  — Pop.  â.SOO  hab. 

Excursion.  —  Des  omnibus  condui- 
sent à  4  kil.,  au  Tréport,  petite  ville  sur 
la  Manche,  i  Temboucbure  de  la  Bresle, 
avec  5,100  h.  et  un  port  pêcheur;  des  tra- 
vaux assez  importants  ont  été  exécutes 
pour  l'amélioration  de  cette  petite  place 
maritime,  parmi  lesquels  on  doit  citer  la 
canalisation  de  la  Bresle  jusqu'à  Eu,  de 
•orte  que  les  navires  d'un  petit  tonnage 


peuvent  remonter  jusqu'à  ce  point.  —  1 
glisCy  bâtie  pittoresquement  sur  une  é; 
nence  à  laquelle  on  arrive  par  un  escal 
a  été  édifiée  vers  le  milieu  du  xiv«  sièc 
Cet  édifice  renferme  des  ilétails  d*4rchi1 
ture  fort  curieux.  —  Bains  de  mer  sa 
fréquentés  pendant  la  belle  saison. 

DIEPPE  (v.  route  42) 

LE  BOliRG-D'UN  (Seine-Inférieun 
grand  village  avec  poste  de  gendarmer 
L'église  est  du  xv^ siècle.  —  Pop.  1,0 
hab. 

SAINT-YALERY-EN-CAUX  (Seine- 
férieure).  —  Hôtels  :  Picard;  de  Fran- 

—  Ce  joli  port,  bien  abrité  et  mieax  ï 
que  Sl'Valery-sur-Somme,  est  mo 
commerçant  que  ce  dernier.  Lescaropagi 
en  sont  charmantes,  et  les  pâturages,  € 
cellents.  Véglise,  située  sur  une  émineni 
est  assez  curieuse  et  mérite  d'être  visiU 

—  Pop.  S,SOO  hab. 

CANY ,  toute  petite  ville ,  avec  d*ass 
jolies  habitatious,  un  joli  château,  et  1 ,6< 
hab. 

FÉCAMP  (Seine-Inférieure)  Fiscati 
num.  —  Hôtels  :  de  la  Poste;  du  Gran 
Cerf;  Dubuc;  du  Commerce.  —  Petite  vi!l 
chef-lieu  de  canton;  son  port,  bien  que  | 
tit,  jouit  d'une  assez  grande  activité  poi 
la  pêche  de  la  morue,  du  hareng  et  du  m 
quereau.  —  Curiosités  :  l'église  de  Vm 
baye  de  Notre-Dame  ou  Véglise  6e$  B* 
nédictinSf  dont  les  chapelles,  d'architê 
ture  gothique,  sont  d'un  travail  admirabl 
La  tour  de  cet  édifice  a  70  mètres.  - 
Théâtre,  belles  fontaines,  bibliothèque  pi 
blique,  plusieurs  filatures  de  coton.  U 
ancien  camp  de  César ,  situé  sur  la  ed 
dite  du  Canada.  Les /a/aiae« des  alentoa 
sont  très  curieuses.  —  Pop,  40,OÙ0  k 

Nous  quittons  la  mer  pour  ne  la  retroi 
ver  qu'au  Havre. 

GODERVILLE  (Seine-lnférieore),  je 
village  dans  un  riant  vallon.  On  y  troui 
une  bonne  route  de  poste  qui  conduit  à 
myr.  2  kil.  à  Bolbec. 

EPOUVILLE  (Seine-Inférieure)  ,  U 
campagnes  en  sont  également  riches.  U 
petit  ruisseau  arrose  Epouville;  on  y  trouv 
une  papeterie. 

LE  HAVRE  (v.  route  45). 


dbyGoOgk 


BOUTE   11.   —  DB  PARIS   A  BOULOGNE. 


39 


ROUTE  11. 

DE  PARIS  A  BOVliOGIinE  (2  routes), 

far  celle  de  poste  (w.  route  4  ),  25  myr.  6  kil.  ;  par  le  chemin  de 
fer  {V.  route  2  )  jusqu'à  Amiens,  44  myr.  7  kil.  ;  d'Amîess  a  Bou- 
uiGjrB,  par  Abbeville  et  Étaples,  420  kil.  —  Pour  la  descrip- 
tkm  de  Paris  a  Amiens  sur  le  chemia  de  Ter  (t;.  route  2.) 


ABBEVILLE  (Somme),  Abbalis  viUa. 
—  EéuU  :  de  l'Europe  ;  de  la  Téte-de- 
B«£;  du  Lioa-Noir;  d'Angleterre.  — 
Tifie  assez  grande,  assez  forle,  assez  belle. 
■bée  sar  b  Somme,  mais  dégénérée  de 
MiAcieDoommerce;  presqu'eniièrement 
Idâeea  briqoes,  excepté  un  petit  nombre 
d^kdtâs  eo  pierres  de  taille  et  de  vieilles 
■aiaas  ea  pans  de  bois ,  elle  n'a  aucun 
édJee  renarquable.  Cepeudant  nous  de- 
f«s  ctfer  U  taihèdraU  de  Sl-Vulfran  , 
d*œ  beUe  architecture  goUiique ,  eom- 
■etcée  sous  le  règne  de  Louis  XII ,  qui 
•e  ia  Tït  p»  termiDer  ;  sa  £içade  est  d'un 
ityle  très  rkhe,  ornée  de  trois  vastes  por- 
lias  dont  \ts  portes  en  bois,  celle  du  por- 
Id  principal,  offrent  des  sculptures  très 
carieoscs.  Las  niches  qui  garnissent  cette 
bi^  sont  décorées  de  statues  colossales 
<|i'a  épargnées  la  Révolution,  et  l'église 
Bt  sinaontée  de  deux  tours  d'un  assez 
bon  style  gothique.  Une  troisième,  délica- 
teeat  ébocée  en  forme  de  colonne,  offre 
Se fès  haut  point  de  vue  deb  ville;  Vkos- 
fKc  de»  ÈnfanU-Trouvéi.  Uoe  seule 
■ssM,  celle  de  Shlincourt,  place  Sainte 
(tere,  mérite  TaUention  des  étrangers. 
Le  RBpart  sert  de  promenade. 

A&beville  possède  une  sous-préfecture, 
■  caflcge,  one  bibliothèque  publique  de 
16,000  voL.  unesallede  spectacle,  haras, 
(itttaiiies  d'eao  mioérale,  établissement  de 
fcMW.  —  Commerce  :  draps  ,  soieries, 
cbpdlerie,  qaiocaillerie,  mannractures  de 
dnps,  savonneries.  Les  campagnes  voisi- 
•es  prodoisent grains ,  chanvre,  graines 
fOMes  et  fin.  —  Pop,  18,400  hab. 

Cxcntsions.  —  Au  champ  de  bataiUe 
<te  Çréey,  1  m^t.  6  kiL  On  suit  b  roule 
de  St-Onier  par  Hesdio,  on  arrive  au  petit 
ntta^s  de  Panimme,  et  on  a  devant  soi 


une  croix  qui  indique  ce  champ  de  babille 
où  furent  moissonnés  50,000  Français. 

Au  château  de  Rambures  ,  i  myr.  6 
kil.,  sont  des  murailles  d'un  fort  très  re- 
marquables. 

A  ro.  d'Abbeville,  est  la  ville  de  : 

Saint- Valéry  (Somme).  —  Hôtels: 
les  Armes-de-France;  le  Cheval-Blanc, 
qu'on  voit  de  toutes  les  parties  élevées  de 
la  route.  —  C'est  un  port  de  mer  assez 
commerçant ,  situé  sur  la  rive  gauche  et 
près  l'embouchure  de  la  Somme,  presqo'en 
face  du  bourg  de  Crotoy,  situé  sur  l'autre 
rive.  —  C'est  ici  que  Guillaume  de  Nor- 
mandie s'embarqua  pour  faire  b  conquête 
de  l'Angleterre.  —  Pop.  3,400  hab, 

ETAPLES  (Pas-de-Calais) .  petite  villo 
ancienne  et  port  de  mer,  sur  la  rive  droite 
de  la  Canche.  Sous  les  Romains,  elle  por- 
bit  le  nom  de  Quantauicus,  et  son  port 
pouvait  contenir  une  forte  division  de  leur 
Hotte.  Le  traité  de  paix  de  U9!2,  entre  b 
France  et  l'Angleterre ,  fut  signé  à  Ebples. 
Il  ne  reste  plus  de  sa  splendeur  passée  que 
quelques  maisons  d'assez  belle  apparence, 
les  habitations  de  pêcheurs  rassemblés  au- 
tour d'une  grande  place  déserte  et  les 
ruines  d'un  château  fort  qui  date  de  1160. 
Vice-consulab  étrangers.  —  Commerce  : 
pêche  du  hareng  et  du  maquereau,  brasse- 
ries.—Pop.  i,200hab. 

BOULOGNE  (Pas-de-Calais),  Bononia, 
le  Gessoriacum  navale  des  anciens.  — 
Hôtels  :  des  Bains  et  de  Bellevue,  sur  le 
port;  de  la  Marine,  sur  le  port;  du  Nord; 
Shipnhôtel,  rue  àSainte-Croix  ;  Brislish-hô- 
tel,  rue  d'Assas,  n»  5;  Meurice.  rue  de 
l'ECU,  35;  de  l'Univers,  rue  de  l'Ecu, 
26;  d'Angleterre;  de  Londres;  du  Château- 
de-Douvres,  rue  Siblequin,  n«  il.  — 
Boulogne  se  divise  en  haute  et  basse  vilb. 


dbyGoogk 


10 


BOUTE   13.  —  DE  PABIS   K  AMIENS. 


Sa  priDcipale  porte,  au  nord-ouest,  qui 
conduit  k  la  basse  ville,  est  appelée  PorU 
des  Dunet,  parce  que  les  sables  s*y  sont 
presque  subitement  amoncelés  lors  d'une 
tempête  qui  souleva  l'Océan  ,  en  1042. 
Les  fameux  remparti  sont  une  jolie  pro> 
nenade  très  fréquentée;  dire  que  dans  Un 
temps  clair,  vers  le  coucher  du  soleil  on 
aperçoit,  de  l'angle  de  l'ouest,  la  tour  de 
Douvres,  c'est  donner  une  idée  encore 
imparfaite  du  plaisir  que  les  remparts  pro- 
curent aux  promeneurs.  La  rue  qui  fait  fa- 
ce au  château  renferme  la  modeste  demeure 
où  mounit  Le  Sage,  l'ingénieux  auteur  de 
Gil-Bas]  une  inscription  en  perpétue  le 
souvenir.  La  basse  ville  offre  un  coup  d*œil 
agréable;  la  principale  rue  est  celle  de  l'E- 
eu. —  Curiosités  :  Vhôpilalt  la  caserne^  la 
hibUothèquede  22,000  vol.  et  3,000  ma- 
Duscrils;  le  mr^éum,  la  cathédrale,  le 
fort,  le  théâtre. 

Bel  établissement  de.  6atfu  de  mer  très 
fréquentés  pendant  la  belle  saison.  Un 
grand  nombre  d'Anglais  viennent  visiter 
Boulogne;  beaucoup  l'habitent  constam- 
ment. —  Commerce  :  pêche ,  raffineries 


de  sucre  et  de  sel ,  verreries,  savooaeries 
étoffes  delaine,  fotenceries,  vinsetliqaeun 
—  Pop.  y  comprit  5,000  Angiait 
Z6,000  hab. 

Consulat  Anglais.  —  Paquebois  à-vâ 
peur  tous  les  jours  pour  Folkslorie ,  I>ou 
vres  et  Londres. 

Colonne  Napoléon.  —  À  quelques  cen 
taines  de  pas  de  la  grande  route ,  s*élèv4 
la  colonne  érigée  par  la  grande-armée  ei 
1804,  par  les  troupes  campées  il  Boulogne, 
comme  un  témoignage  d'admiration  pout 
celui  qui  les  avait  si  souvent  conduites  ï 
la  victoire,  et  pour  retracer  à  la  postérité 
le  souvenir  de  la  piemière  distribution  des 
croix  de  la  Légion -d'Honneur.  Une  statue 
colossale  de  Napoléon ,  coulée  en  bronze  à 
Paris  le  4  juin  1840,  a  été  placée  au  som- 
met de  la  colonne,  le  15  août  1841 . 

Ruines  de  la  Tour-d'Ordre.  —  Sur  le 
sommet  de  la  falaise  k  droite  du  port,  f se 
trouvent  les  ruines  de  la  Tour^'Ordre, 
bêtie  en  l'an  40  de  l'ère  chrétienne,  par 
Caïus  Caligula,  empereur  romain .  C*éUit 
un  phare. 


ROUTE  12. 

DE  PA1U9  A  AHIKHTSy 

Par  PoNToisB  et  Clermont,  ^4  myr.  8  kil.  —  Chemin  de  fer  {v.  r.  2). 
Celte  voie  est  pour  ainsi  dire  la  seule  suivie  maintenant. 


ROUTE  15. 

DE  PARIS  A  AIHIEIVS  9 

Par  Chantilly,  42  myr.  8  kil.  (t;.  route  4  ). 


Au  sortir  de  Saint-Denis,  à  10  kil., 
traverse. 

ECOUEN  (Seine-et-Oise).  —  Hôtel  de 
Lille.  —  Petite  ville  ou  plutôt  gros  bourg 
bien  bâti,  avec  1,100  h.  Son  beau  ehâr 
teau  s'élève  sur  une  éminence. 


A  11  kil.  plus  loin  ; 

LUZARCHES,  petite  ville  de  1,500  h. 
située  dans  un  joli  pays;  on  y  remarque 
deux  châteaux,  qui  servaient  de  résidence 
aux  anciens  rois. 

10  kil.  nous  conduisent  à  ; 


dbyGoogk 


BOUTS    15.    D* AMIENS  A  DUNKERQUE, 


CawmLLX  (Oise).  —   Hôtels  :   de 

B^rino- Coudé;    d^Ant^e terre.  —  Bourg 

^  4^M  aoo  agraadîsseiaeni  à  la  maison 

^  Ciftàè.  \3tie  me  belle    et  spacieuse  a 

fié  <Mslnitle  par  \e  dernier  prince  de 

C*ai£,  qm  fooda  an   hospice  richeoienl 

*^j«  a  munificence.   Belles  fonUines 

•^Bçies.  L'êgirae,  bStie  par  les  princes 

«  Cflodé,  est  d'une  bonne  architecture. 

I    ~  X  V entrée  du  parc,    est  le  théâtre  où 

\    îîy*^"'*'  BoUean  et  Molière  venaient 

\    wCTier  les  loiârs  du  grand  Coudé.  —  Le 

I    paîw ,  admiré  par  sa  magnificence  et  sa 

I    P^^m,  qui  servait  de   résidence  aux 

■«îwïreiicy  el  aux  Condé,  fut  détrail 


41 

par  la  hache  révolutionnaire.  Le  duc  de 
Bourbon  a  relevé  en  partie  cette  belle  pro- 
priété, que  vont  visiter  surtout  les  Anglais. 
Le  château  de  la  loge  de  Viarmes  ou 
maison  gothique  de  la  reine  Blanche  mc- 
rilerail  seule  le  voyage  de  Paris  à  Chantilly. 

Chantilly  est  toujours  renommé  pour  sa 
dentelle  de  soie,  appelée  blonde;  on  y 
compte  maintenant  sept  grands  établisse- 
ments. —  Pop  2,S00.  hab. 

Bientôt  la  route  traverse  le  chemin  de 
fer  près  de  la  station  de  Creil,  et  de  là 
continue  parallèlement  au  rail-wav. 

AMIENS  {V  route  2). 


ROUTE  14. 

I>*AHIEM8  A  ]»IEPPE, 

f^PoiXjNBuFCHATBL  et  PoMMERÉvAL,  44  myr.  2  kil.  —  Rtmte 

de  poste. 


Vacfaâkd. 

Pwuneréval. 

Bois-Robert. 


f  m.  8k. 

0  9 
\  7 
2  5 

1  i 
\  7 
1  2 


La  contrée  que  traverse  la  route  est 
note  et  fertile;  partout  Pindustrie  étend 
an  infloence. 

POIX  (Somme),  joli  bourg,  de  i  ,000  h. 


avec  une  église  curieuse  do  Xll»  siècle. 

AUMALE  (Seine-Inférieure),  petite  ville 
de  2,000  hai).  dans  une  heureuse  situa- 
tion; tout  près  se  trouvent  les  ruines  de 
y  abbaye  d'Auchy. 

NEUFCHATEL  (Seine-Inférieure),  — 
Hôtels:  Grand- Cerf;  le  Lion-d'Or.  —  Sous- 
préfecture  et  bibliothèque  publique.  — 
Commerce  :  fromages  exquis  et  renom- 
més. —  Pop.  S.SOO.  hab. 

DIEPPE  (t;.  route  43). 


ROUTE  15. 
d'ahiems  a  ]»c]!irKm«inE , 

Pftr  Saiht-poe.  el  Cassel,  45  myr.  5  kil.  —  Route  de  poste. 


Tafams. 

DoDlleos. 

FréTenl. 

Sl-Pol. 

Perae». 

LOlien. 

Aire. 


m. 6k. 
i 
5 
3 
5 
1 


Hazebrouck. 

im.5k. 

Cassel. 

1      5 

Bergues. 

2      0 

DUNKERQUE. 

i      0 

Pour  la  description  de  celte  route,  voyez 
route  5,  jusqu'à  Aire.    ^         . 

Digitized  by  VjOOQ IC 


42 


BOUTE  17. 


DB  PARIS  A  DUNKBRQUE. 


HAZEBROUCK  (Nord).  —  Hôtet  des 
Trois-Chevaux.  —  {v.  route  2  ). 

CASSEL  (Nord),  —  Hôtels  :  du  Sau- 
vage; de  Belle- Vue,  bien  tenus.  —  Petite 
ville  assise  sur  la  croupe  du  pittoresque 
mont  de  Cassel.  De  la  sommité  de  ce 
mont  on  aperçoit  la  mer  qui  n'est  qu'à  2  i 
k.,  près  de  100  villages  et  52  villes ,  ce 
qui  forme  un  des  plus  beaux  panoramas  de 
la  France.  Ces  villes  sont  :  Dunkerque  , 
Bergûes,  Hondschootc,  Fumes,  Nieuporl;, 
Ostende,  Bruges ,  Poperingue ,  Dixmude, 
Ypres,  Courlrav,  Menin,  Lille,  Bailleul, 
Annenlières.la  Bassée,  Béthune,  Mer\'iIIe, 
St-Venanl ,  Lilliers ,  Estaire ,  Lagorguo , 
Hazebrouck,  Aire.St-Omer,  Ardres,  Calais, 
Gravelines,  Bourbourg,  Arques,  Thérouan- 
ne  et  Cassel.  On  pourrait  ajouter  Douvres, 
qu'on  distingue  quelquefois  par  un  temps 
serein;  Sieen  Worde,  Watteriy  el  d'autres 
villes  de  Flandre,  que  le  premier  paysan 
nommera  à  l'étranger.  —  Curiosités  :  Vé- 
glise  paroissiale,  les  restes  du  couvent 
des  Jésuites,  la  mairie,  Vancien  hôtel- 
de-viUe,  bâtiment  de  construction  espa- 
gnole, devant  lequel  se  trouve  une  fontai- 
ne magnifique.  Deux  des  anciennes  portes, 
celles  d'Aire  et  de  Bergues,  ont  été  cons- 
truites par  les  Romains:  le  château  moderne, 
dont  les  jardins  sont  magniûques.  —  Pop. 
à,300  hab. 


BERGUES  (Nord).  —  Bôlel  de  la 
Poste.  —  Petite  ville  fortiBée,  sur  la  Cal- 
me; elle  communique  avec  Furnes  et  la 
mer  par  un  canal  qui  peut  porter  des  niTÎ* 
res  de  500  tonneaux.  Bergu^  est  dé&a- 
due  par  deux  forts,  le  fort  Lapin  ci  le  fort 
Suisse.  —  Curiosités  :  la  grande  pUoc, 
Vhôtel'de-ville,  del66i,  \e Bef[rol,U 
glise  de  St-Winox,  la  bibliothèque,  ie 
musée  où  se  trouvent  quelques  Rukn, 
des  van  Dyck  et  des  Browers.  —  ^' 
6,000  hab. 

Un  chemin  de  halage  conduit  de  Bo^ 
gués  à  Furnes  en  5  heures;  od  passe  par 
Hondschoote,  ville  de  i.OOO  hab. 

DUNKERQUE  (Nord).  —  BôteU:  de 
Flandre;  du  Chapeau-Rouge;  du  Sao?ige. 

—  Sous-préfeclurc,  ville  maritime,  a«t 
plac«  forte,  direction  des  Douanes,  théâ- 
tre, bibliothèque  de  18,000  vol.,  pan» 
lesquels  un  Digeste  de  Florence,  iû-ï)^ 
fort  curieux.  Jean  Bart,  ses  matelots  et  ses 
pêches  lui  ont  donné  une  grande  iopH- 
lance  dans  les  fastes  de  la  France.  —  Cfr 
riosités  .  la  façade  de  St-Eloi,  le  bea 
bedroi  gothique ,  le  collège  ,  le  port i 
beau  et  vaste;  la  rade,  une  des  plus  bdhs 
de  l'Europe.  Du  haut  de  la  Tour-de-Yilk 
élevée  de  8i  mètres,  on  a  une  belle  tv 

—  Pop.  27,S00  hab. 


ROUTE  16. 

DE  PARIS  A  DfJJVriERQfJE., 

Par  Amiens  (v.  route  \2  et  15),  Saint-Pol  et  Cassel  (v.  route  <5), 
28  myr.  -I  kilomclre. 


ROUTE  17. 

DE  PARIS  A  DIIlVILERQUEy 

Par  Amiens,  Arras,  Douai,  Lille,  IIazebrour  et  Cassel,  ôSmîT»; 
6  kil.  —  Chemin  de  fer. 

De  Paris  à  Amiens  (w.  r.  2).  14  m.  6  k.  De  Lille  à  Hazebrouck.  4  m.  t  ^• 

D'Amiens  à  Arras  (y.  r.  18).  6      8  D'Hazebrouck  à  Dunkerque  (w. 
D'Arrasà  Douai.                       2      6  r  15).  i     t 

De  Douai  à  Lille.  3      3  Dunkerque  (v.  r.  15).  7     ! 


dbyGoogk 


lOUTE    18.  —  DB  PARIS  A  LILLE. 

ROUTE  18. 


43 


DE  PÀR18  A  IaMMaIaW^  j 

ParPo3îToisE,  Glermont,  Amiens,  Arras  et  Douai,  27  myr.  3  kil. 
Chemin  de  fer. 


DeP»5à\iiiieos(p.  p.  2).  14m. 8k. 

AArt,  1       6 

Vfaiet.  1      9 

BoÉkoL  0      9 

Arw.  0      8 

^  *      0 

5^:  0      6 

îîîl  *      0 

Uferat  0      7 

2[^  0      7 

SetSB.  0      8 

Lau.  1      0 

CORME  (Somme).  Celte  petite  localité, 
«  »,3Ô0  h.,  située  sar  ]«  Somme,  possède 


■instfâcariettx  d'une  aucicnne  abbaye. 
*^T (Somme),  petite  vilie de  3,500 
■Min  y  renttrqoe  une  belle  grotte^  qui 
««w  de  corieuses  pétrifications;  son 
y»  et  la  eoscade  qae  forme  la  rivière 
Knioont. 

ARRAS (PasHie-Calais),  Atrehate.  - 
«e|«b  :  de  rUnivere  ;  de  l'Europe;  du 
*^»^Bt-PoK-.Ville  et  place  de  guerre 
^PMJe  et  assez  belle ,  chef-lieu  de 
l"**»!*,  située  sur  la  Scarpe\  elle  a  : 
2**,**'^'ïi<ine.  évéehé ,  théâtre ,  école 
JJ*»  do  génie ,  collège,  cabinet  d'his- 
««Mterelle  et  d'antiquités,  tausée,  etc. 
"7^1^^^^  :  l'hôtet-de-ville ,  une  des 
P«s  Wles  productions  du  genre  gothique  ; 
B«tf*«drok(Sainl.Waasl),  vaisseau  mo- 
*««  très  estimé;  la  citadelle,  une  des 
I^Wlesde  France  ;  le  théâtre,  le  bef- 
™' «cernes,  les  promenades ,  l'hôtel 
u^i.P*^'""'  la  place  du  Vieux-Marché, 
tttolwthèque,  de  56,000  volumes. — 
^^[■fJW'W  :  huile  de  colza ,  lin,  raffine- 
Vf  * ■**»  ^^res de  coton,  fabriques  û& 

WLAI  (Nord).—  HâteU  :  de  Flandre  ; 
*  Coomerce;  de  Versailles;  de  l'Eu-î 
"V;  TO  Nouveau-Monde.  —  Grande , 


forte  et  belle  ville  sur  la  Scarpe,  avec 
sous-préfecture,  cour  d'appel,  théâtre; 
musée,  école  d'artillerie,  —  Curiosités  : 
les  églises  St-Pierre,  NotrerDame  et 
St-Jacques  ;  le  jardin  de  la  société  d'a- 
griculture ,  le  jardin  public ,  Varsenal , 
Vécole  d'artillerie ,  le  lycée  (ancien  cou- 
vent des  Templiers,  où  beaucoup  de  jeunes 
Anglais  ei  Irlandais  venaient  étudier); 
V hôtel  de  ville,  la  cour  d'appel,  Vhâpital 
général,  la  grande  place,  les  remparts ,  la 
fonderie  de  ccnons,  le  musée ,  le  cabinet 
d'antiquités,  la  bibliothèque,  de  24,000 
vol.  —  Commerce  considérable.  —  Pop. 
20,500  hab. 

C'est  à  Douai  que  le  chemin  de  fer  du 
Nord  se  bifurque  :  la  branche  qui  incline 
vers  l'E.,  conduit  à  YalemÀennes,  Mons 
et  Bruxelles.  Celle  que  nous  suivons  prend 
une  direction  N.  et  conduit  à  Lille, 

SECLIN  (Nord),  petite  ville  fort  an- 
cienne avec  une  population  de  5,300  hab. 

Bientôt  après  avoir  dépassé  Séclin ,  des 
centaines  de  moulins  à  huile  s'élèvent  de 
chaque  côté  de  notre  route  jusqu'à  la  sta- 
tion de  Lille. 

LILLE,  Chef-lieu  de  préfecture  du  dé- 
partement du  Nord.  —  Hôtels  :  de  l'Eu- 
rope ;  de  Flandre  ;  du  Nouveau-Monde  ;  du 
Commerce ,  tous  au  centre  de  la  ville.  — 
C'est  une  très  belle  ville ,  située  sur  le 
canal  qui  communique  de  la  Sensée  k  la 
mer,  et  sur  la  Moyenne-Deule  qui  la  tra- 
verse et  y  est  navigable.  Elle  est  entourée 
de  fortifications  immenses  qui  passent  pour 
le  chef-d'œuvre  de  Vauban ,  et  défendue 
par  une  citadelle  remarquable.  Les  rues 
y  sont  larges,  propres,  bien  bâties,  presque 
dans  un  goût  moderne.  —  Sa  population 
s'élève  à  75,500  habitants. 

Principaux  monuments  :  la  bourse ,  le 
théâtre,  le  palais  de  Richebourg ,  con- 
struit par  Jean-Sans-Peur,  en  U30  ;  il  (ut 
habité  par  Charles-Quint,  et  cé^é  en  1660 

Digitized  by  VjOOQIC 


44 


ROOTB  18.  —  DE  PABIS  A  LILLE. 


aux  magistrats  de  la  ville,  par  Philippe] 
lY,  roi  d'Espagne.  Ce  palais  sert  d^hôlel- 
de-ville  depuis  cette  dernière  date.  Les 
tours  à  créneaux  et  les  croisées  gothiques 
attestent Tépoque de  sa  construction.  L*aile 
droite  ayant  été  incendiée,  elle  Tut  rétablie 
dans  le  goût  moderne ,  au  xviii«  siècle. — 
Ensuite  Véglise  Saint- Maurice,  qui  date 
de  i022.  et  celle  de  Saint-Paul.  Le 
mont-de-Piété,  VhôpUal  général ,  fondé 
en  1 739  ;  le  musée ,  dans  un  ancien  cou- 
vent des  Récoliets  dont  on  admire  la  fa- 
çade ;  un  superbe  pont ,  la  salle  des  con- 
certSf  les  prisons,  Vabattoir  et  \e  jardin 
botanique ,  le  palais  de  justice.  Deux 
autres  monuments  doivent  aussi  fixer  l'at- 
tention :  ce  sont  la  porte  de  Paris ,  bel 
arc  de  triomphe  élevé  en  1782  à  la  gloire 
de  Louis  XIV,  et  la  colonne  érigée  sur  la 
grande  place,  en  commémoration  du  siège 
que  la  ville  eut  à  soutenir  en  1792  contre 
les  Impériaux  qui  durent,  après  plusieurs 
jours  de  bombardement,  lever  honteuse- 
ment le  siège.  Cette  colonne  a  été  inau- 
gurée en  18ii.  —  Commerce  :  fabriques 
considérables  de  tissus ,  coton  et  laine , 
dentelles,  bonneterie,  café,  chicorée ,  sa- 
von, manufacture  de  tabac,  etc. 

Chemins  de  fer  pour  la  Belgique  et 
r  Allemagne. 

ROUBAIX  (Nord)  .—HôteU  :  de  France; 
du  Commerce. — Le  mouvement  continuel 
^ue  répand  dans  celle  ville  l'importance  de 
son  commerce  lui  donne  un  aspect  de  fraî- 


cheur et  de  nouveauté  qui  surprend  ai 
premier  abord.  Toutes  les  maisons  en  son 
propres,  la  plupart  grandes  et  bien  bâties 
une  sorte  d'élégance  approchant  da  lus 
en  distingue  même  plusieurs. 

La  population  de  Roubaix,  qui  n*était  e 
1806  que  de  8,7 U  h.,  est  maintenant  d 
52.000  h.,  y  compris  i  ou  5,000  on 
vriers  étrangers. 

TOURCOING  (Nord).  —  HôteU  :  é 
Cygne  ;  de  Paris.  —  Ville  manufacturier 
située  dans  un  territoire  fertile.  Elle  es 
bien  bâtie,  presque  toutes  ses  maisons  on 
une  jolie  façade .  et  ses  nombreuses  (abri 
ques  lui  donnent  un  air  animé.  On  re 
marque  Y hôlel-de-ville ,  sur  la  grand 
place,  l'église  Saint-Christophe,  celle  d 
Saint-Jacques  et  V hospice. 

Comme  i  Roubaix  ,  les  fabriques  d 
Tourcoing  s'occupent  principalement  de 
éloffes.  —  Pop,  i7,000  hab. 

A  environ  2  k.  1/4,  nous  quittons  I 
France  pour  entrer  en  Belgique  par 

M0U3CR0N,  station  belge  où  est  situé 
la  Douane* 

La  station  de  Mouscron  dessert  Tour 
nay  ;  en  outre,  elles  sert  de  communies 
tion  entre  Lille,  Courtray ,  Gand ,  Bru 
ges,  Ostende,  Bruxelles,  Anvers  ,  Lom 
vain,  Tirlemont,  Saint-Tron,  lAége 
Verviers,  Aix-la-Chapelle,  Duren  et  Ca 
logne.  De  celle  dernière  ville,  le  chemii 
de  fer  coloie  le  Rhin,  et  va* rejoindre  d*iii 
côté  Dusseldorf,  et  de  l'autre  Coblentz. 


dbyGoogk 


lOOTB  21.  —  DE  LILLE  A  TALBNCIENNBS.  45 

ROUTE  19. 

DE  PARIS  A  IiIIiIiE, 

Par  iuE58,  DoGLLEKs  et  ârras  ,  24  myr.  'I  kil.  —  Rouie  de  poste 
peo  suivie  maintenanL 

D«PniDoa]]eos(p.  r.  3).   iSm.Sk.lLens.  1ni.7k. 

l'AlIrel.  i      7      Carvin.  i      2 

Ami(t.niiielH).  i      8    ILille  (v.  route  18).  1      9 


ROUTE  20. 
DE  lilULlE  a  CJULAIS, 

Far  Casssl  et  Saint-Omeh,  44  myr.  —  Route  de  poste. 

Aq  sortir  de  Lille ,  notre  route  incline 
vers  rO.  ;  après  Armentières ,  elle  tra- 
verse la  Lys,  et  continue  la  même  direc- 
tion jusqu'à  Cassel  {v.  route  15).  Ensuite 
elle  traverse  Saint-Omer  et  arrive  à 

CALAIS  (t).  route  2). 
C4iis(r.rwile2).  '      " 


SHl-ter(9.  foate3). 
liBecGnse. 


Im 

.6  k. 

1 

3 

2 

0 

2 

1 

1 

6 

0 

8 

A 

6 

ROUTE  21. 


DE  IiHiIiE  A  yrAMàlESSCnSSiNE»  • 

I^Orcbies  et  Saint- Amand,  5  myr,  5  kil.  —  Route  de  poste. 


KBW^farq. 


Stât-Ànand. 


Im.ik. 
1      2 
1      i 
1      3 


^KHIES  (Nord),  ândenne  petite  ville 
■•  percée  el  bien  Mtic,  défendue  par  une 
jjRÎIe  et  on  îossé.  —  Commerce  : 
««.  afan,  huile,  poterie,  filature  de  lin. 
7^oil.  fnA.  pour  Doiffli,  Lille.— Pop. 

SàKT-AIIAND  (Nord).  —  Hôtel  du 
■wtaMflanc.  —  Petite  ville  arrosée  par 
aStvpe;  il  y  a  une  belle  rue  bien  pa- 
^- Us  raines  de  son  ancienne  abbaye 
j[«iitaal  plus,  il  n'en  reste  que  le  clo- 
«Mni  Mît  aujoard'hui  d'horloge  el  de 
™i;  sa  haotpiir  est  d'environ  100  mé- 


tros ;  un  escalier  de  450  marches  conduit 
au  sommet  :  cette  tour  est  eucoro  un  des 
plus  beaux  restes  gothiques  de  la  contrée. 
—  Pop.  9,S00  hah. 

Boues  DE  Saint-âuand.  —  A  2  kik)- 
mètres  de  la  ville ,  près  du  hameau  de  la 
Croisettet  sont  les  eaux  et  boues  de 
SairU-Àmand ,  dans  une  prairie  maréca- 
geuse ,  environnée  en  partie  par  la  vaste 
forfil  de  ce  nom. 

Ces  eaux ,  très  fréquentées  pendant  la 
belle  saison ,  ont  une  grande  réputation. 
Leur  température  moyenne  est  de  20° 
Réaumur  (25o  centigrades). 

L'établissement  des  bains  oflTro  do 
belles  promenades  et  tout  le  comfort  de 
la  vie. 

VALENCIENNES  (v.  roule  24). 


dbyGoogk 


46 


ROUTE  24.   —  DE  PARIS  A  VALENCIBNNES. 

ROUTE  22. 
DE  IaUJLE  ▲  VAIilIiyClElVliC», 

Chemin  de  fer. 


De  Lille  à  Douai  (v.  route  18.)        51  k. 
De  Douai  à  Yalenciennes(t;.  r.  24).  36 

Cette  voie ,  bien  que  plus  longue  que  la 
route  de  poste ,  est  cependant  aujourd'hui 


la  plus  suivie ,  parce  que,  non-seulement 
elle  présente  une  économie  de  temps  et 
d'argent,  mais  que  de  plus  elle  offre  chaque 
jour  des  départs  multipliés. 


ROUTE  23. 
DE  liiiiiiS:  A  BÉTmjinB, 

5  myriamètres  7  kilomètres  — Route  de  poste. 


BÉTHIJNE  (Pas-de-Calais).— JÏ(5fe/«  ; 
de  France  ;  d'Angleterre.  —  Ville  sur  la 
Lave  ou  Law ,  qui  la  traverse  et  se  jette 
dans  la  Lys.  Elle  est  assez  bien  fortifiée. 
On  y  fabrique  une  grande  quantité  de  ba- 
tistes. La  principale  €^/tse  est  remarquable 


par  sa  nef,  soutenue  sur  des  colonnes  d'un 
travail  délicat.  —  Le  beffroi  qui  domine  la 
grande  place  est  une  construction  bizarre. 
—  Pop.  8,000  hab. 

Visitez ,  dans  les  environs ,  le  château 
d*Ànne%in. 


ROUTE  24. 
DE  PARIS  A  TAiiEnrciiaoreSy 

Par  PoNToisE ,  Amiens^  Arras  et  Douai  ,  277  kil.  —  Chemin  de  fer. 


De  Paris  à  Douai  (v.  route  18).  241  k. 

A  la  station  de  Douai ,  la  route  se  bi- 
furque; la  branche  que  nous  suivons  prend 
une  direction  E.  et  passe  par  les  villages 
de  l/on/igny,  Somainy  Wallers  et  Rais- 
mes,  puis  nous  arrivons  à 

VALENCIENNES  (Nord)  Valentianœ. 
—  Hôtels  :  du  Commerce  ;  de  la  Poste  ; 
du  Grand-Cygne.  —  Chef-lieu  d'une  sous- 
préfecture  et  siège  d'un  tribunal  de  pre- 
mière instance  et  d'un  tribunal  de  com- 
merce. Sa  position,  au  confluent  de  V Es- 
caut et  de  la  RhonellCt  la  rend  très  forte 


sous  le  rapport  militaire.  Ses  fortifications 
et  sa  citadelle  sont  do  maréchal  de  Vauban. 
La  ville  est  bien  bâtie ,  ses  maisons  sont 
pour  la  plupart  en  brique  et  en  pierre 
blanche.  On  y  remarque  Vhôtel-de-ville , 
riche  de  décoration.  La  galerie  de  pein- 
ture t  enrichie  de  trois  tableaux  de  Ru- 
bens  t  occupe  le  2«  étage  de  Thdtel-de- 
ville.  —  Le  beffroi ,  qui  faisait  l'orgueil 
des  habitants,  s'est  écroulé  le  7  avril  18i5. 
—  Vhôpital  général  et  le  théâtre  mé- 
ritent aussi  quelque  attention. 

Valenciennes  est  la  patrie  de  Froissard, 
historien  du  xiv«  siècle,  des  peintres  W»> 


dbyGoogk 


mOUTB  35.   —  DE  PARIS  A  VALENCIENNBS. 


47 


len,  Gérin,  Abel  de  Pajol,  et  de  la  célè 
l«e  actrice  Dochesnois.  —  Commerce 
cossidénble,  arec  U  Fraooe  et  l'étranger. 
—  Pop.  iS,400hab. 

Chemins  de  fer  ^  plusieurs  fois  par 
fiar  pour  DoM€i,  Lille,  Àrras,  ÀmierUf 


Clermont ,  PotUoi^e,  Paris  ;  —  pour 
toute  la  Belgique  et  l'Allemagne  ;  Mons^ 
Bruxelles,  Liège,  Aix-la-Chapelley  Co- 
logne. 

A  une  petite  distance  de  Valenciennes  se 
trouvent  les  riches  mtnea  â^An%in. 


ROUTE  25. 

DE  PARIS  A  TAIiElVCIEinVKS, 

PtrSBXUs,  CoMPitoNE,  NoYON,  Saint-Quentin  et  Cambrai,  2\ 
myr.  —  Koute  de  malle  estafette  ^  avant  Touverture  du  chenÛD 
d€  fer. 


LeB«D^.                               \ 

Lm.lk 

Locnrres. 

1      3 

U  CbapeUe-eD-Ser?al. 

1       0 

Scalis                                      ( 

3      9 

Vaieneare-sar-  Yerberie . 

1       3 

U  Croix  St-Ouen. 

1      2 

Coopiègne.                              i 

O      8 

Kbecourt. 

1      i 

Xayoo. 

1      0 

oQiscsnl. 

0      9 

Haa. 

1      0 

««py 

1      2 

Sl-ÛncotiD.                               ( 

9      9 

Bellîcoiirt. 

1      4 

BaoaTy. 

1      i 

Cambrai.                                   \ 

\      1 

BoBciiaiD.                                  \ 

l       5 

VALEKCIE51IES                                  \ 

1       7 

Celte  nmfe  est  peu  suivie  depuis  Tou- 
^ertore  do  cfaernio  de  fer  ;  nous  croyons 
cependant  devoir  Tindiquerpour  les  chai- 
ses déposât. 

On  quitte  Paris  par  la  barrière  St-Mar- 
tin;  on  traverse  successivement  : 

LEBOURGET,  petit  village;  LOUVRES 
^eine-et-Oise),  bourg  où  Ton  fabrique  des 
denldles;  U  CHAPELLE*EN-SERVAL , 
pou  nous  arrivons  è 

SENLIS  (Oise).  Sihaneetœ.— Hôtels: 
da  gnnd-Cerf:  des  Diligences;  de  Paris. 
— YiUe  située  sur  la  Nonette,  avec  sous- 
préfedore,  bibHolkèque  qui  possède  8,000 


volumes,  colUgey  théâtre.  —  Curiosités: 
le  clocher  de  la  cathédrale,  dont  la  flèche 
est  d*une  grande  élévation.  V hospice ^ 
belle  construction  moderne,  à  l'entrée  de 
la  ville;  ie  château,  bdti  par  saint  Louis, 
est  aujourd'hui  une  vaste  et  pittoresque 
ruine.  —  Commerce  :  blés,  farines,  vins 
et  bois;  toiles  de  colon,  dentelles,  filature 
de  coton  et  blanchisserie  de  toiles.  —  Ses 
environs  offrent  de  belles  carrières  de  pier- 
res. —  Pop.  5,800  hab. 

Après  Senlis,  on  rencontre  le  village  de 
St'Chamanty  cher  aux  naturalistes  et  aux 
géologues,  a  cause  des  coquilles  fossiles 
qu'on  y  rencontre. 

COMPIÈGNE  (Oise)  est  une  ville  très 
curieuse  à  visiter.  —  Hôtels  :  la  Cou- 
ronne; le  Lion-d'Areent;  la  Cloche.  —  Le 
château  royal  quelle  possède,  réédifié 
sous  Louis  XY,  est  magnifique;  la  forêt , 
le  château  de  Pierre-Fonds,  les  ruines 
de  St-Jean  et  la  petite  forêt  de  l'Aigle,  qui 
n'est  séparée  de  celle  de  Compiègne  que 
par  VAisne,  sont  des  promenades  déli- 
cieuses. —  Pop.  9,800  hab. 

Pendant  la  belle  saison ,  un  bateau  à 
vapeur  part  de  Compiègne  tous  les  jours, 
pour  Paris,  jusqu'au  Pecq;  trajet  8  h.  oi- 
viron. 

NOYON  (Oise).  —Hôtels  :  des  Cheva- 
lets; du  Nord;  de  la  Tête-Noire;  Maroc, 
pâtissier-restaurateur.  —  Ancienne  ville 
sur  la  Vorse,  près  de  l'Oise,  et  sur  le  pen- 


dbyGoogk 


48 


ROUTE  26. 


DE  VALENCIENNF.S   A  MAUBEUGE. 


lîhant  d*ane  colline.  Elle  est  assez  bien 
i)dlie;  mais  son  enceinte  est  resserrée,  et 
ses  raes  manquent  de  régularité. 

Noyon  communique  parTOise  à  la  Seine, 
et  par  le  canal  de  St-Quentin  avec  les  dé- 
partements du  Nord.  —  Curiosités  :  la 
cathédrale^  bel  édiGce  de  style  ronaain.  — 
Commerce  :  grains,  toiles,  cuirs ,  manu- 
factures de  toiles  :  aux  environs,  mines  de 
charbon.  Patrie  de  Calvin.—  Pop,  6,300 
hab. 

GUISCARD  (Oise).  —  Eôtel  de  la 
Poste.  —  Ville  de  marché  qui  commerce 
en  grains  et  en  bois  à  brûler.  —  Voye%  les 
resAes  de  son  ancien  château. 

Bientôt  la  route  franchit  le  sommet  des 
collines  qui  séparent  le  bassin  de  la  Seine 
de  celui  de  la  Somme. 

HÂM  (Somme).  Hôtels  :  de  France; 
du  Comet-d'Or.  —  Petite  ville  mal  bâtie, 
sur  la  Somme,  possède  un  château  fort, 
qui  depuis  1830  a  ser\'i  de  prison  d'Etat. 
On  y  remarque  l'ey/ùe  de  l'abbaye.  Patrie 
du  général  Foy  et  du  poète  Vadé.  —  Pop. 
3,000  hab, 

SAINT-QUENTIN  (Aisne).  -  Hôtels  : 
d'Angleterre;  du  Cygne;  du  Comet-d'Or; 
du  Pot-d'Étain.  ■—  Ancienne  et  célèbre 
ville  sur  la  Somme,  avec  sous-préfecture, 
société  académique  des  arts,  belles-lettres 
et  agriculture,  collège,  etc.  —  Elle  est  si- 
tuée sur  le  point  de  jonction  du  canal  Cro- 
%at,  par  lequel  elle  communique  avec  la 
Somme  et  l'Oise,  et  avec  celui  de  Saint- 
Quentin^  qui  communique  avec  l'Escaut; 
les  deux  viaducs  de  ce  canal,  sont  d'un 
haut  intérêt;  l'un  a  5,677  mètres  de  long, 
l'autre  1,100.—  Curiosités  :  Véglisepa- 
roissiaUt  un  des  édifices  gothiques  les  plus 
hardis  de  celte  partie  de  la  Gaule  belge.  Le 
voyageur  visitera  aussi  V église  St-Jacques, 


les  promenades:  Vhôlel-de'ViUe;\tbiblfa- 
thèque,  de  15,000  vol  ;  le  théâtre;  les 
Glatures  et  usines;  et,  à  peu  de  distance, 
un  camp  romaiu  assez  bien  conservé.  — 
Commerce  :  filatures  de  coton  et  de  laine, 
fabrique  de  tissus  en  coton,  tulles,  etc., 
ateliers  de  construction  de  machines  à  va* 
peur.  —  Pop,  24,000  hab. 

Nous  rencontrons  les  villages  de  Hbllt- 
COURT,  BoNAVY,  otc.;  et  après  avoIr  tra- 
versé l'Escaut,  nous  arrivons  à 

CAMBRAI  (Nord)  Camaracum.    — 
Hôtels  :  de  l'Europe;  des  Diligences.  — 
Ancienne  métropole  des  Gaulois,  que  sur- 
prit Clodion  en  437;  ville  forte  sur  i'f  •- 
caut,  avec  sous-préfecture,  évêché,  théâ- 
tre. Ses  rues  sont  régulières;  ses  maisons 
propres,  et  die  est  défendue  par  une  bon- 
ne citadelle.  —  Curiosités  :  la  Place 
d'Armes,  espèce  de  carré  long,  d'un  bel 
effet;  Y  Esplanade,  la  plus  vaste  de  toute 
la  Flandre;  Vhôtel'de-ville,  dont  l'archi- 
tecture est  moitié  grecque,  moitié 'gothi- 
que; la  cathédrale,  beau  monument  dont 
le  clocher  est  fort  curieux.  Le  nouveau 
tombeau  de  Fénélon,  élevé  en  1 826  dans 
la  nouvelle  cathédrale;  il  est  de  David.  La 
bibliothèque  de  30,000  volumes.  —  Com' 
merce  :  iabriques  de  toiles ,  bonnets,  ïa- 
Ustes,  dentelles,  tapisseries,  savons,  etc. 
Patrie  de  l'historien  Monstrelet  et  du  gé- 
néral Duraouriez.  —  Pop.  21,000  hab. 

BOUCHAIN  (Nord),  bâti  dans  le  vni« 
siècle  par  Pépin,  et  aujourd'hui  place  de 
guerre  de  2e  classe.  —  Commerce  :  bes- 
tiaux, tanneries,  brasseries,  sucre  de  bet- 
teraves, raffineries  de  sel,  etc.  Pop.  4,500 
hab. 

En  quittant  Bouchain,  la  route  passe  à 
gauche  du  champ  do  bataille  de  Denatn. 

VALENClENNESl».  r.  24) 


Jenlam. 
Bavay. 


ROUTE  26. 
DE  \AMJSX€W3fmJE»  JL  MAIJBEVCÏE, 

5  myr.  7  kilomètres. 

1  m.Ok.  Maubeuge. 

1      3    I     On  traverse  TEscaut. 


Im.ik. 


dbyGoogk 


BOLTR  «7.   —  DE  VALENC1E:ÇKES  A  LEUZE. 


BAVAY  (Nord).  —  Hôtel  le  Brax.  — 
Petite  TÎDe  agréablement  située ,  sur  Tem- 
pÏKeoienlderaDtiquc  Bagaeum.  On  y 
lOBanifle  encore  sept  chaussées  très  an- 
«ww,  appelées  Chasuséea-BrunehatU , 
qui  AootiiseQl  à  h  place  de  Bavay  ,  au 
œiliea  de  laiiiielle  se  trouve  une  colonne 
œiffiâre  dont  c^que  fece  correspond  à 
Twi«le.-Pop. /,70<?Aa*. 

MACBEGGE  (Nordi.  —  Hotels  :  de  la 
Poste;  de  la  Cûuronoe;  dn  Nord;  du 
wwW>rf.— Ville  forte  sur  la  Sombre, 
™«w  par  ses  manufodures  d'armes  et 
«»ttg[oes  de  clous  et  de  fer  «widu  et 
wfP.  EDe  est  bien  bâtie,  et  dans  une  po- 
«ton  atantageuse  pour  la  défense.  —  cti- 
nw^;  l'é^,  (es  bâtiments  militaires, 
nfasants.  —  Industrie  et  Commer- 
a  ;  teBanderies ,  clouteries  ,  marbre- 
nes.  Od  Iroinre  dans  ses  environs  des  mi- 
■B  dedaiton  et  des  canières  de  maAre. 
—rcp.  7,400  kab. 

commacATiONS. 
^«  Mittibeuge  à  Manenbourg, 
5  myr.  6  kjl 
^WBes(ç.rwïle28).  im.Gk. 


49 

Trelon.  4  m.  6  k. 

Chimay  (poste  étrangère).  1      2 

Marienbouiig.      [id,).  \      2 

La  route  de  Maubeuge  à  Àvesnes  est 
très  belle  ;  des  deux  côtés,  des  terres  bien 
cultivées,  des  enclos  formés  avec  des  haies 
vives  taillées  soigneusement;  dans  le  loin- 
tain la  lisière  noirâtre  des  Ardennes. 

De  Maubeuge  à  Barbançon, 
2  myr.  8  kil. 
Coursohiî.  lm.4k. 

Barbançon  (poste  étrangère).       1      i 

De    Maubeuge    à   Beaumoni, 
(poste  étrangère). 
Consolre.  Im.  4k. 

Beauniont.    ^  0      8 

ou  1.  poste". 

De  Maubeuge  à  Philippeville, 
5  m.  8  k. 

Coursolre.  1  m.  4  k. 

Barbançon  (poste,  étrang.).        2    "  i 
Philippeville       (id.).  2      0 

De  Maubeuge  à  Mons ,  2  myr. 


ROUTE  27. 
DE  VAIiEllCICIiriVl»  A  IiEUZE, 

4  myr.  4  kilomètre. 


CoHlé 


im.Sk. 
2      8 


CONDB  (Nord),  —  Hôtels:  duGrand- 
gf;  de  lAigle-d'Or.  —  Ancienne  et 
■«ville  au  confluent  de  la  Haye  et  de 
^fiiCttK/.  Elle  communique  directement 

S-^î"  "*  ™^^°  ^*""  <^"a^-  Cette 
me  Tille  est  «fiez  bien  bâtie,  et  ses  rues 


sont  bien  percées.  On  y  remarque  Thôtel 
de  ville,  l'arsenal ,  l'écluse  ,  et  de  belles 
fortifications  bâties  par  Yauban.  —  Pop. 
5,400  hab. 

Voir  dans  les  environs  le  beau  château 
de  V Ermitage  ,  antique  propriété  du  duc 
deCroY. 

De  Vaknciennes  à  Saint^Àmand, 
i  m.  3  k. 


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50  BOUTE  28.  —  DE  PARIS  A  MAUBBUGE. 

ROUTE  28. 

DE  PARIli  A  MAUBElJGEy 

Par  SoissoNS;  Laon,  Yeuviks,  Avesnes,  24  myr.  9  kil. 

de  poste. 


—  noté 


le  duc  de  Mayenne  fortifia  dans  les  ^uen 
de  la  Ligue.  —  Curiosités  :  la  cn/A 
dràle^  édifice  gothique ,  magnifique,  on 
de  deux  belles  statues  en  marbre  et  d*i 
tableau  de  Rubens.  Les  ruines  de  Végiù 
St-Jean,  dont  il  ne  reste  que  le  porta  il 
ouvrage  d'une  rare  beauté. —  Commerce 
blé  ,  haricots  renommés  ;  bétail  ,  lin 
entrepôt  considérable  de  grains. 

Soissons  est  la  patrie  des  rois  Cariberl 
Chilpéric  et  Clotaire  II, et  du  duc  de  Mayeo 
ne,  chef  de  la  Ligue.  —  Pop.  40,^00  h 
ENVIRONS.  Les  ruines  de  Vahbaye  d 
St-Médard,  bâtje  en  545,  qui  ne  consis- 
tent maintenant  que  dans  une  crypte  re- 
marquable pour  la  beauté  de  sa  construc- 
DAMMARTIN  (Seine-et-Marne.)   —  tion. 
Hôtel  Sainte- Anne.  —  Petite  ville  située     A  19  kil.  en\iron  N.  de  Soissons,  sur  la 
sur  une  colline.  On  remarque  son  église\ouid  de  Ham,  Coucy-  le -Château  »  belle 
et  la  jolie  promenade  qui  remplace  les 'construction  gothique. 


Le  Rourgct. 

1  m 

.Ik. 

Mesnil-Amelot. 

6 

Dammartin. 

8 

Nanleuil-le-Haudoin. 

i 

Levignen. 

0 

Villers-Cotterets. 

5 

Verte-Feuille. 

i 

Soissons. 

3 

Vaurains. 

5 

Laon. 

8 

Marie. 

2 

Verv'ins. 

5 

La  Capelle. 

6 

Avesnes. 

7 

Maubeuge. 

8 

rumes    de    l'ancien    château.   —  Pop. 
2,800  hab. 

ExrxRsiON.— A  12  kil.  N.  de  Dammar- 
tin, Ermenonville  et  son  beau  château. 


LAON  (Aisne)  Laudunum. -^  HôteU  : 
de  la  Hure;  de  l'Ëcu;  de  la  Bannière. 
—  Chef-lieu  du  déparlement  de  l'Aisne, 
siège  d'une  préfecture.  Cette  \ille  est 
l'un  des  plus  remarquables  des  environs, bâtie  sur  les  ruines  de  l'ancienne  Bi- 
de  Paris  ,  et  où  mourut  J-J.  Rousseau,  lebrax,  et  sur  une  montagne  de  220  mètres 
2  juillet  1778.  d'élévation  au-dessus  de  l'Océan.  Ses  rues 

NANTEUIL  (Oise),  petite  ville  dont  le  sont  bien  percées,  ses  maisons  bien  bâties» 


parc  est  décoré  de  fontaines  et  de  canaux. 
—  Pop.  4,600  hab. 

VILLERS^OTTERETS  (Aisne),  petite 
ville  sur  la  lisière  de  la  forêt  de  Rets.  Son 
château,  bâti  par  le  duc  de  Valois,  sertau- 
joui-d'hui  de  .dépôt  de  mendicité.  Une  jolie 
fontaine  orne  la  place  du  marché.  —  Pop 
3,300  hab. 

SOISSO.NS  (Aisne),  Noviodunumy\}m^ 
Suessonium.  —  Hôtels  :  la  Croix-d'Or; 
la  Couronne;  le  Lion -d'Or.  —  Ville 
qui  remonte  à  une  haute  antiquité  ;  très 
importante  du  temps  de  César  ;  où  Clovis 
fixa  le  siège  de  son  empire ,  après  la  ba- 
taille qu'il  Ragna,  en  480,  surSiagrius;  où 
Cliaries  le  Simple  fut  battu  en  924,  et  que 


et  l'air  y  est  vif  et  sain.  —  Curiosités: 
l'ancienne  cathédrale  ,  dédiée  à  Notre- 
Dame  ,  noble  édifice  du  style  gothique  le 
plus  pur.  L'église  St-Martin,  qui  date  du 
Xlle  siècle;  V hôtel  de  la  préfecture, 
V hôtel  de  ville,  la  nouvelle  citadeUe  cons- 
truite sur  l'emplacement  de  la  tour  massiv» 
de  Louis  d'Outre-Mer,  la  Tour  penchée, 
les  casernes,  Vhôpital,  le  théâtre,  ledépOt 
de  mendicité,  l'hôtel-Dieu,  la  bibliothèque, 
de  17,000  vol.  —  Commerce  :  fe- 
briques  de  bas,  de  toiles,  de  cuirs  ,  cha- 
peaux et  clous.  Patrie  de  Lothaire,  de 
saint  Rémi  et  du  maréchal  Serrurier.  — 
Pop.  9,900  hab. 
A  16  kil.  0.  de  Laon  se  trouve: 


dbyGoogk 


SOUTE  31.  —  DE  LAON   ▲  BARBAMÇON. 


SL^OBABf  (Aisne),  célèbre  usine  à  oou- 
kriesfbeesy  que  Ton  envoie  à  Chauny  pour 
y  être  poiieâ.  Cette  usine  n*a  pas  de  rivale 
daKlerestederEnrope.  —  Pop.  g.SOO 
Acft. 

VIRVIFiS  (Aisne  ),  petite  ville  située  sur 
leTipiCD  ;  eÙe  est  connue  par  le  traité  de 
paa  de  1598.  La  cbapelle  de  lliospice  est 
^orée  d*im  beao  tÂleau  de  Jouvenet. 


SI 

AVESNES  (Nord)  Àvesnœ.  —  Hôtels  : 
du  Nord;  de  la  Cloche.  —  Cette  ville, 
place  forte,  se  divise  en  haute  et  basse 
ville.  Les  rues  ainsi  que  les  maisons  sont 
irréguliëres,  à  cause  de  la  pente  du  sol.  — 
Curiosités  .  l'hôtel  de  ville,  la  tour  de 
réglise  et  le  palais  de  justice;  la  hure  de  co- 
chon qu'on  prépare  dans  cette  petite  ville 
est  en  grande  réputation.  — P.  3,600 h 

MAUBEUGE(t;.  route  26). 


ROUTE  29. 
DE  PARIS  A  MAIJBi:!!»!:, 

31  myr.  J^  kil. 

Par  k  chemin  de  fer  du  Nord  jusqu'à  Yalenciennes,  27  myr.  4  klL 
(y,  route  24). 


De  VakncieDiies  à  Maubeuge 
(».r.26).  3  m.  7  k. 

BieB  que  le  parcours  de  cette  voie,  soit 


d'un  1/3  plus  long  que  par  la  route  de 
poste,  elle  doit  cependant  être  préférée  par 
les  voyageurs  qui  y  trouveront  tout  à  la  fois 
économie  de  temps  et  d'argent. 


ROUTE  30. 
DE  IiAOU  A  VAIiEMCIEiyiVES, 

40  myr.  4  kilomètres. 


Marie.  2m.  3k. 

GcBe.  2      3 

Qremi.  1      1 

Lndrecîes  (tf.  route  35).  1      6 


Le  Quesnoy. 

Jenlain. 

Valenciennes  (v.  route  24) 


lm.5k, 

0  7 

1  0 


ROUTE  31. 
DE  IiAO]¥  A  BARBAlVÇOiy, 

'lO  myr.  5  kilomètres. 


DeLaooàAvesiies(tr.  r.  28). 
SoIre-le-Cbateau.  Tm.Ok. 

Bakbaxçoh.  (p.  étr.).  i      ^ 

D'Avesnes  b  route  que  nous  suivons  in- 


cline vers  la  droite,  jusqu'à  : 

SOLRE-LE-CHATEAU,  petite  ville  de 
2,G00  habitants.  Fabriques  de  dentelle. 

BARBANÇON  (poste  étrangère). 


dbyGoOgk 


52  nOUTB  34.  —  DE  LAON  A  CAMBRAI. 

ROUTE  32. 
DE  IiAOmr  A  CSCATEAU-THIERRY, 

7  myr.  6  kil.  —  Route  de  poste. 


Vaumines.  im.  8  k. 

Vailly.  0      7 

Kraîsue-sur-Vesle.  0      9 

La  Fcre-en-Tardeiîois.  1       9 

r.llATFAU-THIERRY.  2        5 

De  Laon,  nous  prenons  la  route  de  Sois- 


sons  jusqirà  Vaurains. 
BRAISNE-SUR-VESLE  (v.  K^ute  il) 
LA  FÈRE-EN-TARDENOIS,  petite  v5Hc 

sur  rOurcq  ,  avec  les  ruines  magniliqLA^*^ 

d'un  ancien  château  fort,  appartenant  auK^ 

Montmorency. 
CHATEAU-THIERRY  (v.  Table). 


ROUTE  35. 
DE  soisfionrs  a  amiiiivs, 

Par  MoNTDiDiER,  -10  myr.  7  kil.  —  Route  de  poste. 


Im.Qk 


.laulzy. 

Compiègne  (v.  route 25). 

Cuvilly. 

Moutdidier. 

Moreuil. 

Amiens  (v,  route 2). 


COMPlEGNE(t;.  route  25). 
MONTDIDIER  (  Somme  ).  —  Hôtels 
du  Grenadier  -  Français  ;   de  Condé.  — 


1 

9 

\ 

5 

\ 

ti 

9 

0 

Viile  ancienne,  agréable  et  propre,  sur  une 

montagne  d'où  elle  a  tiré  son  .nom.  

Curiosités  :  les  restes  de  ses  ancieimes 
fortifications  ,  riiôtel-de-villc ,  les  églises 
S'-Pierre  et  du  Saint-Sépulcre.  —  jPop. 
4,000  hab. 

A  1  myr.  2  k.  de  Montdidier  ,  FoiU^ 
ville  et  son  château  de  Beauvoir,  ma^ui- 
fique  édifice  d'où  la  vue  est  immense. 

AMlEiNS  {v.  route  2  ). 


ROUTE  54. 
DE  liAOïy  A  CAMBRAI, 

Par  La  Fère  et  Saint-Quentin  ,  8  myr.  7  kil. 


La  Fère. 
Cerisy. 
Smuentin. 
Cambiui. 


2m.ik. 
1       5 
1       1 
3      9 


LA  FÉRE  (Aisne) ,  pclile  Mlle  au  con- 


fluent de  la  Serre  cl  de  VOise  :  moulin  à 
poudre,  école  d'artillerie.  —  Commerce: 
fabriques  de  toiles  et  treillis.  —   Pop. 
4,700  hab. 
SAINT-QUENTIN  {v.  route  25). 


dbyGoogk 


BOITTE  37.  —  Dfi  PARIS  A   ARRAS. 


53 


ROUTE  35. 
DE  CAMBRAI  A  AVE^IIfESI, 

Par  Lanoreciss,  6  myriamèlres  ^  kilomèlre. 


maréchal  Mortier,  duc  dcTrévire.  —  Pop. 
7,700  hab. 

LANDRECIES  (Nord).  —  Hôtels  :  do 
France;  de  la  Tôte-d'Or.  —  Ville  forl« 
sur  la  Sombre ,  divisée  en  haute  et  basse 
ville.  Elle  a  soutenu  divers  sièges  mémo- 
rables. —  Curiosités  :  réglise,  Thôtel 
de  ville  et  les  casernes.  Riches  pâturages. 
—  Pop,  4,000  hab. 

Près  de  Landrecies  est  le  village  de  Ma- 
rottes, renommé  par  ses  fromages. 

AYESNES(v.  route  28). 


BeaBTOîs. 

im.2k 

Le  CalâQ-Caailtfésis. 

1      2 

Ladmâes. 

1      8 

Anssis. 

1      9 

LE  CATEAU-CàMBRESIS  (  Nord  ),  pe- 
tite TÎIk  siir  la  Seile,  célèbre  par  le  traité 
ODrJK ,  en  1539  ,  entre  Henri  II,  roi  de 
fimce,  et  Philippe  II,  roi  d*Espagne.  — 
CmosUés  :  le  palais  du  ci  > devant  ar- 
ekeïdehé,  édifice  magnifique  ,  occupé  par 
i  manofiM^re  de  coton.  Patrie  du 


ROUTE  36. 

de  paris  a  ARRAS , 

Par  PoKToiSB  et  Amiens,  2\  myr,  5  kil  (v.  route  -18).  —  Chemin 
de  fer  du  Nord. 


ROUTE  37. 
de  paris  a  ARRAS, 

Par  Senlis  et  Péronne  ,  -17  myr.  4  kil.  —  Route  de  poste. 


D(i Paris  à  Sentis  (p.  r.  25).      4m.  3k. 


Poo^S««-Maxciice. 

1 

2 

Béâ^to-Lifaus. 

1 

2 

G«unav-sur-.\rQnde. 

1 

0 

CoTilly. 

0 

Coiicfay4e&-Pots. 

0 

Reye. 

1 

FoDches. 

0 

MaidK-le-Pot. 

0 

Péfoone. 

1 

2 

Sailh. 
Emflen. 

i 

1 

3 
6 

ARlL\â. 

1 

5 

£o  quittant  Senlis»  la  roote  se  bifurque 


la  branche  de  droite  conduit  à  Valencienne^ 
par  Compiègne  ;  celle  que  nous  suivons 
prend  une  direction  plus  N  ,  et  incline  un 
peu  vers  la  gaucho ,  jusqu'à 

P0NT-SA1NT-MAXENGE  (Oise).  — 
Hôtels  :  de  l'Epée  ;  du  Lion-d'Or.  — 
petite  ville  dont  la  seule  curiosité  est  le 
beau  pont  jeté  sur  l'Oise,  près  des  ruines 
d'un  autre  pont,  construit  par  les  Romains. 
—  Pop.Si.SOOhab, 

GOURNAY-SUR-ARONDE,  petite  loca- 
lité d'environ  1,000  h.  avec  un  beau  châ> 
teau. 

ROYE  (  Somme  ) ,  était  jadis  une  ville 
forte  :  le  petit  ruisseau  de  VAvre  l'arrose. 

Digitized  by  VjOOQIC 


54 


BOUTE  40. 


D*ABBAS  AD  HAVBB. 


Les  vitraux  peints  de  l'église  St~Pierre 
sont  fort  beaux.  —  Pop,  A, 000  hab. 

PÉRONNE  (Somme),  Perona.  —  Hô- 
tels  :  Sï-Martin  ;  d'Aiigleterre.  —  Ville 
assez  jolie,  très  ancienne ,  résidence  des 
premiers  rois  Mérovingiens ,  divisée  en 
deux  parties ,  la  ville  haute  et  la  ville 
basse.  On  Ta  surnommée  la  PucelU,  parce 
qu'elle  n'ajamais  été  prise. —  Curioniés  : 
réglise  de  S^-Jean,  qui  date  du  XVI« 
siècle  :  c'est  un  édifice  gothique  d'un  beau 
style  ;  lo  befEroi ,  l'hôtel  de  ville .  | 

Péronne ,  environnée  de  marais  ,  ofire 


un  séjour  malsain.  —  Pop.  4,300  h€ib. 

A  2  m .  9  k.  de  Péronne  est  Alberi,  pe- 
tite ville  de  5,400  h.,  remarquable  par  sa 
belle  cascade,  qui  tombe  de  12  à  15  iiiè> 
très  de  haut  et  sa  belle  carrière  de  pétri- 
fications. 

Au  sortir  de  Péronne,  la  route  se  bifur- 
que :  la  branche  de  droite  conduit  à  Cam- 
brai et  à  Valenciennes ;  celle  de  gauche, 
conduit  à  Arras. 

A  partir  d'Ervillen,  la  route  est  parai- 
lèle  au  chemin  de  fer. 
I    ÂRRAS(v.  route  18). 


ROUTE  58. 
D'ARRAS  A  DUlVKERQIJi:, 

Par  Bethuke,  ^^  myr.  4  kil.  —  Route  de  poste  (v.  route  4  7). 


ROUTE  59. 
d'ARRAS  A  ROlJIiOQlVi:, 

Par  Saint-Fol,  40  myr>  8  kil.  —  Route  de  poste. 


Trinques. 

St-Pol  (v,  route  3). 

Fruges. 

Hucqueliers. 


2  m.  2  k.  Desvres. 

1  1      Boulogne  (».  route  11). 

2  5     I 
2      0         Cette  route  n'ofiVe  aucun  intérêt. 


1  m.  4  k. 
1       8 


ROUTE  40. 

D'ARRAfil  AU  HAVRE  9 

Par  Amiens,  Neufchatel  et  Yvetot,  22  myr.  6  kil.  —  Route  de 


poste  et  chemin  de  fer. 


D'Arras  k  Amiens.  Chemin  de 

fer  (».  route  18).  6  m.  8  k. 

D'Amiens  à  Neufchatel  (r .  r.  U) .  6      9 
S«-Saens.  1       5 

Tôles.  1       9 


Yerville. 
Yvetot. 

D'Yvetot,  chemin  de  fer  jus- 
qu'au Havre  (v.  route  45).        5 


Im.îk. 
1       2 


dbyGoogk 


ROUTE  41.  —  DE  PARIS  A  SEDAN.  5S 

ROUTE  41. 

DE   PARIS  A  HEDAM, 

ParSoissoM,  Reims,  Rethel  et  Mezièrbs,  25  myr.  7  kil.  —  Route 
de  malte-poste. 


statues,  dont  les  premières  en  bas  ont  2 
mètres  1/2  de  hauteur.  Au-dessus  de  ces 
statues,  et  sous  la  voôte  de  Tarcade  du  mi- 
lieu, se  trouvent  cinq  rangs  de  petites  fi- 
gures au  nombre  de  100.  Les  deux  autres 
arcades  ont  chacune  97  Ogures.  Les  tours 
de  ce  somptueux  édifice  sont  composées 
d*arcades ,  de  piliers ,  de  chapiteaux ,  de 
pyramides,  le  tout  à  jour  en  découpures  et 
dû  travail  le  plus  fini.  La  cathédrale  de 
Reims  a  toujours  été  le  lieu  où  furent  sa* 
crés  les  rois  de  France,  depuis  Philippe- 
Auguste  jusqu'à  Charles  X,  à  deux  excep- 
tions près,  Henri  IV  et  Louis  XVIII.  — 
L'église  St-Remi ,  qui  date  du  11*  siècle, 
renferme  le  mausolée  de  saint  Rémi  ;  il  fut 
reconstruit  en  1803  et  orné  de  12  statues 
de  grandeur  naturelle. 

Il  faudra  visiter  la  place  Royale ,  la  pro- 
menade du  Cours  ,  la  maison  où  naquit 
Colbert,  rue  de  Cérès  et  rue  du  Marc,  celle 
où  Pluche  vit  le  jour.  Les  fontaines  pu- 
bliques ,  Vhôtel  de  ville  dont  les  caves  à 
trois  étages  sont  taillées  dans  la  craie  ; 
l'arc  de  triomphe  de  la  porte  de  Mars, 
la  porte  de  Vesle ,  entièrement  exécutée 
en  fer.  —Pop.  44,000  hab. 

Ici  la  rouie  se  bifiirque  en  3  branches  : 
celle  du  N  .-0.  conduit  h  Laon;  celle  du  cen- 
tre, dont  la  direction  est  N.  conduit  à  Mau- 
beuge  et  Mons;  et  celle  que  nous  suivons 
se  dirige  vers  le  N.-E. 

RETHEL  (Ardennes).  —  HôteU:  du 
Commerce;  de  France;  du  Lion -d'Or. 
—  Ancienne  ville ,  sur  une  montagne 
dont  la  base  est  arrosée  par  V Aisne.  On  y 
remarque  une  grosse  tour  octogone ,  reste 
d'un  fort  qui  fîit  l'origine  de  cette  ville,  et 
qui  existait  déjà  lorsque  César  fit  la  con- 
quête des  Gaules.  —  Commerce  :  fa- 
briques de  cachemires,  casimirs,  draps; 
nombreuses  filatures  de  laines,  etc. —  Pop, 
7,900  hab. 

MÉZIÈRES  (Ardennes). -r^o7efe: 

Digitized  by  VjOOQIC 


DePteiS«Bsons(r.  r.28).   9m  8k. 

Bw«-«r-Vesle.  1  8 

f»o.  1  3 

Jj^iwy.  1  0 

Ha».  i  7 

Ufe.  1  7 

BrfM.  2  0 

i«*>«-Bfltf.  1  3 

j«J9y.  1  0 

Mère.  i  9 

*44tt.  0  9 

SoM.  \  3 

BRAKE-SUR-VESLE,  pettte  ville  dans 
OK  naote  situation ,  avec  une  église  ro- 
■»?aNe,  bilie  par  Robert.  —  Pop. 

FiaŒS  (Marne),  ville  ancienne  sur  la 
^esle,  awc  2,500  h. ,  d'anciens  remparts 
«tdratbdies  places. 

Sws  traversons  alors  de  belles  prairies. 

REMS  (Marne)  Durocortorum,  Rémi. 
-  Hô(eit  :  Je  Lion-d'Or  ,  en  fece  de  la 
J*^lf;  la  Maison-Rouge;  de  France; 
«  b  Croix-d'Or;  du  Cygne.  —  Reims, 
«»  des  jplos  anciennes  villes  de  France, 
«*  sitn^  dans  une  plaine  qui  fournit 
JsvÎDs  déiicienx.  Les  rues  en  sont 
■pino ,  assez  propres ,  mais  les  maisons 
■«1  presque  toutes  qu'un  étage.  — 
^«rfé»  :  Rehns  renferme  un  grand 
•*fcrc  de  monuments  fort  remarquables  : 
*Jiw  datent  du  temps  de  la  domination 
**•■*.  d'aotres  du  moyen-âge ,  et  quel- 
p^HïBs  de  nos  jours-  —  La  cathédrale, 

?f^  édifices  gothiques  les  plus  riches 
'^iJ'Ptas somptueux  de  TEurope  (la  ca- 
^«e  de  Mihn  exceptée),  fut,  après  une 
«w  de  vicissitudes,  terminée ,  telle  que 
je«ladiiriroo8 ,  dans  le  XIII«  siècle;  sa 
JÇtt  Wale  ^  de  US  mètres  sur  31 
*  wgwr ,  et  47  de  hauteur ,  jusqu'au 
•"■P^  de  U  toiture.  Le  portail  est  com- 

î***  «  î  iieades  en  ogive,  remplies  de 


56 


nOLTE  43.  —  DB  PADIS  A  DIEPPE. 


du  Palais -Royal;  des  Postes.  —  Ville 
forte  sur  la  Meuse,  partie  sur  une  colline , 
partie  dans  un  vallon .  Les  rues  sont  étroites 
et  tortueuses  et  son  aspect  peu  gai.  — 
Curiosités  : .  Téglise  paroissiale ,  bel  édi- 
fice gothique  du  XVle  siècle  ;  la  citadelle 
bâtie  par  Vauban.  —  Commerce  :  cuirs 
forts,  fers  à  repasser,  toiles  de  lin,  serge 
carrières  de  pierre.  —  Pop.  4,900  hah 
SEDAN  (Ardennes).  —  Hôtels  :  la 
Croix-d'Or  ;  de  Turenne  ;  la  Croix-d'Ar- 
gent;  le  Palais-Roj-al  ;  l'Ecu-d'Or.  — 
Ville  forte  sur  la  Meuse  ,  avec  sous  - 


préfecture  et  collège.  C'est  dans  eu 
petit  pavillon  attenant  au  château  qu*esl 
né ,  en  1611  ,  le  célèbre  Turenne  ;  maû 
le  pavillon  et  le  château  ont  été  démolis.  — 
Curiosités  :  le  pont  sur  la  Meuse ,  b 
statue  de  Turenne  en  bronze  sur  la  place 
de  rhûtel  de  ville  ,  ses  manufactures  dfi 
draps,  de  jolies  fontaines  publiques  ,  ThO- 
pital  militaire ,  la  caserne  de  cavalerie , 
l'arsenal.  —  Industrie  :  febriques  de 
draps  fins,  principalement  les  drapis  noirs, 
dont  la  renommée  est  européenne.  —  Pop. 
UJOOluib, 


ROUTE  42. 
DE  ssaïAmr  a  iiOurc^nrY, 

8  myr.  4  kil. 


Carignan. 

2m.lk 

Montmédy. 

2      2 

Longuyon. 

2      5 

LONGWY. 

1      8 

CARIGNAN  (Ardennes),  petite  et  jolie 
ville,  bien  bâtie ,  cédée  à  la  France  par  le 
traité  de  Riswic.  —  Commerce  :  grains 
fabriques  d'étoffes  de  laine.  —  Pop 
i,SOO  hab. 

MONTMÉDY  (Meuse),  place  de  guerre 
divisée  en  ville  basse  et  ville  haute  :  celle 
dernière  est  entre  deux  montagnes  ,  de  là 
son  nom  de  Montmédy  (Mons  médius). 
C'est  le  siège  d'une  sous-préfecture;  elle 
a  de  belles   casernes.  —  Commerce  : 


bonneterie  et  chapellerie.  —  P.  2,700 h. 

LONGUYON  (  Moselle  ),  gros  bourg. 

-  Commerce  :  fabriques  de  canons  de 
fusil ,  forges  et  fourneaux ,  belle  mine  de 
fer.  —Pop.  i, 700  hab. 

LONGWY  (Moselle).  —  Hôtel  U  Croix- 
d'Or.  — Ville  forte,  divisée  en  ville  \ieiUe 
et  ville  neuve.  Cette  dernière,  qui  se  trouve 
sur  la  hauteur  ,  a  été  bâtie  par  Louis  XfV 
après  la  paix  de  Nimègue  ,  et'fortifiéc  k  la 
manière  de  Vauban.  —  Curiosités  :  le 
portail  de  l'église  avec  sa  haute  tour, 
riiûlel  de  ville,  la  place  publique,  etc.  — 
Commerce  :  lard  et  jambons ,  fabrique 
de  faïence  fuie.  —  Pop.  S, à 00  hab. 


ROUTE  45. 
DE  PAMS  A  DIEPPE, 


Par  Pontoise, 

Gisors  et  Gourn. 

\Y,  16  myr.  7  kil.  —  Route  de 

poste. 

Courbevoic. 
Hcrblay. 
Pontoise. 
Chare. 

Qm.dk. 
1      4 

0  9 

1  8 

Gisors.                                     lin.  8k. 
Tahnontiers.                              1      5 
Gouniay-cn-Bray.                     1      2 
Forges.                                    2      1 

Digitized  by  Google 

IlOUTB  43 


DE  Paris  a  dieppb. 


57 


PlOB!&6fmI. 

Bds4iobeit. 
tappE. 


2m.4k. 
1      7 
1      2 


Ob  sort  par  la  barrière  de  Y  Etoile  ,  où 
le  T9pgeur  adiuire  l*arc  de  triomphe  de 
tEtoéle,  ondes  plus  vastes,  des  plus  beaux 
et  des  plosgloneoxmonniDents  de  ce  genre 
qaiesistent  aa  monde  ;  ii  gauche  et  à  droite, 
iûfi»  ba2)flatioDS ,  maisons  de  campagne  : 
m  pià&e  devant  le  bois  de  Boulogne,  ave- 
tm  de  Neuilly ,  qui  se  termine  au  village 
de  ce  mm.  A  droite,  i  quelques  centaines 
dr  ffièties,  s^élève  le  château  de  Neuilly, 
léidesee  £«vonte  du  roi  Louis-Philippe. 
Ob  traverse  la  Seine ,  sur  un  pont  ma- 
fEifiqoe,  et  Von  anive  à 

COURBEVOIE  ,  beau  village  ,  sur  les 
bords  de  h  Seine,  renfermant  de  jolies  ha- 
bibitiKks,  et  possédant  une  des  plus  belles 
caseriics  de  France.  —  Pop,  S,200  hab. 
POXTOlSE(r.  routeS). 
CSâRS  (Seine-et-Oise),  boujigsurla 
Tiome,  avec  une  jolie  église  gothique.  — 
Pop.  4 MO  hab. 

GISORS  (Eure)  Gitortmm.  —  Hôtel 
dcl'Écu.    —  PeUle  ville  sur  l^Epte 


CmnotUé* 

de  Tîtzaiix  et  de  plusieurs  morceaux  de 
seol^lare.  De  jolies  promenades  sur  les 
remparts  offrent  une  continuité  de  sites  très 
IcttOTesques.  Arextrémité  de  la  ville,  Tan- 
àtm  ehâieau  fort  présente  des  restes  im- 
posants. —  Pop,  5,700  hab. 

GOCRNAY  (Seine-Inférieure).  —  Hô- 
iels:  du  CoDunerce  ou  des  Trois-Mar- 
doods;  de  TÉcu-de-France  ;  du  Nord 
Petite  ^e  bien  bâtie  —  Curiosités  :  son 
égilûe  gothique ,  sa  jolie  fontaine  et  ses 
cbamants  bonte^-ards. — Pop.  S,200hab. 
FORGES  (Seine-Inférieure),  bourg  dont 
te&  eaux  minérales  ont  de  la  réputation 
Ces  eaux  sont  fournies  par  trois  sources  si- 
tuées dans  un  vallon  où  Ton  descend  par 
we  belle  avenue  d*aii)res,  h  ReimUe,  la 
Rof^,  la  Cardinale.  Ces  eaux  sont  eflO- 
CKcs  dans  les  maladies  du  bas-ventre,  dans 
ks  diarrhées  etc.  L'établissement  des  bains 


ges  de  la  belle  forêt  de  Bray,  ajoutent  au 
pittoresque  du  site. 

DIEPPE  (Seine-Inférieure).  —Ho<e/«  ; 
Royal,  en  face  de  la  mer  ;  de  Londres,  quai 
Henri  lY  ;  TaylorVhôtel  ;  du  Commerce , 
tenu  par  Letellier  .place  Royale  ;  du  Roi 
d'Angleterre  ;  de  Londres  ;  d'Angleterre , 
pour  les  familles  anglaises ,  sur  le  port.  — 
Dieppe,  siège  d'une  sous-préfecture,  pos- 
sède un  bon  port  très  actif  à  Tembouchure 
de  l'Arques;  collège,  école  de  navigation. 
Ses  rues  sont  en  général  régulières  ,  et 
n'offrent  rien  d'intéressant  ;  mais  la  place 
du  Marché  présente  un  spectacle  curieux 
et  animé  par  le  costume  et  la  haute  coiffure 
si  pittoresque  que  portent  les  paysannes  de 
Dieppe  et  des  environs.  Bains  de  mer  très 
fréquentés  pendant  la  belle  saison.  L'éta- 
blissement réunit  tout  le  confort  possible. 
—  Curiosités  :  la  bibliothèque  de  8,000 
vol.;  les  musées ,  naval  et  d'antiquités  ;  la 
statue  en  bronze  de  Duquesne,  le  château 
bâti  par  Chariemagne  ;  les  églises,  S'-Remi 
et  SMacques,  etc. 

Les  huîtres  qu'on  mange  à  Dieppe  sont 
estimées  des  gourmets  ;  on  a  des  couteaux 
de  bois  ou  d'ivoire  pour  détacher  l'huître. 


l'église  paroissiale ,  ornée  Non  loin  de  la  falaise  en  se  rapprochant  de 
i^  .vi„„:«..^,  ^ — ««..^  A^  Tenceinle  des  bains,  est  une  enceinte  cir- 
culaire enfermée  de  claies  :  c'est  là  que 
sont  déposées  les  huîtres  ;  c'est  ce  qu'on 
appelle  le  parc.  11  y  en  a  plusieurs,  et  cba 
cun  peut  contenir  5  à  600,000  huîtres. 
—  Commerce  :  poche ,  ivoire ,  ouvrages 
renommés ,  dentelles,  importations  de  fer, 
de  charbon  de  terre  de  Newcastle,  de  bois 
du  Nord,  coutellerie,  etc.  Pop.  46,900h. 
Les  environs  de  Dieppe  offrent  des  points 
assez  curieux  à  visiter,  notamment  l'ancien 
château  d^'Arqu^. 

NAVIGATION   A    VAPEUR.   —   Dieppe   à 

Brighton ,  bateau  à  vapeur ,  trajet  en  7 
h.  1/2.  —  De  Brighton  à  Londres^  cbe-' 
min  de  fer,  trajet  en  2  h.  —  Séjour.  — 
Le  prix  du  séjour  de  Dieppe  est  d'environ 
7  à  8  fir.  ;  on  trouve  des  restaurants  oili  l'on 
dîne  depuis  2  jusqu'à  3  ir.  Dans  les  hôtels 
en  général,  on  paye  le  dîner  3  fr.,  le  dé- 


rieo  à  désirer,  et  les  firais ombra-  jeûner  1  fr.  50  c,  la  chambre  1  fr.  50  c. 


dbyGoogk 


58  BODTC  44.  —  DE  PABIS  A  DIEPPE. 

ROUTE  44. 
DE  PARÉS  A  BIEPPK, 

Par  Poissr ,  MECLAii ,  Mantes  ,  Vernon  ,  Rouen  ;  chemin  de  fer. 
-15  myr.  7  kil.  De  Rouen  k  Dieppe,  rouie  de  poste,  5  myr. 
7kil. 


placé  au  lieu  même  où  avait  été  le  lit  de 
Blanche  de  Castille  lorsqu'elle  accoucha  de 
saiot  Louis.  Cette  église  n*exiâte  plus.  — 
Curiosités  :  Véglise  paroissiale ,  dans  ]a> 
quelle  se  tinrent  les  célèbres  Colloquejf  de 
Poissy;  leponf,de  37  arches, construit  sous 
S<  Louis,  et  n'ayant  de  remarquable  que  sa 
longueur  et  le  beau  point  de  vue  dont  on  jouit  ; 
le  fameux  marché  aux  bestiaux,  qui  se  tient 
tous  les  jeudis  ;  le  moulin  mécanique  pour 
moudre  le  grain  (20  à  25,000  sacs  par  an). 
—  Pop.  4,500  hab. 

TRIEL,  bourg  aussi  long  que  bien  bflti, 
avec  une  église  du  temps  de  François  !«»• , 
laquelle  possède  un  tableau  du  Poussin. — 
Pop.  2,000  hab. 

MEULAN  (Seine-et-Oise).  —Hôtel 
Royal.  —  Cette  ville  ,  située  à  2  kU.  de  la 
station  (les  MureauxS  est  construite  en  am- 
phithéâtre, partie  sur  le  penchant  d'une  col- 
line, partie  dans  une  fie  formée  par  un  bras 
de  la  Seine  que  Ton  y  passe  sur  un  pont 
d'où  l'on  jouit  d'une  très  belle  vue.  — 
Pop.  2,000  hab. 

EPONE  (Seine-et-Oisc),  \ill8gp.de  900 
hab.  dans  une  riante  situation  à  l'emboii- 
churc  de  la  Maudre  dans  la  Seine. 

MANTES  (Scine-et-Oise)  Medunta.— 
Hôtels  :  le  Cheval-Blanc  ;  le  Grand-Cerf  ; 
table  d'hôte  bien  senie.  —  Jolie  petite 
ville  sur  la  Seine,  dans  un  pays  fertile  en 
grains. —  Curiosités:  \2 cathédrale,  édi- 
fice remarquable  par  sa  grandeur  et  son  élé- 
gance. On  prétend  que  du  haut  de  ses  tours, 
lorsque  le  temps  est  clair,  on  voit  le  mont 
Valérien  et  les  moulins  de  Montmartre.  A 
gauche  de  la  cathédrale,  s'élève  la  tour 
svelte  et  élancée  de  S/-Jfac/ow,  dont  Té- 
glise  n'existe  plus;  le  pont,  sur  la  Soine, 
est  fort  beau;  la  bibliothèque  est  riche  de 


Colombes. 

9  kil. 

Maisons. 

8 

Conflans. 

5 

Poissy. 

5 

Triel. 

8 

Meulan. 

6 

Épone. 

8 

Mantes. 

8 

Rosny. 

6 

Bonnières. 

6 

Vernon. 

il 

Gaillon. 

15 

St-Pierre  (Louviers). 
Pont-de-r  Arche. 

H 

12 

Tourville. 

i 

Oissel. 

2 

Sotteville. 

9 

Rouen  ^rive 
Rouen  (rive 

gauche). 

2 

droite). 

3 

Route  de  poste . 

Les  Cambres. 

lm.7k 

Tôtes. 

1      2 

Osmonville. 

1       5 

Dieppe. 

1       5 

COLOMBES  (Seine),  village  un  peu  sur 
la  droite  du  chemin  de  fer.  C'est  là  que 
mourut  en  1 669  Henriette  d'Angleterre , 
fllle  de  Henri  IV  roi  de  France.  Le  chemin 
traverse  deux  fois  la  Seine  pour  arriver  à 

MAISONS  (Seine-et-Oise).  —  Hôtel 
Talma.  — Joli  \illage  ,  sur  la  rive  gauche 
de  la  Seine  ,  avec  un  magnifique  château, 
qui  appartenait  à  M.  Laffitte. 

POISSY  (Seine-et-Oise).  —  Hôtels 
de  Rouen  ;  de  la  Marine.  —  C'est  dans 
cette  oetite  ville,  située  sur  la  rive  gauche 
de  la  âeine,  que  naquit  S^  Louis,  le  2i  a\Til 
1215  ;  on  sait  que  souvent  il  signait  Louis 

de  Poissy.  Philippe  le  Bel  y  fit  bâtir  uneU  ou  5,000  vol.  —  Commerce:  vins,  blé 
magnifique  église,  dont  le  ma!tre-aulelfut|et  cuirs.  —  Pop.  4,600  hab. 

Digitized  by  VjOOQIC 


BODTB  4i.  —  DE  PABIS  A  DISPPS* 


59 


BOSKY  (Sôie^-Oise) ,  village  de  800 
U).  arec  im  ancien  château,  si  riche  en 
SQiveoin  faÉstoriqaes  :  c'est  ]k  que  naquit 
SélK;  c'est  la  aussi  que  Henri  IV  vint  se 
Mpsffapris  la  joarnée  d" Arques.  De  nos 
jns  cecfalleau  fet  souvent  visité  par  la 
éKksst  deBerri,  dent  ilétaitla  propriété  ; 
c4k  priacesse  laissa  dans  le  pays  des  sou- 
yORèmbtesdesa  bienveillance  et  de  son 
■épèahle  générosité. 

Apèswoir  dépassé  Rosny,  nous  voyons 
V  n  droile,  devant  nous,  la  jolie  côte  de 
^Moùe ,  que  nous  allons  franchir  au 
■Rafoa  tBonel  de  26^5  mètres ,  dit 
™rfde  JtoUeftotae  ;  puis  vient  la  stA- 
teàjBMjiiéres. 

^ïRNOX  (Enre).  —  HvteU  :  le  Lion- 
^;  te  Gnad-Cerf.  —  Vernon  est  gé- 
■tnlont  mai  bâtie  ;  ses  rues  sont  étroites 
^  tirtietses,  mais  arrosées ,  pour  la  plu- 
ÎJrt ,  pf  des  ruisseaux  d'eaux  courantes 
^^^^ùeparoimalet  on  remarque  un 
**■*««  en  marlire  blanc,  curieux  par  les 
<«|BBB  du  temps  qu'il  représente.  De  ses 
•«aaesfeodatkHis,  il  ne  reste  plus  qu'une 
tow  fert  élevée  et  remarquable  par  son  as- 
p  pittoresque  :  c'est  là  que  sont  déposées 
ncrcktresde  la  ville.  Le  château  de 
Joftdont  les  belles  avenues  touchent  à 
^^  «st,  ans  contredit ,  un  des  plus 
™  domines  du  déparlement  de  l'Eure. 
«  h  propriété  des  comtes  d'Eu,  ensuite 
^dnduc  dePenthièvre,  il  appartient 
"^1miàS.  M.  Louis-Philippe.  Le  bon 
Jjpjé  des  vivres,  les  promenades,  la  sa- 
jWé  de  l'air  qu'on  y  respire ,  font  de 
;«n«n  on  i^oor  fort  agréable.  -—  Pop, 

^WIAONrEure).  U  station  est  établie 
«Maleott  de  la  Chartreuse,  éloignée  de 
•w.  deGaiBon.  —  On  voit  à  GaUlon, 
»wigde2,9(X)hab.,les  ruines  d'un  splen- 
«k  eutean  bâti  par  le  cardinal  d'Amboise 
?15^5.Une  nttiaott  centrale  dedéten- 
■«.  remphce  cette  magnifique  résidence. 

N«08  pénétrons  bientôt  dans  le  Tunnel 

Zl^  ^^  ^  R<nile .  long  de  i720 
■wes. 

8AI?fr.PJERRE.DU-YAUVRAY  ,  petit 
tRJ^^  ^-  C'est  la  station  de 
rrJCVffiRS.  -  J5rd/e&  ;  de  Rouen  ;  du 
^**"*-^-  —  Louvicre  est  le  siège  d'une 


sous-préfi^cture  ,  et  Tune  des  trois  villes 
importantes  de  France  où  l'on  fabrique  les 
draps  fins. —  Cette  petite  ville,  qui  compte 
10,500  hab., possède  plusieurs  ediOces  re- 
ligieux et  ci\ils  assez  curieux. 

PONT-DE-L'ARCHE  (Eure).  Cette  pe- 
tite ville  fut  fondée  par  CHarles-lenChauve. 
—  Curiosités  :  son  église  gothique , 
son  pont  de  22  arches  et  une  joUe  prome- 
nade. —  11  s'y  tint  deux  conciles ,  l'un  en 
882,  l'autre  en  864.  Pont-de-l'Arche  est 
située  sur  la  rive  gauche  de  la  Seine  ,  qui 
se  sentd^h  entraînée  vers  la  mer. 

Nous  arrivons  au  tunnel  de  Tourville 
ao-deU  duquel  se  trouve 

TOURVILLE  (Seine-Inférieure),  village 
maintenant  sans  importance  ,  avec  1 ,000 
hab.,  mais  dont  le  sort  doit  changer  désor- 
mais par  suite  de  sa  grande  proximité  de 
Rouen  (20  min.  de  marche). 

Nous  passons  devantle joli  village  d'0«- 
sel\  du  pont  sur  lequel  passe  le  chemin  de 
fer,  la  vue  est  magnifique.  Bientôt  nous  ar- 
rivons à  Rouen  après  avoir  côtoyé  à  gauche 
la  forêt  du  Rouvray  et  passé  devant  plu- 
sieurs petits  villages  insignifiants. 

ROUEN  (Seine-Inférieure) ,  chef-lieu 
de  préfecture.  —  Hôtels  :  Grand  hôtel 
d'Angleterre;  d'Albion;  du  Chemin-dc- 
Fer  ;  de  Rouen  ;  des  Messageries  ;  de 
France.  — Ville  autrefois  capitale  de 
la  Normandie,  aujourd'hui  chef-lieu  du 
département  de  la  Seine-Inférieure,  qui  la 
traverse  de  l'E.  à  l'O.,  qui  la  sépare  du 
vaste  faubouiig  de  S^-Sever ,  et  forme  un 
port  admirablement  situé  pour  le  commerce, 
et  qui  peut  recevoir  des  navires  de  plus  de 
500  tonneaux.  —  Curiosités  :  quartier 
S.-O. —  Le  palais  de  justice,  d'architec- 
ture gothique,  construit  par  Louis  Xll  en 
1449.  La  foçade  a  été  restaurée  dans  ces 
derniers  temps  avec  un  talent  très  remar- 
quable ;  elle  se  développe  sur  une  étendue 
d'environ  66  mètres .  La  tour  de  là  Grosse 
Horloge,  monument  gothique  fort  curieux . 
On  y  voit  la  cloche  dite  d'argent,  qui  sonne 
encore  l'ancien  couvre-feu  à  9  heures  du 
soir.  La  fontaine  attenant  à  la  tour  du  bef- 
froi ,  où  l'on  voit  les  figures  d'Alphée  et 
d'Aréthuse;  entre  la  rue  Massacre  et  la  rue 
Thouret,  Vancien  hôtel  de  ville ,  ancien 
monument  fort  curieux.  La  place  de  la 

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60 


BOUTE  44.  —  DE  PARIS  A  DIEPPE. 


Pucelle  C'est  sur  cette  place  que  Jeanne 
(l'Arc  fut  brûlée  vive ,  en  li31 ,  par  les 
Anglais.  Uancien  hôtel  de  Bourgthe- 
roulde,Uiï  à  la  fin  du  XV«  siècle:  le 
théâtre  françai»,  la  maison  où  naquit 
Pierre  Corneille ,  rue  de  la  Pie  ;  Xhôtel 
de  la  préfecture ,  V Hôtel-Dieu,  dans  le 
faubourg  Cauchoise.  Le  théâtre  des  Art^, 
V hôtel  des  douanes ,  la  bourse  ,  sur  le 
port  ;  le  tribunal  de  commerce,  rue  Na- 
tionale :  dans  la  salle  destinée  aux  audien- 
ces ,  on  remarque  un  très  beau  Christ  de 
van-Dick  ;  Vhôtel  des  monnaies.  L'église 
5(-Ktnc«n/,en  forme  de  croix  :  d'un  gothi- 
que remarquable  par  sa  légèreté. 

Quartier  N  .-0  Xa  maison  où  naquit  Fon- 
lenelle,  le  11  février  1657,  rue  des  Bons- 
Ënfonts,  no«  152  et  131.  La  maison  dite 
du  Saintr-Sacrement,  rue  Morant.  latour 
Saint-Laurent,  de  l'église  supprimée  de 
ce  nom.  Les  églises  de  St-Patrice ,  de 
1535,  style  gothique.  Saint-Romain,  de 
1676,  à  l'entrée  de  la  rue  du  Champ-des- 
Oiseaux.  On  y  remarque  4  johes  peiiitures, 
et  de  beaux  vitraux.  St-Gervais,  dans  le 
faubourg  Cauchoise.  Sa  chapelle  souter- 
raine, qui  remonte  à  une  haute  antiquité, 
est  très  curieuse,  ^/-^odard,  une  des  plus 
anciennes  églises  de  Rouen,  avec  de  jolies 
peintures  sur  verre. 

.Quartier  N.-E.  V église  paroissiale  de 
St'Ouen.  La  première  pierre  de  l'édifice  ac- 
tuel (car  quatre  autres  églises  l'avaient  pré- 
cédée),fut  posée  en  1518  par  l'abbé  J  ean 
Roussel  :  le  chœur  et  les  chapelles  furent 
terminés  en  21  ans.  L'harmonie  la  plus 
parfelte  règne  dans  ce  noble  édifice  ,  qui 
surpasse  en  grandeur  et  en  pureté  de  style 
la  cathédrale.  La  tour  centrale ,  d'une 
grande  élégance,  a  85  mètres  de  hauteur  : 
la  couronne  qui  la  termine  est  découpée 
avec  une  délicatesse  et  une  légèreté  inima- 
ginables. L'intérieur  de  ce  temple  a  148 
mètres  de  longueur  sur  55  mètres  de  hau- 
teur. L'hâtel  de  ville,  dans  l'ancien  bâti- 
liment  des  religieux  de  SM)uen ,  renferme 


une  vaste  salle,  un  bel  escalier,  et  la  biblio- 
thèque ,  riche  de  40,000  vol.  et  1  ,âOO 
manuscrits  dont  plusieurs  fort  curieux.  Le 
musée  de  peintures  est  également  dans 
rhOtel  de  ville.  On  y  voit  plusieurs  tableaux 
de  Mignard ,  van  Dick,  Raphaël,  Lemon- 
nier,  Letellier,  Restout,  Jouvenet,  Aanibal 
Carrache,  le  Guerchin,  Yemet,  SalvtUor 
Rosa,  etc.  Musée  des  antiquités  et  mu- 
séum  d*histoire  naturelle ,  dans  la  rue 
Beauvoisine. 

Quartier  S-E.  L'ancienne  fontaine  dite 
deLisieux,  de  1518.  La  halle  aux  toiles. 
L'hôpital-général.  L'église  S^Paul.  L'église 
S^Maclou,  de  1472.  Le  palais  archiépis- 
'.  La  ca/A«dra/e,  dont  on  attribue  la 
fondation  à  S^  Melon  ,  vers  260  de  Tère 
chrétienne.  Vitraux  magnifiques.  Vir^gi- 
cinq  chapelles  régnent  dans  le  pourtour 

Extérieur  de  la  ville.  Les  quais,  le 
pont  de  pierre  ,  décoré  de  la  statue  en 
bronze  de  Pierre  Corneille.  Le  pont  sus- 
pendu, les  boulevards^  le  Grand-Cours^ 
le  cours  Boïeldieu  ,  avec  la  statue  eo 
bronze  du  célèbre  compositeur.  L'avenue 
du  Mont'Riboudet  y  \e  nouveau  jardin 
des  plantes,  etc. 

Consulats  étrangers.  —  Angleterre  , 
Autriche,  Belgique,  Brésil,  Portugal,  Da> 
nemarck,  Espagne,  Etats-Unis,  Hambourg, 
Hanovre,  Mecklembourg-Schwerin,  Pays- 
Bas,  Prusse,  Sardaigne,  Suède.  —  Pop . 
99,500  hab. 

EXCURSIONS.  Au  cimetière  monumen- 
tal, situé  sur  la  Cdte  des  Sapins. 

A  2  kil.  de  Rouen,  au  fond  d'une  riante 
vallée,  Darnetal,  ville  importante  par  ses 
fabriques.  —  Curiosités  :  l'église  de 
Long-Paon  et  la  tour  de  l'église  deCarville, 
d'architecture  gothique. 

A  5  kil.  de  Rouen ,  Blosseville-Bon- 
Sauveur,  célèbre  par  ses  pèlerinages. 

En  quittant  Rouen,  le  voyageur  traverse 
une  riche  contrée,  jusqu'à 

DIEPPE  {v.  route  45). 


dbyGoogk 


BOUTS  45.  —  DE  PABIS  AU  HAVBE.  61 

ROUTE  45.      * 

DE  PARIS  AD  HAVRE, 

Pii  Rouen  ^  Darektim,  Yvetot  et  Boldec,  22  myr.  9  kîl.  — 
Chemin  de  fer. 


DePrtsi  Rouen  (p.  route  44). 


lUeiy. 


Pwïlf, 


SoBtrRgBBJa. 


UBins. 


140  k. 

6 

3 

3 

8 

3 
H 

8 
11 

9 

6 

8 
11 

7 


KAROXME,  vOlage  très  industrieux,  de 
SjSOOhab..  avec  des  fiibriques  de  tissus 
AoBten,  filatures,  blanchisseries ,  etc. 

MAUUNAY ,  village  de  1 ,600  hab. , 
"^  des  âbriques  de  coton  ,  des  pape- 
*ai«,eic. 

^tfit  nous  quittons  la  vallée  de  Cailly 
P»  traverser  un  long  tunnel  (2,200  m.  ) 
^  BOUS  eonduit  dans  la  vallée  de  TAustre- 
^«He  que  mus  firanchissons  sur  le  beau 
lâdu  de  Barentin 

BARENTIN  (Seine-Inférieure),  j^wic 
«Bmame,  de  5,100  hab.,  et  des  fabriques 
•  Teloors  de  coton,  de  toiles,  ele. 

PAYILLY,  localité  de  3,200 hab.,  dans 
BM  rente  sitiatiop. 

MOTTEVILLE,  petit  village  de  600 h. 

mrOT  (Seine-Inférieure}.  —Hôtel 
•enooen.  —Yveiot  est  chef-lieu  de  sous- 
Pnfectare.  Ccttcpctite  ville,de  9,000  hab. , 
«aibellit  chaque  j*)ur.  —  Commerce  : 
p»,  nanu&clures  de  velours,  de  coton, 
«  baain,  etc.  Yvetot  fut  érigé  en  royauté 
P»  Qotaire  :  notre  poète  national,  Béran- 
piCD  a  consacré  le  souvenir  dans  sa  dé- 
w«se  chanson,  intitulée  :  Le  Roi  d'Yi^e- 

î'ws  soffiBiesdans  le  riant  pays  de  Caux, 
«wert  de  heaox  villages ,  dont  on  cite  les 


femmes  pour  leur  beauté  et  leur  coiffure  si 
pittor.esque. 

Nointotf  station  de 

BOLBEC  {V.  roule  46). 

BEUZEVILLE  ,  village  de  900  hab. , 
d'où  une  route  de  poste  conduit  h  Fécamp; 
2  m.  4kil. 

Si-ROMAlN ,  bourg  de  2,000  hab.,  et 
éloigné  de  2  kil.  de  la  station  de  ce  bourg; 
une  pente  douce  nous  conduit  vers  la  mer. 
Nous  apercevons  le  port  d'Harfleur  et  l'em- 
bouchure de  la  Seine. 

HARFLEUR,  ville  bien  déchue  de  son 
ancienne  splendeur ,  qui  n'offre  aucun  mo- 
nument remarquable ,  si  ce  n'est  le  portail 
et  le  clocher  de  son  église.  La  belle  flèche 
qu'on  admirait,  s'est  écroulée  depuis  quel- 
ques années.  —  Pop.  i, 700  hab. 

Passé  cette  station,  la  ligne  de  fer  tra- 
verse les  riantes  prairies  de  Grasvillk 
bourg  de  10,600  hab.,  avec  de  jolies  mai- 
sons de  campagne  et  plusieurs  manufactures 
importantes,  puis  elle  vient  aboutir  au  Ha- 
vre, près  du  Bassin  Vauban. 

LE  HAVRE  (Seine-Inférieure)  Portm 
Gratiœ. —  Hôtels  :  de  l'Amirauté,  sur  le 
quai;  de  l'Europe,  rue  de  Paris; 
grand  hôtel  Richelieu  ,  rue  de  Paris  ; 
du  Brésil,  quai  des  Casernes  ;  d'Espagne , 
rue  de  Paris  ;  de  Lillebonne  ,  même  rue. 
Le  dîner  ,  sans  le  vin,  se  paye  2  fr. 
30  c.  à  5  fr.  :  les  chambres  1  f.  50  c.  à  5 
fr.  —  Frascati  :  hôtel ,  bains  et  pension 
bourgeoise ,  sur  le  bord  de  la  mer  :  près  de 
la  digue  se  trouvent  les  meilleurs  bains , 
mais  un  peu  éloignés  du  centre  des  voi- 
tures. 

Le  Havre  est  situé  sur  la  rive  nord  de 
l'embouchure  de  la  Seine,  ce  qui  la  rend 
une  des  villes  maritimes  de  France  les  plus 
florissantes.  Napoléon  disait  ç^m  Paris, 
Rouen  et  le  Havre  ne  formaient  qu'une 
seule  cité,  dont  la  Seine  était  la  grande 
route.  Aujourd'hui  le  chemin  de  fer  les  re- 


petite grand 


dbyGoOgk 


6t 


BOUTE  46.  —  DE  PARIS  AU  HAVRE. 


lie  d*une  manière  plus  intime.  On  peut 
considérer  cette  ville  comme  une  cité  mo- 
derne, puisqu'elle  doit  sa  fondation  à  Fran- 
çois 1er  :  nous  n'y  chercherons  donc  pas 
d'édifices  antiques  ni  de  grands  souvenirs 
historiques,  mais  une  ville  régulière  et  bien 
bâtie.  Les  objets  les  plus  curieux  sont  le 
portf  les  bassins ,  h  jetée  du  Nord  ,  la 
rue  de  Paris,  qui  n*a  rienè  envier  aux  plus 
belles  de  la  capitale.  La  salle  de  spectacle, 
la  bibliothèque ,  composée  de  16,000  vol. 
La  maison  où  est  né  Bernardin  de  Saint- 
Pierre  est  située  rue  de  la  Corderie,  no  47 
Un  marbre  noir,  placé  sur  la  façade,  indi- 
que le  jour  de  la  naissance  et  celui  de  la 
mort  de  Técrivain  de  la  jiature.  —  Les  égli- 
ses Notre-Dame  et  Saint-François  sont 
assez  remarquables.  On  remarque  encore 
la  place  d'Armes,  ornée  de  deux  belles  fon- 
taines; le  quartier  militaire,  l'arsenal  de  la 
marine  et  la  manufacture  des  tabacs  ;  le 
magnifique  quai  d'Oriéans  ;  les  bains  Fras- 
cati  et  les  phares.  —  Pop.  32,000  hab. 
—  Patrie  de  Bernardin  de  Saint-Pierre,  de 
Casimir  Delavigne,  d'Ancelot,  de  M™»  de 
la  Favette  et  Scudéri.  —  Industrie: 


chantiers  de  construction  très  renommés , 
armements  au  long  cours  pour  la  pêche  de 
la  baleine,  de  la  morue  et  du  hareng*  ;  ma- 
nuiactures  de  tabacs;  importation  et  eoL- 
portation  considérables  :  plus  de  5,000  na- 
vires visitent  annuellement  son  port.  — 
Bureau  de  police.  — A  l'hOtel  de  ville  , 
place  François  \^\  ouvert  à  8  heures  da 
matin.  —  Douane.  —  Quai  Notrfr-Dajote  ; 
ouverte  è  8  heures  du  matin. 

Environs  du  Havre.  —  Ingouvilie , 
qui  porte  le  titre  de  bourg,  n'est  séparé  du 
Havre  que  par  ses  fortifications.  Sa  phyûo- 
nomie  est  toute  moderne.  Un  beau  spec> 
tacle  attend  celui  qui  veut  gravir  le  coteau 
d'ineouville  :  la  vue  de  la  mer,  la  perspec- 
tive Ta  plus  heureuse,  toutes  les  nuances  , 
toutes  les  gradations  de  la  lumière  s*y  dé- 
ploient sans  jamais  se  confondre.  —  La 
population  de  la  commune  d'IngouvOie 
est  de  12,500  hab.  ,  parmi  lesquels  aont 
beaucoup  d'Anglais. 

A  1  myr.  2  kil.  E  du  Ha^Te,  se  trouve 
Orcher,  où  nous  arrivons  à  l'aide  d'uoo 
terrasse  qui  suit  les  rives  delà  Seine  et  d'oîi 
la  vue  est  magnifique. 


ROUTE  46. 


DE  PARIS  AU  HAVRE, 

Par  PoNToiSE;  GisoRS,  Forges-Feret  ,  Rouen  et  Bolbec,  24  myr. 
5  kit.  —  Route  de  poste. 

contrée ,  possède  une  belle  église  gothique 
fondée  par  Enguerrand  de  Marignv,  minis- 
tre de  Philippe-le-Bel.  —Pop.  4,000  h. 

FLEURY-SUR-ANDELLE,  remarquable 
par  ses  moulins  à  farine. 

A  15  k.  sur  la  droite  de  Fleory,  se  trou- 
vent les  ruines  intéressantes  de  l'abbaye 
de  Mortiner,  commencée  par  Henri  II  roi 
d'Angleterre. 

En  quittant  Fleury,  la  roule  monte  et 
s'anime  jusqu'à  Boura-Baudoin.  Ce  fut 
dans  ce  village  que  Roland ,  ministre  sous 
la  République,  se  donna  la  mort,  en  1793. 

ROUEN  (v.  route  44). 

De  Rouen  à  Bolbec  (v.  route  iSj). 

BOLBEC  (Seine-Inférieure).  —  Hôtels  : 


DeParisàGisors(t}. 

r.  43). 

6m.8k. 

Etrépagny. 

1      5 

Ecouis. 

1       5 

Flcury-sur-Andelle. 

0      9 

Forges-Feret. 

1       2 

Rouen. 

1       1 

Barentin. 

1       7 

Yvetot. 

1       8 

Bolbec. 

2      2 

La'Botte, 

1      3 

Le  Havre. 

1       7 

ETREPAGNY  (Eure) ,  gros  bourg ,  qui 
oomnieroc  en  grains,  chanvre  et  moutons. 
—  Pop.  4,S00  hab. 

ECOUIS  (Eure),  bourg  dans  une  riche 


dbyGoogk 


BOUTE  47. 


DE  PARIS  AU  HAVnE. 


63 


ie  l'Ennpe;  de  Rouen.  —Petite  vine, 
sitatt^aiisuTalioQ  étroit  et  pittoresque 
«Nfié  par  b  mière  de  ce  nom  :  elle  est 
ime  raie  élance.  —  Curiosités  :  de 
belles  Iniaino  publiques,  une  jolie  salle 
despeeteleet  la  bibliothèque  de  la  ville. 
-  Commerce  :  fabriques  d'indienne  , 


filatures,  cuirs ,  toiles  de  Hn  ,  tanneries, 
marché  aux  chevaux.  —  Pop.  i 0,000 h, 

LA  BOTTE,  hameau  planté  de  pommiers 
et  parsemé  de  jolies  maisons. 

Bientôt  nous  atteignons  Harfleur ,  où  la 
route  traverse  le  chemin  de  fer. 

LE  HAVRE  (v.  route  45). 


ROUTE  47. 
DE  PAR»  AU  HAVRE  9 

(Par  la  Seloe  et  en  bateau  à  vapeur) 

ftt Heeu5 ,  M AKTBs ,  les  Andelys,  Elbeuf,  Rouen,  Duclair  et 
C\UDEBEC,  22  myr.  4  kil. 


U  ani|^  de  Paris  h  Rouen  est  sup- 
!j^  «fcpois  rétablissement  du  chemin 
«lff.!^iiedécriroDs  donc  que  le  voyage 
«Rûwia  Havre. 

I^awdn  dépari  des  bateaux  à  vapeur 
«MBeam  Havre ,  varie  et  se  combine 
"WflTwrede  la  marée.  —  L'embarea- 
^PPestsor  le  quai  du  Havre,  près  l'hôtel 
y  »«a -Prix  des  places  :  3  et  6  fr. 
TnjeleBÔh. 

^qBittant  Rouen,  le  fleuve  est  couvert 
^^wteyantes. — Nous  atteignons bien- 
*fe  nllage  de  Canieleu,  que  domine  un 


^JJ«s  passons  successivement  devant  la 
•*  fcrft  de  Roumare,  h  droite  ;  à  gau- 
«11»  Grand-Couronne  et  la  sombre  fo- 
*«fio«iToif  et  celle  de  la  Londe,  le  pe- 
J™V de  Moulinaux  et  le  port  de  la 
2^wte .  M  mibcu  de  sites  charmants  et 
•Ws  ombrages;  puis  vient  Duclair  , 
"5  très  pittoresque. 

«aifli  nous  apereevoDS  Jumièges,  et 
«nmes magnifiques  de  sa  célèbre  abbaye. 
A|«rlw,  se  présentent  les  villages  delà 
«^  iSart ,  HarteauviUe  et  la 
*»«*  ;  à  droite  YainviUt .  le  Trait 
y»  j»lie  forêt  ;  et  sur  la  rive  gauche , 
**^««U«,  jolie  commune  de  2,000  hab. 
«sjd  de  laquelle  se  trouve  la  sombre  forêt 
««'^iie,8urlarivedroite,  Caudebec, 
l^^llede  5,000  hab.,  avec  une  belle 


,  ^Jtnn  des  blus  beaux  pointa  de  vue 
*«bwdsde  la  Seine 


Un  peu  plus  loin,  è  droite,  nous  aperce- 
vons ,  entre  deux  pittoresques  coteaux  , 
Villequier,  puis  une  partie  de  la  forêt  de 
Bretonne.  Enfin,  à  droite,  perehé  sur  un 
promontoire ,  voici  le  village  de  Quille- 
o<Buf,si  connu  et  si  redouté  des  navigateurs. 

Sur  la  rive  opposée,  à  quelque  distance 
du  fleuve  se  trouve  Lillebonne,  (  la  Julia 
Bona)  des  Romains  ;  —  presqu'en  (ace  de 
Quillebœuf ,  au  fond  d'une  baie  et  au  mi- 
lieu d'une  riche  végétation  se  dessinent , 
surun  plateau  délicieux ,  les  deux  châteaux 
de  Tancarville. 

Ici,  ce  n'est  plus  sur  une  rivière,  c'est 
sur  une  mer  semée  de  bancs  de  sable  que 
nousnaviguons,  tant  l'embouchure  du  fleuve 
s'élargit.  —  Nous  arrivons  à  la  pointe  de 
la  Roque  :  c'est  le  nom  qu'on  donne  à 
cette  brusque  montagne  que  vous  aperce- 
vez h  gauche ,  et  qui  semble  vouloir  vous 
disputer  le  passage  de  la  Seine.  Au  pied  de 
ce  coteau  coule  la  Risle,  qui  baigne  et  vi- 
vifie Pont-Àudemer,  ville  célèbre  par  ses 
tanneries. 

Les  deux  rives  continuent  de  nous  ofirir 
de  riants  villa^s  et  des  sites  délicieux. 
Sur  la  rive  droite,  nous  découvrons  Gon^ 
freville^VOrchery  avec  ses  belles  terras- 
ses, et  plus  loin  : 

Ceat  le  clocher  d* Harfleur^  debout  pour 

[vous  apprendi'e 

Que  l'Anglais  Ta  bâti,  maU  n'a  pu  te  dé- 

[fendre. 

Sur  la  rive  opposée,  au  fond  d'une  petite 

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64 


BOUTE  51.  —  DE  ROUEN  AUX  EAUX-DE^FORGES. 


baie,  abritée  par  le  prolongement  du  co- 
teau de  Grâce,  et  par  d'autres  groupes  de 
collines  ,  on  distingue  la  ville  et  le  port 
û'Hon/ieur. 


Enfin,  après  avoir  passé  devant  le  villi 
de  V Heure,  et  admiré  la  hauteur  des  pi 
Tes,  nous  entrons  au 

HAVRE  [v.  route  45). 


ROUTE  48. 


'1 


DE  KOlJinV  A  BUiyflLERQlJi:, 

Par  Neufchatel,  Abbeville  et  Saint-Omer,  23  myr.  5  kîl.  —  . 
Boute  de  poste. 

Huppuy.  i  m.  <i|| 

Abbeville  (v.  route  2).  1       il 

D'Abbeville  à  Dunkerque  ,  13  myr.  8  kil| 
(v.  route  9  ). 


Vert-Galant. 

Laboissière. 

Ncufchâtel. 

Foucarmont. 

Blangy. 


im.5k. 
1       i 
1       5 
1       7 
1       1 


Barentin. 
Yvetot. 


ROUTE  49. 
DE  ROUEIV  A  FÉCAMPy 

Par  YvETOT ,  6  myr.  7  kil. 

1m.  Ik.p'preville. 

1      8     (FÉCAHP  (v.  route  10). 


Irp 
1       5 


Martinville. 
Richebourg. 
Goumay-eo-Bray. 


ROUTE  50. 
DE  ROUEItf  A  BEAinrAIS, 

Par  GouRNAY,  8  myr. 

1  m.  7  k.  Vivier-d*Anger. 

1      7     iBeauvais  (v.  route  5). 

1      6     i 


Im.  Ck. 
1       i 


Vert-Galant. 
Buchy. 


ROUTE  51. 
DE  ROUEM  Arx  EAim  BE  FOBQES  f 

4  myr.  2  kilomètres, 

Im.Tk.lForges.  Im.  4k 

1      2    lFoaGEs(v.  route  43). 


dbyGoogk 


BOUTE  53.  —  DE  ROUEN  A  CAEN.  65 

ROUTE  52. 
DE  ROCEIV  A  liOUiriEiM, 

Par  Elbeuf,  5  myr.  7  kil.  —  Route  de  posté. 


tissage,  qui  occupent  environ  50,000  ou- 
NTÎers  des  communes  environnantes.  — 
Curiosités  :  les  deux  églises  St-Etien- 
ne  et  Si-Jean-Baptiste ,  dont  les  vitraux 
sont  fort  beaux.  La  place  publique  est  spa- 
cieuse et  jolie.  —  Pop.  i6,400  hab. 

LOUVIERS  (Eure).  —  Hôtels:  de 
Rouen  ;  du  Mouton .  —  Jolie  petite  \ille  si- 
tuée dans  une  plaine  fertile  qu'arrose  TEure; 
ses  manufecturesde  draps,  ont  une  réputa- 
tion européenne  :  leur  produit,  année  com- 
mune, se  monte  k  plus  de  50,000  pièces. 
Curiosités  :  Véglise  gothique  et  les 
Pop.  40,500  hab. 


GmrCoiinnne. 

im.Sk 

Bbetf. 

0      9 

Unsis. 

1       6 

Ot  pentaOer  i  Elbeuf  par  terre  et  par  eau . 
Ce  ènîer  mode  de  voyage  est  préférable. 

ELBECF  (Seine-Inférieure)  Ellebo- 
mm.  —  ÉéteU  :  le  Boeuf- d'Or;  le 
li»^rOr.  —  Cette  ville  industrieuse  a  des 
tâÊets  wsez  élégants,  mais  elle  est  mal  bâ- 
te et  aoi  psvée.  Elle  est  remplie  de  ma- 
■iKteres  de  draps,  vastes  et  importantes, 
dntkpndnitdépasaeaujoaid'hui  60,000 
—  C^  y  ODmpte  13,000  métiers  pour  " 


le  jolies  promenades. 


CMd'Couronnc. 

Im.Sk 

P<«ipe]iard. 

1      5 

Ptet-.\Bdemcr. 

2      5 

Beuevile. 

1      4 

P<&l4'£i^qae, 

1       5 

Dfizané. 

1      8 

Tnorg. 

1      2 

ClEï. 

1      4 

ROUTE  53. 
DE  ROU£]¥  A  CAENj 

Par  PoMT-AuDEHER  et  Pont-l'Évéque,  -12  myr,  ^  kîl. 

rues  sont  belles  ,  les  places  publiques 
agréables.  —  Curiosités  :  V église  de 
Notre-Dame-^des-Prés ,  transformée  en 
tannerie ,  et  celle  de  Saint-Germain.  — 
Pop.  6,800  hab. 

PONT-L'EVÉQUE  (  Calvados  )  Pons 
Episcopi. —  Petite  ville  située  surla  Tou- 
ques. —  Commerce  :  fabnques  de  den- 
telles et  toiles;  fromages  excellents.  — 
Pop.  2,S00  hab. 

Communication.  —  De  Pont-l'Evéque 
à  TrouvilUf  11  kil  N.-O.  plusieurs  voi- 
tures par  jour. 

TROUYILLE,  tout  petit  village,  dont  la 
position  naturelle  en  fait  le  séjour  des  plus 
pittoresques.  On  y  arrive  par  terre  à  travers 
une  magnifique  forôt  ;  sou  rivage ,  formant 
une  sorte  d'anse ,  offre  une  variété  infinie 
d'aspects  ;  —  la  plage  est  de  toute  beauté  ; 
on  peut  fiiire  cinq*  cents  pas  dans  la  mer 
avant  d'avoir  de  l'eau  au  genou. 

CAEN  (Calvados)  —  (v.  route  54). 


Après  avoir  quitté  le  faubourg  S<-Sever, 
aa»  soÎTons  presque  le  cours  de  la  Seine 
«si  se  troave  à  notre  droite,  avec  la  forêt 
it  Bourray  à  notre  gauche. 

dOURGACHARD  Œure),  joli  bourg  si- 
taé  dans  une  belle  plaine  entrecoupée  de 
laies  vives  et  d'arbres  fruitiers. 

PONT-AUDEMER  (Eure)  Pons  Aude- 
■«n.  —  Hôtels  :  du  Potrd'Etain  ;  du 
Lnne.  —  Ville  située  an  milieu  de  prai- 
lio,  sor  le  RiUe,  avec  tribunal  de  pre- 
QKTp  instance  et  salle  de  spectacle.  Elle 
estcciate  de  fusses  qui  se  remplissent  d'eau 
«i\e  à  volonté ,  au  moyen  d  écluses.  Les 


dbyGoogk 


66  ROUTE  54.  —  DE  PARIS  A   CHERBOURG. 

ROUTE  54. 
DE  PAKIS  A  CHERBOVRe, 

Par  Saint-Germain  ,  Evredx,  Lizieux,  Caen,  Isignv,  Valogxes, 
34  myr.  4  kil.  —  Route  de  poste. 

Service  de  malle-poste  h  pnrtlr  de  Bonnlères  seulement. 

Oise).  —  Hôtels  :   d'Angleterre  ;      de 
Toulouse;  de  la  Chasse-Royale.  —   Res- 
taurant :  Pavillon  de  Henri  IV  ;  bon .  — 
Ville  assez  agréable,  mais  triste  ;  elle  lire 
son  Dom  d'un  monastère  que  le  roi  Rot>ert 
y  bâtit  dans  le  Xl«  siècle ,  dans  une  forêt 
nommée  Laia.  —  Curiosités  :  le  chd* 
teaUf  vieil  édifice  en  briques,  construit  par 
François  I^i",  sert  aujourd'hui  de  péniteD* 
cier  militaire  :  il  fut  la  résidence  favorite  de 
François  l^^,  de  Henri  IV,  de  Louis  XIV, 
de  rinfortunée  Marie  Stuari ,  alors  épouse 
de  François  H  ;  de  M"e  de  La  Vallière  et 
de  Jacques  H  qui  y  mourut  en  1601 .  — 
V église  paroissiale,  bâtie  dans  le  genre  ita- 
lien, est  d'ime  architecture  imposante.  La 
promenade,  sur  les  bords  de' la  terrasse, 
offre  un  bel  horizon  ;  à  l'extrémité  de  cette 
terrasse  se  trouve  la  magnifique  forêt  de 
S«-Germain.  —  Pop.  iS,âOO  hab. 

A  2  kil.  de  S^Germain,  au  milieu  de  la 
forêt,  les  Loges-Saint-Germaint  ancien 
monastère  actuellement  destiné  à  l'éduca- 
tion des  filles  d'officiers  de  la  Légion- 
d'honneur.  —  Mme  Dubarry  y  fut  exilée 
pendant  la  dernière  maladie  de  LouisXV. — 
Il  s'y  tient,  le  premier  dimanche  qui  suit  le 
50  août,  une  foire  célèbre  et  très  fréquen- 
tée des  habitants  de  Paris. 

De  S«-Germain  à  Bonnières,  6  myr.  î 
kil.  {v.  route  Ai). 

EVREUX  (Eure)  Mediolanum  Ebroï- 
cœ,  —  Hôtels  :  du  Grand-Cerf  ;  du 
Dauphin;  de  Rouen;  de  France;  de  la 
Belle- Epine.  — Ville  ancienne,  chef- 
lieu  du  département  de  l'Eure ,  siège  de 
préfecture,  et  elle  possède  un  jardin  bota- 
nique, une  bibliothèque  publique.  —  Cu- 
riosités :  la  calhérale  ,  renfermant  des 
vitraux  remarquables  ;  sa  flèche  à  jour,  très 
élégante,  haute  d'environ  80  mètres  ;  l'é- 
glise  de  St-Taurin  ;  la  Tour  de  l'Hor- 
loge ;  les  restes  des  abbayes  de  St-Taurin 
et  de  St^Sauveur^  Vévêché^  qui  offre  des 

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Courbevoie.                             0m.9k.! 

S^îe^main-en-Laye.                 1 

A 

Trie!.                                      ] 

2 

Meulan.                                    ( 

)      8 

Mantes. 

l       5 

Bonnières. 

l       5 

Pacy-sur-Eure. 

l       5 

Evreux. 

l       8 

La  Commanderie. 

l      8 

La  Rivière-Thibouville.              i 

l       7 

Marché-Neuf. 

l      0 

L'hôtellerie.                             i 

l       A 

Lisieux.                                   ^ 

[       3 

Estrées.                                  i 

l       7 

Moult.                                     i 

l       5 

Caen. 

l       7 

Bretteville.                              ' 

1       2 

Bayeux.                                 i 

1       6 

Formigny. 

1       6 

Isigny. 

1       6 

Carentin. 

1       1 

Samte-Mère-Eglisc.                   i 

l       3 

Valognes. 

1       7 

Cherbourg. 

2      0 

On  quitte  Paris  par  la  belle  avenue  de 
VEtoile  ;  on  passe  par  Neuilly^  Courbe- 
voie,  Nanierre ,  village  ancien,  et  célèbre 
pour  avoir  vu  naître  sainte  Geneviève,  pa- 
tronne de  Paris. 

Après  Nanterre,  la  route  se  rapproche 
de  la  Seine  ;  nous  laissons  è  gauche  la  vaste 
caserne  de  I{tiei7  .*  c'estdans  la  petite  église 
de  ce  village,  bâtie  en  1584,  sur  les  des- 
sins de  Lemercier,  qu'est  enterrée  l'impé- 
ratrice Joséphine  ;  monument  simple  et 
touchant ,  érigé  par  la  piété  filiale  du  prin 
ce  Eugène  et  d'Hortense  Beauharnais. 

Ensuite  on  passe  par  la  Malmaison , 
château  célèbre  pour  avoir  servi  de  rési- 
dence à  Napoléon  et  à  Joséphine  et  appar- 
tenante lareinemère,  Christine  d'Espagne 

Un  peu  plus  loin,  Port-Marly. 

SAINT-GERMAIN-EN-LAYE  (Seine^t- 


BOOTB  54.  —  DE  PABIS  A  CBEBBOURO. 


67 


piiliesfoft  élégSDtes;  le  collège,  le  Jar- 
in  daPknies,  la  bibliothèque,  d'envi- 
hû  tO,000  v4.  —  Commerce  :  cou- 
tib  muamés ,  has  et  bonneterie  ,  drape- 
lies,  ooeerif ,  bestiaux,  grains,  cidre,  etc 

-  Pop.  44,900  Ao6. 
RIYIÈRE-THIBOUVILLE  où  nous  trou- 
vas one  bonne  auberge  et  d*excellent  pois- 

LSœCX  (Cahados)  lexovium,  Sô- 
^:  de  Fiance;  d*Espagne;  de  Nor- 
■Mie;  dn  Commerce. —  Ancienne  vUle 
QUK  dn  temps  de  César.  —  Lisieux , 
<MeB  d*arroiidissement ,  est  une  des 
fies  les  phis  importantes  du  Calvados  par 
m  coamerce  et  ses  manuÊictures.  Elle 
otàtoée  dans  une  agréable  position. — 
ResKRée  entre  deux  cOtes  à  Test  et  à 
reaeit,  elle  s'étead  au  nord  et  au  midi  dans 
hi  fialfevalléesdela  Touques  et  d*Orbec 

—  rariofto  :  Xéglite  St-Pierre,  ca- 
tMale,Boble  édifice  situé  li  Tangle  d'une 
^lale  fbce,  et  flanqué  à  sa  façade  ouest  de 
âtoars. 

O  fiitduislaeatbédrale  de  Lisieux  qu'en 
il5i  B«Bri  U  épousa  Eléonore  de  Guyen- 
ne, alors  divorcée  d'avec  son  premier  époux 
LMisIeJeoDe.  L'ancien  palais  èpiscopal 
«1  an  bcan  monument  ;  les  jardins  en  sont 
J*f»Mts  ;  —  le  théâtre  est  assa  joli, 
»jsriin  pMc  est  fort  beau,  et  les  cours, 
^^  ancieiis  boulevards,  offrent  des pro- 
■■•de»  agréables.  —  Commerce  :  fe- 
■JV»  de  toiles ,  cretonnes ,  flanelles, 
«"^  «mvertnres  ;  blé,  lin,  chanvre,  bes- 
^  V^  DooiTissent  sesgras  pâturages .  — 
f<^- 12,000  hab, 

Oatronve  dans  les  environs,  des  ruines 
fl^»deM  cbâteaox  et  des  débris  de  l'anti- 

C\EN(Calvado8)  Cadomus.  ^Hôtels: 
«b  Pbce.Rojale;  d'Angleterre;  d'Es- 
Çge  ;  de  France  ;  Sainte-Barbe  ;  Sainl- 
Jkw-  —  ViDe  considérable,  chef-lieu 
*Jéparlement  du  Calvados  ;  avec  pré- 
**»«»  cour  royale,  tribunaux  de  première 
■^ce  et  de  commerce,  collège  royal, 
!J**J^  arts,  bibliothèque  publique  de 
**iwO  vol.  et  divers  manuscrits  ;  cabinet 

£?''*  naturelle,  bourse  de  commerce, 
JU^re  des  mann&ctures,  inspection  des 
"<^«  ^e  despectade,  jardin  des  plan  tes , 


—  Cette  ville  est  généralement  bien  bâtie; 
ses  rues  sont  larges  et  ses  places  réguliè- 
res ;  son  port  reçoit  à  marée  haute,  des 
bâtments  de  200  tonneaux.  —  Monu- 
ments religieux  :  V église  du  château  , 
d'une  grande  antiquité;  Véglise  Saint- 
Etienne  ou  abbaye  aux  hommes,  consacrée 
en  1077  ,  et  qui  renferme  le  tombeau  de 
Guillaume-le-Conquérant  ;  le  collège  royal, 
Véglise  de  la  Trinité  ou  abbaye  aux  dames, 
fondée  en  1066  par  Mathilde ,  épouse  de 
Guillaume-le-Conquérant  :  les  bâtiments 
datent  de  1 726  et  serventmaintenant  d'Hô- 
tel-Dieu ;  Véglise  Si-Pierre ,  qui  date  de 
1308,  l'une  des  plus  belles  églises  de  la 
Normandie.  —  Curiosités  :  le  château 
et  ses  fortifications  ;  le  collège,  V hospice 
civil  et  militaire ,  V hôtel  de  ville,  la 
bourse ,  le  musée  où  se  trouvent  des  ta- 
bleaux de  Pérugin ,  van  dcr  ,  Meulen  , 
Poussin,  Rubens,  Philippe  de  Champagne, 
Albert  Durer,  Paul  Véronèsc,  Stella,  Le- 
brun, Vien  ;  et  beaucoup  d'autres  tableaux 
qui  ne  sont  pas  sans  mente. —  Le  jardin 
des  plantes,  le  cabinet  d'histoire  natih- 
relief  qui  renferme  une  collection  des  fos- 
siles de  la  Normandie,  et  les  collections 
faites  dans  la  mer  du  Sud  par  l'amiral  Du- 
mont-Durville. 

Promenades  :  —  le  cours  la  Reine  , 
le  cours  Cafarelli  et  les  beaux  quais  qui 
bordent  TOme  et  l'Odon  ;  le  port,  renom- 
mé pour  la  construction  des  navires  mar- 
chands. —  Commerce  :  huile,  poissons, 
salaison  de  harengs,  manufactures  de  ser- 
ges, toiles,  blondes  dentelles,  bonneterie 
etc  —-Pop.  44,i00hab. 

Caenest  la  patrie  de  Malherbe,  dont  on 
montre  encore  la  maison  ;  de  Ségrais,  de 
Huet,  évfique  d'Avranches  ;  de  Choron,  du 
général  Décaen. 

Excursions.—  A  1 .  5.  au  N.  de  Caen, 
le  voyageur  devra  visiter  iVoire-Dame-de- 
la-Dèlivrande,  lieu  de  pèlerinage  célèbre, 
et  Luo-tur-Mer,  établissement  de  bains 
fort  important  :  ainsi  que  les  châteaux  do 
Creully ,  à  16  kil.  de  Caen,  et  de  Fon- 
taine-Henry, k  12  kil. 

BAYEUX  (Calvados)  Civitas  Bajocas- 
sium  des  anciens.  —  Hôtels:  du  Luxem- 
bourg ;  le  Grand -Hôtel.  —  Ville  assez 
belle  ,  et  qui  n'est  presque  formée  que 

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68 


BOUTE  54.   -^  DE  PARIS  A  CHEBBOUBG. 


d'une  rue  qui  la  traverse  dans  toute  sa  lon- 
gueur. —  Elle  possède  une  sous-préfec- 
ture et  un  évêché.  —  Curiosités  :  la 
cathédrale  ,  vaste  et  bel  édifice  dont  les 
deux  clochers ,  datent  du  Xll«  siècle.  La 
chapelle  de  l'ancien  séminaire,  maintenant 
VRôtel^DieUt  date  de  1206.  —  La  petite 
église  de  St~Loup,  sur  la  route  de  S^LÔ 
La  tapisserie  de  la  reine  Mathilde,  pla- 
cée dans  une  nouvelle  salle  de  la  bibliothè- 
que, représente  ,  sur  une  laideur  de  50 
centimètres  et  une  longueur  de  70  mètres, 
la  conquête  de  l'Angleterre  par  Guillaume 
le  Conquérant.  —  La  halle  au  blé,  jolie 
construction  de  1830.  —  Les  places  de 
Si-Patricc  et  du  Château,  l'hôtel  de  ville  ; 
la  bibliothèque  ,  riche  de  7,000  vol.  — 
Commerce  :  bœufs,  moutons,  chanvre, 
beurre  très  renommé  et  Êibrique  de  den- 
telles considérable.   —  Pop.  9,800  hab. 

A  1 .  6.  se  trouve  la  belle  Grotte  d'Ar- 
manche,  une  des  curiosités  naturelles  du 
Calvados. 

FORMIGNY  ,  gros  village ,  où  les  An- 
glais furent  défaits  en  U50. 

ISIGNY  (Calvados).  ^Hotels:  l'Aigle- 
d'Or;  la  Grappe -de -Raisin.  —  Petite 
ville  située  au  fond  d'un  golfe  forme  par 
la  Manche.  Elle  est  jolie,  propre,  et  ani- 
mée par  son  commerce  en  beurre  et  cidre 
renommé.  —  Pop.  2,400  hab. 

CARENTAN  (Manche),  Carentonum. 

—  Hôtels  :  de  la  Place  ;   d'Anglelerre. 

—  Ville  qui  a  des  murs,  des  portes  et  un 
commandant  militaire,  et  dont  l'air  est  ren- 
du malsain  par  la  grande  humidité  que 
contiennent  les  vastes  et  belles  prairies  qui 
l'entourent.  —  Curiosités  :  le  château, 
flanqué  de  plusieurs  tours  en  ruines.  — 
Pop.  0,400  hab. 

Nous  voilà  dans  le  pays  appelé  Coten- 
tin,  dont  les  bœufs  sont  si  renommés  etles 
prairies  si  vertes. 

SAlNTE-MÉRE-  ÉGLISE  (  Manche  ) , 
gros  bourg  où  se  tient  un  fort  marché  cha- 
que semaine  pour  le  beurre,  le  grain  et  les 
bestiaux.  —  Pop.  4,800  hab. 

VALOGNES  (  Manche)  Yalonioe, .  — 
Hôtels  :  du  Grand -Turc;  du  Louvre, 
renomméjpour  sa  bonne  cuisine  et  ses  an- 
douillettes. —  Jolie  ville,  avec  sous-préfec- 
ture, tribunal,  bibliothèque  de  15,000  vol. 


Curiosités:  les  environs  ;  la  place  du 
Château  ;  les  restes  d'un  temple ,  d'un 
aqueduc  ,  d'un  amphithéâtre  ,  qui  attes- 
tent que  Valognes  fut  considérable  sous  la 
domination  romaine.  —  Commerce  :  beur- 
re salé;    toiles;    coquillages;  gibier.    

PoD.  €,400  A(i6.— Patrie  do  Le  Tourneur 
et  de  Vicq-d'Azir. 

Antiquités.  —  Le  département  de  la 
Manche  est  riche  en  antiquités  romaincîs 
et  celtiques. 

CHERBOURG  (Manche)  Cœsaris  Bur- 
gus.  —  Hôtels  :  d'Angleterre  ;  du 
Commerce  ;  de  France.  —  Celle  ville  , 
un  des  principaux  ports  militaires  de  France, 
est  située  à  l'extrémité  nord  de  la  pres- 
qu'île du  Cotentin.  Dans  l'ancienoe  ville» 
les  rues  sont  étroites  ;  dans  la  nouvelle, 
elles  sont  larges  et  bordées  de  belles  mai- 
sons. —  Curiosités:  le  port  militaire  et 
l'arsenal  de  la  marine  ;  Vavant-port  ;  le 
bassin  à  flot. 

Ce  premier  examen  terminé,  le  voyageur 
visitera  les  cales  de  construction  ;  la  for- 
me de  radoub  ;  les  ateliers  des  forges,  des 
machines,  de  la  fonderie  ;  l'hydromètre  ; 
les  chantiers  des  travaux  hydrauliques  ;  le 
parc  d'artillerie  de  la  marine  ;  le  hangar 
aux  bois ,  et  l'enceinte  continue  qui  ferme 
ces  beaux  établissements  ;  —  la  digue  , 
monument  gigantesque  commencé  en  1 782, 
et  qui  n'est  pas  encore  terminé.  Au  centre 
s'élève  un  phare  et  une  très  forte  batterie. 

Forts  de  la  Rade.  —  Trois  forts  dé- 
fendent l'entrée  de  la  rade  :  le  fort  de  l'îUt 
Pelée,  qui  date  de  1784  ,  et  contient  près 
de  100  bouches  à  feu;  \efort  du  Hommet, 
construit  en  1785,  armé  de  75  bouches  à 
feu  ;  le  fort  de  Querqueville,  armé  de  90 
bouches  à  feu.  —  Les  autres  objets  dignes 
de  curiosité  sont  l'ancien  arsenal  ;  le  port 
du  commerce  ;  le  chantier  Chantereine 
avec  sa  caserne  ;  la  salle  des  modèles  et 
plans  en  relief  ;  le  chemin  de  fer,  partant 
du  pied  de  la  montagne  du  Roule,  et  abou- 
tissant au  bout  de  quai  de  l'est  du  bassin 
du  Commerce,  où  les  moellons  destinés  à 
la  digue  sont  embarqués  ;  V hôtel  de  ville, 
sur  la  place  d'Armes  ;  V Obélisque ,  au 
centre  de  cette  place ,  élevé  en  l'honnenr 
du  duc  de  Berri  en  18U  ;  la  bibliothè^ 
que  et  le  cabinet  d'anttquités  et  d'Ai>- 


dbyGoogk 


ROUTE  57. 


DEVREUX  A  BEAUVAIS. 


69 


faire  naturelle  ;  le  musée  Henry  (nom 
éi  £;«datair  et  dont  le  boste,  par  Dan  tan, 
«îCBe  k  falerie)  ;  —  la  vieéUe  tour,  dont 
)e pied  est  hsa^é  par  la  mer;  Véglise 
SëttOe-'Trinité;  —  la  chapelle  de  Notre- 
Ihme-éu-Vctu  ,  sitaée  dans  reoceinte  du 
(boiier  de  Chantereine  ;  —  Véglise  Nch 


trer-Dame  de  l'Immaculée  Conception^ 
de  style  gothique  ;  —  rétablissement  des 
bains,  à  rextrémité  nord  de  la  rue  de  la 
Cayenne.  —  Consuls  d'Angleterre  et  des 
Etats  maritimes  de  TEurope  et  de  TAmé- 
rique.  —  Pop.  27,000  hab. 


ROUTE  55. 

D'ÉITREUSL  Â  AliE^ÇOIV  (2  routes), 

i^  route  par  Vernecil  et  Mortagne,  ^\  myriam.  6  kilom. 


ItBonUe. 
S^Swice. 

lm.9k. 
2      0 

1  6 

2  2 

Mesle-sur-Sarthe. 

Ménil-Broust. 

Alexçon. 

Im  6k. 
1       0 
1       5 

2«  route,  par  Laigle,  11  myr.  9  kil. 

Un. 

L^]e. 
:»ate-€aiibfirge. 

lm.8k. 

1  6 

2  0 
1       6 

Nouant. 

Séez. 

ALE.NÇON  (v.  route 

10). 

Im.  6  k. 

1  2 

2  1 

ROUTE  56. 

D'ÉH'REUIK.  AU  laUkXH, 

Par  MoRTAGNE  et  Alençon,  -15  myr. 


DÏTiTOxà  Alençon   {v.  r.  55).  7  m.  7  k. 
Mène.  ^feiU  ^       8 

S^Cfisme.  1       5 


Bonnétable. 

Savigné. 

Le  Mans  (v.  roule  97). 


lm.2k. 
1      5 
1      5 


ROUTE  57. 
D  ÉTREfISL  A  BEAinrAIS, 

9  myr.  9  kil. 


Pacy-sor-Eare. 
Venwn. 
Tbiliiers-eD-Vexio . 


Gisors.  1  m.  5  k. 

La  Houssoye.  1      6 

Beau  VAIS  (v.  route  5  ).  16 


dbyGoogk 


BOUTE  60.  —  DE  CAEN   AU  HAYBE. 

ROUTE  58. 
DE  liKIEIJX  AU  HAVRE  y 

5  myr.  5  kil. ,  sans  compter  la  traversée  à'Honfleur  aa  Havre. 

Im.  2  k. 


Pont-l'Évêque 
Honfleur. 


1  m.  7  k.  IHavre  (v.  route  45  ). 
16 


ROUTE  59. 
DE  liisicijsL  A  AiiEiirçoiiry 

9  myr.  2  kîl. 


Livarot. 

Vimoutier. 

Gacé. 

NoDant. 

Séez 

Alençon. 


2 


m.  8  k. 
0 
9 

2 
ï 


LIVAROT  (Calvados) ,  bourg  renommé 

pour  ses  fromages .  —  Pop.   i ,  300  hab . . 

VIMOUTIERS  (Orne) ,  petite  ville  ma- 


nufacturière en  toile,  dite  Cretonne.  — 
Pop.  4,200  hab. 

GACÉ  (Orne),  bourg  sur  la  Touques,  où 
se  fabriquent  de:{  toiles  Cretonnes;  vaye%}es 
ruittes  du  vieux  château.  —  P.  4,600  h. 

NONANT  (Orne),  bourg  qui  renfenne 
de  belles  verreries. 

SÉEZ  (il.  route  61). 

ALENÇON  (v.  route  70). 


ROUTE  60. 
DE  CAEUi-  AU  HJLH'RE, 

Par  Honfleur  ,  7  myriamèires  2  kilomètres. 


De  Caen  à  Pont-l'ÉvÔque  (v. 

roule  53).  4  m.  ik. 

Honfleur.  1      6 

Le  HAvnE.  1      2 

HONFLEUR  (Calvados).  —  Hôtels  :  le 
Cheval-Blanc  ;  la  Poste.  —  Celte  pe- 
tite ville  est  située  à  l'embouchure  de  la 
Seine,  vis-à-vis  du  Havre-d&-Grâce  ;  elle 
possède  un  tribunal  de  commerce,  une 
bourse,  un  port  qui  consiste  en  trois  bas- 
sins ;  on  peut  y  construire  des  frégates.  — 
Curiosités  :  les  cdiûces  publics  sont  cu- 
rieux par  les  bizarreries  de  leur  architec- 


ture. V église  Sainte-Catherine ^  bâtie  eu 
bois  au  V«  siècle,  ron ferme  deux  tableaux 
remarquables  de  Quellin  et  de  Jordaens, 
élèves  de  Rubens.  Le  portail  de  St-Léo- 
nard  est  du  Xlle  siècle.  —  La  Côte-de- 
Grâce ^  sur  le  bord  de  la  mer  :  la  vue  dont 
on  y  jouit  est  aussi  étendue  que  magnifia 
que.  —  Sur  le  plateau  de  cette  éminence, 
s'élève  la  chapelle  de  Grâce ^  connue  de 
tous  les  marins  du  pays.  —  Pop.  i 0,000 
hab. 

De  Honfleur  au  Havre  par  la  bateau  à  va- 
peur ,  trajet  en  1/2  heure  environ. 

LE  HAVRE  (r.  route  45). 


dbyGoOgk 


lOUTB  62.  —  DE  GAEN  A  GONOB-SUR-KOIBEAU. 

ROUTE  61. 
DE  CAEss  A  Ausurçonr^ 

Par  Falaise  et  Séez,  -10  myr.  \  kil. 


71 


Arfeatao. 
Séo. 

ÂLZSiÇOy. 


2m.0k. 
i      5 

2      5 
2      1 


î.\Là]SE  (Cahrados)  Falesia.  -^Bô- 
tA  :  de  France;  dn  Grand -Cerf.  — 
X^  sacieniie  et  assez  importante  de  Nor- 
mm&t  (elledate  du  X«  siècle),  avec  tri- 
bviBL,  'soDS-piéfectuFe ,  théâtre  ,  biblio- 
]kèi|K,  caUéfe.  —  Curiosités  :  les  ruines 
et  SRI  cUtcaa  fort,  assises  sur  un  rocher 
pÉttncsfK. — On  montre  dans  Tépaisseur 
ées  mm*  uœ  étroite  enceinte  où  naquit 
Gaflbaap  le  Conquérant.  —  Les  églises 
deS^LuiTtiUei  de  St-Gervais ;  Vhôtel 
ée  riUe,  (foi  date  de  1 785  ;  Yhôtel-Dieu. 

—  Les  fontaines  publiques.  —  Commer- 
ee  :  ùbriquesde mousselines,  calicots,  den- 
IHks;  teintarene  ,  bonneterie.  Foire  dé 
GwAray,  dans  un  des  faubourgs  de  Fa- 
bise,  do  i6au  30 août  ~  Pop.  9,000  h. 

LeseoTirons  de  Falaise  sont  très  pitto- 
resques et  couverts  de  jolis  châteaux. 

Excmsio?!.  —  A  2  kil.  de  Falaise,  St- 
Sflf^s  1  Calvados).  —  Curiosités  :  l'é- 
gb&e,  do  Xni«  siècle,  près  des  ruines  ro- 
«aines  dites  de  St-Pierre-d'Exvilliera. 

—  Poo.  4,000  hab. 

ARGENTAN    (Orne).    Àrgentonium. 


—  Hôtels  :  des  Trois-Maures  ;  du  Pont- 
de-France.  —  Cette  ville  est  située  sur  une 
éminence,  au  milieu  d*ime  plaine  fertile  en- 
tourée de  riants  coteaux  arrosés  par  TOnie. 
Les  rues  en  sont  larges,  propres,  bien  per- 
cées. —  Elle  a  une  sous-préfecture ,  un 
collège,  une  société  d*agriculture.  —  Cu- 
riosités :  le  vieux  château  fort,  qui  sert  de 
maison  d*arrêt.  —  Les  deux  églises  de  St- 
Germain  et  de  St-Martin.  —  Commer- 
ce :  grains,  cuirs,  bestiaux,  fromages  es- 
timés ;  fabriques  de  toiles,  blanchisseries, 
tanneries,  dentelles. — Pop.  S, 700  hab. 

Excursion.  —  A  1  m.  2  k.  est  le  ^a- 
ras  royal  du  Pin^  un  des  plus  beaux  de 
l'Europe. 

A  1  ra.  6  k.,  la  superbe  verrerie  de 
Nouant. 

SÉEZ  (Orne)  Sagium.  —  Hôtels  :  la 
Poste;  d'Angleterre.  —  Ville  fort  an- 
cienne, située  dans  une  campagne  agréa- 
ble et  fertile,  sur  l'Orne,  avecévôché,  col- 
lège. —  Curiosités  :  la  cathédrale,  de 
1126  ;  le  palais  épiscopal,  qui  ren- 
ferme les  portraits  de  tous  les  évêques  de 
Sée*  morts  avant  1789.  —  Commerce  : 
grains,  fabriques  de  bas  tricotés,  de  points 
d'Alençoa,  basins,  mousselines.  —  Pop. 
S  J 00  hab. 

ALENÇON  [v.  route  70). 


ROUTE  62. 
DE  €AE]¥  A  COimÉ-fSUR-lirOERIULlJy 

4  myr.  6  kiL 


Bvcoort-Thurv  • 

GoSOE-SL-ft-NoWEAU. 


2m.6k. 
2      0 


HARCOCRT-TinjRY  ,  gros  bourg  sur 

rOroe,  dans  une  belle  position.  —  Curio- 

^    sites  :  le  ehâteau  des  ducs  d'Harcourt,  en- 


touré d'un  beau  parc,  arrosé  par  rOme. 
—  Commerce  :  tanneries  considérables  et 
renommées.  — -  Pop,  4,500  hab. 

CONDÉ-SUR-NOIREAU  (Calvados).— 
Hôtels  :  du  Lion-d'Or  ;  du  Faucon.  — 
Petite  ville    avec  tribunaux.  —  Curiosi- 


dbyGoogk 


7t 


nOCTE  C4.  —  DE  VIRE  A  ftlORTAIK. 


tés  :  V église  iS/-Jfar/tn  possédant  de  beaux 
vitraux  ;  la  statue  de  l'amiral  Dumont- 
d'Urville,  qui  péril  d'une  manière  si  dé- 
plorable dans  la  catastropbe  du  8  mai  1 842, 
sur  le  chcuiin  de  fer  de  Versailles,  fut  éri- 


gée dans  cette  ville  en  18ii. —  Comtner- 
ce  :  draperie,  coutellerie ,  toiles  de  coton, 
miel,  chevaux,  lin  fin ,  filature  de  coton, 
fonderie  de  cuivre.  —  Pop.  6,400  hab. 


Mondrainville. 

i  m.  5  k 

ViUers-Bocage. 

1       2 

Le  Ménil-au-Zouf. 

1       5 

Vire. 

1       9 

Saint-Scver. 

1       5 

ViIle-Dieu-les-Poê!es. 

1       X 

Avranclies. 

2      2 

PONTORSON. 

2      2 

ROUTE  65. 

DE  CAUJir  A  POlVTORIMIlir, 

Par  Vire  et  Avranches,  \ô  myr.  —  Cette  voie  est  la  grande  roule 
de  Caeu  à  Saint-Malo  et  à  Brest, 

ces  Vaux  de  Vire  qu'Olivier  Basselin  a 
rendus  célèbres.  —  Commerce  ;  manufto- 
tures  de  papiers  et  de  draps.  —  Pop^ 
8,000  hab. 

SAINT-SEVER  (Calvados).  —  Bourg 
de  1,700  hab.,  agréablement  situé  an 
milieu  d'un  pays  pittoresque. 

VlLLE-DlEl'-LES-POÈLES  (Manche), 

—  Hôtels  :  la  Poste  ;  le  Louvre.  — 
Petite  ville  ou  bourg  sur  la  Sienne ,  qui 
lire  son  nom  du  grand  nombre  de  chau- 
dronnicrs  qui  y  &briquent  toutes  sortes 
d'ustensiles  en  cuivre,  tels  que  casseroles, 
marmites.  —  Commerce  :  chaudronnerie 
et  ou\Tages  en  cuivre. — Pop.  3,900  hab. 

PONTORSON  (Manche).  —  Hôtel  :  la 
Croix-Verte ,  où  le  voyageur  troavcra  bd 
cheval  et  une  voiture ,  à  raison  de  5  ou  6 
fr.  par  jour,  pour  aller  visiter  le  Mont- 
Saint-Michel,  par  une  belle  route  terminée 
en  1842;  la  distance  n'est  que  de  8kiL 

Cette  ville  est  située  sur  le  Couèsnon. 

—  L'église ,  très  ancienne ,  mérite  d'être 
visitée.  —  Commerce  :  toiles.  —  Pop. 
2,000  hab. 


MONDRAINVILLE,  joli  village  agréa- 
blement  situé. 

VILLERS-BOCAGE  (Calvados),  gros 
bourg  que  traverse  la  route,  et  où  se  tient 
cJiaque  semaine  un  marché  con^dérable. 
—  Voyez  son  hôpital,  fondé  en  1566  par 
Jeanne  Bacon  de  MoUey. — Pop.  4, 500 h. 

VIRE  (Calvados)  Vira.  —  Hôtels  :  \e 
Cheval- Blanc  ;  de  France.  —  Petite 
ville  du  moyen-Sge ,  bitie  presque  en  gra- 
nit ,  et  située  sur  la  Vire  ;  elle  a  sous-pré- 
fecture, tribunaux.  —  Curiosités  :  l'église 
Notre-Dame  ;  l'hôtel  de  ville  ;  la  bibliothè- 
que ;  la  vallée  de  Vatdx  ;  les  ruines  d'un 
ancien  château;  le  bois  Saint-Martin; 
le^environs;  les  escarpements  de  la  Vire; 
les  collines  qui  l'environnent  et  qui  forment 


Sourde  val. 

MORTAIN. 


ROUTE  64. 

2  myr.  5  kil. 

1  m.  3  k.i    Cette  route  est  la  voie  directe  de  Caen 
i      0    |ài  Rennes  par  Vire. 


dbyGoogk 


BOUTS  65  —  DE  CHERBOURG  A  AVRANCBES. 


73 


WCMmKL  (Manche),  gros  bourg  qui 
VQssè<)«  ime  Me  fontaine  en  gra&it;  dépOt 
*s  noDbmsn  papeteries  des  environs. — 
fop- 4,300  kab. 

MORTâIN  (Manche).  —  Botels  :  Grand 
HâM-.bôtelSamt-Cuilbaroe.    —  Cette 


petite  ville  est  en\iTonnée  de  rochers  et 
ressemble  à  une  \ille  de  Suisse.  Elle  est 
active,  industrieuse.  —  Curiosités  :  wn 
église,  fondée  en  1802.  —  Commerce  : 
bestiaux;  dentelles;  toiles;  fontaines  mi- 
nérales. —  Pop.  2,300  hab. 


ROUTE  65. 


DE  CTHEBliOlJliCr  A  AinBUkX€^MSE»9 

ParPÉai£Bs,  Coctaaces  et  Gran ville,  45  myr.  4  kil. 


SMioTear. 
^BijMo-Paits. 

Cm»». 

EfamiO^. 

^ntUKHES. 


Sm.Ok 
5 
0 
8 
6 
9 
0 
5 
i 


Cette ^fslla  première  section  de  la 
jjte  directe  it Cherbourg  à  Brest;  de 
^*«^  à  Votagne»  (v.  route  54). 
JMîfT-^Al^'EUR,  bourg  très  commer- 
î^'f^w  2,900  hab. 

La  reate  jusqu'à  Âvranches  est  des  plus 


COCTAîiCES  (Hanche)  Consianciœ. 
^vn^'  ^  ï^rance  ;  d'Angleterre. 
Miaie  située  sur  une  colline  dont  la  ca- 
wWe  occupe  majestueusement  le  som- 
^*  *^  s«  trois  lours  qui  semblent 
•■wfer  tous  les  autres  édifices.  — 
Nte  môsme  cité  possède  un  évôché, 
■«-prtfecluie .  tribunaux.  —  Curiosi- 
»:  la  cathédrale  qui  date  de  1056,  un 
I  hnux  monuments  de  l'architecture  go- 
^.  Cet  édiike  frappe  d'admiration  et 
p6»e  rœil  par  l'élégance  de  ses  propor- 
•&  «4  la  symétrie  de  l'ensemble .  Ses  deux 
id«f8  servent  de  points  de  reconnais- 
se aux  maiios  qui  sont  en  mer.  De  la 
iBne  qui  couronne  le  dOme,  on  jouit 
IK  vue  magnifique  sur  la  mer  et  les 
IpgBcs  environnantes  ;  Véglise  de  St- 
tfre,  bel  édifice  de  style  gothique  fleuri 
Xf*âèc)e;  l'égliu  St-Nicolas;   l'é- 


vdché;  la  bibliothèque;  les  promenades 
de  la  ville  ;  l'ancien  aqueduc ,  appelé  les 
Piliert,  de  «îonstrucUon  romaine.  —  Com^ 
merce  :  grains;  beurre.  —  Pop.  8,500 
hab, 

—  Il  y  a  à  TEst  de  la  grande  route  une 
jolie  église  romaine  k  visiter ,  celle  de  5a- 
vigny. 

GRANVILLE  (Manche)  Grandisvilla, 
—  Hôtels:  du  Nord;  des  Trois -Cou- 
ronnes; grand  Uôtel  de  France.  —  Jo- 
lie ville  dent  la  fondation  remonte  à  Charles 
VU.  —  Curiosités  :  le  port,  remarquable 
par  ses  beaux  quais  et  son  môle  que  ter- 
mine un  élégant  pharillon;  belle  église, 
dont  le  chœur  n'est  pas  sur  le  même  axe 
que  la  nef;  phare  ;  la  machine  à  ra- 
peur  qui  élève,  après  les  avoir  filtrées, 
les  eaux  de  la  petite  rivière  du  Bosq  au 
point  cuhninant  de  la  ville,  où  elles  sont 
reçues  dans  un  réser\'oir  en  fonte ,  et  de  là 
distribuées  par  des  conduits  dans  toutes  les 
parties  de  la  \nlle.  —  Bains  de  mer  très 
fiféquentés.  —  Commerce  :  armements 
considérables  pour  la  pêche  de  la  morue , 
importation;  pêche  d'huîtres  dites  de  Can- 
cale;  salaisons;  entrepôt  de  sels;  ateliers 
de  corderie;  construction  de  navires.  — 
Pop.  i2,200  hab. 

La  route  de  Granville  à  Àvranches  est 
très  pittoresque;  après  avoir  traversé  le 
vallon  ombragé  de  SartiUy,  on  atteint  une 
hauteur  d'où  la  vue  découvre  le  rocher  es^ 
carpe  du  Mont-Saint-Michel ,  couronné 
par  l'ancienne  abluiye  de  ce  nom ,  qui  sert 
maintenant  de  prison  d'État. 
I  A  6  kil.  N.-E  de  Sartilly,  se  trouvent 
4 

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BOUTB  66.  —  DE  PABIS  A  SAINT  LO. 


\is&  ruines  de  r(û>baye  de  Ivceme,  qui 
date  de  1178. 

ÀVRANCHES  (Manche)  Àbrincœ  Inge- 
fiœ,  cité  des  Abrincates.  —  Hôtels  :  de 
France;  de  Bretagne;  d'Angleterre;  du 
vPcIican.  —  Ancienne  ville  sur  une  mon- 
tagne au  bas  de  laquelle  coule  la  rivière  de 
Sea ,  à  2  kil.  de  te  mer  ;  sous-préfecture  ; 
tribunaux.  —  Curiotités:  la  statue  du 
général  Vaihubert;  le  jardin  des  plantes; 
les  salmes  de  VÀvranchin  et  le  Mont-St- 
Michel,  dans  lu  baie  de  Cancale;  la  vue 
dont  on  jouit  à  la  place  de  la  Sous-Préfec^ 
ture,  maintenant  jpiace  Huet  (du  célèbre 
évoque  de  ce  nom)  ;  la  bibliothèque,  jiche 
en  manuscrits  provenant  de  Tabbave  du 
Mont-Saintr-Michel  ;  le  jardin  des  plantes 
d*où  la  vue  est  fort  belle.  —  La  beauté  de 
sa  situation ,  la  salubrité  de  Tair  et  le  bon 
marché  des  vivres,  ont  fait  d'Avranches  une 
résidence  favorite  pour  les  étrangers ,  sur- 
tout pour  les  Anglais ,  qui  y  forment  une 
colonie  considérable.  —  Commerce  :  blé  ; 
cjdre;  orge  et  avoine,  etc.  —Pop.  8,000 
hab. 

Excursion.  —  Mont''Saint'Mi(éelj  à 
1  myr.  2  kil.  d'A\Tanches  :  il  est  connu 
dans  le  pays  sous  le  nom  de  Grand-Mont. 
Dos  grèves  molles  en  barrent  rentrée  du 
côté  de  Coësnon;  il  ne  faudrait  pas  se  ha- 


sarder sur  ces  grèves  où  Ton  couirait  râqiie 
d'enfoncer.  —  Une  première  enceinte  de 
fortiûcations*  renferme  une  sale  petite  bour- 
gade qu'on  a  décorée  du  nom  de  ville ,  et 
qui  consiste  en  une  rue  grimpante  et  tour- 
nante. Au-dessus  de  la  ville  est  un  chiteeu  ; 
au-dessus  du  château ,  l'église  dont  le  clo-> 
cher,  surmonté  d'un  télégraphe,  termine 
toute  cette  oyramide.  Le  château  contient 
beaucoup  de  pièces  remarquables  par  leur 
construction  et  leurs  dimensions,  et  qui 
toutes  rappellent  de  grands  souvenirs  his- 
toriques. On  y  a  établi  des  filatures  et  des 
ateliers,  afin  d'occuper  les  détenus  (car  le 
Mont^-Saint^Michel  est  une  prison).  L'ég/tse 
est  vaste  et  belle ,  et  a  autant  d'élégance 
que  de  solidité  ;  elle  se  compose  de  deux 
parties  d'âge  et  de  style  différents  :  la  nef 
est  de  style  massif  normand  (1060),  avec 
un  toit  de  bois  et  des  chapiteaux  légèrement 
ornés;  elle  sert  maintenant  de  chapelle  aux 
condamnés;  le  chœur  en  ogive  date  de 
1452-1591.  Les  arches  sont  formées  par 
des  murs  sur  lesquels  se  trouvent  de  cu- 
rieux bas-reliefs.  La  chambre  des  Cheva- 
liers est  fort  belle  ;  celle  de  Montgomér^ 
est  de  style  gotiiique.  Du  haut  du  sommet 
de  l'église,  dont  l'élévation  est  d'environ 
130  mètres  au-dessus  des  saliles,  la  vue 
est  magnifique. 


ROUTE  66. 

DE    PARIl»  A  8<-IiO, 

Par  Caen  et  Bayeux  ,  28  myr.  6  kîL 


De  Paris  à  Bayeux  {v.  r.  54).  25  m  1  k. 
Vaubandon.   *  1      5 

Saint-Lô.  2      2 

SAINT-LO  (Manche)  Sancti  Laudi  op- 
pidum. —  Hôtels  :  du  Cheval-Blanc;  du 
Soleil-Levant.  —  Petite  ville  sur  la  Vire, 
que  l'on  passe  sur  un  très  beau  pont,  avec 
préfecture,  tribunaux,  théâtre,  bains  pu- 
blics. —  Curiosités  :  la  cathédrale,  mo- 
nument ancien ,  d'une  richesse ,  d'une  élé- 


gance et  d'une  légèreté  remarquables;  l'é- 
glise  Ste-Croix,  d'architecture  saxonne, 
bien  conservée,  date  du  xi<^  siècle  ;  l'hôtel 
de  la  préfecture  ;  la  place  publique  ;  l'hôtel 
de  ville;  les  flèches  construites  de  picrpen 
qui  n'ont  que  16  centimètres  d'épaisseur, 
et  percées  à  jour  de  toutes  parts  sans 
qu'aucun  lien  les  unisse.  —  Commerce: 
coutellerie;  serges;  coutils;  grains;  cidre; 
beurre  salé;  volailles;  bestiaux;  chevaux. 
Pop.  9,^00  hab. 


dbyGoOgk 


*«W- 


ftOOTB  70.  —  DB  PABIS  A  BREST. 

ROUTE  67. 
DE    S^-liO    A    «RAHWIIiliE , 

Par  CocTAJîCES,  5  myr.  T.kil. 

1  m.  â     IBréhal. 

i      6    jGhanville  {v.  route  65), 


75 


lm.9k. 
1      0 


SûÉl->»-k-Day. 


ROUTE  68. 
DE  S<-Ii#  A  €Alt£]VTA]V , 

2  myr.  6  kilomètres. 

1  m.  5  k.lCARENTAN  (v.  roate  5i). 


1m.  3k. 


ROUTE  69. 
DE   S<-IiO   A  irmE  , 

5  myr.  4  kilomètres. 


ThongiiT. 

Tac  (r!  noie  6â) 


im.ik. 
2      0 


La  roule  Inverse  un  pays  pittoresque  ci 
I     firtile. 

THORlfiXY  (Manche) ,  prtitc  ville  bien 
s^aée ,  qui  naguère  encore  possédait  un  des 


plus  beaux  châteaux  de  la  Normandie,  dont 
il  ne  reste  plus  qu'une  aile  qui  sert  d'hô- 
t4^1  de  ville ,  et  la  galerie  de  tableaux  rap- 
pelant les  faits  d'armes  des  comtes  de  Ma- 
tignon. —  Pop.  2,200  hab. 
VIRE  (v.  roule  63). 


ROUTE  70. 

DE  PARll»  A  BREST , 

Psar  ALE5Ç05.  Domïho.nt,  Dol,  Saïnt-Briedc  et  Morlaix^  57  myr. 

Okil. 


Sèvres. 

im  2k. 

Saint-Maurice. 

1  m.  G  k 

Versailles. 

0      7 

Morlagne 

2      2 

Ponldiartnin. 

1      9 

Meslô-sur-Sarthe. 

1       6 

b^oRie. 

i      1 

Ménil-Broui. 

1      0 

Hmidan. 

1       3 

Alençon. 

1       5 

Marolles. 

0      7 

Saint-Denis. 

1       1 

Dreux. 

1      2 

Prez-en-Pail. 

1     :> 

Nonancoart. 

1      i 

Couterne. 

1      « 

rinîêr»-sur-Avre. 

i      i 

Domfront. 

1       9 

Venena. 

1      0 

Teilleul. 

dbyGoogk 


76 


BOUTE  70.  —  DE  PADIS  A  BBEST. 


Saint-Hilaire-du-Harcouet. 

Im 

.9k 

Ducey. 

1 

6 

Pontorson. 

i 

9 

Dol. 

4 

9 

Dinan. 

.      2 

7 

Jugon. 

2 

2 

Lamballe. 

1 

7 

Saint-Brieuc. 

2 

0 

Cliâtcleaudrcn. 

1 

7 

Guingamp. 

1 

4 

Bellc-Isle-cn-Tcrre. 

i 

9 

Ponthou. 

i 

9 

Morlaix. 

1 

5 

I.andi\iziau. 

2 

1 

Landerneau. 

1 

7 

Brest. 

9 

1 

Service  de  Malle-Posle. 

SÈVRES  (Seine  et  Oise),  joli  bourg,  sur 
la  rive  gauche  de  la  Seine ,  que  la  route  temps 
traverse  sur  un  beau  pont.  Curiosités  :  la 
manufacture  royale  de  porcelaine ,  con- 
nue de  toute  l'Europe ,  tant  par  la  beauté 
dos  formes,  la  transparence  de  la  porce- 
laine et  la  rare  perfection  des  peintures  ;  le 
musée  très  curieux  de  cet  établissement , 
consistant  en  argile,  poteries  de  terre  et 
porcelaines  de  tous  les  pays  et  de  toutes  les; 
époques  :  on  y  voit  une  série  de  tous  les 
objets  fabriqués  dans  rétablissement  depuis 
sa  fondation  jusqu'à  nos  jours.  Pour  visiter 
cette  riche  manufacture ,  il  faut  s'adresser 
au  directeur.  —  Pop.  6,000  hab. 

VERSAILLES  (Seine-et-Oise).  —  Hô 
tels:  du  Réser\oir;  de  France;  de  la 
Chasse-Royale;  de  l'Europe.  —  Chef-lieu 
de  département,  avec  préfecture,  tribunaux, 
év6ché,  société  des  sciences,  lettres  et  arts, 
société  d'agriculture,  collège  royal.  — 
Curiosités  :  l'église  St-Louis ,  la  paroisse 
Notre-Dame;  l'archevôché ;  \b place  d'Ar- 
mes ,  ornée  de  statuer  colossales  ;  les  fon 
taines  publiques;  hs  boulevards  ;  l'hôtel 
de  la  guerre ,  servant  aujourd'hui  de  caser- 
ne; le  grand  commun  ;  la  bibliothèque  de 
la  ville  ;  l'hôtel  de  la  préfecture  ;  l'hospice 
royal;  surtout  le  Palais  et  ses  galeries 
célèbres  :  son  musée  le  plus  beau  du 
monde,  est  ouvert  les  samedis,  dimanches, 
lundis  et  mardis.  Les  magnifiques  jard/w^, 
les  jets  d'eau  et  les  bassins  ;  le  grand  cl  le 
petit  Trianon;  la  statue  de  l'abbé  de 


VEpée ,  inaugurée  le  3  septembre  i  8i5 , 
par  Michaud.  Le  piédestal  ae  ce  monument 
est  orné  de  bas-reliefe  d'une  expresâon 
touchante.  —  Pop.  30,000  hab. 

À  quelques  kilomètres  sur  la  droite,  se 
trouve  St-Cyr,  converti  par  Napoléon ,  en 
1806,  en  école  militaire  pour  300  élèves, 
mais,  dans  l'origine,  fondé  par  Louis  XIV 
comme  école  pour  Tinstruction  de  250 
jeunes  dames  nobles.  Ce  fut  dans  cet  éta- 
blissement qu'en  1686,  Esther  et  Àtha" 
lie ,  de  Racine,  furent  jouées  devant  le  roi 
et  madame  de  Maintenon ,  qui ,  après  la 
mort  de  Louis  XIV ,  se  retira  dans  ce  cou- 
vent, y  mounit  en  1719,  et  fut  enterrée 
dans  l'église. 

DREUX  {Eure^trLoir)  Drocum,  . — 
Hôtels:  du  Paradis;  du  Sauvage;  de  la 
Poste.  —  Ville  ancienne  et  célèbre  du 
js  des  Romains.  Elle  a  sous-préfecture, 
tribunaux.  —  Elle  est  assez  bien  bâtie ,  et 
dominée  par  un  coteau  que  couronnent  les 
ruines  de  l'ancienne  forteresse  des  comtes 
de  Dreux.  Un  télégraphe  est  placé  sur  la 
tour  du  donjon.  Au  milieu  des  anciennes 
murailles  de  ce  château  fort ,  se  trouvent 
de  belles  plantations  au  centre  desquelles 
s'élève  une  chapelle  moderne ,  érigée  par 
le  roi  Louis-Philippe  lorsqu'il  n'était  en- 
core que  duc  d'Orléans ,  et  destinée  à  ser- 
vir de  sépulture  k  sa  famille.  Ses  anciens 
caveaux  enferment  les  restes  de  la  famille 
de  Penthièvre ,  de  la  princesse  Marie  de 
Wurtemberg,  et  l'infortuné  duc  d'Orléans; 
près  d'eux  repose  la  duchesse  douairière 
d'Orléans ,  mère  du  roi.  —  On  remarque 
encore  à  Dreux,  l'^g/we  paroissiale  ;  l'hô- 
tel de  ville ,  et ,  dans  le  château,  les  débris 
d'une  église  bâtie  en  11 4-2 .—  Pop.  6,800 
hab. — Pati'ie  de  Rotrou,  dont  le  tombeau 
est  dans  l'église  Saint-Pierre,  et  du  général 
Senarmont. 

Château  d'Anet.  —  A  l'extrémité  de 
la  forêt  de  Dreux ,  et  près  du  bourg  d'Anet, 
on  va  visiter  les  ruines  du  château  de  ce 
nom ,  dont  il  ne  reste  que  le  portail  de 
l'horloge,  et  l'orangerie  ;  celui  du  château 
est  maintenant  à  l'école  des  beaux-arts  à 
Paris.  —  Les  ruines  de  cet  édifice  sont 
dans  une  charmante  position  sur  les  bords 
de  VEure;  un  peu  plus  au  nord ,  cette  jo- 
lie rivière  traverse  la  plaine  d'Ivry^  où 


dbyGoOgk 


BOUTE  70.  —  DE  PARIS   A   BBCST.  ^ 


77 


ifri  IV  gagna,  en  1590 ,  une  Yîctoire 
Ui^testirbligye. 

mmcom  (Eure).  peUte  ville  sur 
iMW.  —  CwiotUét  :  ta  maison  où  coii- 
•I  Bon  IV  U  veUle  de  la  bataille  d'Wry  ; 
«iwtes  de  ses  fortifications. 

A6kiloai.  se  trouve  Munil-mr-VE»- 
■Ji  où  est  le  bel  établissement  de  typo- 
eje  et  papeterie  de  MM.  Didot  frères. 
*J»  b«ix jardins  de  cet  établissement 
•nweun  saule  provenant  d'un  bouton 
55*  qai  ombrageait  le  tombeau  de  Na- 
P«  i  Saiûle-Hélène. -- Pop.  4,S00 

TOEU  (Eore).  -  HÔUU  :  la  Pos- 
J;leawal.Blanc.  —  Cette  peUte  ville 
PJ^sw  \AvTt.  Ses  maisons,  pour 
rJjyrt,  soDt  en  bois ,  quelques-unes  en 
gj»;  te  rues  sont  mal  pavées.  —  Cu- 
J*»o:  h  toorgrwf ,  agrégation  de  sable 
■wcaileia  de  diverses  couleurs;  l'an- 
Pjtt  «t  belle  égliie  de  la  Madeleine , 
PBtttaor gothique  magniflque;  le  beau 
W^^  des  religieuses  bénédictines ,  qui 
J™«»1  m  pensionnat  de  demoiselles, 
r^^leeslcante  de  belles  prome- 
?■*•  —  CoBuaerce  :  tannerie  de  peaux 
W^  IWff  refinres;  bouracans  et  bas- 

L*  jj?!^-  8  kilom.  plus  loin ,  dans  un 
W*»;*!  nous  trouvons  : 
L*WTAGXE  (Orne).  —  Hôteh:  de 
F!»;  de  ia  Bouteille  ;  des  Trois-Uons 


KVflie 


awieDiie  avec  sous-préfeclure , 


s.  Ses  rues  sont  larges ,  r^liè- 
t*t oraées de  beaux  magasins.  —  Cu- 
^'  bpface  d'Armes  ;  V église ,  mo- 
^ gothique;  V hospice;  \e Palais  de 
et  ks  fontaines  publiques.  — 
^  :  chanvre ,  toiles  fortes  et  lé- 
ï  pour  les  colonies.  —  Patrie  de  Cati- 
f-JSPS.OOOhab. 

^^X(Onie)  Akntium.  —  tfd- 
•rée b Poste;  d'Angleterre;  du  Mau- 
MjGrand-Ceff.  —  CheWieududépar- 
pt  de  l'Orne,  au  confluent  de  la  Sar- 
f o de b  Brio jt/e;  préfectures,  Iribu- 
g,  chambre  des  maauiactures  et  collège 
™ial.  —  Curiosités  :  deux  vieilles 
■•t  «ne  porte  sont  les  seuls  débris  de 
»  ttdennes  fortifications.  Vhôtel  de 
»;  tt  eaUiédrale,  commencée  en  1 450 , 


beau  modèle  de  style  gothique;  Tantique 
église  de  Montsort,  qui  date  du  viiio  siè- 
cle ;  17td/e{  de  la  préfecture ,  ancien  pa- 
lais des  ducs  d'Alençon,  en  briques;  le 
Palais  de  justice  ;  deux  halles  ;  la  prome- 
nade près  du  palais  de  justice  ;  bibliothè- 
que publique.  —  Commerce  :  filatures  de 
coton  ;  tissus  de  coton  et  de  laine;  toiles 
renonunées,  et  connues  sous  le  nom  de 
toiles  d'Àlençou  ;  dentolles ,  connues  sous 
le  nom  de  point  d'Àltnçon  ;  et  chapeaux 
de  paille  feçon  d'Italie.  —  Pop.  U.iOO 
hab  — Patrie  du  fameux  père  Duchène 
Hébert)  ;  des  lieutenants  généraux  Bonnet 
et  Ernouf  ;  du  célèbre  Desgenettes,  méde- 
cin de  Napoléon. 

AI  m.  6k.  d'Alençon  est  la  verrerie 
dite  du  Ga%. 

Bains  de  Bagnoles,  h  l  kil.  de  la 
grande  roule  de  Domfront  à  Alcnçon.  — 
Ces  eaux  sont  toniques  et  purgatives,  exci- 
tent l'appétit,  donnent  plus  d'activilé  au 
système  de  la  digestion.  M.  Piet,  médcciîi 
de  cet  établissement,  a  constaté  l'efllcacitt'; 
de  ces  eaux  dans  les  rhumatismes,  dans  les 
catarrhes,  dans  les  paralysieS)  dans  les  gas- 
trites chroniques,  etc. 

Comme  tous  les  départements  de  la  Nor- 
mandie, l'Orne  renferme  une  foule  de  châ- 
teaux curieux,  dont  la  description  se  trome 
dans  le  Guide  classique  du  Voyageur  de 
Richard. 

F»ONT0RS0X(i;.  route  65). 

DOL  (Ilie-et- Vilaine).  —  Hôtels  :  de  la 
Grande-Maisou;  Notre-Dame.  —  Ville 
ancienne,  à  6  kil.  de  la  mer.  —  Curiosi- 
tés :  la  cathédrale,  d'architecture  gothi- 
que, remarquable  par  sa  hardiesse  et  sa 
légèreté. —  Jolies  promenades  sur  les  rem- 
parts ;  —  à  quelque  distance  de  la  ville, 
au  Champ-Dolent,  une  pierre  druidique. 

—  Pop.  4,200  hab. 
DINAN   (Côles-du-Nord)  Dinanum. 

—  Hôteh:  du  Commerce;  de  la  Poste, 
tous  deux  sur  la  place  Duguesclin. —  Cette 
ville  est  située  sur  un  mont  escarpé.  Elle 
possède  sous-préfecture,  tribunal  de  pre- 
mière instance,  collège,  société  d'agricul- 
ture. —  Curiosités  :  V église  gothique  do 
St-Sauveur  qui  renferme  des  bas-reliefe 
curieux  et  le  cœur  du  connétable  Dugues^ 
clin;  l'église  St-Malo  dont  l'extérieur 

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78 


ROOTB  70.  —  DE  PARIS  A  BBBST. 


présente  une  grande  quantité  de  scnlptures 
et  d'omemenlâ  :  vitraux  magnifiques  ; 
les  portes  St-MaloeiSt'Limis;  k  châ- 
teau, qui  date  de  1300  :  on  y  montre  un 
fauteuil  qui  a  appartenu  à  la  duchesse  Anne 
de  Bretagne;  le  tribunal  doui  le  péris- 
tyle est  orné  de  deux  belles  colonnes  de 
granit  d'un  seul  bloc;  h  tour  deVHor- 
loge,  avec  une  belle  flèche  pyramidale; 
la  bibliothèque  publique,  la  suie  du  con- 
cert, les  promenades  dont  elle  est  entou- 
rée; \t  grand  hôpital  ;  h  tour  St-Vin- 
cent  ;  h  place  Duguesclin,  où  est  la  sta- 
tue de  ce  capitaine  ;  les  boulevards  ;  la 
vue  dont  on  jouit  de  la  plate-forme  du  châ- 
teau.—  Commerce:  beurre, lin,  miel, 
suif;  fabriques  de  toiles  k  voiles,  souliers 
fie  pacotille,  tanneries.  — Pop.  8,200  h. 

LAMBALLE  (Côtes-du-Nord).  —Hô- 
tel du  Croissant.  —  Ancienne  capitale  des 
Àmbiliates,  ville  entourée  de  murailles,  et 
divisée  en  haute  et  basse  ville.  —  Le 
Breton  dit,  en  parlant  de  cette  ancienne 
cité  :  «  Ses  maisons  blanches,  ses  jardins, 
le  joli  clocher  de  St-Jean,  les  belles  prai- 
ries, les  vei-gers  qui  sont  aux  alentours, 
forment  un  paysage  délicieux,  au-dessus 
duquel  s'élève  Végliie  de  Notre-Dame, 
bel  édifice,  avec  sa  tour  carrée  ;  la  pro~ 
menade  du  château  avec  ses  grands  ar- 
bres, la  montagne  des  KtV/nesavec  sa  cAo^ 
pelle  blanche.  »  —  Commerce  :  miel, 
grains,  étoiïes,  parchemin  estimé.  — Pop. 
4,S00  hab, 

SAlNT-BRIEUC(CÔtes-duNord)  Brio- 
cœ.  — Hotels:  la  Croix-Blanche;  de 
rUnivers  ;  le  Chapeau-Rouge  ;  TU 
niverj.  —  Chef-lieu  de  déparlement  avec 
préfecture,  tribunaux,  collège,  école  royale 
de  navigation.  —  Cette  ville  est  située  sur 
la  rivière  de  Gouet,  k  l'embouchure  de  la- 
quelle elle  a  un  bon  port ,  au  village  de 
Légué,  à  peu  de  distance  de  la  mer.  11  y  re 
monte  des  vaisseaux  de  400  à  500  ton- 
neaux. —  Curiosités  :  les  fontaines  ;  la 
promenade,  terminée  par  une  terrasse  d'où 
l'on  jouit  d'une  vue  magnifique  ;  la  cathé- 
drale, dont  la  construction  remonte  au 
X11I«  siècle;  Y  église  St-Miehel  ;  V  hôtel 
de  viUe  ;  la  statue  de  Duguesclin  ;  l'an- 
cien couvent  des  Cordeliers  et  ses  vastes 
la  bibliothèque  publique  ;   le 


pont  de  Gouet ,  en  granit;  les  ruines  de 
la  célèbre  tour  de  Cesson,  entourée  d*OD 
double  fossé  creusé  dans  le  roc.  —  Com- 
merce :  blé,  cidre,  beurre,  moutarde  cel- 
tique de  Le  Maoût,  miel  renommé. —  Pop. 
43,300  hab. 

Excursions  archéologiques.  —  A 
Lanleff,  Pain^l^  et  toute  cette  parti«  du 
littoral. 

GUINGAMP  (Côlcfrdu-NoKl).  —  JGTd- 
tels:  des  Voyageurs;  de  Bretagne.  — 
Jolie  ville ,  avec  sou»-préfecture ,  collège, 
tribunaux,  société  d'agriculture. —  Curio- 
sités :  les  promenades  ;  Véglise,  ornée 
d'un  clocher  à  flèche  et  d*une  tour  recou- 
verte d'un  dôme;  la  grande  rue,  la  fon- 
taine de  Pomp,  au  milieu  de  la  place  sur 
laquelle  est  une  jolie  haUe.  —  Commer^ 
ce  :  toiles, cuirs,  chapeaux.—  Pop.  7,000 
hab. 

A  5  kil.  environ  se  trouve  la  chapeile 
de  Notre-Dame-dCrGrâce,  charmant  édi- 
fice dont  les  sculptures  ont  été  mutilées  : 
son  clocher  élégant,  ses  piliers  aux  belles 
proportions  ,  et  ses  arches  légères,  sout 
dignes  de  l'attention  du  voyageur.  Elle  lut 
érigée  dans  le  XIV*  siècle. 

MORLAIX  (Finistère)  Mons  relaxu». 

■  Hôtels  :  de  Paris  ;  de  France.  — 
Cette  ville  est  assise  sur  les  flancs  de  deux 
montagnes,  au  confluent  du  Jarleauei  du 
Kent,  qui  forment  le  joli  port  de  Moriaix, 
orné  de  deux  quais  et  de  deux  rangs  de 
maisons.  —  Sous-préfecture,  tribunaux, 
chambre  de  manufactures,  théâtre ,  bourse 
de  conunerce.  —  Curiosités  :  l'église  iVo- 
tre-Dame  des  Mers,  et  celle  de  Sainie- 
Mélanie,  du  XY«  siècle;  la  manufiictare 
des  tabacs,  sur  le  quai  ouest,  qui  occupe 
environ  400  ouvriers  ;  Xhôpital,  Vhôtel 
de  ville,  récemment  construit  ;  le  clocher 
de  StrMathieu,  l'église  St-Martin  ,  les 
promenades ,  les  quais  français,  la  fon- 
taine gothique  des  Carmélites  ,  la  fon- 
taine des  Anglais,  les  rues  des  Nobles  et 
du  Pavé,  dans  lesquelles  on  pourra  voir  le 
type  de  l'ancienne  architecture  bretonne. 
—  Patrie  du  général  Moreau.  —  Pop. 
14,600  hab. 

Les  environs  de  If orlaix  sont  riches  en 
monuments  celtiques. 

A  2  myr.  N.-O^de  Morjaix,  se  trouve 

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ROCTE  70.  —  DE  PARIS  A  BREST. 


7» 


té  de  deux  clochers  ;  Véglûe  de 
Krdaker,  dont  le  clocher,  Tun  des  plus 
bent  de  France,  a  iiS  mètres  de  haut. 
—  Cmmmeree  :  iin,  chanTre,  cire,  miel, 
€lc. — Pùp.  7,000  hab. 

UKDIVIZIAU  (Finistère).—  Hôtel  an 
GbMu-BoQfe.  —  Jolie  petite  ville  sur 
rÉhrn.^Cusi(miés:  Véglise  dont  le 
cfacfer  à  flèche  est  d*uiie  architecture  élé- 
faaie  et  hardie  ;  son  portail  est  orné  des 
âHas  des  12  apôtres  ;  la  halle  neuve.  — 
Cemmttm:  cuirs,  grains,  toiles. —  Pop. 
S,S90kéb. 

A  4  kfl.  environ  avant  d'arriver  à  Lan- 
éeraemi,  noos  voyons,  sur  la  gauche,  le 
TÎIlifefRltoresque  de 


SAINT-POL-D&LËON (Finistère),  villejd'une  montagne,  èi  Tembouchure  de  la  pe- 
■aritimr,  agréablement  située  sur  la  croupe'  tite  rivière  de  Penfeld.  Chef-lieu  du  pre- 
d'âne  coHine. —  EUe  est  propre  et  bien  pa-jmier  arrondissement  maritime.  — Elle  pos- 
tée; plusieiirs  maisons  sont  remarquables  sède  une  sous-préfecture,  tribunaux,  éeole 
pv  tebrardkitecture  gothique.  —  C«no-!  spéciale  de  génie  et  de  navigation  ,  jardin 
tiêés  :  \»  eathédraUt  dont  le  jportail  estj  botanique,  cabinet  d'histoire  naturelle,  ot>- 

ser^'atoire,  société  d's^iculture,  théâtre  et 
beaux  bains  publics.  —  Curiosités  :  le 
port ,  un  des  plus  beaux  de  l'Europe  :  il 
est  défendu  par  des  batteries  formidables  et 
une  citadelle  construite  sur  un  rocher  es- 
carpé ;  la  rade,  qui  peut  contenir  500  vais- 
seaux de  guerre  ;  la  machine  à  mater  les 
vaisseaux,  Varsenal ,  la  batterie  royale, 
les  bassins  couverts,  la  cayenne  qui  sert 
de  caserne  aux  matelots  ;  le  bagne,  Vhé^ 
pital  de  la  marine,  les  parcs  aux  vivres 
et  aux  boulets  ;  la  place  de  Rome  ,  la 
place  d'Armes,  le  château  avec  ses  tours 
et  ses  remparts  élevés,  Véglise  St-Louis , 
V hôtel  de  la  Marine ,  deux  quais  super- 
bes entourés  de  bâtiments  pour  les  forçats; 
Im  Roche-Maurice,  dominé  par  les' la  promenade  dite  le  cours  d'Ajot;  la  bi- 
ronnntiques de  son  château,  dontil'bliothèque  sur  le  port;  rétablissement  âe. 
■e  reste  que  5  tours.  Dans  le  cimetière  dulmécanigi/e,  h  poudrerie  royale,  ^ixpotU 
vËa^^  est  an  ossuaire  rempli  de  crânes  de  Buis,  près  de  Brest  ;  le  magnifique 
etd^asscnieots.  La  feçade  de  ce  monument  édifice  nommé  le  Quartier  général  de  la 
eA  ornée  de  scolptures  représentant  la 'manne;  le  nouvel  hôpital  de  la  marine. 
des  Morts  (1639).  Véglise,  de  style  —  Commerce:  vins,  eaux-de-vie,  bière, 

toiles  à  voiles,  cordcries. — Pop.  6 S, 000 
hab. 

Excursions.  —  A  16  kil.  N.  de  Brest, 
auKielà  du  village  de  St-Renan^  se  trouve 
le  menhir  de  Plouanel,  un  des  monu- 
ments celtiques  les  plus  curieux  du  Finis- 
tère. 

A  20  kil.  N.-O.  de  Brest,  Lesneven, 
petite  ville,  avec  un  bel  hospice.;  dans  les 
environs  la  curieuse  cliapelle  gothique,  dite 
la  Fontaine  blanche.  —  A  1  kil.  de  les- 
neven, on  doit  aller  visiter  la  célèbre  église 
de  Notre-Dame-dU'Folgoat,  magniliquc 
édifice  gothique  qui  date  du  commencement 
du  XVc  siècle. 


e,  date  de  1559. 
LAlNDERNEAU  (Finistère).  —  HÔteU 
de  rUnivefs;  des  Voyageurs.  —  Petite 
fîile  d'un  aspect  très  agréable.  —  Curio- 
Vkâki  de  ville  ;  l'hospice  de  la 
ï;  lIiosiMce  de  la  ville;  l'ancienne 
1  sorlepoot;  ia  fontaine  de  Plaudirv. 
—  Commerce  :  tanneries ,  fabrique  de 
avon,  aoode ,  miel,  cire,  etc.  —  Pop 

s,mohdi. 

B8£ST  (Finistère) .  •—  Hôtels  :  de  Pro- 
fcnce  ;  dn  Grand-Monarque  ;  de  France  ; 
dn  Gnnd-Torc.  —  Grande  et  forte  ville 
fpeVoo  croit  le  Brivates  Portus  des  an 
,  —  EUe  est  située  sur  le  penchant 


dbyGoogk 


SO  BOUTE  71.  —  DE  PABIS  A  BBEST. 

ROUTE  71. 
DE  PARIS  A  BREST  ^ 

/3»n«  route) 
Par  ÂLENçoN^MArENNE^LAVALy  Rennes  et  Lamballe,  59  myr.  9  kîl. 


Paris  à  Prez-CQ-Pail  (v. 


21  m.  7k. 


8 

9 

5 

7 

i 

6 

5 

9 

2 

0 

3 

i 

6 

2 

5 

16 

3 

De 

route  70). 
Ribay. 
Mayenoe. 
Mariigné. 
I-Aval. 
Gravelle 
Vitré. 

Châteaubourg. 
Noyai. 
Rennes. 
Pacé. 
Bedée. 
La  Barette. 
Broons. 
Langouèdre. 
Larnbailc. 

De  Lamballe  à  Brest  (v.  r.  70) .  1 6 
» 

MAYENNE  (Mayenne)  Meduana.  — 
Hôteis  :  de  la  Belle-Etoile  ;  du  Petit-Pa- 
villon; de  l'Europe.  —  Cette  ville  est  si- 
tuée sur  la  Maxjennt,  qui  la  divise  en  deux 
parties  inégales.  Sous-préfecture  ,  tribu- 
naux, chambre  de  manufactures,  collège. 

—  Curiosités,  :  la  vaste  place  décorée 
d'une  belle  fontaine  et  de  la  façade  de 
V hôtel  de  ville  ;  le  vieux  château  ;  la 
jifomenade;  V église  paroimale;  l'église 

Si-Martin  ;  la  statue  d'un  archevêque  de!  femme  célèbre,  peint  par  Mignard. 
Bordeaux".  —  Commerce  :  toiles  de  lin  , 
chanvre  et  coton,  flls,  mouchoirs  ;  fabri- 
ques qui  occupent  plus  de  8,000  ouvriers. 

—  Près  de  la  ville  sont  des  forges  qui  don- 
nent annuellement  700  à  800  milliers  de 
fer.  —Pop.  10,000  hab. 

MARTIGNÉ  (Mayenne),  village  avec  des 
eaux  m'nérales  ferrugineuses.  —  Auberge 
au  relais.  — -  2,200  hab. 

LAVAL  (Mayenne)  Vallis  Guidonis, 

—  Hôtels  :  du  Lou\Te  ;  la  Tête-Noire  ; 
le  Cœur-Royal  ;  de  France.  —  C'est  le 
chef-lieu  du  département  de  la  Mayenne, 
sur  la  rivière  de  ce  nom,  avec  préfecture, 


tribunaux,  collège,  etc.  Les  rues  de  cette 
ville  sont  en  général  étroites  et  tortueuses. 

—  Curiosités  :  le  vieux  château ,  ancienne 
demeure  des  ducs  de  Laval  et  de  la  Tré- 
mouille  :  il  sert  maintenant  de  prison  ;  le 
palais  de  justice  ;  l'église  gothique  de  la 
Trinité  ;  celles  des  Cordeliers  et  de  St- 
Vénérand;  la  halle  aux  toiles  ;  la  pré- 
fecture; la  bibliothèque  publique.  — 
Commerce:  fils  de  lin,  toiles  renoumiées, 
linge  de  table ,  blanchisseries.  —  Pop. 
17,900  hab. 

VITRÉ  (llle^t-Vilainc)  Yitreium.— 
Hôlel  de  la  Poste.  —  Ville  assez  mal  bâ- 
tie ;  elle  a  conservé  ses  anciennes  fortifica- 
tions et  son  ch&teau  flanqué  de  grosses 
tours.  —  Vitré  possède  sous-préfecture, 
collège,  tribunaux,  société  d'agriculture. 

—  Curiosités  :  l'ancien  couvent  des  Bé- 
nédictins qui  sert  aujourd'hui  de  sous- 
préfecture  ;  les  promenades  ;  Téglise 
Notre-Dame  ,  gothique  bien  conservé. 

—  Commerce  :  toiles  ,  bonneteries  , 
tanneries,  etc.  —  Patrie  de  Savary,  au- 
teur des  Lettres  sur  l'Egypte,  —  Pop. 
9,000  hab. 

A  2  kil.  S  se  trouve 

Rochers,  chStcau  quTiabila  M™*  de  Sé- 
vigné  ;  on  y  conserve  le  portrait  de  celle 
femme  célèbre,  peint  par  Mignard.  —  Près 
de  cet  endroit  coule  une  fontaine  d*eau 
minérale  qui  jouit  d'une  graade  répu- 
tation. 

A  32  kil.  de  Vitré  ,  se  trouve  la  \\e\He 
ville  d'Essée,  près  de  laquelle  on  voit  un 
monument  celtique,  nommé  la  Roche  aux 
Fées. 

RENNES  (Rle-et-Vilaine).  —  Hôtels  : 
de  l'Europe  ;  de  France  ;  de  la  Corne-de- 
Cerf  ;  du  Commerce.  — Ancienne  capitale 
des  Rhedones  ,  appelée  Condate,  clief- 
lieu  du  département  d'Ille-el-Vilaine,  siège 
d'une  préfecture,  d'une  c>our  suprême  de 
justice»  de  tribunaux,  d'écoles  de  droit  et 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOUTE  72.  —  D*ALBl«ÇOX  A  BOUEN. 


81 


de  Bêdecioe.  Elle  est  divisée  en  deux  par- 
ties par  la  Yilaioe.  —  ReDoes  possède  un 
ségeépisoopal,  une  académie,  on  coUége 
wyiii  Boe  école  de  peinture,  de  sculpture 
et  de  desân  ;  un  musée,  une  société  d'a- 
pnrftare,  nne  direction  d'artillerie,  et  le 
?«tieT  génénl  de  la  i3«  division  mili- 
tai; no  jardio  des  plantes,  une  salle  de 
yc*»le  etde  beaux  bains  publics.  — 
wnwi^éi  :  le  pato  abbatial;  V église 
St-Pierre ,  r^rée  nouvellemenl ,  est 
«JKlnDte  antiquité  ;  le  portail  de  la  nou- 
J*  nikéirale,  surmonté  de  deux  tours  ; 
jWd  de  fille,  d'un  style  pur  et  ifracieux  ; 
raégaDte  Tour  de  f Horloge ,  la  place 
jyfe,  la  place  d'Armes,  le  palais  de 
welsesirabesqucs,  l'arsena/,  1'^- 
«wmilttetre,  Y  église  St-Sauveur,  les 
f^'^ffudes  du  Tkabor  et  du  Mail  ;  la 
f^Mwielttise ,  sur  laquelle  se  trouve 
■w  ïBseription  romaine  en  l'honneur  de 


iVempereur  Gordien  ;  la  bibliothèque  pu- 
blique,  de  plus  de  50,000  vol.  ;  le  mu- 
«^e,  dans  lequel  on  remarque  plusieurs  ta- 
bleaux de  van  Dick,  Guerchin,  Paul  Vé- 
ronèse ,  Gérard  délie  Notte ,  Jordaens, 
Guide,  Lebrun,  Rubens,  Jean  Cousin,  et 
un  du  roi  René  d'Anjou  ;  ce  dernier,  mal 
conservé;  h  théâtre.  —  Commerce  : 
grains,  fils,  toiles  ii  voiles,  excellent  beurre 
qui  se  Tait  à  Prévaïage,  à  4  kil.  de  Rennes. 
—  Patrie  d'Alexandre  Duval,  de  Gingue- 
né,  de  Kéralr>',  de  La  Chalolais,  de  Lan- 
juinais,  de  Si«-Foix,  d'Elle>iou,  etc.  — 
Pop.  59,600  hab. 

BR00N3  (Côtes-du-Nord),  gros  bourg 
de  2,500  hab.  —  Curiosités:  l'emplace- 
ment du  château  où  naquit  Ouguesclin  ;  on 
a  élevé  sur  ses  ruines  un  monument  à  h 
mémoire  de  ce  grand  capitaine. 

LAMBALLE  (v.  route  70). 

De  Lamballe  à  Brest  (v.r.  70)  16  m.  3 


ROUTE  72. 
Par  Beraay,  -14  myr.  4  kil. 


HniDaT. 

^. 
Wroolde. 
gtfCocnmne. 
**»(».  roale  44). 

t^  '^'WGUE  (Eure),  chef-lieu  de  canton  , 
mnsteey/eau,  situé  sur  une  émi- 
etenviïOMiédebois;  cette  habita- 
S*  appartient  an  dnc  de  Broglie.  —  Cei- 
FJJi.*  résilie,  architecture  singulière 

««NAY(Eore)  Betnacum.  —  Petite 


2m 

.Ik 

2 

2 

4 

6 

1 

5 

8 

3 

2 

ville  ,  avec  sous-préfecture  ,  tribunaux, 
chambre  des  manufactures,  société  d'agri- 
culture, collège.  —  Curiosités  :  V église 
abbatiale t  fort  bien  conservée,  et  qui  sert 
aujourd'hui  de  halle  aux  grains  et  aux  toiles  ; 
les  deux  églises  paroissiales  :  St6-Cft>ix 
et  Notre-Dame  de  la  Couture.  —  Côm» 
merce  :  toiles,  grains,  papiers,  cuirs.  — 
Pop.  7,800  hab. 

BRIONNE  (Eure)  Briona.  —  Hôtels: 
de  la  Poste  ;  du  Cheval-Blanc.  —  Petite 
ville  dont  les  environs  sont  charmants  et 
abondent  en  gibier.  —  Curiosités  :  les  res- 
tes de  son  ancienne  citadelle.  —  Com- 
merce :  filature  de  laine,  façon  de  Lou- 
viers;  blanchisserie,  moulins  à  foulon,  à- 
blé  et  à  huile.  —  Pop.  %,t00  hab. 

ROUEN  (V.  route.  44J, 


dbyGoogk 


82  ROUTE  76.   —  D  ALBNÇON  A  GBANTILLB. 

ROUTE  75. 
D'JJCiEiyÇOlV  AUX  EAIJX.  HE  BAttlVOIiES, 

6  myr.  \   kilomètre. 


St-Denis. 
Prez-en-Pai!. 


Im.  i  k.IGouterne. 

1      3    (Bagnoles  (v.  route  70). 


1  m.  8  k. 
1       9 


ROUTE  74. 
d' AEiEurçonr  a  tours  » 

Par  Le  Mans  et  Chateau-du-Loir  ,  4  5  myr. 


La  Hutte. 

Beaumont-sur-Sarthe . 
La  Bazoge. 
Le  Mans. 


lm.4k. 

0  9 

1  5 
1      1 


Ecommoy, 

Châteaundu-Loir. 

La  Roue. 

Tours  (v.  route  112). 


âm.lk. 
3      0 
2       0 
2       0 


ROUTE  75. 
D'Aiiiarçoiir  A  Biiôis, 

^  5  myr.  5  kilomètres. 


Mamers.  2  m.  5  k. 

SaintrCôme.  1      1 

LaFerté-Bernard.  2      0 

Vibraye.  1       6 

Saint-Calais.  1       7 

Epuisay.  1      5 

Vendôme  (v,  route  101).  1       7 

Breuil.  1       6 

Blois(w,  route  112).  1      6 

SAINT-CALAIS  (Sarthe),  petite  ville 
wec  sous-préfecturc,  tribunaux,  collège. 


—  Curiosités  :  l'église  paroissiale,  bel  édi- 
fice d'architecture  gotbique  ;  le  palais  éB 
justice,  construction  récente.  —  Conv- 
merce:  bois  ;  blé,  vin,  bestiaux  et  vo- 
lailles; fabriques  de  draps,  filatures  de 
laine.  —  Pop^  4,000  hab. 

Bessé  (Sarthe),  1  myr.  S.  de  Saint-Ca- 
lais. —  Curiosités  :  lechâteau  de  Cour- 
tanvauXy  qui  présente  des  constnictioDS 
de  différents  siècles.  L'intérieur  renferme 
une  belle  galerie  de  portraits.  —  Pop. 
2,S00  hab. 


ROUTE  76. 
D'AiiEMçoiir  A  c^RAurviiiiii: , 

Par  DucEY,  ^5  myr.  4  kil. 


Alençon     à    Prez  -  en  -  Pail 

Ducey. 

Im.  6  k 

(v.routeTO).                        2  m.  4  k. 

Avranches(«.  route  65). 

1       2 

Prez-en-Pail    à    St-Hilaire  du 

Sartilly 

1       1 

Harcouet(i;.  roule  70).          7      6 

Gran VILLE  {v.  route.  65). 

Digitizedby  Google* 

1       5 

BOOTB  77.  ^  DB  LAVAL  A  SAiNt-SlALO. 


^ 


ROUTE  77. 
Par  E&NÉE,  Fougères  et  Dol,  45  myr. 


ïaée, 

FMpres. 

AfttlSB. 

Tnas. 

bai. 


3in.1k. 
2      i 


5 
1 
9 
5 

8 


La  pfaB  fnnde  partie  de  cette  route 
se  fait  aa  mitiea  d*QD  pays  riche  et  pit- 


ERSÉE  /Biayenne) .— Hôtels  :  la  Poste  ; 
le  Onal^ne.  —  Cette  ville  est  assez 
fcgBSfiaiiCDt  percée  ;  elle  a  une  grande 
péàee et  pbisieuTS  jolies  maisons;  ses  rues 
s«lls|ês.  Près  de  la  ville,  sur  un  coteau, 
5rl?w  le  châUau  de  Panard^  édifice  mo- 
derae donc  belle  construction.  —  Com- 
wteree:  bbriqae  de  toiles  et  de  fil  écru. 

—  Pop.  5,000  hab. 

FOUGÈRES  (llle^t-Vilaine)  Filiceriœ. 

—  HâteU:  la  Poste:  S»- Jacques  ;  des 
Vo^agans.  —  C'est  une  jolie  petite  ville  , 
M  bilie ,  bien  percée,  et  située  sur  une 
hàk  ooHine  d'où  Von  jouit  d'une  vue  ma- 
CBifaee  ;  a\-ec  soos-préfecture et  tribunal. 

—  Cvrioâtés  :  quelques  rues,  la  prome- 
aide  derrière  Tégli^,  et  les  tours  de  Tao- 
ckn  efaiteaa.  —  Commerce  :  fol^riquede 
fnsKs  toiles,  surtout  de  toiles  dites  de 
âMrforges.  —Pop.  40,000  hab. 

EuxiBiûits.  —  La  forêt  de  Fougères, 
as  5.,  à  1  kil.,  renferme  trois  monuments 
9^ùqaiss,  coDuas  sous  les  noms  de  Mono- 
Pierre-du-Tréior  et  Cellier-de- 


De  Foogères,  la  route  de  poste  conduit 
è  Beaiies,  A  myr.  8  kil.,  passant  par 

SA]irr-Ai.BDH>t'-CoiuiiER  (lUe^t-Vilai- 
K).  ^  Hôtel  la  Poste.  —  Petite  ville,  ou 
ptatfit  gros  bou^,  dans  une  position  aérée 
—  Cwrûmiiés:  les  ruines  du  chSteau  de 
h  roue  Anne,  blU  en  1222.ÀcOtédeces 
réma  pHtoresqnes,  est  nne  chaîne  d*énor- 
MSTOchen  dn  plus  bel  effet;  l'horizon 
àHà  M  jouit  de  la  yille  est  magniâqae.--r 


Pop.  2,000  hah. 

SAINT-MALO  (lUe-elrVilaine)  Maelo- 
vii.  —  Hôtels:  de  France  et  des  Voya- 
geurs, réunis;  de  la  Paix.  —  Cette  ville, 
bâUe  sur  un  rocher,  dans  une  presqu'île 
qui  tient  à  la  terre  par  une  chaussée  nom- 
mée  le  Silloriy  possède  une  sous-pré^ 
fecture  ,  tribunaux,  bourse,  chambre  de 
conmierce,  direction  des  douanes,  théâtre. 
Sa  rade  est  de  difficile  accès,  h  'cause  des 
rochers  qui  l'environnent.  Elle  est  défen- 
due par  un  château  et  des  remparts  qui 
l'entourent  dans  toute  son  étendue,  et  par 
un  grand  nombre  de  forts.  Il  faut  prendre 
un  passeport  à  la  préfecture  la  plus  voisine 
pour  visiter  les  îles  anglaises.  —  Curiosi- 
tés :  le  château  et  les  remparts ,  la  place 
de  la  cathédrale,  oii  est  placée  la  statue 
de  Duguay-Trouin  ;  le  port  ;  Véglise  pa- 
roissiale, de  style  gotiiique.  —  Patrie  de 
Duguay-Trouin  ,  Maupertuis  ,  Chateau- 
briand, Lamennais,  Broussais. 

Voir,  dans  la  nie  des  Juifs,  la  maison 
qui  vit  naître  le  chantre  des  Martyrs  ;  vi- 
siter aussi  sur  un  petit  ilôt,  qui  s'élève  ma- 
jestueusement dans  la  solitude  des  grèves, 
auS.-O.  de  S^Malo,  le  tombeau  heureuse- 
ment vide  encore  de  Chateaubriand.  — 
Commerce  :  fobriques  de  savon  ,  sou- 
de, corderie,  armements  pour  la  pêche  de 
la  morue  et  de  la  baleine. — P.  40,000  h. 

Saint-Servan.  —  Hôtel  Royal.  — 
Cette  vijje,  bien  bâtie  etd'un  séjour  agréa- 
ble, est  séparée  de  S*-Malo  par  un  bras  de 
mer  h  sec  à  toutes  les  basses  marées.  Sa 
rade  est  commode,  et  elle  a  deux  ports  sé- 
parés par  un  rocher  sur  lequel  s'élève  la 
tour  nommée  Solidor,  l'autre  s'appelle 
St-Père  ;  il  feit  partie  du  port  royal.— 
Saint-Scn'an  est  défendu  du  cdté  de  la  mer 
par  la  Pointe  delà  Cité,  fort  construit  sur 
une  hauteur.  —  Curiosités:  l'église,  l'hô- 
tel de  la  mairie.  —  Les  Anglais  y  sont 
très  nombreux.—  Pop.  40,400  hab. 

Chateauneuf,  à  1  myr.  de  S«-Servan 
et  de  S<-Malo,  possède  un  fort  qui  défén- 


dbyGoogk 


êi 


BOUTE  79.  —  DB  LAVAL  A  TOIIBS. 


(irait  l'entrée  da  département.  Ce  fMi  est 
Irèscurieux.  —  Pop.  800  hah, 

Cancale,  si  renommé  par  ses  huîtres , 
près  de  la  mer.  —  La  Houle  y  située  sur  le 
rivage  au  pied  de  la  colline,   a  an  port 


pourks  bateanx  pêcheurs  et  les  chas»- 
marées.  Cancale  possède  une  jolie  église 
agréablement  placée  sur  une  hauteur  d*oii 
1*00  jouit  d*une  vue  magnifique.  Gaucak 
et  la  Houle  comptent  5,800  bab. 


ROUTE  78. 


DE  IaATAIm  a  TSAXTW»  9 

Par  Chateaubriant  el  Nort,  43  myr.  4  kil. 


Cosse. 

lm.8k 

(iraon. 

1      2 

Pouancé. 

2      1 

Chateaubriand 

1       6 

Moillcraie. 

1       8 

Nort. 

1       7 

Carquefou. 

1       8 

Nantes  (r.  route 

97). 

i       i 

CRAON  (Mayenne),  petite  ville  dans  un 
.site  délicieux  etpittoresque.— Cttno«iï«: 
le  château  moderne,  les  restes  de  son  an- 
cienne forteresse.  —  Commerce:  bois, 
vin,  fil.  —Pop.  4,400 hab. 

Le  pays  continue  d'être  riant  et  fertile 
jusqu'il  5m.  7  k. 

(:n.\TEAUBRlANT  (Loire-lnférieure). 
—Hôtel  des  Voyageurs.— Siège  de  sous- 
préfecture.  —  Curiosités:  le  chilteau  go- 
thique, dont  il  ne  reste  plus  que  le  donjon 


et  deux  hautes  tonrs  ;  le  château  neuf 
avec  une  belle  galerie,  et  Tappartemea 
qu'occupait  Françoise  de  Foix.  —  Pop 
4,000  hab. 

MEÏLLERAIE  (Loire-Inférieure),  peti 
village,  à  2  kil.  de  la  célèbre  abbaye  de  o 
nom,  occupée  aujourd'hui  par  30  frères 
trappistes. 

NORT  (Loire-Inférieure),  petite  ville  à 
tuée  sur  la  rive  gauche  de  l'Erdre,  navip 
ble  en  cet  endroit  pour  les  bateaux  à  u 
peur  dont  on  lait  journellement  le  senio 
entre  Nantes  et  ffort.  —  Un  peu  avu 
Nort,  vous  apercevez  sur  la  rive  droite  d 
la  rivière,  Chapelle-sur-Erdre,  et  le  ehà 
leau  de  la  Gâcherie,  qu'habita  Margufr 
rite  de  Navarre.  —  Un  oeu  pins  loin,  le 
ruines  du  château  féodal  de  Gilles  d 
Retz. 

NANTES  («.route  97). 


ROUTE  79. 


DE  II  ATAIi  A  TOURS  , 

Par  la  Flèche  elCHATEAu-LA-VALLifeRE,  45  myr.  9  kîl. 


ancienne  sur  la  Sarthe.  ^-  CuriotUét:  I 
château ,  bâti  sur  une  hauteur,  d*où  Vm 
jouit  d'un  superbe  panorama  ;  le  pou/,  a 
marbre  du  pays,  et  le  boulevard,  sur  li 
bords  delaSarUie.  —  Commerce  :  ganA 
et  draps  communs  ;  fruits  cuits,  etc.  — 
Pop.  a.OOO  hab. 

A  i  kil.  N.-E.,  sur  la  rive  gauche  étï 
Sarthe,  .est  le  village  de  Soïeeme,  cwm 
par  ses  statues  déaigiiées  dans  le  ptysiMi 


Mcsiay. 

îm.ik 

Sablé. 

2      1 

La  Flèche, 

2      6 

Le  Lude. 

1      9 

Châlcau-la-Yallière. 

i      5 

La  Roue. 

1       7 

Tours. 

2      0 

SABLÉ  (Sarthe).  —  Hôtels  :  Notre- 
Dame  ;  de  la  Croix-Verte.  —  Petite  ville 


dbyGoogk 


BOCTB  81.  —  DB  LATAL  A  ANGBRSv 


85 


le  MB  de  SamU  de  Solume ,  et  qui  dé-|  LE  LUDE  (Sarthe) .  —  Hôtel  du  Bœuf. 
eoRotréglised'ao  anciai  prienréde  Béoé- — Petite  ville  sur  le  Loir.  Ses  rues  sout 
dictiss;  elles  y  sont  réoaies  en  deox  gron-j  propres  et  ses  maisons  bien  bities.  Curio- 
pes  composés  de  plus  de  50  statues  de  gran-  sites  :  le  châtean ,  un  des  plus  importants  de 
desroatareUe  et  adossées  aux  murs  de  deux 'cette  partie  de  la  France.  —  Pop.  S, 500 
dttpdles.  —  Vabbage  de.  Sotesme,  mo-\hab. 

mmeDtdu  Xe  sièele.a  été  en  partie  re-|  CHATEAU-LA-YALLIËRE  (Indre-et- 
coBsknnte  sois  le  règne  de  Louis  XV.  Dans  Loire),  joli  bourg,  avec  maisons  bourgeoi- 
MB  élat  aetoel,  cet  édifice  est  un  des  plus  ses  fort  agréables.  —  Curiosités:  le  chd- 
cariesi  de  cette  partie  de  la  Bretagne.  Iteau,  d'une  construction  élégante  ,  donné 
A 1  m.  2  k.  de  Sablé  est  le  village  de;  par  Louis  XIV  à  madame  de  la  Vallière  ; 
loi*,  wtednquelcMiva  visiter  la  Fon/aine- 1  forges  très  curieuses.  —  Pop.  i,200 
SBmhfond.  C*est  un  gouffire  de  7  à  8  mè-  hab 
tils  d'ouverture,  et  dont  on  n'a  jamais  pu 


aoBdet  b  (ffoibndeur. 
U  FLÈCHE  (p.  route  91). 


Dans  les  environs  est  une  source  d*eaux 
minérales. 
TOURS  {«.route  112). 


ROUTE  80. 
DE  1aA\AMa  a  «RAinriIiliE, 

Par  LA  CaoïxiLLE  et  Fougères,  ^^  niyr.  4  kil. 


UCrâôDe. 

FOTg^e9(r.Twte77). 

SÉinUaines. 


2  m.  7k.|Avranches(v.  ronte65).  Im.  8  k. 

2      1     [Granville  (v.  route  C5).  2      6 

2        1^      I 


ROUTE  81. 
DE  IaATAMm  a  A]V«I»fi, 

Par  Chateau-Gontier,  7  myr.  4  kiL 


La  Loge. 

lm.6k 

CbUeuh&oùiier. 

1      5 

Uaa^ABeen. 

2      5 

taxas. 

2      2 

MU  itMife  suit  les  rives  gauches  de  la 
pkiRDie,  jusqu'à  2  m.  9  k. 
r  CWTEAU-GONTIER  (Mavenne)  Cm- 
Htm  Contherii.  —  Hôtels  :  de  la  Boule- 
9r;  'ifkes  Trois-Trompettes.— Cette  ville 
W  slaée  ajpréablement  sur  la  rive  droite 


de  la  Mayenne,.  Sous-préfecture,  tribu- 
naux, école  secondaire Curiosités:  la 

promenade  dite  le  Bout-du-Monde  ;  Vé- 
gliscy  d'un  gothique  assez  reculé. —  Com- 
merce: fil  de  Un,  toiles,  serges,  étamine- 
ries,  tanneries,  eaux  minérales.  —  Pop. 
6,80(rhab. 

Dans  les  environs,  setrouvent  les  châ- 
teaux de  VÉcoublère,  et  celui  de  St-Ouen^ 
curieux  à  visiter. 

ANGERS  (v.  route  97). 


Digitized  by  VjOOQIC 


86  BOOTB  85.  —  DB  LAMBALLB  A  LORI678T. 

ROUTE  82. 

DE  IIC:]¥]VKIi  A  'SAJiTJEMf 

Par  Derval  et  Bodt-de-Bois,  40  myr.  7  kil. 


Bout-de-Lande. 
Roudun. 
La  Breliaraye. 
Derva  . 
Nuzay. 
Boutnde-Bois. 


Im 

.6k. 

1 

1 

i 

7 

0 

9 

1 

2 

i 

4, 

Gesvres. 

Nantes  (u.  route  97^. 


im.  ik. 
1       4. 


Le  pays  que  Ton  parcourt  de  Rennes  à 
Nantes  est  très  pittoresque,  et  le  costume 
des  habitants  est  fort  curieux. 


ROUTE  85. 
DE  REiiniiri»  A  ti^-MAiiO, 

Par  Saint-Pierre-de-Plesgden,  7  myr.  -1  kil. 


Hédé. 
Saint-Pierre-de-Plesguen . 


2  m.  3k.{Ghâteauneuf.  1  m.  5 

2      0    |SAiNT-xMALO(t>.  route  77).  i       5 


ROUTE  84. 
DE  REnnvi»  A  ii^-iiO , 

Par  PosTORsOiN  et  âvranches,  15  myr.  4  kil. 


Sautoger. 

Antrain. 

Pontorson  fv.  route  63). 

Avranches  (v.  route  05). 


2m. 7k. 
1       7 

1  2 

2  2 


Villedicu-les-PoÔles  (v.  r 
Villclmidon. 
S.UNT-LO  (v.  roule  66). 


63).  2  m.  2k. 
1  5 
1       9 


ROUTE  8o. 
DE  KiAMBAIAE  a  liOmEUrT, 

Par  PoxTnT,  -14  myr.  7  kil. 

i  ra .  5  k .  ]  d'agricuture .  —  Cunosités  :  Icg/wc,  sur- 
montée d*uo  clocher  très  élevé. —  Com^ 
merce:  fabriques  de  toiles  de  Bretagne. — 
Pop.  6,S00  hab. 

PONTIVY  (Morbihan.)  —  Héteh  :  des 
Voyageurs  ;  de  la  Grande-Maison.  —  Petite 
ville  sur  le  Blavet,  rendu  navigable  jus- 
qu'à Lorient  ;  le  canal  de  Brest  à  Nan-- 
teSf  passe  par  celte  localité.  —  Cwrtost- 
tés:  le  château,  les  eotemes  dans  cechl- 

Digitized  by  VjOOQ IC 


Monconlour. 

ira.  5 

Pontgaod. 

1      2 

Loudéac. 

1      3 

Pontivv. 

2      2 

Baud. ' 

2      3 

Hennebon. 

2      2 

LoRiEKT  {y.  route  91). 

1      0 

LOUDÉAC  (Côte&Klu-Nord),  ville  com- 
merçante, avec  sous-préfecture,  société 


BOUTS  88.  —  DS  PAlklS  A  SAINT  MALO.  87 


liiHiao  de  toiles  de  Bretagne  ;  aux  envi 
RAsde  Loodéic,  beaucoup  de  forées.  - 

B^GD,  viDe  Iris  ancSeoDe,  dans  le  voi- 


Pop.  4,800  hab. 

HENNEBON  (Morbihan).  —  Eéttl  du 
Lion-d*Or.  —  Petite  ville  sur  le  Blavet, 
avec  un  port.  —  Curiosités:  l'église  pa- 
roissiale, sunnontée  d'un  clocher  gothique 


«gede  laquelle  se  trouve  le  château  de  du  '  X1V«   siècle.  —  Commerce  :  fer  , 
Wwpiflîf  qui  renferme  la  statue  de  Fé-  grains  ,  cire  ,   miel  ,  suif ,  etc.  —  Pop. 
■»  «etofiewB,  érigée  sous  le  consulat  de  4,500  hab. 
Ç. MwdhBet  C.  Gomdtus  Lentulus,  C.  1    LORIENT  (v,  route  9i ). 
«Bélint(fidateur,  ande  Rome  705.— 


ROUTE  86. 

DE  HOllIiAIX  A  MJLmNEONf 

5  myr.  6  kilomètres. 

[^  2 m.  Ok.  gent,  fer,  améthystes,  eaux  minérales.  — 

'^^"-  4       6    \Curiosités:Végfi8e paroissiale,  du  XII» 

rivvrrv  n  'siècle  ;  Hux  environs,  autel  druidique.  — 

M^m\(CôtesKln-Nopd),  petite  ville  Commerce:  beurre  salé,  clianvre.— Pop. 

ci*'"'.*^^  tribunal,  sous-préfec-  5,S00  hab, 

■"PSoQ  tmitoire  abonde  en  mines  d*ar-î 


ROUTE  87. 
osFABIfi  Acx  mJkUTL  de  BA«l¥OIiE9, 

24  myr. 


21m.  7k, 


pftrisàPrei-eQ-Pail(v.  r. 

lOf. 

5  P.-ez-€a4>aij  ^   Bagnoles 
(f .  route  75)  2 

^GjNOLES  ^Oroc).  Les  Eaux  de 
•«MO  «mt  frrquentées  dans  la  belle 
w^ejles  sont  situées  au  fond  d'un  val- 
«fflfflrc  et  pittoresque,  près  d'un  lac 
"ww  de  promenades  charmantes.  — 
*"*»  da  eaux  commence  vers  la  mi- 


mai et  se  prolonge  jusqu'à  la  fin  de  septem- 
bre. Ces  sources  sont  abondantes,  très  lim- 
pides ,  tout  à  la  fois  toniques  et  purgati- 
ves ,  et  excitent  l'appétit.—  Les  environs 
de  Bagnoles  sont  remplis  d'antiquités  et 
de  ruines  pittoresques.  Les  promenades 
sont  belles  et  agréables,  et  les  étrangers 
sont  certains  de  trouver  dans  cette  roman- 
tique localité  des  logements  appropriés  à 
tous  leurs  besoins. 


ROUTE  88. 
DE  PARU  A  ^^HaUkM^j 

Par  CocTERKE ,   57  myr.  5  kilomètres. 
^àlW(p.  r.  70).       54m.  7k.(DeDolà  Saint-Malo  (v.  r.  77).  ^i.  8k. 

Digitized  by  VjOOQIC 


De  Paris  à  Rennes  (v.  r. 

71). 

o5m 

.7  k. 

Mordelles. 

1 

5 

Plélan. 

â 

0 

Ploennel. 

2 

i 

Josselin. 

1 

2 

Locminé. 

2 

4 

Baud  (v.  route  85). 
Henncbon  (v. route  85). 

1 

5 

2 

2 

Quimperlé. 

2 

i 

Rosporden. 

2 

5 

QuiilPER. 

2 

1 

88  BOUTE  89.  —  DE  PABIS  A   QCIMPER. 

ROUTE  89. 
DE  PARK  A  9UI.1IPERy 

Par  ÀLENçoN,  Mayenne,  Rennes  et  Ploermel,  55  myr.  9  kil. 

tient  au  duc  de  Rohan,  qui  l'a  fait  répan 
depuis  quelques  années  ;  son  architectu 
est  gothique  et  richement  ornée.  Le  ton 
beau  d'Olivier  de  Clissoriy  dans  Vé^Xh 
Notre-Dame.  Source  d'eau  minérale  ass< 
renommée.  —  Pop,  3,000  hab. 

QUIMPERLÉ  (Finistère)  Quimpei 
hum.  —  Petite  ville  entourée  de  monta 
gnes,  avec  un  port.  Elle  a  un  beau  qui 
bordé  d'élégantes  maisons,  un  collège,  ud 
société  d'agriculture,  une  sous-préfecture 
des  tribunaux,  un  syndicat  maritime.  — 
Curiosités  :  V église  de  Sainie-Croix\  qu 
date  du  X»  ou  XIo  siècle  ;  V église  Si-Mi- 
chel ;  la  mairie  y  édifice  massif,  autrefoi! 
un  couvent  de  Bénédictins  ;  les  places  pu- 
bliques ,  les  halles.  —  Commerce  : 
grains ,  bois ,  bestiaux.  —  Pop.  S,80ù 
hab. 

QUIMPER  ou  ÛUIMPER-CORENTIN 
(Finistère)  Curiosolitum.  —  Hôtels  :  de 
l'Épée  ;  de  France.  —  Ville  ancienne  sur 
le  penchant  d'une  mooftagne^  avec  un  pe- 
tit port.  Elle  possède  une  préfecture,  des 
tribunaux,  entrepôt  de  sel,  bibliothèque, 
riche  collection  d'instruments  de  physique, 
éc^le  de  navigation,  pépinière,  théâtre.  — 
Curiosités  :  la  position  de  la  ville,  dont  la 
plus  ancienne  (MirUe  est  entourée  de  mo- 
railles,  de  tourelles  et  de  coteaux  ;  snr  h 
gauche,  des  masses  de  rochers  hérissés  de 
bois  et  de  bruyères  ;  les  çunts,  bordés  de 
maisons  gothiques;  les  casernes,  Thôpita}, 
la  cathédrale  surtout,  vaisseau  d'un  bfao 
style  antique  ;  les  église»  S^Malkieu  et 
de  Locmaria;  la  promenade  àerPiniUf; 
le  palais  de  justice  et  la  maison  é-arrdt  y 
attenant. —  Commerce  :  blé,  chanvre,  lin, 
toiles,  manufacture  de  faïence.  —  Pop. 
H, 000  hab. 

Curiosités  naturelles   de  Penne- 
marek  (à  2  m.  l^k.de  Ou'unper)» 


Toute  cette  partie  de  la  route  jusqu'à 
Quimjyer  est  très  pittoresque  et  du  plus 
haut  intérêt  pour  l'archéologue.  Le  costu- 
me national  est  fort  curieux. 

PLÉLAN,  dit  leGrand  (llle-et-Vilaine), 
petite  ville.  —  Curiosités  :  la  forêt  de 
Paimpont,  la  plus  étendue  de  la  Bretagne. 
—  Commerce  :  grande  fabrique  de  fil.  — 
Pop.  S,S00vab. 

PLOERMEL  (Morbihan).  —  Hôteh 
du  Commerce  ;   du  Lion-d'Or.  —  Petite 
\ille,  sous-préfecture,  tribunaux,  collège 
Ses  rues  sont  larges  et  droites,  et  ses  deux 
places  publiques,  ainsi  que  son  vaste  champ 
de  foire,  sont  remarquables. —  Curiosités  : 
V église  St- Armel,  pour  les  bizarreries  de 
ses  ornements  :  à  la  porte  du  Nord,  est  une 
truie  jouant  du  hautbois  ;  les  vitraux  sont 
bien  conservés  ;  l'intérieur  renferme  les 
tombeaux  des  ducs  Jean  U  et  Jean  111.  L'é- 
glise  du  couvent  des  Ursulines  est  fort 
belle.  —  Commerce:  toiles,  grains,  fils, 
rhubarbe  du  pays,  miel ,  bestiaux.  —Pop 
S,SOO  hab. 

JOSSELIN  (Morbihan).  Hotels  :  de  la 
Poste;  la  Croix-d'Or.  —  Petite  ville.  - 
Curiosités:  l'antique  château  de  Josse 
lin,  ancienne  forteresse  féodale,  construit 
sur  un  rocher  qui  domine  lirrivièred*Oue«/. 
Ce  superbe  château,  dont  les  murs  rappel- 
lent tdute  l'histoire  de  la  Bretagne,  appar- 


dbyGoogk 


BOOTS  93*  —  DE  LORICRT  A  BIIBST. 

ROUTE  90. 
DE  9ijanPEB  A  li juvmoitf , 

Par  MoRLAix,  -H  myr.  8  kil. 


89 


Bme. 

nti|iirls. 
■littx(p.roate70). 


1m.  7  k.  PlestiD. 


2m. Ok. 
1       6 


Lanxion  {v.  route  86). 


Cette  route  est  tout  k  la  fois  agreste,  pit- 
toresque et  fertile. 


ROUTE  91. 


DE  PARU  A  littRIEnrT, 

Par  Rennes,  Ploermel  et  Hennebon,  50  myr. 

DtP»i5àHennebon{p.  r.  89).  49  m.  0  k.  Scorfqm  forme  en  cet  endroit  une  jolie 
DefléfflebooàLoiUENT.  1       0      baie.  C'est  un  port  mi7i7aire  de  quelque 


WRIETT  (Morf)  han)  —  Hôtels  :  de 
iJfwc;  des  Etrangers  ;  de  la  Croix-Verte  ; 
m  liûn-d'Or.  —  Cette  ville,  qui  date  de 
ipo,  a  été  bâtie  parrancieone  compagnie 
ialiriM)tkatalcs,  dont  elle  était  Ten- 
^^^\  dk  est  située  à  l'embouchure  de  la 


importance;  ses  rues  sont  larges  et  droites, 
ses  maisons  bien  bâties.  Cependant  Lorient 
est  une  \ille  triste.  —  Curimiés  :  le  bas- 
sin de  construction,  la  nouvelle  fonde- 
Tie,  Varsenal,  la  caserne  de  la  marine, 
le  théâtre  et  plusieurs  places.  —  Pop. 
26,300  hab. 


koUTE  92. 


D'HEMMEBOM  AU  PORT-IiOUM, 

^  myr.  5  kilomètres. 


^BMOns  (Morbihan),  autrefois 
Wt,  Blaria.—  Hôtel  le  Lion-d'Or.— 
^^fcrteet  port  de  mer,  à  l'embouchure 
fjJ^^BWi  qui  a  reçu  son  nom  de  Louis 
ff^— Curiosités:  l'église  paroissiale, 
pw  enstruction  dégante  ;  les  casernes, 
l»ie  ;  bel  établissement  de  bains  de  mer 
p» fréquenté  dans  la  belle  saison.—  Com- 


merce :  excellentes  sardines  et  bons  pois- 
sons. ~  Pop,  5,000  hab. 

Gro.ux  (l'île  de),  située  en  face  de  l'en- 
trée du  Port-Louis ,  sur  la  côte  méridio- 
nale de  la  Bretagne,  offre  une  station  qu'on 
préfère  k  toutes  celles  des  autres  îles  de  la 
Manche  ;  son  sol  est  fertile,  peuplé  d'habi- 
tants actifs, industrieux.  —  Pop.  4,000  h. 


Niperié. 
«{lordea. 


ROUTE  93. 
DE  IiORnS]¥T  A  WRE9T, 

45  myr.  4  kilomètres. 

2m.  1  k.lQuiraper  (t;.  roule  89). 
2      5      Châteaulin. 


2  m.  1k. 
2      8 

dby  Google 


90 


ROUTE  95.   —  DR  VANNES   A   SAINT  BRIEI'G. 


Kaou. 

I«anderneau. 

Brest. 


lm.9k. 

1  9 

2  i 


La  route  que  nous  allons  parcourir  est 
montagneuse  et  très  pittoresque;  le  cos- 
tume du  peuple  de  cette  contrée  ressem- 
ble à  celui  qu'on  portait  en  Angleterre  du 
temps  de  Charles  le»". 


De  Quimperlé  k  Quimper  (v.  route 
89),  imvr.  6kil. 

LE  FAbU  (Finistère).  —  Petite  ville  de  tJj 
1 ,000  hab. ,  située  au  fond  de  la  rade  de 
Brest,  avec  un  petit  port,  des  maisons  an- 
ciennes chargées  de  sculptures  bizarres  el 
curieuses. 

LANDERNEAU  [v.  route  70). 

BREST(v.  route  70). 


ROUTE  94. 
DE  PARIS  A  WA-mUSEMy 

Par  Mayeinne,  Bennes  et  Ploermel  ,  43  rayr. 


De  Paris  à  Mayenne  (t?.  r.  7i) .  25  m.  4  k. 


Emée.                                     2 

l 

Fougères.                               2 

i 

SaintrAubin-du-Cormier.            2 

0 

Liffré.                                      1 

0 

Rennes.                                 1 

8 

Rennes  à  Ploermel  (t).  route  89)  5 

9 

RocrSaint-André.                      i 

G 

Pont-Guillemet                        i 

6 

Vannes.                                i 

8 

VANNES  (Morbihan)  Veneti.  —  Hô 
tels:  du  Commerce;  de  France;  de  la 
Croix- Verte,  du  Dauphin.  —  C'est  une 
ville  ancienne,  chef-lieu  du  Morbihan,  avec 


préfecture,  tribunaux,  siège  épiscopal,  en- 
trepôt de  sel,  bourse  de  commerce,  bi- 
bliothèque publique ,  théâtre.  Elle  est  si- 
tuée à  20  kilomètres  de  l'Océan ,  avec  le- 
quel elle  communique  par  la  lagune  da 
Morbihan  :  sou  pori  ne  peut  contenir  de 
gros  vaisseaux.  tMrîosîïe*  :  le  Collège; 
V hôpital  ;  V église  de  Saint-Paterne  ;  la 
Cathédrale;  l'ancien  château  de  la 
Motte ,  aujourd'hui  Thôtel  de  la  préfectu- 
re. —  Commerce  :  grains,  miel,  beurre, 
cidre,  vins  et  eaux-de-vie,  fabriques  de 
tciUs  de  cotxm,  gros  draps,  dentelles ,  et 
chantiers  de  construction  pour  de  petits 
bâtiments.  ^  Pop.  i 3,000  hab. 


ROUTE  95. 
DE  WAHK^H  A  iii-BRIEU€, 

Par  PoNTivY,  15  myr.  3  klL 


Locminé.  2  m.  8  k. 

Pontivy(t;.  route  85).  2      5 

Loudéac.  2      2 

Pontgand.  1      3 


Moncontour.  1  m.  2  k. 

Lamballe.  1       S 

Saint-Bweuc  (v.  roule  70).       2      0 


dbyGoogk 


BOUTB  97.  —  DE  PARIS   A  NANTES.  91 

ROUTE  96. 
DE  IfAlïïNEn  AU  PORT-liOUI9, 

5  myr.  2  kilomètres. 

Asnj.  i  m.  8  k'  '  dier  de  Tcglise  est  beau . 

Laidrait.  1      5         Monuments  celtiques.  Nulle  part  il 

PwT-Locis.  1      9     n*en  existe  d'aussi  considérables  que  ceux 

qu'on  trouve  aux  environs  de  Camae:  ce 
sont  des  pierres  qui ,  jadis ,  furent  toutes 
debout;  elles  forment  10  avenues,  et  on 
fait  monter  leur  nombre  à  1 2 ,000  au  moins 
Petite  ville  dans  une'  dont  la  plus  haute  ne  dépasse  pas  6  mètres. 
et  sert  de  point  de  dé- 1  C'est  près  de  la  ferme  appelée  Mence  que 


La  mte  traverse  un  ]wys  de  landes  jus- 

AnUY  (Moriiilnn).  —  BôUl  le  Pa- 
iSn-i'eii-Baat 
JSréiUe  pastion 


|âK  très  favorable  pour  les  excursions  aux  se  trouvent  les  rangs  les  mieux  conservés. 
iweato  celtiques  de  Camac  et  dej  KErdevan^  12  kil.  0.  deCamocet 
LBkmaiÊktr,  —  Curiosités  :  V  église  du  ^k  Sainte-Barbe,  on  trouve  aussi  de  ces 
Smaê-Esfffîi,  bel  édifice  d'architecture  monuments,  mais  en  plus  petit  nombre. 
folii^  sdte,  do  Xni<  siècle;  i*ëy/t«e|  Â  15  kil.  E.  de  Camac,  est  le  pauvre 
deSaàte-Ànne-d*Auray,  fiuneuse  par  les  village  de  Locmariaker  (place  de  la  Vie^ 
"  '  qu'on  y  6it  de  tous  les  pointsjge  Marie),  jadis  ville  importante,  et  n'ayant 
~       '         *   '  pas  aujourd'hui  la  plus  petite  auberge  pour 

recevoir  le  voyageur.  Il  est  situé  sur  une 
bruyère  entre  rOcéan  et  le  golfe  du  Morbi- 
han. Les  monuments  celtiques  les  plus  in- 
téressants sont  situés  au  nord  du  vil- 
lage.  - 

LANDEVAN  (Morbihan),  bourg,  chef- 
lieu  de  canton ,  possède  dans  ses  environs 
des  grottes  très  curieuses.  —  Pop  i,600 
hab. 

A  1  myr.  9  kil.  PORT-LOUIS  {v,  route 
92). 


éthBrttapie.  —  Pop.  4,000 hab, 

fkm  une  autre  direction ,  à  2  kil.  envi- 
na,  estle  couvent  de  la  Chartreuse,  oc- 
cnpé  par  le  sœurs  de  la  Sagesse ,  qui  ont 
ne  école  pour  tes  sourds-muets.  Dans 
Fégiise  de  ce  couvent  se  trouve  le  monu- 
metU  expàûtoire  élevé  par  les  Bourbons  à 
b  BÔDûire  des  950  émigrés  royalistes  qui 
périrent  dans  l'expédition  de  Quiberon  en 
1795. 

C4R!ii£  est  un  petit  bourg  riche  et 
(M^cu  d*nne  grande  commune;  le  do- 


ROUTE  97. 
DE  PARIii  A  ITAIVTES, 

Par  Chartres^  le  Mans  et  Angers,  59  myr.  \  kil. 


Sèrns. 

lm.2k. 

Nogent-le-Rotrou. 

lm.9k 

Versailles  {v.  route 

70). 

0      7 

Ferlé-Bernard. 

2      2 

CoigBiér». 

1      8 

Conncrré. 

i       9 

1      i 

Saint-Mars-de-la-Brière. 

1       0 

Ses.. 

i      3 
0      9 

Le  Mans. 
Guécelard. 

i       5 
1       6 

Cbarfies. 

1      9 

Foulletourte. 

0      7 

GoumUe. 

1       9 

la  Flèche. 

\      9 

MoBthodreD. 

i       8 

Durtal. 

^      *   t  5 

byGoogk 


02 


ROUTE  97.   —  DE  PARIS  A  NANTES» 


Suette. 

Im.i1 

Angers. 

1      9 

Saint-Georges-sur-Loire . 

1      7 

Champlocé. 

0      8 

Varades. 

i       3 

Àncenis. 

1       3 

Oudon. 

0      9 

Seilicraye. 

1       5 

Nantes. 

i      4, 

R.\MB0U1LLET  (Seine-et-Oise).  — 
Hôtels  :  le  Lion-d'Or  ;  Saint-Pierre  ;  de  la 
Croix-Blanche;  de  la  Place  d'Armes.  — 
Petite  ville  assez  airéable ,  dans  un  riant 
vallon,  près  de  la  belle  forêt  du  môme  nom. 
—  Curiosités  :  le  château  qui  fut  une  des 
résidences  favorites  de  Louis  XIV ,  Louis 
XV  et  Louis  XVI ,  et  d'où  le  roi  Charles  X 
partit  en  août  1850  pour  se  rendre  en 
exil;  V hôtel-de-ville;  la  hibliothèque 
publique;  le  parCj  dessiné  à  l'anglaise, 
remarquable  par  ses  beaux  points  de  vue  et 
ses  eaux  limpides  :  on  y  voit  une  laiterie 
construite  par  l'impératrice  Marie-Louise; 
la  garenne,  royale;  V établissement  des 
moutons  d'Espagne.  —  Commerce  :  fa- 
brique de  chapeaux  et  dentelles.  —  Pop 
4,i00hab. 

ÉPERNON  (Eurc^l-Loir).  peUte  ville 
au  pied  d'une  colline,  dans  un  vallon  frais 
et  riant ,  arrosé  par  les  limpides  eaux  de  la 
Guesle.  Elle  est  assez  bien  bâtie.  —  Cu- 
riosités :  les  ruines  du  château  fort  qu'y 
lit  construire  Hugues-Capet.  —  Commer- 
ce :  farines,  légumes,  chevaux  et  bestiaux, 
fabrique  de  draps.  —  Pop.  2,000  hab. 

MAINTENON  (Eure-et-Loir).  —  Hôtel  : 
du  Grand-Amiral.  —  Ville  érigée  en  mar- 
quisat par  Louis  XIV,  qui  en  fit  don  à 
Françoise  d'Aubigné,  veuve  de  Scarron, 
qui  en  prit  le  nom.  —  Curiosités  :  le  châ- 
teau y  appartenant  aujourd'hui  à  M.  le  duc 
de  Broglie,  construit  sous  Philippe- Au- 
guste et  rebâti  sous  Louis  XI  et  Charles 
Vil  :  les  vHraux  de  la  chapelle  sont  magni- 
fiques et  consenent  encore  leur  éclat  du 
XV«  siècle.  C'est  dans  cette  chspelle  que 
Louis  XIV  épousa,  dit-on,  la  veuve  du 
poëte  Searron  (marquise  de  Maintt^non). 
Derrière  les  murs  du  parc  s'étend  une 
plaine  couverte  de  monuments  druidiques 
que  les  jeunes  gens  du  pays  appellent 


Pi'irres  de  Gargantua.  —  Commerce  : 
farines.  —  Pop.  2,400  hab.  —Patrie  de 
Collin  d'Harleville. 
CHARTRES  fEure-et-Loir)  Àutricum. 

—  HôteU  :  du  Grand-Monarque  ;  de  Fran- 
ce ;  du  Duc-de-Chartres  ;  de  la  Herse-d'Or. 

—  Cette  ancienne  ville  située  dans  une 
plaine  fertile ,  possède  un  siège  de  préfec- 
ture et  des  tribunaux ,  un  cabinet  d^his- 
toire  naturelle  et  d'antiquités,  un  évGché, 
une  école  normale ,  un  collège ,  un  comice 
agricole ,  un  théâtre ,  des  bains ,  une  école 
de  dessin ,  et  une  caserne  de  cavalerie.  — 
Curiosités  :  dans  la  ville  basse ,  Y  église 
gothique  de  Saint  -  Pierre ,  rancienne 
église  de  Saint-André ,  qui  sert  aujour- 
d'hui de  magasin  à  fourrage;  la  chapelle 
de  Notre-Dame  de  la  Brèche ,  nouvelle- 
ment reconstruite.  —  Dans  la  ville  haute, 
la  place  des  Épars  ;  le  théâtre  ;  la  pré- 
fecture ,  et  la  cathédrale ,  une  des  plus 
magnifiques  de  l'Europe ,  dont  le  chœur  et 
les  clochers  sont  admirables.  Deux  bas-re- 
liefs attirent  les  regards  dans  le  chœur ,  la 
Présentation  et  la  Descente  de  croix ,  tous 
deux  de  Bridan;  l'Assomption,  au-dessus 
de  l'autel ,  du  même  artiste,  est  un  groupe 
beau  comme  l'antique.  Ce  magnifique  mo^ 
nument  a  souffert  de  l'incendie  de  1836; 
mais  les  dégâts  sont  aujourd'hui  réparés; 
Véglise  souterraine  est  aussi  digne  de 
remarque  ;  elle  renferme  une  chapelle  dé- 
diée è  la  sainte  Vierge  ;  V hôtel  de  ville , 
qui  renfenne  le  musée^  où  l'on  voit  le  beau 
tableau  peint  par  Bouchot,  représentant  les 
funérailles  de  Marceau;  le  verre  de 
Chnrlemagne  ;  une  armure  de  Philippe 
le  Bel ,  un  pourpoint  de  Chartes  IV.  — 
Les  collections  d'histoire  naturelle  sont 
nombreuses  et  bien  rangées  ;  bibliothèque 


publique.  —  Sur  la  place  Marceau  se  voit 
le  mausolée  de  ce  brave  guerrier  natif  de 
Chartres.  —  Commerce:  blé,  farines, 
grains ,  draperie  commune ,  cuir ,  pâtés 
renommés,  gibier  fin,  vin. — Pop.  48^500 
hab.  —  Patrie  de  Dussaulx,  de  Chauveau- 
Lagardo,  etc. 

Antiquités  gauloises. — Le  pays  char- 
train  en  renferme  beaucoup.  Nous  signale- 
rons à  la  Garenne  de  Poisvilliers,  à 
gauche  du  chemin  de  Cliartres  à  Dreux , 
et  entre  ces  deux  villes ,  les  ruines  d'oo 


dbyGoogk 


lOCTE  97.  —  DE  PABIS  A  NANTES. 


93 


JJÛy  de  droides,  coonues  sous  le  nom 
^teux^Châieau.  -  A  i  lui.  de  Char- 
JW;  a  "w,  reste  de  forêt  druidique, 
wes  orailâires.  -  A  h  Montagne-des- 
22^.  près  de  là ,  en  descendant  vers  la 
™c,ca¥erM  druidique  vaste  et  profon- 
•J^  trwTc  des  pierres  levées,  des 
JJ]«  P»9Bé«,  aux  fermes  de  Feuge- 
«»Me  la  Folv ,  au  >illage  Morance%, 
«weiii  de  Changé,  aux  chemins  de 
'«p.d'/WmàJBrou.ctc. 

OJtmLE  {Curva  villa  ou  Curiœ 
ww ,  Iwrg  sur  le  penchant  d'une  colline 
"ttnw/«;  l'égiig.  de  Saint-Pierre 
■*a/-Pw^-  les  restes  d'un  canal  que 
y^^  I  fit  construire.  —  Commerce . 
«nn  bestiaux.  —  Patrie  de  Favart.- 

■£°^^-  -  A  4  kil.  S.  de  Cour- 
^*^Mâteau  de  Villebron ,  édi- 
FPBi(iiie,demière  habitation  de  Sully; 
?J2^*<lûus8ée,  on  montre  encore  la 
■JJM  le  lit  où  couchait  Henri  IV. 
t^J^p.NDO.N  (Eure-et-Loir) ,  village 
fwtab  arec  les  ruines  de  son  ancien 
pfeflafert. 

;  ^^-U^R0TROU(Eare-et-Loir). 

fcfoiS' ^'^^^^î  du  Dauphin; 
S|™*d')r.--  Ville  agréablement  si- 
gi  ftlfloree  de  riants  coteaux  ;  elle  pos- 
g«««u»prefectnre,  trn)unal ,  biblio- 
ije,  eolJége.  —  Curiosités  :  la  cas- 
VrJ^  par  la  rivière  d'Huisne,  à 
P*»de  U  ville;  la  vaste  prairie  qui  se 
F»  MHS  1  mtmeur  de  la  ville  ;  la  pro- 
Pde;  l'H6tel-Dieu  fondé  par  Sully  ;  le 
1^  q«  Sully  possédait  à  Nogent .  — 
JJJJ*!»."  rhanvre,  charbon,  fabrique 
r'ÇKfe, étamines,  tannerie,  etc.  — 
If.  7,mhab. 

M  FERTÉ.BERN.\RD  (Sarthe.) 
T  do  Chapeau-Rouge.  —  Ville  qui  a 
^i  DM  partie  de  ses  anciennes  forti- 
.bâtieàlafinduXlIIesiècle.- 
:  les  restes  d'un  ancien  châ- 
^promenades,  ses  manufactures 
*8;  \^ église  paroissiale  du  Vl*  siè- 
j^J  çalerieeilérieure  en  filigrane  ;  après 
«drale  et  Yéglise  de  la  Couture  du 
I  c'est  l'édifice  religieux  le  plus  inté- 
il  des  départements  de  la  Sarthe  et 
ilbyeane.  Vkôtel  de  ville^  flanqué 


de  deux  tours  rondes;  la  fontaine ,  en 
forme  d'obélisque  ;  une  petite  bibliothèque. 
Commerce  :  vins,  eaux-de-vie.  — 
Pop.SJOOhab. 

CONNERRË  (Sarthe),  bourg  sur  VHui^ 
ne;  Curiosités:  Véglise^  bel  édifice  go- 
thique. 

A  2  kil.  de  cette  petite  localité  se  voit 
un  monument  druidique  fort  curieux,  nom- 
mé le  Dolmen  de  Connerré. 

LE  MANS  {Cenomanum).  —  Hotels  : 
le  Dauphin  ;  la  Boule-d'Or  ;  de  France.  — 
Grande  et  ancienne  ville ,  chef-lieu  du  dé- 
partement de  la  Sarthe,  siège  de  préfecture, 
tribunaux,  avec  chambre  de  manufactures, 
collège ,  école  normale ,  école  primaire  su- 
périeure. On  y  traverse  la  Sarthe  sur  deux 
ponts  antiques.  —  Curiosités  :  le  Quar- 
tier neuf;  la  place  des  Halles;  la  halle 
en  rotonde  ;  la  cathédrale ,  monument  du 
plus  haut  intérêt  sous  le  rapport  de  l'art  ; 
Véglise  Notre-Dame-de-la-Cnuture ,  qui 
date  du  IX»  siècle  ;  Véglise  Notre-Dame- 
du-Pré ,  du  XI»  siècle ,  avec  un  portail 
couvert  de  sculptures  ;  Véglise  Saint-Be- 
noit ,  où  sont  déposées  les  reliques  de 
sainfe  Scolastique.  On  y  trouve  aussi 
une  belle  toile  représentant  le  Christ  au 
tombeau.  Le  collège  ^  ancien  bâtiment  de 
V Oratoire;  Véglise  Saint-Pierre ^  re- 
construite en  1854 ,  et  servant  maintenant 
d'école  mutuelle  et  de  salle  d'asile  ;  Saint- 
Vincent  (grand  sémmaire),  des  XVH»  et 
XVIlIe  siècles;  la  Visitation,  du  XV11« 
siècle ,  ancienne  communauté  servant  au- 
jourd'hui de  palais  de  justice ,  de  prison , 
d'hôtel  de  gendarmerie;  l'hôtel  de  la 
préfecture  f  dans  l'ancienne  abbaye  de  la 
Couture;  la  WWtofftègi/e  publique ,  fort 
riche;  le  musée  et  la  galerie  de  tableaux, 
dans  laquelle  on  remarque  un  portrait  de 
Geoffroy  Plantagenet,  émaillé  sur  cuivre, 
spécimen  très  ancien  du  genre  ;  Vhôtel  de 
ville ,  de  1 757,  sur  remplacement  du  pa- 
lais des  comtes  du  Maine  ;  le  Quartier  de 
cavalerie;  13  places;  5  fontaines  publi- 
ques. —  Commerce  :  grains ,  fèves,  bes- 
tiaux, miel,  huile,  marrons,  \'ins,  eaux- 
de-vie  ,  graine  de  trèfle ,  dont  on  fait  une 
grande  exportation  pour  l'Angleterre;  bou- 
gies renommées.  —  Pop.  S/, 000  hab. 

Le  Mans  est  la  patrie  de  Henri  II ,  le 


dbyGoogk 


Oi 


BOOTB  97.  —  DE  PAB»  A  HAUTES. 


premier  des  rois  Plantagcnets ,  en  Angle- 
terre. 

LA  FLECHE  (SarlJie)  Flecehia.  — 
Hôtels:  de  la  Poste;  des  Voyageurs;  de 
l'Étoile;  du  Uon-d'Or.  —  Cette  jolie  ville 
est  située  au  bord  du  Loir  y  qui  la  baigne 
en  la  séparant  de  Tun  de  ses  faubourgs  ; 
avec  sous-préfecture,  tribunal.  —  Curio- 
sités :  la  grande  rue  ;  le  collège,  fondé  par 
Henri  IV  en  1603,  où  Descartes  étudia,  et 
où  Ton  a  établi ,  sous  le  régime  impérial , 
une  école  militaire;  Véglise  du  collège, 
dont  les  voûtes  sont  d'une  grande  har- 
diesse; Véglise  Saint-Thomas,  édifice 
massif  de  style  roman;  V  hôtel-de-ville,  la 
promenade  sur  les  bords  du  Loir,  la  bi- 
bliothèque publique.  —  Au-delà  du  Loir, 
on  va  visiter  le  château  bâti  par  Fouquet 
de  la  Varenne.  —  Commerce  :  mousseli- 
nes ,  étamines ,  voiles ,  chapons  et  poular- 
des renommés.  —  Pop.  7,000  hab. 

A  2  kil.  est  le  château  de  VArthuisière, 
à  un  kil.,  le  beau  château  de  la  Bar- 
bée. 

DURTAL  (Maine-et-Loire),  petite  ville 
sur  la  rive  droite  du  Loir,  —  Curiosités  : 
le  pont,  de  cinq  arches;  les  deux  tours  de 
son  ancien  château.  —  Commerce  :  ma- 
nufactures de  papier.  —  Pop.  3,600 
hab. 

ANGERS  (Maine-et-Loire)  Andegavi, 
—  Hôtels:  grand  hôtel  de  Londres;  le 
Faisan;  le  Cheval-Blanc.  —  Grande ,  an- 
cienne et  jolie  ville ,  divisée  en  deux  par- 
ties par  la  Maine;  chef-lieu  du  départe- 
ment de  Maine-et-Loire,  siège  de  préfec- 
ture, de  cour  royale,  de  tribunaux  de  pre- 
mière instance  et  de  commerce.  —  Elle 
possède  un  siège  épiscopal,  un  collège 
royal ,  académie ,  musée  riche  en  bons  ta- 
bleaux; école  des  arts  et  métiers;  cabinet 
d'histoire  naturelle,  jardin  botanique,  bi- 
bliothèque publique ,  une  salle  de  specta- 
cle, une  chambre  des  manufactures. — 
Curiosités  :  le  vieux  château ,  situé  sur 
le  bord  de  la  rivière ,  près  du  nouveau  pont 
suspendu.  Il  est  peu  d'édifices  féodaux  qui 
puissent  présenter,  à  un  tel  degré,  ce  ca- 
ractère de  grandeur  et  de  solidité  ;  il  fut 
commencé  par  PhiUppe-Auguste  et  termi- 
né par  Louis  IX;  il  sert  maintenant  de 
prison.  La  cathédrale  de  Saint-Maurice 


est  le  premier  monument  qui  frappe  Je 
voyageur  en  entrant  dans  Angers,  tant  par 
sahaute|position  que  par  ses  deux  élégantes 
tours  jumelles ,  placées  si  près  Tuna  de 
l'autre,  qu'à  une  certaine  distance  elles 
semblent  n'en  former  qu'une.  Elle  date  des 
XUe  etXlII»  siècles.  Le  muséumquâ  com- 
prend :  le  musée  de  peinture  et  de  acuip- 
ture,  la  collection  d'histoire  natureUe^ 
et  la  bibliothèque.  Les  toiles  de  cette  col- 
lection sont  presque  toutes  de  l'école  firan- 
çaise.  On  y  voit  plusieurs  vases  antiques  ; 
un,  surtout,  apiwrté  d'Orient,  qu'on  dit 
avoir  servi  aux  noces  de  Cana  ;  on  y  voit 
aussi  un  beau  buste  de  Napoléon ,  en  mar- 
bre, par  Canova,  etc.  Une  des  salles  de  ce 
musée  est  appelée  galerie  Darûf..  C'est  le 
17  novembre  1859  que  cette  galerie,  qui 
renferme  les  œuvres  complètes  de  cet  illus- 
tre enfant  d'Angers,  a  été  inaugurée.  Le 
musée  d'histoire  naturelle  est  situé  dans 
l'étage  supérieur  du  bâtiment;  la  biblio-^ 
thèque  renferme  un  grand  nombre  de  ma- 
nuscrits précieux;  Y  église  de  Toussaint, 
maintenant  en  ruines,  date  du  XllI»  siècle  ; 
la  tour  Saint-Aubin,  que  nous  avons 
aperçue  à  32  kil  d'Angers,  reste  splendîdc 
de  l'abbayede  Saint- Aubin;  elle  servttd*ob- 
senatoire  à  Cassini  ;  Y  hôtel  du  Figuier  (dit 
A' Angers).  La  façade  de  cet  édifice  est 
charmante.  Véglise  Saint-Serge ,  dont  le 
chœur  est  d'une  rare  élégance  ;  l'église  de 
la  Trinité ,  du  style  roman  ;  l'église  Si- 
Martin,  une  des  plus  anciennes  d'Angers; 
elle  sert  aujourd'hui  de  magasin  de  bois. 
Li préfecture,  avec  ses  sculptures  anti- 
ques découvertes  en  1856. 

En  suivant  les  beaux  boulevards,  on 
^mxemijardin  botanique,  un  des  plus 
beaux  de  France;  YérMedesarts  et  métiers 
compte  aujourd'hui  500  élèves  ;  riiGtel- 
Dieu,  fondé  en  1153parHenn  U  roi  d'An- 
gleterre. 

Angers  renferme  encore  une  multitude 
d'objets  que  notre  cadre  ne  nous  permet 
pas  de  décrire  ;  nous  citerons  seulement  : 
la  maison  sur  la  place,  derrière  la  cathé^ 
drale,omée  de  curieusessculptures  en  bois; 
celle  appelée  le  palais  des  Marchands, 
rueBaudrière;  et  dans  le  feubourg  de  la 
Doutre,  plusieurs  autres  également  re- 
marquables par  leur  antiquité.  De  là  nous 


dbyGoOgk 


tOCTE  9T.  —  DB  PAniS  A  SAINTES. 


«ton»  encore  l'élégante  chapelle  de 
*«Rere,-  les Ténénbles  ruine»  de  Saint- 
*«««< ,  Vabbaife  de  Saini-Mcoias, 
wc  a»  ate  admirable;  le  théâtre,  belle 
«ractoa,  mais  ml  située  ;  ]z  poisson- 
«n«,  A  ploscnrs  places  publiques. 

'JTÎ  'Î.^  P**™  ^^  ^^»«'  <J»c  d'An- 
IM8  de  S«ile  ;  de  Méuage.  de  la  Re- 
îy^yq^gf  directeur  sous  la  Répu- 
•jjMe  Félix  Bwjiji,  de  noire  grand 
■J*  "^T^.  elc-  —  Jjidustrie  :  ma- 
■■^roplc  de  toiles  à  Toiles,  mou- 
■■Jf  te  de  fil,  huile,  t:han\Te,  grains, 
fr*"'»»  Ijqneurs,  fruits  cuits  de  toutes 
yOi  itsartoul  les  ardoises  qu'on  lire 
mmurn.  -  Pop.  45,000  hab. 
•  g0W»ss:aiixP(;n/i.|/«-C«.  sur  la 
ytaHede  ponts  et  de  chaussée* 
JRJJJMïCttjt  à  5  kilomètres  d'Angers, 
»wa«eDt  durant  3.000  mètres,  avec 
mmm  bns  de  la  Loire,  les  diverses  îles 
m*2*^*  •  ^  maisons,  rangées  dans 
^P|«ff  sur  les  deux  côtés  de  la 
5,  ferment  la  \ille  des  Ponts-de-Cé. 
"B  2,500  hab. 
ïÈMs  (Uaine-et-Loire),  bourg 
[J^ïf.î kil.  S.-O.  d'Angers.  -^ 
^™^Jejii8e  paroissiale,  bien  con- 
'  **  P6ol-être  la  plus  ancienne  de 
*  Ctttan  nH>nument  romain  donl 
^.^«owDleau  IVe siècle 

^  J*''J**Josqa'à  Nantes  \'a  suivre  la 

•Jwf  de  laLoire  ;  au  milieu  d'un  pays 

■^jnsletitre,  le  jardin  de  la  France. 

'tT-GEORGES  (Maine-ct-Uire), 

-^'  —  CmosUés:  l'ancienne  ab- 

Kf.jj[J^e6ins;  bonne  auberge. 

WOCE (Maine-et-Loire),  village 

J  hib.  —  Curûmtés:  les  ruines 

sdn  vieux  château. 

"ÎIS  (Loire-Inférieure),  Hôtel  de 

■^-  "-Petite  ville  avec  sous-préfec- 

P« ™m1." ~  Curiontés  :  iWien 

TWdTnolines,  aiyourd'hui  une  ca- 

g*jy  ^  cavalerie  ;  le  vieux  château 

|«8  de  Bélhune,  dont  les  jardins  of- 

^»WSB|)Cfbe  vue  ;  rhôpital.—  Com- 

^'  TOI,  vinaigre,  eaux-de-vie. — 

«WTTES  (Loir^Inférieure)  Nannetœ. 
faékls  :  de  France  ;  des  Etrangers  ; 


^5 


du  Commerce;  des  Colonies;  des  Voya- 
geurs ;  de  l'Europe.  —  Cafés  sur  la  place 
Giaslio.—  Cette  ville,  chef-lieu  du  dé- 
partcmenl,  est  située  sur  la  rive  droite  do 
la  Loire,  à  i  myr.  8  kil.  de  la  mer.  Cette 
situation  en  fait  une  des  premières  et  des 
plus  commerçantes  villes  du  rovaume.  Elle 
a  une  préfecture ,  évêché,  collège  royal, 
académie  et  plusieurs  sociétés  scientifiques. 
Le  voyageur  est  frappé  de  la  régularité  des 
places  publiques  de  cette  ancienne  cité,  de 
l'élégance  de  ses  édifices,  de  la  beauté  de 
ses  quais,  et  surtout  du  coup-d'œil  magni- 
fique des  îles  qui  s'élèvent  au  milieu  du 
fleuve,  des  belles  campagnes  qui  le  bor- 
dent et  s'élèvent  en  amphithéâtre  de  la  ma- 
nière la  plus  ravissante.  Son  port  qu'om- 
bragent des  ormes  majestueux  ,  est  garni 
de  superbes  maisons  sur  une  longueur 
d'environ  2  kil  —  Curiosités:  V hôtel 
de  la  préfecture ,  avec  deux  belles  faça- 
des d'ordre  ionique  ;  le  musée,  qui  ren- 
ferme d'excellents  tableaux,  en  tète  des- 
quels il  feut  placer  plusieurs  MuHllo,  en- 
suite de  bonnes  toiles  des  maîtres  suivants  : 
par  Ribera,  l'Albane,  le  Caravage,  Carra- 
che,  Philippe  de  Champagne,  le  Domini- 
quin,  Garofolo,  le  Guide,  Léonard  de  Vinci, 
Lutto,  Manfredi ,  Michel-Ange,  Cercozzi, 
Rembrandt,  Solvator  Rosa,  Rubens,  van^ 
Dick,  Joseph  Vernet,  Paul  Véronèse,  Cor- 
neille de  Wael,  Bernardin  Passeri,  Ramond, 
Canaletto,  le  Pérugin,  Tintoret,  André 
Sacchi,  etc.—  La  Pîoticese  vend  1  fr.au 
musée.  —  Véglise  St-Pierre  ,  qui  sert 
de  cathédrale,  renferme  le  beau  tombeau  de 
François  II;  le  Passage  Pommeraie  ;  le 
muséum  d'histoire  naturelle,  établi  en 
1810;  SUT  le  Cours  StrPierre,  les  statues 
d'Anne  de  Bretagne  et  d'Arthur  111.  Le 
vieux  château  des  ducs  de  Bretagne  ;  la 
salle  de  spectacle  ,  la  bibliothèque,  qui 
renferme  quelques  manuscrits  précieux  ; 
\e jardin  botanique. 

Parmi  les  anciens  hôtels,  on  distingue  ; 
1»  Vhôtel  de  la  Bouvardière  ;  2o  Yhôtel 
de  Drouges  ;  3o  le  Palais  épiscopal.  — 
Pop.  94,000  hab. 

Excursions. —  C'est à /ndrc/,  à  8 kil. 
0.  de  Nantes,  qu'est  la  magnifique  usine 
où  se  fabriquent  la  plupart  des  machines 
pour  les  bâtiments  à  vapeur  de  l'État 


dbyGoogk 


96 


ROUTE  98.  —  DE  PARIS   A  NANTES. 


ROUTE  98. 

DE  PARM  A  NAJSTE»9 

f2n>«  route) 

Par  Orléans,  Tours  et  Angers  ,  43  myr.  3  kil.  —  Chemin  de  fer 
jusqu'à  Tours. 


De  Paris  à  Orléaas  (v.r.  112).  12 m.  2  k. 


D'Orléans  à  Tours  (v.  r.  112). 

11 

1 

De  Tours  à  Nantes.  Service 

de  malle. 

De  Tours  à  Luynes. 

0 

Langeais. 

i 

LesTrois-Volels. 

2 

Chouzé. 

2 

La  Croix-Verte  (Saumur). 

6 

Les  Rosiers. 

5 

St-Mathurin. 

1 

Angers  (v.  roule  97). 

2 

1 

D'Angers  à  Nantes  (v.  r.  id). 

8 

9 

LUYNES  (Indre-el-Loire),  peUte  ville 
sur  la  Loire,  dans  une  contrée  très  pitto- 
resque. —  Curiosités  :  Thospice,  le  châ- 
teau.—  Patrie  de  Paul-Louis  Courrier. — 
Pop.  2.200hab. 

Entre  Lutjnes  et  Langeais  on  aperçoit 
la  Pile-St'Mars ,  tour  quadrangulaire 
d'un  mètre  de  large  sur  27  mètres  de  hau- 
teur. 

LANGEAlS(]ndre-et-Loire).—  Hôtel  de 
la  Poste. —  Petite  ville  sur  la  Loire.  —  Cii- 
riosités  :  le  château  gothique,  bien  con- 
servé; la  salie  de  ce  château,  où  fut  con- 
clu le  mariage  de  Charles  VIII  avec  la  du- 
chesse Anne,  est  aujourd'hui  changée  en 
écurie.  —  Commerce  :  melons  estimés. 
—  Pop.  3M0  hùb. 

TROIS-VOLETS  (Indre-el-Loire),  pe- 
tit hameau.  Les  regards  s'arrêtent  au-delè 
de  la  Loire  sur  le  beau  château  d'Ussé. 

CHOUZÉ,  village  dont  les  environs  sont 
délicieux.  — Commerce:  vins,  légumes, 
fraits,  pruneaux  de  Tours. —  P.  3,900 h. 


Au  sud  de  C}iou%é,  sur  la  rive  gauche 
de  la  Loire,  on  voit  U  petite  ville  de  Can- 
des,  où  mourut  saint  Martin  de  Tours  ;^elle 
possède  une  église  des  Vile  etXllI«  siècles. 

—  Pop.  700  hab. 

SAUMUR  (Maine-et-Loire)  Salmurum. 

—  Hôtels:  du  Belvédère;  de  Londres; 
de  France  et  du  Commerce.  —  C'est  une 
ville  commerçante  sur  la  rive  gauche  de  la 
Loire,  avec  sous-préfecture ,  tribunaux, 
chambre  de  manufactures ,  théttre,  bi- 
bliothèque publique,  école  royale  d*équita- 
lion,  musée,  Saumur  est  une  des  villes  les 
plus  pittoresques  des  bords  de  la  Loire.  — 
Curiosités  :  les  deux  ponts  sur  la  Loire 
qui  peuvent  compter  au  nombre  des  plus 
licaux  ponts  de  France  ;  ils  ont  chacun  en- 
viron 500  mètres  de  long  ;  V hôtel  de  ville, 
la  caserne  et  les  manèges  de  l'école  de 
cavalerie,  les  quais,  le  château,  les  égli- 
ses de  St-Nicolas,  àe  St-Pierre.  celle  de 
Nantilly,  où  Louis  XI  avait  un  oratoire  ; 
Véglm  Notre-Dame,  sur  les  bords  de 
la  Loire  ;  Vhospice  des  enfants  trouvés 
et  des  aliénés,  dont  les  vastes  salles  sont 
toutes  creusées  dans  le  rocher;  ]e  château 
de  la  reine  de  Sicile,  situé  entre  les  deux 
ponts.  —  Commerce:  vins,  eaux-de-vic 
chanvre,  lins,  quincaillerie  ,  pruneaux, 
chapelets.  —  Pop  13,000  liai. 

Excursions.  —  A  la  Pierre  couverte, 
un  des  plus  beaux  et  des  plus  curieux  mo- 
numents druidiques  qui  existent  encore  en 
France  ;  2  kil.  de  Saumur. 

ANGERS  (v.  route  97). 
D'Angers  à  Nantes  (v.  r.  97).      6m. 9k. 


dbyGoogk 


BOCTB  101.  ^  DE  CHAnTBES  A  BLOIS. 

ROUTE  99. 
DB  eSLAMTnW»  A  AUBBTÇOIV, 

Par  Mamers,  ^\  myr.  6  kil. 


97 


A«5^. 


Im 

.9k 

1 

9 

2 

1 

1 

7 

1 

5 

2 

5 

—  ,^.-j).  —  Fdtelles  Troia- 
*«a«fc.  -  Petite  ville  près  de  la  fortt 
«eettBD.  — c«rîow/M;  beau  point  de 
J  tocWrea  ;  la  promenade  de  la  forôt. 
wyi«B»jiie,  prfe  d'une  source  d'eau 


^^  !i  BB  petit  édifice  en  maçonnerie 
fOBï  te  inscriptions  romaines.  — 


MAMERS  (Sarthe)  Mamertia,  ^  HO- 
teiê  :  le  Roi-d'Espagne  ;  la  Corne.  —  Ville 
sur  la  Dtre,  avec  tribunaux,  sous-préfec- 
ture. —  Curiosités:  les  halles,  les  detuc 
plaoesy  sur  l'une  desquelles  est  une  fon- 
taine; V église  paroissiale,  édifice  gothi- 
que restauré  en  1851;  l'ancien  couvent 
de  la  Visitaiiorif  édifice  où  se  trouvent 
réunis  les  tribunaux,  la  sous-préfecture, 
la  mairie,  le  collège,  la  bibliothèque  ei 
la  prison.  —  Commerce  :  bestiaux,  mou- 
tons ;  fabriques  de  toiles  k  voiles,  mous- 
selines. Pop.  S, 000  hab. 

ALENÇON(t'.  route  70). 


ROUTE  100. 

DB  eHJATRES  A  ElTREUX, 

Par  Dreux  et  Thoher  y  7  myr.  6  kilomètres. 


?ȕ(P.wrte70). 


im.  ek.lThomer. 

1      8      EvREUx  (t;.  route  34). 

1      4 


1m.5k. 
i       5 


ROUTE  101. 


DE  CHARTRES  a  BliOIfi, 

Pair  Chatbaudun  et  Vendôme,  ^A  myr.  7  kil. 

Véglise,  du  X»  siècle.  —  A  peu  de  distance 
dans  le  bois  des  Rigolles,  se  trouve  un 
dolmen  assez  bien  conservé  et  fort  curieux. 
—  Pop.  600  hab. 

BONNEVAL  (Eure-et-Loir),  jolie  petite 
ville  située  dans  une  belle  vallée.  —  Cu- 
riosités :  l'église  paroissiale ,  surmontée 
d'une  flèche  très  élégante;  l'ancien col/cfifc 
des  Bénédictins,  aujourd'hui  séminaire  de 

_  ^  !  l'évéché  de  Chartres.  —  Apeu  de disUnce 

SU.  S.  ée' Chartres.  —  Curiosités  rjon  remarque  le  château  des  Coudreaux, 

Digitized  by  VjOOQ IC 


^Bourdinière.                      \ 

m.  3k. 
l      6 

Stodoo. 

l      i 

fcyes.                       ^ 

\      2 

Sm. 

l      7 

taeie. 

1      1 

^tA. 

1      6 

im. 

1       6 

Maiuxcez  (Eure-et-Loir),  village  situé 


98 


.OUTB   lOi.  —  DU  BIAN5  A  SAINT-MALO. 


ancienne  hal)itation  du  maréchal  Ney.  — 
Commerce  :  grains ,  farines,  bestiaux.  — 
Pop  S,000hab. 

CMXTEXmm  (Eure-ft-Loir)  Castel- 
lum  Dunum.  —  Hôtel  du  Grand-Monar- 
que. —  Cette  ville  est  bien  construite.  — 
Sous-préfecture ,  tribunal ,  quartier  de  ca- 
valerie. —  Curiosités  :  la  place  parfaite- 
ment carrée ,  d'où  l'on  voit  toute  la  ville  ; 
l'hôtel-de-ville  ;  la  bibliothèque  publique, 
l'ancien  couvent  des  Génovéfains ,  où  est 
la  sous-préfecture  ;  mais  surtout  le  château 
des  comtes  de  Dunois ,  monument  gothi- 
que dont  on  visitera  la  grosse  tour.  — 
Commerce  :  fabriques  de  couvertures  de 
laine ,  tannerie ,  grains ,  bestiaux ,  vins. — 
Pop.  7,000  hab. 


>^NDOME  (Loir-et-Cher).  —  Hdtete  .- 
Galiondre  ;  du  Lion-d'Or.  —  Ville  située 
au  pied  d'une  pente  couverte  de  vignes  » 
que  couronnent  les  ruines  du  château  de^ 
ducs  de  Vendôme.  De  ces  ruines  on  jouit. 
d'une  vue  magnifique.  —  Vendôme  est 
chef-lieu  de  sous-préfecture,  avec  Iribuiial , 

collège,  bibliothèque  publique,  théâtre. 

Curiosités:  une  fontaine  en  marbre;  le 
collège,  renommé;  la  cathédrale  de 
Sainte-Croix  ;  l'ancienne  église  du  coti~ 
vent  des  Bénédictins,  transformé  en  caser— 
ne;  V église  de  Saint-Martin,  convertie 
en  halle.  —  Commerce  :  tannerie ,  pape— 
teric ,  fruits  et  asperges.  —  Patrie  de  Ron- 
sard. —  Pop,  8,800  hab. 

BL01S(v.  route  112). 


ROUTE  102. 
DE  CHARTRES  a  ttRIiÉAUrii , 

Par  CiiATEAUDUN,  9  myr.  5  kil. 

de  Charires  à  Châteaudun  (o.  r.  1  Toumoisis. 

101).  ^m.  5k.|0RLÉ.\NS  (v.  route  \i2). 


2  m.  4  k. 
2       4 


ROUTE  103. 
DU  MAnrS  A  liATAEi, 

7  myr.  6  kilomètres. 


Coulans.                                  i 

lm.5k 

La  Lune-de-Brulon.                   i 

l       7 

St-Jean-sur-Erve. 

1       A 

Soulgé.                                     i 

[      à 

Laval.                                  i 

l       6 

SAINT-JEAN-SUR-ERVE  (Mayenne), 
village  de  1,100  hab. 


A  8  myr.  sud ,  on  remarque  les  mines 
de  Tancienne  capitale  des  Emens(j4rt»ii), 
et  les  grottes  de  Sauge ,  nommées  com- 
munément Caves  à  Margot,  elles  sont 
creusées  dans  deux  rochers  énormes  entre 
lesquels  coule  la  rivière  û'Erve. 

LAVAL  {v,  route  71). 


ROUTE  104. 
DU  MAUfi  A  tit-lIALII, 

Par  DoMFRONT,  Mayenne  et  Fougères,  ^9  myr.  6  kil. 

Mavenne  {v,  route  71).  2  m.  Ok  . 

Ernée.  2       9 

D'Ernée  à  St-Malo  {v.  r.  77).  9       4 


Domfront. 

lm.8k 

Sillé-Ie-Guillaume. 

1      4, 

îîais. 

2      1 

dbyGoogk 


VtOVTE  108.  —  DE  SAUMCn  A  CRATELLBRAULT.  99 

ROUTE  i05. 
DE  IiA  FUÈCHE  A  SAIIHUR, 

5  myr.  ^    kilomètre. 

i  m .  8  k. ISaumur  (v .  route  98) .  1  m .  5  k 

18    1 


ROUTE  106. 
vi'jkmekWM»  A  HHijRBoiv-vEiirDÉi:, 

Par  Cholet,  42  myr.  5  kil. 


ÇkaSOé, 


1      3     |De  CholetiBocHBON-VENDÉE  [v.  r.  112). 


ROUTE  107. 

D'AH^mii  A  REiimnis, 

ParCANDÉ,  42  myr.  Â  kil. 

Caèé. 

Udapelle-Glain. 

CidtesibriaDt. 

2m.0k. 
1       9 
1      4 
1       8 

Tourie. 
Corps-Nuds. 
RE.NNES  (v.  route  71). 

lm.8k 
1       7 
1       8 

ROUTE  108. 
DE  01LIJHIJR  A  €HAT£IiIJËRlLlJl4T , 


8  myr. 


Qàuuk. 

Biàtehai. 

Cbatelleraclt. 


3m.  Ok. 
2      1 
2      9 


RlCHEUEr  (Indre-et-Loire)  jolie  petite 
vflle  qui  n'éUit  autrefois  qu*uû  chétif  vil- 
lage, et  qui,  aujoordliui ,  a  des  rues  larges, 
^pns  et  tirées  au  cordeau.  —  Curiosi- 
té» :  les  niiiM^  d'un  magnifique  château  ; 
hplaee, — Commerce  :  blés,  vins  blancs, 
ranxHle-ne  et  fruits.  —  Vop.  S.OOO 
hab. 

ExccBSiOK.  —  !•  A  Vàbbaye  de  Fort 


tevrault  (2  myr.  2  kil.),  où  Ton  remar- 
que de  belles  ruines;  la  tour  dite  d'E- 
vrault ,  dont  la  flèche  est  admirable ,  et  le 
cimetière  des  rois  d'Angleterre,  où  sont 
quatre  tombeaux,  ceux  de  Henri  II,  de 
Richard  Cœur-de-Lion ,  A'Éléonore  de 
GuyennCy  et  d'Elisabeth,  épouse  de  Jean 
Sans-Terre.  2°  Au  château  de  Bréié^  à 
1  myr.  2.  kil. ,  dont  les  fossés  fort  curieux 
offrent  de  vastes  logements  qui  pourraient 
contenir  S  à  600  honunes. 
CHATELLERAULT  (v.  route  121). 


60521041c 


100  BOCTB   110.  •—  DE  KAKTES  A  SMNT-NAZAIRB. 

ROUTE  109. 
DE  -KANTE»  A  nrORT, 

Par  la  vapeur,  5  myr.  environ. 


Comme  les  rives  de  VErdre  sont  des  plus 
pittoresqaes ,  nous  recommandons,  h  notre 
voyageur,  cette  belle  excursion.  —  On 
part  de  Nantes  à  7  heures  du  matin;  le 
bateau  revient  le  môme  jour.  L'œil,  dans 
ce  trajet ,  a  des  spectacles  variés  :  c'est  le 
château  du  Baron ,  où  demeura  M™»  de 
Sévigné;  la  maison  de  la  Hérandière;  le 


befiroi  du  château  de  la  Gdcherie ,  od  la 
reine  de  Navarre  composa  ses  contes;  la 
Gandonnière  à  gauche,  Sucé  et  sa  baie; 
les  vastes  plaines  de  Ma%érable8;  le  vîl- 
je  de  la  Poupinière  ;  Tanbelle-Houjc  ; 
lechâteau  de  Pont-Hus;  enGn  la  petite 
ville  de 
NOHT  (Loire-Inférieure)  (t;.  route  78). 


ROUTE  110. 


DE  STAlirTES  A  Ii<-:¥AZ1LIRC:, 

Par  la  vapeur,  6  myr.  environ. 


Deux  bateaux  font  ce  trajet  en  4  à  5  h 
C*est  un  voyage  délicieux.  —  Le  premier 
village  qu'on  aperçoit  en  quitUnt  Nantes 
est  Chantenay,  puis  Couéron ,  joli  bourg 
renommé  par  ses  eaux-de-vie  et  ses  vins 
rouges  et  blancs ,  et  en  face  la  petite  ville 
du  Pèlerin,  se  dressantsur  un  coteau  boisé 
Bientôt  Frossay  attire  les  regards  ;  on  ar- 
rive à 

Paimbœuf  (Loire-Inférieure).  —  Hôtel 
Jacométy.  —  C'est  une  jolie  ville  maritime, 
chef-lieu  d'arrondissement,  et  qui  compte 
4,500  hab.  Située  à  l'embouchure  de  la 
Loire  et  à  i  myr.  de  Nantes,  elle  a  un  port 
où  peuvent  mouiller  les  plus  gros  vaisseaux, 
et  garanti  contre  les  plus  fortes  marées  par 
un  bon  môle.  D'une  rive  à  l'autre  le  fleuve 
a  près  de  5  kil.  de  largeur. 

PoRNic,  autre  petite  ville  maritime,  doit 
aux  ravages  de  la  guerre  civile  sa  recons- 
truction toute  entière  sur  un  des  coteaux 
qui  forment  le  port.  De  son  ancien  château 
la  vue  est  magnifique.  Non  loin  se  trouve 
le  bourg  de 

La  Plaine,  où  les  malades  de  Nantes  et 
des  environs  vont,  pendant  l'été,  boire  des 
eaux  ferrugineuses  y  éminemment  toni- 
ques et  fondantes,  ou  prendre  les  bains  de 
mer  dans  des  cavités  qui  semblent  des 
oaignoires  disposées  par  la  nature.  —  Pop 
1,000  hab. 


SAiNT-NAZAraE.  —  Jïdte/ Saint-Julien. 

■  Bourg  maritime  de  4,300  hab.,  et  dont 
le  port .  quoique  assez  fréquenté ,  est  en- 
combré de  rochers. 

  2  kil.  de  ce  port,  les  archéologues 
vont  admirer  un  dolmen.  —  Sur  les  con- 
nus du  Morbihan  y  Saint-Gildas-de-- 
Ruii  ou  des  Bois  rappelle  à  la  mémoire 
le  célèbre  Abailard  et  son  monastère. 

Le  voyageur  qui  aime  les  grandes  émo- 
tions doit  visiter 

Le  Cnoisic,  jolie  ville  maritime  de 
2,500  hab.  ;  port  excellent,  au  fond  d'un 
petit  golfe.  —  Curiosités  :  V église  pa^ 
roissiale ,  surmontée  d'un  clocher  d'une 
forme  élégante  et  d'une  hauteur  extraordi- 
naire. —  De  là  transportez-vous  h  1  myr. 
2  kil.  en  mer,  jusqu'au  banc  de  rochers 
nommé  le  Four  ;  montez  sur  la  plate-for- 
me d'une  tour  haute  de  20  mètres  où  s'é- 
lève le  phare  et  d'où  la  vue  est  admi- 
rable. 

A  1  myr  9  kil.  N.-O.  de  Saint-Na- 
iaire^  se' trouvent  les  salines  de  Gué- 
rande ,  objet  d'un  haut  intérôt. 

GuÉRANDE  (Loire-Inférieure),  petite 
ville  de  quelque  importance.  —  Curiosi- 
tés :  le  château ,  ses  remparts  flanqués  de 
dix  tours,  et  ses  deux  hôpitaux,  —  Com- 
merce :  grains ,  vins  blancs ,  sel ,  etc.  — 
Pop,  8,600  hab. 


dbyGoOgk 


BODTB  112.  —  DE  PARIS  A  BOURBON -VBNDÉB*  101 

ROUTE  m. 

DB  IKANTIS»  A  BREST  , 
Par  LA  Rochb-Bebi«aiu>  ,  Vanhes  et  Quimper,  54  myr  4  kîl. 


Tarife. 
Lalkere. 
Pnft-Cbitem. 
La] 


Theii. 
TaBa{9.nnte94). 

LiBdniBt(9.  roote96). 
lie9Bdoii(v.TDOte85). 

Oiii'i|w  lié  rv.  roate  89). 


DeQMipaléàBBEST(t7.  r.  93).  13 


2m.3k. 
1 
5 
9 
6 
5 
9 
8 
5 
3 
i 
3 


2 


La  route  est  pittoresque  de  Nantes  jus- 
qu'à 

PONT-CHATEAU  (Loire-Inférieure), 
petite  ville,  chef-lieu  de  canton.  —  On 
remarque  dans  les  environs  un  calvaire 
que  sa  position  élevée  fait  apercevoir  de 
très  loin.  —  Pop.  S, 600  hab. 

LA  ROCHE-BERNARD  (Morbihan),  pe- 
tite ville  située  à  Tcmbouchure  de  la  Vi- 
laine ,  qu'on  traverse  sur  un  pont  sus- 
pendu magnifique. 


ROUTE  H2. 

DE  l^MXn  A  BOVRBOnr-TEIVDÉE, 

Ptf  Obléaks,  Tours  y  Sauhur  et  Cholet^  45  myr.  5  kil.  —  Route 

de  poste. 

Ghouzé. 

Saumur  (Croix-Verte). 

Doué. 

Vihiers. 

Vézins. 

Gholet. 

Morlagne. 

Herbiers. 

Quatre-Chemins-de-Loye . 

Bourbon-Vendée. 

LONGJUMEAU  (Seine-et-Oise)  Mom 
Gemellus.  —  Hôtel  de  France.  —  Ce 
bouii;  est  bâti  sur  deux  collines  d'où  lui 
vient  son  nom.  —  Curiosités  :  le  portail 
gothique  de  Téglise.  —  Pop.  t.OOO 
hab. 

MoNTLHÉRT  Mons  LetheHus ,  est  une 
ville  ancienne ,  un  peu  à  gauche  de  notre 
route.  —  Sa  vieille  tour  du  Xl«  siècle 
tombe  en  ruines.  —  Pop.  2,200  hab. 

ETAMPES(Sein6<t-0ise).  —  Hôtels: 
le  Grand-Courrier;  le  Bois-de-Vincennes; 
[de  France.  —  Petite  ville  dans  une  déli- 


1m 

.2k 

0 

8 

2 

2 

8 

9 

0 

4 

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6 

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3 

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5 

1 

2 

2 

8 

dbyGoogk 


102 


BOUTE   112.  —  DE  PARIS  A  BOURBON-YENDéE. 


lieuse  situation.  Elle  a  tribunal,  collège, 
de  jolies  promenades,  entre  autres  celle 
dite  de  Henri  IV,  au  bas  de  laquelle  passe 
le  chemin  de  fer  d'Oriéans.  —  Curiosi- 
tés :  les  restes  d'une  vieille  tour,  nommée 
la  Guinette,  à  Tentrée  de  la  ville  ;  la  tour 
Brunehaut ,  au  bout  de  la  plaine  des  Sa- 
blons; Véglise  Notre-Dame ,  dont  le  clo- 
cher est  orné  de  i  clochetons  à  jour  d'un 
bel  effet;  les  églises  Saint-Martin ,  de 
Saint-Basile  et  Saint-Gilles.  —  Com- 
merce :  gr^ns,  farines,  belles  écrevisses 

—  Pop.  H.ZOO  hab. 
Ici ,  la  rouie  de  poste  est  parallèle  au 

chemin  de  fer. 
ORLÉANS  (Loiret),  l'ancien  Genabttm 

—  Hôtels:  du  Loiret;  grand  hôtel  d'Or- 
léans; de  France;  la  Boule- d'Or.  — 
Grande  et  belle  >ille,  chef-lieu  de  dépar- 
tement, et  dont  l'origine  est  fort  ancienne. 
Elle  possède  une  préfecture,  évêché, 
bourse  de  commerce,  académie,  collège 
royal,  bibliothèque  publique  riche  de  nom- 
breux manuscrits  et  un  beau  médail- 
1er  ,  tliéâtre.  —  Curiosités  :  la  rue 
Royale ,  qui  conduit  en  droite  ligne  de  la 
place  du  Martroi  au  pont  de  neuf  arches 
jeté  sur  la  Loire;  la  rue  Jeanne-d'Àrc , 
nouvellement  construite ,  qui  offre  en  pers- 
pective la  façado  0.  de  la  cathédrale,  édifi- 
ce du  XVlo  siècle ,  majfnifique ,  dont  les 
deux  symétries  bâties  par  l'architecte  Ga- 
briel ,  s'élèvent  à  une  hauteur  de  80  m 
le  mail  ;  la  tour  du  Beffroi  ;  la  statue  de 
de  Jeanne  d'Arc;  Véglise  de  Saint- 
Àignan  ;  la  chapelle  Saint-Jacques  qui 
sert  aujourd'hui  de  magasin;  \es églises 
Saint-Paul,  Saint-Euverte ,  converties 
en  magasin  ;  le  musée ,  qui  renferme  de 
bonnes  productions  des  maîtres  suivants  : 
Deshaies;  Frosté;  Guido-Rcni;  Frago- 
nard  ;  Mignard  ;  P.  de  Champagne  ; 
Benedetto  Luti;  Porbus;  Verdier;  J. Oudri  ; 
Peler-Neef;  Martin  el  Henry  van  Clecf; 
Deker;  van  Romain;  Dunouy;  Zorg;  Des- 
portes; Taunay;  Bourgeois  du  Castel  ; 
Hyacinthe  Rigaud;  G.  Schut;  Hyacinthe 
Beardy;  Halle;  Hoëck;  Andréa  Sacchi 
Guerchin;  YanderPoêl;  Drouais;  Latour; 
Melzu;  Snell;  Vermanzol;  M"«  Lebrun; 
I^  Guerchin  ;  Boissieu  ;  Lagrénée  ;  Pen- 
sée; Gaudenzio  Ferrari.  —  La  salle  de 


spectacle;  la  maison  d^ Agnès  Sorel ,  rue 
du  Taboury;  celle  de  François  I^,  de 
Diane  de  Poitiers,  rue  Neuve;  le  pcUais 
de  justice  ;  le  jardin  botanique.  —  On 
voit  encore  quelques  traces  des  remparts 
élevés  par  l'empereur  Aurélien.  —  Com-- 
merce:  vinaigres,  vins,  blés,  eaux-de- 
vie;  raffineries  de  sucre;  confiseries,  etc. 
—  Pop.  46,000  hab. 

Au  sortir  d'Orléans,  nous  avons  le  che- 
min de  fer  de  Tours ,  à  droite ,  et  la  Loire 
à  gauche ,  jusqu'à 

SAINT-AY  (Loiret) ,  petit  village  de 
1,200  hab. ,  assis  en  terrasse  sur  la  rive 
droite  de  la  Loire ,  et  d'où  l'on  jouit  de 
beaux  points  de  vue.  Son  vignoble  pro- 
duit le  meilleur  vin  de  l'Orléanais.  —  On 
aperçoit  sur  la  nve  gauche  de  la  Loire  la 
petite  ville  de 

Cléry-Notre-Dame  ,  dominée  par  sa 
belle  église  et  son  haut  clocher;  c'est  an 
édifice  remarquable  et  bien  connu  de  tou- 
tes les  personnes  qui  ont  lu  Quentin 
Durward.  —  On  y  voit  une  image  do  la 
Fterge ,  objet  des  dévotions  de  Louis  XI  « 
et  le  tombeau  de  ce  monarque.  — Ensuite 
on  traverse  If etinfif  (Loiret),  dont  il  faut 
voir  Véglise  romaine ,  son  château  ruiné 
et  le  pont  suspendu.  — Pop.  4,800  lu 

BEAUGENCY  (Loiret)  Belgeaeiacum  , 
dans  le  Xll^  siècle.—  Hôtels  :  de  la  Fo- 
rêt; du  Grand-Cerf;  de  l'Ecu.  —  Cette 
petite  ville  est  située  entre  deux  collines 
couvertes  de  riches  vignobles ,  qui  lui  don- 
nent un  aspect  tout  à  dit  pittoresque.  — 
Curiosités  :  V hôtel  de  ville,  de  1526;  l« 
pont  de  39  arches.  —  Commerce  :  vios 
excellents ,  eaux-de-vie.  —  Pop.  5,000 
hab. 

MENARS  (Loir-et-Cher),  village  de  50O 
hab.  sur  la  Loire ,  dans  une  contrée  déli- 
cieuse et  possédant  un  superbe  château 
dans  lequel  le  prince  de  Chimay  a  fondé 
un  collège  dit  le  Prytanée  de  Ménan. 

Dans  les  environs  de  celte  riante  locali- 
té se  trouve  l'antique  et  historique  chiteau 
de  Chambord. 

•  Chambord,  dit  M.  Millin,  est  on 
•  assemblage  de  tours  et  de  tourelles  élé» 
»  gamment  sculptées,  et  chargées  de  petites 
>  pierres  noires  taillées  en  rond  et  en  lo- 
»  sange ,  qui  y  forment  des  compartiments. 


dbyGoogk 


BOUTE    112.   —  DB  PARIS  A  BOUBBOM-yENBÉE. 


103 


«  Ab  mîËea  fl  y  a  huit  salles  très  vastes  et 

•  très  âevées ,  'et  le  second  étage  est  voûté . 

•  On  remaniiie  surtout  Tescalier  double , 

•  dans  lequel  deux    personnes   peuvent 

•  SMiiter  et  descendre  sans  se  voir.  Partout 
>  «B  troore  la  salamandre  »  ou  Vf  couron 

•  né.  François  l*'  voulait  faire  passer  le 
»  LoifH  daas  le  parc .  Depuis  ce  prince  jus- 

•  <^1  Lixâs  XIV,  les  rois  ont  souvent  ha- 

•  bHé  Qaaibord.  Devenu  depuis  la  noble 

•  réeanpnse  des  exploits  et  des  talents 
s ,  il  a  été  donné  par  Louis  XV 

de  Saice ,  et  par  Bonaparte 
I  Berthier.  »  Dans  ces  der- 
,  il  fut  offert  par  la  ville  de 
Pirê  aa  éoc  de  Bordeaux ,  qui ,  dans  son 
«ni*  a  pris  le  nom  de  comte  de  Cham- 
hoid. 

BLOB  <Lo!r-ct-Cher).  —  Hôtels:  de 
rEarepe;  de  la  Nouvelle  -  Anglelen^.  — 
CeUe  ville ,  sitaée  sur  la  rive  droite  de  la 
Imtv,  est  ancienne  et  pittoresque;  chef- 
fiea  do  département  de  Loir-et-Cher  ; 
nv  préfectore ,  collège  royal ,  bibliothè- 
^K  pobliqne,  dépôt  d^étalons.  —  Elle  est 
ttâe  sv  une  colline  escarpée  que  cou- 
ftaoe  d'un  côté  son  historique  et  sombre 
dâievi,  et  de  l'autre  la  cathédrale;  beau 
<l«i  pbfité  d'arbres.  —  Un  pont  de  9  ar- 
eb»,  surmonté  d'un  obélisque  de  136 
mètres  de  haut ,  construction  du  X«  siècle, 
jfiot  BlaU  à  Vienne ,  son  faubourg.  — 
CmimUê»  :  Tévêché,  aujourd'hui  la  pré- 
fectore ;  ks  fontaines  publiques;  la  prome- 
vade  des  Allées  et  celle  du  Mail  ;  Vhdpital, 
un  é^ise  gothique  ;  l'ancienne  église  des 
iénites ,  d'après  Mansard  ;  quelques  mai- 
sons construites  par  Philibert  Déforme  ;  le 
cabinet  d'histoire  naturelle  et  de  physique, 
le  théâtre;  les  abattoirs,  et  surtout  l'ancien 
eUteau,  qui  sert  maintenant  de  caserne. 
On  V  montre  la  place  où  le  duc  de  Guise 
fat  asaassîDé.  —  Un  bel  aqueduc  romain, 
creusé  dans  le  rodier.  —  On  voit  dans  l'é- 
cfise  de  Saint-Yîncent  les  tombeaux  de 
Gaston  de  France  et  de  Marie-Louise  sa 
fiDe.  L'église  Saint-Nicolas,  bel  édifice  go- 
fl&qne  dâîU  «  et  Xn«  siècles.  —  Commer- 
et  :  coutelleries ,  tanneries ,  bonneteries , 
fromage  k  la  crème  de  Saint-Gervais,  que 
nous  a^o^ons  aux  gourmets.  -^  Pop 
4S,0OO  hab. 


Le  pays  que  nous  parcourons  ressemble 
h  un  jardin  arrosé  par  la  Loire. 

AMBOISE  (Indre-et-Loire).  —  Ilôtel 
le  Lion-d'Or.  —  Petite  ville  dont  l'inté- 
rieur ne  répond  pas  aux  charmes  de  la  po- 
sition. Ses  rues  sont  étroites  et  tortueuses. 

—  Curiosités  :  le  château  bâti  par  Char- 
les VIII ,  la  vue  magnifique  du  haut  do  cet 
édifice  :  on  aperçoit  k  24  kil. ,  les  clochers 
de  la  cathédrale  de  Tours.  Cet  imposant 
édifice  fut  longtemps  la  résidence  des  rois 
de  France;  il  appartient  maintenant  à 
Louis-Philippe  qui  Ta  restauré.  Sa  petite 
chapelle  est  un  des  morceaux  gracieux 
d'architecture  gothique  fleurie.  —  L'église 
paroissiale  de  Saint-Denis ,  bâtie  par  saint 
Martin  :  elle  renferme  le  tombeau  du  duc 
de  Choiseul  ;  la  chapelle  Saint-Florentin  ; 
le  mail  et  la  fabrique  de  limes  qui  se  trouve 
à  l'extrémité.  —  Patrie  de  Charies  VIII, 

—  Pop,  5,000  hab. 

Excursion.  —  Au  château  de  Che- 
nonceatix,  à  1  myr.  6  kil.;  magnifique 
édifice  construit  sur  un  pont  qui  traverse 
le  Cher.  Il  est  parfaitement  consené ,  et 
de  beaux  tableaux  décorent  l'intérieur. 

A  2  kil.  avant  d'entrer  k  Tours,  on 
aperçoit  à  droite  les  ruines  de  l'abbaye  do 
Marmoutief\  fondée  par  saint  Martin ,  au 
IV«  siècle.- 

TOURS  (Indre-et-Loire).  —  Hôtels  : 
du  Faisan;  de  Londres;  la  Boule-d'Or; 
tous  les  trois  dans  la  rue  Royale.  — 
Grande  et  très  ancienne  ville  ,  sur  la  rive 
gauche  delà  loire,  dans  une  plaine  char- 
mante qui  s'étend  entre  ce  fleuve  et  le 
Cher.  —  Chef-lieu  de  préfecture,  siège  de 
tribunaux,  collège,  royal,  archevêché,  etc. 
La  situation  de  Tours  est  délicieuse.  — 
Curiosités  ;  le  pont,  l'un  des  plus  beaux 
de  l'Europe;  sa  longueur  est  de  iii  mèl. 
et  sa  largeur  de  1 1.  Au  bout  de  ce  pont , 
sur  un  alignement  qui  traverse  toute  la  ville, 
est  la  rue  Royale ,  de  800  mètres  de  lon- 
gueur. La  cathédrale  de  SaintrGatien ,  go- 
thique léger,  dont  les  portails ,  les  deux 
tours  et  les  vitraux  méritent  d'être  vus  ; 
l'intérieur  renferme  le  tombeau  des  enfants 
de  Charles  VIII,  ouvrage  estimé  ;  les  deux 
tours  de  la  célèbre  abbaye  de  Saint-Martin, 
dont  l'église  est  détruite;  l'abbaye  do 
Saint-Julien ,  bel  édifice  gothique,  servant 

Digitized  by  VjOOQIC 


104 


BOUTE  112.  —  DE  PARIS  A  BOUBBON- VENDEE. 


maintenant  d*écurie;  \e  palais  archiépU" 
copal  ;  la  préfecture  ;  l'hôtel  de  ville  ;  la 
maison  de  Tristan,  dans  la  rue  des  Trots- 
Pucelles,  no  18  ;  Tancienne  chancellerie  de 
Louis  XI ,  gothique ,  qui  caractérise  l'épo- 
que de  Charles  YII  ;  la  place  du  Vieux- 
Marché  ,  au  centre  de  laquelle  s'élève  une 
belle  fontaine  de  marbre  blanc  ;  la  biblio- 
thèque ,  dans  le  local  de  la  préfecture,  est 
une  des  plus  riches  de  France;  elle  pos- 
sède environ  40,000  volumes  et  des  Ma- 
nuscrits curieux  :  parmi  les  imprimés,  nous 
citerons  la  fameuse  Bible  de  Mayence  de 
1462;  dans  les  manuscrits,  un  livre  d'E- 
vangiles écrits  en  lettres  d'or ,  qui  était 
(Xtnservé  dans  l'église  de  Saint-Martin ,  et 
sur  lequel  les  rois  de  France  prêtaient  ser- 
ment en  qualité  d'abbés  et  de  premiers 
chanoines  de  cette  église;  les  Heures  de 
Gharies  V  et  celles  de  la  reine  Anne  de 
Bretagne ,  etc.  ;  le  musée  de  peinture  ren 
ferme  plusieurs  tableaux  des  plus  grands 
maîtres  ;  le  nouveau  palais  de  justice  à 
l'extrémité  de  la  rue  Royale.  —  Com- 
merce :  blés ,  vins ,  haricots ,  fèves,  pru- 
neaux renommés,  fruits  tapés ,  anis  ;  mar- 
rons ,  savon ,  salpêtre ,  poudre  à  tirer  et 
soie.  —  Pop.  31,000  hab. 

Navigation  a  vapeur.  —  Tous  les 
jours  pour  Nantes ,  Saumur ,  Angers ,  en 
11  h.;  pour  Orléans  en  14  ou  15  h. 

Excursions.  —  Au  château  de  P/esm- 
lei'Tours  (20  min.  de  la  ville).  De  ce 
château,  l'archéologue  ne  retrouve  plus 
qu'une  tour  et  des  ruines ,  et  le  puits  dit 
des  Oubliettes.  —  A  Roche-Corhon , 
village  à  C  kil.  N.-E.  de  Tours.  —  Cu- 
riosités :  les  grottes  remplies  de  congéla- 
tions et  la  fontaine  sortant  du  rocher  ;  les 
i-uines  du  château  des  Roches ,  bâti  au 
commencement  du  XI»  siècle. —  A  10  kil 
œ  trouve  la  colonie  agricole  de  Mettray, 
({ue  le  voyageur  phihmthrope  ne  manquera 
pas  de  visiter.  Cette  pieuse  et  noble  insti- 
tution fut  fondée  en  1840. 

De  Tours  b  la  CROIX-VERTE  (Saumur) 
(r.  roule  98). 

De  la  Croix- Verte ,  nous  traversons  la 
Loire  pour  entrer  ï  Saumur. 

DOUÉ  (Maine-et-Loire),  petite  ville  très 
ancienne  et  Uoa  bâtie»  au  milieu  d'une 


contrée  fertile  et  bien  cultivée.  —  Curéo- 
sites  :  la  fontaine ,  qui  passe  pour  une  des 
plus  belles  de  France  ;  les  restes  de  l'an- 
cien palais  des  rois  d'Aquitaine  ;  l'amphi- 
théâtre, ouvrage  des  Romains,  l'église 
Saint-Denis ,  fondée  par  Dagobert  1^»-  ;  les 
mines  de  charbon  de  terre  ;  les  grottes  de 
Doué.  —  Commerce  :  toiles ,  fers ,  bes- 
tiaux ,  exploitation  de  houille ,  fabrique  de 
chaux  hydraulique.  —  Pop.  5,200  h€ib. 
CHOLET  (Maine-et-Loire),  —  jffô/ei»  : 
le  Lion-d'Or;  la  Poste;  le  Dauphin,  — 
Petite  ville  avec  tribunal ,  chambre  consul- 
iative  d'arts  et  métiers ,  collège.  -^  Cholet 
est  aujourd'hui  le  centre  d'une  industrie 
considérable.  —  Commerce:  manulao- 
lures  de  mouchoirs  de  toiles ,  dites  cho- 
lettes.  —  Pop.  40,200  hab. 

MORTAGNE  (Vendée).  —  Hôtels  :  de 
la  Poste  ;  du  Cheval-Blanc.  —  Bourg  assis 
en  amphithéâtre  sur  une  chaîne  de  coteaux . 
—  Commerce  :  toiles  et  cuirs.  —  Pop. 
4,800  hab. 

LES  HERBIERS  (Vendée) ,  bourg  en- 
touré de  paysages  pittoresques  que  forment 
les  flancs  de  la  montagne  au  pied  de  la- 
quelle il  est  bâti.  —  Curiosités  :  la  vieOlc 
église  en  ruines.  —  Pop.  S,200  hab. 

Au  nord  des  Herbiers  s'élève  le  mont 
des  Alouettes,  sur  lequel  les  duchesses 
d'AngoulCme  et  de  Berri  ont  fait  construire 
une  jolie  chapelle  gothique. 

BOURBON-VENDEE  (Vendée)  Rupe* 
ad  Yonem.  —  Hôtels  :  le  Grand-HOlel  ; 
de  France;  du  Pélican.  —  Chef-lieu  du 
département  de  la  Vendée ,  ville  nouveUe 
bâtie  dans  l'emplacement  de  Roche-sur- 
Yon ,  au  centre  du  nouveau  canal  de  la 
Bret.  C'est  une  ville  triste  et  sans  com- 
merce ,  au  milieu  d'un  pays  couvert  de 
bruyères ,  et  éloigné  de  tout  centre  d'in- 
dustrie. —  Elle  possède  un  tribunal  de 
première  instance,  une  bibliothèque  pu- 
blique. —  Curiosités  :  trois  belles  places. 
Sur  la  principale  se  voit  la  statue  en  brome 
du  général  Travot,  pacificateur  de  la 
Vfind^p 

Surl'un  des  coteaux  qui  dominentla  ville, 
se  trouve  la  statue  de  Napoléon ,  érigée  le 
15  août  1844.  —  Pop.  7,000  hab. 


dbyGoOgk 


DE 


SOCTB  115.  -*  DB  TOURS  A  B0UB0E9. 

ROUTE  H3. 
Bai}ii]ieir-TE]vi»iaB  a  isASirmê^ 

7  myr.  -1  kilomètre. 


105 


BdSnae. 


KOTES. 


im.3k. 

1  3 

2  1 


BoBte  channante  qQ*on  bit  toijours 
aT€c  pJsâ'  ;  l'aspect  du  pays  est  pittores- 


que, mais  les  habitatioiu  présentent  l'i- 
mage de  la  pamTeté. 

MONTAIGU  (Vendée),  petite  ville  sur 
un  coteau  élevé  que  baigne  la  Moine.  — 
Commerce  :  bétail,  quincaillerie.  —  Pop. 
4,200  hab, 

NANTES  (».  route  97). 


ROUTE  H4. 
D£  mmjjwaÊmss^jTÊSBSt^w  aux  isABiiC»  D'oiiOiinvEs, 

5  myr.  6  kilomètres. 


La  «atte-Adnrd. 
Us  Sables. 


1m.  9k. 
1      7 


LES  SABLES-D'OLONNES  (Vendée). 
~  HéteU  :  de  France  ;  du  Cbeval-Blanc  ; 
*i  Chtee-Vert.  —  Petite  ville  qui  a  reçu 
sn  Bon  des  dunes  de  sable  dont  elle  est 
p.  Elle  possède  une  bibliothèque, 


sous-préfecture ,  tribunal ,  école  royale  do 
navigation.  —  Curiosités:  le  port,  qui 
peut  recevoir  des  names  de  1 50  à  200  ton- 
neaux ;  bains  de  mer,  joli  établissement 
bien  fréquenté.  —  Commerce  :  grains, 
bestiaux ,  pêche  de  sardine ,  pêche  de  mo- 
rne à  Terre-Neuve.  —  Pop.  7,000  hob. 


ROUTE  115. 
DE  TOURS  A  BOlJR&i», 

Par  MoMTRicHARD  et  ViERZoN,  45  myr. 


Véretz. 

La  Croîx-de-Bléré. 

llontrichard. 

NojCfs. 

Seltes-snr-Qier. 

vniefranche. 


m.  2k.lBouRGE8(tJ.  r.  il6).  5  m.  7  k. 

5 

5         La  route  ne  quitte  pas  les  riants  bords 
8     du  Cher ,  suivant  tantôt  une  rive  et  tanlùl 
5     Tautre. 
8         BOURGES(v.  route  163). 


dbyGoogk 


100  ROUTE  118  —  d'oRLÉANS  A  FONTAIi!«EBLEAU. 

ROUTE  H6. 
DE  BliOIl»  A  BOlJlUÏC», 

Par  RoMORANTiN  et  Vieozon  ,  40  myr.  5  kil. 


Court-Chcverny .  1  m .  2  k . 

Mur.  1      6 

Romorantin  {v.  à  la  Table).  1      2 

Villefiranche.  0      8 


Vierzon.  2m.  3  k. 

Beaurcgard.  1       8 

Bourges  (v.  route  163).  1      4 


ROUTE  m. 
DE  BliOM  AU  IHAlins, 

Par  Vendôme  et  Saint-Calais,  40  myr.  8  kil. 


Breuil. 

Vendôme  {v.  route  101  ). 

Épuisay. 

Saint-(^alais. 

Bouloire. 

Coquillère. 


m.  6  k.  Le  Mans  (v.  route  97).             1  m  4  k. 
6 

7  La    roule    traverse    un  pays    riant^, 

6  bien    cultivé   et   couvert  d'arbre»  firui- 

6  tiers. 
i 


ROUTE  H8. 
D*ORIi£A]¥(»  A  FOlVTArarKBIiEAlJ, 

Par  PiTHiviERS,  8  myr.  8  kil. 


avec  sous-préfecture,  connue  des  gour- 
mands par  ses  pâtés  d'alouettes  et  ses  gâ> 
toaux  d'amandes.  —  Les  environs  sont 
très  pittoresques.  —  Commerce:  vins, 
miel,  laines  et  safran  que  Ton  recueille 
dans  les  environs.  —  Pop,  4,^00  hab. 

MALESHERBES  (Loiret),  petite  ville 
dont  le  château  fut  longtemps  habité  par  le 
défenseur  de  Louis  XVI  ;  le  parc  renCerme 
quelques  arbres  exotiques,  plantés  par  le 
ministre.  —  Pop.  iySOO  hab. 

FONTAIiNEBLEAU  (v.  route  191). 


La  Maison-Blanche. 

1  m 

.4k 

Chilleurs-aux-Bois. 

4 

Pithiviers. 
Malesherbes. 

4 

9 

La  Chapelle. 

3 

FONTAINEBLE.VU  (v. 

route 

191) 

4 

Dans  les  environs  de  Chilleurs-aux- 
Bois.  on  remarque  le  château  de  Chame- 
rolles ,  flanqué  de  quatre  tours  et  entouré 
de  larges  fossés  remplis  d*eau  vive. 

PITHIVIERS  (Loiret).  —  Hôtels  :  de 
l'Ecu  ;  de  la  ville  d'Orléans.  —  Petite  ville 


dbyGoOgk 


BOUTE   121.  —  DE  PAniS   A  BOBDEAUX. 

ROUTE  119. 
D'ORiiÉAsri»  A  Aiifinrçonr, 

Par  NoGEiiiT-LE-RoTROu ,  46  myr.  2  kil. 


107 


TcUflJflBtS. 

Q^tcandim  {v.  tonte  101) 

Brao. 

BeasnBl4e-Cfaartif. 


2m.ik. 

2  4 
2  1 
1       7 


Nogent-le-Rotrou  (v,  route  97) . 
Bellême  (v.  route  99). 
Mamers  (v.  roule  99). 
Alen\on  (v.  roule  70). 


lm.5k 
2      1 

1  5 

2  5 


ROUTE  120. 
D'ORIiÉASriS  A  BOURCIES, 

Par  LA  FEaTÉ  Saint-Aubin  et  Vierzon,  -Il  rayr.  1  kil. 


La  Ferté-Suat-Aubin. 
Gmds. 


2m.lk, 
1      2 
1      1 

1      2 


La  Loge. 

Vierzon. 

Beaurcgard. 

Bourges  {v.  route  163). 


Oui.  9  k. 
1      4 
1      8 
1       A 


ROUTE  121. 
DE  PARUS  a  B0RD£AU1L  , 

Par  Orléans  ,  Blois,  Tours  et  Poitiers.  —  Chemin  de  fer  jusqu'à 
Tours,  et  de  là  malle-poste  pour  Bordeaux, 


DE  PABUI  A  OKIiÉJLlVSy 

12  myr.  2  kil. 
Embarcadère,  boulevard  de  THôpltal,  à  Paris.  Passant  par  les  stations  suivantes: 


Chôsy-k^Roi. 

Jovisy. 

ScTifôy. 

E^nay. 

SttQt-llicbel. 

Bretxgiiv. 

Boursy. 
Laniy. 


U  Chapelle. 
SaiBt-Ay. 


Im.Ok. 

Etréchy. 

0      9 

Etampes. 

0      5 

Monncrville. 

0      2 

Angenille. 

0      5 

Toury 

0      2 

Artenav. 

0      6 

Chevilly. 

0      3 

Orléans. 

0      3 

D^OBIiÉJLliS   A  TOVBS  y 

Umy.  5kil. 

Om.  7kJMeUQg. 

0      7 

Beaugency. 

Ora.Ck. 


0 

7 

1 

i 

0 

5 

1 

0 

1 

7 

0 

t; 

1 

4 

0m.5k. 
0      8 


dbyGoOgk 


i08 


ROUTE  121.   —  DE  PARIS  A  BORDEAUX. 


Mer.  1m.  2  k. 

Menars.  1  0 

Blois.  0  9 

Chouzy.  i  0 

Onzain.  0  7 

Limeray.  i  1 

Araboise.  0  5 


DE 


Noizay. 
Vouvray. 
MonV-Loois. 
Tours. 


Om.  6  k. 
0      7 

0  i 

1  0 


Pour  la  description  de  Paris  à  Orléaj» 
et  Tours  (V.  route  112). 


32  myr.  7  kil. 


MontbazoD.  1  m.  3  k. 

Sorigny.  0  7 

Sainte-Maure.  1  i 

Les  Ormes.  1  6 

Ingrandes.  1  2 

Châtelleroult.  0  7 

Les  Barres-de-Naintré.  0  8 

La  Tricherie.  0  5 

Clan.  0  8 

Poitiers.  i  1 

Croutelle.  0  7 

Vivône.  1  2 

Les  Minières.  0  8 

Couhé.  0  8 

Chaunay.  1  1 

LesMaisons-BlaDches.  0  8 

Ruffec.  1  2 

Les  Nègres.  0  6 

Mansle.  1  1 

Churet.  1  i 

Angoulème.  1  1 

Le  Boulet.  1  3 

Bétignac.  0  8 

Barbezieux.  1  3 

Reignac.  0  7 

La  Graulie.  0  7 

La  Garde-Montlieu.  1  i 

Chierzac.  0  6 

Cavignac.  1  3 

Cubzac.  1  6 

Le  Cardon-Blanc.  1  0 

Bordeaux.  1  1 

MONTBAZON  (Indre-et-Loire)  est 
agréablement  situe  Bur  Tlndre.  —  Curio- 
sités :  l'ancien  château,  bflti  au  XI»  siècle, 
sur  la  rive  droite  de  VIndre;  la  pou- 
drière et  la  rafiinerie  royale  de  Ripault,  qui 
sauta  en  1825.  —  Commerce  :  grains. — 
Pop.  i.SOO  liab. 

SAINTE-MAURE  (Indre-et-Loire).  — 


Hôtel  de  la  Poste.  —  Ville  ancienne  qui 
possède  des  fobriques  de  mouchoirs  et  de 
toiles  peintes.  —  Curiosités  :  un  ancien 
château ,  monument  remarquable.  —  Pop . 
2,800  hab. 

LES  ORMES  (Vienne),  village  près  du- 
quel est  la  Haye-Descartes,  ainsi  nommée 
parce  que  Descartes  y  naquit  en  1596  ;  on 
y  voit  encore  sa  maison.  —  Curiosiiés  : 
le  château  qui  appartient  à  la  fiunille  d*Âr- 
genson. 

A  1  myr.  S.-E.  des  Ormes,  il  faut  vi- 
siter la  Guerche  ,  petite  ville  sur  la 
Creuse.  —  Curiosités  :  le  beau  château 
que  Charies  VII  flt  construire  pour  Agnès 
Sorel.  —  Dans  la  chapelle  se  trouve  une 
statue  d* Agnès.  LVglise  paroissiale,  monu- 
ment de  X»  siècle.  —  Pop.  700  hab. 

CHATELLERAULT  (Vienne)  Castel^ 
lum  Heraldi.  —  Hôtels  :  de  TEspérance; 
du  Grand-Monarque  ;  de  la  Tète-Noire. — 
Cette  ville ,  située  sur  la  Vienne,  possède 
sous-préfectnre ,  tribunaux,  théâtre.  — 
Curiosités  :  Téglisc  gothique  de  SaintJeao  » 
la  tour  de  l'église  Notre-Dame  ;  le  Dont  sor 
la  Vienne;  la  manufacture  royale  d'armes. 

—  Commerce  :  vins ,  veaux,  anis  vert, 
(îabrique  considérable  de  coutellerie.  — 
Pop.  a, 600  hab. 

Bateaux  à  vapeur  de  la  Vienne  et  de  la 
loire, tous  les  jours  pour  Saumur,  Àf^ 
gers.  Tours ,  Nantes  et  Orléans. 

POITIERS  (Vienne)  Picti,  Pictavi,^ 
Hôtels  :  de  France  ;  des  Trois-Piliers.  — 
C'est  le  chef-heu  du  département ,  avec 
siège  de  préfecture,  cour  royale,  tribunaux, 
siège  épiscopal ,  académie,  école  de  droit , 
collège  royal ,  jardin  botanique ,  pépinière 
sur  le  cours,  théâtre,  fontaines  publiques. 

—  Cette  ville  est  irrégulièrement  bâtie  sur 
le  Clain ,  qui ,  avec  la  petite  rivière  de 


dbyGoOgk 


EOETB    121.  ^  DE  PARIS   A  BORDEAUX* 


109 


Bomt,  Ceotoure  presque  complètement. 
—  CnTMwtéf  ;  Poitiers  renferme  un  grand 
BOBbre  d'églises  remarquables  :  nous  ci- 
terons Notre-Dame  de  Poitiers  »  de  style 
nnaa  fleori;  la  cathédrale,  dédit^e  à 
MialWeirc,  qa*on  dit  awir  été  fondée 
Jtt Heiri  n  d'Angleterre;  l'église  Sainle- 
l^^dé^nde^dont  on  admire  la  tour  bysan- 
tiw;  h  vieîBfi  église  de  Saint-Jean,  ancien 
j"DJ*B  romain,  suivant  quelques  archéo- 
«p^,  «jourdlmi  musée  des  antiques  ; 
récAdeérwl;  la  bibliothèque  publique; 
Mw  d'Armes,  et  le  palais  de  justice. 
7^''**«w:laine,papier,fer,riz,  grains, 
JBB»  oex-és-m,  miel,  fitbrique  de  draps, 
de  hffnett  de  coton  sans  couture ,  de 

A  2  kil.  de  Poitiers ,  la  Pierre  levée 
jwjiwnt  celtique,  masse  de  pierre  brute, 
^  10  B.  de  longueur  sur  3  de  largeur. 
t  «si  de  cette  pierre  que  parle  Rabe- 

Aq«|qnfi(jistance  de  la  grande  route 
«Feilien  à  Limoges ,  se  trouve  la  plaine 
■*®|Cw«itt,remarquablepar  l'immense 
"'""é  de  eercaeib  en  pierre  qu'elle  ren- 


^JÏ^OÎŒ  (Tienne),  petite  ville  sur  le 
Usta.  -.  Il  j'y  Êât  un  grand  commerce 
«  JMB  et  âofes  de  laiue,  —  Pop. 


^  ,j  (Qiarenle)  Ruffiacum..  — 
2^«  la  Poste.  —  Cette  petite  ville  est 
"Bée sor  le  niisseau  dulteu,  qui  abonde 
•  exedleQies  truites  saumonnées. 


r e,  tribunaux.  —  Curiosi- 

*•  »  place  d'Armes  ;  le  Dauphin^  où  se 
•»  taas  plusieurs  conciles  ;  léglise,  édi- 
j^Jèa  aocien,  d'une  architecture  rcmar- 
Nw;  les  ruines  de  Tancien  château  des 
gta  de  Broglie.  —  Commerce  :  grains, 
«,  fromage,  marrons.  Les  environs 
««Seal  d'excellentes  troflFes.  —  Pop. 

*AKSLK  (Charente),  petite  ville  située 
iBwieu  de  belles  prunes  —  Curiosités  : 
1^  très  élevé  sur  la  Charente.  — 
■■«<«<  :  grains,  vins,  eaux-de-vic.— 
^•imkab. 

jAîîGOÛLÊME  (Charente)  Ecolisma. 
*W«:  des  Postes;  des  Etrangers.  — 
*«»ne  cafHtale  de  l'Angoumois,  main- 


tenant chef-lien  du  département  de  la  Cha- 
rente.  Elle  est  bStie  sur  un  coteau  élevé  de 
de  60  m.  au-dessus  de  la  rivière,  et 
Jouit  d'un  air  pur  ;  les  femmes  y  sont  bril- 
lantes de  fraîcheur.  Le  quartier  neuf  est 
construit  avec  régularité,  mais  le  reste  de 
la  ville  est  mal  percé  et  d'un  accès  difficile. 
—  Angoulèine  possède  une  préfecture,  un 
siège  épiscopal  érigé  dans  le  IV»  siècle, 
grand  et  petit  séminaire,  collège  royal,  des 
tribunaux,  société  d'agriculture,  chambre 
des  manu&iclures  ,  théâtre,  bÛ)liothèque 
publique,  cabinet  d'histoire  naturelle  et  de 
physique.  —  Curiosités  :  V ancien  châ" 
teau,  remarquable  par  ses  trois  tours  féo- 
dales ;  le  pont  sur  la  Charente  ;  la  cathè' 
drale,  rebâtie  en  1120;  la  fontaine  delà 
place  du  Mûrier  ;  la  bibliothèque^  située 
dans  le  palais  de  justice,  bel  édifice  mo- 
derne ;  le  cabinet  d'histoire  naturelle, 
dans  le  mi!me  local  ;  les  papeteries^  dans 
le  faubourg  de  l'Uoumeau. —  Commerce  : 
vins,  eaux-de-vie  de  Cognac,  truffes,  châ- 
taignes, poisson  salé,  sel,  safran,  fabriques 
considérables  de  faïence  et  de  papier  très 
estimé,  et  pâtés  de  perdrix  aux  truffes.  — 
Pop.  $0,i00  hab. 

Au  N.  de  la  ville,  dans  une  roche  escar- 
pée, se  trouve  la  grotte  de  Saint-Cybard, 
monument  chrétien  d'une  assez  grande  an- 
tiquité. 

Bateau  àvapeur,  entre  Angouléme  et 
Saintes. 

Angoulôme  a  vu  naître  l'infSme  Ra- 
vaillac  ,  l'ingénieur  Montalembcrt,  le  phy- 
sicien Coulomb,  Isabelle  de  Taillefer,  se- 
conde femme  de  Jean-Sans-Terre,  le  litté- 
rateur Balzac,  etc. 

Excursions  :  RueUe,  village  à  ikil., 
avec  une  fonderie  et  une  forge  royale  qu'il 
faut  visiter. 

Montbron,  à  2  myr.  4  kil.  E.,  a  des 
mines  de  plomb,  des  forges,  des  martinets, 
et  3,500  hab. 

A  1  myr.  2  kil.  cavités  de  la  Rancogne, 
curieuses  à  voir. 

A  1  myr.  6  kil.,  route  de  Périgueux, 
on  va  visiter  la  «otircc  de  la  Trouve. 

BARBEZIEUX  (Charente).  —  Hôtels  : 
de  la  Poste;  delà  Boule-d'Or;  de  l'Écu 
de  France;  Impérial.  —  Petite  ville  bien 
bâtie  etsituée  agréablcmenl  sur  la  Dronne, 


dbyGoogk 


110 


BOUTE  121.  —  DE  PABIS  A  BORDEAUX. 


avec  sous-préfeclure,  tribunaux,  société 
d*agricullure.  —  Curiosités  :  les  restes 
d*un  aacien  château  qui  sert  aujourd'hui 
de  prison  ;  sa  fontaine  d*eau  minérale  est 
peu  estimée.  —  Commerce  :  bons  vins, 
grains,  truffes, bestiaux,  volailles.  —  Pop, 
S,600hab. 

CUBZAC  (Gironde),  \illage  où  les  com- 
missionnaires de  roulage  de  Bordeaux  ont 
de  vastes  magasins  qui  servent  comme  d'en- 
trepôt aux  marchandises  qu'on  expédie  à 
Paris.  —  Curiosités:  le  pont  suspendu 
h  5  travées  de  109  mètres  d'axe  en  axe, 
construit  sur  la  Dordogne.  Ce  pont,  tout 
à  la  fois  hardi  et  léger,  est  long  d'environ 
900  mètres.  —  Pop.  i,S00hab. 

BORDEAUX  (Gironde).  —Hôtels:  de 
Rouen  ,  rue  Fossés-de-llntcndance  :  on 
y  parle  anglais,  allemand  et  espagnol  ;  de 
Richelieu  ,  Fossés-do  -  l'Intendance  ;  de 
France  ,  rue  Esprit-des-Lois  ;  de  Paris, 
Allées-d'Oriéans  ;  de  Nantes  ,  rue  Esprit- 
des-Lois  ;  des  Colonies ,  môme  rue  ;  Ma- 
rin, même  rue;  de  la  Paix,  Fossésndu-Cha- 
peau-Rouge;  des  Américains,  rue  de  Con 
dé  ;  des  Sept-Frères ,  en  face  de  la  poste 
aux  lettres  ;  Lambert  et  café  du  Com- 
merce ,  allées  de  Tourny  ;  café  de  la  Co- 
médie, sous  les  arcades  du  théâtre;  dé- 
jeuners à  la  fourchette.  —  On  est  très  bien 
à  3  fr.  pour  dîner  aux  hôtels,  et  à  1  fr.  50c. 
ou  2  fr.  par  déjeuner. 

Bordeaux  ,  autrefois  capitale  de  la 
Guyenne,  aujourd'hui  chef-lieu  du  dépar- 
tement de  la  Gironde,  est  une  très  an- 
cienne et  très  belle  ville,  située  sur  la  rive 
gauche  de  la  Garonne. 

La  façade  des  quais  et  le  port  sont  ce 
qui  frappe  d'abord  le  voyageur  quand  il 
arrive  à  la  Bastide  ,  village  situé  sur  la 
rive  droite  de  la  Garonne^  vis-à-vis  Bor- 
deaux. —  Sur  le  port  est  une  très  belle 
porte  de  ville,  nommée  la  porte  Bourgo- 
gne ^  en  forme  d'arc  de  triomphe  ;  la  porte 
du  palais,  est  également  remarquable. 

A  droite  s'élève,  pour  ainsi  dire,  le  nou- 
veau Bordeaux.  V hôtel  de  la  Douane  est 
très  remarquable  par  son  architecture.  Sa 
façade  s'étend  sur  le  quai  et  sur  la  place 
Royale.  A  l'autre  extrémité  estla  Bourse^ 
dont  la  salle  est  magnifique. 

Toutes  les  rues  avoisinant  le  grand 


théâtre  sont  très  belles.  D*un  côté,  la  rue 
Esprit-des'lois,  dans  laquelle  on  remar- 
que l'hôtel  de  la  Banque,  conduit  de  la  pla« 
ce  de  la  Comédie  au  quai  ;  de  l'autre,  la 
rue  des  FosȎs-^e-VIntendance^  disant 
suite  à  la  rue  du  Chapeau-Rouge,  et  abou- 
tissant à  la  place  Dauphine,  dont  la  déco- 
ration uniforme  offre  un  très  beau  coup 
d'œil.  A  Test  de  la  place  Dauphine,  est  là 
porte  Dijeaux,  qui  se  trouvait  sur  les  rem- 
parts de  la  ville  avant  son  agrandissement. 
Au  sud  est  la  rue  Dauphine,  conduisant 
au  cours  à'Albret  ;  au  nord  les  cours  de 
Tourny  et  du  Jardin  royal^  conduisant 
au  faubourg  des  Chartrons.  Les  allées  de 
Tourny,  conduisant  du  grand  théâtre  à 
la  meFondaudége.  Entre  lame  Fondau- 
dége  et  les  Chartrons,  est  \e  jardin  public, 
promenade  vaste  et  agréable.  Le  cours  du 
Trente-Juillet  et  le  Pavé-des-Chartrons 
sont  deux  boulevards  bordés  par  de  somp- 
tueuses constructions  particulières.  Bor- 
deaux possède  encore  d'autres  promenades  : 
les  Fossés  de  ville,  ceux  des  Tanneurs , 
les  Alléeihd' Amour,  etc.  Mais  les  plus 
belles  sont,  sans  contredit,  celles  des  Quin- 
conces. Non  loin  du  théâtre  sont  deux  jo- 
lies places  circulaires  :  celle  du  marché 
des  GrandS'Hommes  et  celle  de  Tourntj^ 
avec  la  statue  en  marbre  de  M.  de  Tour- 
ny. A  rexlrémité  du  cours  d* Aquitaine, 
faisant  suite  au  cours  é'Albret,  est  la  pla- 
ce d'Aquitaine ,  sur  laquelle  on  voit  une 
belle  porte  en  forme  d'arc  de  triomphe. 

Le  pont  sur  la  Garonne  est  magnifique. 
Il  a  plus  de  530  mètres  de  longueur  ;  on  y 
compte  i  7  arches.  Les  galeries  qui  se  trou- 
vent sous  la  chaussée  et  les  trottoirs  sont 
fort  belles.  Les  étrangers  peuvent  les  visi- 
ter. 

Monuments  a  visiter.  —  V hôtel  de 
ville.  C'est  l'ancien  Palais-Royal,  bâti  par 
Mgr  de  Rohan ,  archevêque  de  Bordeaux . 
Une  partie  du  rez-de-chaussée  contient  le 
musée  de  peinture  et  de  sculpture  dans  le- 
quel on  remarque  quelques  tableaux  très 
estimés.  —  Le  grand  théâtre,  en  s'a- 
dressant  au  concierge,  rue  de  la  Comédie . 
—Vhôtel-Dieu  ,  hôpital  civil,  qui  réunit 
au  plus  haut  degré  l'utilité  et  le  grandiose. 
—  Les  hospices  des  Enfants-Trouvés, 
quai  de  Paludate,  et  des  Vieillards,  à  l'é- 

Digitized  by  VjOOQIC 


BDCTB  131.  —  DE  PARIS  A  BORDEAi'X. 


111 


giise  S*iiite-Cit>ix.  — Le  palais  de  justice, 
Tîs-^vis  l'Hôtel-Diea.  L'architecture  de 
cet  îmineBse  édifice  est  remarquable  par 
sooél^aace. 

ha  prisons,  derrière  le  palais  de  justi- 
ce, aoot  bâties  d'après  le  système  cellulai- 
re.—La  hibUotheque,  meS^Domioique. 
EOeeoBtient  près  de  iiO,000  vol.,  et  en- 


Bruno,  décorée  de  peintures  à  fresque 
exécutées  par  le  célèbre  Beremague.  — 
Les  églises  St-Pierre,  St-Eloi,  Ste-Eu- 
lality  d'un  style  gothique,  eiNotre-Dame^ 
qui  renferme  des  peintures  en  grisaille  par 
Vafflard. 

Bordeaux  est  la  patrie  d'Ausone,  de 
Montaigne,  de  Montesquieu,  de  Ber([uin, 


viraaSOOioanuserits.  Ony  remarquesur- de  Dupaty,  du  peintre  Horace  Vernet  (  le 
tout  le  nanoscrit  in-folio,  relié,  delà  tra-  père);  des  conventionnels  Ducos,  Boyer, 
éstUm  ftaaçaise  de  Tite^Live,  fait  par.Fonfrède,  Gensonné,  Grangeneuve  ;  du 
ftreaire,  par  ordre  du  roi  Jean  ;  l'exera-publiciste  Fonfrède  ;  des  musiciens  Rode, 
fbm  à»  Essais  de  Montaigne  y  imprimés  Garât;  de  MM.  Desèze,  Laine,  etc. 
kPirbdiez  VÀngelier,  avec  des  correc-|  Bordeaux  est,  de  toutes  les  villes  de 
fiflesetdes  notes  de  Montaigne,  et  le  Pu-  France,  celle  dont  le  mouvement,  le  ton, 
sltre  oompîlatear  des  Jésuites.  —  Dans  la  magniGcence  des  édifices,  l'élégance  des 
le  Bteloeal  se  trouvent  le  dépôt  des  an- 'équipages  et  le  luxe  des  vêtements,  rap- 
iiqMs,  le  eabtoet  d'histoire  naturelle  et  pellent  le  plus  la  capitale. 
robservalaire.  |     Le  commerce  de  Bordeaux  embrasse 

LesitiJtt,  bStis  de  chaque  côté  des  les  produits  du  monde  entier.  On  trouve 
(^niMOfieei.  Ces  deux  édifices  ont  coûté  encore  dans  la  ville  des  raffineries  de  sucre, 
4,500,000  k.  —  V hôtel  des  Jfonnates,|des  verreries,  des  manufactures  de  coton, 
nedoPalais-Galbeo,  très  vaste  édifice,      de  tissage,  de  couvertures  de  coton  et  de 

Le  posais  Cai^n ,  restes  d'un  amphi- laine,  de  produits  chimiques;  des  fabri- 
MHie  bâti  par  les  Romains.  Il  ne  reste  de  ques  de  liqueurs  et  é'anisette  renom- 


neni  qu'une  entrée  principale  et 
fsdqœs  aread». 

La  Manmfaehtre  de  poreelairies  de 
IL  i«ihstoo,»tiiée  sur  le  quai  de  Bacalan. 
Gel  étali&semefit  est  immense. 

L'Entrepôt  réel,  situé  près  des  Char- 
Irsas  sur  le  quai. 

Émnczs  reugieux. — La  cathédrale , 
^pMtée  sens  Tinvocation  de  saint  André, 
pÉHOiiieDt  gothique  dont  les  flèches  et  la 
j^BOBt  admirés  des  touristes.  —  L'cgli- 
0  Sainte-Croix,  du  X«  ou  XI»  siècle,  et 
jÉrii  possède  quelques  bons  tableaux. — 
péglme  Saint'Seurin,  dans  laquelle  on 
n  en  pèlerinage  le  jour  de  la  Saint-Fort, 
Il  46  mai.  —  L'église  Saint-Michel,  re- 
'  le  par  son  style  ogival.  Dans  ses 
soat  rassemblés  circulairement  les 
desséchés  d'un  grand  nombre 
i.  On  donne  50  c.  ou  1  fr.  au 
i-  —  L'égiise  Saint-Paul,  qui  pos- 
noe  statoe  colossale  de  saint  Fran- 
(Xavier,  premier  chef-d'œuvre  de  Cous- 
—  L'église  du  Collège  royal ,  qui 
^  '  le  sarcophage  de  Michel  Montai 
r  lequel  on  lit  une  inscription  dont 
esl   diflBcile.  —  L'église  Saint 


mée. 

A  12  kil.  de  Bordeaux,  et  dans  la  com- 
mune de  Si'Selve,  est  la  belle  magnanerie 
de  MM.  André,  Jean  et  Major  Bronski,  pro- 
duisant la  plus  belle  soie  de  France. 

Bateaux  a  v.\peur.  —  Pour  Blaye, 
Pauillac,  Royan  ;  pour  Àgen,  par  Ton- 
neins,  Marmande,  la  Réole ,  Langon, 
Preignac  et  Cadillac  :  le  trajet  se  fait  en 
15  heures.  —  Paquebots  de  Bordeaux 
au  Havre.  —  De  Bordeaux  à  Mortagne 
(Girondej.  —  De  Bordeaux  à  Nantes  : 
trajet  en  28  h. 

Chemin  de  fer  de  Bordeaux  hla Tes- 
te: distance,  6myr.  ;  trajet,  1  h. 

Excursions.  —  \  la  Brède,  k  1  myr. 
2  kil.,  berceau  de  Montesquieu.  C'est  un 
pèlerinage  que  les  Anglais  font  presque 
tous.  —  A  la  poudrerie  royale  de  Saint- 
Médard,  aux  châteaux  de  Pujeard,  Laf- 
fitte,  sur  les  bords  gracieux  de  la  Giron- 
de ;  à  Roijan ,  pour  les  bains  de  mer. 

De  Bordeaux  à  Royan,  par  la  vapeur. 

On  part  de    l'extrémité  du  quai  Louis 

xvm. 

Nous  cessons  bientôt  d'apercevoir  les 


dbyGoogk 


112 


ROUTE  122.  —  DE  PARIS  A  BORDEAUX. 


flèchesiégèresde  Saint-André  et  les  tours 
mutilées  de  Saint-Michel  et  de  Peyber- 
lan.  —  Voici  le  village  de  Lormont,  res- 
serré par  la  Garonne  dans  une  étroite  val- 
lée agréablement  ombragée.  Viennent  en- 
suite Bassens,  et  un  peu  plus  loin  Saint- 
I/mis-de-Montferrand^  qui  fournissent 
les  vins  employés  à  fortifier»  en  barriques, 
ceux  de  rEutre-deux-Mers. 

Macau,  bourg  populeux  et  riche,  pos- 
sède d'excellents  crûs,  dont  le  plus  estimé 
est  le  ChâteaU'Cantemerle^  qui  appar- 
tient à  M.  le  baron  de  Villeneuve,  ainsi 
que  celui  de  Sauves.  Le  fameux  crû  de 
ChâleaU'MargauXy  qui  fournit  le  moder- 
ne nectar  des  dieux,  n'est  séparé  de  Ma- 
cau  que  par  les  propriétés  de  M.  le  c^omte 
Lynch,  situées  dans  Labardef  et  par  la  pe- 
tite commune  de  Tanetnac,  dont  les  vins 
sont  fort  recherchés.  Le  port  de  Macau  est 
le  premier  du  Médoc  et  le  plus  actif  après 
Pauillac.  En  quittant  cette  station,  le  ba- 
teau à  vapeur  double  le  Bec-d'Ambe%,  et 
vous  transporte  à 

Bourg,  petite  ville  fortanciennequi  s*élè- 
ve  en  amphithéâtre  sur  un  coteau  à  rentrée 
de  la  DonJogne,  et  qui  présente  un  point  de 
vue  agréable.  —  Nous  passons  ensuite  de- 
vant le  fort  appelé  le  Pâté,  qui  d'un  côté 
défend  le  passage  de  la  Gironde,  avec  le 


fort  Uédoe,  et  de  l'autre  protège  l'entrée 
du  port  de  Blaye.  Le  fleuve,  dans  cet  en« 
droit,  n'a  pas  moins  de  3,705  mètres  de 
large. 

Blaye,  {v,  route  125). 

Pauillac,  à  i  myr.  4  kil.  N.  de  Bor- 
deaux, chef-lieu  du  dernier  canton  du  haut 
Médoc.  C'est  une  petite  ville,  la  plus  com- 
merçante de  tout  le  Médoc,  à  cause  de  son 
port,  dont  la  rade  est  regardée  comme  une 
des  plus  sûres.  L'île  de  Pâtiras,  dont  le 
nom  semble  indiquer  qu'il  n'y  fait  pas  bon 
vivre,  est  située  devant  ce  port,  où  la  lar- 
geur de  la  Gironde  a  8  kil. 

RovAN  (Charente-Inférieure).  Hôtels: 
de  la  Croix-Blanche  ;  des  Baigneurs  ;  de 
Bordeaux.  —  Cette  petite  ville,  située  k 
20  kil.  de  Roche  fort,  est  très  firéquentée 
pour  les  bains  de  mer.  Les  environs  en 
sont  charmants  en  été.  Depuis  Royan,  ou 
découvre  à  12  kil.  de  distance,  lepAare 
appelé  la  tour  de  Cordouan,  bâti  sur  un 
banc  de  rochers,  au-dessus  duquel  il  s'é- 
lève à  la  hauteur  d'environ  75  mètres.  On 
va  visiter  le  Vieux-Soulac,  yiWe  anglaise 
ensevelie  dans  les  sables,  et  dont  on  ne 
voit  plus  que  la  pointe  du  clocher  ;  le  bois 
do  J9e/mon/,  sur  le  bord  de  la  mer.  Il  y  a 
une  salle  de  spectacle  à  Royan,  des  res- 
taurateurs, etc.  —  Pop.  S,200hab. 


ROUTE  122. 


DE  PARIS  A  BORDEAUIL, 

(^t  route) 

Par  Orléans,  Blois,  Montrichard,  la  Haye-Descartes  et 

Angoclême  ,  55  myr.  ^  kil. 


De  Paris  à  Blois  (r. 

r.  112). 

17m.6k. 

Ciran. 

1  m.  3  k 

Les  Montils. 

1       2 

La  Haye-Descartes. 

1       8 

Pont-le-Vov. 

1       3 

Ingrandes. 

1      8 

Montrichard. 

0      8 

Poitiers  (v.  route  121), 

3      9 

Liège. 

1       5 

BoRDE.\ux  (V.  route  121). 

22      6 

Loches. 

1       5 

dbyGoogk 


BOinV  124.  —  DB  BOBDEAUX  A  LYON* 

ROUTE  423. 
NS  mOWan^AMJlL  a  AIJCHy 

ParC\sTBL-jALoux,  18  myr.  5  kllomèlres. 


113 


BeBflrieMiàBazw(ir.r.  139).  6  m.  i  k 
CwteUiiwx.  2      9 

22l  ^      3 

ùaàm.  2      2 

Girtcn-VenhizaD.  1      9 

AccH.  2      4 

CASTEWALOUX  (Lot-cl-Garonne) , 
JJfc  peôie  TÎBe  bien  bâtie,  propre  et  agrea- 
ff^  —  CurimUét:  les  raines  d*un  an- 
■jJKeWew,  coDsbroit  par  les  seigneurs 
càmtL  —  Commerce  :  grains ,  miel, 
«*!».  —  Pop.  Jî,«0<l  hab. 

flnAG(LoMGaronne).  —  ITd^e/  du 


Tertre,  renommé  pour  ses  péUé$  en  terrine 
de  perdrix.  —  Nérac  possède  une  sous-pré- 
fecture, tribunaux,  chambre  des  manuCM> 
tures.  —  Curiosités  :  les  antiques  fortifi- 
cations, Y  église  paroissiale,  de  construc- 
tion moderne,  de  beUes  halles,  un  château 
gothique  ;  la  Garenne,  promenade  créée 
par  Marguerite  de  Valois  ;  le  monument 
élevé  à  la  mémoire  de  Henri  IV  ;  la  fontai- 
ne S^ean ,  ombragée  par  deux  ormes 
plantés  par  Henri  IV  et  Marguerite  de  Va- 
lois. —  Commerce  :  eaux-de-vie,  vins, 
volailles  troffées.  —  Pop.  7,200  hab. 
AUCH  (v.  route  149). 


ROUTE  124. 


DE  BORDfiAIJX  A  liTOlV, 

ï^wPÉBiGcrox,  Tulle,  Clbrhont  et  Lyon,  54  myr.  7  kil.  — 
Service  de  malle. 


«gcW.                         i 

lm.5k 

Uoorae.                               ^ 

1      6 

^^iléàzrû.                          < 

2      0 

■npoat.                               i 

[      8 

i^.              ; 

1       7 

Uli»»«fie.                          i 

l       7 

féâgma. 

1      8 

f«ni€«pm-d*Aubcrt)die.         1 

1       7 
l      1 

fernson. 

[       5 

Mtes. 

1      9 

bfiorde.                                i 

i      8 

rMe.                                    j 

l       » 

^"q»4e-Bnch.                     i 

1      7 

lirtOQS. 

[       5 

feîlfe. 

l      5 

teoos. 

i 

l      5 

Kj-aslic.                            1 

l      3 

Rochefort. 

2m.5k. 

Clcrmont. 

2      9 

Pont-du-Château. 

1      4 

Lczoux. 

1       3 

Moutiers. 

1      5 

La  Bergère. 

1    '  4 

Noirctable. 

1       3 

Sainl-Thurin. 

i       2 

Boen. 

1       5 

Feurs. 

i       8 

SainUBarthélemy-4*Estra. 

i      0 

Sainte-Foi-l'Argentière. 

i      4 

Saint-Bel. 

i       7 

Salvagny. 

1      4 

Lyon. 

i      4 

Pour  la  description  de  toutes 
tés,t;of/eiàlatable. 

ces  locali- 

dbyGoogk 


114 


BOUTE   136.  —  DE  BORDEAUX  A  LESPABR^ 


ROUTE  125. 

DE  BORDEAUX  A  ISAMTWm^ 

Par  Saintes  ,  Rochefort  ,  la  Rochelle  et  Bourbon-Vendéb 
54  myr.  7  kilomèlres.  —  Service  de  malle. 


CarboD-BIanc. 

Gubzac. 

Blaye. 

Gravier. 

Ëtauliers. 

Mirambeau. 

Saint-Geuis. 

Pons. 

La  Jard. 

Saintes  (t;.  route  132). 

Saint-Porchaire. 

Saint-Hippolyt&<[e-Biard . 

Rochefort. 

Trois^îanons. 

La  Rochelle. 

Grolaud. 

Marans. 

Moreilles. 

Luçon. 

MareuiL 

Bourbon-Vendée. 

Belleville. 

Montaigu. 

Aigrefeuille. 

Nantes  (r.  route  97). 


% 


.Ik. 
0 
5 
4 
5 
7 
2 
1 
9 
2 
l 
3 
1 
7 
4 
9 
5 
7 
0 
0 
2 
3 
4 
3 
1 


L^  lr«  partie  de  cette  route  traverse  de  ri- 


ches vignobles  et  une  contrée  riante  jusqu'à 

BLAYE  (Qironde) Blavia.  ^  Hôtels: 
de  rUniori  ;  de  France;  des  Trois-Maf- 
chands.  —  Ancienne  et  forte  ville  sur  Ji 
rive  droite  de  la  Gironde  y  à  3  myr.  de  Bor- 
deaux, avec  sous-préfecture,  tribunaux, 
portfréquenlé. —  Curiotiitég  :  la  citadelle, 
qui  domine  la  ville,  fortification  moderne 
élevée  sur  un  rocher,  autour  d'un  gothique 
château  flanqué  de  bastions  et  entouré  de 
fossés  ;  on  y  voit  Tappartement  où  fut  d^ 
tenue  madame  la  duchesse  de  Berry.  Le 
port ,  le  théâtre ,  une  fontaine  au  milieu 
de  la  ville  ;  la  belle  promenade  sur  les  gla- 
cis de  la  citadelle  Commerce  :  exporta- 
tion de  bons  vins  et  d>aux-de>vie  pour  h 
Hollande  et  le  nord  de  TEurope  ,  [denrées 
diverses.  —  Pop.  4,S00  hab. 

PONS  (Charente-Inférieure),  petite  ville 
qui  possède  trois  églises  et  trois  hôpitaux, 
un  ancien  château,  l'énorme  forteresse  car- 
rée qui  sert  de  prison,  et  une  source  d'eaux 
minérales .  —  Commerce  :  blé,  vins,  eaux- 
de-vie.  —  Pop.  iJOO.  hab. 

Pour  la  description  des  localités  qui  sui- 
vent, voir  ï  la  table. 

N.VNTES  (y.  route  97). 


ROUTE  126. 
DE  BORD1LA.U1L  A  liKSPARRC:, 

6  myr.  9  kilomètres. 


Labarde. 

2m.4k 

Pauillac(t).  route  121). 

2      4 

Lesparre. 

2      1 

^  LESPARRE  (Gironde),  petite  \'ille  entre 
y  Océan  et  la  Gironde^  avec  sous-prcfec- 


ture,  tribunaux,  société  d'agriculture.  Ce 
territoire  produit  des  vins  très  estimés, 
d'excellents  fruits  et  de  forts  bons  légumes. 
—  Commerce ,  grains,  lin.  — Pop.  4,500 
hab. 


dbyGoOgk 


BOUTE   129.  —  DE  PABIS  A  LA  BOGHELLB. 


11» 


DE 


ROUTE  127. 
«D£AIJ1L  A  MJL  TESTS, 

55  kil.  —  Chemin  de  fer. 


PCSK.  i 

SaisA-Médani. 

GuîdH. 

T6ktatto. 

VkxmOmL 

Tetderr. 

Gbeuéelfiu. 

Maretepine. 


Facture. 
Lamotibe. 
Ttkk. 


0m.6k. 


0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 


CanUranne. 
Mestras. 
Gujan. 
Meyran. 
La  Teste. 


Om.âk. 
0      â 
0      i 
0      i 
0      i 


LA  TESTE  (Gironde),  petite  ville  située 
sur  les  bords  S.  de  la  pittoresque  baie 
d*Arcachon,  où  elle  possède  un  petit  port 
de  cabotoge,  très  animé,  et  un  joli  établis- 
sement de  bains  de  mer,  très  fréquenté 
dans  la  belle  saison.  —  Commerce  :  por- 
celaine, forges,  pêche  d'huîtres  et  de  pois- 
sons très  estimés  ;  et  bons  vins  rouges.  — 
Pop.  3,600  hab. 


ROUTE  128. 
BB  BORBKAirK  A  TARBEfS» 

Pair  YiLLENEiJTE  DE  Marsan  et  Madiran  y  2\  myr.  5  kil. 


De  Badeaox  à  Roquefort  {v. 

iwÉê  159). 
ySBeunm  de  Harsan. 
Ahv. 
Haf^firas. 
Vlc-«a-BigOTpe. 
Tabecs. 


VIC-EN-BIGORRE  Hautes-P\Ténées), 
10  m.  8  k.  jolie  petite  villcdontles  anciennes  murailles 
et  les  ruines  d'un  château  fort  sont  assez 
curieuses.  —  Commerce  :  vins,  bestiaux. 
—  Pop.  S,700hQb. 

TAREES  {v.  roule  149). 


ROUTE  129. 
DE  PARUS  A  IiA  ROCnHEIiliS:^ 

Par  CaouTBLLE,  Niort  et  Mauze,  46  myr.  A  kiL 


De  PansàCronteUe  (v.r.  121).  53  m.  2  k. 
Losignan.  1       7 

La  Vii1ediea-<iu->PeiTon.  1      i 

Samt-Maoeot.  1       5 

LaCcèche.  1      0 

ICoft  1      3 


Fontenay. 

Mauzé. 

Ferrières. 

Grolaud. 

La  Rochelle. 


1m  Ok. 


Digitized  by  VjOOQIC 


110 


BOCJTB  130.  —  DB  PARIS  A  BOCHEFORT. 


SAINT-MAIXENT  (Deux-Sèvres).  — 
Hôtels  :  des  Trois-Pigeons  ;  de  TÉcu  de 
France.  —  Ancienne  ville  sur  la  Sèvre- 
Niorlaisôy  avec  sous-préfecture,  collège  , 
dépôt  royal  d'étalons.  C'est  la  plus  impor- 
tante du  département,  après  Pfiort,  pour 
ses  ressources  et  son  conuncrce.  —  Curio- 
sités :  le  vieux  château,  ses  promenades , 
ses  \ieilles  fortifications.  Le  séminaire, 
où  l'on  voit  de  beaux  morceaux  de  sculp- 
ture, et  deux  églises,  l'une  sur  l'autre.  — 
Commerce  :])\éf  mules,  chevaux,  étoffes 
de  laine.  —  Pop.  4,S00  kab. 

Avant  d'arriver  à  SaitU-Maixent^ 
droite  de  la  route,  on  voit  le  Puy-d'Én- 
fer,  coteau  d'où  jaillit  une  nappe  d'eau  qui 
tonibe  au  milieu  des  rochers  par  une  inîi' 
nité  de  cascades, 

Al  myr.  S.-E.  deSt-Maixent,  il  fout 
visiter  la  Mçthe  Sainte-Héraye^  bourg 
très  ancien,  avec  un  magnifique  château 
flanqué  de  tourelles.  —  Pop.  S.OOO 
kab. 

NIOUT  (Deux-Sèvres)  Niortum.— Hô- 
tels :  de  France  et  des  Postes  ;  du  1  «aisin 
de  Bourgogne  ;  du  Grand -Cerf.  —  Chef- 
lieu  du  département  des  Deux-Sèvres,  avec 
préfecture,  tribunaux,  collège  royal,  bi- 
bliothèque publique,  académie,  écolo  do 
dessin,  caserne  de  cavalerie,  aûicnce  des 
sciences  et  des  arts,  théâtre.  —  Curiosi- 
tés: les  places  publiques,  l'église  iVo/re- 
Dame,  architecture  gothique,  et  dont  la  flè- 
che a  90m.  d'élévation  ;  l'horloge  de  l'IiGtel 
de  ville,  la  rue  Royale ,  le  passage  du  Com- 
merce, la  chambre  où  naquit  madame  de 
Maintenon,  dans  le  vieux  château  qui  sert 
de  prison  ;  le  nouvel  hôtel  de  la  préfecture  ; 
la  mntaine  du  Viviers,  puits  artésien  dont 
les  eaux  jaillissent  à  35  m,  de  leur  source 
—  Commerce  :  blé ,  farine  ,  vins,  lai- 


j 


nés  ;  angélique  renommée  ;  fabrique 
gants,  souliers,  serge  et  chamoiseries. 
Niort  est  la  patrie  de  madame  de  Mainte-! 
non.  —  Pop.  49,000  hab. 

LA  ROCHELLE.—  Hôtels:  la  Poste  ; 
de  France.  —  Chef-lieu  du  département 
de  la  Charente-Inférieure.  Cette  ville  cal 
bâtie  sur  le  bord  de  la  mer,  dans  le  fond 
d'une  anse  dont  l'étendue  est  d'environ 
2,500  m.  Le  port  peut  contenir  des  navi*  j 
rcs  d'un  plus  fort  tonnage.  Le  havre  esl| 
renfermé  dans  la  ville,  et  l'entrée  en  est 
défendue  par  les  deux  tours  de  la  Chaîne 
et  Sl~NicolaSj  distantes  entre  elles  de  AO 
m.,  qui  abritent  les  vaisseaux  des  vents 
impétueux  de  l'ouest.  —  Curiosités  :  les 
fortifications,  d'après  les  plans  de  Vauben  ; 
le  pont  en  fer,  les  casernes  ,  et  Tarsenal, 
bâti  eu  178i.  La  grande  place  ou  place 
d'Armes,  de  S, 7 00  mètres  carrés  ;  le  mail 
avec  l'établissement  des  bains  de  mer; 
l'iiôtel  de  ville,  édifice  du  temps  de  Fran- 
çois I^r  ;  la  Bourse  et  le  palais  de  justice  ; 
l'hOtel  do  la  préfecture,  un  très  bel  abat- 
toir, bibliothèque  publique,  cabinet  d'his- 
toire naturelle.  La  tour  goUiiquc  de  Saint- 
Sauveur,  qui  a  GG  m.  de  hauteur,  et  du 
sommet  de  laquelle  la  vue  s'étend  sur  les 
îles  de  Ré  cl  d'Oléron:  l'arsenal  et  sur- 
tout la  salle  d'armes.  La  porte  gothique 
de  l'Horloge,  dont  l'architecture  date  du 
XVI«  siècle.  —  Commerce  considérable 
d'eau-de-vie,  vins,  esprits,  bois,  fer,  sd, 
denrées  coloniales,  fromage,  huile  ;  arme- 
ments pour  les  îles  et  pour  la  poche  de  la 
morue. 

La  Rochelle  est  la  patrie  de  Réaumur, 
Dillaud-Varennes ,  de  l'amiral  Duperré, 
etc.  —  Pop.  47,500  hab. 

Bateaux  à  vapeur,  tous  les  jours  pour 
l'i/e  de  Ré. 


ROUTE  150. 
DE  PARIS  A  RIICSnBPORT, 

Par  Croutelle  et  Niort,  46  myr.  2  kil. 

De    Paris    à   Croutelle  (v.  iDe    Croutelle    à   Mauzé  (v. 

route  121).  53m.2k.|    route  129). 


9m.2k. 


dbyGoogk 


BOUTE  t31.  —  DE  BOCHBPOBT  A  ANGOULÊME. 


117 


Varan. 

f(OCHCFOBT. 


Im.Sk. 
i      0 
1      6 


SIDÈRES  (Ghamte-Inférieure).  — 
Ma  IbUet.  ~  Bourg  qui  possède  un 
tien  ebttou ,  Tœonstroii  sous  Charles 
Tin  :  ï  est  de  forme  ovale,  flanqué  de  pliv- 
MnVm  ;  Y  église  est  remarquable  par 
««ncfediercl  par  les  figures  grotesques 
qûttDe&tle  portail.  Les  sept  fontaines 
BÛKnb;  Il  belle  halle  pour  les  mar- 
di«ls,W«iit  être  visiices.  —  Com 
«»w  :  ehewDX  et  bétail.  —  Pop .  ^,iO(> 

IWCHEFORT  (Charente-Inférieure).— 
iKtefa.doGrand-Bacha;  des  Étrangers  ; 
^bPttte;de  la  Uohelle;  de  la  Co- 
JpBMi'Or.--  Rochcfort  est  situé  sur  la 
Oannte,  à  1  m.  6  k.  de  la  mer.  Cette 
^  «si  QBC  des  plus  jolies  villes  de  France  ; 
«  me  efl  srat  larges,  bien  aérées  et  pâ- 
li* avec  soin.  Onelques-unes  de  ces  rues 
Mplaotées  de  deux  rangs  d'accacias  et 
«tiies;  les  maisons,  régulièrement  ali- 
^^  etconslmites  avec  goût  et  simplicité. 
**Ciinoa(q;  fe  port  militaire  et  celui  du 
yifterce  ;  Ykôpital  de  la  Marine,  un 
Jjpte  beau  de  l'Europe  ;  le  cabinet 
jfPtoffg  naiureUe ,  placé  dans  une  des 
gb  de  IVfpilal;  devant  Thôpital  se  trou 
wmeoun  ^UWori,  promenade  fort  belle  ; 
mJbgmin  des  rare»,  un  des  plus  an- 
ips  édifiées  do  Port.  La  mile  alarmes 
pfc direction  d'artillerie  de  marine;  la 
IJjfeTc,  Tasle  bâtiment  à  un  étage,  do 
Mn.  deloQgœur  ;  les  moulins  à  lanii- 
fcr  le  pkoib  ,  à  broyer  la  peinture  et  à 


scier  les  gros  bois  ;  Y  atelier  des  boussoles, 
celui  des  machines,  où  plus  de  cent  établis 
de  tourneurs  en  bois  et  en  métaux  sont 
mis  en  mouvement  par  une  machine  k  va- 
peur; V atelier  de  sculpture  ^oe\u\  despe^ 
tits  modèles,  véritable  musée  naval,  riche 
en  objets  de  tous  genres  ;  le  bagne,  le  ma- 
gasin général^  la  mâture,  Vartifice,  les 
forges  et  les  nombreux  chantiers  de  cons- 
truction ;  la  pompe  à  feu  de  la  marine p 
qui  sert  à  approvisionner  d*cau  les  établis- 
sements de  la  marine  ;  le  bassin  d'irriga- 
tion alimenté  par  cotte  pompe  fournit  à 
tous  les  quartiers  de  la  ville  une  eau  abon- 
dante et  saine.  U hôpital  de^  pauvres  en- 
tretenu par  la  ville,  et  qui  contient  pi^  de 
-100  enfants  abandonnés  ;  Y  église  parois^ 
siiile,  recoijslruilc  en  1859  ;  le  collège^ 
situé  au  centre  de  la  ville  ;  le  jardin  des 
plantes,  qui  renferme  toutes  les  collec- 
tions de  plantes  et  d'art)res  qu*il  est  per- 
mis de  naturaliser;  \e  jardin  public,  pro- 
menade channante  de  450  m.  de  lon- 
j'ueur. 

Il  existe  à  Rochcfort  plusieurs  biblio- 
thèques publiques  :  celle  de  l'école  de  mé- 
decine, qui  se  compose  de  plus  de  12,000 
vol.,  est  placée  à  l'hôpital  maritime  ;  celle 
de  la  ville,  qui  en  compte  plus  de  9,000, 
et  celle  de  la  marine,  qui  en  réunit  près  de 
5,000.  —  Commerce,  considéranle  en 
vins,  bois  du  Nord,  grains,  denrées  colo- 
niales et  piHhe  de  la  morue.  —  Pop. 
it,000  hab. 

Bateaux  à  vapeur,  tous  les  jours, 
pour  Surgères  et  Saint -Jean -d'An- 
gely. 


ROUTE  151. 
DE  umcwŒEOW^T  A  AMCsouiiÊnn:, 

40  myr.  9  kilomètres. 


pw^Torcnaire. 

N»(»-roote152). 
fePwitieau. 


m.ik. 
5 
4 
3 
A 


Jarnac. 

Uiersac. 

Angoulême. 


im.Sk. 
1       5 
1       A 


COGNAC  (Charente)  Conniacum.  — 

Digitized  by  VjOOQIC 


118 


BOUTE  133.  —  DE  SA1KTBS  A  BOCHBFORT. 


Hôtels  :  d'Orléans  ;  de  France  ;  le  Fai- 
san.  —  Petite  ville  sur  la  Charente,  avec 
sous-préfecture,  tribunaux.  Elle  est  située 
très  agréablement —  Curiosités  :  les  car 
ves,  les  distilleries  d'eau-de-vic.  De  vas- 
tes magasins  pour  les  eaux-de-vie,  cons- 
truits, sur  les  bords  de  la  Charente.  Le  châ- 
teau où  naquit  François  l^r.  La  fontaine  de 
la  place  d'Armes,  le  jardin  public.  Le  bel 
établissement  hydraulique.—  Commerce  : 
caiUL-de-vie  excellentes.  —  Bateau  à  va-\ 


|pet/r  tous  les  jours  pour  Saintes ,  corres- 
pondant avec  celui  qui  va  k  Roche  fort.  — 
Pop,  4,S00  hab. 

JARNAC  (Charente).  —  Fd^ei:  du 
Chêne-Vert.  —  Bourg  sur  la  CharenU, 
connu  par  la  bataille  donnée  sous  ses  mors, 
en  1569.  —  Curiosités  :  un  pont  sii«- 
pendu t  d'une  construction  élégante.  — 
Commerce  :  eaux-de-vie.  —  Pop.  3,000 
hab. 

ANGOULÊME  (v.  route  121). 


ROUTE  132. 
DE  IVIORT  A  nAEXTE»9 

7  myr. 


Villeneuve. 

SaintnJean-d'Ângély. 

Saintes. 


2m.6k 

1  8 

2  6 


SAINT- JEAN- D'ANGÉLY  (Charente- 
Inférieure).  —  Hôtels  :  de  France  ;  de  No- 
tre-Dame ;  du  Faisan.  —  Ancienne  ville 
sur  la  Boutonne,  avec  sous-pjréfecture, 
tribunaux,  collège.  —  Curiosités  :  les  bâ- 
timents de  l'ancienne  abbaye,  transformés 
en  séminaire  ;  la  halle,  le  Vauxball,  le  dé- 
pCt  d'étalons,  le  théâtre,  les  bains  publics, 
la  bibliothèque.  —  Commerce  :  eau-de- 
vie  dite  de  Cognac.  —  Pop.  6,300 
hab. 

SAINTES  (Charente-Inférieure).  —  Hô- 
tels :  du  Bateau-à-Vapeur,  sur  le  quai  ;  de 


la  Couronne;  des  Messageries.  —  Ville 
très  ancienne,  au  pied  d'une  éminencesttr 
la  gauche  de  la  Charente ,  avec  sous-pré- 
fecture, collège,  tribunaux,  pépinière,  ca- 
binet d'histoire  naturelle,  etc.  —  Curiosi- 
tés :  l'église  St-Eutrope,  d'une  haute  an- 
tiquité ;  le  clocher  est  du  XV«  siècle,  com- 
me celui  de  St-Pierre.  La  cathédrale, 
édifice  curieux  ;  les  arènes,  en  ruines ,  i 
quelque  distance  de  StrEutrope  ;  le  nou- 
veau pont  suspendu  ;  la  bibliothèque  pu- 
blique, qui  possède  une  bible,  don  de  r  é- 
nélon  et  annotée  par  lui.  Dans  le  jardin  de 
la  sous-préfecture  sont  conservées  les  cu- 
riosités archéologiques  trouvées  ë  Saintes. 
—  Commerce  :  vins,  esprits,  grains,  bes- 
tiaux, etc.  —  Pop.  H, 400  hab. 


ROUTE  133. 
DE  SAOnrC»  A  ROCHKEFORT, 

Par  le  bateau  à  vapeur  j  5  k  4  kil. 


On  part  de  Saintes  suivant  l'heure  de 
la  marée.  Le  voyage  de  Saintes  à  Roche- 
fort  est  fort  agréable.  Les  sites  sont  variés  : 
tantôt  la  rivière  coule  au  milieu  d'immen- 
ses prairies  ;  d'autres  fois  elle  est  émaillée 
\w  de  verdoyantes  collines  boisées  et  bor- 


dées de  villes  et  de  villages.  Le  pont  su»' 
pendu  de  Charente  ;  les  ruines  du  château 
de  Taillebourg,  dont  il  reste  une  belle  ter- 
rasse dominant  le  fleuve  et  une  tour  en 
ruines.  On  arrive  dans  la  matinée  à  Rû- 

CIIEFORT. 


dbyGoogk 


BOUTE    136.  —  DE  POITIERS  A  CHATEAUBOUX 

ROUTE  154. 

4  0  myr.  5  kilomètres. 


119 


UBflckteaakl. 


(r.r.  149). 


2m.lk. 


9 

5 

6 

6 

6 

U  ROCHEFOUCAULD  (Charente), 
P«tte  v3e  stoée  sur  la  Tardoire  ;  patne 
^  niÉaB-  ds  Maximes.  —  Curiosités: 
^  c*«feaB,  d'un  aspect  très  pittoresque  , 
o^^^Mœe  mélangés  de  sarrazin  et  de  go- 
ïteïK;  fe  pont^  bel  ouvrage  ,  très  ancien. 
—  f^.  5,000  hab.  \ 

Œ^fiAXAIS  (Charente),  vieille  et  pe- 
tite vSeda»  un  site  charmant,  sur  laj 


Vienne.  —  Curiosités  :  le  pont,  qui  offre 
une  vue  pittoresque  ;  les  ruines  d'un  vieux 
château,  une  tour  antique.  —  Commer- 
ce :  bestiaux,  grains,  haricots,  châtaignes. 
—  Pop.  2,000  hab. 

SAINT-JUNIEN  (Haute-Vienne).  —  Hô- 
tels :  de  la  Poste  ;  du  Commerce,  —  Pe- 
tite ville  sur  la  Vienne,  Elle  fabrique  des 
gants,  des  serges,  et  possède  une  assez  jo- 
lie promenade,  A  l'une  des  extrémités  du 
'pont ,  se  trouve  une  chapelle  dédiée  à  la 
Vierge,  visitée  par  de  nombreux  pèlerins 
le  15  août  ;  régiise  paroissiale  est  un  beau 
I  monument  des XIi«  et  X11I«  siècles.  —Pop. 
6,000  hab. 
I     Limoges  (v.  route  149). 


ROUTE  135. 
D'AlirOOlJIiÊinUE  A  PÉRIGlJIIinLy 

8  myr.  4  kilomètres. 


Wp«. 

Im.Tk 

^màt-Btmeoaii. 

1      3 

«WoB. 

0      9 

fe"- 

2      0 
1       2 

••ÉwaxL-x  (ff.  route  149). 

1      3 

BOCBE-BEAUCOURT  (Dordogne), 
Iwag.  —  Cmiosités:  forges,  fonderie  de 


canons,  mine  de  fer.  -^ Pop.  4,400 
hab. 

BRANTOME  (Dordogne) ,  jolie  ville 
dans  une  contrée  charmante.  —  Curiosi- 
tés :  sur  une  colline,  ancienne  abbaye  de 
Bénédictins,  fondée  par  Charlemagne  en 
769. —Pop.  3,000 hab. 

PÉRIGUEUX  (v.  route  149). 


ROUTE  136. 
DE  P01T1E»S  A  CHATEAIJROUX, 

-H  myr.  7  kilomètres. 

LE  BLANC  (Indre).  —  Hôtel  :  le  Lar- 
ge. —  Ville  sur  la  Creuse^  avec  sous-pré- 
fecture et  tribunaux.  Elle  est  dans  une  po- 
sition pittoresque ,  au  milieu  d'une  con- 
trée couverte  de  bois.  —  Pop.  6,400 
hab. 


OwiTigny. 

2m 

.4 

SBDtrSavin. 

1 

7 

Blanc 

1 

7 

Oiitïav. 

2 

4 

Utfaieis. 

2 

0 

CHATEAi-ROVX  (9. 

roote 

149). 

1 

5 

dbyGoogk 


120 


BOUTE  139.  —  DE  PABIS  A  BAYONNE. 

ROUTE  157. 
DE  POITIERS  A  lilHOCSi:», 

44  myr.  8  kilomètres. 


Fleuré. 

Lussaoles-Chftteaux. 

Bussière-Poitevine. 


Bellac. 

Conore. 

Limoges  (v.  route  149). 


2  m.  Ok 
2       O 
2       O 


ROUTE  138. 


DE  POITIERS  A  nfAUTTES, 

Par  MoRTAGNE,  47  myr.  8  kilomètres. 


Ayron. 

2m 

.5k 

Parthenay. 

2 

5 

Bressuire. 

3 

1 

Chatilloit«ur-Sèvre. 

2 

2 

Mortagne(i;.  route  112) 

8 

Torfou. 

3 

Clisson. 

i 

Tournebride. 

5 

Nantes. 

3 

PARTHENAY  (Deux-Sèvres)  ,  petite 
ville  sur  la  rive  droite  du  Thouet,  dans 
une  contrée  entrecoupée  de  montagnes,  de 


vallons,  d'étangs  et  de  forôts.  Elle  conser- 
ve en('X)rc  des  fragments  d'antiquités.  — 
Curiosités  :  les  restes  d*un  château  fort, 
théâtre,  bains  publics,  la  porte  St-Jacque»^ 
et  l'église  de  St-Jean^  qui  date  duIX«  siè- 
cle. —  Commerce  .blé,  laines,  cuirs,  bes- 
tiaux. —  Pop.  6,000  hab. 

BRESSUIRE  (Deux-Sèvres),  petite  ville 
sur  une  colline  Inignée  par  VÀrgenton. 
—  Curiosités  :  V église ,  dont  la  tour  est 
remarquable  par  son  ancienneté.  —  Pop. 
ty700hah, 

Nantes  (v.  route  97). 


ROUTE  139. 
DE  PARIS  A  RAYOUnVE, 

Par  Bordeaux,  Bazas  et  Mont-de-Marsan  ,  78  myr.  7  kil.  — 
Malle-poste  depuis  Tours. 

DeParisàBordeauz(«.r.l21).  56mOk. 

Bouscaut. 

Castres. 

Geron. 

Langon. 

Bazas. 

Captieux. 

Traverse. 

Roquefort. 

Caloy. 


56mOk. 
1      1 
1      2 
1      1 
1      2 
1      5 
1      7 
1      5 
1      5 
1      2 

Mont-de-Marsan. 

Campagne. 

TarUs. 

Pontonx. 

Saint-Paul-les-Dax. 

Saint-Geours. 

Cantons. 

Bayonne. 

Im.Ok 
l      5 
1      4 
1      1 
1       2 
1       5 
1       5 
1       9 

CASTRES  (Gironde),  gros 

boorg  qui 

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BOUTS  139. 


DB  PARIS  A   BAYONNE. 


121 


fosaèàt  des  Êtbiiques  de  toile,  de  bine, 
éepoBx  bhoches,  colle  forte.  —  Pop. 
4,000  hab. 

CAvaiAC  (Gîfoode) ,  petite  \\\\e  sur  la 
me  ànk\t  de  It  Garonne ,  ï  S  myr.  de 
Colra-  —  Od  y  voit  le  château  bâti  par 
le  éoc  dXperaoo.  —  Pop.  %,1ùO  hab. 

USGW  (GlfOode).  —  Hôtels  :  de 
rCoferar;  de  la  Poste.  —  PeUta  ville 
sv  k  Garonne,  que  Ton  traverse  pour 
eMo^  asoAe  sa  rive  droite.  —  Com- 
ment :  fwxrée^-ie,  vins  de  Grave.  — 
P9p.Âj^ê0hab. 

RàZAS  (Gironde).  —  Hôtels  :  le  Cbe- 
Til-8faBc;  la  Corne-Verte;  le  Bon-Pas- 
tav.  —  \3ie  très  ancienne ,  bâtie  sur  un 
rotàer, avec  soDS-préfecture ,  tribunaux, 
têauukf.  — '  Curiosités:  les  anciennes 
iDrttfatiaBts ,  l'ancienne  cathédrale  golhi- 
qae.^Pop.â,900hab. 

yiLL45BiL\rT  (Gironde),  bourg  sur  le 
Ciron,  i  I  rayr.  â  kil.  N.-O.  de  Bavis. 
—  Citricaiés  :  le  magnifique  château 
fais  par  le  pape  Uément Y. >-Pop.  800 


CAPTIEUX  (Gironde) ,  joli  bourg  situé 
m  Bifien  de  landes  immenses  qui  font 
ics»&r  son  agréable  situation.  —  Pop. 
4,S00kab. 

«OVr- DE -MARSAN  (Landes).  — 
Eétd  des  Ambassadeurs.  —  Chef-lieu  du 
dppartcsent  des  Landes,  avec  préfecture , 
tiiman,  collège,  théâtre,  bains,  eaux 
oraâales  qni  ont  de  la  réputation.  — 
Cmiantés  :  la  préfecture ,  le  palais  de  la 
CMT  d*aâ£Î9es,  les  prisons,  la  salle  de  spec- 
tack;kpQfi;  le  pont  ;  la  halle;  les  casernes; 
les  foBlaines;  les  promenades;  et  surtout 
la  Pèpimàre,  promenade  fraîche  et  variée 
—  Commerce  :  entrepôt  de  Bayonne 
pour  les  \ws  et  eaux-de-vie ,  fabriques  de 
draps,  coarertares.  —  Pop.  5,000  hab. 

A  1  myr.  6  kil.  se  trouve 

S.U5T-SETER.  —  Hôtel  la  Passade,  — 
Petite  ville  avec  sous-préfecture ,  un  tri 
banal ,  coll^.  —  Curiosités  :  les  restes 
de  ses  fortifications  ;  Téglise  paroissiale  ;  le 
tooibeao  da  brave  général  Lamarque  ;  les 
débris  d'un  palais  romain  appelé  Castrum 
Cœsariê.  —  Commerce:  grains,  vins, 
eans-de-vie.  —  Pop.  5J00  hab. 


ronne  ;  Saint-Etienne.  —  Ville  bien  bâtie, 
rentrepôt  des  départements  voisins.  — 
Curiosités  :  le  musée  ;  le  nouveau  pont. 
Commerce  :  seigle ,  verrerie  ,  froment , 
vins,  eaux-de-vie,  planches,  gibier  de 
toute  espèce,  jambons  excellents,  fruits. — 
Pop,  5,400  hab. 

SAINT-PAUL-LES-DAX  (Landes),  vil- 
lage de  2,500  hab.  —  Curiosités  :  l'é- 
glise paroissiale,  construite  au  XV^  siècle, 
édifice  très  remarquable. 

Sur  la  rive  opposée  du  fleuve  se  trouve 

Dax  (Landes).  —  Hôtels  :  Saint-Etien- 
ne; de  France;  de  la  Couronne.  —  Ville 
avec  sous-préfecture,  tribunaux,  collège, 
cabinet  minéralogique.  —  Curiosités  :  les 
murailles,  de  construction  romaine;  le 
château  fort ,  l'hôtel  de  la  sous-préfecture; 
la  fontaine  d'eau  chaude ,  au  milieu  de  la 
ville;  la  catiiédrale,  l'hospice  civil.  — 
Commerce  :  grains,  vins,  jambons  dits  de 
Bayonne.  —  Pop.  6,000  hab. 

Les  Bagnots,  établissement  thermal  à 
iOO  pas  de  la  ville.  On  y  trouve  des  ap- 
partements commodes  et  élégants. 

A  6  kil.  de  Dax  se  trouvent  les 

Bains  de  Tercis  sur  l'Adour,  établisse- 
ment thermal  d'une  grande  réputation  et 
très  fréquenté.  Les  eaux  de  cet  établisse- 
ment sont  très  salutaires  pour  les  douleurs 
rhumatismales. 

Les  landes  que  nous  avons  traversées 
ont  environ  20  myr.  de  long  sur  4  de 
large. 

B  AYONNE(Basses-Pyrénées)Ba«onna . 
—  Hôtels  :  Saint-Elienne  ;  du  Commerce; 
du  Grand  d'Espagne.  —  Cette  ville,  au 
confluent  de  VAdour  et  de  la  Nive ,  est 
partagée  en  deux  parties  par  ces  rivières. 
— Elle  possède  seus-préfecture,  tribunaux, 
évêché,  séminaire.  —  CttrîO«7c«.- la  ci- 
tadelle ,  ouvrage  de  Vauban  ;  les  rues,  avec 
arcades  ;  la  place  de  Grammont  et 
les  édifices  qui  la  décorent;  le  port, 
Itî  flux  et  reflux  des  rivières  ;  les  Al- 
lées-Marines et  la  vue  dont  on  y  jouit;  les 
travaux  de  la  barre ,  au  Boucaud  ;  la  ca- 
thédrale, édifice  de  mince  apparence  à  l'ex- 
térieur, mais  dont  l'intérieur  offre  une 


belle  église  élevée  dans  le  style  gotliique 

[ogival  du  Xllle  siècle;  les  Cloîtres  qui  se 

TABTAS  (Lande») .  —  Hôtels  :  la  Cou- 1 trouvent  derrière,  dans  le  style  fleuri,  sont 

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Ï22 


ROUTE   140.  —  DE  BAYONNB  A   IRUX. 


pcutrSlre  les  plus  vastes  qai  existent  en 
France;  la  nouvelle  place  d'Armes,  sur 
laquelle  se  trouve  la  salle  de  spectacle ,  à 
laquelle  sont  jointes  la  douane  et  la  mairie. 
—  Commerce  :  entrepôt  et  commission 
avec  Y  Espagne  ,  le  Nord  et  les  colonies , 
en  vins ,  eaux-de-vie ,  affaires  de  banque , 
pêche  de  la  morue,  laine  ù' Espagne,  bois 
de  sapin,  soieries,  jambons  estimés.  — 
Pop.  18,200  hab. 

Malle-Poste  de  Bayonne  à  Madrid , 
partant  tous  les  jours.  (S'adresser  pour  tous 
renseignements  sur  l'Espagne ,  à  M.  DÉ- 
TROYAT,  à  l'hôtel  Saint-Etienne ,  et  à 
M.  Vincent  -  DÉTROYAT ,  directeur  des 
malles  postes  d'Espagne). 

Diligences  pour  Madrid,  en  60  h.; 
départ  tous  les  jours ,  malin.  —  Diligen- 
ces pour  Tolosa  et  Saint-Sébastien,  tous 
les  jours.  —  Diligences  tous  les  jours 
pour  Cambo ,  Saint^ean-de-Lu% ,  Bia- 
rit%.  Saint- Jean-pied-de-Port,  Saint- 
Palais. 

Les  passeports  pour  l'Espagne  doivent 
être  visés  par  le  consul  espagnol  et  par  le 
sous-préfet  :  on  paie  5  fr.  pour  le  premier 
visa  ;  rien  pour  le  second.  —  Pour  un  Es- 
pagnol,  le  visa  du  consul  ne  coûte  que  2  fr. 

Excursions.  —  A  la  Grotte  de  Bia- 


rit%,  autrefois  fort  curieuse,  mais  dont 
rentrée  est  presque  entièrement  obstruée 
par  les  sables. 

BiARiTZ,  à  i  kil.  de  Bayonne,  char- 
mante petite  localité  avec  des  bains  dm 
mer  très  fréquentés.  —  Hôtels  :  Dumont; 
Monho.  —  Pendant  la  belle  saison,  des 
omnibus  conduisent  de  Bayonne  à  Biaritx 
en  35  minutes;  h  poste,  éù  20  minutes. 
—  Route  délicieuse  à  pied. 

Le  point  le  plus  favorable  pour  voir  les 
brisants  est  la  Roche-Percée  ou  Tr<m^ 
Madame.  —  On  doit  visiter,  non  loin  du 
rivage  de  la  mer,  la  chambre  d'Amour. 

C\MBO,  à  kil.  de  Bayonne,  mérite 
d'être  visité.  —  Hôtel  de  M.  Muthelet, 
renommé  pour  sa  bonne  cuisine.  —  Les 
eawc  de  Cambo,  situées,  comme  Biajritz, 
dans  un  pays  pittoresque  où  s'offrent  au 
regard  du  peintre  de  beaux  points  de 
vue.  Les  eaux  de  Cambo  ont  de  l'efficacité 
dans  les  fiè\TCs  intermittentes,  les  pftles 
couleurs.  Elles  sont  apéritives  et  très  for- 
tifiantes et  se  prennent  en  bains  et  en 
boisson.  —  Jolis  logements  à  louer  chez 
MM.  Fagald,  propriétaire  des  bains.  —  On 
construit  à  Cambo  une  citadelle  pour  pro- 
téger la  nouvelle  route  qui  passe  per 
Panipclune. 


ROUTE  140. 
DE  B ATOnrUTS  A  IRIJIV  (Espagne)  9 

5  mvr.  4  kilomètres. 


ï^idaH. 

Saint-Jean-de-Luz- 
Urrugno. 
Intx  (Espagne). 


Im.ik. 
0      9 
0      5 
0      9 


On  laisse  h  gauche  le  château  de  Mar-- 
rac,  qu'on  a  dû  visiter  si  l'on  a  séjourne  à 
Bayonne  ;  on  arrive  bienl«U  sur  une  hau- 
teur d'où  l'on  aperçoit  rOcéan  ;  spectacle 
magniGque  ! 

SAINT-JEAN-DE-LUZ  (  Basses  -  Pyré- 


nées). —  Hôtels  :  de  la  Poste;  Saini- 
Etienne;  de  la  Porte-d*Espagne.  —  Cette 
petite  ville  est  située  sur  la  Nivelle,  qui  la 
divise  en  deux  parties  :  Saint-Jeanrde-Luuk 
et  Sibourre.  —  Elle  est  très  commerçante 
et  généralement  propre  et  bien  bâtie.  Son 
port  peut  recevoir  les  plus  gros  navires. — 
Pop.  i.OOO  hab. 

IRUN  (r.  Guide  du  voyageur  en  Es- 
pagne). 


dbyGoOgk 


BOVTB  143.  *—  DE  PARIS  A  PAU. 

ROUTE  141. 
DE  BATOIVUri:  A  PAU, 

Par  Orthbz,  40  myr.  5  kil. 


123 


Kaids. 


1m 

.7k 

2 

0 

1 

6 

1 

2 

â 

0 

2 

0 

Ortkz 
Aitii. 
PAC  4r.  note  143.) 


PETREEORADE  (Landes) ,  petite  ville 
foi  pMrtdf  on  ancien  diflteau,  flanqué  de 
gnnes  tows  ;  carrîèfes  de  pierres  de  taille. 
-- P^,  È,700  hab. 


Rien  de  plus  joli  que  les  habitations  de 
Peyrehorade  et  de  Puyoo  :  on  se  croit 
en  Suisse  ;  on  a  la  \iie  des  Pyrénées. 

ORTHEZ  masse^^Pyrénées)  Orthuium . 
—  Petite  ville  assez  triste,  sur  le  Gave  do 
Pau;  elle  a  sous-préfecture,  tribunal,  col- 
lège. —  Curiosités  :  ruines  du  château  de 
Moncade,  —  Commerce  :  jambons,  plu- 
mes d'oie.  —  Pop.  S, 700  hab. 

PAU  («.  route  143). 


ROUTE  142. 


DE  SaST-DE-niABSAlV  A  OIiORO]¥, 

9  myr.  9  kilomèires. 


Sârtr-Sever  (p.  route  139). 

tjfûttt'v.  roate  141) 

Sus. 

Olûms. 


1  m.  7  k.  Ville  située  pittoresquement  sur  une  haii- 
1      8     teur  que  baigne  le  Gave  d'Oloron.  ~ 

1  9      Elle  a  sous-préfecture ,  tribunal ,  etc.  — 

2  %      Curiosités:  le  haut  pont  de  pierre  sur 
2      0      VOloron.  —  Commerce  :  manufactures 

de  mouchoirs,  bérets,  etc.,  laines  du  pavs 
OLORON (Basses-Pyrénées). — Bétels:  et  de  l'Espagne,  excellenU  jambons,  si- 


CoàdesK;  de  la  Poste;  des  Voyageurs. — liaisons.  —  Pop.  6,600  hab. 


ROUTE  145. 


DE  PABM  A  PAU , 

Par  Poitiers  et  Bordeaux  ,  75  myr.  7  kil. 


DeParisàBorde9ax(v.r.l21).  56m.  ik. 
De  Bacdeam  à  Roquefort  {v. 

nayt  139),  10  8 

TîlIraeave-de-Marsan.  1  G 

Aire.  2  2 

Gartin.  1  7 

Anriae.  1  2 

Pal.  2  1 

TILLENEUVE-DE-MARSAN  (Landes), 


assez  jolie  ville,  commerçante  et  bien  peu- 
plée. —  Commerce  :  grains,  vins,  eaux- 
de-vie.  —  Pop.  4,700  hab, 

AIBE  (Landes) ,  ville  très  ancienne,  au 
bas  d'un  coteau  dominé  par  le  Mas-d'Âire, 
avec  évôché,  érigé  dans  le  VI»  siècle;  sé- 
minaire, collège.  —  Pop.  4,700  hab, 

PAU  (  Basses-Pyrénées  )  Palum.  — 
Hôtels:  de  France;  de  TEurope;  de  la 
Poste;  de  la  Dorade.  —  Jolie  ville,  jadis 


dbyGoogk 


124 


BOUTE  145.  —  DE  PAU  AUX  BAUX-CHAUDES. 


capitale  du  Béarn ,  aujourd'hui  chef-lieu 
du  départementdes  Basses-Pyrénées,  avec 
préfecture ,  tribunaux ,  académie ,  collège 
royal ,  dépôt  royal  d'étalons ,  bibliothèque 
publique,  école  normale ,  école  de  dessin , 
société  d'agriculture,  théâtre.  —  Curio- 
sités :  le  pont  sur  le  Gave  de  Pau  ;  la 
place  Royale,  ornée  de  la  statue  de 
Henri  IV,  en  marbre  blanc,  par  Raggi;  le 
château  où  naquit  ce  prince.  On  y  voit  en- 
core l'écaillé  de  tortue  qui  lui  servit  de 
berceau.  Les  appartements  ainsi  que  la 
chapelle  de  ce  château  ont  été  réparés  et 
en  partie  remeublés  avec  les  anciens 
meubles  (on  travaille  encore  à  sa  restau 
ration).  L'église  Saint-Aiartin,  dans  laquelle 
Jeanne  d'Albret,  mère  de  Henri  IV,  fit  sa 
première  communion  ;  le  collège,  dans  un 
ancien  couvent  fondé  par  Henri  IV;  la 
mairie ,  où  se  trouve  une  belle  collection 
des  marbres  des  Pyrénées ,  et  un  beau  ta- 
bleau de  Dévéria  ;  la  préfecture,  où  sont  les 
curieuses  archives  du  Béam;  le  musée 
principalement  consacré  à  l'histoire  natu- 


relle des  Pyrénées  ;  la  carrière  d*albéUre  ; 
les  promenades ,  surtout  le  parc  magnifia 
que  où  Henri  IV  prenait  le  plaisir  de  U 
chasse  ;  la  maison  où  naquit  Bernadotte  » 
rue  de  Tran,  n»  6.  —  Commerce  :  vins 
de  Jurançon,  jambons  de  Bayonne, cuisses 
d'oies,  volailles,  marrons  renommés,  mou- 
choirs de Bcarn, etc. — Pop.  46,500  hab. 

Excursions.  —  A  Gélos ,  pour  visiter 
son  château  et  son  haras  ;  sur  le  coteau  de 
Jurançon. 

A  Morlaas,  ^  1  myr.  de  Pau,  était  au- 
trefois la  capitale  du  Béam.  Sous  les  Ro- 
mains, on  y  battait  monnaie;  TégUse 
Sainte -Foix  est  fort  belle.  —  Com- 
merce :  bons  vins.  —  Pop.  4,900 
hab. 

Au  château  de  Jurançon,  magnifique 
point  de  vue.  Dans  la  vallée  de  Nay,  on 
visite  Beiharam  et  son  église.  La  grotte 
de  Ixstelle,  k  Nay,  maison  carrée,  énigme 
de  pierre  que  personne  n'a  pu  de\iner  en- 
core. 


ROUTE  144. 
DE  PAU  AUX  fiAISIL-BOSnVKS , 

4  myr.  4  kilomètres. 


Louvie. 
Eaux-Bonnes. 


2m.7k. 
1      7 


EAUX-BONNES,  village  très  fréquenté 
pendant  la  belle  saison,  se  compose  de  vingt 
maisons  environ ,  tant  grandes  que  petites, 
et  assez  pittoresquement  situées  à  l'extré- 
mité d'un  très  petit  vallon  dont  la  longueur 
est  de  cinq  à  six  cents  pas,  et  qui  en  a  à  peine 


cent  cinquante  dans  sa  plus  grande  laigeur. 
—  HôteJs  :  de  France;  de  la  Poste;  des 
Quatre-Nations ;  de  l'Europe,  etc.,  etc. — 
Les  sources  sont  au  nombre  de  quatre  ; 
elles  se  prennent  en  bains  et  en  boisson, 
et  elles  sont  eificacos  dans  une  grande 
quantité  de  maladies  (consulter  pour  plus 
amples  renseignements,  le  Guidé  aux  Py^ 
rénées  de  Richard  et  Quétin). 


ROUTE  145. 
HE  PAU  AUX  EAIJ3IL-€»AUl»i», 

4  myr.  4  kilomètres. 


Louvie. 
Eaux- Chaudes. 


2  m.  7  k.  j     EAIJX- CHAUDES  est  situé  dans  une 
1      7     I gorge  de  la  vallée  d'Ossau,  à  4  kil.  de 


dbyGoogk 


BOI]TB    H8.  —  DE  PAU  A  CAMPFRANC 


125 


lannu,  cToù  Ton  arrive  par  une  très 
fcdle  raote  percée  à  travers  les  montagnes. 
Le  G«ve  ,  qui  coale  au  fond  de  rétroite 
v»Qée,  s*ai^Ie  le  Gobas;  celui  des 
Bonnet  se  nomme  le  Vakntin.  L'éta- 


blissement des  Eaux-Chaudes  offre  nn 
séjour  assez  triste  et  il  est  moins  fréquenté 
que  celui  des  Eaux-Bonnes  (consulter  le 
Guide  aux  Pyrénées). 


ROUTE  146. 
DE  PAC  A  BAeiïÉRES-DE-BieORRi: , 

Par  Lourdes  ,  6  myr.  -1  kiL 

restes  de  fortifications  romaines  ;  le  château 
sur  un  roc,  dont  l'accès  est  difficile  ;  les 
Grottes,  les  sites  enchanteurs  et  variés  de 
la  vallée  ;    aux  environs ,  belles  carrières 
LOCBDES  (Hautes-Pyrénées).  —  Hô-  de  marbre.  —  Commerce  :  fabriques  de 
<e&  :  de  la  Poste  ;  Laffitte.  —  Petite  ville  lins,  mouchoirs.  —  Pop.  A^SQO  hab. 
r  le  Gare  de  Pau.  —  Curiosités  :  des 


Lestefie. 

2m.4k 

Loffdes. 

1      6 

2      -1 

ROUTE  147. 

DE   PAU   A   BARÉQES, 

Par  PoNTACQ,  7  myr.  6  kil. 

Ls  BflvdesHl'Expoev.               1  m.  6  k. 
Pmtitq.                                 i      1 
Landes.                                  1      i 

Pierrefitte. 

Luz. 

Baréges. 

ROUTI 

E  148. 

lm.9k. 

1      2 
0      7 


DE    PAU    A    CAJHPFRAUrC  , 

-H  myr.  5  kil.  —  Relais  étranger. 


MalsoolaCoste-Belair. 

lm.7k 

01aroo(ff.  roule  li2). 

1      6 

B«kQS. 

2      A 

Urdos. 

i       7 

Paîflette. 

1      i 

Cajipfraxc  (Espagne). 

2      8 

BED0U8  (Bass€&.Pyrénées),  village  si- 
tué dans  une  belle  vallée  ornée  de  paysages 


agréables.  11  possède  une  source  d'eau  mi- 
nérale et  une  mine  de  cuivre.  —  Pop. 
4,S00  hab. 

Excursion.  —  De  Pau  à  la  vallée 
d'Ossau.  —  Cette  vallée  est  riche  en  sites 
charmants  et  variés ,  en  vertes  prairies  et 
en  délicieux  coteaux  couverts  de  vignes 
qui  produisent  un  vin  renomme. 


dbyGoOgk 


126  BOUTE  149.  —  DE  PARIS  A  TABBBS. 

ROUTE  149. 
DE  PARIS  A  TARBfifi, 

Par  Limoges,  Périgdeux,  Auch  et  Agen  ,  75  myr  6  kil.  —  Route 
de  poste.  —  Chemin  de  fer  jusq%^à  Châteauroux. 


DeParisàOrléans(t;.r.121).  lim.9k. 

Ferté-Saint-Aubiu.  2  1 

Gyons.  i  2 

Nouan-le-FuIesier.  i  1 

Salbrïs.  1  2 

La  Loge.  G  9 

Vierzon.  i  4 

Massay.  \  0 

Vatan.  \  6 

La  Maison-Neuve.  1  i 

Châteauroux.  1  6 

Lothiers.  \  5 

Argentou.  1  4 

Faye.  1  6 

La  Souterraine.  2  5 

Morterolles.  i  c 

Chanieloube.  i  2 

La  Maison-Rouge.  1  5 

Limoges.  i  i 


Service  de  malle. 


Aixe. 

Ghalus. 

La  Coquille. 

Thiviers. 

Palissous. 

Périgueux. 

Rossignol. 

Saint-Mamest. 

Bergerac. 

Castillonès. 

Cancoo. 

VilIeneuve-sur-Lol. 

La  Croix-Blanche. 

Agen. 

Astaffort. 

Let'toure. 

Monleslruc. 

Auch. 

Vicnau. 

Mirande. 

Miélan. 

Kabastens. 

Tardes. 


Bordes-d'Expoey. 
Pau. 


Communicatwn. 


2m.3k. 
1       6 


On  peut  maintenant  prendre  le  chemin 
de  /er jusqu'à  Châteauroux. 

De  Paris  à  Orléans  (v.  r.  98}.    12m.  2  k. 

La  Fertc-Sainl-Aubin.  2  l 

LaMotte-Beuvron.  1  5 

Nouant-le-Fuselier.  0  7 

Salbris.  i  2 

Heillay.  1  2 

Vierzon.  1  1 

Issoudun.  5  0 

Châteauroux.  3  0 

VIERZON  (Cher).  —  Hôtels:  des 

Messageries  ;  de  la  Croix-Blanche.  —  An- 
cienne ville  agréablement  située  sur  le 
Cher,  —  Curiosités:  la  cathédrale , Tune 
des  plus  belles  de  cette  partie  de  la  France. 
—  Commerce:  laines,  moutons,  vins, 
fer,  fabriques  de  draps ,  sei|[es.  —  Pop. 
7,000  hab. 

Al  kil.  1/2,  sur  les  bords  du  canal  du 
Berry,  se  trouve  le  village  de  Vorges, 
avec  de  vastes  hauts-fourneaux. 

CHATEAUROLTC  (Indre)  CastrumR^ 
dul/i.  ~  Hôtels  :  la  Poste  (Sainte-Ca- 
therine) ;  de  France  ;  du  Dauphin  ;  de  la 
Promenade.  —  C'est  le  chef-Jiea  du  dé- 
partement. —  Curiosités  :  le  vieux  châ- 
teau Raoul,  qui  lui  a  donné  son  nom  ;  les 
Cordeliers,  grand  bâtiment  occupé  par  des 
prisonniers  et  des  gendarmes;  l'église 
Saint-Martin  qui  renferme  le  toml)eau  de 
Clémence  de  Maillé,  princesse  de  Condé  et 
nièce  de  Richelieu  ;  l'église  Saint-Landry; 
l'hôtel  de  la  préfecture ,  près  du  cliâteau , 
d'où  l'on  jouit  d'une  vue  magnifique  ;  le 
théâtre;  l'hôtel  de  ville,  ou  se  trouvent 
réunis  la  mairie ,  le  palais  de  justice  et  la 
bibliothèque  publique.  Le  jardin  publie 


dbyGoOgk 


«OCTE  149»  -^  DE  PARIS  A  TABBB?. 


127 


et  les  proowiMdes  qui  entourent  la  ville 
oériteot  d'être  visités.  —  Ghiteauroox 
ot  Jaû  d'être  jolie  ;  ses  rues  sont  tortueu- 
ses, Bttl  pavées ,  mal  bâUes ,  et  eu  hiver, 
ptebies  de  booe.  —  Commerce  :  febri- 
(pKs  de  drap,  filatures  de  laine ,  tanneries 
et  eomieries.  —  Pop,  44,600  kab. 

ABfiE:!îTON  (Indre).  Cette  ville  est 
tïtWBée  par  la  Creuse.  —  Curioiités  : 
le  poDt  de  pierre  de  taille  ;  les  ruines  du 
eiÂe»  èrt  attribué  à  Pépin;  le  cirque 
ttliqiK;  les  eoteaux  qui  ceignent  la  ville 
-  fop.  4,600  hab, 

LIMOGES  (Haute-Vienne).  —  HâteU  : 
laBwWOr;  de  Richelieu;  du  Périgord; 
^bPrraaide;  du  Commerce.  —  C'était 
rttâsBe  âiHtale  des  LemoviceSy  et  plus 
^ésk  jmince  du  Limousin ,  aujour- 
dluD  cb^ieu  du  département  de  la  Hau- 
fe-r«aae,  avec  cour  royale,  académie, 
éfêdié,  tribunaux ,  chambre  consultative 
da  oaou&ctnres ,  société  d'agriculture, 
«iene«sei  arts ,  collège  royal ,  école  pré* 
pntoire  de  médecine ,  maison  centrale  de 
^totiw,  etc.  —  Cette  ville  est  située 
av  le  peodtant  d'une  colline ,  sur  la  rive 
^fMte  de  la  Vienne.  Elle  possède  sur  cette 
B^nëe  traà  ponts ,  dont  deux  fort  anciens 
<*^Me  OMistniction  assez  bizarre ,  et  un 
"oreaD,  biti  depuis  1830 ,  d'une  archi- 
Mire  bardie  et  imposante.  Ses  maisons 
•■t  bâties  en  pierre  jusqu'à  la  hauteur  du 
*^-<le-chaaa»e ,  et  le  reste  en  bois  ;  ce 
•^  doBoe  à  Tanciennc  ville  surtout  un  as- 
fÇ^assez  désagréable.  Cependant  quelques 
fKveaoi  qiBrtiefs  ne  le  cèdent  en  rien 
fir  leor  âégance  aux  belles  villes  de  l'in- 
j^ear.  —  CuriontéM  :  la  cathédrale ,  dé- 
•«e  i  saiot  Etienne ,  bel  édifice  gothique 
•■•  acbevé,  qui  date  de  la  fin  du  Xlll« 
^de.  On  y  remarque  le  jubé ,  de  beaux 
^*^  X,  et  un  maftre-autel  en  mari)re  noir; 
bel  édifice  construit  au  XY11I« 
è,  et  orné  de  beaux  jardins  descendant 
l^lpiûthéltrepresque  jusqu'à  hi  Vienne; 
5  Saint-Mtchel-des-Lions ,  remar- 
'  par  la  légèreté  de  sa  voûte  et  de 
Ipfliers;  l'hôtel  de  ville,  ancien  couvent 
é;  l'hôpital;  la  maison  centrale;  la 
sre;  le  collège  royal;  l'ancienne 
'loyale;  le  nouveau  théâtre;  lesca- 
^Bnes.  et  te  nouveau  palais  de  justice, 


Ultis  depuis  18^0;  ses  promenades;  \o 
C  hamp-de- Juillet  ;  la  place  d'Orsay;  la 
fontaine  d'Aigoulènc  (aqua  lents) ^  remar- 
quable par  U  grande  quantité  d  eau  qu'elle 
fournil;  bibliothèque  publique.  —  Com- 
merce :  de  belles  manuTactures  de  porce- 
laine; fabriques  de  draps,  droguet ,  flanel- 
les, mérinos;  une  fonderie,  de  belles  pape- 
teries. Il  s'y  fait  un  commerce  considérable 
en  chevaux ,  dont  la  race  est  très  estiujt>e 
pour  La  cavalerie.  —  Pop.  38,200  hab. 
Limoge»  a  vu  naître  d'Aguesseau ,  Ver- 
gniaud ,  le  maréchal  Jourdan ,  Dupuytreii, 
le  docteur  Cruvelhier. 

Excursions.  —  Isle,  à  5  kil.  de  Li- 
moges ,  possède  de  belles  papeteries . 

BoissELiL,  à  8  kil.  S.-È.  de  Limoges^ 
village  situé  au  milieu  de  montagnes  sur 
l'une  desquelles  on  remarque  les  magnifi- 
ques ruines  du  château  de  Chalussel ,  les 
plus  curieuses  et  les  plus  considérables  du 
département. 

SoLiGNAC,  8  kil.  S. -S.-E.  de  Limoges, 
petite  ville  qui  doit  son  origine  à  une  ab- 
baye de  bénédictins ,  fondée  dans  le  Vile 
siècle  par  saint  Ëloi ,  ministre  du  roi  Da- 
gobert.  L'église  de  ce  monastère  est  très 
curieuse;  elle  date  du  règne  de  Louis- 
le-Débonnaire.  —  Pop.  9,800  hab. 

A1XE  (Haut^Vienne) ,  petite  ville  pos- 
sédant un  ancien  château  qui  fut  habité  par 
Henri-le-Vieux ,  roi  d'Angleterre,  et  par 
Jeanne  d'Albret  ;  quelques  vestiges  d'anti- 
quités romaines.  —  Pop.  9,800  hab. 

CHALUS  (Haute-Vienne),  petite  ville 
dans  une  position  pittoresque.  —  Curio- 
sités :  les  ruines  du  château  Chabrol.  — 
Pop.  %,iOO  hab. 

A 1  myr.,  à  notre  gauche,  se  trouve,  sur 
l'autre  route  de  Limoges  à  Périgueux, 
Saint-Yrieix,  petite  ville  qui  commerce 
en  antimoine.  —  Curiosités  :  l'église  pa- 
roissiale ,  bel  édifice  gothique  qui  remonte 
au  X1I«  siècle;  une  antique  tour,  seul  rest<» 
de  ses  anciens  remparts.  —  Pop.  7,600 
hab. 

PÉRIGUEUX  (Dordogne).  —  Hôtels  : 
de  France;  du  Chêne-Vert;  dos  Message- 
ries; du  Périgord.  —  Chef-lieu  du  dépar- 
tement ,  sur  Vlsle ,  avec  préfecture ,  évA- 
ché,  collège,  école  normale ,  tribunaux, 
musée  d'antiquités ,  bibliothèque  publique. 

Digitized  by  VjOOQIC 


128 


ROUTE   149.  —  DE  PARIS  A  TARRES. 


—  Ctiriosilés  :  les  ruines  d'un  amphithéâ- 
tre; la  tour  Vésone,  qui  a  plus  de  156  m. 
d'élévation ,  sans  portes  ni  fenêtres  ;  l'é- 
glise de  SaintrFront ,  qu'on  croit  antérieure 
au  X«  siècle ,  excepté  sa  haute  tour  de  160 
mètres  d'élévation  ;  la  statue  de  Fénélon, 
érigée  le  1 7  août  1840  ;  celle  de  Montai- 
gne, en  bronze,  vis-à-vis  le  palais  de 
justice ,  beau  monument  de  style  grec  ;  le 
séminaire;  l'abattoir;  le  château  des  Bar- 
rières ;  l'hôtel  de  la  préfecture  ;  le  camp 
de  César. 

A  MarsaCy  la  fontaine  qui  a  flux  et  re- 
flux ;  le  souterrain  du  Cluseau,  près  de  la 
ville  ;  les  promenades  de  Toumy ,  de  la 
Pelouse,  du  Triangle,  du  jardin  public  ; 
et  surtout  la  nouvelle  ville ,  qui  s'est  éle- 
vée à  cOté  de  l'ancienne  cité,  dont  les  rues 
sombres,  froides  et  étroites,  renferment  en- 
core quelques  maisons  curieuses  du  XVI< 
siècle.  —  Commerce  :  porcs,  châtaignes, 
pâtés  de  perdrix,  dits  pdf  es  de  Périgueux. 

—  Fop.  4S,000  hab. 
BERGERAC  rOordogne)  Bergeracum. 

—  Hôtels  :  des  Princes  ;  de  la  Boule-d'Or. 

—  Cette  ville  ancienne,  généralement  mal 
bâtie,  est  située  sur  la  Dordogne,  au  mi- 
lieu de  vignobles  ;  elle  possède  sous-préfec- 
ture ,  tribunaux,  petit  séminaire ,  collège , 
église  consistoriale,  théâtre.  Elle  était  au- 
trefois fortifiée.  —  Curiosités  :  le  pont  de 
5  arches  sur  la  Dordogne,  la  salle  de 
spectacle;  la  bibliothèque,  où  se  trouve 
un  beau  portrait  de  Gabrielle  d'Estrées. — 
Commerce  :  vins  ,  papiers.  —  Pop. 
40,S00  hab. 

BiRON  (Dordogne),  3  myr.  E.  de  Cas- 
tillonne%,  village  de  1,200  hab.  —  Cur 
riosités  :  le  magnifique  château  de  l'illus- 
tre maison  de  Ciontaut.  La  vue  dont  on  y 
jouit  est  magnifique.  On  aperçoit  par  un 
temps  clair  les  Pyrénées,  éloignées  de 
près  de  20  myr. 

VILLENEUVE-SUR-LOT  (Lot-et-Ga 
ronne).  —  Hôtel  de  France.  —  Ville  du 
Xin«  siècle ,  bâtie  au  cordeau ,  et  divisée 
en  deux  parties  communiquant  par  un 
pont  antique.  Elle  possède  sous-préfecture, 
tribunaux ,  bibliothèque  publique ,  société 
«l'agriculture ,  collée.  —  Curiosités  :  la 
place  publique,  entourée  d'arcades;  les 
boulevards;  deux  vieilles  tours;  la  maison 


du  duc  Alphonse  ;  le  château  ;  la  maison 
qu'habita  la  reine  Marguerite  de  Valois  ;  le 
théâtre;  les  mouHns  k  mécanique;  les  ha- 
ras ;  l'hospice  Saint-Cyr.  —  Commerce  : 
prunes,  fruits,  vins,  bestiaux.  —  Pop. 
4S,400hab. 

AGEN  (Lotrct-Garonne)  Àgeno^    puis 
Nitiobrigum ,  cité  de  Nitiobriges ,  enfin 
Aginum ,  après  ia  conquête  des  Romains 
qui  l'embellirent.  —  Hotels:  du  Pclil- 
SaintJean  ;  de  France  ;  tous  deux  sar  la 
promenade.  —  Ville  ancienne  sur  la  Go* 
ronnCy  chef-lieu  de  département,  avec 
préfecture,  cour  royale ,  évêché ,  deux  aé- 
minaires,  collège,  théâtre,  bibliothèque 
publique,  bains  publics,  pépinière.   — 
Curiosités  :  l'église  de  Saint-Caprais ,  qui 
remonte  au  IV«  siècle  ;  ThOpital  SaintrJac»- 
ques;   la  préfecture;  le  pont-eanal  de 
580  m.  de  long  et  de  22  arches  ;  les  ma- 
gnifiques promenades;  un  rocher  au  N. , 
sur  lequel  on  voit  un  ermitage  habité  an- 
ciennement  par  de  pieux  solitaires  qui  ont 
taillé  dans  ce  roc  une  église  ^  plusieurs 
chapelles  et  un  escalier.  De  ce  plateau  la 
vue  est  immense;  on  aperçoit  les  Pyrénées. 
Les  ruines  de  l'église  de  Saint-Etienne; 
celles  de  ses  anciennes  fortifications.  — 
Commerce  :  blés,  vins,  eaux-de-vic ,  bon- 
nes prunes,  excellents  fromages.  —  Pop. 
43,600  hab. 

Agen  est  la  patrie  de  Joseph  Scaliger , 
de  Palissy,  inventeur  d'une  belle  espèce 
de  poterie  de  terre  ;  de  Lacépède,  de  Bory 
Saint-Vincent. 

Bateaux  à  vapeur  dUgen  à  Bordeaux^ 
en  8  h.;  les  bateaux  sont  petits,  et  ne 
prennent  point  de  voitures. 

LECTOURE  (Gers).  —  Hôtels  :  de  l'U- 
nivers; Calomez.  —  Ville  très  ancienne, 
assise  sur  une  montagne  dont  la  base  est 
arrosée  par  le  Gers.  La  plupart  des  rues 
sont  en  pente.  Sur  le  sommet  de  la  monta- 
gne ,  la  vue  sur  les  Pvrénées  est  magnifi- 
que. Lectoure  possède  sous -préfecture, 
tribunal,  collège ,  une  belle  église  de  style 
saxon-gothique ,  surmontée  d*un  haut  clo- 
cher carré  ;  une  statue  en  marbre  du  ma- 
réchal Lannes  est  élevée  sur  l'esplanade. 
—  Commerce  :  blés ,  vins ,  caux-de-vie , 
bétail ,  cuirs  renommés.  —  Patrie  du  ma- 
réchal Lannes.  —Pop.  6,400  hab. 


dbyGoogk 


KOUTB  150.  —  DB  PARIS  A  SAINT* SAUT BUB. 


120 


AUCH  (Gen).  —  HôteU  :  de  la  Paix  ; 
de  Fnnce.  —  CheAtiea  du  département  du 
Gm,  àé^  de  préfecture ,  avec  arclievê- 
ùé ,  gmd  séminaire,  dont  la  bibliothèque 
elks  coOectioDs  scienUfiques  sont  très  re- 
DvquldM ,  tribunaux  ,  collège  royal , 
thêlte,  bibliothèque  publique ,  musée.  — 
Cmmtà:  la  pbce  située  sur  la  partie  la 
fias  ékrée,  et  terminée  b  Touesi  par  une 
praKside  charmante  d*où  Ton  aperçoit  les 
Psrâées;  la  cathédrale ,  monument  ma- 
gufiqvdDXVI*  siècle  ;  la  balle  aux  grains, 
e«^  en  1840  ;  le  dépôt  de  remonte  ; 
l'btfiiil;  le  théâtre  ;  le  palais  arcbiépisco- 
C9pii;katttue  de  M.  d'Etigny,  inten- 
tât ie  h  province.  —  Commerce  :  vins, 
Mil  estimés,  kines ,  cadis,  burats ,  plu- 
««;  —  Aoeh  est  la  patrie  de  Roquelaure, 
de  l'aninl  Villarei -Joyeuse,  du  général 

MDUXDE(Gers).— Hd/e/  Dupuy,bonne 
■»BM.~Pclite  ville  du  XIII«  siècle,  sur  la 
«Wk,  siéfc  de  sous-préfeclure.  Elle  est 
'àÎB  bttie.  —  Curiosités  :  dans  les  envi- 
IMS,  mines  de  Tancien  château  de  SainU 
^l*nsr4e'Lésian.  —  Pop.  S,800  hab. 


Le  chemin  depuis  Raboitens  jusqu^b 
Tarbes  est  droit ,  planté  de  noyers ,  et  de 
niveau  comme  l'allée  d'un  parc. 

TARBES,  Tarba.—  HôteU  :  de  Fran- 
ce ;  de  l'Europe  ;  du  Grand-Soleil  ;  de  la 
Paix.  —  Chef-lieu  du  département  des 
Hautes-Pyrénées ,  dans  une  position  dé- 
licieuse sur  rildour,elle  possède  préfecture, 
évèché,  grand  séminaire,  collège,  école 
de  dessin  et  d'architecture ,  société  d'agri- 
culture et  belles-lettres ,  dépôt  d'étalons , 
bibliothèque  publique,  théfltre,  etc.  — 
Curiosités  :  les  rues  larges  et  aérées ,  ar- 
rosées par  les  eaux  de  l'^ldoiir  ;  la  cathé- 
drale :  on  y  voit  un  baldaquin  magnifique  ; 
le  palais  épiscopal  ;  l'hôtel  de  la  préfecture; 
la  place  du  Maubourguet  ;  celle  de  Marca- 
dieu,  où  se  tient  un  grand  marché  tous  les 
15  jours  ;  la  promenade  du  Prado  ;  de  jo- 
lis jardins,  et  un  bel  établissement  de 
bains  avec  jardin  à  proximité  de  tous  les 
hôtels.  —  Commerce  :  vins  blancs  esti- 
més, bestiaux,  quincaillerie,  épicerie,  dra- 
perie, fiàbrique  de  papier.  —  JPop.  4^^500 
hab. 


ROUTE  150. 
DE  PJJftU  A  SAUVT-SJLinrElJR, 

80  myr.  8  kil.  (Eaux  minérales). 


?ePirBâTarbes{«.  r.  149).  75  m.  6  k. 

îfrtes.  19 

«nefitte.  1      9 

le.  1      2 

«mw-Sacteur.  0      2 


îAotoor  de  Tarbes  s'étendent  des  terres 
PMdes.  La  dJstribuUon  de  la  vigne  en 
|Wb8  ov  en  guirlandes ,  dans  des  hau- 
wu  réguIîènaDent  alignés;  la  fratcheur 
gi  prairies ,  arrosées  par  VAdonr  et  l'É- 
IW,  animeot  l'imposant  tableau  des 
kpbfBes.  —  Au-delb  de  lourdes ,  on 
Wbe  dans  la  région  intérieure  des  Py- 
y»  J»  «ne  gorge  étroite  où  Ton  re- 
lÎB^  de  nombreuses  ardoisières  ;  mais , 
»  «vançani  vers  le  S.,  on  découvre  le 


délideux  vallon  au  centre  duquel  se 
trouve 

Argelès.  —  HôteU  :  de  la  Paix  ;  du 
Commerce.  —  C'est  une  petite  ville  insi- 
gnifiante, mais  agréablement  située  sur  le 
Gave  d'Ahun,  au  milieu  de  cette  val- 
lée renommée  pour  ses  beautés  pitto- 
resques et  sa  fertilité ,  et  qu'on  appelle  le 
Paradis  d* Argelès  ;  chef-lieu  de  sous-pré- 
fecture. —  Pop.  4,500  hab. 

A  l'extrémité  du  pittoresque  vallon  d'iir- 
gelès  se  trouve  le  village  de 

PIERREFITTE.  ~-  Hôtel  la  Poste.  — 
Il  faut  arriver  au  bassin  de  Lu%  pour  jouir 
d'un  coup  d'oeil  admirable.  Il  renferme 
les  bains  et  le  village  de 

SAINT-SAUVEUR.   —  Hôtel  de  la 


dbyCoOgk 


130 


BOUTC  152.  —  DE  PARIS   A  BAG.NÈBES-DE-LUCH05. 


Paix,  et  beaucoup  de  maisons  particulières 
où  1*0D  peut  se  loger  d'une  manière  très 
confortable.  La  situation  de  Saint-Sauveur 
est  des  plus  pittoresques;  iesmaisonspropres 
et  blanches  sont  bâties  contre  Tescarpe- 
ment  de  la  montagne  et  rangées  sur  deux 
files  que  sépare  une  rue  assez  large.  — 
Curiosités  :  Véglise ,  édifice  moderne  ;  la 
colonne^  élevée  en  Thonneur  de  la  du- 


chesse d'Angoulôme  ;  Vétablissement 
thermal,  au  centre  du  village.  Saint ^ 
Sauveur  possède  treize  bains  dont  la 
température   varie   de    30o  à  3|o  centî- 


Excursions.  —  A  Gavarnie  au  Pic  de 
Bergons ,  aux  ruines  du  château  de 
Sainte-Marie.  (Voir  le  Chiide  aux  Ptj^ 
renée»  de  Richard  et  Quétin.) 


ROUTE  151. 
DE  PARIS  A  BAe]irÉRE8-l»E-BieORRi:, 

77  myr.  7  kilomètres. 


De  Paris  à  Tarbes(t;.  r.  ii9).     75  m.  6  k. 
Bagnères.  2      1 

BAGNÉRES  (  Hautes -Pyrénées  ).  — 
Hôtels  :  de  France  ;  Frascati ,  grand  éta- 
bUssement  avec  bains  et  sources  minérales, 
salie  de  concert ,  billard  et  café ,  et  plu- 
sieurs autres.  —  C'est  une  jolie  petite 
ville ,  dont  les  rues  sont  bien  percées  et 
bien  arrosées ,  les  maisons  bâties  avec  élé- 
gance. Elle  possède  sous -préreclure',  tri- 
bunaux, collège,  théâtre.  —  Curiosités  : 
ia  place  des  Coustous ,  promenade  agréa- 


ble, ornée  d'une  jolie  fontaine;  l'église, 
surmontée  d'un  clocher  à  flèche;  les  ther- 
mes de  Marie-Thérèse  ;  les  scieries  et  les 
ateliers  de  M.  Geruzet  qui  travaille  daas 
la  perfection  les  marbres  des  Pyrénées  ; 
la  papeterie  de  M.  Lasserre;  Frascati  , 
établissement  superbe  ;  le  musée  des  Py- 
rénées, formé  par  M.  Jalons.  —  Pop. 
8,500  hab.  et  6,000  étrangers. 

Excursions.  —  A  Campan ,  célèbre 
par  sa  vallée  délicieuse  et  ses  belles  car- 
rières de  marbre ,  aux  bords  de  VAdonr  , 
etc. 


ROUTE  1S2. 


DE  PARIS  A  R Ae]¥ERC»-l»E-IiU€HO]V . 

84  myr.  5  kilomètres. 


De  Paris  à  Tarbes  [v.  r.  149).  75  m.  6  k. 
Tarbes  à  Lannemczau.  3      i 

Montrejeàu.  i      6 

Estenos.  1      8 

Bagnères-de-Luchon.  2      i 

MONTREJEAU  (Haute-Garonne) ,  jolie 
petite  ville  qui  possède  un  pont  en  marbre 
d'une  élégance  remarquable  —  Pop. 
5,500  hab. 

La  vallée  de  Ltichon  commence  à  s'ou- 
vrir à  la  distance  de  2  kil.  au  N.  de  Ba- 
gnères  ;  vous  la  voyez  dans  sa  plus  grande 


largeur  près  de  cette  ville ,  où  se  fait  la 
jonction  de  deux  rivières.  Les  yeux  y  ren- 
contrent un  grand  nombre  de  villages  - 
épars ,  des  champs  hérissés  d'épis ,  et  des 
prairies  abreuvées  d'une  infiaité  de  mis- 
seaux. 

BAGNERES-DE-LUCHON  (Haute-Ga- 
ronne).—  Hôtels:  de  France;  de  Lon- 
dres ;  de  l'Europe ,  et  beaucoup  d'autres  , 
parfeitement  tenus.  —  Jolie  petite  ville 
bien  bâtie  ;  ses  rues  sont  propres,  larges  et 
bien  pavées,  les  promenades  plantées 
sont  charmantes.  —  Pop.  3,000  hab. 


dbyGoOgk 


BOUTS   1^5.  —  DE  PARIS  AUX  EAUX-BONDES. 


131 


Oa  Be  InmTe  dans  aucune  partie  des 
Pyrémée*  d^eaux  minérales  dont  la  situa- 
ôoa  soit  phs  açréaliie  que  celles  de  Ba- 


L'établissement  thermal  est  d*un  aspect 
très  intéressant.  La  température  des  sour- 
ces varie  entre  35o  à  60>  centigrades. 


ROUTE  153. 
DE  PARIS  A  BARÊGI» , 

84  myr.  5  kilomètres. 


I^lteiTarbes  (r.  r.  149).     75  m.  6  k 
Laniei.  i       9 

PiBïtêm,  1      9 

Lai.  1      2 

0      7 


UxmSS  (Hautesr>PyréDées).  —  nô- 
UU  :  de  France  ;  de  la  Paix  ;  des  Àmbas- 
sadeas.  Haseors  maisons  particulières. 
—  Assa.  joli  bameau  de  80  maisons  envi- 


ron ,  fréquenté  surtout  dans  la  saison  des 
bains. 

Une  chambre  propre  est  louée  1 ,  2,  5  f. 
par  jour  ;  le  prix  du  bain  est  de  1  fr.  ;  ce- 
lui de  la  nourrit^irc  journalière ,  de  3  fr.  : 
mômes  prix  à  S^Sauveur  et  Cauterets. 

La  température  des  sources  varie  entre 
9o  et  SQo  centigrades.  —  La  vallée  de 
Bastan  où  se  trouvent  les  eaux  de  Ba- 
règes,  est  triste  et  monotone. 


ROUTE  154. 


DE  PARU  A  €AIJT1»ETS , 

80  myr.  4  kll.  (Eaux  sulfureuses  thermales). 


ûfftniàTart)es(».r.l-19).  75m.6k. 
Laordes.  1      9 

l'icncâtte.  1      9 

Cmticrets.  1      0 

CXCTERETS.  —  Hôtels  :  de  France  ; 
dca  Priiiees;  des  Ambassadeurs.  —  Ost 
me  petite  viHe  aussi  importante,  mais 
BÛeaz  bàiie  que  Lut  et  Àrgelès  ;  c'est  un 


lieu  de  délices  où  se  trouvent  annuellement 
des  voyageurs  de  toutes  les  parties  du  glo- 
be.—Pop.  4,100  hab. 

Cauterets  est  placé  dans  un  vallon  soli- 
taire de  l'aspect  le  plus  romantique. 

Excursions.  —  Au  fertile  plateau  de 
Cancéru,  aux  cascades  du  Mahourat,  du 
Val  de  Gerret,  et  du  Ceri%et  :  au  lac  de 
Gajube  et  à  la  jolie  vallée  de  Lutour,  etc. 


ROUTE  155. 
DE    PARIS    AUX    HAUX-BOmnES, 

85  myr.  7  kil.  (Eaux  salines  thermales), 
ParlARBES  et  par  Pau^  79  myr.  9  kil.  {v,  routes  4^5  et  144). 


dbyGoogk 


132  BOUTE   159.  —  DE  PÉRI6DBUX  A  CABOBS. 

ROUTE  156. 
DE  PARIS  AUX  EAUX-CHAUDES, 

(Eaux  salines  thermales). 


ParPau(i;.r.U3etl45). 

ParTarbes(v.r-U9). 

l^ourdes. 


79  m.  9  k. 
83      7 
1      9 


Lestelle. 
Louvie. 
Eâux-Chaudes  (v.  r.  145). 


Im. 


6k. 

0 

6 


ROUTE  157. 
p'AUCH  A  MOUT-DE-miAJRSANr , 

-14  myr.  2  kilomètres. 


Sainl-Jean-Poutgé. 

Vic-Fézeiisac. 

Nojjaro. 


âm.  Ok.lAire. 

0      8    I  Mont-de-MaR8.\n  (r .  r .  1 39) 

3      1     I 


1.1  k. 

4 


ROUTE  158. 
D  AUCH  A  commifi, 

4  myr.  5  kilomètres. 


Casléra-Verduzan. 

COXDOM. 


2m.ilk. 
1       9 


CASTÉRA-VERDUZAN  rCers).  — 
liôlel  Daroles ,  très  bon.  —  Village  situé 
dans  un  vallon  riant  et  fertile.  Il  est  re- 
nommé pour  ses  haim  d'eaux  minérales 
sulfureuses  et  ferrugineuses.  L'établisse- 
ment est  un  vaste  et  superbe  édifice,  suivi 
de  deux  grottes  rocailleuses  qui  renferment 


les  sources.  Ces  eaux  sont  souveraines 
contre  les  éruptions  de  la  peau ,  les  ulcè- 
res, les  villes  scrofîileux  ;  les  environs  sont 
délicieux.  —  Pop.  4,500  hab. 

CONDOM  (Gers).  --  HôteU  :  du  Che- 
val-Blanc ;  le  Lion-d'Or.  —  CheWieu  de 
sous-préfecture.  —  Curiosités  :  la  cathé- 
drale ,  monument  à  visiter  ;  la  bourse ,  la 
place,  les  boulevards.  —  Pop.  7,^00 
hab. 


ROUTE  159. 
DE  PERIGUEUX  A  CAHORS, 

44  myr.  5  kilomètres. 


Saint-Crépin-d'Auberochc.  1  m.  7  k. 

Tlienon.  i       6   * 

Montignac.  1       4 

Sarlat.  2      5 


GourdoQ  (v.  route  162). 

Pont-de-Rodes. 

Pelacoy. 

Cahoi\s(».  route  162). 


2  m.  5  k. 
1       S 
1       7 
1       6 


Digitized 


byGoogk 


BOITTE    161.  —  DB  CHATBAUROUX  A  CLERA10NT. 


133 


liONTIGNAC  (Dordogne),  jolie  petite 
"nlle  qui  possède  on  vieax  château ,  jadis 
Diible  maDoir  des  comtes  de  Périgord. — 
Pop.  4,000  hab. 

An  S.-E.  de  Montignac,  à  1  kil.,  le 
sol  est  ooQTert,  dans  une  étendue  de  2,000 
nètm  de  kng,  de  débris  de  toute  espèce. 
Gel  eadrûtest  connu  sous  le  nom  de  rui- 


nes de  la  ville  d'Olivouœ. 

SARLAT  (Dordogne).  —  Hôtels  :  de 
France;  de  la  Madeleine.  —  Ancienne 
ville  située  dans  un  vallon  resserré  par  des 
montagnes  escarpées.  Elle  possède  sous- 
préfecture  ,  tribunaux  ,  grand  séminaire  et 
collège.  —  Pop.  6,400  hab. 

CAHORS(t;.  route  162). 


ROUTE  160. 


DE  ftiIlIOC»!»  A  BORDEAUX, 

Par  LA  Chapelle-Verlaine,  21  myr.  5  kil. 


Au. 

ChaJv. 

ChapeUc-Yerbine. 

NoDinn. 

MarvQÎl. 

Vertnflac. 

Ribenc. 

SaîBl-Aabye. 

La  Rocftie-Calais. 

Cootns. 

Libonrne. 

BeTchac. 

BokDE^ux. 


1m.  2  k. 
2      3 

6 

7 

1 

i 

3 

9 

3 

8 

8 

6 

5 


LIBOURNE  (Gironde).  —  Bôteh  :  de 
France;  des  Princes;  des  Diligences.  — 
Jolie  ville  au  confluent  de  la  Dordogne  et 
de  Vlsle,  avec  sous-préfecture,  tribunaux, 
collège,  athénée ,  jardin  botanique ,  école 
de  navigation ,  pont  sur  la  Dondogne.  — 
Curiosités  :  le  pont  de  brique  et  de  pier- 
re ;  le  pont  en  fer  sur  Vlsle  ;  les  casernes, 
le  manège  couvert  ;  les  promenades  ;  une 
belle  place  ;  la  statue  en  marbre  de  Montai- 
gne. —  Commerce  :  fabriques  de  petites 
étoffes,  vins,  eaux-de-vie.— Pop.  4i,000 
hab. 

BORDEAUX  (v.  route  121). 


ROUTE  161. 
DE  CHAT£AUR01JX  a  €I«I»]fIO]irT , 

20  myr.  4  kilomètre. 


LA  CHATRE  (Indre)  —Hôtel  Saint- 
Germain.  —  Sous-préfecture,  avec  tribu- 
naux, collège,  agréablement  située  sur 
V Indre.  —  Curiosités  :  le  château  fort, 
en  ruines  :  une  grosse  tour  est  seule  bien 
conservée,  elle  sert  de  prison  ;  Téglise  , 
avec  un  bon  tableau  représentant  des  ec- 
clésiastiques faisant  l'aumôue,  parM.  Heim. 
—^Pop.  S.OOOhùb. 

AUBUSSON  (Creuse)  Àlbucio.  —  Hô- 
tels: de  la  Poste;  du  Grand-Monarque; 
de  la  Boulc-d*Or  et  du  Commerce  réunis  ; 


f^Clapeile. 

2  m.  2  k. 

UCkàtn. 

1       5 

Geooaiilac. 

2      7 

WernsBlanche. 

2      0 

Chénérailles. 

1       i 

Aobusson. 

1       8 

Poux. 

1       3 

La  ViUeoeove. 

1       0 

SwnV-AvH. 

i      0 

PoQt-aa-Mur. 

1       2 

PoDt-GBnud. 

1       8 

Clermoxt. 

2      2 

dbyGoogk 


134 


ROCTB   162.  -—  OB  P4RIS  A  T0UIX>U8&« 


tous  les  alentours  de  cette  petite  localité, 
qui  offrent  un  grand  intérêt  au  géologue  et 
à  rartiste. 
CLERMONT(».  route  176). 

CCMMUNICATIOIf. 

De  ChénéraiUes  aux   Eaus^d'Evaux, 

5  myr.  1  kil. 

Gouzon.  1  m.  0  k. 

Eaux-d'Ëvaux.  2      1 

EVAUX  (Creuse),  petite  ville  qui  ren- 
ferme un  établissement  d'eaux  minérales 


du  Nord.  —  Petite  ville  du  IX*  siècle,  sur' 
la  rive  droite  de  la  Creuse.dans  une  gorge 
entourée  de  montagnes  et  de  rochers.  — 
Curiosités  :  les  ruines  de  son  château  ;  le 
site  pittoresque  de  la  ville,  entourée  de  ro- 
chers; le  jardin  public,  le  théâtre,  ses  ma- 
nufactures de  tapisseries,  collège  royal.  — 
Pop.  5,S00  hah. 

PONT-GIBAULT  (Puy-de-Dôme).  — 
Hôtels  :  de  la  Poste  ;  du  Commerce.  — 
Petite  ville  d*Âuvergne,  construite  dans 
un  fond,  au  bord  d^une  rivière  et  sous  Tes- 
carpement  d'un  rocher.  Le  sol  est  couvert 
de  vestiges  accumulés  des  anciens  volcans 

qni  jadis  bouleversèrent  cette  contrée:  la 'placées  au  rang  des  plus  salutaires  de 
ville  elle-même  est  en  partie  construite  France.  Les  sources  sontaunombre  de  15. 
avec  des  pierres  volcanisées.  —  Curiosi-'tX  disséminées  dans  deux  bassins  et  trois 
tés:  l'ancien  château ,  édifice  remarqua-  bâtiments  qui  forment  l'établissement ther- 


blô.  —  Pop.  StOOO  hab. 

Al  kil.,  fontaine  d'eau  minérale,  et 
mines  argentifères,  de  cuivre  et  d'étain , 


mal. 

Les  environs  des  eaux  sont  charmants 
et  la  société  de  la  ville  des  mieux  choisies. 


exploitation  très  curieuse  à  visiter,  ainsi  que  —  Pop.  3^  000  hab. 


ROUTE  162. 
DE  PARIS  A  TOUIâOUSE, 

Par  OaLÉANS  et  Limoges,  69  myr.  —  Chemin  de  fer  jusquà 
Chàteauroux, 


De  Paris  i  Limoges  (p. 

r.  149).  38  m 

.1k. 

Pierre-Buffière. 

2 

0 

Magnac. 

1 

Beau-Soleil. 

0 

Uzerche, 

8 

Donzeoac. 

5 

Brives. 

0 

Cressensac. 

0 

Souillac. 

G 

Peyrac. 

6 

PontKle-Rhodes. 

8 

Pélacoy. 

7 

Cahors. 

G 

U  Madeleine. 

1 

Caussade. 

7 

Montauban. 

.> 

Grisolles. 

^ 

Saint-Jory. 

â 

Toulouse. 

^ 

UZERCHE  (Corrèze),  petite  villeafl- 
cicnne,  sur  un  rocher  escarpé,  baigné  par 
Vezère  ;  elle  est  bien  bâtie.  —  Curiosi- 
tés: le  clocher  de  l'église  paroissiale;  la 
chapelle  du  fiiubourg  ,  très  ancienne.  — 
Pop.  S,500hab. 

Excursions.  —  Au  haras  de  Pompa- 
dour,  beau  château  gothique;  aux  forges 
de  la  Grénerie ,  à  celles  de  Châlons,  an- 
cien ermitage  de  Mi»e  de  Genlis  ;  à  l'ancien 
château  de  la  Blanche  ^  qui  a  été  habité 
par  Saint-Martial. 

Au  Glandier ,  ancienne  abbaye  de  char 
Ireux  transformée  en  haut  fourneau.  Ce 
jlieu  est  devenu  célèbre  par  le  procès  Laf- 
Ifarge.  On  y  montre  la  chambre  qu'habitait 
.Marie  (îappelle. 

I     DONZENAC  (Corrèze),  petite  ville  dont 
le  site  est  très  heureux.  Elle  est  entourée 


dbyGoogk 


BOCTB  162. 


DB  PARIS  A  TOULOUSE. 


135 


éb  YigMS  et  da  prairies  ombragées  de  siècle,  deux  séminaires,  église  consisto- 


lOfeis,  de  peupliers  et  de  châtaigniers.  — 
Pm.  S,SOO  hab 

ERIVES  (Corrèze)  Briva,  --  HôteU  : 
de  Bofdeaux  ;   de  Touloase.  —  Ville  an- 
«âesK  eotoorée  de  bois,  et  que  sa  position, 
le  clBiiiiedeso&  ciel,  Tair  qu^oa  y  respire 
ont  fait  swDommer  la  (?ati/arde.  Elle  pos- 
sède s0«-préfiectare,   tribunaux,  collège, 
pelât  aôÙBiize ,  société  d'agriculture.  — 
CurùmUà  :  le  portail  du  collège,  le  Bei- 
védm,  qu  domine  tonte  la  ville;  Téglise 
de  St'MmtiM;  les  promenades. —  Corn- 
flwree  :  vb&,  bois  de  constmction,  huile 
de  SOS,  Barrons,  châtaignes,  bestiaux, 
poRs,  tniib,  dindes    truffées  très  esti- 
met*.  — Pop.  9,000  hab 

SOCILLAC  (Lot),  près  de  la  Dordogne  : 
il  s'y  &kiqae  beaucoup  d'ouvrages  de 
taiBândme,  de  canons  de  fusil  etde  la  gros- 
se diapene.  —  CuriotiUs  :  h  pont,  di 
7  Jfdm.  —  Pop.  S,200  hab. 

CAHORS  (Lo().  —  Hôtels  :  des  Am 
hitruifujj  ;  des  Trois-Rois;  de  l'Europe. 
—  Ville  ancienne  sur  le  Lot ,  avec  préfec- 
tve,  évccbé  érigé  dans  le  IIl^  siècle,  so- 
câélé  d*agriciiltiire  ,  cabinet  de  physique, 
tribonaux,  collège,  théâtre,  séminaire,  pé- 
piBân,  bibliothèque  publique.  —  Curio- 
tUétiîk  préfecture»  édifice  m^estueux; 
raaâcQne  Cbartreose;  le  vieux  pont  et  ses 
bois  tours  ;  le  coQége,  devant  lequel  est 
éewée  une  statue  de  Fénélon,  qui  étudia 
dav  cette  maison  ;  le  séminaire  ;  la  cathé- 
énle  ;  les  promenades  et  les  terrasses 
Commerce:  yIds,  eaux-de-vie,  cuirs.  — 
Cesl  la  patrie  de  Marot,  du  générai  Ramel, 
dn  pipe  Jean  XXU.  ^  Pop.  4S,S00 


CAUSSADEfTam  et  Garonne),  petite 
vile  dont  les  chapons  sontestimés.  —  Cur 
rùmtés:  la  tour  de  Téglise  paroissiale, 
lltaiei-de-rine.—  Pop.  4,500  hab 

HOXTAUBAN,  Mons-Alba.-^  Hôtels 
de  France;  de  l'Europe.  —  Ville  duXle 
09  XII«  siècle.  Chef-llea  du  département 
de  Tam-^^Gûronne,  an  bord  du  Tarn, 
nr  one  élévation  qui  domine  une  des  plus 
fcrfiles  et  des  plus  belles  plaines  de  France . 
Elle  est  bien  bâtie,  pavée  proprement,  a 
des  maisons  et  des  rues  élégantes.  Elle  pos- 
sède préiectore,  évêché  érigé  dans  le  XIV« 


riale  réformée,  tribunaux,  collège,  faculté 
de  théologie  protestante,  théâtre,  biblio- 
thèque publique  de  10,000  vol.*  —  Curùh 
sites  :  la  cathédrale,  où  est  un  beau  ta- 
bleau de  M.  Ingres;  l'église  St- Jacques; 
les  places  d'Armes,  Royale  et  de  la  Préfeo- 
ture  ;  l'avenue  des  Acacias  ;  l'hôtel  de  ville  ; 
la  promenade  de  la  Falaise,  point  de 
vue  magnifique  ;  l'ancien  jardin  de  l'évS- 
ché;  on  y  distingue,  par  un  temps  serein, 
les  Pyrénées,  éloignées  de  20  m.  —  Corn' 
merce  :  blé,  vins,  minoterie,  cuirs,  toi- 
les, savon,  eaux-de-vie.  —  Pop.  Ma, 200 
hab. 

TOULOUSE  (Haute-Garonne).  —  Hô- 
tels :àe  France;  de  l'Europe;  Baichère 
avec  bains  ;  grand  hôtel  Casset,  avec  bains  ; 
du  Midi  ;  Bibent;  du  Grand-Soleil.  — 
Cafés:  Divan,  place  du  Capitole,  le  mieux 
tenu.  —  Ville  ancienne,  chef-lieu  de  di- 
vision militaire  et  de  département,  etpos<- 
sédant  préfecture,  archevêché  érigé  dans 
le  nie  siècle,  cour  royale,  église  consisto- 
riale  réformée,  facultés  de  théologie  catho- 
lique et  protestante,  de  droit  et  des  lettres; 
synagogue,  collège  royal,  école  secondaire 
de  chirurgie  et  de  médecine ,  école  royale 
d'artillerie,  école  vétérinaire,  fonderie  de 
canons  ;  deux  académies,  dont  celle  des 
Jeux  floraux  est  renommée  ;  jardin  botani- 
que, observatoire,  poudrerie,  deux  sémi- 
naires, haras ,  deux  bibliothèques,  riches 
chacune  de  55,000  vol.  ;  musée,  cabinet 
de  physique,  théâtre.  La  ville  est  grande, 
belle,  riche,  et  située  dans  une  plaine  en- 
tre la  Garonne  et  le  canal  du  Midi.  —  Cu- 
riosités :  l'hôtel  de  ville  ou  Capitole,  monu* 
ment  élevé  l'an  68  de  Jésus^hrist  :  l'a- 
vant-corps  est  enrichi  de  8  colonnes  dp 
marbre  rouge  de  Carrare;  dans  la  Iv^cour 
on  voit  deux  portes  oniées  de  colonnes  can- 
nelées d'ordre  ionique  et  de  figures.  Celle 
que  l'on  voit  en  face  est  du  fameux  Bache- 
lier, élève  de  Michel-Ange  ;  les  trois  figu- 
res autour  de  l'archivolte  sont  de  ce  maî- 
tre :  celle  qui  est  à  droite  est  admirable. 
Dans  la  salle  des  illustres  Toulousains, 
sont  placés  les  bustes  des  grands  hommes 
auxquels  Toulouse  a  donné  naissance.  Ln 
salle  de  Clémence  Isaure  est  située  à  l'ei- 
trémité  4e  celle  des  Illustres.  La  salle  (!>« 


dbyGoogk 


136 


BOUTE  103.  —  DB  PARIS  A  TOULOUSE* 


specUuIe,  assez  vaste,  est  située  dans  le 
même  bâtiment  L*é{?lise  de  Saint-Etien- 
ne ^  àe  remarquable  une  nef  du  Xill» 
siècle. 

L'église  de  St-Sernin  est  du  Xle  siè- 
cle. On  y  remarque  le  mattre-autel,  déco- 
ré de  la  châsse  de  saint  Semin.  L'église 


le  mécanisme  est  digne  d'attention  ;!J  le 
moulin  du  château  ;  la  place  de  la  préfec- 
ture, ornée  de  beaux  édifices  ;  la  place  du 
Capitole  est  sans  contredit  la  plus  belle  de 
Toulouse  :  elle  est  animée,  vivante  ;  c'est 
là  que  sont  établis  les  hôtels  et  les  cafés  les 
plus  Tréquentés.  La  place  Lafayette  est 


N.-D  de /a  Daurade,  ancien  temple  de'ornée  de  belles  constructions. 

Minerve.  L'église  St-Pierre  9i  un  autel  |  Parmi  les  promenades,  nous  signalerons 
,  et  son  dôme  est  orné  d'une  le/ardtni{ot/ai;  à  l'extrémité,  le  Grand' 
Rond,  point  central  où  viennent  aboutir 
la  grande  allée,  celle  de  St-Etienne,  de 
la  Baraquette  ;  les  nouveaux  boulevards 
Lafayette. 

Toulouse  a  vu  naître  Clémence  Isaure, 
Lapeyrouse,  le  médecin  Esquirol,  le  chi 

décoré  de  quatre  statues,  par  Artus  et  rurgien  Larrey.  — Commerce:  gnins, 


statue  en  plomb  d'une  grandeur  colossale. 
L'hôtel  de  la  préfecture  mérite  d'être  visi- 
té ;  l'hôtel  di'Asserat  offre  des  morceaux 
qu'on  attribue  au  Primatîce;  l'hôtel  de  St- 
Jean  est  d'architecture  italienne  ;  l'hôtel 
A^Aguin,  ou  la  maison  de  pierre,  est 


Guépin 

La  fonderie  royale;  les  ponts  ju- 
meaux, à  la  jonction  des  canaux  de  Brienr 
ne  et  du  Languedoc.  Le  pont  sur  la  Ga- 
ronne, bel  ouvrage  terminé  par  un  arc  de 


vins,  eaux-de-vie,  huiles,  pâtés  de  foies 
d'oies  et  de  canards,  sucre,  café,  indigo, 
fer,  laines  A' Espagne,  piastres  ;  manu&c- 
ture  royale  de  tabacs,  de  draps,  d'étoffe  de 
soie,  couvertures  de  laine,  gazes,  basius 


triomphe,  est  de  François  Mansard  ;  der-,  fabriques  renommées  de  faux  et  d'acier, 
rière  est  le  château-d'eau,  qu'il  faudra  On  y  vit  à  bon  marché.  —  Restau- 
visiter.  C'est  là  qu'est  établie  la  machine  rartfo.  de  Bonaventure;  du  Midi,  place 
hydraulique  qui  alimente  les  fontaines  de^du  Capitole;  Pont-Cadet,  rue  La&yette  ; 
la  ville,  dont  les  principales  sont:  celle JBibent,  rue  des  Balances ,  et  Gasset.  — 
élevée  au  centre  de  la  place  Royale,  édi-i  Bains  :  place  Roaix;  bains  du  Temple, 
fice  magnifique  en  marbre  blanc  ;  celle  qui  place  Lafayette  ;  bains  Baiehère,  rue  des 
décore  la  place  St-Georges  est  une  colon-^  Arts.  —  Pop  9 A, $00  hab. 
ne  cannelée  en  fer  fondu,  de  1 7  m.  de hau-  Bateau  à  vapeur  pour  Àgen. 
teur.  On  visitera  le  moulin  Basacle,  dont! 


ROUTE  165. 
DE  PARIS  A  TOlJIiOlJSi:, 

(î^  route) 

Par  Bourges  et  Guéret^  75  myr.  8  kU.  — ■  Chemin  de  fer  jusqu'à 

Bourges. 


De  Paris  à  Orléans  (v.r  112). 
D'Orléans  à  Yierzon(t;.r.  U9). 

Stations. 

Foecy. 
Mehun. 
Marmagne. 
Bourges. 


12m.2k. 
8      1 


1 

0 

0 

5 

0 

7 

0 

9 

Route  de  Poste. 

De  Paris  à  Nogent-sur-Vemis- 

son  {v.  route  191).  12  m.  7  k. 

Gien.  '  2  1 

Argent.  2  0 

La  Chapelle-d'Angillon.  2  â 

Grange-Neuve.  1  3 


dbyGoogk 


BOUTS  163. 


BB  PABIS  A  TOULOUSE. 


137 


ligniètcs. 

U  Châtre  (p.  route  161). 

GttomUac. 

Goèm. 


BQIIIflB««f. 

SÛDi-LMunl. 


LBiio{a(r.  route  149). 
TotuocsÈ  (v.  nmte  162). 


Im.Sk. 

1  8 

2  7 
5 
7 
7 
5 
8 
5 
3 
1 
2 
9 


2 
2 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
30 


GIEN  (Loiret)  Giemutn.  —  Fd(eZs: 
de  rÉea;  de  b  Poste  ;  da  Loiret  ou  des 
Mcaafcjifct.  —  Petite  ville  sur  la  Loire, 
tr*tei3fa  dans  cet  endroit  par  un  beau 
poBt  —  Curùmiâ  :  le  château,  cods 
tnril,  <fift-oo,  par  Anne  de  Beaujeu,  fille  de 
LoBÎs  XI  ;  il  est  bien  cooservé,  la  char- 
peole  est  estimée.  Cet  édifice  est  en  partie 
oceapé  parla  sous-préfecture.  L*égli&eS/- 
LoMi$^  qoelqnes  antiquités  romaines  et  un 
bel  élibDsiement  de  bains.  —  Pop. 
6,000  hab. 

BOLUGES  (Cher)  Avarieum  Bituri- 
gmn.  —  Hétèh  :  de  France  ;  du  Bœuf- 
Cflvocmé;  de  la  Boule-d'Or.  —  C'est  le 
dkrf-fiea  du  département,  avec  siège  de 
préfeelnrc,  arebevSché,  collège  royal,  aca 
demie  universitaire,  école  normale,  théâtre 
—  Curûmtés:  la  cathédraU,  monument 
■ag;ttifiqiie  ;  elle  a,  dans  oeuvre,  109  m. 
de  longueur,  43  m.  60  cent,  de  large,  sans 
y  eomprendre  les  chapelles  ;  le  portail  qui 
a  56  m.  de  largeur,  et  est  décoré  d'un  bas- 
refief  qui  repréente  le  Jugement  dernier. 
Le  maitrD-airtel ,  en  marbre,  est  magni- 
fique 

Ou  dmt  visiter  Véglm  souterraine  qui 
renferme  le  tombeau  de  Jean  l«r,  duc  de 
Berrv,  fils,  fi^re  et  oncle  de  rois  et  neveu 
de  Clâries  V  de  France.  Les  églises  No- 
tre-Dame et  St-Bonnet.  La  maison  de 
Jacques  CoMir,  qui  sert  d'hôtel  de  ville, 
est  fort  curieuse;  les  cheminées  en  sont 
softout  remarquables.  Le  tableau  de  Jac- 
ques Ouffor  est  de  son  temps.  Dans  la  mê- 
me salle  est  un  portrait  de  Bourdaloue 
qu'on  dit  être  de  la  main  de  cet  orateur. 
L'archevlcbé  est  on  beau  monument  :  les 


jardins  sont  magnifiques.  La  préfecture 
et  l'ancien  pafoM  des  ducs  de  Berry  ;  la 
porte  gothique  et  l'ancien  portail  de  l'église 
St-Ursin.  La  maison  de  Cujas,  et  non  loin, 
la  caserne  de  la  gendarmerie  ;  la  biblio- 
thèque publique.  Un  muséum  d'antiqui- 
tés. Dans  le  couvent  des  Sœurs  Bleues, 
édifice  curieux  qui  date  de  1512,  se  trou- 
ve un  petit  oratoire  tout  k  fait  remarqua- 
ble dans  lequel  on  dit  que  Louis  XI  fut 
baptisé.  La  fontaine  de  Fer,  source  d'eau 
minérale  ferrugineuse.  Une  belle  pépinière 
et  un  puits  artésien. 

Bourges  est  la  patrie  de  Louis  XI,  de 
Bourdaloue,  etc.  —  Commerce  :  mou- 
tons, chanvre  ,  arbres  fruitiers,  peaux  et 
bois.  Les  laines  du  pays  sont  renommées. 
—  Pop.  26,000  hab. 

LIGNIÉRES  (Cher),  petite  ville,  chef- 
lieu  de  canton.  —  Curiosités:  le  château 
bâti  en  1600  sur  l'emplacement  de  celui 
qui  servit  «cuvent  de  refiige  à  Charles  VI- 
—Pop.  S,600  hab. 

GUÉRET  (Creuse)  Varactum.  —  Hô- 
tels :  Bazile  et  de  la  Pasteaux  Chevaux.  — 
Chef-lieu  du  département.  Cette  ville  pos- 
sède préfecture,  collège,  séminaire,  tribu- 
nal, société  d'histoire  naturelle  et  d'anti- 
quités ;  elle  a  des  rues  assez  belles,  une 
bibliothèque  publique,  une  pépinière  dé- 
partementale. —  Curiosités  :  la  prison, 
la  fontaine  sur  la  place,  les  anciennes  mu- 
railles flanquées  de  tours,  l'hôtel  de  la  pré- 
fecture, l'hôpital. 

Aux  environs,  sites  variés  ;  la  Peyras 
(les  pierres),  au  bas  du  Puy-de-Gaudi  ;  et, 
à  l'E.  de  Guéret,  les  ruines  d'un  vaste  châ- 
teau où  séjourna  Charles  VIL  —  Com- 
merce :  laines,  bestiaux  et  beurre.  — 
Pop,  d,S00hab. 

BOURGANEUF  (Creuse).  —Hôtel  de 
la  Poste.  —  Sous-préfecture.  —  Curiosi- 
tés: la  tour,  avec  \e&  bains  à  l'orientale, 
les  fabriques  de  papiers.  —  Pop.  S,SO0  h. 

SAINT-LÉONARD  (Haute-Vienne).  — 
Hôtels  :  de  la  Poste;  delà  Boule-d'Or.  — 
Ancienne  ville  sur  la  Vienne.  —  Curiosi- 
tés :  Véglise,  réparée  en  1484,  d'un  style 
remarquable  ;  un  beau  pont  sur  la  Vienne, 
les  promenades,  les  manufactures  de  pa- 
piers pour  impression.  —  Pop.  6,200  h. 
De  Limoges  k  Toulouse  [v.  route  162). 

Digitized  by  VjOOQIC 


138         ROUTE   166.   ^  DE  TOULOUSE  A  BAG:«ÈBBS-DB-BIGORRE. 

ROUTE  164. 
DE  TOUftiOlJSB  A  AUil, 

Par  Gasteucauruu,  7  myr.  6  kilomètres. 

—  Cette  ville  possède  sous-préfecture,  tri- 
buDal,  collège,  société  d'agriculture.  — 
Curiosités  :  la  fontaine  ornée  de  statues 
en  bronze,  l'habitation  de  M.  Huteau.  — 
Commerce  :  vins,  que  le  transport  amé- 
GAILLAC  (Tarn)  Galliacum.  —  Hô-  liore.  —  Pop.  8,300  hab. 
tels  :  Raffis'.du  Cheval-Blanc;  Salabert, 


Castelmaurou. 

lm.2k 

La  Pointe-Saint-Sulpice. 

1      9 

Gaillac. 

2      3 

Albi  (v.  route  187). 

2      2 

ROUTE  165. 


DE    TOlJIiOUSE    A  BAYOlOnE  y 

29  myr.  4  kil.  —  Service  de  malle. 


Leguevin. 

1m.8k. 

Tarbes  (r.  roule  U9). 

L'Lsle-en-Jourdain. 

1       5 

Bordes-d'Expoey. 
Pau  (v.  route  143). 

Oimont, 

1       8 

Aubiet. 

0      9 

Artix. 

Auch  (».  route  U9). 

1       7 

Orthès. 

Vicnau. 

1       5 

Puyoo. 

Mirande. 

1       0 

Peyrehorade. 

Miélan. 

1       3 

Biaudos. 

Rabostens. 

1       6 

Bayonne(v.  route  159) 

Im 

.9t, 

2 

5 

1 

6 

2 

0 

2 

0 

1 

2 

1 

G 

2 

0 

1 

7 

ROUTE  166. 
DE  TOVIiOlJSE  A  BA«]Vi»ES-DE-BI«ORRE9 

Par  Saint-Gaudens,  \\  myr.  4  kil. 

préfecture,  tnbunal.  —  Curiosités :\^. 
pont  suspendu^  d*uue  solidité  et  d'une  di- 
mension remarquable.  —  Pop.  4^4(90 
hab. 

SAINT-GAUDEN3  (Haute-Garonne) 
—  Hôtel  de  France.  —  Cette  ville  pos- 
sède sous-préfecture,  collège,  société  d'a- 
griculture; elle  fait  grand  commerce  de 
porcs,  de  mulets  et  de  bestiaux.  —  Curio- 
sités: Véglise^  une  des  plus  anciennes 
de  la  contrée.  —  Pop.  SjoO  hab. 

BAGNÈRKS-DE-BIGORRE  (v.  r.  151). 


De  Toulouse  b  Muret. 

2m.0k. 

Noé. 

1      3 

Martres. 

2      7 

Saint-Gaudcns. 

2      8 

Montrejeau. 

1       4 

I^nnemezan. 

1       6 

L'Escaledicu. 

1       4 

B.\GNÈREâ-EN-BlGORRE . 

1       2 

MURET  (Haute-Garonne) 

jolie  petite 
d'un  coteau 

>illc  située  sur  le  penchant 

dans  une  belle  vallée.  Elle  possède  sous- 

dbyGoogk 


BOITTB   169.   —  DB  TOULOLSe  A  B1ABSE1LLE. 

ROUTE  167. 
DB  TeCliOlISE  A  BA«Mi»l»-DB-I«lJ€HOIir , 

45  myr.  6  kilomètres. 


139 


DeTonteise^  Saînt-GaudeDS 

[r.  rame  166).  8m.  8  k. 

EsteDos.  2      7 

BAGSCRES-liE-LrCHON.  3        1 

A  Coi,  i myr.  S.-S.-O.deSl-Gaudens, 
pHît  vîUage  situé  dans  un  bassin  eD  forme 


d*entonnoir.  —  Curiosités  :  auxenviroDS, 
le  beau  lac  de  Séculéjo,  au  centre  du- 
quel une  cascade  magnifiqae  tombe  per- 
pendiculairement de  plus  de  267  m.  ;  mi- 
nes de  cristal  déroche,  de  fer  et  de  plomb. 
—  Pop.AOOhab. 
BAGNÈRES-DE-LUCHON  {v.  r.  152). 


ROUTE  168, 
DE  TOlJIiOlJSE  A  S<-«IRO]irS, 

Par  Fleurial,  9  myr.  6  kil. 


FleiDiai. 
Lem. 
PiiAès. 
Pieoois 

S4CiT-GlR0XS. 


SAINT-GIBONS  (Ariége) ,  jolie  ville, 


2m 

.1k. 

2 

0 

2 

0 

1 

8 

1 

7 

avec  sous-préfecture,  tribunal  et  collège 
communal.  —  Curiosités:  l'église  parois- 
siale, surmontée  d'un  clocher  remarqua- 
ble; la  promenade  du  Champ-de-Mars  ; 
rancien  château,  aujourd'hui  palais  de  jus- 
tice; les  ponts.  —  Pop.  â^koO  hab. 


ROUTE  169. 


DE  TOUIiOUSi:  A  HJLRSEIIil^E, 

Par  Carcassonn'e,  Montpellier,  Nisues,  Bellegarde  et  l'a 
TÂTE-NoiRE^  4^  myr  8  kil.  —  Service  de  malle. 


Castanet. 


1m.  2  k, 
1      2 


ViUefrancbe-de-Uoragais  (H^^ 

Garonne). 

1 

Castetondary. 

2 

VîHephite. 

2 

Alzonne. 

8 

Caitassonne  (p.  route 

191). 

6 

Barbaxra. 

A 

Voax. 

3 

Villedaignf^. 

8 

Nvbonne. 

5 

Mssaa. 

7 

Béziers. 

0 

2 

Pézénas. 

0 

Mèze. 

Gigean. 

Fabrègues. 

Montpellier  {v.  route  198). 

Colombiers. 

Lunel. 

Uchaud. 

Nisraes{v.  route  204). 

Bellegarde. 

Arles-sur-Rhône. 

Saint>Martin-de-Grau . 

Salnn. 

La  Tête-Noire. 

L'Assassin. 

Marseille  {v.  route  208). 


1  m.  8  k- 
1      2 


0 

8 

1 

5 

0 

i 

2 

7 

5 

0 

«> 

r> 

dbyGoogk 


ItO  BOUTE   173.  —  DE  MONTAUBAN  A  M0NT-DB-MAB8AN. 

ROUTE  170. 
DE  TOdiOUSE  A  PERPI«]!irAir, 

49  myr.  2  kil.  —  Service  de  inalle. 


De^TouIouse  k  Castelnaudary 

\voye%  (  '  ' 
Prouille. 
Limoux. 
Gouiza. 


iPonl-de-Charia. 
5  m.  7  k.  Caudiès. 

1  7      Saint-Paul-dfr-Fenouillet. 

2  2      Estagel. 

1      6      PERPiGNÀ?i  (v.  routa  191). 


Om.  9  k. 

2        0 
1        1 

1  8 

2  2 


ROUTE  171. 


DE  TOUIiOlJSC:  A  CASTRES , 

7  myr.  4  kilomètres. 


Verfeil. 
Lavaur. 
SaintrPauI. 
Castres. 


2m.lk. 
1      5 

1  5 

2  5 


LAVAUR  (Tarn),  chef-lieu  de  sous- 
préfecture,  avec  tribunal,  bibliothèque  pu- 
blique. C'est  une  ville  pittoresque,  assez 
agréable  —Pop.  7,i00hab, 

CASTRES  (Tarn).  Hôtels  :  du  Grand- 
Soleil;  du  Nord;  Sabatier.  —  Ville  très 
ancienne,  agréablement  située  dans  une 
vallée  fertile  ;  chef-lieu  de  sous-préfecture, 
avec  tribunaux,  bourse  et  chambre  de  com- 


merce, bibliothèque  publique,  collège,  so- 
ciété d'agriculture,  école  de  dessin,  càbi- 
net  d'histoire  naturelle  et  de  physique.  — 
Curiosités  :  la  cathédrale  Sl-BenoU,  qui 
possède  plusieurs  bons  tableaux  de  Rivais 
et  quatre  belles  statues  ;  V hôtel  de  ville, 
où  se  trouvent  la  sous-préfecture  et  la  bi- 
bliothèque; le  jardin  publie;  \z place 
Royale,  construite  depuis  1830  ;  théâtre  ; 
les  casernes  de  cavalerie.  —  Commerce  : 
fabriques  de  draps,  flanelles,  moUetons, 
excellentes  confitures.  —  Pop.  34,000 
hab. 


ROUTE  172. 
DE  HOUTTAIJBAH  a  nOMT-DE-llIABSAir , 

20  myr.  5  kilomètres. 


LaVltarelle. 
Beaumont  de  Lomagne. 
Saint-Clar. 
Lcctoure. 
Condom. 


Im 

.5k. 

2 

2 

2 

3 

1 

5 

2 

2 

Vic-Fésenzac.  2  m.  6  k. 

Nogaro.  3      1 

Aire.  2      i 

Grenade.  1      8 

Mont-de-Marsan  (v.  r.  139).  1      4 


dbyGoogk 


BB 


BûBlAnot. 


BOITTE   176.  —  DE  PARIS  A  CLBBMONT. 

ROUTE  175, 
IWVRISES  A  CHATEAIJROUJL  9 

6  myr.  4  kilomèires. 

1  m,  5  k.  iNeuvy-Pailloux. 

2  1     jChateauroux  {v.  route  149). 


141 


ROUTE  174. 
DE  BomusE»  A  ci^ERMoiinr, 

À  8  myr.  5  kilomètres. 


ROUTE  175. 
DE  BOVRCSES  A  IVEVERg, 

7  myr.  4  kilomètres. 


Rraasdm. 

U  Charité  (ff.  roule  191} 


2  m.  Sk.jPougues  (v.  route  191). 
2      6    |NEVERS(t;.  route  191). 


ROUTE  176. 


lm.5k. 
1      5 


Lefct.                                     i 

m.  8k. 

Néris. 

0m.8k 

JarMe.                                     i 

l      3 

MoDtaigut. 

1       7 

*>JM»t  imwMl 

l      3 

Saint-Pardoux. 

2      7 

MeaBlK. 

l      8 

Riom. 

2      3 

R«W- 

1       6 

Clermont  (Puy-de-Dôme). 

1       5 

HwW^KOD. 

l      5 

1m.3k. 
1      2 


DE  PARIS  A  CXERMOlinr, 

Par  NsvERS  et  Moulins,  5S  myr.  2  kil.  —  Service  de  malle. 

Curiosités  :  dans  Y  église  paroissiale,  édi- 
fice gothique,  un  Ecce  homo  en  marbre 
blanc.  —  Pop.  SyOOO  hab. 

GANNAT  (Allier).  —  JJôteldela  Croix- 
Blanche.  —  Petite  ville  dans  un  site  agréa- 
ble et  pittoresque.  —  Curiosités:  les  res- 
tes du  \ieux  château,  les  promenades,  la 
chapelle  Sainte-Procule,  pèlerinage  très 
fréquenté;  source  d'eau  minérale.  — Pop. 
5,300  hab. 

De  Gannat  une  route  de  poste  conduit 


DeParisàMoiiIins(r.r.M91}.  28m 

.8k 

Chaid-Neavre.                         1 

8 

Saint-Pwifçain.                          1 

2 

Leliayet^*École.                       1 

6 

Ganinl.                                    0 

8 

Wperse.                             0 

9 

Hiam.                                     1 

6 

CLEKXO!fT.                                        1 

5 

SAINT-POURÇAIN  (Allier).  —Hôtel 
4e  la  Poste.  —  Petite  ville  bien  bâtie.  — 


dbyGoogk 


142 


BOCTB   176.  —  DE  PARIS  A  CLERMOKT» 


aux  bains  de  Vichy,  19  kil 

AIGUEPERSE  (Puy-de-Dôme).  —Hô- 
tel de  la  Poste.  —  Petite  \ilie  mai  bâtie 
—  Curiosités:  V  église  consacrée  en  1250 
par  Robert  de  la  Tour,  évêque  de  Cler- 
mont;  le  tableau  de  saint  Sébastien  ^ 
dans  une  autre  église,  et  une  sainte  cha- 
pelle, qui  date  de  1475.  Dans  Vhôtel  de 
ville ,  se  trouve  la  statue  du  chancelier 
l'Hôpital.  —  Patrie  de  l'abbé  Delille.  — 
Pop.  S, 000  hàb. 

RIOM  (Puy-de-Dôme)  Ricomagus.  — 
Hôtels  :  ae  TÉcu  ;  de  France  ;  du  Puy- 
de-Dôme;  du  Mont-Dore.  —  Cette  ville 
est  située  à  l'extrémité  d'une  belle  plaine. 
Les  rues  en  sont  larges,  longues  et  dirigées 
en  ligne  droite  ;  les  maisons  sont  bâties  en 
pierre  de  Vol  vie.  Riom  a  une  sous-pré- 
fecture, une  cour  royale  d'appel.  —  Cu- 
riosités :V  église  Saint'Àmable,  intéres- 
sante pour  l'antiquaire.  11  est  à  regretter 
que  son  clocher  soit  resté  inachevé.  L'é- 

Îf/i«e  de  Notre-Dame  du  Mathuret  Sous 
e  portique,  on  remarquera  une  statue  de 
Notre-Dame  ,  en  lave  noire.  La  chapelle 
du  palais  de  justice ,  autrefois  apparte- 
Dant  au  château  des  comtes  d'Auvergne  ; 
la  maison  centrale  de  détention,  le  pa- 
lais de  justice,  Y  hôpital  général,  la  pers- 
pective de  Pré-Madame,  la  colonne  De- 
saix,  la  fontaine  de  Mo%at,  celle  de  La- 
vât. —  Commerce  ;  blé,  vin,  huile  de 
noix.—  Pop. 4  5,000  hab. 

Environs  de  Riom  :  Y  église  de  Mozat, 
k  1  kil.  0.  ;  \1  kil.  S.-E.,  les  belles 
sources  àeSaint-Gtnès.  —  A  5  kil.  0., 
Enval ,  ses  rochers ,  ses  cascades.  — 
Envol  et  Yolvic  ,  Tournoelle ,  château 
inhabité,  remarquable  par  son  antiquité  et 
sa  situation.  Du  haut  de  la  tour,  la  vue  em- 
brasse un  espace  de  plus  de  200  lieues 
carrées. 

CLERMONT-FERRAND.— Fô/<îte:  de 


France  ;  de  l'Europe  ;  de  la  Paix. — Grande 
et  ancienne  ville,  chef-lieu  du  département 
du  Puy-de-Dôme.  Cette  ville  est  bâtie  sur 
un  monticule  élevé  d'environ  50  mètres 
au-dessus  de  sa  base  ;  elle  possède  ;  évé- 
ché,  préfecture,  tribunaux,  bourse  ;  di- 
rections générales  des  domaines,  des  con- 
tributioDS  directes  et  indirectes  ;  hôpital 


général  pour  les  enfants  trouvés  et  les 
vieillards;  Hôtel-Dieu  ;  école  départe- 
mentale d*accouchements ,  école  secondai- 
re de  médecine  ;  école  communale  de  des- 
sin linéaire,  de  géométrie  appliquée  aox 
arts,  d'architecture,  etc.  ;  cours  pubtics  et 
gratuits  de  botanique ,  minéralogie  et  de 
géologie  ;  école  normale  primaire  ;  acadé- 
mie, sciences,  arts  et  belles-lettres;  6(Uîe»> 
tfiéque  publique,  cabinet  de  minériiùh- 
gie  fort  riche,  particulièrement  en  objets 
du  pays;  jardin  botanique  précieux  et 
bien  entretenu.  Le  musée,  nouvellement 
fondé,  renferme  déjà  quelques  antiquités 
gallo-romaines  assez  remarquables  ;  la 
salle  de  spectacle  est  jolie.  —  Curio- 
sités: la  cathédrale,  commencée  en  1248, 
n'a  jamais  été  achevée ,  belle  vue  de  la 
terrasse;  Véglise  de  Notre-Dame-du- 
Port,  primitivement  bâtie  en  560,  recons- 
truite en  866  ;  Véglise  de  Saint-Genès-U^ 
Carmes  ,  dont  les  vitraux  sont  exécutés 
par  M .  Thibaud,  de  Clermont  ;  la  halle  aux 
blés  et  la  halle  aux  toiles  ;  le  collège 
royal,  qui  réunit  prèâ  de  500  élèves  ;  Vhô- 
tel de  ville,  et  le  palais  de  justice;  V hô- 
tel-Dieu, la  statue  de  Pascal,  les  fon- 
taines Desaix  et  Delille  —  Patrie  de 
Pascal,  de  Domat,  de  Savaron,  de  Tho- 
mas. 

Clermont  possède  plusieurs  sources 
d'eaux  minérales  :  celles  de  Jaude,  près 
et  hors  de  la  barrière  de  ce  nom  ;  celles  de 
Saint-Àlyre,  au  faubourg  de  ce  nom,  au 
N.-O.  de  la  ville;  celles  de  Saint-Mari , 
àl  kil.  0.  de  la  ville. 

Excursions.  —  Comme  les  environs 
de  Clermont  sont  très  accidentés  et  pré- 
sentent des  scènes  magnifiques,  le  touriste 
fera  bien  de  les  parcourir  à  pied. 

Il  visitera  d'abord  la  riante  et  pittores- 
que vallée  de  Royal,  en  passant  par  Cha- 
malières,  et  \isitant  les  jardins  de  Mont- 


la  Poste ,  place  de  Jaude  ;  de  l'Écu  de  joli.  Chamaliéres  se  trouve  à  deux  pas 


de  cette  riante  retraite.  —  Curiosités  : 
Véglise  paroissiale,  sous  l'invoc^ition  de 
sainte  Thècle.  Elle  date  du  VIl*^  siècle. 
De  là  on  se  dirige  vers  le  village  de 
RovAT,  célèbre  par  l'abondance,  la  pu- 
reté et  l'utilité  de  ses  eaux.  Un  des  pre- 
miers objets  que  le  voyageur  visite,  c'est 
la  Grotte  des  Sources,  si  bien  décrite  par 


dbyGoogk 


■ocre  178.  —  DE  CLBRMOirr  A   BOAN?(E. 


143 


Ctariei  l^odier.  L'église  s'élèye  majev 
tMtsBBcnt  sur  une  coulée  de  laves  ;  la 
Croix  des  Suint$,  avec  ses  12  statuettes 
lepcésestaint  les  l!2  apOtres. 

Le  wjpgeor  qui  passe  plusieurs  jours 
à  Clemoalprat  encore  TÎsiter  le  Puy-de- 
Dôme  et  le  FtÊtf-de-Pariou,  (pii  sont  à 
1  myr.  0.  de  dermont  :  ce  dernier  offre 
aniBifB^qiKCfatèTe  ;  le  Puy-de-la-Poix, 
où  Vos  \9ft  o&e  source  de  poix  minérale 
OQ  asphalte,  et  cdui  de  Crouil,  d'où  Ton 
jouît  dm  BBgnifiqae  panorama  :  ces  deux 
demiensiBtà  4ii.il.  E.  de  Clermont. 
Une  des  pJos  bettes  peiSpectives  du  pays 
est  celle  ^  Ton  a  du  haut  de  la  terrasse 


de  Véglise  de  Montferrand. 

Moniferrandf  autrefois  place  forte,  fait 
aiyourd'hui  partie  de  Clermont. 

Laves  volcaniques.  —  Pour  avoir 
une  idée  de  ce  qu'on  nomme  lave  volcani- 
que, il  faut  aller  visiter  le  plateau  de 
Beaumont. 

BiLLOM,  h  1  myr.  6  kil.  de  Clermont , 
est  une  petite  ville  assez  ancienne ,  située 
sur  une  hauteur,  dans  la  contrée  la  plus 
fertile  de  la  Limagne,  On  y  remarque 
Véglise  de  Saint- Cemeuf  y  qui  exis- 
tait avant  Charlemagne.  —  Pop.  4,500 
hab. 


ROUTE  177. 
DE  CmORMOUT  A  AURII^IiAC, 

^6  myr.  2  kilomètres. 


Cdiides. 

2m.4k 

Isfioîre. 

1      1 

Leœpde. 

2      0 

«assîac. 

1       8 

Mmt 

3      6 

Tkiézac. 

2      6 

AnuLLAC  (f.  route  181). 

2      7 

MASSIAC  (Canlal),  petite  ville  située 
n  SkkI  d*an  vallon.  —  Curiosités  :  le 
château,  bien  conservé  ;  deux  rochers 
qui  dominent  la  ville.  —  Pop,  2,300 
kab, 

MURÂT  (Cantal).  —  Eôtel  chez  M 
Daliy  :  on  y  mange,   ainsi  quo  dans  tous 
1«  idtels  dn  Cantal,  de-belles  truites.  ~ 
Petite  \ille  vieille  et  malpropre,  siluéedans 


la  haute  vallée  de  TAlagnon,  dépouillée 
d'arbres,  mais  entourée  de  montagnes  cou- 
vertes de  basalte  qui  forme  des  colonnes 
dun  aspect  remarquable.  Elle  possède 
sous- préfecture,  tribunal,  collège.  —  Cu- 
riosités :  Véglise  Notre-Dame^-des-OU^ 
viersy  V hôpital,  lé  couvent  desRécol- 
letSt  de  Saint-Dominique,  occupé  par 
les  administrations  publiques.  —  Pop. 
SJOOhab. 

THIÉZAC  (Cantal).  —  Hôtel  la  Tôte- 
Noire.  —  Bourg  dans  une  contrée 
très  pittoresque.  —  Curiosités:  Véglise 
paroissiale,  fort  belle  et  bien  ornée.  — 
Pop.  2,000  hab. 

AURILLAC  (v.  route  181). 


ROUTE  178. 
DE  CI^EBinOIIIT  A  ROAUnVE, 

9  myr.  8  kilomètres. 


Ponl-do-Chltean. 

1m.  2  k 

Lezoox. 

1       5      Saint-Just. 

1       7 

Thiers. 

1      5'    Villemontois. 

1       5 

dbyGoogk 


U4 


ROUTE   180.  —  DE  PARIS  AU  MONT-DORE. 


Roanne.  1  m.  1  k. 

De  Roanne  h  Lyon,  chemin  de 

/er(t;.  roule  208).  U      8 

PONT-DU-CHATEAU  (Puy-de-Dôme). 
—  Hôtel  :  de  la  Poste.  —  Celle  pelite 
ville  tire  son  nom  du  pont  à  huit  arches  je- 
té sur  la  rivière  d* Allier.  Vue  admirable 
sur  le  riant  bassin  de  l'Allier  et  sur  les  fé- 
condes vallées  de  la  Limagne.  —  Pop. 
4,000  hab. 

THIERS  (Puy-de-Dôme).  —  Hôtels  : 


de  l'Europe  ;  de  l'Aigle.  —  Petite  ville 
dont  les  maisons,  bAties  à  ritalienne,  sont 
fort  jolies  Sous-préfecture  et  tribunal. 
Elle  est  bâtie  sur  la  pente  d'une  haute 
montage  granitique.  —  Curiosités  :  Tan- 
tique  église  de  SairU-GenèSf  architecture 
romane  du  Xll»  siècle;  Véglise  du  Mou- 
lier,  très  intéressante  pour  l'antiquaire.  — 
Commerce  :  fabrique  considérable  de  cou- 
tellerie, papiers  et  tanneries.  —  Pop. 
4 0,300  hab. 
ROANNE  (r.  route  208). 


ROUTE  179. 
DE  dimnonrT  a  hoivtbrisojv, 

•1^  myr.  2  kilomètres. 

De  Clerraont  h    la    Bergère  ISaint-Thunn. 

(v.  route  178).  5  m.  5  k.  Boën. 

Noiretable.  1      3     JMo.ntbrison  (r.  route  205). 


Im.  2  k. 
1        5 
1        7 


ROUTE  180. 


DE  PARIS  AU  MOJVT-BORS:, 

45  myr.  5  kil.  (Eaux  gazeuses  thermales). 


De  Paris  à  Clermont  (v.  route 


176). 
Rochefort. 

38  m.  2  k. 

2      9 

MONT-DORE. 

2      A 

Toute  cette  contrée  est  des  plus  pitlo- 
resques,  jusqu'à 

MONT-DORE  (Puy-de-Dôme).  —  Pres- 
que toutes  les  maisons  ont  des  logements 
garnis  et  tiennent  des  tables  d'hdle  ;  les  ri- 
vières et  les  lacs  fournissent  d'excellentes 
truites,  et  les  montagnes,  de  la  venaison. 
C'est  un  petit  village  situé  dans  une  vallée, 
au  pied  d»^  la  montagne  de  V Angle.  La  val- 
lée de  la  Dordogne,  qui  se  trouve  an-des- 
sous, présente  un  riche  amphithéâtre  de 
montagnes  volcaniques ,  dont  les  versanU 
sont  couverts  d'une  riche  végétation. 

Les  Sources.  — Elles  sont  au  nombre 
de  sept,  très  rapprochées  les  unes  des  au- 


tres, et  se  trouvent  disposées  sur  la  même 
ligne.  Leur  températuro  est  42»  centign- 
des  à  450. 

Bains.  —  L'édiûce ,  qui  présente  un 
aspect  noble  et  imposant,  est  d'un  style 
correctement  sévère,  et  tel  qu'il  convient 
à  sa  destination. 

De  Clermont  on  peut  se  rendre  au  Mont- 
Dorc,  en  prenant  par 
Randanne.  2  m.  1  k. 

MO.NT-DORE.  2  I 

RANDANNE,  remarquable  par  les  essais 
de  culture  du  comte  de  Montiosier,  qui  , 
comme  le  dit  un  voyageur,  «  lit  sourire  le 
désert  en  le  rendante  l'agriculture.»  I^s 
restes  de  cet  homme  regrettable  reposent 
dans  une  petite  chapelle  gothique  élevée  sur 
ce  m^me  sol,  naguère  inculte.  11  faut  par- 
courir le  pays  pour  admirer  les  beaux  dé- 


dbyGoOgk 


JtOUTE  I8f. 


DE  PARIS   A  AUniLLAC. 


145 


sonirps  volcaniques  qu'il   offi-e  de   tous 
estes. 
Eirniio>5.  —  Saint-Nectaire*  —  Les 


eaux  de  Sainl-Nectaire  sont  à  1  myr.  2 
kil.  de  celles  du  Mont-Dore,  et  h  3  mvr, 
2  kil.  de  Clermont. 


ROUTE  181. 


DE  PARIS  A  AimiiiiiAr , 

Par  UzERCHE  el  Tdlle,  55  myr.  5  kil. 


De  Pars  ï  Uierche   (r.  route 

LaOupeioaiie  de  la  Garde. 
Ar^fitUt. 


44m.0k. 


ACBILUC. 


nXLE  (Corrèze)  Tats'a.  — Hôtels: 
de  Lyon;  de  l'Aigle-d'Argent;  des  Voya- 
geurs'; do  Périgord.  —  Chef-lieu  du  dé- 
parfeffiCTit  de  la  Corréiey  avec  préfecture, 
fvêrhé,  gnud  séminaire,  tribunaux,  biblio- 
Hièque  publique,  collège,  école  normale, 
société  d'agricuUare ,  salle  de  spectacle. 
Beaucoup  de  rues  sont  adossées  contre  des 
niehers  ou  des  côtes  escarpées,  ce  qui  en 
rend  Taspect  assez  triste.  —  Curiosités  : 
V église^  sa  fièche  élancée  ;  V hôtel  de  la 
préfecture  ;  les  bains  chinois.  On  trouve 
à  Tulle  plusieurs  maisons  gothiques  ou  de 
la  renais»nce ,  qui  témoignent  de  Topu- 
lence  de  leurs  anciens  possesseurs  ;  la  ma- 
nofactitre  royale  d'armes  à  feu,  qui  occu- 
pe 1,200  ouvriers.  —  Commerce  :  ar- 
iBfs  à  fEQ ,  bougies,  étoffes  de  laine,  cour- 
roies ,  papier  tendu  tiré  des  papeteries  en- 
virbOtitaiilfl». 

ExcTRSiOTis.  —  Les  environs  de  Tulle 
offrent  plu&ieurs  buts  d'excursions  intéres- 
santes ;  le  plus  rapproché  est 

SotiLLAC,  k  environ  1  kil.  de  Tulle, 
avec  ooe  belle  manu^ture  de  canons  de 
fiisU. 
ARCENTAT  (Corrèze).  —  Hôtel  Notre- 


Dame.  —  Petite  ville  qui  commerce  en  fu- 
tailles ;  la  Dordogne  commence  à  y  porter 
bateau.  Les  rues  ài'Argentat  sont  étroites 
et  tortueuses.  — Curio5i7és  :  la  cathé- 
drale^ antique  édifice  gSté  par  des  répara- 
tions modernes  ;  le  pont  suspendu  ,  do 
100  mètres  de  long,  mais  trop  étroit.  — 
Pop.  3,400  hah. 

AURILLAC  (Cantal)^  Aureliacum.  — 
Hôtels  :  des  Trois-Fr6rès  ;  dos  Voyageurs; 
de  Saint-Pierre. —  Ville  ancienne ,  cliel- 
lieu  du  département,  avec  préfecture,  dé- 
pôt d'étalons,  collège,  bibliothèque  publi- 
que, cabinet  de  minéralogie,  tribunaux  ;  la 
cour  royale  est  à  Riom.  —  Curiosités  : 
les  restes  du  château  de  St-Etienne^  an- 
cienne habitation  des  comtes  à' Auvergne  ; 
Yéglise  St-Géraud  ,  ornée  d'un  grand 
nombre  de  tableaux  ;  Vabbaye  des  Béné- 
dictins; h  chapelle  de  Notre-Dame-des- 
NeigeSj  construite  au  Xllle  siècle  ;  la  voûtr 
en  est  fort  belle;  le  cours  Monthyon^  belle 
promenade  dite  le  Gravier  ,  Vhôtel  de 
ville  y  la  halle,  le  dépôt  d'étalons,  V  hip- 
podrome, le  pont  en  pierre  sur  la  Jorda- 
ne;  la  colonne  élevée  en  mémoire  de  M. 
deMonlhyon.  —  Commerce  :  orfèvrerie, 
dentelles,  papeteries,  tanneries,  bestiaux, 
chaudronnerie.  —  Patrie  de  l'inflShne  Car- 
rier ;  du  pape  Gerbert,  inventeur  des  hor- 
loges à  roues  ;  du  maréchal  de  Noailles,  du 
général  Destaing,  du  général  Delzons.  — 
Pop.  i0,500  hab. 

Les  environs  d'Aurillac  effilent  un  vaste 
champ  d*obser^'ations  à  l'antiquaire  et  au 
géologue. 


dbyGoOgk 


140  BOUTE  183.  —  D*AUr.ILLAC   A  MONTAUDAIf. 

ROUTE  182. 
46  myr.  4  kilomètre. 


SaÎDtrMamet. 

Im 

.8 

Maurs. 

2 

7 

Figeac. 

2 

i 

Le  Bourg. 

i 

9 

Graraat. 

1 

7 

La  Bastide-Fortunière. 

2 

2 

Pelacoy 

1 

8 

CAHORs(r.  route  162). 

1 

6 

En  été,  cette  roule  montueuse  est  fort 
belle. 

A  Murac  ou  à  Aurilîac ,  il  y  a  des 
p^uides  qui  connaissent  le  pays  et  dont  on 
fera  bien  de  se  faire  accompagner. 

SAINT-M.AMETlCanUl),  bourg,  chef- 
lieu  de  canton.  —  Curiosités  :  V église, 
très  ancienne  et  bien  ornée;  le  château. 
—Pop.  i,WOMb. 

MAURS  (Cantal), petite  ville  située  agréa- 
blement dans  la  vallée  dWrcarabie.  —  Cur 
riosiiés  :  sur  la  place  publique ,  une 
belle /bn/aine jaillissante.  —  Pop  3J00 
hab. 


FIGEAC  (Lot).  —  Hôtel  la  Poste.  — 
Cette  ville,  agréablement  située ,  possède 
sous-préfecture,  tribunal ,  collège,  société 
d'agriculture.  —  Curiosités:  V église  de 
l'abbaye  ,  remarquable  par  son  architec- 
ture des  Xle,  XVe  elXIXe  siècles.  Le  por- 
tail est  surmonté  d'un  clocher  de  40  mètres 
d'élévation.  Notre-Dame-du-Pwj  est  un 
bel  édifice  du  XI*  siècle.  Les  Aiguilles^ 
Vobélisque  placé  au  bord  de  l'eau,  élevé 
à  la  mémoire  de  Champollion ,  né  dans  celte 
cité  ;  le  château  de  la  Baleine  ,  mainte- 
nant pa/at«  de  justice,  édifice  curieux. — 
Commerce  :  vins  et  bestiaux.  —  Pop. 
7,300  hab. 

CRAMAT  (Lot),  petite  ville  située  dans 
la  vallée  de  l'i/son.  —  Curiosités  : 
magnifique  cascade.  —  Pop,  4,000  hab 

Toute  cette  route  est  des  plus  pittores- 
que, et  présente  parfois  des  scènes  gran- 
dioses. Elle  est  parsemée  de  ruines  et  d'é- 
difices gothiques  fort  intéressants. 

CAHORS  (u.  route  162). 


ROUTE  183. 
D'AURiiiiiAc  A  monrTAUBAur, 

17  myr.  7  kilomètres. 


D'Aurillac  à  Figeac  {v.  182). 

6m 

.9k. 

La  Remise. 

1 

8 

Villefranche. 

1 

7 

Caylux. 

2 

9 

Caussade(r.  roule  162). 

2 

1 

MONTAUBAN  (v.  routc  162). 

2 

3 

Cajare  (Lot),  à  2  myr.  1  kil.  S.-O.  de 
Figeac,  petite  ville  dans  une  situation  char- 
mante. —  Curiosités:  l'église  paroissiale, 
dont  l'in teneur  est  remarquable  par  de 
beaux  morceaux  d'architecture  gothique. — 
Pop.  2,200  hab. 

VILLEFRANCHE  (Aveyroo).— iîo7cf«: 


le  Grand-Soleil;  les Quatre-Saisons.  —Jo- 
lie ville  entourée  de  hautes  montagnes, 
dans  une  contrée  riante  et  pittoresque.  Elle 

îsède  sous-préfecture,  tribunal,  colU^e, 
société  d'agriculture,  bibliothèque  publique 
et  cabinet  de  physique.  —  Curiosités: 
l'église,  ancienne  collégiale,  beau  gothi- 
que ;  le  cloître  de  l'ancienne  Chartreuse  ; 
l'hôtel  de  ville,  une  jolie  fontaine  publique, 
le  pont  surlUi'ei/ro». —  Aux  environs, 
mine  de  cuivre.  —  Commerce  ':  grains, 
vins,  jambons,  truiTes,  champignoDS,  h&t- 
tiaux.  —  Pop.  i 0,000  hab. 

MONTAUBAN(v.  route  162). 


dbyGoOgk 


BOUTE   185.   —  BB  FOIX  A  BAGNÈBES-DB-B1G0RRB. 

ROUTE  1»4. 
DE  PAUIS  a  FOOLy 

Par  Viviers,  77  myr.  4  kilomètre. 


147 


De  Paris  à  Toulouse  (p.  roule 
\%t).  68  m.  9.  k 

Kie«.  2      6 

averduD,  S      2 

aiaieis.  1       5 

Foa.  1      9 

SAVERDUN  (Ari^e),  jolie  ville,  avec 
m  bel  hôpital .  —  Patrie  du  pape  Benoit 
Xn.  —  Pop,  4,200  hab. 

PAMIERS  (.\riégc).—  HôUls  :  Catala 
Dnays.  —  C'est  une  ville  ancienne  « 
agréûÀf  et  commerçante.  Elle  possède 
sous-préfecture,  tribunal,  évêché,  deux 
séfflioaires ,  collège ,  société  d'agriculture, 
—  Curiùsiiès  :  Ta  promenade  et  la  vue 
doDt  on  y  jouit;  le  palais  de  Justice; 
Hiospice  civil  ;  la  cathédrale  ;  Tévêché  ;  le 
cmnent  des  Carmélites.  —  Commerce  : 
Fabrique  de  serges ,  burats,  liqueurs  Qnes, 
fromages  estimés ,  bestiaux.  —  Aux  envi- 
rons, sonrces  à' eaux  minérales.  —  Pop, 
IJOO  hab. 

VALS(Ariége),  i  myr.  2  kil.  E.  de  Pa- 
miers  ;  village  remarquable  par  une  église 
fioft  ancienne  taillée  dans  le  roc. 

MiREPOix  (Ariége) ,  jolie  petite  ^ille  ,  à 
2  myr.  E.  de  Pamiers.  —  Curiosités  :  le 
pont  ;  l*bdtel  de  ville  ;  Téglise  paroissiale , 
dont  on  admire  le  clocher  ;  vaste  hôpital  ; 
les  fontaines  et  les  places  publiques.  — 


Patrie  du  maréchal Clausel. — Pop.  4,400 
hab. 

FOIX  Ariége).  —ITd/efa  :  du  Rocher; 
de  la  Poste  ;  des  Voyageurs.  —  Ville  d'une 
haute  antiquité  ;  chef-lieu  de  préfecture , 
tribunal  civil ,  société  d'agriculture  et  des 
arts ,  collège,  bibliothèque  publique,  théâ- 
tre. —  Curiosités  :  le  château  des  comtes 
de  Foix ,  servant  aujourd'hui  de  prison  ; 
son  donjon ,  qui  date  du  XV«  siècle,  a  en- 
viron 42  m.  de  hauteur;  le  palais  de  jus- 
tice ,  bel  édifice  ;  la  préfecture ,  partie  de 
Tancienne  abbaye  de  SaintrVolusien  ;  l'é- 
glise Saint- Volusien ,  monument  gothique 
massif;  les  casernes  ;  le  pont  sur  V Ariége. 
—  Commerce  :  draperies ,  fers ,  limes  ;  il 
y  a  des  forges,  des  martinets.  —  Pop. 
5J00  hab. 

Environs.  —  2  myr.  Les  bains  d*Us- 
sat.  —  Hôtels  :  des  Voyageurs  ;  de  l'éta- 
blissement des  bains.  —  Ces  bains  sont 
fréquentés  de  juin  à  octobre  par  un  millier 
de  malades. 

Eaux-d'ax.  —  Hôtels  :  d'Espagne  ;  do 
France.  —  Ai  myr.  2  kil.  de  Foix.  Ces 
eaux  thermales  ont  une  grande  réputation. 
L'établissement  est  fort  bien  tenu,  les  rou- 
tes pour  y  arriver  magnifiques,  les  environs 
remplis  de  beaux  sites.  —  Pop.  2,000 
hab. 


ROUTE  185. 
DE  WOW3L  A  BAOUnÈRES-BE-BICïORRC:, 

44  myr.  7  kilomètres. 


La  Bastide  de  Serou.  1m.  8  k. 

Saint^in)ns(p.r.  168).  2      6 

Ibne.  2      1 

SttnU;audens.  2      6 


Montrejeau.  1m.  4  k. 

Lannemezan.  1       6 

Ba6nères-de-Bigorre  (  v.  r. 
151).  2      e 


dbyGoogk 


148  BOUTE   187.  —  DE   PARIS   A   ALBX. 

ROUTE  186. 
DE  WOWJL  A  BAC»]!irin£S-BE-IiI7€HO]¥9 

4  4  myr.  4  kilomètres. 

De  Foix  à  Monlrejeau  (voyez  iMontrejeau  à  Bacnkres-de-Lu- 

routelSo).  i0m.5k.|    chon  (p.  r.  152.  3m.  9  k. 


ROUTE  187. 
DE  PARIS  A  AliBT, 

Par  CLERMOKTet  Rodez,  68  myr.  4  kil. 


De  Paris  k   Clcrmont  ( 

V.  r. 

17G). 

58  m 

.2k. 

Coudes. 

2 

4 

Issoire. 

1 

1 

Lorapdes. 
Massiac. 

2 
1 

0 
8 

La  Barraquc. 
Saint-Flour. 

1 
1 

1 
9 

Chaudcsiigues. 
Lajçuiolle. 
Espalion. 
Rodez. 

5 
5 
2 
5 

5 

2 

4 

1 

La  Motte. 

0 

5 

LaFarguetle. 

ÂLBY. 

2 

0 
4 

A  Massiac  nous  quittons  la  route  de 
Clermonl  à  Aurillac. 

SÂlNT-FLOUR  (CanUl).  —  Hôtel: 
de  France.  —  Ville  bâtie  en  l'an  1000  , 
sur  une  montagne  de  laves  basaltiques 
coupée  à  pic ,  et  élevée  de  100  m.  au- 
dessus  du  foubourg  où  passent  la  rivière  et 
la  grande  route.  Elle  possède  sous-préfec- 
ture, tribunal,  évôcbé,  séminaire,  collège, 
bibliothèque  publique,  cabinet  de  physi- 
que. —  Curiosités  :  la  calhOdrale ,  avec 
un  bon  tableau,  la  Présentation  au  temple, 
l'ancien  couvent  des  Jacobins  ;  celui  des 
Yisilandines  ;  un  portique  à'  l'entrée  de  la 
ville  ;  l'hôpital  ;  l'avenue  de  Murât  ;  le  pa- 
lais épiscopal  ;  la  vue  dont  on  y  jouit  ;  le 
séminaire,  son  église  et  ses  terrasses;  la 
fontaine  publique  ;  le  pont  de  deux  arcs  à 
plein  cintre,  style  roman.  —  Commerce  : 


blé,  mulets,  dentelles,  colle  forte.  —  Pop. 
6,100  hah, 

ESPALION  (Aveyron),  ville  dans  un 
magnifique  bassin  ,  avec  sous-prcfecture  , 
collège ,  tribunal.  —  Pop.  4,400  hab, 

RODEZ.  —  Hôtels  :  des  Voyageurs  ; 
des  Princes  ;  de  la  Ville  de  Paris.  —  Chef- 
lieu  de  l'Àreyron,  avec  préfecture ,  tribu- 
naux, évCché  érigé  dans  le  V*?  siècle , 
grand  séminaire  ,  collège  royal ,  pépinière 
départementale  ,  bibliothèque  publique  , 
cabinet  d'histoire  naturelle  et  de  physique, 
école  de  sourds-muets,  école  normale  pri- 
maire ,  petit  séminaire ,  dépôt  royal  d'éta- 
lons ,  musée ,  société  des  sciences ,  lettres 
et  arts.  —  Curiosités  :  la  cathédrale,  im- 
posant édifice,  fondé  en  1274  ,  mais  non 
terminé ,  ses  beaux  vitraux ,  le  clocher  de 
86  m.  d'élévation  surmonté  de  la  statue  de 
la  Vierge  ;  le  palais  épiscopal  qui  renferme 
un  superbe  escalier  en  fer  à  cheval  ;  l'hô- 
tel de  \ille;  l'hôtel  de  la  préfecture;  le 
palais  de  justice  ;  le  séminaire  ;  le  collège 
royal ,  un  des  plus  beaux  de  France  ;  les 
promenades.  Rodez  abonde  en  maisons  ao- 
tiques  des  XV»  et  XVl»  siècle».  —  Com- 
merce :  bestiaux  ,  mulets  ,  bons  fromages 
dits  de  Roquefort,  tant  vantés  par  Pline  ; 
fabriques  de  draps,  de  chandelles ,  filature 
de  laine ,  tanneries ,  toiles  grises ,  filature 
de  soie.  —  Pop.  11,000  hab. 

ALBY  (Tarn)  Albiga.  —  Hôtels  :  des 
Ambassadeurs;  de  l'Europe;  du  Nord.  — 
Ville  ancienne  sur  une  éminence  dont  la 
base  est  arrosée  par  le  Tarn.  C*est  le  chef- 


dbyGoOgk 


BOUTB   f  89  —  DE  TULLE  A  CLEBMONT. 


119 


l:eo  du  départefDent  ;  il  y  a  préfecture,  tri 
banaux ,  archevêché  «  séminaire  ,  collège 
rogoinasal,  école  Donnale,  bibliothèque 
publique,  théâtre.  —  Curiosités  :  l'église 
de  âaiaté-Cécile  dont  Tlutérienr  est  orné 
d'anbesqoes  bien  conservées;  Tégiisc 
Saint-SaiT]  pfésente  aussi  une  architecture 


!  intéressante.  La  statue  en  bronze  de  Lapé- 
rouse  ,  œuvre  de  Raggi ,  érigée  en  18i5; 
le  palais  archiépiscopal  ;  ThOtel  de  la  pré- 
fecture ;  l'hôtel  Saint-Jacques  ;  la  salle  de 
spectacle;  le  jardin  royal;  la  promenade 
de  la  Lice.  —  Commerce  :  vins ,  grains , 
fniits  secs.  —  Pop.  iâ^ZOO  hab. 


ROUTE  188. 

D'AIiBT  A  iniIiHAIJ , 

-10  myr.  9  kilomètres. 


Le  Fraysse. 

2m.5lL 

Sânt-S^ntin. 

2      i 

SaiBt-.\fnqiie. 

5      2 

Miuutj 

2      8 

SACÇT-AFFRIQUE  (Aveyron),  chef-Ueu 
de  soos^véfecture,  assez  bien  situé,  et  dont 
Ië5  oamiiîiclaTes  de  draps  sont  estimées. 
—  Curiotiiés:  lliôpital;  le  palais  de  justi- 
ce; oœ  belle  fontaine  ;  TégUse  paroissiale. 
~  Pop.  6,800  hab. 
A  1  myr.  est  situé  le  \illage  de 
RoQL'EronT,  si  renommé  par  ses  froma- 
çts.  n  &nt  visiter  les  caves  à  fromages, 
fJdat  qpelqaes-unes  sont  taillées  dans  le 
fw  vif. 
B.vDiS  DE  Sylvakès,  à  2  myr.  de  Saintr 


Affrique  (Aveyron) ,  eaux  thermales  de  50 
à  55  degrés  centigrades. 

MILHAU  (Aveyron).  —  Hôtels:  du 
Chapeau-Rouge  ;  du  Lion-d'Or  ;  du  Com- 
merce. —  Ville  située  sur  la  rive  droite  du 
Tarn  :  c'est  un  chef-lieu  de  sous-préfec- 
ture avec  tribunaux,  église  réformée ,  so- 
ciété biblique  protestante,  collège  commu- 
nal, société  d'agriculture.  —  Curiosités  : 
une  jolie  place;  les  promenades  ,  les  fon- 
taines, le  pont  sur  le  Tarn.  —  Commer- 
ce :  laines ,  bois  ,  cuirs ,  vins ,  bestiaux  , 
ganteries,  chapelleries.  —  Pop.  9,600  h. 

ExcuRSio.N.  —  A  Cheyssel  (2  kil.), 
pour  voir  une  cascade  dont  la  chute  est  de 
55  m. ,  et  un  rocher  de  tuf  formé  de  ra- 
meaux d'arbres  pétrifiés. 


ROUTE  189. 


DE  TlJIilii:  A  €IiCmfIO]¥T , 

^4  myr.  5  kilomètres. 


Les  Qnmiis-de-BTack. 

Im 

.7k 

Egalons. 

5 

La  Chapelle. 

5 

Ussd. 

A 

Oàkua. 

5 

I>   11IMII   lut*    1 

Dooipas&e. 

5 

Raehefbrt. 

2 

5 

ClermO-Xt  (p.  r.  17^). 

2 

9 

USSEL  (Corrèze)  Uselis.  —  Hôtels: 
du  Dauphin  ;  Notre-Dame  ;  des  Trois  -  Pi- 
geons.— Petite  ville,  chef-lieu  desous-pré- 
fecture,avec  tribunal,  collège, société  d'agri- 
culture.— Curiosités:  lesrestesd'un  camp 
romain  et  d'une  voie  militaire;  sur  la 
place  publique,  un  aigle  antique  en  granit. 
—  Pop.  â,400hab. 

CLERMONT(v.  route  17G). 


dbyGoOgk 


150 


La  Borde. 
Brives. 


BOITTE  191.  —  DB  PABIS  A  PBBPIG!«AI«. 

ROUTE  190. 
DB  TÏÏJMJUE  IL  TOVIiOlJSfi, 

24  myr.  5  kilomètres. 

1  m.  5  k. iBrives  à  TouLOUSE(t;. r.  162).  21  m.  5  k. 
1      5     ' 


ROUTE  191. 


DE  PARIH  A  PERPIOMAM, 

Par  Moulins  ,  Clermont  ,  Milhau,  Lodève,  PÉzÉNAset  Narbonne  , 
84  myr.  7  kilomètres. 


Villejuif. 


0m.8k 


Fromenteau.                             1 
Essonne.                                 1 

1 

2 

Ponlhierry.                              1 

1 

Chail)y.                                   0 

8 

FoDtainebleau.                          1 

0 

Nemours.                                1 

6 

La  Croisière.                            1 

3 

Fonlenay  (Loiret).                    0 

7 

Montargis.                               1 

4 

Nogent-8ur-Vernisson.               1 

7 

La  Bussière  (Loiret).                  1 

2 

Briare.                                    1 

2 

Neuw-sur-Loire.                      1 

•7 

Cosnê.                                    1 

4 

Pouilly  (Nièvre).                        1 
U  Chanlé.                              1 

5 
5 

Pougues.                                1 

3 
2 

2 

lie  ver».                                            1 

Magnv  (Nièvre).                       1 

Saint-Pierre-le-Moutier.             1 

1 

Saintrimbert.                            0 

8 

Villeneuve-sur-Allier,          •      1 

0 

Moulins.                                   1 

2 

De  Moulins  à  Clennont  iv.  r. 

176).                                    9 

4 

Clennont  à  S^-Flour  (v.  r.  187)  10 

5 

La  Besseyre-de-Lair.                  1 

6 

Saint-Chély.                             1 

9 

Couffinhet.                               1 

8 

Marvejols.                                1 

6 

La  MoUie.                                1 

9 

Sévérac-le-Châleau.                   2 

5 

Usparetz.                               1 

5 

Milhau. 

1  m 

.7k 

La  Cavalerie. 

7 

Caylar. 

2 

Saint-Pierre-de-la-Fage. 

3 

Lodève. 

5 

Clennont  (Hérault). 

7 

Pézénas. 

1 

La  Bégude-de-Jordy. 

0 

Bezières. 

2 

Nissan, 

1 

Narbonne. 

7 

Sgean. 

1 

Fiton. 

6 

Salccs.                         / 

0 

Perpignajî. 

5 

FONTAINEBLEAU(Seine-et-Manie).— 
Hôtels  :  de  France ,  en  fece  du  château  ; 
de  Lyon,  où  est  la  Poste.  — -  Jolie  ville  , 
chef-lieu  d'arrondissement,  avec  des  rues 
larges,  propres,  de  beaux  édiûces,  dont  le 
principal  est  le  château  royal ,  que  fonda 
Louis  VII  dit  le  Jeune ,  qu'agrandit  prodi- 
gieusement François  !«»•,  et  où  Napoléon 
abdiqua  en  avril  1814.  —  Curiosités: 
rhôtel  de  ville  ;  le  palais  de  justice  ;  la  bi- 
bliothèque ,  d'environ  5,000  volumes  ;  les 
deux  hospices;  les  quartiers  de  cavalerie  ; 
la  belle  caserne  d'infanterie  ;  le  château , 
espèce  de  sanctuairo*  où  tous  les  art»  so 
sont  plu  h  déposer  leurs  chefe-d'œuvre.  Il 
se  compose  de  cinq  corps  de  bâtiments  di- 
visés par  autant  de  cours  ou  de  galeries  ; 
la  bibliothèque  que  Napoléon  y  6t  former 

Digitized  by  VjOOQIC 


KOIiTE  191,  —  DB  PABIS  A  PEnPIGNAN. 


151 


en  i SOT, est  rîehe  d'environ  30,000  vol., 
mais  elle  n'est  pas  publique  ;  dans  le  jar- 
din du  Roi ,  00  voit  an  milieu  d'un  bassin 
de  Dkaffhce  blanc  une  magniCque  statue  de 
Diane  ;  dans  rintérieur  de  ce  jardin ,  sont 
^  cl  lk  de  belles  statues  en  marbre ,  œu 
vies  de  bons  maîtres  ;  au  midi,  autour  d'un 
étaiif  penpté  de  carpes  monstrueuses,  une 
espèce  de  parc  de  forme  anglaise  offre  aux 
habitants  et  aux  voyageurs  une  admirable 
prumenade  d'été.  —  Pop.  40,000  hab 

Le  voy^eor  n'oubliera  pas  de  visiter  la 
forH  de  Fimiainebleau ,  la  plus  curieuse 
et  h  pfas  pittoresque  qui  existe  en  France. 

NOiOCRS  (Seine-et-Marne)  Nemus,  k 

à  can»  de  sa  situation  entre  les  forfits  de 

HoBtargis  et  de  Fontainebleau. — Hôtels  : 

de  b  Come;   de  TEcunie -France;   de 

Booipagne.  —  Petite  ville  avec  salle  de 

sperlacte.  —  Curwgité$  :  la  Grande  Rue, 

large  et  fort  belle;  le  pont;  les  frstfches 

prmieBades  sur  les  bords  du  canal  de 

Mooiargis;  le  château  ruiné  des  ducs  de 

Nenours;  la  bibliothèque  publique.   — 

Pop.  4,000  hab. 

liOXTARGlS  (Uiret)  Mons  Àrgiau. 
—  Bôteh  :  de  la  Poste  ;  de  la  Ville-de- 
L500;  Saint-Antoine. — C'est  un  chef-lieu 
de  sous-préfecture,  avec  tribunaux ,  collè- 
ge, etc.  —  Curiotités  :  l'église  de  la  Ma- 
deleine, nwnument  remarquable  par  la 
haatenr  et  la  hardiesse  des  piliers;  les 
reines  dn  vieux  château ,  dont  il  ne  reste 
Bûntenani  que  8  grosses  tours;  le  canal 
de  Briaie  et  de  Loing,  qui  commence  à 
cette  ville;  la  promenade  le  long  de  ce  ca- 
nal. —  Commerce  :  grains,  bestiaux 
mootsrde.  —  Pop.  7,400  hab. 

U  Cuit  visiter  la  belle  forêt  de  Montar- 

Avant  d'arriver  ï  Briare  ,  on  jouit 
d'nne  vue  magnifique  sur  la  Loire. 

BRIARE  (Loiret).  —  Hôtel  de  la  Pos- 
te. —  Boorg  situé  sur  la  Loire.— Cuno- 
sUéf  :  le  quai  bordé  d'arbres ,  et  le  canal. 
— Commerce;  vins,  bois.— Pop.  S,300 
kak. 

COSNE  (  Nièvre  ).  —  HôUh  :  du 
Grand-Cerf;  de  la  Poste.  —  Ancienne 
viHe  sur  la  Loire,  avec  sous-préfecture, 
tfibvnal,  etc.  —  Curiosités  :W  cha- 
pelle Notie-Bame-de-Gale,  édifice  go- 


thique ;  la  salle  d'audience  du  tribunal  ;  les 
forges,  et  la  promenade  sur  les  bords  du 
fleuve.  —  Commerce  :  vins,  grains,  cou- 
tellerie. —  Pop.  6,600  hab. 

A  1  myr.  de  l'autre  côté  de  la  Loire , 
est 

S.\5CERRE  (Cher).  —  Hôtels  :  le  Bœuf- 
Couronné  ;  le  Lion-d'Or.  —  Ville  ancienne 
située  sur  une  montagne  couverte  de  vignes 
qui  produi;^nt  un  vin  estimé  ;  elle  possède 
une  sous-préfecture ,  mais  elle  est  mal  bâ- 
tie. —  Curiosités  :  les  places  publiques  ; 
la  fontaine  ;  plusieurs  églises  gothiques. 

—  C'est  la  patrie  du  maréchal  Macdonald. 

—  Pop.S,700hab. 

POUILLY  (Nièvre),  jolie  petite  ville,  si- 
tuée sur  la  rive  droite  de  la  Loire.  — 
Commerce  :  vins  estimés.  —  Pop.  5,300 
hab. 

LA  CHARITÉ  (Nièvre).  —  Hôfeh  :  de 
la  Poste;  du  Grand-Monarque.  —  An- 
cienne et  petite  ville  mal  percée  et  mal 
bâtie,  mais  dans  une  belle  situation  sur  les 
bords  de  la  Loire.  —  Curiosités  :  l'église, 
qui  a  dû  être  un  bel  édiflc^e  dans  Torigine, 
mais  sa  nef  est  en  partie  détruite  ;  le  pont 
et  la  promenade  sur  la  Loire  ;  la  vue  de 
deux  ponts ,  prise  de  cette  promenade  on 
terrasse.  —  Commerce  :  grains,  vins, 
chanvre,  fers,  aciers,  charbons,  tanneries. 

—  Pop.  5,000  hab. 

POUGUES  (Nièvre),  beurg  connu  par 
ses  eaux  minérales,  au  milieu  d'une  jolie 
vallée  dominée  par  des  montagnes  qui  of- 
frent des  points  de  vue  magnifiques.  Cette 
eau  est  gazeuse,  claire,  limpide,  inodore, 
sa  saveur  est  vive  et  piquante.  Elle  a  beau- 
coup d'analogie  avec  celles  de  Spa  et  de 
Selt%.  —  On  trouve  dans  cette  petite  lo- 
calité de  bonnes  auberges  et  des  maisons 
particulières  où  l'on  est  fort  bien.  —  Pop. 
700  hab. 

Ensuite  la  route  s'élève  jusqu'au  sommet 
d'une  colline ,  d'où  l'œil  découvre  un  des 
plus  riches  points  de  vue  qui  soient  en 
France. 

NE\^RS(Nièvre).— Hd^eto  .-deFrance; 
de  la  Nièvre;  de  rimage;  de  l'Europe.  C'est 
le  Noviodunum  des  Eduens.  —  Cette 
ville  possède  une  préfecture ,  évôché  ,  sé- 
minaire, fonderie  royale  de  canons,  biblio- 
tlièque  publique,  des  bains,  un  théâtre.  Sa 

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152 


BOUTE   191.  —  DE  PABIS  A  PEDPIGIfAN. 


situation  est  très  pittoresque.  On  y  traverse 
la  Loire  sur  un  pont  en  pierres  composé  de 
20  arches.  —  Curiosités  :  la  cathédrale , 
sous  l'invocation  de  saint  Cyr ,  dont  le 
chceur  se  fait  remarquer  par  la  légèreté  et 
la  grâc^  de  ses  arceaux,  de  ses  piliers ,  et 
nar  une  foule  de  sculptures  qui  garnissent 
les  murs;  elle  est  surmontée  d'une  belle 
lour  dans  le  style  gothique;  l'église  de 
Saint^uveur,  édiûce  roman,  qui  sert 
maintenant  de  magasin:  elle  date  du  XIY» 
siècle;  l'église  de  SaintrEtienne ,  autre 
monument  de  style  roman ,  d'une  grande 
simplicité ,  date  de  1063  ;  l'église  Saint- 
Genest,  style  ogival,  servant  de  brasserie  ; 
le  portail  de  l'église  de  la  Visitation  ;  Thô- 
pital  civil  ;  le  château  des  ducs  de  Nevers, 
qui  sert  maintenant  d'hôtel  de  ville;  l'évé- 
rhé;  l'arc  de  Triomphe;  la  porte  des 
Croux  ;  la  caserne  de  cavaierie  ;  la  fonde- 
rie de  canons  ;  les  ateliers  où  l'on  fabrique 
des  câbles  et  des  chaînes  en  fer  pour  les 
ponts  suspendus;  la  bibliothèque;  la  pro~ 
menade  du  chftteau  ;  la  maison  de  maître 
Adam,  etc.  —  Commerce  :  vins,  blés, 
eaux-dé-vie,  fiiïence,  porcelaine,  ouvrages 
f'n  émail,  etc.  —  Nevers  est  la  patrie 
lie  saint  Jérôme.  —  Pop.  17,000  hab. 

ExcoRSiONS  —  A  1  myr.  6  kil.,  l'é- 
tablissement de  la  Chaussade,  appartenant 
à  l'Etat;  on  y  fabrique  des  câbles  en  fer 
pour  les  gros  vaisseaux. 

Impinj ,  sur  la  rive  droite  de  la  Loire  ; 
c'est  de  cet  établissement  que  sortent  les 
cuivres  rouges,  les  fers  blancs,  nécessaires 
«i  la  marine. 

A  6  kil.  sur  la  rive  droite  de  la  Loire, 
le  magnifique  établissement  de  Fourcham- 
hault,  pour  la  fabrication  du  fer. 

Près  du  confluent  de  l'Allier  et  de  la 
Loire,  le  beau  pont-canal  du  Guettin 
qu'il  faut  visiter. 

MOULINS  (Allier).  —  Hôtels  :Gnnd 
Hôtel  de  Paris;  de  la  Poste;  de  l'Ecu  de 
France;  de  l'Allier.  —  Ville  l>âlie  dans  le 
XlVe  siècle,  sur  l'Allier,  chef-lieu  du  dé- 
partement, avec  préfecture,  collège  royal, 
cvôché,  tribunaux,  bibliothèque  publioue, 
théâtre ,  musée.  Les  rues  sont  peu  régu- 
lières, mais  propres  et  bien  pavées.  — 
Curiosités  :  la  cathédrale  de  Notre-Dame, 
avec  uo  petit  chœur  du  style  fleuri ,  ses 


beaux  vitraux  du  XVI*  siècle ,  et  une  an- 
cienne peinture  représentant  la  Vierge  a 
l'Enfant,  attribuée  à  Ghirlandajo,  Le 
caveau  sous  le  chœur  renferme  les  cendres 
de  Jeanne  de  France ,  fille  de  Ghtrles 
VII;  celles  àe  Jeanne  d* Armagnac,  fille  du 
duc  de  Nemours ,  et  celles  de  Jean  II  ei 
de  Pierre  II.  —  L'ancien  palais  des 
Bourbons^  dont  la  tour  est  encore  debout; 
les  églises  ;  l'horioge  de  la  iamille  Jacque- 
mard  ;  le  mausolée  du  duc  de  Montmo^ 
rency,  dans  le  collège,  jadis  église  de  la 
Visitation  ;  le  pont ,  qui  offre  l'architectore 
et  presque  la  beauté  de  celui  de  Neuiliy  ; 
le  musée  fondé  en  1842.  —  Commerce  : 
coutellerie  estimée,  grains,  vins,  bœufs. — 
Pop.  17,200  hab. 

Bateaux  à  vapeur.  —  Service  jouma- 
Uer  pour  Orléans;  trajet  en  50  h. 

Pour  la  description  de  la  route  de 
Moulins  à  Clermont  (v.  route  176). 

De  Clermont  k  Saint- Flour  (v.  rouie 
187). 

De  Saint -Flour  à  Milhau  (v.  route 
188). 

LODÉVE  (Hérault).  —  HôteU:  de  la 
Croix  -  Blanche  ;  du  Nord.  —  Ville  si- 
tuée au  pied  des  Cèvennes ,  dans  un  joH 
vallon .  Elle  possède  sous-préfecture ,  trilni- 
naux ,  chambre  consultative  des  manufac- 
tures, conseil  de  prud'hommes,  colléç:e, 
société  d'agriculture,  théâtre.  —  Curiosi- 
tés :  un  ioH  pont  jeté  sur  l'Ergue;  l'église 
Saint-Fulcrand  ;  la  grotte  des  Joife:  de 
belles  avenues.  —  Commerce  :  vins, 
eaux-de-vie,  amandes.  —  Pairie  du  cardi- 
nal Fleury ,  du  conventionnel  Brunel ,  du 
général  Liagarde.  —  Pop.  41^000  hab, 

CLERMONT  (Hérault),  ville  ancienue 
agréablement  située  sur  le  penchant  d'une 
colline.  —  Curiosités  :  une  église  gothi- 
que du  XI  V«  siècle ,  remarquable  par  ses 
trois  nefs ,  son  clocher  très  élevé  et  une 
belle  abside  ;  les  vitraux  peints  sont  ma- 
gnifiques. —  Pop.  6,200  hab. 

PÉZENAS  (Hérault),  Hôtels:  de  la 
Paix;  des  Trois-Pigeons.  —  Petite  ville 
située  sur  la  rive  gauche  de  V Hérault. 
Elle  possède  collège ,  tribunaux,  bourse, 
théâtre.  —  Curiosités  :  une  jolie  église 
église  paroissiale;  l'écluse  ronde,  27  m. 
de  tour;  les  environs  riches,  variés,  cou- 

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160 


ROUTE  20#*  —  DE  PARIS  A  NfSMBS. 


trois  beaux  vallons,  elle  voit  serpenter  au- 
tour d'elle  trois  rivières  :  la  Loire,  la  Bor- 
we,  leDoléon.  —  Curiosités:  le  musée, 
riche  en  tableaux  des  bons  maîtres  des 
iicoles  ancienne  et  moderne  ;  le  palais  de 
justice;  de  belles  fontaines  ;  la  cathédrale, 
qui  renferme  la  statue  de  la  Vierge  appor- 
tée d'Egypte  par  saint  Louis  ;  la  chapelle 
Sinclair  y  ancien  temple  de  Diane;  Végli- 
ÈC  St-Laurent ,  qui  renferme  le  tombeau 
du  connétable  Duguesclin;  le  pot»/  SULau- 
renty  près  l'église  de  ce  nom;  VhôteU 
Dieu  ;  {'hôpital-général;  le  séminaire; 
,  lo  collège  ;  V hôtel  de  ville  ;  les  casernes  ; 
l'hôtel  de  la  préfecture  ;  le  musée  des 


antiquités  en  département.  —  Commer- 
ce: mules,  mulets,  bestiaux,  cuirs  et  den- 
telles.—Pop.  43,000  hab. 

Au  milieu  du  village  d'Àiguilbe,  fau- 
bourg du  Piiy,  s'élève  un  énorme  rocher 
conique,  dont  le  sommet  porte  l'antique 
chapelle  de  St-MicheL  Cette  chapelle, 
construite  en  965,  a  été  réparéeh  plusieurs 
reprises;  lerocher  et  l'édifice  sont  des  plus 
curieux  et  des  plus  pittoresques. 

AwTiauiTÉs.  —  Peu  de  départements 
sont  plus  curieux  à  visiter,  sous  le  rapport 
des  antiquités ,  que  celui  de  la  //aK»e- 
loire. 


Yssengeaux. 
Kionistro! 


ROUTE  202. 

DD  PUT  A  HAOTT-ÉTIEIIOirE, 

7  myr.  7  kilomètres. 


2m.8k. 
2      0 
i       7 
1       2 


Firminy. 

Saint-Étienne  (v.  r.  208). 

YSSENGEAUX  (Haute-Loire).  —  Hô- 
tel de  l'Europe.  —  Petite  ville  avec  sous- 
préfecture  ,  tribunal ,  collège ,  société  d'a- 
griculture ,  bibliothèque  piS)lique.  —  Cu- 


riosités: l'église  paroissiale,  joli  édifice 
moderne;  quelques  belles  maisons.  — 
Pop.  7,800  hab. 

MONISTROL  (Haute-Loire),  petite  ville 
qui  possède  un  petit  séminaire  et  une^  bi- 
bliothèque publique. — Curiosités:  l'ancien 
couvent  des  Ursulines,  l'ancien  château  des 
évoques  du  Puy.  —  Pop.  i,SOO  hab. 


ROUTE  205. 
DE  PARIH  A  MUMEli, 

Par  Lyon,  VALE^'CE  et  la  Palude,  ^^  myr.  5  kil. 

DeParisàlaPalude(i;.r.  199)  64m.ik.IDelaPaludeàNismes(î;.r.  199)  6m.  9k, 


ROUTE  204. 

DE  PARIS  A  nriSIRIESy 

(^e  route) 

Par  CLEaMOiNT,  Mende  et  Florac^  74  myr.  6  kit. 


De  Paris  à  Mende  {v.  r.  197).    5€  m.  8  k.  1  Florac. 
Molines.  2      6    I  Pompidou. 


i  m.  1  k. 
2      5 


dbyGoOgk 


154 


ROUTE  193.  —  DE  PERPIGNAN  A  OLETTB. 


remarqae  l'église  Saint-Jean  ;  la  cathédra- 
le gothique,  dont  la  voûte  est  d'une  har- 
diesse admirable;  Tancien  local  de  TUni- 
versité;  le  palais  de  Justice;  ThOlel  de 
ville  ;  les  places  de  la  Loge ,  d'Armes  ,  de 
la  Liberté;  les  hôpitaux  SaintrJean,  et  de 
la  Miséricorde;  les  fortifications,  etc.  — 
Commerce  :  vins  de  Rivesalles  ,  d*£«- 
péra ,  de  Malvoisie ,  de  Maceabeu ,  de 
Grenache,  huile,  eaux-de-vie,  etc. —  Pop. 
tS^OOOhab, 

EXCURSIONS.  —  RivESALTES,  renommé 
par  ses  vins  muscats ,  est  à  1  myr.  «N.  de 
Perpignan.  — Pop.  SySOÛhab. 


GÉRET,  k  2  myr.  S.-O.,  a  un  pont  ma- 
gnifique d'une  seule  arche  ,  et  possède 
sous-préfecture,  tribunaux ,  caserne  et  une 
jolie  fontaine.  —  Pop,  3,600  hab. 

Forthles-Bains  ,  petit  fort  à  7  kil.  de 
Céret ,  au  pied  duquel  se  trouve  le  village 
des 

Bains  d'Arles.  —  C'est  un  établisse- 
ment fréquenté  par  des  personnes  affectées 
de  rhumatismes ,  de  sciatique,  de  paraly- 
sie. Les  bâtiments  sont  grandioses,  le  gou- 
vernement y  a  fait  construire  un  bel  hôpital 
militaire. 


ROUTE  192. 


Kine. 

Im.ik 

Colliourc. 

1      i 

ï'ort-Vendres. 

0      3 

DE  PERnOIVAM  A  PORT-VElirDRES, 

o  myr.  ^  kilomèlre. 


tite  ville  qui  a  un  port  sur  la  Méditerranée, 
et  est  défendue  par  un  château  et  trois  pe- 
tits forts.  —  Curiosités:  le  clocher ^  dont 
le  pied  forme  une  tour.  —  Commerce  : 
vins  excellents,  sardines  salées.  — Pop. 
3,700  hah. 

PORT-VENDRES  (Pyrénées  -  Orienta- 
les) Portus  Veneris.  —  Hôtel  du  Com- 
merce. —  Petit  port  dont  rimporlanc* 
augmente  chaque  jour  par  les  travaux  qu'y 
fait  exécuter  le  gouvernement.  —  Pop. 
2,000  hab. 


ELNE  (Pyrénées-Orientales) ,  petite  ville, 
Vllliberis  des  Romains.  —  Curiosités  : 
l*é{7/»c  bâtie  par  l'évoque  Bérenger  k  son 
relour  de  la  Terre-Sainte  ,  en  1027  :  elle 
est  construite  sur  le  modèle  de  c^Ue  du 
8t-Sépulcre  de  Jérusalem.  — Pop.  2,600 
hab. 

COLLIOURE  (Pyrénées-Orientales). 
IWch  :  du  Parc  ;  de  la  Renommée.  —  Pe- 


Hle. 

Prades. 

Olette. 


ROUTE  193. 


DE  PERPIOMAIV  A  OUBTTE  , 

5  myr.  8  kil.  (Eaux  mviérales). 


2m.ik. 
1      8 
1      6 


ILLE  (Pyrénées-Orientales) ,  jolie  ville 
sur  la  Tet,  assez  bien  bâtie  et  entourée  de 
murailles  flanquées  de  tours.  —  Curiosi- 
tés: l'ôglise  paroissiale,  bel  édifice  ^Com- 


merce: fruits  excellents.  —  Pop.  3,500 
hab. 

PRADES  (Pyrénées-Orientales).  — ^ Hô- 
tel assez  bon.  —  Jolie  petite  ville  sur  la 
Tet,  avec  sous-préfecture,  tribunal,  sémi- 
naire, collège.  —  Curiosités  :  V église pa^ 
roissialCy  grande  et  belle  ;  la  place  plan- 
tée d'ormes  et  de  micocouliers  ;  les  pro- 


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BOOTB   104.  —  DB  PARIS  A  PBBPIQHAN. 


155 


et  les  /bjifotfies  publiques. — 
i  les  enviraos,  ruines  de  la  célèbre  ab- 
faaje  de  SmtU^Martin-iie-Cuxa.  —  Pop. 
3,3Ù0kab. 

à  4  kil.  se  troitveol  les  Jlati»  de  M<h- 
lilf ,  Iris  renooimés. 

A 1  kîl.  S.-S.-O.  de  Prades,  est 
VmET ,  dsus  un  joli  Talion ,  avec  des 
è«»trii  fréquentés. 


OLETTE  (Pyrénée»Orientales>,  petite 
ville  dans  une  gorge  qu'arrose  la  Tet,  — 
Tout  près  se  trouve  rétablissement  des 
Bains  qui  sont  très  fréquentés  pendant  la 
saison.  —  La  température  moyenne  de» 
eaux  est  de  50o  centigrades. — Toute  cette 
contrée  est  riante  et  pittoresque  (voyez  le 
Guide  du  Voyageur  aux  Pyrénées  de 
Richard  et  Quétin). 


ROUTE  194. 
DE  PARIH  A  PERPIOUTAIV, 

^jgœe  rouie) 

ParCLEBHONT,  Rodez,  Albt,  C4stres  et  Gircassonne,  9\  myr. 
—  Route  de  poste. 

gée  en  deux  parties  :  la  ville  haute  nom- 
mée la  Cité,  et  la  ville  bassef  carrée  et  ir- 
régulièro.  La  ville  haute  est  très  ancienne  ; 
les  habitants  en  font  remonter  la  fondation 
à  quelques  siècles  après  le  déluge.  —  Cu- 
riosités: la  fontaine  de  Neptune  avec 
quatre  chevaux  marins,  Vhôlel  de  viUe^  la 
cathédrale  avec  le  tombeau  de  Simon  de 
Montfort;  V église  de  St-Vincent;  la  co- 
lonne de  marbre  rouge  ,  érigée  en  Thon- 
neur  de  Riquet ,  créateur  du  canal  du  Mi- 
di ;  la  bibliothèque  publique  ;  le  Calvaire; 
l'établissement  hydraulique  de  la  filature 
de  laine  ;  les  promenades  ;  Vhôtel  de  la 
préfecture  dont  le  jardin  renferme  une  co- 
lonne antique ,  élevée  à  Numérien,  fils  de 
l'empereur  Gaûfus,  né  à  Narbonne  ;  la  halle  ; 
le  pont-aqueduc  de  FresqueU  à  1  kil.  de 
la  ville.  —  Commerce:  eaux-de-vie,  oli- 
ves, vins ,  manufacture  de  draps.  —  Pa- 
trie de  Fabre  d'Eglantine.  —Pop.  SO,SOO 
hab. 

LIMOUX  (\ude).  —Hôtel  du  Parc.  — 
Chef-lieu  d'arrondissement.  Cette  petite 
ville  est  située  sur  la  rive  gauche  de  1*^4 tide, 
au  milieu  d'un  vallon  fertile.  Elle  possède 
sous-préfecture,  tribunal,  collège  commu- 
nal» une  société  d'agriculture,  une  salle  de 
spectacle.  —  Curiosités:  une  vaste  église 
bien  ornée,  des  promenades  charmantes , 
|un  hôpital,  des  fontaines,  des  halles  et 

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IteParisàAlby(r.  r.  187). 

68  m 

.3k 

RéaiiDat. 

1 

9 

CaHres. 

2 

5 

Miramct 

8 

Uartys. 

6 

VîHanloniiel. 

4 

Carcaasoniie. 

7 

Limoax. 

4 

Cooiza. 

6 

PeatHie-Charia. 

9 

Casdîès. 

0 

Sâiil.PaDl.<)e.FeDoaiUet. 

1 

Estagel. 

8 

PHiPiC5A»(r.r.l91). 

2 

2 

RÊALMONT  (Tarn),  petite  ville,  chef- 
Beo  de  canton.  Ses  rues  sont  droites  et 
aiioofisse&t  à  une  jolie  place.  —  Dans  les 
esvirofis,  mines  d'argent,  de  houille  et  de 
vitriol.  —  Pop.  2,900  hab. 

MAZAMET  (Tarn) ,  jolie  ville  où  l'on 
Inove  des  ûbnqnes  considérables  de  dra- 
perie. —  Pop.  9,800  hab, 

CARGASSONNE  (Aude)  Carcasse.  — 
H6UU:  Bonnet;  Saint4ean-Baptiste ;  St- 
Pierre. — C'est  le  ebef-liea  do  département, 
avec  préfectore ,  évêché  éngé  dans  le  VI* 
siède/kiix  sénÛBaires,  tribunaux,  collège, 
école  Domiale,  soeiéié  d'agriculture,biblio- 
tkftque  publique,  cabinet  de  physique  et 
d'histoire  oatoreUe,  tiiéltre.  Elle  est  parta- 


156 


ROUTE  196.    *  DB  CABGASSOKNB  A  POIX. 


(le  belles  maisons.  —  Commerce  :  vins 
blancs,  huiles ,  manu&ctures  importantes 
de  draps.  —  Pop.  9,400  hab. 

COUIZÀ  (Aude),  village  sur  VÀude.  — 
Curiosités  :  Tancien  château  ,  converti 
en  filature. 

A  8  kil.  E.  de  Couiia,  se  trouve 

RenneS'leS'BainSt  dont  les  eaux  sont 
renommées  pour  les  maladies  delà  peau. — 
Lrnr  température  varie  entre  40»  centigra- 
des et  520. 

SAINT-PAUL-DE-FENOUILLET  (Py 
ronécfrOricntales),  petite  ville  entourée  de 
montagnes  arides  ,   et  qui  possède  deux 
s(»urces  d'ea«.r  minérales.  —  Commer- 
ce :  bestiaux.  —  Pop.  '^JOO  hab. 


A  i  kil . ,  dans  un  vallon  étroit  et  i 
ge,  il  fout  aller  visiter  l'ermitage  de  SaùU" 
ÀrUoine-de-Goiamut.  C*est  une  grotte 
spacieuse  dans  laquelle  on  voit  la  statue  du 
saint  sur  un  autel  de  marbre. 

ESTAGEL  (Pyrénées-OrienUles),  joli 
l)ourg  dans  une  contrée  couverte  de  vignes 
et  d'oliviers.  —  Curiosités  :  sur  le  som- 
met d'une  montagne  escarpée,  l'eroiitage 
de  Noire-Damerdes-Peines,  et  près  de 
là,  les  ruines  de  celui  de  St-Vincent.  — 
Commerce  :  eaux-de-vie,  huile  d'olive.  — 
Patrie  du  savant  Arago.  —  Pop.  2,Â00 
hab. 

PERPIGNAN  (v.  route  191). 


ROUTE  195. 
DE  PARIS  A  AMÉldOË-lJSJi-BAIlirfl, 

88  myr.  6  kilomètres. 


Do  Paris  à  Perpignan  {v.  route 


191). 

8im.8k 

Le  Boulou. 

2      2 

Amélië-les-Bains. 

1       6 

LE  BOULOU  (Pyrénées-Orientales), 
village  qui  commerce  en  liège.  On  y  voit 


une  église,  dont  le  portail  offre  des  sculp- 
tures très  remarquables.  —  Pop,  4,200 
hab. 

AMÉLIE-LES-BAINS  (  Pyrénées-Oricn- 
taies),  établisscmemcnt  thermal,  au  milieu 
de  sites  agrestes,  et  qui  tend  à  s'accroître 
rapidement. 


ROUTE  196. 
DE  CARCAliMIIIOinE:  A  Fon  9 

9  myr.  7  kiloraèîres. 


Limoux  (r.  route  19i).  2  m.  5  k. 

Chalabre.  2      K 

Lavelanet.  2       1 

yoi\{v  route  18i).  2      6 

GHALABRE  (Aude).  —  Hùlcl  d'Espa- 
fiiic.  —  Jolie  petite  ville  agréablement 
située  sur  le  Lers.  — Pop.  5,200  hab. 

LANllLANET  (Ariége) ,  bourg  ,  ehef- 
llcu  de  canton,  sur  la  Touire.  —  Cttriosi- 
îès  :  ilans  les  environs ,  gouflfW»  profond 
dans  lequel  la  rivière  se  précipite.  — 


Commerce  :  draps  cuir  de  laine.  —  Pop. 
3,400  hab. 

De  Lavelanet  à  Tarascon , 
2  myr.  9  kil. 

TARASCON  (Ariége),  petite  ville  pitto- 
resquement  située  au  confluent  de  TAriége 
et  du  torrent  qui  traverse  la  x-allée  de  Vir- 
Dessos.  —  Curiosités:  un  beau  pont  en 
marbre;  dans  les  environs  ,  la  chapeHe 
yotre-Dame-de-Sabard ,  pèlerinage  on 


dbyGoogk 


KOCTS  198.  —  D8  PAB1S  A  MOI^TPELLIEB.  157 

Bxatentouis;  grottes  hre,  —  Commerce  :  bestiaux,  fromage». 

I  de  fer,  carrières  de  mar-l—  Pop,  S, 000  kab. 


ROUTE  197. 


DB  PARIH  A  HElinDi: , 

Par  Moulins  et  Clermont,  36  myr.  8  kil. 


De  Paris  à  Smit-Floar  (v. 

r«itel8T).  iSm.Sk. 

LaMeyre-de-Lair.  i      6 

5«iMie^.  1      9 

Mesh.  2      2 

HEîDEOiOzère).— JîoteidB  PaviUon. 
—  ViDe  aadeiioe,  {Mimâtes ,  suivant 
«ïKlqBes  archéologues  ;  Àndoritum  des  an- 
riens  ^o&o/i,  d'où  est  venu  le  nom  de  la 
eoairée  dm  Gévaudan),  chef-Ueu  du  dé- 
\axtemai ,  avec  évSché,  collège  royd,  sé- 
™»ijg,  bibliothèque  publique,  galerie  de 
î^bfewx.  C"esl  une  ville  mal  bâtie.  —  Cu- 
rimté$:h  cathédrale,  plusieurs  belles 


fontaines  ;  à  la  préfecture ,  autrefois  pa- 
lais de  revêtue,  la  galerie  des  tableaux 
peints  par  Benard.  —  Commerce:  fabri- 
ques de  serges ,  cadis,  gros  lainages.  — 
Pop.  6,400  kab. 

Excursions.  —  A  8  kil.  àrE.,aux 
eaux  de  Bagnols,  eaux  sulfureuses. 

A  4  kil.,  au  village  de  LanuéjolSf  mo- 
nument antique  avec  un  pilastre  corinthien 
à  chaque  angle. 

I  II  y  a  des  mines  de  plomb  à  Aliène,  1 
'myr.  2  kil.  ;  d'argent,  ae  plomb  ,  de  cm- 
'vrc,  à  ViUefort,  3  myr.  6  kil.  E.-S.-E. 
(1,500  h.);  à  Vialas,  mines  d'argent  et 
Ide  plomb  (  2,100  h. ,  dont  1 ,800  proïos- 
tants). 


ROUTE  198. 
DE  PARIS  A  noarTPEULU», 

Par  Moulins,  Cleruont^  Saint-Flour  et  Milhau,  73  myr.  2  kil. 
—  Service  de  malle. 


DePansëLodèveîr.  r.  i91).  70  m.  Ok. 
<^ifnac  2      i 

/-a  Bainque  de  Belair.  1      6 

MOIÏTPELUEA.  1        2 

liONTPELLIER  (Hérault)  morts  puel- 
lamm.  —  Hôtels  :  Nevet ,  vaste  et  bel 
éiaUiaseiiieat  «-  nouveilemeot  construit  et 
dorant  sur  T^pianade,  avec  omnibus  pour 
le  cfaeaiiB  de  fer  ;  de  Londres  ;  du  Cheval- 
Ufane;  du  Midi.  —  Ville  du  onzième  siè- 
de,  dieC-lieodtt  département,  avec  préfec- 
ture, coar  rovale,  évéché,  deux  séminaires, 
""cole  SBédaie  de  médecine  et  de  phamia- 
ne,  éeMe  du  génie,  collège,  riobejafdi&  des 


plantes  ,  2  bibliothèques ,  théâtro,  musco 
de  tableaux,  sociétés  d'agriculture  et  d'ar- 
chéologie, etc.  Les  maisons,  bâties  sur  une 
hauteur,  s'élèvent  en  amphithéâtre ,  et  do- 
minent une  nlainc  riche  et  fertile  arrosée 
par  le  Le  a.  Quelques  rues  sont  tortueuses 
et  sombres  ;  il  faut  souvent  monter  ou  dos- 
cendre.  La  douceur  du  climat  et  la  célèbre 
école  de  médecine  de  Montpellier  y  atti- 
rent chaque  année  une  foule  d'étrangers  ; 
les  femmes  y  sont  fort  jolies ,  les  hommes 
polis  et  affables.  Les  promenades  les  plus 
fréquentées  sont  V Esplanade  et  la  place  du 
Peyrou.  —  Curiosités  :  la  vue  magnifi- 
que prise  de  la  place  du  Peyrou  (en  lan- 


dbyGoogk 


158 


BOUTS  199,   —  DB  PARIS  A  M01«TPBLLIBB. 


guedocien ,  lieu  pierreux)  :  on  y  décoo- 
vre  la  mer  et  l'île  ûeMaguelonne,  et,  par 
un  beau  temps,  les  CévenneSt  les  Pyré- 
nées et  les  Alpes.  Au  milieu  s'élève  unesu> 
perbe  statue  équestre  de  Louis  XIV,  en 
bronze,  érigée  en  1858.  Le  magnifique 
aqueduc t  en  partie  souterrain,  d'un  par- 
cours de  14,000  mètres;  il  amène  les  eaux 
de  St-Clément  au  château^'eau  du  Pey- 
rout  d'où  elles  sont  distribuées  dans  la  ville 
par  29  fontaines  dont  les  plus  remarquables 
sont  celles  des  Trois-Grûees^  des  Licor- 
nes et  de  la  place  de  la  Préfecture  ;  la  ci- 
tadelle ,  construite  sous  Louis  Vlli  ;  la 
bourse  ;  Varc-de-triomphe  dédié  i  Louis 
XIV,  beau  monument,  orné  de  bas-reliefs 
remarquables  ;  Vécole  de  médecine,  où  il 
y  a  quelques  tableaux  et  de  lions  dessins  ; 
le  théâtre;  la  salle  des  concerts  ;  la  place 
de  la  Canourgue;  la  cathédrale  y  surmon- 
tée de  trois  tours,  et  qui  renferme  plusieurs 
morceaux  remarquables  de  peinture  et  de 
sculpture,  Véglise  Sainte- Eulalie;  les 
églises  Saint-Denis  et  Notre-Damerdes- 
Tables  méritent  aussi  d'être  visitées;  Vé- 
glise des  Pénitents-Bleus  y  nouvellement 
construite ,  dans  le  style  moyen  âge,  pos- 


sède on  Christ  magnifique ,  avec  la  croix 
en  marbre  blanc  d'une  seule  pièce;  le 
nouveau  palais  de  justice  ;  Vkôlel  de 
ville  ;  Vévéché  ;  V hôtel  de  la  préfecture  ; 
y  élégant  hôtel  d'escompte  de  la  Banque  de 
France,  construit  en  18ii  ;  h  prison  cel^ 
lulaire  ,  livrée  à  sa  destination  en  1 844, 
renfermant  environ  450  détenus  ;  la  totir 
de  VObservatoire,  servant  de  télégraphe  ; 
V hôtel  St-Côme,  occupé  parle  tribunal  de 
commerce  ;  \\es  casernes  ;  \e  jardin  des 
plantes ,  promenade  délicieuse  ;  la  biblio- 
thèque de  la  faculté  de  médecine,  composée 
d  en^iron  40,000  vol.,  parmi  lesquels  se 
trouvent  beaucoup  de  manuscrits;  le  mu-^ 
s^ed'anatomie  ;  le  musée  Pabre,  l'une  des 
plus  riches  collections  de  province,  où  se 
trouvent  réunis  environ  500  tableaux,  la 
plupart  de  grands  mattrcs  des  écoles  Ju- 
lienne et  hollandaise  ;  la  bibliothèque  de 
la  ville  f  riche  de  plus  de  20,000  vol.,  de 
200  manuscrits  et  de  plus  de  600  estam- 
pes ;  la  riche  galerie  de  M.  le  marqttisde 
Montcalm,  —  Commerce:  sirops,  li- 
queurs, oranges,  citrons,  fruits  secs,  par- 
fums, vitriol,  vertrde-pris,  olives,  siamoi- 
ses, mouchoirs,  tannenes. —  P.  46,000  k . 


ROUTE  199. 
DE  PARU  A  MOUrTPEIAII», 

^e  route) 
Par  Lyon,  Valence  et  Nis.veS;  76  myr.  5  kil. 


De  Paris  à  Lyon  (v,  r.  209).    46  m.  8  k. 
De    Lyon  h  la    Palude    (v. 

roule  203).                        17  6 
Pont-Saint-Esprit.  0  9 
Bagnols.  1  1 
Connaux.  0  9 
Valliguières.  1  1 
Valligiiières  k  la  Foux  : 
lo  Par  le  pont  suspendu  de  Re- 
moulins. 0  9 
2o  Par  le  pont  du  Gard.  1  m.  2k. 
Saint-Gervasy.  1  0 
Nismes  (v.  route  204).  1  0 
Uchau.  1  2 


Lunel.  Im.  4  k. 

Colombiers.  i       1 

Montpellier  (v.  r.  198).         1      3 

PONT-SAlNT-ESPRlT  (Gard).  —Bé- 
tel de  la  Poste.  —  Petite  ville  sur  la  rive 
droite  du  Rhôno.  —  Curiosités:  \epont 
de  33  arches,  ayant  820  mètres  de  lon- 
gueur sur  5  de  large;  il  date  de  1265  à 
1509;  la  citadelU  et  l'hOpiUl.  —  Com- 
fnerce  :  vins,  huile,  soie.  —  Pop.  S,500 
hab. 

UZÈS  (Gard),  petite  ville  avec  sous-pré- 
fecture, tribunal,  collège.  —  Curiosités  : 


dbyGoogk 


BOCTB  201.  —  DB  PARIS  AU  PUT. 


150 


raaeîHi  palam  ^riseapal,  avec  on  parc 
Bagnifiqôe.  —  i'op,  7,S00  Itab, 

N1S1K3  (v.  T.  tOÂ). 

UiXEL  (Hérault) .  —Hotels  :  du  Palais- 
Ri^  ;  ào  Gnod-Soleil;  du  Midi.  —  Pe- 
tite filiedoilles  vins  muscats  ootune  gran- 


de réputation  ;  il  y  a  desfolmqiiesd'eau-de- 
vie,  d'esprit  de  vin.  —  Curiosités:  une 
belle  promenade,  les  casernes  d'infanterie 
et  de  cavalerie,  le  collège, le  canal;  sar  le 
Cours,  une  jolie  fontaine  surmontée  d'an 
obélisque.  —  Pop.  6,700  hab. 


ROUTE  200. 


DS  HOJYTPIXIiIER  A  C^TTE  y 

2myr.  0  kil.  —  Chemin  de  fer. 


Vîlleaane. 
Vaareaian. 
FroDtigiitt. 
Cette. 


7  k, 
8 

7 
7 


Cevofage  qui  ne  dure  qu*un  instant,  of- 
fre ooe  dimsté  d*aspects  channants  jus- 
qa-s 

FROSnCNAN,  petite  ville  si  renommée 
paor  ses  vins  muscats. 

CETTE  (Hérault).  —Hôtel  du  Grand- 
Gaffiffli.  —  Ville  forte,  maritime  et  floris- 
saote,  bâtie  sur  une  langue  de  terre  quis'a- 
QDce  entre  b  mer  e\V étang  salé  de  Thau  ; 
K€c  tribunal,  bourse  de  commerce,  collège 


et  bibliothèque  publique.  —  Curiosités  : 
le  port  dont  l'importance  augmente  chaque 
année  :  Yéglise  St-Louis  ;  l'établissement 
des  bains  de  mer  ;  le  grand  pont  de  52  ar- 
ches ;  h  citadelle,  vue  maritime.  —  Com- 
merce :  vins,  eaux-de-vie,  amandes,  vert- 
de-gris.  —  Bateau  à  vapeur  tous  les 
jours  pour  Marseille,  —  Pop.  49,400 
hah. 

Un  peu  au  N.  de  Cette  se  trouvent  les 
Bains  de  Balarug.  Cet  établissement, 
grâce  à  la  douceur  du  climat,  est  ouvert 
toute  l'année  ;  les  voyageurs  trouvent  dans 
Vkôtel  des  bains  tout  le  confort  pos- 
sible. 


ROUTE  201. 
DE    PARM    AU    PUT, 

Par  Clermokt  ,  54  myr. 


l^pParisaCtemont  (tr. 

route 

176). 

38  m 

.2k. 

fte  Cfenaonl  à  Lempdcs  {v. 

TWite177K 

5 

5 

Hriaude. 

1 

5 

SaÎBi-CeaigeftKl'Aurat. 

2 

1 

Linandre 

i 

8 

LEPLT. 

i 

9 

BRIOUDE  (Haote-Loire).  ~  Hôtel  du 
Conanerce.  —  Oief-lieu  d'arrondissement, 
avee  tribunal,  société  d'agriculture,  collège. 
—  Curiosités  :  Yéglise  St^Julien,  très 
raoïarquabie  ;  collège.  —  Commerce  : 


grains ,  vins  et  chanvre.  —  Pop.  S, 000 
kab. 

La  Chaise-Dieu  (Haute-Loire,  2  myr. 
3  kil.  de  Brioude),  petite  ville  dont  il  faut 
visiter  Véglise  abbatiale ,  d'architecture 
gothique  :  le  chœur  est  remarquable  par 
ses  15C  stalles  sculptées  avec  beaucoup  de 
richesse  et  de  goût. 

LE  PU  Y  (Haute-Loire).  —  Hôtels  :  le 
Palais-Roval ;  du  Nord;  du  Commerce. 
—  Chef-heu  du  département,  avec  préfec- 
ture, évêché  érigé  dans  le  l\\^  siècle  ;  sé- 
minaire, collège  royal,  pépinière, bibliothè- 
que publique,  théâtre.  Assise  au  milieu  de 


dbyGoOgk 


160 


ROUTB  20«^  —  DE  PARIS  A  NI6MBS. 


trois  beaux  vallons,  elle  voit  serpenter  au- 
tour d'elle  trois  rivières:  la  Loire,  la  Bor- 
ne, leDoléon.  —  Curiosités  :  le  musée, 
riche  en  tableaux  des  bons  maîtres  des 
t'MM)les  ancienne  et  nuxierne  ;  le  palais  de 
justice;  de  belles  fontaines  ;  la  cathédrale, 
qui  renferme  la  statue  de  la  Vierge  appor- 
tée d'Egypte  par  saint  Louis  ;  la  chapelle 
St-Clair,  ancien  temple  de  Diane  ;  1  égli- 
se St-Laurent ,  qui  renferme  le  tombeau 
du  connétable  Duguesclin;  le  po»/  SirLau- 
rent,  près  l'église  de  ce  nom;  Vhôiel- 
Dieu  ;  V hôpital-général  ;  le  séminaire  ; 
.  ]p  collège  ;  Vhôtelde  ville  ;  les  casernes  ; 
l'hôtel  de  la  préfecture  ;  le  musée  des 


arUtfutVés  du  département.  —Comn 
ce:  mules,  mulets,  bestiaux,  cuirs  et  ( 
telles. —Pop.  45,000 hah. 

Au  milieu  du  village  d'il  igiififtf, 
bourg  du  Pwy,  s'élève  un  énorme  ro 
conique,  dont  le  sommet  porte  Vul 
chapelle  de  St^Mickel.  Cette  diap 
construite  en  965,  a  été  réparée  h  plus 
reprises  ;  le  rocher  et  l'édifice  sont  des 
curieux  et  des  plus  pittoresques. 

Antiquités.  —  Peu  de  départ» 
sont  plus  curieux  à  \isiter,  sous  le  w] 
des  antiquités ,  que  celui  de  la  Ht 
Loire. 


ROUTE  202. 

DD  PUY  A  SAOTT-ÉTIEIOrC:, 

7  myr.  7  kilomètres. 


2  m.  8  k. 
2      0 

i       7 
1       2 


Yssengeaux. 

Monistrol. 

Firrainy. 

Saint-Ètienne  (v.  r.  208). 

YSSENGEAUX  (Haute-Loire).  —  Hô- 
tel  de  l'Europe.  —  Petite  ville  avec  sous- 
préfecture  ,  tribunal ,  collège  ,  société  d'a- 
griculture ,  bibliothèque  publique.  —  Cu- 


riosités: l'église  paroissiale,  joli  ( 
moderne;  quelques  belles  maiâona 
Pop.  7,800  hab. 

MONISTROL  (Haute-ïvoire),  petit* 
qui  possède  un  petit  séminaire  et  m 
bliothèque  publique. — Curfosi/és.'l'î 
couvent  des  Ursulines,  l'ancien  rblles 
évêques  du  Puy.  —  Pop.  4,500  kt 


ROUTE  205. 
DE  PARIS  A  :BnsmaE»9 

Par  Lyon,  Valekce  et  la  Palude  ,  7^  myr.  5  kil. 

DeParisàlaPaludeCv.r.  199)  6im.  ik.IDelaPaludeàNismes{i'.r.  199)  6t 


DE 


ROUTE  204. 
PARU  A  iniillIES, 
l'jfme  route) 
Par  CLEaMOiNT,  Mende  et  Florac,  74  myr.  6  kil. 


DeParishMeiHle(t'.r.  197). 
Molines. 


50  m.  8  k.l  Florac. 
2      6    IPompidoQ. 


Il 


dbyGoOgk 


168 


BOL'TE  209.  —  DE  PARIS   A  MARSEILLE. 


Cannes  ;  la  maison  dePugel,  h  Tembranche- 
ment  de  la  rue  de  la  Palud  avec  celle  de 
Rome;  le  palais épiscopal,  la  porte /«/te/- 
tCy  Tare  de  triomphe,  la  nouvelle  halle,  à 
3â  colonnes  d'ordre  toscan. 

Le  Musée  de  Marseille  mériteune  vi- 
site ;  il  renferme  des  tableaux  des  princi- 
paux maîtres.  —  École  française  :  de  Coy- 
pel,  Fauchier,  Mignard,  Parrocel,  Poussin, 
Puget,  Michel  de  Serre,  le  Sueur.  —  Éco- 
le italientie:  AnnibalCarrache,  Louis  Car- 
rache,  Guido  Reni,  Pérugin,  Pippi,  Salva- 
torRosa,Sanzio  (Raphaël). —  Ecole  fia- 
mande:  Breughel,  Philippe  deChampagne, 
Jordaëns,  Rubens,  van-Dyck. 

Marseille  est  peu  riche  en  monuments  an- 
tiques :  on  admire,  dans  la  salle  des  ta- 
bleaux, n»  2  ,  un  autel  grec. 

La  Bibliothèque  renferme  quelques 
antiquités  ,  grecques  ,  romaines  et  égj'p- 
tiennes. 

Parmi  les  promenades,  on  remarque  sur- 
tout le  Cours  y  formé  de  deux  rangs  d'ar- 
bres qu'accompagnent  de  beaux  édiflces;  les 
allées  de  Meilhan,  qui  sont  fort  agréables; 
les  boulevards  ,  plantés  de  beaux  arbres. 
On  a  de  beaux  points  de  vue  du  fort  No- 
ire-Danie-de- la-Garde  ,  construit  sous 
François  !«'.  —  Les  nouveaux  quartiers 
sont  magnifiques. 


De  la  porte  d*Àiœ  et  de  l'Observatoire, 
le  coup  d'œil  esl  magnifique. 

Il  faut  visiter  l'île  Ha/onneatt  et  le  châ- 
teau d'If,  prison  d'tvit  où  Mirabeau  fiil 
renfermé. 

La  Réserve ,  célèbre  restaurant,  sorte 
bord  de  la  mer. 

Il  y  a  de  jolies  excursions  ii  faire  aux 
environs  de  Marseille  ;  nous  envoyons  k 
notre  Guide  de  l'Etranger  dans  Mar- 
seille. —  Marseille  possède  de  bonnes  fe- 
briques  de  savon,  de  maroquin,  de  pqrfb. 
menés,  des  raffineries  de  sucre.  Elle  c^ù- 
merce  en  grains,  olives,  huiles,  denrées  ci. 
loniales,  parfums,  essences,  fruits  secs  éi 
conûts,  vins,  eaux-de-vie,  anchois  renom- 
més ,  thons  marines.  —  Pop.  i83  SOO 
hab. 

Navigation  a  vapeur  de  Marseille  \ 
Lyon ,  par  Avignon  et  Valence,  sijr  le 
Rhône;  pour  Celte  et  Àgde  ;  pour  Atg^r; 
pour  Bastia  et  Àjaccio  ;  pour  Naplks  pr 
Gênes,  Livoume,  Civita-Vecchia  ;  poic 
Malte  ,  Constant inople  ;  Alexandrie  ; 
pour  Cadix,  louchant  à  Valence,  Aliean- 
te,  Gibraltar,  etc. 

Chemin  de  feh  de  Marseille  à  Avignon, 

VoiTCRES  PUBLIQUES  pour  Toulon,  Aix, 
Nismes  ,  Nice  ;  pour  Grenoble ,  Lyon, 
Paris,  etc. 


ROUTE  209. 
DE  PARIS  A  mausexule, 

{S^f  route) 
Par  Lyo5,  80  myr  2  klL  —  Service  de  malle. 


Charenton 

Yilleneuve-Saint-Georges. 

Lieusaint. 

Mclun. 

Châtelet. 

Panfou. 

Fossard. 

Villeneuve-  la-Guyard . 

Pont-sur- Yonne. 

Sens. 

Viiieneuve-le-Roi. 

Yillevallier. 


Om 

.8k. 

Joigny. 

Om.dk 

1 

1 

Bassou. 

1       2 

1 

5 

Auxerre. 

1       5 

i 

5 

Saint-Bris. 

1       0 

i 

1 

Vermenton. 

1       S 

0 

8 

Lucy-le-Bois. 

i       9 

1 

i 

Avaîlon. 

0       9 

0 

9 

Sainte-Magnance. 

i       5 

1 

2 

La  Rochc-en-Brenil. 

4       1 

1 

2 

Saulieu. 

1       7, 

1 

A 

Maupas. 

i       5 

0 

8 

Arnav-le-Duc. 

1       5 

dbyGoogk 


BOOTB  209.  —  OB  PABIS   A  MABSGILLE. 


169 


uLdiepot. 

Im 

1 

.7k 
0 

Chaciiy. 

i 

1 

CkHoBs-air-Saôiie. 

i 

6 

MAMCCy. 

1 

8 

Toonos. 

1 

0 

Snnt-AfiniB. 

1 

6 

USeoB. 

1 

4 

PoBlaaenm. 

1 

3 

U  Croisée. 

i 

1 

VUMbDefae-sor-Satae. 

1 

4 

LÎBMest. 

1 

8 

hsm. 

1 

1 

SBBir¥ùK. 

0 

8 

SûilrSfn|)iwriaHl*Ozon. 

0 

8 

Vieillie. 

i 

3 

Avfcerive. 

i 

5 

0 

6 

SaiDt-&8kbert. 

0 

9 

Snot-Vsffier. 

1 

S 

Tais. 

i 

4 

VALC5CE. 

1 

8 

De  Vaknte  à  ManeiUe  (  v. 
roule  207). 


23 


MELUN  (Seine-etrMarnc).  —  BôUl  de 
France.  —  ViUe  ancienne,  que  la  Seine  di- 
vse  en  trois  parties.  Sîége  d'une  préfec> 
Ime  ;  tribuBaox,  etc.  —  Curiontés:  les 
railles  d*im  palais  habité  par  plusieurs  rois 
de  France;  réglise  àeSt-Àapais,  gothique 
ëâicat;  Notre-Dame  et  le  clocher  de  St- 
Ptftrre  ;  la  place  circulaire;  le  palais  de 
jiBtîceet  la  bibliothèque  de  10,000  vol. 
—  Commerce:  vins,  blés,  fiirines,  etc. 
Hehm  eslb  patrie  d'Âmyot.— Pop.  9,200 


SE3IS  (Yonne).  —  Hôtels:  de  l'Écu; 
de  Paris.  — Ville  jadis  capitale  des  Gau- 
foàr  séjumacs.  L*eau  qui  coule  constam- 
meot  dans  toutes  ses  rues  les  rend  d'une 
propreté  remarquable.  Elle  possède  sous- 
préKCtnre,  archevêché  ,  grand  séminaire, 
Gonéne.  —  Curiosités:  la  rue  Dauphine^ 
hr^,  bien  alignée  ,  décorée  d'un  arc  de 
triomplie;  la  métropole,  gothique  magnifi- 
que, qui  %ient  d'être  réparée  ;  on  y  voit  un 
Christ  de  Giranlon,  et  un  autre,  don  de 
Charieœagne;  le  mausolée  en  marbre  blanc 
do  Dauphin  père  de  Louis  XVI,  qui  y  fut 
inhumé,  ainsi  que  Marie^osèphe  de  Sa- 
xe, son  épouse  ;  l'hôtel  de  ville  ;  le  dypti- 


que  qui  contient  le  manuscrit  original  de 
rO^ce  des  fous  etlaPro«e  de  l'âne.  Rcs- 
lesde  forlifications  romaines.  Les  promena- 
des, vastes  tapis  verts  ombragés  de  beaux 
arbres  ;  le  quai  sur  l'Yonne,  d'où  le  pont, 
le  foubourg,  son  église  et  la  ceinture  de  col- 
lines, forment  un  charmant  paysage.  — 
Pop.  40,600hah. 

JOIGNY  (Yonne).  —  HôteUw  Duc-de- 
Bourgogne.  —  Ville  sur  l'Yonne,  située  en 
amphithéâtre  sur  la  pente  d'une  colline, 
avec  sous-préfecture,  tribunal,  collège.  — 
Curiosités:  le  quai  le  long  de  l'Yonne,  le 
pont  de  pierre,  ta  caserne  qui  règne  le  long 
(le  l'Yonne,  le  château,  détruit  en  partie  ; 
la  vue  qu'on  découvre  de  la  terrasse;  la 
voûte  élevée  de  l'église  St-Jean^  édifice 
du  XV«  siècle;  la  chapelle  Si- André;  la 
salle  d'audience  du  tribunal  ;  la  chambre 
du  conseil  est  placée  dans  une  cliapelle 
mortuaire  de  la  renaissance,  extrêmement 
intéressante.  —  Commerce  :  vins,  bois, 
charbons ,  laines ,  etc.  —  Pop.  6,800 
hab. 

AUXERRE  (Yonne)  Àutissiodurum.-- 
Hôiels:  du  Léopard ,  sur  le  quai  ;  de  l'Ë- 
pée;  de  Beaune.  Entre  ces  deux  hôtels  so 
trouve  un  établissement  de  bains  fort  bien 
tenu.  —  Ville  ancienne  sur  la  rive  gauche 
de  r Yonne.  Chef-lieu  du  département , 
siège  de  préfecture,cour  d'assises  et  tribu- 
naux, théâtre,  école  normale,  bibliothèque 
de  24,000  vol.  et  180  manuscrits;  musée 
d'antiquités,  jardin  botanique,  collège  et 
cabinet  d'histoire  naturelle,  maison  spé- 
ciale pour  les  aliénés.  L'air  en  est  pur;  sa 
situation  sur  la  pente  douce  d'un  coteau  de 
vignes  est  agréable  :  ses  vins  sont  généra- 
lement très  estimés.  —  Curiosités:  les 
églises:  deSt-Pierre,  de  l'tbbaye 5/- Ger- 
main; la  cathédrale,  chef-d'œuvre  d'ar- 
chitecture gothique,  remarquable  par  l'é- 
lévation de  sa  nef,  ses  vitraux,  le  tombeau 
d'Amyot,  la  tour  de  65  m.  de  haut;  l'égli- 
se gothique  de  St-Eusèbe^  dont  le  clocher 
en  pierre  est  assez  élégant  et  dont  les  vi- 
traux sont  bien  conservés  ;  Vhorlogej  bâ- 
tie sur  une  ancienne  porte  ;  la  fontaine, 
sur  la  place  de  ce  nom  ;  le  quai  et  la  pro- 
menade. —  Pop,  U,000  hab. 

Entre  Vermenton  et  Lucy-le-Bois,  k 
4  kil.  delà  route,  se  trouvent  les  Grottes 


dbyGoo^k 


170 


BOUTE  209  —  DE  PABIS  A  MABSEILLB, 


d'Àrcy,  extrêmement  curieuses  par  les  sta- 
lactites qu'elles  renferment. 

AYALLON  (Yonne)  Àballo.  —  Hôtels: 
la  Poste;  du  Lion-d*Or;  de  Paris.  —  Jo- 
lie ville  très  ancienne,  sur  la  rive  droite  du 
Cousin f  avec  sous-préfcclure,  tribunaux. 
—  Curiosités:  troispromenades,  dont  une 
surtout  en  terrasse  sur  la  vallée  sauvage  du 
Cousin;  Thdpital  ;  le  portail  de  féglisepa 
roissiale  ;  la  vue  de  la  promenade  du  Petit- 
Cours  ;  en  face  le  camp  des  Alleux,  ancien 
camp  romain;  le  Uiéâtre.  —  Commerce. 
vins  très  renommés,  grains,  farines. — Pop 
^,800  hab. 

Al  myr.  5  kil.  0.  d'Avallon,se  trouve 

VÊZELAY  (Yonne),  petite  ville  de  2,800 
hab.  —  Curiosités  :  Téglise,  magnifique 
édifice  du  IX«  siècle.  Le  51  mars  lii5,  il 
s'y  tint  un  concile  présidé  par  saint  Bernard, 
qui  prêcha  en  faveur  d'une  nouvelle  Croi- 
sade. £n  1 190,  Philippe-Auguste  et  Ri- 
chard-Cœur-dc-Lion  vinrent  à  Vézelay,  à 
la  tfile  d'années  formidables,  prirent  la! 
croix  et  allèrent  s'embarquer  pour  la  Pales- 
tine, Philippe  à  Gênes,  et  Richard  à  Mar-i 
seille.  Vézelay  est  la  patrie  de  Théodore  de 
Bèze. 

SÂULIEU  (Côte-d'Or).  —  HôteU:  de 
la  Poste  ;  d'Angleterre.  —  Petite  ville 
agréablement  située  sur  une  éminence.  — ' 
C«riosi7és:  l'église  St-Saturnin  ^  d'une 
grande  antiquité  ;  l'église  Saint-Àndocke, 
avec  son  clocher  en  plomb.  —  Commer- 
ce- :  vins,  poissons  d'eau  douce.  —  Patrie 
de  Vauban.  —Pop.  3,000  hab, 

A  3  myr.  5  kil.  0.  de  hRochej>ot^ 

AUTUN  fSaône-et-Loire).  —  Hôtels: 
de  la  Poste;  la  Cloche.  —  C'est  une  des 
cités  les  plus  anciennes  de  France,  une  de 
celles  où  Ton  trouve  le  plus  d'antiquités  ro- 
maines. Elle  est  aujourd'hui  siège  de  sous- 
préfecture,  de  tribunaux,avecsociété  d'agri- 
culture,  collège,  évôché,  érigé  dans  le  11^ 
siècle.  — Curiosités:  la  porte  d'^rroiix, 
ancien  ouvrage  des  Romains;  la  porte  de 
St' André,  à  droite  et  près  de  celle-ci  ;  la 
tour  ;  un  temple  de  Minene,  maintenant 
enclavé  dans  l'abbaye  de  St-Àndoche  ;  au 
Champ  des  Urnes,  un  reste  de  bâtiment 
informe  ayant  environ  15  mètres  d'éléva- 
tion, appelé  Pierre  de  Couars;  les  restes 


d'un  tfimple  dédié  b  Janus,  et  bSti  par  Dru- 
sus  ;  un  reste  d'ancien  pavé,  formé  degran- 
des  dalles  de  granit;  dans  une  rue,  quel- 
ques restes  d'anciens  murs  ;  un  pan  de  mur 
qu'on  croit  avoir  appartenu  à  un  ancien  lem- 
pie,  les  uns  disent  d'Apollon,  les  autics 
de  Minerve  ;  dans  une  auberge  hors  de  h 
ville,  les  vestiges  d'un  théâtre. 

Dans  la  ville  moderne,  dont  ces  débris 
forment  les  plus  beaux  ornements,  nous  re- 
marquerons encore  le  Champ^e-Mars, 
grande  et  belle  place  ;  la  grille  et  la  (açade 
du  collège,  le  chœur  et  le  maître-autel  de 
la  cathédrale,  monument  du  XI«  siècle  ; 
sa  flèche  gothique,  remarquable  par  sa  lé- 
gèreté ;  l'évôché ,  la  tour  de  François  1». 

—  Commerce  :  bestiaux,  bois,  chuivre. 

—  Pop,  H, 700  hab. 
CHALON-SUR-SAONE  (  Saône -et- 

Loire).  —  Hôtels  :  du  Parc  ;  des  Trois- 
Faisans  ;  des  Diligences.  —  Jolie  ville,  bieo 
bâtie,  sur  la  rive  droite  de  la  SaOne,  qui  h 
sépare  du  faubourg  St-Laurent  ;  elle  pc». 
sède  sous-préfecture  ,  tribunaux ,  collège, 
théâtre. —  Curiosités:  h  cathédrale,  édi- 
fice gothique  du  Xlll« siècle  ;  l'église  Saint- 
Pierre  ;  l'hôpital  Saint-Laurent  ;  le  quai  ; 
les  promenades  ;  la  jolie  place  de  Beaune, 
omee  d'une  belle  fontaine  ;  la  fontaine  de 
la  place  St-Vincent  ;  V Obélisque  érigé ea 
l'honneur  de  Napoléon,  la  salle  de  specta- 
cle ,  la  bibliothèque  ,  de  10,000  vol.  — 
Commerce  :  vins,  grains,  charbons,  blés, 
fourrages,  légumes,  écailles  d'ablettes  dont 
on  fait  de  fausses  perles.  —  Pop.  46,700 
hab. 

SENECEY,  (SaOne-et-Loire) ,  bourg  de 
5,000  hab  ,  avec  fabrique  de  machines  hy- 
drauliques, hauts-fourneaux,  forges  et  fon- 
deries. —  Curiosités  :  les  ruines  du  cAd- 
teau. 

TOURNUS(SaÔne-et-Loire).— -ffd/cif  : 
de  l'Europe;  du  Sauvage.  —  Petite  ville 
agréablement  située  sur  la  Saône.  —  Cu- 
riosités :  le  quai  ;  l'hôtel  de  ville,  avec  une 
belle  colonne  en  granit;  l'église  paroissiale, 
ancienne  abbaye;  l'hôtel- Dieu  ;  la  fontaine 
sur  la  plac^  Saint- André  ;  les  promenades. 
—Patrie  du  peintre  Creuse  :  un  monument 
en  marbre  est  élevé  à  sa  mémoire.  ~  Pm. 
3,300  hab. 

MAÇON  (Saône-et-Loire).  —  HôtcU: 

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lOUTB  209.  —  9B  PAMS  A  M ARSBiLLT. 


171 


irSiimçe;  de  l'Enrope ,  avec  belle  vue 
arbmière.  —  Mlle  ancienne,  chef-lieu 
èpréfectiire^avec  tribunaux,  collège,  so- 
eiélé  à'igntnluire ,  sciences  et  arts.  — 
Cvrtoiiléi  :  Ve  quai ,  le  pont  de  1 S  arches 
tfoè  U  ^fw  s'étend  jusque  sur  le  Mont- 
BbK;  rhftri  de  ville ,  Tbôpilal ,  l'église , 
Itt  tooR  de  h  cathédrale .  —  Commerce  : 
iJDsrwigeselWaocslrès  renommés;  rai- 
«M ,  dit  ÇttigMC  de  Mûcon.  —  Pop 

VHIBTUNCHE  (Rhône).  —  Hôtels, 
te  f«wa  ;  la  CfOLvVerte  ;  de  Milan .  — 
ftÛeiîBeaTec  sous-pré  ecUire,  tribunaux. 
-^  Cvmtès  :  Téglise  paroissiale ,  d'ar- 
*l«l«regoOiiquê;  de  jolies  foulâmes. — 
wjMiKwe:  Tins  fins.  —  Pop.  7,400 

8ÂW-RAMBERT  file  Barbe),  petit 
ne  de  700  hab.  —  Cttno»t/«a  :  l'é- 
P^nHssale,  une  des  plus  anciennes 
Caffles. 
iYON.  —  Bôteh  :  de  TEurope  ,  près 
^  pbce  Bcllecour  ;  de  Provence  et  des 
rnmis ,  place  de  la  Charité, 
d€s  bateaux  à  \'apeur  du  Rhône  ; 
JUmveis,  rue  de  Bourbon  ;  de  Louis- 
d ,  me  du  Pérat  ;  de  Rome ,  place 
;  du  Nord  ,  nie  Lafont  ;  du  Parc , 
des  Cannes  ;  de  Milan ,  place  des 
IK;  dfô  Beaux-Ârts ,  rue  d'Algérie 
«■wHIc,  quai  St-Antoine ,  avec  un«5 
■afBîfiqoe;  hôtel  et  restaurant,  chez 
,  place  de  la  Préfecture,  excellente 
et  ms  choisis  ;  du  Hâ>Te ,  rue  S«- 


AlM,  chef- lieu  du  département  du 
'*ie,iiae<|ps  villes  les  plus  considéra- 
it pi»  belles  et  les  plus  riches  de 
^.  Son  origine  remonte  à  l'époque 
s  reculée ,  où  les  Romains  formèrent 
Glissements  dans  les  Gaules,  Tra- 
r6tceastruire  un  édifice  magnifique , 
'  an  foires,  marchés  et  tribunaux  de 
Ce  monument  s'appelait  Forum 
il  dent  on  a  fait  Fortviel,  puis  Four- 
^«  Bom  que  porte  encore  le  quartier 
Wslatl,  et  sur  la  partie  la  plus  éle- 
ii^uel  on  a  édifié  une  petite  église 

Kb  Tocabule  de  Mane,  et  où  l'on  monte 
)omr  do  plus  beau  panorama  qu'il  y 
M  Europe;  on  y  découvre  le  mont 


Blanc  et  les  Alpes,  ainsi  que  le  cimetièfc 
de  Kotae,  où  se  trouvent  de  très  beaux 
mausolées. 

Lyon  est  généralement  bien  bâti  ;  il  est 
difficile  de  se  faire  une  idée  de  la  beauti' 
de  ses  quais,  notamment  de  celui  Saint- 
Clair,  où  toutes  les  maisons  se  font  remar- 
quer autant  par  l'élégance  derarchitecturo 
que  par  leur  étonnante  élévation.  Ses  rues 
pour  la  plupart,  quoique  assez  bien  percées, 
sont  étroites;  ce  qui,  joint  à  la  hauteur  de 
ses  bâtiments,  lui  donne  un  air  un  peu 
sombre.  Cette  antique  cité  est  Iraverséi' 
par  la  Saône,  et  côtoyée  par  le  Rhône. 
Ces  deux  cours  d'eau  réunissent  leurs  on- 
des k  la  Mulatière.  Les  deux  fleuves  sont 
couverts  de  beaux  ponts,  parmi  lesquels  on 
distingue  sur  le  Rhône  :  le  pont  Morand , 
en  bois ,  qui  aboutit  aux  Brotteaux  ;  celui 
de  la  Guillotière,  en  pierre,  d'une  grande  ' 
étendue,  sur  la  Saône;  le  nouveau  pont  do 
Nemours,  en  pierre,  terminé  en  18i7;  le 
pont  suspendu  ,  en  face  du  palais  de  justi- 
ce; le  pont  (le  V Archevêché,  tout  en 
pierre.  Â  la  jonction  du  Rhône  et  de  la 
Saône,  le  pont  (ï Orléans ^  qui  est  très 
beau.  De  toutes  les  places  de  Lyon  ,  celle 
Bellecour  est  la  plus  belle.  La  perspectivi^ 
dont  on  jouit  du  centre  est  magnifiijue;  le 
vopgeur  voit  se  déployer  à  ses  yeux  les 
riches  coteaux  de  Sainte -Foy,  et  de 
Fourrières..  Au  milieu  est  la  statue  do 
Louis  Xrv,  en  bronze ,  due  au  ciseau  de 
Lemot.  La  place  des  Terreaux  vient  en- 
ensuite  ,  elle  est  également  fort  belle  :  on 
y  voit  l'hôtel  de  ville  et  le  palais  St-Pierre. 

ËDincES  REMARQUABLES.  —  Le  palais 
Saint-Pierre,  place  des  Terreaux,  édifice 
renfermant  le  musée  et  le  cabinet  d'his- 
toire naturelle;  l'hôtel  de  ville,  même  pla- 
ce, d'une  belle  architecture  :  on  y  voit  sous 
le  péristyle ,  deux  statues  colossales  en 
bronze ,  représentant  le  Rhône  et  la  Saô- 
ne, œuvre  de  Coiscvox;  le  théâtre,  plact' 
de  la  Comédie,  monument  grandiose  ;  l'hô- 
pital général,  un  des  plus  beaux  de  l'Euro- 
pe ,  sur  le  quai  du  Rhône  ;  l'hospice  de  l<i 
Charité,  celui  de  l'Antiquaille,  l'hôpital  mi- 
litaire, un  des  plus  beaux  de  l'Europe;  la 
bibliothèque  de  la  ville ,  une  des  plus  ri- 
ches de  France ,  et  dans  un  bâtiment  ma- 
gnifique   elle  renferme  plus  de  100,000 


dbyGoogk 


I7Î 


BOUTE  209.  —  DE  PARIS  A  MABSEIIXE. 


vol.  et  8,000  manuscrits  dans  toutes  les 
langues;  le  palais  de  justice ,  édifice  mo- 
derne, avec  une  belle  colonnade.  Le  musée 
est  ouvert  le  dimanche  et  le  jeudi,  de  11  h. 
à  i  h.  On  y  remarque  bon  nombre  d'ex- 
cellents tableaux  des  différentes  écoles  et 
des  meilleurs  maîtres,  tels  que  :  Philippe 
de  Champagne,  Andréa  del  Sarto,  Jordaens, 
Bouhot,  Boissieux,  Rubens,  Snyders  d'An- 
py,  Tintoret,  Jean  Jouvenet ,  van  Dick, 
Grobon,  David  Teniers,  Richard  Grobon, 
Jacques  Stella ,  Revoil ,  Louis  Carrache , 
Drolling ,  Palme ,  Pierre  Pérugin  .  Guer- 
chin.  Guide,  Paul  Yéronèse,  van  Thol- 
den,  Charles  Lebrun.  Dans  la  salU  des 
antiques  on  remarque  un  taurobole  de 
1  mètre  60  centimètres  de  haut;  les 
tables  de  bron%e  contenant  la  harangue 
de  Claude  au  sénat  romain  ;  la  gravure  en 
•  est  belle  et  les  lettres  aussi  visibles  que  si 
elles  venaient  d'être  écrites;  une  belle 
mosaïque  représentant  tous  les  jeuai  du 
cirque,  découverte  à  Ainay  en  1800;  les 
jambes  d'un  cheval  d^  brome,  découver- 
tes dans  le  lit  de  la  Saône,  eto. 

Le  Salon  de  /letirsrenfermedes tableaux 
ravissants  de  :  Abraliam  Mignon ,  D.  de 
Heem,  van  Huisum,  van  Broussel,  de  plu- 
sieurs artistes  lyonnais . 

Parmi  les  édifices  religieux ,  la  cathé- 
drale est  remarquable  par  la  beauté  de  sa 
nef  et  son  architecture  gothique.  Sous  une 
de  ses  chapelles  latérales  est  la  magnifique 
horioge  (arrêtée  maintenant)  dont  le  méca- 
nisme, aussi  curieux  qu'étonnant ,  est  de 
Lippius  de  Bâle.  Cette  église  est  enrichie 
de  beaux  tableaux.  Les  autres  églises  di- 
gnes d'attention  sont  celles  de  Saint-Ni- 
fttcr,  bâtie  au  X1V«  siècle;  du  Collège, de 
VkôpUai,  de  Saint-Paul,  où  se  voit  un 
tableau  du  célèbre  Lebrun,  etc.;  celles 
é* Ainay,  où  l'on  admire  quatre  colonnes , 
qui  soutiennent  la  coupole,  et  qui  faisaient 
partie  d'un  temple  dédié  k  Auguste;  de 
St-Bonaventure ,  St-Polycarpe  et  des 
Chartreux. 

Lyon  a  un  hôtel  des  monnaies,  lettre 
D;  une  académie,  un  riche  musée,  une 
école  de  peinture,  un  superbe  jardin  bota- 
nique qui  offre  une  jolie  promenade ,  un 
cabinet  d'histoire  naturelle,  un  mont-de- 
piété^  une  pépinière  départementale.  —  11 


fsiut  visiter  les  abattoirs  y  le  beau  marché 
aux  vins,  les  prisons ,  le  magnifique  arsc- 
noZ,  construit  récemment,  les  fortifications» 

etc. 

Lyon  est  le  siège  d*un  archevêché,  d'une 
cour  d'assises,  d'ufte  préfecture  et  de  la 
19*  division  militaire.  Il  possède  un  collège 
royal,  une  académie,  un  cercle  littéraire, 
un  cercle  médical ,  une  société  des  Amis 
des  Arts,  un  hippodrome,  des  expositions 
de  peinture  et  de  sculpture. 

Poste  ,  place  Bellecour  ou  Louisrle- 
Grand.  Cabinets  littéraires  sur  la  place 
Bellecour ,  sur  le  quai  des  Célestins,  nie 
Puits-Gaillot. 

Industrie.  —  L'industrie  commerciale 
est  portée  dans  cette  ville  au  plus  haut 
point.  Ses  manuÉactures  en  étoffes  d'or, 
d'argent  et  de  soie,  lui  assurent  une  supé- 
riorité incontestable  sur  les  autres  \illes  du 
royaume.  Sa  chapellerie  jouit  d'une  répu- 
tation également  méritée.  Le  commerce 
que  sa  position  fevorable  la  meta  même  de 
faire  en  épiceries,  >ins,  blés,  fer,  grains  de 
toute  espèce,  contribue  à  la  rendre  une  des 
plus  importantes  de  l'Europe. 

Pop.  Lyon 478,000  hab. 

La  Guillolière  .      Si,iOO 
La  Croix-Rousse      49,600 


Total  .    .    234,800  hab. 

Navigation  a  vapeur.  —  Pour  Cha-- 
Ions,  sur  la  Saône;  pour  Valence,  Atn-^ 
gnon,  Beaucaire  et  Marseille,  sur  le 
Rhône. 

Chemin  de  fer  de  Lyon  à  Saini^ 
Etienne. 

VIENNE  (Isère).  —  Hôtels:  du  Lou- 
vre; de  la  Table-Ronde;  du  Parc.  — -  Ca- 
pitale des  AUobroges  (  Vienna  Allobnt^ 
gum)  assise  sur  le  Rhône.  C'est  une  sou»*- 
préfecture ,  avec  tribunaux ,  collège ,  bi- 
bliothèque publique ,  musée ,  théâtre.  — 
Curiosités  :  le  temple  d'Auguste  et  de  Li- 
vie,  semblable  i  la  Maison-Carrée  de  Nis* 
mes;  c'est,  après  ce  dernier  monument,  le 
mieux  conservé  de  ce  genre  que  possède  la 
France;  il  sert  maintenant  de  local  au  mu- 
sée ,  des  plus  remarquables  par  ses  anti* 
quités  et  ses  richesses  lapidaires.  On  v  ad- 
mire surtout  un  groupe  charmant  d'eo- 
fants,  dont  l'un  tient  dans  la  main  gauche 

Digitized  by  VjOOQ IC 


ROCTB  210.  —  DE  MARSEILLE  A  ANTIBES. 


173 


me  eokNBlK  que  Tantre  veut  lai  prendre  ; 
nse  levrette  e4n]chée,  eo  mariïre  ;  des  par> 
ties  de  noàaiqiies;  qd  grand  nombre  d'ins^ 
mp(M»s  et  de  fragments  d'architecture  ; 
la  iBbUoUièqae  publique ,  placée  dans  le 
mCme  édifice,  el  qui  se  compose  de  6,500 
Tol.  ;  Yé(jlotée  Saint-Maurice^  ancienne 
catJiédrale  gothique  il  la  nef  hardie,  au 
beu  portai,  aux  deux  tours  très  élevées  ; 
le  nûsiiêe  de  Varchevêque  Montmorin, 
dans  le  disor,  cbef-<l*œnvre  de  Michel- 
Ange  ScUoob,  mori  en  1 76i  ;  et  un  au- 
td  nafoiâque,  en  marbre,  dû  au  ciseau  du 
iitee  artiste;  deux  tombes  à  rentrée  de 
régfise,  dut  one  renferme  les  cendres  de 
toîMi  lofiàen,  et  l'autre  celles  d'un  abbé 
de  Smi-Pierre  de  Vienne.  On  voit  dans 
Boe  cbpette  latérale  Tépîtaphe  du  rot  Bo 
ton,  fii  date  de  ISOO  environ.  L*arcade 


du  Forum ,  connue  sous  le  nom  de  Porte 
triomphale ,  située  près  du  théâtre .  On  voit 
dans  l'église  Saint- André  le  tombeau  du 
roi  Conrad;  les  restes  d'un  amphithéâtre, 
d'un  théâtre;  le  pian  de  VAiijuille,  qu'on 
croit  être  le  tombeau  de  quelque  Romain  , 
ou  bien,  selon  des  auteurs,  celui  de  Pijla- 
de;  les  aqueducs ,  ouvrage  des  Romains , 
alimentent  les  fontaines  de  la  ville. 

Monuments  modernes.  —  La  halle  au 
blé ,  l'hôpital ,  établissement  modèle  dans 
son  genre  ;  l'hospice  des  vieillards,  l'abat- 
toir ,  le  quai  neuf,  le  théâtre ,  l'hôtel  de 
ville,  le  collège,  l'usine  Navizet,  sur  la 
Gère  ;  le  gazomètre ,  une  jolie  Maison  de 
la  renaissance ,  rue  Marchande ,  etc.  — 
Commerce  :  &briques  importantes  de 
draps  croisés  et  nouveautés ,  cuirs  tan- 
nés, très  estimés.  — Pop.  48,700  hab. 


ROUTE  210. 

DE  HjUKSEIIiIJS  a  AXTWBX»  pour  mcE» 

Par  Tourtes  et  Brignoles,  47  myr»  4  kil. 


Aobagne 


T«irTCs. 

BdsBoles. 

Ubac. 


1m.  7  k, 
0      8 


UMuy. 
FréJBi. 
L'Esténi. 
CanKS. 

ASUBES. 


0 

5 
1 
3 
5 
4 
9 
2 


R0QCEVA1RE(Boucbes-du-RhÔne).— 
BûteU  :  de  te  Téte-Noiie  ;  de  l'Etoile.  — 
iolî  bwïg  sur  la  Véône,  —  Curiosités  : 
l*éffise  pwuissîak,  du  XVRle  siècle  ;  Thô- 
tel  de  vîJle ,  beau  monument  moderne.  — 
Pop.  SMO  hab.. 

BRIG!iOLES  (Var).  —  Hôtels  :  de  la 
iV«le  ;  Pilbid.  —  Petite  ville  dont  le  cli- 
Oit  est  aussi  don  que  le  ciel  en  est  pur , 
avec  aoitt-pfélectiire,  tribunaux,  bibliothè- 
9K  poblifpie,  collège  communal,  petit  se- 


minaire ,  école  normale.  —  Curiosités  : 
les  places  publiques,  plantées  de  beaux 
arbres  ;  le  nouveau  palais  de  justice ,  et 
une  belle  fontaine.  —  Pop.  3,600  hab. 

FRÉJUS(Var).  —  Hôtels  :  û\i  mô\; 
de  la  Posté.  —  Ville  ancienne ,  avec  évô- 
ché,  séminaire,  tribunal  de  commerce.  — 
Curiosités:  l'église  épiscopalc,  intéres- 
sante par  son  antiquité  ;  l'évêché;  un  arc 
de  la  porte  romaine;  les  débris  d'un  aque- 
duc, d'un  temple  et  d'un  amphithéâtre. — 
Pop,  S,SOO  hab. 

CANNES  (Var).  —  Hôtels  :  de  la  Pos- 
te; du  Nord;  du  Midi,  sur  le  port.  —  Pe- 
tite ville  propre  et  gaie ,  avec  un  port  très 
fréquenté.  C  est  dans  ce  port  que  Napoléon 
débarqua  lorsqu'il  revint  de  l'Ile  d'Elbe. — 
Curiosités  :  un  château  gothique,  la  tour, 
sur  la  plage;  le  quai;  la  jolie  habitation  de 
lord  Brougham.  —  Commerce  :  sardines, 
anchois,  vins,  huiles.  —  Pop.  4,800 
hab, 

ANTIBES  (Var).  —  Hôtels:  des  Ai- 


dbyGoogk 


I7i 


BOUTE  311.  ^   DE  PAC1S  A  TOULON. 


glesd'Or;  Imbert.  —  Joli  petil  port  de 
mer  florissant,  dans  une  belle  situation 
d*où  la  vue  s'étend  sur  les  Alpes  maritimes, 
et  défendu  par  un  châleau  fort.  —  Curio- 
sités  :  régUse  paroissiale  ;  les  restes  d*un 
théâtre  romain  ;  jardins  remplis  d'oran- 


gers ;  la  colonne  de  marbre  blanc  érigée 
en  l'honneur  de  Louis  XVIII.  —  Com- 
merce :  huile,  poisson  salé,  vins,  oranges, 
cédrats,  figues,  fruits  secs  excellenls.  — 
Pop.  6,000  hab. 


ROUTE  211. 
DE  PARU  A  TOlJIiOiy, 

Par  Saikt-Étienjse  et  ankcnay  ,  84  myr. 


DeParisàAix(t>.r.207). 

76  m.  5  k 

Roquevaire. 

-2      8 

Guges. 

1       6 

Beausset. 

1      A 

Toulon. 

1       7 

TOULON  (Var).  —  Hôtels  :  de  la 
Croix-d'Or ,  un  des  meilleurs  de  France  ; 
de  la  Croix-de-Malle  ;  de  France;  du  Nord: 
tous  quatre  sur  la  place  au  Foin  ;  du  Lion- 
d'Or,  à  la  porte  d'Italie.  Cafés  :  plusieurs 
sur  le  port.  —  Port  militaire ,  avec  sous- 
préfecture  ,  tribunaux,  collège,  école  nor- 
male, observatoire,  musée  de  lableaux,  bi- 
bliothèque de  9,000  vol. ,  école  royale  de 
navigation ,  jardin  botanique ,  thermes , 
théâtre,  etc. 

Toulon  est  uno  jolie  ville.  Son  port,  un 
des  plus  beaux  de  France,  est  défendu  par 
des  fortifications  élevées  par  Vauban.  — 
CuriosUés  :  l'église  Notre-Dame  avec 
une  façade  d'un  style  noble;  l'église  Saint- 
Louis  ,  dont  le  portail  offre  une  belle  co- 
lonnade; l'hôtel  de  ville,  par  Pugct;  les 
thuriféraires  en  marbre  qui  ornent  un  des 
autels  de  la  caUiédrale,  ancienne  composi- 
lion  ;  les  fontaines  de  la  halle ,  de  la  place 
iritalie,^de  la  porte  de  France;  le  port,  le 
parc  d'artillerie ,  la  salle  d'armes ,  la  cor- 
deriez chef-d'œuvre  d'architecture  simple; 
le  magasin  général,  achevé  récemment  ;  la 
salle  aux  voiles,  l'arsenal,  dont  la  porte  est 
riche  de  sculpture  ;  la  porte  de  la  Marine  , 
celle  de  l'hôpital  :  cette  dernière  est  sur- 
montée de  deux  belles  statues;  la  cale 
couverte;  la  place  du  Champ-de-Batallle  ; 
la  tour  de  l'horloge;  le  musée,  monument 
où  se  trouvent  des  morceaux  de  Puget;  le 


musée  de  la  manne,  belle  collection  d'in- 
ventions et  de  constructions  navales  ;  le 
bassin  ,  les  bangards  et  fossés,  le  bagne  : 
le  nombre  des  galériens  est  de  plus  de 
i,000 ,  dont  1 ,000  environ  à  perpétuité  ; 
l'arsenal  de  terre ,  la  rade ,  une  des  plus 
belles,  des  plus  sûres  du  monde  ;  les  forts 
Lamalgue  et  Faon  ;  l'hôpital  de  Saini- 
Handrier.  —  Commerce  :  vins ,  eaux- 
de-vie,  huiles,  câpres,  raisins  secs,  aman- 
des ,  oranges ,  figues ,  ji^jubes ,  légumes 
excellenls.  —  Pop.  6S,000  hab. 

On  peut  visiter  l'arsenal  et  le  bagne,  au 
moyen  d'une  permission  que  l'on  obtient 
toujours  sur  la  présentation  du  passe- 
port. 

À  1 8  kil.  0.  de  Toulon  se  trouve  la  pit- 
toresque ville  de 

HvÈRES  (Var).  — Hôtels  :  de  l'Europe; 
des  Ambassadeurs.  — Cette  ville  est  cons- 
truite en  amphithéâtre  sur  une  montagne  , 
ce  qui  la  met  à  l'abri  des  vents  du  Nord. 
Beaucoup  de  malades  s'y  rendent  annuel- 
lement pour  recouvrer  la  santé.  Les  oran- 
gers y  viennent  en  pleine  terre.  —  (Jwrto- 
sites:  l'église  paroissiale,  grand  édifice 
assez  curieux;  l'hôtel  de  ville;  la  place 
royale,  qui  est  décorée  d'un  buste  de  Mas- 
sillon  ;  l'église  des  Cordeliers ,  d'architec- 
ture gothique  et  bysantine;  la  chapelle 
Notre-Dame  possède  un  bon  tableau  re- 
présentant les  apôtres  allant  visiter  le  saint 
sépulcre.  —  Près  de  cet  endroit  se  trouve 
la  Grotte  des  Fées ,  remarquable  par  de 
belles  stalactites.  On  voit  sur  le  sommet 
du  mont  de  vastes  débris  d'une  for- 
teresse gothique.  —  Pop.  40,%00  hab. 


dbyGoogk 


ROUTE   2U.  —  DE  PAIklS   A  DBAGUIQNAÏf.  175 

ROUTE  212. 
DE  MARSEIIiliE  A  TOIJIiOM , 

6  myf . 

Im.  7k.|DeCujesiTouLON(t;.r.«i4).    5in.  1k. 
1      2 


ROUTE  213. 


DE  PARIS  A  PRIVAS, 

Par  Lyon  et  Valence,  60  myr.  8  kil. 


DePinsàYilence(o.r.209).  56m.  9k. 
UVwite.  i      9 

PftiTAS.  2        0 

PRIVAS  rArdèchc).  —  Hôfeh  :  la 
Croix-d'Or;  du  Commerce.  —  Ville  située 
sv  une  colline,  k  h  jonction  de  trois  peti- 
ts mièfcs  qui  se  jettent  dans  le  Rhône  : 
préfecture,  tribanaux ,  collège  coraraunal  ; 
école  oûnsale ,  bibliothèque  publique  de 
2,000  vol.,  paroisse  catholique,  et  église 
«•sistoriale  réformée.  —  Curiosités  :  Ihs 
s;  l*h&fel  de  la  préfecture,  dont  on 


admire  le  beau  parc  ;  le  Champ-dc-Mars , 
le  palais  de  justice ,  Thospicc.  —  Com- 
merce :  cuirs  ,  soie  ouvrée ,  marrons , 
houille.  —  Pop.  5,500  hab. 
A  3  myr.  S.-O.  de  Privas  se  trouve 
AuBENAS  (Ardèche).  —  Hôlel  de  IT- 
nion.  —  Petite  ville  où  l'on  vend  pour 
plus  d'un  million  de  soie  grège  par  an.  — 
Curiosités  :  les  ruines  assez  bien  conser- 
vées de  son  antique  château  ;  l'église  pa- 
roissiale ;  les  débris  d'une  enceinte  flan- 
quée de  tours;  l'hôtel  de  ville.  —  Pop. 
6,800  hab. 


ROUTE  2i4. 


DE  PARIS  A  RRAQIJIQIVAM , 

Par  Grenoble  et  Digne ,  85  myr.  8  kilomètres. 

DePwisâLyon  (r.  r.209).      46  m.  8  k. 
Broù. 

Swt-UnrcBl-des-Mûrcs. 
UVerpilfière. 
oorgcio. 
Eclase. 
LaFrette. 
Rives. 

Grenoble. 

Vaille. 

Ufte,. 

UMnre. 

Soochoos. 


6  m 

.8k. 

Corps. 

La  Guinguette-de-Boyer. 

1m.  4  k 

1 

0 

1       4 

0 

8 

Brutinel. 

i       0 

4 

Gap. 

1       3 

2 

La  Saulce. 

i       7 

1 

Rourebeau. 

1      r. 

5 

Sistepon. 

4       4 

3 

Malijai. 

2      0 

2 

Digne. 

2      0 

6 

Estoublon 

2      0 

8 

Riez. 

i     a 

7 

Aups. 

2      9 

i 

DRAGinGNAN. 

2      « 

1 

dbyGoogk 


176 


BOUTS  214.  —  DE  PABIS  A  DBAGUIGNAIf* 


GRENOBLE  (Isère)  Àecuno  des  Âllo- 
broges.  —  Hôtels  :  des  Trois- Dauphins  ; 
des  Ambassadeurs  — Grenoble  quiesirau- 
cienne  capitale  du  Dauphiné ,  est  aujour^ 
d'hui  chef-lieu  du  département  de  \  Isère; 
avec  préfiecture,  cour  royale,  école  de 
droit,  collège,  bibliothèque ,  musée ,  arse- 
nal. —  Curiosités  :  la  préfecture  ;  le  pa- 
lais de  justice;  la  place  Saint- André,  1  é- 
glise  de  ce  nom ,  renfermant  autrefois  les 
tombeaux  des  Dauphins,  détruits  par  le  ba- 
ron des  Adrets  ;  Thôpital  ;  la  bibliothèque, 
de  60,000  vol.,  et  600  manuscrits,  où  Ton 
voit  les  bustes  de  Bayard ,  Condillac , 
Mably  et  Vaucanson ,  que  Grenoble  a 
Ml  naître  ;  le  musée,  renfermant  près  de 
SOO  tableaux,  au  nombre  desquels  on 
compte  des  toiles  de  Rubens,  VAlbane, 
Paul  Véronèse,  Pérugin,  Le  Brun,  Jouve- 
net,  Le  Sueur,  Philippe  de  Champagne, 
llonthorst,  Rubens,  Le  Dominiquin,  TEs- 
pagnolet,  Solario ,  Claude  Lorrain,  etc.  — 
Un  cabinet  d'histoire  naturelle  et  d'anti- 
quités; sur  la  place  Saint-André ,  la  statue 
colossale  en  bronze  de  Bayard  ;  les  prome- 
nades de  France;  le  jardin  de  la  ville,  où 
(*si  un  Hercule  en  bronze  ;  le  pont  de  pierre 
ot  le  pont  suspendu,  nouvelle  construction; 
les  deux  portes  neuves;  les  nouveaux  quais, 
la  tour  du  Rabot,  d'où  l'on  jouit  d'un 
vaste  et  magnifique  horizon  qui  s'étend  è 
plus  de  100  kil.  —  Commerce  :  gants 
renommés ,  fromages  ,  liqueurs ,  etc.  — 
Pop.S8,000hab.  ■' 

Le  voyageur  fera  bien  de  prendre  Gre- 
noble comme  centre  de  ses  excursions, 
pour  visiter  les  environs  qui  sont  d'un 
grand  intérêt,  mais  que  notre  cadre  ne 
nous  permet  pas  de  décrire  (1).  Toutefois 
nous  ne  saurions  passer  sous  silence  l'ex- 
cursion à  la  Grande -Chartreuse.  — 
(Vest  de  Grenoble  qu'on  part  générale- 
ment pour  visiter  ce  célèbre  monastère. 

La  Grande-Chartreuse.  —  Près  de 
la  frontière  de  Savoie,  dans  un  vallon 
étroit,  creusé  dans  des  montagnes  escar- 
pées au  milieu  desquelles  se  précipi- 
tent les  eaux  bouillonnantes  du  torrent  le 


(I)  Voyez  Guide  Clnssiqtie  du  Voya- 
jSrur  en  France  y  par  Richard  et  Quétin, 
chez  L,  Maison ,  éditeur ,  Paris. 


Guiers,  se  trouve  la  Grande-Chartreuse , 
chef-lieu  de  Tordre  que  fonda  saint  Bruno, 
et  qui  prit  le  nom  du  village  le  plus  voisin 
du  désert  où  le  monastère  fut  érigé  en 
i08i.  —  Deux  routes  principales  s'offrent 
au  voyageur  qui  de  Grenoble  veut  aller 
visiter  celle  sainte  demeure  :  l'une  par 
Voreppe  et  Saint -Laurent -du -Pont, 
'autre  par  Sapey.  La  première  est  plus 
longue  d'une  heure  ou  deux  de  marche,  et 
moins  pittoresque  jusqu'à  Saint-Laurent- 
du-Pont  ;  mais  elle  vous  conduit  au  mihea 
de  scènes  dont  rien  dans  les  Alpes  n'égale 
la  sublimité. 

En  quittant  Grenoble ,  on  passe  par  le 
faubourg  St-Laurent.  lii  on  prend  des 
mulets.  Prix:  en  été  ,  5  fr.  chaque  aller 
et  retour. 

Du  faubourg  St-Laurent ,  la  route  de 
poste  continue  jusqu'à  Voreppe,  en  Iravei^ 
sant  les  jolies  conununes  de  St-Martin-le- 
Kinotu;,  aux  riants  coteaux;  de  St-Robert, 
deFontanil,  riches  en  beaux  sites.  Un 
peu  avant  Vortppe,  le  voyageur  doit  jeter 
un  regard  rétrospectif  sur  Grenoble.  En- 
suite continuant  sa  route,  il  verra  au-des- 
sus de  lui,  perché  sur  le  sommet  d'une  ro- 
che très  élevée,  un  pavillon,  au  bas  duquel 
se  déploient  de  vertes  prsiries  entourées  de 
bois  et  de  rochers.  C'est  une  nature  tout  à 
la  fois  gracieuse  et  sauvage. 

VOREPPE  Vorago  Àlpium.  —  Hôtel 
lePetilrParis,  le  meilleur.  —  Nous  quit- 
tons alors  la  route  de  poste  ,  pour  suivre 
sur  la  droite  une  route  communale  qui  va 
plonger  dans  un  riant  vallon  ;  le  sol  s'élève, 
et  nous  découvrons  encore  la  pittoresque 
vallée  du  Graisivaudan,  dont  nous  venons 
de  parcourir  une  fraction.  Mais  bientdt  les 
habitations  deviennent  plus  rares,  dispi- 
raissent  pour  ainsi  dire,  et  la  solitude  règne 
autour  de  nous.  Quelques  instants  après , 
on  arrive  à 

La  Placette,  située  sur  une  éminence. 
Cet  endroit  se  compose  de  deux  modestes 
auberges  qu'ombragent  quelques  arbres  ra- 
bougris. De  là  jusqu'à  St-Laurent  um 
parcourons  un  sol  ondulé,  au  milieu  de  ri- 
ches coteaux  et  de  vertes  forêts  au  sein  des- 
quelles se  précipitent  des  cascades  dont  le 
bruit  vient  frapper  agréablement  notre 
oiiûlle. 


dbyGoogk 


BOCTB  214.  -^  BB  PARIS  A  DBAGtlGNAN. 


j:7 


Snnt'LBuraU-dit'Pont  est  un  pitto- 
resque village  «lue  sor  le  courant  du 
Cttien-Jforf,  dont  nous  allons  remonter 
h  vaAée  ;  fl  se  compose  de  maisons  basses, 
isolées  et  ressemblant  à  des  chaumières, 
sur  Us  UHs  dssqu^es  les  hivers  amoncè- 
ieot  semai  des  neiges  épaisses.  Cette 
pcfiJe  l(KaEte,d$  l'image  du  désert,  ren- 
fenae  plasiens  aaberges,  dont  la  meilleure 
^.i»^)i1atabkinent,cbez  Gondrand, 
iraUm.  Oa  htmve  dans  ces  diverses  au- 
l^ersesdesioides,  des  chevaux  ou  des  mu- 
lets. 

A»  sartir  de  ce  village,  notre  roule  ser- 
pote,»  s'étefanl,  parmi  des  touffes  de 
apia5«|B  crabseot  au  pied  de  rochers  éle- 
'tt.  €l  «as  cauloit  près  d'une  forge  alMin- 
<M"tt,  iffnrtenant  jadis  aux  chartreux  ; 
^  p«ts  soperposés  conduisent  à  l'en- 
We  *  Fasiae.  An-dessous  de  ces  ponts, 
«Bt  dan  servent  d'aqnedocs,  le  Guiers 
le^ptedaDs  une  espèce  d'abîme.  Au- 
W»  les  deux  rochers  s'avançaient  jus- 
jjfljotod  da  torrent,  qui  remplissait  seul 
i'wwrtarc  que  ses  eaux  avaient  pratiquée 
^«n.  Ce  sont  les  chartreux  qui  ont 
pwédaslc  TOC  le  chemin  qui  existe  au- 
yftw ,  et  de  là  est  venu  le  nom  de 
'•«wiene  (forata  via).  Ce  chemin,  sos- 
l«*i  sni  desvoittes  solides ,  suit  les  si- 
yitttdQ  torrent.  Aux  pieds  du  passant 
*2«teaibilkmnent  les  eaux  du  Guiers  ; 
*^W8sdesa  t£ie  les  masses  coupées  à 
Fci'ataacent  menaçantes,  et  c'est  avec  un 
2^J«ntdc  terreur  involontaire  que  l'on 
"Kte  ce  passage.  «  Là  commence  le  dé- 
**^.  «  dit  le  Gmde  du  voyageur  aux  en- 
J^*  UrtHobU  (i).  A  l'endroit  où  le 
™J«ô  est  le  phis  resserré  entre  le  rocher 
«*  toreat,  se  tnmve  un  pavillon  qui  pou- 
t  •  2f^  M  Bwyen  de  portes,  fermer  l'en- 
?»« désert.  Aa-delà  du  pavillon,  larou- 
«pwteurt  le  llancde  la  roche,  que  le  tor- 
^  KBble  vouloir  saper  dans  sa  base,  et 
iJf  ^'  ^  **°*  ^^°*  frapper  vos 
*»«.  La  roote  continne  au  milieu  du  dé- 
•"jw  et  des  subUmités  de  la  nature,  jus- 
|IB  ai  Ponf.péraiU,  où  nous  traversons  le 
•^wt  (le  Ciiien)  sur  un  pont  d'une  seule 

(I)  Oa  VeOot  et  c<im(M«Dle,  libraires 
îw  Ufi^e,  II,  &  Greooble. 


arche,  que  la  main  hardie  et  industrieuse 
des  chartreux  a  jeté  d'une  roche  à  l'autre. 
Ensuite  la  pente  devient  plus  roide  :  le  toN 
rent  semble  s'abîmer  de  plus  en  plus,  on 
ne  l'aperçoit  plus  qu'à  une  grande  profon- 
deur, mais  ses  ondes  turbulentes  viennent 
frapper  toujours  votre  oreille.  Une  demi- 
heure  après  ,  une  porte  en  ruines  semble 
vouloir  barrer  le  passage.  Avant  de  fran- 
chir cette  ruine,  qu'on  appelle  le  fort  de 
y  Œillette  ou  Aiguillette ,  dont  on  ignore 
l'ancienne  destination  ,  contemplez  le  ta- 
bleau qui  s'offre  à  vos  regards  :  à  votre 
droite ,  au-dessus  de  ces  ruines,  s'élève 
cette  roche  pyramidale  qui  leur  a  donné 
son  nom,  et  au  sommet  de  laquelle  on  ape^ 
çoit  quelques  sapins;  elle  se  détache  com- 
plètement des  autres  rochers  qui  l'envi- 
ronnent. A  votre  gauche  se  trouve  un  ro- 
cher dont  les  parois  forment  un  escarpe- 
ment couronné  aussi  de  sapins.  Toujours 
au  milieu  de  cette  profonde  solitude,  on  ar- 
rive à  la  Croix-Verte,  élevée  sur  un  pe- 
tit plateau  carré  ;  puis  on  pénètre  au  sein 
d'une  sombre  et  magnifique  foret,  dont  le 
son  d'une  cloche  argentine  interrompt  de 
temps  à  autre  le  silence  et  annonce  au  voya- 
geur le  terme  de  son  voyage.  En  effet ,  à 
un  petit  coude  que  feit  la  route,  les  bâti* 
ments  irréguliers,  les  clochers  et  les  toits 
grisâtres  de  la  Chartreuse  s'ofli^nt  à  vos 
regards. 

LA  GRANDE-CHARTREUSE. 

«  Perinvias  rttpes^fera  perjaga, 
Clivosque  prœruptos,  sonanles 
Inter  aquat^  nemorumqne  noctetn.  » 

a  II  y  a  telles  scènes  dans  la  nature  qui 
forcent  l'athée  k  la  croyance.  Quant  k  mol, 
}e  suis  convaincu  que  saint  Bruno  était  un 
génie  Inspiré ,  en  choisissant  une  telle  soli- 
tude pour  résidence.  » 

Lettres  de  Gray  (1). 

Dès  qu'on  a  franchi  la  porte  extérieure 
du  couvent,  on  entre  dans  une  vaste  encein- 
te ;  alors  se  présente  la  &çade  principale, 

(I)  M.  Bourgeois,  peintre  distininié,  a  pu- 
blié, sous  le  titre  de  Voyage  pittoresque 
à  ta  Grande ' Chartreuse  ,  une  suite  de 
vues  litbographlées  qui  font  parfaitement 
connaître  les  sites  les  plus  remarquables  de 


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178 


BOUTS  214.  —  DB  PABI&  A  DBAGUIGNATf. 


d  une  architetcture  simple  et  noble  ;  elle 
est  construite  en  pierres  de  taille,  recou- 
verte en  ardoises,  et  ressemble  plutôt 
au  séjour  d'un  prince  qu*à  Thabitation 
d'hommes  voués  à  la  prière  et  à  la  péni- 
tence. 

Ce  célèbro  monastère  se  compose  de  deux 
grands  corps  de  bâtiments  en  forme  de  pa- 
rallélogramme, dont  Tun  est  dirigé  oblique- 
ment contre  l'autre,  et  forme  avec  lui  un 
angle  aigu  :  le  premier  a  environ  500  mè- 
tres de  longueur  sur  100  mètres  de  largeur 
Une  longue  galerie  conduit  d'un  côté  aux 
maisons  de  chacun  des  grands  officiers  de 
Tordre  ;  celle  du  général  occupe  Textré- 
mité  de  cette  galerie.  Â gauche  sont  les  cui- 
sines et  le  réfectoire.  L'église  est  placée 
au  centre  de  Tédifice.  Au  premier  étage  se 
trouvent  la  chambre  capitulaire,  les  cham- 
bres des  frères,  et  des  logements  pour  les 
prieurs  qui  étaient  appelés  au  chapitre  gé- 
néral. 

Le  second  corps  de  logis  peut  avoir  iOO 
mètres  de  long  sur  100  de  large  :  cetto  par- 
tie des  bâtiments  forme  le  doitre,  contre 
lequel  sont  rangées  lescellules  des  religieux, 
au  nombre  de  54.  Ce  cloître  est  composé 
de  trois  cours  parallèles  ;  le  cimetière  occu- 
pe celle  du  milieu  ;  une  multitude  de  pe- 
tites arcades  â  vitres  plombées  éclairent  ces 
longs  corridors  ,  qu  on  ne  peut  parcourir 
sans  une  vive  émotion.  Quatre  fontaines 
d'une  eau  aussi  froide  que  la  glace,  desti- 
nées à  Tusage  des  religieux,  interrompent 
seules  le  silence  qui  règne  sous  ces  voûtes 
Tous  ces  bâtimenls  sont  entourés  de  jar- 
dins et  de  cours  assez  vastes,  et  fermés  par 
un  mur  d'environ  800  m.  de  longueur  sur 
700  de  largeur.  L'église  n'offre  rien  de  re- 
marquable; les  belles  stalles  qui  la  déco- 
raient en  ftircnt  enlevées  après  la  disper- 
sion des  religieux,  ainsi  que  le  bel  autel 
on  marbre  blanc,  qui ,  transporté  dans  la 
cathédrale  de  Grenoble,  a  été  remplacé  en 
18i5  par  un  autre  en  bois  doré.  Il  existe 
dans  l'intérieur  du  couvent  trois  chapelles  : 
«relie  des  Morts,  celle  dite  Domestique,  et 
relie  de  Saint-Louis  :  cette  dernière  est 
surmontée  d'un  joli  dôme  ,  et  assez  bien 
ornée. 

La  cellule  de  chaque  religieux  se  com 
pose  d'une  chambre  à  coucher  ,  d'un  petit 


oratoire,  et  d'un  atelier  destiné  ï  l'exercice 
d'un  art  mécanique.  Chaque  ceUule  a  un 
petit  jardin  séparé  et  indépendant  (1). 

La  salle  du  chapitre  a  la  forme  d'un  car< 
Ki  long;  sa  longueur  est  de  14  à  15  m., 
et  sa  largeur  de  9  à  10  m.  Dans  le  fond 
est  une  chaire  destinée  pour  les  généraux 
de  l'ordre,  quand  ils  haranguaient  le  cha- 
pitre assemblé  ;  dans  la  partie  supérieure , 
immédiatement  sous  le  plafond  et  tout  an- 
tour  de  cette  salle,  sont  placés ,  par  rang 
d'ancienneté,  les  portraits  des  généraux  de 
l'ordre. 

Les  cuisines  méritent  d'être  vues  :  on  y 
remarque  de  longues  tables  de  marbre,  des- 
tinées k  préparer  les  aliments  pour  les  re- 
ligieux ;  à  côté  de  la  cheminée,  et  tout  près 
d'un  foyer  brûlant,  jaillit  une  onde  limpide 
à  flots  glacés. 

Chaque  religieux  est  servi  dans  sa  cel- 
lule; il  ne  fait  qu'un  seul  repas,  et  le  soir 
une  légère  collation.  Les  jours  de  dimanche 
ou  de  fête,  qui  dans  l'ordre  sont  très  nom- 
breux, ces  religieux  mangent  au  réfectoire. 
Pendant  le  repas,  l'un  d'eux  fait  la  leeta- 
re  sur  le  ton  des  leçons. 

L'habillement  des  chartreux  consiste  en 
une  robe  de  drap  blanc,  serrée  d'une  cein- 
ture de  cuir  blanc  ou  d'une  corde  de  chan- 
vre, avec  un  petit  cucuUe  auquel  est  atta- 
ché un  capuce,  aussi  de  drap  blanc.  Us  ont 
la  tête  rasée  :  l'usage  du  linge  leur  est  in- 
terdit ;  ils  n'ont  pour  chemise  que  des  tu- 
niques de  serge.  Ils  couchent  sur  des  paillas- 
ses, et  n'ont  que  des  linceuls  de  laine. 

La  chapelle  de  St-Bruno  est  à  un  kil. 
delà  Chartreuse.  On  gravit  un  chemin  es- 
carpé et  sombre,  aùhdelk  duquel  s*ou- 
vre  un  petit  vallon.  Vera  la  droite  on 
aperçoit  la  jolie  chapelle  de  Notre-Dame  de 
Casalibus  :  la  voûte  est  peinte  en  bleu 
d'azur  et  semée  d'étoiles  d'or  ;  sur  les  murs 
sont  placés  des  cartouches  dans  lesqud» 
on  a  inscrit  les  litanies  de  la  sainte  Vierge. 
Non  loin  de  U,  à  l'entrée  d'une  forêt  ma- 
jestueuse ,  se  présente  la  chapelle  de  St- 
Bruno  ^  assise  sur  un  roc  élevé,  au  pied  dii- 


(I)  Une  table,  un  fauteuil,  un  cmclflx  , 
quelques  chaises,  un  sablier,  image  du  temps 
qui  sVnvole,  voilà  en  quoi  consiste  le  mobi- 
lier d*on  chartreux.  • 


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BOUTS  214.  —  DB  PABIS  A  DRAGUIQNAlf. 


179 


ifaA  coule  ,  arec  un  doux  mnnnure,  une 

soorce  d'eau  \Î¥e. 
Les  Toyagmrasont  fort  bieD  reçus  aucon- 

vent  Od  irar  sert  des  œii!s,du  poisson  sMIs 

en  deoaDdeot,  des  fruits,  des  confitures. 

Le  lit  est  bon. 

Lft  cooimne  est  de  donner ,  en  quittant 

le  coavcBi,  i  fr.  par  chaque  jour  qu'on  y 
est  resté. 

L'allMm  cà.  chaque  voyageur  inscrivait 
son  wm,  quelque  souvenir  en  vers  ou 
prose,  l'existé  plus  depuis  1833.  Beau- 
coup ée  voyageurs  s*amusaient  à  y  tra- 
cer des  dessins  libertins,  d'immorales  de- 


A  h  biblioaièque  de  Grenoble  ont  été 
tiansCfés  les  curieux  manuscrits  que  pos- 
sédât astrefots  le  couvent,  entre  autres  les 
chartes  de  donation  du  fondateur. 

Ol-vbmes  a  consulter. —  Bourgeois, 
Fofage  pittoresque  à  la  Grande-Char- 
tretatfMnc  des  lithographies. 

Vcftçe  à  la  Grande-Chartreuu,  im- 
primé à  Vaienee;  Exeunion  à  la  Char- 
iremge,  belle  publication  de  36  vues,  1/2 
Jésus  ;  le  Guide  à  la  Chartreuse^  etc.,  à 
GrtwBble ,  cbex  Vellot  et  comp.  On  trou- 
ven  chez  ces  libraires,  et  choz  M.  Rey- 
Gimid.  tons  les  Itinéraires  de  Suisse, 
d*Itaiie;  l'Album  du  Dauphiné ,  bel  ou- 
\T^,etc. 

Afant  de  quitter  cet  asile  de  la  solitude 
e(  de  h  prière ,  nous  allons  jeter  un  coup 
d'flnl  rétrospectif  sur  cette  pieuse  demeure  ; 
ce  monastère  fiit  fondé  par  nainl  Bruno, 
en  1084. 

Voici  ee  qu'un  légendaire  nous  rappor- 
te :  •  H  y  a  en  Dauphiné.  au  voisinage  de 

•  GiemMe,  un  lien  affreux ,  froid,  monta- 
»  gneox,  couvert  de  neiges,  environné  de 
«  précipices  et  de  sapins,  habité  seulement 

•  par  des  bétes,  et  inconnu  des  hommes 

•  par  râpfcié  de  son  accès  ;  il  y  a  des  ro 

•  chers  hauts  et  élevés,  des  arinres  sylves- 

•  très  et  infructueux,  et  sa  terre  est  si  sté- 

>  rile  et  inféconde,  que  l'on  n'y  peut  rien 
»  planter  ni  semer.  En  ce  lieu,  Bruno  dé- 

•  «gna  sa  demeure,  et  n'ayant  là  aucunes 

•  cellules,  il  demeurait  dans  le  pertuis  des 

>  Rochers.* 
Saint  Rmno  s'établit  alors  dans  cette! 

partie  du  désert  où  se  trouve  la  chapelle { 


qui  porte  son  nom  ;  mais  de  nouveaux  dis- 
ciples ayant  grossi  la  colonie,  elle  s'éten- 
dit ensuite  au-delà  de  la  chapelle  Sainte- 
Marie. 

Saint  Bruno  naquit  à  Cologne,  d'une  b- 
mille  opulente  ;  il  étudia  d'abord  à  Paris, 
puis  à  Reims,  où  il  fut  nommé  directeur 
des  études  et  chancelier  de  TEglise  ;  mais 
la  sévérité  de  ses  principes  lui  attira  des 
persécutions  qui  le  dégoûtèrent  de  la  vie 
du  monde  ;  et  tout  k  coup  on  vit  cet  hom- 
me, accoutumé  à  toutes  les  jouissances  du 
luxe  et  célèbre  par  sa  science,  abandonner 
honneurs,  richesses,  et  ensevelir  sa  jeunes- 
se et  son  avenir  dans  la  solitude  d'un  dé- 
sert sauvage.  Telle  est  l'origine  de  la 
Grande-Chartreuse i  que  des  milliers  de 
voyageurs  visitent  tous  les  ans» 

Nous  devons  parler  ici  des  liqueurs  cé- 
lèbres qui  se  fabriquent  à  la  Grande-Char- 
treuse: lo  Yélixir  végétal,  t«  Veau  de 
mélisse,  toutes  deux  composées  avec  les 
plantes  aromatiques  que  produisent  les  mon- 
tagnes des  environs.  Les  effets  salutaires 
de  l'élixir  sont  connus  de  tout  le  monde. 
Les  chartreux  faibriquent  aussi  une  eau 
excellente  pour  les  dents,  et  une  pftle  mi- 
nérale, dite6ou/e  d'acier^  qui  possède  de 
merveilleuses  propriétés. 

De  la  Grande-Chartreuse  à  Grenoble, 
par  Sapey  ,  environ  6  heures  do 
marche. 

La  route  aue  nous  allons  parcourir  ne 
nous  ofiQre  pas  des  scènes  aussi  majestueuses 
quels  première.  En  sortant  du  monastère, 
on  descend  dans  de  vertes  prairies  couron- 
de  bois  sombres.  Ce  sentier  nous 
conduit,  après  30  à  iO  minutes  de  nur- 
cheèla 

Courrerie  ,  vastes  bfltiments ,  où  les 
chartreux  faisaient  fabriquer  les  souliers, 
les  toiles,  les  draps  pour  l'habillement  des 
religieux.  Ils  renfermaient  aussi  l'imprime- 
rie pour  les  livres  de  la  communauté,  et 
une inflrmeric  pour  les  malades.  Une  gran- 
de partie  de  ces  bâtiments  tombe  en  ruines, 
et  Tautre  est  occupée  par  les  gardes  des 
eaux  et  forêts.  La  route  que  nous  conti- 
inuons  de  suivre  descend  et  nous  conduit 
au  milieu  d'une  nature  aussi  sublime  etaos- 


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180 


ROUTB  214.  •—  DE  PABIS  A  DBAGUlfiNA!!. 


8i  sauvaj^e  que  celle  que  nous  avait  offerte 
la  première  route  :  «  Les  arbres,  dit  Tau- 
teur  de  V Excursion  à  la  Grande-Ckar- 
treuse,  sont  redevenus  majestueux,  la  mas- 
se des  rochers  élevée,  l*ombre  épaisse,  le 
silence  imposant  sous  cette  voûte  impéné- 
trable aux  rayons  du  soleil,  et  le  Guiers 
l'ait  encore  entendre  ses  eaux  dans  le  fond 
(lu  vallon  ;  mais  ce  ressouvenir  du  désert 
dure  à  peine  20  minutes.  Tout  à  coup  on 
voit  se  dresser  devant  soi  deux  inunenses 
rochers  coupés  à  pic,  et  dont  Toeil  mesure 
avec  surprise  la  prodigieuse  élévation .  Leurs 
cimes  se  rapprochent,  tandis  que  leurs  ba- 
ses semblent  s'écarter.  Le  torrent  occupait 
là  ,  comme  à  Fourvoirie ,  tout  l'espace 
compris  entre  les  deux  rochers,  et  la  main 
des  chartreux  a  dû  là  aussi  resserrer  son 
lit  pour  conquérir  un  passage.  Le  chemin 
traverse  le  torrent  sur  un  pont  fermé  à  ses 
deux  extrémités  par  un  petit  bâtiment  aux 
murailles  duquel  se  voient  quelques  meur- 
trières qui  servent  de  fenêtres.  Cette  entrée 
du  désert  est  moins  sauvage  que  l'autre  ; 
mais  elle  a  quelque  chose  de  plus  grandio- 
se. »  Ce  péristyle  franchi ,  des  vallons  cou< 
verts  d'habitations  aux  toîts  sombres  nous 
annoncent  que  le  désert  a  cessé.  Le  Grand 
Som  continue  d'ofirir  à  nos  regards  son 
imposante  masse,  au  pied  de  laquelle  s'é- 
lève le  village  de  SairU-Pierre-de-Char- 
ireuse,  qui  a  donné  son  nom  au  couvent  et 
au  désert. 

Après  avoir  dépassé  le  Grand-Logis ^  ap- 
partenant autrefois  aussi  à  la  Chartreuse, 
vous  arrivez  à  la  chapelle  St-Hugues,  11 
faut  se  placer  sur  le  tertre  de  celte  petite 
chapelle ,  aussi  mal  décorée  que  celle  de 
Guillaume  Tell ,  qu'elle  rappelle  par  son 
architecture,  et  jeter  un  coup  d'œil  autour 
'le  soi.  On  est  enfermé  dans  un  cercle  de 
montages  du  plus  pittoresque  effet  :  ce 
sont  des  rochers  d'une  grande  hauteur  dont 
les  parois  sont  tapissées  de  plantes  , 
quelques-uns  nus ,  d'autres  couverts  de 
neige. 

Ensuite  la  route  prend  un  aspect  triste, 
fît  est  bordée  de  chaumières  d'un  aspect 
encore  plus  triste,  d'où  sortent  de  pauvres 
enfants  pour  demander  l'aumône  au  voya- 
geur ;  et  puis  le  sol  s'élève  jusqu'au  milieu 
de  la  forêt  de  Portes,  que  nous  traversons  : 


de  ce  point  culminant ,  on  dit  on  dernier 
adieu  à  la  Chartreuse.  De  là,  on  descend 
vers  le  village  du  Sapey  par  une  pente  ru- 
de, défoncée  et  glissante.  Ce  hameau  n'a 
rien  d'intéressant;  c'est  un  amas  de  quel- 
ques maisons  en  bois,  de>'ant  lesquelles  se 
trouvent  de  vertes  prairies.  De  l'auberge 
de  Pierre  Giguet,on  aperçoit  distinctement 
le  Chamossandf  le  plus  haut  pic  du  Sapey  ; 
non  loin  de  cette  petite  localité,  votre  oeil 
découvTC  le  moni  Èynard,  et  bientôt  la  ri- 
che et  pittoresque  vallée  du  Graisivaudan^ 
qu'entourent  les  Alpes  aux  neiges  étemel- 
les. La  pente  continue,  et,  avant  d'arriver 
à  la  Tronche,  arrêtez- vous  par  intervalles, 
aQn  de  jouir  du  panorama  qui  se  déroule 
à  votre  vue  :  Grenoble  apparaît  à  vos  pieds 
avec  ses  toîts  rougeâtres,  et  environné  d*un 
cercle  de  montagnes  dont  quelques-unes 
sont  encore  chargées  de  neiges  au  mots  de 
juin.  On  rencontre  de  petites  habitations 
pittoresquement  situées.  Ce  tableau  est  ad- 
mirable. La  Tronche  est  un  joli  village  si- 
tué à  une  demi-heure  de  marche  de  Gre- 
noble, sur  la  grande  route  qui  mène  en 
Savoie. 

Il  y  a  encore  deux  autres  voies  de  com- 
munication pour  aller  à  la  Grande-Char- 
treuse :  l'une  partant  de  Voiron ,  passant 
par  St'Etienne-de'Crosseyei  St-lMureni- 
du-Pont  :  le  trajet  est  de  20  kil.,  et  de- 
mande 6  heures  de  marche.  L'autre  pari 
d'un  point  opposé,  c'est-à-dire  de  Ciiam- 
béry  en  Savoie,  passant  par  St-Thiboui^ 
St'Jean-de-Coux ,  les  Echelles  ,  où  se 
trouvent  les  deux  fameux  passages  prati- 
qués au  sein  delà  montagne  ;  l'un  par  un 
roi  de  Savoie,  et  l'autre  par  Napoléon  :  c'est 
ce  dernier  passage  qu'on  prend  aujourd'hui, 
et  qui  étonne  le  voyageur  par  la  hardiesse 
de  l'entreprise  et  les  difficultés  de  l'exécu- 
tion. De  là,  une  jolie  roule  vous  conduit 
dans  une  heure  1/2  à  Saint-Laurent-du- 
Pont.  (De St'Laurent-du-Pont^h Char- 
treuse, V.  1"»  roule.  )  —  Le  trajet  depuis 
Chambéry  est  de  36  kil.  qui  demandent 
9  heures  de  marche. 

Nous  dirons  donc  au  voyageur  qui  aime 
les  grandes  scènes  de  la  nature  et  les  sen- 
sations qu'elles  font  naître  :  Allez  à  la  Char- 
treuse par  Voreppe  et  St-Laurent-du- 
Pontf  et  revenez  par  Sapey:  de  cette  mt- 


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BOCTB  214. 


DB  FABIS  A  DRAGUIGIfAN. 


181 


aière  aucune  des  béantes  de  cette  mer- 
^eiOeuse  eoDlite  ne  ponira  tous  échap- 
per. 


Ilinérmre  de  la  4^  route. 


V«eppe. 
UPtoutte 

Snnt-LjBRBfr^ii-Pont. 
Founôiie. 

UPfBUPflUl. 

L\  G&uik-Cbartreuse. 


2  heures. 


1 

1/2 

1 

3/4 

1/2 

5/4 

1 

1/2 

8  heures 


De  nteor  à  Grenoble  et  reprenant  notre 
nmte  à  tcivcrs  one  contrée  pittoresque, 
nous  sinTBDS  ^ 

GAP  (  HaotesrAlpes  ).  —  Hôtels  :  du 
N«d;  de  Prsrenoe.  —  Cette  ville,  cons- 
traîte  par  les  Caturiges,  autrefois  Vapin- 
atm,  est  nnntenant  le  cheMieu  du  dépar- 
tcDKBtdes  Ha»tie9-Àlpes,  dans  une  agréa- 
ble sHnafian,  entourée  de  jolis  coteaux,  sur 
leaqneb  la  vigne  prospère ,  bien  que  leur 
faoDlieQr  aoH  à  800  mètres  au-dessus  du  ni- 
veau de  la  mer.  Elle  a  préfecture,  tribu- 
3aa,  éréché  érigé  dans  le  1V«  siècle,  sé- 
BSBsre ,  collège,  théâtre,  baios.  —  Cu- 
Tiùniés  :  dans  l'hôtel  de  la  préfecture^ 
joU  é<fiâce  moderne,  le  monumeni du  con- 
aét^le  de  Lesdiguières;  le  palais  de  jus- 
tice ;  b  cathédrale  ;  le  musée  d'histoire 
MotareUe  ;  réréchc.  —  Commerce  :  toi- 
les, étcffes  de  laine  et  coton,  etc.  —  Pop, 
S,8e0  hab. 

ExiXRSiOTss.  —  Sur  le  Mont-Genèvre, 
vne  na^ifiqne  ;  an  Pré-qui-Tremble  ; 
aux  raines  iuMoni-Seleucus,  aiigourd^liui 
h  Jfme-Mtmt'SaUon  ;  è  Notre-Dame- 
én-Laii,  pèlerinage  ;  au  château  de  Tal- 
lari.éie. 
SISTERON  (  Basses-Alpes  ).  —  Hôtel 


du  Bras-d'Or.  —  Petite  ville  ,  dans  une 
gorge  très  étroite  :  elle  possède  sous-pré- 
fecture, collège,  des  filatures  de  soie.  — 
Curiosités:  \e  pont f  d'une  seule  arche; 
la  citadelle.  Les  environs  sont  intéressants 
pour  l'artiste  et  le  géologue.  —  Pop. 
4A00  hab. 

DIGNE  (Basses-Alpes).  —  Hôtels:  du 
Petit-Paris;  du  Grand-Paris;  des  Empe- 
reurs. —  Petite  ville  avec  préfecture,  évê- 
ché  érigé  dans  le  IV»  siècle,  séminaire,  tri- 
bunaux ,  école  normale ,  collège ,  société 
d'agriculture,  bibliothèque  publique,  cabi- 
net de  physique,  salle  de  spectacle,  pépi- 
nière. —  Curiosités:  la  fontaine  sur  la 
place  du  Marché  ;  la  promenade;  Véglise 
Notre-Dame  y  dont  le  haut  clocher  domine 
toute  la  ville  ;  la  prison,  avec  ses  fortes 
murailles;  la  bibliothèque,  de  4,000  vol.; 
hpréfecturet  le  palais  de  justice;  les  ca- 
sernes.-—  Au  N.  de  Digne^  les  ruines  de 
l'ancienne  cathédrale^  qui  datait  du  temps 
de  Charlemagne  ;  la  fontaine  miner aU, 
k  2  kil.  de  la  ville,  et  dont  les  eaux  sont 
efficaces  pour  les  rhumatismes;  rétablisse- 
ment est  bien  tenu  et  assez  fréquenté.  — 
Commerce:  laine,  bétail,  pois,  prunes  re- 
cherchées. —  Pop.  S,000  hab, 

DRAGUIGNAN  (Var).  —Fo/c/ de  la 
Poste.  —  Chef-lieu  de  préfecture  ,  avec 

'lége  ,  tribunaux  ,  bibliothèque,  société 
d'agriculture,  jardin  botanique.  —  Curio- 
sités :  beWes  fontaines  ;  jardin  public  ; 
beau  cabinet  de  médailles;  la  bibliothèque 
de  15,000  vol.  ;  VMpiial  ;  la  tour  de- 
rJ7or^ges*élevant  majestueusement  à  une 
grande  hauteur.  A  part  la  place,  une  rue 
circulaire  et  les  promenades,  c'est  une  ville 
mal  percée,  étroite,  sombre,  sale  et  puan- 
te ;  en  revanche,  les  environs  sont  déli- 
cieux. —  Commerce  :  draps,  bas,  pote- 
rie, savon,  huile,  distilleries,  tanneries.  — 
Pop.  9,900  hab. 


dbyGoOgk 


182  BOUTE  217.  —  DE  GAP  A  BRIAKÇOII. 

ROUTE  215. 
DE  DRA«IJI«l!irA]¥  A  MARSEULIiE, 

44  myr.  5  kilomèires. 


I^orgues. 
Garcès. 
Brignoles. 
Turves. 

im.2k. 
i       7 
i       7 
1       2 

Aubagne. 
Marseille  (v.  roule  S 

ROUTE  216. 

DE 

DiGiiri:  A  jiUkWiiiiiiiiE, 

44  myr. 

Esloublon. 

Riez. 

Bains-de-Gréoux. 

Sainl-Paul-lès-Durance 

2ro.0k. 

1  9 

2  0 
1       8 

Peyrolles. 

Aix  {v.  roule  208). 

Marseille. 

ROUTE  217. 

DE   QAP   A  BRIAIVÇOS9 

9  rayr.  4  kiloracirc. 


Chorges. 

Ira.  7  k 

Savincs. 

1       i 

Embrun. 

i       0 

Plan-de-Phazy. 

1       6 

La  Bessée. 

1       7 

Briançon. 

1       7 

La  première  partie  de  la  route  est  tris- 
te el  difficile  ;  mais  bientôt  la  scène  s'a- 
grandit et  laisse  voir  les  Alpes  dans  toute 
leur  majesté. 

EMBRUN  (Hautes-Alpes) ,  petite  ville 
bâtie  .sur  le  dos  d'un  vasto  rocher,  au  pied 
duquel  coule  la  Durance.  Elle  possède 
sous-prcfeclure ,  tribunal,  un  petit  sémi- 
naire, collège.  —  Curiosités  :  la  callié 
drale ,  superbe  édifice  gothique ,  avec  de 
l)eaux  vitraux  ;  les  remparts  ;  la  place  Sl- 
Pierre  ;  le  palais  archiépiscopal ,  servant 
maintenant  de  caserne;  la  tour  brune.  — 


Commerce:  vins,  fruits  cxcett 
Pop.  4,500  hab. 

Après  avoir  dépassé  Plan-de^ 
la  roule  alors  passe  au  pied  de  T 
blc  et  pittoresque  fort  de  Mêni-L 
qui  défend  rentrée  du  défilé  pou 
Piémont. 

BRIANÇON  (Haute^Alpes).  - 
de  la  Paix.  —  Très  forte  \illc,  1 
la  France  du  côté  des  Alpes.  El 
tuée  à  la  jonction  de  trois  vallées 
d'un  roc  isolé  et  e.scarpé ,  dont  U 
est  couronné  par  le  fort  du  < 
Plusieurs  rues  de  cette  ville  pii 
|sont  tellement  inclinées,  qu'il  est 
We  d'y  arriver  en  voiture,  rt  la  n 
par>'cuir  à  la  \ille  n'offre  qu'une 
zigzags.  Toutes  les  hauteurs  qui 
rent  sont  converties  en  point  de 
'  des  forts  s'élèvent  tii-dessus  des  1 


dbyGoOgk 


BOITTE  319.  —  DE  LYON   A  SÀINT-BTIBNIIE. 


183 


ifÊaaaL  nnes ,  cl  finéqoerameni  les  naages 
exbe&l  ks  oovn^ges  supérieurs.  Enfin  on 
peol  appeler  BrioiB^n  le  Gibraltar  fratir 
fa».  Cetre  liOe  possède  une  sous-préfeo- 


ture,  an  tribanal  civil,  un  collège  commu- 
nal cl  de  belles  casernes.  —  Pop.  4,i00 
hab. 


ROUTE  218, 
DE  iiToifr  A  c^ENisiri:, 

Par  Saikt-Genis-Pooillt,  ^5  myr.  4  kil. 


MîrM.                                     i 

1       3 

MoBt-Ud.                               0      9 

Uamèewi. 

1       5 

BoUane 

l       1 

PMlHrAà>.                              i 

l       1 

CenhD.                                    i 

l       3 

BiMt».                                    i 

[       9 

SaiiiMknBainHle^oax.             1 

1       3 

Be&«»ie.                               1 

[       2 

CalUm^                               i 

[       2 

Saiirt-Geois-Poail^. 

1       6 

teicvE  (Suisse). 

1      2 

Pfas  w  s*éloigBe  de  Lyon,  plus  la  route 
éerioil  ptioresque ,  surtout  à  partir  de 

NAKTCA  (Ain)  Nantuadis.—  Hôtels  : 
d«  Nard;  de  rBcu-de-Francc  ;  d'Angle- 
lerre.  —  P^te  ville  sur  le  lac  de  ce  nom 
«Btiv  dnx  montagnes ,  et  qui  de  loin  pré> 
âenie  sa  b^o  conp-d^œil.  Elle  a  une  sous- 
préiBeture,  des  tribunaux,  un  collège  royal 
—  Curimités  :  l'église,  d*un  beau  style 
Icnbard  ;  h  rue  du  lac,  des  montagnes  ën- 
\vMmites.  —  CoTOmcrcc.-souliers ,  fa- 


briques de  tapisserie,  couvertures ,  de  lai- 
ne, nankins,  mousselines,  fourrures,  pel- 
leteries. On  y  mange  d'excellentes  truites, 
de  belles  écrevisscs.  —  Pop.  S,SOO 
hab. 

Nous  entrons  alors  dans  une  contrée 
qui  mérite  bien  Tépithète  de  Roman- 
tique. 

BELLEGARDE  (Ain).  —  Hôtel  de  la 
Poste.  —  Limite  entre  la  France  et  la 
Suisse  ;  on  y  dîne  en  venant  de  Genève  à 
Lyon. — Curiosités  :  la  Perte  du  Rhône^ 
qai  est  à  dix  minutes  de  marche  de  l'hôlel. 
Elle  est  bien  déchue  de  sa  réputation ,  de- 
puis que  des  travaux  récents  en  ont  dé- 
truit tous  les  curieux  accidents. 

COLLONGES  (Ain),  petit  bourg  à  Tex- 
trémité  de  la  gorge  que  commande  le  fort 
V Ecluse.  La  vue  de  cet  endroit  est  magni- 
fique. —  Pop.  ^,500  hab. 

GENÈVE  (Suisse),  voyez  à  la  Table  ; 
voyez  aussi  le  Guide  du  voyageur  en 
Suisse,  en  Savoie  et  en  Piémont;  chez 
L.  Maison,  éditeur,  5,  rue  Christine, 
Paris. 


ROUTE  219. 
i»E  liYOM  A  ii^ÉTiEiiriirfi , 

5  myr.  7  kilomètres. 


BngBsis. 

1m.5k 

Ritenle-Gier. 

2      2 

i      0 

S&isrr-ËTn3i5E. 

1      2 

RTVE-DK-GÎER  (Lotre),  petite  ville  si- 


tuée sur  le  Gier  et  le  canal  de  Givors, 
une  des  plus  importantes  du  département 
de  la  Loire.  —  Curiosités  :  le  canal ,  les 
mines  de  charbon  de  terre,  la  manufacture 
de  glaces,  la  fabrique  d*acier  et  de  ressorts 
de  voitures  de  MM.  Jakcson  ;  plusieurs  bel- 


dbyGoogk 


184 


BOUTE  221.  —  DE  LYON  AUX  BAINS  D*AIX. 


les  verreries ,  le  beau  bâtiment  de  la  mai-  tés  :  les  deux  églises ,  les  ruines  de  Tan- 


son  du  canal ,  le  bassin  qui  est  en  &ce, 
quelques  cafés;  plusieurs  hôtels.  —  Com- 
merce considérable  en  charbons ,  verre- 
ries. —  Pop.  i 2,000  hab. 

SAINT-CHAMOND  (Loire).  —  Hôtels  : 
le  Chapeau-Rouge;  la Tête-d'Or;  l'Etoile. 
—  Petite  ville  sur  le  Gier.  —  Curiosi- 


cien  château ,  une  place  plantée  d'arbres  , 
des  maisons  élégantes ,  un  bel  établisse- 
ment de  bains  publics ,  le  collège  commu- 
nal, la  bibliothèque.  —  Commerce  :  ru- 
bans, galons,  clous,  chevaux,  bestiaux. — 
Pop,  8,500  hab. 
SAINT-ÉTIENNE  (v.  route  208) . 


ROUTE  220. 
DE  i^TON  A  nnjunjLiJSEM, 

Par  Loms-le-Saumer,  Besançon  et  MontbeliarD;  56  myr.  A  kil. 
—  Service  de  malle. 


Vanciat. 

St-André-de-Corcy. 

Villars. 

St-Paul-de-Varax. 

Bourg  (v  r.  223). 

St-Etienne-du-Bois. 

St-Amour. 

Beaufort. 

Lons-le-Saunier.  (v.  r.  22i). 

Mauflfans. 

Poligny. 

Arbois. 

Mouchard. 

Quingey. 

I^mod. 

liesançon  (v.  route  226). 

Roulans. 

Baume-les-Dames. 


m.lk. 
2 
0 
i 
5 
1 
8 
8 
5 
A 
S 
1 
9 
7 
2 
0 
9 
2 


Clerval. 

risle-sur-le-Doubs. 
Montbéliard(t;.r.23i). 
Héricourt. 

Belfort(r;.  roule  231). 
La  Chapelle. 


Im.Sk. 

1  1 

2  .^ 
0 
1 
1 
i 
i 


9 
1 
6 
4 
9 


Mi'LHAUSEN  {v.  roule  231). 

Commmunications . 

D'Aspach  on  peut  prendre  le  chemin  de 
fer  àThann. 

Thann  à  Mulhausen .  2  m .  2  k . 

De  Mulhausen  à  Bâlc.  3       4 

De  Mulhausen  à  Strasbourg  par 
ColmaretSchelestadt.  10       6 


ROUTE  221. 

DE  Ia1[WS  aux  BAIMS  d'JlHL  (tevole) , 

A2  myr.  8  kilomètres. 


DeLyonàBourgoin(t;.r.  214)  i  1 

La  Tour-du-Pin.  1  5 

1^  Gaz.  0  8 

Poutrde-Beauvoisin.  1  0 

Les  Echelles  (Savoie).  1  i 

St-ThibauU-de-Coux.  1  2 


Qiambéry  (Savoie).  1  m.  î  k. 

Aix-LES-B  AiNS  (« .  Etats-Sardes)  1       6 

PONT-DE-BEAUVOISIN  (Isère).  — 
Hôtels:  Barbier,  près  de  la  Douane;  de 
l'Ancienne-Posie.  —  Petite  ville  sur  1« 


dbyGoogk 


BOCTB  223.  —  DE  PABIS  A  DOUBG. 


185 


rt.  —  Curiosités:  le  pont  d'une [1,500  individus.  Le  passage  des  Echfillei 
■  arche,  très  remarquable  par  sa  har-  ou  de  la  Grolle  mérite  l'attention  des  voya- 
li  sert  de  limite  entre  la  France  geurs. 


i  Savoie.  Le  poste  des  douanes  des 
i  '^vs  est  situe  à  chaque  extrémité  du 
^.-Pup.S,300  hab. 
ES  ECHELLES,  bourg  de  1,200  à 


A  peu  de  distance  au-delà  de  Saint- 
Thibault  de  Coiix  se  précipite  la  belle 
cascade  de  Coux. 

Chambéry  et  Àix{v.  Etats  Sardes). 


ROUTE  222. 


DE  LTOlir  A  IiA  «ROTTE  DE  liA  BAIilflE , 

5  myr.  6  kilomètres. 


0  sort  par  le  foulwurg  de  la  Guillo- 
!,  oà  te  voyageur  trouvera  soit  un 
ii  CKj  des  voilures  pour  le  conduire  à 
d^tifialioQ  ;  ou  laisse  à  droite  la  route 
reh{jble;  on  pa:»se  successivement  à 
rboRRe,  Charpieux,  Méiietix^  Pu- 
u,  Jansirac  et  Pontchéry.  On  tra- 
,  M  cet  endroit ,  la  Bourbe ,  rivière 
j^  dans  le  Rhône  ;  Saint-Etien- 
Hien  précèdent  la  Bahne. 


La  grotte  de  ^utre-Bame-de-i a-Bal- 
me  est  sans  contredit  la  plus  belle  grotte 
à  stalactites  de  toute  la  France.  Elle  est 
située  presque  sur  les  bords  du  KhOne. 
Son  entrée,  haute  d'environ  ôo  mètres  sur 
21  de  large,  conserve  ses  nohles  propor- 
tions dans  une  loUp^ieur  d'environ  73 
mètres  (voyei  Guide  du  voyageur  à  la 
Grotte  de  la  Balme^  par  Uourril). 


ROUTE  223. 

DE  PARIS  A  BOOte  9 

Par  ÂuxERRE  et  âiu«ay-le-Duc,  42  myr.  4  kîl. 


isà  Châlon-sur-SaOne  {v. 
eîOyj.  31  m.  5  k. 

•ey,  1  8 

&.  1  0 

y.  0  8 

ner-dH>)urtes.  1  4 

5àMûntre\el.  1  4 

1  7 

RG  (Ain)  Burgus.  —  Hôtels: 
îrope;  du  Nord;  du  GritTon.  — 
PU  du  dépari^ment,  avec  préfcctu- 
wnaux,  collège,  société  d'agricul- 
halle  au  blé,  théâtre,  musée.  Celte 
généralement  bien  penée  et  bien 
^  rues  sont  ornées  de  helles  ton- 
Elle  pcisséde  de  jolies  promenades. 
ifmtès  :  le  bel  hôpital ,  l'hôtel  de 
balle  au  blé,  le  monument  élevé  à 


la  mémoire  du  général  Joubcrl,  la  belle 
statue  élevée  à  Bichat ,  en  1 811  ;  la 
salle  de  spectacle,  la  bibliothèque  ,  conte- 
nant 17,000  vol.  ,  quehjues  manuscrits, 
entre  autres  un  Nouveau  Testament  et  un 
Oclavins  Josèphe. 

Bouig  est  la  patrie  de  l'astronome  La- 
lande  (Jérôme),  de  Vaugelas,  Bichat,  etc. 
—  Pop.  41,800  hab. 

A  une  petite  distance  de  Bourg  ,  on  va 
visiter  la  magnifique 

Eglise  de  Brou,  le  |>lus  beau  gotliicjue 
peut-être  qui  existe  en  France.  —  On  en 
vend  la  description  chez  M  Martin -Bot- 
tier, libraire  h  Bourg. 

On  trouve  dans  le  département  de  l'Ain 
de  nombreuses  traces  du  passage  do 
César. 


dbyGoOgk 


186  ROUTB  324.  —  DE  PARIS  A  GENÈVE. 

ROUTE  224. 
DE  PARM  A  «eutèvi:  , 

Par  Sens,  Baune,  Lons*le-Saulnier  et  Gex,  51  myr.  5  kil. 


De  Paris  k  Sens  (v.  r  209).      11  m.  i  k. 

Theil.  1  1 

Arces.  1  8 

St-FlorenUn.  1  6 

Flogny.  1  3 

Tonnerre.  1  5 

Ancy-le-Franc.  1  8 

Aisy>sur-Annançon.  1  C 

Montbard.  1  1 

Semur.  1  7 

St-Thibaalt.  1  9 

Pouilly-en-Auxois.  1  i 

La  Métairie  de  la  Vigne.  2  0 

Beaane.  1  9 

SWLoup-de-la-Salle.  1  2 

Sermesse.  1  8 

Si-Pierre.  i  6 

Bletterans.  2  3 

LoQs-te-Saunier.  i  3 

Glairveaax.  2  3 

Si-Laurent.  2  3 

Morez.  1  2 

Les  Rousses.  0  8 

La  Valtay.  i  5 

Gex.  1  5 

Genève  (r.  Suisse).  1  7 

SAINT-FLORENTIN  ÇYonné).— Hôtel 
de  la  Poste.  —  Jolie  petite  ville  dont  on 
remarque  Téglise,  du  XIV«  siècle,  avec  de 
beaux  vitraux  et  un  escalier  double  dans 
un  pilier.  Le  pain  fabriqué  dans  cette  pe- 
tite localité,  passe  pour  le  meilleur  qu*on 
puisse  manger  en  France.  —  Pop.  S,âOO 
hab. 

Toute  la  contrée  que  nous  traversons 
produit  des  vins  excellents  et  renferme  de 
beaux  châteaux. 

TONNERRE  (Yonne)  Tomodurum  de 
Gésar.  —  Hôtels  :  du  Lion-<l*Or,  recons- 
iniit  à  neuf,  et  d*où  parient  chaque  jour  le 
courrier  A'Àuxerre  et  celui  de  Noyers  ;  de 
la  Poste.  —  Ancienne  ville  sur  VArman- 
çon ,  chef-lieu  de  sous-préfecture ,  avec 
tribunaux,  collège,  société  d'agriculture , 
bibliothèque  publique.  ~  Curiosités  : 


Téglise  de  Saint-Pierre ,  et  son  clodierJ 
de  forme  gothique,  la  hardiesse  et  la  IcgM 
reté  des  voûtes  de  l'église ,  la  perspectif* 
du  haut  de  la  première  galerie  et  du  clochtl| 
de  cet  édifice  ;  la  tour  et  le  beau  portail  ^ 
Notre-Dame ,  orné  de  trois  ordres  d'ai* 
chitecture  l'un  sur  l'autre  ;  la  Fosse-DioM^ 
fontaine  sans  fond,  dans  le  faubourg  dt( 
Bourbereau;  le  ci -devant  ermitage  dl' 
Saint' Loup \  l'hôpital,  dont  la  vaA| 
église  renferme  le  tombeau  en  marbre,  ptf 
Bridan,  de  Msrguerile  de  Bourgogne,  fon- 
datrice de  l'hôpital,  et  le  mausolée  ta 
marbre  du  grand  Louvois,  par  Girardmi; 
on  voit  dans  celte  église  un  Gnomon  très 
exact  ;  l'hôtel  de  ville ,  la  halle  au  blé ,  h 
promenade  dite  du  Pâtis  —  Patrie  du 
chevalier  ou  de  la  chevalière  d'Eon.  — 
Commerce  :  excellents  vins  rouges  ci 
blancs  de  son  territoire,  etc.  —  Pop- 
4,500  hab. 

ANCY-LE-FRANG  (Yonne).  —  HôUl 
de  la  Poste.  —  Curiosités:  le  châteiB, 
bâti  en  1545  et  regardé  comme  un  mo- 
dèle d'architecture  ;  l'étendue  et  la  pièce 
d'eau  du  pare  sont  admirables  ;  on  y  a  éta- 
bli des  forges  anglaises  et  des  haots 
fourneaux,  où  l'on  emploie  un  minerai  ré- 
cemment découvert;  ce  château  apparte- 
tenait  au  marquis  de  Louyois,  pair  de 
France,  mort  depuis  peu  d'années. — Pop- 
4,800  hab. 

MONTBARD  (Côte^'Or)  Mons  Par- 
dus.  —  Hôtels  :  du  Point-du-Jour  ;  de 
l'Ecu.  —  Petite  ville  avec  des  rues  pro- 
pres et  d'assez  jolies  maisons.  —  Curio- 
sités :  le  château ,  les  jardins ,  la  tour  de 
Sainl^Louis ,  le  cabinet  d'étude  de  Buf- 
fon,  la  maison  de  Daubanton,  dont  Mont- 
bard est  la  patrie  :  dans  les  environs 
mines  de  fer.  —  Pop.  2,400  hab. 

SEMUR  (Côte-d'Or)  Sine-marum.  — 
Hôtels  :  du  Dauphin  ;  de  la  Gôte-d'Or;  de 
l'Arbre-Verl.  —  Ville  sur  XXrmançm, 
avec  sous-préfecture,  collège,  société  d'a- 
griculture, tribunal,  théâtre.  —  Curiosi- 


dbyGoogk 


BOITTE  324. 


VIE  PARIS  A  GEi'IEVE. 


187 


ta  :  relise,  mec  de  beaux  vitraux  ,  mo-.U  place  d*Àrmes,  ornée  d'une  jolie  église 


caneoxderart;  Tobélisque,  d'une  —  Commerce  :  fer,  bois  de  coastructioD, 


aeak  ptene  ;  le  pool,  rhôpital ,  la  statue 
r^JBrie  éÊ  Jbbod  ,  b  bOiUothèqiie  de 
15,000  wl.;  Uni  près  le  bourg  d^Epois- 
»s  est  la  jÀe  cascade  de  VArmançon. 
—  Ccmmtnx  :  beurre,  fruits  et  miel  ex- 
celleats.  —  PSop.  4,200  hab. 

BE\ljie(C«fr-d'Or)  Belna.  —  Ho- 
tels :  et  înaee  ;  du  Commerce  ;  des  Pe- 
tites-Bdtes;  du  Cbevrettil.  —  Cette  ville 
«>■<■«  sv  h  BouAone,  avec  sods-pré- 
fiBCtav,  collège,  société  d'agriculture, 
bay,Mfeiioteqne  de  25,000  voL,  école 
iNBdpaie  de  soilpture ,  muséum  numis- 
■■fiqae  et  farefaécdogie  dans  le  local  de 
hUMkèqK.  théttre  et  plusieurs  éta- 


ustensiJes  de  ménage,  vins ,  eaux-de-vie , 
fromage  de  Gruyères,  sel,  dont  la  vente  se 
monte  annuellement  à  20,000  quintaux. — 
Pop,  8,800  hab. 

Près  de  Lons-le>Saunier  est  Louvetot, 
où  Ton  trouve  des  eaux  minérales. 

Entre  Lont-le-Saunier  est  Seliièret  ; 
ruines  du  château  d'irtoi^. 

MOREZ(Jura).  —  Fdte/ de  la  Poste. 
—  Gros  bourg  sur  le  torrent  le  Bief-de- 
la-Chaille,  au  fond  d'une  gorge.  —  Cu- 
riosités: le  pont,  d'une  seule  arche  très 
hardie  ;  la  halle,  les  fabriques  d'horlogerie, 
de  tournebroches  ;  les  magasins  d'épingles 
blanches.  —  Commerce  :  blés,  vins,  en- 
de  bains.  —  Curiosités  :  trepôt  de  fromages  de  Gruvères  de  la 
VhàfiÊaà,  ré^se  Noire-Dame ,  l'une  des  Suisse  et  du  Jura.    —   Pop.   3,200 


etfffwpw  les  plus  graves  de  l'architecture 
r—iiii  hjuutiiie.  Cet  édifice  est  du  X1V« 
.  L'êgfise  de  Saint-Nicolas,  l'église 
•  ^rOratoire ,  le  beffroi ,  nommé 
h  çTÊÊse  kmioge ,  du  XIV«  siècle;  l'arc 
detriaa|iie  (p«te  Saint-Nicolas),  la  halle 
m  Ué,  l'hospice  de  la  Charité,  la  salle 
d'aâle  daifcs  la  belle  église  des  anciennes 
CarméOteê,  le  Vauxhall ,  la  promenade 
de  h  Pelîte-Botte,  les  pépinière,  les  rem- 
^mii  pbatés  d*arlires,  le  jardin  public ,  la 
Wle  fDstaiiie  de  TAigue.  —  Commerce  : 
5,  grosse  draperie,  grains,  vins 
—  Pop.  44,700  hab. 
U>;^Ll&$AUNIER  (Jura)  Udo  Sa- 
Rnarmt.  —  Hâieis  :  du  Chapeau-Rouge; 
Kflèecl.  —  CM-lieu  de  département,  sur 
fa  Teille,  avec  préfecture,  tribunaux,  col- 
lège, ncâétè  d'agriculture,  musée ,  biblio- 
Ai^iie  pabGqiie.  —  Curiosités:  la  saline 
ffii  porfe  le  oom  de  Montmorot ,  et  dont 
k  BMaiiBBe  hydraulique  est  fort  curieux; 
lessles  environnants,  plusieurs  fontaines, 
ta  salle  de  ^Mctacle ,  l'hospice ,  le  musée 
«i  se  troovent  plusieurs  belles  mosaïques; 


hab. 

De  More%  ï  Gex,  belles  vues. 

GEX  (Ain).  —  Hôtel  de  la  Poste.  — 
Petite  ville  au  pied  du  mont  Saint-Clau- 
de ,  entre  le  Jura ,  le  Rhône ,  le  lac  de 
Genève  et  la  Suisse;  c'est  le  chef-lieu 
d'une  sous-préfecture.  —  Curiosités :\s 
magnifique  vue  qu'on  a  du  haut  du  mont 
Faucille,  au  pied  duquel  Gex  est  assis. — 
Commerce  :  fromages  estimés,  dits  Gru- 
yères. —  Pop.  2,900  hab. 

A  8  kil.  de  Gex  et  à  4  kil.  de  Genève, 
se  trouve 

Ferney  (Ain)  célèbre  par  l'habitation 
de  Voltaire (i). 

A  7  kil.  S. -E.  nous  quittons  la  France 
pour  entrer  en  Suisse.  —  Rien  de  plus  ra- 
vissant et  de  plus  pittoresque  que  le 
pays  que  nous  parcourons  avant  d'en- 
trer k 

GENÈVE  (Suisse)  voyez  la  Suisse. 


(I)  y  oyez  Guide  Classique  du  Voya'- 
fieur  en  France^  par  Richard  et  QueUn, 
chez  rëdlteur  L.  Maison. 


dbyGoOgk 


188  BOUTE  225.  —  DB  PABtS  A  PONTABLIBR  ET  A  NEUFCBATEL. 

ROUTE  228. 
DE  PARM  A  FOMTAIftl^Il»  ET  A  IVEIJFCHATEL 

Par  Sens,  Tonnerre,  Dijon  et  Dôle,  46  myr.  ^  kii, 


De  Paris  à  Montbard  (  v.  r. 

221).  22  m.  9  k. 

Villeneuve-les-Couverts.  2  2 

ChanceaiuL.  1  4 

StrSeine.  1  2 

Val-Suzon.  1  0 

Dijon.  1  7 

Genlis.  1  7 

Âuxonne.  1  4 

Ddle.  1  6 

Mont-sous-Vaudrey.  1  8 

Mouchard.  1  6 

Salins.  0  9 

Levier.  2  1 

PONTARLIER.  2        i 

Les  Verrières-de-Joux.  1      i 

Moitié-Travers  (relais  étranger) 

1  p.  3/4  ou  1      4 

Neufchatel  (v.  Suisse)  3  p.  3/4. 

Entre  CfianceauxeiSairU-Seiney  près 
du  village  de  Saint-Germain-la-Feuille, 
dans  uu  vallon  couvert  de  bois,  est  la 
source  de  la  Seine,  qui  débouche  de  des- 
sous un  hanc  de  pierre. 

DUON  Divio.  —  HôUU :  du  Parc;  de 
la  Galère;  du  Chapeau-Rouge  ;  de  la  Glo 
che.  —  Ancienne  ville  de  France ,  chef- 
lieu  du  département  de  la  Côte-d'Or, 
siège  de  préfecture,  d*évêché,  de  cour 
royale,  avec  université,  collège  royal, 
école  spéciale  des  beaux-arts,  observatoire, 
jardin  botanique,  etc.  La  ville  est  de 
forme  ovale  et  baignée  par  la  rivière  d'Où- 
che  et  le  Sukon.  Elle  est  généralement 
bien  bâtie  ;  les  rues  sont  larges,  bien  per- 
cées, propres  et  bordées  de  belles  maisons. 
—  Curiosités  :  l'église  cathédrale  de 
Sainte-Bénigne  ,  dont  la  flèche  est  d'une 
grande  hardiesse,  sur  un  diamètre  très 
resserré  :  elle  porte  le  coq  qui  la  termme  à 
100  m.  de  hauteur,  élévation  de  plus  d'un 
tiers  au-dessus  des  tours  de  Notre-Dame 
de  Paris.  L'intérieur  renferme  de  beaux 


mausolées  en  marbre.  L'église  Notrt^ 
Dame ,  d'un  gothique  exquis ,  dont  le 
portail  surtout  est  d'une  légèreté  extraor- 
dinaire, date  du  Xllh  siècle  :  elle  renfer- 
me le  groupe  de  l'Assomption ,  en  pierre; 
Téglise  Saint-Michel,  portail  plein  d'ima- 
gination ,  avec  de  riches  bas-reliefe;  l'hft- 
pital  général ,  l'hospice  Sainte^Anne ,  la 
place  Royale,  le  palais  des  Etats,  le  paJais 
de  justice ,  l'école  des  beaux-arts,  qm 
renferme  plusieurs  bons  tableaux;  te 
théâtre,  bel  édifice;  le  cours  Fleury;  te 
musée  renferme  les  tombeaux  de  Philippe 
le-Hardi  et  de  Jean-sans-Peur ,  ce  srât 
deux  monuments  précieux  du  moyen-lge. 
On  y  voit  des  tableaux  de  CanoDolci, 
Probus,  Philippe  de  Champagne,  Rubeos, 
Téniers,  l'Albane,  Corrége,  le  Dominiquia, 
le  Guide,  Rosalba,  une  tête  de  satnl/eoft- 
Baptiste,  attribuée  à  Durer,  etc. 

La  bibliothèque  possède  45,000  vol., 
630  manuscrits  et  un  médailler  de  2,400 
pièces. 

Le  cabinet  d'histoire  naturelle,  con- 
tenant une  belle  collection  départementale; 
\e  jardin  botanique  ,  renfermant  6,000 
plantes,  avec  des  serres  bien  tenues;  le 
dépôt  des  archives,  collection  municipale 
d'une  grande  importance  ,  contenant  les 
chartes  des  rois  et  des  ducs  de  Bourgogne. 
—  Commerce  :  grains  ,  farines  ,  vins, 
chanvres ,  laines,  cuirs.  —  Pop.  Sù,200 
hab. 

AUXONNE  (Côte-d'Or).  -^HôieU: 
du  Grand-Cerf;  du  Soleil-d'Or.  —  PeUte, 
jolie  et  forte  ville  sur  la  Saône,  avec  tribu- 
naux, école  d'artillerie,  collège  communal, 
bibliothèque  publique.  Elle  est  bien  bâtie, 
bien  percée  ,  et  ses  remparts  servent  de 
promenades.  —  Curiosités:  la  chaussée, 
percée  de  23  arches  pour  le  libre  passage 
des  eaux  lors  des  inondations  ;  le  pont,  le 
château,  la  bibliothèque,  de  4,000  vol.  ; 
Varsenal,  \ea  fortifications  de  Yauban,  li 

Digitized  by  VjOOQ IC 


BOUTE  226.  —  DE  PAIIS  A  BESANÇON. 


fiate  d*i&rma,  les  magasim  à  poudre 
—  Commerce  :  grains,  yîqs,  excellents  me- 
tons.  —  P«f».  5,SO0  hab. 

1K)L£  (  Iwa  )  Dola  Sequanorum.  — 
Hâîel»  :  de  b  Ville-de-Lyon  ;  de  Paris  ;  du 
Conmefte.  —  Ville  située  sur  le  Doubs, 
avec  soos-fréfectare,  tribunaux  ,  collège 
royal  de  FJ^,  société  d*agriculture,  mu- 
sée, tiirSlR,  eie.  —  CuriosUés:  des  ruî- 
nés  ronaàn,  telles  qu*un  amphithéâtre, 
des  aqsedKs;  la  iour  de  Vergy,  servant 
et  prân  ;  k  eamil  du  Rhône  au  Rhin  ; 
la  SMSM  ie  refuge^  Vhôpiial^général, 
appelé  b  Chmiiè;  une  croix  du  V«  siècle, 
asr  b  Matké  ;  le  collège^  un  des  plus 
lasksde  Frmœ;  YêgUu  Notre-Dame, 
é^ieefottqae,  qui  renferme  un  très  beau 
jn  d'eifoes  de  Riepp  -,  les  fontaines  pu- 
hUfuty  \d  portail  de  la  chapelle  de  la 
anisQD  d'arrêt,  le  pont  sur  le  Doubs,  une 
tetmde  magnifique,  le  cours  St-Mau- 
kbAliothéque,  riche  de  6,000  vol.  ; 
,  remarquable  par  divers  ouvra- 
ge de  Francs-Comtois,  et  où  se  trouve  une 
(âe  de  IHane  antique  qui  paraît  avoir  ser- 
vi asx  oracles  ;  le  palais  de  justice.  — 
Commerce  :  vins,  giains,  fruits,  bois,  tan- 
oerKs,  forfcs.  —  Pop.  40,600  hab, 

S.\LINS  (  Jura  ).  —  Hôtels  :  la  Poste  ; 
bTae-Noire;  le  Sanvage.  —  Petite  ville 


189 


sur  la  Furieuse ,  rivière  qui  a  sa  source 
dans  la  ville  môme,  située  dans  une  gorge. 
—  Curiosités:  la  bibliothèque^  les  ca- 
sernes^  le  collège  ,  les  salines  royales, 
dont  elle  tire  son  nom,  espèce  de  forteresse 
de  280  mètres  de  longueur  et  entourée 
d'épaisses  murailles;  le  travail  des  ate- 
liers, les  souterrains  de  ce  colossal  édifice, 
les  carrières  de  gypse  dans  les  environs. — 
Commerce:  vins,  cire,  miel,  fromage.  — 
Pop,  7,S00  hab. 

Excursions.  —  Sur  le  Mont-Poupet, 
d*où  Ton  découvre  un  panorama  de  toute 
beauté. 

PONTARLIER  (Doubs)  PontaHum.  — 
Hôtels  :  de  la  Poste  ;  National  ;  la  Croix- 
Blanche  ;  du  Lion-d'Or.  —  Chef-lieu  de 
sous-préfecture,  tribunaux,  collège,  hôpi- 
tal, bibliothèque  publique.  Cette  ville  est 
bien  bâtie  ;  ses  rues  sont  droites  et  propres, 
elles  maisons  élégantes.  —  Curiosités: 
les  casernes ,  le  coUège ,  bel  édifice  de 
1843;  Vhôtel  de  ville,  de  1840;  le  cou- 
vent du  Sacré-Cœur,  l'hôpital,  la  halle, 
la  promenade,  les  grottes  ou  caves  dans 
le  sable.  — Commerce:  grains,  vins,  fro- 
ment, chaux,  fromages  de  Gruyères,  che- 
vaux, bestiaux.  —  Pop.  S,S00hab. 

A  quelque  distance  est  situé  le  fort  de 
Joux,  petite  place  de  guerre. 


ROUTE  226. 
DE  PARIS  A  BfiiiAlVÇOir, 

Par  Trotes  et  Chacmont,  58  myr.  8  kîl. 


Cbarentefl. 

Om 

.8k. 

Troyes. 

Im 

.9k 

Gnsbob. 

1 

i 

Montiéramey. 

4 

9 

0 

8 

Vendeuvre. 

1 

5 

CoîgDfS 

1 

6 

Bar-sur-Aube. 

2 

i 

Slomiant. 

0 

8 

Colombey-les-deux-Eglises. 

i 

S 

Xffigis. 

i 

i 

Juzennecourt. 

0 

8 

Ifaisoc-Rooge. 

1 

1 

Chaumont-en-Bassigny . 

i 

7 

Piovms. 

1 

1 

Vesaignes. 

i 

7 

Nagem-sor-Seine. 

i 

8 

Langres. 

1 

8 

PoDlrle-ReH. 

0 

8 

Longeau. 

1 

! 

Les  Granges. 

1 

i 

Champlitte. 

2 

A 

Giés, 

1 

5 

Gniy. 

2. 

0 

dbyGoogk 


190 

BoDboilloD. 
Recologne. 
Besançon. 


ROUTE  226.   —  DB  PABIS  A  BESAKCON. 


Im.Sk. 
1       3 
i       6 


CHARENTON  (Seine),  joli  village  divi 
se  en  deux  parties,  Charent<m-le-Pont  et 
Charenton-Saint'Maurice.  Près  de  Cha- 
rcnlon-le-Pont  est  Àlfort ,  renommé  par 
son  école  vétérinaire.  Chartnton-St-Mau- 
rice  possède  une  célèbre  maison  pour  le 
traitement  des  aliénés  des  deux  sexes.  — 
PoD.  S,200  hab. 

GROS-BOIS  (Sein(Mîi-Oise)  Joli  village, 
—  Curiosités:  le  château. 

BRIE -COMTE -ROBERT  (  Seine -et 


ville,  ancienne  capitale  de  la  Brie  française. 

—  Curiosités:  l'église  paroissiale  ^  dont 
la  rosace  est  admirable,  date  du  W\U  siè- 
cle ;  elle  renferme  plusieurs  tombeaux  re- 
marquables. —  Pop.  2^800 hab, 

PROVINS  (Seine-et-Marne)  Pruvinum 

—  Hôtels  :  de  la  Fontaine  ;  de  la  Boule- 
Rouge.  —  Petite  ville,  chef-lieu  de  soiis- 

Préfecture,  avec  tribunaux.  —  Curiosités 
église  Saint-Quiriace  ,  bel  édifice  qui 
possède  un  chœur  superbe  ;  les  ruines  de 
Tancien  fort  ;  la  porte  Saint-Jean,  assez 
bien  consenée  ;  les  remparts^  les  prome- 
nades et  moulins,  la  grosse  tour  de  César, 
dans  la  haute  ville,  ainsi  que  les  caves; 
Véglise  Sainte-Croix;  Véglife  de  Saint- 
Ayoul,  n'ayant  qu*uue  siniplenef  sans  tran- 
septs, mérite  aussi  la  visitede  Tantiquaire. 

—  Commerce:  blé,  farines,  censenesde 
roses  dites  de  Provins^  tanneries, etc.  Ses 
eauxminéralei»  ont  quelque  réputation. — 
Pop.  7,300  hab. 

NOGENT-SllR-SEINE (Aube).  -^Hô- 
tels :  le  Cygne-d'Or;  le  Signe-de-la-Croix. 
— Cette  ville  est  située  sur  la  rive  gauche 
de  la  Seine.  —  Curiosités  :  Véglise  pa- 
roissiale ^  vaste  édifice  couronné  par  une 
tour  fort  élevée,  d'une  belle  construction, 
et  surmontée  d'une  statue  colossale  de  saint 
Laurent;  le  pont,  en  pierre ,  d'une  seule 
arche,  construction  hardie:  le  théâtre,  etc. 

—  Commerce  :  Nogent  peut  être  considé- 
ré comme  l'entrepôt  du  département.  — 
Pop.  5,600  hab. 

A  1  myr.  6  kil.,  se  trouve 
ViLLENAUXE  (Aube).  —  CwriosUét: 


Véglise  paroissiale  ,  et  soo  beau  elocher, 
du  XVIe  siècle  ;  Véglise  de  Dival,  plus  an- 
cienne. —  Pop.  $,600  hab. 

TROYES  (Aube)  Tricassœ.  —  Hâieis  : 
des  Trois-Courriers  ;  du  Commerce.  — 
Chef-lieu  du  département,  avec  préfecture, 
évôché,  bibliothèque  d'environ  100,000  y., 
théâtre.  —  Curiosités  :  Véglise  cathédra- 
le de  Saint-Pierre,  somptueuse  basilique, 
«  merveille  de  la  Champagne  et  du  génie 
religieux.  ■  Àcôté  se  trouve  Végiise  SaisU- 
Urbain,  d'une  grande  pureté  de  style,  et 
de  formes  admirables.  Saint-Pantaléon 
mérite  aussi  d'être  remarqué.  Véglise  de 
la  Madeleine  renferme  un  beau  jubé,  de 


Marne).  —  Hôtel  l'Espérance.  —  Petite  jolis  vitraux  peints,  etdes  décorations d*un 

-:ii^  — :^ «^;i«u,i«  i- 15^«  fc.«««:.«  ^^^  p^j .  Y  église  SainirNicolas,  avec  son 

Calvaire  et  son  Ecce  Homo  de  Gentil,  et 
ses  belles  statues.  La  grille  de  l'hdpitalesl 
magnifique.  hmsVéglise  deSaint-Remp, 
un  crucifix  en  bronze,  de  Girardon  ;  dans 
Véglise  Saint- Jean,  un  Père  étemel  et  un 
Baptême  de  J.-C,  deMignard,  placés  dans 
Véglise  Saint-Jean;  des  peintures  histo- 
riques sur  verre,  exécutées  par  Linard- 
Gontier  et  par  Bazin  ;  Vhôtel-de-ville  pos- 
sède un  magnifique  portrait  de  Louis  XIV. 
Belles  promenades,  la  halle  au  blé,  une 
des  plus  belles  de  France,  dont  la  charpen- 
te est  un  chef-d'œuvre  ;  le  canal  de  navi- 
gation, qui  traverse  la  ville  et  vient  abou- 
tir à  un  magnifique  bassin  près  de  la  pré- 
fecture. —  Commerce:  bonneteries,  toi- 
les, farines,  eaux-de-vie,  épicerie,  charcu' 
teries.  — Pop.  26,400  hab. 

BAR-SUR-AUBE  (Aube).  —  Bôtelr. 
de  la  Poste  ;  de  la  Pomrae-d'Or. — Ancienne 
et  petite  ville,  agréablement  située  au  fond 
de  la  pittoresque  vallée  de  l'Aube,  sur  la 
rive  droite  de  l'Aube;  sous-préfecture,  col- 
lège. — Curiosités:  V  église  Saint-Pierrt, 
édifice  très  ancien  ;  l'église  St-Maclou. — 
Commerce  :  tanneries,  chamoiseries,  vins 
eteaux-de-vie  très  estimés. — Pop.  4,200 
hab. 

CIÎAUMONT-EN-BASSIGNY  (  Haute - 
Marne  )  Calvus  Mons.  — Hôtels  :  derÊcu- 
de-France;  de  l'Arbre-d'Or;  de  la  Fon- 
taine. —  (ihef-liftu  de  la  Haute-Marne, 
sur  la  Suite.  Elle  possède  des  tribunaux, 
une  préfecture,  collège,  théâtre.  —  Curio- 
sités: sa  position;  Vhôtel-de-viUe\  le  pa- 

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BOITE    226.  —  DE  PABIS  A  BESANÇON. 


191 


!  ju$l\ff,  le  portail  de  Tôglise  àuUels:  de  France  ;  National  ;  de  l'Europe.  — 

;  la  biUiotliLHjue  ,  de  35,(XMJ  vol.;  Cliof-lieu  du  dêparteuienl,  Ijine  des  plus 

Mldtphfiique:  la  jolie  promemi- 

er-khtr\al  ;  Xta  débris  de  ses  forli- 

^\\krt  de  triomphe  ,  coiïiiiji'U- 

s  Napokm  el  terniinè  sous  Louis 

;  les  ruines  du  château  de  Haute- 

k.  —  Commerce  :  fer,  fal»riqu»'s  de 

'■  lâisp,  drjgueb,  coulellerie  —  Fop . 


I  iil  enviroD  se  trouvent  les  cascades 

Ml>  Haute-Marne).  —  IhUels  : 
"n*-Man  hands  ;    de   la  Poste  ;  de 
f*.  —  Villf  fort  ancienne  située  sur 
0îît5:!ie  t^arpée  de  tous  les  côtés,  à 
ion  de  celui  du  niidi. 
si  ua  clu'f-lieu  de  sous-préfecture 
nt^jiiim,  ciillége,  évéclié,  scuiinai- 
wlcipt^it  tlii'àlre,  nuisé-e.  —  Cu 
î.  ou  y  remarque  l'arc  de  triotn- 
double  porte  ou   arcade,  dont  on 
V(x<c|iic;  la  cathédrale,  beau  uio- 
<ln  îiiuypn-à^'e  :  du  haut  de  se^  l'Hirs 
d'une  suc  superbe;    I7«i/e/  de 
'i  .*e  trnuve   uni-   Inbliotbéque  de 
^ol.  ;  Vhùpital  de  la  Charité  ;  la 
ftlojnf  de  la  (jrenouille  ,  à  l'extre 
«  b  \ie\k  pntnienade  de  Blanche- 
n?  -Alkil.delaville,  auN  -0. 
cf'ÏErluAotte  s'échappe  d'une  ro- 
urp.^,  dans  un  site   a^TCste.  Troi; 
coD^idtrabies ,  la  Marne,  h  Meu- 
Vingeanne,  naissent  aux  environs 
mih-^ne,  —  Commerce  de  coutel- 
i«>ujifiee  et  de  pelleterie  avec  la  Suis- 
im-y  a  vu  naître  Diderot.  —  Fop. 


célèbres  cités  de  l'ancienne  Gaule.  I^a  riviè- 
re du  Doubs  la  divise  en  deux  parties  iné- 
gales, et  entoure presquVnlicrenient la  plus 
isidérable,  ou  ville  haute.  C'est  l'une  des 
vdies  les  mieux  bâties  ,   et  l'une  desjdus 
fortes  places  du  royaume.  Itesançnn  est  le 
siège  d'un  archevêché  érijfé  dans  le  lll»^ 
siècle,  d'une  cour  royale  et  de  divers  tribu- 
naux du  second  ordre,  de  la  préfecture  du 
J)(tut)s.  tlle  possède  une  académie  univer- 
ilaireet  un  colléj^e  royal,  séminaire,  égli- 
se réformée,  syna^îo-rue,  école  secondaire 
de  médecine,  chirur^jie  et  pharmacie,  mu- 
sée d'histoire  naturelle  ,  mu.sée  anti(|ue  , 
école  de  dessin,  école  de  sculpture,  biblio- 
thèque publique  qui  possède  80,000  vol. 
et  un  grand  nombre  de  manuscrits.  — Cm- 
riost/és;  la  citadelle,  construite  par\au- 
ban  ;    le  fort  de  BregHle  ;  la  cathédrale 
qui  renferme  plusieurs  grandes   toiles  de 
Carie  Vanloo,  ainsi  (jne  la  statue  du  cardi- 
nal de  Ibtiian;  Véijlise  de  la  Madeleine. 
Iiel  cditice  de  17  10  ^  avec  quehpies  lK)ns 
tableaux.  L'è(jlise  Saint- Pierre  renferme 
une  belle  statue  de  la  Vierge,  et  un  beau  ta- 
bleau :  la  Hesurrection  de  La/are;  Vèijliae 
Saint-Maurice  possède  quelques  bons  ta- 
bleaux ,  d'après  Michel-Ange  ;  Véglise  :Vo- 
tre-Dame;    Véglise  Saint-François  \\e: 
magnitique  hùpital  St^acques  et  sa  jolie 
glis*';  Vhôtel  de  la  préfecture,  \e.  collè- 
ge royal  ;  le  palais  de  justice  ;  la  salk 
de  spectacle,  l'arc  de  triomphe,  la  porte 
taillée,  une  caserne  magniti(iue,  la  nou- 
velle halle,  les  quais  ciks  fontaines;  la 


bibliothèque  de  80,000  vol.;  le  musée  de 
Y  I  Haute-Saône  )  Gradicum.  —  peinture,  danslesbOtimenlsde  la  nouvelle 
ti  Sâu\age.  —  Ville  animée  et  in-l//a//e:  il  renferme  500   tableaux  environ  ; 


on  y  remarque  des  toiles  d'Angiolo  Bron- 
zinô  ;  du  Titien  ;  d'Albert  Durer;  de  Far- 
me^uuy  el  autres  bons  maîtres.  Le  musée- 
Faris  est  riche  en  antiquités  romaines;  le 
muséum  dliistoire  naturelle  ,  etc.  — 
Commerce,  industrie:  fers  creux,  fonde-' 
ries,  établissements  d'horiogerie,  commer- 

Icc  considérable  pai*  le  canal  du  Rhône  au 
Rhin, 
lie^ancon  a  vu  naître  le  cardinal  Gran- 
velle,  Victor  Hugo  ,  le  maréchal  Moncey, 
Suard.  —Fop.  40,000  hab. 


ise.  qui  possède  une  sous-préfectu- 
Lnbtjnaux,  collèges,  société  d'agri- 
,  de[H'.t  d'etaluns.  —  Curiosités: 
la  pmiLénsde,  le  r/ia/eaw  des  ducs 
.Tigue,  Véglise,  les  rasé»  rnes  déca- 
la place  du  Marche  dans  la  ville 
s>  fontaines,  la  salle  de  spectacle, 
rj  TraQioy,  à  li  tournants;  la  bi- 


Digitized  by  v  -lOOOlP 


192  SOCTB  229.  —  DE  PARIS  A  TESOUL, 

ROUTE  227. 
DE  BESAiy^M  A  BOVRBOlOnB-IJES-BAIlirS, 

^  0  myr.  9  kilomètres. 


Voray. 

Maison-Neuve. 
Vcsoiil(t;.  route229). 
Pore-sur-Saône. 


Im.Sk. 
1      7 
i      7 
i      3 


Combeaufoniaine.  1m  2  k. 

Jussey.  1       4 

Bourdonne  -  les  -  Bains  (  v . 
route  230).  2      5 


ROUTE  228. 

DE  BESAUrÇOM  A  C^EX.  ET  A  «EUTEiri:^ 

45  myr.  \  kilomètres. 


L4urQod. 

Quingey. 

Salins  (v.  route  225). 

Champagnole. 


lm:Ok. 

1  2 

2  0 
2      5 


Maisonneuve. 

Saint-Laurent  à  Genève  (v. 
route  224).  7 


lm.2k. 

2 


ROUTE  229. 

DE  PARIS  A  VI»OlJI^, 

Par  Troyes,  Chacmont-en-Bassignt  et  Langées,  56  myr.  5  kil. 
—  Service  de  malle. 


De  Paris  k  Langres  (v.  r.  226).  28m.  9  k. 


Griffoootes.                             \ 

1       3 

Le  Fayl-Billot.                         i 

\      i 

Gintrey. 

t      5 

Gombeaufontaine.                     i 

{      2 

Port-sui^SaOne.                      i 

i      2 

Vbsoul.                                i 

l       3 

VESOUL  (Haute^ône)  VesuUim.  — 
Hôteh  :  de  la  Gigogne;  de  la  Madeleine; 
de  TAigle-Noir.  —  Chef-lieu  du  départe- 
ment, sur  la  rive  droite  du  Drugeon^  avec 
préfecture,  collège  de  première  classe,  sé- 
minaire ,  pépinière  départementale,  oran- 
gerie, dépôt  d*étalons,  société  d*agricultu- 
re,  théâtre.  —  Curiosités  :  Y  hôtel  de  la 
préfecture,  construit  en  1822  ;  Vhôtelde 
viUey  de  1766  ;  le  palais  de  justice,  de 
•  1770;  la  haUe,  de  1772;  la  cathédrale, 
dont  le  maître-autel  est  magnifique;  les 


promenades  aux  Allées-Neuves^  où  sont 
des  bains  de  vapeur  ;  Vorangerie,  la  saUe 
de  spectacle,  les  casernes,  la  biMiothè- 
que,  de  21,000  vol.  ;  un  cabinet  de  phy- 
sique et  d'histoire  naturelle.  —  Commer- 
ce :  épicerie,  quincaillerie,  draperie,  tuile- 
rie ,  vins.  —  Pop.  7,100  hab. 

A  2  myr.  9  kil.  se  trouve 

LuxEUiL  (Haute-Saône).  Eaux  salines 
thermales.  —  Hôtels  :  du  Lion-d'Or  ;  du 
Lion-Vert,  près  des  bains.  —  C'est  une 
ville  située  dans  une  assez  vaste  plaine,  et 
traversée  par  une  belle  rue.  —  Curiosités  : 
le  pont ,  Vhôtel  de  ville,  Vancienne  tUh- 
baye  des  Bénédictins  ,  le  collège.  Les 
eaux  minérales  de  cet  endroit  étaient  con- 
nues dans  Tantiquité  ;  le  bâtiment  est  orné 
d'une  façade  magnifique  et  d'un  beau  jar- 
din. La  saison  des  eaux  salines  thernuh 
tes  de  Luxeuil  commence  le  15  mai,  et  fi- 


dbyGoogk 


BODTB  SSi.  —  DB  PARIS  k  MCLHAUSBN. 


193 


Ht  le  15  œlolire.  —  ComfMret  :  jambonsl  Les  environs  de  Yesoul  sont  riches  en 
oliiMs ,  frûift,  vins,  bestiaux.  — PopAckâieaux ,  ruines  romaines  et  druidi- 
S,900luè.  Iques. 


ROUTE  230. 


m  PARIS  A  BOlJBOM]yE.l.i:ii.BAIIfrs, 

ParCflAUMONT,  30  myr.  6  kil.  —  (Eaux  salines  thermales). 

Eaux  minérales.  — 11  y  a  deux  sour- 
ces à  Bourbonne  :  source  de  la  fontaine, 
550  centigrades  ;  source  du  Grand-Bas- 
sin, 52°.  Cette  eau  est  particulièrement 
en  usage  dans  le  traitement  de  la  paralysie 
et  des  rhumatismes.  On  l'emploie  aussi  pour 
les  vieilles  entorses  et  les  fîractures  vicieu- 
sement réduites. 

La  saison  des  bains  s'ouvre  en  juin  et  fi- 
nit en  octobre.  —  Pour  plus  amples  dé- 
tails, voir  Bains  d'Europe ,  1  vol.  in- 18, 
chez  L.  Maison,  Paris. — Pop.  3,900 
hab. 


De  Pub  à  Cbanaiont  (  v. 

naie«26J.                          25  m 

Al 

Mante.                                  1 

7 

Hoiitissy.                                   1 

5 

Bockmsxe-les-Bains.             2 

0 

BOlTfflONNE-LES-BAINS  (Haute-Mai^ 
ne}.  —  HUeh  :  du  Commerce  ;  des  Vos 
ges;  éth  Têtenle-Bœuf.  —  Petite  ville 
ar^e  m  bel  hôpital  militaire  de  plus  de 
500  lîte.  —  Curiosités  :  les  re.stes  d'une 
ime  ranaine  ,  Téglbe  ,  ThOpital  mili- 
taire. 


ROUTE  231. 

DE  PARIS  ▲  HUliHEAlJSEIir , 

i^CBAnfONT,  Langres  et  Chavannes,  47  myr.  6  kil.  —  Service 

de  malle. 


DePinsàVe8oal(r.r.  2«9).   36m.Sk. 

CadmeoUkr.  1  1 

Lare.  1  8 

aiaoHtacMT.  1  8 

Beifet.  1  i 

Qmntati  i  5 

AUurefa.  1  9 

UaMàMsa.  i  8 

LLUE  (Hante-Snikie)  Lutera,  —  Hô- 
$A:  de  Fraœe  ;  <le8  Voyageurs.  ~  Petite 
fâle  dios  une  plaine  bmnide  ,  n'ayant 
<pa*iBe  Iwi^ue  et  lai^  rue  ;  avec  sous -pré- 
feelve,  cfÂége,  société  d'agriculture,  salle 
et  wfKtxït.  — Curiosités  :\e  magnifique 
kôêdéeviUe,  constniit  en  1856  ;  Végli- 
9e  ;Vmsieiesmealéa^  maintenant  la  sous- 


préfecture.  —  Commerce  :  vins,  grains, 
fromages.  —  Pop.  3,S00hab. 

BELFORT  (Haut-Rhin).  --^  Hôtel  de 
l'Ancienne  Poste. — Petite  mais  forte  ville, 
sur  la  rive  gauche  de  la  Savoureuse,  avec 
sous-préfecture,  tribunaux,  coUége,  biblio- 
thèque: centre  de  sept  routes.  —  Curio- 
sités :  V hôtel  de  ville  ;  V église  paroissia- 
le, construite  en  1728;  V hôpital  militai- 
re ;  la  bibliothèque,  qui  contient  20,000 
vol.  ;  XùcoUége,  les  promenades,  le  châ- 
teau fort.  —  Commerce  :  le  produit  des 
forges,  roulage,  vins,  eaux-de-vie,  kirsch- 
wasser  renommé,  fromages,  fil  de  fer.  — 
Pop.  5,500  hab. 

  1  myr.  8  kilom.  sud  de  Beifort  se 
trouve 


dbyGoogk 


194 


BOUTE  232.  —  DE  PARIS  A  ISPINAL. 


MONTDELIARD  (Doubs)  Motu  PUli- 
gardœ, — Hôtels  :  de  la  Balance  ;  du  LioD- 
Rouge  ;  des  Treize-Cantons.  —  Chef-lieu 
d*arrondissement ,  avec  sous-préfecture , 
tribunal,  collège,  hôpital  civil,  bibliothè- 
que publique,  riche  d'un  grand  nombre  de 
manuscrits  précieux  et  de  10,000  vol.  — 
Curiosités  :  le  château ,  bâti  sur  un  ro- 
cher qui  domine  la  ville  ;  V hôtel  de  villes 
les  halles  ,  Véglise  de  Saint-Martiriy  les 
fontaines  publiques^  de  jolies  promenades, 
Véglise  St-Georges,  et  la  belle  statue  en 
bronze,  par  David  d'Angers ,  élevée  \  la 
mémoire  de  Georges  Cuvier,  né  dans  cette 
ville.  —  Commerce  considérable  en  tis- 
sus de  coton,  bonneterie,  filature  ,  hor- 
logerie, et4î.  Vins,  eaux-de-vie  ,  fromages, 

—  Pop.  5,900  hah. 

ALTKIRCH  (  HautrRhin  ).  —  Hôtels: 
de  la  Tôte-d'Or;  du  Bœuf-Couronné.  — 
Petite  ville  sur  un  coteau  baigné  par  17//, 
avec  sous-préfeclure,  collège.  —  Curiosi- 
tés :  la  promenade  en  forme  de  boulevard, 
les  vieilles  tours,  la  rubannerie  de  Saint- 
Morand.  —  Commerce:  bestiaux,  grains, 
vins.  — Pop.  3,300  hab. 

MULHAUSEN  (Haut-Rhin).— £ro7e/«: 
de  Paris  ;  du  Lion-Rouge  ;  de  la  Cigogne. 

—  Ville  agréablement  située  dans  une  île 
formée  parla  ri\ière  d'i//.  Elle  possède  un 


comptoir  de  la  Banque,  un  tribunal  de 
commerce  et  un  conseil  de  prud'hommes. 
—  Curiosités  :  l'église  réformée  de  Saini- 
Etienne ,  l'église  paroissiale  catholique, 
l'hôtel  de  ville,  l'ancien  et  le  nouvel  hôpi- 
tal, le  collège,  plusieurs  habitations  de 
manufacturiers  ;  le  cercle  social ,  bel  édi- 
fice ;  le  nouveau  quartier ,  où  se  trouvent 
la  banque ,  la  poste  aux  lettres  et  de  ma- 
gnifiques constructions  dans  les  rues  d'Alt- 
kirch  et  Bâle ,  partant  du  nouveau  quai^ 
tier  ;  le  cabinet  d'histoire  naturelle ,  et  la 
bibliothèque  de  la  Société  industrielle,  ainsi 
que  celle  de  la  ville  ;  la  Bourse ,  le  canal 
du  Rhône  au  Rhin  et  la  station  du  chemin 
de  fer. 

Mulhausen  est  le  centre  de  l'industrie 
du  département  du  HautrRhin  :  ses  manu- 
factures, qui  s'étendent  sur  un  vaste  rayon, 
occupent  au-delà  de  60,000  ouvriers  ;  la 
confection  des  indiennes  est  la  principale 
branche  de  son  industrie.  Ses  produits 
peuvent  rivaliser  avec  ceux  de  tous  les 
pays  du  monde.  —  Pop.  t9,S00  hab. 

Ensisheim,  à  1  myr.  2  kil.  de  Mul- 
hausen,  ville  bien  bâtie  — Curiosités: 
l'église  paroissiale,  l'hôtel  de  ville,  la  mai- 
son centrale  de  détention.  —  Pop.  3,700 
hab. 


ROUTE  232. 
DE  PABM  A  KPDrjLli, 

Par  Neupchateau  ,  57  myr.  6  kil. 


De  Parisà  Ligny  (v.  r.  239).     2i  m.  9  k 

Houdelaincouri.  2  3 

Domremy.  2  2 

Neufchâteau.  1  1 

Houécourt.  1  9 

Mirecourt.  1  9 

Damieulles.  2  i 

ÉPINAL.  0  9 

DOMREMY-LA-PUCELLE  (Vosges) 
village   sur   la  Meuse^  C'est   prà  de 
l'église  qu'est  la  maison  où  naquit  Jeanne 
d'Arc,  en  1112;  elle  est  facile  a  re- 


conn^tre  par  sa  porte  gotlùque,  surmon- 
tée de  trois  écussons  fleurdelisés,  et  d'une 
statue  qui  représente  l'héroïne  couverte  de 
son  armure.  Depuis,  Louis-Philippe  a  feit 
don  à  ce  village  d'une  statue  en  bronze  de 
la  Vierge  inspirée,  œuvre  gracieuse  et  ton  • 
chante  de  ki  princesse  Marie  :  cette  statue 
(ùt  inaugurée  le  9  mai  1843. 

NEUFCHATEAU  (Vosges).— Hô/eZ  de 
la  Pnjvidence. — Petite  ville  près  du  con- 
fluent ôxiMou%on  et  de  la  Meuse^  avec  sou»- 
préfecture,  collège,  tribunaux,  bibliothèque 
publique  de  7,500  vol.,  salle  de  spectacle. 


dbyGoogk 


BOUTE  234.  —  DE  PAniS  A   PLOMBIÈRES. 


195 


s  publics.  —  Commerce  :  grains  , 
,  CUIR,  ckms.  —  Pop.  3,800  hab. 
>  5  myr.  S-E.  de  Neufvhdteau  se 
ive. 

loNTUEiETiLLF. ,  \i liage  de  BOO  hab. 
iron .  et  renommé  par  ses  eaux  miné- 
s,  f^'ict^  dans  les  affections  calcu- 
>^  <^  rtns  el  de  la  vessie. 
kïlREO»!  HT  (\osires)  —  Hntels  :  du 
^^;  «Ifr;  Halles.  —  Petite  ville  , 
e  sfujrjf^^turp,  tribunaux,  bibliolh^- 
'  nfèe  (ie  C,500  vol. ,  jolie  salle  de 
L'îité.  —  Commerce  :  fabriques  de 
'^''^,  'rinslniments  de  nuisi(iue. 
5.  ùM)  hab. 
T\S\L  (W/sjçes)  .—Hôtels:  de  la  Poste; 
^  t-sfe?;  du  Lioo-d'Or;du  Louvre. — Ville 


située  sur  la  ^foftelle,  qui  n'esl  encorequ'un 
ruisseau  et  y  forme  plusieurs  petites  chutes 
assez  jolies  ;  avee  prélecture,  collcjre,  bi- 
bliollH'que  de  17,000  vol.,  musée  de  ta- 
bleaux et  d*anti(|uilés,  école  de  dessin  el 
de  musique,  société  d'ajîricullure.  —  Cu- 
riosités :  la  nouvelle  préfecture ,  les  jar- 
dins Doublât,  les  casernes,  l'éi^dise  parois- 
siale, remarquable  par  son  architeclure; 
les  mines  de  l'ancien  château,  sur  un 
roc  d'où  se  précinile  le  ruisseau  d'.l;/i/>rf//: 
les  cascades  de  la  Moselle  ,  l'hApital ,  le> 
promenades  dans  les  environs,  les  papete- 
ries (Wirrhes  ,  de  Vrai-Champ  ,  de  Do- 
celles,  de  Laval,  de  DinoTté.  —  Com- 
merce :  jrrains  ,  chanvre  ,  bois  ,  bestiaux, 
merrain.  —  Pop.  1l,îiOO  hab. 


ROUTE  233. 
\A  myr.  \  kilomètre. 


erîite.                            1 

m.  ok. 

Scliimieck. 

2 

0 

>urt. 

1     r; 

Mutzi^'. 

2 

2 

^G-Bc»L«i.                          1 

1       B 

Entzbeim. 

1 

i 

-at. 

1     1 

Sîn.xsnoLRC  iv.  r.  239). 

1 

1 

1       9 

UàEpinal(r.r.232). 

37m.6k 

r. 

1       6 

ER£5. 

1       \ 

ROUTE  234. 
DE  PARIS  A  PliOnUilÈRES, 

1ab-le-Dlc  cl  Épinal,  40  myr.  5  kil.  (Eaux  salines  thermales). 

BairX'Vieux  et  le   Bain-Neuf.   —   Ces 

thermes  sont  très  fréquentés. 

I»I.0MB1KHES  (Yosfe^es).  --  Hôtels  : 
la  TOte-d'Or  ;  l'Ours.  —  Les  maisons  par- 
ticulières logent  également  et  prennent  des 
pensionnaires.  Petite  ville  située  au  fond 
d'une  vallée  profonde  arrosée  par  VAugron- 
ne;  son  aspect  est  sauvage,  mais  elle  est  bien 
bâtie;  les  maisons  sont  propres  et  commo- 
des. —  Curiosités  :  l'éj^lise  ,  bel  édilice  ; 
l'hôpital ,  fondé  par  Stanislas ,  roi  de  Po- 
logne; les  promenades,  les  belles  arcades, 


iDGNY  (Vosges) ,  petite  ville  qui 
>rges  et  marlmeLs.  —  Pop.  5,500 

varr.  e^l  situé 

s  \  piMile  ville  dc  2,000  hab.  ,  qui 

un«»  jolie  église,  cinq  fontaines, 

/io/hèque,  des  halles  spacieuses,  et 

i;»rjliss<'tuenl<»  d'eaux  minéi-ales,  le 


dby  Google 

J 


196 


BOUTE  235.  —  DE  PASIS  A  GOLMAB. 


au  centre  de  la  ville ,  sous  lesquelles  se 
trouve  une  fontaine  dite  du  Crucifix ,  où 
les  baigneurs  vont  boire  de  Teau  chaude. 
Commerce  :  excellent  kirschwasser ,  ob- 
jets en  fer  poli ,  et  dépôt  des  ouvrages  de 
Suisse  en  bois  sculpté. 

Etablissement  des  bains.  —  Les  eaux 
minérales  sont  froides  et  chaudes.  L'une 
des  sources  froides  est  ferrugineuse,  et  ne 
s'emploie  qu'en  boisson ,  surtout  pour  ré- 
tablir les  estomacs  délabrés.  Les  autres 
sources  froides  ne  diffèrent  en  rien  des  eaux 
chaudes  si  ce  n'est  par  le  degré  de  tempe- ^ 
rature.  Cette  température,  qui  varie  de  12| 


à  58  degrés  de  Réaumur ,  est  à  peu  près 
la  même  en  été  qu'en  hiver.  L'analyse 
chimique  a  fiiit  connaître  que  la  principale 
base  de  ces  eaux  est  une  gélatine  aniinale, 
à  laquelle  on  attribue  des  propriétés  adou- 
cissantes. On  les  emploie  avec  succès  dans 
beaucoup  de  maladies  chroniques,  dans  les 
paralysies,  les  tumeurs  abdominales,  dajis 
les  maladies  du  ventre  erdu  bas  ventre  et 
dans  les  affections  rhumatismales,  etc.  — 
Pop.  4,600  kah. 

Les  alentours  offrent  des  sites  gracieui 
et  romantiques. 


ROUTE  235. 
DE  PARIl»  ▲  COliHIAR , 

Par  Neuilly-sur-Marne,  Sézane,  Vitry-sur-Marne  ,  Bar-le-Duc  , 
Nancy  et  Lunéville,  45  myr,  2  kil. 


5 

2 

7 

8 

6 

6 

9 

2 

1 

De  Paris  k  Nancy  (t'.r. 

Dombasle. 

Lunéville. 

Ménil-Fhn. 

Raon-l'Etape. 

Saint-Dié. 

Fraize. 

La  Poutroye. 

GOLMAR. 


3ACCARAT  (Meurthe) ,  à  2  myr.  4  kil. 
S.-E.  de  Lunéville,  petite  ville  au  pied 
d'une  montagne  sur  la  Meurthe.  —  Ck- 
riosités  :  la  manu&cture  de  cristaux , 
belle  et  importante.  —  Pop.  S,300  hab. 

SAINT-DIÉ  (Vosges).  —  Hôtel  de  la 
Poste.  —  Très  jolie  ville  sur  la  Meurthe, 
qui  n'est  ici  qu'un  torrent;  avec  sous-pré- 
fecture, évéché,  séminaire,  école  normale, 
collège,  tribunaux ,  bibliothèque  de  7,000 
vol. ,  salle  de  spectacle.  —  Curiosités  : 
la  grande  rue,  les  maisons  de  même  forme 
qui  la  décorent ,  les  sources  d'eaux  miné- 
rales. —  Commerce  :  toiles  de  chanvre 
et  de  lin.  —  Pop.  8,900  hab. 

Toute  cette  contrée  est  des  pins  pitto- 
resques, et  les  montagnes  offrent  des  vues 
fort  belles  jusqu'à 

COLMAR  (Haut-Rhin).  —  HôteU  :  les 


239).  31  m.  8k.jDeux-Cle6;  l'Ange;  les  Trois-Rois.  — 
Chef-lieu  du  département  du  Haut-Rhin , 
avec  préfecture  ,  cour  royale ,  collège  , 
théâtre,  orangerie,  pépinières,  bains.  — 
Curiosités  :  la  cathédrale,  édifice  du  Xni«' 
siècle  ;  le  clocher  est  très  élevé,  et  par  un 
temps  clair  on  y  voit  la  flèche  de  la  cathé- 
drale de  Strasbourg  ,  les  Alpes ,  la  chaîae 
des  Vosges  et  les  montagnes  de  la  Forêt- 
Noire;  de  la  galerie  supérieure  on  peut 
facilement  distinguer  800  villes  et  villages 
de  l'Alsace  et  du  pays  de  Bade  ;  l'église 
du  collège,  bfllie  en  i  750  par  les  Jésuites  ; 
l'ancienne  église  des  Dominicains ,  con» 
vertie  en  halle  au  blé  ;  le  temple  protes- 
tant, l'hospice  civil,  la  cour  royale,  le  tri- 
bunal civil,  les  maisons  d'arrêt  et  de  jus- 
tice ,  la  bibliothèque ,  riche  d'environ 
iO,000  vol.  et  de  précieux  manuscrits  ;  le 
collège ,  la  place  de  la  cathédrale ,  avec  sa 
belle  caserne  de  cavalerie  ;  l'abattoir.  - — 
Commerce  :  manu&ctures  d'indiennes, 
cotonnades,  vins,  liqueurs,  fiirine.  —  Pa- 
trie  du  général  Rapp  et  du  poète  Pleffel . — 
Pop.  iO^lOO  hab. 

Chemin  de  fer  de  Bdle  à  Stra^urg. 

Le  département  du  Uaut^Rhin  est  riche 
en  ruines  du  moyen-âge. 

A  Winttenheim ,  A  kil.  de  Colmar , 


dbyGoogk 


BOOTB  239.  —  DE  PARIS  A  STBASBOCRG. 


197 


la  jolie  vallée  de  Munster , 
psr  une  foale  de  vieux  châ- 
:  ee  Tflbge  est  siUié  au  pied  d'une 
du  sommet  de  laquelle  un  ma- 


gnifique panorama  se  déroule  aux  yeux  du 
voyageur.  On  aperçoit  Bâle ,  Strasbourg 
et  les  Alpes. 


Batlsl^ 

Isaaù^àB^ 


ROUTE  256. 
DE  COIilHAR  A  MVliHAUSCM, 

Par  IsssNHEiM ,  4  myr.  4  kil.  —  Route  de  poste. 

«     i  m.  Ok.|MuuuusEN(t;.  r.  231). 
1      4 


Sm.Ok. 


ROUTE  257. 
DB  eOEMAM  A  liTRASBOVRe, 

Par  ScHELESTADT ,  6  iDyr.  7  kil.  —  Route  de  poste. 


Sdiriestadt(T.r.2i2). 


Im.Ok. 
1      3 

{      7 


Saint-Ludan. 
Strasboijrg  («.  r.  239). 


lm.2k. 
1      3 


ROUTE  258. 
DE  COIilfJLR  A  HrUlJF-BRISACH, 

\  myr.  5  kilomètres. 


NELY-BRISACH  (Haot^Rhin),  vUle  foi^ 
usée  par  Vaoban ,  près  de  la  nve  gauche 
éa  Rhim.  Ses  mes  sont  tirées  au  cordeau, 
aes  Bais«i»  de  même  hauteur.  —  Curio- 


sités :  les  casernes,  Téglise  paroissiale ,  et 
les  canaux  de  Yauban  et  de  Monsieur 
passent  dans  les  glacis  et  y  forment  un 
port.  —  Pop.  S,ÔOO  hab. 


ROUTE  259. 

DE  PARIS  A  iiTRASBOlJR«, 

Par  Xelillt-sur-Marne  ,  Sézanne  ,  Yitry-sur-Marne  ,  Bar-le-Duc 
et  Nabcy  y  45  myr.  8  kil.  —  Service  de  malle. 


NeùDy^r-Mame. 

Im.Sk. 

Gouiommiers. 

2m.0k. 

Pomprâne. 
ComDy. 

1      i 

1      3 

La  Ferté-Gaucher. 
Retoumeloup. 

1  8 

2  2 

dbyGoogk 


198 


ROUTE  S39.  -«  DE  PARIS  k  STBA8B0UR6. 


Sezanne. 

im 

.3k 

Fère-Champenoise. 

â 

1 

Sommesous. 

6 

Coole, 

i 

Vitry-le-Fraoçais. 

5 

LoDgchamp. 

6 

SaÎDtrDizier. 

2 

Saudrupt. 
Bar-le-Duc. 

2 

2 

Ligny. 

6 

Sunt-Âubin 

0 

Void. 

Uy-Saint-Remy. 

Toul. 

Velaine. 

Nancy. 

Champenoux. 

Moyenvic. 

Bourdonnay. 

Heming. 

2 

Sarrebourg. 

0 

8 

Hommarting. 

0 

8 

Phalsbourg. 

0 

9 

Saveme. 

0 

9 

Wasselone. 

1 

5 

Ittenheim, 

1 

2 

Strasbourg. 

i 

3 

COULOMMIERS  (Seine-et-Mame).  — 
Hôtels  :  rOure;  la  Croix-Blanche.  —  Jo- 
lie petite  ville ,  chef-lieu  de  sous-préfec- 
ture. —  Curiosités  :  l'église,  d'une  riche 
architecture.  —  Pop.  4,iOO  hab.. 

SÉSANNE  (Marne).— ^ô(c/ de  France, 
—  Très  petite  ville ,  la  plu»  ancienne  du 
département.  Le  ruisseau  des  Anges  sur 
lequel  elle  est  située ,  parcourt  plusieurs 
rues  et  alimente  deux  fontaines.  On  y 
trouve  de  beaux  bains  publics.  —  Curi(h- 
sites  :  Téglise  paroissiale  de  Saint-Denis, 
'hOtel-Dieu  et  la  jolie  promenade. — Pop 
4,600  hab. 

VITRY-SUR-MARNE  (Marne).  —  Hô- 
tels: la  Cloche;  des  Voyageurs;  de  la 
Pomme-d'Or.  —  Cette  petite  ville ,  plus 
connue  sous  le  nom  de  Vitry-le-Fran- 
çais,  est  assez  grande  et  commerçante; 
elle  a  sous-préfecture,  tribunal.  —  Curio- 
sités: la  cathédrale:  derrière  la  porte  d'en 
trée ,  la  tombe  en  fonte  du  seigneur  qui 
commandait  la  ville  lors  de  l'entrée  des 
troupes  de  Henri  IV.  —  Pop.  8, 400  hab. 


Le  chemin  qu'on  suit  est  très  beau  ;  le 
pays  est  fertile. 

SAINT-DIZIER  (Haute-Marne). --Jîo- 
tels:  le  Soleil;  le  Cerf.  —  Ville  assez 
considérable ,  où  la  Marne  commence  ^ 
porter  bateau.  Il  y  a  un  tribunal  de  pre- 
mière instance.  —  Curiosités  :  l'hôtel  de 
ville,  récemment  construit  ;  l'église  gothi- 
que,  qui  se  trouve  à  l'extrémité  N.  ;  les 
restes  de  l'ancien  château ,  les  forêts  qui 
l'avoisinent.  —  Commerce  :  bois ,  ba- 
teaux qu'on  y  construit.  —  Pop.  7,200 
hab. 

BAR-LE-DUC  (Meuse).  —  Hôtels  :  le 
Cygne,  vis-k-vis  la  poste  aux  chevaux;  du 
Lion-d'Or;  de  Saint-Pierre.  —  Assez  jolie 
ville,  bftlie  en  amphithéâtre ,  et  divisée  en 
ville  basse  et  ville  haute.  Elle  possède  pré- 
fecture ,  théâtre ,  tribunaux ,  biblioth^ue 
publique,  etc.  —  Curiosités  :  le  château, 
qui  domine  la  ville  basse;  dans  l'église 
Saint-Pierre  (ville haute),  le  squelette 
de  René  de  Châlons ,  prince  d'Orange , 
beau  morceau  de  sculpture  dû  k  Ligier 
Richier,  élève  de  Michel-Ange;  les  églises 
de  Saint-Etienne  et  de  Notre-Dame. 
L'hôtel  de  la  préfecture ,  le  palais  de  jus- 
tice, l'hOlel  de  ville ,  sont  des  monuments 
ordinaires.  Les  promenades  des  Saules  et 
du  Pâquis  sont  assez  agréables.  —  Les 
environs  sont  couverts  de  vignobles  qui 
produisent  un  vin  estimé ,  et  de  vastes  fo- 
rêts. —  Bar  est  la  pairie  du  maréchal 
duc  de  Reggio  ,  du  général  Excelmans. — 
Commerce  :  vins  de  Bar,  bonneterie,  cha- 
pellerie ,  confitures  de  groseilles  estimées. 
—  Pop.  4S,iOO  hab. 

LIGNY  (Meuse).  —  Hôtels  :  du  Sau- 
vage ;  du  (^eval-Blanc.  —  Jolie  ville  sur 
VOrnain.  —  Curiosités  :  la  place  publi- 
que, les  promenades,  les  restes  de  ses  an- 
ciennes fortifications. —  Commerce  :  bas, 
bonnets  de  coton.  —  Pop.  S, 500  hab. 

TOUL  (Meurthe).  —  Hôtels  :  de  l'Eu- 
rope, près  la  poste  aux  chevaux;  d'Angle- 
terre. —  Ancienne  ville  sur  la  Moselle, 
dans  une  plaine,  environnée  de  montagnes 
qui  produisent  de  bons  vins.  Ses  rues  sont 
peu  régulières  et  pavées  en  cailloux  assez 
raboteux.  —  Curiosités  :  la  cathédrale , 
commencée  par  saint  Gérard  en  965 ,  et  ter- 
miné par  JacqucmindeCommercyen  1496. 

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■00TB  tSf.   —  M  PAS»  A  !»TBASB01T10. 


199 


OnadnirenMblcsèfeCédeaonMcUteo 
tve.  Vtim  et  Sainê-Gengimlf  mmie 
«an  W  nile  do  voyageur.  L'hOtel  de 
v91e,  tuticfais  pihis  épiscopal,  édifice  mo- 
derne, nmiiBble  par  sod  éteodoe  et  Té- 
K^ance  de  m  uclûtectiire  ;  le  manège 
oooveit,  h  Ule  an  Ué,  l'hdpiUl  civil,  les 
caseriKs,  Tmaa\.  —  Commerce  oon- 
ndéraUe  de  fins ,  ean-de-vie.  —  Toul 
est  ia  pHrie  dn  oarédial  Gouvion-Saintr 
Cyr,  dàlmB  Loois,  da  comte  de  Rigny, 
9Binl.~-Pgp.  7,900  hab. 

KAJfCYilcfirflie)  Naneeium.  —  Hâ- 

teb.dePnoee;  de  l'Europe  ;  du  Con^ 

■me;  dn  Hdes.  —  Cette  ville  éUit  ja- 

Cl  opWe  de  la  Lorraine ,  aujourd'hui 

cMies  do  département  de  la  Meurthe, 

ine  pnftdore,  conr  royale,  siège  èpisco- 

pi,  aeadéaw,  collège ,  tribunaux  de  pre- 

gjfcg  JMfaiceetdeeommefce,  école  fo- 

Ifttre,  h  seoie  en  France  ;  malaon-mère 

Pwon  de  SaitUrCharle».  C'est  sans 

Miedit  rime  des  plus  belles  et  des  plus 

"sot»  de  France;  la  ville  neuve 

flire  vue  symétrie,  une  élégance 

Ma.  —  Curiosités  :  la  place  Roya^ 

tttonrée  de  beaux  édifices  publics,  tels 

h  rM  de  ville,  l'évêché ,  la  salle  de 

iMe;  »  centre  de  cette  place,  on  ad- 

i  11  tbioe  en  bronze  ae  Stanislas 

HliMiit,  entourée  de  jolies  fontaines  et 

MMe grille;  la  place  Carrière ,  avec 

tt  de  tiiomphe  ;  le  cours  d'Ortèans,  la 

^^Crave ,  U  pbce  d'Alliance ,  la  place 

bhe  avec  un  joli  château  d'eau  au  cen- 

rraneieo  palÀ  des  ducs  de  Lorraine , 

'  de  CKene;  l'église  Saint-Epore, 

do  Cordelière,  bdUe  en  148i, 

ut  les  tombeaux  de  plosieure  ducs 

entre  autres  celui  de  René  II, 

curieux;  celui  du  cardinal  de 

.  Dans  la  nouvelle  rille  on  ad- 

fia  cathédrale,  édifice  moderne,  de 

;  Men  ;  dans  le  ûubourg  St-Pierre 

do  Bon^ecoun ,  qui  renferme 

en  marbre  blanc  du  roi  et  de 

de  Pologne;  la  bibliothèque  de 

vol.;  le  musée,  avec  quelques 

liteaux;  la  galerie  de  minéralogie  ; 

li  botanique ,  la  salle  de  spectacle  , 

■i  de  la  Marne  ao  Rhin.  —  Corn- 


considérable  de  coton,  draps,  serges,  toi- 
les, mais  surtout  de  broderies  très  renom- 
mées. —  Nancy  est  la  patrie  du  graveur 
Callot,  du  maréchal  de  Bassompierre ,  des 
généraux Drouot,  Grand-Jean,  Hugo,  du 
chevalier  de  Boufflers,  de  Palissot,  de  Ma- 
thieu de  Dombasle ,  d'Hoffmann ,  de  mes- 
dames de  Gnffigny,  Elisa  Voïart,  Val- 
monzey,  etc.  —  Pop.  S4,âÂS  hab. 

Navigation  à  vapeur.  —  Les  inexplo- 
sibles  de  la  Moselle ,  correspondant  avec 
les  bateaux  k  vapeur  de  la  Société  de 
Trêves  :  —  de  Nancy  à  Metz ,  départs  k 
5  h.  du  matin ,  tous  les  joura  pendant 
l'été. 

Le  nouveau  canal  de  la  Marne  au  Rhin 
passe  k  Nancy,  de  même  que  le  chemin  de 
iér  de  Paris  à  Strasbourg ,  en  voie  de 
ooDstruction. 

Environs  —  Liverdun^  à  8  kil.  de 
Nancy ,  dont  on  va  visiter  les  sites  pit- 
toresques et  les  travaux  souterrains  du 
canal. 

BosserviUe,  dans  une  belle  position,  k 
i  kil.  de  Nancy,  sur  la  route  de  Lunèville , 
est  une  chartreuse  qui  compte  déjà  une 
vingtaine  de  religieux. 

PHALSBOURG  (Meurthe).  ^  Hôtels  : 
la  Ville  de  Metz;  la  Ville  de  BAle.— Ville 
fortifiée  par  Vauban  ,  sur  une  hauteur.  — 
Curiosités  :  l'église,  l'hôpital,  deux  beaux 
corps  de  caserne,  l'arsenal,  ses  murailles  k 
têtes  de  diamants. — Commerce  :  liqueurs, 
eau  de  noyaux,  grains.—  Patrie  des  maré- 
chaux Lobau  et  Gérard,  et  du  général  Meu- 
nier, etc.  —  Pop  4,900  hab. 

La  Montagne  de  Saverne.  —  Une 
belle  chaussée  en  spirale  conduit  au  som- 
met de  celte  montagne  où  il  faut  s'arrêter 
un  instant.  —  L'Alsace  y  présente  aux  re- 
gards surpris  l'aspect  enchanteur  d'un 
vaste  jardin ,  et  le  tableau  varié  des  colli- 
nes, vignes,  champs,  prés,  bois,  bourgs  et 
villages  répandus  çà  et  là,  forme  le  paysage 
le  plus  animé. 

SAVERNE  (Bas-Rhinjl.  —  Hotels  :  de 
la  Poste  ;  du  Soleil.  —  Petite  ville  au  pied 
des  Vosges ,  avec  sous-préfecture ,  tribu- 
nal, collège  communal ,  située  sur  la  ligne 
du  chemin  de  fer  de  Paris  li  Strasbourg.- 


Curiosités  :  l'église  paroissiale,  surmontée 
forvins,  liqueurs,  légumes,  febrique^d'une  grande  tour  carrée  qui  présente  le 

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200 


ROL'TC  239.  -*  DB  PABI8  A  STRASBOURG. 


caractère  d'une  haute  antiquité;  le  palais 
neuf,  monument  Diagniûque  ;  Thôpital ,  le 
château  des  évéques ,  servant  maintenant 
de  caserne;  le  canal,  avec  ses  jolies  casca- 
des —  Pop.  S,800  hab, 

WASSELONNE  (Bas-Rhin).— ^dtete  ; 
la  Ponime-d'Or;  la  Yille-de-Paris.  —  Pe- 
tite ville  sur  la  Mossig ,  qui  possède  des 
papeteries  considérables,  et  de  belles  car- 
rières de  marbre  aux  environs,  —  Curio- 
sHés  :  quelques  tours  en  ruines,  seuls  res- 
tes de  son  ancien  château.  —  Pop.  4,S00 
kab. 

STRASBOURG  (Bas-Rhin)  Àrgentora 
tum. 

Uôteis  :  la  Ville^e-Paris ,  tenu  par  M. 
Diemer,  près  la  poste  :  table  d'hôte  à  1  h. 
et  à  5  h.  ;  prix,  3  et  4  fr.  ;  déjeuner,  1  f. 
25  c  :  omnibus  pour  chaque  départ  des 
chemins  de  fer  et  des  bateaux  à  vapeur  ; 
pèche  et  chasse  k  la  disposition  de»4lran- 
gers  à  riiOtel  ;  la  Maison-Rouge,  place  Klé- 
l)er  ;  la  Fleur,  près  de  la  Douane .  très 
bonne  maison  et  prix  modérés  ;  la  Ville^ie- 
Metz ,  vieux  marché  aux  vins  ;  de  la  Hau- 
te-Montée ,  rue  des  Petites-Boucheries;  la 
Ville-de-Lyon,  rue  des  Sermriers;  de  la  Vi- 
gnette, Grande  Rue  ;  Doyen .  pâtissier, 
rue  du  Dôme ,  fait  des  envois  pour  tous 
pays. 

Strasbourg,  chef-lieu  de  préfecture  et 
de  la  5c  division  militaire ,  est  l'une  des 
plus  grandes  et  des  plus  fortes  villes  de 
France,  sur  l'ill,  près  du  Rhin ,  avec  évè- 
cJié,  tribunaux  de  première  instance  et  de 
commerce,  académie  de  Tuniversiié,  fo- 
culte  de  Uiéologie  du  culte  protestant ,  fa- 
cultés de  droit,  de  médecine,  des  sciences 
et  des  lettres,  séminaire  catholique ,  con- 
sistoire général  de  la  confession  d'Augs- 
bourg,  synagogue,  collège  royal ,  école  de 
pharmacie ,  collège  épiscopal  et  école  in- 
dustrielle, liôpital  militaire  d'instruction  et 
hôpital  civil ,  école  d'artillerie,  etc  ;  bi- 
bliothèque publique,  70,000 vol . ;biblioti)è- 
que  de  l'école  de  médecine,  10,000  vol. 

Cette  ville  est  généralement  bien  percée; 
les  maisons  sont  bien  bâties  et  les  rues 
très  propres  ;  elles  sont  éclairées  au  gaz 
depuis  1840. — Curiosités  :  la  cathédrale, 
le  château  royal ,  l'hôtel  de  la  préfecture , 
rhôtel  de  ville,  l'hôtel  de  la  5e  division 


militaire,  l'hôtel  d'artillerie,  le  musée  d'ar- 
tillerie ,  la  fonderie ,  la  salle  de  spectacle, 
l'hôtel  de  la  poste,  l'état-major  de  la  place, 
le  tribunal,  la  balle  an  blé,  le  temple 
Saint-Thomas  :  on  y  voit  le  mausolée  du 
maréchal  de  Saxe;  les  monuments  de 
SchœpHeifiy  Oberlin,  Koch ,  itefaeissen, 
Emmerichf  Schweighauser  ;  le  temple 
neuf,  monument  de  Blessig  ;  l'église  de 
Saint'-Pierre-le^eune,  la  statue  de  Gut- 
lemberg  ,  l'église  Saint-Jean  ,  Téglise 
Sainte-Àurétie ,  l'église  et  le  couvent 
Saint-Guillaume,  l'église  Saint-Pierre- 
le-Vieux,  l'église  Saint-Louis,  l'église 
Sainte-Madeleine,  l'église  Saint-Nico- 
las ,  le  mont-de-piété ,  le  collège  royal ,  le 
séminaire,  la  bibliothèque,  la  douane,  l'hO- 
tel  du  Commerce ,  l'hôtel  du  consistoire 
protestant ,  l'hôtel  de  la  Monnaie,  Thôiel 
du  haras,  la  caserne  d'Austerlitz,  la  caser- 
ne des  Ponts  -  Couverts ,  la  caserne  des 
Juiis,  l'arsenal,  l'hôpital  civil,  l'hôpital 
militaire,  l'hospice  des  Orphelins,  la  ca- 
serne de  la  Fiuckmatt,  les  quartiers  Saint- 
Nicolas  et  des  Pêcheurs,  l'Académie,  le 
musée  d'anatomie,  le  musée  d'histoire  na- 
turelle, le  jardin  botanique. 

Promenades. — Le  Broglie,  Robertsau, 
l'Orangerie,  les  Contades. 

Route  du  Rhin.  —  Monument  de 
Desaix  ,  monument  de  Kléber  »  le  poly- 
gone. 

Parmi  cette  quantité  d'édifices  que  immis 
venons  de  citer,  le  voyageur  devra  s'arrê- 
ter d'abord  à  la 

Cathédrale  ,  monument  imposant  et 
d'un  beau  gothique ,  avec  une  tour  pyra- 
midale, percée  ï  jour  et  haute  de  lia  mè- 
tres; on  y  monte  par  635  marches.  Il  est 
difficile  d'imaginer  le  panorama  dont  on 
jouit  du  haut  de  la  plate-f«»rme.  On  reoaar- 
que  dans  cette  cathédrale,  une  horloge  ot- 
tronomique,  chef-d'œuvre  de  mécanique  ; 
la  ohaire,  les  orgues,  le  baptistère  sont  di~ 
gnes  d'attention. 

Le  Château  Royal,  devant  la  cathédra- 
le, est  d'une  belle  architecture,  et  les  ap- 
partements sont  magnifiques. 

Statue  de  Guttemberg,  place  du  même 
nom  (anciennement  Marché  aux  herbes}  » 
inaugurée  le  24  juin  1840  (  sculp.  DavUI 
d'Angers). 


dbyGoOgk 


BOUTR  240.  ~  DE  PABIS  k  STBA8B0UBQ. 


SOI 


Commette  :  tabacs,  maouâctures,  foo- 
derie  roupie  de  eauoDS,  coostniction  de  ma- 
chines ,  fofçes ,  orfiifrerie  supérieure,  li- 
qBeors,  p&tés  gras,  jambons,  etc.  —  Pop. 
S4,OO0keh. 

Siratmtrg  est  la  pttbie  de  Guttemberg, 
inventear  de  ['îniprimerie  ;  d*Àndrieux,  de 
VAcadénie  française;  deringénieurSchœp- 
flin;  d»  sUtoaires  Ofamaeht  etFrédérich; 
du  naRebllkeUeniiano,  duc  de  Yaimy; 
da  géaëni  Uéber,  tué  en  Egypte;  du  gé- 
Bcnl  Coborn  ;  du  pasteur  Oberlin,  etc. 

Cbemdi  k  Fer  pour  Baie  par  Scheles- 
tadt,  Csfainr  et  MuUiausen;  pour  Fri- 
AMTf  (éoebé  de  Bade),  et  par  KeM,  pour 
Baéea^Cûrltruhe^Manheim,  Damutadt, 


Francfort^  Mayence  et  Wiesbaden. 

NAVIGATION  A  YAPBUR. —  Les  bateaux 
partent  de  Strasbourg  deux  fois  par  jour 
pour  Mayence  et  Manheim  ;  de  Manheim, 
trois  fois  ;  de  Mayence,  Coblentz  et  Colo- 
gne, quatre  fois  par  jour. 

Les  départs  et  arrivées  correspondent 
avec  ceux  des  chemins  de  fer  de  Bâle  ^ 
Strasbourg,  de  Manheim  h  Heidelberg,  de 
Mayence  à  Heidelberg,  de  Mayence  à  Franc- 
forf-sur-Mein,  de  Cologne  k  Aix-la-Cha- 
pelle et  la  Belgique,  et  de  Dusseldorf  à  El- 
berfeld. 

voiTURBS  PUBLIQUES.  —  Pour  Tînté- 
térieur  de  la  France. 


ROUTE  240. 


DE  PARIS  A  STlt ASBOIJRC» , 

(2^  route) 
FSir  llasTMiRAiL ,  Chalons,  Metz  et  Puttblange  ,  46  myr.  6  kil. 

Saar-Union.  1  m.  9  k. 

Drulingcn.  1       2 

Phalsbourg.  i      K 

Strasbourg  (v.  r.  239).  4      9 


Cbye. 
Ikaax. 

Saiot-JeaD-tefr-deux-Jumeaux . 
1^  Ferté-soos-Jouarre . 


Vieiis-Maisoiis. 

JloDlwrail. 
FroneatièRS. 
Etofes. 
Cbsnlni. 

Sonne-Vesle. 
OrtievaJ. 

Saîme^léoélioald. 
aermool-eD-ÂrgoDne. 


Verdun 

Xanteidfes. 

ffarrîfle. 

Man^Toor. 

Gnvelotte. 

Metz. 


Baday. 

âttal-Avold. 

Ptdldaiige 


m.2k. 
7 
5 
0 
9 
9 

5 
2 
2 
9 
0 
8 

8 
i 
0 
5 
8 
0 
2 
ï 
A 
7 
0 
9 
9 


MEAUX  (Seine-et-Marne)  ifeWt. — 
Hôtels  :  la  Sirène;  le  Palais-Royal.— An- 
cienne ville  sur  la  Marne,  dans  une  plaine 
fertile.  Elle  possède  un  évêché,  tribunaux, 
collège,  société  d'agriculture,  salle  de  spec- 
tacle ,  bibliothèque  publique  de  l<i,000 
vol.,  musée.  —  Curiosités:  la  cathédra- 
le,  édifice  gothique  dont  le  chœur  et  le  sanc- 
tuaire sont  surtout  admirables,  tant  par  la 
richesse  des  ornements  que  par  la  délica- 
tes.se  du  travail.  Quand  le  temps  est  clair, 
on  découvre  Montmartre  et  le  mont  Valé- 
ricn.  Cette  cathédrale  renferme  le  tombeau 
de  Bossuet.  —  Commerce  :  blé,  bestiaux, 
fromage  de  Brie,  dont  on  expédie  annuelle- 
ment plus  de  5,200,000  kilogrammes;  fa- 
briques de  tissus  de  coton,  et  marché  con- 
sidérable en  céréales  ,  volailles,  farines  et 
laines.  —  Pop.  9,400  hab. 

JuiLLv,  il  2  myr.  de  Meaux,  célèbre  par 
son  collège. 

LA  FERTÉ-S0US40UARRE(>Scine-et- 

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207 


ttOUÎB  210.  -*  DE  PARIS  A  STBASDOUftG. 


Marne) .  —  Hâiels  :  de  TÉpce  ;  de  France  ; 
du  Grand-Condi^.  —  Petite  ville  sur  la 
Marne;  son  port  est  beau,  ses  promenades 
fort  agréables,  et  ses  points  de  vue  variés 

—  Pop.  4y400  hab. 
.MONTMIRAIL  (Marne).  —  Hôieh'.Ae 

rÉcu  ;  du  Renard  ;  la  Cloche. — Cette  ville 
est  située  près  do  la  rivière  du  Petit~Mo- 
ririj  dont  le  cours  serpentant  offre  de  jolis 
accidents.  On  y  remarque  un  beau  château. 

—  Commerce  :  blé ,  laine ,  carrière  de 
meules  de  moulin.  —  Pop.  2,600  hab 

CHALONS  (Marne)  Catalnuni.  —Hô- 
tels :  la  Clocbe-d'Or  ;  du  Palais-Royal  ;  de 
Nancy.  —  Grande  ville  située  entre  deux 
belles  prairies ,  avec  préfecture  ,  tribunal, 
collège.  Ses  maisons  sont  construites  en 
bois  et  en  craie.  —  Curiosités  :  l'église 
St'Etienney  commencée  vers  Fan  450,  sur 
remplacement  d'un  temple  de  sibylle  ;  on 
admire  ses  deux  élégantes  flèches,  taillées 
à  jour  dans  toute  leur  hauteur.  Le  sanctuai- 
re est  d'une  beauté  remarquable.  L*église 
Notre-Dame  est  située  presqu'au  centre 
de  la  ville.  Le  bel  édifice  actuel  date  de 
11574  1322;  V hôtel  de  vt7/e,  situé  au 
centre  de  la  ville,  est  un  noble  édifice  mo- 
derne qui  date  de  1 772  ;  l'intérieur  surtout 
est  fort  beau .  U hôtel  de  la  préfecture  ^  l'é- 
cole des  arts  et  métiers,  la  chapelle  du  col- 
lège, la  porte  Dauphine ,  élevée  en  1770; 
un  beau pon^  sur  la  Marne  ;  l'ancien  cou- 
vent de  S/-P!>rre(aiyourd'hui  caseme),bel 
édifice;  la  bibliothèque  de  22,000  vol. 
—  Commerce  :  vinsdeChaffip8gne,grains, 
blé,  futailles, huiles  de  graines, etc. —  Pop, 
45,900  hab. 

Eaux  de  Sarmaise.  —  A3  myr.  envi 
ron  de  Châlons  est  le  bourg  de  Sarmaise, 
dont  les  eaux  ferrugineuses  sont  conseillées 
pour  les  affections  de  la  vessie. 

SAINT-MÉNÉHOULD  (Marne;.  —Hô- 
tels: la  Ville-de-Mcl2;  Saint-Nicolas;  le 
Soleil-d*Or.  —  Ville  ancienne  entre  deux 
rochers,  près  de  VAisne  ,  dans  un  marais, 
avec  sous-préfecture,  tribunal,  collège,  sé- 
minaire. —  Curiosités:  la  grande  rue,  le 
pont  de  pierre  ,  l'hôpital,  l'hôtel  de  ville, 
l'église  sur  une  hauteur,  la  promenade  sur 
le  roc  où  est  construite  cette  église,  les  rui- 
nes de  l'ancienne  forteresse.  —  Commer- 
ce :  grains,  bois,  latence,  bouteilles,  pieds 


de  cochon  et  andonilles  renommées. — Pop 
4,300  hnb. 

Le  voyageur  arrive  bientôt  dans  la 
fertile  et  riante  vallée  de  la  Meuse  où  se 
trouve 

VERDUN  (Meuse)  Verodumm.  — Hô- 
tels :  de  l'Europe  ;  des  Trois-Maures  ;  du 
Petit-Saint-Martin.  —  Ancienne  et  forte 
ville  située  sur  la  Meuse,  qui  se  divise  en 
diverses  parties.  Verdun  possède  un  évéché, 
sous-préfecture,  tribunaux,  salle  de  spec- 
tacle,bibliothèquc  publique  riche  de  1  -i.OOO 
vol.  —  Curiosités  :  la  citadelle,  due  au 
génie  de  Vauban  ;  la  digue,  l'hôtel  de  ville, 
le  palais  épiscopal,  et  surtout  la  cathédra- 
le, conslruileà  diverses  reprises  ;  lesuper- 
be  quartier  de  cavalerie  et  les  promenades 
delà  Roche  ;  statue  en  bronze  de  Chevert, 
sur  la  place.  —  Commerce  :  excellentes 
dragées  ,  confitures,  liqueurs,  papeteries, 
verreries.  —  Pop.  4 S, 500  hab. 

METZ  (Moselle)  Afcf/i5  —  Hôtels  :  de 
l'Europe,  très  bon  ;  du  Nord,  4  ;  de  France  ; 
du  Commerce.  —  Ville  ancienne  et  forte 
au  confluent  de  la  Moselle  et  de  la  Seille, 
dans  un  bassin  magnifique  ;  chef-lieu  de  la 
3e  division  militaire  et  du  département  de 
la  Moselle  ,  siège  de  préfecture,  de  cour 
royale,  d'un  tribunal  de  première  instance, 
d'un  tribunal  de  commerce,  et  d'un  évé- 
ché suffragant  de  Besançon.  Les  rues  du 
centre  de  la  ville  sont  étroites,  et  les  mai- 
sons très  hautes  ;  mais  la  rivière  est  bordée 
de  beaux  et  vastes  quais,  et  traversée  par 
de  beaux  ponts.  La  situation  de  Metz,  ses 
jardins  publics,ses  quais  et  ses  fortifications, 
doivent  exciter  l'admiration  du  voyageur. 
Cette  ville  possède  une  école  d'appitication 
d'artillerie  et  du  génie,  unique  en  Europe; 
une  académie,  un  collège  royal,  un  théâtre, 
une  bibliothèque  publique  contenant  30,000 
vol.,  une  appartenant  à  l'école  d'applica- 
tion, n'ayant  que  10,000  vol.  ;  deux  arse- 
naux. —  Curiosités  :  les  remparts,  la  pro- 
menade de  l'Esplanade  ;  hcathédrale,  édi- 
fice gothique  magnifique  ,  commencée  en 
1 01  i,  et  terminée  en  1 546  ;  les  églises  de 
S/-Simon,  de  St-Vincent,  de  Notre-Da- 
me-de-la^RondCt  sontdignesdela  curio- 
sité de  l'antiquaire ,  surtout  le  chœur  de 
cette  dernière  église,  bâti  en  1130  ;  le  pont 
des  Morts,  l'hôtel  de  ville .  la  préfecture, 

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BOOTB  3l2.  —  DE  STBASBOURG  A  BALV. 


SOS 


k  palais  de  jasliee,  la  salle  de  spectacle, 
on  (abiiKl  dliisimre  naturelle ,  un  jardin 
botanique,  «(  h  belle  promenade  publique, 
9^\kY Esplanade.  —  Vkôpital  mili" 
<aife  doit  surtout  intéresser  le  voyageur; 
les  casernes  Ckambière,  du  Fort  et  Cois- 
lin;  eefie  de  b  citadelle  ,  nouvellement 
coDstniite,  est  magnifique. — Commerce 
nolletoiB ,  flanelles  ,  siamoises  ,  toiles 
écfues,  JHasseries ,  verreries,  fiitencehes^ 
taBMriesjambonsestimés.— Pop.  4i,  79S 
heb. 

GetienDe  a  vu  naftre  les  généraux  Gus- 
tise,  Lasalk,  Rîebepanse,  Lallemand;  de 
JÛrer,  Baité-llarbots,  les  deux  Lacre- 
tefle,  le  avant  chimiste  Raspail,  etc. 

UTKànos  A  VAPEUR.  —  TouslesjouFS , 
de  Ikiii  Trètes  cl  ^  Coblent%;  —  de 
Jbbl.VoBcy. 

A  8  k3.  de  ifefe,  snr  la  route  de  Nanr- 


cy,  se  trouvent  les  restes  d*un  superbe  a- 
queduc  romain^  qui  pouvait  avoir  23  kil. 
de  long.  11  ne  reste  plus  de  ce  magnifique 
ouvrage  que  31  arches  dont  quelques-unes 
ont  20  mètres  de  hauteur.- 

SAINT-AVOLD  (Moselle).  —  HôUl 
de  Paris.  —  Petite  ville  où  se  trouvent  des 
fiibriqucs  de  draps  et  des  chamoiseries.  — 
Dans  les  environs  se  trouve  une  source 
d'eau  minérale  froide  à  laquelle  on  attribue 
quelques  propriétés  ferrugineuses .  —  Pop . 
3,600  kab. 

PUTTELANGE  f  Moselle),  gros  bourg, 
ci-devant  chef-lieu  d'une  seigneurie  dont 
la  justice  s'étendaitsuri  2  paroisses,  fidles 
fabriques  de  draps  ,  velours  et  peluche 
de  soie;  brasserie,  tuilerie. — Pop.  i,600 
hab. 

De  PHALSBOURG^STRASBOURG(i;. 
route  239). 


ROUTE  241. 

m  WnHASmOMJJBM  A  S<-IiOlJIS,  POUR  BAIiE, 

Par  Necf-Brisacb ,  A2  myr.  5  kil.  —  Route  de  poste. 


(v.  Suisse). 


m.  9  k 
4 
0 
7 
2 
0 
6 
3 
4 


Depuis  l'ouverture  du  chemin  de  fer  de 
Strasbourg  ^  Bêle,  les  deux  routes  de  pos^ 
te  sont  peu  fréquentées  maintenant. 

SAINT-LOUIS  (Haut-Rhin) .  -^HÔteU  : 
la  Cigogne  ;  l'Ange.  —  Village  neuf,  avec 
bureau  de  douane,  et  poste  aux  chevaux. 
Voyez  la  belle  église  nouvellement  cons- 
truite, et  la  s/4i(ton  du  chemin  de  fer.  — 
Pop.  4,800  kab. 


ROUTE  242. 


L 


BB  STBJtSBOlTRCfr  a  BAIiE  et  de  MUIiHEAUSEM 


A  THEAIVIV, 

Chemin  de  fer.  —  a  kalk,  \A  myr. 
Station». 


Im.Ok. 


Fegcrsheim. 
Limersheim. 
Ërsiein. 
Matzeuheim. 


Om.  3k. 
0      4 
0      4 
0      5 

jby  Google 


204 


BOUTB  342.  —  DE  MULHAUSEII  A  THAEIH. 


Bdofeld. 


eim. 
Ebersheim. 
Schelestadt. 
Saint-Hippolyte. 
Ribeau  ville. 
Ostheim. 
Beonwihr. 
Colmar. 
Ëguislieim. 
Herrlislieim. 
Rouflach. 
Merxheim. 
Bollwiller. 


Mulhouse. 

Dornach. 

Lulterbach. 

Cernay. 

Thann. 


Om.ik 
0      5 


0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 


Om.5k. 


Wittelsheim. 

Lutterbach. 

Dornach 

Mulhouse. 

Rixheim. 

Habsheim. 

Sierentz. 

BartheDheim. 

SaÎDtrLouis. 

(Arrêt  de  5  minutes  à  la  douane  de  Si- 
Louis.) 

Bfilc.  0      3 


0 

7 

0 

2 

0 

i 

0 

5 

0 

1 

4 

0 

0 

5 

0 

8 

DE  HfJIiHAVSBlV  A  THAffM.    24    kil. 


SCHELESTADT  (Bas-Rhin).— iïdtefa  : 
le  Bouc  ;  l'Aigle;  la  Ville-dc-Lyon . — Ce 
chef-lieu  de  sous-préfecture  était  jadis  la 
5«  des  dix  villes  impériales  de  T Alsace. 
Elle  est  maintenant  place  de  guerre,  et  gé- 
néralement mal  bâtie.  —  Curiosité»:  l'é- 
glise St'Georges on  Munster ,  qui  date  du 
XVe  siècle;  l'église  Ste-Foi;  la  tour  de 
l'Horloge^  débris  des  anciennes  fortifica- 
tions ;  l'église  des  Récollets ,  surmontée 
d'une  aiguille  d'un  travail  très  délicat;  la 
bibliothèque  publique^  renfermant  des  ou- 
vrages des  premières  époques  delà  décou- 
verte de  l'imprimerie;  h  bibliothèque  du 
savant  Bealus  Rhenanus;  l'anctenne  Com- 
manderie  de  Malie^  où  se  trouve  le  col- 
lège communal  :  V hôpital  ;  le  palais  de 
justice  ;  les  casernes  ;  les  arsenaux  ;  la 
halle  au  blé ,  et  la  belle  manufacture  de 
tabac.  —Pop.  9,900 hab, 

OnscHWiLLER.à  6kil.de  Schélestadt. — 
Curiosités  :  le  château  àeKœnisburg^  dont 
les  restes  sont  magnifiques  ;  belle  vue. — 
Pop.  5,800  hab. 

RiBEAuviLLÉ  (Haut-Rhin).  —  Hôtels: 
l'Agneau;  le  Soleil.  —  Chef-lieu  de  can- 


jardin  du  château  du  Prince  appartient  à 
4k.  la  famille  de  Béer.  Au-dessous  de  l'cmpla- 
2  cernent  du  château  s'élève  la  belle  église 
9  de  S^Grégoire,  où  l'on  remarque  plusieurs 
6  monuments ,  le  caveau  sépulcral  de  la  fa- 
mille Ribeaupierre.  La  maison  commune, 
au  centre  de  la  ville,  est  un  bel  édifice.  Ai- 
beauvillè  compte  plusieurs  belles  manufiic- 
tures.  —  Pop.  7,600  hab. 

COLMAR  (v.  roule  255). 

RouFFAG  (Haut-Rhin),  petite  ville  sur 
la  Lauch.  —  Curiosités  :  V église  parois- 
siale, édifice  gothique  ;  la  chapelle  Saint- 
Valenlin,  lieu  de  pèlerinage  très  fréquen- 
té par  les  épileptiques.  Sur  une  colline  au 
milieu  de  la  ville,  les  ruines  du  château 
é'Issemberg,  un  des  plus  anciens  de  VÀIr- 
sace .  —  Patrie  du  maréchal  Lefèvre,  duc  de 
Dant%ick.  —  Pop.  3,900  hab. 

MULHAUSEN  (».  route  231). 

S.\lNT-LOUlS(t;.  route  241). 

BALE  (v.  Suisse). 

THANN  (Haut-Rhin).— Fo7cfo:  des 
Deux-Cerfs;  de  l'Ours.  — Jolie  petite \ille 
au  pied  des  Vosges,  sur  la  Thur.  —  Cm- 
riosités  :  quelques  maisons  à  la  physiono- 
mie du  moyen-âge,  historiées  avec  statues 
grotesques,  et€.  ;  V église  de St-Théobald, 
qui  date  de  1430  ,  est  un  beau  morceau 
gothique  surmonté  d'une  belle  flèche. 

Sur  la  hauteur,  belles  ruines  du  château 
d'Engelbourg.  —  Commerce  :  fabriques 


ton.  La  cime  de  la  montagne  qui  s'élève  à  de  produits  chimiques,  indiennes,  vins  très 
l'ouest  de  la  ville  est  couronnée  par  les  rui-' estimés.  —  Pop.  S, 900  hab. 
nés  du  château  de  Ribeaupierre.  Le  ))eau! 

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KOCTB  245.  —  DE  STBASBOUBG  A   PLOMBIÈBES.  SOS 

ROUTE  243, 
DE  STRASBOVCS  A  JI£lJlL-PO]irTS, 

(Poste  étrang.) 
8  myr.  8  kil.  el  1/2  poste. 

glise  St'GeorgeSy  monument  du  XU«  siè- 
cle ;  l^église  Sl^NicolaSy  édifice  gothique 
du  XI Ile  siècle  ;  le  quartier  de  cavalerie, 
l'hôpital,  le  collège.  —  Commerce  :  bras- 
series, amidonneries,  tanneries.  —  Pop. 
H, 200  hab, 

BITCHE  (Moselle),  petite  ville  fortifiée 
destinée  à  défendre  le  défilé  des  Vosges. — 
Curiosités  :  le  chflteau  ,  situé  sur  un 
rocher  ;  le  puits  ,  de  80  mètres  de  pro- 
fondeur ;  les  citernes.  —  Commerce  : 
verres  de  montres  ,  bestiaux  ;  belles  ver- 
reries aux  environs.  —  Pop.  4^200  hab. 

DEUX-PONTS  (V.  Allemagne). 


Bminlli. 

im 

.7k. 

Hagwoaa 

1 

2 

Nie<lerimB. 

2 

1 

Bitcbe 

2 

3 

^cowByn. 

1 

6 

élran- 

fèwMp.l.'îoii 

1 

3 

HAGUEN'AU  (Bas-Rhin)  Hagenavia. 

—  H^kls  :  Gambs  ;  du  Soleil  ;  de  l'Ancre. 

—  YîOe  Êfte  sur  là  Moder.  Son  nom  lui 
rieol  do  district  dans  lequel  elle  s'est  élevée, 
HageHy  Hag,  signifiant  forêt  ;  au,  terrain 
Innné parles  eaux.  —  Curiosités;  l'é- 


ROUTE  244. 
DE  STRJkSBOlJRCi  A  IiAlVUAlJ, 

8   myr.  5  kilomètres. 


De  Strasbourg  à  Hagaenau 

(r.n>rte2i3).  2  m.  9  k. 

Siiitz.  1      6 

^VîssaidxHirg.  i      i 

BefpaberD  (p.  étr.}.  1      1 

ljkiiikAC(p  étr.).  1      5 

WISSEOTOURG  (  Bas-Rhin  ).  —  Hô- 
ieh:  b  Vine-de-Paris ;  l'Ange;  la  Cou- 
roDoe;  la  Yille-de-Lyon.  —  C'est  l'ancien 
Sebtmum ,  ville  sur  la  Lauter^  défendue 
par  d  neelieotesfortifiealions  nommées  li- 
gmtâ  de  Wistembourg.  —  Curiosités: 


Vancienne  église  collégialey  vaste  édifice 
gothique,  reconstruit  en  1288;  V hôtel  de 
ville  f  les  casernes,  l'église  protestante  de 
St-Jean ,  dans  laquelle  se  trouve  le  buste 
de  Luther;  les  promenades.  —  Commer- 
ce :  brasseries,  bonneteries  et  fabriques  de 
chapeaux;  manufacture  de  tabac.  — Pop. 
6,200  hab. 

A  Lamperslock,  \  myr.  -i  kil.  de  Wis- 
sembourg,  mine  de  pétrole. 

LANDAU  ,  ville  forte  cédée  en  1815  à 
l'Allemagne 


ROUTE  245. 
DB  STRASBOIIRO  Â  PliOIHBli»!:» , 

45  myr.  8  kilomètres. 


StnÊànarf  k  Saint-Dié    {v. 

iiMile235eC935).  8m  6k. 

Gerbépal.  1      9 


Gérardmer.  1      1 

Remiremont.  2      9 

Ploiibchks(v.  route  23i^      1      3 

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206  nODTB  248.  —  DB  CHALO^iS  A  TnOTES. 

ROUTE  246. 

DE  METZ  Â  MAiircrK' , 

Par  Belleville,  5  myr.  7  kil.  —  Route  de  poste. 

drale  et  ses  deux  tours,  magnifique  édifice 
goUiique.  La  maison  des  Sept-Péchés-^ki- 
pitauXf  dont  la  façade  est  ornée  d*anclen- 
nés  sculptures  exécutées  avec  une  Ubertêet 
une  naïveté  étonnantes.  Dans  ses  environs, 
En  prenant  le  bateau  à  vapeur,  le  sources  d'eaux  minérales  femigineases.— 

touriste  passe  par  les  mCmes  localités.  Commerce  :  grains,  eaux-de-vie,  chapel- 
PONT-A-MOUSSON  (Meurthe).  —Hô-  leries  ,  broderies  ,  gros  draps  ,  pipes  de 

tels  :  d'Angleterre  ;  de  France  ;  du  Palais-  terre. 

Royal.  —  Ville  assez  considérable. —  Cu-     Patrie  du   maiéchal  Duroc.  —  Pop. 

noM7<$s;rbOtel  de  ville,  de  1786;  lequar-  8,i00  hab. 

lier  de  cavalerie  ;  Thôpital  civil  ;  une  jolie     NANCY  (v .  route  259). 

promenade  et  la  grande  place.  Ia  cathé- 


Iji  Lobe. 

lm.8k 

Pontrà-MoussoQ. 

1      1 

Belleville. 

1      1 

Nancy  (v.  route  239). 

1      7 

ROUTE  247. 
DE  nETZ  A  IiIJlK.C:]IIB01JRC^ . 

2  myr.  8  kilomètres  et  4  postes. 


Mondelange.  1  m.  7  k. 

Thionville.  i       1 

Frisange  (  poste  étrangère  ), 

2  postes  1/4  ou  1      9 

LtJXEMBOLRG(p.étr.).  1  p.  5/1. 

THIONVILLE  (Moselle) .  —  Hôtel»  :  du 
Luxembourg;  du  Commerce  ;  du  Lion- 
d'Or;  desTrois-CouronncsHl'Or.  —  Ville 
très  forte  sur  la  gauche  de  la  Moselle.  Elle 


a  tribunal  de  première  instance,  direction 
des  douanes,  salle  de  spectacle.  —  Curio- 
sités :  la  place  d'Armes  ;  la  halle  au  blé  ; 
V église  paroissiale,  dont  le  portail  et  le 
chœur  sont  très  remarquables  ;  les  fortifica- 
tions; le  pont  couvert  ;\e  manège,  très 
beau  ;  Thôpilal  c\\\\. — Commercé^:  bonne- 
terie ,  chapellerie ,  etc.  —  Pop.  6,900 
hab. 
LUXEMBOURG  (r.  Allemagne). 


ROUTE  248. 


DE  CHAIiOUS  A  TROTi», 

7  myr.  9  kilomètres. 


Valry, 

lm.8k. 

Sommcsous 

1      0 

Arcis-sur-Aube. 

2      5 

Voué. 

0      9 

Troyes  {v.  route  226). 

1      9 

ARCIS-SUR-AUBE  (Anbe).— Hdldt; 


b  Poste;  les  Trois-Maures ;  laPomme> 
d*Or.  —  Cette  petite  ville  est  assez  agréa- 
blement située  sur  la  rivière  dUii^,  que 
Ton  passe  sur  un  pont  de  bois.  Elle 
possède  une  sous-préfecture  ,  un  tribanal 
de  première  instance.  —  Pop.  2,800  hab. 
Troyes  (r.  226). 

Digitized  by  VjOOQ IC 


ROUTE  351.   —  BB  PARIS  A   L*ILB  DE  CORSE. 

ROUTE  249. 
DE  CHAIiOirS  A  SEDAM, 

■14  myr.  2  kilomètres. 


Î07 


aiappes. 


2m.5k. 
i       i 
%      6 


Le  Chêne. 
Chemery. 
SEDAN  (tf.  route  41). 


ROUTE  250. 
DE  PARIS  A  SARREBRIICK , 

Frt  MoNTMiBAiL  et  Metz^  57  myr.  6  kil. 


De  Pte  à  UeU  (9.  r.  240).  50  m.  6  k. 

CaurDeOeMlaassy.  1      8 

FoahgDJ.  0      8 

SauK4fflld(ir.r.240).  1       7 

FofiaeÀ.  1      8 

SuaaxKCK  (p.  étr.)  i  poste 
1/2  m  0      9 

FORBACH  est  un  beao  bourg  attenant 


à  la  forêt  de  ce  nom  :  bureau  de  douane. 
On  y  remarque  les  ruines  d'un  chdteau 
fort  qui  lui  sen'ait  jadis  de  défense  :  fabri- 
ques de  pipes  fines ,  colle  forte ,  tissus  k 
mailles  de  fer,  verreries.  —  Pop.  4,300 
hab. 

SARREBRUCK,  jolie  petite  ville  appar- 
tenant k  la  Prusse  (v.  T Allemagne). 


ROUTE  251  • 

DE   PARIS  A  li'IIjC  DE  CORSE  9 


DePan8àllar9eiUe(e.r.207)  79  m.  5  k 
De  Marseille  è  Ajaccio.  58  lieues  mar . 
DeManeiUeiBastia.  74 

CORSE.  —  Cette  fle  n'a  que  220  kil. 
àaaa  u  plus  grande  longueur  sur  80  dans 
tt  plus  gnode  largeur  ;  elle  fonne  on  dé- 
pariemeot  de  la  France  avec  une  popula- 
lioo  de  250,500  hab. 

LUe  est  travenée  dans  toute  sa  lon- 
^nenr,  do  sud  an  nord,  par  une  chatoc  de 
Bioolagiies  dont  les  ramifications  s*étendent 
svioQte  rrie:  FroiUagna  est  le  nom  gêné- 
riqœ  qqe  l'ao  donne  à  ces  nwntagnes.  Les 
soBantés  les  plus  élevées  sont  :  le  mont 
Baloado ,  qui  a  2,854  m.  d'élévation  au- 
denos  dn  niveau  de  la  mer  ;  le  mont  d'Oro 
qui  en  canpte  2,652.  C'est  là  que  domi- 
nent lefinoid  et  la  solitude,  tandis  qn^les 


vallées  sont  productives ,  particulièrement 
en  oliviers  et  en  vignes  que  l'on  y  cultive 
avec  succès.  Les  champs  sont  aussi  cou- 
verts de  mûriers ,  de  citronniers ,  d'oran- 
gers. L'indigotier,  le  cotonnier  et  même  la 
canne  à  sucre ,  dont  la  culture  a  été  es- 
sayée, ont  bien  réussi. 

Les  forêts  de  chênes,  de  sapins,  et  sur- 
tout de  pins  larix ,  dont  l'ile  est  couverte , 
pourraient  fournir  d'excelllent  bois  de 
construction  pour  la  marine. 

AJACCIO  (Corse).  —  Hôtels  :  Desanti; 
Fil;  France;  Petit-Pierre.  Café:  Forico- 
li.  —  VUrcinum  des  anciens  est  la  ca- 
pitale actuelle  de  llle  de  la  Corse,  la  rési- 
denre  du  préfet  et  de  l'évêque  ;  elle  est  si- 
tuée dans  une  charmante  situation,  et  pos- 
sède une  belle  rade  et  un  beau  port ,  des 
édifices  bien  construits,  et  une  fontaine  en 


dbyGoogk 


208 


BOUTE  253.  —  D*AJACC10  A  BASTIA. 


marbre  très  remarquable  sur  la  place  prin- 
cipale. La  cathédrale  date  de  la  fin  du  XVI« 
siècle;  elle  est  on»^  d'une' belle  coupole 
et  d'un  maîlre-autel  fort  riche.  On  y  mon- 
tre la  vasque  de  marbre  blanc  qui  servit 
au  baptême  de  Napoléon  Bonaparte  le  21 
juillet  1771  ,  époque  où  il  avait  déjà  près 
de  deux  ans.  La  maison  paternelle  de  Na- 
poléon est  située  sur  une  petite  place  ap- 
pelée place  Letitia  ;  la  chambre  dans  la- 
quelle il  naquit  ;  dans  le  salon  on  voit  le 
portrait  de  l'empereur  peint  par  Gérard 
La  ville  lui  a  érigé  une  colonne  surmontée 
de  sa  statue  en  bronze. 

Le  palais  municipal  promet  de  devenir 
un  bel  édifice.  Le  théâtre  est  aussi  une 
construction  toute  récente.  La  bibliothèque 


contient  14,000  vol.  Parmi  les  édifices  par- 
ticuliers f  on  distingue  l'hOtel  de  la  fomille 
Pozzo-di-Borgo  et  celui  de  feu  le  cardinal 
Fesch.  La  citadelle  d'Ajaccio  fut  élevée 
par  Henri  II  vers  le  milieu  du  XVI^  siècle; 
dans  le  voisinage  il  y  a  un  jardin  botani- 
que. —  Pop.  44,600  hah. 

Les  communications  étant  assez  difllci- 
les  en  Corse ,  et  le  voyageur  n'étant  pas 
toujours  assuré  de  trouver  un  logement 
commode  et  une  nourriture  passable,  nous 
l'engagerons  à  visiter  seulement,  et  comme 
points  les  plus  intéressants,  les  foréU  de 
pins;  celles  de  châtaigniers;  le  Monte 
Rotondo  ;  les  granits  de  l'Àlgatola,  les 
oliviers  de  la  Balagnet  et  enfin  Bastia. 


Carazzy. 

Im.  8  k 

Bocognano. 

2      2 

Vivario. 

2      1 

Corte. 

2      3 

Ponte-Leccia, 

2      1 

Casa-Bianca. 

2      6 

Bastia. 

2      0 

ROUTE  252. 
D'AJACCIO  A  BASTIA  9 

Par  CoRTB,  ^5  myr.  ^  kil.  (Cette  roule  n'est  point  monlce). 

entière  ;  mais  cette  ascension  n'est  pn- 
tirable  que  vers  le  milieu  d'août ,  à  cause 
des  neiges  qui  couvrent  le  sommet — Pop. 
4,600  hab. 
La  route  est  triste  jusqu'à 
PONTE-LECCIA,  pont  où  l'ou  trouve 
un  sale  cabaret. 

BASTIA.  —  HôteU  :  de  rEuropc  ;  de 
TEcu-de-France  ;  du  Lion-d'Or.  Cafés  : 
Chersia  ;  Français  ;  Parent.  —  Port  sur  la 
côte  orientale  de  l'île ,  à  25  lieues  ou  100 
kil.  nord-est  d'Ajaccio.  C'est  l'ancienne 
capitale  de  la  Corse,  construite  en  amphi- 
théâtre ;  son  port  est  abrité  des  vents  du 
large  ou  d'est  par  un  môle  assis  sur  une 
chaîne  de  rochers  :  un  fanal  est  k  la  tête 
de  ce  môle  ;  on  y  allume  du  feu  pendant 
les  mauvais  temps  pour  guider  les  bftti- 
ments  dans  l'entrée.  La  ville  est  entourée 
d'oliviers,  de  citronniers  et  d'orangers; 
elle  est  la  résidence  d'un  gouverneur  mili- 
taire, d'un  sous-préfet,  et  le  siège  des  tri- 
bunaux supérieurs.  —  Curiosités  :  la  ca- 
thédrale, non  encore  achevée  ;  St^Roeh- 
la  -  Conception  ;  l'ancien  contient  des 
Franciscains  est  converti  en  un  bOpilal 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOCOGNANO.  —  Auberge  mauvaise. 
—  Grand  village  sur  un  coteau  de  châtai- 
gniers. —  Pop.  i,700  hab. 

Ensuite  la  route  traverse  une  contrée 
montagneuse  et  agreste  jusqu'à 

VIVARIO,  grand  village  dans  une  riante 
situation. 

Bientôt  après  les  villages  se  multiplient 
et  la  culture  s'étend  sur  les  versants  des 
montagnes. 

CORTE.— ^tt^erge  pas  très  bonne.— 
Petite  ville  sans  importance  arrosée  par  le 
Bestonica,  gros  ruisseau  dont  les  eaux 
sont  excellentes. 

De  cette  ville  le  voyageur  pourrait  faire 
l'ascension  do  Monte-Rotondo  ;  il  faut  12 
heures  pour  atteindre  son  sommet ,  d'où 
l'on  jouit  d'un  admirable  panorama  de  Vile 


mOUTB    259. 


1>   AJACCIO  k  BASTIA. 


aaiitaîre.  \jk  Uliâolhèque,  placée  dans 
TancieD  coareol  des  jésuites  ,  est  deveotie 
«BaâàéTablepiar  de  riches  legs.  I^  oi«<s<te//e 
n'est  cfiie  d^voe  'u&poriaiice  secondaire.  — 
Pop.  4S,SO0  hab 

Nkyi^4Tici!i  X  VAPEUR     Pour   3£ar'' 

seiiie^  tniêieii  ^h.  Pour  JLîi?o«*rT*e- 

Une  roote  dkarmante  conduit  k 
SMXT-njORENZO,  à  ^3  kil.  de  Bas- 
tia,  pâiteiîBe  foite  et  nuLritime,  située  au 
fond  da  fojle  de  son  aouà,  sur  le  pencliant 
dTvBie  €4&ae  qui  domine  une  belle  étendue 
de  oier.  EUe  possède   une   excellente  rade 


où  les  vaisseaux  marchands  h 
peuvent  entrer  avec  sûreté. — j 
hab. 

De  St-Florenzo  on  compte  i 
atteindre 

ILE-ROUSSE.  —  Journée 
pendant  laquelle  on  ne  trouve 
mauvaises  auberges.  —  C'est 
ville  assez  agréable,  au  miliei 
pays  avec  des  bains  de  met 
trouve  plusieurs  bons  hôtels, 
d'hôte  et  des  cafés.  —  Pop,  i 


FIN     I>U    TOYAGE  EN   FRANCE. 


dbyGoogk 


La  Belgique  est  un  royaume  de  nouvelle 
date  Après  avoir  été  soumise  successive- 
ment aux  Francs,  à  la  Bourgogne,  à  l'Es- 
pagne, à  Tempire  d'Allemagne,  à  la  France, 
k  la  Hollande,  ce  pays  forme,  depuis  1831 , 
un  royaume  indépendant,  borné  au  N.  par 
la  Hollande,  k  VO.  par  la  mer  du  Nord 
et  la  France,  à  TE.  par  les  provinces  rhé- 
nanes prussiennes  et  au  S.  par  la  France. 
—  Sa  superûcie  est  de  9,880  kil.  carrés, 
et  sa  plus  grande  étendue  du  N.-O.  au 
S.-E.  est  de  200  kil.  ;  du  N.  au  S. ,  seu- 
lement 100  kil. ,  et  sa  population  de  près 
de  quatre  millions  d'habitants ,  répartis  en 
97  villes  et  2.478  commune^ rurales  ;  c'est 
donc  un  pays  très  peuplé. 

Le  voyageur  ne  doit  pas  s'attendre  k 
rencontrer  en  Belgique  ces  grandes  scènes 
de  la  nature  que  nous  avons  déjà  rencon- 
trées en  France.  C'est  en  général  un  pays 
plat ,  excepté  dans  les  parties  méridionales 
où  l'on  aperçoit  quelques  montagnes  peu 
élevées,  ramification  des  Ardennes. 

Deux  fleuves,  VEscaut  et  la  Meitte  ,  et 
un  grand  nombre  de  rivières  arrosent  et 
fertilisent  ce  beau  pays,  qui  est  un  des 
mieux  cultivés  de  l'Europe  et  où  l'on  ré- 
colte toutes  les  productions  des  climats 
tempérés. 

Division  politique.  —  Ce  royaume  est 
divisé  en  neuf  provinces  :  !<>  Anvers , 
2o  la  Flandre  orientale,  5o  la  Flandre  oc- 
cidentale ,  4o  le  Hainaut ,  5»  le  Brabant  « 
6»  le  Limbourg,  7»  Liège,  8o  Namur,  9»  le 
Luxembourg. 

Industrie.  —  Les  mines  de  houille  des 
provinces  de  Liège  et  du  Hainaut ,  sont 
pour  le  pays  une  source  immense  de  ri- 
clicsse  ;  les  fonderies  de  fer ,  d'acier ,  de 
tûle,  de  cuivre  et  de  zinc  ;  les  manufactu- 
res de  machines  à  vapeur,  de  quincaillerie 
et  de  coutellerie;  ses  fabriques  de  draps, 
de  laine ,  de  coton  ,  de  toiles ,  de  velours, 
de  tapis,  mettent   la  Belgique  au  rang 


des  pays  les  plus  industriels  de  l'Europe. 

Mœurs.  —  Les  Belges  ont  en  général 
des  mœurs  douces  et  simples  et  sont  d'une 
grande  droiture  dans  toutes  leurs  relations 
soit  de  commerce,  soit  d'amitié. 

Université.  —  On  en  compte  deux , 
entretenues  aux  frais  de  l'Etat  ;  celle  de 
Gand  et  celle  de  Liège  ;  ayant  des  chaires 
de  philosophie  et  belles  lettres,  des  sciences 
mathématiques ,  physique  et  naturelle ,  de 
droit  et  de  médecine.  — Louvain  possède 
une  université  catholique  ;  Bruxelles  une 
université  libre ,  avec  les  mêmes  focultés , 
hors  celle  de  théologie. 

Académie.  —  On  compte  en  Belgique 
six  académies  de  peinture:  à  Anvers, 
Bruxelles,  Bruges,  Gand,  Liège  et  Lou- 
vain. 

Une  Exposition  des  Beaux-Arts  a  lieu 
tous  les  trois  ans  k  Anvers  ,  Bruxelles  et 
Gand,  et  tous  les  deux  ans  à  Liège  et 
Matines.  —  On  compte  trois  conserva- 
toires de  musique ,  ceux  de  Bruxelles  et 
de  Liège  sont  royaux;  celui  de  Gand  est 
à  la  charge  de  la  ville. 

Langage.  —  On  parle  français  dans 
tout  le  royaume ,  mais  le  flamand  domine 
dans  les  provinces  d'Anvers,  du  Brabant  et 
le  Limbourg. 

Monnaies.  —  En  Belgique  le  système 
monétaire  est  le  même  qu'en  France;  les 
monnaies  du  royaume  des  Pays-Bas  con- 
tinuent d'avoir  cours  en  Belgique  comme 
monnaie  de  compte  seulement;  leur  unité 
est  le  florin  (2  fr.  11  c.) 

Passeports.  —  Tout  voyageur  doit 
être  muni  d'un  passeport  pour  entrer  et 
circuler  en  Belgique  ;  il  doit  le  faire  viser 
k  la  première  localité  où  il  s'arrête ,  et  se 
présenter  devant  les  autorités  de  chaque 
ville  où  il  veut  séjourner,  ou  communiquer 
son  passeport  au  maître  de  l'hOtel  qu'il  ha- 
bite ,  lequel  en  transmet  la  copie  è  la 
police. 

Digitized  by  VjOOQIC 


BELGIQUE.  —  SBBVICE  DES  POSTES.  211 

*  insnfiiinnifrs  iimis. 

Service  des  Posteg. 

EXTIUIT  DES  LOIS  BT  ARRÊTÉS  OUI  RÈGLENT  LE  SERVICE  DE  LA  POSTE  AUX 
CHEVAUX  EN  BELGIQUE. 

Extrait  de  la  loi  du  49  Frimaire. 

Art.  3S.  A  compter  du.  ...  les  guides  de  chaque  postillon  seront  portés 
à  1  décîmes  5  ceotimes  par  poste. 

Art.  23.  H  est  défendu  à  tout  postillon  d*exiger.  .  .  une  somme  au-delk  des 
guides  Eus  par  la  Im ,  d'insulter  les  voyageurs  ou  de  leur  donner  aucun  sujet  de 
plaiole ,  seos  peine ,  en  cas  de  récidive,  de  destitution ,  sans  pr^udice  des  peines  qui 
pourroal  leur  être  infligées  par  les  tribunaux. 

Art.  S4.  Pour  constater  la  contravention  aux  dispositions  de  Tarticle  précédent,  il 
sen  tesa  par  daqne  maître  de  poste  un  registre  côté  et  paraphé.  ...  Les 
iroyageors  pourrHit  consigner  leurs  plaintes  dans  ce  regbtre. 

Les  iospedcors  arrêteront  et  relèveront  ce  registre  à  chaque  journée  et  en  feront 
[  à  rAdmimstration. 


TARIF  DE  LA  POSTE  AUX  CHEVAUX. 


n 


•  V   (S 


1**  Urvisias-  —  CtiaUes  ou  cabriolets.    , 

PeCtIe  ealècbe,  à  an  seul  fond,  avec  Umon, 
SV  te  trouve  une  troisième  personne,  II  sera 

pai>é  I  f.  par  poste  en  sus  du  prix  des  chevaux. 
S^  y  a  plus  de  trois  personnes,  la  calèche 
ni  eoiMldërée  comme  berline ,  et  suivra  les 

f^gieoicnts  de  la  3*  division. 
!■  DiTisioiv.  —  Llmonlères ,  voitures  fer- 
ées  et  coupées,  et  calèches  avec  brancard 
Il  seia  pa>é  I  fr.  par  poste,  en  sus,  pour 

chaque  pcnoone  exédant  le  nombre  trots. 
9*  DfTiftiov .  —  Beriioes,  voitures  fermées  ou 

noB,  A  deux  fonds,  et  calèches  A  deux  fonds 


S^  j  a  une  cinquième  personne,  Il  8< 
|kB>'é  I  T.  pur  poste,  en  sus. 

Ces  mémei  voitures 

U  sera  payé  I  fr.  par  poste,  en  sus,  pour 

penoooe  excédant  le  nombre  six. 
Obskbvatioxs  cé.iBaALFs.  —  Un  enfant 
âgé  de  plus  de  six  ans  compte  pour  une  per- 
soane  ;  un  enfiiut  de  six  ans  et  ao-dessous  n*est 
point  eooiptë.  Deux  enfants  au-dessous  de  cet 
comptent  pour  une  personne.  Dans  aucun 
,  les  enfants  au-dessous  de  trois  ans  ne 
loot  comptes. 

-  Les  guides  des  postulons  sont  fixés  à  rai 
H»  de  75  c.  par  poslUlon  et  par  poste. 


I.    2 

3,     M 


1,2,3 


,  2, 3,  4 


iSl 


fr.  c 
1  50 
I  5U 
I     60 


1     50 


I     50 
I     50 


'S 


^  s  I 


ty.  c. 

3  ou 

4  50 
3    00 


4    50 


G    00 
0    00 


38= 


I  Iott2 
t  au  ch 


dbyCjQOgle 


212 


BELGIQUE.  ^  SBRTICE  DES  POSTES. 
CALCUL  PROPORTIONNEE 

DE  CE  QUI  DOIT  ÊTRE  PAYÉ  AUX  MAITRES  DE  POSTE. 


NOMBRE  DE  CHEVAUX 

ET    PftlX  EN  RÉSULTANT. 

DISTANCES. 

I 

M.^^                                     ^^ 

2 

3 

4 

5 

0 

I  Quart  de  poste  .    .    . 

tr.    c. 
0    38 

fir.     c. 
0    75 

fr.     c. 
I     13 

fr. 
T 

c. 
60 

fr.     c. 
I    83 

ft-.     c. 
2     25 

Demi  poste  .    . 

0    76 

1    60 

2    25 

3 

00 

3    75 

4     60 

3  Quarts  de  poste 
I  Poste.  .     .     . 

I     13 

2    25 

3    38 

4 

50 

5    03 

C     26 

1    50 

3    00 

4     5» 

6 

00 

7    50 

9     00 

I  Poste  I  quart. 

1     8H 

3    75 

5    63 

7 

(K» 

9    38 

II     25 

1  Poste  et  demie 

2    25 

4    50 

6    75 

9 

00 

Il     25 

13     60 

I  Poste  3  quarts. 

2    63 

5    25 

7    88 

10 

50 

13     13 

16     76 

2  Postes  .     .     . 

3    00 

6    00 

9    00 

12 

00 

15    00 

18     00 

2  Postes  1  quart. 

3    38 

6    76 

10     13 

13 

50 

16    88 

20     25 

2  Postes  et  demie 

3    76 

7    50 

11     25 

15 

00 

18    75 

22     60 

2  Postes  3  quarts 

3  Postes  .    .    . 

4    13 

8    25 

12    38 

16 

50 

20    65 

24     75 

4    50 

9    00 

13    50 

In 

00 

22    50 

27     00 

3  Postes  I  quart. 

4    88 

9    76 

14    63 

19 

50 

24    :)8 

20     26 

3  Postes  et  demie 

6    25 

10    60 

15    75 

21 

00 

26    25 

31     50 

3  Postes  3  quarts 

5    63 

Il     25 

16    63 

22 

50 

28     13 

33     75 

4  Postes 

6    00 

12    08 

18    00 

24 

00 

30    00 

36     00 

CALCUL 

PROPORTIONNEL 

~\ 

DE  CE  QUI  DOIT  ÊTRE  PAYI 

:  AUX  POSTULONS  POUR  LES  GUIDES. 

NOMBRE  DE  POSTILLONS  EMPLOYÉS           | 

ET  PIllX  PROPORTIONNEL.                                    | 

DISTANCES. 

1 

I 

2 

3 

4 

5 

fr    c. 

fr.    c. 

ft-.    c. 

fr.    c. 

fr.     c. 

I  Quart  de  poste  .    .    . 

0     19 

0    38 

0    56 

0    76 

0     95 

Demi  poste .    .     . 

0    38 

0    76 

1     14 

I     52 

I     90 

3  Quarts  de  poste. 

0    56 

I     12 

1     68 

2    24 

2    80 

1  Poste   .... 

0    75 

1     50 

2    25 

3    00 

3    75 

I  Post«  1  quart.    . 

0    94 

l     88 

2    82 

3     76 

4     70 

I  Poste  et  demie  -     . 

I     13 

2    26 

3    39 

4    62 

6     66 

I  Poste  3  quarts  . 

I     31 

2    63 

3    93 

6    24 

6     55 

2  Postes  .... 

I     50 

3    OU 

4    50 

6    UO 

7     50 

2  Postes  I  quart  - 

1     69 

3    38 

5    07 

6     70 

8    46 

2  Postes  et  demie.    , 

I     88 

3     76 

6    64 

7    52 

9    04    1 

2  Postes  3  quarts  . 

2    07 

4     14 

6    21 

8     28 

10    26 

3  Postes  .... 

2    26 

4     62 

0    78 

9    04 

ir    30 

3  Postes  1  quart  . 

2    45 

4    90 

7    36 

9    80 

12    25 

3  Postes  et  demie. 

2    64 

5     28 

7    92 

10    56 

13    30 

3  Postes  3  quarts  . 

2    83 

5    68 

8    49 

Il     32 

14     16 

4  Postes 

3    00 

6    00 

9    00 

12    00 

15    00 

dby  Google 


BEEGIOUB.  —  SERVICE  DBS  POSTES. 


213 


JLRftÊTt  DL'  9  AOUT  1826,  QUI  FIXE  LE  TARIF  DBS  MAITRES  DE  POSTE  POUR  LES 
RELAIS  ÉTABLIS  DANS  LES  STATIONS  DU  CHEmS  DE  FER. 

Les  rebis  oot  pour  objet  de  faciliter  anx  voyageurs  la  conduite  jusqu'aux  bdtels  ou 
|iisqu*aii  émmâi.  qa*ik  désignent,  de  leurs  voitures  arrivées  par  le  chemin  de  fer,  et 

Kf\.  i^r.  Us  maîtres  de  poste  des  relais  les  plus  voisins,  établiront  une  succursale 
de  lear  étatôsement  dans  les  stations  des  chemins  de  fer  à  Ans,  Anvers,  Bruges, 
Bruxettes,  Coartrai,  Gand,  Uége,  Matines  et  Ostende. 

Alt  ^.  Les  prix  des  courses  entre  ces  relais  secondaires,  et  les  villes  où  les  relais 
pcincipMK  %Bt  situés,  sont  Gxés  conformément  au  tableau  ci-^nnexé. 

Ces  prix  comprennent  tout  ce  qui  doit  être  payé  parles  voyageurs,  tant  pour  les  pos- 
âlons  €t  les  chevaux  que  pour  les  barrières  lorsqu  il  en  existe  ;  il  est  interdit  aux  maî- 
tres de  posle  et  postillons  de  rien  exiger  au-delë,  soit  pour  distance  de  &vcur  ou  sous 
tout  autre  prétexte. 

TARIF  DES  PRIX  A  PAYER 

AUX    RELAIS    DU    CHEMIN    DE    FER. 


DÉSfGIIATlOIf 
des 

PAE  ATTELAGE  DE                           | 

—       — ^ 

^* 

1  chevaL 

2  chevaux. 

3  clievaux. 

4  chevaux. 

4  chevaux, 

STAT10MS. 

I  posUU. 

[postUl. 

I  pofitiU. 

I  posUlL 

2postiU. 

fr.    c. 

fp.     c. 

fr.     c. 

tt.    c. 

3    50 

5    00 

6    00 

7     60 

9    00 

,  Ame». 

3    00 

4    00 

5    25 

6    50 

S    00 

B«,«. 

S    50 

3    50 

4    60 

5    50 

7    00 

C«ifftni> 

2    50 

3    50 

4     50 

5    50 

7    00 

G^iid 

3    00 

4     (H) 

5    25 

6    50 

8    00 

'  Aia. 

3    50 

S    00 

10    iK> 

12    00 

14    90 

MASb» 

2    50 

3    50 

4    50 

5    50 

7    00 

OMcnde 

3    50 

3    50 

4    50 

5    50 

7    00 

DROIT  DE  BARRIÈRE. 

Un  droit  de  barrière  ou  de  péage  est  établi  sur  toutes  les  routes  de  la  Belgique.  En 
void  le  tarif: 

Pour  une  voiture  k  quatre  roues 5  cents 

Idem  à  deux  roues 2  cents  1/2. 

Pour  chaque  cheval 5  cents 

Pour  le  retour  les  prix  sont  les  mêmes. 

Le»  rela»  gui  dans  ce  pays  jouissent  des  distances  de  faveur ,  soit  à  Ventrée  ^ 
soit  à  la  sortie,  sont: 

Bruxelles ,  une  demi-poste  à  Teotrée  et  à  la  sortie. 

Gand,        I 

liège,      I     seulement  un  quart  de  poste  sur  toutes  les  sorties 

Mans,      I        sans  réciprocité.  . 

Namur,     } 

Ostende,  une  demi-poste  seulement  sur  les  sorties. 

Digitized  by  VjOOQIC 


2U  ROliTB  253.  —  DB  PABIS  A  BRUXBLLES. 

ROUTE  255. 
DE  PARIS  A  BRlIX^iaLIil». 

Par  Amiens  ,  Yalencieknes  et  Mons  ,  57  myr.  —  Cliemin  de  fer. 


De  Paris  à  Valenciennes  (v.  r. 

24).  27  m.  7  k. 

De  Valenciennes  à  Bruxelles 

(1».  r.  254).  9      3 

BRUXELLES.  —  Hôtels  :  de  Belle- 
Vue,  place  Royale  ;  de  Flandre  ;  de  Fran- 
ce ,  rue  Royale  ;  de  l'Europe,  place  Royale; 
dé  la  Régence,  rue  de  la  Régence,  près  de 
la  place  Royale.  —  La  dépense,  dans  ces 
hôtels,  peut  s'élever  de  8  k  12  fr.  par 
jour,  y  compris  le  vin.  On  paie  environ 
le  double  si  Ton  se  lait  servir  dans  sa 
chambre. 

Ceux  qui  suivent  sont  de  second  ordre, 
et  la  dépense  y  est  moindre  d'un  tiers. 

Hôtels  :  de  l'Univers,  longue  rue  Neu- 
ve ;  Impérial  et  des  Etrangers  réunis ,  rue 
des  Fripiers  ;  de  Hollande ,  rue  de  la  Put- 


PRINCIPAUX  ÉDIFICES  —  V Hôtel  de 
ville ,  monument  lombard-gothique ,  sur- 
monté d'une  tour  d'une  hardiesse  extra- 
ordinaire, sur  laquelle  est  élevée  une  statue 
de  saint  Michel ,  qui  tourne  sur  un  pivot 
et  sert  de  girouette.  L'intérieur  renfenne 
de  belles  tapisseries  et  quelques  belles 
todes  de  l'école  flamande. 

Le  Palais  des  Beaux-Arts ,  ci-devant 
la  Vieille-Cour ,  est  situé  près  de  la  place 
Royale.  C'était  anciennement  la  demeure 
des  gouverneurs  de  la  Belgique  ;  mais  ac- 
tuellement il  est  occupé  par  le  muséum, 
la  bibliothèque  f  le  cabinet  d'histoire  na- 
turelle et  nn  cabinet  de  physique.  L'es- 
calier est  ici  en  marbre ,  avec  des  one- 
meots  de  sculpture.  —  Le  muséum  ren- 
ferme un  grand  nombre  de  beaux  tableaux 
au  nombre  desquels  on  compte  sept  toiles 


terie,  maison  très  ancienne,  autrefois  le j attribuées  i  Rubens;  plusieurs  Vau  Dick, 
premier  hôtel  de  Bruxelles  ;  d'Angleterre ,  un  Velasquez  de  toute  beauté ,  des  J.-B. 
Fossés-aux-Loups,  près  du  théâtre  :  artis-  Champagne ,  des  Philippe  de  Champagne, 
tes  dramatiques ,  négociants;  de  la  Mon-  15  tableaux  de  Crayer,  plusieurs  Otto-V^ 
naie,  place  de  la  Monnaie;  de  Suède,  rue  nius,  i  toiles  de  Paul  Véronèse,  un  Guer- 
de  l'Evêquc ,  voisin  de  la  Bourse,  de  la  chin,  2  Titien,  un  Âlbane,  un  Sasso-Fer^ 


poste 

Bruxelles ,  capitale  de  la  Belgique  , 
siège  du  gouvernement  et  résidence  du 
roi,  située  sur  la  Senne^  possède  sans  ses 
fiiubourgs  105,000  hab.,  et  avec  ses  fau- 
bourgs 145,000.  Sa  position  géographique 
est  sous  les  50o  50^  59"  de  latitude  N., 
et  sous  les  2°  2'  longitude  E.  du  méridien 
de  Paris.  Or,  quand  il  est  midi  k  Paris ,  il 
est  midi  8  minutes  8  secondes  à  Bruxelles. 
Cette  métropole  est  divisée  en  haute  et 
basse  ville  ;  la  partie  haute  est  la  plus  nou- 
velle, la  plus  fasbionable  et  la  plus  saine  ; 
c*est  lli  que  se  trouvent  le  palais  du  roi, 
les  chambres  et  les  principaux  hôtels , 
ainsi  que  le  Parc,  la  plus  jolie  promenade; 
c'est  le  jardin  des  Tuileries  de  Bruxelles. 


rato ,  un  Ruysdael,  un  P.  Neefs ,  un  Ger. 
Dow,  un  Bernardin,  un  VanOriev.  Plusieun' 
tableaux  de  l'école  moderne  belge ,  parmi 
lesquels  on  remarque  de  bons  ouvrages  de 
Wappers,  Gallait,  de  Keyscr;  Verbockho- 
ven ,  Lepoitevin ,  Decaisne ,  etc.  Le  nom- 
bre des  peintures  renfennées  dans  cette 
galerie  est  de  plus  de  500. 

Outre  ces  nchesses  artistiques,  Bruxel- 
les compte  encore  plusieurs  collections 
particulières  d'un  haut  intérêt  ;  celles  d'A- 
remberg ,  du  prince  de  Ligne,  de  M.  Ma- 
leck,  de  Wertenfels,  de  M.  Van  Becelaer, 
du  colonel  Moyars,  etc. 

La  bibliothèque  qui  contient  près  de 
200,000  vol.  imprimés  et  16,000  manus- 
crits ,  dont  quelques-uns  ornés  de  minia- 


Cette  ville  est  sans  contredit  Tune  des  plus  tures  précieuses.  Cette  bibliothèque  est 
jolies  et  des  plus  agréables  de  l'Europe,  et  celle  de  la  ville.  On  a  fondé  depuis  qnel- 
olle  oflfre  en  beaucoup  de  choses  une  ques  années ,  dans  une  des  ailes  du  palais 
grande  ressemblance  avec  Paris.  ^da  l'Industrie ,  une  bibliothèque  royale. 


dbyGoogk 


BOirr&  3&3.  —  DB  PAB1S  A  BBUXBLLBS. 


215 


—  Le  eabùiet  i'hiaioire  naturelle  est 

cMBÂdénble,  et  liche  en  échantillons  pré- 

ôeux.  —  Taules  ces  collections  sont  ou- 

v»tes  aa  publie,  les  dimanebes ,  lundis  et 

mardis,  de  10  b.  I  i  h.  —  Le  palais  du 

roi  ,  dounaot  sur  le  pare  ,  est  richement 

neahlé  et  «né  de  qiidques  tableaux  de 

Da\îd.  —  le palaù  du  prince  d*Oranqe, 

bel  édiice  loniBê  en  1829,  mais  la  riche 

odUccti0B  de  paotures  et  les  beaux  meu 

bks  qaH  nafennait  ont  été  transportés  à 

la  Uajc.  —  La  chambre  des  représen- 

iamt»,  m  patois  de  la  Nation,  rue  de  la 

Lei,  btcnstniit  par  Marie-Thérèse  ;  on  y 

renaniae  de  beaux  tableaux,  entre  autres, 

les  Trait  Jows  bdges  de  1830,  par  Wap- 

pefs;  ef  la  bataille  de  Woringen ,  par  de 

Kefser.  —  Le  palais  de  V  Industrie,  en 

hot  réfiise  de  Saint-^acques-de-Cau- 

deàber§ ,  est  destiné  aux  expositions  pu- 

Mîi|oes  et  Rnlemie  quelques  antiquités. 

MiHrcxraTs  REUGiECx.  —  La  cathé- 
dialede  Sainie'^rudule,  la  plus  belle  ^lise 
de  BffVLelies,  est  un  noble  édifice  gothique, 
de  magnifiques  vitraux  ;  on  y 
chaire  richemeut  sculptée,  le 
en  marbre  du  comte  de  Mérode , 
rcpréscsilé  an  moment  où  il  vient  d*être  frap- 
pé dn  coup  mortel  ;  Téglise  de  Noire-Da- 
me'ét4a-€hapeUe ,  dans  la  rue  haute; 
c'est ,  après  la  cathédrale  ,  la  plus  grande 
égfise  de  Bruxelles.  On  y  voit  un  tableau 
die  Graver  et  une  chaire  singulière.  L*é- 
gfise  Xotre-Dame-des-Vicioires,  bel  édi- 
Sce  gothique ,  mais  en  mauvais  état ,  ren- 
fieroast  quelques  monuments  d'une  bonne 
exéo^ioQ ,  et  plusieurs  bonnes  peintures  ; 
l'cgUse  des  Âugustins .  vaste  édifice,  avec 
OD  beau  porisl  du  style  roman. 

BrualUs  renferme  encore  huit  ou  neuf 
églises  que  notre  cadre  ne  nous  permet  pas 
de  décrire,  mais  que  le  voyageur  fera  bien 
devisMer. 

Fqktadces.  —  On  en  compte  vingt* 
n«if,  dont  la  plus  beDe  est  celle  de  la 
plate  du  Sablon,  et  la  plus  curieuse, 
celle  du  Maneken-Pis,  située  au  coin  des 
mes  de  l'Etove  et  du  Chfine  :  elle  se  com- 
pose d'ua  petit  garçon,  en  bronze,  de  deux 
pieds  de  haut,  qui  verse  de  Teau  d'une 
manière  fort  pen  décente.  Les  habitants 
appeUe&l  cette  petite  statue  le  plus  ancien 


bourgeois  de  la  viUe, 

La  place  des  Martyrs  :  c'est  là  que 
reposent  les  victimes  de  la  dernière  révo- 
lution. Cette  place  est  ornée  dan.<(  un 
goût  grandiose  et  sévère  parfaiiemeut  en 
harmonie  avec  sa  destination. 

Promenades.  —  Le  Parc  est  pour 
Bruxelles,  ce  qu'est  le  jardin  des  Tuileries 
pour  Paris.  C'est  uoc  des  plus  belles  pro- 
menades de  l'Europe  ;  les  boulevards ,  le 
nouveau  jardin  des  plantes ,  et  V Allée- 
Verte,  sont  également  fort  beUes. 

RENSEIGNEMENTS    DIVERS. 

Bourse  de  Bruxelles,  —  place  de  la 
Monnaie. 

Poste  aux  lettres.  —  Administration 
générale  et  boîte  principale,  rue  de  l'Évê- 
que.  La  dernière  levée  à  5  h.  1/4  du 
soir. 

Spectacles.  —  Théâtre  Royal,  place 
de  la  Monnaie  ;  on  y  joue ,  pendant  toute 
l'année  théâtrale ,  tous  les  jours ,  excepté 
les  samedis ,  comédies ,  drames ,  opéras 
comiques ,  grands  opéras  et  ballets. 

Prix  des  places.  —  Balcons ,  stalles , 
premières ,  5  fr.  ;  galeries ,  deuxièmes 
de  face  et  avant-scènes  du  rez-de-chaus- 
sée, A  fr.;  deuxièmes  de  côté,  rez-de- 
chaussée  et  parquet ,  5  fr.  50  c.  ;  troisiè- 
mes, 2  fr.  15  c.  ;  quatrièmes,  1  fr.  60  c.; 
parquet  militaire,  2  f.  ;  parterre,  1  f.  60  c; 
paradis  bourgeois,  60  c.  ;  paradis  militaire, 
45  c. 

Cafés  :  des  Mille  Colonnes ,  place  de  la 
Monnaie;  Suisse ,  pUice  de  la  Monnaie  ;  de 
l'Amitié,  place  Royale;  du  Vaux-Hall,  au 
Parc  :  il  y  a  un  restaurant  ;  Véloni ,  rue 
d'Assaut. 

Changeurs  d'or  et  d'argent.  — MM. 
Hirsch ,  rue  de  la  Madeleine ,  no  500  ; 
Oppenheim,  Montagne -de -la -Cour,  n<» 
668. 

Ministères.  — Le  ministère  des  af- 
faires étrangères ,  celui  de  l'intérieur , 
celui  de  la  guerre ,  et  celui  des  /Séan- 
ce» ,  sont  établis  rue  de  la  Loi  ;  —  le  mi- 
nistère de  la  justice ,  rue  de  la  Régence , 
3  ;  —  et  le  ministère  des  travaux  pu- 
blics, place  Royale. 

Passeports.  —  C'est  au  ministère  de 
la  police ,  rue  de  la  Régence ,  proche  la 


dbyGoOgk 


210 


BOUTE  254.  —  DE  BRUXELLES   A  VALENCIEKKES. 


Grande  place,  que  les  voyageurs  doivent 
te  présenter  pour  tout  ce  qui  concerne 
leurs  passeports.  —  Le  bureau  est 
ouvert  tous  les  jours,  de  10  h.  à  5  h., 
cl  les  dimanches  et  fêles,  de  10  h.  à  midi. 
Nota.  —  Les  étrangers  doivent,  avant 
de  quitter  Bruxelles,  faire  viser  leurs  pas- 
seports à  leurs  légations  respectives ,  ainsi 
qu'à  la  légation  du  pays  où  ils  veulent  aller. 
VOITURES  DE  PLACE.  — Principaux 
lieux  de  stationnement  :  place  Royale  ; 
Grande-place  ;  place  de  la  Monnaie  ;  place 
du  Marché  aux  Grains;  Vieille  Halle  aux 
Blés  ;  Stations  des  chemins  de  fer. 

Fiacres  ou  voitures  à  deux  che\'aux. — 
Prix  :  par  course,  1  fr.  50  c.  ;  —  à  l'heu- 
re, la  première,  2  fr.  50  c.  ;  les  suivan 
tes,  2fr.  ,.  .      , 

Les  Vigilantes,  ou  voitures  al  cheval  .- 
Prix  :  par  course ,  1  fr.  ;  à  l'heure,  la  pre- 
mière ,  2  fr.  ;  pour  les  suivantes ,  1  fr. 
50  c. 

Industrie  et  Commerce:  manufactu- 
res de  tapis  de  haute  lisse  ;  armes  à  feu, 
dentelles,  voitures ,  cristaux,  et  en  géné- 
ral, tout  ce  qu'on  rencontre  dans  une  capi- 
tale. 


BruxeUes^vn  naître  Philippe  de  Cham- 
pagne, le  prince  de  Ligne,  Vésalius,  Van 
Helmont,  Marguerite  d'Autriche,  Benaid 
Van  Orlay,  peintre;  VanderMeulen  et  le 
sculpteur  Duquesnoy. 

Excursions  à  Waterloo.  —  Ge  vUlage 
est  à  U  kil.  1/2  de  Bruxelles;  le  chemiii 
qui  y  conduit  passe  parla  forêt  de  ^oi^nte»; 
on  montre  la  maison  où  le  marquis  d'An- 
glcsea  fut  amputé.  —  A  peu  près  à  un  mfl- 
le  de  Waterloo  est  le  Mont  Saint-^ean  : 
là  le  chemin  se  divise  ;  une  branche  cchh 
duit  à  Genappe,  c'est  celle  de  gauche;  la 
partie  du  chemin  à  droite  conduit  à  iVttW- 
les.  Le  voyageur  suit  la  première  route, 
passe  par  la  Ferme  de  Mont  Saint^ean-, 
il  perd  la  forêt  de  vue;  la  route  s'éldie: 
le  sommet  et  le  terrain  de  derrière  élaienl 
occupés  par  l'armée  anglaise.  On  remarque 
sur  la  hauteur  un  arbre  solitaire  qui  porte 
les  marques  des  boulets  de  l'armée  finn- 
çaise:  cet  arbre  fut  le  centre  de  la  position 
de  l'armée  britannique  ;  Wellington  y  res- 
ta appuyé  une  partie  de  la  journée  :  les 
Anglais'  lui  ont  donné  le  nom  de  ce  gé- 
néral. 


ROUTE  254. 

DE  BRIIILEIJLE»  A  ITAIifiUrCIEHklIkOli 

(Frentière  de  France) , 

Par  Hal,  Moms  et  Quiétrain,  9  myr.  5  kil.  —  C/iemin  de  fer. 


.H AL  ou  HALLE.  —If d/cfe:  des  Pays- 
Bas  ;  du  Duc  de  Brabant.  —  Jolie  ]>etite 
ville  sur  la  Senne,  et  sur  le  canal  de  Cha^ 
leroi.  —  Curiosités  :  Véglise  Notre-Da- 
me,  célèbre  par  l'image  de  la  Vierge,  qui 
attire  chaque  année  un  grand  noiiU)re  de 
pèlerins.  —  Pop.  6,800  hab. 

Toute  cette  section  de  la  roule  est  peu 
pittoresque,  mais  la  campagne  est  admira- 
blement bien  cultivée. 

LEMBECK,  commune  renommée  pour 
ses  distilleries  et  son  commerce  de  genièvre. 
—  Pop.  2,300  hab. 

BRAINE-LE-COMTE.  —  Hôtel  du  Cv- 


Stations. 

Hal. 

1m. 5k 

Lembeck. 

0      2 

Tubise. 

0      3 

Braine-le-Comle 

1       1 

Soignics. 

0      5 

Jurbise. 

1       A 

Mons. 

i      2 

QUIÉVRAIN. 

1       9 

De    QuiÉvRAiN 

à 

Valen- 

CIENNES. 

i       2 

La  route  de  poste  suit  la  même  direction 
que  le  chemin  de  fer. 


dbyGoogk 


SOUTE  255.  —  DE  BBtrXELLCS  A  N AIIT7B. 


517 


gae.  —  Pdîtê  Tîlle  ancienne  do  HùnautJsez  escarpée,  Tautre  est  assise  dans  une 
stec  4,500  hab.  Elle  n'a  de  remarquable] plaine.  Ses  fortifications  ont  été  reconstruis 
€fÊt  aoaêyii«e^rotaafa/e  et  celle  des  Do-  tes,  depuis  1815,  avec  un  soin  remarqua- 


wiuiicoiiii 

SOIGNIÉS.  —  Eôtêls  :  de  F  Ange  ;  des 

Vo5aEears  ;  des  Troîs-Rois.  —  Petite  ville 
sor  la  Seime  ;  staiioD  et  relais  de  poste.  - 
CurUmié»:    Tcglise    Saint -Vincent 
■feOBimiail   très  ancien  ;   l6    collège,  le 
«mvent  de  religieuses.  —  Pop.  6,500 

iURBK,  petite  localité  sur  la  grande 
nnle  de  Alh,  et  station  du  rail-way. 
Pop,  7M  htA. 

De  eeUe  station,  le  chemin  de  fer  se 
nppncbe  de  la  roule  de  poste  de  Bru- 
xeOes 

WaSS.  —  Hôtels  :  la  Couronne ,  Gran- 
de Ptaee;  leDoc-de-Bavière,  me  d'Havre  ; 
TA^e-Noir  ;  le  Singe-d'Or,  etc.  :  ta- 
ble d^bMedms  ces  hôtels,  à  1  heure. 

Haas  est  divisé  en  deux  parties  L'une 
s'élève  en  amphithéâtre  sur  une  colline  as- 


ble.  —  Curiosités  :  le  château  ;  Vkôtel 
de  ville  ;  la  cathédrale^  dédiée  à  sainte 
Waudru,  magnifique  édifice  gothique.  On 
y  remarque  le  maître-autel,  de  beaux  vi- 
traux peints,  deux  tableaux  attribués  àVan 
Dyck  ;  —  la  salle  de  spectacle ,  ouverte  en 
1 845  ;  —  le  beflroi  ;  —  le  palais  de  jus- 
tice ;  l'hospice  et  le  tour  pour  recevoir  les 
enfants;  la  bibliothèque.  —  Commerce  : 
charbon  de  terre,  toiles,  étoffes  de  laine, 
dentelles,  etc.  —Pop.  ^1,000  hab. 

QUIÉVRAIN.  —  Hôtel  le  Grand-Dau- 
phin. —  Bourg  de  2,000  hab.  —  SUliou 
du  chemin  de  fer  et  bureau  des  Douanes 
belges.  Ici  les  voyageurs  sont  visites  et 
obligés  de  montrer  leur  passeport.  —  Cu- 
riosités :  la  flèche  du  clocher,  très  éle- 
vée. —  Quelques  minutes  après  on  entre 
en  France. 


De  Bruxelles  l  Braine-le-Comte 

(r.  rouie 254). 

3m 

.Ik 

Ifaiage. 

1 

4 

Charimi. 

3 

0 

Moustîer. 

2 

3 

Nakk. 

1 

5 

ROUTE  255. 

DE  BRUXEIiliES  A  IvAlffUIR, 

Par  BaAiKE-LE-€oHTE  et  Chableroi,  \\  myr.  5  kil. 
Chemin  de  fer. 


de  la  Sambre,  parmi  de  riants  coteaux,  de 
riches  plaines  et  des  usines  importantes, 
jusqu'à  la  station  de  Namur,  d'où  des 
omnibus  et  des  vigilantes  nous  condui- 
sent dans  la  ville  ,  moyennant  50  cen- 
times. 

NAMUR.  —Hôtels:  d'Harscamp;  de 
Flandre  :  table  d'hôte  à  1  heure  et  à  8  h . 
—  Celte  ville,  capitale  de  la  province  du 
môme  nom,  est  au  confluent  de  la  Sambre 
et  de  la  Meuse  ;  elle  a  un  siège  épiscopal 
et  un  tribunal  de  commerce.  —  Curiosi- 
tés :  la  cathédrale ,  d'architecture  moder- 
ne, renfermant  la  tombe  de  don  Juan  d'Au- 
triche; V église  Saint-Loup^  belle  cl  noble 
architecture;  les  églises  Notre-Dame,  St- 
Joseph,  St-NicolaSf  nouvellement  restau- 
rée ,  et  la  belle  citadelle.  —  Commerce  : 
fabriques  de  coutellerie,  de  papiers,  de  la- 

Digitized  by  Vjf^tPQlC 


A  mesure  qu*on  s'éloigne  de  Braine-le- 
C4RDle,  le  pays  devient  plus  pittoresque,  et 
les  campagnes  plus  riches  et  plus  animées. 
—  Noos  suivons  la  vallée  de  la  Sambre 
jusqn'^ 

CHARLER01.  —  Hôtels  :  du  Grand- 
Vonarque;  de  lUnivers. —  Cette  ville  est 
silaée  sor  la  Sambre,  qui  la  traverse.  Elle 
est  Uen  fortifiée,  et  fabrique  une  grande 
quantité  de  clous  et  de  canons  de  fusil.  — 
Pop.  €,200  hab. 

Nous  continuons  k  sni>TC  la  jolie  vallée 


218 


ROUTE  256.  —  DE  J)RUXEt.LSS  A  LVZBHBOVEG. 


bac,  de  faïence,  de  colle  forte,  de  fer,  de 
fil  de  laiton,  de  cénise,  de  clous,  une  ver- 
rerie, des  tanneries,  des  forges,  des  bras- 
series, des  mines  de  plomb. — Pop.  Si,  500 
kab. 
NAVIGATION  A  TAPEUR. — Un  bateau  part 


tous  les  iours  pour  Lièges  quand  Tétat  de 
la  rivière  le  permet.  —  Parcours,  enviroD 
7  myr. ,  trajet,  en  descendant,  5  h.  ;  de 
Liège  à  Namur ,  en  remontant ,  6  ou  7 
heures. 


ROUTE  256. 


DE  BRClUEliliES  A  liUXElIBOVRe, 

Par  Namur  et  Marche,  55  postes  ^/2,  où  28  myr.  6  kil. 


Waterloo. 

Genappe, 

Sombreffe. 

Naraur. 

Vivier-r  Agneau. 

Empliennes. 

Marche. 

Champion. 

Bastogne. 

Martelange. 

Arlon. 

Luxembourg. 


A 

5 

5 

3 

5 

5 

C 

51/2 

5 

7 


On  peut  aussi  de  Bruxelles  atteindre 
Namur,  par 

Nolre-Dame-aux-Bois.  3 

Wavre.  5 1/2 

Gembloux.  5 

Namur.  A  1/? 

Celte  partie  de  la  Belgique  que  notre  route 
traverse  est  du  plus  haut  intérêt  historique  ; 
m  pourrait  rappeler  le  champ  de  bataille 
de  l'Europe ,  car  c'est  là  que  toutes  les 
puissances  continentales  ont  vidé  leurs 
(|uerelles.  — Outre  Waterloo  et  les  Qua 
tre-Bras  que  notre  route  traverse,  nous 
trouvons  Wavre^  FleurtiSf  Ligny,  Ramil- 
tieê,  etc. 

Champ  de  bataille  de  Waterloo  (  v. 
route  233). 

GENAPPE.  — Hd/c/le  Roi  d*Espagne. 
—  Cette  petite  ville,  située  sur  la  rive  gau- 
che de  la  Dyle,  possède  une  fabrique  de 
papier,  une  fonderie  de  fer  et  un  moulin  à 
huile.  —  Pop.  1,800  hab. 

A  peu  de  distance  de  cette  ville  sont  les 
ruines  de  raneieona  abbaye  de  VilUn, 


une  des  plus  illustres  du  pays.  Elles  sont 
situées  au  fond  d'une  vallée  délicieuse  que 
traversent  des  eaux  limpides  et  qu*ex»- 
tourent  des  montagnes  bien  boisées. 
Les  artistes  y  font  de  fréquents  pèleri- 
nages. 

Les  QuATRE-Bn.AS,  village  à  l  kil.  sud- 
est  de  Genappe.  11  fait  partie  delà  coomuw 
ne  de  Boisi. 

Le  16  juin  1815,  il  y  eut  un  combat  oli 
les  Français  eurent  Tavàntage,  et  dans  le- 
quel le  duc  de  Bnmswick,  frère  de  la  rei> 
ne  d'Angleterre,  fut  tué.  On  y  voit  la  tom- 
be de  quatre  olficicrs  morts  dnns  la  mê- 
me journée  ,  portant  cette  inscriptioD  : 
Parce  milUum  ,  miUs ,  reliquiis. 

La  route ,  à  droite  de  Genappe ,  con- 
duit à 

NIVELLE.  —  Hôtel  la  Couronne.  — 
Cette  petite  ville,  chef-lieu  d'arrondisse- 
ment, estsiluéedansunpays  très  agréable. 
—  Curiosités;  Végïise  Sainte-Gertrude, 
oîi  l'on  voit  deux  belles  chaires  dues  au 
ciseau  de  Del  veaux  :  lune,  en  marbre,  re- 
présente la  Samari/ome  ;  l'autre,  eu  bois, 
Elie  dans  le  désert.  La  tour  est  sumiou- 
tée  de  la  statue  en  bronze  qu'on  nomiiM 
Jean  de  Nivelles  ;  elle  frappe  les  demi- 
heures  sur  la  grosse  cloche  — Pop.  S^OOi 
kab. 

NAMUR  (r.  route  255). 

De  Bruxelles  suivre  la  route  de 

WA  VRE  ,  petite  ville  dont  on  aperçai 
le  clocher  de  très  loin.  —  Pop.  3,0 (h 
hab. 

GEMBLOUX,  chef-lieu  decanton,  bour 
très  ancien ,  assez  bien  bâti.  —  Comtner 
ce  :  coutellerie,  etc.  —  Pop.  2,800  hat 


dbyGoogk 


BOUTE  257.  -~  DR  KAMUR  A  GIYBT. 


219 


A 1  myr.  4  kil. ,  sur  la  route  de  Liège, 

■OQS  tr011T€(DS 

ÂNDEN7ÎES,  chef-lieu  decaaton,  petite 
xSk  sur  la  me  droite  de  b  Meuse,  qui  pos- 
sède DM  mapûfiqne  papeterie ,  des  fabri- 
qn»  de  fâaet,  poroeiaine  ,  pipes ,  tanne- 
rie*,ele. 

Dans  les  oriroDS,  sont  des  mines  de 
pîooib  et  ne  de  fer,  qu'on  dit  être  la  plus 
licbe  do  imoB». 

MARCBt- Celte  ville,  située  sur  le 
rœssaa  de  jfarrAf//e,  possède  des  forges, 
d*s  iRraeofx,  marleauiL  et  raflRneries.  — 
firriaafs:  relise  de  Sainte-Remale.-- 
Pop.i,SQ0hab. 

 12  LiL  S.-O  est  Rochefort,  dont  le 
^i^  a ,  dit-on  ,  été  bâti  par  Jules 
Césv. 


BASTOGNE  ,  petite  ville  située  dans  la 
forêt  des  Ardennes.  —  Commerce  :  jaiu- 
bons  renommés.  —  Pop.  S,iOO  hab. 

LUXEMBOURG.  —  Uôtek  :  de  Colo- 
gne; du  Luxembourg.  —  Ville  de  la  con- 
fédération germanique,surri4/fte(/e.  Elle  est 
divisée  en  haute  et  basse.  La  première,  si- 
tuée sur  un  rocher  élevé  et  escarpé,  est  en- 
tourée d'une  forte  muraille  et  de  fossés  pro- 
fonds. La  ville  basseest  aussi  ceinte  de  murs 
et  d'ouvrages  avancés.  C'est  une  des  places 
les  plus  fortes  de  l'Europe.  Ltixemhourg, 
encore  admibistré  par  le  gouvernement  hol- 
landais, a  une  garnison  prussienne.  On  y 
remarque  de  belles  églises,un  athénée  royal , 
un  superbe  hôtel  de  ville  et  une  bibliothè- 
que.—Pop.  42,600  hah. 


ROUTE  237. 


DE  IVAmiR  A  CtIVET  (France) , 

ParDi>'A3îT,  5  postes  5/i,  où  46  kil.  —  Boute  de  poste. 

Q  SCITAlîT  LE  COURS  DE  LA  HEUS£. 


Bongt. 
Gnet. 


1  poste  1/â 

1  3/4 

2  1/2 


la  if(niae  ,  an-dessus  de  Namur,  n'est 
M  mmtA  pittoresque,  ni  moins  intéressante 
fK  la  partie  qui  se  trouve  au-dessous  de 
tetteiùle,  mais  elle  est  moins  visitée.  La 
P^  d^soo  cours  que  suit  la  route  est  bor-| 
d«,pei>d«tone  assez  grande  distance,  par 
<^  ficacpeaents  magnifiques  de  calcaire ,  i 
rt  de  beioi  coteaux  couverts  de  vignes  ; 
â  di^le  et  à  gauche  s'élèvent  de  jolis  châ- 
Icnx  et  maîsoos  de  campagne. 

Avut  d'arriver  à  Dinant,  on  aperçoit  sur 
lefiamiMi  d'un  rocher,  les  ruines  du  châ- 
'««  àt  Bùuvignes  ;  la  petite  ville  de  ce 
Mm  est  sîluée  sur  les  bords  de  la  Meuse, 
>a  pied  du  rocher,  ne  conservant  de  son  an- 
f  ««M  splendeur  que  les  ruines  des  deux 
^tâteaox  qui  la  défendent ,  dont  l'un  porte 
ïfiBttideCrêpe-rœiir. 


DINANT.  —  Hôtel  la  Poste.  —  Cette 
ville,  sur  la  Meuse,  est  très  renommée  par 
sa  chaudronnerie,  dont  on  fait  des  envois 
1res  considérables  dans  tous  les  pays,  et 
surtout  à  Park\  ses  tanneries  ne  le  sont 
pas  moins  et  font  passer  })eaucoup  de  cuir» 
à  l'étranger.  Elle  a  des  fabriqués  de  cartes 
fort  recherchées.  Ses  environs  renferment 
des  mines  de  fer,  des  carrières  de  marbre 
noir,  et  d'autres  pierres  dont  on  fait  toutes 
sortes  d'ouvrages.  —  Curiosités  :  l'église 
cathédrale,  bel  édifice  d'architecture  gothi- 
que, du  XVe  siècle;  Vkôtel  de  ville;  le 
château,  bâti  en  1530.  —  Pop.  5,700 
hab. 

Le  plus  beau  point  de  vue  de  toute  la 
roule,  se  trouve  au  château  du  village  de 

Freyr,  où  l'on  a  découvert  une  grotte 
magnifique  creusée  dans  la  partie  supé- 
rieure d'une  montagne  calcaire,  entre  des 
bancs  qui  paraissent  avoir  été  bouleversés 
et  crevassés  en  différents  sens. 

GIVET  (v.  France). 


dbyGoogk 


220  BOUTE  259.  —  DE  BRUXELLES  A  AIX-LA-CBAPELLE. 

ROUTE  258. 
DE  BRIJ^EIJLES  A  AI^-IiA-CHAPEIiliE^ 

fir*  route) 
55  1.  1/2,  47  postes  5/4. 


Corfembcrg. 

Luuvain. 

Tirlemont. 

Saint-Trond. 

Orey. 

Liège. 


3  1.  1/2 
3 

A  1/2 

i  1/2 

4  12 
l  1/2 


Batlices(Ies). 
Aix-la-àiapelle. 


5 
6 


Pour  la  dcjcriptioD  locale,  voyet  route 
ci-après. 


ROUTE  259. 


DE  BRVXEIilJSS  A  AI^-IiA-CHAPHULi:, 

fj^œe  rouie) 
Par  Malines  ,  Loutain  et  Liège  ,  \  6  myr.  4  kil.  —  Chemin  de  fer. 


Stations. 


Yilvorde. 

10  kil 

Malines. 

10 

Louvain. 

24 

Tirlemont. 

20 

Landen. 

15 

Varemme. 

16 

Liège 

18 

Pôpinstcr. 

22 

Yeniers. 

8 

Aix-la-Chapelle 

(Prusse). 

20 

Plusieurs  départs  par  jour,  prix  10,  8 
et5fr. 

VILVORDE ,  petite  ville  très  ancienne, 
riche  de  souvenirs  historiques  ;  son  église 
fjothique  renferme  de  belles  sculptures  sur 
bois. —Pop.  J2, 700 ^aô. 

Le  canal  que  Bruxelles  fit  creuser 
pour  aller  à  Anvers,  passe  au  pied  de  Vil- 
vopfie. 

MALINES  Meckelen.  ^Hôtels  :  Saint- 
Jacques;  de  Brabant  ;  de  la  Grue.  —  Ca- 


d'Àrmes,  vaste  et  régulière;  la  më/ropo/r, 
beau  monument  dont  la  tour  a  116  mètres 
de  hauteur  :  on  y  admire  un  chœur  ma- 
gnifique, quelques  tombeaux  et  un  tableaa 
de  van  Dyck  ;  Téglise  des  Jésuites,  celle  de 
Saint-Jeafiy  où  Ton  voit  TAdoration  des 
Mages,  de  Rubens  ;  la  naissance  du  Christ, 
la  Descenle  de  Croix  ,  la  Résurrection,  du 
même  maître.  Véglise  de  Notre-Dame 
d'Hans^vick  ;  dans  l'église  collégiale  de 
Notre-Dame,  un  autre  tableau  de  Rubens, 
la  Multiplication  des  poissons.  —  Pop, 
H,600  hab. 

Wespfxaer,  petit  village  de  700  hab., 
et  renommé  pour  son  parc  magnifique  chan- 
té par  Delille. 

LOUVALN.  —  Eôieh  :  de  Suède,  me 
de  Diest;  du  Sauvage  ,  Marché  au  beurre. 
—  Grande  ville  de  forme  circulaire ,  sur 
la  Dyle^  et  dont  la  fondation  est  attribuée 
à  Jules  César  —  Curiosités  :  la  maison 
commune,  d'un  beau  gothique  ;  le  sémi- 
notre,  bâtiment  superbe  qui,  après  avoir 
servi  de  maison  d'invalides,  a  été  transfor- 


])itaie  de  la  seigneurie  du  même  nom,  si-  mé  en  caserne  ;  V église  collégiale  de  S/- 


tuée  sur  la  i>i//e.  C'est  une  belle  ville,  avec 
siège  archi-épiscopal,  manufectures  de  l'en- 
telles  renommées  ,  de  chapeaux,  de  cou 
vcrtures  de  laine,  de  bonnes  brasseries  et 


Pierre  est  d'une  noble  simplicité  :  elle  ren- 
ferme plusieurs  beaux  tableaux.  Ste-Ger- 
trude  est  remarquable  par  sa  flèche,  les 
stalles  du  chœur  et  plusieurs  belles  toiles  : 


des  tanneries.  —  Curiosités  :  la  piacejles  autres  églises  méritent  aussi  d'Olre  vi- 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOUTS  245.  —  DE  STBASBOL'BO  A   FLOXBlkaSS. 


20S 


ROUTE  243. 

(Poste  étrang.) 
8  myr.  8kil.  et  \  12  poste. 


glise  St^GeorgeSy  monument  du  X1I«  siè- 
cle ;  l*église  St-Nicolas^  édiÛce  gothique 
du  Xin**  siècle  ;  le  quartier  de  cavalerie, 
Ihôpilal,  le  collège.  —  Commerce  :  bras- 
series, amidonneries,  tanneries.  —  Pop. 
ii,200  hab. 

BITGHE  (Moselle),  petite  ville  fortifiée 
destinée  à  défendre  le  défi  lé  des  Vosges. — 
Curiosités  :  le  chAteau  ,  situé  sur  un 
rocher;  le  puits  ,  de  80  mètres  de  pro- 
fondeur ;  les  citernes.  —  Commerce  : 
verres  de  montres  ,  bestiaux  ;  belles  ver- 
reries aux  environs.  —  Pop.  4,S00  hab. 

DECX-PONTS  (v.  Allemagne). 


1m 

.7k 

1 

2 

2 

i 

2 

3 

1 

5 

\  (poste 

élran- 

i/^oa 

1 

5 

AC  (B»-Rhin)  Hagenavia. 
^GflDDbs  ;  du  Solei]  ;  de  l'Ancre, 
r  la  Moder.  Son  nom  lui 
I  dans  lequel  elle  s'est  élevée, 
,  signifiant  forint  ;  au,  terrain 
eaux.  —  Curiosités;  l'é- 


ROUTE  244. 
DE  STBJUIBeilRC»  A  liAHTDAlI, 

8  myr.  5  kiiomclrcs. 


^jl 

^■•arg  à  Bagoenau 

'"  ■ 

m*S). 

2m.9k 
1      6 

^M 

^mg. 

1      A 

;i 

K*.)^'^ 

1      1 
1      3 

[)raG(Bas.Rhin).  —  ^d- 

■  -Paris;  l'Ange;  la  Cou- 

i-Lyon.  —  C'est  l'ancien 

f  TÎfle  sur  la  Lauter,  défendue 

ntes  fortifications  nonunées  H- 

Vissembourg.  —  Curiosités: 


V ancienne  église  collégiale,  vaste  édifice 
gothique,  reconstruit  en  1288  ;  r  hôtel  de 
ville  f  les  casernes,  l'église  protestante  de 
St-Jean ,  dans  laquelle  se  trouve  le  buste 
de  Luther;  les  promenades.  —  Commer- 
ce :  brasseries,  bonneteries  et  fabriques  de 
chapeaux;  manufacture  de  tabac.  — Pop. 
6,S00  hab. 

A  Lamperslock,  1  myr.  4  kil.  de  Wis- 
sembourg,  mine  de  pétrole. 

LANDAU  ,  ville  forte  cédée  en  1815  à 
l'Allemagne 


ROUTE  245. 
DB  mmjtsBOUiftG  A  piiOifiBicatE» , 

45  myr.  8  kilomètres. 


î  Samt^Dié    (V. 

Gérardmer. 

1          1 

ei255).                8  m  6k. 

Remiremont. 

2      9 

i      9 

PL0ifBirfiE8(v.  route  234).   . 

Digitized  by  V 

222 


BOUTE  2^9.  ^  DE  BRUXELLES  A  AIX- LA- CHAPELLE. 


Liège»  aujourd'hui  palais  de  justice;  Vuni-- 
versité ,  Vhétel  de  ville,  les  églises  gothi- 
ques de  St-Paul ,  Ste-Catherine,  Ste- 
Croix,  et  les  restes  de  celles  de  Sl-Lam- 
bert,  Sl-Barthélemy'LegsaiU  ;  le  grand- 
théâtre;  la  porte  St-Léonard ,  où  l'on  voit 
les  restes  des  anciennes  forlilications.  — 
De  belles  rues  neuves ,  de  belles  places  ; 
celle  appelée  Grétry,  ornée  de  la  statue  de 
ce  célèbre  compositeur,  né  à  Liège  ;  de 
beaux  magasins,  une  grande  activité  com- 
merciale, donnent  à  Liège  l'aspect  d'une 
grande  ville.  Les  çua»  s'embellissent  tous 
les  jours.  —  Pop.  6S,000  hah. 

Renseignements. — Posle  aux  lettres, 
rue  delà  Régence,  ouverte  de  7  h.  du  ma- 
tin à  9  h.  du  soir. 

Poste  aux  chevaux^  cours  des  Ex-Mi- 
neurs. —  Théâtre  royal,  place  de  la  Comé- 
die ;  on  y  joue  des  drames ,  des  comédies, 
de  grands  opéras,  les  dimanches ,  lundis, 
mardis,  jeudis  et  vendredis. 

Change  de  monnaies^  passage  Lemon- 
nier. 

Des  steamers  vont  tons  les  jours,  lors- 
<|ue  l'eau  le  permet,  h  Namur  ;  deux  fois 
par  jour  à  Maestrichl,  en  2  h.  1/2,  et  re- 
tom'  i  h.  —  Tous  les  jours  pour  Rotter- 
dam,  s'arrôlant  pendant  la  nuit  i  Vcnloo 

Les  environs  de  Liège  sont  des  plus  pit- 
toresques et  des  plus  riants. 

A  8  kil.  environ  sud-ouest  de  Liège,  se 
trouve 

Seraing,  village  composé  d'une  seule 
rue  qui  s'étend  pendant  1  kil.  1/2  le  long 
de  la  rive  droite  de  la  Meuse  ;  c'est  là  que 
se  trouve,  dans  l'ancien  palais  des  princes 
èvOques  de  Liège,  le  plus  vaste  établisse- 
ment pour  la  construction  des  machines, 
qui  existe  au  monde  ;  i  ,500  ouvriers  eten- 
viron  15  machines  à  vapeur  sont  journelle- 
ment en  action.  Ce  colossal  établissement, 
que  le  voyageur  ne  peut  visiter  sans  une 
pennission  spéciale  ,  fut  fondé  en  1816. 
par  John  Cockerill.  Un  omnibus  fait  ce 
trajet  toutes  les  heures.  Le  maître  d'hôlel 
indiquera  le  moyen  à  employer  pour  obte- 
nir une  permission. 

Cette  section  du  rail-  way  que  nous  al 
Ions  parcourir  est  la  plus  intéressante  des 
chemins  de  fer  belges  ;  là,  des  difficultés 
presque  insurmontables  ont  été  vaincues 


par  l'habileté  de  l'ingénieur;  de  profonde» 
vallées  ont  été  comblées,  de  hautes  et  im* 
menses  masses  de  roches  dures  ont  été 
percées  à  leur  base,  et  forment  19  tun- 
nels successife. 

Chénëb  ,  station  ;  localité  manufactu* 
rière ,  située  à  la  jonction  de  VOurthe  el 
de  la  Vesdre ,  avec  un  joli  pont  de  pierre, 
qui  réunit  les  deux  parties  de  cette  com- 
mune —  De  ce  point  nous  remontons  l'a- 
gréable vallée  de  la  Vesdre,  Tune  des  plus 
pittoresques  de  la  Belgique,  mais  n'offrant 
pas  des  scènes  aussi  grandes  que  celle  de 
la  Meuse. 

CHAUDFONTAINE.  —  Hôtels:  des 
Bains  avec  grand  établissement  de  bains  ; 
de  Liège,  bon  et  belle  situation.  —  Village 
charmant,  qui  communique  avec  Liège, 
dont  il  est  éloigné  de  deux  lieues,  par  une 
belle  chaussée  et  par  la  Vesdre  sur  laquelle 
une  barque  est  établie.  —  On  remarque 
comme  un  phénomène  la  source  abondante 
d'eau  chaude  sortant  d'un  puits  situé  dans 
une  île  que  forme  la  Vesdre,  dont  les  eaux 
sont  extrêmement  froides  en  toute  saison. 
—  Pop,  i,200  hab. 

PÉPINSTER ,  station ,  village  situé  à 
l'embranchement  de  la  route  qui  conduit  ii 
Spa.  F^épinsler  qui  n'offre  par  lui-même 
aucun  intérêt ,  est  fort  animé  pendant  la 
belle  saison.  Un  peu  avant  d'arriver  i  Pé- 
pinster ,  nous  avons  aperçu  l'ancien  châ- 
teau des  Mamres ,  édifice  assez  curieux 
du  XVe  siècle  ;  les  étrangers  sont  admis  à 
le  visiter. 

Excursion.  — A  2  p.  1/2. 

S?A— Hôtels  :  dTorck;  de  Flandre;  de 
l'Orange  ;  des  Pays-Ba^.  Ces  trois  hôtels 
sont  fort  bien  tenus.  Table  d'hôte,  2  à  3  fr.  ; 
une  chambre,  de  2  à  5  fr.  par  jour  ;  dé- 
jeuner, 1  fr.  25  c. 

Spa,  surnommé  le  Café  de  l'Europe,  est 
une  charmante  petite  ville  située  à  554  m. 
environ  au-dessus  de  l'Océan ,  et  400  m. 
au-dessous  du  sommet  des  montagnes  voi> 
sines ,  qu'on  nomme  en  patois  du  pays  les 
Hautes -Fanges.  Cette  ville  n'est,  pour 
ainsi  dire ,  qu'une  réunion  d'hôtels  et  de 
maisons  garnis. 

Spa,  située  dans  une  vallée  romantique, 
est  entouré  de  forêts  et  de  montagnes  es- 
carpées qui  la  pressent  do  toutes  part£  , 


dbyGoOgk 


BOUTS  259.  —  DE  RBUXEU£S  A  AIX-LACHAPELLS. 


223 


mis  SDftost  du  côté  du  Nord ,  otk  deux 
nasses  sûlbntes  forment  une  espèce 
d'amphithéâtre,  dont  le  fond  sert  d*empla- 
cmeDt  à  la  plus  grande  partie  de  la  ville. 
Do  haol  de  ces  montagnes  toutes  sil- 
lofinées  de  belles  promenades ,  on  décou- 
vre des  points  de  vue  ravissants  et  très  va- 
nés. 

Exirx  ncÉRALES.  —  Les  sources  miné- 
rales de  Spa,  dont  la  réputation  est  euro- 
péeniie ,  sont  au  nombre  de  sept ,  savoir  : 
lePonAwi,  la  GéronsUre  ^  la  Sauve- 
nim,  la  Grœsbeeck,  le  Wairoi,  le 
tonmlUetleBarisart. 

Li  Pwkon.  —  La  fontaine  des  Cra- 
ptniit.  b  fontaine  du  Pouhon,  qu'on  écri- 
vût  s^  autrefois  le  Pouxbon,  est  la  plus 
câ^  la  plus  fréquentée  et  la  plus  active 
dâseanxd^Spa. 

Us  antres  sources  qui  avoisinent  Spa 
sont  le  NÎTcsez,  à  1/8  de  lieue  nord-est 
àa  rûBoHel;  la  Vêque-Terre,  ï  1/2  lieue 
0.  de  Spa,  et  le  Desniez ,  à  5/5  de  lieue 
S.-O.  -—  Curiosités  :  non  loin  du  Pouhon 
te  tnHKe  la  Redoute^  bel  édifice  qui  ren- 
fenne  un  café ,  un  théâtre ,  une  salle  de 
tel ,  et  ane  destinée  au  jeu  ;  le  Vauxhall 
Mrt  BahUenant  d'ég^Iise  anglaise. 

ISDCSTBIE.  —  Spa  est  renommé  pour 
ses  «maçes  en  bois  peints  et  vernis  à  la 
Mmète  <àiDotse,  consistant  en  tabatières, 
Ut»  de  toutes  formes,  garnitures  de 
iBiïette,  etc.  —  Pop.  3,S00  kab. 

Les  environs  de  Spa  offrent  les  sites  les 
rtis  itHnantiqnes.  Une  foule  de  promenâ- 
tes plus  OQ  moins  pittoresques  embellis- 
lent  ses  alentours  :  on  distingue  la  prome 
de  sept  heuresy  qui  est  la  plus  fré- 
'  .  L'archevêque  d'Augsbourg,  qui 
e  frouTait  à  Spa  en  1750,  en  conçut 
»  premier  le  nrojet.  La  groUe  de  Re- 
pomehamps,  le  château  de  MonrJardin^ 
I»  nnnes  du  château  des  quatre  fils  Ay- 
pon,  la  cascade  de  Coo,  doivent  fixer 
JtftcBtioo  du  touriste. 
Ite  Spa ,  une  route  de  poste  conduit  à 
fèves  yact  Matmedy. 
\  Pepaâs  Pépinster ,  la  vallée  que  nous 
BVOGS  n^est  qo'one  succ^sion  de  fis- 
de  draps,  au  milieu  desquelles  s'é- 
de  jolies  maisons  de  campagne  en- 
~  de  nants  jardins  jusqu'à 


VERVIERS.  —  Hôtels  :  des  Pays-Bas, 
place  du  Spectacle;  de  Flandre,  rue  du 
.Moulin  ;  de  France,  rue  de  l'Hannonie,  ta- 
ble d'hôte  à  i  h.  —  Cette  industrieuse 
cité  est  située  sur  la  rive  droite  de  la  Ves' 
dre;  il  faut  visiter  son  hôtel  de  ville,  sa 
nouvelle  église ,  ses  hospices  et  son  petit 
théâtre.  Elle  peut  être  fière  du  rang  qu'elle 
occupe  parmi  les  villes  manufacturières. 
Ses  draps,  si  connus  sous  le  nom  de  draps 
de  Verviers,  s'expédient  non  seulement 
sur  tous  les  points  de  l'Europe ,  mais  jus- 
qu'en Amérique  même ,  grâce  à  leur  prix 
qui  est  au-dessous  de  ceux  de  même  qua- 
lité fabriqués  soit  en  France,  soit  en  An- 
gleterre. Le  nombre  de  pièces  expédiées 
année  commune  est  de  100,000,  et  d'une 
valeur  d'environ  25  millions  de  francs.  On 
compte  à  Verviers  et  dans  ses  environs  53 
fabriques  de  draps ,  une  d'étoffes  de  coton 
et  de  laine ,  8  fouleries ,  3  presseries ,  2 
bâtiments  à  rames  chaudes ,  53  teinture- 
ries, le  tout  occupant  environ  40,000 
bras.  —  Pop.  27,000  hab. 

On  aperçoit  sur  une  éminence ,  à  droite 
du  chemin,  une  tour  et  quelques  fragments 
de  murs  ;  c'est 

LiMBOURG,  autrefois  ville  forte  et  floris- 
sante ,  capitale  du  duché  de  ce  nom.  Il  ne 
reste  rien  aujourd'hui  de  sa  première 
splendeur  ;  l'ancien  fiaubourg  de  Dothein, 
a  seul  conservé  quelque  animation.  —  Le 
rail-way  quitte  alors  la  vallée  de  la  Vesdre; 
quelques  minutes  nous  portent  i  la  sta- 
tion de 

HERBESTHAL  (Prusse),  à  5  kil.  N. 
d'Eupen  ,  où  le  voyageur  est  obligé  d'ex- 
hiber son  passeport.  Quant  aux  bagages 
on  ne  les  examine  qu'à  Aix-la-Chapelle  ou 
à  Cologne.  Le  rail-way  traverse  la  vallée 
de  la  Geul  sur  un  pont  de  1 7  arches,  dont 
celle  du  centre  est  de  iO  m.  au-dessus  de 
la  vallée  ;  il  pénètre  ensuite  dans  un  tun- 
nel de  700  m. ,  au  sortir  duquel  un  plan 
incliné  nous  amène  rapidement  à  la  sta- 
tion ai'  Aix-la-Chapelle. 

La  route  de  poste  franchit  la  frontière 
de  la  Belgique  à 

EuPEN,  1  myr.  3/i  de  Ven'iers.  — 
Hôtel  de  Berlin.  —  Ville  manufacturière, 
où  se  trouvent  le  bureau  des  passeports  et 
de  la  douane ,  tant  pour  le  chemiu  de  fer 


dbyGoOgk 


224 


ROUTE  260.  —  DE  BRUXELLES  A  ANVERS. 


que  pour  la  route  de  poste.  —  Pop. 
40,000  hab. 

De  Liège,  la  route  de  poste  la  plus  di- 
recle  pour  Aix  est  par  Battice. 


De  Liège  k  Battice,  1  p.  3/i. 
Henri-Chapelle.  3  p.  1/i. 
AIX-LA-CHAPELLE  {v.  Prusse). 


ROUTE  260. 
DE  BRlJlUSIAi:»  A  JLBnfWM^j 

5  postes  -1/2. 


Vilvorde. 
Malines. 
Contich. 
Anvers. 


1 
1 


1/2  se  présente;  on  le  traverse  sur  un  pont 
1  /2  mobile. 


1/2 


Par  le  chemin  de  fer,  46  kil. ,  trajet  1 


MALINES  (v.  route  259). 

En  quittant  Matines,  le  convoi  laisse  la 
ville  à  gauche.  On  traverse  la  chaussée  oui 
conduit  à  Louvain,  et  peu  après  la  Dyle. 


heure  30  minutes.  —  Six  départs  par  Le  clocher  qu'on  aperçoit  à  droite  est  ce- 
jour.  \\m  ée  Wavre-Sainte-Catherine. — Après 
A  1/4  de  1.  de  Bruxelles,  on  aperçoit  à  la  Nèthe  qu'on  passe  sur  un  beau  pont 
gauche  le  château  de  Laëken ,  résidence  tournant,  Duffel  se  présente.  Cette  station 
royale  bâtie  en  1782,  sur  les  dessins  de' n'offre  rien  de  remarquable.  Le  château 
l'archiduc  Albert,  alors  gouverneur  des 'gothique  de  Ter-EUt  est  situé  sur  la  rive 


Pays-Bas.  Ce  château  est  placé  dans  une 
position  charmante  ;  le  parc  renferme  une 
orangerie,  un  théâtre  et  de  belles  eaux.— 
Un  peu  plus  loin  coule  le  canal  de  WtlU- 
brock ,  qu'on  appelle  aussi  canal  de  Bru- 
xelks.  Sur  la  hauteur,  tei\jours  à  gauche, 
on  distingue  Neder  Ueembeck,  village 
dont  le  clocher  s'élève  au-dessus  d'un  châ- 
teau très  ancien ,  mais  bien  conser\'é.  — 
Avant  d'arriver  à  Vilvorde^  les  regards 
sont  attirés  à  droite  par  un  immense  bâti- 
ment servant  de  maison  centrale  de  déten- 
tion. 

MLVORDE  Cf.  route  259). 

Après  Vilvorde,  on  aperçoit  à  droite  et 
au  loin  les  clochers  de  Perc/c  et  d'E/^it^t/t,  On  passe  devant  Berc/iemy  ancien  quar- 
pclits  villages  illustrés  par  le  séjour  de  Ru-jticr  général  de  l'armée  française  en  1832  , 
bens  et  de  Téoiers.  lors  du  siège  é*Ànvers,  Le  château  de 

Sehpst,  petite  commune  remarquable  Pe^rc/iem  date  du  XI»  siècle.  11  mérite 
par  son  église ,  fondée  ,  dit-on  ,  par  saint  d'être  visité. 
Rambert.  —  Pop.  2,S0O  hab.  Après  Berchem  on  aperçoit  la  flèche 

A  peu  de  distance  on  quitte  la  province' gothique  de  l'église  Notre-Dame  d'An- 
du  Brabani  pour  entrer  dans  celle  d'i4n-|vers.  La  station  est  établie  près  la  porte  de 
vers.  De  cet  endroit  on  aperçoit  la  gigan-  Borgerouth  ,  en  dehors  des  fortifications, 
tesque  tour  et  les  clochers  de  Matines.  Al  Des  omnibus  et  des  voitures  conduisent 
gaucho,  le  chemm  de  ferd'Os/ende  décrit  les  voyageurs  dans  tous  les  quartiers  de  la 
une  courbe  pour  se  réunir  à  celui  de  Bru-,  ville. 
xelles.  Bientôt  après,  le  canal  de  Louvain\    ANVERS.  •—  Hôtels  :  Saint- Antoine^ 


droite  de  la  Nèthe.  En  quittant  Duffei  oa 
aperçoit  h  gauche  le  village  de  Waerloùik, 
et  ensuite 

CONTICH ,  petite  ville  qui  se  compose 
de  son  chef-lieu  et  du  hameau  de  Linth . 
—  Curiosités  :  les  châteaux  de  Groénin- 
gen-Haf,  de  Tanghof,  à'Allena  et  de 
Bauthersem.  —  Pop.  4,000  hab. 

Après  Hove  et  Edeghem,  on  arrive  à  la 
station  du  VieuohDieu.  Ce  hameau  est 
ainsi  nommé  d'une  idole  païenne  qui  fut 
adorée  dans  ce  lieu  avant  l'établissement  du 
christianisme. 

A  partir  de  Vieux-Dieu  jusqu'à  An- 
verSy  le  chemin  va  toujours  en  descendant. 


dbyGoOgk 


ROUTE  261  —  D*  AN  VERS  A  MLLE. 


Î25 


phce  Verte,  maison  de  premier  ordre  et 

dont  les  prix  sont  cependant  très  modérés; 

du  Pare ,  sur  la  Plac«  Verte  ,  avec  bains  ; 

d'Âng\elme,  rues  de  l'Empereur  et  de 

Kipdôrp,a\ee  bains,  et  bonne  table  d'hôte 

4  2  fr.  ;  des  Pays-Bas,  rue  des  Menuisiers. 

—  Situé»?  sir  l'Escaut ,  cette  ville  était 

autrefois  l'one  des  plus  ridies  de  l'Europe, 

avec  uDf  belle  citadelle  et  un  bon  port 

qu'on arétabli.  Les  Anglais,  en  18U,  ont 

détnril  Bae  grande  partie  des  travaux  ma- 

nUmes.  -  Curiosilés  :  la  Cathédrale: 

elle  à  16:  mètr.  de  long  sur  80  de  large  ; 

1-3  cefennes  y  supportent  215  arcades 

Toûtée;  imetoarde  156  mètr.  se  termine 

«n  pointe;  ce  travail  est  d'une  délicatesse 

«ïfioie.  Ob  remarque  dans  l'intérieur  un 

'^ï^îl'^airtel  en  marbre ,  la  magnifique 

owp«le  éeWrée  latéralement ,  les  beaux 

^jttflx  (te  Rubens ,  d'Otto  Van-Veoo ,  et 

»tf^.  L'élise  de  Saint- Jacques,  qui 

^oikùi  le  tombeau  de  Rubens;  les  vitraux 

«  cette  ég-lise ,  les  tableaux  qui  ornent 

w  murs;  Saint-Paul,  qui  renferme  quel- 

rB  «mvrages  de  Rubens  et  de  Van-Dyck; 
^^f^ire ,  morceau  très  estimé  par  les 
"iMte;  l'église  de  Saint-Augustin,  oii 
JJjMoelçKs  tableaux  de  Van-Dyck  et  de 
jJMOB;  Smt-Charles-Borromée,  dont 
*"*^n«or  est  richement  orné  ;  le  Musée, 
■1  ci-^R-ant  couvent  des  Récollets,  et  qui 
"'^nne une  riche  collection;  l'hôtel  de 
la  place  de  Meir,  la  plus  grande 
rs;  la  Bourse,  place  Carrée,  au- 
,  -1  de  laquelle  est  une  large  galerie 
JJ«ï»K  par  des  piliers  de  pierre  bleue  : 
m  1 45  mètr.  delongsur  60  de  large,  avec 
P^TOfttcs;  b  maison  dite  de  Oosterlings; 
Ifr»»»  pour  les  vaisseaux ,  le  chantier 
ittr  b  marine ,  l^j  quais ,  sur  V Escaut; 


la  cale  d'embarcation  pour  le  passage  du 
fleuve ,  depuis  la  ville  jusqu'à  la  Téte-de~ 
Flandre  ;  la  salle  de  spectaiîle  ;  la  citadelle 
construite  en  1518  par  le  duc  d'Albe.  Elle 
fut  presque  détruite  en  1852,  dans  un 
siège  mémorable  que  les  Hollandais,  qui 
l'occupaient  alors,  eurent  h  soutenir  contre 
les  Français  conmiandcs  par  le  maréchal 
Gérard  ,  qui  s'en  rendit  maître  au  bout  de 
quelques  semaines  de  tranchée.  Elle  a  été 
rétablie  depuis.  La  statue  de  Rubens ,  en 
bronze,  sur  la  place  Verte. 

Anvers  commerce  en  dentelles  de  fil 
connues  sous  le  nom  de  matines  ;  en  fils 
de  toute  espèce ,  très  estimés ,  et  en  dia- 
mants. On  estime  surtout  ses  étoffes  de 
soie  noire,  connues  sous  le  nom  de  failles; 
les  blanchisseries  établies  aux  environs  de 
la  ville  sont  aussi  en  grande  réputation. 
Pop.  76,000  hab. 

Navigation  a  vapeur.  —  D'Anvers  à 
Londres,  et  retour.  —  Le  serNice  est 
fait  par  deux  compagnies,  savoir  : 

10  Socié'é  Anversoise.  —  Départs 
d'.4nt'ers,les  mercredis  à  une  heure  après 
midi.  —  Départs  de  Londres ^  les  diman- 
ches à  midi. 

2o  General  steam  navigation  Compa- 
ny. —  Départs  iV Anvers,  les  dimanches. 
Départs  de  Londres,  les  jeudis. 

11  y  a  interruption  de  départs  quand 
y  Escaut  charrie  ;  on  doit  alors  prendre  la 
voie  d'Ostende. 

W Anvers  à  Rotterdam,  et  ficc  versa. 

•  Un  départ  tous  les  jours,  le  malin  ;  on 
ne  peut  indiquer  les  heures  qui  varient 
chaque  jour  h  cause  de  la  marée. 

Chemins  de  fer.  —  Pour  Gand,  Bru- 
ges et  Ostende  ;  pour  Courtray,  Tournay 
et  Lille. 


ROUTE  261. 
D'A^rrERS  A  MOCSCROiV  POUR  lilIiliE , 
Par  Gakd  el  Colrtray  ,  1  \  myr.  —  Chemin  de  fer, 
iaiiricoljs 

liECl 

md 


1  m.  8k.|Deynze. 
i      2      Courtray. 

2  4     MouscROiH. 


lm.î?k. 
2      6 

DigitizedbyV&i005lC 


330 


BOUTE  361.  —  d'aNVEBS  A  LILLB. 


SAINT -NICOLAS  —  HôUls  :  des 
Oualre-Sceaux  ;  de  la  Poiume-d'Or. — Chef- 
lieu  de  canton  ,  n'ayant  que  peu  de  rues, 
mais  toutes  larges  et  régulièrement  bâties. 

—  Curiosités  :  les  deux  églises  dont  la 

frincipale  renferme  quelques  bons  tableaux  ; 
Hôtel  de  ville^  édifice  moderoe,  avec  une 
belle  toile  de  Sraeyers  ;  la  Place  du  Mar- 
chéy  une  des  plus  grandes  du  royaume. — 
Commerce  :  fabriques  de  toutes  sortes  d'é- 
toffes. —  Pop.  iS,000hab. 

LOKEREN.  —  Hôtels:  de  la  Poste  ; 
des  Uuatre-Sceaux.  —  Bourg  très  com- 
merçâut  sur  la  Beurne^  formant  un  canal 
qui  se  joint  à  Y  Escaut.  11  y  a  une  impri- 
merie de  toiles  de  coton  ;  des  manufactures 
de  rubans,  de  chapeaux,  de  savon,  de  ta- 
bac ;  des  raflineries  de  sel  et  des  tanneries. 

—  Curiosités  :  l'église,  construite  au  XVII* 
siècle.  L'intérieur  est  orné  de  riches  ta- 
bleaux et  d'une  chaire  à  prêcher  d'une  seul 
pture  très  élégante  ;  elle  représente  Jésus 
au  milieu  des  docteurs.  —  Pop.  46,000 
hab. 

GAXD,  capitale  de  la  Flandre.  —  Hô- 
tels: Royal,  place  d'Armes;  de  la  Poste, 
môn.e  place  ;  des  Pays-Bas,  Marché  aux 
Grains. 

C'est  une  ville  très  grande  et  très  corn 
merçanle,  située  au  confluent  de  V Escaut , 
de  la  Lysy  et  des  petites  rivières  de  la  Liè- 
vre et  de  la  Alœre,  qui  la  partagent  en 
vingt-six  îles,  dont  le  plus  grand  nombre 
est  bordé  de  quais  magnifiques.  Son  éten- 
due est  très  grande,  car  elle  a  quatre  kil 
d'une  porte  h  l'autre;  mais  aussi  cette  en- 
ceinte renferme  une  quantité  de  jardins  et 
de  vergers,  même  des  terres  labourables. 

—  Curiosités  :  La  Cathédrale  est  fort 
belle  :  on  y  admire  le  maître-autel ,  le  chœur, 
une  cliaire  de  marbre  blanc  dont  le  travail 
est  parlait ,  et ,  des  deux  côtés  de  l'aulcl, 
deux  roagiiiliques  mausolées  ;  la  statue  de 
l'évoque  Triesc  ,  par  le  Quesnoy,  est  très 
estimée;  la  vue  du  haut  de  la  tour  de  cette 
église  est  magnifique.  On  remarque,  dans 
l'église  Saint'Michel ,  le  Crucifiement , 
par  Van-Dyck. 

Les  antres  curiosités  de  la  ville  sont:  le 
nouveau  Ihéalre  ,  construction  grandio.se  ; 
la  belle  promenade  le  long  du  canal  dit  de  la 
Coupure;  Thôlelde  ville,  superbe  édifice; 


le  magnifique  palais  de  justice;  \e  jardin 
botanique  ,  le  cabinet  d'histoire  natu- 
relie,  ou  vert  chaque  jour;  h  bibliothèque , 
qui  a  beaucoup  de  nianuscrits  ;  le  musée  de 
l'école  de  dessin. 

Cette  ville  a  donné  naissance  à  l'empe- 
reur Charies-Quint.  Elle  possède  un  siège 
épiscopal,  un  tribunal  de  commerce,  desf^ 
briques  de  toiles  peintes,  de  dentelles,  de 
colle  ,  d'indiennes  ,  de  bazin,  de  papiers, 
d'amidon  ,  de  vinaigre  ,  de  savon  ooir , 
de  tabacs,  etc.  ^Pop.  98,000  hab 

DEYNZE  (station).  Chef-lieu  de  canton 
sur  la  Lys,  à  droite  du  chemin  de  fer.  Ce 
bourg,  très  ancien, s'appelaitaulrefoisDon- 
%a.  Il  possède  deux  églises,  dont  la  pnnci- 
pale  est  d'une  belle  constnictiou  gothique, 
et  renferme  un  beau  tableau  ,  attribué  à 
Jordaëns.  Renommée  pour  ses  distilleries 
de  geniè\Te  ,  Deyn%e  commerce  aussi  ea 
toiles,  grains  et  bestiaux.  —  Pop.  S, 800 
hab. 

A  18  kil.  sud  de  Deynse  se  trouve 

ÂUDENARDE,  ville  très  ancienne  et  qui 
fait  un  grand  commerce  de  toiles.  —  Cif- 
riosités:  ?  hôtel  de  ville  ,  d'arehilcclure 
gothique;  la  fontaine;  l'église  de  S/e-Y^'isi- 
burge  ;  celle  de  Notre-Dame,  et  le  portail 
de  la  Chambre  collégiale,  chef-d'œuvre  de 
sculpture. —Pop.  3,000  hab 

Après  avoir  traversé  la  Slyppe,  on  en- 
tre dans  la  Flandre  occidentale.  —  Quel- 
ques minutes  après  Vive-St'Eloi,  on  ar- 
rive à  la  station  de 

Waereghem,  ancienne  rommune  du 
district  de  Courtray.  En  1778,  on  y  re- 
trouva, enfoui  à  quelques  pieds  ,  un  vase 
en  terr«  cuite  contenant  plus  de  200  mé- 
dailles des  empereurs  Antonin  ,  Adrien  , 
Commode  ,  Ner\'a ,  Trajan ,  etc.  Waere- 
yhem  commerce  en  toiles.  —  Pop.  6,600 
hab. 

Harelbeke  ,  belle  commune,  chef-lieu 
de  canton,  peuplée  de  4,500  hab. 

Située  sur  la  Lys,  cette  petite  ville  rcn- 
fenne  les  débris  d'un  chapitre  de  chanoines 
fondé  en  1019  par  Baudoin  de  Lille.  L'é- 
glise est  d'une  belle  architecture ,  et  la 
chaire  à  prôcher  est  due  au  ciseau  de  De 
Creux. 

Quelques  minutes  après  Harelbeke,  ob 
arrive  à  ^  , 

Digitized  by  VjOOQ IC 


■eCTB  263. 


D  ANYBIIS  A  BBRQOP'ZOOM. 


2Î7 


COVBTRkY.  —  HâUls  :  du  Damier  ;  |  ville  que  s*est  donnée  la  fomeuse  bataille  des 
du  Lioa-d'Or.  —  Cette  ville  est  située  sur  Eperons  doré$,  en  4302.  —  Pop.  i 9,000 
bi^Fi  #  la  traverse.  On  y  recueille  le'.kab. 

plus  beau  lia ,  oa  y  ^brique  les  plus  bel-  De  Courtray^  le  chemin  de  fer  suit  le 
les  toiles,  de  magnifique  linge  de  table,  des  cours  de  la  Ityx,  jusqu'à 
denielles  etdes  siamoises.  Elle  a  beaucoup  |  MOUSCRON,  dernière  station  belge.  — 
de  fiiâtoies,  des  blanchisseries  pour  les  toi- >  C'est  une  jolie  et  commerçante  commune, 
les,  anâdomieries,  raffineries  de  sucre,  sa- ,  située  au  milieu  d'une  contrée  riche  et  fer- 
tile. —  Curiontés  :  le  haut  clocher  de 
l'église.  —  Pop.  5,600  hab. 

De   Momcron ,  à  LILLE  (  France  ) , 
i8kil(t;.routel8). 


vo&nenes,  et  une  manufacture  de  faïence 
<faas  te  pure  de  celles  d'Angleterre. — Cur 
nwtét.Ykételde  viUe;  les  églises SN 
^«rtineOfûtre-Dame.  C'est  prèsde  celte 


ROUTE  262. 
DB  COVRTRAT  A  TOURUTAT, 

50  kil.  —  Chemin  def^r.  —  Prix  :  4  fr.  23  c.  ;  4  fr.  ; 
Trajet;  40  minutes. 


75  c. 


A  b  station  de  Mouseron  ,  le  chemin 
^ftrse  détache  de  la  ligne  delt72e  et  suit 
■M  direction  S.-E.  jusqu'à 

tOURNAY.  —  Hôtels  :  de  l'Impératri- 

»;  «te  la  PeUte-Nef.  —  Située  sur  VEscaut, 

«BeiiBeesl  grande  et  très  ancienne  ;  elle 

•  «n  siège  épiscopal ,  tribunal  de  commer- 

f^>,^  «tes  frbriqaes  de  porcelaine,  de  tapis- 

■Hî»,  de  tojHs,  de  bonneterie  et  d'étoffes 

«Biae,  de  bronzes  dorés,  de  Gl  à  coudre, 

^btzin,  degrés  6çon  anglaise,  et  de  den- 

Jriles  façon  dé  Valenciennes  ;  sa  chaux  et 

pas  afbces  fruitiers  sont  très  renommés. 

C'est  à  Toumay  que  naquit  Clovis,  le 
«•■çiéfanl  des  Gaules  et  le  fondateur  de 
■^■swarehie  française.  —  Curiosités: 
ms  foafre  mou/nia  à  fiirine,  sur  l'Escaut, 


construits  par  Vauban  ;  hcathédrale^  dont 
l'intérieur  est  orné  de  piliers  de  marbre  et 
de  tableaux  de  Rubens.  Presque  toutes  ses 
églises  sont  belles  (on  y  comptait  autrefois 
douze  paroisses).  On  remarquée  V  hôtel  de 
ville  un  tableau  de  Lebrun,  représentant 
Louis  XIV  à  cheval  allant  au  siège  de  Mons. 
Ce  tableau  a  été  donné  h  ta  ville  de  Tour- 
nay  par  Louis  XIV. 

On  doit  encore  visiter  la  place^  X^grand' 
garde  et  le  beffroi,  à  l'extrémilc  de  cette 
place;  la pe^i7e  place  où  sont  V église  ca- 
thédrale ;  le  palais  épiscopal,  Vhospice 
des  anciens  prétreseih  bibliothèque  pu- 
blique  ;  les  quais,  le  nouvel  hôtel  de  ville, 
la  ciUdelle,  etc. ,  etc.  —  Pop.  2:^,000 
hab. 


I 


ROUTE  263. 


D'AMirraRS  A  Bm«-0P-SE001!I, 

7  postes. 


ibll,    Ôi»-Z00M. 


3  postes  1/2 
3  i/2 


BKBG-OP-ZOOM  (HoUande),  ~  Bôtel 


du  Haume  (Helm).  —  Ville  située  sur  le 
Zoom  ;  elle  est  petite  mais  très  forte  ,  dé- 
fendue par  des  marais  qui  en  rendent  l'ac- 
cès difficile.  U  faut  voir  l'éjfiwe  de  Saints- 

Digitized  by  VjOOQIC 


2«8 


BOLTE  264.  —  DB  BRUXELLES  A  OSTETfDE. 


Gertrude ,  le  château  où  Ton  remarque 
h  four  qui  s'élève  en  s'élargissant,  de  sor- 
te que  le  moindre  vent  la  met  en  mouve- 
ment, et  il  semble  qu'elle  va  s^écrouler.  On 


remarque  les  souterrains  et  la  galerie  par 
lesquels  les  Français  entrèrent  par  surprise 
en  1 747  ;  les  ravelins  de  la  Pucelle  et  deCo- 
horn.  —  Pop.  7,000  hab. 


ROUTE  264. 


station*. 


Vilvorde(i;.  r.259). 

Om 

.9k 

Malines(t;.   dito). 

1 

1 

ïerraonde. 

2 

6 

Gand(i^.r.i61). 

3 

1 

Bruges. 

i 

6 

OSTENDE. 

2 

1 

DE  BRUXEULES  A  OSTEIVBi:, 

Par  Malines,  Termojsde,  Gand  et  Bruges,  ^4  myr.  4  kil.  —  Che- 
min de  fer.  —  Prix  :  9  fr.  23  c.  ;  7  fr.  ;  5  fr  75  c, 
Trajet  4  heures  ^/2. 

de  campagne  annoncent  les  environs  de 
cette  grande  et  belle  cité.  On  franchit 
VEscaul ,  et  on  arrrivc  à  la  station  placée 
intra  muros,  dans  les  prairies  dites  des 
Moines. 

GAND(t).  route  261). 

En  sortant  de  Gand,  on  passe  sous  la 
citadelle  de  cette  ville,  et  on  laisse  à  gau- 
che le  petit  village  d'Afsné.  La  If/s  est  tra- 
versée dans  cet  endroit  sur  un  pont  tour- 
nant. —  Quelques  minutes  suffisent  pour 
arriver  à  Landegkem. 

Après  avoir  quitté  celle  station,  qui  n'of- 
fre rien  de  remarquable,  on  traverse  le  ter- 
ritoire d'Hansbeckf  puis  celui  de  Bellem, 
et  on  arrive  à 

Aeltre,  station.  —  Cette  commune  fait 
un  grand  commerce  de  toiles  elbois  de  sa- 
pin. —Pop.  Sy400  hab 

A  peu  de  distance  d'^e//re ,  on  entre 
dans  la  Flandre  occidentale;  on  passe 
successivement  devant  Saint-Georges  et 
Bloemendal  ;  bientôt  après  se  dressent  à 
l'horizon  les  tours  et  les  clochers  de  Bru- 
ges. Cette  ville  est  précédée  par  laconmiu- 
oe  de 

Saint-michel,  peuplée  de  1,000  hab. 

BRUGES.  —  Hôtels  :  de  la  Fleur-de- 
Blé,  rue  Flamande,  d'une  grande  réputa- 
tion ;  du  Commerce  ,  rue  St-Jacques  ;  de 
Flandre.  —  Celle  ville,  grande  et  célèbre, 
est  dans  une  belle  plaine,  sur  un  canal.  Ses 
rues  sont  au  nombre  de  260  ;  elles  sont 
larges  et  spacieuses,  et  les  maisons  grandes, 
mais  anciennes.  11  y  a  sept  portes  et  six 
grands  marchés  mais  il  n'y  a  ni  ruisseau  dî 
fontaine:  l'eau  y  est  apportée  de  Gandy  des 


TERMONDE.  —  Hôtels  :  de  l'Aigle  ; 
de  la  Demi-Lune.  —  Cette  ville  est  située 
au  confluent  de  la  Dendre  et  de  VEscaut  ; 
elle  existait  déjà  au  IX»  siècle.  C'est  une 
place  bien  fortifiée.  —  Les  églises,  qui 
méritent  d'être  visitées ,  renferment  de 
bons  tableaux.  L'hôtel  de  ville  est  digne 
d'attention.  La  maison  habitée  par  Téoiers 
se  voit  dans  la  rue  de  l'église  ;  on  y  conser- 
ve une  fresque  peinte  par  ce  grand  maître. 

—  Pop.  8,000  hab. 

A  10  kilom.  S.  de  Termonde  ,  on 
trouve 

Alost  ou  Aelsty  ville  très  ancienne.  — 
Hôtels  :  des  Pays-Bas;  des  Trois- Rois. 
Curiosités:  l'hôtel  de  ville,  édiûce  gothi- 
que ;  l'église  St-Martin,  avec  une  belle  toi 
le  de  Rubens,  et  le  mausolée  de  Thierrv- 
Martcns.  —Pop.  iô, 000 hab. 

Ensuite  nous  traversons 

Wetteren,  joli  village  sur  VEscaut.  — 
Pop.  P,  000  hab . ,  avec  les  hameaux  qui  en 
dépendent. 

Bientôt  on  arrive  à 

Meli.e,  station,  petite  ville  sur  l'Escaut. 

—  Pop.  4,900  hab. 

En  approchant  de  Gand,  de  nombreux 
et  élégants  châteaux  et  de  riantes  maisons 


dbyGoOgk 


SOrrB  265.  ^  D  OSTENDB  A  DUNUBQUB. 


929 


rivières  <ie  la  ^  et  de  V Escaut,  par  des 
canaux. 

Us  priDdpaux  édifices  soot  ;  la  maiton 
poimnttae,  dont  le  carillon  est  remarqua- 
ble ;  lesftaOet,  la  monnaie.  Dans  Végti- 
«  ffoin^dome^  Ton  remarque  aussi  les 
deax  tombeaux  de  Charles  et  de  sa  fille 
^ne  deBoarjpgDe  :  ils  sont  en  pierre  de 
touche  H  (&  cuivre  doré,  les  oroements  soat 
d'éonl  et  d'argot ,  et  la  dorure  seule  a 
eoûté  ^,0iJO  ducats  de  Hollande  ;  une  sta- 
^  de  b  Vierge,  de  Michel-Auge.  L'église 
de  Sttt-SauTeur  renferme  quelques  bons 
taWejBx,  estr'autres»  la  Résurrection  et 
ie  Baptême  de  Jésus-Christ,  par  Van-Os 
—  As  beat  du  grand  marché  est  un  grand 
<MKr,  Yen  des  plus  beaux  qui  soient  en 
^«'spe.oo  y  monte  par  133  degrés  ;  il 
^femt  de  belles  cloches.   Le  palais  de 
jvstite  :  use  des  salles  renferme  de  roagni- 
9>KS  seuIpUires  en  bois,  parmi  lesquelles 
M  remarque  ,  en  grandeur  naturelle ,  les 
pbtaâ  de  Charies-t}uJnt ,  de  Maximilien, 
tfe  Xaiie  de  Bourgogne,  de  Charies  le  Har- 
â«t de  Marguerite  d'Angleterre.  L'ancien- 
itoè^^  des  dames t  occupée  aigourd'hui 
lar  le  séminaire  épiscopal  ,  le  théâtre.  La 
VUklkapte  publique  possède  10,000  v. 
<  700  laaoïBcritâ. 

On  Èbriqne  à  Bruges  des  étoffes  fines  de 
Mteoet  laiae,  bazins,  toiles  à  carreaux  et 


dentelles;  il  y  a  des  fiibriques  de  teinture 
en  bleu  fort  estimées.  —  Pop.  43,000 
hab. 

Après  avoir  traversé  deux  stations  insi- 
gnifiantes nous  arrivons  à  la  station  d'Os- 
lende,  où  sont  des  omnibus  qui  conduisent 
les  voyageurs  à  leur  destmation . 

OSTENDE.  —Hôtels:  des  Bains,  me 
du  t)uai  ;  de  la  Cour-Impériale  ,  rue  de  la 
Chapelle  ;  du  Lion-d'Or.  —  Cette  ville  est 
très  commerçante,  et  a  un  bon  port  sur  la 
mer  du  Nord  ;  elle  commerce  en  toiles,  li- 
non, batiste,  basins,  toiles  peintes  ,  huiles 
de  lin  et  colza,  sucre,  café,  savon,  dentelles, 
linge  de  table  de  toute  espèce.  —  Curiosi- 
tés :  la  maison  commune  et  les  écluses,  sur- 
tout celle  de  Rykens.  On  s'embarque  de 
cet  endroit  pour  V Angleterre.  Bains  de 
mer  très  renommés. 

Le  canal  d'Ostende  est  assez  connu. 
On  parie  ,  dans  cette  ville ,  le  français,  le 
hollandais  et  l'anglais  presque  avec  la  mê- 
me facilité.  — Pop.  H,SO0  hab. 

Navigation  a  vapeur  d'Ostende  au 
Pont  de  Londres;  bateaux  b  vapeur  A  fois 
par  semaine,  distance  150  milles  anglais; 
en  10  heures;  — par  J^ouwe» :  d'Os- 
tende b  Douvres  70  milles,  en  4  h.  1/2; 
—  de  Douvres  à  Londres,  88  milles,  che- 
min de  fer,  en  4  heures. 


ROUTE  265. 
B'OSTEmiE  A  DUHrKERQUE, 

0  lieues  (4  postes  4/2)  at  2  myr.  4  kil. 


bKtdk. 
■mes. 


2  1. 

7 

2m.4k 


;  En  sortant  d*Of/ende,  on  passe  une  ri 
|k,  et  ensuite  le  canal  de  Nieuport  b  Os- 
Wde  et  Bruges  ;  on  laisse  à  droite  la  rou- 
Ab  Menin.  A  Ghistelle.  kSevecote.  A 
^tÊÊÊ-Peters-Capelle  ,  on  traverse  plu- 
P»»  petites  localités  et  l'on  arrive  b 
irefaES.  —  Hôtel  de  la  Noble-Rose. 
'  Ccit  iioe  Tille  située  sur  le  canal  qui 


va  de  Bruges  b  Dunkerque  ;  elle  était  au- 
trefois sur  le  bord  de  la  mer,  elle  en  est  ac- 
tuellement éloignée  de  4  kil.  Elle  commer- 
ce en  grains,  houblon,  fromages  et  beurre  ; 
elle  a  le  plus  vaste  marché  de  toiles  de 
toute  la  Belgique.  —  Curiosités:  l'hôtel 
de  ville,  le  collège  ,  l'égli-e  Sainte-Wal- 
burge,  construite  au  IX*  siècle  ;  les  cou- 
vents de  sœurs  noires  et  de  sœurs  grises. 
—  Pop.  4,600 hab. 
DUNKERaUE  (v.  France,  route  15). 


dbyGoOgk 


230 


BOUTE  266.  —  DB  COCRTBAY  A  PURNE9. 

ROUTE  266. 
DE  œiJRTRAT  A  FlJRBn» , 

Par  Ypres  ,  9  postes  ^/4.  —  Route  de  poste. 


Vlenio. 
Ypres. 
Rousbrugha. 

FURNES. 


4  p.  1/4 

2   .  1/2 

2  3/4 

2  3/i 


MENIN.  —  Hôtels  :  du  Chapeau-Rou- 
ge ,  de  Bruxelles.  —  Ville  sur  la  Lys,  qui 
commuaique  avec  V Escaut.  Elle  fabrique 
toiles,  linge  de  table,  dentelles,  huile  de  lin 
et  colza,  savon  noir  et  tabac  ;  il  y  a  des  fi- 
latures de  laine  et  des  blanchisseries.  Les 
toiles  et  le  Imgede  table  forment  le  princi- 
pal commerce  et  le  plus  avantageux  de  Me- 
nin.  —  Pop.  7,900  hab. 

YPRES.  —  HôUls:  à  la  Châlellenie; 


de  la  Tôte-d'Or  —  Jolie  ville,  située  sur 
un  canal,  dans  une  plaine  agréable,  avecoa 
siège  épiscopal.  Elle  fait  un  bon  commoce 
en  serge ,  siamoise  ,  lin ,  chanvre ,  grains, 
rubans  et  fils.  —  Curiosités  :  la  halle  ou 
V hôtel  de  viHe^  ouvrage  colossal,  surmon- 
té d'une  belle  tour;  la  cathédrale  renfifime 
un  bon  tableau  de  Van-Dyck,  représenbnt 
le  Paradis  terrestre  ;  la  cliâtellenie.  L'air, 
à  cause  des  marais  environnants ,  est  sou- 
vent funesteaux étrangers . —  Pop  49,S00 
hab. 

Toute  celte  contrée  est  renommée  pour 
ses  toiles. 

FURNES  (v.  route  263). 


FIN  DU  VOYAGE  EN   BELGIQUE» 


dbyGoogk 


ac^&^ËL^siSiE^ 


IPEtÇU  tiOGliPHIQIIE  ET  STATISTIQUE. 


Le  ffijanaede  Hollande,  qu'on  nomme 
■nvî  Owè-Sederland  (Vieille  Néerlande), 
posrleisti^giierde  laBelgiquejComprend, 
d^aprà  fe  pnUicole  de  la  conférence  de 
Voùâns  éi  15  octobre  1 85 1 ,  et  par  suite 
de  b  seporstioQ  défiaiLÏTe  de  la  Belgique, 
toil  ktmitoire  de  la  ci-devant  république 
drts  Payt-Boê-Unis,  plus  une  petite  por- 
tioëéth  fnnince  de  Limbourg  et  quel- 
ques ditslriets  du  grand-duché  de  Luxem- 
hourg  qui,  disant  intégralcmenl  partie  des 
Etats  de  b  Cou^lération  germanique,  ne 
saonûot  proprement  être  considérés  corn- 
Beaf»iBr1^Itt3t  au  royaumede  Hollande. 

LattoDandedont  la  superGcie  offre  571 
iese«  cairées,  est  divisée  en  onze  provin- 


lalba»ie  I 


septentrionale, 
méndionale. 


Le  Btabont  septentrional. 

LaOïeUie. 

ta  Frise. 

LOvcr-Ysîd. 

La  Groaionie. 

LaZêbfide. 

t*tnrfat. 

UDreitbe. 

Le  LiiBhmaf. 

Av«ie  one  population  de  près  de  5  millions 
éliaUtanls. 

LarrEs  et  jispect  du  pats.  —  Ce 
rnaame  est  borné  au  S.  par  la  Belgique  ; 
t  ro.  et  au  N.  par  la  mer  du  Nord  et  à 
l'R.   par  les  proTÎnces   rhénanes  prus- 


Bvn  n'est  plus  oniforme  que  Taspectde 
la  Hibflaode;  toute  son  étendue  n'offre 
fB*i»e  Tasle  plaine,  au  sol  gras  et  maré- 
<âge«\,  saisque  rœil  duvoyageur  contem- 
ple CfpcDda&t  avec  plaisir ,  tant  les  cliamps 


sont  bien  cultivés,  et  tant  ses  verts  pâtura- 
ges sont  animés  par  les  beaux  troupeaux 
qui  forment  une  partie  de  la  richesse  de  ce 
curieux  pays.  Ajoutez  à  cela  celte  propreté 
qui  est  devenue  proverbiale  et  que  l'on  ren- 
contre partout .  —  Mais  pas  de  grandes  scè- 
nes, point  de  tableaux  émouvants;  partout, 
même  dans  les  grandes  villes ,  l'image  du 
calme  et  de  la  plus  complète  quiétude. 

Système  hydraulique.  —  Le  sol  de  la 
Hollande  est,  en  grande  partie,  conquis  sur 
l'Océan  ;  c'est  un  résultat  merveilleux  et  qui 
donne  noe  haute  idée  de  l'industrieuse  per- 
sévérance du  peuple  quirhabite.  Ce  pays  est 
celui  de  l'Europe  qui  présente  le  plus  de 
voies  navigables.  Il  a,  outre  ses  grands  gol- 
fes, le  Rhitiy  la  Meuse ,  V  Escaut  et  leurs 
nombreux  affluents  ;  de  plus  il  est  sillonné 
par  un  nombre  prodigieux  de  canaux,  qui 
facilitent  les  communications ,  mais  aussi 
impriment  au  climat  une  certaine  humidi- 
té, qui  le  rend  parfois  malsain. 

Langage.  —  La  population  de  la  Hol- 
lande est  un  mélange  de  plusieurs  racesger- 
maniques  :  les  Hollandais,  [es  Frisons  et 
les  Flamands,  Les  Frisons  habitent  au 
nord  du  pays  ;  ils  ont  conservé  leur  ancien 
idiome.  La  langue  la  plus  usitée  est  la  lan- 
gue hollandaise ,  pariée  par  plus  de  deux 
mi/ZiorM  d*habitants.  Aux  frontières  de  la 
Belgique,  on  parle  flamand. 

Religion.  —  Le  calvinisme  est  la  reli- 
gion de  la  majorité.  La  liberté  dont  joiûs- 
sent  en  Hollande  tous  les  différents  cultes 
&it  qu'on  y  trouve  un  grand  nombre  de  sec- 
tes religieuses. 

Mœurs  et  coutumes.  —  Les  Hollandais 
sont  en  général  d'un  tempérament  flegma- 
tique, mais  ils  se  distinguent  par  leiir  assi- 
duité, leur  persévérance  et  leur  exactitude 
en  toutes  choses.  Simples  dans  leuriSppa- . 

Digitized  b>»VuOOQlC 


232         HOLLANDE.  —  APERÇU  GéOGRAPIilQUE  ET  STATISTIQUE. 


rence,  calmes,  froids  dans  leurs  manières, 
ils  n'aiment  ni  les  plaisirs  bruyants  ni  le  fas- 
te. Dans  les  villes  et  dans  les  campagnes, 
les  maisons  et  les  jardins  des  plus  riches 
sont  peu  vastes  et  très  simplement  décorés  ; 
leur  richesse  ne  se  découvre  qu'  à  l'œil  exer- 
cé, par  la  valeur  intrinsèque  des  objets.  Les 


En  hiver,  quand  les  routes  sont  mauvaises, 
les  maîtres  de  poste  sont  autorisés,  dans 
certaines  localités ,  à  ajouter  un  cheval  de 
supplément. 

Les  voyages  par  eau  se  font,  sur  la  mer, 
sur  les  lacs  et  sur  les  fleuves,  par  bateaux 
à  vapeur;  et  sur  les  canaux,  par  des  trek- 


Hollandais  occupent  un  rang  distingué  par-  sc/mt7en,  sorte  de  barques  pontées,  halées 
mi  les  nations  civilisées;  le  commerce,  Va-  par  un  ou  deux  chevaux  au  petit  trot, 
griculture,  l'industrie,  les  arts  et  les  scien- 1  Monnaie  . — Les  comptes  se  fout  en  gui- 
ces,  cultivés  par  eux  depuis  des  siècles  avec  der«  et  cents. —  Le  guider  ou  florin 
un  grand  succès,  leur  sont  redevables  d'in-  hollandais,  vaut  2  fr.  15  c. ,  monnaie  de 
ven tiens  ou  de  perfectionnements  impor-  France.  —  Le  florin  est  divisé  en  20  «fi- 
lants, tels  que  la  pêche  de  la  baleine  et  du  vers. 

hareng ,  la  culture  et  l'usage  de  la  garan-!     1  stiver  =  5  cents  ,  et  vaut  10  centi- 
ce,  l'art  du  blanchissage  ,  le  raffinage  du  mes. 

sucre  et  du  sel,  les  moulins  et  les  scieries     Monnaie  d'argent.  —  Le  guider  oa 
à  eau  ,  la  fabrication  des  liqueurs  Gnes,  florin  «=100  cents  s=  20  stivers,  vaut 
des  papiers ,  des  toiles  fines  et  des  den-  2  fr.  15  c.  de  France, 
telles,  elc  |     1/i  de  florin  r=  25  cents  ou  5  stivers. 

Gouvernement. — Le  royaume  de  Hol-  vaut  52  cents.  1/10  de  florin  on  Dubbel- 
laode  est  une  monarchie  constitutionnelle.  <;>=  10  cents  =  2  stivers,  et  vaut  21  c. 
Le  roi  est  aidé  dans  l'exercice  de  ses  fonc-  de  France. 

lions  par  un  conseil  d'état  et  par  des  mi-      Le  stiver  ou  1/20  de  guider  -  5  cents 
nistres  responsables,  et  il  partage  le  pou-  =  1  stiver  et  vaut  5  centimes  de  France, 
voir  législatif  avec  deux  chambres  qui  for- 1     Le  ducaton  =515  c«nts  —  65  alivers 
ment  les  Et  <  ts-généraux .  et  vaut  6  fr .  60  c . 

Manière  DE  voyager.  —  Autrefois  on      Une  pièce  de  5  gulders  =300  cents 
ne  voyageait  guère  en  Hollande  dans  les  voi-  «  60  stivers  et  vaut  6  fr.  25  c. 
tures  publiques,  qui  étaient  en  général  mau- 1     Le  rixdollar  de  Zelande  •=:  260  cents 
valses  et  fort  chères  ;  maintenant  tout  a  =  52  stivers  et  vaut  5  fr.  -40  c. 


changé,  les  voitures  sont  bonnes,  commo- 
des et  les  routes  bien  entretenues, 
Postes.  —  L'organisation  des  postes, 


Le  rixdollar  s=  250  cents  «a  50  sti- 
vers et  vaut  5  fr.  20c. 
Le  dollar  =  1 50  cents  sa  50  stivers  cl 


introduite  en  Hollande  par  les  Français,  estjvaut  5  fr.  10  c. 

encore  en  vigueur  et  a  reçu  peu  demodifi-      Vagtentwintig  =  liO  cents  i^  28 

cations.  Les  prix  fixés  par  le  tarif  de  1834  stivers  et  vaut  2  fr.  90  c. 


sont  de  70  cents  et  demi  (1  fr.  50)  par  che- 
val et  par  poste  ,  1  florin  41  cents  et  de- 
rai  (3  fr.  )  pour  deux  chevaux,  et 2  florins 
12  cents  et  demi  (4  fr.  50)  pour  trois  che- 
vaux. Le  postillon  n'a  droit,  comme  en  Fran- 
ce, qu'à  75  c.  par  poste;  mais  les  voyageurs 
ne  s'en  tiennent  à  cette  somme  que  lors- 
qu'ils ont  à  se  plaindre  de  lui.  On  paie  une 
demi-poste  de  supplément  pour  entrer  à  La 
Haye  et  à  Amsterdam  ,  ou  pour  en  sortir. 


Monnaie  d'or.  —  Le  Guillaume  (Wil- 
lem) =  10  gulders  et  vaut  21  fr.  25  c. 

Le  1/2  Willem  s=  5  gulders  vaut  10  fr. 
63  c. 

Le  ducat  r=  5  gulders  5  stivers  vaut 
11  fr. 

Nous  engageons  le  voyageur  k  se  pour- 
voir d'argent  de  Hollande ,  car  l'argent 
de  France  n'a  pas  cours  dans  ce  pays 
comme  en  Belgique. 


dbyGoogk 


lOXTE  M8.  —  DE  PAB1S  A  AHSTEBDAH. 

ROUTE  267. 


233 


DE  PARIS  A  AIHI^TERDAII» 

C^re  route) 
Par  \al£5C3E5^es^  Gajîd  gILtrecht,  22myr.  5  kil.  et  52  postes  3/4. 
Eoute  de  poste. 


De  Paris  à  Vakacteiuies  Iv.  r. 

25).  Slm.Ok 

Coudé.  i      3 

BoTT  (po^  étrangère).  1  p.  1/4 

Letize.  1 

Remix.  2 

Oudenai*,  2      i/i 

GaDd{>.pgQle261).  5 

LokefTB  .r.  rooie  261).  2      1/2 

Saini-Mwbs  lEscaut) .  1      3/i 

LaTae-de-nandres.  i      3/i 

On  an  s'enbarquepour  Anvers. 

.Knwen  à  Gooiing .  2      1/4 

Bfedi.  2 

Ibemsdoock.  2 

Oonam.  2 


D'Utrecht  le  voyageur  peut  prendre  le 
chemin  de  fer  pour  Amsterdam,  40  kil. 
environ. 


Locnem. 

AMSTERDAM. 


Lexmond. 
Ulrecht. 


|p- 


l/i 


De  Gand  le  voyageur  peut  quittex  la 
route  de  poste  et  prendre  le  chemin  de  fer 
pour  .\nvers  (v.  route  261). 
Peu  de  temps  après  avoir  quitté 
GOORING,  nous  franchissons  la  fron- 
tière hollandaise,  où  Ton  visite  les  bagages 
el  les  passeports. 


ROUTE  268. 


DE  FAJBIS  A  amsterdah, 

(im»  route) 
Par  Bruxelles,  Anvers  et  la  Haye,  44   myr.  6  kil.  et  22  postes. 


De  P»is  à  BruzBUes,  chemin 

dé  fer  ir.  route  233).  57  m.  Ok 
Oe  Bnneiles  à  Anvers ,  cbe- 

<te  fier  («.route  260.  4      6 

G«™«.  2  p.  1/4 

GroCzandat.  1      3  4 

Brada.  2 

Mflrdiek.  2      5/4 

On  s'embarque  pour  Willemsdors. 

Wîflcnadors  à  Dortrecht.  1 

HoUerdain.  2 

De  Botterdam  on  peut  prendre  le  che- 
BDO  de  fer  jusqu'à  Amsterdam  ;  c'est  cette 
voie  qu*on  suit  aujourd'hui. 

UHaye.  3 

Le?de.  2      1/4 

llaarien.  2 

Amstek^am.  2 


1/2 
1/2 


BREDA.  —  Hôtels  :  de  Flandre  [Via- 
anderen);  de  la  Couronne  (ITronn);  du 
Lion-d'Or  (Gouden  Leuw);  du  Prince 
Cardinal  {Prin%  Kardinaat);  de  Hollande. 

Breda,  ville  forte  sur  Viser  et  la  Merck ^ 
entourée  de  marais  qui  la  défendent.  Les 
maisons  sont  d'une  grande  propreté,  les 
rues  larges  et  bien  percées  ;  il  y  a  des  ca- 
naux qui  sont  ordinairement  couverts  de 
barques.  Elle  a  de  belles  places  et  un  beau 
quai.  Les  en\irons  sont  agréables  et  l'air 
y  est  sain.  On  y  mange  de  bon  saumon  et 
de  la  volaille  renommée.  —  Curiosités  : 
le  château  fort;  dans  la  principale  église 
protestante^  la  tombe  du  comte  Engelbert 
de  Nassau  et  de  sa  femme,  beau  monument 
attribué  k  Michel-Ange  ;  la  haute  tour  de 
celte  église,  Tai-senal,  le  palais  de  justice, 
l'hôtel  de  ville,  bel  édiûce  gothique  ;  l'hô- 
pilai  militaire. —  Commerce  :  instruments 


dbyGoOgk 


234 


BOUTE  368.  —  DE  PABIS  A  AMSTERDAM. 


de  musiqne,  tapisseries  renommées,  etc. — 
l'op,  iS.SOO  hab. 

DORDRECHT  ou  DORT.  --  HéttU  : 
de  Belle-Vue  ;  Wapen  van  America  ;  de 
la  Promenade  (Valk).  —  C'est  Tune  des 
Tilles  les  plus  anciennes  et  les  plus  com- 
merçantes de  la  Hollande  ;  elle  est  située 
sur  une  des  branches  du  Rhin ,  et  sert  de 
port  aux  nombreux  trains  de  bois  qui  des- 
cendent de  la  Suisse  et  de  la  forêt  noire. 
—  Curiosités  :  l'église  golhique ,  avec  sa 
liante  tour  carrée,  sa  chaire  richement 
sculptée ,  et  ses  nombreux  monuments;  la 
Monnaie,  édifice  du  XV»  siècle  ;  les  éclu- 
ses, les  canaux  ;  la  vieille  église  ;  le  moulin 
è  scier  les  planches  ;  tout  dans  c^tte  ville, 
entièrement  hollandaise,  est  digne  d'atten- 
tion. —  Pop.  2i, 000  hab. 

Navigation  a  vapeur.  —  Pour  Rot- 
terdam et  pour  Moerdick. 

ROTTERDAM.  —  Hôtels  :  des  Pays- 
Bas  ;  New-Bath-Hôtel  ;  San-Lucas  ;  Hee- 
renlogement  ;  Zwijdnhoofd  ;  la  Cour-d'An- 
gleterre ;  de  l'Europe  ;  la  Cour  de  Berlin  ; 
de  l'Étoile;  du  duc  de  Wellington;  de 
Londres,  près  de  l'oflice  des  bateaux  i  va- 
peur .  On  est  bien  traité  dans  tous  ces  hô- 
tels. —  Rotterdam  est  située  sur  la  rive 
droite  de  la  Meuse  à  8  lieues  environ  de  la 
mer  Cette  ville  présente  la  forme  d'un 
triangle  dont  l'un  des  côtés  est  parallèle  à 
la  Meuse  ;  elle  a,  pour  ainsi  dire,  autant  de 
canaux  que  de  rues  ;  les  trois  principaux , 
dont  deux  se  nomment  Havens  (ports), 
s'écoulent  dans  la  Meuse  «  ce  sont  le  leu- 
vehaven ,  le  Wijnhaven  et  le  Haring- 
vliet.  La  rue  la  plus  commerçante  et  la 
plus  passagère,  appelée  Hoog-Straat , 
n'est  pas  beaucoup  plus  large  que  les  rues 
ordinaires  de  Paris. 

La  partie  de  la  ville  qu*on  aperçoit  d'a- 
bord de  la  nvière,  en  arrivant  par  la  Brille 
et  l'écluse  de  Maësland ,  est  considérée 
comme  une  des  plus  belles  de  l'Europe, 
pour  la  magnificence  et  la  commodité  de  la 
situation.  On  rappelle  Boompjes  ou  le 
Quai  aux  Arbres.  C'est,  k  proprement  par- 
ler ,  une  large  terrasse  ,  où  il  y  a  plusieurs 
rangées  de  fort  beaux  arbres  et  de  très 
belles  maisons.  On  lui  donne  le  nom  de 
Quai,  parce  que  les  plus  gros  vaisseaux 
peuvent  y  décharger  leurs  marchandises. 


Les  commerçants  qui  y  s^ont  logés  ont 
leurs  magasins  attenant  à  leur  maison  :  te 
quai  a  un  mille  de  longueur.  On  y  voit  des 
hôtels  qui  ne  le  cèdent  en  rien  aux  plus 
beaux  hôtels  de  Paris. 

C'est  là  qu'est  établi  le  bureau  de  la 
douane  où  les  efiets  des  voyageurs  soot 
visités.  La  douane  hollandailse  n*est  pas 
sévère. 

Rotterdam  est,  pour  son  étendue,  la  se- 
conde ville  de  la  Hollande,  et,  pour» 
beauté ,  on  devrait  peutrétre  la  considérer 
comme  la  première.  —  Curiosités:  h 
statue  d'Erasme,  qui  naquit  dans  cette 
ville.  Cette  statue  est  de  bronze  et  érigée 
sur  un  large  pont  qui  sert  de  place  de 
marché  ;  la  maison  dans  laquelle  il  vit  te 
jour  (  en  1 4C7  )  existe  toujours  ;  c'est  doc 
des  modestes  habitations  de  la  Kerkstraat 
(rue  de  l'Eglise)  près  de  la  catbédnde; 
dans  la  façade  de  cette  maison  on  voit  h 
statue  en  miniature ,  avec  l'inscription  : 
hœc  €JSt  parva  domus  magnus  qua  iw- 
tus  Erasmus. 

La  cathédrale  (ou  grande  église  de  St- 
Laurent  )  est  voisine  de  la  place  du  mar- 
ché. Les  murs  de  cette  église  sont  cou- 
verts jusqu'à  la  voûte  d'une  profusion  de 
plaques  tumulaires  représentant  les  ir- 
moiries  des  défunts  ,  et  indiquant  tes 
dates  de  leur  naissance  et  de  leur  mort  ; 
on  y  remarque  encore  les  monuments  des 
amiraux  de  Witt ,  et  de  Cortenaer  et  do 
vice-amiral  Van-Brakel;  l'orgue  est  ua 
des  plus  beaux  de  la  Hollande.  Du  haut  de 
la  tour  de  cette  cathédrale ,  la  \iie  est  fort 
belle;  elle  s'étend  sur  tout  le  pays  d*alen- 
tour  dont  on  peut  se  faire  alors  une  idét 
exacte.  —  L'hôtel  de  ville ,  vaste  édifice 
moderne  ;  la  bourse,  dont  l'étage  supérieur 
est  digne  de  curiosité  :  il  contient  la  bi- 
bliothèque avec  une  collection  d'instruments 
de  physique  ;  la  maison  de  la  ci-devant 
compagnie  des  Indes-Orientales ,  au- 
jourd'hui {* Entrepôt  de  la  marine  royale 
et  situé  sur  le  quai  des  Boompjes^  tout  près 
de  l'hôtel  des  Pays-Bas;  les  chantiers ,  le 
beau  palais  de  justice  ci-devant  le  Stads- 
Doelen  (Club  des  Archers);  les  églises  ca- 
tholiques de  la  Leeuwenstraat  et  du  5(et- 
ger,  dont  la  première  est  bâtie  à  l'instar 
de  la  chapelle  royale  de  Versailles  ;  Thof- 


dbyGoOgk 


tOGTE  268.  —  DB  PABfS  A  AHSTBBDAH. 


S35 


px  dM  ^kOfanis,  celai  des  foos,  le  théâ- 
tre aiiatoDH|iie,  b  salle  de  spectacle ,  la 
ftfrte  de  Ddlt ,  celle  da  nouveau  Môle , 
sitiiée  au  biôt  du  Leuvahaven  (port  de 
Lion  )  el  qn  conduit  à  la  belle  promenade 
dite  le  Skmn-kerk ,  nouveaux  édifices , 
fresque toBtheÉs-d'œuvfe  d'architecture. 
—  Pop.  90,000  kab. 

Naticatoji.  —  Des  barques  i  trait 
(Trdkle^(aK}|»r1e1]tto^ies  lesheuresde 
wMaia^Delfi.LtydeetLaHaye. 
Batel^r&vapecr.  —  Tous  les  jours 
de  RotteHsm  pour  remonter  le  Rhin  jus- 
jp**  Bmàdorf  et  Cologn\  et  depuis 
urfogae  jssqua  Mayence  et  Strasbourg 
ptfnmspoiidaDee. 

T«B  les  jours  pour  Moerdyck,  en  4  h.; 
ptf  Middelbwrg  en  9  h. ,  deux  fois  par 
jinr  pour  Ihrdrecht  ;  six  fois  par  mois 
pwr  le  Barre  et  Dunkerque  ;  pîour  Lon- 
ént,  tons  les  mardis ,  mercredis  et  same- 
ÊOipoar  Ànten,  tous  les  jours,  en  12  h.; 
|Mr  Boi^Ue-Due ,  toos  les  jours  en  8  h. 
De  Kotterdam  ï  Ddfl,  le  voyageur  a  trois 
liyM»  de  transport  ;  !•  par  diligence  ; 
^f»  eau ,  en  2  h.  ;  3»  par  le  chemin  de 
^.  Ces  tnris  voles  courent  parallèlement 


—    Bôtel   du  Moulin-d'Or 
Môlen).  —  C'est  une  des  plus 
villes  de  la  province  de  la  Hol- 
Bénfiooale  ;  située  sur  la  petite  ri- 
fa  S^ie.  Ses  rues  sont  si  solitaires 
pmirrait  croire  désertes  les  belles  et 
habitations  qui  s'élèvent  de  toutes 
. — Curiosités  :  Y  arsenal  du  royau- 
r  slflé  près  de  la  Porte  de  Rotterdam. 
^Kceplîon  des  canons ,  qui  sont  fondus 
J  Haye ,  on  y  febrique  tout  le  matériel 
«ttllerie  ainsi  que  les  objets  nécessai- 
|ttx  transports.  L*hôtel  de  ville,  monu- 
d'une  architecture  qui  n'est  pas  sans 
^  contient  quelques  tableaux  remar- 
ia, teb  que  :  le  Jugement  de  Salo- 
^  ée  Pierre  de  Bronkhorst ,  un  Ecee 
et  une  Descente  de  Croix  de  Martin 
f/ÊAerk  et  plusieurs  autres,  ainsi  que 
tipis   d'une   grande   valeur.    L'é- 
neuve  ou  de  Sainie-Ursule  ,  dont  la 
lesfmne  un  des  pins  beaux  carillons 
«I,  contient  le  magniCquc  tombeau 
Mpand  GuiUaume.  où  sont  déposés  les 


princes  de  la  ftmille  royale ,  et  celui  de 
Hugo  Grotius  ;  l'ancienne  église ,  fondée 
vers  la  fin  du  Xl«  siècle,  renferme  le  mau- 
solée du  vice-amiral  Piel  Hein,  célèbre 
par  la  prise  de  la  ville  de  San-Salvador,  et 
celui  du  fameux  amiral  Martin  Tromp. 
— Commerce  :  draps,  distilleries ,  brasse- 
ries ,  savons  renommés ,  fabriques  de 
faïence  qui  jouissaient  autrefois  d'une 
grande  réputation ,  etc.  —  Pop.  47^000 
hab. 

De  Delfl  pour  gagner  La  Haye,  le  voyage, 
qui  se  (ait  en  barque  sur  le  canal ,  est  très 
agréable. 

LA  HAYE  {'SGravenhage). ^Hôtels  : 
de  Bellevue ,  près  du  parc  dit  Kœkamp  ; 
table  d'hôte  à  4  h.  1/2  ;  la  chambre  2  fl. 
50  cents  (5  fr,  25  c.)  ;  le  dîner  2  fl.  (4  fr. 
20  c.)  ;  le  thé  60  cents  (1  fr.  25  c.)  ;  le  dé- 
jeûner 70  cents  (1  fr.  50  c.)  ;  une  bougie 
40  cents  (85  c.)  ;  —  le  Vieux  Doelen  (Oud 
Dœlen)  avec  table  d'hôte  à  4  h.  1/2; 
restaurant  à  la  carte  à  toute  heure  ;  —  le 
nouveau  Doelen  (f^ieuwe  Doelen)  ;  —  le 
Maréchal  de  Turenne,  avec  table  d'hôte  k 
4  h.;  —  le  Lion-d'Or,  Ubie d'hôte  k  4  h.  ; 

—  la  Cour  de  Beriin ,  table  d'hôte  à  4  h.  ; 

—  la  Cour  impénale  (Kei%ersdof)\  —  des 
Deux-Villes  (de  Twe  Steden).  —  Le 
Heeren  Logement. 

Cafés  :  les  principaux  sont  :  le  Zuidhol- 
landsche  Koffîjhuis,  vis-à-vis  de  l'église 
Saint-Jacques  ;  le  Glazenkast ,  au  coin  du 
Hoogstraat;  le  café  Royal ,  sur  le  Kapels- 
brug;  le  café  Anglais,  sur  le  Plein  ou 
place  des  Parades  ;  le  café  Français,  sur  le 
Plein. 

Pâtissier  suisse ,  place  d'\rmes ,  près 
du  ministère  de  la  guerre. 

Glacier  et  confiseur ^  près  du  palais  du 
prince  d'Orange. 

La  Haye  est  la  capitale  de  la  province 
de  Hollande -Méridionale  et  la  résidence 
royale.  Son  étendue ,  ses  édifices ,  ses 
agréables  promenades ,  sa  situation  à  pro- 
ximité de  la  mer  ,  ses  canaux  ,  ses  quais 
nombreux  plantés  de  tilleuls,  lui  assignent 
un  rang  parmi  les  plus  belles  villes  de 
l'Europe. 

La  Haye  qui  fut  longtemps  un  simple 
village,  doit  à  Louis  Bonaparte  le  haut 
rang  qu'elle  occupe  aujourd'hui  dans  le 

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336 


BOUTE  S68.  —  DE  PABIS  A   AMSTEBDAH. 


royaume;  elle  est  le  s^our  de  la  cour  et 
le  siège  du  gouverDement. 

Curiosités  :  palais  des  états  généraux. 
Celui  de  la  seconde  chambre  est  situé  è 
gauche  de  la  grande  salle  de  la  loterie.  Les 
séances  sont  publiques.  La  salle  des  séan- 
ces  est  très  belle  et  peut  contenir  200 
personnes.  —  La  Bmnenhof  (  cour  inté- 
rieure) f  ainsi  appelée  parce  que  c'était  la 
cour  intérieure  du  palais  où  résidaient  an- 
ciennement les  princes  d'Orange.  Les  vas- 
tes bâtiments  qui  entourent  la  place  sont , 
en  grande  partie,  occupés  par  les  bureaux 
des  administrations  générales.  La  fonderie 
de  canons,  établissement  d'un  haut  intérêt; 
lu  Palais  du  roi,  situé  sur  le  Kneuterdyk, 
est  fort  curieux,  surtout  la  riche  collection 
de  peintures  qu'il  renferme  :  on  peut  le 
visiter  facilement  en  s'adressant  au  con- 
cierge entre  9  h.  et  midi  ;  on  donne  ordi- 
nairement au  gardien  1  guider  (%  fr. 
15  c.) 

La  statue  en  bronze  de  Guillaume  le 
Taciturne,  stathouder  de  la  Hollande 
Cette  statue  équestre,  d'un  beau  travail 
est  due  au  talent  de  M.  de  Niewkerque; 
elle  est  érigée  devant  le  palais  du  roi,  et  il 
est  à  regretter  qu'elle  soit  aussi  rapprochée 
de  l'une  des  façades. 

Parmi  les  toiles  que  renferme  le  pa 
lais  ,  on  remarque  surtout  :  un  homme  et 
un  garçon ,  et  une  femme  et  un  enfant, 
par  Rembrandt;  une  Annonciation,  par 
iean  Van-Eyck;  deux  scènes  de  la  vie  de 
saint  Bertin ,  par  Hans  Hemling  ;  deux 
belles  toiles  de  Dicrich  Steurbout  (  de 
1468)  ;  de  Rembrandt,  son  portrait;  por- 
trait de  sir  T.  More,  par  Holbein;  le  Cou- 
ronnement de  la  Vierge,  par  Q.  Maslys; 
un  portrait ,  par  Rubens  ;  plusieurs  riches 
portraits,  par  Van-Dyk;  deux  portraits  ad- 
mirables ,  grandeur  naturelle ,  de  Philippe 
IV,  d'Espagne,  et  de  son  ministre  Olivarez, 
parVélasquez 

Des  écoles  italiennes  :  —  Une  sainte 
Famille,  d'une  grande  beauté,  par  Fra  Bar- 
tolomeo  ;  un  portrait  par  Raphaël  ;  un 
portrait  do  femme  par  Léonard  de  Vinci  ; 
une  sainte  Famille,  par  Pérugin;  du  même 


par  Palma  Vecehio  ,*  et  beaucoup  d*aatres 
tableaux  de  prix.  —  Le  salon  est  riche- 
ment meublé.  Dans  le  corridor  qui  conduit 
à  cette  salle ,  on  remarque  plusieurs  cen- 
taines de  dessins  de  grands  maîtres  ;  dans 
le  salon  qui  précède  cette  galerie ,  on  ad- 
mire de  beaux  paysages ,  par  Ruysdael  et 
Both,  et  la  ûlle  du  Titien.  La  collection 
des  peintures  modernes,  hollandaises  et 
flamandes,  est  également  d'un  haut  intérêt 
La  bibliothèque  royale ,  dans  le  VooT'- 
hout,  se  compose  d'environ  100,000  vol. 
dont  plusieurs  sont  très  curieux  ,  tels  que 
les  livres  de  prières  de  Catherine  de  Mé- 
dicis  et  de  Catherine  d'Aragon  ;  une  bible 
ofTerte  à  Guillaume  et  à  Marie  d'Angleterre, 
le  jour  de  leur  couronnement;  et  parmi  les 
manuscrits  se  trouve  l'original  de  l'UnioD 
d'Ulrecht. 

La  bibliothèque  est  ouverte  au  public  les 
lundi ,  mercredi  et  vendredi  de  chaque 
semaine,  les  jours  fériés  exceptés ,  depiài 
dix  heures  du  niatinjusqu'àdeux  heures 
de  relevée. 

Cabinet  des  médailles.  Dans  le  mêine 
local  est  aus.oi  le  cabinet  des  médailles, 
contenant  plus  de  54,000  pièces.  C'est 
une  des  plus  belles  collections  qui  existent 
en  ce  genre. 

Il  y  a  300  camées ,  la  plupart  antiques 
et  dans  le  nombre  V apothéose  de  ClaU" 
dius,  un  des  plus  grands  et  du  plus  beau 
travail.  Parmi  les  camées  modernes,  se 
distingue  par  sa  bt'auté,  un  portrait  û'Eli- 
sabethy  reine  d'Angleterre. 

Le  cabinet  des  médailles  est  ouvert  au 
public  le  lundi  et  le  vendredi  de  ciiaque 
semaine,  aux  mêmes  heures  que  la  biblio- 
thèque. 

Musée  royal,  dans  Vancienne  maison 
du  prince  Maurice  (Mauritshuis) ,  non 
qu'elle  porte  en  mémoire  du  prince  Mau- 
rice de  Nassau.  —  Cette  galerie ,  Tune 
des  plus  riches  du  monde ,  se  compose  de 
plus  de  400  tableaux ,  tous  plus  ou  moins 
précieux.  L'énuraération  complète  en  se- 
rait ici  trop  longue  ;  nous  nous  bornerons  ï 
indiquer  quelques-uns  des  plus  saillants , 
et  nous  renverrons  le  voyageur  au  Guide 


maître  ,  un  saint  Augustin  ;  le  Christ  avec  du  voyageur  en  Belgique  et  en  Hollande 
Mathieu,  par  le  Titien;  un  portrait,  par  de  Richard ,  dans  lequel  il  trouvera  le 
Sebastien  del  Piombo  ;  une  sainte  Famille,  [catalogue  complet  et  détaillé  de  ce  musée 

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BOITTE  268.  —  DE  PAMS  A  AMSTERDAM. 


Î37 


i. >0»-D9dk,  dnq^portnits  sons  les  n<» 
46  à  50. 

P.Fa]i-2)yrik,sixbible»ax.n«5i  hU. 

A.  BeryAfjN ,  trois  tableaux ,  a<«  13 , 
14,  15. 

J.  Van^Emmm,  deux  tableaux  de  fruits, 
«•96,91 

Iiieat  it  Uade ,  La  fille  d*Hérodias , 
■•IIS. 
PeierSa[,  rintérieur  d'une  église, 

P.  PêHer,  \t  jeune  taureau ,  de  gran- 
deoT  BtBidfe ,  D»  1 70.  Une  vache  se  mi- 
nât , <bii  Jean ,  d«  lit.  Paysage  avec 
des  wbes et  des  porcs,  n»  il±. 

RemkÊêdt ,  Siméoa  recevant  l  enflant 

Jésasateaple.  —  C'est  Tun  des  cheis- 

d*4eiiT!«  Ips  pins  renommés  de  ce  maître , 

B*  178.  Trais  autres  tableaux ,  du  même, 

I    o-179ài8i. 

I       P.  P.  RwboM.  quatre  tableaux ,  n« 
i    iWàl«;. 

/.  BmsdÊtl,  trois  tableaux ,  n<»  190  à 
I    192. 

Dan^fenterf ,  deux  Ubleaux,  n<»  22 1 
2*2. 

P.  Vowremuifu ,  neuf  tableaux,  n» 
24Siî58. 

Et  bennap  d'autres  des  peintres  sui- 
w*»  :  Bfo^el  de  Velours,  A.  Diirer , 
,  Foossin  ,  C.  Lorrain  ,  Murillo  , 
.  ,  Fra  Bariolomeo ,  Canaletto  , 
ÛRéfe,  le  Dominiquin,  Guido  Reni ,  Ra 
ptô,  Parmesan ,  Jules  Romain,  Salvator 
Rfta ,  Le  Tiotoret ,  Titien ,  P.  Véronèse , 
téMaid  de  Vinci,  etc.,  etc. 

U  DiQsce  est  ouvert  tous  les  jours  de- 
POB  11  h.  jusqu'à  5. 

Isca&iielroya/  de  curiosités  ehinoi- 
fei  et  jêp(maise$  est  établi  au  premier 
ét£^  d^  b  maison  Maurice  ;  il  est  ouvert 
aa  poUic  tous  les  jours  depuis  midi  jus- 
qo'i  trois  heures.  —  D'autres  pièces  con- 
lieuûpal  les  productions  les  plus  rares  des 
colonies  holUndaises,  et  l'une  d'elles  est 
consame  aux  souvenirs  historiques  des 
kcoaies  célèbres  du  pays.  —  11  fout  se 
pwurer  des  caries  d'entrée ,  qui  se  don- 
Mit  le  jour  même  gratuitement  chez  le 
«««ervateur  du  cabinet ,  de  9  à  10  h.  du 
B^-  Les  enfants  au-dessous  de  li  ans 
K  soat  point  admis.  Celte  collection  ren- 


Terme  près  de  800  objets  dignes  de  la  cu- 
riosité du  vo^ngeur. 

Collections  particulières.  Le  cabinet 
de  M.  Vertolk  van  Soelen  qui  possède 
une  grande  collection  de  gravures;  — 
celui  de  M.  Van  Nagel^  où  Ton  voit  une 
belle  toile  de  Kuyp,  un  calme  sur  mer; 
deux  tableaux  de  Wouwermans  et  une 
peinture  de  Téniers ,  pleine  de  vie  et  de 
vigueur;  —  puis  la  collection  de  M. 
Steengracht. 

Edipices  religieux.  —  L'église  Saint- 
Jacques  ,  remarquable  par  son  clocher  et 
les  monuments  qu'elle  renferme;  l'église 
Xeuve ,  avec  ses  belles  orgues  ;  l'église 
Kloosterkek ,  et  ses  monuments ,  l'église 
des  réformés  TKa/Zon* ,  bâtie  en  1807, 
avec  de  belles  orgues;  on  y  prêche  en  fran- 
çais. 

Théâtre  royal.  A  l'extrémité  de  l'allée 
de  droite,  appelée  le  Wijde-Woorhout. 
On  y  joue  alternativement  des  pièces  hol- 
landaises et  des  pièces  françaises. 

La  Poste  est  derrière  l'église  Saint- 
Jacques. 

La  Haye  est  la  patrie  de  Guillaume  111, 
prince  d'Orange  et  roi  d'Angleterre;  de 
Huygens ,  l'inventeur  de  l'horloge  à  pen- 
dule, etc..  —  Pop.  6i,000hab. 

pROiaENADES.  —  Pcu  de  villes  offrent 
des  promenades  plus  agréables  que  celle 
appelée  le  Bois^  à  l'extrémité  de  laquelle 
se  trouve  la  Maison  dans  le  Bois  ou  Pa- 
lais ,  résidence  royale.  L'architecture  en 
est  simple ,  mais  l'intérieur  renferme  une 
belle  colleotion  de  portraits  de  famille,  par 
Van-Dyck^  Netscher ,  Jordaëns,  etc. 

Omnitnts  partant  toutes  les  heures  pen- 
dant la  belle  saison,  pour  Scheveningen . 
Prix  :  60  centimes  jusqu'à  l'entrée  du  vil- 
lage, et  80  cent,  jusqu'à  l'établissement  des 
Bains. 
A  -4  kil.  se  trouve 

ScHEVENiNGEN.  —  Village  situé  sur  les 
bords  de  la  mer.  La  roule  qui  y  conduit 
est  fort  belle  et  bordée  d'arbres.  ~  Ce  riant 
village  possède  un  superbe  établissement 
de  bains  et  de  bons  hOtels.  —  Curiosités  : 
dans  l'église  nn  voit  le  crâne  d'un  cachalot 
d'environ  20  mètr-*^de  longueur. 
Scheveningcn  est  surnommé  le  jardin  de 
la  Hollande.  Les  bains  de  mer  y  attirent 

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S38 


BOUTE  268.   —  DB  PABIS  A  AMSTEBDABf. 


chaque  année  une  affloence  considérable 
de  visiteurs 

Grand  étabussement  des  bains.  — 
Il  est  fréquenté  par  la  haute  société. 

Un  bain  avec  voiture  et  cheval.  1  fr.  50 
Id.        id.       sans  cheval.  1  fr. 

Belle  terrasse  donnant  sur  la  mer. 

Table  d'hôte,  sans  le  vin  ,  2  florins. 

Cette  table  est  admirablement  senie. 

A  Textrémité  du  village,  existe  un  autre 
établissement  de  bains ,  moins  cher  que 
le  précédent,  mais  qui  n*a  pas  de  table  d'hô- 
te. On  y  dîne  à  la  carte 

La  route  que  nous  parcourons  offre  Tas- 
pect  d'un  vaste  et  riant  jardin  au  milieu 
duquel  s'élèvent  de  jolis  châteaux  et  d'a- 
gréables maisons  de  campagne. 

On  traverse  iVietiw-Oos/effid  et  Voors- 
choten,  puis  un  bras  étroit  du  Rhin  et  l'on 
arrive  à 

LEYDE.  —  Hôtels  :  du  Pommeau-d'Or 
(  Gouden  Bal)  ;  des  Armes  d'Amsterdam 
(Wapen  van  Amsterdam)  ;  de  la  Place- 
Royale  (P/aa/ft  jRoyaa/)  ;  du  Soleil-d'Or 
{Gouden  Zon).  —  Leyde  ,  Lugdunum 
Batavorum^  est  située  sur  une  branche  du 
Khin,  la  seule  qui  conserve  son  nom  primi- 
tif jusqu'à  la  mer,  et  qui  apparaît  ici  com- 
me un  large  canal.  Leyde  est  entourée  d'un 
rempart  et  d'un  canal  large  et  profond.  Elle 
a  huit  portes  et  quarante-cinq  ponts  en 


Le  musée  d'histoire  naturette  ,  une 
des  collections  les  plus  riches  et  les  plus 
grandes  de  TEurope  ,  spécialement  poor 
toutes  les  productions  des  colonies  orien- 
tales et  occidentales  des  Hollandais,  est  ou- 
vert tous  les  jours  au  public  de  midi  à  5 
heures. 

Le  cabinet  d'anatomie  comparée^  est 
un  des  plus  complets  et  des  plus  riches  de 
l'Europe. 

Le  musée  égyj)tien  comprend  une  mul- 
titude de  monuments  précieux  et  d*un  trts 
grand  intérêt,  qui  répandent  du  jour  sur  la 
vie  privée  des  Égyptiens;  ouvert  tous  les 
jours,  excepté  le  dimanche  —  Le  Jardin 
botanique^  mérite  aussi  de  grands  éloges. 
—  Dans  V église  de  St-Pierre  on  montre 
avec  un  orgueil  bien  légitime  le  monumett 
du  grand  Boerhaave  aux  étrangers.  C'est 
une  urne ,  réposant  sur  un  piédestal  de 
marbre  noir  ,  où  est  sculpté  un  médailka 
avec  le  buste  du  défunt;  — dans  Tégiis» 
de  St'Pancras  ,  se  trouve  le  monument 
du  brave  bourgmestre  Vanderwerf.  — 
Pop.  56,300  hab. 

A  1  heure  et  1/2  environ  de  Leyde  se 
trouvent  Catwick  sur  le  Rhin  et  Câtwick 
sur  mer. 

Un  canal,  véritable  chef-d'œuvre  del'aii, 
coule  entre  ces  deux  bourgs  ;  il  esttenniné 
par  trois  grandes  écluses  qui  font  l'a^lmira- 


pierre,  une  université  fondée  en  1574,  unition  de  tous  les  voyageurs.  —  Établisse- 
jardin  des  plantes  exotiques ,  cinq  églises  ment  de  bains  assez  frequenté. 


réformées,  une  église  luthérienne,  une  égli- 
se mennonite,  une  remonstrante,  sept  égli< 
ses  catholiques  ,  dont  une  qui  se  trouve 
près  des  Ruines  est  fort  belle,  une  syna- 
gogue, et  une  ancienne  église  des  jésuites, 
qui  sert  aujourd'hui  de  caserne.  On  compte 
à  Leyde  trois  hospices  pour  les  orphelins 
des  religions  réformée,  luthérienne  et  ca- 
tholique, deux  hôpitaux  et  un  hospice  pour 
les  vieillards  des  deux  sexes.  —  Curiosi- 
tés:  V hôtel  devilte,  dans  la  Breedstraat 
(rue  large),  monument  gothique,  érigé  on 
1574,  et  surmonté  d'un  clocher  qui  con- 
tient un  carillon.  On  y  remarque  un  Juge- 
ment dernier  peint  par  Van  Lcyden,  et 
plusieurs  autres  bons  tableaux.  L'universi- 
té, Tune  des  plus  célèbres  de  l'Europe,  et 
qui  fit  donner  à  Leyde  l'épithète  é' Athènes 
de  VOutii 


Chemin  de  fer,  de  Leyde  i  Harlem  H 
à  Amsterdam  ;  5  départs  par  jour  ,  poor 
Harlem  en  1  heure.  Prix  •  i  florin. 

Stations: 

Warmond. 

Pict-Gijzenbrng. 

Yeenenbourg. 

Hillegomerbeck. 

Vogelensang, 

Harlem. 

Station  à  1/4  d'heure  de  la  ville;  oo 
passe  à  travers  le  parc  où  se  trouve  le  Pa- 
villon, dont  le  premier  étage  est  occupé 
par  une  galerie  de  peinture  ,  qui  renfer- 
me plusieurs  bons  ouvrages  (ouvert  le  ven- 
dredi et  le  samedi,  de9  à  i  heures). 

HARLEM.  —  Hôtels  :  le  Lion-d'Or 


dbyGoogk 


KOUTB  268.  -^  BB  PABIS  A  AMSTBBDAM. 


9S9 


■MenUem),  ao Zijlstrtat  ;  l'Alouei- 
fe;  les  Anses-d'Amsterdam.    Ce   der- 
nier est  situé  a  bob  de  Harlem,  tout  près 
<ia  musée  d(s  Ubieaux.  —  Harlem  est  une 
fart  jolie  ville,  située  sur  la  Spaaroe  ou  la 
Spaar,  k  oae  assez  faible  distance  du  lac  de 
Hariem.  Les  mes  de  Harlem  et  les 
«abfagésdiAressoot  fort  propres.  Cette 
tHc  est  le  siégeda  gouvernement  provio- 
ôal.  —  Cvmtés  :  la  merveille  de  Har- 
fefli  est  l'oTfife  de  VanHenne  église  deS^ 
Bai'oa.  Ces  orgues  farent  construites  par 
ChrètifflJKIler,  et  considérées  pendant 
wngteBps,  MBoie  les  plus  grandes  et  les 
plus  bews  do  Donde  ;  mais  elles  ont  de- 
gwétédéfHssées  parcelles  d'I'orc*  et  de 
frwwjtaw ,  quant  à  la  grosseur  des 
■fwx;  b  loésaDce  et  l'effet  de  ces  orgues 
•■*  pradifiem  ;  elles  imitent  le  bourdon ^ 
whMtnt,  la  viole  de  Gamba,  la  trom- 
f^.  la  doeke^  b  voix  humaine  et  tous 
liinstnimeoti»  d'un  orchestre.  On  les  tou 
VtnibâHs  par  semaine. 
Iftow  de  régiise  a  un  beau  carillon,  e'. 
iWBeuDe  belle  perspective  aux  alentours 


de  la  société  de  Harlem.  Ia  collection  de 
peintures ,  appartenant  à  miss  Uoofmao, 
est  fort  riche.  —  Commerce  :  fabriques 
de  toiles  de  coton  très  renommées ,  culture 
de  tulipes  et  autres  fleurs,  etc.  —  Pop. 
^,000  hab. 

Chemin  de  fer,  pour  Amsterdam, 
Prix  :  4  florin  20  cents  =  2  fr.  50  c. 

—  70cents  ssl  fr. -lOc. 

—  -45  cents  =sOfr.  90  c. 
6  départs  par  jour,  trajet  en  50  minutes, 
Des  omnibus  conduisent  les  voyageur» 

de  la  ville  i  la  station ,  pour  15  cents  ^ 
50  c. 

La  route  de  poste  longe  le  chem.  de  fer. 

La  station  d'Amsterdam  est  loin  du 
centre  de  la  ville;  des  omnibus  y  conduisent 
les  vovageurs  pour  20  cents  :=  iO  c. 

AMSTERDAM.  —  HôteU:  Aux  Armes 
d'Amsterdam,  coin  du  Rusland;  —  le  Do- 
elen  (avec  un  établissement  de  bains  pu- 
blics) ,  Doolenstraat  ;  —  le  Gamalen  Do- 
elen,  Cingel  ;  —  le  Rondeel,  Doelenstraat  ; 
Thôlel des  Pays-Bas,  idem;  —  aux  Armes 
deVoorst,  Amstel,  vis-à-vis  le  Théâtre- 


Mjttelle^me  est  très  haute.  La  nef  Français;  — la  Couronne-Impériale,    Kal- 

|l fériée duchœur  par  une  grille  de  cui- 

^«we  de  figures  et  de  festons,  tra- 

jfc  wec  beaucoup  d'art.  —  Le  Sla- 

p  est  OB  édiûce  qui  remonte  au-delà  de 

P»i  A  neferme  de  bons  portraits,  par 

WKkBais,  peintre  peu  connu,  maisémi- 

P|[»— La  BoKcAei-te,  devant  l'église,  est 

H&ee  carieux.  —  La  statue  de  Lau- 


iT  KosTER,  que  les  Hollandais  donnent 
■ne  rmvenleur  de  l'imprimerie,  est  éri- 
^nr  la  grande  place,  en  fac^ede  la  mai- 
p  qu'il  a  habitée.  Cette  statue  porte  l'ins- 
ytko  suivante: 

ISemorlfle  Mcrom 

Typographia. 

ATS  artinm  omnium  conRervatrIx , 

hUr  piimum  InventA, 

drca  aoDom  1440. 

Bariemest  encore  renommée  pour  ses 
ffes ,  hyacinthes  et  autres  fleurs,  dont 
I  bâsssi  autrefois  un  commerce  considé- 
i|.  Le  musée  Teylerien^  institution  pour 
jfe  des  lettres  et  des  sciences,  possède 
PfKs  bons  tableaux  hollandais  moder- 
^einne  collection  de  médailles  et  defos- 


verstraat  ;  —  aux  Armes  de  Londres,  Wai»- 
moesstraat  ;  —  aux  Armes  d'Embden, 
Nieuwendijk  (les  loges  maçoniques  se  sont 
établies  dans  ce  local);  —  à  l'Etoile,  ruo 
du  Nés;  —  le  Nieuw  Stadsherberg  sur  l'Y; 
—  des  Américains,  Warmoesslraat;  — 
aux  Armes  dUliecht,  Rokin. 

Il  y  a  table  d'hôte  à  i  heures  à  tous  ces 
hôtels. 

Outre  ces  hôlels,  il  y  a  encore  à  Amster- 
dam une  grande  quantité  de  bonnes  auber- 
ges, où  Ton  est  bien.  Il  y  a  deux  hôtels 
garnis,  l'un  au  Kloveniersburgwal ,  l'autre 
au  Cingel. 

Cafés.  —  Le  nouveau  café  d'Amster- 
dam (Allobrandi)  ,  vis-à-vis  la  société 
Doctrina  et  Amicitia.  C'est  le  café  qui 
offre  la  plus  grande  diversité  de  Jour^ 
naux. 

Le  Café  Polonais.  Le  Café  Suisse  (près 
du  Muni).  Les  deux  Cafés  français.  Le 
Cerisier.  Le  Nouveau  Café  de  Nord-Hol- 
lande ,  et  plusieurs  autres. 

Amsterdam  a  la  forme  d'un  croissant 
dont  les  extrémités  sont  formées  par  deux 


1.  Le  muséum  d^ histoire  fia/fire//e,|!leâ  qui  s'étendent  dans  le  golfe  de  l'Y,  et 

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210 


BOOTB  268.  —  DE  PARIS  A   AMSTERDAM. 


communiquent  à  la  ville  par  des  ponts-Ievis 
On  peut  encore  comparer  la  forme  de  celte 
ville  k  celle  d'un  arc  à  demi  tendu,  la  ligne 
droite  qui  figure  la  corde  de  l'arc  longeant 
VY,  et  la  ligne  courbe  formant  les  remparts 
de  la  ville,  du  côté  de  la  terre.  Ces  rem- 
parts sont  baignés  par  un  large  fossé  semi- 
circulaire  ,  que  traversent  quatre  grands 
canaux  passant  à  l'intérieur  de  la  ville  qu'ils 
parcourent  d'une  extrémité  k  l'autre.  Ce 
sont  les  Princegraich  ,  Keisersgracht  , 
Heerengracht  et  Cingel.  Le  premier  a 
43  mètres  95  centimètresde  large.  Ilssont 
tous  bordés  de  gros  arbres  et  de  belles  ha- 
bitations. Les  trois  premiers  peuvent  avoir 
une  lieue  au  moins  de  longueur,  et  soutien- 
nent la  comparaison  avec  les  plus  bel  les  rues 
des  capitales  de  l'Europe. 

La  rivière  l'Amstcl  partage  la  ville  en 
deux  parties  :  celle  située  è  l'orient  s'ap- 
pelle Oude  *yde,  l'ancien  cOlé;  l'autre  , 
située  à  l'occident,  s'appelle  Nieuwe-iydôf 
le  nouveau  côté. 

L'habitant  d'Amsterdam  a  conservé,  plus 
que  partout  ailleurs  en  Hollande,  le  carac- 
tère national,  c'est-k-dire  que  l'on  y  re- 
trouve, plus  que  dans  toute  autre  ville,  le 
type  de  la  simplicité  dans  le  costume  et 
les  habitudes ,  uni  à  un  infatigable  amour 
du  travail. 

ÉDIFICES  REMARQUABLES.  —  Le  Palais 
du  /loi,  vaste  et  imposant  édifice  en  pierre, 
reposant  sur  plus  de  15,000 pilotis,  enfon- 
cés dans  l'eau  à  2i  mètres  de  profondeur; 
il  fut  commencé  en  1648  et  terminé  en 
1664.  Ce  palais estsplendidement meublé; 
la  salle  Royale  est  un  chef-d'œuvre  d'ar- 
chitecture et  de  décoration,  ellea  40  mètres 
de  long  sur  20 de  large,  et 24 de  hauteur: 
les  parois  sont  revêtues  en  marbre  blanc  d'I- 
talie ;  la  salle  d'audience  est  ornée  d'un 
grand  tableau  de  Wappers  ;  — Vhôiel-de- 
ville  (stadhuis),  surl'Amster  Burgwal  (au- 
trefois l'amirauté),  renferme  de  bonnes  pein- 
tures, des  portraits  de  bourgmestres  et  de 
plusieurs  citoyens  d'Amsteiâam  ;  par  Van 
der  Helst ,  Fram  Hais,  Goveri  Flinch 
et  deux  toiles  remarquables ,  par  Lingel- 
hach  et  Van  der  Ulft. — La  nouvelle  Bottr- 
xe,  construite  en  1845,  est  un  bel  édifice 
<lécouvert  mais  un  peu  étroit  ;  elle  est  située 
devant  \e  palan 


Les  églises  d'Amsterdam ,  en  général 
privées  de  toute  espèce  de  décoration,  n^of- 
frent  que  peu  d'intérêt  ;  nous  citerons  ce- 
pendant: la  vieille  église  (oude  kerk)  si- 
tuée dans  la  Warmoes  straat,  avec  3  ma- 
gnifiques vitraux  et  un  bel  orgue  ;  la  nou- 
velle église  (Nieuwe  kerk),  située  près  <fai 
palais,  est  l'un  des  plus  beaux  édifices  re- 
ligieux de  la  Hollande.  Parmi  les  monu- 
ments qu'elle  renferme,  on  remarque  celni 
de  Vamiral  Ruyter  ;  la  chaire  richement 
sculptée  ,  de  1649;  Varsenal,  dans  111e 
de  Kattenbourg,  édifice  magnifique;  la  ea- 
serne  Orange  Nassau  ,  près  de  la  porte 
Muiden,  est  belle  et  vaste. 

On  compte  six  tours  à  Amsterdam  :  celle 
de  la  vieille  église  ,  haute  de  47  mètres, 
possède  on  beau  carillon  ;  la  tour  de  Vé^ 
glise  occidentale,  surpasse  toutes  les  au- 
tres en  hauteur  et  en  beauté  ;  elle  a  100 
mètres  de  haut ,  et  elle  est  pourvue  d*Dne 
horloge  et  d'un  beau  carillon.  Les  autres 
tours  offrent  moins  d 'intérêt,  mais  elles  pos- 
sèdent aussi  des  horloges  et  des  carillons 
remarquables. 

Maison  de  travail.  —  Au  Weesper- 
veld.  Cet  édifice  vaste  et  imposant ,  sert 
de  dépôt  de  mendicité,  et  reçoit  les  indivi- 
dus qui,  privés  de  toute  ressource,  cher- 
chent à  travailler.  Les  malfaiteurs  condam- 
nés à  une  détention  temporaire  y  sont  ren- 
fermés. 

Ponts  et  écluses.  —  Le  nombre  des 
ponts  et  écluses  dans  la  ville  d'Amsterdam 
se  monte  à  290  ;  le  pins  imposant  de  tous 
ces  ponts  ,  c'est  celui  de  1  Amstel,  cl^f- 
d 'œuvre  d'architecture;  il  est  long  de  220 
mètres,  et  large  de  24. 

Le  musée  royal,  dans  la  maison  dite  le 
Trippenhuis,  quai  Kloveniergburg\\'al ,  près 
du  Marché  neuf,  n»  59,  ouvert  au  public, 
les  jeudis  et  vendredis,  depuis  1 0  heures  jus- 
qu'à 5.  Les  autres  jours  ,  il  est  d'usage  de 
donner  1  florin  au  gardien,  qui  en  échange 
vous  donne  le  catalogue.  Cette  galerie  se 
compose  presqu'uniquement  d'ouvrages  de 
l'école  hollandaise,  dont  beaucoup  sont  des 
chefs-d'œuvres  :  on  compte  dans  cette  pré- 
cieuse collection  plus  de  400  tableaux  dont 
le  plus  remarquable  représente  la  garde 
d'Amsterdam,  réunie  pour  célébrer  le  trai- 
té de  Munster;  le  nombre  des  figures,  qui 

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KOITTB  SÔ9.  —  d'aHSTBBDAM  A  BBEDA. 


241 


MBtadminbb,  est  de  S5,  par  Van  der 
Belti[îfi  116  du  catalogue).  On  voit  tu- 
core  &ix  à  »|it  belles  toiles  de  ce  gnod 
naître.  Panai  les  quatre  tableaux  de /{«m- 
hanil,  oa  ^imt  la  Ronde  de  Nuit  (25i)  ; 
Cari  Dujordti}  :  six  toiles  dont  la  plusbeUe 
rcpréenteks  pertraits  des  lânq  régents  de 
la  maison  àecoireclion;  Gérard  Dow  :  TE- 
coledo  s»  (10);  effets  de  lumière  mer- 
Teine(a;(|8atre autres  peintures  du  même 
ffiâttre  ;  taul  Potter  :  un  paysage  avec 
u&  châte»  IÎ45) ,  et  trois  autres  toiles  ; 
C.  Sfttttoi:  Caillaume  Hl  (277).  et 
fBïfre «1res toile;  YanDyck:  portraits 
des  o&bU  de  Charles  I  (80). 

ynieVflde,  vue  d'Amsterdam  (326) 
<*aq  «1res  toiles. 

Afdttittsen,  embarquement  de  Jean  de 
Witl(8).  ^ 

À.Okoée,  Imtérieur  d*un  atelier  de 
leialre  (Î35). 

/«Mc  Osiade ,  un  paysan  t*inant  une 
BKàeiinère. 

.^ghern,  plusieurs  paysages  Iv.  celui 
Iv25.) 
^^^ael,  une  superbe  cbute  d'eau 

^Setlloiks  de  Fotivermans  (».  lesn<» 
P.  359  et  558). 

J^en,  quatre  toiles  (».  n»  312),  la 
PWw  de  St  Antoine. 
,  us  autres  tableaux  sont  de  Ferdinand 
\Mièrtfeld,  Van  der  Venue,  Lié" 
%7erhurg,  Hondekoeter,  VanHuy- 
%»  Weenix,Snyders,Gaspard-Crayer, 

Jean  Steen  (v.  n«298) ,  Van  de 

\  etc. 

i  ttosée  renferme  aussi  une  des  plus 
)ks  eoQectloQs  de  gravures  des  écoles 


hollandaise  et  flamande ,  qui  occupe  200 
portefeuilles. 

Dans  la  prison  de  correction,  pour  les 
femmes,  on  voit  de  belles  toiles ,  par  Au- 
bens  et  Van  Dyck. 

Amsterdam  renferme  encore  plusieurs 
collections  particulières  qui  contiennent 
des  toiles  du  premier  mérite  :  nous  citerons 
celles  de  MM.  Six  et  Van  der  Hovp. 

Les  institutions  charitables  sont  nom- 
breuses et  fort  bien  administrées;  elles  sont 
en  grande  partie  soutenues  par  la  bienfai- 
sanc«  publique. 

Théâtres.  —  On  en  compte  trois  :  le 
théâtre  hollandais ^  près  la  porte  de  Leyde  ; 
on  y  joue  la  comédie  et  la  tragédie  hollan- 
daise; le//i  éd/rea//emand,  dans  TÂms- 
lel  straat,  pour  l'opéra  seulement;  le  théâ- 
tre français  ^  pour  les  vaudevilles  et  peti- 
tes comédies  françaises. 

Le  marché  aux  fleurs  mérite  d*ôtre  vi- 
sité. Les  Kermès  ou  foires  sont  aussi  très 
curieuses  ;  c'est  ce  qu'on  appelle  le  carna- 
val hollandais, 

La  poste  est  sur  le  Woorburgwal,  derriè- 
re le  palais. —  Le  bureau  des  passeports  est 
duisStraalstraat.  —  Pop.  ii 2,000 hab. 

Diligences  van  GENoet  Loos  pour  toute 
la  l'ol lande. 

Chemin  de  fer  pour  Earlem ,  Leyde 
et  La  Haye;  — embarcadère  en  dehors  de 
la  porte  de  Hariem  ;  —  ponr  Utrecht  et 
Arnheim,  hors  la  porte  de  Weesp. 

Bateaux  à  vapeur ,  pour  Hambourg, 
tous  les  5  jours,  à  commencer  du  l*"^  avril 
jusqu'au  l**"  norembre ,  paVtant  de  très 
grand  matin  :  —  pour  Saardam ,  toutes 
les  deux  heures;  trajet  en  1  h.  Un  bateau 
i  voiles  fait  aussi  ce  service. 


ROUTE  269. 
D'AHSTERDAM  a  BREDA, 

Boute  de  poste,  ^4  postes  3/i  (v,  roule  267). 


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342 


ROUTE  270.  ^  D*AMSTEBDAH  A  GROKIRGCB. 

ROUTE  270, 
D'AHSTERDAH  a  «nOimVQlJi:, 

29  postes  1/4 ,  où  23  myr.  6  kiK 


Naarden. 

Amersfoort. 

Harderwijk. 

Elburg. 

Zwolle. 

Meppel. 

Dieveabrug. 

Assen. 

Groningue. 


A 

2 

i 

3 
5 
5 
A 


Un  bateau  à  vapeur  part  d'Amsterdam 
tous  les  matins ,  traverse  le  Zuydenée  et 
arrive  à  Kampen  en  6  h.  —  D'autres  va- 
peurs vont  trois  fois  par  semaine,  à  Zwolle 
et  à  Harlingen ,  en  8  ou  10  h. ,  de  sorte 
qu'on  évite  une  assez  longue  route  par 
terre. 

NAARDEN.  —  Hôtel  de  Hollande. 
Ville  forte  et  bien  bfttie.  —  Commerce  : 
fabriques  de  velours  et  draps  ;  elle  passe 
pour  le  boulevard  d'AmsterdEam.  —  Pop 
i.OOOhab. 

AMERSFOORT.  —  Hotels:  du  Cygne 
Blanc  ( Wittô-Zwaan)  \  du  Cygne  d'Or 
(  Vergulde-Zwaan)  ;  le  Doelen.  —  Amer- 
sfoort ,  ville  très  commerçante ,  située  sur 
VEem ,  au  pied  de  la  monbgiic  dite  d*À- 
mersfoort  dans  une  contrée  agréable.  — 
Curiosités  :  l'église ,  autrefois  de  Saint- 
Georges^  av»c  de  belles  orgues,  et  un  su- 
perbe mausolée  en  marbre  blanc;  l'église 
Notre-Dame^  avec  sa  haute  tour  (1 00  m .) 
et  son  joli  carillon.  —  Pop.  9,000  hab. 

A  6  kil  environ  d'Amcrsfoort,  se  trouve 
.e  beau  château  de  Zoestdyck,  offert  parles 
états  des  Pays-Bas  au  prince  d'OraFige ,  le 
roi  actuel ,  en  l'honneur  de  sa  belle  con- 
duite dans  les  champs  de  Waterioo. 

ZWOLLE.  —  HôteU:  de  l'Ange;  un 
autre  hors  de  la  porte  de  Kampen.  —  Si 
tuée  sur  le  Zwart  Water,  celte  ville ,  ca- 
pitale de  la  province  et  le  sii^e  du  gouver- 
neur, est  grande,  puissamment  fortifiée,  et 
riche  par  son  commerce.  —  Curiosités 
l'hôtel  de  ville  ,  la  grande  église  dédiée  à 
saint  Michel ,  aujourd'hui  temple  réformé 


>  où  Ton  voit  de  belles  orgues,  une  magDifi- 
3/4  que  chaire  à  prêcher  ;  les  promenades  et 
iji  les  maisons  de  campagne  des  environs  soDt 
iji  dignes  d'attention  ;  le  canal  qui  réunit  1« 
5/4  ZwartrWater  avec  l'Yssel,  et  qui  a  reçnl» 
1/4  nom  de  Guillaume.  —  Pop.  iS.OOùM. 
—  C'est  la  patrie  de  G.  Terburg ,  peint» 
du  XVIle  siècle. 

MEPPEL.  —  Hôtel  du  Sauvage.  - 
Ville  ouverte  et  chef- lieu  de  canton  snr 
les  confins  de  la  province  d'Overyssel ,  au 
confluent  des  rivières  Reest  et  Havelte^Aa. 
Il  y  a  un  passage  fréquent ,  un  commerce 
considérable  et  plusieurs  fabriques  floris- 
santes. Chantier  de  construction  mariti- 
me ,  gymnase,  société  de  physique  expéri- 
mentale. —  Pop.  6,000  hal. 

A  5  p.  de  Meppel  et  à  1/2  p.  de  Steen- 
wijky  ville  ancienne  et  place  forte ,  avec 
une  belle  église  gothique ,  se  trouve  la  co- 
lonie d'agriculture  despauvres^  nommée 
Fredericksoord. 

Cette  colonie,  dont  l'entreprise  esltouto 
nationale ,  sous  les  auspices  de  S.  A.  R. 
le  prince  Frédéric  des  Pays-Bas ,  a  pour 
objet  de  détruire  autant  que  faire  se  peut 
l'indigence,  en  procurant  du  travail  aux 
pauvres.  Déjà  une  quantité  de  bruyères 
ont  été  défrichées ,  et  des  champs  cultivés 
captivent  l'oeil  ,  là  où  ne  se  voyaleot 
naguère  que  des  sabl  es  et  des  bruyè- 
res arides.  Cet  établissement  mérite  toat 
l'intérôt  du  voyageur. 

ASSEN ,  petite  ville  avec  deux  hôtels , 
et  dans  une  agréable  situation,  chef-lieu  de 
la  province  de  Drenthe.  —  Curiosités  : 
l'hôtel  de  ville  et  la  promenade.  —  Pop. 
1,800  hab. 

On  trouve  dans  les  environs  des  pieires 
d'une  grosseur  extraordinaire,  nommées 
Hunnàeden\  quelques-unes  ont  jusqu'à 
34  m.  de  longueur ,  et  recouvrent  des 
tombeaux  romains  où  l'on  trouve  des  ur- 
nes, des  haches,  des  marteaux  et  d'autres 
objets  en  pierre. 
GRONINGUE.  —  HôttU  :  des  Sept 


dbyGoogk 


lOOTS  272.  —  d'aMSTUDAK  A  OOSTMARSUH. 


213 


'VwÎDCtt  {Zem  Pnmneien)\  de  la  Cou- 
wuK  d'Or  (GoitieH  Kroon)  ;  aux  Armes 
d'ÀffisleitiaD(J7el  Wmen  van  Àmsler- 
Aon). 

CeUe  viDe,  âtaée  à  la  jonction  de 
\BumAéiYàa,  est  grande ,  propre . 
peaplée,  mk  de  beain  édiûces  publics  et 
PV^Kofim-Siigiire  est  à  peu  près  ron- 
«;  dte  esl«BTmmiiéc  de  remparts  élevés 
et  eotouiw  dp  ibasés.  —  CuriosUés  :  l'u- 
>»^,  fendée  en  1615;  on  y  compte 
ayvoD  400  étttdiuits  et  une  bonne  biblio- 
J%»;  b  Snnde  église  de  St-Martin, 
"w«  «cUtdsre  gothique;  Thôlel  de 
2«'«filte  moderne,  «toé  sur  la  Bree- 
^^  ne  des  ph»  grandes  places  de  la 
^—Pop.SCOÙOhab. 


A  12  p.  environ.  0.  de  Groniogoe ,  se 
trouve 

Leeuwabden  ,  lié  ï  Groningue  par  un 
large  canal.  —  Hôtel  de  Nieuwe-Doelen. 

Ville  capitale  de  la  province  de  Pries- 
land.  —  Curiosités  :  Thôtel  de  ville,  édi- 
fice beau  et  vaste.  —  Pop.  47,000  hab. 

A  4  p.  ,  plus  k  rO.,  se  trouve  le  port 
de  mer  de 

Harlin<;en.  —  Hôtel  Heeren -Loge- 
ment. —  Ville  située  sur  le  Zuydenée , 
et  il  Tembouchure  d*un  canal  qui  communi- 
que avec  Leeuwarden  ;  commerce  actif  en 
beurre.  —  Pop,  9,000 hab. 

Bateau  a  vapeur.  —  Trois  fois  par  se- 
maine pour  Amsterdam. 


ROUTE  271. 


Par  GR019INGUE,  45  postes  ^4. 


^^Bterdaa  à  Groningue  {v. 


fSàaau. 


29  p. 

3 
1 

2 
1 

2 


1/4 

1/2 
1/2 


HOTEX.  —  Hôtel  de  la  Poste. 
re  vfUe  delaHollandeavec  forte- 
^--Pop.i^OOOhab, 
JPZ  SCHANZE ,  petite  forteresse  si- 
piBrii  frOQiière  du  Hanovre. 
"     i.—  Hôtel  Koenig  von  Preussen. 
t  ville  sur  la  rive  droite  de  VEms, 


rivière  qui  lui  procure  une  communication 
facile  avec  Munster.  —  Curiosités  :  l'hô- 
tel de  ville,  l'église  et  l'athénée.  —  Pop. 
5,000  hab. 

EMDEN.  —  Hôtels  :  la  Poste ,  sur  la 
place  du  Marché;  le  Soleil  (Zon).  — 
Ville  forte ,  capitale  d'une  pro\ince  du  Ha- 
novre ,  dans  une  situation  marécageuse  et 
au-dessous  du  niveau  de  VEms ,  qu'on 
maintient  au  moyen  de  fortes  digues.  — • 
Curiosités  :  l'hOtel  de  ville,  l'arsenal,  l'é- 
glise neuve.  —  Commerce  considérable 
en  avoine,  beurre ,  fromages.  —  Son  port 
est  vaste  et  commode,  et  armé  pour  la 
pêche  du  hareng.  —  Pop  45,000  hab. 


ROUTE  272. 
D'AmTERBAH  A  OOSTHARSUHI, 

Par  Deverter  y  4  8  postes. 


t  à  Amerslbort.  (v.  iWoorthuisen. 

•t10)«  6  p.  3/4|Deventer. 


2  p. 


dbyGoogk 


3if 


BOUTE  273.  —  d' AMSTERDAM  AU  BELDEII. 


IIollco. 
Almelo. 

OOSTMARSCM. 


2r. 

5 


1/4 


DEVENTER.— ITd/efe  :  NicuweKeizers 
Kroon  {Cotironnne  impériale)-,  aux  amies 
d'Over-Yssel.  —  Ville  florissante ,  chef- 
lieu  d'arrondissement  ;  elle  est  située  sur 
la  rive  droite  de  TYssel ,  dans  une  contrée 
rianle,  fertile  et  bien  cultivée.  —  Curio- 
tités  :  la  cathédrale,  édifice  gothique,  était 
autrefois  dédiée  à  saint  Lieven  ;  sa  tour 
est  grosse  et  renferme  un  magnifique  ca- 
rillon. L'autre  église,  nommé  l'église  du 
Uont ,  est  bâtie  sur  une  hauteur  ;  elle  est 
.ort  belle  par  son  architecture  intérieure  et 
extérieure.  Nous  citerons  encore  la  maison 
de  ville,  6  autres  églises,  2  hospices.  De- 
venter  possède  une  bibliotlièque  bien  four- 


nie en  bons  ouvrages,  une  académie  de 
médecine ,  une  société  de  physique  et  de 
chimie,  un  athénée  et  plusieurs  autres 
sociétés  savantes.  —  Commerce  :  fonde- 
ries de  fer  considérables,  manufacture  de 
tapis ,  pain  d'épicc  renommé,  etc. — Pop. 
i4,000hab. 

Promenades  fort  agréables ,  le  long  de 
l'Yssel,  jolies  mai«ons  de  campagne ,  vil- 
lages ciiarmants,  parmi  lesquels  on  distin- 
gue celui  A'Àppeldoom  ,  non  loin  du  pa- 
lais du  Loo ,  résidence  d'été  du  feu  roi  de 
Hollande  ;  les  jardins  sont  vastes ,  mais 
monotones  ;  ils  renferment  de  belles  nap- 
pes d'eau.  —  Près  du  palais  est  un  bon 
hOlel. 

OOSTMARSUN,  petite  ville  ancienne, 
capitale  des  Marses,  située  dans  un  sol  plat 
et  marécageux. 


ROUTE  275. 


d'AMSTERBAHI  au  HEIiDER, 

^  4  postes  d/ 1 . 


Harlem  (v.r.  268). 

1  p.  1/4 

Beverwik. 

2      1/1 

Alkraaar. 

2      1/2 

Zand. 

5      1/4 

Helder. 

2      1/2 

Des  bateaux  à  vapeur  partent  d*Amster- 
dam  deux  fois  par  jour ,  pour  Àlkmaar , 
par  Wormerveer ,  trajet  en  5  h.;  le 
Trehsckuii ,  barque  commode ,  avec  trois 
cabines ,  part  tons  les  matins ,  excepté  le 
dimanche ,  de  Willemsluis ,  suit  lo  grand 
canal  du  Noitl-HoUande  et  atteint  le  Hel- 
der en  12  h. 

De  Harlem  ,  le  voyageur  pourra  quitter 
la  roule  de  nosiek  Alkmaar,  et  prendre  le 
canal ,  voyage  beaucoup  plus  commode  et 
plus  intéressant  que  par  la  route  de  poste. 

Hôtels  de  cette  partie  du  iNorrf-Z/o/- 
lande.  Nous  conseillons  au  voyageur  de 
faire  son  prix  d'avance  avec  les  hôteliers 
pour  éviter  toute  surcharge.  11  fait,  en  gé- 
néral ,  cher  vivre  en  Hollande ,  mais  sur- 
tout dans  ce  pays. 

BEVEUWYCK,  —  Hôtel  Heerenloge 


ment.  Cette  ville,  située  sur  TY,  renferme 
2,000  habitants.  —  On  y  trouve  un  éta- 
blissement pour  les  aliénés ,  des  promeua- 
des  et  des  environs  charmants. 

Celte  jolie  ville  est  remarquable  par  son 
excessive  propreté. 

ALKMAAR.  —  Hôtels  :  Celui  du  sieur 
Coulon  où  l'on  est  bien  seni  et  è  des  prix 
raisonnables;  le  Doelen;  le  Heerenloge- 
ment;  le  Burg. 

Alkmaar,  une  des  plus  agréables  villes 
de  la  Hollande ,  tant  pour  la  belle  struc- 
ttire  de  ses  bâtiments  que  pour  la  /letteté 
de  ses  rues,  est  baignée  par  le  grand  canal 
de  Nord-Hollande.  —  Curiosités  :  l'hôtel 
de  ville ,  édifice  en  ornements  gothiques  ; 
l'église  Saint-Laurent,  noble  architecture 
du  XY»  siècle,  avec  de  belles  orgues; 
n»ôtel  de  l'amirauté  ,  l'arsenal ,  le  chan- 
tier ,  le  poids  public.  —  Commerce  pro- 
digieux de  fromage  et  de  beurre;  il  s*y 
tient  un  marché  hebdomadaire  pour  la  vente 
de  ces  denrées,  auquel  se  rendent  les  fer- 
miers des  environs,  dans  un  rayon  de 
plusieurs  lieues  5  la  ronde ,  pour  livrer  les 


dbyGoogk 


•OOTK  274.  •—  D*AMSTBRDAH  A  KIMÈOUE. 


24$ 


produits  de  leurs  laiteries  à  des  marchands  i  rectivemeiii  formidables ,  et  ses  casematAs, 
qai  les  exportent  jQsqu*aax  extrémités  du^â  l'abri  des  bombes,  peuvent  loger  plus  de 


monde.  Quatre  millions  de  kilogrammes  de 
fromage  sortent  annuellement  de  cette  vilte. 
—  Pop.  9,000  kab. 

LE  HELDER.  —  HôieUf  :  Prinsen  ; 
Heerenlogement.  —  Ville  très  forte,  située 
devant  le  Texcl.  De  simple  village,  Napo- 


10,000  soldats.  L'empereur  nommait  celte 
place  son  Gibraltar  du  Nord,  mais  il  laissa 
les  fortifications  dans  un  état  très  imparfait. 
Sous  la  Restauration  il  y  a  été  pourvu,  et 
elles  présentent  actuellement  contre  l'en- 
trée du  Te.\el ,  une  ligne  de  défense  qui 


léon  a  transformé  le  Helder  en  place  forte  justifie  bien  mieux  leur  comparaison  avec 
du  premier  rang.  Ses  fortificatioDs  sont  ef->| Gibraltar.  —  Pop.  4 0,000  kab. 


ROUTE  274. 
D'AHSTERDAin  à  ]VI]!IE»1J£, 

ParllTRECHT  et  ârnheim,  ^5  postes  Afl. 


CHGxni  DE  FER.  —  D*Amsterdam  à 
Dlrecht ,  i  à  5  départs  par  jour,  trajet  en 
i  h.  ;  pour  Amheim,  1  h.  1/2. 

L'embarcadère  à  Amsterdam  est  bors  la 
porte  de  Weesp. 

Pins  on  s'éloigne  d'Amsterdam,  plus  le 
pays  s'ondule  et  devient  riant. 

UTRECHT.— fi^tete  :  le  Chôleaii  d'An- 
fers,  sur  le  Oudegracht  ;  l'bdtel  des  Pays- 
Bas;  hôtel  de  Bellevue,  où  descendent  les 
diligences. — ^Utrecht,  UUrajecium^Tra- 
jecium  inferiiu,  Trajectum  Ultricen- 
fium  ;  Ànlonina  Civiias,  parce  qu'elle  fut 
bAtie  par  le  sénateur  Antoine ,  sous  le  rè- 
gne de  Néron,  etc.  ;  Trajectum  ad  Rhe- 
num,  pour  la  distinguer  de  Maëstricht, 
qu'on  appelle  en  latin  Trqjectum  ad  Jfo- 
satn.  C'est  une  belle,  grande  et  riche 
Tille ,  située  dans  une  plaine  extrêmement 
fertUe. 

Le  Rhin  se  divisé  ici  en  deux  branches 
en  sortant  de  la  ville.  —  Curiosités  :  la 
Galbédralc ,  bel  édifice  gothique ,  qui  date 
de  l'an  C50  :  le  chœur  renferme  plusieurs 
tombeaux  d'évâques  d'Utrecht  ;  le  soir  l'é- 
glise est  éclairée  au  ga2  ;  on  voit  aussi  la 
tombe  de  l'amiral  Guillaume^oseph  Van 
Geot  ;  la  tour,  détachée  du  corps  de  l'é- 
glise, fut  construite  en  1582  ;  elle  a  100 
mètres  de  haut;  de  son  sommet,  la  vue 
s'étend  presque  sur  toute  la  Hollande  et 
embrasse  20  grandes  villes  ;  l'hôtel  de 
ville  (stadhuis),  bel  édifice  construit  en 
1850,  renferme  quelques  vieilles  peintures 


plus  curieuses  que  belles;  l'université, 
fondée  en  1656,  compte  environ  450  étu- 
diants ,  et  possède  une  belle  bibliothèque, 
une  chambre  anatomii^e ,  un  jardin  bota- 
nique ,  un  observatoire  astronomique ,  un 
laboratoire  de  chimie ,  d'intéressants  cabi- 
nets d'analomie  comparative,  d'histoire  na- 
turelle ,  d'instruments  de  physique ,  etc. 
L'hôtel  des  Monnaies  de  la  Hollande  est 
établi  à  Utrecht  ;  la  machine  k  frapper  les 
monnaies  est  très  curieuse  ;  le  mail  (  Ma- 
liebaan  )  est  une  plantation  de  8  rangées 
d'arbres  formant  une  allée ,  ou  avenue  à 
la  ville,  de  1/i  1.  de  longueur.  C'est  une 
des  plus  belles  plantations  d'arbres  en  Eu- 
rope. L'anatomiste  devra  aussi  visiter  la 
vaste  collection  de  préparations  anatomi- 
qu^  en  ci  rc;  c'est  une  des  plus  belles  collec- 
tions de  ce  genre.  —  Commerce  :  fabriques 
de  natteries  de  soie  (les  seules  du  royaume) , 
de  tournesols,  chapeaux,  draps,  brasseries, 
vinaigreries  ,  distilleries ,  ratflneries  de 
sucre  —Pop.SO.OOOhab  dont  20,000 
catholiques. 

Utrecht  est  célèbre  par  le  traité  qui  porte 
son  nom. 

Bateaux.  —  Plusieurs  fois  par  jour 
pour  Amsterdam,  Leyde,  Gouda;  fermeture 
des  portes,  neuf  heures  du  soir. 

Le  chemin  de  fer  que  nous  suivons 
s'écarte  pou  de  la  route  de  poste;  à  9  kil. 
environ  d'Utrecht  est 

Zeyest  ,  village  au  milieu  d'une  belle 
contrée,  et  particulièrement  remarquable 

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246 


ROL'TE  274.  —  D*AHSTBRDAM  A  IflMÈOCE. 


par  rétablissement  des  Frères  iforaves, 
colonie  du  plus  haut  intérêt. 

ÀRNUEIM.  —  Hôtels  :  de  la  Tête  de 
Sanglier  {Zwijnshoofd)  \  de  l'Aigle  d'Or 
(Gouden  arend)\  du  Soleil  (Zon);  du 
Paon  (Paauw)  ;  de  la  Poste  (Po$i) ,  hors 
de  la  porte  qui  ouvre  sur  le  Rhin  ;  hOtel 
de  Hollande  (Hofvan  Holland). 

Cette  ville  est  située  sur  le  bras  droit  du 
Rhin.  Elle  est  grande,  forte  et  bien  peu- 
plée. Capitale  de  la  province,  chcf-Ueu  de 
canton  et  résidence  du  gouverneur.  Ar- 
nheim  possède  une  cour  d'assises,  tribunal 
de  première  instance  et  de  commerce,  des 
fortifications ,  dont  les  remparts  sont  au- 
jourd'hui transformés  en  jolies  promena- 
des. —  Curiosités  :  te  cathédrale,  autre- 
fois dédiée  à  saint  Eusèbe,  renferme  un  beau 
mausolée,  celui  de  Charles  d'Egmont, 
dnc  de  Gueldre  ;  du  haut  de  la  tour ,  qui 
possède  un  des  plus  beaux  carillons  du 
royaume,  on  jouit  d'une  belle  vue  ;  un  au- 
tre temple  protestant,  deux  beaux  édifices, 
la  maison  de  force,  l'ancien  palais  des 
diicf  de  Gueldre ,  l'hôtel  de  la  cour  pro- 
vinciale de  justice ,  la  maison  de  Martin 
Van  Bossum,  dite  maison  du  diable.  Le 
fort  est  remarquable. — Pop.  45^000  hah. 

Les  environs  d'Arnheim  sont  délicieux. 
Ce  n'est  qu'une  suite  de  jolies  maisons 
de  campagne ,  de  parcs  et  de  beaux  jar- 
dins. 

D'Arnheim  la  roule  de  poste  nous  con 
duitè 

MMëGUE.  —  Hôtels  :  des  Pays-Bas 
(le  meilleur)  ;  Rotterdamsche  Wagen  ; 
Heerenlogement  ;  Witte  Zwaan  (le  Cygne 
blanc)  ;  le  Chfiteau  d'Anvers  (Kasteel  van 
Àntwerpen). 

Cette  ville  est  située  sur  la  rive  gauche 
de  la  Waal.  C'est  une  ville  (h)ntière  du 
royaume  ,  bien  fortifiée  et  bien  bStie ,  sur 
le  penchant  d'une  colline  appelée  le  Ho- 
enderberg;  les  passeports  y  sont  visités, 
—  Curiosités  :  l'hôtel  de  ville,  édifice  go- 
thique dont  la  &çadc  est  ornée  des  statues 


d'emperears  qui  jadis  favoriseront  la  ville 
en  lui  accordant  des  exemptions  d'impôts; 
l'intérieur  renferme  une  quantité  d'anti- 
quités romaines  dont  un  catalogue  a  été 
dreȎ.  On  y  montro  encore  les  cimeterres 
qui ,  à  Bruxelles,  ont  servi  à  la  décapita- 
tion des  comtes  d'Egmont  et  de  Hom. 
L'église  Saint-Etienne  (  Sainte  Slevens- 
kerk  )  a  35  colonnes.  C'est  un  vieil  édifice 
gothique  ,  qui  mérite  d'être  visité  par  les 
voyageurs  ;  on  y  trouve  les  tombeaux  de 
plusieurs  héros  néerlandais  ;  on  y  remar- 
que au  milieu  de  l'ancien  chœur  le  beau 
mausolée  de  Catlierine  de  Bourbon^  épou- 
se d'Adolphe,  comte  de  Gueldre  ;  un  des 
plus  beaux  orgues  qu'on  puisse  voir  et  un  ca- 
rillon. Sur  une  éminence  se  trouve  le  châ- 
teau de  Valkenhoft  qu'on  dit  avoir  été 
bâti  par  Jules  César ,  et  habité  depuis  par 
Charlemagne  ;  il  ne  roste  de  cet  édifice 
qu'une  chapelle  ;  un  peu  plus  haut  on  ar- 
rive au  Belveder;  de  là ,  on  a  une  vue 
magnifique ,  on  aperçoit  clairement  dans 
les  quatres  rivières,  le  Whaal ,  la  Meuse, 
le  Rhin ,  VYsselt  les  vaisseaux  naviguant 
il  pleines  voiles  dans  toutes  directions  ;  les 
collines  d'Ubbingen,  de  Beck,  Wielder, 
la  plaine  du  Nederrynsche  woud  (bois  ou 
forêt  du  Bas-Rhin),  une  partie  de  la  majo- 
rie  de  Bois-le-Buc,  etc.  De  Nimègue,  on 
peut  aller  visiter  les  belles  contrées  d« 
Berg  et  Bal  (monts  et  vaux) ,  de  Beck , 
ù'Ubbingen  et  Clèves  qui  est  situé  à  2  p. 
1/2.  On  s'y  rend  le  long  de  la  belle  chaus- 
sée. ^Pop,  24,000  hab. 

Diligences.  —  -i  fois  par  jour  en  2  h. 
pour  Amheim  (en  corresiK^ndance  avec  les 
départs  du  chemin  de  fer,  pour  Utrecht)  ; 
pour  UtriH^t,  en  5  h.  1/2;  pour  La  Haye 
en  12  h  ;  pour  Cologne ,  par  Clèves ,  en 
18  h. ,  et  pourDusseldorf,  en  12  h. 

Bateaux  a  vapeur.  —  Pour  Cologne, 
en  50  h.  environ  ;  pour  Rotterdam ,  en  8 
heures.  Dans  l'été,  tous  les  jours;  pendant 
l'hiver,  3  fois  par  semaine. 


dbyGoogk 


BOUTS  277.  ^  D^AMSTSRDAM  A  BOIS-LB-DUC. 

ROUTE  275. 
D'AHSTERBAn  a  CliEVES  9 

M  postes  5/4 


217 


Naarden(9.r.270]. 
AmersiiDort  {idem) . 
Kkmp 


3  p. 

3      5/1 

2      5/i 


'Ârnheim(t;.  r.274). 
Nimègue  (i(/em'. 
Clèves  (v.  PRUSSE). 


5  p.  1/4 

2 

3 


ROUTE  276. 
D'AnSTERBAJH  A  BROEK  et  a  SAJJBIBJJH. 


Ud  petit  6a/e<i«  à  vapeur  part  toutes  les 
heoresdeU  \zweme  yieuwe-Slads-Her- 
berg,  remonte  le  golfe  de  l'Y  et  arrive  à 
Broek.  —  La  route,  par  terre ,  est  en- 
Dojease. 

BROEK  est  considéré  comme  le  village 
le  plus  propre  du  monde  ;  il  est  remarqua- 
ble par  son  opulence  et  par  Textérleur  de 
ses  maisons,  toutes  peintes  de  diverses  cou- 
leurs, te  qui  produit  un  effet  charmant  k 
VoâX. — Les  habitants  de  celte  jolie  localité 
amten  général  riches  ;  cependant  beaucoup 
s*oecapest  de  la  fabrication  de  ces  petits 
frooi^es  ronds,  connus  dans  tout  Tunivers, 
sons  Le  nom  de  fromages  de  Hollande,  sour- 
ce de  grandes  richesses  pour  le  pays. 
Pop.  SOÙ  hab. 

De  Broek  i  Saardam ,  la  route  par  terre 
est  peu  agréable,  il  faut  en  quelque  sorte 
revenir  sur  ses  pas  et  suivre  une  immense 
di^oe,  qm  horde  le  rivage ,  jusqu'à 


SAARDAM  ou  ZAANDAM.  —  HôteU: 
de  rOutre,  renommé  pour  ses  dîners  de  pois- 
sons et  ses  prix  élevés  ;  la  Tête-Noire.  — 
Cette  ville  est  située  à  la  jonction  de  la  Za- 
an  avec  TY  ;  elle  consiste  dans  une  lipe 
de  moulins  à  vent,  dont  le  nombre  se  mon- 
te à  400  environ,  destinés  à  divers  usages, 
s'étendant  le  long  de  la  Zaan  et  formant 
une  rue  de  près  de  2  lieues  de  long. 
Comme  Broek  ,  Saardam  est  le  type  de 
Tindustrie ,  de  l'activité  et  de  la  propre- 
té hollandaises.  De  plus,  Saardam  montre 
avec  orgueil  la  modeste  maison  dite  Vors- 
lenbourg,  que  Pierre-le-Grand  occupa  en 
\  1 697,  pendant  qu'il  travaillait  comme  gar- 
çon charpentier  à  la  construction  des  vais- 
seaux. — Toute  cette  contrée  est  ferUleen 
I  tabac,  garence,  et  couverte  de  vergers,  de 
jardins  et  de  riches  plantations.  —  Com^ 
merce  considérable.  —  Pop .  P,  000  hab . 


ROUTE  277. 
D'AHSTEBBAII  x  BOIS-IiE-BUC , 

^5  postes. 


Loenem. 

2  p.  1/2 

Utrecht. 

2      1/2 

Beusekem. 

5 

Thml. 

2      1/2 

Bois-LK-Duc. 

2      1/2 

D'Amsterdam  àUtrcclit,  par  le  chemin 
de  fer(».  roule  274).  40  kil. 

BOIS-LE-DUC.  —  mteh  :  du  Sauva- 
ge (Wildcman)  ;  du  Lion-d'Or.  —  Cette 
I  ville,  capitale  de  la  province,  est  située  dans 

Digitized  by  VjOOQIC 


248 


ROUTB  278.  —  B*AHSTBBDAM   A  LIKGBIf. 


un  sol  marécageux,  au  confluent  de  VÀa  cl 
du  Dommel;  retendue  de  ses  fortifica- 
tions, sa  citadelle  et  les  marais  qui  Tentou- 
rent,  en  font  une  place  forte  de  premier! 
ordre.  -^  Curiosités:  la  cathédrale  5/- 
Jean,  de  style  gothique,  qui  dat«  du  XIII« 
siècle  ;  c'est  un  des  plus  beaux  édifices  re-  ' 
ligieux  des  Pays-Bas.  Elle  a  de  belles  or- 
gues et  de  superbes  fonts  baptismaux. 
Celte  basilique  porte  en  longueur  120  mè- 
tres, sa  largeur  est  de  54  mètres.  La  nou- 
velle église  calviniste^  bdUe  en  1821; 
Vhôtel^de-ville,  bâti  en  1671,  de  style  ita- 
lien, plein  d'élégance  ;  il  renferme  quelques 
belles  toiles,  par  Van  Tlmlden  ;  la  maison  ' 
de  correction;  l'arscna/,  lescosernc*. — I 


Commerce  :  fabriques d*éping1es,  aiguilles, 
rubans,  toiles,  draps  ;  navigation  trèsacUve. 
-^  Pop.  48,000  hab. 

Bateaux  à  vapeur  pour  Goreum,  par- 
tant tous  les  jours,  le  matin,  en  correspon- 
dance avec  la  voiture  de  Gorcumà  Utrecht: 
trajet  en  7  heures.  —  Le  bateau  à  vapeur 
continue  jusqu'à  Rotterdam. 

A  2  postes  N.-O.  se  trouve 

Heusden,  ville,  place  forte,  sur  la  vieille 
Meuse;  cette  ville  est  chef-lieu  de  canton. 
—  Curiosités  :  Yàôtel-de-viUe ,  surmon- 
té d'une  jolie  tour  avec  carillon  ;  le  grand 
arsenal,  le  magasin  de  poudre  à  canon, 
une  école  latine,  quatre  hospices.  —  Pop. 
i,800  hab. 


ROUTE  278. 
V2  postes  V^;  ou  400  kil. 


Zwolle. 

Hardenberg. 

Neuhauss. 

LiNGEN. 


1p. 

4 

4 
3 


1/2 


LINGEN.  —  Hôtel  U  Poste.  —  PeUte 
ville  du  royaume  de  Hanovre,  située  sur  la 
rive  droite  de  VEms.  —  On  y  compte  S 
églises.  —  Commerce  :  étoffes  de  laine» 
chapeaux  et  papiers.  —  Pop.  i, 800 hab. 


orVRAGR  A  coKSULTVR.  —  Gtilde  duvoxageuren  Be/ffioite  et  en  Hollamtie^ 
Itinéraire  artistique ,  Industriel  et  manufacturier,  par  Boyck  et  RicnAai»,  I  fort  vol. 
In-IS,  avec  carte  routière:  prix  :  8  fr.  Se  trouve  à  la  librairie  de  L,  Maison,  éditeur, 
à  Paris ,  et  chex  tous  les  libraires  du  contlneot. 


FIN  DU  VOYAGE  EN   HOLLANDE. 


dbyGoogk 


^lUmà^nt. 


RENSEI6SESEKTS  GÉNÉRAUX. 


ABGcrr.  —  La  monnaie  ordinaire  en 're  le  papier  monnaie  en  bons  florins  :  mal 


Ba9ién ,  dans  les  duchés  de  Bade,  de 
Bfiuuitids,  de  Hesse ,  d*  Oldenbourg ,  à 
Brème,  dass  les  royaumes  de  Sojoe,  de  Ha- 
novre, et  dans  le  'Wurtemberg ,  est  :  les 
éeos  de  convention,  lespistolesoa  les  louis 
d*or,  les  pièces  de  20  et  de  10  kreutzers, 
elles  couronnes  (kronenthaler).  Dans  tous 
les  Eiats  aulrichiens,  ce  sont  les  ducats, 
les  couronnes,  les  écus  de  convention,  les 
pièces  de  SO  et  de  10  kreotzers,  qui  ont  le 
phis  de  coors,  et  les  billets  de  banque  , 
qo*on  a  très  souvent  occasion  de  changer 
avec  un  avantage  considérable;  en  Prusse, 
ce  sont  les  frédérics  d'or  et  les  assignats  du 
trésor;  en  Italie ^  dans  le  Danemark,  en 
Pologne,  en  Russie  et  dans  la  Suède,  ce 
sont  les  ducats  Mais  nous  devons  dire  que 
les  napoléons  d*or,  les  nouveaux  louis  de- 
puis 1830,  les  pièces  de  cinq  francs,  sont 
une  monnaip  courante  dans  la  plus  grande 
liartie  de  TAllemagne. 

Monnaies  de  compte  —  Monnaies 
courantes. 

AUTRICHE.  —  11  y  a  deux  sortes  démon  • 
naies  eoorantes  ;  Tune  dans  laquelle  le  flo- 
rin ou  gulden  contient  60  kreutiers  ou  3 
%wan^gers,  et  chaque  zwanzigcr  20  kreu- 
(zers (environ  81  centimes).  — Cette  mon- 
naie est  appelée  gulden  schwer  ou  mum 
(pesant  ou  bon  florin),  et  est  désignée  dans 
les  comptes  par  les  lettres  CM.  (conven 
tion  munie). 

L*aulre  monnaie  courante  s'appelle 
schein  ou  wiener  Wcshrung  (papier  mon- 
naie). Un  gulden  schein  ne  vaut  qu'un 
franc  environ,  tandis  que  le  gulden  mun^ 
ae  on  bon  florin,  x^ui  environ  S  francs  50 
centimes. 

Voici  la  manière  la  plus  simple  de  rédul- 


tipliez  la  somme  par  2,  et  ensuite  divisez 
le  produit  par  5. 

Exemple  :  20  fl.  multipliés  par  2  don- 
nent 40  fl.,  lesquels,  divisés  par  5,  donnent 
8  fl.  munze  ou  bons  florins. 

Si,  au  contraire,  vous  voulez  réduire  les 
gulden  mume  (bons  florins)  en  gulden 
schein  (ou  wiener  Waîhrung)  ,  multipliez 
par  5  et  divisez  par  2. 

Exemple  :  8  florins  munze 
multipliés  par  5 

donnent         40 
divisés  par      2 


donnent        20  florins,  papier-monnaie. 

C.  M.     fl. 

kr. 

Or.  —  Ducat  impérial,          •       i 

36 

—        —      souveraÎD,       ■     13 

20 

Argent.  —  Impérial  et  dol- 

lar de  convention,           •      2 

> 

1/2  dollar  ou  gulden,     »      1 

» 

Zwanziger  ou  kopfetUck,  •       • 

20 

Groschen  d'argent,        •       • 

3 

Écu  de  6ral)ant,            >      2 

12 

Valeur  de  la  monnaie  étrangère 

en 

monnaie  d'Autriche. 

C.  M.     fl. 

kr. 

1  Napoléon  ou  louis  nou- 

veau,                        ■ 

7 

i8 

—  Franc,                           > 

> 

22 

—  Livre  sterling,                > 

9 

54 

—  Schilling, 

>       » 

28 

—  Penny, 

t       » 

2 

—  Dollar  prussien, 

>      1 

25 

—  Silbergroschen, 

1       • 

2 

—  Dollar  de  convention  de 

Saxe  de  52  bons  gros 

(groschenj. 

>      2 

» 

dbyGoôgk 


250 


ALLEMAGNE.  —  B ENSEIGNEMENTS  GÉNÉBAUX. 


CM. 

11.        kr. 

—  Reichslhtler  de  24  bons 

gros, 

i       50 

—  Bon  gros,                      » 

5 

—  Guldende  Bavière  de  60 

kreutzcrs,                     • 

.       50 

—  Kreutzer  de  i  pfennings 

bavarois,                      » 

3pf.l/2 

—  Ducat, 

4fl.  80 

—  Schwerdt  ou  kronthaler,  • 

2      12 

Billets  de  banque.  —  La  Banque  na- 
tionale d'Autriche  émet  des  billets  depuis 
5  florins  (environ  12  fr.)  jusqu'à  1,000 flo- 
rins munze  :  ce  papier  est  d*une  grande 
commodité  dans  un  pays  où  Tor  est  géné- 
ralement rare.  Les  billets  de  Itanque  pas- 
sent pour  leur  entière  valeur  dans  toute  la 
monarchie  autrichienne  ,  excepté  dans  le 
royaume  Lombard-Vénitien,  où  ils  perdent 
un  peu. 

Prusse.  — Le  thalert  contenant  30  gros 
d'argent  (silbergroschen),  ou2i  bons  gros, 
vaut  5  fr.  75  c. 

Le  thaler  se  divise  : 

En  pièces  de  1/3 ,  marquées  3  einen 
thaler,  contenant  10  silbergros,  et  valant 
Ifr.  25c.  ; 

En  pièce  s  de  1/6,  marquées  6  einen 
thaler,  égalant  5  s.  gros ,  environ  62 cen- 
times; 

En  pièces  de  1 1/2,  marquées  12  einen 
thaler,  égalant  2  1/2  s.  gros,  environ  30 
centimes. 

Monnaie  de  cuivre.  —  Pièces  de  12 
pfennings,  égalant  1  silbergros  ,  et  valant 
environ  13  centimes.  —  On  trouve  aussi 
des  pièces  de  4, 3, 2  et  1  pfenning. 

Monnaie  d'or. —  Double  frédéricà'oTt 
marqué  10  thalers,  vaut  11  thaï.  10s.  gr., 
environ  41  fr.  61  c. 

Simple  frédéric  ,  marqué  5  thalers  , 
vaut  5  thalers  20  s.  gr. ,  environ  20  fr. 
80  c. 

Demi-frédéric ,  marqué  2  thalers  1/2, 
vaut  2  thalers  25  s.  gros ,  environ  10  fr 
30  cent. 

Papier-monnaie  (kassen  anweisungen 
ou  scheine),  billets  de  1 ,  5,  50  thaï,  etau- 
dessus.  —  Cette  monnaie  est  très  commo- 
de, mais  elle  n'a  cours  légal  qu'en  Prusse  ; 
elle  perd  dans  les  autres  Etats.  Il  faut 


donc  n*en  prendre  que  selon  ses  besoins. 

Les  comptes  se  font  généralement  en 
silbergros  ;  on  se  sert  cependant  quelque- 
fois de  l'ancienne  division  du  dollar  en  24 
bons  gros.  11  &ut  donc  avoir  soin  de  ne  pas 
payer  en  bonsgros  des  comptes  qui  auraient 
été  faits  en  silbergros. 

Il  est  encore  utile  de  savoir  que  la  va- 
leur marquée  sur  les  pièces  non  seulement 
de  la  Prusse,  mais  de  plusieurs  autres  É  tais 
de  l'Allemagne,  n'est  pas  toiyours  la  véri- 
table valeur  pour  laquelle  on  les  reçoit.  Par 
exemple,  les  doubles  frédérics  d'or ,  bien 
que  valant  11  thaï.  10  s.  gros,  sont  mar* 
qués  10  tlial  ;  dans  l'Allemagne  méridio- 
nale, les  pièces  d'argentmarquéeslO  et  20 
kreutzers  valent  12  et  24  kreutzers. 

Valeur  de  la  monriaie  étrangère  en 
monnaie  de  Prusse. 


Tbal. 
1  Napoléon  de  France  ou  1 
vaut 


—    6 


S.gr. 

iO 
iO 
8 
20 
10 

20 
5 

n 

16 
11 


houv.  louis  vaut    5 

1  Pièce  de  5  fr.  —    i 

—        Ifr. 
1  Souverain  anglais 
1  Schilling  —     ■ 

1  Guillaume  (souverain  de 

Hollande)  —    5 

Ducat  —    3 

Florin  ou  gulden  —    ■ 

Kronthaler  allemand  , 

ou  écu  —    1 

Thaler  de  convention      —    1 
1  Zwanzigcr  ou  pièce  de 

24  kr.  —    •  6 

Bavière.  —  Monnaie  nouvelle  d'ar- 
gent.  —  Depuis  peu  d'années,  la  Bavière, 
le  Wurtemberg  et  la  plupart  des  autres 
États  du  sud  et  de  l'ouest  de  l'Allemagne, 
se  sontentendus  pour  émettre  une  monnaie 
d'argent  unifoone.  Les  pièces  d'argent  les 
plus  courantes  sont  : 

Le  vercins  thaler,    3  fl.  50  kr. 
florin,  »      60      2fr.  15  c. 

1/2  florin,  .       50      1       7 

1/4  florin,  ■       15       »      54 

On  trouve  aussi  des  petites  pièces  : 

De  1  kreutzer,  dont  60  font  1  florin. 
3kr.  (groschen),20         — 

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ALLIIIAQIIB.  —  BCNSSIOTIEIIBXTS  Gé.XÉRAUX. 


351 


6  kr,  (sediser),  iO         — 
12kr.  (iwœlfer,    5  — 

2i  kr .  (zwuniger,  21/2    — 
Les  tkalen  bavarois  (bayrisch  thaler) 
sont  des  pièces  de  2  fl.  2i  kr. 
Us  i/2  dollars,  1  fl.  12  kr. 
Noos  ne  parlerons  pas  des  autres  mon- 
naies andomesen  ce  qu'elles  commen- 
cent I  être  rares;   nous  dirons  seulement 
qa!e\e%wttniiger,  bien  qu'ayant  cours  dans 
toute  TAllemagne  méridionale  ,  est  une 
monnaie  autrichienne  qui  passe  pour  20 
kr.  et  est  marquée  du  chiffre  20  ;  le  1/2 
swan.,  10  kr. ,  et  le  1/4,  5  k.;  tandis 
^'en  Bavière,  dans  le  Wurtemberg,  etc. , 
ces  pièces  sont  reçues  pour  24, 12  et  6kr. 

¥0100"  de  la  monnaie  étrangère  en 
monnaie  de  Bavière. 


Kr. 

50 
20 
28 


1  Napoléon  00  nouveau 
kwis  d'or,  9 

—  Pièce  de  5  fr.,  2 

—  —      1  fr. 

—  Souverain  d'or  d'Au- 

triche.    .  16      50 

—  Souverain  anglais,        11      36ii45 

—  Pièce  hollandaise  de 

10  florins,  9      SiklOfl. 

—  Dollar  de  Çrabant,  ou 

couronne,  2      42 

—  i/2  couronne,  1      20 

—  Frédéric  d'or  de  Prusse.9      48 

—  DoUarouécu,  1      45 

—  Frédéric  d'or  de  Dane- 

mark ,  de  Brunswick , 

de  Saxe,  9      42 

—  Ëcagrecde5drachmes,2       5 

Les  dollars  ou  thalers  de  Brabant,  frap- 
pés dans  l'origine  par  Itepcreur  d'Autri- 
che dans  les  Pays-Bas,  sont  très  communs, 
et  ]n^nt  sans  oerte  dans  toute  la  partie 
mftridionale  de  l  Allemagne. 

Billets  de  banque.  —  Les  billets  de 
banque  de  Bavière  sont  de  10  et  de  100 
florins;  ils  sont  reçus  partout  sans  la  moin- 
dre difficulté. 

WcRTcnERG.  —  Même  monnaie  que 
ci-dessus,  ainsi  que  dans  Bade,  Darmsladt, 
Francfort,  etc.  Les  comptes  sont  tenus  dans 
ces  divers  États  en  florins  ou  gulden  de 
60  kr. 


Monnaie  d'or. 


Elle  est  généralement  rare. 

FI.  Kr. 

Carolin  ou  louis  d'or,         Il  6 à  1 2 . 

Ducat,                               5  24  à  56. 

Saxe.  —  La  monnaie  courante  de  ce 
royaume  est  la  même  que  celle  de  la  Prusse 
et  des  autres  Ét;ils  du  ZullvereiUf  dont  le 
thaler  est  l'unité.  (Voy.  ci-avant  Prusse, 
page  250. 

Les  comptes  sont  tenus  en  neugrosehen, 
lequel  égale  le  groschen  d'argent  de  Prusse 
dont  50  font  un  thaler ,  environ  5  fr.  75 
c.  ;  mais  dans  les  transactions  privées, 
principalement  dans  les  hôtels  et  dans  les 
boutiques,  on  conserve  quelquefois  encore 
l'ancienne  manii^e  de  compter  par  bons 
gros  de  24  au  thaler,  bien  que  cela  soit  dé- 
fendu par  la  loi. 

Monnaie  d'or. 

1  Augustus  ou  pièce  de 

5  thalers,  20  fr.  55  c  de  Fr. 

1/2  August.,2th.l/2,10      27 
1  Ducat,  11       75 

Monnaie  d'argent. 

Pièce  de  2  thalers  (1/7  de  marc  d'argent). 
-  1    -      (1.14         ~-        ). 
_  î/3—      (1/6  de  dollar). 
(Voy.  Prusse,  page  250) 

Papier^monnaie  (Kassen  scheine),  — 
Les  billets  saxons  ont  cours  dans  tout  le 
royaume,  ainsi  que  ceux  de  Prusse.  Le  gou- 
vememenenta  aussi  permis  à  la  compagnie 
du  chemin  de  fer  de  Leipsick  et  de  Dresde 
d'émettre  du  papier-monnaie;  mais  il  n'est 
reçu  ni  dans  les  administrations  publiques 
ni  dans  les  théâtres. 

Nous  pensons  que  cet  aperçu  général  de  s 
monnaies  de  l'Allemagne  mettra  le  voya- 
geur à  l'abri  de  toute  erreur  ou  super- 
cherie. 

A  regard  de  la  monnaie  des  États  que 
nous  n'avons  point  nommés,  elle  est  la  md- 
me,  k  peu  de  chose  près  ,  que  celle  des 
royaumes  ci-dessus  cités;  nous  nous  ré- 
servons néanmoins,  à  mesure  que  nous  visi- 
terons ces  contK'cs.de  direàquel  tauxl'ar- 
gent  de  Franc   y  est  reçu. 


dbyGoogk 


Î5S  ALLEUAOXB.   —  BBNSEfGMBMEMTS  Q^NfiBAUXé 

TABLEAU    COMPARATIF 

des  mesures  itinéraires  des  divers  pays  étrangers,  comparées 
au  kilomètre  de  France» 


MESURES  ÉTRANGÈRES. 


Allemagne.  —  Mille  géographique    . 

—  Grand  mille    .     .     . 

—  Petit  mille.     .     .     . 

Prusse.  —  1  mille 

Saxe.  —  1  mille 

Bohême.  —  \  mille ' 

Danemark.  —  1  mille 

Flandre.  —  1  mille 

Hambourg  —  1  mille.     .... 
Hollande.  —  1  mille  ?    .     .     .     . 

Italie.  —  1  mille 

Suisse.  —  1  lieue 

Angleterre, —Mille  légal.     .     .     . 

—  Mille  géographique    , 

Westphalie 

Russie.  —  Werste  ordinaire  .    .    . 
Turquie.  —  Berri 

—  1  lieue  de  chameau  .     . 
France.  —  L'ancienne  lieue  de  poste 

—  La  lieue  géographique    . 
Espagne.  —  Nouvelle  lieue    .     .     . 

Portugal.  —  Légua 

Suède.  —  1  mille 


MESURES  FRANÇAISES.' 

kUomètres. 

mètres. 

7 

416 

9 

200 

6 

267 

7 

748 

9 

000 

9 

200 

6 

600 

6 

267 

7 

iOO 

5 

850 

1 

800 

6 

200 

1 

600 

l 

800 

11 

000 

10 

600 

1 

600 

9 

200 

3 

898 

i 

45 

6 

675 

7 

748 

10 

680 

Nous  avons  pris  pour  unitéy  dans  tous 
les  calculs  de  distances,  le  mille  géogra- 
phique allemand^  d'environ  7  k.  1/2.  — 
Dans  les  cas  d'exceptions ,  nous  aurons 
soin  d'indiquer  la  mesure  dont  nous  nous 
servirons. 

A  l'égard  des  mesures  de  capacité ,  de 
longueur  et  agraires^  ainsi  que  despotcb, 
toutes  les  fois  que  nous  en  parlerons,  nous 
indiquerons  toujours  leurs  rapports  avec 
les  mesures  de  France. 

MOYENS  DE  LOCOMOTION  ET  MANIÈRE  DE 
VOYAGER. 

Actuellement ,  sur  tous  les  points  de 
)*Al]eina(;ne  ,  qui  ne  sont  pas  encore  dotés 
de  chemins  de  fer,  de  commodes  et  élé- 


gantes diligences  ont  remplacé  les  an- 
ciens charriots  de  poste  découverts. 

En  Prusse,  ce  sont  les  SchneUposten; 
en  Autriche  et  dans  les  autres  Etats  de  la 
Confédération ,  les  Eilwagen.  Ces  diligen- 
ces sont  la  propriété  du  gouvernement ,  et 
administrées  en  son  nom  ;  les  prix,  sont  fi- 
xés de  telle  manière ,  que  le  voyageur  n*a 
aucune  tromperie  à  redouter  ni  aucun  em- 
barras k  craindre.  Disons  de  plus  qu'en 
Autriche,  lorsque  la  diligence  est  pleine  » 
des  voitures  supplémentaires ,  dites  Bey^ 
chaisen  ou  Extronpostes^  sont  mises  à  la 
disposition  des  voyageurs  ;  avantage  qu'on 
ne  trouve  ni  en  France  ni  en  Angleterre. 

Il  existe  encore  d'autres  moyens  de 
transports ,  mais  d'un  ordre  très  inférieur 


dbyGoOgk 


ALLEMAOKE.  —  BEïtSEIGNEHENTS  GÂXBRAUX. 


253 


(a|ipelés  Fahr-poû  ou  Postwagen) ,  es- 
pèce de  charriots  de  posle,  mais  qui  s'arrê- 
tent fréquemment  et  marchent  fort  leote- 
ment. 

Le  ipnx  moTen  par  ce»  diverses  voitures 
est  de  8  k  10  s.  gr.,  où  28  à  36  kr.  (95  c. 
à  1  fr.  13  c.  environ)  par  mille  allemand. 
On  €ut  géDéralemcnt  1  mille  par  heure  ; 
mais  en  Pnisse ,  où  les  routes  sont  meil- 
leures ,  on  marche  un  peu  plus  vite.  Les 
stations  que  doivent  Caire  toutes  ces  voitu- 
res sont  indiquées,  ainsi  que  le  temps  d'ar- 
rêt ;  on  a  trois  quarts  d*beure  pour  dîner 
on  déjeaœr,  et  une  demi-heure  pour  sou- 
per. Le  prix  des  repas  est  généralement  af- 
fiché dans  les  auberges,  et  varie  selon  les 
pays.  Dans  le  nord  de  TAllemagne ,  on 
paie.temie  moyen  :  ^ut  dîner,  de  15  à  20 
s.  gr.  (1  fr.95  c.  à  2  fr.  80  c);  thé  ou 
eafé,  pour  une  personne,  de  5  à  6  s.  gr. 
(65  à  80c.);  d$et2fier,15  s.  gr.  (1  f .  95  c.) 
une  demi-bouteille  de  vin,  5  s.  gr.  (85 c). 
En  Autriche ,  on  donne ,  pour  déjeuner , 
12  à  14  k.  (environ  75  c);  pour  dîner, 
SO  à  iO  kr.  (1  fr.  80  c.),  et  20  pour scm- 
|jer(dOc.). 

Il  existe  un  autre  moyen  de  locomotion 
plos  économique  encore,  que  nous  recom- 
mandons au  voyageur  s'il  est  maître  de  son 
temps,  s'il  voyage  en  famille  :  c'est  de 
prendre  on  lohnkutcher,  voiture  qui  oITre 
beaucoup  derapportavec  \eveUurino  italien 
Ce  genre  de  voiture  offre  la  forme  d'une 
calèche  légère ,  contenant  quatre  à  cinq 
personnes,  cl  pouvant  se  fermer  à  volonté 
elle  est  attelée  de  deux  chevaux  ,  et  coûte 
5  a  7  thalers  (22  fr.  50  c.  à  26  fr.  35  c.) 
|nr  jour,  en  Prusse  et  dans  le  nord  de 
l'Allemagne;  dans  le  sud  de  l'Allemagne , 
le  prix,  par  jour,  est  de  8  à  1 0  florins  (1 7 
fr.  25  c.  k  21  fr.  50  c).  L'usage  est  de 
donner  au  conducteur,  par  jour,  1  zwanzi- 
ger,  8  gros  ou  28  krcutzers,  selon  le  pays 
où  l'on  est  (1  fr.  de  France). 

Les  règlements  "de  police,  pour  la  poste 
aux  chevaux,  sont  à  peu  près  les  mêmes 
qn*en  France,  sauf  les  prix  (v.  page  8) 

Le  postillon  placé  sur  le  siège  ne  peut 
fumer  sans  l'autorisation  expresse  des  voya- 
geais. 

La  taxe  fixée  |>our  les  courses  se  lrou< 
re  affichée  dans  toutes  les  maisons  de 


poste ,  afin  que  chacun  puisse  en  prendre 
connaissance ,  et  elle  varie  selon  les  pro- 
vinces. 

HÔTELS  ET  AUàERGES. 

Dans  toute  l'Allemagne  en  général ,  les 
maîtres  d'hôtel  et  les  aubergistes  occupent, 
tant  par  leur  fortune  que  par  leur  éduca- 
tion, un  rang  beaucoup  plus  élevé  dans  la 
société  que  ceux  des  autres  contrées  de 
l'Europe  ;  ils  président  leur  table  d'hôte, 
en  font  les  honneurs  avec  urbanité,  et  sou- 
tiennent la  conversation  souvent  avec 
beaucoup  de  savoir  et  de  distinction. 

Les  meilleurs  dîners  se  font  à  table 
d'hôte;  la  dépense  est  en  général  plus 
forte  dans  le  nord  de  rAlIemagne  que  dans 
le  sud 

Voici  les  prix  ordinaires  : 

Prusse. 

Chambre  k  couch.,  de  1 0  ou  12  s.g.à  1  th. 
Dîner  à  Uble  d'hôte,     15      20 


—  dans  sa  chambre, 
Café  ou  thé, 
Déjeun.  àlafourch., 
1/2  bout,  devin, 

IthJO 
5 

.  15 
5 

Baden, 
Francfort,  etc. 

Chambre  k  coucher. 
Dîner  à  table  d'hôte, 
—  dans  sa  chambre, 
Café  ou  thé, 
Déjeun.  àlafourch. 
1/2  bout,  de  vin 

56  k.  à  1  fi.  12  k. 

1  fi.     1       50 

2fl.     . 

.       2i  à  50 

36      48 

>       18 

Les  dîners  à  table  d'hôte  commencent 
ordinairement  à  1  h  ,  à  2  h.  et  ne  dépas- 
sent pas  5  h.  ;  dans  l'Allemagne  méridio- 
nale, comme  en  Autriche,  ils  commencent 
souvent  à  midi. 

En  Autriche,  en  Bavière,  dans  le  Wur- 
temberg et  dans  les  autres  Etats  du  sud, 
la  nourriture  est  à  peu  près  d'un  tiers 
moins  chère  que  dans  le  nord  ;  de  sorte 
qu'avec  un  florin,  dans  le  sud  (2  fr  15  c), 
on  vit  aussi  bien  qu'avec  un  thaler  dans  le 
nord  (3  fr.  75  c).  En  résumé ,  l'on  peut 
fort  bien  vivre ,  môme  dans  les  hôtels  de 
premier  ordre,  pour  2  ou  3  fiorins  par  jour, 
ou  pour  2  Ihalers,  déjeuner,  dîner  et  sou- 
per et  la  chambre,  mais  sans  le  vin  qui  se 
paie  toujours  à  part. 

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La  monarchie  pnissicnne  que  nous  al- 
lons explorer  a  cessé  d*être  entièrement 
absolue  par  suite  de  quelques  formes  cons- 
titutionnelles introduites  dans  le  gouverne- 
ment et  octroyées  par  le  roi;  la  reli^on  lu- 
thérienne est  la  religion  de  l'Etat.  La  su- 
perficie générale  de  ce  royaume  est  d'en- 
viron 5,015  milles  géogr.  et  sa  population 


de  15,000,000  d'hab.,  répartis  dans  480 
villes,  sans  compter  les  bourgs,  vilUges  et 
hameaux.  Les  principales  villes  de  cet 
Etat  sont  :  Berlin,  capitale ,  Kctnigsberg, 
Breslau,  Dant%ick ,  Stettin,  Posen, 
Uagdebourg,  Hall,  Postdam,  Cologne, 
Dusseldorf,  Erfurt,  Munster,  CoblerU%, 
Aix-la-Chapelle,  etc. 


ROUTE  279. 


DE  PARIS  A  BERUaiTy 

Par  Foubach  ,  Francfort-sur-lb-Mein  et  Leipsick  ,  57  myr.  6  kil. 


et  92  milles  5/4.  —  Service  de  malle. 


DeParisàSaarbruck(t;.r.250)  37  m.  6k. 

Poste  étrangère. 

Nota.  Les  distances  qui  suivent  sont 
réglées  en  milles  d'Allemagne,  dont  chacun 
vaut  environ  8  kil. 


Rorbach.  2  m. 

Hombourg.  2 

Broachmuhlbach.  1 

Landstouhl.  1 

Kaiserslautem.  2 

Sembach.  1 

Standenbuhl.  2 

Kircheim-Boland.  1 

Alzey.  1 

Oppenheim.  5 

Gross-Gerau.  1 

Francfort  (Frankfart).  5 

Ilanau.  2 

Gelnhausen.  5 

Salmunster.  2 

Schlutchtem.  2 

Neuhof.  2 

Foulde.  i 

Hunfeld.  2 


1/2 
i/.t 

i/2 

i/2 
5/i 
V2 
1/2 


i/4 


5/4 


Bouttlar. 

Vacha. 

Marksouhl. 

Eisenach. 

Gotha. 

Erfurth. 

Wcimar. 

Eckartsberge. 

Naumbourg. 

Weisseofela. 

Lut2en. 

Leipsick. 

Delilsch. 

Bittcrfeld. 

Grofenhaynchen. 

Wittembérg. 

Kroppstadt. 

Treuenbrietzen. 

Bcelilz. 

Potsdam. 

Zehlendorf. 

Behun. 


2m. 
i      1/2 
2      1/2 
2 


S 
S 
3 
S 
2 
2 
2 
2 
5 
1 
2 
3 
1 
2 
2 
2 
2 
2 


1/2 
1/i 
1/i 

1/2 

m 
iM 

5/4 

3/i 
1/4 

3/4 
1/* 
1/* 
3/4 


SAARREBRUCR.  —  Bâteh  :  la  Poste; 
l'Ours.  —  Petite  ville  prussienne,  dans 
j  une  jolie  situation  sur  la  Saar,  ^  Curio- 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOUTB  279.  —  DE  PABIS  A  BEBLIÏf. 


S55 


«fés  :  le  pont  qui  réonit  la  Yille  au  fta 
bourg.  Le  voyageur  trouvera  ici  des 
Schnellpùai  ]nrtant  tous  les  jours  pour 
Trèvts ,  passant  par  Saariouis ,  Merzif^  et 
Sttarboorg.  — Pop.  6,000  hab. 

HOMBOURG.  —  HâUl  Karlsberger- 
Hof.  —  Petite  ville  remarquable  par  sa 
ivurbièrt  et  son  ancienne  forteresse ,  si 
tuée  sur  lieSe*/oisfrer(7..  —  Pop,  5,000 
hab. 

LANDESTOUHL.  —  Hôtels  :  Kuf^eX 
(l*Ange);  Baierische-Kroon  (la  Couronne- 
de-Bavière).  —  Petite  ville  appartenant 
autreMs  aux  comtes  de  Sickingeo. —  Cu- 
riotUés  :  les  raines  pittoresques  du  château 
dont  les  mors  ont  jusqu'à  8  mètres  d'é-| 
paisseur,  et  plusieurs  de  ses  cbambres  sont 
taiOées  dans  le  roc;  l'église  catholique  qui 
renlenae  le  tombeau  nuitilé  de  Fran%  de 
Sitkingen.  —  Pop.  4,600  hab. 

KAISERSLAUTERN.  —  HÔteU  :  le 
Doonersberg:  Baierische-Hof  (la  Cour-de- 
Baviére;  la  Poste.  —  Ville  d'une  grande 
antiqnité  ;  elle  possède  de  nombreuses  fa- 
briques  de  draps  et  de  coton  très  florisaan- 
tes  ;  dans  le  voisinage  sont  des  tanneries 
et  des  forges  assez  importantes.  —  Curûh 
ntéa  :  la  prison  centrale ,  l'école  normale, 
le  séminaire,  le  gymnase ,  et  quelques 
restes  de  son  magnifique  château.  —  Pop. 
6,S00  hab. 

A  i  mille  N.-O.  de  Sembach,  se  trouve 
b  petite  ville  de 

Otterdbrg,  peuplée  d'environ  5,000 
hab. ,  où  l'on  voit  une  vaste  église  consi- 
dérée comme  un  des  plus  beaux  spécimens 
de  l'architecture  gotluque  de  rAllemagne. 
--  Pop.  5,000  hab. 

KIRCBEIM-BOLAND.—^dfena  Poste 
—  Petite  ville  de  3,500  hab.,  chef'lieu  de 
canton,  et  ayant  des  forges  dans  son  voisi- 
nage; son  industrie  et  son  commerce  sont 
sssez  actib.  —  Curiosités  :  l'église  luthé- 
rienne, d'un  style  noble  ;  elle  renferme  les 
tombeaux  des  princes  de  Nassau  -  Weil- 
bourg. — Poiiratteindre  le  sommet  du  mont 
Tonnerre  (Donnersberg),  il  faut  compter 
6  milles  environ.  La  route  qui  y  conduit 
est  belle;  on  n'y  trouve  aucun  village,  mais 
seulement  une  petite  maison  dans  laquelle 
OD  peut  se  rafraîchir,  et  qui  est  située  sur 
le  versant.  Ce  mont  est  cité  par  Tacite,  qui 


lui  donne  le  nom  de  mons  Jovis.  Sa  flore  est 
riche  et  variée ,  et  son  sommet  (700  m. 
auHlessus  de  la  mer)  o£fre  un  panorama 
suoerbe 

ALZÊY.  —  Hôtels:  Darmstadter-Hof 
(la  Gour-de-Darmstadt)  ;  la  Poste  ;  Zum- 
Kaiser  (à  l'Empereur).  —  Un  peu  avant 
d'amver  h  cette  antique  ÀUiaia  des  Ro- 
mains, nous  entrons  dans  lo  duché  de 
Hesse-Darmdadt.  —  Àl%ey,  petite  ville, 
chef-lieu  de  canton  ,  est  situé  au  milieu 
d'une  contrée  pittoresque  et  couverte  de 
ruines  romaines.  —  Curiosités  :  le  châ- 
teau ,  dont  les  ruines  ront  vastes  et  impo- 
santes. —  Pop.  3,500  hab. 

OPPENHEIM.  —  Hôtel  Zum-gelben- 
Haus  (la  Maison-Jaune) ,  située  au  bas  de 
la  ville,  sur  les  bords  du  Rhin,  k  Tendroit 
où  l'on  traverse  ce  fleuve  en  bateau.  Le 
Cheval-Blanc,  dans  la  ville. 

Au  N.-O.  de  cette  ancienne  ville  impé- 
riale ,  se  trouvent  les  majestueuses  ruines 
de  l'ancien  château  impérial  de  Lands- 
kron  ;  un  peu  au-dessous ,  s'élève  l'église 
de  Sainte^Catherine,  l'un  des  plus  purs 
spécimens  du  style  gothique,  et  dune 
grande  richesse  de  décorations;  la  nef 
principale  est  remarquable  par  sa  légèreté 
et  la  beauté  de  ses  proportions  ;  les  vitraux 
doivent  avoir  été  magnifiques ,  à  en  juger 
par  celui  qui  reste  presque  entièrement 
conservé.  Cette  superbe  basilique  date  des 
Xn«  etXlIl«  siècles.  Dans  le  cimetière  se 
trouve  une  chapelle  en  ruines  remplie  d'o9* 
sements  et  de  crânes  ranges  en  forme  de 
croix.  —  Pop.  S,400  hab. 

FRANCFORT-  SUR  -  LE  -  MEIN  (AU. 
Francfurt  am  Main).  —  Hôtels  :  de 
l'Empereur-Romain  ;  de  Russie  (  l'ancien 
palais  Schweitz),  reconstruit  dans  un  style 
grandiose,  avec  des  appartements  splendi- 
des  :  du  Weidenbnsch,  dont  le  salon  est 
un  des  plus  beaux  et  des  plus  grands  de 
Francfort;  d'Angleterre;  du  Cygne;  de 
Paris;  du  Landsbei^;  de  Wurtemberg ,  et 
beaucoup  d'autres  de  seconde  et  troisième 
classe.  —  Prix  dans  ces  divers  hôtels  : 
dîner,  4  fl. ,  —  déjeûner,  18  kr.  ;  —  le 
vin,  56  kr.  ;  —  dîner  particulier,  sans  le 
vin  ,  2  fl.  ;  —  chambres,  depuis  48  kr. 
jusqu'à  1 ,  2  et  3  fl.,  selon  l'étage  qu'on 
occupe  ;  —  le  tlié ,  30  kr.  ;  —  par  jour 


dbyGoOgk 


S56 


ROIHB  279.  *  DE  PARIS  ▲  BERLIN. 


aux  domestiques,  de  28  kr.  à  1  fl.,  selou 
les  hôtels. 

Francfort^  ville  libre,  siège  de  la  diète 
gennanique ,  est  situé  sur  la  rive  droite 
du  Mein,  et  communique  avec  Sachsen 
hausen,  soo  faubourg,  par  uu  beau  pont 
de  pierre  de  13  arches,  d'où  Ton  jouit 
d'une  vue  admirable  qui  s'étend  sur  le 
fleuve,  sur  les  quais  et  sur  ceite  masse  de 
bateaux  de  toutes  dimensions  qui  remon- 
tent et  descendent  le  fleuve,  surtout  pen- 
dant les  foires.  Celte  antique  cité  occupe , 
avec  Sachseniiausen,  une  superficie  de  6So 
arpents,  a  plus  de  4,000  maisons,  217 
rues  ,  6  grandes  places  ,  M  petites  ,115 
fontaines,  7  églises  lutliériennes ,  2  réfor- 
mées, 5  catholiques,  2  maisons  de  prière 
luthériennes,  1  des  frères  Moraves,  1  syna- 
gogue et  1  temple  israélite  ;  plus  de  30 
édifices  publics  et  de  80  hôtels. 

On  peutdonc  considérer  Francfortcomme 
une  des  plus  jolies  villes  de  TÀllemagne , 
surtout  la  partie  appelée  la  nouvelle  ville,  où 
se  trouvent  de  belles  rues  et  des  édifices 
magnifiques. 

Curiosités  :  —  EoincES  reugieux 
L'église  cathédrale ,  du  Xlll«  siècle ,  re- 
marquable par  son  antiquité,  consacrée  au 
culte  catholique.  On  y  voit  le  tombeau  du 
malheureux  Gunter  de  Schwartzbourg.  Du 
haut  de  la  tour,  belle  vue  de  la  ville  et  des 
environs.  L'église  Noire -Dame,  située 
sur  le  Liebfrauenberg  ,  fut  bâtie  dans  le 
XlVe  siècle  ;  V Adoration  des  Mages,  qui 
se  trouve  au-dessus  de  la  porte  du  milieu , 
est  un  chef-d'œuvre  d'ancienne  sculpture. 
L'église  des  Dames  -  Blanches ,  bâtie  en 
1142,  a  un  beau  tableau  d'autel  par  Weu- 
df'lstadt.  L'église  Saint-Léonard^  près  du 
Mcin,  se  distingue  par  son  ancienneté. 
L'église  Saint' Nicolas  fiit  bâtie  par  Ro- 
dolphe de  Hapsbourg  ;  elle  est  remarquable 
par  sa  belle  architecture.  L'église* Sain<- 
Laurent  est  située  au  bord  du  Mein,  à 
l'endroit  même  où  s'élevait  jadis  le  palais 
de  Charlemagnc ,  dont  il  n'existe  aucune 
trace  aujourd'hui;  l'intérieur  de  cette  église 
a  été  restauré  et  orné  de  quelques  bons 
tableaux. 

Edifices  publics.  -—  L*hÔtel  de  ville  , 
appelé  le  Roèmer ,  est  le  bâtiment  public 
le  plus  remarquable  de  Francfort,  plus  par 


les  souvenirs  historiques  qui  s*y  rattachent 
que  par  la  beauté  de  son  arcliitecture.  Oa 
y  voit  encore  la  fameuse  bulle  d'or  promul- 
guée eu  1 336,  par  Charles  IV.  Le  SaaU 
hof  est  un  monument  moderne  de  irisle 
apparence ,  situé  près  du  Mein ,  et  qui 
n'a  d'intéressant  que  ses  souvenirs  histtH 
riques. 

Immédiatement  après  avoir  traversé  le 
pont  du  Mein ,  couronné  d'une  statue  mo- 
derne de  Chariemagne,  vous  êtes  à  Sachr- 
senhausen.  Là  vous  trouvez,  tout  près  du 
fleuve,  le  palais  des  chevaliers  de  tordre 
TetUonique,  édifice  sans  élégance  et  tom- 
bant presque  en  ruines.  On  voit  aussi 
près  du  pont  les  restes  du  palais  des  com- 
tes d'Isenberg,  d'architecture  gothique. 

Institutions  scientifiques  et  artis- 
tiques. —  Àcûdémie  de  peinture  et  de 
sculpture  de  Staedel^  rue  Neuve-Menzer  ; 
belle  construction  nouvelle  portant  le  nom 
de  son  fondateur,  citoyen  de  Francfort. 

Ce  précieux  dépôt  des  arts  est  ouvert  au 
public  tous  les  jours,  depuis  10  h.  jusqu'à 
1  h.,  excepté  le  samedi.  Parmi  les  riches- 
ses qu'il  renferme  on  remarque  :  une  saintt 
famille,  par  Raphaël;  un  bon  tableau,  du 
Pérugin  ;  un  autre  non  moins  bon,  de  F. 
Francia ,  représentant  la  Vierge  entourée 
de  saints;  le  portrait  de  Knipperdolling , 
par  Metvgs;  un  bois  et  une  chute  d'eau, 
par  Rwffdajel\  un  intérieur,  par  Oslade; 
Rubens,  avec  sa  fille  encore  enfant,  par 
Valkenstein;  un  paysage,  une  tête  de 
femme,  attribués  à  Van  der  Helst  ;  un  ou 
deux  bons  paysages  ,  par  Berghem  et 
Wynants  ;  une  bonne  toile  à'Hobtfen^a  ; 
une  Ste  Catherine,  par^i.  Durer;  la  gé- 
néalogie de  Jésus-Christ  et  la  série  des 
prieurs  de  l'ordre  de  St-Dominique,  par 
Holbein  aîné  ;  un  tableau  d'autel  très  re- 
marquable ,  par  Schoorel.  —  Parmi  les 
ouvrages  modernes,  on  remarque  J.  Huss 
devant  le  concile  de  Constance,  chef-d'œu- 
vre de  composition  et  de  fini,  par  Lessing; 
rinHuence  de  la  religion  sur  les  arts  , 
grande  et  belle  composition,  par  Overbeck; 
le  bon  Samaritain,  par  Sohnorr;  les  Vier- 
ges folles,  par  Shadow  ;  Eccelino ,  par 
Lessing  ;  Daniel  dans  la  fosse  aux  Lions  , 
par  Rhetel  ;  Job ,  par  Hubner  ;  une  tem- 
pête sur  la  mer,  par  Acfienbach  ;  de  belles 

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ftOUTB  279.  —  DE  PARIS  A   BERLI!C. 


25T 


fresques ,  par  Feil,  artiste  distingué ,  né 
à  Francfort.  Le  cabinet  des  gravures  rcn- 
fenue  aussi  une  collection  fort  curieuse. 

Le  mioéirfR  d'kistoire  naturelle  de 
Senketiberg,  situé  près  de  la  porte  pitto- 
resque d'Escbenbeim,  est  un  édifice  du 
X1Y«  siède,  Neo  disposé  et  très  riche.  On 
y  trouve  on  jardin  botanique  (  qui  ren- 
ferme le  iofobeaa  du  fondateur  ) ,  une  bi- 
bliothèque, une  salle  d'anatomie,  un  hôpi- 
tal pour  les  indigents ,  et  les  nombreuses 
coUectibos  d'objets  curieux  rapportes  par 
Ruppel  de  sesdiflërents  voyages  en  Egyp- 
te ,  en  Nobie  et  eu  Âbyssinie.  Ce  œi^ée 
est  ouvert  au  public,  gratis  ,  deux  fois  par 
aeBiaioe  pendant  2  h.  :  le  mercredi ,  de  2 
à  4  h,  et  le  vendredi,  de  1 1  h.  à  1  h. 

La  bibliothèque  publique  est  un  nou^ 
▼eau  bâtiment  qui  fait  (ace  au  Mein  ;  il  con- 
tient de  curieuses  raretés  bibliographiques 
H  une  statue  en  marbre  de  Gœthe  par 
Marehessi, 

Biblioihèques  et  collections  particu- 
lières. —  On  doit  visiter  les  collections 
de  tableaux  de  MM.  Brentano-Birkenstok, 
Ifak^Wiegel,  Prehn,  Spelz.  J.-C.  Finger, 
dndoct.  Golcîschmidtel  la  biblioth.  du  doct. 
Eoeberliu ,  renfermant  plus  de  12,000  vol. 

La  collection  des  plâtres  de  feu  M  de 
Bethmann,  pr^  la  porte  dite  de  Friedburg, 
d'après  les  bustes  et  les  statues  antiques 
les  plus  oélèbres^  est  extrêmement  intéres- 
note.  Ces  objets  curieux  sont  placés  dans 
on  édifice  d'une  architecture  gracieuse, 
qui  s'élève  au  milieu  d'un  jardin  ;  un  pa- 
Tiilim  renferme  la  statue  d'Ariane,  la 
merveille  de  Francfort,  par  Dannecker. 

VhôpUnl  St'GeorgeSt  proche  de  la 
bîbiioUièque ,  est  un  bel  édiflce  nouvel* 
lemeot  eonslruit  et  bien  administré.  Il  faut 
▼isiter  aussi  l'ancien  palais  de  la  Tour  et 
Taxis,  digne  de  remarque  en  ce  qu'il  ser- 
vait de  résidence  au  prince  -  primat ,  et 
qu*il  est  maintenant  destiné  aux  séances 
de  la  diète  et  è  la  demeure  de  son  prési- 
dent. 

Le  théâtre  est  un  joli  édifice,  et  l'or- 
chestre  un  des  meilleurs  de  l'Allemagne. 
Prix  :  i"»  loges,  1  fl.  i5  kr.;  2«  loges, 
i  fl.  2i  kr.  ;  parterre  ,  48  kr.  Les  repré- 
sentations D*oat  lieu  que  cinq  fois  par  se- 
maine. 


Dans  le  nouveau  cimetière  (Neu- 
Friedbof  ) ,  se  trouve  le  tombeau  de  la  fil- 
mille  Bethmann-Holweg ,  orné  de  bas  re- 
liels  de  Tkorwaldsen 

La  Poste  est  au  Zeil,  touchant  presque 
à  l'hôtel  de  Russie  :  les  bureaux  sont  ou- 
verts de  8  heures  du  matin  à  7  heures  du 

ir. 

La  maison  dans  laquelle  naquit  Goethe , 
en  17i9  ,  est  marquée  F.,  n»  74,  dans  lé 
Wrschgraben.  Une  statue  monumentale 
a  été  élevée  à  ce  grand  poète  par  ses  con- 
citoyens ,  dans  l'allée  qui  fait  face  au 
théâtre  :  elle  est  en  bronze  et  ornée  de 
bas-reliefe  dont  les  sujets  sont  tirés  des 
ouvrages  du  poète.  C'est  Tœuvre  du  célè- 
bre Sckwanthaler,  de  Munich. 

On  admire  sur  le  Rotsmarckt  un  beau 
groupe  représentant  les  statues  de  Guttem- 
berg ,    Faust   et   Schœffer.  —   Pop. 
6$,000  hab.  dont  6,000  juifs, 
Chemin  de  fer. 

De  Francfort  à  Mayence ,  à  Wie»- 
bade,  à  Heidelberg,  à  Darmstadt. 

Des  omnibus  attendent  toujours  Tarri- 
vée  des  convois  peur  conduire  le  voyageur 
à  son  hôtel.  •—  Prix  :  pour  une  personne 
avec  bagages,  12  kr.  ;  sans  bagage ,  6  kr. 
— 11  y  a  aussi  des  voitures  k  1  cheval 
pour  les  personnes  qui  veulent  être  plus  k 
leur  aise. 

Navigation  a  vapeur.  —  Des  steamers 
partent  de  Francfort  deux  fois  par  jour 
pour  Mayence ,  dans  la  belle  saison  ;  tra- 
jet,  2  h.  —  Pour  Wurt%bourg ,  tous  les 
matins. 

Les  bureaux  de  la  navigation  k  vapeur 
du  Rhin  sont  d^s  Parade-Plat%. 

La  route  que  nous  allons  parcourir  de 
Francfort  k  Leipsick  est  bonne  et  traverse 
sept  Etats  différents. 

Pour  les  voyages  en  poste ,  la  taxe  est 
la  même  qu'en  Prusse.  (Voyez  l'Introduc- 
tion.) 

Le  voyageur  quitte  Francfort  par  Aller- 
Aei'i/en-t/iorr  (porte  d'Allerheigen). 

HANAU  (Hesse-Electorale).— Ho/e;«: 
du  Géant ,  non  loin  du  Marché  ;  du  Cerf- 
Brun,  non  loin  de  la  porte  de  Nuremberg; 
de  la  Grange-d'Or,  dans  le  faubourg; 
de  Ralsberg ,  et  plusieurs  de  2«  classe, 
mais  convenables  et  bons. 


dbyGoogk 


258 


BOUTE  279*  —  DB  PABIS  A  BEHLtN. 


Cette  Tille  est  sitaée  près  de  la  jonction 
de  h  Kiruûg  et  da  Mein.  La  vieille  ville 
est  irrégulière  et  mal  bâtie  ;  la  ville  neuve 
est  régulièrement  construite ,  on  y  compte 
14  rues,  deux  grandes  places,  qui  sont  :  le 
Marché  et  VAvenue-Française,  où  se  trou- 
vent l'église  française  et  l'église  hollan- 
daise ;  la  vaste  place  des  Exercices  s'étend 
entre  les  deux  villes. — Industrie  :  bijou- 
teries très  estimées,  tapis, etc.  —  Pop, 
U,600  kab, 

GELNHAUSEN.  —  HôteU  :  Hirsch 
(le  Cerf),  Gruner-Baum  (l'Arbre-Vert).-— 
Petite  ville  agréablementsituéesur  laKinzig, 
autrefois  impériale  et  résidence  de  l'empe- 
reur Frédéric  Barberousse.  —  Curiosi- 
tés :  les  ruines  du  palais ,  bâti  vers  l'an 
1144.  On  y  remarque  surtout  la  chapelle  et 
la  salle  impériale  (Reichsaal)  dans  laquelle 
Barberousse  rendait  la  justice.  La  cathé- 
drale Saint-Pierre  est  un  édifice  intéres- 
sant sous  le  rapport  architectural  ;  c'est  le 
type  du  style  néogrec.  Les  belles  tours 
de  la  collégiale  de  la  Trinité.  —  Pop. 
SJOOhah. 

SAALMUNSTER.  —  Hôtel  la  Poste  ; 
—  Petite  ville  dans  une  riante  situation 
sur  la  rive  gauche  de  la  Kinsig,  —  Pop 
1,S00  hab. 

Ici  nous  quittons  la  Bavière  pour  rentrer 
dans  la  Hesse.  A  ce  relais ,  les  thalers  et 
les  silbergros  remplacent  les  florins  et  les 
kr.  {v.  l'Introduction)  pour  les  droits  de 
poste. 

SCHLUCHTERN.  —  Hôtel  l'Etoile- 
d'Or.  —  Petite  ville  de  1.500  hab. 

A  3  m.  de  cette  localité  sont  situés  les 
bains  de  Bruchnau^  très  fréquentés. 

FOULDE.  —  Hôtels  :  Kurfur^t  (l'Elec- 
teur); la  Poste;  l'Etoile;  le  Cvgne. — 
Ville  agréablement  située  sur  la  rive  droite 
de  la  Foulda.  —  Curioiités  :  la  cathé- 
drale ou  Munster,  beau  monument  mo- 
derne conlenant  les  reliques  de  saint  Boni- 
face  ;  le  palais  qui  servait  de  résidence  aux 
anciens  princes-évêques  de  Foolde;  l'église 
Saint-Uiehel  ^  monument  très  curieux 
par  sa  haute  antiquité  (fondée  en  822).  — 
Foulde  est  un  assemblage  de  rues  étroites 
et  de  maisons  anciennes.  —  Pop,  40^000 
hab. 

Nous  entrons  maintenant  dans  une  por- 


tion du  Thuringerwald  (forfit  de  la  Thn- 
ringe)  :  tout  ce  pays  est  couvert  de  bois  et 
très  ondulé. 

EISENACH.  -- Hôtels  :  Rauten-Kranr- 
(la  Couronne-de-Rue),  sur  le  Marché , 
Halbe-Monde  (Demi-Lune).  —  Ville  capi- 
tale de  la  Thuringe  ;  propre,  industrieuse, 
et  dans  une  riante  situation  ,  dominant  la 
Neisse ,  jolie  rivière.  —  Curiosités  :  l'é- 
glise Saint-Nicolas ,  une  vieille  tour ,  et 
l'une  des  portes ,  dont  l'arche  paraît  Otro 
de  construction  romaine.  Edifices  moder- 
nes :  le  château  ducal  ;  le  collège,  etc. — 


Une  belle  route  carrossable  conduit  en  1/2 
heure  au  sommet  de  la  montagne  sur  la- 
quelle est  bâti  le  fomeox  château  de 
Wartbourg^  dans  une  position  admirable  : 
on  y  voit  la  chambre  qui  servit  de  prison 
à  Luther,  et  une  galerie  d*armures  très  co- 
rieuses,  dont  plusieurs  datent  des  XIII*, 
XlVe.XVI*  et  XVll»  siècles.  PJO.OOOh. 

GOTHA.  —  Hôtels  :  der  Mohr,  dans  le 
faubourg,  c'est  là  que  se  trouve  la  poste  ; 
Der  Riese  (le  Géant),  sur  la  place  du  Mar- 
ché. 

Gotha  est  la  capitale  du  duché  de 
Saxe-(^bourg-Gotha ,  et  avec  Cobourg  la 
résidence  du  duc  de  Saxe-O)bourg.  Cette 
ville  est  agréablement  située  sur  le  pen- 
chant d'une  colline  au-dessus  de  la  Leine; 
elle  renferme  de  belles  fontaines  et  quel- 
ques édifices  curieux,  dont  le  principal  est 
le  palais  appelé  Friendenstein  qui  renferme 
de  précieuses  collections,  une  galerie  de 
peinture  dans  laquelle  on  remarque  quel- 
ques belles  toiles  de  Oanach ,  Van  der 
Helst  et  autres. 

Le  Cabinet  de  gravures  est  vaste  et  ri- 
che. Dans  le  Kunslkammer  fcabinet  de 
curiosités),  on  voit  les  épées  de  Charlema- 
gne  et  de  Sobieski ,  le  livre  de  prières  de 
Jacques  I"*  et  d'Anne  de  Danemark ,  un 
anneau  de  Marie  Stuart,  une  tète  de  Louis 
XIV  sur  améthyste,  etc.  La  bibliothèque, 
C4)ntenant  environ  150,000  vol.  et  plus  de 
2,000  manuscrits,  recueillis  dans  l  Orient 
par  Seet%en.  Le  musée  d'histoire  natu- 
relle ^  belle  collection.  Le  cabinet  des 
monnaies  et  médailles  est  très  vaste  et 
très  complet;  c'est  une  des  collections  les 
plus  riches  de  l'Europe.  Le  musée  japo- 
nais et  chinois  se  compose  d'objets  en* 

Digitized  by  VjOOQIC 


Bom  179.  —  Dc  vàxa  a  biiun» 


tS9 


rieaiqu*oo  chercherait  en  vain  dans  les  au- 
tres cabinets  de  l'Europe. —  Pop.  4 8,000 
kab. 

Les  environs  de  GoUia  sont  fort  pitto- 
Tesi|iies. 

A  environ  2  miUes  de  Gotha ,  nous  en 
tfODS  sur  letOTÎtoire  prussien  ;  bientôt  s'é- 
lève ^  droite  de  la  route  Timposante  cita- 
dellede  Cyriaetbourg. 

ERFURTH  -  Hôtels  :  Rœmischer-Kaiser 
(VEmperear-Romain)  ;  Weisses-Ross  (  le 
Gbevil-Btanc).  —  Cette  ville  était  autrefois 
lu  capitale  de  la  Thuringo  ;  c*est  mainte- 
2iant  eœ  ville  forte  de  seconde  classe  ap- 
partenaDià  la  Prusse.  —  Curiositét:  les 
lortiûeatioQS  ;  le  dôme  ou  cathédraîey  avec 
ses  trois  belles  tours  et  sa  fameuse  cloche 


dans  lequel  Tartiste  s*est  peint ,  ainsi  que 
ses  amis  Luther  et  Melanchthon.  Ce  tem- 
ple renfenne  aussi  les  restes  dei4  membres 
de  la  famille  ducale,  ainsi  que  la  tombe  de 
rillustre  écrivain  Hcrder. 

Dans  le  cimetière  derégliscS/-/ac9tte« 
se  trouve  le  tombeau  de  Lucas  Cranach 
(mort  en  1555). 

Lepa/aûestunbel  édifice,  meublé  avec 
goût,  et  orné  de  belles  fresques  dues  aux 
pinceaux  d'artistes  modernes,  tels  que  iVe- 
Aer,  Preller ,  etc. 

La  bibliothèque  publique  se  trouve  au- 
près du  palais  ;  on  y  remarque  une  riche 
collection  de  bons  ouvrages  et  plusieurs 
portraits,  pari.  Cranach  et  autres  artistes; 
des  bustes  de  Schiller  par  Danneckety  el 
appelée  Glorima  ;  un  superbe  bas-relief  de  Goethe  par  David,  de  grandeur  colos* 


en  bronze,  ^  Peter  Vischer;  une  remar- 
quable SahUe  FamMe,  pari.  Cranach, 
el  une  aotre  toile  par  Van  Eyck  ;  la  cet- 
UtUde  Luther ,  au  ci-devani  couvent  des 
AogQstios:  le  logement  qu'occupait  le  ré- 
fitrmatenr  a  été  conservé  dans  son  étatpri- 
nitif;  on  y  remarque  son  portrait,  sa  Bible, 
«t  d'antres  objets  lui  ayant  appartenu.  L'é- 
ifiae  dite  Sehottenkirche',  l'église  du  cha- 
pitre ;  i*ég)tse  des  religieux  déchaussés,  qui 
renJèrme  beaucoup  d'antiquités  ;  le  bâti- 
nent  de  la  Régence  ;  le  parc  aux  Cerfs  ;  le 
pont  des  Merciers  ;  l'institut  des  sourds- 
nmels;  la  heWe  place  Frédério-Guillau- 
me  »  avec,  des  plantations  superbes  et  le 
Donoment  de  l'électeur  Charle^oseph. — 
Pop.  28,000  hab. 

  nne  petite  distance  d'Erforth,  nous 
allBgnotts  le  village  de  Bu«/e6en,  près  du- 
quel se  trouve  V hôpital  de  St-Georges; 
h  nous  quittons  le  sol  prussien  pour  entrer 
dans  la  Saxe-Weimar 

WEÏMAR.— ^d/e/«:  Erbprinz  (Prince- 
Héréditaire)  ;  l'Eléphant;  Russiscner-Hof 
(hôtel  de  Russie);  le  Soleil.  —  Weimar, 
agréablement  située  dans  une  jolie  vallée 
arrosée  par  Vllm,  est  la  résidence  du  grand- 
doc  de  Saxe- Weimar.  L'absence  presque 
complète  de  commerce  et  d'industrie  don> 
ne  â  cette  ville  ducale  un  aspect  assez  mo- 
notone, malgré  leséjourdela  cour.  —  Cu- 
riosités: la  Stadlkirch  (église  de  ville), 
sor  le  maître-autel  de  laquelle  on  admire 
un  cnicîiîementde  Lueas  Cranach,  tableau 


sale  ;  les  bustes  de  Herder  et  de  Wieland, 
ainsi  que  divers  objets  ayant  appartenu  à 
des  personnages  historiques.  La  maison  de 
Goethe,  dans  laquelle  il  mourut  en  1852, 
est  située  dans  Frauenpto^s.  Le  nouveau 
cimetière,  où  se  trouvent  le  monument  du 
grand-doc  Charies-Âugusteet  les  tombeaux 
de  Goethe  et  de  Schiller.  >-  Pop.  1S,000 
hab. 

pROVENADEs.  — Le  parc  et  les  jardins 
anglais  du  palais,  qui  sont  fort  beaux;  ils 
s'étendent  sur  les  bords  de  l'iîm;  une  su- 
perbe avenue  conduit  à  la  résidence 
d'été  du  duc  ,  appelée  Belvédère.  Le 
jardin  du  duc  est  délicieux,  et  on  y  jouit 
d'une  belle  vue.  Le  grand-duc  possède  à 
Tieffurth  un  autre  château  qui  est  aussi 
fbrt  remarquable  ,  et  dans  une  riante  si- 
tuation. 

NAUMBOURG.— Fo/eto  :  Blauer-Hecht 
(le  Brochet^Dleu),  dans  la  ville;  Preussis- 
cher-Hof  (hôtel  de  Prusse) ,  hors  la  ville, 
—  Naurabourg  est  une  ville  industrielle  si- 
tuée dans  la  riante  vallée  de  la  Saale,  au  mi- 
lieu d'un  pittoresque  amphithéâtre  de  col*- 
lines  couvertes  de  vignes,  de  jardins  et  de 
jolies  habitations.  —  Curiosités  :  la  cathé' 
drale ,  monument  gothique  remarquable  par 
sa  grande  antiquité  (1027)  et  les  objets  cu- 
rieux qu'il  renferme;  V église  St-Wen» 
ceslas,  qui  renferme  une  belle  toile  repré- 
sentant le  Christ  bénissant  les  enfants,  par 
Cranach  ;  le  palais  Royal  et  Vhôtel  de 
ville  sont  également  remarquables.  — 


dbyGoogk 


260 


BOUTE  279.  —  DE  PABIS  A  BEBUIf. 


Commerce:  BoDoeterie,  parfumerie  et 
souliers  en  grande  quantité. — Pop.iSfOOO 
hab. 

Nous  continuons  de  voyager  dans  la 
riante  et  fertile  vallée  de  la  Saale  ,  jus- 
qu'à 

WEISSENFELS.  —  Hôieis  :  Drei  - 
Schwane  (les  Trois-Cygnes)  ;  Zum-Schul- 
zen  (au  Chasseur).  —  Petite  ville  située 
fort  agréablement  sur  la  Saale,  qu'on  tra- 
verse sur  un  beau  pont.  —  Curiosilés: 
le  château  ,  sur  une  éminence ,  qui  sert 
maintenant  de  caserne  ;  VéglisCf  qui  ren- 
ferme quelques  tombeaux  assez  intéres- 
sants; VÀmsthause  (hôtel  de  ville),  où  fut 
déposé  le  corps  de  Gustave-Adolphe  après 
la  bataille  de  Lutzen.  —  Commerce  :  fila- 
tures, amidon,  orfèvrerie  estimée.  —  Pop. 
6,000  hab. 

Si,  de  cette  viUe  ,  le  voyageur  veut  quit- 
ter la.  route  de  Leipsick,  l'embranchement 
du  nord  le  conduira  de  même  à  Berlin  en 
passant  par  Mersebourg  et  Halle  ;  des  dili- 
gences font  tous  les  jours  ce  service. 

En  continuant  &  descendre  la  Saale, 
nous  apercevrons  bientôt  le  village  de 

ROSSBACH ,  célèbre  par  la  victoire  que 
remporta  Frédéric  II,  roi  de  Prusse,  sur 
les  Impériaux  et  les  Français  ,  en  i751  ; 
un  monument  y  a  été  érigé  en  1814  à  l'ar- 
mée prussienne. 

C'est  dans  le  défilé  de  Rippachy  un  peu 
avant  d'atteindre  Lutzen,  que  le  maréchal 
Bessières  fut  tué  dans  une  escarmouche, 
la  veille  delà  bataille  du  2  mai  1815. 

LUTZEN.  —  BôteU  peu  confortables. 
—  CeUe  petite  localité,  de  1,500  hab.  , 
n'offre  que  ses  souvenirs  historiques.  Â 
peine  a-t~on  franchi  son  enceinte,  qu'un 
trouve  sur  lecOté  de  la  route  un  monument 
en  granit  ombragé  de  quelques  peupliers  ; 
c'est  la  Pierre  des  Suédois  (Scnwedens- 
tein)  ;. elle  indique  l'endroit  où  Gustave- 
Adolphe  fut  tué  en  1651.  Ce  même  champ 
de  bataille  devait  être  illustré  par  une  vic- 
toire plus  mémorable.  C'est  près  du  village 
de  GrosS'Gorchen  que ,  le  2  mai  1813, 
Napoléon  défit  les  armées  russe  et  prus- 
sienne. C'est  près  du  bel  obélisque  enfer 
surmonté  d'une  croix,  que  fut  tué  le  prin- 
ce Léopold  de  Uesse-Honibourg  ;  le  roi  de 
Prusselui  fil  élever  ce  monumenten  1817. 


LEIPSICK  ou  Leipsig.  —  Hôtels  de 
premier  ordre  :  de  Bavière,  contenant  1 00 
lits  et  de  l>eaux  salons  ;  de  Russie  ;  Blu- 
menberg,  bien  situé  ;  dePiusse  :  cefutdaas 
cet  hôtel  que  Napoléon  établit  son  quartier 
général  en  181 5;  de  Saxe;  Stadt-Rom  (la 
Ville  de  Rome),  près  l'embarcadère  du  che- 
min de  fer  ;  Rheinischer-Hof  (la  Cour-du- 
Rhin).  —  Les  Hôtels  de  second  ordre  sont 
ceux  :  de  Pologne,  de  la  Ville-dc-llambourg, 
le  Bouclier-Vert,  etc.  —  A  l'époque  de  la 
foire,  le  prix  d'une  chambre  est  double  do 
prix  ordinaire  ,  c'est-à-dire  un  thaler  au 
lieu  de  12  bons  gros  (environ  5  fr.  75  c). 

—  iîe«(atfrflf ettf.-Aecklin,  place  du  Mar- 
ché ;  bonne  maison.  —  Café  Fetche,  très 
bien  situé.  Les  prix  ordinaires  sont  :  chin»- 
bre  avec  salon,  environ  6  fr,  par  jour;  — 
un  lit,  2  à  3  fr.  ;  —  dcieuoer,  1  fr.  50  c.  ; 

—  dîner  li  table  d'hôte,  à  une  heure,  2  fr.  ; 
à  quatre  heures,  5  fr.,  sans  le  vin  qui  se 
paye  à  part.  Leser\ice  onbonne-main  se 
paye,  dans  les  hôtels  de  premier  ordre,  k 
raison  de  1  fr.  par  jour,  et  50  c.  dansceoi 
de  second  ordre  (8  gros  ou  4  gros).  —  Des 
voitures  partent  de  ces  différents  hôtels 
pour  conduire  les  voyageurs  qui  prennent 
le  chemin  de  fer,  et  ramener  ceux  qui  arri- 
vent—Prix :  5  s.  g.  (60  c.) 

Leipsick  est  bâtie  dans  une  plaine  ferti- 
le qu'arrosent  VElster  et  la  Pleisse  ;  on  y 
compte  environ  2,000  maisons  ;  son  com- 
merce  est  considérable  ,  et  ses  foires  sont 
fréquentées  par  les  marchands  du  monde 
entier.  —  Elle  a  de  beaux  faubourgs,  i 
l'entrée  desquels  s'élèvent  quatre  portes 
majestueuses.  Cette  cité  commerçante  pos- 
sède 6  églises  luthériennes,  1  réformée,  et 
1  chapelle  catholique  dans  le  chiteau  pour 
la  famille  royale  qui  est  catholique.  —  Ct*- 
riosités:  l'université ,  la  plus  ancienne 
(1409)  après  celle  de  Prague  et  l'une  des 
plus  célèbres  de  l'Europe;  on  y  compteplus 
de  80  professeurs  et  plus  de  i  .000  étu- 
diants ;  elle  renferme  une  riche  bibliothè* 
que  ,  un  muséum  d'histoire  naturelle  et 
d'anatomie  et  plusieurs  beaux  édifices  mo- 
dernes; la  bibliothèque  de  la  ville  occu- 
pe une  salle  très  longue  et  très  belle  ;  V égli- 
se St'NicolaSf  noble  édifice,  mais  surchar- 
gé d'ornements. 

La  Grande  Place  du  Marché  est  belle 


dbyGoogk 


ROCTB  279.  —  DE  PARIS  A  BEBLIN. 


361 


et  pitloresqne  ;  les  édifices  qui  l'entourenl 
Boat  d'uaearcbitecture  élégante,  princi pa- 
iement VhôUl  de  ville  (Rathhaus),  con»- 
irait  en  1556  ;  la  maison  nommée  Kœnig- 
skaus  (MÛS011  royale),  habitée  autrefois  par 
lei  électeurs  el  rob  de  Saxe,  lorsqu'ils  vi- 
sitaient Lôpsick.  Non  loin  de  lii  se  trouve 
le  eellier  d*Auerbaà^  voûte  immense  située 
sous  une  vieille  maison  où  l'on  vend  du  vin 
et  de  U  biire,  et  dans  laquelle,  d'après  la 
légende,  k  docteur  Faustus exerçait  la  ma-| 
^e  ;  c*est  aiesi  dans  ce  cellier  (|ue  Goethe 
a  placé  une  scène  de  sa  tragédie  de  Faust. 
Après  TAugusteum,  le  plus  bel  édifice 
de  h  ville  est,  sans  contredit,  la  nouvelle 
jfoeie ,  située  dans  Dresdner  Sirass ,  Gri- 
maeisch  Varstadt;  un  peu  plus  loin  est  si- 
tué le  cimetière  St-^ean  ,  contenant  les 
iDonameDtsdeGtf/ierl,  Spahr^  Rosenmûl- 
ler,  Pcdiiiy  etc. 

Vers  Teitrémité  E.  de  la  ville,  s'élève  le 


Chemin  de  fer  (Eisenbahn).  —  Pour 
Dresde  t  BreslaueX  Vienne; — pour  Ho f^ 
Nuremberg  et  Munich. 

Ici  le  voyageur  peut,  à  son  choix,  con- 
tinuer la  route  de  poste  qu'il  a  suivie  ju»- 
qu'alors,  ou  prendre  le  chemin  de  fer  de 
i?er/fi» ;  parcours,  29  m.  Stations:  Scl>^ 
keuditz,  Halle,  Surosdorf,  Rœlhen.Dessau, 
Rosslau ,  Kosswig,Wittemberg,  Zahna,JQ- 
lerliogk,  Luckenwalde,  Trcbbin  et  Berlin. 

Départs:  à  6  et  il  heures  du  matin,  et 
à  i  heures  après  midi.  On  peut  aussi  pren- 
dre un  wagon  de  3«  classe,  avec  le  train 
des  marchandises,  à  6  h.  1/2  du  matin, 
ou  bien  celui  de  6  h.  du  soir  ;  ce  convoi 
passe  la  nuit  à  /CceZ/ien,  et  ne  quitte  cette 
ville  que  le  lendemain  h  6h .  du  matin.  Tra- 
jetjusqu'à  Berlin,  5h.  environ. 

L'embarcadère  de  ce  rail- way  est  entre 
le  faubourg  de  Halle  et  lapoKe  deGrimma, 
tout  près  de  l'embarcadère  du  rail-way  de 


tkâteau  de  F/rissen^ourg (l'ancienne uita-i  Dresde 
dgMe);  la  tour  de  cet  édiûce  est  occupée  par|  Nous  conduirons  le  voyageur  sur  la  voie 
rabsmatoire  de  l'université.  De  la  plate-  de  fer,  parce  que  c'est  presque  la  seule 
fonne  de  cette  tour,  l'œil  contemple  avec  suivie  aujourd'hui,  et  de  plus,  c'est  que  la 
00  sentiment  douloureux  le  trop  fameux  route  de  poste  entre  Leipsick  et  Willem-^ 
ckampdebataUleJeUipsickM  156,000|6er9,  ville  où  se  réunissent  les  deux  voies, 
soldats  français  combattirent  héroïquement  n'offre  aucun  intérêt  au  touriste 


pendant  trois  jours  contre  250,000  hom 


Le  chemin  descend  d'abord  la  vallée  de 
TElster,  traverse  le  champ  de  bataille  de 
Promenades  el  jardins.  —  Rien  n'est  Breitenfeld,  oii  Gustave-Adolphe  défit  le 
plnsagréableqoe  les  promenades  et  les  riants 'général  de  Tilly,  jusqu'à 
jardins  qui  enceignentla  ville,  dont  on  peut  j  SCHKEUDITZ  (lr«  station},  ville  de 
&ire  le  tour  (en  dedans  des  taubourgs)  dans,  2,600  hab.  ;  on  y  voit  le  monument  deGu»- 
3/4  d'heure  environ.   La  promenade  prèstave-Adolphe. 

de  la  porte  Grimma  mérite  surtout  d'être  1  HALLE,  2^  station.  —  Hôtels  :  Rron- 
cilée.  Apeinea-t-on  franchi  les  murs,  que' prinz  (  Prince-Royal  )  ;  Stadt-Zurich  (la 
Von  aperçoit  le  jardin  public  de  Gerluird,  Ville-df -Zurich),  où  l'on  est  très  bien; 
dans  lequel  se  trouve  le  monument  du  prin-  hôtel  du  chemin  de  fer  (  zur  Eisenbahn), 
ce  PoBÎatow^ki  ;  une  modeste  pierre  érigée  nouveau  et  bon  ;  Goldener  Lœwe  (  le 
sar  Je  bord  de  la  rivière  recouvre  les  restes  Lion-d'Or)  ;  Stadt-Hamburg  (  la  Yille- 
du  lier»  polonais.  La  Ao«en/^/ (vallée  de-Hambourg).  —  Halle  est  une  an- 
des  roses),  doit  être  aussi  visitée  —  Com-|  cienne  ville  située  sur  la  rive  droite  de  la 
meree:  de  librairie ,  immense;  manufac-, 5ao/e,  et  célèbre  par  son  université  fou- 
lures considérables  d'étoffes,  de  galons d 'or  dée  en  1691  par  Frédéric  I«r,  roi  de  Pru»- 
ft  d'argent,  de  draps  peints  qui  imitent  les |  se,  et  à  laquelle  on  a  réuni  celle  de  Wit- 


tapisseries  ;  —  laines  et  grande  exporta- 
tion d'allouettes.  Les  deux  grandes  foires 
de  Leipsick  sont  :  celle  de  Pâques  et 
celle  de  la  Si-Michel ,  qui  durent  l'une 
et  l'autre  trois  semaines.  —Pop.  60,000 
bab, 


temberg  en  1815  ;  elle  est  principalement 
renommée  comme  école  de  théologie  pour 
les  protestants  ;  le  nombre  des  étudiants  s'é- 
lève à  800  environ:  sa  bibliothèque  renfer- 
me à  peu  près  50,000  vol. 
EoiriCES  REUGiEUx . — Les  plus  remar* 


dbyGoogk 


set 


ROUTE  279. 


DE  PAB1S  A  BEBUN. 


quftbies  sont  :  Véglise  de  Sainte-Marie 
(Markt-Kirch),  d'un  style  gothique  élégant, 
terminée  en  1554;  elle  renferme  une  pein- 
ture fort  belle  de  L.  Cranack.  On  ad- 
mire aussi  sur  le  maître -autel  le  mariage 
delà  Vierge  t  du  même  artiste.  Véglise  de 
iSMfflttricc(Moritz-Kirche),  bien  que  pe- 
tite, offre  un  joli  spécimen  d'architecture 
gothique;  elle  renferme  d'intéressantes 
sculptures  et  environ  dix  peintures  de  Té- 
colc  w'Cstphalienne  :  la  chaire  mérite  d'ê- 
tre vue.  La  cû/A«dra/e  renferme  plusieurs 
bons  tableaux.  L'église  SUUlric  réclame 
aussi  Tattention  du  voyageur, 

Lz  Résidence,  jadis  palais  de  l'archevê- 
que; la  maison  des  Orphelins  (Waisen 
Haus),  fondée  en  1698  par  Franke^  ecclé- 
siastique et  professeur  à  Halle  :  ce  magni- 
fique et  libéral  établissement  est  situé  dans 
le  faubourg  de  Glanca.  On  y  voit  une  belle 
statue  en  bronze  du  généreux  fondateur, 
par  Ranch,  et  une  bonne  6i6/io/^èçt(e. 

Etablissements  scientifiques  — 
L'observatoire,  le  jardin  }M)tanique,  les  col- 
lections d'histoire  naturelle ,  le  cabinet  de 
minéralogie  de  M .  Sack. 

Le  théâtre^  terminé  en  1836,  est  assez 
remarquable. 

Salines.  —  Elles  étaient  connues  des 
temps  les  plus  reculés  :  plusieurs  des  sour- 
ces salantes  se  trouvent  dans  la  ville  ;  mais 
les  salines  royales  (Salinen)  sont  situées 
en  dehors  des  murs,  sur  une  Ile  qui  sort  de 
la  Saale  —  Pop.  27,000  hab 

Hors  des  murs,  vers  l'est  de  la  ville,  s'é- 
lève un  monumen/  élégant  érigé  à  la  mé- 
moire des  soldats  qui  ont  succombé  dans  la 
funeste  bataille  de  Leipsick,  en  1815. 

KOETHEN  ou COTHEiN  (.V  station). -^ 
Hôtels  :  Grosscr-Gasthof  (le  Grand-Hôtel)  ; 
Prinz  von  Preussen  ;  (du  Prince-de-Prus- 
se). —  Celle  ville  sert  de  résidence  au  duc 
d'Ânhalt-Koethen.  —Curiosités:  le  nou- 
veau châteatt  ;  Véglise  catholique  et  le 
théâtre.—  Pop.  6,000 hab. 

DESSAU  (ie station).—  Hdtete;  Brau- 
ner-Hirsch  (le  Cerf-Brun);  Goldene^Ring 
(rAnncau-d'Or)  ;  Goldener-Beutel(laBour- 
se-d'Or).  Capitale  du  duché  d'Anhalt-Des- 
sau,  située  sur  la  rive  gauche  de  la  Mulde. 
—  Curiosités:  le  palais ,  construit  en 
HiS  ;  il  renfenne  une  bibliothèque  dans 


laquelle  on  conserve  plusieurs  manuscrits 
de  Luther;  un  c<i6t  ne/ de  curiosités  et  d'an- 
tiques, et  une  galerie  de  peinture;  Véglise 
du  cMteau  renferme  la  Cène,  de  L.  Cra- 
nach ,  belle  composition  où  figurent  les 
portraits  des  principaux  réformateurs.  C^est 
dans  cette  église  que  sont  inhumés  les  mem- 
bres de  la  famille  ducale  ;  Véglise  parois^ 
siale;  le  cimetière;  le  théâtre  ;  les  bains 
de  la  Mulde  ;  la  bibliothèque  ducale;  l'é- 
cole principale  ,  avec  une  bibliothèque  et 
une  collection  de  modèles  ;  le  séminaire  des 
maîtres  d'école;  une  bonne  école  de  Jui&  ; 
l'institut  de  Louise;  l'académie  de  chant. — 
Commerce  :  tanneries  considérables,  com- 
merce de  laine  ,  filatures  de  laine  avec 
des  machines  à  vapeur,  une  manuiacture 
de  chapeaux,  etc.  —  Pop,  4i,000hab. 

ROSLÂU  (5«  staUon).  —  Petite  ville  de 
1 ,200  hab. ,  située  à  la  jonction  de  la  Âoa»- 
la  et  de  VEÏbe  ;  ruines  d'un  ancien  chà" 
teau. 

KOSWIGou  COSWIG  (6e8tat.). — 
Ville  ancienne,  dans  une  belle  situation  sur 
la  rive  droite  de  l'Elbe.  —  Pop.  5^000 
hab. 

A  2  milles  au  sud ,  sur  la  rive  opposée 
de  l'Elbe,  se  trouve 

WORLITZ.  —  Eôtel  Eichen-Kranz  Oa 
Couronne-de-Chêne).  —  Résidence  d'été 
du  prince  d'Anhalt-Dessau.  Nous  engageons 
le  voyageur  li  visiter  cette  habitation  prin- 
cière,  dont  le  parc  passe  pour  un  des  plus 
beaux  de  l'Allemagne.  On  y  trouve  aussi 
des  peintures  des  vieux  maîtres  allemands. 

WITTEMBERG  (7e  stat.).  —  Hôtels  : 
Stadt-London  (Ville-de-Londres)  ;  Schwar- 
ze-Baer(rOurs-Noir)  ;  Traube  (la Grappe). 
—  Ville  fortifiée,  sur  la  rive  droite  de  l'H- 
be,  sale  et  mal  pavée.  —  Curiosités  :  l'é- 
glise du  château.  C'est  dans  cette  église 
que  Luther  afficha,  le  31  octobre  1 51 7 ,  ses 
95  thèses.  Elle  renferme  le  tombeau  du 
réformateur,  et  celui  de  son  ami  Mélan- 
chton  ;  l'ancien  couvent  de  St-Augustin, 
où  se  trouve  le  logement  de  Luther,  après 
son  mariage.  Tout  y  est  encore  dans  le  mê- 
me état  qu'alors. 

Sur  la  place  du  Marché  s'élève  un  pe- 
tit ddme  gothique  en  fer  eoulé,  renfermant 
nne statue  enbrome  de  Luther,  par  5cAa- 
doWf  érigée  en  1821.  Tout  près  de  ce  mo- 


dbyGoogk 


BOUTE  3M«  —  DB  PABIS  A  BEBLIN. 


3Ô9 


Bt  eAl^Rathkmm  (hôtel  de  ville), 
qui  reaferme  le»  portraits  de  Luther  et  de 
MéUnchtm,  aiiMi  que  ceux  des  autres  ré- 
Sotmaleiini  de  cette  époque  ,  par  I.  Cra- 
mmek.  L'église  de  la  VOU  (Stadt-Kirobe), 
i|iB  se  Irouve  tout  près,  possède  des  fonts 
btpUsmaax  en  bronze,  par  Hermann  Vis- 
cher,  1457,  et  deux  belles  toiles ,  par  I. 
Cranoeh  ;  le  pont  sur  l'Elbe ,  long  de 
300  mHrcs.  —  Pop.  8,S00  hab. 

A  partir  de  Wittemberg  ,  le  rail-wayne 
qiûtie  plus  h  grande  route  de  Leipsick  à 
Beriin. 

JUTERBOGK  (9«stat.).— IT^^eila  Pos- 
te. —  Tille  de  5,000  hab.  —  Dans  l'égli- 


se de  St^NicolaSj  d'architecture  gothique, 
on  conserve  la  caisse  aux  indulgences  de 
Tet%el ,  antagoniste  de  Luther  ;  c'est  un 
grand  coffre  de  bois,  cerclé  de  fer. 

LUCKENVVALDE  (10e  stet.).  —  Ville 
de  5,000  hab.  sur  la  Nullie;  elle  est  célè- 
bre par  ses  maoufeclures  de  draps  à  grande 
largeur.  Non  loin  de  cette  station,  nous  tra- 
versons la  Nuthe,  et  quelques  minutes  api^ 
nous  arrivons  è 

TREBBIN  (He  sUt.).  —  PeUtevillede 
1,iOO  habitants,  sur  la  grande  route  de 
poste,  un  peu  i  gauche  du  chemin  de  fer. 

BERLIN  (v.  r.  ci-après). 


ROUTE  280. 
DE  PARIS  A  BERIilHr, 

(S^  route) 

Par  Yalekcienkes  ,  Bruxelles  ,  âix-là-Ghapelle  ,  Cologne  , 
Hanovre  cl  Magdebocrg.  —  Chemin  de  fer.  —  52  niyr. ,  9  kil. 
et  9  milles  4/4  jusqu'à  Cologne. 


De  Paris  h  Bruxelles  (  voy. 

route  S5o). 
Aix-b-Cbapelle. 

Stations, 

Bruxelles. 

Malînes. 

LooYain. 

Tiriemoni. 

Landeik. 

Varemme. 

IJégc. 

Verriers. 

Aii-la-Cfaapelle  (Prusse) . 

Escfaweiier. 

(1  miUe  aU.  égale  7  kil.  1/2) 

Langerwdie. 

DQren. 

Buir. 

Horreni. 

Koenigsdorf. 

Cologne  (Koln). 


57 

m.Ok. 

i5 

9 

20 

U 

20 

13 

14 

24 

24 

20 

1  mil.  3/4 

1 

i 

1/4 

i 

1/4 

1 

1/2 

» 

3/4 

i 

3/4 

De  Paris] 

i  Cologne,  en  24  heures  — Prix  I»»  classe 
56fr.  95c.2"'e43fr.25c. 

De  Paris  à  Beriin  en  53  heures  20  mi- 
nutes. 

Pour  la  description  des  localités  que  nous 
traversons,  jusqu*à 

Valenciennes  (v.  routes  18  et  24). 

De  Bruxelles  à  Aix-la-Chapelle 
(v.  routes  253  et  259). 

Les  voyageurs  qui  viennent  d'arriver  en 
Prusse  par  ta  frontière  belge  sont  obligés  do 
faire  viser  leur  passeport  par  les  autorités 
de  la  rille  ;  mais  ceux  qui  sont  pressés  et 
qui  n'ont  pas  l'intention  de  s'arrêter,  ont 
plus  rite  fait  d'envoyer  le  passeport  au  bu- 
reau de  police,  à  l'hOtel  de  ville,  par  un 
commissionnaire,  ce  qui  n'exigera  qu'une 
heure  et  coûtera  1  fr. 

AIX-LA-CHAPELLE,  Aachen,  —  Bé- 
tels :  du  Grand-Monarque  ;  Nuellen's,  hO- 
tel  en  face  de  la  fontaine  Elise  et  sur  la 
promenade  ;  des  Qualre*Saisons  ;  de  l'Em- 
pereur ;  Grand-HOtel,  près  des  Bains;  de 
Belle-Vue  ;  la  Couronne  -  Impériale  ;  de 
la  Boseou  Aigle-Noir;  du Dragon-d'Or. — 


dbyGoogk 


264 


BOUTE  280. 


DR  PARIS  A  BEHIJN. 


Cafés:  il  la  Fontaine  Elise-,  Haetschen- 
bourg,  avec  jardins;  de  la  Redoute;  café 
Littéraire. 

ÀiX'la-ChapeUey  ville  ancienne  et  chef- 
lieu  de  la  province,  était  connue  du  temps 
des  Romains  sous  le  nom  de  Aquis  Gra- 
nurn  ;  elle  est  riche  en  monuments  et  en 
souvenirs  historiques;  mais  elle  doit  toute 
sa  gloireJi  Chsrlemagne  qui  y  naquit,  et  y 
mourut  en  814.  Ce  souverain  en  fit  la  ca- 
pitale de  ses  Etats  au  nord  des  Alpes,  et 
ordonna  que  les  empereurs  d'Allemagne  ses 
successeurs  y  seraient  couronnés.  On  en 
compte,  depuis  8U  jusqu'à  1531,  57,  et 
il  impératrices.  L'ancienne  partie  de  cet- 
te cité  impériale  est  trisie  ;  les  nouveaux 
quartiers  sont  foi-t  bien  bâtis  et  plus  ani- 
més. —  Curiosités  :  V hôtel  de  ville,  où 
naquit  Charieniagne  ,  vaste  et  majestueux 
édifice  ;  le  nouveau  théâtre  dont  le  portail 
est  fort  beau  et  la  salle  bien  disposée. 

La  fontaine  Elise  (Elisen-Brunnen) , 
esi  située'surla  place  Frédéric-Guillaume; 
la  façade  est  de  style  dorique,  ayant  une 
longueur  d'environ  88  mètres.  Au  milieu 
de  l'édifice  s'élève  une  belle  rotonde,  et  à 
droite  et  à  gauche  deux  galeries,  pour  ser- 
vir de  promenade  aux  buveurs  :  on  y  trou- 
ve un  café,  un  restaurant  très  confortables. 
La  reine  Ehse  de  Prusse  a  permis  que  cet 
te  fontaine  portât  son  nom  :  son  buste,  en 
marbre  de  Carrare,  par  31.  F.  Tieck,  de 
Rerlin ,  est  placé  sur  une  console  de  mar 
bre  blanc. 

MOXl  MENTS  HELIGIEUX.  —  Aix  pOSSèdc 

il  temples  consacres  au  culte,  15  pour  les 
catholiques,  et  1  pour  les  luthériens  et  ré- 
formés; les  plus  remarquables  sont:  la  ca- 
thédrale ou  l'église  yotre-Dame^  bâtie  par 
Charlcmagne  en  "90-801.  11  la  décora  de 
quantité  d'ouvrages  en  oreteu  argent.  Les 
portes  et  les  grilles  étaient  d'airain.  11  fit 
venir  les  marbres  et  les  mosaïques  de  Ro 
me  et  de  Ravenne,  mais  depuis  cette  épo- 
que, elle  a  subi  bien  des  altérations.  Son 
trésor  et  ses  reliques  sont  du  plus  haut 
intérêt.  Au  centre  de  l'église  se  trouve  le 
tombeau  de  Charlemayne  avec  cette  sim- 
ple inscription  :  Carolo  Magno. 

On  montre  le  fauteuil  de  pierre  du  cou- 
ronnement des  empereurs;  il  est  dans  le 
HochroUnsler. 


Eglise  St-Nicolas.  —  On  voit  au  maî- 
tre-autel trois  tableaux  remWquables,  re^ 
présentant  trois  scènes  du  Crucifiement:  b 
Descente  de  croix  est  attribuée  ii  Van  Dfjck^ 
et  les  deux  autres  à  Diepenbeck.  —  Dans 
Véglise  St-Michel^  se  trouve  une  admira- 
ble Descente  de  croix  par  G.  Hontortt. 
Les  autres  églises  n'offrent  rien  de  remar- 
quable. 

La  Halle  au  blé.  (Komhans)  est  un 
édifice  du  XIl®  siècle  très  curieux. 

Nouvelle  Redoute, —  Elle  est  située  sur 
le  Compesbad  :  c'est  un  va?te  bâtiment 
construit  avec  goût;  le  rez-de-chaussée  est 
occupé  par  un  restaurant  et  un  marchand 
de  gravures  ;  une  salle  magnifique,  qui  oc- 
cupe toute  la  profondeur  du  bâtiment,  ain- 
si que  des  salons  latéraux ,  sont  ouverts 
toute  la  journée  aux  étrangers.  —  C'est 
le  Kursaal  des  autres  établissements  de 
Bains. 

Etablissements  thermaux.  —  Les 
sources  minérales  d*Aix  jaillissent  du  C4*n- 
tre  de  la  ville  ;  elles  alimenienthuit  établis- 
sements. La  source  de  l'empereur  consent 
une  plus  grande  quantité  de  soufre  qu'au- 
cune autre  en  Europe  ;  sa  température  est 
de  62o  cent.  Cette  source  et  les  sources 
cootigucs  alimentent  : 

Le  Bain  de  l'Empereur^  situé  rue  Bfl- 
chel  ;  le  Bain-Neuf,  même  rue  ;  le  bain  de 
la  Reine  de  Hongrie ,  sur  la  place  Hof ; 
le  bain  St-Quirin,  qui  touche  aux  bains 
précédents;  le  bain  de  la  Rose,  hôtel  et 
bains  ;  le  bain  St-Comeille  ,  bel  établis- 
sement ;  le  bain  St-Ckarles  ;  le  Coii»- 
pesbad,  ou  hiÂn  jAes  pauvres,  il  est  situé 
dans  la  rue  Dahmengraben,  contiguë  au  bain 
delà  Rose. 

Industrie.  —  Manufactures  de  draps, 
Casimir,  aiguilles,  épingles  ;  filerics  de  fer 
et  d'acier ,  cuivre  et  laiton,  etc.  —  Pop. 
46,000liab. 

À  ij'i  kil.  sud  des  portes  de  la  ville,  se 
trouve 

BoRCETTE  (ail.  Burtscheid).  —  Fd- 
tels  :  du  Bain  de  la  Rose ,  bains  et  hôtel 
avec  table  d'hôte  ;  du  Bain  de  TÉpée,  table 
et  logement  à  peu  près  5  fr  par  jour,  etc. 
—  Petite  ville  de  5,000  hab.,  jointe  à  Aix 
par  une  belle  avenue  plantée  d'arbres.  Cet 
établissement  de  bains  est  situé  sur  la  pen/e 


dbyGoogk 


BOUTB  S80.  ^  DE  PABIS  A  BBRUll. 


S65 


d*ajie  colline  esevpée  ,  de  sorte  que 
me  principale  descend  du  sommet  de  cette 
hsniear  jusqu'à  la  vallée  où  se  trouvent  les 
sources  chaudes. 

Borcette  est  très  fréquenté  pendant  la 
belle  saison. 

Chemin  de  fer.  —  Poorltcge,  4con- 
Tob  par  jour;  pour  Bruxelles  et  Anvers^ 
5  fois  par  jour,  et  pour  Ostende,  direct,  i 
fois  par  jour,  en  IS  heures. 

Noos  quittons  la  station  d*Âix,  située 
entre  la  ville  et  Borcette;  un.  superbe  via- 
duc d>D%iroD  270  mètres  de  long  sur  20 
de  hauteur  conduit  de  la  station  dans  Té- 
froîte  vallée  de  la  Wurmbach. 

A  1  kil.  1/2,  s'élève  sur  le  cdté  de  la 
route  le  château  de  Frankenherg,  tour 
d^one  baule  antiquité  ,  tout  à  lait  couverte 
de  lifrre. 

Stobberc.  —  Hôteh  :  Weisses-Ros 
fCheval-Blanc)  ;  Deutsches-Haus  (liaison- 
AlJemaode).  —  Ville  manufecturière  ,  è 
droite  du  chemin  de  fer.  —  Pop.  S,000 
hab. 

Tout  ce  pays  est  riche  en  mines  de 
hooille,  et  couvert  de  nombreuses  usines. 
ESCHWEILER.  —  Hôielh  Poste.  — 
Petite  ville  industrieuse  située  à  gauche  du 
rail-vray  ;  elle  possède  des  manufactures 
de  soie,  de  fer,  laiton,  etc. ,  et  un  vieux 
ebiteau  restauré  dans  l'ancien  style . —  Pop . 
3,600  hab. 

LANGER WEHE.  —  Un  viaduc  de  sept 
arches  porte  le  rail-way  sur  la  vallée  de  la 
Wehe  ;  à  noire  droite  est  le  village  de  Me- 
rode,  berceau  de  la  fiimillede  ce  nom,  qui 
existe  encore  en  Belgique.  On  traverse  la 
Roer  sur  un  pont  de  six  arches 

DUREN.  —  Hôtels  :  la  Poste  ;  Pfalzer- 
nof  (du  Palatioat)  ;  de  Bellevue,  près  le 
chennn  de  fer.  —  Ville  manu&cturière  ; 
ses  fabriques  de  draps  et  depapier  sont  très 
importantes.  —  Curiosités:  Véglise  Ste- 
Anne,  surmontée  d'une  belle  tour  gothique  ; 
on  y  conserve  la  tête  de  cette  sainte.  Durcn 
possède  aussi  une  jolie  église  protestante .  — 
Pop.  8,000 hab. 

Le  rail'way  passe  de  la  vallée  de  FErfl 
dans  celle  du  Rhin,  au  moyen  du  tunnel  de 
Kœnigsdorff  dont  la  longueur  est  d'en 
nron  1 ,800  mètres,  le  plus  grand  qui  exis- 
te en  Allemagne. 


La  dernière  station  se  nomme 

Mungersdorf.  —  D'ici  la  vue  s'étend 
sur  Cologne,  dont  les  nombreuses  tours 
et  les  clochers  s'élèvent  majestueusement 
devant  nous.  Bientôt  nous  passons  entre 
deux  forts,  l'un  à  droite,  l'autre  à  gauche, 
et  enfin  nous  atteignons  la  station  de  Colo- 
gne, située  non  loin  de  la  porte  Sewerin 
{Sewerin  Thor) . 

COLOGNE(all.Cœ/n).— Hd^efa:  Disch, 
me  du  Pont,  tenu  par  M.  Capellen,  ancien 
propriétaire  de  l'hôtel  Breidenbach  à  Dus- 
seldorf.  L'ouverture  de  ce  splendilde  éla- 
blissement  a  eu  lieu  le  i^  a\Til  184>8;  il 
est  déjà  fréquenté  par  les  voyageurs  d'élite. 
—  Rheinischer-Hof  (hôtel  du  Rhin);  Hol- 
landischer-Hof  (hôtel  de  Hollande)  ;  grand 
hôtel  Royal;  du  Rheinberg:  ces  quatre  der- 
niers hôtels  sont  sur  le  quai  du  Rhin,  près 
de  la  station  des  bateaux  i  vapeur;  Wiener- 
Hof  (hôtel  de  Vienne)  ;  Germanisrher-Hof 
(hôtel  d'Allemagne) ,  près  de  la  cathédrale. 

Deutz,  sur  la  rive  droite  du  Rhin,  com- 
munique avec  Cologne  par  un  pont  de  ba- 
teaux. —  Hôtels  :  de  Bellevue,  dominant 
le  Rhin  et  Cologne  ;  du  Prince-Karl.  —  Ces 
deux  hôtels  sont  ornés  de  jardins  donnant 
sur  le  Rhin  ,  et  Ton  y  foit  de  la  musique 
militaire  tous  les  jours,  dans  la  belle  saison. 

Cologne  ,  ville  forte,  entourée  de  rem- 
parts et  de  hautes  murailles,  avec  85  tours 
de  défense,  et  des  tourelles  devant  les 
remparts.  Elle  est  située  sur  la  rive  gauche 
do  Rhin  ;  c'est  la  cité  la  plus  grande  et  la 
plus  riche  des  bords  de  ce  fleuve  ;  un  grand 
pont  volant  sert  de  communication  entre 
Cologne  et  Deutz.  Ce  dernier  endroit,  en- 
touré de  remparts  et  de  fortifications, 
forme  la  tête  de  pont  de  Cologne.  L'inté- 
rieur de  cette  reine  des  cités  allemandes, 
s'est  embelli  depuis  quelques  années.  On 
y  remarque  de  belles  places  et  des  rues 
assez  bien  percées. 

Edifices  reugieux.  —  Le  Dôme  ou 
la  cathédrale  est  la  première  des  curiosités 
de  la  ville.  Sa  longueur  est  de  53  m.,  et 
sa  largeur  inférieure  porte  133  m.,  tandis 
que  celle  du  côté  de  l'ouest,  jusqu'au 
fronton,  comporte  77  m.  La  forme  de  l'é- 
glise est  celle  d'une  croix.  L'édifice  n'est 
pas  achevé,  mais  c'est  un  chef-d'œuvre  de 
l'ancienne  architecture  teutonique.  Ce  no- 

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266 


ROUTE  280.  —  DE  PARIS   A  BERLIIf. 


blc  édifice  fut  commencé  en  1248,  et  on  y 
travaillait  encore  en  li99.  Les  travaux 
ont  été  repris  depuis  quelques  années  el 
on  ne  peut  prévoir  quand  ils  seront  terrai 
nés  ;  de  la  plate-fonne  de  la  tour  la  vue 
est  magnifique.  Le  chœur ^  dont  la  voûte 
monte  majestueusement  vers  le  ciel,  est  la 
seule  partie  achevée  de  l'édifice ,  avec  les 
chapelles  qui  y  touchent  :  à  l'entrée  se 
trouvent  deux  statues  de  marbre  blanc,  la 
Vierge  et  saint  Pierre. 

Le  monument  des  trois  rois ,  d*ordre 
ionique ,  est  dans  la  chapelle  derrière  le 
ïnaître-autel  ;  il  renferme  l'antique  châsse 
d'argent  doré  qui ,  outre  les  reliques  des 
trois  rois  mages,  Gaspard,  Mekhior  et 
Balthautr,  contient  aussi  celles  de  saints 
Félix,Nabor  et  Grégoire  de  Spolette.  On  paie 
nnécu  de  Prusse  pourvoircc  monument  et 
les  trésors  de  la  cathédrale.  Entre  le  maî- 
tre-autel et  la  châsse  se  trouve  une  dalle 
qui  recouvre  le  cœur  de  Marie  de  Médi- 
cis  ,  et  dans  la  chapelle  Saint-Agnès,  on 
voit  une  peinture  de  1412,  appelée  Dom- 
hild ,  fort  curieuse.  Le  vaisseau  de  cette 
église,  quand  elle  sera  terminée,  aura  en- 
viron 165  m.  de  longueur,  égale  à  la  hau- 
teur des  tours ,  et  sa  largeur.  75  m.  Près 
de  500  ouvriers  y  travaillent  constam- 
ment 

L'église  Saint -Pantaléon,  près  de 
l'embarcadère  du  chemin  de  fer  de  Bonn  , 
est  peut-ôtre  le  plus  ancien  édifice  chré- 
tien de  Cologne ,  car  sa  tour  peut  dater  de 
980  ;  elle  sert  maintenant  de  temple  pro- 
testant. 

L'église  Saint  -  Pierre  a  de  beaux  ta 
bleaux ,  surtout  celui  du  maître-autel ,  qui 
représente  le  crucifiement  de  saint  Pierre, 
par  Rubens.  On  voit  encore  dans  celle 
église  les  fonts  de  bronze  où  ce  grand 
maître  fut  baptisé.  L'église  de  Sainte- 
Marie  au  Capitule ,  la  plus  vieille  de  Co- 
logne, restaurée  en  1818,  avec  un  tableau 
du  maître- autel  par  Durer,  un  orgue  et  des 
])einlures  sur  verre  ;  l'église  de  Sainte- 
Ursule .  avec  les  crânes  des  1 1 ,000  vier- 
Les,  qu'on  y  montre  encore. 

Le  chapitre  de  Saint -Géréon  et  sa 
(oupole-,  l'église  des  Apôtres.  Toutes 
ces  églises  méritent  d'être  vues.  Sur  l'é- 
glise de  la  garnison  il  y  a  un  télégraphe 


Monuments  civils,  —  L'hôtel  de  ville  , 
l'arsenal,  la  nouvelle  salle  de  spectacle,  le 
palais  épiscopal ,  la  bourse  y  l'hôtel  de  la 
régence,  l'entrepôt  des  marchandises,  avec 
une  grande  salle  où  l'on  célèbre  chaque 
année  la  fête  musicale  du  Rhin  et  le  car- 
naval, et  qui  sert  aussi  aux  expositions 
d'art.  La  maison  où  Marie  de  Médicis  mou- 
rut, et  dans  laquelle  Rubens  vint  au  mon- 
de ,  est  ornée  de  deux  inscriptions  ,  el  si- 
tuée dans  la  Stemgasse  (rue  de  l'Etoile  )  ; 
la  tour  de  Claire ,  non  loin  du  magasin  à 
blé,  est  un  édifice  bâti  par  les  Romains  et 
encore  bien  conservé  ;  le  collège  protes- 
tant, ou  de  Frédéric-Guillaume ,  avec  une 
bibliothèque  et  un  jardin  botanique;  le 
collège  catholique  ou  collège  de  Cologne , 
avec  une  belle  bibliothèque  et  un  cabinet 
de  physique;  le  séminaire  archiépiscopal 
dans  l'ancien  collège  des  Jésuites,  etc. 

Le  musée,  dans  Trankgasse,  n^  7,  près 
de  la  cathédrale  :  prix  d'entrée ,  5  s.  gr. 
par  personne.  Cette  collection  (don  du 
professeur  Walraff)  ne  se  compose  en 
partie  que  de  tableaux  de  l'ancienne  école 
de  Cologne,  panni  lesquels  on  remarque  le 
Jugement  dernier ,  par  maître  Stephan 
de  Coliigne  (1410)  ;  la  Mort  de  la  Vierge , 
par  Schoorel ,  et  une  Descente  de  croix , 
par  Israël  von  Mecheln  (1488);  une 
Vierge  et  un  enfiint,  par  maître  William  de 
Cologne  (1380). 

Parmi  les  tableaux  modernes  :  les  Jui& 
captifs  à  Babylone,  par  Bendemann  ;  la 
cour  d'un  couvent  pendant  un  ouragan  de 
neige,  par  Lessing.  Dans  la  salle  inférieure 
se  trouvent  réunies  les  antiquités  romaines 
trouvées  dans  Cologne  ou  aux  environs, 
ainsi  que  plusieurs  bustes  et  statues  grec- 
ques. On  y  admire  une  tète  de  Méduse, 
ouvrage  d'un  grand  prix.  —  Commerce: 
fabriques  considérables  d'eau  de  Cologne. 
—  Pop.  80,000  hab.  dont  7,000  pro- 
testants. 

Excursions.  —  Une  des  plus  intéres- 
santes est  Val>baye  d'AUemberg,  jusqu'à 
présent  peu  connue  ;  distance ,  2  milles 
environ,  non  loin  de  la  route  de  Cologne  à 
Beriin. 

Bonn  et  les  sept  montagnes  (par  le 
chemin  de  fer)  ;  tr^jet  1  h. 

Chemin  de  fer.  —  Pour  Aix-la-Cha- 


dbyGoogk 


ROUTE  280.  —  DE  PARIS  A  BERLIN. 


peQe,  3  départs  par  jour;  pour  Bonn,  6  fois 
par  jour  ;  pour  Osleude,  i  fois  par  jour  ; 
pour  Anvers  et  Bruxelles,  2  fois  par  jour; 
pour  Dusseldorf,  dito;  pour  Berlin,  par 
Hanovre ,  ploaears  départs  par  jour. 

Bateaul  a  vapeur.  —  3  ou  4  fois  par 
jour  dans  Tété  :  en  remontant  le  Rliiu 
jusqu'à  Cohlent% ,  voyage  de  2  |ours  ;  en 
descendant  le  Rhin  jusqu'à  Nimegue,  par 
Dusseldorf ,  vovage  d'environ  14  h.,  et  de 
là  à  Roittrdam,  8  h. 

De  Cologne  le  chemin  de  fer  se  dirige 
ven  te  nord .  ja*«qu'à  l'embranchement  de 
la  ligne  eolre  Dusseldorf  et  Elberfeld,  et 
de  là  continue  vers  Eamm  en  passant  par 


Dortmund 

de  Hanmi  à  Beckam 

Wiedeobruck 

BîeJeieid 

Herioid. 

Refame 

MîDdeo 

Btickebourg 

Neondorf. 

Hanovre. 

Lehrte. 

Peine. 

Veclield. 

BninsMrick 

WoUènbuUel 

Schoeppenstedt. 

Jersbeim. 

Wegersieben. 

Oschersleben. 

Hadmersleben. 

LauEenweddîngen . 

Magdebourg. 

Bourg. 

Genthin. 

Brandebourg, 

Potsdam. 

Berlin. 


20  m. 

3 
3 

% 
2 
2 

3 
3 
2 
2 
1 
i 
i 
2 
i 
2 
i 
1 
2 

9 

5 
3 
4 
4 


1/2 
l'/4 
1/2 


1/4 
1/2 
1/2 
1/2 

3/4 
1/2 
5/4 
1/2 
14 
3/4 

1/4 


5/6 
3/6 

2/5 

'9 


Erwitte. 

Gesecke. 

Paderbom. 

Dribourg. 

Brackel. 

Hoxter. 

Holzminden. 

Eschershausen. 

Muhlenbeck. 

Gandersheim. 

Seesen. 

Lutter. 

Immendorf. 

Bninswick  ou  Brauschweig. 

Kœnigslutter. 

Hetmstadt. 

Erxleben 

Magdebourg. 

Burg. 

Genthin. 

Brandebourg. 

Grosskreulz 

Potsdam. 

Zehlendorf. 

Berlin. 


u 


De  Cologne  la  route  de  poste  passe  par 


Slrasscrbof. 

Lennep. 

Schwelm. 

Hagen. 

Bruninghausen. 

Uuna. 

Weri. 

Soest. 


267 

2m.  1/4 

1      5/4 


2 
4 
3 
3 
3 
2 
3 

2 


1/2 
3/4 

1/2 
3/4 
1/2 
1/2 
5/i 
5/4 
5/4 
l74 


1/4 
1/2 

1/2 
1/2 


3/4 
12 
5/4 
1/4 

1/2 

1/4 


3Jukleim  est  la  première  station  du 
chemin  de  fer  pour  Dusseldorf  et  Elber- 
feld. La  route  de  poste  incline  à  droite 
continuant  vers  le  «.jusqu'à  Elberfeld, 

Avant  d'arriver  à  la  station  d'Elbcrfeld, 
nous  entrons  dans  la  pittoresque  vallée  de 
la  Dttssehy  animée  par  de  grands  et  riches 
villages  et  d'activés  manufactures.  Près  de 
.\fiTTMAN  (Hôtel  la  poste)  se  trouve  le  ra- 
vin romantique  appelé  Das-Gestein . 

ELBERFELD  (station).  —  Hôtels: 
Zweibrucker-Hof  (Deu.\-Ponts)  ;  Kimifal- 
zer-Hof  (la  Cour-EIectoralc)  ;  Weidcn-Hof. 
—  Celte  ville  est  une  des  plus  importantes 
des  Etats  prussiens,  tant  par  sa  population 
qui  se  monte  à  45,000  hab.,  que  par  ses 
riches  manufactures;  elle  est  jointe  à 
Barmen  ,  ville  de  55,000  hab. ,  par  une 
rue  non  interrompue  déplus  de  1  mille  de 
long;  sa  situation  dans  la  riante  vallée  de 
la  Wupper  est  pittoresque ,  saine  et  avant 
tageuse  à  son  commerce  ;  mais  la  ville  es- 
en  général  malpropre. 

Elberfeld  se  distingue  principalement 
par  ses  fabriques  de  coton ,  de  soie  et  de 
soie  mCléc.  —  Curiosités  :  Thôtel  de 

Digitized  by  VjOOQI^ 


2G8 


BOUTE  280.  «^  DE  PARIS  A  BERLIN. 


ville  et  l'église  catholique  ,  beanx  édi- 
fices bâtis  sur  les  plans  de  Schinkel. 
On  y  remarque  encore  le  collège ,  l'é- 
cole d'industrie,  et  plusieurs  établisse- 
ments de  bienfaisance  très  bien  organi- 
sés ;  le  casino  avec  un  beau  jardin  ;  les 
clubs  de  l'Harmonie,  de  la  Concorde,  etc.; 
le  théâtre,  les  belles  promenades  dans  les 
environs.  On  doit  surtout  conseiller  au 
voyageur  d'aller  voir  le  belvédère  construit 
sur  le  coteau  de  la  Hardi,  d'où  l'on  a  une 
vue  superbe  sur  la  magnifique  vallée  de  la 
Wupper.  —  La  vallée  pittoresque  de  la 
Ruhr ,  que  Ton  peut  parcourir  en  deux  à 
trois  jours,  mérite  également  d'être  visitée. 

—  Pop.  45,000  Itab.  et  avec  Barmen 
80,000. 

DORTMUND  (stat. j.  —Fd/gi.ç  ;  Rœm. 
Kaiser  (  l'Empereur  romain)  ;  Kœlnischer- 
Hof  (hôtel  de  Cologne).  —  Ville  ancienne, 

—  Curiosités:  la  ci-devant  église  des 
Dominic-ains ,  avec  ses  peintures  de  i  521 
et  1525  —Pop.  5,800  hab. 

HAMM  (stat.).  —  Hôtel  Stad  Lon- 
don  (la  ville  de  Londres) ,  près  de  la  por- 
te. —  A  3  m.  1/2,  le  pittoresque  château 
de  Siidœstlich.  —  Pop.  5,500  hab. 

BIELFELD  (stat.).  —  Hôtels  :  Drei 
Kronen  (les  Trois-Couronnes)  ;  Deutschcs- 
Haus  (la  maison  allemande).  —  Cette  ville 
est  le  centre  du  commerce  de  toiles  de  la 
Westphalie  ;  son  vieux  château  sert  main- 
tenant de  prison  ;  les  promenades  autour  de 
la  ville  sont  jolies.  —  Pop.  6,000  hab. 

HERFORD  (stat.).  —  Hôtels  :  Preus- 
sischer  Hof  (Hôtel  de  Prusse)  ;  stadl  Berlin 
(la  ville  de  Beriin).  —  Ville  située  sur  la 
petite  rivière  la  Were.  —  Curiosités  : 
Tabbaye appelée  Mœnhkirch,  d'une  grande 
antiquité,  ainsi  que  plusieurs  édifices.  — 
A  9  kil.  E.  se  trouve  le  monument  co- 
lossal d'Hermann.  — Pop.  4,000  hab. 

MINDEN  (stat.).  —  Hôtels  :  Deutsches 
Haus  (maison  allemande);  Prinz-Wilhcm 
(Prince  Guillaume)  —  Ville  forte  de  la 
i*russe ,  sur  la  rive  gauche  du  Weser. 
Curiosités  :  là  cathédrale ,  bel  édifice  go- 
thique, dont  les  fenêtres  sont  d'une  grande 
légèreté  ;  l'église ,  sur  la  place ,  d'un  style 
très  pur  ;  le  Rathhaus  (hôtel  de  ville),  et 
le  pont  sur  le  Weser.  —  Pop.  8,000  hab. 

HANOVRE  (sut.).  —  Hôtels  :  Britan- 


nique, très  bon  ;  de  Strelitz  ;  Rœmischer- 
Kaiser  (Empereur-Romain;  de  Hanovre; 
Stadt-Cell  (la  Ville-de-Celle) ;  Stadt-Ham- 
bourg  (la  Ville-de-Hambourg). —  Hanovre, 
capitale  du  royaume  de  Hanovre ,  est  si- 
tuée  dans  une  plaine  sur  la  Leine,  petite 
rivière.  Vue  de  l'extérieur,  cette  \'ille  n'est 
rien  moins  qu'imposante;  l'intérieur  a 
queUfue  chose  de  monotone ,  et  ne  renfer- 
me que  peu  d'objets  dignes  d'attirer  l'at- 
tention du  voyageur.  Ses  plus  belles  rues 
sont  :  Georgeh-Strasse ,  Friederich-Str.  d 
Adolphe-Str.  —  Curiosités:  le  vieux 
palais  royal,  nouvellement  restauré  ;  l'ex- 
térieur est  imposant  et  l'intérieur  splendi- 
dement décoré  ;  son  plus  bel  appartement 
est  le  Ritter-Saal  :  ce  palais  renferme 
une  vaste  collection  de  portraits  de  famille; 
les  casernes ,  la  Gewerbschule  (  Ecole  de 
commerce),  l'école  royale  d'équitation,  les 
écuries  royales. 

La  vieille  ville  renferme  l'hôtel  de  ville, 
dont  l'extérieur  est  orné  d'une  manière 
tout  à  fait  curieuse ,  et  plusieurs  maisons 
gothiques  ;  celles  de  Lcibnitz  est  dans  la 
Schmiede-Gasse. 

La  Schlosskirche  (  église  du  château  ) 
est  un  bel  édifice  réparé  depuis  peu. 

La  bibliothèqw,  royale ,  riclie  de 
GO,OÛO  vol.  environ,  possède  le  fauteuil 
dans  lequel  Leibnitz  étudiait ,  et  dans  le- 
quel il  expira  ,  ainsi  qu'un  grand  nombre 
de  manuscrits  d'un  haut  intérêt.  Près  de 
la  promenade  publique  s'élève  le  monu- 
ment de  Leibniti  ;  et  plus  loin ,  le  monu- 
ment de  Waterloo ,  colonne  de  50  m.  de 
haut ,  surmontée  d'une  statue  de  la  Vie-  . 
toire.  —  La  galerie  de  tableaux  contient 
quelques  belles  toiles  ;  le  théâtre  est  bien 
monté.  —  Hanovre  est  la  patrie  d'Hers- 
chel  père.  —  Pop.  29,000  hab. 

A  une  petite  distance  de  la  ville  ae 
trouve  le  palais  royal  de  Herrnhausen , 
avec  de  beaux  jets  d'eau ,  dont  l'un  lance 
l'eau  11  60  m.  de  hauteur. 

A  i  kil.  de  la  ville  est  Mont^-BriUani, 
résidence  d'été  du  roi. 

De  Hanovre  une  branche  du  chemin 
de  fer  de  Berlin  conduit  i,  4  m.  1/2, 

HfLDESHEiH.  —  Hôtels:  Reiniscber 
Hof  (hôtel  du  Rhin)  ;  Wiener  Hof  (de 
Vienne);  (ioldenerEngel(l'Ange-d'Or). — 


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BOUTE  280.  —  DE  PABIS  A  BBnLI?(. 


269 


Aaeienne  viiie  êpiscopale ,  située  sur  la 
leiae.  —  Cnrimlés  :  la  cathédrale  ,  bel 
édifice ,  ïTtt  d«  portes  en  bronze  riche- 
■enl  ciseltti  et  d*un  travail  curieux.  Sur 
b  place,  ooeeobnne  de  bron%e,  avec  de? 
tofrfdie&fepcweDtanlSSsajeUdelavie  de 
Notre  SeigMur:  Téglise  Saint-Godehard 
très  curiwse;  les  églises  de  Saint-André 
el  SûifU'Umben,  qui  méritent  d'être  vi- 
Miées;  le  Rûthhavt  et  le  Tempelhaus 
«wtèptaBtttcurienx.  —  Pop.  44,000 
kab. 

Bqjrttiit  le  chemin  de  Berlin,  nous 
tewwwPdw,  KecA^Wct 
BRDISWICK,  station  où  les  voyageurs 

aoiliaKî  la  roule  de  poste  depuis  Co- 
gifagatteot  pour  prendre  le  rail-way 
Jwpi'l  Berfin  Nous  allons  décrire  la  voie 
gjps**,  depuis  Cologne  jusqu'à  Bruns- 

LESSEP  -  Hôtel  Berliner-Hof  (  hô- 
I*  Bwiifl)  —  Petite  ville  de  5.000 
,  me  des  mauufiiclures  de  draps  Qns. 
[  ce  pajs  est  couvert  de  coilines  es- 
'  s  oifrant  un  bel  aspect. 
"miM.  —  Hôtel  Mariusche-Hof. 
5  vifle  pleine  de  vie  et  d'activité  , 
e  te  h  vallée  d'Ennepe.  Cette  jolie 
"!  «si  coaTerte  de  villages  qui  pos- 
^pâquetous  des  manufactures. 

-  Hôtel  Kœnig-von-Preussen 
lide  Prusse).  —  Celte  ville  a  de  bon- 
set  3,500  hab.  Deux  routes  de 
I  se  rencontrent  ici;  celle  de  droite 
kl  à  CoAf/,  et  l'autre,  à  laquelle  nous 
'   s  le  dos,  mène  ï  Halver.  C'est  en- 
i  et  Unna  que  se  trouvent  les 
Ide  (àaiboD  qui  font  la  principale  ri- 
^éeaite  contrée. 

'Hôieh:  Kœnig-von-Preus- 

^  bRoî  de  Prusse),  confortable  et  pro- 

[la  Peste,  bon;  Stadt-London  (la 

'  ï-Loodres).  — Ville  singulière,  en- 

tde  mure  antiques.  —  Curiosités  : 

édifice  byzantin;  la   Wiesen- 

I,  spétimen  splendide  du  gothique 

md;  Pétri -Kirch  (église  Saint- 

b),  de  style  byzantin,  aux  arches  ar- 

.  La  plus  modernes  des  églises  de 

talent  dis  Xin«,  XIV*  et  XV»  siè- 

'?&p.  7,600 hab. 

ORN.  —  EôteU  :  Rœmischcr- 


Hof;  Preusischftr-Hof;  Weisser-Hof.  — 
Ville  située  sur  la  Pader ,  dont  la  source 
est  au  milieu  de  la  ville.  —  Curiosités  : 
l'église  du  chapitre ,  bâtie  au  commence- 
ment dn  Xl«  siècle  ;  l'église  des  ci-devant 
jésuites  ;  le  gymnase ,  avec  une  bibliothè> 
que  ;  le  séminaire  des  prêtres  ;  le  couvent 
des  religieuses,  etc.  Théâtres,  concerts 
d'hiver ,  bals  bourgeois  à  l'hôtel  de  ville 
(Stadtdhaus) ,  édifice  très  pittoresque.  — 
Pop.  8,000  hab. 

De  Paderborn  i  Munster ,  Personen^ 
post,  à  8  h.  1/2  du  matin ,  en  1 5  h.  Route 
de  poste  efc/iemtn  de /er  pour  Casse/,  9 
milles  en  2  h.  environ. 

DRIBOURG.  —  Hôtels:  de  Madame 
Kothe,  dans  la  ville  ;  Deutsches-Haus;  aux 
Bains,  bons.  Un  peu  ^  l'est  de  celte  petite 
ville ,  sur  la  roule  d'Ybourg ,  se  trouvent 
les  bains  alimentés  par  une  source  chaly- 
bée,  une  des  plus  fortes  qne  l'on  con- 
naisse. 

Le  Bain  ,  avec  ses  bâtiments  et  établis- 
sements, n'est  qu'à  une  petite  distance  de 
la  ville.  On  y  trouve  la  vieille  et  la  nou- 
velle maison  des  bains  ou  Brunnenhaus, 
avec  quantité  de  logements  de  différents 
prix.  —  Pop.  i,000  hab 

BRUNSWICK  (en  ail.  Braunschweig) . 
— Hôtels  :  d'Angleterre,  bon  ;  Das- Deuts- 
ches-Haus (la  maison-Allemande)  ;  Biauer- 
Engel  (l'Ange-Bleu) ;  de  Prusse;  Prinz- 
Wilhera  (Prince-Guillaume);  Reinischer- 
Hof  (hôtel  du  Rhin). 

Brunswick  est  la  capitale  du  duché  de 
ce  nom  et  la  résidence  du  prince.  Cette 
ville  est  située  sur  VOcker,  et  sa  fondation 
remonte  à  une  haute  antiquité.  Ses  rues 
sont  propres,  et  les  façades  de  ses  antiques 
maisons  ofifrent  une  architecture  des  plus 
pittoresques.  —  Curiosités  :  le  nouveau 
palais  ou  Schloss,  édifice  moderne  magni- 
fique, il  remplace  celui  brûlé  par  la  popu- 
lace en  1830;  le  muséum  ,  dans  le  Zeu- 
ghaus  ,  renfermant  :  1»  une  galerie  de 
peinture,  qui  contient  environ  1 70  toiles, 
parmi  lesquelles  on  remarque  des  Jean 
Steens,  Van  der  Helst,  Hoïbein ,  Rem- 
brandt ,  Mierevelt ,  Giorgione  ,  Palma 
Yecchio,  le  Guide,  Raphaël,  etc.;  2»  une 
collection  d'histoire  naturelle;  5»  une 
collection  éCantiquités  élastiques,  fort 


dbyGoogk 


270 


ROUTE  280.  —  DE  PABIS  A  BBBLlIf. 


curieuse.  —  Ce  muséum  est  ouvert  au 
public  le  mercredi  et  le  samedi  de  H  à  1 
h. ,  avec  billets.  Ces  deux  jours  exceptés, 
il  faut  une  permission  spéciale  du  direc- 
teur ,  et  payer  un  droit  d'entrée  de  2  tha- 
lersl/2. 

Le  Ddme  ou  cathédrale  de  Sl-Blaise, 
patron  de  Brunswick,  est  un  édiiice  d'une 
architecture  simple  et  solide ,  destyle 
normand  et  d'une  grande  antiquité  (117*6- 
1250).  Ce  noble  édifice  renferme  aes  ob- 
jets d'art  et  historiques  d'un  haut  intérôt:  on 
y  remarque  entre  autres,  dans  l'aile  princi- 
pale ,  le  mausolée  de  Henri  le  Lion  et  de 
sa  femme  Mathildc,  fille  de  Richard-Coeur- 
de  Lion,  roi  d'Angleterre. 

Au  centre  de  la  place,  près  de  la  cathé- 
drale, s'élève  un  ancien  lion  de  bronze 
apporté  de  Constantinople  par  Henri  le 
Lion. 

Les  autres  églises  qyi  méritent  d'ôtre 
visitées  sont  celles  de  Saint  -  Martin  , 
Sainte-Catherine^  Saint-Michel ,  sur  la 
place  de  ce  nom  ;  Saint-André  ,  avec  sa 
liaute  tour,  ci  Saint-Egidj^  qui  sert  main- 
tenant de  salle  de  concerts. 

Monuments  civils.  —  La  maison  de 
ville  (Alle-Rathhaus) ,  beau  spécimen  de 
l'architecture  allemande,  date  de  1 300.  Sa 
feçade  est  ornée  des  statues  des  princes  de 
la  maison  de  Guelfe.  La  halle  aux  draps, 
construction  gothique,  dont  l'extérieur  est 
orné  de  statues  curieuses.  Dans  le  Àlte- 
Siadt-Markt ,  non  loin  du  Ralhhaus  et 
de  l'église  Saint-Martin,  est  une  riche 
fontaine  gothiqtie  en  bronze,  ornée  de  fl- 
gures,  de  devises  et  de  cottes  d'armes 
(date,  1408). 

Près  de  l'August-Thor  (porte  d'Au- 
jruste),  se  trouve  un  obélisque  en  fonte  de 
20  m.  de  haut,  élevé  par  les  citoyens  de 
la  cité  à  leurs  deux  ducs  qui  périrent 
l'un  à  léna,  et  l'autre  à  Waterloo. 

Industrie  ,  commerce.  —  Les  deux 
principales  branches  d'industrie  sont  :  la 
bière ,  connue  sous  le  nom  de  Mumme, 
dont  il  se  fait  une  vente  considérable  ;  et 
les  fabriques  de  chicorée.—  P.  S8,000h 

A  une  petite  distance  de  la  ville ,  sur  la 
i-oute  de  Wolfenbuttel ,  est  Richmomi, 
résidence  d'été  du  duc  :  c'est  un  château 
de  style  gothique. 


Chemin  de  fer  de  Brunswick  à  Harts- 
bourg  et  à  Alberstadt ,  à  Celle  ;  plusieurs 
trains  par  jour. 

Les  voyageurs  pressés  par  le  temps 
quittent  à  Brunswick  la  route  de  poste  et 
prennent  le  chemin  de  fer  de  Magdebourg  : 
trajet,  13  milles  3/4,  en  5  h. 

WOLFENBUTTEL  (stat.} .  —  HôteU  : 
Erbprinz  (  au  Prince  -  Royal  )  ;  Goldner 
Loewe  (le  Lion-d'Or).  —  Ville  située  sur 
rOcker  et  renommée  par  sa  célèbre  biblio- 
thèque de  200,000  vol.,  contenant  un 
grand  nombre  de  bibles,  parmi  lesquelles 
se  trouve  celle  de  Luther  avec  des  notes 
écrites  de  sa  propre  main.  On  y  voit  aussi 
sa  bague  de  mariage ,  son  anneau  de  doc- 
teur, sa  cuiller,  son  verre  et  son  portrait, 
pctnl  par  Cranach.  Dans  la  principale 
église  se  trouve  le  monument  de  Lessing, 
qui  fut  longtemps  bibliothécaire  de  cette 
ville. 

Le  palais  sert  aujourd'hui  de  local  à  une 
fabrique;  l'arsenal  est  transformé  eu  ca- 
serne, et  le  châteeu  Philippsberg  est  chan- 
gé en  prison.  —  Pop.  9^000  hab. 

Ici  le  rail-way  se  bifurque  :  la  branche 
sud  conduit  à  Hart%bourg,  6  milles,  tout 
près  de  Coslar ,  dont  nous  parlerons  dans 
notre  excursion  au  Hart%  ;  Taotre  branche 
que  nous  suivons  se  dirige  vers  l'est. 

OSCHERLEBEN ,  station  ;  de  cette  lo- 
calité ,  une  branche  du  chemin  de  fer  se 
dirige  vers  le  sud  et  conduit  à  2  milles 
3/4.. 

Halberstadt.  —  Hôtels  :  Von- 
Preussen  (  de  Prusse  )  ;  Prinz  Eugen  (du 
Prince-Eugène).  —  Ville  très  ancienne , 
située  sur  un  bras  de  la  Holiemme.  — 
Curiosités  :  le  dôme  ou  cathédrale^  édi- 
fice gothique  très  remarquable  qui  date  du 
XII le  siècle ,  et  renferme  un  beau  mo- 
nument; l'église  de  (Insère  liebe-Frau, 
(Notre-Dame  ),  de  style  byzantin,  est  très 
ancienne  ;  le  Rathhàus,  le  théâtre  ,  sont 
d'anciens  édifices.  —  Pop.  48,000  hab. 

Reprenant  le  chemin  de  fer  de  Berlin 
nous  arrivons  h 

MAGDEBOURG.  —  Hôtels  :  SUdt- 
London  (la  Ville-de-Londres j;  Stadt-Pe- 
lersbourg  (la  Ville-de-Pclersbourg)  ;  Weisse- 
Schwan  (le  Cygne-Blanc);  Prinz-von- 
Preussen  (au  Prince-de-Prussc)  ;  Herzog- 


dbyGoOgk 


BOUTE  280. 


DE  PARIS  A  BERLIN. 


271 


Siepban  (aa  Doc-Etienne)  ;  près  de  la  sta- 
lion  du  chemin  de  fer,  nouvelle  maison. — 
C'est  Tune  des  cités  les  plus  anciennes  du 
nord  de  rAHemagne ,  et  la  capitale  de  la 
Saxe  prussienne.  Cette  ville  est  bâtie  sur 
TElbe,  et  reorerme  54,000  hab. ,  y 
compris  b  garnison.  C'est  une  place  forte 
du  premier  ordre,  et  dont  retendue  est 
telle ,  qu*il  ûodrait  une  armée  de  plus  de 
80,000  hommespourrinvestir  entièrement. 
La  citadelle ,  élevée  sur  une  Ile  formée 
par  l'Elbe,  date  da  XVlle  siècle.  —  Cu- 
riontâ:h  cathédrale,  dédiée  h  saint 
Maurice,  est  Tune  des  plus  belles  construc- 
tions golhiqoes  da  nord  de  TAllemagne. 
Elle  fiit  érigée  de  1211  à  1365.  Elle  ren- 
ferme plnsiears  beaux  mausolées  et  une 
.  belle  cbaire  en  albâtre  ;  du  haut  de  sa  tour 
(  100  m.  de  haut  ),  la  vue  est  magnifique. 

Sur  le  Mte-Uarki  (vieux  marché^ ,  en 
face  du  Rathhaus  (  maison  de  ville  ) ,  se 
tnHire  la  statue  équestre  de  l'empereur 
Othon ,  avec  ses  deux  femmes ,  Tune  k  sa 
droite  et  Taotre  à  sa  gauche.  C'est  le 
plus  ancien  monument  de  Magdebourg. 
il  lot  érigé  II  l'empereur ,  après  sa  mort 
(913),  par  la  reconnaissance  des  citoyens. 

Le  Breiie-Weg  (  chemin  large  )  est  la 
plus  belle  rue  de  Magdebourg  ;  le  rempart 
des  Princes  {FurstenwaU)  offre  un  beau 
coup  d'oeil  et  une  belle  promenade.  La  mai- 
son des  Princes  ;  la  régence  ;  le  magasin 
près  de  l'EUie;  la  prévOlé  ;  l'hOlel  de 
ville. 

htabli$8ements  littéraires  et  utiles.  — 
Luther  étndia  yfagdebourg,  etil  raconte  que 
laî,  pauvre  écolier,  il  allait  souvent  chan- 
ter devant  les  portes  des  gens  riches,  afin 
d'obtenir  quelques  légers  secours .  Le  gym- 
nase du  Dôme,  Vinstitut  de  commerce,  le 
séminaire  des  maîtresd'école,  Vinstitut  des 
^Ururgiens,  l'école  des  sages-femmes,  la 
bibliotkèque  publique  et  celle  de  Sl-Mau- 
liee;  les  cabinets  de  tableaux,  et  d'autres 
curiosités  de  plusieurs  particuliers. 

Commerce  :  le  commerce  est  très  floris- 
sant, surtout  en  marchandises  de  transit  et 
d'expédition.  —  Pop.  54,000  hab. 

liOTEHS  DE  I^COHOTION.  —  Chemin 
de  fer  pour  Dresde  par  Halle,  et  Leipsick 
pour  Berlin  par  Rœthen ,  pour  Hanovre, 
Brmuwîckei  Halber$tadt, 


Steamers  descendant  l'Elbe  jusqu*à 
Hambourg  et  Aliona,  tous  les  jours  dans 
l'été;  prix,  8  el6  thaï.  D'autres  steamers 
remontent  le  Havel  jusqu'à  Berlin  ;  mais 
cette  navigation  est  irrégulière  à  cause  du 
manque  d'eau  pendant  l'été. 

BOURG  (stat.).  —  Hôtels  tenus  par 
MM.  Roland  et  Sehrœder.  —  Ville  active 
et  florissante ,  dont  un  septième  environ  est 
occupé  datls  les  manufactures  de  draps, 
établies  dans  l'origine  par  les  protestants 
français  obligés  de  fuir  leur  patrie . — Pop . 
i  2, 000  hab. 

GENTHIN  (stat.).  —  Hôtel:  Goldeno- 
Stem  (l'Éloile-d'Or).  —  La  roule  passe 
près  du  canal  qui  réunit  l'Elbe  au  Havel,  et 
atteint  les  bords  de  cette  rivière  à  Planen. 
—  Pop.  S, 000  hab. 

BRANDEBOURG  (stat.).  —  Hôtels: 
de  Brandebourg;  Goldene-Engel  (l'Ange- 
d'Or);  Goldene-Kugel  (  Boule»d'Ôr  ) . — 
Ville  ancienne,  sur  les  bords  du  Havel  ; 
la  cathédrale  se  trouve  dans  une  île  formée 
par  cette  rivière. 

Curiosités:  V église  de  Ste-Catherine, 
remarquable  par  son  antiquité ,  bâtie  en 
1410  :  sa  bibliothèque ,  ses  fonts  baptis- 
maux; la  cathédrale,  à  Bourg-Brande- 
bourg, bâtie  en  1 31 8,  renferme  des  tableaux 
de  Lucas  Cranach,  les  tombeaux  des  trois 
margraves  et  quelques  statues  ;  le  collège 
des  Nobles ,  le  gymnase,  le  pont  sur  le 
Havel,  la  colonne  de  Roland,  le  Casino. 
Belle  perspective  de  la  montagne  de  Har- 
lung,  La  nouvelle  hôtellerie  (  der-Neue» 
Krug)  ;  Klein-Kreutz,  avec  des  vignes  sur 
le  Havel. 

A  3  myr.  de  Helmstaedt,  les  Bains  d'A- 
mélie, dans  un  vallon  étroit.  —  Pop, 
U,000  hab. 

GROSS-KREUTZ(stat.).  —  La  route 
passe  tout  près  de  plusieurs  lacs  considéra- 
bles formés  par  le  liavel  ;  sur  l'un  d'eux  se 
trouve  la  petite  ville  de 

Werder,  dontnous  admirons  les  beaux 
vergers  et  les  vignes  La  route  franchit  ce 
lac,  et  bientôt  on  aperçoit  à  gauche  les  jar- 
dins de  Sans-Souci. 

POTSDAM/fdiete.-Einsiedlerd'Ermite); 
Deutsche-Haus  (l'hôtel  Allemand)  ;  Golde- 
ner-Adler  (l'Aigle-d'Or)  ;  de  Bavière. 

Po/idam  es  lie  Versailles  prussien.  Cette 

Digitized  by  VjOOQ IC 


27Î 


ROUTE  280.  —  DE  PABIS   A    BERUN. 


ville  est  située  sur  la  rive  droite  du  Ha- 
vel,  qui  en  cet  endroit  forme  un  lac  dont 
les  rives  sont  on  ne  peut  plus  pittoresques , 
et  méritent  d'être  visitées,  surtout  pendant 
la  belle  saison.  C'est  une  ville  moderne, 
fondée  par  l'électeur  de  Brandettourg , 
et  qui  est  devenue  la  résidence  des  rois  ses 
successeurs.  —  On  peut  appeler  Polsdam 
une  ville  de  palais ,  car,  outre  ses  quatre 
résidences  royales  ,  les  maisons  particu 
Hères  ressemblent  à  des  palais,  tant  par 
leur  élégance  que  par  leurs  grandes  di- 
mensions. 

Principaux  édifices.  —  Véglise  de 
la  garnison  (Garnison  Kirche) ,  avec  un 
carillon  :  on  voit  sous  la  chaire  le  tombeau 
de  Frédéric  le  Grand  et  celui  de  son  père 
Frédéric-Guillaume  ;  la  nouvelle  église  ou 
Nicholaïkirche,  sur  le  Vieux-Marché,  fui 
construite  de  1830  à  1837,  sur  les  des- 
sins de  Schinkel  ;  le  style  est  corinthien  ; 
l'intérieur  est  splendide,  et  décoré  de  bel- 
les fresques  représentant  les  1 2  apôtres,  sur 
un  fond  d'or,  etc.,  peintes  par  les  premiers 
artistes  de  Beriin  et  de  Ousseldori;  Végli- 
ne  française  est  bfitie  sur  le  modèle  du 
Panthéon  de  Rome.  Près  de  l'église  neuve 
se  trouve  le  Rathhau8(h  maison  de  ville) 
ressemblant  à  celle  d'Amsterdam,  et  devant 
elle  s'élève  un  obélisque  assez  joli  ;  le  pa- 
lais-royal, dans  la  ville,  n'offre  rien  de  re- 
marquable ,  si  ce  n'est  les  appartements  du 
grand  Frédéric,  qui  se  trouvent  à  peu  près 
dans  le  môme  état  où  il  les  a  laissés  :  on  y 
montre  sa  table  à  écrire  tachée  d'encre,  son 
encrier,  son  piano  avec  de  la  musique  de  sa 
composition  et  écrite  de  sa  propre  main 
Toute  cette  partie  du  palais  est  d'un  haut 
intérêt  historique. 
-^  Nous  citerons  encore  la  maison  de  Bro- 
kes,  une  des  plus  belles  de  Potsdam,  oii  ré- 
side la  cour  des  comptes  ;  les  maisons  de 
llillcret  deBrand  ;  la  maison  des  orphelins 
militaires,  très  vaste;  la  manufacture  d'ar- 
mes ;  la  maison  du  tir;  le  théâtre  ;  la  ca- 
serne des  hussards  de  la  garde,  bel  édifice 
du  style  lombardo-véoitien  ;  le  beau  pont 
de  fer  sur  le  liavel,  de  8  arches  de  long  ; 
la  place  Guillaume ,  ornée  de  la  statue  de 
Frédéric-Guillaume  111  ;  la  place  d'Armes, 
devant  le  jardin  du  palais  ;  la  porte  de  Bran- 
debourg, etc. 


Postdam  a  vu  naître  le  roi  de  Prosie 
actuel  et  l'illustre  Alexandre  de  HumboMt. 
-y  Pop.  46,600  hab. 
*^ Sans-Souci.  —  Le  jardin  cx)mmence 
à  quelques  centaines  de  mètres  hors  la  por- 
te de  Brandebourg,  à  l'ouest  de  Potsdam  ; 
il  est  disposé  dans  le  goût  de  ceux  de  Ver- 
sailles, avec  des  allées  droites,  garnies  de 
haies,  de  statues,  de  bassins ,  et  une  large 
avenue  le  traverse  ^  l'extrémité  de  laquelle 
se  trouve  le  nouveau  palais 

Près  de  Potsdam,  et  à  droite  de  Tave- 
nue,  se  trouve 

^  I^  palais  de  Sans-Souci ,  résidenced'é- 
té  du  roi,  sur  une  hauteur  de  20  mètres,  h 
laquelle  on  arrive  au  moyen  de  terrasses, 
et  d'où  la  vue  est  superbe.  Les  curieux  y 
regardent  surtout  la  chambre  il  coucher  de 
Frédéric  le  Grand,  où  il  mounit,  son  cabi- 
net de  travail  avec  sa  petite  bibliothèque 
choisie,  un  berceau  en  treillage  de  fer  qui 
fiitsa  place  favorite  au  jardin.  —  A  gauche 
du  château,  la  galerie  de  tableaux,  dans  on 
bâtiment  superbe,  riche  encore,  mais  dont 
les  plus  belles  peintures  ont  été  portées  à 
Berlin.  Parmi  celles  qui  restent:  un  jRu- 
bens,  plusieurs  toiles  de  Van  Tulden ,  un 
Titien  ,eic.  —  A  peu  de  distance  de  celui- 
ci,  se  trouve  le  nouveau  palais  (neue  Pa- 
lais), construit  de  1763  k  1761^  ,  édifice 
somptueux  ;  il  a  322  fenêtres  et  plus  de 
300  statues,  72  chambres  et  salles,  parmi 
lesquelles  la  salle  de  marbre,  longue  de  35 
mètres  et  large  de  20  ,  et  la  salle  de  ro- 
cailles,  d'une  grandeur  extraordinaire  ;  au 

din,  on  voit  le  temple  des  antiquités^ 
avec  une  magnifique  statue  de  la  reine  Loui-  J 
se,  exécutée  par  Rauch  :  cette  princesse  yl 
est  représentée  couchée  sur  un  sarcophage  ;  [ 
le  temple  d'amitié  ;  le  pavillon  japonais.  [ 
Vers  le  sud  est  situé  Charloltenhof,  petit  ^ 
château  de  plaisance  avec  un  parc  ;  on  y 
voit  de  belles  fresques,  des  vases  antiques, 
des  fontaines,  etc.,  et  une  superbe  salle  de 
bain,  dont  la  baignoire  en  marbre  noir  de 
Russie  est  un  chef-d'œuvre. 

Le  roi  Frédéric-Guillaume  111  a  fait  bl> 
tir  en  1 787 ,  sur  le  bord  du  lac  dit  Heiligen- 
see,  le  palais  de  marbre  (Marmor-palais)  ; 
il  est  environné  du  nouveau  jardin.  Il  res-^ 
te  encore  dans  ce  palais  quelques  bonnes 
peintures  de  Schneidert,  une  ou  deux  très 


* 


dbyGoogk 


BOUTE  280.  —  DB  PAttlS  A  BEntlN. 


273 


ItcHes  de  Lucas  Giordone ,  plosiears  ta- 
bleaux de  Hackert,des  bos-relieis  de  Cano- 
Ta,  etc.  Dam  la  petite  bibliothèque  se  trou- 
va un  exemplaiTe  des  ouvrages  de  Frédé- 
ric le  Grand:  Us  Œuvres  mêlées  du  phi- 
losophe de  Sans-Souciy  avec  privilège 
d'Apollon.  Cet  exemplaire  renferme  des 
notes  critiques  écrites  de  la  main  de  Vol- 
taire. 

ZËfiLENDORF  (  station  et  relais  der  pos- 
te). —  Bientôt  on  aperçoit  vers  la  gauche 
les  tours  de  Spandau  ;  nous  traversons  le 
village  de  Schœneberg  ;  et  au  milieu  de 
guinguettes,  de  cafés,  de  maisons  de  cam- 
pagne, nous  entrons  à  Berlin  par  la  porte 
de  Potsdan. 

BERUN.  —HôUU  :  du  Nord,  fort  élé- 
gant ;  de  St-Péfcersbourg  ;  de  Rome  ;  Bri 
tîsch-Hôtel  ;  Heinhartds-Hôtel  ;  LuzVHô- 
te\,  tous  soosles  tilleuls  ;  hôtel  de  Russie, 
snr  la  place  deracadémie  d*architecture  ;  - 
hdtel  de  Brandebourg(Charlottenstr.);Rhei- 
nbch.-llof  (hôtel  du  Rhin,Friedrich8str.), 
hôtels  de  Prusse  et  de  France,  tous  les  deux 
Leîpzigerstr.  ;  Koenigv.  Portugal  (Roi-de- 
Portugal),  et  Vhôlel  de  Saxe  (dans  la  Bur- 
gsir.)  ;  Kranprinz  v.  Preussen  (Prince- 
Be^a^de-Prusse ,  Koenigsstr.)  ;  Goldner- 
Âdler(Aigle-d*Or,  Spandauerstr.);  Schwar- 
ze-Adler  (Aigle-Noir,  Poststr.).  —  Voici 
les  noms  de  quelques  hôtels  de  deuxième 
rang:  Landhaus;  Hof  v.Hoiland;  dreiKro- 
Doi,  etc.  — L*étranffer  qui  veut  séjourner 
quelque  temps  à  Berlin  fera  bien  de  louer 
dans  une  maison  particulière  un  apparte- 
ment meublé,  quMl  aura  dans  le  prix  de  6 
à  23  thaï,  par  mois;  il  pourra  l'avoir  aussi 
pour  une  seule  semaine. 

Nous  avons  dé^  dit  que  les  prix  ordi- 
naifes  en  Presse  étaient  :  pour  une  cham- 
bre, i^  étage,  de  15  ^  20  s.  gr.  ;  au  2«, 
de  10  à  12  s.  gr.;tab]ed'hdte,  15s.gr.; 
demi-bouteille  de  vin,  5  s.  gr.;  déjeuner 
avec  thé  on  café,  avec  des  œufs  ,  pain  et 
beurre,  6  s.  gr.  ;  un  valet  de  place,  1  tha- 
ler  par  jour,  quoique  la  taxe  ne  soit  que  de 
20  s.  gr.  par  jour,  et  pour  une  demi-jour- 
née, 10  s.  gr. 

Des  DrosekieSj  espèces  de  fiacres  dé- 
couverts, circulent  dans  les  rues  de  Berlin  ; 
prii  pour  une  ou  deux  personnes:  1/4  h., 
5  s.  gr.;  —  1/2  h.,  10  s.gr.  ;  — 3/4h., 


13  s.  gr.  ;  —  1  h. ,  15  s.  gr.  Le  cocher 
présente  à  chaque  personne  une  carte  im- 
primée portant  son  numéro  et  la  date  du 
mois. 

Bureau  des  passeports ,  dans  Molknn- 
markt,  n»  2.  —  Grande  poste  aux  let- 
tres :  bureaux  dans  Kœnigsstrass,  n<»  60  ; 
ouverts  de  7  heures  du  matin  jusqu'à  8  h. 
du  soir. 

Berlin,  capitale  de  la  monarchie  prus- 
sienne, est  située  sur  la  Sprée^  qui  la  tra- 
verse de  l'ouest  à  l'est;  quoique  cette  ri- 
vière ne  présente  qu'un  faible  cours  d'eau, 
cela  ne  l'empêche  pas  de  communiquer  au 
moyen  de  canaux,  d'un  côté  à  la  mer  Bal- 
tique par  l'Oder,  et  de  l'autre  à  la  mer  du 
Nord  par  l'Elbe.  Cette  moderne  capitale 
dont  le  séjour  est  des  plus  agréable,  est 
une  des  plus  belles  villes  de  l'Europe.  Elle 
se  compose  de  plusieurs  parties  et  faubourgs 
Le  circuit  de  Beriin  dans  l'enceinte  des 
murs  est  d'environ  2  milles  1/2.  Sa  plus 
grande  longueur  est  presque  de  1  m  1/2, 
et  l'on  y  compte  19  portes.  Il  y  a  4  fau- 
bourgs hors  des  murs  ;  la  ville  est  divisée 
en  35  arrondissements  ou  quartiers  de  po- 
lice. Les  rues  sont  presque  toutes  dirigées 
en  ligne  droite  et  fort  régulièrement  bâties, 
surtout  les  rues  dites  Breitestrass,  Beh- 
renstr.,  Friedrichsstr. ,  Margrafenstrl,  Leî- 
pzigerstr., la  vieille  et  la  nouvelle  Wilhel- 
msstr.,  et  en  général  les  rues  du  quartier 
Frédéric,  du  quartier  Frédéric-Guillaume 
et  de  la  ville  neuve.  Dans  cette  dernière  se 
trouve  la  belle  promenade  appelée  Sousles 
Tilleuls  (unter  den  Linden)  ;  cette  prome- 
nade, qui  a  une  longueur  de  1,600  pas, 
forme  une  rue  magnifique. 

Portes.  —  Parmi  les  portes  de  Beriin, 
dont  plusieurs  ne  sont  que  de  simples  bar- 
rières, il  n'y  en  a  qu'une  qui  soit  remar- 
quable, c'est  la  porte  de  Brandebourg 
(Brandenburger-Thor) ,  bâtie  de  1 789  à 
1 793,  d'après  les  propylées  d'Athènes,  et 
couronnée  par  un  char  de  triomphe 

Places.  —  La  place  de  Dœnhof,  en- 
tourée de  bâtiments  magnifiques  ;  le  jardin 
de  plaisance  {Lustgarten),  entouré  du  châ- 
teau royal,  de  la  cathédrale,  de  la  bourse, 
du  musée,  des  bâtiments  de  la  douane,  de 
l'arsenal ,  etc.  —  La  place  du  château 
dansle  quartier  du  vieux  Koelln,  sur  laquelle 

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J74 


ROUTE  280.  —  DB  PABIS  A  BERLIlf. 


il  y  a  un  candélabre  colossal  qui  éclaire  pres- 
que toute  la  place  ;  la  place  de  Y  arsenal  ^ 
avec  la  simple  maison  qui  servait  de  d<^ 
meure  au  feu  roi  ;  vis-à-vis,  le  magnifique 
arsenal,  chef-d'œuvre  du  fameux  architecte 
Schluter.  À  cOté  de  cet  édifice  on  a  posé 
un  canon  français  dont  le  tuyau  pèse  120 
quintaux,  et^  mortiers  d'un  calibre  extraor- 
dinaire qui  ont  servi,  à  ce  que  Ton  assure, 
au  siège  de  Cadix,  entrepris  inutilement  par 
Napoléon  ;  tout  près,  le  nouveau  corps  de 
garde,  à  côté  duquel  on  voit  les  statues  des 
généraux  Bulow  et  Scharnhorst,  en  mar- 
bre de  Carrare,  exécutées  par  Rauch  ;  vis- 
à-vis  de  ces  deux  statues  on  a  placé  celle  de 
Blucher,  qui  est  de  bronze,  exécutée  par 
le  môme  artiste.  —  La  place  de  V Opéra 
avec  la  salle  d'opéra ,  l'église  catholique , 
la  bibliothèque  royale,  l'édifice  de  l'univer- 
sité et  le  beau  palais  du  prince  de  Prusse. 
Entre  ces  deux  derniers  édifices,  à  l'entrée 
de  la  promenade  des  Tilleuls,  s'élève  le  ma- 
I  gnifique  monument  récemment  érigé  à  la 
\  mémoire  de  Frédéric  le  Grand.  —  Enfin 
Bcriin  possède  plus  de  30  places,  Icsquel 
les  méritent  toutes  d'être  visitées. 

Ponts  —  Le  Pont-Long  (Lange-Bru 
cke),  près  de  la  place  du  Palai*.  On  y  voit 
la  statue  colossale  en  bronze  de  l'électeur 
Frédéric-Guillaume.  —  Le  pont-du-cM- 
ieaUf  entre  le  jardin  de  plaisance  etla  pla- 
tée de  l'Arsenal,  est  si  large,  que  sept  voi- 
tures peuvent  passer  les  unes  à  côté  des  au- 
tres. —  Le  nouveau  po»/ Frédéric  (neue 
Friedrichsbruckc  ),   tout  en  fer,  bâti  en 

182;i 

Edifices  publics.  —  Le  palais  royal 
ou  Schloss  forme  un  carré  d'environ  500 
mètres  de  circuit  sur  5  4  mètres  de  hauteur. 
Les  salles  les  plus  magnifiques  de  ce  palais 
.sont  :  la  salle  des  chevaliers,  avec  le  trône  ; 
la  salle  blanche,  agrandie  dernièrement  et 
décorée  avec  goût.  La  galerie  de  tableaux 
renferme  encore  quelques  belles  toiles; 
par  Van  Dyck^  Jules  Romain,  Rubens, 
David^  Lawrence^  etc.  ^ 

On  y  trouve  aussi  quelques  bons  ouvra- 
ges de  l'école  allemande  moderne. 

Dans  l'aile  du  palais  tournée  versleLust 
garten,  est  la  A'uruf/rammer (chambre  des 
arts).  Ces  collections  qui  doivent  bientôt 
faire  partie  du  nouYeau  muséum,  méritent 


d'être  vues;  on. y  est  admis  les  mardis, 
mercredis,  jeudis  et  vendredis,  de  10  à  i 
heures,  avec  billets ,  et  comme  on  n'en  dé- 
livre que  30  chaque  jour,  il  est  nécessaire 
d'en  faire  la  demande  quelque  temps  à  l'a- 
vance. —  La  collection  historique  est  du 
plus  haut  intérêt. 

Le  Muséum ,  superbe  édifice  terminé 
en  1830,  sur  les  dessins  du  savant  archi* 
tecte  Schinkel.  Devant  l'entrée  se  trouve 
un  bassin  colossal  de  granit  poli  de  7  mè- 
tres environ  de  diamètre. 

Collection  des  vases^  bronzes,  etc.:  en- 
trée derrière  celle  du  Muséum ,  le  mercre- 
di, avec  billets.  —  Le  nombre  des  vaset 
s'élève  à  1,C00,  disposés  de  la  manière  la 
plus  favorable,  et  classés  par  siècle. 

Galerie  de  sculpture.  —  L'entrée  pré- 
sente une  vaste  salle  circulaire  aux  propor- 
tions imposantes ,  autour  de  laquelle  sont 
des  statues  antiques. 

Galerie  de  peinture.  —  Elle  est  divi- 
sée en  trente-sept  C'Ompartiments  ayant 
chacun  à  l'entrée  un  numéro  qui  .sert  à  les 
distinguer.  Ces  trente-sept  divisions  con- 
tiennent ayjourd'hui  :  tableaux  allemands 
et  flamands,  516;  — tableaux  français, 
italiens  et  espagnols,  près  de  500  ;  —  an- 
ciens tableaux  italiens  et  flamands,  consi- 
dérés  comme  originaux,  186.  En  tout,  en- 
viron 1 ,202  tableaux. 

Lcole  italienne.  —  Ou  y  voit  des  toi- 
les de  :  Andréa  Mantegna  ;  Francesco 
Francia  ;  Pinturicchio  ;  Titien  ;  Ra- 
phaël: Gtovanni  Santi  ;  du  Corrège; 
Prudhon;  Schlessinger  ^  directeur  de 
la  galerie  de  tableaux  ;  Fra  Bartholo- 
meo  ;  Sabbatini  da  Bologna  ;  Guido  Re- 
ni;Ludovicco  Caracci;  Sasso-Ferrato; 
Michel'Ànge  Caravage  ;  Carlo  Dolct  ; 
Lucas  Giordano. 

Ecole  française.  — Nicolas  Potusin  ; 
Le  Sueur. 

École  espagnole.  —  Un  iiurillo. 

École  flamande  et  hollandaise.  — 
Douze  peintures  précieuses  par  Jean  et 
Hubert  Van  Dyck  ;  Hans  Memling  ; 
Lucas  Cranach  ;  Hans  Holbein  ;  Am- 
berger  ;  Quentin  Metsys  ;  Rubenf  ;  Te- 
ntera; Rembrandt;  Jacob  Ruisdaèl  ; 
JeanBoth  ;  de  Heem  ;  Fran%  Snyder$; 
Balthaior  Denner. 


dbyGoOgk 


IIOUTB  280. 


DB  PABtS   A  BEBLIN. 


275 


Deux  grandes  dmsions  de  la  galerie  sont 
occupées  par  les  ouvrages  remontant  à  l'en- 
fance de  l  art.  On  peut  les  considérer  com- 
me les  antiquités  de  la  peinture  ;  ce  sont 
en  général  des  ouvrages  byzantins  et  ita- 
liens. 

A  droite  du  musée  se  trouvent  la  bourse 
et  la  cathédrale,  h  gauche  la  nouvelle  doua 
ne  et  Farsenal ,  bâtis  sur  les  dessins  de 
Schluter  :  c*est  un  des  plus  beaux  édifices 
de  TEurope;  au  premier  étage  sont  rangés 
50  ou  60,000  armes  de  toute  espèce,  for- 
mant un  mosée  militaire. 

Uanenal  est  ouvert  aux  nationaux  le 
mercredi  et  le  samedi ,  de  2  à  5  heures  , 
ai-ec  une  permission  du  connnandant  de 
rarseoal.  Les  étrangers  doivent  s'adresser 
au  ministre  de  la  guerre  ,  Leipsigerstrasse, 
n«  5,  00  charger  un  valet  de  place  de  leur 
procurer  un  billet. 

Derrière  Tarsenal  se  trouve  la  fonderie 
de  canons ,  et  vis-à-vis  de  l'arsenal  le  pa- 
lais du  feu  roi  ;  plus  en  arrière  le  conserva- 
toire de  musique  (  Sing-Âkademie),  avec 
uœ  grande  et  belle  salle.  La  piace  de  l'o 
péra  touche  à  celle  de  l'arsenal  ;  elle  est 
entonrée  des  édifices  de  l'université,  de  l'a- 
cadémie des  iirts  et  des  sciences ,  et  du 
vieil  observatoire,  où  se  trouve  le  télégra- 
phe (le  nouvel  observatoire  est  dans  la  rue 
des  Tilleuls ,  Undenatrasse).  L'opéra  est 
sur  la  même  place;  la  salle  peut  contenir 
3,000  speetateurs. 

Ce  Uiéâtre  peut  passer  pour  un  des  plus 
beaux  de  l'Europe 

ÊmncES  RELIGIEUX.  —  Berlin  n'est  pas 
ricbc  en  édifices  religieux.  L'église  de  St- 
Nicolas  date  du  Xll«  siècle,  bien  que  l'in- 
teneur  soit  d'un  style  moderne.  —  L'é^^ùe 
Sainte-Marie,  près  du  nouveau  marché, 
bâtie  dans  le  Xlli«  siècle  ;  Tintérieur  est 
dans  le  goût  moderne.  Le  clocher,  au  haut 
duquel  on  jouit  du  plus  beau  coup  d'oeil 
»ar  la  ville  et  les  alentours  de  Berlin,  a  près 
de  iOO  mètres  de  haut ,  et  fut  rebâti  en 
1 789-90.  Véglise  du  Couvent-Gris  date 
aussi  du  Xlll«  siècle.  —  L'église  parois- 
siale, avec  on  joh  carillon.  La  nouvelle 
ègliMc  et  V église  française,  sur  la  place  des 
GensHl'Ârroes,  l'une  et  l'autre  de  la  même 
onne  et  ornées  chacune  d'une  tour  super- 
be. —  La  eathédrate,  près  du  jardin  de 


plaisance.  On  y  voit  les  tombeaux  et  mo- 
numents des  électeurs  Jean-Cicéron  et  Jac- 
ques 11,  et  les  cercueils  où  reposent  l'élec- 
teur Frédéric-Guillaume  le  Grand,  et  Fré- 
déric ler  avec  son  épouse.  —  V église  di 
la  garnison,  Véglise  catholique  ou  de  Ste- 
Hedwige,  près  de  la  place  de  l'Opéra,  sur 
le  modèle  de  la  Rotonde  de  Ste-Marie  à 
Rome,  —  L'église  neuve  du  Werder,  avec 
de  belles  peintures  sur  verre. 

Établissements  littéraires  et  artisti- 
ques. —  Vuniveisitéy  fondée  en  1809  : 
elle  compte  à  peu  près  1 00  professeurs  ; 
—  l'acadéniie  des  sciences  (1 700)  ;  celle 
des  arts  (1699)  ;  —  l'académie  d'architec- 
ture, —  l'école  des  métiers  d'architectu- 
re, etc. 

Collections  scientifiques  et  artis- 
tiques. —  La  bibliothèque  royale  (  ouver- 
te aux  étrangers  tous  les  jours),  édifice 
sans  goût,  contenant  environ  300,000  v. 
et  à  peu  près  5,000  manuscrits,  dont  plu- 
sieurs sont  très  curieux. 

Musée  égyptien.  —  11  est  dans  une  aile 
du  palais  de  Monlbijou,  et  sera  bientôt 
transporté  au  nouveau  muséum.  Cette  col- 
lection des  antiquités  égyptiennes  est  une 
des  plus  curieuses  de  TEurope  (ouverte  au 
public  tous  les  jeudis  ,  de  10  à  4  h.  Les 
voyageurs  et  les  savants  peuvent  y  entrer 
tous  les  jours  en  s'adrcssant  à  M.  le  di- 
recteur .J 

La  galerie  de  tableaux  au  château  de  Bel- 
levue,  à  1/2  heure  delà  ville, comprenant, 
pour  la  plupart,  des  ouvrages  de  l  art  mo- 
derne. 

Promenades  et  envirotis.  —  Berlin  ne 
brille  ni  par  ses  promenades  ni  par  ses  en- 
virons. Dans  la  ville  il  n'y  a  que  les  pro- 
menades des  Tilleuls  et  du  jardin  de  plai- 
sance, devant  le  château  royal.  Hors  l'en- 
ceinte de  ses  murs,  cette  capitale  possède 
pourtant  un  parc  magnifique,  appelé  Thier- 
garten  (Jardin-des-B6tes),  et  situé  devant 
la  porte  de  Brandebourg. — Pop.  400,000 
hab.,  y  compris  la  garnison  d'environ  8000 
hommes. 

Chemins  de  fer.  —  Celui  de  Potsdarn, 
pour  Magdebourg  :  embarcadère  devant  la 
porte  de  PoisJara  ;  —  celui  de  Leipsick  et 
Dresde  :  embarcadère  devant  la  oorte 
d'Anhall  -,  celui  de  Francfort  sur  l'Oder, 


dbyGoOgk 


27(1 


ROUTE  281.   —  DB  BBBLIIf  A  DRESDE. 


Bresîau  et  Vienne ,  près  de  la  place  de 
Strahu  ;  ~  celui  de  Stettin^  hors  la  porte 
d'Oreogebourg  ;  —  et  celui  de  Hambourg . 


Navigation  a  vapeur  ,  pour  Brande- 
bourg ^  Havelberg  et  Hambourg. 


ROUTE  281. 


•E  BERIiinr  A  DRESDE  9 

Par  WiTTEMBERG,  Halle  et  Leipsick.  —  Chemin  de  fer  (Eisen- 
bahn)j,  44  milles  ^/2. 

Non  loin  de  là,  nons  traversons  la  JM- 
de  sur  un  pont  de  19  arches,  et  bientôt  après 
nous  arrivons  k 

WURZEN ,  station.  —  Hôtel  mauvtts. 
—  Petite  ville  de  3,000  hab.,  située  wir 
la  droite  de  la  Mulde.  Relais  de  poste. 

LUPPA  ,  station  el  relais  de  poste,  un 
peu  au  sud  du  rail-way,  sur  la  route  de 


Lndwigsfeld. 

3m.  1/4 

Trebbin. 

1      1/4 

Luckenwald. 

2 

Julerbogk. 

1       3/4 

Zahna. 

2      3/4 

VViltemberg. 

1       3/4 

Coswig. 

1       1/2 

Roslau. 

2      1/4 

Dessau. 

.       3/4 

Cœlhen. 

2      3/4 

Slumsdorf. 

2 

llalie. 

2      3/4 

Sohkeuditz. 

2      1/2 

Lcipsick. 

1       3/4 

Wurzen. 

5      1/4 

Luppa  Dahlen. 

2      1/2 

Zschoellau. 

1       1/4 

Riesa. 

2 

Pristewitz. 

2      1/2 

N'iederau. 

1       1/4 

Dresde. 

2      3/4 

Prix  :  8  Ihlr.  15  sgr.  —  5  thlr.  28  sgr. 
—  3  thlr.  25  sgr.  —  pour  Dresde. 

Pour  Lcipsick,  5  thlr .  1 5  sgr.  —  2  thlr. 
20  sgr.  —2  thlr.  10  sgr. 

De  Berlin  à  Leipsick  (  v.  r  279)  29  m. 

Trajet  environ  7  heures  ;  plusieurs  dé- 
parts  par  jour. 

De  Leipsick  à  Dresde,  15  m.  1/2;  tra- 
jet, environ  3  h.  1/2.  —  Départs  :  dans 
i'étc,  k  6  h.  du  matin  et  à  6  h  du  soir  ; 
dans  rhiver,  à  7  h.  matin  et  2  h.  après- 
midi. 

De  Leipsick,  le  rail-way  suit  parallèle- 
ment la  grande  roule  ;  ees  deux  voies  tra> 
versent  le  champ  de  bataille  de  Leipsick 
(1813)  ;  on  laisse  k  gauche  ÀHhen,  près 
duquel  se  trouve  Borsdorf,  renommé  pour 
ses  pommes. 


De  là  on  traverse  sur  un  viaduc  très  éle- 
vé la  vallée  pittoresque  de  2>œ//nt7ft,  et  l'on 
arrive  à 

OSCHATZ,  station  et  relais  de  poste.— 
Hôtel  Lœwe(du  Lion),  ville  de  5,000  h., 
entourée  d'anciennes  fortifications. 

Dans  le  voisinage  se  trouve  le  château 
de  Hubertsbourg  ,  où  fut  conclu  le  traité 
de  paix  de  1765,  entre  Frédéric  le  Grand 
etl  impératrice  Marie-Thérèse.  11  sert  main- 
tenant k  une  fabrique  de  poterie. 

RIESA,  station,  petite  ville  sur  la  rive 
gauche  de  l'Elbe. 

En  quittant  cette  station,  nous  laissons 
la  route  de  poste  à  notre  droite,  ainsi  que 
le  fleuve,  après  l'avoir  traversé  sur  un  pont 
de  1 9  arches  d'une  belle  construction .  Nous 
traversons  ensuite  le  long  viaduc  de  iZoede- 
rau  pour  arriver  à 

PRISTEWITZ,  station.  A  1/2  m.  nord, 
se  trouve  Grossenhain ,  sur  la  route  de 
poste  de  Bcriin  à  Dresde. 

A  environ  2  m.  N.-O.  de  Riesa,  sur  b 
rive  droite  de  TElbe ,  est  situé  Mulhberg , 
célèbre  par  la  victoire  qu'y  remporta  Char- 
les-Onint,  en  1547. 

A  Oberau  ,  on  traverse  un  tunnel  de 
1 ,500  m.  de  long,  le  seul  qui  se  trouve  sur 
cette  voie. 

De  cet  endroit,  on  aperçoit  fiublement  de 
l'autre  côté  de  TËlbe  la  ville  do  Meiaen , 

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IIOUTB  381.  —  DE  BERLIN  A  DRESDE* 


277 


éloigaée  d*en¥tro&  1  m.  d'Oberau:  des 
Poxtwagen  {  espèce  de  diligence  )  y 
trensportent  les  voyageurs  quatre  fois  par 
jour. 

Meisscx.  —  Hôtels  :  Soone  (le  Soleil), 
le  meilleur,  mais  cher;  Hirsch  (le  Cerf). 
—  Ville  de  5,000  hab.,  agréablement  si- 
tuée sur  b  grande  route  de  Dresde  à  Lei- 
psick  et  sur  la  me  gauche  de  rEll)e,  qu'on 
trarerse  snr  un  beau  pont.  L'ancien  châ- 
feoti,  perché  sur  le  roc  escarpé  qui  domine 
la  viUe ,  autrefois  résidence  des  princes 
saxons,  sert  maintenant  à  une  fabrique  de 
INHicebroe,  b  plus  ancienne  et  la  plus  esti- 
fiiée  de  TEurope.  —  Curiosités  :  la  cathé- 
droit  (le  DOme),  bel  édiûce  gothique  com- 
uieuoé  dans  le  XllI*  siècle  et  terminé 
ilans  le  XV*  ;  son  clocher  à  jour  est  d'une 
fraude  légèreté.  LMntérieur  est  remarqua- 
Jila  par  b  pureté  du  style ,  la  beauté  des 
vitraux  peints.  On  admire  dans  cette  égli- 
se ooe  descente  de  croix  de  L.  Cranachy 
lioile  peinture  dans  laquelle  l'artiste  a  in- 
troduit Luther,  sa  femme  et  son  ami  l'élec- 
teur de  Saxe.  On  y  voit  aussi  un  beau  ta 
bleau  de  A,  Durer  ;  vers  l'extrémité  ouest 
se  tron\e  le  caveau  des  princes  {Fursten- 
gni/l),  où  reposent  les  princes  de  la  mai 
9oa  de  Saxe.  Le  mausolée  en  bronze  de  Fré- 
déric le  Belliqueux  est  le  plus  remarqua- 
Me  de  tous  ceux  que  renferme  la  cathédra- 
le. —  Le  tunnel ,  ouvrage'  gigantesque, 
d'environ  43  kil.  1/3  de  long,  partant  du 
niveau  de  l'Elbe  et  se  dirigeant  vers  Frei- 
berg,  destiné  à  Tépuisement  des  eaux  qui 
inoodeut  les  mines  d'argent  dont  cette  ville 
est  entourée. 

Depuis  Meissen  jusqu'à  Dresde,  l'Elbe 
coule  an  pied  d'une  série  de  jolies  et  pitto- 
resques coihnes  ;  traversant  de  nouveau 
cette  rivière,  nous  continuons  jusqu'à 

NIEDERAU,  staUon.  Alors,  suivant 
hi  rive  droite  du  fleuve  nous  atteignons 
bientôt. 

DRESDE.  ^  Hâleh  :  de  Saxe  ;  de  Po- 
Ingue;  Britannique;  Stadt-Rom  (  Ville - 
de-Rome) ,  sur  la' place  du  Marché  (Neu- 
Msrkt)  ;  de  Pologne  ;  de  Pétersbourg; 
SmU^Wien  (  Ville-^e- Vienne  ) ,  dans  le 
Neosladt ,  ayant  vue  sur  la  rivière  et  sur  le 
poot,iiats  an  peu  éloigné  des  objets  les 
ptof  ewiem  ;  Sladt-BerUn  (b  VUle^e-Ber- 


lin).  très  bonne  table  d'hôte  ;  de  France; 
de  Russie,  dans  WilsdrufTergasse . 

Restaurants.  —  Hassfeld,  dans  le  Bru- 
hlschen-Terrasse,  soirée  d'harmonie;  chez 
Leonhard  ;  restaurant  italien,  etc.  —  Ca- 
fés: Reale  (Royale),  dans  le  Brulilschen- 
Terrasse;  National,  dans  Altmarkt  ;  Fran- 
çais, dans  Friedrichsal,  etc. 

Grande  poste  et  diligences.  —  Les  bu- 
reaux de  la  poste  et  des  diligences  sont  réu- 
nis dans  un  bel  édifice ,  WiLsdruflèrplatz. 

La  poste  aux  chevaux  est  dans  Anncn- 
gasse. 

Les  fiacres  stationnent  sur  toutes  les 
places  publiques  ;  leur  prix  varie  selon  le 
nombre  de  personnes,  de  chevaux ,  et  d'a- 
près la  distance  parcourue.  Dans  toute  l'é- 
tendue de  la  ville,  pour  une  personne  et  un 
seul  cheval,  le  prix  est  5  neu.  gr.  ;  pour 
deux  personnes  ,  7  1/2  neu.  gr.  —  On 
trouve  aussi  des  Droskies  (cabriolets  cou- 
verts) avec  un  cheval.  Prix:  5  neu.  gr. 
dans  la  ville,  et  10  pour  aller  dans  le  Neus- 
tadt  ou  dans  les  faubourgs.  On  se  sert  aus- 
si de  chaises  à  porteurs. 

DRESDE,  capitale  de  b  Saxe,  résidence 
du  roi  et  siège  du  gouvernement,  est  située 
sur  l'Elbe,  qui  la  traverse  de  l'ouest  à  l'est 
et  la  divise  en  deux  parties,  la  vieille  et  la 
nouvelle  ville.  —  Tant  par  son  heureuse 
position,  la  douceur  de  son  climat  que  par 
la  richesse  de  ses  collections,  et  surtout  .sa 
célèbre  galerie  de  peinture,  Dresde  mérite 
le  nom  de  la  ■  Florence  allemande^  ■  que 
lui  donne  Herder. , 

Curiosités.  —  Édifices  religieux.  — - 
V Eglise  Notre-Dame  (Frauenkirche)  est 
uu  noble  édifice  tout  en  pierre  de  taille  jus^ 
qu'à  la  coupole,  qui  est  d'une  telle  solidité, 
que  les  bombes  et  les  boulets  lancés  par 
Frédéric  le  Grand  contre  ce  dôme  (1 760) 
ne  produisirent  aucun  dommage.  La  vue 
dont  on  jouit  de  cette  coupole  est  admira- 
ble. On  remarque  dans  l'église  un  orgue 
de  6,000  tuyaux,  chef-d'œuvre  de  Si7/>er- 
mann. —  L'église  catholique  de  la  Cour 
est  un  édifice  dans  le  style  italien,  surchar- 
gé de  décorations  sans  goût  ;  elle  commu- 
nique avec  le  palais  au  moyen  d'un  pont  je- 
té sur  la  rue.  Cette  églisen'a  qu'une  nef; 
on  y  remarque  le  grand  tableau  d'autel,  par 
Raphaël  itengs,  et  le  bel  orgue  de  Stiber- 

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578 


ROUTE  281.  —  DE  BERLIN   A  DRESDE. 


mann.  Les  dimanches  et  jours  de  fôfe,  de 
11  h.  à  midi,  musique  admirable.  —  Vé- 
glise  de  la  Croix  (Kreuz  Kirc])e),près  de 
PAllmarkl,  avec  uu  beau  tableau  aautel  de 
Schoenau.  —  Véglise  de  Sie-Snphie 
(Sophien-Kirche),  bâtie  de  1351  à  1557  , 
avec  un  portail  assez  curieux. 

Édifices  civils.  —  Font  sur  l'Elbe 
(Elbbnicke)  est  un  des  objets  les  plus  frap- 
pants de  Dresde  ;  il  est  regardé  comme  le 
plus  long  et  le  plus  beau  pont  de  pierres  de 
l'AIl|pagce.  —  Le  palais  royal  (Kœnigl. 
SchToss)^  dont  une  partie  a  été  reconstrui- 
te en  1835-54,  comme  œuvre  d'archilec 
turc  n'offre  rien  de  très  curieux,  excepté 
sa  haute  tour;  mais  les  décorations  de  Tin- 
teneur  sont  splendides  ;  on  y  admire  de 
belles  fresques  par  Bendemann.  —  Le 
palais  des  princes  (Prinzen  Palais),  près 
de  celui  du  roi,  avec  une  belle  chapelle  et 
une  riche  galerie  de  portraits  de  famille  des 
maisons  régnantes  de  Saxe  et  de  Bavière. 
—  L'ancien  pa/a]>  du  comte  Jiruhl^  avec 
une  belle  terrasse  à  laquelle  on  monte  par 
un  large  escalier  de  41  degrés,  et  d'où  la 
vue  sur  les  deux  rives  de  l'Elbe  est  magni- 
fique. L'intérieur  renferme  une  collec- 
tion de  50  paysages,  par  Bernardo  Cana- 
letti.  —  Le  nouveau  théâtre^  ouvert  de- 
puis 1841 ,  est  un  bel  éditice  élevé  près  de 
l'église  catholique,  et  pouvant  contenir 
1,700  personnes.  Tant  à  l'extcrieur  qu'à 
l'intérieur ,  ce  théâtre  peut  passer  pour  un 
des  plus  beaux  de  l'Allemagne  :  il  y  a  tous 
les  jours  spectacle,  commençant  à  6  h.  et 
Unissant  à  9. 

Statues.  —  La  statue  équestre  d'Au- 
guste II,  dans  la  nouvelle  ville  (Neustadt), 
à  l'extrémité  du  pont  ;  elle  est  en  cuivre 
Itattu.  Celle  de  l'électeur  Maurice,  dans  la 
vieille  ville  (AltstaJt  ),  sur  le  boulevard  vis- 
à-vis  le  Zeughaus  (arsenal). 

Comme  toutes  les  grandes  villes  de  cette 
partie  de  l'Allemagne ,  Dresde  renferme  une 
foule  d*institutions  scientifiques,  littérai- 
res et  artistiques  et  beaucoup  d'établisse- 
ments utiles  et  charitables. 

Collections.  —  Jours  et  heures  d* ad- 
mission aux  collections  de  Dresde,  du 
/er  mai  au  31  octobre. 

Galerie  de  peinture,  tous  les  jours,  de  9 
ï  1  heure,  gratis^  et  sans  billet  ;  —  Biblio- 


thèque, demander  1  h.    d'avance,  de  9  à 

1  h.,  dito;  —  Grune-Gewoclbe  (Voûte- 
Verte),  de  8  h.  à  midi  et  de  2  à  6  h.  —  En- 
trée, 2  thalers. 

Lundi.  —  Muséum  historique  des  armu- 
res, dans  le  Zwinger,  de  8  h.  à  midi  et  de 

2  k  6  heures,  avec  billets  ;  on  n'en  délivre 
que  56  par  jour. 

Mardi.  —  Collection  des  gravures  et 
dessins,  de  8  h.  à  midi;  —  pierres  pré- 
cieuses, de  8  h.  à  mi<U. 

Mercredi.  —  Sculpture  antique,  de  8 
h.  à  midi;  —  Muséum d'iiistoire naturelle, 
de  8  h.  à  midi  et  de  2  à  6  h.  ;  —  collec- 
tion de  porcelaines, de  2  h.  à  6  h.;  — ca- 
binet de  minéraux,  de  9  h.  à  midi  (billets)  ; 

—  cabinet  de  zoologie,  de  5  à  6  heures 
(billets). 

Jeudi  —  Muséum  historique,  de  8  h. 
à  midi  et  de  2  à  6  h.  (billets)  ;  —  les  plâ- 
tres de  Mengs,  de  8  h.  à  midi  (billets). 

Vendredi.  —  Vues  de  Canaletli,  dans 
Bruhlschen-palais,  de8h.  à  raidi  ;  — Mu- 
séum des  antiquités  historiqties  (au  grand 
jardin) ,  de  5  è  6  h.  ;  —  salon  de  mathé- 
matiques et  des  modèles,  de  8  heures  à 
midi. 

Samedi.  —  Sculpture  antique ,  de  8  h. 
à  midi  :  les  billets  se  délivrent  à  7  heures 
du  matin. 

La  Grune-GewoeWe  (Voûte-Verte)  est 
une  suite  d'appartements  au  rez-de-chaus- 
sée du  palais,  renfermant  une  riche  et  en- 
rieuse  collection  de  5.000  numéros. 

Ces  richesses  de  tous  genres  sont  conte- 
nues dans  huit  appartements  :  la  première 
salle  renferme  les  objets  en  bronze  ;  on  y 
remarque  un  crucifix  de  Jean  de  Bologne  ; 
un  petit  chien  se  grattant,  par  Peter  Vis- 
cher,  etc. 

2e  salle,  ou  cabinet  des  ivoires  :  —  un 
crucifix  attribué  \k  MicMl-Ànge,  et  très  di- 
gne de  lui  ;  —  uue  scène  de  bataille,  par 
Albert  Durer  ;  —  une  nombreuse  série 
de  ])eaux  vases;  — deux  télés  de  cheval  en 
relief,  par  Michel-Ange.  On  y  admire  aus- 
si une  coupe  en  corne  de  cerf,  par  Scltut%. 

5«  salle. —  Des  mosaïques  florentines  ; 

—  des  coquilles  gravées  ;  —  des  œufe;  — 
plusieurs  peintures  sur  émail,  principale- 
ment une  ifodonect  un  Ecce-Èomo,  par 
Raphaël  ifeng»,  lorsqu'il  était  jeune;  — 

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BOOTB  38t.  —  DB  BBRUN  A  DRESDE. 


119 


]m  portnita  ds  Pterre-le-Grand  etd'Au- 
guste-le-Forl ,  par  Dinglinger  ;  —  un  plat 
de  fruits  et  une  scène  de  bataille ,  par  Noël 
/.ondin,  de  Limoges. 

4e  saiie.— Vaille  d'or  et  d'argent  qui 
servait  aux  feslins  que  dûnnaient\  les  prin- 
iies  saxons. 

5«  Malle.  —  Vases  en  pierres  demi-pré- 
cieuses, Idies  qu'agate,  chalcédoine,  cris- 
tal de  roche ,  lapis-lazuli  ,  etc.  ;  —  on  y 
admire  aosà  le  phis  grand  émail  connu,  re- 
présentaflt  une  Madeleine ,  par  Dinglin- 
çer. 

6«  talU.  —  Une  grande  quantité  de  fi- 
gures en  ivoire  et  en  bois  artistement  tra- 
^-aiUées. 

7«  nUe.  —  Les  insignes  de  la  royauté 
qui  servirent  au  couronnement  d'Auguste 
II  comme  roi  de  Pologne. 

8e  e/  dernière  salle.  —  Elle  surpasse 
de  beaucoup  toutes  les  autres ,  tant  par  la 
vaJeurqoepar  la  splendeur  desobjeis  qu'elle 
reolefme.  Parmi  les  merveilles  de  ce  cabi 
net,  se  trouTent  les  ouvrages  de  Dinglin 
ger.  Rien  n'est  plus  beau  que  celui  appelé 
la  Cour  du  Grand  MogoL 

Galerie  de  PEi?iTL'RE ,  située  dans  le 
Neumarkt  (Nouveau-Marché).  Elle  est  ou 
veite  ao  public,  gratis,  tous  les  jours,  de- 
pub  9  heures  jusqu'à  11  heures  ,  du  15 
avril  à  la  lia  d'octobre;  mais  le  voyageur 
qui  veut  la  visiter  à  toute  autre  heure,  et 
qai  désire  être  accompagné  par  l'un  des 
directeurs,  doit  en  fiiirc  la  demande,  ce  qui 
lui  sera  aocordé,  moyennantune  rétribution 
fie  3  tbal.  — Cette  galerie  peut  passer  pour 
uae  des  plus  riches  de  l'Europe  ;  elle  se 
rompose  de  plus  de  1,800  tableaux,  dont 
nous  n'indiquerons  que  les  plus  remar- 
(jiiaahles. 

Ecole  ftalienne.  —  Aucunes  collée- 
lions,  après  celles  d'Italie ,  ne  peuvent  se 
comparer  à  celle  de  Dresde.  On  y  remar- 
que surtout  :  n<»  610 ,  le  Christ ,  de  gran- 
deur Datorelle ,  par  Giov.  Bel  Uni  ;  du  Ti- 
tien :  631 ,  Jésus  et  le  Pharisien ,  connu 
sous  le  nom  de  il  Chrisio  délia  Moneta , 
composition  admirable;  639,  une  Vénns , 
couchée  ;  642 ,  Vénus  et  l'Amour  ;  638 , 
portnit  de  Pierre  Arétin  ;  une  jeune  femme 
représentant  sa  fille  Lav'mie  ;  une  Madone 
adorée;  051 ,  Palma  FeccAio,  la  Vierge 


et  l'Enfant  Jésus  avec  saint  Jean,  ouvrage 
d'une  grande  beauté;  730,  Paul  Véro- 
nèse ,  la  famille  Concinna  ,  adorant  l'En- 
fant Jésus  porté  par  sa  mère ,  magnifique 
réunion  de  portraits  ;  639 ,  Moïse  sauvé 
des  eaux  ;  le  Christ  avec  ses  disciples  à 
Emmaus  ;  702 ,  les  Noces  de  Cana  ;  700, 
Adoration  des  Mages;  le  Christ  allant  au 
Calvaire;  le  bon  Samaritain;  731  ,  deux 
petits  Calvaires ,  dont  l'un  est  admirable  ; 
Europe  enlevée  par  Jupiter;  la  Cérémonie 
du  mariage  de  l'Adriatique  avec  le  ^oge  de 
Venise;  643,  Giorgione ,  Entrevue  dt 
Jacob  et  de  Rachel  ;  596  ,  Dosso  Dolce, 
les  quatre  docteurs  de  l'Eglise  ;  586 , 
Benvenuio  Gavofalo,  la  Vierge  s'age- 
nouillant  devant  l'Enfant-Jésus ,  avec  un 
ange  du  cOté  opposé;  1020,  Raphaël,  la 
Vierge  de  saint  bixle,  le  diamant  de  la  ga- 
lerie de  Dresde  :  c'est  une  des  plus  belles 
compositions  du  divin  maître.  La  Tôte  de 
la  Vierge,  dit  Wilkie,  est  peut-être  ce 
qu'il  va  de  plus  beau  et  de  plus  expressif 
dans  la  nature.  Le  Corrège.  Nulle  part  au 
monde  le  Corrège  ne  se  montre  plus  com- 
plet et  plus  grand.  Les  six  toiles  suivantes 
sont  disposées  dans  Tordre  du  temps  où 
elles  furent  exécutées,  de  telle  manière 
qu'on  peut  suivre  les  progrès  faits  par  ce 
grand  maître  :  1077,  la  Vierge  et  l'Enfiint 
Jésus  avec  saint  François,  peint  à  l'âge  de 
18  ans;  1082,  deux  portraits  d'hommes  ; 

1080 ,  le  tableau  si  renommé  qu'on  ap- 
pelle la  Nuit  du  Corrège  ;  Wilkie  dit  que 
toutes  les  puissances  de  Tart  se  sont  ici 
réunies  pour  faire  un  ouvrage  parfait; 

1081 ,  la  Vierge  et  l'Enfant  avec  saint 
Georges  :  on  admire  surtout  leur  grâce ,  la 
douceur  de  leur  expression  ;  1079,  la  Ma- 
deleine au  désert  :  cette  petite  Madeleine 
égale  en  célébrité  les  plus  vastes  chefs- 
d'œuvre  (elle  n'a  pas  plus  d'un  pied  car- 
ré) ;  1078,  la  Vierge  et  l'Enfant  avec  saint 
Sébastien ,  peint  vers  l'an  1528  ;  toile  d'un 
efiet  magique.  11  y  a  encore  trois  belles 
pages  de  ce  maître,  mais  ce  ne  «ont  que 
des  copies ,  entre  autres  le  mariage  de 
sainte  Catherine  d'Alexandrie ,  dont  l'ori- 
ginal est  au  Louvre  à  Paris. 

Parmigiano,  la  Vierge  et  l'Enfant, 
toile  connue  sous  le  nom  de  la  Madonna 
délia  Rosa,  style  hardi  et  sévère  ;  1093 , 


dbyGoOgk 


S80 


ROUTE  28t.  —  DE  BERLItf  A  DRESDE« 


Baroccio:  Agar  dans  le  désert,  une  As- 
somption ,  une  Apparition  de  la  Vierge  à 
saint  François;  1058,  And.  del  Sarlo,  le 
Sacrifice  d'Isaac;  1057  ,  le  Mariage  de 
suinte  Catherine  ;  1051,  Jules  Romain  , 
la  Vierge  et  PËnfant,  copie  de  la  Madonna 
délia  Seggiola  de  Haphaël ,  dans  la  galerie 
de  Florence;  1033,  Ge/»tflrrwm>,  la  Vierge 
et  TEnfant ,  petite  peinture  admirable  ; 
Léonard  de  Vinci,  un  portrait  nommé 
dans  le  catalogue  Louis  Sforza ,  qui  n'est 
autre  qu'un  bourgmestre  de  Bâle,  œuvre 
à'Holbein;  Gaudemio  Ferrari^  une 
belle  toile  de  ce  maître;  1073,  Carlo 
Dolci ,  sainte  Cécile ,  une  des  meilleures 
pages  de  ce  peintre;  1073,  Notre  Sauveur 
bénissant  le  pain  ;  828 ,  Annibal  Carra- 
che  :  saint  Mathieu  écrivant  son  évangile 
sous  les  yeux  de  la  Vierge  ;  saint  Roch 
distribuant  des  aumônes ,  grandes  compo- 
sitions; 827,  le  Génie  de  la  gloire  ;  922, 


Jugement  dernier  de  Munich  ;  377,  le  Ja- 
gemeni  de  Paris;  375  ,  Neptune  pro- 
nonçant le  fameux  guos  ego  de  Virgile  ; 
Chas^  au  lion;  un  Hercule  ivre;  Van 
Dyek,  i29,  Charles  l»  d'Angleterre;  sa 
femme  Henriette  de  France  ;  i28,  portraits 
de  ses  enfants  ;  399  ,  Danaé  couchée  ; 
i08,  portrait  du  vieil  Écossais  Parker, 
peint  à  l'âge  de  151  ans;  un  saint  Jérôme; 
un  Silène  ivre  ;  1354  ,  Rembrandt ,  son 
portrait  avec  sa  femme  sur  ses  genoux, 
avec  cinq  autres  toiles  ;  Ferdinand  Bol , 
Joseph  présentant  Jacob  à  Pharaon ,  ta- 
bleau digne  de  Rembrandt;  le  Repos  en 
Egypte;  \91,Ruisdael,  paysage  avec  une 
châsse  ;  le  Château  de  Beintheim ,  belles 
toiles;  1387-1389,  MeUu,  les  Marchands 
de  volailles  ;  une  Brodeuse  ;  Schwaneve- 
lot,  un  paysage;  Wouvermans,  le  nombre 
de  ses  œuvres  se  monte  au  moins  è  55  ; 
1394-1395,  Slingelandty  les  meilleurs 


le  Caravage,  les  Joueurs  de  cartes,  ta-  ouvrages  de  ce  maître;  Henri  Roos,  bes- 


bleau  plein  de  vérité  et  de  naturel  ;  VAl- 
lane,  le  Triomphe  de  l'Amour;  Vénus 
dans  sa  coquille;  Galatée  sur  son  char  ma- 
rin ;  Diane  au  bain  ;  Vulcain  reposant  sur 
les  genoux  de  Vénus  ;  875,  le  Guide^  une 
Vénus  endormie;  871,  Bacchus  avec  un 
tonneau;  Carlo  Cignani,  Joseph  et  la 
ièmmede  Putiphar,  véritable  chef-d'œuvre. 
Ecoles  allemande  ,  hollandaise  et 
FLAMANDE.  —  Los  premiers  ouvrages  des 
anciens  maîtres  flamands  et  allemands  sont 
<!e  beaucoup  inférieurs  k  ceux  de  Munich , 
de  Beriin  et  de  Vienne  ;  mais  la  galerie  de 
Dresde  est  très  riche  en  productions  des 
dernières  périodes.  —  524,  A.  Durer,  un 
f)ortrait  d'homme  ;  un  lapina  l'aquarelle; 
Hans  Holbein,  530,  la  Vierge  d'Holbeîn, 
grande  composition  et  chef-d'œuvre  de 
l'artiste  ;  Christophe  Amberger ,  deux 
Jeunes  filles  se  tenant  par  la  main  ;  I.  Cra- 
nach,  503,  portrait  de  Luther;  504, 
portrait  de  Mélanchtlion  ;  la  Femme  adul- 
tère; Gérard  Doiv,  six  toiles  charmantes; 
îiiS,  Téniers,  une  Fôle  de  village;  la 
Doulique  d'un  alchimiste;  Ostade^  le 
Peintre  dans  son  atelier  ;  une  Jeune  fille 
lisant  à  une  fenêtre  ouverte  ;  Fram  Mie- 
ris,  un  Chaudronnier  ambulant  ;  Netscher, 
une  dame  joue  d'un  instrument,  et  plu 


tiaux  au  pâturage;  31,  Claude  Lorrain, 
Acis  et  Ôalathée,  admirable;  30,  la  Fuite 
en  Egypte  ;  52,  un  paysage;  21,  Nicolas 
Poussin,  Moïse  sauvé  des  eaux  ;  28 ,  le 
Sacrifice  de  Noé:  19  ,  l'Adoration  des 


Parmi  les  ouvrages  modernes,  on  re- 

nue  les  portraits  de  deux  enfants  ;  celui 
ogel,  peintre  saxon;  le  portrait  de 
Napoléon,  par  Gérard. 

Une  grande  collection  de  dessins  au  pas- 
tel sont  suspendus  dans  plusieurs  salles 
entre  les  fenêtres. 

Au-dessus  de  la  galerie  de  peinture  se 
trouve  la  collection  des  plâtres  (  mengsis- 
che  abgasse),  reproduisant  les  statues  les 
plus  célèbres  de  l'antiquité,  par  le  célèbre 
Raphaël  Mengs.  On  peut  considérer  ces 
statues  comme  des  cheGs^'œuvre  d'art 
plastique. 

Le  Zwinger  est  un  édifice  composé 
d'une  arcade  et  d'une  façade  d'un  style 
noble  et  léger  ;  il  est  occupé  maintenant 
par  les  collections  suivantes  :  1»  le  mu- 
séum historique;  2»  le  musée  d'histoire 
naturelle  ;  3o  le  cabinet  des  gravures  et 
dessins. 

Musée  historique ,  autrefois  appelé 
Rustkammer  (arsenal).  —  Cette  collec- 


mms  autres  jolis  tableaux  ;  Rubens ,  leHion ,  qui  occupe  neuf  salles,  est  une  des 

dbyGoogk 


ROUTE  281  —  DE  BERLIN  A  DRESDE. 


28 1 


pins  belles  qui  existent  en  ce  genre  ;  elle 
sormsse  de  beaucoup  celles  de  Vienne, 
de  la  Tour  de  Uodres  (avant  rincendie)  et 
de  Paris.  —  EUe  renferme  loutea  les  ar- 
ines  offeosÎTes  et  défensives  des  temps 
féodaux.  1^  richesse  et  le  talent  semblent 
avoir  été  époisés  dans  la  confection  de  ces 
armes,  coiwertes  d'or,  d'argent  et  d'ivoire. 

Musée  fhiêloire  naturelle  —  Il  oc- 
cape  TélagB  inférieur  d'un  des  côtés  du 
Zwiiigcr;i]  est  ouvert  gratis  au  public, 
d'avril  «  octobre,  les  mercredis  et  same- 
dis. 

Cabinet  det  Estampes  (Kupferstich- 
Sammkiiig),  ouvert  aux  artistes  et  aux 
amateois  le  mardi ,  de  huit  heures  à  midi, 
p«r  billet.  —  Cette  collection ,  l'une  des 
plus  complètes  de  l'Europe ,  est  un  digne 
pendant  de  la  galerie  de  peinlure.  —  On 
compte  daiM  ce  riche  dépôt  500,000  gra- 
vures ;  les  plus  andens  maîtres  allemands, 
tels  que  Hechenen,  Schœngauer,  Albert 
Durer,  Wohlgemntli ,  etc. ,.  y  figurent  en 
première  ligne. 

Palais  Japonais.  —  11  est  situé  dans 
Noistadl,  sur  la  rive  droite  de  l'Elbe, 
près  de  la  porte  de  Leipsick,  sert  mainte- 
nant de  muséum,  et  contient  les  collections 
soirantes:  1o  le  musée  des  antiquités; 
9*  la  bibliothèque;  5o  la  collection  des 
porcelaines  et  des  terres  cuites. 

Us  antiquités^  ouvertes  les  mercredis 
et  samedis,  de  8  h.  à  midi,  du  l«r  mai  au 
51  octobre.  —  Cette  collection  contient 
plus  de  400  statues  et  bustes. 

Cottfdion  des  porcelaines  et  terres 
e«tfei(Porzellan  Sammlung),  composée  de 
phis  de  60,000  pièces,  disposées  dans  20 
«ailes.  —  Outre  les  produits  de  la  Saxe , 
on  y  trouve  de  nombreux  articles  prove- 
naol  de  la  Chine ,  du  Japon ,  de  l'Italie  et 
de  b  mannlaclnre  de  Sèvres. 

La  bibliolhéque  occupe  le  premier  étage 
du  palais  Japonais;  elle  renferme  environ 
300,000  vol.,  2,800  manuscrits  et  une 
très  grande  collection  de  cartes.  —  Ou- 
verte au  public  tous  les  jours  (  fôtes  et  di- 
nanches  exceptés),  de  9  à  1  h.  On  y 


trouve  près  de  2,000  vol.  des  premiers 
temps  de  l'imprimerie. 

Les  jardins  du  palais  Japonais  sont  très 
vastes  et  fort  beaux;  ouverts  au  public 
tous  les  jours.  —  Pop,  87,000  kab. 

Chemin  de  fer.  —  De  Dresde  ë  Ber- 
lin, par  Leipsick,  Halle,  DessaueX  Wit^ 
temberg,  et  par  Halle ^  Magdebôurg  et 
Potsdam.  —  De  Dresde  k  Breslau,  par 
Soutien ,  Gœrlith ,  Kohlfurt ,  Liegnit% 
et  Breslau.  —  Et  de  là  à  Vienne ,  par 
Rattbor^  et  à  Cracovie,  par  Kosel. 

Navigation  a  vapeur.  —  De  petits 
steamers  naviguent  sur  l'Elbe  ,  et  de 
Dresde  remontent  jusqu'à  Pilnii^y  Sckan^ 
dau,  Tetschen  et  Prague. 

Environs  de  Dresde.  —  Les  environs 
de  cette  Athènes  du  N.  sont  fort  intéres- 
sants ;  nous  ne  citerons  que  les  endroits 
les  plus  remarquables. 

  1/4  de  mille  de  la  barrière,  sur  la 
rive  gauche  de  l'Elbe,  se  trouve  le  Grosse- 
Garten ,  grand  parc  planté  de  beaux  ar- 
bres ,  et  contenant  plusieurs  cafés  où  l'on 
foit  de  très  bonne  musique  dans  l'été. 

A  une  petite  distance  S.-E.  de  la  ville , 
est  situé  le  petit  village  de 

RfECKNiTZ,  près  duquel  se  trouve  le 
monument  de  Moreau.  Un  bloc  de  granit 
couronné  d'un  casque  compose  ce  monu- 
ment, élevé  à  l'endroit  même  où  ce  Corio- 
lan  moderne  reçut  le  coup  mortel. 

Non  loin  de^  murs  de  Neustadt ,  sur  la 
rive  droite  de  l'Elbe,  le  voyageur  trouvera 
dans  Neustadter^  Kirchehof  une  repré- 
sentation de  la  Danse  des  morts.  C'est 
une  suite  de  27  figures  en  divers  groupes, 
conduites  pas  le  roi  squelette  (la  mort).  Ce 
bas  relief,  grossier  sous  le  rapport  de  l'art, 
n'en  est  pas  moins  digne  d'un  haut  intérêt. 

Les  Bains  de  Link  (Linkische-Bad), 
établissement  contenant  un  hôtel,  un  beau 
jardin,  un  théâtre,  une  source  minérale  et 
des  bains,  sont  surtout  très  fréquentés  les 
dimanches  pendant  Tété.  De  c«t  endroit, 
une  roule  charmante  qui  traverse  des  col- 
lines couvertes  de  vignes  conduit  à  Pilnit%. 


dbyGoOgk 


282  BOUTE  282.  —  BXCUnStON  DANS   LA  SUISSE  SAXONNE. 

ROUTE  282. 

BXCVBSIOM   DANS   I«A   SCIflSB   SAIKOMIVE. 


Trois  ou  quatre  jours  suffiront  pour 
cette  jolie  pérégrination  qu'il  faut,  autant 
que  possible ,  faire  à  pied ,  ou  bien  par  le 
bateau* à  vapeur  qui  remonte  le  fleuve 
jusqu'à  Prague. 

Les  hôtels  que  l'on  rencontre  sont  par- 
\mi  bien  tenus.  On  peut  passer  la  nuit  sur 
le  Winterberg ,  au  Prebischtor ,  au  Kuhs- 
stall  et  à  la  Bastei.  Le  meilleur  temps 
pour  voir  ce  pays  sont  les  mois  de  mai , 
d'août  et  à  la  mi-septembre. 

I^a  Suisse  saxonne  est  peutrôlre,  plus' 
que  la  Suisse  elle-même,  romantique  et 
pittoresque.  Elle  commence  à  1  m.  1/2 
environ  au-dessus  de  Dresde. 

On  part  de  Dresde  en  voiture,  ou  mieux 
en  bateau  à  vapeur,  qui  part  i  6  h.  du 
matin,  et  vous  mène  à  PilniU  pour  1/i 
de  thaï.  De  là  on  se  rend  à  la  Vigne  du 
Roi  près  du  village  de  Wachwitz  et  du 
Porsberg;  le  chemin  ne  forme  pour  ainsi 
dire  qu'un  jardin  anglais.  De  la  Vigne  du 
Roi  on  prend  le  chemin  h  gauche  du  Kepp- 
grund  jusqu'à  la  Keppmuhle  ;  on  arrive  en 
1  h.  au  Zuckerhuty  puis  au  Porsberg ^ 
353  m.  au-dessus  de  la  mer.  La  vue  y  est 
pour  ainsi  dire  trop  étendue  pour  l'œil. 

Le  pays  est  ravissant  jusqu'à 

PJLNITZ.  —  Hôtel  et  restaurant, 
près  du  palais.  C'est  la  résidence  d'été  du 
roi ,  depuis  le  mois  de  mai  jusqu'en  sep- 
tembre. Le  palais,  bâti  en  1818  ,  n'a  rien 
de  très  imposant  à  l'extérieur  ;  mais  il 
renferme  de  belles  fresques  par  Vogelf  ar- 
tiste saxon  d'un  grand  talent.  Pendant  la 
résidence  de  la  cour,  les  étrangers  sont 
admis,  à  S  h.  3/i,  dans  une  galerie  qui 
donne  sur  la  salle  à  manger,  et  de  cette  ma- 
nière assistent  au  dîner  de  la  famille  royale. 

De  Pilnitz  il  faut  prendre  un  guide 
qu'on  paie  1  thaï,  par  jour.  On  continue  le 
voyage  en  passant  près  de  la  Grundmuhle, 
et  l'on  entre  dans  la  vallée  romantique  de 
Liebeihal,  qui  s'étend  jusqu'à  la  Loch- 
muhle  et  à  Daubay  vis-à-vis  de  Muhlsdorf, 
et  ensuite  à 

LoHMEN,  i  h.  de  Dresde.  —  On  jouit 
de  la  plate-forme  du  château,  nommée  Al- 


ton, d'une  vue  charmante;  on  est  bien 
servi  à  l'auberge,  et  l'on  y  trouve  de  bons 
guides.  De  Lohmen  jusqu'à  rO//owfltW«r- 
Grtind,  ravm  superbe  bordé  de  rochers  de 
!âO  à  25  m.  de  hauteur  et  plus  ,  on  passe 
par  la  Cuisine  du  Diable  (Teufelskuche), 
par  l'Enfer  (Hoellengrud),  et  l'on  arrivée 
la  Bastei. 

La  Bastei  (bastion)  est  une  masse 
énorme  de  rochers  escarpés,  Béchiréa ,  et 
offrant  les  formes  les  plus  bizarres  et  les 
plus  romantiques;  ces  rochers  s'élèvent 
pour  ainsi  dire  du  sein  du  fleuve,  et  le  bloc 
qui  domine  peut  avoir  environ  200  m.  «u- 
I dessus  de  l'Elbe.  De  cette  plate- forme,  on 
jouit  d'une  vue  remarquablement  belle. 

L'hôtel  qui  s'y  est  établi  est  conforta- 
ble ,  et  on  peut  y  passer  commodément  la 
nuit.  L'album  qu'on  présente  aux  voya- 
geurs à  la  Bastei  reçoit  chaque  année  4  à 
[5,000  noms. 

De  la  Bastei  on  va  au  Felsen  canapé 
(canapé  de  rochers) .  —  C'est  une  série  de 
roches  escarpées  et  inabordables ,  suspen- 
dues pour  ainsi  dire  au-dessus  de  l'Elbe  ; 
on  traverse  le  pont,  qui  est  comme  perché 
sur  un  ravin  profond  appelé  MartereUe,ti 
les  vallées  deRalheneret  d'Amselgrundou 
Hockstein ,  puis  on  arrive  par  la  WoUs- 
chlutch  (Gorge  de  loup)  à 

HoiiENSTEiN ,  petite  ville  avec  un  vieux 
château ,  un  jardin  aux  ours  ,  et  900  hab. 
—  De  Hohenstein  on  se  rend  à  Schandau 
en  2  h.,  mais  on  s'arrête  auparavant  an 
Brand  (3/id'h.),  d'où  l'on  aune  vue  pres- 
que encore  plus  helleque  celle  de  la  Bastei  ; 
puis  on  arrive  par  une  profonde  vallée  à 

Schandau.  —  Hôtels  :  Saxischer- 
Schweilz  (de  la  Suisse-Saxonne);  Fors- 
thaus,  bons.— Petite  ville  de  1,000  liab., 
sur  la  rive  droite  de  l'Elbe.  Beaucoup  de 
personnes  commencent  le  voyage  de  la 
Suisse  saxonne  par  cet  endroit.  De  là  on 
continue  la  roule  par  le  Kimitzthal  à  la 
Haïdemuhle  et  à  la  grotte  de  Wildstein , 
où  l'on  voit  la  chute  d'eau  de  Lich- 
lenhain,  et  au  Kuhstally  à  5  htures  de 
Schandau,  qui  porte  aussi  le  nom  de 

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SOCTB  282.  —  SXCCBSIOll  DâNS  LA  SUISSE  SAXONNE. 


28S 


Grotte  des  rocfaeis  de  Wildenslein.  Cette 
grotte  est  d*une  forme  merveilleuse  et  res- 
semble à  un  UflUmeot  colossal  perché  sur 
un  rocher  qui  a  plus  de  400  m.  de  hau- 
teur. Un  mineur  qui  demeure  ici  vend  du 
\in,  du  café  et  d'autres  rafraîchissements. 
Un  ravin  conduit  au  sommet  du  rocher  qui 
[tOTie  des  traces  d'ancieunes  fortiOcations  ; 
tout  près  de  \i  se  trouve  une  caverne  ou- 
verte de  deux  cdtés,  nommée  Wochenbett^ 
ainsi  que  le  Sehneiderloch^  qui  a  un  écho 
iDulUpiié.  On  se  rend  ensuite  au  flabichts- 
tjrund,  par  où  Ton  arrive  au  petit  et  au 
«Taud  Winterbergé\e\é  de  600  m.  au-des- 
sus de  la  mer.  De  ces  petites  montagncs.qui 
soot  oomposées  de  basalte ,  l'œil  embrasse 
une  vue  qui  a  presque  50  milles  de  circon- 
fêrpnce,  cl  qui  s'étend  du  Kulmberg,  près 
(i'Oscbatz,    jusqu'au  Riesengebirg  (les 
raooUgnes  des  Géants).  V hôtel  établi  eu 
1841,  sur  le  Winterberg»  est  très  confor- 
tabJe  et  bien  tenu. 

Do  grand  Winterberg  on  passe  en  1  h 
h  frontière  de  Bohême,  et  Ton  atteint 
bieDt4M  la  men-eilleuse  porte  de  rocher 
dite  Prebitchthor,  de  ^0  m.  de  hauteur 
sur  autant  de  largeur,  avec  une  vue  su- 
perbe vers  la  Bohême  et  sur  un  gouffre  af- 
freux. On  aperçoit  aussi  les  montagnes 
Schneeberi^ ,  Prebiskegel ,  Gallstein  ,  Zir- 
kelsteio ,  etc.  Un  chemin  agréable  conduit 
par  des  rochers  gigantesques  au  Biclgrund 
et  à  b  vallée  de  l'Elbe,  par  où  Ton  vient  à 

Herilnskretschen  ,  village  du  prince 
de  Clary.  C'est  là  qu'on  termine  ordinai- 
remeoi  cette  excursion  en  retournant  par 
eau  \k  Koenigslein,  au  Liliensteiu  et  à  Ra- 
then,  et  de  là  à  Dresde  en  bateau  à  vapeur 
et  en  passant  près  de  Wehlen  et  de  Pirna 
(iuaat  à  l'arrangement  de  ses  journées,  on 
peut  prendre  son  premier  gîte  sur  la  Bas- 
lei  où  à  Hobenstein ,  et  passer  la  seconde 
nuit  à  Schandau  ou  sur  le  grand  Winter- 
berg. 

Le  voyageur  qui  n'est  pas  pressé  fera 
bien  de  continuer  la  roule  de  Hermskrets- 
t-Jieo  jusqu'à  Telschen,  possession  du 
comte  de  Thon ,  dans  une  contrée  char- 
mante; de  là ,  gagner  VObergrund  (Hdtel 
de  b  Sinss^Saxonoe)  où  se  trouve  le  bain 
dit  Joteplubad;  on  y  jouit  d'uue  belle  vue 
du  Spitzhuttel  et  de  la  Schaelerwand. 


A  Tetschen  se  voit  un  chftteau  cons- 
truit sur  un  roc  esp^rpé.  —  Curiosités  : 
le  parc  et  le  château  orné  de  belles  statues  : 
le  château  renferme  un  cabinet  d'armures, 
une  bibliothèque ,  une  collection  de  mon- 
naies et  un  cabinet  d'histoire  naturelle  ;  un 
puits  lie  25  m.  de  profondeur ,  taillé  dans 
le  roc  ;  un  pont  à  chaînes  long  de  25  m. 
sur  le  PuUniU. 

Le  voyageur  peut  aussi  de  Tetschen 
monter  sur  le  Schneeberg^  haut  de  736 
m.  ;  puis  on  vient,  en  passant  par  le  vil- 
lage (TEiland ,  au  moulin  de  Suisêe 
(Schweizermulhe)  ,  situé  dans  la  vallée  de 
la  Bila  ;  dans  le  moulin  se  trouve  un  éta- 
blissement de  bains  d'eau  froide.  Dans 
cette  même  vallée  sont  trois  grottes  curieu- 
ses :  le  Schwdenlocht  le  Eisloch  et  la 
grotte  de  Benno.  On  arrive  en  2  h.  à  la 
petite  ville  de 

Kœmgstein  .  —  Hôtel:  à  VEtoile-Bleue. 
—  Si  l'on  veut  faire  une  excursion  de  ce 
c^té,  on  va  au  Lilienstein  ou  à  la  forteresse 
de  Kœnigstein.  Pour  visiter  cette  forteres- 
se ,  il  faut  donner  à  l'aubergiste  établi  au 
pied  du  rocher  la  carte  de  permission 
qu'on  a  apportée  de  Dresde,  Taubergiste 
envoie  cette  carte  à  la  citadelle  pour  an- 
noncer l'étranger.  Quand  on  n'a  pas  de 
carte,  on  adresse  une  demande  au  comman- 
dant, ayant  soin  d'y  indiquer,  avec  son 
nom,  sa  profession  et  son  domicile;  de 
cette  manière  on  obtient  immédiatement 
une  permission  d'entrée.  Le  rocher  qui  do- 
mine toute  la  contrée,  et  sur  lequel  la  for- 
teresse est  bâtie,  se  trouve  à  266  m.  au- 
dessus  de  l'Elbe  et  à  560  au-dessus  de  la 
mer.  —  Le  chemin  de  la  ville  à  la  forte- 
resse est  si  escarpé  que  ce  n'est  qu'à  l'aide 
de  cordes  qu'on  fait  monter  les  voitures, 
sans  chevaux. 

Dans  la  forteresse  même ,  ce  qu'il  y  a 
surtout  de  remarquable,  c*est  le  puits 
taillé  dans  le  roc  à  une  profondeur  de  600 
m.  Il  faut  dix  minutes  à  la  machine ,  mise 
en  mouvement  par  deux  hommes,  pour 
monter  un  grand  seau  d'eau.  Il  y  a  un  ap- 
pareil pour  faire  descendre  deux  personnes 
jusqu'au  fond  du  puits.  —  Curiosités: 
l'église  de  la  garnison  ,  l'arsenal ,  le  Geor- 
genbourg  ,  destiné  aux  prisons  d'état;  un 
buste  du  roi  Frédéric-Auguste  en  marbre, 

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S8I 


BOUTE  283.  —  DE  BEBLIN  A    HAMBOURG. 


la  grue  pour  tirer  en  haut  les  fardeaux  lia  vallée  de  l'Elbe  et  sur  Dresde.  De  Koe- 
lourds,  et  les  casemates,  que  l'on  montre 'nigstein  on  arrive  en  2  h.  à  Pirna ,  puis  à 
rarement  aux  étrangers.  —  La  vue  de  celPilnitz,  et  de  Pilnitz  par  eau  à  Dresde, 
rocher  est  admirable,  elle  s'étend  sur  toute! 


ROUTE  283. 


DE  BERIilM  A  HAUBOVR»  9 

Par  Spandad  et  Ludwigsloust  ,  58  milles.  —  Chemin  de  fer. 

princesse  aussi  belle,  aussi  aimable  qu'elle 
fut  infortunée.  Elle  repose  dans  un  petit 
temple  dorique ,  à  l'extrémité  d'une  allée 
sombre  et  solitaire  ;  on  s'accorde  ï  consi- 
dérer ce  mausolée  comme  le  chef-d'œuvre 
du  sculpteur  Rauch.  Le  corps  de  la  reine 
repose  sur  un  sarcophage  de  marbre  ;  la  fl- 
gure  et  les  formes  sont  d'une  grande  beau- 
lé  et  d'une  parfaite  ressemblance.  Aucuoe 
inscription,  aucun  éloge;  l'aigle  prussien 
seul  annonce  que  la  noble  défunte  appar- 
tenait à  la  maison  régnante. 

SPANDAII.  —  HôttU  :  Rother-Adler  ; 
(l'Aigle-Rouge)  ;  Prinz  Wilhelm  (le  Prince 
Guillaume).  —  Ville  forte  au  confluent  da 
Havel  et  de  la  Sprée.  —  Curiosités  :  la  ci- 
tadelle, située  dans  une  île  ;  l'église  St-Ni- 
colas,  édifice  gothique  du  XVI«  siècle, 
renfermant  plusieurs  tombeaux  curieux ,  le 
Pénitencier.  — ■  Pop,  6,000  hab. 

NAUEN.  —  Hôtels:  Stadt-Hambourg 
(la  Ville  -  de  -  Hambourg)  ;  Golden  -  Slern 
(l'Etoile-d'Or).  —  Petite  ville  de  3,000  h. 

A  1  m.  1/2  de  la  station  de  Witten- 
berge  ;  se  trouve  la  petite  ville  de 

PERLEBERG,  —  Hôtel  Linde  (le  Til- 
leul). —  On  voit  sur  la  place  du  Marché 
une  statue  grossière,  dite  de  Roland  le 
brave.  —  Ici  nous  sommes  sur  la  route  de 
poste. 

Tout  près  du  chemin  de  fer  se  trouve 

Warnow.  —  Hôtel  Kœnig-von- 
Preussen  (le  Roi-de-Prusse).  —  A  1/3  de 
mille  de  Warnow,  nous  franchissons  la 
frontière  de  Prusse ,  et  nous  entrons  dans 
le  Mecklembourg.  Cette  limite  est  mar- 
quée par  un  obélisque  en  granit  d'environ 
1 4  m.  de  hauteur,  surmonté  d'un  aigle  noir. 
,  Ici  les  voyageurs  sont  visités  par  la  douane; 
bientôt  on  atteint 


Spandau. 

Im 

.5/10 

Nauen. 

3 

2 

Paulinenau. 

1 

8 

Friesack. 

1 

7 

Neustadt. 

1 

8 

Zernitz. 

1 

Gloewen 

2 

5 

Wilnack. 

1 

5 

VVitlenberge. 

•1 

8 

Grobow. 

4 

9 

Ludwigsloust. 

1 

Hagenow. 

2 

8 

Brahlsdorf. 

2 

6 

Boitzenbourg. 

i 

8 

Bûchen. 

1 

8 

Schwarzenbeck. 

1 

i 

Friedrichsruhe. 

1 

4 

Reinbcck. 

0 

9 

Bergedorf. 

0 

5 

Hambourg. 

2 

1 

Durée  du  trajet ,  9  h.  —  Plusieurs  dé- 
parts par  jour. 

Nous  quittons  Berlin  par  la  superbe 
porte  de  Brandebourg ,  une  belle  avenue 
nous  conduit  h 

Charlottenbourg,  petit  village  sur  la 
Sprée,  formé  d'une  réunion  de  maisons  de 
campagne  et  de  guinguettes.  —  Curiosi- 
tés :  le  palais ,  construit  par  Frédéric  le»", 
est  meublé  avec  élégance?,  et  contient  quel- 
ques beaux  morceaux  de  sculpture  ,  entre 
autres,  une  tilte  de  Nolrc-Seigneur,  par 
Rauch  et  un  fac-similé  d'une  maison  de 
Pompéi,  avec  ses  fresques,  érigée  par  le  roi 
régnant.  Les  jardins  qui  se  trouvent  der- 
rière le  palais  sont  fort  beaux  et  ouverts  au 
public;  à  leur  extrémité  se  trouve  le  théâ- 
tre; on  y  voit  aussi  le  monument  élevé  à 
la  mémoire  de  Louise,  reine  de  Prusse, 


dbyGoogk 


ROUTE  283.  —  DE  BERLIN   A  BAMBOUBG. 


289 


GKOBOW,  petite  ville  du  Mecklem- 
bourg,  contenant  un  vaste  entrepôt  de 
beurre  ,  dont  il  se  vend  une  grande  quan- 
tité aux  six  foires  de  cette  localité.  Nous 
traversons  bientôt  l'Elbe  pour  arriver  à 

LUDWIGSLOUST.  —  Hôtel  de  Wei- 
mar.  —  Cette  petite  ville  est  la  résidence 
d'été  du  grand-duc ,  dont  le  palais  est 
KédiGee  le  plus  remarquable  de  la  ville. 
Il  renterme  une  petite  galerie  de  ta- 
bleaux dont  plusieurs  très  bons,  de  l'école 
hollandaise  ;  une  collection  d'antiquités 
slaves,  etc.  Le  parc  et  le  jardin  de  ce  pa- 
bis  sont  fort  beaux ,  les  écuries  vastes  et 
le  haras  birti  choisi.  —  Pop^  4,100  hab. 

HAGEXOW,  de  cette  station  une  bran- 
che du  chemin  de  fer  conduit  à  3  ra.  1/2. 

SaiwERw.  —  Hôtel  Stadt-Kœnigs- 
bcrg  (la  Ville^e-Kœnigsberg).  —  Capitale 
du  duché ,  dans  une  belle  situation  sur 
les  bords  d'un  lac  pittoresque.  —  Curio- 
sités: le  palais  gothique  du  grand-duc, 
élevé  sur  une  île  par  Wallenstein,  dont  on 
voit  encore  Tapparlement  :  on  y  remarque 
une  galerie  de  peinture  et  d'autres  collec- 
tions ;  la  cathédrale^  vénérable  édifîce  ;  le 
rAéôfre;  t'hôtel  de  la  Régence  ;  les  beaux 
jardins  et  les  rives  du  lac. — Pop.  15^000 
hab. 

BOîTZESBOURG.  —  Hôtel  Klepper. 
—  Petite  \i\\e  sur  la  rive  droite  de  l'Elbe. 
Notre  route  suit  cette  rivière  ;  bientôt  nous 
quittons  le  territoire  du  Mecklembourg, 
èiini  nous  avons  traversé  une  petite  por- 
tion au  mibeu  de  plaines  riches  et  fertiles 
en  blé ,  et  de  bruyères  couvertes  de  nom- 
breux troupeaux  d'oies  qui  fournissent  des 
plumes  ^  une  grande  partie  de  l'Europe. 

Rfinbeek,  station  de 

LAUENBOURG.  —  Hôtels:  Rath-Kel- 
Icr  ;  Scbwan  (le  Cygne).  —  Ville  de  3,500 
bab.,  sur  la  nve  droite  de  l'Elbe.  C'est  ici 
que  le  roi  de  Danemark  lève  un  impôt  sur 
tons  les  vaisseaux  qui  naviguent  sur  cette 
partie  du  flfiuve.  Nous  entrons  maintenant 
.sur  le  sol  sablonneux  du  duché  de  Lauen- 
bourg.  Ici  nous  quittons  l'Elbe,  et  bientôt 
nous  traversons  un  district  couvert  de 
for£ls  de  sapins.  Quelques  minutes  après 
nous  entrons  dans 

HAMBOURG.  —  Hôtels  :  Streit;  Âlte- 
Sladt-London  (  VieiUe-Ville-de-Londres ) , 


bien  situé  sur  le  Jungfernstieg;  prix  :  lit  et 
dîner,  2i  schillings  chacun  ;  déjeuner,  12 
schil.;  demi-bouteille  devin,  16schil. ; 
—  hôtel  de  Russie  ;  Stadt-Petersbourg  (  i 
la  Ville  -  de  -  Pétersbourg  )  ;  Kronprinz 
(Prince-Royal)  ;  Stedt-Paris  (  à  la  Ville- 
de-Paris);  hôtel  Victoria  ;  Sonne  ('le  So- 
leil). 

Hambourg  est  situé  sur  la  rive  droite 
de  l'Elbe,  i)  15  m.  environ  de  son  embou- 
chure dans  la  Baltique.  Comme  ville  libre 
les  droits  de  la  douane  y  sont  si  peu  éle- 
vés que  le  voyageur  n'y  est  pour  ainsi  dire 
pas  visité  par  les  douaniers  ;  les  passeports 
sont  strictement  examinés. 

Les  monnaies  courantes  à  Hambourg, 
sont: 

Le  marc  courant,  qui  vaut  :  1  fr.  50  c. 
Le  double-marc,  —         3 

Les  pièces  de  8  schill.  —         »       70 
—        4  schill.  —         .       35 
Le  rixthaler,  —         5      70 

Le  marc  banco  (mon- 
naie de  convention),  —        1      80 
Les  comptes  se  font  en  marc  et  schill.  : 
faut  16  schil.  pour  1  marc.  Le  marc 
banco  et  le  rixthaler  banco  sont  des  mon- 
naies de  convention  ;  le  marc  banco  est 
au  marc  courant  comme  16  est  à  20.  — 
La  pièce  de  2/5  thaler  kassengeld  est  la 
plus  commune;  elle  vaut  31  schil.  cou- 
rants (environ  2  fr.  70  c.  ).  Le  thaler  de 
Prusse  passe  pour  iO  schillings. 

Hambourg ,  l'une  des  quatre  villes  li- 
bres, peut  passer  pour  le  premier  port  de 
commerce  de  l'Allemagne  et  l'un  des  plus 
commerçants  de  l'Europe. 

Les  traces  du  terrible  incendie,  qui,  en 
1842,  réduisit  en  cendres  70  rues  et  pla- 
ces, 120  passages  et  cours,  2,000  maisons 
et  beaucoup  d'édiQces  publics  et  religieux, 
ont  presqu'cntièrement  disparu  ;  tout  s'est 
relevé  plus  beau  qu'auparavant.  Curiosif  es  : 
les  églises  de  Saint-Pierre,  et  de  Saint- 
Nicolas,  détruites  par  l'incendie  et  recons- 
truites dans  un  très  bon  style  gothique; 
l'église  Saint-Michel,  remarquable  parson 
clocher  (150  m.  de  haut);  de  son  sommet 
la  vue  est  admirable:  l'église  Sainte-Ca- 
therine ,  avec  un  orgue  k  carillon  et  une 
belle  chaire;  l'église  Saint-Jacques^  avec 
un  clocher  gothique  couvert  de  cuivre;  le 


dbyGoogk 


986 


BOUTE  284. 


DE  BERLIN  A  LUBECK. 


nouveau  Rathhaus  {ïi6\e\  àe  y\\\e)  ^  situé 
sur  la  nouvelle  place  Adolphe  ;  la  bourse , 
même  place ,  à  Topposé  du  ralhhau<  :  elle 
renferme  des  salles  de  lecture  où  l'élran- 
ger  est  admis  à  lire  les  journaux  ;  le  Jo- 
kanneum ,  collège ,  avec  un  portique  de 
neuf  arcades  et  dirigé  par  d'éminents  pro- 
fesseurs ;  la  bibliothèque  de  la  ville  ,  avec 
environ  200,000  vol;  le  boMr,  jolie  gale- 
rie, dans  le  nouveau  Jungfernstieg. 

Institutions  charitables.  —  Vasile 
des  orphelins ,  où  l'on  pourvoit  aux  be- 
soins de  600  enfants;  le  grand  hôpital 
(Krankenhaus) ,  qui  peut  recevoir  de  i  à 
5,000  malades.  On  admire  dans  la  cha- 
pelle un  Christ  au  jardin  des  Oliviers,  belle 
peinture  d'Overbeck. 

La  maison  que  le  poète  Klopsiock  habi- 
ta pendant  50  ans,  et  dans  laquelle  il  mou- 
rut, se  trouve  dans  Kœnigstrasse ,  n<>  27  ; 
le  musée  de  Rœding  renferme  quelques 
objets  réellement  curieux  ;  le  théâtre  est 
un  des  plus  grands  de  rÂlleroagne ,  et  le 
spectacle, tant  lyrique  que  dramatique,  est 
en  général  fort  bon;  il  y  a  encore  un 
autre  théâlre  d'un  ordre  inférieur.  —  Les 
salles  de  danse,  à  l'intérieur  et  en  dehors 
de  la  ville,  méritent  d'être  visitées  le  di- 
manche; les  plus  renommées  sont  celles 
du  pavillon  de  l'Elbe  et  du  pavillon 
Schweitzer. 

PnoMENAnES.  —  Les  plus  belles  sont 
le  nouveau  Jungfernstieg  (  promenades 
des  jeunes  filles);  l'ancien  Jungfernstieg  et 
V Amsterdam  ,  qui  bornent  le  bassin  de 
l'Aster  de  trois  côtés;  V esplanade,  pro- 


menade semblable  à  celle  des  Tilleuls,  h 
Berlin  ;  le  jardin  botanique ,  l'un  des 
plus  riches  de  l'Europe  en  plantes  rares 
exotiques  de  toutes  les  parties  du  monde. 

Les  environs  de  Hambourg  sont  très 
jolis.  —  Pop.  1ân,000  hab. 

Moyens  de  locomotion.  —  Bateaux 
à  vapeur  traversant  l'Elbe  pour  Baar- 
bourg  j  trois  ou  quatre  fois  par  jour  ;  durée 
du  trajet,  3/4  d'heure  ;  —  pour  Magde- 
bourg^  en  remontant  l  Elbe,  quand  l'état 
du  fleuve  le  permet  ;  départ,  tous  les  jours  ; 
trajet  en  40 ou  50  h.  ;  — pour  Potsdam, 
en  remontant  l'Elbe  et  le  Havel  ;  trajet  en 
50  h  ,  retour  en  24  h.  :  ce  moyen  de  trans- 
port est  le  plus  éeonomique,  mais  fort  mo- 
notone ;  —  pour  Amsterdam^  tous  les  cinq 
jours,  en  30  ou  40  heures  ;  —  pour  Lon- 
dres, lesmardis  et  vendredis:  pendant  Thi- 
ver,  les  bateaux  à  vapeur  parlent  de  Cux- 
haven  ;  —  pour  Hull^  quatre  fois  par  se- 
maine ;  trajet  en  42  heures  environ  ;  — 
pour  le  Havre j  tous  les  quinze  jours  ;  — 
pour  Dunherque  et  Anvers,  toutes  les  se- 
maines ;  —  pour  Cuxhaven,  quatre  fois 
par  jour,  en 6  h.;  —  pour  Edimbourg^ 
en  50  ou  60  heures. 

Schndlpost:  cinq  fois  par  semaine  pour 
Berlin  ;  —  deux  fois  par  semaine  pour 
Rostock  ;  —  tous  les  jours  pour  Hanovre, 
Cassel,  Francfort,  Bremen ,  Lubeck , 
etc. 

Chemin  de  fer  pour  Kiel  par  Aliona^ 
Emshorn  et  Neu  Munster  ;  —  pour  GlOo- 
ksladt  ;  —  pour  Rendsbourg  ;  —  pour 
Hanovre  par  Haarbourg. 


ROUTE  284. 


DE  BERIillir  A  liUBECK, 

Par  LcDwiGSLousT  et  Schwerin  ,  56  milles. 


De  Berlin  k  Ludwigsloust , 

chemin  de  fer  (v.  r.  283).      22  m.  3/4 

Ortkrug.  2  1/2 

Schwerin.  2  1/4 

Gadebusch.  3 

Rhena.  1  1/2 

Schœnberg.  1  1/2 

LUBECK.  2  1/2 


De  Ludwigsloust ,  une  branche  du  che- 
min de  fer  se  dirige  vers  le  nord,  jus- 
qu'à 

SCHWERIN  (t;.  r.  283). 

La  route  est  macadamisée  de  cette  ville 
jusqu'à  Lubeck. 

GADEBUSCH.  Une  bonne  route  non 
montée  conduit  à  Wismar  ,  et  une  autre 


dbyGoOgk 


BOUTE  284.  —  DE  BERLIN  A  LUBECK. 


287 


Ters  la  gaQ<^  mène  à  Hambourg  ;  cette 
derûiêrc  est  montée. 

LUBECK.  —  HôieU:  Stadt-Hamboorg 
(la  ViUe-<le-Hambourg) ,  très  bon  ;  prix  : 
pour  un  Ut,  1  marc  8  schillings  ;  déjeuner, 
S  schil.  ;  dîoer,  a\ec  une  bouteille  de  vin 
et  du  café,  2  mates  1 2  schil.  ;  —  du  Nord  ; 
Funf-Tburms  (les  Cinq-Tours);  Stadt- 
London  (bYîHe-de-Londres);  Schwartz- 
Adler(r  Aigle-Noir). 

LuBECR,  ville  libre,  est  bâtie  sur  une  col- 
Une  entre  la  Trave  et  la  WochniU^  riviè- 
res qui  se  réunissent  après  avoir  baigné  sus 
murs,  et  forment  un  joli  goire.  Son  port, 
fort  aoîmé,  est  d'une  grande  importance 
commerciale;  rarchitecture de  ses  maisons 
lut  donne  Taspect  d'une  ville  du  XV«  siè- 
cle. Se  portes  féodales,  ses  églises  gothi- 
qiiesets*D  antique  hôtel  de  ville  (Ralhhaus) , 
tout  nppelle  la  splendeur  passée  de  cette 
viUe,  surnommée  la  Carthage  du  Nord. 

Curiositéi:  la  cathédrale  ou  Dom,k 
l'extrémité  sud  de  la  ville,  fut  commen- 
cée en  il  70,  et  tcnninée  en  1341  ;  elle 
renferme  un  grand  nombre  de  tombeaux. 
Derrière  le  maître-autel,  dans  une  des  cha- 
pelks  ,  on  admire  une  ancienne  peinture 
très  remarquable. 

La  chaire  en  pierre  (de  1568),  et  les 
fonis  de  baptétne  (de  1455)  en  bronze, 
ainsi  que  l'effigie  en  bronze  de  l'évêque 
BocJiholt. 

Marien-Kirehe  est  une  église  éga- 
lement remarquable.  Cet  édifice  ,  d'une 
architecture  gothique  élégante,  est  cons- 
truite en  briques  .  et  date  de  1500.  L'une 
des  chapelles  renferme  de  bonnes  peintu 
res  par  A.  IHirer,  et  par  un  maître  encore 
plus  ancien.  Dans  une  autre  chapelle,  on 
voit  la  Danse  de*  Morts,  toile  curieuse  qui 
dzie  de  i  465.  —  V horloge,  derrière  l'au- 
tel, est  d'un  mécanisme  lr&  curieux. 

La  Catherinen-Kirche  (église  Sainte- 
Cath^ne) ,  transformée  en  galerie,  con- 
serve encore  plasieurs  choses  curieuses. 

LeHathhaus  (maison  de  ville),  bel  édi- 
fice gothique,  situé  près  de  Téglise  Ste-Ma- 
rîe(MarTien-Kirche),  date  de  1442-1517. 
Sa  plus  belle  façade  e&i  sur  la  place  du 
Ibrcbé. 

La  SalU  d'audience,  ornée  de  peintures 


et  de  sculptures  sur  bois  d*une  grande  ri- 
chesse ; — le  Rathskeller  (cave  de  la  ville) , 
qui  date  de  1445,  a  été  nouvellement  res- 
tauré. 

Holsteiner-Thor  (la  porte  d'Holstein). 
Cette  porte  offre  un  spécimen  singulier  et 
très  intéressant  des  anciennes  fortifications 
féodales  ;  elle  est  fort  bien  conservée.  — 
Burg-Thor{\A  porte  de  Burg),  édifice  cu- 
rieux et  richement  orné;  la  Bourse,  pou- 
vant contenir  800  personnes;  l'hôpital 
Ste-Ânne  ,  le  monument  Prahl,  fiisilié  en 
1815;  le  théâtre,  etc. 

Commerce.  —  Il  est  considérable.  On 
exporte  une  immense  quantité  de  plumes 
d'oie  pour  l'écriture.  —  Pop.  26,000 
hab. 

Comme  la  Drave  n'est  pas  assez  pro- 
fonde pour  recevoir  les  bâtiments  d'un  fort 
tonnage,  les  grands  steamers  de  St-Pélers- 
bourg,  Copenhague  et  Dobberan,  partent 
de  Travemunde,  à  2  m.  N.-E.  ;  deux  pe- 
tits bateaux  à  vapeur  portent  les  voyageurs 
d'une  station  à  l'autre,  et  réciproquement. 
Le  trajet  par  eau  est  d'environ  4  m.  —  On 
paye  2  marcs  1/2  (4  fr.  15c.).  —  Les 
bords  delà  rivière  n'offrent  rien  de  curieux. 
—  Une  voiture  conduit  également  à  Trave- 
munde en  1  h.  1/2  pour  le  môme  prix. 

Travemunde,  ville  située  à  l>mbou- 
chure  de  la  Trave  dans  la  mer  Baltique,  à 
2  m.  de  Lubeck ,  dont  Travemunde  est  le 
port  de  mer.  L'établissement  des  J^airu  (2e 
mer  est  tout  près  de  la  côte.  II  y  a  là  un 
hôtel  bien  situé  avec  de  fort  jolis  apparte- 
ments. Sur  le  bord  de  la  mer  on  a  construit 
un  établissement  pour  les  bains  chauds, 
bains  de  soufre,  douches,  etc. 

Hôtels:  Si&di'Luheck  (la  Ville-de-Lu- 
beck);  Statd-Hambourg  (la  Ville-de-Ham- 
bourg); etc.  En  outre,  plus  de  50  maisons 
particulières  où  l'on  peut  se  loger  pour  1 0 
à  1 5  thalers  (de  Lubeck)  par  mois.  —  Pod 
1,000  hab. 

Navigation  à  vapeur .  —De  Lubeck  à 
St-Pétersbourg,  une  fois  par  semaine , 
depuis  le  15  mai  jusqu'au  15  octobre; 
durée  du  trajet,  4  ou  5  jours.  —  Pour 
Copenhague,  toutes  les  semaines,  en  20 
heures  environ  ;  —  et  pour  Stockholm, 
trois  fois  par  semaine. 


dbyGoogk 


188  BOUTE  385.  —  DE  BEBLIIf  A  DANTZIGK. 

ROUTE  285. 
DE  BEREiIM  A  BAUTTSEIC» , 

Par  Stettin,  64  milles  5/î. 


Moyens  de  locomotion.  —  Chemin  de 
fer.  jusqu'à  Slellin,  18  milles  en  4  h.  1/2  ; 
trois  dépai-ts  chaque  jour.  Prix:  3  thaï. 
1/2,  2  thaï.  1/2,  et  1  thaï.  22  s.  g.  1/2. 

—  On  accorde  25  kilog.  de  bagages.  Em- 
barcadère hors  la  porte  d'Orenienbourg. 

STATIONS. 

De  Berlin  à  Bernau .  3  m . 

—  Neustadt.  3 
—           Angermundc.  5 

—  Passow.  3 

—  Tantow.  ^  3 

—  Stettin.  '  3 

En  quittant  Berlin  ,  la  ligne  décrit  une 
courbe,  passe  par  les  villages  de  Louisen- 
Brunnen,  Pankow,  etc.,  jusqu'à 

BERNAU  ,  dation  ,  petite  ville  qui  ré- 
sista victorieusement  aux Hussites en  1432, 
et  leur  enleva  même  plusieurs  armures  qui 
se  trouvent  dans  l'hOtel  de  ville. 

NEUSTADT-ELBERSWALD  ,  sUtion. 

—  Hôtels:  de  Prusse  ;   Sonne  (le  Soleil). 

—  Ville  manufacturière  de  3,600  hab.,  si- 
tuée sur  le  C4inal  de  Finow,  qui  joint  l'Oder 
au  Havel.  Cette  localité  possède  de  nom- 
breuses fabriques  de  papier. 

A  2  milles  se  trouvent  les 

Bains  de  Freienwalde  sut  l'Oder.  — 
Eôteh:  Kœnig-von-Prcussen  (du  Roi-de- 
Prusse);  Adler  (l'Aigle). 

D'ici  le  rail-way  suit  la  route  de  poste 
qui  se  trouve  à  notre  droite  ;  on  traverse 
)e  canal  de  Finow,  et  un  peu  sur  la  droite 
se  trouve  la  solitaire  abbaye  de  Chorin^ 
dont  l'architecture,  d'un  beau  gothique,  est 
parfai t ement  conservée . 

ANGERMUNDE,  station ,  petite  ville  de 
3,000  h.,  située  sur  le  lac  de  Munde.  De 
là,  une  route  de  poste  conduit  à  2  m.  3/4> 

Schwedt,  sur  l'Oder.  —  Hôtel  Deuls- 
ches-Haus  (la Maison-Allemande).  — Pe- 
tite ville  bien  située  sur  la  rive  gauche  du 
lleuve.  —  Curiosités  :  le  palais  qui  ser- 
vait autrefois  de  résidence  aux  margraves 


de  Brandebourg  ;  le  palais  de  Monplavar, 
leur  résidence  d'été,  est  situé  à  une  petite 
distance  de  la  ville  ;  —  Véglise  française. 
—  Pop,  S, 600  hab. 

PASSOW,  station.  Une  bonne  route  de 
poste  conduit  d'ici  à  Straslund. 

TANTOW  ,  station.  Le  rail-way  longe 
les  vallées  de  la  Randow  et  de  la  Welze  ; 
sur  la  droite  nous  apercevons  le  lac  Je 
Damm^  fonné  par  l'Oder.  —  Bientôt  nous 
traversons  les  fortifications  pour  atteindre 
l'embarcadère. 

STETTIN.  —Hôtels:  de  Prusse,  dans 
Louisen-Strass  ;  Drei-Kronen  (  les  ifrois- 
Couronnes);  Stadl-Pétersboui^  (la  Ville 
de  Saint-Pétersbourg)  ;  hôtel  de  Russie. 

Stettin,  ville  florissante,  capitale  de  la 
Poméranie,  est  située  sur  la  rive  gauche  de 
l'Oder,  que  l'on  traverse  sur  plusieurs  ponts 
qui  établissent  une  communication  avec  le 
faubourg  Lastadie,  sur  la  rive  droite  du  fleu- 
ve. Cette  ville  est  remarquable  comme  pla- 
ce forte,  et  son  commerce  est  considérable. 
Son  port  reçoit  annuellement  environ  1 ,000 
bâtiments  marchands,  dont  160  lui  appar- 
tiennent. 

Curiosités  :  l'église  du  Rempart,  la 
plus  ancienne  de  la  Poméranie-,  elle  a 
été  consiruite  en  1124.  L'église  S/-Jae- 
ques  date  de  1187  ;  elle  possède  un  beau 
tableau  d'autel,  et  du  haut  de  son  clocher 
la  vue  est  superbe.  Le  château  ,  siège  de 
la  régence ,  du  tribunal  de  la  province  et 
du  tribunal  de  première  instance  ;  on  voit 
dans  la  cour  le  buste  de  Frédéric-Guillau- 
me, surnommé  le  grand  Electeur,  et  dans 
l'église  du  château  les  tombeaux  des  ducs 
de  Poméranie.  La  Bourse,  édifice  neuf,  qui 
renferme  aussi  le  Casino  et  la  société  dite 
Boersenhalle.  Le  collège  dans  un  bâtiment 
neuf;  l'école  conununale  supérieure,  l'hô- 
tel des  Etats.  La  maison  du  gouverneur 
militaire  de  la  Poméranie  ;  la  place  Royale, 
avec  la  statue  de  Frédéric-le-Grand  ,  ou- 
vrage de  Scbadow.  Le  boulevard  (  Boll- 
werk),  espèce  de  quai  où  abondent  les  vaia- 


dbyGoogk 


BOUTE  286. 


DB  BBnu:«  A  DANTZICK. 


289 


Kaox  de  toates  le»  parties  du  monde.  La 
nooTelle  douane  ,  située  au-delà  du  pont 
dilLaDge-Bnicke. 

Commerce  important  :  ses  objets  prin- 
cipaux sont  les  biés,  les  denrées  coloniales, 
le  vin,  les  harengs,  les  bois  de  construction, 
etc. ,  deux  graiids  marchés  par  an.  — 
Pùp.  40,000  kab. 

MOTEHS  DCLOCOHOTION.—  SchuellpOSt 

pour  Daniûck,Stralsundt  en  15  h.  Prix  : 
5  tbal.  18  S.  9^.  —  Personenposi  pour 
Stargard.im.  i/4.  —  Bateau  à  vapeur 
pour  Copenhague  eiSehwedi,  sur  l'Oder; 
Slralsund  ,  Stockholm ,  Riga  y  Péters" 
bouTQt  en  70  heures  ;  pour  Putbus,  dans 
l'Ile  de  Rogen  ;  pour  Sunnemunde,  en  6 
heures. 
SVVLNEMUNDE.  —  Hd/efe  :  Olthoff  ; 


Kron-Prinz  (  du  Prince-Royal  ;  Drei-Kro- 
nen  (des  Trois-Couronnes).  —  Petite  ville 
située  sur  nie  d'Usedom,  qui  fiiit  partie  de 
la  Pomcranie.  —  Pop.  4,000  kab. 

Le  port  de  Swinemunde,  formé  pardeux 
immenses  môles  jetés  dans  la  mer,  est  un 
ouvrage  des  plus  coûteux  ;  les  établisse- 
ments de  bains  de  mer  sont  fort  bien  tenus. 
Le  nombre  des  baigneurs  est  constamment 
de  7  à  800. 

Les  environs  offrent  plusieurs  excursions 
très  agréables,  entr'autres  Jomsbourg,  au- 
trefois la  capitale  d'une  république  païen- 
ne, que  les  chroniqueurs  représentent  com- 
me la  plus  grande  cité  de  rEurope  au  Xl^ 
siècle  ;  elle  est  située  sur  une  île,  à  l'em- 
bouchure de  l'Oder;  sa  position  n'est  pas 
déterminée  d'une  manière  très  précise. 


Alt-Damm. 

Homkmg. 

Golhiow. 

Naogardt. 

Pbthe. 

Beselkow, 

Goerlin. 

Cfleslin. 

Panksin. 

Schlawe. 

Stolpe. 

Poganitz. 

Laueoboorg. 

Klein-Ânkerholz. 

Nensladt. 

Katz. 

Dautzick. 


X  oAvnrsicK,  47  m.  ^/2.  Route  de  poste. 

On  quitte  Stettin  par  le  faubourg  Lasta- 
die,  après  avoir  traversé  TOder  ;  on  prend 
le  chemin  de  fer  jusqu'à 

ALT-DAMM,  ville  et  forteresse,  située 
sur  la  rive  droite  de  l'estuaire  que  forme 
l'Oder  dans  cet  endroit.  Le  rail-way  con- 
tinue à  l'E.  jusqu'à 

Stargard.  —  Hôteh  :  Stadt-Peters- 
burg  (la  Ville-de-Pétersbourg)  ;  Prinzvon 
Preussen  (Prince-de-Prusse).—  Celte  ville 
est  la  station  du  chemin  de  fer  de  Stettin  à 
Dantzick.  —Pop.  45,000  hab. 

De  là,  on  peut  rejoindre  la  route  de  pos- 
te à  5  m.  l/i. 

NAUGARDT,  petite  ville  qui  possède  un 
pénitencier.  Les  autres  localités  n'offrent 
aucun  intérêt. 

DANTZlCK(v.r.  ci-après). 


Im 

.1/4 

i 

2 

5 

1/i 

2 

1/2 

2 

3/4 

5 

3/4 

3 

3/4 

2 

1/2 

2 

5/4 

5 

1/2 

3 

1/2 

3 

1/4 

2 

2 

1/2 

3 

3/4 

2 

1/2 

ROUTE  286, 
DB  mSRIiIM  A  DAIVTZICR  , 

Par  CcffTRiN,  6^  milles  ^/2.  —  Route  de  poste. 


DahhviU. 

Lichtenan. 

Mungfaeberc. 

Seekm. 

CHlnn. 


2  m.  1/4 
2  1/4 
2  1/4 
2  1/4 
2      1/2 


Balz. 

Landsberg. 

Friedberg. 

Woldenberg. 

Hochzeit. 


1/4 

1/2 

1/2 


dby  Google 


290 


ROUTE  286.   —  DE  BBRLTN  A  DANTZICK. 


Zulzer. 

Im 

Ruschendorf. 

2 

'l/2 

Deutche-Krone. 

2 

1/2 

Schoenlhal. 

2 

Jastrow. 

2 

Peterswalde. 

0 

1/4 

Schlochau. 

5 

Kœnitz. 

2 

Czersk. 

i 

Frankenfelde. 

3 

Pr.  Slargard 

5 

Dirschau. 

3 

Rosenberg. 

2 

a^ 

Dantzick. 

2 

Mi 

{trois  marchés   considérables  en  blés  et 

fabriques  do 

Pop.  H.OOO 


1/2, en  laines.  —  Commerce 


Moyens  de  locomotion.  —  Courrier- 
postt  tous  les  jours  en  57  heures.  — Per- 
somienposty  en  52  h.  —  La  voiture  de 
Btrlin  à  Kœnigsberg  correspond  à  Dirs- 
chau avec  celle  de  Dantzick  ;  mais  la  voie 
la  plus  prompte  est  maintenant  le  chemin 
de  fer  de  Stetlin  (v.  r.  ci-dessus). 

De  Berlin  à  Dantzick,  la  route  est  ma- 
cadamisée et  bien  entretenue ,  mais  elle 
traverse  une  contrée  triste  et  sans  intérôt; 
les  auberges  qu'on  rencontre  sont  pour  la 
plupart  mauvaises. 

CUSTRIN.  —  Hôteh:  Kron-Prinz 
(Prince-Roval)  ;  Adler  (l'Aigle)  ;  Goldner- 
Uirsch  (le  Cerf-d'Or).  —  Ville  très  forte , 
au  confluent  de  la  Warlhe  et  de  l'Oder. 
Le  pont  couvert  a  292  mètres  de  longueur. 
Son  vieux  château  est  remarquable  parle 
séjour  qu'y  fit  Frédéric  II,  et  par  l'exécu- 
tion à  mort  de  son  ami  de  Ratte.  — Com- 
merce :  fabrique  de  serge  rase,  d'étoffes  de 
laine,  d'étamine ,  de  cuirs  et  d'empois.  — 
Pop.  6,000  hab. 

Al  m.  Nord,  se  voit  le  champ  de  ba 
taille  de  Zorndorf  nù  Frcdéric-le- Grand 
défit  avec  50,000  Prussiens  50,000  Rus- 
ses ;  un  monument  indique  l'endroit  occu- 
pé par  le  roi  pendant  cette  bataille.  Ici  la 
route  se  divise  en  trois  branches  :  celle  qui 
se  dirige  à  l  E.  est  la  grande  route  de  Ber- 
lin h  Posen  et  à  Varsovie  ;  celle  du  S.  con 
duit  à  Francfort ,  et  celle  que  nous  sui- 
vons côtoie  la  rive  gauche  de  la  Warthe 
jusqu'à 

LANDSBERG.— ffo/c/  Goldner-Hirsch 
(le  Gerf-d'Or). —  Ville  florissante ,  située 
sur  la  rive  droite  de  la  Warthe  :  il  s'y  tient 


cuirs  et  étoffes  de  laines. 
hab. 

KŒNITZ.—  Hôtels  :  Lœwe  (le  Lion); 
Kron-Prinz  (Prince-Royal).  —Petite ville 
de  2,000  hab.  On  y  voit  un  monument 
qui  rappelle  la  défaite  des  H^issites.  C'est 
sur  le  Freuisberg ,  en  dehors  de  la  ville  , 
que  Casimir  de  Pologne  fiit  battu  par  les 
chevaliers  de  l'ordre  Teulonique  ,  et  qu'il 
perdit  la  couronne. 

DIRSCHAU  est  une  petite  ville  assez 
animée ,  située  sur  la  rive  gauche  de  la 
Vistule.  Ici  nous  quittons  la  grande  route  de 
Kœnigsberg,  qui  incline  vers  l'E.  jusqu'à 
Marienbourg;  celle  que  nous  suivons  se 
dirige  au  nord  jusqu'à 

DANTZICK.  —  Hôteh  :  de  Berlin; 
Englischer  (Hôtel-Anglais);  Drei-Mohren 
(les  Trois-Maures)  ;  do  Thorn. 

D.\NTZiCK  est  une  des  plus  vieilles  cités 
de  la  Prusse  ;  le  grand  nombre  d'anciens 
édifices  qu'elle  renferme  lui  donné  un  as- 
pect tout  à  fait  pittoresque.  Elle  est  située 
sur  la  rive  gauche  du  bras  0.  de  la  Vis- 
tule, k  1  mille  environ  de  son  embouchure 
dans  la  mer  ;  deux  tributaires  de  cette  belle 
rivi6re ,  la  Motllau  et  la  Radaune ,  arro- 
sent l'intérieur  de  la  ville.  —  Dantzick  est 
place  forte  de  première  classe  ,  et  le  prin- 
cipal port  de  la  Prusse  ;  son  commerce  est 
considérable ,  principalement  en  toute  es- 
pèce de  céréales.  Elle  possède  aussi  de 
vastes  distilleries  d'eau-de-vie  ,  dite  eau- 
de-vie  de  Dantzick. 

Curiosités  :  la  cathédrale  (Dom  ou 
Marienkirclie),  commencée  en  1 513  et  ter- 
minée en  1505.  La  voûte  qui  est  suppor- 
tée par  26  piliers  de  brique  très  déliés  ,  a 
51  m.  de  hauteur  au-dessus  du  sol;  Pin- 
térieur  est  orné  de  50  chapelles.  On  y  voit 
des  fonts  baptismaux  en  bronze,  coules  en 
1 554,  d'un  beau  travail  ;  une  horloge  as- 
tronomique qui  ne  marche  plus  ;  le  célèbre 
tableau  attribué  h  Jean  Yan  Efjcky  re- 
présentant le  jugement  dernier.  —  Le 
Long-Market  abonde  en  édifices  anti- 
ques dont  le  plus  beau  sans  contredit  est 
la  bourse  (Arthnshof),  monument  gothique, 
imposant ,  qui  date  de  1579  ,  et  renferme 
deux  belles  toiles ,  un  Jugement  dernier. 


dbyGoogk 


BOCTB  387.   —  DE  BERLIN   A   KOr.NlGSBBBG. 


291 


par  i.  Ifttlier,  élève  de  Raphaël ,  1601  ; 
ttoe  Madone  et  le  Christ ,  par  Andréas 
5/eck.—  On  remarque  encore  la  fontaine^ 
la  maison  da  sénat ^  le  Stockthurm,  haute 
(oor  en  briqoes;  la  Grune  ThoTy  qui  ren- 


ferme le  muséum  ,  peu  curieux.  —  Fah- 
renheit est  né  dans  celle  ville.  —  Pop. 
6f,3o0hah. 

Le  porl  de  Dantzick  est  à  Neufakr- 
wasser. 


ROUTE  287. 


DE  BERIiliy  A  KŒineSBERe, 

Par  CiTSTRiN  et  Elbing  ,  79  milles  5/4. 


DeBeriinâDirschau(r.r.286).  57  m 

Mariaibourc.  2  1/2 

Elbiag.  4  1/4 

Hotte.  2  1/4 

Braousberg.  5 

Oniiillen.  2  3/4 

lirandeboa^.  2  i/4 

Kœxicsbeiw.  5  3/4 


De  Dirscbau,  on  traverse  dans  un  hac  le 
bias  occidental  de  la  Vistule.  Alors  la 
rocte  parcourt  C4îtle  fertile  plaine  triangu- 
laire formée  par  les  dépôts  des  deux  bras 
de  la  rivière. 

1I.\RILNB0URG.  —  Hôtel  Hochmeis- 
ler.  —Ancienne  ville  agréablement  située 
sur  la  rive  droite  de  la  Nogath. —  Curio- 
tUés:  la  d-de\'ant  résidence  des  grands- 
maîtres  de  l'ordre  Teutonique  ;  le  château 
UtieD  1309 ,  ci-devant  habité  par  l'ordre 
Tentonique,  est  fort  remarquable;  on  y 
^"Wt  de  belles  peintures  sur  verre  restaurées 
de  nos  jours;  les  manufactures  de  laiuc  et 
de  colon  ;  le  canal  construit  par  Tordre 
Teutonique;  h  tour  dite  Butlermilck" 
therm  ;  l'église ,  d'un  style  modeste ,  est 
oraée  en  dehors  d'une  image  de  la  Vierge 
en  sbK.  —  Pop.  S,500  kab. 

ELBING.  —  Hôtel  Stadt- Berlin  (la 
ViDe-de-Bcrlin).  —  Ville  d*un  commerce 
florissant,  avec  24,000  hab.  Elle  est  si- 
tuée sur  TElbiog ,  joli  cours  d'eau  naviga- 
ble, qui  se  jette  dans  le  Frisch-Haff,  à  i 
m.  1/2  environ  au  nord.  Rien  dans  celte 
ville  ne  mérite  rattcntion  du  voyageur 

Si  VoD  vent  visiter  les  rives  pittoresques 
daFrisrA^Ha/f  et  leport  de  Pillau,  il  faut 
prendre  le  bateau  ë  vapeur  qui  part  tous 
lesjottrsâdlieures  1/2  du  matin,  dans 


l'été  ,  et  arrive  à  Kœnigsberg  à  2  heures. 

Frauenbourg,  petite  ville  sur  le  Haff, 
où  mourut  Copernic ,  dont  les  restes  re- 
posent dans  la  cathédrale  dont  il  était  cha- 
noine. Une  simple  tablette  supportant  un 
globe  indique  la  sépulture  du  grand  astro- 
nome. —  Curiosités  :  la  cathédrale^  bel 
édifice  situé  sur  une  émiuence  d'où  la  vue 
s'étend  sur  la  ville  et  sur  le  HafT. 

BRAUNSBERG.  —  Hôteh  :  Deuts- 
ches-Haus  (la  Maison- Allemande);  Schwar- 
zer-Adler  (l'Aigle- Noir). — Ville  située  sur 
la  Passarge .  —  C'est  la  patrie  de  l'infor- 
tuné baron  de  Trenck.  —Pop.  7,500 h. 

RŒNIGSBERG  (en  polonais,  Krolew- 
leez  ;  en  latin  ,  Regiomoutum  ;  en  lithua- 
nien ,  Karalanczug  ).  —  Hôtels  :  Schcen- 
bergs-Hôlel;  Dcutsches-Haus  ;  Lorbeer- 
Kranz  ;  Reinisehcr-Hoff  ;  de  Berlin  ;  Kron- 
Prinz-von-preussen. 

Kœnigsberg,  jadis  la  capitale  de  la 
Prusse  proprement  dite ,  est  une  ville  an- 
cienne ,  située  sur  le  Prégel ,  qui  se  dé- 
charge à  l'extrémité  N.-Ë.  du  Haff.  Elle 
fut  longtemps  la  résidence  des  électeurs  de 
Brandebourg ,  et  passe  encore  aujourd'hui 
pour  la  troisième  ville  des  Etats  prussiens. 
—  Curiosités:  comme  toutes  les  capitales, 
Kœnigsberg  renferme  un  grand  nombre 
d'édifices  pul^lics  et  d'institutions  scienti- 
fiques et  charitables.  On  remarque  surtout 
le  palais  (Schloss) ,  fondé  en  1237 ,  ser- 
vant maintenant  d'hôtel  du  gouvernement; 
l'église  du  château  (Schloss-Kirche) ,  dans 
laquelle  l'électeur  Frédéric  de  Brande- 
bourg plaça  la  couronne  sur  sa  tête  et  prit 
le  titre  de  Frédéric  1",  roi  de  Prusse.  Au- 
dessus  de  l'église  est  une  salle  de  100  m. 
de  long  appelée  Moskowit%er'Saal  (  salle 


dbyGoOgk 


29i 


ROUTE  290. 


DE  BERLIN  A  STRALSUND. 


De  Passow  h  Stralsund  schellpotlen, 
deux  fois  par  semaine. 

PRENZLAU.  —  Hôtels:  de  Prusse; 
Stem  (l'Etoile)  ;  Schwarzer-Adier  (l'Aigle- 
iNoir).  —  Ville  située  au  N.  du  petit  lac 
d'Ucker.  —  Curiosités  :  la  cathédrale, 
bel  édiiice  de  style  gothique.  Les  environs 
sont  fort  agréables.  —  Pop.  H, 000  kah. 

PASSEWALK.  —  Hôtel  Silberne- 
Monde  (la  Lune-d'Argenl) .  —  Petite  ville 
où  notre  route  coupe  celle  de  Stettin  è 
Rostock.  —  Pop.  6,000  hab. 

A  2  m.  au  N.  de  Ferdinandshof,  se 
trouve 

Ukermunde,  petite  ville  de  3.000 
hab.  ,  située  sur  le  Kleine-Haff,  à  l'em- 
bouchure de  rUcker,  qui  la  sépare  de  son 
faubourg.  —  Curiosités:  les  ruines  de 
sou  vieux  château,  son  église  gothique. — 
Pop.  3,000  hab. 

AN'CLAM.  —  Hôtel  Goldne-Traube  (la 
Grappe-d'Or).  — •  Petite  villa  d'un  aspect 
romantique.  Un  grand  nombre  de  ses  édi- 
fices sont  d'architecture  gothique. —  Pop 
7,500  hab 

GUEIFSWALD.  —  Hôtel  Deutsches- 
Haus  (la  Maison-AUemaude).  —  Ancien 
port  de  mer  très  curieux ,  avec  une  uni- 
versité fondée  en  1456,  et  fréquentée  par 
envirou  250  étudiants  ;  elle  possède  une 
assez  bonne  biblioUièquc.  L'église  Saint- 
Nicolas  est  un  ancien  édifice  remarquable. 
—  Pop.  9,800  hab. 

STRALSUND  —  Hôtels  :  Goldner- 
Loewe  (le  Lion-d'Or),  dans  Allen-Markct  ; 
de  Brandebourg  :  ce  sont  les  deux  meil- 
leurs. —  Ville  très  forte ,  située  sur  les 
bords  du  détroit  qui  sépare  l'île  de  Rugen 
du  continent.  Celle  ville  est  entièrement 
entourée  d'eau,  et  l'on  ne  peut  y  pénétrer 
du  côté  du  midi  que  par  des  ponts.  — 
Curiosités  :  l'église  Saint-Mcolas  (Nico- 
laï-Kirch),  qui  date  de  1311  ;  elle  est  très 
élevée ,  et  richement  décorée  à  l'intérieur 
de  peintures  et  de  sculptures.  On  y  voit 
plusieurs  tombeaux  ;  du  haut  de  sa  tour, 
la  vue  est  admirable.  L'église  Sainte-Ma- 
rie, avec  un  bel  orgue  et  de  bons  tableaux; 
le  Rathhaus  (hôtel  de  ville) ,  }>el  édifice 
gothique ,  surmonté  de  sept  tours  ,  cons- 
truit en  1516.  —  Stralsund  possède  deux 
bibliothèques ,  celle  de  la  ville  et  celle  du 


collège;  un  cabinet  d'histoire  naturelle. — 
Pop.  15,000  Mb. 

ÂIOYENS  DE  LOCOMOTION.  —  Schnell- 
post ,  2  fois  par  semaine  pour  Berlin.  — 
Bateaux  a  vapeur  entre  Stralsund  ei 
Ystad  (Suède),  trajet  en  12  ou  U  h. 

Pour  aller  de  Stralsund  à  Putbus,  dans 
l'île  de  Rugen,  on  traverse  VAltfaehr^  dé- 
troit d'environ  1/2  mille. 

L'ILE  DE  RUGEN  ,  l'une  des  plus  im- 
portantes de  la  Baltique ,  peut  avoir  une  su- 
perdcie  de  18  milles  carrés  et  une  pop.  de 
35,000  hab. 

Sa  surfece  très  accidentée,  abonde  en  scè- 
nes romantiques ,  tour  à  tour  sublimes  et 
gracieuses ,  qui  lui  attirent  la  visite  d'un 
grand  nombre  de  voyageurs. 

Notre  première  excursion  sera  pour 

PUTBUS.  Hôtels  :  Furstenhof,  le  meil- 
leur ;  de  Belle-Vue;  Schwartz.  Prix  : 
une  chambre  à  coucher,  11  sgr.  1/2;  dî- 
ner, 12  sgr.  1/2.  —  Putbus  est  une  place 
de  bains  ;  les  maisons  en  sont  propres  et 
d'un  aspect  agréable;  elle  appartient  au 
prince  de  Putbus,  qui  jouit  d'une  grande 
fortune.  —  Curiosités  :  le  palais  du  prin- 
ce j  bel  édiûce  de  style  italien  ;  il  renferme 
une  chapelle  ,  une  bibliotlièque,  plusieurs 
belles  peintures,  ainsi  que  des  statues,  dont 
trois  sont  de  Thorwaldsen.  —  Le  Salon, 
où  il  y  a  tous  les  jours  table  d'hCte,  et  le 
Pavillon,  contenant  les  salles  d'assemblée 
et  de  musique  à  l'usage  des  étrangers.  Le 
théâtre  et  la  nouvelle  école  datent  de  1 836  ; 
le  Parc  et  les  jardins  du  palais  sont  déli- 
cieux et  ouverts  au  public  :  les  écuries  du 
prince  contiennent  un  superbe  haras.  — 
Pop.  4,000  hab.  sédentaires. 

A  1/im.  environ  de  Putbus,  est  le  Ba- 
dhaus  (maison  de  bains),  sur  le  bord  de  la 
mer ,  où  l'on  peut  prendre  des  bains  de 
mer  chauds.  —  Etablissement  très  bien 
tenu. 

De  Putbus  une  jolie  route  conduit  k 

Bergen  . — Hôtel  Goldner  Adler  (l'Aigle 
d'Or);  capitale  de  llle  de  Rugen.  Au  N. 
s'élève  la  montagne  de  Rugard,  la  plus  han- 
te de  l'île.  Les  ruines  d'une  ancienne  forte- 
resse détruite  en  1316,  occupent  le  point 
culminant  de  cette  montagne.  De  ce  point 
élevé  l'œil  s'étend  sur  l'île  tout  entière  oobf 
me  sur  une  carte  placée  aux  pieds  du  speeta- 


dbyGoOgk 


BOUTE  292.  -*-  DE  BBBL12H   A  BBESLAU. 


295 


teur.  De  Bergen  è   Stialsund,  la  distance  [Prora  et  le  Schaiizcnberg,  par  Lanken  et 


est  d'environ  i  milles.  —  Pop,  5,000 
kab. 

Plan  pour  Vexcursion  d'un  jour.  — 
De  Putbas  aa  Jagschloss ,  Schmacler-sec , 


a  nouvelle  roule  de  Siubbenkammer  ;  re- 
venir par  Sagard,  le  Jasniund  et  Ber- 
gen, puisàPuibus:  parcours  d'environ  12 
milles. 


ROUTE  291. 

Par  CusTRiN,  55  m.  -1/2. 


DeBertinàCaslria(t;.r. 

Liinritz. 

Waldowstneok. 

Schwerifl. 

Kaehoe. 

Pinne. 

Bythio. 

POSEX. 


.  Um.ifi 
3 

2     m 
2     m 

i      1/4 

3 

2      1/4 

4 


Les  voyageurs  prennent  maintenant  le 
chemin  de'fer  jusqu'il  Francfort-su M'Odcr 
{v.  U  route  suivante)  ;  delà,  desschnellpos- 
ten  conduisent  à  Custrin,  4  milles. 

£q  quittant  Custrin  ,  la  route  traverse 
rOderetsnit  une  direction  E.  jusqu'à 

POSEN.  —  Hôtels:  de  Bavière;  de 
Bcrtio  ;  de  Cracovie  ;  de  Vienne  ;  de  Ra- 
ine. —  Posen  ,  ville  très  fortifiée,  sur  la 
rive  gauche  de  la  Wartka. —  Curiosités: 
parmi  sfô  nombreux  édifices  religieux,  nous 
citeroos:  l'église  de  Sf-Stanislas ,  chef- 
d'fleuvre d'architecture  italienne;  la  cathé- 
drale, édifice  d'une  noble  simplicité,  près: 
da  palais  de  l'archevêque.  11  y  a  dans  cette! 


église  une  chapelle  dorée,  avec  les  statues 
en  bronze  de  deux  rois  de  Pologne.  L'égli* 
se  prolestante  de  St-Pierre,  nouvellement 
bâtie  ,  consacrée  au  mois  d'octobre  1841 , 
V hôtel  de  ville,  superbe  bâtiment  gothi- 
que ,  dont  la  tour  est  la  plus  haute  de  la 
ville  ;  le  château  de  l'ancien  collège  des 
Jésuites ,  à  présent  siège  de  la  régence  ; 
plusieurs  couvents,  entre  autres  celui  des 
sœurs  de  Chanté,  avec  un  hôpital  ;  le  beau 
palais  dont  le  comte  Raczynski  fit  présent 
à  la  ville,  avec  une  bibliothèque  de  plus  de 
20,000  vol.  ;  deux  collèges,  une  école  nor- 
male primaire,  l'institut  des  sages-femmes. 
Le  làuboui^  Waiischay  est  joint  à  la  ville 
par  le  pont  sur  la  WarUia.  —  Commerce  : 
assez  considérable  ,  surtout  en  bois,  blé, 
drap,  toile,  cuir  et  tabac,  vente  considéra- 
ble de  laine.  —  Pop.  4S,000  hab.  dont 
6,000  juifs. 

De  Posen  à  Varsovi",  9  m.  1;4,  c'est 
la  continuation  de  la  grande  route  de  Pa- 
ris k  Varsovie,  parler/m. 


ROUTE  292. 

DE  BERIiinr  A  BRESIiAU , 

Par  Francfort  SUR  l'Oder ,  47  milles  7/^2.  —  Chemin  de  fer; 
trajet  :  43  heures. 

Prix  :  poar  Francfort ,  3  thaï.  15  agr.  ;  I  thaï.  25  scrr.  et  I  thaï.  2  1/2  sgr.  —  Poor 
Brcalaa,  Il  tbal.  2  1/2  sgr.  ;  7  tbal.  27  I;2  agr.  et  4  thaï.  22  1/2  sgr. 


Stations. 


Copeaick. 
Edott. 


1  m.  7/12 
1      2/3 


Hangelsberg. 
Furstenwalde. 
Briesen. 
Francfort. 


1  m.  2/3 

1  1/3 

2  1/12 
2      5/12 


dbyGoogk 


ROUTE  S92.  —  DE  BEBLIN  A  DBESLAU. 


3m 

.1/12 

0 

3/4 

0 

5/6 

1 

3/i 

2 

3/4 

0 

5/6 

â 

1/J2 

1 

1/6 

1 

1 

1/2 

i 

5/6 

1 

2/5 

1 

3/4 

3 

7/12 

2 

5/12 

1 

3/4 

i 

1/4 

1 

1/6 

1 

1/4 

1 

5/12 

1 

7'/12 

296 

Fursteoberg. 

Neuzelle. 

WeUfflitz. 

Gubeo. 

Jesnitz. 

Sommerfeld. 

Soniu 

Handsdorf. 

Halbau. 

Rauscha. 

Kohifort. 

Siegersdorf. 

BuDzlau. 

Hainau. 

Liegnitz . 

Spittelndorf. 

Maltsch. 

Neumarkt. 

Nimkau. 

Lissa. 

Breslau. 


Jusqu'à  Francfort,  cette  section  de  la 
roule  est  sans  intérêt. 

FRANCFORT-SUR -L'ODER,  station. 
—  Hôtels:  Kaiser-von-Russland  ( à  l'Em 
poreur-de-Russie),  près  de  Tembarcadère  ; 
.\dler,  (rAJgIc)  ;  Deutsches-Haus  (la  Mai- 
son-Allemande ;  de  Hollande. 

Francfort  est  une  ville  importante,  si- 
tuée sur  la  rive  gauche  de  VOder,  etqui  n*est 
plus  fortîGôe.  Un  pont  de  bois  chargé  de 
pierres  pesantes  quiTempéchent  d'être  em- 
porté pendant  les  fortes  eaux  joint  la  \ieille 
ville  il  son  faubourg ,  situé  sur  la  rive  droi- 
te du  fleuve.  La  grande  prospérité  de 
cette  cité  naît  de  sa  situation  sur  la 
grande  route  de  Silésie,  et  sur  un 
fleuve  navigable  qui  communique  au 
moyen  de  canaux  avec  l'Elbe  et  la  Vis- 
Iule.  —  Curiosités:  YOberkirchet  église 
du  XIII«  siècle;  le  Rathhaus  (  bOtel  de 
ville),  de  1607;  — le  monument  élevé  au- 
delà  du  pont  à  la  mémoire  du  prince  Léo- 
pold  de  Brunswick  ;  le  tombeau  du  poète 
Kleisi,  qui  fut  tué  à  la  mémorable  bataille 
de  Kunnersdorf.  Depuis  1810  l'université 
a  été  transportée  à  Breslau.—  P.  28,400  h. 

GUBEN.  —  HôteU  :  Rother-Lœwe  (le 
Lion-Rouge)  ;  Blauer-Engel (l'Ange-Bleu). 
—  Petite  ville  située  sur  la  Neisse,  qui  se 
jette  dans  l'Oder  à  2  m.  au  nord  ;  les 


cette  ri>iëre  sont  plantés  de  vignes.  — 
Pop.  7,S00  hab. 

A  4  m.  E.  se  trouve ,  sur  la  route  de 
poste  de  Berlin  à  Breslau 

Crossen.  —  Hôtels  :  Stadt-Londoa 
(  à  la  Ville-de-Londres)  ;  la  Poste.  —  Pe- 
tite ville  sur  la  rive  gauche  de  l'Oder.  Celle 
contrée  commence  a  se  couvrir  de  vignes  ; 
c'est  un  des  points  les  plus  septentrionaux 
de  l'Europe,  et  bien  que  la  vigne  y  soit  cul- 
tivée avec  quelque  succès,  le  vin  qu'on  y 
récolte  ne  diffère  guère  de  celui  de  Sores- 
nes  --Pop.  40,000  hah. 

A  4  m.  1/4  de  Crossen  ,  sur  la  route 
de  poste  de  Breslau,  on  trouve 

Grunberg.  —  Hôtels  :  Drei-Berge 
les  Trois-Montagnes)  ;  Schwarzer-Adler 
V Aigle-Noir).  —  C'est  la  première  ville 
le  la  Silésie  que  nous  trouvons  sur  notre 
route  ;  elle  renferme  plusieurs  manufactu- 
res florissantes  de  draps  ,  etc.  On  y  fa- 
brique aussi  une  espèce  de  vin  àt 
Champagne  très  médiocre.  —  Pop. 
40,000  hab. 

SORAU.  —  Hôtels:  Sonne  (le  Solefl)  ; 
Stem  (l'Étoile).  —  Petite  ville  au  milieu 
d'une  plaine  sablonneuse.  Une  route  de  pos- 
te conduità2m.  ^jil^.— Pop. 7, 200 hab, 

Christianstadt  et  à  Naumbourg,  pe- 
tites villes  sur  la  Bober 

Un  peu  au-delà  de  Sorau,  une  branche 
du  chemin  de  fer  incline  vers  l'Ë  et  con- 
duit à  Glogau,  par  Sagan  eiSprotto. 

Glogau  ,  ville  et  place  forte  que  tra- 
verse l'Oder  —  Hotels:  Preussischer- 
Adler  (  l'Aigle-de-Prusse  )  ;  Dcutsches- 
Hauss(la  Maison-Allemande);  Weisses- 
Haos  (la  Maison-Blanche). 

Curiosités:  la  cathédrale  et  Véglùe 
catholique  du  collège,  avec  quelques  bons 
tableaux;  ]e palais  des  anciens  ducs  et  le 
bel  hôtel  de  ville,  le  théâtre.  —  Pop. 
42,000  hab. 

A  la  station  de  Kohifort,  le  chemin  de 
fer  se  bifurque  :  la  branche  qui  continue 
vers  le  S.  conduit  à  Gorlitik  et  à  Dresde  ; 
celle  que  nous  suivons  va  vers  l'E. 

Après  Kohifort,  nous  passons  sur  le  ma- 
gnifique viaduc  de  Bunîlau,  qui  a  plus  de 
500  m.  de  long. 

BUNZLAU.  —  Hôtels  :  Kronprinz  (le 
PriQce-Royal)  ;  Deutsches-Haus  (I' 


dbyGoogk 


BODTB  293.  —  DB  BBESLAU  A  DRESDE. 


207 


AUemande),  —  Petite  ville  bien  bâtie,  sur 
la  me  droite  de  la  Bober  ;  elle  est  située  à 
Tenlfée  du  plus  pittoresque  et  du  plus  in- 
dnslnem  district  de  la  Silésie  ,  lequel  s'é- 
tend JTOsqu'^  la  région  des  montagnes  ap 
pesées  Riesengebirge  (  montagnes  des 
Géants).  —  Curiosités  :  Vobéltsqueen  fer, 
élevé  k  la  mémoire  du  général  russe  Kutu- 
9off.  —  Pop.  5,000  hab. 

LIEGNITZ  —Hôtels  :  Rautenkranz  ; 
Schwarzer  Adler  (  TÂigle-Noir  )  ;  Gold- 
ner-Lœwe  ,  (le  Lion-d'Ork  Krone,  (la 
Couroone).  —  Cette  ville ,  bien  bâtie,  est 
dans  ose  jolie  situation,  âi  la  jonction  de  la 
Katsbadi  et  du  Schwarzwasser.  —  Curio^ 
siiés:  le  château^  construit  en  1834  ;  la 
Fursten-Capelle  (  chapelle  des  Princes  ) 
renfermant  plusieurs  monuments  ;  la  Rit- 
ier-académie  ,  pour  Véducation  des  jeu 
nés  nobles,  bel  édifice  ;  le  nouveau  ci- 
metière ,  hors  la  ville.  —  Pop.  4^,000 
hab. 

BRESLâU.  —  Hôtels  :  Goldene-Ganz 
(l'Oic-d'Or)  ;  HOtel  de  Silésie  ;  Drei-Ber- 
ge  (les  Trois-Montagnes)  ;  Zweigoldne 
Ijov^-en  (les  deux  Lions-d'Or)  ;  Weisser- 
Adler  (l'^gle-Blanc)  ;  Hôtel  de  Pologne. 

Breslau,  capitale  de  la  Silésie,  est  une 
cité  florissante  ,  et  passe  pour  la  seconde 
Tille  de  la  Pnisse.  Elle  est  bâtie  sur  les 
deux  rives  de  TOder,  qu'on  traverse  sur  un 
beau  pont  de  fer.  Ses  fortifications  furent 
en  partie  détruites  en  1806  par  les  Fran- 
çais, et  depuis  converties  en  riants  boule- 
Nirds,  et  les  fossés  en  jolies  nappes  d'eau. 
—  Curiosités  :  la  cathédrale  de  Saint- 
Jean,  architecture  gracieuse  et  remarqua- 
ble ;  l'intérieur  renferme  de  beaux  ouvra- 
ges en  fi»*  et  en  bronze,  ainsi  que  plusieurs 


tombeaux  ;  Kreutz  Kirche  (l'église  Ste- 
Croix),  édifice  intéressant;  Sand Kirche, 
église  d'une  riche  architecture,  avec  quel- 
ques I)ons  tableaux;  l'église  SterElisa- 
beth  ,  avec  une  tour  de  120  mètres  de 
haut,  et  dont  l'intérieur  renferme  des  pein- 
tures. Les  autres  églises  sont  aussi  cu- 
rieuses. 

Le  Rathhaus{ïiù\je\  de  ville)  est  un  édi- 
fice antique,  remarquable  par  son  architec- 
ture et  ses  décorations;  la  maison  du 
gouvernement  est  un  noble  édifice,  le 
château  (Schloss)  mérite  à  peine  ce  nom  ; 
la  statue  colossale  de  Blûcher ,  sur  la 
place  de  ce  nom,  par  Rauch.  —  L'unive^- 
sité,  fondée  en  181 1 ,  compte  environ  700 
étudiants  :  elle  renferme  un  musée  d'his- 
toire naturelle ,  une  bibliothèque  de  300 
mille  vol. ,  ouverte  tous  les  jours,  de  9  h. 
du  matin  à  midi  ;  un  cabinet  d'antiquités  , 
une  galerie  de  pe  nture,  composée  d'envi- 
ron 700  toiles,  en  général  médiocres;  un 
jardin  botanique,  riche  et  bien  disposé.  Le 
théâtre,  généralement  mauvais.  —  Com- 
merce considérable  en  blé,  métaux  de 
toute  espèce ,  draps,  toiles,  bois  à  brûler, 
laines,  dont  il  se  tient  deux  foires  par  an  , 
en  juin  et  octobre,  et  en  productions  de 
tout  genre.  Celle  ville  compte  près  de  100 
distilleries.  —  Pop.  08,000  hab.  dont 
28,000  catholiques  et  6,000  juifs. 

Moyens  de  locomotion.  —  Chemin  de 
fer  pour  Vienne,  par  Oppeln  :  —  à  la  sta- 
tion de  Kossel,  embranchement  sur  Cra- 
covie,  pour  Freibourg,  avec  embranche- 
ment sur  Schweidniti;  —  pour  Dresde, 
par  Liegnit%  et  ForUt%  ;  —  pour  Olmiit%, 
par  le  chemin  de  fer  de  Vienne ,  embran- 
chement k  la  station  de  Prerau. 


ROUTE  295. 
DE  BRESIiAU  A  BRESBE, 

Par  LiEG.xiTZ  et  Bunzlad  ,  56  milles  4/2.  —  Chemin  de  fer. 

De  Breslau  à  Kohlfort  [v.  route 

29«).  17  m.  4/5 

Pinzig.  1       3/5 

Gorfôz.  i      \ft 

i 


Bautzen. 

2  m.  4/5 

Bischo&worde. 

2      5/5 

Radeberg. 

2      4/5 

Dresde  (v.r.  281). 

2      1/5 

dbyGôogk 


398 


nOUTE  29(. 


DE  DBESDE  PBAGDE. 


GOBLITZ.  -^  Hôtels  :  Goldener-Baum 
(l'Arbre-d'Or) ;  Brauner-Hirsch  (le  Ccrf- 
Bnin).  —  Peliie  viUe  florissante,  dans  une 
situation  pittoresque ,  sur  la  A^etwe.  — 
Curiosités  :  l'église  Saint  -  Pierre  el 
Saint'Pauly,  du  XV»  siècle,  une  des  plus 
vastes  de  la  Saxe  ;  la  Kreut^kirehe  (église 
Ste-Croix  hors  la  ville,  avec  une  représen- 
tation exaclo  des  bâtiments  el  des  localités 
du  saint  sépulcre  à  Jérusalem  (1480-89) 

—  Commerce  considérable  en  draps  et 
toiles,  etc.  —  Pop.  46,000  hab. 

De  Gorlitz  on  peut  faire  une  excursion 
aux  bains  pittoresques  de  Liewerde  (  Bo- 
liêmc). 

LOBAU.  —  Jïd<en.amra  (l'Agneau) 

—  Ville  ancienne.  —  Curiosiiés  :  l'hôtel 


de  ville  el  quelques  églises.— Pop.  S^SOO 
hab. 

BAUTZEN.  —  HôUls  :  Lamm  ;  Adler; 
Loewe  ;  Goldene  Krone.  —  Capitale  de  la 
Haute-Lusace,  dans  une  belle  situation  sur 
la  Sprée.  —  Curiosités  :  l'église  Saint" 
Pierre,  occupée  par  les  catholiques  et  les 
protestants;  le  Landhœuser,  vaste  édifice 
d'un  style  gothique.  —  Commerce  :  ma- 
nufactures florissantes  de  draps  et  de  co- 
ton. —  Pop,  45,000  hab. 

Tout  près  de  la  ville  s'élève  le  vieux 
château  A'Ortenbourg.  La  célèbre  ba- 
taille de  Bautzen  (1815)  se  livra  dans  les 
environs  de  cette  ville. 

DBESDE(i;.  route  281). 


ROUTE  294. 
DE  BRESDE  A  PRAGlJi: , 

Par  ToEPLiTz,  2^  milles.  —  Route  df* poste. 


Pirna.  2  m  1/2 
Peterswald ,  par  Berggicsshubel.  3 

Arbesau.  1       1/2 

Tœplitz.  2 

Mireschowitz.  2 

Laun.  2 

Jungfem-Teinitz.  2 

Schlan.  2 

Strzedoklnk.  2 

Prague.  2 

Moyens  de  locomotion.  —  Eilposten 
tous  les  jours  pour  Prague  el  Tœplitz.  — 
Bateaux  à  vapeur ,  senice  direct  entre 
Dresde  et  Prague ,  en  21  h.  D'autres  ba- 
teaux font  escale  h  Aussig,  d'où  des  omni- 
bus conduisent  les  voyageurs  h  Tœplitz. 

Le  chemin  de  fer,  depuis  Dresde,  suit 
la  rive  gauche  de  l  Elbe,  passe  par  Pirna, 
Kœnigstein  ,  Schandau  ,  Bodenbach  , 
Àussig,  Lobositi,  Leitmerit%,  Doxan 
Raudenil% ,  Melnih.  —  A  celte  dernière 
station  la  voie  ferrée  quitte  la  vallée  de 
l'Elbe ,  et  suit  alors  la  rive  gauche  de  la 
Moldau ,  passant  par  Willrus,  Zdiby  et 
Prague.  —  Parcours,  environ  25  milles. 
'  Le  l'oyage  par  eau  est  encore  peu  fré- 


quenté ;  cependant  les  rives  de  l'Elbe  ne 
manquent  pas  de  beautés  naturelles.  On  n*y 
rencontre  qu'un  petit  nombre  de  villes ,  et 
aucune  ruine  imposante.  L'aspect  des  mon- 
tagnes ,  la  forme  bizarre  et  variée  des  ro- 
chers, donnent  k  cette  contrée  uu  aspect 
vraiment  pitUjresquc. 

PIRNA.  —  Hôtels  :  Weisses-Ross  (  le 
Cheval-Blanc;  Forsthaus  (la Maison-Fores- 
tière). —  Ville  sur  la  rive  gauche  de  l'Elbe, 
dans  une  position  charmante.  —  Curiosi- 
tés:  le  fort  de  Sonnenstein,  d'où  l'on  jouit 
d'une  vue  magnifique. — Pop.5,000hab. 

TŒPLITZ.  —  Hôtels  :  de  Russie  ; 
du  Prince-de-Ligoe  ;  de  la  Poste  ;  Zom- 
Goldner-Hirsch  (Cerf-d'Or)  ;  Schwarzen- 
Adler  (Aigle-Noir);  Weisse-Ross  (le Che- 
val-Blanc) ;  Blauer-Stern  (l'Étoile-Bleue); 
au  faubourg  :  Deutsches-Uaus  (Hdlel-Al- 
lemand) ,  avec  café  et  restaurant  ;  Kœnig- 
von-Preussen  (  Roi-de-Prussc)  ;  Rœmis- 
cher-Kaiser  (  1  Empereur-Romain  )  ;  Sae- 
chsisches-Ilaus  (HOtcl-de-Saxe)  ;  dans  la 
Papiergasse  (rue  de  la  Papeterie)  :  das 
Schwarze-Lamm  (Agneau-Noir),  avec  café 
et  pâtisserie.  Ces  hôtels  servent  en  mâme 
temps  de  restaurants,  mais  on  peut  encore 

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BOUTE  294.  —  DE  DBE5DE  A  PRAGUE. 


299 


^Der  tutre  part  à  table  d'hôte  ou  à  la 
carte. 

TœPLrrz  est  située  dans  une  vallée  tra- 
versée par  le  ruisseau  de  Sollback,  et  bor- 
née vers  le  N.  et  1*0.  par  les  montagnes 
métallifères  de  Saxe  (Engebirge)  \  vers 
TE.  et  le  S.,  par  une  partie  de  la  chaîne 
des  montagnes  du  Mittelgebirge.  Cette 
vallée  forme  nn  des  angles  de  cette  plaine 
étendue,  qni  se  penche  doucement  depuis 
Kaaden  jusqu'à  Aussig.  La  ville  elle-même 
est  comme  gardée  par  deux  montagnes  à 
TE.  et  au  S.-O.,  savoir  :  la  montagne  du 
Ghitean  (Scklossberg),  la  plus  haute  de 
cette  vallée,  et  le  Wachholderberg  (mon- 
tatgoe  des  Genévriers). 

ri  sa  situation  et  ses  bains,  Tœplitz 
rien  de  très  remarquable  :  il  con- 
yieni  cependant  de  citer  le  Palais,  les  jar- 
dins et  le  parc  du  prince  de  Clary. 

Le  parc  et  les  jardins  situés  derrière  le 
château  sont  chamunts;  ils  servent  de 
lieu  de  réunion  aux  personnes  qui  fréquen> 
tcnt  les  bains ,  et  dont  le  nombre  est  par- 
fois de  5,000.  1/une  des  ailes  du  palais 
renferme  le  théâtre,  et  non  loin  de  là  s'é- 
lève le  Garten  Saai,  bel  édifice  ser\'anl  de 
salle  de  lecture ,  de  salle  de  festins  et  de 
salie  de  bal.  Le  Herrenhaus  est  un  bel 
hôtel  garni  appartenant  au  prince  de  Clary. 
—  T<eplit2  est  sans  contredit  une  des 
places  de  bains  les  plus  renommées  de 
l'Allemagne;  on  y  compte  au  moins  60 
Héfeisoa  Auberges,  et  une  population  de 
4,000  hab. 

Sources.  —  Les  bains  de  Tœplitz  et 
des  environs,  qui  s'élèvent  maintenant  au 
nombre  de  80,  sont  dhisés  en  bains  de 


et  fistuleux,  de  nature  vénérienne  ou  sero- 
fuleuse  ;  dans  les  maladies  des  femmes»  la 
stérilité,  etc. 

Les  environs  de  Tœplitz  sont  très  pitto- 
resques et  rappellent  plusieurs  faits  histo- 
riques importants. 

BILIN.  —  Hôtels:  Weisse-Lœwe (le 
Lion-Blanc  ]  ;  Schwarze-Ross  (  Cheval- 
Noir);  Hohe-Haus  (la  Maison-Haute). — 
Petite  ville  avec  des  eaux  minérales.  — 
Curiosités  :  le  château  du  prince  Lobko- 
witz,  renfermant  une  collection  remarqua- 
ble de  minéraux ,  dont  les  échantillons 
montent  à  vingt  mille  environ  ;  l'église  pa- 
roissiale, d'une  belle  architecture  ;  la  fabri- 
que de  magnésie ,  etc.  Du  rocher  isolé  de 
ttilin,  la  vue  s'étend  jusqu'à  Prague  d'un 
côté  et  au  Fichtelgebirge  de  l'autre.  — 
Pop.  SyOOOhah, 

Les  environs  de  cette  petite  ville  sont 
parsemés  de  basaltes  et  de  traces  volcani- 
ques. Le  KurgebcBude  est  un  bâtiment 
destiné  à  ceux  qui  viennent  prendre  les 
eaux  à  leur  source. 

A  1  m.  environ  de  Bilin ,  à  l'O.  de  la 
roule  se  trouve 

Saidschutz,  village  avec  25  bouches  où 
l'on  puise  la  célèbre  eau  minérale  de 
Saidschutz,  qui  contient  du  sel  neutre.  — 
Beaucoup  plus  près  est  situé 

Sedlitz,  village  qui  fournit  une  eau 
toute  semblable  à  celles  de  Saidschutz, 
provenant  de  deux  sources.  Toutes  ces 
eaux  sont  purgatives. 

A  2  m.  0.  de  Bilin  se  trouve 

Bnux,  petite  ville  située  dans' le  cercle 
dû  Saatz.  Elle  possède  un  bel  fiôtel  de 
ville  y  trois  grandes  places  de  marché,  une 


ville  (StadtlMeder)  [avec  une  température  [manufacture  d'étoffes  de  coton  et  une  fa- 
de ^9^  centigrades]  et  bains  de  pierre  brique  d'acides  minéraux:  les  châteaux 
(Steinbueder).  Ces  derniers  se  ivon\eni^,d'Éisenberg  et  Rothenhaus,  dontlepre- 
ainsi  que  les  bains  sulfureux  à  ScH(ENAU,|mier  a  un  beau  parc  ,  sont  situés  sur  des 
\1llage  voisin  de  Tœplitz;  on  s'en  sert  montagnes.  — Pop»  5,000_hab. 


aussi  souvent  que  des  premiers. 

Effets  des  eaux.  —  Ils  sont  des  plus 
remarquables  dans  les  maladies  rhumatis- 
males, pour  la  goutte,  les  paralysies  et  les 
apoplexies.  Ces  eaux  sont  encore  très  effi- 
caees  contre  la  sécheresse  de  la  peau ,  la 
nndeur  des  membres ,  la  faiblesse  des  ex- 
trémités, les  apostèmes  extérieurs ,  les 
dartres,  les  ulcères  chroniques,  invétérés 


ScHL.\N.  —  Uôtel  la  Poste.  —  An- 
cienne ville  ruinée  et  assez  curieuse.  C'est 
ici  que  Moreau  mourut  des  blessures  qu'il 
avait  i*eçues  àla  Imtaille  de  Dresde  en  1 81 3 . 
—  Pop.  SMO  hab. 

La  roule  de  Carlsbad  à  Prague  vient 
se  réunir  ici  à  celle  que  nous  suivons. 

Sur  la  ligne  ferrée  nous  trouvons 

LoBosiTZ.  —  Hôtels  :  Goldener-Lœwe 

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800 


ROUTE  204.  ^  DB  DHESDE  A  rBAQOE. 


(le  Lion-d*Or);  Schwartze-Ross  (U*  Che- 
val-Noir). —  Petite  ville,  située  sur  la 
rive  gauche  de  TEIbe,  au  pied  de  vertes 
collines  couvertes  de  vignobles.  —  Pop 
4,t00hab. 

Après  avoir  traversé  l'Elbe  sur  un  long 
pont,  h  i  mille  de  Lobositz  se  trouve 

Leitheritz  ,  petite  ville  située  sur  la 
rive  droite  de  TEIbe.  Ses  édifices  les  plus 
remarquables  sont  :  le  palais  de  Vévêque^ 
le  collège  des  Jésuites  et  une  église  ^  dont 
la  tour  présente  la  forme  d'une  coupe. 

Weltrus  ,  village  dépendant  du  châ- 
teau pittoresque  du  comte  Chotek.  La  Mol 
dau  se  jette  dans  l'Elbe  à  Melnik^  petite 
ville  à  2  m.  N.-O.,  surnommée  la  ville  au 
houblon' ,  et  qui  passe  pour  produire  le 
meilleur  vin  des  bords  de  l'Elbe. 

Nous  sommes  aux  portes  do  Prague  , 
où  nous  devons  déposer  nos  passeports. 

PRAGUE.— ffd^ete:  au  quartier  JTtef»- 
seite:  Erzherzog-Karl  (  l'Archiduc-Char- 
les  )  ;  Bad  hôtel  ;  au  quartier  Neustadi  : 
Drei-Linden  (lesTrois-Tilleuls);  Schw- 
arze-Ross  (le  Cheval-Noir),  tous  les  deux 
dans  la  plus  belle  rue,  am  Grabeuy  et  dans 
le  voisinage  du  théâtre  national  ;  —  au 
quartier  Altstadt  :  Goldne-Engel  (l'Ange- 
d'Or). 

Phague  est  la  capitale  de  la  Bohême. 
Elle  est  située  presque  au  centre  du  pays 
sur  la  MoldaUf  qui  divise  les  quartiers  ap- 
pelés Altstadt  et  Neustadt ,  situés  sur  la 
rive  droite,  des  autres  quartiers  situés  sur 
la  rive  gauche,  appelés  Kleinseite  (  Petit- 
Côté)  et  Èradschin  ;  k  ces  quartiers,  nous 
ajouterons  Judenstadt  (la  Ville-Juive) 

Cette  ancienne  cité  renferme  60  églises, 
1 1  couvents  de  moines,  i  de  religieuses,  60 
clochers,  22  tours,  55  places  de  toute  di- 
mension, et  un  très  grend  nombre  de  rues 
étroites  et  irrégulières,  avec  2  faubourgs  : 
Carolinenthal  et  Smickow. 

Curiosités  :  le  musée  patriotique  avec 
une  belle  collection.  La  bibliothèque^  son 
cabinet  de  pétrifications  et  sa  galerie  de 
tableauxy  appartenant  è  la  Société  patrio- 
tique des  amis  de  l'art  ;  le  musée  d'histoi- 
re naturelle  composé  de  productions  de 
la  Bohême  ;  le  chapitre  de  Strahof^  avec 
une  bonne  bibliothèque  et  une  riche  col- 
lection de  tableaux  ;  la  cathédraUt  le  tom- 


beau de  St  Jean  Népomucène,  pesant  plus 
de  1 ,500  kilogrammes  ;  le  Burg  ou  châ- 
teau impérial,  renfermant  HO  chambres  ; 
\e  jardin  du  château;  l'église  de  St  Ni- 
colas, surchargée  d'ornements;  V église 
St^ThomaSy  avec  le  beau  tableau  d'autel 
peint  par  Rubens  ;  le  palais  de  Waldsiein^ 
et  son  jardin  dont  l'entrée  est  publique  ; 
les  collections  de  tableaux  ,  de  livres  et 
d'ouvrages  d'art  dans  le  palais  du  comte 
deNoitit%;  le  palais  Lobkowitx.  — Le 
vieux  pont  de  pierre  sur  la  Moldau,  avec  la 
statue  de  St  Népomucène,  d'une  architec- 
ture remarquable,  et  d'où  Ton  jouit  d'une 
belle  vue  sur  la  Kleinseite  et  le  mont  de 
St-Laurence;  le  pont  de  chaînes  constrotl 
depuis  peu,  et  long  de  iOO  mètres  ;  V égli- 
se des  chevaliers  de  la  Croix,  d'une  belle 
architecture  ;  Vancien  collège  des  Jésui- 
tes, où  se  trouvent  la  bibliothèque  impé- 
riale-royale, le  cabinet  d'histoire  natu- 
relle, l'observatoire,  l'école  de  l'académie 
des  arts  et  l'orchestrion  de  l'abbé  Vogler; 
V église  de  V Assomption  sur  le  Thein,  avec 
le  mausolée  de  Tycho-Brahe;  l'horloge  de 
l'hOlcl  de  ville  de  l'Altstadt,  remarquable 
par  son  antiquité  ;  le  bâtiment  de  l'uni- 
versité avec  plusieurs  collections  ;  le  pa- 
lais Clam-Gallas,  construit  dans  le  style 
italien  ;  enfin  \e  théâtre. 

Renseignements  divers.  —  On  n'a 
point  de  chevaux  de  poste  sans  une  per- 
mission spéciale  de  la  police. 

La  Poste  est  située  dans  le  Karmeliter- 
gasse,  Kleinseite,  de  l'autre  cdté  de  la  ri- 
vière. 

Le  Bureau  des  Eilwagen  est  è  la 
douane  dans  le  grand  bâtiment  qui  fait  le 
coin  de  Kœnigsplatz  (place  Royale),  près 
du  Graben.  —  Les  plus  beaux  magasins 
sont  situés  dans  la  vieille  ville  (  Altstadt) , 
dans  les  rues  Eisengasse,  Jésuitengasse  et 
Grosse-Ring,  Les  magasins  de  verres  de 
Bohême  sont  les  plus  brillants.  Le  plus 
bel  établissement  de  ce  genre  est  au 
no  552  ,  dans  Grosse- Ring.  —  Pop. 
i40,000  hab. 

Moyens  de  locomotion.  —  Chemin 
de  fer,  de  Prague  à  Vtenne  ;  plusieurs 
départs  par  jour  ,61  m.  ;  trajet  en  16  h. 
environ.  —  Eilwagen,  pour  Carlsbad, 
Tœplit» ,  Dresde f  Eger,  Nuremberg, 

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HOirrB  295.  —  DE  BBBLIN  A  VIBNNB. 


301 


Reichenberg,  lin»,  BudweUf  Pf7scn| l'été  le  service  entre  Prague  et  Dresde, 
et  Ratislwnne.  —  Un  9teamer  fait  dans| 


ROUTE  295. 
DE  BERunr  A  irmirari:. 

Par  Bmslau  et  Ratibor,  ^AO  milles  eH/2.—  Chemin  de  fer. 


1/2 
1/2 


DeBeriinèBKsbu(v.r.292).47in.  7/12 

OUaa.  4 

Brieg.  2 

Losàén.  2 

Loewen.  1 

Oppeln.  4 

GogoJia,  3 

Kosd.  3 

RalJbor.  i 

Oderiïerg.  3 

JfsikT-Ostna.  1 

WeissJurchen  4 

Lapnik.  4 

P«aa.  2 

OaUein.  2 

Nainqedl.  2 

Hradisch.  2 

Pisek.  2 

Goeding  5 

Uiudenbourg.  3 

Hûbenan.  2 

Durnkrut.  2 

AogefB.  2 

Gsnserndorf.  1 

Deolâch-Wagram.  1 

FUmshdorf.  1 

VlEKSE.  1 


1/2 
1/2 


Les  voyageurs  vont  aussi  de 
Breslau  à  0/i/au , Chem .de  fer,  i  m. 

D'Ohlau  (route  de  poste)    à 

Grottkao.  4 

Neisse.  3 

Ziegenhals.  2 

Zuckmantel.  1 

Wurbenlhal.  2 

Freadenthâl.  3 

Siernberg.  3 

OUiUTZ.  2 

CAemin  de  fer  d'Olmiitz  è 

Prenii.  3  m. 


1/2 
1/2 

3/4 


1/4 


De  Prerau  il  Vienne  (  v.  r.  ci-avant ,  de 
Breslau  à  Vienne,  par  Ratibor). 

De  Breslau ,  une  branche  du  chemin  de 
fer  se  dirige  sur  Freibourg  d'où  une  bonne 
roule  de  poste  conduite  Prag««, par  lan- 
deshut. 


Breslau  à  Kanth. 

Ingramsdorf. 

Kœnigszelt 

Freibourg. 

7  milles  en  2  heures. 


2  m.  3/4 
2 


Un  peu  avant  Freibourg,  nous  trouvons, 
à  gauche  du  rail-way, 

ScHWEiDNiTZ.  —  Hâteh:  Krone{la 
Couronne)  ;  Scepter  (le  Sceptre).  —Ville 
admirablement  située  sur  la  Weistril^.  — 
Curiosités  :  le  Rathhaus  (  hOlel  de  ville), 
eiV église  catholique.  Les  environs  sont 
très  beaux.  —  Pop.  40,000  hah. 

FREIBOURG.  —  Hôtel  Rother-Hirsch 
(le  Cerf-Rouge.—  Ville  de  2,000  hab. , 
située  au  pied  du  Pursteostein. 

Des  Omnibus  conduisent  pour  5  sgr. 
aux 

Bains  de  Salzbronn,  village  de  3,000 
hab.  Sa  distance  de  Schweidnitz  est  de  2 
milles  1/2;  de  Breslau,  9  milles  1/2.  Sa 
situation  est  très  agréable,  et  de  grands  em- 
bellissements y  ont  été  exécutés  dans  ces 
dernières  années.  On  y  compte  annuelle- 
ment près  de  1 ,500  personnes.  L'air  y  est 
pur  et  salubre,  mais  frais.  Le  Kursaal  et 
VElisenhall  sont  deux  beaux  édifices. 

Les  eaux  de  Salzbrunn  sont  prises  en 
boisson  et  en  bains  ;  elles  sont  résolvan- 
tes, apéritives  et  favorables  dans  les  maux 
chroniques  de  la  poitrine,  etc. 

De  Breslau,  le  chemin  de  fer  pour  Vien- 
ne se  dirige  vers  le  S.-E.,  passant  par 

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302 


ROUTE  295.  —  DE  BBBLIN  A  VIENNE. 


OHLAU.  —  Hôtel  Schwartzer-Adler 
(V Aigle-Noir).  —  Ville  assez  importante 
sur  la  rive  gauche  de  VOder.  —  Curio- 
sités :  l'ancienne  église  de  St^BMse  ; 
le  château  et  l'hôtel  de  ville.  —  Commer- 
ce :  fabriques  de  tabac  assez  considérables 
—  Pop.A.SOOhab. 

Le  pays  que  nous  parcourous  est  fertile 
en  tabac. 

BRIEG.  —  Hôtel  Goldener-Krcuz  { la 
Croix-d'Or.  —  Ville  importante  sur  la  ri- 
ve gauche  de  l'Oder,  avec  12,000  hab. — 
Curiosités  :  l'église  St-Nicolas ,  renfer- 
mant un  bel  orgue ,  et  un  tableau  d'autel 
])ar  Rhode. 

A  6  milles  S. ,  sur  la  roule  de  poste 
d'Olmutz,  se  trouve. 

NEISSE  ,  ville  forte  sur  la  rive  droite 
de  la  Neisse  ,  avec  10,000  hab. ,  un  col- 
lège avec  bibliothèque  ,  et  un  atelier  d'ar- 
tillerie. 

OPPELN.  —  Hôtels  :  de  Saxe  ;  Drei- 
Kronen  (les  Trois-Couronnes).  — Ville  si- 
tuée surTOdcr,  avec  7,000  hab.  —  Cu- 
riosités :  la  vieille  église  paroissiale,  celle 
de  St'Adalbert  et  le  château. 

KOSËL  ,  petite  ville  de  2,500  hab 
sur  la  rive  gauche  de  l'Oder,  avec  un  an- 
cien château. 

De  cette  station,  une  branche  du  che- 
min de  fer,  conduit  k  Cracovie,  par 

Glewitz,  ville  de  7,500  hab. 

CRACOVIE  (en  allemand,  Krakau),^ 
Hôtels  :  la  Rose-Blanche,  dans  le  Stradom, 
propre  et  à  bon  marché  ,  bonne  la 
ble  ;  de  Russie  ;  Goldner-Adler  (l'Aigle- 
d'Or)  ;  Kœnig  von  Ungarn  (le  roi  de  Hon- 
grie).— Celte  ville,  située  sur  la  rive  gauche 
de  la  VistuUt  ^l*  l'ancienne  capitale  des 
rois  de  Pologne  est  tout  à  fait  déchue  ;  le 
commerce,  les  arts  et  l'industrie  l'ont  aban- 
donnée. En  18i7  elle  a  cessé  d'être  ville 
libre. 

Curiosités  :  Véglise  cathédrale ,  anti- 
que et  bel  édifice  qui  renferme  50  autels, 
SO  chapelles  et  un  grand  nombre  de  mo- 
numentâ,  dont  plusieurs  sont  fort  curieux. 

Des  46  églises  qui  existent  encore,  celle 
appelée  Skalka  est  la  plus'ancienne ,  et 
o<elle  de  Ste-Marie^  édifice  gothique,  est 
remarquable  pour  son  élégance  et  sa  gran- 
deur. Le  monument  de  CojperniCy  exécu- 


té par  Thorwaldsen,  a  été  érigé  dans  Té- 
glise  de  l'université  ,  en  1825.  Les  ponts 
volants  sur  la  Vistule  sont  remarquables. 

Commerce  :  manufactures  de  draps , 
saunage,commercedecire. — Pop.  SSfOOO 
hab. 

Les  célèbres  salines  ou  mines  de  sel  de 
Wieliaka  ne  sont  qu'à  2  milles  de  Cra- 
covie. Ces  salines,  composées  de  5  étages 
qu'on  nomme  consignations  ,  ont  2,000 
mètres  de  longueur ,  800  de  largeur  ,  et 
246  de  profondeur  ;  on  y  parvient  par  un 
escalier  de  470  marches  ,  pratiqué 
dans  l'un  des  puits.  Au  fond  on  trouve  la 
chapelle  des  Moines  en  prière,  le  buste 
d'Auguste  111,  etc  ;  tout  cela  en  sel. 

En  général ,  ces  mines  sont  fort  cu- 
rieuses. 

Un  très  vaste  établissement  de  bains , 
pourvu  de  douches,  bains  de  vapeur,  etc., 
s'y  est  formé  dans  ces  dernières  années  ; 
en  1847 ,  le  nombre  des  visiteurs  était 
déjà  considérable. 

Continuant  notre  route  pour  Vienne  on 
arrive  a 

RATIBOR.  —  Hôtel  Jaeschke.  —  Ville 
située  sur  la  rive  gauche  de  l'Oder.  De 
l'autre  côté  du  fleuve  se  trouve  Ostrog, 
qui  peut  passer  pour  le  faubourg  de  Rati- 
bor.  —  Curiosités  :  le  château,  la  fontai- 
ne ,  le  collège  et  les  belles  plantations.  — 
Pop.  7,500  hab. 

LEIPNICK,  station  et  relais  sur  la  route 
de  poste  d'Olmutz  5  Cracovie.  —  Curio^ 
sites:  le  château  (Schloss),  le  collège  et 
le  Kirkhof.  —  Pop.  S,600hab. 

PRERAU  ,  petite  ville  ancienne ,  où  le 
chemin  de  fer  se  bifurque;  la  branche  que 
nous  suivons  continue  vers  le  S.,  l'autre 
branche  tourne  brusquement  à  droite,  vers 
l'E.  et  conduit  de  Vienne  à  Prague,  par 
Olmulz.  -—  Curiosités  :  le  RaUihaus  (hô- 
tel de  ville)  et  le  vieux  château  (Alte-Burg) . 
—  Pop.  3,000  hab. 

LlîNDENBOURG,  petite  ville  dans  une 
jolie  situation  sur  la  Thaya.  Dans  les  en- 
virons se  voit  la  belle  propriété  et  le  parc 
du  prince  de  Liechtenstein.  De  cette  sta- 
tion ,  une  branche  du  chemin  de  fer  re- 
monte vers  le  N.  et  conduit  de  Vienne  h 
Brunn. 

A  la  station  de  Florishdorf,  le  chemin  de 


dbyGoogk 


BOUTE  297.  —  DE  PABIS  A  HAMBOURG.  .  303 

f«r  se  divise  ;  la  Inoche  qui  va  vers  ro.lsitaé  à  rextrémité  de  la  première  allée  du 
eonduit  à  Stoekeau ,  5  milles .  I  Prater . 

Nous  voici  à  Vcmbanadère  de  Vienne ,  j    VIENNE  (v.  roule  51 8) . 


ROUTE  296. 
DE  BERIilHr  A  COPOIVHAeiJi: , 

Par  Stettin. 


De  Berlin  à  Stettin ,  chemin  de 

fer(ï.r.285).  18  m. 


De  Stettin  à  Copenhague,  bateau  ï 
vapeur,  trajet,  20  à  24  h. 
COPENHAGUE  (v.  à  la  table). 


ROUTE  297. 
DE  PARIS  A  HAJUBOIIRG  , 

Par  Bruxelles,  Cologne  et  Hanovre.  —  Chemin  de  fer  et  route 
depofte.  —  Par  le  cliemiD  de  fer,  ^09  myr.  4  kil.  ;  Irajet  en  67 
heures.  Prix  :  ^08  fr.  85  c.  et  85  fr.  20  c. 


De  Paris  à  Hanovre,  chemin  de  fer  {v. 
roule  Î80). 
De  Hanovre  à  la  station  de  Lchrle.     2  m 


knig;  Âdler  (l'Aigle)  ;  Stadt-Hambourg  (la 
Ville-de-Hambourg).  —  Ville  située  sur  la 
rive  droite  de  V Aller,  au  milieu  d'une 


ue  uanovTC  a  la  siauon  ae  tienne,     s  in.  nve  uruuc  uc  i  ah^i  ,  «u  ».«....« -^ 

Dnc  branche  du  rail  remonte  vers  le  N.  plaine  sablonneuse.  —  Curiosités  :  le 
C'est  la  jffcmière  section  du  chemin  de  fer  palais  royal,  restauré  nouvellement,  avec 
de  Hambourg  à  Hanovre,  elle  conduit  à 'une  fort  belle  chapelle;  dans  \ù  jardin 
Gdie-  i  m .  1/2  !  français  se  trouve  le  monument  eleve  a  la 

De  là,  route  de  poste  à 


Bcïgen.  5      1/4 

Soltau.  5 

Heber.  4 

Welle.  2      1/2 

Nenndorf.  2      1/2 


mémoire  de  Mathilde ,  reine  de  Danemark 
et  sœur  de  Georges  lU  ;  c'c-t  une  œuvre 
d'art  fort  médiocre.  L'ancienne  église  pa- 
roissiale renferme  les  toml)eauxde  la  mai- 
son de  Brunswick -Lunebourg.  —Pop. 
4%,000hab. 
HARBOURG.    —   Hd/c/s  :  la  Poste  ; 


Harnourg.  1       5/4  Kœnig-von-Schweden  (au  Roi-de-Suede) , 

Hakbourc.  1       1/4  tous  deux  bons.  —  Ville  de  •^»000  hab., 

I  sur  la  rive  gauche  d'un  des  bras  de  1  Elbe. 

De  Celle,  le  voyageur  peut  sui\Te  la  ligne  D'ici  la  route  traverse  successivement  le  lit 
de  fer  qnîîasse  p'ar  t/c/scn,  Lunebourg  et'  du  fleuve,  l'île  de  Williclmbourg  et l  autre 
Harbtmrg.  Ibras  du  fleuve. 

CELLE .  —  Hôtels  :  de  Hanovre  ;  Sand-  !     HAMBOURG  (v .  route  285) . 

Autre  route  prompte  et  également  économique. 

De  Paris  au  Havre ,  chemin  de  fer ,  cn|  Du  Havre  à  Hambourg,  par  la  vapeur 
7  h. ,  pour  26  fr.  30  c.  ;  2p  fr.  50  c,  et' qui  part  tous  les  samedis  ;  trajet,  00  U. 
1 5  fr.  50  c.  lenviron .  Prix  :  120  fr,  et  90  fr. 

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ao4 


nOUTE  208.  ^  DB  PABIS  A  HAMBOCJRO. 


ROUTE  298. 


DE  PARIS  A 

(^«  route) 

Par  Sedan,  Aix-la-Chapelle,  Dusseldorp  et  Bremen^  25  myr.  7 

kil.  et  84  milles.  —  Route  de  poste, 

sites  :  Tancienne  maison  du  chapitre  noble 
de  saint  Qairin  ,  bel  édifice  du  vieux  style 
teutonique,  avec  une  belle  tour  et  une  jolie 
coupole.  --Pop,  ByOOOhah. 

DUSSELDORF.  —  Hôtels  :  Breiden- 
bach ,  sur  la  promenade  ;  c'est  un  des  plus 
beaux  et  des  mieux  tenus  de  rAlIemagae; 
Dohmartdl;  des  Trois-Couronnes- Impéria- 
les ,  sur  le  Marché  ;  de  Deux-Ponts;  de 
Cologne;  de  rEmpereur-Romain.  —  Ca- 
fé près  de  l'hôtel  des  Trois-Couronncs, 
société  choisie ,  journaux  français ,  animais 
et  allemands.  —  Des  omnibus  conduisent 
les  voyageurs  aux  bateaux  à  vapeur,  et  des 
bateaux  à  leurs  hôtels. 

Cette  ville,  l'ancienne  capitale  du  grand 
duché  de  Berg,  est  maintenant  le  chef-lieu 
de  l'administration  prussienne  sur  les  bords 
du  Rhin.  —  Située  sur  la  rive  droite  de  ce 
fleuve ,  c*est  une  des  plus  belles  villes  et 
des  plus  animées  de  la  Prusse  rhénane. — 
Curiosités  :  l'église  collégiale,  renfermant 
le  monument  du  duc  Jean  et  de  sa  femme; 
'église  des  Jésuites  richement  décorée, 
avec  les  tombeaux  des  princes  de  Neubourg; 
l'église  des  chevaliers  de  la  Croix ,  main- 
tenant magasin  militaire;  la  grande  ca- 
serne ,  l'observatoire,  le  cabinet  de  physi- 
quo ,  le  musée  ,  qui  renferme  d'excellents 
tableaux  de  l'école  allemande  ;  la  biblio- 
thèque publique,  riche  de  iO.OOO  vol.;  les 
promenades f  la  place  des  Parades ,  etc. , 
etc. 

Bateaux  à  vapeur  plusieurs  fois  par 
jour  qui  remontent  et  descendent  le  Rhin. 
s'arrêtent  ici  quelquefois  pour  y  passer  b 
nuit,  remontent  jusqu'à  Cologne  en  5  h. 
(pour  revenir,  2  h.  1;2).  —  Chemin  de 
fer  pour  Elberfeld ,  avec  embranchement 
pour  Berlin  ,  pour  Cologne ,  Bruxelles  et 
Paris.  —  Pop.  55,000  hab, 

  2  milles  environ  de  Dusseldorf,  est  le 


DeParisàSedan(t;.  r.  41). 

25  m 

7  k. 

Bouillon  (poste  étrangère). 

Im 

.1/2 

Paliseul. 

1 

1/2 

Tellin. 

2 

34 

Marche. 

2  . 

1)2 

Bonsaint. 

2 

12 

Fraineux. 

2 

1/i 

Liège  (v.  r.  280). 

3 

Aix-la-Chapelle  (t».r.  280) • 

5 

1/2 

Juliers(t».r.280). 

5 

1/2 

Furth, 

3 

1/4 

Neuss. 

2 

Dusseldorf. 

1 

1/4 

Muhllieim. 

1 

3/4 

Oberhausen. 

1 

Dorsten. 

3 

Haltem. 

2 

1/2 

Appellmlsen. 

3 

1/4 

Munster. 

2 

1/4 

Ostebcvem. 

2 

1/2 

Glandorf. 

1 

34 

Osnabruck. 

3 

1/4 

Bomhte. 

5 

Lpmforde. 

9 

Diepholz. 

2 

1/4 

Barnstorf. 

2 

1/4 

Bassum. 

5 

Bremen. 

i 

Ortersberg. 

3 

1/2 

Rotenburg. 

2 

1/2 

Tostedt. 

3 

3/4 

Harbourg(i;.r.  297). 

3 

34 

Hambourg. 

1 

1/4 

Nous  indiquons  cette  voie,  parce  qu*elle 
est  encore  suivie  par  le  véritable  touriste  , 
bien  qu'elle  soit  la  plus  longue. 

NEL'SS— Jld/ete  :  Rœm.-Kaiser  (l'Em- 
pereur-Romain) ;  Reinischer-Hof  (Hôtel  du 
Rhin).  Ville  importante  par  son  commerce 
et  sa  navigation  sur  le  Rhin  ;  elle  est  si- 
tuée sur  VErft,  qui  porte  bateau  jusqu'à 


son  embouchure  dans  le  Rhin.  —  Cttrio-I village  de 


dbyGoogk 


nOUTB  299.  —  DE  BAMBOCBG   A  LUBECK. 


305 


HELTonr,  avec  le  château  du  comte 
Spée ,  renfermant  des  fresques  par  des 
artistes  modernes  allemands,  d'un  grand 
mérite. 

MUNSTER.  —  HôteU  :  Munsterischer- 
Hof  (H6tel-de-Mnnster),  avec  une  bonne 
table  d'hôte;  Ksnig-von-Eugland  (auRoi- 
d' Angleterre),  place  du  Marché  —  Muns- 
ter est  la  capitale  de  la  Westphalie  ;  après 
Naremberg,  c'est  Tune  des  vieilles  cités 
allemandes  les  plus  curieuses  à  visiter, 
bien  qu'elle  n'ait  pas  en  partage  la  belle 
situation  de  la  plupart  des  villes  du  Rhin 
et  du  Danube.  —  Curiosités  :  la  cathé- 
drale, majestueux  édifice  gothique  d'un 
haut  intérêt,  renfermant  le  tombeau  de 
révêque  Gaten  ;  Oberwasser  -  Kirche 
et  LtUgeri-Kirehe  soniles  plus  anciennes 
églises  de  la  ville  ;  elles  offrent  de  beaux 
specnnens  de  l'ait  gothique ,  qui  florissait 
en  Westphalie  dans  les  XlVe  et  XVe  siè- 
cles. L'église  SatrU'Lambert  est  aussi 
d*on  très  beau  style  gothique;  le  Rathhaus 
(hôtel  de  ville),  édifice  d'un  style  gothique 
tout  à  la  Ibis  singulier  et  magnifique.  C'est 
éams  h  Prieden  -  Saal  fsalle  de  la  paix) 
que  la  pabc  de  Westphalie  fut  signée  , 
en  1648.  Cette  salle  contient  les  portraits 
des  souverains  et  des  ambassadeurs  qui 
prirent  part.au  congrès.  Sur  la  place  dn 
Marché  la  maison  de  Jean  de  Leyde  ornée 
de  sculptures  curieuses. 

Le  Sekloss  (château),  autrefois  palais  de 
révdqae,  est  i  présent  la  résidence  du 
commandant.  C'est  un  bel  édifice,  mais 
qui  menace  ruine.  —  Pop.  24^000  hab. 

Le  district  que  nous  parcourons  est  pit- 
toresque et  ri<Jie  jusqu'à 

OSNABRUCR.  —  Hôtels  :  Roemischer- 
Kafeer  (l'Empereur -Romain);  Der-Àetna 


(l'Etna).  —  Capitale  d'une  province  du 
Hanovre.  —  Curiosités  :  la  cathédrale, 
édifice  très  ancien,  dans  le  style  de  celle  de 
Cologne;  la  sacristie  date  de  11 50  H  200. 
Johann ^ Kirche  (l'église  St-Jean)  fut 
construite  sur  le  m6me  plan,  mais  un 
siècle  plus  tard.  Le  Rathhaus  (h5tel  de 
ville)  offre  l'aspect  d'un  château. 

D'Osnabruck ,  la  route  est  triste  jus- 
qu'à 

BREMEN.  —  Hôtels  :  SUdt-Frankfurt 
(la  Ville-de-Francfort);  Lindenhof  (au 
tilleul),  tous  deux  très  bons  ;  Stadt-Lon- 
don  (  la  Ville-de-Londres). 

Bremen  est  une  belle  et  florissante  cité, 
aussi  propre  que  les  villes  de  Hollande,  en- 
tourée de  jardins  et  de  jolies  maisons  qui 
remplacent  les  anciens  remparts.  Cette  ville 
est  située  sur  les  deux  rives  du  Weser,  et 
comme  ville  libre,  elle  est  gouvernée  par 
un  sénat.  Elle  possède  plusieurs  manufac- 
tures importantes  de  laine,  coton,  tabac,  et 
fait  un  commerce  considérable  avec  le  con- 
tinent et  l'Amérique  du  Nord.  —  Curio- 
sités :  la  cathédrale,  bel  édifice  où  l'on 
voit  un  cavean  curieux  dit  Bleikeller  ;  le 
Rathhaus,  sur  la  place  du  Marché,  ancien 
édifice  dont  les  caves  renferment  des  ton- 
neaux, appelés  la  Rose  et  les  Douie  Apô- 
tres, remplis  de  vieux  vins  du  Rhin  ;  sur 
la  même  place  s'élève  la  statue  de  Roland  ; 
le  Muséum  ou  club  ;  le  théâtre  ;  Vobser- 
vatoire  duqnel  Olbers,  citoyen  de  Bremen, 
découvrit  les  planètes  Vesta  et  Pallas.  — 
Pop.  SO, 000  hab. 

Chemin  de  fer  pour  Hanovre,  par  Ver- 
den,  5  milles  1/i;  Nienbourg,  4  milles 
1/2.  et  Hanovre,  6  milles  1/2. 

HAMBOURG  (v.  r.  283). 


ROUTE  299. 

DE^  HAIIIBOURCÏ  A  I4UBECK9 

Deux  roules  :  Tune  par  Schoenberg^  8  m.  ;  l'autre  par  Oldeslohe, 

9  m.  V2. 

Se&nellposl  tous  les  jours,  en  7  heures,  |  très  bonne  et  macadamisée  ;  le  pays  qu'elle 
parOld^âie.  La  route  est  maintenant|traverse  est  très  agréable  et  fertile,  et  fait 


dbyGoogk 


306 


ROUTE  300.  —  DB  HAHBOUBG  A  RIEL. 


partie  des  provinces  méridionales  du  Hols- 
tein.  On  quitte  le  territoire  de  Ham- 
bourg à 

Wandsbeck,  petit  village.  3  m 

À  h  rensbo  urg ,  dans  le  Holstein .       5 


Oldeslohe^  petite  ville  située  sur 
la  rive  gauche  de  la  Trave 


3m. 


La  roule  côtoie  cette  ri>ière  jusqu'à 
LUBECK  (v.  r.  284). 


ROUTE  300. 


DE  HAHBOURe  A  KIEI4, 

Par  Altoma  el  Neumunster,  -15  milles. 


Chemin  de  fer^  deux  départs  par  jour, 
8  heures  du  matin  el  3  heures  du  soir;  trajet 
en  3  h.  1/2. 

Stations. 

Âltona. 

Pinneberg. 

Torncsch. 

Ëlmshom. 

Horsl. 

Wrist. 

Neumunster. 

Bordesholm. 

KlEL. 

De  Hambourg,  quelques  nûnutes  nous 
conduisent  à  Tembarcadèrc  de 

ALTONA.  —Hôtels:  d'Altona  ;  Hols- 
tcinisches-Haus  (Hôtcl-d' Holstein);  Schw 
arze-Adler  (l*  Aigle-Noir). — Ville  située  aux 
portes  de  Hambourg,  sur  la  rive  droite  de 
TËlbe;  elle  fait  un  commerce  considérable 
avec  tous  les  yomis  de  l'Europe.  —  Curio- 
sités: rhôtel  de  ville  {Rathhauê)\  le 
tombeau  de  Klopstock  ;  Rainsville's  gar- 
ten  (hôtel  et  jardin);  Véglise  catholique;  un 
temple  luthérien  ;  une  église  réformée 
française;  une  hollandaise  ;  une  église  des 
Mennonites;  une  des  frères  Moraves  ,  et 
deux  synagogues i — Le  port  est  assez  beau . 
C'est  la  première  ville  du  Danemark  après 
Copenhague  ;  ses  environs  sont  fort  Si^ré^- 
h\cs.— Pop.  27,000  hab. 

En  quittant  Altona,  le  chemin  de  fer  lon- 
ge la  route  de  Schleswig  jusqu'à 

ELMSHORN.  —  i/o7e/ Grosses- Haus 
(  le  Grand-HOtel).  —  Ville  de  5,1 00  hab., 
dont  le  commerce  est  fort  actif. 


Une  branche  du  rail  se  dirige  sur 

Gluckstadt,  petite  ville  de  5,500  liab. 
située  sur  la  rive  droite  de  TElbe.  Le  che- 
min de  fer  se  rapproche  par  une  coalise 
de  la  route  de  poste  ;  le  pays  que  nous 
traversons  est  constamment  riche  et  betu. 

Reprenant  notre  route  pour  Riel,  nou 
arrivons  ii 

NEUMUNSTER ,  station ,  ville  où  l'on 
làbrique  des  étoffes  de  laine.  —  Pop. 
2,700  hab. 

De  Neumunster ,  une  branche  du  rail- 
way  se  dirige  vers  le  N.-O.,  et  conduit  à, 
i  milles. 

Rendsbourg  ,  petite  ville  forte  sur  U 
grande  route  de  Hambourg  à  Schleswig,  et 
sur  le  canal  de  l'Eyder,  dans  une  contrée 
fertile  et  pittoresque. 

KlEL.  —  Hotels  :  Sladt-Hamboorg  (U 
Ville-de-HamlH)urg  ;  Stadt-Kopenhagen. — 
Cette  ville,  située  sur  la  Baltique,  possède 
plusieurs  édifices  et  établissements  publics 
remarquables,  avec  un  beau  port  très  fré- 
quenlé.  —  Curiosités  :  Vuniversité  avec 
ses  riches  collections ,  minéralogique,  zoo> 
logique  ,  ornithologique  ;  sa  btUiothèque 
et  son  observatoire ,  d'où  la  vue  est  très 
belle.  Le  château  et  son  jardin  méritent 
d'être  visités.  Les  environs  sont  channants. 
—  Pop.  H, 000  hab. 

Un  peu  au  N.  de  Kiel,  sur  le  même  gol- 
fe, se  trouve 

DuESTERBROOR,  établissement  de  bains 
arrangé  d'une  manière  très  confortable  :  00 
s'y  sert  de  petites  voitures  pour  prendre  les 
bains  de  mer  ;  les  bains  chauds  d'eau  sa- 
lée sont  préparés  dans  la  maison  des  baios, 
à  raison  de  20  schill.  ;  on  peut  également  y 


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ROUTE   301.  —  DE  fiASIBOUBG  A  LILE  DE  RVGEN. 


307 


prendre  des  bains  froids  pour  12  schill.  Le 
dîner  coûte  20  schiII. 

yavigaiion  à  vapeur.  —  De  Kiel  à  Fa- 
ahorg  (île  de  Funen),  en  C  h.  ;  pour  Co- 
penhague ,  eo  20  ou  ââ  h.,  deux  fois  par 
semaine. 

De  Kiel,  one  rouie  très  pittoresque  con- 
duit ^  5  m.  i:ij 

ScHLESwiG.  —  Hôleh  :  la  Ville-de- 
llarobourg;  la  Nouvelle-Bourse.  —  Ville 
dans  une  situation  très  Hante,  au  fond  du 
goUe  de  SchJey.  —  Curiosités  :  le  grand 


<et  beau  château  de  GoUorp;  la  vieille  ca- 
thédrah,  de  style  gothique,  avec  un  reta- 
ble célèbre,  sculpté,  et  le  mausolée  du  roi 
Frédéric  l»»",  en  marbre  d'Italie  ;  Vhôlelde 
ville  de  la  cité  (Altstadt  ),  sur  le  grand 
marché,  est  un  bel  édifice  ;  le  couvent  de 
St-Jean  est  maintenant  un  chapitre  de  de- 
moiselles nobles;  l'iustilut  des  Sourds- 
Muets,  la  maison  des  aliénés,  un  collège 
avec  une  bibliothèqne,  le  club  ou  musée. — 
Pop.  4i,00ù  hab. 


ROUTE  501. 


DE  HAMBOURG  A  li'IIii:  DJE  RUeUIir, 

Par  ScHWERI^  et  Rostock,  58  milles  8/40.  —  Chemin  de  fer 
et  route  de  poste. 


On  ne  soit  plus  maintenant  rancieone 
Toate  pw  Lubeok  et  Wismar,  mais  on 
prend 
De  Hambourg  ^  Boitzenbourg. 

Chemin  de  fer  (v.  r.  283).  8  m.  1/1 0 
Hagenow.  4      â/10 

Schwcrm  (r.  r.  283),  3      5/10 

Butzow.  5      3/10 

Rostock.  l 

Route  de  poste. 

Ribnitz.  3      3/10 

StraJsuad.  6      3/10 

Bergen  (  ile  de  Rogen  ) .  3      3/10 

De  Schwerin  ,  une  route  de  poste  con- 
duit ^,  4  miUes, 

WiSMAR.  —  Hôtel  la  Poste.  —  Ville 
située  au  fond  d*un  golfe  qui  forme  Tondes 
meilleurs  ports  de  la  Baltique.  Les  édifices 
de  cette  ville  sont  en  général  fort  curieux 
eC  très  pittoresques.  —  Pop.  44,000 
hab. 

A  5 milles N.-E.  de  Wismar  la  route  de  tours,  édiGce  original;  Vunivêrsité,  fon- 
poste  conduit  k  Idée  en  1419  ;  elle  peut  compter  150  éco- 

DOBCBAN.  —  Hôtels  :  la  Poste  ;  Mers,  Keppler  y  fiit  professeur,  Lh  statue 
lu)gierfaaus  (la  Maison  de  Logement),  du  général  Bliicher  ^  sur  la  place  de  ce 
confortable;  Lîndenhof  (au  Tilleul).  —  nom,  est  une  des  belles  compositions  de 
Dobberan  est  agréablement  située  à  3/4  Schadow.  —  Pop.  tO^OOO  hab. 
nulle  de  la  Baltique,  dans  un  joli  pays |  La  roule  jusqu'à  Stralsund,  s*anlme  et 
couvert  de  collines  et  de  bois,  ce  qui  lui. devient  plus  riante. 
donne  un  aspect  tout  à  fait  champêtre.  |    STRALSUND  (v.  r.  285). 


C'est  une  place  de  bains  très  à  la  mode. 
—  Curiosités  :  le  palais  du  grand-duc, 
avec  un  beau  parc  et  de  jolis  jardins  ;  Té- 
glise  gothique,  construite  en  1186, 
édifice  qui  renferme  plusieurs  tombeaux 
des  membres  de  la  famille  grand-ducale.  — 
Pop.  2A00  hab. 

De  Schwerin ,  le  chemin  de  fer  suit  la 
rive  occidentale  du  lac  ;  ensuite  incline  vers 
le  N.-E.  et  atteint 

ROSTOCK.  —  Hôtels:  de  Russie; 
Stadt  Stcttin  (  la  ville  de  Stettin  )  ;  Stadt 
London  (la  Ville-de-Londres).  — C'est  la 
ville  la  plus  grande  et  la  plus  peuplée  du 
Mecklembourg  ;  elle  est  située  sur  le  War- 
now.  —  Curiosités  :  l'cglise  Ste-Marie 
{ Marienkirche  ) ,  architecture  légère,  de 
1 300  ;  on  voit  sur  le  maître-autel  une  belle 
toile,  par  H/tode;  elle  renferme  une  horlo- 
ge astronomique  et  le  tombeau  de  Grotius  ; 
Peterkirche  (l'église  Sl-Pierre) ,  dans  la 
vieille  ville  avec  un  clocher  fort  élevé  ;  le 
Rathhaus  (hôtel  de  ville),  flanqué  de  sept 


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ao8 


ROUTE  303  —  DE  PARIS  A  MAYBRCE. 


ROUTE  302. 
DE  HAMBOURG  A  HACSBEBOVRC^, 

54  milles  ^4. 


Navigation  a  vapeur  sur  l'Elbe  — 
Tous  les  jours  pendant  l'été,  quand  Tétat 
de  la  rivière  le  permet ,  des  vapeurs  re- 
montent TElbe  jusqu'à  Magdebourg.  Ce 
voyage,  qui  dure  deux  jours  et  deux  nuils, 
et  quelquefois  plus,  selon  la  profondeur  de 
Teau,  est  assez  ennuyeux.  La  descente  se 
fait  en  24  h  ;  on  s'arrête  pour  passer 
la  nuit.  Cependant  plusieurs  de  Ces  ba- 
teaux ont  un  certain  nombre  délits  à  bord, 
et  des  provisions  pour  le  voyage.  Prix  : 
l'e  cab.,  10  thaï.  ;  2*  cab.,  7  thaï.  ;  les 
lite  se  payent  1/2  et  2/3  de  thaï. 

Les  rives  de  l'Elbe,  dans  cette  première 
partie  de  son  cours,  sont  plates  et  d'un  as- 
pect assez  monotone. 

Le  premier  endroit  que  nous  trouvons , 
après  avoir  franchi  Harbourg ,  est 

HOOPTE ,  sur  la  rive  gauche  de  l'Elbe, 
petite  ville  où  ie  steamer  dépose  et  prend 
des  voyageurs.  Des  omnibus  parlent  régu- 
lièrement pour,  3  milles  1/4, 


LUNEBOURG.  —  Hôleh  : 
(à  l'Espérance)  ;  Stadt-Hambourg  (la 
Ville-de-Hambourg  |.  —  Ville  du  Hanovre, 
sur  la  rive  gauche  àe  Vllmenau,  avec  une 
pop.  de  13,000  hab. 

Pour  la  description  des  autres  localités, 
jusqu'à 

Werben  (v.  r.  283).  —  Celte  pclite 
ville  e^t  située  en  face  de  l'embouchure  do 
Havel. 

C'est  à  cet  endroit  que  le  bateau  à  vapeur 
qui  vient  de  Hambourg  et  va  à  Potsdam 
quitte  l'Elhe  pour  remonter  le  Havel  ;  il 
passe  la  nuit  à 

Havelberg,  petite  ville  située  sur  la  ri- 
ve droite  de  cette  rivière.  Prix  de  Ham- 
bourg :  1»  cab. ,  8  thaï.  ;  2o  cab. , 
5  thaï. 

De  Havelberg  à  Magdebourg,  les  rives 
du  fleuve  sont  couvertes  de  petites  villes  et 
châteaux  peu  intéressants. 

MAGDEBOURG  (v.  r.  280). 


ROUTE  305. 

DE  PARIfi  A  TOLAVENCEj 

Par  Sarrebruck  et  Alzey,  57  myr.  7  kil.  et  20  milles  4/2,  rouie 

de  poste. 


De  Paris  à  Alzey  (v.  route  279) 

37  m.  7  k.  et  16  m. 

Wœrrstodt.  1      1/2 

Niederolm.  1      1/2 

Mayence.  1      1/2 

A  Alzey,  la  route  se  bifurque;  la  bran- 


che de  droite  incline  vers  l'E. ,  et  conduit 
à  Francfort;  celle  que  nous  suivons  tn* 
verse 

Wœrrsiadt  et  Niederolm,  petites  locali- 
tés toutes  deux  dans  une  situation  agréable. 

MAYENCE  (v,  ci-après) .  Cette  roate  est 
peu  suivie  mamtenant. 


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BOI<TB   304.  —  DB  PARIS  A  MAYENCB.  S09 

ROUTE  504. 

DE  PARM  A  HAYElVCi:, 

f2n»«  rouie) 

Par  YALEiXciEKHES,  Bruxelles,  âix-la-Chapelle  et  Cologne.  — 

Chemin  de  fer  et  navigation  à  vapeur  suv  le  Rhin. 


De  Paris  ï  Cologne,  chemin  de 

fer (r.r. 280).  55  m.  3  k, 

De  Coiogne  i  Mayence ,  navigation  à 
vapeur.  —  Deux  bateaux  à  vapeur  partent 
tous  les  nntios  et  font  le  trajet  en  16  ou 
17  h.  —  Prix,  4  Ihal.  14  sgr.  (environ  17 
fr.  lOc). 

De  Cobgne  à  Bonn  les  bords  du  Rhin 
sont  presque  toujours  plats  et  peu  intéres- 
sants; les  localités  situées  sur  ses  rives 
n'oflfrent  rien  de  remarquable;  mais  en 
approchant  de  Bonn,  la  vue  pittoresque  des 
Si^engebirge  (les  Sept-Monlagnes)  vient 
noimer  la  scène. 

Le  château  de  Siegbourg  s*élève  sur 
Qoeéminence  qu'arrose  la  Sieg,  à  1  mille  du 
Rhin;  c'est  maintenant  une  maison  de  fous. 

ScHWARTZ-RiiEiNDORF ,  petite  localité 
dont  les  deux  églises  sont  d'une  architec- 
ture très  curieuse. 

On  peut  aussi  prendre  le  chemin  de 
fer  de  Cologne  à  Bonn  ;  6  convois  par 
jour,  trajet  en  1  h.  ;  prix  :  15 ,  10,  et  5 
sgr.  —  L'embarcadère  est  hors  la  porte 
Saint-Pantaléon. 

BONN.  —  Hôtels:  Zum-Goldenen- 
Steni  (grand  bôlel  de  l'Etoile-d'Or),  tenu 
par  J.  Schmit%,  maison  de  premier  ordre, 
admirablement  tenue,  et  dont  les  prix  sont 
cependant  modérés  ;  Trierscher-Hof  (  Hô- 
tel de  Trêves),  chez  Simrock ,  excellente 
maison  dans  laquelle  les  voyageurs  sont 
Tobjet  de  soins  attentifs.  Ces  deux  hôtels, 
situés  sur  la  place  du  Marché ,  méritent 
d'ôtre  recommandés.  Le  service  et  la  table 
n'y  bissent  rien  h  désirer.  Hôtel  de  Belle- 
Vue;  Grosser-Kœu!glicher-Hof  (Grand-Hô- 
tel-Royal) ;  Hôtel  du  Rhin. 

6o>i«  est  fort  agréablement  située  sur  la 
me  gauche  du  Rhin.  —  Curiosités  :  sa 
célèbre  un irem'/é ,  fondée  en  1818,  et 
<|oi  jouit  d'une  haute  réputation.  On  y 


compte  environ  800  étudiants  et  plus  de 
60  professeurs  ;  elle  est  située  dans  l'an- 
cien château  électoral.  On  y  remarque  la 
grande  salle  académique  (Aula),  avec  de 
belles  peintures  à  fresque  par  Cornélius  et 
par  Gœtzenberger,  représentant  les  quatre 
facultés;  la  bibliothèque,  de  plus  de  10O 
mille  volumes  ;  le  musée  d'antiquités  des 
provinces  rhénanes  et  de  la  Westphalie,  où 
Ton  voit  un  autel  romain;  le  musée  des 
arts,  le  cabinet  de  physique,  l'église  mé- 
tropolitaine ,  de  style  gothique ,  avec  une 
tour  assez  élevée  ;  on  y  voit  la  statue  en 
bronze  de  l'impératrice  Hélène ,  fondatrice 
de  cette  église,  plusieurs  mausolées  cu- 
rieux et  des  autels  richement  sculptés; 
l'église  protestante,  où  l'on  prêche  en  an- 
glais tous  les  dimanches;  l'église  des  Frè- 
res-Mineurs, avec  une  belle  nef  d'architec- 
ture golhique;  l'église  Saint-Pierre  ^ 
nouvelle;  l'église  des  Jésuites;  le  bel 
hôtel  de  ville;  plusieurs  belles  maisons 
particulières  devant  la  porte  de  Saint -Mi- 
chel ou  de  Coblcntz ,  dont  la  terrasse  off^e 
un  point  de  vue  superbe  sur  les  Sept- 
Montagnes  et  le  Godesberg.  Le  monument 
érigé  à  Beethoven  en  1845,  sur  la  place  du 
Marché  :  les  sculptures  sont  par  E.  J. 
Haencl ,  de  Dresde;  il  a  é(é  fondu  h  Nurem- 
berg par  J.-D.  Burgschmiet.  Louis  de 
Beethoven  est  né  à  Bonn  ,  rue  du  Rhin , 
no  954  —  Pop.  46,000  hab. 

Promenades  et  excursions.  —  On 
peut  dire  que  c'est  à  Bonn  que  commen- 
cent réellement  les  beautés  du  Rhin. 

PoppELSDORF.  —  Une  belle  allée  de 
châtaigniers  d'un  quart  de  lieue  mène  au 
village  de  Poppelsdorf,  où  l'on  voit  le  beau 
château  de  Clémensruhe  ,  renfermant  un 
musée  d'histoire  naturelle ,  une  pépinière, 
un  laboratoire  de  chimie  et  la  riche  biblio- 
thèque de  la  Société  impériale  Léopoldine; 
tout  près  se  trouve  le  jardin  botanique. 


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310 


ItOUïE  304.    —  DE  PARIS  A  MATENCS. 


V observatoire  f  sur  l'allée  de  Poppelsdorf, 
a  été  achevé  en  1845.  Derrière  Poppels- 
dorf est  située  la  montamie  de  la  Croix 
{Kreuiberg),  avec  une  belle  église,  lieu  de 
pèlerinage,  et  un  caveau  remarquable ,  dit 
caveau  des  moines,  parce  qu'on  y  voit  plus 
de  20  cadavres  de  moines  parfaitement 
bien  conservés  :  vue  superbe  de  la  cîrae  de 
cette  montagne. 

A  peine  avons-nous  quitté  Bonn  que 
nous  passons  devant  la  crdix  gothique, 
dite  }Iochkreui%y  érigée  en  1335 /bien- 
tôt nous  apercevons  les  mines  de  charbon 
et  d'alun  de  Friesdorfy  dans  lesquelles  on 
rencontre  beaucoup  d'arbres  fossiles,  dont 
plusieurs  ont jusqu  à  5  ou  4  m.  de  diamètre. 

PuTTERSDORF,  village  où  s'arrOte  le 
bateau  è  vapeur  :  c'est  là  qu'on  descend 
pour  aller  au    « 

Godesberg,  i  \ft  mille  du  Rhin. 

GoDESBERG.  —  Hôltls '.  Blinzlcr;  de 
Belle-Vue;  des  Princes,  tous  excellents. 

—  Ce  village,  qui  contient  de  800  à  1 ,000 
hab.,  est  agréablement  situé  au  pied  delà 
montagne  dont  il  porte  le  nom. 

La  fameuse  DraitscherQuelh,  ou  fon- 
taine de  Draitsch,  prend  sa  source  dans 
cet  endroit,  et  attire  un  concours  nom- 
breux de  voyageurs  de  différents  pays. 

Ces  eaux  célèbres ,  outre  leurs  qualités 
salutaires,  ont  un  goût  assez  agréable  ;  aussi 
n'éprouve-t-on  aucune  aversion  à  les  boire. 

On  a  découvert ,  après  plusieurs  analy- 
ses, que  ces  eaux  n'ont  pas  assez  de  qua- 
lités métalliques  pour  être  minérales. 

Les  deux  rives  du  fleuve  sont  au  pi 
haut  point  romantique^:  ;  nous  indiquerons 
le  village  de  Godesberg  comme  une  si- 
tuation choisie  pour  visiter  : 

Le  Kreuzberg  ,  les  mines  de  Friesdorf , 
la  montagne  volcanique  de  Roderberg,  les 
Sept-Montagnes. 

Kœnigswinter.  —  Hôtels  :  de  l'Eu- 
rope, ayant  vue  sur  le  Rhin  ;  de  Berlin  ; 

—  Vilîage  d6  1,500  hab. ,  situé  au  pied 
du  Drachenfels ,  dont  on  peut  facilement 
atteindre  le  sommet  en  30  minutes.  Un 
âne,  pour  cette  ascension,  coûte  10  s.  gr.; 
pourleWolkenburg,  20  sgr.;  pour  Lœwen- 
burg  ou  le  Stromberg,  15  sgr.  un  bateau 
pour  Nonnen-werth  et  retour  coûte  20  s 
gr.  ;  pour  Boun,  15  s.  gr. 


Les  Sept-Moxtagnes  (Siebengebirge^. 

-  Le  groupe  de  montagnes  auquel  on 
donne  ce  nom  est  comme  l'avant-scèoe  des 
décorations  variées  qu'offrent  les  bords  du 
Rhin  depuis  Bonn  jusqu'à  Mayence.  Ces 
montagnes ,  dont  les  sommets  se  reflètent 
dans  les  eaux  du  fleuve  ,  sont  en  grande 
partie  d'origine  volcanique  :  elles  s«3nt  pres- 
que toutes  couronnées  de  ruines  très  pitto- 
resques. 

Le  Drachenfels  (Roche  du  Dragon)  est 
la  plus  intéressante  de  ces  montagnes, 
nou-sculemcnl  par  sa  forme  et  sa  position, 
mais  encore  par  les  beaux  vers  que  Byron 
lui  a  consacrés.  Le  sommet  de  ce  géant  du 
Rhin,  dont  les  flancs  s'élèvent  brusque- 
ment des  bords  du  fleuve  (  3i8  m.  au- 
dessus  du  fleuve  ) ,  est  couronné  d'uo<? 
ruine  imposante,  et  commande  une  vue 
magnifique  qui  s'étend  d'un  côté  jusqu'à 
Cologne,  tandis  que  Bonn,  son  université, 
les  vieux  châteaux ,  les  villages  qui  l'en- 
tourent, forment  le  plan  de  ce  splendide 
panorama. 

Nous  trouvons  dans  le  voisinage  de 
Mehlem  le  mont  Roderberg,  volcan  éteint, 
l'un  des  plus  intéressants  des  bords  du 
Rhin  ;  son  cratère  est  circulaire,  de  500  m. 
de  diamètre  environ  et  de  50  m.  de  pro- 
fondeur ;  des  champs  de  blé  le  recouvrent. 
Il  lient  à  la  chaîne  sur  lacfuelle  s'élèvent 
l'arche  en  ruines  et  les  tourelles  du  châ- 
teau de  Rolandseck. 

Toujours  remontant  le  Rhin ,  nous  pas- 
sons devant 

Remagen  ou  Rheinmagen.  —  Hôtels: 
Kœnig-von-Preusseu  (du  Roi-de-Prusse); 
Preussischer-Hof  (de  Prusse).  —  Ce  vil- 
lage, qui  contient  environ  1,500  hab.,  est 
située  sur  la  rive  gauche  du  fleuve. 

Sur  la  rive  opposée  s'élève  le  petit  vil- 
lage de 

Erpel,  avec  1 ,000  hab.,  et  tout  près 
se  voit  le 

Erpeler-Ley,  roche  basaltique  qui  s'é- 
lance brusquement  à  une  hauteur  d'envi- 
ron 255  mètres.  L'industrie  a  converti  ces 
rochers  stériles  en  vergers  productifs;  b 
vigne  y  est  plantée  dans  des  paniers  rem- 
plis de  terre  qu'on  introduit  dans  les  cre- 
vases  du  basalte ,  de  manière  à  ce  qu'elle 
ne  puisse  être  entraînée  par  les  pluies. 

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BOUTS  304  —  DE  PARIS  A  MATENCE. 


3tl 


Non  loin,  sor  la  même  rive,  se  trouve 

LINZ.  —Hôteb:  de  Nassau;  delà 
Poste  ,  et  celui  dfô  sœurs  Unkel  à  Lim- 
hansen.  —  Ville  ancienne  et  fortifiée,  si- 
tuée \is-i-Tis  de  Tembouchure  de  VAhr. 
—  Curiomlà  :  k  château  fort  ;  les  mu- 
raîlles  de  la  ville  sont  en  basalte,  et  les 
mesea  sont  aussi  pavées.  V Eglise  parois- 
siale y  antique  et  vénérable  édifice,  est  si- 
tuée Hur  ooe  hauteur  d'où  la  vue  s'étend 
sur  un  pioonma  de  toute  beauté.  —  Pop 
4,000  kab, 

Smm.-Hôteh:  Krone  (la  Cou- 
ronne); Stem ( l'Etoile ).—-  Cette  ville, 
<pii  reofimne  plusieurs  fabriques  de  pro- 
duits chimiques,  est  située  sur  TAhr,  non 
loin  de  son  embouchure  dans  le  Rhin.  — 
Curiosités:  Yégiise  paroissiale  ,  édifice 
gothique  do  13«  siècle  ,  fort  intéressant  ; 
l'inténeorest  orné  de  bons  tableaux;  on 
y  voit  une  chapelle  d'architecture  plus  an 
cienne  que  celle  de  Tédifice,  située  dans  la 
partie  orientale.  Dans  un  des  caveaux  de 
cette  église,  on  trou\a,  il  y  a  quelques  an- 
nées, on  ca«da\TC  desséché  comme  une  mo 
lûie,  auquel  on  donna  le  nom  de  saint  Vogt 
Celle  relique  fut  transportée  par  les  Fran- 
çais à  Paris,  niais  elle  a  été  depuis  replacée 
dans  800 ancienne  demeure. — Pop.  5,000 
hab. 

BROHL.  —  Petite  localité,  située  sur 
la  Brohl,  à  l'entrée  de  la  pittoresque  vallée 
de  ce  nom,  où  Ton  trouve  une  source  d'eau 
minérale ,  qui  ressemble  k  celle  de  Seltzcr 
et  qui  se  boit  comme  cette  dernière. 

De  Brohl ,  le  voyageur  peut  faire  une 
c^cur^on  des  plus  agréables  au  lac  de 
Laach,  etvisiter  l'antique  abbaye  dont  les 
tours  et  les  immenses  bâtiments  s'élèvent 
majestueusement  sur  ses  rives. 

AXDERNACIÎ.  —  Hôtels:  Zur-Ulie 
(du  Lis}  ;  Kaiser-von-Russland  ( TEmpe- 
reur  de  Russie) .  —  C'est  une  des  plus  an- 
ciennes cités  des  bords  du  Rhin .  —  Curio- 
sités: la  bel'e  église  paroissiale,  flanquée 
de  quatre  tours:  cet  édifice,  qui  date  du 
XlIIe  siècle,  est  orné  de  sculptures  de  dif- 
lerents  genres.  Sous  V hôtel  de  ville  se 
trouvent  de  vastes  souterrains  appelés  les 
bains  des  Juifs  ;  la  porte  de  Coblent% , 
appdée  aussi  kœmerthor.  A  l'autre  extré- 
mité de  la  tille  s'élève  sur  le  Rhin  une  tour 


sphérique  appelée  le  Rheinkrahnen.  ^ 
Commerce  :  considérable  en  tuf,  meules  à 
moulin  et  strass.  —  Pop.  3,000  hab. 

Les  environs  d^Andernach  sont  char- 
mants autant  que  romantiques.  Omnibus 
pourCoblenlz. 

  une  lieue  d'Àndemach  est  située  la 
source  d'eau  minérale  de  Tœnnissteiiif  dans 
la  vallée  de  VAhr.  —  Omnibus  pour  Co- 
blentz. 

NEUWIED.  —Hôtels:  Reinischer-Hof 
(  Hôtel-du-Rhin  )  ;  Anker  (l'.Ancre)  ;  Bru- 
der-Gemcinde  (les  Frères-Moraves).  — 
Cette  ville  est  percée  de  rues  droites  et 
propres  se  coupant  en  angles  droits.  Elle 
appartient  maintenant  à  la  Prusse,  qui  y  to- 
lère toutes  les  religions,  ce  qui  la  rend  très 
Horissanle.  —  Curiosités  :  \e  palais ,  qui 
domine  le  Rhin,  avec  une  collection  d'an- 
tiquités romaines  découvertes  dans  les  en- 
virons; une  bibliothèque  de  10,000  vol.  : 
le  muséum  d'histoire  naturelle,  riche  col- 
lection de  curiosités  naturelles  recueillies 
par  le  prince  Maximilien  do  Neuwicd,  dans 
ses  voyages.  L'établissement  des  Herren- 
huters ,  ou  Frères  Moraves,  mérite  d'être 
vu  ;  il  contient  des  fabriques  de  difierents 
genres.  —  Pop.  S,400  hab. 

Le  parc  et  les  jardins  de  Mon  Repos  , 
à  1  mille  1/2 ,  offrent  une  vue  admi- 
rable. 

Les  bateaux  à  vapeur  s'arrêtent  à  Neu- 
wied  pour  prendre  ou  déposer  des  voya- 
geurs. D'ici  à  Coblentz,  les  rives  du  fleuve 
n'offrent  aucun  intérêt. 

BENDURF,  petite  ville,  célèbre  par  ses 
forges ,  ses  fonderies  de  fer  cl  ses  mines. 
Des  montagnes  qui  environnent  la  ville 
on  tire  une  quantité  considérable  de  fer  ; 
les  forges  et  les  fonderies  méritent  d'être 
visitées. 

Près  de  la  jonction  de  la  Moselle  et  du 
Rhin  s'élève  le  mausolée  du  brave  géné- 
ral Marceau,  tué  à  la  bataille  d'Altenkir- 
chen,  le  dernier  jour  de  l'an  IV  de  la  Ré- 
publique (21  septembre  1796). 

Le  Bateau  à  vapeur  s'arrête  non  loin 
da Moselbriicke  (pont  delà  Moselle};  et 
nous  sommes  à 

COBLENTZ.  —  Hôtels:  le  grand  Hô- 
tel de  Bellevue;  des  Trois-Suisses;  do 
Paris;  du  Rheinbcrg;  du  Géant  ;  deTrè- 

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313 


nOUTE  304.  —  DE  PARIS  A  MAYENCB. 


Yes  ;  de  Cologne  ;  de  la  Ville-de-Liége  ; 
du  Princc-Royal  de  Prusse.  Table  d'hôte, 
dans  lous  ces  hôtels,  à  1  h.,  et  à  5  h.  Sou- 
per à  la  carie.  Les  vins  se  payent  à  part 
—  Plusieurs  beaux  cafés.  —  Prix  :  table 
d'hôte,  avec  le  vin,  ti  s.  gr.  ;  thé,  10  s. 
gr.  ;  déjeuner,  12  s.  gr.  —  Lits,  de  15  à 
21  s.gr. 

CoBLENTZ  est  bâtie  sur  un  terrain  trian- 
gulaire  formé  par  le  confluent  du  Rhin  et  de 
la  Moselle  ;  les  Romains  rappelaient  Con- 
fluentes.  Drusus  la  fortifia  13  ans  avant 
J.-C.  —  Elle  est  maintenant  bien  fortifiée, 
et  la  capitale  des  provinces  prussiennes  du 
Rhin.  —  Le  vaste  système  de  défense  qui 
entoure  Coblentz  en  fiait  une  place  de  pre- 
mier ordre  capable  de  contenir  une  année 
de  100,000  hommes.  —  Curiosités:  dans 
la  vieille  ville,  Véglise  paroissiale  de  St- 
Castor,  située  tout  pr^  du  Rhin  ;  elleren 
ferme  une  excellente  copie  de  la  Descente 
de  Croix  de  Raphaël^  et ,  dans  le  chœur, 
quatre  toiles  magnifiques,  par  Zick.  Sur 
la  place  où  s'élève  cette  église  se  trouve 
une  fontaine  nommée  Fontaine  Napoléon. 
L'église  Notre-Dame  (Lieb  frauenkirche), 
est  très  ancienne  et  fort  curieuse  ;  Véglise 
protestante  t  contient  de  beaux  vitraux 
peints  ;  la  rue  qui  fait  face  au  pont  est  re- 
marquable, par  Taspect  pittoresque  de  la 
plupart  de  ses  maisons  ;  l'ancien  hôtel  de 
ville  et  le  château  des  électeurs  de  Trêves, 
convertis  maintenant  en  manufacture  de 
porcelaine, méritent  d'être  visités.Le  Slam- 
haus,  habitation  dans  laquelle  est  ne  M. 
de  Mettemich;  V  hôpital. 

Dans  la  nouvelle  ville:  le  palais  du 
Roi  dont  la  belle  façade  s'étend  le  long  du 
Rhin  ;  l'édifice  estsumionlé  d'un  télégra- 
phe, qui  communique  avec  Berlin  dans  1/2 
n.  environ.  Le  théâtre  ^  bel  édifice;  le  Ca- 
9ino,  avec  de  belles  salles  de  lecture  ;  l'an- 
cien couvent  des  Jésuites,  qui  sert  main- 
tenant de  collège,  contient  de  vastes  cel- 
liers dignes  d'être  visités;  une  diligence 
attelée  pourrait  y  circuler  aisément;  ils  ap- 
partiennent à  MM.  Deinhardt  et  Jordan, 
banquiers  et  marchands  de>ins,  et  ils  ren- 
fennent  plus  de  400,000  bouteilles  des  vins 
du  Rhin  et  delà  Moselle.  —Pop.  2S,000 
hab.  avec  la  garnison. 

EHRENBREITSTEIN.  —  Hôtels  :  le 


Cheval-Blanc  ;  le  Roi-de-Prasse,  tous  deux 
fort  bons. — Cette  petite  ville,  ainsi  que  son 
rocher,  sont  situés  de  l'autre  côté  du  Rhin, 
en  face  de  Coblentz,  avec  le(iuel  ils  com- 
muniquent par  un  pont  composé  de  trente- 
six  bateaux,  à  l'entrée  de  la  grande  route 
qui  conduit  à  Francfort,  et  è  environ  3 1. 
des  bains  d'E.MS.  Celte  ville,  y  comprisla 
forteresse,  contient  environ  5,800  hab.; 
elle  est  conliguë  à  la  vallée  fertile  et  ro- 
mantique dont  elle  porte  le  nom,  et  qui  est 
si  célèbre  à  cause  de  sa  beauté.  La  forte- 
resse d' Ehrenbreitstein ,  surnommée  le 
Gibraltar  du  Rhin  ,  est  défendue  par  iOO 
bouches  à  feu  ;  et  il  faut  pour  la  visiter 
une  permission  du  commandant,  qui  rési- 
de h  Coblentz,  ce  qu'on  obtient facilemeoi 

Nous  recommanderons  encore  les  excur- 
sions suivantes  :  à  la  Chartreuse^  d'où  l'on 
jouit  d'une  vue  magnifique  :  l'église  a  été  . 
remplacée  par  les  forts  Alexandre  et  Cods- 
lantin  ;  au  château  de  Stolienfels ,  sur 
le  sommet  du  Kupkopf,  la  plus  haute 
sommité  des  environs  de  Coblentz  ;  k  Lah- 
nstein,  à  Sayny  et  au  jardin  botanique 
d'Engers.  Dans  les  excursions  d'un  jour: 
V abbaye  et  le  lac  de  Laach,  le  châtem 
d'El%,  Neuvned ,  le  château  de  Marks- 
bourgy  etc. 

Schnellpost  deux  fois  par  jour  pour  Co- 
logne ;  tous  les  jours  pour  Mayenc«  et  Tri^- 
ves;  pour  Cassel,  par  Wetzlar  et  Giessen, 
en  56  h. ,  et  pour  Francfort,  par  Ëoisel 
Wiesbaden. —  Omnibus  pour  Ems  plu- 
sieurs fois  par  jour  ;  les  Droskies  (voitures 
publiques)  sont  à  meilleur  mardié  que  cel- 
les qu'on  prend  dans  les  auberges 

Bateaux  à  vapeur  six  fois  par  jour  pour 
Mayence  et  Cologne  ;  sur  la  Moselle  jus- 
qu'à Trêves,  en  un  jour  et  demi,  et  rede»- 
cendant  la  rivière  en  10  h. 

Depuis  Cologne ,  la  route  de  poste  a 
constamment  suivi  la  rive  gauche  du  Rhin, 
et  a  traversé  les  localités  que  nous  avoof 
décrites  jusqu'à  Coblentz:  la  voie  de  terre 
continue  à  suivre  les  rives  du  fleuve,  jus- 
qu'à Mayence,  12  milles. 

Le  bateau  à  vapeur  que  nous  ne  quitUn» 
pas,  va  aussi  vite  pour  remonter  le  Rhin 
que  Vextra-poste. 

En  quittant  Coblentz  nous  passons  de- 
vant les /br/s  Alexandre  ei  Constantin. 


dbyGoOgk 


ROUTE  301.  —  DE  PARIS  A  MAYCI9CE. 


313 


—  Sur  la  me  gauche ,  nous  apercevons 
bieDtôt 

STOLZENFELS,  château  perché  surune 
roche  qui  domoe  le  Rhin  ;  c'est  une  des 
plus  imposantes  raines  des  bords  du  fleuve. 
La  ville  de  Coblentz  les  a  offertes  au  prin- 
ce royal  de  Prosse,  qui  leur  a  restitué  leurs 
formes  pnmitiTes  pour  en  |aire  une  résiden- 
ce d'été.  Dans  une  des  salles  «  on  voit  de 
belles  fresques  par  Stilhe,  et  dans  une  au- 
tre, on  a  conservé  les  épées  de  Tilly,  Blû- 
cher,  Napoléon,  Murât,  etc. 

La  rive  droite  du  Rhin  et  les  deux  rives 
de  b  pittoresque  rivière  la  loAn,  jusqu'à 
Maymce,  apoartiennent  au  duché  de  Nas- 
sau ;  i  Paille  que  forme  la  jonction  du 
RbÎB  et  de  la  Lahn,  s'élèvent  les  ruines  de 
raocieBoe  église  St-Jean  (  Johaoiskirche), 
et  plus  loin  snria  rive  gauche  de  la  Lahn, 
au  sonnet  d'on  roc,  se  présentent  les  rui- 
nes da  château  de  Lahneck. 

A  notre  gauche  se  trouve 

OBERLAHNSTEIN ,  petite  ville  entou- 
rée de  ses  anciennes  murailles.  —  Curio- 
»tét  :  le  château  Rouge  des  Electeurs  de 
Mayenee,  bâti  sur  les  bords  du  fleuve.  En 
dehors  des  murs,  et  au  milieu  d'un  bou- 
quet d'aitres,  s'élève  une  petite  chapelle 
blanche,  dus  laquelle  Venceslas  fut  dépo- 
sé en  i  400.— Pop.  4,700  kab. 

A  droite,  nous  voyons 

RHENSE.—  Hôtel  Zum  Roenigsstuhl. 

—  C'est  une  des  villes  du  Rhin  dont  la 
f^ysionomie  s'est  le  mieux  conservée; 
file  possède  encore  ses  pittoresques  maisons 
de  bois ,  dont  les  plus  nouvelles  datent 
4iu  XVI«  et  quelques-unes  même  du  X1Y« 
siècle. 

BRAUBACH,  petite  ville  avec  un  char- 
teaUt  aor  le  bord  du  fleuve;  un  peu  au- 
dessos,  sur  un  roc  conique,  s'élève  Tim- 
[H^aaickâteau  de  MarkAùurg^  beau  spé- 
cimen d'architecture  féodale. 

BOPPART.  —  Hôtel  la  Poste  —  Ville 
ancienne,  entourée  de  murs,  avec  des  rues 
.«^trabres  et  étroites  ;  elle  est  située  sur  la 
rive  gauci»  du  Rhin,  et  station  des  bateaux 
;*  vapeur.  —  Curiosités:  hHauptkircke 
{ hante  ^ise),  bâtie  en  1200,  avec  deux 
l>eUes  flèches  jumelles  jointes  par  une  gale 
rie  léfère;  son  architecture  intérieure  mé- 
rite l'attentioD.  L'ancienne  église  des  C ar- 


mes,  de  style  gothique,  renferme  plusieurs 
tombeaux  de  la  famille  d'Elz.  —  Pop. 
3,000  hab. 

Après  avoir  passé  devant  plusieurs  vil- 
lages qui  bordent  les  deux  rives  du  Rhin, 
nous  arrivons  à 

WELMICH,  village  de  ÎJOO  hab. ,  au 
pied  d'une  montagne  sur  le  sommet  de  la- 
quelle s'élèvent  les  ruines  du  château  de 
Thurnberg  ,  bâti  en  1563.  Tout  près  de 
St'Goar,  les  ruines  de  Rheinfels  s'offrent 
à  nos  regards  étonnés,  et  commandent  l'ad- 
miration. 

SAINT-GOAR.  —  Hôtels  :  Zur-Lilie 
(du  Lis)  ;  de  la  Poste.  —  Celte  ville  est 
située  au  milieu  de  toutes  les  gloires  du 
Rhin,  et  en  vue  de  quelques-unes  des  plus 
belles  scènes  qu'offrent  les  bords  de  ce 
fleuve  célèbre;  elle  est  relais  de  poste  et 
station  des  bateaux  è  vapeur.  —  Curiosi-- 
tés:  Véglise  catholique  ^  construite  en 
14il ,  renfermant  la  statue  et  la  châsse  de 
St  Goar;  l'église  luthérienne,  d'une  assez 
belle  architecture,  et  datant  de  li65.  — 
Pop.  4,600  hab. 

Les  rives  du  fleuve  sont  fort  belles,  et 
le  voyageur  qui  veut  les  visiter  trouve  k  Sl- 
Goar  des  bateaux  toujours  prêts,  et  princi- 
palement pour 

Saint-Goarshausen.  —  Hôtel  Nas- 
sauer-Hof  (  de  Nassau).  —  Le  bateau  à 
vapeur  s'y  arrête.  On  trouve  dans  ce  villa- 
ge des  mules  pour  explorer  la  jolie  Schweit- 
ler-Thal  (  Vallée  suisse  )  et  le  pittoresque 
château  du  Chat. 

Nous  passons  par  les  tournants,  appelés 
l'un  Gewirr,  et  l'autre  le  Bancy  endroits 
où  la  navigation  du  fleuve  est  assez  dif- 
ficile. 

Ensuite  les  eaux  baignent  la  base  du  vas- 
te rocher  de  basalte  de  Lurley,  appelé  Lur- 
leysberg^  si  célèbre  par  l'écho  qu'il  pro- 
duit, et  qui  passe  pour  un  des  plus  mer- 
meilleux  de  l'Europe. 

OBERWESEL.  —  Hôtels:  du  Rhin 
(Rheinischer  Hof);  de  Trêves  (Trieris- 
cher  Hof).  —  Petite  ville  dans  une  situa- 
tion pittoresque,  sur  la  rive  gauche  du  Rhin , 
dominée  par  des  montagnes  d'un  aspect 
agreste  et  imposant.  —  Curiosités  :  sa  hau- 
te tour  ronde ,  qui  semble  jaillir  du  sein 
du  fleuve;  ses  murailles  avec  leurs  tourel- 

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aii 


ROUTE  304.  —  DE  PABIS  A  MAYBRCE. 


les  et  ses  maisons  gothiques.  Véglm  No- 
ire-Dame (Liebfraaen  kirche^,  hors  la 
ville,  est  un  des  plus  beaux  édifices  reli- 
gieux gothiques  des  bords  du  Rhin  ;  Tinté- 
rieur  renferme  des  objets  dignes  de  curio- 
sité. L'cgf/weS^ifaWm  est  très  ancien- 
ne ,  d'une  riche  architecture  »  et  possède 
une  bonne  copie  de  la  Descente  de  Croix 
de  Rubens,  par  Diepenbeck.  Tout  près  du 
Rhin  sur  les  murs  de  la  \ille ,  s'élève  la 
petite  chapelle  érigée  ë  la  mémoire  de  St 
Werner  ;  et  sur  le  sommet  d'une  roche  es- 
carpée, les  mines  du  château  de  Schoen- 
berg.  —  Pop.  2,500hab. 

A  gauche  s'élèvent  sur  un  roc  escarpé  les 
ruines  du  château  de  GutenfeU  qui  domi- 
nentlavill-*.  de 

CAUB.—  HôteU:  Nassauer-Hof  (  de 
Nassau  )  ;  Griinwalde.  —  Petite  ville  dans 
une  riante  situation  sur  la  rive  droite  du 
neuve.  —  Pop.  4.S00hab. 

Au  milieu  du  Rhin,  devant  Caub,  s'élève 
s«)litairement  le  château  appelé  P/ai;i,  cons- 
truit autrefois  par  un  comte  Palatin,  pour 
ser\'ir  de  péage. 

Sur  la  rive  gauche  vient  ensuite 

BACHARACH. — Hôtel  de  la  Poste-  — 
Ville  ancienne,  entourée  de  murailles  et  dé- 
fendue par  douze  tours  qui  produisent  un 
effet  très  pittoresque,  et  dont  la  construction 
est  singulière  —  Curiosités  :  Véglise  pro- 
testante, du  XU«  siècle,  d'une  noble 
architecture.  —  Commerce:  florissant  en 
vins  du  Rhin.  —  Pop,  ^,000  kab. 

Sur  les  hauteurs  escarpées  qui  sont  der- 
rière la  ville  s'élèvent  les  ruines  du  châ- 
teau de  Stakleck,  d'où  l'on  jouit  de  la  vue 
(l'un  des  plus  be^ux  paysages  du  Rhin.  Le 
loi  de  Prusse  actuel  en  est  le  propriétaire. 
Au  pied  du  château  sont  les  ruines  de  l'e- 
f/lise  de  St-Werner,  qui  offrent  un  beau 
modèle  d'architecture  gothique. 

LORCH.  —  Hôtel  Schwan  (  le  Cygne) . 
—  Petite  ville  située  vers  l'extrémité  delà 
vallée  de  Wisperthal,  ai  rosée  par  la  riviè- 
re de  Wisper,  dont  les  eaux  s'unissent  en 
cet  endroit  avec  le  Rhin.  Cette  localité , 
Tune  des  plus  anciennes  des  bords  du  fleu- 
ve, renferme  beaucoup  d'antiques  édifices. 
-—Pop.  2,000 hab. 

C'est  ici  que  commence  le  Rheingau 
(district  du  Rhiir),  qui  s'étend  jusqu'à 


Walluf,  et  produit  les  meilleurs  vins  du 
Rhin. 

Les  bords  du  fleuve,  lorsqu'on  approche 
de  Bingen  et  d'Assmanshausen,  sont  litté- 
ralement couverts  de  châteaux  et  de  forte- 
resses en  ruines  d'un  effet  merveilieux.  Le 
château  de  Reichenstein  onFalkenbourg 
et  celui  de  Rheinslein  forment  un  groupe  . 
digne  du  pinceau  de  l'artiste.  Ce  dernier 
a  été  splendidement  réparé  et  rendu  habi- 
table par  le  prince  Frédéric  de  Prusse  au- 
quel il  appartient.  On  peut  facilement  le 
visiter. 

Au-dessous  de  ces  ruines  grandioses , 
entre  la  grande  route  et  le  fleuve,  s'é]è\-e 
l'intéressante  église  gothique  de  Saint- 
Clément,  admirablement  restaurée,  grâce 
à  la  princesse  Frédérique  de  Prusse. 

A  l'opposé  de  Rheiostein  se  trouve  le 
village  d'Assmanshausen,  localité  qui  petit 
être  ajoutée  aux  bains  du  duché  de  Nassau. 
Assmanshausen  possède  une  source  chau- 
de minérale,  des  bains  élégants  et  de  bons 
hôtels. 

Parmi  les  vins  du  Rhin,  \eJohannisberg 
et  le  Steinherg  occupent  le  premier  rang, 
viennent  ensuite  le  Rudesheim,  le  ifar- 
kobrunner,  le  Rothenberg,  etc. 

BINGEN.  —Hd/efa:  du  Chcval-BUnc, 
fort  bien  tenu,  ayant  vue  sur  le  Rhin,  et  si- 
tué vis-à-vis  de  l'embarcadère  des  bateaux 
à  vapeur  ;  son  propriétaire  récolte  les  vins 
renommés  dits  de  Scharlagberg  ;  de  li 
Poste;  d'Angleterre  ;  Victoria,  nouvelle- 
ment construit. 

Curiosités  :  les  ruines  appelées  Klopp 
ou  château  de  Drusus,  situées  sur  la  colli- 
ne qui  commande  la  ville,  et  d'oii  la  vue 
est  magnifique.  Cette  ville  n'offre  rien  de 
curieux.  —  Commerce:  considérable  en 
vins  .  eaux-de-vie ,  vinaigre ,  grains,  etc. 
—  Pop.  S,000  hab. 

Excursions.  —  Le  voyageur  pourra 
dans  la  même  journée  visiter  les  monta- 
pes  de  Rochusberg,  Rupertsberg,  Eli- 
senhohey  et  le  Niederwald.  De  leur  som* 
met  on  jouit  d'un  tableau  niagnifiaae.  On 
peut  aussi  flaire  une  belle  promenade  dans 
la  vallée  de  la  Nahe  jusqu'à  Krcuznach  et 
Oberstein. 

Bateaux  à  vapeur  pour  Coblentz  et 
Mayence.  —  EUwagtn  et  omnibus^  deux 


dbyGoogk 


ROUTE  304. 


DE  PilRIS  A  «AYENCB 


315 


fms  ptr  jûQr  pour  Kremnack  ;  prix  :  12 
s.  gr.  Tous  les  jours  pour  Mayence  et  Co- 
blmli.  —  Une  foiture  avec  deux  chevaux 
pour  aller  et  venir,  7 11.,  et  avec  un  cheval , 
5fl. 

Sur  la  rive  upposéo  se  trouve 

RUDËSHEIU.  —  HôUls:  Daraisiadter 
(de  Dannstadt);  Rrooe  (la  Couronne); 
Kheinstein.  —  Petite  ville  qui  s'étend  sur 
le  boni  do  fleuve,  et  renommée  par  les  vins 
que  prodnit  son  territoire.  —  Plusieurs 
cbâbaox  pittoresques  s'élèvent  dans  son 
voisinage;  le  plus  imposant  est  celui  de 
Niederbenrg  ou  fort  Ingelheim,  près  du 

Il  fâot  prendre  on  guide  pour  visiter  le 
Kiofp,  mais  surtout  le  Rosselt  le  point  le 
plus  élevé  du  Niederwald;  rien  n*égaleles 
Mies  scènes qnoflGreDt  ces  montagnes.  Les 
raines  de  VEkrenbourg,  semblent  suspen- 
(ioesGOOMiie  le  nid  d'un  oiseau  de  proie. 

GEISSENHEIM.  —  ^dte/ Stadt-Franc- 
fuft(iaViliede  Francfort).  —  Celte  petite 
tiile,  de  2^400  faab.,  possède  un  vignoble 
très  renommé ,  situé  sur  le  Rothenberg^ 
nuttlagne  dont  le  sommet  est  très  fréqw^nté 
à  cause  de  la  belle  vue  dont  on  y  jouit.  La 
vieille  ég^ûegottûque,  à  laquelle  on  a  ajou- 
té deux  belles  tours  en  1839,  renferme  le 
tombeao  de  l'électeur  Jean-Philippe  Schœn- 
bom.  Le  château  du  baron  de  Zwierlein 
possède  une  belle  collection  de  peintu 
ras  sur  verre  depuis  le  commencement  de 
Tart  jusqu'il  nos  jours.  Sur  la  droite  du  fleu- 
ve, nous  voyons  le  célèbre 

JoHAiofiSBERG  OU  MorUogne  de  Saint- 
Jean ,  ou  Bishofsberg  ,  qui  s'élève 
inajestaeuseoient  du  sein  du  village, 
dont  les  humbles  habitations  entourent  la 
base.  Les  terrasses  qui  serpentent  autour 
de  ses  flancs  sont  tapissées  de  vignes  jus- 
qu'à la  cime,  sur  laquelle  s*élève  le  palais 


du  prince  de  Mettemicb.  Cet  édifice  oc-IPtco(,elc 


l'édifice,  comme  architecture ,  n'offre  rien 
de  remarquable  ,  mais  on  y  jouit  d'une 
vue  magnifique. 

Les  vignes  qui  croissent  sur  les  ver- 
sants du  jfohannisberg  couvrent  un  espaco 
d'environ  60  arpents  ;  la  montagne  seule 
en  comprend  vingt-cinq.  Le  vin  provenant 
de  ces  vignes  s'appelle  Schloss-Jokannis- 
berger j  et  ne  se  vend  pas  moins  de  20 
à  24  fr.  la  bouteille.  La  paroisse  compte 
700  hab. 

C'est  ici  que  le  fleuve  atteint  sa  plus 
grande  largeur,  qui  est  de  660  m.  environ; 
à  Cologne,  il  n'a  que  450  m.,  et  à  Wesel 
500.  C'est  dans  le  cours  de  cette  partie 
du  Rhin  jusqu'à  Mayence  que  se  trouve 
cette  masse  d'îles  verdoyantes  parmi  les- 
quelles on  remarque  celle  nommée  Vile  du 
Rhin^  où  se  trouve  le  beau  parc  du  comte 
de  Westphalie.  Nous  rencontrons  successi- 
vement 

MITTELHEIM,  village  de  400  hab., 
avec  une  église  curieuse  qui  date  de  1140. 

HATTENHEIM ,  dans  le  duché  de  Nas- 
sau, joli  bourg  situé  vis-k-vis  la  pointe  in- 
férieure de  l'île  de  Rheinau.— Pop.  i.OOO 
hab.  —  Derrière  Hattenbeim ,  près  du 
Rhin ,  est  situé  le  château  de  Reichard- 
shausen^  propriété  du  comte  de  Schœn- 
bom ,  qui  possède  une  collection  de  ta- 
bleaux des  maîtres  des  temps  modernes, 
tels  que  David ,  Gros ,  etc.  ;  des  paysages 
de  Hakkert ,  Yernet  et  autres  ;  des  mo- 
saïques et  bronzes  d'après  les  modèles  de 
Thorwaldsen,  Schadow,  etc.  Parmi  ces 
chefe-d'œuvre,  on  remarque  un  ouvrage 
capital  de  Wilkiey  Cuess  my  name  (devine 
mon  nom);  une  Sainte  Famille,  par  Ot;er- 
beck  t  dans  la  chapelle;  Télémaque  et 
Eucharis,  par  David;  les  Voleurs  mou- 
rants, pari.  Robert;  les  Paysans  italiens, 
par  Hess;  Raphaël  et  la  Fomarina ,  par 


cupe  le  site  du  célèbre  prieuré  de  Johan- 
nisberg,  fondé  en  1102  par  Rutherd  11 
archevêque  de  Mayence  Le  prince  de 
Mettemich  a ,  depuis  1828  ,  feit  agrandir 
le  château  ,  dont  la  chapelle  renferme  un 
beau  tombeau  en  marbre ,  élevé  ii  la  me- 
mbre de  Nie.  Vogt,  précepteur  du  prince, 
et  les  armes  de  la  femille  du  prince  ,  en 
peittlore  sur  verre ,  d'un  nouveau  genre  ; 


Un  peu  plus  haut ,  sur  la  montagne  de 
Strahlenherg,  croît  le  délicieux  vin  dit 
Markobrunnery  ainsi  nommé  d'une  source 
qui  se  trouve  dans  le  voisinage. 

ERBACH.  —  Hôtel  Traube  (la  Grappe) . 
Ce  village,  agréablement  situé,  est  en- 
touré de  jolies  maisons  de  campagne.  Son 
église,  remarquable,  renferme  les  tombeaux 
des  dievaliers  d'Allendorf. 


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310 


BOUTE  30!.  ^  DE  PAniS*  A  MATBFCCE. 


De  ce  village  on  peut  faire  deux  agréa- 
bles excursions  :  i^à  Nieder-Ingelheim; 
2»  à  l'ancien  couvent  à'Eberbach  (2  mil.) - 
Ce  couvent  fut  fonde  en  1152.  Des  deux 
vieilles  églises  gothiques  qui  faisaient  au- 
trefois partie  du  couvent,  l'une  d*elles 
bert  aujourd*hui  de  cellier  ;  la  plus  grande, 
odiflce  spacieux,  d'une  architecture  sévère, 
a  été  réparée  et  rendue  au  culte;  elle 
renferme  plusieurs  tombeaux  curieux.  Les 
voûtes  qui  soutiennent  l'église  servent  de 
caves  au  duc  de  Nassau  ;  elles  contiennent 
ce  qu'il  appelle  son  cabinet  de  vins. 

KIDKICH  possède  une  église  remarqua- 
ble qui  renferme  des  peintures  sur  verre 
fort  anciennes.  Au  delà  de  Kidrich ,  on 
voit  les  restes  du  château  de  Scharfens- 
tein  ;  on  récolte  sur  la  colline  un  vin  ex* 
relient  qu'on  nomme  Grafenberger.  Ici 
s'élève  le  Steinberg^  vignoble  autrefois  la 
propriété  des  moines  d'Eberbach,  et  au 
jourd'hui  celle  du  duc  de  Nassau.  Le  vin 
qui  croît  sur  celte  montagne  est  préféré  à 
celui  du  Johanntsberg. 

KLFELD  ou  ELTVILLE.  —  HôteU 
Uœss  (le  Cheval):  Hirsch  (le  Cerf). - 
(^'est  la  seule  ville  du  Rheingau;  elle 
compte  2,000  hab.  Sa  situation  remarqua- 
ble et  ses  tours  gothiques  en  font  une 
ville  curieuse  à  visiter.  Les  environs  ren- 
ferment plusieurs  belles  maisons  de  cam- 
pagne :  dans  celle  du  comte  d'Elz  se  trou- 
vent quelques  bonnes  peintures ,  dont  une 
du  Dominiquin. 

SClllERSTEIN.  Ce  village  contenant 
environ  1 ,500  hab.,  occupe  un  site  agréa- 
ble. La  galerie  de  peinture  de  M.  Habel 
renferme  plusieurs  ouvrages  des  vieux 
maîtres.  On  récolte  dans  le  voisinage  un 
excellent  vin,  appelé  Hœllenvein,  et  Ton 
it perçoit  plus  loin  les  ruines  du  château  de 
Frauenslcin.  —  Quittant  Schierstein  ,  on 
distingue  bientôt  sur  la  gauche  les  tours 
rouges  de  Mayence,  ses  fortifii^iions  et 
son  long  pont  de  bateaux. 

MAYENCE (Ifams).  —  Hôtels:  Rhei- 
nischer  (du  Rhin);  lloltendischer  (de 
Hollande)  ;  Hessischer  (de  Hesse);  d'An 
«/leterre ,  situés  sur  les  quais  du  Rhin  ; 
Drei-Kronen  (  les  Trois-Couronnes  ) ,  et  la 
Poste,  dans  la  ville  ;  Zum-Carpen  (  à  la 
Carpe)  ;  Mainzer-Hof  (Hôtel-de-Mayence); 


Rheinberg  (Montagne-du-Rhin)  ;  MtV 
Barth,  k  Cassel,  sur  la  rive  droite  du 
Rhin,  près  de  la  station  du  chemin  de  fer. 
Café  :  tenu  dans  le  genre  français ,  8ur  ta 
place  du  Dôme,  près  du  théâtre,  et  à  l'hô- 
tel du  Rhin.  Les  deux  principales  stations 
des  bateaux  à  vapeur  du  haut  et  du  1»!^ 
Rhin,  sont  pour  ainsi  dire  aux  deux  exiré- 
mités  de  la  ville.  Le  transport  des  bagages 
est  fixé  par  la  police.  Les  monnaies  cou- 
rantes sont  les  florins  et  les  kreutzers; 
les  thalers  prussiens  y  ont  également 
cours. 

Mayence  ,  Mogontiacum  des  anciens, 
est  la  capitale  du  duché  de  Hesse-Darms- 
tadt  et  la  principale  forteresse  de  la  con- 
fédération germanique  ;  elle  est  située  sur 
la  rive  gauche  du  Rhin  ,  presque  en  Ckp 
de  sa  jonction  avec  le  Meiu. 

EbmCES    REMARQUABLES.   —  SUT  \f 

quai,  où  s'arrêtent  les  steamers,  vous  aper- 
cevez deux  grands  édifices  rouges  :  le  pn^ 
mier  est  le  Kurfurstlische-Schloss  ou  lo- 
cien  palais  des  électeurs  de  Mayence.  Il 
sert  maintenant  de  muséum  ;  l'autre  édi- 
fice est  le  DeutscheS'Haus  (Maison  teuto- 
nique),  qui  servit  de  résidence  à  Napoléon: 
c'est  maintenant  le  palais  du  gouverneur. 
Parmi  les  sept  églises  qui  restent  en 
core  à  Mayence,  on  remarque  les  sui- 
vantes : 

La  cathédrale,  qui  Ait  incendiée sx 
fois  et  n'a  été  réparée  Gnalement  qu'en 
1805;  les  deux  tours  sont  restées  inache- 
vées. Les  portes  du  nord ,  en  métal ,  sont 
remarquables.  Les  fonts  baptismaux,  en 
métal ,  plusieurs  tombeaux  et  la  décoration 
intérieure  de  l'église  méritent  de  fixer  l'at- 
tention. 

L'église  de  Saint-Ignace,  rue  des  Ca- 
pucins :  c'est  la  peric  des  églises  de 
Mayence  ;  la  voûte  peinte  est  superbe,  et  If 
maître-autel  est  surmonté  d'une  auréole  <k 
toute  beauté.  —  L'église  de  Saint-Pier- 
re, sur  la  place  du  Château.  On  y  voit  des 
tableaux  et  des  ornements  dont  la  quantité 
fatigue  l'œil.  La  sonnerie  est  la  premièn* 
de  la  ville.  On  voit  dans  la  nèfle  monu- 
ment de  Wolkenstein,  général  autrichien, 
qui  périt  le  29  octobre  1 795,  dans  l'assaut 
de  Ilecbtsheim. — L'église  des  Àuguslim, 
actuellement  celle  du  séminaire,  dansl» 


dbyGoOgk 


ROL'TE  304.   ^  DB  PARIS  A  IMATENCE. 


317 


nie  du  même  nom.  C'est  un  carré  long 
sans  piliers;  les  peintures  de  la  voûte  sont 
magnifiques,  et  1  orgue,  ouvrage  de  Stum- 
me ,  est  excellent.  A  gauche  du  chœur  se 
trouve  OD  bel  autel  orné  d*un  tableau  de 
la  Sainte  Vierge,  d*un  rare  fini. 

Sur  la  hauteur,  près  de  la  porte  dite 
Gauthor,  le  point  le  plus  élevé  de  la  ville, 
est  siiuée  l'église  Saint-Etienne  ;  la  tour, 
de  70  m.  de  haut,  présente  de  superbes 
points  de  \iie. 

La  place  de  Guttenberg  ,  vis  à  vis  le 
nonveau  théâtre.  On  y  admire  la  statue 
colossale,  en  bronze,  de  Guttenlferg ,  par 
ThorvahJsen.  Cette  statue  ,  fondue  par 
Crozatier,  de  Paris,  fut  érigée  en  1837. 

Pont  de  bateaux.  —  Ce  pont  ^  qui 
conduit  à  Catsel ,  ou  Castel  (  sur  la  rive 
droite),  est  porté  par  i7  bateaux  munis  de 
garderons  des  deux  cdtés ,  et  compte  760 
pas.  La  Jaigenr  du  Rhin  près  du  pont  est 
de  400  ffl.  —  La  citadelle  est  un  carré 
long  de  1120  m.  ;  on  compte  H  bastions 
du  cdté  de  la  terre,  et  un  du  c(yté  du 
Rhin.  Avec  ses  10  autres  batteries  et  ses 
ouvrages  avancés ,  Mayence  est  presque 
imprenable. 

Muséum.  —  Il  est  situé  dans  Tancien 
KjirfursUische-Schloss.  On  y  distingue  :  les 
Quatre  pénitents,  par  David;  la  Made- 
leine, l*Éoânt  prodigue  et  le  Voleur  péni- 
leof,  par  Otto  Venius;  un  Moine  de  l'Or- 
dre des  carmes  recevant  l'habit  de  la  Ste- 
Vierge,  par  Ànnibal  Carrache;  Saint 
François  rece\-ant  les  stigmates ,  par  le 
Guerchin;  la  Vierge  et  l'Enfant,  par 
LoureiMo  d«z  Credi  ;  la  perle  de  cette 
coUeelJon  est  une  Sainte  Apolline ,  par  le 
Domini^in  ;  Saint  André  et  Sainte  Ur- 
sole,  par  Lucag  de  Letfde^  avec  quelques 
antres  toiles  des  anciens  maîtres  allemands; 
neuf  sujets  tirés  des  saintes  Ecritures,  par 
H.  Grumewald^  sont  très  curieux.  On  re> 
marque  encore  Adam  et  Eve ,  par  Albert 
Diirer^  mais  ce  tableau  est  tellement  res- 
tauré ,  qu'on  ne  reconnaît  plus  le  pinceau 
du  maître. 

Ififsée  des  antiquités.  —  Ce  musée 
est  surtout  curieux  en  ce  que  la  plupart 
des  objets  dont  il  se  compose  ont  été  trou- 
vés daôs  les  environs  :  on  y  voit  des  autels 
romains,  des  tables  votives,  des  inscrip- 


tions donnant  les  noms  des  légions  romai- 
nes qui  ont  stationné  dans  le  pays  :  plu- 
sieurs chapiteaux  ,  des  colonnes  du  palais 
de  Charlemagne  à  Ingelheim  ;  quelques 
fragments  de  sculpture  provenant  de  l'an- 
tique Kaufhaus ,  abattu  sans  raison  depuis 
quelques  années ,  et  le  modèle  d'un  dou- 
ble pont  que  Napoléon  se  proposait  de 
jeter  sur  le  Rhin  devant  Mayence. 

Le  môme  édifice  renrcrm«i  la  bibliothé- 
que  y  contenant  100,000  vol.;  mais  l'on 
ne  peut  en  compter  que  25  à  50,000  qui 
aient  un  mérite  réel.  Au  nombre  des  rare- 
tés que  renferme  la  bibliothèque  est  un 
trésor  précieux  àHnainables  dont  plu- 
sieurs sont  uniques  :  par  exemple,  le 
Psautier  de  US9  ;  le  Catholicon  de  U60; 
la  bible  de  Guttenberg ,  etc.  Il  y  a  aussi 
600  manuscrits. 

Promenades.  —  Au  Neue-Ânlage 
(nouveau  jardin),  avec  restaurant,  glaces  , 
etc.  ;  on  y  fait  d'excellente  musique. 

Le  cimetière  de  la  ville,  h  500  m.  en-: 
viron  de  Zahlbach,  est  ouvert  à  toutes  les 
confessions  et  renferme  beaucoup  de  tom- 
beaux remarquables. 

Eglise  anglaise^  service  tous  les  di- 
manches. 

Pop.  52,000  hab.  et  8  à  10,000 
hommes  dé  garnison.  Prussiens  et  Au- 
trichiens. 

Excursions  (1) .  —  Parmi  les  nombreux 
endroits  qui  réclament  l'attention  du 
voyageur,  nous  citerons  les  deux  suivants , 
qu'il  ne  peut  se  dispenser  de  visiter  : 

Francfort  {v.  route  279),  par  le  chemin 
de  fer,  trajet  :  1  h.  1/2,  et  Wiesbade{v. 
route  505),  aussi  par  le  rail-way,  en  16 
minutes.  Il  faut  visiter  aussi  le  château  et 
les  jardins  de  Biebrich ,  qui  se  trouvent 
sur  la  route. 

Chemin  de  fer  pour  Francfort  et  Wies- 
bade;  six  départs  par  jour.  Pour  Stras- 
bourg, par  Francfort,  Darmstadt,  Heidel- 
berg,  Carisruhe  et  Kehl. 

Eilwagen  tous  les  jours  pour  Darms- 
tadt, Coblentz,  Worms,  Manheim,  Saar- 
bruck,  Metz  et  Paris. 


(1)  Voyez  l«  Guide  du  voraeeur  sur 
ies  bords  du  Rhin;  chez  L.  Maison,  édi- 
teur, Paris. 


Digitized 


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318 


BOUTE  305.  —  DE  MATENCE  A   W1ESBADB. 


Navigation  à  vapeur.  —  Des  stea- 
mers partent  trois  fois  par  jour  pour  Co- 
blentz  et  Cologne,  deux  fois  pour  Manheim 


pendant   Tété,  et  tons  les  jours  pour 
Strasbourg. 


ROUTE  305. 
DE  in ATEIVCE  A  ^VriESBJLlIE , 

Par  BiEBRicH,  I  m.  ^|Â.  —  Chemin  de  fer  ;  trajet  en  46  minuleS; 
6  convois  par  jour.  Prix  :  56  kr.  et  24  kr. 

Après  avoir  traversé  le  pont  de  bateaux, 
on  passe  près  du  fort  de  Montebello ,  et 
Ton  arrive  à 

BIËBRlCH,  Tancien  Bibure^  résidence 
d'été  des  ducs  de  Nassau -Usingen.  Le 
château  ,  magniGque  édifice ,  occupe  un 
site  délicieux  sur  les  bords  du  fleuve,  avec 
une  terrasse ,  un  jardin  et  un  parc  fort 
étendu. 

WIESBADE.  —  Les  Hôtels  se  distin- 
guent  par  leur  distribution  intérieure.  Par- 
mi ceux  qui  ne  possèdent  point  de  sources 
chaudes,  et  par  conséquent  où  l'on  ne 
prend  pas  de  bains,  les  principaux  sont  : 
l'hôtel  de  Nassau^  le  Frédéricksbourg ,  la 
Licorne,  le  Sauvage,  la  Ville-de-Frane- 
fort.  Plusieurs  des  premiers  établissements 
de  bains  sont  en  même  temps  des  hôtels , 
reçoivent  des  voyageurs  ,  et  tiennent  table 
d'hôte,  ce  sont:  VÀigle,  où  se  trouve 
aussi  la  poste  aux  chevaux  ;  la  Ro&e  ,  les 
Quatre-Saisons ,  V Hôtel^Duringer  et 
restaurant,  le  Schutienfiot  (Ce  dernier 
hôtel  est  mal  tenu ,  et  les  étrangers  y  sont 
rançonnés.) 

Les  dîners  sont  généralement  excellents; 
une  musique  agréable  en  rehausse  l'assai- 
sonnement. 

On  dîne  à  une  h.  et  à  cinq  h.,  et  le 
prix  du  dîner  est  de  56  kr.  k  i  fl.  21  kr. 
Une  grande  partie  des  malades  préfèrent 
manger  chez  eux  dans  leurs  appartements 
où  ils  font  venir  des  hôtels  qui  ne  s'occu- 
pent que  de  l'envoi  de  mets ,  quatre  plats 
bien  préparés,  au  prix  de  20  à  50  kr.  Le 
soir,  dans  tous  les  hôtels ,  on  soupe  à  la 
carte,  et  c'est  en  général  assez  cher.  La 
situation  deWiesbade  fait  qu'on  y  peut 
fournir  les  meilleurs  vins  aux  prix  les  plus 
modérés. 


Le  prix  des  appartements  est  raisonni- 
ble,  et  se  règle  d'après  l'époque  de  la  sai- 
son ,  d'après  la  situation  et  la  distribution 
de  la  maison  et  de  l'appartement  qu'on 
occupe.  A  VEnglischer-Èof,  le  prix  (par 
semaine  )  d'un  logement  est  de  SO  fl.  ; 
du  déjeûner,  7  fl.  Le  bain  coûte  1  fl. 
Cette  maison  est  bien  tenue 

Au  Kursaai ,  le  dîner  coûte  1  fl.  ;  k  la 
poste,  48  kr.  ;  la  demi-bouteille  de  vin 
ordinaire,  18  kr. 

WiESBADE,  capitale  du  duché  de  Nassau 
et  siège  des  premières  administrations,  est 
entouré  du  côté  du  nord  ,  par  1rs 
montagnes  du  Taunus  :  ces  montagnes  se 
changent  insensiblement  en  champs  fertiles 
et  en  collines  riantes  qui  environnent  la 
ville  de  tous  les  côtés. 

Curiotités  :  le  kunaal ,  bel  édifice  si- 
tué sur  une  place  dont  les  deux  c^Xés  sont 
ornés  de  jolies  colonnades,  occupées  par 
de  riantes  boutiques  où  se  trouvent  des 
milliers  d'objets  de  fantaisie  ;  le  ikéâtrt, 
près  du  kursaai;  le  château  neuf,  on 
siègent  la  cour  d'appel  et  la  direction  des 
impôts  ;  V hôtel  de  ville  ;  le  nouveau  pa- 
lais, terminé  depuis  quelques  années ,  b(-i 
édifice;  la  bibliothèque  publique,  riche  eu 
vieux  manuscrits,  parmi  lesquels  on  codex 
du  Xlle  siècle,  et  les  visianes  êanelœ 
Hildegardis ,  ouvrage  orné  de  jolies  mi- 
niatures :  on  y  trouve  aussi  beaucoup  ' 
d'ouvrages  de  la  littérature  moderne.  C^ 
local  renferme ,  en  outre ,  un  musée  de 
tableaux,  dans  lequel  on  remarque  des 
toiles  de  C.  Marotte,  du  Dominiquin,  du 
Perugin,  de  Pierre  de  Cortone ,  de 
Franceseo  Àlbant ,  de  N.  Poussin  ,  dt 
HamiUùn,  dé  Holbein,  d* Albert  Durer, 
dt  Lucas  Cranach,  d'Emmelinok,  de  R- 

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RODTB  306. 


DE  HATBNCE  A   STRASBOUnG. 


319 


Rtn/seh,  dePK.  WoitwennanSt  de  Salv. 
Rasa,  d'À.Brmm,  de  W.  Kobel  ei  au- 
tre». —  Le  naaée  de»  antiques  mérite 
d*êire  vu  ;  il  renferme  one  collection  de 
monnaies  grecques  et  romaines,  beaucoup 
d'urnes  sépulcrales ,  et  des  vases  domesti- 
ifaes  des  Romains.  Parmi  les  bustes,  on 
remarque  no  Mueius  Scœvola  qui  passe 
pour  un  dieM'œuvre. 

Maisohs  de  auNS.  —  La  plupart  ont 
une  soorcc  qui  leur  est  propre,  et  plusieurs 
d*efltre  elles  proGtent  d'une  grande  source 
tlMmai'*  commune.  A  cette  dernière  ap- 
partient principalement  le  Kochàrunnen^ 
ou  la  fontaine  bouillante,  qui  fournit  i  beau- 
ooop  d'établissements. 

SomcEs  THERMALES.  —  Il  y  a  à  Wies- 
ba-ie  dii-sept  sources  minérales  chaudes, 
toutes  propriétés  particulières,  et  employées 
en  grande  partie  pour  les  bains.  La  ptu« 
abondante  est  le  Kochbrunnen.  ou  source 
principale,  de  52^  R.  ;  elle  a  un  fort  beau 
bassin  recouvert  d'un  toit,  ti  tout  auprès 
est  an  portique  pour  les  buveurs,  qui  s'y 
rassemblent  matin  et  soirb  six  h.  La  place 
spacieuse,  et  non  loin  ,  l'allée  du  Taunus, 
offrent  d'agréables  promenades,  et  permet- 
tent aux  Inveurs  de  prendre  l'exercice  qni 
leur  est  recommandé. 

Wiesbade  possède  en  outre  deux  sources 
SQlfiirsBses. 

Exclusions.  —  Wieshade  diffère  des 
autres  bains  du  duché  de  Nassau  en  ce  que 
celte  ville  est  régulièrement  et  élégamment 


l)âtie;  elle  est,  comme  toutes  les  autres 
localités  de  ce  genre,  bruyante  et  très  ani- 
mée pendant  la  saison  ;  mais  elle  possède 
plus  particulièrement  une  belle  situation, 
des  promenades  charmantes,  et  des  envi- 
rons pittoresques  et  solitaires.  Des  hauteurs 
qui  entourent  la  ville,  la  perspective  est 
ravissante  :  d'un  côté,  c'est  le  Rhin,  si  poéti- 
que ol  si  majestueux;  vers  rE.,rhorizon  est 
borné  par  l'Odenwaidetle  Mœlibocus,  sur- 
monté de  sa  tour  blanche  ;  vers  le  S.  appa- 
raît la  chaîne  du  DonneTsbcrg(mont  Ton- 
nerre), dans  la  Bavière  rhénane.  —  Pop.  ' 
4i,000  hab. 

Le  Geisber^  (1/4  de  mille  de  la  ville) 
est  l'endroit  le  plus  favorable  pour  jouir  de 
ce  riche  panorama.  Une  autre  charmante 
promenade  est  celle  qui  commence  inuné- 
diatement  derrière  le  Kursaal  et  qui  con- 
duit à  Dielenmuhlty  moulin  entouré  de  si- 
tes enchanteurs,  et ,  à  1/2  mille,  au  châ- 
teau en  ruines  de  Sonnenberg^  dont  l'as- 
pect est  des  plus  pittoresques. 

Il  faut  visiter  aussi  leP/a/eau(  die  Flat- 
te), vers  le  sud-ouest ,  château  de  chasse 
sur  le  sommet  de  la  montagne  haute  de 
450  mètres,  sur  la  lisière  de  la  forêt,  et, 
dominant  au  loin  dans  la  plaine. 

Excursion  à  Francfort  ,  par  Hatter- 
sheim,  4  milles  1/2:  la  grande  route  est 
bonne,  mais  monotone,  si  ce  n'est  vers  la 
gauche,  où  la  chaîne  du  Taunus  termine 
l'horizon.  —  Par  le  cAemm  dé  /èr,  le  tra- 
jet dure  1  h.  1/2(1). 


ROUTE  306. 


DE  WLAYlSXeiE  A  STRASBOIJRCS , 

Par  WoRus,  Mamieim  et  Spire. 


Bateattx  à  vapeur.  —  De  Mayence 
pour  Manheim,  deux  fois  par  jour ,  en  6 
ou  8  h.  et  retour  en  3  ou  4  h.  ;  de  Man- 
heim  b  Sirasbourg,  tous  les  jours  en  18 
h. ,  s*arr6tant  k  Daxlandenou  Leopolds- 
hafen  pour  déposer  les  voyageurs  qui  vont 

Cararuhe. 

En  descendant  le  Rhin,  le  voyageur  peut 
de  StraAoHrg  aller  à  Cologne  en  deux 
jours,  s*anétin(  la  première  nuit  k  Mon- 


heim  ou  à  Mayence ,  et  de  ilfayence. 
comme  nous  l'avons  déjà  dit,  les  meilleurs 
vapeurs  ne  peuvent  arriver  i  Rotterdam 
qu'après  36  h,  de  navigation. 
Eilwagen  tous  les  jours  pour  Man- 


(I)  Pour  les  bains  et  pour  la  description 
des  environs  de  WleslMde,  voyez  Ma/mei 
(in  ^voyageur  sur  tes  bords  du  Rhin, 
chez  L.  Maison ,  Paris.  ^  . 

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330 


ROUTE  306.   —  DB  MATENCB  A  STBASBOUBG. 


heim\  de  \h  par  le  chemin  de  fer  k  Heidel- 
berçj  etc. 

Tout  en  continuant  de  voyager  sur  le 
fleuve,  nous  allons  indiquer  les  relais  pour 
ceux  qui  voudront  suivre  la  route  de  poste, 
et  les  stations  du  chemin  de  fer  y  pour  le 


voyageur  que  le  temps  presserait;  et  com- 
me les  localités  que  traversent  ces  trois 
voies  sont  situées  auprès  des  rives  du  fleu- 
ve ou  sur  le  fleuve  môme,  notre  description 
servira  pour  les  trois  voies. 


Route  de  poste. 
Par  WoRMS  et  Spire,  ^7  milles  5/4  ail.  et  C4  kil. 


Oppenheim,  (v. 

r.279). 

2m.l/i 

Laoterbourg. 

lm.i/2 

Worraa. 

l 

Beinheim. 

nkil. 

Oggersheim. 

2 

Drusenheim 

16 

Sp'u%. 

2      5/4 

La  Wantzenau. 

16 

Gemersheim. 

2      i'ii 

Strasbourg  (v.r.  239). 

12 

Kandel. 

3 

Chemin  dejer. 
Par  Francfort,  Darmstadt  et  Garlsruue,  55  milles. 


Francfort  { t;.  r. 

Laugen. 

Darnistadt. 

Klberstadt. 

Zwingenberg. 

Beosheim. 

Heppenheim. 

Hemsbach. 

Weinheim. 

Grossachsen. 

Ladenbourg. 

Friedrichsfeld. 


279). 


im. 

1 

1 

0 

1 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

0 


Heidelberg.  (  Embranchement  sur 
Manheiml  2/10).  1 
SUlgen.  1 
Wiesloch.  0 
Langenbrucken.  1 
Bruchsal.  1 
Unter-Grombach.  0 
Weingarten.  0 
Durlach.  1 
CarUrube.  0 
EUlingen.  0 
Ncumalsch.  1 
Muggenslurm.  0 
Rastadt.  0 
Oos.  (  Embranchement  sur  Ba- 
den-Baden, 3/4).  1 
Steinbach.  0 
BUhl.  0 


5/10 
8/10 
8/10 
9/10 
4/10 
7/10 
6/10 
8/10 
6/10 
6/10 
7/10 
5/10 

3/10 

0 

3/10 

4/10 

3/10 

7/10 

S/10 

0 

6/10 

9/10 

2/10 

5/10 

7/10 

2/10 
9/10 
6/10 


Achem.  1  m.  2/10 

Renchen.  0      9/10 

Appenweyer.  0       7/10 

Kork.  1       2/10 

Kchl.  0       5/10 

Strasbourg  (v.  route  239).  1       5/10 

Plusieurs  départs  par  jour  ;  durée  du 
trajet:  pour  Heildeberg^  4  h.  1/2;  — 
pour  Kehl  (Strasbourg),  9  heures  1/2,  — 
Prix:  pour  Heidelberg,  3  fl.  35  kr.  ;  — 
2  fl.  33  kr.  ;  —  1  fl.  45  kr.  et  1  fl 
12  kr. 

En  quittant  Mayence,  les  rives  du  Rhin, 
que  longe  la  route,  sont  bordées  d'uoe  suc- 
cession de  collines  aux  pentes  douces  et 
couvertes  de  beaux  vignobles  ;  le  sol  moins 
élevé  delà  vallée  du  Rhin  est  jusqu'en  Suisse 
d'une  grande  fertilité. 

NIERSTEIN.  -'Hôiel  Anker  (  T  Ancre). 
—  Petite  ville  de  3,000  hab. ,  dont  les  vins, 
de  deuxième  classe,  sont  assez  estimés. 

OPPENHEIM.  (V.  T.  279). 

GERNSHEIM.  —  Hôtel  Lamm  (l*A. 
gneau)  petite  localité  où  l'on  voit  une  sta- 
tue colossale  de  Schœffer,  un  des  in- 
venteurs de  l'imprimerie,  qui  naquit  en  ce 
lieu.  Omnibus  pour  Darmstadt,  3  milles. 
Prix  :  30  kr. 

Tout  le  pays  entre  Oppenheim  et  Worms 


dbyGoogk 


BOUTB  306.  —  DB  MATEfICB   A  STRASBOURG. 


321 


est  triste  ;  ivant  de  pénétrer  dans  les  murs 
de  celte  ancienne  cité ,  on  trouve  Véglise 
gothique  de  Notre-Dame,  située  dans  un 
vignoble  i}ui  produit  un  vin  agréable,  ap- 
pelé le  Uul  de  Notre-Dame.  De  chaque 
côté  de  rentrée  sont  des  sculptures  très  cu- 
rieuses, représentant  les  Vierges  sages  et 
les  Vierses  foUes 

WORMS  (Bavière).  —  Hôtels  :  du  Cy- 
gne et  Poste;  de  F  Aigle-Noir;  du  Cheval- 
Blanc;  do  Rhin;  du  Paon.  —  Worms  est 
uoedes  villes  lesplos  anciennes  et  les  plus 
célèbres  d'Allemagne.    Les   Romains  y 
avaient  on  établissement,  et  ce  fut  une  ré- 
sidence ou  le  séjour  momentané  des  rois 
francs.  CJiariemagne  même  y  fit  de  longs 
séjoors.  Ce  tut  aussi  à  Worms  que  Charles- 
Quint  tint  cette  diète  célèbre  (1521)  où 
comparut  Lnther.  La  ville  était  importante 
aJors  par  son  commerce  et  sa  population. 
ÉoincES.  —  Le  seul  édifice  reouirqua- 
ble  de  cette  ville  est  la  cathédrale  (  Dom 
Ikirdi  j,  monument  fort  ancien  et  d'une 
{^nde  simplicité,  commencé  en  996  etter- 
toinéen  1016.  L  intérieur  a  150  mètres 
<telong.  Les  chapelles  de  côté  datent  des 
Xl\>  et  XVe  siècles  ;  au  S.  se  trouve  un 
portail  D^oifiquement  sculpté.  La  cha 
pelle  SainÊ-Nicolas  renferme  des  sculp- 
tures precieuses  qui  datent  de  U87.  Sur 
i»  place  du  Marché  s'élève  Véglise  luthé- 
rienne, avec  une  fresque  de  Seekat*.  Vé- 
glise Si-Paul  est  remarquable  pour  sou 
antiquité  et  la  beauté  de  son  architecture. 
U  synagogue  a  plus  de  800  ans  d'existen- 
ce. Véglise  St-Martin  est  un  édifice  bien 
oonsené  des  XI«  et  XI1«  siècles.  La  Cour 
booigeoise  (Bîirgerhof)  renferme  la  mairie 
et  la  justice  de  paix  ;  les  murailles  sont  les 
restes  d'un  palais  impérial,  et  on  voit  dans 
la  cour  des  cercueils  et  des  monuments 
romains.  Les  tours,  du  côté  du  Rhin,  sont 
do  XI1«  siècle,  mais  en  grande  partie  dé- 
molies. Les  Promenades  de  Worms  de- 
viennent plus  belles  de  jour  en  jour.  — 
Pop,8,000hab. 

Excursions.  —  De  Worms  à  Kreuz- 
nach,  6  milles  3/4  ail. 

De  Worms  on  va  à  la  Bergstrasse  par  la 
célèbre  (Abayede  Lorsch,  sans  contredit 
la  pins  illustre  de  l'Allemagne. 
Jusqu'à  Worms,  les  deux  rives  du  Rhin 


appartiennent  au  duché  de  Darmstadt.  A 
quelques  milles  plus  haut,  commence,  sur 
la  rive  droite,  le  territoire  de  Bade:  la  rive 
gauche  appartient  à  la  Bavière  rliénane, 
que  notre  route  traverse. 

Bientôt  nous  arrivons  à 

FRANKENTHAL  --Hôtels:  du  Rhin  ; 
du  Lion-Rouge  ;  de  la  Licorne  ;  du  Lion- 
Blanc;  de  la  Ville-de-Manheim.  —  Cette 
ville  est  belle  et  régulière  ;  elle  a  cinq  égli- 
ses ,  parmi  lesquelles  on  distingue  la  nou- 
velle église  protestante,  dont  la  dédicace 
se  fit  le  50  novembre  1823.  Vhôtel  de 
ville  est  un  édifice  assez  remarquable.  — 
Pop.  5,000  hab. 

MANBËlM.  —  Hôtels  :  de  Russie  ;  du 
Palatinat;  du  Rhin;  de  Bellevue;  de  l'Eu- 
rope ,  ce  dernier  sur  les  bords  du  Rhin  — 
Cette  ville  est,  par  sa  régularité,  une  des 
plus  belles  de  l'Allemagne.  En  1806,  ses 
fiortitlcations  furent  rasées,  et  remplacées, 
ïi  l'instar  de  celles  de  Francfort,  par  de  jo- 
lies plantations,  des  jardins  et  des  prome- 
nades qui  entourent  la  ville. 

Curiosités:  h  palais  on  château^  dont 
une  aile  est  occupée  par  la  grande  duchés* 
se  douairière  de  Bade  ;  l'autre  sert  de  mu- 
séum ,  dans  lequel  se  trouvent  quelques 
bons  tableaux  de  Y  école  hollandaise ,  une 
collection  de  plâtres  et  un  cabinet  d'his- 
toire naturelle  assez  riche.  Le  théâtre  est 
un  bel  édifice  ;  l'orchestre,  comme  partout 
en  Allemagne,  est  excellent.  V Observa- 
toire, haut  de  39  mètres,  fut  bftti  par  Char- 
les-Théodore en  n 72  ;  il  offre  de  sa  plate- 
forme, un  panorama  superbe.  Varsenal, 
le  jardin  public^  Ventrepôt  sur  le  Rhin  ; 
Véglise  des  Jésuites ,  bel  édifice.  —  Pop. 
tSyOOO  hab. 

Le  salon  de  lecture  du  club  de  VHar- 
monte  est  ouvert  aux  étrangers  présentés 
par  lin  membre. 

Eilwagen,  tous  les  jours  pour  Francfort 
et  Mayence,  pour  Durkheim,  etc. 

Chemin  de  fer  pour  Heidelberg,  Carl?- 
ruhect  Strasbourg. 

Bateaux  à  vapeur  deux  fois  par  jour 
pour  Coblentz,  et  tous  les  jours  pour  Stras- 
bourg. 

Ici  le  voyageur  peut  choisir  sa  route  : 
celle  qui  suit  les  bords  du  Rhin  n'a  rien 
qui  puisse  faire  pencher  en  sa  faveur,  si  ce 

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322 


BOUT6  307.  —  DE  FRANCFORT  A  BALE. 


n*est  qu^on  i^isite  Spire.  U  est  préférable 
de  prendre  le  chemia  de  fer  pour  Heidel- 
berg  et  Strasbourg.  Quant  à  nous,  nous  al- 
lons continuer  notre  course  sur  le  Rhin. 

SPIRE  Àu{fusla  Nemetum,  Spira.  — 
Hôtels  :  de  la  Poste  ;  de  Bavière  ;  de  TÂi- 
gle  ;  du  Bœuf.  —  Cette  ville  est  située  sur 
la  rive  gauche  du  Rhin.  Sa  population,  qui 
dans  le  XlV'e  siècle monUit  à  ^7,000  hab. 
n*est  plus  aujourd'hui  que  de  9,500  hab. 
C'est  le  chef-lieu  et  la  résidence  de  la  ré- 
gence du  cercle  de  Rhin-Bavière. 

Spire,  en  allemand  Speter,  était  une 
ville  impérialp,  et  Tune  des  plus  anciennes 
du  Rhin  Tacite  la  cite  au  llle  siècle  com- 
me une  des  plus  fortes  et  des  plus  puissan- 
tes villes  desbords  du  Rhin. —  Curiosités . 
la  cathédrale  ou  Dom,  avecses  deux  hau- 
tes tours  pointues  qui  s'aperçoivent  de  fort 
loin.  L'édifice  actuel  date  de  1165;  l'inté- 
rieur est  d'une  architecture  sévère  et  sans 
ornements,  mais  la  largeur  et  la  hauteur 
de  la  nef  frappent  l'œil  d'admiration.  Dans 
le  chœur  du  roi  se  trouve  le  caveau  impé- 
rial ,  dans  lequel  reposent  huit  empereurs 
d'Allemagne;  on  y  remarque  plusieurs 
mausolées  nouvellement  restaurés  par  le 
roi  de  Bavière.  — Spire  contient  l)eaucoup 
d'antiquités.  Les  plus  remarquables  sont  : 
VAltaPorta ,  vieille  tour  assez  haute  ;  la 
tourelle  des  païens  (HeidenthUnnchen);  le 
Ritscher^  où  se  tenaient  les  diètes  de  l'em- 
pire ,  et  la  ilonnaie.  Ce  qu'on  peut  trou- 
ver d'anciens  monuments,  soit  dans  la 
ville ,  soit  dans  les  environs ,  se  conserve 
dans  le  musée. 

Une  bonne  route  conduit  \  Landau  cl 
au  château  do  Trifels,  qui  servit  de  prison 
à  Richard  Cœur-de-Lion. 

Nous  passons  devant  Philipsbourg,  an- 


cienne forteresse  où  le  maréchal  de  Berwick 
fut  tué  en  1734. 

GERMERSHEIM.  ^  Hôtels:  l'Élé- 
phant ;  la  Poste.  —  C'est  une  ville  forte- 
resse de  la  Confédération  germanique.  — 
Pop.i.OOOhah. 

C'est  à  Germersheim  que  les  bateaux  i 
vapeur  qui  viennent  de  Mayence  passent  la 
nuit. 

Ici  on  a  jeté  sur  le  Rhin  un  pont  de 
bateaux.  La  route  ta  plus  courte  pour  gi- 
gner  Strasbourg  est  c«lle  qui  suit  la  rive 
gauche  du  fleuve,  passant  par  Bbeinza- 
beni,  2  milles;  Lautcrbourg,  2  milles; 
Beintheim,  deux  postes  françaises  ;  Dni- 
senheim  ,2p.;  Wanzenau ,  â  p.  ;  Stras- 
bourg, 1  p.  1/2  ;  mais  ce  relais  n'étant 
pas  monté,  il  vaut  mieux  prendre  par 
Landau. 

KEHL,  joli  village  sur  la  rive  droite  du 
Rhin,  station  du  diemin  de  Francfort  à 
Bâle  et  è  Strasbourg.  —  Des  omniim 
conduisent  les  voyageurs  k  Strasbourg  pour 
75  c 

STRASBOURG  (v.  route  239).  Les  pe- 
tits bateaux  à  vapeur  peuvent  maintenant, 
au  moyen  du  canal  qui  joint  Tille  au  Rhiu, 
arriver  jusqu'à  Strasbourg.  Les  grands 
steamers  s'arrêtent  au  pont  de  bateaux  qui 
réunit  la  France  à  l'Allemagne.  -^  Tont 
près  de  ce  pont  se  trouve  la  douane  fran- 
çaise. 

Par  une  ligne  de  bâtiments  ii  vapeur 
qui  lient  Strasbourg  à  Bâle  et  k  Rotter- 
dam, on  peut  aller  le  l«r  jour  à  Mayence , 
le  2e  è  Cologne ,  le  3«  à  Nimègue ,  et  de 
là,  la  nuit  ou  le  lendemain  au  jour,  à  Rot- 
terdam en  5  ou  6  h. 

De  Strasbourg  à  Bàle ,  chemin  de  fer. 


ROUTE  507. 

DE  FRAUrcnPORT  A  BAIiE, 

Par  Darmstadt  ,    la  Bergstrass  ,   l'Odenwald  ,    Heidelberg  , 
Carlsruhe  et  Fribourg,  48  milles  5/4.  —  Rouie  de  poste. 


Langen. 
Darmstadt. 


iBickcnbach. 
3/4[Heppenheim. 


1  m  5/4 
1       S/i 


dbyGoogk 


lOOTB  307  —  DE  FRANCFORT  A  BALfi* 


323 


Weinbeiiii. 

Heidelberg. 

Wiesloch. 

LjDgenbniekeD. 

BniGhsal. 

Bahl 

Àcbcrn. 

Appenweier. 

DinglingcQ. 


2  m. 

2      1/2 


EmmeDdiDgen. 

RnKingen. 

WeingarleD. 

Carisnifae. 

Dnruienbeiin. 

Rasiadt. 

Nablbdm. 

Kaodern. 

Lasmch. 

Bals. 


8 

1,2 

\î 

5,4 

l'4 

3/4 

1/4 

1/4 

1/2 

1/2 

i/8 

3/4 

2 

1 

1/8 

2 

2 

1/4 

1/i 

i    1i 


Eilwagen,  tous  les  jours  en  50  h.  ; 
boDDenmte.  Il  fout,  de  Francfort  ^  Heidel- 
berg, 8  h.  en  poste.  —  Le  chemin  de 
fer  (Main-Neckar-Eisenbahn)  est  la  route 
la  plus  sohie  maintenant. 

Pour  la  première  section  de  cette  ligne 
iv.  route  306),  de  Francfort  ^ 


A  ipenwcier. 

26  m 

.8/10 

Offefibourg. 

i 

i 

Dinglingcn, 

1 

1/10 

Kippenheim. 

0 

6/10 

ORebweier. 

0 

5/10 

Kewingcn, 

i 

2/10 

Kiegel. 

0 

6/10 

EomeDdiogen. 

1 

1/10 

Denzlii^fen. 

0 

9/10 

Frnbouf^. 

1 

Kfotzingeo. 

2 

MQhlheim. 

2 

Kandera. 

2 

1/4 

Lœnach. 

2 

1/i 

Bale.    (45  m.  3/iO.) 

i 

En  partant ,  beaux  points  de  vue  sur 
Francfort,  le  Taunus ,  les  villes  répandues 
sur  les  coteaux. 

De  Langen  ï  Dannstadt ,  paysages  mo- 
notones. 


DARMSTADT.  —  Hôtels  :  la  Cour^- 
Hesse  ;  du  Raisin  :  la  Gour-de-Darmstadl. 
C*est  la  résidence  du  grand-duc  de  Hesse, 
le  siège  des  autorités  supérieures  du  gou- 
vernement du  grand-duché.  C'est  une  ville 
triste  et  peu  intéressante;  ses  rues  sont 
droites  et  larges ,  les  places  nombreuses , 
et  beaucoup  de  maisons  sont  isolées  les 
unes  des  autres.  La  vieille  ville  est  som- 
bre et  peu  attrayante.  —  Curiosités: 
réglise  catholique,  édifice  imposant;  le 
nouveau  palais,  résidence  du  grand-duc, 
architecture  simple.  Sur  la  place  s'élève 
une  colonne  dorique,  surmontée  de  la  sta- 
tue du  grand-duc  Louis  ]«■*,  par  Schwan- 
thaler. 

Le  vieux  palais  (Alte-Schloss)  a  été 
restauré  pour  servir  de  résidence  au  grand- 
duc  héréditaire  ;  il  renferme  aussi  le  m«- 
sétim  de  peinture,  d'histoire  naturelle,  et 
la  bibliothèque.  Parmi  les  peintures  du 
mttsée ,  nous  citerons  :  la  Purification  de 
la  Vierge,  par  mdtre  Guillaume  de  Colo- 
gne ;  la  Mort  de  la  Vierge,  par  Schoreel; 
le  portrait  d'Albert  de  Brandebourg,  ar- 
chevCque  de  Mayence ,  et  celui  de  Luther 
et  de  sa  femme,  par  Lucas  Cranach; 
parmi  les  maîtres  de  l'école  allemande  : 
Schalkens,  portrait  de  Guillaume  III  d'An- 
gleterre; Van  Dyeky  portrait  de  lord 
Pembroke  :  la  Vierge  et  l'Enfant  ;  Teniers, 
paysages  ;  Paul  Potier ,  une  Vache;  Rem- 
ovandtf  portrait  de  sa  seconde  femme  ;  P. 
de  Hooge,  Hollandais  et  sa  femme.  — 
École  italienne  :  Paul  Véronèse ,  un  rac- 
courci de  sa  grande  toile  des  Noces  de 
Cana;  Vélasque%,  un  Enfant;  le  Domini- 
qnin  ,  David  et  Nathan  ;  Raphaël ,  saint 
Jean  au  désert,  —  Belles .  peintures  sur 
verre. 

On  y  voit  aussi  une  belle  collection 
d'armes,  une  autre  de  vêlements  des  peu- 
)les  de  rinde,  de  la  Chine,  de  la  Perse,  do 
la  Turquie,  etc. 

Le  musée  d'histoire  naturelle  renferme 
des  fossiles  rares  et  une  grande  variété 
d'oiseaux.  La  bibliothèque  contient  200 
mille  vol.  Ces  riches  collections  sont  ou- 
vertes tous  les  jours  au  voyageur.  Le 
théâtre  est  un  des  meilleurs  de  l'Allema- 
gne; il  a  été  terminé  en  1819;  tout  près 
se  trouve  le  bâtiment  des  exercices  qui 

Digitized  by  VjOOQIC 


321 


ROUTE  307. 


DE  FBANCFORT  A  BALB. 


sert  aujourd'hui  de  dépût  d*artillerie;  belle 
architecture.  Le  Casino  est  situé  dans  le 
palais  de  la  chambre  des  députés.  —  Pop. 
30,000  hab. 

Chemin  de  fer  pour  Francfort,  Mayen- 
ce,  Heidelberg,  Strasbourg  et  Bâle;  — 
Eilviagen ,  tous  les  jours  pour  les  mêmes 
destinations;  —  Omnibus  pour  Gems- 
heim,  sur  le  Rliin,  stat.  des  bateaux  à  va- 
peur. 

Le  district  si  riant  et  si  pittoresque 
nommé  Odenwald  (forêt  d*Odin) ,  com- 
mence à  une  petite  distance  de  Darmstadt; 
on  appelle  la  route  qui  le  traverse  Bergs- 
trasse  (route  de  montagne). 

Presque  chaque  montagne  de  la  Bergs- 
trass  et  plusieurs  de  celles  de  l'Odenwald 
sont  couronnées  de  vieux  châteaux. 

Excursions.  —  Trois  heures  suffisent 
pour  visiter  la  Bergstrass,  mais  il  faut 
avoir  soin  de  se  procurer  des  vivres  et  un 
bon  guide. 

Ascension  du  Mélibochus  ou  Malchen. 
Cette  romantique  montagne  de  granit, 
d'une  forme  conique,  a  540  m.  au-dessus 
du  niveau  de  la  mer.  C'est  le  point  le  plus 
élevé  de  la  chaîne  de  l'Odenwald;  on 
aperçoit  de  très  loin  la  tour  blanche  qui 
s'élève  sur  son  sommet.  De  ce  point,  on  voit, 
romme  sur  une  carte ,  tout  le  cours  du 
Rhin ,  depuis  Spire  jusqu'à  Bingen ,  ainsi 
que  les  belles  montagnes  des  Vosges ,  le 
mont  Tonnerre  ,  et ,  au-delà  du  Mein  ,  le 
Vogelsbcrg  et  le  Taunus.  On  éleva  ici ,  en 
i772,  un  joli  belvédère  haut  de  27  m., 
poun'u  de  télescopes,  pour  l'agrément  des 
visiteurs.  Beaucoup  de  personnes  s'y  ren- 
dent au  point  du  jour  pour  y  jouir  de  la 
vue  du  soleil  levant ,  qui  du  sommet  de 
hautes  montagnes  présente  un  des  specta- 
cles les  plus  intéressants  de  la  nature. 

Par  une  route  facile  et  agréable  on  peut 
arriver  au  pied  du 

FEi.SBEnG  ,  montagne  d'une  grande  cé- 
lébrité; elle  est  de  quelques  pieds  plus 
haute  que  le  Malchen  »  et  de  son  sommet 
la  vue  sur  tout  l'Odenwald  est  magniOque 
Elle  est  pénible  à  gravir,  et  sur  le  sommet 
se  trouve  une  maison  de  chasse  (  Jœger- 
haus).  La  vallée  qui  se  trouve  entre  ces 
deux  hautes  formations  est  la  plus  sauvage 
de  tout  l'Odenwald.  Près  du  sentier  qui 


conduit  à  Reickenbach ,  on  voit  le  Rie- 
sensaule  (Colonne  des  Géants),  colonne 
gigantesque  de  syénite  dure,  d'environ  10 
m.  de  diamètre. 

Non  loin  de  là  se  trouve  on  vaste 
bloc  de  la  même  pierre,  appelé  Riese- 
naltar. 

La  Felsenmeer  (Mer  de  Rochers)  est 
une  accumulation  singulière  de  fragments 
de  syénite  entassés  les  uns  sur  les  autres, 
et  s'étendant  depuis  le  sommet  du  Fels- 
berg  presque  jusqu'à  Reinchenbach. 

De  ce  point  le  voyageur  peut  regagner 
la  grande  route  à  Auerbach  en  prenant  par 
Reinchenbach,  ou  bien  continuer  jusqu'à 

Erbach.  —  Hôtel  la  Poste.  —  PeUte 
ville  située  dans  une  étroite  vallée  entou- 
rée de  roches  élevées.  Le  château  des 
comtes  d  Erbach  renferme  une  salle  d'ar- 
mures d'un  haut  intérêt  historique.  —  De 
là ,  le  voyageur  peut  regagner  le  cbemia  de 
fer  à  Bensheim  ou  à  Heidelberg, 

Bensheiu,  petite  ville  et  station.  — 
Curiosités  :  l'église,  édifice  moderne.  — 
Pop.  4,000  hab. 

A  i  mille  environ  0.,  se  trouve  Vab- 
baye  de  Lorsch,  l'un  des  plus  anciens  édi- 
fices gothiques  de  cette  partie  de  l'Alle- 
magoe. 

HEPPENHEIM,  sUtion.  —  Hôtel  Halb- 
Mond  (la  Demi-Lune).  —  Petite  ville,  dans 
une  belle  situation ,  mais  d'un  aspect  tris- 
te. —  Curiosités:  l'église  bâtie  par 
Charlemagne  ;  sur  une  montagne  qui  s'é- 
lève derrière  la  ville ,  sont  les  ruines  du 
château  de  Starkenburg ,  construit  eu 
\QOA.  —  Pop.  S,700  hab. 

WEINHEIM.  —  Hôtels  :  Der-Karls- 
berg ,  près  de  la  poste  ;  Pfelzei^Hof ,  près 
du  pont,  sur  le  Weschnitz.  —  C'est  une 
des  villes  les  plus  intéressantes  de  la 
Bergstrasse  ,  par  rapport  à  sa  position  eu 
amphithéâtre  sur  la  pente  d'une  montagne, 
et  par  la  haute  antiquité  dont  elle  porte 
l'empreinte.  Ses  environs  sont  extrême- 
ment beaux;  mais  la  \ille  ^le-même  est 
désagréable,  à  cause  de  ses  rues  étroites  et 
de  l'encombrement  provenant  des  mines 
de  ses  anciennes  fortifications.  Elle  pos- 
sède six  églises ,  un  hôpital  et  un  vieux 
couvent  de  carmélites.  —  Pop.  4,900 
hab. 


dbyGoOgk 


BOUTE  307.  —  DB  FBÀ!<(CFOBT  A  BALB. 


3?5 


Au-dessus  de  la  ville,  est  le  château  de 
Windeck ,  remtrqoable  par  la  tour  de  son 

dODJOD. 

Èandsehuaheim  renferme  une  des  plus 
vastes  coUectioQS  d'antiquités  mexicaines 
qui  soient  en  Europe  :  elle  appartient  à  M. 
Uhde. 

HEIDELBKRG.  —  HôteU:  Prinz-Karl 
(du  PrincfrCbarles),  sur  la  place  du  Mar- 
€hé,  près  dn  château  :  bonne  table  d*hdte; 
de  Bellevoe ,  près  de  la  station  du  chemin 
de  fer:  Badiscber-Hof  (de  Bade);Hdtel- 
Ernest;  de  Hollande;  du  Princ«-Max;  du 
Roi-de^Portugal. 

Rien  n'est  plus  agréable  et  plus  pitto- 
resque qoe  la  position  d'Heidelberg ,  situé 
sur  la  nve  gauche  du  Neckar.  —  Curiosi- 
lés  :  sa  célèbre  universitêt  la  plus  ancien- 
ne de  toute  TAllemagne  ,  après  Prague  ; 
elle  a  éié  fondée  en  i5i6  ;  le  nombre  des 
étiidiaDts  est  d'environ '7  00.  Cette  univer- 
sité ren^snne  une  école  de  droit  et  une  de 
médecine;  l'édifice  n'a  rien  de  remarqua- 
ble. Tout  près  est  la  bibliothèque  de 
12,000  vol.  sans  les  manmcritê;  on  y 
remarque  une  anthologie  grecque,  manus- 
crit du  XI«  siècle;  des  manuscrits  de 
Thucydide  et  de  Plutarque,  des  X«  et  XI« 
siëcln.  La  traduction  d'isaïe  ,  de  la  main 
de  Luther;  son  exhortation  contre  les 
Turcs,  une  édition  du  catéchisme  annotée 
de  sa  main ,  le  livre  de  prières  de  rélec- 
trice Elisabeth ,  orné  de  miniatures  par 
Deazel  d'Ulm  (1499).  La  bibliothèque  est 
ouverte  à  deux  heures  de  l'après-midi 

Le  nmséum  d'anatomie  et  celui  de 
ioologie  sont  placés  dans  l'ancien  couvent 
des  dominicains ,  situé  dans  le  faubourg 

L*bôtel  i«m  Ritter  (au  Chevalier)  est 
une  naaison  curieuse  par  son  architecture; 
eUe  date  de  159S.  Tout  près  et  en  face , 
se  trouve  l'église  du  Saint-Esprit ,  dans 
laquelle  sont  enterrés  plusieurs  comtes  pa- 
btius. 

Le  château,  autrefois  résidence  des 
comtes  palatins  du  Rhin  et  des  princes 
éiecteors  de  l'empire  allemand,  ruines  ma- 
gnifiques situées  sur  une  hauteur  qui  do 
mine  b  ville.  L'aspect  silencieux  de  ces 
ruines  frappe  au  plus  haut  point  l'imagina- 
tion ,  et  il  bot  les  visiter  avec  soin  ;  on  y 
voit  les  statu»  mutilées  des  anciens  élec-, 


leurs.  Les  jarditiê  fleurissent  comme 
autrefois  et  n'ont  rien  perdu  de  leur  luxu- 
riante végétation,  tandis  que  la  célèbre 
tonne  de  Hcidelberg,  reste  vermoulue  dans 
les  caves  et  sans  emploi. 

La  terrasse  de  l'Ë.  offre  une  promenade 
des  plus  agréables  et  une  vue  splendide. 
Sur  la  riche  et  pittoresque  vallée  du  Nec- 
kar ,  le  panorama  s'étend  jusqu'au  Rhin , 
et  se  termine  par  la  chaîne  des  Vosges. 

Le  pont  jeté  sur  le  Neckar  est  un  des 
plus  jolis  de  l'Allemagne  ;  la  perspecdve 
qu'il  offre  est  fort  belle. 

Heidelberg  est  une  de  ces  villes  où  l'é- 
tranger peut  résider  avec  le  plus  d'agré-  • 
ment  ;  les  loyers  et  les  vivres  y  sont  à  bon 
marché. 

Chemin  de  fer  pour  Manheim  ,  Carls- 
ruhe,  Bade,  en  3  h  1/3;  à  Bdle  par  la 
rive  gauche  du  Rhin  ;  à  Bdle  par  Frey- 
bourg,  et  à  Francfort;  d'Ueidelberg  à 
Kehl  par  Carlsrube,  18  milles  en  i  h. 

Navigation  à  vapeur  sur  le  Neckar  :  à 
Heilbronn ,  en  10  h. ,  et  en  descendant , 
5h.— Pop.  U.SOOhab. 

Excursions.  —  Dans  le  voisinage  de 
Heidelberg,  sont:  le  Wolfsbrunnen,  le 
couvent  de  Neubourg,  le  Heiligenberg  ei 
ses  ruines,  le  Riesenstein,  d'où  l'on  jouit 
de  la  vue  délicieuse  du  château  et  de  la 
ville,  et  le  Kosnigstuhl. 

Le  pays  que  nous  parcourons  n'offre 
aucun  intérêt  jusqu'à 

WIESLOCH,  stat.  —  Hôtels  :  les 
Trois-Rois;  la  Poste.  —  Le  grand  édifice 
qu'on  aperçoit  à  droite,  appelé  Kisslau, 
qui  était  jadis  un  palais  ducal ,  sert  au- 
jourd'hui de  prison  d'état. 

LANGENBRUCKEN,  stat.  ^  HÔUl  la 
Poste.  —  Petite  localité  avec  un  établis- 
sement de  bains  sulfureux ,  assez  fréquen- 
tés. —  Pop.  4,200  hab. 

BRUCHSAL,  stat.  —  Hôtels:  Badis- 
cher  (de  Bade)  ;  de  Zoehringen.  —  Ville 
située  sur  la  Sale  ou  Salza,  autrefois  la 
résidence  des  princes-évêques  de  Spire.  — 
Curiosités  :  l'église  Saint-Pierre,  l'hôpi- 
tal des  frères  de  la  miséricorde ,  le  vieux 
château.  —  Pop.  8,000  hab. 

WEINGARTEN,  stat.,  petite  ville  de 
3,000  hab.  Ruines  d'un  castel  qui  appar- 
tenait aux  nobles  de  Schmalenstein. 


dbyGoogk 


826 


ROUTE  307.  —  DE  FRANCFOItT  A  DAI.E. 


DURLACH ,  8tat.  C'est  une  des  rési- 
dences des  iD«rgraves  de  B«de-Duriach. 
Le  vieux  château  qui  s*élèye  sur  une  hau- 
teur voisine  est  le  berceau  de  cette  famille . 
Le  château  ou  palais ,  dans  la  ville ,  est 
alxindonné.  Dans  les  jardins  on  va  voir  di^ 
verses  antiquités  romaines.  On  remarque  la 
lielle  avenue  de  peupliers  de  Lombardie , 
les  plus  vieux  et  les  plus  hauts  de  l'Aile- 
magoe  ;  car  ils  n'ont  pas  moins  de  30  m. 
de  haut ,  et  quelques-uns  même  ont  jus- 
qu'à iO  m.  uette  avenue  »  qui  peut  avoir 
environ  5  kilomètres,  conduit  à 

CARLSRUHE,  sUt.  —  Hôtels:  Erb- 
prinz  (le  Prince  Héréditaire);  Englischer- 
Uof  (Hôtel- d'Angleterre)  ;  Zaehrioger-Hof 
(Hdtel-de-Zaehringue);  Goldene-Kreuz  (la 
Croix-d'Or ) ;  Goldene-Ochse  (le  Bœuf- 
d'Or);  Darmsl«dter-Hof  (Hôtel-de-Darms- 
tadt)  ;  Rœmische-Kaiser  (l'Empereur-Ro- 
main)  ;  Uof-von-UoUand  (HOtel-de-HoUan- 
de).  —  Carisruhe  est  la  capitale  du  grand 
duché  de  Bade,  le  siège  du  gouvernement 
et  la  résidence  de  la  cour  et  des  ambassa- 
deurs étrangers.  La  ville  est  en  général 
bien  bâtie,  et  ses  rues,  bien  alignées,  sont 
pourvues  de  trottoirs,  commodité 
rare  en  Allemagne.  —  Curiosités:  le 
château^  dont  la  tour  appelée  la  Tour  de 
Plomb  (Bleithurm),  forme  le  centre  de 
toutes  les  rues ,  et  offre  une  vue  riche  et 
étendue.  Dans  les  bâtiments  contigus  se 
trouvent  h  bibliothèque^  riche  de  90,000 
vol.,  le  cabinet  d'histoire  naturelle  ,  et  les 
écuries  du  prince,  et  de  l'autre  côté  le 
théâtre  ;  le  palais  du  margrave  de  Bade , 
avec  une  belle  foçade  ;  l'église  protestante, 
sur  la  place  du  Marché;  l'église  catholique 
et  en  fece ,  l'hAtel  du  ministre  des  affaires 
étrangères  ;  l'hôtel  de  ville ,  d'un  style 
simple ,  mais  qui  plaît  ;  la  pyramide ,  au 
milieu  du  marché;  la  synagogue  dans  la 
rue  Longue,  V hôpital;  la  fonderie  de  ca 
nons;  le  monument  en  bronze,  élevé  en 
18ii ,  à  la  mémoire  de  Charies-Frédéric , 
par  Schwanthaler;  le  jardin  du  château:  il 
est  fort  beau  et  contient  le  monumeni  éle- 
vé à  Hebcl  ;  le  jardin  botaniqtie  avec  plus 
de  6,000  sortes  de  plantes  ;  et  la  chapelle 
gothique  de  la  margrave  Amélie,  qui  ren- 
ferme le  b«iu  mausolée  de  son  époux.  — 
Pop.  S4,000  hab. 


Le  cAemtft  de  fer  nous  conduit  ï  la  sta- 
tion de  Rastadt. 

RASTADT,  stat.  —  Hôtels  :  Krcuz  (la 
Croix)  ;  Badischer-Hof(HOtel-de-Bade);  la 
Poste;  Stem  (l'Étoile).  —  Cette  ville,  si- 
tuée sur  la  Murg,  est  fort  triste.  C'est  une 
des  forteresses  de  la  Confédération  germa- 
nique. 

Le  palaiSf  dont  la  construction  a  coûté 
12 millions  de  florins,  renferme  les  tro- 
phées turcs  du  urince  Louis  de  Bade  ;  ou 
y  montre  aussi  1  appartement  où  il  mourut. 
Belle  vue  hors  du  jardin  près  de  la  cha- 
pelle ,  et  do  haut  de  la  tour  du  château. 
C'est  à  Rastadt  que  fut  conclue  la  paix  de 
1714  ,  et  que  se  tint  le  congrès  de  1797- 
1799,  lequel  se  termina  brusquement  par 
l'assassinat  des  deux  plénipotentiaires  fran- 
çais Robeijot  et  Bonnier.  —  Pop.  5^000 
hab. 

Le  voyageur  qui  aura  du  temps  k  lui  de- 
vra faire  une  excursion  à  la  pittoresque 
vallée  de  la  Murg. 

La  grande  route  de  poste  de  Francfort  à 
Bâle,  se  bifurque  ici  :  une  branche  tire 
vers  la  droite ,  conduit  à  Kehl  et  h  Stras- 
bourg ,  en  se  rapprochant  du  Rhin ,  et 
prend  le  nom  de  Rheinstrasse  ;  l'autre 
branche  coutinue  de  suivre  la  base  des 
montagnes. 

En  quittant  Rastadt  le  chemin  de  fer 
se  rapproche  aussi  du  Rhin.  A  la  station 
d'Oos,  une  branche  conduit  k  3/4  de 
mille. 

BADE  ou  BADEN-BADEN.  ^  Hôteh: 
de  l'Europe  ;  de  Russie  ;  d'Angleterre  ;  de 
France  ;  de  Zaehringen  ;  de  Hollande  ;  à  la 
Cour-de-Bade;  du  Rhin;  du  Cerf;  de 
Darmstadt;  au  ChevalieiMl'Or;  à  TËtoile- 
d'Or  —  11  y  a  encore  beaucoup  d'autres 
hôtels  de  second  et  troisième  ordre.  Le 
tiers  des  maisons  se  louent  en  garni  pen- 
dant la  saison ,  mais  on  n'y  donne  point  à 
manger.  Le  prix  des  chambres  varie,  selon 
la  saison  ou  leur  position,  depuis  3  fl.  jus- 
qu'à 12  ou  1i  fl.  par  semaine;  un  bain 
coûte  U  kr.  (85  c);  un  lit,  48  kr.  à  1 
fl.  par  nuit;  le  déjeûner,  56  kr.  Plusieurs 
hôtels  sont  pourvus  de  bains.  Le  voyageor 
trouvera  dans  tous  les  principaux  hôtels 
des  tables  d'hOte  à  1  h.  et  5  2  h.  ;  prix  : 
de48kr.  àlfl.;etdeih.  àSh.,  i  fl. 


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BOUTB  307.  ^  DE  FBANGFOBT  A   BALS. 


327 


f  3  oo  24  kr.,  sus  le  vin.  Les  meilleurs 
vins  du  pays  sont  ceux  d'Affenthaler  (rou- 
ge), Klingelberger  et  Mark^rafler.  Un  dî- 
ner en  pvticulJerest  de  2  fl.  30  kr.  (5  f.) 
Le  prix  des  objets  dont  le  voyageur  peut 
avoir  besoin  est  en  général  fixé  par  le 
gouvernement,  même  jusqu'au  blanchis- 
sage. 

Badc  est  sitoé  sur  les  bords  de  la  jolie 
petite  rivière  l'Oes,  dans  une  vallée  déli 
cieuse  qu>itfmirent  de  vertes  et  pittores- 
ques collines,  lesquelles  forment  déjà  une 
ramification  de  la  Forêl-Noire;  ses  sources 
minéral»  étaient  connues  des  Romains , 
qui  y  établirent  une  colonie  à  laquelle  ils 
donnèrent  le  nom  de  CivUas  Àurelia 
ÀquensîM.  Depuis  18i6  la  ville  est  éclairée 
par  le  gaz. 

La  saison  des  bains  commence  au  mois 
de  mai  et  finit  en  octobre  ;  mais  c*est  pen- 
dant les  mois  de  juillet  et  d'août  qu'il  y 
a  le  plus  d*afflnence  ;  près  de  iO,000  per- 
sonnes visitent  ces  bains  chaque  année. 

Sources.  —  Badc  possède  treize  sour- 
ces chaudes,  qui  sortent  des  rochers  au 
pied  de  la  terrasse  du  château  ;  ces  sour- 
ces diffèrent  entre  elles  tant  pour  leurs 
propriétés  que  sous  le  rapport  de  la  tem- 
pérature, qui  varie  depuis  68^  jusqu'à  46< 
centigrades.  L'eau  provenant  des  sources 
les  phis  chaudes  est  conduite  au  moyen  de 
tiiyam  dans  les  diflérents  bains  de  la  \ille, 
et  ces  eaux  sont  tellement  abondantes, 
qu'elles  servent  aux  habitants  pour  les  pré- 
parations eulinaires. 

CurUmiés  :  la  Trinkhalle  ou  nouvelle 
galerie  des  huveurs ,  bel  édifice ,  dont  le 
portique  est  orné  de  peintures  à  fres( 
d'un  raéiite  médiocre.  L'ancienneTrinkhal- 
le,  près  des  sources,  renfetme  des  antiqui- 
tés romaioes  trouvées  à  Bade  et  dans  ses 
environs  ;  la  maison  de  conversation  ren 
ferme  une  salle  magnifique,  qui  sert  tout  ë 
la  fois  de  salon  de  jeu,  de  salon  de  conver- 
sation et  dans  laquelle  on  donne  des  bals 
pendant  la  saison;  on  cafè^  la  librairie 
Marx  et  le  théâlre  sont  logés  dans  le 
même  édifice. —  Le  pavillon  de  la  grande 
duchesse  douairière,  avec  un  beau  et  vaste 
jar^;  le  palais  d'été  de  S.  A.  R.  le 
grand-doc.  Ce  dernier  palais  se  trouve  dans 
la  partie  basse  de  la  ville,  tout  près  de  la 


()romenade ;  Yéglise  paroissiale,  située  sur 
a  montagne  du  château,  non  loin  de  sources 
chaudes. 

Le  grand  tableau  qui  décore  le  maltre- 
autel  de  <  ette  église  est  peint  par  Henri 
LUI  ,  et  représente  l'Às^mption  de  la 
S^e  Vierge.  Sept  autres  tableaux  d'autels 
sont  de  la  main  du  même  peintre;  la  plu- 
part sont  peints  d'après  le  Guide.  Parmi 
les  nombreux  monuments  que  renferme  ce 
temple ,  nous  citerons  celui  du  margrave 
Léopold-Guillaume  qui  mérite  une  mention 
particulière. 

L'église  de  V hôpital,  d'architecture  go- 
thique, est  située  hors  de  la  ville,  près  du 
chemin  de  Gernsbach  ;  on  y  fait  le  service 
de  l'église  anglaise. 

LiBRAIRIB ,  CABINET    DE    LECTURE.  — 

Entre  la  salle  de  conversation  et  le  théâtre 
sont  la  librairie  et  le  cabinet  de  lecture  de 
M.  Marx,  chez  lequel  on  trouve  un  assor- 
timent nombreux  et  varié  de  nouveautés 
françaises,  anglaises  et  allemandes,  ainsi 
que  de  la  musique.  —  Son  cabinet  offre  à 
l'étranger  les  meilleurs  journaux  de  Paris, 
les  principales  feuilles  françaises ,  anglai- 
ses, allemandes  et  russes.  Le  prix  d'abon- 
nement est  modéré.  On  trouvera  chez  M. 
Marx  tous  les  Itinéraires  de  Richard  pour 
les  bords  du  Rhin,  la  Suisse  et  autres 
pays ,  tant  en  français  qu'en  anglais  et  en 
allemand,  ainsi  que  des  panoramas  du 
Rhin,  cartes  routières,  etc. — Pop,  6,000 
hab. 

La  Poste.  —  Pendant  la  belle  saison, 
la  poste  aux  lettres  part  tous  les  jours  pour 
la  France-,  U  Suisse,  l'Italie,  Carisruhe,  le 
Wurtemberg,  la  Bavière,  Francfort,  etc. 

Cliemin  de  fer  pour  Strasbourg  (  Kehl) 
et  Bâle  ;  pourFribourg,  Carisruhe,  Heidel- 
berg,  Manheim  et  Francfort  ;  Eilwagen 
pour  Rippoldsau. 

Extra-poste.  —  Le  maître  de  poste  est 
autorisé  à  demander  pour  chaque  cheval, 
à  chaque  relais,  15  kr.  de  plus  que  les  au- 
tres maîtres  de  poste. 

Excursions.  —  i«  au  Vieux-Château 
(Àlte-Schloss),  è  i  h.  de  marche.  Ses  rui- 
nes imposantes  s'élèvent  du  sein  d'un  bois, 
sur  le  sommet  d'une  colline  qui  domine  la 
ville.  Le  grand-duc  régnant  a  fuit  tout  ré- 
cemment restaurer  plusieurs  Galles  de  cet 


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328 


BOUTE  307. 


DE  FRANCFORT  A  BAIX. 


antique  château,  et  il  y  fait  de  fréquentes 
excursions  pendant  la  belle  saison.  —  2c 
aux  minesà'Ebersteinbourg,  et  plus  loin 
aux  rochers  curieux  nommés  Felsen-Bruc- 
ke.  Au  couvent  àeLichientiialf  abbaye  de 
religieuses  adossée  à  la  paroi  escarpée  d'u- 
ne montagne  couronnée  de  sombres  sapins. 
La  Maison  des  orphelins ^  dépendante  du 
couvent ,  est  Tune  des  fondations  charita- 
bles du  tailleur  de  Londres  S/u//»,  natif  de 
Bade  :  parti  pauvre  ouvrier,  il  fit  fortune 
en  Angleterre,  et  au  sein  de  la  prospérité 
n'oublia  pas  sa  patrie.  Le  grand^luc  de 
Bade  le  créa  baron. 

  2  heures  de  Baden ,  sur  la  route  de 

Klppenheiu,  au  fond  de  la  plaine,  s'é> 
lève,  dans  une  situation  très  pittoresque,  le 
vieux  château  de  plaisance  nommé  la  Fa- 
vorite ^  maintenant  abandonné;  il  fut  bâti 
par  la  margrave  Sybille  :  ce  château  n'a 
rien  de  remarquable  ;  les  anciens  meubles 
et  60  à  70  portraits  de  celte  princesse  sont 
tout  ce  qu'il  renferme  maintenant  d'inté-  d'Or 
ressaut. 

De  Baden  ,  nous  regagnons  le  chemin 
de  fer  de  Bâie  et  nous  arrivons  à 

BUHL,  stat.  —  Hôtel  la  Poste. 

A  3/4  de  mille  se  trouve 

Salzbach;  sur  la  gauche  de  la  route  s*é* 
lève  un  obéUsque  de  granit,  érigé  en  1829 
par  le  gouvernement  français  pour  indiquer 
l'endroit  où  fut  tué  le  grand  Turenne 
en  1675. 

ACHERN,  stat.  —Les  entrailles  de  Tu- 
renne  ont  été  enterrées  dans  la  petite  cha- 


Francfort  k  Strasbourg  se  croisent  dans  son 
intérieur.  —  Pop,  4,000  hab 

DINGLINGEN,  stat.  —Hôtel  U  Poste. 
—  Les  deux  branches  de  la  grande  rx)ut*î 
de  Francfort  à  Bâle  qui  s'étaient  di\isécs 
à  Rastadt  se  réunissent  ici;  la  branche  0. 
est  la  route  directe  de  Bâle  k  Strasbourg 

KUPPENHEIH,  d'où  nous  apercevons  , 
à  main  droite  et  vers  le  Rhin,  la  ville  et  lo 
château  de  Malsberg. 

Ettenheim  ,  où  l'infortoné  duc  d'En- 
ghien  fut  arrêté  par  les  ordres  de  Na- 
poléon. 

KENSINGEN .  stat.  —  Hôtel  le  Sau- 


mon. 

EMMENDINGEN,  stat.  ~  Au-delà  de 
cette  dernière  ville  se  trouve  le  château 
de  Hochberg,  une  des  ruines  les  plus  im- 
posantes de  l'Allemagne. 

FRIBOURG  (  Freiburg  ) ,  stet.  —  Hô- 
tels  :  Zaehringer-Hof  (de  Zshringen)  ;  En- 
gel  (l'Ange;;  Goldener-Lœw.î  (leLion- 
"');  Pfau  (le  Paon);  Wilde-Mann  ; 
(le  Sauvage).  —  Cette  ville  est  l'ancienne 
capitale  du  Brisgau  ;  sa  situation  sur  les 
confins  de  la  Forét-Noire  et  sur  la  rivière 
Treisam,  à  l'entrée  de  la  vallée  d'Enfer 
(Hœllenthal),  est  admirable. 

Curiosités  :  hcathédrale  ou  Munster, 
l'une  des  plus  belles  et  des  plus  parfaites 
de  rAllemagoe.  Conrad  de  Zsehringen  en 
posa  les  fondements  dans  l'intervalle  des 
années  1122  et  1152. 

Ce  superbe  temple  est  construit  en  pier- 
res de  taille  rouges  :  il  a  la  forme  d*ane 

se 


pelle  dédiée  à  saint  Nicolas  ;  son  corps  fut  croix  ;  la  tour,  haute  de  119  mètres  ,  «.^^ 
porté  en  France.  trouve  à  l'ouest  ;  elle  est  de  la  largeur  de 

APPENW^IER,  sut.  —Hôtelh  Cou-  Taile  principale.  L'église  renferme  lestoro- 
ronne.  — Un  chemin  conduit  à  travers  le  beaux  des  princes  de  Zaîhringcn  et  plusieurs 
Kniebis  à  Freudenstadt  et  à  Stuttgardt,  par  bons  tableaux,  entr'autros  la  Cène  de  Jean 


Oppenau  et  Lautenbach,  avec  sa  belle  égli- 
se gothique  bâtie  en  14'71 . 

Une  branche  du  chemin  de  fer  conduit 
à  Kehl  et  à  Strasbourg, 

A  notre  droite  nous  apercevons hi  flèche 
de  la  cathédrale  <\>i  Strasbourg. 

OFFENBOURG,  stat.  —  HôUls  :  de  la 
Fortune  ;  de  la  Poste  ;  de  la  Couronne. 
—  Cette  ville,  située  sur  les  bords  de  la 
Kinsig,  autrefois  ville  impériale,  fut  fondée 
par  OSb,  qui  lui  donna  son  nom.  Elle  &st 
la  clef  de  la  vallée  de  Kinsig.  Les  routes  de 


BaldinÇf  chef-d'œuvre  de  l'ancienne  éco- 
le allemade  ;  V hôtel  du  commerce,  bâ- 
timent gothique  ;  la  nouvelle  salle  de 
spectacle  ;  la  halle  aux  blés  ;  la  fontaine 
du  marché  aux  poissons,  décorée  du  mo- 
nument du  fondateur  de  la  ville  ;  Vuniver- 
site,  fondée  et  dotée  en  1454,  dont  la  bi- 
bliothèque compte  plus  de  100,000  vol.  ; 
le  musée  d'histoire  naturelle  ;  le  jardin 
botanique  ;  l'amphithéâtre  anaU>mique,elc. 
Vhôpital  gétiéral,  la  maison  des  enfiints 
trouvés,  et  celle  des  orphelins,  sont  de  fort 


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BOUTE  308«  —  DB  COBLBKTZ  A  FRANCFORT-SUR -LE-MEIN.       329 


beaux  éUblissemeots;  le  jardin-modèle, 
Y  église  protestante,  de  style  byzantin. 

FriboQrg  a  un  arcbe^êque  métropolitain 
du  grand. duché  de  Bade  et  du  royaume  de 
Wurtemberg,  et  un  séminaire  de  prêtres 
catholiques.  Le  palais  de  l'archevêque  et 
le  séminaire  sont  de  superties  bâtiments. 
L'institution  ducale  pour  les  aveugles 
estforlbiendirigée.  — Pop.  4S,000.  h. 
Une  bonne  route  de  poste  conduit  de 
Fribourgâ,  5  milles  1/2  0.,  Àlt-Breisach 
{  vieux  Brisacb),  jadis  ville  importante  et 
forteresse  qui  défendait  T  Allemagne  du  cô- 
té de  1*0.  De  sa  splendeur  passée,  cette 
ville  ne  couserfe  aujourd'hui  qoe  Yéglise 
de  St'Etienne,  située  sur  une  éininence. 
Celte  basilique  possède  les  reliques  de  St 
Gervais  et  de  St  Protais,  enfermées  dans 
ooe  cbisse  d'argent,  que  l'on  a  transportées 
iâ  sous  (e  règne  de  Frédéric  Barberousse. 
Le  ffltftre-Mitel  est  orné  de  belles  statues 
en  bois,  et  l'église  contient  les  tombeaux 
deidusieors  généraux  célèbres. 

Les  belles  scènes  que  présente  la  Hœl- 
knikal  engageront  le  voyageur  à  faire  une 
petite  excursion  jusqu'à  Steig,  2  milles 
1/i  ;  les  Eilwagen  parcourent  cette  route 
jusqu'à  Uonaueschingen  deux  fois  par 
jour. 

La  contrée  que  parcourt  le  chemin  de 
fer  est  admirable  jusqu'à 

MULHEIM,  stat.  —  Petite  ville  située 
dans  une  riche  vallée,  bordée  d'un  côté 
par  le  petit  cours  d'eau  nommé  Blauen, 
et  de  l'autre  par  de  belles  vignes  qui  pro~ 
éoisent  un  vin  très  estimé. 


A  3/4  de  mille  environ  du  chemin 
de  fer,  se  trouvent  les  bains  de 

Badenweiler.  —  Hôtel  Rœmerliad. 
—  Un  bain  romain ,  découvert  en  1C8I, 
est  ce  qu'il  y  a  de  plus  remarquable 
à  Badenweiler.  Il  avait  74  mètres  de  large, 
du  côté  des  vestibules  21  m.  65  cent.,  et 
au  milieu  27  m.  ;  toute  la  surface  formait 
85i  mètres  carres,  et  contenait  un  grand 
nombre  de  bains  chauds  et  froids,  de  salons, 
bains  à  vapeur,  chambres  pour  les  onctions, 
etc.  les  chambres  sont  au  nombre  de  106. 
Les  murs  étaient  couverts  d'un  ciment  rou- 
ge et  poli.  Dans  Tintérieur  du  bâtiment 
existe  un  autel  consacré  à  Diana  Ànuba, 
ainsi  que  l'indique  une  inscription. 

ScHLiNGEN ,  petite  ville  devenue  célè- 
bre par  une  bataille  qui  y  eut  lieu,  en  1795, 
entre  l'archiduc  Charles  et  le  général  Mo- 
reau  ;  sur  la  gauche  on  trouve  le  village 
de  Liel ,  qui  possède  de  riches  mines 
de  fer. 

LOERRACH ,  placé  à  l'eiArée  d'une 
vallée  à  travers  laquelle  serpente  la  Wiesen . 
On  y  compte  plus  de  1,900  hab. 

Jusqu'à  Bâie  la  route  traverse  un  pays 
alpin  des  plus  agréables. 

Depuis  que  le  duché  de  Bade  est  entré 
dans  l'union  douanière  allemande,  les  voya- 
geurs sont  assez  rigoureusement  visités 
quand  ils  entrent  en  Allemagne  par  le  ter- 
ritoire badois. 

Avant  d'arriver  à  Bâle ,  le  chemin  da 
fer  se  rapproche  de  la  rive  droite  du 
Rhin. 

BALE(t;.  Suisse). 


ROUTE  508. 

DE  CmÊUEMTm  A  FRAMCFORTi^lJR-IiE-innEOr, 

Par  Ejis  ,  Schwalbach  ,  Schlangenbad  et  Wiesbade  ,  \  4  milles 
—  Route  de  poste. 

2m. 


Eos. 

Siogfaofen. 
Hohhausen. 
Scfawalbach 
Wiesbade. 


1/2 


Hattersheim. 
Francfort. 


2  m.  1/2 

2 


Les  bains  de  Nassau ,  Ems ,  Sckwal- 
bûch,  SckUngenbad  et  Wie^de ,  qu« 


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330      ROUTE  308. 


OB  COBLENTZ  A  FRANCF0nT*5Un-LE-BIEIK. 


nous  allons  visiter,  sont  les  plos  renonunéslfl.  à  8  fl.  par  jour ,  et  95  baignoires,  y 
de  l 'Allemagne .  compris  le  Rondeau . 


Schnellpost  iuiqn'h  Wiesbade,  et  de 
U  chemin  de  fer  jusqu'à  Francfort.  Pen- 
dant la  saison ,  des  omnibus  partent  de 
Coblenlz  pour  Ems  quatre  ou  cinq  fois  par 
jour. 

On  traverse  le  pont  de  Coblenlz,  et  Ton 
arrive  à  la  base  de  TEhreubreitstein,  à  l'en- 
trée du  vallon  de  ce  nom. 

Du  vallon  d'Ehrenbreltstein,  la  belle  rou- 
te neuve  au  bord  du  Rhin,  où  s'o&ent  de 
si  magnifiques  points  de  vue,  conduit  à 
Niederlahnslein  (  1  lieue  ),  età  ^m«  par 
le  romantique  vallon  de  Lahntbal. 

EMS.  —  Hôtels  et  maisons  garnies. 
—  Les  principaux  sont  :  l'Hôtel-de-Rus- 
sie  ;  la  Maison  des  bains  ou  Kurhaus , 
avec  226  chambres;  l'Hôtel-d'Ângleterre ; 
la  Poste;  THôtel-du-Roi-de-Prusse ;  la 
Vieille-Poste;  l'Hôtel-de-Brunswick ;  des 
Trois-Couronnes-Impériales  ;  des  Quatre- 
Saisons  ;  de  la  Couronne-Impériale  ;  de 
la  ViUe-de-Wiesbaden;  delà  Clef-d'Or; 
THôtel-de-Bavière.  Arj7dte/-de-Jlfct/«nce, 
sur  la  rive  opposée  de  la  Lahn,  on  dîne 
pour  56  kr. 

On  dîne  dans  tous  ces  hôtels  à  1  heure  ; 
cependant  les  personnes  qui  ont  l'habitude 
ou  le  besoin  de  dîner  plus  tard  peuvent , 
si  elles  le  désirent,  dîner  à  2,  5,  i  ou  5 
heures,  à  une  table  servie  à  part;  mais 
alors  le  prix  est  plus  élevé ,  et  doit  être 
réglé  d'avance. 

Ems  n'est  ni  une  ville  ni  un  village  ;  c'est 
une  réunion  de  maisons  garnies,  pittores- 
quement  situées  sur  les  deux  rives  de  la 
Lahn,  rivière  encaissée  parles  escarpe 
ments  du  B»derley ,  qui  ne  laisse  de  ter- 
rain que  ce  qu'il  en  faut  juste  pour  former 
deux  rangs  de  maisons  au  milieu  desquel 
les  s'élève  le  Kurhaus.  La  Maison  du- 
cale de  conversation ,  en  communication 
avec  la  galerie  qui  repose  sur  24  colon- 
nes de  marbre,  et  ses  beaux  entourages, 
fut  ouverte  dans  l'été  de  1859  ;  elle  con- 
tient la  salle  de  bal,  le  restaurant  et  la 
banque  des  jeux  ou  roulette. 

Bains.  —  Les  bains  orincipaux  sont  au 
Kurhaus  ,  maison  ducale  qui  consiste  en 
deux  bâtiments  contenant  ensemble  près 
de  226  chambres,  dont  le  loyer  est  de  5/4 


Effets.  —  Cette  eau  est  excellente  pour 
les  personnes  très  irritables  ou  qui  ont  les 
neru  affectés,  et  surtout  pour  les  femmes. 
Elle  fait  du  bien  dans  tous  les  maux  qui 
proviennent  d'aigreur  ,  d'engorgement , 
d'obstruction  des  entrailles  ,  d'âcreté  du 
sang,  de  cardialgie,  de  colique  ;  contre  les 
engorgements  de  poitnne ,  la  toux  invété- 
rée, l'asthme  pituiteox,  etc. 

Les  environs  d'Ems  offrent  des  excur- 
sions charmantes  ;  telles  que  :  à  la  Caba- 
ne de  mousse,  où  l'on  a  une  très  belle  vue, 
et  aux  Cavernes  du  Haselmann  ;  d'an- 
tres sont  :  le  chemin  de  Marianne^  d'Hen- 
riette, aux  Mines  de  Linkenbach  à  1/i 
h^rede  distance,  aux  montagnes  Malberg, 
Winterberg ,  et  à  Kemmenau,  avec  une 
belle  vue.  Dans  ces  excursions  aux  mon- 
tagnes, on  préfère  les  ânes  aux  cbeTaax, 
comme  ayant  le  pas  plus  assuré. 

En  quittant  Ems ,  nous  passons  par  b 
vieille  et  pittoresque  ville  de  Daussenau, 
entourée  de  murailles  ;  de  là  nous  suivons 
les  détours  de  la  Lahn,  au  milieu  d'une 
belle  vallée  qui  nous  conduit  à 

Nassau.  —  Hôtek:  l'Étoile;  U  Gos- 
ronne  :  de  ce  dernier  on  jouit  d'une  vue 
admirable  des  châteaux  de  Nassau  et  de 
Stein.  —  Cette  petite  ville  est  située  sur 
la  rive  droite  de  la  Lahn,  le  long  de  labdle 
chaussée  qui  conduii  à  Francfort. 

De  l'autre  côté  de  la  Lahn,  traversée  par 
un  joli  pont  de  chaînes  de  l'architecte  Los- 
sen ,  et  vis-à-vis  la  petite  ville  ,  s'élè?e, 
grande  et  pittoresque,  une  cime  de  monta- 
gne couverte  d'arbres  et  de  buissons,  et  du 
sommet  de  laquelle  s'élancent  les  ruines  du 
Château  de  Nassau.  —  Pop  i^SOQ 
hab. 

SCHWALBACH.— Hd/e2a:  Allée-Saal 
(du  Salon-de- l'Allée),  le  plus  vaste  et  le 
mieux  situé  ;  près  de  200  personnes  y  dî- 
nent joumelllement  à  table  d'hôte  ;  Nas- 
sauer-Hof  (  de  Nassau  )  ;  de  l'Europe  ;  du 
Ducndo-Nassau  ;  table  d'hôte  à  1  h.  et  à 
5  h.  ;  la  Poste.  —  Parmi  les  hôtels  gar- 
nis, sans  table  d'hôte,  nous  citerons  Pari- 
ser-Hof  (  de  Paris  )  ;  Hôtel-Royal  ;  Englis- 
cher-Hof( d'Angleterre).  —  Le  prix  dn 
dîner  dans  ces  hôtels  est  de  1  fl.  12  kr.; 


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BOCTB  308.  ^  DE  COBLBNTZ  A  FRANGFOBT*SVR-LE-MBiI«.      331 


le  souper  56  kr.  Une  chambre  coûte  par 
semaiDedeSàlOetiâfl. 

Schwalbach,  élm  au  nnç  d«  inDe  en 
1816,  est  situé  au  milieu  d'un  joli  vallon 
entouré  de  hauteurs  boisées  dont  les  pentes 
sont  couvertes  de  plaines  soigneusement 
cultivées.  —  Les  baimt  de  Sehwalbach 
joalsseut  d'une  grande  répulation  et  sont 
très  fréquenlés;  les  environs  sont  couverts 
de  ruines  intéressantes  qui  s'élèvent  au 
milieu  d*ime  contrée  pittorresque.  —  L^ 
B^ham  {maison  des  Bains)  est  un  bel 
édifice,  avec  une  jolie  colonnade.  —  Pop. 
S,000hab. 

A 1/3  h.  de  marche  de  la  ville,  s'élève 
Àioipfmtk^  cMteau  en  ruines,  bâti  par 
le  comte  Adolphe  de  Nassau. 

Plos  bas  dans  la  vallée,  kl  h.  de  n^r- 
che,  s'élève,  sur  le  sommet  d'une  roche 
escarpée,  le  château  de  Hohensteiny  dont 
les  ruines  aonl  on  nepeutplus  pittoresques 
On  trouve  des  rafraîchissements  dans  la 
maison  du  prde,  près  du  château. 

Les  valléfô  du  Taunus  sont  couvertes  des 
mmes  de  nombreux  châteaux,  parmi  les- 
quels on  doit  citer  celui  de  Kat^enellen- 
Bogen  ,  construit  par  les  comtes  de  ce 
nom,  ceux  de  Burg-Schwalbach  et  d'ilr- 
fedt,  ele. 

Nkderselters.  —  Hôtel  de  Nas- 
sau. —  Oo  peut  foire  de  Sehwalbach  nne 
excursion  à  cette  .source  renommée  :  mais 
ij  làut  un  jour  entier. 

La  route  traverse  les  villages  de  iVeu^of, 
et  de  Wurges,  station  de  poste.  —  On  re- 
vient en  suivant  le  cours  de  la  Lahn,  et  en 
descendant  cette  rivière  en  bateau  jusqu' 
Nassau  on  Ems. 

L»  source  de  5e/fer»  jaillit  du  penchant 
d*ODe  montagne  dans  un  charmant  vallon 
arrosé  par  les  eaux  de  l'Ems.  Elle  n'est 
éloignée  que  de  quelques  centaines  de  pas 
do  vilb^e,  et  fut  découverte  dans  le  XVle 
siècle. 

Une  belle  route  macadamisée ,  mais  très 
montueuse,  conduit  de  Sehwalbach  à, 
1  mille  1/2 , 

SscHLANGCXBAD.  —  HôteU:  Hessis- 
eher-Hor  (de  Hesse  )  ;  Nassauer-Hof  (  de 


Nassau).  —  Cette  localité  ,  qui  n'est,  b 
proprement  parler,  ni  ville  ni  village,  se 
compose  d'une  réunion  de  maisons  garnies, 
au  milieu  desquelles  apparaissent  deux 
énormes  édifices  sans  architecture,  appe- 
lés le  vieux  et  le  nouveau  Badhaus  ;  elle 
est  située  au  milieu  de  bois  superbes,  dans 
la  seule  vallée  qui  coupe  k  angle  droit  la 
chaîne  du  Taunus.  Son  élévation  est  moin- 
dre que  celle  de  Sehwalbach  ;  mais  l'air 
qu'on  y  respire  est  aussi  léger  et  plus  agréa- 
ble à  cause  de  la  fraîcheur  ranimante  des 
bois. 

Schlangenbad  (Bain  du  Serpent)  a  des 
logements  récents  tenus  avec  beaucoup  de 
som  et  de  propreté  :  les  plus  agréables  sont 
à  la  Maison-Nouvelle  (  Neue-Badhaus). 
Le  prix  des  appartements  est  inscrit  à  l'ex- 
térieur, ainsi  qu'à  Ems  ;  il  varie  depuis  36 
kr.  jusqu'à  5  ou  i  fl.  par  jour.  On  y  trou- 
ve une  table  d'hôte  servie  à  1  h.  ;  prix  : 
1  fl  par  tête  ;  pour  un  peu  plus,  on  se  fait 
servir  dans  son  appartement. 

Schlangenbad  offre  une  retraité  délicieu- 
se, k  l'abri  du  bruit  qu'on  voudrait  fuir  à 
EmsetkWiesbade. 

De  Schlangenbad,  la  route  la  plus  inté- 
ressante pour  atteindre  Wiesbade  est  celle 
qui  passe  par  la  Hohe-Wunel.  La  route 
de  poste  passe  au  pied  de  la  montagne,  et 
un  sentier  y  mène  par  Georgenborn. 

WIESBADE  (v.  route  505). 

De  Wiesbade,  chemin  de  fer,  passant 
par  les  stations  suivantes  :  5  m.  54    . 


Castel(Mayence). 

Hochcim. 

Flœrsheim. 

Hattersheim. 

Hœchst. 

Francfort. 


lm.1/4 

1 

0 

1 

0 

1 


3/4 

5/4 


Prix:2fl.  42kr.  — Ifl.  48kr.— 1 
n.  15  kr.  —  et  51  kr. 

Le  chemin  de  fer  suit  le  versant  S.  du 
Taunus  et  la  rive  droite  du  Mein.  Toute 
cette  contrée  est  délicieuse  jusqu'à  Franc- 
fort [v.  T.  279). 


dbyGoogk 


332  ROUTE  310.  —  DE  CODLBNTZ  A  TREVES. 

ROUTE  509. 
DE  FRAIVCFORT  a  HOlUBOlJliCï  (Bmimm  de)  , 

2  milles.  —  Rottte  de  poste  et  chemin  de  fer. 


  peine  a-t-on  quitté  Francfort  que  l'on 
pénètre  dans  la  chaîne  du  Taunus  ;  rien 
de  plus  champêtre  et  de  plus  pittoresque 
que  la  contrée  que  nous  traversons  jus- 
qu'à 

HOMBOURG,  ES  monts.—  Hôtels: 
Maillard  ;  Englischer-Hof  (d'Angleterre)  ; 
Ilessischer-Hof  (de  Hesse);  des  Quatre- 
Saisons,  nouveau  et  vaste  ;  Ëngel  n'Ânge) 

Hombourg  est  une  petite  ville  de  bains, 
dans  une  jolie  situation  ,  sur  une  éminen- 
ce,  au  centre  d'un  pays  richement  cultivé. 
Ses  eaux  minérales  ont  une  grande  répu- 
tation et  sont  très  fréquentées  ;  elles  sont 
recommandées  dans  les  affections  du  foie 
et  de  l'estomac.  On  compte  cinq  sources, 
dont  plusieura  sont  dues  à  des  puits  arté- 
siens, forés  depuis  peu  d'années. 

Hombourg  est  la  résidence  des  land- 
graves de  Hesse-Hombourg.  —  Curiosi 
tés  :  le  Kursaal ,  un  des  plus  splendides 
de  l'Allemagne ,  orné  de  belles  fresques  et 
de  stuc  ;  il  contient  un  salon,  salle  à  man 
ger ,  un  café ,  des  chambres  pour  fumer , 
un  cabinet  de  lecture  et  des  salles  de  jeu. 
Hombourg  est  le  seul  bain  d'Allemagne  où 
l'on  joue  toute  l'année  ;  de  vastes  chasses 
sont  à  la  disposition  des  étrangers.  Le  pa- 
lais du  prince  de  Hesse-Hombourg ,  doht 
les  jardins  dessinés  dans  le  genre  anglais, 
sont  négligés  ;  un  peu  au-delà  se  trouve  le 
parct  d'où  Ton  peut,  à  travers  d'épais 
ombrages,  atteindre  les  sommets  élevés  du 
Taunus ,  et  là ,  jouir  d'une  vue  admirable 
—  Pop.  S,600  hab. 

Des  omnibus  partent  plusieurs  fois  par 


jour  pour  Francfort.  Trajet  1  h.  1/4. 

CRONBERG,  village  dans  une  riante  si- 
tuation. On  y  voit  les  ruines  d'un  vieux 
château .  —  Pop.  4,S00  hab. 

Un  peu  plus  loin  se  trouve 

Kronthal  ,  dont  les  eaux  minérales 
sont  très  fréquentées ,  et  dont  le  Kurhmu 
offre  tout  le  comfort  possible. 

Dans  le  voisinage ,  entre  Falkenstein  et 
Cronberg ,  s'élève  le  grand  Feldberg  ,  la 
montagne  la  plus  haute  des  chaînes  du 
Taunus  :  son  sommet,  de  800  m.  .au-des- 
sus de  la  mer,  est  accessible  aux  voitures; 
on  y  trouve  souvent  une  foule  de  touristes 
qui  viennent  pour  jouir  du  beau  spectacle 
du  lever  et  du  coucher  du  soleil ,  et  da 
plus  riche  et  du  plus  vaste  panorama  que 
puisse  offrir  l'Allemagne. 

A  1/4  de  mille  environ,  à  l'O.,  nous  ar- 
rivons à 

Kœnigstetn.  —  Hôtels  :  la  Poste; 
Lœwe  (le  Lion)  ;  Stadt^Amsterdam  (Ville- 
d'Amsterdam.  —  Village  avec  relais  sur  la 
grande  route  de  Francfort  à  Limbourg;  sur 
une  hauteur  s'élèvent  les  imposantes  raines 
du  château  de  Rœnigstein ,  des  bastions 
duquel  un  beau  panorama  s'offre  à  l'œil  du 
touriste. 

Des  omnibus  deux  fois  par  jour  pour 
Francfort  y  en  passant  par 

SoDEN,  petite  localité  où  se  trouve  un 
bon  établissement  de  bains,  avec  des  loge- 
ments garnis  bien  tenus. — Pop.  environ 
4,S00  hab. 

Hœchsty  station  du  chemin  de  fer  de 
Maycnce  à  Francfort. 


ROUTE  510. 
DE  COBIiEIirTZ  A  TREVES, 

Par  PoLCH,  45  miUes  4/4.  —  JRoute  de  poste. 


Polch. 
Kaisersesch. 


3  m.  l/4|Lutzerath. 
2      1/4i\Vittlich. 


2  m.  1/4 

2       5/4 


dbyGoogk 


ROCTB  310.   —  DE  COBLE?ITZ   A  TBÈVES. 


333 


Hetserath. 
Trêves. 


2m. 

2      5/4 


La  route,  Ineo  que  montagûease,  est  en 
général  bonne ,  et  le  pays  qu'elle  traverse 
n'est  pas  sans  beanlé.  Parmi  les  villages 
({ue  nous  rencontrons  se  trouve  celui  de 
Metternieh,  qai  donne  son  nom  à  la  fa- 
mille du  célèbre  diplomate  autrichien. 
Deux  fois  par  semaine ,  le  schnellpost , 
au  lieu  de  passer  par  Polch  ,  fait  un  léger 
(létonr  pour  gagner  la  petite  ville  de 
Mayen ,  5  b^&  1/2  ;  puis  Lutteralk,  1 
mille  1/i. 

PoLCU.Uoe  route  non  montée  nous  con- 
duit à 

1  mille.  Munster -Mayfeld. 
Hôtel  Canaris.  —  C'est  une  petite  ville 
dont  l'église  assez  remarquable  a  été  bâtie 
sur  des  restes  de  murailles  romaines.  On  y 
voit  les  sépultures  de  plusieurs  familles 
nobles  des  environs,  et  des  tableaux  de 
rancJenoe  école  allemande. 

A  S/i  de  mille  se  trouve  ,  dans  une  si- 
loatjon  des  plus  romantiques,  l'intéressant 
Cfiâtean  d  El%,  et  un  peu  plus  haut,  dans 
la  même  vallée,  celui  de  Pyrmonty  belles 
ruines. 

Revenant  ï  la  route  de  poste,  à  2  milles 
1/4,  JtaûcTKScA;  —2  milles  1/4,  Lut- 
itralh.  —  Hôtel  la  Poste.  —  Celte  pe- 
tite localité  est  le  meilleur  point  de  départ 
pour  une  excursion  aux  volcans  du  Haut- 
Eifel. 

l-ne  excellente  route,  non  montée,  con- 
duit à  2  milles  1/4 ,  Âlf,  sur  la  Moselle, 
en  passant  par  les  bains  solitaires  de  Ber- 
trich  ,  situés  dans  les  profondeurs  de  l'é- 
troite et  pittoresque  vallée  de  l'Ues.  Les 
Bains  de  Bertrich  consistent  dans  un  as- 
semblage d*b6tels  et  de  maisons  garnies, 
dont  le  meilleur  est  l'hôtel  Weiling,  qui 
est  aussi  le  Kurhaiis. 

A  1  mille  est  le  château  de  Alf,  situé  à 
la  jonction  de  l'Issbach  et  de  la  Moselle. 
Le  bateau  à  vapeur  de  Coblentz  à  Trêves 
touche  a  Alf  tous  les  jours. 

De  Bertrich  i  Trêves  il  existe  une  route 
extrêmement  pittoresque  ,  mais  monta- 
gneuse et  difficile.  —  La  grande  route  de 
Lntzerath  nous  conduit  à 

WITTLICH.  —  Hôtel  la  Poste.  — 


Ville  de  2,200  hab.  L'aspect  de  la  route 
est  très  beau  jusqu'à 

Hetserath.  —  Bientôt  nous  traversons 
la  Moselle  et  entrons  dans 

TRÊVES  (ail.  Trier).  —  Hôtels:  de 
Trêves,  au  milieu  de  la  ville,  tout  près  de 
l'arrivée  des  bateaux  à  vapeur  :  bureau  des 
voitures  pour  la  Belgique  ;  voitures  à  dis- 
position dans  l'hôtel;  on  y  parie  anglais 
et  français;  de  la  Maison-Rouge;  de  la 
Ville  de  Venise  ;  du  Luxembourg. 

Cette  ville,  si  ancienne  et  si  célèbre 
dans  l'histoire,  est  située  sur  la  rive  droite 
de  la  Moselle.  Une  inscription  trouvée  sur 
le  mur  de  la  Roth-Haus  (autrefois  hôtel 
de  ville),  affirme  que  Trêves  fut  bâtie 
avant  Rome;  il  est  certain  qu'elle  ftit  la 
capitale  d'une  puissante  nation. 

Curiosités  :  le  Dôme  ou  V église  cathé- 
drale de  Saint-Pierre  t  dont  la  forme  est 
irrégulière  et  de  style  bysantin.  Elle  offre 
des  restes  d'ouvrages  des  Romains  et  des 
anciens  Francs ,  et  renferme  les  tombeaux 
de  plusieurs  électeurs  et  archevêques  de 
Trêves,  ainsi  qu'une  relique  célèbre,  la 
robe  du  Christ,  qu'on  dit  avoir  été  rappor- 
tée du  Levant  par  sainte  Hélène;  elle  est 
sans  couture  et  d'étoffe  rougeâtre.  Cette 
relique  fut  exposée  pendant  huit  semaines 
en  1844.  Tout  pr^  de  la  cathédrale  se 
trouve  l'église  de  Notre-Dame^  construite 
de  1227  à  1243,  et  l'un  des  plus  beaux 
chefe-d'œuvre  de  l'architecture  gothique. 
Au  centre  s'élève  une  coupole  hardie  avec 
12  colonnes  formant  une  croix ,  chacune 
avec  l'image  d'un  apôtre.  L'église  Saint* 
Paulin,  dans  un  des  foubourgs  ;  son  pla- 
fond ebi  recouvert  de  fresques  magniflques, 
par  Scheffner^  représentant  quelques  scè- 
nes de  l'histoire  des  martyrs  sous  Dioclé- 
tien.  L'église  Saint-Gangolph ,  sur  le 
Marché,  a  une  haute  tour  d'où  l'on  jouit 
d'une  vue  superbe.  On  remarque  aussi  le 
portail  de  l'église  des  Jésuites  ;  le  palais 
des  électeurs  et  évoques  de  Trêves,  bel  et 
vaste  édifice  servant  maintenant  de  ca- 
serne. 

Sur  la  place  de  Parade ,  sont  d'anciens 
bains  romains,  et  non  loin,  en  dehors  des 
murs  ,  s'élève  Vamphithéâire  romain  , 
dans  lequel  Constantin  donnait  au  peuple 
le  spectacle.  La  Porta  MartiSy  ordinaire- 


dbyGoOgk 


33  i 


ROL'TB  311. 


DE  TDÈVËS  A  COBLBNTZ. 


ment  Porta  Nigra,  on  Porte  des  Ro- 
mains, au  nord  de  la  ville.  La  constraction 
remonte  è  la  période  gallo-belge  des  Tré- 
vérois.  Le  pont  de  la  Moselle,  de  250  m. 
(le  long,  et  de  8  de  large,  avec  liuit  arches 
voûtées;  il  est  tout  en  pierre  de  taille.  Le 
Gymnanum  Gebaude  (autrefois  Tuniver- 
sité)  renferme  la  bibliothèque  delavilley 
qui  contient  90,000  vol.  et  des  manus- 
crita  rares  et  précieux.  Il  s'est  en  outre 
formé  à  Trêves  une  Société  d'amia  de 
recherches  utiles,  laquelle  a  étabU  un 
mosé^  qui  renferme  beaucoup  de  curiosi- 
tés,—Pop.  46,000  hab, 
ExcijRSiOKS.  —  Les  environs  de  Trê- 


ves sont  attrayants,  et  en  partie  dans  le 
grand  style  des  paysages  suisses.  Nous  ci- 
terons parmi  les  principaux  :  Pallien, 
Euren ,  Lœndchen ,  que  le  voyageur  ne 
doit  pas  oublier  de  visiter. 

Schnellposl,  tous  les  jours,  de  Trêves  à 
CoblerUi  en  U  h. ,  è  Luœembourg  en  6 
h. ,  è  Mei%  en  15  h.  ;  tous  les  jours,  pour 
ÀiX'la'CkapeUe  en  19  h.  ;  plusieurs  fois 
la  semaine,  pour  Bingen. 

Navigation  à  vapeur.  —  Steamers  ré- 
guliers dans  Tété  sur  la  haute  Moselle  en- 
tre Trêves,  Thionville  et  Met%  (  v.  Guide 
du  voyageur  en  France,  de  Richard)  ;  tous 
les  jours  entre  Trêves  et  Coblenlz. 


ROUTE  5H. 
DE  TRinri»  A  COBUESrTZ  , 

Par  LA  Moselle,  50  milles  environ.  —  Navigation  à  vapeur. 


Bateaux  à  vapeur^  tous  les  jours  ,  de 
Coblentz  à  Trêves,  un  jour  et  demi ,  s*ar- 
rôtant  la  nuit  à  Trabach;  prix  :  i  thl.; — 
de  Trêves  à  Coblentz ,  en  descendant  la 
rivière,  15  h. 

Les  rives  de  la  Moselle  sont  charmantes, 
mais  elles  n*ofirent  pas  les  scènes  grandio- 
ses que  présente  le  Rhin  ;  cependant  le 
voyageur  fera  bien  d'employer  troi.<*  ou 
quatre  jours  à  cette  jolie  excursion.  On  a 
le  long  des  rives  les  vues  les  plus  riches , 
les  plus  variées;  chaque  village,  chaque 
groupe  de  hauteurs ,  présente  un  paysage 
différent.  Cent  huit  villes  et  villages  em- 
bellissent les  bords  du  fleuve  depuis  Co- 
blenlz jusqu'à  Trêves,  et  dix-huit  châteaux 
transportent  le  voyageur  dans  les  temps 
passés,  si  riches  en  souvenirs. 

Les  hôtels  qui  avoisinent  celte  pittores- 
que rivière  se  sont  bien  améliorés  depuis 
rétablissement  de  la  navigation  à  vapeur  ; 
les  prix ,  fixés  par  rautorité ,  sont  :  pour 
dîner,  IS  s.  gr  ;  thé  ou  café ,  5  ;  souper, 
10  ;  une  bouteille  de  rin,  de  5  s.  gr.  à  1 
(hl.  ;  un  lit,  de  8  à  15  s.  gr.  ;  une  bou- 
teille d'eau  de  Seltz,  5  s.  gr. 

En  quittant  Trêves ,  nous  apercevons 
bicntdt  sur  notre  gauche  les  forges  de 
Quindt  ;  sur  la  droite, 


Neumagen,  où  Constantin  avait  un  pa- 
lais dont  les  matériaux  ont  servi,  en  1 190, 
à  la  construction  de  Téglise  gothique  de 
cette  localité.  A  gauche  se  prâente 

PisPORT  (  Pisonis  Porta).  —  Hôtel 
Ui\u.  —  C'est  ici  que  sont  les  meilleurs 
vignobles  de  la  Moselle. 

MuHLHEDi  se  trouve  ï  notre  droite.  Ici 
commencent  de  belles  scènes.  C'est  un 
bourg  de  800  hab.  ;  ensuite,  toiiyours  sur 
la  droite, 

Berncastbl.  —  Hôtels .  Drei-Rœnige 
(les  Trois-Rois);  la  Poste.  —  Petite  ville 
de  2,000  hab. ,  avec  les  ruines  d'un  bourg, 
située  à  l'extrémité  du  Hundsruck ,  chaîne 
de  montagnes  qui  vont  jusqu'à  la  Nahe. 

Cus,  sur  la  gauche,  est  un  village  situé 
vis  à  vis  de  Berncastel.  V  hospice  est  une 
riche  fondation,  pour  de  \ieux  prêtres,  de 
Nicolas,  cardinal  de  Cusa  (Cusanus). 

Zeltingen .  —  Hôtel  Huber.  —  Le  vin 
de  cet  endroit  est  cité  pour  un  des  meil- 
leurs de  U  Moselle.  Plus  haut  on  voit  le 
Martinshoft  ancien  prieuré  de  Saint-Mar- 
tin de  Trêves,  Wehlen  et  le  riant  village 
de  Grach.  On  arrive  bientôt  à 

Uerzig  ,  sur  la  gauche ,  village  au  bas 
duquel  on  voit  les  ruines  d'un  vieux  don- 
jon. 


dbyGoOgk 


BOOTB  ail.  —  DE  TRÊVES  A  C06LBNTZ, 


335 


Trarbach. —  Hôteis:  Branoberg  eii  Bbilstein,  avec  un  hôtel  médiocre. 
Grafinburg. —  Cette  petite  ville,  située  i«ur  c'est  un  village  niché  au  pied  du  rocher 
la  droite»  est  environnée  de  toutes  parts  de  sur  lequel  s'élèvent  les  ruines  du  château 
liaofeurs,  de  vignobles,  de  vallons  fertiles 
et  de  plusieurs  ruisseaux  qui  fertilisent  les 


campagnes  jusqu'à  la  Moselle.  La  ville  est 
remarquable  par  son  antiquité.  —  Curio- 
fité»  :  r  église  située  sur  le  point  le  plus 
élevé  de  la  ville.  La  maison  de  ville  est 
un  charmant  édifice  moderne  de  style  go- 
thique ;  le  Grapnburg  était  un  des 
châteaux  forts  qui  défendaient  la  Mo- 
selle. 

En  Cm^  ,  et  sur  Ui  rive  opposée ,  est  le 
bourg  de 

Trabek.  —  Hôitl  chez  Cius,  propre  et 
modéré.  —  C'est  l'ancien  Tavanna,  flo- 
rissant déjà  sous  les  Cârlo>ingiens.  Au- 
dessus  de  Traben,  sur  le  rivage,  s'étend  le 
hameau  de  Riibach,  et  à  une  Tieue  de 
Trarbach  on  aperçoit  le  bourg  de  Wolfei 
le  Gipfelberg,  où  les  ruines  d'un  couvent 
offirent  un  aspect  très  pittoresque. 

Starkcnbourg.  —  Hôtels  :  Immich  et 
Sauer  —  Village  k  droite ,  situé  sur  une 
éminence  que  couronnait  jadis  un  château 
appartenant  aux  comtes  de  Sponheim. 

Enkirch,  sur  la  droite,  bourg  de  2,000 
hab.  C'esl  on  des  lieux  les  plus  importants 
de  la  Moselle,  au-dessous  duquel  Ton  voit 
des  débris  de  colonnes  de  granit  presque 
toutes  couvertes  de  terre.  Cet  endroit  s'ap- 
pelle le  Temp/e, 'et  la  tradition  rapporte 
qu'il  j  eut  un  temple  de  païens.  Les  meil- 
leures vignes  sont  celles  de  Hinterberg  et 
de  Stephaosberg. 

Zell.  —  Hôtd  Rock,  bon.  —  Petite 
ville  sur  b  rive  droite ,  à  l'opposé  du  pro- 
montoire sur  lequel  est  bâtie  Marienbourg. 
Ce  pays  produit  des  grains  et  du  vin  en 
grande  quantité.  —  Pop.  i,800  hab. 

Alf,  sur  la  gauche  (p.  route  310). 

Brcbv,  à  gauche,  lien  solitaire  entouré 
d'énormes  montagnes  d'un  sombre  as- 
pect. 

A  Topposé ,  sur  une  verte  et  jolie  prai- 
rie ,  s'élèvent  les  ruines  du  couvent  de 
Stuben  :  puis 

ScNHALs.  —  Hôtel  Heinrich.  —  Au 
mitieo  de  riches  vignobles.  A  une  petite 
distance  de  la  rivière ,  et  sur  la  droite ,  on 
aperçoit  SffiAeim,  puis,  sur  la  même  rive. 


le  plus  pittoresque  des  bords  de  la  Mo- 
selle. 

CocHïM  (CochemiaJ.  —  Hôtels:  de 
l'Union;  Rœmischer-Kœnig  (Roi-de-Rome). 
Cet  endroit,  important  pour  son  commerce 
et  ses  manniactures ,  surtout  en  draperies, 
est  situé  sur  le  rivage  et  sur  le  penchant 
d'une  colline;  il  est  dominé  par  deux  châ- 
teaux pittoresques  qui  s'élèvent  sur  des 
montagnes  de  l'aspect  le  plus  romantique. 
--Pop.  2,000  hab. 

Clotten  (l'ancien  Clottena),  dans  une 
belle  position,  sur  notre  gauche.  On  voit , 
sur  un  point  élevé  des  montagnes  voisines, 
un  vieux  bourg  nommé  Coraideilstein. 
Clotten,  qui  est  bien  bâtie,  se  développe 
sur  la  pente  de  la  côte,  et  le  centre  en  est 
occupé  par  une  église  antique. 

Treis  ,  sur  la  droite ,  est  situé  au  cen- 
tre d'un  amphithéâtre  de  jolies  collines 
d'où  s'élèvent  deux  châteaux.  On  y  reour- 
que  encore  une  jolie  église  moderne. 

Carden,  sur  la  gauche.  —  Hôtel  le 
Spikermann.— C'est  l'ancien  Cardena,  où 
les  Romains  avaient  un  camp  retranché. 
La  belle  église  collégiale  a,  dit-on,  été  bâ- 
tie au  Vl«  siècle  sur  les  débris  du  castet 
Les  alentours  de  Carden  offrent  des  paysa- 
ges très  pittoresques. 

MtJDEN,  gros  vignoble  de  médiocre  qua- 
lité. Vis  à  vis  est  l'embouchure  de  l'Elz. 
A  i/2  lieue  dans  les  terres ,  il  y  a  un  au- 
tre Muden,  où  croît  le  vin  de  Litzerhec- 
ken,  espèce  de  Bleichart. 

Les  bords  de  la  petite  rivière  d'JF/s  sont 
on  ne  peut  plus  pittoresques  ;  on  y  voit  Tir- 
régulier  château  d'El%,  dont  l'intérieur 
renferme  un  labyrinthe  curieux  de  cham- 
bres, de  galeries,  de  montées ,  de  descen- 
tes ,  au  milieu  desquelles  il  est  impossible 
de  ne  pas  se  perdre. 

Un  peu  plus  haut,  dans  la  vallée,  se 
trouve  le  château  de  Pyrmont,  brûlé  par 
les  Suédois,  en  1641. 

MosELKERN.  —  Hôtcl  amélioré.  — 
Village  à  Tembouchure  de  la  pittoresque 
vallée  de  l'Elz.  Sur  la  droite  vient 

Brodenbach  ,  situé  près  de  l'embou- 
chure de  VEhrenhach  :  le  ravin  d'où  s'é- 


dbyGoogk 


336 


BOUTE  312.  —  DE  COLOGNE  A  NIMÉOUE. 


c  happe  ce  cours  d*eau  ,  d*abord  étroit  et 
sombre,  s'élargit  bientôt,  et  forme  une  dé- 
licieuse vallée  à  l'extrémité  de  laquelle 
s'élève  le  château  d'Ehrenbourg ,  splen- 
dide  monument  des  anciens  temps,  passa- 
blement conservé. 

Alken,  également  sur  la  droite,  est  une 
ville  ancienne,  jointe  par  une  suite  de  tours 
au  chflleau  de  Thuron,  un  des  châteaux  les 
plus  pittoresques  de  la  Moselle;  il  date  de 
1209. 

GoNDORF,  à  la  rive  gauche,  et  Nieder- 
FFXL,  à  la  droite.  Gondorf  est  le  berceau 
de  la  maison  de  Leyen.  Le  hurg  est  sur 
une  hauteur  baignée  par  la  Moselle.  Il  fut 
rétabli  à  grands  frais ,  il  y  a  quelques  an- 


nées, par  le  prince  de  Leyen. 

GoBERN.  — Les  hauteurs  qui  domineot 
cette  petite  ville  sont  couronnées  par  deux 
châteaux  en  ruine  :  l'inférieur,  ou  Meder- 
burg  ,  et  le  supérieur,  ou  Oberburg.  L'en- 
ceinte du  haut  château  renferme  la  cha- 
pelle de  Saint-Mathias ,  édifice  gothique 
très  remarquable  et  d'une  grande  légèreté. 
Il  faut  20  min.  pour  y  arriver  :  on  passe 
devant  la  nouvelle  église  et  la  maisoD  du 
pasteur,  qui  garde  les  clefs  de  cette  cha- 
pelle, et  les  prCte  volontiers  au  voyageur. 
La  vue  dont  on  jouit  de  ce  point  est  admi- 
rable. 

COBLENTZ  (v.  route  50i). 


ROUTE  512. 
DE  CToiiOGivi:  A  nnHÉGiJi: , 

Par  DussELDORF ,  en  descendant  le  Rhin. 


Bateaux  à  vapeur.  De  Cologne,  le  ba- 
Irau  h  vapeur  peut  conduire  le  .voyageur 
jusqu'à  Rotterdam  en  U  h.,  sans  comp- 
ter les  nombreuses  escales;  le  voyage  de 
Nimégue  se  fait  en  12  ou  1i  h.,  et  de 
Nimèguc  à  Rotterdam ,  en  8  h.  Les  voya- 
{^eurs  qui  vont  à  Amsterdam  peuvent  dé- 
iiarouer  à  Vreeswyck ,  où  des  voitures  les 
conduisent  à  Utrccht  dans  1  h.  de  temps 
pour  70  cent.  ;  de  là  le  chemin  de  fer  les 
conduit  à  Amsterdam.  Il  y  a  des  bateaux  à 
vapeur  qui  prennent  la  branche  du  fleuve 
lui  passe  par  Amheim ,  où  l'on  arrive  de 
Pologne  en  12  h.  ;  de  là  le  chemin  de 
fer  jusqu'à  Amsterdam. 

A  partir  de  Cologne ,  le  Rhin  serpente 
tellement ,  que  la  distance  par  eau  est  au 
moins  d'un  quart  plus  longue  que  celle  par 
terre. 

MiiiLUEisi.  —  Hôtel  chez  Braunberg 
—  Bourg  à  1  lieue  1/2  de  Bcrncastel ,  à 
l'embouchure  du  Mulilbach.  —  Pop.  800 
hab. 

Lyser  est  vis  à  vis ,  sur  le  ruisseau  dn 
ini^me  nom ,  qui  s'y  jette  dans  la  Mo- 
.selle  Celte  localité  et  les  trois  qui  suivent 
sont  sur  la  rive  droite.  Le  château  du 


l 


comte  de  Furstenberg,  avec  sa  nouvelle 
chapelle  gothique. 

On  passe  devant  l'embouchure  de  U 
Wupper,  et  bientôt  on  aperçoit  sur  b 
droite  le  beau  château  de  Benrath^  cons- 
truit par  les  électeurs  de  Clèves  et  de  Bei^. 
et  que  Murât  habitait  comme  grand-duc  de 
Berg. 

Dusseldorf  (v.  route  298). 

Kaiserswerth  ,  qui  fut  longtemps  la 
résidence  des  empereurs  d'Allemagne.  Pé- 
pin d'Héristal  y  bâtit  un  château  mainte- 
naut  en  ruines. 

Uerdimgen  ,  ville  de  3,500  hab.,  dam^ 
une  plaine  fertile.  Ce  fut  à  Eichelskamp  . 
près  de  cette  ville,  qu'en  1795  l'armée 
française ,  forte  de  25,000  hommes  ,  sous 
les  ordres  du  général  LefebxTe,  traversa 
le  Rhin ,  et  tourna  la  position  des  Autri- 
chiens. 

RuHRORT.  —  Hôtel  Hacks.  — -  C'est  le 
chantier  de  la  plus  grande  partie  des  ba- 
teaux hollandais  pour  le  Rhin ,  et  l'entre- 
pôt des  charbons  apportés  des  telTaîn^ 
houiUers  du  haut  Ruhr,  dont  on  extrait 
tous  les  ans  en\iron  3  milhoos  de  tonnes. 

W'esel,  sur  la  rive  droite.  —  Eôtth  : 


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fiOCTB  313  —  DE  KIMÈIiUB  A  COLOGNE. 


337 


Dcmihusch;  KœDig-von-Preussen  (le  Roi- 
«te»Prossc).^Ti]le  ferle  de  première  classe, 
formant  le  boulevard  de  la  Prusse  du  côté 
de  ses  frontières  N.-O.  ;  elle  est  située  h  la 
joDction  de  k  Uppe  et  du  Rhin.  —  Cm- 
riosités  :  la  dtadelle,  au  sud  de  la  ville  ; 
te  Raihhamy  bd  édifice;  le  théâtre;  l'é- 
glise WUlibrodis  de  1181  ;  le  marché  aux 
grains;  le  Douveau  pont  sur  la  Lippe. 
Commerce  considérable  depuis  que  la 
Lippe  a  été  rendue  navigable.  —  Pop 
42,000  kiA. 

Sur  b  rive  opposée  se  trouve  le  fort  Blû- 
cher,  aotrefois  fort  Napoléon. 
Ensuite  nous  passons  devant 
EMMERICH ,  à  droite.  —  Hôtel  des 
Pajs-Bas.  —  C'est  la  dernière  ville  prus- 
sienne du  côté  de  la  Hollande  :  elle  est  foi^ 
tifiée.  Son  port,  très  bon  et  très  sûr,  peut 
contenir  40  à  50  gros  bateaux.  —  Com- 
merce asez  actif.  —  Pop.  SyOOO 
hab. 

Les  douaniers  viennent  visiter  les  baga- 
ges à  bord  du  bateau  à  vapeur,  mais  sans 


trocosserie  ;  les  passeports  sont  également 
visés  par  la  police ,  ce  qui  retient  le  bateau 
1  h.  ou  2. 

D'Emmerich,  on  peut  apercevoir  les  clo- 
chers et  les  tours  de  Clèves,  qui  se  trouve 
àl  m.  1/4S.-0.  du  Rhin. 

LOBITH,  poste  de  la  douane  hollandai- 
se. Au  dessus  de  Lobith  est  l'embouchure 
du  vieux  Rhin,  ou  de  cette  partie  du  fleuve 
qui,  conservant  son  nom,  se  sépare  et  tire 
à  droite  en  décrivant  un  très  grand  arc, 
tandis  que  l'autre  branche,  plus  considéra- 
ble, continue  son  coursen  ligne  directe  sous 
le  nom  de  Waal.  Le  point  de  séparation 
est  très  remarquable  par  la  construction  des 
digues,  la  plus  belle  opération  de  l'archi- 
tecture hydraulique  et  la  plus  importante, 
parce  que  c'est  d'elle  que  dépend  la  con- 
servation de  la  Hollande. 

Notre  vapeur  suit  la  Waal,  dont  les  bords 
sont  fort  monotones,  et  bientôt  nous  débar- 
quons à 
K!MÉGUE,(t;.r.  274). 


ROUTE  313. 
DE  mMÉdCE  A  coiâOGiin:, 

Par  Clèves  et  Crefeld  ,  \  8  milles  5/4.  —  Rouie  de  poste. 

Par  Xanteo,  la  route  est  d'eaviroii  -1  mille  -1/2  plus  longue. 

Schnellposl  tous  les  jours,  en  18  h.  environ. 

CLÈVES.  —  Hôteli  ,  dans  la  ville  :  au 
Roi-de-Prusse;  de  Berlin;  de  l'Empe- 
reur-Romain ;  —  hors  la  ville:  Hôtel  du 
Thiergarten;  de  Slyrum,  tous  deux  dans 
le  Thiergarten  ;  Hôtel  du  Prince-Maurice, 
dans  l'allée  de  Nassau.  —  Celle  ville,  ca- 
pitale de  l'ancien  duché  de  Clèves,  est  ap- 
puyée sur  une  colline,  dans  une  plaine  qui 
s'étend  jusqu'à  Nimègue.  Clèves  commu- 
nique'avec  le  Rhin  par  un  canal  d'un  mille 
i/4.  _  Curiosités  :  le  château  dit  la 
Cour-des-Princes,  avec  un  beau  parc  et  un 
point  de  vue  admirable;  V église  collégiale 
catholique,  qui  renferme  les  tombeaux  du 
duc  Adolphe  et  de  son  épouse.  —  Pop. 
8,000  hab. 

Les  environs  sont  agréables  etmérit 


Cranenboorg. 

Im  5/4 

Clèves. 

1      1/4 

Goch. 

1       5/4 

Keveber. 

1       5/4 

GueUies. 

1       1/4 

Alfenkirchen. 

1       1/2 

Crefeld. 

2      1/4 

Neuss. 

2      1/2 

Donnagen. 

2 

GOLOOCC. 

2      5/4 

A  3/4  de  mille  de  Nimègue ,  nous  quit* 
tons  la  Hollande ,  et  nous  sommes  visités 
par  les  douaniers  prussiens ,  dont  le  poste 
est  ï  Cranenbaurg . 

Avant  d'entrer  à  Clèves,  la  route  passe 
to«t  près  du  beau  parc  de  Thiergarten, 


15 

dby  Google 


338 


BOUTE  314.   -*  DE  MAYB?«GB  A   CASSBI*. 


ifêtre  visités.  —  Au  nord  de  la  ville,  dans 
iiD  parc  nommé  Tkiergarten,  on  trouve 
une  source  minérale  et  la  statue  colossale 
de  Minerve  en  marbre  de  Carrare.  —  Mau- 
vaise route  jusqu'à 

CREFELD,  —  HôteU  :  Rheinischer- 
Uof  (  HôteUdu-Ri)in)  ;  Wilder-Mann  (  au 
Sauvage).  —  Ville  florissante ,  avec  des 
rues  spacieuses  et  de  belles  maisons  dont 
la  propreté  donne  à  cette  cité  l'apparence 
«fune  ville  hollandaise  ;  elle  doit  sa  pros- 
périté aux  manufactures  de  soie  et  de  ve- 
lours ,  qui  occupent  plus  de  6,000  per- 
.sonncs.  —  Pop.  26,000  hab. 

NEUSS.  —  Fd<e&:Rœmischer-Kai- 
ser  (l'Empereur-Romain);  Rheiniscber- 
Hof  (Hôlel-du-Rhin).  •—  Ville  assez  im- 
portante pour  le  commerce  du  Rhin.  Sa 
iwpulation  est  de  7,000  hab.  C'est  le  No- 
v€9ium,  Nova  Castra  des  Romains.  —  Cu- 
rUmtés  :\  'église de  St-Quirinus,  bel  édi 
lice  gothique,  construit  en  1209  ;  le  dôme 
est  orné  de  peintures  par  Cornélius. 


Pop.  9,000  hab. 

Entre  Clèves  et  Neuss,  le  voyageur  peot 
choisir  une  autre  route  de  poste  meilleure 
que  la  précédente,  mais  un  peu  plus  longae  ; 
cette  route  passe  par,  1  mille  3/i ,  CiUcar , 
où  l'on  voit  une  église  gothique  du  Xllh 
siècle  qui  renferme  quelques  peintures  cu- 
rieuses 

XANTËN  ou  SANTEN.  —  Hôiel  du 
Bas-Rhin  ,  à  quelque  distance  du  fleure  » 
au-dessous  de  Wesel,  et  sur  la  rive  gauche  ; 
jolie  petite  ville  avec  de  bonnes  fiibriqnes 
de  rubans,  d'aiguilles  et  de  mouchoirs.  — 
Curiosités  :V église  collégiale  ,  fort  beto 
monument  de  l'ancienne  architepture  feu- 
tonique.  Elle  fut  commencée  en  1124,  el 
des  inscriptions  de  la  grande  porte  prouvent 
qu'on  y  travaiUait  encore  en  1 SOO  —  Pop. 
S.OOOhab. 

En  quittant  Neuss,  la  route  traverse  l'an- 
cien lit  du  Rhin  pour  arriver  à 

COLOGNE,  (v.  r.  280). 


ROUTE  314. 

DE  myiiTEBrcnE  a  CAJSSEiiy 

Par  Francfort,  26  milles  -1/2. 


La  route  de  poste  suit  parallèlement  le 
chemin  de  fer,  qui  est  la  voie  la  plus  fré- 
quentée maintenant. 

De  Mayence  à  Francfort  (v.  r.  508),  i 
milles  1/2. 

De  Francfort  à  Cassel,  la  route  de  poste 
ot  le  chemin  de  fer  marchent,  pour  ainsi 
dire  parallèlement  et  passent  par  les  mfimes 
localités  qui  sont: 

Vilbel.  1  m. 

Friedberg.  2       1/2 

Bulzbach.  1       3/i 

Giessen,  2       1/2 

Bellnhausen.  2 

Marbourg.  1  *    1/2 

SchœnsUdt.  1       1/4 

Ilalsdorf.  1       l/i 

Jessberg.  2      1/4 

Kerstenshausen.  1       l/i 

Wabem.  1       1/4 

Dissen.  1       1/2 

C\$SEt.  S 


Eilwagen  tous  les  jours  ,  en  24  h. , 
bonne  route  macadamisée  ;  et  par  le  che- 
min de  fer,  4  h.  1/2  environ. 

La  route  suit  une  direction  N.  jusqu'à 

FRIEDBERG  (bon  Hôtel  nouvelleno^t 
construit) .  —  Ville  de  la  Hesse-Darnista(tt, 
située  sur  une  colline,  et  entourée  de  vieil- 
les murailles.  —  Curiosités:  une  toor 
ronde  d*un  aspect  très  pittoresque,  Tancten 
château  et  deux  belles  églises  gothiques.  ' 

Dans  les  environs  se  trouvent  des  sali- 
nes considérables.^ —  Pop.  S, 500  hab. 

GIESSEN.  —  Hôtels  :  Rappe,  bon  ;  b 
Poste  ;  Einhom  (la  Licorne) . — Ville,  cJief- 
lieu  de  la  haute  Hesse,  dans  une  sitmtîoii 
charmante  sur  la  Lahn.  —  Curiosités: 
Vuniversité,  fondée  en  1607  ;  Técole  nor- 
male philologique  ,  la  maison  d'acconcb»- 
ments,  l'institut  d'instruction  forestière,  le 
collège,  l'école  technique,  le  musée  d'aote, 
la  bibliothèque  de  l'université,  celle  de 
Senkenberg,  \e  jardin  botanique  etlejar- 


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KOCTiC  314.  —  DB  B1AYBKCE  A  CA8SGL« 


339 


dÎB  de  plaotes  forestières  ;  le  nouvel  édifice 
de  l'imiserstl^  el  la  célèbre  collection  de 
préparations  anatoniiques  et  pathologiques 
de  feu  M.  SoeouDering;  la  collection  d*ins- 
tniments  de  chirurgie  de  Lobenstein  ; 
VhôpiUU  de  racadéoiie.  —  Pop.  9,000 
hab. 

Les  alentours  de  Giessen  sont  des  plus 
pittoresques,  et  couverts  de  vieux  châ- 
teaux. 

La  rooteest  toujours  riante;  nous  traver- 
sons Staitfènberg  sur  la  Lahn,  puis  nous 
entrais  dûs  la  Hesse-Cassel ,  ë  Bellnhau- 
9en,  sur  la  rive  gauche  de  la  Lahn. 

MARBOURG.  —  HôleU:  Deutchcs- 
Hans  (la  Haison-Mlemande)  ;  Neun-Rit- 
ter  (les  Neuf-Chevaliers) .  —  Marbourg  est 
sloée  sur  la  Lahn,  el  bâtie  sur  le  versant 
d*DDe  ooUÎDe;  ses  rues  sont  malpropres  et 
étroites.  ^Curiontés:  Vuniversité,  fon- 
dée eo  1527  ;  elle  compte  40  professeurs, 
etefiTironSOC  étudiants;  sa  bibliothèque 
est  fbrt  bonne,  et  renferme  plus  de  60,000 
vd.  L'é^iise  de  Ste-Elitabelh,  du  style 
golhique  le  plus  pur,  commencée  en  1255, 
et  iermmée  48  ans  après.  On  y  admire  la 
riche  ekapeile  gothique  de  Ste-Elizabeth 
de  HoDuie ,  patrone  de  Téglise,  dont  les 
féàqaa  soot  dans  la  sacristie . 

Od  y  voit  aussi  les  mausolées  de  quel< 
qoes  landgraves  de  Hesse,  tous  en  pierre, 
et  ornés  de  bas-reliefs  en  bronze  d*un  tra- 
vail assez  remarquable.  Le^  vitraux  peints 
des  fènéires  du  chœur  sont  fort  beaux . 

Sur  le  5eftion6er(7  s'élève  orgueilleuse- 
mentrancien  diâteau  des  hindgraves,  cons- 
tnution  qp  date  du  temps  de  la  chevalerie, 
etsett  maintenant  de  prison.  —  Les  mai- 
sons qu'habitèrent  Luther  et  Zwingli  pen-|  ferme  quelques  bonnes;  nous  citerons  cet 
daotlair  (fispute  religieuse  existent  encore.  '  les  de  l  école  hollandaise. 
—  Pop.  7,000  hab.  I    V église  de  St-Martin  renferme  plu- 

KERSTENflAUSEN.  —  Hôtel  la  Pos-  sieurs  mausolées  de  la  famille  électorale, 
te.  —  Une  branche  de  la  route  de  poste,  Un  peu  au-dessous  de  la  place  Frédéric  se 
tonduith,  1  mOfe  1/4,  voit  un  palais   inachevé,  appelé  Katten- 

PwraAR,  ville  de  3,000  hab.,  avec  fcur^,  qui  fut  commencé  en  1820. 


Hessiscfaer-Hef  (  Hôtcl-de-Hesse);  Hof- 
von-England  (  Hôtel-d*  Angleterre)  .-^€ette 
ville,  capitale  de  Télectonit  de  Hesse-Cas- 
sel,  résidence  de  TËlecteur,  est  située  sur 
la  Fu!de.  La  vieille  ville  s'élève  près  des 
bords  de  la  rivière,  ses  rues  sont  étroites 
et  malpropres,  tandis  que  la  partie  non- 
velle,  Mtie  sur  une  éminenee  et  sur  Teu)- 
placement  de  l'ancienoe  forteresse,  est  aé- 
rée et  fort  agréable.  —  CttrioeUés:  lepa- 
lais  de  Véleetettr,  sur  la  place  Frédéric, 
une  des  plus  vastes  de  )  Alleaiagne.  Cet 
édifice  est  d'assez  médiocre  apparence  ;  1p 
Mutéum  est  sans  contredit  le  plus  beau 
monument  de  Cassel  ;  un  peu  au-delà  sont 
les  diverses  administrations  du  gouverne- 
ment. La  p/ace,  d'où  la  vue  s'étend  sur  la 
pittoresque  vallée  de  la  Fulde.  Le  Jardin 
public,  planté  d'arbres  superbes.  La  sta- 
tue de  réîccteur  Frédéric. 

Le  Muséum  est  ouvert  au  public  tous 
les  jours,  depuis  10  h.  jusqu'à  1  h.  Il  ren- 
ferme une  bibliothèque  riche  de  90,000 
vol.,  un  cabinet  de  curiosités  naturelles  et 
de  Vart.  Une  des  salles  est  presque  entière- 
ment remplie  d'ouvrages  d'horlogerie 
depuis  les  premiers  essais  de  cet  art  jus- 
qu'à nos  jours. 

Les  antiquités  proviennent  presque 
toutes  d'Herculanum.  Une  petite  statue  de 
bronze  représentant  une  Victoire ,  est  la 
perle  do  ce  musée. 

La  collection  d'histoire  naturelle  est 
peu  considérable  ,  et  n'offre  qu'un  médio- 
cre intérêt. 

La  Galerie  de  peinture  ,  siUiée  dans 
rédifice  appelé  le  Belvédère,  parmi  une 
multitude  de  mauvaises  peintures,  en  ren- 


sbdleégHse 

WABERN,  où  Ton  voit  un  ancien  chft- 
tcan  des  électeurs. 

CASSEL.  —  HâUh:  Kœnig-von-Preus 
scn(leRoi-de-prua8e);  Roemîscher-Raiser 
(  VBDpereur-Romain  )  ;  Prenssiacher-Hof 
(l'Bttd.de.pnBse);  Rtttcr  (le  Chevalier  ;  | 


Le  Bain  de  marbre,  dans  le  Xugar/en, 
est  un  somptueux  spécimen  d'extravagan- 
ce et  de  folle  dépense.  U Orangerie;  le 
théâire,  situé  au  coin  delà  place  Frédé- 
ric.  L'historien  Muller  mourut  à  Cassel  en 
1809.  —  Pop.  52,000  hab. 

SchneIJpo$t  tous  les  jours  pour  Malle, 


dbyGoogk 


340 


BOUTE  316.  —  DE  CASSEL  A  HANOVBB. 


Magdebourg,  Cologne,  Francfort,  Hanovre, 
Fulde  et  Eiscnach. 

Chemin  de  /*erpour  Berlin,  par  Eise- 
nach,  Gotha,  Weimar et  Halle;  pourLeip- 
sick  et  Dresde. 

Exeumom^  —  Aux  fameux  jardins  de 
Wilhelmshœhe.  Ce  palais,  surnommé  le 
Versailles  allemand,  est  la  résidence  d*cté 
du  grand-duc  ;  il  est  située  1/2  mille  en- 
viron de  la  ville;  mais  les  jardms  s'éten- 
dent bien  au-delà,  et  couvrent  le  sommet 
d'une  haute  colline.  Il  fout,  si  l'on  peut, 
visiter  ces  jardins  le  mercredi  et  le  diman- 
i*.he,  jours  où  les  eaux  jouent  entre  3  et  i 


heures  de  Taprés-niidi.  Rien  de  plus  agréa- 
ble que  cette  promenade  ;  on  trouve  près 
du  palais  un  trà  bon  Hôtel. 

En  revenant,  on  bit  ordinairement  une 
\isile  à  LœwenbourQt  petit  château  qui 
représente  un  castel  fortifié  du  moyen-lge, 
avec  ses  ponts-Ievis,  ses  tours,  ses  fossés, 
etc.  Dans  la  salle  des  Armures,  on  en  re- 
marque une  qui  a  appartenu  au  grand 
Condé.  Il  y  a  aussi  une  collection  très 
curieuse  de  verres  k  boire,  une  série 
de  portraits  des  Tudors  et  des  Stnarts, 
et  une  bibliothèque  composée  seulement 
de  romans. 


ROUTE  315. 

DE  CASSiX  A  HAIVOTRE, 

(ir^  route) 
Par  Paderborn,  53  milles -1/2.  —  Chemin  de  fer. 


Fesluffeln. 
Warbourg. 
Schcrfelde. 
Lichtenau. 
Paderbom  (v.  route  280). 


2  m  3/i 

i  5/i 

4  1/4 

2  1/i 


Neuhaus. 
Iielbruck. 
Wiedeubruck. 

De  Wicdenbruck  à  Hanovre  {v. 
roule  280). 


0  i/2 

1  1/2 
5  1/4 

18  1/4 


ROUTE  316. 


DE  CASSlXi  A  HAMOTRE  , 
(2e  route) 

Par  PvRMORT  et  Miuden,  29  milles  4/4.  —  Route  de  poste  et 
chemin  de  fer, 

ou  trois  fois  par  semaine,  et  de  là  à  Ha- 
novre. Chemin  de  fer,  plusieurs  départs 
par  jour. 

Le  premier  endroit  remarquable  que 
nous  rencontrons  est  WUhelmsthal,  mai- 
son de  campagne  du  prince,  avec  de  riants 
environs. 

5/4     HOF-GEISMÂR,  petite  >ille  située  dans 
une  riante  \-aUee,  avec  établissement  de 

1/2;  bains  très  fréquentés.  —  Curiosités  :  la 
galerie  pour  la  promenade;  le  bain  de 
Schnenpo$t  de  Cassel  à  Minden,  dexa^ Frédéric;  le  chSteau  de  plaisance ,  lo 


llof-Geismar. 

5m 

('^rishafeu. 

3 

Ilœxler. 

3 

Kischnau. 

2 

Pyrmonl. 

2 

Harnlrup. 

2 

nintoln. 

5 

Mindcn. 

2 

Do  Minden  à  Hvxovre  (r. 

route 

280). 

8 

dbyGoogk 


BOUTE  317.  —  DE  PABIS  A  VIENNE. 


3il 


temple,  etc.  —  Fop.  2,600  hab. 

CARLSHAFEX.  —  Hôtel  tolérablc  — 
Petite  localité  dans  aoe  belle  situation,  sur 
le  Weser,  avec  1,200  hab.  Des  bateaux  k 
vapeur  font  bd  service  régulier  entre  cette 
ville  et  Hœxter.  La  route  de  poste  suit 
les  bords  do  fleuve ,  qui  sont  en  général 
très  pittoresques. 

HŒXTER.— J7o7cZ«:  Bcrliner-Hof; 
Stadt-BrMMn  (la  Ville-de-,Bremen).  — 
C'est  la  dernière  ville  de  la  Westphalie 
prussienne;  elle  est  située  sur  le  Weser , 
cl  snr  hftNite  de  poste  de  Paris  à  Berlin. 
—  Une  helie  avenue  de  1/2  mille  de  long 
conduit  de  la  ville  à  Vabbaye  de  Corvey, 
une  des  plus  anciennes  maisons  religieuses 
de  TAIIemagne.  —  Pop.  S.SOO  hab. 

PlfTUIONT.— Jïd/c/»  ;  Das-Furstliche- 


I  vive ,  et  d'où  s'élèvent  des  vapeui-s  malfai- 
santes capables  de  tuer  un  lapin  dans  8 
ou  10  minutes,  et  un  chat  en  15  mi- 
nutes. 

Sources.  —  Elles  se  divisent  en  5 
classes  :  eaux  salines  et  terreuses,  eaux 
salines,  eau  acidide.  La  Trinkquelle  (eau 
potable),  source  principale,  contient  du 
fer. 

Effets.  —  L'eau  de  Pyrmont  jouit  d'une 
grande  réputation  ;  elle  est  très  salutaire 
dans  les  futblesses  et  les  maladies  chroni- 
ques ,  dans  les  fatigues  du  corps  ou  do 
l'esprit  et  pour  rétablir  la  circulation  du 
sang,  etc. 

Pyrmont  possède  un  théâtre ^  deux  sal- 
les de  bal  et  do  jeux.  Une  petite  congréga- 
tion de  quakers  s'est  établie  dans  celta 


GasUttus  (Hôid-du-Prince),  contenant  200 1  ville. 

appartements;  hôtel  Nolting;  Stadt-Bre-     Schnellpost  tous  les  jours  pour  Biele- 

men  (la  VilIeHle-BrÔme).  Dans  tous  les  feld,  en  10  h.,  etde  là  à  Elberfeld,  en2l 

Dwh,  ainsi  que  dans  le  café,  il  y  ah.;  trois  fois  par  semaine  pour  Berlin,  par 

Maqae  jour  table  d'hôte  pendant  la  sai-  Holinsen. 

^  Excursions.  —  Parmi  les  belles  coHi- 

Cette  petite  ville  est  dans  une  situation 'nés  qui  entourent  Pyrmont,  il  faut  visiter: 
channantc,  au  pied  d'une  chaîne  de  colli-  le  Bomberg,  d'où  la  vue  est  très  bcllo  ; 
n«lHcn  boisées  et  d'un  aspect  pittoresque,  ion  peut  y  aller  h  pied  et  en  voiture  ;  le 
Cest  one  des  plus  anciennes  places  de  Jfonf  iîoya/,  avec  un  monument  de  niar- 
wm  de  l'Europe.  Ce  bain,  ainsi  que  la,  bre  en  l'honneur  de  Frédéric  le  Grand, 
nllc,  appartiennent  maintenant  au  prince  qui  y  prenait  les  eaux  ;  la  maison  du  fores- 
de  Waldeck,  qui  y  possède  un  palais  dans  lier.  La  colonie  Friedensthal ,  où  il  y  a 
teipiel  il  réside.  quelques  familles  de  quakers  et  une  bonne 

Curiosités:  h  grande  allée,  où  se  trou-  auberge  ;  les  ruines  de  Sehell'Pyrmont , 


vent  les  principaux  édiûces  ;  le  jardin  du 
pabis;  la  Dunsthoehle  (grotte  au  gaz  ), 
cavité  artifidelle,  taillée  dans  la  roche 


sur  le  Schellenberg  ;  Hohhauseny  où  l'on 
va  manger  des  truites. 
De  Minden  à  Hanovre  (v.  route  280). 


ROUTE  517. 

DE  PARIS  A  iriEMME  (JLUtrIelie)  , 

"  f y«  route) 
Par  Brcxelles,  distant  de  Paris  de  570  kit.;  trajet  :  -12  heures.  — 
Prix  :  56  fr.  et  27  fr. 


Âix^a-ChapeUe.  De  Paris,  55  m.  9  k. 
en  22  h.  —  Prix  :  i9  Ép.  i5  c.  ;  —  37  fr. 
*ï5c. 

Cologne.  De  Paris,  61  m.  en  24  h 
—  51fr.;~43fr.et25c. 


Hamm,  75  m.  8  k.,  en  59  heures 
pour  71  fr.  ;  —  52  fr. 

Hanovre,  93  m.  5  k..  en  55  h.,  pour 
94  fr.  et  75  fr. 

Brumwicky  99  m. ,  en,  59  h.^  pou» 

Digitized  by  VjOOQ IC 


312 


BOUTE  318.  —  D6  PAItlS  A  VIENMB. 


iOOfr.;  — 79fir.  40  c, 

Hagdebourg,  109  m.  4  k.,  en  65  h 
pour  110  fr.  iO  c.  ;  —  86  fir.  20  c. 

Berlin,  129  m.  2  k 
pour  125  fr.  20  c.  ;  —  96  fr.  05  c. 

Breslau ,  164  oi.  4  k .,  en  88  heures, 
pour  166  fr.  15  c.  ;  —  125  fr.  50  c. 

Vienne.  «Um.  9  k.,  en  106  h.,  pour 
218fr.  40  c.;— 165fr.  40  c. 

Partant  de  Parij  à  8  h.  du  soir,  vous 


arrivez  le  lendemain  è  Cologne,  i  9  h.  du 
soir;  le  second  jour  vous  conduit  h  Ha- 
novre ;  le  troisième  jour  vous  arrivez  à 
en  69  heures,  [Berlin  ii  5  h.  du  soir;  le  cinquième  jour 
vous  entrez  dans  Vienne,  à  6  fa.  du  ma* 
tin. 

Pour  la  description  locale  de  cette  belle 
roule  {v.  de  Paris  à  Berlin ,  route  280,  et 
de  Berlin  à  Vienne,  route  295). 

VIENNE  (v.  route  ci-après). 


ROUTE  518. 


DE  PARIS  A  HDEimnS  (Autriclie)  y 

f^iM  route) 
Par  Strasbourg,  Carlsruiie,  Stuttgard,  Dlm  et  Mdnich. 
min  de  Jer  et  route  de  poste 


"CIic 


De  Paris  h  Strasbourg  par  la  route  de  pos- 
te, 45ra.8k.(t;  route  239). 
Par  le  chemin  de  fer,  49  m.  9  k. 

Le  chemin  de  fer  passe  par  les  princi- 
pales stations  suivantes,  en  longeant  la 
rive  gauche  de  la  Marne  jusqu  à  Saint- 
Dizier. 

Meaux.  44  k, 

Château-Thierry.  46 

Epernay.  47 

Châlons-sur-Marae.  45 

Vitry-le-Français.  34 

Saint-Dizier.  28 

Bar-le-Duc.  24 

Commercv.  52 

Toul.       '  51 

Nancy.  23 

Luneville  27 

Saarebourg.  54 

Phalsbourg.  17 

Saveme.  9 

Strasbourg.  40 

Pour  la  description  de  ces  localités,  tv 
routes  259  et  240. 

De  Strasbourg  des  omnibus  conduisent 
le  voyageur  de  la  station  du  hemin  de  fer 
Français  k  la  station  de  Kehl,  chemin  de 
fer  Badois,  pour  75  c,  et  avec  le  bagage,  1 
fr.  25  0. 


De  Kehl  k  Carlsruhe,  chemin  de  ter  (v. 
route  507  et  lisez  en  sens  inverse). 

De  Strasbourg  k  Carlsruhe,  chemin 
de  fer,  prix  :  de  Strasbourg  ï  Rastadt,  2 
fl.  24  kr.  ;  pour  Carlsruhe,  6  fl.  45  kr. 


Poste  étrangère-,  107  milles 
d'Allemagne. 


Kehl  (relais  étranger). 

Bischofeheim. 

Stollhofen. 

Rastadt. 

Durmersheim. 

Carlsruhe. 

Wilfertingen. 

Pforzheim. 

lllingen. 

Schwieberdingen. 

Stuttgard. 

Plochipgen. 

Hohenlinden. 


1  m.  1/2 


Ampfing. 

Altœting. 

Marktt. 

Lengdorf. 

Àltheim. 

Scharding. 

Sigharding. 

Bayerbach. 

Efferding. 


1 

5/4 

9 

1/4 

i 

1/4 

1 

i/2 

2 

2 

1/2 

1 

1/2 

2 

12 

2 

2 

5 

2 

2 

3 

3 

3 

2 

2 

dbyGoogk 


BOOTE  318.  —  DE  PARIS  A  VIEK:«E. 


343 


GœppingeD. 

im 

GcisliDgeo. 

2 

LuizhauseD. 

2 

Ulm. 

2 

Gtinsburg. 

3 

Bargaa. 

1 

i/2 

2 

1/2 

AngsboufK. 

5 

Ettfiabaiy. 

2 

1/2 

SclmbfaaiiseD. 

5 

Ilvûch. 

3 

PllSdOff. 

2 

Lmz. 

3 

EODS. 

3 

Qtrmnnhamn 

«nngDaf. 

2 

Amstedeo. 

3 

KeneUneh. 

3 

Mcdk. 

i 

1/2 

SamM>(ritai. 

3 

Siegbaniskirchen. 

2 
5 

Bortosdorf. 

2 

2 

DeCarisnihe,  Eiheagen  tous  les  jours 
poarSiDttgard  et  Wursbourg. 

La  roote  tourne  brosquoment  vers  le 
S.-£.  ei  traverse  une  riche  contrée  jus- 

PFORZHEIlf.  —  Curimtés:  le  châ 
teau;  la  maison  des  aliénés;  le  collège; 
l'école  de  dessin.  —  Commerce:  manu- 
ftcUires  de  drap  et  de  bas  ;  une  papeterie  ; 
bois;  fabriques  considérables  de  bijouterie 
et  de  quincaillerie  ;  un  bain  de  scories. 
Reodilin  ,  précepteur  de  Mélanchthon , 
— Bt  dans  cette  ville.  —  Pop.  7,000 


ïï"' 


Bientôt  nous  traversons  EnAerg,  pre- 
Bier  village  du  Wurtemberg. 

STLTTGARD.  —Hôtels:  Marcqoardt, 
dans  Kœnigs-Strass  :  table  d'hôte  à  la  fran- 
çsise,  1  fl.  12  kr.  avec  le  vin;  déjeûner 
avec  des  oeub,  48  kr.  ;  Kœnig-von-En- 
gland  (au  Roi-d'Angleterre);  Hôtel  de  Rus- 
sie près  de  la  poste  :  Kœnig-von-Wurtem- 
berg.  —  Tous  ces  hôtels  sont  parfaitemeot 
tenos;  mais  nous  recommandons  spéciale- 
i&ent  le  premier;  le  vin  qu'on  y  boit  est 
en  général  celui  du  Neckar,  qui  est  léger 
et  délicat. 

SMt^ard  est  la  capitale  du  Wurtem 


berg^larésidence  de  la  cour  et  des  ambassa- 
deurs étrangers,  et  le  siège  des  chambres. 
Elle  estagréablementsituée  dans  la  jolie  pe- 
tite vallée  de  la  Nescn,  et  entourée  de  colli  • 
nés  couvertes  de  vignobles.  Cette  capitale 
du  nouveau  royaume  érigé  par  Napoléon  en 
1805  est  traversée  d'une  extrémité  à  l'au- 
tre par  une  rue  magnifique  ,  la  Kœnigs- 
Straste  (rue  Royale),  qui  d'un  côté  conduit 
il  la  place,  sur  laquelle  sont  situés  le  vieux 
et  le  nouveau  palais,  ainsi  que  le  théâtre. 

Curiosités  :  le  vieux  palais ,  bâti  par 
le  duc  Christophe  ;  il  ressemblée  une  vieil- 
le forteresse,  et  derrière  se  trouve  Véglise 
collégiale,  construite  en  1  il  9-1 331 ,  dans 
le  style  gothique,  avec  deux  tours  inache- 
vées. En  face  du  vieux  palais  s'élève  le 
nouveau  palais,  dont  le  duc  Charles  lit 
commencer  les  constructions  en  1746,  et 
qui  ne  fîit  achevé  qu'en  1806  par  le  roi 
Frédéric  ;  l'intérieur  est  richement  meublé, 
et  orné  de  plusieurs  ouvrages  de  Canova  et 
de  Dannecker,  et  il  feut  compter  une  heu- 
re pour  visiter  ses  cent  appartements. 

A  gaucho  du  nouveau  palais,  s'élève  ]^ 
théâtre  de  ta  Cour  ;  tout  près  se  trouve 
la  maison  de  Dannecker ,  sculpteur  qui 
fait  l'orgueil  de  l'Allemagne;  elle  est  con- 
vertie en  café  depuis  la  mort  du  célèbre  ar- 
tiste en  1841. 

Véglise  de  Vhôpital  renfermant  le  mo- 
dèle colossal  du  Christ  de  Dannecker  ; 
Véglise  de  St-Léonard,  avec  un  beau  ta  - 
bleau  du  Christ  au  mont  des  Oliviers;  et  le 
tombeau  de  Reuchlin  ;  V hôtel  de  vUle,  la 
grande  caserne  neuve  près  do  la  porte  de 
Kalwe,  les  bâtiments  neu&  de  l'école  des 
arts,  de  la  chancellerie,  du  bazar,  du  ma- 
nège royal ,  qui  est  peut-être  un  des  plus 
beaux  de  l'Europe .  1^  monument  en  Thon- 
neur  de  Schiller  par  Thorwaldsen ,  érigé 
sur  la  vieille  place  du  château. 

Collections  artistiques  et  scientifiques. 
La  bibliothèque  privée  du  roi,  dans  un  bâ- 
timent attenant  au  château,  contient  50,000 
vol.  et  800  manuscrits.  — La  bibliothèque 
royale  et  publique,  possède  plusde  200,000 
vol.  imprimés  au  nombre  desquels  il  y  a 
2,50ft  incunables  et  8,544  bibles,  1,800 
manuscrits  et  1 37 ,000  dissertations  et  bro- 
chures ;  en  tout  à  peu  près  345,000  nu- 
méros. Elle  est  ouverte  au  public  tous  les 

Digitized  by  LnOOQ IC 


3U 


ROUTE  318.  —  DB  PARIS  A  VIBNKE. 


jours.  On  y  a  réuai  :  lo  la  collection  de 
monnaies  et  médailles  commence  parle 
duc  Frédéric  I*',  contenant  i  3,350  pièces  ; 
'io  la  collection  d'antiquités  et  de  curiosi- 
tés ;  on  y  voit  le  cadran  astronomique  de 
Hahn  ;  3©  la  collection  d'histoire  naturelle, 
établie  depuis  18â6  dans  l'édifice  des  ar- 
chives royales.  La  Galène  de  tableaux  au 
château  royal.  Les  archives  royales.  Les 
collections  de  modèles  et  d'histoire  natu- 
relle de  la  société  centrale  d'agriculture,  et 
beaucoup  de  collections  particulières.  — 
Pop.  45,000  hab. 

Le  Bureau  de  la  poste  et  des  Eilufa- 
gen  est  sur  la  Post-Platz,  près  de  l'hôtel 
de  Russie.  —  Eilwagen,  tous  les  jours , 
pour  Ulm  et  Strasbourg;  pour  Heideiberg 
et  Francfort  ;  pour  Carisruhe  et  Strasbourg  ; 
pour  Nureml)erget  Wurzbourg  ;  pourSchaf- 
fhouse,  etc. 

Excursions.  —  La  plus  rapprochée 
comme  la  plus  agréable  est  celle  aux  Jar- 
dins du  palais,  qui  s'étendent  au  fond  de 
la  vallée  jusqu'à 

Rosenstein,  édifice  élégant  et  moderne 
de  style  grec,  meublé  avec  beaucoup  d'élé- 
gance ,  et  servant  en  été  de  résidence 
royale, 

A  1/2  mille  environ  de  Rosenstcin  se 
trouve 

CANNSTADT.  --  Hôtels:  Froessner, 
très  bon  ;  zum  Ochsen  (au  Bœuf)  :  ils  sont 
soumis  à  un  tarif;  la  nourriture  est  à  bon 
marché.  —  Ville  de  5,400  hab.,  qui  com- 
munique avec  Stuttgart  par  un  parc  char- 
mant; elle  est  située  à  1  h.  ifi  de  celte 
capitale,  2  h.  1/i  de  LudwigsUourg,  1  h 
1/2  de  Waiblingcn,  et  2  h.  d'Kslingen, 
dans  une  des  plus  belles  et  fertiles  contrées 
de  la  vallée  du  Neckar.  La  maison  de  cam- 
pagne du  roi ,  appelée  Belleime,  avec  do 
beaux  jardins,  se  trouve  dans  le  voisinage. 
—  Cannstadt  existait  déjà  du  temps  des 
Homains.  —  Curiosités  :  le  Pont  (1839)  ; 
le  canal  nommé ,  Wilheltnscanal ,  qui 
joint  le  Nockar  au  Rhin. 

Bains.  —  L'établissement  est  vaste  et 
commode  et  dispose  de  manière  à  recevoir 
un  grand  nombre  de  visileui'S  avec  tout  le 
comfort  possible. 

On  trouve  aussi  beaucoup  de  logements 
dans  les  maisons  particulières.  Prix  d'une 


chambre:  30-36  kr.  par  jour;  le  diner, 
36-40  kr.  En  1837,  on  a  ouvert  une  salle 
neuve,  dite  Cursaal. 

Effets.  —  La  vertu  de  ces  eaux  est  dis- 
solvante, légèrement  purgavive  et  un  peu 
corroborante.  On  s'en  sert  contre  les  mata* 
dies  abdominales,  les  maux  d'estomac,  etc. 
Les  bains  sont  très  salutaires  dans  la  gout- 
te, le  rhumatisme,  les  spasmes  nerveux.  — 
Pop.  4,500  hab. 

De  Stuttgard,  un  Eiîwagen  nous  con- 
duit en  1 2  h.  à  Ulm,  en  traversant  les  val- 
lées du  Neckar  et  de  la  Fils,  les  deux  plus 
belles  de  la  Souabe.  Nous  laissons  à  gauche 
Hosenstein,età  droite  le  Rothenberg,  cou- 
ronné par  la  chapelle  grecque  érigée  tout 
exprès  pour  recevoir  les  restes  mortels  de 
la  seconde  femme  du  roi:  l'intérieur,  qui 
offre  la  forme  d'une  rotonde,  renferme  les 
statues  des  quatre  évangélistes  par  Dan- 
necker  ,  et  deux  autres  de  TkarunU- 
dsen.  Mais  le  voyageur  pressé  par  letcmps^ 
prend  le  chemin  rfc/er qui,  dans  1/2  h., 
le  conduit  à,  2  milles, 

ESSLINGEN.  — Fd/cb:  Reichskrone; 
Adlcr  (  Aigle  ).  —  Ville  manufacturière, 
située  sur  le  Neckar.  —  Curiosités:  l'c- 
glise ,  style  gothique.  —  Pop.  7,000 
hab. 

De  cette  ville  le  chemin  de  fer  suit  la 
même  direction  que  la  route  de  poste  jus- 
qu'à 

GOEPPINGEN.  —  Hôtel  la  Poste.  — 
Petite  ville  florissante  située  sur  la  Fils, 
avec  5,000  hab. 

A  1  mille  1/i  S.,  se  trouve 

BoLL,  bains  très  fréquentés,  dans  une 
riante  situation,  au  pied  du  Rauhe-Alp; 
ses  sources  sont  froides  et  sulfureuses. 

A  peine  a-t-on  quitté  Goeppingen,  que 
l'œil  est  frappe  par  la  vue  du  Hokenstau- 
fenberg,  montagne  conique  très  remarqua- 
ble qui  s'élève  à  notre  gauche  :  toute  asïiei 
partie  de  la  rouie  est  des  plus  ronantiqucs 
jusqu'à 

GEISSUNGEN.  —  Hôtel  la  Poste.  — 
Petite  ville  dans  une  situation  romantique, 
au  pied  des  montagnes  appelées  Rauhe- 
Alp,  dont  un  des  sommets  est  couronné 
par  la  tour  ronde  du  château  en  ruines 
d'Etclfenstein.—  Pop.  5,000  hab. 

ULM.  —  HoteU'.  la  Poste;  llirsch 


dbyGoogk 


BOUTE  318.  -^  DE  PARIS  À  VIENNE. 


ZiÙ 


(le  Cerf);  Sehwaner  Oehs  (le  Bœuf- 
Noir);  Kfonepriii2(le  Prince-Royal).  — 
Ulm  est  l*uDe  des  fiorteresses  de  la  Confé- 
dératioii  gennaniqae  et  ville  frontière  da 
Wurtemberg;  elle  est  située  sur  la  rive 
gauche  du  Danube,  dont  la  rive  droite  ap- 
pwtîMit  à  la  Bavière.  —  Curiosités  :  la  ca- 
thêdrtûe,  édifice  superbe,  mais  inachevé 
quoiqu*OD  y  ait  travaillé  plus  d'un  siècle, 
depuis  1370  jusqu'en  li94  La  nef  prin- 
cipale a  52  mètres  de  largeur ,  140  de 
loitfueur  et  50  de  hauteur.  Le  clocher  a 
Hz  fflèlRs  de  hauteur,  400  marches  y 
oondoiaeot,  et  Ton  y  jouit  d'une  vue  ravis- 
sante. Dans  la  sacristie  on  voit  un  beau  ta- 
bleau de  Rûtkhammer^  et  des  sculptures 
de  ^iieHtfi  représentant  Jésus-Christ  mon- 
té sur  usine;  VkéUl  devilU  (Ralhhaus), 
qui  mérite  d'être  visité  pour  ses  horloges  et 
peiatuKs  sur  verre  ;  une  belle  fontaine  de- 
raot  cet  édifice;  le  casino,  la  bibliothè- 
que; le  tkéâire,  le  palais  ducale  etc.  — 
Pop,  47,000  hdb, 

Eilwof^  pour  Friedrichshafen,  Fus- 
sen,  Nuremberg,  Schaffhausen,  et  pour 
Ralitbonjie,  etc. 

KungaHon  à  vapeur ,  tous  les  jours , 
quand  l'état  du  fleuve  le  permet,  d'Ulm  ii 
katisbonne,  de  là  descendant  le  Danube 
jusqu'à  Tienne 

hi  chemin  de  fer  îi  h  route  de  poste 
Bardieot  parallèlement  ;  on  traverse  le 
pont  jeté  sur  le  Danube,  qui  lie  Ulm,  (Wur 
temlKrg)  avec  le  faubourg  de  iVeu-£//m 
(Bavière)  où  les  passeports  sont  visités  par 
les  autorités  bavaroises. 

De  Tautre  côté  du  fleuve  nous  aperce- 
vons le  village  et  Taucienne  abbaye  d*£/- 
chingen ,  dont  le  maréchal  Ney  reçut  le 
titiededocenlSOS. 

GUNZBOURG.  —  Hotels  :  Sonne  (  le 
Soleil);  la  Poste.  —  Agréable  petite  ville, 
aitoée  à  la  jonetion  de  la  Gunz  et  du  Da- 
nube. —  Curiosités  :  le  collège ,  l'église 


Maures)  ;  Goldne-Traube  (la  Grappe-d'Or)  ; 
Weiss-Lamm  (  l'Âgneau-Blanc  ) ,  près  de 
la  poste. 

Âugsbourg,  ville  située  sur  un  angle  que 
forment  les  rivières  Wertach  et  Lech.  Plu- 
sieurs diètes  célèbres  furent  tenues  dans 
cette  ville  pendant  le  XVIe  siècle.  —  Cu- 
riosités: la  rue  Maximilien  {Maximilian" 
Slrasse) ,  Tune  des  plus  belles  de  l'Alle- 
magne tant  par  sa  longueur  et  sa  largeur, 
que  par  les  trois  fontaines  en  bronze  qui 
s'élèvent  au  centre. 

La  cathédrale  et  ses  1i  chapelles  :  on 
V  admire  des  vitraux  peints,  des  portes  de 
bronze  et  plusieurs  tableaux  estimés,  sur- 
tout la  Levée  du  siège  de  Vienne,  en  1 680, 
pKrBreda;  une  Assomption,  St  Jérôme, 
par  Schwenfeld  ,  et  la  Résurrection  par 
Mettenleiter,  —  La  ci-devant  abbatje  de 
St'Ulrieh ,  et  l'église  de  Sle-Afra ,  beau 
bâtiment  gothique  ,  dans  laquelle  on  voit 
plusieurs  excellents  tableaux  et  les  tom- 
beaux de  St  Ulrich  et  de  Ste  Afra  ;  la  croix 
colossale  de  Fugger  en  bronze,  la  hardiesse 
de  l'architecture  et  l'élévation  des  voûtes, 
excitent  l'admiration.  V  église  prolestante 
de  StCr-Anne,  dans  laquelle  on  remarque  la 
chaire,  modèle  de  sculpture  ,  et  plusieurs 
tableaux  anciens.  Une  autre  église  protes- 
tante, avec  un  orgue  de  Stein,  regarda 
comme  un  des  plus  grands  del'Allemagne  ; 
deux  belles  toiles.  Tune  par  Schwenfeld 
(  le  Jugement  dernier)  ;  et  l'autre  (l'insti- 
tution de  la  Cène  ),  par  Eichler.  —  La 
douane  (Mouthhall)  nouvel  édifice;  le 
Rathhaus  (  hôtel  de  ville)  le  plus  beau 
et  le  plus  régulier  de  tous  ceux  de  l'Alle- 
magne, il  date  de  1620 .  Tout  près  la  belle 
tour  de  Perlach.  —  Le  nouvel  observa-^ 
toire  ;  la  Fuggerei ,  51  maisons  du  fau- 
bourg, que  les  frères  Fugger  ont  fait  bâtir 
pour  les  pauvres  ;  la  collection  des  modè^ 
tes  ;  la  nouvelle  Bourse  ;  la  paierie  de 
peinture  ,  dans  le  ci-devant  couvent  de 


des  piaristes;  lecloUre  des  demoiselles  Ste-Catherine  :  les  meilleurs  tableaux  ont 
aogluses ,  avec  institution  et  pensionnat  été  transportés  à  Munich  ;  elle  se  compose 
Les  vieux  châteaux  de  Reisenhurg  et  lan-  encore  d'environ  70  toiles,  parmi  lesquelles 
éesirost ,  avec  de  belles  vues.  —  Pop.  il  y  en  a  de  Holbein,  DUrer,  L.  Cranach-, 
3,600  hab.  Rubens,  vav  Dyck,  Le  TiUen,  Michel-An- 

AUGSBOURG  —  Hôtels:  Lutz,  grand  ge.etc.  L'araenai,  cheM*œuvre  de  Hoir, 
et  nouvel  hôtel  situé  à  l'embarcadère  du  renferme  plusieurs  vieux  canons  remarqua*» 
cbeain  de  fer;  Drei  Mobren  (  aux  Trois-. blés  par  leur  beauté  ;  la  fonderie  de  c«k 


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346 


BOUTB  318.  —  DE  PARIS  A  VIBlfltC. 


nont]  les  fontaines  publiques  dont  les 
plus  remarquables  sont  eelles  d'Hercule  et 
(le  Mercure  ;  la  bibliothèque  ,  riche  de 
134,000  vol.;  dans  le  même  localise 
trouve  un  musée  d'antiquités  romaines 
Pop.  S6,000  hab.  dont  24,000  catholi- 
ques et  12,000  protestants. 

Eilwagent  tous  les  jours,  pour  Munich , 
pour  Strasbourg,  par  Ulm  et  Stuttgard  ; 
pour  la  Suisse,  par  Lindau  ;  Nuremberg  ; 
pour  Vlialie,  par  Inapruck  ;  pour  Wur^ 
bourg. 

Chemin  de  fer  entre  Augsbourg  et 
Munich,  8  milles  1/2  en  2  h.  pour  21  s. 
gr.,  1  tfalr.,  5  s.  gr.,  1  thlr.  12  a.  gr.,  et 
1  thlr.  26  s.  gr.  —  A  Vonauwerth,  le 
rail-way  se  continue  jusqn  à  Nuremberg 
pour  se  réunir  à  celui  qui  porte  le  nom  de 
Nordbohn. 

Comme  beaucoup  de  voyageurs  prennent 
le  chemin  de  Ter  pour  Munich,  nous  allons 
le  décrire  sommairement.  —  En  quittant 
Augsbourg,  le  rail-»'ay  traverse  le  Lech, 
dont  il  suit  la  rive  droite  jusqu'à  Merehing  ; 
il  s'éloigne  beaucoup  de  la  route  de  poste 
L«  stations  sont  : 

Stierhof  Mering,  AUhegnenberg,  iVa- 
nhofen,  Maisaeh,  Olching,  Lochausen, 
Pasing  et  Munich. 

L'embarcadère  du  chemin  de  fer  est  près 
la  Carls-Thor. 

En  continuant  la  route  de  poste,  nous 
traversons  un  pays  plat  et  sans  mtérêt  jus- 
qu'au châieauro^  de  Nymphembourg, 
avec  un  beau  parc;  sur  la  gauche,  à  quel- 
que distance  de  la  route,  se  trouve  celui  de 
ScMeisheim. 


Munich  (  ait.  Muneken  ) ,  capitale  du 
royaume  de  Bavière,  est  située  sur  les  iMntls 
de  VIsar,  au  miliea  d*nne  plaine  qui  n*est 
ni  fertile  ni  pittoresque  ;  c'est  une  des  villes 
les  plus  élevées  de  l'Europe  (  558  mètres 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer  ) .  Sa  popu- 
lation est  d'environ  110,000  hab.,  y  com- 
pris les  bubooiigs  ;  sur  ce  nombre  on  conp- 
le  6,000  protestants.  —  Les  bubourgs 
sont  an  nombre  de  7,  savoir  :  le  feuboarg 
de  VIsar,  ceux  de  Louis,  de  MaximUien, 
de  Joseph,  de  SU- Anne ,  de  Sehoenfeld 
beau  champ  ) ,  et  le  fanbouiig  die  Au 
la  Prairie  )  ,  qui  forme  une  petite  vlUe 
k  part. 
Places  pubuques,  nues  et  ponts. 
-  La  place  Maximilien-Joseph  ,  près  du 
théâtre,  avec  la  statue  du  roi  de  ce  nom, 
exécutée  par  Rauch  ;  la  place  des  Boulan- 
gers et  des  Bouchers  (  Schrannenplats  ), 
avec  une  colonne  en  l'honneur  de  la  Ste 
Vierge  ;  la  place  Wittelsbach,  ornée  de  la 
statue  équestre  de  Maximilien  !«>',  exécutée 
par  Thorwaldsen,  et  fondue  en  airain  par 
Stieglmaijr  ;  la  place  de  l'Odéon  ;  la  pla- 
ce Caroline  avec  une  colonne  en  bronie  de 
50  mètres  de  hauteur  ,  en  mémoire  des 
50,000  Bavarois  qui  périrent  en  Russie. 
— La  rue  neuve  de  Louis,  avec  une  file  de 
palais  superbes  et  un  ba^ar.  Les  rues 
Pranger,  Kaufilnger,  Chartes,  etc.  —  Le 
pont  neuf  sur  l'isar,  long  de  115  met,  et 
large  de  15,  d'où  l'on  a  une  vue  magnifi- 
que et  très  étendue. 

Edifices  REMAnouABLES.  —  Le  vieux 
château  de  résidence,  dont  l'aspect  n'est 
pas  fort  imposant,  mais  dont  l'intérieur  est 


(  Hdtei-d<>-Bavière  )  établissement  inunense 
contenant  125  chambres  et  200  lits  ;  tables 
d'hdtek  1  h.  et  à  5  h.  ;  domestique,  1/2 
fl.  par  jour;  Goldoe-Hirsch  (Cerf-d'Or), 
où  il  y  a  une  bonne  table  d'hOte  ;  Schwar- 
ze-Adler  (  Aigle-Noir  )  ;  Goldne-Kreus 
(  Croix-d'Or)  ;  Goldne-Hahn  (Coq-d'Or); 
Stacbusgartc&(Jardin-de-Stachus),  devant 
la  porte,  hOtel  de  deuxième  rang  ;  Goldne- 
Baer  (  Oura-d'Or). 

Le  Restaurant  de  Boitel,  vfi  4,  Prome- 
naden-Strasse,  bon.  Le  dîner,  dans  tous 


MUNICH. —  Hôtels:  Baierscher-Hof delaplusgrandemagnificence-.lacAi^/Je, 


est  richement  ornée  (  ouverte  les  lundi  et 
samedi  de  10  h.  à  11  h.);YAnttqitarium, 
renferme  une  collection  égyptienne  et  des 
bronzes  grecs  ut  romains  ;  le  Trésor  roifol, 
aussi  dans  ce  palais,  est  fort  curieux  (  ou- 
vert les  mardi  et  jeudi  de  10  h.  à  midi  )  ; 
la  nouvelle  résidence  dite  Kœnigsbau  (édi- 
fice du  roi  ) ,  achevée  en  1855 ,  forme  la 
partie  occidentale  du  vieux  ciiâteau.  C'est 
un  édifice  superbe,  bâti  sur  le  modèle  du 
palais  Pitti  à  Florence.  La  façade  a  220 
mètres  do  longueur,  et  l'arrangement  intê- 


ces  hdtels,  se  paye  ordinairement  1  fl.  rieur  est  magnifique;   on  y  voit  de  belles 
IJ  kr.  [fresques  par  SeAnorr  ;  la  salle  du  Trône 

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BOITTE  318.  -^  ÙB  X»AtnS  A  VIE^:s£. 


34f 


très  iraste,  est  onée  de  1 4  statues  colos- 
sales et  dorées  représentant  les  princes  de 
Bavière,  eiécuiées  par  Schwanihaler  el 
Stieglnuu/r.  Toutprts  du  cMteaa,  lethé- 
ttre  royal,  un  des  premiers  de  l'Allemagne. 

Edifices  religieux.  —  Les  églises  ne 
sont  pas  les  édifices  les  plus  curieux  de 
MaDich;  nous  citerons  seulement  les  sui- 
vantes: la  belle  égliie  de  Si-Michel,  an* 
eienneéglbe  des  Jèiuites,  contient  la  statue 
de  feu  le  doc  de  Leiichtenberg ,  exécutée 
par  Tkorwaldsen  ;  Yégli$e  des  ThécUins, 
avec  le  tomtwau  de  Maximilien-Joseph  I<»- 
et  de  piosieors  ducs  ;  la  cathédrale  ou 
église  de  Notre-Dame,  dont  on  découvre  à 
quelques  milles  de  Munich,  les  tours,  hau- 
tes de  lli  mètres;  elle  renferme  le  monu- 
ment de  Temperear  I^uis  de  Bavière. 
Véglke  de  St-Pierre  ,  Véglise  ducale 
de  la  Croix,  la  nouvelle  égliee  de  Saint- 
Lams,  bâtie  depuis  1829  par  le.  professeur 
Gaertner  dans  le  style  italien  du  moyen- 
^,  ornée  de  seulptures  de  Scfhvuntha- 
ler  et  de  fresques  de  Cornélius;  celle  église 
twiche  à  la  nouvelle  bibliothèque;  la  6a- 
nhqne  byganiine  de  St-Boniface,  com- 
mencée en  1855  par  le  roi  Louis  pour  cé- 
lébrer ses  noces  jubilaires  ;  la  superbe 
é(^  de  la  Toussaint,  bitie  par  Klenze, 
ttsant  partie  du  grand  édifice  de  la  nou- 
velle résidence,  un  des  monuments  les  plus 
remanfaables  de  Tart  moderne,  avec  des 
fiesmies  de  He»  ;  Véglise  de  Sle-Marie- 
aii^seeours,  dans  le  faubourg  d*Au,  ré- 
remflKDt  bItie  par  Ohlmuller  et  décorés 
de  beaux  vitraux  peints. 

L*Adlel  des  Monnaies  ,  le  palais  du 
docMaximilien. —  La  Glyptothèque,  ga- 
lerie de  sculpture,  édifice^imple  et  majes- 
toeiix,d*oidre  ionique,  avec  de  belles  fres- 
qaes  par  Coméliius.  (Il  faut  une  carted*en- 
trée,  qu*on  obtient  gratis  chez  M.  de 
DiUis),  —  La  Pt/nacothèque  ;  le  palais 
dodue  de  Leucbtenberg,  avec  le  groupe 
des  trob  Criées  par  Canova,  et  une  belle 
eoUeclioa  de  tableaux  (ouverte  au  public 
tous  les  lundis  et  jeudis,  de  i  0  h.  à  midi)  ; 
ta  nowelle  poste  ;  le  château  du  duc  Ma- 
ximilien  ;  les  nouveaux  édifices  de  Vuni- 
«ernté,  delà  bibliolhèque  ;  VOdéon  royal, 
destiné  aux  concerts  et  aux  bals  :  on  y  voit 
une  belle  salle  qui  peut  contenir  plus  de 


4,000  personnes,  avec  des  statues  de  cé- 
lèbres compositeurs  ;  le  bazar. 

Collections  scientifiques  et  artis- 
tiques. —  La  bibliothèque  centrale , 
une  des  plus  grandes  de  l'Europe,  établie 
maintenant  dans  un  édifice  bâti  à  cet  effet 
par  Tarchitecte  Gaertner;  elle  est  ouverte 
au  public  les  lundis,  mercredis  et  vendre- 
dis, depuis  8  h.  du  matin  jusqn'à  1  li. 
après  midi.  Elle  possède  plus  de  800,000 
vol.,  15,000  incunables,  50  ouvrages  an- 
ciens en  taille  de  bois,  et  16,000  manus- 
crits ,  dont  quelques-ims  remontent  jus- 
qu'aux Vin«  et  IX*  siècles  ;  elle  est  riche 
surtoul  en  vieux  manuscrits  allemands  ;  ou 
y  trouve  aussi  300  manuscrits  orientaux, 
et  quantité  de  raretés  bibliographiques.  Le 
volume  le  plus  ancien  qu'dle  renferme  est 
le  livre  do  prières  de  DUrer ,  orné  de  des- 
sins originaux  de  sa  propre  main  ainsi  que 
de  Lucas  Cranach  ;  il  datede  145i.  Le  ca- 
binet des  monnaies  et  médailles,  un  des 
plus  considérables  de  l'Europe  (contenant, 
par  exemple  ,  plus  de  10,000  pièces  ro- 
maines et  grecques). 

Collections  artistiques.  —  Noos 
pensons  que  le  louriste  nous  saura  gré  de 
mettre  sous  ses  yeux  une  description  com- 
plète des  musées  de  Munich,  qni  sont  sans 
contredit  classés  parmi  les  plus  riches  du 
l'Europe. 

Pinacothèque  ou  galerie  de  peinture. 
—  Le  corridor  du  premier  étage,  qui  s'é- 
tend le  long  de  la  fiiçade  principale  (méri- 
dionale) du  corps  de  bâtiment  sur  une  lon- 
gueur de  152  mètres,  est  divisé  en  25  lo- 
ges décorées  de  fresqnes  dans  le  genre  dn 
celles  du  Vatican.  Ces  fresques  ont  été  com- 
posées en  grand  par  Cornélitts,  et  exécu- 
tées de  1850  à  1840  par  CL  Zimmer- 
mann,:k\dééeGassenHiilensperger ,  Schi- 
mon,  Eichner  et  autres .  Leur  but  est  de 
représenter  Thistoire  de  la  peinture  par  des 
scènes  tirées  de  la  vie  des  artistes  et  dois 
protecteurs  des  arts.  Treizes  loges  sont  con- 
sacrées aux  écoles  italiennes ,  les  douze 
autres  aux  écoles  flamandes,  aUemaiides  et 
françaises  ;  les  deux  paKies  commencenft 
aux  extrémités  et  se  réunissent  k  la  loge 
du  milieu,  qu'oocupe  Raphaël ,  considcré. 
comme  la  plus  hauteperfection  atteinte  pa^ 
la  peinture. 

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dis 


ROUTE  318.  —  DE  PARIS  A  VIEXRE. 


GalerU  de  tableaux.  —  Elle  consiste 
en  9  salles  et  25  cabinets  renfermant  plus 
de  1,200  tableaux  de  toutes  les  écoles,choi- 
hiesdans  les  diverses  collections  de  Bavière. 

La  salle  d'entrée  est  consacrée  à  ses 
divers  fondateurs  et  augmentateurs,  et  nous 
offre  leurs  portraits  en  pied:  i.  Jean- 
Guillaume  du  PalaUnat,  par  Rickter,  d'a- 
près van  der  Werff  ;  2.  Télecteur  Maxi- 
milien  !«',  par  N.  Prucker;  3.  Moûo-Em- 
manuel  de  Bavière ,  par  Maingaud  ;  i 
Charles-Théodore  du  Palatinat,  par  Bat- 
loni;  5.  le  roi  Maximilien-Joseph  Jw, 
et  6.  le  roi  Louis  /er  par  Stieler. 

ira  SALLE.  —  Elle  renferme  en  grande 
partie  des  ouvrages  des  anciennes  écoles  de 
la  haute  Allemagne  :  22,  27,  5i,  39»qua 
tre  tableaux  religieux  par  M.  Wohlgemulh, 
maître  d'Àl.  DUrer  ;  71,  St  Jean  et  St 
Pierre  ;  StMarc  et  St  Paul;  72,  laNati 
vite  ;  73 ,  deux  chevaliers  de  la  famille 
Paumgartner,  tous  par  il/.  Durer;  7,  18, 
25,  56,  quatre  grands  tableaux  d'autel  par 
31.  Schaffner  ;  40, 41.  42,  46,  47,  48, 
53,  59,  60,  tableaux  religieux  par  Jï.  Hol 
bein  le  vieux  ;  23,  24,  28,  35,  37,  38, 
autres  tableaux  religieux  par  J^.-5.  Schauf- 
feUin;  45,  par/,  v.  Eyck  :  44,  par  Quin^ 
tin-Matsys;  56,  par  X.  CranocA;  65, 
St  Jean  à  Pathmos,  par  H .  Burgmaier  ; 
62  et  67,  la  famille  de  Fugger,  par  H,  Hol- 
bein  le  jeune. 

ii«  SALLE.  —  Elle  renferme  des  peintu- 
res de  la  haute  et  de  la  basse  Allemagne , 
la  plupart  de  l'époque  de  la  décadence  : 
80,  par  Quintin-MesUys;  77,  par  H. 
Holbein  le  jeune;  83,  97,  par  Luc. 
Cranach\  plusieurs  tableaux  d'animaux 
par  H.  Roos\  114,  par  Vaudiss;  157, 
par  R,  Mengs;  156,  par  Ang.  Kauff- 
mann  ;  1 61 ,  par  Grajf;  1 60 ,  par  Oefele; 
155,  174, 176,  pari)fc/rtc/i. 

IIP  SALLE.  —  Peintures  néerlandaises 
du  XVlo  et  du  XVlle  siècle  :  184. 199, 
212,  213.  215,  223,  225,  226.  227  , 
par  van  Dyck;  191  ,  201 ,  202,  par 
Rembrandt;  200,  par  Therbourg;  216, 
par  Waterloo  ;  211,  par  Snyders  ;  225, 
240,  241 ,  242,  par  Weentx;  231,  par 
/s>erdmgefi;  229,  234,  parBeryAem; 

235 ,  par  Vinkenbovm  ;  247,  par  Br€U'\iù9 ,  par  L.  Caracci;  444 ,  par  il.  Car^ 
ghel.  Iracci;  457,  470,  475,  par  C.  Doke; 

Digitized  by  VjOOQIC 


lye  SALLE.  —  Cette  salle  et  le  cabinet 
adjoint  sont  réservés  au  seul  Rubens^  et 
renferment  95  tableaux  de  lui.  Voici  les 
titres  des  principaux  :  le  Jugement  der- 
nier, la  Chasse  au  lion,  la  Bataille  des 
Amazones,  le  Martyre  de  saint  Laurent, 
Suzanne  au  Bain ,  le  Massacre  de  Beth- 
léem, la  Réconciliation  des  Romains  et  des 
Sabins,  Samson  et  Dalila ,  En&nts  jouant, 
portrait  d'un  moine  et  plusieurs  autres 
portraits,  entre  autres  celui  de  l'artiste  et 
de  sa  première  femme ,  El.  Brants  (261) 
et  de  sa  seconde  femme,  H.  Forman  (265). 

12«  CABINET.  —  Esquisses  des  Allégo- 
ries commandées  par  Marie  de  Médicis 
pour  le  palais  du  Luxembourg;  la  Résur- 
rection des  morts,  525  ;  la  Conversion  de 
saint  Paul,  317;  ensuite,  297,  et  316, 
ainsi  que  306,  Rubens  avec  sa  Cimille 
dans  sou  jardin,  à  Anvers. 

vc  SALLE.  —  Continoation  de  la  trei- 
sième;  elle  ne  renferme  guère  que  des 
chefe-d'œuvre  de  premier  rang  :  529, 
355  ,  343 ,  349 ,  par  Rembrandt  ;  5i6 , 
344,  par  Honlkont;  330,  par /ordo^nt; 
305,  par  Téniers;  305,  311,  323,  par 
Snyders;  304,  310,  326,  332,  338» 
346.  par  Weenix\  299,  par  Bergkem  ; 
520,  par  Caspar  de  Crayer;  329,  par 
Ruysdael;  336,  par  Both  1 350,  par  i;e- 
hem\  315,  325,  par  IKf/nc»/«;  549, 
321,  527,  337,  539,  341,  351,  353,  par 
vanDyck. 

vie  SALLE.  —  Ecolcs  espagnole  et  fran- 
çaise :  354,  563,  375,  376.  382.  585. 
jeunes  mendiants ,  par  Muritto  ;  374 , 
portrait  par  Yélasquet;  557,  par  Zurba- 
ran;  560 ,  370 ,  par  Spagnoletto  ;  564, 
367 ,  par  Pereda  ;  412 ,  41 7 ,  422 ,  par 
N.  Poussin;  414,  417,  par  Vemet; 
596 ,  404 ,  413,  418,  par  Claude  Lor-^ 
rain. 

vii«  SALLE.  — Italiens  des  XYI»,  XVU« 
et  XYIlle  siècles,  441,  par  Tintoretto; 
453 ,  par  Pontormo  ;  456 ,  par  Moroni  ; 
487  ,  par  Paris  Bordone  ;  474  ,  par 
Giorgione;  471  ,«454,  par  Titien;  425,  par 
Guereino;  4Sft5,  472,  par  Rotari;  437, 
Rcnauld  et  Armide,  par  Tiariné;  442, 
451 ,  Hercule  furieux,  par  Domenicino  ; 


KOL'TB  318.  —  DE  PARIS  A  VIENNE. 


349 


i88,  pur  Vasan;  480 ,  Vae  de  Munich , 
par  Canalette. 

vui«  SALLE  —  GonUnmtion  delà  pré- 
cédente: 531,  ptr  Gmdo  JSeni;  528, 
Bacchante  initiée  par  Vénus  aux  mystères 
des  Bacchanales;  500,  portrait  de  Gharles- 
Quint;  493,  496,  autres  portraits,  tous 
quatre  par  mien;  518,  par  Cignani; 
536,  parCorovog^^o;  526,  par  Dôme- 
nieino;  520,  par  À.  Carraeci. 

a«  SALLE.  —  Les  tableaux  de  cette 
dernière  salie,  en  grande  partie  propriété 
partîcufiërede  S.  M.,  sont  des  morceaux 
des  pins  beaux  et  des  plus  précieux  des 
beaux lenps des  écoles  italiennes:  538, 
sainte  Famille  achetée  en  Angleterre; 
585,  portrait  de  Bindo  Altoviti  :  588,  Ma- 
donna  délia  Tenda,  tous  trois  de  Raphaël; 
561,  la  sainte  Vierge,  apparaissant  à  saint 
Bernard;  451 ,  la  sainte  Vierge  et  l'En- 
lut;  594,  Adoration  de  rEn£uit,  par  Pé- 
rugmii;  550,  sainte  Cécile,  par  Luini 
(ou  peut-être,  par  L.  de  Vinci,  à  qui  l'on 
attribue  également  le  n<»567)  ;  584,  sainte 
Catherine ,  par  I.  i2e  Vinci;  548 ,  552, 
dettxsamfes  Familles,  par  A.  del  Sarto; 
549,  Annonciation,  par  Àlberlinelli; 
554,  sainte  Famille,  par  son  maître  Fra- 
Bartohmeo;  579,  la  sainte  Vierge  et 
r£n£ut  dans  nft  jardin  de  fleurs,  et  587, 
par  F,  Fnneia  ;  582 ,  Madone,  par  Co- 
reggiù;  583 ,  autre ,  par  Innocence  (la 
Immoia;  556,  Adoration  de  TEnlant,  par 
Z.  Credf  ;  591,  sainte  Famille,  par  P. 
Bordone;  5^6,  Buste  de  Giorgione^  par 
lui-même;  582,  595,  deux  saintes  Famil- 
les ,  par  Titien  ;  596 ,  saint  Jean  dans  le 
désert,  par  G.  Romano;  543,  portrait  de 
Tiniartito,  par  lui-même. 

CABINETS. 

Pour  plus  de  commodité,  nous  parcour- 
rons les  cabinets  à  partir  du  dernier, 
dans  lequel  on  entre  par  la  9«  salle.  De 
ces  cabinets,  au  nombre  de  vingt-trois, 
trois  OQ  quatre  correspondent  ii  chaque 
salle,  et  sont  destinés  à  recevoir  les  ta- 
bleaux des  mêmes  écoles  d'un  format  plus 
petit  et  qui  ont  besoin  d*être  examinés  de 
orès 

23e  CABdBT.  —  658,  659,  663,  C66, 
669»  par  Salv.Rota;  642,  par  jV.  Pous- 


sin ;  653,  par  Coreggio  ;  661 ,  par  Ga" 
rofalo;  645,  par  A.  Carraeci;  6i7,  par 
L.  Carraeci. 

22»  CABiiiET.— 634,  par  Titien;  625, 
par  Sassoferrato  ;  631,  ^zrAWani;  618, 
par  F.  Bartolomeo. 

21®  CABINET.  —  603,  la  Madone  bai- 
sant l'Enfant  Jésus ,  par  Raphaël;  615, 
par  Coreggio;  607,  par  Domenicino; 
600 ,  601 ,  002, 604 ,  003 ,  par  Fiesole. 
20«  CABINET.  —  583,  593 ,  esquisses, 
par  Coreggio  \  592,  par  Sodoma;  591 , 
par  Palma-Vecchio  ;  590,  par  C.  Dolce; 
587,  par  F.  Bartolomeo;  571,  576, 
577,  le  duc  d'Urbin  ;  578,  583 ,  par  Ra- 
phaël; 580,  par  Luini;  572,  573,  579, 
584,  esquisses  pour  les  fresques  de  Té- 
glise  de  la  Madonna  délia  Scaizo  k  Flo- 
rence, par  A,  del  Sarto  ;  570,  par  Garo- 
falo. 

19c  CABINET.  —  547,  651 ,  552,  par 
Giotio  ;  541 ,  deux  tableaux  dans  la  ma- 
nière de  Spinello\  540,  549,  556,  par 
Masacdo  ;  542,  par  Taddeo  Bartoli  de 
Sienne  ;  568,  par  F.  Filippo  Lippi  ;  555, 
dans  la  manière  à'Orcagna, 

18®  CABINET.  —  Descente  de  croix, 
par  Marco  Basaili;  538  ,  par  Raphaël  ; 
539  a ,  par  Coreggio  ;  539  6,  par  Mas- 
saccio» 

17»  CABINET.  —  530,  par  P.  de  Hoo- 
ghe\  533,  Dav.  Téniers\  529,  par 
Met%u\  517,  par  Gér.  Dow\  515,  527, 
par  A,  Brower;  511  ,  par  P.  Potier; 
510,  par  F.  Ifiéna;  505,  par  Di^ardin; 
501 ,  par  Everdingen. 

16«  CABINET.  —  Tous  tablcaux  de  van 
der  Werff. 

15e  CABINET.  —  447,  par  Dav.  Té- 
nUrs  le  j.  ;  448 ,  465,  467,  par  F.  Mie- 
m;  470,  par  Therbourg;  446,  453, 
455,  458,  474,  475,  par/  Ruysdaël; 
461,  461,  par  W.  v.  d.  Velde:  460,  par 
A.  V.  d.  Velde;  475,  par  P.  Neef;  462, 
par  Everdingen;  469,  par  S.  Ruysdaël; 
464,  471,  par  Huysum;  459,  par  Zack- 
tleeven, 

14»  c\BiNET.  —  594,  401,  par  G. 
Dow;  395,  402,  415,  430,  par  A.  v. 
Ostade;  396,  414,  415,  417,  422, 
425,  par  F,  Mieris;  592,  393,  397, 
598 ,  403  »  404 ,  405 ,  406 ,  407 ,  419  , 


dby  Google 


S50 


ROUTE  3t8.  —  DE  PARIS  A  VIENNE. 


AiTy  428,  411,  442,  par  Wouvermans; 
400,  par  ScfuUhên\  599,  le  Roi  de  la 
Fève ,  par  Rykaert  ;  409,  424 ,  par  Ra- 
chel  Ruysck  ;  429 ,  436 ,  par  de  Heem; 
458,  par  N.  Bergliem. 

13«  CABINET.  —  534,  355,  356,  357, 
338,  542,  545,  544,  545,  546,  547, 
548  ,  540 ,  550  ,  552  ,  esquisses  de  van 
Dyek;  541,  par  G.  Dow\  558  par  C. 
Bega;  564,  par  Eglon  v.  d.  Neer\  365, 
par  Met%u  ;  366 ,  par  Ostade  ;  569 ,  par 

C,  Netscher  ;  575 ,  584  ,  par  Wynanis , 
578,  587,  par  /.  Boih  ;  574,  par  van  d. 
Kabel. 

12«  CABINET.  —  Voir  ive  salIc 
11«  CABINET.  —  265,  266,  271 ,  272, 
277,  280,  261,  284,  288,  289,  par  G. 
Dow;  274,  275,  276,  287,  par  F.  Mié- 
ris]  265.  par/.  Steen\  282  ,  286 ,  par 
À  V.  Ostade;  262,  275,  par  Brouwer; 
255,  256.  257,  258,  259,  260,  par 
Rembrandt;  269,  285,  par  P.  v.  Slin- 
gtlandt, 

10e  CABINET.  —  248 ,  249  ,  252 ,  par 

D.  Téniers  le  j  ;  230,  par  /.  Steen; 
251,  par  G.  v.  Ostade;  247 ,  Temple  de 
la  Concorde  à  Rome ,  par  Jos.  et  Andr. 
Both;  255.  256.  257,  258,  259,  240, 
Triomphe  de  TEglise  catholique,  par  Otto 
Veenius, 

9e  CABINET.  —  191 ,  193.  194, 105, 
210,  211,  212,  par  D.  Ténien  le  j.; 
199,207,  219,  221,  pw À,  Brouwer; 
198,  200.  201,  202,  205,  206,  208, 
214,  220.  222 ,  223 ,  226 ,  250 ,  par  /. 
Breughel;  192,  209,  par  P.  Breitgkel 
Vaine;  227.  la  ville  de  Sodomo.  et  228, 
la  Ville  de  Troie  en  flammes.  parP.  Breu- 
ghel le  cadet;  196 .  par  Bergkem;  197, 
par  Zachlleven. 

8e  CABINET.  —  188 ,  par  F.  Miérie  ; 
183,  par  G.  Netscher;  154,  184,  186, 
189,  par  Ad.  Eliheimer;  157,  par  I. 
CranachVaîné;  164,  par  £.  Cranachle 
cadet;  175,  187.  par l^enner;  155,  Siè- 
ge de  Rome  par  Porsenna ,  par  Feselen  ; 
169,  Alexandre  vainqueur  de  Darius  à  Ar- 
belle,  pdjc  A.  AUorfer. 

7*  CABINET.  —  120,  portrait  d'Oswald 
iCrel;  159 ,  portrait  de  M.  Wohigfaemuih, 
tous  deux  par  A.  Durera  ainsi  que  son 
propre  portrait ,  124 ,  et  celui  de  son  père, 


128;123, 127. 147,  autres  tableaux  pai 
A.  Durer  ;  141 .  Luther  et  Mélanchton,  el 
142.  par  L  Cranack;  122,  126,  par 
Barthel  Zeitbloom;  143.  149,  par  H, 
Holbein;  148,  par  Baldung  Grun. 

6e  CABINET. —  95, 97,  par  Hemskerk; 
96,  98,  115,  par  Mnbuse;  105,  par 
Hugov.  d.  Goes;  102,  par/,  v.  Cal- 
car. 

5e  CABINET.  —  70,  Mort  de  Marie; 
69,  71,  79,  par/.  Schoreel;  74,  77,  78. 
81 .  82 .  85 ,  par  /.  v.  Mehlem,  son  élè- 
ve .  et  88 .  portrait  de  Mehlem ,  par  Ini- 
même. 

4e  CABINET. — 49,  Adoratiou  des  Trois- 
Rois  ;  48  et  54 ,  ailes  de  ce  tableau  ;  65, 
les  Sept  Joies  de  Marie  et  le  Voyage  des 
Trois-Rois .  par  H.  Htmling  ;  44  .  55  et 
58  portent  le  cachet  du  maître  de  Hemling 
Roger  de  Bruges,  à  qui  on  les  attribue  ; 
46,  tableau  de  V école  des  v.  Eyk;  64, 
par  /.  Schoreel. 

5e  CABINET. —  55, 36, 37, 42,  tableaux 
précieux ,  qui  ont  longtemps  passé  pour 
des  V.  Eyk ,  mais  que  dans  les  derniers 
temps  on  a  cru  devoir  attribuer  h  Roger 
de  Bruges  ;  58 .  59 ,  40 ,  par  Lucas  de 
leyde. 

2e  CABINET.  —  28 ,  29 ,  30.  51 .  52 , 
55 ,  Histoire  de  la  sainte  Vierge  ;  27 ,  25, 
18, 19,  20,  21,  22,  23,  par  Israël  ée 
Meckenen  ;  cependant ,  de  ces  tableaux  . 
18,  21  et  22,  sont  attribués  à  Vécole  de 
Roger  de  Bruges;  19,  20  et  23,  ii  celle 
des  Eyk. 

i»  CABINET.  —  Il  renferme  des  odyt»- 
gcs  de  l'ancienne  école  de  Cologne,  des 
XlVe  et  XVe  siècles  :  sainte  Véromqoe , 
par  maigre  Wilhelm;  1  et  2,  Saints;  10 
et  14,  par  maître  Stéphan,  auteur  da 
grand  tableau  d*autel  du  Dôme  de  Co- 
logne. 

CABINET  DES  GRAVURES. 

n  se  trouve  an  rez-de-chaussée  de  li 
Pinacothèque,  et  est  ouvert  au  public  le 
mardi  et  le  vendredi,  de  9  h.  k  1  h.,  mats 
à  Tétranger  tous  les  jours ,  excepté  le  di« 
manche,  de  9.  h.  à  2  h.  U  contient  tu  de- 
là de  300.000  planches .  rangées  par  éco- 
les, ordre  qui  rend  Texanen  et  los  re- 
cherches prompts  ^ct  fitciles;  on  le  doit  i 
qIc 


Digitizedby  VjOOQI' 


BOUTE  318.  —  DB  PARIS  A  VIENKB. 


8»t 


fni  If.  rmspeclair  BruUiot ,  ceanaisseur 
siftni  et  prâinid.  Cette  collection  corn- 
preod  aiissi  bieo  tons  les  preouers  chefs- 
d^ttovre  <}e  toutes  les  écoles  reproduits 
pcr  de  bonnes  grtvnres,  que  les  feuilles 
les  pltts  prédeoses  de  célèbres  graveurs 
a&cieos  et  modernes.  Il  feut  avouer  cepen- 
dant qu*ll  y  a  quelques  lacunes  à  remar- 
quer, saitirat  par  rapport  aux  anciennes 
1  et  aux  nouvelles  écoles 


Cabcîet  des  vases  grecs. 

Il  se  trouve  de  même  au  rez-de-chaus- 
aéa  delà  Pinaeothèc|ue.  Il  est  surtout  riche 
ee  vaies  de  Voici  bien  conservés,  qui,  mal- 
gré leur  air  oeuf ,  ont  peut-être  plus  de 
2,500  ans  de  date  ;  ensuite  en  autres  va- 
ses de  l'ancienDe  Etrurie. 

La  Guttothèque  ,  ou  Galerie  de 

SCULPTl'RE. 

1*  vestibule.  —  Il  a  48  pieds  de  large 
et  autant  de  profondeur  ;  on  y  lit  quatre 
inacriptioDS  latines. 

i*  SALLE  ÉCYPTIENNE. —  NoUSVOyOnS 

ici  dans  ses  formes  et  dans  ses  motife  cet 
art  égyptien  qui  enbnta  en  se  perfection- 
nant h  belle  plastique  grecque.  Parmi  les 
■fNNnenlsdes  diverses  époques  de  la  pre- 
aûère  antiquité  ,  nous  remarquons  :  deux 
Sphinx  mâUê  et  eùuehés  ,  en  basalte . 
mipréiret  en  marbre  noir;  VÀntinoiis 
divinisé ,  en  rosso  antico;  Y  Obélisque  de 
gnnit,  8eméd*hiéroglyphes  ;  quatre  Cano- 
pées ,  ou  vaisseaux  dans  lesquels  on  re- 
cueîflnt  Veau  du  Nil  ;  quatre  pierres  funé- 
raires; les  sUtoes  noires  de  Thot,  Isis  et 
Bons;  un  prêtre  en  granit  rouge,  un  Sé- 
Mi^r» assis;  deux  groupes  de  flgures  as- 
aises.  —  Cette  salle  renferme  en  outre  quel- 
ques ouvrages  indiens. 

3*  8ALLB  DES  oiGimABLES  —  Renfer- 
me des  monuments  des  premiers  temps  de 
Tarteo  Grèce  ;  entre  autres  des  bas-reliefs 
en  teonze,  des  fragments  d*un  char  élrus- 
4iie,traovés^  Pérouse  enl812,  un  beau 
pied  de  eandélabre  en  bronze,  une  Aphro- 
dite, des  ^ttsles  de  prêtres  ,  celui  d'un 
hMime  herbu  qn*oa  croit  être  Vulcaio, 
tooa  en  style  hiératique  on  sacré. 

i«  SALU  d*Bgine.  —  Les  deux  fron- 


tons d*un  temple  de  Minerve,  décou- 
verts dans  les  fouines  d'Egineen  1811, 
représentent  les  exploits  des  Eacides.  Dans 
le  fronton  oriental  :  Télamon  guidant  le 
combat  sur  le  corps  de  Laomédon  ;  dans 
roGCidental  :  Ajax  ,  son  fils,  guidant  son 
char  sur  le  corps  de  Patrocle.  Pallas  est 
debout  entre  les  Troyens  et  les  Grecs.  C» 
quMl  y  a  surtout  de  frappant  dans  ces  sta- 
tues, c'est  la  vérité  et  la  finesse  de  Texécu- 
tion,  et  les  mouvement*  animés  et  variés 
du  nu,  avec  quoi  contraste  singulièrement 
le  caractère  uniforme  des  têtes  et  l'air  sou- 
riant des  visages.  Dans  l'île  d'Egine  floris- 
sait  une  école  qui  s'attachait  surtout  à  per- 
fectionner les  corps. 

50  SALLE  d'Apollon.  —  Renferme  des 
ouvrages  d'Athènes  ,  de  Corinthe,  de  Si- 
kyon  etd'Argos.Son  plus  grand  ornement 
est  r>lpo//on  deBarberiy  surnommé  le 
Musagète,  en  marbre  pentclique,  et  peut- 
être  d*Agéladès  d'Argos,  maître  de  Phidias  ; 
ensuite  une  Céres  en  marbre  de  Paras,  uno 
Pallas  et  une  [/rne funéraire  athénienne, 
en  marbre  pentélique.  Nous  sommes  ici  en- 
tourés d'ouvrages  de  ce  style  élevé  qui  se 
développa  à  Athènes  avant  et  par  Phidias. 
Un  soin  particulier  est  consacré  aux  dra- 
peries. 

6<>  salle  de  Bacchus.  —  Son  nom  lui 
vient  de  œ  otie  le  plus  grand  nombre  des 
sculptures  qu  elle  renferme  se  rapportent 
au  mythe  de  Bacchus  :  Leueothée  portant 
sur  le  bras  le  jeune  Bacchus  ;  vis-à-vis,  Si- 
Une  avec  Bacchus  enfont  ;  sur  un  sarco- 
phage d'un  travail  admirable  ,  les  Noces 
de  Baeehus et  d'Ariane;  deux  charmants 
Satyres  s'appuyant  nonchalamment  contm 
les  arbres,  imitations,  à  ce  que  l'on  présu- 
me, de  Praxitèle  ;  le  célèbre  Faune  Bar- 
berini,  des  beaux  temps  de  l'art  grec;  au- 
tre Faune  y  une  Bacchante ,  un  petit  Sa- 
tyre  portant  une  outre ,  etc.  Ensuite,  un 
colossal  buste  d'Aphrodite  en  marbre  de  Pa- 
ras, une  autre  Aphrodite  en  statue,  Cérès, 
un  Hermaphrodite  ;  les  iVoce»  de  Nep- 
tune et  d'Amphitrite.  Les  ouvrages  de 
cette  salle  nous  reportent  au  temps  de  l'apo- 
gée de  Vart  grec,  à  l'époîjue  de  Skopas  et 
de  Praxitèle. 

70   SALLE    des  NiOBIDES.  —  LCS  ploS 

beaux  morceaux  de  cette  sallesonl  les  deux 

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ROUTE  318.  —  DB  PARIS  A  VIEXRE. 


sUtoes  des  Niobidest  l*im  agenouillé,  l'aa- 
tre  moarant  ;  ensuite  la  Médusa  Ronda- 
ninif  masque  de  marbre  appendu  au  mur  ; 
Clio  ;  deux  Vénus ,  l'une  d'après  celle  de 
Médicis,  l'autre  d'après  celle  de  Gnide;  un 
torse  à'Hyalas,  statue  de  fontaine  ;  un  En- 
fant avec  un  cygne;  deux  bustes  colos- 
sals,  Minerve  et  Rome.  —  Les  Niobides 
nous  offrent  encore  l'art  grec  dans  sa  per- 
fection; les  uns  les  attribuent  à  Skopas, 
d'autres  h  Praxitèle.  Quant  à  d'autres  ou- 
vrages, tels  que  l'Enlant  avec  le  cygne  et 
un  Polyphéme  tuant  un  des  compagnons 
d'Ulysse,  ils  forment  la  transition  de  l'art 
grec  à  l'art  romain,  dont  ils  sont  peut-être 
des  produits. 

Les  deux  salles  suivantes  et  les  deux  pe- 
tites qui  se  trouvent  dans  l'inten'alle  ren 
ferment  les  célèbres  fresques  de  P.  de 
Cornélius  ;  les  sujets  sont  tirés  de  l'bis- 
toire  des  dieux  et  des  héros  grecs 

80  SALLE  DES  DIEUX.  —  Lcs  fresque.«de 
cette  salle  comprennent  l'ensemble  de  la 
Mytliologie.  Eros ,  l'Amour,  du  centre  de 
la  voûte,  domine  toutes  les  scènes,  les  élé- 
ments et  règnes  de  la  nature 

lo  Vis-ài-vis  de  la  fenêtre  :  Eros,  do- 
minateur et  ordonnateur  de  l'eau,  avec  le 
dauphin.  En-dessous  ,  le  Printemps  avec 
Amour  et  Psyché  ;  plus  bas,  le  Malin  avec 
Aurore«et  Tython.  Sur  le  mur,  en  relief, 
par  Schwanthaler,  la  Naissance  de  Vénus 
au  sein  des  eaux.  Tableau  principal,  l'O 
céan  :  Neptune  et  Amphitrite,  entourés  de 
Tritons  et  de  Néréides,  écoutent  Amphion 
jouant  de  la  lyre. 

2o  Eros,  dominateur  et  ordonnateur  du 
feu,  avec  l'aigle.  En-dessous,  l'Été,  puis 
le  Midi  avec  Apollon  et  Daphné.  etc.  ;  sur 
le  mur,  en  reliels,  pjr  Haller,  le  Combat 
de  Jupiter  et  des  Géants  ,  et,  comme  ta 
bleau  principal,  l'Olympe  :  les  Dieux,  as- 
sembles autour  de  Jupiter  et  de  Junon , 
reçoivent  dans  leur  sein  Hercule,  à  qui 
Uébé  présente  b  coupe  de  l'immortalité. 

30  Eros,  dominateur  et  ordonnateur  de 
l'air,  avec  le  paon  de  Junon.  En-dessous, 


la  terre,  avec  Cerbère.  En-dessoos ,  FIS- 
ver  et  la  Nuit,  et,  comme  mythes  s'y  rap- 
portant, les  Parques ,  Hécate  ,  Némésis  ei 
Harpocrate.  Sur  le  mur  ,  en  reiie&  ,  par 
Styglmaïer ,  l'Enlèvement  de  Proserpine, 
et  au-dessous  l'Empire  des  Ombres:  Plu- 
ton  charmé  par  les  accords  d'Orphée  lui 
rend  Eurydice. 

9«  Vestibule.  —  Peinture  du  mîliea  : 
Minerve  anime  l'homme  formé  par  Promé- 
Ihée.  Lunette  droite  :  Prométhee ,  enchaî- 
né sur  le  Caucase,  est  délivré  par  Hercule. 
Lunette  gauche  :  Pandore,  auprès  d'Épi- 
méthée,  ouvre  la  boîte  fatale. 

lOo  SALLE  TROYEiwE.  —  Cette  saOe 
comprend  l'histoire  de  la  guerre  de  Troie. 
Au  milieu  de  la  coupole  nous  voyons , 
comme  cause  première  de  cette  guerre,  les 
Noces  de  Thétis  et  de  Pelée,  à  travers  les^ 
quelles  la  Discorde  vient  jeter,  la  pommf 
fatale.  Ce  premier  sujet  est  entouré  de  qua- 
tre autres  :  le  Jugement  de  Pflris,  les  Neoes 
de  Ménélas  et  d'Hélène,  l'Enlèvement  d*Hé- 
lène  et  le  Sacrifice  d'iphigénie,  eotoaié» 
eux-mêmes  de  huit  autres  tableaux  r 
Achille  parmi  les  filles  de  Lycomède,  Mars 
et  Vénus  blessés  par  Diomède,  le  Dieu  des 
songes  envoyé  par  Jupiter  à  Agamenuioo 
endormi,  Paris  protégé  par  Vénus  et  Amour 
dans  un  combat  contre  Ménélas,  Nestor  ei 
Agamemnon  éveillant  Diomède  pour  qu'il 
se  rende  à  l'assemblée  ,  Achille  acoordaDt 
à  Priam  les  corps  d'Hector  et  d*Andro- 
maque. 

Fresques  des  murs  :  1^  Achille  furieux 
tire  l'épée  contre  Agunemnon,  qui  a  ait 
enlever  son  amante  Briséis  afin  de  se  dé- 
dommager de  la  perte  de  Chryséis,  reodoe 
il  son  père,  prêtre  d'Apollon  ;  S»  Combat 
sur  le  corps  de  Patrocle,  que  Ménélas  el 
Mérion  cherchent  à  enlever  du  camp  :  les 
deux  Ajax  le  défendent  contre  Hector  et 
Énée  ;  Achille,  accompagné  de  Minerve, 
apparaît  dans  le  fond  ;  S»  Destraction  de 
Troie  :  au  centre ,  Uécube  et  ses  filles;  à 
Uurs  pieds,  Priam  mort  ;  Hélène  s'appuie 
contre  une  colonne  ;  Néoptolème  lance  le 


d'autres  mytlies  qui  s'y  rapportent ,  tels 

que  Diane  et  Actéon,  Diane  et  Endy- 

wion. 

40  Eros,  dominateur  et  ordonnateur  de 


l'Automne    et  le    Soir ,    entourés  aussi  jeune  Astyanax  par-dessus  les  murs  ;  les 


héros  grecs  tirent  le  butin  au  sort;  Cas- 
sandre  prédit  à  Agamemnon  sa  ruine.  — 
Reliefs  :  le  Combat  d'Achille  contre  les 
dieux  des  fleuves,  et  le  oombtt  près  des 

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BOOTB  318.  —  DB  PARIS  A  YIErfNE. 


ZM 


vaisseaiUL.  G»  excdlents  relie£s  sont  de 
Schwanthaler. 

liosALLËDBsHÉaos.  —  Les  sUtues 
qui  altve&t  ici  le  plus  l'attentioa  sont  cel- 
les d«  Jaaonj  au  milieu  do  la  salle,  et  d'i 
Uxtindre  ;  la  tête  de  ce  dernier  surtout 
est  excellente;  les  restaurations  sont  de 
Thorwaldsen.  Ces  deux  ouvrages  peuvent 
en  quelque  sorte  nous  donner  une  idée  de 
Vari  de  Ljdppos.  Comme  monuments  de 
Tari  romain,  nous  avons  les  statues  de  Corn- 
fnode,  de  Néron  et  d*un  Héro*  barbu.  Il 
ne  &ut  pas  oublier  les  bustes  de  Périclès 
et  de  Sacrale. 

iâo  SALLE  ROMAINE. —  Cette  salle  est 
la  plus  grande  et  la  plus  belle  de  toutes, 
Les  DOiàtieux  reliefs  du  plafond  sont  de 
Sehwanihaler  et  Styglmaïer,  et  se  rap- 
jiorteoi  en  partie  à  l'origine,  au  dévelop- 
pement et  au  but  de  Kart  romain,  en  partie 
à  ses  plus  célèbres  protecteurs;  ils  repré- 
sentent en  outre  les  douze  grands  Dieux  et 
lesdonze  autorités  supérieures  de  Rome, 
et  enfin  douze  scènes  de  la  vie  intérieure 
des  Romains .  Cette  salle  renferme  un  grand 
nooibre  de  monuments  précieux,  priucipa- 
Ismenl  de  ceux  qui  peuvent  nous  donner 
une  idée  du  goût  qui  régnait,  sous  les  em- 
pereurs, pour  tout  ce  qui  peut  embellir  une 
,  demenie,  comme  bustes  et  riches  vases  de 
matlNre,  candélabres,  autels,  fontaines,  siè- 
ges poor  les  images  des  dieux,  urnes  funé- 
nires,  etc.  En  £ût  de  reliefs,  nous  citerons 
sortont  ceux  provenant  de  sarcophages,  et 
représentant  Apollon  parmi  les  Muses,  la 
Lune  et  Endymion,  Vhistoire  d'Oreste, 
Niobé  et  ses  en&nts.  La  salle  contient  en 
notre  19  atatnes  et  18  bustes  d'empereurs 
(  Aiiguste,  Caracalla,  Lueius  Vérus),  d'im- 
pératrices, de  {généraux  et  d'orateurs  (  en- 
tité antres,  Ciceron). 

13«  SALLE  DES  SCULPTURES    PEINTES. 

—  L'ouvrage  le  plus  distingué  de  cette 
salle  est  la  statue  drapée  d'une  noble  Ro- 
maine dans  l'attitude  d'une  fileuse  ;  la  tête, 
qni  est  dans  le  caractère  de  celle  de  Junon, 
est  nouvelle,  et  fiit  fondue  par  Styglmaïer 
d'après  le  modèle  de  Tborwaldsen ,  Nous 
citerons  en  ontre  une  mosaïque  antique  pla- 
cée an  milieu  de  la  salle,  un  can<iélabregrec 
en  bronze,  les  excellents  bustes  en  bronze 
d'un  satyre,  d'un  athlète  et  d'une  Vénus, 


la  statue  en  marbre  noir  et  blanc  deCérès, 
ainsi  que  les  statues  en  marbre  noir  d'un 
athlète,  et  d'un  satyre  nommé  à  tort  le 
Faune ,  e.KceUent  travail  du  temps  d'A- 
drien. 

14o  SALLE  DES  MODERNES.  —  Nous  ci- 
terons avant  tout  les  belles  statues  de  Pa- 
ris et  de  Vénus,  par  Cano  va,  qu'on  compte- 
parmi  les  meilleursouvrages  de  cet  artiste ,. 
ensuite  un  Adonis  d'une  beauté  virile,  par 
Alb,  Thorwaldsen^  de  qui  est  aussi  le  bus-> 
te  du  roi  Louis ,  alora  prince  royal  ;  une 
Femme  nouant  ses  sandales,  par  i{.  Seha- 
dow  ;  l'Amour  et  la  Muse,  par  C,  Eber- 
hard\  le  buste  deTromp,  par  Rauek;  de 
Winkelmann, par  Salv.  de  Carli;  de Pfef- 
fel,  par  Christen\  dd  Napoléon,  par  Spa/- 
/a,  etd'Iffland,  par  G.  Schadow, 

Pour  les  étrangers  munis  d'une  carte  de 
M.  le  directeur  P.  de  Langer,  la  Glypto- 
thèque  est  ouverte  tous  les  jours  ;  pour  lo- 
public,  le  vendredi. 

Outre  ces  riches  dépôts,  le  voyageur 
pourra  visiter  les  nombreuses  collections 
particulières  et  les  ateliers  des  nombreux 
artistes  distingués  de  cette  Athènes  du  Nord, 
qui  tous  se  font  un  devoir  d'accueillir  l'é- 
tranger avec  bienveillance,  de  lui  donner 
tous  les  renseignements  désirables  sur  les 
objets  d'art  que  renferme  Munich.  Nous 
citerons  particulièrement  MM.  Hess,  Zim- 
mermann ,  Eberiiarl ,  Slieler  ,  Kaulbach, 
Rothmann,  Schorr  et  l'architecte  Schwan- 
thaler.  La  labrique  royale  de  porcelai-^ 
laine  est  à 

Nymphenbourg^  où  se  trouve  l'atelier 
de  peinture  sur  vitres.  L'entrée  des  musées 
et  collections  royales  est  gratuite. 

Établissements  littéraires  et  utiles. — 
L'univeraité  avec  une  bibliothèque  déplus 
de  200,000  vol.  (  l'avant-cour  de  l'univer- 
sité est  ornée  d'une  fontaine  en  forme  d'o- 
bélisque )  ;  —  l'Académie  des  sciences  et 
ses  collections;  celle  des  arts,  avec  une 
richo  collection  de  plâtres  ;  —  la  Socié- 
té des  arts  fondée  en  1824,  et  la  Société 
littéraire,  avec  un  grand  cabinet  de  lectu- 
re ;  —  VEcole  mililaire  appelée  Maison 
des  cadets  ;  l'école  vétérinaire,  et  plusieurs 
instituts  de  travail,  d'industrie  et  d'éduca- 
tion. —  L'institution  déjeunes  gens;  lo 
chapitre  des  demoisoUee  nob|es  ;  l'institut 

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S54 


ROUTE  31 S  —  DE  PARIS  A   VIBKNG. 


etpensionoat  pour  les  jeunes  demoiselles; 
l'école  de  chant;  collèges  ;  Vécole  pour  les 
pauvres  et  Thôpital  :  la  maison  des  aliénés 
à  Gienng\  la  maison  de  correction  et  de 
travail  au  faubourg  d'Au  ;  VIrutilut  des 
aveugles  et  des  sourds-muets^  etc.  ;  \É- 
eole  polytechnique.  C'est  à  Munich  que 
ftjt  inventée  la  lithographie,  en  1795  et 
1796  ,  par  Aloïs  Senefelder  et  Simon 
Schmidt.  —  Les  pinceaux  de  Munich  sont 
renommés.  —  Les  bain»  artificiels  de  Wal- 
buiigcr.  —  Le  bain  de  Diane  ;  le  Lilienbad 
{bains  des  Lis);  le  bain  dit  de  santé  ;  les 
bains  minéraux  du  faubourg  d'Àu. 

Divertissements,  —  Le  théâtre  royal 
et  national  de  la  cour  ;  le  théâtre  popu- 
laire dans  le  faubourg  d'Au ,  où  il  y  a 
spectacle  deux  fois  par  jour  en  été. —  Les 
concerts  et  les  bals  à  TOdéon  ;  —  Vaca- 
démie  de  musiqtte  ;  la  Société  philhanno- 
nique;  la  Société  de  chant;  le  musée,  club 
composé  de  900  membres.  (L'étranger 
peut  avoir  du  propriétaire  de  son  hdlel  un 
iriJlet  d'entrée  pour  trois  jours.)  —  Le 
cercle  de  la  Gaieté ,  un  des  plus  grands 
et  des  meilleurs  clubs  de  la  ville  :  il  y  en 
a  plus  de  60  à  Munich.  —  La  maison  où 
l'on  s'exerce  au  Ur  [Schiesshauss);  2  foi 
res  dans  la  ville  et  2  dans  le  foubourg 
d'Au.  —  Les  courses  de  chevaux  ont  lieu 
dans  les  premiers  jours  d'octobre ,  sur  la 
prairie  de  Thérèse;  quand  le  temps  est 
beau ,  60,000  personnes  y  assistent.  — 
Pendant  le  carnaval  (Fasching),  des  mas- 
ques parcourent  les  cafés  et  les  hôtels  ;  la 
Fête-Dieu ,  au  mois  de  juin ,  peut  être 
comptée  parmi  les  fStes  populaires. 

Promenades  et  environs  —  Le  jar- 
din de  la  cour  (Hofgarten) ,  avec  ses  ar- 
cades décorées  de  peintures  à  fresques,  qui 
représentent  des  scènes  de  l'histoire  de 
Bavière,  et  de  28  paysages  également  à 
fresque;  puis  27  tableaux  à  la  manière 
encaustique,  représentant  des  scènes  de 
la  révolution  grecque;  le  parc  anglais, 
qu'on  ne  peut  parcourir  dans  sa  plus  gran- 
de longueur  en  moins  d'une  heure  et  de- 
mie :  il  est  traversé  par  plusieurs  bras  de 
llsar,  et  renferme  les  bains  de  Diane  et 
de  Bmnthal  (où  l'on  a  fondé  récemment 
on  établissemont  pour  le  traitement  par 
l'eau  froide)  ;  le  Tivoli  et  le  jardin  du  Pa- 


radis, et  tout  près  le  joli  endroit  £2em- 
Hessellohe. 

Sur  la  hauteur  de  Sendling  s'élève  la 
Baiersche-Ruhmeshalle  (temple  de  la 
Gloire),  de  style  dorique,  renfermant  200 
bustes  de  célèbres  ùvarois.  Devant  cet 
édifice  s'élève  la  statue  colossale  en  airain 
de  la  Bavière,  de  19  m.  de  hauteur,  sur  on 
piédestal  haut  de  10  m.  Rien  de  plus  gnn- 
diose  et  de  plus  splendide  que  ce  monu- 
ment. —  Biederstein ,  château  de  plai> 
sance  de  feu  la  reine  douairière,  à  1  h.  de 
Munich;  —  Nymphenbourg,  châleai 
royal  de  plaisance,  à  1  h.  de  Munich  ;  une 
belle  allée  y  conduit. 

Schleissheim,  lieu  de  plaisance  sitaé  à 
1  mille  environ  de  Munich,  fut  bâti  par  !«> 
lecteur  Max-Emmaouel  pendant  les  anaée^ 
1701  et  1703;  il  conticut  205  chambres, 
dont  47  seulement  sont  occupées  aajeor- 
d'hui,  et  1551  tableaux,  la  plupart  de 
peintres  vivants ,  qui  ont  remplacé  les  an- 
ciens, transportés  à  la  Pinacothèque.  Voi- 
ci les  tableaux  les  plus  remarquables  : 

Vieux  MAITRES.  —  Le  Crucifiement, 
gigantesque  tableau  d'autel  de  la  chapelle 
du  château ,  par  Tintoretto  ;  plusieurs 
grands  tableaux  d'animaux ,  par  Weemss, 
quelques  bons  ouvrages  de  van  Dyck,  FyU 
et  RubenSy  une  longue  suite  de  tableaux 
bibliques  par  Otto  Veeniu* ,  maître  de  œ 
dernier  ;  un  superbe  Clair  de  lune ,  pv 
Àrtus  V.  d.  Neer  ;  une  chambre  entière  de 
tableaux  de  Breughel  et  de  Téniers ,  en- 
tre autres ,  de  ce  dernier ,  la  Galerie  de 
Bruxelles;  plusieurs  tableaux  de  genre  de 
Brower,  Ostade^  P.  de  Hooghe ,  et  des 
paysages  de  VinckeboonHf  Everdingen  et 
Eglon  V.  d.  Neer. 

Tableaux  modernes.  —  L'Onvertnre 
du  testament,  par  Wilkie  ;  l'Entrée  du  rot 
Olhon  k  Nauplia,  par  P.  Hess;  les  Héros 
de  Troie,  par  /.  M.  Wagner,  i  Rome; 
l'Allemagne  et  l'Italie ,  portrait  de  T Alba- 
naise Victoria  Caldoni,  par  Overbeeck;  le 
rot  Louis  dans  sa  jeunesse,  par  Àng.  Kwl- 
fmann  ;  la  Reine ,  par  P.  de  Langer  ;  le 
prince  Charles  à  cheval ,  par  Stieîer;  ta- 
bleaux de  genre  par  Simonsen ,  Hamn- 
cteher\  tableaux  de  bataille  par  Jfonfen 
et  Kobell;  paysages  par  AToc/^,  Reinhard, 
Dillis,  Domer,  Wagenbauer,  Catei , 


dbyGoogk 


BOinV  316.  —  DE  PARIS  A  VIBNNE. 


S55 


Ridorf^  Achenbaeh^MorgemUm ,  Schel- 
fhmU^  J>.  Qvétglio  et  Burkel;  portraits 
pir  KeUerhôfen^  ùurk,  et  particalière- 
ment  ipaT'^tieler(GMibe). 

On  irouven  en  oatre  à  Sehleittheim  la 
pelile  oollectioD  pvticuiière  <ie  M.  Tins- 
pccienr  de  la  gBierie  ;  elie  se  compose  de 
70  n^  rassemblés  i  grands  frais  et  choisis 
avec  beaoooq)  de  goût  ;  nous  la  recomman- 
dotts  ^  toasiesanateurs. 

Chemin  de  fer  ^oar  Àu(fsbcurg  :  trois 
depuis  par  joar  :  à  7  h.  du  matin,  3  h 
«pfès  Bidii  et  1  h.  du  soir. 

SiiwMfen ,  tons  les  jours  pour  Augs- 
h»at%,  Ulm.  Slnttgard,  Heiddberg,  Stras 
pour  Lindau  et  la  Suisse;  pour 


Wu^bûaig»  Nurembei^ç  et  Francfort  ;  pour 
■pmdi*  le 


\  Tyrol  et  Tltalie  ;  pour  Vienne, 
par  Ubz  et  Salzbourg,  etc. 

A  partir  de  Munich  la  route  n*offre  que 
pes  iHiitérfit  ;  nous  traversons,  à  3  miljes, 
Paradorf;  2  milles  nlus  loin,  Hohenlin- 
étn^  petit  TiUage  où  le  général  Moreau  dé- 
fit les  Antrichiens  en  1800,  leur  fit  10,000 
prisonniers  et  prit  100  pièces  de  canon. 
La  raule  traverse  le  champ  de  bataille. 

AuT*(E-niNG.  —  Hôtel  sur  la  place; 
on  y  HWise  de  très  bon  poisson  —  Cette 

S  le  viDe  est  un  lieu  de  pèlerinage  très 
neoté;  des  milliers  de  pèlerins  y  vien- 
nent chaque  année  (aire  leurs  dévotions  à 
k  Fteiipe  Aotre,  dans  U  petite  église  qui 
s'élève  an  centre  de  la  grande  place ,  et 
dent  rinlérieur  est  richement  décoré  par 
les  dons  des  personnes  qui  ont  obtenu  leur 
gjBérieon.  Les  ccnrs  de  plusieurs  princes 
baivarois  sont  déposés  dans  le  sanctuaire , 
et  on  lit  sur  des  tablettes  d'airain  les  noms 
des  pèlerins  de  distinction,  depuis  Charle- 
mapie  jusqu'au  pape  Pie  VI. 

Marktl.  —  G*est  entre  cette  place  et 
Branaaa  que  la  Salza  tombe  dans  Tlan  ; 
ces  deux  rivières  séparent  la  Bavière  de 
l'Antriche.  La  douane  bavaroise  se  trouve 
an  vîUage  de  Simpach^  sur  la  rive  gauche 
de  rinn  ;  et  sur  la  rive  droite ,  nous  trou- 
vons la  première  ville  autrichienne  à 

BRAUNAU.  »  Hôiel  Traube  (la  Grap- 
pe), où  Ton  mange  de  bonnes  truites;  con- 
fortable. —  Ici  les  douaniers  impériaux 
examinent  les  passeports  et  les  bagages. 
Braunaa  est  une  ville  de  3,000  hab. 


SCHARDING  —  Bôlels  :  la  Poste; 
Goldenes-Krentz  (Croix-d'Or).  —  Ville 
frontière  de  TAutrichc ,  dans  laquelle  les 
passeports  et  les  bagages  sont  examinés  ; 
elle  est  située  sur  la  rive  droite  de  Tlnn, 
avec  5,S00  hab. 

Ensuite  la  route  reprend  une  direction 
E.  jusqu'à 

ÉFFERDING,  ville  très  propre,  de 
6,000  hab.  avec  un  assez  joli  château.  De 
là  nous  suivons  les  rives  du  Danube ,  et 
après  avoir  traversé  quelques  fortifications 
extérieures,  nous  entrons  à 

LAMBACH,  petite  localité ,  sUtion  du 
chemin  de  fer  de  Lini  à  Gmunden  ;  la 
voie  de  poste  et  celle  de  fer  marchent  pa- 
rallèlement jusqu'à  Linz,  passant  par  Wels, 
6  millesen  1  h.  1/2. 

LINZ.  —  HoUls  :  Goldene-Lœwe  (le 
Lion-d*Or) ,  sur  la  place  du  Marché  ;  Gol- 
dene-Canone  (Canon-d*Or),  dans  la  Lands- 
trasse,  près  la  poste;  Goldener-Adler  (l'Ai- 
gle-d'Or) ,  sur  le  Danube  ;  Weisse-Gans 
(l'Oie-Blanche) ,  près  de  la  Douane  et  des 
bateaux  à  vapeur. 

LINZ,  capitale  de  la  haute  Autriche,  est 
situé  sur  la  rive  droite  du  Danube.  G'est 
une  ville  fortifiée  par  52  tours  communi- 
quant entre  elles  par  des  chemins  couverts; 
sa  situation  est  superbe,  et  elle  a  de  fort 
beaux  environs.  Elle  communique  avec  le 
petit  bourg  d'Urfahr  par  un  pont  sur  le 
Danube  de  S84  m.  de  longueur,  d*où  Ton 
a  une  vue  ravissante.  La  place  principale 
ou  grande  place,  ornée  de  deux  fontaines 
et  d'une  colonne  de  la  Sainte-Trinité ,  et 
entourée  de  beaux  bâtiments.  —  Curiosi- 
tés :  la  vieille  église  paroissiale,  la  cathé- 
drale, la  maison  des  Etats  provinciaux  et 
V hôtel  de  la  Régence  ^  sont  les  principaux 
édifices.  —  L'ancien  coHége  des  Jésuites 
est  occupé  maintenant  par  hi  douane  et  le 
bureau  de  péage.  V hôtel  de  ville ,  te 
théâtre  et  le  musée  Francisco-GaroHnum; 
Vévêché,  le  séminaire  épiscopal.  —  Pop. 
20,000  hab. 

Excursions.  —  Une  des  plus  intéres- 
santes est  à  la  jolie  église  de  Suinte-Ma- 
deleine ,  d'où  Ton  jouit  d'une  belle  vue  ; 
le  chemin  de  fer  y  conduit  en  20  min. 

Bateaux  à  vapeur ^  tous  les  jours  pour 
Vienne  en  descendant  le  fleijve,.  et  le  re- 

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356 


ROUTE  318.  —  DE  PARIS  A  TIENNE. 


inoatant  jusqu'à  Passau  eiRatisbonne  : 
voyage  agréable  et  intéressant. 

Eilwagen ,  tous  les  jours  pour  Vienne 
et  Salzbourg  ;  pour  Munich,  Passau,  Ratis- 
honnc  et  Budweis.  —  Des  diligences  traî- 
nées par  des  chevaux  vont  sur  le  chemin 
de  fer  à  BudweiSy  en  Boliêmei  et  à  Gmun 
den,  dans  le  Salzbourg. 

De  Linz  à  Vienne,  il  faut  compter  22  h, 
par  Teilwagen.  Beaucoup  de  voyageurs 
prennent  maintenant  les  bateaux  à  vapeur, 
qui  partent  tous  les  jours.  —  Prix  :  9  fl.  et 
6  fl.,  monnaie  de  convention. 

Continuant  notre  voyage  sur  la  route  de 
poste  qui  suit  la  rive  droite  du  Danube , 
nous  traversons  bientôt  la  Traun ,  sur  un 
long  pont  de  bois  à  l'extrémité  duquel  est 
ElbersberÇf  village  qui  fut  témoin  de  plu- 
sieurs combats  sanglants,  en  1809 ,  entre 
les  Français  et  les  Autrichiens. 
Bientôt  nous  arrivons  à 
ENNS.  --  HôteU  :  Adler  (r Aigle)  ; 
Krone  (la  Couronne).  —  Ville  de  3,000 
hab.,  sur  la  rive  gauche  de  TEnns. —  Cu- 
riosités :  la  haute  tour  qui  s'élève  sur  la 
place  du  Marché,  bâtie  par  Tempereur 
Maximilien.  Sur  une  éminencequi  domine 
la  rivière,  s'élève  le  château  du  comte 
d'Auersperg. 

Un  peu  k  droite  de  notre  route,  au  delà 
du  village  de  Pen^ing ,  s'élève  le  po/a» 
impérial  de  Schoenbrunn. 

Nous  entrons  dans  Vienne  par  la  Maria 
hilf-Lines, 

MENNE  (en  ail.  WIEN).  —  Hôtels  de 
première  classe  :  Erzherzog-Karl  (TArchi- 
duc-Charies),  hôtel  à  la  mode ,  mais  cher, 
dans  une  situation  centrale,  près  des  théâ> 
très.  Prix  :  par  jour,  chambre  de  1  fl.  à  2 
fl.  36  kr.;  café,  U  kr.;  thé;  30  kr.  ; 
bougies,  30  kr.  ;  Kaiserin-v.-Oesterreich 
(  rCnpératrice  d'Autriche  )  ;  Schwan  (le 
Cygne)  ;  Wilde-Mann  (Le  Sauvage); 
Roemische-Kaiscr  (  l'empereur-Romain  )  ; 
Sladt-Loodon  (la  Ville-de-Londres)  ;  hôtel 
de  Francfort;  tous  dans  la  ville  même.  Oi 
est  très  bien  aussi  et  à  beaucoup  meilleur 
marché  au  Matschakerhof ,  dans  la  ville , 
et  au  Goldene-Lamm  (àl'Agneau-d'Or), 
dans  le  quartier  de  Léopoldstadt;  le  der- 
nier est  surtout  fréquenté  par  les  Anglais  et 
les  Prussiens,  -<-  Dans  les  Hôtels  du  fau- 


bourg :  Landstrasse ,  on  rencontre  beau- 
coup de  négociants  hougroi«,  et  dans  ceux 
de  la  Léopoldstadt  beaucoup  de  négociants 
de  Bohême. 

A  Vienne  les  tables  d'hôte  sont  ineon- 
nues;  on  y  dine  et  soupe  à  la  carte.  Le 
prix  des  plats  est  marqué  en  florins  et 
kreutzer  Schein  (papier),  monnaie  qui  a 
une  valeur  bien  inférieure  aux  florins  et 
kreutzer  Munz  (monnaie)  ;  l'étranger  doit 
bien  prendre  garde  à  cette  diflërence ,  qui 
fait  que  le  système  monétaire  de  TAutricbe 
est  le  plus  incommode  qu'il  soit  poesîMe 
d'imaginer. 

Logements.  —  Les  étrangers  qui  se 
proposent  de  faire  un  plus  long  séjour  dans 
cette  résidence  feront  bien  de  prendre  me 
chambre  ganiie  (Monatzimmer).  Il  D*y  i 
pas  d'hôtels  meublés  à  Vienne;  mais  ou  loue 
des  chambres  dans  presque  toutes  les  mai- 
sons particulières.  Vous  n'avez  qu*à  lire 
les  écriteaux  que  vous  verrez  aux  portes  de 
la  plupart  des  maisons  ;  on  trouve  de  petits 
appartements  avec  et  sans  meubles,  de  5i 
30  fl.  de  loyer  par  mois. 

Passeports.  —  Le  voyageur  est  obligé 
de  donner  son  passeport  en  arrivsoit  k 
Vienne.  Maintenant  vous  n'êtes  plus  obli- 
gé d'aller  vous-même  au  bureau  de  police, 
no  5G4 ,  dans  la  Spengler-Gasse ,  près  de 
régli^e  Saint -Pierre;  un  valet  de  place 
peut  aller  demander  votre  permis  de  séjour, 
qui  coûte  2  fl. 

Les  gages  d'un  valet  de  place  sont  de 
1  fl  12  kr.  à  1  fl.  48  kr. 

Bains.  —  Les  meilleurs  sont  Diana- 
Badt  Léopoldstadt. 

Cafés.  —  Les  cafés  de  Vienne  ne  sont 
pas  décorés  avec  la  même  splendeur  que 
ceux  de  Paris,  mais  ils  sont  aussi  fréquen- 
tés par  les  personnes  qui  aiment  le  billard 
et  celles  qui  veulent  jouir  de  la  liberté  de 
fumer,  ce  qui  n'est  pas  permis  dans  les 
rues  de  la  ville  ;  une  tasse  de  café  coûte, 
sans  lait,  8  kr. 

Les  meilleurs  cafés  sont  :  le  café  Daum^ 
[0  278,  dans  le  Kohlmark  ;  Neuner,  Plan- 
ken-Gasse;  Corti,  dans  Joseph -Piatz, 
près  du  palais,  ;  et  ceux  qui  sont  sur  lé 
Volksgarten,près  le  temple  de  Thésée,  ele. 
Restaurateurs. — Les  principaux  sont  : 
le  Casino,  place  Mehlmarkt;  l'hôtel  .de 


ir  V 


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BOUTE  SiS.  —  DE  PABIS  A  VIENNE. 


357 


rArohidae^bârles.  me  de  Cannthie;  le 
Saairage,  rue  de  CjrinlWe  ;  TAgneau-d'Or, 
ftobourg  Léop^dsladt  ;  la  Ville-de-Lon- 
dres, la  vuVHte-Francfort. 

Chaufeurt.  —  Les  principaux  sont 
Ztnnes  ^  ^  Monnaie-d'Or ,  place  Saint 
Etiecne ,  n»  625;  —  Uffenheimer,  place 
SvnlrPieiTe,B«577. 

Vienne,  capitale  de  Tempire  d'Autriche, 
est  âtuée ,  dans  sa  partie  ta  plus  basse,  i 
175  m.  aa-des&os  du  niveau  de  la  mer.  Sa 
superficie  équivaut  à  17  millions  de  mètr, 
carrés.  La  longueur  de  Vienne,  de  la  bar- 
rière <ie  Saint-Marx  jusqu'à  celle  de  Nuss- 
dorf,  est  de  6,500  m.  ;  sa  largeur,  en  pas- 
sant d«  bout  de  la  Jagerzeile  jusqu  il  la 
barrière  du  Hundstburm,  est  de  5,800  m. 

La^nrconference  actuelle  de  la  ville  avec 
te»  ftubonrgs  est  de  46,500  m.,  ou  5  mil- 
les 3/4  de  poste  autrichienne. 

Edifices  beltcieux.  —  VEglm  mé- 
tropolitaine de  Saint-Etienne  (St-Ste- 
phaodûrdie),  hà  édifice  gothique,  long  de 
110  m.,  large  de  72  m.,  offre  à  l'œil  éton- 
né loiites  les  variétés,  toutes  les  formes  du 
vieil  art  aUemand,  depuis  les  plus  grossiè- 
res jusqu'aux  plus  étantes.  Sa  flèche  py- 
mnidate  est  d'une  grande  beauté ,  et  de 
son  aoniiDet  la  vue  s'étend  sur  Vienne  et  le 
pays  d'alentour.  V église  de  la  cour  fAu- 
giBtineîgasse,  ou  des  Augustins),  dontVin- 
ténear,  distingué  par  la  noblesse  de  ses 
proportiOBs ,  renferme  le  tombeau  de  l'ar- 
càidiiebesse  Christine,  chef-d'œuvre  de 
Canova  ;  Véglise  des  Rédemptoristes  ou 
des  Ligoriens,  sur  la  place  Maria*Stiegen 
(escalier  de  Sainte^Iarie),  beau  monument 
d'architecture  gothique.  La  tour,  de  60  m. 
de  bsuteur,  se  termine  en  forme  d'un  ca- 
lice de  fleurs,  sur  lequel  s'élève  une  croix: 
les  vitraux  peints  de  Mohn  sont  admirables 
L»*égliâede  Saint-Pierre  ,  l'une  des  plus 
bdles  de  Vienne,  construite  en  800  par 
Charlemagne  ;  elle  est  ornée  d'un  beau  re- 
table du  maître-autel  et  de  plusieurs  au- 
tres peintures  ;  la  chapelle  du  château 
impérial,  où  l'on  entend  le  dimanche  la 
xncAlenre  musique  d'église  ;  la  chapelle  de 
la  eoor  y  exécute  à  11  h.  des  morceaux 
des  grands  omipositeurs.  Aux  grandes  fê- 
tes, la  ooor  impériale  y  tient  sa  procession 
doienoeUe  entre  11  b-  et  midi  ;  1  église  des 


Capucinst  dans  le  Neuroarkl,  avec  nn 
vaste  souterrain  qui  renferme  la  sépulture 
des  princes  de  la  maison  d'Autriche  (l'en- 
trée publique  et  générale  a  lieu  le  2  du 
mois  de  novembre)  ;  Véglise  de  VUniver^ 
sitéf  fort  richement  ornée,  n'a  qu'une 
seule  coupole  supportée  par  16  colonnes; 
la  superbe  église  de  Charles,  au  faubourg 
de  Wieden,  fondée  par  Charles  VI,  en 
1713.  Les  deux  colonnes  détachées  sont 
entourées  de  bas-reliefs  qui  représentent  la 
vie  de  saint  Charles-Borromée  ;  la  coupole 
et  les  petits  autels,  les  mausolées  de  Col- 
lin  et  de  Haydn  sont  dignes  de  remarque. 
Outre  ces  grandes  églises,  il  y  a  encore  à 
Vienne  des  églises  nationales  où  l'on  pro- 
che dans  différentes  langues  ;  en  voici  les 
noms  :  l'église  des  Italiens ,  l'église  des 
Minorités  pour  les  Slaves,  l'église  de  Ma- 
ria-Stiegen  pour  les  Hongrois,  l'église  de 
l'Ordre  de  Malte  pour  les  Français,  l'é- 
glise de  Sainte-Anne  et  les  chapelles  des 
ambassades.  Les  Arméniens  ont  une  église 
chez  les  Mechitaristes  ;  les  Grecs  unis  en 
ont  une  aussi,  et  les  Grecs  non  unis  en  ont 
deux.  —  Le  temple  des  protestants  de  la 
confession  d'Augsbourg  possède  nn  très 
bel  orgue  ;  le  temple  des  Réformés  se  dis- 
tingue par  la  noblesse  de  son  architecture. 
Ces  deux  temples  n'ont  ni  tour  si  cloches. 
—  Le  temple  des  Israélites  est  d'un  style 
plein  de  goût  ;  belle  musique  vocale  le 
vendredi  à  nuit  tombante. 

Château  impérial  (Burg-Plalz). — 
La  place  du  château  est  un  carré  oblong 
de  150  mètres  de  longueur  sur  70  de  lar- 
geur. Ce  château  se  compose  de  quatre 
corps  de  bâtiments  qui  environnent  une 
grande  cour  et  deux  autres  cours  d'une 
moindre  dimension,  et  ils  portent  les  noms 
suivants  :  le  Schwei%erhof,  Vaile  du  Sud, 
l'Amalienhofet  la  Chancellerie  de  V Em- 
pire. 

I.  Le  ScAo/eiser/io/*  (hôtel  des  Suisses), 
situé  à  la  gauche  lorsqu'on  entre  dans  la 
grande  cour  du  château  en  venant  de  la 
place  de  St-Michel,  fut  fondé  en  1210  par 
le  duc  d'Autriche  Léopold  VH. 

II.  L'atie  du  sud,  bâtie  en  1600  par 
Léopold  ler,  est  actuellement  habitée  par 
l'empereur  Ferdinand  I*»". 

III.  VÀmalienhof,  ainsi  nommé  de  ce 


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358 


BOUTE  318.  *-  DE  PARIS  A  VIENNE. 


que  rimpératrice  ÂncUe  habitait  cette  aile 
du  chiteau. 

IV.  La  ChanceUerie  de  V Empire  (dite 
Reichskanzlei),  construit  sous  Charles  VI. 
La  façade  en  est  grandiose.  Les  deux  por- 
tes d'entm  sont  décorées  par  des  groupes 
de  grandeur  colossale,  représentant  lesqua- 
tre  principaux  combats  aHercule. 

ÙuHo$ité9  du  château  :  La  grande 
€hapeUe ,  bâtie  en  li48  par  Frédéric  III. 
Les  dimanches  et  les  jours  de  (&te,  toute 
lafomille  impériale  y  assiste  au  service  di- 
yin  à  11  h.  du  matin.  Le  grand  crucifix 
sur  le  maUre-autel  est  de  Donner.  La  mu- 
sique, exécutée  par  la  chapelle  I.  R.  ne 
laisse  rien  à  désirer.  —  Le  Trésor  I.  R. 
Quatre  chambres  renferment  les  joyaux  et 
les  bijoux.  Nous  signalerons  :  le  diamant 
florentin,  pesant  532  grains  1/2  ;  il  a  an 
éclat  éblouissant,  et  la  pureté  d'une  goatte 
de  rosée. 

IjCs  joyaux  du  StrEmpire romain ,  savoir  : 
ta  couronne,  le  sceptre,  le  globe  impérial, 
les  gants,  les  souliers,  le  ceinturon  et  Té- 
pée  de  Charlemagne  ;  les  reliques  du  St^ 
Empire  :  le  javelot  dont  on  perça  le  Sau- 
veur,  un  clou  de  la  très  sainte-Groix  ;  un 
éclat  de  bois  de  la  crèche  de  J.-G.  ;  un 
morceau  de  la  très  sainte-Croix  ;  un  frag- 
ment de  la  nappe  qui  couvrait  la  table  le 
jour  de  la  Cène  -,  un  sabre  de  Charlema- 
gne; La  couronne  I.  R.  autrichienne,  fol 
te  par  ordre  de  l'empereur  Rodolphe  11  ;  le 
manteau  impérial  ;  les  ornements  du  cou- 
ronnement de  Napoléon  comme  roi  d'Italie  ; 
le  berceau  d'argent  du  roi  de  Rome  ; 
un  Christ  mourant  de  Benvenuto  Cellini. 

La  bibliothèque  particulière  de  feu  l 
pereur  François  !«',  composée  de  50,000 
vol.  et  774  incunables.  On  y  voit  35  ou- 
vrages chinois  ,  parmi  lesquels  l'unique 
exemplaire  du  poème  chinois  Rebabnamet 
ou  le  livre  de  Cythère  ;  une  riche  collec- 
tion de  gravures  etde  dessins,  dont  92,000 
portraits  et  22,000  feuilles,  que  le  célèbre 
Lavater  rassembla  pour  écrire  son  Traité 
delaPhysiognomie  :  c'est  la  plus  riche  col- 
lection de  portraits  qui  existe  en  Europe. 

Le  Corridor  des  Àugustint  (An^ti- 
nergang)  renfisrme  : 

1.  Le  Cabinet I,  R.  des  médatUes  et 
d'antùiuUés.  —  Des  colosses  égyptiens, 


des  bornes  milliairtedu  temps  de&RMMâis, 
un  grand  sarcophage  ,  orneut  Tenlrte  de 
cemusée.Plus  de  150,0f)Q  médailles  smI 
réunies  dans  cette  magnifiquticoUeoctieu. 
Cinq  salons  renlerment  les  triisors  de  ce 


Le  Cabinet  minératogique  I.  n 

Ce  cabinet,  rangé  dans  un  ordre  systéna- 
tique ,  est  composé  de  quatre  coUectMos: 
1 .  de  la  collection  de  minéralogie  eid*of^ 
tognosie  ;  2.  de  la  collection gâtgnostiqne* 
3.  de  la  collection  des  pétrifications;  4.  dé 
la  collection  des  aérolithes. 

Dos  Neue-Burglhor  (la  nouvelle  porte 
du  château  ).  —  Belle  architecture;  die  a 
68  m.  de  longueur  et  15  de  hauteur.  EUe 
fut  achevée  en  1821. 

La  place  d'armes  sépare  cette  porte  la 
château  impérial. 

Le  Jardin  du  château  impérial,  à  la 
gauche  de  la  place  d'Armes  ;  on  y  voit  la 
statue  équestre  de  François  !«*. 

Le  Volksgarten  (  Jardin  du  Peuple),  à 
la  droite  de  la  place  d'Armes,  renfenae  les 
curiosités  suivantes  : 

Le  Temple  de  Thésée,  — Constroitpir 
François  !«',  sur  les  dessins  de  Nolnle,  d'a- 
près les  proportions  de  celui  d'Athènes. 
Ce  temple  renferme  un  des  pUis  grands 
chefs-d'œuvre  de  la  statuaire  moderne,  le 
Combat  de  Thésée  avec  le  Centaure ,  par 
Canota. 

Les  Calaeombes.  —  Elles  s'étentat 
sous  les  fondations  du  temple  de  Théaét , 
et  renferment  des  antiquités,  des  saceonfab. 
ges  et  des  monuments  romains  en  nuitoc, 
trouvés  pour  la  plupart  dans  les  entiransili 
Vienne. 

Le  Café  Corti,  bftti  en  demi-cercle,  est 
le  rendez-vous  du  beau  monde.  Le  Jarrfni 
du  Paradis^  qui  n'est  séparé  du  Volksgai>> 
ten  que  par  une  terrasse,  renferme  «osb 
un  café  d'où  l'on  jouit  du  plus  beau  poni 
de  vue  de  la  ville  de  Vienne. 

La  Colonne  de  la  Ste  Trinité  orne  \» 
milieu  de  cetlo  place.  Léopold  i«r  U  fil 
ériger  en  1693  pour  s'acquitter  d*un  voeu. 
Sur  le  faite  de  la  colonne  8*élève  la  Ste» 
Trinité.  Les  bas-reliefs  qui  ornent  le  |iié- 
destal  sont  d'un  travail  remarquable. 

Hermgasse  (ruedesSeigneura^.  C'eat 
la  plus  belle  rue  de  l'mtérieur  de  lavîtte; 


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BODTB    ^^' 


DE  PARIS  A  YISKHE. 


359 


Ml  y  voit  Vaneiai  YMlab^^  Tardiidac  Fran- 
çtis  IV,  duc  de  ll#^iène.  n<>  27  ;  le  palais 
du  Drince  de  lichsteostein ,  n»  toi  ;  le 
pabis  du  G<aite  de  Dieirichsteio,  do  25  ; 
hbanque<:k>^i>^«'^  52;  le  palais  des 
êlats  mAXes  de  rAutricbe  inférieure. 

H£mmeipforigaite  (la  rue  de  la  Por- 
ie^n-Giel  ).  Ob  y  vwl  le  palais  du  minis- 
tère d€9  finances,  do964,  ancien  palais 
d'hîTer  du  priacc  Eugène  de  Savoie. 

Hof(  b  piaee  de  la  Coar] .  C'est  la  plus 
\aste  de  nDtérieur  de  la  ville  ;  elle  a  142 
îoètrcs  de  longueur  sur  404  de  largeur. 
La  Colonne  de  la  Su-Vierge^  érigée 
en  1661  par  Léopold  !«' ,  en  occupe  le 
jgSËga  ;  sa  faauteor  est  de  8  m.  La  statue 
^e  ta  ^e-Vîerge  avec  le  dragon  à  ses  pieds 
oecope  le  sommet  de  la  colonne.  Aux  qua- 
«re  coios  du  stylobate,  quatre  anges  luttent 
avec  des  démons. 

Deux  faalaiaes  élevées  en  1812  ornent 
eefte  piaee  :  l'une  est  surmontée  d'un  grou- 
pe lefvesentant  la  fidélité  de  la  nation  au- 
trîclneoDe  i  sen  souverain  ;  le  groupe  de 
l'aotre  footaine,  k  b  gauche  de  la  colonne, 
représenle  rAgricolture. 

Ù  Arsenal  des  bourgeois,  no  532,  ren- 
ferme, dans  une  salle  longue  de  157  m., 
seize  mine  armes,  dont  plusieurs  sont  des 
derniers  sièeles.  On  y  compte  5,500  bou- 
cfaes  à  (eu,  7,000  fusils  à  croc,  2,000  sa- 
hfes  et  épées,  1 ,000  harnais  et  cuirasses, 
700  cascfoes  et  morions,  80  drapeaux.  — 
Les  embrasures  des  iSendUres  de  la  salle 
saoC  ofoées  de  portraits  de  tous  les  princes 
de  û  maison  d'Autriche ,  depuis  Rodolphe 
1er  jusqu'à  Léopold  IL 

V^Hôtel  du  Conseil  aulique  de  la 
guerre  /.A.,  noi21,  sur  l'emplacement 
de  rancien  cbUeau  des  souverains  de  la 
race  des  Babenberg. 

Hohe-Maria  (le  Haut-Marché).  Au  mi- 
fien,  s'élève  une  fontaine  érigée  par  Char- 
les VI  en  1752  ;  eUe  a  la  forme  d*un  tern- 
ie, sens  b  voûte  duquel  un  groupe  repré 
le  Mariage  de  b  Ste-Vierge  avecSt 


JotepA^/ats(b  place  Joseph).  Un  édi- 
fiée grandiose  forme  à  lui  seul,  avec  ses 
trois bcades,  b  place  de  Joseph.  —  La  &- 
cade  du  sud ,  formant  b  fond  du  bftthnent, 
contient  b 


Bibliothèque  J.  A.  —  La  vaste  salle 
de  cette  bibliothèque  a  82  m.  de  long  sur 
18  de  large.  Huit  colonnes  supportent  une 
coupole  au-dessous  de  laquelle  est  placée 
la  statue  de  Charies  VI,  entourée  des  huit 
sUtues  des  princes  de  la  maison  de  Habs- 
bourg. Le  plafond,  chef-d'œuvre  de  pein- 
ture, est  de  Daniel  Grao.  La  bibliothèque 
compte  aujourd'hui  500,000  vol.  impri- 
més, 16,000  manuscrits  et  15,000  incu- 
nables. —  Parmi  les  manuscrits,  on  remar- 
que celui  du  poème  épique  du  Tasse  :  la 
Jérusalem  conquise  ;  une  bible  allemande, 
avec  de  belles  miniatures  duXIV«  siècle; 
985  manuscrits  grecs  ;  2,789  manuscrits 
romains  sur  parchemin,  et  11 ,157  sur  pa- 
pier; 85  manuscrits  hébraïques;  1,000 
manuscrits  orientaux  ;  60  manuscrits  chi- 
nois et  hindous.  Un  livre  d'heures  dont 
l'empereur  Charles-Quint  ût  présent  à  une 
dame  de  sa  cour. 

Le  Cabinet  des  estampes,  qui  vauttrois 
millions  de  florins ,  renferme  une  des 
plus  riches  collections  d'estampes  en  Eu- 
rope. 

La  façade  de  TE.  de  ce  même  palais 
contient  :  le  Cabinet  I,  R.  d'histoire  na- 
turelle. —  Les  collections  zoologiques  et 
botaniques  occupent  quatre  grandes  saUef 
et  dix-sept  chambres.  François  1»  créa  ce 
musée  qui  n'a  pas  d'égal  en  Europe. 

Le  Musée  brésilien  I.  R,  —  Créé  par 
François  l^'.  Il  est  composé  des  objets 
d'histoire  naturelle  envoyés  par  les  natu- 
ralistes autrichiens  qui  accompagnèrent, 
en  1817,  l'archiduchesse  Léopoldine  au 
Brésil. 

La  Collection  %oologique,  qui  renfer- 
me un  grand  nombre  d'espèces. 

La  Collection  botanique  où  Ton  voit 
un  grand  herbier  composé  de  8,000  espè- 
ces de  plantes,  etc. 

La  Collection  des  minéraux,  riche  de 
500  échantillons  environ. 

La  façade  de  TO.  contient  :  les  deu3t 
Salles  de  Redoute,  seul  endroit  où  il  soit 
permis  de  se  masquer  en  public.  La  gran- 
de salle  peut  contenir  4,000  personnes. 

Le  Palais  du  marquis  Pallavicini, 
anciennement  palais  du  comte  de  Fries, 
no  1155,  en  face  de  la  bibliothèque  impé- 
riale. 


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360 


ROUTE  318.  —  DE  PARIS  Â  ^IBNNE. 


La  Statue  équestre  de  Joseph  II  orne 
cette  place.  Celte  statue  fut  fondue  par 
Zauner,  en  1806.  Sa  hauteur  est  de  12  m. 
30  cent.  ;  celle  du  cheval ,  en  commen- 
çant par  te  pied  sur  lequel  il  s'appuie  jus- 
qu'à la  crinière ,  est  de  6  mètres  53  cen- 
timètres. 

Der  NeuerMarkt  (le  nouveau  marché). 

—  Au  milieu  de  cette  place  s'élève  une 
fontaine  dont  les  statues  représentent  les 
fleuves  de  T Autriche.  —  Le  Palais  du 
prince  de  Schwanenberg ,  n»  1051 .  — 
Ce  palais,  avec  sa  belle  feçade,  est  le  prin- 
cipal ornement  de  cette  place.  —  Le  Ca- 
sino de  la  Mehlgrube,  n®  1015,  avec  un 
excellent  restaurant.  La  décoration  de  la 
salle  à  manger  est  magnifique. 

Graben  (place  dite  Graben  ou  Fossé). 

—  C'est  la  ptoce  te  plus  animée  de  Vienne, 
surtout  pendant  les  dimanches  et  les  jours 
de  fôle.  —  Le  Palais  du  comte  de  Har- 
rach,  n»  259,  avec  une  belle  bibliothèque 
et  une  chapelle.  Deux  belles  fontaines, 


ornées  de  statues,  décorent  deux  des  coins  listes  vivants, 


ue  sur  le  glacis,  p^^  du  bassin  formé  par 
lecanaldeNeustadt,  ei<i,ndé  par  Josephll, 
en  1785,  en  faveur  des  nwitaires  pauvres 
âgés  et  blessés.  L*hôtel  a  îiiagesetunè 
grande  cour.  Le  frontispice  porttrinscrip- 
lion  suivante  :  Patria  lœso  milin,  Daos 
la  chapelle,  dédiée  à  St-Jean-Népomiieène 
se  voit  une  Descente  de  croix  par  Donner* 
Deux  grands  tableaux  de  Krafft,  dont  l'un 
représente  la  bataille  d'Aspern,  et  l'autre 
celle  de  Leipsick ,  ornent  la  grande  salle. 
L'hôtel  peut  contenir  jusqu'à  600  lits  dis^ 
tribuésdans  trente  dortoirs. 

Hôtd  des  Monnaies ,  Heumarkl ,  n<» 
494  ;  il  a  deux  étages.  Cet  édiflce  renferme 
un  cabinet  de  minéralogie ,  plusieurs  ma- 
chines ,  des  fonderies ,  des  laminoirs,  et 
tout  ce  qui  est  nécessaire  à  la  fabricaticn 
des  monnaies.  —  Le  palais  du  prince  de 
'Liechtenstein,  no 95. 

McsÉE  DU  Belvédère.  —  Galerie  I. 
R.  de  peinture.  On  y  compte  environ  1500 
tableaux  des  peintres  morts  et  160  d'ar- 


de  celle  place 

Renngasse  (  rue  de  Licej .  —  Au  no 
140,  V Arsenal  I.  il.,  fonde  par  l'empe- 
reur Mathias,  en  1569  ;  il  fiit  achevé  par 
Léopold  !«•.  Cet  arsenal,  fort  curieux  à  vi- 
siter, contient  la  plus  riche  collection  d'an* 
ciennes  armures. 

Au  sortir  de  l'arsenal,  nous  irons  au  pa- 
lais du  comte  Schoenborn-Buehheim, 
no  155,  renfermant  une  belle  galerie  de  ta- 
bleaux de  l'école  flamande ,  et  une  biblio- 
thèque de  20,000  vol 

Dans  Vordere  -  Schenkenstrasse  (  la 
haute  rue  Schenken  )  se  trouve  :  la  chan- 
cellerie hongroise,  qo  47  ;  la  chancellerie 
trans%i\'aine,  no  48  ;  le  palais  du  prince  de 
Liechtenstein,  no  44 ,  un  des  plus  beaux 
palais  de  Vienne;  ceux  du  prince  de  Stah- 
remberg  ,  no  43 ,  et  du  comte  de  Fesfe- 
lics,  no  12. 

Dans Spitalplat%  (  place  de  l'Hôpital)  : 
le  palais  du  prince  de  Lobkowitz  ,  no 
1101  :  ce  palais  est  bâti  dans  le  goût  ita- 
lien; le  théâtre  de  la  porte  de  Carinthie. 

Universitatsplat*  (la  place  de  l'Univer- 
sité), ornée  de  deux  fontaines. 

Dans  le  faubourg  de  la  Landstras- 
SE,  —  Vhôtel  des  Invalides ,  no  1er ,  sj. 


On  arrive  dans  la  galerie  par  le  grand  es- 
calier d'honneur,  qui  forme  la  magnifique 
entrée  de  ce  palais. 

le»"  ÉTA€E.  —  Le  salon  de  marbre,  — 
C'est  la  salle  d'entrée;  l'or,  le  marbre,  la 
peinture  et  la  sculpture,  y  étalent  leur  ma- 
gnificence. Le  plafond  est  peint  à  fresque 
par  Carlo  Carlone.  Cette  salle  renftnne 
deux  portraits  en  pied  ,  l'un  représentât 
Joseph  II,  l'autre  1  impératrice  Marie-Thé- 
rèse, sa  mère,  peints  par  Antoine  Maron, 
A  la  droite  de  cette  salle  se  trouve  la  série 
des  tableaux  de  l'école  italienne  ;  à  la  gau- 
che ,  la  série  des  tableaux  de  l'écoie  des 
Pays-Bas. 

ÉCOLE  ITALIENNE. 

i^  CHAMBRE.  —  École  vénitienne, 
Paul  Véronèse  :  1 .  Repas  chez  Simon 
le  Lépreu.  5.  Un  garçon  caressant  un 
chien.  15.  Le  Sauveur  et  la  Femme  adul- 
tère. 19.  Le  Christ  et  la  Samaritaine.  25. 
L'Annonciation.  29.  Portrait  de  Marc  An- 
tonio Barbare.  50.  L'Adoration  des  Mages. 
55.  Portrait  de  Catherine  Cornaro  ,  reine 
deCliyprc.  54.  Judith.  50.  La  Ste  Yîerise 
avec  l'Enfant  Jésus.  52.  J.-C.  guérissant 
une  femme. 


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ROtTB  318.  —  DE  PARIS  A  V1ENKB. 


301 


Tintortlto  :  7.  Portrait  en  buste  d'un 
vieiUand.  11.  Portrait  en  pied  d'un  jeune 
liomme.  ii.  Portrait  d'un  vieillard   21. 
Portrait  d'un  procureur  de  Saint-Marc.  22. 
Autre  portrait  d'un  procureur  de  Saint- 
Marc.  2-i.  Portrait  d'un  officier  de  la  ma- 
rine. 25.  Portrait  d'homme.  26.  Portrait 
de  Nioolo  da  Ponte,  doge  de  Venise.  27. 
Portrait  d'un  homme  assis.  28.  Portrait 
<!  un  seigneur  de  Venise.  52.  Portrait  de 
Sehastiano  Veoiero,  amiral.  38.  Autre  por- 
Irait  du  doge  Nicoio  da  Ponte.  H.  Por- 
tnit  d'un  vieillard.  45.  Portrait  d'un  vieil- 
lard avec  un  garçon.  49.  Les  neuf  Muses 
au  Parnasse.  53.  Jésus  succombant  sous 
le  poids  de  la  croix. 

Paris  Bofdone  :  1 6.  Jeune  femme  à  la 
toilette.  11.  Vénus  et  Adonis  couronnés 
par  Cupidon.  18.  Une  jeune  femme. 

Jacques  Bassano  :  8.  Jeune  villageois 
jouant  de  la  flûte.  9.  Thomar  de  la  Judée, 
combmoé  i  être  brûlé  vif,  se  justiGe.  10. 
Le  Samaritain.  i2.  Saint  François.  43 
Sainte  Claire. 

2«  CHAMBRE.  —  Ecole  vénitienne. 

Le  Titien  :  1 .  Portrait  d'une  jeune 

femme.  2.  Lucrèce  se  poignardant.   5. 

Portrait  do  célèbre  Ulysse  Aldrovaodi.  16. 

Portrait  de  Giacomo  Strade  de  Rosberg. 

17.  ]>iaDe  dans  le  bain  avec  ses  nymphes. 

1 8.  Portrait  de  la  princesse  Isabelle  d'Es- 
té, femme  du  duc  de  Manloue.  19.  Ecce 
Homo.  20.  Portrait  d'une  Aile.  22.  Por- 
trait d'homme.  2i.  Ijn  jeune  prôtre.  27. 
Portrait  d'un  seigneur.  29.  Portrait  d'un 
«colpteor.  30.  Salvator  mundi.  31.  Por- 
trait de  l'apdtre  St  Jacques.  82.  Tableau 
représentant  la  sépulture  de  Jésus-Christ, 
53.  Le  pape  Paul  111.  36.  Danaë.  37.  Por- 
trait du  célèbre  historien  florentin ,  Benoît 
Varchi.  58.  Portrait  d'un  jeune  homme, 
59.  La  Ste  Vierge  avec  l'Enfant  Jésus,  St 
J^me  lisant,  St  Etienne  avec  une  palme, 
et  St  Georges  anné  d'une  lance.  40.  Por- 
tnit  d'homme.  41 .  La  Ste  Vierge  et  l'En- 
font  Jésus.  42  Un  petit  garçon  nu  battant 
le  tambaurin  sous  un  arbre.  44.  Le  poi^ 
trait  du  Titien,  peint  par  lui-même.  45.  La 
Ste  Vierge  et  l'Enfant  Jésus.  46.  Le  por 
trait  de  l'électeur  de  Saxe,  Frédéric  le  Gé- 
Déreox.  51 .  Portrait  de  l'empereur  Char- 
lefr-ÛQÎDt*  52.  Portrait  d'un  homme.  57. 


Tableau  allégorique.  58.  Portrait  d'un  no- 
ble vénitien.  61 .  Tableau  allégorique.  62. 
La  Femme  adultère  amenée  devant  Jésus- 
Christ. 

Palme  le  vieux  (Giacomo  Pal  ma). 

Jean  de  Calcar  (Giovanni  Calcar), 
portrait  d'un  homme  lisant  une  lettre. 

3«  CHAMBRE  —  Ecole  romaine. 

Raphaël  Santio  :  50.  Ste  Marguerite. 
52.  La  Ste  Vierge.  53.  Le  Repos  en 
Egypte. 

Charles  Marotte  (Carlo  Maratta)  :  1 .  La 
Mort  de  St  Joseph.  5.  Le  St  Médiateur.  7. 
La  Ste  Vierge  avec  l'Enfant  Jésus.  20. 
l'En&nt  Jésus  dormant.  23.  La  Fuite  en 
Egypte.  51 .  La  Ste  Vierge.  40.  La  Mort 
de  St  Joseph.  57.  Jésus  portant  la  croi.x. 

Raphaël  Mengs  :  4.  Saint  Joseph  dor- 
mant 7.  La  Ste  Vierge  avec  l'Enfant  Jé- 
sus. 24.  L'Annonciation.  43.  L'apdtre  St 
Pierre. 

Dominique  Feti  ;  10  Un  marché.  5a. 
La  Fuite  en  Egypte.  44.  Moïse  devant  le 
buisson  ardent.  46.  Le  Mariage  de  Ste 
Catherine.  55.  Les  Néréides  retirant  Léan- 
dre  des  flots. 

Michel-Ange  Caravage  :  5.  David  avec 
la  tête  et  le  glaive  de  Goliath.  25.  Le 
jeune  Tobie  et  son  père  aveugle.  27.  La 
madonna  du  Rosaire.  41.  La  Ste  Vierge 
avec  l'Enfant  Jésus. 

Baroccio  ;  1 1 .  La  Visitation  de  la  Ste 
Vierge.  13.  La  Nativité.  41.  Portrait  d'un 
ecclésiastique. 

Pérugin  :  12.  La  Ste  Vicrçre  avec  l'En- 
fant Jésus  donnant  la  bénédiction.  45.  La 
Sainte  Vierge  avec  l'Enfant  Jésus  sur  un 
trône. 

Salvator  Rosa  :  34.  Paysage  avec  des 
ruines.  36.  St  Guillaume.  54.  Bataille.  56. 
Bataille. 

Nicolas  Poussin  :  52.  Sac  du  temple 
de  Jérusalem  par  les  Romains.  39.  Les 
apûtres  Pierre  et  Jçan  guérissent  un  ma- 
lade. 

Les  plafonds  des  trois  chambres  que 
nous  venons  de  parcourir  sont  tous  peints 
par  Giacomo  del  Po. 

Le  Cabinet  d'or,  petit  appartement  oc- 
togone ainsi  nommé  à  cause  de  la  profusion 
des  dorures,  renferme  quelques  bous  ta- 
bleaux et  un  buste  colossal  de  l'empereur 


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302 


BOUTE  318.  —  DE  PAniS  A  VIENNE. 


François  !«*■,  par  Camillo  Pacelti. 
te  CHAMBRE.  —  Ecolô  de  Florence. 

André  del  Sarto  :  3.  La  Sle  Vierge  et 
i'Knfant  Jésus,  i.  Le  jeune  Tobie.  23.  Le 
Sauveur  mort.  29.  La  Ste  Vierge,  l'Enfant 
Jésus  et  St  Jean. 

Micliel'Ange  BuonaroUi  :  7.  La  Sle 
Famille.  8.  Tableau  allégorique. 

Léonard  de  Vinci  ;  10.  Le  Sauveur 
avec  la  couronne  d'épines.  12.  lïérodias 
portant  la  tffle  de  St  Jean  sur  un  plat.  24. 
lïérodias  ordonnant  au  bourreau  de  mettre 
la  lôte  de  St  Jean  dans  une  coupe  posée 
sur  une  table. 

Alexandre  Allori  :  22.  Jésus -Christ 
dans  la  maison  de  Marthe. 

Louis  Cigoli  :  26.  Le  Sauveur  mort  sur 
es  genoux  de  la  mère  de  Dieu. 

Lippi  ;  27.  Jésus-Christ  parlant  k  la 
Samaritaine. 

Salviatti  :  57 .  Jésus-Christ  sortant  du 
tombeau. 

Chapelle  du  palais  —  Cette  chapelle, 
d'une  fonne  octogone,  est  incrustée  de 
marbre  et  richement  ornée.  La  petite  cou 
pôle  est  peinte  à  fresque  par  Carlo  Carlo- 
ne.  Le  tableau  du  maître-autel  est  peint 
par  Solimène. 

5«  CHAMBRE.  —  Ecole  de  Bologne. 

Le  Guide,  dix  tableaux  :  1 .  Baptême  de 
Jésus-Christ.  7.  La  Ste  Vierge  et  l'Enfant 
Jésus.  15.  Les  quatre  Saisons.  21 .  La  Ste 
Vierge  et  l'Enfant  Jésus.  22.  St  Pierre. 
23.  St  Jean-Baptiste.  24.  Ste  Madeleine. 
23.  La  Ste  Vierge  contemplant  avec  re- 
cueillement l'Enfant  Jésus.  27.  La  Pré- 
sentation au  Temple.  51 .  Un  Ecce  Homo. 

Jean  Lan  franc.  —  2.  La  Ste  Vierge 
avec  l'Enfant  Jésus. 

Carlo  Cignani  :  5.  La  Ste  Vierge  avec 
l'Enfant  Jésus.  S.  Cimon  et  sa  flUe.  Fran- 
ceschini.  4.  Madeleine pénitenie.  Anmbal 
Carrache.  9.  Le  Sauveur  descendu  de  la 
croix,  13.  Adonis,  revenant  de  la  chasse, 
surprend  Vénus.  33.  St  François.  Louis 
Carrache.  20.  St  François  méditant  sur 
une  tête  de  mort.  Barlhélemi  Schidone. 
ii.  Jésus-Christ  à  Emaus. 

6«  CHAMBRE.  —  Ecoles  de  Bologne, 
de  la  Lombardie  et  de  la  haute  Italie. 
—  Mathieu  Preti.  i.  Saint  Thomas. 
François  le  Francia.  18.  La  Sle  Vierge 


avec  TEnfont  Jésus.  Le  Corrége.  11.  Jé- 
sus-Christ chassant  du  temple  les  ache- 
teurs et  les  vendeurs.  Jupiter  et  lo.  24.  La 
Ste  Vieiige  et  l'Enfant  Jésus.  9.  La  Sle 
Vierge.  Le  Parmigiano.  20.  Cupidoo. 
22.  Portrait  du  général  florentin  Malatesta 
Baglioni.  29.  Sainte  Catherine  avec  deux 
anges.  31.  Portrait  de  Parmigiano,  peint 
par  lui-môme.  Andréa  Montegna.  43. 
Entrée  triomphale  de  Jules  César  après  la 
défaite  de  Gallien.  45.  St  Sébastien  peroe 
de  flèches.  47.  Suite  du  triomphe  de  Jules 
César.  Giacomo  Cavedone  23.  St  Sé- 
bastien attaché  à  un  arbre.  Murillo.  27. 
Le  petit  St  Jean. 

7e  CHAMBRE.  —  Ecolcs  napolitaine  et 
vénitienne.  —  Celle  chambre  renferme 
63  tableaux.  Le  plafond  ,  représentant 
Quinlus  Curtius  se  précipitant  dans  le 
gouffre,  est  peint  par  Paul  Véronèse,  — 
Signorelli.  32.  Le  Sauveur  dans  U  CTè- 
che.  Jacques  Stella  53.  Jugement  de  Sa- 
lomoD. 

ÉCOLE  FLAMANDE. 

1"»  CHAMBRE.  —  Chambre  de  Rem- 
brandt. 

Paul  Rembrandt  :  28.  L'apôtre  St 
Paul.  31 .  Portrait  d'un  jeune  ctievalier. 
32.  Un  Juif.  33.  Portrait  d'homme.  34. 
Portrait  de  sa  mère.  35.  Portrait  d'nne 
dame.  36.  Portrait  d'un  jeune  homme.  40. 
Portrait  de  Rembrandt  fait  par  lui-même. 
Rémi  Lanjean.  10,  Mercure  et  Copidoa 
dans  les  nues.  Govaert  Flinek.  11.  Un 
vieillard.  Mirevelt.  42.  Portrait d'hoonrae. 

2e  CHAMBRE. —  Chambre  des  paysages. 
Ruysdael.  36.  Deux  paysages.  D<wid  Té- 
niers.  Trois  paysages.  Gérard  Segher. 
25.  Paysage.  Wouvermans.  32.  Paysage. 
Jean  ûe  Heiden.  39.  Vieux  château  fini 
entouré  d'eau. /can  Wynants.  41.  Pay- 

3e  CHAMBRE.—  Chambre  de  van  Dyck. 

Van  Dyck  :  1 .  Portrait  d'hoomie.  2.  La 
Ste  Vierge.  4.  Portrait  dn  prince  Robert  ; 
portrait  du  prince  Charies.  6.  Le  Sauveur 
mort  reposant  sur  les  genoux  de  la  mère 
de  Dieu.  8.  St  Germain.  10.  Portrait  d'un 
général.  15.  Portrait  d'homme.  16.  Por- 
trait de  l'infante  Isabelle-Eugénie.  1 8.  Vé- 
nus etVulcaiu.  19.  Portrait  du  comt» 


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BOUTE  318,  —  DE  PARIS  A  VIENNE. 


3G3 


d'Ossuna.îO.  Portrait  d'une  bourgeoise. 
21 .  Portrait  de  Charles  1er,  roi  d'Angle- 
terre. 22.  Jésus-Christ  crucifié.  25.  Por- 
trait d'homme.  2i.  Portrait  de  la  princesse 
de  Nassau-Orange.  25.  Portrait  du  comte 
Jean  de  Montfort.  26.  Portrait  d'une  bour- 
geoise. 28.  Portrait  de  Seribani,  jésuite. 
29.  Portrait  d'homme.  50.  St  François 
Séraphique.  31.  Un  guerrier  couvre  d'un 
manteau  le  Sauveur.  52.  Samson.  55.  La 
Sainte  Famille.  54.  Tôte  de  sainte  Made- 
leine. 

Kneller.  7,  9.  Deux  portraits  de  fem- 
me. De  Crayer,  La  Ste  Vierge  et  l'Enfant 
Jésus. 

4«  CHAXBRE.  —  Salon  de  Rubens. 

Rubens  :  1 .  St  Ignace  de  Loyola  exor- 
cisant des  possédés.  2.  L'Ascension  de  la 
Ste  Vierge.  5.  St  François-Xavier  préchant 
rEvaogiie  dans  les  Indes.  4.  St  Jérôme 
5.  St  Pipin.  6.  Portrait  d'homme.  7.  Mé- 
lé^re  et  Atalante.  8.  St  Ambroise  refusant 
h  l'empereur  Théodose  l'entrée  dans  la  ca- 
thédrale de  Milan.  9.  Tableau  allégorique 
représentant  l'alliance  du  roi  de  Hongrie 
Ferdinand,  avec  Charles -Ferdinand,  infant 
d'Ëspogne,  près  de  Nordlingue,  en  1654 
Quatre  dieux  des  rivières  représentant  les 
quatres  parties  du  monde.  11.  Portrait  de 
Bubens«  peint  par  lui-môme.  12.  Esquis- 
se de  St  François-Xavier.  15.  Le  Sauveur 
mort  dans  le  caveau  14.  Esquisse  de  St 
Ignace  de  Loyola.  15.  Porlrait  de  la  maî- 
tresse du  Titien.  16.  Un  berger  contemple 
trois  nymphes  qui  dorment  dans  un  jardin. 
17.  Tôte  de  St  André.  18.  Portrait  de 
Blarie-Anne  d'Autriche ,  épouse  de  Louis 
XIII,  roi  de  France.  19.  Portniit  d'hom 
me.  20.  Tête  d'un  lévite.  21.  Portrait 
d*honuDe.  22.  Portrait  delà  princesse  Éli 
nbeCfa ,  première  épouse  de  Philippe  IV, 
roi  d'Espagne.  25.  Portrait  d'homme. 

Le  Cabinet  Bianc. —  Van  der  Meer. 
3.  Des  fruits. 

Le  Cabinet  Vert.  —  Jean  Ungel- 
baeh.  8.  Paysage  avec  trois  figures. 
François  Miéris.  14,  18.  Boutique  :  une 
marctnnde  présente  à  un  grand  seigneur 
pluseors  étoffes  à  vendre.  Gérard  Dow. 
20.  Uo  médecin.  Gaspard  Netseher.  21 
Portrait  d'hnnune.  Guillaume  Miéris. 
13, 15, 19e  Gérard  Terburg,  16.  Jeun« 


femme  pelant  une  pomme  à  un  enfant. 

Charles  Lebrun.  46.  L'Ascension  do 
Jésus-Christ.  Steenwyck.  69.  L'apôtre  St 
Pierre  déhvré  de  la  prison  par  un  ange. 
Vélasque%.  71 .  Un  paysan  riant  qui  tient 
une  fleur  dans  la  main  droite-  Rigaud. 
75.  Porlrait  d'Elisabeth  Caroline,  duchesse 
de  Lorraine ,  mère  de  François  I«r.  Jean 
Griffier.  76,  77.  Deux  paysages  du  Rhin. 
Pierre  de  Laar  on  Laer.  78.  Fête  des 
villageois  h  Rome.  Van  der  Velde.  87. 
Paysage. 

5e  CHAMBRE.  —  Chambre  de  Rubens. 
Elle  renferme  28  tableaux,  dont  plusieurs 
de  Rubens. 

6«  CHAiïBRE.  —  Chambre  de  Téniers. 

D.  Téniers  le  j.  5,  4.  5,  7,  9,  10, 
16,  19,  52.  54,  55,  56,  57,  41.  42, 
44,  45,  51,  55,  54.  Du  Jardin.  12, 
Van  der  Does.  23.  Moor.  41  ,  44  , 
61,  8. 

7»  CHAMBRE.  —  Dieppenbeck.  2.  Allé- 
gorie sur  le  néant  des  choses  de  ce  monde. 

2»  Étage.  —  Vieille  école  allemande 
et  école  des  Pays-Bas. 

Ire  CHAMBRE.  —  Holbein.  4,  52,  54, 
61,  62,  67,  68,  70,  85,  85,  86.  92. 
George  Pens.  55,  58.  Albert  Diirer. 
15,  15,  16,  18,  20,  26,  28,  29,  50, 
50,  110. 

2e  CHAMBRE.  —  Jean  van  Eyck,  plus 
connu  sous  le  nom  de  Jean  de  Bruges. 
10,  12,  13,  16,  19,^9.  Bernard  van 
Orlay.  61.  Floris  ou  Flore,  62. 

5e  CHAMBRE.  —  Breughcl  le  vietix. 
1,  2,  5,  4,  5,  6,  8,  12,  44.  Venius, 
46,  48,  Roland  Savery.  57,  58,  61, 
66,  68,  75,  79,  81,  85.  Callot.  63. 

4e  CHAMBRE.  —  Spranger.  2,4,6, 
7,  55,  53,  40,  44,45.  Sadeler.  13. 
Eiliheimer,  16.  Sandrart,  24,  58,  45, 
Schwarli.  47. 

ÉCOLE  MODERNE.—  Rez-de-chaus- 
sée :  Quatre  chambres  renferment  des  ta- 
bleaux de  l'école  italienne ,  et  cinq  cham- 
bres des  tableaux  de  l'école  hollandaise. 
Sous  le  péristyle  sont  deux  statues,  l'une 
de  Donner t  représentant  l'empereur  Char- 
les VI;  l'autre  un  groupe  de  marbre  repré- 
.sentant  l'apothéose  du  prince  Eugène  d 
Savoie. 

Entrée  publique ,  en  été  :  les  mardis  et 


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364 


KOUTE  318.  --  DE  PARIS  A  VIENNE. 


vendredis,  de  9  à  iS  h.  ;  Vaprès-diner,  de 
5  à  5  h.  ;  2k  dater  du  !«*  octobre  jusqu'à  la 
fin  d'avril  de  9  à  2  h. 

La  collection  d^antïquités  I.  R.  d'Am- 
bras ,  dans  le  bâtiment  inférieur  du  belvé- 
dère ,  Rennweg,  n©  642.  On  y  voit  le  fa- 
meux arbre  généalogique  de  la  maison  de 
Habsbourg;  198  tableaux,  1,200  portraits, 
la  salière  de  Benvenuto  Cellini ,  les  armes 
de  Charles-Quint,  etc. 

Le  jardin  botanique  I.  R.  de  VU- 
nivcTsUéy  Rennweg ,  n»  658,  fondé  par 
l'impératrice  Marie-Thérèse 

Le  palais  du  prince  Esterhanj,  an- 
ciennement palais  du  prince  de  Kaunitz , 
avec  un  beau  jardin.  On  y  voit:  !«  une 
bibliotlièque  composée  de  36.000  vol.  ;  2o 
une  collection  de  statues  de  Canova ,  de 
Schadow ,  de  Tartolini ,  de  Laboureur  et 
de  Fabre;  5o  une  collection  précieuse 
d'estampes  et  de  dessins ,  au  nombre  de 
52,000;  40  une  galerie  de  tableaux. 

Écoles  hollandaise  et  flamande. 
—  1™  salle.  — /  -B.  Weenix.  2,  por- 
trait d'une  dame  et  de  son  enfant;  4,  por- 
trait d'homme  avec  un  marmot  et  un 
chien. 

2e  salle.  —  À.  van  der  Neer.  Incen- 
die nocturne;  18 ,  Vue  d'une  petite  ville 
hollandaise;  19,  pendant  du  précédent; 
G7,  Paysage.  P.  Potter.  13,  Des  ani- 
maux. /.  RuysdaeL  14,  Paysages;  45, 
Paysage.  /.  Sneyders.  21,  une  Poule  qni 
défend  ses  poussins  contre  un  faucon  ;  23, 
Chasse  du  sanglier.  N.  Berghem.  24, 
paysage;  26,  des  Bergères  dansant;  33, 
paysage;  35,  Site  montagneux  ;  45 ,  des 
Troupeaux  à  leur  retour.  M.  Houdenhoe- 
1er.  22,  Volailles;  59,  Combat  d'un  coq 
et  d'un  paon. 

5«  salle.  —  A.  vanDyck.  6,  portrait 
d'homme.  /.  Jordaens.  9,  portrait  d'hom- 
me ;  59,  Méléagre  et  Atalante.  P  Wou- 
wermans.  18,  paysage;  52,  une  Chasse  ; 
55,  paysage.  F  -W.  Breugkel.  5,  Junon 
descend  aux  enfers.  /.  Breugkel.  15, 
Adam  et  Eve  au  paradis  ;  23,  la  famille  de 
Noé,  avec  les  animaux,  prêle  à  entrer  dans 
Karche.  P.  Breughel.   17  ,  Enée  conduit 


paysage.  L.  Backhuyien,  65 ,  marine. 
Palamèdes.  la  Mort  de  Gustave*Adol- 
phe. 

4e  salle.  —  P.'P.  Rubens.  2,  por- 
trait d'homme  ;  4,  les  Ames  des  réprouvés 
précipitées  dans  l'enfer  ;  5 ,  Ascension  de 
la  Ste  Vierge  ;  6,  École  de  Rubens  ;  8,  pla- 
fond, le  Char  de  l'Aurore  ;  43,  la  Vierge 
avec  l'Enfant  et  Si  Joseph  ;  57,  Mudus 
Scévola  devant  Porsenna  ;  58,  la  sainte  Fa- 
mille ;  49,  tous  les  grades  de  la  hiérarchie 
ecclésiastique  en  adoration.  A.  vanDyck, 
3,  un  Couronnement  d'épines  ;  1 9,  un  Ec- 
ce  homo  ;  24 ,  portrait  d'un  homme  et 
d'une  femme;  44.  Vénus  pleurant  la  mort 
d'Adonis;  45.  la  sainte  Trinité.  D.  Té- 
niers.  36,  un  Pâtre  qui  ramène  son  trou- 
peau ;  41 ,  les  sept  Œuvres  de  miséricorde. 
D,  Ténierslejeune^  la  Tentation  de  saint 
Antoine;  38,  Intérieur  d'une  salle  d'armes  ; 
39,  une  Étable  h  pourceaux  ;  74,  le  Méde- 
cin de  village.  M.  de  Fo»,  l'Adoration  des 
i.  Van  der  Ellhout.  15,  Vertumne 
et  Poraone.  D.  Segers.  23,  Cimon  et  sa 
OUe  Péro.  Van  Schirrings,  25,  rincen- 
die  de  Londres  en  16C6.  F.  Horis.  28, 
Diane.  H.  van  Limborck.  31,  le  Juge- 
ment de  Paris  ;  32,  Apollon  et  les  Muses. 
C.  Poelenbourg.  35,  paysage  avecles 
enfants  de  Chartes  le',  roi  d'Angleterre. 
H.  van  Tulden.  47,  Martyre  de  sainte 
Ursule  avec  ses  vierges.  A.  van  der  Werf. 
Jésus  mis  au  tombeau.  W.  van  der  Veldt. 
une  marine.  H.  van  der  Myn.  Agar  dans 
le  désert.  H.  van  Steenwyk.  Si  Pierre 
délivré  de  la  prison. 

ÉCOLE  française  .  —  5e  SALLE  —  Nie . 
Poussin  Ai  Naissance  de  Bacchus;  55, 
Moïse  retiré  des  eaux  du  Nil;  37,  J.-C.  et 
la  Samaritaine;  40,  J.-C.  misautombeaa; 
42,  le  Serpent  d'airain.  /.-I.  David.  2, 
léte  d'un  philosophe  lisant  dans  nn  livre. 
/.  Yernet.  5,  Clair  de  lune;  19,  Philippe 
duc  d'Oriéans  à  cheval  avec  ses  officiers  de 
chasse.  Le  Sueur.  10,  la  Purificatien  de 
la  Vierge  ;  26,  une  femme  endormie  sur 
des  nuages.  Claude  le  Lorrain ,  18,  21, 
23,  24,  quatre  paysages  ;  45,  Lever  du 
soleil  dans  un  port;  44,  paysage.  Charles 
aux  enfers  par  la  sybille;  19,  l'Arrivée  te  Brun.  22,  Apothéose  de  Louis  XIV; 
d'Enée  aux  enfers.  D.  Téniers.  24,  Fuite  30,  Jésus-Christ  expirant  sur  la  croix  ;  iS, 
en  Egypte  ;  34, paysage.  Téniers  levieux.  'Louis  XIV  déclarant  la  guerre  à  la  HoUan  • 


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B06TB  ai8.  —  IHS  PARIS  A  VIENNE. 


365 


de,  en  1671;  i7,  la  Paix  de  Nimègue 
conclue  en  1678  entre  Louis  XIV  et  la 
Hollande.  À.  Coypel,  9,  un  plafond;  les 
Dieux  dans  TOlympe.  Nie.  Colombel.  27, 
Agar  dans  le  désert  consolée  par  l'ange. 
J.  Stella.  Cléopâtre  et  Auguste  à  la  mort 
d'Antoine. 

6«  SALLE.  —  L.de  laHire,  2,  Thésée 
trouvant  les  armes  de  son  père;  3,  Ninus 
oflGrant  la  couronnée  Sémiramis  ;  5  ,  la 
Yiergeavec  l'EnÊmt  Jésus.  Etut.  le  Sueur. 
le  jeune  Tobie  revenant  à  ses  parents. 

ÉCOLE  ESPAGNOLE.    —    7«  SALLE.  — 

D.  Velasquei.  5,  les  Israélites  dans  le  dé- 
sert tourmentés  par  les  serpents  ;  6,  un 
honune  de  condition  ï  cheval  ;  25,  portrait 
d'homme  ;  26,  portrait  d'un  pape.  B.  Mu- 
rillo.  9,  la  sainte  Famille;  10,  la  Fuite 
en  Égypie  ;  24,  lasainte  Vierge  avec  l'En- 
fant Jésus  donnant  du  pain  k  un  vieillard  ; 
39,  un  polisson  ;  54 ,  un  homme  tenant 
onc  bêche  ;  55,  la  Vierge  avec  TEn Tant  Jé- 
sus et  deux  anges.  A.  Cano.  7,  J.-C.  ap- 
paraît à  sainte  Madeleine.  À,  Villadomat. 
8,  la  Mort  de  saint  Antoine.  P.  Orrenle. 
il,  J.-C.àEnunaiJs.  f.lfar^ue».  13,  J. 
C.aumootOlivet./.  Carenno.  16,  saint 
Dominique.  N.  de  Villacis,  18,  la  Vierge 
avec  VEnfaut  Jésus  et  sainte  Thérèse.  Mu- 
riUo,  19.  une  sainte  Famille.  /.  Zurba- 
roRé  20,  la  sainte  Vierge.  /.  AtUoline%. 
32,  Fuite  en  Egypte.  A.  Cano.  28,  un 
moine  ;  31 ,  saint  Jean  TÉvangéliste  à  Tlie 
de  Pathmos.  A.  Pereda,  32,  St  Antoine 
avec  l*Eofant  Jésus. 

8«  SALLE.  —  F.  Rihalta.  1,  le  Retour 
de  Zacbarie.  A.  Cano.  2,  St  Thomas.  L. 
VargoM.  3,  Jésus-Christ  au  mont  Olivet. 
N.  Gomalei.  4,  St  Jean-BapUste.  B. 
Carducei,  6,  la  Conception./.  Èscalanté. 
7,  la  Conception  delà  sainte  Vierge  entou- 
rée d'anges.  I.de  Sevilla.  8,  la  sainte  Fa- 
mille. A.  Pereda,  9,  la  sainte  Trinité.  B. 
MurtUo.  11 ,  une  jeune  Paysanne  tenant 
une  quenouille  ;  1 7 ,  le  Job  patient  ;  1 8 ,  St 
Joseph  avec  l'EnËint  Jésus;  19,  portrait 
déjeune  flUe.  X.  Vargas,  12,  la  Vierge 
avec  l'Enfant  Jésus.  L.  Javarone,  14,  la 
sainte  Vierge.  /.  Ribalta.  15,  sainte  Ca- 
therine défendant  la  religion  chrétienne  de- 
vant Tempereur  Maxence.  G.  Espinosa. 
id,  saint  Sébastien. 


ÉCOLE  ITALIENNE.  —  9* SALLE.  —Léo- 
nard de  Vinci.  1,  portrait  d'homme.  /. 
Tintoret.  2,  la  Vierge  avec  l'Enfant  Jésus 
adorés  de  deux  saints  ;  25,  portrait  d'hom- 
me. Salv.  Rosa,  3,  4,  deux  paysages.  Le 
Titien,  6,  portrait  de  la  maîtresse  du  Ti- 
tien ;  31,  Vénus  et  l'Amour.  Guido  Reni. 
7,  Jésus-Christ  à  la  Croix  ;  18,  l'Adora- 
tion des  bergers  ;  29,  l'Enfant  Jésus  en- 
dormi. ff.CarracAe.  9, 10,  deux  paysages. 
Paul  Véronèse.  11,  une  (ille  endormie; 
28,  les  Vendeurs  chassés  du  temple;  15, 
pendant  du  tableau;  28,17,  la  sainte  Fa- 
mille et  plusieurs  Saints.  M.  Caravage. 
13,  portrait  du  peintre./  Bassan.  i^^ 
la  Vierge  montrant  l'Enfant  aux  bergers  ; 
19  ,  un  pâtre  endormi  ;  22,  l'Annoncia- 
tion aux  bergers  ;  23  ,  l'Adoration  des 
bergers. 

10»  SALLE.  —  /.  VEspagnoîet.  2,  un 
Vieillard  tenant  un  livre;  16,  portrait  d'un 
cardinal  ;  28,  saint  Sébastien  ;  50,  St  Paul 
l'ermite.  A.  Carrache.  4.  la  Communion 
de  St  JerOme.  F.  Albani.  7,  le  Triomphe 
de  Bacchus.  B.  Canaletto.  8,  14,  deux 
Vues  de  Florence.  B.  Schedoni.  9,  Da- 
vid avec  la  tête  de  Goliath.  P.  Pannini. 
10,  StPaul  prêchant  aux  Corintliiens.  D. 
Dominiquin.  11,  paysage;  18, la  Vierge 
dans  une  gloire.  F.  Albani.  13,  l'Enlève- 
ment d'Europe.  Carlo  Dolci.  17,  une  tête 
de  Vierge.  Guido  Reni.  19,  Lucrèce;  25, 
l'Adoration  des  bergers  ;  45,  David  et  Abi- 
gaïl.  /.  Tintoret.  20,  la  Femme  adultère 
devant  Jésus-Christ.  A  Corrige.  21,  Étu- 
des de  plusieurs  têtes  d'anges  ;  25,  études 
de  trois  anges.  F.  rrevûam.  22,  Lucrèce. 
A.  Sacchi,  24,  Jésus-Christ  disputant  dans 
le  temple.  A.  Vaccaro.  26,  Jésus-Christ 
et  le  Pharisien  raisonnant  sur  le  denier  de 
César.  L.  Carrache.  34,  une  sainte  Fa- 
mille ;  39,  deux  Satyres.  Marinari.  35, 
Judith. 

Ile  SALLE.  —  Léonard  de  Vinci.  1, 
la  Vierge  avec  l'Enfant  Jésus;  29,  Hcro- 
dias  avec  la  tête  de  St  Jean  ;  43,  la  Vierge 
avec  l'Enfant  Jésus  et  saint  Jérôme.  Jules 
Romain,  3,  Diane  et  Endymion.  A.  Cor- 
rige ^ti,  tête  d'ange;  11,  Ste  Madeleine; 
50,  portrait  du  peintre.  P.  Pérugin^  7, 
portrait  de  Raphaël.  G  Vasari,  8,  Jésus- 
Christ  chez  Simon  le  pharisien.  Le  Titien ^ 


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36G 


ROUTE  318.   —  DE  PAOIS  A  VIENNE* 


10,  portrait  de  l'empcreup  Charlcs-Quint. 
F.  Barocci.  9,  tôte  de  Jésus^hrist ;  19, 
la  sainle  Famille;  33,  rAnnoncialion .  D. 
Dominiquin.  15  ,  David  avec  la  tête  de 
Goliath  ;  18,  St  Jérôme;  55,  Lolh  et  ses 
filles  ;  59  ,  portrait  du  cardinal  Ludovis 
Raphaël  5an5fo.  21,1a  Vierge  à  genoux 
avccrEnfant  elle  petit  saint  Jean  ;  27,  la 
Vierge  avec  TEnfaot  et  St  Jean.  A.  Bro 
nein.  28,  le  Christ  mort  ;  51,  l'Annoncia- 
tion aux  bergers.  Àndr.  del  Sarto.  45, 
nnesainte  Famille. If.  Caravage.  47,  plu- 
sieurs figures  en  société. 

G.\BiXET.  —  P.  Péntgin.  i  ,  Sle  Ca- 
therine. À.  Corrége.  8,  plusieurs cupidons 
forgeant  de»  flèches.  i4.  del  Sarto.  9,  une 
Sic  Famille.  A.  C arrache.  11,  deux  Sa- 
tyres. F.  Guerchin.  1 1 ,  Repos  en  Egypte 
Ecole  de  L.  de  Vinci.  14,  la  Cène.  * 

École  allemande.  —  12»  salle.  — 
L.Cranach.  1,  Hérodias  aveclatHede 
saint  Jean;  4,  l'Adultère  devant  Jésus- 
Christ.  /.  van  Eyck.  5 ,  la  Descente  de 
croix.  Alb.  Durer.  5,  le  Christ  crucifié. 
Rafaël  Mengs.  24,  une  sainte  Vierge. 

1  je  SALLE avoc  55  tablcaux.  —  H.  Hol- 
hein.  2,  une  Femme  se  couvrant  d'un 
voile.  /.  flosfl.  3,  paysage;  19,  paj'sage. 
Ang.  Kaufmann.  4  ,  le  jeune  Pyrrhus 
présenté  à  Glaucias,roi  d'illyrie;  26,  por- 
trait d'une  dame  h  sa  toilette./.  Reynolds. 
15,  portrait  de  l'ami  rai  Hugher.  //.  Fuger. 
24,  Bethsabc  au  bain.  /.  B.  Frank.  28, 
Esther  devant  Ahasvèrc.  B.  Deuner.  55, 
portrait  d'homme. 

1 4«  SALLE,  dite  le  Musée.  A .  Carrache. 
1,  l'Enlèvement  de  Galatée.  A.  Knyp.  5, 
paysage.  A.  Corrége.  8,  t^le  d'ange;  21, 
la  Vierge  allaitant  TEnfant  Jésus  ;  25,  tête 
d'ange.  iV.  Poussin.  10,  la  Visitation  de 
la  Vierge.  A.  van  Dych\  15,  la  Famille 
van  Eyck  d'Anvers.  I.  de  Vinci.  56,  la 
Vierge  avec  l'Enfant  Jésus  et  deux  saintes 
Vierges;  44,  portrait  du  peintre.  Claude 
le  Lorrain.  59,  paysage.  Palmale  Vieux. 
45,  la  Vierge  avec  l'Enfant  Jésus  et  le  pe- 
tit St  Jean.  H.  Holbein,  45  ,  portrait 
de  femme.  Le  Titien.  51  ,  Vénus  et 
Adonis. 

MAXLT.vcTinE  ï.  R.  de  porcelaine,  no 
157,  Porcellangasse  ,  dans  le  faubourg 
Rossau.  Cette  manufacture  osi  célèbre  par 


la  beauté  de  ses  produits.  Les  figures  en 
biscuit  qu'on  y  fait  sont  de  toute  beauté. 
Cinq  cents  ouvriers  y  sont  occupés.  Le  dé- 
pdt  de  la  manufacture  est  en  ville,  Schau- 
tlergasse. 

Palais  d'été  du  prince  de  Liechsiens- 
tein,  no  150,  Langegasse.  On  lit  sur  la 
porte  l'inscription  suivante  :  Der  Kunst, 
den  Kiinstlern^  Johann  Fiirst  von  Ue- 
chtenstein  ;  en  français  :  Dédié  \  l'art  et 
aux  artistes  par  le  prince  Jean  de  Liech- 
tenstein. Après  avoir  traversé  la  cour,  oo 
monte  un  superbe  escalier  dont  la  balustra- 
de et  les  marches  sont  en  marbre  rouge  de 
SalzL^ourg.  C'est  le  plus  bel  escalier  de 
Vienne.  On  pénètre  ensuite  dans  les  gale- 
ries qui  renferment  plus  de  1,800  tableaux 
et  400  statues. 

l»"*  Étage.  —  !«  chambre.  —  Tous 
les  tableaux  sont  de  Franceschini. 

2«  chambre.  —  Caravage.  La  Joueuse 
du  luth. 

5«  chambre.  —  Le  Guide.  St  Jérôme 
^t  Ste  Madeleine.  Sarto  (  André  del  ).  La 
Tôte  de  St  Jean  sur  un  plat.  —  Quatre 
statues'  d'enfants  en  marbre  représentant 
les  quatre  éléments,  par  Fiamingo 

Le  petit  salon  renferme  7  grands  ta- 
bleaux de  Rubens,  qui  ont  coûté  80,000 
florins, 

4«  chambre.  —  Sept  tableaux  mytho- 
logiques, de  Franceschini.  —  Bronzes, 
ivoires . 

5»  chambre.  —  La  plupart  des  tableaux 
sont  de  van  Dijck. 

6«  CHAMBRE.  —  Tableaux  de  Rubetis, 
Jean  Hacky  Jordaens,  François  Ne ff. 

7e  chambre.  —  Tableaux  de  Ilontorst 
Berghem,  Quellinus,  Honderkooter. 

2e  Étage.  —  1"^  ch.ambre.  —  Toiles 
de  Carrache,  Bancliart,  e'.c. 

2e  chambre.  — Jules  Romain,  Pous- 
sin, Le  Titien,  Pelle^riti  Tibaldi,  Pa%d 
Véronèse. 

5e  chambre. — Procarcini,  Lamani, 
VEspagnolet,  Parmigianino,  Morletto 
da  Brescia. 

4e  chambre.  —  Snyders,  David  Ri- 
kaert,  Ostade. 

5e  chambre.  —  Ferrabosco  , 
Hewtck  Roos  ,  Procaccini  ,  Bour- 
guignon. 

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COÛTÉ  318.  —  DE  Paris  a  vienne. 


367 


6»  CHAVBRE.  —  Soletnayer^  Pala- 
mèdes,  Vencuring. 

7«  CHAMBRE.  —  Cerafoli ,  mosaïque 
Palvie  le  Vieux,  Sacchi,  Le  Guide,  Ce- 
loppi^  Canateilo,  Baroche,  Le  Bron%in 

8«  CHAMBRE.  —  Lambi  le  vieitx.  Por- 
trait de  Jem  Liechtenstein ,  le  régénéra- 
tenr  de  cette  précieuse  collection.  Wou- 
wermam,  deux  paysages.  Berghem,  Mo- 
itna,  Hamilton,  Téniers. 

9«  ciUMBRE.  —  Rembrandt^  Huysum, 
David  Téniers,  Ruysch ,  Mignon. 

iO«  CHAMBRE.  —  Coxis ,  Ruthart , 
Heinti,  van  Balen,  Rombouts. 

lie  CHAMBRE.  —  Ce  cabinet  renferme 
seulement  des  tableaux  de  la  vieille  école 
allemande,  tels  que  Lucas  Cranach ,  Al- 
i&rfer,  Uolbein,  vanEyck,  etc. 

13«cfiAMBRE.  —  Weenix,  DeHeem, 
Snfjden,  Tain ,  Honderkooter ,  Valken- 
burg. 

15«  CHAMBRE.  — Casanova,  Backhny- 
sen,  Wynants,  Rottenhammer. 

ii«CH.\MBRE.  —  Le  Guerchih,  Frank, 
Loutherburg,  Sioop.^ 

15«  CHAMBRE.  —  École  modeme  alle- 
mande despiincipaux  peintres  d'Autriclie. 
Ahel,  Hautschik,  Petter,  Kraffl,  Fiiger, 
Hickel,  Lampi  le  jeune,  Runk,  Alexan- 
dre DaUinger,  Jean  Dallinger. 

46*  CH.\MBRE.  —  Pérugin,  Vanni. 

On  peut  visiter  cette  superbe  galerie 
tous  les  jours;  s'adresser  à  M.  Alexandre 
£)allinger,conservateur,dans  le  palais  même . 

Théâtres.  —  Il  exûste  à  Vienne  cinq 
Ihéîtres,  deux  en  ville  et  trois  dans  les 
feubourg.—  Théâtre  I.R.  du  Château- 
Impérial,  (m  théâtre  national,  construit 
eo  1 741 .  On  y  représente  la  tragédie ,  la 
comédie  et  le  drame  ;  théâtre  I.  R.,  près 
de  la  porte  de  Carinthie,  reconstruit  en 
1763.  Opéras  italiens  et  allemands,  avec 
ballets;  rorchestre  est  un  des  meilleurs  de 
l'Europe.  Théâtre  de  Vienne,  "construit 
en  i800.  Tragédie,  drame,  comédie  et 
opéras  allemands.  Cette  salle,  est  une  des 
plus  grandes  de  Vienne.  Le  théâtre  de  la 
Jùuphstadty  dans  Kaiserstrasse,  no  102, 
reconstruit  en  1 8^.  CK)médie  et  opéras  al- 
lemands. Théâtre  de  la  Léopoldstadt  ; 
pièces  villageoises,  poissardes  et  panto- 
mimes. 


Jardins  publics.  —  Les  plus  renom- 
més sont;  VAugarten,  le  Prater,  ceux 
du  prince  de  Schwarzenberg,  du  prince  de 
Liechtenstein,  du  prince  de  Meltemich,  du 
Belvédère. 

Promenades. —  Le  monde  fashionable, 
dans  toutes  les  saisons ,  les  dimanches  et 
jours  de  flPte ,  fréquente  le  Graben  et  le 
Kohlmarkt,  de  midi  à  2  h.  Le  printemps 
et  l'automne  rassemblent  la  fmile  élégante 
sur  les  remparts  situés  entre  la  Burgbastei 
et  le  Karolinenthor. 

jours  et  heures  d'entrée  AUX  PRIN- 
CIPALES COLLECTIONS  SCIENTlFlliltS 
OU  ARTISTIÛUES  DE  VIENNE. 

Tous  les  jours,  excepté  les  dimanches  : 
à  la  bibliothèque  impériale,  de  9.  h.  à  â 
h.  ;  à  la  galerie  de  peinture  du  prince  do 
Liechtenstein,  le  matin  et  l'après-midi,  ex- 
cepté entre  midi  et  2  h.  ;  de  même  pour  les 
f^ieries  du  comte  C%ernin  et  du  priiico 
Esterha%y. 

Dimanche  :  k  la  chapelle  du  palais 
{HofKapelle).  Service  divin,  à  11  h.  au- 
quel assiste  la  famille  impériale,  lionne 
musique. 

Lundi:  arsenal  impérial,  de  8  k  10  h. 
du  matin,  et  de  1  à  5  h.  après-midi  ;  arse- 
nal civil,  de  9  h.  à  midi ,  et  de  3  à  6  li. 
après-midi  ;  collection  de  gravures  et  des- 
sins de  l'archiduc  Charles,  de  10  h.  à  2  h; 
cabinet  impérial ,  des  pierres  précieuses 
et  des  métaux,  de  10  h.  à  2  h. 

Mardi  :  galerie  impériale  des  tableaux  ; 
muséum  d' Ambras,  de  9  h.  à  midi,  et  de 
5  h.  à  6  h.  du  soir  :  dans  l'hiver,  seule- 
ment de  9  h.  à  2  h.  après-midi. 

Mercredi  :  cabinet  impérial  de  miné- 
raux, de  10  h.  à  1  h.  ;  cabinet  Technis- 
ches,  de  10  h.  à  1  h. 

Jeudi  :  le  cabinet  impérial  d'histoire  na- 
turelle, de  9  h.  à  midi,  et,  depuis  le  mois 
de  mai  jusqu'en  octobre ,  l'après-midi ,  de 
5  h.  à  G  h.  ;  arsenal  impérial,  malin,  de 
8  à  10  h.,  après-midi,  de  1  à  5  h.  ;  arse- 
nal civique,  de  9  h.  à  midi  et  de  5  à  G 
h.;  cabinet  de  gravures  et  dessins  du 
prince  Charles,  de  10  à  2  h.  ;  institution 
des  aveugles,  mêmes  heures. 

Vendredi  :  trésorerie  {Schatikammer), 
située  dans  le  palais,  de^  h.  à  midi ,  avec 

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368 


ROUTE  318.  —  DE  PARIS  A  VIE!1NE. 


billets  ;  galerie  impériale  de  peinture,  au 
Belvédère;  muséum  d* Ambras,  de  9  h.  à 
midi  et  de  3  à  6  h.,  et ,  dans  Thiver,  seu- 
lement de  9  à  2h. 

Samedi:  trésorerie  impériale»  de  9  h. 
à  midi;  fermée  dans  l'hiver;  préparations 
anatomiques  en  cire,  au  Josephinum  (les 
femmes  ne  sont  point  admises),  de  9  h.  à 
midi,  avec  billets;  cabinet  de  minéralo- 
gie^  de  9  h.  à  1  h.  ;  institut  p(^ytechni- 
que^  de  8  h.  il  1  h.;  2a  collection  de 
peintures  du  comteLamberg,  àTacadémie 
des  arts,  avec  billets;  synagogue  des 
Juifs  :  chant  plein  d'expression  et  de 
beauté. 

La  poste  aux  lettres^  dans  le  Wollzeile, 
ost  ouverte  tous  les  jours,  de  8  h.  du  ma- 
tin jusqu'à  i  h.  après-midi.  —  Pop. 
àlOyOOO  hah.,  y  compris  la  garnison. 

Moyens  de  locomotion.  —  Quand  le 
voyageur  veut  quitter  Vienne,  il  faut,  pour 
Être  inscrit,  soit  aux  diligences,  chemin 
(le  fer ,  ou  bateaux  à  vapeur,  qu'il  obtienne 
un  permis  de  laisser- passer,  sans  quoi  on 
le  refuserait.  Veut-on  partir  avec  des  che- 
vaux de  poste,  il  faut  encore  une  fois 
tKihanger  ce  laissez-passer  à  la  chancelle- 
rie d'Étal  contre  un  billet  spécial  qui  auto- 
rise la  poste  à  vous  fournir  des  chevaux. 
Cela  est  de  rigueur. 

Eilwagen ,  tous  les  jours ,  sur  tous  les 
les  points  de  l'Autriche ,  et  pour  Berlin 
Munich,  Strasbourg  ;  pour  Paru,  Ratis- 
bonne.  Milan,  Venise,  Trente,  Près- 
bourg,  eUi.,  etc. 

Chemins  de  fer.  —  Le  rail-way ,  ap 
pelé  Kaiser-Ferdinands-Nordbahn  <che- 
min  du  N.  de  l'Empereur  Ferdinand)  va 
de  Vienne  à  Cracovie.  —  A  Prague,  par 
Olmutz  ou  Bruun;  à  Presbourg,  à  Bres 
lau,  avec  embranchement  sur  Troppau  (à 
gauche),  et  sur  Bochnia  (à  droite).  —  De 
Breslau  à  Berlin ,  et  de  Beriin  à  Paris , 
par  Hanovre,  Cologne  et  Bruxelles.  —  De 
Vienne  à  Prague;  à  Stocherau;  —  Et 
sur  la  ligne  du  S. ,  à  Trieste,  par  Baden 
Neustadt,  Bruck,  Grat:i  et  Laibach.  — 
A  Luxembourg,  etc. 

Navigation  à  vapeur  :  de  Vienne  pour 
Lim.  Passau  elRatisbonne  (haut  Danu- 
be) ;  pour  Presbourg,  Pesth  et  Constan- 
inoplCs 


Excursions.  —  Des  omnibus  oti  le 
cAemm  de  fer  de  Gloggnitz,  nous  condui- 
sent en  1/2  h.  à 

BADE.N.  —  Hôtels  :  le  Cygne-d'Or,  le 
Cerf- d'Or;  le  Sauerhof;  le  Casino.  — 
Ville  située  à  i  milles  de  Vienne,  m  milieu 
d*une  nature  pittoresque.  Établissement  de 
bains  sulfureux  très  fréquentés.  Les  en- 
virons  offrent  un  grand  nombre  de  vieux 
châteaux  forts.  —  Curiosités  :  les  ttter^ 
mes,  la  source  des  bains  ;  le  parc  avec  un 
kiosque,  rendez-vous  des  personnes  qui 
fréquentent  les  bains  ;  le  jardin  du  baron 
Doppelhof,  le  palais  de  l'archiduc  Maximi- 
lien  ;  le  théâtre  Saucrhof,  le  moDt  Calvaire, 
les  promenades  Alexandrowitseh  et  Lang. 
—  Pop.S,O00hab. 

La  vallée  de  Sainte-HMène ,  située  à 
15  minutes  de  la  ville ,  est  une  gorge  de 
montagnes  des  plus  pittoresques. 

Sur  la  pente  du  Lindkogel,  se  trouve  le 
magnifique  château  de  Weillbotsrg,  pro- 
priété du  feu  archiduc  Charles.  —  Les  jar- 
dins ,  dessinés  h  l'anglaise ,  comprenncat 
une  riche  collection  de  plantes  de  la  Nou- 
velle-Hollande et  la  plus  grande  collection 
de  roses  de  toute  l'Allemagne;  il  y  en  a  eft> 
viron  1 ,800  espèces,  dont 500  des  Indes,. 
500  plantes  hybriques ,  y  compris  la  roso 
inclinata. 

Heiligenkreuz,  village  de  550  hab., 
renferme  un  ancien  monastère  de  Cîteaux, 
fondé  par  saint  Léopold ,  duc  d'Autriche» 
en  1156. —  Curiosités:  le  mont  Cal- 
vaire, la  maison  du  chapitre;  Véglise, 
avec  deux  tableaux  de  RoUmayer  ;  le  su- 
perbe orgue,  le  canal  sacré,  le  dortoir,  le 
réfectoire  d'été,  avec  un  tableau  par  Alto- 
monte  ;  une  riche  biblioUièque,  le  trésor , 
los  caveaux  de  la  maison  des  princes  de 
Babenberg. 

Mœdung.  —  Hôtel  du  Grand-Cerf.  — 
Situé  à  S  milles  1/i  de  Vienne.  On  voit , 
dans  la  ôhapelle  du  cimetière ,  un  très 
beau  tableau  de  Scheffer.  —  Curiosités  : 
bains  avec  des  sources  ferrugineuses-sul- 
fureuses, théâtre ,  église  de  l'hôpital ,  la 
chapelle  de  saint  Pantaléou.  —  Pop. 
2,800  hab  —  On  boit  ici  les  vins  renom- 
més de  Brunner  et  Gumpoldskirehner. 

ScHŒNBRUNN,  châtcau  impérial  à  1/î 
mille  de  Vienne,  résidence  d'été  de  S,  M 

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«otrre  319.  —  db  vienne  a  praguï* 


369 


Pemperear.  Ce  palais  impérial  respire  par- 
tout  la  majesté;  il  fut  construit  par  Matnias 
II,  en  1570,  recoDstruit  par  Fischer  d'Er- 
lach,  et  achevé  tel  qu*OQ  le  voit  aujour- 
d'hui sous  le  règne  de  Marie-Thérèse.  Les 
trois  premiers  appartements  renferment  ratrice 
15  tableaux,  par  Joseph  Rosa;  dans  une 
saUe  attenante,  il  v  a  5  tableaux  de  Martin 
van  Meytens  ;  le  plafond  de  la  grande  salle 
est  de  Guiglielmi  ;  la  chambre  bleue  et  le 
boudoir  de  l'impératrice  Marie-Thérèse  son^ 
curieux. 

La  chapelle  impériale  possède  un  ta- 
bleau de  PaulTroger;  le  plafond  est  de 
Daniel  Gran.  U  y  a  aussi  une  très  belle 
salle  de  spectacle  dans  ce  chftteau. 

Le  beau  jardin  de  Schœnbrunn,  tracé 
dans  le  genre  de  Le  Nôtre ,  est  le  rendez- 
vous  du  beau  monde.  La  population  vien- 
noise y  aecourt  le  dimanche  en  été. 


Laxenburg,  bourg  de  800  ftmes,  k  3 
milles  de  Vienne.  —  Curiosités  :  le  châ- 
teau I.  R.,  a^onr  favori  de  feu  l'empereur 
François  I*'  ;  six  beaux  tableaux  de  Cana- 
letti  dans  la  bibliothèque  de  S.  M.  î'impé- 
;  la  statue  de  Méléagre  par  Beyer. 
Dans  relise  paroissiale,  le  retable  è  gau- 
che, peint  par  Louis  Kohi  ;  celui  à  droite 
est  peint  par  A.  \'an  Dyck  et  Seghers.  Le 
grand  parc  impérial  contient  un  vaste 
étang  au  bout  duquel  est  bfttie  la  Fran- 
%eTuburg  ou  RiUersdxmrg,  simulacre  d'un 
ancien  château  du  temps  de  la  chevalerie  ; 
on  y  voit  la  salle  d'armes,  la  salle  du  cou- 
ronnement de  Hongrie ,  la  salle  de  Habs- 
bourg, avec  17  statues  en  marbre  repré- 
sentant la  tige  delà  maison  de  Habsbourg; 
la  salle  de  Lorraine ,  avec  des  peintures 
sur  verre  et  des  portraits  de  la  famille  im- 
périale. 


ROUTE  519. 


DE  VIElorB  A  PRA«IJ£9 

Par  Olmutz,  6^  milles.  —  Chemin  de  fer. 


Florisdorf. 

IVagram. 

Ganieidorf. 

Aogero. 

Dumkrut. 

Uobenau. 

Lnndenbourg, 

Neudorf. 

Goedling. 

Pisck. 

Hradisch. 

Huileio. 

Prerau. 

Brodeck. 

OlmoU. 

Stephanan. 

LitUu. 

Kaglitz. 

Lnkewetz. 

Hohenstadt. 

Bodigsdorf. 

LMMbkraa. 


Stations, 


Im. 

1 

i 

1 

S 

2 

2 

1 

1 

S 

2 

2 

2 

2 


Triebitz. 

2 

Tnibeau. 

1 

1/2 

Wildenschwerf. 

1 

1/2 

Brandeis, 

1       1/2 

Ghotzen. 

0       1/2 

Zamersk  (Hohenmauth). 

1 

Uherzko. 

1 

Moravan. 

i 

1/2 

Pardubitz. 

2 

1/2 

Przelautsch. 

2 

Elbe-TeiniU. 

2       1/2 

Kollin. 

1 

Petschek  (Podiebrad). 

2 

Boehm-Brod. 

2 

Auwal. 

1       1/2 

1/2 

Biechowitz. 

1 

1/2 

Prague. 

2 

1/2 

Prix,  pour  OïmuU,  l«cTasse,  11  fl.  12  k. 

1/2 

2e 

7     . 

1/2 

3e 

i  40 

De  Vienne^  Prague  .'l'e 

2e 
Se 

21     C 

13     3 

9     i 

1/2 

dbyGoogk 


ROCre  3(9.  —  DE  VIENXE   A  PRAGUE. 


370 


Pour  la  description  de  la  roule  de  Vien- 
ne a  Prerau  [v.  roule  295).  —  A  Prerau, 
le  rail-way  se  bifurque;  la  branche  que 
nous  allons  suivre  incline  vers  la  gauche , 
cl  l'autre  branche ,  qui  continue  vers  la 
droite,  est  la  grande  direction  qui  conduit  h 
Breslau  et  à  Berlin. 

De  Prerau,  la  voie  ferrée  traverse  une 
partie  de  la  pittoresque  vallée  de  la  March, 
jusqu'à 

OLMUTZ.  —  Hôtels  :  Schwarzcr-Ad- 
1er  (l'Aigle-Noir) ;  Schwan  (le  Cygne) 
Goliath.  —  C'est  une  des  principales  places 
fortes  de  l'Autriche;  elle  est  située  sur  la 
March  ou  Morawa.  Le  général  Lafayette  y 
fut  détenu  prisonnier  en  1791. 

Curiosités  :  le  théâtre ^  V arsenal,  la 
colonne  en  l'honneur  de  la  sainte  Trinité , 
d'en\iron  40  ni.  de  hauteur,  et  ornée  de 
statues  en  bronze,  par  Donner  ;  2  fontai- 
nes; Y  hôtel  de  villes  bel  édifice,  avec  une 
horloge  ingénieuse;  la  catfiédrale  et  sa 
grande  cloche  ;  l'académie  des  états  de  pro- 
vince, Vtiniversitéf  avec  une  bibliothèque 
de  50,000  vol.  et  plusieurs  collections. — 
C'est  ici  le  principal  endroit  pour  la  vente 
du  gros  bétail  de  Russie  et  de  Moldavie 
—  A  1/4 de  lieue  de  la  ville,  se  trouve  le 
ci-devant  couvent  des  prémontrés  de  Hra- 
disch,  où  l'on  voit  de  beaux  tableaux.  — 
Pop.  iifOOO  Aa6.|  sans  la  garnison. 

Parmi  les  stations  devant  lesquelles  on 
passe,  nous  remarquons 

MUGLITZ,  petite  localité  où  le  chemin 
de  fer  quitte  la  roule  de  poste  pour  pren- 
dre une  direction  plusN.  jusqu'à 

I.ANDSKRON ,  ville  dans  une  situation 
pittoresque.  —  Curiosités:  Dechantkir- 
che  (église  du  Doyenné);  le  château  de 
Furstens-Liechlenstein.  —  P.  4,800  h 

HOHENMAUTU  (stat.  Zamersk),  petite 
ville  dans  une  belle  situation.  —  Curiosi- 
tés :  la  jolie  église  du  Dovenné ,  l'hôtel  de 
^i]]e.—  Pop.  6,000  hab. 

KOLLIN,  ville  située  sur  l'Elbe,  station 
et  relais  de  la  route  de  poste  de  Prague  à 
Olmutz.  —  Pop.  6,000  hab. 

PRAGUE  {V.  route  294). 

Beaucoup  de  voyageurs  Vont  aujourd'hui 
de  Vienne  à  Prague  par  Brunn,  en  lais- 
sant à  droite  Olmutz ,  ce  qui  raccourcit 
d'environ  9  milles. 


De  Vienne  à  Lundenbourg  (v. 

route  295).  8  m.  1/2 

Brunn .  9 

Zwitlau.  9 

Landskron.  2 
De  Landskron  à  Prague  (v.  p. 

569).  25 

Depuis  Brunn ,  le  chemin  de  fer ,  ainsi 
que  la  route  de  poste ,  remontent  la  jolie 
vallée  de  la  Zwitta. 

Si  le  voyageur  prend  la  route  de  poste 
jusqu'à  Brunn,  19  milles  en  15  h.,  il  passe 
par 


Slamracrsdorf. 

2 

Wolkersdorf. 

2 

Gaunersdorf. 

2 

Wilfersdorf. 

2 

Poysdorf. 

Nicolsbourg. 

Porlitz. 

2 
2 
5 

Reygcrn. 
Brunn. 

2 

2 

Cette  première  section  de  la  route  offre 
peu  d'intcrôl. 

NICOLSBOURG.  —  Hôtel  Goldene- 
Rose.  —  Jolie  petite  ville  de  8,000  hab., 
dont  un  tiers  sont  juifs.  Le  château  du 
prince  de  Dictrichstein  est  très  remarqua- 
ble ;  il  y  a  bibliothèque ,  un  cabinet  d'his- 
toire naturelle,  et  vue  ravissante  du  liaut 
de  la  tour,  qui  est  fort  élevée. 

REYGERN ,  petite  ville  qui  possède  le 

J)lus  vieux  monastère  de  la  Moravie  ;  il  Ait 
onde  en  1048  par  le  duc  de  Bretislaw  ; 
l'église  est  un  bel  édifice ,  et  la  bibliothè- 
que est  riche  en  bons  ouvrages.  Le  clie- 
min  de  fer  rejoint  ici  la  route  de  poste,  et 
traverse  un  viaduc  très  élevé. 

BRUNN  (en  sclavon,  Brno)  —Hôtels: 
Kaiser-von-Œstcrreich  (à  l'empereur  d'Au- 
triche), nouveau  et  bien  tenu,  près  du  che- 
min de  fer  ;  l'Ours-Noir  ;  l'Aigle-Noir  ;  les 
Trois-Coqs. 

Brunn,  capitale  de  la  Moravie,  estbSUe 
en  partie  dans  une  jolie  vallée  arrosée  par 
la  Schwart%a  et  la  Switta,  et  en  partie 
sur  la  pente  d'une  colline  ;  elle  renferme 
une  garnison  de  5,000  hommes  et  40  000 
hab.  —  Curiosités  :  la  maison  des  États 
autrefois  le  plus  beau  et  le  plus  riche  con- 


dbyGoogk 


ItOCTB  320.  —  DE  BRUNN  A  OLMUTZ. 


371 


venl  des  aogustins  en  Allemagne  ;  on  y  Ste  Vierge  ;  le  marché  aux  herbes,  avec  la 


montre  la  charrue  avec  laquelle  l'empereur 
Joseph  laboura  près  de  Hanssniti.  Le  bâ- 
timent de  la  garnison  ;  Y  hôtel  de  ville  ^  le 
Spielberg,  citadelle  qui  a  265  m.  de  hau- 
teur, prison  d'État;  le  théâtre^  le  couvent 
des  dames  nobles  à  Mariaschul  ;  la  caserne 
de  la  garnison  (ci-devant  le  collège  des  Jé- 
suites) ,  composée  de  sept  cours,  avec  une 
église,  et  une  école  d'équilatioo  apparie 
nant  aux  étaU  de  la  province  ;  les  hôtels 
des  princes  de  Dietrichsen  et  de  Kaunitz  ; 
Véglise  cathédrale  de  Saint-Pierre,  fon- 
dée par  les  apôtres  de  ce  pays ,  les  pères 
Cyrille  et  Methud  ;  Véglise  de  Saint-Jac- 
ques, bâtie  en  1515  ;  celle  des  minorités , 
celle  des  capucins ,  avec  un  beau  retable 
peint  par  Sandrat,  qui  représente  Tin- 
veation  de  la  Sainte-Croix;  Vé%lise  pa- 
roissiale d'Obrowit%t  fondée  en  1200; 
l'église  des  Àuguslins  à  Altbrunn,  bâtie 
en  1 523,  avec  une  bibliothèque  nombreu- 
se et  de  grand  prix  ;  V hôpital  des  frères 
religieux  de  la  Charité  et  des  religieuses 
de  l'ordre  d'Elisabeth.  La  grande  place, 
avec  la  belle  colonne  en  Thonneur  delà 


belle  fontaine  du  Parnasse  et  la  colonne  de 
la  Ste  Trinité  ;  le  musée  provincial  ûr. 
Moravie  et  de  Silcsie,  portant  aussi  le 
nom  de  musée  de  l'empereur  Français. 

Un  môme  édifice  réunit  Vhôpital ,  les 
maisons  d'accouchement  et  des  enfants 
trouves.  —  L'Augarten  (jardin  de  la 
prairie),  et  le  Framenberg,  sont  des 
promenades  agréables. —  Fabriques  impor- 
tantes de  draps,  cuirs,  Casimir,  de  soie, 
etc.  C'est  la  première  ville  manufacturière 
de  l'Autriche.  —  Pop.  40,000  hab  , 
avec  une  garnison  de  3,000  hommes. 

ZWITTAU ,  ville  ancienne  entourée  de 
murailles,  et  siège  d'un  évCché  ;  elle  a  des 
manufactures  de  drap  et  de  toile  considé 
râbles.  Ici  la  roule  se  bifurque  ;  la  branche 
de  gauche  conduit  à  Olmutz ,  sur  la  route 
de  la  Callicie  autrichienne ,  et  elle  est 
parcourue  par  des  Eilwagen,  —  Pop. 
5,000  hab. 

LANDSKRON  {v.  première  section  de 
celte  route  par  Olmutz  jusqu'à 

PRAGUE,  route  294). 


PosoTsitz. 
Wischan. 
Prossoitz. 
Oufim. 


ROUTE  320. 
DE  BRlJJVlir  A  OliMUTZ, 

-10  milles.  —  Route  de  poste. 


De  Bmno,  la  route  traverse  une  contrée 
igréable  et  fertile.  Près  de 

POSORSITZ  se  trouve  le  mémorable 
champ  de  bataille  d'Austerlitz  (le  2  décem- 
bre 1803).  La  petite  ville  d'Austerlitz, 
dont  le  nom ,  sans  cet  événement ,  ne  se- 
rait pas  sorti  de  robscorité ,  est  située  un 


2  m.  peu  au  S.  de  la  route,  à  S  milles  de 

2  Brunn. 

5  A  1  m.  au  delà  de  Posorsitz ,  se  tronve 

3  le  village  de 
SlawikowitX,  où  l'empereur  Joseph 

tint  la  charrue,  en  i  769  ;  un  obélisque  en 
fonte  rappelle  cet  événement  avec  ces  mots: 
«  Àgriculturam,  humani  generis  nufri- 
cém,  nobilitavit,  * 

PROSSNITZ,  ville  de  7,000 hab.,  avec 
des  factoreries  de  draps. 

OLMDTZ  (v.  route  319). 


dbyGoogk 


372         ROUTE  321.  —  DE  PRAGUE  A  EATISBO!fRE. 

ROUTE  321. 
DE  PRAGUE:  A  RATISBOMm:, 

Par  PiLSEN,  55  milles  ^/4.  —  Route  de  poste. 


Dusehnik. 

2m 

Beraun. 

2 

Zditz. 

1 

Czp^ho^^^tzJ 

2 

Mauth. 

2 

Rokifzan. 

2 

Pilsen. 

2 

SUal». 

2 

V2 

Stankau. 

2 

Teinitz. 

2 

Klentsch. 

2 

WaldmuncheD. 

2 

Rœtz. 

2 

Neukirchen. 

1 

1/2 

NiUenau. 

2 

1/2 

Kirn. 

i 

1/2 

RATISBOmrE. 

2 

1/4 

Malleposte,  tons  les  jours,  tr&jel  direct. 

Eilwagen ,  un«  fois  par  semaine  avec 
des  chevaux  de  poste  ;  le  voyage  dure  trois 
jours  ;  la  première  nuit  on  couche  à  Pil- 
ten ,  la  seconde  è  Waldmunchen ,  et  la 
troisième  à  Ralisbonne. 

En  quittant  Prague,  la  route  passe  à 
droite  de  la  montasue  Blanche ,  et  de  \k , 
traverse  une  contrée  tout  à  fiait  romantique 
jusqu'à 

BERAUN.  —  Hôtel  Schwarze^Adler 
(r Aigle-Noir.  —  Ville  ancienne,  entourée 
de  nmrailles,  sur  le  cours  d'eau  de  ce  nom 
—  Pop.S.OOOhab, 

A  3/4  de  mille  de  Beraun,  à  TE.  de  no- 
tre route,  au  milieu  d'une  vallée  solitaire , 
s'élève,  sur  le  sommet  d'un  roc,  le 

Château  de  Kantein^  forteresse  féo* 
date  la  plus  remarquable  de  la  Bohême  ;  il 
fut  commencé  en  1348 ,  et  terminé  9  ans 
après.  On  Torna  de  tous  les  trésors  de  l'art, 
et  il  servit  longtemps  de  résidence  aux  rois 
de  Bohême.  La  tour  du  donjon  a  60  m.  de 
haut ,  et  les  murs  5  m.  d'épaisseur.  — 
Végliae  de  l'Ascension  contient  des  fres- 
ques de  Wurmser  de  Strasbourg.  La 
petite  église  de  Ste-Galherine  est  incrus- 
tée de  pierres  précieuses,  et  renferme 


quelques  peintures  très  curieuses  et  bieo 
conservées. 

Vue  de  la  vallée ,  rien  n'est  plus  impo- 
sant que  cette  ancienne  résidence  royale. 

ROKITZAN,  ville  de  2.800  hab.— Non 
loin  es(  Kladrowa.  qui  renferme  des  mi- 
nes de  fer,  et  un  peu  plus  vers  fe  N.  Rad- 
nit% ,  avec  ses  mmes  de  charbon  d'une 
grande  richesse  :  on  remarque  dans  les 
couches  de  ces  mines  de  nombreuses  traces 
de  végétaux. 

PILSEN.  —  Hôtels  :  Schwarzer-Adler 
(  l'Aigle  -  Noir  )  ;  Kaiser-von  -  Œsterreich 
(l'Empereur-d'Autriche  ;  Weisse-Ross  (le 
Cheval-Blanc.  —  Ville  située  sur  la  rive 
droite  delà  Beraun,  avec  des  manufactures 
florissantes.  On  y  remarque ,  sur  la  place, 
Véglise  gothique  de  Saint-Barthélémy , 
qu'on  croit  avoir  été  construite  en  1292. 
Le  Ralhhaus  (hôtel  de  ville),  et  la  Deuts- 
ches  -  Haus  sont  aussi  des  édifices  gotlii- 
ques  fort  intéressants.  —  Pop,  SfiOO 
hab. 

BiscHOF-TEiiaTZ,  ville  de  2,100  hab., 
appartenant  an  prince  Traulmansdorf,  qur 
y  possède  vodl  beau  château  et  un  parc. 
Dans  les  environs  se  trouvent  des  verreries 
importantes.  Toute  cette  contrée  est  cou- 
verte d'épaisses  forêts ,  et  offre  de  beaux 
points  de  vue. 

KLENTSCH,  petite  localité  située  sur 
la  pente  des  moots  Bœbmerwald  ;  les  bois 
de  construction  sont  le  principal  produit 
de  ce  district.  La  douane  autrichienne  est 
dans  le  fond  d'une  vallée  dont  un  côté  ap- 
partient à  la  Bavière. 

WALDMUNCHEN.  —  Hôtel  la  Poste, 
petit ,  mais  propre.  —  C'est  la  première 
ville  de  la  Bavière  sur  notre  route  :  elle  est 
située  dans  une  vallée  pittoresque  couverte 
de  bois,  et  entourée  par  une  chaîne  des 
monts  Bœbmerwald. 

Le  pays  que  nous  parcourons  a  perdu 
son  aspect  pittoresque;  nous  sommes  alors 
dans  une  contrée  de  plaines  jusqu'à 

RATlSBONNE(t>.  route  536). 


dbyGoogk 


BOUTB  322.  —  DB  PBAGUE  A  UNZ. 


873 


ROUTE  522. 
DE  PRACÏIJS:  A  uuvz, 

Par  Tabor  et  Bgoweis.  —  Route  de  poste  et  chemin  de  fer. 


Jesnitz, 

2m 

Dnesp^k. 

2 

Beneschau. 

1 

Wotitz. 

2 

Sudomierzitz. 

2 

T»bor. 

2 

Raudna 

2 

Wessely. 

2 

BUDWEISS. 

i 

1/4 
1/4 


=  19m  3/4 


De  Bodweiss,  chemin  de  fer  (Eisenbabn) 
jusqu'à  Linz. 


Holfcao. 

Angero. 

Kerschbaum 

Lest. 

Obenidorf. 

LcfZ. 


SlatioM. 

2  m.  1/2 
2      7/8 
5 
3 

2      3/4 
2      3/4 


16  m.  7/8 


MaUtfMie,  tous  les  jours  pour  Bud- 
weiss,el  de  là,  chemin  de  fer  pour  Lîdz, 
Prix:  In  classe,  3  fl.;  2s  2  fl.;  trajet 
total  en  1 0  b.  environ . 

TABOR.  —  Hôtel  Traube  (la  Grappe), 
situé  hors  de  la  ville.  —  Cette  petite  ville 
est  située  sur  une  éniinence  escarpée,  dont 
la  base  est  arrosée  par  la  sinueuse  Lues- 
eA»tto,ses  anciennes  fortificationsdataient 
du  temps  de  Ziska.  —  Curiosités  :  le 
Rathhmis  (hôtel  de  ville) ,  ancien  édifice  ; 
y  église  gothique ,  très  curieuse.  L'église 
appelée  Khkot,  d'architecture  gothique  , 
est  plus  curieuse  encore.  La  montagne  qui 
se  trouve  derrière  la  ville  se  nomme  Tabor  ^ 
et  DO  étang  qui  est  tout  proche  porte  le 
nom  de  Jourdain.  —  Pop,  4^000  hab, 

A  Sobieslau ,  nous  quittons  la  routo  de 
Viaine  pour  aller  à 

1  m.i/2.  WESSELY.  —  Hôtel 
Hifsch  (le  Cerf).  —  Petite  ville  de  2»000 
hab.  La  route ,  peu  intéressante ,  incline 
vers  ro.  jusqu'à 

BUDWEISS.  —HôUl  Goldne-Sonne(le 
Soleil  d*Or).  —  ViUe  de  8,000  hab.  sitoée 


sur  la  rive  droite  de  la  Moldau,  avec  de  flo- 
rissantes manufactures  de  draps. —  Curio- 
sités :  le  Rathhaus  (hôtel  de  ville),  bel 
édifice  ;  la  grande  place,  au  centre  de  la- 
quelle est  une  belle  fontaine.  Ce  district 
fait  partie  des  vastes  domaines  du  prince 
de  Schwartzenberg.  Le  Schloss-Frauen- 
burg ,  l'une  de  ses  habitations  ,  est  une 
vieille  forteresse  féodale,  près  de  laquelle  iî 
a  récemment  fait  construire  un  magniGque 
château  dans  le  style  gothique.  Ce  château 
commande  une  belle  vue  ;  son  parc  renfer' 
me  de  nombreux  sangliers.  Cette  partie  de 
la  Bohême  abonde  en  étangs  peuplés  de 
poissons  qui  alimentent  les  marchés  de 
Vienne. 

De  Budweiss,  les  wagons  qui  circulent 
sur  le  chemÎD  de  fer  de  Linz,  sont  traînés 
par  des  chevaux  qui  ne  vont  guère  plus 
vite  que  la  poste  ;  les  voyageurs  prélèrent 
eu  général  suivre  la  grande  route  ,  qui  est 
directe  et  de  4  milles  plus  courte  que  Iv 
voie  de  fer  ;  cette  dernière  n'offre  qu'une 
suite  de  courbes  ,  à  court  rayon  :  ce  rail 
sert  surtout  au  transport  des  marchandises 
et  du  sel  qui  vient  de  la  haute  Autriche. 
De  Budweiss,  la  route  de  poste  passe  à 

Kaplitz.  —  Hôtel  Goldene>Kreotz 
la  Croix-d'Or).  —A  2  milles  1/2  N.-O. 
[e  Kaplitz,  sur  la  rive  gauche  de  la  Moldau, 
vous  rencontrez  le  château  de  Krumman, 
propriété  du  prince  de  Schwartzenberg , 
remarquable  par  sa  vaste  étendue  et  le 
grand  nombre  des  bâtiments  dont  il  se 
compose.  On  y  voit  un  arsenal  rempli  d'an- 
ciennes armures,  une  caserne  dans  laquelle 
le  prince  loge  ses  gardes  du  corps  (40  gre- 
nadiers) ,  un  bâtiment  où  il  fait  fnmper  sa 
monnaie,  une  école  d'équitation ,  un  théâtre, 
une  chapelle,  des  archives  qui  occupent  10 
chambres,  etc.  La  situation  de  ce  château 
sur  une  roche  escarpée  dont  la  Moldau  ar- 
rose la  bëse,  est  des  plu»  pittoresques  ;  les 
jardins  et  les  terrasses  offrent  une  fort 
belle  vue. 

La  route  est  très  alpestre  jusque 


dbyGoogk 


371 


BOLTE  323.  —  DE  PDAGUE  A   EGCR. 


FREISTADT.  —  Fo/e/  Goldene-Hirsch 
(  le  Cerf-d'Or).  — Ville  ancienne  entourée 
de  murailles  et  de  montagnes,  avec  2,200 
habitants. 


Bientôt  nous  atteignons  la  vallée  du  Da- 
nube à 
LINZ  (i;.  r.  318). 


ROUTE  323. 


DE  PRAGUE  A  EGKRy 

-!'«  Route,  par  CarslbaD;  25  milles  4/1.  —  Route  de  poste. 


Sircdokluk. 
Sclilan. 
ftentsch. 
Horosedl. 


2  m.  1/4 


5/i 


Lubenz. 
Buchau. 
Carisbad. 
Eger. 


5 

2  1/2 

2  1/2 

6  1/4 


2«  Route,  par  Pilsen  el  Marienbad,  27  milles  ^/Â. 


De  Prague  àPilscn  (v.r.  321  ).  13  m. 

Mies.  4 

Czeraosek.  2 

Plan.  2 

Marienbad.  2 

Unter-Saodau.  2 

Eger.  2 


1/4 


Eilwagen  4  fois  par  semaine  dans  rété, 
en  15  ou  16  h.  ;  —  avec  des  chevaux  de 
poste,  en  12  ou  1 3  h.  Cette  route  ne  pos- 
sède aucune  auberge  passable. 

Nous  passons  près  du 

Bain  de  Sternberg  ,  dans  une  vallée 
ravissante  ;  —  à  2  milles  de  Schlan  est  le 
Rosenbad{ÏKnn  des  Roses),  autrement  dit 
la  source  minérale  de  Mschenow,  dont  on 
fait  usage  tent  pour  boire  qu^en  bains.  L'af- 
fluence  des  malades  y  est  très  grande.  Par- 
mi lesdivertissements  de  ce  bain  il  fout  ci- 
ter les  excursions  aux  château  et  parc  an- 
glais de  Budenii%y  à  Budin  et  à  Théré- 
uiensiadt  ;  k  Renlseh  il  y  a  un  grand  parc. 
La  montagne  au  pied  de  laquelle  se  trouve 
liébkowU%  offre  une  fort  belle  vue.  Der- 
rière le  village  de  Sotmes,  les  ruines  du 
chiteau  d'Engelhaus  ;  tout  près,  on  voit  la 
profonde  vallée  dans  laquelle  est  située 
Carisbad. 

CARLSBAD  ou  KARLSBAD.  —  Hâ- 
tels:  Goldeue-Scbild  (le  BouclieMl'Or); 


au  Paradis  ;  Prinz  Wilhem  von  Preussen 
(  au  Prince  Guillaume-de-Prusse  )  ;  Adler 
(l'Aigle)  ;  Goldener-Lœve  (le  Lion-d'Or) ; 
et  le  restaurant  appelé  Café-Anglais.  — 

Carisbad  et  ses  eaux  conservent  toujours 
leur  ancienne  réputation  ;  plus  de  4,000 
étningen»  8*y  rendent  en  été.  Elle  est  si- 
tuée à  400  mètres  au-dessus  de  la  mer, 
au  bas  d'une  montagne  fertile ,  entre  des 
rochers  de  granit  et  des  monts  escarpés, 
au  pied  desquels  coule  la  Teple^  aux  eaux 
tièdes.  —  La  plus  grande  partie  des  500 
maisons  qui  composent  la  ville  tiennent 
des  logements  garnis  k  la  disposition  des 
étrangers;  les  propriétaires  sont  en  général 
polis,  bienveillants  et  hospitaliers.  La  plu- 
part des  personnes  qui  fréquentent  Carisbad 
appartieuuenl  à  la  haute  société.  —  Cu- 
riosités :  V église,  V hôtel  de  ville,  le  JVcm- 
veau  théâtre ,  la  salle  de  Saxe,  celle  de 
Bohème  (son  propriétaire  est  renommé 
pour  les  confitures  et  les  dragées  qu'il 
wenà),  y  hôpital  de  St'Bemard,Véglise 
devant  la  ville,  avec  un  retable  de  Léonard 
de  Vinci. 

Sources  ;  effets.  —  L'eau  de  Carlsbsd 
fortifie  et  purge  le  corps  sans  le  débiliter, 
dissout  les  engorgements  du  bas-ventre, 
purge  le  sang,  les  voies  urinaires. — Pop. 
S,mO  hah. 

Excursions.  ^  Les  envirous  de  Carls- 


dbyGoogk 


nOUTB  323  —  DE  PRAGUE  A  EGER. 


37> 


bad  offrent  ooe  foule  de  beaux  endroits  et 
de  riantes  promenades  (1). 

Diligences  (  Eilwagen  )  tous  les  jours 
pendant  la  saison,  pour  Prague  ,  Tapliti 
et  Dresde,  Marienbad ,  Zwickau,  Eger 
eiHof.  —  Omnifm»  (Steliwagen)  pour 
Prague,  en  16  h. ,  poor  3  fl.  1/2  m.  c, 
ain^  que  pour  Tœplitz,  Franzensbrun- 
nen  et  Marienbad.  Le  guet  du  clocher  an- 
nonce Tarrivée  des  étrangers.  Ceux  qui  res- 
tent au  delède  cinq  jours  k  Carisbad  ont  à 
payer  i  fl.  comme  impôt  pour  Tusage  des 
eaax  ;  chaque  enfant  au-dessus  de  15  ans 
doit  payer  S  fi.  Les  médecins,  les  enfants 
plus  jeunes  et  les  domestiques  sont  exempts 
de  cette  taxe.  On  peut  importer  gratis  une 
livre  de  tabac,  et  jusqu'à  cinq  livres  en 
payant  Timpôt.  On  fabrique  ici  des  ouvra- 
ges excellents  en  fer  et  en  acier,  et  des 
armes  i  feu  renommées. 

De  Carisbad,  la  route  remonte  une  partie 
de  la  romantique  vallée  de  VEger  ,  jus- 
qaa 

EGER.  ^lïôteh:  Zwci-Prinzen  (les 
Deux-Princes  ) ;  Sonne  (le  Soleil  )  ;  à 
Zwoda  (la  Poste  ).  —  Celte  ville,  jadis 
place  forte  et  importante,  est  aujourd'hui 
tout  à  &H  déchue  ;  ses  murs  sont  en  partie 
détruits,  et  sa  population  n'excède  pas 
9,500  habitants.  Elle  est  assise  sur  un  ro- 
cher et  sor  la  rive  droite  de  la  rivière  Eger. 
—  Curiosités  :  Au  centre  de  la  grande 
place  do  marché,  on  se  trouvent  les  deux 
principaux  hôtels,  est  le  Ralhhaus  (hôtel 
de  ville),  dans  lequel  on  voit  plusieurs 
vieux  tableaux.  On  montre  encore  l'ap^ 
partement  où  Ait  taé  Wallenstein  ;  la  per- 
tnisane  dont  le  meurtrier  se  servit  est  con- 
servée dans  la  salle  d'armes  b  Dux.  Le  ctm- 
neni  des  religieuses  de  Ste-Clah'e,  possède 
de  belles  imagfs  découpées.  Dans  le  vieux 
bourg  du  Rocher  (Felsenburg  ) ,  connu  sous 
le  nom  de  Citadelle,  est  une  chapelle  gothi- 
que qui  mérite  l'attention. —  Commerce: 
bîëre  délicieuse,  mines  de  vitriol,  d'alun  et 
de  charbon  de  terre,  eaux  minérales  dites 
Framembrunnen.  La  douane  est  environ 
\  3/i  m.  de  la  ville. 


(I)  Voyez  Guitfe  coinptet  du  P'oya- 
fiear  en  AlUmn^ne  ^  par  Richabo  et 
Qcmsi ,  chez  L.  Bfaison ,  éditeur ,  Parte, 


D*J?^er,  une  avenue  de  1/2  mille, 
longeant  à  gauche  le  Kammerbuhl ,  vol- 
can éteint,  et  passant  à  droite  devant  l'é- 
glise de  Sta-Maria-Culm,  nous  conduit  aux 
bains  de 

FRANZENSBRUNNEN.— Ce  village  est 
situé  à  450  m.  au-dessus  de  la  mer,  dans 
un  fond  entouré  de  montagnes  nues;  il  se 
compose  de  rues  rectangulaires ,  dont  ta 
principale  est  le  Kaiserstrass-,  celte  rue  bien 
bâtie,  est  plantée  d'une  double  avenue  de 
marronniers ,  soîis  l'ombre  desquels  on  a 
l'habitude  de  déjeuner  dans  l'été.  II  y  a  plus 
de  50  maisons  pour  loger  les  malades,  une 
grande  maison  de  bains  très  bien  arrangée, 
où  l'on  trouve  aussi  de  bons  logements  et 
un  traiteur  excellent. 

Une  colonnade  recouverte,  fermée  vers 
l'ouest ,  et  contiguë  au  Kurhaus,  sert  de 
promenade  quand  il  fait  mauvais  temps.  — 
Les  logements  les  plus  recherchés  sont  dans 
la  rue  de  l'Empereur  et  dans  celle  de  l'égli- 
se. Une  chambre  coûte  de2  à  5  fl.  par  se- 
maine. Le  nombre  des  personnes  qui  fré- 
quentent ce  bain  est  d'euviron  1 ,500. 

Sources  :  la  plus  renommée  est  celle  de 
f  r^nçois  {  Framensbrunn),  L'eau  se 
prend  ordinairement  en  boisson  ;  elle  est 
très  efficace  dans  diverses  maladies  inter^ 
nés.  Les  en\irons  sont  charmants. 

Par  la  seconde  route,  de  Pilsen  nous 
remontons  vers  le  N.-O.  en  passant  par 
Mies  et  Plan  dont  on  admire  Véglise. 

MARIENIJAD.  —  Hôtels:  Stadt-Wei- 
mar  (la  Villc-de-Wciraar)  ;  Kœnig-von- 
Baiem  (  Roi -de-Bavière  );  l'hôtel  deKlin- 
ger.  Prix:  le  dîner  à  table  d'hôte,  40  kr. 
m.  de  conv.  ;  1  bain,  20  kr.  ;  une  dou- 
che. 5G;  1  bain  gazeux,  15;  1  bain  bour- 
beux, 1  fl.  ;  1  peignoir  et  une  serviette, 
4  kr.  ;  1  essuie- main,  2kr.  Dans  la  mai- 
son neuve  de  bain  :  1  bain  d*eau,  55  ;  une 
douche,  55  kr.  Une  chambre,  5  à  4  fl. 
par  semaine,  et  d'avantage  au  mois  de  juillet 
où  le  nombre  des  baigneurs  est  plus  grand. 
On  trouve  à  placer  chevaux  et  voitures. 
Pour  l'usage  des  eaux  en  général,  on  paye 
un  impôt  de  2  fl.  (Knrlaxe). 

Marienbad  est  une  place  de  bains  tout 
à  fait  moderne  ;  elle  a,  pour  ainsi  dire,  sur- 
gi do  sein  de  la  forêt  qui  couvrait  le  sol  sur 
lequel  elle  est  assise  ;  sa  splendeur  a  été  ra*- 


dbyGoogk 


376 


ROUTE  33  f.  —  DB  STinTGART  A  NUREMBERG. 


pide ,  grâce  aux  rares  qaalilés  de  ses  eaax 
minérales.Celle  pittoresque  localité  cénsiste 
en  60  ou  80  maisons,  presque  toutes  des- 
tinées à  recevoir  les  étrangers,  et  disposée^ 
en  croissant  sur  la  pente  des  collines  boi- 
sées qui  l'entourent ,  excepté  d'un  seul  cd- 
té.  L^ensemblede  Marienbad  présente Tas- 
pect  d'un  jardin  anglais  fort  agréable.  Le 
nombre  des  baigneurs  dépasse  souvent  le 
chiffre.de  2,000. 

Sources  et  effets  curaiifs.  —  Les  sour 
ces  de  Marienbad  ,  rapprochées  les  unes 
des  autres,  différent  tellement  entre  elles, 
que  le  médecin  doit  indiquer  celle  donl 
il  faut  faire  usage  dans  les  cas  parti- 
culiers. 

Excursions.  — Belle  vue  du  haut  de 
la  CoUine  éC Amélie;  le  moulin,  la  mai- 


son du  chasseur,  la  fabrique  de  cruches , 
le  belvédère  ,  et  surtout  le  Uammerhof 
(forge). 

On  va  aussi  à  Hmhendorfei  au 

Couvent  de  Teple  ,  bel  édifice ,  dont 
l'église  qui  est  fort  remarquable  renferme 
deux  tableaux  du  Corrige  et  une  toile  du 
Parmeggiano  ;  la  bibliothèque  est  bien 
composée. 

Il  ne  faut  pas  oublier  de  visiter  le  châ- 
teau de  Kœnigswartf  propriété  du  prin- 
ce de  Mettemich ,  renfermant  une  collec- 
tion de  portraits  ,  parmi  lesquels  ceux  de 
Napoléon,  du  pape  Pie  VU, etc.,  eivn Mu- 
séum très  curieux. 

De  Marienbad  à  Eger^  il  faut  compter 
3  heures. 

EGÊR  {».  p.  575). 


ROUTE  324. 


Waiblingeo. 

tm 

. 

Schomdorf. 

2 

Schwabisch-GmUnd. 

3 

Aalen. 

3 

Ellwangen. 

2 

1/2 

DinkelsbiJhl. 

2 

i/2 

Feuchtwangen. 

1 

5/4 

Anspach. 

3 

1/2 

Heilslironn. 

2 

1/* 

Nuremberg. 

3 

1/2 

DE  STfJTTeART  A  IVlJREMBERe  y 

Par  Anspach,  26  milles.  —  Route  de  poste. 

DINKELSBUHL.— Fd^eZ9  :  DreiMob- 
ren  (les  Trois-Maures)  ;  Ochs  (le  BœuO- — 
Ville  de  Bavière  dont  les  habitants  sont 
presque  tous  bonnetiers.  —  Curiosités  : 
l'église  paroissiale  de  Si-Georges. —  Pop. 
1,000  hab. 

FEUCHTWANGEN.  — Hdte&:  Hirsch 
(le  CerO;  Schwan  (le  Cygne).  —  PcUte 
ville  de  2,000  hab.  —  Curiosités:  U 
vieille  église. 

ANSPACH.— Fdtefa  ;  Stem  G'Etoac)  ; 
Rrone  (la  Couronne);  Brandenburger-Hof 
(de  Brandebourg).  —  Celte  ville,  autre- 
fois capitale  du  margraviat  d' Anspach ,  est 
maintenant  tout  à  fait  déchue. 

Curiosités  :  le  château ,  avec  une  bi- 
bliothèque et  un  parc;  Véglise  de  Saint- 
Jean  où  l'on  voit  les  tombeaux  des  anciens 
margraves  ;  la  tour  de  Véglise  de  Sainte 
Gumbert  ;  la  chancellerie ,  Vkôtel  de 
viUej  le  monument  du  poète  Ui,  par  Hei- 
deloff ,  et  son  buste  en  bronze.  —  Pop. 
4S,000hab. 

D'ici  à  Nuremberg,  la  route  est  des  plus 
agréabfes  ;  elle  est  presqucf  partout  bordée 
de  beaux  arbres. 


WAIBLINGEN.  —  Hôtel:  la  Poste.— 
Petite  ville  liés  flréquentée  par  les  bour- 
geois de  Stuttgart  —  Pop.  S.OOO  hab, 

GMUND.  ^Hôtels:  Rad  (U  roue); 
Drei-Mobren  (les  Trois-Maures).  —Ville 
ancienne,  située  sur  la  Rems  ;  elle  possède 
1 8  églises  dont  3  très  anciennes.  —  Pop 
6,000  hab. 

Dans  le  voisinage  se  trouve  l'église  de 
Saint'Salvator ,  creusée  dans  le  roc; 
c'est  un  lieu  de  pèlerinage. 

ELLWANGEN.  —Hôtel  la  Poste.  — 
Ville  située  sur  la  Jaxt.  On  visite  son 
château  et  ses  deux  églises.  -^Pop.SfOOO 
hab. 


dbyGoogk 


ROUTE  324.  —  DE  STUTTGART  A   NUREAIOERG. 


377 


IIEILSBRONN  (monastère  de) .  L'église 
goUiique  de  celte  sofibire  abbaye  est  ricbe- 
loent  sculptée,  et  renferme  plusieurs  mo- 
numents curieux  des  Burgraves  de  Nu- 
remberg, des  Margraves  de  Brandebourg, 
et  plusieurs  peintures  de  Wolgemut.  La 
chapelle,  transformée  en  brasserie,  possède 
un  portail  du  style  gothique  fleuri. 

NUREMBERG  (ail.  Numberg).  —  Hô- 
tels: Baierischer-Hof  (hôtel  de  Bavière); 
Uotbe-Ross  (le  Cheval-Rouge)  ;  Wittels- 
tachera-Hof  (  rhôtel  de  Willelsbach  )  ; 
Blaue-Glockc  (  la  Cloche-Bleue  );  Strauss 
(l'Âutrocbe).  En  général  ces  hôtels  sont 
bien  tenus,  avec  de  bonnes  tables  d'hôte  ; 
au  Cheval-Rouge,  cuisine  italienne. 

Nuremberg ,  jadis  très  florissante ,  était 
une  des  cités  impériales  les  plus  riches,  la 
résidence  des  empereurs,  le  siège  des  diè- 
tes» Je  centre  du  commerce  de  KAsie  et  de 
l'Europe,  la  ville  la  plus  manufacturière  de 
l'Allemagne,  et  le  berceau  de  la  liberté, 
des  beaux- arts  et  de  la  poésie;  elle  est 
maintenant  complètement  déchue  de  son 
ancienne  splendeur. 

CuriogUés:  Téglise  principale  de  St- 
Séb€dd ,  où  l'on  voit  un  beau  cruciGx  de 
laiton  pesant  939  kilog.;  le  tombeau  de 
saint  Sébald,  contenant  6,000  kilog.  de 
cuivre ,  chef-d'œuvre  de  Pierre  Yischer  ; 
là  chapelle  souterraine;  la  fenêtre  restau- 
rée dite  des  margraves.  —  Vis  à  vis  se 
tnmve  ki  chapelle  Saint-Maurice,  main- 
tenant convertie  en  galerie  de  pein- 
ture*, 

Végliêe  de  Notre-Dame  ou  de  Sainte- 
Marie  ,  ouvrage  d'art  dans  le  vieux  style 
gothique,  bâtie  par  l'empereur  Charles  IV, 
&n  1555;  Véglise  de  Saint-Egide,  avec 
le  beau  retable  de  van  Dyk  ;  un  Saint 
Sépulcre  ;  la  chapelle  de  Saint-Euchare, 
dans  .le  vieux  style  mauresque;  Véglise 
cathédrale  et  paroissiale  de  Saint-Lau- 
rent, la  plus  grande  de  la  ville ,  longue  de 
85  m.  sur  26  de  large,  avec  26  pilastres, 
b&tie  en  1274  par  Adolphe  de  Nassau;  on 
y  admire  d'excellentes  peintures  sur  verre 
et  un  ensevelissement  de  Jésus-<^hrist , 
par  Albert  Durer;  X église  du  St-Esprit, 
où  Ton  conservait  jadis  les  joyaux  de  la 
couronne  impériale  d'Allemagne;  Véglise 
de  Saint' Jacques  f  totalement  renouvelée 


en  1824  et  1 825 ,  avec  un  autel  remarqua- 
bfe  de  l'an  1224;  Véglise  de  Saint-Jean 
et  son  cimetière ,  où  Ton  voit  le  tombeau 
A' Albert  Durer;  il  porte  le  n»  649;  cekii 
de  Hans  Sachs ,  n»  503,  et  de  Pirkhei- 
mer,  n»  1414.  Dans  la  ci-devant  église  de 
Sainte-Catherine ,  est  enterré  Martin 
Benheim,  le  Cook  de  son  siècle ,  et  qui  a 
beaucoup  contribué  ài  la  découverte  de  l'A- 
mérique. 

Le  Rathhaus  (hôtel  de  ville),  de  1619  : 
la  grande  salle  est  remarquable  par  les 
peintures  qui  décorent  ses  murailles  ;  elles 
sont  d'Albert  Diirer.  La  salle  du  conseil 
renferme  les  portraits  des  hommes  les  plos 
éminents  de  Nuremberg.  A  l'étage  supé- 
rieur se  voit  la  représentation  d'un  tour- 
nois tenu  k  Nuremberg  en  1434.  L'ouvra- 
ge est  en  stuc  et  les  personnages  sont  da 
grandeur  naturelle. 

Le  château  impérial,  ou  Reichsveste^ 
est  bâti  sur  une  roche  élevée  qui  domine 
toute  la  ville  et  d'où  la  vue  est  fort  belle  ; 
le  tilleul  qu'on  admire  dans  la  cour  du 
château,  a,  dit-on,  700  ans. 

Les  autres  monuments  publics  sont  : 
Vhôpital  du  Saint-Esprit  y  la  maison  des 
enfants  trouvés\\e&  quatre  ponts  jetés  sur 
la  petite  rivière  do  la  Pegnit*  ;  la  belle 
fontaine  sur  le  marché,  et  le  jet  d'eau  près 
de  l'église  de  Saint-Laurent;  la  fontaine 
sur  la  place  Maximilien.  —  La  maison  de 
Pirkheimer,  dans  la  cour  dite  Dillinghof  ; 
la  maison  d'Albert  Durer,  au  coin  de  la 
rue  qui  porte  ce  nom  :  elle  appartient  it 
présent  à  la  commune.  La  statue  d Albert 
Durer,  exécutée  en  1840,  d'après  on  mo- 
dèle de  Rauch  ;  la  maison  de  Hans  Sachs , 
fameux  poète,  changée  en  cabaret  ;  le  col- 
lège, avec  la  statue  de  Mélanchton,  par 
Burgscbmidt  ;  l'école  polytechnique  et  l'é- 
cole des  métiers.  La  Rothschmidtmiih- 
le,  ou  les  moulins  pour  tourner  les  ouvra- 
ges en  cuivre  et  en  laiton,  etc. 

Collections.  —  Les  archives  royales , 
la  bibliothèque  publique  et  autres  collec- 
tions de  la  ville,  dans  l'ancien  couvent  des 
Dominicains.  On  y  voit  entre  antres ,  \(f 
verre  à  boire  et  la  calotte  de  Luther  ;  uno 
idole  des  Indes  orientales. —  La  galerie  de 
peinture  de  Lindauer,  située  derrière 
l'église  de  St-Égide.  On  y  voit  quelque? 


dbyGoOgk 


378 


liOUTË  325. 


DE   NURCMBEnG  A   BAMBEtttî: 


belles  toiles  d'Albert  Durer,  etc.  —  An- 
eienne  pop.  90,000   hab.;   elle  n'en 
possède  aujourd'hui  que  47,000. 
Chemin  de  fer  pour  Bamberg ,  Allcm- 


bourg,  Lelpsick ,  Dresde ,  Halle  et  Berlin  : 
pour  Àugsbourg  et  Munich. 

Eilwagen ,  tous  les  jours  pour  Ratis- 
bonne  etc. 


ROUTE  525. 


DE  ]«rURï3riBER6  A  BAMBERG  , 

Par  Erlangen,  8  m.  ~  Excursion  à  3IuggendorJ et  dans  la  Suisse 
Franconienne. 


Erlangeo. 

Forchheim. 

Bamberg. 


2  m.  3/ii 
5 


La  route  de  poste  et  le  chemin  de  fer 
marchent  parallèlement  et  longent  le  Lud- 
wi§s-Canal  et  la  rivière  Regnit*.  — 
Tr^et.  2  h.  environ.  Prix  :  1  H.  36  kr.  : 
Ifl.  Ckr.,ct4ikr. 

La  contrée  que  nous  traversons  est  fort 
belle. 

ERLANGEN.  relais  et  station.  —  J7d- 
feîs:  Wallfisch  (la  Baleine);  Goldener- 
Schwan  (le  Cygne-d'Or)  ;  Glocke  (la  Clo- 
che). —  Erlangen  n'est  remarquable  que 
comme  le  siège  d'une  université  fondée 
en  1743,  et  qui  compte  230  étudiants. 
Elle  possède  une  bonne  bibliothèque,  une 
collection  d'histoire  naturelle ,  un  institut 
anatomique  et  des  collections  remarqua- 
bles. —  Curiosités  :  le  cMteau,  avec  un 
jardin  ;  trois  églises  principales;  les  mai- 
sons de  Gress  et  de  Sommer;  les  concerts, 
les  bals  masqués,  les  spectacles,  la  Socié- 
té ,  l'Harmonie,  etc.  L'institut  d'éducation 
de  Liederskron;  febriques  de  chapeaux,  de 
miroirs  et  de  cuirs,  etc.  —  Pop.  41,700 
hab. 

Nous  voyageons  toujours  dans  la  riante 
vallée  de  la  Regnitz,  en  longeant  le  canal 
qui  se  trouve  à  notre  gauche 

FORCHHEIM.  —  Hôtel  Baierischer- 
Hof  (haiel  de  Bavière).  —  Petite  ville  for- 
tifiée, de  3,500  hab. ,  située  à  la  jonction 
des  rivières  laWiesent  et  la  Regnitz. 

y  église  H  le  Rathhauî,  cités  par  cer- 
tains guides,  sont  è  peine  dignes  de  remar- 
que. Une  assez  bonne  route  de  traverse 


condu.it  d'ici  i  Muggendorf ,  3  m.  1/2.  au 
milieu  d'une  verte  contrée. 

BAMBERG.  —  Hôtels  :  Deulsches- 
Haus,  bonne  maison  ;  prix  :  logement,  42 
kr;  café,  21  kr.;thé,  24  kr.;  table 
d'hôte,  1  fl.  12  kr.;  Bamberger-Hof  (hô- 
tel de  Bamlierg) ,  sur  la  place  du  Marché. 
—  Bamberg  est  agréablement  située,  pres- 
que au  centre  de  rAUemagne,  dont  elle  est 
une  des  plus  anciennes  cités ,  et  sur  U 
rivière  de  Regnitz,  à  l'embouchure  du  Ca- 
nal Louis  ;  tout  son  territoire  est  riche  cl 
ferlile.  —  Curiosités  :  le  vieux  château, 
et  le  nouveau  palais  de  résidence ,  des 
fenêtres  duquel,  en  1815,  le  maréchal 
Berthier  se  précipita  ;  on  y  voit  une  galerie 
de  tableaux.  L'église  magnifique  de  5atnl- 
Mariin;  la  cathédrale ,  bâtie  en  1004  , 
avec  les  tombeaux  de  l'empereur  Henri  II, 
de  son  épouse  Cunegonde  (restaurés  eji 
1851),  et  l'épitaphe  de  l'évêque  Georges- 
Charles  ,  mort  en  1 808  :  ce  monument  de 
bronze  fut  composé  par  Heideloff.  Ou  y 
trouve  aussi  une  quantité  d'aulres  moaa- 
ments  dignes  d'être  vus,  parmi  lesquels  il 
y  en  a  quelques-uns  de  Pierre  Viseher. 
L'ancienne  église  des  Jésuites,  le  sémiaai- 
re,  l'hôtel  de  ville.  Les  hôtels  de  Stengel, 
de  Dielrich,  et  l'archevêché.  Le  beau  pont 
de  chaînes  sur  la  Regnitz,  le  lycée,  avec  sa 
bibliothèque;  le  collège,  l'école  normale 
primaire,  le  séminaire  des  prêtres,  Técole 
de  chirurgie,  le  superbe  cabinet  d'histoire 
naturelle ,  la  collection  royale  et  publique 
de  tableaux  au  nouveau  palais,  etc.  — 
Pop,  20,000  hab. 

EXCUBSION  A  Mlgcendobp.  —  Hôiei 
Stem,  propre  et  où  l'on  mange  d*excelleo- 

Digitized  by  VjOOQ IC 


BOCTE  327. 


DE  MUNICH  A  WURZBOUnG. 


37a 


les  Iruiles.  —  Petit  village  à  3  m.  1/2  de 
Forchheim,  ayant  en\'iroD  40  maisons,  et 
situé  au  centre  de  la  Suisse  Franconienne 
(Fraenkische-Schweiz).  Ce  pelil  pays  for- 
me un  plateau  dont  les  charmes  consistent 


surtout  en  vallécs«a<p^ables  et  profondes, 
cil  groupes  de  rochers,  en  châteaux  et 
ruines  sur  des  hauteurs ,  ainsi  qu'en  grot- 
tes nombreuses  où  se  trouvent  des  forma- 
tions de  stalactites. 


ROUTE  526. 


DE  BAHEBER»  A  COBOIJR». 

Cliemin  de  fer  et  route  de  poste,  6  rayr.  4/2. 


Stations. 
ZapfeDdorf.  2  m. 

Licht^ntéU.  2      1/2 

Ici  DOQS  quittons  la  voie  de 
fer ,  pour  La  route  de  poste 
jusqu'à 
COBOURG.  2 

LICHTENFELS,  petite  ville  de  2,000 
hab.,  sur  la  rive  droite,  commerce  en  bois 
d«  coDstnicUon  qui  arrive  flotte  du  haut 
Mein.  Ici  nous  quittons  le  rail-way  et  la 
rouie  de  poste  qui  conduisent  à  Hof  et  h 
Leipsiclu 

  1  m.  1/2  de  la  station  de  Lichten- 
fels,  sur  la  route  de  Hof,  se  trouve  Zeiti, 
yîHe  de  8,000  hab.  :  beau  Ubleau  d'autel 
â  réglise  (Stîftskirche),  avec  une  bibliothè- 
que remarquable. 

A  1  m.  1/2  vers  le  nord,  et  b  5  m.  E 
de  Coboiirg,  se  trouve  Cranach .  petite 
localité  où  naquit,  en  1472,  le  peintre  Lu- 
cas Mnller,  qui  se  rendit  célèbre  sous  le 
nom  de  Lucas  Cranach,  qu'il  adopta.  A 
cdté  il  y  a  la  forteresse  imprenable  de  Ro- 
senberg. 


A  1  m.,  la  route  do  poste  franchit  la 
frontière  de  la  Bavière  pour  entrer  dans 
Saxe-(iobourg-Gotha . 

COBOUKG.  —  Hôtels  .  Griiner-Bauui 
(l'Arbre- Vert);  Wcisscr-Schwan  (leCygne- 
Ùlanc)  ;  Goldene-Loewe  (le  Lion-d'Or). — 
Cette  ville  est  une  des  résidences  du  duc 
de  Saxe-Cobourg  ;  l'autre  est  Gotha.  Elle 
est  située  sur  un  petit  cours  d'eau  tribu- 
taire du  Mein.  —  Curiosités  :  le  château 
de  résidence  (Ehrenbourg),  avec  la  belle 
église  de  la  cour  ;  Végîise  de  Saint-Mau- 
rice, avec  le  caveau  sépulcral  des  prince» 
et  l'épilaphe  du  duc  Jean-Frédéric  ;  la  bi- 
bliothèque ducale,  assez  riche  ;  la  collec- 
tion d'estampes ,  le  cabinet  des  monnaies 
et  la  salle  d'armes  dans  l'arsenal.  Le  col- 
lège Casimirianum,  avec  deux  biblio- 
thèques. Le  nouveau  théâtre  de  la  cour , 
ouvert  en  1 840  ;  le  jardin  de  la  cour 
avec  le  mausolée  du  duc  François  et  de 
son  éj)ouse ,  etc.  —  Dans  le  voisinage ,  la 
vieille  forteresse  de  Oboorg,  où  l'on  voit 
beaucoup  d'armes  et  armures  anciennes. 
—  Pop.  40,000  hab. 


ROUTE  527. 
DE  imnOCH  A  l¥URKBOUR« , 

Par  AuGSBOiTRGy  NuREsiBERG  et  Ramberc,  44  m.  3/i  —  Chemin 


Pasing. 
Lochliausen. 


Stations. 


de  fer. 

IOlching. 
Maisach. 
_,  _    Nanliofen. 


0      3'4 

0      5/4 
4 

dby  Google 


380 


ROUTE  3*27.  —  DE  MUKICH  A  WURZBOURO. 


4 

iM 

0 

3/4 

i 

1/4 

0 

1/2 

1 

i 

5/i 

2 

3/4 

2 

4/4 

4 

5/4 

4 

1/2 

4 

4/4 

2 

l/« 

4 

4/2 

2 

S 

1 

1/2 

4 

3/4 

2 

4/2 

S 

1/4 

2 

4/2 

AUhegncnberg.  , 

MeriDg. 

Steierhof. 

Augsbourg. 

Gersthofen. 

Meitingen. 

DonauvYoerth. 

Monhcim. 

Diethfurt. 

Weissembourg. 

PIcinfeld. 

Roth. 

Schwabach. 

Nuremberg. 

De  Nuremberg  à  Bamberg  (v 

route  525). 
Unterneuses. 
Burgwindheim. 
Neuses  Âm  Sand. 
Dellelbacb. 

WURZBOURG. 


Trois  départs  par  jour,  6  h.  et  il  h 
du  matin  et  5  h.  du  soir  ;  trajet,  12  h 
cnviroB. 

Pour  la  description  de  Munich  à  Augs- 
bourg (t;.  route  518). 

£n  quittant  Augsbourg,  le  chemin  de 
fer  et  la  route  de  poste  traversent  la  riante 
vallée  de  la  Lech,  on  franchit  le  Danube 
et  l'on  arrive  à 

Bonauwœrih  {v.  route  556). 

A  5  m.  5/4  de  Donauwœrth,  sur  la 
route  de  poste  d'Augsbourg  à  Wurzbourg 
se  trouve 

NORDLINGEN.  —Hôtels:  Krone  (la 
Couronne)  ;  la  Poste  ;  le  Bœuf-d'Or  ;  — 
Ville  entourée  de  murailles  et  capitale  de 
la  fertile  Riesdale.  —  Curiosités  :  la  ca- 
thédrale, bel  édifice  goUiique,  renfermant 
plusieurs  monuments  curieux-  et  quelques 
belles  peintures:  sa  tour,  haute  de  115 
mètres,  est  remarquable;  le  Rathhaus 
orné  de  jolies  fresques.  —  Commerce  : 
manufacture  considérable  de  tapis  ;  on  y 
vend  aussi  beaucoup  d'oies  et  la  plume 
qu'on  eu  retire.  —  Pop.  6,500  hah. 

&10NHE1M,  les  habitants,  ainsi  auc  ceux 
des  villages  voisins,  se  livrent  à  la  fabri- 
cation des  épingles. 

Solenhofen^  remarquable  par  ses  car- 
rières, qui  fournissent,   noa-sculemenl 


l'Europe,  mais  le  monde  entier,  de  pierres 
lithographiques  les  meilleures  qu'on  con- 
naisse. ' 

PLEINFELD,  un  peu  plus  loin.  Au  vil- 
lage d'Ellingen,  la  grande  route  de  WurJF- 
bourg  à  Munich  traverse  celle  que  nous 
suivons. 

ROTH.  ville  de  2,000  h.,  sur  la  Re- 
gnitz,  avec  un  vieux  château  bâti  en  4  525. 

SCHWABACH.  —  Hôtel  :  la  Poste  — 
Ville  qui  possède  des  manufactures  florû> 
santés,  dont  les  principales  sont  celles 
d'épingles.  —  Curiosités  :  Véglise  gothi- 
que,  de  1495,  avec  de  belles  peintures  de 
Wolgemut  et  de  Martin  Schven.  —  Poip. 
8,000hab. 

Delà,  le  chemin  de  fer  et  la  route  de 
poste  marchent  parallèlement,  sur  un  sol 
plat  jusqu'à 

NUREMBERG  (w.  route  524). 

De  Nuremberg  à  Bamberg  [v .  route  325). 

De  Bamberg  la  route  suit  une  direction 
0.  à  travers  une  riche  contrée ,  mais  peu 
pittoresque,  jusqu'à 

WURZBOURG.  —  Hôtels  :  Kron-Prinz 
^au  Prince-Royal)  ;  la  Poste  ;  Russiclier- 
Hof  (hôtel  de  Russie)  ;  Adler  (l'Aigle),  pe- 
tit, mais  tolérable,  prix  modérés  ;  Deuts- 
cheshaus  (HOtel-Allemand) ,  passable  et  prix 
modérés  ;  Weisse  -  Schwan  (au  Cygne- 
Blanc),  d'où  l'on  jouit  d'une  belle  vue  sur 
le  Mein.  Le  voyageur  devra  se  faire  servir 
des  vins  de  la  Franconie,  qu'on  récolte  sur 
les  montagnes  qui  entourent  Wurzbourg. 

Wurzbourg,  dans  une  belle  situation  sur 
le  Mein ,  est  une  cité  très  ancienne , 
comme  l'attestent  ses  rues  étroites  et  ses 
maisons  à  pignons.  —  Curiosités  :  Tas- 
cien  évêché,  maintenant  château  royal, 
qui ,  pour  sa  magniûcence  intérieure ,  sa 
belle  architecture  et  la  symétrie  de  ses 
alentours ,  mérite  d'être  compté  au  noin- 
bre  des  plus  beaux  palais  d'Allemagne. 
La  chapelle  du  château  est  peut-être 
surchargée  d'ornements.  La  vaste  voûte 
du  grand  escalier,  chef-d'œuvre  d'archi- 
tecture, est  ornée  de  superbes  fresques 
par  i.  B.  Ticpolo,  qui  a  décoré  de  la 
même  manière  la  salle  des  Empereurs.  La 
collection  de  tableaux  de  ce  château  est 
peu  nombreuse,  mais  bien  choisie.  —  La 
cathédrale,  du  XI«  ou  X1I«  siècle,  atec 


dbyGoogk 


ROUTB  328.  —  DE  NUBEMBERG   A  BAIREUTH. 


381 


un  vnî  trésor  d*anciens  monuments  ei 
d'inscriptions.  Sur  le  marché  on  voit  la 
chapelU  de  Sainte- Marie ^  construite 
dans  le  style  du  moyen-âge  ;  la  fontaine 
neuve ,  ornée  d*un  obélisque.  Le  grand 
hôpital ,  dit  Julius-Hospital ,  avec  le  jar- 
din botanique,  le  théâtre  d'anatomie  et  la 
riche  collection  de  préparations.  V église 
det  Carmes,  où  Ton  voit  un  riche  tableau 
d*autel,  par  Abraham  de  Diepcnbek  ;  la 
cUadeUe,  voe  du  pont,  présente  un  aspect 
imposant;  Vhospice  des  Capucins,  dit 
Kzppele.  Dans  Téglise ,  richement  ornée, 
un  très  beau  tableau  d*autcl,  par  Huber, 
et  de  belles  peintures  à  fresques,  par 
Pietro  Assiani  et  Urlaub.  Vuniversité 
fondée  en  1587,  avec  bibliothèque,  obser- 
vatoire, cabinet  de  physique  et  d'histoire 


naturelle.  —  Pop.  Sil^OOO  hab. 

Les  vins  célèbres  de  Franconie,  nommés 
Leistenwein,  croissent  autour  de  la  for- 
teresse de  Wurzbourg-Leiste ,  qui  produit 
la  meilleure  sorte,  et  n'a  que  50  arpents 
d'étendue. 

Eilwageny  deux  fois  par  jour,  pour 
Munich,  Francfort,  Augsbourg;  tous  les 
jours,  pour  Sluttgard;  pour  Ratisbonne 
pendant  la  belle  saison  ;  trois  fois  par  se- 
maine pour  Meiningen ,  Gotha,  Fulde  et 
Cassel. 

Chemins  de  fer ,  pour  Francfort ,  pour 
Dresde  et  Berlin,  par  Bamberg,  Zwickau, 
Leipsick,  Hall  et  Magdebourg. 

Bateaux  à  vapeur,  naviguant  sur  le 
Mcin  entre  Francfort  et  Bamberg ,  s'arrê- 
tant  à  Wurzbourg. 


ROUTE  328. 


DB  mJKElIBl»»  A  BAIREUTH,    AIiEXAlllîBI»». 

BAB  KT  EC^m, 

•I2m.]a5qu'&  Baireoth;deBaireulh  a  Eger,  ^2  m.  —  Route  de  poste. 


Sur  toute  cette  ligne  on  ne  trouve  pas 
une  bonne  auberge  ;  mais  la  route  est  tout- 
à-Êut  pittoresque,  bien  qu'elle  ne  traverse 
pas  la  Suisse  franconienne.  —  On  passe 


Eschenau. 

2  m.  1/2 

5      1/2 

PegniU. 

2 

Creusseo. 

2 

Baireitth. 

2 

BAIREITTH.  —  Hôtels:  Sonne  (le 
Soleil)  ;  Anker  (l'Ancre).  —  Ville  assez 
bi«ii  hfttie,  située  sur  le  Meinr  Rouge, 
mais  fort  triste  depuis  que  la  cour  ne  l'ha- 
bite plus.  —  Curiosités  :  le  vieux  châ- 
teau (AHe  Schloss),  habité  par  le  prési- 
dent du  gouvernement  ;  le  nouveau  châ- 
teau (Neue  Schloss),  avec  une  galerie  de 
peinture,  où  se  trouve  une  belle  toile  (la 
Dame  Blanche) ,  par  Speiks.  Derrière  ce 
cfaâteaa  le  beau  jardin,  avec  une  orangerie, 
et  sort  a  pbce,  en  face,  la  statue  équestre 


du  margrave  Christian  Ernest;  la  statue 
monumentale  en  bronze,  modelée  par 
Schwanthaler,  et  donnée  à  la  ville  par  le 
roi  de  Bavière.  —  Baireuth  possède  deux 
théâtres. 

La  plus  belle  rue  est  celle  dite  Frie- 
drichsstrass,  dans  laquelle  sont  situés  la 
poste  et  le  gymnase.  La  Stadt-Kirche, 
église  Sainte-Marie-Madeleine,  est  un  édi- 
fice gothique  de  1439.  —  Visiter  le  cabi- 
net de  géologie  avec  la  collection  du 
comte  Munster;  c'est  un  des  plus  beaux 
de  l'Allemagne.  —  Pop,  46,600  hab. 

Environs.  — Le  château  deV  Ermitage, 
édifice  original,  avec  des  jardins  ornés  de 
fontaines,  statues,  et  un  très  beau  parc. — 
On  y  admire  le  Temple  du  soleil,  imita- 
tion en  miniature  de  l'église  Saint-Pierre 
de  Rome.  —  Le  jardin  de  la  Fantaisie 
mérite  aussi  d'être  visité. 

Excursions  k  Muggendorf,  dans  la 
Suisse  franconienne,  k  l'ouest,  et  au  Fich- 
telgebirge,  vers  l'est. 

De  Baireuth  à  Eger  nous  passons  par 


dbyGoogk 


382 


BOUTB  329.  —  DE  MUXICH   A  BATISBONNE. 


Bemeck. 

2  m. 

€cfrees 

2      1/2 

Weissotisladt.       ' 

2      1,2 

Thiersheiin. 

2 

Eger. 

3 

BERXECK.  —  Eôtel:  la  Posle.  — 
Village  situé  dans  une  vallée  si  étroite, 
qu'à  pcloe  deux  rangs  de  maisons  peuvent 
y  trouver  place.  Sur  un  escarpement  très 
elevc,  sont  les  ruines  du  vieux  château 
dos  chexaliers  de  Wallcnrode.  La  petite 
chapelle  date  de  il80.  —  Le  petit  cours 
d'eau  qui  traverse  Berneck  est  renommé 
pour  ses  truites  et  pour  sa  Pêcherie  royale 
de  perles. 

WEISSENSTADT  .  localité  près  de  la- 
quelle se  trouvent  les  sources  de  l'Egcr. 
Entre  Gefrees  et  Weisscnsladt,  nous  avons 
traversé  un  pont  sur  l'Eger;  ce  pont,  l'un 
des  plus  élevés  de  rAlIemagne,  a  728  mè- 
tres auKlessus  du  niveau  de  la  mer. 

De  Weisscnstadt,  une  bonne  route  de 


poste  conduit  à  Alexandersbad,  et  à 

1  m.  i/2,  WuNsiEDEL.  —  HôleU  : 
Einhom  (la  Licorne),  médiocre  ;  Baieris- 
chcr-Hof  (hôtel  de  Bavière). —  Petite  ville 
de  3,500  hab.,  située  sur  la  Rossia,  et  pa- 
irie de  Richter  ;  sa  maison  existe  encore 
sur  la  place  du  Marché  ,  ainsi  que  celle  de 
Sand  qui  assassina  Kutiebue. 

A  1/2  m.,  â  l'extrémité  d'une  belle 
avenue  sont  les  bains  solitaires  iVÀlej:an- 
dersbad  (  Bains  d'Alexandre  ).  —  Ces 
bains,  situés  dans  le  Fichtelgebir(;e,  ï 
6  m.  de  Baireuth,  i  d'Egra ,  5  de  Uor,  et 
1/2  de  Wunsiedel,  méritent  d'être  plus 
fréquentés  qu'ils  ne  le  sont,  à  cause  de  leur 
situation  pittoresque  et  de  leurs  jolis  en- 
virons. 

De  Wunsiedel,  une  bonne  route  de  poste 
conduit  à 

i  m.,  Thiersheim,  pauvre  village,  cl 
delà  à 

EGER  (».  route  325). 


ROUTE  329. 
DE  nrnriCH  a  BATMBOiranE:, 

Par  LandshlTj  M  m.  1/2.  —  Route  de  poste. 


Garching. 

1  m.  5/4 

Freising. 

2      1/2 

Moosbourg. 

2       i/4 

Landshut. 

2       1/2 

Ergoldsbacb. 

2      i/2 

Eckmuhl. 

2       3/4 

Alt-Eglofshcim. 

1       1/4 

Ratisdonne. 

2 

Eilwagen,  tous  les  jours,  en  16  h.  ; 
avec  des  chevaux  de  poste,  en  14  h. 

GARCHING,  petit  village  à  l'O.  duquel 
se  trouve  le  palais  de  Schleisheim.  Depuis 
Munich,  la  route  continue  de  suivre  la  rive 
gauche  de  l'isar. 

FREISING.  — Fd/e/;  Pflug  (la  Char- 
rue). —  Ville  située  sur  la  rive  gauche  de 
l'isar.  —  Curiosités  :  la  cathédrale , 
dont  la  crypte,  très  ancienne,  est  d'une 
architecture  singulière;  \e palais,  ancienne 


résidence  des  évêques,  bel  édifice  avec  de 
magnifiques  jardins. —  Pop.  3^600  hab. 

MOOSBOURG.  —  Hôtel  :  la  Posle, 
nouveau  et  bon,  —  Petite  ville  de  1,600 
hab.,  sur  la  rive  gauche  de  Tlsar.  — Ctè- 
riosités  :  la  Stiftskirche  de  St-Casiuiiu, 
édifice  de  style  roman ,  en  forme  de  basi- 
lique; le  portail  y  fut  ajouté  en  1146. 

LANDSHUT.  —  Hôtels:  la  Poste. 
propre;  Kronprinz  (le  Prince-Royal).  — 
Ville  agréablement  située  sur  la  rive  droite 
de  risar ,  qu'on  traverse  sur  deux  ponts. 
Celte  cité  présente  on  caractère  tou(p4-ftit 
pittoresque  par  l'architecture  antique  de 
ses  édifices  et  le  nombre  de  ses  tours,  dont 
la  plus  remarquable  est  celle  de  Pé^ltae 
Saint-Martin,  haute  de  150  mètres  en- 
viron. —  La  rue  principale  est  très  Iûq- 
gue,  très  large,  et  bordée  de  maisons  ti^ 
vieilles  et  fort  élevées,  ce  qui  lui  donne 


dbyGoogk 


BOUTE  331.  —  DB  ML'NICn   A  INSPRUCK. 


d«3 


m  aspect  imposant.  On  y  remarque  en- 
core le  vieux  château  de  Trausniti ,  sur 
un  rocher  qui  domine  la  ville.  Le  Schloss, 
cbtteau  moderne ,  au  centre  de  la  cité ,  et 
l'antique  Ratthaus.  Son  université  a  été 
transférée  à  Munich  en  1826.  —  Pop. 
10,000  hab. 

En  quittant  Landshut,  la  route  traverse 
l*lsar  et  prend  une  direction  sinueuse  et 
monotone  jusqu'il 


ECKMUHL,  petite  localité,  où  les  Fran- 
çais remportèrent  une  victoire  complète  sur 
les  Autrichiens,  en  1809,  et  où  le  mare- 
chai  Davoust,  qui  commandait  en  chef, 
fut  créé  par  Napoléon  duc  d'Eckmuhl. 

EGLOFSHEIM,  avec  un  beau  château 
et  une  belle  route  nouvelle  qui  conduit  à 
la  Walhalla,  dont  la  façade  méridionale 
s'offre  aux  regards. 

RATISBONiNE  (v.  route  556). 


ROUTE  530. 


DE  MIJinCH  A  IXEVDAV, 

Sur  le  lac  de  Constance,  25  m.  —  Rouie  déposée. 


Eilwageny  tous  les  jours  en  14  h.  en- 

MEMMIXGEN.  —  SôteU  :  Goldenc- 
Falken  (Faueon-d'Or);  Baierischer-Hof 
(bdtelde  Bavière)  — Ancienne  ville  li- 
bre du  Saint-Empire,  avec  des  manufac- 
tures florissantes.  —  Pop.  9,000  hab. 

Après  avoir  traversé  VlUer,  nous  en- 
trons dans  le  Wurtemberg  ;  la  route  dé- 
cent montagneuse,  et  après  Wangen,  on 
franchit  une  montagne  du  sommet  de  la- 
quelle on  aperçoit  le  beau  lac  de  Cons- 
tance ,  les  Alpes  du  Tyrol  et  de  la  Suisse  ; 
bientôt  une  pente  douce  nous  conduit  à 

LINDAU.  —  HôleU  :  Krone  (la  Cou 
ronne),  où  l'on  mange  un  poisson  re- 
nommé ,  désigné  sous  le  nom  de  Ekhein- 
iaeken;  Sonne  (le  Soleil);  Goldener-Gans 
M'Oie  d'Or  ).  —  Lindau  est  une  petite  ville 
nontière  de  la  Bavière ,  autrefois  cité  im- 
périale, et  dans  une  position  admirable, 
sar  la  rive  N.  du  lac  de  Constance  et  au 


milieu  d'une  nature  riche  et  charmante. 

Curiosiiés  :  Véglise  S^Etienne  et  les 
bâtiments  de  l'abbaye;  la  bibliothèqut 
publique  de  14,000  vol  ;  le  ^\xi château 
d'Àlwind;  le  Pont  de  bois,  liant  les 
deux  parties  de  la  ville  divisées  par  les 
eaux  du  lac ,  sa  longueur  totale  est  de  plus 
de  500 mètres.  —Pop.  8,000  hab.  lu- 
thériens. 

Navigation  à  vapeur.  —  Huit  ou  dix 
bateaux  font  escale  à  Lindau ,  et  visitent 
toutes  les  localités  qui  bordent  le  littoral 
du  lac. 

Eilwagen,  partant  tous  les  jours  de 
Rorschach ,  ville  suisse ,  sur  la  rive  op- 
posée du  lac ,  pour  Coire  et  Milan. 
Chemin  de   fer  de  Munich  à    Augs- 

bourg.  8  m.  1/3 

d'Augsbourg,  chemin  de  fer,  par 

Kempten.  22      i/g 

Trajet,  env.  i  h.  1/2. 


SeoeHacb. 

Holikirchen. 

Tegemsee. 


ROUTE  531. 
DE  HIJMICH  A  ISrSFRUCW  9 

Par  Teoernsee,  17  m.  -1/2. 

2m.l/2|Kreuth. 
2  Achenlhal. 

t      l/2|SchwaU. 


1/i 


dbyGoogk 


Volders. 
Inspruck. 


ROUTE  331.  —  DE  MUNfCH  A  INSmucR. 


Eilwagen  2  ou  3  fois  par  semaine  peD 
dant  la  saison,  {iOwKreuth  et  Tegemsee; 
ai  Stellwagen  pour  Inspruck . 

En  quittant  Munich ,  nous  traversons  les 
plaines  monotones  mais  bien  cultivées  de 
la  Bavière  jusqu'à 

HOLZKIRCHEN.  Un  peu  au-delà,  les 
Alpes  de  la  Bavière  s^élèvent  majestueuse- 
ment devant  nous ,  et  bientôt  la  route  at- 
teint et  suit  la  rive  E.  du  lac  de  Tegem , 
jusqu'à 

TEGERNSEE.  —  Hôtels  la  Poste.  — 
Petit  village  au  centre  duquel  s'élève  le 
Palais ,  résidence  d'été  du  feu  roi  de  Ba< 
vière.  Rien  de  plus  pittoresque  et  de  plus 
grandiose  que  la  vue  du  Lac  et  des  Alpes. 

Sur  la  rive  occidentale  du  Lac ,  s'élève 
la  petite  chapelle  de  S'-Quirinus  qui  indi- 
que l'endroit  où  se  trouve  une  source  de 
Naplite,  appelée  huile  de  Saint-Qui- 
nnus, 

A 1  m.  E.  de  Tegemsee  et  séparé  de  ce 
dernier  par  une  chaîne  de  montagnes ,  se 
trouve  le  petit  Lac  de  Schlier,  encore 
plus  pittoresque  que  le  Tegemsee  ;  pour 
y  aller  en  voiture  il  Xaut  faire  un  long  dé- 
tour. —  La  route  est  des  plus  riantes  et 
des  plus  variées  jusqu'à 

KREUTH  (Bains  de).  —  Hôlel  :  la 
Poste .  qui  est  aussi  maison  de  bains  — 
Kreutli  est  un  tles  bains  les  plus  à  la  mode 
et  les  plus  Iréquenlés  de  la  Bavière.  Sa 
situation ,  au  pied  des  Alpes  du  Tyrol , 
dont  les  versants  sont  couverts  desombres 
forêts,  est  très  romantique  ;  ses  maisons 
sont  disséminées  sur  une  plaine  élevée 
d'environ  1,000  mètres  au-dessus  de  la 
mer.  Kreuth  est  renommé  tout  à  la  fois 
ïK)ur  ses  eaux,  pour  ses  plantes  médicinales 
et  son  petit  lait  de  chèvre  {Molkenkur) 
—  Les  environs  sont  très  intéressants. 

De  Kreuth,  pour  atteindre  le  Tyrol,  la 
route  n'offre  qu'une  longue  moulée  ;  la 
douane  bavaroise  se  trouve  à  Glasshiiite 
ou  Stuben. 

Achenthal ,  joli  village ,  avec  une  au 
berge  rustique  où  l'on  mange  <le  bonnes 
traites.  —  Le  voyageur  peut  louer  un  ba- 
teau et  traverser  le  lac  d'Àchefit  dont  les 


rives  offrent  des  scènes  on  ne  peut  plus 
romantiques  pour  arriver  à 

SCHWATZ.  —  Hôtel  :  la  Poste.  - 
Ville  située  sur  la  rive  droite  de  Tlnn  et  sur 
la  grande  route  d^bspmck  à  Vienne  ;  elle 
a  des  mines  de  fer  et  de  cuivre.  —  Cu- 
riosités :  la  Piarrkirch  (église  paroissiale), 
bel  édifice  gothique  ;  l'église  des  Frands- 
cains  ;  la  Tour  de  la  Monnaie  et  les  mines. 

—  Pop.  4,S00  hab, 

La  route  traverse  l'Inn ,  et  nous  en- 
trons à 
HALL.—  Hôtel  :  Krone  (la  Couronne). 

—  Ville  ancienne  et  enfbmée ,  située  au 
pied  du  Saliberg  ;  elle  possède  des  mines 
de  sel  importantes.  Visiter  le  tombeau  de 
Spechkacher  et  l'église  paroissiale. 

Non  loin  de  la  route  se  trouve  Schlots- 
Ambras,  ancien  château ,  jadis  la  rési- 
dence des  archiducs  d'Autriche ,  bâti  dms 
le  XIll«  siècle,  -et  dans  un  état  parfait  de 
conser\'ation.  —  Pop.  4,400  hab. 

INSPRUCK  ou  INNSBRUCK.  --  Hô- 
tels: Goldene-Sonne  (le  Soleil-d'Or),  con- 
fortable ;  prix  :  chambre  1  il.  ;  dîner  avec 
demi-pinte  de  vin ,  1  fl.  ;  déjeuner,  24  kr.  ; 
Goldner-Adler  (l'Aigle-d'Or),  ancienoe 
maison  ;  prix  :  table  d'hôte ,  à  midi,  54 
kr.  —  Hôtels  de  second  ordre  :  Golden- 
Lœwe  (le  Lion-d'Or),  bien  tenu-,  la  Rose, 
bon  aussi. 

Inspruck  (Œni  Pons)  ;  capitale  du  Ty- 
rol ,  et  où  s'assemblent  les  états  tyroliens  ; 
elle  est  située  sur  les  bords  de  l'Inn .  près 
de  sa* jonction  avec  la  Sill ,  et  dans  une 
admirable  position ,  au  milieu  d'une  vaJIêe 
dont  les  côtés  sont  formés  par  des  monta- 
gnes de  2  à  3,000  mètres  au-dessus  de  h 
mer 

On  traverse  l'Inn  sur  un  pont  de  bois , 
d'où  lui  vient  le  nom  ô'Innsbruck  ;  de  ce 
pont ,  le  panorama  est  magnifique.  —  Cu- 
riosités :  la  Hof-Kirche  (église  du  châ- 
teau), renfermant  le  Monument  de  Maxi- 
milien ,  omé  de  S4  bas-reliefis  de  martre 
blanc,  d'Alexandre  Collins;  S8  statues 
colossales  de  princes  et  de  princesses, 
d'une  grande  beauté ,  fondues  par  des  ar- 
tistes tyroliens;  et  plusieurs  autres  toni- 
beaux  de  princes  de  la  maison  archido» 
cale.  —  La  Chapelle  d* argent.  C*est 
ici  que  reposent  les  os  du  héros  tyrolien  Bo- 


dbyGoogk 


BOUTB  332  »  D*i:4SPnUGK  A  VÉDONB. 


385 


fir,  qui  fut  transporté  de  Mantoue  en  1 825 . 
—  Véglise  paroiniale  de  S^acques , 
peiote  à  fresque,  possède  un  maitre-aute) 
magniCque  et  rimage  miraculeuse  de  Si«- 
Marie;  les  égliaei  des  ci-devant  Jésuites^ 
S^ean  et  S^NicoUu;  Véglise  des  Ca- 
pucins ;  dans  Tégiise  de  S>^ean  2  beaux 
tableaux  à  fresque  ^iSchotpf;  la  Cha- 
pelle  eoUégiale.  On  a  érigé  un  autel  à 
rendrait  où  Tempereur  François  !«'  mou- 
rut dans  les  bras  de  son  (Us  Joseph  II.  Le 
bourg  ou  le  Château ,  avec  jardins  et  sta- 
tues; VHôiel  de  Ville ,  la  Salle  d'opéra, 
le  Grand-Manège  »  le  Pont  sur  l'Inn ,  la 
bisanderie  et  la  ménagerie.  Le  toit  d'or 
si  renommé ,  qm  surmonte  le  balcon  de  la 
chancellerie;  V Université;  la  Maison  de 
la  Régence;  la  bibliothèque ,  le  musée 
du  Tgrol,  etc.  —  Pop,  47,000  hab. 

Ei^tfm'ojit.  —  Anîbras ,  1  /i  m.  de  la 
TiIIe,  chiteau  de  plaisance ,  collections  et 
moDuments.  —  Le  ci-devant  couvent  de 


Wiltau,  1/41.;  chute  d'eau  de  la  Sil  ;  la 
Martinswand ,  surmontée  d'une  croix  ,  à 
l'endroit  où  Maximilien  I«r  s'égara ,  étant 
il  la  chasse  aux  chamois  :  élévation  de  la 
croix  au-dessus  de  l'Inn ,  228  m.  ;  hau- 
teur du  pic  500  m.  i  1.  1/2;  Clamm; 
1/41.;  bœttingt  le  plus  beau  point  de 
vue  sur  ïnspruck;  1  1. 1/4.  —  Bûech- 
senhouse  ,21.  —  Heiligenwasser ,  lieu 
de  pèlerinage  fort  fréquenté ,  à  5  1.  ;  le 
Patscherkofel,  è  2,115  m.  au-dessus  de 
la  mer;  —  à  3  1.  la  vallée  du  Stabeg,  etc. 

Eilwagen ,  tous  les  jours  pour  Sali^ 
bourg  et  Vienne ,  pour  Munich  ;  5  fois 
par  semaine  pour  Vérone  par  Bottent 
2  fois  par  semaine  pour  Bregen%  et  Mi- 
lan, par  le  Stelvio;  1  fois  par  semaine  à 
ÀugJ>ourg ,  par  Reutte. 

Des  Stellwagen  (espèce  d'omnibus) 
vont  tous  les  jours  à  Hall,  plusieurs  fois 
par  semaine  à  Landeck^  à  Méran,  à 
Bot%en  et  Vérone. 


ROUTE  332. 
D'IIVISPBIJCR  à  VÉBOlVi:, 

Par  BoTZEM  et  Trente,  41  m.  ^/2.  —  Route  de  poste, 

La  route  que  nous  allons  suivre  est  la 
moins  intéressante  de  toutes  celles  qui 
conduisent  en  Italie. 

BRENNER ,  village  situé  à  1,600  mè- 
tres au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  dans 
un  lieu  triste  entouré  de  hauteurs,  sur 
l'une  desquelles  se  trouve  une  assez  jotie 
cascade 

STERZING.  —  mtils:  la  Poste; 
Krone  (  la  Couronne)  ;  ville  située  sur 
l'emplacement  de  la  station  romaine  Vi- 
petenum.  —  Curiosité  •  Véglise  parois- 
siale qui  date  du  xv«  siècle  ;  elle  contient 
plusieurs  tombeaux  et  quelques  vieilles 
peintures.  —  La  route  redescend  pour  ga- 
gner 

MITTEWALD.  —  Hôtel  :  la  Poste.— 
Toute  cette  partie  du  défilé  Ait  le  théâtre 
de  combats  sanglants  entre  les  Français  et 
les  Autrichiens ,  en  1 797  et  1 809.  Ensuite 
nous  passons  devant  la  forteresse  impor- 
tante de  Framenfestey  quia  137  bou^ 
chesàfeu. 

17 

Digitized  by  VjOOQ IC 


Schoenbenr. 

2m 

Sleinach. 

2 

trenner. 

2 

"'térzing. 

2 

•iber-Miltewald. 

2 

*rixen. 

2 

Ibosen. 

2 

kzwang. 

2 

^tzen. 

2 

BnmxoU. 

2 

[lemaaki. 

2 

ralora. 

2 

Î4nfi8. 

2 

frente. 

2 

loveredo. 

3 

1/2 

àb. 

2 

•eri. 

2 

1/2 

•olaigne. 

2 

1/2 

Vérone. 

3 

EHwagen,  tous  les  jours  en  36  h  — 
5fei/iiMi0eii,  très-lentemeol,  3  jours,  pour 
7  fl 


386 


BOUTE  33^   —  D*1IfSPBUCK  A  YÉDONB. 


La  route  suit  toujours  les  bords  de  VEi- 
sack ,  sur  La  rive  gauche  de  laquelle  s'élève 
Neuatift ,  un  des  plus  riches  monastère  du 

T>TOl. 

BRIXEN  (ital.  Bressanone).  —Hd/e/  : 
rEléphaot.  —  Petite  ville  sans  animation. 
—  Curiosités  :  le  Dôme ,  grand  édifice 
moderne  richement  décoré;  V  église  Saint- 
Jean,  et  le  Palais  des  archevêques.  — 
Pop.  S^naO  hab. 

Postwagen  pour  Trieste ,  passant  par 
VillacbetLaibach. 

Toute  cette  vallée  est  pittoresque  et  cou 
verte  d'une  riche  végétation  ;  la  vigne  com- 
mence k  prospérer. 

La  route  pénètre  ensuite  dans  la  fertile 
vallée  de  Groeden ,  qui  nous  conduit  à 

BOTZEN  (itat.  Bolzano).  —  HôUls: 
Kaiser-Krone  (la  Couronne-Impériale) , 
avec  un  théâtre  et  une  salle  de  bal  ;  bon  , 
mais  cher;  Mond-Schein  (au  Clair  de 
Lune] ,  bon  et  prix  modérés.  —  Cette  ville 
est  située  à  la  jonction  de  la  Talfer  et  de 
VEisack ,  et  sur  les  routes  de  Suisse . 
d'Allemagne  et  d'Italie ,  ce  qui  la  rend  très 
coînmerçante.  —  Curiosités  :  l'église  pa- 
roissiale, édifice  gothique  du  XÏV«  siècle; 
le  cimetière  neuf;  le  couvent  des  Francis- 
cains ;  la  place  du  marché ,  surtout  les 
mercredi  et  samedi ,  par  la  grande  variété 
et  le  pittoresque  des  costumes  qu'on  y 
voit.  — -  Pop.  9,000  hab. 

Au  sortir  de  Botzen ,  la  route  suit  eons- 
tamment  la  rive  gauche  de  VEtscht  jusqu'à 

TRENTE  (ail.  Trient,  ital.  Trento).— 
Hôtels  :  Europa ,  dans  Conrada-Longa ,  la 

Krincipale  rue ,  bon  et  très  propre  ;  alla 
osa  (la  Ro3e),  dans  la  Contrada  Tedesca. 
Tren/eestla  ville  la  plus  importante  et 
la  plus  florissante  du  Tvrol.  Sa  situation^ 
surla  rive  gauche  de  TAdige  est  admirable. 
Ses  nombreuses  tours ,  ses  clochers ,  ses 
palais  et  les  ruines  de  vieux  châteaux  que 
renferment  ses  murs  lui  doonent,  vue 
du  dehors ,  l'aspect  le  plus  imposant. 

Parmi  ses  15  églises  on  remarque  la 
Cathédrale ,  tout  en  marbre,  commencée 
on  1048;  la  place  devant  l'église  cathé- 
drale est  ornée  d'une  belle  fontaine  ;  l'é- 


glise de  S**-Marit  Maggiore,  construite  en 
marbre  rouge  et  sa  haute  Tour  ;  c'est  dans 
cet  édifice  que  se  tint  de  t5i5  ï  1563  le 
célèbre  Coficitetfe  Trente.  Un  tableau  fiirt 
curieux  représentant  cette  assemblée  re- 
produit les  portraits  de  tous  les  membres 
qui  la  composaient  ;  on  y  trouve  7  cardi- 
naux, 3  patriarches,  33  archevêques, 
655évêques,  7  abbés,  7  généraux  des 
différents  ordres,  et  146  professeurs  de 
théologie.  —  Le  Palais  episcopal;  les 
palais  Collas  et  Tabaralli. — Pop.  iS,O0$ 
hab. 

Les  princidaux  produits  du  pays  sont  le 
vin  et  la  soie. 

ROVEREDO  (ail.  Rovereith).  —  E6- 
tels  :  la  Poste  ou  Cavalelto;  Corona  (h 
Couronne).  —  Ville  florissante,  sur  la  rive 
gauche  de  l'Adige,  avec  un  commerce  con- 
sidérable de  soie.  —  Curiosités  :  le  Châ- 
teau (Castell  Jung)  ;  l'église  S.-Marco,  du 
XVe  siècle;  l'église  San  Tomaso,  trans- 
formée en  magasin ,  date  du  XIII*  siècle. 

■Pop.  7,600  hab. 

De  Roveredo ,  la  route  suit  toujours  la 
même  vallée  et  n'est  séparée  du  lac  de 
Garda  que  par  la  chaîne  du  mont  Baldo. 
De  Roveredo ,  une  bonne  route  conduit  eo 
i  h.  à  3  m. 

RIVA.  —  Hôtels  :  il  Sole  (  le  Soleil  )  ; 
l'Etoile-d'Or.  —  Cette  petite  ville  est  dm 
une  situation  :fflagnifique  sur  la  rive  N.-O. 
du  lac  de  Garda  :  la  douceur  de  son  climat 
lui  permet  de  cultiver  l'olivier,  la  vigne, 
le  grenadier,  l'oranger,  le  citronnier,  le 
myrthe ,  etc.  —  Curiosités  :  le  château  de 
la  Rocca-y  l'église  de  l'Inviolata.  — Pop. 
5,000  h. 

Ensuite  on  traverse 

ALA.  —  Hôtel  :  la  Couronne.  — 
Ville  florissante  dont  les  habitants  sont  tons 
tisserands  en  soie.  —  Pop.  S, 700  hab. 

Péri  est  le  premier  relais  de  poste  do 
ci-devant  royaume  Lombard-Vénitien  ac- 
tuellement annexé  à  la  Sardaigne. 

Au-delà  de  Volargne  ,  nous  entions 
dans  la  vaste  plaine  de  la  Lombardie  jus- 
qu'à VÉRONE.  (Voy.  Italie). 


dbyGoogk 


BOUTE  Sa3.  —  DE  lIUIflCH  A  SALZBOUGG. 


ROUTE  353. 
DE  lilUIVICna  A  SJJLKBOtJlie  f 

Par  Wasserbourg  ,  47  m.  —  Route  de  poste. 


Zomeding. 
Steinbœring. 
Wassertourg. 
Frabersbeim. 


2  m.  1/2 


Tramstan. 
Teiseodorf. 
Salzbourg. 


3 


4/2 
1/2 


i/2 


Sikocgefit  2  fois  par  semaine,  en  1 7  h. 

WASSERBOURG. — ffd/eit  :  U  Poste; 
Weisser-Lamm  (l'Agneau-Blanc).  —  Pe- 
tite TiHe  andenne ,  dans  une  situation  pit- 
toresque, au  sein  d*une  étroite  vallée  en- 
tourée par  la  rivière  d*Inn.  —  Curiosités  : 
le  diàieaa  des  t;omtes  de  Limbouiig;  Téglise 
—  Pop.  2,300  hab, 

STEIN.  —  Bétel  :  la  Poste.  —  Près 
de  ce  village  s^élève  le  Château  do  che- 
valier Hanz ,  qui  dévalisait  les  voyageurs 
et  les  emprisonnait  dans  des  donjons  tail 
iés  dans  le  roc.  —  Au-delà  de  Schœn- 
rain,  nous  franchissons  la  frontière  au- 
tridbienne;  de  ce  point  les  montagnes 
pittoresqoes  de  TUndersberg  et  du  Stauf- 
fenberf  se  déroulent  à  nos  yeux  avant 
d'atlriodre 

SALZBOURG.  —  HôleU  :  sur  la  rive 
gandie  de  la  Salza ,  le  Yaissean-d'Or;  — 
aor  la  belle  place  de  la  Résidence,  Erz- 
hmo^-Cari  (KArchiduc -Charles);  Drei- 
AlliiTte  (lesTrois-Allié8);rEléphant;  le 
Mame ,  aor  la  rive  droite  ;  le  Bœuf-d'Or  ; 
rAro-eo-Ciel;  le  Raisin-d*Or. 

SahttMNiTg  (  iuvttvium  de»  Romaifit  ) , 
jadis  h  capitale  de  Tarchevêché  de  ce  nom, 
l'est  à  présent  dn  cercle  de  la  Sa/aaeA.— 
Bâtie  sur  une  élévation  de  455  mètres  au- 
dessus  du  niveau  de  la  rivière  rapide  de  la 
Soisoc/^ ,  elle  est  réunie  par  un  pont  de 
125  mètres  de  long  sur  15  mètres  de 
laige. 


des  Alpes  au  front  neigeux  qui  se  dessi- 
nent à  rhorizon,  le  CAd/eau  s'élcvant  or- 
gueilleusement sur  la  hauteur  qui  domine 
la  rive  gauche  de  la  Salzach ,  présentent, 
vus  du  pont ,  le  panorama  le  plus  roman- 
tique qu*on  puisse  imaginer. 

La  Cathédrale,  chef-d'œuvre  d'archi- 
tecture ,  fut  bâUe  de  16U  à  1668  ;  elle  a 
126  mètres  de  longueur  sur  63  de  large  et 
70  de  hauteur.  Parmi  ses  tableaux  il  y  eu 
a  plusieurs  excellents  de  Mascagni ,  le- 
nevCy  Reun,  Screta,  Solari,  Henri 
Schœnfeld  eiSandrart  .En  fece  de  réglise, 
se  trouve  la  Statue  de  la  Vierge ,  exécu- 
tée par  Jean  Hagenauer,  de  Salzbourg , 
en  177 1 . — le  Couvent  de  Véglise  Saint- 
Pierre,  ancien  cloître  de  bénédictins, 
dont  réglise  renferme  les  tombeaux  de  saint 
Robert,  saint  Vital,  et  du  célèbre  compo 
siteur  Michel  Haydn.  —  Eglise  de  /'Ad- 
pital  des  bourgeois  (Burgerspitalskirche), 
avec  un  tableau  de  Hogler.  ^-  Eglise  et 
cimetière  de  St-Sébastien  :  au  portiqno 
de  ce  temple  se  trouve  le  monument  de 
Paracelse,  mort  le  27  septembre  15i1. 
Le  cimetière  près  de  l'église  est  fort  cu- 
rieux. —  La  Place  de  la  Résidence, 
beau  carré  long,  de  146  mètres  sur  85  , 
renferme  la  Fontaine  de  la  Cour,  la  plus 
belle  de  l'Allemagne,  entièrement  de  mar- 
bre blanc.  —  Ecurie  du  prince  (Mars- 
tall),  pour  150  chevaux  ;  elle  surpasse  en 
magniûcence  celle  de  Versailles.  —  For^ 
teresse  de  Hohensalibourg ,  bâtie  de 
1060  à  1088.  La  chapelle  de  Saint- 
Georges,  avec  ses  orgues,  et  les  12  Api^ 
très  en  marbre  rouge ,  de  grandegr  colos- 
sale. —  Place  de  l'Université,  —  En  face 
de  l'église ,  on  aperç<iit  la  maison  du  n» 


225,  dont  le  troisième  étage  vit  naître 

(le  27    juin  1756)  l'immortel  Mo%art 

C*eBt  la  résidence  d'un  archevêque  1  (mort le  5  décembre  1791).  —  Le  Palais 

(en  même  temps  primat  d*Allemagne  ).     vkiraheUe,  un  des  plus  beaux  de  la  ville , 

L'aspeet  de  Sakbonrg,s'élevantsurd*!S  et  la  superbe  Porte  Neuve  ou  de  Sigis- 

éminences escarpées  ^  travers  lesquelles  le|mond.  —  Pop.  45,000  hab. 

Ileafe  semUe  avoir  forcé  son  cours  ;  la  vuel    EimiiONS.  —  Aigen,  —  Ce  prrc  ma- 


dbyGoogk 


388    BOUTE  331,  —  DB  SALZBOVRO  AUX  BALXS  DE  0ASTEI3«. 


gnîGque ,  situé  au  pied  du  Gaïsberg  ,  à  1 
lieue  de  la  ville ,  présente  ud  grand  nom- 
bre de  lieux  de  repos.  11  y  a  surtout  une 
place  applée  la  Chaire ,  qui ,  selon  ra< 
\is  de  M.  de  CAiftteaubriand ,  est  unique 


au  monde. 

Eilwagen  :  tous  les  jours ,  pour  Mu" 
nick,  Insprtickj  lÀwk  et  Vienne.  — 
Postwagen ,  2  fois  par  semaine  pour  Lai- 
bach  etTrieste. 


ROUTE  354. 

{Excursions  intéressantes  aux  bains  et  aux  lacs  du  Saltbùurg) 
DE  fiAliZBOIJRQ  AUX  BAIMl»  de  «AfiTiamT, 

46  m.  ^/2.  —  Route  de  poste, 

lactites  nommée  Scheukofen,  avec  un  petit 
lac;  la  charmante  vallée  de  Blumbadk 
mérité  d'être  visitée. 

Au  delà  du  détroit  de  Ktamm^  on  gra- 
cieux vallon  se  développe ,  et  Ton  arrive  4 
travers  plusieurs  villages  au  bourg  de  Hof- 
1/2  Gastein.  Hôtels:  Moser;  Schernthaner; 
Weis.  Le  premier  offre  une  belle  vue  de 
la  chute.  —  Après  1  m.  ,  le  roulement 
de  la  cascade  i^Ach  annonce  le  terme  d« 


Hallein. 
Golling. 

2 

Werfen. 

3 

Saint-Jean. 

3 

Lend 

2 

liof-Gastein. 

3 

Bad-Gastein. 

4 

HALLEIN.  —  Hôtel  :  la  Poste. 
Celte  ancienne  ville  de  salines  est  située 
au  pied  du  Diirrenberg ,  sur  la  rive  gau< 
chc  de  la  Salzach.  —  Pop.  5,000  \\Qb. 

Pour  entrer  dans  les  mines  (  il  faut  un 
permis  de  la  direction  des  salines),  on 
monte  à  pied  ou  en  voiture  le  mont  Dur- 
renberg ,  sur  la  pente  duquel  se  trouve  le 
village  des  mineurs  avec  une  jolie  église 
de  marbre.  Sur  le  sommet  on  iouit  d'un 
.superbe  panorama  de  la  vallée  de  la 
Salzach. 

De  Hallein  on  peut  faire  un  excursion 
aux  montagnes  de  Sehlenken  {\  ,658  mè- 
tres) et  de  Schmittenstein  (1,793  mè- 
tres] .  Du  plateau  de  ces  imposantes  som- 
iidtés,  la  vue  est  admirable. 

Après  avoir  traversé  Golling ,  «oos  je- 
tons un  coup  d'œil  sur  les  riches  beautés 
naturelles  que  renferme  la  Vallée  d'Able- 
fi  au ,  plus  loin  se  trouve  la  cascade  du 
Schwar%bacht  une  des  plus  belles  des  pos- 
sessions autrichiennes  :  l'eau  tombe  d'une 
hauteur  de  100  mètres  et  forme  deux  chu< 
les.  —  Plus  loin  nous  trouvons  le  château 
de  Hohen^Werfen  t  au  milieu  du  bourg 
de  ce  nom  ;  dans  l'égUse  se  trouve  un  tom- 
beau fort  curieux. 

A  1 1.  est  l'intéressante  grotte  de  sta- 


voyage. 

BAD  GASTEIN.  —  Hôtels  :  Straubin- 
ger ,  bel  établissement,  avec  table  d'hdte  4 
midi,  pour  36  kr.  Cette  table  est  fréquentée 
depuis  l'archiduc  jusqu'au  paysan;  tons  les 

Brix  sont  fixés  par  un  tarif;  GrabenMnrth  ; 
litterwirth  —  Presque  toutes  les  mai- 
sons de  cette  pittoresque  localité  sont  on 
des  pensions  bourgeoises  ou  des  appar- 
tements garnis. 

Gastein  est  appuyé  contre  le  moot 
Graukogel ,  é\e\é  de  1,000  métrés;  û 
consiste  en  30  à  40  maisons  de  bois  et  8 
ou  10  de  pierre,  y  compris  une  vflla  appar- 
tenant à  l'archiduc  Jean.  '—  Ce  village  est 
élevé  à  1 ,000  mètres  ^u-dessus  de  Sais- 
bourg. 

Telle  est  cette  place  des  bains ,  dont  la 
situation  est  romantique.  D'une  haateur  de 
100  mètres  se  précipite  le  ruisseau  d'Adi, 
sur  lequel  on  a  jeté  un  pont. 

Les  eaux  de  Gastein  sont  efficaces  con- 
tre toute  sorte  de  langueur,  de  paralysie  et 
de  blessures,  contre  la  goutte,  l'hystérie, 
etc.  ;  mais  nuisibles  dans  les  maladies 
inflammatoires  et  pulmonaires. 

Le  château,  bftti  par  l'archévÊque  Jé- 


dbyGoogk 


BOCTB   335.  —  DE  SALZBOCItG  A  VIENNE. 


389 


r4me  en  1 T94,  et  les  hOfeis  de  Straubin^ 
ger ,  sont  destinés  aux  baigneurs.  Le  prix 
4es  chambres  varie  de  4  à  6  florins  par  se- 


Les  environs  de  ces  bains  sont  très  pit- 
toresques et  rappellent  les  plus  belles  scè- 
nes des  Alpes  Suisses. 


ROUTE  335. 


far  les  bains  de  Ischl,  le  lac  de  Traun,  Gmunden,  Linz,  et  de  la 

par  le  Danube  ou  la  route  de  poste  à  Vteone. 

Pour  Linz,  route  de  poste  et  chemin  de  fer,  20  m.  5/4. 


Hof. 

St-Gilgeo. 

Ischl. 


Gffluoden. 


Wels. 

Neubaa. 

Linz. 


^m.        'tribué  è  sa  réputation.  Le  mont  Calvaira 
i  |et  le  Postbichl  offirent  de  belles  vues  ;  un 

3  'peu  plus  loin  se  trouvent  les  ruines  de 

2       1/2  Wildenslein, 
2 

5 


1/4 


De  St'GUgen  {Hôtel :^  la  Poste)  on 
trouve  une  route  de  poste  qui  traverse  une 


En  suivant  la  rive  gauche  de  la  Traun , 
nous  aTTi\'ons  à 

Ebensee  —  {BôUl  :  la  Poste.)  — 
Les  édiQces  remarquables  de  ce  village 
sont  les  bâtiments  destinés  aux  travaux 
des  salines,  les  plus  vastes  de  tout  ce  dis- 
trict. 

D'ischl,  Stellwagen  (omnibus)  tous  les 


contrée  romantique,  et  conduit  à  i jours  pour  Ebensee,  et  de  ce  village  un 

2  m.  Mondsee,  village  et  lac  qui  mé-  bateau  h  vapeur  conduit  le  voyageur  sur  le 
ntajt  une  visite.  lac  de  Gmunden  à  Traunsee. 

De  St-Gilgen  ,  notre  route  suite  les  GMUNDEN.  —  Hôtel  :  Goldene-Schif 
bords  sod  du  beau  Lac  de  St-Wolfgang,  (vaisseau  d'or),  bon  :  ses  dînera  de  pois- 
pwramvcrà  ison  sont  excellents;  belle  vue  sur  le  lac. 

foCHL  —  Héteis  :  la  Poste  ;  Kreutz  —  Cette  petite  ville  occupe  une  situation 
(la  Croix).  —  La  plupart  des  maisons,  des  plus  romantiques  à  l'extrémité  N.  du 
dont  le  nombre  se  monte  à  300  environ,! lac  de  ce  nom,  à  l'endroit  où  la  Traun 
«ont  louées  comme  appartements  garnis,  js'échappe  du  lac.  Elle  a  6  feubourgs,  et 
Le  prix  d'une  chambre  varie  depuis  30  kr.  ofifre  une  belle  vue  du  mont  Gmundner 
jusqu'à  60  kr.  par  jour.  —  Peu  de  bains'(l  mille).  —  Pop.  SySOO  hab. 
ont  acquis  dans  un  si  court  espace  de  temps  Le  lac  Traun  (Traunsee)  a  1 2 .  620  met. 
une  aussi  grande  célébrité.  de  long  sur  3,1 50  m.  de  large  ;  sa  profon- 

Le  bourg  à' Ischl,  agréablement  situé  deur  est  de  100  m.  Les  scènes  qu  offrent 
aar  1^  bords  de  la  Traun ,  compte  y.,000'ses  deux  rives  sont  si  belles ,  que  le  voya- 
bab.  On  y  remarque  :  Véglise  catholique' çcnr  préfère  prendre  le  steamer  qui  navi- 
(avec  une  inscription  romaine),  Tégr/we  gue  sur  ce  lac  3  ou  4  fois  par  jour  pendant 
luthérienne  t  V  hôpital,  le  théâtre ,  un  la  belle  saison.  —  Entre  Gmunden  elEben- 


beau  eaiino  élevé  en  1840. 

300  chambres  et  32  bains  sont  à  la  dis- 
poMtJon  des  baigneurs. 

Les  riants  environs  à*Ischl  en  rendent 
w  séjour  agréable  ;  ils  ont  beaucoup  cen- 


sée, trajet,  1  h.  environ.  —  Au  nord  de 
Gmundeny  se  trouve  la  grande  chute  de 
la  Traun.  A  travers  un  vallon  romantique, 
cette  rivière  roule  ses  eaux  limpides  ;  tout  à 
coup  la  rive  droite  s'affaisse,  et  l'eau  tombe 


dbyGoogk 


390 


BOUTS  336.  <—  J>VIM  À  TIENNB. 


dans  un  précipice  de  li  met.  de  profon- 
deur. Cette  rivière  est  peut-ôlre  la  seule  au 
monde  qui  se  précipite  diagonalement ,  de 
manière  que  la  chute  a  près  d*nn  quart  de 
lieue.  La  singularité  et  les  environs  pitto- 
resques de  cette  chute  Tont  souvent  lait 
préférer  h  celle  du  Rhin  de  Schaffhouse. 

De  Gmunden ,  un  chemin  de  fer  sur  le- 
quel circulent  des  voilures  traînées  par  des 
chevaux  conduit  les  voyageurs  plusieurs 
fois  par  jour  à 

LAMBACH.  —  Hôtels  :  celui  près  de 
la  station  est  vaste  et  assez  confortable; 
Sch^^'arzer-Roessel.  —  Village  très  an- 
cien ,  dans  une  belle  position ,  avec  1 ,500 
hab.  et  un  beau  monastère  de  bénédic- 
tins, fondé  dans  le  xi«  siècle,  et  renommé 
par  sa  riche  bibliothèque  et  sa  belle  collec- 
tion de  gravures;  on  y  trouve  aussi  quel- 
ques vieilles  peintures  allemandes  ;  l'église 


possède  neuf  tableaux  d'autel  par  San- 
drart, 

WELS.  —  HÔUls  :  Greif  (  le  Griffon)  ; 
Rrone  (la  Couronne.  —  Station  du  chemin 
de  fer  et  relais  de  poste  ;  elle  est  dans  une 
riante  situation  sur  la  rive  gauche  de  la 
Traun.  —  Curiosité*:  vieox  château; 
Téglise  paroissiale  et  le  Rathhaus  sont 
d*anciens  édiGces.  —  Piïp,  4,500  kab, 

A  4  m.  environ  au  S.-O,  se  trouve  le 
vaste  couvent  de  KremsmUnster ,  aveo 
une  bibliothèque  de  50,000  vol.  et  quel- 
ques manuscrits  anciens  fort  curieux  ;  1*0^ 
servatoire,  biti  en  1789,  a  huit  étages  dd 
haut ,  et  renferme  des  collections  de  pein- 
tures et  d'antiquités. 

AuHielk  de  Wels,  le  pays  perd  tontes 
ses  beautés;  la  route  est  monotone  jusqu'à 

LINZ.  —  De  cette  ville  à  Vienne  v. 
route  518. 


ROUTE  356, 


(haitv  ujkMmwsas) 

Par  Ratisbonne,  Passau^  et  Linz.  —  Navigation  à  vapeur: 


D*ULM  (v.  route  518)  des  vapeurs  font 
un  service  régulier  trois  ou  quatre  fois  par 
semaine ,  lorsque  l'état  du  fleuve  le  per- 
met ,  entre  Utm  et  Ratisbonne. 

Toute  cette  partie  de  la  Bavière,  que 
traverse  le  Danube,  offre  partout  de  vastes 
plaines  bien  cultivées,  mais  en  général 
BMnotones  ;  le  cours  du  fleuve  forme  une 
série  de  sinuosités.  —  Nous  traversons  la 
petite  ville  de 

LAUINGEN ,  située  sur  la  rive  gauche. 
—  Curiosités  :  l'église  catholique,  renfer- 
mant un  beau  mausolée  ;  le  Rathhaus ,  bel 
édiOce.  —Pop,  4,000  hab. 

DILLINGEN  —  Hôtel  :  la  Poste.  — 
Relais  de  poste  et  station  des  bateaux  à 
vapeur,  sur  la  rive  gauche  du  Danube.  — 
Curiosités  :  le  collège  des  jésuites  ;  le  pa- 
lais épiscopal  et  le  nouveau  pont  sur  le 
Danube.  —  Pop.  S,400  hab, 

DONAUWOÉRTH.  —  Hôtels  :  Krcbs 
(l*Ecrevis6e),  la  Poste.  Jadis  cité  impériale, 


maintenant  délaissée  et  sans  imporlano?. 
—  Curiosités  :  le  ci-devant  monastère 
de  la  Sainte-Croix,  dans  l'église  duquel 
est  enterrée  l'infortunée  Marie  de  Drabant» 
femme  de  Louis  leSévère,  qui  la  fit  décapi- 
ter sur  un  faux  soupçon  d'infidélité.  — 
Poo.  t,$00  hab. 

Bateaux  à  vapeur  descendant  le  I^auube 
jusqu'à  la  Mer-Noire. 

Oberkausen,  près  duquel  s'élève  le  mo- 
nument du  brave  la  Tourd'Auverigne,  pre- 
mier grenadier  de  France,  tué  en  1800  par 
un  lancier  autrichien. 

NEUBOURG.  —  Hôtels  :  Traube  (la 
Grappe);  la  Poste,  bonne  cuisine.  —  Ville 
d'une  grande  antiquité,  dans  une  situation 
pittoresque,  mais  sans  commerce.  —  Cu- 
riosités :  le  château  des  ducs  de  Bavière, 
édifice  curieux  renfermant  plusieurs  por- 
traits de  ces  princes,  quelques  tapisseries 
anciennes  représentant  le  voyage  d'Otto- 
Henri  en  Terre-Sainte,  et  une  belle  collcc- 


dbyGoogk 


BOUTS  336. 

tion  de  TieUlës  irmures;  un  vaste  jardin 
et  deux  tours  massïTes  du  sommet  des- 
quelles la  Tue  est  magnîGque;  Tancten 
eoUége  des  jésuite» ,  bel  édilice.  —  Pop. 
7,000  hab, 

bîGOLSTADT,  OÙ  Too  so  rend  de  Donau- 
wœrih  en  8  heures.  —  Hôtels  :  MUnche- 
ner-Hor(l*hô(el  de  Munich);  Rose  (la  Rose)  ; 
Goldne-Sonne (le  Soleil-d'Or).  —Ville 
forte  sur  la  rive  gauche  du  Danube.  — 
CitnosUés  :  Téglise  Sainte-Marie,  de  style 
gotlûque ,  où  se  trouvent  le  monument  de 
Eck,  UD  des  antagonistes  de  Luther  ;  celui 
du  feld-maréchalMercy;  Téglise  des  Fra]>- 
ciscains.  —  Pop.  40,000  half. 

A  l'embouchure  du  Danube  et  de  l'Âlt- 
Bohl,  au  bout  du  canal  de  Louis  (Lud- 
wigscanai),  s'élève  le  Michelsberg.  Sur 
ce  mont  le  roi  Louis  érigea  un  monument 
en  mémoire  des  guerres  de  1813-1815, 
présentoni  une  vaste  rotonde  avec  une 
coDpole  de  style  byzantin.  Le  pays  qui 
reste  encore  à  parcourir  jusqu'à  Ratisboone 
offire  les  beautés  les  plus  variées  et  les  plus 
pittoresques.  —  Bientôt  nous  arrivons  à 

Stadi-am-Hoff  communiquant  par  un 
pont,  avec  • 

RâTISBONNE  (alL  Reaensburg).  — 
HôieU  :  Goldner-Engel  (rAnge-d'Or), 
près  de  la  poste  et  bien  tenu  ;  Goldner- 
Kreotz  (la  Groix-d'Or),  sur  la  Heide-Platz  : 
très  bon  ;  prix  :  logement  et  bougie,  ii  kr.  ; 
déjeûner  au  thé,  24  kr.;  dfner  à  table 
d^le,  avec  i/2  bouteille  de  vin,  i  fl. 
18  kr.;  —  Das-Damp&chiff  (le  Bateau-à- 
Vapeur),  près  du  débarcadère.  —  Drei- 
Helme  (aux  Trois-Casques ) ,  ancienne 
maison ,  près  le  Uaupwach ,  récemment 
restaurée,  propre  et  prix  modérés. 

Jla/tsftoiiii^ ,  ancienne  cité  impériale, 
est  située  sur  la  rive  droite  du  Danube. 
Cette  ville  est  plus  remarquable  par  ce 
qu'elle  t  été  que  pour  ce  qu'elle  est  main- 
tenant. L'aspect  actuel  de  Ratisbonne  pré- 
sente un  air  sombre  ;  ses  rues  sont  étroi- 
tes, et  les  maisons  en  général  très  anti- 
r.  — Curiosités  :  la  eathédraltt  Tun 
plus  beaux  monuments  religieux  de 
rAllonagne;  son  intérieur  est  d'une  riche 
archileaore  et  renferme  des  tombeaux  très 
remarquables.  11  y  a  encore  deux  autres 
cathé^alcs  plus  anciennes  :  VAmintu», 


D  uuR  A  yiennb; 


391 


qui  date  du  x«  ou  xi«  siècle;  et  le  Baptis- 
tère, qui  peut  dater  de  la  période  romaine . 
Véglise  des  Dominicains  possède  la 
chaire  d'Albert  le  Grand  et  deux  toiles  de 
Rubeos.  —  L'ancienne  abbaye  de  Saint- 
Emmeran  est  actuellement  la  résidence 
du  prince  de  la  Tour  et  Taxis;  on  y  voit 
une  riche  bibliothèque,  un  observatoire,  un 
jardin  botanique ,  une  galerie  de  peinture , 
ouverte  au  public  de  11  h.  à  midi,  dont 
les  tableaux  sont  de  l'école  moderne  alle- 
mande, et  surtout  des  artistes  de  Munich  ; 
on  y  remarque  les  fiançailles,  la  jeune  fille 
se  faisant  dire  la  bonne  aventure.  La  cha- 
pelle gothique  du  palais  renferme  une  sta- 
tue du  Christ,  par  Dannecker.  Véglis» 
Saint-Guillaume ,  d'une  architecture  cu- 
rieuse ,  possède  une  bonne  bibliothèque  et 
les  portraits  de  Marie,  reine  d'Ecosse,  du 
prétendant  et  du  cardinal  d'York;  le 
Rathhaus  (  Hôtcl-de-Ville)  avec  une  col- 
lection de  vieux  tableaux  ;  le  Pont,  sur  le 
Danube,  de  360  mètres  do  longueur;  le 
Club  contient  un  théâtre  et  une  salle  de 
bal;  la  Bihliothèque  publique,  le  Lycée 
et  le  Collège ,  etc.  —  Pop.  S2,000  hab. 

Poste.  —  Les  bureaux  de  la  poste , 
ainsi  que  ceux  des  Eilwagen ,  sont  dans 
Domstrasse  (lettre  G,  u»  61). 

Eilwagen,  pour  Vienne  et  pour  Franc- 
fort-sur-le-Mein ,  par  Nuremberg;  pour 
Munich.  — Po*/a;oflf«npour  Amberg ,  Eger 
et  Prague. 

Navigation  à  vapeur.  —  Des  bateaux 
à  vapeur  descendent  le  Danube  jusqu'à 
Lini  et  Vienne ,  tous  les  jours  dans  la 
belle  saison,  et  trois  fois  par  semaine  dans 
les  autres  temps.  —  Ils  font  le  voyage  de 
Linz  en  12  h.,  et,  pour  remonter  de  Linz 
à  Ratisbonne,  en  24  h.  Ces  bfitiments  f>ont 
propres  et  pourvus  d'une  bonne  table 
d'hôte.  —  Prix  :  de  Ratisbiinne  a  Linz , 
15  fl.  1«»  places,  et  10  fl  2««  places;  de 
Linz  à  Ratisbonne,  11  fl.  15  kr.  et  7  fl. 
10  kr.  Ces  steamers  touchent  à  Strau- 
bing,  Deggendorf,  Vilshofen  et  Passau. 
Ils  quittent  Ratisbonne  un  peu  plus  bas 
que  le  pont ,  près  de  l'hôtel  du  Bateau  h 
Vapeur. 

Excursions.  —  Le  voyageur  ne  quit- 
tera pas  Ratisbonne  sans  visiter  le  Temple 
de  la  Walhalla ,  au  village  de  Donaus^ 

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392 


BOUTE  336  —  D*I7LM  A  VIENNE. 


tauf,  village  d'eaviron  1,200  h.,  sur  h  puis  Ârmenius,  le  vainqueur  des  Romains, 
rive  gauche  du  Danube,  ï  1  mille  1/2  de  jusqifà  Biacher  et  Schwarzenberg,  et  de- 
Ratisbonne.  -—  On  peut  louer  une  voiture  puis  les  premiers  ménestrels  jusqu'à  Goe- 


à  deux  chevaux  pour  3  fl .  pour  aller  et  re- 
venir ;  ou  bien  prendre  les  omnibus  qui 
partent  ii  côté  de  la  porte,  près  de  la  ca- 
thédrale, à  2  h.  après  midi ,  et  reviennent 
à  6  h.  —  Prix  :  U  kr. 

A  l'extrémité  E.  du  village,  se  trouve  le 
palais  d'été  du  prince  de  la  Tour  et  Taxis. 
Un  beau  jardin  tient  au  palais ,  vis-à-vis 
duquel  les  nouvelles  écuries  s'élèvent  vers 
le  penchant  de  la  montagne.  L'hôtel  de  la 
Walhalla,  qui  appartient  au  prince  de  la 
Tour  et  Taxis ,  a  été  disposé  de  manière  à 
satisfiiire  tous  les  besoins  des  voyageurs. 

Les  ruines  du  vieux  cbAteau  s  élèvent 
sur  un  rocher  conique  dont  les  masses 
saillantes  poussent,  pour  ainsi  dire,  les 
maisons  du  bourg  jusque  sur  les  bords  du 
Danube.  C'est  au  prince  que  l'en  doit  la 
conservation  de  ces  restes  romantiques.  La 
vue,  du  sommet  de  ces  ruines,  est  magni- 
fique et  d'une  immense  étendue. 

La  Walhalla,  temple  grec  d'ordre  do- 
rique, construit  sur  les  proportions  colos- 
sales du  Parthénon  d'Athènes ,  est  un  des 
plus  beaux  monuments  de  l'architecture 
moderne ,  et  dont  on  ne  trouve  le  pendant 
nulle  part.  Il  s'élève  sur  une  roche  calcaire 
assez  escarpée  à  plus  de  100  mètres  au- 
dessus  des  eaux  turbulentes  du  Danube. 
De  ce  point,  le  panorama  dont  on  jouit  est 
de  tonte  beauté. 

La  Walhalla  a  été  érigée  sur  les  plans 
du  roi  Louis,  sous  la  direction  de  son  pre- 
oiier  architecte,  de  Kleoze.  La  première 
pierre  en  fut  posée  par  le  roi  lui-même,  le 
18  octobre  1830,  et  l'ouverture  solennelle 
eut  lieu  le  19  octobre  1842. 

Une  série  de  trois  belles  terrasses,  réu 
nies  par  des  escaliers  dont  on  admire  l'é- 
légance et  la  solidité,  conduisent  au  péris- 
tyle. Sur  le  fronton  se  lit  cette  inscription 

VICTOIRE  DE  LA  GERMANIE  APRÈS  LES  DER- 
NIÈRES GUERRES.  Introduit  dans  le  temple, 
vous  êtes  frappé  d'étonnement  à  l'aspect 
de  ces  magnifiques  décors  où  tous  les  arts 
semblent  avoir  concouru  avec  un  égal  suc- 
cès. 

Ce  sanctuaire  national  est  destiné  à  ho- 
norer toutes  les  gloires  de  TAllemagne  de- 


the ,  Schiller  et  les  poètes  contemporains. 
Continuant  de  descendre  le  fleuve,  nous 
laissons  la  route  de  poste  suivre  jusqu'à 
Passau  la  rive  droite  du  Danube ,  passant 
par 


Pfalter. 

Straubing. 

Plalting. 

Vilshofcn. 

Passau. 


3  m. 

2 

A 


A  peine  avons-nous  quitté  Ratisbonne 
que  les  sites  pittoresques  du  ehéUeau  de 
Siauf  et  le  monument  national  de  la 
Walhalla  se  présentent  dans  toute  leur 
beauté  ;  un  peu  plus  loi» ,  sur  la  même 
rive,  s'élève  le  vaste  ekâteau  de  Woerth* 
Cette  partie  du  fleuve  forme  mille  sinno- 

STRAUBING.  —  Hôtel:  Rasr  (l'Ours). 
— Ville  ancienne,  au  centre  de  laquelle  s'é- 
lève le  Rathhaus  avec  sa  haute  tour  carrée 
et  ses(5h)q  flèches  pointues;  la  Stadtpfarr- 
kirche  avec  une  haute  tour.  Près  du  pont 
se  trouve  le  château ,  servant  maintenant 
de  caserne;  dans  Yégli»  des  CarméliUs, 
on  admire  le  tombeau  du  duc  Albert,  chef- 
d'œuvre  de  l'ancienne  sculpture  allemande. 
—  En  dehors  des  murs,  non  loin  du  fleuve, 
est  Véglise  Saint-Pierre  :  dans  l'une  des 
trois  chapelles  qui  sont  dans  le  cimetière , 
on  montre  le  tombeau  de  l'infortunée  Agnès 
Bemauer.  Straubing  est  la  patrie  de  Fraun- 
hofer.— Pop.  7,^0a  hab. 

OBER-ALTAICH,  couvent  dont  l'église 
est  couverte  de  fi*esques  représentant  les 
hérétiques  sous  la  fbrme  de  chiens,  de 
loups,  avec  des  figures  humaines. 

BOGEN  ,  village  avec  une  église  très 
curieuse,  lieu  de  pèlerinage. 

KLOSTER-METTEN ,  abbaye  de  hés^ 
dictins.  fondée  par  Charlemagne.  Un  peu 
plus  haut ,  dans  la  vallée ,  le  vieux  châ- 
teau féodal  d'Eck ,  qui ,  malgré  ses  six 
siècles  d'existence ,  est  dans  un  état  par&it 
de  conservation. 

DEG6END0RF,  avec  une  église  gothi- 
que qui  possède  une  hostie  miraculeuse. 

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BOUTE  336.  **  D*ULM  A  TIENNE. 


393 


Le  cours  an  fleave  devient  moine  si- 
nuem  jusqn*à 

HUdegardsberg,  un  des  vieux  châteaux 
les  plus  pittoresques  du  Danube. 

YILSHOFEN.— ffd/c/s  :  la  Poste,  bon; 
Ochs  (le  Boraf  ),  petite  ville  dans  une  belle 
position,  à  l'embouchure  de  la  Vils  dans  le 
Danube,  et  sur  la  route  de  poste  de  Vien 
ne.  —  Curiontés  ;  ses  portes,  ses  deux 
ponts  et  on  hôpital. 

D'ici  à  Passau,  la  rive  gauche  est  cou 
verte  de  maisons  de  campagne,  de  vergers 
dont  l'aspect  est  fort  agréable. 

PASSAU.  —  Hôtels  :  Hirsch  Oe  Cerf); 
Der-Mohr  (le  Maure);  Schwarzer-Adler 
(l'Aigle-Noir). 

Pteav,  ville  frontière  de  la  Bavière,  est 
située  à  la  jonction  des  rivières  l'inn  et 
rUx  avec  le  Danube ,  qui  dans  cet  endroit 
■*a  que  200  mètres  de  largeur.  Cette  cité 
le  divive  en  quatre  parties  :  Passau  pro- 
prement dit,  ou  Innstadt,  Il%siadi,  An- 
9ervonladiei\efoTid:Oberkaus,Leséd\' 
fi*^,  qui  s'élèvent  en  amphithéâtre,  offrent 
des  bords  du  fleuve  un  aspect  imposant, 
mais  rinlérieur  présente  peu  d'intérêt.  — 
Curiosités  :  le  mtne ,  église  moderne  du 
xvn«  siècle,  de  style  italien ,  avec  une  belle 
coupole  etnn  chœur  de  1407  à  1450.  L'é- 
glise Si-Michel  et  le  coUége  des  Jésuites, 
vaste  bibment  servant  maintenant  d'école, 
sont  dignes  d'attention  ;  le  Palais  de  l'é- 
véque  et  les  Maisons  des  chanoines ,  ser- 
vant maintenant  au  gouvernement ,  se 
trouvent  sur  la  place  principale;  h  Poste ^ 
^  Topposé  du  DOme,  est  un  monument 
historique.  ~  Pop.  40,500  hab. 

De  Passau  à  Linz ,  la  route  de  poste  s'é- 
loigne toot-à-fait  du  Danube ,  qu'elle  ne 
Kjoint  qu*à  Linz;  elle  suit  la  rive  gauche 
de  rjnn  jusqu'à 


Neofiaus. 

Siegharding. 

Bairbach. 


Linz. 


2m.i/2 

2 
3 
3 


De  Passau ,  4  h.  sufilsent  au  bateau 
pour  nous  conduire  à  Linz.  —  Prix  :  !«• 
5fl.4kr.;2»  3fl.  2kr. 

^  vues  grandioses  et  pittoresques  se 


succèdent  avec  la  plus  grande  variété  jus- 
qu'à EngelhardsMll  ;  le  grand  rocher 
noir  qui  porte  les  murs  des  châteaux  Ober- 
haus  et  Unterhaiis  se  présente  sur  la 
droite,  à  l'embouchure  de  l'ilz;  à  gauche 
on  voit  la  montagne  Sainte^ Marie-au- 
Secours;  viennent  ensuite  les  magnifiques 
vallées  du  Danube  et  de  VInn.  Sur  la 
pente  d'un  rocher,  pour  ainsi  dire  suspen- 
du sur  l'eau ,  s'élève  le  petit  château  de 
Krampelstein  ;  ensuite  HafnenelL  mar- 
ché renommé  de  potiers  qui  pourvoient  la 
moitié  de  la  terre  de  leurs  creusets..  En  se 
tournant  du  nord  vers  le  midi ,  on  remar- 
que sur  la  hauteur,  à  droite,  le  château 
Viechtenstein,  et  enfin,  au  milieu  du  Da- 
nube, le  rocher  Jochenslein,  A  quelquo 
distance  de  là  il  y  a  sur  la  gauche  une 
vieille  tour  fort  belle,  et  puis  Engelhard- 
s%eU.  Entre  Engelhardszell  et  Neuhaus, 
le  Danube  parcourt  avec  une  grande 
rapidité  une  sorte  de  ravin  borné  de  rochers 
escarpés  dont  l'aspect  excite  presque  de  la 
terreur.  Tout  à  coup  on  voit  s'ouvrir  le 
panorama  de  la  contrée  de  Linz ,  tableau 
magnifique,  plein  de  charme  et  de  variété. 

LINZ  (v.  route  378). 

De  Linz ,  le  bateau  à  vapeur  nous  con- 
duit en  9  h.  à  Vienne.— Prix  :  !«»,  10  fl.; 
2c»,6fl.40kr. 

La  Traun  se  réunit  ici  au  Danube ,  qui 
coule  tranquillement.  Des  ilôts  sans  nom- 
bre s'élèvent  autour  du  château  de  Put- 
gam.  Puis  on  aperçoit  le  monastère  de 
Saint-Florian,  le  château  de  Tilly,  le  vil- 
lage de  Kronau,  etc.  Les  bords  devien- 
nent monotones  ;  mais,  près  des  belles  rui- 
nes du  Château  de  Spielberg ,  situé  sur 
un  rocher  qui  forme  une  île,  le  pays  rede- 
vient très  beau. 

A  l'embouchure  de  VEnns  s'élève  la 
belle  ville  du  môme  nom,  avec  le  palais  du 
souverain  et  une  grande  tour. 

Près  du  C/MÎ/e«M  de  Crcïn ,  la  rivière 
commence  à  s'agUer;  on  voit  une  grande 
ondulation  des  vagues  :  c'est  le  Greiners- 
chwall ,  endroit  redouté,  qui  n'est  cepen- 
danr  que  l'avant-coureur  de  la  fameuse  re- 
mole du  Danube ,  scène  imposante  et  ma- 
jestueuse. 

Nous  passons  devant  le  village  de  5/- 
Nicolas,  que  nous  laissons  avec  sa  légende. 

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39i 


ROUTE  337.  •«  DE  TIENNE  A  TBIBSTE. 


Déjà  les  collines  s'abaissent ,  et  le  pays 
devient  plus  ouvert.  —  ChéUtau  de  Per- 
aenbeuQt  retraite  favorite  d'été  de  feu  Tem- 
pereur  François.  —  A  Topposé  s'élève  le 
village  de 

Ips  (Pons  Isidis  des  Romains),  en- 
touré de  vieilles  murailles  et  de  hautes 
tours.  D'ici  on  aperçoit  les  deux  tours  de 
V église  de  S.  Maria  Tarferl^  située  sur 
une  âminence,  fréquentée  par  des  pèlerins , 
dont  le  nombre  se  monte  annuellement  k 
plus  de  100,000.  Du  piateaa  sur  lequel 
s'élève,  oe  tânple,  on  jouit  d'un  splendide 
panorama. 

Bientôt  nous  passons  devant  les  ruines 
du  château  de  Weideneck,  perché  sur  le 
sommet  d'une  roche  granitique  qui  semble 
jaillir  du  sein  des  eaux. 

Un  peu  plus  loin,  nos  regards  se  portent 
sur  un  édifice  qu'on  prendrait  pour  un  pa- 
lais ,  c'est  la  somptueuse  abbatje  de 
Melck  ou  MoeUs,  qui  s'élève  sur  une  roche 
à  la  base  de  laquelle  se  trouve  U  petite 
ville  de  ce  nom.  Meixk.  —  Hôtels  : 
Ochse  (le  bœuf);  Lanun  (l'agneau).  — 


Curiosités  :  l'église  de  rabbave,  arec  son 
trésor  et  sa  bibliothèque  de  9Q,600  yo\. 
et  500  manuscrits  ;  V Église  paroissiale. 

Pop.  i.OOOhab. 

Les  rives  du  fleuve  ont  perda  de  leur 
beauté  ;  nous  passons  devant  le  château 
de  Dttwrenstein ,  qui  servit  de  prison  & 
Richard  C<Bur-de-Lion. 

Le  reste  du  voyage  jusqu'à  Vienne  eet 
monotone.  —  A  gauche  se  présente 
Stbin.  —  Hôtel  :  Zum-Elephanten  (l'Élé- 
phant) ,  un  des  meilleurs  hdtels  des  bords 
du  Danube.  —  Ville  qui  n'a  qu'une  seule 
rue  très  longue.  Curiosités  :  l'église  des 
Minorités ,  bel  édifice  gothique  ;  le  Ra- 
thhaus.— Pop  4,000  kab. 

Non  loin ,  sur  la  même  rive,  se  trowe 
Krcms  ,  ville  de  5,000  hab.  —  Vis-à-vis 
de  Krems,  sur  une  haute  montagne  s*élève 
la  vaste  abbave  de  Gœttweikf  et  plus  loin 
le  chSteau  fort  de  Greifenstein  ;  enfin 
Vienne  se  présente  majestueusement  dans 
toute  son  étendue,  et  l'on  débarque  deranl 
le  faubourg  Leopoldstadt. 

VIENNE,  (tr.r.  518). 


ROUTE  557. 
DE  urtMsusw:  a  tvlwe»tie  , 

Par  GratZ;  Cilly  et  Laibach.  —  Par  chemin  de  fer,  Tt  mUles.  • — 
Par  la  route  de  poste^  75  milles. 

Chemin  de  fer. 

Principales  stations  : 

Wicnensch-Ncustadt.  6  m. 

MUrzzuschlag.  4 

Bruck.  9       3/4 

Gratz.  7       1/2 

Marbourg.  9 

Cilly.                          ,  8       4/i 

Laibach.  11 

Idria.  A 

Goerz.  9      1/2 

Monfalcone  5 

Trieste.  5 

Durée  du  trajet,  lOh.  env. 


Route  de  Poste. 

Nfiudorf.  2  m. 

Gunselsdorf.  f 

NeuQstadt.  2 

Neunkirchen.  2 
Schottwieo,  passage  du  mont  Sem- 

mering.  3 

MiJrzzuschlag.  3 

Krieglach  2 

Murzhofcn.  3 

Bruck-sur-Mor  (Muhr) .  3 

Roethelstdn.  2 

Peggau.  2 

Gratz.  3 

Kalsdorf.  2 

Lebring.  2 


dbyGoogk 


SOOTE  337.  —  DE  VtBNNB  A  TfelCSTB; 


39& 


Stnss. 

2  m 

Marbourg. 

3 

WiDdisch-Feistritz. 

3 

GonowiU. 

2 

CUly. 

SUPctcr  (Sunl-Picrre). 

3 

2 

Fnnz. 

2 

St-Oswaki. 

2 

Podpetsch. 

2 

LaiJbaeh. 

3 

Obc^Lubach. 

3 

Loitsch. 

2 

Planiaa. 

2 

Adelsbeiy. 

2 

Prewïid. 

2 

Sessoaa. 

3 

Tmestb, 

2 

Tous  les  joars  MaUepostf  et  Penonen 
Eilwùgen. 

La  grande  route  du  sud  quitte  Vieime 
par  la  Upe  de  Matzlcindorf  ;  et  comme  les 
deux  voies  suivent  la  même  direction  jus- 
qa'k  Laitnch,  la  description  locale  servira, 
poarrune  et  pour  Tantre.  Après  avoir  tra- 
versé les  bains  de  Bade  ,  nous  arrivons  à 

NBUSTADT  ou  WIENERISCH-NEUS- 
TADT.  —  Hôteb  :  Kreutz  (la  Croix) , 
dans  le  frobourg  ;  Hîrsch  (le  Cerf),  dans  la 
Tille.  —  Cette  ville,  d'environ  10,800  h., 
est  samommée  la  Tovjowrz-Fxdde.  — 
Curiositéê  :  La  cathédrale  :  on  montre 
les  pierres  sépulcrales  des  rebelles  Zrini  et 
Frangipani  ;  VAhbaye  de  Tordre  de  Cî- 
teanx,  avec  une  bibliothèque  et  un  cabinet 
d*histoire  naturelle.  Le  Château^  siège 
d*Dne  académie  militaire  avec  bibliothèque, 
saHe  de  modèles ,  et  un  manège;  la  Cha- 
pelle ,  de  style'  gothique,  renferme  les 
tombeaux  de  Tempereur  Maximilien  \«  et 
de  son  fidèle  Dietrichstein ,  ainsi  que  des 
peintures  du  xv«  siècle ,  et  la  itatue  en 
marbre  de  Tarcfaidoc  Léopold  —  Pop, 
H, 000  hab. 

Le  Canal  ée  Neueladi  k  Vienne  peut 
avoir  1 0  m.  de  longueur  ;  c*est  une  source 
de  prospérité  pour  la  ville  elles  nombreu- 
ses manafoctares  qui  avoisincnt  son  littoral . 

NEUNKIRCHEN,  situé  sur  la  Schwarza. 
—  Hôtel  :  Hirsch  (le  Cerf).  —  Le  pays 
est  f»rt  beau  jusqu'à 

GLOGGNITZ,  dont  nous  admirons  le 


château  et  les  riants  alentours.  —  De 
Gloggnitz  la  route  traverse  une  contrée 

Kitloresque  au  milieu  de  Ukquelle  s'élèvent 
fi   ruines   curieuses   du   château    de 
Klamm. 

MURZZUSCHLAG.  Ici  commence  la 
Styrie  ;  un  monument  en  marbre,  au  som- 
met du  Semmering,  en  indique  les  limites. 

KRIEGLACH.  —  HÔIel  :  la  Poste.  — 
La  route  continue  jusqu'à  Munhofen^  en 
traversant  la  pittoresque  vallée  delà  Mtirz, 
où  s'élèvent  d'antiques  châteaux ,  de  go- 
thiques églises  et  de  jolis  villages. 

BRUCK-SUR-MUR.  —  Hôtels  :  Sch- 
warzer-Adler  (  l'Aigle-Noir  )  ;  Goldener- 
Hirsdi  (le  CerM'Or)  —  CuHosités  :  le 
Vieux  château  près  de  la  rivière  de  MUrz. 
les ^or^fec,  les  mines.  On  y  arrive  par  des 
vallées  entourées  de  montagnes.  —  Pop. 
1,500  hab. 

Au  deU  de  Peggau ,  le  déGlé  devient 
pins  étroit  et  plus  romantique  ;  nous  tra- 
versons la  belle  et  pittoresque  Galerie  de 
Badlwant ,  bordée  d'un  côté  par  des  ro- 
chers escarpés  dont  les  sommets  sont  cou- 
verts de  sapins  ;  et  de  l'autre  par  la  MUrz. 

GRATZ.  —  Hôtelê  :  Stadl-Triest  (la 
Ville-de-Trieste) ,  dans  le  faubourg  Jaco- 
mini,  très  bien  situé,  près  de  la  poste,  mais 
cher  ;  Wilder-Mann  (le  Sauvage)  ;  Unga- 
rische-Krone  (la  Couronne  -  de  -  Hongrie)  ; 
Sonne  (le  Soleil). 

Gratz  (en  sclavon  Niemetthi-Grad) 
est  la  capitale  de  la  Styrie ,  le  siège  d'une 
université,  la  résidence  de  Tévêque  ,  et  le 
lieu  où  se  réunissent  les  Etats  styriens  ; 
elle  est  située  sur  la  rive  droitede  la  MUrz. 
—  Après  Vienne  et  Prague,  c'est  une  des 
villes  les  plus  agréables  de  la  monarchie 
autrichienne.  —  Curiositéê  :  le  SchlosS" 
berg  (montagne  du  château),  avec  une  vue 
superbe  ;  V église  paroissiale,  et  son  mai- 
tre-^autel  peint  par  Tintoretto  ;  Vorsenal, 
la  maison  des  États ,  Yhôtel'de-vUle ,  Té- 
v6ché;  le  château  impérial  ou  Burg,  où 
l'on  conserve  la  couronne  ducale  de  la 
Styrie;  la  salle  des  bals  et  le  superbe  théâ- 
tre ;  le  mausolée  de  Ferdinand  H  ,  dans 
l'église  cathédrale;  le  palais  d'Attems  ;  la 
statue  colossale  de  l'empereur  François  11; 
beaucoup  de  maisons  semblables  à  des  pa- 
lais; l'université;  le  Johannéum,  musée 

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396 


BOUTS  337.  —  DE  VIENNE  A  TRIESTB. 


^ondé  et  doté  de  richesses  de  tout  genre 
par  Tarchiduc  Jean  ;  la  galerie  de  tableaux; 
la  bibliothèque  de  plus  de  100,000  vol.  Le 
pont  Ferdinand,  etc.— Pop.  40^000  hab. 

Eilwagen,  tous  les  jours  pour  Vienne  ; 
pour  Salzbourg ,  Trieste,  Laibach. 

Chemin  de  fer  pour  Vienne  et  Trieste, 
plusieurs  départs  par  jour. 

Le  chemin  de  fer  quille  la  rive  droite  de 
la  MUrz  un  peu  avant  d'atteindre 

MARBOURG.  —  Hôtel  :  Hirsch  (le 
Cerf).  — Ville  très  triste,  située  sur  la  rive 
gauche  de  la  Drave.  L'archiduc  Jean  a  un 
beau  vignoble  et  un  château  dans  les  envi- 
rons. —  Pop.  5,000  hab. 

CILLY.  —  Hôtel  :  Goldener-Stem 
(l'Etoile -d'Or).  —  Ville  ancienne,  de 
1,700  hab.,  située  sur  la  San.  Elle  fut 
fondée  par  l'empereur  Claude;  on  y  trouve 
des  antiquités  romaines.  —  Curiosités  : 
la  chapelle  gothique  attachée  à  l'église  pa- 
roissiale 

LAIBACH  (iUl.  Lubiano)\  c'est  l'i^- 
mona  des  Romains.  —  Hôtels  :  Stadt^ 
Wien  (la  Ville-de-Vienne),  près  de  la  poste, 
très  bon;  Wilder-Mann  (le  Sauvage]. — 
(Vest  la  ville  capitale  de  la  Camiole;  elle  est 
située  sur  la  rivière  du  même  nom  ,  dans 
une  vallée  agréable ,  et  fertile.  —  Curio- 
sités :  la  belle  cathédrale  ou  le  dôme,  qui 
ressemble  un  peu  dans  l'intérieur  à  l'église 
ie  Saint-Pierre  à  Rome  ;  Véglise  et  le  col- 
.ége  des  ci-devant  jésuites ,  dont  le  style, 
quoique  simple,  annonce  beaucoup  de 
goût  ;  le  palais  épiscopal,  le  lycée,  le  théâ- 
tre ;  le  palais  d'Àuersber^t  avec  ses  col 
lections  artistiques  et  littéraires;  les  jar- 
dins du  comte  d'Aoersberg,  le  pont  sur  la 
rivière  de  Laibach,  les  allées  et  promena- 
des près  de  ce  ^euve.  Le  couvent  des  ci- 
devant  jésuites  renferme  la  salle  des  re- 
doutes ;  la  société  philharmonique  ;  les 
ponts  couverts  avec  boutiques.  La  rivière 
de  Laibach  nourrit  de  superbes  écrevisses. 

Les  environs  sont  pittoresques  et  pré- 
sentent de  beaux  points  de  vue. 

Ober-Laibach ,  village  de  1 ,500  hab 
Ici  le  chemin  de  fer  s'écarte  de  la  route  de 
poste  de  Trieste ,  pour  atteindre 

IDRIA.  —  Hôtel  :  Schwarxer-Adler 
(l'Aigle-Noir).  -  Sur  les  4,700  hab.  de 
cette  petite  ville ,  600  sont  employés  aux 


travaux  des  mines ,  ils  sont  tous  enrégi- 
mentés, et  quand  un  étranger  veut  visiter 
les  mines ,  il  doit  être*  accompagné  d'un 
caporal,  qui  lui  en  procure  l'entrée. 

Le  Château^  vaste  bâtiment  qui  se 
trouve  au  centre  de  la  ville,  renferme  l'ad- 
ministration générale;  à  côté  se  trouve 
l'entrée  de  mines  qui  sont  du  plus  haut 
intérêt  non-seulement  pour  le.  minéralo- 
giste ,  mais  encore  pour  l'homme  da 
monde. 

Le  chemin  pénètre  bientôt  dans  la  riante 
vallée  de  l'Isonzo,  où  se  trouve 

GOERZ  (Goritz).  —  Hôtel  ;  Tre-  Go- 
rone  (les  Trois-Couronnes).  — Ville  épis^ 
copale  qui  possède  d'importantes  manuûc- 
ture  de  soie.  —  Curiosités  :  dans  U 
haute  ville ,  le  château  des  comtes  de 
Goerz,  ;  la  cathédrale,  bel  édifice;  b  ca- 
serne sur  la  grande  plac^.  —  C'est  dans 
cette  viUe,  que  Charies  X  mourut  en 
1836,  au  château  de  Grafenboui^;  son 
corps  repose  dans  la  chapelle  du  couvent 
de  Castagnovizza. 

L'inscription  suivante  se  lit  sur  le  mar- 
bre du  mausolée  :  Ici,  a  été  déposé  le4i 
novembre  i8S6,  Très-Haut,  Très-Puis- 
sant  et  Très  Excellent  Prince  Char- 
les^ X«  du  nom,  par  la  Grâce  de  Dieu ^ 
Roi  de  France  et  de  Navarre,  mari  à 
Gorit%  le  6  novembre  4856,  âgé  de  79 
ans  et  98  jours. 

Près  de  Goerz ,  se  trouve  le  célèbre 
Monte-Santo ,  sprmonlé  d'une  église  où 
l'on  se  rend  en  pèlerinage»  et  d'où  la  tue 


MONFALCONE.  —  Hôtel  :  Leone- 
d'Oro  (le  Lion-d'Or). —  Petite  ville,  située 
sur  une  montagne  qui  commande  l'Adria- 
tique. —  Curiosités  :  le  vieux  foK.  — 
Pop.  4,%S0  hab. 

D'ici  le  chemin  de  fer  suit  le  littoral  du 
golfe  jusqu'à 

TRIESTE  (v.  ci-après). 

Si,  d'Ober -Laibach,  nous  avions  suivi  la 
roule  directe  de  poste,  nous  aurions  visité 

PLANliNA.  —  Hôtel  :  Scliwaraer-Ad- 
1er  (l'Aigle -Noir), —  village  de  i,0OO 
hab.,  dans  une  situation  pittoresque.  —  A 
1/2  de  mille  se  trouve  la  Grotte  de  Klein- 
hausel,  que  le  vopgeur  n'oubliera  pas  de 
visiter. 


dbyGoogk 


ftOUTB  Sar.  —  DE  YIErfNE  A  TRIBSTB. 


M7 


A  2  m.  E.  environ  de  PUnina  se  trouve 
le  lac  de  Zirkmt%  (Lacus  lugens  de  Stra- 
bon) ,  nappe  d'eau  d*un  m.  de  longueur 
sur  demi  de  largeur ,  entourée  de  nom- 
breux villages,  de  chapelles,  de  châteaux, 
et  contenant  cinq  petites  îles  ;  son  aspect 
n*a  rien  de  très  pittoresque ,  mais  ce  lac 
est  remarquable  en  ce  qu  il  disparaît  quel- 
quefois pendant  plusieurs  mois,  temps  que 
les  paysans  emploient  à  faire  du  foin  ,  à 
l'endroit  même  où  quelques  jours  aupara- 
vant ils  jetaient  Ipnrs  filets. 

ADELSBEaC.  —  Hôtel  :  Ungarische- 
Krone  (la  Couroone-de-Hongrie).  —  La 
Grotte  ffÀdeidterg ,  bien  que  peu  visitée, 
est  peoi^tre  la  plus  vaste  et  la  plus  ma- 
gnifique de  l'Europe.  Elle  est  sous  la  garde 
d'un  inspecteur  qui  désigne  les  guides 
aux  voyageurs;  on  paye  ordinairement  1  fi 
par  personne,  plus  la  lumière.  L'intérieur 


la  pia%%a  di  Teairo  est  remarquable.  Il  y 
a  à  Trieste  54  places,  dont  plusieurs  sont 
fort  belles.  La  citadelle ,  où  l'on  jouit 
d'une  vue  très  étendue;  le  môle ,  iepa- 
lasso. 

Curiosités  :  la  cathédrale  ^  avec  le 
mausolée  de  Winkelmann  ;  Véglise  neuve, 
achevée  en  183T;  le  palais  du  négociant 
Garciotti;  le  couvent  des  Arméniens;  l'an- 
cienne église  des  jésuites ,  digne  d'être 
visitée  à  cause  de  sa  belle  architecture  et 
de  ses  tableaux;  le  chantier;  la  grando 
raffinerie  de  sucre  ;  des  ruines  et  des  an- 
tiquités romaines  ;  ta  bibliothèque  publi- 
que ,  avec  le  cabinet  de  lecture ,  où  l'on 
trouve  un  grand  nombre  de  journaux  poli- 
tiques et  littéraires. 

L'académie  polytechnique;  le  cabinet 
de  Minerve  avec  une  bibliothèque,  une  col- 
lection de  tableaux ,  de  copies  de  statues 


de  cette  grotte,  vu  ii  la  lumière ,  est  d'un  en  plâtre,  etc.  ;  la  nouvelle  salle  d'opéra  ; 
eflét  magique.  —  11  faut  compter  2  à  3:1a  rue  Chiozzi  et  le  Corso,  la  plus  firéquen- 
heures  pour  en  explorer  toutes  les  beautés,  tée  de  toutes  les  rues  de  Tneste,  avec 
A  1  m.  environ  d'Adelsberg  se  trouve  quantité  de  cafés  et  restaorauts ,  des  bou- 
ooe  autre  grotte  appelée  Grotte  ifagde-  tiques  superbes  et  un  bazar  nommé  Ter- 
kn,  au  fond  de  laquelle  coule  une  rivière  grea/evm,  contenant  la  grande  salle  de  lec- 
qui  nourrit  l'aninaal  singulier  nommé  Pro-  ture  du  Lloyd  autrichien  ;  le  pont  Rouse , 
iem  Ànguinuê  ;  sa  nature  semble  partiel- 'le  belvédère,  la  promenade  de  SaintrAndréj 
per  du  poisson  et  du  lézard  ;  on  dit  qu'il  le  pAare  sur  la  pointe  délie  Mosce,  éclairé 


coexiste  en  Sicile,  mais  on  n'en  trouve 
dans  aucune  autre  partie  de  l'Europe. 

D'Adelsberg  il  nous  faut  encore  6  heu- 
Ks  pour  atteindre  Trieste. 

TRIESTE.  —  Hôtels  :  Prince-Mettor- 
aich ,  sur  le  quai,  établissement  immense; 
prix  :  chambre,  2  fr.  ;  déjeuner ,  1  50  c  , 
dîner,  vin  compris,  5fir.,  bonne  main, 
i  t.  par  jour.  —  Locando-Grande,  sur  la 
|rande  place  ;  —  Aquila-Nera,  où  on  dîne 
fort  bien  pour  4  zwanzigers  ;  la  table  d'hôte 
coûte  i  fl 

Trieste  {Tergeste  des  Romains).  -- 
Cette  ville,  GapiUledel'Ulyrie,  a  été  décla- 
rée port  libre  ;  le  quartier  qu'on  appelle 
ville  neuve  est  fort  bien  bâti.  Laptoua 
grande  grande  place) ,  est  toi^jours  fort 
animée  ;  on  y  voit  une  statue  de  Charles  VI; 
la  piatAo  délia  Borsa  (placedela  Bourse), 
Tcnferme  la  superbe  bourse ,  le  casino  et 
mie  terrasse  d'où  l'on  a  une  vue  magniû 
que  sur  le  port  et  la  mer,  et  devant  la- 
quelle se  trouve  la  statue  de  Léopold  I«r; 


au  gaz  ;  la  nouvelle  douane,  un  beau  théâ- 
tre ,  la  belle  caserne  avec  une  chapelle  ;  la 
place  d'exercice  et  le  magasin  de  vivres. 

Commerce.  —  Le  nombre  des  habi- 
tants, ainsi  que  celui  des  maison»  de 
Trieste ,  augmente  considérablement  tous 
les  ans  ;  son  commerce  est  immense  avec 
le  Levant,  l'Italie  et  les  États-Unis  ;  il  en* 
tre  annuellement  plus  de  10,000  vais- 
seaux marohands  de  toutes  les  nations,  co 
qui  produit  un  mélange  de  costumes  tout 
à  fait  pittoresque.  —  Pop\  85,000  hab.^ 
avec  les  faubourgs. 

Navigation  à  vapeur.  —  PourFenwe, 
trois,  fois  par  semaine,  en  huit  ou  dix  heu- 
res ;  pour  Àncône,  quatre  fois  par  mois  ; 
pour  la  Dalmatie,  deux  fois  ]»r  mois  ; 
pour  Constontinople ,  deux  fois  par  mois. 
Eilwagen ,  tous  les  jours  pour  Vienne  ; 
deux  fois  par  semaine  pour  Milan ,  une 
fois  pour  Venise. 

Excursions  :  à  Capo-d'Istria  ,  2  m. 
1/2  s.  do  Trieste.— Hd/ei  :  k  l'extrémité 

Digitized  by  VjOOQ IC 


398 


BOUTB  338.  —  DE  VIEXIIE  A  VEICISB. 


de  la  principale  rue ,  bonne  maison.  — 
Ville  Biluée  au  fond  d'un  petit  golfe.  — 
Curiontés  :  Il  duomo  (cathédrale)  ;  il 
pallazzo  publico  (le  palais  public),  d'un  go- 
thique irrégulier.  —  Pop.  6,000  hab. 

A  48  m.  sud  se  trouve 

POLA.  —  Hôtel  :  petit,  mais  confor- 
table. —  Cette  ville,  très  importante  du 
temps  des  romains,  n*est  maintenant  qu'un 
petit  port  de  mer ,  dans  une  jolie  situation 
au  fond  d'une  baie  pittoresque.  —  Curio- 
iitéê  :  Yamphiihéâlre,  un  des  plus  beaux 
et  des  mieux  conservés  de  la  grandeur  ro- 


maine; il  pouvait  contenir  environ  28,000 
spectacteurs  ;  son  architecture  est  Tos- 
cane, et  sa  forme  ovale  ;  il  a  123  mètres  de 
long,  sur  près  de  100  de  large.  —  Le 
temple  d'Auguste  et  Roma,  de  style  Co- 
rinthien ,  petit  édifice  très  élégant  et  bien 
consen'é;  le  temple  de  Diane  ,  an  pea 
détérioré  ;  la  porta  Aurea,  l'arc  de  triom- 
phe, beau  monument  d'ordre  Coriothiea  ; 
la  cathédrale ,  édifice  antique  très  inté- 
ressant ;  Véglise  dans  Ifle  Santa-Cath»- 
rina  ;  \i  place  du  Marché^  moderne  et  jo- 
lie. —  Pop.  1,000  hab. 


ROUTE  558. 

DE  VIEMIVE   A  TEHISE, 

Par  JvDENBouRG,  Klagenfort,  Pontebba  et  Treyise,  86  m.  — 
Chemin  de  fer  et  route  de  poste. 


De  Vienne 
min  de  fer  (v. 
Leoben. 
Kraubetb. 
Knittelfeld. 
Jadenbourgv 
Unzmarkt. 
Neomarkt. 
Friesack. 
StrVeit. 
Klagenfurll. 
Velden. 
rillach. 
Amoldstein. 
Tarvis. 
Pontebbt. 
Resciula. 
Ospedaleito. 
Coilalto. 
Udine. 
CodroTpo. 
Pordenone. 
Saciie. 
Gouagliano. 
Spresiano. 
Trévise. 
Mestve. 
Vbnisb.  chemin  de  fer 


k  BrucksurMUrz.-^Che- 
roiRe  3;^7).        20  m. 


2 
2 
2 

$ 
3 
2 

A 
1 
2 
2 
2 
2 
S 
5 
3 
2 
2 
3 
5 
1 
3 
2 
2 
5 
2 


i/2 


1/2 
1/2 
1/2 


1/2 
1/2 
1/2 
1/2 


Eihvagen ,  deux  ou  trois  fois  fw  se- 
maine, en  quatre  jours  et  trois  nuits,  pour 
Venise. 

LEOBEN.  —  Hôtel  :  Raiserwirtb, 
sur  la  grande  place.  —  Ville  dans  hn 
quelle  fut  signé  en  1 797  le  traité  de  paia 
entre  le  général  Boa'iparte  et  les  Autri- 
chiens. -^Pop.  5,400  hab. 

KNITTELFELD .  ville  ancienne  situé* 
sur  la  Mûr%.  —  A  2  m.  N.-E.  se  trou\« 
Seckau,  avec  un  beau  couvent  dans  Té- 
glise  duquel  oo  voit  le  monument  du  duc 
Charles  H  de  Styrie,  et  plusieurs  tom- 
beaux des  prélats  de  Seckau.  —  Pop. 
i,200  hab.  ' 

JUDENBOURG.  —  Hôtel  :  Blancr- 
Aider  (l' Aigle-Bleu).  —  Ville  ancienne  et 
monotone ,  située  sur  la  rive  droite  de  la 
MOrz  ayant  nn  Gymnase,  un  vieux  Châ- 
teau dueal.  Du  Calvaire  h  vue  est  fort 
beHe.  —  Pop.  2,000  JM. 

La  scène  grandit  k  mesure  que  nous 
a>'ançons;  des  églises  pittoresques,  d# 
vieux  châteaux  en  ruines  et  de  beUes  Iuk 
biCations  s'offirent  k  nos  regards.  Bieoldl 
nous  quittons  la  vallée  de  la:MQrxpoar 
frandiir  la  crGte  des  Alpes  styriennes  eC 
arriver  k 


dbyGoogk 


ftOIITB  338.  —  DB  VlCraS  A  TENISS* 


nw 


NEUUARKT  (maimis  hôtob) ,  viUage 
entouré  de  mors,  avec  un  vieux  château  ; 
près  de  la  route  sont  les  bains  d*eau  mi- 
nérale froide  de  in  «ier  Einœde  (du  Dé- 
sert). Le  chiteau  de  Durrenstein  défend 
rentrée  de  b  pittoresque  vallée  de  l'Olcza. 

FRIESACK.  ~  Hôtel  :  la  Poste.  — 
Petite  vtUe  ancienne,  délicieusement  située 
sur  la  Mettnitz,  qui  arrose  une  fertile  vallée 
couverte  de  viliages  et  de  châteaux.  — 
Curùmiét  :  V Eglise  paroiniale  édifice 
gothique  du  xve  siècle;  V Eglise  circu- 
laire ,  encore  plus  ancienne  et  plus  cve- 
rieuse;  Tfgto  (2es  DominktÀm,  ainsi 
que  la  Fontaine  octogone  qui  se  trouve 
sur  la  place;  pr^  de  la  ville  8*élève  le  Châ- 
teau de  lavant,  et  vis-è-vis  les  ruines  du 
Virgiisberg.  —  Pop.  4,t00hab, 

SAINT-VETT.  -^  Hôtel  :  Markhofer. 
—  Petite  ville  située  sur  la  Glan.  C'était 
antrefcis  h  résidence  des  ducs  de  Carin- 
thie;  sur  la  place  «e  trouve  une  fontaine  de 
marhre  bhnc  qu'on  croit  être  un  ouvrage 
des  Romains.  Saint-Veit  est  TentrepOt  du 
fer  brut  de  la  Carinthie,  qu'on  exporte  en 
grande  quantité  en  Italie.  •-*  Pop,  4,600 

Tont  ce  district  est  couvert  de  vieux 
ehâleaox  historiques,  dont  le  plus  intéres- 
sant est  cdni  de  Ifo^n-Ot/emtto,  édi- 
fice imposant  et  bien  conservé,  perché  sur 
le  sommet  d'une  roche  pointue  de  300 
mètres  de  hauteur  ;  on  n'y  parvient  que 
par  une  montée  très  escarpée ,  et  après 
wAt  traversé  qintone  portes  k  tourelles 
et  trois  poots-levis.  La  chapelle  contient 
quelques  monuments;  la  Salle  des  armu- 
res et  celle  des  tournois  sont  bien  con 

KLAGENFURT.  —  Hôtels  :  Kaiser- 
kione  (la  ConroBne-lmpérial^.!  Goldener- 
Stem  (l*Etoile^'Or)  ;  Hlrscb  (le  Cerf)  ;  la 
Poste.  —  Ville  ancienne,  autrefois  capi- 
tale de  la  Carinthie  ;  elle  est  située  sur  la 
Clan.  —  Curiosités  :  le  Domkitche  (co- 


berg  ;  le  Jardin  épiseopal ,  avec  les  col-- 
lections  que  renferme  le  château.  Le  ca-- 
nal  qui  conduit  au  lac  de  Wœrlh  présente^ 
l'image  d'un  beau  paysage  Suisse.  —  A 
1/4  m.  de  la  ville ,  le  monastère  de  Ma- 
ria am  RaiD,  et  non  loin  de  là  le  Fûrstens- 
tuhl  de  marbre^  où  se  faisait  jadis  le  sacre' 
des  ducs  de  Garintliie.  Les  châteaux  de 
Welzenegg,  Ëbentba),  Viktring.  —  Pop. 
42,000  hab. 

Notre  route  suit  le  rivage  nord  do  pit- 
toresque lac  de  Wœrth  (Woerthersce)  jus- 
qu'il 

VILLACH.  —  Hôtel.:  la  Poste.  — 
Ville  située  sur  la  Drave.  Véglise  parois^ 
siale,  bel  édifice  du  XV«  siècle  renfisrme 
de  nombreux  monuments  et  le  beau  céno- 
taphe de  Dietrichslein ,  l'ami  fidèle  de 
l'empereur  Maximilien  l*';  les  Fonts  de 
baptême,  ornés  des  têtes  des  apôtres,  da- 
tent du  XrVe  siècle;  la  chaire  est  de  mar^ 
bre  blanc  et  d'on  beau  travail.  —  Pop. 
2,S00  hab 

PONTEBBA  (an.,  Pontafel).  ^Hôtel  r 
la  Poste.  —  La  rivière  Fella,  que  nous  tra- 
versons, sert  de  limite  aux  provinces 
illyriennes ,  autrichiennes  et  de  Venise,  et 
sépare  le  village  en  deux  portions  :  celle' 
au  N.  de  la  rivière  s'appelle  Pontefel; 
celle  au  S.,  Pontebba;  la  tour  qui  se 
trouve  sur  le  pont  de  pierre  sert  de  limite 
exacte  pour  la  frontière.  Les  moeurs ,  les 
habitudes  et  le  langage  des  habitants  des 
deux  divisions  de  ce  même  village  sont 
tout  k  fait  différents. 

Passé  Collalto  ,  village  '  où  Ton  voit 
un  vieux  château ,  nous  voyageons  dans 
les  plaines  unies  et  fertiles  du  Frioul,  cou- 
vertes de  maYs ,  de  vignes ,  de  blé ,  d'oli- 
viers ,  de  mûriers ,  mais  d'un  aspect  peu 
pittoresque ,  jusqu'k 

UDINE.  —  HôteU  :  la  Croce-di-Malta 
(la  Croix-de-Malte),  très  bon;  Europe  (de 
l'Europe),  où  l'on  est  très  bien.  —Ancien- 
ne capitale  du  Frioul.  —  Curiosités  :  la 


la  place  de  ville);  lepaioûdit  leBiirg 
impérial;  VhOtel  des  Etats;  le  corps  de 
gaide;  Véglim  paroissiale;  les  statues  de 
Léopold  et  de  Ibrie-Thértse.  Du  haut  du 
Calvain  on  jouit  d'nne  vue  très  belle.  La 
BitiBoo  de  campagne  du  prince  de  Aoieii- 


tkédrale),  Stadipfarrkirche  (l'église  de  bette  cathédrale  ;  la  salle  de  la  commune 


(Pak  deProveditori);  de  l'opéra  ;  l'arche- 
vfohé  ;  Te  vieux  et  le  nouveau  séminaires  ; 
l'hôtel  du  signer  Toreani ,  et  dans  la  cha- 
pelle de  cette  maison  les  hauts-reliels  de 
Toretti.  La  principale  place  de  la  ville  est 
ornée  de  la  colonne  de  paix  de  Campo^ 


dbyGoogk 


100 


BOirrB  339.  -*  DB  TIETCHB  A  PBSTH  BT  OFBN. 


Formio  et  du  monument  éê  François  I«r. 

—  Pop.  SO.OOO  hab. 

D'Udine  la  route  passe  par  Campo-For" 
mio ,  village  où  fut  signé,  en  1797  ,  le 
traité  qui  porte  son  nom ,  entre  Napoléon 
et  Veropereur  d'Autriche. 

CODROIPO.  —  Hôtel  :  Imperatore.  — 
Ville,  avec  un  pont  de  bois  d'environ 
1,100  mètres  de  longueur,  jeté  sur  le  Ta- 
gUamento,  fleuve  qu  on  pourrait  appeler  h 
cet  endroit  une  mer  de  pierre ,  tant  son  lit 
en  est  encombré.  —  Pop.  ^,000  hab. 

PORDENONE.  —  Hôtel  :  la  Poste, 
bon.  —  Curiosité»  :  dans  la  principale 
église  on  admire  un  St  Christophe  par 
Pordenone  ,  qui  naquit  dans  cette  ville. 

—  Pop.  4y000  hab. 

SACILE.  —  Hôtel  :  la  Poste.  —Ville, 
-pleine  des  traces  de  son  ancienne  gran- 
deur; le  pont,  le  palais  du  podestat ,  la 
muraille  autour  de  la  ville ,  etc.  —  Pop. 
4,000  hab. 

CONEGLIANO.  —  Jîd/eZ  :  la  Poste, 
bon.  —  Petite  ville  située  dans  une  très 
belle  plaine  ;  elle  renferme  de  beaux  pa- 
lais ;  du  château,  superbe  vue  de  la  roon- 
iagne  St  -  Saivalore.  —  Derrière  Cône- 
gliano  on  passe  la  Piave  sur  un  pont  de 


bois  long  de  500  mètres.  —  Pop.  6,000 
hab. 

TRÉVISE.  —  Hôtels  :  la  Postr; 
Aquila  ;  Albergo-Real ,  très  bon.  —  Ville 
située  sur  la  Sile,  cheMieu  de  la  province 
et  siège  d'un  évêché;  elle  possède  des 
manufactures  florissantes.  —  Curiosités  : 
la  vieille  cathédrale  de  Saint-Pierre 
(Duomo),  avec  ses  cinq  coupoles  et  une 
chapelle  ornée  de  b<  lies  fresques  par  Por- 
denone; le  tableau  d'autel  est  du  Titien; 
on  y  voit  aussi  deux  toiles  de  Paris  Bor- 
dones.  V église  Saint  -  Nicolas ,  ren- 
ferme des  peintures  de  G.  Bellini,  de  Pa- 
ris Bordone  et  une  toile  renommée  de 
ira  Marco  Pensabene.  La  maison  de  ville 
et  le  théâtre  sont  deux  beaux  édrflces.  — 
Pop.  16,000  hab. 

BffESTRE.  —  Hôtels  :  Imperatore; 
Campana.  —  Ville  animée  et  industricitse; 
le  canal  est  toujours  rempli  de  barques  et 
de  gondoles.  —  Le  trajet  de  Mestre  à  Ve- 
nise ne  se  fait  plus  par  eau,  depuis  Tacbè- 
vement  du  pont  gigantesque  qui  joint  celte 
ville  à  la  terre  ferme  et  permet  au  chemin 
de  fer  d'arriver  jusqu'à  Venise.  —  Pop. 
4,600  hab. 

VENISE  (v.  Italie)-; 


ROUTE  339. 

DE  VlEUmnE  A  PESTBE  ET  OFEST, 

Par  Presbourg.  —  Route  de  poste,  chemin  de  fer  et  navîgatioH 
à  vapeur,  -^  Roule  de  poste  58  m.  3/4. 

SichwaBchat.  %  m 

Fischamend.  2 

Regelsbrunn.  2 

Hainbourg.  2 

Presbourg, 

Ri  Usée. 

Ragendorf. 

Wieselbourg. 

Hochstrass. 

Raab. 

Gœnyœ. 

Acs 

Szoeny. 

Neszmely. 


INeudorf. 
Dorog. 
'Vœrœsvar. 
Ofen. 
Pestu. 


1 

3 
2 


1/i 


Eisenbahn  :  de  Vienne  k  Presbovrf 
par  Gansemdorf  et  Schlosshof.  —  16  m. 
On  peut  prendre  la  route  de  poste  jusqo^i 
Presbourg,  mais  la  voie  la  plus  suivie  est 
celle  du  Danube,  par  le  bateau  k  vapeur. 
—  Prix  :  devienne ï  Presbourg  .  1«««  2 
fl.  40  kr  ;  2M  fl.  50  kr.,  trajet  3  h.  -- 
1/2. De  Presbourg  k  Pesth  :  l"»  5  fl.  20  kr.; 


dbyGoogk 


AOUTB  339.  —  DB  VIBRNS  A  PBSTH  BT  OPBN* 


401 


i«5fl.  30kr.,eDl2h. 

Avec  le  Brief  eourier  (courier  accé- 
léré), de  Vienne  à  Presbourg,  pour  2  fl. 
20  kr.  en  10  h.;  de  Vienne  k  Pesth, 
15  a.  o9  kr.  en  31  h. 

Comme  la  route  de  poste  suit  presque 
constammeol  la  rive  droite  du  Danube, 
notre  description  servira  pour  les  deux 


Le  bateau  quitte  Vienne  au  Uathaut^ 
dans  le  Prater ,  à  i  h.  environ  du  centre 
de  la  ville,  mais  où  de&  omnibus  condui- 
sent les  voyageurs, 

Ao  sortir  de  Yienne,  le  Danube  coule  au 
milieu  d'une  plaine  peu  intéressante  appe- 
lée la  Marchfeld.  Le  fleuve  alors  se  divise 
en  plusieurs  bras. 

Sur  b  rive  gaucho  sont  les  villages 
d'Aspfm  et  é*E»ling ,  lieux  témoins  de 
sanglants  combats  livrés  par  Napoléon  et 
le  Drioce  Charles,  en  7809. 

Le  village  de  Kaiser-Ebendorf,  d*où 
uo  ])ont  (ut  jeté  sur  le  fleuve  pour  com^ 
raoniquer  avec  Vile  de  Lobau ,  par  Napo- 
léon ,  qui  fortifla  cette  île,  la  plus  impor- 
tante de  toute  cette  partie  du  Danube. 

Un  peu  plus  loin,  sur  la  rive  droite, 
Deutsch-Altenbourg  ,  village  avec  un 
beau  château  moderne;  curieuse  église 
gothique,  sur  une  éminence;  dans  le  ci- 
metière se  trouv^e  une  chapelle  circulaire 
encore  plus  ancienne  que  Téglise.  — Pop 
4,000  hab. 

d,  HAINBOURG .  ville  de  i,000  habi- 
tants, dont  plus  de  1 ,000  sont  employés 
dans  la  Manufaclure  impériale  de  ta- 
bac,  établie  dans  celte  localité. 

Nous  apercevons  sur  un  rocher  élevé 
dont  la  base  est  baignée  par  la  March ,  le 
châieau  de  Theben.  La  Tour  solitaire 
perchée  sur  une  pointe  de  rocher  est  appe- 
lée Tour  de  la  Nonne, 

g.  PRESBOURG  (en  hongrois,  Posons/; 
en  latin.  Posonium).  —  Hôtels  :  Gol- 
dne^nne  (le  Soleil  d'Or)  ;  Drei-GrUne- 
Baeume  (les  Trois-Arbres-Verls)  ;  Rothe- 
Ochse  (Bœuf-Rouge);  Goldene-Krone  (la 
Gouronne-d'Or);  Schwarzer-Adier  (l' Aiglo- 
Noir)  ;  Reichs  palatin. 

Cette  ville ,  l'une  des  plus  jolies  de  la 
Hongrie,  est  située  sur  une  colline  dont  le 
sommet,  élevé  de  50  mètres  au-dessus  du 


itenube  (rive  gauche) ,  est  couronné  d'un 
vieux  château.  — A  la  base  sud  de  lavai* 
lée,  le  fleuve  se  partage  en  plusieurs  bran- 
ches dont  la  plus  considérable  est  traversée 
par  un  pont  de  bateaux  d'environ  200 
mètres  de  longueur,  conduisant  aux  belles 
promenades  publiques  où  se  rassemble 
toute  la  haute  société.  —  Les  âubourgs» 
qui  ont  remplacé  les  fortifications,  sont 
beaux,  les  mes  plus  larges  et  mieux  bâ- 
ties que  celles  de  la  ville,  et  ils  sont  ornés 
de  plusieurs  jolies  places. 

Curioiitéê  :  la  Cathédrale ,  dédiée  à 
St  Martin ,  remarquable  par  la  hauteur  de 
sa  belle  tour  et  sa  noble  architecture  : 
c'est  dans  cette  église  que  se  ftit  le  cou- 
ronnement des  rois  de  Hongrie  ;  le  Land-^ 
haus,  le  Sommer  palais,  VHôtel-de'' 
Ville,  le  Palais  primatial ,  la  Halle  aux 
blés ,  les  deux  Places  avec  leurs  fontaines 
et  une  colonne  érigée  par  Léopold  !«'  en 
l'honneur  de  la  Vierge;  \e  théâtre  avec 
la  Salle  de  redoute ,  et  la  Caserne,  — 
La  colline  royale  (Kmnigsberg),  espèce  de 
tribune  en  pierre  garnie  d'une  balustrade, 
au  sommet  de  laquelle  le  roi ,  après  son 
couronnement ,  monte  en  grand  costume , 
à  cheval  ,  brandissant  Tépée  de  saint 
Etienne  vers  les  quatre  points  cardinaux^ 
pour  indiquer  qu'il  défendra  le  royaume 
contre  tous  ses  ennemis.  — Pop.  S6,00(f 
hab. 

d.  RAAB.  —  Hôtel  :  Lamm  (l'Agneau). 
—  Chef-lieu  du  comitat  de  ce  nom,  situé 
ki  m.  1/2  du  fleuve,  et  au  confluent  delà 
Raab  et  de  la  Rabnitz.  —  Curiosités  :  le 
Domkirche  (cathédrale),  l'université.  — 
Pop.  47,000  hab. 

d.  GONYO.—ffd/«Z passable.  — Petite 
ville  située  sur  le  bord  du  fleuve  et  sur 
la  route  de  poste  de  Vienne  à  Pesth. 

g.KOMORN.— J7dfe(a  ;  Grtine^Baum; 
Weisses-Rœssel.  — Cette  ville  possèdo 
une  forteresse  qui  passe  pour  une  des  plus 
fortes  de  l'Europe,  et  qui  mérite  une  visite. 
11  y  a  quatre  églises ,  dont  la  principale , 
dédiée  à  St  André,  est  assez  jolie.  Komoro 
a  joué  un  rôle  important  dans  la  dernière 
guerre  de  Hongrie  (18-19).  —  Pop, 
49,000  hab, 

d.  GRAN,  petite  ville,  k  l'opposé  de 
l'embouchure  de  la  rivière  de  ce  nom.» 

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401 


ROUTE  339.  —  DB  VIBNNE  A  PBSTH  ET  OFBN. 


est  le  siège  du  prince-archevêque ,  primai 
de  la  Hongrie,  qui  jouit  d*un  revenu  de 
2,500,000  fir  par  an.  >-  Curiosités  :  le 
palais  de  l'archevêque  ;  la  maison  du  cha- 
pitre et  la  cathédrale ,  un  des  plus  splen- 
dides  édifices  religieux  de  la  Hongrie.  — 
Pop.  4^,000  hah, 

g,  PARKANY,  est  réuni  ë  Gran  par  un 
pont  tournant. 

d.  YISSEGRAD,  amas  de  tours  et  de 
murailles  crénelées ,  perchées  sur  le  som 
met  d'une  montagne  escarpée  :  ces  vieux 
donjons,  ces  tours  gothiques  ont  été  les 
témoins  de  faits  historiques  d'une  haute 
importance  dans  Thistoire  de  la  Hongrie. 
—  Après  une  brusque  courbe  du  fleuve, 
nous  arrivons  au  village  de 

Marcs  (à  gauche),  renommé  pour  son 
vin  et  l'excellent  tabac  qu'on  y  cultive. 

g,  WAITZEN,  Aille  épiscopale  située 
vis-à-vis  de  l'île  pittoresque  et  fertile  de 
Saint  André.  —  Curiosités  :  la  magni- 
fique cathédrale ,  construite  sur  le  modèle 
de  Saint-Pierre  de  Rome  ;  le  palais  épisco- 
pal  et  quelques  antiquités  romaines  fort 
curieuses.  —  Pop.  ii,$00  hab. 

De  là  jusqu'à  Peslh  nous  voguons  vers 
le  sud  sur  une  belle  nappe  d'eau  que  bor- 
dent de  riches  et  riantes  campagnes. 

La  capitale  de  la  Hongrie  est  composée 
de  deux  parties  renfermant  ensemble  plus 
de  126,000  hab.  —  Ofen  ou  Bude,h 
vieille  ville ,  située  sur  la  rive  droite ,  est 
la  résidence  du  palatin  et  le  siège  du  gou- 
vernement; Pesth  t  sur  la  rive  gauche, 
est  une  ville  moderne  et  naissante.  Ces 
deux  cités  sont  liées  ensemble  par  un  su- 
perbe pont  suspendu  d'environ  400  mè- 
tres de  longueur  sur  12  mètres  de  large. 
C'est  près  de  ce  pont  que  les  steamers 
mouillent. 

g,  PESTH.  —  Hôtels  :  Jœgerhom 
Cor-de-Chassc  )  ;  Kœnig-von-Ungarn 
Roi-de-Hongrie);  Siebcn-Kurfûrsten  (  _ 
Sent-Électeurs);  zum  Erzherzog-Stephan 
(à  i'Archiduc-Etienne),  nouvel  et  magni- 
fique hôtel,  et  l'élégant  hôtel  zum  Kœnig- 
von-England  (au  Roi  d'Angleterre).  Dans 
l'auberge  Weisse-Schiff  (Vaisseau-Blanc), 
vous  trouvez  les  cochers  de  louage  de 
Vienne,  qui  vous  mènent  à  cette  capitale 
pour  8  à  10  fi.  ;  au  casino  royal ,  dîners 


servis  à  la  carte  :  les  caves  renfermait  85 
espèces  de  vins  de  Hongrie. 

Pesth,  est  une  des  plus  jolies  villes  ei 
des  plus  commerçantes  de  la  Hongrie  ;  elle 
possède  de  riches  manufectures  dont  la 
prospérité  augmente  chaque  jour.  —  Cii- 
rio9ités  :  l'université  et  son  église  ;  l'e- 
glise  paroissiale  de  l'Assomption  de  la 
Ste  Vierge  ;  la  maison  des  invalides  ;  le 
Wurmhof,  la  caserne  de  l'artillerie,  etc.; 
plusieurs  belles  maisons  de  particuliers. 
La  Hermgasse  (rue  des  Seigneurs);  la 
place  du  Marché ,  dans  la  Villo-de-Léo- 
pold  ;  la  petite  rue  Pari-ser-Gaeschen ,  avec 
39  boutiques  de  marchands  ingénieuse- 
ment couvertes  d'un  toit  de  verre.  V uni- 
versité, qui  possède  une  bibliothèque  de 
60,000  volumes,  plusieurs  collections,  un 
jardin  botanique,  un  observatoire,  ete. 
Beaucoup  d'établissements  d'utilité  publi- 
que. Le  théâtre  est  d'une  belle  architeo- 
ture  ;  il  peut  contenir  6,000  personnes, 
et  renferme  une  superbe  salle  de  redoute. 
—  Cafés  élégants.  —  Les  promenades 
au  bosquet  de  la  Ville  (le  Prater  de  Pesth), 

l'île  du  Palatin  ou  de  Ste-Marguerile , 
endroit  favori  du  beau  monde  ;  au  jardin 
du  baron  d'Orczy ,  qui  est  ouvert  au  pu- 
blic; à  la  maison  du  jeu  d'arquebuse. 

Non  loin  de  la  ville  est  le  champ  de 
Rakos ,  célèbre  par  les  diètes  qui  s*y  sont 
tenues.  Commerce  important  à  Pesth; 
quatre  foires  par  an ,  fréquentées  chacune 
par  20,000  étrangers.  —  Pop.  94,000 
hab. 

Ofen  (Bude),  —  Hôtels  :  Fortuna  ; 
Goldenes-SchifT  (Vaisseau-d*Or)  ;  Goldeoe- 
Krone  (la  Couronne-d'Or).  — L*aspcct  de 
cette  ville  et  de  la  forteresse,  située  sur  on 
rocher  est  imposant  :  c'est  du  pont  qu'elle 
se  présente  le  plus  avantageusement. 

Curiosités  :  l'église  de  l'Assomptioii  on 
l'église  principale;  celle  de  la  garnison, 
l'église  de  Ste- Anne;  le  château  royal, 
actuellement  la  résidence  de  l'archiduc  pa- 
latin ,  avec  un  jardin  magnifique  :  c'est 
dans  ce  château  que  l'on  conserve  la  cou- 
ronne du  roi  Stephen  (Etienne) ,  son  scep- 
tre, son  cimeterre,  son  manteau  roval,  ses 
gants ,  ses  souliers  et  une  croix  ;  l'église 
de  la  cour;  le  palais  du  comte  Sandor 
avec  un  jardin  d'hiver ,  un  théâtre ,  etc.; 


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DODTB  340.  —  DE  TIBNHB  A  CRA€OV1B. 


403 


le  grand  édifice  desÉtals,  Yhétel  de  viUe, 
rarseoal ,  la  maison  du  président  (l'hôtel 
dn  prince  Primat) ,  eto.  Les  palais  des 
comtes  Teldû»  Erdœdy,  du  prince  Bat- 
thiany,  etc.; Vobservatoire, hVixniyenMé. 
—  11  y  a  cinq  bains  minéraux  :  le  Blo- 


saient  déjà.  ~  Pop.  55,000  hab. 

Diligence  tous  les  jours  pour  Vienne» 
en  30  h.  environ.  —  Bateau  é  vapettr, 
pour  Raab ,  Presboui^ ,  Vienne  ;  pour  la 
Mer-Noire  et  Gonstanlinople.  Administra* 
tion  k  Pesth,  sur  le  quai  au-dessus  du 


cksbaj,  Raizenbad,  Kœnigsbad  et  Kaiser- 'pont. -^  La  voie  de  terre  de  Pesth  à 
had  :  ces  deux  derniers  ont  des  sources' Vienne  est  plus  courte. 
d*eau  chaude  que  les  Romains  connais- 1 


ROUTE  340. 
DE  viEMA^i:  A  CRACovn:  ^ 

Par  Prebau  et  Kosel.  Eisenbahn  (Chemin  dejer)  61  m.  4/4. 


De  Vienne  i  Kosel  (v.  route  295). 
Rudnitzt  2  m. 

Gleiwitz.  5 

lljslowitz.  l 

Cracomb.  8      i/2 


Pour  la  description  des  localités  et  des 
moyens  de  locomotion ,  voyez  route  295 
et  lisez  on  sens  inverse. 


PIN  DU  VOYAGE  EN   ALLEMAGNE. 


dbyGoogk 


^fS^KQlSS  H^ESia^PS. 


Le  pays  que  nous  allons  parcourir,  bien 
qu'appartenant  à  l'Europe,  n'offre  rien  de 
*  ce  que  nous  rencontrons  dans  les  autres 
contrées  de  cette  riche  partie  du  monde  : 
aspect  du  sol,  produits,  moeurs,  coutu- 
mes, langage,  costumes,  tout  est  différent; 
c'est  ua  monde  nouveau  pour  le  touriste 
de  l'Occident. 

Etendue.  —  Cette  vaste  Péninsule 
«t  située  à  l'extrémité  Est  de  TEurope,  ce 
qui  lui  fait  donner  le  nom  de  Péninsule 
orientale ,  dont  la  Grèce  occupe  la  partie 
sud.  Elle  comprend  les  pays  anciennement 
connus  sous  les  noms  de  Thrace,  Macé- 
dome,  Bosnie,  Albanie  ou  lUyrie,  Servie. 
Thessalie,  Moldavie  et  Valachie  ;  elle  a. 
sans  la  Grèce,  une  superficie  de  6i,512 
kilomètres  carrés  ;  sa  plus  grande  lon- 
gueur peut  être  de  1,240  kil.,  sur  envi- 

"m**^2  o^Âl;  .^JJ^Ïf^^'î  ^  population 
s'élève  à  9,800,000  hab. 


Monnaies  d*or. 

Sequm  fondoukli,  vaut  9  f.  80  c. 

Demi  4  90 

Quart  ou  roubié  2  45 

Scquin  zermahboud  7  50 

Sequin  du  Caire  6 

Demi-misseir  2  71 

Yermeebesblck  15  67 


MONNAIES,  POIDS  ET  MESURES. 

Les  étrangers  tiennent  leurs  écritures 
suivant  les  usages  de  leur  pays;  quant 
aux  Turcs,  ils  tiennent  les  comptes  en 
Piastres  de  Turquie  de  40  paras  ou  de  100 
bons  aspres .  ou  de  120  aspres  courants 
(25  centimes  environ). 
^  Une  bourse  d'argent  (kefer)  est  de 
500  piastres  ou  125  fr.;  une  bourse  d'or 
(kitze)  est  de  30,000  piastres  ou  15,000 
sequins.  Le  titre  de  la  monnaie  y  est  sujet 
a  des  variations  continuelles. 

Le  cours  du  change  sur  Londres  est  35 
piastres  pour  1  liv.  steri.;  sur  Amsterdam, 
115  paras  pour  un  florin  courant;  sur  Li- 
vourne,  285  paras  pour  un  pezzi  da  otto  • 
sur  Venise,  80  centimes  pour  une  piastre  j 
sur  Vienne,  140  paras  pour  un  florin  cou- 
rant. 


Argent. 


15 


Demi-sequîn  de  Selim  III  5 

Quart  0 

Altmichlec  de  60  paras  3  72 

Piastre  de  Mustapha  III  2  51 
Yaremlec  de  W  paras  ou  60  as- 

ppes  ,  99 
RoubbdelOparas  »  49 
Para  de  5  aspres  1  4 
Piastre  de  40  paras  ou  120  as- 
pres 2  , 
Piastre  de  Sellm  de  1801  1  37 
Pièce  de  5  piastres  1811  4  13 
Piastre  de  181-8  »  97 

Ces  monnaies  dont  la  valeur  varie  fié- 
qijemment,  sont  d'un  usage  fortincooi- 
mode. 

Manière  de  voyager,  — On  ne  trouve 
pas  en  Turquie  comme  dans  la  plupart  des 
autres  états  de  l'Europe ,  ces  élégants  et 
rapides  véhicules,  circulant  vers  les  grands 
centres  de  population.  Ici,  il  faut  s'adres- 
ser  à  un  Tartar  ou  à  un  maître  de  poste, 
qui  vous  fournit  chevaux,  voitures,  guides 
et  tout  ce  dont  le  voyageur  peut  avoir  be- 
soin. —  Les  distances  entre  les  relais  de 
poste ,  se  comptent  par  heure  ;  on  paie  un 
cheval  une  piastre  (1  fr.  environ)  et  au- 
tant au  surroudjée  (conducteur),  la  dis- 
tance d'une  poste  à  Tautre  est  d'en\iron 
22  kilomètres. 


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BOUTE  341. 


DE  PAII19  A  COlfSTANTIROPLIt. 


40$ 


PmseporH.  ^  II  existe  trois  sortes  de 
passeports  en  Turquie  :  le  voyageur  n'a 
besoin  que  da  Theskeré ,  eocore  ne  lui 
sert-il  que  très  rarement,  car  per- 
sonne ne  le  loi  demande  ;  cependant  il  est 
bon  de  pouvoir  le  présenter  aux  autorités 
si  Von  1  quelque  demande -à  lear  fîûre. 

HôteU  ou  tegemeniê.  — Excepté  dans 
quelques  grandes  villes  où  vous  trouvez  des 
hôtels  assez  bien  tenus ,  rien  qui  ressem- 
ble même  a  une  auberge  ne  s'offre  le  long 
des  roules,  aux  regards  du  voyageur  ;  des 
Kkans  00  Caravansérails  sont  établis  de 
distance  en  distance  sur  les  principales 
routes  pour  abriter  le  voyageur  quel  qu'il 


soit ,  et  cela  gratuitement  ;  les  chambres 
sont  en  général  proprement  tenues ,  mais 
on  ne  trouve  rien  autre  chose;  il  faut  donc 
avoir  ses  provisions  avec  soi.  Il  est  d'u- 
sage ,  en  quittant  les  Khans^  de  faire  au 
gardien  un  léger  cadeau.  On  trouve  ce- 
pendant ,  de  temps  k  autre,  des  eagUnetê, 
où  l'on. vend  desœub,  du  pain,  du  lait,  du 
sorbet,  etc. 

Le  voyageur  ne  tarde  pas  à  connaître 
la  signification  du  mot  Backsheesh ,  qui 
signifie  gratiflcalion  ;  car  un  Turc  ne  vous 
.rend  pas  le  plus  petit  service,  sans  que 
votre  oreiUe-ne  soit  de  siuite  frappée  de  ce 


mot. 


ROUTE  541. 


DE  PARIS  A  €0:¥STAIIi^TI]IOPI^i:  t 

Par  Bruxelles,  Cologne,  Hanovre,  Berlin  et  Breslac. 
Chemin  de  fer. 


De  Paris  k    Vienne.  —SU  myr.  9 
iU.on^SBkH,  elS05mmes4l2  alle- 
mands, —  Trajet  :  106  h.  —  Prix 
218  fr.  40  c.  ;  163  fr.  iO  c.  —  (Yoye% 
route  317). 

yiEN]fE'(v.  T.  318). 

De  Vienne  à  Constantinopîe,  362  m  . 
et  de  Paris  k  Constantinople  par  ceae 
voie,  539  kil.  et  567  milles  1/2  alle- 
nands.  —  Tr^et  :  20  jours  environ.  — 
Prix  :  218  fr.  iO  c.  ;  163  fr.  pour 
Vienne^  et  àelàh  Constantinople,  125fl. 

La  seule  voie  maintenant  suivie  entre 
Vienne  et  Constantinople ,  est  le  Da- 
nube ,  en  bateau  à  vapeur.  —  Plus  de 
vingt  bateaux  à  vapeur  font  le  service  en- 
tre Vienne  y  Presbourg,  Pesth,  Semlin 
Drenkawa,  Skela-Cladoioa,  Ruskchuck, 
GiorgevOy  Galac*  ei. Constantinople,  et 
de  M  au  Levant ,  à  Trapezunt ,  Salonique, 
SoByme ,  Rhodes 

A  bord  do  ces  bateaux  on  est  bien  servi 
et  à  bon  marché  L'administration  et  di- 
rection centrale  de  cette  navigation, 
Vienne  (Bauermarkt,  no  582),  donne  des 
renseignements  sur  les  temps  de  départ  et 
d'arrivée.  / 


Les  voyageurs  doivent  être  munis  des 
passeports  nécessaires .  et  d'un  certificat 
pour  pouvoir  dépasser  les  lignes  ou  barriè- 
res de  Vienne.  —  On  compte  de  Vienne  it 
Presbourg  11m.  d'Allemagne  ;  de li  jus- 
qu'à PesthyiS;  h  Drenkowa,  125;  h 
G.alac%,  423;  enfin  jusqu'à  Constanti- 
nople ,  75  :  en  tout  de  Vienne  à  Cons- 
tantinople,  362  m. ,  qu'on  parcourt  en 
quatone  à  seize  jours  ;  mais  en  remontant 
le  fleuve,  il  faut  le  double  de  ce  temps,  non 
compris  la  quarantaine  k-Orsova,  de  dix 
jours.  — De  Vienne  À  I^esth,  on  se  rend 
en  15  i  16  h.  La  meilleure  saison  pour  ce 
•voyage  est  depuis  le  commencement  de  juin 
jusqu'à  la  mi-juillet. 

Tarif.  —  En  descendant  le  fleuve  de 
Vienne  à  Pre^urg,  départ  de  Vienne  à 
5  h.  du  matin,  et  de  Presbourg  à  6  h.  du 
matin,  3  fl..et  2  fl.;  de  Vienne  à  Pesth, 
10  et  6  fl.  40  kr.  ;  Vienne  à  Semlin,  24 
et  16  fl.;  è  Orsova,  37  et  24  fl.  40  kr.;  è 
Constantinople,  125  et  85  fl. 

De  Vienne  à  Pesih  (v.  r.  339). 

La  première  station  du  bateau  à  vapeur 
après  Pesth,  est  • 

FOELDVAR ,  ville  située  sur  la  rive 


dbyGoogk 


séOù 


BOUTB  341.  -—  DB  PAIIS  A  CONSTAflTINOPLB. 


droite  du  Denube,  avec  une  pêcherie  con- 
sidérable d'esturgeons.  —  Pop,  9,000 

TOLNA  f  petite  ville  sur  la  rive  droite 
du  fleuve,  avec  un  hôtel  passable  ;  les  en- 
\1rons  abondent  en  tabac  excellent.  — 
Pop.  6,000  hab. 

Un  peu  plus  loin,  sur  la  rive  gauche, 
nous  trouvons 

BAJA,  ville  de  14,000  hab.  avec  le 
palais  du  prince  Grassalkovich. 

MOUÂCS ,  ville  située  sur  la  rive  droite 
du  fleuve ,  où  le  bateau  s*arr(te  pendant 
quelques  heures  pour  prendre  du  combus- 
tible.—Pop.  9,000  hab. 

A  une  petite  distance  se  trouve  Tem- 
bouchure  de  la  Drave.  Une  fois  par  se- 
maine ,  un  bateau  à  vapeur  part  de  Pesth 
«t  remonte  cette  rivière  jusqu'à  Essek. 

Bientôt  nous  apercevons  à  droite ,  les 
ruines  du  château  à'Erdoed ,  dont  les 
tours  massives  s'élèvent  sur  un  promon 
ioire. 

VULKOVAR,  ville  située  h  Tembou 
chure  de  la  Vulka.  —  Pop.  6,000  hab. 

Nous  passons  ensuite  devant  Illak,  pe- 
tite ville  d'où  l'on  aperçoit  les  ruines  des 
anciens  chftteaux  à'îlloh  et  de  Scharin- 
grad\  le  fleuve  a,  dans  cet  endroit  près  de 
i/2  mille  de  largeur. 

En  approchant  du  charmant  village  de 
Karmenii%,  les  rives  du  fleuve  prennent 
un  aspect  tout-à-bit  champêtre  et  riani 
jusqu'à 

PETERWARDIN,  ville  forte  et  fron- 
tière, située  sur  la  rive  droite  du  Danube, 
et  célèbre  dans  les  guerres  du  prince  Eu- 
j;ène.  Sa  position  sur  une  roche  escarpée 
en  fiiit  une  place  extrêmement  forte.  — 
Curiimié»  :  Varwnal,  Xégliu  Saint- 
François,  le  pont  sur  le  fleuve  d'environ 
270  mètres  de  longueur.  Du  sonmiet  de  la 
Tour  de  l'horloge,  la  vue  est  fiort  belle.  — 
De  même  que  Comora ,  cette  ville  lût  un 
des  boulevards  de  l'insurrection  Hongroise 
(1849)  ;  elle  ne  se  rendit  que  le  6  septem- 
bre ,  après  la  capitulation  de  Georgoey.  — 
Pop.  4,000  hab. 

De  Peterwardin,  le  bateau  à  vapeur  met 
6  heyres  pour  atteindre  Se/tm ,  où  nous 
bisons  une  balte;  mais  avant  nous  trou- 
vons 


CARLOWITZ ,  ville  épiscopale  agréa- 
blement située  sur  la  rive  droite  du  Da^ 
nube ,  entourée  de  collines  couvertes  de 
vignes,  qui  produisent  un  vin  renommé. 
—  Curiosités  :  la  cathédrale,  le  palais  de 
l'archevêque  grec.  —  Pop.  5,500  hab. 

Le  lit  du  fleuve  est  couvert  d'un  gnnd 
nombre  d'îles,  ce  qui  en  rend  la  naviga- 
tion difilcile  jusqu'à 

SELLM.  —  Hôtels  :  Loewe  (le  Lîod); 
Bratihaus  (la  Maison -Brune).  —Ville 
frontière  de  la  Hongrie  située  sur  la  rive 
droite  du  Danube  à  l'embouchure  delà 
Save ,  rivière  qui  sépare  l'Autriche  de  la 
Servie  ;  commerce  très  florissant.  — 
Pop.  40,000  hab. 

Quarantaine  :  le  voyageur  qui  vient 
de  la  Turauie  est  obligé  d'y  foire  une  qua- 
rantaine de  dix  à  douze  jours,  dans  un 
établissement  spacieux  et  bien  dirigé ,  où 
il  y  a  uu  intendant  médical ,  une  chapelle 
catholique  romaine  et  une  grecque ,  ainsi 
qu'un  excellent  restaurant  :  chaque  per- 
.sonne  a  son  appartement  séparé  ;  b  dé- 
pense peut  s'élever  de  un  à  deux  dollars 
par  jour. 

On  aperçoit  sur  le  Ziganka  les  ruiiMs 
du  château  de  Jean  Humyades,  le  1^ 
meux  champion  de  la  chrétienté  dans  le 
XVe  siècle. 

Le  bateau  à  vapeur  quitte  Selim  de 
grand  matin;  nous  passons  devant  Tem- 
bouchure  de  la  Save,  sur  la  rive  droite  de 
laquelle  se  trouve 

BELGRADE ,  fori.eres8e  et  capitale  de 
la  Servie,  située  presque  en  ftce  de  Se^ 
melin  ;  elle  apparaît  de  loin  au  voyageor 
sous  un  aspect  magnifique  avec  ses  bril- 
lantes mosquées,  la  blancheur  deseslnats 
minarets,  les  dômes  de  ses  palais,  les  cy- 
près verdoyants  de  ses  jaruins;  la  cit»> 
délie  et  ses  fortifications  s'élèvent  sur  me 
hauteur  qui  domine  la  ville.  —  Ctcrtott- 
tés  :  la  citadelle,  le  paiais  de  l'aroherê- 
que  grec  ;  celui  du  pacha  ;  Véglise  métro- 
politaine avec  ses  tombeaux;  le  païens 
du  prince  Milosch.  —  Belgrade  est  une 
des  principales  places  de  commerce  da 
Danube  et  de  la  Turquie. —Pop.  4%^ÙOO 
hab.  dont  5,000  Turcs,  9,000  Jid6  et 
5,000  Serviens  —  Au^iessus  de  Belgn- 
de ,  la  première  station  est 


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BOUTS  311.  —  DE  PABIS  A  COXSTAlfTlNOPLB. 


407 


PANSCOVA,  le  port  où  les  ServieDs 
embarquent  ces  nombreux  troupeaux  de 
cochons  qu'ils  expédient  pour  Vienne  et 
dans  toute  TAutriche.  Chacun  des  bateaux 
affectés  au  transport  de  ce  précieux  animal 
peut  en  contenir  de  500  à  1 ,000.  Un  stea- 
mer prend  trois  i  quatre  de  ces  bateaux  à 
la  remorque  pour  remonter  le  fleuve ,  et 
le  fret  revient  ^12  fr.  environ  par  bâte. 
C'est  dans  le  pays  un  commerce  très  flo- 
rissant et  susceptible  d'ôtre  considérable- 
ment accru.  Le  prince  Milosch  et  d'autres 
nobles  Servieos  y  ont  acquis  des  iortunes 
colossales.  —  Pop,  40,000  kab. 

Après  un  trajet  assez  agréable  par  la  vue 
des  montagnes  couvertes  de  vignobles  et 
de  foréis,  on  arrive  à  la  forteresse  de 

SEMENDRIA,  ville  forte  de  la  Servie 
située  sur  la  rive  droite  du  Danube.  Cette 
forteresse  se  compose  de  24  tours  d'un 
aspect  singulier.  Bientôt  nous  atteignons 

BASIASCH,  station  où  le  bateau  à  va- 
peur s'arrête  pendant  une  heure,  pour 
prendre  du  charbon.  Cet  endroit  n'est 
composé  que  d'une  seule  maison ,  qui  sert 
de  cabaret  où  Ton  trouve  d'assez  bon  vin, 
h  20  centimes  la  bouteille,  et  de  l'eau-de- 
vie  de  prunes. 

ALT-MOLDOVA ,  village  militaire  avec 
des  rues  droites  et  larges,  dont  les  maisons 
sont  s^rées  par  des  jardins.  —  Une  bon 
ne  nmte  conduit  à 

NEU-MOLDOVA.  Ces  deux  locaUtés 
sont  situées  sur  la  rive  gauche  du  Danube 
dans  le  Banai  de  Tambswar,  ville  opu- 
lente et  considérable  qui  se  trouve  k  16 
mBles  au  N.  du  fleuve  ;  une  bonne  route  y 
condmt. 

Les  seénes  que  présentent  les  rives  du 
fleuve  sont  grandes  et  belles  jusqu'à 

DRENKOVA,  station  où  le  bateau  s'ar- 
rête une  nuit  pour  déposer  ses  passagers  et 
ks  rembarquer  sur  d'autres  vapeurs  dis- 
posés de  manière  à  pouvoir  naviguer  sur 
eette  partie  du  fleuve  qui  devient  très  dif- 
ficile; on  se  sert  aussi  de  grandes  barques 
i  rames,  couvertes,  bien  pourvues  et  bien 
araiées;  ou  bien  Ton  peut  encore  prendre 
la  boue  route  de  poste  qui  suit  la  rive 
gmche  du  fleuve ,  sur  laquelle  des  voitu- 
res coiUBodes  sont  disposées  par  les  soins 
lie  la  eompagoie  de  la  navigation  du  Da- 


nube pour  recevoir  les  voyageurs. 

Bientôt  les  montagnes  de  la  Servie  qui 
bordent  le  fleuve  s'élèvent  brusquement  à 
une  hauteur  considérable  et  présentent  des 
scènes  très  pittoresques  qm  ressemblent 
beaucoup  à  celles  du  Rhin. 

Caverne  vétéranique.  —  C'est  près  de 
Plavisoviaa  que  se  trouve  l'étroit  déûlé  du 
Danube,  à  1/^  lieue  au-dessous  de  Kasion 
et  22  kilomètres  au-dessus  de  la  forteresse 
turque  d'Orsova  sur  la  rive  gauche  du 
Danube,  qu'est  cette  bmeuse  caverne  creu- 
sée ,  qui  pourrait  contenir  une  garnison  de 
600  hommes ,  et  qui  protège  les  naviga- 
tions des  deux  cités  du  fleuve  dans  un 
loi^  espace.  A  1  mille  1/2  environ  de 
cette  caverne,  se  trouve  sur  la  rive  gauche 
du  fleuve  près  du  village  O-Gradena ,  la 
rrajan's-Ta/eZ (Table-Trajane).  C'est  une 
roche  formant  une  espèce  de  table  sup- 
portée par  deux  génies ,  dont  les  ailes , 
avec  un  dauphin,  entourent  l'aigle  ro- 
maine placée  au  milieu  ;  on  y  lit  encore 
l'inscription  suivante  en  partie  eifocée  par 
le  feu  des  pécheurs  servions  : 

Imp.   Cœs.    D.  Pfervœ  Filius.  Nerva 
Trajanus  Germ,  Pont.  Maximus. 

A  1  mille  1/2  au-dessous  d'O-Cradena, 
est  située ,  sur  la  rive  gauche  du  Danube, 
la  ville  de 

VIEUX  -  ORSOVA  (AU  -  Orsova).  — 
Hôtels  :  Hirsch  (le  Cerf);  Kaiser-von- 
Œsterreich  (Empereur -d'Autriche),  ap- 
partements et  lits  assez  bons  :  —  lit ,  25 
kr.,  —  dîner,  30  kr., — déjeuner,  15  kr. 
—  Ville  du  Banat,  et  qui  se  trouve  en  foce 
de  la  Nouvelle- Orsova  (New -Orsova). 
Cette  ville ,  résidence  d'un  pacha  ,  est  si- 
tuée sur  une  petite  ile  prot^ée  par  le  fort 
Ehsabeth  sur  la  rive  servienne  du  fleuve, 
qui  dans  cet  endroit  n'a  pas  plus  de  250 
pas  de  largeur  :  c'est  là  que  commencent 
les  cataractes  du  fleuve,  qui  ont  été  long- 
temps de  si  grands  obstacles  à  la  naviga- 
tion.—Pop.  9,000  hab. 

A  1  mille  au-delà  d'Orsova ,  se  trouve 
le  Lazaret  de  Schupanek  :  vaste  établis- 
sement entouré  de  murs  et  très  conforta- 
blement tenu. 

A  12  m.  1/2  environ  d'Orsova  se  trou- 
vent les 


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«08 


BOUTE  341.  —  DE  PAB1S  A  CONSTATl'TI.XOPLE. 


Bains  de  Mahadia  situés  au  milieu  des 
tnontagnes  et  de  précipices  escarpés ,  que 
baignent  les  eaux  de  la  C*arna,  Ces  bains 
étaient  connus  des  Romains  ;  ils  jouissent 
encore  aujourd*bui  d'une  certaine  réputa- 
tion et  sont  fréquentés  par  un  grand  nom- 
bre de  voyageurs  et  de  malades.  On  y  est 
très  bien'  traité  à  des  prix  modérés.  — 
Dîner  de  6  plats ,  i2  kr.,  de  A  plats,  30 
kr.,  cl  de  5  plats,  H  kr.  ;  — le  vin  est  très 
mauvais. 

Les  deux  rives  du  fleuve ,  dès  cet  en- 
droit, appartiennent  à  la  Turqqie.  Un  peu 
au-dessous  on  remarque  sur  la  rive  droite 
la  petite  forteresse  turque 

SKELA-GLADOVA ,  dans  la  Servie ,  et 
qui ,  à  en  juger  par  les  restes  des  murs  et 
des  fortiOcations ,  était  un  ouvrage  des  Ro- 
mains. 

Passage  de  la  Porte-de-Fer.  —  Avant 
d'arriver  à  cet  endroit,  et  à  2  kilomètres 
au-dessous  de  la  Nouvelle-^rsova ,  entre 
cette  forteresse  et  Vile  de  Bamil,  se  trou- 
ve le  détroit  ou  passage  du  Danube,  qui  a 
une  étendue  de  2,i00  mètres  et  forme  une 
chute  de  6  mètres  ;  les  Turcs  rappellent 
Demir-Kapi^  PorterderFer  (Eùernes 
Thor).  La  largeur  du  fleuve  dans  cet  en- 
droit est  de  600  mètres,  et  la  rapidité  du 
courant  est  de  5  mètres  par  minute. 

Nous  passons  devant  plusieurs  petites 
localités  avant  d'atteindre  le  village  de 

SOZERENY,  le  Severinum  des  Romains; 
à  250  mètres  plus  bas  se  trouve 

Le  pont  de  Trajan,  ruines  consis- 
tant en  onze  piliers ,  que  Ton  voit^oore 
s'élever  au  milieu  du  fleuve  dont  la  lar* 
geuT  est  dans  cet  endroit  de  plus  de  800 
mètres. 

Bientôt  nous  passons  la  Timok,  rivière 
qui  sépare  la  Servie  de  la  Bulgarie;  en- 
suite nous  voyons  ^  droite 

FLORENTIN ,  hameau  avec  un  château 
tort  en  ruines.  —  A  gauche  se  trouve 

KALAFAT.  —  Les  bords  du  fleuve 
prennent  un  aspect  riant  et  champêtre 
jusqu'-à 

WfDDIN  (Kikadova,  en  turc),  ville  forte 
située  sur  la  rive  droite  du  Danube,  et  dé- 
fendue par  280  bouches  à  feu;  c'est  une 
des  .plus  importantes  cités  de  la  Turquie. 
Vue  de  loin,  ses  22  minarets  et  mosquées 


dont  les  tâtes  blanches  s'élèvent  au-dessus 
des  maisons ,  lui  donnent  un  aspect  tout 
pittoresque.  —  C'est  ici  que  le  voyageur 
entend ,  pour  la  première  fois  le  MuevUm 
appeler  du  haut  des  minarets,  les  fid^esè 
la  prière.  —  Pop.  SO.OOO  hab. 

Les  rivages  bulgariens  offrent  des  scè- 
nes très  pastorales,  des  champs  bien  cul- 
tivés, de  riches  plaines  couvertes  de  uoui- 
breux  troupeaux  de  bétail ,  de  chevaux  et 
de  bufles,  jusqu'à 

RABOVA ,  ville  considérable ,  qs'oii 
aperçoit  à  droite  sur  une  éminoDce ,  au 
pied  de  laquelle  se  trouvent  les  mines  du 
château  «t  quelques  restes  de  bains  ro- 
mains. —  A  quelques  milles  plus  bas 

NICOPOLIS,  ville  jadis  très-forte,  ea- 
tourée  de  murailles  et  défendue  par  une 
citadelle  qui  domine  le  fleuve  ;  elle  fut  fon- 
dée par  les  Romains.  —  Pop,  20^006 
hab. 

Vis-à-vis  de  Nicopolis,  s'élève  sur  la 
rive  gauche  du  fleuve ,  la  forteresse  vala- 
que  de  Turnul  située  à  l'embouchure  de 
l'Aluta ,  rivière  qui  en  cet  endroit  ac- 
quiert une  grande  largeur. 

Deux  heures  de  navigation  nous  condui- 
sent à 

SISTOW  ou  SÎSTOVA.  ville  forte  de  h 
Bulgarie  sur  la  nvc  droite  du  Danube; 
elle  est  célèbre  par  la  paix  conclue  enlie 
l'Autriche  et  la  Porte  en  1791 .  —  Com- 
merce considérable.  —  Pop.  24,ÙÙ0 
hab.  —  Ici  le  fleuve  a  près  de  liOO  mè- 
tres de  large.  —  Plus  loin  se  trouve 

RUTZCHUK,  ville  d'un  aspect  riant  sor 
la  rive  droite  du  fleuve ,  ^tourée  de  belles 
fortifications  et  défendue  par  une  bonne  ci- 
tadelle ;  c'-est  une  des  places  les  plus  ooid- 
merçantes  de  la  Bulgarie.  —  Pop.  SO^OOÔ 
hab. 

Le  Danube  a  dans  cet  endroit  près  de  5 
kil.  de  largeur.  —  Vis-è-vis,  sur  la  rive 
gauche  do  fleuve,  se  trouve 

GUIRGEWO,  ville  forte.  La  forteiease 
est  éloignée  de  quelques  centaines  de  mè- 
tres du  rivage ,  et  située  dans  une  île  qui 
communique  avec  la  ville  par  un  pont  vo- 
lant. Commerce  très  actif. — Pop.  48,000 
hab. 

La  partie  du  fleuve  que  nous  allons  par- 
courir est  couverte  d'fles  nombreuses  que 


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SOCTE   311. 


DE  PARIS  A  CONSTANTINOPLE. 


4C9 


topissent  de  riants  arbustes;  et  ft  travers 
cet  archipel  nous  arrivons  à 

SILISTRIA,  forteresse  et  chef-lieu  d'un 
sandjack  de  ia  Bulgarie,  t«l  située  sur  la 
rive  droite  du  Danube ,  au  confluent  de  la 
Drùtra  ;  elle  se  distingua  par  une  grande 
réfiîsUnce  aux  attaques  de  la  Russie ,  sou- 
tint QD  long  siège  en  1828 ,  et  après  six 
mois ,  capitula  le  22  juin  1829.  A  la  paix 
â*Ândrinople,  elle  fui  restituée  è  la  Porte. 

Nous  passons  ensuite  devant  Àt-Ras- 
aova,  (Axiopolis),  village  bulgare ,  situé 
près  de  la  chaîne  des  Balkans.  —  Sur  la 
même  rive,  mais  plus  loin,  nous  trouvons, 
an  village  de  Yenehewy,  une  construction 
très  remarquable,  appelée  le  Jfur  de 
Trajûn 

HIRSOWA ,  Tancienne  Cargium ,  ville 
forte,  avec  une  citadelle.  Ici  le  fleuve  décrit 
une  courbe  qui  le  fait  remonter  k  l'ouest, 
contrairement  ài  son  cours  naturel  ;  les  for- 
tifications ont  été  détruites  par  les  Russes. 

Entre  Hirtowa  et  Braila^  Taspect  du 
fleuve  est  triste  et  monotone ,  mais  l'œil 
se  trouve  souvent  égayé  par  la  vue  de 
nombreuses  troupes  de  pélicans. 

BRAIL  ou  BRAILA,  autre  forteresse 
torque ,  mais  dont  les  foriifications  ont  été 
nsées  ;  c'est  maintenant  une  ville  floris* 
sanle ,  sur  la  rive  gauche  du  Danube.  Com 
merce  considérable  ;  son  port  est  annuel- 
lement fréquenté  par  400  vaisseaux  mar- 
chands. —  Curiosités  :  les  greniers  à  blé 
—  Pop.  2S.000  hab.  Un  peu  plus  loin  est 

GALLATZ  ou  Gallaei.  —Hôtel :  un 
seul  (très  mauvais).  —  Petite  ville  et  le 
seo)  port  de  Moldavie  sur  la  rive  gauche 
du  fleuve;  son  commerce  est  très  actif. — 
Ici ,  les  voyageurs  qui  descendent  le  Da- 
nube sont  parfois  obligés  d'attendre  5  ou 
4  jours  le  bateau  k  vapeur  qui  vient  de 
Gonstantinopie.  —  Les  voyageurs  qui 
viennent  de  Gonstantinopie  sont  obligés  de 
fiûre  une  quarantaine,  variant  de  7  à  14 
joars.  Le  lamret  est  bien  tenu  et  con- 
fortable. —  Pop.  7,500  hab. 

Des  bateaux  à  vapeur  partent  de  Galatz , 
pour  Gonstantinopie  5  fois  par  mois  dans 
f'été.  —  Non  loin  de  Galatz ,  nous  passons 
devant  l'embouchure  du  Pruthj  rivière 
qui  sépare  la  Turquie  de  la  Russie. 

REM  (  Dtmogeiia  )  sur  la  rive  gauche 


du  fleuve ,  est  la  première  ville  russe  que 
nous  rencontrons. 

ISAKDJA ,  forteresse  turque ,  sur  la  rive 
droite.  —  Bientôt  la  rive  gauche  du  Da- 
nube se  couvre  de  plusieurs  lacs ,  dont  le 
plus  considérable  est  celui  appelé  Julbug, 
sur  la  rive  orientale  duquel  s'élève,  à 
l'embouchure  de  la  Kitia  dans  le  Danube , 
la  forteresse  russe. 

ISMAIL  (en  turc  Smir),  ville  autrefois 
florissante ,  mais  qui  fut  réduite  en  cen- 
dres et  ses  habitants  massacrés  par  Suwa- 
row,  en  1789-90.  —  Pop.  8,000  hab. 

TULDJA ,  forteresse  turco-bulgare ,  si- 
tuée près  de  la  fourche  du  delta  du  Da- 
nube qui  se  divise  ici  en  7  branches  par 
lesquelles  il  se  décharge  dans  la  mer  Noire; 
ces  diveraes  embouchures  sont  appelées 
par  les  Turcs  Bogasi. 

Sur  une  des  branches  N.  nous  trouvons 

KlLLlANOVA ,  en  turc  Jenikilia ,  ville 
commerçante,  entourée  de  murs,  ayant 
une  citadelle  bien  fortifiée ,  construite  sur 
un  rocher.  —  Pop.  6,000  hab. 

Sur  la  rive  droite  de  ce  bras ,  vis-à-vis 
de  Kikilianova ,  est  située 

ESKIKILIA,  petite  ville  bien  fortifiée, 
connue  depuis  plusieura  siècles  sous  le 
nom  de  JTolojfomo.-^ Immédiatement  sur 
la  mer  Noire  et  sur  la  rive  septentrionale 
du  bras  Kili ,  est  située ,  sur  une  langue 
de  terre ,  la  ville  de 

KILIA ,  qui  porte  aussi  le  nom  de  Lipo- 
veni ,  avec  6,000  hab.  qui  font  un  grand 
commerce  en  miel ,  cire ,  bestiaux ,  colle 
de  poisson,  caviar;  pêche  considérable. 

SULINAM ,  petite  ville  de  la  Bessara- 
bie ,  est  située  sur  la  rive  gauche  de  l'em- 
bouchure de  Souline-Bogas ,  taudis  que  la 
ville  bulgare  de 

JENl-FANAL  est  située  sur  la  rive 
droite  de  la  même  embouchure. 

C'est  entre  ces  deux  villes  que  nous  pé- 
nétrons dans  la  mer  Noire  (Pont-Euxin). 

Environ  9  heures  après  avoir  quitté 
l'embouchure  du  Danube ,  un  grand  nom- 
bre de  mosquées ,  de  minarets  élèvent  sur 
le  rivage,  à  droite  du  voyageur,  leurs 
construclions  pittoresques  ;  tout  annonce 
l'approche  d'une  forte  position  militaire  et 
d'une  importante  cité  :  c'est 

VARNA ,  ville  forte  de  la  Bulgarie ,  sur 


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410 


BOL'TE  341.  —  DE  PARIS  A   CONSTANTINOPLE. 


la  mer  Noire ,  avec  un  bon  port ,  qui  peut 
contenir  de  grands  vaisseaux.  —  Les  nou- 
velles fortifications  rendent  cette  ville  très 
forte;  après  un  court  séjour  à  Varna,  le 
bateau  continue  sa  route  dans  la  mer  Noire 
en  doublant  le  cap  Eminch ,  qui  termine 
la  chaîne  des  Ballians. 

De  Varna,  le  voyageur  peut  louer  un  ba- 
teau à  rames  et  suivre  le  rivage  de  la  mer 
jusqu'à  Conslantinople ,  ou  bien  louer  des 
chevaux  ,  ce  qui  est  facile,  et  continuer  la 
route  par  terre.  Toute  cette  partie  du  litto- 
ral de  la  mer  Noire  est  alpestre  et  pittores- 
que jusqu'à 

BOURGàS  .  ville  forte ,  située  au  fond 
du  superbe  golfe  de  son  nom  ,  sur  la  mer 
Noire.  La  forteresse  tombe  en  ruines  ;  une 
belle  vallée ,  bien  cultivée ,  se  prolonge 
entre  deux  branches  des  Balkans  :  c'est  là 
que  le  général  Disbitsch  établit  son  quar- 
tier-général,  pendant  l'hiver  de  1828, 
avant  de  prendre  Andrinople. 

Nous  passons  encore  devant  plusieurs 
autres  petites  places ,  telles  que  Si%eboli , 
Ignada ,  Mount  Popias ,  Prom  Media , 
etc.,  situées  sur  la  côte  de  la  mer  Noire, 
que  l'on  aperçoit  de  loin  du  bateau  à  vapeur, 
lequel  met  18  heures  h  faire  le  trajet  de- 
puis l'embouchure  du  Danube  jusqu'à  l'en- 
trée du  Bosphore. 

LE  BOSPHORE.  Après  avoir  dé^ 
les  îles  des  Princes  et  laissé  à  gauche  le 
thâteau  dos  Sept- Tours ,  Constantinople 
apparaît  dans  toute  son  étendue.  Les  murs 
du  sérail ,  bordés  par  la  mer,  sont  sur  le 
premier  plan.  Adroite,  sur  la  côle d'Asie, 
se  présente  Scutari ,  faubourg  méridional. 
Sur  un  rocher  isolé ,  un  phare  s'élève  au 
milieu  de  la  mer  agitée.  Un  panorama  ad- 
mirable s'offre  alors  aux  yeux  du  voyageur. 
Au  delà  du  port,  une  foule  de  jolis  villages 
qui  descendent  jusqu'au  Bosphore ,  ajou- 
tent encore  à  la  magie  du  tableau.  Enfin , 
le  bateau  s'arrête  au  milieu  du  port ,  le 
plus  beau  et  le  plus  vaste  du  monde; 
nous  sommes  dans  l'antique  By*ance  et  la 
moderne  Stamboul ,  la  reine  des  cités  de 
l'univers  ! 

A  peine  l'ancre  jetée,  un  commissionnaire 
saisit  vos  effets  et  vous  conduit  soit  à  Cons- 
tantinople ,  soit  à  Péra  ;  l'Européen  choi- 
tit  ordinairement  ce  dernier  endroit,  ha- 


bité par  les  ambassadeun  et  les  consuls  de 
toutes  les  nations. 

CONSTANTINOPLE,  (andeone  By- 
zance\  et  que  les  Turcs  appellent  Stûm^ 
boni.  —  Hôtels.  Le  voyageur  oe  doit  pas 
s'attendre  à  trouver  à  Constantinople  tou* 
tes  les  ressources  qu'offrent  les  autres 
grandes  villes  de  l'Europe.  Cependant  le 
quartier  de  Péra ,  habité  parles  étrangers, 
possède  de  bons  hôtels;  nous  citerons  en 
particulier  Vhôlel  d'Angleterre  près  de 
l'ambassade  russe  et  celui  de  VEuropê^  à 
la  montée  du  faubourg  de  Péra ,  teoa  par 
Destuoiano  que  Murray  vante  avec  raaon. 
Cet  hôtel  est  bâti  tout  en  pierre  de  taille, 
et  les  volets  sont  en  fer,  genre  deconstmc- 
tien  précieux  dans  une  ville  où  les  iaoea- 
dies  sont  si  fréquents.  La  table  et  le  loge- 
ment y  coûtent  par  jour  environ  1 0  fir.  80e. 
(2  dollars)  et  3  dollars,  au  moins,  ^l  VhM 
d'Angleterre. 

Lodements  garnis.  On  en  trouve  Sa- 
lement dans  la  rue  de  Péra,  au  prix  de  2 
à  3  fr.  par  jour  ;  mais  pour  les  connaître 
il  fiiut  nécessairement  s'adresser  à  quelque 
agent  consulaire  ou  à  quelque  négociafll 
européen. 

Cafés  :  du  Grand  Théâtre,  grande  rw 
de  Péra,  attenant  au  tliéâtre;  d'Orient, 
même  rue.  Ces  deux  cafés  sont  tenos  à  la 
française. — Il  y  a  beaucoup  d'autres  calés 
tenus  par  des  grecs,  des  arabes,  des  turc^ 
le  plus  renommé  est  situé  près  de  la  Moê- 
quée  des  Derviches-Tourneurs  où  las 
Européens  sont  admis  gratis  deux  fois  pu- 
semaine.  On  laisse  ses  chaussures  à  la 
porte.  —  Dans  ces  établissements  on  sert 
le  café  à  la  manière  arabe  avec  aooompi- 
gnement  de  chibouck  et  de  nargilhé  »  le 
tout  pour  20  paras  (12  c.  environ).  Le  ce- 
fé  est  exquis.  Des  banquettes  régnait  «h 
tour  de  la  salle;  absencecomplète  de  tables. 

Firman,  On  se  réunit  pour  obtenir  va 
firman  qui  coûte  environ  250  (r.  Uojmt- 
nant  cette  précaution,  on  peut  visiter  tootes 
les  mosquées,  tous  les  établissements  da 
gouvernement. 

Les  bains  turcs ,  dont  les  détails  ne  plaô- 
sent  pas  à  tout  le  monde ,  mais  qui  pixK 
duisent  réellement  des  effets  très  salutaires, 
se  trouvent  à  chaque  pas. 

U  n'est  pas  de  petite  ville  en  Orient  qm 


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BOUTE  341.  —  DE  PAniS  A  CONSTANTINOPLB. 


4n 


Jie  poMède  phisnors  établissements  de 
bains.  Us  sont  ouverts  en  été  comme  en 
bifer,  au  lever  du  soleil,  et  se  ferment 
quand  la  noit  va  tomber.  Les  hommes  y 
sont  admis  le  matin,  les  femmes  dans  IV 
prës-dt&er  :  od  s*y  baigne  en  commun. 

On  entre  d'ibord  dans  une  vaste  salle 
souvent  ï  ciel  ouvert;  on  se  déshabille 
un  des  garçons  prend  les  vêtements  qu'il 
enveloppe  dans  une  serviette,  etplacedans 
unétagesapérieuroàveillentdespréposés.Si 
Ton  a  de  Tufent  avec  soi,  on  peut,  on  doit 
le  compleret  le  remettre  k  un  agent  désigné 
par  le  miHre  de  Têtablissemeot.  Du  reste, 
on  ^t  se  fier  à  la  probité  turque. 

Lne  fois  déshabillé,  vous  êtes  enveloppé 
d'une  snvietle  qu*on  vous  attache  au- 
tour des  hanches.  On  chausse  vos  pieds 
d'espèces  de  patins  qui  vous  empêchent 
de  glisser  sur  le  marbre  humide.  Cela 
bit,  un  des  garçons  vous  donne  la  main  et 
TOUS  introduit  dans   une  seconde  salle 
ehaolfêe  à  la  température  de  25  k  30  de- 
giés.Vous  y  restez  assis  sur  une  dalle  pen 
dant  quelques  minutes  ;  quand  la  peau  est 
hnprégoée  d'une  chaleur  suffisante,  vous 
entrez  dans  la  3«  salle  où  règne  une  cba 
leur  de  50  à  60  degrés  :  en  un  moment 
TOUS  êtes  couvert  de  sueur. 

Là ,  vous  déposez  vos  patins,  vous  vous 
étendez  sur  le  marbre ,  et  vous  laissez , 
pendant  un  quart  d'heure ,  un  libre  cours 
à  la  transpiration  :  elle  est  abondante,  l'eau 
coule  à  travers  les  pores,  les  cheveux  mè- 
ne nnssellent. 

Un  homme  alors ,  vous  étend  sur  le  dos , 
TOUS  frictionne  la  peau,  de  la  main  as 
souplit  les  memlMes  ;  c'est  l'opération  du 
ménage;  puis  aimé  d'une  brosse  de  crin , 
0  proâde  à  une  friction  de  Tépiderme , 
enlevant  toute  espèce  de  souillure  qui  aurait 
pu  s'attacher  è  la  peau.  Tout  n'est  pas  fini 
reste  l'ablution  qui  s'opère  à  l'aide  d'eau 
ehaode  mflée  de  savon. 

Ainsi  frictionné,  lavé,  massé,  épongé,  on 
vous  ramteê  dans  la  seconde  salle ,  où  l'on 
voos  entoure  le  corps  de  linges  chauds ,  la 
tCle  d'un  turban  de  coton,  et  l'on  vous  con- 
dmt  k  un  lit  tout  préparé,  où  vous  vous  cou- 
diez et  reposez  pendant  Alt  h.  Vient  alors 
le  calB,  etan  cafesuccède  la  pipe.  Un  bain 
toit  eoûte  en  Orient  de  1  à5fr. 


GoNSTANTiNOPLE  (1).  Cette  capitale 
de  l'empire  ottoman,  nommée  par  les 
Grecs  et  les  Turcs  la  Mère  du  monde  et 
la  Reine  des  mers,  est  placée  par  les  il» 
1'  27"  de  latitude  nord,  et  26»  35'  de 


Sa  distance  de  Paris  est  de  660  lieues , 
de  Vienne  285,  et  de  St*Péter8bourgi75. 

Elle  s'élève  en  amphithéâtre  sur  te  ca- 
nal de  Constantinople ,  qui  sépare  l'Asie 
de  l'Europe. 

Sa  population  est  évaluée  è  500,000 
âmes,  la  moitié  Turcs;  le  reste  se  com- 
pose de  Grecs ,  Arméniens,  Juifs  et  Francs. 
Le  commerce  est  entre  les  mains  de  cette 
seconde  moitié,  et  chaque  branche  d'in- 
dustrie a  son  quartier  dont  il  fout  visiter  les 
bazars. 

On  y  fiibrique  des  lames  renommées , 
cuirs,  draps,  soieries,  fils  d'or  et  d'ar- 
gent; épiceries,  etc.,  etc.  Son  port,  qui 
communique  avec  les  mers  Noire  et  de 
Marmara ,  peut  contenir  1,200  bâtiments. 

On  compte  à  Constantinople  88,000 
maisons,  presque  toutes  construites  en  bois. 

Cette  ville  renferme  un  grand  nombre  de 
monuments  antiques  et  de  beaux  édifices. 
Les  rues  sont  généralement  étroites  et  tor- 
tueuses. Il  y  a  cependant  quelques  quar- 
tiers remarquables  ;  tels  sont  ceux  du  Sé- 
rail, de  Sainte-Sophie,  du  Sultan-Achmet, 
de  Souleïmanigé,  de  Bajaxet  II,  de  Sé- 
lim  I«r,  et  de  Mohammed. 

Cette  vaste  capitale  est  défendue,  du 
cêté  du  sud,  à  Touest  et  k  Test,  par  la  mer, 
et  au  nord  par  trois  murailles  crénelées  et 
flanquées  m  tours  qui,  pour  la  plupart, 
tombent  en  ruines. 

Avis  dwen.  Le  climat  de  Constanti- 
nople est  très  variable.  L'hiver  est  long  et 
pluvieux.  La  belle  saison  ne  commence 
ordinairement  qu'en  mai  et  se  prolonge  jus- 
qu'en août.  C'est  vers  cette  dernière  époque 
que  le  Sirocco  ou  vent  du  sud  devient  in- 
supportable, llfaut  alors  se  priverd'eao  gla- 
cée et  ne  pas  s'exposer  aux  courants  d'air. 
La  peste  se  montre  assez  souvent  dans  les 

(  I)  Cette  description  est  tirée  en  partte  de 
rexcelleot  ourrage  de  M.  Frédéric  Lacroix 
(de  rite  de  France),  Intitulé  :  Guide  du 
Foyageur  à  Constantinople  et  dans  ses 
environs,  Paris. 


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413 


COUTE  341.  —  PE  PABIS  A  CONSTAKTINOPLE. 


fooU  d*M>Ot  et  de  sqyiembre.  Il  arme 
pourbot  que  la  ville  est  épargnée  par  ce 
terrible  fléau  pendant  plusieurs  années  de 
Huitc, 

Le  moment  le  plus  favorable  pour  visi- 
ter Constanlioople  est ,  sans  contredit , 
l'époque  du  Ramadan ,  ou  au  moins  celle 
du  Kourban-Baïram.  —  Le  mois  de  ra- 
inazan  est  le  j<;ûne  exigé  par  le  Coran. 
Pondant  29  jours,  tout  bon  Musulman 
doit  s'abstenir  de  boire ,  de  manger,  de 
fumer  et  de  respirer  des  parfums ,  depuis 
k  lover  du  soleil  jusqu'à  la  nuit. 

le  Petit  Baïram  dure  trois  jours  ;  c'est 
«a  PAque  des  Turcs. 

Le  Grand  Baïram  (iostitué  en  commé- 
moration du  Sacrifice  d'Abraham),  dure 
quatre  jours.  Cette  fête  a  lieu  pendant  la 
luno  de  %ildidgi.  Le  Grand-Seigneur  va 
\  isiter  les  mosquées ,  qui  retentissent  de 
prières  du  matin  au  soir. 

ÉDIFICES  REMARQUABLES. 

Le  Sérail.  —  Il  est  situé  sur  une  pointe 
lie  terre ,  entre  le  port  et  le  Bosphore.  Ce 
palais ,  Ûti  par  Mahomet  11 ,  est  entouré 
de  jartlins  magnillque»  et  construits  de  ma- 
nière à  pouvoir  servir  au  besoin  de  poste 
rolranché.  11  n'est  plus  habité  depuis  que 
Mahmoud  II  a  fait  élever  un  nouveau  sérail 
à  Dolma^Baghtchè,  sur  le  Bosphore. 

Depuis  que  le  Sérail  ne  renferme  que 
dos  gardiens  et  des  eunuques  en  retraite , 
le  voyageur  obtient  facilement  U  permis- 
sion de  le  visiter.  Ce  superbe  palais  est  sé- 
paré de  la  ville  par  une  muraille  fortiûée 
avec  soin  ;  on  évalue  sa  longueur  à  4,000 
mètres.  Huit  portes  donnent  entrée  dans 
le  Sérail  ;  trois  sont  du  cOlé  de  la  ville ,  et 
cinq  donnent  sur  la  mer.  C'est  par  ces  der- 
nières que  les  femmes  de  Sèlim  III ,  après 
avoir  trompé  dans  le  complot  où  ce  siutan 
perdit  la  vie ,  passèrent  pour  être  jetées 
dans  un  sac  et  ensuite  a  la  mer. 

A(wèA  avoir  frandù  la  porte  appelée 
Forlt-lmpèriaïf^  on  entre  dans  uneeour, 
grande  mais  ueu  ivgiilière.  A  gauche  s'é- 
lève SoîNle-irèiie.  bitîe  par  Constantin  le 
OraiNl  ;  rile  sert  aiùourd'hui  d'arsenal ,  H 
raifMÙe  un  grand  nombre  d'armures  anti- 
ques et  prtH^îottse»;  l'entrée  de  cette  petite 
^îse  a  UN^joiirs  été  ÎBterdite  aux  France. 


AcOlé  de  Sainte-IrèDe  est  llidtel  des 
monnaies.  Vis-à-vis  on  voit  rinfirroerie. 
Viennent  ensuite  les  logements  du  Defler- 
dar-Effendi  et  les  casernes.  Dans  la  se- 
conde cour,  la  salle  du  grand  consàl  et 
deux  allées  de  cyprès  sont  les  seuls  obje» 
qui  attirent  l'attention.  En  suivant  une  de 
ces  allées ,  on  arrive  à  la  salle  du  divan. 
Les  mors  de  cette  pièce  sont  en  marbre  el 
chargés  d'ornements  en  or  La  troisième 
cour  renferme  la  salle  du  Trône.  Elle  est 
voûtée,  révolue  de  marbre,  et  éclairée  par 
des  vitraux  peints  qui  font  le  plus  bel  effet 
Cette  salle  est  d'uue  grande  magnificence; 
mais  les  objets  qu  elle  renferme  sont  mal- 
heureusement disposés  sans  goût. 

En  sortant  de  la  salle  du  Trône,  on  se 
trouve  en  face  du  palais  du  sultan  et  de 
celui  de  ses  ûls.  Le  harem  se  voit  à  côté. 

Un  nouveau  palais,  construit  depuis 
quelques  années  s*élève  ï  l'extrémité  du 
promontoire ,  et  dans  la  situation  la  plus 
ravissante  ;  on  y  pénètre  par  une  porte 
entièrement  deree.  La  vue,  de  cet  endrnt, 
est  admirable. 

Les  bains  de  Sèlim  II.  Les  trente^Seux 
salles  qu'ils  renferment  sont  de  martyre. 
Viennent  ensuite  le  trésor  impérial  et  la 
bibliothèque. 

Sublime-Porte.  —  Ce  vaste  édifioe, 
situé  rue  du  Baghtehé-Kapoussi,  sert  4» 
palais  au  grand-visir.  Il  fut  plusieurs  fais 
détruit  par  les  incendies ,  et  toujours  re- 
bAti  sur  le  même  plan.  11  n'a  rien  de  biai 
remarquable  k  l'extérieur,  le  marbre  et  l*ar 
sont  prodigués  à  l'intérieur. 

Aqueduc  de  Valens.  —  Constniit  ea 
336  par  l'empereur  Valens ,  il  réunit  b 
3«  et  la  4«  colline  de  la  ville.  Il  présentai 
autrefois  deux  rangées  de  belles  arcades; 
mais  sa  galerie  supérieure  est  détruite  e» 
partie ,  ce  qui  n'empêche  pas  que  les  eaux 
passent  encore  et  alimentent  la  ville  et  Is 
sérail.  Cet  éditice,  qui  a  eu  t,tOO  mèlres 
de  longueur,  en  a  encore  aujourdliui  plos 
de  600.  et  i5  de  hauteur.  Du  sommet  ds 
ce  beau  monument,  héritage  des  empe- 
reurs romains ,  la  vue  embrasse  un  peiie> 
rama  magniliquesar  presque  toute  b  ûHe. 
Ce  plateau  est  un  des  plus  intéreasuits  de 
Conslantinople;  le  voyageur  ne  doit  pss 
manquer  de  le  visiter.  ' 


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BOUTS  341,  —  DE  PABIS  A  CONSTANTINOPLB. 


113 


La  Colonxe  de  Marcibn.  —  En  fai- 
sant quelques  pas  sur  le  versant  du  sud , 
on  arrive  devant  la  colonne  appelée  Ky%- 
Tachy.  U  font,  pour  Texaminer  de  près, 
donner  une  petite  gratification  au  proprié- 
taire du  tenaiB  dans  lequel  ce  débris  de 
Vart  grec  est  renfermé.  La  hauteur  de  tout 
le  monoment  ne  dépasse  pas  12  mètres. 

Les  Sept-Tours  ,  vaste  forteresse  située 
^  la  pointe  sud  de  la  ville  et  flanquée  de 
sept  tours. 

En  entrant  dans  oe  tnste  séjour,  on  voit 
un  gnnd  nombre  de  bâtiments  dont  quel- 
qoesHms  tombent  en  ruines  ;  des  arbres 
croissent  parmi  les  décombres.  Entre  les 
deui  enceintes  se  trouve  le  tombeau 
d'Ahmed -Kœprili ,  qui  après  avoir  arraché 
Candie  aux  Vénitiens ,  fut,  pour  pnx  de 
sa  I)ravoure,  emprisonné  aux  Sept-Tours, 
puis  étnogié. 

La  Porte  du  Canon  (Top-Kapou).  — 
C'est  devant  cette  porte  que  Maliomcl  II  fit 
mettre  en  batterie  la  monstrueuse  pièce 
d'artillerie  dont  il  se  servit  pendant  le 
si^e  de  Constantinople.  C'est  aussi  par  ce 
point  que  les  Turcs  entrèrent  dans  la  ville. 

ÉDIFICES  RELIGIEUX. 

Mosquée  DE  Ste-SoPHiE.  —  Cette  ma- 
gnifique basilique  grecque,  située  en  fiice 
de  l'entrée  da  sérail,  fut  convertie  en  raos- 
qnée  par  Mahomet  II.  Son  extérieur  n'a 
rien  de  bien  remarquable.  La  mosquée , 
précédée  par  deux  vestibules ,  a  pour  en 
trées  neuf  portes  dont  le  cadre  est  en  mar- 
bre blanc.  Daos  l'intérieur  sont  deux  nefs 
dominées  par  une  galerie  à  portiques, 
supportée  par  deux  rangées  de  colonnes  de 
verre  antique,  de  marbre  et  de  porphyre. 

La  coupole ,  dont  l'élévation  est  majes- 
tueuse, repose  sur  d'énormes  colonnes  de 
porphyre  ,  et  sur  92  autres  de  marbre  » 
de  jaspe  et  de  serpentin.  Une  mosaïque  en 
marbres  variés  compose  le  pavé  de  la  mos- 
quée. Les  deux  étendards  de  Mahomet  II 
sont  placés  sur  la  chaire. 

La  lumière  éclaire  la  mosquée  par  vingt- 
quatre  fenêtres. 

Le  dôme  est  couvert  k  l'extérieur  par 
des  morceaux  de  verre  placés  sur  des  pla- 
quas de  métal  doré  ;  lorsque  les  rayons  du 


soleil  frappent  sur  ces  riches  mosaïques, 
l'effet  en  est  admirable. 

Une  tour  circulaire ,  placée  près  de  la 
coupole,  remplace  un  clocher  élancé.  C'est 
du  haut  de  ce  minaret  que  la  voix  du 
muezzin  appelle  les  fidèles  à  la  prière. 

Non  loin  de  Sainte-Sophie,  le  voyageur 
fera  bien  de  visiter  la  fontaine  construite 
par  ordre  du  sultan  Ahmed  lll.  Cette  mos- 
quée a  été  restaurée  récemment  par  un 
artiste  italien. 

Mosquée  du  sultan  Ahmed.  —  Cette 
magnifique  mosquée,  placée  derrière  et  h 
peu  distance  de  Ste-Sophie ,  est  l'une  des 
plus  belles  de  Constantinople.  Sa  coupule 
qui  s'élève  dans  les  airs,  ses  flèches  élan- 
cées et  ses  demi-dômes ,  produisent  un 
effet  magique  qui  impressionne  fortement. 

Mosquée  d'Osman.  —  Elle  est  située  à 
peu  de  distance  du  port.  Terminée  en 
1755  par  des  architectes  grecs,  c'est  la 
plus  élégante  et  la  plus  petite  des  mos- 
quées impériales  ;  elle  n'a  que  deux  mi- 
narets et  point  de  demi-dôme.  La  coupole, 
d'une  légèreté  remarquable ,  est  complète- 
ment isolée.  Dans  l'intérieur,  où  le  marbre 
blanc  domine,  on  remarque  un  superbe 
tombeau  de  porphyre.  11  a  dû  recevoir  les 
cendres  de  l'empereur  Constantin. 

Mosquée  de  Soliman.  —  C'est  la  plus 
élevée  et  une  des  plus  belles  de  Constan- 
tinople; elle  est  placéi^  vis-k-vis  du  vieux 
sérail.  Dans  une  de  ses  cours,  on  voit  les 
tombeaux  de  Soliman  le  Magnifique  et  de 
la  célèbre  sultane  favorite  Roxelane.  La 
mosquée  est  surmontée  par  d'élégantes 
coupoles  et  plusieurs  demindômes.  Quatre 
colonnes  de  granit ,  provenant  de  la  ville 
û'Ephèse ,  excitent  l'admiration  des  visi- 
teurs par  leur  beauté  et  leur  hauteur  de 
plus  de  20  mètres  Le  dôme  principal  a  22 
mètres  de  diamètre ,  et  est  entouré  par 
quatre  minarets. 

Mosquée  de  Mahomet  II.  —  Elle  est 
située  en  fîice  de  l'aqueduc  de  Valons. 
Construite  sur  l'emplacement  de  l'église 
des  SS. -Apôtres,  elle  n'a  rien  de  bien  re- 
marquable. 

Mosquée  de  Séum  l^,  —  Fondée  par 
Sélim,  elle  ne  brille  ni  par  l'élégance  ni 
par  la  légèreté.  Mais  son  ensemble  présenta 
un  aspect  de  grandeur  et  de  majesté  qu 

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BOUTE  341.  ^-  DE  PABIS  A  CONSTANTINOPLB. 


provoque  le  respecl  et  élève  la  pensée  da 
visiteur. 

Mosquée  des  Roses.  —  Avant  d'arri- 
ver à  la  porte  de  Djoub-Àli ,  le  voyageur 
fera  bien  de  visiter  une  ancienne  église 
grecque,  autrefois  connue  sous  le  nom 
(V Église  du  Rosaire ^  et  maintenant  con- 
.sacrée  au  culte  de  risiamisme.  Cet  ancien 
temple  est  bien  conservé  ;  il  s*élève  sur 
des  souterrains  qui  sont  remai^uables  par 
leur  étendue. 

Mosquée  de  Mohamhed-Pacha.  — 
Elle  est  située  derrière  rhippodrome  ;  son 
aspect  est  des  plus  riants.  Ce  monument 
renferme  les  logements  des  imans,  des 
écoles,  et  une  bibliothèque  assez  bien 
choisie. 

Mosquée  de  Bajazet  II.  —  Cette  belle 
mosquée ,  placée  devant  le  vieux  sérail , 
mérite  que  le  voyageur  s'arrête  pour  la 
visiter. 

TOMBEAUX. 

Tombeau  de  Séum  III.  —  Il  est  situé  à 
rexlrémilé  de  la  belle  rue  de  Baglché- 
Kapoussi.  Son  élégante  simplicité  séduit 
et  intéresse.  Séiim  III  repose  sous  ce  mo 
nument. 

Tombeau  de  Bajazet  II.  —  Il  se 
trouve  placé  à  peu  de  distance  de  la  mos- 
quée du  même  nom.  Sans  être  un  monu- 
ment bien  remarquable ,  il  mérite  cepen- 
dant d'être  visité. 

Tqhbeau  de  Comidas.  —  Ce  monu- 
ment est  situé  dans  le  cimetière  arménien 
—  Constantinople  renferme  beaucoup 
d'autres  tombeaux,  mais  qui  n'offrent  que 
peu  d'intérêt. 

QUARTIERS. 

Le  Fanar  (quartier  grec).  —  Cette 
partie  de  Constantinople  est  en  général 
mal  bâtie ,  ses  rues  sont  étroites  et  tor 
tueuses;  on  y  remarque  :  Véglise  Patriar- 
cale d'une  belle  architecture  ;  ce  temple 
possède  la  chaire  en  ivoire  de  saint  Jean- 
Chrysostôme,  le  corps  de  Ste  Euphémie,  ce- 
lui de  la  mère  des  Machabées ,  la  colonne 
où  Jésus-Christ  fut  attaché  pour  être  fla- 
gellé, etc.  ;  —  le  palais  des  princes  de 
Valachie,  bel  édifice. 

A  1  kilomètre  du  port,  sur  le  sommet 


d'une  colline,  s'élève  le  riant  e(  beau  fin- 
bourg  de  Péra. 

PÉRA  (faubourg).  —  C'est  ici  que  ré- 
sident les  ambassadeurs  des  cours  euro- 
péennes, dont  les  palais  sont  plus  ou  nwins 
curieux.  Après  avoir  dépassé  le  petit 
Champ  des  Morts  (cimetière  turc),  nous 
atteignons  la  Tour  de  Galata ,  du  som- 
met de  laquelle  on  jouit  d'un  magnifique 
panorama. 

En  continuant  à  monter  la  grande  rue 
de  Péra,  nous  passons  devant  le  palais  de 
l'ambassadeur  de  France ,  l'hospice  fran- 
çais et  la  caserne  de  l'artillerie,  bel  édifice. 
Bientôt  nous  arrivons  au  grand  Champ- 
dea-Morts ,  vaste  cimetière  où  chaque  re- 
ligion possède  un  terrain  particulier;  de 
la  rotonde  qui  s'élève  au  centre ,  un  ta- 
bleau magique  s'offre  à  vos  regards  :  cette 
vue  embrasse  le  vallon  de  Dalma-Bagbt- 
ché,  le  Bosphore ,  Scutari ,  les  fies  des 
Princes ,  la  mer  de  Marmara  et  le  mont 
Olympe. 

'Galata  (faubourg),  situé  sur  le  port  de 
Péra.  Il  renferme  le  couvent  des  Lonari»- 
te$ ,  avec  une  belle  église  dont  le  clocher 
est  bizarre  ;  un  hêpital ,  des  écoles  et  une 
bibliothèque,  ainsi  que  l'établissement  des 
sœurs  de  charité. 

En  remontant  le  parc  on  arrive  au  sé- 
rail du  capitan-pacha  ,  d'où  la  vue  s'étend 
sur  toute  la  flotte  ottomane  qui  se  trouve  k 
l'ancre. 

Un  peu  plus  loin  se  trouve  le  joli  vil- 
lage de  EYOUL ,  avec  des  rues  larges  et 
bien  percées  et  dont  les  dômes  éclatants  et 
et  les  mosquées  aux  minarets  dorés  offrent 
un  coup-d'œil  ravissant.  —  On  remarque 
dans  ce  village ,  le  magnifique  mausoièe 
delà  sultane  Validé,  mère  de  Sélim  IH. 

SCUTARI.  —  Ce  vaste  faubourg  qu'on 
pourrait  appeler  une  ville,  est  situé  sur  la 
rive  asiatique,  à  2  kilom.  de  Constantino- 
ple ,  de  l'autre  côté  du  Bosphore.  C*ét«t 
l'entrepôt  du  commerce  des  grains,  lorsque 
le  gouvernement  turc  était  seul  chargé  de 
l'approvisionnement  de  la  capitale. 

Avant  d'entrer  dans  le  bourg,  le  voya- 
geur fera  bien  de  monter  au  Boulgourlou^ 
distant  de  2  kilom.  pour  voir  le  magnifi- 
que panorama  qui  se  déroule  devant  lui. 
On  entre  dans  Scutari  par  le  nouveau 

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VODTB  342.  —  DE  PaBIS  A  C0NSTA2(T1N0PLE. 


415 


onartier  bftti  par  Sétim  III.  Les  mosquées 
i^ Allah  et  de  Validé  sont  belles  ;  de  jo- 
lies fontaines  embellissent  encore  cette 
partie  du  foubonig. 

Scutarif  oommé  par  les  Turcs  Bagh- 
lai^Baehi  (le  haut  de  la  vigne)  est  agréa- 
blement construit;  la  pureté  de  Teau 
qu*oa  y  boit,  l'air  sain  qu*on  y  respire,  et 
te  mmficité  du  prix  des  loyers ,  attirent 
dans  ce  quartier  un  grand  nombre  de  fa 
milles  arméniennes  qui  y  passent  toute  la 
belle  saison.  Les  vignes  qui  entourent 
Bagklar^Bachi  donnent  un  raisin  digne 
ë*être  comparé  au  chasselas  de  Fontaine- 
bleau. 

Curiosités :\â  mosquée  de  Sélim  III, 
située  sur  une  éminence,  et  couronnée  par 
ime  conpole  hardie  ;  à  peu  de  distance , 


Timprimerie  fondée  par  Abmed  III.  C'est 
dans  ce  lieu  qu'est  rédigé  le  Moniteur 
ottoman ,  écrit  en  français ,  et  fondé  par 
notre  compatriote  Blacque ,  mort  en  1 838 
à  Malte. 

Bateaux  à  vapeur  pour  Marseille^  TI- 
talie,  Odessa. 

Poste  aux  lettres.  L'établissement  est 
dans  le  faubourg  de  Péra  près  de  la  chan- 
cellerie franl:aise. 

Avant  de  quitter  la  rive  asiatique ,  le 
voyageur  devra  aller  visiter  les  ruines  de 
Chalcédonie,  Elles  sont  éloignées  de 
Scutari  d'environ  deux  lieues.  11  ne  reste 
de  cette  grande  ville  qu'une  église  dans 
laquelle  il  est  difficile  de  pénétrer.  — 
Cette  excursion  terminée,  on  revient  h 
Constantinople. 


ROUTE  342. 


DE  PARIS  A  eOMSTAllîTOrOPIiE, 

(iou>  route) 

Par  Marseille  el  la  vapeur. 


De  Paris  ë  Marseille  (v.  route  208),; 
85myr.  7>kilom. 

De  Marseille  à  Constantinople  ;  bateaux 
ë  vapeur,  passant  par 
Uvourae  {v,  à  te  table). 
Gvila-Vecehia,    id. 
Napitt,  id, 

MaUe. 
Syra. 
omyrue. 

Les  Dardanelles. 
ConsTAKTiNOPLE  (v.  routo  5it). 

Prix  et  distance  : 

De  Marseille  &  Livoume,  80  lieues, 
marines.  Trajet  31  h.  Prix  :  80  fr.  48  fr. 
et  32  fr. 

Livoameà  Civita-Vecchia.  40 1. 40  f.  24  f. 

CtvitA-Vecchte  à  Naples.    45    45  27 

NaplesàMalte;  iiO  110  66 

Malte  i  Syra.  180  180  108 

SynàSmyme.  45    45  27 

Smyne  aux  Dardanelles.   45    45  27 
Les  Dardanelles  à  Cons- 

tentinople.  45    45  27 

La  nourriture  se  paye,  par  jour,  6  fr. 


du  mois. 


aux  premières,  et  4  f .  aux  deuxièmes  places . 

Départs  de  Mar- 
seille, les  1,11,  21^ 

Retours  de  Cons- 
tantinople, 7,  17,  271 

Ce  voyage  se  &it  en  1 5  jours  environ. 

Pour  la  description  du  littoral  de  l'Italie, 
jusqu'à  Naples ,  voyez  Italie, 

Au  sortir  de  Naples,  le  bateau  à  vapeur 
suit  une  direction  S.-E.  ayant  en  vue  la 
côte  occidentale  des  deux  Calabres,  et  fran- 
chit le  détroit  de  Messine.  En  face  de  cette 
ville  qui  se  présente  à  droite  on  aperçoit 
Reggio,  ville  importante  de  te  Calabre.  Le 
ùteau  à  vapeur  continue  sa  marche  rapide 
v»^  le  S.  laissant  à  droite  tout  le  littoral 
oriental  delà  Sicile,  etc.,  passant  succes- 
sivement devant  VElna,  Cataney  Syra- 
cuse, puis  s'arrête  k  lfa//e. 

MALTE  (Melite),  Conino  (Œphestias 
eiLompa)  et  Gozzo  (Cosyra)  tiennent 
plutôt  à  l'Afrique  qu'à  l'Europe,  si  on 
s'arrête  à  leur  position  géographique  ;  mais 
cependant  on  y  parie  l'idiome  italien,  quoi- 
que mêlé  d'une  foule  de  mots  arabes;  c'est 
pour  cela  que  noua  les  regardons  aussi 

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41Ô 


BOUTE  342.   —  DB  PABIS  A  C(K«STANT1!(0PLE. 


commes  parties  intégrantes  de  Tancienne 
Italie.  La  population  de  ces  diverses  îles, 
prises  ensemble,  ne  dépasse  pas  100,000 
nabitants.  —  La  capitale  de  i1le  de  Malte, 
si  petite  et  pourtant  si  riche  de  souvenirs 
historiques,  est 

LAVALETTE.—  Hôtels  :  Ils  sont  nom- 
breux. Aux  hôtels  tenus  par  des  Anglais, 
la  dépense  s'élève,  par  jour,  de  10  à  11  f.; 
elle  est  de  7  à  8  fr.  dans  les  hôtels  tenus 
par  des  Italiens.  —  Cette  belle  cité 
'est  bien  fortifiée,  bien  percée,  mais  bâtie 
sur  un  terrain  inégal.  Parmi  le  grand 
nombre  d'objets  dignes  de  fixer  l'attention 
du  voyageur,  nous  citerons  la  Cathédrale, 
une  des  plus  belles  églises  de  l'Orient  et 
où  se  trouvent  les  tombeaux  de  plu- 
sieurs grands  -  maîtres ,  des  peintures, 
des  bas-reliefs  etc.  d'un  grand  mérite.  Le 
Palais  des  Grands  maîtres^  résidence 
du  gouverneur  ;  le  Port ,  la  Bourse ,  la 
Bibliothèque  de  60,000  vol.,  V Hôpital, 
la  Douane^  VEvéché,  \ePalaisdf  justice, 
etc.  On  remarque  encore  19  Eglises,  4 
Hôpitaux  civils,  de  belles  Casernes,  nn 
Jardin  botanique,  un  Théâtre,  et  beau- 
coup de  belles  peintures  répandues  dans 
les  églises  et  dans  des  maisons  particulières. 
—  Pop  S0,000  Iiab,  —  La  seconde  ville 
de  l'île  se  nomme 

CITTA-VTCCHIA.  —  A  8  kil,  E. 
Hôtel  :  Griffîths.  ->-  C'éUit  la  Médina  des 
Sarrasins.  Visitez  la  belle  Cathédrale  de 
Saint-Paul,  dans  le  faubourg ,  la  grotte 
de  Saint-Paul  et  Vèglise,  où  se  voit  une 
belle  statue  en  marbre  de  ce  saint,  par 
Gaffa;  \^^  Catacombes ,  plus  vastes  que 
colles  do  Rome.  —  Pop.  S, 600  hab. 

De  Malle  le  bateau  à  vapeur  suit  une  di- 
rection £.,  passe  devant  le  CapMatapan, 
franciiit  le  détroit  qui  sépare  Vile  de  Céri- 
go  du  continent  de  la  Grèce,  et  pénètre 
dans  l'Archipel.  Nous  arrivons  bientôt  à 

SYRA  (l'ancienne  île  de  Scyros).  — 
EUcestsituée  presqu'au  centre  de  l'Archi 
pel  (mer  Egée) ,  elle  n'a  que  20  kilomètres 
environ  de  longueur  et  à  peu  près  14,000 
hab.  Son  commerce  est  considérable  et 
toutes  les  puissances  de  l'Europe  y  ont 
des  consuls  ;  sa  capitale  est 

Syra,  ville  moderne,  bâtie  sur  Tcdh 
placement  de  l'ancienne  HermopoZù;  elle 


est  sitAiée  sur  la  côte  occidentale;  son  poci, 
bon  et  sûr,  est  le  centre  du  commerce  et 
de  la  navigation  de  l'Archipel  ;  la  nouvelle 
ville  est  en  général  régulière  et  bien  bâtie. 

Pop.  42,000  hab. 

En  quittant  Syra ,  dans  la  direction  N. 
E.,  on  traverse  le  détroit,  entre  les  îles 
Àndro  et  Tine;  nous  passons  devant 
Chio  y  ville  importante ,  capitale  de  l*île 
de  ce  nom ,  et  de  là,  par  une  courbe  as- 
sez brusque ,  nous  pénétrons ,  après  36 
heures  de  navigation ,  dans  le  beau  golfe 
de  Smyrne ,  au  fond  duquel  s'élève  la  ri- 
che et  opulente  cité  de 

SMYRNE.  —  Hôtels.  Le  meilleur  est 
celui  des  Deux-Àugustes,  tenu  par  M. 
Mille  ;  c'est  une  excellente  maison  dont  le 
service  est  organisé  à  la  française ,  et  ne 
laisse  rien  à  désirer.  Dépense ,  par  jour, 
2  colonnades  (1 0  à  1 1  f.) .  Le  lieu  ordinaire 
de  débarquement  est  le  quai  en  face  ds 
consulat  britannique. 

Cette  ville,  que  les  anciens  appelaient 
la  reine  des  cités  de  l'Anatolie ,  et  fome- 
ment  de  l'Asie ,  est  bâtie  en  amphithéâtre, 
sur  le  penchant  du  Mont  Pagus  ;  v«e  de 
la  mer,  son  aspect  est  magnifique ,  mais 
l'intérieur  n'offre  qu'une  masse  de  roq 
étroites  et  tortueuses  ;  cependant,  le  quar- 
tier des  Francs  est  assez  bien  bftti ,  avec 
des  rues  larges  et  aérées.  —  Curiosiiés  : 
les  deux  grands  caravansérails ,  ornés  de 
bellescoupoles;  l'Xcropoftô,  d'oùlavueest 
admirable;  \e  Pont  des  Caravanes,  et  en 
général,  les  mosquées  où  les  chrétiens  ne 
sont  admis  que  déchaussés  et  dans  qb 
maintien  respectueux.  —  Commerce  : 
considérable.  —  Pop.  450,000  hab., 
dont  80,000  Turcs  ,  iO,000  Grecs  , 
15,000  Juifs.  ) 0,000  Arméniens,  et 
5,000  Francs.  Chaque  nation  a  son  consni. 

Excursion  par  bateau  k  vapeur,  à 
Bournaba,  tout  près  de  Smyrne. 

En  quittant  Smyrne .  le  bateau  h  vapenr 
remonte  vers  le  N.  le  littoral  de  l'AnatoÛe, 
laissant  à  droite  l'île  de  Metelin  (l'an- 
cienne Lesbos),  avec  40,000  habitants. 
Un  peu  plus  loin ,  toujours  â  droite ,  on 
aperçoit  l'île  célèbre  de  Tenedos ,  et  sar 
le  continent  asiatique,  le  mont  Ida  et 
les  ruines  de  l'illustre  Troie. 

Peu  de  temps  nous  conduit  aux  Dor- 


dbyGoogk 


BOUTE  348.  —  BB  CONSTANTIN OflLB  A  BELGRADE. 


417 


rfoneUcs,  détroit  fomeax  tléfenda  par 
deux  châteaux  et  1300  bouches  à  feu»et^ 
l'extrémité  doqoel  se  trouve 

GâLLIPOLI  ,  ville  imposante ,  sitaée  h 
Textrémité  de  la  mer  de  Marmara ,  sur  le 
rivage  européen;  k  mesure  que  nous  avan- 


çons dans  l'ancienne  Propontide,  Cons- 
tantinople  étale  k  nos  i^rds  étonnés 
ses  dômes  dorés  .  ses  minarets  et  la 
beauté  incomparable  de  son  panorama.  — 
CONSTANTINOPLE.  (v,  r.  541). 


ROUTE  343. 


DE  COJSHTAXTtSiOVMJË  A  B£Ii€«jtJD£, 

Par  Akdrinople  et  Sophie,  482  h.  4/2  de  marche.  —  Roule  de 
poste. 

y&TA.  Les  distances  qui  suivent  sont  récriées  en  heures  de  chemin ,  pas  de  cnravAne 
réduites  en  lieues  de  287U  toises  ou  de  2I4U  mètres. 


Ponte-Pîccolo 

Ponte-Grande. 

Camboorgas. 

Civates. 

Sili>Ti. 

Kinikli. 

Ciurla. 

Karistran. 

Bourgas. 

Baba-£skisi. 

Koleli. 

Kha&a  ou  Àpsa. 

Andrinople. 

Moslapha-Pacha. 

Ebibza. 

Harmanly. 

Usondgiova. 

CuTukesmé 

Papasli. 

Philippolis. 

Tartar-Bazargik. 

Bosuglia. 

Yanikeni. 

Palanka. 

Caputu^)ervent. 

Tkliman. 

Vacaselli 

Jeni-Ham. 

Sophia. 

Ralkati. 

Zaribhnt. 


Heures. 
i 
3 

1  1/2 
2 

1  1/2 
5 

3 

6  * 
l 

2  1/2 
2  1/2 
S» 

6 
3 
i 
4 
4 
6 
6 

3 
3 
1 
3 
2 
2 
3 
6 
6 


Lieues. 
6 

l  1/2 

2 

3 


1/2 

1/2 


1/2 
■1/2 
1/2 

1/2 


1/2 

1/2 
1/2 
1/2 


i/2 


Heures. 

Sarkin.  6  1/2 

Àcpalanka.  i 

Nissa.  8 

Alesnicza.  6 

Rasna.  i 

Pasnakini,  6 

Morava-Keupri.  3 

Tagodina.  .    2 

Baidan.  3 

Balisina.  3 
Hassan-Pacha-Palanka.  6 

Kollar.  6 

Tsargik.  5 

Poleczi.  2 

Belgrade.  3 


Lieues 

0  1/- 

6 
12 
9 
6 
i) 
5 
3 
4 
4 
9 
9 
7 


1/2 
1/2 


1/2 


4  1/2 


Renseignements  et  Manière  de  Voya- 
ger, —  On  prend  ordinairement  six  che- 
vaux pour  foire  le  voyage ,  tant  pour  le  ba- 
gage que  pour  le  guide  tartare;  les  chevaux 
sont  régulièrement  changés  k  chaque  re- 
lais de  poste  ;  la  dépense  totale  de  cette 
jolie  promenade  n*excède  pas  600  fr. 

Le  costume  le  plus  convenable  pour  ce 
voyage  (excepté  dans  Thiver),  consiste  en 
un  châle  turc,  une  ceinture,  un  par-dessus 
de  laine ,  des  pantalons  de  peau ,  deux  ou 
trois  grands  mackintoshs,  et  déplus,  une 
paire  de  pistolets  à  la.ceinture ,  plutôt  pour 
se  conformer  à  l'usage  que  comme  ulilîlé. 

La  monnaie  la  plus  commoder  est  la 


dbyGoogk 


418 


BOtJTK  343.  '-^  Dfi  COKSTAMTINOPLB  A  BEI.G1UDB. 


petite  pièce  d'or  de  ^0  piastres  (5  frwoslMosquée  du  Bultan  jBqja%et,  surmontée 
environ).  On  devra  aussi  se  pourvoir  d*un  d^une  belle  coupole  et  de  deux  élégants 

minarets;  la  mosquée  du  sultan  Mourad 


{)ctit  sac  rempli  de  piastres  d'argent  «  car 
es  villages  turcs  sont  si  pauvres ,  qn*on  a 
de  la  peine  à  y  changer  une  pièce  d  or. 

12  h.  après  avoir  quitté  l'antique  By- 
zance ,  en  longeant  les  beaux  et  pittores- 
ques rivages  de  la  Propontide ,  le  voyageur 
arrive  à 

SIUVRI ,  petite  ville  au  bord  de  la  mer, 
Le  khan  (auberge^,  où  vous  pouvez  vous 
rafraîchir,  est  petit  mais  propre.  — ^  Après 
quelques  h.  de  marche,  vous  atteignez  une 
éminence  d*où  Ton  jouit  d'une  vue  magni- 
fique de  la  mer,  et  dans  le  lointain  vous 
opercevez  lescîmes  majestueuses  du  mont 
Olympe.  La  route  parcourt  alors  un  pays 
tout  è  fait  montagneux  jusqu'à 

BABA-ESKlSIou  EâKI-BABA.  —  On 
trouve  dans  cette  petite  localité  un  gfte 
commode  et  confoi  table,  tenu  par  un  Grec. 

Cinq  heures  de  marche  au  milieu  d*une 
belle  contrée  un  peu  ondulée,  et  parfois 
couverte  d'une  riche  végétation ,  vous  mè- 
nent aux  portes  de 

ANDRINOPLE  ou  ADRIANOPLE  (yE- 
derneh  des  Turcs).  Le  khan  ou  auberge 
d'Andrinople  est  très  grand,  mais  salement 
tenu  ;  cependant  on-  peut  s'y  procurer  une 
chambre  propre  en  glissant  quelques  pe- 
tites pièces  de  monnaie  dans  la  main  du 
hhangée  (aubergiste),  à  titre  de  backshish 
(pourboire).  -^ Cette  cité,  qui  fut  d'a- 
bord capitale  de  l'empire  turc  en  Europe , 
n'en  est  plus  aujourd'hui  que  la  seconde 
ville.  Elle  est  k  270  kil.  0.  N.  0.  de 
Constantinople ,  au  confluent  de  la  Tand- 
ja  et  de  VArda  avec  la  Marit%a  ;  elle  ren- 
ferme beaucoup  d^édifices  remarquables , 
tels  que  :  la  MosquÀe  de  Sélim  II ,  re- 
gardée comme  le  temple  le  plus  magnifique 
qu'ait  élevé  Tlslamisme  ;  son  dôme  im- 
mense ,  soutenu  par  des  colonnes  de  por- 
phyre ,  est  de  66  cent,  plus  haut  que  celui 
de  Sainte-Sophie ,  à  Constantinople.  On 
arrive  aux  trois  différentes  galeries  des 
minarets  par  des  escaliers  en  spirale, 
tournant  les  uns  auteur  des  autres ,  sans  la 
moindre  communication  entre  eux  ;  la  vue 
dont  on  jouit  de  la  galerie  supérieure  est 
magnifique,  le  nombre  des  fenêtres  de  cette 
mosquée  peut  être  de  1,000.  — Visiter  la 


H ,  située  au  centre  de  la  ville ,  ornée  de 
neuf  coupoles  et  de  quatre  minarets;  le 
Ba%ar  d'Àli-Paeha^  l'orgueil  d*Andri- 
nople  et  l'un  des  plus  beaux  du  monde;  sa 
haute  galerie,  remplie  d'objets  les  plus 
précieux,  est  longue  d'environ  300  mè- 
tres ,  et  présente  un  coup-d'œil  magi({ne. 
Hors  de  ta  ville  se  trouve  Etki-Sèfai,  ou 
Tanoiei»  palais  des  sultans ,  édifice  magni- 
fique ,  abandonné  depuis  longtemps. 

Les  environs  d'Andrinople  ne  présentent 
qu'une  suite  de  beaux  et  riants  jardins 
remplis  de  roses  dont  on  extrait  cette  es- 
sence pour  laquelle  Andrinople  est  si  re- 
nommée» —  Pop.  400,000  hab. 

D'Andrinople ,  notre  route  suit  la  rive 
droite  de  la  MariUa ,  et  traverse  cinq  ou 
six  localités  sans  importance  ;  après  53 
heures  de  marche ,  nous  arrivons  à 

PfflLIPPOPOLlS  (  Filibé  des  Turcs). 
—  Hôtel  :  la  Poste ,  très  confortable.  — 
Grande  ville  de  la  Roumélie,  dans  une  pe- 
tite île  formée  par  la  Marit%a ,  qui  est 
déjà  navigable  en  cet  endroit.  —  Pop. 
SO.OOO  hab.  Elle  possède  plusieurs  mos- 
quées, dont  une  très  pittoresque,  plu- 
sieurs églises  grecques  et  arméniennes,  de 
bonnes  fabriques  de  soieries ,  de  draps,  de 
toiles  de  coton;  un  bazar  bien  assorti. 

Après  six  heures  de  marche ,  toiqoors 
à  travers  les  belles  plaines  de  la  Roumé^ 
lie ,  nous  arrivons  à 

TARÎAR-BAZAARJIR,  petit  village, 
mais  dont  le  khan  (auberge)  contient  deux 
ou  trois  chambres  très  confortables. 

Bientôt  nous  passons  la  chatne  du  Bo^ 
kan  par  la  célèbre  porte  de  Trajan ,  bar- 
rière élevée  par  les  Romains  contre  ks 
incursions  des  Daces.  Ces  montagnes  ont 
un  aspect  imposant  ;  ensuite  le  sol  s'apla- 
nit et  de  riches  plaines  nous  conduiseot  ï 

SOPHIE  (  Triadit%a  des  Bulgares  ), 
grande  ville  qui  passe  pour  la  capitale  de 
la  Bulgarie,  dans  une  vaste  plaine  arrosée 
par  risker  :  elle  lait  un  commeroe  actif; 
elle  renferme  S3  mosquées,  phiskors 
églises  grecques  et  catholiques;  die  est  h 
résidence  du  béglerbey  de  Roumélie,  d'u 
métropolitain  grec  et  d'un  arolMf6q!ie  ca- 

by  Google 


KOUTI  3<l.  —  DK  CONSTAXTINOFLB  A  ffOOMAIBST. 


Il» 


flio)iqiM  ;  phisiean  maisons  grecques  ont 
des  logemeote  très  confortables. 

En  sortant  de  Sophie ,  la  mute  dessine 
des  méandres  très  pittoresques  le  long  * 
la  base  dn  Mani  Téiovitch .  qui  forme 
l*iin  des  angles  saillants  des  Balkatu ,  et 
nous  condait  k 

NISSA ,  ancienne  capitale  de  la  Servie, 
anjonrdlrai  ville  sans  importance,  située 
dans  ane  plaine  fertile ,  snr  la  Nistava , 
affloentdela  Morma.—Pop.  7,000  hab. 
La  reute  alors  traverse  la  rivière  Mor- 
iioe ,  sar  le  pont  pittoresque  de  Ravenat%, 
le  aesl ,  avec  les  ponts  d*Andrinople  et  de 


Philippopolîs ,  que  Ton  •■  rencontre  sur  la 
route  depuis  CorutàniinopU. 

Nous  voyageons  alors-  dans  la  riante 
Vallée  de  la  Morava ,  ayant  à  droite  celte 
rivière,  è  gauche  des  campagnes  dont  Tas- 
pect  ressemble  k  deux  beaox  pares  an- 
glais; ensuite  nous  pénétrons  dans  des 
forftts  qui  offrent  des  scènes  magnifiques , 
surtout  près  de  Hassan-Palanka  et  5e- 
mendria  ;  des  hauteurs  qui  dominent  cette 
dernière  ville,  Toeil  s*étend  déjk  sur  le  Da- 
nube, une  pente  douce  nous  conduit  bien- 
tôt à 

SEMENDRTà.  (V.  route  3il). 


ROUTE  344. 


DE  CMimTAlCTOr OPUS  A  BOUHJHAREST , 

Par  Andrihople^  4  4  9  heures  -1/2  de  marche.  —  Route  de  poste. 

De  Constantinople  ï  Andrioople,  {v, 

mit  343).  U  h. 

A|raaokar.  3 

Biâok-Derrend.  4 

Pspasli.  5 

Jenîkeoi.  4 

Camabat.  10 

Dobralle,  4 

Ghaligh-Kavack.  4 

DragoeU.  4 

Cbonmla.  4 

Tateheken.  3 

Raigiad.  6 

Toriaeh.  5 

Pisanita.  2 

Rustclmk.  5 

Bac  sur  )e  Danobe  ï  Giurgevo.  i  /t 

Hza.  S       1/2 

Kapoka.  5      1/2 

BOOUURBST.  4 


Pour  la  deacriptioa  de  la  première  sec- 
tion de  cette  roate  jQsqa*k  Andrinople, 
mes  roote  343. 

A  Andrinople,  la  route  que  nous  avons 
swvie  depuis  Constantinople  se  bîAirque , 
la  bruche  de  YO.  conduit  ï  Belgrade ,  et 
edie  qse  nous  prenons  se  dirige  vers  le  N 


—  Le  pays  au*elle  traverse  est  peu  inté* 
ressent  jusqu  à 

GARNABAT,  petite  ville  agréable  et 
pittoresque,  vue  de  dehors.  Elle  contient 
environ  200  maisons.  Pays  bien  cultivé. 

Après  la  campagne  de  Carnabat ,  nous 
entrons  dans  une  région  alpestre ,  et  en- 
suite redescendons  dans  un  pays  de  plai- 
nes qui  nous  conduit  à  , 

DOBRALLE.  De  là ,  on  entre  dans  le 
Bocca%e ,  ou  passage  étroit  du  Balkan 
Rien  des  scènes  ordinaires  aux  contrées 
alpestres  ne  caractérise  rapproche  du  mont 
Hémw\  point  de  ctmes  élevées,  ni  de 
sites  grandioses.  C'est  un  défilé  étroit  entre 
une  série  de  collines  couvertes  d'une  forêt 
de  chênes.  Au  milieu  on  traverse  une  rivière 
très  rapide ,  et  de  là  on  continue  dans  le 
même  pays,  dont  Taspect  ne  varie  pas. 

De  JMraUey  en  13  h.  de  marche,  à 
travers  un  pays  parfois  alpestre  et  pitto- 
resque, et  parfois  uni  et  plat,  mais  bien  cul- 
tivé et  couvert  de  vignes ,  nous  arrivons  à 

GHOUMLA,  ville  considérable  et  bien 
défendue  par  ses  remparts  et  ses  doubles 
fossés.  —  Commerce  de  vins  et  grains. 

—  Il  est  probable  que  Choumla  occupe 
le  site  de  raneienne  Mareiitnopolû.  — 

Digitized  by  VjOOQIC 


430 


ROtJTB  345.   —  DE  CONSTAXTINOPLI  A  SALONIQUB. 


Ensuite  nous  traversons  un  pays  bien  cul- 
tivé jusqu'il 

RAZGRAD,  petite  et  ancienne  ville  dont 
les  alentours  contiennent  plusieurs  tu- 
muli ,  qui  sont  les  restes ,  sans  doute ,  de 
quelques  grandes  batailles.  —  A  mesure 
que  nous  nous  éloignons  de  Raigrad ,  le 
pays,  toujours  bien  cultivé ,  devient  moins 
ondulé  jusqu'à 

RUSTCUUK.  (v.  route  341). 

Au  sortir  de  cette  ville,  le  voyageur  tra- 
verse le  Danube  dans  un  bac;  le  fleuve , 
qui ,  en  cet  endroit ,  n'est  ni  riant  ni  pit- 
toresque, peut  avoir  3  kilom.  1/â  de  lar- 
geur, mais  est  couvert  d'îlots  et  de  bas- 
fonds  ;  une  demi-heure  suffît  pour  gagner 
la  rive  gauche  et  entrer  à 

GIURGEVO,  ville  forte,  avec  une  des 
forteresses  les  mieux  Bâties  de  Tempire  ot- 
toman. 

Tout  le  pays  situé  entre  le  Danube  et 
Boukharest  ne  vaut  guère  mieux  que  les 
steppes  de  la  Russie  ;  mais  à  mesure  qu'on 
approche  de  cette  capitale ,  les  montagnes 
aux  fronts  neigeux  de  la  Transylvanie  se 
dessinent  de  plus  en  plus  à  nos  yeux  ;  en- 
fin, 1%  heures  1/â  de  marche,  depuis 
Giurgevo ,  nous  ont  amené  à 


BOUKHAREST,  grande  ville  fort  stle, 
située  sur  la  Dumbovituit  &a  milieu 
d'une  vaste  plaine  marécageuse.  —  Le 
monument  historique  le  plus  remarquable, 
est  une  ^lise  construite  sous  les  auspices 
de  Charles  Xll  ;  les  murs  du  péristyle  ont 
environ  4S0  mètres  carrés  ;  c'est  mainte» 
uant  une  maison  de  cx)rrection  pour  les 
femmes  repentantes.  On  compte  dans  celte 
ville  près  de  60  églises  grecques,  bâties  au 
milieu  de  jardins  fleuris  ;  un  lycée,  une  bi« 
bliothèque  et  une  société  littéraire.  Les 
khan$y  pour  les  marchandises,  sont  vastes 
et  bien  disposés  ;  les  boutiques  grandes  et 
bien  garnies,  les  marchés  mieux  approvi- 
sionnés que  ceux  de  Constantinople.  Les 
rues  sont  droites ,  assez  laiiges ,  et  presque 
toutes  garnies,  au  lieu  de  pavé,  d'un  plan- 
cher en  madriers ,  sous  lequel  on  a  creusé 
de  larges  canaux  pour  les  immondices;  les 
maisons  sont  construites  en  briqoes  en- 
duites de  plâtre ,  et  blanchies  en  dehors  et 
en  dedans.  L'industrie  de  cette  ville  est 
presque  nulle ,  mais  son  commerce  est  très 
actif;  elle  est  la  résidence  d'un  consul  an- 
glais et  d'un  russe ,  et  passe  pour  une  des 
cités  les  plus  dissolues  du  monde.  —  Pop, 
80,000  hab. 


ROUTE  545. 


DE  coiirsTAivTiiiropiii:  a  SAiiOmotn:, 

Par  SiLivRi,  ^08  heures  de  marche.  —  Rouie  de  poste. 


De  Constantinople  à  Silivri  (v. 

roule  543). 

12h. 

Eski-Eregli. 

3 

Turkmale. 

S 

Botosdo. 

6 

Yenigick. 
Develi. 

4 

3 

Malgara. 

5 

Kcchan. 

5 

Foret. 

7 

Dervena. 

5 

Perestésia. 

1 

Shepshe. 

1 

Kallia-Gederai. 

5 

Tchafls-Tcheyr. 

1 

l/î 


1/î 


Ghumourdjina  ou  Gymmergine.  5 

Ieni(iyé.  8 

Passage  de  la  Nestus  ou  Karasu.  4 

Charpentu-Tcheflick  2 

La  Cavale  ouCavallo  (Néa polis.)  2 

Prahousta  ou  Pravista.  5 

Khan-Kunai^.  2     1/2 

Orphano.  4 

Boïuk-Betchik.  9 

KiUsselU.  2 

Salonique.  6 

A  2  heures  de  marche  de  Silivri  le  voyi- 
geur  quitte  bi  route  d'Andrinople  et  conti- 
nue à  suivre  le  rivage  de  la  mer  de  liaima- 


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BOOTE  319.  -*  BS  €dKSTAKTINOPLB  A  SALONIQUB. 


421 


n  ;  les  locaUtés  el  ie  pays  qu'on  traverse 
offrent  pea  dMntérêt  jusqu'h 

ROTOSOO  (aocienne  Bisanihe) ,  grande 
ville,  mais  triste  et  sans  intérêt,  située  an 
fond  d'une  anse  de  la  mer  de  Marmara. 

Bientôt  la  route  s'étoigne  un  peu  du  ri* 
vage  et  traverse  les  tristes  plaines  de  la 
Hirace  jusqu'à 

KëCHâN,  viUe  commei^^te;à  Textré- 
nûté  de  la  cha!oe  du  Rhodope, 

Après  environ  6  heures  de  marche  nous 
arrivons  sur  les  bords  de  la  Marii%a  (He- 
bnu),  grand  fleuve  qui  arrose  la  vaste 
plaine  appelée  Dortactn,  où  Xercès  passa 
ta  revue  de  son  armée  avant  de  fondre  sur 
la  Grèce.  Ensuite  nous  entrons  à 

FERET  ou  FAIRY,  peUte  ville  situé  sur 
le  côté  E.  du  mmU  Serrium.  Brûlée  par 
Ulysse,  lorsqu'elle  appartenaitanx  Cicones. 
La  Touid  que  nous  suivons  est  l'ancienne 
voie  de  Rome  qui  allaité  Constantinople. 
Be  cette  partie  eHe  offre  twe  belle  vue  sur 
la  mer  Egée ,  sur  les  îles  de  Samothrace, 
dlfflbros  et  de  Lemnos.  —  La  route  se 
rapproche  du  littoral ,  en  traversant  beau- 
coup de  localités,  sans  autre  intérêt  que  des 
souvenirs  historiques ,  jusqu'à 

GHUMOURDJINÀ  ou  GYMMERGINE, 
ville  assez  considérable,  de  5  à  6,000 hab. 
—  Commerce  actif  en  blé ,  tabac,  coton, 
laine,  etc. 

La  contrée  que  nous  parcourons  est  très 
pittoresque  et  couverte  de  ruines  histori 
ques  jusqu'à 
I£NIDJË,  petite  ville  de  200  maisons. 
Après  i  heures  de  marche  nous  tra 
versons  la  Nesius  on  KarasUy  jolie  ri- 
vière ;  ensuite  nous  franchissons  une  des 
ramifications  du  mont  Pagenus^  d'où  la 
vue  est  fort  belle  et  s'étend  sur  Vile  de 
Thaso,  devant  nous,  au  N. l'ancienne  iVéa 
jtoîû,  à  TE.  sur  le  sommet  élevé  de  Sa- 
motkraee^  et  au  S.  sur  le  mystique  mont 
Aihot,  De  là,  une  pente  douce  conduit  à 
LA  CAVALE  ou  CAVALLO ,  ancienne 
Néapolis,  où  débarqua  saint  Paul  après 
son  retour  de  Troas  et  de  l'île  de  Samo- 
thraee.  Elle  est  située  sur  un  promontoire 

3ui  forme  un  port  de  chaque  côté,  ce  qui 
onne  une  certaine  importance  à  son  com- 
merce maritime  qui  exporte  le  coton  et  le 
tabac  que  produit  la  contrée.  On  y  trouve 


encore  un  grand  aqueduc  qui  conduit  l'eau 
du  Pagenwt  à  Ui  citadelle  ;  deux  escarpe- 
ments de  cette  montagne  s'avancent  si 
près  de  bi  mer,  qu'ils  forment  deux  défilés 
étroits ,  défendus  jadis  par  des  murs. 

Avant  d'arriver  à  Pravista,  on  traverse 
la  plaine  de  Sérès,  à  droite  de  laquelle 
s'élèvent  les  montagnes  de  Néoroscope  et 
de  Drama,  Sur  cette  dernière  on  voit  les 
les  ruines  de  Philippes,  qui,  malgré  leur 
importance,  n'ont  encore  été  explorées  par 
aucun  voyageur  moderne.  Lorsque  Belon 
les  visita,  il  y  remarqua  surtout  de  grands 
tombeaux  de  marbre  blanc,  un  amphithéâ- 
tre de  forme  circulaire ,  plusieurs  statues , 
les  restes  d'un  temple  colossal  élevé  en 
l'honneur  de  Claude.  C'est  dans  le  voisi- 
nage qu'eut  lieu  la  mémorable  bataille  qui, 
pour  la  seconde  fois ,  décida  du  destin  de 
Rome.  Cette  ville  ofi^  aussi  un  grand  sou- 
venir religieux  :  l'Évangile  y  Ait  prêché 
pour  la  première  fois  en  Europe  ;  ce  fut 
dans  ses  mura  qu'on  éleva  le  premio'  tem- 
ple chrétien  ;  St  Paul  y  écrivit  ses  Épttres 
et  y  fût  emprisonné. 

PRAHOUSTA  ou  PRAVISTA,  petite 
ville  sale  ot  misérable.  —  2  h.  1/2  con- 
duisent au 

RflAN  DE  KUNARGA.  Sur  la  gauche 
s'élève  une  masse  de  hautes  montagne^ 
non  couvertes  de  neige.  Le  vojrageur  trou- 
vera près  de  Runarga  desdébns  4e  colon- 
nes,  et  à  l'extrémité  de  la  plaine,  sur  un 
petit  espace  de  terrain ,  6  ou  7  fontaines  ; 
de  là,  une  bonne  route  pavée  conduit  sur 
«ne  coUine  d'où  l'on  jouit  d'une  belle  vue 
de  Pravista,  de  même  que  sur  la  vaste 
plaine  de  Sérès,  où  s'étalent  de  riches  ré- 
coltes de  coton  et  de  tabac.  —  La  route 
redescend  pour  atteindre 

ORPMANO,  villagesituésur  le  golfo  de 
ce  nom  et  au  pied  d'une  haute  montagne, 
avec  une  petite  forteresse. 

La  route  suit  alora  le  rivage  de  la  mer  ; 
puis  elle  se  dirige  à  l'E.  ayant  à  sa  gau- 
che des  lacs  ;  ensuite  on  passe  au  milieu 
des  ruines  éÀmphipolis^  appelées  Eski- 
Kelch.  — La  contrée  devient  alpestre  et 
boisée  jusqu*à 

BOiUK-BETGHIK  on  MICRA-BESHEK 
(Petit-BeshekK  petite  ville  située  sur  un 
promontoire  aoù  la  vue  est  admirable ,  et 


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422 


EOUTI  345.  —  M-  COmTAirriNOPLB  k  8AL0NIQUB. 


nppalto  les  beaux  peyMges  de  la  Suisse; 

Ensuite  nous  traversons 

TRANA-BEftHEK  (Gnnd-Beshec).  joli 
village  oommandant  uue  vue  magnifique. 

Après  avoir  cdtoyé  quelquetemps  lé  joli 
lae  de  Bolbea,  on*  arrive  à  la  fertile  plaine 
de  SeratvM/,  où  se  trouve^ 

RILESSELI  ou  GHISSELE.  Le  |;éolo- 
gue  ne  verra  pas  sans  intérM,  an  milieu  de 
la  plaine,  plusieurs  roches  perpendiculaires 
qui  ressemblent  è  des  ruines  cydopéennes. 

Ensuite,  6  h.  de  marche  conduisent  à 

SALONIQUE  (l'ancienne  Thtrmes).  -^ 
Grande  ville  de  la  Macédoine;  bitîe  en  am- 
phithéâtre au  pied  du  moiU  Bosiach,  au 
fond  du  golfe  de  Salonique,  avec  un*  port 
assez  vaste  pour  contenir  800  vaisseaux  de 
commerce.  Des  consuls  de  toutes  les  sa* 
tions  y  résident  et  des  caravanes  lui  appor- 
tent des  cotons,  des  maroquins,  du  tabac, 
etc.  ÉotncBS  pobugs.  —  On  compte  dix 
mosquées,  des  églises  grecques  et  des  sy- 
nagogues. —  Cwrionié»  :  la  eitadelie, 
située  sur  le  point  le  plus  élevé  du  bel 
•mphilhéllre  où  cette  ville  est  bitie, 
appelée  par  les  Turcs  /edi-£btcid,  et  par 
les  Grecs  Beptapyrffium,  qui  ^ifient 
également  les  lepf  tours.  C'est  l'ancienne 
iunt^pons;  on  y  tioave  quelques  débiis  de 
cofonmo  de  vert  antique,  et  on  arc  de 
triomphe  érigé  sous  Iftro-Aurèler.  Le  Pr^ 
p^Ue  de  V Hippodrame,  que  les  ivàb  es- 
pagnols du  quartier  appellent  Uu  Iwcm^ 
lad«i  (figures  enchantées),  et  les  Turcs 
Simrii'Maiêk  (figures  d*anges) ,  magnifi- 
que colonnade  corinthienne  de  cinq  piliers  roff  (i^. 
anppoitant  un  entablement,  avec  quatre  in- 
terwles  vides  servant  d'entrée  li  Thippo- 
drome  eu  forum.  Au-dessus  se  trouvent 
des  figures  en  rriief.  Vers  l'ouest  s'élève  la 
tour  de  iVcmotie-IMe,  ainsi  noaamée 


d*un  torse  colossal  qu*on  prétend  étreodm 
de  la  femme  de  Gassandre.  La  Rotonde 
est  bâtie  sur  le  modèle  du  Panthéon  de 
Rome  ;  quelques  auteurs  prétendent  que 
ce  fut  un  temple  consacré  aux  mvstères 
des  Cabiris,  et  construit  sous  Trajan; 
l'inlérieur  est  recouvert  de  mosaïques, 
comme  le  dOme  de  S<«-Sophie  li  Constan- 
linoplé.  L'hippodrome,  enceinte  magnifi- 
que ,  est  situé  entre  la  rotonde  et  la  mer. 
Dans  réglise  ^e  Sainte-Sophie ,  imitation 
en  petit  de  celle  de*  Constantinople ,  en 
voit  quelques  colonnes  et  un  bemû  (cbairr) 
de  vert  antique.  La  mos^tt^  <f£alti- 
DJami  (bt  jadis  un  temple  consacré  ë  fé* 
ni»  Thermes.  Détraque  côté  se  trouvaient 
douze  colonnes  d'ordre  ionique  ;  les  six  co- 
lonnes du  pronaos  existent  encore  cadiées 
par  les  murs.  Il  fiiudrait  peu  de  travafi 
pour  rendre  k  ce  beau  monument  sa  forme 
primitive;  et,  après  le  temple  de  Thésée  ï 
Athènes,  ce  serait  l'édifice  le  mieux  con- 
servé dei*antiqulté.  La  Porte  du  Verdar, 
ainsi  appefée  parce  qu'elle  mène  à  ce 
fleuve,  était  l  ancien  arc  de  triompkt 
d*Àu^n9le\  élevé  après  la  bataille  de  Plu- 
lippes;  elle  se  trouve  h  l'extrémité  d'une 
rue  qui  traverse  la  ville* de  l*E.  1 1*0.  ;  ï 
l'autre  extrémité ,  devant  la  porte  de  Cas- 
~  e,  vous  apenevez  l'arc  es  Congtam^ 
tin.  —  Pop.  70,000  hab. 
Avis.  —  Le  voyageur  qui  ne^  voudrait 


pas  pousser  plus  loin ,  pourra  prendre  le 
bateau  è  vapeur  qui  le  conduira  de- nou- 
veau à  Constantinople  dans  60  h.  envi- 


Ci)  Pour  pliiiamplM  dëtails  cipMrIs 
«Qtret  cxearsions  (Um  ta  TW^ule  d*Env«pe , 
croyez  :  Guide  €h  Orient ,  par  Qmetim; 
ehtt  £.  MÊtSsan,  édNcw,  à  Parte. 


FIN  DU  TOTAGB  DAIIS  tA  TVR(VIIIE  O'SUWyPE. 


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imOADCTION.  —  ROTIONS  PRÉLIIINAIRES. 


La  Suisse,  que  nous  sUons  percoorirJlt  puissance  exécntive  réside  dans  un  pré- 
est  saas  nul  doute  le  seul  pays  du  monde  aident  du  direcloire  fédéral  ou  Vorort,  et 
oà  la  Datait  se  aoit  montrée  tout  à  la  fois  la  législative  dans  la  diète  fédérale.  La 
grande,  auUime,  terrible,  riante,  gracieuse 


et  pittoresque,  au  plus  haut  degré.  —Au 
dessus  de  ces  glaciers  étemels  qui  déohi- 
vent  les  flancs  des  montagnes,  se  trouvent 
de  verts  et  gras  pAtnrages  oà  paissent  de 
nombreux  bestiaux  au  lait  succulent  ; — au 
pied  de  ces  monts  gigantesques  dont  les 
sommets  sont  toujours  couverts  de  neiges 
s'étendent  de  beaux  lacs  aux  ondes  d'azur, 
aux  rivages  romaotiques,  et  entourés  de 
vallées  délicieuses  que  dominent  d*orgueil- 
,  d*où  Tceil  se  promène  sur  de 
panorajnas. 
l'ancienne  Helvétie  est  le  pats  de 
prédileetion  du  géologue,  du  naturaliste, 
du  peintre  et  de  Temateur  des  grandes  scè* 
nés  de  la  nature. 

ËTBNDOB,  UMITBS.  -^  U    SuiSSe    CSt 

bornée  an  N.  par  le  royaume  de  Wurtem- 
berg et  le  mnd  duché  de  Bade;  b  l'E 
par  le  TyroT,  au  S.  par  les  royaumes  de 
Sardaigne  et  Lomberdo-Vénitien,  et  à  1*0. 
par  b  France.  --  Elle  peut  avoir  du  N. 
au  S.  ÎOO  kil.  et  de  l'K.  b  l'0. 160  kil. 
Momu  ET  couTuns  ras  babitmits 


Inille,  leur  torce  ,  leur  courage  mili- 
taire, mais  surtout  leur  fldélité,  la  firan^ 
ehiae  et  U  simplicité  de  leurs  moeurs; 
leur  amour  de  la  patrie  est  passé  en  pro- 
verbe; —  lee  femmes  sont  généralement 
belles,  grandes,  de  mœurs  pures,  sincè- 
res dans  leurs  affections,  fidèles  b  leur  de- 
¥Difs  de  femiUe  et  de  religion. 

GoUVmiCHEIfT,   DIVISION  pounooE, 

mvLàTioii  rr  Mucioif .  —  La  Suisse 
est  vaeRépdUiqoe  fedérafe  démocfutique, 


diète  se  réunit  chaque  année  au  mois  de 
juillet  et  dans  toutes  les  circonstances  im- 
portantes; elle  siège  alternativement  et 
pour  2  ans  de  suite ,  b  Zurich ,  b  Berne  et 
b  Lucerne.  Le  canton  où  elle  se  tient  est 
appelé  canton  directeur.  Les  modifications 
feites  b  la  Constitution  en  1848,  ont 
donné  plus  d'unité  et  plus  de  force  b  cette 
ancienne  République. 

Cette  pittoresque  contrée  est  divisée  en 
24  cantons,  avec  une  population  de  %  mil- 
lions 130,100  hab.  dont  1  million  292,895 
protestants  et  831,205  catholiques. 

ÂNTIQUrrÂS,  COUTUMES,  USAGES,  CHARTE 
POPULAIRES  ET  NATIONAUX  DE  LA  SUISSE. 

—  On  rencontre  dans  presque  toutes  les 
villes  de  la  Suisse  des  antiquités  intéres- 
santes et  parfaitement  conservées.  Lucer- 
ne, Fribourg ,  Bile,  Bellinzone,  possèdent 
encore  dans  un  état  perfolt  de  conservation 
leurs  anciennes  fortifications  féodales.  Les 
fontaines  sont  aussi  un  agréable  ornement 
caractéristique  des  villes  et  villages  suis- 
ses. Elles  consistent  ordinairement  en  une 
colonne  avec  des  ornements  gothiques, 


— ;•  Les  Suisses  se  distinguent  par  leur  surmontée  de  la  statue  de  quelque  guer- 


rier célèbre,  on  de  figures  d'animaux. 

Il  existe  dans  quelques partiesde  la  Suisse 
une  coutume  singulière,  liée  b  l'éducation, 
qui  exerce  une  grande  influence  sur  U  be- 
ciété.  U  se  forme  généralement  dans  les 
grandes  villes  de  petites  réunionsd'enfents 
do  même  Ige  et  du  mdme  sexe,  appelées 
Sociétéi  dn  dimanche.  —  Ces  sociétés, 
ffsrçons  et  filles,  forment  une  espèce  de 
nmille  dont  les  liens  fraternels  durent  au- 
tant que  la  vie.  ^  Cette  coutume  rend  la 


dbyGoogk 


421 


StlSSffi.  —  NOT10:f8  PBELIUINAIRES. 


société  suisse  très  exclusive.  Il  est  donc 
peu  d'étrangers,  queiqae  bien  recomman- 
-dés  qu'ils  soient,  qui  pénètront  très  avant 
dans  1  intimité  des  familles. —  Quand  une 
jeune  fenune  se  marie ,  son  époux  est  ad- 
mis dans  la  société  dont  elle  fait  partie. 

Le  Ran%  des  Vache».  Ce  n'est  pas, 
«omme  beaucoup  de  personnes  se  l'imagi- 
uenl,  un  air  particulier,  mais  une  suite  de 
iné1o{!ie8  qui  prédominent  dans  certaines 
vallées  des  Alpes.  Presque  chaque  vallée  a 
son  Ranz  des  Vaches  qui  lui  est  propre  ; 
mais  l'air  original  est,  dit-on,  celui  d  Âp- 
penzel  :  c'est  la  MarseiUaite  de  la  Suisse, 
Avec  ces  chants,  les  pâtres  jouent  du  cor- 
net des  Alpes ,  simple  tube  de  bois ,  en- 
touré d'écorce,  ayant  cinq  ou  six  pieds  de 
longueur,  et  ne  produisant  qu'une  légère 
modulation.  Néanmoins  les  sons  en  sont 
mélodieux  quand  ils  sont  répétés  par  les 
«chos  des  montagnes. 

Dans  quelques  districts  éloignés  de  la 
Suisse  où  fleurit  encore  la  simplicité  des 
mœurs  pastorales,  le  cornet  des  Alpes  sert 
de  cloche  et  annonce  les  vêpres  sur  les 
hauls  pâturages  où  il  n'y  a  point  d'église. 
Quand  le  soleil  se  couche,  le  berger,  campé 
sur  le  pic  le  plus  élevé,  entonne  les  quatre 
•u  cinq  premières  notes  du  psaume  : 
«  Louée  Dieu  le  Seigneur.  >  Ce  chaut  est 
répélé  4M1  loin  dans  tes  montagnes,  et  tous 
ceux  qui -rentendent  se  découvrent,  s'in- 
clinent, et  répètent  leur  prière  du  soir. 

Les  moniagnards  suisses  sont  de  très 
habiles  tireurs  de  carabine ,  et  comme  les 
Tyroliens  leurs  voisins,  ils  se  rassemblent 
chaque  année  pour  essayer  leur  adresse.  Il 
existe  dans  presque  tous  les  cantons  des 
sociétés  de  ce  genre;  chaque  année  elles  se 
réuiiisseni  dans  une  ville  de  la  Suisse.  La 
réunion  de  1841.,  «utremenf  dite  le  Tir 
Fédéral,  eut  lieu  à  Soleure  :  il  fut  très 
brillant  et  attira  une  grande  affluence  de 
curieux  de  toute  la  Suisse  et -d'étrangers. 
Celui  de  Bâle ,  en  1815,  fut  encore  plus 
remarquable  et  coûta  une  somme  considé- 
rable. Des  priXt  souvent  très  imoortants, 
sont  disputés  et  adijugés  aux  meilleurs  ti- 
reurs. 

Dans  certaines  parties  de  la  Suisse  ont 
aussi  Jieu  des  UUles  annuelles  (appelées 
Schwin^FesU)»  Les  cantons  qui  se  dis- 


tinguent le  plus  dans  ces  j^n  et  dans 
d'autres  exercices  athlétiques ,  sont  ceux 
de  Beme^  Àppen%ell  et  UrUerwalden, 

V agriculture  est  très  avancée  en  Suisse, 
le  système  de  l'arrosage  pour  les  prairies 
y  est  surtout  porté  à  un  très  haut  point 
de  perfection  ;  les  torrents  des  montagnes 
sont  conduits  dans  les  champs  par  des 
troncs  de  sapin  creusés. 

Les  écoulements  du  fumier  des  vache- 
ries et  des  étables  sont  soigneusement  re- 
cueillis par  le  fermier  dans  de  petits  ton- 
neaux, et,  au  moment  convenable,  répan- 
dus dans  les  champs  pour  les  améliorer  ; 
mais ,  il  faut  le  dire ,  ces  résidus  flatlent 
peu  l'odorat  des  voyageurs. 

Panorama  gbneral  de  la  suisse.  — 
Il  y  a  plusieurs  points  de  vue  où  l'œil  em- 
brasse toute  la  ligne  demi-circulaire  des 
pics  alpins ,  qui  s'étend  sur  une.  longueur 
de  plus  de  120  milles,  —  192  kil.  depuis 
le  Mont-Blanc  jusqu'au  Titlis,  renfier- 
mant  de  200  à  500  sommets  distincts 
couverts  de  neiges  ou  d'énormes  glaciers. 

Les  points  les  plus  Êivorables  pour  jouir 
de  ce  panorama  sont  ; 

Le  Dole  au-dessus  de  S^erguea,  sur 
la  route  de  Dyon  k  Genève;  —  Le  Cha»^ 
mont ,  au-dessus  de  Neufchâtel  ;  —  Le 
Weissenstein,  au-dessus  de  Soleure;  — 
Le  Hauenstein  supérieur  et  inférieur,  sur 
la  route  de  Bâle  k  Soleure  et  à  lucerne; 

—  VAlbis ,  entre  Zurich  et  Zug;  —  Le 
mont  Salvador t  s'élevant  du  sein  des  dé- 
filés du  lac  de  Lugano;  —  Le  Kamor,  près 
de  Gais,  dans  TAppenzell  ;  —  Le  Bigi , 
entre  les  lacs  du  Zug  et  de  Lucerue;  — 
Le  Faulhorn,  contigu  aux  Alpes  bernoises; 

—  Le  Rothhom,  au-dessus  de  Brienz. 
De   toutes  ces  sommités,  le  Rigi  est 

probablement  le  lien  d'où  l'on  jouit  du  plus 
beau  point  de  vue,  et  qui  a  de  plus  Tavan- 
tage  d'être  d'un  accès  plus  facile  une  les 
autres.  Quelques  voyageurs  donnent  la  pré> 
férence  au  Faulhorn  »  ii  cause  de  sa  proxi- 
mité de  la  grande  chaîne ,  et  en  ce  que  les 
liautes  Alpes,  s'élevaot  à  peu  de  distance, 
se  présentent  dans  toute  leur  beauté. 

Mais ,  pour  jouir  de  plus  près  de  la  vue 
des  Alpes,  les  endroits  préférables  sont  les 
vallées  de  VOherland  bernois  elceUesq» 
entourent  la  base  du  if  onZ-B^anc^  y  cosfr- 


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8D1SSB. 


NOTIONS  PAELIMINAIBBS. 


425 


pris  Chamouni.  C'est  là  que  se  combinent 
aa  plus  haut  degré»  la  beauté  des  formes  , 
la  grande  élévation  des  montagnes ,  et  la 
vaste  étendue  des  glaciers  et  des  champs 
de  neige  qui  semblent  avoir  pour  organes 
te  rugissement  de  l'avalanche  et  le  bruit 
du  torrent.  Ici  les  glaciers  se  montrent 
dans  tout  leur  éclat»  et  leur  grande  éten- 
due les  bit  nommer  mers  de  glace. 

Glaciers.  —  Les  plus  remarquables 
sont  :  les  glaciers  de  VAar,  près  du 
Gfinuel;  celui  du  Rhône,  près  de  la  Fur- 
ea  ;  ceux  du  SpWgen,  du  Bernina,  dans 
VEngadine,  celui  de  Rosenlaui,  etc. 

liAGS.  —  Rien  de  plus  majestueux  et  de 
plus  pittoresque  que  ces  imposantes  nappes 
d'eau,  parfois  causes  et  unies  comme  une 
glace,  et  parfois  agitées  et  tourmentées  par 
d'impétueux  ouragans.  — Leur  nombre  est 
coosidéfable  ;  les  plus  intéressants  sont  : 
lelaede  Luceme^  dont  les  bords  ofirent 
des  scènes  du  plus  haut  romantique;  de 
WaUensiadt,  de  Thun,  de  Briem,  de 
Genève,  remarquable  par  son  étendue  et  la 
diversité  de  ses  aspects  ;  nous  ajouterons, 
bien  que  ne  feisant  pas  partie  du  territoire 
suisse ,  mais  situés  aussi  dans  les  vastes 
ramifications  des  Alpes,  les  lacs  Majeur ^ 
de  ZiMOfio,  de  Corne  etd'Or/a,  si  riches 
en  belles  scènes  de  la  nature,  et  que  le 
voyageur  en  Suisse  ne  manque  jamais  de 
visiter. 

A  ces  pittoresques  beautés  du  sol  ajou 
tons  de  nombreuses  chutes  d'eau  aux  as- 
pects variés  et  imposants.  La  première  est 
la  chute  du  Rhin,  ï  SchafTouse;  la  chute 
de  VAar,  à  la  Handeck,  une  des  plus  belles 
de  la  Suisse  ;  la  chute  de  la  Toceia,  dans 
le  val  de  Fonnazsa,  remarquable  par  le 
volume  de  ses  eaux  et  la  hauteur  de  leur 
chute  (154  m.);  le  Slaubbaeh,  célèbre 
caB<»de  de  la  vallée  de  Lauterbninnen , 
district  bernois  d'Interlacken.  Elle  tombe 
d'une  hauteur  de  300  mètres.  Le  Gie$- 
Aaeh,  sur  le  lac  de  Brienz  ;  le  Pisseva- 
cke,  près  de  Martigny;  le  Reiehenbach^ 
près  de  Meyringen  ;  la  chute  du  Pianaj^io 
on  du  Mondesiimo ,  sur  le  Spliigen  ;  la 
chute  ou  cascade  de  Tourtemagnet  sur  la 
route  du  Simplon;  la  cascade  des  Pèlerins, 
placier  des  Bossons  &  Chamouni ,  et  beau- 
cottp  d'autres  encore  que  nous  signalerons 


à  mesure  qu'ils  se  rencontreront  sur  notre 
roule. 

Passages.  —  Les  passages  principaux 
des  Alpes  suisseê  sont  :  le  Simplon ,  le 
S^Gothardt  le  Splt^en,  le  S^Bemard 
et  le  Bernardin  ,  tant  par  la  beauté  de 
leurs  sites,  que  par  la  magniGcence  et  la 
hardiesse  des  routes  qui  y  ont  été  cons- 
truites. Parmi  les  passages  que  ne  traverse 
aucune  grande  route ,  les  plus  remarqua- 
bles sont  ceux  des  monts  Moro  et  Cervin, 
entre  le  Valais  et  le  Piémont;  la  Téte^ 
Noire  et  le  Col-de-Balme,  conduisant  à 
Chamouni;  le  Grimsel,  la  Furca  et  le 
Gries,  se  bifurquant  au  sommet  de  la  val- 
lée du  Rhône;  la  Gemmi,  le  plus  singu- 
lier de  tous  les  passages,  et  le  Grand-S^ 
Bernard  y  qu'on  visite  à  cause  de  son 
hospice  célèbre  et  des  souvenirs  qu'il  ré*^ 
veille.  En  1848,  le  gouvernement  révolu- 
tionnaire du  canton  de  Vaud  n'a  pas  reculé 
devant  un  acte  tout  è  la  fois  barbare  et  sa- 
crilège, devant  un  crime  de  lèse-humanité  : 
il  a  supprimé,  spolié  le  couvent  du  Grand- 
S^Bernard  qu'avait  respecté  la  révolu- 
tion de  93  !  Cet  acte  inouï  de  vandalisme 
et  d'intolérance  protestante  aura,  nous 
n'en  doutons  pas,  son  jour  de  réparation. 
Bientôt,  nous  l'espérons,  les  portes  de  cet 
asyle  charitable  se  rouvriront  sous  la  pro- 
tection des  gouvernements  réguliers.  De 
dignes  religieux  viendront  y  continuer  leur 
vie  sublime  de  dévoûment  et  d'abnégation; 
ils  se  vengeront  de  leurs  persécuteurs  en 
rendant  le  bien  pour  le  mal,  car,  sans  nul 
doute,  plus  d'un  de  nos  démolisseurs  mo- 
dernes s'esthnera  quelque  jour  heureux  de 
recevoir  leur  sainte  hospitalité. 

Gorges  des  Alpes  . — Les  gorges  qui  mé- 
ritent quelque  attention  sont  celles  qui  con- 
duisent aux  passages  dont  nous  venons  de 
parler.  Ce  sont  en  général  des  fissures  sé- 
parant les  montagnes  à  des  milliers  de  pieds 
de  profondeur ,  et  dont  quelques-unes  of- 
frent un  aspect  très  imposant.  Aucun  de 
ces  défilés  ne  peut  se  comparer  au  ravin 
de  la  Via-Mala ,  une  des  scènes  les  plus 
sublimes  et  les  plus  efi'rayantes  qu'on 
puisse  imaginer  :  la  gorge  des  Schellinen, 
sur  le  SM^othard  ;  la  galerie  de  Gondo, 
sur  le  Simplon ,  au  fond  de  laquelle  se 
trouvent  les  Bains  de  Pfeffers. 


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fie 


SUISSE.  —  NOTIONS  PBELIMINAIRES. 


Vallées.  —  Poar  tcnniaer  notre  es* 
quisse ,  disons  que  les  plus  belles  vallées 
de  la  Suisse  sont  celles  de  Haslij  près  de 
Meyringen  ;  le  Simmentkal ,  le  val  de 
Sarnen,  le  Kandersthal,  U  vcUlée  de 
Gruyères  et  celle  des  Ormonds ,  dont  on 
admire  Taspect  tranquille  et  pastoral,  Tin- 
dustrieuse  activité  et  la  riche  végétation. 

Le  Jura  nous  offre  aussi  de  belles  scè- 
nes, telles  que  le  Val  Mouiiers  ou  Mûm- 
terthalf  entre  Baie  et  Bienne  ;  le  passage 
du  Klits^  au  pied  de  l'Ober-^uenstein,  et 
le  lac  de  Joux, 

Monnaies. 

Peu  de  pays  en  Europe  ont  un  système 
monétaire  aussi  compliqué  que  la  Suisse  ; 
presque  chaque^  canton  a  sa  monnaie  par- 
ticulière, et  celle  qui  a  cours  dans  Tun 
ne  passe  pas  toujours  dans  Tautre.  Le 
voyageur  ne  doit  donc  conserver  aucune 
monnaie  du  canton  qu'il  va  quitter.  Mais 
la  monnaie  française  ayant  cours  dans  toute 
la  Suisse,  c'est  la  meilleure  dont  on  puisse 
se  charger  ;  et,  excepté  dans  quelques  lo- 
calités de  TE.,  les  aubergistes  font  leurs 
eartes  en  francs  de  France.  Dans  les  can- 
tons de  S>-Gall  ^  d'Appenzéll  et  des  Grisons, 
qui  bornent  TAllemagne ,  et  où  les  florins 
de  Bavière  (qui  valent  2  fr.  8  c.)  et  les 
kreutxers  sont  en  circulation,  les  %waMi' 
gers  (ou  pièce  de  2i  kreutzers)  sont  des 
monnaies  très  commodes  et  sont  reçus 


son  attention  dans  les  comptes  qui  lui 
sont  présentés. 

1  batz  contient  10  rappes,  et  vaut  15  c. 
de  France.  Les  monnaies  suisses  qu'on 
rencontre  le  plus  fréquemment  sont  les 
pièces  de  5  batzen  ou  1/2  franc  suisse  (74 
cent,  de  France),  le  batz,  le  i/î  batz  et  le 
rappe  ;  on  trouve  aussi  des  pièces  de  t ,  S, 
3,  i  et  5  francs  suisses;  mais  les  trois 
dernières  sont  fort  rares. 

Rapport  de  quelques  monnaies  étran-- 
gères  avec  la  monnaie  suisse, 

i  napoléon  fiançais  vaut  1 4  fr.  de  Suisse. 

1  pièce  fi*ançaisc  de  5  fr.  vaut  54  1/2 
et  dans  quelques  cantons  55  batzen. 

1  franc  français,  ordinairement,  vaut  7 
batzen  ,  ou  exactement  6  l)atzen  8  rappes. 

1  shilling  anglais  vaut  9  batzen. 

1  souverain  anglais  vaut  1 7  francs  suis- 
ses i  batzen  6  rappes. 

1  dollar  de  Brabant  vaut  4  (r.  suisses  ou 
40  batzen. 

DES  DISTANCES. 

La  Suisse  n'offre  pas  moins  de  variations 
dans  les  mesures  de  disGmces  que  dans  ses 
monnaies 

Les  distances  sont  compléns  dans  toote 
la  Suisse  par  stunden  (heures  de  marche 
ou  lieues).  Les  distances  données  dans  les 
routes  de  Titinéraire  ont  élé  prises  dans 
les  tables  les  plus  correctes  que  nous  avons 


aussi  aisément  que  les  francs  pour  les  pour-  pu  nous  procurer.  La  longueur  de  la  lieue 


boires,  etc. 

i  zwanziger  vaut  6  batzen. 

7  zwanzigers  valent  42  batzen.  —  6  fr. 
de  France. 

5  zwanzigers  valent  30  batzen.- — 5  fr. 
de  Suisse 

Les  zwanzigers  ont  cours  dans  toute  la 
Suisse  allemande  pour  les  besoins  ordi- 
naires. Cependant,  pour  éviter  d*étre  trom- 
pé, il  est  utile  au  voyageur  de  connaître  une 
ou  deux  des  monnaies  qui  ont  cours  dans 
la  Suisse:  i  fhioc  suisse,  on  pièce  de  10 
batz,  vaut  i  fr.  50  c.  de  France  ou  1  fr 
48  c),  ou  à  peu? près  1  s.  2  d.  monnaie 
an^ilaise. 

N.  B.  C  est  surtout  sur  la  distinction 
des  francs  de  France  et  des  francs  de 
Suisse  que  le  voyageur  doit  porter  toute 


de  Suisse  a  été  calculée  ï  5,278  mètres, — 
1 ,800'pieds  de  Berne,  ou  3  milles  anglais 
1  foHong215  verges;  21 ,137  de  ces  iieaes 
égalent  1  degré  de  Téquat^ur.  On  a  calculé 
qu'une  personne,  marchant  raisonnable^ 
ment,  doit  parcourir  en  une  minute  envi- 
ron 96  mètres. 

La  lieue  suisse  (1  heure  démarche)  va- 
rie cependant  selon  le  terrain .  Dans  les 
montées  très  escarpées,  elle  n'excède  pas 
3  kilomètres. 

Manière  de  voyager.  —  I-.es  moyens 
de  voyager  en  Suisse  ont  été  depuis  90  ans 
bien  améliorés.  Les  grandes  routes  en  gé- 
néral sont  excelleutes,  et  celles  qui  traver- 
sent les  Alpes  frappent  et  étonnent  par  la 
hardiesse  de  leurs  constructions.  Presque 
toutes  sont  parcourues  par  de  nombreuses 

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SmSSB.  —  NOTIONS  PRELIMIN AIDES. 


«7 


cffligeDces,  et  tons  les  grands  lacs  sont 
âllonnés  par  des  iMleaux  à  vapeur. 

Avant  4830  on  connaissait  )i  peine  en 
Saiase  la  manière  de  voyager  en  poste. 
Depuis  eelle  époqae,  des  relais  ont  été 
montés  dans  les  cantons  de  SM^all ,  des 
Grisons ,  de  Bade,  de  Nenfchâtel,  d^Argo- 
vie,  du  Tessin, de  Vaud,  du  Valais,  d*Uri 
ei  de  Genève. 

Les  tarife,  pour  les  cantons  de  Genève, 
de  Faiitf,  dePribourg  et  du  Valais,  sont 
k  pea  prfts  conformes  à  l'ancien  tarif  fran- 
çais, savoir:  i  fr.  50  c.  chaque  cheval  par 
poste,  et  75  c.  au  postillon  ;  ordinairement 
avec  une  augmentation  de  1  fr.  50  c.  ou  2 
fr.  par  poste. 

^  Le  voyageur  qui  prend  quatre  chevaux 
n*a  pas  besoin  de  deux  postillons,  à  moins 
'qu'il  ne  le  désire. 

Canton  du  Temn.  — .Pour  chaque 
cbe\'al,  5  fir.  de  France  par  poste  ;  le  pour- 
boire dn  postill.,  1  fr.  50  c.  par  poste;  le 
bnUetiA.25c. 

Sékaffowte. —  La  taxe,  pour  ce  canton , 
est  de  15  kreutzers,  *=  55  c.  pour  chaque 
cheval,  par  poste,  de  plus  que  le  tarif  de 
Bade  :  ainsi ,  dans  Bade ,  la  taxe  est  de  1 
II.  28  kr.  ;  dans  SchafTouse ,  1  fl.  43  kr.  : 
pouihoire  du  postillon,  20  kr.  par  cheval. 

Sainl-GaU. — Une  poste  est  de  2  stun- 
den  (  lieues)  ou  'de  16,000  pieds  suisses. 
Le  prix  de  chaque  cheval  par  poste  est  de 
1  11.  12  kr.  Oe  il  vaut  2  fr.  8  c);  le 
pourboire  du  postillon  est  de  12  ou  15  kr. 
par  poste  et  pour  chaque  cheval  ;  24  kr. 
pour  deux  chevaux,  et  56  kr.  pour  un 
nombre  au-dessus.  Pour  que  les  postillons 
soient  contents,  il  faut  leur  donner  un  bon 
tiers  en  sus  du  tarif. 

La  taxe  des  roules  et  des  ponts  se  paye 
ordinairement  aux  maîtres  de  poste  k  cha- 
que relais,  sur  la  présentation  a'un  bulletin 
imprimé  in^quant  la  somme  à  payer. 

Griêons,  —  Le  tarif  de  ce  canton  est 
on  peu  compliqué;  les  prix  d'une  poste 
pour  monter  tme  colline^  ou  le  versant  de 
la  vallée  du  Rhin ,  diflèrent  de  ceux  en 
deteeiKtofit  cette  même  colline ,  ou  en 
suivant  la  plaine ,  et  suivant  le  prix  des 
fovragea.  En  général,  le  prix  d*un  cheval 
pour  chaque  poste  est  de  1  fl.  52  kr.  gr., 
—  3fr.  25  c.  Au  postillon,  pour  un  che- 


val par  poste,  50  kr.  ;  po>ar  deux  chevaux, 
45  kr.  ;  pour  3  ou  4,  et  au-dessus,  1  fl. 
par  chaque  poste.  2  zwanzigers  au  plus 
sont  le  pourboire  du  postillon,  le  tout 
compté  en  florins  et  kreutzers  des  Grisons. 

On  voyage  en  poste  sur  les  routes  sui-» 
vantes  :  De  Constance  k  S^Gall  et 
par  les  Grisons  k  Coire\  parle  Spia^ 
gen  k  Chiavenna  et  k  Milan;  par  le 
Bernardin  k  Bellin%one ,  Lugano  et 
Milan  ;  de  Genève  k  MUan  par  le  Simh- 
pion,  le  long  des  deux  rives  du  lac  Léman 
par  Lausanne  ou  par  Thonon;  d'Àltorf 
par  le  S^Gothard  k  Àirolo  et  BelliniO* 
ne  ;  de  Berne  k  Lausanne  et  k  Genève 
par  Fribourg  ;  de  Zurich  k  Cotre  par 
WaLlenstadt  et  Ragai%  ;  de  Neufdiâtel  k 
Yverdun  et  Genève  ;  de  Bêle  k  Zurich 
(17  postes),  de  Bâle  k  Lucerne  (15  pos- 
tas 5/8).  Le  voyageur  peut  aussi  aller  en 
poste  de  Bâle  k  Schaffbuse ,  s'il  prend 
ta  route  qui  suit  la  rive  droite  du  Rhin  ei 
passe  dans  le  duché  de  Bade. 

Diligences  —  Des  diligences  commu- 
niquent journellement  entre  toutes  les 
grandes  villes  dé  la  Suisse,  et  il  y  a  peu  de 
routes  où  l'on  n'en  voie  une  par  jour. 

Voifuriers.  (  Lohnkutscher.  )  —  Le 
mode  de  voyager  en  poste  cesse  dès  qu'on 
atteint  la  frontière,  excepté  sur  les  routes 
dont  nous  avons  parié  plus  haut.  Alors  les 
voyageurs  doivent  louer  un  voilurier  avec 
le  nombre  de  dievaux  qu'exige  leur  voiture. 

Le  prix  établi  dans  toute  la  Suisse  est 
de  9'  fr.  de  France  par  jour  pour  chaque 
cheval,  et  1  fr.  de  pourboire  par  cheval. 
Dans  ce  prix  se  trouve  compris  le  louage 
de  la  voiture,  si  on  n'en  a  pas  une  k  soi. 

Guides.  —  Un  guide  est  indispensable 
pour  explorer  les  immenses  chaînes  de 
montagnes  qni  hérissent  le  sol  helvétique  ; 
on  en  trouve  dans  presque  toutes  les  par^ 
ties  de  la  Suisse,  mais  ceux  de  Chamouni, 
en  Savoie,  jouissent  d'une  réputation  mé- 
ritée. —  Le  prix  ordinaire  est  de  6  fr.  par 
jour,  mais  il  feut  y  ajouter  le  salaire  du  re- 
tour, qui  est  de  5  fr.  par  jour. 

Auberges.  —  Dans  toutes  les  grandes 
villes  de  la  Suisse  et  surtout  dans  celles  où 
affluent  les  voyageurs,  on  trouve  des  hOtels 
qui  peuvent  rivaliser  avec  ceux  des  grandes 
villes  de  France  et  d'Allemagne.  11  règne 

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SUISSE.   —  NOTIONS  PRÊUMINAIHES. 


(Jaiis  tous  ces  hôtels,  grands  ei  petits,  une 
extrême  propreté,  et  leurs  pri^priétaires 
jouissent  généralement  dans  le  pays  d'une 
considération  distinguée. 

Dépense.  —  Le  prix  ordinaire  du  pre- 
mier diner,  à  1  h.  ou  à  1  h.  1/2,  k  table 
d*hdle,  est  de  3  fr.  de  France, —  20  batz  ; 
le  second  dîner,  à  5  h.,  coûte  4  fr. 

Dîner  particulier,  5  à  6  fr.  par  t^le  pour 
une  ou  deux  ])ersonnes,  aux  hôtels  les  plus 
chers,  et  à  3  à  4  fr.  par  tête  aux  hôtels  de 
second  ordre. 

LUs,  1  fr.  50  cent,  à  2  fr.,  — 10  à  li 
batz.  Déjeuner  au  thé,  1  fr.  50  cent.  :  on 
a  du  pain,  du  miel  et  du  beurre;  1  fr.  50 
cent.  À  2  fr.,  —  10  à  U  batz,  avec  des 
œufs  ou  de  la  viande  froide. 

Dans  les  hôtels  de  premier  ordre,  il  faut 
ajouter  à  cette  dépense  1  fr.  par  nuit  pour 
la  bougie,  à  moins  que  le  voyageur  no  pré- 
fère de  la  chandelle,  qui  n'entraîne  aucun 
supplément  sur  la  carte.  Le  prix  des  cham- 
bres varie  d'après  leur  situation  et  la  vue 
dont  on  y  jouit;  mais  les  plus  beaux  ap- 
partements, dans  les  hôtels  de  premier 
ordre,  ne  doivent  jamais  dépasser  4  fr.  par 
jour  pour  un  salon  et  3  fr.  pour  chaque  lit. 
La  bonne  main  ou  pour  le  service ,  se 
paye  h  raison  de  1/2  fr.  ou  1  fr.  de  France 

{)ar  jour,  selon  le  genre  de  Thôtel;  dans  les 
lôtels  de  premier  ordre,  l'usage  est  de 
porter  cet  article  sur  la  note. 

Voici,  pour  la  gouverne  de  notre  tou- 
riste, deux  plans  de  voyage  accomplis  de- 
puis peu  par  deux  touristes  anglais,  voyage 
de  52  jours  fait  presque  toujours  à  pied. 

«  Nos  plus  longues  journées  de  marche 
ne  dépassaient  jamais  10  ou  12  lieues; 
mais  sur  les  grandes  routes ,  telles  que  le 
Simplon,  nous  allions  toujours  soit  en  voi- 
ture, soit  à  cheval.  11  y  a  plusieurs  passa- 
ges, comme  le  Col-de-Bonhomme,  le  Cer- 
vin  et  le  Rawyl ,  où  il  faut  nécessairement 
avoir  des  guides.  Partout  où  il  y  a  chemin 
tracé,  les  guides  nuisent  plus  qu  ils  ne  ser- 
vent, excepté  apn^s  une  tourmente.  • 

De  Paris  à  Genève,  S8h.  —  Prix  : 
89  fr.  €0  c. 

Le  26  août,  Genève. 
27.  Huit  heures  par  le  bateau  à  vapeur  à 
Lausanne  :  visité  la. ville;  par  un  autre 


bateau  à  vapeur  k  Villeneuve  ;  par  la  dili- 
gence à  Bex. 

27 .  A  Martigny  (un  peu  moins  d'un  jour). 

28.  Visité  l'hospice  du  Grand-St-Bcr- 
nard. 

29.  De  retour  k  Martignv  (route  plus  foeile 
parte  col  de  Feret,  6nières  et  le  long 
de  la  Drance). 

30.  De  la  Tête-Noire  à  Chamouni  (nou- 
velle route  du  Val-Orsine  pour  atteindre 
le  sommet  du  col  de  Balme,  d'où  la  vue 
est  magniGque.  Ce  chemin  allonge  à 
peu  près  de  2  h.  sur  la  route  directe). 

31.  Fait  l'ascension  du  Flégère;  ensuite 
traversé  la  vaHée  pour  aller  au  Monlan- 
vert ,  à  la  mer  de  glace  et  à  Ghamonni. 

l«r  sept.  Traversé  le  col  de  Vosa  pour  ga- 
gner Contamines  11  eût  peut-ôtre  été 
mieux  de  continuer  la  roule  par  les  cAa- 
2e/sdeNant-Bourant. 

2.  Traversé  le  coj  de  Bonhomme,  par 
C^apm  à  ifo/te^  (à  pied). 

3.  Monté  à  pied  le  col  de  la  Seigne;  i 
Cormayeur,  par  VAlUe-Blanche. 

  Àoste  en  char,  (  roule  qu'on  peut 
^.  Châlillondïio     t     fairedansijoor. 
6.  Sur  des  mules  à  Toumanche;  de  là  à 
Breuil  à  pied 

Traversé   le  Cervin  (Matterhom)   ï 
pied  pour  aller  à  Zermalt    (fatigant). 

8.  Descendu  sur  des  mules  à  Yi9Jp  ;  ensuite 
à  Brieg  à  pied. 

9.  Â  Domo  d'Ossola  par  le  Simplen ,  en 
char;  10  heures. 

10.  Parti  par  le  courrier  à  3  heures  du 
matia  pour  Baveno ,  arrivé  à  6  heures, 
remonté  le  lac  Majeur  dans  un  bateau  i 
voiles  pour  aller  à  Locamo,  et  en  cbar 
k  Bellinkone  (arrivé  tard). 

1 1 .  En  voiture  de  louage  à  Airelo. 

12.  A  pied,  visité  le  S^Goihard  ^X\m- 
pice. 

13.  En  voiture  à  Fluelen^  sur  le  lac 
d'Un, 

U.  A  Brunnen  en  traversant  le  lac;  de 
là  au  sommet  du  Rigi  par  Schwyt%  et 
Artk, 

15.  A  pied  à  Weggis,  en  bateau  k  iMcer- 
ne ,  à  pied  au  Winkel  ;  traveisé  le  lac 
pour  aileindre  Àlpnach;  à  pied  à  5w- 
nen, 

i€.  Traversé  le  BriÀnig  ;  à  pied  jasqul 


dbyGoogk 


SCISSE.  —  NOTIONS  PRÉL1M1N AIRES. 


139 


Brient  ;  en  bateau  au  Gies^foch^  et  en 
char  ^  Meyringtn 


Gais  etAppenzell. 
Weissbad. 


17.  Repos  à  Meyriogen,  visité  les  chutes  Sentis,  Wildkirchlein. 


du  Reiehenbach. 
IB.  Â  pied  à  Y  hospice  du  Grifruel;  de 
là  aux  glaciers  du  Rhône ,  et  revenu  à 
Vhospioe  pour  y  coucher. 

19.  De  nouveau  è  Meyringen;  mis  3  h. 
à  traverser  le  passage  du  Swien. 

20.  A  pied  à  Grindelwald  parla  Schei- 
deek  ;  de  là  sur  la  Wengern-Àlp  ;  cou- 
ché au  «  Jungfrau-Goêlhoft  *  juste  en 
(ace  de  la  montagne  de  la  Jungfrau, 
pour  voir  et  entendre  les  avalanches. 

Si.  A  iHedà  Interlacken  par  Lauter- 
brunneu;  en  char  à  Neuhaus;  dans 
un  steamer  à  Thun,  et  à  Berne  en  di- 
ligence. 

22.  Retourné  à  Thun;  en  char  à  FrOti- 
gen  ;  â  pied  à  Kandersteg. 

23.  A  pied  aux  Bains  de  leuek  par  la 
Gemmi;  de  là  droit  à  Sion. 

24.  A  pied  à  Ân-der-Lenk, 

25.  Dt^cendu  le  SimmerUhal  jusqu'à 
Thun  à  pied  ;  de  là  à  Berne  en  char.  (Il 
vaudrait  mieux  aller  par  GruyèreB  à 
Pribourg,  Berne,  Soleure ,  et  traver- 
ser le  Hauenstein,  et  de  là  à  Bâle.) 

26.  En  diligence  à  Bûle. 

De  Bêle  à  Paris,  par  la  malle  en  38  h. 

Voyage  d*été  de  trois  mois  renfermant 
tous  les  Ueux  les  plus  dignes  d'atteotion  et 
ne  passant  que  le  moins  possible  deux  fois 
dans  la  même  place. 
Bâle. 

Hunsterttial. 
Bienne  (He  S*-Pierfe). 
Neufchâtel. 
(La  Chaux-de-Fonds.) 
Yverdun. 
Orbe. 

Lac  de  Joox. 
Mont. 
Fribourg. 
Berne. 
S<^re. 
Wcisscnstein. 
Sefatnznaeh. 
SchaiTouse. 
Chute  do  Rhio. 
Constance. 
SM^n. 


Rapperchwyl. 
Zurich. 
Zug,  par  TAlbis. 
Arth  et  Goldau. 
Le  Rigi. 

Weggis,  baie  d'Uri. 
Brunnen(Schwytz). 
Altorf. 

Passage  des  Surenes 
Engelberg. 
Stanz. 
Luceme. 
Braoig. 
Meyringen. 

Brienz  et  le  Giessbach. 
Interlacken. 
Thun 

Simmenthal. 
Sanetsch,  passage. 
Sion. 

Rawyl,  passage. 
Spiez, 
Unterseen. 
Lauterbrunnen. 
Wengern-Alp. 
Grindelwald. 
Faulhom. 
Scheideck. 
Meyringen- 
Grimsel. 

Glacier  du  Rhône. 
Gries,  passage. 

Val  Formazza,  chute  de  la  Toccit. 
Airolo. 

S'-Gothard,  pont  du  Diable. 
Altorf. 

Schiechenthal. 
Klausen. 
Stackelberg. 
Glaris. 
Klœnthal. 
Muotta. 
Schwylz. 
Morgarlen. 
Einsiedeln. 
Wesen. 

Lac  de  Wallenstadl. 
Bains  dePfeffers. 
IKalteuserthal. 


dbyGoOgk 


430 


BOLTB  346.  —  DB  PARIS  A  GENÈVE. 


Sernathal. 

Dissentis 

Reichenau. 

Coire. 

Julier,  passage  S^-Mauritz. 

ËDgadine. 

FinstermQDZ. 

Stelvio. 

Bernina. 

Maioya,  passage. 

Chiavenna. 

SplUgeo,  passage. 

Via-Mala,  et  retour. 

SplUgen ,  village. 

Bernardin. 

BelliDzone. 

Locamo. 

Luino. 

Lugano,  mont  SaWadore. 

Lac  de  Cdme  ;  Bellagio. 

Corne,  Milan,  Sesto  (ou  Corne, 

Arona). 
Lacd'Orta. 
Baveno. 


Varese, 


Domo-d'Ossola. 

Simplon. 

Brieg. 

Bains  de  Leuk. 

Gemmi  et  retour. 

Sion. 

Marligny. 

Grand-S«-Bemard. 

Âoste. 

Pr6-S«-Didier. 

Mont  Cramont. 

Âllée-Blaoclie. 

Col  de  la  Seigne. 

Col  de  Bonhomme. 

Chamouni. 

F  légère,  Monfanverl,  Mer  de  glace. 

Col  de  Balme  et  Tête-Noir«. 

Marligny. 

Bex. 

Vevay. 

Cbillon. 

Lausanne. 

Genève. 


FIN  DE  l'introduction. 


Deux  grandes  Toîet  oondaUent  ordînaîrement  de  JParit  en  Suitêe  )  Tone 
par  OENiVZ,  et  TMitre  par  BAUBi  noni  conunenoerona  par  la 


ROUTE  546. 


D£  PARIS  A  «EIVETE, 

Par  Beaune,Lons-le-Sauisier  etGsx,  51  myr.,  5kil.  (v.  p.  486). 

—  HôteU  :  des  Bergues ,  grand  établi»- 
senient  en  face  du  lac.  Prix  :  table  d*bMe 
à  1  h.,  3  fr.;  à  5  h.,  i  fr.,  y  compris  le 
vin.  Dîners  particuliers,  6  fr.  sans  tîb; 
déjeuners,  2  fr.;  thé,  1  fr.  50  c;  pov 
quatre  lits  et  un  salon  ayant  vue  sur  le  lac, 
1 5  fr .  par  jour;  domestique,  4  fr.  par  jogr. 
Mhôiel  est  le  plus  cher. — ^La  Gooitmae, 
très  bonne  maison  nouvellement  recoo»- 
truite,  également  sur  le  lac  :  exceUeote 

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A  8  kilom.  environ  de  Gex,  nous  pé- 
nétrons en  Suisse ,  par  le  canton  de  Ge- 
nève ,  un  des  plus  petits  de  la  Confédéra- 
tion helvétique  ;  car  il  n'a  que  20  kil.  de 
long  sur  26  de  large;  avec  une  popul.  de 
61,871  habit.,  dont  27,000  catholiques. 
—  Le  sol  est  assez  fertile ,  quoique  pier- 
reux ;  sa  principale  richesse  vient  de  l'in- 
dustrie et  du  commerce. 

GENEVE, (ail.  Genf-,  ital.  Ginevra) 


BOUTS  346.  —  DE  PABIS  A  GBIliVE. 


43t 


eoisine  ;  une  chambre  au  second ,  donnaoi 
sur  ie  Uc ,  ne  coûte  que  5  fr.  par  joor;— 
rËcD*de^Genève ,  maison  nouvelle ,  riva- 
lisant en  grandeur  et  en  comfort  avec  Thô- 
tel  des  Bergues;  c'est  une  des  meilleures 
tables  dliôte  de  Genève  ;  —  la  Balance , 
bfttel  bien  situé  et  meublé  à  neuf,  près  du 
nouvel  bôiel  des  Postes ,  du  théâtre  et  des 
musées ,  ain»  que  du  jardin  des  plantes  : 
table  excellente  et  soins  prévenants; 
chambres  de  là  S  fr.;  déjeuners  à  1  fr. 
50  c.  et  2  fr.;  dîners  à  table  d'hôte  à  1  h 
et  à  5  h.,  3  fr.;  dîners  particuliers  5  fr. 
Pension ,  en  été,  à  6  fr.  par  jour;  en  bi< 
ver,  5  fr. 

GENÈVE,  capiUle  du  plus  petit  des 
cantons  de  la  Suisse ,  excepté  Zug,  est  la 
ville  la  plus  peuplée  de  la  Confédération , 
puisqu'elle  contient  30,000  habit.  Elle 
est  dans  une  belle  situation ,  à  Textrémité 
0.  du  lac  de  Genève  ou  lac  Léman ,  à 
l'endroit  où  le  Rhône  s'en  échappe  ;  ce 
fleuve  divise  la  ville  en  deux  parties.  La 
couleur  de  ses  eaux ,  d'un  bleu  foncé ,  est 
tiîs  remarquable  ;  mais  à  1  kil.  1/2  plus 
loin,  il  reçoit  les  eaux  bourbeuses  de 
lUrve,  et  prend  alors  une  nuance  sombre 
qu'il  conserve  jusqu'à  la  mer.  L'entrée 
de  Genève,  du  côté  du  lac ,  est  tout-à-fiiit 
imposante  :  un  quartier  nouvellement 
élevé  sur  la  rive  droite  do  Rhône  {le  quar- 
tier des  Bergues)  y  offre  une  ligne  de  hau- 
tes maisons  ,  bien  bâties,  parmi  lesquelles 
on  remarque  l'hôtel  des  Bergues. 

Genève  est  divisé  en  haute  et  basse  ville; 
le  haute  ville  renferme  les  grands  et  aris- 
tocratiques hôtels;  la  basse  ville  est  le 
siège  du  commerce  et  de  l'industrie.  Ses 
rues  étroites  et  ses  maisons  élevées  lui  don- 
nent un  aspect  peu  agréable. 

Bien  que  très  fréquentée  par  les  voya- 
geurs, Genève  ne  renferme  rien  de  très 
remarquable ,  si  ce  n'est  sa  position  sur 
nn  des  plus  beaux  lacs  de  l'Europe ,  et 
sur  la  grande  route  de  Paris  en  Itahe.  — 
Curioeités:  la  Cathédrale  de  St-Pierre, 
édifice  gothique  d'une  grande  simplicité, 
omé  d'oD  beau  portail  d'ordre  corinthien. 
Cette  église  renferme  la  tombe  d' Agrippa 
d*Aobigné ,  ami  de  Henri  IV,  et  l'aïeul  de 
madame  de  Maintenon;etcelledu  comte  de 
Roban,  chef  des  protestants  fiançais  sous 


Louis  XIII.  ^  Le  Musée  Rath,  nommé 
d'après  son  fondateur,  le  général  Rath, 
qui  lui  légua  toute  sa  fortune  ,  est  un  bel 
édillce  situé  tout  près  delà  Porte -Neuve, 
Il  renferme  une  ci^lection  de  tableaux  et 
d'autres  ouvrages  d'art,  dont  beaucoup  sont 
dus  à  des  artistes  du  pays.  Parmi  les  pein- 
tres genevois ,  nous  devons  citer  au  pre- 
mier rang  :  Topfert  Guignon,  Homung 
et  Calame.  Les  paysages  de  ce  dernier 
sont  d'une  grande  beauté ,  et  quelques-uns 
ontflguré  avec  honneur  aux  expositions 
françaises  — Le  Musée  d'histoire  natu- 
relie ,  dans  la  Grand'Rue ,  est  fort  intéres- 
sant ;  il  renferme  les  collections  géologi- 
ques de  Saussure ,  les  plantes  fossiles  de 
MM.  Brongniart  et  Decandolle,  et  les 
collections  de  M.  Necker.  On  y  trouve 
toutes  les  productions  naturelles  à  la 
Suisse  :  des  variétés  de  chamois ,  de  hou* 
quet'ms,  le  chien  du  Saint-Bernard  ;  tous 
les  poissons  des  rivières  et  des  lacs  du 
pays,  parmi  lesquels  on  voit  le  ferra ,  la 
lotte ,  et  une  truite  du  lac  de  Genève  pe- 
sant 43  livres 

Genève  possède  un  cabinet  d'antiquités; 
on  y  voit  un  bouclier  d'argent,  avec  un 
bas-relief,  qui  fut  découvert  dans  le  lit  de 
ÏÀrve;  — la  5a^  de  lecture  occupe 
l'étage  supérieur  du  muséum.  On  y  trouve 
les  meilleurs  journaux  français ,  anglais  et 
allemands.  —  L'étranger  muni  d'une  carte 
d'entrée  d'un  membre  est  libéralement  ad- 
mid  pendant  un  mois.  —  La  bibliothèque 
publique  ,  attenante  au  collège ,  est  un 
grand  bâtiment  d'une  architecture  simple , 
situé  derrière  la  cathédrale  ;  elle  fut  fon- 
dée par  Calvin ,  et  contient  40,000  volu- 
mes et  500  manuscrits.  —  Les  curiosités 
qu'on  y  montre  ordinairement  au  voya- 
geur qui  le  désire  sont  :  394  lettres  ma- 
nuscrites de  Calvin,  presque  illisibles  mais 
avec  des  copies  au  net.  —  La  bibliothèque 
est  ouverte  tous  les  jours  de  1 1  heures  à  4 
heures ,  excepté  le  samedi  et  le  dimanche, 
et,  pour  consulter  les  livres,  le  mardi  de 
1  heure  ï  3  heures.  —  Le  Jardin  bota^- 
ntqufi  fondé  par  Decandolle,  est  un  des 
plus  beaux  ornements  de  Genève ,  il  est 
situé  derrière  le  théâtre ,  proche  la  Porte- 
Neuve.  —  Genève  peut  être  considérée 
comme  la  métropole  intellectuelle  de  la 


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482 


BOUTE  316.  -^  DE  PARIS  A  GB?lèvE. 


Suisse;  et  Tétranger  qui  Ta  choisie  pour  sa 
résidence ,  s'il  est  muni  de  bonnes  recom- 
mandalions ,  trouvera  dans  la  classe  élevée 
une  société  fort  agréable ,  et  des  personnes 
très  distinguées  par  leur  esprit  et  leurs 
connaissances. 

Parmi  les  hommes  ilhistres  <jae  Ge- 
nève a  vu  naître ,  nousciteroos  J.-J.  Rous- 
seau ,  Necker,  Saussure ,  DecandoUe ,  Jé- 
rémie  Bentham ,  Simonde  de  Sismoodi , 
etc.  —  Commerce,  Indiutrie :  mmu- 
facture  considérable  de  montres ,  de  boites 
^  musique ,  de  bijouterie, -horlogerie;  com 
merce  de  pierres  fines,  etc. 

Renseignements  :  Yhùtel  des  Postes 
eux  lettres  est  sur  la  place  du  Bel-Air. 
Douane  et  police  des  passeports^  à  THô- 
icl-de-Ville.  —  Voies  de  locomotion 
la  poste  aux  chevaux  est  rue  du  Cen 
drier,  1:20,  et  rue  de  Kleberg  ;  le  prix  est 
de  1  fr.  50  c.  par  poste  et  par  cheval ,  et 
75  c.  au  postillon.  5  rouies,  desservies 
4)ar  la  poste  aux  chevaux ,  partent  de  Ge- 
«lève  :  to  à  Paris ,  f«r  Gex  et  Dijon  ; — 
2o  à  Lyon ,  par  le  Pont-d'Ain  ;  —  5»  à 
Chambéry  et  è  Turin  ; — i«  à  Milan^  par 
Thonon  et  le  5pnp/on;— 5»  à  Lausanne 
«t  Bdle. 

Messageries  de  Breittmayer-Racquet, 
rue  du  Rhône ,  175 ,  et  grand  Quai,  cor- 
respondant avec  les  messageries  nationales 
de  France. Messageries  de  Joly-Crottet,  Jo- 
lymay  et  Cie,  me  du  Rhône,  64,  pour 
Lyon,  Ions  les  jours.  —  Diligences  et 
jnessageries  de  MM.  Snell  frères,  pour  la 
Savoie  et  le  Piémont. 

Des  diligences  partent  tous  les  jours 
pour  Paris  ^  en  «iS  h.,  pour  Lyon  en  19 
h.,  pouriterne  en  lî  h  ,  pour  Zurich 
'Ot  Bâle  en  15  h.,  pour  Lausanne  ,  Ve- 
vey  et  Saint-Maurice  ,  pour  Neufchâtel 
«n  16  h.;  pour  Salienches,  sur  la  route 
•de  Chamouni,  tous  les  jours;  pour  Cham- 
béry et  Turin ,  par  la  route  dUnneei/, 
trois  ou  quatre  fois  par  semaine  ;  tous  les 
jours  pour  MUan ,  par  le  Simplon^ 

Le  Service  de  l'Eglise  anglaise  se  fait 
tous  les  dimanches  dans  Tégl&e  de  VHô- 
pital; 

Le  CuUe  catholique ,  dans  Téglise  de 
Saint-Germain ,  rue  des  Granges. 

Bateaux  à  vapeur.  —  Trois  bateaux  à 


vapeur  parcourent  le  lac  de  Genève  ,  al- 
lant à  Villeneuve  en  4  h.  1/2 ,  s'arrêlant 
à  Coppet ,  à  Nyon ,  à  jRo//e ,  à  Morges , 
à  Ouchy  et  à  Vevey. 

Environs  de  Genève.  —  Des  omnilnu 
partenttoutes  les  heures  de  la  place  du  Bel- 
Air,  de  Rive  et  de  la  Porte-Neuve ,  pour 
Carouge ,  Laney  et  Perney. 

Les  alentours  de  Genève  olfireBt  des 
promenades  et  des  vues  délicieuses .  sur- 
tout sur  la  route  de  Femey,  d*où  l'on 
jouit  de  Taspect  du  Mont-Blanc  «t  é» 
Alpes  de  la  Savoie ,  quand  le  temps  permet 
de  les  voir. 

La  jonction  de  CÀrre  avec  le  Rhône 
est  digne  de  la  curiosité  du  voyageur.  L'en- 
droit le  plus  favorable  pour  4a  bien  voir 
est  la  Campagne  Mathieu ,  sur  le  rive 
droite  du  Rhône ,  è  2  petits  kil.,  —  1  m. 
1/2  de  la  porte  de  Comavin ,  sur  la  route. 
On  passe  devant  les  Délices  ^  maison  de 
campagne  qu'habita  Voltaire. 

A  7  kil.  1/2  S.-E.  de  Genève  s'élève  le 
mont  Salève ,  dont  les  escarpements  do- 
minent la  ville.  Le  versant  S.  présente  une 
pente  douce ,  couverte  de  beaux  pâturages 
et  d'habitations.  Le  sol  est  jonché  de  fro- 
ments de  roches  fprotogine)  identiques  à 
celles  du  Mont-Blanc ,  auquel  cette  mon- 
tagne fait  face.  Du  sommet  du  Salèpe 
(  1 ,034  mètres  au-dessus  du  lae  )  on 
jouit  d'un  panorama  magnifique.  Pour 
le  gravir,  du  village  de  Montiez ,  il  faut 
compter  environ  5  kil.  Vers  le  S.,  la  Mie 
s'étend  sur  la  vallée  de  VArve  jusqu'au 
Mont-Blanc  ;  à  l'E.  sur  une  grande  par- 
tie du  lac;  au  N.,  sur  la  ville  de  Genève^ 
le  Rhône  et  le  Jura  au  dernier  plan  ;  à 
l'O.,  l'œil  suit  la  vallée  du  Rhône  jusqu'à 
la  gorge  à  travers  laquelle  le  fleuve  pénè- 
tre en  France. 

Sur  la  rive  méridionale  du  lac ,  à  3  kil. 
de  Genève ,  un  peu  è  gauche  de  la  grande 
route  de  Thonon ,  est  la  Campagne  Ditk- 
datif  résidence  de  lord  Byron  en  1816  » 
Femey,  résidence  de  Voltaire,  est  situé 
sur  le  territoire  français ,  à  7  kil.  1  /2 ,  — 
5  milles  N.  de  Genève ,  sur  la  route  de  Pa- 
ris par  Gex.  Avant  d'y  arriver,  on  trouve, 
près  du  Grand-Sacinex ,  une  émînenoe 
qui  offre  une  des  plus  belles  Mies  du  Mont- 
Blanc. 


dbyGoogk 


B0|;TE  3t7.  —  DB  OEN&VB  A  MABHONT. 


433 


Esmnion  au  Monl  Dôle,  —  U  route 
b  plus  favorable  est  celle  de  Genève  à  Di- 
jon ^  par  A'yon  et  Saint-Cerguei.  Elle 
offre  k  chaqae  pas  des  points  de  vue  ad- 
mirables. 

SALNT-CERGUES ,  petite  localité  avec 
une  petite  auberge,  où  Ton  trouve  tout  le 
comiort  désirable ,  ainsi  que  des  mules  et 
des  guides  pour  Taseension  du  Dâle ,  qui 
demande  environ  3  heures  de  marche.  Au- 
cune sommité  dans  toute  la  vaste  chaîne 
des  Alpes  ne  déploie,  à  Tœil  du  voyageur, 
un  panorama  plus  vaste  et  plusvané. 

PerU  du  Rkône.  {v.  p.  48S). 

Lae  de  Genève.  —  Ce  lac  qui  occupe 
une  partie  considérable  du  canton ,  porte 
indifiëremment  les  noms  de  /oe  de  Genève 
et  de  lac  Léman  (lacus  Lemanus  des  Ro- 
mains) ;  c'est  le  plus  grand  de  la  Suisse. 
Sa  forme  est  celle  d*un  croissant  très  al- 
longé ,  dont  TouTerture  serait  tournée  vers 
les  Alpes,  et  la  convexité  vers  le  Jura  ; 
sa  direction  mo3fenne  est  de  TE.  N.-E.  à 
I*E.  S.-O.  ;  sa  longueur  en  ligne  droite 
d'un  point  du  croissant  à  l'autre,  est  de 
12  lieues  communes  de  France,  environ 
50  kil.  Sa  rive  droite  ou  septentrionale  est 
longue  de  19  lieues,  (80  kil.);  sa  rive 
gauche,  ou  méridionale ,  de  16  lieues, 


(68  kil.);  son  contour  de  liS  kil.;  sa  plus 
grande  largeur,  entre  RoUe  et  Tkonon  , 
est  d'environ  9  kil. ,  —  6  milles,  et  sa  plus 
grande  profondeur  entre  Evian  et  Ouchy^ 
est  de  950  pieds  sur  la  rive  gauche  Sa 
hauteur»  au-dessus  du  niveau  de  la  mer, 
est  de  374,53  mètres. 

Le  principal  et  presque  unique  affluent 
du  Léman  est  le  Rhône,  qui  se  vide  dans 
ce  réservoir  ï  sa  sortie  du  Valais ,  et  re- 
prend son  cours  sous  les  murs  de  Genève. 

«  Mon  lac  est  le  premier,  »  dit  Voltaire , 
quand  il  vante  les  beautés  de  Genève  ;  et 
il  iaut  avouer  que ,  s'il  n'a  pas  la  sombre 
sublimité  de  la  baie  d'Un  et  la  douce 
température  des  ^ici  d'Italie ,  il  peut  ce- 
pendant réclamer  une  large  part  d'admira- 
tion ,  par  la  grande  variété  de  ses  sites  et 
le  contraste  de  ses  vues. 

Parmi  les  poissons  du  lac ,  la  truite  est 
assez  rare;  la  lotte,  espèce  de  barbeau, 
est  un  poiason  fode ,  peu  cher  et  commun. 

Les  bateaux  qui  naviguent  sur  le  lac  sont 
très  pittoresques  ;  ils  ont  des  voiles  latines 
comme  les  bâtiments  de  la  Méditerranée. 

Deux  routes  conduisent  de  Genève  k 
Martigny ,  l'une  en  suivant  la  rive  nord 
du  lac,  l'autre,  la  rive  sud,  et  se  réu* 
nissent  à  Saint^Mauriee,  dans  le  Valais. 


ROUTE  347. 

DE  GSnVÂWE  A  HARTIGinry 

(4r^  route) 

Par  Lausaniie,  Vevby,  Cbillon  et  Saint-Maubice,  H  postes  4/4.  —  • 

Rive  Nord  du  lac, 

30  minutes. 

30 

30 

iO 

40 

45 

30 

25 

15 

15 

15 

10 

15 

10 

19 


Coppet. 

1  poste  5/4| 

Aigle. 

ST 

IM 

Saint-Tripbon. 

RoUe. 

t/« 

VUli. 

Mofges. 

3/4 

Bex. 

Laottune. 

1/2 

Saint-Maurice. 

Vevey. 

1/2 

U  Toop^te-Peils. 

15  minutes. 

Evionnas. 

darens. 

45 

LaRarma. 

Montnsox. 

SO 

MiéviUe. 

ChSIeaiHie-ChiUoD. 

40 

Le  Pissevache. 

VaieoeiiTi^. 

25 

Vemay. 

Rennas. 

30 

Verrerie. 

Roche. 

30 

La  Bâtie. 

Yvorae. 

40 

Martioit. 

dbyGoOgl 


434 


ROOTS  347.  —  BE  GENÈVE  A  HARTIGNY. 


Celte  roate  de  poste  est  assez  bien  ser>- 
vie  ;  les  prix  sont  les  mêmes  qu'en  Fran- 
ce ,  c'est^-dire  i  fr.  50  c.  par  cheval  et 
par  poste ,  et  75  c.  au  postillon. 

Des  diligences  vont  deux  fois  par  jour  à 
Lausanne ,  et  quatre  fois  par  semaine  à 
Marligny.  —  On  va  à  Lausanne  en  6  h.  1/2 
à  peu  près. 

On  parcourt,  en  quittant  Genève ,  une 
belle  campagne ,  couverte  de  villas  res> 
semblant  beaucoup  aux  cottages  anglais. 
Peu  de  contrées  en  Europe  oflrent  autant 
rie  sites  admirables  que  les  rives  du  lac  Lé- 
man .  À  i  /5  de  1 .  de  Genève ,  on  passe  de- 
vant rhOtél  de  Sécheron.  A  S  ou  3  kil.  plus 
loin  ,  le  mont  Blanc  se  cache  derrière  les 
montagnes  des  Voirons ,  et  ne  reparaît 
que  près  de  Nyon. 

Après  Versoix  ,  nous  quittons  le  canton 
de  Genève,  pour  entrer  dans  celui  de 
Vaud. 

Le  Canton  de  Vaud  a  pour  limites ,  au 
sud ,  le  lac  Léman  et  le  Rhône ,  et  au 
nord,  les  cantons  de  Neufehâtel  et  de 
Fribourg.  Sa  surfoce  est  d'environ  4'80 
kil.  carrés ,  avec  une  popuL  de  190,000 
kab.,  presque  tous  protestants  ;  la  langue 
nationale  est  le  français.  — Le  sol  produit 
du  grain  ;  les  vallées  renferment  ne  bons 
pâturages,  qui  produisent  un  fromage  es- 
timé ;  les  collines  sont  couvertes  de  beaux 
vignobles.  — Le  premier  endroit  que  nous 
trouvons  est 

COPPET,  petit  village  de 600  hab.,  n'a 
rien  de  reman{uable ,  si  ce  n'est  son  ehâ- 
îeau ,  qui  appartea^iit  è  M»«  de  Staël  ;  la 
propriété  du  duc  de  Broglie ,  son  gendre. 
C'est  un  édiflce  simple,  formant  trois  cô- 
tés d'un  carré ,  et  dont  la  feçade  tournée 
vers  le  lac  est  flanquée  d'une  tour  à  cha- 
que extrémité.  Ce  fut  la  résidence  de  M> 
de  Staël  et  de  M.  Necker. 

Notre  route ,  depuis  Genève ,  côtoie  le 
littoral  nord  du  lac ,  jusqu'à 

NYON  (la  iVomdtinttm  des  Romains). 
—  Hôtels  :  le  Soleil ,  la  Couronne.— Pe- 
tite ville  située  sur  une  hauteur,  mais  son 
faubourg ,  que  traverse  la  grande  route, 
se  trouve  sur  le  bord  du  lac.  —  Popu/. 
2^^  hab. 

De  Nyon ,  une  excellente  route  à  voi-' 
turcs  monte  le /tira,  au  moyen  de xigzags, 


atteint  Saint-Cergues ,  et  de  Ui  le  D6U. 

ROLLE.  —  Hôtels  :  la  Couronne ,  U 
Tète-Noire;  petits  et  médiocres.  Les  ooW- 
Unes  qui  entourent  ce  village  sont  couver- 
tes de  vignes  produisant  un  vin  passaUe  ; 
mais  le  meilleur  dç  canton ,  est  recaeiUi 
sur  la  Côte ,  entre  RoUe  et  Aubonne. 
Pov.  4, $00  hab. 

dur  la  rive  opposée  du  lac ,  vous  aper- 
cevez le  golfe  de  Thanon ,  et  la  tête  nei- 
geuse du  Mont'Blane,  dominant  les  mon- 
tagnes du  Ghablais.  —  Toujours  en  vue 
du  beau  lac ,  on  arrive  à 

MORGES.  —  HôleU  :  la  Couronne. 
Derrière  cette  petite  ville ,  de  2.600  hab., 
s'élève  le  vieux  chflteau  de  Wuf/lens,  re- 
marquable par  son  haut  donjon  carré,  en- 
touré d'un  groupe  de  tourelles.  On  dit 
qu'il  Ait  bâti  par  la  reine  Berthe  dans  le 
x«  siècle.  Il  est  très  bien  conservé  et  très 
pittoresque.  On  traverse  la  Venoge  avant 
d'arriver  au  village  de  Si-Sulpice. 

La  route ,  qui  s'éloigne  un  peu  du  lac , 
offire  une  vue  magnifique  sur  LausaflUM  et 
ses  vertes  collines;  puis  nous  nous  rap- 
prochtms  du  lac ,  et  nous  apercevons 

OUCHY.  —  Hôtel  :  l'Ancre,  »tné  at 
bord  du  lac ,  ce  village  situé  h  3/4  m.  de 
Lausanne ,  en  est  considéré  comme  le  port, 
c'est  la  station  des  bateaux  à  vapeur,  des 
omnibus  transportent  les  voyageurs  à  Lau- 
sanne pour  50  c. 

C'est  dans  l'hôtel  de  l'Ancre  que  Bym 
écrivit,  en  deux  jours  (1816),  son  Pri' 
sonnier  de  Chilùm. 

LAUSANNE.  — JErdte^:  Gibbon,  m 
des  meilleurs  hôtels  de  la  Suisse,  d*oO 
l'on  jouit  d'une  belle  vue  du  lac  et  des 
montagnes  de  la  Savoie  ;  table  d'hOCe  à  1, 
5  et  8  h.  du  soir  ;  —  du  Faucon,  très  bon 
aussi  ;  — la  Poste,  rue  Saint-François. — 
Lausanne  est  la  capitale  du  canton  de 
Vaud  ;  située  sur  un  sol  inégal  et  élevé , 
(150  mètres  au^essus  du  lac).  Ses  mes 
sont  étroites  et  pénibles  à  gravir. 

Curiosités  :  la  Cathédrale ,  située  sur 
un  plateau  élevé ,  appelé  la  Terratte ,  d^sè 
l'on  jouit  d'un  riche  panorama  ;  —  eonh- 
mencée  en  1000  ,  par  révoque  Benri, 
elle  passe  pour  une  des  plus  belles  égfises 
de  la  Suisse ,  par  l'originalité  et  la  besoté 
des  détails;  elle  renferme  une  foule  de  mo- 


dbyGoogk 


DOUTK  347.  —  DK  GENEVE  A  «ABTIGNY. 


435 


omoeiits  cunenXiDumi  lesquels  on  distin- 
gue le  tombeau  du  pape  Félix  F,  qui , 
«0  1449,  abdiqua  dans  l'église  de  Saint- 
François  ;  ceux  de  plusieurs  évéques ,  du 
chevalier  Othon  de  Grandson ,  d'une  prin- 
cesse russe  de  la  feaiille  Orlow,  d'une 
duchesse  Caroline  de  Courlande ,  d'une 
comtesse  de  Wallmoden-Cimbroo ,  et  le 
plus  récent,  celui  d*H<inriette  Canning, 
épouse  de  Stratford  Canning,  ambassadeur 
d'Angleterre  en  Suisse.  Ce  monument  qui 
date  de  181 7,  est  un  ouvrage  médiocre  du 
sculpteur  Baitholini ,  de  Florence.  —  Sur 
un  antre  plateau ,  un  peu  en  arrière  de  la 
cathédrale ,  s'élève  le  Château ,  tour  mas- 
sive et  pittoresque ,  0anquée  de  quatre 
tourelles;  jadis  demeure  des  évéques ,  oc- 
cupé maintenant  par  le  conseil  du  canton 
Lausanne  possède  un  collège ,  un  Mu- 
tée cantonal  t  renfermant  des  objets  très 
intéressants ,  tels  que  :  une  collection 
minéraux  provenant  de  Bex ,  et  un  plan 
des  mines  de  sei  de  cette  localité  ;  un 
échantillon  du  sihina  glanis ,  un  des  plus 
gros  poissons  d'eau  douce  »  provenant  du 
lac  de  Moral  t  beaucoup  d'antiquités  trou- 
vées dans  le  canton.  La  Bibliothèque  ren- 
ferme environ  33,000  vol.,  parmi  lesquels 
se  trouvent  des  ouvrages  précieux.  L'Ada- 
ptée eanional,  très  bien  tenu,  est  un 
assee  bel  édifice.  Le  Théâtre  est  un  édi- 
fice très  ordinaire.  La  Jfatson  de  Gibffon, 
dans  laquelle  il  termina    YHistoire  de 
Rome,  étaitsituée  derrière  Véglise  Saint- 
François,  L'hôtel  Gibbon  s'élève  sur  son 
emplacement  —Pop.  44,200  hab. 

Moffens  de  loeomotion  :  l'administra- 
tira  de  la  Poste  aux  chevaux  et  diligen- 
eet,  place  Si-François;  et  pour  les  che- 
vaux, rue  Martheray,  57. 

On  commence  k  Lausanne  k  voyager  en 
poste  jusqu'en  Italio ,  par  le  Simplon ,  et 
par  Genève ,  jusqu'à  Paris. 

Des  diligences  partent  tous  les  jours 
pour  Feveyet  Bex,  pour  Berne,  pour  Ge- 
nève,  pour  Neufchâtel  eii^ur  Bâte. 

Les  bateaux  à  vapeur  qui  desservent 
le  lac  touchent  ï  Ouchy.  iaubourg  de  Lau- 
sanne ,  2  fois  par  jour. 

Omnibus  pour  Vevey,   plusieurs  fois 

par  jour ,  me  Saint-Pierre  ;  prix  :  i  fr.  tO. 

Les  environs  de  Lausanne  sont  admira- 


bles pour  le  nombre  et  la  beauté  des  pro- 
menades et  abondent  en  points  de  vue  ri- 
ches et  variés. 

Dépenses.  —  Les  mfîmes ,  à  peu  près, 
qu'à  Genève  :  dSner,  5  fr.;  déjeuner,  1  fr. 
BOhi  fi*.;  chambre,  1  fr.  25  à  2  fr..  aux 
bons  hôtels.  Aux  maisons  du  deuxième  or- 
dre ,  quelque  chose  de  moins.  —  Cafés  : 
60  c.  le  déjeuner  au  café  à  l'eau  ;  les  gla- 
ces, 50  c.  Pour  6  fr.  par  jour,  le  voyageur 
peut  vivre  très  confortablement. 

De  Lausanne  à  Vevey,  la  route ,  qui  se 
rapproche  du  lac ,  ne  présente  qu'une  suite 
de  vignobles  peu  intéressants  ;  on  traverse 
PuLLY,  petit  village  avec  un  petit  port  sur 
le  lac.  —  Pop.  4,400  hab.  —  Plus  loin: 

CULLY.  —  Hôtel  :  la  Maison  de  Ville , 

—  Petite  localité  sur  le  lac ,  dans  une 
riante  situation. 

En  approchant  de  Vevey,  la  perspective 
s'agrandit  et  s'étend  jusque  sur  la  gorge 
du  Rhône  et  sur  les  pics  neigeux  de  la 
Dent  du  Midi. 

VEVEY.  --HéteU  :  les  Trois-Couron- 
nes ,  splendide  établissement ,  sur  le  bord 
du  lac  ;  vue  magnifique  sur  le  lac  et  la  Sa- 
voie; —  des  Trois*Rois,  bonne  maison, 
au  centre  de  la  ville;  —  la  Croix-Blanche. 

—  Jolie  ville ,  située  au  bord  du  lac ,  et  la 
seconde  ducanton  de  Vaud.  Pop.  4,500  h. 

Rousseau  a  dit  dans  ses  Confessions  : 
«  J'allai  à  Vevey  loger  à  la  Clef,  et  pen- 
dant deux  jours  j'y  restai  sans  voir  per- 
sonne, je  pris  pour  celte  ville  un  amour 
qui  m'a  suivi  dans  tous  mes  voyages ,  et 
qui  m'y  a  fait  établir  enfin  les  héros  de 
mon  roman.  Je  dirai  volontiers  à  ceux  qui 
ont  du  goût  et  qui  sont  sensibles  :  Allez  à 
Vevey,  visitez  le  pavs,  examinez  les  sites, 
promenez-vous  sur  le  lac ,  et  dites  si  la 
nature  n'a  pas  (ait  ce  beau  pays  pour  une 
Julie ,  pour  une  Claire  et  pour  un  Saint- 
Preux  ;  mais  ne  les  y  cherchez  pas.  » 

De  la  petite  terrasse  qui  se  trouve  au 
bout  de  la  place  du  marché ,  l'œil  peut 
contempler  les  diverses  scènes  de  la  Nou- 
velle Héloïse;  —  vers  l'E.  le  village  de 
Clarens ,  MorUreux ,  Chillon  ;  au-delà  , 
Villeneuve ,  et  la  Gorge  du  Rliône,  ap- 
puyée par  les  Alpes  gigantestiues  du  Va- 
lais ,  par  la  Dent  du  Midi  et  par  le  Pain 
de  Sucre\  tandis  que  sur  la  rive  opposée 


dbyGoogk 


436 


ROUTE  347.  —  DE  GENÈVE  A  MARTI6NT. 


du  lac ,  s*élèvent  les  rochers  de  Meillerie , 
surmontés  par  les  pics  de  la  Dent  d'Oche, 
à  la  base  de  laquelle  se  trouve  le  village 
de  SaintrGlDgough. 

De  Vevey,  une  bonne  route  de  poste 
conduit  à  Fribourg,  par  Bulle;  et  une  au- 
tre à  Yverdun ,  sur  le  lac  de  Neurcfattel 
par  Moudon. 

A  i  mille  environ  au-delà  de  Vevey  on 
trouve  les  jardins  de  M.  de  Hauteville,  di- 
gnes de  Tattention  du  voyageur. 

Un  peu  plus  loin ,  sûr  une  éminence 
qui  domine  le  lac ,  s'élève  l'ancien  châ- 
teau de  Blonay,  bâti  dans  le  x«  siècle ,  et 
qui  appartient  depuis  700  aqs  à  la  même 
famille. 

Un  peu  plus  loin ,  au-dessus  de  Clarens, 
on  aperçoit  le  château  de  Ckâtelard. 

CLARENS ,  si  poétiquement  décrit  par 
Rousseau,  n'est  qu'un  pauvre  village  d'où 
Ton  a  une  vue  magnifique  sur  les  mon- 
tagnes qui  entourent  la  vallée  du  Rhône. 
Byron  dit  que  Rousseau  n'a  rien  exagéré 
dans  sa  magnifique  description  des  envi- 
rons de  ce  village  et  des  bords  du  lac. 

Un  peu  après  Clarens ,  k  quelque  dis- 
tance de  la  route,  se  trouve 

Chaillt/y  résidence  Mn««  de  Warens.  Sa 
maison  existe  encore. 

MONTREUX.  —  ffd/eto:la  Couronne, 
belle  position  ;  de  l'Union  ;  du  Pont  ;  et 
sur  les  bords  du  lac  :  du  Cygne.  —  Site 
délicieux  et  le  plus  solitaire  des  rives  du 
lac  ;  le  climat  est  renommé  pour  sa  salu- 
brité et  sa  douceur.  —  1  petite  heure  de 
marche  cotfiduit  à 

CHILLON.  —  On  admire  les  restes  du 
cliâteau ,  célèbre  par  la  captivité  de  Bonni- 
vard,  et  servant  aujourd'hui  d'arsenal.  — 
Leur  masse  imposante ,  l'flet  sur  lequel  ils 
sont  jetés ,  produisent  dans  le  paysage  un 
effet  très  pittoresque. 

On  pénètre  dans  le  chftteau  par  un  pont 
de  bois  ;  sa  vieille  et  curieuse  chapelle  sert 
de  magasin  à  poudre  ;  l'étranger  n'est  pas 
admis  à  la  visiter. 

Entre  Chilien  et  Villeneuve ,  on  avait 
élevé  à  grands  frais  un  splendide  hOtel  qui 
portait  le  nom  de  Byron.  Il  est  acgourd'hui 
délaissé. 

VILLENEUVE.  —  HôteU  :  la  Croix- 
Blanche;  IcLion-d'Or.  —  Petite  ville  an- 


cienne ,  entourée  de  murs  :  c'est  le  Pen- 
niculus  des  Romains;  elle  est  située  à 
l'extrémité  E.  du  lac,  à  l'endroit  où  h 
route  en  quitte  les  bords  pour  entrer  dans 
la  vallée  du  Rhône.  —  Pop.  4,500  hab. 

—  Une  diligence  attend  l'arrivée  des  ba- 
teaux à  vapeur,  pour  conduire  les  passa- 
gers il  Bex ,  où  ils  trouveront  de  bons  lo- 
gements pour  la  nuit. 

  Villeneuve ,  la  route  quitte  les  belles 
rives  du  lac ,  et  pénètre  dans  la  Vallée  du 
Rhône  f  monotone  et  peu  intéressante  jus- 
qu'à 

AIGLE.  —Hôtel:  la  Croix-BUnehe. 

—  Grand  et  beau  village,  situé  à  2  kil.  du 
Rhône,  entouré  de  hautes  montagnes, 
d'où  l'on  jouit  d'une  vue  magnifique.  C'est 
le  centre  des  excursions  les  plus  agréables, 
soit  pour  les  salines  du  Devens ,  soit  pour 
les  montagnes  de  Chamossaire ,  la  Tomr 
d'Aï  y  la  Dent  du  Midi ,  la  Dent  de  Mor- 
des ,  le  Grand  Moèveran ,  les  Cornet 
tes  et  la  Cascade  de  Pissevaehe.  — Pop^ 
2,000  hab. 

Une  route,  construite  avec  hardiesse 
sur  les  flancs  d'énormes  rochers,  con- 
duit du  bourg  d'Aigle  dans  la  pittoresque 
Vallée  des  Ormonds.  Aux  piecb  dn 
voyageur  coule  avec  fracas  la  Gran^^ 
Eau  !  D'affreux  précipices  bordent  conti- 
nuellement la  route;  et  le  Contour  BètM^ 
ouvrage  immense,  portant  la  route  sur 
trois  longues  et  hautes  murailles,  è  tnvers 
le  flanc d*un  précipice,  augmente  l'aspect 
grandiose  de  la  vallée. — ^Au  loin,  ducôlé 
d'Aigle ,  brillent  les  neiges  de  la  DerU  dm 
Midi ,  qui  contrastent  avec  les  sombres  fo- 
rêts des  Ormondi.  —  La  Dent  de  ChuÈ^ 
mossaire  élève  sa  cime  grise  et  dentelée 
au-dessus  de  charmantes  prairies,  et  an 
fond  d'une  gorge  de  la  vallée ,  apparaît  le 
viUage  de  Sepey,  avec  ses  chalets  épais 
sur  le  penchant  de  deux  collines.  Au-des- 
sus de  ce  village ,  on  voit  une  colline  boi- 
sée et  les  raines  du  &meux  château 
d'Àigremont. 

BEX.  —  Hôtel  :  l'Union,  avec  une 
pension  et  un  bel  établissement  de  bains  , 
très  fréquenté  l'été.  Il  est  alimenté  par 
une  source  sulfureuse  qui  coule,  du  voisi- 
nage. On  y  trouve  des  chevaux ,  des  gui- 
des et  des  chars-dhbancs  pour  les  excur» 


dbyGoogk 


BOUTB  347.  —  DB  GBN&TB  A  MARTIORY. 


437 


ftions.  Bex  est  on  beau  et  grand  village , 
sitaé  sur  la  grande  roote  d'Italie  par  le 
Simploo,  remarquable  surtout  par  ses 
mine»  de  aei  et  les  ateliers  établi))  pour 
leur  exploitation  (1  ).  —  Pop,  3,000  hab 
Moyen»  de  locomotion.  —  Tous  les 
iooTs  diligences  pour  Vevey,  Lausanne  et 
le  Valais,  et  service  régulier  d'une  bonne 
voiture  (Oame-du-Lac)  ,qui  correspond  avec 
les  bateaux  è  vapeur  à  Villeoeuve. 

De  Bex ,  une  route  de  traverse  très  dif- 
ficile conduit  à  Sion ,  dans  le  Valais,  par 
la  Bergfall  des  Diablerels.  11  faut  un 
guide  pour  ce  voyage. 

Quarante  minutes  de  marche  nous  con- 
duisent au  bord  du  RbOne,  au  ponl  de  SI- 
Maurice;  ici  le  voyageur  jouit  d*une  scène 
vraiment  imposante:  une  seule  arche  très 
hardie  de  25  m.  30  c.  d'ouverture,  s'é- 
tend sur  le  fleuve ,  très  rapide  en  cet  en- 
droit ,  s'appnyant  k  droite  sur  la  Dent  de 
Moreies,  et  à  gauche  sur  la  Dent  du  Mi- 
di, dont  les  bases  se  projettent  si  loin 
qu'elles  bissent  à  peine  le  passage  aux 
eaux  do  fleuve. 

SAINT-MAURICE.  —  Hôtel  :  de  l'U 
nion,  situé  prte  desdiligences ,  qui  partent 
tous  les  matins  pour  IfiTan ,  Genève,  Pa- 
ri»,—  DansThôtel,  bureaux  des  omni- 
bus, correspondance  avec  les  bateaux  h  va- 
peur ;  —  prix  :  de  Saint-Maurice  à  Vil- 
Uneute ,  2  fr.  dans  l'intérieur;  2  f.  50  c. 
dans  le  coupé.  Voitures  particulières  pour 
Martigny,  bains  de  Leuk ,  et  guides  pour 
Tascension  de  la  Dent  du  Midi ,  dont  l'ac- 
cès est  bcile ,  et  d'où  Ton  jouit  d'une  vue 
magnifique.  —  Dîners  à  Uble  d'hôte ,  3  fr 
Dqeuners,  thé  ou  café,  beurre,  miel  et 
petit  pain,  de  i  fr.  25  c.  à  1  fr.  50  c. 

Suint-Maurice  est  une  petite  ville  de 
1,500  habitants,  située  sur  la  rive  gauche 
du  Rhône ,  à  iOI  mètres  au-dessus  de 
la  mer.  —  Curiosités  :  ï Abbaye  fondée 
en  l'honneur  de  saint  Maurice ,  chef  de 
la  légion  Thébéenne  ;  Vêglise  qui  renfer- 
me la  châsse  de  saint  Sigismond. 

Presqu'en  lace,  sur  la  rive  droite  du 

(I)  Voy«  U  cnrleote  description  de  ces 
•nllnes  dam  le  Guide  dn  voyageur  en 
Smsse^  cbez  L.  Maiscy,  éditeur,  à  Paris. 


fleuve  ,  sont  le  petit   village  et  les 

BAINS  DE  LAVEY.  —  Ils  sont  alimen- 
tés par  une  source  d'eau  thermale  décou- 
verte en  1831 ,  dans  le  lit  même  du  Rhô- 
ne, à  une  assez  grande  distance  de  la  rive 
droite  de  ce  fleuve ,  et  à  20  m.  S.  du 
village.  —  Ces  bains  sont  très  fréquentés 
et  très  bien  tenus,  et  le  pays  d'alentour 
abonde  en  belles  scènes.  —  Pop.  200  h . 

Au-delà  du  majestueux  pont  de  Saint- 
Maurice  ,  l'esprit  est  péniblement  aflecté 
par  le  changement  de  condition  des  habi- 
tants ;  ceux  du  canton  de  Vaud ,  que  nous 
venons  de  quitter,  étaient  propres  et  in- 
dustrieux ;  ceux  du  Valais ,  où  nous  en- 
trons ,  sont  en  général  malpropres  et  affec- 
tés de  goitres  et  de  crétinisme. 

Le  canton  du  Valais  est  borné  au  N. 
par  les  cantons  de  Berne  et  de  Vaud ,  ii  TO. 
et  au  S.  par  les  Etats  du  roi  de  Sardaigne; 
à  TE.  par  les  mêmes  États  et  par  les  can- 
tons du  Tessin  et  d'Uri.  Sa  surlacc  est  de 
21 6 1.  carrées ,  et  sa  population  de  90,000 
hab.  —  Peu  de  cantons  offrent  autant  de 
variétés  dans  leurs  productions  que  le  Va- 
lais. On  y  récolte  des  grains ,  des  fruits , 
du  vin ,  du  maïs ,  du  safran ,  des  grenades, 
des  amandes  et  des  figues.  La  culture  de 
la  pomme  de  terre  s'y  répand  de  plus  en 
plus.  Les  noyers  sont  magnifiques  et  don- 
nent une  huiie  excellente.  Les  pommes  et 
les  poires  produisent  d'excellent  cidre.  — 
Dans  le  bas  Valais  on  parie  français  ;  dans 
le  haut,  allemand.  Peu  après  Saint-Mau- 
rice ,  on  aperçoit ,  sur  un  roc  qui  domine 
la  route ,  Vermitage  de  Notre^Dame-de- 
Sex ,  et  plus  loin ,  la  chapelle  de  Keri'o- 
IcA ,  élevée  à  l'endroit  même  où  la  légion 
Thébéenne  fut  massacrée. 

La  partie  de  la  vallée  que  nous  traver- 
sons offre  un  aspect  triste  et  monotone  ; 
un  peu  avant  Martignv,  se  trouve 

Le  PISSEVACHE  ou  chute  de  la  Soi- 
lenches.  La  descente  perpendiculaire  du 
courant  est  d'environ  94  mètres  ;  mais  le 
saut  de  la  cascade  n'a  pas  plus  de  40  m. 

Avant  d'atteindre  Martigny,  on  traverse 
un  autre  courant,  le  Trient,  descendant 
du  fameux  passage  de  la  Téte-Noire ,  et 
jaillissant  d  une  déchirure  tout  à  fait  sin- 
gulière dans  le  côté  de  la  vallée. 


dbyGoogk 


iiS  BOUTB  348.  —  DE  GENÈFB  A  MARTia!<T. 

ROUTE  548. 
DE  «EurÈiTE  A  MARTieinr , 

^*n«  route) 
Par  Thonon  et  MeilleriE;  44  postes  5/4.  —  Rive  5.  du  lac. 


MARTIGNY.  (v.  route  ci-apiès.) 

Dou  vaine .  2  postes  1  /2 

Thonon.  2 

Ëvian.  1  1/2 

Saint-Gingolph.  2  i/2 

Vionnaz.  2 

Saint^Maurice  (v.  ci-dessus)  2 

Martigny.  2  1/4 

A  peine  sortis  de  Genève  »  par  la  porte 
de  Rive ,  un  riche  panorama  se  déroule  à 
nos  regards  :  4  notre  droite  ,  au-ddà  de 
Salève,  s'élève  le  Môle,  et  la  vue  s'étend 
sur  la  vallée  de  l'Àrve .  bordée  par  le 
Butt,  sur  le  Mont-Blanc  et  ses  glaciers. 
Le  rivage  du  lac  est  couvert  de  villas,  par^ 
mi  lesquelles  on  distingue,  près  du  village 
de  Coligny,  la  Campagne  Diodati ,  ré- 
sidence de  lord  Byron  en  1816.  —  Au- 
delà  du  village  de  Corsier,  nous  passons 
du  canton  de  Genève  dans  les  États  sardes, 
((ue  Ton  parcourt  jusqu'à  St-Gingolph. 

—  On  traverse  une  plaine  monotone  pour 
altcindro 

DOU  VAINE.— Ho7«i  :  le  Lion-d'Or. 
C'est  le  premier  relais  de  poste  sarde  ;  les 
passeports  et  les  bagages  y  sont  visités, 

—  La  route  offre  peu  d'intérêt  jusqu'à 
THONON.  —  Hôtel  :  les  Balances.  — 

Ville  ancienne,  autrefois  capitale  du  Cha- 
biais ,  située  sur  une  baie  formée  par  le 
lac.  —  Curiosités  :  la  principale  église , 
le  collège ,  le  nouvel  hdtel-de-ville  et  le 
port.  — Pop.  5,800  hab. 

A  Thonon,  la  route  s'éloigne  du  lac, 
et  nous  laissons ,  entre  nous  et  la  rive 
droite,  à  gauche,  le  couvent  de  Ripaille, 
fondé  par  Amédée  VIII  de  Savoie ,  où  il 
passa  une  partie  de  sa  vie  dans  les  plaisirs 
et  la  bonne  chère,  d'où  vient  l'expression  : 
«faire ripaille.  • 

Bientôt  nous  traversons  la  Durance, 
sur  un  pont  de  24  arches. 


A  travers  un  bocage  de  marronniers 
magnifiques,  nous  arrivons  à  Àmphyon^ 
joli  village  avec  des  bains  d'eau  ferrugi- 
neuse ,  assez  firéquentés  et  bien  tenus.  — 
Bientôt  nous  atteignons 

EVIAN.  —  Hôtels  :  du  Nord  ;  de  la 
Poste.  —  Petite  ville  située  au  bord  du 
lac,  avec  1,700  hab. 

Les  rochers  de  Meillerie ,  chantés  par 
Rousseau  et  par  Byron,  et  mutilés  par 
Napoléon  qui  les  fît  éclater  pour  construire 
la  magnifique  route  du  Simplon,  sont  à  1 
kil ,  1  /2  environ  du  rivage  sur  lequel  s'élève 
le  petit  village  de  Meillerie  ;  ici  les  eaux 
du  lac  atteignent  leur  plus  grande  profon- 
deur, 500  met.  environ.  —  1  heure  et  1 /S 
de  marche  et  on  atteint 

SAINT-GINGOLPH.— Fo/e/  ;  la  P«te. 

•  Ici ,  un  profond  ravin  sépare  la  Suisse 
de  la  Savoie  ;  les  voyageurs  venant  du  Va- 
lais, sont  visités  par  les  douaniers  sardes. 
—  Nous  remontons  la  vallée  du  RhÔoe , 
qui  est ,  comme  nous  venons  de  le  dire , 
peu  intéressante,  en  traversant  Bovaret , 
Port'Valais,  Port-duSex ,  villages  sar- 
des ,  situés  dans  la  vallée  du  Rhône  ;  bien- 
tôt nous  sommes  à  SAINT-MAURICE  (v. 
r.  347.) 

MARTIGNY  {9\\.MaHinach).^H6UU  : 
la  Tour,  bonne  maison  bien  située ,  avee 
mulets  et  guides  pour  Chamouni  et  le 
Grand'St'Bernard-i  —  la  Poste;  —  le 
Cygne ,  tolérables  ;  tous  les  jours  table 
d'hôte.  Prix  :  5  fr.,  vin  compris. 

MARTIGNY,  {VOctodurum  des  Ro- 
mains). —  Ville  du  Valais,  divisée  en 
deux  parties ,  l'une  sur  la  route  du  Sim- 
plon ,  sur  la  rive  droite  et  proche  de  l'em- 
bouchure de  la  Durance  dans  le  Rhône  ; 
l'autre  à  1  kil.  1/2  plus  haut  dans  la  val- 
lée de  la  Durance,  appelée  Bourg-de^Mar- 
tigny ,  située  sur  la  grande  route  de  Paris 
à  Milan ,  par  le  Simplon ,  au  point  où  Gnit 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOUTB  350*  —  DE  SION  A  GSTBIO. 


439 


la  rouie  k  chars  du  Saint-Bernard  et  le 
sentier  à  mules  de  Chamouni.  Martigny 
est  une  petite  ville  sans  apparence,  à  1 ,500 
met.  environ  an-desns  de  la  mer;  mais 
animée. 


heures  de  marche.  —  On  peut  atteindre  la 
vallée  de  CJiamouni  en  7  ou  8  h.  par  le 
passage  de  la  Tête-Noire  ou  par  le  Col  de 
Balme.  On  récolte  dans  cette  contrée 
deux  vins  exquis  et  renommés,  que  l'on 
Le  monastère  du  SaintrBemard  est  à  10 1  appelle  Coquempin  et  vin  de  la  Marqw 


ROUTE  349. 
DE  MARTIQIVT  A  SIOIV, 

Par  Ardon,  4  p.  ^/2. 


Riddes. 

S  h.  SOdemar 

Saint-Pierre. 

10 

Ardon. 

i5 

Vétroz. 

50 

Pont  sur  la  Moïse. 

50 

SlON. 

45 

En  sortant  de  Martigny,  on  voit  des 
rochers  stériles  taillés  à  pic.  Des  marais 
occupent  une  partie  du  fond  de  la  vallée. 
Le  pays  change  ensuite  :  on  découvre  de 
beaux  pâturages  ;  des  vignes  soutenues  par 
de  petits  murs  s'élèvent  en  terrasses  les 
unes  au-dessus  des  autres  et  tapissent  le  bas 
des  montagnes  tournées  vers  le  midi  ;  des 
villages ,  des  églises ,  des  oratoires ,  remar- 
quables par  leur  blancheur,  décorent  les 
cimes  culminantes. 

RIDDES.  —  Notre  route  traverse  le 
Rhône  «  et  continue  dans  la  vallée  sur  la 
rive  droite ,  où  la  nature  a  un  tout  autre 
aspect  :  le  paysage ,  de  sombre  et  triste 
qu*il  était,  est  devenu  pittoresque  et  fertile. 

ARDON  est  un  grand  village ,  dans  une 
riante  position ,  au  sein  d'un  district  fer- 
tile.—Pop.  600  kab. 

SION  (en  allem.  Sillen ,  et  en  latin , 


Sedunum.)  —  Hôtels  :  le  Lion-d'Or  ;  la 
Croix-Blanche.  —  Celte  ville ,  capitale  du 
Valais,  avec  un  évêché  ,  compte  360 
maisons  et  environ  5,500  hab.  Elle  est  si- 
tuée dans  la  partie  moyenne  du  pays ,  à 
582  met.  au-dessus  de  la  mer,  sur  la  rive 
droite  du  Rhône  et  près  de  sa  jonction  avec 
la  Sienne.  —  Curiosités  :  l'éalise  cathé- 
drale ,  dédiée  ii  la  Sainte- Vierge ,  d'archi- 
tecture goUiique  très  vieille  ;  elle  coiUienl 
quinze  autels  et  plusieurs  monuments  fu- 
nèbres assez  curieux.  —  Sion  possède 
trois  vastes  châteaux ,  qui  lui  donnent  de 
loin  un  aspect  féodal  et  pittoresque.  En 
venant  de  Martigny,  celui  que  l'on  aper- 
çoit à  gauche ,  est  le  château  Tourbillon , 
bâti  en  1492.  Celui  de  Fdérie,  sur  le  pic 
S.  reoferme  une  église  très  ancienne ,  et 
sert  maintenant  de  séminaire.  Au-dessous  , 
se  trouve  un  troisième  château ,  nommé 
Majori ,  résidence  des  majors  ou  anciens 
gouverneurs  du  Valais  ;  V hôpital ,  confié 
aux  soins  des  sœurs  de  Charité ,  contient 
plusieurs  victimes  du  goitre  et  du  créti- 
nisme,  maladies  dominantes  du  pays. 

La  diligence  de  Genève  à  Milan  passe 
tous  les- jours  par  Sion. 


ROUTE  550. 
DE  SIOIV  A  «STEICl  9 

Par  le  Sanetscii,  8  h.  eni^iron.  —  Chemin  de  mulets. 


Ormonds  (belle  vue). 

Gramois. 

Champaçnol. 


50  m.     I Chapelle-Saint-Martin.  15 

1 5  Pont-sur-la-Morge .  4  5 

15  (Chalets.  1  h.  50 


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410 


fiOUTE  aSl.  —  DB  8I0N  A  ÉVOLBNA. 


Fortt. 

i5 

Croix  du  Sanetsch. 

Ih 

Etables-aux-Ghèvres. 

50 

Pacage  d'Arpel 

i5 

Chute  de  la  Sarine. 

iO 

Poiït. 

5 

2«  pont. 

15 

2e  chute  de  la  Sarine. 

15 

Im-Grund. 

5 

GSTEIG. 

20 

Le  chemin  par  le  Sanetsch  traverse 
tantôt  des  décombres  de  montagnes  écrou- 
lées ,  monte  tantôt  en  zig-zag ,  tantôt  par 
des  roches  creusées  et  par  des  forôts ,  à 


côté  d*aqneducs  hardis ,  souvent  suspen- 
dus sur  des  abtmes  de  260  ni.  de  haut. 

Le  sonunet  est  de  2,500  met.  au-des- 
sus du  niveau  de  la  mer,  et  présente  Vas- 
pect  d'une  solitude  au  milieu  de  rochers 
sauvages  et  dénués  de  végétation  ;  mais  la 
vue  s'étend  au  sud  sur  la  chaîne  des  Al- 
pes et  les  glaciers,  depuis  le  Mont-Blanc 
jusqu'au  Cervin. 

GSTEIG  (en  français  le  ChâUkt).  — 
Héteh  :  TOurs;  le  Corbeau.  •—  Villi^ 
bernois ,  au  fond  de  la  vallée  du  même 
nom,  et  au  pied  du  Sanetsch ,  7,28i  m. 
au-dessus  de  la  mer.  — Pop.  700  hab. 


ROUTE  331. 
DE  sionr  À  ÉvouBMA  » 

Vallée  d'Hérens,  6  h.  environ.  —  Chemin  de  mulets. 


Longe-Borgne.  iO  m. 

LaCrctU.  15 

Vex.  50 

Lavemaz.  10 

Chapelle  de  Saint-Quentin.  50 

Hércmence.  10 

Pont  sur  la  Yesonce.  10 

Enseigne.  5 

Louelta.  i5 

Prajean.  30 

Villetla.  30 

Chapelle  de  la  Garde.  30 

ËVOLÉNA.  30 

Brahois,  peuplé  de  200  habitants,  est 
è  rentrée  de  la  vallée  d*Hérens,  mais  à 
gauche  de  notre  route.  — A  10  minutes, 
en  remontant  la  rive  droite  de  la  Borgne , 
se  trouve  un  ermitage  creusé  dans  le  roc, 
appelé 

Longe-Borgne,  situé  dans  une  contrée 
sauvage ,  entourée  de  rochers  affreux  dont 
les  échos  répètent  le  bruit  des  torrents. 
C'est  une  des  merveilles  du  Valais . 

HÉRÉMENCE  OU  Hermence  (ail.  Àr- 
mansf),  grand  village  situé  dans  la  vallée 
du  même  nom.  —  Curiosité  :  Véglisc 


neuve,  joli  édifice.  —  Pop.  400  hab. 

Val  d'Hérens  (en  allemand  Eringer- 
thaï).  —  Cette  vallée,  qui  s'ouvre  dans  le 
voisinage  de  Sion,  court  sur  une  longueur 
de  10  à  12  l.  jusqu'aux  énormes  gladefs 
qui  la  séparent  de  la  vallée  d'Aoste,  se  di- 
vise en  deux  bras  près  du  confluent  de  la 
Vesonce  avec  la  Borgne:  l'oriental  ou  val- 
lée d'Évoléna,  l'occidental  ou  val  de  Ve- 
sonce. Cette  partie  du  Valais,  assez  riche 
en  beautés  naturelles,  a  une  population 
hospitalière,  pleine  de  lo^'auté,  et  aux 
mœurs  patriarcales. 

La  Dent  d'Hérens  ou  d'Évoléna,  est 
une  haute  pyramide  qui  s'élève  au  fond  de 
la  vallée  de  ce  nom,  entre  l'Àrolla  et  la 
Dent-Blanche  (Weisshorn),  au-dcssns  do 
glacier  magnifique  de  Ferpècle.Sa  hautear 
absolue  est  de  4,225  m. 

ÉvoLÉNA  est  situé  au  pied  de  la  monta- 
gne du  môme  nom ,  sur  la  rive  droite  de 
la  Borgne,  à  1,297  m.  au-dessus  de  la 
mer,  —  Curiosité  :  Véglise  Saini^ean^ 
bel  édifice  moderne  près  duquel  jaillit  une 
source  d'eau  minérale.  —  Les  environs 
sont  magnifiques.  —  Pop.  460  hab. 


dbyGoogk 


ROUTE  352.  —  DB  SION  AD  BOURG  ET  AUX  BAIKS  DE  LOUESCHE.   141 


ROUTE  352. 

DE  SIOW  AU  Bourg  et  aux  Bains  de  IiOlJESCm:  ou 
EiElJCKy 

Par  SiERRE,  4  p.  -1/2. 


jolies  maisons.  Le  pont  sur  la  Dala,  à  15 
m.  de  distance,  s'appelle  le  Pont  du  Dia- 
ble. —  A  Vhôlel  de  la  Croix-d'Or,  bonne 
maison ,  on  trouve  des  chevaux  pour  les 
bains  ou  pour  aller  visiter,  à  2 1.,  Y  Ermi- 
tage de  Tkiel. 

Plusieurs  chemins  mènent  aux  bains  : 
celui  du  canton  de  Berne  traverse  la 
Gemmi,  et  a  été  entièrement  taillé  dans 
le  roc  du  côté  du  Valais.  Ceux  de  Sierre 
et  de  Louesche  sont  assez  pénibles;  ils 
sont  pratiques  le  long  de  la  sauvage  Dala , 
sur  des  précipices  horribles,  tout  hérissés 
de  rochers. 

Du  village  de  Louesche  aux  bains,  on 
compte  environ  16  kil. ,  en  remontant  la 
Dala,  rivière  qui  coule  au  centre  de  la  ro- 
mantique vallée  de  ce  nom. 

Pour  aller  directement  de  Siders  aux 
bains  de  Louesche,  il  faut  prendre  la  route 
k  chars  qui  passe  par  : 


St-Léonan!. 

Ih.  15  m 

Granges  (à  droite). 

50 

Grone  (adroite). 

50 

Pont  sur  le  Mendripi. 

15 

Sierre. 

15 

Pont  sur  le  Rhône. 

10 

Forêt  de  Pfyn. 

15 

Piyn. 

Villa 

30 

10 

Pont  de  Louesche. 
Louesche.' 

45 
5 

A  pied  ou  en  voiture,  le  chemin  est 
beau,  pittoresque. 

SIDERS.  en  français  Sierre,— Hôtel  : 
le  Soleil.  —  L*utt  des  plus  beaux  bourgs 
du  Valais ,  situé  au  bord  du  ruisseau  de 
même  nom,  lequel  descend  du  Stein- 
bockhom  ,  sommité  connue  sous  le  nom 
de  Ruzlihom,  sur  les  confins  du  Simmen- 
tbal.  —  Curiosités:  La  vaste  forteresse 
d'Alt-Siders  et  le  château  de  Beauregard, 
situé  sur  le  haut  d*un  rocher  au-dessus  de 
Chippis,  à  rentrée  delà  vallée  d*Ànniviers. 
On  y  remarque  2  églises,  quelques  vieilles 
tours  etde  belles  maisons.  —  Pop.  900  h. 

Vallée  d^Anniviers  (Einf&chthal), 
très  pittoresque ,  s'ouvrant  en  face  du 
bourg  de  Siders ,  sur  la  rive  apposée  du 
Rhône,  abonde  en  sites  pittoresques. 

Au  sortir  de  Sierre  on  passe  le  Rhône, 
dont  on  suit  dès-lors  la  rive  gauche  ;  on 
traverse  la  forêt  et  le  village  de  Finges  ou 
Piyo.  Bientôt,  repassant  le  fleuve,  nous  en- 
trons à 

LOUESCHE ,  derrière  lequel  s'ouvre  la 
goige  de  la  Dala,  et  à  une  grande  hauleur, 
une  partie  du  mont  Gemmi.  Le  village  s'é 
lèfve  dans  une  contrée  couverte  de  belles 
prairies  etde  pâturages  bien  arrosés  et  cou 
ronnés  de  sapins  et  de  mélèzes ,  d*un  as- 
pect assez  gracieux.  —  Louesche  possède 
S  églises,  un  bel  hôtel  de  ville  et  quelques 


Pont  sur  un  torrent. 

15  m 

Salgestch. 

iO 

Varen. 

50 

Galerie. 

30 

Inden. 

20 

Bains  de  Leuck. 

Ih.lO 

Tout  ce  trajet  est  remarquable  par  le 
nombre  des  sites  tour  &  tour  agréables , 
sauvages  et  effrayants. 

BAINS  DE  LEUCK  (Leukerbad;  fr.  Loë- 
che  ou  Louesche).  —  Hôtels  :  de  France, 
nouvellement  construit  :  appartements  con- 
fortables, bonne  table,  et  prix  modérés.  On 
y  trouve  des  guides  et  des  mulets  pour  tra- 
verser la  Gemmi  et  pour  gravir  le  Giicher- 
huber^  d'où  l'on  jouit  d'une  des  plus  belles 
vues  de  la  Suisse.  Cet  hôtel  est  situé  sur 
la  route  et  tout  près  des  bains;  la  Maison - 
Blanche  ;  de  Belle- Vue  ;  de  la  Croix-d'Or. 
La  nourriture  est  passable.  Excepte  le  lait 


dbyGoÔgk 


412 


BOUTE  353.   —  DE  GENEVE  A  CH.VMOÉRT. 


elle  fromage,  tout  est  apporté  de  la  vallée. 

Prix  à  ces  différents  hôtels  :  chambre, 
1  fr.  50  à  2  fr.  par  jour;  nourriture,  3  à 
i  fr.  par  jour ,  le  vin  non  compris  ;  pen- 
sions à  Cfr.  par  jour. 

Les  eatix  minérales  deIoé'cfc«(Leuck) 
se  trouvent  dans  une  des  vallées  latérales 
de  la  chaîne  N.  des  Alpes  du  Valais. 

Les  élablissements  de  bains  consistent 
en  cinq  ou  six  habitations  attachées  à  un 
hameau  de  5  ou  iOO  habitants. 

Les  eaux  thermales  de  Loëche  sont 
admirables  dans  les  maladies  de  la  peau  ; 
prises  intérieurement ,  elles  font  beaucoup 
de  bien  dans  celles  de  Testomac  et  du  bas- 
ventre. 

Ou  admire,  autour  de  Louesche,  le  coa 
traste  des  sites  les  plus  riants  et  des  as- 
pects les  plus  sauvages. 

Cette  grande  et  majestueuse  nature  offre 
mille  séductions  au  naturaliste,  et  le  bota- 
niste peut  y  cueillir  une  riche  moisson 
des  plantes  alpestres  les  plus  rares. 

Promenades.  -—  A  4/4  de  1.  au  nord 
du  village,  on  rencontre  le  rocher  d'À 
moiir,  où  la  nature  et  le  temps  ont  creusé 
plusieurs  grottes  remarquables.  Toujours 
au  nord,  et  après  3/<i  d*heure  de  marche 
au  travers  d'une  colHne  boisée  par  un  sen- 
tier ombragé  de  mélèzes,  se  trouve  la 


chute  de  la  Dala.  Là  tout  est  âpre  et  sé- 
vère, et  Tœil  suit  avec  effroi  les  eaux  du 
torrent  qui  se  précipitent  dans  des  gouffres 
d'une  profondeur  immense ,  disparaissent 
parfois  dans  des  grottes  suspendues  qu'elles 
ont  creusées,  reparaissent  ensuite  réflé- 
chissant les  couleurs  de  rarc-eu-ciel ,  et 
finissent  par  disparaître  encore  avant  d*air 
teindre  la  vallée. 

Ail.  plus  loin  environ  se  remarque  im 
des  passages  les  plus  curieux  et  les  plus 
riches  des  Alpes  :  c'est  le  chemin  des 
Echelles,  par  lequel  les  indigènes  se  ren- 
dent aux  bains  en  évitant  un  détour  de 
trois  lieues.  Le  sentier  est  tracé  sur  le  roc 
au  bord  de  précipices  affireux  ;  et,  dans  les 
endroits  où  il  est  coupé  par  des  anfractuo- 
sités,  se  trouvent  des  échelles  de  bois  mal 
assujetties,  que  les  naturels  seuls  passent 
de  sang-firoid  le  jour  comme  la  nuit  «H 
chargés  de  fardeaux.  L'usage  de  ces  échel- 
les, au  nombre  de  huit,  a  obligé  les  fem- 
mes du  pays  k  porter  des  caleçons;  et, 
c^mme  elles  retroussent  leurs  jupons  pour 
fhanchir  les  échelles ,  on  les  prend  de  loin 
pour  des  garçons. 

Quittant  Louesche  et  sa  pittoresque  con- 
trée, nous  allons  explorer  le  midi  de  la 
Suisse,  contrée  non  moins  riche  en  gniD- 
des  scènes  de  la  nature. 


ROUTE  355, 
DE  OEKÉ^i:  A  CMJJIEBÉRY , 

Par  Annecy,  -14  p.  -1/2. 


S»-.Iulien. 

i  p.   il 

Cruscilles. 

2 

Annecy. 

2       i/i 

Si-Donat-d'Alby. 

1       5/i 

Albens. 

1 

Aix. 

i       </2 

ClIAMBÉRY. 

2 

Diligencesiows  les  jours,  rue  du  Rhône; 
trajet,  12  à  14  h.  en  été.  Passeport  de 
rigueur,  visa  au  consulat  de  Sardaigne,  rue 
du  Vieux-Collège,  no  276,  de  8  h.  1/2  du 
matin  à  4  h.  après-midi. 


En  quittant  Genève  les  deux  directions 
suivent  la  môme  route  qui  traverse  VArve 
et  Caronge,  et  al  teint  le  village  de 

SAINT-JULIEN,  bourg  frontière  de  la 
Savoie ,  où  Ton  visite  les  bagages  et  les 
passeports  des  voyageurs.—  La  route  gra- 
vit une  longue  colline  jusqu'au  mont  Sion^ 
situé  sur  la  même  plan  que  le  mont  Sa- 
lève  ;  du  sommet  (1,100  m.  au-dessus  de 
la  merh  la  vue  s'étend  sur  Genève,  le  Jara 
et  sur  la  profonde  vallée  du  Rhône. 

La  route  est  assez  agréable  jusque 

CRUSEILLES,  nejite  ville  de  1,300 

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BOVTB  353.  —  DE  OENÈVE  A  CHAMBÉBT. 


4f3 


hab.,  avec  une  auberge  mal  tenae  et  les 
ruines  d*nn  vieux  château. 

Alors  la  roule  descend  très  rapidement, 
traverse  le  lit  de  VUsse»,  sur  un  pont  sus- 
pendu d*une  grande  hardiesse  et  un  des 
plus  beaux  de  ce  genre.  —  Ce  pont,  long 
de  i  66  m.  et  haut  de  200  m.  au-dessus  du 
torrent,  aboutit  à  une  route  de  500  p.  de 
long,  taillée  dans  la  roche;  il  fut  ouvert 
au  mois  de  septembre  1839 ,  et  nommé 
pont  de  la  Caille. 

Ensuite  la  route  parcourt  une  contrée 
montueuse  et  pittoresque  jusqu'à 

ANNECY,  villedc  6,000  hab.  -^HôteU 
passables:  le  meilleur  est  l'hôtel  de  Ge- 
nève. La  situation  de  cette  ville,  à  l'extré- 
mité d'une  grande  plaine  et  sur  les  bords 
du  lac,  est  fort  agréable. 
^  Annecy  {Ànneeiacum  novum  au  xii^ 
siècle)  est  ooe  ville  »ntique  qui  a  gardé 
la  physionomie  des  siècles  passés. 

Curiosités  :  Vancien  château ,  la  ca- 
Ikédrale  où  sont  déposées  les  reliques  de 
saint  François  de  Sales  et  de  sainte  Fran- 
çoise de  Chantai;  le  vieux  palais^  la  jolie 
promenade  è  l'extrémité  du  lac  d'Annecy. 
Plus  loin,  sur  une  langue  de  terre,  formée 
par  cette  belle  nappe  d'eau,  s'élève  le 
château  Duindl,  —  Industrie  active  et 
variée. 

Du  château  Duindt,  la  route  de  Faver- 
gués  remonte  la  vallée  très  unie  d'£au- 
iforle  pendant  environ  4  kil.  1/2. 

Favergucs  (pop.  2,000  âmes),  heu- 
reusement situé  entre  des  montagnes  boi- 
sées; son  territoire  est  bien  cultivé  et 
abonde  en  riches  prairies.  Cette  ville  était 
conuue,  dans  le  XJi«  siècle,  sous  le  nom  de 
Fabrieariutnt  à  cause  de  ses  nombreuses 
forges  pour  le  cuivre  et  le  fer. 

D'Annecy  h  Aix  rien  de  remarquable;  la 
route  traverse  les  villages  de  Yieugy  et 
Balmont  pour  arriver  k 

Aunr,  village  d'environ 800  hab.,  situé 
sur  le  Chéron ,  que  traverse  un  beau  pont 
de  pierre  d'une  seule  arche. 

ALBENS,  village  de  1,000  hab.,  où 
l'on  a  trouvé  des  monnaies  de  Claudien, 
AnUmin,  Gallien ,  et  autres  empereurs  ro- 
mûns. — ^Au-delà  d'Albeus  la  route  descend 
et  domine  la  plaine  et  la  ville  d'Aix,  le  lac 
de  Boorget  et  le  bassin  do  Chambéry, 


paysage  d'une  rare  beauté,  borné  par  le 
mont  du  Chat,  le  mont  d'Azzi  et  le  mont 
Grenier. 

AIX-LES-BAINS.  —  Hôtels:  de  hi 
Poste,  dans  une  belle  situation  et  avec  do 
jolis  jardins  :  on  y  boit  le  bon  vin  de  Mont- 
meillan  ;  l'hOtcl  Vcnat ,  très  confortable  cl 
bien  situé.  On  trouve  aussi  beaucoup  de 
pensions  bourgeoises,  dont  les  meillourcs 
sont  celles  de  M.  Guilland  et  de  M.  V(»nat. 
Prix  du  dîner,  3  et  4  fr.  ;  déjeuner,  1  fr. 
50  c.  Bains,  dans  rétablissement,  1  fr. 
20  c.  ;  douches,  1  fr.  50  c. 

Aix  était  connu  des  Romains  sous  le 
nom  d*AqucB^Gratianœ;  ses  eaux  miné- 
rales et  la  beauté  de  ses  environs  attirent 
encore  chaque  année  pins  de  2,000  visi- 
teurs. La  ville  est  située  à  une  petite  dis- 
tance E.  du  joli  lac  du  Bourget ,  et  peut 
contenir  2,000  hab.  ;  elle  offre  peu  d 'inté- 
rêt au  voyageur,  à  l'exception  de  quclqui^.^ 
débris  romains,  entre  autres  un  arc  de 
triomphe  de  style  dorique,  probablement 
des  m«  et  iv«  siècles. 

Les  sources  minérales  sont  sulfureuses 
et  leur  température  varie  entre  1 00^  et  1 1 7» 
Fahr.  ^38«  à  47ocent.). — L'établissement 
des  Bams  est  très  beau  et  très  bien  tenu 
et  dans  une  riante  situation  (1). 

On  peut  faire  une  intéressante  excursion 
sur  la  rive  droite  du  lac ,  surtout  au  mo- 
nastère de  Haute-Combe  Jonàé  en  1125. 
situé  sur  les  bords  du  lac,  au  pied  du  mont 
du  Chat.  Ses  chapelles  gothiques  servaient 
de  sépultures aui  princes  de  Savoie,  cha- 
noines de  Citeaux. 

La  route,  en  partant  d'Aix,  est  très 
belle;  elle  passe  au-dessous  des  jolies  pen- 
tes boisées  du  mont  d'Azzi  et  de  la  dent  de 
Nivolet,  et  ses  ondulations  offrent  parfois 
des  vues  du  lac  du  Bourget  et  des  riantes 
ramiûcations  du  mont  du  Chat. 

CHAMBÉRY  (en  italien  Ciamberi).  — - 
Hôtels:  de  l'Europe,  nouvellement  res- 
tauré et  bien  tenu;  appartements  élé- 
gants et  commodes ,  jardin  pour  les  voya- 
geurs, bonne  cuisine ,  table  d'hôte  et  ser- 

(I)  Consulter  ponr  plus  ample^t  rensel 
^neinents,  le  Guide  aux  eaux  ti'  .-tix  eu 
Savoie^  par  Richnrd.  1  vol.  in  18,  3  f r  , 
chez  Tédtteur  L.  Maison,  h  Paris,  et  c\\:l 
les  libraires  d'Aix  et  de  Chambéry. 

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444 


BOUTB  354.  —  DE  OEKÈVE  A  CRiiUOUKI. 


vice  particulier,  remises  et  écuries.  Les 
diligences  et  le  courrier  passent  devant. 
Prix  modérés  :  la  Poste  ;  le  Petit-Paris. 

Ghambéry ,  capitale  de  la  Savoie,  siège 
d*un  archevêché,  avec  environ  12,000  h., 
est  situé  dans  une  plaine  riante  et  fertile, 
entre  de  hautes  montagnes  ;  deux  rivières 
Tarrosent  :  VAlysae  et  VAlbane.  Son  sol 
est  élevé  de  !282  m.  au-dessus  du  niveau 
de  la  mer. 

Curiosités  :  la  cathédrale  ^  édifice  go- 
thique de  1430,  avec  deui  fresques  re- 
marquables; V église  Sainte-Marie,  de 
1656,  d'ordre  dorique; la  5atf»/e  Chapelle, 
avec  un  portail  orné  de  statues  des  princes 
de  Savoie;  la  chapelle  royale,  édifice  re- 
marquable; V hospice  Saint-BenoU;  le 
muséCy  avec  quelques  bons  tableaux  an- 
ciens et  des  antiquités  trouvées  &  Àix  ;  U 
bibliothèque,  de  16,000  vol.  ;  le  collège; 
le  théâtre  t  joli  édifice  contenant  1,500 
personnes;  les  trois  casernes,  bâties  sous 
Napoléon  ;  la  rue  de  Boignes,  à  colonna- 
des À  l'instar  de  la  rue  de  Rivoli,  terminée 
par  une  fontaine  monumentale,  élevée  à 
la  mémoire  du  général  de  Boignes ,  enfant 
de  Chambécy,  à  qui  il  légua  sa  fortune 
en  mourant  (1830).  —  Ghambéry  est  en- 
core la  patrie  de  SM^éal, de Thistorien Em- 
manuel-Philibert de  Pingnon  ;  du  père  de 
Challe,  jésuite,  habile  mathématicien;  de 
l'ingénieur  Ducla  ;  du  graveur  Delallée  ;  du 
peintre  Paul ,  de  François  Bérenger ,  dont 
la  copie  du  Saint  Jérôme  du  Corrègc  est 
proclamée  par  Mengs  un  vrai  chef-d'œuvre; 
de  Xavier  et  de  Joseph  de  Maistre,  de  M. 
Raymond,  qui  a  longtemps  rédigé  le  Jour- 
nal de  Chambéry. 


Les  Gharmbttes. 

Une  visite  aux  Gharmeties  nous  semble 
faire  partie  obligée  de  tout  voyage  en  Sa- 
voie. Nous  prendrons  pour  guide  dans  cette 
excursion  Jean-Jacques  lui-mÔme  : 

Après  avoir  un  peu  cherché,  nous 
nous  fixâmes  aux  Gharmeties,  une  terre  de 
M.  de  Gonzié,  à  la  porte  de  Ghambéry, 
mais  retirée  et  solitaire  comme  si  Ton  était 
à  cent  lieues.  Entre  deux  coteaux  assez 
élevés  est  un  petit  vallon  nord  et  sud ,  au 
fond  duquel  coule  une  rigole  entre  des 
cailloux  et  des  arbres.  Le  long  de  ce  val- 
lon, à  mi-cOte,  sont  quelques  maisons 
éparses  fort  agréables  pour  quiconque  aime 
un  asile  un  peu  sauvage  et  retiré.  Après 
avoir  essayé  deux  ou  trois  de  ces  maisons, 
nous  choisîmes  enfin  la  plus  jolie ,  appar- 
tenant à  un  gentilhomme  qui  était  au  ser- 
vice, appelé  M.  Noiret.  La  maison  était  très 
logeable.  Au  devant  un  jardin  en  terrasse, 
une  vigne  au-dessus,  un  verger  au-dessous; 
vis  à  vis  un  petit  bois  de  châtaigniers,  une 
fontaine  ë  portée  ;  plus  haut,  dans  la  mon- 
tagne, des  prés  pour  l'entretien  du  bétail  ; 
enfin,  tout  ce  qu'il  fallait  pour  le  petit 
ménage  champêtre  que  nous  voulions  y  éta- 
blir. »  (Rousseau  avait  alors  SI  ans.) 

Sur  un  des  murs  extérieurs  de  Thabiti- 
tion  de  Rousseau,  on  lit  ces  vers  écrits  de 
Hérault  de  Seijhelles: 

Réduit  par  Jean  Jacque  habité  , 
Tu  me  rappeika  son  génie, 
Sa  aolttude,  sa  flerté, 
Et  ses  malheurs  et  sa  folle. 

A  la  gloire,  à  la  vérité, 
n  osa  consacrer  sa  vie, 
Et  ftit  toujours  persécaté 
Ou  par  lui-mérae,  ou  par  Tenvle. 


ROUTE  554. 


DE  oEitfKirE  A  CBLAMOjj^K  et  ad  noirr-BiiAiirc? 

(Savoie)  9 
Par  Bo.NJVEViLLE  et  Sallekcues. 


Chesne.  35  m.) Contamines.  45  n. 

Pont  de  la  Menoge.  Ih.  35      IBonneville.  1  h.  15 

Nangi.  40      tVaugy,  ou  Vaugier.  1       15 


Digitized 


byGoogk 


ROUTE  354.  -^  DB  GBNÈTB  A  CBAMOCNI* 


éf.'^ 


SiODgy,  ouSîongier.              1h 

.40 

Cluse. 

55 

MagUns                              i 

50 

Le  Nant  d'Ârpenas.               1 

Saintr-Martin. 

50 

SiUenches. 

15 

DeSaUenfihesk  Saiot-Ger- 

ws,                              2 

Souvent  de  Saint-Martin ,  le  touriste 
va  directement  à  Chamouni  par 

Passy.  45 
Ghède.                               1 

LacdeCfaéde.  20 

Nant  Noir.  15 

Servoz.  50 

Le  Boocbet.  10 
Du  Boocbet  è  l^établiaaement 

des  Mines.  10 

Point-Péiissier.  25 

Nant  de  Nayin.  45 

Les  Oocbes.  10 
PootdePerolata.                  i 

Cbamouxi.  50 

Moyens  de  locomotion.  —  De  Genève 
à  Chamouni,  12  h.  par  la  diligence  rue  du 
Rbône.  On  part  le  matin.  On  doit  foire 
viser  son  passeport  au  consiUat  deSardai 
gne,  rue  du  Vieux-CoUége,  276,  de  .8  h. 
1/2  du  matin  à  4  h.  du  soir.  Prix  :  4  fr.~ 
Messagerie  de  Cluses  et  Maglans ,  les  sa- 
medis après  midi  :  bureau  sur  la  place  St- 
Gervais. 

Une  foule  de  voituriers  rôdent  dans  les 
rues  de  Geiiève,  etspécialement  autour  des 
principaux  hdtels,  pr^  à  partir  pour  Cha- 
mouni ou  pour  toute  autre  excursion.  Peu 
de  voyageurs  prennent  leurs  propres  voi 
tures  de  Genève  à  Chamouni.  Une  voiture 
très  légère,  attelée  de  deux  chevaux,  pour 
quatre  personnes,  se  loue  20  fr.  pour  aller 
jusqu'à  Sallenches  ou  à  S<-M9rlin,  d'où 
une  voiture  plus  légère  eneore  peut  porter 
deux  ou  trois  personnes  à  Chamouni. 

En  Savoie,  les  prix  sont  réglés  par  un 
tarif  officiel  très  miodéré  ;  toute  fraude  est 
immédiatement  punie  sur  la  plainte  au  syn- 
dic. 

On  quitte  Genève  par  la  porte  de  Rive , 
et  la  route,  quoique  montueuse,  est  bonne 
poidant  1/2  lieue  jusqu'à  Chesne,  Tun 


des  plus  grands  villages  du  canton.  H  y  a 
quelques  belles  vues  sur  les  Voirons,  le 
mont  Salève  et  la  chaîne  du  Jura.  Bientôt 
après  Chesne,  la  route  traverse  une  petite 
rivière,  le  Foron,  qui  sépare  le  canton  de 
Genève  de  la  Savoie  ;  puis  un  peu  au-delà  à 
Annemasse ,  se  trouve  la  douane  sarde 
pleine  d'égards  pour  les  personnes  dont  le 
passeport  est  en  règle,  et  assez  réservée 
dans  l'inspection  de  leurs  bagages.  Au- 
delà  ,  sur  le  premier  plan ,  se  présente  le 
Môlôt  montagne  conique,  que  l'on  voit 
dans  toute  sa  masse,  haute  de  5,800  pieds, 
cachant  en  partie  la  seule  dépression  qui 
existe  derrière ,  et  par  laquelle  la  route 
continue  jusqu'à  Chamouni. 

BONNEVlLLE,joliepetitevilledel,eOO 
hab.  —  Hôtels  :  la  Couronne  ;  les  Balan- 
ces.— Jadis  simple  château  qu'entourèrent 
successivement  quelques  habitai  ioos  nom- 
mées ,  dans  les  anciennes  chartes ,  bourg 
du  château.  On  y  trouve  plusieurs  belles 
manuGaotures. 

Au  sortir  de  Bonneville,  en  allant  droit 
au  Brezon  ,  on  passe  un  pont  sur  VArve, 
au  bout  duquel  est  une  colonne  surmon- 
tée de  la  statue  de  Charies-Félix ,  en  mé- 
moire des  digues  entreprises  pour  contenir 
VArve,  Un  bas-relief  où  VArve  est  repré- 
sentée enchaînée,  orne  le  piédestal. 

On  tourne  à  VE.  et  on  poursuit  jusqu'à 
Cluse ,  ayant  VArve  à  gauche ,  dans  une 
contrée  assez  unie,  jusqu'à 

SIONGY,  grand  village  où  les  Chartreux 
du  Reposoir  avaient  une  grande  maison. 
— La  végétation  des  environs  est  magnifi- 
que. Les  noyers,  les  châtaigniers  et  les 
chênes,  atteignent  les  plus  grandes  pro- 
portions. —  En  arrivant  à  Cluse ,  on  re- 
passe VArve  sur  un  pont  d'une  seule  arche . 
—La  vallée  de  Bonneville»  resserrée  à  son 
entrée,  par  le  Môle  et  le  Brezon  ,  devient 
fort  large  ensuite,  et  se  resserre  à  Close,  au 
point  que  VArve  et  la  ville  sont  le  seul  es- 
pace qu'elles  laissent  entre  elles. 

CLUSE.  —  Hôtels  :  l'Union;  l'ECU  de 
France;  la  Ville  de  Genève.  —  Ville  petite 
et  ancienne.  Fabriques  d'horlogerie  consi- 
dérables. —  Pop.  iySOO  hab. 

Cluse  est  à  500  m  au-dessus  de  la  mer, 
le  mont  Saxonnet,  1,700  m.  ;  le  Brezon, 
1,900  m. 

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446 


IIOUTS  3i4.  —  1>B  GBNEVS  A  CHAMOCÎCI. 


En  quittant  Cluse,  la  route  remonte  le 
cours  de  VArve  du  N.  au  S.,  passe  au 
fond  d'une  vallée  longue,  étroite,  tortueuse, 
inégalement  resserrée  par  deux  lignes  dé 
montagnes  k  pente  rapide,  parfois  mfime  à 
pic  au-dessus  du  chemin;  VArve  coule  h 
aroite,  et  souvent  touche  la  chaussée,  bor- 
dée k  gauche  par  la  montagne  de  Cluse  ou 
mont  Sigismond,  par  celle  de  Balme  et  les 
bases  de  la  chaîne  des  Frêles. 

A  droite  du  chemin  et  sur  Tautre  rive 
de  l'Arve,  règne  une  longue  ligne  de  mon« 
tagnes  k  pic  que  surmontentçà et  là  de  hau- 
tes cimes  nues,  bizarrement  découpées 
sillonnées  de  larges  bandes  de  neige  jus- 

3 n'en  plein  été.  Les  trois  principales  sont, 
u  N.  au  S.,  le  mont  Douron ,  conligu  k 
la  montagne  de  Nancy-sur-Cluse  ;  la  mon- 
tagne du  Four,  vis  à  vis  de  Maglans,  et  la 
montagne  du  l>van/,  formant  rextrémité 
E.  d*nne  autre  chatne  qui  oonmience  dans 
le  voisinage  de  Sallenches  en  s*éloignant 
de  la  vallée  de  TArve.  Vues  du  chemin, 
ees  montagnes  paraissent  k  peu  près  inac- 
ceastbles.  Leur  aspect  sévère  et  grandiose 
el&aye  des  voyageurs  peu  habitués  à  ce 
genre  de  vues. 

Le  touriste  peu  pressé  fera  bien  de  con- 
siicrer  une  journée  k  Saint-Martin ,  ou  h 
SalUnckes,  et  à  la  grotte  de  Balme  (1).' 

Cette  caverne  est  à  une  petite  lieue  de 
Close;  pour  y  aller,  il  &ut  monter  au  vil- 
lage de  Balme.  Elle  a  3  m.  53  c.  de  haut, 
k  rentrée,  sur  6  m.  66  c.  de  large,  et  pé- 
nètre à  une  profondeur  de  640  pas  ;  sa 
hauteur  varie.  A  540  pas  de  son  entrée, 
on  trouve  un  puits  très  profond  ;  si  on  y 
f^it  éclater  une  grenade ,  elle  produit  un 
effBt  prodigieux. 

On  arrive  aux  délicieux  bosquets  de 
Maglans,  puis,  à  1/4  de  I. ,  on  trouve  de 
belles  sources. 

MAGLANS ,  joK  village  situé  an  milieu 
d*Qne  riante  vallée.  Ses  hal>itants  sont 
presque  tous  aisés. — Lesenvtrons  sont  re- 
marquables par  la  beauté  des  bois,  des  prai- 
ries et  des  vergers. 

LeNant  d'Arpenas,  à  1  1.  de  Maglans, 

(I)  Oq  m  procure  des  galdes  pour  mon- 
ter à  la  grotte.  Convenir  du  prix  pont 
se  faire  conduire,  pour  faire  tirir  les 
gtenades^canonst  etc. 


est  une  belle  cascade  de  267  m.  ;  lursqu'il 
a  plu  dans  les  montagnes  elle  est  très  forte, 
s'élance  en  torrent  du  haut  d*éuormes  ro- 
chers et  tombe  en  poussière. 

Après  cette  cascade  on  aperçoit  le  mont 
Blanc.  On  arrive  ensuite  à 

SAINT-MARTIN,  peUt  village.  On  peut 
loger  k  Vhôtel  du  MontrBlanc,  et  y  passer 
la  nuit,  lorsqu'on  ne  Uent  pas  à  se  rendre  à 
Chamouni  le  même  jour. 

On  traverse  un  pont  de  pierre  sur  TArre, 
et  on  arrive  en  1/4  d'h.  k  Sallenches. 

Hauteurs.  —  Caverne  de  Bahne,  234 
m.  sur  l'Arve. 

Le  Haut  de  Véron^  2,344  m.  au-des- 
sus de  la  mer. 

SALLENCHES.  —  Hôtds  :  de  Belle- 
Vue  ;  du  lac  Léman.  —  Cette  petite  ville 
de  Savoie  a  été  presque  entièremeot  dé- 
truite par  l'incendie  du  19  avril  1840.  Sa 
population  était,  en  1839,  de  2,000  hab. 
Elle  est  à  1 80  m.  au-dessus  du  ûc  de  Ge- 
nève ,  et  558  m.  au-dessus  de  la  mer.  — 
La  haute  aiguille  calcaire  de  Warens  élève 
i>a  tète  altièrede  l'autre  côté  de  l'Arve,  à 
2,400  m.  au-dessus  de  l'Océan. 

Pour  visiter  Chamouni  et  revenir  à  pied 
par  Genève,  il  faut  partir  de  Si-MartJD, 
suivre  la  rive  droite  de  l'Arve  jusqir'à 
Chède,  Servez  et  Chamouni,  et  revenir  par 
le  col  de  Forclaz  et  les  bains  de  SMjervais. 
La  plus  agréable  entrée  k  Chamomii,  en 
partant  de  S^Martin  et  sans  passer  par  la 
vallée  de  l'Arve ,  est  par  Sallenches  et  tes 
bains  de  St-Gervais  k  Chède. 

De  Sallenches,  la  distance,  par  une  roule 
agréable  et  unie  jusqu'aux  bains,  est  d*Qne 
bonne  lieue.  On  y  jouit  de  la  vue  du  Wq^ 
renSf  qui  domine  S^-Martin  et  la  vallée  de 
Maglans. 

Bains  de  Saint-Cbryais.  —  En  quit* 
tant  Genève  le  voyageur  va  coucher  aux 
bains  de  S^-Gervais  et  visite  les  environs 
pour  aller  k  Chamouni,  par  la  Forclaz  et  le 
Prarion  ;  ce  chemin  est  beaucoup  plus  in- 
téressant que  la  grande  roule.  Le  pano- 
rama du  Prarion  est  célèbre  k  juste  titre  : 
on  y  jouit  de  la  vue  du  Mont-Blanc ,  de 
plusieurs  glaciers,  de  la  vallée  de  Cha- 
mouni dans  toute  sa  longueur,  et  de  nom- 
breux pics  gigantesques  qui  couronnent 
rfaorizon.  Pour  ce  tnget ,  on  trouve  aux 

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SOUTB  354.  —  DE  GENÈVE  A  CHA310CIf1. 


417 


bains  de  SMjcnrais  des  guides  et  des  vé- 
hicules de  toute  espèce  :  mulets,  chevaux, 
chars,  etc. 

Eufm ,  après  avoir  franchi  un  pont  de 
pierre  sur  le  Bonnaot,  et  en  remontant  ce 
torrent, on  entre dansun  vallon étroit,encais- 
séentredes  rochers  hauts  de  200  m. ,  tantôt 
nus  et  h  pic,  taotdt  inclinés,  revêtus  de 
g«zon ,  de  hauts  sapins  qui  s'étagent 
uns  au-dessus  des  autres.  An  fond  de  ce 
vallon  si  pittoresque,  M  l'endroit  où  ces 
deux  escarpements  se  joignent  comme  pour 
fermer  le  passage,  paraît  Vélablis8ement 
des  bains  avec  ses  tourelles ,  ses  balcons 
et  ses  galeries.  Ce  lieu,  ordinairement  tran- 
quille et  solitaire,  est  plein  de  vie  et  peu 
plé  quand  vient  la  saison,  non-seulement  à 
cause  des  vertus  médicinales  de  ses  neuf 
sources  minérates,  mais  bien  encore  comme 
étant  le  point  central  de  toutes  les  beautés 
et  des  curiosités  pittoresques  du  pays. 

Les  eaux  de  Saint-Gervais  sont  toni 
ques ,  stimulantes ,  diurétiques  et  efficaces 
dans  les  affections  et  les  engorgements 
chroniques,  dépendant  de  la  faiblesse  soit 
du  système  nerveux  ou  musculaire,  soit 
du  système  sanguin  ou  lymphatique.  St- 
Gerfais  présente  aussi,  pour  leurs  diverses 
applications,  une  réunion  d'avantages  qu'on 
ne  trouve  point  ailleurs. 

Des  bains ,  le  voyageur  revient  sur  ses 
[Ms  jusqu'à  l'entrée  du  vallon ,  où  2  routes 
diveigent.  L'une ,  très  rude ,  conduit  à 

ST-GERVAIS,  beau  village  situé  sous 
le  val  Mant^oie .  —  De  là,  la  route  conti- 
nue sa  direction  S. ,  à  travers  les  villages  de 
Bionay  et  de  Tresse ,  jusqu'à  Contami- 
nes ^ei  le  Col  de  Bonhomme.  L'autre 
route ,  que  nous  suivons ,  longe  la  base  du 
Forelat ,  dans  la  vallée  de  TÂrve ,  sur  la 
route  de  Satnl-Jfarf m  à  Chamouni,  et 
laisse  un  peu  sur  la  gauche 

PASSY,  beau  et  grand  village  bftti  sur 
les  raines  d'une  ville  romaine  ;  on  n'en 
voit  que  le  clocher  qui  sort  du  milieu  des 
arbres.  Ses  vins  blancs  sont  les  meilleurs 
de  la  côte  de  VÀrve. 

Sur  le  portail  de  l'église  se  trouvent 
deux  monuments  assez  curieux ,  comme 
•  archéologie. 

GHËDE  est  un  hameau  situé  au  pied  de 
la  montée  de  ce  nom ,  non  loin  de  VÀrve, 


La  Cascade  de  Chède ,  à  gauche  du  che- 
min ,  un  peu  avant  le  village ,  est  moins 
haute ,  mais  bien  plus  abondante  que  celle 
d'Arpena%  ;  un  joli  sentier  y  conduit.  On 
marche  à  TE.,  et  l'on  gravit  une  vallée 
étroite  et  sauvage  qui  conduit  à  Servo%t  à 
travers  les  lit^  de  plusieurs  torrents ,  et 
des  forêts  de  sapins  et  de  hêtres. 

La  route  renferme  mille  beautés ,  mais 
le  pittoresque  lae  de  Chède ,  où  se  mi- 
raient le  Moni-Blam  et  les  montagnes 
d'alentour,  n'existe  plus.  II  a  été  comblé 
par  une  avalanche  de  pierres  en  1837.  Le 
chemin  passe  maintenant  au  milieu  de  son 
lit,  dont  un  petit  filet  d'eau  indique  la  place. 

Ici ,  la  route  devient  âpre  et  sauvage. 

A  environ  3/4  d'h.  de  Chède ,  on  tra- 
verse le  Nant  Noir^  qui  creuse  une  ravine* 
profonde  et  quelquefois  très  difficile  à  passer. 
—  En  quittant  ce  lïeu  désolé ,  on  atteint 
bientôt  le  village  de 

SERYOZ ,  où  se  trouvent  deux  auberges 
fort  commodes  pour  les  voyageurs  surpris 
par  les  orages.  On  laisse  ordinairement  le» 
chevaux  en  cet  endroit,  où  l'on  UH)Uvera 
un  excellent  déjeuner  :  thé ,  café ,  œufs , 
lait,  beurre,  pain,  et  l'excellent  miel  de 
Chamouni.  On  peut  même  y  ajouter  un  ra- 
goût de  chamois. 

On  peut  prendre  à  Servez  un  guide  pour 
l'ascension  du  Buet,  dangereux  à  visiter 
sans  ce  secours;  de  son  sommet,  haut  de 
3,150  m.  au-dessus  de  la  mer,  l'œil  dé- 
couvre un  vaste  horizon ,  borné  à  l'Ë.  par 
le  St-Golhard ,  et  à  l'O.  par  les  montagnes 
qui  s'étendent  et  vont  se  perdre  dans  le 
Dauphiné.  Les  lacs  de  Genève  etd'ilnne- 
cy  laissent  voir  une  portion  de  leurs  eaux  ; 
toutes  les  ramifications  du  Jura  entourent 
ce  vaste  et  pittoresque  horizon. 

La  route ,  en  quittant  Servo%,  traverse 
le  torrent  de  Dio%a  sur  un  pont  de  bois , 
près  duquel  s'élève  le  monument  élevé  à 
M.  Eêcher,  mort  le  7  avril  1800,  en  gra- 
vissant le  Buety  faute  d'avoir  suivi  son 
guide.  Sur  la  droite ,  on  aperçoit  les  rui- 
nes du  château  de  Saint-Miekel.  Le  pont 
Pélissier  est  situé  entre  la  vallée  de  Ser- 
vo%  etj;elle  de  Chamouni.  —  Les  monta- 
gnes ,  a  gauche  en  y  allant ,  sont  les  bases 
des  rochers  de  Saîles;  celles  de  Forme- 
na*  sont  au  N. ,  puis  la  montagne  de  Fer 

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148 


nOUTB  3^1.  —  OB  OBNBVE  A  CnAftIOUNI. 


forme  Textrémité  0.  de  la  chaîne  du  Bre- 
ven  ;  la  vallée  alors  est  fort  étroite ,  et  le 
vassage  des  Montées  franchi ,  on  pénètre 
bientôt  dans  la  vallée  de  Chamouni, 

Le  NarU  de  Nayin ,  que  Ton  passe ,  a 
creusé  une  profonde  ravine  qui  est  quel 
quefois  dan^i^ereuse  à  traverser. 

Les  Ouches  sont  une  des  trois  paroisses 
de  la  vallée.  Ce  village,  dont  les  environs 
sont  bien  boisés  et  fertiles ,  a  une  assez 
bonne  auberge.  De  là  on  aperçoit  le  liaut 
clocher  du  Prieuré.  Le  premier  torrent 
que  Ton  traverse  ensuite  s'appelle /a  (rfia; 
il  vient  du  glacier  de  Gria ,  que  Ton  voit 
adroite  i  une  grande  hauteur. 

A  i/2  lieue  au^eU  du  torrent  qui  dé- 
coule du  glacier  du  Taeonnayt  se  trouvent 
le  hameau  des  Bossons  et  le  magnifique 
glacier  de  ce  nom ,  qui  descend  des  bases 
mêmes  du  MotU-Blanc.  Ses  glaces ,  d*une 
blancheur  éblouissante,  se  détachent  en 
forme  d'obélisques  du  milieu  des  bois  de 
mélèzes  et  de  sapins  qui  couvrent  la  mo- 
raine ou  talus  extérieur  du  glacier.  —  Plus 
loin  encore,  on  aperçoit  le  glacier  des 
Bois,  partie  inférieure  d'une  immense 
vallée  de  glace ,  désignée  sous  le  nom  de 
MeT"4e-Glaee ,  longtemps  encore  cachée 
aux  regards;  deux  autres  grands  glaciers 
ceux  dUrgen/tère  et  du  Tùur^  qui  font 
suite  aux  précédents,  ne  sont  encore 
visibles  qu*à  une  certaine  hauteur,  au 
S.-O. 

Un  peu  au-deli  du  hameau  des  Bossons, 
on  passe  de  nouveau  TArve,  sur  le  pont 
dit  de  Péro/o/<a;  on  suit  dès  lors  la  rive 
droite  jusqu'au  village  du  Prieuré ,  situé 
à  SO  minutes  plus  Itis,  sur  une  route 
iaive,  unie  et  soigneusement  entretenue. 

CHAMOUNI  ou  LE  PRIEURÉ.  —  Hô- 
tels :  de  l'Union ,  vaste  et  bel  établisse- 
ment ,  et  dont  les  fenêtres  offrent  la  vue  du 
Mont-Blanc  et  de  toutes  ses  aiguilles;  — 
de  Londres  et  d'Angleterre ,  situé  sur  les 
bords  de  VArpe ,  bien  tenu ,  et  ave»  vue 
magnifique  du  Ment-Blane;  —  la  Cou- 
ronne ,  près  du  bureau  des  guides ,  de  la 
Porte  et  du  cabinet  d'histoire  naturelle  ;  — 
du  Nord  ;  —  de  la  Nouvelle^uronne.  — 
Les  prix ,  dans  tous  ces  hôtels,  sonfk  peu 
près  les  mêmes  : —  Dloers ,  3  à  i  fr.;  dé- 
jeuners, de  1  fr.  50  c.  à  S  fr.  ;  chambre 


de  1  fir,  50c.  &  2fr.;  plus  la  bonne-main, 
qui  va  de  50  c.  à  1  fr.  par  jour. 

À  la  Couronne ,  on  paie  un  peu  moins 
cher,  et  l'on  est  également  bien  servi.  On 
y  a  constamment  du  cham(Hset  de  la  traile 
d'Arve. 

Tous  ces  hôtels  ont  des  chars  bien  sus- 
pendus pour  les  promenades  et  voyages  à 
volonté ,  et  conduits  par  des  domestiques 
sûrs. 

La  table  d'bôte  est  servie  à  1  h.,  5  h. 
et  8  h..  On  peut  aus^  manger  ea  pailicQ- 
lier,  mais  c'est  un  peu  plus  cher.  —  Les 
voyageurs  qui  séjournent  quelque  temps, 
paient  comme  pensionnaires ,  ce  qui  est 
moins  cher.  —  On  trouve  des  guides  dai$ 
chacun  de  ces  hôtels. 

CHAMOUNI ,  chef-lieu  de  la  pittores- 
que et  célèbre  vallée  de  ce  nom ,  à  i,05d 
met.  au-d<^us  de  la  mer,  est  un  fraai 
bourg  bien  l)Ati ,  situé  au  pied  du  Braves 
et  sur  la  rive  droite  de  VÀrve,  —  T«!. 
dans  cette  jolie  localité  ,  annonce  le  bies- 
être  et  l'activité.  —  Curiosités  :  V Église, 
assez  joli  édifice,  située  li  rextrémiU 
supérieure  de  la  place  pubnque  ;  son  clo- 
cher élancé  et  aigu  se  volt  de  tr^  loin ,  — 
Le  mouvement  et  la  confusion  produAs  a 
Chamouni  pendant  la  belle  saison ,  par  Tal- 
fluence  des  voyageurs,  sont  prodigîe«L 
—  La  Vallâe  de  Chahouni  est  une  imSt 
et  pittoresque  dépression  des  Alpes  ^  k 
Savoie  t  éloignée  de  toutes  les  gijyfa 
voies  de  communication  et  entourée  éa 
plus  riches  et  des  plus  grandes  scènes  k 
la  nature. 

Moyens  de  locomotion.  —  Prix  ifgm 
un  char  à  2  chevaux,  18  Cr.  90  c;  odn 
de  la  même  course,  à  mulets,  9  fr.  30c» 
dont  moitié  pour  le  guide ,  et  l'autre  moh 
tié  pour  la  monture ,  sans  déduction  sar  \t 
retour  si  le  voyageur  n'en  profile  pas.  U 
prix  de  retour  de  Chamouni  à  Sallesêeàm 
ou  à  Saint-Martin  est  de  4  fr.  60  c.  ;  la 
séjour  d'une  voibure  i  deux  chevaux  a!i 
conducteur  se  paie  9  fr.  20  c. 

Les  voyageurs  peuvent  aussi ,  anros  ï 
Chamouni ,  renvoyer  leur  voiture  de  Stf- 
lenehes ,  tous  les  hôtels  de  ChamcmsU  « 
ofihnt  pour  leur>rotour,  s'ils  le  éhinalL 

Depuis  1842 ,  U  existe  on  service  régs- 
lier  ae  diligences  et  de  malle-poste  es 

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BOUTE  351.  —  DE  CkENèYB  A  CHAMOCNI. 


449 


Chamounik  SaUenches,  et  retow»  aax 
mêmes  prix  que  ei-dessos. 

Exeuniofu  autour  de  Chamautri.  — 
Àicension  du  Monianvert,  —  Mer  de 
glace,  bon  chemin  dt  malet:  — guide,  6 
fr.;  mulet,  6fr, 

Du  Prieuré  au 

I    Hameau  du  Pèlerio  0  h.  50  m. 

,    Fontaine  de  CaïUet.  0  45 

Sommet  du  Montanverl.  1  13 

Aller  et  retoor .  8 

'  GrSe*  aux  récentes  améliorations  du 
chemin ,  cette  course ,  début  ordinaire  des 
excursioas  aux  environs  do  Gtuunouni, 
n'est  ni  longue ,  ni  &tigante ,  ni  dangereu 

'  se;  on  peut  se  servir  de  mulets  jusqu'au 
sommet  de  la  montagne.  La  première  par- 

''  tie  est  ufi  sentier  en  pente  douce ,  à  Tom- 
l>re  de  méiëz»  cï  de  sapins ,  qui  ne  déro- 

[  bent  pas  entièrement  la  vue  de  la  vallée. 
La  fontaine  de  CailUt  marque  à  peu  près 

'  le  milieu  du  chemin.  Un  peu  plus  loin ,  la 
fbréts'éclaireitpeu  ^peu,le  sentier  devient 
plus  rapide  ;  puis ,  après  avoir  cheminé 
obliquement  du  côté  de  Chamouni  et  de 
l'Arve  qu*on  a  à  ses  pieds,  on  tourne  in 
sensiblement  à  droite  pour  atteindre  le 
sommet ,  et  Ton  se  trouve  tout  d'un  coup 
de\-ant  la  Mer-^-Glace  et  dans  Tamphi- 
théâtre  de  hautes  cimes  qui  en  borde  la 
rive  opposée.  Sur  le  plateau ,  ou  plutôt  sur 
la  croupe  arrondie  qui  forme  le  sommet  du 
Montanvert,  à  1,808  met.  au-dessus  de 
Jamer,  on  aperçoit ,  au  milieu  d'une  belle 
pelouse ,  parsemée  de  touffes  épaisses  de 
riiododendrons  et  autres  fleurs  des  Alpes , 

'  le  joli  pavillon  de  l'hospice ,  un  chalet ,  et 
sur  la  gauche  le  nouveau  bâtiment  de  l'au- 
berge de  Montanvert,  pourvu  de  tout  le 
Gorafort  désirable. 

La  Mer-de-Glaee,  s'appelle  en  bas  gla- 
cier des  Bois,  parce  qu'elle  se  termine  dans 
h  plaine,  près  du  hameau  des  Bois.  Au 
S.'-O.,  au  fond  du  glacier,  on  découvre 
les  Périadeet  au  pied  desquelles  cette 
vatlée  de  glace  se  divise  en  deux  bran- 
ches :  l'une  va  droit  joindre  le  Tacul , 
Tautre  forme  le  glacier  de  Lréchau. 

L'aspect  de  cette  vallée,  vue  du  Mon- 
tanvert, ressemble,  comme  l'indique  son 
nom  de  Mer-de^Glaoe,  à  un  immense  bras 


de  mer  enfermé  entre  deuK  falaises ,  aux 
vagues  eristattisées. 

Le  touriste  qui  veut  traverser  la  Mer^- 
de-Glace  et  visiter  le  jardin ,  ou  eaurtii 
(en  patois  savoyard),  sur  le  glacier  de  Ta- 
lèfre ,  doit  coupher  au^  Pavillon ,  et  se 
pourvoir  d'un  guide. 
De  Montanverl  à 


Les  Ponts. 
Les  Egralets. 
Le  Couvercre. 
Le  Jardin. 


15  m. 
50 


Le  Jardin  est  une  plate-formede  roehers 
d'environ  100  met.  de  longueur,  recouverte 
de  terre  végétale  et  abritée  par  un  amphi- 
théâtre de  montagnes  du  côté  du  N.  et  de 
l'E.  Ce  plateau  r  malgré  son  élévation ,  qui 
e%i  d'environ  2,670-  met. ,  et  son  entou- 
rage de  glaces  éternelles ,  se  tapisse ,  en 
été ,  d'un  gazon  d'une  fîntcheur  admira- 
ble ,  relevé  par  une  grande  variété  de  jolies 
fleurs  des  Alpes. 

Lorsqu'on  revient  du  Jardin,  ih n'est 
pas  nécessaire  de  descendre  par  les  Effra- 
leis  ;  un  sentier  rapide  vous  conduit  du 
glacier  de  Talèfre  ii  celui  de  Léchaud  ; 
puis  un  autre  sentier,  pratiqué  vers  la  bas6 
du  Charmoi,  conduit  jusqu'au  Montais 
vert  et  à  Chamouni. 

Excursion  au  sommet  du  Breveta,  5  h*. 
Aller  et  retour,  9  h. 

Guide  6  fr.  —  Mulets  6  fr. 

Chalet  de  Pfiampra.  5  h. 

Au  Couloir.  1 


Sommet  du  Breven, 


i 


De  Chamouni  au  sommet  du  Breven , 
il  &ut  compter  5  heures;  route  fetigante 
et  difficile  pour  les  dames,  quoique  sans 
danger,  grâce  aux  guides. 

Une  heure  aprà  Pliampra,  haut  de 
3,122  met.,  on  escalade  une  roche  escar- 
pée ,  ensuite  une  pente  douce  conduit  au 
sommet  du 

Breven  ,  haut  de  2,612  met.  au-dessus 
de  la  mer  l'un  des  plus  hauts  sommets  de 
la  chatne  des  Àiguilles-Rouges.  Sa  cime, 
nue  et  isolée ,  est  coupée  à  pic  do  côté  de 
la  vallée  ;  son  flanc  présente  plusieurs  éta- 
ges d'escarpements,  avec  des  traoes  d'é- 
boulements  dans  sa  partie  inférieure  :  éboch 


dbyGoogk 


4i0 


ftOUTB  3M.  <—  0«  OVNÈYE  A  CHAMOUNI. 


lementsqnipoQixuent  bien  n*êtrepas  finis. 

LeBreven  est  entièrement  dégarni  de 
bois;  quelques  pâturages  se  voient  seule- 
ment sur  un  petit  terre- plain ,  situé  k  peu 
près  au  milieu  de  la  montée. 

Excursion  à  la  Flégère.  —  2  h.  4/2 
de  Chamouni.  —  La  route  qui  y  conduit 
suit  le  haut  de  la  vallée ,  jusqu'au  hameau 
des  Prés ,  où  elle  tourne  à  gauche,  se  di- 
rigeant vers  V Aiguille  de  Chalanads,  où 
commence  un  sentier  escarpé  qui  conduit 
au  pâturage  de  Pra-de-Viala.  De  là ,  il 
faut  une  bonne  heure  pour  atteindre  la 
Croix  de  Flégère ,  d*où  la  vue  domine 
toute  la  chaîne  depuis  le  Col  de  Balme 
jusqu'au  glacier  le  plus  éloigné  au^lessous 
de  Chamouni,  lequel  descend  dans  la 
Tallée ,  qui  déroule  aux  yeux  de  Tobserva- 
leur  une  grande  partie  de  sa  vaste  et  silen- 
cieuse étendue. 

Le  sommet,  qui  offre  une  des  plus  ma- 
gnifiques vues  de  la  vallée,  est  celui  que  les 
dames  choisissent  le  plus  souvent,  parce 
qu'elles  peuvent  y  gravir  sur  des  mules  ; 
le  point  qu'on  atteint  se  trouve  juste  en 
fiice  du  glacier  des  Bois  ou  Mer^le^Glace; 
et  de  nul  autre  endroit,  on  ne  voit  aussi 
bien  le  groupe  remarquable  des  aiguilles 
qui  entourent  riitgt<i7/e-Ferte.  On  visite  le 
Montanvert,  à  cause  de  sa  proximité  de 
la  Mer-de-GUtcet  et  h  Flégère,  pour  jouir 
de  la  vue  du  Mont-Blanc  et  des  scènes 
qui  l'entourent.  A  deux  minutes  de  mar- 
che de  la  Croix  t  se  trouve  le  Chalet  de 
Flégère ,  on  y  trouve  des  rafraîchissements 
et  un  abri  contre  le  mauvais  temps  comme 
dans  tous  les  points  de  la  vallée  qui  atti- 
rent les  voyageurs.  La  Croix  de  Flégère 
est  à  environ  2,000  m.  au-dessus  de  la 
vallée. 
Excursion  à  la  Source  de  l'Àrveyron. 

i  heure  de  marche. 
Du  Prieuré  au 


Hameau  des  Prés. 
Hameau  des  Bois. 
Source  de  l'Arveyron. 


50  m, 

15 

15 


Source  de  VArveyron.  —  Cet  affluent 
de  VArve  sort  d'une  voûte  de  glace  qui 
termine  les  bords  inférieurs  du  glacier 
des  Bois  et  de  la  Mer-de-Glace;  son  cours 
offre  une  jolie  promenade  en  suivant  la 


plaine  de  la  vallée,  au  travers  de  bettes 
prairies  et  d'une  p(Hite  forêt. 

La  Caverne  de  glace ,  d'où  s'échappe 
le  torrent  ,  varie  beaucoup  en  largeur 
et  en  hauteur;  on  ne  peut  y  pénétrer 
maintenant  qu'avec  beaucoup  de  peine  et 
de  grands  dangers. 

Excursion  au  Chapeau,  —  J9  ft.  i/3 
de  marche. 

C'est  une  tournée  de  5  h.,  qui  peut  se 
faire  en  grande  partie  à  dos  de  mulet.  On 
suit  le  fond  de  la  vallée  jusqu'aux  Tines  : 
de  là ,  on  monte ,  par  le  sud ,  jusqu'au 
Chapeau ,  qui  est  au  pied  de  ['Aiguille  à 
Boehard ,  et  sur  la  rive  droite  du  glacier 
des  Bois. 

IjB  Chapeau  est  d'un  accès  plus  lacile 
que  le  Montanvert;  c'est  un  sommet 
d'où  U  vue  s'étend  sur  la  Mer-de^Giace , 
du  cdté  le  plus  éloigné  de  Chamouni  ;  on 
aperQoit  les  Aiguilles  de  Chamo*  et  de 
Blaitière ,  qui  s'élèvent  immédiatement 
au-dessous  du  Mont-Blanc ,  ainsi  que  la 
vallée  de  Chamouni ,  le  Breven  et  autres 
points  de  vue  grandioses  et  pittoresques;  le 
Chapeau  a  surtout  l'avantage  d'être  tarés 
rapproché  de  la  Mer-de-Glace ,  à  l'endroit 
où  les  déchirures  du  glacier  forment  des 
pyramides  et  des  obélisques  de  glace. 

Excursion  de  Chamouni  au  sommet 
du  Mont-Blanc ,  47  h. 

Le  Chalet  du  Part.  2  h. 

La  Pierre-à-l'Échelie.  2      30  m, 

Les  Grands-Mulets.  i      30 

Le  premier  plateau.  5 
Les  Rochers-Rouges,  au  fond 

du  grand  plateau.  2 

Les  Petits-Mulets.  1       30 

Le  Sommet.  1       30 

L'ascension  du  Mont-Blanc  a  des  rè- 
glements à  part.  Le  voyageur  ne  peut  avoir 
moins  de  i  guides ,  et  presque  toujours  il 
en  a  de  5  à  B ,  sans  compter  les  porteurs 
de  bagages.  Chaque  guide  est  payé  iO  ît. 

Sir  jour.  Les  guides  Coutt  t,  Tairrask  et 
almat  sont  très  renommés. 
Cette  route  est  périlleuse  et  fatigante , 
il  faut  être  bien  favorisé  du  temps  pour 
l'entreprendre. 

Ceux  qui  voudront  cont)aître  à  fond  ces 
solitudes  et   ces  beaux  spectacles    des 


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BOOTB  3S5»  -—  OB  CHAMOONI  A  BtJUlTIGNT. 


4&t 


Hautes  -  Alpes ,  pourront  aller  jusqu'aux 
Grands-Mulets;  quoique  celte  course  ne 
soit  guère  plus  fiiUgante  ni  dangereuse  que 
celle  du  Jardin ,  cependant  toute  per- 
sonne qui  n'est  pas  très  sûre  de  ses  forces 
et  de  son  sang4roid  dans  le  danger,  ne  doit 
pas  l'entreprendre. 

L'ascension  du  Mont-Blanc  et  le  retour 
se  font  en  trois  jours.  —  Le  premier,  on 
va  coucher  aux  Grands-Mulets ,  d'où  la 
vue  est  très  belle ,  et  où  une  colonie  de 
souris  blanches  a  établi  son  domicile.  — 
Le  second  jour,  on  traverse  le  glacier  de 
Taeonnay,  les  Pelites-Moniées ,  les 
Grandes-Montées,  le  Grand-Plateau , 
la  Petite-Vallée,  les  Petits-Mulets;  en- 


^ 


fin  on  sarîve  à  la  cime. 

C'est  une  crête  arrondie  en  dosd'Sne^ 
;ui  va  en  se  rétrécisssant  de  TE.  à  l'O. 
coupe  horizontale  ûgure  un  triangle 
à  peu  près  isocèle  ,  de  6  à  7  mètres  à  la 
base ,  et  d'environ  67  met.  de  haut.  Vu  de 
profil,  du  côté  de  l'O.,  il  présente  l'as- 
pect d'un  auvent  saillant  au  N.  Son  point 
culminant  est  situé  près  de  l'extrémité  0. 
de  la  crête. 

La  vue,  de  cette  sommité,  est  inunense^ 
lorsque  le  temps  est  pur. 

La  descente  da  la  cime  est  plus  difilcile* 
et  plus  dangereuse  que  la  montée.  Il  fout 
calculer  sa  course  de  manière  à  faire  sa  se- 
conde station  de  nuit  aux  Grands^Mulets^ 


ROUTE  355. 


Pont-sur-l'Arve. 

Ih 

30  m 

Chapellc-des-Tines 

20 

Argentière. 

1 

15 

Valorsine. 

30 

Tôle-Noire. 

2 

Trient. 

30 

Mahtight. 

2 

15 

DE  cnAiHoiim  A  HJLRTioinr , 

Par  LE  SiiiPLON^  sur  la  grande  route  d'Italie. 

Par  la  Tôle-Noire ,  Trient  et  le  col  de  la  Forclaz  8  h.  20  m.  de 
marche.  —  Guide  9  fr.;  malet  9  fr.  (aller  et  retour). 

et  on  laisse  à  droite  la  paroisse  à' Argen- 
tière ,  la  troisième  et  la  plus  élevée  de  la 
vallée  ;  elle  est  à  1 1.  à  peu  près  du  Prieu- 
ré :  do  ce  lieu  ,  vous  voyez  descendre  le 
magnifique  glacier  d' Argentière  entre  les 
aiguilles  d' Argentière  et  celles  du  Tour. 

Ensuite  le  chemin  monte  rapidement  à 
travers  une  gorge  stérile ,  par  les  Montées 
jusqu'au  hameau  do  Trelefan ,  vers  une 
gorge  aride  ;  puis  on  atteint  le  sommet  à 
une  petite  lieue  d'Ârgentière.  Un  peu  au- 
delà  de  la  crête ,  vous  trouverez  à  gauche , 
l'iîflM-iYoirc ,  torrent  du  Valorsine;  et, 
vers  le  haut  deJa  vallée,  vous  apercevez 
les  neiges  du  majestueux  Buet ,  derrière 
les  Aiguilles-Rouges. 

Au-dessus  du  val  Orsine ,  la  vallée, 
changée  en  gorge ,  abonde  en  fruits  sauva- 
ges; le  torrent  la  traverae  jusqu'à  la  partie 
inférieure  où  elle  s'élargit. 

Bientôt  on  franchit  les  ftx>ntières  de  la 
Savoie  pour  rentrer  en  Suisse  ;  de  là ,  la 
route,  autrefois  si  mauvaise,  côtoie  la 
montagne,  au  moyen  d'une  galerie  dans  la 


Deux  routes,  dont  le  choix  est  cmbal^ 
rassant,  conduisent  deChamouni  à  Marti 
goy  :  l'une  par  la  Tête-Noire ,  et  l'autre 
par  le  CvtdeBalme.  Comme  beautés  pit 
toresques ,  la  Tête-Noire  est  supérieure 
au  Col  de  Balme  ;  mais  ce  dernier  offre 
une  vue  qui  surpasse  toutes  celles  de  la 
Têle^Noire. 

La  route  qui  conduit  au  Valorsine  et  à 
la  Tête-Noire  suit  le  haut  de  la  vallée  de 
Cbamouni ,  passant  par  les  Prés ,  jusqu'à 
la  chapelle  et  au  hameau  des  Tines  :  ici  la 
vallée  se  rétrécit  et  le  chemin  monte  brus- 
quement sur  les  bords  de  l'Ârve ,  en  face 
des  Aiguilles-Rouges ,  et  atteint  le  ha- 
meau de$  Iles  ;  ensuite  on  traverse  l'Àrve, 


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452 


ROUTE  356.  —  DB  GHAÏIOUNI  A  GOBMAYBCn. 


roche ,  qui ,  en  cet  endroit ,  se  penche  sur 
la  vallée.   Cette  scène  est  grandiose. 

Cette  nouvelle  route  passe  sous  une  ro- 
che nommée  la  Roche  de  Balme  ;  on  y 
remarque  une  inscription  en  Tbonneur  de 
lady  Guildford  ;  un  peu  au  delà  de  la  ga> 
lerie,  se  trouve  V hôtel  de  la  Couronne; 
le  voyageur  s'y  arrête  ordinairement.  Il  y 
trouve  un  abn  contre  le  mauvais  temps , 
et  un  verre  de  vin  pour  se  réchauffer. 

Ensuite  k  route  tourne  brusquement, 
et  pénètre  dans  Tobscure  forêt  de  Trient , 
en  tournant  un  sommet  couvert  de  som- 
bres forêts,  appelé  la  Téte-Noire.  Puis  la 
route  continue  au  milieu  des  arbres  pen- 
dant 1  h.  1/2  ;  dans  les  profondeurs  de  la 
forêt,  mugit  le  torrent  du  Trient. 

Après  la  forêt ,  on  entre  dans  la  vallée 
du  Trient ,  où  se  trouve  la  petite  auberge 


du  Hameau.  —  Celte  petite  vaUée  est  si- 
tuée dans  une  dépression ,  au  milieu  de 
forêts  de  pins,  de  débris  des  montagnes 
environnantes  et  d^effrayants  précipices. 

La  route ,  toujours  pittoresque ,  atteint 
le  Col  de  la  Forda% ,  et  monte  pendant 
2  h.  à  travers  de  beaux  pâturages ,  pour 
atteindre  Martigny.  En  descendant  de  ce 
village  pour  gagner  le  Saint-Gotbard ,  la 
vallée  du  Rhône  se  déroule  à  l'œil  du  voya- 
geur :  c'est  une  des  plus  célèbres  vues  des 
Alpes.  Toute  cette  partie  est  ombragée  par 
des  pins  et  des  liêtres,  et  la  partie  infé- 
rieure de  la  vallée  est  couverte  de  poiriers, 
de  pommiers  et  peuplée  de  chaumières. 
Puis  le  sentier  rejoint  la  route  de  Martigny 
au  Grand-Saint-Bernard  et  k  la  vallée  de 
la  Durance. 

MARTIGNY  (v.  route  348). 


ROUTE  556. 
DE  CHAiniOlJira  À  CORHEAYEIJR, 

Par  le  Glacier  du  Bonhomme,  2\  h.  20  m. 
2  d  5  jours.^Un  guide  est  nécessaire. 


LesOuches.  1  h.  30  m. 

Chalets  de  Belpas.  1      30 

Col  de  Voza.  i5 

Chalets  de  Bionnassay.  40 

Bionnay.  50 

Tresse.  35 

Les  Contamines.  20 
Chemin  de  Notre-Dame-de-Ia- 

Gorge  25 

Montée  du  Bonhomjne.  30 

Pont-de-Pierre.  30 

Chalets  du  Nant-Bourant.  15 

Plan  du  Mont-Jovet.  1      55 

Plateau  des  Dames.  25 

Montée.  -45 

Croix  du  Bonhomme.  i 

Col  des  Fours.  45 

Oratoire  do  glacier.  2 

Chalete  du  Motet.  20 

Col  de  la  Seigne.  1      40 
Clialetsdel'Allée-Blanche.      1 

Lac  Combat.  1      25 


Glacier  du  Miagc. 
Vallée. 

CORMAYEUR. 


20 
50 


En  quittant  Chamouni ,  la  route  suit  h 
vallée  jusqu'à  Ouches ,  où  elle  laisse ,  à 
droite ,  la  route  de  Servo% ,  et  continue  par 
le  hameau  de  Fouilly.  Un  peu  au-ddà  se 
trouve  un  autre  sentier  qui  tourne  à  droite 
et  conduit,  par  la  montagne  de  Vandagne 
et  le  Forcla%  de  Saint-Gerveis  ;  mais  il 
fiiut  réviter,  et  prendre  celui  qui  conduit 
droit  à  une  for0t  de  mélèzes ,  par  une  séfie 
escarpée  de  zigzags,  et  de  là ,  aux  chalets. 
Du  Col  de  Vosa ,  où  l'on  a  placé  au  p>a- 
villon  ,  la  vue  est  très  belle  et  s'étend  sur 
la  vallée  de  Chamouni ,  le  Moni-BUtne 
et  jusqu'au  Col  de  Balme. 

Du  col,  un  sentier  très  escarpé  conduit, 
à  travers  quelques  chalets ,  vers  le  torrent 
qui  sort  du  glacier  de  Bionnassay^  en- 
touré de  roches  et  de  neiges ,  et  d'un  a&peci 


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BOUTS  356.  —  DE  CBAMOVNI  A  C0BMATBI7B. 


453 


des  plus  saunages.  Pour  traverser  k  gué  ce 
torrent ,  il  fout  remonter  un  peu  haut;  une 
fois  que  vous  Tavez  traversé ,  vous  rencon- 
trez quelques  chaumières  ï  rentrée  de  la 
forêt  qui  couvre  les  montagnes  du  côté  du 
Val'Mont^oie  t  que  parcourt  alors  le 
sentier.  Du  cOté  opposé ,  on  aperçoit ,  dans 
une  situation  admhible,  le  village  de 
Saint'Nieoltu  de  Véros,  assis  sur  un 
beau  plateau  adossé  a  la  vaste  montagne 
d'^emieiice ,  qui  sert  comme  d*appui  au 
Mont-JoH.  —  Des  champs  bien  cultivés 
et  de  belles  prairies  vous  conduisent  à 

CONTAMINES,  grand  village  dans  une 
jolie  situation,  avec  une  belle  église, 
comme  lautes  <»lles  du  Faucigny.  De 
Btonfiffjtoy  i  Contamines,  la  vue  s'étend 
sur  tonte  la  vallée  jusqu'aux  pics  du  Bon' 
homme. 

On  trouve  à  Contaminée  une  auberge 
passable;  mais  pour  atteindre  Cormayeur 
le  jour  suivant ,  on  devra  continuer  jusqu'à 
Nant-Bourant ,  où  il  y  a  bonne  table  et 
bon  lit,  et  de  là  partir  le  lendemain  de 
bonne  heure. 

Pour  faire  le  voyage  deChamouni  à  Coi^ 
mayeur  en  trois  jours ,  le  voyageur  ira  le 
premier  jour,  en  12  h.  de  marche,  de 
Chamouni  à  Contamines;  le  jour  suivant, 
de  Contamines  k  Chapiu  ou  au  hameau 
de  Motet;  le  troisième ,  à  Cormayeur, 

Toute  cette  route  n*oflVe  qu'une  longue 
série  de  scènes  grandioses  et  variées  ;  ici 
c'est  le  magnifique  panorama  du  Val- 
Uont^oie  ;  plus  toin ,  le  Plan-des-Da- 
mes,  plateau  situé  au-dessus  des  chalets; 
les  deux  pics  déchirés ,  appelés  le  Pic^ 
du-Bonhomme,  et  le  Pic  de  la  Femme 
du  Bonhomme. 

La  crête  qui  se  trouve  près  de  ces  hau< 
tes  sommités  est  celle  du  Col  delà  Goua- 
che ,  par  où  passe  un  sentier  qui  conduit  k 
Maxime-^'^Beaufort  ;  le  voyageur  voit  è 
ses  pieds  les  vallées  de  Beaufort  jusqu'à 
Bourg,  et  par  derrière  la  vallée  de  Mont- 
Joie  dans  toute  sa  longueur.  Ces  magnifi- 
ques scènes  des  vallées  alpines ,  avec  les 
innondMrables  pics  qui  les  dominent,  of- 
frent un  panorama  unique  au  monde.  — 
C*est  au  miliea  de  ce  bel  horizon  qu'on 
arrive  à 

CHAPIU ,  où  1  voyageur  passe  la  mût 


dans  des  chalets ,  afin  de  diviser  le  voyage 
de  Cormayeur.  L'un  d'eux  a  reçu  depuis 
peu  de  notables  améliorations ,  et  s'est  in- 
titulé :  Hâtel-dU'SoUil.  —  De  Chapiu, 
un  sentier  conduit  en  2  h.,  en  remontant  la 
Versoi ,  qui  arrose  Bonneval ,  au  ha- 
meau du  Glacier,  ainsi  nonuné  de  son  voi* 
sinage  d'un  des  glaciers  du  Mont-Blanc. 

Par  un  sentier  rapide  et  parfois  dange- 
reux ,  nous  atteignons  le  sommet  du  Col 
de  la  Seigne  (environ  2,670  m.).  Là , 
s'offre  à  vos  yeux  une  vue  d'une  beauté 
extraordinaire  qui  embrasse  le  Mont-Blane 
et  les  vallées  qui  séparent  le  Piémont  du 
Valais,  lesquelles  s'étendent  à  près  de  48 
kil. ,  en  suivant  VÀllée-Blanche ,  le  val 
Veni  et  le  val  d*Entrèves,  jusqu'au  col 
de  Ferret.  Deux  pvramides  immenses  de 
roches  escarpées  s'élèveot  au-dessus  de  la 
vallée  ;  on  y  distingue  le  Géant  et  le  grand 
Jorasse.  Le  cdté  E.  est  formé  par  le 
Cramont  et  une  chaîne  de  montagnes 
qui  s'étend  jusqu'au  col  de  Ferret;  puis 
la  perspective  se  termine  au  Mont-Velan 
et  aux  masses  qui  entourent  le  passage  du 
Grand-Sainl-Bernard. 

CORMAYEUR.  —  Hôtel  :  de  l'Ange. 
—  Cros  bourg  situé  dans  la  vallée  d'£n- 
trèves  en  Piémont ,  au  pied  méridional  du 
Mont-Blanc ,  et  à  peu  de  distance  du 
confluent  des  I>etu^J>ofrea. — ^Eaux  ther- 
males renommées.  La  source  de  la  Vic^ 
toire  contient  de  la  magnésie ,  de  l'acide 
carbonique  et  du  fer.  Le  nombre  des  étran- 
gers y  est  considérable  pendant  la  beliesai- 
son.  —  Ce  joli  bourg ,  situé  au  midi,  jouit, 
malgré  son  élévation,d'un  climat  plus  doux 
que  celui  de  Chamouni.  La  végétation  est 
beaucoup  plus  belle  et  les  denr^  de  toute 
espèce  y  abondent. 

Toitures  pour  Aoste.  Tarif,  12  fr.  pour 
3  personnes;  15  fr.  pour  3;  20  pour 4. 

Guides  pour  le  Cramont  et  autres  mon- 
tagnes ,  les  fibres  Provent. 

Ascension  du  Cramont  (recomman- 
dée^, 12  h.,  aller  et  retour. 

De  Cormayeur  on  passe  par 

SaiDtrDidier.  1  h: 

Eleva.  1 

Forêt  de  mélèies.  2 

Somfliet  du  Grtmoot.  1      50  m» 


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454 


BOITTE  357.  ^  I>B  COBMATEUR  A  MARTIGNT. 


De  Cormayeur,  on  suit  la  grande  route 
4'Aoste  jusqu'à  Palu%ieux;  un  peu  au- 
delà,  notre  route  se  bifurque;  la  branche 
que  nous  suivons  incline  vers  le  sud  et 
conduit  à 

SAINT-DIDIER,  village  assez  grand, 
ayant  une  poste  aux  lettres  et  deux  auber- 
ges :  VOurSt  est  très  confortable ,  mais 
n'est  guère  fréquentée  que  par  des  pen- 
sionnaires ,  qu'y  attirent  ses  sources  miné- 
rales. Ces  eaux  ont  une  température  de 
^o  Fahrenheit  aux  bains ,  et  de  95»  à  leur 
source 

La  route  qui  conduit ,  par  la  vallée  au- 
dessus  de  la  gorge,  aux  sources  de  Suint- 
Didier  et  au  PellIrSaint-Bemard ,  est  rude 
et  en  zig  zag ,  offrant  à  chaque  détour  de 
nouvelles  et  magnifiques  scènes  de  la  val- 
lée d'en>bas  et  du  Mont-Blanc.  On  gravit 
jusqu*au  niveau  qui  domine  la  crevasse 
profonde  de  la  montagne  où  le  bras  de  la 


Dotre  sort  de  la  Tuile  et  traverse  la  plaine 
de  Saint-Didier;  la  vue  est  alors  de  toute 
beauté.  A  l'extrémité  s*élève  une  foret  de 
pins ,  dont  quelques  vieux  troncs  inclinés 
cachent  le  torrent  qui  coule  dessous. 

Au-dessus ,  à  travers  cette  forêt ,  un  sen- 
tier rapide  conduit  au  Cramont  ;  exern- 
sion qui, par  un  temps  fevorable,  procure b 
plus  magnifique  des  vues  du  Moni-Blane. 

Le  point  le  plus  élevé  du  Cramani 
forme  le  bord  extérieur  d'une  niasse  énor- 
me de  roches ,  d'où  une  pierre  tombant 
perpendiculairement  de  34  m.  dans  Tablme 
se  briserait  en  mille  morceaux  :  c*est  une 
expérience  que  font  les  voyageurs.  L» 
chamois  abondent  dans  ce  lieu  sauvage. 

Ici  toute  la  masse  du  Mont-Blanc  se  dé- 
roule à  l'œil  de  TobserN'ateur;  le  pic  dv 
Cramont  esta  2,731  m.  au-dessus  du  ni- 
veau de  la  mer. 


ROUTE  357. 


DB  CeiBMJkTECU,  A  HABTIOITÏ, 

Par  le  Col  de  Fbrust,  -13  à  44  li. 


La  Saxe. 

15  m 

PontsurlaDoire. 

10 

Entrèves. 

10 

Chalcte-Plan-Pansier. 

35 

Glacier  du  Pont. 

30 

Chalets  du  Pré-Sec. 

33 

Chalets  Sagiaon. 

50 

Pré-de-Bar. 

50 

Col  de  Ferret. 

ih 

Chalets  de  Banderai. 

1 

15 

€halets  de  Ferret. 

25 

Chalets  de  Folia. 

45 

Prax-le-Fort. 

s 

Isert. 

20 

LaPrau. 

30 

Orsièrea. 

10 

St-Branchier. 

1 

10 

Galerie  de  la  Monnaie. 

20 

Le  Bauvemier. 

30 

MARTIGfCY4A-VlLLE. 

1 

15 

Cette  course,  qui  foit  suita  à  la  précé- 


dente ,  exige  des  marcheurs  exercés ,  car 
on  ne  peut  s'y  servir  de  mulets  que  dans 
une  petite  partie  du  chemin. 

On  rencontre  dans  le  tnjjet  certiûns  pa^ 
sages  où  les  personnes  sii^etles  aux  verti- 
ges feront  bien  de  ne  pas  se  hasarder. 

On  passe  près  de  la  iSonrce  de  la  Se»; 
un  entre  dnns  h  vallée d'£ntrèves,  puis  dans 
celle  de  Ferret. 

Du  point  C4ilminant  du  col  de  Femt, 
un  double  panorama  s'offre  à  la  vue  :  de- 
vant nous  le  Valais,  et  derrière  le  Pié- 
mont. Vers  le  S.-O.  le  Mont-Blanc  nkODlie 
encore  sa  forme  gigantesque  ;  à  TE.  s'é- 
lèvent les  monts  Ferret ,  Dronta  et  Ve- 
km.  Sur  le  revers  du  col,  à  droite,  on  voit 
le  torrent  Dranse  de  Ferret .  et  le  sen- 
tier qu'on  suit  alors  est  le  plus  dii&cile  et 
le  plus  dangereux  de  toute  la  route.  -* 
Après  avoir  passé  plusieurs  ciialets ,  ofi 
arrive  à 

ORSIEEi£S.  -*  Eâtel  dn  LioD-d*Or 


dbyGoogk 


BOCTB   358«  —  DS  MABtIGNT  A  AOSTB. 


455 


ttsez  estimé. — H.  Venity  reçoit  des  pen- 
«OQiMiies  el  fournit  des  mulets  pour  les 
courses  de  montagnes,  à  des  prix  fort  mo 
dérés.  — Beau  village  situé  dans  la  vallée 
d'Ëntremont.  —  Pop.  2,000  hab. 

D'Orsiéres  une  route  conduit  au  Grandr 
St-Bemardt  par  le  00/  de  Ferret  et  le 
col  de  la  Fenêtre. 

À  6  kil.  eovirou,  i  notre  gauche ,  se 
trouvent  le  joli  toc  cte  Champé  et  le  mont 


CatognCt  d'où  Ton  jouit  d'une  vue  admi- 
rable. 

SAINT-BRANCHIER,  village  assez  sale, 
au  confluent  des  deux  bras  de  la  Dranee^ 
dont  Tun  descend  du  val  d'Ëntremont  et 
du  Grand  St-Bemard,  l'autre  du  val  Ba- 
gnes et  des  glaciers  de  Charmontaine. 

Notre  route,  assez  bonne,  suit  la  Drance 
sur  Tune  et  l'autre  rive,  jusqu'à 

MâRTIGNY(v.  route  348). 


ROUTE  358. 
DE  IHARTIGinr  A  AOSTE, 

Par  le  Gband-Saimt-Beena&d  ,  47  h.  de  m.  eoY.  —  Route  d'Italie. 

BeMariignyèOrsières(t;. 
route  357). 

D'Orsiéres  à  Fontaine-Des- 
sous. 

ChapeUe-St-Laurent. 


Palajoie. 
Alève. 

Cfaapd]eN.-D.d«Urette. 
St-PieiTo-Montr  Joux . 
Pont  sur  la  Drance  de  Val- 

sorey. 
DéûlédeCherrayK. 
Plateau. 

Chalets  de  Prou. 
Pont  de  Prou. 
Sommet  de  Prou. 
Défilé  de  Marengo. 
Montagne  de  Pierre. 
L'Hôpital. 
PontdeNudri. 
Les  Tronebette6«i  fend  de 

la  Combe. 
Hospice. 
Plan  de  Jupiter. 
L'Hôpital. 

Chalet  de  la  Vacherie. 
St-Remy. 
8t-0ycn. 
Etroubles. 
PontsorleBullier. 
Chevenaz. 
Chapelle  St-Pantaléon. 


2  h.  25  m. 

35 
35 
15 
15 
15 
15 
15 

5 
5 

25 
10 
10 
10 
5 
15 
15 
10 

20 

30 

5 

45 

15 

1   10 

45 

25 

5 

-  30 

20 


La  Cluse. 
Roveut. 


Ruines  du  château  de  Ci- 

gnod. 
Creton. 
Signaye. 

ÂOSTE. 


10 
30 
40 

5 

30 
20 
30 


Chars,  mulets ,  vmiures ,  guides  et  por- 
teitfs  à  Martigny ,  Orsières  et  Uddes.  — 
De  Martigny  k  Liddes,  guide  et  mulet,  7 
fir.  ;  char  à  2  places,  10  fr.  ;  à  3  places, 
\\  fr.  De  Liddes  au  St-Bemard ,  mulet  et 
guide,  4  fr.  ;  aller  et  retour  le  même  jour, 
6  fr.  ;  et  si  Ton  revient  le  lendemain,  8  fr. 
De  Uddes  à  $it-Hemy,  10  fr. 

A  Orsières,  la  route  se  bifurque,  la  bran- 
che de  droite  que  nous  avons  parcourue 
(route  337)  conduit  à  Cormayeur;  celle 
que  nous  suivons  se  dirige  au  S.  jusqu'à 

LIDDES,  grand  village  situé  dans  la  val« 
lée  d'Entremont. 

SAINT-PIERRE,  bourg  de  la  même  val- 
lée.— Curiosités:  Végliset  du xp siècle; 
le  Pont  St^Charles.  —  Pop.  400  hab. 

Toute  cette  portion  de  la  route  présente 
des  scènes  sauvages  et  sublimes. 

En  laissant  St-Piene,  elle  traverse  un 
abîme  très  profond,  à  travers  lequel  la 
Drame  se  fraye  un  chemin  dans  la  vallée 
d'en  bas.  I^  route  de  l'hospice  laisse  à 
igauche  un  torrent  qui  descend  du  val  Or- 


dbyGoogk 


4S0 


BOUTE  358.  —  %E  HAfiTlGNY  A  AOSTB. 


'sey,  où  il  y  a,  non  loin  de  St-Pi6rre,  «ne 
superbe  cascade. 

On  «  renoncé  au  sentier  de  la  forêt  de 
St-^ierre^  difficile  et  dangereux.  Les  ha* 
Citants  Toat  remplacé  par  une  route  percée 
4e  long  des  précipices  qui  dominent  la 
Dranee. 

On  gravit,  au  sortir  de  la  forêt,  pour  ar- 
river aux  chalets,  jusqu'à  la  région  où  les 
pins  et  les  mélèzes  poussent  difficilement 
et  sont  rabougris.  L'énorme  masse  du 
mont  Velan  semble  interdire  toute  mar- 
che au-delà  ;  quelques-uns  de  ces  glaciers, 
et  spécialement  celui  de  Menone ,  des- 
cendent jusque  dans  la  plaine  de  Prou,  où 
de  riches  pâturages  nourrissent  de  nom^ 
breux  troupeaux.  Au-dessus  de  ce  bassin, 
le  sentier  pénètre  dans  un  nouveau  défilé 
au-delà  duquel  se  trouve  un  autre  pâtura- 
ge ;  puis  le  sol  devient  de  plus  en  plus  sté- 
rile jusqu'au  sommet.  Enfin ,  après  quei- 
oues  lits  de  neige,  on  aperçoit  les  murs  de 
iHospict,  à  la  cime  même  du  passage  qui 
se  perd  dans  les  nues,  à  2,491  m.  au-des- 
sus de  la  mer. 

Le  Grand-Saint-Bernard  (ail.  der 
Grosse-Bemhardsberg) ,  passage  élevé 
dans  la  grande  chaîne  oes  Alpes,  entre  la 
Wlée  et  le  diiain  d'Entremont  en  Valais, 
«t  la  vaHée  piémontaise  de  Saint-Remy, 
ramea«  de  celle  d'Aoste. 

Bien  que  ce  passage  et  les  montagnes 
qui  l'entourent  soient  couvertes  île  neiges 
et  de  glaces  étemelles,  il  y  avait  dès  la 
plus  haute  antiquité  un  sentier  qui  con- 
duisait, à  travers  les  Alpes  Pennines,  de 
4*Italiedan8  la  Gaule  et  dans  la  Germanie. 
Le  haut  du  passage  (^,49i  m.)  «st  occupé 
par  un  couvent  de  moines  augustins,  fondé 
«n  862  par  Bernard  de  Menton. 

Les  cimes  qui  s'élèventprès  de  Vhospice 
sont  :  il  l'E.  le  montMoro  (2,920m  )  et  le 
-mont  Feten  (5,467  m.),  sommet  propre- 
ment dit  du  Grand-St-Bemard;  à  l'O.  le 
ChenaUtia%  (2,800  m.)  «t  la  poinU  de 
Drotun  (2,834  m.) ,  d'où  M.  Stouder,  de 
Berne,  a  pris  un  panorama  en  1805;  puis 
au  S.-O.  le  RoC'Poli  (2,924  m.)  et  le 
Pain-de-Suere  (2,900  m.)- 

VBospiee  du  Sl-Bemardy  l'habitation 
la  phis  élevée  des  Alpes,  est  au  bord  d'un 
petit  lac,  au  haut  d'une  gorge  percée  dans 


les  rochers  du  N.-E.  au  S.-O.  Le  prind- 
pal  bâtiment  peut  contenir  de  70  li  80  Kis 
pour  les  voyageurs.  On  peut  en  abriter  300, 
«t  on  m  a  assisté  dans  un  jour  jusqu'à  600. 
Vis-à-vis  se  trouve  un  autre  bâtiment  pour 
les  cas  d'incendie ,  ce  qui  a  eu  liea  S  fois 
depuis  la  fondation  de  l'établissement  : 
c'est  l'hOtel  SaintrLouis ,  nom  qui  lui  Ait 
donné  en  l'honneur  des  rois  de  France, 
protecteurs  de  l'Hospice  {t). 

En  quittant  l'hospice  pour  descendre  an 
val  d'Aoste,  le  sentier  longe  le  lac  et  passe 
entre  ce  dernier  et  le  plan  de  Jupiter;  m 
peu  au-delà  du  lac,  après  un  petit  défilé,  la 
vue  s'étend  sur  l'Italie  dans  le  vaste  baasiii 
de  la  Vacherie  t  où  paissent  les  troupeaux 
du  couvent.  La  route  tourne  k  droite  et 
suit  le  bassin  pour  descendre  dans  là  plaine. 

La  vue  sur  la  Vacherie,  de  la  gorge  du 
mont  Moro,  est  très  belle.  Les  montagnes 
du cùié  opposé  sont  sublimes  déformes  et 
d'élévation;  mais  l'objet  le  pKis  frappant 
de  cette  scène  est  le  Patn-de-Sucre,  cé- 
lébré par  Saussure.  —  A  l'extrémité  infé- 
rieure de  la  FacAerte,  le  sentier  foit  de 
nombreux  circuits,  et  de  là  descend  rapi- 
dement jusqu'à 

SAINT-REMY,  petit  vflUge  triste,  mais 
où  l'on  trouve  maintenant  une  bonne  aa- 
berge.  Les  voitures  qui  retournent  à  Aoste 
prennent  10  fr.  Une  voiture  d'Aoste  à  St- 
Remy,  avec  retour,  coûte  20  fr.  par  jour 
avec  une  bonne-main  au  postillon  ;  mais 
ordinanement  on  traverse  la  montagne 
pour  12  ou  14  fr.,  et  le  postillon  attend 
jusqu'au  soir  les  voyageurs  qui  viennent 
duGrand-St-Bernard. 

De  St-Remy  la  route  descend  jusque 
St-Oyen,  où  la  douane  piémontaise  vise  les 
passeports. 

Depuis  Saint-Remy  Veâl  erre  avee  dé- 
lices sur  cette  riante  vallée  dont  la  riche 
végétation  annonce  l'Italie;  et  à  travers 
des  campagnes  charmantes  en  arrive  à 

AOSTE.  —  £rd(e2«  .VEcu^u-Yalnis, 
très  bon  ;  la  Poste  ou  Couronne.  —  Cette 

(  I  )  Poor  plus  amples  détails,  Toyes  GmiéU 
dn  'pojagtur  en  Suissty  ebes  h»  BiAMOK, 
éditeur,  Paris. 

L  hospice  du  Grand-vSaiot-BerDard  a  été 
frrmé  en  1848  par  le  gouvernement  ducan» 
tonde\aud.(V.p.486.) 


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BOITTE  859. 


vilie,  remrqnable  par  ses  antiquités,  est 
située  au  confluent  du  BtUtier  et  de  la 
Dotre,  dans  une  riche  vallée  environnée  de 
montagnes.  C'est  la  Civitas  Augusti  ou 
Àugttsta  PraUoria  des  Romains  Elle  était 
connue  sous  le  nom  de  Cordèle,  principale 
ville  des  Salassiens  ;  elle  date  de  406  avant 
Rome.  Auguste  s*en  empara  24  ans  avant 
J.-C  —  CuriosUés  :  la  Porter  composée 
de  3  arches;  les  ruines  tTun  atnphithéâ- 
tm^  d'un  jNilais;  la  cathédrale ^  et  la  co- 


de HABTIGIfY  A  D0M0-D*09S0LA. 


457 


îonne  de  Calvin^  de  1541 . 

La  diligence  va  et  vient  trois  fois  la  se- 
maine d*Âoste  à  Turin;  on  trouve  des  voi- 
tures dans  les  villes  iutermédiaires. 

Les  habitants  du  pays  d'Aoste  parlent 
presque  tous  le  français ,  surtout  dans  la 
partie  au-dessus  d'Aoste,  et  dans  les  val- 
lées situées  sur  les  routes  de  Savoie  et  de 
France.  Ils  sont  plus  sociables  que  ceux 
de  la  plaide  du  Piémont. 


ROUTE  559. 


UE  nARTIGlVlf  A  BOna-B'IMSOKiA , 

Par  SiON,  SjDEns,  BRiB&et  le  Simplon.  —  Boute  d* Italie. 


De  Martigng  ^  Swn  (v. 

route  349). 
De  SionkSiders  ou  Sierre 

(i^.  route  552). 
De  Sierre  k  Bneg,  grande 

route  d'Italie. 
Pontsur  te  Rhône. 
ForttdePfvn. 
Pfyn. 
Yîlia. 

Pont  de  Louescbe. 
$usten. 

Touriemagne  (cascade). 
Campen  (à  gauche). 
Brunk. 

Cntcr-Turtig. 
Ober-Turlig. 

Ermitac^  de  Flen  (i  droite). 
Pont  sur  la  Visp  (belle  vue^ . 
Visp(Viége). 
Gamfas. 
Giys6. 
Brieg. 


Sîroplon 

Isella. 

DoMO  d'Ossola. 


4h.  30  m. 


7      «0 

10 

15 

50 

40 

45 
5 

50 

30 

30 

20 

10 

45 

30 
5 

45 

45 

15 

2  postes  1/2 
8  1/2 

2  1/2 

2  1/4 


De  Sierre ,  la  route  traverse  le  pont  sur 
le  Rhône ,  remonte  la  vallée  par  la  rive 
gauche  iuscfu'à 

TOURTEMAGNE  (ail.  Turlman),    — 


Hôtels  :  la  Poste,  le  Soleil ,  très  bons  ; 
Lion.  —  A  20  minutes  de  marche  derl 
rière  cette  auberge,  vous  trouvez  une  cas- 
cade de  27  m.  de  haut ,  aussi  belle  que 
celle  de  Sallenches  ou  Pissevachej  et 
dans  une  situation  plus  remarquable. 

VISP,  en  français  VIÈGE,  situé  à  l'en- 
trée des  vallées  de  St-Nicolas,  sur  la  n- 
vière  qui  en  descend.  Deux  églises  remar- 
quables dans  la  partie  la  plus  élevée ,  se 
dessinent  sur  les  montagnes  qui  dominent 
le  mont  Rose. 

Toute  la  vallée  de  Yisp  offre  une  nature 
sauvage,  romantique  et  parfois  sublime. 
Elle  est  riche  en  curiosités  végétales  et  mi- 
nérales. 

GLYSS ,  village  avec  une  grande  église 
où  se  trouve  le  tombeau  de  Georges  Super- 
sax,  de  sa  femme  et  de  leurs  23  enfants. 

Enfin,  après  avoir  passé  la  Saliine,  on 
entre  dans 

BRIEG.  —  Hôtels  :  du  Simplon ,  situé 
au  pied  du  Simplon ,  près  du  bureau  des 
diligences;  bonne  maison  recommandée, 
avec  des  voitures  et  des  chevaux  pour  tou- 
tes les  excursions  ; — des  Trois-Couronnes. 
—  Brieg,  l'un  des  plus  beaux  bourgs  du 
haut  Valais,  est  situé  dans  la  vall^  du 
Rhône,  laquelle  est,  dans  cette  contrée, 
d'une  largeur  et  d'une  fertilité  remarqua, 
blés  Brieg  est  k  342  m.  au-dessus  du  lac 
de  Genève,  et  728  m.  au-dessus  de  la  mer. 
20 

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458 


ROUTE  359.   DE  MABTltiKY  A  DOMO-D  OSSOLA. 


—  Curiosités  :  le  collège  des  Jésuites 
foDdéen  1662,  avec  une  jolie  église  el 
une  bibliothèque  ;  le  couvent  des  Ursuli- 
nés,  qui  date  de  la  mCme  époque  ;  la  mai- 
son Stockalper  —  Guides  pour  les  mon- 
tagnes :  François  Zenklusen;  François 
Jost;  Guntrcn- Baptiste;  recommandés 
comme  excellents. 

La  route  du  Simplon  quitte  la  vallée  du 
Rhône  è  Brieg,  et  commence  dès  lors  à 
monter.  Pour  donner  une  idée  de  cet  ou- 
vrage colossal,  nous  dirons  qu'entre  Brieg 
et  Sesto,  on  compte  environ  611  ponts 
grands  et  petits,  plusieurs  vastes  conslruc- 
4 ions ,  telles  que  terrasses  en  maçonnerie 
massive  de  plusieurs  kil.  de  longueur;  10 
galeries,  dont  plusieurs  taillées  dans  la  ro- 
che vive  et  d'autres  bâties  en  pierre  solide, 
et  èo  maisons  de  refuge  pour  abriter  les 
voyageurs  et  loger  les  cantonniers  chargés 
du  soin  de  la  route;  sa  largeur,  en  général, 
est  au  moins  de  8  m.  55  c.  et  dans  quel- 
ques endroits  de  10  m.; les  pentes  n'excè- 
dent nulle  part  16  c.  1/2  par  2  m.  17  c. 
—«Disons,  avec  l'Anglais  sir  James  Mackin- 
losh,  que  le  Simplon  est  de  tous  les  tra- 
vaux utiles  le  plus  mer\cilleux  et  le  plus 
î^randiosc.  Ce  fut  (lo  mont  Cenis  excepté) 
la  première  route  à  voilures  ouverte  sur  les 
Alpes  occidentales.  Elle  a  coûté  400,000  fr. 
par  lieue.  Le  but  de  Napoléon,  en  créant 
ce  magnifique  ouvrage,  se  décèle  dans  la 
demande  qu'il  lit  à  l'ingénieur  :  >  Quand 
le  canon  pourra-t>il  passer  au  Simplon  ?  > 
Obligés  de  nous  restreindre ,  nous  indi- 
querons seulement  les  principaux  détails 
de  ce  grand  ouvrage. 

Au  sortir  de  Brieg ,  la  route  monte  en 
serpentant  sur  les  flanc-s  déchirés  d'affreux 
rochers  dominés  par  d'énormes  glaciers,  et 
au  pied  desquels  roulent,  dans  de  sombres 
précipices,  des  torrents  écumeux.  —  Bien 
tôt  on  traverse  le  Gantlier  sur  un  pont  de 
bois  très  élevé  ;  puis  une  série  de  zig  zags 
nous  conduit  m  troisième  refuge,  appelé 
BÉRISAL  ou  PERSAL ,  petite  auberge 
où  on  trouve  des  chevaux  de  poste ,  une 
nourriture  simple  et  5  ou  6  lits. 

La  première  galerie  que  nous  traversons 
e^t  celle  de  Schalbet,  ayant  51  m.  66.  c 
de  long  et  étant  à  1 ,508  m.  au-dessus  de 
Glys.  —  De  ce  point  jusqu'au  sommet,  si 


le  ciel  est  pur,  le  voyageur  jooin  d'une 
vue  magniuaue  des  Xlpes  bernoises  qui 
bornent  le  Valais,  et  qui  forment  à  droite  le 
mur  de  la  vallée  du  Rliône.  Les  brillants 
pics  blancs  du  BreilhorUt  de  la  Jungfrau 
et  du  Mœnck ,  couronnent  ce  majestueux 
horizon.  Aux  pieds  de  ces  géants  s'étend 
le  glacier  d'Aletsch,  un  des  plus  vastes  des 
Alpes. 

Cinquième  refuge  —  Ici  nne  scène 
de  désolation  enloure  le  voyageur;  V(à\ 
ne  découvre  plus  de  végétation  et  erre  tris- 
tement sur  la  neige  et  les  glaciers,  sur  des 
roches  fracturées  et  sur  la  cataracte  ni- 
gissanle.  L'aspect  seul  des  merveilles 
du  génie  de  l'homme  fait  diversion  à  ce 
triste  spectacle:  c'est  la  route  elle-même, 
serpentant  le  long  du  bord  d'affreux  préci- 
pices ,  pénétrant  dans  des  nrasses  grtniti* 
ques ,  enjambant  des  torrents  furieux ,  et 
s'enfonçant  dans  de  sombres  grottes  an- 
dessous  de  masses  de  glace  et  de  neige.  — 
Cette  partie  est  une  des  plus  dangereoses. 
Au  haut  de  la  gorge  de  Schalbet,  dans  les 
flancs  du  Simplon,  la  route  longe  d'affreux 
abîmes  surmontés  du  glacier  de  Kaïtwiu- 
ser^  qui,  en  été  même,  alimente  cinq  oo 
six  torrents. 

Au  sixième  refuge  on  paie,  pour  l'en- 
tretien de  la  route,  un  droit  qui  varie  de  9 
fr.  à6  fr.  par  cheval. 

Après  cette  barrière  le  voyageur  jette  on 
dernier  regard  sur  le  Rhône,  sur  le  Valais, 
sur  la  Suisse,  sur  les  montagnes  qu'il  vient 
de  parcourir,  et,  tournant  la  base  da 
Schœn^Hom ,  il  atteint  le  point  le  plus 
élevé  du  passage  indiqué  par  une  simple 
croix  de  bois  :  il  est  à  2,195  m.  au-dessus 
du  niveau  de  la  mer. 

La  vue  du  col  de  Simplon  est  triste  et 
sauvage;  c'est  un  plateau  circulaire,  uni, 

sez  spacieux,  environné  de  rochers  nns. 

  1/2  kil.  de  la  croix  se  trouve  le  nou- 
vel hospice  pour  les  voyageurs ,  fondé  par 
Napoléon,  terminé  seulement  en  1840. 
L'édifice  simple ,  mais  solide,  contient  des 
chambres  à  coucher  très  propres,  un  saloo 
avec  piano ,  un  réfectoire ,  une  chapelle  et 
environ  50  lits.  Ce  pieux  asile  est  habité 
par  trois  ou  quatre  frères  de  l'ordre  de  St- 
Auguslin,  avec  un  cuisinier,  deux  domes- 
tiques et  trois  chiens. 


dbyGoogk 


ROUTE  360.   —  DB  DOMO*D*OSSOI.A  A  MILAN. 


459 


Do  co)  au  village  du  Simplon,  il  y  a  8 
kil.  A  rexttémîté  du  plateau,  ou  commence 
à  descendre.  Après  i/i  d*h  de  marche , 
on  laisse  à  droite  l'ancien  hospice. 

Bientôt  le  vaUen  se  rétrécit  ;  le  sol  des 
montagnes  est  désert  et  sans  végétation 
peu  à  peu  on  voit  la  végétation  s'animer  et 
bientôt  après  on  arrive  au  village  de 

SlUPLON  (ital.  Sempione).  —  Au 
berge  :  h  Poste ,  avec  de  bons  lits  et  un 
bon  dioer  {i  ou  5  fr.).  Le  voyageur  attardé 
est  heureux  de  trouver  cet  asile,  le  dernier 
avant  Donuhd'Ossola,  à  3  b.  1/2  de 
marche  au  moins. 

Par  une  pente  bien  conduite ,  la  route 
atteint  la  galerie  d'Algabi,  la  première  du 
côté  de  ritalie ,  puis  la  gorge  de  Gondo , 
une  des  plus  imposantes  et  des  plus  sau- 
vagesdesAipes. 

Après  avoir  passé  la  Dowria  sur  le 
poni  AUOf  une  masse  imposante  de  ro- 
ches donne  passage  à  la  belle  galerie^  dite 
de  Gondo:  c'est  la  plus  longue  de  la  route 
du  Simplon  ;  elle  a  200  m.  de  longueur. 

A  la  sortie  on  jouit  de  l'aspect  pittores* 
que  des  eaux  de  la  Fracinone^  qui  tombe 
de  la  montagne  au  fond  du  précipice,  et 
qu*on  passe  sur  un  poni  très  hardi.  — 
La  route  suit  la  rive  gauche  de  la  Doveria 
jusqu'à 

GONDOfle  dernier  village  du  Valais,  qui 
consiste  en  quelques  misérables  cabanes, 


groupées  autour  d'onhautet  singulier  édi- 
fice de  7  étages. 

On  entre  en  Italie  par  le  village  sarde  de 

ISELLA,  où  l'on  trouve  les  premières 
douanes.  Ce  hameau  est  situé  au  milieu  de 
belles  prairies  plantées  d'arbres  h  fruits. 
Non  loin  de  là,  on  trouve  la  cinquième  ga- 
lerie appelée  Isella,  petite,  mais  élégante 
et  gracieuse. 

ki  toute  la  vallée  change  d'aspect  ;  des 
marronniers  ombragent  la  roule  et  de  som- 
bres forêts  de  sapins  garnissent  les  monta- 
gnes. La  dernière  galerie  se  trouve  un  peu 
avant  Crevola^  où  l'on  passe  pour  la  der- 
nière fois  la  Doveria  sur  un  beau  pont 
de  deux  arches ,  ayant  près  de  30  m  de 
hauteur.  Les  routes  à  mules  de  Gries  et  du 
Grimsel  se  réunissent  à  la  route  du  Sim- 
plon à  Crevola. 

DOMO-D'OSSOLA.  —  Hôtels  :  trois 
grands  hôtels,  dont  celui  de  la  Poste  est  le 
meilleur  —  C'est  une  petite  ville  sans  im- 
portance, à  l'aspect  tout  italien  :  des  mai- 
sons à  colonnades  ;  des  rues  garnies  d'au- 
vents ;  des  boutiques  remplies  de  charcu- 
terie, de  macaroni  et  d'ail;  des  (lAnenrs, 
des  lazzaroni  en  bonnet  rouge,  les  jambes 
nues  et  couleur  d'acajou  ;  des  prêtres  en 
grand  nombre,  cl  des  femmes  voilées  avec 
leurs  mantilles,  complètent  la  physionomie 
d'une  ville  d'Italie. 


ROUTE  360. 


DB  Bonro-iromoi^A  a  imiiAiv, 

-15  p.  ^/2.  —  Route  de  poste. 


Yogogna 

Baveno. 

Arooa. 

Sesto-Calende. 

Gallarata. 

LegnarcUo. 

Rho. 

Milan. 

1^- 

2      1/2 

1       1/2 
1       1/4 

1       1/4 

Après  Domo-d'Ossola , 
plus  riantes  jusqu'à 

la  route  est  des 

VOGOGNA.  —  nôlel  la  Bella-Corona , 
propre  et  prix  modérés. 

A  Gravellona  on  traverse  un  petit  cou- 
rant qui  sort  du  lac  d'Or/c.  et  une  route 
qui  remonte  la  rive  pauche  conduit,  en  1 
heure  1/2  d'une  bonne  marche,  au  hr 
d'Orta  ,  l'un  des  plus  pittoresques  du  N . 
de  l'Italie. 

De  Farioh  on  voit  au  loin  le  lac  Ma- 

tieur  avec  r/so/a-lforfre,  la  plus  auN.  dos 
îles  Borromées. 


dbyGoOgk 


460 


BOUTE  360.  —  DB  DOMOD'OSdOLA  A  MILAN. 


BkYWO.'-Hâtel  delà  Poste,  quin'est 
séparé  du  lac  que  par  la  route;  assez  bonne 
cuisine ,  mais  peu  conforta)>le  et  chère.  — 
Le  monte  Monierone,  qui  s*élëve  der- 
rière le  village ,  offre  on  des  pins  beaux 
panoramas  des  Alpes,  égal,  sinon  supérieur 
au  Rigi,  ayant  à  ses  pieds  le  lac  d*Orta 
d'un  cdté  et  le  lac  Majeur  de  l'autre.  Il  faut 
3  h.  pour  gagner  le  sommet,  dont  les  pentes 
sont,  dit-on,  infestées  de  serpents.  —  Le 
côté  opposé  vous  conduira  à  Orta,  Sur  la 
rive  0.  du  lac  servant  de  frontière  à  la 
Sardaigne,  sont  les  douaniers  qui  fouillent 
rigoureusement  toutes  les  personnes  venant 
de  rÂutrichc  ou  de  la  Suisse. 

Iles  Borromées  .  —  En  partant  de  JBa- 
veno  on  peut  facilement  les  visiter.  Le 
voyageur  qui  va  à  Milan  peut  envoyer  sa 
voiture  l'attendre  à  VEscudaria  ou  k  Stre- 
ta.  De  Baveno  ,  un  bateau  è  deux  rames 
aller  et  revenir  ,  coûte  5  fr.  pour  deui 
heures  ;  au-deU  de  ce  temps,  il  faut  ajou- 
ter 50  c.  par  rameur  et  par  heure.  — 
Le  bateau  II  vapeur  touche  aux  îles  tous  les 
matins  vers  9  n.  en  allant  à  Sesto ,  et  en 
revenant,  vers  les  3  h.  après  midi;  de 
sorte  qu'en  partant  de  bonne  heure  de  Ba- 
veno, on  peut  les  visiter  et  regagner  Seê- 
to  dans  l'après-midi. 

Il  faut  25  minutes  pour  aller  en  bateau 
de  Baveno  ï  hola-BeUa,  passant  tout 
près  de  V Isola  de  gli  Pescaton.— Pour  la 
description  de  ces  îles,  v.  ITALIE. 

Au  sortir  de  Baveno,  la  route  soit  le 
bord  du  lac,  et  n'est  pour  ainsi  dire  qu'une 
longue  terrasse  garnie  de  bornes. 

Au-delà  de  Belgirate ,  joli  village ,  on 
aperçoit  la  statue  colossale  de  saint  Charies 
Borromée,  et  bientôt  on  est  à 

ARONA.  —  HôtelU  Poste,  sur  le  bord 
de  l'eau  ;  assez  bon.  —  C'est  une  ville  an-| 


ser.  La  ronte  du  Simplon  suit  la  partie 
haute  delà  ville  :  le  bateao  s'arrête  ici  deux 
fois  par  jour;  on  y  embarqoe  des  voitures. 

La  principale  église,  celle  de  Santa- 
Mariât  renferme  un  beau  tableau  àeGau- 
demio  Ferrari,  représentant  une  Sainte 
Famille,  avec  des  volets  ornés  de  figures 
de  saints  et  du  portrait  d'une  comtesse 
Borromée  qui  en  fit  don  ï  l'église.  — St 
Chartes  Borromée  naquit  à  Arooa  en  1 538 . 

A  i/2  h.  de  marche  de  la  ville,  sur 
le  sonunet  d'une  coUioe  ,  on  trouve  la 
statue  colossale  de  saint  Charles  Borro- 
mée ,  ayant  22  mètres  de  haoteur,  et  pla- 
cée sur  un  piédestal  de  13  mètres.  La 
t6te,  les  mains  et  les  pieds  sont  fondus;  le 
reste  de  la  statue  est  fonnée  de  feuilles 
de  cuivre  battues ,  arrangées  autour  d'une 
masse  de  maçonnerie  qui  soutient  tout  le 
monument.  —  La  vue  des  pics  neigeux  do 
mont  Rosa,  prise  de  la  partie  inferienre  do 
lae  Majeur,  est  magnifique. 

SESTO-CALENDE,  où  on  ne  trouve  pas 
une  bonne  auberge.  —  Ici  les  passeports 
sont  strictement  examinés.  —  Cette  petite 
ville  est  située  sur  Ui  rive  gauche  du  Tea- 
nn ,  juste  à  sa  sortie  du  lac  Majeur.  — 
Curiosités  :  Y  église  San^Donato,  joG 
édifice  du  moyen-àge. 

Un  bateau  à  vapeur  part  tous  les  jours, 
excepté  le  dhnanche,  k  1  h .  pour  l'autre  bout 
du  lac,  s'arrétant  i  Arona ,  et  passant  par 
les  îles  Borromées;  il  correspond  avec  les 
omnilnts  de  Milan. 

Nous  voici  dans  la  ffrande  plaine  de  la 
Lombardie,  traversant  des  avenues  de  mû- 
riers, des  haies  d'acacias,  et  des  vignes  ao 
milieu  d'arbres  fruitiers.  Cette  contrée  est 
extrêmement  fertile,  mais  d'un  aspect  mo- 
notooe  et  sans  intérêt. 

Nous  arrivons  à  Milan  par  l'areo  del 


cienne,  de  4,000  hab.,  avec  un  petit  port  Sempione  (l'arc  du  Simplon),  commemé 
sur  le  lac,  défendu  par  des  murailles.  La  par  Napoléon,  et  terminé  en  185$. 
principale  rue,  où  se  trouve  l'auberge,  est     MILAN  (v.  Italie), 
si  éttoite,  qu'une  voiture  seule  peut  y  pas- 


dbyGoogk 


BOOTB  361. 


DE  VISP  A  CHATILLON. 


401 


Cascade  de  la  Tonrnanche. 

Plaioe. 

Pont  de  la  Tournanche. 

LaPraz. 

Grépin. 

Pont  sur  la  Tournattche. 

Tcumanche. 

€réte. 

Les  Moulins. 

Les  Clous. 

Ussins. 

Chéseaux. 


ROUTE  361. 

DE  TISP  A  CHATIIXOM  , 

Par  le  ilonlr  Cervin  (Matterhorn)  ,  24  ii  25  h.  —  H  faut  un  guide 
et  2  j.  Aj'l  de  marche. 

ImEielen.  15  m. 

Niederiisosero*  15 

Niewcbrtlck.  15 

Stalden.  40 

MbbleDbach.-  15 

Kalpentran.  ^ 

Kipfen.  15 

PontsurlaVisp.  15 

Deuxième  pont.  45 

St-Nicolas.  15 

PoolsurlaVisp.  15 

Zenschwidero.  15 

Herbrigen.  45 

Zwichel.  15 

Gasenried.  10 

Grossberg.  15 

ImLerch.  15 

Randa.  10 

InderWild.  15 

Cascade.  5 

Tasch.  20 

Taschberg.  20 

Pont  sur  la  Visp:  45 

Etables.  20 

Etables.  15 

ZenDatt(Prab0rgDe).  45 

BUUen.  50 

Zum-See.  5 

HerrmaUchen.  15 

Im  Bodeo.  10 

Stables.  15 

PofltsurlaVisp.  45 

GbcierduMatterborn.  Ib.  25 
Cime  du  col  de  Matterhom 

(mont  Cervin).  1      40 

FortStrThéodnIe.  5 
Limites  du  glacier  de  Brenil .    2 

Lac.  50 

EUbles.  50 

Cbalets.  15 

Chalets  de  Breuil.  15 

Ohaiets  de  N.-D.  des  Ermites.  5 

Chalets  des  Hauts-Vents.  1 5 

Chalets  de  la  PareUle.  50 


Fiema. 

Cascade. 

La  Repasse: 

Fulay. 

Moulins. 

Pont  sur  la  Tournanche. 

Deuxième  pont. 

Serées. 

Cavallon. 

Chatillon. 


Sm 
10 
15 
15 
15 
15 

5 
10 

5 
10 
15 
50 
50 
15 

5 

10 
15 
15 

5 
10 
15 
15 
45 


i  h.  1/2  environ,  et  le  voyageur  arrive  à 

STALDEN,  d*où,  en  montant  parla 
route  i  droite,  sans  traverser  le  torrent,  il 
gagnele  MelUrlhal  oii  VaUée  de  S^Mco 
Uu.  La  route  longe  la  montagne  qui  ferme 
et  resserre  la  vallée ,  où  le  furieux  torrent 
descendant  de  Zermatt  roule  et  écume 
bien  au^essous  du  voyageur.  L'immense 
arc-boulant  nui ,  s'appuyant  sur  le  mont 
iïoaa,  descend  jusqu'au  Valais,  en  divisant 
la  vallée  de  la  Saas  de  celle  de  Sainl-Ni- 
eolaa,  aboutit  aux  rivières  qui  les  arrosent. 

La  route  de  Saint-Nicolas  n'est  pas 
aussi  sauvage  que  le  sentier  sur  la  valUe 
de  Saa$t  quoique  pittoresque.  On  va  en  2 
h.  de  Stalden  à 

SAINT-NICOLAS,  le  principal  village 
de  la  vallée;  il  est  agréablement  situé  au 
milieu  des  forOts  ;  la  maison  du  curé  offre 
un  bon  accueil  i  tout  voweur. 

Digitized  by  VjOOQIC 


i62 


BOUTE  301. 


DB  V16P  A  CHATILLOM. 


De  Visp  on  va  à  Zermatt  en  9  h.  eov. 

Saint-Nicolas  est  à  moitié  cheinia. — Ea 
parlant  de  bonne  heure  de  Visp,  le  voya- 
geur peut  traverser  les  glaciers  du  Cer- 
vin  le  même  jour  et  atteindre  les  chalets  de 
Breuil  ;  mais  il  vaut  mieux  partir  le  msttn 
de  Zermatt ,  traverser  les  glaciers  et  at- 
teindre le  val  d'Àoste  à  CMtillon  le  mê- 
me soir,  si  on  désire  atteindre  Châtillon 
de  Visp  en  2  jours;  Tusage  est  d'aller  à 
Zermatt  le  premier  jour,  au  val  Tour- 
nanche  le  second ,  et  à  Châtillon  le  troi- 
sième. 

Toute  cette  contrée  est  du  plus  saisissant 
aspect.  Dans  la  petite  plaine  de  Zermatt 
située  au  milieu  des  plus  belles  scènes  de 
la  nature ,  entourée  de  forêts  de  pins  et  de 


premier  endroit  habité  du  Piémont ,  depuis 
Zumsee ,  le  dernier  village  de  la  Suisse  , 
qui  en  est  éloigné  de  9  h.  Ensuite,  on  at- 
teint la  plaine  de  Breuil ,  d'où  se  voit  en- 
core le  majestueux  Cervin.  Au-dessous  de 
ia  plaine  de  Breuil^  la  route ,  par  un  dé- 
Ole  sauvage  et  profond ,  gagne 

Le  Val  Tournanche  ,  village  le  plus 
élevé  de  cette  vallée,  composé  de  nom- 
breuses maisons ,  entourées  de  riclies  pâ- 
turages.— On  va  de  ce  village  à  CbltiUoo, 
en  6  h.  de  marche ,  dans  le  ravin  où  roule 
le  Tournanche  \  ce  chemin  est  du  plus 
gr^nd  intérêt  jusqu'à 

CHATILLON.  Les  ponts  sont  les  objets 
les  plus  curieux  de  Châtillon.  Celui  que 
nous  passons  est  très  beau ,  d'une  seule 


vastes  glaciers ,  se  trouve  le  village  élevé  ^rche ,  jetée  sur  un  abîme  profond  ;  de  ce 


nt  solitaire,  avec  sa  décente  église  ;  lli  rè- 
{;nent  le  bien-être  et  la  propreté.  Les 
minéralogistes  ,  botanistes  et  entomo  - 
légistes  viennent  y  chercher  des  richesses 
pour  leurs  collections.  Glaciers  et  vues  ad- 
mirables! 11  y  a  une  petite  auberge  assez 
confortable,  tenue  par  des  hôtes  très  polis. 

Zermatt  est  sur  la  route  du  Mont-Cer- 
vin  dont  l'immense  pyramide  semble  me- 
nat'^r  le  ciel.  Son  élévation  au-dessus  du 
lit  de  glace,  d'où  il  semble  s'élancer,  est 
de  plus  de  1 ,300  met.  Aucun  sommet  des 
Alpes  n'égale  le  majestueux  aspect  de  cette 
montagne ,  qui  s'élève  d'une  ligne  de  gla- 
ciers située  à  plus  de  5,100  met.  au-des- 
sus du  niveau  de  la  mer. 

De  Zermatt,  on  atteint  le  sommet  du 
Cervin,  en  %  h.  d'une  marche  fetigante  et 
parfois  dangereuse;  mais  la  vue  incessante 
du  majestueux  sommet  ranime  et  soutient 
le  courage  du  touriste. 

Du  sommet  du  passage,  à  3,ii0  met. 
au  dessus  de  la  mer,  le  panorama  est  ma- 
gique; l'œil  embrasse  avec  extase  une  por- 
tion des  Alpes  bernoises ,  s'étendant  jus- 
qu'au Breithorn ,  au  Mont-Rosa  et  aux 
mille  pics  du  Piémont  :  c'est  la  plus  vaste 
scène  des  Alpes. 

Du  sommet ,  on  descend  à  travers  le  val 
d*Âoste  sur  les  glaciers  pendant  2  h.;  de 
là ,  on  suit  les  moraines  escarpées,  mol- 
les et  marécageuses,  d^une  descente  diffi- 
cile, pendant  deux  autres  heures,  et  on  ar- 
rive aux  chalets  du  Moni-JumorU ,  le 


point  on  aperçoit,  dans  le  bas  du  torreot, 
les  restes  du  pont  romain,  aussi  d'une 
seule  arche ,  et,  immédiatement  au-dessus, 
un  autre  pont  ayant  servi  plusieurs  siècles, 
mais  maintenant  abandonné.  —  Dans  le 
gouffre  même ,  un  peu  au-dessous  da  tor^ 
rent,  sont  des  forges,  admirablement  si- 
tuées pour  la  chute  de  ses  eaux  ;  un  sen- 
tier sauvage  y  conduit.  L'aspect  des  ponts, 
vus  du  fond  du  ravin ,  est  très  reœarqoa- 
blc. 

Voyage  au  Mont-Rosa.  —  de  Visp  a 
Zermatt. 

Il  y  a  à  Zermatt  une  petite  auberge  de 
montagne  très  décente,  où  on  peut  passer 
quelques  jours  pour  explorer  la  portion  sq- 
périeure  de  celte  vallée  remarquable.  Les 
deux  excursions  les  plus  habituelles  et  les 
plus  accessibles  sont  :  !<>  l'ascension  delà 
chaîne  inférieure ,  appelée  le  Reifel ,  si- 
tuée à  l'est  de  la  vallée ,  d'où  la  vue  se 
rapproche  du  Mont-Rosa  ;  2»  l'excursion 
au  Schwarti  See ,  pour  voir  de  plus  près 
le  Mont-Cervin  (Matterhorn). 

L'ascension  du  Reifel  est  une  excursion 
agréable  et  aisée,  d'environ  6  h.,  et  qui 
peut  se  faire  en  partie  sur  une  mule.  Après 
2  h.  1/2  d'une  montée  rapide  depuis  Zcr- 
matt ,  le  voyageur  se  trouve  au  bord  d*Qn 
précipice  âpre  et  sévère,  en  fece  du  Bret- 
Ihorn ,  mais  séparé  de  la  chaîne  des  Alpes 
par  une  profonde  vallée  qu'occupe  le  grand 
Komergletscher.  Après  5/4  d*h.  d'usé 

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ROUTE  362. 


DB  togog:«a  a  VISP. 


463 


montée  plus  douce,  on  trouve  un  autre 
précipice  tout  semblable ,  qui  suit  la  base 
du  pic  élevé  appelé  Reifelhom  ;  mais  ce- 
lui-ci offre  une  vue  plus  étendue ,   qui 
commaDde  toute  la  chaîne  du  Mont-Rosa^ 
depuis  ie  Breilhorn  jusqu'à  son  sommet. 
Cinq  grands  ^aciers  descendent  de  la  même 
ramUicalioB  des  Alpes  :  le  glacier  de  St- 
Tkéodule ,  au-dessus  duquel  se  trouve  le 
passage  de  Breuil;  ensuite  Breithorn- 
Gleischer,  ayant  deux  branches ,  puis  le 
gheier  du  MontrRùsa ,  le  Kornerglets- 
cheTf  deacendaot  du  Komerhom^    au 
nord  du  Mont-Rosa.  Peu  de  roules  dans 
les  Alpes  présentent  de  plus  grandes  scè< 
oes  et  des  points  de  vue  plus  magnifiques 
1a  descente ,  pour  retourner  à  Ztrmait , 
est  d'environ  î  h,  La  route  rejoint  alors  le 
sentier  par  où  nous  avons  monté.  En  fai- 
sant on  détour  de  i/2  h  ,  on  peut  visiter 
le  pied  du  Kornergletscher,  à  l'endroit 
où  la  rivière  s'en  échappe;  l'extrême  beauté 
do  liea  mente  bien  une  visite.  L'ascension 
do  Schwarti'See  demande  environ  3  h 
de  marebe  ;  les  dames  peuvent  aller  sur 
une  mule  tout  le  long  de  la  roule;  mais  la 
descente,  quoique  sans  danger,  est  par- 
fois très  escarpée  et  très  fetigante.'^Le 
Sehwart%-See  est  un  petit  lac ,  ou  plutôt 
00  étang  k  une  élévation  de  3,000  m.  en- 
viroB ,  situé  sur  un  des  appuis  du  Maiter 
hom  (Mont-Cervin)  ;  tout  près  se  trouvé 
ooe  chapelle  solitaire.  Ce  lieu  n'a  de  re- 
marquable que  le  riche  panorama  qui  se 
déroôle  k  la  voe.  — Le  touriste  consacrera 
seulement  un  ou  deux  jours  à  explorer  cette 
romantique  chaîne  des  Alpes ,  qui  semble 
le  rendes  vous  des  riches  scènes  de  la  na- 
ture; mais  BU  mitieu  de  ces  vallées  aux 
gras  pâturages,  de  ces  rustiques  chalets , 


de  ces  immenses  champs  de  glace ,  de  ces 
gigantesques  formations  »  le 

MoNT-RosA  mérite  une  mention  parti- 
ticulière;  son  sommet  est  à  i,63C  m.  au- 
dessus  de  la  mer.  On  n'y  trouve  qu'une 
mauvaise  auberge ,  dont  l'hôte  est  très  cau> 
seur,  très  poli  et  fort  prévenant ,  entend 
un  peu  la  cuisine ,  et  se  vante  d'avoir  4- 
bons  lits.  Quelques  jours  pourraient  être 
bien  employés  dans  celte  belle  vallée. — On 
gagne  les  premières  neiges  en  moins  de  3 
heures,  et  3  h.  après  un  bassin  de  neige 
dont  on  longe  la  gauche,  et  on  atteint  le  som« 
met  après  3  h.  1/2  de  marche ,  depuis  Ma- 
cugnaga.  Keller  lui  donne  2,584  m.;  co 
n'est  pas  assez ,  si  l'on  en  juge  d'après 
l'absence  totale  de  végétation  et  les  gran- 
des masses  de  neige  qui  se  trouvent  de 
chaque  côté.  En  15  minutes  on  franchit 
la  grande  masse  de  neige,  après  quoi  le 
sentier  continue  bien  au-dessus  du  glacier, 
tantôt  sur  un  sol  pavé  coupé  par  les  ava- 
lanches et  les  torrents,  quelquefois  sur 
des  escarpements  conûdérables  couverts 
de  neige  et  ihtigants  à  traverser  :  le  der- 
nier de  ces  précipices  est  à  1  h.  du  som- 
met. Delà  aux  cnalets  de  Destal,  20  m.; 
à  Saas,  2  h.  30  m.  en  marchant  vivement. 
—De  Macugnaga  à  Saas,  7  h.  1/2.  Il  faut, 
pour  bien  compléter  cette  excursion,  tirer 
droit  à  Zermatt  par  Monie-Fée;  et  de  là 
à  Sion  ,  par  VEringerlhal  ;  mais  un  tel 
détour  exige  3  h.  de  marche  et  un  beau 
temps.  On  pourrait  séjourner  aux  chalets 
du  Col  d'Ollen^  au  lieu  de  s'arrêter  au 
Lifsthal ,  ou  prendre  la  roule  des  Cimes- 
Blanches  et  atteindre  le  Lyslhal  en  un 
jour,  de  Zermatt  f  ou  plutôt  en  15  ou  16 
h.  de  marche  fort  active. 


ROUTE  562. 

DE  VOQOGUrA  ▲  VISP  (Tièse)  , 

Par  le  rai  Arzasca,  le  passage  du  mont  Moro  et  la  vallée  de  Saas, 

20  h.  40  m.  (2  jours). 

Un  guide  est  nécessaire  depuis  Macugnaga.  On  peut  se  servir  de  mulet. 

Pi^^Mulers. 
Gimadi  Muteras. 


i5  m.  ICastiglione. 
13        ICalasca. 


15  m. 
40 


dbyGoOgk 


404 


BOUTE  362.  —  DE  VOGOGNA  A  VISP. 


Anza. 

35  m 

Ponle-Grande. 

15 

Banio. 

30 

S.-Carlo. 

35 

Vanzone, 

15 

Borgogna. 

15 

Morello, 

30 

Ceppo. 

15 

CampioIIe. 

10 

Morgen. 

15 

Pesterana. 

15 

Bocca. 

20 

Isella. 

20 

Tesba. 

15 

Stuffa. 

15 

Macugnaga. 

15 

Perelto 

30 

Chalets. 

40 

Col  du  Moro. 

Ih.  50 

Alp€  du  Moro. 

1 

Glacier  du  Moro, 

30 

Lac. 

30 

Chaîefs  de  Dislel. 

50 

Meigern. 

40 

Almagell. 

1 

Zwoc. 

45 

Saas. 

20 

Chapelle  de  SC-Ântoine. 

15 

Balen. 

30 

Pontsar  laVisp. 

1       10 

Zeschraillen. 

15 

PonIsurlaVisp. 

1 

Slalden. 

5 

Visp. 

2 

La  Vallée  d'ÀtiMsca  mène  droit  au 
Mont-Rosa;  le  village  de  Macugnaga  ,  le 
plus  élevé  de  la  vallée ,  est  à  un  jour  de 
marche  de  Vogogna.  De  là  on  peut ,  par  le 
Moni'Moro  et  la  vallée  de  Saas ,  arriver 
à  Visp  en  un  jour ,  ou  bien ,  si  on  le  dé 
sire ,  s*arrêter  à  Stalden ,  ce  qui  abrège 
de  12  kil.  Une  bonne  route  traverse  cette 
vallée  et  nous  conduit  à  Pie  de  Muleras , 
puis  après  a  la  petite  ville  de 

Vogogna  (v.  roule  560),  au  Val  d'An- 
%a8ca ,  au  village  de  Pie  di  Muleras  et 
il  celui  de  Cima  di  Muleras,  Le  village 
de  Castiglione  domine  les  cdlés  riche- 
ment boisés  de  la  vallée.  La  vigne  pros- 
père  dans  ces  contrées.  En  se  retournant, 
on  découvre  les  vues  magnifiques  du  val 


d'Ossola. — ^La  descente  au  village  de  Ca- 
lasca  offre  aussi  de»  aspects  charmants  ; 
bientôt  on  atteint  la  belle  Cascade  du  VtU 
Bianca ,  Tune  des  plus  célèbres  du  Pié- 
mont. Puis  la  vallée  s^élargit ,  et  dé- 
bouche un  peu  au-dessus  dn  Ponte-Gran- 
de ^d'unt  seule  arche  et  d'une  effrayante 
élévation,  sur  VÀn%a  ;  deux  routes 
divergent  en  cet  endroit  :  Tune,  par  h 
droite ,  mène  à  Banio ,  vaste  village  au 
pied  de  sentiers  qui  traversent  les  monta- 
gnes dans  le  val  Sesia.  La  route  traverse 
Vanione^  village  principal  de  la  vallée, 
puis  plusieurs  autres  villages ,  et  arrive  à 
un  défilé  étroit  et  après  lequel  la  vallée  re- 
prend sa  première  largeur  sous  le  nom  de 
Vallée  de  Pesterana  ;  c'est  un  lieu  soli- 
taire au  fond  duquel  se  trouvent  les  mises 
de  Pesterana:  ces  mines  sont  curieuses  à 
visiter,  mais  d'un  très  mince  produit  ;  For 
qu*on  en  extrait  est  combiné  avec  le  sul- 
fote  de  fer,  dans  la  proportion  de  1  kil.  de 
minerai  par  O  grammes  d'or  environ.  — 
Après  les  mines,  on  traverse  VÀnMs,  puis 
on  franchit  une  montagne  pour  passer  de 
nouveau  la  rivière  sur  un  pont  effrayant,  et 
on  arrive  à 

Cahpiole,  proche  de  Cqipo  MorelH. 
Cesi  ici  que  le  voyageur,  qui  a  évité  Ma- 
cugnaga  ou  Pesterana ,  arrive ,  par  le  sen- 
tier qui  traverse  le  Mont-Moro.  Les  sites 
de  la  partie  supérieure  de  cette  belle  val- 
lée se  trouvaient  cachés  ^  la  vue  par  son 
extrême  profondeur-,  mais  bientôt  le  sen- 
tier s'élève  et  atteint  un  hauteur  considé- 
rable. De  vastes  forêts  de  châtaigniers  ei  de 
novers  couvrent  les  collines  chargées  d*ane 
riche  végétation.  Delà  chapelle  qui  se  trou- 
ve à  Cimagorga ,  se  déroule  un  panorama 
magnifique  qui  semble  réunir  tous  les  gen- 
res de  beautés .  On  trouve  à  Macugnaga  une 
auberge  dont  le  maître  supplée  au  comfoit 
par  beaucoup  d'affabilité.  Aucune  scène  des 
Alpes  ne  surpasse  l'aspect  du  Mont-Rasa 
vu  de  Macugnaga.  L*œil  embrasse  ses  pics 
les  plus  élevés ,  jusqu'à  sa  base,  dans  la 
plaine  de  Macugnaga.  —  Le  voyageur  ad- 
mire la  bonne  mine  des  habitants  de  cette 
vallée  :  toutes  les  fenunes  sont  belles  et 
bien  dites;  leurs  regards  annoncent  la 
gatté  et  l'indépendance,  et  chose  reour- 
quable  en  Piémont,  c'est  leur  extrême  pro- 

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BOOTB  S6S.  —  DB  BBIBG  A  MUNSTBtt. 


165 


prcfké.  Pis  on  mendiant  n^atlriste  cet  heu« 
reox  et  riant  spectacle. 

Le  Passage  du  Mono  domine  bientdt  la 
petite  plaine  da  Macognaga.  Le  sentier, 
après  avoir  traversé  une  forêt,  arrive  bien- 
tôt aux  pâtarages  alpins  d*où  Ton  contem- 
ple une  des  scènes  les  plus  magnifiones  : 
toute  cette  superbe  montagne  ,  s'étalant  à 
des  milliers  de  pinis  au-dessus  et  auKles- 
soos  du  voyageur»  offireun  de  ces  spetacles 
t]ui  ne  s*oubl{ent  jamais  La  crête  du  passage 
est  à  2,640  m.  au-dessus  de  la  mer,  et 
peur  l'atteindre  de  Macugnaga,  il  faut 
compter  4  ou  5  h.  Sur  la  pente  nord  des 
neiges,  la  descente  est  d'abord  difficile; 
mais  bientôt  la  route  pvée  longe  d'affreux 
précipices .  hérissés  de  glaciers  descendus 
des  montagnes  ;  c'est  un  lieu  des  plus  dé- 
solés des  Alpes.  Apr^  une  série  de  scè- 
aes  sauvages,  on  atteint  le  pied  du  Mont- 


Fée  ,  couvert  de  brillantes  neiges .  puis  la 
Petite-Pinine  et  le  village  de 

SâAS  ,  commune  principale  de  la  val- 
lée ,  avec  une  bonne  petite  auberge  tenue 
par  Moritz  Zorbrilcken ,  un  des  meilleurs 
guides  de  la  vallée. — La  Vallée  de  Saas, 
belle  et  entourée  de  sites  sauvages ,  peut 
avoir  environ  1  kilomètre  1/2  de  long.  Ses 
vertes  prairies  réjouissent  l'œil  encore  at- 
tristé par  la  vallée  .supérieure ,  et  le  pas- 
sage du  Moro.  —  Immédiatement  au- 
dessus  de  la  plaine  de  Saas ,  la  vallée  se 
transforme  en  un  déûlé  ;  les  roches ,  dans 
le  désordre  le  plus  sauvage,  indiquent  les 
tristes  effets  de  l'hiver.  La  roule  suit  le 
torrent  de  la  Saas ,  qui  se  réunit  en  avant 
de  Stalden  à  celui  de  Matière  ou  de  la 
vallée  de  Sainl-Nicolas ,  et  roule  impé- 
tueusement sous  l'arche  élevée  d'un  pont 
de  pierre ,  d'où  U  scène  est  grandiose. 


ROUTE  363. 
DE  BBIl»  A  HCMSTER, 

7  h.  40  m. 


Pont  sur  le  Rbdne. 

Vaters 

Pont  sur  la  Massa. 

Eglise  des  Hautes  Roches. 

Terioen  (à  droite). 

HoeriU. 

Pont  sur  le  Rhône. 

Bister. 

Grenglols. 

Pont  sur  le  Rhône. 

Deisch. 

Laax. 

Viesch. 

Oberegg. 

Muhlibach  (à  droite). 

Bdlwald  (à  gauche). 

Niederwald. 


Selkigen. 

Biel. 

Rizigeo. 


Reck^en. 
Munster. 


13  m. 

19 

40 

5 

30 
10 
10 
15 
15 
15 

5 

15 
40 
10 
53 
10 
20 
25 
15 
15 
15 
15 
10 
55 


En  quittant  Brieg,  la  roule  remonte  le 
Rhône ,  tantôt  à  droite ,  tantôt  à  gauche , 
et  traverse 

NATERS,  bourg  de  600  h.,  avec  des 
bains  dans  les  environs. 

MŒRILL.  —  Auberge  :  chez  M»»©  Ve- 
natz. —  A  gauche,  sentier  pour  le  glacier 
à'ÀleUeh.  On  peut  éviter  la  rive  droite 
depuis  Moerill,  en  continuant  le  sentier 
qui  raccourcit  le  chemin  ;  on  laisse  h  gau- 
che BUter  et  Grengiol», 

LAX  ou  LAAX,  village  paroissial  bien 
bâti  avec  un  pont  sur  le  Rhône  haut  de  31 
m.  A  quelques  centaines  de  pas  au-dessous 
de  cet  endroit,  les  montagnes  se  rappro- 
chent tellement ,  qu'elles  ne  laissent  qu'un 
étroit  passage  au  fleuve.  Le  site  que  nous 
parcourons  offre  peu  d'intérêt.  Après  avoir 
traversé  Viesch ,  village  de  500  h.,  JftîA- 
libach  et  Biel ,  on  arrive  à 

MUNSTER,  contenant  environ  400  h., 
avec  une  très  bonne  auberge  :  la  Croix, — 
Les  habitants  du  haut  Valais  forment  une 
race  distincte  et  bien  supérieure  à  celle 


dbyGoogk 


466 


nouTE  365. 


0  OBERGHESTELEN  A  DOMO'D  OSftOLA. 


du  bas  Valais;  ils  parlent  Tallcmand. — 
Curiofilè  :  L'église,  d'une  haute  antiquité 
et  d'une  belle  architecture. 

Excursion.  —  De  MœriUaux  glaciers 
d'Àleisch  t  de  Viesch  et  au  lac  d'Àlesich, 
40  h.  environ, 

Ried.  iOm. 

Forôt  de  sapins.  iO 

Chapelle.  iO 

ChaleUdeRied.  40 

Sommet  de  Mœriller-Âlpen.  45 

Lac  d'Aletsch.  2  h.  30 

Chalets  de  Viesch.  1 

Extrémité  du  glacierde  Viesch.  2 
Viesch.  1 


C'est  une  des  plus  belles  ascensions  de 
la  Suisse  ;  on  peut  aller  k  cheval  jusqu'au 
glacier  d'Àletsch.  —  Guides  :  Jost,  aux 
Warmen-Brunnen,  près  de  MœriU.  On 
couchera  à  Viesch ,  à  l'hôtel  du  Glacier. 

ALETSCH  Ce  glacier,  l'un  des  plus 
grands  de  la  Suisse ,  descend  de  la  cime  de 
la  Jungfrau ,  au  midi ,  jusqu'au  dessus 
de  la  Hochfiuhf  où  la  Massa  en  sort ,  et 
s'avance  à  8  lieues  au  S.  E.  et  au  S.  0., 
dans  le  haut  Valais.  Il  fait  partie  de  celte 
mer  de  glace  qui  s'étend  pr^ue  sans  in- 
terruption sur  une  sur&ce  de  15  lieues ,  de 
h  Gtmmi  au  Grimsel. 


ROUTE  364. 
DE  IMnrarSTER  au  GIiACIER  du  rhome, 

d  h.  5  m. 


Geschenen.  15  m 

Ulrichen.  25 

Oberghestelen.  25 

Oberwald.  30 

Chapelle  de  St-Nico)as.    .  40 

Pont  sur  le  Rhône.  30 

Glacier  du  Rhône.  %0 

De  Munster,  la  route  remonte  la  YtUUe 
du  /{/Kine,  jusqu'à 

OBERGHESTELEN.  —HôUl  :  du  Che- 
val-Blanc ,  restauré  et  meublé  à  neuf.  Cé- 
lérité et  propreté  dans  le  service  ;  chevaux 
de  selle  pour  la  Furca ,  le  Grimsel ,  la 
►  Novena  et  le  Gries.  — Avantrdemier  vil- 
lage du  haut  Valais ,  situé  près  de  la  base 


du  Mont-Gritnsel ,  et  à  la  hauteur  de  la 
vallée  d'Urserent  1,367  m.  au-dessus  de 
la  mer. 

OBERWALD,  village  paroissial  d*une 
centaine  d'âmes ,  le  plus  élevé  de  la  con- 
trée ,  1 ,460  m.  au-dessus  de  ia  mer.  Le 
Rhône ,  dont  la  source  est  à  1/3  1.,  est  ici 
très  petit.  Non  loin  de  ce  village  en  sui- 
vant le  Rhône,  à  gauche  de  la  Purea ,  nous 
arrivons  au  glacier  du  Rhône ,  l'un  des 
plus  beaux  des  Alpes,  qui  descend  du  flanc 
du  Galensiock  et  de  la  Furca.  Il  commii- 
nique  avec  une  vallée  de  glaces  qui  s'étend 
au  nord  jusqu'au  Gadmenlhal^  k  2,427 
m.  au-dessus  de  la  mer.  A  10  minutes  du 
glacier  est  nne  petite  auberge  assez  bonne 


ROUTE  565. 
d'OB1;ROHI»TJEIiE]V  a  BOnro-B'IMMOIiA^ 

Par  lo  Gkies,  le  val  Formazza  (Pommât)  et  la  chute  de  la  To8a. 


Murray  compte  12 1.  d* Oberghestelen  et 
de  Pommât  %  bonnes  h.  de  marche. 


Pont  sur  le  Rhône. 
Im-Loch. 


10  m. 
10 


Pont  sur  l'Eginen. 

Cascade. 

Pont. 

Chalet  de  l'Eginenthal. 

Chemin  des  Serpents. 


Ih. 


13  m. 
15 

iO 
50 


dbyGoogk 


lIOUtB  S06.  —  D  OECROfiÉSTEL^  A   AlROLd. 


4Ôf 


Col  du  Gries. 

2 

Glacier  du  Gries. 

5 

Alpes  du  Grtes. 

15 

Chalets  de  Bettelmatt. 

50 

Chai,  de  Morast. 

30 

Chal.deKerindû. 

15 

Aufisr-der-Frutt. 

50 

Chute  de  UTosa. 

15 

2«chate. 

10 

Fratval. 

50 

POMMAT. 

50 

On  soit  an  seatier  à  mules  non  dange- 
reux, quoique  traversant  un  glacier,  mais 
difficile  et  très  fatigant.  Le  voyageur  se 
munira  d*an  gnide  pour  traverser  le  coi  ;• 
bientôt  son  oeil  jouira  des  scènes  grandio- 
ses et  sauvages  que  présentent  les  vais 
Àntigorio  et  Forma%M,  que  rienue  sur- 
passe dans  les  Alpes.  Du  côté  de  Tltalie  »  à 
Crodo  et  à  Prima  ,  il  y  a  d'assez  bonnes 
aubeiiges;  et  de  Tun  ou  de  l'autre  côté 
de  ces  deux  endroits,  on  peut  aisémeat ,  i 
travers  le  val  Tosa,  eagner  le  canton  du 
Tessin.  Pour  franchir  le  passage  du  Gries 
il  fout  une  bonne  journée  d'été;  de  Grodo 
i  Formait ,  6  h.,  et  de  il  à  Obergkes- 
ieten,  8  h.  Peu  après  avoir  traversé  VE- 
yinenUuU  et  la  jolie  cascade  de  27  m.  de 
haut,  on  gravit  la  montée  finale  du  col, 
d*où  on  seotier  se  détache  vers  la  eauche , 
e<  conduit  par  le  Passage  delaNufenen  à 
Àirolo.  Ici  ia  végétation  cesse ,  la  neige 
commence ,  et  enfin  le  glacier  termine  la 
vallée  ;  il  fiiut  environ  20  m .  pour  le  tra- 
verser; le  sentier  est  indiqué  par  des  per- 


ches enfoncées  dans  la  glace.  Le'  Commet 
est  de  2,5ii  m.  au-dessus  de  la  mer.  — 
Quand  le  temps  est  beau ,  on  jouit  do  ce 
point  d'une  vue  ma^poifique  des  Alpes  ber- 
noises.— La  partie  supérieure  de  fa  vallée 
piémontaise  de  Forma%%a  ou  Frutval, 
présente  quatre  étages  ou  pbleaux  dis- 
tincts »  séparés  les  uns  des  autres  par  do 
profonds  escarpements.  On  y  trouve  quel- 
ques pauvres  chalets.  Avant  d'atteindre  le 
plus  haut  plateau  ,  on  traversa  la  Toccia 
ou  Tosa  ,  rivière  qui  descend  du  hsut 
de  la  vallée  ,  et  bientôt  on  atteint 
les  chutes  de  la  Tosa,  qu'annonce  de 
loin  le  rugissement  des  eaux.  C'est  une 
des  cataractes  les  plus  remarquables  de  la 
Suisse  par  son  volume  d'eau ,  qui  n'est 
inférieur  qu'à  celui  de  la  chute  du  Rhin  à 
SchafiQiausen.  La  longueur  des  chutes  pré- 
sente un  développement  d'environ  554  m., 
mais  la  perpendiculaire  n'est  que  de  )67m. 

FRUTVAL  est  situé  sur  le  4«  plateau , 
on  n'y  trouve  ni  bon  gîte  ni  bonne  table. 
Plus  loin  est  le  village  do 

WALD  ou  POMMAT  ou  FORMAZZA. 
Tous  les  habitants  de  la  partie  supérieure 
de  la  vallée  sont  Allemands  d'origine  et  de 
langue. — La  route  longe  la  Tosa,  tantôt  à 
droite ,  tantôt  à  gauche ,  à  travers  de  ri- 
ches vallées  et  nous  conduit  à 

GRODNO  ,  village  où  se  trouveut  une 
bonne  auberge  et  la  douane  sarde  ;  à 

CRËVOLA ,  nous  rejoignons  la  roule  du 
Simplon ,  ei  de  là  à 

DOMO-D'OSSOLA.  (v,  route  559). 


ROUTE  366. 


D'OBEBCHESTKIiKNr  a  JLIROIiO  , 

Par  la  Nofenes,  9  h. 


Chalets  d'Eginen. 


2  h. 


Col  de  la  Niifenen  (Novena).    1 
All'Acqua  (hospice  etauberge.  1 

ROBGO. 

Bedretto. 
ViUa. 


Fontana. 


40  m. 

50 

50 

45 

50 

15 

50 


Pont  sur  le  Tessin. 

AlROLO. 


45  m. 
15 


Sentier  de  pied.  Il  gravit  le  val  d'Egi- 
nérit  mais ,  mais  avant  d*atteindre  te  gla- 
cier de  GrieSy  tourne  à  gauche  et.traversanl 
la  chaîne  de  la  Nûfenen ,  on  Niifaînen 
9,4y.O  m.  au-dessus  de  la  mer,  descend 


dbyGoogk 


468 


nOUTE  36f .   —  D*AlfU>LO  A  BBLLIlfZONE. 


dans  la  vallée  de  Bedretto,  Alors  on  suit 
l'un  des  bras  du  Tessin ,  jusqu'à 

L'hospice  all'Acqua  >  refiige  pour  les 
voyageurs,  à  1,677  m.  au-dessus  du  ni- 
veau de  la  mer. — De  ce  point ,  un  sentier 
traverse  la  vallée  pour  aller  aux  chutes  de 
la  Toccia  ou  Tosa ,  dans  le  val  Fomwa- 
%a'.  En  raison  de  son  élévation ,  le  val  Se- 
dreito  n'offre  qu'un  climat  inhospitalier 
BEDRETTO  est  son  principal  village 
De  Fontana ,  un  sentier  vous  conduit  au 
St-Gothard  en  3  h. 

AIROLO  (ail.  Eriels.)  —  Hôtels  :  le 
meilleur  est  la  Poste ,  tenu  par  les  frères 
Camossi  ;  ils  font  le  commerce  de  miné- 
aux  et  ont  des  échantillons  de  choix.  Ai- 
olo  est  situé  sur  la  rive  gauche  du  Tessin 
rès  de  la  jonction  du  bras  du  val  Bedrei- 


to  avec  celui  du  St-Gothard.  H  eslà  1 ,  263 
m,  auHlessus  du  niveau  de  la  mer.  et  ses 
habitanUi  sont  Italiens  de  langue  et  dliabi- 
tude.  Airolo  doit  sa  prospérité  à  sa  situa- 
tion au  pied  du  Saint  -  Gothard ,  pas- 
sage continuel  de  voyageurs  et  de  mar- 
chandises. On  peut  atteindre  le  sommet  dn 
passage  avec  une  voiture,  en  S  h.;  à  pied, 
par  la  vieille  route ,  en  moins  de  2  h.  Plu- 
sieurs sentiers  à  mules  s'y  réunissent  :  le 
premier  conduit ,  par  le  vid  Bedretto^  ao 
NUfenen-Pass  et  an  Gries;  le  second, 
par  le  Lukinanier^  dans  les  Grisons  ;  le 
troisième,  sentier  d'été,  est  difficile;  il 
monte  le  val  Canaria,  passe  la  belle 
chute  d'eau  de  Caleacciay  frandiitle  Sel- 
Ue-Grat  pour  arriver  à  Andermatten  5  h. 


ROUTE  367. 


D'AmOIiO  A  BEIdLIlVJEOMi:, 

-H  h.  environ.  —  Eoute  de  poste. 


Pont  de  Canaria. 

15  m 

SUlvedro. 

25 

Chute  de  la  Calcaccia. 

15 

Pontsur  le  Tessin. 

15 

Piolta. 

15 

Ambri  Sopra. 

25 

Ambri  Sollo. 

10 

Fiesso. 

iO 

Dazio  Grande  (péage). 

20 

Polmengo. 

45 

Faido. 

15 

Cbiggiogna. 

50 

Lavorco. 

50 

Chute  du  Tessin. 

30 

Giomico. 

50 

Bodio. 

50 

Poleggio. 

25 

Pont  sur  le  Blcgno. 

15 

Biasca. 

10 

Osogua. 

1h. 

Cresciano 

30 

Ciaro. 

35 

Pont  sur  la  Moesa. 

50 

Belunzona. 

50 

Le  val  Bedretto  finit  k  une  petite  lieue 


plus  bas  quUiro/o,  à  l'embouchure  dtt  val- 
ion  pittoresque  de  Stalvedro ,  défeadn  à 
droite  par  une  tour  lombarde  du  temps  da 
roi  Didier.  Toute  cette  portion  de  la  vallée 
du  Tessin ,  que  traverse  la  route  jusqu^k 
Biesca ,  s'appelle  Val  Levanlina,  (en  al- 
lem.  Livinen-Thal).  Bientôt  on  passe  à 

DAZIO-GRANDE  est  une  déchirure 
dans  les  flancs  du  Jfon^P/a/ina(Platifier}. 
Ce  lieu  est  le  plus  pittoresque  de  la  route. 

Le  voyageur  continue  les  bords  du  7e»- 
nn  jusqu'à 

FAIDO.  —  Auberges  :  Angelo  (l'An- 
ge); le  Soleil.  C'est  un  village  de  615 
hab. ,  chef-lieu  de  la  vallée.  De  Faido  il 
y  a  un  chemin  de  pied  par  le  Lukmanier 
k  Dissentis,  et  par  Dalpe  ï  Prado ,  dans 
le  Lav\%%arathal. 

La  route  alors  traverse  un  désert  de  pier- 
res et  de  fragments  de  roches ,  et  atteint 

GIORNICO  (ail.  Imis).  —  Hôtel  :  U 
Couronne.  —  Village  de  700  hab.  Une 
haute  tour,  deux  églises  qui  rappellent 
les  premiers  âges  chrétiens;  Sonla- 
Maria,  dont  les  fondations  offrent  des  trt- 
ces  d'un  fort  attribué  aux  Gaulois,  et  Té- 


dbyGoogk 


BOUTS  368.  ^  DB  BBLLINZORB  k  LUGAIfO. 


469 


glise  de  St-Nieolas  du  Mira ,  qu*oo  croit 
avoir  été  un  temple  paleu. —  Les  environs 
sont  très  pittoresques. 

POLLEGGIO,  village  situé  dans  un  pays 
très  fertile.  —  C'est  un  peu  au-delà  que 
finit  le  Val  Levantine  à  la  jonction  du 
BUgno,  On  traverse  cette  rivière  à  la- 
quelle succèdent  de  sombres  forets  garnis- 
sant les  flancs  des  montagnes ,  puis  on  ar- 
rive à 

BIASCA,  avec  une  £g/âse  très  ancienne. 
Unesuitedepetitescbapelles,ou  viaeruciSt 
conduisent  i  la  ekapelle  de  Sie-Pétro- 
na/e,d'où  la  vue  est  très  belle.— A 12  kil. 
environ  an-dessous  de  Biaacat  on  traverae 
la  Monat  et  votre  route  rejoint  celle  qui 
vient  du  oassagedu  Bernardin. 

BELLINZONE  (\\z\,  Belliniona,  ail. 
Belen%)f  capitale  du  canton  du  Tessin  al- 


ternativement avec  Lugano  et  Loeamo, 
—  Bâiels:  de  TAnge  et  de  la  Poste,  avec 
beaux  appartements,  jolies  vues,  et  prix 
modérés,  près  du  bureau  des  diligences; 
du  Cerf.  —  Pop,  1,600  h. 

G*est  une  ville  italienne.  Ses  rues 
étroites  et  boueuses  et  ses  maisons  à  arca- 
des ;  sa  position,  au  point  de  jonction  des 
routes  du  St^Gothard^  du  Bernardin,  de 
Lugano  et  de  Loeamo  sur  le  Lac  Majeur^ 
en  font  un  lieu  très  animé  et  très  commerçant 
— Curiosités  :  V Église  moder»e,avec  fr- 
çade  en  marbre  blanc  :  la  chaire  est  ornée 
de  bas-relie&  historiques  ;  plusieurs  cou- 
vents; l'ancienne  A^/tse  de  Si-Biaggio 
(St-Btaize),  dans  le  faubourg  deRavecchia, 
en  dehors  de  la  porte  de  Lugano.  —  Deux 
routes  vont  à  Milan  :  l'une  par  le  Lago 
Maggiore,  l'autre  par  le  Lago  Lugano. 


ROUTE  368. 

DE  MEMJLWXmONE,  A  lillGAHO  , 

P^r  le  mont  Génère,  6  h.  environ,  40  milles  ital.  — *  Diligence 
tous  les  jours, 

ge  situé  à  la  base  du  mont  Cenere.  Aux 
grandes  scènes  des  Alpes  succèdent  letf 
plaines  riantes  et  fertiles  de  Tltalie  jusqu'à 

MASSAGNO,  village  formant  comme  le 
faubourg  de 

LUGANO  (en  ail.  LauU).  —  Hôtels  : 
Gorona  (la  Couronne);  Albergo  Suizzero 
(l'Auberge-Suisse}.  —  C'est  une  des  trois 
capitales  du  Tessin,  la  plus  vaste  et  la 
plus  importante  par  son  commerce  de  tran- 
sit pour  toute  l'Italie,  et  sa  population 
(4,500  âmes).  Cette  ville  occupe  une  si- 
tuation délicieuse  sur  le  bord  du  lac  de 
Lugano.  Les  collines  qui  entourent  le  lac 
présentent  toutes  les  productions  de  l'Ita- 
lie ;  de  nombreuses  villas ,  ombragées  de 
marronniers ,  sont  disséminées  sur  les  co- 
teaux et  le  long  de  ses  bords,  au  milieu  de 
vignes  et  de  jardins.  La  ville  renferme  trois 
monastères  et  trois  couvents  de  femmes. 
La  Cathédrale  de  San-Loren%o ,  située 
sur  une  éminenced'où  l'on  jouit  d'une  vue 
magnifique,  a  un  portail  richement  orné  de 


Giobîasco, 

20  m 

Pont. 

5 

Camorino  (à  gauche). 

iO 

St-Antonio. 

15 

Cadenazzo. 

40 

Chemin  de  Magadino. 

5 

Mont  Cenere. 

50 

Biromco. 

25 

Tavcme-Sopra. 

45 

Taveme-Sotto. 

15 

Pont  sur  TAgno. 

10 

Chemin  d'Agno. 

20 

Cadempino. 

30 

Vczia. 

15 

Masssffno. 
^ipdle. 

15 
15 

Lugano. 

15 

De  Bellinzone,  pour  monter  en  diligence 

au  Cenere,  on  met  2  heures. 
De  Bellinzone  la  route  passe  au  S.  par 
GIUBIASCO,  village  de  600  bab.,  avec 

denx  cglises;-~puis  par  CAMORINO,  villa- 


dbyGoogk 


470 


ROUTE  370.  -*  DE  BELLINZOITB  A  HAOADÎRO. 


sculptures  d*après  un  dessin ,  dit-on ,  de 
Bramante;  Santa-Maria-^gli^Àngioli 
renferme  des  peintures  de  Bernardine  Lui- 
ni.  Une  Crucifixion ,  dans  l'église ,  et  une 
Madone  dans  le  couvent  à  cOté,  au-dessus 
de  la  porte  intérieure,  sont  des  ouvrages 
d*un  grand  mérite.  —  Aux  environs  on 
jouit  d*une  des  vues  les  plus  belles  sur  le 
Mont  San^Salvadore.  De  cette  éminence 
qui  s'avance  dans  le  lac  de  higano  à  une 
hauteur  de  660  m.,  la  vue  embrasse  plu- 
sieurs autres  lacs,  plusieurs  chaînes  nei- 


geuses des  Alpes ,  ainsi  que  le  majestueux 
Mont  Rosa ,  et  même  quand  le  ciel  est 
)ur,  les  blanches  aiguilles  du  ddme  de  Mi- 
an.  —  Sur  le  sommet  il  y  a  une  cha- 
pelle et  une  auberge  où  Ton  ne  trouve  à 
boire  que  de  l'eau. 

Lac  de  LuGANo(en  ital.  Lago  Ceretio), 
situé  à  294  m.  au-dessus  du  niveau  de  la 
mer,  est  long  d'environ  iO  1.  sur  1  de  lar- 
ge ;  il  est  peuplé  d'excellent  poisson  qo*oo 
expédie  à  Milan.  —  Les  promenade»  qui 
le  bordent  sont  charmantes. 


ROUTE  569. 
DE  BiaULIMZOME  A  liOCARMOy 

Sur  le  lac  Majedr  ,  5  h.  55  m.,  ^^  m.  ital.  —  Chemin  de  chars. 

berge  :  Corona(la  Couronne). — L'une  des 
trois  capitales  du  re$8m,avec  l,700hab.; 
elle  en  renfermait  trois  fois  autant  avant 
le  XV«  siècle.  Elle  est  délicieusement  à- 
tuée  au  bord  du  lac,  sur  lequel  elle  for- 
me un  petit  port,  au  pied  d'une  colline  sur- 
montée de  l'église  de  la  Madona  del  Sas- 
sa,  et  à  l'entrée  des  vallées  convergentes 
du  valKeruuca,de  Maggia^û'Onsemone 
et  de  Centovalh.  Ce  dernier  endroit  est 
bien  rarement  visité  par  les  voyageurs.  So 
climat,  sa  végétation,  son  ciel,  son  peuple 
La  route  traverse  un  pays  riche  et  sou-  superstitieux  et  fainéant,  tout  y  est  italieo; 
vent  pittoresque,  d'abord  sur  la  rive  droite  les  bosquets  d'orangers  et  de  citronniers, 
du  Tessin ,  puis  sur  la  rive  nord  du  Lac  les  hauts  clochers  blaucs  et  les  chapelles 
Majeur,  au-delà  de  perchés  sur  les  flancs  des  collines,  se  d^ 

GORDOLA,  village  au  milieu  d'un  pays  tachant  parmi  les  treillages  des  vignes  et 
très  fertile  et  très  pittoresque. —  On  passe  se  mirant  dans  le  lac,  tels  sont  les  traite 
la  Ver%asca  sur  un  pont  magnifique,  haut  saillants  de  ce  paysage  tout  italien,  quoiqae 
de  iO  m.  —  Bientôt  on  atteint  sur  le  territoire  suisse. 

LOCARNO  (en  ail.  Lugganu)  —  Au- 


Pont  sur  Tessin. 

15  m 

Carasso. 

15 

Pont. 

10 

Sementina 

15 

Gudo. 

30 

Gugnasco. 

50 

Gordola. 

50 

Pont  de  Verzasca. 

5 

Tenero. 

5 

Minusio. 

20 

LOCARNO. 

20 

ROUTE  370. 
DE  BEIiliOrZOMi:  A  TnJkXiADMNO  f 

Sur  le  lac  Majedr. 

De  vastes  plaines  occupent  le  fond  de  lai  Les  montagnes  s^élagent  au  loin ,  et  don* 
vallée  du  rem'A  entre  Belliiizone  et  le  lac  {ncnt  un  caractère  grandiose  au  passage. 


dbyGoogk 


BOUTE  371.  —  D'aISOLO  A  ALTOBF  ET  A  FLUBLBN. 


471 


La  contrée  est  merveiHeûsement  ealtivée; 
les  eoteaux  sont  codTerts  de  vignes  ;  mais 
le  bas  de  la  vallée  est  marécigeux  et  mal- 
sain. 

En  quittant  BelMnzone  on  suit  la  rive 
gaoche  du  rem»  jusqu'à  Cadena%*o,  où 
on  laisse  à  giuche  le  mont  Centre  et  la 
route  de  Logano.  —  On  tourne  à  gauche 
et  on  arrive  à 

MAGADINO.  --  Hôtel  :  Il  Batello  à 
Vapore  (hôtel  du  Bateau-à-Vapenr),  excel 
lente  maison,  dans  une  situation  délicieuse 
ayant  vue  sur  le  lac  et  sur  les  montagnes; 
on  y  est  fort  bien  traité.  11  y  a  on  relais  de 
poste.  — Quoique  réputé  pour  malsain ,  à 
cause  du  voisinage  des  marais  du  Tessin 
Ifagadino  gagne  chaque  jour  en  importance 
au  préjudice  de  Locamo  ;  il  est  le  port  du 
Xac  Mfgeur. 

Tous  lesjovrs(sauf  le  dimanche),  entre 
5  et  6  h.  du  matin,  il  en  part  un  bateau  à 
▼apeor  qui,  en  longeant  le  bord  0  du  lac, 
touche  à  Loeamo ,  Canobbio  ,  CanarOj 
/nira,  aux  îles  JSorromées,  kBelgirate, 
Anna  et  Seslo  ,•  et  revient  le  même  jour 
en  8  h.  ;  il  gagne  l'Isola  Bella  de  10  h.  à 


midi,  et  revient  vers  S  h.  1/2.  Les  voya- 
geurs pour  le  Simplon  peuvent  débarquer 
leurs  voitures  à  Àrona,  pour  éviter  la 
douane  autrichienne. 

On  trouve  sur  le  port  des  bateaux  pour 
&ire  de  petites  excursions  sur  le  lac. 

Le  lac  Majeur  (en  ail.  Lagen  See, 
ilal.  LagoMaggiore),  bassin  magnifique, 
le  plus  grand  de  tous  ceux  d'Italie,  ne  tou- 
che au  territoire  suisse  qu'à  l'extrémité 
N.  ;  il  sépare  la  Lombardie  des  États  Sar- 
des. Sa  superficie  est  de  190  mill.  italiens 
carrés;  son  élévation  au-dessus  de  la  mer, 
de  1 95  m .  ;  la  hauteur  des  plus  hautes  eaux 
au-dessus  du  niveau  ordinaire,  3  m.  55  c. 
Sa  longueur  est  de  47  m.  ital.,  depuis 
Mappo,  au-dessus  de  Locamo  jusqu'à  Ses- 
to  (environ  19  1.);  sa  plus  grande  largeur, 
de  Mergozzo  à  Cerro,  près  de  Laveno ,  est 
de  3  1.  Quant  à  sa  profondeur,  elle  varie 
beaucoup  :  800  m.  entre  le  rocher  de  Ste^ 
Catherine,  sur  la  rive  0.,  et  celui  deFarre» 
sur  le  rivage  E.  ;  375  entre  Barbe  et  Be- 
dero  ;  248  entre  Brissago  et  Dirinella;  63 
entre  Locarno  et  Magadino(l). 


ROUTE  371. 
D'AIROliO  a  AI4TORF  ET  A  FJLVraLiEM, 

Par  le  Saint-Gothaed,  44  h.  environ.  —  Grande  route. 

pelé  trémolUe;  puis  une  série  de  terras- 
ses en  zig-zag  d'une  construction  admira- 
ble nous  conduit  à 

L'HOSPICE  DU  SAINT-GOTHARD , 
édifice  triste  et  massif,  construit  aux  frais 
du  canton  du  Te$sin  ou  Ticino,  qui  a  ^- 
lement  élevé  des  maisons  de  refuge  ser- 
vant d'auberges  sur  ce  passage.  Elles  con- 
tiennent quinze  lits ,  avec  des  magasins 
pour  les  marchandises,  et  sont  confiées 
aux  soins  de  deux  pères  capucins. 


Airolo(t;.  route  366). 

Tremola(pont). 

Ih 

.    5 

Hospice  du  Saint-Gothard. 

0 

40 

HoKiithalouHospenthal. 
Andenaatt. 

1 
0 

40 

Wasen. 

2 

15 

Amsteg, 

2 

20 

SUinen. 

0 

25 

Klausen. 

0 

25 

Altorf. 

2 

30 

D'Airolo ,  la  route  très  sinueuse  suit  la 
vaUée  du  resnn  et  longe  à  droite  des  mon- 
tagnes neigeuses  d'un  aspect  majestueux  et 
grandiose.  —  Plus  loin  on  atteint  le  Val 
TrtmoiUk,  où  se  trouve  le  job  minéral  ap- 


(I)  Pour  plus  amples  détails  sur  la  navl- 
gatloD  et  la  descrlptfoo  de  ce  beau  lac,  v. 
Guide  en  Italie^  par  Richard  et  Qobtm, 
cbea  L  Maiso*,  3,  rue  GtarlsUoe,  Paris. 


dbyGoogk 


472 


aOUTE  371.  —  D*AIBOLO  A  ALTORP  ET  A  FLUBLBN. 


De  THospioe  on  atteint  bientdt  te  som- 
met du  passage  da  SaiiU^Gcthard,  — 
On  appelle  ainsi,  outre  le  col  que  traverse 
la  route,  ce  groupe  de  montagnes  qui  s'é- 
lèvent au-dessus  de  la  limite  des  neiges  per- 
pétuelles dans  les  Alpes  :  à  l'O. ,  le  Fieu- 
do,  le  Fibia,  le  Luzeodro,  et  TOrsino  ou 
UaemspiU  ;  k  TE.,  la  Soreccia,  la  Stella , 
le  Gopsiset  Gotthardhom  et  la  Prosa.  Tous 
ces  pics  neigeux  ont  de  2,667  k  3,534  m. 
de  tmut.  Ils  entourent  la  partie  la  plus  éle- 
vée du  passage  (2,270  m.  au-dessus  de  la 
mer)  qui  forme  un  bassin  long  de  1  1.  du 
N.  au  S.  Huit  lacs  se  voient  dans  ce  vallon 
sauvage;  celui  de  Luskendro  seul  nourrit 
des  poissons.  L'hiver  y  dure  9  mois;  et, 
quand  le  vent  du  S.  domine,  ily  pleut  mê- 
me au  mois  de  janvier.  —  Le  St-Gothard 
est  situé  entre  les  cantons  &'Uri ,  du  Va- 
lais, du  Temn  et  des  Grisons;  il  donne 
naissance  aux  sources  du  Rfûn ,  du  Rhô- 
ne,  de  la  Reuss  et  du  Tessin,  dans  un 
cercle  de  i  1.  seulement. 

Par  une  autre  série  de  zigzags,  nous 
descendons  vers  la  vallée  de  la  Reuss  , 
nous  sommes  alors  dans  le  C\nton  d'Uri 
(Pop  4S,000  fcflft.)  — Son  sol,  d'en- 
viron 56  I.  de  surface,  n'offre  qu'une  sé- 
rie de  hautes  et  majestueuses  montagnes , 
de  vallées  riantes  et  fertiles. 

Le  premier  endroit  que  nous  trouvons  est 

HOSPITHAL  ou  HOSPENTHAL.  — 
Hôtel  :  Goldeuer-Lœwe  (le  Lion-d'Or). — 
Les  voyageurs  y  trouvent  toujours  des 
voitures ,  des  chevaux  et  des  extra-postes 
pour  aller  en  Italie  ou  sur  le  Grimsel  et  dans 
rOberland.  M.  Mûller  possède  un  bas-re- 
lief très  curieux,  et  un  cabinet  minéralogi- 
que  dont  il  cède  volontiers  des  échantillons. 
On  y  trouve  aussi  du  miel  excellent. 

De  là  un  chemin  à  mules  par  la  Furca, 
conduit  en  5  h.  au  glacier  du  Rhône,  et 
en  %  h.  de  plus  il  V Hospice  du  Grimsel 
La  route  quitte  la  vallée  de  la  Reuss  pour 

La  vallée  d'Urseren  ,  d'environ  5  l. 
de  long  sur  1/i  de  large  ;  elle  renferme  4 
villages  et  1,300  hab. ,  tous  éleveurs  de 
bestiaux  et  fabricants  de  fromages. 

ANDERMATT  ou  URSEREN  ôtal.  Or- 
sera),— Hôtels  :  Drei-Kœnigen,  lesTrois- 


Rois,  bonne  maison,  bien  tenue:  on  y| magnifique, 
trouve,  outre  les  diligences,  desvmtures 


et  des  chevaux  de  poste  et  de  selle  pour 
passer  la  Furca  et  le  Grimsel ,  pour  le 
voyage  de  VOberland  et  des  Grisons.  — 
Les  voyageurs  y  trouvent  locgours  un  repas 
préparé ,  et  la  facilité  de  changer,  sans  se 
déranger ,  leurs  billets  de  diligence  pour 
toutes  les  directions.  C'est  un  village  de 
700  hab.  et  le  chef-lieu  de  la  vallée. 

A  2  1.  1/2  d'Andermatt,  près  du  lac  de 
VOberalpy  se  voit  la  source  du  Rhin;  et 
au  Mutsch,  montagne  qui  s'élève  au  bord 
du  lac ,  la  vue  s'étend  jusqu'aux  environs 
de  Goire,  capitale  des  Grisons. 

Bientôt  la  route  s'engage  dans  une  gale- 
rie appelée  Urmerloch  ,  ou  trou  d'Uri  ; 
de  3  m.  de  haut  et  3  m.  33  c.  de  large. 
Elle  est  creusée  dans  le  Kilchberg,  que  la 
Reuss  sépare  du  Teufelsberg, 

Au  sortir  de  ce  passage  on  se  trouve  m 
Pont  du  Diable  (ail.  Teufels-Briicke), 
élevé  au  milieu  du  site  le  plus  imposant  et 
le  plus  magnifique  de  tout  le  pas»ge.  Ce 
pool  célèbre  est  jeté  sur  la  Reuss,  dans  la 
partie  de  la  route  d'Altorf  au  St-Gothard  qai 
traverse  la  gorge  des  Schœllinen  ou  Schoel- 
lenen,  en  dessous  du  trou  d'Uri,  k  1,394 
m.  au-dessus  de  la  mer. 

Notre  roule  longe  toigours  la  pittores- 
que Reuss,  tantôt  sur  une  rive,  tantôt  sur 
Tautre. 

WASEN  ou  WESEN.  —  Auberge: 
Œhr  (le  BœuO-  —  Village  de  550  hab., 
sur  la  rive  gauche  de  la  Reuss ,  à  rentrée 
du  Mayentkal ,  qne  traverse  la  route  de 
Sitsten  (v.  route  32).  Tout  près  de  ce  lies 
il  faut  payer  un  droit  de  1/2  batz  par  per- 
sonne, et  5  ou  6  batz  par  cheval. 

Une  descente  rapide  conduit  le  voyageur 
au  pont  du  Pfaffensprung  (le  Saul  da 
Moine),  d'une  seule  arohe  de  30  m.  d*o«- 
verture,  et  entouré  de  scènes  effrayantes. 

On  voit  ensuite  quelques  jolies  cascades 
formées  par  des  affluents  de  la  Reuss ,  dont 
nous  suivons  toujours  les  bords  jusqu'à 

AMSTEG ,  village  du  canton  d'Un  ,  ao 
pied  du  Brislen  et  de  la  Windgell,  à  l  en- 
trée de  la  vallée  de  Madéran,  et  sur  le 
chemin  du  Saint-Gothard.  —  Hôieh  : 
l'Etoile,  le  Cerf.  —  Pop.  500  hiid.— -Boa 
guide.  —  Curiosité  :  le  Pont ,  ouvrage 


Après  le  village  de  Silinen,  on  franchit 
dby  Google 


ftOCTB  373.  —  DB  MBYBINGBN  A  BBIENZ. 


478 


le  Klausen^  monUgoe  très  élevée  avec  vue 
nngoifique  :  on  arrive  k 

ALTÔRF.  —Hôtels  :  TAigle  ;  le  Lion  ; 
la  Glef-d'Or.  —  En  débarquant  à  Fluelen, 
les  voyageurs  vont  en  omnibus  à  Altorf,  où 
Ton  dîne  à  midi  à  la  Clef-d'Or,  On  y  trou- 
ve aussi,  à  des  prix  bien  justes ,  des  voi- 
tures et  des  chevaux  pour  aller  au  St-Go- 
tkard  ou  pour  d'autres  excursions. 

Aliorf ,  chef-lien  du  canton  d'Un  ,  est 
aitaée  k  1/4  de  1.  du  lac  de  Wadstetten, 
au  pied  du  Bannberg  ;  1 ,500  m.  au-dessus 
de  la  mer.  —  Pop.  7S0  hab. 


A  5  kil.  plus  loin  bous  trouvons 
FLUELEN  (en  ital.  Flora).  —  Auber- 
ges .  de  l'Aigle  et  du>Batean'  k  vapeur;  la 
Croix-Blanche,  médiocre  et  chère.  Gomme 
il  n'y  a  pas  d'autre  route  d'ici  è^^Luceme, 
les  voyageurs  sont  obligés  de  compter  sur 
les  steamers.  Fluelen,  village  de  700 hab  , 
à  l'extrémité  S.  du  lac  des  Quatre-Cantons, 
ou  Waldstetlen^  est  la  station  du  bateau  à 
vapeur  qui  va  de  Luceme  à  Altorf,  et  y 
retourne  tous  les  jours  dans  la  belle  saison. 
Les  voitures  peuvent  y  être  embarquées. 


ROUTE  372. 


DE  MtAnWllX  A  HIEYRIMaEIir, 

Par  le  passage  du  Sustbn,  -I-I   h.   envircm. 


De  Wasen,  on  gagne  par  une  route 
montnense  le  Mayenlhal,  à  l'entrée  de  la- 
quelle se  trouve  le  village  de 

Maybn,  avec  une  petite  auberge.— Bien- 
tôt  une  montée  assez  rapide ,  où  se  trou- 
vent quelques  chalets,  nous  conduit  au 
sommet  du  Passage  du  Susten,  2,300  m. 
an-dessus  du  niveau  de  la  mer.  La  vue 
s'étend  sur  les  chaînes  déchirées  et  les 
pics  aigus  qui  entourentle  Jfayen/Aa/,  et 
o£fre  au  panorama  des  plus  pittoresques. 

Une  descente  escarpée ,  nous  mène  au 
Glacier  de  Stein ,  dont  l'aspect  est  des 
plus  remarquables.  Après  les  chalets  on 
arrive  k  Gadmen  (Gadmenthal) ,  village 
d'environ  600  hab.,  avec  une  auberge 


médiocre.  La  roule  que  nous  avons  suivie 
jusqu'ici  n'est  qu'une  route  k  mulets  qui 
devient  carrossable  k  Gadmen,  jusqu'k 

MEYRINGEN.  —  HôteU  :  le  Sauvage, 
botf  ;  Baer  (l'Ours),  passable.  Ces  maisons' 
ont*  été  désertées  pour  VHôtel  du  Rei- 
chenbach,  situé  de  Vautre  côté  de  la  vallée. 
On  trouve  encore  une  bonne  auberge  de  ce 
côlé^i.  c'est  la  Couronne.— Jfcyn'nflfen, 
chef-lieu  du  Va/  d'Hasli^s^v  la  rive  droite 
de  l'iiar,  contient  environ  700  h. On  vante 
beaucoup  ses  côtes  boisées  et  escarpées , 
couvertes  de  nombreuses  cascades,  et  çk  et 
Ik-  couronnées  de  quelques  pics  neigeux.  Il 
y  a  la  des  beautés  de  premier  ordre. 


ROUTE  373. 
DE  ]IIimEI]¥«i:]V  A  B1UEM2* 

5  b.  -15  m.  —  Boute  de  chars. 


Eisenbolgen. 

5  m 

Pont  sur  TAar. 

10 

Chute  du  Falcherenbach. 

15 

Balme 

15 

Unter-der-Heid. 

5 

GbotederOltschibach. 

15 

Pont  de  Wyler  (chemin  du  Brlinig) .  iO  i 
Pontsur  leGurgen.  40 

Kienholz.  15 

Pontsur  le  Glysibach.  10 

Tracht.  15 

Baienz.  10 


dbyGoogk 


474 


ROUTR  371. 


DE  DRIENZ   A   INTBRLACRBN. 


Une  boDoe  route  à  chars  noua  conduit  fordt.  Le  chalet  offre  au  voyageur  an  meil- 
dans  la  vallée  inférieure  de  l*Aar  que  nous  leur  gîte  que  le  Faulhom  ;  le  dtoer  et  le  Ut 
traversons  pour  gagner  la  rive  gauche,  un  sont  assez  bons.  Cette  sommité  est  plus 
peu  aU'deU  de  Meyringen;  puis  nous  re-  élevée  que  le  Righi,  mais  pas  aussi  htdte 
prenons  la  droite  un  peu  avant  son  embou*  que  le  Faulhom  ;  Tensemble  de  son  pa- 


chure  dans  le  Lac  de  Brien%.  De  là ,  on 
voit  sa  rive  gauche,  couronnée  de  monta- 
gnes que  domine  le  Faulhom  ;  cette  scène 
est  très  imposante. —  En  suivant  le  rivage 
N.  du  lac,  nous  arrivons  à 

TRAGHT,  peut  village  situé  sur  les 
bords  du  lac  et  au  pied  d'une  colline  éle- 
vée ou  mène  un  bon  sentier ,  et  qui  offre 
une  vue  admirable  sur  le  lac  ,  sur  les 
montagnes  de  la  rive  opposée ,  et  sur  la 
la  cascade  qui  en  descend  ,  une  des  plus 
belles  de  la  Suisse. — L'hôtel  de  la  Croix- 
Blanchej  à  Tracht,  jouit  d'une  réputation 
bien  méritée.  La  vue  dont  ou  jouit  du  bal- 
con est  de  toute  beauté.  Le  propriétaire 
tient  è  la  disposition  des  voyageurs  de  bons 
chevaux  de  sdle,  ainsi  que  des  voilures  et 
des  bateaux. 

BRIENZ,  —  Auberges  :  Bawr  (l'Ours) , 
excellente  :  on  y  sert  des  /o//e«  renommées; 
VVeisse-Kreutz  (la  Croix-Blanche),  très 
propre.  —  Ce  petit  village,  à  l'extrémité 
orientale  du  lac ,  au  pied  des  montagnes, 
n*a  de  remarquable  que  sa  belle  situation , 
sa  vieille  église  et  son  voisinage  de  la  chuU 
du  Giesbach. 

Ascension  du  Rothhorn.  — -  Le  voya- 
geur ne  doit  pas  quitter  Brienz  sans  gravir 
le  Rothhorn  t  le  point  le  plus  élevé  de  la 
chaîne  qui  court  au  nord  de  Brienz ,  d'où 
la  vue  est  presque  aussi  belle  que  celle  du 
Faulhom  :  la  montée  est  facile  et  peut 
s'effectuer  en  i  h.,  sur  une  mule  en  5  h., 
et  en  chaise  à  porteurs  en  6  h.  Du  point 
culminant  la  vue  du  lac  est  fort  pittoresque, 
on  l'aperçoit  à  travers  les  clairières  de  la 


norama  est  magique.  Il  fout  2  h.  pour  «d 
descendre. 

A  20  m.  de  Brienz,  près  de  Temboii- 
chure  de  l'Aar ,  se  trouve  l'excellent  faOtol 
de  Belle- Vue,  où  vous  trouvez  des  chevaux 
pour  Lungem  au  prix  de  9  f.;  pour  Uh 
cerne,  15  f.;  une  voiture  pour  la  chute  dm 
Reichenbach  ou  pour  Meyringen ,  12  flr. 
Un  petit  steamer  fait  le  trajet  trois  fois  par 
jour  entre  cette  place  et  Inlerlachen ,  eo 
3  h.  3/4,  louchant  au  Giesbach  à  chaque 
voyage  ;  il  appartient  au  maître  de  l^hôteL 
Cet  endroit  est  très  renommé  pour  ses  ou- 
vrages en  bois  sculpté. 

Visite  au  Giesbach. —  Le  vapeur  part 
en  face  de  l'hôtel  de  Belle- Vue ,  et  25  m. 
de  navigation  vous  conduisent  au  débarca- 
dère près  de  l'embouchure  du  Giesbach, 
où  commence  la  hauteur  escarpée  qui  con- 
duit aux  chutes  ;  c'est  une  succession  de 
1i  magniûques  cascades  qui,  du  sommet 
de  la  montagne ,  sautent  d'étage  en  étage 
jusqu'à  sa  iMse.  Rien  de  sauvage  ne  Tea- 
loure  ;  ses  verts  gazons  et  ses  bois  touflbs 
complètent  l'aspect  riant  et  pittoresque  de 
cette  scène. 

Sur  le  sommet  voisin  s'élève  l*hdlel  da 
Giesbach,  rendez-vous  des  voyageurs ,  et 
où  l'on  est  fort  bien  traité.  On  y  trouve  des 
guides  pour  le  Faulhom ,  et  des  bateaux 
pour  explorer  le  lac. 

On  trouve  aussi  au  Giesbach  de  beaux 
ouvrages  en  bois  sculpté.  D'ici  un  sentier 
conduit  au  sommet  du  Faulhom  en  5  h. 
de  marche. 


ROUTE  574. 
DE  BRIEBTZ  K  OTTERIiACHEM  9 

Par  ]e  lac  de  Brienz. 

Service  des  baleaux  à  vapeur  en  /îsceibre,  tous  les  jours  1  fois,  1  h.  1/2;  — 
de  Vhôtelde  Bellevue.  d'Interiachen,  à  10  h.  3/4. 

Départ  de  Brienz,  en  juin  et  en  seplem-|    Départ  de  Brienz  en  juillet  et  août,  tous 


dbyGoogk 


ROUTE    375.   —  DE  MBTRINGBN   AU  GRIMSEI.. 


475 


les  jours  2  fois,  1  h.  1/2, 6  h  do  soir  ;— 
dlirterlacheii,  10  h.  5/4  malio ,  i  h.  du 
soir.  —  Premières ,  2  fr.  ;  secondes  1  fr. 
—  i  h.  1/2  environ  de  navigation. 

Le  Lac  de  Bnen*  a  5  T.  de  long  sur 
aneiwone  1/2  1.  de  large;  il  se  dirige 
presque  en  droite  ligne  du  N.-E.  au  S.-O. 
Sa  siirûce  n'est  élevée  que  de  quelques  m. 
au-dessus  du  lac  de  Tban,  et  sa  profondeur, 
dans  le  voisinage  du  Giesbach,  a  été  esti- 
mée, par  M.  de  Saussure,  à  167  m.  envi- 
ron. Les  environs  de  ses  rives  sont  en  gé- 
néral riants,  majestneux  et  pittoresques. 

La  route  de  terre,  suivant  la  rive  N.  de- 
mande 5  h.  1/i  en  char;  celle  de  la  rive 
S.  pour  les  piétons ,  demande  4  h.  1/2. 

INTERLACHËN.  -^HôteU:  d*Interia- 
chen  ou  Gasthaus,  bien  tenu ,  et  bonne  ta- 
ble; rbôtel  de  la  Jungfrau;  la  pension 
du  Belvédère;  la  pension  Victoria  ;  la 


Croix-Blanche;  la  pension  Stahli-Eber- 
sold;  la  pension  Oher,  qui  mérite  d'ê- 
tre recommandée  pour  sa  bonne  tenue  et 
le  calma  dont  on  y  jouit.  —  Interlachen 
offre  peu  d'intérêt  au  touriste  ou  au  voya- 
geur qui  ne  fait  que  passer  ;  cependant  sa 
belle  position ,  sur  une  petite  plaine  en- 
tre les  deux  lacs  (position  d'où  il  tira  son 
nom),  ayant  une  vue  de  la  Jungfrau,  qu'on 
aperçoit  à  travers  une  dépression  des  Al« 
pes  inférieures  ;  son  voisinage  d'un  grand 
nombre  de  sites  trèsintéressants,  à  proximi- 
té de  quelques-unes  des  excursions  les  plus 
agréables  de  la  Suisse ,  et  la  vie  très  con- 
fortable qu'on  y  mène  avec  peu  d'argent, 
ont  donné  k  ce  petit  endroit  insigniflant  en 
lui-mêm^  une  réputation  européenne,  et  en 
ont  fisit  littéralement  parlant  une  colonie 
anglaise ,  car  pendant  l'été  les  deux  tiers 
des  visiteurs  sont  de  cette  nation. 


ROUTE  573. 


DE  lIEYRIMaEJV  AU  «RIlISEIi , 

7  h.  environ.  —  Chemin  de  piétons  ;  il  n^est  pas  besoin  de  guides. 


Pont  sur  TAlpbach.  5 

Stein.  5 

Col  du  Kirchet.  20 

Geissholz.  5 

Winkel.  10 

Grand  10 

Ponl  sur  l'Aar.  5 

Im-Hof.  10 

BotUgen.  5 

Ochistein.  15 

Vorder-Urweidi  5 

PontdeZubenbach.  10 

Hinter-Urweid.  5 

Schwanden.  5 

Pontrsur-FAar.  5 

Benzenfluh.  5 

La  Schlafplatte.  10 

Pont  de  Benzianibacb.  5 

Im-Boden.  10 

Aegerstein.  10 

PontduSpreitbaoh.  10 

GtttUnen.  15 

Poat  de  Tachingelmatt.  25 

Pool  du  Sohwarzbnmaen .  20 


Cbute  de  l'Aar.  5  m. 

Forêt  de  Breilen.  5 

Montée.  15 

Pont  de  l'Aerienbach.  10 

La  Handeck.  5 

La  UeHe-Piate.  10 

Le  petit  ponl  de  Bœgelein.  15 

Grand  pont  (G.-Bogeu).  10 

BœseSeile.  5 

Aelpersulz  (chute).  10 

Chalets  de  Roederischsboden.  15 

Kessibidmer.  5 

Sommerioch  (défilé).  10 

SpiUbmm  (défilé).  10 

Pont  de  l'Hospice.  8 

Hospice  du  Grimsel.  15 

De  Meyringen  la  route  suit  les  rives  de 
l'Aar,  dans  une  vallée  pleine  de  belles  scè- 
nes alpestres  jusqu'à 

GUTTANEN,  dernières  habitations  d'hi- 
ver sur  la  route  du  Grimsel.  —Ce  village , 
le  plus  grand  de  l'Oberhasli ,  compte  envi- 
ron 100  feux.  — Auberge  :  l'Ours. 

Digitized  by  VjOOQIC 


176 


ROUTB  376. 


DU  GBIMSEL  A  ANDBRMATT. 


Une  route  pénible  conduit  dans  les  dé- 
serts de  la  Handeck ,  au  pied  de  l'Aérien- 
horn,  d'Où  se  verse  à  droite  VÀerlenbarh^ 
ruisseau  auquel  cette  montagne  a  donné 
son  nom.  On  aperçoit  enfin  la  célèbre 

Gatabacte  db  la  Handeck  ,  la  ] 
forte  delà  Suisse  après  celle  du  Rhin. 

De  là*,  vous  traversez  par  un  sentier  des 
plus  sauvages  le  misérable  chalet  de  Rode- 
riackaboden,  où  quelques  chèvres  pâtu- 
rent maigrement.  Un  peu  au-dessus  vous 
quittez  TAar,  qui  prend  naissance  au  gla- 
cier de  TAar  à  1  kil.  1/2  plus  haut;  vous 
gravissez  une  espèce  de  petite  plaine  cou- 
verte de  roches  éparses,  et  vous  atteignez 

L'HOSPICE  DU  GRIMSEL.— Celte  au- 
berge  rustique  était  dans  le  principe  un 
lieu  de  refuge  gratuit  pour  le  voyageur 
égaré  ou  pour  le  pauvre  nécessiteux.  Main- 
tenant on  y  va  par  plaisir  et  les  voyageurs 
s'y  trouvent  à  la  fois  jusqu'à  50.  La  table 
d'hôte  a  lieu  à  7  h.  du  soir.  La  nourriture 
est  simple,  mais  bonne,  et  les  prix  modérés. 
Outre  environ  iO  lits,  on  y  trouve  tout  le 
confort  désirable  à  2,554  m.  aunlessus 
du  niveau  de  la  mer,  loin  de  toute  habita- 
tion humaine. 

  ro.  de  l'hospice  la  source  de  l'Aar 
fiert  de  deux  immenses  glaciers,  l'Oser  et 


VUnter-Aar.  Ce  dernier  est  le  plus  cu- 
rieux ,  et  de  l'hospice  on  peut  ratt^odre 
en  iO  m.  La  suHace  est  très  uoie ,  el 
peut  avoir  28  kil.  5/4.  —  18  m.  de 
long  sur  5  à  6  kil.  de  large.  De  son  sets 
s'élève  le  Finster-Aarhom.  Un  chemin, 
construit  tout  exprès ,  y  conduit  à  cheval. 
Ces  glaciers  sont  considérés  comme  les 
plus  intéressants  de  la  Suisse. 

Pour  jouir  dans  toute  sa  beauté  de 
Grimsel  et  des  pics  voisins,  ainsi  que  des 
glaciers,  il  faut  aller  sur  le  sommet  du  &- 
delhorn ,  à  droite  du  chemin  qui  condol 
à  Brieg  et  à  la  Furca.  —  Du  sommet  di 
Sidelhom,  2,800  m.  environ,  on  peut  ail» 
à  Oberwalden  en  4  h. 

Le  point  culminant  du  passage  do 
Grimsel  t  2,800  m.  au-dessus  du  ni^en 
de  la  mer,  est  à  5  kil.  de  l'hosptce.  On  y 
arrive  par  un  sentier  escarpé,  indiqué  s»- 
lement  par  de  longues  perches  fixées  dau 
la  roche.  Sur  la  crête  se  trouve  un  petit  lac 
appelé  Todtensee ,  ou  Lac  des  moris.  la 
le  sentier  se  divise  ;  celui  qui  suit  le  calé 
gauche  du  lac  conduit  par  la  Mayenwmi 
au  Glacier  du  Rhône  (éloigné  d'enviree 
2  l.),  et  au  passage  delà  Furca  ;  celui  de 
droite  va  à  Oberghe^ehn, 


ROUTE  376^ 


DU  GRDISlXi  A  ABrDERlIATT  ^ 

8  b.  eaviFon,  -10  b.  de  marche. —  Chemin  de  mulets. 


Aérien.  20  m, 

Col  du  Grimsel.  10 

Lac  des  Morts.  15 

LaMayenwand.  45 

Glacier  du  RhOne.  30 

Enziamenbrenner.  10 

Chapelle  de  Ste-Pétromlle 

(belle  vue).  10 

Passage  de  la  Furca  (2,540 

met.)  1  h. 

Chalets  de  la  Sidlialp.  1 

Realp. 

Pont  sur  la  Reuss. 
Zum-Dorf. 
Pont  sur  la  Reuss. 


40 
5 
50 
20 
20 
5 


Autre  pont. 
Hospenthal 
Anderm\tt. 


55  1 

5 

35 


Du  lac  des  Moris  ^  un  sentier  rapide  el 
glissant  mène  au  bas  de  la  vallée  où  se 
trouve  une  bonne  petite  auberge;  bientôt 
nous  atteignons  l'imposant 

GLACIER  DU  RHONE  (v.  r.  364.) 

De  là  un  sentier  gravit  le  côté  E.  de  h 
vallée,  à  gauche  du  glacier.  De  ce  point  li 
vue  s'étend  sur  cette  immense  mer  de 
glace. 

PASSAGE  DE  LA  FURCA.—  Alors  ua 
sentier  nous  conduit,  en  grimpante  travers 


dbyGoogk 


BODTB  377.  — -  DE  HBTRINGBIf  A  LUCBBRE. 


477 


une  vallée  de  Terts  pltunges .  aa  sommet 
do  passage  on  fourche  entre  les  pics  de 
deux  montagnes.  De  ee  point  (3,767  m. 
au-dessus  de  la  mer),  près  de  la  croix  qni 
divise  le  canton  du  Valais  de  celai  d'Un, 
la  vue  des  Alpes  bernoises  s*o(fre  avec  tou  • 
•tes ses  beautés.  Ce  sommet  qui  n'a  ni  plaines 
ni  plateaux,  n*est  jamais  entièrement  dé- 
garni de  neige.  La  descente  commence 
avec  la  crête ,  et  elle  vous  conduit  dans  la 


VaUêe  âe  la  Sidlialp ,  couverte  de  bons 
pâturages. 
On  ne  trouve  plus  d*habitation  jusqu'à 
REALP,  petit  hameau  où  des  pères  ca- 
pucins offrent  des  rarralchissements  aux 
étrangers. 

De  ce  lieu ,  6  kil.  environ  pour  aller  è 
Hogpenthal,  et  de  là  i  ANDERMATT  {v. 
route  371 . 


ROUTE  577. 
DE  HETBIMttEM  a  IiVCERl^Ey 

Par  le  Bbunig,  les  lacs  de  Lungern  et  de  Sariien  ,  -10  h.  enviroa. 


Rassage  du  Briinig. 

Bruiiigen. 

MaisQii  de  Péage. 

Luttgeni. 

Kaisenthul. 

RUdenz. 

Euwyl. 

Sachselii. 

Samen. 

Bizi^olfen. 

Kegiswyl. 

Scldieiett. 

Alpnacu, 


.2  h.    »  m. 

20 

20 
.1      10 

40 

35 

50 

35 

40 

15 

40 

30 

20 


C'est  k  Fahr,  un  peu  au-delà  d'Alpnach, 
que  finit  la  route  à  chars ,  qui  ne  recom- 
mence qu'à  Winkel. 

1  .h.  i]2  après  avoir  quitté  Meyringen 
une  bonne  route  k  chars  nous  conduit  au 

PASSAGE  DE  BRUNIG  (1,194  m. 
au-dessus  du  niveau  de  ,1a  mer),  chaîne 
qui  sépare  le  canton  de  Berne  de  celui 
d'Uttlerwalden. —  De  la  petite  chapelle  si- 
tuée k  côté,  la  vue  embrasse  la  belle  vallée 
de  Nidwaldeu,  avec  le  Pilale  pour  couroo 
nement,  et  le  Lac  de  Lungern  au  premier 
plan.  Du  soDunet  qui  domine  la  verte  vallée 
deHasli,  que  baigne  TAar,  le  voyageur  a 
oae  des  plus  beUes  vues  de  la  Suisse.  Il 
verra  sur  le  dernier  plan  du  tableau  les 
pics  gigantesques  et  neigeux  du  WeUer- 
hom,  de  VEigher  et  d'autres  géants  des 
Alpes  bernoises. 


LA  MAISON  DU  PÉAGE  fournit  des 
lits  au  besoin. 

Une  pente  eu  zigzag  nous  conduit  k 

BRUNIGEN ,  village  bernois  d'une  cen- 
taine d'habitants. 

LUNGERN.  — iTd/el:  le  Lion.  —  Vil- 
lage du  canton  d'Unienvalden ,  situé  dans 
une  vallée  rcnoantique  au  bord  du  Lun- 
gerrueet  petit  lac  de  1/21.  de  long.  On  y 
voit  une  des  plus  anciennes  églises  du  pays; 
6  chapelles,  180  maisons  et  1,400  hab. 

Lac  DE  Lungern. —  Ce  lac  formaitautne- 
fois  une  belle  uappe  d'eau  entourée  de  bois, 
bordée  de  roches,  escarpées ,  mais  500  ar- 
pents de  terre  ensevelis  sous  les  eaux  ont 
été  rendus  k  la  culture  au  moyen  de  quel- 
ques travaux  hydrauliques.  Les  eaux  s'é- 
coulent par  un  canal  souterrain  long  de 
464  m.  —  Nous  côtoyons  le  lac  à  TE. 
jusqu'k 

SACHSELEN.  —  Auberges  :  la  Croix  ; 
le  Cheval-Blanc.  —  Grand  et  beau  village 
paroissial  de  1,550  Ames.  —  L'élise,  bel 
édifice  en  forme  de  croix  latine,  achevée 
en  1574,  renferme  le  tombeau,  le  portrait, 
les  vêtements  et  plusieurs  autres  reliques 
de  St-Nicolas  de  Flue.  La  route  se  rappro- 
che du  lac  et  atteint  son  extrémité  N.  k 

SARNEN,  chef-lieu  du  haut  Unterwal- 
den.  —  HôteU  :  la  Clef;  la  Poste.  — 
Pop.  SySOO  hab.  avec  les  environs. 

Ce  beau  bourg  est  situé  dans  une  val- 
lée romantique ,  au  bord  du  lac  du  même 


dbyGoogk 


478 


BOVTB  377.  —  DE  MBYRINGBN  A  LUCBBTIB* 


nom,  et  d'où  sort  la  petite  rivière  d*Aa.  La 
colline  dont  il  est  dominé,  appelée  le  lait- 
derberg^  est  occupée  actuellement  par  Tar- 
senal  et  la  maison  des  tireurs;  c'est  aussi 
là  que  la  landsgemeinde  se  rassemble.  On 
y  jouit  de  la  vue  de  toute  la  gracieuse  et 
pastorale  vallée  de  Samen.  Le  bourg  ren- 
ferme environ  150  maisons,  une  imprime- 
rie, unbOpital,  un  théâtre  et  deux  chapelles. 
L  Église  paroissiale ,  sur  une  hauteur,  est 
d'une  belle  architecture.  V Hôtel  de  Ville 
est  orné  de  portraits  de  plusieurs  landam- 
mans ,  et  de  tableaux  représentant  St  Ni 
colas  de  Flue. 

Après  avoir  traversé  VAa  nous  suivons, 
toujours  sur  une  route  à  chars,  la  rive  gau< 
che  du  Melch  jusqu'à 

ALPNACH.— Forci  :  du  Cheval-Blanc, 
au  Slad,  au  bord  du  lac  :  on  y  trouve  voitu- 
res, chevaux  pour  le  Pilate,  pour  le  Righi, 
pour  Lungem.  —  Alpnach  est  un  village 
du  canton  d'Unterwald,  situé  au  fond  d'une 
baie  mélancolique  formée  par  le  lac  des 
Waldstetten ,  et  à  l'embouchure  du  ruis- 
seau de  Melch.  Très  belle  église.  —  Pop. 
i^SM  hab.  —  Une  m^uvelle  route  passe 
par  la  vallée  d'Unterwalden. 

Excursion  au  Mont-Pilate  :  vastes 
forêts,  scieries,  où  les  pièces  de  bois  sont 
équarries,  au  bas  delà  montagne. 

Comme  la  roule  à  chars  s'interrompt  ici, 
beaucoup  de  touristes  prennent  la  voie  du 
lac  pour  la  reprendre  à  Winkel^  jusqu'à 
Luceme.  Trajet,  i  h.  30  m.;  prix,  8batz 
pour  deux  rameurs.  On  peut  aussi  gagner 
Stamstcdt,  el  de  là,  prendre  le  Vapeur 
qui  vient  de  Luceme  1  fois  ou  2  par  se- 
maine. 

WINKEL  est  un  petit  village  de  pê- 
cheurs situé  au  fond  d'une  baie  du  lac  de 
Waldstetten,  à  1  l.  de  Luceme,  et  où  on 
débarque  en  venant  d'Unterwalden. 

LUCERNE.—  Hôtels:  Schweizer-Hof; 
le  Cygne,  grands  et  beaux  hOtels  au  bord 
du  lac,  avec  vue  magnifique,  table  d'hôte  à 
1  h.  et  à  'I  h.  ;  le  cheval- Blanc,  excellente 
maison  très  fréquentée  ;  le  Corbeau  ;  les 
Balances,  bel  établissement  situé  au  bord 
de  la  Reuss,  avec  vues  magnifiques;  l'Ai- 
gle-d'Or,  restauré  à  neuf,  beaux  apparte- 
ments :  pension  /.  Aesehmann^  grand  et 
bel  hOtel,  admirablement  situé  sur  le  bord 


du  lac ,  Tifl-À-^  da  b  stitioB  dn  fattan  k 
vapeur,  table  bien  servie  et  prix  modéréi. 
LucERNB ,  capitale  du  canton  et  Vw 
des  tr^is  villes  où  siège  la  diète,  est  située 
à  l'extrémité  N.-O.  du  lac  de  Luceme  et 
sur  la  rivière  de  la  Reuss  qui,  au  sortir  do 
lac,  sépare  la  ville  en  deux  parties.  Sa  po- 
pulation est  d'environ  5,000  hab. ,  tous 
catholiques ,  excepté  200  protestants.  — 
Luceme  n'a  d'importance  que  par  les  beaux 
sites  qui  l'entourent;  assise  au  bord  d'un 
des  plus  beaux  lacs  de  la  Suisse ,  entre 
deux  monts  gigantesques,  le  Pilate  et 
le  Rlghi ,  avec  la  vue  des  cimes  neigeu- 
ses des  Alpes  de  Schwyt%  et  d'En- 
gelberg ,  rien  ne  manque  aux  beautés 
qu'elle  présente  au  voyageur.  —  Curiosi- 
tés :  ses  ponts  très  nombreux  et  très  longs, 
le  plus  bas,  ou  Miihlenbiiicke  (pont du 
Moulin),  orné  de  peintures  représentant  la 
danse  des  Morts  ;  le  second ,  ou  Ancta- 
Briicke  (pont  de  la  Reuss),  est  le  seid  qd 
ne  soit  pas  couvert  et  sur  lequel  passent  les 
voitures;  le  pont  supérieur,  ou  ÈapeU" 
Bruche  (pont  de  la  Chapelle),  couvre  obri- 
quement  Vemboucbure  de  la  Reuss  ;  aux  pi- 
liers de  bois  qui  supportent  la  couverture 
de  ce  pont  sont  appendus  77  tableaux  qd 
représentent  la  vie  el  les  actions  de  St  Lé- 
ger et  de  St- Maurice,  patrons  de  Luceme. 
Le  Hofhrucke ,  le  plus  long  de  tous ,  n*a 
plus,  depuis  1835,  que  360  m.  et  est  omé 
de  238  peintures  sur  bois ,  sujets  tirés  des 
Si«  Ecritures.  Il  offre  une  très  belle  vue  sur 
te  lac,  les  Alpes,  le  Righi  et  je  Pilate.  — 
Edifices  religieux.  —  V Église  SainI' 
iJger^  au  Hof,  ou  la  cathédrale,  fondée  en 
695.  Dans  le  chœur,  le  Christ  au  moni 
des  Olives ,  peint  par  Lanfranc.  L'Eglisê 
St-Pierre,  de  H73;  Y  Eglise  de*  Jé- 
suites, de  1667,  avec  un  beau  tableau  de 
F.  Torriani,  élève  du  Guide,  etc.  ;  VAr- 
senal^  près  de  la  porte  de  Berne  :  c'wt  m 
de  ces  vénérables  dépôts  qu'on  reocootre 
dans  toutes  les  capitales  des  cantons  ;  â 
renferme  des  objets  intéressants.  Le  Siaé- 
haus  (hôtel  de  ville),  sur  la  rive  droite  de 
la  Reuss,  joH  édifice  de  1606  ;  la  diète  y 
tient  ses  séances  publiques.  Les  bibliothè- 
ques publiques  sont  :1  «celle  de  la  Sociélé 
de  lecture  ;  2*  la  bibliothèque  de  la  ville, 
riche  en  histoires  de  la  Suisse ,  et  celle  des 


dbyGoogk 


BOfJTB  378.  —  DE  SABKBN  A  STANZ. 


479 


Jésuites.  Ubnirie  de  M.  Xav.  Meyer, 
chez  qui  Von  trouve  tous  les  itinéraires  de 
Richard ,  Ebel  et  Muiray.  —  Le  plan  en 
relief  de  la  Suisse  du  général  PFyfTer  est 
digne  de  la  curiosité  du  voyageur.  Ce  ma- 
gnifique travail  de  patience,  long  de  7 
mèi.  35  cent. ,  et  large  de  4  met.  33 
cent.,  représente  en  entier  les  cantons  de 
Lueeme  et  d'Unterwaldeo ,  et  en  grande 
partie  ceux  d*Uri,  de  Schwytz  et  Zug,  sur 
réchelle  d'un  pied  pour  mille.  —  Un  des 
objets  les  plus  intéressants  de  Lucerne  est 
le  monument  élevé  à  la  mémoire  des 
garde»  siiiMea  morts  en  défendant  la  h- 
mille  royale  de  France ,  le  10  août  1792 
dans  le  jardin  du  général  Pfyfler,  pas  tout 
Il  fait  âi  1/2  kilomètre  en  drhors  de  la 
porte  de  Weggis.  Ce  monument ,  exécuté 
par  Abom  de  Constance  sur  les  dessins  de 
Tbordwaldsen,  représente  un  lion  de  gran- 
deur colossale,  blessé  k  mort  par  une  lance 
dont  le  fer  est  resté  dans  ses  flancs,  et  dé- 
fendant an  bouclier  fleurdelisé  qu'il  tient 
dans  ses  pattes.  Ce  morceau,  sculpté  dans 
une  roche  de  granit,  a  9  m.  33  c.  de  Ion 
guenr  sur  3  m.  de  hauteur. — Les  environs 
abondent  en  belles  promenades  et  en  points 
4e  vue  magnifiques. 

Cantou  de  LucERN'E.  —  Bomé  au  N. 
par  celui  d'Argo^ie,  à  !'£.  parle  même  et 
Zitg  et  Schwytz,  au  S.  par  Ûnterwalden  et 
Berne.  &  longueur  est  de  12 1.,  et  sa  lar- 
geur de  iO.Sa  surflice  est  de  73 1.  carrées, 
el  sa  population  d'environ  125,000  bab. , 
presque  tous  catholiques  et  parlant  alle- 


mand, se  distinguant  par  leur  probité, 
leur  gaieté  et  la  beauté  de  leur  sang.  I^ 
sol  est  couvert  de  champs  et  de  riches  pS* 
turages. 

Lac  de  Ldcbrnb  ,  plus  connu  sous  le 
nom  de  Lac  des  Waldstelten  ou  des  quatre 
cantons,  est  un  de  ceux  qui  présentent  les 
sites  les  plus  variés  et  les  points  de  vue 
les  plus  pittoresques  de  l'Europe,  particu- 
lièrement vers  la  baie  d'Uri;  le  Guillaume 
Tell  de  Schiller  en  décrit  toutes  les  scènes 
avec  tant  de  vérité  qu'il  sera  le  meilleur 
guide  du  voyageur  sachant  l'allemand.  Ce 
lac  est  4i0  m.  au-dessus  de  la  mer;  il  peut 
avoir  de  Lucerne  à  FlUelen  6  1.  de  long, 
et  4  ou  5  de  large  depuis  KUssnacht  jus- 
qu'à Alpnach.  Sa  profondeur  en  divers  en- 
droits est  de  200  m,  . 

Moyens  de  locomotion.— Z>t%cncc«: 
En  été,  tous  les  jours  2  fois  pour  Berne, 
Zurich,  Bâie.— Matin  et  soir,  tous  les  jours 
pour  Soleure,  Zug,  Schwytz.  —  De  Lu- 
cerne à  St-Gall,  tous  les  jours  à  midi,  par 
KiîSMùekt,  Artk,  Schwyt%,  Rothen- 
ihurm,  Einsiedlen,  Riehterschwyl,  La- 
chen:  Utmaeh,  Sl-GalL 

Courrier  italien .  Tous  les  jours  par  le 
St'Goihard.  Prix  :  de  Lucerne  à  FlUelen, 
par  le  bateau  à  vapeur,  2  fr.  80  rap.  de 
Suisse,  i  fr.  15  c.  ;  St-Gothard,  8  fr.  de 
Suisse,  11  fr.  85  c  ;  Àirolo,  2  fr.,  2  fr. 
96  c;  Bellimone  ,  70  rap.,  1  fr.  i  c; 
lugano,  2  fr.  20  rap.,  5  fr.  26  c; 
Chiasso,  2  fr.,  2  fr.  96  c. 


ROUTE  578, 
DE  «ARMEIV  A  nTAxm , 

2  h.  35  m.  -—  Chemin  de  chars. 


PnntsnrlaMelcha.  15  i 

Kens.  20 

Weiss-<Ehrii.  18 

Fortt.  15 

Ennenmoos.  15 

Le  trou  du  Dragon  (à  gauche),  30^ 
Chapelle  de  Struhh  de  Winkel- 

ried.  10 

Stanz.  55 


La  route  incline  vers  le  N.-E.  jusqu*à 

KERNS,  grande  paroisse  peuplée  de 
2,200  hab.  On  y  remarque  V Église  pa- 
roissiale, bâtie  en  1813 ,  d'un  style  léger 
et  gracieux,  avec  une  façade  élégante. 

Un  peu  après  Weiss-Œhrli,  la  route  of- 
fre peu  d'intérCt  jusqu'à 

STANZ,  chef-lieu  du  canton  d'Unter- 
walden,  e«  'bi  Nidwalden.  —  Hôtels  :  la 


dbyGoOgk 


489 


BOUTS  370.  >—  DE  STANZ  A  ENGBLBBR6. 


Gouremev  TAnge.  —  €e  bourg-est  situé 
dans  une  belle  et  riante  vallée ,  couverte 
de  plaines  fertiles,  entre  la  ^iiontagne  de 
même  nom  et  le  Btirgenstock  (779  m.). 
Depuis  le  il  novembre  jusqu'au  t  février, 
il  est  privé  de  la  vue  du  soleil  toute  l'aprèa- 
midi.  ~  Pùp.  42,000  âmes. 

Curiosités  :  V  Hôtel  de  vUîe  ;  Y  Arse- 
nal ,  V Église ,  de  1641,  édifice  curieux  ; 
la  statue  d'Arnold  de  Winketried;  VÉ- 
:glise  des  Capucins. 

Le  Canton  d*Unterwaloen.  est  borné 
au  N.  parle  lac  desQuatre-Canteos,  à  TO 
par  le  canton  de  Lucarne,  au  S.  par  celui 
de  Berne,  et  i  l'E.  par  celui  d'Uri.  Sa  sur- 
face est  de  37  1.  carrées,  sa  population  de 
25,500  hab.  catholiques  pariant  allemand. 


Le  sol  fertile  est  couvert  de  vertes  prai- 
ries et  abonde  en  arbres  à  fruits. 
Al  h.  N.-O.  àeStam,  se  trouve 
Stanzstadt,  village  dans  un  site  char- 
mant au  bord  du  lac  de  Luceme.  Du  haut 
de  la  tour  on  jouit  d*une  vue  magnifique 
depuis  le  centre  du  lac  jusqu'à  Ktissnacht, 
Alpnach  et  Winkel.  C  est  une  station  du 
bateau  à  vapeur  de  Luceme. — A  peu  près 
à  la  même  distance,  mais  au  N.-Ë.  de 
Slanz,  se  trouve 

BUOCHS,  où  débarquent  les  voyageurs 
qui  viennent  de  Brunnen ,  ou  de  Textré- 
mité  E.  du  lac  de  Luceroe ,  situé  au  pied 
du  Buochser-Hcrn.  Ce  village  manque 
d'une  bonne  auberge ,  mais  on  y  trouve 
des  chars  et  des  chevaux. 


ROUTE  379. 


DE  fnJkXM  A  EIVCSEJLBCaftG  9 

4  h.  —  Route  de  chars. 


Dallenwyl. 

IJi. 

Pont  sur  TAa. 

15 

Woifenschiesseu. 

10 

Doerfli. 

-20 

Grafeport. 

45 

Fortt. 

10 

Erspe. 

50 

Ekgelbeug. 

30 

En  quittant  Stanz  la  route  soit  le  cours 
de  TAar  par  une  pente  douce ,  passant  par 
Wolfenschiesseny^yec  un  château  en  rui 
De,  et  par  Grafenart .  avec  une  petite  au 
berge  :  un  peu  plus  loin ,  la  vallée  se  res- 
serre, et  la  route  gravit  une  montée  rapi- 
de,  pepdant  près  de  9  kil.  ,à  travers  des  bois 
épais  et  au  milieu  de  sites  d'une  grande 
beauté.  Au  fond  de  la  vallée  en  aperçoit 
le  village  et  l'abbaye  de 

ENGELBERG.—  BôUU  :  Engel  (l*An- 
ge),  bonne  et  propre;  Rœssli  (Cheval- 
Blanc).  —  3,200  p.  au-dessus  de  hi  mer. 
La  vallée  est  entourée  de  tous  côtés  par 
de  hautes  montagnes  aux  sommets  couverts 
de  neiges  et  aux  pentes  bordées  de  précipi- 
ces où  roulent  de  nombreuses  avalanches. 
Sur  une  pente  verdoyante  s'élève  l'o^^oye 


de  Bénédictins  fondée  en  1120.  Ce  cou- 
vent, qui  renferme  maintenant  19  frères, 
possède  une  lielle  église  et  une  bonne  bi- 
bliothèque. Tous  les  voyageurs  y  sont  re- 
çus et  bien  traités;  les  pauvres  gratuite- 
ment. —  A  droite  de  la  route  d'Engelbeng 
à  Aitorf,  se  trouve  le  TitliSt  la  plus  haute 
des  sommités  de  cette  solitude  romantique. 
Elle  s'élève  à  2,909  m.  au-dessus  du  loe 
de  Waldstetten,  et  k  3,570  m.  au-dessiu 
du  niveau  de  la  mer.  —  Du  pic  le  NoUen^ 
roche  calcaire  qu'on  peut  gravir  sans  dan- 
g^,  on  peut  apercevoir  la  Cathédrale  de 
Strasbourg  et  toute  la  chaîne  des  Alpes  de- 
puis la  Savoie  jusqu'au  Tyrol ,  ce  qui  forme 
un  panorama  magique.  Il  est  couvert 
de  «aciers  de  175  pieds  d'épaisseur, 
et  d  où  tombent,  dans  l'été,  beaucoup  d'à* 
valanches  avec  un  bruit  semblable  à  celni 
du  tonnerre.—  Sur  la  route  d'Engdberg  à 
Meyringen  se  trouve  le 

Passage  du  Joch,  s'élevant  majjestuea- 
sement  au  milieu  d'une  contrée  pittoresque; 
il  faut  de  iO  à  50  m.  pour  atteindre  soa 
sommet,  d'où  la  vue  s'étend  sur  le  Wen-^ 
denstock,  sur  les  Glaciers,  sur  le  Titlis. 


dbyGoogk 


ROUTE  380.  —  DE  LUCEBNE  A  BERNE. 

ROUTE  380. 

DE  lilJCTERinS  A  BCatlVEy 

Par  l'Entlibuch,  48  h.  environ.  —  Grande  route. 


481 


Chemin  de  Sursee. 

LiUau. 

Pont. 

StrJost. 

Malien. 

Ettisbuel. 

Aennjgen. 

PODt. 

Schachen. 

Bains  de  FambQhl. 

HautdelaBramegg. 

Chemin  de  Wolhausen. 

Entlibttch. 

Hasii. 

Scliiipiheiin. 

Pont  sar  FEmmen. 

Pont. 

Pont. 

Weissemmen. 

Escholzmatt. 

Chapelle  des  Trois-Rois. 

Chemin  de  Thun. 

Pontsurnifîs. 

Trobschachen. 

Pont  snrlllfîs  (gauche). 

Hospice. 

Langnau. 

Pont  sur  ITlfis. 

filettlenberg. 

Pont  sur  l'EDunen. 

Signau. 

Steinbach. 

Le  petit  Zœziwyl. 

Zœziwyl. 

Gross-Hœdistetten . 

Ried. 

Richingen. 

Worb. 

Pont, 

BUfenach. 

Gumlingen. 

Eckhœlzli. 

Jolimont. 

Llebeck. 

Berne. 


1h. 


15  m, 
35 
25 
15 
45 
20 
10 
5 

10 
35 

iO 
10 
20 
40 
30 
10 
15 

5 

40 
10 

5 
15 
15 
25 
10 
25 
10 
35 
15 
15 
2o 
25 
15 
20 
35 
15 
25 

5 
25 
25 
25 
20 

5 
10 


Une  diligence  fait  tous  lesjours  ce  trajet 
dans  l'été.  C'est  la  meilleure  et  la  plus 
courte  des  grandes  routes  qui  conduisent  à 
Berne.  Elle  offre ,  à  chaque  pas,  de  belles 
scènes  et  des  points  de  vue  magnifiques 
jusqu'à  LA  Vallée  de  l'E.ntlibuch,  flan- 
quée de  montagnes  couvertes  de  bois  et  de 
pâturages,  bien  que  moins  riche  et  moins 
gracieuse  que  V Emmenthal.  Ses  habitants 
passent  pour  les  meilleurs  jou  feurs  de  la 
Suisse.  On  trouve  des  auberges  passables 
à  Entlibuchf  situé  dans  Ja  m^me  vallée, 
ainsi  qu'à  Schupfheimt  chef^Ueu  de  la 
contrée,  à  Esckohmait  et  k  ifarbach. — 
Bientôt  après  la  route  quitte  'es  bords  de 
VEmmen,  incline  à  droite  et  entre  dans  le 
canton  de  Berne  à  Kroescàenàrun.  — 
De  là  on  arrive  à 

LANGNAU.  —  Hôtels:  le  Cerf,  bon, 
beau  et  riche;  le  Lion.  —  V/7/age  le  plus 
considérable  de  YEmmenthal  :  vallée 
vaste,  fertile  et  industrieuse,  renommée 
pour  ses  fromages  et  ses  fabriques  de  toiles. 
A  1/4  de  l.  sur  la  route  de  Luceme,  est 
rhOpital,  vaste  édiGce  pouvant  contenir  1 00 
orphelins  et  500  pauvres,  chef-d'œuvre 
des  charpentiers  emmenthalois. 

SIGNAU.  —  ^o7e/  :  l'Ours ,  passable. 
—  Joli  village  dominé  par  un  château  en 
ruine  d'où  on  jouit  d'une  vue  aussi  agréa- 
ble qu'étendue.  —  Environ  à  5  kil.  plus 
loin,  la  route  de  Thun  (21  kil.  1/2)  tourne 
à  gauche ,  et  bientôt  se  réunit  à  la  grande 
route  de  Berne  à  Thun.  —  La  route  tra- 
verse encore  plusieurs  beaux  et  riches  \il- 
lages  de  cette  Mie  vallée  jusqu'à 

BERNE.— H(5/els  ;  Falke  (le  Faucon), 
un  des  meilleurs  de  la  Suisse.  Prix  :  table 
d'hôte  à  1  h.,  5  fr.  ;  à  4  h.,  4  fr.  ;  dé- 
jeuner à  la  fourchette  ou  au  thé,  1  fr.  50 
c.  On  peut  se  faire  servir  à  part  dans  une 
maison  séparée  appelée  le  Petit-Faucon. 
De  la  terrasse  la  vue  est  très  belle.  —  La 
Couronne,  bonne  maison  :  mêmes  prix 
qu'au  Faucon  ;  Distelzwang  (l'Abbaye-des- 

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482 


ROUTE  380.  —  DE  LUCEBNE  A  BERNE. 


Gentilshommes) ,  ud  hôtel  de  second  or- 
dre, mais  fort  bien  tenu,  où  descendent  le 
commerce  et  la  bourgeoisie.  Prix  du  dîner, 
2  fr.  50  c.  ;  lit,  1  û .  25  et  1  fr.  50  c.  On 
soupe  à  la  carte.  L'Âbbaye-du-Singe  est 
confortable ,  tranquille ,  et  ses  prix  modé- 
rés. Dîner,  1  florin;  chambre  1  fr  25  c 

Berne  ,  capitale  du  principal  canton  de 
la  Suisse ,  le  siège  de  la  diète  (Yororl)  al 
ternativcment  avec  Ziirich  et  Lucerne ,  et 
résidence  de  la  plupart  des  ambassadeurs 
(■tran;;crs,  renferme  environ  23,000  liab 
La  ville,  longue  et  large  de  1/4  de  1.,  a 
trois  principales  rues  flanquées  au  N.  et  au 
midi  do  rues  latérales  d'une  beaucoup 
moindre  étendue.  La  largeur  des  rues,  ré- 
gale hauteur  et  la  bonne  apparence  des 
maisons ,  toutes  en  pierres  de  taille  et  or- 
nées d'arcades ,  frappent  la  vue  du  voya- 
geur ;  quelques  édifices  saillants  seulement 
rompent  cette  ligne  d'habitations  particuliè- 
res, toutes  construites  sur  le  même  plan,  et 
ofl'rant  dans  leur  ensemble  l'aspect  d'un 
grand  couvent.  Ce  sont  :  la  Cathédrale, 
y  Hôtel  de  Ville,  au  milieu  de  la  cité; 
deux  maguiliques  Hospices,  une  maison 
d'asile  pour  les  orphelins,  un  vaste  gre- 
nier à  blé,  un  Hôtel  des  Monnaies,  deux 
tours ,  enfln  quelques  Églises  situées  sur 
différents  points.  —  Curiosités  :  La  Ca- 
ihédrale  ou  Munster,  très  bel  édifice 
gothique  ,  commencé  en  1A21  et  ter- 
miné en  U57.  Son  principal  ornement  est 
le  grand  portail  0.,  orné  de  sculptures  re- 
présentant le  Jugement  dernier  et  flanqué 
des  figures  des  vierges  sages  et  des  vierges 
folles.,  Berne  renferme  encore  plusieurs  au- 
tres Eglises  assez  curieuses.  Le  Pont  sur 
l'Àar,  plein  de  hardiesse  et  de  beauté,  est 
long  d'environ  500  m.  ;  l'arche  centrale  a 
environ  50  m.  d'ouverture;  sa  hauteur 
au-dessus  de  la  rivière  est  de  28  m. 

FoNT.MNES.  —  Berne  en  renferme  un 
grand  nombre ,  dont  plusieurs  assez  jolies. 
La  Tour  de  l'Horloge  (Zeitglokenlhurm), 
de  1 19 1 ,  offre  un  morceau  d'horiogerie  qui 
ne  manque  jamais  d'attirer  l'attention  des 
passants. 

Le  McsEL'M  contient  une  des  plus  belles 
collection  d'histoire  naturelle  de  la  Suisse. 
Les  étrangers  y  sont  admis  tous  les  jours 
L^  galerie  de  ioologie  rcuferme  des  spé- 


cimens empaillés  de  la  Faune  bernoise  très 
intéressants.  On  voit  dans  la  galerie  à* or- 
nithologie le  laemmergayer  (vautour  des 
agneaux)  ;  c'est  le  monarque  ailé  des  Al- 
pes. Il  n'est  inférieur  en  grosseur  qu'au  con- 
dor.— La  galerie  de  géologie  et  de  miné- 
ralogie ,  formée  par  M.  StUder  et  autres, 
est  très  riche  et  permet  d'étudier  k  fond  la 
géologie  de  la  Suisse.  Plusieurs  plans  en 
relief  de  diverses  parties  de  la  Suisse ,  of- 
frent un  haut  intérêt  au  géographe  et  au 
géologue.  —  Dans  une  petite  collection 
d'antiquités ,  on  remarque  les  objets  sui- 
vants ;  quelques  antiquités  romaines  trou- 
vées en  Suisse  ;  le  Prie-Dieu  de  Charleg- 
le-Téméraire  et  une  partie  des  drape- 
ries de  sa  tente ,  pris  par  les  Bernois  à 
Grandson  ;  les  souliers  pointus  que  por- 
taient les  nobles  de  Berne  au  xvi«  siè- 
cle; quelques  vêtements  des  habitants 
des  (les  de  la  mer  du  Sud  —  La  Bi- 
bliothèque de  la  ville  contient  45,000 
volumes ,  dont  1 ,500  manuscrits ,  des  io- 
cunables  précieux ,  de  nombreux  ouvrages 
sur  l'histoire  de  la  Suisse.  Elle  est  ouverte 
plusieurs  jours  de  la  semaine  ,  après  midi 
jusqu'à  5  heures,  en  été.  Ilallcr,  natif  de 
Berne  ,  en  fut  bibliothécaire  pendant  quel- 
que temps.  —  V Arsenal  renferme  peu  de 
choses  dignes  d'intérêt.  C'est  le  dépôt  d'ar- 
mes du  canton.  —  La  Diète  s'assembla 
dans  le  Àussere-Stadt-Haus  (autrefois  la 
salle  de  la  compagnie  des  tireurs). 

Berne  est  renommé  pour  le  nombre  et 
la  bonne  administration  de  ses  institutions 
de  charité.  On  y  trouve  un  grenier  d'abon- 
dance ,  deux  maisons  pour  les  orplieliiis , 
une  infirmerie  et  un  vaste  hôpital ,  ayant 
pour  inscription  :  «  Chrisln  in  pauperi- 
bus  >  au  Christ  dans  la  personne  des  pau- 
vres. Un  objet  intéressant  pour  le  voyageur 
à  Berne ,  c'est  la  vue  magnifique  dont  on 
jouit  de  la  Plate-forme ,  terrasse  élevée 
et  ombragée  d'arbres  touffus,  dominant 
VAar;  on  voit  de  là  ,  depuis  les  premiers 
gradins  jusqu'aux  cimes  glacées  qui  bor- 
nent l'horizon  au  S.-E.  :  !<>  le  Weiter- 
herhorn;  2o  le  Schreckhorn;  5°  le  Fins- 
ter-Aarhorn',  4°  VEigher;  5»  le  Mœnch; 
6o  la  Jung  fr  au;  7o  le  Gletscherhorn-,  8» 
le  Miltaghorn;  9»  la  B/ww/w-A/p;  1 0<»  au 
centre  de  la  distance  moyenne ,  le  Niesen; 


dbyGoogk 


ROUTB  381.  —  L*OBEBLAND  BERNOIS. 


483 


ilo  le  Stoekhom.  Tous  ces  pics  ayant  del 
3  à  4,000  met.  au-dessus  de  la  mer,  il 
n'est  pas  de  scène  plus  sublime  que  la  vue 
de  ces  cimes  neigeuses  au  soleil  couchant 
quand  Vatmosphëre  est  pure.  Outre  cette 
terrasse ,  on  remarque ,  parmi  les  prome- 
nades de  Berne,  le  Graben  supérieur; 
le  Graben  inférieur.  Les  environs  sont 
généralement  beaux. 

Moyens  de  Locomotion.  —  Courrier 
à  1^  h.  1/3  :Âarau,  Burgdorf,  Lenzbourg, 
Baden,  Zurich,  Winterthur,  St  Gall,  Coire, 
Constance,  Claris-,  Zurzach,  SchaMiouse. 
— Diligence  à  6  h.  du  matin  pour  Zurich, 
Kirchberg,  Aarau,  Linsbourg,  Badeo.  — 
Courrier  à  12  heures  1/2  pour  Bale,  par 
Delzberg:  Aarberg,  Nidau,  Bienne,  Son- 
cebo2. — Diligence^  5  h.  du  matin  pour 
Bile,  par  Delzbeog,  Âarberg,  Nidau, 
Bienne,  Sooeeboz,  Delzberg,  Bâle,  Chaux- 
de-Fond  ;  et  route.— Po«(e  à  4  h.  1/2  du 
soir,  pour  Soleure  et  Bàle  :  Soleure,  Du- 
renmUhli ,  Balstall,  Waldenbourg ,  Lies- 
tal,  Bâle.  —  Cmrrierk  12  h.  1/2,  pour 
Neuchatel  :  Aarberg ,  Montmirail,  Neu- 
ohàtel ,  route  d'Yverdun ,  Val-de-Travers, 
Pontarlier. —  Diligence  à  5  h.  du  malin 
pour  Lausanne  ,  par  Aarberg,  Neuchâ- 
tel ,  Ghaux-de-Fond  ,  Locle,  Yverdun  , 
Lausanne.  —  Courrier^  midi  pour  Lau- 
sanne ,  par  Morat ,  Avencbes ,  Payeme , 
Moudon,  Lausanne,  Morges,  RoUe,  Nyon, 
Genève,  Lyon.  —  Courrier  à  11  h.  1/2 
pour  Fribourg  ,  par  Payeme . — Diligence 
à  5  h.  du  matin  ,  en  été,  pour  Genève  , 
par  Thiel ,  Montmirail ,  Saint-Biaise,  Neu- 
chdtel ,  Grandson,  Yverdun,  Lausanne, 
Morges,  Nyon ,  Genève.  —  Diligence  ^ 
5  h.  da  soir  pour  Lucernb  :  Walkringen , 
Sumiswald,  HUtwyl,  Willisau,  Wolhau- 
sen,  Luceme. 


Prix  des  places  aux  diligences ,  pour  les 
points  principaux  des  divers  cantons  :  — 
Départs  de  Berne.  Aarau,  7  l.  suisses  50 
rap.— Baden,  9  l.  75c.  —Bâle,  9  1.— 
Belfort,  10  l.  85  r.  —  Coire,  21  1.  36  r. 
—La  Chaux-de-Fond,  6 1. 30r.  —  Coppet, 
12  l.  65  r.  —  Delzberg,  6  l.  3  r.  — Ent- 
felden,  6  l.  80  r.— Eriach,  31  l.  65  r.- 
Fribourg,  2  l.  80  r.— Claris,  17  1.  —  Ge- 
nève, 15  l.  75  r.  —  HUtwyl,  il.  5  r.— 
Kreutzstrass.  5 1.  60  r. —  Langenthal,  41. 

—  LangenbrUck  ,51.  70  r.  —  Langnau , 
2  l.  30  r.  —  Lausanne,  9  1.  —  Liosial, 
7  1,  50r.— Le  Locle,  71.  40r.— Lucernc, 
7 1.  65  r.  —  Lauffen,  7  1.  40  r.  —  Lenz- 
bourg,  81. 30  r.  — Moutier-Grandval,  51. 
10  r.  —  Morgenthal,  4  1  79  r.  —  Mor- 
ges, 9  1.  85  r.  —  Moudon,  6  l.  50  r.  — 
Morat.  2  l.  75  r.  —  Mellingen,  91.  15  r, 

—  Neuchâtel,  4  l.  50  f.  —  Nyon,  111. 
85r.— Olten,  61.55.— Payerne,  41.  50r. 

—  Porrentruy,  81. 10  r.  —  Schalîhouse , 
14  1.  15  r.— Soleure,  3  l.  20  r.— Schinz- 
nach,  81.  70 r.  —  St-Gall,  18  l.  5.  r.— 
Sumiswald,  2  l.  70  r.  —  St-lmier,  4  1. 
95  r  —  Thun,  1  1.  50  r.  —  Vevey,  7  l. 
40  r.  —  Winterthur,  15 1.  25  r.  —Yver- 
dun, 7  l.  40  r.  —  Zurich,  12  I.  —  Zur- 
zach, 101.  70  r. 

Canton  de  Berne.  —  Ce  canton ,  le 
plus  considérable  de  la  Suisse ,  peut  avoir 
une  surface  de  527  l.  carrées,  et  uno  pop. 
de  409,000  h.,  protestants  parlant  alle- 
mand ,  sauf  les  50,000  qui  habitent  l'an- 
cien évêché  de  Bâle ,  qui  sont  catholiques 
et  parlent  français.  —  Les  Alpes  bernoises 
offrent  des  scènes  magnifiques  ;  les  vallées 
sont  délicieuses  et  les  hauts  pâturages  don- 
nent un  fromage  renommé  dans  toute  TEu- 
rope. 


ROUTE  381. 

L'OBmiiA]VB  Bi»iiroi8. 

D6  Berne  k  Thcjn  ,  a  Interlachen  ,  h  Lauterbrunnbn  ,  par  In 
We^gernaip;  a  Grindelwald  (ascension  du  Faulhorn)  a  I^Iey- 
RINGEN  par  la  Sgheideck;  et  a  Tuun,  en  revenant  par  Brienz. 

Cette  intéressante  excursion  peut  se  faire  |(ie/u;a/d,  le  deuxième  à  Meyringen^  et  on 
en  5  jours:  le  premier  on  couche  à  Grin-ipeut  être  de  ratour  à  Berne  dans  la  soirée 

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484 


BOUTE  382.  —  DE  BEBNE  A  THUN. 


do  troisième  jour;  mais  le  toaristequi  vou- 
drait explorer  en  détail  ces  riches  scènes 
de  la  nature  n*a  pas  besoin  de  revenir  à 
Berne,  il  prendra  les  passages  de  la  Gemmi 
du  Brunig  (v.  route  577),  et  du  Grinuel 


(v.r.  575),  qui  WeniVOberland  au  voyage 
général  de  la  Suisse.  C'est  dans  TOber- 
land  que  se  trouvent  les  scènes  si  poé- 
tiquement décrites  par  lord  Byron ,  dans 
son  Manfred. 


ROUTE  382. 
DE  B£RinB  A  TRinv, 

Par  MuNSiGEN,  rive  droite  de  FAaii  ,  5  h.  55  m.  —  Grande  route. 

postes  avancés  des  hautes  Alpes,  s'ofiCreirt 
à  la  vue  avant  d'avoir  atteint 

THUN.— -ffd/e/^  :  le  Freycnhof,  en  feoe 
de  la  poste;  le  Faucon ,  excellente  maison, 
dont  les  prix  sont  modérés  ;  la  Croix-Bran- 
che. Près  de  Thun  :  Hôtel  de  Bellevûe, 
dans  une  belle  situation ,  en  face  du  bateau 
à  vapeur  :  prix  plus  élevés  que  dans  les 
autres  hôtels.  —  Hôtel  du  bateau  à  t«a- 
peuft  ë  50  pas  du  précédent ,  desservi  par 
les  mêmes  propriétaires;  pension  JSotiin- 
garten,  La  position  de  cette  campagne,  au 
milieu  d'arbres  fruitiers ,  tout  près  de  la 
ville,  avec  vue  sur  le  lac  et  les  placiers,  est 
des  plus  agréables.  En  arrivant  de  Berne 
è  Thun ,  on  trouve  un  omnibus  qui  conduit 
les  passagers  au  bateau  à  vapeur.  Il  n'existe 
pas  en  Suisse  une  ville  plus  pittoresque 
que  Thun,  situé  à  1  kil.  1/2  du  lac  de  ce 
nom,  sur  la  rivière  d*Âar,  qui  s'en  échappe 
limpide  et  pure  comme  le  cristal  :  on  re- 
marque sa  vieille  église  et  son  château  féo- 
dal ,  d'un  aspect  tout-à-feit  pittoresque , 
construit  il  y  a  environ  700  ans.  —  Cette 
ville,  qui  contient  4,876  habit.,  n*a  pas 
d'autre  intérêt  que  sa  position  et  la  b^uté 
de  ses  environs ,  qui  en  font  une  des  rési- 
dences les  plus  agréables  de  la  Suisse. 

Excursions.  Si  le  touriste  peut  disposer 
de  quelques  jours,  nous  lui  conseillons 
les  excursions  suivantes  :  zn  Scklosshugel, 
surtout  le  matin;  au  Belvédery  sur  le  /s- 
cobthûgel,  à  25  min.  de  la  ville;  au  châ- 
teau de  Schadau,  à  20  miu.;  au  Bca- 
ehi'Hœhi,  1/2  h.;  k  Schwoebis,  1/4  h.;  h 
Steffisburg,\  hAlt;hÀimol8ingenei  àla 
caverne  dite  Rindfletchœhle^  1  h.  1/2;  aux 
Bat  fis  de  Blutnenstein,  2  h.;  au  Gumi- 
gel,  6 h.;  au  Giutsch-Bad,  1  h.  1/2;  sur 


Liebeck. 

20  m 

Jolimont. 

5 

Eckbœlzi  (petit  bois). 

15 

Eck. 

10 

Mûri. 

10 

Krailligen. 

10 

AUmendingen. 

25 

Klein-Hœchestetlen. 

10 

Rubigen. 

20 

Schwand. 

20 

MUnsigen. 

15 

Neuhaus*. 

15 

Nieder-Wichtrach. 

25 

Ober-Wichtraoh. 

15 

Murachem. 

15 

Kiesen. 

15 

Meimberg. 

^0 

Vont  sur  la  Sulg. 

40 

Thun. 

25 

Tous  les  jours,  3  départs  de  Berne,  h 
5  h.  du  mat.,  10  h.  1/2  du  mat.;  4  h.  du 
soir  :  course  en  5  h.  —  La  route  est  ex- 
cellente, et  constamment  on  contemple  les 
sommités  neigeuses  des  Alpes  bernoises , 
quand  le  temps  est  beau.  —  La  vallée  de 
TAar,  couverte  de  riches  pâturages,  de 
nombreux  villages ,  de  jolies  fermes  avec 
leurs  larges  toits  et  leurs  riants  jardins,  est 
vraiment  admirable. 

MOUSIGEN  ou  Mlinsingen,  grand  vil 
lage  paroissial,  qui  s'est  relevé,  après  plur 
.sieurs  incendies,  plus  beau  et  mieux  bâti 
qu'il  n'était  auparavant.  On  remarque  le 
joli  clocher  de  son  église ,  construite  en 
1821 .  —  Hôtel  du  Lion-d'Or.  MUnsingen 
est  situé  vis-à-vis  du  Belpberg,  Le  Stock- 
hom  au  front  conique  et  le  Niesen,  deux 
montagnes   calcaires  formant  comme  les 


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BOUTS  383.  -^  DB  THUW  A  IfEUHADS. 


485 


le  Hochgani,  2,260  m.,  7  h.;  au  Stoch- 
horn,  2,240  m.,  5  h.;  à  Sennhutten,  5 
h.;  au  Niesen,  7,340  inèt.;  au  GurUn, 
1,000  m.  au-dessus  de  la  mer,  en  passant 
par  Kunitif  1  heure  i/2,  ou  par  le  grand 


Wta>ern.  '1  h.  i/4;  au  Bélpberg,  3  h.; 
au  Bantiger,  2  h.  4/4.  Tous  ces  points 
offirent  des  vues  admirables  sur  la  chaîne* 
des  Alpes. 


ROUTE  585. 


0B  TKUHr  A  nrillJHAUg,  a  UVTERIiACHESr,  IiAIJ- 

TERBRunrnrEiir  et  au  staubbach. 

Bateau  k  vapeur,  trajet  4  h.  ^/2,  prix  5  fr. 


Lac  de  Thun.  -—  Ce  lac,  long  de  5 1. 
sur  1  de  large,  situé  à  594  m.  au-dessus 
de  la  mer»  réunit  toutes  les  beautés  de  la 
Suisse,  tant  par  la  fertilité  de  ses  rives  que 
par  la  beauté  des  montagnes  qui  Tentou- 
rent,  couvertes  de  belles  forêts  et  de  gras 
pâturages.  Le  poisson  y  est  bon  et»  aix)D- 
dant.  Parmi  les  villages  qui  baignent  ses 
nves  nord  on  distingue 

OBËRHOFËN,  dont  la  tour  carrée  du 
château  est  très  curieuse.  Si  notre  touriste 
prend  le  vapeur  qui  quitte  Thun  à  8  h.  du 
matin,  dans  la  belle  saison,  il  peut,  en  ar- 
rivant k  Neuhaus,  louer  une  voiture  et  vi- 
siter LauUrbrunnen.le  Staubbach  et  Iiv- 
terlachea ,  ensuite  regagner  Neuhaus  à  3 
h.  1/2,  moment  du  départ  du  bateau  à  va- 
peur. Le  vapeur  parvenu  aux  deux  tiers 
de  la  rive  nord,  on  aperçoit  un  promon- 
toire formé  par  une  roche  escarpée,  appelée 
la  Nase  Tle  Nez),  au-delà  duquel  on  dé- 
couvre le  neau  panorama  de  VEigher  et  du 
Mœnch ,  qui  couronnent  les  extrémités  du 
lac  de  leur  masse  neigeuse  :  k  droite  de  ces 
deux  montagnes  s'élèvent  la  Jungfrau  et 
le  Finster-Aahorn.  Ce  cap  doublé,  on  est 
bientôt  à 

NËUHâUS,  village  situé  à  Textrémité 
E.  du  lac,  avec  une  auberge  solitaire  pour 
les  passagers ,  qui  y  trouvent  des  voitures , 
des  guides ,  des  porteurs  et  des  chevaux; 
il  y  a  aussi  un  omnibus  qui  va  à  Interla- 
eken;  prix  :  1  fr.  Les  voyageurs  qui  veu- 
lent visiter  VOberland,  peuvent  louer  ici 
un  équipage  pour  tout  le  voyage;  et  quand 
la  route  cessera  d*ôtre  praticable  pour  les 
voitures,  ils  se  serviront  de  leurs  montU' 
ics.  Le  cocher  fournira  des  selles ,  etc.,  et 


servira  de  guide.  Â  1/4  de  lieue  sur  la 
grande  route  se  trouve 

UNTERSEEN,  village  suisse  dans  toute 
racception  du  mot,  de  1,000  h.,  composé 
(excepté  le  château^  sur  la  place  du  Mar- 
ché, et  Vmtel-de-Ville  (Rathhaus),  de 
maisons  de  bois  presque  noires  et  très  an- 
ciennes. On  trouve  dans  ce  village,  qui 
est  très  fréquenté ,  plusieurs  pensions  à  3 
fr.  par  jour.  D'Uhterseen  à  Lauterbrun" 
nen^  on  compte  3  h.  20  min.  Route  de 
ciiars,  passant  par 


Interlachen. 

Matten. 

20  m 

Ruines  du  château  d*Unspunen. 

20 

Wilderschwyl. 

15 

MUhlinen. 

10 

Bœsestein. 

15 

ZweilUtschinen. 

40 

Etables. 

15 

Pont  sur  le  Sausbach. 

15 

Sandweid. 

5 

Lockbriick. 

10 

Etables. 

20 

Pont. 

5 

Lauterbrunnen. 

10 

La  route  que  nous  suivons  est  très  pit- 
toresque jusqu'à  Ventrée  de  la  vallée,  qui 
se  divise  en  deux  branches ,  celle  de  gau- 
che ,  oîi  coule  la  Lutschine-Noiret  est  la 
vallée  do  Grindelwald ,  terminée  par  les 
masses  gigantesques  et  les  neiges  éternel- 
les de  Wetterhorn;  celle  de  droite  traverse 
la  Lutschine-Blanche ,  et  la  vallée  de 
Lauttrbrunnen;  il  faut  visiter  la  première. 
Elle  est  remarquable  par  sa  profondeur,  et 
les  escarpements  de  calcaires  presque  ver- 


dbyGoogk 


486 


BOUTE  384.  —  DE  LAUTBRBRUNNE!«  A  GRINDBLWALD. 


ticaux  qui  rentourçQi,  à  pic. 'La  route 
Tranchit  la  Lutschine;  quand  le  temps  le 
permet,  on  aperçoit  le  sommet  de  la  Jung- 
frau.  Après  avoir  franchi  une  pente  assez 
escarpée ,  nous  arrivons  à 

LAUTERBRUNNEN.  ^  Hôtels  :  le 
Capricorne ,  bonne  maison.  Ce  village  con- 
tient environ  13  ou  1 ,400  h.,  dont  les  ha- 
bitations rustiques  bordent  les  deux  rives 
du  torrent.  Son  église  est  d'une  noble  sim- 
plicité. Ce  lieu  solitaire ,  situé  à  800  met. 
au-dessus  de  la  mer,  est  tellement  dominé 
par  des  escarpements  ,  que  le  soleil  ne  s'y 
montre  qu*à  7  heures  du  malin  l'été ,  et  à 
midi  en  hiver.  30  jets  d'eau  environ  jaillis- 
sent du  sommet  de  ces  escarpements ,  qui 
forment  comme  le  rempart  de  la  vallée,  et 
semblent ,  quand  le  temps  est  nuageux  , 
sortir  du  ciel.  Dans  l'été,  toutes  ces  petites 
chutes  disparaissent  comme  éclipsées  par  la 

Chute  du  Staubbach,  éloignée  de  Tau- 
berge  d'environ  1  kil.  C'est  une  des  plus' 
hautes  de  l'Europe  ;  elle  tombe  de  300  m. 
Cette  hauteur  et  son  volume  d'eau  la  ré- 
duisent en  vapeur  humide  ,  semblable  à 
de  la  poussière,  longtemps  avant  d'avoir 
atteint  le  fond.  Son  nom ,  traduit  littérale- 
ment, signifie  chute  de  poussière.  Vue 
de  face,  elle  a  l'apparence  d'un  beau  voile 
de  dentelle  suspendu  au  sommet  de  la  ro- 
che ,  et  imitant  vers  le  centre  les  plis  du 


tissa.  Quand  l'eau  est  abondante,  elle  se 
trouve  courbée  par  le  vent  en  légères  on- 
dulations. Le  moment  de  la  voir  dans  toute 
sa  beauté  est  avant  midi ,  quand  l'iris  for- 
mé par  le  soleil  la  couvre  entièrement ,  et 
que  l'ombre  de  l'eau  projetée  sur  la  roche 
ajoute  encore  un  nouveau  charme.  Dans 
l'hiver,  quand  il  gèle,  elle  forme  une  vaste 
pyramide  de  glace.  On  aperçoit  près  de 
là  une  autre  plus  élevée  et  plus  petite, 
mais  peu  visitée.  Un  sentier  à  pied  y  con- 
duit dans  3/4  d'heure. 

Excursions  :  à  la  cascade  du  Trumle- 
lenberg.i  h.;  à  la  cascade  duMurenberg, 
1  h.  1/4;  au  Schmadriberg  et  à  la  chute 
du  Sehmadribach,  4  h.  Cette  magniûque 
cascade  est  formée  par  l'une  des  sources  de 
la  TMtsckine-Blanche  y  dans  la  vallée 
d'Ammerten,  partie  la  plus  élevée  de  la 
vallée  de  Lauterbrunnen;  la  chute  prin- 
cipale est  entourée  d'une  quinzaine  d'au- 
tres petites  qui  se  précipitent  d'un  rocher 
arrondi ,  le  Sleinberg.  Beaucoup  plus  bas, 
sont  encore  deux  autres  chutes ,  dont  la 
dernière  est  inaccessible.  Le  glacier  du 
Schmadribach  est  adossé  au  Breitkornj 
haut  de  plus  de  3,600  m  ,  qui  domine  cet 
imposant  tableau.  Rien  n'est  plus  grandiose» 
plus  majestueux  et  parfois  plus  sau\'ageqae 
les  scènes  de  la  va/iée  d'Ammerien. 


ROUTE  384. 
DE  liAUTERBRIIMUnEar  A  «RIUrDEIili^AIiO, 

Par  la  Wengernalp,  6  h.  environ.  —  Chemin  de  mulets. 


Crund. 

Wengern. 

Schiltwald. 

Staldenfluh. 

Mettlen. 

Wengcren. 

Wergernalp. 

Àlpigen. 

Wergisthal. 

Grund. 

Grindelwald. 


Ih. 
1 


45  m. 

45 

50 

10 

20 

15 

45 

15 

30 
35 


Par  un  beau  temps,  il  n'y  a  pas  dans  les 


Alpes,  de  voyage  plus  pittoresque  que  ce- 
lui de  la  Wengernalp  ou  Scheideck-infé- 
Heure,  entre  la  vue  de  la/ungr/rattetcellc 
des  autres  pics  de  la  chaîne  bernoise.  C'est 
encore  de  la  Wengernalp  qu'on  entend 
et  qu'on  voit  les  avalanches  :  entre  toutes 
ces  scènes  imposantes ,  le  passage  pratica- 
ble pour  les  mules  a  environ  21  kil.; — 14 
milles  de  long  ;  mais  la  rapidité  de  sa  pente 
et  sa  grande  élévation ,  ainsi  que  le  temps 
nécessaire  pour  jouir  de  la  vue  qu'il  com- 
mande ,  demandent  6  h.  pour  cette  excur- 
sion. La   route»  quoique  fatigante,  est 

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BOUTB  385.  —  DE  GRir«DELW<\LD  AU  GRIMSEL. 


487 


sans  danger  et  très  fréquentée.  — Après 
avoir  avoir  gravi  un  sentier  tortueux  et 
très  escarpé ,  qui  conduit  de  la  vallée  de 
Lauterbrunnen  vers  les  hauts  pâturages 
qui  ta  couronnent ,  le  Staubbach  apparaît 
coaiine  un  nùnce  filet  d*eau ,  et  sa  chute 
supérieure  se  laisse  voir  dans  toute  son 
étendue.  Le  sentier  traverse  le  pâturage , 
se  dirigeant  vers  la  JungfraUy  qui  ap|)a-^ 
raît  au  spectatour,  avec  son  vaste  manteau 
de  neige,  son  glacier  et  la  masse  de  la  mon- 
fagnequecouvrentdes neiges  éblouissantes. 
A  une  1/2  h.  du  sommet  se  trouve  une  au- 
bei^e  rustique  passable  :  Y  Hôtel  de  la 
Juttgfrau,  contenant  ii  lits  pour  les  voya- 
geurs qui  veulent  jouir  du  lever  du  soleil  à 
cette  élévation  (5,550  pieds  au-dessus  de 
la  mer);  de  ce  point ,  la  montagne  se  pré- 
sente dans  toute  sa  beauté ,  ainsi  que  les 
avalanches  qui  en  descendent.  Après  11., 
au-delà  de  l'auberge ,  on  atteint  le  point 
culminant  du  passage,  2,094  m.  au-dessus 
du  niveau  de  la  mer. 

De  ce  lieu,  le  panorama  est  très  beau 
là  déploient  leurs  fronts  majestueux  le 
Mœncht  les  deux JEi^er*  et  \eWetterhorn 
la  JungfraUf  ou  la  Vierge  qui  doit  son  nom, 
sans  doute ,  à  la  pureté  de  ses  neiges.  Son 
point  culminant  est  de  4,185  m.  au-des- 
sus de  la  mer.  Les  Silberhoertierf  masses 
gigantesques ,  groupées  autour  de  la  Jung- 
frau ,  ne  sont  que  les  pics  inférieurs  de 
celte  reine  des  Hautes-Alpes.  En  appro- 
chant du  Grindelwald  ,  on  découvre 
le  Schrekehorn,  4,462  m.,  le  Pic  de  la 
Terreur.  L'aiguille  eMéediiFinster-Aar- 
horn^  le  point  le  plus  élevé  de  ce  groupe, 
4,562,  n'est  visible  que  par  intervalles. — 
Les  vastes  glaciers  qui  entourent  ces  pics 
et  remplissent  leurs  intervalles ,  sont  d'un 
haut  intérêt.  La  descente  du  chalet  supé 
rieur  du  Grindelwald,  dans  la  vallée,  dure 


environ  3  h  ;  alors  on  aperçoit  le  Weiter- 
korn,  et  à  gauche  le  Faulhorn^  surmonté 
par  une  auberge  destinée ,  comme  celle 
du  Uihi ,  à  ceux  qui  désirent  jouir  du  le- 
ver et  du  coucher  du  soleil.  Dans  le  fond  , 
à  droite,  le  glacier  blanc  de  Grindelwald. 

GRINDELWALD.  —  Hôtels  :  Adler 
(l'Aigle);  — Baer  (l'Ours);  tous  deux  bons 
et  souvent  remplis  dans  l'été.  De  là ,  50 
min.  vous  conduisent  au  glacier  inférieur. 
Le  village  n'a  que  quelques  chaumières  eu 
bois  d'un  aspect  tout  à  fait  pittoresque,  ré- 
pandues çà  et  là  sur  la  vallée,  qui  est  si- 
tuée à  1 ,090  m.  au-dessus  du  niveau  de 
la  mer.  Cette  grande  élévation  el  le  voisi- 
nage des  glaciers  rendent  son  climat  froid 
et  variable,  môme  dans  l'été.  GrindeU 
wald  doit  toute  sa  célébrité  aux  montajoies 
qui  l'entourent  et  à  ses  doux  glaciers ,  qui 
descendent  jusqu'au  fond  même  de  la  val- 
lée, au-dessous  du  village,  et  pour  ainsi 
dii'e  à  la  porte  des  habitations. 

Excursions.  —  De  Grindelwald  au 
sommet  du  Faulhorn,  environ  4  h.  Le 
Faulhorn  est  une  montagne  de  2,714  m., 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  située  en- 
tre la  valiée  de  Grindelwald  et  le  lac  d«î 
Brien%.  De  son  sommet,  la  vue  est  belle , 
et  s'étend  sur  la  chaîne  voisine  des  Alpes 
bernoises ,  sur  les  lacs  de  Thun  et  do 
Brienz.  —  Les  chevaux  qui  ont  amené  les 
voyageurs  à  Grindelwald  peuvent  olic 
employés  pour  l'ascension  du  Faulhorn  ; 
les  dames  qui  ne  veulent  pas  aller  à  chcv.il 
trouveront  à  l'auberge  des  chaises  et  des 
porteurs  ;  il  faut  conipter  4  porfaeurs  pour 
chaque  chaise,  à  6  fr.  chacun,  cl  si  on 
couche  sur  la  montagne,  9  fr.  L'auberge, 
qui  se  trouve  au  sommet,  assez  bonne 
du  reste ,  n'est  habitée  que  4  mois  de  l'an- 
née ;  on  y  trouve  quelques  bons  apparte- 
ments et '24  lits. 


ROUTE  385. 
DE  «RIJirDEIili^AIiD  AU  «RinSEIi, 

par  le  passage  du  Strâhleck. 

Ce  passage  est  très  difficile,  et  ne  con-l  veulent  explorer  les  Hautes-Alpes  ;  on  pont 
vient  guère  qu'aux  montagnards  agiles  quille  franchir  en  2  journées.  Le  chemin,  en.. 

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488 


BOUTE  386. 


DE  LUCERKB  A  SCHWYTZ. 


qui  liant  Grindelwald,  monte  rapidement 
à  gauche  du  glacier  inférieur,  praticable 
d'abord  pour  les  chevaux  pendant  environ 
1  h.  1/2,  ensuite  il  devient  très  étroit.  Â- 
près  avoir  traversé  deux  ou  trois  planches 
placées  sur  des  crevasses  du  glacier,  on 
arrive  au  chalet  de  Sliereck,  à  deux  petites 
h.  de  Grindelwald.  Enfin,  par  une  mar- 
che pénible  et  dangereuse,  au  milieu  des 
glaciers  et  des  roches  escarpées ,  vous  at- 
teignez ,  après  trois  bonnes  h.  le  sommet 


du  Passage  du  Strahleck,  où  se  déploie 
la  nature  sauvage  daus  toute  sa  subliiuité; 
là,  nulle  trace  de  végétation  »  excepté  quel- 
ques gentianes  de  la  plus  petite  espèce.  Du 
pied  du  passage  VAbschwung  ,  où  est  si- 
tuée la  maisonnette  du  professeur  Âgassiz, 
jusqu'au  point  culminant .  il  faut  compter 
1  fa.  1/2;  et  de  là  à  Tbospice  du  Grimtel , 
pour  un  bon  marcheur,  3  h.  dont  2  sur  la 
glace. 
Hospice  du  Gkimsel  (v.  route  575). 


ROUTE  386. 
DE  lircERisri:  a  ^cwhw'ktz  , 

Par  Arth  ,  et  au  sommet  du  Rigi.  —  Chemin  de  chars. 


Wurzburglhal. 

Secburg  ^ruine). 

Hauteur. 

Meggencappel. 

Meggen. 

Mcrhschacbeu. 

Kussnacht. 

Chapelle  de  Tell. 

Ober-Iramensce. 

Arth.     " 

Ober-Arlh. 

Goldau. 

Busiiigen. 

I.owerz. 

Seeven. 

Schwylz. 


Ih. 


25  m. 

10 

20 

10 

15 

25 

55 

15 

10 

15 

15 

50 

20 

35 

50 


Toule  la  roule ,  jusqu'à  Schwyti ,  est 
bonne;  mais  le  chemin  le  plus  court,  de 
Lucernc  au  sommet  du  Rigi  est  d'aller 
par  eau  à  Weggis ,  localité  pittoresque 
su**  le  lac  de  Lucerne  ou  des  Quatre-Gan 
tons;  de  là  ,  on  atteint  le  point  cuimmant 
de  celle  montagne  en  moins  de  6  h.,  si  on 
prend  le  vapeur.  Cependant ,  le  point  le 
plus  favorable  pour  gravir  le  Rigi  est 
Arth ,  où  nous  allons  nous  diriger.  De  Lu- 
cerne  à  Kussnacht t  nous  jouissons  presque 
constamment  de  la  vue  du  lac,  des  Alpes 
d'Epgelberg  et  de  celles  de  Berne. 

KUSSNACHT.  —  Uôieh:  Schwarzer- 
Adler  ;   (Aigle-Noir)  ;  —  Rccssli  (Cheval- 


Blanc).  —  Ce  village  est  situé  au  fond 
de  la  baie  au  pied  du  Higi;  de  là  part 
un  sentier  très  escarpé  qui  conduit  au  som- 
met en  5  h.  1/2.  Le  voyageur  trouvera  ici 
des:  mules,  des  guides,  des  chars  et  des  ba- 
teaux, au  choix.— A  l'extrémité  d'un  che- 
min creux,  au-delà  de  Kiissnacht,  au  bord 
de  la  route,  s'élève  la  chapelle  de 
Telly  bien  entretenue  et  ornée  de  peintures 
à  fresques  assez  grossières,  rcprésenlantla 
mort  de  Gessler  et  d'autres  événements 
historiques.  —  Après  la  chapelle  la  route 
atteint  leZ;ac  de  Zug,  qu'elle  longe  à  TO. 
jusqu'à 

AKT  ou  ARTH,  grand  et  beau  bouig 
du  canton  de  Schwytz ,  au  bord  du  lac  de 
Zug,  entre  le  Rigi  et  le  Rufllberg.  —  Hô- 
tels: l'Aigle-Noix  ;  hôtel  des  Alpes.  — 
Pàp,  S^SOO  hab. —  Curiosité^  :  un  bas- 
sin de  fontaine,  formé  d'une  seule  pièce  de 
granit  ;  V Eglise  de  Saint-Georges  ,  bâtie 
en  1G94 ,  se  distingue  par  la  noblesse  d^ 
son  architecture.  Dans  la  sacristie  on  mon- 
tre un  vase  en  argent  qui  a  appartenu  à 
Charles-le-Téméraire.  Deffx  reliefs  de  l'é- 
tat ancien  et  actuel  de  la  vallée  de  Goldau, 
faits  par  M.  Baumann  de  Bruunen,  méri- 
tent d'être  vus. 

Communications.  —  D'Arthk  Zug ,  en 
suivant  la  rive  du  lac  par  une  belle  route 
et  offrant  de  beaux  points  de  vue.  — 
D'il/7/t  par  le  Steinerberg  à  Saltel^  et  de 


dbyGoOgk 


BOUTE  386.  —  DB  LUCEBNB  A  SGHWTTZ. 


489 


là  par  Sehom  et  M&rgarten  h  Egeriy  5 1 
Un  chemin  plus  court ,  mais  péniUe  et 
montueux,  qui  passe  sur  le  Ruffiborg,  mône 
en  5  h.  à  Egeri, 

Chute  du  Rossbbrg. —  En  approchant 
de  Goldau,  le  voyageur  aperçoit  bientôt  des 
traces  de  la  terrible  catastrophe  qui  ense- 
veli^ le  premier  village  de  ce  nom  (septem- 
bre i  806),  beaucoup  plus  considérable  que 
ne  Test  celui  d'aujourd'hui,  et  qui  couvrit 
la  vallée  de  pierres  et  de  débris.  La  mon- 
tagne présente  ses  flancs  stériles  et  dé- 
chirés depuis  son  sommet  jusqu'à  sa  base. 

Le  Rossberg  ou  Ruffiberg  est  élevé  de 
1 ,653  m.  au-dessus  du  niveau  de  la  mer. 

Ascension  du  Rigi.  —  Les  trois  prin- 
cipaux sentiers  qui  conduisent  sur  le  Rigi, 
sont  ceux  de  Goldau ,  Kiissnacht  et  Weg- 
gis.  A  chacune  de  ces  stations,  ainsi  qu'à 
Arth,  Lowerz  et  Bruonen ,  on  trouve  des 
chevaux,  des  guideset  des  porteurs,  à  des 

§rix  fixés  par  le  gouvernement  et  placar- 
és  dans  les  hôtels.  —  Le  prix  pour  un 
cheval  jusqu'au  sommet  est  9  fr.  de  Fran- 
ce; et  pour  revenir  le  jour  suivant  par  la 
même  route,  6  fr.,  et  7  fr.  50  c,  par  la 
route  du  côté  opposé.  11  faut  ajouter  le 
pourboire  de  5  ou  6  batz  au  garçon  qui 
conduit  les  chevaux;  au  porteur  qui  se 
charge  des  bagages,  6  fr.,  et  pour  revenir 
3  fr.  On  peut  aussi  louer  pour  6  fr  un 
cheval  qui  vous  conduit  jusqu'au  couvent 
de  iforw*»tti»-ScAfic«  (Notre- Dame-des- 
Neiges).  —  Partant  de  Goldau,  Tascen- 
sion  se  fiiit  en  5  h.  1/2,  la  descente  en  2 
h.  1/2.  Les  voyageurs  prennent  ordinaire- 
meni  Arth  pour  point  de  départ  (1/4  d'h. 
plus  loin),  parce  que  l'aubeiîge  y  est  meil- 
leure ;  mais  la  montée  commence  à  Gol- 
dau ,  qui  assurément  est  l'endroit  le  plus 
&vorable.  —  Après  avoir  franchi  un  sentier 
escarpé  et  diâtcile ,  nous  arrivons  à  un 
point  d'où  l'oeil  peut  voir  les  tristes  résul- 
tats delà  chute  au  Rossberg.  Ici  commen- 
cent les  stations.  C'est  une  série  de  treize 
petites  chapelles  ,  chacune  ornée  d'une 
peinture  représentant  une  scène  de  la  pas- 
sion de  Notre -Seigneur,  elles  condui- 
sent à  VEglise  de  Notre-Dame-des-Nei 
ges,  —  Notre-Dame-dcs-Neiges ,  ou  Ma- 
rior^um-Schneet  est  une  petite  église  très 
fréquentée  par  les  pèlerins.  A  côté  est  un 


petit  hospice  ou  couvent  habité  par  trois 
ou  quatre  pères  capucins  qui  desservent 
l'église;  plusieurs  auberges  l'entourent, 
dont  les  meilleures  sont  Schwerdt  (i'Epée), 
et  Sonne  (le  Soleil).  —  Après  1  '2  h.  do 
marche  sur  des  prairies  à  pente  douce,  le 
voyageur  arrive  à  l'auberge  du  Rigi- 
Staffel. 

SiOMMRT  DU  Rigi  (Rigi-Kulm) . —  C'est 
un  plateau  d'une  certaine  étendue ,  vert, 
mais  sans  arbres  ;  là  se  trouve  V auberge, 
grande  construction  en  bois  où  l'on  est  as- 
sez bien,  vu  l'élévation  du  lieu  (1 ,800  m. 
au-dessus  de  la  mer). 

Vue  prise  du  Rigi  —  On  s'y  réunit 
longtemps  avant  l'aube  pour  contempler  le 
lever  du  soleil,  afin  de  jouir  de  ce  magnifi- 
que aspect.  —  On  voit  à  l'E.  une  pâle  lu- 
mière qui  fait  graduellement  disparaître  les 
étoiles  ;  bientôt  elle  envahit  successivement 
chaque  sommet,  puis  tout  l'horizon  comme 
une  ceinture  d'or,  réfléchie  en  un  cramoisi 
pâle  par  les  neiges  des  Alpes  bernoises. 
Elle  illumine  ensuite  l'espace  sombre  qiri 
se  trouve  entre  l'horizon  et  le  Rigi  ;  en- 
suite apparaissent  graduellement  les  forêts, 
les  lacs,  les  collines,  les  rivières,  les  villes, 
jusqu'à  ce  que  le  soleil  domine  le  sommet 
de  la  montagne  et  lance  ses  rayons  sur 
tout  le  paysage.  C'est  1/4  d'h.  avant  et 
après  l'apparition  du  soleil  que  la  vue  est 
la  plus  belle. — L'aspect  le  plus  remarqua- 
ble de  cette  merveilleuse  scène,  qui  a  480 
kil.  ou  300  milles  anglais  d'étendue ,  c'est 
la  vue  des  lacs  de  Lucerneetde  Zug.  Elle 
est  sans  égale,  même  en  Suisse,  pour  la 
splendeur  et  la  majesté. 

Le  steamer  de  Lucerne  à  Flilelen  s'ar- 
rête tous  les  jours  à  Weggis ,  pour  laisser 
ou  prendre  des  passagers  qui  vont  au  Rigi 
ou  qui  en  reviennent.  —  Du  Rigi  nous  re- 
gagnons Goldau ,  ou  bien  noua  descendons 
directement,  en  2  h.  environ,  à 

LOVVERZ  ou  LOWERTZ ,  village  situé 
sur  le  bord  du  lac  que  notre  route  longe 
sur  une  espèce  de  terrasse  jusqu'à  Sewen. 

Là,  nous  quittons  le  lac  par  une  courbe 
brusque  qui  nous  mène  à 

SCHWYTZ.— Hd/el:  du  Cheval-Blanc, 
dans  une  belle  exposition,  bonne  table, 
et  prix  modérés. —  On  y  parle  anglais,  ita- 
lien et  français. — Schwytz,  quoique  chef- 


Digitized  by  VjOOQIC 


490 


noUTE  387. 


DE  LUGBBNB  A  FLUELEN. 


ticu  du  canton ,  n'est  h  proprement  parler 
qu'un  village  de  5,^25  hab.  avec  les  envi- 
rons ;  c'est  le  cœur  de  rHelvctie,  d'où  lui 
vient  son  nom  de  Schwyti  (Suisse).  Sa 
position  est  on  ne  peut  plus  pittoresque. — 
Curiosités  :  Y  Eglise  paroissiale ,  sur  la 
grande  place ,  bel  édifice  avec  une  jolie 
petite  chapelle  gothique  appelée  Karker  ; 
le  Aa/Zi/miix,  édifice  sans  intérêt  où  le  con- 
seil du  canton  tient  ses  séances  ;  V Arse- 
nal contient  des  bannières  prises  par  les 
habitants  de  Schwytz  à  Morgarlen  et  au- 
tres cJiamps  de  bataille;  les  archives 


c'est  une  tour  massive  à  plusieurs  étages  , 
et  qui  fut  probablement  jadis  un  château 
fort.  —  Une  diligence  va  tous  les  jours  à 
Lucerne  et  en  revient. 

Canton  de  Schwytz.  —  Il  est  d'envi- 
ron ii  1.  carrées  avec  une  population  de 
40,000  hab.,  tous  catholiques  et  pariant 
allemand.  Son  aspect  est  comme  son  climat, 
très  varié;  ses  belles  et  fertiles  vallées 
nourrissent  de  nombreux  troupeaux  de 
botes  à  cornes,  do  moutons ,  et  de  beaux 
chevaux. 


ROUTE  587. 


DE  lirCERUTE  A  FliVELEIIk^  , 

Sur  le  lac  de  Lucerne;  par  le  bateau  à  vapeur,  5  b. 


Lac  de  Lucerne  ,  plus  généralement 
connu  sous  le  nom  de  lac  desWaldstetten 
ou  des  Quatre-Cantons.  On  nomme  ainsi 
Lucerne ,  Dri ,  Schwytz  et  Unterwalden , 
qui  au  moyen-âge  se  nommaient  les  Wald- 
stetten.  Sa  surface  esta  440  m.  au-dessus 
de  la  mer.  Il  a,  de  Lucerne  à  Fliielen,  6 
I.  de  long,  et  4  ou  5  de  largo  depuis  Kus- 
snacht  jus(iu'à  Alpnach.  Sa  profondeur  va- 
rie de  â  à  300  m.  ;  il  ne  gèle  oi*dinaire 
ment  que  vers  ses  bords  et  dans  les  plus 
grands  froids.  Par  sa  grandeur,  par  ses  ri- 
ves pittoresques ,  et  aussi  par  ses  souve- 
nirs historiques,  c«  lac  est  le  plus  beau  et 
le  plus  intéressant  de  la  Suisse. 
.  Un  vapeur  va  tous  les  jours ,  depuis  le 
1^  mai  jusqu'au  30  octobre,  de  Lucerne 
^  Fliielen,  trajet  5  h.;  départ  de  Lucerne 
il  8  11.  du  matin  ;  départ  do  Fliielen  à  2 
h.  après-midi,  passant  par 


1res  pi. 

2«pl. 

Fr.  de  Suisse. 

Altstadt. 

>  40 

>  20 

Wcggis. 

1     » 

>  50 

VilzuMii. 

1  20 

.  60 

Bekkenried. 

1  60 

>  80 

Gersau. 

2  80 

>  90 

Brunnen. 

2  20 

4  10 

Fluelcn, 

5  20 

1  60 

1  h.  après  avoir  quitté  Lucerne ,  le  va- 
peur touche  à 

WËGGIS,  village  de  1 ,100  âmes,  sur 
une  des  cOtes  les  plus  riantes  du  lac  et  la 
plus  fertile.  C'est  lii  qu'on  débarque  pour 
visiter  lo  Rigi.  —  D.>  Weggis,  les  deux 
rives  du  lac  présentent  des  sites  variés 
jusqu'à 

VITZNâU,  petit  village  dominé  par  des 
rochers  rougeâtres  où  les  dorniers  rayons  do 
soleil  produisent  des  effets  de  lumière  très 
curieux.  —  Tout  près  de  là  est  la  Grotte 
de  Waldisbalm ,  profonde  d'environ  284 
m. ,  dans  laquelle  on  admire  de  superbes 
colonnes  de  stalactites.  —  Bientôt  on  ar- 
rive à 

GERS.\U .—  Hd/cl«  ;  le  Soleil  (Sonne), 
bonne  maison  ;  les  TroisCouronnes. — J(ài 
bourg  de  1 ,500  hab.  —  Curiosités  :  Vh- 
glise  paroissiale,  bUtic  de  1807  à  1812 , 
avec  un  beau  tableau  d'autel ,  le  Christ 
mourant  sur  la  croix,  par  Wurch  d'Un- 
tcrw'alden,  et  plusieurs  autres  tableaux  es- 
timés. —  Au-delà  de  l'embouchure  de  la 
Muotta,  on  arrive  à 

BRUNNEN,  beau  village  situé  à  l'entrée 
de  la  charmante  vallée  de  Schwytz. — Hô- 
tel  :  l'Aigle-d'Or,  très  bonne  maison.  — 
Dans  la  chapelle  de  St*Micbel  on  remar- 
que un  excellent  tableau  ,  la  Ste  Trinité 


dbyGoogk 


BOUTG   388.  -^  DE  LUCÇRNE  A  ZCg. 


4Ô1 


et  les  deux  rois  Ckarlemagne  et  St  Louis 
implorant  une  victoire  sur  les  infidèles. 
Sur  la  doaane  on  a  peint,  d'un  côté ,  les  3 
confédérés,  de  l'autre,  les  combats  de  Suit 
€t  de  Scheyo. 

Les  personnes  qui  de  ce  village  veulent 
-visiter  le  Rigi,  prennent  ordinairement  un 
char  jusqu'à  Goldau,  prix  :  60  balz,  —  9 
fr.  Il  y  a  pour  les  piétons  un  sentier  plus 
court  partant  de  Lowertz. 

Tout  1b  rivage  est  couvert  de  bateaux 
dont  le  prix  est  un  peu  élevé.  Un  grand 
bateau  pour  porter  une  voiture  à  FlUelen 
coûte  100  balz,  —  14  fr.  ;  un  petit  9  fr. 
Le  steamer  s'arrête  ici  deux  fois  par  jour. 

De  Bninnen  le  lac  forme  au  S.  un  golfe 
long  et  étroit,  et  d'un  aspect  très  pittores- 
que jusqu'au  rocher  sauvage  à'Achsem- 
berg  (2,200  m.),  et  à  la  Chapelle  Tell 
(Tells-Kapelle),  bâtie  en  1830-3i,  par  or- 


dre do  l'assemblée  du  canlon.  C'est  là  qiie 
Guillaume  Tell,  profltaut  de  la  teuipGlc  et 
de  l'épouvante  de  Gessler ,  qui  le  con- 
duisait en  bateau  dans  les  cachots  de 
Kussnacht,  s'élança  sur  le  rivage  eu 
repoussant  du  pied  la  barque  dans  les 
flots.  La  chapelle  est  décorée  de  peintures 
tirées  de  l'histoire  de  Tell ,  et  chaque  an- 
née on  y  célèbre,  le  premier  vendredi  après 
l'Ascension,  une  fôl«  religieuse  et  patrio- 
tique, où  la  foule  accourt  de  toutes  parU. 

Le  paysage  d'alentour  est  très  remar- 
quable. Â  l'opposé  de  la  chapelle,  le  lac 
peut  avoir  800  p.  de  profondeur.  —  A 
peine  a-t-on  doublé  le  cap  qu'on  découvre 
Fliielen  ;  on  y  arrive  en  1/2  h. — On  aper- 
çoit, sur  la  rive  0.,  la  riante  vallée  d'iscn- 
thal  ;  la  scène  est  couronnée  par  les  pics 
neigeux  de  VUri-Rothstoch. 

FLUELEN  (v.  route  57 i). 


ROUTE  588. 


DE  liiJCfiRsri:  A  zijc^^ 

Par  KcssNACHT.  —  Route  de  chars  et  navigation  sur  le  lac. 


Route  de  terre,  de  Luceme  à  Kiissnacht 

(p.  rt>ute386). 
Ou  parle  vapeur,  de  Lucerne  à  Kiissnacht 

(t;.rmite387). 
De  Kûssnacht  à  Immensee  30  m. 

De  là,  en  un  bateau  sur  le 

lac  jusqu'à  Zuy.  2  h. 

IMMENSEE  ,  petit  port ,  sur  le  lac  de 
Zug,  où  on  trouve  des  bateaux  pour  Zug  et 
les  divers  point  du  lac.  Ce  voyage  par  eau 
est  on  ne  peut  plus  pittoresque  jusqu'à 
Zug.  —  On  peut  encore ,  d'Arth ,  suivre 
par  terre  le  bord  oriental  du  lac  jusqu'à 

ZUG.  —  Hôlels:  Hirsch  (  le  Cerf )  ; 
Ochs  (le  Bœuf),  confortable  et  peu  cher. — 
Cette  ville  est  la  capitale  du  canton  de 
Zug;  elle  a  3,200  hab.,  et  est  assez  bien 
située  à  TextrémitéN.-E.  du  lac.  Ses  mu- 
railles sont  anciennes,  et  son  ensemble 
présente  une  ville  silencieuse  et  antique. 
— •  Ses  habitants  sont  tous  catholiques  ; 
ils  s'occupent  en  général  d'agriculture.  — 
Commerce  nul.  Les  riches  moissons ,  les 
Tigoobles,  les  vergers  et  les  jardins  sur  les 


bords  du  lac,  sont  d'un  aspect  charmant. 
—  Curiosités  :  Y  Eglise  St-Micfiel ,  hors 
de  la  ville ,  ronlient  un  ossuaire  très  cu- 
rieux, et  plusieurs  tableaux  de  Branden- 
berg;  V Eglise  des  Capucirw  renferme  un 
tableau  médiocre,  faussement  attribué  à 
Carraclve\  Gymnase  et  Biblwtlièque 
publique.  —  Des  diligences  vont  tous  les 
jours  de  Zug  à  Lucerne  et  à  Zurich. 

Le  Canton  de  Zug  est  le  plus  petit  de 
la  Suisse.  Sa  surface  peut  être  de  101. 
carrées,  et  sa  population  de  17,000  hab. , 
tous  catholiques  et  parlant  allemand.  Ses 
vallées  sont  très  fertiles  en  blé ,  fourrages 
et  en  fruits. 

Le  Lac  dc  Zug,  dont  le  niveau  est  à  400 
m.  environ  au-dessus  de  la  mer,  peut  avoir 
13  kil.  1/2  de  longueur,  sur  1  kil.  1/4  en- 
viron de  largeur.  Ses  bords  ,  peu  éle- 
vés ,  offrent  des  pentes  douces,  excepté  du 
côté  du  S.,  où  le  Rigi  s'élance,  pour 
ainsi  dire,  de  ses  eaux.  Le  mont  Pilate, 
qui  se  trouve  sur  le  dernier  plan,  complète 
ce  majestueux  tableau. 


dbyGoogk 


492  BOUTE  389.  ~  DE  LUCERNB  A  ZUAICU. 

ROUTE  389. 
DE  liVCERlVE  A  ZURICH , 

Par  Aldisrieoen,  ^0  h.  environ.  —  Route  de  chars, 

plus  aussi  pénible  qu'autrefois,  §[râce  à  ht 
route  nouvelle  qu*on  a  établie.  Sur  le  som- 
met, 400  m.  environ ,  est  une  aidferge 
dont  les  chambres  supérieures  donnent  une 
fort  belle  vue  sur  le  lac  de  ZUrich.  Mais 
c'est  au  Signal,  situé  sur  une  hauteur  qu'on 
nomme  le  Schnabelberg  (â,750  p.)  à  20 
m.  S.-E.  de  l'auberge,  et  vis-à-vis  la  cime 
du  BQrglen,  que  l'on  découvre  le  magnifi- 
que point  de  vue  qui  a  rendu  l'^Vlbis  si  fa- 
meux. 

Tout  ce  groupe  de  l'Albis  est  riche  en 
belles  promenades  et  en  beaux  points  de 
vue.  Notre  route  suit  le  versant  E.,  en 
se  rapprochant  du  lac,  on  arrive  à 

ZURICH.  —  Hôtels  :  du  Lac,  au  bord 
rofime  du  lac ,  en  face  du  débarcadère  du 
bateau  à  vapeur  :  bonne  maison  oi!i  Ton 
trouve  de  beaux  et  nombreux  apparte- 
ments ,  un  belvédère  donnant  vue  sur  le 
le  lac ,  les  montagnes  et  les  glaciers.  Ta- 
ble d'hdie  à  1  h.  et  à  5  h.  ;  services  parti- 
culiers, remise  fermée  ;  chevaux  pour  ex- 
cursions. Mêmes  prix  qu'à  l'hôtel  Baur. — 
L'hOtel  Baur,  situé  vis-à-vis  la  poste, 
au  bord  de  la  Limmat.  C'est  une  maison 
nouvelle,  grande,  belle  et  bien  tenue,  ayant 
un  cabinet  de  lecture  et  un  belvédère  sur 
les  toits,  d'où  la  vue  s'étend  jusqu'aux  Al- 
pes et  sur  le  lac.  Les  prix  sont  ceux 
des  autres  hOlels  de  premier  ordre  : 
pour  la  table  d'hôte  de  1  h.,  5  fr.  avec  le 
vin  ;  pour  celle  de  5  h.,  4  fr.,  et  en  parti- 
culier, 6  fr  :  pour  le  service ,  cirage  des 
bottes  compris,  1  fr.  par  jour. — ^Die  Kron« 
{la  Couronne) f  sur  la  rive  droite  du  lac. 
offre  une  belle  vue  et  est  bien  tenu.  Ces 
trois  hôtels  sont  récents. — ^Schwerdt{r^- 
pée)y  autrefois  le  premier  hôtel  de  ZUrich, 
a  beaucoup  gagné  sous  son  nouveau  pro- 
priétaire. —  Celui  de  Bellevue ,  autrefois 
le  Corbeau  et  la  Cigogne.  A  ces  deux  der- 
niers hôtels,  la  dépense  journalière  est 
moins  grande  :  dîner,  1  fl.—  2fr.  25  env. 

Zurich  est  la  ville  manufacturière  la 
plus  prospère  et  la  plus  importante  de  la 

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Lœve. 

5  m 

Pont. 

5 

Forêt. 

10- 

Croix. 

5 

Ëbikon. 

10 

Dierikon. 

^0 

Chapelle. 
Roth. 

20 
10 

GislikerbrUcke. 

15 

Honau. 

20 

Confms. 

10 

Bochslerhof. 

AO 

HUnenberg. 

20 

St-VVolfgang. 

20 

RUmmeltiken. 

30 

Niederwyl. 

20 

Knonau. 

20 

Mcttmenstetten. 

45 

AffoltHm. 

30 

Hedingen. 

40 

Bonsletlen. 

50 

Wettschwyl. 

40 

Sellenbeuren. 

30 

Albisrieden. 

55 

St-Jacob. 

30 

Zurich. 

10 

Diligences.  —  Tous  les  jours  partent 
de  Lucerne  pour  ZUrich  et  de  ZQrich  pour 
Luceme,  des  voitures  qui  font  ce  trajet  en 
5  ou  6  h.  On  s'arrête  1/2  h.  à  Knonau 

La  route  suit  la  fertile  et  riante  vallée 
de  la  Reuss  jusqu'à 

WOLFGANG,  village  du  canton  de  ZU- 
rich, d'où  une  branche  de  la  route  conduit 
à  Zug  par  Cbam,  en  suivant  le  rivage  N 
du  lac  de  Zug.  —  La  contrée  est  fertile  et 
«hampêtre  jusqu'à 

KNONAU,  village  du  canton  de  ZUrich, 
sur  le  revers  occidental  de  l'Albis,  du  côté 
du  S.-O.,  sur  le  grand  chemin  de  Lucerne. 
Il  renferme  l'église  paroissiale  ,  un  vieux 
château  devenu  auberge,  et  le  nouveau  bâ- 
timent de  la  préfecture.  Les  collines  des 
environs  sont  très  pittoresques.  —  De 
lôionau  on  monte  l'Albis.  La  montée  n'est 


BOUTS  390.  —  DE  ZUBICH  A  COIBE. 


493 


Suisse,  ainsi  que  le  canton  dont  elle  est  la 
capitale  ;  elle  contient  1 4,500  hab.,  et  est 
située  à  rextrémité  N.  du  lac  de  son  nom, 
à  rendrait  oà  en  sort  la  Limmat.  ZUrich 
est  le  siège  de  la  diète  suisse  (le  Vorori), 
alternativement  avec  Berne  et  Luceroe, 
pendant  deux  années  de  suite.  —  Curio- 
gités  :  Zurich  ne  renferme  d'autre  monu- 
ment remarquable  que  la  Cathédrale ,  ou 
Groor-MuniteT^  qui  date  du  x  au  xie  siè- 
cle :  c'est  un  édiCce  lourd  et  massif,  mais 
intéressant  pour  l'architecte  et  l'archéolo- 
gue ;  Végliie,  St-Pierre  »  avec  sa  grande 
horloge;  X^Fraumumier  :  cette  église, 
assez  élégante,  du  xnie  siècle,  sert  au  culte 
catholique  ;Pre(2i9ef&irc^  (église  du  St- 
Esprit),  du  xin«  siècle ,  appartenaat  avant 
la  Réfiônne  anx  Dominicains.  Le  chœur 
a  â3  m.  de  hauteur.  C'est  aiijourd'hui  un 
entrepôt  de  marchandises.  Le  Raihhaus , 
où  sïege  la  diète ,  est  un  bâtiment  massif, 
à  forme  carrée,  situé  près  du  pont  inférieur 
et  vis-à-vis  l'auberge  de  l'Ëpée.  La  ^t- 
hliothèque  de  la  vUle^  située  près  du 
nouveau  pont  de  pierre,  était  autrefois  une 
église  (Wasserkirclie).  Elle  renferme  45 
mille  vol.  imprimés  et  manuscrits;  trois 
lettres  autographes,  en  latin,  de  Jane 
Grey,  adressées  à  Bullinger,  écrites  d'une 
manière  très  remarquable  et  très  nette  :  la 
Bible  grecque  de  Zwingli ,  avec  des  notes 
marginales  de  sa  main,  la  plupart  en  hé- 
breu ;  uoe  inscription  romaine ,  indiquant 
que  l'ancien  nom  de  Zurich  était  Turicum; 
un  Busle  de  Lavaler,  par  Dannecker  ;  un 
portrait  de  Zwingli  et  de  sa  fille,  par  Ham- 
Asper  ;  un  plan  en  relief  d'une  grande  par- 


tie de  la  Suisse. 

Promenades.  —  Les  alentours  de  Zu- 
rich offrent  des  promenades  chaînantes. 

MoYEXSDE  Locomotion.— Di/fV/ences  ; 
Des  diligences  partent  tous  les  jours  pour 
Schaffhouse ,  Constance ,  Bâle  ,  Berne, 
Neufchâtel,  Lucerne,  Schwytz,  Saint-Gall, 
Àarau,  Coire,  Zug,  Lindau,  Baden  et  Mi- 
lan. —  Des  bateaux  à  vapeur  vont  2  f. 
par  jour  de  Zurich  à  l'autre  exti^émité  du 
lac  et  retour  (Rapperschwyl  et  Schmeri- 
kon).  ier  départ  à  8  h.  du  matin. 

Chemin  de  fer.  —  De  ZUrich  à  Baden 
(Àrgovie)  et  à  Dietiken. 

Canton  DE  Zurich.  —  Cet  important 
canton  présente  une  superficie  de  90  1. 
carrées  et  une  population  de  23^,000 
hab. ,  presque  tous  protestants  et  parlant 
allemand.  —  Son  sol  est  très  fertile  en 
grains,  fruits  et  vins  ;  ses  lacs  et  ses  riviè- 
res sont  très  poissonneux,  surtout  la  Iim- 
mat,  où  on  pêche  d'excellent  saumon. 

Lac  de  Zurich.  —  Il  a  8  1.  de  long  de- 
puis la  ville  jusqu'il  Schemerikon,  et  1  1. 
1/â  de  large  entre  Stsfa  etRichterschwyl. 
Sia  profimdeur  est  de  200  m.  aux  environs 
de  la  presqu'île  nommée  Au.  Son  niveau 
est  de  427  m.  plus  haut  que  celui  de  la 
mer.  Ce  lac  est  loin  des  lacs  de  Lucerne^ 
de  Genève  et  de  Wallenstadt  pour  les 
beautés  pittoresques,  mais  il  possède  des 
charmes  qui  lui  sont  particulière.  Les  col- 
lines qui  le  bordent  et  dont  Télévation  n'at- 
teint pas  1 ,000  m.,  descendeul  en  pentes 
douces  jusqu'au  bord  de  l'eau  et  forment 
de  riants  amphithéâtres  couverts  d'une  ri- 
che végétation. 


ROUTE  390. 

DE  ZVRICHE  A  COIRE, 

Par  les  lacs  de  Zurich  et  de  Walle5Stadt,  25  L  sur  les  lacs  et  par 
terre.  Sar  le  lac  de  Zurich  à  Rapperschwyl,  par  la  vapeur,  tra- 
jet 5  h.  et  jusqu*k  Schmerhlon  ,  4  h. 

Prix  :  de  Zurich  à  Horgen,  par  personne  rich  k  Schmerikon  (au  bout  du  lac) ,  par 
6  batz;  — de  Zurich  à  Richterschwyl,  par  personne,  2i  batz. 
personne,  8  balz;  —  de  Zurich  à  Happer-     Moyens  ob  locomotion.  —  Tous  les 
achwyl,  par  personne,  15  batz  ;  — de  ZU-  jours  une  diligence  accomplit  le  trajet  en- 

Digitized  by  VjOOQIC 


491 


ROUTE  390.  —  DE  ZURICH  A   COI  RE. 


Ire  ces  deux  villes  en  12  h.  On  peut  faire 
celte  route  en  poste ,  excepté  le  trajet  de 
Zurich  à  Rappersckwyl  f  qu'on  fait  en 
bateau  à  vapeur^  ou  bien  en  louant  des 
chevaux .  Les  relais  de  poste  depuis  ZUrich 
sont  à  Rapperschwyl  ;  à  Utznaoh,  1  p.  1/2; 
k  Wesen,  1  p.  5/4  ;  et  par  le  steamer,  à 
Wallenstadt;  à  Ragatz,  2  p.  1/4  ;  à  Coire, 
2  p.  1/4,  ou  1  p.  1/4  de  Grisons. 

A  Rapperschwyl  et  k  Wallensladt,  des 
diligences  attendent  Tarrivée  du  steamer 
pour  prendre  les  voyageurs  qui  vont  à 
Coire,  StrOall ,  Claris,  etc.  —  Peu  après 
Ziirich  le  vapeur  nous  conduit  à  1  l.  5/4^ 

KussNACHT.  —  Hôtel  :  Sonne  (le  So- 
leil).—Village  de  2,200  hab.  (sur  la  rive 
E.  du  lac) ,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  son  homonyme  sur  le  lac  de  Lucerne.*> 

1  1.,  HoncEN  (rive  0.).  —  Hôtel  :  le 
Lion. —  C'est  ici  qu'on  prend  la  roule  du 
Bigi  par  Zug.  Il  y  a  8  h.  de  chemin  jus- 
qu'au Rigi  ;  on  dîne  k  Arth. 

(Rive  orientale.)  Ail.  1/2,  Meilen. — 
Hôtels  :  Sonne  (le  Soleil)  ;  Lœwe  (le 
Lion). — C'est  un  gros  \illage  de  3,000  h. 
avec  une  église  gothique,  bâtie  en  1490. 

rRive  gauche .  )  3/4 1 . ,  Richterschwtl, 
où  Von  trouve  un  des  plus  forts  entrepôts 
de  coton  des  bords  du  lac.  Ce  village  est 
situé  sur  les  confins  des  cantons  de  ZQrich 
et  de  Schwytz;  derrière  passe  la  route 
à'Eimiedeln  à  travers  les  montagnes.  On 
va  de  Richtersehwyl  en  3  h.  à  Einsiedeln 
en  passant  p^rSchindellegi. 

(Rive  droite.)  1  1.  1/2,  Stjefa,  à  1  1. 
de  Meilen.  — Auberges  :  Krone  fia  Cou- 
ronne), Stem  (l'Etoile).-— Village  de3,026 
hab.,  très  industrieux,  fabrique  beaucoup 
d'étoffes  de  soie  et  coton. — En  approchant 
de  Rapperschwyl ,  on  voit  graduellement 
s'élever  du  sein  des  eaux  la  jolie  petite  île 
de  AufnaUf  gracieux  ornement  de  ce  pay- 
sage. —  Le  pont  de  Rapperschwyl  est 
f probablement  le  plus  long  du  globe.  Il  re- 
ie  la  ville  de  ce  nom  à  une  langue  de  terre 
du  cdté  opposé,  traverse  en  entier  le  lac 
sur  une  laideur  de  4,500  pieds  métriques 
environ  ;  sa  largeur  n'est  que  de  12  pieds; 
les  planches  ne  sont  point  fixées  sur  les  pi- 
liers qui  les  supportent .  mais  seulement 
juxtaposées  et  mal  jointes;  aucune  rampe 
n'en  garnit  les  cOtés  ,  de  sorte  qu'il  n'y 


peut  passer  qu'une  voiture  à  la  fois  sans 
danger.  Le  péage  est  élevé  :  pour  1  char  à 
bancs  24  batz  ou  3  fr.  53  c. 

(Rive  gauche.)  1  1.  1/2,  RAPPER- 
SCHWYL. —  Hôtel  :  Pfau  (le  Paon), 
hors  de  la  ville,  bon,  agréable,  mais  cher, 
cl  le  Freyenhof,  où  on  trouve  des  chevaux 
de  poste,  ainsi  que  dans  tout  le  canton  de 
St-Gall.  —  Rappersch\\7l  est  une  petite 
ville  très  ancienne  et  très  pittoresque  du 
canton  de  Sl-Gall;  elle  conserve  encore 
une  partie  de  ses  murailles,  et  est  dorainée 
par  un  vieux  Château  et  une  Eglise  avec 
une  terrasse  appelée  Lindenhof,  d'où  on 
jouit  d'une  belle  vue.  —  En  quittant  Rap- 
perschwyl nous  apercevons  sur  la  rive 
gauche 

Lachen  —  Hôtel  :  le  Bœuf.  —  Chef- 
lieu  du  district  de  la  March ,  canton  de 
Schwytz ,  et  situé  au  fond  d'un  golfe  du 
lac  de  Ziirich.  Il  contient  15,000  hab.  ~ 
VEglise  bâtie  en  1708,  grande,  sur- 
montée de  deux  tours ,  foit  un  bel  effet 
viie  du  lac.  —  Nous  voici  à 

SCHMERIKON,  petite  localité,  dernière 
station  du  bateau  à  vapeur.  Beaucoup  de 
voyageurs  débafqucnt  à  Rapperschwyl  et 
continuent  par  la  roule  poste,  jus'qu'^ 
Wesen;  mais  pour  le  voyageur  à  pied,  il 
est  beaucoup  plus  court  de  prendre  le  che- 
min de  halage  le  long  du  canal  de  la 
Linth. —  La  roule  de  poste  traverse 

UTZNACH ,  petite  ville  de  1 ,000  hab., 
située  sur  une  hauteur. — Bientôt  après,  la 
vallée  de  Glaris  se  déploie  à  la  vue  avec 
ses  montagnes  aux  fronts  neigeux ,  et  offre 
un  beau  panorama.  C'est  de  celte  vallée 
que  s'échappe  ta  Linth  ^  comme  un  torrent 
impétueux ,  alimentée  par  les  glaciers ,  et 
emportant  avec  elle  une  immense  quantité 
de  débris.  —  Avant  d'entrer  à  Wesen ,  on 
trouve  une  bonne  auberge ,  Zum-Escher- 
Ltnth\  de  là,  une  bonne  route,  remontant 
la  vallée,  conduit  à 

WESEN.— jlMècrge  :  l'Epée ,  dans  un« 
belle  situation . — Wesen  est  un  village  d'en- 
viron 500  h.,  h  l'extrémité  0.  du  lac  de 
Wallenstadt ,  et  au  milieu  d'un  pays  très 
pittoresque.  Des  diligences  parlent,  immé- 
diatement après  l'arrivée  des  bateaux  à  va- 
peur, pour  Schmerikon  et  Glaris  ;  les 
voyageurs  peuvent  continuer  leur  route 

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ROUTE  390.  —  DE  ZUBICH  A  COIBE. 


495 


dans  des  barques  par  le  caoal  de  la  Linth^ 
jusqu'à  Schmerikon.  De  Wesen,  il  part 
deux  fois  par  jour,  dans  Tété ,  ua  bateau 
à  vapeur  pour  Wallenstadt ,  et  retour. — 
Le  voyage  se  fait  en  1  h.  1/^  à  peu  près; 
le  prix  est  d*env.  2  fr.  Les  voitures,  6.  fr. 

Lac  DE  Wallenstadt.  Ce  lac  peut  a- 
voir  4  1. 1/2  de  long  et  1 1. 1/3  de  large  ; 
le  paysage  est  beau ,  mais  bien  inférieur  à 
celui  du  lac  de  lucer ne. Les  escarpements 
des  roches  qui  bordent  le  rivage  nord  ont 
de  666  à  1,000  met.  de  haut;  sur  leurs 
plateaux  supérieurs  se  trouvent  des  villa- 
ges populeux  et  de  vastes  pâturages  cou- 
verts de  bétail.  On  y  remarque  le  village  de 

ÂMMON,  à  834  met.  aundessus  du  lac, 
5,000  h.,  qui  possède  une  église ,  des  jar- 
dins et  des  vei^ers. — On  trouve  dans  ces 
roches  la  chute  du  Beyerbach ,  tombant 
dans  le  lac  de  400  met.  de  hauteur.  L'ex 
irémité  N.-E.  du  lac  est  bornée  par  le 
sept  pics  pittoresques  Sieben  Kurfursten 
ou  Kukfirsten  (les  Sept  Electeurs);  à  leur 
base  se  trouve  le  village  de 

Wallenstadt.  —  Hôtels  :  Rœssli  (le 
Cheval-Blanc;  —  Hirsch  (le  Cerf,  ou  la 
Poste);  —  l'Aigle-d'Or,  près  du  bateau  à 
vapeur. — C'est  une  petite  ville  de  800  h. 
vivant  dans  des  maisons  disséminées  et  re- 
tirées à  1/4  de  lieue  environ  du  lac.  En 
quittant  Wallenstadt ,  nous  entrons  dans 
la  vallée  de  la  Sée% ,  très  pittoresque , 
surtout  entre  WalUnstadi  et 

SARGANS.— iïo/efa  ;  Kreutz  (la  Croix- 
Blanche); — Lœwe  (le  Lion).  — C'est  une 
ville  de  750  h.,  sur  une  émioence  que  do- 
mine un  château ,  près  de  l'embranche- 
ment des  routes  de  Si-Gall  et  de  Zurich 
è  Coire.  Des  deux  versants ,  l'un  formant 
le  bassin  du  Rhitif  et  l'autre  celui  du  lac 
de  Wallenstadt.  —  La  route  gagne  la 
vallée  du  Rhin  par 

RAGATZ.  —  Hôtel  :  la  Tamina,  origi- 
nairement la  résidence  d'été  des  abbés,  et 
depuis  peu  établissement  de  bains,  qu'ali 
mentent  les  eaux  des  sources  chaudes  de 
Pfe/fers ,  amenées  ici  dans  des  conduits 
de  bois.  Ces  bains  sont  très  bien  tenus.  Les 
prix  sont  fixés  par  le  gouvernement  du  can- 


sans  compter  le  vin.  —  Déjeuner  dans  la 
salle ,  thé  ou  café ,  miel ,  pain  et  beurre , 
20  kr.;  en  particulier,  24  kr.;  une  bougie, 
30  kr.;  bains  particuliers ,  30  kr.  Cette 
maison  peot  recevoir  80  personnes.  —  de 
la  Poste. — Ragatz  est  un  petit  village  qui 
ne  doit  sa  prospérité  qu'à  sa  position ,  au 
centre  des  grandes  routes  de  ZUrich ,  de 
St-Gall,  de  Feldkirch ,  de  Cotre  et  de 
Milan  ;  et  à  sa  proximité  des  sources  mi- 
nérales de  PfelJerSf  qui  lui  amènent  beau- 
coup de  monde. 

Anciens  Bains  de  Pfeffers.  Situés  à 
6  kil.  environ  de  Ragati,  en  remontant  la 
curieuse  et  pittoresque  vallée  de  la  Tami- 
na. L'accès  de  ce  célèbre  établissement  a 
été  facilité  par  une  nouvelle  route ,  coupée 
dans  la  roche  ;  à  l'hôtel ,  on  loue  de  petits 
chars  pour  cette  intéressante  excureion, 
au  prix  de  1  fl.  3  kr.  On  y  va  en  1  h.  par 
un  chemin  riche  en  sites  romantiques; 
à  chaque  pas  vous  rencontrez  une  jolie 
chute  formée  par  le  torrent  de  la  Tami- 
na ^  dont  le  bruit  ajoute  encore  à  la  beau- 
té du  tableau.  L'établissement  des  bains 
consiste  en  deux  grands  bâtiments  ;  — 
leur  situation  est  tout  h  la  fois  sévère  et 
monotone ,  entourés  de  rochers  et  d'ar- 
bres dont  le  sombre  et  épais  feuillage 
laisse  k  peine  apercevoir  le  ciel  ;  les  murs 
de  roches  qui  les  enferment  rendent  les  en- 
virons impropres  à  la  promenade.  C'est 
un  lieu  très  intéressant  k  visiter,  mais  mi 
triste  séjour.  —  Sources  de  la  Fontaine- 
Chaude.  A  quelques  met.  au-dessus  de 
la  maison  des  bains ,  les  parois  du  ravin  de 
la  Tamina  se  resserrent  à  tel  point,  qu'el- 
les ne  sont  séparées  que  de  quelques  pieds; 
un  peu  plus  loin ,  elles  recouvrent  la  ri- 
vière qui  sort  alors  d'une  caverne  ;  un 
pont  de  planches  conduit  à  l'entrée  de  la 
source  qui  est  fermée  par  une  porte  ;  la 
scène  qui  s'offre  alors  à  vos  regards  n'a 
peut-être  pas  de  rivale  en  Europe. — Pro- 
priétés médicales.  —  Ces  eaux ,  dont  la 
température  est  de  38»  centig.  environ , 
sont  employées  en  bains  et  en  boissons ,  et 
ont  à  peu  près  les  mômes  vertus  que 
celles  àEms.  De  là  on  remonte  la  vallée 


dans  la  salle ,  à  d'autres  heures,  1  flor  40 
kr.;  dans  une  chambre  particulière,  2  fl.. 


ton.  Table  d'hôte  à  midi ,  56  kr.;  dîner  jusqu'à  V Escalier  (Stiegel),  en  suivant  un 


pont  naturel  de  roches ,  sous  lequel  coule 
la  bmyante  Tamina.  Arrivé  à  la  vallée 

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496 


ROOTS  300.  -»  DB  ZURICH  A  COIRB. 


supérieure ,  votre  œil ,  du  bord  du  préci- 
pice ,  plonge  d'un  côté  sur  rétablissement 
des  bains  et  sur  toute  la  scène  qui  les  en- 
toure ;  d'un  autre  côté ,  sur  la  vallée  dont 
le  brillant  tapis  vert ,  les  bois ,  les  roches 
calcaires  dépouillées ,  et  par-dessus  tout 
Timposant  pic  du  Fa/Anûs ,  s'élevantde 
l'autre  cdté  du  Rhin ,  forment  un  panora- 
ma magnifique.  Â  â  kil.  1/2  environ  de  ce 
point ,  sur  la  rive  droite  de  la  Tamina,  se 
trouve  le 

Couvent  DE  Pfeffers,  dans  une  belle 
position ,  sur  un  plateau  élevé ,  dominant 
d'un  côté  la  vallée  du  Rhin ,  appuyée  sur 
le  majestueux  FalknUs ,  et  de  l'autre  s'é- 
tendaiit  sur  le  lac  dé  WalUnstadt  et  sur 
les  pics  des  Sieben-Kurfunlen.  Ce  mo- 
nastère de  Bénédictins ,  fondé  en  71 5 ,  fut 
supprimé,  après  dix  siècles .  en  1858,  par 
le  gouvernement  de  St-Gall.  Pour  aller  à 
pied  des  vieux  bains  de  Coirt ,  il  est 
inutile  do  retourner  à  Ragal%;  du  couvent 
de  PfeiTers,  un  sentier  conduit  au  poni  du 
Rhin^  appelé  Untere  ZoUbriieke ,  à  peu 
près  eu  2  h.  —  On  peut  louer  un  char-à- 
bancs  avec  un  cheval,  de  Ragal%  à  Coire, 
pour  10  zwanzigers.  De  Ragat%,  la  grande 
route  suit  la  rive  gauche  du  Rhin  jusqu'au 
Uniere-Zollbriicke  (pont  inférieur  de  péa- 
ge), le  seul  qu'on  trouve  sur  le  Rhin  entre 
le  lac  de  Constance  et  Reiehenau.  Il  sé- 
pare le  canton  de  St-Gall  de  celui  des  Gri 
sons.  De  ce  point,  la  vallée  du  Rhin  est 
belle.  Vers  N.-E.,  le  pic  imposant  du  Falk- 
nisberg  s'étale  majestueusement  à  la  vue. 
Le  Rhin  seul  n'est  point  pittoresque  ;  son 
large  lit,  couvert  de  sable  et  de  gravier, 
est  morne  et  sans  beauté.  Un  peu  au-delà 
du  pont,  on  aperçoit  le  couvent  de  Pfef- 
fers  :  les  ctmes  neigeuses  de  la  GalandOt 
sur  la  rive  opposée  du  Rhin  ,  et  les  ruines 
des  châteaux  féodaux,  perchés  au  sommet 
des  rochers ,  donnent  à  c^tte  scène  un  ca 
ractère  des  plus  romantiques.  On  distin- 
gue surtout  le  château  de  Haldenstein ,  h 
l'opposé  de  Coire. 

COIRE  (Ail.  Chur).  —  HôleU  :  Weis- 
ses  Kreutz  (la  Croix-Blanche) ,  bon  ;  —  la 
Poste ,  également  bon  ;  — le  Lion-Rouge; 
—  le  Steinbock  (le  Capricorne),  hors 
la  ville  :  bonne  maison ,  les  maîtres  sont 
polis  et  les  prix  modérés.  Le  vin  de  la  Val- 


tétine  se  consomme  d^ns  les  Grisons; 
ici  on  peut  s'en  procurer  de  la  meilleure 
qualité. 

COIRE ,  capitale  des  Grisons ,  la  Curiu 
Rhœtorum  des  Romains ,  est  une  ville  an- 
cienne, entourée  de  murailles ,  éc  :i,ti}0 
h.,  à  1/4  de  1.  du  Rhin.  Elle  doit  en  {>;;r- 
tie  son  importance  aux  grandes  rodes 
d'Italie  en  Suisse  et  en  AUemapfne  qii  la 
traversent.  Les  rues  sont  étroites .  acci- 
dentées ,  l'architecture  locale  est  ir>s-cu- 
rieuse.—  Curiosités  :  le  Palais  de  tE- 
véque  et  U  quartier  qui  l'entoure,  habrté 
par  les  catholiques  ,  occupent  le  &oinmH 
d'une  cminence.  —  VEglise  de  Satnt" 
Lucius  ou  le  Dom^  avec  un  portail  or- 
né de  sculptures  très  curieuses  du  même 
genre  que  celles  des  églises  lomb.trde^. — 
Les  Statues  des  4  évangélisles  sont  éga- 
lement intéressantes.  —  \/ Eglise  des  Ca- 
pucins avec  un  beau  mallre-ai^tel.  Le  P<i- 
lais  épiscopal  t  près  de  TégUse,  est  un 
édifice  ancien  ;  l'escalier  et  les  salles  sont 
singulièrcunent  décorés  d'ouvrantes  en  s^tuc. 
On  dit  que  la  chapelle  est  un  des  plus  an- 
ciens échantillons  d'architecture  chrétien- 
ne. Derrière  le  palais  est  une  espèce  de 
ravin  garni  de  vignes,  è  travers  lequel  un 
sentier  conduit  au  Séminaire  cadioli- 
que,  d'où  l'on  jouit  d'une  belle  vue  de 
la  ville.  —  Promenades  :  au  Lii^ibadf 
d'où  on  a  une  vue  sur  les  glaciers ,  entre 
autres  sur  le  Vatdi;  sur  la  colline  dite  Ma- 
rien-HOgel ,  au  midi  de  la  ville ,  pour 
jouir  d'un  riche  panorama. 

Voies  et  moyens  de  locomotton.  — 
Outre  les  routes  de  0)ire  en  Italie ,  par  la 
Splûgen  et  par  le  Bernardin ,  et  celles 
de  Zurich  et  de  StrGall ,  le  long  de  la 
rive  droite  du  Rhin,  à  Feldkirch  et  à  Bre- 
gen% ,  plusieurs  nouvelles  lignes  condui- 
sent sur  divers  points  des  Grisons.  Des  <li> 
_  înces  font,  deux  fois  nar  jour,  le  ser- 
vice de  Zurich  en  1 3  h.  1 A ,  correspondant 
avec  les  bateaux  du  lac  de  Wallemladt  et 
de  Zurich  pour  Milan  par  le  Splugen , 
en  23  h.;  pour  Bellimone,  par  te  Ber- 
nardin, en  17  h.;  pour  Lindau  par  Feid- 
kircheiBregem^  en  13  h.;  pour  Saint- 
Gallf  2  fois  en  12  h.;  pour  Samaden,  en 
IS  h.  Des  Postes  aux  chevaux  ex'istent 
sur  toutes  les  grandes  routes  qui  partent 

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BOUTS  391.  —  DE  COIRB  A  ANOEDMATT. 


497 


de  Coire  cl  vont  sur  divers  points  des  Gri- 
sons et  dans  le  canton  de  St-Gall.  Les  en- 
virons offrent  des  scènes  pittoresques  et 
inléress&nte«i. 

Canton  desGiusors. — Ce  canton  peut 
avoir  518 1.  de  surface  et  une  population 
de  101 ,000  «mes,  dont  60.000  protes- 
tants, et  les  autres  catholiques;  27,000 
de  ses  hab.  parlent  allemand,  10,000  ita- 
lien ,  et  le  reste  le  romantsche  ou  romane. 

Afptct  général.  —Le  canton  des  Gri- 
sous offre  une  variété  prodi^euse  de  sites; 
bntdt  de  hautes  Alpes  couvertes  de  neige 
et  de  glaces  étemelles,  des  torrents  impé- 
taeuK  et  dévastateurs ,  d'énormes  rochers, 
des  précipices  effrayants  et  des  déserts 


sauvages  ;  tantôt  de  riantes  vallées  cou- 
vertes de  gras  pâturages,  d'arbres  fruitiers, 
de  champs  fertiles  et  môme  des  viguobles. 

Bains.  —  Aucun  canton  n'est  aussi  ri- 
che que  celui  des  Grisons  en  sources  mi- 
nérales et  thermales.  Les  sources  minéra- 
les de  St'MoriU  et  les  eaux  thermales  de 
la  Haute-Efègadine  ;  les  sources  minéra- 
les de  Fideris  et  celles  du  Sl-Bernardin 
jouissent  d'une  grande  réputation.  — 

Le  voyage  dans  les  Grisons  est  un  des 
plus  curieux  qu'on  puisse  faire  en  Suisse. 
Nulle  part  le  spectacle  des  montagi>es  n'est 
plus  admirable.  Il  fout  au  moins  8  j.  pour 
cette  pitloresquo  excursion. 


ROUTE  391. 


DE  COIRB  A  AUTDfiRinAVT 

Sur  le  Saint-Gothard ,  par  Dissentis,  en  remonlant  la  vallée  du 
YoRDEa  RuEiN,  20  h.  environ. 


Ëms. 

1  h.  15  m 

Pont  sur  le  Rhin. 

25 

Reieheuau. 

5 

Tamins. 

15 

Trins 

Ab 

Flins. 

i      10 

15 

Lax. 

AS 

Sagens. 

35 

Lauenberg. 

50 

Ilanz. 

30 

Strada. 

50 

Schnaus. 

15 

Ruwis. 

50 

Pont  sur  le  Rhin. 

20 

Tavanasca. 

1       10 

Cbapelle. 

1 

Trons. 

10 

Sumwx. 

40 

Compadjels. 

10 

Disla. 

1       10 

Château  de  Kaslelberg. 

15 

Dissentis. 

5 

MonpeUvetsch. 

1 

Buguei. 
Sedrun. 

45 

15 

Camischolas. 

10 

Sarkuns. 

10 

Ruœras. 

15 

Selva. 

45 

Giamunt. 

30 

Limites. 

1        5 

Lac  d'Oberalp. 

10 

Fin  du  lac. 

15 

Chalet. 

50 

Amdermatt. 

1       10 

De  Coire ,  on  suit  la  roule  de  poste , 
qui  remonte  la  vallée  du  Rfiin ,  jusqu'à 
Reiclienau ,  où  se  réunissent  les  eaux  du 
Vorder  et  du  Hinter-Rhein. 

Reichenau  ,  groupe  de  maisons  situées 
au  confluent  des  deux  Rhins.  —  Curiosi- 
tés :  la  Douane  ;  Vauberge  Zum  Adler 
(l'Aigle),  et  le  Beau  Château,  hôtel  très 
confortable  et  fort  bien  tenu.  De  là,  la 
route ,  qui  est  en  général  mauvaise ,  suit 
la  rive  S.  du  Rhin ,  et  offre  peu  [d'intérSt 
jusqu'à 

ILANZ  (en  langage  rhétien ,  Ilan  ou 
lion),  petite  ville  du  canton  des  Grisons , 
au  pied  du  Mundaun,  —  Auberge  :  Au 


dbyGoOgk 


498         BOUTE  392.  —  DE  COIDE  AUX  BAINS  DE  SAINT'MORITZ 


Lion.  Maison  bien  tenae. — Ilanz  est  peot- 
ôtre  la  seule  ville  au  monde  où  la  langue 
rhétienne  soit  en  usage.  Le  pont  sur  le  Rhin 
est  reoiarquable  ;  La  contrée  est  fertile  ;  la 
route  devient  plus  intéressante  et  traverse 
le  Pont  SUT  le  Rhin  pour  gagner 

SCHNAUS  ,  vill»gc  sur  la  rive  gauche 
du  Rhin  ;  puLs  elle  continue  en  remontant 
)a  vallée ,  sur  l'une  et  sur  Tautre  rive  du 
fleuve ,  jusqu'à 

DISSENTIS ,  gros  bourg  du  canton  des 
Grisons.  HôteU:  Rathhaus.  Dissentis  est 
à  1,200  met.  environ  au-dessus  de  la 
mer  (mesure  prise  de  l'Hôtel-de-Ville) 
L'amateur  de  sites ,  le  minéralogiste ,  le 
géologue  surtout,  doivent  s'y  plaire.  — 
Pop.  1,000  hab.  L'abbaye  de  Dissentis ^ 
de  l'ordre  de  Saint-Benoît ,  est  à  une  cin- 
quantaine de  pieds  au-dessus  du  bourg  ; 
elle  date  du  vue  siècle. — Les  Excursions 
dans  les  environs  offrent  en  général  de  jo- 
lies promenades ,  parfois  de  riches  points 


de  vue ,  et  des  scènesd'une  beauté  sévère; 
pour  les  vfsites  aux  glaeiers  et  aux  som- 
mets de  ce  pays ,  il  faut  des  guides  exer- 
cés. —  Notre  route  remonte  encore  la  cu- 
rieuse vallée  du  Vorder-Rhein  josqu'i 

CIAMOT  ou  CIAMUNT.  le  dernier  vil- 
lage de  cette  vallée  qui  mérite  ce  nom.  11 
y  a  une  église,  et  il  est  situé  à  i  ,667  m. 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  La  vallée 
de  Tavelseh  est  le  berceau  du  Yarder- 
Rhein ,  formé  de  trois  bras  qui  sonrdent 
des  vastes  montagnes  situées  il  son  exteé- 
mité  supérieure.  De  Ciamot ,  on  gravn, 
en  1  h.  1/â  ,  VOberalpsee  ,  où  se  trouv* 
une  croix  ou  poteau ,  marquant  la  limite 
des  cantons  des  Grisons  et  d'Uri  ;  et  de  là 
on  va  en  2  h.  à  Andermatt.  Du  haut  de 
la  pente  opposée ,  le  voyageur  voit  à  sas 
pieds  un  petit  lac  renommé  par  ses  traites. 
G'est  VOberalp ,  l'un  des  débouchés  de  la 
Reuss. 

ANDERMATT.  (v.  route  371), 


ROUTE  392. 

DE  COIRE  AUX  BAlUrS  DE  S AUTT-lfflORITZ , 

Par  le  Julier  et  la  vallée  (I'Oberhalbstein ,  ^4  ou  ^5  h.  —  Route 
de  voitures. 


Malix. 

Churwalden . 

Parpan. 

Lenzerheide. 

Heidsee. 

Chapelle. 

Lenz, 

Vazerol. 

Pont  d'Albula. 

Ticfenkasten. 

Gonters. 

Schweinigen. 

Tinzona. 

Rofna 

Molins. 

Pont. 

Marmels. 

Stavedro. 

Bivio. 

Pâturages. 


45  I 

45 

45 

10 

35 

20 

15 

25 

5 

5 
20 
50 
50 
30 
35 
10 
50 
10 
50 


Pâturages. 
Colonnes  Juliennes. 
Silva  Plana. 
Campfecr. 
Saint-moritz. 


30 
40 
50 
30 
50 


Depuis  1839  une  route  carrossable  par- 
court la  vallée  de  l'Oberhalbstein  et  le 
Julier  jusqu'à  St-Moriti.  Les  auberges 
sont  rares  entre  Coire  et  St-Moriti.  A 
Lem  on  dine  bien  ;  mais  on  fera  bien  de 
se  munir  de  provisions  en  cas  d'accidents. 
—  Le  vin  de  Yalleline  y  est  assez  bon,  — 
La  route ,  en  quittant  Coire ,  traverse  au 
S.  une  contrée  pittoresque  et  riche  en  bel- 
les vallées  et  en  sites  majestueux.  —  La 
plupart  des  villages  n'offrent  qu'un  iniérSt 
médiocre  ;  partout  on  trouve  des  asiles , 
soit  dans  des  auberges ,  soit  chez  les  ma- 
gistrats, ou  chez  les  ecclésiastiques.  —  A 


dbyGoOgk 


BOUTE  393.  —  DE  C01RE  A  SPLUGEN. 


499 


3  h.  de  marche  de  Coire  est 

LENZ,  —Auberge:  Kro&e  (la  Coa- 
roQQe).  Ici  la  route  se  divise  :  Tun  de  ses 
bras  (un  simple  sentier)  va  à  VÀlbula, 
l'autre  bras  eà  une  route  à  voitures  jus- 
qu'au Julier.  Âu-deik  de  Zens,  on  parle 
presque  exdosivement  roman.  Au-delà  de 
YAlbuia  00  arrive  h  Tiefenkasten  (en  ro- 
man Ciuté)t  village  situé  dans  un  ravin 
fMrofond,  h  l'entrée  de  VOberkalbsteinj 
vallée  qui  s'attache  au  pied  du  Julier  et 
du  Septimer.  L'on  compte  jusqu'à  iOchâ- 
teaux  dont  les  ruines  dominent  la  vallée. 
Le  sentier  conduisant  à  VAlbula  tourne  à 
droite  à  l'entrée  de  VOberhalbstein.  Im- 
médiatement au-dessus  de  TUfenkasten , 
la  route  est  frayée  à  travers  une  gorge  re- 
marquable ,  dite  gorge  de  Slein ,  que  l'on 
compare ,  pour  le  grandiose  de  la  vue ,  i 
la  Via  Mola. 

A  BIVIO,  le  capucin  qui  dessert  la  pa 
roisse ,  reçoit  et  traite  bien  les  voya- 
geurs. —  C'est  un  village  situé  au  pied  de 
deux  passages  :  le  Septimer  à  droite ,  con- 
duisant dans  le  val  de  Bregaglia ,  et  le 
Julier,  dans  la  direction  E.,  è  1,800  m. 
au-dessus  de  la  mer,  et  sous  un  climat  trop 
rude  pour  la  végétation.  — Il  £aut  2  heures 
pour  monter  de  Divio  au  sommet  du  Ju- 
lier-PasSy  2,700  m.  au-dessus  de  la  mer. 
La  montée  est  facile ,  et  le  passage  abrité 
contre  les  avalanches.  La  vue  s'étend  peu 
bornée  qu'elle  est  par  les  montagnes.  Au 
sommet ,  la  route  passe  entre  deux  piliers 
de  granit ,  tirés  des  montagnes  voismes , 


et  que  l'on  pense  avoir  été  les  Colonnes 
Juliennes. 

SILYA-PLANA.  Village  grisou,  dans  la 
haute  Engadine ,  sur  une  langue  de  terre 
qui  sépare  le  lac  du  même  nom  en  deux 
parties;  ces  deux  bassins  ont  chacun  1/2 
l.  de  longueur;  leurs  rives,  très  agréables, 
présentent  des  contrastes  frappants  avec 
les  montagnes  neigeuses  qui  les  couron- 
nent. A  5  milles  au-dessous ,  sur  la  rive 
gauche  de  VInn ,  se  trouve 

SAINT-MORÏTZ.  —  Auberge  :  celle 
dite  Upper  (Obère),  est  la  meilleure; 
Minière  et  Untere  Gasthof.  Ce  petit  vil- 
lage ,  qui  renferme  160  h.,  est  délicieuse- 
ment situé  sur  le  fianc  d'une  montagne , 
à  1,800  m.  au-dessus  de  la  mer,  et  do- 
mine le  petit  lac  du  même  nom ,  dont  les 
eaux  unies  à  celles  du  Stat^ersee ,  caché 
dans  une  forêt  voisine  de  Calerina,  forment 
une  jolie  cascade.  A  1/4 1.  de  St-Morit* , 
jaillit  une  source  d'eau  minérale  chalybée, 
la  plus  puissante  et  la  plus  estimée  de  la 
Suisse.  Une  Kurhaus  (maison  de  bains) 
a  été  construite  au  -  dessus  de  la  source. 
Les  plantes  ne  fleurissent  point  dans  ce 
climat,  et  les  pâturages  d'alentour  sont 
abandonnés  aux  bergers  hergamasques.  Il 
y  a  des  forêts  de  mélèzes  sur  les  montagnes 
voisines.  Le  petit  lac  qui  ferme  le  village  est 
toujours  gelé  l'hiver.  11  abonde  en  truites 
—Les  principales  excursions  que  l'on  peut 
faire  de  St-Moriti  sont  :  au  grand  glacier 
de  la  Bernina  ;  et  dans  le  bas  de  la  val- 
lée, au  passage  du  FinsfermUm, 


ROUTE  593. 
DE  COIRE  A  SPIirCïEIII, 

Par  la  Via-Mala,  4  postes,  40  heures. 


De  Coire  à  Reichenau 

(v- 

Pont  de  Rola. 

10  m 

roule  391). 

1  h.  45  m. 

Gorge. 

10 

Bonadutz. 

25 

Galerie. 

10 

Château  de  Rhœtzuns. 

15 

1«,  2e,  5e  ponts. 

45 

Rhealt. 

-15 

Zillis. 

15 

Kstzis. 

i5 

Bains  de  Pigneu. 

25 

Thusis. 

55 

Andeer. 

10 

dbyGoogk 


soo 


GOUTE  393.  —  DE  GOIBB  A  SPLUGBN. 


Baerenburg.  25 

Pont  de  Ferrera.  25 

Roffelû.  *                  15 

Chute  du  Hhio.  10 

Galerie  ou  porte  de  Sel  va .            1 5 

Pont.  5 

Fonderie.  20 

Pont.               '  35 

SPLfJGGN.  45 


La  diligence  va  tous  les  jours  à  Spliir- 
gen ,  à  Côme  et  à  Milan  ,  et  5  fois  par 
semaine  au  Bernardin.  La  route  est  ex- 
cellente dans  toute  son  étendue.  La  poste 
met  environ  6  h.  de  Coire  à  SplUgen ,  et 
4  h.  1/2  de  Splijgen  à  Coire.  Il  y  a  de  bon- 
nes auberges  à  Andeer  et  à  Splûgen. — 
Cette  route  suit  le  cours  de  VHinter- 
Rhein.  À  peu  de  distance  s'élève  le  châ- 
teau de  Rliaetznns  qui  est  encore  habité. 
Celte  partie  du  Rbeinthal ,  appelée  la  val- 
lée de  Doml€Schg{vaUis  domestica),  est 
d*un  aspect  tout  pittoresque  par  le  nombre 
de  ses  châteaux  féodaux  en  ruines.  On  tra- 
verse Bonaduti,  village  de  600  h.  ca 
tholiques ,  situé  à  la  jonction  des  deux  bras 
du  Rhin  ;  puis  on  arrive  à 

RHŒTZUNS,  village  de  500  h. ,  sur 
la  rive  gauche  du  Rhin  postérieur,  avec  un 
château  en  ruines. 

iL^TZIS,  grand  village  de  700  hab 
avec  de  beaux  vergers,  et  d'où  la  vue  s'é- 
tend sur  les  neiges  du  Mont-Àlbula,  et 
au-dessus  de  V Oberhalbstein, CeiXe  partie 
de  la  vallée  offi-e  des  traces  des  ravages  de 
la  Nolla.  Ce  torrent  sort  k  gauche  de 
notre  route;  quelquefois  ses  eaux,  gros- 
sies par  les  pluies,  font  déborder  le  Rhin. 

THUSIS.  —  Hôtels  :  la  Poste  ;  l'Aigle- 
d'Or.  —  Beau  village  de  700  hab. ,  dans 
une  riante  situation ,  au  pied  du  Mont 
Heiten ,  très  renommé  par  sa  beauté. 
Bientôt  après  le  voyageur  pénètre  dans 

La  VIA-MALA  ,  chemin  qui ,  de  Thu- 
$is ,  mène  à  la  vallée  de  Schams^  au  tra- 
vers d'une  des  gorges  les  plus  remarqua- 
bles et  les  plus  affreuses  qu  il  y  ait  en  Suis- 
se.  Ce  défilé ,  qui  s'étend  sur  2  1.  de  long, 
entre  des  rochers,  n'a  souvent  pas  plus  de 
quelques  toises  de  largeur  ;  à  une  profon- 
deur effrayante ,  on  voit  couler  rapidement 


l'eau  écumeuse  du  Rhin,  sans  en  entendre 
le  fracas.  On  traverse  plusieurs  ponts,  pois 
une  galerie  d'environ  80  m.  de  long,  et  à 
une  profondeur  d*environ  100  m.,  aa  sor- 
tir de  laquelle  la  vue  s'étend  sur  on  pano- 
rama magnifique ,  on  arrive  à 

ZILIS ,  situé  dans  la  vallée  de  Schams. 
Ce  petit  village,  de  6S0  hab.,  eotouré  de 
champs  et  de  prairies ,  renferme  un  Hôtel- 
de-Ville  et  une  église  très,  ancienne  et  asses 
remarquable. 

ANDEER.  —  Hôtel  :  la  Poste .  Dibs  la 
vallée  <{e5cAam«,  village  qui  b5S0  hab. 
et  une  centaine  de  maisons.  Il  est  élevé, 
au-dessus  de  la  mer,  de  1 ,080  m. — L'E- 
glise e'élève  sur  une  éminence ,  qui  en  em- 
bellit  l'aspect.  On  y  trouve  des  bains  d'eao 
sulfureuse  très  fréquentés  et  bien  entrete- 
nus. —  Les  scènes  de  celte  contrée  soni 
belles,  et  d'un  aspect  tout  à  la  fois 
sublime  et  effrayant.  Au  milieu  de  cette 
nature  sauvage  on  atteint 

SPLUGEN.  —  Hôlel:  la  Poste.— Vil- 
lage situé  sur  le  Rhin  postérieur,  au  point 
de  jonction  des  routes  du  Spliigen  et  do 
Bernardin ,  à  1 ,480  m.  au-dessus  de  la 
mer.  11  contient  âOO  hab.  —  La  nouvelle 
église  est  grande  et  belle.  Du  côté  de  Su- 
vers  est  une  tour,  reste  d'un  ancien  châ- 
teau ,  appelée  Tour  de  Zur-Burg  ;  des 
antiquaires  la  regardent  comme  la  Spécula 
des  Romains.  On  exploite  dans  les  envi- 
rons des  carrières  de  marbre  et  d'aibâtre. 

Excursion  dans  le  Val  Ferrera.  — 
Pour  voir  une  contrée  pleine  de  scènes  sau- 
vages et  grandioses ,  il  faut  quitter  le  che- 
min du  Spliigen ,  à  l'entrée  des  Roffeln , 
un  peu  au-delà  d*Àndeer,  et  prendre  la 
vallée  de  Ferrera  ^  à  gauche.  On  passe 
bientôt  sur  un  pont  le  torrent  d\ivers  d'un 
aspect  effrayant  et  majestueux  ;  à  1/2  lieua 
plus  haut ,  on  trouve  une  seconde  chute  ; 
puis ,  au  bout  d'un  1  /i  de  l . ,  une  troisième 
chute ,  plus  belle  encore  que  les  deux  au- 
tres. Le  village  de  Ferrera  vient  ensuile: 
il  est  roman liquement  situé  au  milieu  d'un 
bassin  couvert  de  prairies ,  de  plants  de 
chanvre  et  de  champs  d'orge;  on  y  remar- 
que l'église  paroissiale ,  où  se  rendent  les 
400  hab.  de  b  vallée ,  professant  la  re- 
ligion réformée. 


dbyGoogk 


BOUTE  391.  —  DE  SPLl'GEN   A  CHIAVENNA.  501 

ROUTE  394. 
DE  spiivccar  a  CHiATimorA, 

De  8  )i  9  h.  par  le  passage  du  Splugejv.  —  Route  de  Milan. 


PontsnrleBhm. 

Défilés  et  eircaits  pendant 

Limite. 

Sommet  dn  ^lOgen. 

Galerie  Alpelti. 

Ca5f  Gantoniera  (aubei^). 

P^ntdeCoImatta. 

£hutedeIaScaIoggia. 

Maison  de  refuge. 

Galerie  Buflklora. 

Maison  de  refuge. 

Galerie  diValBIanco. 

Galerie  aile  Aqae  rosse. 

Pinazo  (village). 

Pas  de  la  Mort. 

Zig-zag. 

Isola. 

Pontsorla  Lira. 

Foret. 

Pont. 

ChatedelaLlra. 

Galerie  de  Pianazo. 

ChntedelaPianazo. 

Pont. 

Entrée  de  la  vallée  de  Mede- 

simo. 
Gampo-Dolcino. 
San-Gio\'*Battista. 
Bho. 
Vallée. 

Chute  de  la  Lira. 
Lirone. 

Maria-Gallivaggio. 
Entrée  de  la  vallée  d'Avers. 
Entrée  de  la  vallée  de  Serta. 
Giacomo. 
Uggiate. 
Betta. 
Chuvenna. 


1h 


5  m 

5 
i5 

5 

ÎJ 
10 
25 
30 
10 

5 
10 
15 
15 
10 
10 

5 

50 
10 
15 

5 

5 

5 

5 

5 

5 

5 

10 
15 

5 
10 

5 
15 

5 

40 
25 
10 

5 
15 


La  diligence  va  cinq  fois  par  semaine  de 
SplUgcn  à  Milan.  Avec  des  chevaux  de 
poste,  il  faut  7  h.  1/2  deSplugen  à  Chia- 
venna,  y  compris  les  relais. 

Pf.  B.  Faire  viser  son  passe-port  par  le 
ministre  d'Autriche;  autrement  on  court 
grand  risque  de  revenir  sur  ses  pas  du  haut 
de  la  montagne.  On  paie  1 5  balz  pour  deux 
chevaux,  entre  SplUgen  et  la  frontière  au- 
trichienne. 

Du  village  de  Splijgen,  un  petit  chemin 
traverse  un  tunnel  de  88  m.  supporté  par 
une  arche  gothique.  On  traverse ,  toujours 
en  montant,  des  forêts  de  sapins ,  puis  on 
arrive  au  sommet  du  passage  (2,272  m, 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer).  Le  chemin 
offre  seize  zig-zags  facilitanl  1  ascension  de 
la  montagne.  C'est  là  (c'est-à-dire  à  4  mil- 
les 1/4  de  SplUgen,  à  600  m.  plus  haut) 
que  la  Suisse  limite  la  Lombardie  ;  presque 
aussitôt  la  route  descend.  —  De  là ,  une 
série  de  zig-zags  nous  conduisent  à  des 
maisons  de  refuge  et  à  travers  plusieurs 
galeries  souterraines  de  plusieurs  centaines 
de  mètres  de  long,  éclairées  seulement  par 
une  ligne  de  fenêtres  basses  et  latérales. 

Les  villages  que  nous  traversons  sont  en 
général  curieux,  tant  par  leur  élévation 
que  par  leur  aspect  ;  les  sites  quelquefois 
sauvages  et  quelquefois  gracieux  jusqu'à 

CfllAVENNA  (en  ail.  CUfen).  —  Au- 
berges  :  de  Conradi,  très  bonne;  la  Poste 
(c'est  la  Clavenna  des  anciens). --nJolie pe- 
tite villede  la  Valtelinede  5,  tOOhab.,  située 
au  pied  des  montagnes  qui  la  dominent,  à  la 
jonction  des  vallées  de  San-Giacomo  et  de 
Meira  ou  Bregaglia.  Elle  tire  un  grand 
avantage  de  sa  position  sur  la  route  de 
Splûgen  et  de  Milan. 


dbyGoogk 


50a  ROUTE  395.  —  DE  COIBE  A  INSPBt'CK. 

ROUTE  395. 
DE  COIBE  A  IJtfSPRlJCM, 

Par  ScAMFS,  55  a  54  h.  —  Route  de  chars. 


De  Coire  è  Len% {v.  r.  392).  5  h. 

Brienz. 

Surava. 

Bains  d'Âlveneu. 

Pont  sur  la  Landwasser. 

Filisur. 

Pont  sur  TÀlbula. 

Bonacelsa. 

Pont. 

Défilé  dcDergun. 

Bergiin. 

Chalets.  1 

ChaleU. 

Weisscnslein  (aub.). 

Chaussée  romaine. 

Tallée  du  Diable. 

Sommet  de  TAlbula. 

Lac  del'Albula. 

Chalets. 

Forêt  d'Arwen. 

Ponté. 

Pont  sur  rinn. 

Madulein. 

Pont. 

Zutz. 

Scamfs. 

Capella. 

Cinuscal. 

Puntaut. 

Brail. 

Cernetz.  1 

SQss. 

Savin. 

Luarda.  1 

Grdetz.  1 

Petit-Fctlan.  i 

Gros-Fettan. 

Schuols.  1 


40  m. 

50 

55 

20 

40 

20 

50 

10 

15 

20 

25 

30 

15 

15 

20 

15 

50 

10 

45 

15 

45 

5 
10 

5 

10 
15 
50 
30 
15 
10 
55 
55 
50 


10 


Sins. 

Remûs. 

Saraplana. 

Strada. 

Martinsbriicke. 

Finstermiinz. 

Pont  surl'Inn. 

2e  pont. 

Pruz. 

Ladis. 

Pont. 

Landeck,  p.  ville. 

Zanibs. 

luist. 

Ueminigen. 

Sils. 

Stams. 

Nieds. 

Telfs. 

Pattnau. 

Zierl. 

Inspruck. 


53 

35 
40 
50 
50 
5 
30 
50 
25 
45 
15 


A  Lenz  la  route  se  biAirque,  une  branche 
conduit  aux  Bains  de  St'Morit%  (v.  route 
592)  ;  celle  que  nous  suivons  incline  vers 
TE.  en  remontant  vers  le  N.-E.,  et  suit  la 
rive  droite  de  la  Landwasser,  —  A  Fili- 
sur nous  quittons  cette  rivière,  et,  suivant 
la  rive  droite  de  VAlbula,  nous  parcourons 
cette  vallée  jusqu'au  pittoresque  lac  du 
même  nom  ;  et  au  village  de  Poni ,  nous 
commençons  à  descendre  l'intéressante 
Vallée  de  VInn  jusqu'à  Martinsbriicke. 
Ici  nous  quittons  les  Grisons  pour  entrer 
dans  le  Tyrol  allemand.  Cette  route  n'offre 
que  les  aspects  habituels  des  alpes  jusqu'à 

INSPRUCK  (r.  route  551). 


dbyGoOgk 


ROUTE  397.  —  DB  BRÉ&E^Z  A   SCHAFFHODSE.  503 

ROUTE  396. 
DE  COIRE  A  BRfiCiElVZ, 

Sur  le  lac  de  Constance,  ^6  b.  environ.  —  Grande  route, 

église  très  ancienne,  restaurée  en  1821 . — 
Cette  contrée  est  riante  et  fertile  jusqu'à 

MAYENFELD.  —  Hôtel  :  Alte  Post. 
Petite  ville  des  Grisons  située  sur  la  rive 
droite  du  Rhin ,  avec  960  hab. ,  une  jolie 
église  et  uu  vieux  château  à  l'entrée  de  la 
pittoresque  Vallée  de  Mayenfeld,  d'où 
s'élève  le  Falkniss,  montagne  de  2,535m. 
au-dessus  delà  mer. 

Au  village  de  BALZERS  nous  foulons  le 
sol  autrichien. 

FELDKIRCH.  —  Hôtel  :  Krone  (h 
Poste).  —  Petite  ville  de  1,800  hab.  avec 
des  manufactures  de  coton. — Curiosités  : 
le  vieu.x  château  et  Téglise  paroissiale ,  de 
style  gothique.  —  La  route  suit  toujours 
une  direction  N.  jusqu'à 

BREGENZ.— Zfd/e/«  :  Weisses-KreuU, 
(la  Croix-Blanche),  confortable,  mais  on 
n'y  parle  qu'allemand^  Goldener-Adkr 
(VAigle-d'Or).  —  Jolie  petite  ville  située 
sur  la  pente  d'une  colline,  à  l'extrémité  E. 
du  lac  de  Constance,  et  la  capitale  du  Vo" 
rarWerg,  Elle  a  une  station  ponr  les  ba- 
teaux à  vapeur  du  lac.  —  Du  sommet  de 
la  montagne  la  vue  s'étend  jusqu'à  Cons- 
tance et  Mosbourg.  Sur  les  deux  rives  du 
lac  de  Bregenz  on  peut  aller  k  Lindau^  à 
Constance,  etc — Par  le  bateau  à  va- 
peur, ou  bien  par  la  route  de  poste  suivre  la 
De  Coire  la  route  descend  au  N.  la  val-  rive  droite  du  lac  jusqu'à 
lée  da  Rhin  en  suivant  la  rive  droite  jus-  LINDAU  (v.  route  330). 
qu'à  Schan  et  passe  par  Beaucoup  de  voyageurs  préfèrent  le  joli 

ZIZ£RS,  gros  bourg  de  700  hab.  avec  voyage  par  le  bateau  à  vapeur  qui  dessert 
une  assez  jolie  église  catholique.  toua  les  jours  ces  diverses  localités. 

IGIS  »  village  de  80  maisons  avec  une 


Masans. 

15  m 

Hinter-RustlMius. 

45 

Vo^de^Rusthaus. 

15 

Zizers. 

45 

Igis. 

10 

Ober-Zollbrticke. 

25 

Mayenfeld. 

Ih. 

St-Luziensieig. 

50 

Limites. 

50 

Balzers. 

15 

Treisen. 

1 

Vadutz. 

30 

Scban. 

30 

Nendlen. 

1      20 

Feldkirch. 

1      06 

Cbât.  d'Amberg. 

15 

Aitensladt. 

20 

Ranckwyl  (à  droite). 

25 

Pont. 

30 

Ruine  de  Neuburg. 

25 

Gotzis. 

10 

Schwcfelbach. 

35 

Hohenmens. 

25 

Hatterdorf. 

30 

Dombim. 

10 

Mariabeldstein. 

1 

Lautrach. 

20 

Pont. 

25 

BasGCNz. 

30 

ROUTE  597. 
DE  BBEC^EHTZ  A  liCHJkFFHOUliE , 

ParXoNSTANCE ,  sur  le  lac. 

A  peine  hors  de  Bregenz,  nous  aperce-jrivages  découpés  du  Rheinihal. 
vons  à  droite  Lindau,  à  gauche  les  riants)    A  l'embouchure  du  Rhin  nous  abordons 

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504 


BOUTE  397.   •—  DB  BBÉGENZ  A  SCaAPPBOUSE. 


à  RHINECR.  ^ Hôtel  :  la  Conronne. 
Jolie  petite  ville  do  canton  de  StrGall.  — 
Pop.  4  SOO  hab. 

Non  loin  do  là,  et  sur  la  rive  gauche,  est 

RORSCIIACH.  —  HôteU  :  la  Couronne 
et  la  Poste;  le  Lion,  nouvel  établissement. 
— Cette  petite  ville  est  dans  un  site  admi- 
rable ;  son  port  est  un  des  plus  grands  et 
des  plus  fréquentés  du  lac ,  et  son  com- 
inerce  de  crains  est  très  considérable.  — 
Ctirionlés  :  Véglise  paTotmale^Y  hôpital 
et  la  colJect  ion  d  c  tableaux  .—Pop.  i,600h. 

Des  bateaux  à  vapeur  vont  tous  les  jours 
à  Friedrichshafen,  dans  le  Wurtemberg, 
et  les  steamers  de  Constance  et  de  Lin- 
dau  touchent  rép^ulièrement  ici,  correspon- 
dant avec  les  diligences  de  Milans  d'Àitg- 
Mbourg,  d'l7m,  de  Stuttgart  ei  àe  Mu- 
nich. —  Une  bonne  route  de  poste  con 
duit  h  Sl'GalL 

Sur  les  confins  du  canton  de  Saint-Gall 
nous  trouvons 

STEINACH ,  sur  la  rive  S.  du  lac,  vil 
lage  de  700  hab.,  avec  un  \ieux  et  curieux 
Château  situé  sur  une  montagne  d'où  la 
vue  est  magnifique  sur  le  lac  et  ses  rivages. 

ARBON.  —  Hôtel:  Traube.  —  Ville 
de  1 ,000  hab  ,  située  sur  les  bords  du  lac, 
avec  d 'anciennes  murailles  et  un  vieux  châ- 
teau qui  domine  ielac,  riche  panorama. 

Communication  d'Arbon  et  St-Gall  , 
S  h.  43  m.  [Grande  route.) 


Limites. 

55 

Chat,  de  Mamershofen. 

10 

Aub. 

5 

Berg. 

10 

Salibacb. 

15 

Krobel  (auberge). 

AQ 

Hauteur. 

15 

Romont. 

10 

St-Gall  (v.  p.  507). 

25 

A  45  m.  d'Arbon  se  trouve  le  Château 
de  Mamershofen  t  un  des  plus  curieux  de 
la  Thurgovie.  —  Les  villes  et  les  villages 
de  ce  côté  du  lac  sont  d'un  effet  pittores- 
que et  gracieux.  Le  sol  fertile  est  couvert 
de  vignobles  et  les  vergers  renommés.  — 
I^  rive  opposée  du  lac  (Bavière,  Wurtem- 
berg et  Bade)  est  également  belle  jusqu'à 

CONSTANCE.  —  HôteU  :  la  Poste  ; 


Golden-Adler  (l'Aigle-d'Or) ,  bien  tenue  ; 
Hecht  (le  Brochet);  l'hôtel  Delisle,  très 
bien  tenu.  —  Constance  est  Une  ville  bien 
déchue  :  de  ses  40,0<)0  hab.  d'antrefMs, 
elle  n'en  compte  maintenant  que  7,200. 
Elle  est  remarquable  par  son  antiquité,  car 
ses  rues  et  plusieurs  de  ses  édifices  ont  en« 
core  le  cachet  du  X\>  siècle.  Quoique  â- 
tuée  sur  la  rive  suisse,ou  gauche  du  Rhin, 
elle  appartient  au  territoire  de  Btde  :  un 
long  pont  de  bois  couvert  la  relie  à  Vautre 
rive.  Elle  est  bâtie  sur  un  angle  de  ietr^ , 
à  l'extrémité  0.  du  lac  de  Constance  ^41 
Bodensee.  La  beauté  de  sa  position  &a 
oublier  la  solitude  de  ses  rues.  —  Curio- 
sités :  la  Cathédrale  (Miinster)est  un  bel 
édifice  gothique  fondé  en  1052.  Les  portes 
du  portail  principal  ,  eu  chêne  et  sculp- 
tées d'une  manière  très  curieuse ,  repré- 
sentent la  Passion  de  Notre-Sefpneur. 
La  nef,  supportée  par  seize  piliers,  chacun 
d'un  seul  bloc ,  date  du  XU1«  siècle.  On 
montre  l'endroit  où  fut  placé  Jean  Huss 
lorsqu'on  lui  lut  la  sentence  qui  le  condam- 
nait à  être  brûlé  vif.  Dans  une  des  parties 
latérales  se  trouve  une  chapelle  curieuse, 
à  forme  circulaire,  qui  servit  probablement 
aux  bapt<^mes.  Il  y  a  au  centre  un  module 
gothique  du  Saint-Sépulcre  assez  bien 
conservé.  L'ancien  cout^en^  des  domini- 
cainSf  servant  d'imprimerie  sur  cofon,  est 
digne  de  la  curiosité  du  voyageur.  Os 
montre  encore  la  place  où  Jean  Huss  fut 
enfermé  ;  mais  la  cellule  n'existe  plus.  L'é- 
glise offre  les  ruines  les  plus  pittoresques 
des  premiers  âges  du  style  gothi<|ue  alle- 
mand ;  les  cloîtres  sont  dans  un  état  par- 
fait de  conservation.  C'est  dans  une  des 
salles  du  Kaufhaus,  ancien  monument  qui 
date  de  1 588 ,  que  le  grand  eonciU  es 
Constance  tenait  ses  séances  en  1i1i-18. 
On  conserve  dans  la  grande  salle  différents 
objets  relatife  à  Thisloire  de  ce  concile  et 
une  collection  d'antiquités  romaines  et  al- 
lemandes dont  la  vivSite  se  paie  1  fr. 

PETERSHAUSEN,  situe  sur  h  rive  op- 
posée du  Rhin,  fut,  jusqu'en  1803,  un 
couvent  de  bénédictins  ;  maintenant  c'est 
un  château  du  grand  duc  de  Bade  ,  il  est 
encore  entouré  de  ses  anciens  fossés  et  de 
ses  remparts.  Nous  conseillerons  au  voya- 
geur de  faire  une  excursion  à  la  petite' ik 


dbyGoogk 


BOL'TR  397.  —  DE  DttÉOENZ  A  SCHAFFBOUSE. 


505 


de  MHnaUt  qui  est  ^  i  mil.  (6  kil.)  envi- 
rons au  N.  de  CoDstance,  c*est  un  des  plus 
jolis  endroits  des  bords  du  lac. 

Lac  de  Constance,  appelé  par  les  Alle- 
mands Boden  Su ,  et  jadis  par  les  Ro- 
mains /aciis  Briganiinui  (de  Brigantia,  la 
moderne  Bregenz),  est  borné  par  les  terri- 
toires de  cinq  Etats;  —  Buden,  le  Wur- 
temberg,  h  Bavière^  YÀutriche  et  la 
Suisse,  qui  possèdent  chacun  une  part  de 
ses  rivages.  Il  a  environ  18  1.  de  longueur 
depuis  Br^nA  jusqu'à  Ueberlingen ,  et 
t2 1.  de  Bregen*  à  Constance.  Sa  plus 
grande  largeur  est  d'environ  5  1.  i/2  ;  — 
sa  phis  grande  profondeur  est  de  iti  m., 
et  il  est  situé  è  i18  m.  au*dessus  du  ni- 
veau de  la  mer. — Ses  bords  sont  plats  et  peu 
aecidettté8,mais  remarquables  par  leur  ferti- 
lité; au  S.  on  admire  une  ligne  de  châteaux 
pittoresques  et  de  forts  dispersés  dans  les 
collines,  tous  du  moven-flge. — Huit  bateaux 
à  vapeur  font  tous  les  jours  le  trajet  entre 
Constance  et  les  différents  ports  situés  sur 
le  lac;  ils  correspondent  avec  les  diligen- 
ces de  Milan  et  Rorschach,  avec  celles  de 
Stnttgard  et  d'Augsbourg ,  et  de  Munich  ï 
Lindau.  —  Des  diligences  partent  tous  les 
jours  pour  ZUrich,  Schaffhouse,  Coire, 
StrGall,  Strasbourg  et  Francfort.  —  D'a- 
vril en  octobre,  un  bateau  à  vapeur  va  tous 
les  jours  à  Schaffhouse  en  5  h.  et  en  re- 
vient en  6.  —  A  peine  a-t-on  franchi  le 
détroit  que  forme  le  Rhin,  qu'on  aperçoit  à 
droite  Vile  de  Reichenau,  dont  nous 
ayons  déjà  parlé,  appartenant  jadis  à  la  riche 
abbaye  de  bénédictins  fondée  en  734 ,  et 
séquestrée  en  1799.  C'est  dans  V Eglise 
de  ce  couvent,  fondée  en  806,  que  fot  en- 
terré Charles  le  Gros ,  qui  7  mourut  dans 
la  misère  en  888.  On  remarque  dans  son 
trésor  un  des  vases  qui  servirent  aux  noces 
de  Cana.  —  On  reprend  de  nouveau  le 
cours  du  Rhin  à 

STECKBORN.  —  Hôtel  :  du  Soleil 
Vieille  petite  ville  agréablement  située ,  et 
contenant  i,900  hab.  On  y  voit  quelques 
vestiges  de  murs  romains  —  Le  fleuve  se 
rétrécit  de  plus  en  plus  jusqu'à 

STEIN.  —  Hôtel  :  la  Couronne.— Pe- 
tite ville  du  canton  de  Schaffhouse ,  agréa- 
blement située  sur  le  Rhin  qui  la  sépare 
du  canton  de  Thurgovie.  Le  pont  qui  tra- 


verse le  fleuve  est  long  de  iS  m.  —  Cu- 
riosités: Y  Abbaye  St-Georges,  ornée  de 
grandes  figures  d'hommes  et  de  femmes, 
très  ancienne  ;  le  château  en  ruines  de  J7o- 
henkUngen^  situé  sur  le  sommet  d'un  ro- 
cher. —  A  6  kil.  E.  deStein,  se  trouvent 
sur  une  hauteur  les  Carrières  d'CShlin- 
gen ,  si  remarquables  par  leurs  masses  de 
débris  fossiles. 

SCHAFFHOUSE.  —  Hôtels  :  la  Cou- 
ronne, près  du  bureau  des  diligences  et  de 
la  Poste,  le  meilleur  de  la  ville.  Dîners  à 
1  h.  et  à  5  h.  :  à  table  d'hôte,  3  fr.,  et  5 
fr.  en  chambre  à  toute  heure.  Déjeuners, 
1  fr.  50  c,  soit  au  thé,  soit  à  la  fourohet- 
te.  Un  omnibus  prend  les  voyageurs  à  la 
descente  du  bateau  à  vapeur,  et  les  con- 
duit à  l'hôtel  :  Falken  (ie  Faucon).  Dîners, 
^  1  h.  et  à  5  h.  :  k  table  d'hôte,  3  fr.;  en 
chambre  et  à  toute  heure ,  5  fr.  ;  le  Lion , 
letite  auberge,  bien  tenue;  le  Vaisseau, 
«une  maison;  hôtel  Web^,  situé  k  1/i 
de  1.  de  la  ville,  en  face  de  la  Chute,  mai- 
son surtout  fréquentée  par  les  Anglais.  — 
Schaffhouse  possède  une  poste  d*extrà 
où  l'on  trouve  des  chevaux  pour  le  premier 
relais  sur  la  route  de  Constance  et  de  Bâle. 

Schaffhouse  est  une  ville  de  7,500  h., 
située  sur  la  rive  droite  du  Rhin ,  un  peu 
au-dessus  des  cJiutes  qui  en  interrompent 
la  navigation.  Ce  qui  distingue  Schaffhou- 
se de  toutes  les  autres  ville»  de  la  Suis- 
se, c'est  l'architecture  antique  qui  décore 
la  façade  des  maisons  ainsi  que  les  sculp- 
tures et  les  ouvrages  en  stuc  qui  ornent 
les  fenêtres,  surtout  la  maison  appelée 
Zufn-Rilter,  vis-à-vis  la  Couronne.  Visi- 
ter les  maisons  des  anciennes  corporations, 
très  curieuses  par  leurs  inscriptions  et 
ornements  allégoriques;  les  murs  et  les 
portes  de  la ^ ville  avec  leurs  tourelles  bien 
conservées  et  offrant  de  riches  si^ets  au 
pinceau  de  l'artiste;  le  nouvel  hôpital 
pour  les  ouvriers;  les  usines  d'acier  du 
colonel  Fischer  ;  le  musée  d'histoire  natu- 
relle, riche  en  pétrifications;  la  statue 
de  Jean  de  Miiller,  en  marbre  de  Carrare  , 
par  Ochsin,  de  Schaffhouse.  —  Sur  la 
hauteur  qui  domine  la  ville  s'élève  le  châ- 
teau fort  de  Unnoth  ou  Munnoth^  avec 
ses  tours  dont  les  murs  ont  0  m.  d'épais- 
seur, construction  curieuse  qu'on  attribue 

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506 


ROUTE  399.  —  DB  CONSTANCE  A  SAINT-GALL. 


aux  Romains.  La  Cathédrale,  ou  Mûn^ 
ter,  primitivement  l'abbaye  de  Touvïes- 
Sauits,  fondée  en  1052.  C'est  un  monu- 
ment dans  le  style  primitif  du  moyen-^ge, 
et  solidement  construit. 

Diligences  tous  les  jour»  :  pour  BAle , 
Fribourg,  Oflfenbourg,  Donausciingen  ;  — 
pour  Stuttgart,  par  Donauschingen  (même 
voiture)  :  on  change  de  voiture  à  Donaus- 
chingeo;  pour  Stuttgart,  Ulm  et  Aug»* 
bourg;  pour  Zurich,  par  Wintherthour, 
Frauenfeld,  St-Gall,  Constance;  --  pour 
Zurich  par  Eglisau. 

Un  bateau  i  vapeur  va  tous  les  jouis 
Lindau,  Rorschach  et  Constance.  Départ 
à  7  h.  du  matin,  retour  b  5  h.  du  soir. 

Le  Canton  de  Schaffhouse  est  borné 
au  N.,  è  TE.  et  à  l'O.  par  le  grand  duché 
do  Bade;  au  S.  par  les  cantons  de  Zurich 
ot  de  Thurgowie.  Sa  surface  est  de  11 1. 
carrées,  et  sa  population  de  55,000  hab., 
presque  tous  protestants.  —  Son  sol  est 
fertile  en  grains,  vignes ,  etc.,  et  un  des 
mieux  cultivés  de  la  Suisse 

Chute  du  Rhin,  à  1  petite  l.  au-dessous 
de'Schâifhouse,  à  20  m.  de  la  roule  de 


Ziirich.  Au  village  de  Neuhau9en,  sitaé  h 
10  m.  de  la  chute,  le  voyageur  trouve  un 
hCtel,  Zum-Rheinfall,  où  le  prix  des  lits 
est  2  fr.,  les  diners  5  fr.,  et  les  déjeuners 
1  fir.  50  c. — Cet  endroit  est  très  favortble 
pour  jouir  de  la  vue  de  la  cataracte  k  des 
heures  diverses,  au  lever  du  soleil  et  ao 
clair  de  lune.  II  faut  2  h.  pour  voir  la  chu- 
te, et  revenir  ^  Neuhausen,  y  compris  la 
temps  de  passer  et  repasser  le  fleuve.  La 
meilleure  manière  de  visiter  la  chute,c'e8t  de 
louer  un  bateau  ^  Schaffhouse ,  qui  coûte 
48  kreutz. ,  à  peu  près  2  fr . ,  et  de  descen- 
dre  la  rivière  où  l'on  rencontre  déjà  de  pe- 
tits courants  sans  danger  pour  un  batelier 
accoutumé  k  ce  trajet.  Quand  la  marche  du 
bateau  se  trouve  accélérée  par  la  rapidité 
de  l'eau,  et  que  le  bruit  des  flots  annonee 
l'approche  de  la  chute ,  ou  gagne  la  rive 
gauche,  on  débarque  sous  le  château  pitto- 
resque de  Laufen,  sur  le  territoire  de  ZG- 
rich,  »tué  sur  un  roc  élevé  dominant  toute 
la  chute.  Il  est  occupé  par  un  artiste  qui 
parle  anglais  et  reçoit  pour  droit  d'entrée 
1  fr.  par  personne. 


ROUTE  598. 


DB  SCHAFFHOlJliE  a  COlVSTAWrE  , 

Par  la  rive  Suisse,  8  h.  -15  m. 


Feuerthalen. 

5  m. 

Feldbach  (couvent). 

40 

Langwiesen. 

30 

Sleckborn. 

AO 

Limite  de  Turgovie  et  de 

Berllngen. 

50 

Schaffhouse. 

5 

Mannenbach. 

55 

Paradies  (cloître). 

5 

Ermatingen. 

50 

Dicssenhofen. 

15 

GoUlieben.      . 

1  h.  10 

Forêt. 

40 

Constance. 

15 

Wagenhaosen. 

Ih. 

Burg  (Sleinenfece). 

15 

Cette  route,  quoique  jolie,  présente 

Eschens  (ruines  à  visiter). 

20 

d'intérêt. 

Mamem. 

40 

CONSTANCE  (v. 

route  597). 

ROUTE  399. 
DE  COMSTJUVCnE  A  SAKVIVGAUL, 

5  postes  ^I2^9h,  Â^m,  —  Diligences  tous  les  jours  en  5  h. 

Kreuzlingen.  20  m.lLandschlacht.  15  m. 

Mlinsterliogen.  55      IGUttingen.  50 


dbyGoogk 


ROUTE  400  —  DB  SAINT  OALL  A  BAPPBBSCHWTL. 


507 


Kernel. 

50 

Ullwyll. 

25 

Salmsach. 

iO 

Egnach. 

50 

ArboD. 

50 

Steioach. 

35 

Boni. 

50 

Pont  sur  la  Goldaeh. 

to 

Rorschach. 

5U 

Unter-Goldbach. 

40 

Forti. 

i      25 

St-Fiden. 

25 

St-Oall. 

15 

Pour  la  description  de  cette  route  qui 
soit  le  littoral  gaudie  du  lac  de  Constance 
jusqu'à  Rorschach,  voyes  route  397,  et 
lisez  en  sens  inverse. 

SAINT-GALL.  —  Hôtels  :  le  Brochet, 
fcrtbel  hôtel,  bien  situé  -,  le  Gheval-Blaiic, 
près  de  la  cathédrale  et  de  la  Poste  aux 
lettres,  dans  le  quartier  où  sont  les  apprè- 
teurs  griUeurs,  blanchisseurs.  —  Bains 
publia  au  Lammlisbrunnen.  —  Capitale 
du  canton  de  même  nom,  contient  12,000 
hab.  —  Son  élévation  au-dessus  de  la  mer 
est  de  696  m.  et  de  280  m.  au-dessus  du 
lac  de  Constance.  Elle  est  située  dans  un 
vallon  étroit,  sur  la  Steinach;  on  y  voit 
des  rues  lai^g^es,  quelques  places  et  quanti- 
té de  fontaines  jaillissantes  alimentées  par 
vingft  aqueducs.  —  Curiosités  :  V Eglise 
catholique t  ci-devant  abbatiale,  une  des 
plus  belles  de  toute  la  Suisse  :  on  y  voit 
quelques  bonnes  peintare  à  fresques  du 
professeur  Moroto ,  une  Adoration  fort  es- 


timée, un  magnifique  orgue;  les  deux  clo- 
chers font  le  plus  bel  effet  ;  les  bâtiments  de 
l'ancienne  abbaye  ;  la  partie  que  Ton  nomme 
le  Palais  (die  Pfalz) ,  sert  aujourd'hui  de 
résidence  au  gouvernement  cantonal;  le 
couvent  même  a  été  converti  en  un  gym- 
nase catholique.  Les  temples  de  St-Lau- 
rent  et  de  Saint-Mangen,  pour  leur  antiqui- 
té. L'arsenal,  jadis  propriété  de  la  ville, 
dépend  aujourd'hui  du  gouvernement. 
L'ndpitj|l  des  orphelins;  c'est  de  tous  les 
bâtiments  publics  celui  qui  offre  la  plus 
belle  apparence.  Le  Casino. 

Diligences  f  3  fois  la  semaine  pour  Cons- 
tance ;  pour  ZQrich  par  Wintherthur  (en 
i2  h.)  ;  pour  Claris  (en  10  h.)  ;  pour  Fel- 
dkirch  par  Altstfttten;  pour  Brégenz  et 
Inspruck  ;  pour  Coire  par  Rorschach,  Alt- 
staelten,  et  de  là  pour  Milan  par  le  SplU- 
gen  et  le  Bernardin. 

Canton  de  St-Call. — Ce  canton  peut 
avoir  une  surface  de  lOi  1.  carrées  et  une 
population  de  470,000  hab.  parlant  alle- 
mand, et  dont  105,000  sont  catholiques 
et  66,000  prolestants ,  et  en  général  bons 
et  intelligents.  —  Le  sol  est  arrosé,  outre 
le  Rhin,  par  de  nombreux  cours  d'eau  et 
par  les  imposants  et  pittoresques  Lacs  de 
Constance,  de  1Ka//efu(ad/ et  de  Zurich, 
Les  vallées  sont  bien  cultivées  et  fertiles  en 
grains,  vin,  fourrages ,  etc.,  et  les  pentes 
des  montagnes  sont  couvertes  de  belles  fo- 
.rets  et  de  gras  pâturages  qui  nourrissent  de 
nombreux  troupeaux  de  moutons  et  de  chè- 


vres, etc. 


ROUTE  400. 
DB  nMMNT^Atàli  ▲  R JJPPiaiS€lIl¥irii , 

Sur  le  lac  de  ZvRicHy  42  à  -15  h.  — -  Diligences  tous  les  jours  pour 


KivtzerenhrQck». 

Heriaau. 

WaldataU. 

SehceneDgrond. 

Mancfavrond. 


Zurich,  en 42  h. 


1h. 
1 


40  m. 
15 
5 

55 
30 


PeterzcU. 

Auboden. 

Brunadem  (à  droite). 

Neu-Toggenburg 

Licfatensleig. 

Wattwyl. 


20  m. 

30 

30 

iO 

20 

20 


dbyGoogk 


506 


ROUTE  401.  —  DE  SALTT  GALL  A  APPBKZELL. 


Pont  sur  la  Thur. 

20  m. 

Col  da  Hummelwald  (belle  vue) 

50 

RikoD. 

15 

Bildaus. 

40 

Schwarzholz. 

20 

Gauwen. 

i5 

Ittznach. 

35 

SliemerikoD. 

MO 

Pont. 

50 

Bollincfen, 

40 

Cloître  de  Wurmsbach. 

30 

Rafperscbwtl. 

15 

De  St-Gall,  la  roule  incline  vers  le  S.-O. 
à  travers  une  riante  contrée ,  pénètre  dans 
la  gorge  de  la  SUter  par  le  magnifique 
Krœt%erenbrucke  t  pont  de  197  met.  de 
long ,  k  29  met.  au-dessus  du  courant.  La 
route  de  Flatuyl  conduit  bientôt  dans  le 
canton  é'ÀppenkelL 

UERISâU,  gros  bourg  du  canton  û'Ap- 
pen%ell.  —  Hôtel  :  le  Bœuf,  le  Brochet. 
Beaux  points  de  vue  sur  les  hauteurs  des 
environs  et  sur  celles  qu'occupaient  jadis 
les  châteaux  de  Rosemberg  et  de  Rosen- 
burg.  Cette  petite  ville,  Ae  i,500  hab., 
est  la  plus  commerçante  du  canton  d*Ap- 
penzell.  —  Curiosités  :  Y  Eglise  parois- 
siale ^  restaurée  en  178i;  YHôtel^de^ 
VUle;  la  Place  de  VEglise  et  du  Mar- 


ché ;  V Arsenal ,  etc.  — Les  environs  sont 
riants  et  pittoresques.  A 15  min.  de  Hé- 
risau ,  se  trouve  le 

Heinrichsbad.— Le  Badhaus  (maison 
de  bains),  est  le  plus  élégant  établissement 
de  ce  genre  en  Suisse,  après  Schint%na€h; 
il  est  entouré  de  délicieuses  terrasses  et  de 
charmants  bosquets.  1  h.  après  Hérisau, 
on  arrive  au  village  de 

WÀLSDTÀTT.  situé  dans  une  vallée 
charmante ,  couverte  de  sources  d'ean 
vive. Les  bains  de  Waldstatt  sont  à  dix  m. 
S.  du  village,  sur  un  terrain  tourbeux.  Le 
bâtiment  est  ancien ,  vaste  et  irrégulier  ; 
i  grandes  chambres  voûtées  renferment  60 

gooires.  L'eau  est  fournie  par  8  sour- 
ces.— Le  pays  continue  d'Ctre  beau  et  fer- 
tile ,  jusqu'à  la  vallée  appelée  Thurthal,  où 
se  trouve 

WATTWYL.  -^Hâtel  : RœssU.  Grand 
et  beau  village  du  Toggenburg ,  au  ean- 
ton  de  St'Gall,  situé  sur  la  Thur,  au  pi«d 
do  Hemberg ,  possède  des  fiibriques  d'é- 
toffes de  coton ,  deux  imprimeries  dln- 
diennes ,  deux  blanchisseries  ;  l'élise  pos- 
sède un  bel  orgue. 

UTZNACH(r.  route  390). 

SCHMERIKON(p.routeid.) 

RAPPERSCHWYL  {v.  route  id.). 


ROUTE  401. 


DE  UAXSST'^AJLMâ  a  AWJPJESnBOjJL  9 

Par  les  Bains  de  Gais,  3  h.  25  m. 


Teufen. 

Ih.  IOjd 

BUhler. 

45 

Forêt. 

10 

Gais. 

20 

Appenzell. 

1 

La  route  passe  du  canton  de  Saint^kll 
dans  celui  d' Appenzell,  Àusser-Rhodent 
un  peu  avant  d'arriver,  par, une  route  ex- 
cellente ,  à 

TEUFEN.— Hd/e/  ;  le  Brochet  ;  l'Ours. 
—  Bourg  considérable,  situé  ^  856  met. 
au-dessus  de  la  mer.  H  contient  60  mai- 
sons, la  plupart  à  l'aspect  citadin.  ^L'é- 


glise ,  bâtie  en  1 777,  par  le  célèbre  Grth 
benmann ,  vaste  et  belle ,  a  été  récem- 
ment restaurée.  On  voit  dans  la  tour  une 
cloche  du  poids  de  cent  quintaux.  Une  bi- 
bliothèque et  une  collection  de  eoaiiiUages, 
GAIS.  Hôtels  :  Ochs  (le  Bœuf):  Krona 
(.la  Couronne  ),  les  deux  meilleorB.  Les 
chambres  coûtent  i  à  1 0  flor.  par  semaine. 
Table  d'hOte ,  1  fl.;  petit  lait,  20  kr.  pair 
jour  ;  on  l'apporte  tous  les  matins  des  han- 
tes Alpes.  Le  pain  est  très  bon  ici.  Ce  pe- 
tit village  de  42  maisons ,  la  plupart  gar- 
nies ,  disséminées  dans  la  phine,  sans  ré- 
gularité ,  est  situé  daoa  un  paysoù  Tod  ne 


dbyGoogk 


BOOTE  401  «  »  ]»B  8AIN1->GALL  A  APPBKZ£LL« 


509 


Toif  pas  d*arbTes ,  où  il  Q*y  a  que  des  pâtu 
lages.  Il  est  à  967  m.  au-dessus  du  ni- 
veau de  la  mer.  Néanmoins,  grâce  à  son  air 
pur  et  à  son  petit  lait .  aux  mois  de  juillet  et 
d'août,  les  auberges  regorgent  de  voya- 
geurs qui  viennent  y  chercher  la  santé  de 
tous  les  points  de  l'Europe.  —  Sources 
éTeau  minérale.  Elles  sont  au  nombre  de 
quatre  :  le  GriUbad,  du  cOtéd'Àppenzell; 
le  bain  près  du  Scheussenmûhle ,  à  S/î 
de  1  du  viilaee ,  dans  un  vallon  étroit ,  sur 
le  revers  N.  du  Gîebris  ;  la  source  in  der 
Gaiserau ,  dans  un  charmant  vallon ,  à 
quelques  centaines  de  pas  S.  de  l'église  ;  la 
source  im  Rohr,  k  1/4  de  1.  du  village. 
Ces  deux  dernières  servent  seulement  à 
l'usage  domestique. — Ascension  du  Gœ- 
briSf  1  h. ,  qui  s'élève  au  nord  de  Gais, 
et  au  midi  de  Trogen,  ï  1,295  met.  au- 
dessus  de  la  mer.  On  y  voit  de  grandes  fo- 
pSts ,  beaucoup  de  maisons  isolées  ;  du 
sommet,  appelé  Haseltanney  la  vue  est 
magnifique.  De  Gais ,  la  route  prend  à 
gauche  et  conduit ,  par  la  Chajielle  de 
StosSf  située  sur  le  sommet  du  passage,  à 

ALTSTiETEN.  —  Hôtels  :  la  Poste, 
bonne  et  bon  lit ,  mais  la  salle  k  manger 
est  une  espèce  de  tabagie  publique  ;  Habe 
(le  Corbeau),  passable.  -^  Petite  ville,  de 
4.000  hab. — Fertile  pays.  La  branche 
droite  de  la  route  conduit  à  travers  une 
belle  contrée ,  à 

APPENZELL.  —  Auberges  :  Hoot  (le 
Brochet);  Weisses-Kreutz  (la  Croix-Blan- 
che); le  Lion.— Quoique  capitale  de  Vin- 
ner-RhodeUt  ce  n'est  qu'un  triste  et  sale 
village  de  4,500  h.,  avec  deux  couvent», 
et  une  église  moderne  sans  intérêt.  — Les 
Appenzellois  aiment  beaucoup  les  exerci- 
ces gymoastiques  ;  ils  manient  aussi  fort 
bien  les  armes  à  feu.  —  Le  Landsge- 
meinde ,  ou  assemblée  du  canton ,  a  lieu 
sur  une  place ,  près  d'un  tilleul ,  une  fois 
par  an.  Dans  les  archives,  il  y  a  beaucoup 
d'étendards  conquis  par  les  anciens  Ap- 
penzellois ,  seuls  monuments  de  leur  va- 
leur. Excursibns.  — A  environ  2  m.  1/2, 
—  5  kil.  S.-E.  d'Appenzell,  se  trouve 
Weissbad,  excellent  hôtel  avec  des  bains» 
pouvant  contenir  200  visiteurs,  situé  dans 
on  lieu  charmant  et  retiré,  au  pied  du  Senr 
^û,  couronné  de  bosquets  formant  de  déli- 


cieuses  promenades  sur  les  montagnes. — 
On  trouve  k  Weissbad  des  sources  miné- 
rales :  les  bains  contiennent  80  baignoires. 
On  y  boit  aussi  du  lait  de  chèvre.  —  On 
trouve  un  peu  au-dessus  du  milieu  de  la 
vallée  le  pâturage  deVEbenal  qui ,  malgré 
son  élévation  de  1,600  m.  au-dessus  de  la 
mer,  forme  un  délicieux  jardin  pendant  la 
belle  saison ,  véritable  trésor  pour  le  bo- 
taniste. A  50  met.  au-dessus  ae  ces  pâtu- 
rages ,  s'élève  la  pittoresque  chapelle  de 
Saint-Michel  avec  le  petit  ermitage  du 
Wildkirchlein  à  côté,  d^où  l'on  jouit  d'une 
belle  vue  ;  les  cavernes ,  coupées  dans  les 
montagnes ,  sont  curieuses.  —  De  Weiss- 
bad ,  on  gravit  le  sommet  du  Sentis^  en  6 
à  7  h.  de  marche ,  au  travers  d'une  nature 
sauvage  et  grandiose  ;  le  sentier  le  plus 
plus  commode  et  le  plus  sûr  avec  un  gui- 
de ,  est  celui  qui  passe  par 
Schwaendi.  15  m. 

Seealp.  45 

Megeiisalp.  Ih.  15 

Wagenlucke.  1      30 

Glaciers.  30 

Geirenspitz.  1 

Senlisspitz.  15 

Le  Sentis  ,  (du  latin  sentis,  épine)  est 
la  plus  haute  montagne  du  canton  d'Ap- 
penzell; son  sommet  élevé  de  2,S00m. 
au-dessus  de  la  mer,  présente  un  panora- 
ma magnifique.  Un  sentier  profond  et  dif- 
ficile prenant  au  S.  de  Varète  du  Sen- 
tis, mène  de  Weis^ad  à  Wildkaus,  pa- 
irie deZwinglit  dans  le  ToggenbourgXn 
autre  sentier  conduit ,  en  4  h.,  de  Weiss- 
bad à  Sennewaldy  dans  la  vallée  du  Rhin, 
passant  sur  l'épaule  du  Kamor  dont  le 
sommet  offre  une  vue  remarquable  sur  le 
Sentis  et  le  canton  d'Appenzell  d'un  côté, 
et  sur  le  lac  de  Constance ,  le  Tyrol  et  le 
Rhin,  de  l'autre. 

CANTON  D'APPENZELL.  —  Ce  can- 
ton est  renfermé  dans  celui  de  Sainl- 
Gall;  —  il  a  19  lieues  carrées  de  sur- 
face et  une  population  de  57^500  k.  par- 
lant allemand ,  dont  14,680  catholiques , 
42,820  réformés.  Le  sol  est  fertile  et  riche 
en  plantes  rares  ;  ses  pâturages  sont  cou- 
verts de  gros  bétail,  de  chevaux  et  surtout 
de  chèvres. 


dbyGoogk 


510  EOUTB  40S.  —  DB  PBAUENFELD  A  COKSTAIVCE. 

ROUTE  402. 
DE  SCfljtFFHOlJSE  A  FRAUEanPEIil» , 

5  h.  environ.  —  Grande  route. 


f  ait  mouvoir  les  roues  d'une  multitude  de 
I fabriques.  Le  châleau  mqjesiueux  qu'oa 
(aperçoit  sur  le  sommet  d'un  roc,  fut  bâti 
dans  le  xi«  siècle ,  par  un  des  vassaux  des 
comtes  de  Kyburg.  Sur  une  colline,  au  S. 
de  la  ville ,  on  trouve  le  couvent  des  Ca- 
pucins, fondé  en  1595,  occupé  maintenant 
pai'  sept  ou  huit  Pères.  Il  fautvisiteri  à  1 
l.  de  Frauenfeldj  sur  la  rive  droite  de  la 
Thur^  la  belle  Chartreuse  d'IUingen. — 
Les  environs  sont  riants  et  présentent  de 
beaux  points  de  vue. 

CAîiTON  DE  Thurcowie.  —  Ce  canton 
peut  avoir  une  superficie  de  41  l.  carrées, 
et  une  population  de  83,000  hab.  parlant 
allemand,  dont  19,000  catholiques.  Son 
sol ,  montueux ,  mais  non  alpin ,  est  bieu 
cultivé  et  arrosé  par  de  nombreux  cours 
d'eau  ;  il  est  fertile  en  blé ,  avoine ,  vin, 
lin ,  chanvre  et  fruits. 


Feuertiialen. 

5  m. 

Paradies. 

35 

Schlalt. 

i5 

Limites  de  ZUrich  et 

Thurgo- 

wie. 

ih.  45 

Neuenforn. 

15 

Dietingen. 

20 

L'sslingen. 

20 

PontsurlaTbur. 

20 

Frauenfeld. 

40 

De  Schaflfhousc ,  la  route  incline  au 
S.-E.,  traverse  une  contrée  riche  et  bien 
cultivée ,  mais  dont  les  villages  sont  sans 
intérêt  monumental;  à  Usslingen,  on  passe 
la  Thur  sur  un  pont  et  bientôt  on  atteint 

FRAUENFELD.—  HdteZfi  :  Krone  Qa 
Couronne),  très  bonne  et  très  propre  ;  — 
Hirch  (le  Cerf).  —  Capitale  du  canton  de 
Tliurgowie  (Thurgau);  renferme  3,000 
h.  —  Située  sur  la  Murg,  dont  le  courant 


ROUTE  403. 
DE  FRAVElVFiaLD  a  CBTSHTANCIË, 

Par  Pftn  ,  en  5  h.  environ.  —  Diligences  tous  les  jours. 


Felben. 

Pont  sur  la  Thur. 

Pfyn. 

MUhlheim. 

Uenenhausen. 

Sonterschwyl. 

Wœldi. 

Forêt. 

Tegerwyl. 


45m 

15 

15 

45 

50 

20 

25 

10 

35 


Gottlieben, 
Constance. 


20  h. 
15 


La  route  remonte  vers  le  N.-E.  par  un 
pays  riche  et  bien  cultivé ,  mais  n'offrant 
ni  scènes  pittoresques  ni  localité*  ^remar- 
quables jusqu'à 

CONSTANCE  (v.  route  597). 


dbyGoOgk 


EOQTB  401.  —  DE  8CHAFFH0USE  A  BALB.         5tt 

ROUTE  404. 
DE  ncjBUkJpwwÊOiBÊim  a  baub» 

Par  Waldshut  et  Lauffenbouro  ,  par  la  rive  droite  et  la  rive  gauche 
du  Rhin,  -17  h.  50  m.  —  Diligences  tous  les  j.  en  45  h. 

tes ,  d'après  le  genre  suisse  ;  elle  est  située 
sur  la  rive  gauche  du  Hbin,  qu'on  traverse 
sur  un  pont  de  bois.  En  deçà  et  au-delà  de 
ce  pont ,  les  rochers  qui  couvrent  le  lit  du 
fleuve  forment  des  courants  et  des  chu- 
tes d'eau  considérables.  —  Une  heure  de 
marche  le  long  du  Rhin  nous  conduit  ï 

AUGST.  Petite  localité  située  sur  l'em- 
placement de  la  ville  romaine  :  Augusta 
Rauracorum ,  fondée  par  Munatius  Plan- 
eus,  sous  le  règne  d'Auguste.  Les  traces 
de  celte  ville  antique  sont  nombreuses  : 
indices  d'un  amphithéâtre  romain ,  colon- 
nes f  inscriptions ,  tombeaux  et  fragments 
de  statues,  tous  objets  datant  du  Bas- 
Empire  ,  mais  dignes  de  la  curiosité  de 
l'antiquaire. 

La  route  continue  à  suivre  les  sinuosités 
du  fleuve  pouir  arriver  k 

6ASLË  ouBALE  (ail.  Basel,  ital.  Ba- 
silia).  —  Auberges  :  Drei-Kœnige  (les 
Trois-Rois),  dans  une  belle  situatiou  do- 
minant le  Rhin ,  qui  baigne  ses  murs.  Cet 
hôtel  est  le  meilleur,  mais  un  peu  cher. — 
Le  Sauvage,  situé  dans  la  ville,  bonne 
maison  nouvellement  agrandie  et  restau- 
rée ,  située  près  de  l'Hôtel-de-Ville,  et  ad- 
mirablement bien  tenue;—  Kopf  (la  Tù\»- 
d'Or),  sur  le  bord  du  fleuve.  —  Kronc  (la 
Couronne; — Storch  (la  Cigogne),  c'est  un 
hôtel  pour  le  commerce  :  il  y  a  des  tables 
d'hôte  dans  ces  différents  hôtels ,  à  midi 
1/2  et  à  5  h.  Le  prix  est  de  2  f.  50  à  3  f. 
de  France  environ,  à  midi  1/2,  et  do 
4  à  5  fr.  à  5  h.  —  Cafés,  place  du 
Marché;  Maring,  à  côté  des  Trois-Rois. 
La  tas.se de  café  au  lait,  60  à  75  c,  à  l'eau 
50  c— Casino ,  au  bout  du  pont,  du  côté 
du  Petit-Bâle ,  très  fréquenté  ;  on  y  soupe 
très  bien  :  becfsteak,  5  b.  (50  c.) — Bains  : 
Burgin ,  devant  la  porte  de  Richen  ;  Sie- 
gmund ,  près  de  la  RumlinsmuMey  628  T 
—  Bâle  est  la  capitale  du  canton  appelé 
Bâle-Ville;  elle  est  presqu 'entièrement 
située  sur  la  rive  gauche  du  Rhin  >  com- 


Neukirch. 

Ih.i5m 

Unter-Neuhaos  (hôtel). 

55 

Dradingen. 

50 

Erzingen. 
Ober-Lauchingeo. 

2(» 
1       55 

Tbeingen. 

55 

Waldsbut. 

\       50 

Dogeren. 

iO 

Kiesenbach. 

25 

AIbbruck. 

25 

Haoenslein. 

20 

Lauttigen. 

ÎO 

Sislen. 

i         5 

Seddogeo. 

55 

Stein, 

15 

Nifider-Mumpf. 

25 

Ifoehli. 

1         5 

Rheinfelden. 

50 

Angst. 

1       15 

Rothhaus. 

1 

Bakr. 

1 

De  Srhaffhouxe  la  route  suit  une  direc- 
tion S.-O.  et  s'éloigne  du  Rhin ,  qu'elle 
ne  retrouve  qu'à 

WALDSHUT.  —  Hôtel  :  Rebtock  Oa 
Vigne). —  Petite  ville  sur  la  rive  droite  du 
Rhin ,  et  sur  les  confins  de  la  Forôt-Noîre; 
elle  est  entourée  de  murailles  et  a  4,000 
kah,  La  route  traverse  le  fleuve  et  suit  sa 
rive  gauche  jusqu'à 

LAUFFENBURG.  —  Hôtel  :  la  Poste, 
passable.  Ville  de  9W  A. ,  qui  communi- 
oue  par  an  pont  de  bois  avec  le  Petit-Lau- 
fenburg  ,  situé  sur  la  rive  droite  du  Rhin. 
Ici  des  courants  et  des  cascades,  appelés  en 
allemand  Lauffen^  interrompent  la  naviga- 
tion.  Toiyours  sur  les  bords  du  Rhin,  nous 
gagnons 

STEIN ,  petit  village  voisin  des  ruines 
de  l'ancien  château  de  Stein.  —  Nous 
quittons  le  fleuve  pour  ne  le  rejoindre  qu'à 

RHEINFELDEN.— Hdfg;  :  Drei-Kœni- 
ge (lesTrois-Rois),  ville  de  i.SOO  h.;  en 
touréc  d'une  muraille  et  fermée  par  des  por- 


dbyGoogk 


512 


BOUTfi  404.  —  DB  SCHAFFHOUSE  A  BALB. 


muniquant  k  la  rive  droite  par  on  pont 'd'un  ^and  mérite,  puis  les  principaux 


de  bois.  Bile  compte  aujourd'hui  24,000 
hab.,  dont  environ  i,000  catholiques, 
privés  du  droit  de  bourgeoisie.  Cette  ville 
jouit  d*une  grande  prospérité ,  tant  par  le 
grand  nombre  de  riches  marchands ,  de 
banquiers  et  d*ancieanes  ^milles  qui  l'ha- 
bitent ,  que  par  son  heureuse  position  dans 
une  espèce  aangle,  sur  les  frontières  de 
France,  d'Allemagne  et  de  Suisse,  où  le 
Rhône  devient  navigable.  —  Curiosités 
la  Cathédrale,  sur  une  élévation  (rive  gau- 
che du  Rhin),  d'où  la  vue  est  fort  belle  ; 
ce  Munster  est  remarquable  par  ses  deux 
clochers  et  la  couleur  rouge  foncé  de  ses 

Îierres.  Sa  construction  date  de  1010  à 
019.  Quoiqu'elle  n'ait  rien  d'éminent, 
l'ensemble  en  est  intéressant  et  pittores- 
que ;  l'intérieur  est  fort  remarquable ,  on 
y  voit  les  tombeaux  de  l'impératrice  Anne, 
épouse  de  l'empereur  Rodolphe  de  Habs- 
bourg, et  du  célèbre  Erasme,  de  Rotter- 
dam. La  nef  est  fort  belle  du  côté  du  nord; 
on  admire  la  porte  St-Gall ,  avec  ses  bel- 
les statues  et  sa  riche  architecture.  Sur  la 
place  de  la  cathédrale ,  se  trouve  la  Biblio- 
thèqtte  publique,  renfermant  50,000  v. , 
dont  les  Actes  du  concile  de  Bâte,  avec  de 
petites  chaînes  fixées  à  la  reliure  ;  plusieurs 
manuscrits  fort  importants ,  dont  il  existe 
un  catalogue  détaillé;  quelques  livres  d'E 
rasme,  un  exemplaire  de  son  Eloge  de  la 
Folie ,  avec  des  illustrations  en  marge ,  de 
la  plume  dHolbein,  plusieurs  autographes 
de  Luther,  de  Mélancthon ,  d'Erasme  et  de 
Zwingli.  Il  faut  se  présenter  le  matin ,  le 
bibliothécaire  étant  souvent  absent  après 
midi.  Au  rei-de^ihaussée  est  la  galerie 
des  peintures  et  des  dessins  d^Uolbein 
jeune ,  collection  précieuse  des  ouvrages 
de  ce  maître,  parmi  lesquels  on  admire  la 
Passion  de  Jesus-Christ ,  tableau  en  huit 
compartiments;  8  dessins  à  la  sépiasur  le 
môme  siyet,  et  un  Christ  mort  ;  la  femme 
et  les  enfants  d'Holbein,  dont  l'extérieur 
annonce  la  douleur  et  la  misère;  quelques 
portraits  d'Erasme ,  de  Froben  le  peintre, 
bonnes  compositions ,  et  de  Mii«  Von  Of- 
fenburg,  surnommée  laits  Corinthiaca; 
i  vues  d'une  école ,  peintes  par  l'artiste  à 
Tâge  14  ans. —  Parmi  les  dessins,  on  re~ 
marque  le  portrait  d'HoIbein,  composition 


personnages  de  la  femille  Meyer,  esquis- 
sés pour  le  riche  tableau  qui  orne  mainte- 
nant la  galerie  de  Dresde  ;  une  esquisse 
originale  du  fameux  tableau  de  la  famille 
de  sir  Thomas  More  :  les  noms  de  diffé- 
rents personnages  sont  écrits  sur  leurs  ha- 
bits; 3  esquisses  des  fresques  qui  autrefois 
ornaient  le  Rathhausde  Bâle ,  avec  un  ou 
deux  fragments  de  fresques  ;  diverses  es- 
quisses à  l'encre ,  soit  pour  des  vitres  de 
fenêtres,  des  fourreaux  de  poignards  pour 
l'orgue  de  la  cathédrale,  divers  costumes 
des  habitants  de  Bâle,  etc.,  etc.  Le  voya- 
geur pourra  voir  aussi  quelques  fragments 
de  fresques  assez  bien  conservés  du  tableau 
original  :  la  Danse  des  Morts. — Holbein 
naquit  à  Bâle  ,  en  li89  ;  il  était  obligé  par 
sa  pauvreté  à  travailler  comme  jourualier 
et  peintre  en  bâtiments.  —  La  partie  infé- 
rieure de  la  bibliothèque  est  occupée  par 
des  antiquités  en  bronze ,  des  fragments  de 
poteries  et  des  monnaies  anciennes ,  pro- 
venant d'Àugst ,  ville  située  li  1  myriamèt. 
environ  de  Bâle.  Ouverte  au  public  le* 
lundi  et  jeudi,  de  4  h.  à  S  h. —  V  Uni- 
versité ,  fondée  en  1460 ,  compta  avec  or- 
gueil ,  parmi  ses  professeurs ,  les  noms 
d'Erasme ,  d'Euler  et  de  Bemouilfi ,  les 
deux  derniers  mathématiciens ,  nés  à 
Bâle.  Cette  ville  renferme  encore  un  petit 
Muséum  d'Histoire  naturelle,  près  de 
la  cathédrale,  ouvert  le  dimanche  à  40 
h.  4(2.  —Le  Rathhaus  (Hôtel-de-Ville). 
situé  place  du  Marché;  édiûce  gothique 
d'un  aspect  agréable.  Il  fut  fondé  en  1508 
et  réparé  sans  altération  du  style  primitif. 
—  V  Arsenal  ne  contient  qu'une  petite 
collection  d'anciennes  armures  ;  on  y  re- 
marque la  cotte  de  mailles  que  portait 
Charles-le-Téméraire  à  la  bataille  de 
Nancy  et  deux  canons  bourguignons.  — 
St-Johann-Groben-  Vorstadt ,  gros  et  vaste 
hôpital  construit  de  1837  à  1843 ,  mente 
toute  l'attention  du  voyageur.  —  Du/ar- 
din  de  M.  Fischer,  riche  banquier,  oo 
jouit  d'un  coup-d'oeil  charmant  sur  la  val- 
lée du  Rhin. 

Moyens  de  locomotion  —  La  naviga- 
tion à  vapeur  de  Bdle  à  Stra^urg  est 
remplacée  par  le  chemin  de  fer.  5  départs 
tous  les  jours;  prix  :  14  fr.  65, 10  fr.  c. 


dbyGoOgk 


BOOTE  406.  — '  DB  BALE  A  LVCEKKÉ, 


dt3 


7  fr.  35  c.  (v.  page  205).  Cette  ligne  suit 
la  rive  gauche  au  Rhin ,  l'autre  ligne  suit 
la  rive  droite  et  conduit  à  Mannheim.  — 
Station  :  Schliengen  (Bâle),  passant  par 
FreUxntrg  ,  Offenbourg,  Kehl,  (Stras- 
bourg), Baderiy  Carhruhe^  Heidelberg 
et  Mannheim,  et  sur  la  même  ligne  jus- 
qu'à Francfort,  (v.  route  307.)  —  Dili- 
gences (Eilwagen),  parcourant  toute  la 
Suisse ,  tous  les  jours  «  de  Bâle  pour  la 
France,  pour  Franc/brt,  pourScAa/)7^ou- 
se  et  Vlm\  pour  Zuric/i ,  gour  lucer 


ne,  pour  Berne  et  Genève. 

CAirroN  DE  Bale.  —  Ce  canton  occupe 
la  partie  N.-O.  de  la  Suisse;  sa  surface 
peut  être  de  23 1.  carrées,  et  sa  population 
d'environ  66,000  hab.,  presque  tous  pro- 
testants ,  parlant  allemand.  Le  sol  est  fer- 
tile; ses  principaux  produits  sont  le  bétail 
et  le  firomage  dans  les  parties  alpines  ;  et 
toute  sorte  de  grains  et  un  peu  de  vin  dans 
les  plaines.  L'industrie  la  plus  importante 
est  celle  de  la  soierie ,  des  rubans ,  la  pa- 
peterie ,  les  tanneries  et  orfèvreries ,  etc. 


ROUTE  405. 
DE  BAIiC:  A  UESTAUL, 

5  heures. 


Pont  sar  la  Birse.  10m. 

Foret  du  Hard.  20 

Rothaus  (auberge).  50 

Chemin  de  Rheinfelden .  1 5 

Pont  de  Haïtien.  55 

Nieder-Schœntbal.  25 

LiESTALL.  25 

La  route,  iusqu'au-delk  de  la  forêt  du 
Hard ,  est  celle  de  Schafpiouse  à  Bâle , 


ensuite ,  par  une  courbe  qui  incline  vers 
le  S.,  on  arrive  à 

LIESTALL. —iTd/e/  :  Schliissel  (la 
Clef).  —  Assez  jolie  petite  ville  de  %,000 
hab.y  dans  la  pittoresque  vallée  de  VEr- 
gol%,  et  capitale  du  nouveau  canton  de  Bâ- 
le-Campagne,  composé  de  46  communes. 
— On  y  remarque  la  Chaneelleriet  bel  édi- 
fice; V Arsenal;  IffPrùon,  V Hôpital. 


ROUTE  406. 

DE  mLLE  A  liUC^ERlVE^ 

Par  le  €nter-ILiluenstein  ,  Olten,  Aarburg,  Zofingkn,  Sursee  et 
Sehpach,  -19  k  20  h.  —  Diligence  tous  les  jours. 


De  Bile  k  Liestal!  (v.  r.  405).  3  h. 

Chemin  de  Soleure.  50  m. 

Lausen.  25 

Ittigen.  20 

Sissach.  25 

Thurnen.  20 

Diepfligen.  15 

Riimligen.  35 

Buckten.  50 

Laufelfîngen.  20 

Col  du  llauenstein.  50 

Hauenstein.  35 


Trimbach.  40  m. 

Olten.  30 
Limites  (du  canton  d*Ârgovie).       15 

Aarburg.  30 

Kreutstrass.  20 

Zoflngen.  35 

Limites  (du  canton  de  Luccme).    20 

Abdelboden.  10 

Wylten.  10 

Reiden.  25 

Dagmersellen.  50 

Uffikon.  10 


dbyGoogk 


5f# 


ROUTE  406. 


DB  BALB  A  LUCERNE. 


Saint-Erharcf. 

Chapelle. 

Sursee. 

Oberkirch. 

Ey. 

NoUwyl. 

Château  de  Wartensee. 

Chemin  de  Sempach. 

Neuen-Kirch. 

Holzhof. 

Fortt. 

Chemin  de  Russwyl. 

Gerlischwyl. 

Pont  sur  l'Emme. 

Im-Rothen  (bains). 

(Chapelle. 

Grand. 

LuCERNE. 


Ih. 


40  m, 

20 

iO 

20 

50 

30 

50 

50 

5 
30 
10 
10 
50 

5 

5 

5 

50 
15 


De  Liestall ,  la  roule  gagne  la  jolie  val- 
lée de  l'Ergolz ,  où  se  trouve 

SISSâCH,  bourg  sur  l'Ergolz,  avec 
4^500  hab.  —  Eglise  vaste  et  ancienne. 

LAUFELFLNGEN.  Petite  localité  où 
commence  le  passage  de  VUnter-Hauens- 
tein  (roche  taillée),  très  important  pour  le 
passage  des  marchandises  suisses ,  et  la 
voie  la  plus  directe  entre  rAtlemagne  oc- 
cidentale et  l'Italie,  par  leSt  Gothard.  — 
Après  avoir  franchi  la  limite  qui  sépare 
Bâle  de  Soleure ,  on  arrive  au  sommet  du 
passage  ;  là  se  déroule  encore  une  belle 
vue  de  la  grande  chaîne  des  Alpes. 

OLTEN.  Bôtels  :  Krone  (la  Couronne), 
Halber-Mond  (la  Demi-Lune  ).  —  YUUi- 
mum  des  Romains,  pense-tron,  sur  la  rive 
gauche  de  l'Aar.  Bien  qu'eUe  n'ait  pas  plus 
de  ifSOO  hab.f  cette  ville  promet  de  deve- 
nir un  jour  florissante ,  au  préjudice  de  So- 
leure ,  en  raison  de  la  nouvelle  route  du 
Unter-Hauenstein  zxnsi  que  celles  de  Zu- 
rich. Vieille  église  paroissiale  convertie 
en  magasin  de  bois ,  et  d'une  grande  an 
tiquité.  Notre  roule  traverse  VAar  sur  un 
pont  de  bois ,  et  suit  la  rive  droite  de  celte 
rivière  au  milieu  d*un  paysage  charmant. 

AAhRmG.^HôleU  :  Bœr(rOurs);- 
Krone  (la  Couronne). — C'est  une  ville  an- 
cienne de  1,500  hab.,  remarquable  par  sa 
vaste  citadelle ,  située  sur  une  éminenue  et 
constmite  en  1660;  c'est  la  seule  que  pos- 
sède la  confédération  suisse ,  à  qui  elle  sert 


d'arsenal.  Son  aspect,  au  milieu  de  ce 
paysage ,  est  très  pittoresque. 

A  Kreutzstrass  ,  petite  ville,  notre 
route  croise  celle  de  Ziirich  à  Berne.  Le 
Lion  est  la  meilleure  auberge.  La  route 
parcourt  une  jolie  vallée ,  remarquable  par 
ses  vertes  prairies ,  par  l'aspect  massif  de 
ses  habitations.  Les  hauteurs  qui  la  domi- 
nent sont  couronnées  de  belles  futaies. 

ZOFINGUE.  Hôtel  :  Le  Cheval-Blanc. 
— Ancienne  ville  romaine ,  située  dans  une 
contrée  agrénble  et  fertile.  Avec  la  ban- 
lieue ,  elle  contient  580  maisons  et  S,000 
hab.  —  Curiosités  :  Une  grande  et  belle 
rue,  des  malsons  bien  constraitcs,  de  jo- 
lis jardins ,  un  bel  Hôtel-de-Ville ,  une  c- 
glise  paroissiale  remarquable  par  sa  gran- 
deur et  son  clocher,  une  bibliolhèque^con- 
tenant  de  nombreux  manuscrits ,  entre  au- 
tres be^coup  d'autographes  des  écrivains 
réformateurs  ,  quelques  tableaux  estimés 
de  peintres  suisses ,  un  riche  médaillier. — 
Avant  d'arriver  au  village  de  Reyden ,  où 
on  paie  un  droit  de  8  batz  (1  fr.  20  ccnt.)« 
jusqu'à  Lucerne  et  retour,  on  aperçoit  un 
fragment  du  château  de  Reyden ,  et  tout 
près ,  un  arbre  sortant  du  sein  de  la  roche. 
De  ce  point,  on  découvTC  le  lac  de  Sem- 
pach ,  et  un  autre  lac  un  peu  plus  petit  ap- 
pelé Mauen. 

SURSEE.  Hôtel  :  Hirsch  (le  Cerf), 
mauvais  et  cher.  C'est  une  ancienne  ville 
entourée  de  murailles  dont  les  tours  por- 
tent à  chaque  porte  l'aigle  à  deux  t^tes 
d'Autriche.  La  ville  a  près  de  5^000  hab., 
un  Jiôpital  et  un  couvent  de  Capucins. 
Visitez  le  Rathhaus  (Maison  de  Ville) , 
qui ,  quoique  dépouillé  d'une  partie  de  ses 
beautés  originales ,  offre  encore  un  modèle 
précieux  de  l'archiiecture  germano-bour- 
guignonne. Sursee  est  à  1  kil.  1/2  nord 
du  lac  de  Sempach,  qu'on  aperçoit  à  travers 
les  vergers,  à  gauche  de  la  route  de  Lucer- 
ne. C'est  sur  la  rive  E  du  lac  de  Sempach 
qu'eut  lieu  la  fameuse  bataille  de  ce  nom, 
en  1556;  une  petite  chapelle  perpétue  ce 
souvenir  glorieux  de 4a  Suisse. 

La  route  suit  encore  quelque  temps  la 
rive  gauche  du  lac;  plus  nous  approchons 
de  Lucerne ,  plus  le  pays  est  riant  et  plus 
la  vue  est  belle  :  à  gauche  s'élève  l'impo- 
sant Rigi,  à  droite  le  Pilale,  au  front 


dbyGoogk 


ROUTE  407.  —  DÉ  BALB  A  ZURICH. 


âfS 


dénudé.   Après  avoir   traversé    sur  ud 
pont  de  bob  TEmme,  vous  atteignez  les 


bords  des  eaux  vertes  de  Ifl  Rcuss ,  qui 
sortent  du  lac  de 
LUCERNE  (v.  route  577). 


ROUTE  407. 


DE  BAIiE  A  ZURICH, 

Par  Brugo  et  Baden,  47  heures. 


Rheinfelden  {v. 

route  404) 

3  h. 

Mœhli  {y.  route 
Nieder-Mumpf  (i 

404). 

50 

9.  route 

m). 

1  h.    05 

SteiD. 

25 

Ecken. 

55 

Frick. 

45 

Roule  d'Aara». 

15 

Mornussen. 

25 

Bœtzeo. 

20 

Effingeu. 

15 

Neu^lalden  (auljcrge). 

45 

Ursprung. 

30 

Sindel. 

10 

Umiken. 

15 

Brugg. 

20 

KœnigsfeldeD. 

5 

Oberburg. 

5 

Fahrwindisch. 

10 

Reuss. 

5 

Gebistorf. 

10 

Unterwyl. 

15 

Baden. 

30 

Neuhofen. 

65 

Killwangen. 

50 

Unter-Spreitenbach. 

15 

OieUkon. 

30 

Schlieren. 

40 

Allslœllen. 

30 

Sainl-Jacob. 

40 

Zurich. 

10 

Des  diligences,  partant  tous  les  jours 
matin  et  soir ,  font  le  trajet  en  1 1  heures, 
prix  :  11  et  15  francs  de  France. 

En  quittant  Bâle,  la  route  suit  le  Rhin 

sqo'ii 

RHEINFELDEN  (v.  route  404). 
A  Ventrée  du  Frickthal ,  on  trouve  une 
bonne  auberge,  le  Lion-d'Or,  où  Ton  dîne 
pour  E  fr. ,  en  venant  de  Bâle;  elle  a  une 


îjolie  vue  de  l'autre  côté  de  la  rivière ,  sur 
le  village  et  le  château  de  Zeinigen. 

FRICK.  —  HôteUf.  —  L'Ange;  passa- 
ble, mais  très  cher  —  L'Aigle  ;  diner ,  2 
fr.  En  traversant  les  villages  de  HornÛ8sen 
et  d'Effingen,  la  route  passe  par  la  mon- 
tagne de  Bœtzberg  (le  mons  Vocetius  de» 
Romains),  dont  la  cime  élevée  de  600 
mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  mer, 
ofifre  un  panorama  magnifique  des  Alpes. 

En  face  de  la  petite  et  charmante  auberge 
An  der-Linden,  on  jouit  d'une  vue  magni- 
Gque  du  château  d'Uabsburg  et  de  la 
ville  de  Brugg,  avec  la  vallée  de  l'Aar  sur 
le  premier  plan,  et  au  fond  la  chaîne  éloi- 
gnée des  Alpes  bernoises ,  renfermant  la 
Jungfrau  etla  BlUmlis-Alp. 

BRUGG  OU  BRUCK.  —  HôUls.  — 
Sterne  (l'Etoile,  hOlel  de  3«  ordre);  la 
Maison-Rouge ,  k  côté  est  une  petite  tou- 
relle portant  l'inscription  de  1565.  C'est 
une  petite  ville  d'environ  800  hab.  entourée 
de  murs,  d'une  grande  antiquité,  jadis  à  la 
maison  d'Hasburg;  les  alentours  sont  inté- 
ressants. Dans  la  plaine  un  peu  au-dessous 
de  la  ville,  la  réunion  des  trois  principales 
rivières  de  la  Suisse,  la  Limmat,  la  Rcuss 
et  VAar ,  forment  le  beau  cours  d'eau 
connu  sous  le  nom  de  VAar ,  qui  va  se 
perdre  dans  le  Rhin  :  au  point  de  réunion 
de  VAar  et  de  la  Reuss,  on  trouve  les 
vestiges  de  l'ancienne  Vindonissay  l'éla- 
blissement  le  plus  important  des  Romains 
dans  l'Helvélie. 

KŒNIGSKELDEN  (champ  du  Roi)  élait 
une  abbaye  fondée  en  1310,  par  l'impéra- 
trice Elisabeth  et  Agnès  reine  de  Hongrie, 
à  l'endroit  môme  où  leur  mari  et  père  fut 
assassiné;  une  partie  des  bâtiments  sert 
de  ferme ,  d'hôpital  et  de  maison  de  fous . 
|le  reste  tombe  en  ruine;  l'église,  bien  qiiu 


dbyGoogk 


510 


BUUTE  408. 


DE  BALS  A  AAnAU. 


dévastée,  contient  quelques  beDes  pein- 
tures sur  verre  et  nombre  de  statues  en 
pierre ,  de  grandeur  naturelle  des  nobles 
qui  périrent  à  la  bataille  de  Sempach 
C'était  le  lieu  de  sépulture  de  plusieurs 
membres  de  la  maison  d'Autriche.  A  3/4 
de  lieue  de  Brtégg,  on  aperçoit  sur  une 
hauteur  couverte  de  bois ,  les  restes  du 
château  d'Hasburg  ou  Habitchburg  (châ- 
teau du  vautour),  berceau  de  la  maison 
d'Autriche,  bflti  dans  le  xi»  siècle.  11  n'en 
reste  plus  qu'une  haute  tour  carrée ,  dont 
les  murs  ont  8  pieds  d'épaisseur,  et  au- 
dessous  une  espèce  de  donjon ,  dans  lequel 
on  entre  par  une  trappe  pratiquée  dans  le 
plancher.  De  ce  lieu  la  vue  est  toutrè-fait 
intéressante  et  pittoresque  Au-dessous  du 
château ,  k  la  base  du  WiUpenberg^  et  k  5 
milles  environ  de  Brugg,  5  kil.,  on  trouve 
les  Daim  de  Sehinl:knach ,  qu'on  nomme 
aussi  Habsburger-Bad ,  les  plus  firéquen- 
tés  de  toute  la  Suisse.  Ses  principaux  édi- 
fices sont  :  La  Grande-Auberge  ^Gros- 
ser-Gasiho(),  et  la  Maison  des  Batns 
forme  demi-circulaire;  elle  renferme  six 
appartements  avec  des  salles  de  réunion , 
et  360  lits ,  un  salon  où  est  la  table  d'hôte 
de  180  pieds  de  long ,  et  où,  pendant  la 
belle  saison  ,  on  compte  fréquemment 
500  convives;  plus  160 bains,  tous  pareils 
et  <ioublé8  en  toiles  de  Hoilande.  La  rou- 
te remonte  b  rive  gauche  de  la  lAmmai , 
pour  arriver  à 

BADEN.  —  Hôtels  :  Zur  Waage  (les 
Balances),  assez  bien  tenu  et  dont  la  maî- 
tresse est  très  pohe,  moins  confortable  mais 


moins  cher  que  ceux  des  bains.  Baden  est 
une  ville  ancienne ,  entourée  de  murailles, 
contenant  1 ,800  h.,  et  située  dans  un  dé- 
Glé  étroit ,  sur  la  rive  gauche  de  Limmat, 
qu'on  traverse  sur  un  pont  de  bois.  Les 
ruines  de  son  château ,  presqu'aussi  éten- 
dues que  la  ville ,  sont  situées  sur  le  som- 
met d'une  roche  qui  domine  cette  place  et 
les  campagnes  qui  l'entourent. 

Les  Bains,  —Hôtels  :  le  Stadthof ,  très 
bon  ;  —  le  Hinterhof  ;  —  Raben  (le  0)r- 
\ .  Ces  bains  sont  situés  sur  les  bords 
de  la  Limmat ,  pas  tout-à-fait  à  1  kil.  au 
nord  do  la  ville  ;  où  ils  sont  fréquentés 
de  juin  à  septembre.  Les  eaux  sulfureuses , 
d'une  température  de  38®  Réaumur,  aont 
recommandées  pour  les  rhumatismes,  etc. 
La  route  la  plus  agréable  de  Baden  à 
Zurich ,  suit  la  rive  droite  de  la  Ummai. 
Elle  passe  à  3  kil.  du  couvent  de  Wei- 
tingen,  grand  et  bel  édifice  avec  de 
belles  cours  et  de  superbes  jardins  clos 
de  hautes  murailles ,  et  situé  près  dn  dé- 
tour de  la  rivière.  —  On  remarqae  dans 
l'église ,  fondée  en  1227,  les  tombeaux  des 
premiers  comtes  dUabsburg  et  de  Ky- 
burg. 

Au  lieu  de  la  diligence  qai  côtoie  la  nve 
gauche  de  la  Limmat  jusqu'à  Zijrich, 
beaucoup  de  voyageurs  prennent  le  che- 
min de  fer  de  Baden  à  Ziirich  :  A  dé- 
parts par  jour;  trajet  :  SO  m.  env.;  prix  : 
1 1.  60  rap.  et  1  1.  20  rap.  —  Omnibus 
à  Baden  et  à  Ziirich ,  pour  le  transport  des 
voyageurs  aux  divers  hOtels. 

ZURICH.  (V.  route  389). 


ROUTE  408. 
DE  B JJLC:  A  AABAV , 

Par  la  Staffeleck,  9  heures  35  m. 


Frick  (v.  route  ci- devant).      6  h.  -iO  m. 

Ueken  55 

Unler-Herznach.  10 

Ober-Herznach.  10 

Oentschburen.  15 

Asp.  15 

La  Staffeleck.  15 


KUtUngen. 
Blumhalde. 
Aarau. 


40  m. 

25 

10 


Des  diligences ,  pariant  tous  les  jours 
de  Bâie  pour  Aarau ,  suivent  la  route  de 
Ziirich  jusqu'à  Frick»  qui   incline,  par 


dbyGoogk 


BOUTS  410.  —  DE  BALB  A  80LBURB. 


517 


une  coorb6tmi8(|oe,  vers  le  S.;  la  con- 
trée qu*elle  traverse  n*offre  rien  de  remar- 
quable jasqu*à 

LA  STAFFELECK.  Au-dessus  de  ce  vil- 
lage se  trouve  un  passage  dans  la  chaîne 
du  Jura ,  sur  lequel  on  a  établi ,  aux  frais 
du  canton ,  une  bonne  route  de  voitures , 
Uue  pente  douce  conduit  de  là  dans  la  val- 
lée de  TAar,  qu'on  traverse  pour  gagner  la 
rive  droite  en  entrant  à 

AARAU.—  Hôtels:  Wildermann  (le 
Sauvage);  —  Ochs  (le  BœuQ;— Storch  (la 
Cigogne).  Cette  ville  est  la  capitale  du  can 
tond*Aigovie,  formé  en  1803  d*un  an- 
cien district  du  canton  de  Berne.  Aarau 


est  très  actif  et  industrieux,  et  contient 
5,000  hab,  ->  Curiositéê  :  VEglUe  va- 
roisfiale .  servant  aux  deux  cultes  ;  VÈô' 
tel-der-Ville ,  siège  du  gouvernement;  le 
Freihof,  ancien  hdtel-de-ville ,  et  la  Bi- 
bliothèque. 

CANTON  D^AHGOVIE.  Ce  canton  peaC 
avoir  une  surface  de  76  1.  carrées,  avec 
486,000  h.,  dont  40%,000  environ  pro- 
testants, et  ^4,000  catholiques,  parlant 
tous  allemand.  LeA/tin,  la  Reussei  la 
Limmat  et  leurs  affluents  arrosent  abon- 
damment ses  belles  prairies  et  ses  plaines 
bien  cultivées.  L'agriculture  y  est  très  flo- 
rissante. 


ROUTE  409. 
D' AARAV  ▲  EiVCERME  , 

Par  Munster,  9  h.  23  m.  —  Grande  route. 


Suhr.  45  m. 

Grtenichen.  25 

TaulTenthal.  50 

Unter  et  Oberkulm.  25 

Zaeziwyl.  10 

Leimbach.  20 

Eichen.  10 

Reinach.  J80 

Menzigen.  25 

Limite  (Luceme).  10 

Munster.  55 

Neudorf.  50 
Chap.  de  Gorround  (à  droite).  .^0 
Hildisrieden  (ch.  de  Sempacb).       20 

Bertischwyl.  1  h.     5 

Rothenburg.  50 

Gcrlischwyl.  50 

Im-Rotben  (bains).  10 

ChapeUe.  5 


Grand. 

LUCERNB. 


35  m. 
15 


La  route  parcourt  dans  une  direction  S. 
un  pays  riant  et  bien  cultivé  iusqu*à 

MUNSTER  («.  route  363). 

HILDISRIEDEN  ,  ville  du  canton  de 
Luceme,  à  2  1.  S.-É.  de  5«rsM,  situé  sur 
une  hauteur  d'un  aspect  pittoresque.  Pap, 
700  hab, 

ROTHENBURG ,  bourg  de  4,900  hab.^ 
avec  quelques  restes  d'un  vieux  cliâteau. 

ROTHEN ,  bains  agréablement  situés  à 
3/i  de  1.  de  Lucerne ,  au  pied  d'une  col- 
line boisée ,  non  loin  du  pont  sur  VEmme. 
Les  bâtiments  sont  spacieux  et  bien  entre* 
tenu.<(. 

LUCERNE.  (ir.  route  377.) 


ROUTE  410. 

DE  BAIii:  A  SOLEIJRE, 

Par  l'Ober-Hâuenstein,  -H  h.  ^/2  env.  —  Grande  route,  chemin 
de  diligences. 

De  Bâle à  Liestall  (t^.  r.  405)  5  h.  IHocUslein.  iO  m. 

Bains  de  Bubendorf.  40  m  {Niederdor.  30 

Digitizpd  by  VjOOQ IC 


518 


BOUTE  410.   —  DE  BALE  A   SOLBURE. 


Wallenbonrg. 
Lan^enforack. 
Ruines  de  Falkenstein. 
Wolfgang. 
Ballstall. 
Innere-KIus. 
Aossere-Klus. 
Chemin  d'Oiten. 


ih. 


SO 

50 
15 
90 
20 
50 
15 


Uinites  des  cantons  de  Soleure  et 

de  Berne.  5 

DnrrmUhle.  15 

Nieder-Bipp.  5 

Obei^Bipp.  40 

Wiltlisbach.  15 

Attiswyl.  15 

Neuhaus.  10 

Foret.  10 

Cloître  de  Ste-Catherine.  55 

Soleure.  5 

Au-delà  de  Uestall ,  la  vallée  se  res- 
serre et  prend  un  caractère  très  romanti- 
que ,  surtout  après  avoir  passe  les  Bains 
(îel^uiendor/',  établissement  très  bien  tenu 

WALDENBURG ,  peUt  \nllage  de  600 
hab.,  au  S.,  au  pied  de  la  montée  du  Ober- 
Hauenstein.  A  l'E.,  sur  le  sommet,  on 
voit  les  ruines  d'un  château  et  une  cascade 
de  â5  m.  de  haut,  appelée Iftifu^eW».  La 
route  sur  ro^er-lîawc/i.siem,  jadis  si  dif- 
ticile  et  si  escarpée ,  a  été  beaucoup  amé- 
liorée. Il  ne  faut  pas  plus  d'une  heure  pour 
arriver  au  sommet  ;  mais  pour  le  traverser, 
il  faut  payer  un  droit  de  t\  batz  (environ 
5  f.)  par  voiture  à  deux  chevaux. 

BALLSTALL.  —  UôieU  :  Rœssli  (le 
Cheval  ;  — Lœwe  (le  Lion).  — Village  dans 
une  belle  situation  »  au  milieu  d'une  vallée 
délicieuse ,  qu'arrose  le  limpide  ruisseau 
de  Dûnnerrit  ^  la  base  méridionale  du 
Hauemtein ,  et  orné  drs  plus  pittoresques 
débris  de  manoirs  féodaux.  On  va  visiter 
les  imposantes  ruines  du  Château  de  Fal- 
kenstein,  à  l'embranchement  des  deux  rou- 
les de  Bâle.  Un  peu  au-dessous  de  Balls- 
tallf  la  roule  traverse  le  curieux  et  roman- 
tique passage  de  Klus ,  c'est  une  déchirure 
qui  sépare  cette  chaîne  du  Jura  du  sommet 
k  la  base.  Près  de  Klus  ,  la  chaîne  nei- 
geuse des  Alpes  se  déroule  gracieusement 
à  l'œil  du  voyageur  :  ce  passage  Hnil  au- 
delà  du  petit  village  d' 


AUSSERE-KLUS ,  et  la  route  alors  des- 
cend dans  la  vallée  de  VAar. 

SOLEURE  (Solothum,  alL).  Bôttl  : 
Krone  (la  Couronne)  ;  —  la  Tour-Rouge  ; 

—  le  Cerf.  —  (corriïption  dn  mot  Saint- 
Ours),  est  la  capitale  du  canton  de  Soleure, 
dans  une  jolie  situation  sur  VAar,  au  pied 
d'une  des  ramifîcationsdu  Jura;  elle  comp- 
te 4,600  hab.  C'est  en  général  une  ville 
triste ,  sans  industrie  et  peu  commerçante. 

—  Curimlés  :  la  Cathédrale  de  SiitU- 
Ours ,  soldat  de  la  légion  thébéenne ,  or- 
née de  fontaines  ;  c'est  un  vaste  et  bel  édi- 
fice de  style  italien  moderne ,  terminé  en 
1773.  On  y  voit  une  Cène,  l'Assomption 
de  la  Vierge ,  et  un  Saint  Thomas  attri- 
bué à  Domenico  Corvi  ;  Jésus  sur  la  Croix 
et  la  Résurrection ,  deux  ouvrages  re- 
commandables  de  Jos.  Esperling.  Le  mai- 
tre- autel  est  en  marbre,  d  une  seule  pièce. 

11  faut  voir  un  missel  manuscrit  du  temps 
de  Charles  Martel.  V Eglise  des  Jésuite»^ 
consacrée  en  1689,  et  à  la  construction  de 
laquelle  Louis  XIV  contribua  pour  une 
somma  de  400,000  francs.  Au-dessus  du 
maître>autel  est  une  belle  Assomption  de 

12  pieds  de  haut;  le  Christ  en  Croix  est 
attribué  à  Holbein.  Les  dépouilles  de  Kos- 
ziusko  reposèrent  dans  cette  église.  L'E- 
glise des  Franciscains,  incendiée  en  1495 
et  reconstruite  en  166i  ;  quelques  bons  ta- 
bleaux, un  entre  autres,  au-dessus  du 
maître-autel ,  qu'on  attribue  à  Raphaël  »  et 
les  tombeaux  de  plusieurs  ambassadeurs 
français.  V Eglise  de  St-Etienne ,  ancien 
édifice ,  appartient  maintenant  aux  Réfor- 
més. L'Eglise  des  Capucins ,  hors  de  la 
ville ,  dont  le  tableau  du  maître-autel  est 
fort  estimé.  La  Tour  de  l'Horloge  (ZeiU 
glockenthurm),  sur  la  place  du  marché. 
V Arsenal  renferme  la  collection  la  plus 
complète  de  cuirasses  ,  2,000  environ; — 
VHôtel-de-Ville  a  de  bons  tableaux ,  on 
y  admire  l'psralicr  tournant  ;  à  V Hôtel  dn 
Gouvernement ,  on  remarque  divers  mor- 
ceaux du  célèbre  sculpteur  Eggenchwyler, 
qui ,  en  180i ,  remporta  le  premier  prix 
à  Paris.  La  Bibliotlièque  de  la  ville  \. 
sède  10,000  vol.;  le  Cabinet  d'histoire 
naturelle  est  très  riche  en  pétriGcations. 
A  3kil.  au  N.  de  Soleure ,  au-delà  du  vil- 
lage de  StrNicolas,  au  bout  d'une  jolie 


dbyGoOgk 


ROUTB  411.  —  DE  SOLBURB  A  BERNE. 


519 


vallée  entoarée  de  rochers  «  ombragée  par 
de  beaux  arbres ,  et  arrosée  par  les  eaux 
limpides  d*uo  ruisseau ,  on  trouve  la  Cka- 
pelle  et  VHermitage  de  Sainte  Vérène. 
L*accès  en  a  été  rendu  facile  par  les  émi- 
grés françùs  qui ,  aux  premiers  symptômes 
de  U  révolution ,  y  cherchèrent  un  asile. 

Le  Weissenstein. — Une  excursion  in- 
téressante est  celle  qu'on  fait  au  sommet 
du  Weimensiein ,  montagne  située  immé- 
diatement derrière  la  ville  :  elle  en  est  éloi- 
gnée d'environ  5 1. 11  faut  3  h.  pour  at- 
teindre le  point  culminant ,  auquel  on  par- 
vient par  une  route  accessible  aux  chars- 
à-bancs  ,  quoiqu'un  peu  escarpée,  en  tra- 
versant les  vQiages  de  Langendorfei  de 
Oberdorf,  La  ville  de  Soleure  a  fait  cons- 
truire à  ses  frais  un  hôtel  et  maison  de 
bains  sur  le  plateau  de  la  montagne.  L'hô- 
tel peut  fournir  environ  50  lits;  le  service, 
en  général ,  est  bien  fait.  Les  prix  sont  : 

Soor  dîner  à  table  d'hôte ,  sans  vin ,  1  fr. 
-0  rap.,  ou  1  fr.  80  c.  de  France;  pour  le 
souper,  i  fr.  ou  1  fr.  50  c  ;  le  déjeuner, 
aoit  du  thé  ou  du  cafë  seul,  50  rap.,  ou  75 
c;  les  lite ,  de  8  k  10  batz,  1  fr.  50  c— 
Lu  laiterie  de  cet  établissement  est  alimen- 
tée par  60  vaches  qui  pâturent  sur  la  mon- 
tagBe,  et  qui  donnent  un  lait  et  une  crème 
aussi  purs  que  possible.  L'auberge  du  Weis- 
tenstein ,  et  le  sommet  encore  plus  élevé 
de  la  montagne  nommée  Rolhi-Flue ,  à  3 


kil.  (2  milles),  vers  TE.,  offrent,  dans  le 
loinlain ,  une  des  plus  belles  perspectives 
des  Alpes.  Ici  s'étalent  d'imposantes  mon- 
tagnes aux  pics  neigeux ,  sur  une  étendue  ^ 
de  près  de  200  mil .  (plus  de  60  l.),  com- 
mençant au  Sentis f  à  rE. ,  jusqu'au  Mont- 
Blanc ,  à  rO.  Immédiatement  vers  le  point 
opposé,  s'élèvent  majestueusement  la /tm^;!- 
frau ,  le  Schreekhorn  et  les  autres  Alpes 
bernoises.  Dans  le  premier  plan ,  on  aper^ 
çoit ,  au  milieu  d'une  scène  variée  de  colU- 
nes  boisées  et  de  vertes  vallées ,  les  lacs  de 
Morat ,  de  Bienne  et  de  Neuchâlel  ;  tan- 
dis que  l'iiar,  dont  les  eaux  argentmes 
baignent  les  murs  de  Soleure ,  serpente  au 
pied  de  la  montagne.  Le  panorama  du  Weis- 
senstein ^  dessiné  sur  place  par  M.  Keller, 
en  reproduit  tous  les  détails  avec  beaucoup 
de  soins  et  une  admirable  fidélité.  On  en 
voit  un  ou  deux  exemplaires  suspendus 
dans  les  salles  de  l'hôtel. 

Canton  de  Soleure. —  Ce  canton, 
d'une  forme  irréguiière ,  est  traversé  du 
N.«E,  au  S  -0.  par  un  chaînon  du  Jura. 
Sa  sur&ce  est  de  33  1.  carrées ,  et  sa  po- 
pulation de  64,000  hab.,  presque  tous  ca- 
tholiques et  parlant  allemand  ;  son  sol  est 
un  des  pins  fertiles  de  la  Suisse ,  et  on  y 
trouve  x^réales,  fruits,  vins,  mais  mé- 
diocres; chevaux,  bêtes  à  cornes,  froma- 
ges» etc. 


ROUTE  411. 
DE  SOIiElJIftC:  Â  BERIVE  , 

7  h.  environ^ 


Bibcrist 

Ih. 

Kreilingen. 

30 

Bœtterkindeo. 

30 

Fraubrunnen. 

1        5 

JsBgisdorf. 

40 

Urtœnen. 

55 

Sand. 

15 

Papîermiihle. 

1 

Kolherhaus. 

33 

Berne. 

15 

Une  diligence  fait  tous  les  jours  ce  tra- 
jet en  i  h.  La  route  traverse  VÀar  en 
quittant  Soleure ,  passant  près  de  Zuch- 


wyl^  où  se  réfugièrent  les  protestants  obli- 
gés de  quitter  Soleure,  eu  1535.  Dans  le 
cimetière  reposent  les  restes  de  Thaddeus 
Kosciusko. — Nous  entrons  dans  le  canton 
de  Berne  avant  d'arriver  à 

B/ETTERKINDEN,  grand  village  sur 
VEmme ,  qu'on  traverse  sur  un  pont.  Nous 
trouvons  encore  sur  notre  route 

FRAUBRUNNEN,  village  d'une  tren- 
taine de  maisons,  avec  une  bonne  auberge , 
les  autres  localités  n'offrent  aucun  intérêt 
jusqu'à 

BERNE  (tr.  route  380). 


dbyGoogk 


S3a 


ROUTE  413.  —  DB  BALE  A  NBUCBATfiJC* 


Bellach. 

Seitzach. 

Bettiach. 

Grenchen. 

Lengnau. 

Pieterlen. 

Bœtzingen. 


ROUTE  4i2. 
DE  tMiiiiiiJRfi  A  Bnsvms  f 

s  h.  —  Grande  route. 


1h.  m. 
30 
30 
30 
30 
30 


Bd- 


30 

En  quittent  Solenre,  la  route  sait  la 
base  S.  du  Jura ,  d'où  nous  apercevons 
quelque  temps  V auberge  duWeistenstein; 
nous  passons  par 

BELLACH;  viUage  catholique  du  can- 
ton de  Soleure,  contenant  une  centaine  de 
bttiments,  600  hab.  et  de  nombreux  débris 
romains. 

GRENCHEN  (Grangeê),  village  parois- 
sial soleurois ,  âtué  k  la  base  S.  du  Jura. 
C'est  le  plus  considérable  du  canton ,  il 
contient  4,iOùfiab.  catlioliques.  UEglite 
paroisiiale  est  une  des  plus  belles  de  cette 
contrée.  —  Tout  près  du  village ,  se  trou 
vent  les  Bains  de  Grenehtn  (Granges),  k 
cent  m.  environ  de  la  route ,  dans  un  dé- 
licieux vallon  dominé  par  de  riantes  colli 
Des  d'où  la  vue  s'étend  sur  toute  la  plaine 
de  Moral,  à'Àarberg,  de  Buren  et  de 
Soleure  ;  les  vallées  de  V Emmenthal 
et  les  montagnes  de  VOberlatid  bernois 
les  formes  gigantesques  des  Hautes- 
Alpes,  couvertes  de  neiges  éternelles, 
donnent  à  ce  panorama  un  relief  d'une  beau-] 


té  sans  égale.  Ces  bains,  dont  on 
l'efficacité ,  sont  bien  tenus  et  les  prix  i 
dérés. 

BIENNE  (ail.  BielX  Àubergea  . 
tel-du-Jura ,  hors  la  ville ,  bien  teon  ;  ] 
ne  (  la  Couronne) ,  dans  la  ville  • 
ment  bien  tenu  et  prix  modérés, 
ville  est  située ,  à  l'entrée  de  U  vadlée 
de  la  Sute ,  au  pied  du  Jura ,  et  à  10  m. 
environ  du  lac  du  même  nom  ;  son  tecTÎ- 
toire  est  couvert  de  riches  vignobles  , 
elle  est  encore  entourée  de  ses  ancâeas 
murs  et  de  ses  hautes  tourelles.  Sa  popv- 
lation,  qui  est  d'environ  SyOOO  hab.^  est 
protestente.  Au-dessus  de  Bieone ,  et  sut 
les  deux  rives  du  lac,  s'élèvent  en  ^mptà- 
théfltre ,  des  terrasses  de  vignes  et  de  bflis 
de  chênes  et  de  sapins ,  entrecoupés  de 
quelques  groupes  de  châtugniers,  «t  de 
bizarres  eonflgurations  de  rochers. 

Vile  de  Saint -Pierre,  jetée  poor 
ainsi  dire  au  milieu  du  lac,  arec  sto 
vignoble,  sa  métairie,  ses  parillflas. 
son  paro  et  ses  vergers ,  offrent  le  doidile 
attrait  d'un  charmant  paysage  et  du  man^ 
venir  de  J.-J.  Rousseau.  —  Un  petit  ba- 
teau à  vapeur  navigue  sur  ce  pittoresq» 
lac.  Une  jolie  excursion  est  celle  sûr  le 
Chasserai  (ail.  Gestler),  l  h.  env.,  me 
des  plus  hautes  sommités  du  Jura  ,  1,600 
m*  au-dessus  de  la  mer,  son  aspect  est  tiès 
I pittoresque,  et  elle  renferme  beaucoup  de 
I  pétrifications. 


ROUTE  415. 
DE  BAIiK  A  lilElJCBATEIi , 

Par  Pierre  Pertdis  et  Bienne,  25  h.  environ.  —  Diligences  toas 

les  jours. 


Forêt. 
Reinach. 


25  m.|Àescb. 
20        Greniogen. 
35      IZwingen. 


Ih. 


55  m. 
45 


dbyGoogk 


ROUTE  413.  -^  DE  BALB  A  NBUCHATBU 


ft21 


Pont. 

Laufen. 

Poni 

Bebrunnenen. 

Ober-Riederwald. 

Soyhières 

CoHneadlin. 

Roche. 

Mouthiers. 

Les  LaivQi. 

Pré  Gobai. 

PontsiirlaBtrse. 

Coort, 

Sorrîltier. 

BéTiDaid. 

Halleray. 

Ponteoet. 

RecosviUiers. 

Tavannes. 

Pierre^Pertois. 

Soncetwz. 

LaHoUe, 


20  m 

15 

15 

lh.50 

15 

55 

1      15 

1       10 

55 

10 

15 

10 

55 

50 

15 

15 

15 

50 

30 

10 

20 

55 

1      25 

25 

15 

iO 

25 

15 

15 

20 

55 

30 

50 

25 

20 

iO 

1       5 

Bienoe. 

Vigneol  (Vingols). 

Alfermé. 

Ooch  (DocKer). 

VîDgpeiz. 

Donanne. 

Gleresse  (Uegerz). 

Ghavanoes 

NeaveriUe. 

Landeron 

Cressier(Grissach). 

Comaox. 

St-Blaise. 

Neucbatbl. 


  quelques  centaines  de  met.  de  Bflle, 
au  lieu  nommé  Strlacques,  situé  à  Tan 
gle  des  deux  routes ,  se  trouve  une  croix 
gothioue ,  élevée  pour  perpétuer  la  mémoi- 
re de  la  iMtaillede  St^acques,  qui  eut  lieu 
en  U44.  --La  vallée  de  la  Birs ,  appelée 
oïdiodirement  le  Val-Moutien  (Munster- 
Thaï)» qui  trav^se  cette  belle  route,  est 
une  (des  plus  intéressantes  du  Jura  :  une 
série  de  défilés  étroits  et  coupés,  pour  ainsi 
dire,  dans  des  formations  de  plusieurs  es- 
pèces de  roches,  entremêlés  de  vallées, 
dont  les  tfites  sont  couvertes  de  sombres 
forêts,  et  les  pieds  tapissés  de  riches  et  ver- 


tes prairies ,  de  riants  villages ,  des  mou- 
lins et  des  forges,  telle  est  la  scène  qui 
s*offire  à  Tadmiration  du  touriste. 

Après  le  village  de  Soyhièreê  où  se  trou- 
ve une  petite  att6erfe  bien  tenue,  la  route 
longe  les  bords  de  la  Birt.  On  entre  bien- 
tôt dans  un  défilé ,  le  plus  élevé,  le  plus 
grandiose  de  cette  route,  c*est  l'entrée  du 
Val'Moutiers.  Des  rochers  escarpés  do- 
minent la  route;  des  forêts  de  noirs  sapins 
couvrent  les  montagnes  ainsi  que  les  lûuts 
fourneaux  et  les  forges  de  Courrendlïn.^- 
A  Textrémité  de  cette  gorge  s'ouvre  une 
vallée  au  milieu  de  laquelle  est  situé 

MOUTIERS-GRANDVAL,  ou  Munêier- 
ihal.  —  Auberge  :  Krone  (la  Gouronne), 
bien  tenue.  —  C'est  un  village  de  1 ,250 
hab.,  ainsi  nommé  d'une  ancienne  abbave 
de  St-Germanus,  fondée  dans  le  ym  siècle 
et  aujourd'hui  en  mine.  De  ce  village  on 
trouve  une  grande  route  qm  eonduit  an  som- 
met du  Weisserutein ,  éloigné  d'environ 
4  lieues. 

La  contrée  est  toijours  très  pittoresque 
jusqu'à  la  romanliqne  vallée  de  Daeksfei- 
den  (Tavannes) ,  à  l'extrémité  de  laqueHe 
se  trouve  le  beau  village  de 

TAVANNES.— ir<J/«ia  :  Krone  (la  Cou- 
ronne) ,  très  bonne  et  prix  modérés  :  les 
lits,  1  fr.  50  c.  ;  la  Croix  est  aussi  une 
bonne  auberge.  Des  sentiers  mènent  de 
Court  et  de  Bévillard  à  travers  les  monta- 
gnes, à  ReuchtneiUy  ce  qui  abrège  la 
routepour  arriver  à Bienne. —  jPop.  i^AOO 
'  b. 

1/2  h.  après  Tavannes  on  arrive  à  un 
aro  singulier  coupé  dans  la  roche  dure,  ap- 
pelé Pierre-Pbrtuis  :  il  a  43  m.  de  haut 
sur  3  d'épaisseur.  C'est  probablement  une 
ouverture  naturelle  agrandie  par  l'art  :  son 
origine  romaine  est  attestée  par  une  ins- 
cription à  demi-e£focée  sur  le  côté  nord. 

A  SONCEBOZ,  village  avec  une  auberge 
médiocre ,  la  route  tourne  brusquement  à 
gauche,  descend  dans  la  Vallét  de  la  Sieae, 
pour  arriver  à 

BIENNE  (v.  route  412). 

Puis  elle  suit  la  rive  droite  du  lac  jusqu'à 

LIEGERZ.  De  là  une  série  de  rig-zags 
nous  éloigne  du  lac  dont  on  rejoint  les 
bords  à 

NËUVËYILLË  (ail.  iVetutoJQ,  petite 


dbyGoogk 


S2S 


ROUTE  413.  —  DE  BALB  A  NEUCHATEL. 


ville  de  1,200  hab.  au  pied  du  Chatseral, 
2  h.  de  marche  nous  conduisent  à 
SAINT-BLAISE.  petite  localité  à  Pex- 
trémitéN.  du  lac  de  Neuckâtel:  de  là 
une  bonne  route,  ayant  le  lac  à  gauche  et 
défi  vignobles  à  droîle,  nous  conduit  à 

NEUCHATEL  (ail.  Neuenburg).-^Eô- 
tels  :  des  Alpes,  excellent,  tenu  par  M. 
Aichler  Diacon ,  l'un  des  meilleurs  de  la 
Suisse  :  service  parlait.  Prix  :  chambre  à 
un  lit,  1  fr.  50  c.  à  2  fr.  ;  déjeûner  ï  la 
fourchette ,  bouteille  de  vin  ,  2  fr.  50  c.  ; 
dîner  3  fr.  — Le  Faucon,  bonne  maison, 
avec  café  et  journaux.—  Neochatel,  ca- 
pitale du  canton  de  ce  nom,  entre  le  lac  et 
une  pente  escarpée  du  Jura,  sur  une  lan- 
gue de  terre  formée  par  les  alluvions  du 
Seyon,  renferme  à  peu  près  6,000  hab. 
Son  commerce  a  peu  d'importance;  les 
sites  de  son  lac  sont  insignifiants  pour 
la  Suisse.  —  Parmi  le  petit  nombre  de  ses 
curio»Uée,  nous  citerons  le  vûux  ckâteau, 
situé  sur  la  hauteur,  naguères  résidence 
du  gouverneur  prussien.  V église  attenant 
au  château,  est  un  édifice  gothique  du  xne 
siècle,  mais  rexlrémité  E.  est  bysantine. 
Dans  rintérieuT  se  trouve  un  monument 
curieux  des  princes  français  de  Neuchâtel, 
avec  leurs  effigies  chargées  de  décorations. 
VHôtel'de'Ville,  siège  du  conseil  canto- 
nal, dans  la  basse  ville,  est  un  grand  édi- 
fice moderne  orné  d'un  portique  grec.  Le 
gymnase  est  un  beau  bâtiment  nouveau, 
destiné  à  une  école  publique.  Il  renferme 
lin  muséum  d*histoire  naturelle  conte- 
nant d'intéressantes  collections  en  zoologie, 
conchiologie  et  géologie.  L'Hôpital  Pour-^ 
talés,  monument  dû  à  la  bienfaisance  d'un 
habitant  de  celte  ville,  admet  des  person- 
nes de  toute  religion  et  de  tous  pays.  On 
trouve  l'une  des  plus  belles  vues  éloignées 
des  Alpes,  ayant  pour  premier  plan  les  lacs 
de  Neuchâtel,  de  Morat  et  de  Bienne,  et 
au  N.  la  longue  chaîne  du  Jura ,  au  som- 
met du  Chaumontt  montagne  située  im- 
médiatement au-dessus  de  Neuchâtel,  à 
1,860  m.  au-dessus  de  la  mer;  une  route 
à  voilure  y  conduit  en  2  h.— Sur  la  pente 
de  la  montagne,  à  1/5  de  1.  de  la  ville , 
est  la  Pierre-^'Bot,  une  des  plus  grosses 
pierres  arrondies  (Boulders)  du  Jura,  si- 
tuée dans  un  bois  près  d'uoe  ferme ,  elle  a 


20  m.  66  c.  de  longueur,  sur  16  de  lar- 
geur, et  4,667  m.  cubes;  elle  est  en  gra- 
nit semblable  à  celui  du  Grand-Sl-Bemard. 

La  gorge  du  Seyon,  située  immédiate- 
ment derrière  Neuchâtel,  offre  un  caractère 
tout  à  fait  particulier  et  curieux. 

Diligences  tous  les  jours  pour  Bûle , 
par  Aarberg ,  Sienne  et  Tavannes  ;  pour 
Soleure,  pour  Fribourg,  pour  Berne, 
^mPontarliereiBesançon^  pour  Yver- 
dun  et  Genève,  etc. 

NAVIGATION  A  VAPEUR. 

Bateau  à  vapeur  l'Industriel,  sur  les 
lacs  de  Neuchâtel  et  de  Bienne  ;  è  partir 
du  1  er  mai,  tous  les  jours.  —  Départs  : 
de  Neuchâtel  pour  Yverdun,  1  h.  1/2  du 
matin;  d'Yverdun  pour  Neuchâtel  10  h. 
1/2  du  matin. —  A  partir  du  15  /«in,  tous 
les  jours  d'Yverdun  pour  Neuchâtel  comme 
ci-dessus  ;  —  de  Neuchâtel  pour  Bienne, 
à  1  h.  1/2  après-midi  ;  —  de  Bienne  pour 
Neuchâtel,  à  5  h.  du  soir. 

Nota.  Le  service  pour  Bienne  est  su- 
bordonné à  l'état  des  eaux ,  et  peut  être 
retardé  de  quelques  jours. 

Prix  :  de  Neuchâtel  à  Yverdun,  !»«•, 
28  bat»;  2e»,  18  b.  —De  Neuchâtel  I 
Bienne,  1w«,  28  batz;  2».  16  b. 

Correspondance  ;  Le  départ  du  matin 
de  Neuchâtel  a  lieu  après  Tarrivéo  de  la 
messagerie  du  Locle  et  de  la  Chau^^-de- 
Fonds  ;  —  à  Yverdun,  une  bonne  voiture 
part  pour  Lausanne  après  l'arrivée  du  ba- 
teau ;  —  à  Bienne,  un  omnibus  pari  pour 
Soleure  après  l'arrivée  du  bateau. —  L'ar- 
rivée à  Bienne  et  le  départ  correspondent 
au  service  des  messageries  entre  Berne  el 
Bâle. 

Canton  de  Neuchâtel.  —  Ce  canton 
se  trouve  tout  entier  dans  le  Jura.  Sa  sur- 
&ce  est  de  56  1.  carrées,  avec  une  popu- 
lation d'environ  64,000  hab.  protestants  el 
parlant  français.  —  La  principale  produc- 
tion du  canton  consiste  en  vins  analogues 
au  bourgogne  ;  les  manufactures  de  moiv- 
tres  et  d'horioges ,  dont  150,000  sont  ex- 
portées annuellement,  y  sont  importantes, 
surtout  dans  la  vallée  de  Chaux-de-F<ïnâg 
et  au  Locle.  On  en  lait  aussi  beaucoup 
dans  la  ville. 


dbyGoogk 


BOUTS  415.  —  DE  NECCHATEL  AC  LOCLB*  523 

ROUTE  414. 
DE  mEVcnjLTEii  ▲  rvEBDinir» 

7  heures.  —  Grande  route  suivant  la  rive  occidentale  du  Lac. 


Serrières. 

Auvernier. 

Colombier. 

A^reuse. 

Boudry. 

Bévaix. 

Gorgier  (à  droite). 

Saint-Àabia. 

Sauge. 

Vaumarcus  (FamergU). 

LesReisses. 

La  Lance. 

Concise. 

Corcalles. 

Onnens. 

Poissine. 

GfandsoD. 

Tailerie. 

YVERDUN. 


ib. 


30  m. 

25 

25 

15 

20 

35 

15 
15 
15 
25 
15 
20 
5 
50 
20 
25 
10 
15 


Diligence  tous  les  jours. 

La  route  suit  toujours  le  littoral  du  Lac 
de  NeuchéUel  à  travers  un  pays  gracieux 
et  peuplé  de  localités  industrielles  jusqu'à 

GRâNDSON,  petite  ville  agréablement 
âtuée  sur  le  bord  du  lac ,  avec  une  popu- 


lation de  1,100  hab.  —  Curiosités  :  VE- 
glise  sur  une  éminence ,  remarquable  par 
son  ancienne  architecture  ;  le  cMteau  do- 
minant la  ville  et  le  lac  ;  la  petite  Biblio- 
thèque populaire. — Grandson  est  célèbre 
par  la  bataille  qui  se  donna  dans  ses  envi- 
rons entre  les  Suisses  et  Charles-le- Témé- 
raire. —  De  Grandson,  un  sentier  conduit 
à  travers  les  montagnes  à  Motien-Traven. 

La  route  suit  toujours  leâ  riantes  rives 
du  lac  jusqu'à 

YVERDUN  (ail.  Ifferttn).  —  Hôtels  : 
de  Londres ,  bon ,  mais  cher  ;  la  Maison- 
Rouge,  également  bonne,  prix  plus  modé- 
rés. —  Ville  de  3,248  hab.,  à  Textrémité 
S.  du  lac  de  Neachâtel,  à  l'endroit  où  l'Or- 
ne s'y  jette,  sur  l'emplacement  de  VEhro^ 
dunum  des  Romains.  —  Curiosités  :  le 
château,  du  xii«  siècle;  TAd^eWe-KJ/fe, 
et  VEglisSy  édlGce  moderne. — U'Iverdun 
on  peut  fiûre  une  excursion  des  plus  agréa- 
bles, en  remontant  le  Val  d'Orbe  jus- 
qu'au Lac  de  Jottx.  —  La  route  de  Ge- 
nève passe  par  le  Val  d'Orbe. —  Tous  les 
jours  une  diligence  et  un  bateau  à  vapeur 
vont  d'Yverdun  à  Neuchfttel. 


ROUTE  416. 
DE  KECCBULTBWà  au  IiHdiE, 

Par  la  Chaux  de  Fonds  ,  6  h. 


Vallengin. 

Ih. 

BondevilUers. 

50 

Les  Loges. 

1      30 

La  Chaux  de-Fonds. 

1       50 

Les  Esplatures. 

50 

LeCrct. 

15 

LkLocle. 

45 

Diliçenee  tous  les  jours. 
En  quittant  Neuchâtel ,  la  route  suit  la 
pente  de  la  montagne  escarpée  qui  se  trou- 


ve derrière  la  ville,  à  gauche  de  la  Vallée 
du  Seyon. 

VALLENGÎN.  —'Hôtel  :  la  Couronne. 
— Sur  le  Seyon  y  est  le  chef-lieu  du  fertile 
Val  de  Ru%.  Son  château  (converti  en 
prison),  date  du  xîp  siècle.  VEglise,  d'un 
style  gothique  parfait,  fut  bâtie  par  un 
comte  de  Yallengin.  —  Une  montée  lon- 
gue et  escarpée,  jusqu'à  la  Tête-de-Rang, 
conduit,  à  travers  un  pays  sans  intérêt,  à  la 

CHAUX-DE-FONDS.  —   -la^erge«  ; 

Digitized  by  VjOOQ IC 


i2€ 


ROUTE  416.  —  I>*YVEBDUN  A  FBIBOURO. 


Lilie  (le  Lys).  —  G*est  an  grand  village  de 
9,000  hab.,  dont  les  maisons  sont  éparses 
dans  une  sombre  et  triste  vallée  privée  de 
bois ,  et  qui  ne  produit ,  en  raison  de  sa 
haute  position  (1,024  m.  au-dessus  de  U 
mer),  qu  une  chétive  récolte  d^orge.  Après 
le  Locie ,  c'est  le  centre  de  la  &brique 
d'horlogerie,  (rai  compte  1,200  ouvriers 
environ  travaillant  chez  eux.  —  Au  lieu  de 
suivre  la  grande  route,  le  voyageur  pédes- 
tre peut  traverser  les  montagnes  par  un 
sentier  jusqu'au  $aut  du  Doubs  ^environ 
6  h.  de  marche),  rivière  qui  sépare  la 
Suisse  de  la  France.  Alors  il  traverse  une 
de  ces  déchirures  de  100  m.  de  profon- 
deur, qu'on  rencontre  si  souvent  dans  le 
Jura.  —  Toute  la  scène  qu'on  a  sous  les 
yem  est  sévère  etsaavage  jusqu'au 


LOCLE.  —  Hôtel  :  les  Trois-Rois.  — 
Village  aux  habitations  dispersées,  ayant 
une  population  industrieuse  de  6,000 
Ames.  Les  hommes  s'occupent  d'horlogerie 
les  femmes  font  de  la  dentelle.  —  Au  Uk 
cle,  la  rivière  disparaît  tout  à  fiiit  dans  le 
sein  de  la  montagne  par  un  abtme  aiyuit 
plus  de  30  m.  de  profondeur.  Pour  l'utili- 
ser, on  a  construit  5  ou  4  moulins  dont  la 
chute  fiiit  mouvoir  les  roues.  On  descend 
par  des  marches  brisées  et  glissantes  tail- 
lées dans  la  roche  ;  l'obscurité  qui  règne 
dans  ces  lieux  et  le  bruit  du  torrent  ont 
quelque  chose  d'dfrayant.  —  Il  existe  une 
autre  route  du  Lôcle  à  Neuchâtel ,  par  la 
Chauaa-de-MiUeu,  les  Pon/s,  les  hauteurs 
de  la  Tourne^  et  Corcelles, 


ROUTE  416. 
D'VTEBDIJli  A  VWLMMOVWM, 

8  h.  —  Route  à  voitures. 


Clendy. 

Cheseaux. 

Forêt. 

Mordagne. 

Ponl. 

Yvonand. 

Cheyry. 

Le  Cbable. 

Foret. 

Pont. 

Montet. 

Pont. 

Cugy. 

Payeme. 

Couset. 

Montagny. 

L'Echelle. 

GroUey. 

Pont. 

Bel&ux. 

Givisier. 

Hauteur 

FlUBOURG. 


20  ] 

fO 

10 

55 

10 

5 
25 
20 
10 
15 
20 
15 
20 
«0 
35 
10 
55 
i5 
25 

5 

20 
25 
20 


DTverdun  la  route  suit  la  rive  E.  du 
Lac  de  Neuchâlel;  le  premier  lieu  de 


quelque  importance  que  nous  rencontrons 
est 

YVONAND,  village  vawdois  sur  le  lac  de 
Neuchâtel.  —  Le  musée  possède  une  pe- 
tite collection  de  fossiles,  recueillis  dans  la 
contrée  par  feu  le  pasteur  Ghatelanat. — On 
a  trouvé  en  1 778,  du  côté  de  Cheyry,  une 
mosaïque  de  88  m.  carrés. — ^Unpeu  après 
Cheyry  la  route  quitte  le  lac ,  mcline  vers 
la  droite  et  conduit  à 

PAYERNE  (en  ail.  Peterlingen.)  — 
Hôtel  :  la  Maison-de- Ville.  —  Jolie  viUe 
du  canton  de  Vaud  sur  la  route  de  Berne  à 
Lausanne.  —  Curiosités  :  VEglise  pa- 
roissiale ^  renfermant  le  tombeau  de  h 
reine  Berthe  et  la  selle  de  cette  princesse, 
etc.  —  Avant  Couset  nous  quittons  )é 
canton  de  Neuchâtel  pour  celui  de  Fri- 
bourg,  et  bientôt  on  est  ^ 

BELFAUX ,  grand  village  composé  de 

Plusieurs  hameaux ,  avec  une  populatien 
B  1 ,200  hab.  Il  est  élevé  de  690  m.  au- 
dessus  de  la  mer 

FRIBOURG.  —  Hôtels  :  de  Zashiin- 
gue,  près  du  grand  pont  suspendu, 
et  en  £ice  de  celui  du  Gotteron,  égale- 


dbyGoogk 


BOUTE  417.  —  DE  VRIBOUBG  AU  SCBWABZSEB. 


525 


ment  m  fil  de  fer  :  h6tel  de  premier 
ordre  d*où  Ton  jouit  d*une  vue  admirable 
Wf  les  ponts  et  les  vallées  delà  Sarine  et 
da  GotteroD  ;  la  terrasse  offre  un  panorama 
des  plus  intéressants  :  au  café  de  Tclablis- 
sement  on  trouve  des  journaux  français, 
allemands  et  anglais  ;  table  d'hôte  h  midi  et 
demi,  ^  i  h  et  à  8  h  du  soir  ;  l'hôtel  des 
Marchands,  dit  aussi  des  iTercters,  près  de 
la  cathédrale ,  où  on  entend  le  grand  or- 
gue, ï  proximité  de  la  poste  et  du  pont 
suspendu;  très  bonne  maison,  service  con- 
fortable et  prix  modérés.  —  Cette  ville  est 
la  capitale  du  canton  de  Fribourg.  Rien  de 
plus  bizarre  et  de  plus  pittoresque  que  la 
dispasition  du  terrain  sur  lequel  elle  est 
assise.  La  Sarine  la  traverse  en  serpentant 
et  en  formant  deux  presqulles.  Beaucoup 
de  ses  maisons  sont  bftties  sur  le  bord 
mfime  du  précipice  au  fond  duquel  ooule 
la  rivière.  La  longue  ligne  de  ses  murailles 
eiénelées,  flanquées  de  tours  féodales  et  de 
ses  aneiennes  portes ,  Taspect  singulier  et 
romantique  de  la  gorge  de  la  Sarine,  don- 
nent k  Fribourg  un  aspect  piltorescfue  et 
original,  oDique  au  monde.  Mais  Tintérieur 
nW  répond  guère  ;  ses  rues  sost  étroites  et 
saies,  et  ses  bfltiments  insignifiants.  Sa  do- 
pulatioD  est  d'environ  9,060  hab.  —  Cu- 


rioriiés  :  le  pont  9iapendu,  ouvert  en 
1854,  long  de  314  m.,  le  plus  long 
d'une  seule  courbe  qui  existe  au  monde; 
son  élévation  est  dej69  mètres,  et  sa  lar- 
geur de  7  m.  1/2  ;  la  cathédrale ,  vaste  et 
curieijx  édifice  fondé  en  1283  :  son  clo- 
cher et  la  belle  sonnerie,  ses  orgues,  qui 
passent  pour  les  plus  belles  de  l'Europe; 
le  Collège  des  Jésuites  qui  ressemble  à  uns 
citadelle;  le  Couvent  des  Capucins,  dont 
l'église  possède  une  descente  de  croix 
d*Ànnibal  Carrache  ;  la  porte  de  Bour^ 
guitton  (Bûrgenthor);  VHételrde-ViUe,  où 
se  trouve  l'arsenal  ;  le  vénérable  TiUeul, 
planté  le  22  juin  U76  en  mémoire  de  la 
bataille  de  Morat;  h  Bibliothèque  des  Jé- 
suites. 

Diligences  tous  les  jours  pour  Berne  ^ 
Vevey,  Lausanne,  Neuchâtel,  par  Moral; 
pour  Genève. 

Canton  de  Fribourg.— Ce  canton  peut 
offrir  une  surface  de  78  l.  carrées  et  une 
population  de 90,000 bab.,  dont  une  partia 
parle  allemand  et  l'autre  français ,  tous  ca- 
tholiques, sauf  le  district  de  Morat  dont 
les  habitants  sont  réformés.  —  Outre  ses 
lacs,  ce  canton  est  arrosé  par  de  jolis  cours 
d'eau ,  peuplés  de  nombreux  et  excellents 
poissons.  Le  sol  «st  fertile  et  bien  cultivé. 


ROUTE  417. 


DE  JFBjmOIJB0  AU  SCirpr ARVSEï:  (lac  ]V«ir)  is  aux 

BAiRTS-DoinranB  ^ 

5  h.  50  m.  —  Route  de  chars. 


sants  pour  un  voyageur,  jusqu'à  celui  de 

PLAFFEYEN,  dans  une  belle  psition 
et  d*un  aspect  animé,  an  centre  de  plusieurs 
routes. 

SCHWARZSBfi  {Lae-Domène,  Loô- 
Noir,  lac-dU'Moine).  —  Les  bains  de 
ce  nom,  qui  en  français  doit  être  Lae-Do^ 
mèfi«  selon  Bridel,  ne  sont  qu'à  6  petites 
1.  de  Fribourg«  2  de  Bellegarde,  3  de 
Charmey  et  2  de  la  Valsainte. 

LES  BAINS  sont  situés  sur  la  rive  0. 
du  lac  qui  peut  avoir  1/2  1.  de  long  sur 
1/3  de  1.  de  large  ;  ses  rivages  sont  riants 


Btirgleo. 

Marîy. 

Tentlingen. 

10  m 

50 

50 

Gillers. 

35 

Plasselb 

15 

Plaffeyen. 

50 

Gutmanshaus. 

Ih.  10 

Sohwarzsee. 

1      15 

Bains. 

15 

Toute  cette  route  est  très  ondulée  et 
traverse  par  une  infinité  de  détours  des  vil 
lages  en  général  riants ,  mais  peu  intéres- 


dbyGoogk 


536 


BOUTE  419.  —  DE  FBIBOURG  A  BERNE. 


et  pittoresques,  et  du  sommet  des  monta- 
gnes qui  s*éIè\'eDt  vers  TE.  on  jouit  d'une 
vue  aussi  vaste  que  magnifique.  —  L'éta- 
blissement est  bien  tenu,  les  appartemeuls 


sont  propres  et  commodes.  —  Les  en» 
conviennent  particulièrement  aux  maladie 
cutanées ,  dartreuses ,  obstruction  du  foie, 

etc. 


ROUTE  418. 
DE  FBl]IOIJR«  A  BIJULE, 

5  h.  25  m.  —  Grande  rùute. 


Villars. 

1  h.  20  m 

Posiens. 

1 

LeBry. 

45 

Avry. 

15 

Vuippens. 

50 

Riaz. 

1 

Bulle. 

55 

De  Fribourg  notre  route  remonte  la 
vallée  de  la  Sarine  dont  elle  suil  la  rive 
gauche.  Le  pays  est  riche  en  scènes  pas- 
torales jusqu'à 

AVRY,  village  de  3,000  hab.  dans  une 
belle  situation  à  l'entrée  de  la  Gruyères^ 
sur  une  élévation  commandée  par  le  Gi- 
bloux.  Le  bassin  de  Bulle  déploie  de  le 
dans  toute  sa  beauté,  son  incomparable 
verdure  et  ses  contours  gracieux  et  impo- 
sants. 

BULLE.— Hdte&:  la  Maison-de-Ville, 
où  l'on  trouve  des  guides  pour  le  Moléson; 
le  Cheval-Blanc.  —  Petite  ville  du  canton 
de  Fribourg ,  sur  la  frontière  du  pays  de 
Gruyères.  —  Curiosités  :  VEgltse  pa- 
roissiale avec  un  orgue  de  Mooser,  fac- 
teur de  celui  de  Fribourg ,  des  autels  et 
une  chaire  en  marbre  ;  le  couvent  des  ca- 
pucins, une  belle  papeterie. — Pop.  %fiOO 
hab, 

Trot^aux  et  fromages  de  Gruyères 


—  On  voit  de  Bulle  le  Moléson  au  6ud«  et 
à  l'Ë.  les  montagnes  des  vallées  de  BeUe- 
garde  et  de  Charmey,  où  Ton  prépare  les 
meilleurs  fromages  de  Gruyères ,  dont  il  y 
a  de  grands  dépôts  dans  la  ville  de  Balle. 

—  La  chartreuse  de  la  ParirlHeu,  fon- 
dée en  1567,  est  située  sur  le  penchant 
du  Moléson. 

Le  Moléson  est  une  des  montagnes  les 
plus  remarquables  du  canton.  On  découvre 
du  sommet  une  chaîne  de  montagnes  em- 
brassant l'orient,  le  midi  et  l'occideiit, 
dont  les  bases  sont  dérobées  à  la  vue  par 
des  chaînes  plus  basses  et  plus  rappro- 
chées, et  le  géaut  des  Alpes,  le  mont 
Blanc,  le  roi  de  ces  monts  mnombrables, 
dont  les  formes  et  les  couleurs  varient  à 
l'infini.  D'un  côté,  les  lacs  du  Léman,  de 
Neuchâiel,  Moral  ei Sienne,  présentent 
leurs  nappes  argentées  dans  un  vaste  bas- 
sin coupé  par  des  montagnes  inférieures, 
des  collines,  des  forêts,  et  les  rivières  de 
la  Broyé  et  de  la  Sarine;  et,  de  Tautre 
côté,  outre  une  infinité  de  villages,  de  ha- 
meaux ,  de  châteaux ,  de  maisons  de  cam- 
pagne et  de  métairies,  l'œil  peut  découvrir 
les  villes  d'Evian,  Thonon,  une  partie  de 
Genève,  Morges,  RoUe,  Nyon,  Rue,  Ro- 
mont,  Estavayé,  Neuchatel,  Morat. 


ROUTE  419. 
DE  FRI]IOIJR€(  A  BEBinS  f 

Par  Negeneck  ,  5  b.  45  m. 


Chapelle  de  Sl-Barthélemy. 
Nebenwyl. 


15  m.lMariahilf. 
15      iLustorf. 


25  m. 
15 


dbyGoogk 


BOOTE  420.   —  DB  FRIBOCRG  A  LAUSANNE. 


587 


Am-Berg. 

Schmitten. 

Wunnewyl. 

Ekarsried. 

Neueneck. 

Pont  sur  la  Singine. 

Chemin  de  Laupeo. 

Niederwangen 

BOmplitz: 

Ladenwand. 

^ID^tadtbacb. 

Berne. 


20 
15 
20 
15 
10 
10 
i5 
50 
55 
25 
10 
10 


Biligence ,  matin  et  soir.  Prix  i  fr.  de 


Suisse. 

En  quittant  Fribourg  la  route  traverse 
presque  en  droite  ligne  vers  le  N.-E. ,  un 
pays  bien  cultivé ,  mais  peu  pittoresque, 
jusqu'à 

NEUENECK.  —  Hâiel  :  la  Herse.  — 
Petit  village  situé  sur  la  Singine ,  rivière 
qui  sépare  le  canton  de  Fribourg  de  celui 
de  Berne.  —  Pop,  4,827  hab. 

La  contrée  continue  d'être  riante  et  cou- 
verte de  gras  pâturages  jusqu'à  Berne,  où 
nous  entrons  par  la  porte  de  Morat,  flan- 
quée de  ses  deux  tours. 

BERNE  (r.  route  380). 


ROUTE  420. 
DE  FRIBOVR»  A  liAUSAlVlinE, 

Par  Paterne  et  Moudon,  42  h.  —  Route  de  voitures. 


Payerne ,  dans  le  canton  de  Vaud  ;  elle  est 
montagneuse  et  offre  peu  d'intérêt. 

De  FRIBOURG  à  PAYERNE  (v.  route 
416  et  lisez  en  sens  inverse.) 

MOUDON  —  Hôtels  :  le  Cerf;  —  la 
Maison-de-Ville.  —  Petite  ville  du  canton 
de  Vaud ,  située  sur  la  Broyé  ;  on  y  re- 
marque l'aneten  château  y  la  nouvelle 
place  f  et  dans  la  haute,  deux  ancien» 
châteaux ,  la  Bibliothèque  publique  qui 
contient  3,000  vol.  Pop.  i,300  hab.  Au 
village  de  Carouge  on  trouve,  à  droite,  une 
route  qui  conduit  à  Vevey.  Le  relais ,  jus- 
qu'à Lausanne t  env.  19  kil.  1/2 ,  con- 
siste en  7  longues  montées  et  5  descentes 
successives;  pour  la  première  montée  il 
faut  prendre  des  chevaux  d'extra.  Du  sono- 
met  de  la  pente  S.  du  Jorat,  une  belle  vue 
s'étend  sur  le  lac  de  Genève ,  et  quand  le 
temps  est  clair,  sur  le  Mont-Blanc  et  les 
Hautes-Alpes.  11  faut  3  h.  de  Moudon  pour 
aller  à 
I    LAUSANNE  («.route  347.) 


Givisié. 

40  m 

Belfaux. 

20 

Grolev. 

35 

L'Echelle. 

45 

Montagny. 

35 

Payerne. 

45 

Bonlay. 

Ih. 

Mamand. 

50 

Henniez. 

50 

Garliilcs. 

45 

Lucens. 

15 

MoudoQ. 

1 

Carouge. 

1      30 

Montpreveyres. 

1 

Chalet  à  Gobet. 

30 

Les  Croisettes. 

30 

Venues. 

30 

Lausanne. 

20 

Diligences  :  matin  et  soir.  Le  chemin 
le  plus  court  pour  aller  à  Lausanne  est 
par  Romont ,  mais  il  est  si  mauvais  qu'on 
préfère  la  route  de  circuit,  passant 


dbyGoogk 


S28 


BOUTE  421. 


DE  LAUSANI<(B  A   GENEVE. 


ROUTE  424. 
I»  ULUsjjvnri:  a  «ewéite, 

Voyez  roHte  547,  et  lisez  eo  sens  inverse. 


GENÈVE  {v.  roule  5i6). 

De  Paris  nous  avons  conduit  noire  voya- 
geur en  Suisse ,  par  Genève  ;  nous  lui  a 
vons  fait  parcourir  en  tous  sens  cette  Hel- 
vétie ,  si  riche  en  beautés  naturelles  et  en 
grands  souvenirs.  En  revenant  au  point  de 
départ,  nous  aurions  pu  lui  indiquer  d'au- 
tres directions  suivies  par  beaucoup  de 
iouristes.  La  première  est  de 

Pah(8  a  Bale  ,  chemin  de  fer  par  A- 


miens  t  BruxeUe»,  Cologne.  Navigation 
à  vapeur  Jusqu'à  Mayenee  ;  de  Francfort 
chemin  de  fer  par  Darmstadt,  Carhruhe, 
Kehl  (Strasbourg),  Fribourg  et  Bale.— 
Distancel.iSl  kil.;  trajet,  75  h.  1/2,— 
prix  1 13  fr.  55  c,  85  fr.  50  c.  La  seconde 
direction  est  de 

Paris  a  Strasoouims  (v.  route  318,  et 
de  Strasbourg  à  Balb  ,  v.  route  243. 


FIN  DU   VOYAGE  ES  SUISSE. 


dbyGoogk 


UnOBCCTiOIl.  —  MIOHS  PEÉUlUilRIS. 


Celte  riche  et  illustre  contrée  que  nous 
allons  parcourir ,  est  une  des  deux  grandes 
néniosules  du  S.  de  l'Europe.  —  Elle  est 
lïOfDée  au  S.  par  la  Méditerranée,  k  l'O. 
parla  mer T^hénienne ,  au  N.  par  la 
Suisse,  le  Tyrol  et  les  Etats  autrichiens, 
et  enfin  à  TE,  par  la  mer  Adriatique.»-Sa 
superficie,  y  compris  la  Sicile ^  la  Sar- 
daigne  et  toutes  les  petites  Iles ,  «st  de 
64,800  kil.  (  16.200  T.),  et  celle  des  îles 
seules,  11.500  kil.  (2,825  1.),  avec  une 
population  totale  de  23,119,400  hab.  en- 
viron ,  tous  catholiques. 

RENSEIGNEMENTS   SUB  LES  DIVERSES  MA 
NIÈRES  DE  VOYAGER  EN  ITALIE. 

Il  est  important  de  se  munir  d  un  passe- 
port ,  visé  par  les  ambassadeurs  ou  chargés 
d'affaires  des  divers  Etats  qu'on  se  propose 
de  visiter  ;  de  ne  porter  avec  soi  aucun  li- 
vre qui  pourrait  être  contraire  à  la  reli- 
gion ,  point  sur  lequel  la  censure  est  très 
sévère ,  même  depuis  les  dernier  événe- 
ments politiques. — Dans  tous  les  Etats  de 
i^ltalie,  il  y  a  des  diligences  publiques, 
ce  moyen  de  transport  aussi  prompt  qu'é- 
conomique. Cependant,  comme  il  est  en 
core  plus  commode  de  se  servir  de  chevaux 
de  poste  et  de  sa  propre  voiture ,  on  aura 
soin  de  la  choisir  légère  et  d'une  construc- 
tion solide,  parce  qu'il  Tant  souvent  traver- 
ser des  pays  montueux ,  et  pour  économi- 
ser les  chevaux  de  renfort.  Il  est  une  ma- 
nière de  voyager  qui  a  aussi  ses  avantages 
nous  voulons  parler  des  Veiturini ,  espèce 
de  voituriers  oui  abondent  dans  toutes  les 
principales  villes  d'Italie ,  et  qui  font  leur 
marchés  pour  toutes  destinations.  Il  suffit 


de  régler  son  prix  d'avance,  surtout  si  le 
voyage  doit  être  long.  Ces  voituriers  font 
ordinah^ment  30  à  35  milles  par  jour  (10 
à  12 1.,  ou  40  à  48  kilom.  de  France).  Le 
prix  de  la  place  varie  suivant  le  nombre  de 
voyageurs  qu'ils  ont  trouvés;  en  outre ,  il 
est  bon  de  noter  que  le  prix  du  voyage 
d'une  capitale  à  Tautre  est  toujours  moins 
élevé  que  d'une  capitale  à  un  bourg  ou  à 
un  village  peu  fréquenté ,  parce  que  dans 
ce  dernier  cas ,  les  voituriers  sont  souvent 
obligés  de  revenir  à  vide.  Si  le  voyage  se 
prolonge  au-delà  de  deux  jours,  il  est  d'u- 
sage de  comprendre  dans  le  prix  de  la 
place  le  souper  et  le  coucher  à  l'auberge. 
Cette  manière  de  traiter  est  avantageuse  en 
ce  qu'on  est  mieux  servi ,  et  qu'on  évite 
par  là  toute  espèce  de  contestation  avec  les 
aubergistes.  Ce  moyen  de  transport  peut 
être  calculé  sur  une  dépense  journalière  de 
12  fr.,  tous  frais  compris.  Dans  les  gran- 
des villes,  et  particulièrement  h  Milan,  à 
Florence,  à  Rome  et  à  Naples,  on  peut 
traiter  avec  des  voituriers  qui  attèlent  3  ou 
4  chevaux  à  votre  voiture  :  ces  chevaux 
servent  pendant  toute  la  durée  du  voya- 
ge ,  et  même  pour  le  retour  dans  les  au- 
tres capitales  de  l'Europe. 

DÉPENSE  DE  VOYAGE. 

On  peut  voyager  en  Italie  avec  autant 
d'économie  que  dans  le  reste  de  l'Europe. 
Les  prix  dans  les  auberges  sont ,  pour  la 
plupart,  modérés.  Dans  les  hôtels  de  pre- 
mier ordre ,  les  frais  de  logement  varient 
selon  la  situation,  le  quartier  et  le  nombre 
de  chambres  qu'on  occupe  ;  cependant  la 
pense  va  rarement  au-delà  de  7  f.  50.  Dans 

Digitized  by  VjOOQ IC 


530 


ROUTE  422.  —  DE  PARIS  A  TURIN. 


la  majeure  partie  des  auberges  une  cham- 
bre coule  de  1  fr.  50  c.  à  3  fr.  —  Les  ta- 
bles d*bdtes  sont  rares  en  Italie ,  on  dîne 
])lus  coinmunémeut  au  repas  ou  à  la  carte. 
Les  f)Our-boires  des  garcoDs  sont ,  comme 
en  France ,  à  la  discrétion  des  voyageurs, 
Lorsqu'on  voyage  avec  ses  propres  che- 
\aux ,  les  frais  d'écurie  et  de  remise  sont 
de  3  à  4  fr.  par  cheval ,  sans  l'avoine ,  qui 
se  paie  à  part.  —  Les  divertissements 
sont  peu  dispendieux.  11  n'est  pas  de 
pays  en  Europe  où  l'entrée  des  théâtres 
.soit  moins  coûteuse.  Dans  les  théâtres  de 
la  Scala  à  Milan ,  de  la  Fenice  à  Venise^ 
t'i  6e  Saint-Charles  k  Naples,  le  billet 
d'entrée  n'est  jamais  au-dessus  de  3  fr.,  è 
moins  de  circonstances  extraordinaires. 
La  première  contrée  que  nous  allons  visi- 
ter sera  le 

ROYAUME  DE  SARDAIGNE ,  qui  com- 
prend 1<>  l'Ile  de  Sardaigne  ;  2»  les  duchés 
de  Savoie ,  de  Montferrat  et  de  Gdnes ,  la 
principauté  de  Piémont ,  ei  une  partie  de 
l'ancien  duché  de  Milan.  La  superGcie  to- 
tale du  royaume  est  de  1,274  m.  carrés  et 
la  population  s'élève  k  4,700,000  âmes  ; 
il  est  parlagé  en  8  intendances ,  en  40 
provinces ,  paur  le  territoire  continental , 
en  11  diocèses  pour  l'ile  de  Sardaigne, 
comprenant  en  tout  P4  villes,  269  bourgs, 
et  3,356  villages  ou  hameaux.  La  religion 
catholique  est  la  seule  du  pays. 

MONNAIES. 

La  monnaie  légale  est  la  même  que  celle 
de  France.  On  compte  par  livres  et  centi 
mes.  La  livre  se  divise  en  100  cent. 


Or, 

Pièces  de  40  liv.  40fr.  00  c. 

Pièce  de  20  liv.  20      •* 

Louis  d'Or.  23      27 

Pistole  nouvelle.  28      >> 

Pistole  double  de  Gênes.  78      >> 

Argent. 

Ecu  de  Savoie.  C 

Pièce  de  5  liv.  5 

Pièce  nouvelle  de  S  liv.  5 

Ecu  de  Gênes  6 


96 


48 


MESURES  mNÉRAIRES. 

Le  mille  est  àe  800  trahueehid  égale 
2,466  mètres.  Maintenant  l'ancien  tarif  des 
distances  étant  abrogé ,  ces  dernières  ont 
été  réglées  en  raison  de  2  lieues  de  France 
par  poste. 

Route*  ei  moyens  de  locomotion.  — 
Quatre  grandesdirections  s'offrent  au  vo^ 
geur,  la  première  par  Lyon ,  Chambéry 
et  Turin  ;  dist.  49  myr  ,  5  kil  et  37  pos- 
tes 1/3. — La2e,  pzrDijont  Genève  el Mi- 
lan ;  dist.  48  myr  1  k.  et  53  postes  1/2. 
—La  3«,  parXi/on,  Nice  et  Turin;  ^si^  93 
myr.3  kil.  et  41  postes  1/4.  —  La 4«,  par 
Marseille  et  Gênes  ;  dist.  79  myr.  3  kiL; 
et  par  les  bateaux  k  vapeur,  pour  Gênes  ; 
21  myr.  env.  Des  trois  grands  côtés  aux- 
quels aboutissent  ces  quatre  lignes,  on 
peut  gagner  facilement  toutes  les  parties 
du  territoire.  Nous  allons  suivre  la  premiè- 
re da  ces  quatre  grandes  voies. 


ROUTE  422. 
DE  PARIS  A  TVRnV, 

f/re  route) 

Par  Lyon  et  Cuambéiiy,  54  myr.  2  kil.  at  58  postes  ^/2  •—  Route 


de  Malle-Poste. 


De  Pans  à  Lyon  (r.  r.  209 

et  484).  46  m. 

De  Lyon  à  Turin.  47 

De  Lyon  à  Bran.  1 

St-Laurentrdes-Mûres.  • 


8  kil. 
4 


La  Verpillière. 

Bourgoin. 

La  Tour-du-Pin. 

Le  Gaz. 

Pont-de-Beauvoisio. 


kil. 


dbyGoogk 


noOTB  422.  - 

—  Dl 

LesEchelles  de  Savoie  (postes 

étrangères) 

2m 

. 

Sl-Thibaud-dfrONix. 

i 

1/2 

Cbanbéry. 

i 

1/2 

Moatmélian. 

2 

Maltaverne. 

i 

1/2 

Aiguebelle. 

i 

1/2 

La  Grande-Maison. 

2 

5/1 

SUcan-de-Maurienno. 

2 

SaintrMichei. 

2 

Modane. 

2 

1,'2 

Le  Yeroay. 

2 

Lans4e-Bourf. 

2 

L*ho8picedaMont-Genis 

5 

Molaret. 

3 

Suze. 

2 

Brusok). 

1 

5/4 

Saint-Ambroise. 

i 

5/4 

Rivoli. 

1 

5/4 

Turin. 

2 

i/* 

De  PARIS  A  TURIN. 


531 


Moyens  de  locomotion.  —  Avant  de 
qiitter  Lyon ,  le  voyageur  doit  faire  viser 
son  passeport.  —  Diligences  Bonnafous^ 
roe  Neuve,  17,  à  Lyon,  départs  tous  les 
jours  pour  :  Turin.  Prix  :  coupé,  6i  fir.; 
rotonde,  50  f.,  avec  le  prix  des  guides,  74 
f.  —  Gênes,  95  f.;  rotonde,  «0  f.  —  Mi- 
lan ,  85  f.;  retonde,  69  f.—  Venise,  129 
f.  Sologne,  421 U— Parme:  106  f. ; 
Rome,  197  fr.;  — CfcomWry,  15  fr 

Le  touriste  pourra,  mais  seulement  l'été, 
s'embsrquer  sur  un  des  paquebots  qui  re- 
montent le  Rbtoe  par  le  lac  du  Bcurget, 
et  de  là  se  rendre  à  Chamhéry.  De  Lyon , 
en  remoniaiit  le  Rfadne ,  la  navigation  est 
parfois  ennuyeuse;  die  exige  22  h.,  outre 
une  longue  h.  à  passer  aux  douanes  de 
Savoie  —  Cette  partie  du  fleuve  n'a  de  re- 
marquable ,  que  kSatU  du  Rhône  et  le  Fort 
de  Pierre-Châtel  ;  mais  à  partir  du  canal 
qui  porte  les  eaux  du  lac  dans  le  Rbône,  la 
acène  devient  pittoresque.  La  route  de  poste 
quitte  Lyon  parle  faubourg  delaGuillotière, 
et  pénétre  bientôt  dans  le  département  de 
risère.  La  navigation  du  HaotrRhOne  est 
momentanément  suspendue. 

LA  TOUR-DU-PIN  (Isère).  —  Hôtels  : 
La  Poste;  —  PoUet,  près  de  la  Douane. 
— Petit  ville  sur  l'Isère ,  cheMieu  de  sous- 
préfecture.  Pop.  9,000  hab. 

PONT-DE-BEAUVOISIN.  —  Hôtels  : 


Barbier,  près  de  la  Douane  ;  —  rancienne 
Poste.  —  Petite  ville  située  sur  le  Giers, 
rivière  qui  sépare  la  France  de  la  Savoie. 
— On  admire  la  hardiesse  de  son  pont  d'u- 
ne seule  arche.  La  route  traverse  ensuite 
une  contrée  pittoresque  et  déjà  alpestre  , 
jusqu'au  bourg  des 

ECHELLES,  au  fond  d'un  vallon  très 
resserré  et  d'un  aspect  pauvre.  La  route 
remonte  un  peu  vers  le  N.-E.  et  nous  con- 
duite 
CHAMBÉRY  (v.  route  553.) 
En  quittant  Ckambéry.  la  roule  incline 
vers  le  S.-E.,  et  nous  conduit  à  travers  une 
contrée  alpine,  à 

MONTMÉLIAN.  —  Hôtels  :  des  Voya- 
geurs.— Petite  ville  située  sur  la  rive  droite 
de  Y  Isère ,  à  la  jonction  de  4  routes ,  celle 
du  Mont-Cenis ,  celle  de  la  Tarentaise  , 
et  du  Petit-St-Bernard  et  celle  de  Gre- 
noble, puiscelle  que  nous  suivons  qui  vient 
de  Chambéry.  —  Curiosité  :  son  ancien 
Chdieau. — Au  sortir  de  Montmélian,  on 
traverse  V Isère  sur  un  grand  pont ,  d'où , 
quand  le  temps  est  beau ,  le  voyageur  peut 
voir  le  Mont-Blanc.  C'est  le  seul  point  de 
cette  route  oà  il  soit  visible.  Bientôt  on 
pénètre  dans  l'âpre  et  ennuyeuse  vallée  de 
la  Maurienne.  A  gauche  est  la  vallée  de 
la  Tarentaise,  par  laquelle  on  va  aussi  eu 
Italie ,  par  le  Petit-Saint-Bernard.  On 
suit  alors  le  cours  bruyant  de  la  petite  ri- 
vière de  V Arque ,  au  milieu  de  rochers  ari- 
des et  escarpés  ;  les  principales  localités 
que  l'on  traverse  sont     ' 

AIGUEBELLE.  —  Jïd/ei  :  la  Poslc.  — 
Cette  ville  a  d'assez  belles  maisons  et  une 
grande  église  où  l'on  voit  le  mausolée  en 
bronze  de  l'évéque  qui  en  fut  le  fondateur. 
A  500  pas  de  là, sur  un  coteau  qui  domine 
VÀrque,  on  aperçoit  les  ruines  d'une  autre 
église  et  de  plusieurs  maisons  qui  furent 
détruites  et  ensevelies  ,  le  20  juin  1760, 
par  un  éboulement  subit  de  neiges,  de  ter- 
res et  de  rochers.  Pop.  i,200  h. 

V'Àiguebelle,  si  vous  contemplez  Cham" 
béry,c/^\\e  cité  semble  à  vos  pieds ,  et  on 
dislingue  la  route  partant  des  Echelles, 
ainsi  quels  Cascade  de  Coux,  dont  les  eaux 
semblent  tracer  un  sillon  d'argent  au  milieu 
de  vastes  paysages.  Plus  nous  avançons , 
plus  le  pays  prend  un  aspect  alpin,  jusqu'à 


dbyGoogk 


!i3*> 


ROUTE  422.  —  DC  PARIS  A  TURIR* 


SAINT-JEÀN-DE-MAURIENNE— Fd- 
lel  de  l'Europe.  —  Petite  ville  de  2,000 
liai).  Charies-le-Chauve ,  roi  de  France ,  y 
mourut  empoisonné. — De  Saint-Jean-de- 
Maurienne  à 

Lan^îe-Iiourg  ,  au  pied  du  Mont- 
CeniSj  il  y  a  environ  17  1.  Entre  Saint- 
Michel  et  Modane,  on  voit  disparaître 
luulc  trace  de  culture.  Des  rochers  escar- 
pés ,  de  profonds  abîmes ,  des  torrents  qui 
se  précipitent  avec  fracas  ,  de  sombres  fo- 
rCls ,  tel  est  le  spectacle  qui  s'étale  aux 
yeux  du  voyageur.  C*est  au  milieu  de  ces 
.scènes  sauvages  qu'on  traverse 

SAINT-MICIIEL.  —  Hôtel  :  du  Lion- 
d'Or. — Joli  village  orné  de  jolies  maisons, 
et  dans  un  site  chaimant,  qui  semble  sor- 
tir d'un  bouquet  de  verdure.  Pop,  6  à  700 
hab, 

MOD.\NE ,  plus  grande  et  plus  peuplée 
mais  triste  et  sans  charmes.  — Hôtels  :  de 
la  Poste; — d(»s  Voyageurs. 

TEHMIGNON  est  un  bourg  bSti  sur  la 
rive  droite  de  V Arque  ou  Arc,  qui  a  l'air 
d'un  hameau  et  l'étendue  d'une  petite  ville. 
Les  femme  y  sont  laides  et  mal  habillées. 
C'est  à  Termignon  que  le  sentier,  partant 
du  col  de  V'anoise,  rejoint  notre  route. 

LANS-LE-BOURG.—  i«fc«r(7e  ;  l'HÔ- 
tcl-Royal ,  bon  mais  cher.  —  Village  situé 
au  pied  du  Mont-Cenis.  Après  avoir  passé 
devant  une  grande  caserne ,  la  route  tra- 
verse VArCf  puis  gravit  la  montagne  par 
des  zigzags  faciles  et  bien  calculés.  Pour 
gagner  le  sommet,  il  faut  prendre  des  che- 
vaux d'extrin.  Une  voiture  peut  atteindre  la 
maison  de  poste  du  Mont-Cenis  en  3  h. 
1/2.  On  peut  abréger,  en  évitant  le  zigzag, 
et  en  suivant  la  vieille  route,  qui  débouche 
près  du  20e  refuge.  On  compte,  entre Ian4- 
le-Dourg  et  Suse^  25  maisons  de  refuge 
le  long  de  la  roule ,  et  occupées  par  des 
cantonniers ,  qui  doivent  prendre  soin  de 
la  route  et  assister  les  voyageurs.  La  Mai- 
son de  poste  du  Mont-Cenis  (Monte  Ce- 
nisio),  ainsi  que  l'ancienne  Poste,  sont 
deux  auberges  passables  ;  on  y  mange  d'ex- 
cellentes truites  du  lac ,  mais  on  les  paye 
fort  oher..  Cette  superbe  route ,  la  meilleu- 
re des  Alpes  en  hiver,  est  une  création  du 
génie  de  Napoléon  .Al  k .  env.  aunlelà  de  la 
postc,on  trouve  V Hospice  du  Mont-Cenis 


fondé  par  Charlemagne.  L'édifice  actuel  i 
bâti  par  Napoléon ,  est  maintenant  occupé i 
moitié  par  un  corps  de  carabiniers  piémon- 
tais  qui  examinent  les  passe-ports ,  moitié 
par  des  moines  bénédictins ,  qui  exercent 
gratuitement  l'hospitalité  envers  les  pau- 
vres voyageurs.  11  y  a  deux  ou  trois  cham- 
bres k  coucher  très  propres  pour  les  voya- 
geurs payants.  A  l'extrémité  de  la  plaine 
se  trouve  l'auberge  de  la  Grande-Croix, 
où  les  voyageurs  s'arrêtent  souvent  pour  se 
reposer  et  se  réchauffer.  Une  belle  route 
descend  dans  la  plaine  Saint-Nicolas ,  au 
bout  de  laquelle  on  aperçoit  à  gauche  une 
montagne  magnifique  :  la  Rochemelon. 
Sur  son  sommet  est  située  la  Chapelle  de 
Notre-Dame-des-Neiges ,  pèlerinage  au- 
trefois très  fréquenté ,  mais  abandonné  de- 
puis quelque  temps  à  cause  du  danger  et 
des  diflicullés  de  son  ascension.  —  De  sob 
sommet  la  vue  s'étend  sur  une  partie  des 
plaines  de  l'Italie. 

MOLARET,  premier  village  piémontns, 
avec  une  petite  auberge.  Une  nouvelle  ga- 
lerie a  été  taillée  dans  la  roche,  entre  ce 
village  et 

SUSE.  — jtttfterge.-la  Poste,  sale  et 
chère.  —  Petite  ville  de  2,000  hab.,  à  b 
jonction  des  routes  du  Mont-Genèvre  et  da 
Mont-Cenis ,  fondée  par  une  colonie  ro- 
maine ,  sous  Auguste.  La  seule  chose  digne 
de  remarque  est  l'être  de  Triomphe,  âe- 
vé  huit  ans  environ  avant  Jésus-Christ,  es 
l'honneur  d'Auguste  :  il  est  situé  hors  de 
la  ville ,  dans  le  jardin  du  gouverneur.  Le 
Passage  du  Mont-Cenis  est  un  des  moins 
intéressants  des  Alpes,  Quoiqu'un  des  plus 
fréquentés.  En  quittant  ^e ,  la  route  pé- 
nètre dans  la  fertile  Vallée  de  la  Doire  : 
après  avoir  traversé  plusieurs  localités  sans 
importance,  nous  entrons  à 

RIVOLI  {Rigula) ,  la  seconde  ville  qu*<m 
trouve  entre  le  Mont-Cenis  et  Turin.  Elle 
a  2,200  hab.  et  un  château  royal  vaste  et 
non  achevé ,  sur  une  éminence  qui  c«d- 
mande  la  ville  et  la  plaine.  Une  belle  ave- 
nue nous  conduit ,  à  travers  une  plaine  ri- 
che et  fertile ,  en  face  du  Dôme  de  la  Su- 
perga ,  où  commence  la  vaste  plaine  de  la 
Lombardie ,  une  des  plus  belles  du  i 
de  et  qui  s'étend  jusqu  à  Venise. 

TURIN  (v.  route  ci-après.) 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOCTB    423.  —  DB  PARIS  A  TUBIN. 


539 


ROUTE  425. 

DE  PARIS  A  TIJROr, 

^^e  rouie) 
Par  Marseille  ,  antibes  et  Nice.  — -105  myr.  5  kil.  et  29  p. 


De  Paris  è  Marseille  (v.  r.  208 

eliSi).  83  m.  7  k 
De  Marseille  à  Antibes,  (voyez 

route  210.)  17  4 

D'Âutibes  à  Nice  ([H)ste  étr.)  2  4 

ou  5  postes  étr.  3 

Scarena.  2  1/2 

Spspello.  3  3/4 

GiandoUa.  2  3/i 

Tenda.  2  1/i 

Limone.  l 

Rolnlaute.  1  3/4 

Guneo.  2 

CeoUIlo.  1  1/2 

Savigliaoo.  2  i/4 

Raccooiggi.  1  3/4 

Garignan.  2  1/4 

Turin.  2  1/4 

Moyens  de  locomotion  :  de  Paris  à 
LyoD,  Malle^posUy  chemin  de  fer  el 
diligence».  —  De  Lyon ,  diligence  jusqu'à 
Nice,  ou  bien,  de  Lyon,  bateaux  à  vapeur 
pour  Marseille ,  et  de  Marseille  à  Nice,  éga- 
lement par  la  vapeur  ;  ensuite  de  Nice , 
voiture  pour  Turin.  De  Lyon  k  Marseille , 
par  la  vapeur,  h 

Vienne ,  en  2  h.  i^  ch.  4  f.  2»  ch.  2  f. 
Valence,      5       —    10      —     7    50 
Avignon    10       —    j?0      —    13 
Beaucairei^       —    22      —    22 
Arles         U      —    32      —    18 
Marseille  18      -^25      —    20 

De  Marseille  à  Nice  (direct],,  départs  tous 
les  mercredis;  retour  tous  les  vendredis. 
Trajeten  12  h.  Prix  :  20 fr.,  19 fr.  et  15 
ir.;  à  Marseille,  50,  rue  Canebière. 

^IC£,  —  Hôtels  :  ^  Etrangers,  di- 
ligences de  Turin  et  de  Gênes;  —  d'York, 
--du  Dauphin ,  —  des  Quatre-Nations  ,— 
de  France ,  — de  Londres ,  —  la  Pension- 
Anglaise  ,— du  Nord,— du  Midi.  On  trouve 
aussi  beaucoup  de  pensions  bourgeoises  el 
logements  garnis  qu'on  loue  pour  la  saisou 


et  non  au  mois  ou  à  la  semaine.  —  La  dé' 
pense  d'hôtel  est  de  6  à  10  fr.  par  jour^ 
suivant  le  quartier  ou  la  beauté  des  appar' 
tements.  iVtoe  est  une  ville  d'env.  30,000 
hab.  et  adossée  k  un  rocher,  au  sommet  du 
quel  on  voit  les  ruines  d'un  ancien  château. 
— Curiosités  :  la  Terrasse  sur  le  bord  de 
la  mer,  d'où  l'on  voit  les  montagnes  de  la 
Gorse  parle  beau  temps;  la  statue  en  mar- 
bre de  Charles-Félix;  y  Église  de  Santa 
Reparata ,  est  l'édifice  le  plus  remarqua- 
ble de  la  ville  vieille.  Dans  la  nouvelle  ville 
on  trouve  le  théâtre ,  édifice  nouveau  et 
élégant  ;  on  y  joue  des  pièces  italiennes  et 
quelquefois ,  une  troupe  française  y  joue 
des  opéras ,  des  comédies  et  des  vaudevil- 
les. Le  Palais  du  gouverneur,  VHospice, 
édifice  moderne;  le  Collège  des  Jésuites; 
le  Couvent  des  Dominicains ,  vieil  édifi- 
ce; la  Bibliothèque  publique.  On  compte 
à  Nice  18  couvents  des  deux  sexes.  — 
Nice  possMe  une  chapelle  anglaise,  où  l'on 
fait  le  service  deux  fois  tous  les  dimanches. 
—Café  :  Royal;  glaces  à  20  c.  et  40  c— 
sur  le  Gours ,  avec  un  salon  réservé  pour 
les  dames ,  qui  peuvent  s'y  reposer  sans 
rien  prendre.  —  Le  Gafé  du  Gommerce  est 
très  fréquenté.  —  Tables-d'hôte  :  la  meil- 
leure est  à  rhôtel  des  Etrangers ,  —  autre 
très  bonne  à  la  pension  piémontaise ,  à  2  f . 
par  tête. — Bateaux  à  vapeur  :  pour  Mar- 
seille ,  Gènes ,  Livoume ,  Rome ,  Naples , 
2  fois  par  semaine. — Les  environs  de  Nice 
sont  riches  et  pittoresques ,  et  offrent  de 
beaux  points  de  vue  sur  la  mer.  De  Nice , 
la  route  remonte  au  N.  et  traverse  en  se*^ 
pentant  une  contrée  alpine  jusqu'à 

SGARENA ,  petit  bourg  situé  sur  le  pla- 
teau de  ce  nom ,  avec  un  beau  panorama 
du  côté  du  S.  On  traverse  6'o5pe2/o,  bourg 
dans  une  situation  pittoresque ,  arrosé  par 
la  J5cr»era,  torrent.  Vop.  k,SOO  hab.; — 
ensuite  Baglio ,  bourg  avec  quelques  for- 
tifi cations ,  puis  Chiandolo ,  petite  ville 
dans  une  jolie  position.  Sans  quitter  les 


dbyGoogk 


534 


nOUTB  423. 


DB  PAB18  A  TIJBIN. 


Alpes  maritimes,  oq  arrive  au  Col  de  Ten- 
de. La  ville  de  ce  nom ,  située  sur  le  bord 
de  la  Reya,  fîit  construite  par  AmédéelV. 
La  route ,  toujours  belle,  bieu  que  dans  les 
montagnes ,  nous  conduit  à 

LIMONE,  bourg  de  4,000  hab.,  peu- 
plé de  muletiers  et  de  guides  pour  les  mon- 
tagnes de  Ligurie.  —  Robillante  possède 
une  manufacture  de  laine.  Pop.  4,700  h. 
—San-Damatio  est  dans  une  belle  si- 
tuation ,  a  une  jolio  abbaye  de  Bénédictins 
et  2,900  hab,  La  contrée  est  toujours  al- 
pine jusqu'à 

CUNEO  ou  Coni  (Cuneum).  -^  Hôtel  : 
des  Trois-NaUons.  —  Place  forte ,  célèbre 
par  le  grand  nombre  de  sièges  qu*elle  a 
soutenus  et  les  batailles  qui  se  sont  données 
dans  les  environs  ;  elle  est  située  dans  la 
plaine,  au  confluent  du  Gesso  avec  la  Stu- 
ra   Pop.  47,500  hab. 

CENT  ALLO,  joli  bourg  sur  la  Grana, 
dans  une  contrée  pittoresque.  Pop,  4,000 
habitants. 

SAVIGLLVNO,  jolie  ville  située  dans 
une  plaine ,  arrosée  par  la  Grana  et  la 
Maira;  elle  est  bien  bâtie,  possède  quatre 
églises ,  qu'on  doit  visiter,  ainsi  que  Tare 
de  triomphe  situé  à  l'extrémité  de  la  gran- 
de rue ,  plusieurs  manufactures  d'étoffes 
de  laine ,  soie ,  toile  et  cobn. 

RACCONIGGI ,  entourée  de  murs ,  avec 
quatre  portes  et  autant  de  faubourgs  ;  elle 
possède  2  églises  paroissiales  et  plusieurs 
établissements  religieux  ;  un  Château  nou- 
vellement restauré ,  d'une  riche  architec- 
ture et  dont  les  appartements  sont  super- 
bes; le  parc  qui  l'entoure  est  magniG- 
quc.  —  Commerce  :  grains,  fabriques  de 
draps  et  papiers ,  filature  et  dévidage  de 
soie.  Pop.  41,000  hab 

OARIGNAN  (CarinMimiwi),  jolie  petite 
ville  célèbre  par  ses  manufactures  de  soie. 
— Curiosités  :  la  Grande-Place ,  la  Ca- 
thédrale ,  le  Tombeau  de  Blanche  de 
3f ont  ferrât,  la  Statue  équestre  de  Jac 
ques  Rovana.  Pop.  8,000  hab. 

Après  c^tle  ville,  le  voyageur  suit  la 
vallée  du  Pd  pendant  environ  3  h. ,  et  ar- 
rive dans  l'antique  Taurinorum. 

TURIN.  —Hôtels  :  Les  meilleurs  sont 
ceux  de  l'Europe ,  place  du  Château  ;  d!- 


chambre ,  1  fir.  50  c,  2  et  3  fr.— Fedcr, 
tenu  à  la  firançaise ,  excellente  maison  ;  dî- 
ners à  1  h.  1/2  et  à  5  h.,  3  fr.;  chambre, 
1  fr.  50  c.  à  3  fr.; — de  l'Univers,  rue  da 
Pô  et  Chartes-Albert; — la  Pension-Suisse, 
rue  Notre-Dame-des- Anges;  — de  la  Cao- 
cia-Reale  »  — de  la  Bonne-Femme ,  sur  la 
place  du  Château.  On  trouve  dans  tous  ces 
hôtels,  et  notanunent  dans  les  premiers, 
de  vastes  appartements  pour  les  femilies, 
des  écuries  et  remises.  On  peut  aussi  se 
faire  servir  dans  sa  chambre;  mais  alors  le 
dîner  se  paie  au  moins  5  fr.  par  tête.  Dans 
ce  cas ,  il  est  utile  de  faire  son  prix  d'a- 
vance. 

Cafés.  —  On  en  compte  plus  de  cent, 
très  fréquentés  même  par  les  hauts  digni- 
taires de  TEtat.  Les  principaux  sont  :  le 
café  Saint-Charies,  d'une  grande  magnifi- 
cence ;  le  Fiorio ,  fréquenté  par  la  hante 
société;  le  Dilej,  rue  du  Pô;  ceux  de 
Venise,  de  Londres,  sous  les  arca- 
des de  la  rue  du  Pô  ;  le  Colosse  , 
à  l'entrée  de  la  rue  Grande-Boire;  dei 
Cambio,  place  Carignan.  Bans  presque  tous 
c^s  cafés,  une  côtelette,  ou  deuxœufe,  un 
carafon  de  vin  et  une  tasse  de  café  ne  coûtent 
guère  plus  de  4  fr.  ;  les  glaces  sont  déli-' 
cieuses  et  coûtent  40  c.  ;  la  tasse  de  café 
à  l'eau  coûte  15  c,  et  à  la  crème  40. 

Restaurants.— Celui  de  l'Univers,  oelm 
des  Beux-Indes,  Pastore  ;  on  peut  y  dîner 
confortablement  pour  2  fr.,  2  fir.  50,  3  et  4 
francs. 

Turin,  capitale  du  Piémont,  est  une  des 
villes  les  plus  considérables  d'Italie.  ËUe 
est  située  presque  au  pied  des  Alpes,  dans 
une  superbe  plaine,  au  confluent  du  Pô  et 
de  la  Boire. C'était,  selon  Pline,  la  plus  anr- 
cienne  ville  de  la  Ligurie.  On  compte  à 
Turin  13  places  et  84  rues  tirées  au  cor- 
deau, qui  se  croisent  à  angles  égaux  et 
partagent  la  ville  en  145  quartiers  :  c'est  ee 
qu'on  appelle  le  Nouveau  Turin.  —  Cu- 
riosités :  la  place  du  Château  (piazza 
Castello), située  dans  le  plus  beau  quartier 
de  Turin.  Elle  tire  son  nom  du  palais  qnî 
se  trouve  au  centre ,  qu'on  appelle  le  pa- 
lais Madame,  siège  de  plusieurs  adminis- 
trations publiques  et  qui  contient  la  galerio 
de  peinture.  Au  nord  de  cette  plac^  sont 


oers  à  1  h.  1/2  et  à  5  h.;  prix  :  3  fr.;!  situés  le  Po/awRotjû/ et  les  ministères  île 

dbyGoogk 


AOUTB  423. 


DB  PABIS  A.  TURIN. 


935 


la  guerre  et  de  U  marine,  des  finaDces,  de 
l'artillerie  et  des  forliûcaiioas ,  etc.  ;  sur 
les  autres  côtés»  se  trouvent  le  Grand- 


Théâtre  et  une  série  d'édifices  d'une  riebe  belle  de  Turin  ;  on  y  monte  par  deux  esca- 


architecture  et  flanqués  d'arcades.  Les 
trois  plus  belles  rues  de  Turin  aboutissent 
à  celte  place  :  à  l'E.,  c'est  la  rue  du  Pô, 
large ,  droite  et  ornée  de  jolies  maisons 
avec  arcades,  ce  qui  en  6it  une  promenade 
tort  agréable,  soit  dans  les  grandes  chaleurs 
soit  dans  les  temps  de  pluie  ;  à  TO. ,  est  la 
longue  me  de  Dora-Grossa ,  également 
belle,  mais  moins  large  et  sans  arcade,  au 
midi;  la  rue  Nuova,  qui  traverse  la  place 
SaintrCharles,  et  se  prolonge  jusqu'à  la 
porte  Neuve;  la  place  Saint-Ckarles ,  la 
plus  belle  et  la  plus  régulière  de  Turin; 
deux  palais  latéraux  ornent  les  côtés  E.  e( 
0.,  ayant  de  vastes  portiques  bien  pavés 
et  à  arcades  ;  sur  l'aile  méridionale  s'élè- 
vent les  deux  églises  de  Saint-Cliarles  et 
Sainte-ChrUtine ,  et  daos  le  centre  la 
statue  en  bronze  d'Emmanoel-Philibert , 
due  à  M.  MarochetU;  elle  a  été  fondue  à 
Paris  et  exposée  dans  la  cour  du  Louvre 
La  place  Victor-Emmanuel ^  une  des  plus 
vastes  de  l'Europe ,  est  d'un  aspect  impo- 
sant; sa  forme  est  celle  d'un  carré  long, 
ayant  à  une  extrémité  le  beau  pont  du  Pô. 
et  \  l'autre  la  belle  me  du  même  nom  :  les 
édifices  qui  la  bordent  sont  réguliers,  d'une 
belle  architecture  ;  sur  la  place  de  Cari- 
gnan ,  moins  étendue ,  mais  remarquable 
aussi ,  se  trouve  le  palais  de  Charies-Al- 
bert ,  ci-devant  prince  de  Carignan,  et  le 
théâtre  de  Carignan.  Les  autres  places 
méritent  aussi  la  visite  du  voyageur  :  le 
poni  du  Pô  est  un  ouvrage  remarquable, 
construit  du  temps  de  Napoléon  ;  on  y  jouit 
d'une  vue  admirable;  \epont  de  laDoire 
plein  de  hardiesse  et  de  solidité. 

Eglises. —-Turin  a  110  églises  ou  cha- 
pelles ,  la  plupart  d'architecture  moderne , 
enrichies  de  marbres,  et  très  bien  éclairées. 
La  plus  remarquable  est  celle  de  Saint- 
JeanrBaptiste,  la  cathédrale.  Le  portail 
est  orné  de  pilastres  d'une  mauvaise  archi- 
tecture. L'intérieur,  qui  n'a  rien  de  bien 
frappant,  possède  un  bel  autel  de  marbre, 
.un  riche  mausolée  également  en  marbre  ; 
deux  magnifiques  statues  en  marbre  de  Ste 
Thérèse  et  Ste  Christine  ;  derrière  le 


mettre-autel  un  vitrage  élevé  donne  vue  à 
la  chapelle  du  Saint-Suaire  qui  forme 
comme  une  église  à  part ,  et  c'est  la  plus 


liers  de  15  degrés  chacun.  Elle  forme  une 
rotonde  très  élevée,  environnée  de  colonnes 
groupées  de  marbre  noir  poli  dont  les  bases 
et  les  chapiteaux  sont  dorés.  C'est  un  chef- 
d'œuvre  d'arQhitecture  et  de  décoration. 
Cette  belle  chapelle  est  contigue  au  palais 
du  roi  qui  y  communique  de  plain-pied. 

Parmi  les  autres  églises  de  Turin  on  peut 
citer  la  Consolata,  très  fréquentée  à  cause 
d'une  image  de  la  Vierge  ;  St-Philippe  de 
Néri ,  la  plus  grande  de  cette  ville,  édifice 
élégant  et  majestueux.  Mais  de  tous  les  mo- 
numents religieux  de  Turin,  aucun  ne  mé- 
rite plus  l'attention  du  voyageur  que  celui 
de  la  Mère-Dieu t  belle  église  élevée  par  la 
ville,  sur  les  dessins  de  l'architecte  Bon- 
signori ,  en  souvenir  de  la  restauration  de 
la  maison  de  Savoie.  Ce  temple  est  d'un 
style  ancien  ;  c'est  une  jolie  miniature  du 
Panthéon  de  Home.  Ce  monument  est 
élevé  sur  le  prolongement  de  la  place  Vic- 
tor-Emmanuel ,  à  l'extrémité  du  pont  du 
Pô,  au  pied  d'une  colline  parsemée  de  vi- 
gnes et  de  jolies  villas.  —  H  existe  encore 
plusieurs  églises  que  le  voyageur  pourra 
visiter  avec  intérêt. 

Une  remarque  à  faire ,  c'est  qu'on  ne 
trouve,  dans  presque  aucune  des  églises  de 
Turin,  des  chefe-d'œuvre  de  peinture  com- 
me dans  les  grandes  cités  d'Italie.  Toute- 
fois on  y  voit  des  productions  de  Guido- 
bono,  Savonne,  Albert  Durer,  Garava- 
glia,  Guercino,  Proccacini,  MoraiiMnet 
Trevisan,  Vanloo,  Maratli,  Seyter,  et 
du  Tinloretto, 

Palais. —  Le  Palais  du  Roi,  d'un  as- 
pect peu  imposant,  est  un  grand  édifice  qui 
forme  la  féce  septentrionale  de  la  grande 
place  appelée  Piavka  Castello ,  et  qui  ne 
répond  pas  à  la  beauté  de  la  ville  ;  mais  les 
appartements  en  sont  vastes ,  commodes , 
richement  décorés.  On  remarque  à  l'entrée 
de  beaux  paysages  de  Bagetti ,  de  riches 
collections  de  vases  chinois  et  du  Japon, 
des  tableaux  représentant  les  batailles  oii 
figurent  les  princes  de  la  maison  royale. 
La  Bibliothèque  du  Roi  renferme  40,000; 
vol.  et  1»800  manuscrits,  plusieurs  au- 


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536 


BOUTE  423.  —  DE  BARIS  A  TURTIf. 


tographes  de  Napoléon  et  de  ses  généraux, 
des  dessins  anciens  de  Léonard  de  Vinci, 
de  Raphaël,  du  Corrège,  du  Titien;  une 
collection  de  1 66  insectes  de  la  Chine  dessi- 
nés et  peints  en  miniatures  sur  papier  de  Chi- 
ne,une  collection  de  80  miniatures  chinoises 
Le  Palais  des  ducs  de  Savoie ,  réuni  à 
celui  du  roi  par  une  galerie;  sa  feçade  est 
fort  belle  et  ressemble  au  péristile  du  Lou- 
vre.—  Après  ces  deux  palais,  le  plus  im 
portant  est  le  Palais-Madame  ouChâteau^ 
orné  d'une  jolie  façade  et  contenant  de  vas> 
tes  et  beaux  appartements  destinés  à  Tex- 
position  publique  de  la  Galerie  royale  des 
tableaux.  —  Un  escalier  magnifique  con- 
duit k  cette  riche  collection,  contenue  dans 
15  salles. 

La  PREMIÈRE  SALLE  Contient  :  de  rAl- 
hane ,  les  Quatre  éléments ,  grande  toile  ; 
THermaphrodite,  puis  trois  petits  tableaux. 

La  deuxième,  portrait  en  pied  de  Côme 
de  Médicis,  par  Brandtsono.  —  Homère 
qui  chante  ses  vers  en  s'accompagnant  de 
sa  lyre,  par  ifurt/Zo.  —  La  Décollation  de 
saint  Paul ,  par  Molinieri  —  Saint  Jean 
Népomucène  qui  confesse  une  princesse, 
par  Crespi.  —  La  Vierge  seule,  par  Dol- 
ci. —  La  Sainte  Famille  et  saint  François, 
par  Bourdon. —  Agardans  le  désert,  par 
jlicci.  —  La  Vierge  tenant  l'Enfant-Jésus 
nouveau-né,  par  Crespi. —  Saint  Jérôme, 
par  del  Sario.  —  Trois  Génies ,  (grand 
tableau),  par  le  Dominiquin.  —  L'Enfant 
prodigue ,  par  le  Guerchin.  —  Une  Ma- 
deleine, par  le  ri/ien.—  Samson  qui  dé- 
fait les  Philistins ,  par  le  Guide.  —  Le 
Martyre  de  saint  Barthélémy,  par  Molinie- 
ri.— Une  Descente  de  croix,  par  le  Guide. 
Saint  François  qui  tient  un  livre  et  iiiit  lire 
un  ange,  par  le  Guerchin.  —  La  Vierge, 
l'Enfant-Jésus,  Saint  Joseph,  Saint  Joa> 
chim.  Sainte  Anne,  Sainte  Catherine, 
Saint  Jean,  par  JîeWino  —Bacchus  jouant 
avec  cinq  Amours,  parle  Guide. — L'An- 
nonciation, par  Gentileschi. —  Saint  Tho 
mas  tenant  une  plume ,  un  ange  dictant, 
par  Jules  Romain. —  La  Sainte  Famille, 
quatre  jeunes  personnes,  par  Fra  Bario- 
lomeo.  —  La  Vierge  dite  au  poisson; 
Sainte  Catherine  présente  une  fleur,  plu- 
sieurs vieillards  jouent  des  instruments, 
par  Pa/ma  père.— St  Jérûme,  de  l'école 


vénitienne ,  beau  tableau  anonyme.  —  La 
Vierge,  l'Enfant-Jésus,  Saint  Joseph  et  le 
portrait  d'un  prêtre  qui  a  commandé  le  ta- 
bleau, par  Bellino. —idiCeh  bénissant  ses 
enfants,  par  Atcct.— L'ange  Gabriel,  par 
Mo%etti.  —  Rébecca  près  du  puits  ,  par 
Pieiro  di  Cortone.— Portrait  de  Paul  lll, 
par  le  Titien.  —  Flagellation  du  Christ, 
par  le  Bassan. 

La  troisième,  Saint  Paul,  par  Pioloàe 
Gènes.  —  Paul  et  Marsyas,  par  le  Guide. 

—  Madeleine,  les  yeux  baissés,  une  main 
sur  son  livre  fermé ,  de  l'autre  tenant  une 
couronne  d'épines,  par  le  Guide, — Louis 
XIV  à  cheval,  par  Mignard.  —  Saint 
Pierre  repentant,  par  Ànnibal  Car  roche. 

Descente  de  croix,  de  Lageno. — Des- 
cente de  croix  d'un  dessin  différent ,  par 
Ferrari.  —  Saint  JérOme  écrivant,  par 
V Espagnoles  —  Lucrèce,  par  Pietrino, 
élève  de  Léonard  de  Vinci. 

La  quatrième  ,  la  Vierge  dite  sous  la 
tente,  l'Enfiint-Jésus  et  saint  Jean,  par 
Raphaël.  —  La  Vierge ,  Saintnioseph  et 
l'Enfant-Jésus,  par  Ferrari. — Une  femme 
et  un  enfiant,  par  le  Guide. — Jésus-Christ 
et  les  docteurs,  par  Benevenii  Garafolo. 

—  Saint-Antoine  et  l'Enfant-Jésus,  par 
Caravaglio.  —  Portrait  de  Louis  XV  à 
quatorze  ans,  par  Vanloo.  —  Madeleine 
lavant  les  pieds  du  Sauveur,  par  Pou/  Yé- 
ronèse.  —  Portrait  d'une  princesse  de 
Savoie,  par  le  Titien.  —  La  Cène,  par 
Ricd.  —  Madeleine  réfléchissant ,  par  le 
Guide.  —  L'Enfant  prodigue  et  sou  père, 
par  Pompet  Baltone. —  La  Circoncision, 
par  Badi/2e.  —  L'Adoration  des  Mages» 
par Jlfcmm.— Les  trois  Marie,  parPieIra 
di  Cortone.  —  Deux  petits  anges ,  par  le 
môme.  —  La  Nativité  du  Sauveur,  par  le 
Bassan.  —  La  Vierge,  l'Enfint-Jésus, 
Sainte  Catherine,  par  Léonard  de  Vinci. 

—  Madeleine  portée  au  ciel,  du  Guide. — 
Histoire  d'Hélène  en  quatre  tableaux ,  par 
le  Titien. 

La  cinquième  ,  Saint  Pierre  averti  par 
le  coq ,  par  Lanfranc.  —  David  dansant 
devant  l'arche,  par  if a«aecto. — Jugeaient 
de  Salomon,  du  même  auteur. —  Un  jeune 

Î rince,  par  Giorgione.  —  Tète  de  Saint 
ean  dans  un  bassin,  par  Luino.  —  Deux 
têtes  d'enfButs,  par  Schidone. — La  Vierge 


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ROUTE  42S.  ^  OB  PABI8  A  TURIN. 


537 


f^  l'Enfiuit-Jésas  avec  une  rose ,  par  Stu- 
wferato. 

La  sixièiu  ne  contient  que  des  ouvra- 
ges de  récole  flanumde  %  Agar  renvoyée , 
de  Rembrandt.  —  Madeleine  pleurant, 
|>ar  Rubtnà ,  —  Mlle  de  la  Vallière ,  par 
lÀbfun, —  Pont  de  la  Bicoque,  par  Wour 
toermaiM.  —  Madeleine  aux  pieds  du 
Sauveur,  par  Itti^et».  —  Portrait  d'Eras- 
me, par  W'ûâem. — La  Vierge  et  TEnfant- 
Jésus,  par  von-Dyc/c.  —  Un  portrait, 
^par  le  même.  —  Jésus  couronné  d'é- 
pines, par  Rubtm.  —  Une  femme  avec 
un  paysan,  par  Ttnxtn.  —  Proces- 
sion \  Bruxelles,  p^^r  Saltario.  —  Lazare 
ressuscité,  par  RuberUy  magnifique. —  Un 
petit  garçon  jouant  de  la  vielle ,  par  Té- 
nien.  —  Un  bourgmestre,  par  Wolbin. 
—  Calvin,  par  le  même. —  Un  bourgmes- 
tre, par  Rubem.  —  Sainte  Famille ,  su- 
perbe coloris,  par  ChiffreL  — La  Mort 
d'Abel,  par  Vanrder-Meer.  —  Trois  petits 
portraits,  par  Rubens. 

La  septième,  Pyrame  et  Thisbé,  par 
Maaur.  —  Le  Rémouleur  d'Anvers,  par 
Netscher.  —  Deux  en&nis  de  Charles  1er, 
par  van-Dyck. — Une  femme,  un  enfiint  et 
un  chien,  par  Jtftem.  —  Les  Joueurs  aux 
cartes,  par  Ténien. —  Animaux  et  fruits, 
par/ea»  With.  —  Deux  portraits ,  par 
van-Dyck  —  Un  autre,  par  le  môme.  — 
Toute  la  passion  du  Sauveur,  sur  une  seule 
toile ,  par  Albert  Durer.  —  Des  chevaux 
et  leur  écuyer,  par  Wouwermaru. 

La  huitième,  des  Bacchanales,  par 
Rubens.  —  Une  sorcière  qui  veut  rajeunir 
son  père,  par  Van-der-Meer. — Une  Danse 
de  paysans,  par  Téniers.  --  L'Intérieur 
d'une  ferme,  par  le  même.  —  Jésu&^hrist 
attaché  à  la  colonne,  par  le  Titien.— ?or- 
trait  de  trois  femmes ,  par  van  Dyck.  — 
Une  petite  fille  qui  cueille  du  raisin  près 
d'une  fenêtre,  par  Gérard.  —  Une  nour- 
rice ,  un  enfant  et  une  autre  femme ,  par 
Mtéris. 

La  neuvièmEi  un  vieux  berger  avec  une 
jeune  fille  ,  par  Van-der-Meer.  —  Des 
paysans,  par  Tenters. — Portrait  du  prince 
de  Savoie  Carignan,  par  van-Dyck  — 
Une  dame  espagnole,  par  Le  franc.  —  Le 
Jugement  général,  grande  composition,  par 
Spranger.  —  Le  Crucifiement ,  par  Le- 


ghem.  —  Un  marché  aux  chevaux ,  par 
Wouwermans. —  Saint  Philippe  deNeri, 
à  qui  un  ange  montre  au  ciel  la  Vierge  te- 
nant l'Enfant-Jésus,  par  Meyer. 

La  dixième  ,  deux  portraits ,  par  van- 
Dyck  —  Bacchanales  de  Carnaval,  par 
Rubens f  Téniers^  Bega.  —  Portrait  de 
Pétrarque  par  Holbein.  —  Par  le  même, 
portrait  de  Luther  et  de  sa  femme.  — 
Plusieurs  joueurs  de  violon,  par  Téniers. 
Saint  Jean  jeune,  par  Mignard. —  Lazare 
ressuscité,  par  Rembrandt.  —  Un  procu- 
reur avec  sa  femme,  par  Téniers.  —  Por- 
trait de  Théodore  de  Bèze,  par  Rembrandt. 
— La  Mort  de  la  Vierge,  par  Berghem,—* 
Sainte  Marguerite  contemplant  des  anges, 
par  le  Poussin.  —  Portrait  d'un  inconnu 
par  Rubens. 

La  onzième.  Bataille  du  prince  Eugène 
de  Savoie,  par  Ostenburg^  école  de  Van- 
der-MetUen. —  Bataille  du  prince  Eugène 
contre  les  Turcs,  par  Bourguignon. 

La  douzième  ,  dix-sept  petits  tableaux 
charmants,  sur  faïence ,  copiés  d'après  de 
grands  tableaux  de  la  galerie  de  Florence, 
par  Constantin,  célèbre  peintre  de  Gênes. 

La  treizième,  l'église  de  Saint-Marc  à 
Venise,  par  Peter  Neef.  —  Beaux  paysa- 
ges, par  le  Poussin.  —  Deux  vues,' par 
Lorrain. — Deux,  par  Van-der-Meulen. — 
Trois  tableaux  de  Panini  :  Saint-Pierre  de 
Rome,  Saint-Paul  de  Rome,  le  Colysée. — 
Deux  marines,  par  Manglar. — Un  paysage 
très  remarquable,  par  Salvator  Rosa.  — 
Quatre  grands  tableaux  de  Solimen  :  Jé- 
sus-Christ chassant  du  temple  les  mar- 
chands ;  portrait  de  la  reine  de  Saba  ;  deux 
batailles  livrées  sous  bi  reine  de  Saba  — 
Une  Foire ,  par  le  Ba$san.  —  Suzanne 
jugée  par  Jésus-Christ ,  Moïse  faisant  jail- 
lir l'eau  du  rocher,  par  Ricci.  —  Alexan- 
dre embrassant  le  fils  de  Darius,  la  Mort 
d'Epamioondas,  par  Peseheux. 

Dans  une  des  toure  de  ce  palais  est 
V Observatoire,  riche  en  instruments  d'op- 
tique et  d'astronomie.  Le  palais  Cari- 
gnan^  sur  la  place  du  même  nom ,  est  un 
vaste  édifice  :  il  manuue  d'hannonie  dans 
les  lignes;  le  palais  du  Sénat  est  un  édi- 
fice qui  ne  manque  pas  de  noblesse. 

Théâtres.  —  Le  Grand-Théâtre,  où 
l'Opéra,  tient  au  palais  du  roi ,  rarchitcc- 


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ROUTE  423.  —  DE  PABIS  A  TUBIN. 


ture  extérieure  est  simple,  mais  la  salle  est 
vaste  et  bien  distribuée;  le  théâtre  de  Ca- 
rignan,  situé  sur  la  place  du  même  nom, 
est  précédé  d'un  grand  vestibule  soutenu 
par  des  colonnes.  On  y  représente  pendant 
Tété  des  opéras  bouffons  et  des  comédies 
françaises  ;  le  théâtre  d'ÀngenneSy  est  fort 
joli  intérieurement;  la  Sutera,  est  un  petit 
théâtre  gracieusement  décoré  à  l'intérieur. 

L'Université  est  un  édiûce  très  remar- 
quable :  la  cour  est  grande ,  entourée  de 
portiques  soutenus  par  des  colonnes  ornées 
de  bas-reliefs ,  d'inscriptions  grecques  et 
latines;  l'enseignement  embrasse  toutes  les 
connaissances  humaines.  11  y  a  un  cabi- 
net anatomiqtie  et  pathologique^  des  labo- 
ratoires et  un  amphithéâtre  de  chimie 
dans  l'édifice  de  l'Académie  royale  liber- 
tine ;  un  jardin  botanique  fondé  par  Vic- 
tor Âmédée  II,  annexé  au  château  royal  de 
Valentin ,  et  agrandi  par  Charles-Albert; 
un  copine/  de  physique  ;  un  observatoire 
astronomique,  élevé  sur  l'une  des  quatre 
grosses  tours  du  château  royal  ;  un  édifice 
hydraulique ,  construit  par  Charles-Em- 
manuel 111  ;  un  cabinet  de  %oologie,  fon* 
dé  par  le  même  ;  un  cabinet  de  minera- 
logie,  l'un  des  plus  estimés  de  l'Europe  ; 
un  cabinet  d'antiquités,  le  musée  Egyp- 
tien,  fondé  par  le  roi  Charles-Félix  en 
1823,  etc.  —  Toutes  ces  collections  se 
distinguent  par  la  rareté  et  par  la  beauté 
des  objets  qui  les  composent. 

Musée  égyptien.  —  Cette  collection 
est  sans  contredit  la  plus  belle  qui  existe 
au  monde.  Il  est  triste  de  penser  qu'après 
avoir  été  formée  en  Egypte  par  le  consul 
de  France  Drovetti  pour  orner  le  Louvre, 
le  gouvernement  français ,  par  économie, 
ait  refusé  de  l'acquérir.  La  munificence 
du  roi  Charles-FélÎK ,  en  1823,  en  enri- 
chit Turin.  Les  objets  les  plus  remarqua- 
bles de  ce  musée  sont  :  les  statues 
colossales  du  roi  Osymandias,  de  Tout- 
mosis  /«?»",  et  de  TotUmosis  II ,  d'Àmé- 
nophisll,  connu  sous  le  nom  de^emnon, 
et  de  Rhamsès  iK  ou  du  grand  Sésos- 
tris,  la  plus  grande  que  l'on  connaisse 
Toutes  ces  statues  sont  d'un  seul  morceau 
eu  granit  sans  taches,  en  granit  rouge ,  en 
basalte  vert  ou  noir.  On  y  voit  aussi  une 
lichc  suite  de  200  stèles  ou  tableaux  peints 


et  sculptés  sur  pierres ,  dont  les  couleurs 
ont  conservé  toute  leur  fraîcheur;  une  lon- 
gue série  de  statues  de  grandeurs  différen- 
tes, représentant  des  dieux ,  des  déesses , 
des  animaux  sacrés,  des  emblèmes  mytho- 
logiques et  divers  personnages  d'âge  et  de 
sexe  différents  ;  de  nombreux  ustensiles 
domestiques,  des  instruments  d'agriculture 
et  des  armes;  des  momies,  environ  200 
manuscrits  sur  papyrus,  entièrement  con- 
servés, une  grande  quantité  de  fragments 
d'autres  manuscrits  :  entr'autres,  les  frag- 
ments d'un  tableau  chronologique  de  plus 
do  contrôla,  antérieurs  à  la  18^  dynastie, 
indiquant  la  durée  de  leur  règne.  Toutes 
ces  richesses  furent  pour  Champollion  l'ob- 
jet de  savantes  et  précieuses  recherches. 

Bibliothèque.  —  La  bibliothèque  pu- 
blique est  une  des  plus  remarquables  d'Eu- 
rope. On  y  compte  1 70  manuscrits  hébreux 
dont  plusieurs  inédits;  370  manuscrits 
grecs,  la  plupart  relatifs  k  la  théologie,  à  la 
médecine ,  l'histoire  naturelle ,  les  mathé- 
matiques ,  des  traités  de  chimie  et  de  phi- 
losophie. Quelques  autres  manuscrits  sont 
curieux  pour  leurs  anciens  caractères ,  ou 
pour  leurs  ornements  ;  tels  sont  :  le  com- 
mentaire de  Théodoret  sur  les  douie  pe- 
tits prophètes',  des  Commentaires  sur 
les  Evangiles,  avec  les  figures  des  quatre 
évangélisles  ;  la  Vie  de  Théodore  Teron^ 
écrite  en  lettres  d'or  et  ornées  de  son  por- 
trait. On  compte  1 ,200  manuscrits  latins, 
plusieurs  bibles  avec  ou  sans  commentaires 
dont  une  enrichie  de  miniatures;  un  ma- 
nuscrit du  xii«  siècle ,  contenant  V Ancien 
Testament,  et  une  Exposition  de  V Apo- 
calypse, avec  de  nombreuses  figures  gros- 
sièrement peintes;  un  Commentaire  de 
Béda  sur  V Evangile  de  Saint  Luc,  du 
même  temps.  Une  belle  vignette  représente 
saint  Luc  écrivant;  près  de  lut  est  le 
bœuf,  et  autour  sont  saint  Vincent  qui 
tient  aussi  un  évangile,  Vabbé  Warperi 
et  un  de  ses  moines.  On  y  voit  le  manus- 
crit de  V Imitation  de  Jésus-Christ,  con- 
nu sous  le  nom  de  manuscrit  d'/Vrona. 
orné  do  jolies  miniatures  et  qui  a  été 
l'objet  de  tant  de  controverses.  Ce  manus- 
crit a  91  pages  :  à  chaque  mois  est  un  ta- 
bleau d'agriculture. 

EtâBLISSEXENTS  de  BIENFAISiVNCC.  — 


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BOUTE  423.  -»«  Dfi  PABIS  A  TOtilN. 


53ff 


VffépUal  Majeur  de  Saint-Jean  et  de 
(a  Ville  de  Turin,  fondé  au  xiv«  siècle  ; 
le  grand  hôpital  des  saints  Maurice  et 
Lazare,  fondé  en  1572.  On  y  reçoit  les 
individus  atteints  de  maladies  subites,  non 
eontagieuses,  et  surtout  les  militaires  ;  ^- 
pital  militaire  divisionnaire ,  fondé  en 
1831 ,  destiné  aux  militaires  de  la  division 
de  Turin.  Le  nombre  des  malades  est  d'en- 
viron 300.  Leifamcomeroifo/,  fondé  en 
1728,  et  réédiûé  en  1818;  Vhôpital 
de  la  Maternité^  fondé  en  1732,  destiné 
aux  orphelins  et  aux  fenunes  enceintes; 
Vhôtel  de  vertu,  fondé  en  1580,  et  des- 
tiné à  donner  du  travail  et  une  éducation 
chrétienne  aux  pauvres;  hôpital  de  la 
charité ,  anciennement  fondé,  près  la  rue 
du  Pô  et  ré(»gani5éen  1717;  le  refuge  de 
mendicité,  ouvert  en  1840  pour  les  men- 
diants des  deux  sexes  de  la  ville  et  province 
de  Turin;  la  maison  royale  d'éducation  de 
la  Providence,  fondée  au  commencement 
do  xvm  siècle ,  destinée  à  l'éducation  de 
jeunes  filles  nobles  ;r(Kti9re  delamendi- 
eiié  instruite,  fondée  en  1776,  enseigne- 
ment des  pauvres  des  deux  sexes,  et  dota- 
tion de  pauvres  filles;  V  école  royale  nor- 
maie  des  sourds-muets. 

Etablissements  MiLiTAraEs.  —  La  Ci- 
tadelle, vaste  construction  fondée  en  1 565 
par  le  duc  Emmanuel-Philibert,  seul  reste 
des  fortification»  de  Turin.  Quand  on  con- 
sidère que  c'est  la  première  citadelle  bfttie 
en  Europe,  on  ne  pe\A  s'empêcher  d'admi- 
rer le  génie  de  François  Paociotto,  son  cons- 
tructeur; les  Casernes,  répandues  dans 
les  divers  quartiers  de  Turin  ;  V  Arsenal , 
au  nord  de  la  place  d'Armes ,  qui  contient 
ane  école  de  métallurgie,  uir  dépôt  de  plans 
en  relief  de  fortifications  anciennes  et  mo- 
dernes, on  laboratoire  de  chimie,  un  cabi- 
net d'histoire  naturelle,  une  fonderie  de 
canons ,  une  école  d'artillerie  et  une  col- 
lection d'anciennes  armes  et  armures  dis- 
posées de  la  manière  la  plus  pittoresque. 

Promenades.— La  promenade  du  Va- 
lentin ,  une  des  plus  belles  d'Italie ,  se 
compose  de  plusieurs  belles  allées  d'arbres, 
que  bordent  de  jolis  petits  canaux  d'eau 
vive  qui  vont  se  perdre  dans  le  Pô.  On 
passe  sur  le  fleuve  par  un  joli  pont  sus- 
pendu appelé  Marie-Thérèse,  à  l'extré- 


mité duquel  s'élève  le  petit  château  royal 
du  Valentin. 

Commerce  et  industrie.  —  L'industrie 
la  plus  importante  est  la  fiàbrique  de  soie  et 
de  velours;  ces  étoffes  sont  si  bien  travail- 
lées qu'on  les  vend  souvent  pour  des  pro- 
duits de  Lyon. 

Renseignements  divers.  —  La  cuisine 
à  Turin  est  excellente  ;  elle  joint  la  dé- 
licatesse de  la  cuisine  française  à  la  solidité 
de  celle  de  l'Italie. 

Poste  aux  lettres.  —  Gontrada  délie 
Finanze. 

N.  B.  Les  lettres  doivent  être  mises  k 
la  poste  avant  8  h.  du  soir,  la  veille  des 
dimanches  et  grandes  fiâtes. 

Moyens  de  locomotion. — Messageries 
sardes  des  frères  Bonafous,  de  Turin,  con- 
Irada  d'Angennes,  parlant  pour  la  France  les 
lundi,  mercredi  et  vendredi,  à  5  h.  après- 
midi  ;  chariots  en  poste,  les  mardi,  jeudi 
et  samedi,  à  4  h.  après-midi  ;  diligences 
pour  Bfilan  et  villes  circoD voisines, les  lundi, 
mercredi  et  vendredi,  à  5  b.  du  soir;  pour 
Gênes,  mardi,  jeudi  et  samedi,  à  5  h.  du 
soir  ;  pour  Parme,  Plaisance,  Modène,  Ro- 
me, Ancône,  etc.,  lundi,  mercredi  et  ven- 
dredi ,  pour  Ghambéry  et  Genève,  lundi, 
mercredi  et  vendredi,  à  5  h.  du  s.;  Malle- 
Poste  (rue  des  Finances) ,  prenant  quatre 
voyageurs  tous  les  jours  pour  Milan ,  Gènes  et 
Genève  ;  vélocifères  des  frères  Multa,  pour 
Novare  et  Àrona,  tous  les  jours  ;  courriers 
de  Turin  pour  Bielle  et  Àrona,  tous  les 
jours  excepté  le  dimanche;  pour  Alba- 
Pompei ,  ancienne  cité  romaine  ,  tous  les 
jours;  pour  Pignerol,  Suse,  Casale,  Vige* 
vano ,  Asti ,  tous  les  jours  ;  pour  Lanale« 
Jassino,  Ghieri,  Moncalieri  tous  les  jours. 
(Renseignements  variables). 

Jours  d'entrée  aux  établissements  scien" 
tifiques. 

Aux  musées  égyptien ,  d'histoire  natu^ 
relie ,  numismatique ,  d'anatomie ,  tous  les 
jours  de  10  h.  du  matin  à  4  h.  après-midi  ; 
galerie  d'armes,  tous  les  jours  de  midi  i 
2  h.  ;  galerie  de  peinture,  tous  les  jours  de 
lOàih. 

Passeports.  —  Les  étrangers  doivent 
remettre  leurs  passeports  en  entrant  aux 
gardes  qui  eu  donnent  un  reçu;  ensuit i^ 

Digitized  by  VjOOQIC 


540 


ROUTE  424.  —  DE  TURIN  A  GÈNES. 


ils  doivent  aller  les  chercher  chez  le  com 
mandant  supérieur  militaire ,  palais  de  la 
Chancellerie,  rue  des  Finances,  en  présen- 
tant le  reçu  ;  puis  ils  doivent  les  présenter 
au  bureau  de  Tétranger  en  payant  i  fr.,  et 
les  reporter  ensuite  chez  le  commandant 
militaire,  pour  en  avoir  la  signature,  et  en- 
fin les  faire  viser  par  le  ministre  de  leur  na- 
tion. 

Excursions.— Il  est  peu  de  campagnes 
mieux  cultivées,  couvertes  d'une  plus  nche 
végétation  que  les  alentours  de  Turin.  Nous 
visiterons  d'abord  la  Super ga  au  bout  du 
pont  du  PO  :  une  belle  allée  de  marron- 
niers nous  mène  k  gauche  à  un  petit  villa- 
ge ,  de  le  une  jolie  route  à  pente  douce 
nous  conduit  au  plateau  de  la  montagne , 
sur  laquelle  s'élève  la  majestueuse  basili- 
que de  la  Superga;  h  côté  de  l'église  est 
un  monastère  non  moins  magniGque , 
et  remarquable  surtout  par  la  grandeur  et 
la  bonne  distribution  des  pièces  qui  le  com- 
posent. Nous  ne  quitterons  pas  Turin  sans 
visiter 

Stupinigi,  château  royal,  situé  à  8 
kilomètres  environ  de  la  ville ,  fondé  par 
Charies-Emmanuel  II,  sur  les  plans  de  Ju- 
vara ,  et  agrandi  par  le  comte  Alfieri.  Na- 
poléon s'y  plaisait  beaucoup ,  il  y  resta  en 


1805 ,  dix  à  douze  jours.  On  y  arrive  par 
une  belle  allée  d'ormes  bordée  de  riches 
prairies  :  de  beaux  bois  aux  ombrages  bien- 
faisants animent  ce  riche  paysage.  Les  ap- 
partements sont  magnifiques  et  ornés  de 
tableaux.  Le  voyageur  devra  visiter  le 

Parc  Royal ,  autre  maison  de  campa- 
gne des  ducs  de  Savoie ,  à  1  mille  de  Tu- 
rin au  confluent  de  la  Doire  et  du  Pô ,  ad- 
mirable habitian  et  presque  unique  en  son 
genre  ,  servant  maintenant  de  fabrique 
royale  de  tabacs  et  d'administration  du 
timbre.  Dans  le  voisinage  est  encore  h 
Vénerie  royale ,  où  se  trouvent  les  écoles 
d'équitation  et  vétérinaire.  A  1  mille  de 
cette  place ,  vous  trouvez ,  dans  une  riante 
situation ,  le  haras  royal ,  digne  d^être  vi- 
sité par  l'amateur  de  la  race  chevaline.  Sur 
la  route  d'Alexandrie  on  voit  l'ancien  vil- 
lage de  MoncaHère ,  maintenant  ville  de 
8,600  hab.,  sous  un  ciel  pur  et  serdn ,  Oi 
qui  détermina  Victor-Amedée  II  à  y  cons- 
truire un  beau  palais ,  agrandi  et  embellî 
par  ses  successeurs.  On  trouve  aussi  à  Ri- 
voli ,  ville  que  nous  avons  traversée  (route 
422),  un  beau  château  royal  A  15  milles 
S.  de  Turin  s'élève  le  beau  et  riant  chl- 
teau  royal  de  Raconiggi 


fruflbrello. 

Poirino. 

Dusino. 

Gambetta. 

Asti. 

Annone. 

Felizzano. 

Alexandrie. 

Novi. 

Arquata. 

Ronco. 

Ponte  Decimo. 

GÊNES. 


ROUTE  424. 
DE  TIJRDI  À  «ÉHn», 

Par  Alexandrie  et  Novi,  25  postes  4/2. 
2  p.  1/4 


i 

1 
1 
1 
1 
1 
2 
3 
1 
2 
2 
2 


1/2 
1/2 
1/2 
1/2 
1/2 
1/2 
1/4 
1/2 
1/2 

1/2 
1/2 


Çommunicaliotu. 

De  Tauflarello  à  Chien 

1 

p.  1/2 

De  Poirino  à  Carignano 

1 

1/4 

à  Sommariva 

3 

k  Raconiggi 

2 

3/4 

àAlba 

4 

D'Asti  à  Casale 

5 

D'Asti  à  Alba 

4 

1M 

D'Alexandrie  k  Casale 

4 

1/2 

à  Valenza 

2 

1/2 

k  Acqui 

5 

à  Torlona 

3 

Au  sortir  de  Turin,  on  traverse  le  Po  sur 


dbyGoogk 


BOUTE  434  —  DE  T^RIN  A  GÈNES. 


541 


un  pont  de  bonne  construction ,  qui  h\t 
&ce  à  la  Vigtie  de  la  Reine;  la  route  suit 
une  direction  S.  jusqu'à 

MONGALIÈRE,  jolie  petite  viHe  dont 
nous  venons  de  parler  route  précédente  ; 
ensuite  la  route  incKne  vers  le  S.-E  jusqu*à 

TRUFFARELLO,  village  peu  impor- 
tant ,  et  premier  relais  de  poste  sur  cette 
route.  À  1  poste  1/2  N.-É.,  une  bonne 
route  conduit  k 

CHIËRI,  ville  riche  et  bien  bâtie»  si 
tuée  dans  une  plaine  agréable.  Voyez  sa 
belle  église  et  une  des  portes  de  la  ville  , 
formant  un  arc  de  triomphe.  —  PoptUa- 
tion  12,000  hab.—Lz  route  traverse  une 
plaine  bien  cultivée  jusqu'à 

POIRINO,  village   de  5,000  habit., 
très  important  pour  son  industrie.  De  Poi 
rioo,  la  route  prend  une  direction  E.  eu 
parcourant  toujours  une  riche  plaine,  dans 
laquelle  se  trouve  / 

VILLA  NOVA ,  bourg  sans  importance, 

Dunino,  avec  un  relais  de  poste;  ensuite 

Gambeita ,  relais  de  poste.  Bientôt  a- 

Srès  la  route  pénètre  dans  une  série  de  jo 
es  collines  aux  aspects  pittoresques  et  va- 
riés, jusqu'à 

ASTI  (Hosta  Pompeia),  —  Hôtels 
Il Leonè'd'Oro;  VAlbergo-Reale;  —  // 
Canone^'Oro.  —  Ville  de  24,000  hab. 
située  près  du  Tanaro ,  entourée  de  gran> 
des  et  mauvaises  murailles.  —  Le  quartier 
qu'habite  la  haute  société  est  bien  bâti; 
mais  les  mes  en  général  sent  étroites;  le 
peuple  est  pauvre ,  sans  industnes  et  sans 
commerce.  —  Visitez  la  Cathédrale ,  bel 
édifice  d'architecture  moderne ,  où  se  trou 
vent  de  bonnes  peintures.  Voyez  aussi  la 
Madona  de  la  Consolata ,  et  hors  de  la 
ville,  San^Bartolomeo ,  qui  vaut  la  peine 
d'être  visité;  n'oubliez  pas  non  plus  le 
Sanctuaire  de  la  Madona  Porlone  et  de 
San-  Secondo.  Les  autres  édifices  sont  : 
les  Palais  Masetti,  Bessagni,  Frin- 
eo,  le  Théâtre  Àlfieri,  la  CasadegV 
Invalidi  et  celle  d^ Alfieri,  un  des  plus  cé- 
lèbres poètes  de  l'Italie.  D'Asti ,  le  voya- 
geur trouvera  une  bonne  route  qui  le  con- 
duira ,  en  suivant  la  rive  gauche  du  Tana- 
ro .  et  passant  par  Govone,  à  4  postes  1/2 . 
ALBA ,  ville  très  ancienne ,  située  dans 
une  plaine  qu'arrose  le  Tanaro;  elle  con- 


tient 8,200  hab. ,  quelques  antiquités  m- 
maines  et  des  peintures  dignes  d'être  visi- 
lées.  Une  autre  route ,  inclinant  vers  le  S. 
E. ,  conduira  le  voyageur  aux  femeux  bains 
d^Acqui.  —  Notre  roule  suit  toujours  te 
cours  sinueux  du  Tanaro ,  sur  les  bords 
duquel  se  trouvent  Annone  et  FeZtsftana, 
bourgs  et  relais  de  postes  ;  de  là  on  atteint 

ALEXANDRIE  {Alexandna  steUiato* 
rum) ,  dans  laquelle  on  pénètre ,  après  avoir 
traversé  les  fortilications  et  le  beau  pont 
couvert  jeté  sur  le  Tanaro  ;  c'est  une  cité 
d'une  grande  importance  militaire.  —  H6* 
tels  :  Albergo-Nuovo  (recommandable); — 
d'Ilalia  (d'Italie)  .—En  quittant  le  port  une 
large  et  belle  rue  conduit  à  la  grande  Piok- 
%a ,  qu'entoure  une  jolie  avenue  d'acca- 
cias ,  et  sur  laquelle  se  trouvent  le  Palais 
Royal;  VHôteUde-Ville  et  la  Salle  de 
Spec(ac2e,conslruction  moderne.  Le  Mont- 
de^Piété,  le  Bâtiment  de  la  Foire,  mé- 
ritent  d'être  visités.  Les  édifices  reli->> 
gieux.  sont  :  San- Alessandro  et  San- 
Lnren%o.  Alexandrie  n'est  ni  grande  ni 
belle;  ses  rues  sont  tristes  et  peu  animées. 
Son  commerce  est  presque  nul ,  mais  elle 
est  célèbre  dans  les  fastes  militaires  dell- 
talie.  L'ingénieur  visitera  avec  intérêt  la 
Citadeile  et  les  fortifications ,  qui  sont 
des  modèles  d'architecture  militaire.  A  la 
sortie  d'Alexandrie,  la  route  prend  une 
direction  S.-E.,  franchit  la  Bormida^ 
et  une  demie  heure  après  passe  par  le  ha- 
meau de  Marengo,  lieu  à  jamais  célèbre 
par  la  victoire  que  Bonaparte  y  gagna  sur 
les  Autrichiens ,  en  1800.  Avant  d'arriver 
à  Novi ,  n'oubliez  pas  de  visiter  V Abbaye 
des  Bénédictins  de/  Bosco ,  on  y  voit  de 
beaux  tableaux  et  de  nobles  sculptures  par 
Michel-Ange.  Le  pays  que  nous  traversons 
est  nu ,  c'est  une  vaste  plaine  qui  n'a  d'in- 
térêt que  celui  des  batailles  dont  elle  fut  le 
théâtre. 

mW.—Hâtelê  ;  delEuropa  (de  l'Eu- 
rope), et  hors  la  ville,  la  Poste. — ^Ville  de 
10,000  hab.,  située  au  pied  des  Apennins; 
ses  plus  belles  maisons  sont  occupées  pen- 
dant l'automne  par  de  rich£s  Génois.  Vi- 
siter la  seule  tour  qui  reste  de  son  vieux 
château.  Le  commerce  consiste  en  transit 
et  en  soie  blanche  très  estimée.  La  mémo- 
rable bataille  de  fiuvi ,  où  les  Français  per- 


dbyGoogk 


542 


ROUTE  424.  —  DB  TURIN  A  GÈNES. 


dirent  lo  ^néral  Joubert,  se  donna  sous 
les  murs  de  cette  ville,  en  1799.  Mainte- 
nant ,  de  Novi  le  voyageur  quitte  Tan- 
denne  route  par  la  Rochetta ,  pour  suivre 
la  nouvelle ,  par  Àrquata ,  Ronco  et  Pon- 
U'Decimo ,  d*où  une  route  admirable  le 
conduite 

SAINT -PIERRE-D'ARENA,  feubourg 
de  Gènes ,  n'ofirant  à  l'œil  qu*une  suite  de 
palais ,  de  somptueux  édifices  et  de  riants 
et  beaux  jardins. 

GÊNES.— ffdteZa  :  la  Croix-de-Malte . 
table  d'hôte  à  i  h.;  —  Feder,  sur  le  port , 
table  d'hOte  à  i  ou  5  h.,  selon  la  saison; 
prix  :  3  f.;  chambre  depuis  2  f.  jusqu'à  5 
et  plus  ;  —  de  Londres ,  prix  modérés;  — 
les  Qualre-Nations;— d'Yorck;  —de  l'Eu- 
rope; —  d'IUlie;  — l'Albcrgo-Reale;  — la 
Pension  suisse;  —  l'Aquila-Nera ,  etc. 

Gènes ,  surnommée  la  Superbe  à  cause 
de  la  magnificence  de  ses  palais,  est  bâtie 
en  forme  de  croissant,  sur  le  penchant 
d'une  montaffne  qui  fait  partie  des  Apen- 
nins.\ue  delà  mer  à  une  certaine  distance, 
elle  offre  un  spectacle  aussi  magnifique 
qu'imposant,  une  multitude  de  belles  vil- 
las ,  disséminées  aux  environs ,  semblent 
se  confondre  avec  la  ville  môme.  —  Parmi 
cette  masse  de  somptueux  palais  et  de  ri 
ches  édifices ,  nous  citerons  :  le  Palais- 
Ducale  édifice  immense,  autrefois  rési- 
dence des  doges  de  la  république  :  le  Sé- 
nat y  tient  maintenant  ses  séances.  Le  Pa-- 
lais  de  VArekevêehé  est  aussi  un  bel  édi- 
fice. Le  Palais-Royal,  rue  Sslbi,  un  des 
plus  beaux  de  Gênes ,  appartient  au  roi  de 
Sardaigne.  Les  appartements  sont  beaux  et 
bien  distribués.  -^  Parmi  les  précieux  ta- 
bleaux qui  décorent  ce  palais ,  on  admire 
surtout  :  Olinde  ei  Sophronie ,  par  Luc 
Giordano  ;  Adam  et  Eve ,  de  Procaccino  ; 
un  porlrvfl,  par  lellntoret;  un  portrait 
par  van-Dyck  ;  un  portrait  de  femme  par 
le  même;  une  Vierge,  du  Guide  ;  une  Ar- 
thémise,  du  Tintoret;  une  Crèche,  par 
le  Titien  ;  un  Jésus-Christ,  du  même  ;  une 
Madeleine,  par  le  Tintoret;  une  Vierge, 
de  Carlo  Dolci  i  le  Sauveur,  par  le  même; 
une  Descente  de  Croix,  ou  Caravage; 
Jésus  crucifié,  une  tète  de  femme  ,  du 
Titien  ;  une  tête  de  femme,  par  le  Tinto- 
ret; une  Sainte  famille,  par  Albert  Du- 


rer; Saint  Jean ,  l'Enfant-Jéms  et  pù^ 
sieurs  chérubins,  par  le  Titien;  Sicum- 
ne,  par  Rubens;  Quatre  fleuves,  de  Gior- 
dano. Dans  le  salon  dit  dt  Paolo  est  un  des 
plus  beaux  ouvrages  de  Paul  Veronèse  :  la 
Madelaine  aux  pieds  de  Jésus-Chriei, 
la  statue  de  Viteihus ,  capable  à  elle  seule 
d'orner  une  galerie ,  et  le  plus  bel  ome- 
metat  de  ce  palais.  —  Palais  de  V Univer- 
sité, Ce  vaste  palais,  d'une  belle  architec- 
ture ,  a  deux  façades  ;  la  principale  sur  la 
rue ,  et  l'autre  sur  la  place  de  Saint^'ram- 
çois-Xavier.  Visiter  la  Salie  des  examens, 
dont  la  voûte ,  ornée  d'une  fresque  d'une 
grande  beauté,  exécutée  par  Carloni,  ren« 
ferme  six  statues  en  bronze,  de  Jean  de 
Bologne,  représentant  la  Justice ,  la  Foi, 
la  Charité,  VEspérance ,  la  Force  et  1i 
Tempérance.  — >  Les  Cabinets  d'histoére 
naturelle  et  de  physique,  la  Bibliothè- 
que contenant  environ  50,000  vol.,  et  le 
Jardin  botanique,  sont  fort  remarqua- 
bles. Palais  Balbi-Piovera,  rue  Balbi,. 
noble  et  élégante  architecture  de  Barthélé- 
my Bianco  et  d'Antoine  Corradi.  Ce  palais 
possède  une  nombreuse  collectien  de  belles 
toiles ,  dont  les  plus  précieuses  sont  :  dans 
le  salon ,  six  portraits  par  van-D^ck ,  dont 
un  représente  Francese  Balbi  a  cheval; 
l'Interprétation  des  Songes  par  Joseph, 
de  Strozzi;  dans  une  salle  ï  gauche ,  cinq 
autres  portraits  du  même  maître;  dans  la 
salle  à  droite ,  Andromède  sur  un  rocher 
par  le  Guerchin  ;  un  Marché,  par  Bassano; 
Sainte-Catherine ,  par  le  Titien  ;  Jésus 
au  Jardin  des  Oliviers,  de  Michel-Ange; 
saint  Jérôme ,  du  Titien  :  dans  une  autre 
pièce,  un  Philosophe  et  un  mathémati- 
cien, par  TËspagnolet;  saint  Jérôme, 
par  le  Guide;  la  Conversion  de  St  Paul, 
par  Michel-Ange;  une  Vénus,  par  Anni- 
bal  Carrache  ;  dans  une  autre  salle ,  une 
Cène,  par  Paul  Veronèse  ;  une  lucrèee , 
par  le  Guide  ;  un  Guerrier  antique ,  par 
le  Corrège  ;  une  Vierge  et  V Enfant  Jésus 
par  Procaccino;  deux  portraits,  par  le  Ti- 
tien; deux  portraits,  par  van-Dyck;  La 
Présentation  au  Temple,  par  le  Parme- 
san; une  CUopâtre,  par  le  Guide;  une  ifo- 
de/et  ne,  par  Annibal  Carrache;  l'Inno- 
cence ,  par  Rubens;  la  Vierge ,  l'Enfant 
Jésus  et  sainte  Catherine,  par  la  Gorrè* 


dbyGoogk 


BOUTE  424.  — -  DV  TURIN  A  GÊNES. 


MS 


ge;  »aint  Marc,  par  le  Guide;  une  Vier- 
ge ,  par  Salvator  Rosa  ;  une  Foire  et  des 
Bergers,  par  Valérie  Gastelli. 

Palais  Dura%io.  —  Ce  palais  termine 
la  me  Balbi  avec  ses  galeries  jusqu'à  Té- 
glise  de  VÀnnonciade  :  la  fiiçade  a  38 
met.  de  longueur,  sans  les  galeries  et  les 
jardins.  On  y  admire  la  Madeleine ,  du 
Titien;  les  Pharisiens  montrant  au  Sei- 
gneur la  monnaie  de  César,  par  le 
Guercino;  V Adultère,  de  Procaccino,  un 
chef-d'œuvre.  On  cite  encore  comme  digne 
d'admiration  une  Charité  romaine ,  de 
Guido  Reni;  saint  Eustache ,  un  enfant 
qui  dort,  du  même  ;  le  Mariage  de  sainte 
Catherine,  de  Paul  Véronèse;  le  Sei- 
gneur qui  apparaît  à  Jean,  du  Domini- 
quin;  saint  Sébastien,  du  même  ;  le  por- 
trait  de  Philippe  IV,  par  Rubens;  He- 
raclite et  bemoerite,  de  Ribera;  une 
Femme  et  deux  enfants ,  de  van-Dyck  ; 
une  Vierge,  de  Strozzi;  les  neuf  portraits 
de  la  famille  DuroMO ,  par  van-Dyck  ; 
deux  morceaux  de  Bassan  ;  le  Festin 
cheile  Pharisien,  de  Paul  Véronèse, 
belle  copie  de  David  ;  une  Suzanne ,  par 
Rubens  ;  la  Mort  de  Sénèque ,  par  Fer- 
rari; un  Vieillard,  par  Rembrandt;  Olinde 
et  Sophronie  ,  par  Jordaens^ 

Palais  Brignole ,  dit  le  Palais-Rou- 
ge ,  dans  la  rue  Neuve  ;  il  possède  une 
des  plus  riches  collections  de  tableaux  de 
Gènes.  Nous  citerons  Jésus-Christ  chas- 
sant les  vendeurs  du  Temple ,  du  Guer- 
chin;  Judith,  de  Paul  Véronèse;  plusieurs 
Rubens;  Jésus  au  Jardin  des  Olives, 
de  Carlo  Dolci,  admirable;  la  Résurrec- 
tion, par  l'Alûne;  sainte  Catherine,  par 
Baroccio;  la  Vierge,  VEnfanl-Jésus et 
plusieurs  saints ,  par  Paris  Bordone  ;  St 
Laurent,  par  Annibal  Carrache  ;  la  Résur- 
rection deLoMre,  par  Michel-Ange;  une 
Assomption,  par  le  Corrège  ;  saint  Jeaur 
Baptiste,  par  Léonard  de  Vinci  ;  la  Vier- 
ge, l'Enfant-Jésus  et  plusieurs  saints , 
par  le  Guerchin  ;  môme  sujet ,  par  André 
del-Sarto  ;  le  Père  Etemel ,  par  le  Guer- 
ctûn;  CUopàtre,  par  le  Guid<;  Tohie , 
par  le  Poussin  ;  une  Sainte  Famille,  la 
Vierge,  l* Enfant- Jésus,  quatre  Apô- 
^^es,  par  Procac-cino  ;  un  portrait,  par 
Rubeos  ;  deux  tableaux  de  famille,  par 


David  Teniers;  wn  portrait,  par  le  Titien; 
deux  Marines ,  par  Vemet  ;  Jésus  et  les 
Pharisiens,  le  Sauveur,  une  Escar- 
mouche de  soldats ,  et  plusieurs  por- 
traits, par  van-Dyck  ;  Jésus  chassant  du 
Temple  les  marchands,  du  Guerchin; 
Sainte  Véronique,  du  même;  une  Su- 
zanne, par  Annibal  Carrache. 

Palais  Serra,  rue  Neuve,  19,  remar- 
quable par  ses  riches  décors  et  par 
les  peintures  qu'il  renferme.  Le  salon 
de  ce  palais,  un  des  plus  beaux  qu'il 
V  ait  en  Italie ,  est  de  l'invention  de  Wail- 
iy,  architecte  fhinçais ,  et  a  été  exécuté  par 
Tagliafichi.  Pour  tout  dire,  il  mérite  à 
juste  titre  le  nom  de  Palais  du  Soleil,  que 
lui  a  donné  Dupaty,  dans  ses  Lettres  sur 
V Italie,  —  Palais  Spinola ,  rue  Neuve,. 
a  ,  est  très  vaste ,  la  façade  extérieure  est» 
toute  peinte  à  fresque  par  Lazare  Tavaro- 
ne ,  avec  les  portraits  des  douze  Césars. 
DansTiulérieur,  il  y  a  de  beaux  tableaux, 
dont  les  plus  remarquables  sont  :  la  Nati- 
vité, un  portrait ,  VHiver,  V Automne, 
par  Bassano  ;  la  Vierge,  l' Enfant-Jésus, 
et  plusieurs  saints,  le  roi  David,  par  le 
Guide  ;  Bacchus,  par  Rubens  ;  la  Vierge, 
V Enfant-Jésus,  par  Luc  de  Hollande ,  un 
portrait,  par  Sél^stien  del  Piombo  ;  trois 
autres  portraits,  d'André  del  Sarto;  une 
Vierge  et  un  Enfant-Jésus,  de  Luino  ; 
Jésus  rencontrant  Véronique ,  du  Tin- 
toret  ;  un  portrait,  par  le  même  ;  Jésus 
couronné  d'épines ,  un  portrait,  par  le 
Titien  ;  fin  crucifix,  deux  portraits,  par 
van-Dyek,  etc. 

Palais  de  M.  Nicolas  Grillo  Cataneo. 
Ce  palais  possède  une  belle  collection  de 
tableaux.  Il  est  tout  près  de  la  porte  du 
Portello ,  ou  de  la  rue  Neuve ,  31 .  Com- 
me on  y  remarque  une  belle  collection  de 
tableaux ,  nous  citerons  :  Saint  Joseph  et 
saint  Jean ,  de  Raphaël  ;  la  Lapidation 
de  saint  Etienne ,  de  Louis  Carrache  ;  le 
portrait  d*un  sénateur,  du  Titien  ;  Sam- 
son,  de  Paul  Véronèse;  saint  Antoine , 
de  Lanfranc  ;  le  Martyre  de  saint  Lau- 
rent, de  Pierre  de  Cortone  ;  un  portrait, 
de  Jean  Bellini  ;  sainte  Agnèse ,  d'André 
del  Sarto  ;  un  portrait  de  femme,  de  van- 
Dyck;  une  Sainte-Famille,  de  TEspa- 
gnolet;  la  Modesti%  de  Paul  Véronèse: 


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&4i 


BOUTE  424.  —  DE  TUK1N  A  GÈNES» 


un  portrait,  par  le  Titien;  Satmon,  àa 
Gherardo  délie  Notti;  un  portrait  de  fem- 
'me ,  de  Rubens;  une  bataille ,  de  Borgo- 
fnone  ;  un  Paysage ,  par  Tempesla;  etc. 

Palais  de  M.  le  duc  de  Vivaldi  Pas- 
qua. Ce  palais  est  en  face  de  la  rue  Neuve, 
sur  la  place  des  Fontane  Amorose  ;  le 
vestibule  a  de  belles  peintures  parmi  les- 
quelles on  remarque  :  Une  Sainte  -  Fa- 
mille ,  par  Léonard  de  Vinci  ;  des  jon- 
gleurs faisant  des  tours  d'adresse,  du 
Caravaggio  ;  les  Heures,  de  Raphaël  ;  les 
Amours  qui  dansent,  de  Raphaël  :  ces 
deux  tableaux  d'une  beauté  admirable;  un 
Christ  mort ,  la  sainte  Vierge  et  d'au- 
tres figures,  de  Rubens. 

Palais  du  prince  Doria  Panfili ,  hors 
de  la  porte  Saint-Thomas.  Ce  palais  très 
vaste  se  déploie  sur  une  large  avenue ,  a- 
yant  150  mètres  de  longueur;  Tintérieur 
est  orné  de  stucs,  de  peintures ,  de  jolies 
miniatures.  On  y  admire  les  grands  tra- 
vaux du  célèbre  Pierre  Bonacorsi,  dit 
Pierrin  del  Vaga,  le  second  disciple, 
après  Jules  Romain ,  de  Raphaël. 

Le  Palais  Doria  Tursi,  rue  Neuve,  2, 
aujourd'hui  à  l'Etat,  renferme  de  très  bon 
nés  peintures ,  dont  les  plus  remarquables 
sont  :  Deux  Musiciens,  par  le  Guerchin; 
Vénus  et  V Amour,  parLanfranc;  le  Songe 
de  l'Echanson,  par  Carravaggio  ;  Diane 
et  Endymion,  Hercule  couronné  par 
la  Gloire ,  de  Lanfranc  ;  l'Aurore  réveil- 
lant Morphée,  de  Solimène;  deux  Pay- 
sages, de  Claude  Lorrain;  Alexandre 
dans  le  royaume  des  Ama%ones ,  par 
Solimène ,  etc. 

Palais  Camhiaso ,  27,  rue  Neuve.  La 
feçade  en  marbre  est  d'une  grande  riches- 
se ;  il  possède  une  belle  collection  de  ta- 
bleaux ,  entre  autres  :  Sainte  Marie' Ma- 
deleine, du  Guerchin  ;  une  Ste  Famille, 
par  Innocent;  la  Vierge,  l'Enfant-Jésus 
et  saint-JeanrBaptiste  ,  de  Raphaël;  une 
Madeleine,  qu'on  croit  du  Corrège;  deux 
vues  de  Venise ,  de  Canaletlo  ;  une  Vier- 
ge et  V Enfant-Jésus,  de  Procaccino;  VA- 
doration  des  Mages ,  de  Bassano  ;  un 
Portrait,  du  Titien;  un  Portrait  de  fem- 
me, du  Guide  ;  un  Portrait ,  de  Paul  Vé- 
ronèse  ;  sainte  Lueie ,  par  le  Guerchin  ; 
une  Tête  de  femme ,  de  van-Dyck;  l'Ado 


ration  des  Mages,  de  Luc  de  Hollande; 
le  David  de  Michel-Ange ,  par  Caravage. 

Palais  Pallavicini,  rue  Charles-Fé- 
lix, 327.  La  façade  de  ce  palais  est  neuve 
et  fort  belle.  Le  salon  est  ms^niûque  ;  par- 
mi ses  nombreux  tableaux ,  on  remarque 
une  Madeleine ,  par  Annibal  Carrache; 
un  Portrait,  de  van-Dyck  ;  V Ivresse  de 
Silène,  de  Rubens;  une  Sainte -Famille, 
d'Albert  Durer  ;  l'Adultère ,  de  l'Espagne- 
let;  la  Musique,  du  Guerchin;  Mutiu» 
Scevola ,  par  le  môme  ;  saint  Pierre  et- 
liens,  de  Rubens  ;  saint  François,  saint 
Jérôme ,  par  le  Guerchin  ;  une  Déposi- 
tion ,  d'Albert  Dtirer;  Diane  au  bain ,  da 
Guide. 

Palais  Vecehio,  muro  di  San-Sfe- 
phano,  no  866,  remarquable  par  l'élégance 
de  sa  construction  et  la  belle  vue  dont  os 
y  jouit.  Il  renferme  600  tableaux  environ , 
presque  tous  de  l'école  ancienne. 

Palais  et  Villetta  di  Negro ,  près  de 
VAcquasola  ;  il  possède  une  belle  collec- 
tion de  gravures. 

Palais  Sauli ,  dans  le  faubourg  de  St- 
Vincent ,  près  de  la  porte  Romaine.  Sans 
contredit  l'un  des  plus  magnifiques ,  non* 
seulement  de  Gènes,  mais  de  toute  Tltalie. 

Ancien  palais  dit  des  Pères  du  Corn* 
mun.  On  voit  dans  ce  palais  une  table  en 
bronze  qui  fut  trouvée  en  1506,  dans  la 
Polcevera,  près  de  Gènes.  C'est  un  mor- 
ceau d'antiquité  des  plus  précieux. 

Monuments  religieux.  —  Eglise  mé- 
tropolitaine de  Saint-Laurent ,  toute  re- 
vêtue de  marbre  à  l'extérieur  ;  sur  la  gran- 
de porte,  il  y  a  un  relief  du  Martyre  de 
Saint- Laurent.  L'intérieur  est  vaste  et 
contient  de  belles  chapelles.  On  conserve 
dans  la  sacristie  un  monument  des  plus 
précieux ,  c'est  le  vase  d'émeraude  connu 
sous  le  nom  de  Sacro  Gatino ,  trouvé  à  la 
prise  de  Césarée  en  Palestine,  en  1101  ; 
plus  un  beau  bassin  ou  plat  (Disco)  d'à- 
gathe  ou  chalcédoine ,  avec  la  représenta- 
rion  de  la  tête  de  saint  Jean-Baptiste;  c'est 
un  présent  du  pape  Innocent  VIII.  — 
Eglise  de  Saint-Cyr,  une  des  plus  an- 
ciennes ,  des  plus  belles  et  des  plus  riches 
en  marbre,  et  des  plus  grandes  de  la  ville  : 
on  y  remarque  de  belles  peintures. — Egltse 
de  NotrcrDame-des-Vignes,  La  grande 


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.BOUTE  424.  —  DE  TUBIll  A  CÈNES. 


545 


nef  est  soatenue  par  16  belles  colonnes 
d'une  seule  pièce,  en  marbre  graniteux  fin. 
La  coupole  a  été  peinte  en  1815  par  Pa- 
ganetto ,  artiste  génois  ;  les  quatre  évan- 
gélistes  sont  de  Tagliafîco  ;  la  voûte  du 
chœur  est  peinte  par  Taveroni.  On  y  admire 
triNS  beaux  tableaux  :  1»  C^nnoncialion, 
par  Ratti  ;  2o  la  Présentation  au  Temple t 
par  David  ;  Zfi  la  Naissance  du  Seigneur, 
par  un  peintre  romain ,  le  maître-autel  est 
du  Puget.  On  y  voit  TAnge,  le  lion,  l'aigle 
et  le  bœuf,  symboles  des  évangélistes.  — 
Eglise  de  F  Annonciation.  La  magnifi- 
cence et  la  splendeur  de  cette  église  est 
due  à  la  bmille  de  Lomeliini.  La  façade , 
supportée  {lar  des  colonnes  cannelées, 
est  revêtue  de  marbre  blanc  d'une  grande 
beauté.  La  coupole  a  été  retouchée  par 
Ferrari;  les  peintures  du  chœur  sont  de 
Jules  Benzo  ;  ï  côté  du  sanctuaire  on  voit 
,  deux  peintures  par  Jean-Baptiste  Carlone; 
on  y  remarque  une  belle  Cène  de  Notre  - 
Seigneur,  chef-d'œuvre  de  Procaccino. 
Ce  splendide  temple  renferme  le  Martyre 
de  saint  Clément ,  un  des  meilleurs  ou< 
vrages  de  Carlone. 

Eglise  de  Saint-Àmbroise,  rue  des 
Selliers  (Sellaj).  La  façade  est  majestueu 
se.  Au  maîtrcrautel ,  qui  est  magnifique, 
on  voit  la  Circoncision  de  Notre  -  Sei- 
gneur, de  Rubens  ;  l'Assomption  de  la 
Vierge  ,  grand  tableau  de  Guido  Reni  , 
Saint  Ignace  qui  guérit  un  possédé  et 
ressuscite  des  enfants,  grand  tableau  ,  de 
Rubens  ;  Saint  Pierre-ès-Liens ,  du  cé- 
lèbre Cornélius  Wael ,  peintre  flamand. 

Sainie-Marie-^'Carignan  ou  VE- 
glise  de  l'Assomption ,  située  i  une  des 
extrémités  du  beau  pont  de  Carignan.  Le 
portail  est  orné  de  trois  belles  statues  ; 
l'intérieur  a  quelque  analogie  avec  celui  de 
Saint-Pierre  de  Rome.  Les  quatre  piliers 
qui  soutiennent  la  grande  coupole  sont  or- 
nées de  quatre  statues  en  marbre  de  4  m. 
de  hauteur  ;  les  deux  plus  belles  sont  du 
fameux  Puget.  On  y  voit  plusieurs  bons  ta- 
bleaux ,  savoir  : 

lo  Saint  Pierre  et  saint  Jean  qui  gué- 
rissent le  paralytique,  chef-d'œuvre  de 
Piola  ;  2«  le  Martyre  de  saint  Biaise ,  at- 
taché à  un  poteau ,  de  Charles  Maratta  ; 
5o  la  Vierge  et  l'Enfant  Jésus ,  et  saints 


Dominique  ,  Hyacinthe  et  Catherine ,  très 
beau  tableau ,  chef-d'œuvre  de  Jérôme 
Piola ,  fils  de  Dominique  ;  i»  la  sainte 
Vierge ,  saint  François  et  saint  Charles  ; 
c'est  un  des  plus  beaux  tableaux  de  Pro- 
caccino ,  mais  il  a  souffert  ;  5»  saint 
François  recevant  les  stigmates,  par  le 
Guerchin. 

Les  oreues  de  cette  église  sont  des  pre- 
mières d'Italie.  On  monte  à  la  coupole  par 
un  escalier  fort  commode  :  de  là  on  jouit 
d'un  magnifique  coup-d'œil.  Tout  près  de 
cette  église  est  le  pont,  non  moins  surpre- 
nant, qui  porte  le  même  nom  ,  et  qui  joint 
les  collines  de  Sarzana  et  de  Carignan . 

EgUSE  .  PAROISSIALE  DE  St-EtIENNB  » 

près  la  Porte  de  l'Arc.  L'église  paroissiale 
est  très  ancienne ,  et  son  architecture  est 
gothique  ;  on  y  voit  une  belle  toile  repré- 
sentant la  Lapidation  de  saint  Etienne.  La 
partie  supérieure  est  de  Raphaël,  et  la 
partie  inférieure  de  Jules  Romain.  Ce  ta- 
bleau a  été  restauré  à  Paris ,  sous  Napo- 
léon, par  David. 

Ste-Marie-des-Eooles-pies.  Le  plus 
bel  ornement  de  cette  église  consiste  en  9 
superbes  bas-reliefs  en  marbre  blanc  et  un 
tableau  de  la  Passion ,  du  Guide. 

Saint-Charles.  La  statue  de  la  sainte 
Vierge ,  en  beau  marbre ,  est  un  des  chefs- 
d'œuvres  de  Dominique  Parodi. 

Saint-Phiuppe-de-Neri.  Dans  l'ora- 
toire attenant  à  cette  église ,  on  ne  doit 
pas  oublier  une  belle  statue  en  marbre  de 
la  sainte  Vierge ,  du  célèbre  Puget. 

Eglise  de  Saint-François-de-Paule  » 
hors  la  porte  saint  Thomas,  d'où  l'on 
jouit  d'un  beau  panorama  de  la  ville  et 
du  port;  cette  église  renferme  l'Adora- 
tion des  bergers ,  par  Luc  Cambiaso ,  un 
beau  tableau  qui  avait  été  porté  à  Paris  . 
et  qui  a  été  rendu  depuis.  Le  tableau  de 
l'Annonciation ,  du  même  auteur. 

Eglise  de  Sainte-Marie  de  la  Con- 
solation. La  plus  belle  de  ce  quartier,  et 
une  des  mieux  ornées  de  Gènes. 

établissements  Pl^LICS. 

VAlbergo  dei  poveri  (hôpital  des  pau*- 
vres) ,  un  des  plus  magnifiques  qu'on  con' 
naisse.  On  y  compte  200  malades  ou  or- 
phelins. L'église  renferme  une  belle  toile 


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546 


ROUTE  425.  —  DE  GÈNES  A  LUCQUES. 


de  Piola  ,  représentant  l*Asccnsion  ;  on  y 
admire  aussi  hPieià,  bas-relief  de  Michel- 
Ange  ;  une  statue  de  la  Vierge ,  soutenue 
par  des  Anges,  groupe  magniûque  du 
Puget. 

V Hôpital  de  Pammatone ,  un  des 
plus  beaux  édifices  de  Gènes ,  fondé  par 
Barthélemi  Bosco,  en  li20. 

Casa  di  Becobero  dei  Pa%%i  (  maison 
d'aliénés) ,  située  hors  de  la  porte  Arco  , 
fondée  en  1838  et  contenant  300  per- 
sonnes. 

Hôpital  des  Incurables  ^  me  Guila, 
établissement  fort  intéressant. 

Institution  royale  des  sourds-muets  , 
montée  de  San-Bartoiomeo,  no  il 9,  fon- 
dée en  1801. 

Àcademia  di  belle  arti  (  académie  des 
beaux-arts),  place  San-Dominico  ;  cet  éta- 
blissement renferme  une  bonne  collection 
de  tableaux  antiques ,  de  dessins ,  de  mo- 
dèles ,  etc. ,  avec  une  bibliothèque  d'en- 
viron 25,000  volumes. 

Gènes  possède  une  université ,  an  col- 
lège royal,  un  séminaire,  une  école  royale 
de  marine,  un  hôpital  de  marine ,  une 
académie  de  peinture,  une  bibliothèque 
publique  contenant  quelques  beaux  manus- 
crits ,  et  beaucoup  d'établissements  indus- 
triels. 

Théâtres.  —  Théâtre  Charles-Fé- 
lix ,  construit  sur  les  dessins  de  l'archi- 
tecte génois  Charles  Baradino  ;  c'est  un 
des  plus  beaux  d'Italie. 

Les  deux  autres  théâtres  sont  :  celui 
de  St-Augmtin  et  celui  délie  Vigne,  des- 
tinés à  la  comédie. 

Places.  —  La  plus  belle  est  près  de 
la  Douane.  Les  nouveaux  portiques  s'é- 


tendent jusqu'à  la  Darse  ;  ils  abritent  de 
jolies  boutiques  et  sont  surmontés  d'une 
terrasse  dallée  de  marbre.  Cette  nouvelle 
terrasse  peut  passer  pour  un  des  plus 
beaux  édifices  de  Gènes. 

L'Arsenal  de  terre.  La  salle  d'armes 
est  très  belle  et  disposée  avec  goût.  On  y 
conserve  des  armes  très  anciennes. 

Darse  et  arsenal  de  marine.  An 
bout  de  la  rue  Miragliette ,  sont  les  ate- 
liers «  magasins  et  chantiers  des  bâtiments 
de  l'Etat  ;  au  fond ,  sur  la  droite ,  se 
trouve  le  bagne,  contenant  700  forçats. 

Biograpuie.  —  Gènes  a  vu  naître  le 
pape  Adrien  F,  Jean  Balbi ,  Christophe 
Colomb,  André  Doria,  etc. 

Passe-Port.  —  Dès  son  arrivée,  le 
voyageur  livre  son  passe-port  contre  an  re- 
çu qui  lui  sert  pour  le  réclamer  au  départ; 
il  doit  être  visé  par  le  consul  de  sa  nation, 
par  celui  du  pays  qu'il  veut  visiter,  puis 
aux  bureaux  du  gouvepaernent  et  de  la 
police. 

Moyens  de  locomotion.  —  Malles- 
posées  (proche  delà  poste)  pour  Milan,  tous 
les  jours  à  S  h.  1/V.  après-midi ,  en  18  h. 
Prix  :  36  fr. 

Pour  Turin ,  tous  les  jours 

Messageries  Sardes.  —  De  Gênes  à 
Milan  en  24  h. 

Vetturini.  —  Pour  Florence,  en  i  j. 

—  Pour  Milan,  en  2  j. 

—  Pour  Turin,  en  2  j. 
Navigation  a  vapeur.  —  Les  bateaux 

des  diverses  compagnies  faisant  le  service 
entre  Marseille,  Livourne,  Civita-Vecchia, 
Naples,  Messine ,  Palerme  et  Malte  ,  tou- 
chent à  Gènes.  De  Gènes  à  Marseille ,  tra- 
jet :  21  h.  Prix  :  80  fir.  etlOfr. 


ROUTE  425. 
DE  «CaVES  A  lilJCQIJI», 

par  le  Littoral  du  Golfe,  25  postes  3/4  ;  46  I.  4/2. 


Recco. 

Rapallo. 

Chiavari. 

Bracco. 

Mattarana. 


3  p. 

1 

2 

1 


letto. 
l/2|Spezia, 
3/i.Sarzana, 
5/4  Lavenza. 
1/2.M»ssa. 


i  p 

1/2 

5 

2 

1/* 

i 

1/î 

1 

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BOUTI  425.  —  DE  GÈNBS  A  lUOQUBS. 


547 


PietnisanU. 
Monlramido. 

LUCQUES. 


ip. 


Les  voyageurs  du  cooimerce,  on  les^ 
pecsonnes  qui  voyagent  pour  affaires 
prennent  plutôt  le  bateau  à  vapeur  qui,  de 
Marseille,  relâche  k  Gènes  et  de  Ik  à  Li- 
vourne.  Trajet  :  10  h.  Prix  :  aO  fr.  et  15 
fr.  De  Livourue  à  Pise  et  de  Pise  à  Luc- 
ques,  la  route  est  courte  et  commode 

La  roule  que  nous  suivons,  au  sortir  de 
Gènes,  côtoie  la  rive  E.  du  beau  golfe  ;  la 
contrée  qu'elle  traverse  est  limage  d'un 
vaste  et  riant  jardin  jusqu'à 

CHIÂVARI ,  ville  très-peuplée  et  très- 
commerçante  :  elle  est  bien  bâtie  dans  une 
plaine  fertile  et  agréable.  —  Curiosiiéê  : 
plusieurs  jolies  églises  ,  un  hôpital ,  plu- 
sieiirs  bonnes  manuiactures  de  soie.  — 
Fop,  40,000  hab. 

Lai  route  s'éloigne  un  peu  du  rivage  , 
traverse  plusieurs  localités  sans  intérêt 
jusqu'à 

SPEZIA.  —  Hôtels  :  la  Poste;  l'Eu 
rope.  —  Petite  ville  très  peuplée  et  fort 
commerçante  ,  bâtie  au  foud  d'un  golfft 
Son  port,  l'ancien  luni,  est  un  des  plus 
vastes  et  des  plus  sûrs  que  la  nature  ait 
formés.  A  la  partie  occidentale  du  golfe 
est  une  petite  ville  appelée  Porto-Yenere^ 
avec  un  château  et  une  église  bâtis  sur 
une  esplanade  assez  élevée  qui  domine  le 
golfe ,  et  d'où  la  vue  s'étend  sur  la  mer. 
A 1 ,600  mètres  du  rivage ,  se  trouve  dans 
la  mer  une  source  qui  lance  avec  force  une 
gerbe  d'eau  douce ,  phénomène  très  cu- 
rieux. —  Pùp.  8,000  hab. 

LsRia ,  gros  boui^gf  situé  sur  le  môme 
golfe ,  a  un  port  aussi  large  que  profond. 

Une  route  superbe  conduit  à 

SARZANA.  —  Hôléh  :  Albergo  di 
Londra  ;  la  Poste  ;  —  dont  l'origine  re- 
monte à  la  plus  haute  antiquité  ;  elle  appar* 


tenait  autrefois  au  grand-duc  de  Toscane . 
qui  l'échangea  avec  les  Génois  au  xv* 
siècle ,  contre  Livoums ,  qui  n'était  alors 
qu'un  village.  On  y  remarque  la  cathé- 
drale ,  quelques  autres  églises ,  V hôtel- 
de-ville  et  la  place.  Il  y  a  dans  les  murs 
de  la  maison  Benettini  plusieurs  inscrip- 
tions tirées  des  ruines  de  Tancieune  Luni. 
Patrie  de  Nicolas  W.^-Pop.S  000  hab. 

Continuant  à  suivre  le  rivage,  nous 
laissons  à  gauche  la  petite  ville  de  Carrara, 
fiimeuse  par  ses  carrières  de  marbre.  La 
grande  difficulté  du  choix  du  marbre  et  du 
transport,  fait  que  bien  des  sculpteurs 
vont  séjourner  et  ébaucher  leurs  ouvrages 
à  Carrara,  V Académie  de  sculpture  y 
jouit  d'une  grande  célébrité ,  et  est  riche- 
ment pourvue  de  modèles  antiques  et  mo- 
dernes. Les  habitants  sont  hospitaliers  et 
affables.  11  y  a  tout  près  de  Carrara  une 
grotte  très-curieuse  pour  le  naturaliste. 
Les  environs  sont  assez  bien  cultivés  :  ou 
y  voit  beaucoup  de  châtaigniers,  d'oli- 
viers, d'orangers  et  de  citrouniera. 

Au  milieu  de  ce  riant  paysage  nous  ar-> 
rivons  à 

MASSA.  —  Hôtel  :  Albergo  délie 
quattro  Nazioni.  Petite  et  jolie  ville  dé- 
fendue par  une  forteresse ,  dans  une  belle 
plaine ,  à  peu  de  distance  de  la  mer  :  ell& 
est  la  résidence  d'un  évêque ,  et  suffisam- 
ment peuplée.  Son  commerce  consiste 
principalement  dans  la  vente  des  marbres 
de  Carrara,  qu'elle  expédie  jusqu'en 
Afrique  et  mfime  en  Amérique.  —  Curio- 
sités :  l'hôlel-^leviUe ,  le  jardin  et  les 
églises,  qui  contiennent  quelques  bons 
tableaux.  Environs  agréables.  —  Pop, 
8,000  hab. 

La  roule  longe  toujours  le  golfe ,  au  mi- 
Ueu  d'un  pays  montagneux  et  où  l'on  voit 
de  nombreuses  carrières  de  marbre  ;. 
nous  arrivons  à 

LUGQUES(t;.laUble). 


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54» 


BOUTE  427.  —  DE  GiNBS  A  MILAZf. 


ROUTE  426. 

DE  CfrÈlirES  A  ItfICE  POUR  AJSTEBE»  , 

Par  Asti  ,  Cuneo  et  le  Col  de  Tende  ,  48  postes  4/2. 


De  Gènes  à  Asti  (v.  route  424),  17  p.  1/i 
Alba.  i  4/2 
Bra.  2  i/4 
Fossano.  2  1/2 
Cuneo.  5 
De  Cuneo  à  Nice  (t^.  r.  423  et  li- 
sez eu  sens  inverse) .  1 9 

BRA  (  Braida ,  BaMerale  ) ,  ville  de 
12,000  h.  f  florissante  par  son  commerce 
de  grains ,  de  vins ,  de  soies.  Visilez  Vé- 
glise  de  la  Trinité ,  qui  a  un  beau  ta- 
bleau de  Toriceo. 


De  Bra ,  une  route  commode  nous  con* 
duità 

Cervère  (  Cervaria  ) ,  village  assez 
considérable  et  d*une  haute  antiquité.  — 
Ensuite  nous  suivons  les  rives  de  la  Stura, 
qui  nous  conduisent  i 

FOSSANO  {Fossanutn),  belle  ville 
riche  en  antiquités ,  dont  les  rues  sont 
larges ,  droites  et  bien  coupées.  —  Cu- 
riosité: h  cathédrale.— Pop.  iSyOOO  h. 

Pour  le  reste  de  la  description  de  celte 
route  (v.  route  423  }. 


ROUTE  42'. 
DE  GÉJiri»  A  MiiiAiir. 

Par  Novi,  204)ostes  4/2. 


De  Gènes  à  Novi  (ir. 

route 

424). 

8p.  1/2 

Tortona. 

2 

1/4 

Voghera. 

2 

1/4 

Casteggio. 

1 

i/4 

Pavie  (Lombardie). 

3 

1/2 

Binasco. 

1 

1/4 

Milan. 

♦ 

1/2 

Diligences  :  Lundi ,  mercredi  et  ven- 
dredi. 

Prix  :  Pour  iVoW ,     11  fr. 

—  Pavie,   26 

—  Milan,  50 

A  Novi ,  nous,  quittons  la  route  de  Tu- 
rin pour  incliner  vers  l'E.  jusqu'à 

TORTONE;  grande  ville,  moins  im- 
portante qu'autrefois,  qui  a  quelques  mai 
sons  bien  bflties. 

La  route  continue  au  milieu  d'une  plaine 
fertile ,  couverte  de  mûriers  jusqu'à 

VOGHÉRE ,  la  dernière  place  du  Pié- 
mont ,  aux  conûns  do  pays  de  Plaisance 
et  de  Pavie.  Cette  ville ,  bien  située ,  oflre 
une  vue  agréable  et  charmante.  La  cathé- 


drale ,  d'architecture  moderne ,  mérite- 
d*6tre  remarquée. 

De  Yoghère  il  y  a  une  roule  qui  conduit 
directement  à  Plaisance ,  par  Bronio  et 
Château-Saint-Jean. 

PAVIE  (Pavia),  —  Hôtels  :  de  la 
Lombardie,  la  Croix-Blanche,  la  Poste. 
—  Ville  très  ancienne  sur  les  bords  du 
Tassin  et  dans  une  belle  plaine.  —  Elle 
possède  d'assez  beaux  édifices ,  de  belles 
rues  et  de  jolies  places.  Son  territoire  est 
si  fertile  qu'on  l'appelle  le  Jardin  de  la 
Lombardie.  —  Curiosités  :  la  eo/Aé- 
drale ,  édifice  moderne  peu  remarquable. 
V église  de  Saint-Pierre,  où  repose, 
dit-on  ,  le  corps  de  saint  Augustin ,  est 
ornée  de  marbres  et  de  statues  ;  l'architec- 
ture en  est  gothique  et  hardie.  U Univer- 
sité a  toujours  été  considérée  comme  une 
des  premières  d'Italie ,  tant  pour  les  hom- 
mes éminents  qu'elle  produit ,  que  par  la 
bonne  direction  des  études  ;  elle  possède 
des  objets  dignes  d'attention  :  la  biblio^ 
thèque ,  le  musée  d'histoire  naturelle , 


dbyGoogk 


BOOTB  439.  —  DB  TUBIN   A  ABONA. 


519 


Je  cabinet  de  physique  et  d'anatomie  et 
\b  jardin  botanique.  —  Palais.  Les  pa- 
lais les  plus  remarquables  sont  ceux  de 
Braoïbilla  et  de  l'ex-professeur  Scarpa ,  où 
est  un  portrait  peint  par  Raphaël.  —  Jar- 
dins: ceux  de  Maino  et  é'OlUvano;  le 
théâtre  estasses  joli.  —  Pop.  23,000  h. 


  quatre  milles  de  Pavie  se  trouve  la 
fameuse  Chartreuse  supprimée  par  Jo- 
seph i\  ;  nous  en  parlerons  aux  excursions 
de  Milan. 

Le  pays  que  nous  parcouro&s«st  ravis- 
sant jusqu'à 

MILAN  (v.  route  454). 


ROUTE  428. 
DE  TijRor  A  GEsrinnE, 

Par  le  Grand  Saint-Bernard  et  Martigny  ,  85  I. 


GHIVASSO ,  petite  et  ancienne  ville  si« 
tuée  dans  une  contrée  peu  fertile ,  sur  les 
bords  nord  du  Pd.  Son  commerce  est  assez 
actif.  —  Pop.  7,000  hab.  environ. 

La  route  remonte  vers  le  N. ,  quitte  la 
vallée  du  Pô  et  pénètre  dans  celle  de  la 
Doire  à 

IVRÉE  {ISporedia) ,  ville  de  8,500  ha- 
bitants ,  située  sur  la  rive  droite  de  la 
Doire ,  et  bâtie  partie  sur  le  penchant  d'une 
colline  et  partie  en  plaine.  Elle  a  été ,  dit- 
on,  fondée  IQO  ans  avant  J.-G.  La  vieille 
prison  et  les  anciens  murs  présentent  un 
aspect  très  pittoresque. 

D*Ivrée ,  la  route  suit  constamment  la 
rive  gauche  de  la  Doire  jusqu'à 

AOSTE  {v.  route  358). 

De  Turin  à  Àoste  ,  la  diligence  va  et 
vient  3  fois  par  semaine. 

ly Aoste  à  Martigny  (v.  route  558). 

De  Martigny  à  Genève  {v.  r.  347). 

GENÈVE  (©.route  346). 


Settiffio. 

31. 

Chivasso. 

2 

i/2 

Caluso. 

3 

i/2 

hTée. 

5 

Donas. 

6 

Châtillon. 

7 

1/2 

Âosle. 

7 

Remo. 

6 

Hospice. 
St-Pierre. 

4 

5 

St-Branchier. 

3 

1/2 

Mahtigny. 

3 

1/2 

De  Martigny  à  Genève  (v.  routes 
547-348).  30 


1/2 


Nous  quittons  Turin  par  le  beau  pont  de 
ia  Ifoire  ;  et  en  suivant  la  rive  gauche  du 
PO  nous  gagnons  en  quelques  instants  la 
Stura  qu'on  traverse  sur  un  bon  pont ,  et 
bientôt  nous  arrivons  au  relais  de  poste  de 
SETTIMO.  La  route  continue  à  suivre 
la  rive  gauche  du  Pô  jusqu'à 


ROUTE  429. 
M  TWLWSi  A  AROJVA,  sur  le  lac  Majeur, 

Par  RoMAGNANO,  45  postes  5/4. 


Settimo,  avec  la  poste  de feveur,  2  p. 
Gbivasso.  1       1/2 

Gigliano.  î       1/4 

Santhia  (poste  non  montée).       2 


S.-Giacomo. 

S  p. 

Romagnano. 

2 

Borgomanero. 

1        1/2 

Arona. 

1        1/2 

dbyGoogk 


550 


ROOTE  #30.   —  DE  TURIN  A  GBAMBÉRY. 


MalUi-postes  de  Turin  à  Genève,  tous 
les  jours ,  passant  par  Arona. 

Diligences,  pour  Genève  passant  par 
Arona  3  fois  par  semaine. 

De  Turin  à  Chivasso  (v.  r.  i28). 

La  route  suit  toujours  les  bords  du  PO 
jusqu'à 

Rondissonne,  bourg  d'environ  2,500 
hab.  Suivant  toujours  la  mfime  direction  > 
on  atteint  Cegliano ,  où  se  trouve  le  re- 
lais de  poste.  Ce  bourg  est  situé  dans  une 
plaine  vaste  et  fertile  arrosée  par  hDoire- 
Baltée.  —  Pop^  4,000  hab, 

La  route  alors  incline  vers  l^E.  ;  on 
passe  à  Trùn%ano,  et,  laissant  à  droite  la 
route  de  Verceil,  2  kil.  de  marche  vers 
le  N,  nous  conduisent  à  Santhia ,  petite 
Tille  èpîscopale.  —  Pop.  S.300  hab. 
La  route  traverse  un  pays  plat  ;  on  passe 
successivement ,  sur  de  bons  ponts ,  les 
rivières  d'I/t'o  et  de  Cert'o  ;  on  rencontre 
BuroriM,  ç\ùs  St-Giacomo,  où  se  trouve 
le  relais  ;  enfin  nous  arrivons  à  Gattina 
ra ,  gros  bourg  renommé  pour  ses  bons 
Tins.  —  Pop.  S,500  hab. 

On  traverse  la  Sesia  pour  entrer  à  Ro- 
magnano ,  bourg  bien  situé  sur  la  rive 
gauche  de  la  Sesia.  Près  de  Romagnano 
on  visite  deux  sanctuaires  très  renonmaé^  : 
le  premier  est  celui  de  la  Madona  d'O- 
ropa ,  qui  dépend  de  Biella ,  petite  ville 
où  se  trouvent  des  manufactures  de  toiles, 
de  draps  et  des  papeteries  ,  au  S.-O.  de 
Romagnano.  De  là  le  touriste  peut  en  deux 
heures  atteindre  le  sommet  de  la  montagne 
d*où  s*échappe  VOropa ,  torrent  qui  a 
donné  son  nom  au  sanctuaire. 

C*est  sur  la  pente  de  cette  montagne 
que  s'élève  l'immense  édifice  avec  une 
vaste  cour  entourée  de  colonnes.  L'église, 
petite  mais  bien  ornée,  contient  une  statue 


de  la  Vierge  sculptée  en  cyprès  du  Libatn, 
laquelle,  suivant  la  légende,  y  fut  trans- 
portée de  la  Palestine. 

Outre  les  logements  des  vingt  chanoi- 
nes desservants ,  l'édifice  contient  on  be! 
appartement  pour  le  roi  de  Sardaigne,  ub 
autre  aussi  Iteau  pour  l'évêque  de  Veroeil, 
et  des  logements  gratuits  pour  i,000  per- 
sonnes à  l'époque  des  solennités  qui  ont 
lieu  tous  les  cent  ans  et  durent  huit  jours  ; 
la  dernière  eut  lieu  en  1825.  L'auberge 
qui  est  tout  près  est  assez  bien  tenue. 

Le  second  sanctuaire  est  celui  de  Va-- 
rollo.  Nous  prenons  une  belle  route  qui 
de  Romagnano  remonte  la  rive  gauche  de 
la  Sesin ,  passe  à  Borgosesia ,  où  nous 
trouvons  une  belle  papeterie ,  un  pays  piW 
toresque  et  une  population  industrieuse 
d'environ  3,000  hab. 

Après  une  bonne  heure  de  marche , 
nous  arrivons  à  Varallo ,  petite  ville  si- 
tuée sur  la  rive  gauche  de  la  Sesia ,  dans 
une  jolie  position ,  avec  une  population 
d'environ  3,000  hab.  —  C'est  dans  le 
pittoresque  voisinage  que  se  trouve  le 
sanctuaire  de  VaroUo,  composé  d'une 
église  entourée  de  42  stations  ou  cln- 
pelles  séparées,  ornées  de  statues  peintes, 
et  de  fresques  représentant  les  principales 
actions  du  Sauveur.  —  Toutes  sont  aune 
belle  exécution  ;  plusieurs  sont  dues  au 
pinceau  de  Gaudemio  Ferrari. 

De  Romagnano  nous  gagnons  Curegio, 
grand  village  dont  l'église  renferme  de  cu- 
rieuses antiquités.  Ensuite  une  heure  de 
route  dans  un  beau  pays  nous  conduit  à 
Borgomanero ,  boui^  considérable  et  in- 
dustrieux ,  dont  la  popul.  est  de  7,000  h. 

Encore  une  heure  de  march  e  ,  et  n  o 
entrons  à  Arona  (v.t.  360). 


ROUTE  430, 
DE  TtiRUV  A  CMAHEBERT, 

Par  le  Mont-Cenis,  55  p.  5/4.  {v.  route  422  «4  lisez  ea  sens  iiiyene). 


dbyGoogk 


BOOTB  433.  —  DE  TUBIN  A  MILAN.  551 

ROUTE  431. 
DE  TiimiBr  A  ipmaAmbasscEj 

Par  Alexandrie,  25  postes  5/4. 

de  Turin  à  Alexandrie  (v,  route  424  et  lisez  en  sens  inverse.) 

^5  postes  ^/2. 


Tortone. 

Voghera. 

Casleggio. 

BroDi. 

es.  Giovanni. 

Plaisance. 

Communications  le  long 

De  Tortone  à  Novi. 
La  PievedelCairo. 
De  Casteggio  ^  Pavie. 
De  Plaisance  à  Crémone. 


3  p. 

2 

i/i 

1 

V4 

1 

3/4 

2 

it 

delà  route. 

2p 

.i/4 

2 

1/2 

5 

1/2 

2 

Messageries  sardes  ^  3  fois  par  se- 
maine. —  Prix  :  31  fr. 

A  Casteggio ,  gros  bourg  sur  le  Coppa: 
la  route  conduit  i  Pavie  et  de  \^}k Milan, 

La  route  continue  au  milieu  d'une  plaine 
fertile  bien  cultivée ,  et  traversée  par  plu- 
sieurs torrents  dont  le  passage  présente 
quelques  dangers  dans  les  temps  pluvieux. 
Le  grand  nombre  de  mûriers  qui  couvrent 
le  pays  donne  une  idée  du  commerce  de 
soie  qu'on  y  fait. 

PLA1SANCE(».  la  table). 


ROUTE  432. 


DE  TUJKIM  A  MOiAX^ 


Settimo. 

Chivasso. 

RoDdissonne. 

Cigliano. 

San-Germano. 

Verceil. 

Orfengo. 

Novare. 

Buffalora. 

S.-Pietro  al  Omo 

Milan. 


Par  Verceil  et  Novare  ,  4  7  postes  5/4 

1  p.  1/2 
1       1/2 


1 
1 

2 
1 
1 
1 
3 
i 
1 


1/4 

1/2 
3/4 
1/2 
1/2 


*M 


MalleiHposles  sardes  partant  tous  les 
jours  de  Turin  pour  Milan,  —  Prix  :  22 
fr.  65  c.  — Trajeiieh. 

Metsaçeries  sardes ,  3  départs  par  se- 
maine. —  Prix  :  20  fr.  —  Trajet  :  20  h. 

De  Turin  à  Chivasso  (v.  r.  428). 

Toute  cette  partie  de  la  Lombardie  est 
■ne  plaine  fertile. 

Avant  Cigliano ,  on  passe  la  JDotre- 
Bottée  sar  un  poot  de  pierre  d'une  très 
belle  construction. 

VERCEIL  (VereeUœ).  —  Hôtels  :  le 
UonHi'Or,  la  Poste,  de  TUniveis.  -* 


C*esl  une  ville  assez  considérable,  bien  bâ- 
tie sur  une  position  élevée  et  riante ,  près 
du  confluent  du  Cervo  et  de  la  Sesia.  Jus- 
tin en  attribue  la  fondation  à  Bellovèse , 
605  ans  avant  J.-G.  —  Curiosités  :  la 
eathédraUf  d'architecture  moderne,  et 
les  deux  chapelles  qu'elle  renferme.  Si" 
il  m/ré ,  d'architecture  gothique;  Saint- 
Christophe,  ornée  de  peintures,  dont  quel* 
ques-unes  du  fomeux  Gauden%io,  A  S^ 
Marie-Majeure,  on  admire  un  supeito 
pavé  en  marbre ,  représentant  l'histoire 
de  Judith.  La  voûte  est  soutenue  par  40 
colonnes  de  marbre.  On  visitera  T^opidU, 
édifice  vaste ,  avec  un  musée  et  divers 
jardins ,  dont  un  de  botanique  ;  enfin  le 
palais  public ,  autrefois  résidence  dn  gtNh 
vemeur.  Dans  le  trésor  de  la  cathédrale  on 
montre  un  manuscrit  du  iv<  siècle ,  qui 
contient  l'évangile  de  saint  Marc  en  latin. 
—  Pop,  48,000  hah,  • 

En  sortant  de  Verceil,  on  passe  la  Sesim 
sur  un  pont  très  long.  Depuis'  avril  ja»> 
qu'à  septembre ,  la  campagne  ressemble  à 
un  vaste  marais ,  jusqu'à 


dbyGoOgk 


552 


ROUTE  433.  —  DE  TURIN  A  ONBILLE. 


NOVARE.  —  Hôtels  :  Pesce-d*Oro 
(Poisson-d'Or),  dei  Tre-Re  (Trois-Rois) , 
d'Italie.  —  Ancienne  ville,  bien  bâtie,  sur 
une  hauteur ,  défendue  par  un  vieux  châ- 
teau et  par  quelques  forUfîcations.  —  Cu- 
riosités :  la  belle  place  d'armes  ornée  de 
la  statue  colossale  en  marbre  de  Charles 
Emmanuel  111 ,  due  au  ciseau  du  chevalier 
Pompée  Marchesi  ;  en  face  de  la  place 
est  le  théâtre  neuf;  le  palais  Bellini ,  re- 
marquable par  la  richesse  et  la  beauté  de 
ses  appartements ,  et  par  sa  galerie  qu*en- 
richissent  plusieurs  tableaux  de  maîtres. 
La  cathédrale  est  une  belle  église  :  la  voûte 
du  chœur  a  été  peinte  par  Salelta ,  élève 
de  Palagi;  le  maître-autel  est  orné  de  sculp- 
tures de  Thorwaldsen  et  de  Marchesi, 
Monti\  une  chapelle  contient  des  fresques 
de  Gaudemio  Ferrari.  L'église  de  St- 
Gaudenûo ,  belle  création  de  Pellegrino- 
Pellegrini ,  a  des  peintures  de  Gauden%io 
Ferrari,  Mont-Calvo,  VEspagnolet  et 
de  P.  Palagio  ;  5  côté  de  cette  église , 
comme  aussi  à  côté  de  la  cathédrale  ,  sont 
des  restes  d'antiquités  romaines  ;  près  de 


cette  dernière  est  le  merveilleux  msa* 
sulée ,  œuvre  de  Cristoforo  Salari  ;  les 
archives  de  ces  deux  églises  contiennent 
des  objets  précieux.  Le  voyageur  visitera 
aussi  avec  intérêt  le  grand  hôpital ,  Vhô- 
pital  Saint-Julien ,  V Institut  des  arts 
et  métiers,  fondation  récente  ;  le  Marché, 
fort  remarquable ,  avec  un  beau  vestibule 
orné  des  statues  de  Verri ,  Giaja ,  Ro^ 
magnesi ,  Beccaria ,  exécutées  par  d*iir- 
genti ,  Monti  et  Somaini.  —  Pop, 
16,000  hab. 

La  plaine  que  nous  parcourons  est  bien 
arrosée  ;  nous  traversons  ,  sur  un  très 
beau  pont  de  pierre  ,  le  Tes^n,  en- 
suite le  NavigHo  Grande ,  ca&al  destiné 
au  commerce  de  Milan  avec  le  lac  Majeur , 
et  partant  de  l'Italie  avec  la  Suisse  et  l'Al- 
lemagne. Buffalora  marque  l'entrée  du 
royaume  Lombard- Vénitien  On  traverse 
MageoU,  3.000  habitants  (Maxentia) , 
Sadriano  (Desiderianum) ,  SaintrPicrre 
al  Omo  ;  on  entre  par  la  porte  dite  Ver- 
cellina  à 

MILAN.  (r.rouU  454.) 


ROUTE  455. 
DE  TiiRinr  A  omsnjLE» 

Par  Cherasco,  25  postes  5/4. 


Carignano.  2  p.  1/4 

Carmagnola.  i 

Sommariva.  i 

Bra.  1 

Cherasco.  » 

DogUani.  2 

Ceva.  5 

Bagnasco.  1 

Garezzo.  1 

Ormea.  1 

Onegua.  7 

Communicaiionà. 

De  Clhnagnona  à  Racconiggi.  i 

—  kPoirino.  2        1/5 

De  Sommariva  à  Savigliano.  2       1/4 

De  Bra  à  Savigliano.  2       1/2 

—    àAlba.  2       i/4 


1/2 
1/2 

3/4 
1/4 

1/2 
1/2 
1/2 


De  Cherasco  à  Alba. 

—  àFossano. 
De  Doglianoà  Fossano. 
De  Ceva  à  Mondovi. 


2  p.  i/2 

5 

4 

3 


CARMAGNOLA,  belle  ville  qui  adonné 
naissance  au  fomeux  capitaine  Francisco 
Busone.  —  C'était  un  municipe  romain  et 
le  forum  céréale.  —  On  change  de  che- 
vaux à  Sommariva.  —  On  rencontre 
l'antique  Balderate ,  aujourd'hui  Bra , 
peuplé  de  12,000  bab. ,  et  qui  commerce 
en  soieries. 

CHERASCO  (Clarascum),  dans  une 
belle  position ,  a  près  de  8,000  habitants. 
—  On  rencontre  le  fleuve  Tenaro  ;  on 
s'arrête  à  Ceva  (Ceba)  ;  la  route  conduit 
au  célèbre  Bagnasco  {Baniascum)  ;  près 


dbyGoogk 


BOUTE  434.  —  DE  PARIS  A  MILAN. 


553 


de  lii  est  le  Castrum  Saracenorum ,  au- 
jourd'hui Castellacio  ,  où  mourut ,  dit- 
on,  Valère-Maxime  ;  on  arrive  à  Garezzo 
{Garetium),  peuplé  de  5,000  hab.,  puis 
à  Ormea,  ville  de  5,500  hab. ,  avec  châ- 
teau ;  on  passe  VAroscia^  on  laisse  à  droite 
Cervo,  et  on  &it  halte  à 


ONEILLE  (Oneglia).  —  Hôtels  :  de 
Turin,  la  Poste.  —  Petite  ville  fortiflée , 
avec  un  petit  port  très  sûr ,  dont  le  terri- 
toire produit  la  meilleure  huile  d'olive  du 
pays  :  patrie  d'André  Doria.  —  Pop. 
5,000  hab. 


ROUTE  434. 

DE  PARII»  a  lEIJLAIir, 

Par  Genève,  Sion,  le  Simplon,  5^  myr.,  5  kil.  et  52  postes  4/2.  — 

Chemin  de  fer  et  Malle-Poste  jusqu*à  Genève, 

De  Paris  a  Genève  {v.  routes  224  et  484)  51  myr.,  5  kil. 

De  Genève  à 

Dovaine.  t  p.  1/2 

Thonon.  2 

Evian.  1       i/2 

St-Gingoux.  2       i/2 

Vionne.  2       4/4 

StrMaurice.  2       1/4 

Martigny.  2       1/4 

Riddes.  2       1/4 

Sion.  .                     2       1/4 

Sierre.  2       1/4 

Tourtemagne.  2       1/4 

Vîège.  2       1/4 

Glis  ou  Brigg.  1       1/2 

Berisal.  2       1/2 

Passage  du  Simplon,  3       1/2 
Isella  (ici  on  arrête  les  passe- 

ports  et  les  bagages).  2       1/2 

Domo-d*Ossola.  2       1/4 

Vogogna.  2 

Baveno.  3 

Arona.  2 
Sesto-Calende  (postes  italiennes)  1 

Gallarate.  1 

Legnarello.  1 

Rho.  1 

Milan.  1 


1/2 
1/2 
1/4 

1/4 

Moyens  de  locomotion  pour  Genève. 

Malle-poste  et  chemin  de  fer  tous  les 
jours  à  6  heure  du  soir;  prix,  80  fr. 
25  c.  ;  durée  du  trajet,  54  heures. 

Messageries  Générales  tous  les  jours; 


prix  90  fr.,  74  fr.,  65  fr.;  on  fait  ce  trajet 
en  60  à  70  heures. 

De  Genève  à  Milan  :  Malles-postes 
Lombardes,  5  fois  4)ar  semaine  ;  prix,  88 
liv.  autrichiennes  (1  liv.  vaut  87  cent,  de 
France). 

Pour  la  description  de  la  route  de  Ge- 
nève  à  Martigny  et  à  Sion  {v.  routes 
548  et 549). 

De  Sion  à  Domo-d'Ossola  {v.  r.  559). 

De  DomO'd'Ossola  à  Milan  (v,  roule 
560). 

MILAN ,  capitale  delà  Lombardie. 

Monnaie.  —  La  livre  autrichienne  ou 
zwanzieger  est  la  monnaie  légale  de  ce 
royaume  ;  cependant  l'argent  de  France , 
surtout  l'or,  y  est  fort  recherché.  On 
compte  aussi  par  livres  autrichiennes  et 
par  livres  de  Milan ,  ce  qui  est  fort  embar- 
rassant pour  l'étranger ,  le  cours  de  ces 
deux  monnaies  étant  sujet  à  varier.  La 
livre  autrichienne  se  divise  en  100  cent. 

Comparaison  des  monnaies  en  cours 
dans  la  Lombardie ,  avec  l'argent  de 
France. 


Or. 


Souveraine  nouv. 
Souveraine  vieille. 
Demi. 

Sequin  imp. 
Sequin  de  Bavière. 


54  fr.  80  c. 
54      88 


17 
11 
11 


40 
74 
65 


24 

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554 


ROUTE  434.  —  DE  PARIS  A  HILAN. 


Pislole. 

19  fr.  48  c 

Sequio  milanais. 

a 

83 

Argent. 

Thaler  d'Autriche. 

5 

22 

Demi-lhaler. 

2 

61 

Groson. 

5 

74 

Croson  de  Bavière. 

5 

74 

Ecude  Milan. 

i 

60 

Nouvel  écu  d'arg. 

5 

22 

Demi-écu. 

2 

61 

Ducat  de  Venise. 

6 

55 

Justine. 

S 

85 

Livre  autriciiienne. 

• 

87 

Demi-livre. 

» 

43 

tJuart  de  livre. 

■ 

211/4 

Livre  milanaise. 

» 

76 

Pièce  de  20  carats. 

• 

37 

Livre  italienne. 

t 

s 

MILAN.  —  Hôtels:  de  la  Ville, Reich 
mann ,  de  la  Grande-Bretagne ,  Royal ,  de 
la  Croix-de-Malle ,  Marine,  St-Marc  ,  la 
Belle- Vénitienne,  de  l'Europe,  la  Pcn 
8ion-Suisse,  etc.  — Gclte  belle  cité  est 
située  dans  une  vaste  plaine  arrosée  par 
VAdda  et  le  Tessin;  elle  fut  fondée,  dit- 
on  ,  par  les  Gaulois ,  vers  le  temps  de 
Tarquin  l'ancien.  —  Pop.  451,000  h. 

Les  rues  de  Milan  n'offrent  ni  la  régula 
rite ,  ni  la  beauté  de  celles  qu'on  admire  à 
Turin.  Cependant  elles  sont  généralement 
propres,  et  plusieurs  sont  fort  belles. 

Les  places  sont  en  général  sans  déco- 
rations et  très  irrégulières  ;  les  principales 
«ont  :  la  place  du  Dôme  y  de  la  Fon/ana , 
ornée  d'une  fontaine  en  granit  rouge;  la 
Pia%ia  di  Mercantt  (  place  des  Mar- 
chands) ,  —  de  Sainte- Fidèle  ,  —  du 
Château ,  ornée  de  belles  allées  d'arbres  : 
—  la  place  Borromée  qui  n'a  de  re- 
marquable que  la  statue  en  bronze  de 
saint  Charies. 

MONUMENTS. 

En  Italie  les  cathédrales  (dômes)  sont 
ouvertes  depuis  le  lever  jusqu'au  coucher 
du  soleil  ;  les  autres  églis'^s  s'ouvrent  en- 
tre 6  et  7  heures  du  matin  jusqu'à  midi , 
une  heure ,  et  de  5  à  6  ou  7  h.  du  soir. 

On  donne  au  sacristain  qui  montre  l'in- 
térieur :  de  50  c.  à  1  fr. 


Les  palais  sont  ouverts  depuis  9  à  19 
h.  du  matin ,  jusqu'à  1  h.,  et  de  3  h.  à  8 
h.  du  soir. 

On  donne  1  à  2  fir.  au  cicérone. 

Parmi  les  édifices  religieux  on  admire  la 
cathédrale  (il  duotno),  \h  plus  belle  église 
de  l'Italie  après  Saint-Pierre  de  Rome, 
qui  a  113  m.  de  long,  69  m.  de  lai^e 
dans  la  croisée  et  70  dans  la  nef,  60  m. 
de  hauteur  sous  la  coupole ,  37  dans  la 
nef,  28  dans  les  bas-cdlés  et  16  dans  1» 
chapelles.  La  hauteur  extérieure  de  la  cou- 
pole avec  le  couronnement  est  de  93  m. 
52  colonnes  de  marbre  de  21  m.  de  haut 
et  6  m .  de  circonférence ,  soutiennent  cet 
immense  édifice;  il  en  existe  peu  au  monde 
dont  les  ornements  soient  aussi  nombreux 
et  si  variés  :  partout  s'élèvent  des  statues 
en  marbre  blanc  dont  le  nombre  est  estimé 
à  plus  de  3,000.  La  façade  de  cette  hui- 
tième merveille  du  monde  a  été  terminée 
sous  le  règne  et  par  les  ordres  de  Napo- 
léon. G'est  ce  somptueux  assemblage  de 
terrasses ,  de  galeries  et  d'escaliers  qu'on 
doit  visiter  pour  juger  de  cet  immense  tra- 
vail et  pour  y  jouir  de  la  vue  d'une  plaine 
délicieuse  parsemée  de  villes  et  de  villages 
et  terminée  par  l'angle  de  la  jonction  àes 
Alpes  avec  l'Apennin.  On  distingue  par- 
faitement :  lo  la  Chartreuse  de  Parte  ; 
2o  le  mont  Blanc;  o»  le  mont  Rosa;  4» 
ie  Stelvio  ;  5°  les  chaînes  de  VOberland, 
et  une  multitude  de  hautes  sommités  qui 
forment  un  magnifique  panorama.  11  ne 
faut  pas  oublier ,  si  l'on  monte  au  sommet 
de  la  cathédrale ,  de  demander  à  voir  les 
belles  statues  à" Adam  et  d'Eve ,  en  mar- 
bre blanc ,  par  Brambitla.  Adam  est  un 
chef-d'œuvre  d'anatumie.  L'intérieur  de 
cette  métropole  mérite  aussi  toute  l'at- 
tention de  l'ami  des  arts. 

L'église  de  Saint-Ambroise  ,  place  de 
ce  nom ,  est  célèbre  par  son  ancienneté  ; 
elle  date  de  l'année  387.  1/intérieur  res- 
semble à  un  musée,  tant  est  grand  le  nom- 
bre des  inscriptions  ,  bas-reliefs  ,  bustes , 
monuments ,  etc. ,  des  premiers  siècles 
chrétiens,  qu'elle  renferme.  On  y  admire 
de  plus  un  riche  tombeau  de  marbre 
blanc  ,  une  Vierge ,  un  Saint-Barthélemi  et 
un  Saint- Jean ,  de  Gaudemio-Ferrari  : 
une  statue  en  marbre  de  Marcellioe  ,  par 


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ROUTE  434.  —  DB  PARIS  A  MILAN. 


555 


Paeetti.  —  Dans  la  dernière  chapelle  se\  Daniel  Crespi^  Procaccini  et  Nuvolone. 
voit  une  loile  très  remarquable  de  LanA  L'église  Santa-Maria  ,  près  de  S.-Sa- 
%anni,  représentant  saint  Ambroise  rece-{tiro,  fut  érigée,  dit-on,  sur  remplacement 
vant  le  viatique;  ^t  presque  en  face  une. d'un  ancien  temple  de  Jupiter;  les  plans 


belle  fresque  de  Borgognone,  qui  repré 
sente  J.-C.  entre detix  anges.  —  11  y  en  a 
d'9utres  de  Tiepolo  Lanino  ,  del  Caio , 
Blanchi  Panfilio^  etc.  —  La  grande 
mosaïque  qui  décore  l'abside  du  chœur  est 
aussi  fort  belle.  —  Remarquez  l'autel  de 
marbre  sous  lequel  repose  le  saint  patron 
et  la  chaire  d'où  il  prêcha. 

L'église  de  Saint- Alexandre.  Le  por- 
tail de  cette  église  est  orné  de  sept  ou 
huit  statues  dont  deux  sont  colossales. 
LMntérieur  est  très  majestueux.  Il  est  orné 
de  nombreuses  peintures  de  Campi ,  Pro- 
caccini ,  Crespi^  etc. 

L'église  àcSnntu-Maria,  près  deSan- 
Celso,  fut  fondée  en  1491  par  J.  Galeazzo 
Visconli  ;  la  façade  est  remarquable  par 
deux  sybilles  en  marbre  blanc ,  couchées 
sur  le  fronton  du  portail,  de  Fonlana,  et 
par  deux  statues  di'Adam  et  à!Eve  placées 
à  côté  de  l'entrée  :  la  statue  à' Eve  ,  par 
A .  Florentin  ,  peut  être  comparée  è  ce 
que  l'antiquité  a  de  plus  parfait.  —  Dans 
la  chapelle  de  la  Vierge,  se  trouve  la  belle 
statue  de  la  Mère  du  Sauveur,  par  Fontana 

L'église  S.-Vitlore,  située  dans  le 
bourg ,  porte  Vercellina ,  est  ornée  de 
belles  peintures  par  Procaccini  et  Pom- 
pée Bettoni. 

L'église  Santa-Maria  délia  Passione, 
rue  du  même  nom  ,  est  un  bel  édifice  i 
trois  nefs  et  autant  de  portes  ,  orné  de  jo- 
lies peintures  de  Bianchi.  Un  Crucifie- 
ment, toile  riche ,  par  Jules  Campi ,  une 
Flagellation  ,  peinte  sur  le  mur  par  Sal- 
tntggia^  la  Cène  des  Apôtres ,  par  Gnu- 
den%iO' Ferrari ,    J.-C.  au  Jardin  des 


sont  de  Bramante  ;  la  belle  décoration  in- 
térieure date  de  1817. 

L'église  Sanfo  -  Stefano  Maggiore , 
place  du  même  nom ,  se  compose  de  trois 
nefs  et  six  chapelles  d'une  belle  architec- 
ture ;  dans  l'une  d'elles  se  trouve  une  toile 
Ae  Procaccini. 

Saint-Laurent  {San-Loren%o) ,  d'ar- 
chitecture hardie  et  singulière.  On  y  voit 
sei%e  colonnes^  véritablement  antiques. 

L'église  Santa-Fedele,  place  du  même 
nom ,  dont  le  fronton  est  orné  d'un  beau 
bas-relief  représentant  l'Assomption  ,  par 
Oaetano  Montif  possède  de  bons  ^- 
bleaux. 

PALAIS. 

Milan  renferme  un  grand  nombre  de 
palais  ;  le  plus  considérable  est  le  Palais- 
Royal  (PalaiM  Reale) ,  orné  avec  beau- 
coup de  magnificence  par  Napoléon  ;  par- 
mi les  richesses  artistiques  qu'il  contient , 
on  admire  l'Apothéose  de  Napoléon ,  par 
Andréa  Appiani ,  Napoléon  i  cheval,  par 
David  ,  le  Mont  Saint-Bernard  ,  parÂos- 
si ,  la  statue  colossale  de  Napoléon ,  par 
Canova ,  etc.  —  Pour  visiter  ce  palais , 
on  s'adresse  au  sergent  de  garde,  qui  ne 
refuse  jamais. 

Dans  l'ancienne  et  petite  église  de  ce 
palais ,  on  admire  de  belles  peintures  de 
Cerano,  de  Traballesi,d'AlbertaUi,eic. 

Le  palais  archiépiscopûl ,  au  sud  de 
l'église  métropolitaine,  faisait  ancienne- 
ment partie  du  palais  royal .  Au  xvie  siècle 
saint  Charles  le  fit  reconstruire  pour  y  lo- 
ger des  chanoines.  Deux  grandes  salles 


Olives,  p&T  Salmeggia  ,  l'Assomption, .renferment  une  riche  collection  des  meil- 
par  Preiere%hano ,  Saint-François,  parleurs  tableaux  des  écoles /o/w6ardc ,  vé- 
Procaccini ,  la  Vierge  et  plusieurs  Saints,  >nt/t>nn«  et  bolonaise  et  de  Vernet^  de 


par  Camille  Landriani ,  la  Cène  de  St- 
Charles,  par  Dante/  Crespi:  voilacequis'y 
trouve  de  plus  curieux.  On  y  admire  aussi 
le  beau  mausolée  élevé  »en  U95,  à  Daniel 
Birago. 

La  petite  église  de  Santa-Maria  del 
Castello ,  place  del  Foro  ,  restaurée  de 
puis  peu ,  renferme  de  beaux  tableaux  par 


Canaletto  ,  de  Panini ,  etc. 

Le  palais  de  justice  contient  des  pri- 
sons pour  les  prévenus  et  les  condamnés. 

Palais  Marina^  place  S.  Fedelc,  édifice 
vaste  et  imposant ,  construit  en  1555,  par 
Thomas  Marine  ,  sur  les  dessins  A'Alessi^ 
occupé  aujourd'hui  par  la  trésorerie  6t  les 
magasins  de  la  douane. 


dbyGoOgk 


hr^a 


ROUTE  434.  —  DE   PARIS  A   MILAN. 


Le  pahis  de  la  Comptabilité^  pont  de 
f>.  Andréa.  L'intérieur  présente  toutes  les 
rnognilicences  de  rarchilecturc  ancienne 
et  moderne. 

Palais  du  gouvernement ,  rue  de 
Monlforle  ,  de  construction  moderne,  avec 
une  façade  restaurée ,  une  belle  cour  ornée 
de  portiques  ,  de  vastes  appartements  et 
une  grande  salle  décorée  par  Âppiani. 

Palais  du  commandement  militaire, 
rue  de  Brera ,  édiûce  riche  en  stuc  et  orné 
^ie  peintures. 

ÉTABLISSEMENTS  PUBLICS. 

Un  des  plus  remarquables  est  hBihlio- 
Ihèque  amhrosienne,  création  du  cardi- 
nal Frédéric  Borromée  :  elle  est  composée 
<le  40,000  volumes  imprimés  et  de  15,000 
manuscrits.  Le  plus  célèbre  de  ces  manas- 
crits  est  celui  des  Antiquités  de  Josèphe  , 
traduites  par  Ruffin,  écrit  sur  du  papyrus 
d'Egypte ,  et  ayant ,  suivant  Mabillon  , 
UOO  ans  d'antiquité.  Le  cabinet  ou  mu- 
séum de  Settala ,  dont  la  description  a 
été  imprimée ,  fut  réuni ,  du  moins  en 
grande  partie ,  k  la  bibliothèque  ambro- 
sienne.  On  y  remarque  un  fragment  de 
saint  Cyrille  en  caractères  slaves  et  an- 
ciens ,  dix  lettres  de  Lucrèce  Borgia , 
dont  l'une  renferme  une  mèche  de  ses 
cheveux ,  quelques  palimpestes  de  Cicé- 
ron  ,  un  manuscrit  entier  de  Léonard  de 
Vinci ,  sur  la  physique  et  la  mécanique , 
ayant  pour  titre  :  Codice  atlantico ,  avec 
plusieurs  dessins ,  et  les  caractères  dispo- 
sés de  droite  à  gauche.  Dans  le  salon  de 
peinture ,  le  magniQque  dessin  original  de 
Raphaël ,  représentant  V Ecole  d'Aihè- 
fies;  à  côté  se  trouve  le  carton  du  même 
peintre,  de  la  bataille  de  Constantin  con- 
tre Maxence  ;  onze  tableaux  du  Titien  : 
J.-G.  au  sépulcre,  la  Fuite  en  Egypte , 
l'Adoration  des  Mages,  une  Madeleine ,  le 
Mariage  de  sainte  Catherine ,  la  Vierge , 
saint  Joseph ,  saint  Jean  ,  l'enfant  Jésus, 
sainte  Catherine ,  un  Ecce  homo  ,  sainte 
Cécile  avec  J.-C.,  un  saint  Jérôme ,  le 
portrait  de  Jacques  de  Médicis;  —  un 
Christ  par  le  Corrége;  une  Mater  dolo- 
rosa,  du  même;  le  Lavement  des  pieds, 
par  Raphaël-,  et  beaucoup  d'autres  bonnes 
toiles  de  Guerchin ,  Pérugin ,  Andréa 


del  Sarto,  Carlo  Dolci,  Baroccio,  Sàl- 
valor  Rosa ,  Schidone ,  Bassano  le 
Vieux,  Gaudemio-Ferrari,  Pellegrino 
Tibaldi. 

Parmi  les  tableaux  de  l'école  allemande 
nous  citerons  plusieurs  compositions  d'Al- 
bert Durer ,  enlr'autres  la  Conversion  de 
saint  Eustache ,  un  Cranaek  et  un  Em- 
melinck  fort  curieux  ;  deux  portraits  de 
Holbein,  d'une  belle  exécution;  plasieui» 
toiles  de  Lucas  de  Leyde,  etc. 

Palais  des  sciences  et  des  beaux- 
artSt  1*06  de  Brera.  Ce  palais ,  qu'on  ap- 
pelle aussi  Brera ,  renferme  Vinstitut  des 
sciences  et  arts ,  lettres  et  arts ,  la  dt- 
bliothèque,  riche  de  170,000  vol.  et  de 
1 ,000  manuscrits. 

La  Galerie  de  tableaux ,  dont  )e  ves- 
tibule est  orné  de  fresques  de  Bernard 
Luini ,  de  Bramante ,  LaiMiri  et  de 
Ferrari 

Première  salle.  —  Les  tableaux  les 
plus  frappants  sont  samt  Pierre  et  saint 
Paul,  du  Guide;  saint  Sebastien,  par 
Annibal  Carrache  ;  la  Femme  adultère, 
par  Palme  le  vieux  ;  la  danse  des  Amours, 
par  VAlbanéi  ;  la  Madeleine  et  le  Sauveur, 
par  Louis  Carrache  ;  deux  tableaux  de 
saints,  par  Procaccini;  le  Martyre  de 
saint  Etienne,  du  même;  l'Ascension,  par 
Jules  Romain  ;  la  Vierge ,  l'enfant-Jésus 
et  des  saints  ,  par  Minichino  :  la  Vierge 
et  Jésus  endormis  dans  le  giron,  par  Sas- 
so-Ferrato  ;  la  Vierge  et  le  Bambine ,  par 
le  Dominiquin  ;  une  Tête  de  Christ ,  par 
Guerchin  ;  une  Madone  ,  le  Sauveur  el 
saint  Joseph,  par  VAlbatie;  la  Femme 
adultère,  par  Augustin  Carrache;  l'As- 
somption, par  Paris  Bordone  ;  la  Nativi- 
té ,  par  Jules  Romain  ;  le  Baptême  du 
Sauveur ,  par  Paris  Bordone  ;  une  As- 
somption ,  grande  composition  de  Borgo- 
gnone  ;  Abraham  et  Agar  ,  du  Guerchin  ; 
un  Rubens  ;  un  saint  Sébastien ,  par  Jf .- 
A.  Caravage. 

Seconde  salle.  —  Les  Saints  devant 
la  Croix,  par  le  Tintoret  ;  l'Assomption, 
par  Morino;  l'Apparition  de  la  Viei^,  par 
EneaSalmeggia;  unePiétc,  par  Garofalo; 
la  Vierge  et  les  Saints,  mr  Jules  Romain; 
le  Sauveur,  par  Paul  Véronèse;  les  Noces 
de  Cana,  Jésus  avec  Marthe  et  Marie ,  TA- 


dbyGoogk 


BOUTE  431.  —  DE   PARIS  A   MILAN. 


55T 


doration  des  Mages,  du  même;  ud  saint 
Roch  ,  de  Bamin;  le  Sauveur  mort ,  par 
lé  Tinloret  ;  saint  François  ,  par  Palme 
le  jeune  ;  le  Sauveur  et  saint  Joseph ,  par 
VAlbane\  le  Sauveur,  par  Benvenuto  Ga- 
rofalo;  la  Samaritaine»  par  Fede  GeUiiia; 
saint  François,  par  Pa/me  le  jeune,  etc. 

Troisième  salle.  —  Le  Martyre  de 
Sainl-Pierre ,  par  Conegliano  ;  une  An- 
nonciation ,  du  père  de  Raphaël  ;  la  Pré- 
dication de  saint  Marc  par  Âldobrandi  ; 
le  Crucifiement ,  par  Veronèse  ;  les  Ames 
délivrées  du  purgatoire,  deux  paysages,  par 
Salv,  Rosa;  un  autre  paysage,  du  Pous- 
$in  ;  un  portrait  de  Salomon ,  une  Madone, 
de  Pompée  Boiloni;  une  tête  de  Monk , 
par  Velasquei,  elc. 

Quatrième  salle.  —  Un  saint  Jérôme, 
pr  Salv.  Rosa;  saint  Jean-Baptiste  dans 
le  désert,  p;iTÀssini;  la  Vierge  et  saint 
Antoine ,  par  Luc  Jordan  ;  une  Madone  , 
le  Sauveur,  è  la  manière  du  Corrége; 
plusieurs  toiles  ôeVEspagnolet,  etc., etc. 

Cinquième  salle.  —  Le  Christ  portant 
sa  croix ,  noble  composition  de  Daniel 
Crespi  ;  plusieurs  toiles  de  Léonard  de 
Vinci  y  de  Bramante  ,  (Ï.Oggiono  ,  des 
frères  Procaccini,  clc. 

Dans  le  premier  cabinet ,  on  admire  le 
Mariage  de  la  Vierge,  que  Raphaël  pei- 
gnit à  20  ans,  et  d'autres  toiles  du  Péru- 
gin^  de  Bellino,  de  Cimabué. 

Dans  le  second  cabinet ,  T Adoration  des 
Mages ,  par  Costa  ;  la  Vierge  et  plusieurs 
saints ,  par  Moroni  ;  la  Vierge  et  TËntant 
Jésus ,  par  Orbetto  ;  une  tête  de  vieillard, 
par  le  Titien. 

Dans  le  troisième  cabinet.  Moïse  sauvé 
des  eaux ,  chef-d'œuvre  de  Giorgione  ; 
saint-François  visité  par  deux  personnes  , 
au  Titien;  Jé^us-Christ  à  Emmaiis .  par 
Bonifacio\  beaucoup  d'autres  toiles  de 
Jordaens,  Sneyders,  etc.,  etc. 

Les  salles  suivantes  contiennent  des 
marbres ,  statues ,  bas-reliefs ,  bustes  an- 
tiques ,  plâtres  et  quelques  œuvres  de  Ca- 
nova. 

M.  Broika  possède  à  Milan  une  Madone 
de  Raphaël  d'une  beauté  ravissante,  et  un 
Enfant  dormant  sur  la  terre ,  de  Murillo  ; 
au  bas  de  cette  page  admirable  on  lit  : 
Ecce  Àgnus  Dei, 


L'hôtel  de  la  monnaie  ^  ou  la  Zecca, 
possède  une  belle  collection  de  médailles 
antiques  et  modernes. 

Le  grand  hôpital^  bâtiment  magnifique 
et  immense.  Nulle  part  l'art  n*a  déployé 
de  telles  splendeurs  pour  honorer  l'in- 
fortune. 

L'Adpi7a/mt/i7aire  est  aussi  un  bel  édi- 
fice érigé  sur  les  dessins  de  Bramante  ; 
c'était  autrefois  un  couvent.  —  Les  au- 
tres établissements  de  charité  que  ren- 
ferme Milan  sont  :  l'hôpital  des  fate-bene- 
sorelUt  des  fate-bene-fratelli  ;  l'hospice 
des  orpJielins ,  des  orphelines  ;  le  lata- 
rei  ;  les  salles  d'asile  pour  les  enfants. 

THÉÂTRES. 

Milan  possède  plusieurs  théâtres;  le 
premier  est  le  grand  théâtre  royal 
DE  LA  SCALA ,  OÙ  l'on  jouo  l'opéra.  C'est 
le  plus  vaste ,  le  mieux  disposé  et  le  plus 
riche  en  architecture  d'Italie;  il  peut  con- 
tenir de  i  à  5,000  personnes. 

La  Canobbiana,  autre  théâtre,  commu- 
niquant avec  le  palais  de  la  cour  par  un 
corridor  qui  traverse  la  rue.  —  Le  petit 
théâtre  Rë  est  très  fréquenté. 

Levovageur  visitera  aussi  le  Jardin 
publie ,  le  Foro  Bonaparte ,  le  magni- 
fique >lrc  de  triomphe^  érigea  l'extrémité 
de  la  place,  ainsi  que  ceux  du  Cirque^  de 
la  Porte  Técinèse  et  de  la  Porte  neuve  , 
ouvrages  magnifiques  et  imposants  ,  cons- 
truits sous  Napoléon. 

Le  passage  Cristoforis  peut  rivalisiY 
avec  les  plus  beaux  de  Paris. 

RENSEIGNEMENTS  UTILES  AUX  VOYAGEURS. 
HÔTELS,  RESTAURANTS  ET  CAFÉS.  — 

nôtels  de  i^  classe.  —  Impérial ,  place 
de  la  Grande-Auberge, n.  4143.  —  Royal, 
rue  des  Trois-Rois,  n.  4177.  —  De  l'Eu- 
rope, id  ,  n.  4106.  —  De  la  Ville,  Corsia 
de  Servi,  n.  609.  —  De  Saint-Marc,  rue 
del  Pesce,  n.  4916.  —  De  la  Croix-de- 
Malte,  place  du  Saint-Sépulcre,  n.  3325. 

—  De  la  Grande-Bretagne,  rue  de  la  Palla, 
n.  5303. 

Hôtels  de  5»  classe.  —  Les  Deux- 
Tours,  rue  de  Sainte-Radégonde,  n.  986. 

—  La  Belle-Venise ,  place  de  Sainte-Fi- 
dèle, n.  1912.  —  Le  Marino,  rue  del 


dbyGoogk 


558 


BOUTE  435. 


DB  MILAN   A   MONZA. 


Marmo,  n.  1137.  —  Les  Anges,  place  de 
Saint-Prolaize ,  n.  1716.  —  Saint-Paul, 
Corsia  de  Servi ,  585.  —  Locanda  de 
Saint-Paul,  id  ,  590.  —  Le  Gambaro 
id. ,  u.  596.  —  La  Couroone  ,  rue  de 
Saint-Raphaël ,  n.  1009.  —  L^Agnello  , 
rue  de  l'Agnello  ,  n.  5578. 

Principaux  restaurateurs  :  Cova , 

Isola-Bella,  Maestri, Marine,  Rebecchino. 

Au  Leone-d'Oro  (Lion-d'Or),  sur  le  cours. 

Cafés  :  Delle-Colonne,  Cova,  Martini , 

Deale,  les  plus  fréquentés. 

Postes  ,  diugences.  —  La  poste  aux 
chevaux  est  située  dans  la  rue  de  Borgo 
Nuovo  (porte  Neuve),  n.  1512.  —  Prix  . 
pour  deux  chevaux  par  poste,  5  fr.  50  c, 
6  l.  32  c.  ;  au  postillon,  1  fr.  50  c. ,  1 1. 
72  c. ;  au  garçon  d'écurie,  25  c,  SO c. 

Poste  aux  lettres  ,  rue  des  Rastrelli , 
est  ouverte  tous  les  jours ,  de  8  h.  du  m 
è  6  h.  do  s.  Les  dépêches  partent  tous  les 
jours  pour  la  France,  l'Angleterre,  le  nord 
de  l'Allemagne  et  la  Suisse  ,  -à  midi ,  et 
arrivent  à  i  heures  après-midi  ;  là  se 
trouvent  les  malles  du  gouvernement. 

Diligences^  proche  de  la  poste,  pourVe 
nise,  tous  les  jours  deux  départs,  l'un  à  6 
h.  du  m.,  l'autre  à  6  h.  du  s.,  en  36  h. 
prix,  50  fr.  de  France.  —  Genève,  par  le 
Simplon,  ë  5  h,  du  m.  ;  prix  ,  68  fr.  — 
Bâle ,  par  le  Sainl-Gothard ,  tous  les  jours 
h  midi,  en  48  h.  ;  prix,  48  fr.  —  Turin , 
deux  fois  par  jour  ;  prix,  22  fr.  25  c. 
Côme,  tous  les  jours  à  1  h.  du  m.,  en  5  h.  ; 
prix,  5  fr. 


Diligences  partant  de  la  Contrada  del 
Monte,n.  5499.  —  Pour  Venise,  4  fois  par 
semaine;  prix,  35  fr.  —  Pour  Rome ,  3 
fois  par  semaine;  prix  ,115  fr.  —  Pour 
Florence,  3  fois  par  semaine;  prix ,  63  fr. 

—  Ancône ,  3  fois  par  semaine  ;  prix ,  70 
fr.  —  Naples  ,  3  fois  par  semaine  ;  prix , 
199  fr.  —  Genève,  par  Turin  ;  prix ,  86 
fr.  —  Gênes,  tous  les  jours;  prix ,  27  fr. 

—  Crémone,  4  fois  par  semaine;  prix,  10 
fr.  —  Brescia ,  par  Bergame ,  tous  les 
jours;  prix,  9  fr.  —  Pavie ,  tous  les  ma- 
tins; prix,  3fr. 

Malle-poste,  rue  del  Marine  :  pour 
Gênes,  tous  les  jours,  à  1  h.  après- 
midi,  en  18  h.  ;  prix;  36  fr.  —  Pour  Pa- 
vie, 6  fr, 

VÉLOCiFÈRES ,  Corsia  del  Duorno  ,  n. 
980.  Départs  tous  les  jours;  ayant  des 
places  d'intérieur  et  de  cabriolet  :  poor 
Côme  ;  prix,  3  fr.  50  c.  et  4  fr.  50  c.  — 
Pavie,  1  fr  75  c.  et  2  fr.  75  c.  —  Lec- 
00, 1  fr.  75  c.  et  2  fr.  75  c.  (  Tous  ces 
prix  sont ,  à  quelques  centimes  près , 
exacts  et  conformes  aux  tarifs  en  vigueur.) 

Chemin  de  fer  (strada  ferrata).  Pour 
Monza  ,  sept  fois  par  jour  :  départ  toutes 
les  deux  heures,  depuis  six  heures  et  de- 
mie du  matin  ;  retour  3  quarts  d*heure 
après  chaque  départ  de  Milan  ;  temps  do 
parcours  ,  20  m.  Prix  :  !>«  classe ,  1 
zwanzig.  25  c.  ;  t^  classe,  1  zwanzig.  ;  3* 
classe  ,  75  c.  de  Milan. 

Pour  Venise ,  plusieurs  départs  par 
jour. 


ROUTE  455. 

DE  MIIiAlV  A  IHOIVZA, 

Chemin  de  fer;  trajet,  50  miniiles;  prix,  -i  zwanz. ,  ou 
87  centimes  de  France. 


MONZA.  —  Hôtels  :  du  Faucon ,  An-i 
gel.  — Située  sur  la  route  de  Lecco.  — 
La  cathédrale  est  célèbre  par  la  couronne 
de  fer  des  rois  Lombards ,  qu'on  y  garde 
dans  une  de  ses  chapelles.  Charies-Quint 
et  Napoléon  la  ceignirent  5  leur  sacre.  Sur 
la  principale  porte  de  celte  église  gothique 


ion  voit  un  curieux  bas-relief  représentant 
Théodolinde,  reine  des  Lombards  ,  avec 
'son  époux.  Les  peintures  qui  décorent  li 
:  voûte  sont  de  Bianchi,  et  celles  du  mal- 
jtre- autel  de  Montallo  et  de  Procac^ 
ctnt;  la  belle  toile  représentant  la  Visi- 
[tation  est  du  Guerchint  et  le  saint  Gérani 


Digitized 


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BOUTB  430.   —  DB  MILAN   AUX  ILES  BORROnRES. 


55» 


peint  k  fresque  sar  une  des  colonnes  est 
deB.  lut  ni. 

Le  Palais-Rotal  est  un  édifice  magni- 
fique entouré  de  jardins  délicieux. 

Les  autres  Excursions  sont  ï  Téglise  de 
Notre-Dame  de  Saronno,  au  gros  bourg 
de  ce  nom,  situé  sur  la  route  de  Milan  au 
Lac-Majeur,  par  Varèse.  L'unique  nef  de 
ce  joli  temple  renferme  de  belles  peintures 
dont  les  plus  remarquables  sont  de  Luini  ; 
la  belle  Descente  de  croix,  en  marbre ,  esi 
du  chevalier  Pompée  Marchesi. 

La  Chartreuse  DE  Garegnano,  située 
au  village  de  ce  nom.  On  s\  rend  en  1/2 
heure  parla  porte  Tenaglio.  L'architecture 
deTéglise  est  simple,  mais  imposante;  Tin - 
(érieur  est  orné  de  belles  peintures  presque 
toutes  de  Daniel  Crespi^  représentant  les 
principaux  faits  de  la  vie  de  Sl-Brtmo 
et  des  belles  fresques  de  Simon  Petevai- 
ianot  de  Barthelemi  Roverio^  etc. 

RHO,  petite  ville  à  16  kil.  de  Milan  , 
sur  la  route  des  îles  Borromées  ;  elle  est 
célèbre  par  sa  belle  église ,  Notfe-Dame- 
des'MirucleSf  qui  contient  de  belles  pein- 


tures de  Camille  Procaceini,  de  Fignw, 
de  Mora%%one  et  de  Lamano.  A  quel- 
ques kilomètres  de  Rho  se  trouve  le  joli 
bourg  de 

Lainate,  avec  ui^  beau  palais  ducal 
appartenant  k  la  famille  Lilta  Visconti  ; 
édifice  curieux  tant  pour  sa  constructionr 
que  par  la  disposition  des  appartements , 
la  beauté  du  jardin  et  des  vastes  serres  ,  et 
surtout  par  deux  belles  statues  de  marbre 

Pompée  Marchesi  :  une  Madeleine  et 
une  Vénus  pudique. 

La  Chartreuse  de  Chiaravalle,  à  ^ 
kil.  de  la  porte  Romaine.  La  route  pitto- 
resque qui  conduit  à  cette  antique  abbaye, 
l'aspect  grandiose  et  les  beautés  de  Téglise 
gothique,  exciteront  l'admiration  du  voya- 
geur. 

CHARTREUSE  DE  PAVIE  (i;.  r.i27). 

Avant  de  quitter  Milan,  nous  avons  en- 
core à  visiter  les  pittoresques  et  rianlt 
coteaux  de  la  Brianza  ,  ornés  de  deux  ou 
trois  lacs  qui  en  réfléchissent  les  beautés. 
Celte  petite  contrée  est  appelée  le  Jardin 
de  la  Lombardie. 


ROUTE  456. 
BE  inil^llf  AUX  MMaW»  BORROaiÉES,  lac  IVIaJeur, 

4  postes  ^/2. 


Monza  (v.  route  i35). 

Rho  (idem).  1  p.  1/i 

Casci  na-Buon-Gesû .  1 

Gallarate.  1 

Sesto-Calende.  1       1/4 

Malle-poste  ;  prix  :  7  livres.  Le  voya- 
geur devra,  avant  de  partir,  faire  viser  son 
risse-port  au  bureau  de  la  police  générale 
Milan  et  au  consul  de  Sardaigne. 

On  quitte  Milan  par  l'Arc  du  Simplon 
•0  de  la  Paix. 

RHO  (Rhaudium)  (v.  environs  de  Mi- 
lan, r.  455). 

SESTO-C\LENDE  (Sextum-Calenda- 
rum),  où  se  tenait  probablement  un  mar- 
ché public  le  premier  jour  de  chaque 
mois.  —  Là,  le  voyageur  qui  va  aux  îles 


Arona  d'arriver  à  Baveno  ,  ou  de  s'embar- 
quer sur  le  lac  {V.  T.  360). 

A  Seslo-Caleode  le  voyageur  trouvera 
une  bonne  auberge  où  on  loue  des  voitures 
pour  Baveno  ou  pour  toute  autre  excur- 
sion. 

C'est  ordinairement  à  Sesto-Calende  que 
le  voyageur  quitte  la  route  de  terre  pour 
visiter  les  îles  Borromées  et  les  rives  du 
lac  Majeur. 

Le  LAC  Majeur  (en  ail.,  Langen  Set; 
ital.,  Lago  Maggiore).  Ce  bassin  magni- 
Hque,  le  plus  grand  qu'on  trouve  en  Italie, 
touche  à  la  Suisse  par  la  pointe  N.  Il  sé- 
pare la  Lombardie  proprement  dite  des 
Etats  sardes.  Sa  superficie,  s'étendant  du 
N.  au  S. ,  est  de  90  milles  italiens  carrés , 
342  kil.  ;  son  élévation  au-dessus  de  la 


a  le  choix  ou  de  passer  le  Tessin ,  et  par  {mer,  de  195  m.;  la  hauteur  de  ses  eaux^  de- 

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560 


ROUTE  439.  —  DE  MILAN  A  VAHÈSB. 


3  m.  54  c.  Sa  longueur  estdei7  m.  ital., 
depuis  Mappo  jusqu'à  Sesto  (  environ  84 
kil.)  ;  sa  plus  grande  largeur ,  de  Mergoz- 
zo  à  Gerro,  est  de  8  milles  (12  kil.). 
Quant  à  sa  profondeur ,  elle  varie  beau- 
coup :  800  met.  entre  le  rocher  de  Ste- 
Catherine ,  sur  la  rive  orientale ,  et  celui 
deFarre,  sur  le  rivage  occidental;  575 
entre  Barbe  et  Bedoro  ;  248  entre  Brissago 
etDirineUa;63  entre  LocarnoetMagadino. 
Navigation  a  vapeur  du  lac.  —  Les 
deux  bateaux  à  vapeur  le  Verbano  et  le 
St'Charles,  qui  font  un  service  journalier, 
excepté  le  dimanche,  entre  Sesto-Calende 
et  Magadino ,  ont  plusieurs  stations  Qxes 
pour  débarquer  ou  pour  prendre  des  pas 
sagers. 


Prix  aux  diverses  stations  : 


De  Sesto  à  Arona,     i"  1  f .  20  *•  0  f .  70  c. 

—    Belgirate.         2 

20 

1     30 

—    Stresa  ou  Ba- 

veno  ,          3 

00 

1     80 

—    aux  îles ,           3 

00 

1     80 

—    IntraouLaveno  3 

40 

2     05 

--    CaneroouLuino4 

50 

2     70 

—    Canobbio ,        5 

00 

5    00 

—    Brissago ,          5 

60 

3     55 

—    Locarno  ou 

Âscona ,       6 

00 

5     60 

—    Magadino ,        6 

00 

5     60 

Iles  Borromées.  —  Ces  îles ,  célèbres 

parleur  beauté,  sont  au  nombre  de  quatre. 

(V.  r  360.) 

ROUTE  437. 
DE  HIIiAlV  A  CîEJVÈVi:, 

Par  le  Simplon,  52p.  4/2.  {v.  routes  434  et  484  et  lisez  en  sens 

inverse). 

De  Milan  à  Sesto-Câlende  (v.t.  436).      IDe  Domo-d'Ossola  à  Martignyfv.  r,  559). 
De  Srsto-Calende  à  Domo-d'Ossola  (v.r.  De  Martigoy  à  Genève  (v.  r.348). 
5GU).  l 


ROUTE  438. 
DE  iHiiiAiy  A  TURinr, 

Par  NovARE  et  Verceil,  47  p.  (v,  r.  432  et  Usez  en  sens  inverse.] 


ROUTE  459. 
de  MWMaAX  a  VARÈIE, 

4  postes. 


Saronno  {v.  r. 
Varèse. 


435). 


2  p. 

2 


Communications. 
De  Varèse  à  Laveno. 


VARÈSE.  —  miels:  la  Poste,  l'/Vnge. 
—  Jolie  ville  bien  peuplée  ;  on  voit  aux 


environs  de  nombreux  palais  et  des  villas 
ornés  de  jardins  délicieux  et  de  belles  fon- 
taines. A  2  milles  (3  kil.  1/2)  de  Varèse  , 
sur  le  haut  d'une  montagne ,  s'élève  un 
sanctuaire  très  fréquenté  consacré  k  la 
Vierge,  appelé  Madona  del  Monte.  De 
là  on  jouit  de  la  vue  des  lacs  de  Varèse  , 
de  Canobbio,  de  TernatOi  de  Mooate  ,  du 


dbyGoogk 


BOUTE  440.  —  DE  MILAN   A  COMB. 


561 


Iftc  Majeur  et  d^nne  grande  partie  de  la 
Lonibardie;  on  voit  môme,  avec  une 
bonne  loneUe,  Pavie,  Novare,  Verceil,  etc. 
On  admire  la  disposition  des  chapelles 
distribuées  le  long  du  chemin  qui  y  con- 
duit et  où  sont  représentés  les  Mystères  du 
Rosaire ,  peinte  ou  sculptés  par  Marai- 


%one^  Bianchi ,  Panfilo ,  Prestinari, 
Legnanif  etc. 

Palais  à  visiter  :  Serbelloni ,  Bossi , 
Berra  (Dandolo) ,  Litta ,  tous  magnifi- 
ques. Beau  tableau  de  Crespi,  dans  la  ba- 
silique. 


ROUTE  440. 
DE  HIIiAlV  A  COAIEj 


3  postes. 


La  Barlassinna. 
Côme. 


ip. 


1/2 
1/2 


Communications. 


De  Côme  à  Lugano. 

—  Varèse. 

—  Lecco. 


1/2 


VÉLOciFÈRES.—  Corsia  del  Duomo,n. 
980  ;  prix,  3  fr.  50  c.  et  i  fr.  50  c. 

On  sort  de  Milan  par  la  porte  Comase- 
na  ;  on  traverse  les  jolis  villages  de  Der- 
gano ,  Bruzzano ,  Àffori ,  Cassino ,  en  sui- 
vant une  route  charmante  jusqu'à 

COME.  —  Jïd/eb.l'Angelo,  Htalia, 
la  Gorona,  le  Monte  di  Brianza.  —  Côme 
est  située  à  l'extrémité  méridionale  du  lac 
du  même  nom.  C^est  une  fort  jolie  ville. 
La  cathédrale  est  une  des  belles  églises 
de  l'Italie  supérieure  :  l'intérieur  est  orné 
d'un  superbe  baptistère  attribué  au  Bra- 
mante ,  de  quelques  bons  tableaux  de 
Luini  et  de  Ferrari^  et  de  belles  fresques 
dans  les  voûtes  des  chapelles  ;  le  dehors 
est  tout  en  marbre  et  enrichi  de  sculptures. 
Celles  qui  ornent  l'autel  de  Sl-Jérôme 
sont  des  ouvrages  remarquables  du  che- 
valier Pompée  Marchesi.  A  côté  de  la  ca- 
thédrale on  remarque  l'ancien  palais  du 
Broletto ,  dont  le  style  s'harmonie  avec 
celui  de  l'église.  Non  loin  de  là  le  Théâtre^ 
construit  avec  magnificence ,  s'élève  sur 
les  ruines  d'un  ancien  château.  Le  palais 
de  VÀrchevéché  possède  un  morceau  de 
sculpture  des  beaux  temps  de  Rome. 

L  élégante  façade  du  Lycée  est  ornée  de 
huit  colonnes  antiques  d'un  marbre  pré- 


cieux ;  et  le  célèbre  sanctuaire  du  Cruci- 
fix, ainsi  que  l'église  de  St-Fidèle  ,  pos- 
sèdent des  orgues  excellentes.  Le  faubourg 
appelé  BorgO'Vico  se  distingue  par  ses 
nombreux  palais;  sur  la  Pia*%a'VoUa 
s'élève  la  statue  colossale  d'Alexandre 
VoUa ,  par  Pompée  Marchesi.  —  Pop. 
t,OO0hab. 

Dans  le  voisinage  se  trouve  Brunate, 
d'où  l'on  jouit  d'un  magniûque  coup-d'œil 
sur  les  Apennins .  sur  le  Piémont ,  et  sur 
la  riche  plaine  de  la  Lombardie. 

Lac  de  Côhe,  anciennement  Lacus 
Larius.  Ce  beau  lac  peut  avoir  depuis  Ri- 
va, extrémité  nord,  jusqu'à  Bellagio ,  vers 
le  sud,  18  milles  (  32  i;il.  1/2)  ;  là  il  se 
bifurque  :  la  branche  de  gauche  se  lermme 
à  Côme ,  et  celle  de  droite  à  Lecco.  Ainsi 
sa  longueur  totale  est  d'environ  50  milles 
(54kil.). 

Un  bateau  à  vapeur  fait  un  service  ré- 
gulier sur  les  différents  points  du  littoral , 
et  correspond  avec  les  vélocifères  qui ,  de 
Milan ,  vont  à  Cûmc ,  à  Lecco  et  Sesto- 
Calende. 

Le  vapeur  quitte  Côme  tous  les  matins , 
dans  la  belle  saison,  à  7  h.  1/2  pour  Co- 
lico,  extrémité  N.  du  lac,  et  partdeColico 
à  10  h.  du  matin  ,  pour  amver  à  Côme 
aux  départs  des  diligences.  —  Prix  : 
Premières .  3  swanz .  2  f .  6 1  c . 

Secondes.  1  1     87 

Voiture.  25  21     75 

Calèche.  20  17    -iO 

Un  cheval,  5  i    55 

Les  vélocifères  partent  régulièrement 
pour  Pavie,  Bergame,  Lodi,  etc. 


dbyGoogk 


562 


ROUTE  443.  —  DE  MILAN  H  GOIRB. 


Petite  voyages  depuis  Céme. 

—  ABençame,  11 1.,  U  kil. 

Lecco,  5  1.,  20  kil.  Bergame,  6  l.,  24  k. 

—  ANovare,  Ul.  1/2, 58  kil. 
Milan,  6  i.,  24  kil.  Novare  8 1.  1/2,  53  k, 


—  A  Plaisance,  181.1/2,  74  kil. 
Milan,  6  1.  24  kil.  Plaisance,  12  l.  1/2 . 

50  kil. 

—  A  Crémone,  201. 1/2,  82  kil, 
Milan,  6  1.,  24  kil.  Crémone  ,8  1.  1/2, 

55  kil. 


ROUTE  441, 


DE  miijjy  A  liA  BRiAsrzA, 

5  postes  5/4. 


Monza. 

Garsaniga. 

Lecco. 


21.  5/4 

2 

5 


De  Milan  à  Monza  chemin  de  fer  (  v.  r. 
435). 

En  quittant  Monza,  une  belle  route  cou- 
rant vers  le  N.  nous  conduit  dans  la  riante 
et  pittoresque  vallée  de  la  Briama ,  si- 


tuée entre  les  deux  bras  du  lac  de  Cdme  ; 
c'est  sans  contrediU'Eden  delà  Lombardie. 
Il  semble  que  la  nature  ait  pris  plaisir  k 
renrichir  de  tous  ses  dons.  Aussi  y  ren- 
contre-l-on  à  chaque  pas  de  jolis  villages 
et  de  belles  maisons  de  campagne. 

LECCO  ,  sur  le  lac  de  Cdme  ,  termine 
cette  magnifique  contrée. 


ROUTE  442. 
DE  IHUiAlir  ▲  JJLTORF,  ftiir  le  lac  de  liucertte. 

Par  le  Saint-Gothard,  56  1. ,  ^8  postes. 


De  Milan  à  COme  [v.  r.  440),  5  p. 

Lugano,  5 

De  Lugano  à  BeIUnzone(t;.  r.  568),  5 


DeBellinzone  à  Airolo  h.  r.  5C7). 
D'Airoloà  Altorf  (v.  r.  371  et  lisez  en  sens 
inverse). 


ROUTE  443. 
DE  HlIiJJV  A  COIRK , 

Par  le  Splugen,  ^5  postes  ^/2. 


Monza. 

l  p.  1/4 

Carsaniga. 

Lecco. 

l       1/2 

Varenna.                                 1 

l        1/2 

Colico. 

l        1/4 

Riva. 

Chiavenna. 

Campo-Dolcino.                       ' 

Splugen.                                 ! 

\       1/2 

Thusis. 

l       5/4 

COME.                                              i 

5/4 

De  Milan  ,  i  Lecco  par  terre  (t;.  route 
441).  —  Le  voyage  par  eau  sera  plus 
long  que  par  la  voie  de  t«rrc ,  mais  aussi 
plus  pittoresque ,  par  Taspect  des  riantes 
collines  qui  bordent  TAdda  ;  nous  arrivons 
jusqu'à  Lecco ,  sur  le  bc  de  Côme ,  d*où 
s'échappe  cette  belle  rivière. 

A  Lecco  ,  deux  voies  s'offrent  encore 
au  voyageur  :  l'une  suit  par  terre  la  rive 
orientale  du  lac  de  Cômej  : 

traversant  les  jolis  villages  de  Madello  » 


dbyGoogk 


ROUTB  445.  —  DB  MlfJ^N  A  MUtflCH. 


5«3 


Olcio ,  Varenna  avec  de  jolies  maisons  et 
deux  bonnes  auberges. 

La  TGUUi  prend  un  aspect  tont-à-feit  pit- 
toresque jusqu'à  PiONA,  où  nous  jouissons 
de  la  vue  magnifique  du  mont  î^egnone , 
haut  d'environ  2,660  m.  au-dessus  du 
niveau  du  lac.  Sans  quitter  ces  pittoresques 
rives  nous  arrivons  à 

COLIGO,  bourg  asseï  important.  Ici  la 
route  se  bifurque  :  la  branche  droite  re- 
monte TAdda  et  conduit  au  mont  Sielvio; 
eelle  que  nous  suivons  ne  quitte  le  lac  qu'à 

RIVA ,  petite  ville  située  à  l'extrémité 
Bord  :  elle  est  bien  bâtie ,  possède  une  jo- 


lie église  paroimale ,  et  commerce  en 
soie,  huile ,  et  surtout  en  grosses  truites 
du  lac.  ^Pop.  6,400  hab. 

On  peut  aussi ,  de  Lecco ,  prendre  le 
steamer  qui  relâche  à  Colico,  et  de  là 
un  bateau  pour  aller  à  Riva  (  t^.  route  50). 

De  Riva  une  heure  de  marche  conduit  à 

CHIAVENNA,  où  l'on  passe  la  Mera 
sur  un  beau  pont  de  pierre.  —  HôteU  : 
Coradija  Poste. 

De  Chiavenna  à  ComE  (v.  route 394  et 
lisez  en  sens  inverse). 

COIRE.  (v.  route  390.) 


ROUTE  444. 
DE  JSïïMaéJS  a  BREQEIVZ,  sur  le  lac  de  Conuitanee, 

Par  GoiRB  et  Feldkirch.  —  25  p.  4/2^  environ. 
De  Milan  à  Goire  {v,  r.  W),    15  p.  l/2|DeCoire  à  Brégenz  (v.  r.  396). 


ROUTE  445. 


DE  HlIiAlV  A  HlJiyiC», 

Par  Bre8€Ia  et  Inspruck,  48  postes  ^l'2k 


0e  Milan  à  Cascina  de  Pecchi.     1  p.  1/2  i 

Cassano.  1 

Caravaggio.  1 

Antignate.  1 

Chiari.  1 

Ospedaletto.  1 

Brescia.  i 

Ponte  St-Marco.  i     1/2 

Desenzane.  1 

Castelnuovo.  i      1/2 
Volargne.  1  mille 

De  Volargne  à  Inspruck  {v,  route  352)' 
et  lisez  en  sens  inverse). 
D*Inspruck  à  Munich  {v.  route  331.) 

Diligence  detix  fois  par  semaine  pour 
Inspruck. 

Autre  route  de  Milan  à  Brescia  par 
Bergame 
Cascina.  lp-1/^ 

Canonica .  1 


Gavemago. 
Palazzuaio. 
Ospedaletto. 
Brescia. 


1     1/2 
1 

1 

1    xn 


On  quitte  Milan  par  la  porte  orientale. 
Si  nous  suivons  la  première  ligne,  un  che-' 
min  de  fer  nous  conduit  à  Treviglio. 

TREVIGLIO ,  bourg  fort  curieux ,  avec 
une  église  vaste  et  majestueuse.  — Pop. 
5,000  hab. 

CâRàVAGGIO,  qui  a  donné  naissance 
à  de  si  grands  peintres  :  belles  peintures 
de  Campi  de  Crémone ,  et  dans  Téglise 
de  la  Madone,  beaux  tableaux,  beaux  mar- 
bres, etc. 

ANTIGNATE  (Antinianum),  Urra  bel- 
lissima,  suivant  Priorato. 

GALCIA,  bourg  de  5,000  hab. 

GRIÀRI,  petite  ville  de  9,000  hab.  Oa 


dbyGoogk 


5Gi 


ROUTE  445.  —  DE  MILÂII  A  MUNICH. 


y  visitera  la  bibliothèque,  Téglise  cafhé 
dralo ,  la  Tour  du  Clocher,  une  belle  pro 
menade.  On  arrive  à  Brescia.  Si  nous  sui- 
vons la  seconde  ligne ,  par  Bergame ,  qui 
était  la  plus  fréquentée  avant  le  chemin  de 
fer,  nous  traversons  avec  admiration  les  ri- 
ches campagnes  de  la  Lombardie  jusqu'à 

BERGAME  (Bergamum)  .—Hôtels  :  d'I 
U\\e  ;  —  Royal  ;  —la  Fenice.  —  BâUe  en 
amphithéâtre ,  sur  un  coteau ,  entre  Brera- 
bo  et  le  Serio,  la  ville  est  fortifiée:  sa  cita- 
délie  occupe  le  sommet  du  mont  Saint- 
Virgilio,  d'où  la  vue  est  magnifique.  Ses 
nombreux  et  vastes  faubourgs  ont  environ 
2  kil.de  long;  sa  population  est  de  30,000 
hab.  —  Curiosités  :  Le  Bâtiment  de  la 
Foire,  vaste  bazar  contenant  plus  de  600 
l)ouliques  bien  disposées.  La  foire  qui  s'y 
tient  vers  la  fin  d  août  y  attire  un  grand 
nombre  d'étrangers.  La  Cathédrale  est  un 
bel  édifice,  contenant  quelques  peintures. 
L'église  Santa-Grata  se  distingue  par  la 
profusion  des  ornements.  Le  nouveau  Pa- 
lais est  d'une  belle  architecture.  —  De 
Bergame,  le  route  incline  au  S.-E.  et  se 
i-éunit  h  la  première  avant  d'arriver  k 

BRESCIA.— Ho7ete  :  la  Tour, —l'Hôtel 
Royal  ;  —  l'Ecrevisse.  —  Située  près  des 
Alpes ,  au  pied  de  coteaux  délicieux,  entre 
le  Mella  et  le  Naviglio,  la  ville  contient  en- 
viron SSyOOO  hab.f  et  a  quatre  milles  de 
tour.  C'est ,  suivant  Tite-Live ,  l'ancienne 
cité  des  Gaulois  Génomanes.  — Curiosi- 
tés :  Le  Palais  de  la  Commune,  remar- 
quable par  sa  grandeur  et  par  son  architec- 
ture gothique  grecque ,  bâti  par  Bramante , 
sur  les  ruines  d'un  temple  de  Vulcain  ;  on 
y  voit  de  belle  peintures  à  fresque  et  divers 
tableaux  de  prix.  A  côté  de  l'Evêché,  édi- 
fice considérable,  est  la  bibliothèque  pu- 
blique. —  Monuments  religieiut  :  la  Ca- 
thédrale nouvelle ,  il  Duomo ,  édifice  tout 
en  marbre ,  décoré  dans  le  goût  moderne  ; 
la  coupole  est  superbe.  L'intérieur  est  en- 
richi de  statues,  de  tableaux,  d'objets  pré- 
cieux, et  d'un  beau  mausolée,  par  Jfon/i, 
érigé  à  la  mémoire  de  l'évêque  Nava.  Tout 
près  de  la  nouvelle  cathédrale  se  trouve 
l'ancienne  cathédrale ,  dont  les  autels  sont 
ornés  de  belles  peintures  de  Pierre  Rosa 
et  de  Moretto.  l/église  de  Sainte-Marie- 


des-Miracles,  dontle  portail  est  un  des  plus 
beaux  ouvrages  du  xv«  siècle,  est  décorée 
de  peintures  et  de  statues  estimées ,  entre 
autres  de  celles  du  Moretto.  Les  églises 
de  Saint-Nazaire ,  de  Saint-Pierre-în-Oti- 
veta,  de  Saint-Dominique,  de  Sainte-Eu- 
phémie,  de  la  Paix,  de  Saint-Jean  et  de 
Sainte-Afra ,  contiennent  des  tableaux  de 
prix.  Le  couvent ,  attenant  à  l'église  de 
Sainte-Afra,  est  d'une  belle  architecture. — 

Galerie  de  tableaux,  Le  palais  Avo- 
gadro ,  avec  trois  salles  peintes  à  fresque 
par  le  Romanino  et  par  d'auti'es,  possède 
de  bons  tableaux  de  Paul  Véronese ,  do 
Titien  et  d'autres  grands  maîtres. — M.  le 
comte  Tosi ,  dans  sa  belle  collection  de  ta- 
bleaux anciens  et  modernes,  a  un  petit  ta- 
bleau sur  bois ,  de  Raphaël ,  d'une  rare 
beauté  et  extrêmement  précieux. 

Après  Brescia ,  nous  continuons  de  par- 
courir cette  riante  et  riche  plaine  de  la 
Lombardie,  parsemée  de  beaux  villages  et 
de  vergers ,  d'une  opulente  végétation,  jus- 
qu'au 

Lac  de  Garda.  Ce  lac  a  environ  111., 
H  kil.  de  long,  depuis  le  pied  des  Alpes 
jusqu'à  Peschiera,  et  41.,  (16  kil.),  dans 
sa  plus  grande  largeur.  C'est  un  des  plus 
beaux  sinon  des  plus  grands  d'Italie  ;  il  a- 
borde  en  excellent  poisson ,  et  ses  eaux , 
très  limpides ,  sont  bonnes  à  boire.  La  for- 
teresse de  Peschiera ,  bâtie  à  l'endroit  où 
le  Mincio  sort  du  lac,  domine  sur  un  petit 
port  qui  sert  d'asile  aux  barques  lorsque 
les  eaux  sont  agitées. — La  première  loca- 
lité que  nous  trouvons  sur  le  lac  est 

DESENZANO.  —  Hôtel  :  Impérial.— 
Gros  bourg,  renommé  par  ses  vins  et  par 
sa  délicieuse  situation.  Le  voyageur  trou- 
vera k  Desenzano  des  bateaux  à  rames  pour 
le  conduire  k  Sermione,  ainsi  qu'un  stea- 
mer qui  fait  plusieurs  fois  par  semaine  le 
trajet  du  lac. 

CASTELNUOVO,  village  où  on  quitte 
la  grande  roule  de  Vérone  et  de  Venise, 
pour  prendre  une  directiou  N.,  en  remon- 
tant la  pittoresque  vallée  de  l'Adige.  Pour 
la  description  de  la  route  jusqu'à 

MUNICH  (v.  routes  55^  et  331  et  lisez 
en  sens  inverse). 


dbyGoogk 


BOUTS  447.  —  DB  MILAN  A  VIENNE.  565 

ROUTE  446. 
DE  Hlli AlV  A  «lISnBS  9 

Par  Pavie  et  Novi,  20  p.  4/2.  Voyez  r.  427  et  lisez  eosens  inyerse. 


ROUTE  447. 


DE  maOLAX  A  WÏÏKXIX^  (Autrtelie) , 

Par  LA  PoNTEBA,  55  p.  4/2.  et  57  milles  4/2  allemands. 


De  MiliuiàCasielauoTO  Iv  r. 

445 
Vérone. 
Galdiero. 
Moniebello. 
Vicence. 
Citadella. 
Castelfranco. 
Trévise. 


siaoo. 
Gônegliano. 
Salice. 
Pordenone. 
Gniroipo. 
Udine. 
Collalto. 


RescioUa. 

Ponteba  (milies  allemands). 

Tarvis. 

Arnoldstein 

Villach. 

ATelden. 

Klagenfurth. 

S.-Veil. 

Friesach. 

Neumarkt 

Unmark. 

Judenborg. 

Knittenfeld. 

Kraubacb. 

Leoben. 

Bruck. 

MUrsholTen. 

Krieglach. 

Miirrzzuschlag. 

Schotlwien. 

Ncukircbcn. 


il  1/2 
ip.1/2 
1 

1/* 


3/4 
3/4 
3/4 


1 
1 

i 
1 
1 

i 

1 

i      1/2 

i 

1     3/4 

1      3/4 

1      1/4 

1     1/4 


1/2 
S 
2«n.l/4 

2  1/4 

2  1/4 

2  1/2 
3 

2  1/2 

2 
3 
3 

2 

2 

2     1/2 

2 

2 

2 

2 

3 

3 


Neustadt. 
GUnzelsdorf. 
Neudorf. 
Vienne. 


2 

2 

2     1/4 

2 


Communications. 

De  Bergame  ë  Lecco  3  p. 

De  Brescia  à  Manloue.  5 

De  Vérone  k  Mantoue.  3 

—  àLegnano.  3     1/2 

—  à  Volargne.  1  1/2 
De  Vicence  à  Padoue.  2  1/4 
De  Citadella  à  Padoue.  2     1/2 

—  à  Bassano.  1 

De  Castelfranco  à  Bassano.  1  1/2 

De  Trévise  à  Venise.  2  1/2 

De  Conegliano  k  Ceneda.  i 

D'Udine  à  Palmannova.  i  1/2 

—  àTriesle.  5  1/2 
De  Bruck  k  Gratz.  3  3/4 

Moyens  de  locomotion.  Courriers,  di- 
manche et  mercredi. — Prix  :  en  livres  au- 
trichiennes (1)  pour 
Brescia.  17      »» 

Vérone.  28      80 

Vicence.  36      65 

Trévise.  46      20 

Udine.  65      70 

Klagenfurih.  94      25 

Vienne.  150      30 

De  Castelnuovo,  le  route  est  peu  inté- 
ressante jusqu'à 

VÉRONE.  —  Hôtels:  les  Deux-Tours; 
—  la  Tour-de-Londres  ;  —  le  Grand-Pa- 
ris; —  la  Grande-Czarine  deMoscovie.— 

(I)  Egale  87  centimet  de  Franee 


dbyGoOgk 


566 


BOUTE  447.  —  DE  MILAN  A  VIENNE. 


Agréablement  siluée  surrAdige,c*estune| 
des  plus  anciennes  villes  de  l'Italie  ,  et  en' 
même  temps ,  une  des  plus  belles  du  se* 
cond  ordre.—Pop.  environ  60,000  hab 
On  la  divise  en  deux  parties  :  la  plus  im- 
portante est  nommée  Vérone,  et  l'autre,  Ve- 
ronetla.— Edi/Sccs  remarquables:  L'objet 
le  plus  digne  de  l'altention  du  voyageur, 
est  sans  contredit  l'Amphithéâtre.  Ce  bel 
édifice  est  de  forme  ovale;  il  a  extérieure 
ment  153  mètres  de  long  et  1 25  mètres  de 
large.  L'arène  a  74  met.  sur  44.  Tout  au- 
tour régnent  45  rangs  de  gradins,  pouvant 
contenir  50,000  personnes,  commodément 
placées.  Aux  extrémités  du  grand  axe , 
il  y  a  deux  grandes  portes ,  elles  sont  sur- 
montées d'une  plate-forme  ou  tribune ,  de 
7  mètres  sur  5,  fermée  par  une  balustrade. 
On  y  voit  aussi  un  grand  nombre  d'issues 
eu  vomitoires ,  par  où  les  spectateurs  en- 
traient ou  sortaient.  On  croit  qu'il  fut  con- 
struit sous  le  règne  de  Domitien  ou  de 
Trajan. — Les  fortifications  de  Vérone,  con- 
struites par  San-Micheli ,  sont  considéra 
blés.  On  remarque  la  Porte-Neuve  à  droite 
de  l'Adige  ;  le  château  Saint-Ange ,  dont 
on  voit  les  restes  à  gauche ,  et  le  bastion 
appelé  le  Bastion-d'Espagne  ;  la  Porte  del 
Pallio,  ou  Porta  Stupa,  rivale,des  ou 
Trages  des  anciens  dans  ce  genre.  On  re- 
marque encore  parmi  les  monuments  d'an- 
tiquité de  la  ville ,  trois  arcs  de  triomphe  : 
le  premier,  appelé  Porta-de-Bosa,  élevé 
sous  Gallien,  l'an  252;  le  second,  Porta- 
del-Foro-giudiziale,  et  le  troisième ,  près 
de  Castel-Vecchio ,  œuvre  de  Vitruve,  éle- 
vé en  l'honneur  de  la  famille  Gavia.  Dans 
Veronetta,  un  ancien  édifice  qu'on  croit 
être  une  Naumackie  ;  le  palais  Pompéï , 
etc.  Près  de  l'Amphithéâtre  est  le  théâtre 
moderne ,  d'une  belle  construction ,  k  cinq 
rangs  de  loges.  L'entrée  est  un  superbe 
portique  ou  péristyle  de  Palladio.  Outre  )es 
monuments  publics ,  on  voit  chez  les  par- 
ticuliers des  galeries  de  tableaux  et  des  ca- 
binets curieqx  d'antiquités.  Le  palais  Bevi. 
lacqua,  que  Maffei  attribue  à  San-Micheli, 
renferme  nlusieurs  morceaux  de  sculpture 
antique.  On  voit  chez  les  Rotari  une  nom- 
breuse collection  de  tableaux;  chez  M.  Gaz- 
zola  un  cabinet  curieux.  Le  Musée  lapi- 
daire, commencé  par  Maffei,  est  surtout 


digne  d'attention.  Sur  la  place  de  Signori', 
est  le  Palais-du-Conseil, édifice  magnifique' 
de  Sansovino ,  et  dont  la  façade  est  ornée 
de  plusieurs  statues  de  bronze  et  de  mar- 
bre. Les  peintnres  de  la  Sa1le-dn-Gonseil, 
représentant  les  faits  de  l'histoire  de  Vé- 
rone ,  sont  de  Paul  Véronèse  et  de  Brasa- 
sorct;  les  mausolées  des  Scaligeri  sont  des 
monuments  curieux  mais  de  mauvais  goût. 
Outre  les  ouvrages  de  San-Micheli ,  les 
palais  Canossa,  Veri  et  Pellegrini  sont 
aussi  de  ce  fameux  architecte,  rival  de 
Palladio. 

MonumenU  religieux.  —*  La  cathé- 
drale est  du  gothique  le  plus  ancien;  on  y 
admire  un  tableau  de  VAssomptiou  du  Ti- 
tien ;  sur  la  porte  du  chœur,  un  crucifix  eo 
bronze  de  San-Micheli ,  et  un  Crucifie- 
ment, de  Beilino,  dans  la  chapelle  de  St- 
Nicolas.  Le  chapitre  possède  une  biblio- 
thèque riche  en  manuscrits.  Dans  Téglise 
de  SaintrZenon ,  décorée  d'anciens  orne- 
ments gothiques ,  on  remarque  le  tombeau 
de  Pépin  ;  à  Saint-Bernardin ,  la  chapelle 
Varesca ,  un  des  plus  beaux  ouvrages  de 
San-Micheli  :  à  Sainte-Anastasie ,  diverses 
bonnes  peintures,  entre  autres  la  Sainte  du 
Torelli,  véronais;  Jésus-Christ  dans  le 
jardm  de  Gethsémanie,  de  François  Ber- 
nardi  ;  une  Flagellation  de  Claude  Ridol- 
phi ,  ainsi  que  plusieurs  tableaux  dans  la 
sacristie  et  le  réfectoire  ;  aux  Capucins , 
un  Christ  mort ,  d'Alexandre  Turchi ,  sur- 
nommé rOrbetto;  aux  Carmes- Déchaus- 
sés, l'Annonciation,  de  Baleslra,  et  le 
Grand-Autel ,  enrichi  de  marbre  précieux  ; 
à  Sainte-Hélène,  cette  sainte  avec  sa  croa, 
la  Vierge  et  Constantin ,  de  Félix  Bnisa- 
sorci;  à  Sainte-Euphémie,  David,  tenant  sa 
harpe,  Moïse,  les  tables  de  la  loi,  de 
Brusasorci  ;  et  SaintrPaul ,  de  BapUste  del 
Moro  ;  à  Saint-Jean ,  un  Baptême  de  Jé- 
sus-Christ ,  de  Farinati  ;  et  à  l'hôpital  de 
Miséricorde,  la  Descente  de  Croix,  de 
l'Orbetlo.  On  voit  aussi  de  superbes  pein- 
tures de  Brusasorci  à  la  chapelle  de  l'év^ 
que.  —  La  coupole  de  Saint-Georges  :  le 
corps  de  cette  église,  d'une  belle  architec- 
ture ,  est  de  Sansovino.  On  y  admire  deux 
tableaux  de  Paul  Cagliari,  surnommé  le 
Véronèse;  la  Famine,  de  Farinati;  la 
Manne,  de  Brusasorci  ;  et  le  Baptême  de 


dbyGoogk 


BOIÎTB  447.  --  DB  MILAN  A  VIENNE. 


5«7 


Jésus-GhrîBi ,  da  Tintorei.  Dans  Téglise 
des  Saints  Nazaire  et  Celse ,  on  remarque 
une  Sointe-Famille ,  de  Raphaël.  A  Sainle- 
Marie-de>la-Victoire ,  la  Descente  de  croix, 
de  Paul  Véronèse ,  dans  la  sacristie  ;  à  $<«- 
Marie-m-Organis,  Saint-Bernard  battu  par 
les  démons ,  de  Luc  Jordan  ;  un  Ange- 
Gardien  ,  du  Guerchin  ;  dans  la  sacristie  , 
un  Saint-François ,  de  l'Orbelto.  Il  faut  vi- 
siter aussi  le  cimetière,  Tun  des  plus  beaux 
dltalie.  —  L'amateur  d'histoire  naturelle 
ne  doit  pas  négliger  les  fossiles  du  palais 
Ganossa ,  très  riche  en  poissons  pétrifiés 
du  mont  Bolca. 

Àrcole ,  Rivoli ,  Ronco^  Montebello 
glorieux  souvenirs  pour  la  France ,  sont 
aux  environs  de  Vérone. 

VICENCE.—  Hôtels  :  les  Deux-Roues; 
—  TEtoile-d'Or, — le  Chapeau-Rouge. — 
G*est  une  ville  d'environ  32,000  hab.  ;on 
croit  qu'elle  fut  fondée  par  les  Gaulois  se 
nonais,  392  avant  l'ère  vulgaire.  En  géné- 
ral ,  les  édifices  publics  n'ont  ni  la  beauté 
ni  la  richesse  des  bâtiments  particuliers. 
Le  plus  beau  monument  du  génie  né  à  Vi- 
eence ,  de  Palladio ,  est  le  Théâtre  Olym 
pique,  ainsi  appelé  du  nom  de  l'Académie 
olympique  établie  à  Yiceuce,  l'une  des 
plus  anciennes  d'Italie  ;  sa  forme  est  à  peu 
près  celle  des  théâtres  anciens.  Le  Pros- 
cenium ou  l'avant-scène ,  représente  l'en- 
trée d'une  ville.  On  y  voit  un  arc-de-tri- 
omphe en  l'honneur  d'Hercule  ;  sept  espè- 
ces de  rues  partent  du  fond  du  théâtre  et 
aboutissent  à  l'avant-scène.  Il  y  a  des 
maisons,  des  temples,  des  bois  en  relief 
ou  en  perspective.  La  partie  de  la  façade, 
qui  n'est  point  occupée  par  l'avant-scène, 
est  décorée  de  colonnes  corinthiennes  sur- 
montées d'un  attique  avec  des  niches  et 
des  statues.  Cette  magnifique  salle  sert 
rarement  -aux  représentations  scèniques; 
mais  pendant  les  deux  foires  célèbres  de 
Vicence ,  on  y  donne  des  bals. 

Palais.  Nous  citerons  le  palais  Ragione 
où  se  tient  la  cour  de  justice ,  belle  œuvre 
de  Palladio.  En  face,  se  trouve  le  Palazzo- 
del-Capitano  ;  un  peu  plus  loin ,  le  Mont 
de-Piété;  le  Palais  des  comtes  Chiericati  ; 
située  sur  la  belle  et  vaste  place  de  l'Isola, 
ensuite  viennent  ceux  de  Barbarano,  Por- 
to, Tiene,  etc.  —  Le  pont  délie  Barcbe 


est  d'une  seule  arche,  ses  parapets  sont 
décorés  d'une  balustrade  de  marbre. 

Monuments  religieux.  — Vicence  ren- 
ferme près  de  40  églises,  dont  la  plupart 
n'offrent  rien  de  bien  intéressant.  La  ca- 
thédrale ,  édifice  gothique ,  n'a  de  remar- 
quable qu'une  vaste  tribune  d'un  assez  bel 
effet.  Dans  Santa-Corona ,  il  y  a  une  Ado- 
ration des  Mages ,  de  Paul  Véronèse  ;  une 
Descente  de  Croix ,  par  le  Bassan  ;  le  Bap- 
tême de  Jésus-Chrix,  par  Belino.  Au-dessus 
de  la  porte  d'entrée,  Jésus-Christ  couronné 
d'épines,  par  le  Tintoret,  riche  composi- 
tion. —  L'église  de  Saint-Michel  possède 
un  tableau  du  Tintoret»  représentant  saint 
Augustin  qui  guérit  des  pestiférés.  —  On 
voit  dans  le  réfectoire  de  Notre-Dame-du- 
Mont ,  Jésus-Christ  à  table  avec  saint  Gré- 
goire ,  de  Paul  Véronèse  ;  à  Saint-Barthé- 
lemi,un  Christ  descendu  de  croix,  de 
Buoconsiglio,  et  une  Adoration  des  Mages, 
de  Marcello  Figolino 

La  nouvelle  Pinacothèque  renferme 
entre  autres  beaux  tableaux ,  une  Sainte- 
Famille  ,  par  Paul  Véronèse  ;  une  Madone, 
du  Guide  ;  une  demi-figure ,  par  Annibal 
Carrache  ;  une  Madeleine ,  par  le  Titien  ;  la 
Vierge  et  Jésus-Christ  sur  un  trône ,  par 
Jacques  Bassano  ;  un  portrait ,  par  Boni- 
facio;  un  autre  portrait,  par  Giorgione, 
etc.  —  La  Bibliothèque  contient  36,0Q0 
volumes,  tant  anciens  que  modernes.  Elle 
est  ouverte  tous  les  jours  au  public.  —  De 
Vicence ,  nous  quittons  la  route  de  Milan 
à  Venise,  pour  prendre  une  direction  N.- 
E.  jusqu'à 

CASTELFRANCO.  —  Visiter  le  palais, 
le  Théâtre-Neuf,  la  belle  Place  et  la  gran- 
de église ,  avec  une  belle  toile  de  Gior- 
gione, natif  de  ce  bourg. 

TRÉVISE.  —  miels  .  la  Poste;  — 
THûtel-Royal.— Ville  ancienne  et  peuplée , 
située  sur  la  Sile,  qui  donne  son  nom  i 
la  Marche  Trévisiane.  On  y  voit  des  palais 
et  des  églises  remarquables ,  une  place  et 
un  fort  beau  théâtre.  Parmi  les  édifii^s 
religieux,  nous  citerons  la  Cathédrale, 
qui  date  du  temps  des  Lombards  ;  l'inté- 
rieur renferme  de  belles  peintures  du  Ti- 
tien ,  de  Paul  Véronèse ,  et  de  Paris 
Bordonne.  En  face ,  se  trouve  le  Palais  du 
Tribunal ,  et  tout  près,  les  prisons  neuves, 

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6&8 


ROUTE  448.  —  DE  MILAN  A  VENISE. 


olies  constructions  ;  le  palais  des  Archives 
des  Notaires;  le  Mont-de-Piété ,  où  se 
trouve  une  toile  de  Giorgione  ;  rHôpital-Ci- 
vil,  nouvellemeLt  réparé  ;  et  la  belle  église 
SaintrNicolas,  avec  de  superbes  peintures, 
snrtout  un  tableau  de  Nicolas  del  Piombo. 
On  trouve  à  Trévise  un  Athénée  des  scien- 
ces et  des  lettres  ;  des  écoles  publiques , 
tu  jardin  des  Plantes  et  une  bibliothèque  , 


riche  de  30.000  vol.  »  Commerce  consi- 
dérable de  laine,  de  soie  et  de  draps. — La 
campagne  produit  du  blé  et  des  iraits  et 
nourrit  des  bestiaux  en  abondance. — Fop. 
46,000  hab. 

De  Trévise  à  Vienne,  (v.  route  358  et 
lisez  en  sens  inverse.) 

VIENNE  (v.  route  518.) 


ROUTE  448. 


DE  aoiiAiir  A  TEMisi:, 

(4n  route) 
Par  VÉRONE,  YiGENCE  et  Padoue,  22  p.  4/4. 


De  Milan  à  Vicence.  (v.  U7).16p.l/4 
Dé  Vicence  à  Arlesega.  1     1/4 

—  Padoue.  1 

—  Dolo.  1     1/4 

—  Mestre.  1     1/2 

—  Venise.  1 

Chemin  de  fer  et  route  de  poste.  — 
Prix  :  49  fr. — Vélocifères ,  lundi ,  mardi 
jeudi  et  vendredi. 
Prix  :  pour  Vicence,  58  1. 

—  Venise,  521. 
Chemin  de  fér,  de  Vicence ,  pour  Pa 

doue  et  Venise ,  trois  départs  par  jour  ;  en 
S  h.,  prix  :  8  1.  25  cent.,— 6 1.  50  cent 

On  sort  de  Vicence  par  la  porte  de  la 
Madona-del-Monte  ;  on  aperçoit  à  droite 
un  arc  de  Palladio ,  décoré  de  quatre  co- 
lonnes corinthiennes ,  portant  un  petit  at- 
tique  sur  leur  entablement.  Cet  arc ,  qui 
est  d'un  très  belle  proportion,  sert  de  ves- 
tibule à  un  escalier  de  290  marches ,  qui 
conduit  à  l'église  de  la  Madona-del-Mon- 
te  ,  par  une  galerie  en  arcades  d'un  mille 
de  long.  L'église  est  moderne  et  ornée  de 
colonnes  corinthiennes.  De  là ,  on  a  la  vue 
sur  la  ville  et  sur  la  campagne. 

PADOUE.  —  Hôtels  :  TEtoile-d'Or  ;— 
la  Croix-d'Or;  —  TAigle-d'Or.  —  Celte 
ville ,  de  forme  triangulaire ,  a  2  lieues  de 
tour,  et  ne  compte  que  54,000  hab.,  aussi 
paraît-elle  presque  déserte. — Ses  fortifica- 
tions consistent  en  de  bonnes  murailles  et 


de  larges  fossés  et  plusieurs  bastions,  dont' 
l'un  appelé  Cormzro,  passe  pour  un  chef- 
d'œuvre  d'architecture  militaire.  On  pénè- 
tre dans  Padoue  par  sept  portes ,  toutes 
d'une  riche  architecture. 

Monuments  religieux.  —  La  cathé- 
drale, vaste  édifice  commencé  en  1123, 
fini  en  1754.  Elle  renferme  une  vierge,  de 
GiollOt  d'une  rare  beauté;  la  Fuite  en  E- 
gypte ,  par  le  Bassan  ;  l'Adoration  des 
Mages ,  du  même;  St-Antoine ,  par  Sasso- 
ferrato  ;  la  Vierge  et  l'Ënfaot-Jésus ,  par 
Palmapère;  Saint  Sébastien,  parle  Guer- 
cbin  ;  la  Cavalcade  du  Pape ,  par  Benso- 
volio.  Une  vierge  en  marbre  d'un  beau  fini; 
six  bustes ,  par  le  fils  de  Canova.  Dans  la 
sacristie ,  plusieurs  objets  curieux ,  et  une 
Vierge,  du  Titien;  un  saint  Jérôme  et  un 
saint  François ,  de  Palma  le  jeune  ;  une 
Vierge ,  de  Sassoferrato  ;  —  l'église  de 
VAnnuMîata  alV  Arena  est  couverte  de 
fresques ,  par  Giotto.  —  L'église  de  Sainl- 
Benoît-le-Vieux  contient  un  beau  tableau, 
du  Tinloret,  représentant  Jésus-Christ  dans 
les  airs  avec  plusieurs  saints  ;  une  Adora- 
tion des  Mages,  duFiammcnghino. — Celle 
de  St-Bovo  possède  une  Descente  de  Croix 
attribuée  au  Titien. — Celle  de  Saint-Can- 
ziauo ,  aussi  décorée  de  tableaux ,  se  lait 
remarquer  surtout  par  l'élégance  de  son 
architecture.  —  La  Scnola  de  Véglise  des 
Carmes  est  enrichie  de  fresques,  dont  une, 
ouvrage  admirable  du  Titien,  représente 


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ROUTE  448.  —  DE  MILAIf  A  VENISE. 


569 


sa'iDt  Joseph  et  sainte  Anne;  et  d*un  peiit 
tableau  à  rhuile ,  du  même  auteur,  ou  du 
moins  de  Palma  l'aîné.  —  L'église  de  St- 
Francesco  -  Grande  conserve  un  beau  ta- 
bleau de  Palma ,  représentant  saint  Gré- 
goire qui  prie  pour  les  âmes  du  Purgatoi- 
re; un  tableau  de  Paul  Véronèse ,  etc.  — 
L*église  des  Eremitaui  possède,  dans  la  sa- 
cristie ,  un  saint  Jean-Baptiste ,  de  Guido- 
Reni ,  et  un  monument  élevé  à  Frédéric 
d*Orange ,  par  Canova ,  auleur  aussi  du 
beau  mausolée  d*une  princesse  russe,  dans 
un  petit  jardin  contigu;  la  chapelle  à  droite 
du  maître-autel ,  est  décorée  de  fresques 
superbes,  peintes  par  Manlcgna.  —  On  re- 
marque encore  les  tombeaux  d'Ubertin  111 
et  de  Jacques  IV ,  le  mausolée  du  profes 
seur  Mantova  Benavidès ,  et  le  buste  de 
Jacques  de  Forli.  —  Dans  la  première 
ehapelle,  un  groupe  de  Canova  frappe  la 
vue ,  c*esl  une  femme  assise  méditant  près 
de  ses  enfants. 

Non  loin  de  là  se  trouve  la  statue  d'une 
femme  tenant  sur  ses  genoux  un  livre  sur 
lequel  on  lit  ces  mots  :  Ne  me  perdas  illa 
die  ;  morceau  plein  de  vie  et  de  sentiment. 
—  L'église  de  Saint-Cagétan ,  construite 
sur  les  dessins  de  Scamuzzi.  On  y  voit 
quelques  tableaux  de  Palma  et  une  vierge 
attribuée  au  Titien. 

L'église  de  Sainte-Croix  et  le  couvent 
de  la  Madeleine  renferment  de  belles 
toiles  ;  mais  les  deux  ^lises  les  plus  re- 
marquables de  Padoue  sont  Saint-Antoine 
et  Sainte-Justine.  —  Saint-Antoine  est  un 
vaste  édiGce  gothique,  de  1255  à  1307, 
surmonté  de  six  coupoles  :  l'intérieur 
est  orné  de  peintures ,  de  bas-reliefs  et  de 
statues ,  par  Giotto  .  Tiepolo ,  Donatello , 
Campagna ,  etc.  —  Les  cloîtres,  conligus, 
appartenant  à  l'Université ,  contiennent 
une  riche  bibliothèque ,  et  sont  ornés  de 
tombeaux.  —  La  Scuola,  petite  église,  est 
peinte  à  fresque  par  le  Titien  et  autres 
grands  maîtres 

L'église  de  Sainte-Justine ,  bStie  sur  les 
plans  de  Palladio ,  est  un  édifice  immense, 
et  d'un  style  noble  et  sévère ,  orné  de  huit 
coupoles,  dont  la  plus  élevée ,  en  y  com- 
prenant la  statue  de  Sainte-Justine ,  a  75 
mètres  de  hauteur.  —  Le  tableau ,  placé  au 
fond  du  chœur,  est  regardé  comme  un 


chef-d'œuvre  de  Paul  Véronèse.  On  re- 
marque en  outre  une  sainte  Gertrude  en 
extase ,  soutenue  par  des  anges ,  du  che- 
valier Liberi;  un  saint  Benoît  qui  re- 
çoit les  saints  Placide  et  Maure ,  un  des 
meilleurs  ouvrages  du  Palma  ;  saint  Côme 
et  saint  Damien  sauvés  du  naufrage ,  ta- 
bleau plein  de  feu  d'Antoine  Balestra  ;  le 
Martyre  de  saint  Placide  et  de  ses  compa- 
gnons ,  composition  magnifique ,  de  Luc 
Giordano  ;  enfin  les  belles  sculptures  du 
devant  de  l'autel ,  où  repose  le  corps  de 
saint  Prosdocime.  —  Il  faut  visiter  le 
monastère  contigu  qui  sert  aux  soldats  in- 
valides. 

Edifices  publics.  —  Nous  remarquons 
le  Palais-de-Justice ,  dont  on  admire  la 
salle  d'audience  (il  sallone)^  la  plus  gran- 
de et  la  plus  singulière  qu'il  y  ait  peut  être 
au  monde,  ornée  de  peintures  de  Giotto, 
et  d'un  monument  élevé  à  Tite-Live.  — 
Le  Palazzo  del  Capitano,  situé  sur  la 
place  des  Signori  :  bel  édifice  dont  la  porte 
est  surmontée  d'une  tour  qui  renferme  une 
horloge  astronomique.  —  La  Bibliothèque 
pubHque,  de  50,000  vol.  d'ouvrages  de 
choix  ;  les  salles  sont  ornées  de  belles  fres- 
ques, de  Dominique  Campagnola,  deGual- 
lieri ,  d'Etienne  d'ail'  Arzerc  et  du  Ti- 
tien.— La  Loggia,  ou  Hôtel-dc-Ville,  e.^'t  sur 
la  môme  place;  c'est  un  joli  édifice.  —  La 
place  d'Arena  où  se  donnent  le  fStes  publi- 
ques ;  l'Archevêché ,  avec  de  belles  fres- 
ques ,  une  jolie  galerie  de  tableaux  et  une 
précieuse  bibliothèque  ; — le  Consen'atoire 
des  orphelins;  —  le  Mont-de-Piété ,  avec 
un  superbe  bas-relief,  de  Canova  ;  —  le 
Nouvel-Hôpital,  édifice  imposant;  —  le 
Palais-du-Podestat  ou  Municipalité,  sur  la 
place  des  Herbes ,  bâtiment  d'une  grande 
beauté  et  contenant  un  des  plus  beaux  ou- 
vrages de  Dominique  Campagnola ,  repré- 
sentant le  prêteur  Cavalli  k  genoux  devant 
le  Saint-Sauveur  ;  la  Femme  adultère,  du 
Padovanino  ;  et  une  Cène ,  du  Tintoret  ; 
—  La  Place  de  l'Uva  ,  le  Pont  de 
Saint-Laurent,  ancien  ouvrage  romain; 
l'Observatoire ,  sur  la  place  du  Château , 
construit  au-dessus  d'une  tour  où  le  tyran 
Ezzelino  faisait  enfermer' ses  victimes;  — 
l'Académie  des  Beaux-Arts;  le  bel  Arc  de 
Valaresso;   enfin  ,    la    place  de  'Pralo 


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570 


Rours  448. 


DE  MILAN   A   VENISE. 


/ 


dcUa  Valle ,  vaste,  pittoresque,  décorée  de 
statues  colossales ,  et  arrosée  d'un  joli  c;i- 
nal.  -r-  Padoue  a  encore  plusieurs  palais 
renfermant  de  belles  peintures  et  de  riches 
collections. 

V  Université  est  un  vaste  et  bel  édifice; 
cet  établissement ,  l'un  des  plus  célèbres 
et  des  plus  anciens  dTItalie,  renferme  tout 
ce  qui  peut  servir  à  l'étude  des  connais- 
sances humaines. 

Le  Séminaire  est  un  superbe  édifice , 
avec  quelques  bons  tableaux  et  une  bonne 
bibliothèque. 
La  Boucherie  et  le  Théâtre. 
Les  environs  de  Padoue  ne  sont  qu^un 
vaste  et  riant  jardin ,  parsemé  de  jolies 
maisons  de  campagne.  Café  Pcdrochi. 

De  Padoue  une  bonne  route  de  posle  con- 
duit à  Rovigo  et  à  Manloue.  —  Chemin 
de  fer  :  pour  Venise ,  5  fois  par  jour  ; 
prix,  4  1.50  c.  — 31.  50<î.  —et  2  1. 

En  quittant  Padoue  la  roule  traverse  la 
plus  riante,  la  plus  fertile  et  la  plus  gra- 
cieuse contrée  qu'on  puisse  voir  jusqu'à 
MESTRE  (v.  r.  358). 
^  VENISE.  —  Hôtels  :  Les  principaux 
sont  en  général  sur  un  très  grand  ton  ,  cl 
beaucoup  ressemblent  à  des  palais.  Les 
principaux  sont  :  V Hôtel  royal  ou  Da- 
niel ,  proche  de  la  place  St-Marc  ;  table 
d'hôte  à  6  h.  dans  l'été,  et  4  h.  dans  l'hi- 
ver ;  —  de  VEurope^  sur  le  grand  canal , 
avec  117  chambres  à  coucher;  table 
d'hôte  à  i  h. ,  5  fr.  —  ceux  du  lion 
B/anc(Leone-Bianco),surle  grand  canaf, 
près  de  la  poste,  de  la  Grande-Bretagne, 
Luna ,  etc. ,  sont  des  hôtels  de  second 
ordre. 

Venise  offre  au  voyageur  un  spectacle 
unique  au  monde  :  entièrement  bâtie  sur 
pilotis,  dans  des  lagunes  séparée,^  delà 
mer  par  des  bancs  de  sable,  elle  se  compose 
de  150  Iles  très  rapprochées  les  unes  des 
autres,  divisées  par  des  canaux,  et  réunies 
par  plus  de  300  ponts  dont  quelques-uns 
sont  assez  beaux. 

OBJETS  REMARQUABLES. 

y  '"  Place  Saint- Marc  ,  entourée  de  ma 
gDifiques  édifices,  monuments  historiques 
de  la  renaissance;  c'est  la  rivale  des  plus 
belles  de  l'Europe,  non  par  ses  dimensions, 


mais  par  ses  décorations  et  par  le  conp- 
d'œil  magnifique  qu'elle  offre,  vue  de  & 
mer. 

L'Eglise  de  Saint-Marc,  sur  la  place,  ^ 
est'  un  édifice  imposant  et  majestueux ,  ât 
forme  grecque,  enrichi  d'une  profusion  dfe 
marbres  orientaux,  de  bas-reliefs  et  sculp- 
tures de  bronze ,  dorures  ei  mosaïques 
exécutées  depuis  le  x»  jusqu'au  xviii«  siè- 
cle. Où  y  compte  500  colonnes  de  vert 
antique  ,  de  porphyre  ,  de  serpentine ,  de 
marbres  veinés  et  d'autres  également  pré- 
cieux. Les  côtés  extérieurs ,  la  façade,  les 
murs  intérieurs,  les  voûtes,  le  plafond  et  le 
pavé  sont  incrustés  de  ces  riches  matériaux; 
enfin  tout  ce  qui  n'est  pas  d'or,  de  bronze 
ou  en  mosaïque  ,  est  revêtu  de  nuriiire 
oriental.  La  façade  offre  une  collectioa très 
nombreuse  de  colonnes  aussi  précieus» 
par  la  qualité  et  la  variété  des  marbres  que 
par  le  travail.  Cinq  grandes  mosaïques 
dans  les  voûtes  de  l'ordre  inférieur  ;  les 
deux  premières  (  à  droite  de  l'observaleur) 
représentent  :  l'Enlèvement  du  corps  de 
St-Marc  des  tombeaux  d'Alexandrie  ,  de 
Pierre  Vecchio ,  1 650  ;  celle  du  miliea 
le  Jugement  dernier,  dePiern'  Sjmgna; 
dans  la  suivante  on  voit  les  Magistrats  vé- 
nitiens rendant  des  honneurs  au  corps 
de  Saint -Marc,  de  Sébastien  Hisù; 
dans  la  dernière,  une  ancienne  mo- 
saïque représente  l'Eglise  de  Saiot- 
Marc ,  ouvrage  du  xvi«  siècle.  Quatre 
grandes  mosaïques  dans  les  voûtes  de 
Tordre  supérieur  :  la  Descente  de  Croix. 
l'Apparition  deJ.-C.  aux  Limbes,  la  Ké" 
surrection  ,  l'Ascension  ,  exécutées  par 
Louis  Gaetano ,  sur  les  dessins  deMaffèo 
Veronùy  vers  l'an  1617.  Cinq  portes  de 
bronze ,  et  sur  celle  h  gauche  en  entrant 
par  la  grande ,  l'épigraphe  suivante ,  qui 
en  désigne  l'époqne  et  l'artiste  :  iiccc. 
Bertucius  Âurifex  Venetusme  fecit. 

Les  Quatre  chevaux  de  broj»%e ,  qui  t. 
ornèrent  pendant  quelque  temps  l'Arc  de 
triomphe  du  Carrousel  k  Paris ,  ont  repns 
leur  ancienne  place. 

On  observe  au-dessus  de  la  principale 
porte  St-Marc  en  habits  pontificaux  ,  de 
François  et  Valère  Zuccato ,  dessin  do 
Vttien,  en  1545. 

Au-dessus   de  St-Marc ,  sept  petites 

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ROUTE  448.  —  DE  MILAN    A  VENISE. 


571 


tnosaïques  da  xi«  siècle ,  représentent  le 
Cruciliement  et  le  sépulcre  de   J.-G.  , 
de  François  et   Valère  Znccato.  Les 
autres  mosjTques  semées  h  profusion  dans 
cette  merveilleuse  église ,  ménteut  toutes 
Vatteotion. 
l^  Ui  Trésor  de  St-Marc  est  le  plus  riche 
r^iquaire  qu'on  connaisse  ;  on  y  voit  de 
nombreux  morceaux  de  la  vraie  Croix , 
le  clou ,  Véponge  et  le  roseau ,  instrur 
meots  de  la  passion  de  Jésus-Christ  ;  le 
couteau  qui  lui  servit  à  la  Cène  ;  Yhu- 
mérus  de  saint   Jean-Baptiste;  des  re- 
/igues  de  saint  Marc ,  et  divers  trophées  en 
levés  lors  delà  prise  de  Constantinople. 
i^     Palais  dhc^l  ,  édifice  qui  frappe  de 
surprise  et  d'admiration,  par  la  singulari 
té ,  la  hardiesse  et  la  magnificence  de  son 
architecture. 

On  remarque  V Escalier  des  Géants , 
maguiflque  ouvrage ,  construit  vers  la  fin 
du  xv«  siècle  ,  par  Antoine  Bregno ,  et 
orné  de  deux  statues  colossales ,  sculptées 
par  /.  Sansouino  en  1556,  qui  représen- 
tent Mars  et  Neptune  ;  au  pied  de  Tescalier 
Adam  et  Eve,  beaux  morceaux,  mais  moins 
grandioses. 

L'Escalier  d'Or  a  été  construit  de  1 558 
k  1577  ,  ses  magnifiques  décorations  sont 
de  Sansovino  ;  l'Hercule  et  l'Atlas  qui 
ornent  l'entrée  sont  de  Titien  A8petli;]es 
ornements  en  stuc  de  Vittoria  ,  les  fonds 
de  Franco.  H  serait  trop  long  d'énumé- 
rer  toutes  les  peintures  du  palais  ducal. 
Nous  indiquerons  seulement  les  tableaux 
les  plus  remarquables. 

Salle  DU  grand  conseil  ou  Biblio- 
thèque royale  de  St-Marc.  —  Les  murs 
et  le  plafond  sont  entièrement  couverts  de 
peintures  précieuses  qui  représentent  les 
fiistes  de  la  république  de  Venise.  A  droite 
en  entrant ,  grand  tableau  représentant 
la  Gloire  du  Paradis ,  par  Jacques  Tinto- 
retto,  de  10  m.  de  haut  et  25  de  long;  le 
Pape  Alexandre  III  au  couvent  de  ta  Gha 
rite,  parPju/  Véronèse;  Prise  d'armes  du 
doge  contre  Barberousse,  par  le  Tintoret  ; 
—  Grande  bataille  des  Vénitiens  contre 
Barberousse,  par  le  même;  -—  Othon  pré- 
senté par  le  doge  au  pape  Alexandre  111 , 
par  Palma  le  jeune  ;  —  Alexandre  111 
bénissant  une  flotte,  par  Palma  père  ; 


Frédéric  Barberousse  ^  genoux  devant  In- 
nocent 111 ,  par  Frédéric  Zaccari  ;  —  le 
pape  sur  son  trône  recevant  les  adieux  du 
par  Jules  Delmori  ;  —  Première 
bataille  des  Vénitiens  contre  les  Turcs ,  par 
le  Tintoret  ;  —  Autre  bataille ,  par  le 
même  ;  —  Procession  du  doge,  du  même; 
—  Prise  de  Zara  par  les  Vénitiens ,  par 
Palma  le  jeune  ;  —  Dandolo  refusant  la 
couronne  d'empereur ,  par  le  même  ;  — 
Les  Femmes  de  Zara  demandant  grâce 
pour  leurs  maris ,  par  Blanc  ;  —  l'Apo- 
théose de  Venise,  par  Paul  Véronèse;  — 
Venise  au  milieu  des  divinités,  par  le  Tin- 
toret ;  —  le  Jugement  universel ,  par 
Palma  le  jeune  ,  grande  toile  ;  le  Christ 
mort ,  par  Giovanni  Bellino  ;  —  Saint 
Christojphe,  parle  Titien;  —  Foi  du  doge 
Marin  Grimani ,  toile  magnifique  ,  par  le 
même  ;  —  Bataille  contre  les  Génois ,  par 
Vissentini ,  •  et  huit  autres  sujets  analo- 
gues du  même  auteur. 

Dans  la  salle  des  Dix  on  trouve  deux 
plafonds  de  Véronèse  ;  celui  peint  en  gri- 
saille passe  pour  un  des  plus  beaux  d'Ita- 
lie. —  Le  doge  Grimani  à  genoux  devant 
la  Vierge  et  St-Marc ,  par  Contarini]  — 
L'Enlèvement  d'Europe  ,  toile  magnifique- 
de  Paul  Véronèse  ;  —  Bataille  des  Véni- 
tiens contre  les  princes  Scaligeri ,  par 
Contarini  ;  —  Ariane  couronnée  par  Vé- 
nus ,  par  le  Tintoret  ;  —  Jacob  de  retour 
en  Egypte,  par  le  Bassan  ;  —  Les  Forges 
de  Vulcain  ,  —  Mercure  et  les  Grâces , 
par  le  Tintoret  (fresques)  ;  —  Le  Con- 
grès de  Bologne  où  Charles  V  et  Clément 
Vil  signent  la  paix  »  par  Marco  Vecelli , 
neveu  du  Titien  ;  —  La  seconde  Con- 
quête de  Constantinople ,  —  une  Victoire 
navale,  deux  toiles  de  Domenico  RobuS" 
ti  ;  —  Venise  personnifiée  et  le  doge  Ci- 
cogna  donnant  audience  à  des  ambassa- 
sadeurs ,  deux  tableaux  de  Carletto 
Cog/wn,  fils  ûe  Paul  Véronèse. 

Une  douzaine  de  grandes  compositions , 
par  Paul  Véronèse  ;  —  La  collection  des 
11i  portraits  des  doges  de  Venise,  dont 
plusieurs  sont  du  Tintoret ,  de  Bassan  et 
des  deux  Palma.  A  la  place  de  Marino 
Faliero  ,  on  voit  un  ovale  noir  avec  ces 
mots  :  Lorus Marini  Falieri  decapitati. 

La  bibliothèque  est  très  riche  en  ma- 

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572 


SOUTE  448.  —  DE  HILAN  A   VENISE. 


nuscrils  et  en  livres  anciens  et  modernes , 
on  y  compte  environ  70,000  volumes , 
dont  plus  de  cinq  mille  tnanuscriU  ;  on 
y  conserve  ta  célèbre  mappemonde  de  Fra 
Miauro,  dessinée  Tan  1460.  Dans  cette 
même  bibliothèque  il  y  a  encore  une  riche 
collection  de  médailles ,  de  statues ,  de 
bustci  et  de  bas-reliefs  en  marbre  et  en 
bronzf. 
^^  Clocher  de  St-Marc,  édifice  riche  en 
jnarbres. 

La  Loge  (par  Sansovino) ,  petit  monu 
ment  très  élé^nt,  revêtu  de  beaux  marbres 
et  orné  de  riches  sculptures ,  de  bronzes 
et  de  statues. 

L'Ancienne  Bibliothèque  ,  sur  la  pe- 
tite place ,  est  un  édifice  curieux  et  riche- 
ment décoré  de  stuc  et  de  belles  peintures. 

Nouvelle  galerie,  ou  Palais-Royal, 
construction  récente ,  servant  de  résidence 
aux  princes  de  la  maison  impériale.  L'ex- 
térieur est  peu  remarquable.  Plusieurs 
chambres  renrerment  de  belles  peintures; 
nous  citerons  un  Ecce  Homo ,  d'Albert 
Durer;  dans  la  chapelle  on  admire  la  Des- 
cente du  Christ  aux  Limbes .  par  Gîor- 
gione  ;  —  L'Adoration  des  Mages ,  par  le 
Tinioret;  —  St-Joachim  chassé  du  tem- 
ple ,  par  le  môme  ;  —  le  Passage  de  la 
Mer  Rouge,  par  le  Titien  ;  —  la  Sagesse 
couronnée,  du  même;  —  Si-Marc  sauvant 
un  musulman  du  naufrage ,  par  le  Tinto- 
ret  ;  —  l'Enlèvement  du  corps  de  saint 
Marc  par  deux  marchands  de  Venise  ,  par 
le  même  ;  —  Venise  au  milieu  d'Hercule  , 
de  Cérès  et  d'autres  divinités ,  par  Paul 
Vérot*è$e, 
'  Derrière  le  Palais-Royal,  il  y  a  un  déli- 
cieux jardin  baigné  au  sud  par  le  grand 
canal. 
^  ^  Hôtel  de  la  monnaie  (de  Samovino) 
magnifique  édifice  de  la  plus  grande  soli- 
dité et  du  meilleur  goût  ;  atelier  fameux 
pour  la  fabrication  des  monnaies  d'or,  d'ar- 
gent, de  cuivre ,  et  des  médailles  du  plus 
beau  travail. 

Prison.  Edifice  qui  réunit  à  l'élégance 
la  plus  grande  solidité. 

Saint-Zacharie,  li57.  L'intérieur  de 
cette  église ,   son  abside  ,    et  les  au 


chesse  des  marbres.  On  y  admire  aussi  de 
belles  peintures  de  Jean  Bellini,  du  Ttii^ 
toret,  de  Palma  ;  le  tombeau  d'Alexan- 
dre Viltoria,  ouvrage  remarquable  de  iee» 
Bellini f  etc. 

Saint- Georges  (Sansovino,  lS50).i> 
édifice  très  solide ,  très  élégant  et  très  or- 
né. 

Saint-Laurent  (Sorella).  Le  maître- 
autel  est  richement  orné  do  marbres ,  de 
ûronzes  et  de  statues  :  six  grandes 
colonnes  antiques,  ouvrage    magaifiqiK. 

Saint-Antoine,  chapelle  k  gaudie ,  est 
décorée  de  peintures  par  /.  Palma. 

Saint-Georges-des-E$glavons.  L'o- 
ratoire, au  rez-de-chaussée,  est  décoré  de 
bonnes  peintures  par  Carpaccio. 

Saint-François-della  -  ViGXA  ,  vaste 
église  ,  renferme  1 7  chapelles  ornées  de 
beaux  tableaux  par  Pennacrhi,  Paul  Vé- 
ronèse,  Frère  Antoine  de  Nègrepont, 
Jérôme  Sanla-Croce  ,  et  deux  beaux 
mausolées  en  marbre. 

Saint-Pierre  ,  édifice  vaste  et  ancien  i , 
avec  un  clocher  magnifique.  A  droite  en  ^ 
entrant ,  après  le  â«  autel  .  chaire  très 
antique  en  marbre,  en  forme  de  siège, 
qu'on  croit  avoir  servi  h  saint  Pierre  à 
Antioche.  Celte  église  renferme  de  pré- 
cieuses toiles  par  Paul  Véronése,  An- 
toine Belucci,  Grégoire  lauartm, 
PadovaninOf  Lucas  Giordano 

Saint-Joseph.  Derrière  le  maîlre-au- 
tel ,  la  Nativité  de  Jésus-Christ ,  par 
Paul  Véronèse  ;  le  magnifique  mausolée 
du  doge  Marino  Grimani  et  de  sa 
femme. 

Jardin  public  ,  charmante  promenade  \^ 
qui  s'avance  en  forme  de  presqu'île  au  mi- 
lieu de  la  lagune. 

L'Eglise  de  la  marine  royale  ,  dans 
laquelle  on  a  récemment  transporté  le  tom- 
beau du  grand  amiral  Angelo  Emo , 
sculpté  par  Joseph  Ferrari-Torelli ,  l'an 
1792. 

Arsenal  royal.  Porte  principale  de 
terre ,  ouvrage  magnifique  d'ordre  corin- 
thien, sur  quatre  colonnes  de  marbre  grec, 
construite  l'an  U60.  Aux  côtés  de  la  ba- 
lustrade de  l'entrée ,  quatre  lions  de  mar- 
bre du  mont  Hymette. 


iefe,  friippent  d'admiration  parlasingu   ^ 

iarité  et  l'élégance  du  style,  et  par  la  ri^l    Saint-Martln.  Chapelle  prèsducb<Bar 

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BOITTE  418.  —  DE  MILAN   A  VENISE. 


573 


k  droite  de  l'observateur.  Le  tableau  de 
Taulel  représente  la  Résurrection  de  J.-C. 
par  SantQ-CroàB.  Dans  l'église  ,  un  beau 
mausolée  en  marbre  en  l'honneur  du  doge 
françoif  ErtMO. 

Mai^n  Craglietta.  Cabinet  de  ta- 
bleav-x  de  quelques  célèbres  artistes  des 
écoles  vénitienne  et  flamande  ,  savoir  : 
Jivarini,  Bellini ,  Pordenone ,  Titien , 
Paul  Vêronèset  CanaletlOf  Rubens,  Al- 
bert Durer, 

Saint- Jean  de  Bragora.  —  Derrière 
le  maître-autel  il  y  a  un  grand  tableau  qui 
représente  le  baptême  de  J.-C. ,  bel  ou- 
vrage de  Cifna. 

Sainte-Marie  -  de  -  la  -  Piété  ,  église 
élégante. 

Grand  Hôtel  royal.  C'est  le  palais 
Jlernardo  ;  belle  architecture  du  moyen- 
âge. 

Saint-Georges-Majeur  (  Palladio  ) , 
temple  magniûque  en  forme  de  croix  la- 
tine, avec  onze  autels.  Au-dessus  de  la 
porte,  le  monument  du  doge  Léonard  Do- 
uât, mort  en  1612  ;  à  droite  en  entrant, 
monument  du  général  et  procurateur  Lau- 
rent Vénier,  de  1667.  Premier  autel  :  le 
tableau  représente  la  Nativité  de  J.-C. , 
par  /.  Bassano.  Maitre-aulel  :  il  est  com- 
posé de  marbres  très  fins  et  de  bronze.  On 
admire  dans  cette  église  six  belles  toiles 
du  Tintoret  :  la  Cène  ,  la  Résurrection , 
le  Martyre  de  St-Etienne ,  la  Manne ,  le 
Couronnement  de  la  Vierge ,  et  un  Mar- 
tyre. —  Couvent  attenant  :  le  premier 
clottre  est  un  magnifique  carré  d'élégante 
architecture  ionique. 
^^  Sainte-Marie-de-la-Salote.  On 
compte  125  statues;  on  y  admire  la  cou- 
pole, qui  est  très  élevée.  Chœur  :  plafond 
orné  de  trois  grands  ouvrages  qui  repré 
sentent  Elle,  la  Manne  et  Abacuc ,  peints 
p^r  Joseph  Salviali.  Sacristie  :  plafond , 
la  Mort  d'Abel ,  le  Sacrifice  d'Abraham  , 
David  vainqueur  de  Goliath  ,  saint  Marc 
entre  quatre  saints ,  les  quatre  Evangélis- 
tes,  la  Descente  du  SaintrEsprit,  les  quatre 
Docteurs ,  ouvrages  sublimes  du  Titien , 
de  son  meilleur  temps;  les  Noces  de 
Cana  ,  par  le  Tintoret  ;  la  Naissance  ,  la 
Présentation  et  l'Assomption  de  la  Vierge, 
par  Luca  Giordano.  Le  magnifique  cou- 


vent attenant  à  celte  église  est  aujourd'hui 
occupé  par  le  séminaire  patriarcal.  ^ 

Académie  des  beaux -arts.  Très  ^/^ 
nombreuse  collection  des  meilleur» 
tableaux  des  maîtres  de  toutes  les  éco- 
les. —  La  collection  des  modèles  de 
sculptures.  Tableaux  ,  chefs-d'œuvre  du 
Titien  ;  —  St-François  qui  reçoit  les  stig- 
mates ,  et  au  bas ,  d'autres  saints ,  par 
François  Becarued,  de  Conegliano.  — 
À  la  fenêtre  :  la  Vocation  de  saint  Pierre 
et  de  saint  André,  par  Marc  Bosaiti  ;  — 
la  Présentation  de  TEnfant  Jésus  au  vieux 
Siméon  ,  ouvrage  célèbre  de  Victor  Car- 
paccio ,  —  la  Vierge  sur  un  trône  au  mi- 
lieu de  quelques  saints  ,  par  /.  Baptiste 
Cima  de  Conegliano  ;  —  la  Résurrection 
de  Lazare,  pzr  Léandre  Bassano  (rap- 
porté de  Paris)  ;  St-Laurent  Giustiniani  an 
milieu  de  quelques  saints  ,  chef-d'œuvre 
à'Ànloine  Licinio  ,  surnommé  le  Porde- 
none^  (également rapporté  de  Paris);  — 
la  Sle- Vierge  sur  un  trône  avec  l'Enfant 
Jésus  et  quelques  saints ,  par  Jean  Belli- 
ni. —  Façade  où  est  V escalier  ;  le  Mi- 
racle de  St-Marc  pour  délivrer  un  esclave , 
ouvrage  classique  de  J,  Tintoret  (  rap- 
porté de  Paris)  ;  —  les  Noces  de  Cana ,  le 
plus  beau  tableau  de  Padovanino  ;  —  la 
Vierge  sur  un  trône  avec  l'Enfant  Jésus, 
St-Joseph  et  d'autres  saints,  par  Paul 
Véronèse  (rapporté  de  Paris)  ;  —  la  Vi- 
sitation de  Ste  Elisabeth ,  jolie  petite  pro- 
duction du  Titien  ;  —  une  Déposition  de 
croix, belle  toile  commencée  parle  Titien 
et  finie  par  Palma  le  vieux  ;  —  la  Pré- 
sentation de  la  Vierge  au  temple  et  son 
Assomption  ,  deux  chefs-d'œuvre  du  Ti- 
tien ;  —  St-Jean-Baptiste  dans  le  Désert , 
par  le  même;  —  la  Vierge  dans  la  gloire, 
adorée  par  St-Côme  et  St-Damien ,  toile 
admirable  du  Tintoret.  Les  autres  pro- 
ductions de  ce  grand  peintre  sont  :  le 
Christ  sortant  du  tombeau ,  la  Vierge  et 
l'Enfant  désus ,  le  Meurtre  d'Abel ,  une 
Assomption,  Adam  et  Eve  mangeant  la 
pomme ,  le  Christ  en  Croix  ,  et  plusieurs 
portraits.  —  On  remarque  aussi  dans  cette 
Académie  une  Ste-Christine  battue  de 
verges,  de  Véronèse,  Bien  que  resserrée 
dans  notre  cadre ,  nous  ne  pouvons  nous 
empêcher  de  citer  encore  de  ce  grand 


dbyGoOgk 


574 


ROUTE  448.  —  DE  MILAN   A  VENISE. 


maître  :  Ste-Christine  au  milieu  du  lac  de 
Bolsena,  les  quatre  Evangélistes,  Ste-Chris- 
tine  poussée  ë  l'adoration  des  idoles ,  la 
Foi ,  la  Charité ,  Ezéchiel  et  Isaïe ,  gri- 
sailles. —  Un  Pêcheur  présentant  au  doge 
l'anneau  de  St-Marc ,  grande  composition 
par  Paris  Bordone  ;  —  le  riche  Epulon 
au  milieu  de  ses  courtisanes ,  belle  pein- 
ture de  Bonifacio  ;  —  le  Massacre  des 
Innocents,  TAdoration  des  Mages,  la 
Femme  Adultère  et  le  Christ  glorieux , 
par  le  mÔme  ;  —  une  belle  Assomption 
«on  terminée,  àe  Pal  ma  le  vieux  ;  — 
huit  ou  dix  toiles  de  Palma  le  jeune , 
dont  la  plus  remarquable  est  le  Cheval  de 
la  mort  ;  —  La  dernière  Cène  du  Sau- 
veur ,  le  Christ  devant  Pilale  ,  par  Bene- 
detto  ;  —  le  Christ  portant  sa  Croix ,  par 
Carleilo  Cagliari  ;  —  des  Anges  portant 
les  instruments  de  la  Passion  ,  par  le  mô- 
me ;  la  Résurrection  de  Lazare  ,  belle  toile 
de  Leandro  Bassan  ;  —  Si-Thomas  tou 
chant  les  plaies  ,  par  Baptista  Cima  ,  - 
une  Vierge  du  même  ;  —  les  Noces  de 
€ana  ,  par  le  Padovanino. 
jy  Sculptures.  —  Cette  nombreuse  col- 
•^  lection  est  composée  de  copies  en  plâtres 
des  morceaux  les  plus  remarquables  de 
Rome ,  de  Naples ,  de  Florence  et  de  Lon- 
dres. —  Première  salle  :  la  bordure  de  la 
corniche  qui  l'entoure  est  ornée  de  plu- 
sieurs morceaux  exquis  peints  par  le  Ti- 
tien, —  Seconde  salle  :  elle  est  décorée 
par  la  fameuse  collection  du  chevalier 
Rossi^  composée  d'un  grand  nombre  de 
dessins  des  plus  célèbres  artistes  ,  parmi 
lesquels  un  grand  nombre  de  Léonard  ,  de 
Raphaël,  et  de  Michel  Ange.  —  Le 
Nouveau  salon  renferme  le  grand  tableau 
de  la  Cène  de  J.-C. ,  do  Paul  Véronèf^e , 
et  le  célèbre  tableau  de  Gentile  Belhm 
(récemment  restauré) ,  qui  représente  la 
place  de  St^Marc,  et  une  procession  dont 
les  personnages  portent  le  costume  de  ce 
temps-là  ;  ouvrage  de  1 496. 

Palais  Giustiniani  Lolin  .  H  renferme 
une  précieuse  collection  de  gravures ,  de 
bons  tableaux  et  une  bibliothèque  choisie. 
Palais  Foscari,  édifice  majestueux 
Palais  Mocenigo  ,  avec  de  bons  ta- 
bleaux et  le  modèle  du  Paradis,  peini  par 
/.  Tinioret, 


Palais  Pisani  ,  où  se  trouve  la  beBe 
toile  de  la  Famille  de  Darius  aux  pieds 
d'Alexandre,  par  Paul  Vironèse, 

Dans  TEglise  de  Saint -Luc  ,  un  St- 
Luc,  de  Paul  Véronèse. 

Le  Palais  Grihani  ,  cité  pour  sama-^^ 
gnificence.  ^ 

Le  Pont  de  Rialto  ,  élégant  et  sohde,  û 

La  Douane  Royale,  où  Ton  comDW 
200  salles. 

Le  Palais  Micheli  ,  avec  de  magnifi- 
ques/açi.vsen^s  de  haute-lisse ,  d'après 
les  dessins  de  Raphaël. 

Palais  Manfrin.  Galerie  très  ncbe  en  // 
tableaux  de  peintres  étrangers  et  iUlieDs , 
et  entre  autres  de  l'école  vénitienoe  (  à  vi- 
siter). 11  y  a  dans  chaque  salon  le  catalogue 
des  tableaux  qu'il  contient.  C'est  là  qu'on 
admire  la  Descente  de  croix ,  du  Titien,  h  " 
la  Lucrèce,  de  Guido  Reni  ;  —  les  trois  ^ 
porl rails,  célébrés  par  lord  Byron  ;  —  le 
Sacrifice  d'Iphigénie ,  par  Leândro  Bag- 
san;  —  Moïse  frappant  le  rocher,  par 
Pordenone  ;  —  la  Fuite  en  Egypte  et  ua 
Ecce  Homo,  par  Augustin  Carrache; 
—  Cérès  et  Bacchus ,  de  Rubens  ;  —  un 
petit  Berger ,  de  Murillo ,  etc. 

Palais  Calvagna.  On  y  remarqueeutre 
autres  plus  de  vingt  des  meilleures  pièces 
iy André Schiavone^  dont  deux  sontd^une 
très  grande  beauté. 

Les  Scalzi,  église  riche  en  sculptures, 
peintures  et  dorures. 

Saint- André.  On  y  admire  St-Jérdme 
dans  le  désert,  le  plus  beau  nu  de  Paul 
Véronèse. 

Eglise  du  Rédempteur  ,  magnifique  cl 
du  meilleur  goût,  chef-d'œuvre  de  PaUa- 
dio.  —  Sacristie  :  Tableau  précieux  qui 
représente  la  Vierge  Marie  avec  FEnfent 
Jésus  cl  deux  anges ,  ouvrage  célèbre  de 
Jean  Bellinu 

Saint-Sèbastien,  église  ornée  de  sta- 
tues, de  mausolées  et  de  belles  toiles  de 
Paul  Véronèse,  du  Tinioret ,  du  Titien, 
etc. 

Dans  N.-D.  des  Carmes  ,  une  belle 
toile  de  /.  Tintoretto,  et  une  autre  grande 
composition  de  Padovanino. 

L'Eglise  Saint-Pantaléon,  richeroeut 
ornée. 

L'Eclisb  des  Talentimi,  avec  de  belles 


dbyGoogk 


ROUTE  448.  —  DE  MILAN   A  TEMSE. 


575 


t  quelques  bow  tableaux. 

*E    SaWT  -  JACQUES  -  DAL-OlUO . 

re  i,'C.  soutenu  par  un  ange, 
Te  we  Palma\   —  cinq  jolies 
fia  Paul  Véronèse ,  et  une  de 
;  rigli. 

Sainte-Marie-Mater-Domini , 
Vinveution  de  la  Croix ,   de  /. 

l^  '    Marie-des-Frari  ^  église  belle 

e,  ornée  de  marbres ,  de  statues 

s  peintures. 

C^  iE  Saint-Roch  ,  renferme  trois 

\  belles  toiles  de  /.   Tmtoret  et 

Viuo  »M*  V  du  Titien  De  plus  ,  cet  édifice 

est  très  remarquable  par  sa  magnificence , 

sa   richesse  et  sa  solidité;  entièrement 

peiflt  par  /  TintoreL 

SAiNT-PiEnnE  ET  Saint-Paul.  a  la 
ôase  du  clocher ,  du  côte  de  la  porte , 
deux  lions  en  marbre  mériteut  d*êlro  ob- 
servés. 

Saint-Sylvestre  t  grande  chapelle  où 
se  trouve  une  Cène  de  J.-C. ,  par  Palma 
le  vieux. 

Les  Saints-Apôtres:  chapelle  Cornaro, 
d'architecture  très  élégante ,  enrichie  de 
marbres  et  de  très  belles  sculptures  et  de 
deux  magnifiques  mausolées. 

Saint-Sal'vel'r  »  église  élégante  et  ma- 
gnifique ,  ornée  d'un  bel  autel  par/.  Cam- 
pugnUf  de  plusieurs  mausolées,  par  /. 
SansovinOj  de  belles  peintures  du  Titien, 
de  /.  Bellini,  etc. 
r  Théâtre  de  la  Fenice.  On  le  consi- 
dère comme  un  des  plus  beaux  de  l'Ita- 
lie par  sa  grandeur,  son  élégance  et  sa 
solidité;  il  peut  contenir  environ  3,000 
spectateurs. 

Nous  trouvons  encore  dans  ce  quartier  : 
Saint-Fatin ,  grande  cha|)elle  ,  où  sont 
deux  beaux  cénotaphes  en  marbre  et  une 
jolie  petite  toile  de  /.  Bellini.  —  Tout 
près  est  y  Athénée  f  qui  renferme  de  bons 
tableaux.  —  Saint-Etienne ,  grande  cha- 
pelle curieuse  à  visiter. 

Le  Palais  E.mo  ,  où  on  admire  Hector 
et  Ajax  ,  statues  colossales  en  marbre , 
cheM'œuvre  de  Canova;  —  Ste-Marie- 
Fonnose:  jolie  peinture  de  Palma  le  vieux. 

Palais  Grimani  ,  orné  de  belles  pein 
tures.  La  cour  est  décorée  d'une  riche 


collection  d'anciennes  statues,  de  petits 
temples ,  d'urnes,  de  bas-reliéfs,  d'inscrip- 
tions et  d'autres  ouvrages  grecs  et  romains. 

Sainte-  Marie-des-Mirades  ,  édifice 
grec  très  riche  et  très  élégant. 

Safnt-Jean  et  Saint-Pall,  église  vaste  l 
et  magnifique,  renfermant  de  riches  mau- 
solées et  de  belles  peintures .  entre  autres 
St-Pierre  Martyr,  chef-d'œuvre  du  Titien, 
qui,  sous  l'empire  ,  ornait  la  Galerie  du 
Louvre,  à  Paris.  —  Monument  du  géné- 
ral Colieoni,  bel  ouvrage  en  marbre. 

L'Eglise  des  Jésuites,  moderne  et 
richement  ornée  de  marbres ,  de  sculp- 
tures et  de  peintures  :  on  admire  le  Mar- 
tyre de  St-Laurent,  du  Titien;  —  une 
Circoncision  et  une  Assomption ,  du  Tin- 
toret  ;  —  la  Prédication  de  St-Françoi« 
Xavier,  par  Liberi  ;  —  une  Vierge  glo- 
rieuse, par  Palma  le  vieux. 

Dépense.  —  On  vit  à  bon  compte  ii 
Venise  :  aux  premiers  hôtels ,  on  a  une 
jolie  chambre  pour  2  fr.  au  plus  par  jour  ; 
on  dîne  à  5  fr  par  tête  avec  bon  vin.  Aux 
hôtels  do  second  ordre,  un  tiers  de  moins. 
Un  appartement  de  trois  chambres  et  d'une 
cuisine  sur  le  Grand-Canal  coûte  10  zwan- 
zig.  (8  fr.  70  c.)  par  jour;  dans  les  autres 
quartiers,  5  zwanzig  (i  fr.  55c  ).  — Les 
meilleurs  cafés  et  restaurants  sont  sur  la 
place  St-Marc  et  sur  le  Grand-Canal.  — 
Gondoles,  par  jour,  à  une  rame,  5  zwan-  | 
zig  (4fr.  35  c);  à  deuxièmes,  8 zwanzig.  t 
(7  fr.  70  c.)  ;  par  heure,  un  zwanzig.  (87  | 
c.)  ;  la  seconde  heure ,  un  demi-zwanzig.  i 
(15  c.)  —  Poste  :  ouverte  de  10  h.  1/2 
du  m.  à  G  h.  du  s. 

Moyens  de  locomotion.  —  Malles- 
postes  pom  Milan,  en  50  h.  ;  prix,  46  fr. 
—  Pour  Ferrare,  mercredi  et  samedi ,  ài 
8  h.  du  soir,  correspondant  avec  les  dili- 
gences pour  Florence  et  Rome;  prix, 
pour  Florence,  20  fr.  25  c.  —  Pour 
Vienne ,  tous  les  jours  à  5  h.  du  matin, 
en  72  h.  ;  prix  ,  95  fr.  —  Pour  Crieste , 
tous  les  soirs  ii  8  h. ,  en  24  h  ;  prix ,  30 
fr.  —  A  V hôtel  Luna,  des  voitures 
moins  chères  que  les  malles-postes,  et  pour 
diverses  directions. 

La  diligence  pour  Milan  part  tous  les 
jours.  —  A  Brescia  ,  aux  Trois-Rois  ,  on 
paye  pour  dîner,  3  L  aut.  ;  à  Vérone,  aux 


dbyGoOgk 


576 


ROUTE  449.  —  DE  MILAN   A  VENISE. 


Deux-Tours,  pour  souper  et  coucher,  5  1. 
aulr. 

Bateaux  à  vapeur  pour  Trieste ,  en  6 
ou  8  h.,  les  mardi,  mercredi ,  vendredi  et 
samedi  ;  prix,  1™  cabine,  7  florins  (18  fr. 
13  c);  2e,  5  fl.  (10  fr.  36  c.)  La  nour- 


riture, 1"  cabine,  p*rjour,  6  fr.  ;  2«  ca- 
bine, i  fr. 

Passe-ports.  Bureau  proche  de  l'église 
de  Saint-Laurent  ;  ouvert  û%  9  h.  du  m. 
jusqu'à  A  h  après-midi. 


ROUTE  449. 
DE  maoLAN  A  viimsEy 

(^e  route) 
Par  Crémone  el  Mantode,  25  postes. 


Malegnano. 

Ip 

.  1/2 

Lodi. 

1/i 

Casalpusteriengo. 

1/2 

Pizzighettone. 

Crémone. 

Cicognolo. 

Piadena. 

1/i 

Bozzûlo. 

3/i 

Castelluc3io. 

1/2 

Mantoue. 

Nogara. 

3/i 

Legnano. 

1/2 

MoQlagnana. 

1/4 

Este. 

1/4 

Monselice. 

Padoue. 

1/2 

De  Padoueà  Venise  (v.r.US) 

Communications. 

Lodi  à  Plaisance. 

1/2 

Pizzighittone  à  Plaisance. 

Crémone  à  Plaisance. 

Bozzolo  à  Casalmaggiore. 

1/2 

Mantoue  à  Vérone. 

Mantoue  à  Guastalla. 

Legnâno  à  Vérone. 

1/2 

Monselice  à  Rovigo. 

1/2 

Padoue  à  Vicence. 

2 

14 

La  route,  en  quittant  Milan ,  parcourt 
au  S.-Ë.  une  contrée  riante,  bien  cultivée 
et  couverte  de  jolis  et  gais  villages  jus- 
qu'à 

LODI  (Laus  Pompeia).  —  Hôtels  : 
le  Soleil ,  l'Europe.  —  Jolie  petite  ville 


située  sur  la  rive  droite  de  TAdda.  

Pop.  48,000  hab.  Elle  possède  plusieurs 
beaux  et  vastes  palais,  entre  autres ,  ceui 
de  Meriini ,  de  Bami ,  et  de  l'Evoque; 
une  jolie  place,  un  grand  hôpital.  Visitez 
V Eglise  de  Vlncoronata^  ainsi  que  le 
beau  pont ,  sur  l'Adda,  fameux  par  la 
victoire  de  Bonaparte  sur  les  Autrichiens 
en  1796. 

Passé  Casalpusteriengo ,  ville  de  4,000 
hab.,  la  roule  se  bifurque;  une  branche 
conduit  à  Plaisance  et  l'autre  à  Vérone. 
—  Bientôt  on  traverse  Codogno  ,  ville  de 
8^000  hab.  avec  de  belles  églises  et  un 
joli  théâtre. 

PIZZIGHETTONE,  place  forte,  au  con- 
fluent de  l'Adda  et  du  Serio  ;  François  1er 
y  fut  prisonnier  après  la  bataille  de  Pavie. 

CRÉMONE.  —  Hôtels  :  Royal,  du 
Chapeau.  —  Ville  ancienne  entourée  de 
murailles  et  de  fossés ,  située  dans  la 
plaine  du  Pô,  avec  des  boulevards.  Elle 
offre  un  coup-d'œil  agréable;  ses  rues 
.sQnt  droites  et  larges ,  et  ses  maisons  as- 
sez belles  extérieurement.  Il  y  a  de  beaux 
palais.  Un  canal ,  qui  communique  avec 
i'Oglio,  traverse  la  ville  et  remplit  d'eau 
les  fossés.  —  Curiosités  :  plusieurs 
beaux  palais  ;  la  grande  Tour  ,  une  des 
plus  hautes  d'Italie  ;  la  cathédrale ,  belle 
et  vaste,  qui  possède  un  Crucifiement,  par 
Pordenone,  plusieurs  belles  toiles  de 
Boccactno ,  de  Bernard  Gatti ,  des 
frères  Campi ,  et  de  belles  fresques  de 
Diofti,  etc.  ;  St-Pierre,  St-Dominique , 
l'église  jadis  des  Àugustins ,  et  St-Si- 


dbyGoogk 


BOUTE  450. 


DB   MILAN  A  TRIESTE. 


577 


gismond,  hors  de  la  ville,  ornée  d«  belles 
fresques  ;  le  Palais  Municipal ,  les  Ca- 
ternes,  la  Bibliothèque^  le  Gymnase. 

BOZZOLO  {BoMulum),  ville  de  i,500 
habitants.  —  Do  là ,  une  belle  route  con- 
duit k 

MANTOOE.  —  Hôtels  :  le  Phénix  ;  — 
le  Uon-d'Or;—  TAigle-d'Or;— la  Croix- 
Verte.  —  Les  rues  de  cette  ville  sont  lar- 
ges et  alignées ,  ses  places  grandes  et  ré- 
gulières ;  ses  fortifications  et  la  citadelle  en 
bon  éiat.  Le  lac  qui  l'entoure  de  tous  côtés 
en  fait  une  ville  de  guerre  importante. 
Pop.  ^9,000  hab. 

Edifices  remarquables.  —  La  Cathé- 
drale ,  construite  sur  les  dessins  de  Jules 
Romain ,  ^os  un  style  li  la  fois  antique  et 
moderpe ,  elle  renferme  les  restes  de  St- 
Ansehne ,  patron  de  Mantoue.  — On  voit  à 
Saint-André  des  peintures  ^  fresque  de 
Jul(tf  Romain ,  ainsi  que  les  tombeaux  du 
Ahntouan ,  poète  et  général  des  Carmes , 
et  d*André  Monlegna,  maître  du  Corrégc. 
— ^Visiter  aussi  l'église  de  Sainle-Egidc,  où 
reposent  les  os  du  père  duTasse.  Daus  l'é- 
glise Saint-Barbara ,  on  admire  le  Miracle 
des  cinq  pains  et  des  poissons,  par  Costa, 
et  les  Noces  de  Cana  ,  par  Alberli.  — Le 
Palais  ducal  ;  le  Palais  du  Té ,  situé  dans 


une  île ,  entouré  de  jolies  promenades ,  est 
le  plus  bel  édifice  de  Mantoue.  L'architec- 
ture ,  les  peintures  à  fresques  et  les  orne- 
ments sont  de  Jules  Romain.  —  On  y  ad- 
mire la  Victoire  de  Jupiter  sur  les  Géants; 
les  Noces  de  Psyché  ;  la  Chute  de  Phaé- 
ton  ;  Acis  fuyant  avec  Galathée  ;  etc.— Ce 
grand  peintre  fut  enterré  dans  l'église  S.- 
Barnaba.  On  voit  tout  près  de  là ,  sa  pe- 
tite maison ,  décorée  dans  un  style  rustique 
de  très  bon  goût.  Il  y  a  sur  la  porte  une 
statue  de  Mercure ,  que  le  peuple  appelle 
un  saint  Jean-Baptiste.  — Mantoue,  patrie 
de  Virgile ,  lui  a  élevé  une  statue  dans  le 
Palais-de-Justice ,  et  son  buste  couronne 
l'une  des  huit  portes  de  la  ville.  En  quit- 
tant Mantoue ,  la  route  traverse  toujours  à 
l'E.,  un  pays  riant  et  fertile ,  jusqu'à 

LEGRANO ,  forteresse  sur  l'Adige,  que 
nous  traversons  pour  atteindre 

ESTE ,  château  assez  considérable ,  qui 
fut  le  berceau  de  la  maison  de  ducs  de 
Modène  e»  de  Ferrare  —Belle  cathédrale. 
—D'Esté,  la  route  longe,  vers  le  N.,  une 
canal  dont  les  belles  eaux  arrosent  une 
contrée  riche  et  couverte  de  jolies  maisons 
de  cam|.agne  .jusqu'à 

PADOUE.  (De  Padoue  à  Venise,  (v. 
route  US.) 


ROUTE  450. 
DE  WMWaJLX  a  TRIESTE , 

Par  VÉRONE  et  Udine,  34  p.  5/4. 


DeMilanàUdine(t;.route447).29  p.  3/4 

Udine  (v.  route  338  ) 

Percotto. 

Romans. 

Monlefalcone 

Santa-Croce. 

Trieste  1       1/4 

En  quittant  Udine ,  la  route  se  dirige  au 
S.-E.,  et  parcourt  des  localités  sans  inté- 
lét  ;  passé  Romans ,  sur  la  route  de  Go- 
f  itz ,  se  trouve 

GRADISCA,  ville  forte  et  commer- 
çante! sur  risonzo ,  avec  un  cb&teau  re- 


marquable.—Pop.  54,000  hab.,  y  com- 
pris la  banlieue. —  On  peut  aussi  à  Udine, 
prendre  la  route  de 

PALMANOVA ,  ville  forte  et  bien  peu- 
plée. 

GORITZ  est  à  i  poste  1/4  E.  de  Gra- 
disca.  C'est  une  jolie  ville  avec  siège  épis- 
copal.  —  Curiosités  :  la  Cathédrale,  qui 
possède  des  reliques  précieuses  ;  — le  Col- 
lège des  Jésuites ,  bel  édifice  public  ;  l'é- 
glise des  Carmes,  hors  de  la  ville. — Pop. 
iS,000h. 

TRIESTE  (v.  route  337). 

Digitized  by  VjOOQIC 


078  ROUTE  451.  —  DE  MILAN   A  BOLOGNE. 

ROUTE  451. 
DE  miiAUr  A  BOIiOGlVE , 

Par  Plaisance  et  Parme,  -18  p.  ^/2;  57  1. 


De  Milan  à  Casalpusterlengo  (v. 

roule  4i9).  4p.i/i 

Plaisance.  2 

Firensuola.  2 

Borgo-San-DonD  ino .  1 

Castel-Guelfo.  1 

Parme.  1 

Sainl-Hilaire.  i     1/4 

Reggio.  1 

Rubiera.  1 

Modène.  1 

La  Samoggia.  1     1/2 

Bologne.  1    1/2 

Nous  traversons  une  contrée  charman- 
te ,  riche  et  bien  cultivée ,  surtout  de  Lodi 
k  Plaisance.  C'est  de  ces  vastes  et  vertes 
prairies  que  provient  le  fromage  de  Parme- 
san. A 

CASALPUSTERLENGO,  nous  quittons  la 
route  de  poste ,  de  Milan  à  Venise ,  par 
Mantoue ,  pour  suivre  une  direction  S.-E. 
jusqu'à 

PLAISANCE.  —  Hôtels:  Saint-Marc; 
—  d'Italie;  —  la  Croix-Blanche.  —  Très 
bien  située,  sur  la  rive  droite  du  Pô. 
Pop.  30,000  h.  —  Le  dehors  grave  des 
maisons  et  la  rareté  des  habitants  donnent 
à  certains  quartiers  un  air  triste  et  désolé. 
La  grande  place  est  le  seul  endroit  où  l'on 
trouve  un  peu  de  vie  et  de  mouvement.  Là 
est  le  palais  ducal,  fort  simple;  en  face,  la 
Podesteria  (mairie) ,  monument  gothique 
assez  singulier ,  oraé  à  ses  deux  extrémi- 
tés des  statues  équestcs  de  Rannucolo  et 
d'Alexandre  Farnèse. — La  Cathédrale  go- 
thique n'a  rien  de  remarquable.  Les  au- 
tres églises  sont  :  Saint-François ,  édifice 
noble  et  simple  ;  —  de  la  Madonandella- 
Campagna ,  d'un  style  remarquable ,  possé- 
dant de  belles  peintures  ;  —  de  Pordenone 
et  de  Sogliano  ;  *-  Saint- Giovanni ,  avec 
deux  tableaux  de  grande  dimension  ;  — 
l'égUse  Saint-Sixte ,  belle  architecture. 
'  Hors  de  la  porte  San-Lazaro,  on  va  voir 
le  beau  collège  Alberoni ,  à  un  mille,  et  le 


beau  pont  sur  la  Trebbia,  de  22  arehes; 
le  Palais  Farnèse,  de  l'autre  côté  du  Pô, 
est  un  monument  massif. — Toute  la  route 
jusqu'à  Borgo-San-Donnino ,  est  couverte 
de  beaux  villages. 

BORGO-SAN-DONNINO  est  un  petit 
endroit  où  l'on  remarque  un  hdpital  magai- 
fique,  et  des  habitations  qui  passeraieaÉ 
pour  des  monuments  dkns  une  ville  de 
France.  L'auberge ,  vaste  «i  spacieuse  , 
est  ornée  de  peintures  à  fresqœ  et  d'ara- 
besques charmantes. — En  arrivant  à  Par- 
me ,  on  passe  le  Tare  sur  un  pont  magni- 
fique ,  que  Marie-Louise  a  fait  construire. 

PARME.  --  Hôtels  :  La  Poste;  —  k 
Paon ,  —  l'Ecrevisse. — Celte  ville,  la  ca- 
pitale du  duché  de  ce  nom ,  est  en  génénâ 
bien  bâtie  ;  ses  rues  sont  larges  et  déco- 
rées de  beaux  édifices,  de  fontaines  et 
d'aqueducs.  —  Monuments  remarqua- 
bles. —  La  Cathédrale,  (il  duomo) ,  vaste 
édifice  gothique ,  remarquable  par  sa  cou- 
pole, dont  les  peintures,  quoiqu'un  peo 
dégradées,  passent  pour  le  plus  bel  ouvrage 
du  Corrége  :  elles  représentent  l'Assomp- 
tion de  la  Vierge  au  milieu  des  anges  et  des 
saints. —  On  y  remarque  encore  plusieurs 
tombeaux  de  personnages  célèbres  ;  de  bel- 
les sculptures ,  des  tableaux  et  de  jolies 
fresques. 

Le  Baptistère^  à  côté  de  la  cathédrale , 
est  un  riche  édifice  octogone ,  construit  en 
1196,  tout  en  marbre  do  Vérone.  L'inté- 
rieur renferme  un  tableau  de  Lan  fran- 
co, représentant  Saint  Octave  tombant 
de  cheval  ;  la  grande  cuve  au  milieu  est 
d'un  seul  morceau  de  marbre  véronals. — 
Si  Jeanl'Evangélisie,  ancienne  église  des 
Bénédictins,  à  l'extrémité  du  faubourg  de 
Riolo,  est  enrichie  de  bons  tableaux,  en- 
tre autres,  d'une  belle  copie  du  Saint 
Jérôme ,  du  Corrége ,  et  de  la  ameose 
Nuit,  du  même  peintre.  —  Les  peintu- 
res de  la  coupole  sont  un  des  beaux  ou* 
vrages  du  Corrége. — Les  arcades  des  cha- 
pelles du  Saint  Crucifix  et  de  Ste  Ger-- 


dbyGoogk 


ROCTB   451.  —  DE  MILAN  A  BOLOGNE. 


579 


imde  sont  enrichies  de  fresques  du  Par- 
migianino.  Dans  une  lunette,  on  admire 
un  St  Jean  Evangéliste,  du  Corrége,  et 
dsns  le  couvent ,  quatre  belles  statues  en 
stuc ,  à" Antoine  Begarelli ,  de  Modène. 
—  L*Eglise  des  Nouvelles  Capucines  , 
élevée  en  i569,  sur  un  dessin  de  Jean- 
François  Testa ,  est  riche  et  élégante ,  et 
couronnée  d'une  coupole,  dans  laquelle 
Jean-Baptiste  Tinii  peignit  V Assomption 
de  la  riergc— L'Eglise  des  Capucins 
qui  appartenait  aux  Templiers,  possède  une 
Conception,  de  /.-B.  Piazetta;  —  deux 
beaux  tableaux  de  Lionel  Spada ,  et  deux 
toiles  d'Annibal  Caracci  .—L'Annonciation 
est  une  église  d'une  forme  singulière,  avec 
une  fresque,  du  Corrége ,  mais  endomma- 
gée. — L'église  de  l'ancien  couvent  de  St- 
Paul ,  aujourd'hui  St-Louis,  est  celle  de  la 
Cour.  Dans  une  des  chambres  du  couvent 
actuei'oment  supprimé ,  on  voit  la  fameuse 
finesque  du  Corrége ^  représentant  le  triom- 
phe de  Diane. 

L'Eglise  de  Sainte  Thérèse  est  en- 
tièrement peinte  à  fresque  ,  représentant 
les  fastes  de  la  sainte  titulaire,  par  Galeotti 
— La  M  adonna  della  Steccata,  attri- 
buée au  Bramante,  mais  construite  réel- 
lement en  1659,  par /.-F.  Zaccagna,  est 
la  plus  belle  église  de  Parme.  On  y  admire 
outre  les  ouvrages  d'Anselmi,  de  Jérôme 
Ma%%ola^  de  Tiarini,  ûeSojaro,  de  Fran- 
ceschim  et  d'autres  peintres  célèbres , 
iroh'Sybilles  sons  l'orgue,  et  sous  une  ar- 
cade voisine ,  un  Mo'isej  avec  un  Adam 
et  £rc,  en  clair-obscur,  peint  par  le  Pai^ 
migianino . 

L'église  de  la  Trinita-Veccuia  possède 
aussi  de  belles  fï^ues,  une  entre  autres, 
qui  représente  St  Roch  et  et  St  Antoine 
de  Padoue,  et  une  sainte  Vierge  en  ado- 
ration devant  l'Ënfant-Jésus ,  avec  saint 
Jean-Bnptisle  et  saint  François t  de  J.-B. 
Srotti,  surnommé  Molosso. 

Quelques  autres  églises  de  Parme  mé- 
ritent encore  l'attention. 

Palais.— Le  palais  Famèse,  dit  la  Pi- 
lotta ,  est  un  vaste  et  uniforme  assemblage 
sans  style  et  sans  harmonie,  de  grands  M- 
timents  :  il  renferme  l'Académie  des  beaux 
Arts ,  où  se  trouvent  la  Madone  de  l'E- 
cuelle;  une  Descente  de  Croix,  (e  Mar- 


tyre de  saint  Placide,  chef-d'œuvre  du 
Corrége;  le  précieux  tableau  représentant 
la  Vierge  et  l' Enfant-Jésus  avec  sainte 
Marie-Madelaine^  saint  Jérôme  et  deux 
Anges.— Oa  y  admire  aussi  de  belles  toiles 
de  Raphaël,  du  Parmigianino,  de  Francia, 
de  Lanfranco ,  des  Mazzola ,  des  Caracci , 
du  Schidone ,  du  Conegliano ,  d'Ànselmi , 
du  Guercioo,  de  Rondani,  du  chevalier  del 
Cairo,  d'Amidano  ,  du  Procaccini,  du  Ci- 
gnani,  de  rEspagnolet,etc.;  plusieurs  sta- 
tues anciennes  de  grand  prix ,  entre  au- 
tres ,  un  Hercule  et  un  Bacchus,  en  ba- 
salte ,  de  grandeur  colossale ,  et  d'autres 
tableaux  d'auteurs  modernes*  couronnés 
à  l'exposition  qui  a  lieu  tous  les  ans.  Au 
fond  de  la  galerie ,  s'élève  une  statue  co- 
lossale en  marbre  de  Marie-Louise ,  par 
Canova. 

Au  massif  palais  Farnèse ,  est  adossé  un 
édifice  d'une  grande  simplicité ,  c'était  la 
demeure  de  Marie-Louise.  L'une  des  salles 
renferme  le  riche  berceau  de  son  fils ,  la 
toilette  et  les  meubles  magnifiques  donnés 
par  la  ville  de  Paris  à  l'épouse  de  Napo- 
léon. 

Le  Musée  ,  contigu  à  l'Académie,  est 
riche  en  bronzes ,  en  inscriptions ,  etc.  — 

La  Bibliothèque  publique,  en  face  de 
l'Académie,  occupe  deux  vastes  galeries 
qui  se  suivent,  et  contient  plus  de  80,000 
vol.  et  i,000  manuscrits;  outre  une  bonne 
fresque  du  Corrége. — Parme  a  aussi  une 
Université f  établie  dans  un  ancien  collège 
des  Jésuites. 

Le  Jardin  Botanique  est  établi  dans  un 
autre  quartier. 

Le  Collège  de  Sainte-Catherine,  ou 
des  Nobles^  est  un  des  plus  beaux  établis- 
sements de  ce  genre  ;  on  y  remarque  de 
bonnes  peintures,  de  Lanfranco^e  Lionel 
Spada^  de  F.  Slringa  et  de  Bibiena\  un 
petit  théâtre  et  un  plan  de  fortification  d'at- 
taque et  de  défense ,  exécuté  en  relief,  sur 
une  longueur  de  plus  de  16  mètres,  par 
l'ingénieur  Porcher  d'Aubencourt^  direc- 
teur des  plans  de  la  galerie  du  Louvre  ,  k 
Paris.  —  Le  Théâtre  Farnèse,  dans  le 
palais  du  même  nom,  est  un  des  plus  beaux 
d'Italie ,  il  peut  contenir  environ  9  mille, 
personnes.  Parme  possède  encore  deux  au- 
tres théâtres ,  fort  beaux ,  surtout  le  der- 


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680 


ROUTE  451.  —  DE  MILAN  A  BOLOGNE. 


nier,  construit  par  les  ordres  de  Marie- 
Louise,  c'est  un  des  plus  éléganU  d'Italie. 
L'amateur  visitera  encore  avec  plaisir:  le 
Palais  SanvilaUt  qui  contient  une  riche 
collection  de  dessins  du  Parmigianino^ 
une  galerie  de  tableaux  des  meilleurs  pein- 
tres anciens  et  modernes;  une  belle  biblio- 
thèque ,  un  petit  théâtre  construit  en  bois, 
ouvert  au  public ,  mais  pas  tous  les  jours; 
le  collège  Lalalta^  orné  de  fresques  de 
Gambura,  le  palais  Pallavicini  qui  pos- 
sède des  peintures  superbes  de  Galeotti , 
du  Tempesta ,  etc.;  le  palais  ducal,  ap- 
pelé aussi  Palazzo  Girardino,  où  Ton  ad- 
mire des  stucs ,  des  tapisseries  de  la  fabri- 
que des  Gobelins  ,-et  une  chambre  enrichie 
de  fresques,  d'Augustin  Caracci  et  de  Cig- 
7ianit  avec  un  délicieux  jardin ,  ouvert  au 
public.  Gomme  ouvrages  d'architecture , 
nous  citerons  le  palais  Corradi ,  élevé  sur 
les  dessins  de  Rossetti  ;  la  petite  et  élé- 
gante maison  Gusani,  de  Vignola;  \e  palais 
Po/dt,  ou  du  duc  GrillOf  tout  en  bossage, 
mais  encore  imparfait  ;  la  Porte  de  Saint 
Michel,  attribuée  à  San-Miçheli,;  l'Arc- 
de  Triomphe  à  1/2  mille  hors  la  ville,  ap- 
pelé Portonedi  San-LoMro  ;  la  façade  de 
Véglise  de  la  Madone  des  Grâces;  le  Pa- 
lais de  la  Commune,  construit  d'après  les 
dessins  de  J  -B.  Magnani  ;  celui  du  Gou- 
vernement sur  la  grande  Place ,  qui  est 
elle-même  décorée  d'un  monument  en  mar- 
bre. —  Le  Grand- Hôpital t  la  Grande 
Place  du  Palais  ducal  y  bien  plantée  ;  le 
superbe  Pont  sur  le  Taro  ,  de  22  arches; 
\e  Palais 'de  VÉvéché,  la  Bibliothèque 
du  Collège  des  Théologiens ^h  Citadelle, 
etc. 

Le  séjour  de  Parme  est  très  agréable  ; 
l'air  y  est  pur  et  le  climat  tempéré.  Gepen- 
dantréfévation  du  sol  et  les  vents  des  Àp- 
pennins  y  rendent  parfois  l'hiver  très  ri- 
goureux. —  Pop.  36,000  hab. 

De  Parme ,  une  bonne  route  de  poste 
conduit  à  Mantoue,  par  Cassal-Maggtore. 
—  Notre  route  poursuit  par  le  S.-E. ,  à 
travers  une  contrée  délicieuse  jusqu'à  Reg- 
Gio  {Regium  Lepidi)  (hôtels  :  la  Poste , 
le  Lis),  sur  le  Groslolo  et  le  canal  de 
Tassone ,  au  milieu  d'une  fertile  ei  déli 
rieuse  contrée.  —  Pop. 49,000  hab. 

Gi'RiosiTÉs.  —  La  Cathédrale,  où  se 


trouvent  à  l'entrée  les  deux  belles  statues 
d'Adam  et  Eve,  et,  dans  l'intérieur,  le  so- 
perbe  mausolée  de  l'évêque  Rangoni ,  par 
Prosper  Sparo;  Véglise  de  Notre-Dame , 
dite  de  la  Giara,  ouest  un  Ghrist  de  Guer- 
chin  ;  le  Musée  d'histoire  naturelle  ;  la 
Chapelle  de  la  Mort  a  des  peîDtures  re- 
marquables. 

Entre  Reggio  et  Modène,  on  tronve,  è 
une  lieue  de  notre  route ,  Corrége ,  joÀie 
petite  ville  de  -4,000  habitants,  qui  a  une 
belle  Cathédrale ,  le  Palais  des  ancieos 
princes,  un  séminaire  eiune Bibliotkèqve. 
Gélèbre  comme  patrie  d'Antoine  Allegri. 

La  route  est  bordée  par  des  files  de  grands 
arbres  enlacés  de  guirlandes  de  vignes  qui 
offrent  un  spectacle  vraiment  enchanteur. 

MoDÈNB  (hôtels  :  Saint-Marc ,  d'Italie) 
est  une  ville  de  27  mille  habitants,  située 
dans  une  plaine  agréable,  entre  la  Secchia 
et  le  Panaro.  Gette  ville  est  très  ancienne 
et  très  bien  bâtie  ;  des  portiques  qui  régnât 
le  long  des  rues  mettent  à  l'abri  du  soleS 
et  de  la  pluie.  La  grande  rue,  </rada  Jfae»- 
tra,  est  décorée  de  beaux  édifices. 

Édifices  remarquables.  —  Le  Palais 
ducal  est  remarquable  par  une  architec- 
ture à  la  fois  élégante  et  majestueuse,  et  sa 
situation  isolée  sur  une  vaste  place  ;  il  ren- 
ferme de  beaux  appartements  et  une  gale- 
rie de  tableaux  assez  belle ,  mais  non  pu- 
blique.—  La  Cathédrale,  édifice  gothique, 
est  sans  goût  ;  sa  tour ,  toute  en  marbre , 
est  une  des  plus  hautes  de  l'Italie.  —  L*j^- 
glise  San-Giorgio  ressemble  à  une  salle 
de  bal.  Les  autres  églises  sont  chargées  de 
décoro  et  d'ornements ,  mais  sans  majesté 
ni  grandeur.  —  La  Bibliothèque  contient 
environ  100,000  volumes  et  5,000  ma- 
nuscrits. ^-Le  Cabinet  des  Médailles, 
annexé  à  la  bibliotlièque,  contient  une  eoU 
lection  fort  riche  de  médailles  grecques, 
et  d'autres  médailles  antiques.  —  VU- 
niversité  est  assez  renommée.  H  y  a  ausâ 
un  Collège  des  nobles.  Le  T/ied/re  est  bien 
décoré  ;  il  rappelle  les  amphithéâtres  des 
anciens.  V Hôpital  des  Enfants  trouvés 
et  celui  des  malades  sont  deux  édifices 
modernes  assez  beaux. 

Excursions. —  A  Sassuolo,  à  1  Omilles, 
18  kil.  S.-O.  de  Modène,  on  verra  avec 
plaisir  une  campagne  délicieuse  el  un  mt- 


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BOUTE  453.  —  DE  MANTODE  A  TRENTE. 


51BI' 


gnifique  palais  avec  de  belles  peintures. 
Près  de  là  se  trouve  Nonalola,  gros  bourg 
entouré  de  murailles.  —  Pop.  5,000  âmes. 
Visitez  sa  riche  abbaye  avec  Véglise  et  la 
Bibliothèque. 

La  DouveHe  route  deModènehPistoie, 
quoique  mon  tueuse,  est  bonne  et  com- 
mode. Avant  d'arriver  à  Boscolungo ,  un 
chemin  de  traverse  mène  aux  Filigare ,  sur 
la  grande  route  de  Florence  à  Bologne. 
VtSs  de  Boscolungo  est  le  petit  lac  de 
ScaffajolOt  au  nord  duquel  on  voit  les 
bains  de  la  Porretta ,  sur  le  Reno,  au  pied 
d'une  montagne  d'où  descend  celle  rivière. 
Ces  bains  sont  très  estimés;  des  eaux  qui 


les  alimentent  s'élève  une  vapeur  ou  gaz 
inflammable ,  dont  le  feu ,  étant  bien  allu- 
mé, dure  plusieurs  mois. 

A  ti  kil.  nord  de  Modène,  on  trouve 

MIRÂNDOLA,  ville  autrefois  capitale  du 
duché  de  ce  nom ,  et  remarquable  par  sa 
position ,  la  largeur  de  ses  rues ,  la  beauté 
de  ses  habitations ,  les  restes  de  son  vieux 
palais,  la  régularité  de  ses  fortifications  et 
de  ses  remparts.  Visitez  le  DômCy  le  Gem 
elles  hôpitaux.  —  Pop.  4,000  hab. 

Après  Modène,  la  route  continue  d'être 
roulante  et  agréablejusqu'à 

BOLOGNE  (v.  route  464). 


ROUTE  452. 
DE  HODÉnrJE  ▲  HAIiTOUE  » 

Par  Carpi  et  Novi,  5  p.  -1/4.  ^0  L  4/2. 


Carpi. 

1  p.  1/4 

Novi. 

i 

S.  Benedetto. 

1       1/2 

Maktoce. 

1       1/2 

De  Modène,  la  route  prend  une  direction 
N.  jusqu'à 

CARPI,  petite  ville  entourée  de  boule- 
vards et  siège  d'un  évêché. —  Curiosités  : 
la  Cathédrale,  érigée  sur  les  plans  de  Bra- 


mante ;  y  église  Saint-Nicolas,  le  Sémi- 
naire ,  le  vieux  Château  et  le  Palais.— 
Pop.  5,000  hab. 

Une  belle  route  bordée  de  canaux  con- 
duit k 

NOVI ,  bourg  de  2,500  hab.  Passé  S. 
Benedetto  y  nous  traversons  le  PO,  et,  au 
milieu  d'un  pays  boisé,  on  arrive  à 

MANT0UE(î;.  route 449). 


ROUTE  453. 
DE  HULUTTOIIfi  A  TRESrTJE  (Tjrrol)  , 

Par  ROVERBELLA,  -10  p.  20  1. 


Roverbella. 

Vérone. 

Volarni. 

Pori. 

Ala, 

Roveredo, 

Trente. 


\'' 


1/2 
1/2 
1/4 
1/4 

1/2 


De  Mantoue ,  la  route  traverse  dans  la 
direction  N.  une  partie  de  la  riche  plaine 


de  la  Lombardie.  C'est  un  pays  frais  et  gra* 
cieux,  mais  peu  intéressant  jusqu'à 

VÉRONE  (v.  roule  447.) 

De  Vérone,  la  route  tourne  vers  l'O. , 
remonte  la  vallée  de  VAdigCy  en  suivant  hi 
rive  gauche  jusqu'à 

VOLARNI ,  et  prend  la  grande  route  do 
Milan  à  Munich,  par  Trente  (v.  route  445). 

TRENTE  {v.  route  332). 


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582  BOUTE  455.  DE  BOLOGNE  A  FLOBENCE. 

ROUTE  454. 
DE  HAIVTOIJE  A  BOIiOClVE , 

Par  GuASTALLA  et  Reggio,  ^2  p.  24  1. 


Borgoforte. 
Cnastalla  (Parme). 
Reggio  (Modène). 
De  Reggio  à  Bologne. 


Nous  quittons  Mantoue  par  la  porte  Pre 
diUa\  bientôt  nous  arrivons  à  rancien  châ- 
teau de 

BORGOFORTE.  construit  en  1211,  sur 
les  bords  du  Pô  que  nous  traversons  pour 
gagner  LUZZARÂ,  bourg  de  1,600  hab.  ; 


et  bientôt  après  les  rives  du  Crostolo  nous 
conduisent  à  GUASTALLA,  petite  ville  sur 
la  rive  droite  du  PÔ.  Visitez  sa  belle  Ca- 
thédrale, son  Séminaire ,  sa  petite  Bi- 
bliothèque publique  et  son  Ecole  de  ntu^ 
sique,  —  Pop  A, 000  hab. 

De  là ,  une  jolie  route  qui  suit  la  rive 
gauche  du  Crostolo,  nous  conduit  en  2  h. 
à  REGGIO.  De  Reggio  à  BOLOGNE ,  v. 
route  451 . 


ROUTE  455. 
DE  BOIiOCnTE  A  FliORinrCE, 

ParLoJANO,  9  p.  ^8  I. 


Pianoro. 

1  p.  1/2 

Lojano 

1      1/2 

Filiigare. 

Covigliajo 

Monte  Carelli. 

Caffaggiolo. 

Fontebuona. 

Florence. 

A  partir  de  Bologne,  la  route  prend  une 
direction  S.  jusqu'à 

PIANORO,  belle  situation.  De  là  on  pé- 
nètre dans  une  profonde  et  pittoresque  val- 
lée, à  Textrémité  de  laquelle  le  sol  devient 
ondulé  ;  on  monte  jusqu'à  un  plateau  d'où 
l'œil  s'étend  sur  une  des  ramifications  des 
Alpes ,  des  Apennins  ^  et  sur  la  Lombar- 
die  jusqu'à  Padoue. 

FILLIGARE,  relais  de  poste,  bureau  de 
Douane  et  de  police  pour  les  passe-ports. 
Non  loin  de  là  nous  trouvons 

PIETRA-MALA,  où  un  phénomène  at- 
tire l'attention  dn  géologue.  C'est  un  feu 
qui  se  dégage  d'un  terrain  très  fertile  quoi- 
que pierreux  ;  les  habitants  appellent  ce  feu 
fuoco  di  legno  (feu  de  bois). 


A  1/2  1.  delà,  on  rencontre  un  puits 
d'eau  froide  qui  s'enflamme  au  contact  d'une 
lumière.  Le  pays  est  toujours  riant  et  pit- 
toresque. La  route  franchit  le  Giogo,  som- 
met le  plus  élevé  de  ce  point  des  Apen- 
nins; ensuite  une  descente  assez  lougue 
conduit  aux  villages  de  Caffaggiolo ,  Ta- 
gliaferrOf  Fontebuona ,  où  se  trouve  un 
palais  de  plaisance  du  grand-duc.  Le  pays 
continue  à  être  accidenté  jusqu'à 

FLORENCE.  —  Hôtels  :  Schneider, 
d'York,  Mad.  Augier,  de  l'Europe,  d'Italie» 
du  Nord,  de  la  Grande-Bretagne,  de  la  Vîlle- 
de-Londres,  de  l'Arno,  des  Qualre-Na- 
tiens,  de  Toscaae;  la  pension  Suisse.  Prix 
ordinaires  dans  ces  hôtels,  qui  sont  les  prin- 
cipaux de  Florence  :  dîner  à  table  d'hôte , 
5  pauls  (2  fr.  80  c.)  ;  déjeuner ,  5  pauIs 
(1  fr.  60  c),  avec  le  vin  ;  une  chambre 
avec  un  seul  lit,  5  pauls.  On  trouve  aussi 
de  très  bonnes  pensions  pour  50  fraoces- 
coni  (1)  par  mois. 

Florence,  en  italien  Fircnac,  en  étrus- 


(I)  Le  ft*ancescone  ou  écu  vaut  5  fr.  60  c. 
de  France. 


dbyGoOgk 


ROUTE  455.  •—  DE  BOLOGNE  A  FLORENCE. 


583 


que  lis  rouge  (qui  efrectivemeot  figure  les  ar- 
moiries de  la  ville),  justement  surnommccla 
Bella^  est  située  dans  une  riche  et  belle 
plaine  entourée  par  les  Apennins.  Ses 
murs  ont  six  milles  (2  1.  1/2)  de  circon- 
férence, et  renferment  plus  de  100,000 
habitants,  47 places,  470  statues,  6  co- 
lonnes monumentales ,  t  obélisques ,  20 
fontaineSy  S6  paroisses  et  environ  8,000 
maisons.  L'Amo  (anciennf^mentryirnus), 
qui  la  traverse ,  est  orné  de  quatre  beaux 
ponts.  Ses  places  et  carrefours  sont  spa- 
cieux et  nombreux  ;  ses  rues,  comme  celles 
de  toutes  les  grandes  villes  de  Toscane,  sont 
propres  et  pavées  en  pierres  plates  ;  et  si 
les  feçades  de  toutes  ses  églises  étaient 
achevées,  rien  n'égalerait  l'élégance  de 
cette  cité. 

Édifices  et  objets  remarquables.— 
LePaia%iO-Yecchio,  place  du  Grand-Duc 
orné  d*une  tour  magnifique ,  de  belles  statues 
en  marbre,  de  riches  fresques,  par  Vasari, 
et  de  jolies  peintures  par  Ligoui,  Cigoli, 
Passignano ,  Buonaretti ,  Jean  de  Bo- 
logne ,  etc.  —  La  loggia  du  Pala%io- 
Vecchio,  en  face,  est  ornée  de  beaux  grou- 
pes en  bronze  et  en  marbre ,  par  Dona- 
téUo ,  Cellini,  Jean  de  Bologne,  etc.  — 
La  Piaaa  del  Gran-Duca  est  ornée  d'une 
belle  fontaine  et  d'une  statue  en  bronze , 
par  Jean  de  Bologne.  —  La  Fabrica  de- 
gli  Ufiû,  qui  renferme  la  Galerie  Royale 
et  la  Bibliothèque,  Magliahechiana,  est  un 
bel  édifice  orné  de  deux  magnifiques  por- 
tiques. La  Bibliothèque,  riche  en  manus- 
crite et  en  livres  du  XV«  siècle,  est  ouverte 
au  public  depuis  9  h.  du  matin  jusqu'à  3 
h.  de  l'après-midi,  les  jours  de  fSte  ex- 
ceptés. 

Escalier  conduisant  à  la  Galerie 
ROYALE.  Entre  les  croisées  est  la  statue  de 
Bacchus,  en  marbre;  età  l'opposé  de  celle- 
ci,  une  statue  d'enfant. 

Premier  vestibule.  —  Une  statue  de 
Mars  et  une  autre  de  Silène,  avec  un  Bac- 
chus enfant,  en  marbre.  —  Dix  bustes  des 
princes  de  Médicis,  entre  autres,  du  grand 
Laurent.  —  Quatre  bas-rcliefe. 

Second  vestibule.  —  Un  cheval  en  mar- 
bre ,  que  Ton  suppose  avoir  fait  partie  du 
groupe  de  Niobé  et  ses  enfants.  —  Deux 
colonnes  quadrangubires  qui  semblent  re- 


présentiîr  les  victoires  sur  mer  et  sur  terre. 
L'une  est  surmontée  d'une  lôtc  de  Cybèle 
et  l'autre  d'un  beau  buste  de  Jupiter.  — 
Un  sanglier ,  qu'on  dit  être  de  sculpture 
grecque.  —  Les  statues  colossales  de  Tra- 
jan,  d'Auguste,  et  d'un  roi  de  Barbarie. 
Deux  chiens-loups . — Un  buste  de  Léopold . 

Premier  corridor.  —  Le  plafond  de 
cette  immense  galerie  est  orné  d'arabes- 
ques ;  au  haut  des  murs ,  près  du  plafond , 
se  trouve  la  «îoileclion  des  portraits  des  prin- 
cipaux personnages  de  l'antiquité.  Sur  le 
mur,  h  gauche,  au-dessous  des  portraits,  il 
y  a  des  tableaux  de  la  première  école  de 
Florence;  il  y  a  aussi  une  riche  collection 
de  bustes  des  empereurs  romains ,  et  de 
membres  de  leurs  familles,  qui  s'étend  au- 
tour des  trois  corridors.  Le  premier  corri- 
dor renferme  plusieurs  sarcophages  cu- 
rieux ,  surtout  un  situé  au  centre  de  cet 
appartement .  près  de  la  porte  d'entrée.  A 
gauche ,  sont  les  statues  d'un  lutteur ,  de 
Mercure  et  d'Apollon  ;  à  droite  celles  d'A- 
pollon ,  d'Uranie  et  de  Pan ,  avec  le  jeune 
Olinle,  deux  figures  assises  de  matrones  ro- 
maines (1  ) ,  et  à  l'extrémité  le  groupe  d'Her- 
cule tuant  le  centaure  Nessus.  Tous  ces 
morceaux  sont  de  premier  ordre. 

Deuxième  corridor. — De  chaque  côté, 
près  du  plafond ,  se  continue  la  série  des  por- 
traits des  personnages  les  plus  renommés 
de  Panliquité.  On  voit  aussi  des  peintures 
qui  représentent  l'histoire  de  sainte  Marie- 
Madeleine  ,  ainsi  que  divers  morceaux  de 
sculpture,  tels  que  Cupidon,  Bacchus  et 
Ampélos;  une  Bacchante,  Mercure,  Léda, 
Vénus  sortant  du  bain.  Minerve  ou  Pallas  ; 
un  autel  circulaire  attribué  à  Cléomène,  un 
trépied  dédié  à  Mars,  un  Faune,  Ganymède 
avec  l'aigle;  un  torse  de  faune ,  etc. 

Troisième  corridor.  —  Le  plafond  de 
cette  immense  galerie  est  orné  de  peintures 
représentant  la  Renaissance  des  arts  et 
des  sciences,  ainsi  que  d'autres  sujets  où 
figurent  des  portraits  des  Florentins  les  plus 
célèbres.  Des  deux  côtés,  dans  le  voisinage 
du  plafond,  est  une  continuation  des  por- 
traits de  personnages  les  plus  renommés  de 

(  I  )  On  croit  que  Tune  d'eUes  représente 
Agrlpplne,   mère  de  Néron.  Ln  description 
de  Florence  est  tirée  du  Guide  imprimé  en  « 
cette  ville. 

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584 


BOUTE  455.  —  DE  BOLOGNE  A  FLOBENGE. 


l'antiquité;  et  sur  la  gauche  au-dessous  des 
portraits ,  sont  des  tableaux  de  Técole  na- 
politaine et  autres.  Ici  encore  un  graud 
nombre  de  statues ,  entr'autres  :  Marsyas- 
Bacchus,  par  Buonarotli.  —  Saint  Jean, 
par  Donatello ,  —  et  une  copie  du  Lao- 
coon,  par  Bandinelli.  —  Une  scalue  an- 
tiq!î.^  couchée ,  en  marbre  noir ,  que  Ton 
suppose  représenter  Morphée.  —  David , 
par  Donatello.  —  Bacciîus ,  par  Sanso- 
vino.  — Apollon  assis.  —  Un  soldat  blessé. 

—  Un  Discobole  attribué  à  Myron ,  et  une 
Thétissurun  cheval  marin.  Un  tableau  de 
saint  Pierre  guérissant  le  boiteux  à  la  porte 
du  temple,  par  Cosimo  Gambernici.  — 
La  Transfiguration ,  par  Ltica  Giordano 

—  La  Vierge,  notre  Sauveur  et  saint  Jean, 
copiés  à  Empoli  sur  une  fresque  célèbre  qui 
n'existe  plus,  par  André  del  Sarto.  — 
Parmi  les  bustes  les  plus  frappants  dans  le 
corridor,  sont  ceux  de  Néron,  Othon,  Ti 
tus,  Vespasien  et  Antonin.  La  collection 
des  empereurs  romains  de  cette  riche  ga- 
lerie compte  79  bustes,  depuis  Pompéejus- 
qu*à  Quintilius. 

Cabinet  des  bronzes  modernes.  —Mer- 
cure porté  dans  les  airs,  par  Jean  de  Bo 
logne.  —  Buste  de  Côme  de  Médicis,  par 
Cellini..  —  Bas-reliefs  représentant  saint 
François-Xavier,  saint  Joseph  et  sainte 
Thérèse,  par  Soldani.  —  Une  statue  cou- 
chée, par  Vecchietla,  de  Sienne.  — Une 
belle  statue  anatomique,  pzrCigolo.  — Un 
Enfant  avec  des  ailes,  attribué  à  J9ona<e//o 

—  David,  également  attribué  à  Donatello 

—  Une  copie  du  Taureau  de  Famèse.  — 
Le  sacrifice  d'Abraham,  par  Ghiberti. 
Une  petite  copie  du  Laocoon. 

Cabinet  des  bromes  antiques  ejaîermés 
dans  14 cases  vitrées.  La  l^e  contient  Apis, 
Jupiter,  Neptune,  PI uton  et  une  tête  de  Sa- 
turne ,  Junon  avec  des  caractères  étrus 
ques  sur  sa  hanche ,  un  buste  grec  de  Mi- 
nerve, etc.  —  2«  Vénus  avec  ses  attributs, 
une  Vénus  céleste,  une  Vénus  triomphante, 
une  Hermaphrodite ,  une  Amazone,  Mars 
armé,  etc.  —  5®  Hercule,  Bacchus  et  des 
Bacchantes ,  un  Faune  jouant  de  la  flûte 
dorique,  les  Travaux  d'Hercule  représentés 
par  une  multitude  de  petites  statues ,  un 
Génie  donnant  de  l'ambroisie  à  Bacchus 
i«  La  Victoire,  la  Fortune,  des  Génies,  des 


Divinités  égyptiennes,  parmi  lesquelles  on 
beau  Sérapis,  et  Isis  couronnée  avec  un 

,  tenant  Horus  sur  ses  genoux.  — 
5<i  Divinités  étrusques ,  très  belle  collec- 
tion. —  6«  Portraits  d'hommes  et  de  fem- 

beaux  firagments  de  statues ,  et  un 
petit  squelette.  —  7^  Animaux  divers  des- 
tinés aux  sacrifices  et  aux  oflrandes;  sym- 
boles et  insignes  militaires;  un  Hippogriffe, 
une  Chimère,  un  Taureau  à  tête  d*homnie, 
une  Aigle  romaine  delaîi^  légion  ,  et  une 
main  ouverte,  appelée  par  les  Romains  Ma- 
nipulus.  — 8«  instruments  pour  les  sacri- 
fices, autels  et  trépieds,  un  sistre  curieux , 
une  couronne  murale,  etc.  —  9®  Candé- 
labres et  lampes.  — 10®  Casques,  éperons, 
mors,  etc.,  pour  les  chevaux  ;  anneaux,  bra- 
celets ,  boucles  d'oreilles ,  tous  en  or  ;  mi- 
roirs de  métal  blanc  et  aiguilles  faites  avec 
des  poils.  —  1i«  Anciennes  inscriptions 
gravées  sur  bronze,  un  manuscrit  sur  cire 
presque  entièrement  effacé.  Poids  rooiains 
et  balances,  etc.  —  12« et  15^ Ustensiles 
de  cuisine ,  un  disque  en  argent  sur  lequel 
est  représenté  Flavius  Ardaburius ,  consul 
en  312.  —  1 4e  Serrures,  clefs,  et  quelques 
monuments  des  chrétiens  primitifs ,  parmi 
lesquels  une  lampe  en  forme  de  liateau , 
avec  une  figure  de  saint.Pierre  à  la  poupe. 
Milieu  du  cabinet.  — La  tête  d'un  che- 
val. —  Un  orateur,  avec  des  caractères 
étrusques  sur  sa  robe,  belle  statue  trouvée 
près  du  lac  de  Pérouse.  —  Une  Chimère, 
avec  des  caractères  étrusques  gravés  sur 
une  des  jambes,  trouvée  près  d'Arezzo.  — 
Unestatue  étrusque  représentant  un  Génie, 
ou  peut-être  un  Bacchus,  trouvée  à  Pesaro. 
—  Une  Minerve  endommagée  par  le  feu, 
mais  très  belle;  sur  le  casque  est  un  dra- 
gon ,  symbole  de  la  vigilance  et  de  la  pru- 
dence. Cette  statue  a  été  trouvée  près  d'A- 
rezzo ,  et  l'un  des  bras  a  été  restauré.  Der- 
rière la  Chimère  est  un  torse ,  et  devant 
elle  un  trépied  que  l'on  suppose  avoir  ap- 
partenu è  un  temple  d'Apollon.  Ce  cabinet 
contient  aussi  quatre  bustes  trouvés  dans 
la  mer ,  près  de  Livoume  ;  ils  paraissent 
être  de  sculpture  grecque,  et  l'un  d'eux 
ressemble  à  Homère. 

Salle  de  Niobé.  —  A  l'extrémité  supé- 
rieure de  cette  magnifique  pièce  est  le  cé- 
lèbre groupe  de  Niobé  et  de  son  plus  jeune 


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BOOTB  455.  —  DE  BOLOGNE  A  PLOBBNCB. 


585 


M&Dt,  attribué  k  SeopaSt  et  coosidéré  com- 
me le  plus  beau  morceau  d'art  grec  que  pos- 
sède ritalie.  Il  n'est  cependant  pas  dans  son 
intégrité,  car  Tune  des  mains  de  la  mère  et 
Tun  des  pieds  de  Tentant  ont  été  restaurés 
A  Tentour,  sont  des  statues  des  autres  en- 
fiints  de  Niobé,  qui  semblent  être  l'ouvrage 
de  divers  artistes.  La  fille,  qui  vient  immé- 
diatement après  Niobé ,  sur  la  gauche ,  est 
une  statue  admirable  ;  la  statue  opposée  a 
beaucoup  de  mérite;  le  fils  mort  est  magni- 
fique ;  deux  filles  de  chaque  côté  de  Paeda- 
gogus ,  et  la  3e  statue,  à  gauche  de  la  porte, 
sont  très  estimées.  Malheureusement  ces 
che^'œuvre  ne  sont  pas  disposés  de  ma- 
nière à  s'accorder  avec  le  si^jet. 

La  seconde  statue  à  gauche  de  la  porte 
d'entrée  est  une  Psyché. 

M  y  a,  dans  cette  salle ,  une  chasse  de 
Snyden,  deux  Rubens^  bataille  d'Ivryet 
Entrée  de  Henri  IV  à  Paris,  et  trois  tableaux 
de  Hunthorstf  un  souper  de  nuit,  une  Bo- 
hémienne disant  la  bonne  aventure,  qui 
sont  admirables. 

Salle  du  Baroccio.  —  On  y  trouve 
les  peintures  suivantes  :  portrait  d'une 
princesse  qui  ressemble  à  Marie,  reine  d'& 
cosse,  par  van-Dj/c*  —  Une  Bohémienne 
disant  la  bonne  aventure  à  une  jeune  femme, 
et  l'Adoration  de  l'Enfant- Jésus  ,  par  Ge- 
rardo  délie  Nolli.  —  Une  Bacchante,  par 
Rubens.  —  Un  épisode  tiré  de  l'Arioste , 
par  Guido.  —  Un  homme  avec  un  singe , 
par  Ànnibal  Carrache. —  La  Vierge,  notre 
Sauveur  et  saint  Jean,  etc.,  par  Fra  Bar- 
iolomeo  délia  Porta,  —  Un  portrait  de 
Laurent  de  Médicis ,  duc  de  Nemours ,  par 
Âlessandro  Allori.  —  La  Dispute  dans  le 
temple,  par  M.-A.  Caravage,  —  Mars  ar- 
mé, par  Guercino.  —  Sainte  Marie  Made- 
leine, par  Car/oDo/ct.  — La  Vierge  priant 
Motre-Seigneur  de  bénir  les  charitables, 
appelée  la  madona  del  popolo,  par  Baroe- 
eio  —  Un  portrait  du  sculpteur  Franca- 
villa,  par  Porbus.  —  Une  Vierge,  parSa#- 
ioferatto.  —  Une  tôle  de  saint  Pierre  en 
pleurs,  par  Lanfranc.  —  Le  Martvrede 
saint  Etienne,  par  Ct'ofolt.  — Saint Clovis, 
des  Cordeliers,  par  Carlo  Dolci.  —  Eli- 
sabeth, duchesse  de  Mantoue,  par  Andréa 
Maniegna,  L'Enfant  Jésusavec  des  anges 
par  Albano.  —  Et  la  Vierge,  Notre-Sei- 


goeur ,  etc.  dont  on  attribue  le  dessin  à 
Léonard  de  Vinci  et  la  peinture  k  Bernar- 
dino  Luini. 

Cabinet  des  inscriptions  grecques  et 
latines,  des  monuments  égi^ptiens ,  etc. 
Ici  l'on  voit  deux  divinités  égyptiennes 
en  basalte.  —  Des  monuments  sépulcraux. 

Brutus,  ébauché  par  Buonarotti,  et 
au-dessus,  une  léle  de  satyre,  premier  es- 
sai de  ce  qui  le  fît  admettre  mattre  k  l'âge 
de  quinze  ans  à  l'Académie  platonique. — 
Des  bustes  d'Euripide, — de  Démosthènes, 
—  d'Aratus.  —  de  Pythagore ,  —  de  Sa- 
pho,  —  d'Alcibiade,  —  de  Sophocle,  — 
d'Aristophane,  —  de  Platon, —  d'Homère, 
deSénèque,  — d'Ovide,  —  de  Selon,  — 
d'AnacréoD,  —  d'Hippocrate,  etc. 

Cabinet  renfermant  des  portraits  de 
peintre.  —  Au  centre  est  le  célèbre  vase 
de  la  villa  Médicis ,  orné  de  bas-reliefe  re- 
présentant le  sacrifice  d'Iphigénie.  Le  pla- 
fond a  été  peint  par  Ptetro  Dandini;  sur 
les  murs  sont  les  portraits  de  Raphaël, 
Léonard  de  Vinci ,  Buonarotti ,  le  Titien,  des 
Carrache,  Dominichino,  Albano,  Guercino, 
Guido,  van-Dyck,  Vélasquez,  Rembrandt, 
Chartes  Lebrun,  Vander  Werf  jeune,  tous 
faits  par  eux-mômes  au  nombre  de  400 .  Ce- 
lui de  Léonard  de  Vinci  est  surtout  remar- 
quable. L'appartement  qui  communique 
avec4^1ui-ci  contient  aussi  des  portraits  de 
peintres.  Le  plafond  a  été  peint  par  Bin- 
bacci,  et  au  centre  est  une  table  magni- 
fique en  musique  florentine.  Sur  les 
murs,  à  l'entoor,  senties  portraitsde  Meogs, 
Batoni,  Reynolds,  Angélique  Kaufmann,  et 
madame  Lebrun  ;  un  buste  en  marbre  de 
madame  Damers,  feit  par  elle-même. 

Cabinet  contenant  des  peintures  de 
Vécole  vénitienne ,  deux  salles.  Portrail 
d'un  homme  avec  la  main  placée  sur  un 
crftne. —  Portrait  de  Sansovino ,  par  le  rt- 
tien. — Portrait  d'un  vieillard,  par  ifo»roé. 
— Notre  Sauveur  mort,  par  Giovanni  Bel- 
lino.—  Une  figure  habillée  ài  l'Espagnole, 
par  Monroë.  —  La  Vierge,  Notre-Sauveur, 
St  Jean ,  etc.,  par  le  Titien. — Vénus  avec 
sa  suite  et  Adonis  mort,  par  Bonvieino. 
— Portraits  de  François,  ducd'Urbin,  et  de 
la  duchesse,  parle  Titien.  —  Quatre  têtes, 
par  Paul  Veronèse,  Péris  Bordone,  Ti- 
berio,  Tinelli  et  Campagnola,  —  Deux 


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ROUTB  455.  —  DB  BOLOGNE  A  FLORENCE. 


chiens,  par  Bassano.  —  Portrait  de  Gio- 
vanni de  Médicis ,  père  de  Côme  W ,  par 
le  Titien. —  Les  Noces  de  Cana,  par  Tin- 
toretto.  —  Portrait  d'un  homme  vêtu  de 
noir,  avec  des  cheveux  rouges ,  par  Bor- 
done.  —  La  Vierge,  notre  Sauveur  et 
sainte  Catherine  qui  lui  offre  une  pomme- 
grenade,  par  le  rt^ien,  et  le  portrait  d'une 
femme  avec  des  fleurs ,  ordinairement  ap- 
pelée la  Flora,  par  le  même.  —  La  cruci- 
fixion, par  Paul  Véronèse.  —  Portrait  de 
Sansovioo  dans  sa  vieillesse ,  par  Tinto- 
retto.  — Portraitd'un  chevalier  de  Malte, 
par  Ghrgione. —  Portrait  d*un  géomètre, 
par  Palma  Vecchio. 

Corridor  de  la  sculpture  moderne.— 
On  y  admire  des  relief  de  Luc  delà  Rob- 
bia,  étonnants  de  vérité,  du  Donatello, 
de  Rosellinu ,  une  madone  de  Michel- 
Ange. 

Cabinet  de  pierres  précieuses  orné  de 
belles  colonnes  d'albâtre  oriental  et  de  vert 
antique;  il  contientunecollection  très  pré- 
cieuse de  médailles,  de  pierres  fines,  etc. 

Cabinet  des  peintures  de  V école  fran- 
çaise. — Les  plafonds  de  cette  salle  et  des 
suiviptes  sont  de  l'école  de  Pocetti.  On 
voit  aux  miirs  Thésée  soulevant  la  pierre 
énorme  sous  laquelle  son  père  avait  caché 
l'épée  qu'il  devait  porter  è  Athènes ,  par 
N.  Powsin.  —  Vénus  et  Adonis ,  par  le 
même. 

Cabinet  de  Vécole  flamande. — Buste 
d'un  homme  couvert  de  fourrures,  avec  un 
bonnet  sur  la  tête ,  par  Denner.  —  Un 
paysage,  par  Paul  Brill.  —  Un  autre, 
par  Claude  Lorrain.  —  L'intérieur  d'une 
église,  par  Peter  Neff.  —  L'intérieur 
d'une  prison  où  l'on  a  représenté  la  mort 
de  Sénèque,  du  même. 

Cabinet  de  Vécole  hollandaise.  —  Un 
matlre  d'école  apprenant  à  lire  à  un  enfiknt, 
par  Gérard  Dow.  —  Neuf  tableaux,  par 
Francis  Miéris t  savoir  :  un  charlatan, 
faisant  des  tours. — Un  vieil  amoureux  avec 
sa  maîtresse.  —  Un  homme  à  table  avec 
une  bouteille  de  bierre,  et  près  de  lui 
une  femme  et  un  homme  endormis.  —  Le 
portrait  du  fils  de  Miéris.  —  Son  propre 
portrait.  —  Le  même  dans  une  autre  atti- 
tude. —  Une  femme  endormie  et  deux  au- 
tres figures. — La  famille  du  peintre,  —  et 


un  paysan  coupant  du  pain ,  tandis  que  sa 
femme  boit  de  la  bière.  —  Le  jugement  de 
Salomon  par  Vander  Werff^  —  et  le  Sau- 
veur dans  la  crèche,  par  le  même. 

Cabinet  de  peinture  de  V école  ita- 
lienne. —  La  tête  de  Méduse,  par  M.-A. 
Caravage.  —  Buste  delà  Vierge  pressant 
notre  Seigneur  sur  son  sein ,  par  Carlo 
Cignani.  —  L'enlèvement  d'Europe ,  ptr 
Albano.  — Le  Massacre  des  Innocents, 
par  Dosso-Dossi.  —  La  Vierge ,  le  Sei- 
gneur et  saint  Jean ,  avec  Joseph  dans  le 
fond,  par  Schidone.  — La  Vieiî^e,  le  San- 
veur  et  saint  Jean,  par  Vasari. — Le  même 
sujet,  par  Guido.  —  La  fraction  du  pain, 
par  Palma  Vecchio.  —  Un  paysage,  par 
Salvator  Rosa ,  et  une  Annonciation,  par 
Garofalo. 

Lk  Tribune  est  une  salle  très  bien  dis- 
posée pour  faire  ressortir  la  beauté  des  sla» 
tues  qu'elle  renferme.  La  Vénus  de  Médi" 
ciSf  qui  orna  le  musée  du  Louvre  è  Paris, 
sous  Napolè)n ,  mériterait  à  elle  seule  le 
voyage  de  Florence.  Ce  chef-d'œuvre  est 
de  Cléomène  fils  d'Apollodore  d'Athènes  : 
elle  a  un  mètre  CO  c.  de  haut.  —  Le  petit 
Apollon,  ainsi  que  la  Vénus  dont  il  est 
voisin ,  sont  deux  merveilles  de  grâce 
et  de  beauté ,  ce  qui  fit  dire  à  lady  Mon- 
tague  qu'on  avait  bien  fait  de  ne  pas  les 
mettre  dans  la  même  salle ,  car  ils  étaient 
si  beaux  qu'ils  seraient  devenus  amoureux 
l'un  de  l'autre.  —Le  rotateur,  le  rémov- 
leur  (VArrotine),  ou  l'Espion ,  statue  cé- 
lèbre qui  fut  trouvée  à  Rome  dans  lexvi« 
siècle. —  Les  Lutteurs  (la  Lotta),  groupe 
fameux  que  bien  des  amateurs  mettent  au- 
dessus  des  statues  de  premier  ordre.  —  Le 
Faune ,  pièce  des  meilleurs  temps  de  la 
sculpture  antique.  Il  est  entièrement  nu  ; 
tous  les  membres  offrent  l'harmonie  la  plus 
belle  et  la  plus  animée.  La  tête  et  les  bras 
ont  été  restaurés  par  Michel- Ange, 

Tableaux.  —  Ceux  de  la  tribune  sont 
presque  tous  des  chefe-d'œuvre  à  la  hau- 
teur des  statues  et  des  sculptures.  —  Al- 
bert Durer.  Une  Epiphanie  avec  des  têtes 
d'une  grandeur  de  style  étonnante. — Do- 
minique de  Paris  Alfani ,  élève  de  Per- 
ragino.  La  Vierge  assise  avec  l'en&nt 
Jésus  entre  ses  bras;  sainte  Elisabeth  lui 
présente  saint  Jean ,  enfant  — Du  Guer- 


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ROOTB  455  ^  DE  BOLOOIIE  A  PLOBBNCB. 


587 


chin.  Un  EDdymioo  endormi.  —  La  Sy- 
bille  de  Samos ,  ouvrage  bien  supérieur  au 
précédent.  —  Michel-Ange.  La  Vierge  à 
genoux,  qui  donne,  par  dessus  son  épaule, 
l'enfant  Jésus  à  saint  Joseph.  —  Domini 
quin.  Le  portrait  du  cardinal  Aguechia , 
plus  que  de  demi-fig.  :  la  tête  est  admirable 
d'expression.  —  Du  Titien.  Deux  Vénus. 
Celle  qu'on  appelle  improprement  la  femme 
du  Titien  est  nue,  un  peu  plus  grande  que 
nature,  avec  un  amour  derrière  elle  ;  Vau- 
tre, placée  en  fece.est  réputée  la  rivale  de 
la  Venus  de  Médicis  :  c'est  une  des  plus 
belles  pages  du  Titien.  Au-dessous  de  ce 
tableau  il  y  a  un  portrait  du  prélat  Becca- 
delli.  Boulonnais,  avec  un  bref  de  Jules  III 
dans  les  mains ,  peint  par  leTitien ,  en 
1 551 ,  avec  une  vigueur  et  une  fraîcheur  de 
coloris  admirables.  —  Du  Parmesan  ^  on 
voit  :  une  Sainte  Famille  avec  la  Made- 
leine et  le  prophète  IsàYe  vu  de  profil.  — 
Le  Mantegno.  Trois  tableaux  :  la  Circon- 
cision ,  l'Adoration  des  Rois ,  et  h  Résur- 
rection, en  petites  figures  travaillées  avec 
une  grande  correction  de  dessin.  —  André 
del  Sarto.  Notre-Dame  sur  un  piédestal , 
saint  François  et  saint  Jean  l'Evangéiiste , 
debout.  Cet  ouvrage  est  un  des  plus  beaux 
de  ce  maître.  —  De  Guide,  Une  Vierge  en 
contemplation  ;  demi-figure-  —  Daniel  de 
Volierre.  Le  Massacre  des  Innocents  : 
acheté  par  le  grand-duc  Pierre  Léopold  en 
1782.  Il  y  a  plus  de  70  figures.  —  Paul 
Véronèse  (au  dessus  de  la  porte).  Notre- 
Dame  avec  l'enfent  Jésus  sur  ses  genoux. 
Saint  Jean  lui  baise  le  pied  ;  on  voit  saint 
Joseph  à  gauche,  et  à  droite  sainte  Cathe- 
rine avec  une  branche  de  palmier  à  mi- 
corps  :  ouvrage  de  premier  ordre.  —  An 
nibal  Carrache  (à  côté  du  précédent)  .Une 
Bacchante  vue  par  le  dos  ;  le  dieu  Pan  lui 
présente  des  fruits  sur  une  coupe  ;  d'autres 
petits  Satyres  qui  badinent,  et  un  amour 
derrière  elle.  —  Lanfranc.  Saint  Pierre 
auprès  de  la  Croix  ;  demi-figure  pleine  d'ex- 
pression ,  de  repentir  et  d'amour.  —  Jo- 
seph Ribera ,  surnommé  VEspagnolet. 
Saint  Jérôme  tourné  vers  une  trompette  qui 
paraît  dans  les  airs,  se  frappant  la  poitrine 
et  tenant  un  crucifix  de  la  main  droite.  — 
l^Pérugin.  Notre-Dame  avec  l'enfant^é- 
sus  sur  ses  genoux  :  saint  Jean  Baptiste  de- 


bout d'un  côté ,  St  Sébastien  de  l'autre. — 
Raphaël.  De  sa  première  manière,  il  y  a, 
à  côté  du  tableau  de  Dominiquin ,  le  por- 
trait de  Madeleine  Doni,  demi-figure  assise. 
—  La  Vierge  tenant  un  livre  ouvert  de  la 
main  gauche,  et  l'enfant  Jésus  se  tournant 
vers  saint  Jean-Baptiste.  —  Une  autre 
Sainte  Famille  ;  la  Vierge  est  assise  ;  l'en- 
fant Jésus  l'embrasse,  et  saint  Jean-Baptiste 
est  à  ses  pieds.  Tous  les  deux  sont  sur  bois 
et  ont  pour  fond  des  paysages.  —  Sur  toile 
le  célèbre  tableau  de  saint  Jean  dans  le  dé- 
sert, assis  et  vu  de  face.  —  Van^Dick.  Un 
superbe  portrait  qu'on  dit  être  de  Jean  de 
Montfort.  A  quelque  distance,  un  autre 
magnifique  portrait  de  Charies  V  achevai, 
armé  de  toutes  pièces.  — Louis  Carrache 
(au-dessus  de  la  porte).  Eliezer,  économe 
d'Abraham.  —  De  Baroche.  Le  duc  Fran- 
çois I«d'Urbin,  armé  de  toutes  pièces. — 
Fra  Bartolomeo  délia  Porta.  Les  pro- 
phètes Job  et  Isaïe,  tous  deux  fortbeaux.— 
Le  Corrige .  Quatre  tableaux  :  1 .  la  Vierge 
adorant  l'enfant  Jésus  couché  devant  elle , 
tableau  d'une  fraîcheur  admirable.  2.  La 
sainte  Vierge  en  Egypte,  habillée  de  blanc» 
l'en  font  Jésus  entre  ses  bras  ;  tableau  ex- 
cellent pour  la  couleur.  3.  La  t£te  coupée 
de  saint  Jean-Baptiste  dans  on  bassin.  4. 
Une  tête  d'enfant ,  étude  colossale  peinte 
sur  papier.  —  Léonard  de  Vinci.  Héro- 
diade  et  sa  servante  recevant  la  tête  de  saint 
Jean-Baptiste,  demi-figures.  Lestêtesd'Hé- 
rodiade  et  du  bourreau  sont  d'une  expres- 
sion effrayante.  —  Jules  Romain.  Notre- 
Dame  avec  son  fils.  —  Luc  de  Hollande. 
Christ  couronné  d'épines,  plus  que  de  de- 
mi-fig.  —  Schidone.  La  sainte  Vierge  et 
l'enfant  Jésus,  et  saint  Joseph  derrière  eux  ; 
saint  Jean  debout  etdeux  anges. — Rubens. 
(au-dessus  de  la  porte).  Hercule  entre  Vé- 
nus et  Minerve,  sujet  allégorique. 

Cabinet  des  peintures  de  V école  tos- 
cane. —  Jésus  dormant  sur  sa  croix ,  par 
Cristophano  Allori.  —  La  tête  de  Méduse 
avec  les  cheveux  changés  en  serpents,  par 
Léonard  de  Vinci. — Notre  Sauveur  mort 
dans  les  bras  de  la  Vierge,  par  Angelo  Al- 
lori. —  Notre  Sauveur ,  les  Apôtres ,  les 
Marie,  etc.,  par  Carlo  Dolci.  —  Un  Ange 
jouant  de  la  guitare,  par  Rosso.  —  Un  pe- 
tit portrait  du  Dante.— /dem  de  Pétrarque. 


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588 


noUTE  455.  —  DE  BOLOGNE  A  FLORRNCE. 


—-  Portrait  d'Andréa  del  Sarlo,  peint  par 
lui-même.  —  Un  Enfant  tenant  un  oiseau, 
par  Angelo  Àllori.  —  Une  esquisse,  par 
Léonard  de  Vinci. 
Deuxième  cabinet  de  l'école  toscane, 

—  La  Visitation  de  sainte  Elisabeth ,  par 
Mariotlo  Àlbertinelli  —  Un  miracle  de 
saint  Zenobio,  évêque  de  Florence,  par  Ri 
dolpho  Ghirlandajo.  —  Le  corps  du  saint 
porté  à  la  cathédrale,  par  le  mfime.  —  La 
Vierge,  notre  Sauveur,  saint  Zenobio  et 
autres  saints,  par />oin«»ico  Ghirlandajo 

Cabinet  de  l'Hermaphrodite.  —  Un 
buste  colossal  de  Junon. — Une  tête  colos^ 
sale  de  Neptune.  —  Un  Hermaphrodite,  de 
sculpture  grecque ,  et  un  Satyre  moderne 

—  Un  groupe  de  deux  enfants  qui  jouent 

—  Un  buste  de  Cicéron.  —  Un  buste  de 
Marc- Antoine,  très  remarquable.  —  Ga- 
nymède,  restauré  par  Cellini.  —  Unesta 
lue  appelée  Genio  délia  morte.  —  Un 
groupe  de  TAmonr  et  Psyché ,  trouvé  sur 
le  montCelius,  à  Rome. — Un  buste  d'An- 
tinoUs.  —  Un  Hercule  enfant.  —  Un  buste 
colossal  de  Jupiter.  —  Un  buste  de  Béré- 
nice. —  Un  buste  d'Alcxandre-le-Grand. 
—Un  Amour  endormi . — Une  sCatue  d'Her- 
maphrodite couchée. 

Palais  Pitti.  —  Ce  palais  n'a  point  de 
galerie  proprement  dite;  les  497  tableaux 
qu'il  renferme  sont  répartis  dans  t-i  salons 
faisant  partie  de  l'habitation  du  grand-duc 
qui  veut  bien  les  ouvrir  tous  les  jours  au 
public.  A  droite,  en  entrant,  un  grand  es- 
calier conduit  à  tous  les  quartiers  de  ce 
vaste  édifice.  Après  en  avoir  monté  les 
quatre  premières  rampes,  on  trouve  un  ves- 
tibule orné  de  statues.  La  première,  à 
droite  est  une  Vénus  antique  ;  la  seconde , 
un  Hercule  restauré  en  plusieurs  eudroits  ; 
la  troisième ,  un  autre  Hercule  également 
antique ,  tous  deux  provenant  de  la  Villa 
Médicis  ;  la  quatrième,  une  statue  allégo- 
rique de  la  Dissimulation,  sculptée  par 
François  Susini.  Vis-à-vis  de  l'escalier 
est  un  second  vestibule  contiguau  premier, 
et  oii  l'on  voit  :  1 .  un  Faune  antique  res- 
tauré; 2.  un  Bacchus,  ouvrage  médiocre 
de  Baccio  Bandinelli;  3.  un  Mercure  qui 
tue  Argus,  par  Franeavilla  ;  i.  un  autre 
Faune  presque  semblable  au  premier.  — 
On  passe  de  là  dans  une  salle  nommée  il 


Salotto  délia  Guardia.  On  y  remarque 
les  statues  suivantes  :  1 .  Un  Mercofe  an- 
tique; 2.  un  Faune  antique  avec  un  petit 
Satyre;  3.  un  autre  Faune  presque  sem- 
blable; 4.  un  Mercure  antique  ;  3.  Hygk 
avec  le  serpent  d'Esculape  .  dont  la  tête 
offre  des  restaurations  modernes;  6.  Pal- 
las  antique  avec  la  tête  moderne  ;  7.  un 
Gladiateur  antique;  8.  un  autre  Gladiatteor; 
9  un Esculape  antique  ;  1 0.  une  Vénus  as- 
tique. —  Sur  la  porte  de  cette  salle,  on  voit 
quatre  bustes  des  grands  ducs  de  Toscane. 

De  cette  salle,  on  passe  dans  celle  appe- 
lée Délie  Nicchie^  où  se  trouvent  six  bàles 
statues  avec  12  bustes  antiques  d'empeFenn 
romains  d'un  très  grand  mérite,  pi  us  d^une 
douzaine  de  statues  antiques  toutes  d'un 
haut  intérêt.  On  y  trouve  aussi  une  belte 
toile  de  Luca  Giordano. 

A  la  suite  de  cette  salle  se  trouvent  les 
magnifiques  appartements  de  la  Cour;  en- 
suite on  entre  dans  le  Salon  de  VÉmis; 
on  voit  au  centre  Minerve  enlevant  à  Vé- 
nus un  jeune  homme  et  le  conduisant  à 
Hercule.  Les  huit  lunettes  sont  remplies 
pardes  peintures  représentant  des  person- 
nages célèbres  de  l'antiquité. 

On  remarque  sur  la  \^  paroi  :  1 .  Ziiest 
Cranach.  Eve.  —  2.  SalvalorRota.Lt 
Mensonge  tenant  en  main  un  masque.  — 
3.  TirUoretto,  L'Amour  né  de  Vénus  et 
de  Vulcain,  et  dans  le  lointain  Mars.  — i. 
Salvatur  Rosa.  Marine.  —  5.  Benvemtlù 
Garofolo.  Saint  Jacques  — Q.Manfredi. 
Demi-figures  qui  disent  la  bonne  aventure. 

—  7.  Porbus.  Portrait  d'homme. 
2<i  Paroi.  —  8.  Guercino.  Apollon  et 

iMarsyas.  — -  9.  Rubens.  Paysage.  —  10. 
Currado.  Narcisse  à  la  fontaine.  — 11. 
Francesco  Bassano.  Le  Martyre  de  sainte 
Catherine   —  12.  Manetli.  Epousailles. 

—  13.  Mateo  Roselli.  Le  Triomphe  de 
David.  —  14.  Rubens.  Paysage. 

3e  PAROI.  —  15.  Salvator  Rosa.  Ma- 
rine. —  16.  Rembrandt.  Portrait  d'un 
vieillard.— 17.  Le  Titien,  Epousailles  de 
sainte  Catherine.  —  18.  Idem.  Portrait 
d'une  femme  que  l'on  croit  être  sa  maî- 
tresse. —  19.  Spagnoletto  Ribera.Uu- 
tyre  de  saint  Barthélemi.  —  20.  Lucas 
Cranach.  Adam. — 21 .  Pie^ro  da  Corto- 
na  Une  sainte  eu  prière. 


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ROUTE  455.  —  DB  BOLOGNE  A  FLOREIVCB. 


589 


4«  Paroi.  —22.  BiliveH.  Supplice  de 
Ifarsyas,  ordonné  par  Apollon. — 23.  Rus- 
tiehino.  Mort  de  sainte  Marie  Madeleine. 

—  24.  Guido.  Demi-figure  d*un  vieillard. 

—  %3.  Simon  de  Petiro,  Saint  Isidore , 
demi-figure.  —  26.  Feti.  Parabole  évan- 
gélique  delà  vigne  de  Jésus-Christ. — 27. 
Cigoli.  Saint  Pierre  marcbantsur  les  ondes 
marines.  —  28.  Ecole  d'André.  Portrait 
de  femme,  demi-figure.  —  29.  Guercino. 
Saint  Joseph ,  demi-figure. —  30.  Feti. 
Parabole  évangélique  de  la  perle  perdue. 

—  31.  Fanmnt.  Ecce  Homo,  demi-figure. 

—  52.  Vanni.  Mariage  de  sainte  Cathe- 
rine de  Sienne.  —  Z^.  Anonyme  flamand. 
Portrait  d'homme.  —  34.  Ecole  de  van- 
Dyck.  Portrait  de  femme. 

SALON  D* APOLLON. 

1  «  Paroi  .  —  33 .  Manière  du  Morone. 
Portrait  de  Tévêque  Jérôme  Argentine,  de- 
mi-figure. —  36.  Cirolamin  de'  Carpi 
Portrait  de  Tarchevôque  Bartoloni  Salim 
béni.  —  37.  Puolo  Veronese.  Portrait  de 
sa  femme.  —  38.  Palma  Vecchio.  La 
Gène  à  EmmaQs.  —  39 .  Murillo.  La  sainte 
Viergeavec  le  saint  Enfant.  — 40.  Andréa 
del  Sarto.  La  Sainte  Famille.— 41 .  Cris- 
tofano  Allori.  Hospitalité  de  saint  Jul 
lien.  —  42.  Perugino.  Sainte  Marie- 
Madeleine,  demi-figure.  —  43.  Francia- 
bigio.  Portrait  d'homme. —  44.  Giaeomo 
Francia.  Portrait  d'homme.  —  45.  Ven- 
titra  Salimbeni.  La  Sainte  Famille. — 46 
Cigoli,  Saint  François  en  méditation. 

2« Paroi.  —  47, Cwido.  Baochus,  de- 
mi-figure. —  48  Simone  da  Pesaro 
Saint  André,  demi-figure.  —  49.  Tibetio 
Titi.  Portrait  de  LéopolddeMédicis  enfant. 

—  50.  Guercino.  Miracle  de  saint  Pierre 
qui  ressuscite  le  fils  de  la  veuve.  —  51 . 
Cigoli.  Descente  de  croix.  —  52.  Pord&- 
noue.  La  sainte  Conversation.  — 53.  Car 
Un  Dolci.  Diogène  avec  sa  lanterne,  de- 
mi-figure. —  54.  Tiiiano.  Portrait  de 
Pierre  Arétin.  —  53.  Baroceio.  Portrait 
enfantin  du  prince  Frédéric  d'Urbin. 

3«  Paroi.  —  56.  Guercino.  Saint  Sé- 
bastien. —  57.  Copie  de  Giu/to  JRomano, 
d'après  l'original  de  Raphaël,  la  sainte' 
Vierge  dite  du  Lézard.  —  58.  Andréa  del 
Surto,  Descente  de  croix.  —  59.  Baf- 


faello .  Portrait  de  Maddalena  Doni.  —  60. 
Rembrandt.  Demi-figure  de  son  propre 
portrait.  —  6\.  Raffaello.  Portrait d'An- 
giolo  Doni.  —  62.  Murillo.  La  sainte 
Vierge  avec  l'Enfant  Jésus.  —  63.  Andréa 
del  Sarto.  La  sainte  Famille. — 64.  Frate. 
Déposition  de  croix.  —  65.  Tintoretto, 
Portrait  d'homme.  —  66.  Andréa  del 
Sarto.  Son  propre  portrait.  —  67.  K- 
ûano,  demi-figure  de  sainte  Madeleine. 

4e  Paroi.  —  68.  Inconnu.  Portrait 
d'un  sculpteur.  —  69.  Schiavone.  Por- 
trait d'homme.  —  70.  Schiavone.  Por- 
trait d'homme.  —  71.  Carlo  Maratta. 
Saint  Philippe  Néri.—  72.  Allori  Cristo- 
fano.  Portrait  d'homme.  —  73.  Vanni. 
Saint  François.  74.  Schiavone.  Portrait 
d'homme.  Cette  chambre  contient  deux 
tables  de  porphyre  très  remarquables. 

SALON  DE   MARS. 

Ira  Paroi.  85.  Guido  Cagnacci.  Sainte 
Marie-Madeleine.  —  76.  Vander-Werff. 
Portrait  du  duc  Jean  de  Mariborough ,  de- 
mi-figure. —  n.NicoloSoggi.  L^ Sainte 
Famille.  —  78.  Cigoli.  Ecce  Homo.  — 
79 .  Raffaello.L^  sainte  Vierge  de  la  Chaise. 

—  80.  Ti%iano.  Portrait  d'André  Vesallo, 
célèbre  médecin.— 81 .  Raffaello.  Le  Pape 
Léon  X  avec  deux  cardinaux ,  Médicis  et 
de  Rossi.  —  82.  Van-Dyck.  Portrait  du 
cardinal  Guide  Bentivoglio ,  figure  entière. 

—  83.  Ti%iano.  Portrait  d'homme. 

2e  Paroi.  —84.  Guido.  Saint  Pierre 
pleurant.  —  85.  Andréa  del  Sarto,  Traits 
de  la  vie  de  Joseph  l'Hébreu.  —  86.  Ru- 
bens.  Le  départde  Mars  pour  la  guerre.  — 
87.  Palma  Vecchio.  La  Sainte  Fa- 
mille. —  88.  Paris  Bordons.  Repos  de 
la  sainte  Vierge  en  Egypte.  —  89.  Cns- 
tofano  Allori.  Sacrifice  d'Abraham.  — 
90.  Andréa  del  Sarto,  Traits  de  la  vie  de 
Joseph  l'Hébreu. 

Se  Paroi.  —  91.  Carlin  Dolci.  Saint 
Pierre  pleurant.  —  92.  Tiviano.  Portrait 
d'homme.  —  93.  Rubens.  Saint  François. 

—  94.  Raffaello.  Sainte  Famille  qu'on 
dit  de  rimpannata.  —  95.  Rubens.  Le 
peintre  Rubens  avec  son  frère,  et  les  deux 
philosophes  Juste  Lipsius  et  Grotius.  — 
96.  Cristofano  Alton.  Judith.  —  97. 
\  Andréa  del  Sarto  Annonciation  avecdeix 


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590 


BOITTE  455.  —  DB  BOLOGNE  A  FLOBENCB. 


saiato.  —98.  Cigoli.  Sainte  Marie-Made- 
leine. —  99.  Angiolo  BronAtno,  Sainte 
Famille. 

ie  Paroi.—  100.  Guido.  Rébecca  au 
puits.  —  101.  Baroccio.  Le  Sauveur, 
demi-figure.  — 102.  Luini.  La  Madeleine. 
demi-6gure.  —  103.  Gttercino.  Moïse, 
demi-figure.  — iOi.  Luca  Giordano.L^ 
Conception. —  105.  Volterrano.  Amour 
vénal,  demi-figure  à  fi-esque.  —  106. 
EcoUde  Sustermans.  Portrait  de  Galilée 
avec  le  télescope,  demi-figure.  —  107. 
Volterrano.  Amour  endormi ,  demi-figure 
Si  fresque.  —  On  voit  dans  ce  salon  deux 
tables  avec  un  fond  de  lapis-lazuli  de  Perse, 
entouré  de  marbre  blanc  et  jaune  antique. 

Salon  de  Jupiter.  —  La  voûte  de  cette 
salle  est  peinte  à  fresque. 

Iw  Paroi.  —  108.  Paolo  Veronese 
Portrait  d'homme.  —  109.  Paris  Bor- 
done.  Portrait  de  femme  ,  demi-figure 

—  110.  Thiano.  Bacchanale.  —  111 
Salvaior  Rosa.  Conjuration  de  Calilina 

—  112.  Borgognone.  Une  grande  ba- 
taille. —  1 13.  Michel  Angiolo.  Les  Par- 
ques.  —  114.  Lelio  da  Novellara.  La 
Nativité  de  Notre-Seigneur  Jésus-Christ. 
— 115.  Girolamo  de*  Carpi.iésus  mort, 

—  116.  SuslermanSt  portrait  de  Vic- 
toire delà  Rovère,  femme  du  grand-duc 
Ferdinand  II  de  Médicis ,  sous  la  forme 
de  Tuccia,  vestale.  —117.  Spagnoletto. 
Portrait  de  Simon  Paganucci.  —  1 1 8.  Xn- 
drea  del  Sarto.  Des  portraits  de  lui-même 
et  de  sa  femme. 

2«  Paroi.  —119.  Manière  de  Sébas- 
tianodelPiombo.  Ecce  Homo,  demi-1  ^ 
— 120.  il  nonyme.  Portrait  d'un  militaire. 
— 121.  Manière  du  Morone.  Portrait 
d'homme.  —  122.  Morone.  Môme  sujet. 
— 123.  Andréa  del  Sarto.  La  sainte 
Vierge ,  et  quatre  saints  au  bas  du  tableau. 

—  124.  Le  même.  L'Annonciation  de  la 
aainte  Vierge.— 125.  Frate,  Saint  Marc 
— 126.  Manière  du  Guercino.  Saint 
Pierre,  demi-figure. — 127.  Champagne. 
Portrait  d'homme.  —  128.  Manière  du 
Morone.  Portrait  d'homme.  — 129.  Jfo- 
rone.  Portrait  de  femme. 

S«  Paroi.  —  130.  Jacopo  Bauano. 
Portrait  de  femme.  —  131.  Tintoretto, 


Portrait  de  Vincent  Zeno,  demi-fig. — 152. 
Crespi.  Sainte  Famille. —  133.  Salvaior 
Rosa.  Grande  bataille.  —134.  Paolo  Ve- 
ronese. Les  Marie  visitant  le  St  Sépulcre. 
—135.  Salvaior  Rosa.  BaUille.  — 136. 
Paolo  Veronese.  Jésus-Christ  prend  con- 
gé de  sa  mère  avant  la  Passion.  —  137. 
Gio  da  S.  Giovanni.  Réunion  de  chas- 
seurs revenant  de  la  chasse.  —  138.  Per- 
derigo  Zuccheri.  Portrait  d'homme  avec 
deux  chiens.  —  139.  Rubens.  Sainte  Fa- 
mille. —  140.  Leonardo  da  Vinci,  P©^ 
trait  de  femme. 

4«  Paroi. —  141.  Rubens.  Baccha- 
nale. — 142.  Artemisia  Gentileschi.S\e 
Marie-Madeleine. — 145.  Gennari.  David. 
144.  Battista  Franco.  La  bataille  de 
Montenmrlo.  —  Ce  salon  contient  deux 
grandes  tables  av»;c  un  fond  en  porpiiyre 
égyptien ,  fort  belles. 

Salon  de  Satur.ne,  nommé  ftan%a  di 
Saturno ,  orné  d'une  jolie  peinture. 

Iw  Paroi.  —  145.  Puligo.  Sainte  Fa- 
mille. —  146.  Le  même.  Môme  sujet. — 
147.  Giorgione.  Nymphe  poursuivie  par 
un  satyre.  —  148.  Dossi.  Bambochade. 

—  149.  Pontormo.  Portrait  d'Hippolyte 
de  Médicis,  demi-figure.  —  150.  Van- 
Dyck.  Portrait  de  Chartes  1er,  roi  d'Angle- 
terre, et  de  Henriette  de  France.  —  151. 
Raffaello.  Portrait  du  pape  Jules  II.  — 

152.  Schiavone.  Caïn  qui  tue  Abel.  — 

153.  Correggio.  Tête  d'un  jeune  garçon. 
—154.  Carlin  Dolci.  Le  sommeil  de  l'en- 
fant saint  Jean.  —  155.  Le  même.  Tête 
de  sainte  Rose.  —  156.  Guercino.  La 
Vierge,  l'Enfant  et  un  ange.— 157.  Leaih 
dro  Bassano.  Scène  pastorale.  —  158. 
Domeniehino.  Sainte  Marie-Madeleine. 

2»  Paroi.  — 159.  Fro/e.  Jésus-Christ 
ressuscité ,  au  milieu  des  évangélisles.  — 
160   Van-Dyck,  tête  de  la  Ste- Vierge. 

—  161 .  Giorgione.  Moïse  trouvé  dans  le 
Nil.  — 162.  Baroccio.  Tête  de  François- 
Marie  de  la  Rovère,  duc  d'Urbin.  —  163. 
Andréa  del  Sarto.  Annonciation  de  la 
Vierge.  —  164.  Perw{^f no.  Descente  de 
Jésu^hrist  de  la  Croix.  —  165.  Ho- 
phaèl.  La  Vierge  sur  un  trône,  dite  del 
Baldacchino.  —  166.  Annibale  Carao- 
ci.  Tête  virile  ébauchée.  —  167.  GiuUo 


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BOUTE  455.  —  DB  BOLOGNE  A  FLOBENCB. 


59i 


Romano,  La  danse  d*Apo]lon  avec  les 
«uses.  —  168.  Giiemno.  Tête  de  Saint 
Pierre. 

5«  Paroi.  —  169.  Puligo.  Sainte  Fa- 
mille. —  170.  Campagnola.  Adam  et 
Eve.  —  m.  Raffaello.  Thoma»  Fedra 
[nghirami. —  172.  Andréa  del  Sarto 
Dispute  entre  qnalre  saints  docteurs.  — 
115.  il/^ano.  Apparition  de  Jésus-Christ  à 
la  sainte  Vieip.  —  17i.  Raffaello.  La  Vi- 
sion d'Ezéchiel.  —  175.  Àlbano.  Sainte 
Famille.  —  176.  Guido.  Cléopâtre.  -- 
177.  Lorerno-  LoUo.  Trois  demi- figures 
de  différents  âges.  —  178.  Raffaello 
Portrait  du  cardinal  Bernard  Dovizi  de 
Bibbiena  —  179.  Sebastiano  delPiom- 
ho.  Le  martyre  de  sainte  Agathe.  — 180 
Michèle  di  Ridolfo.  Sainte  Famille.  — 
181.  Salvator  Rosa.  Un  poète.  —  182 
Pontormo.  Le  martyre  de  iO  saints  cou- 
ronnés. 

4»  Paroi.  —  Cette  paroi,  dépourvue  de 
tableaux,  est  ornée  de  deux  grands  miroirs 
et  de  2  bustes  en  marbre  des  grands-ducs 
Ferdinand  111  et  Léopold  II ,  sculpture  de 
GianHo%i. 

Salon  de  l'Iliade.  —  Le  sixième  salon, 
appelé  jusqu'à  nos  jours  Dei  Novissimi^ 
prend  actuellement  son  nom  de  la  pein- 
ture du  plafond,  exécutée  par  M.  Sa- 
baitelli,  et  tirée  de  Tlliade. 

1"  Paroi. — 183.  Carravaggio.  L'a- 
mour endormi .  —  1 8i .  <4  ndrea  del  Sarlo . 
Son  portrait.  —  Giorgione.  Un  concert 
en  musique  de  trois  personnes.  —  186. 
Faolo  Veronese.  Le  baptême  de  Jésus- 
Christ.  —  187.  Seipione  Gaetano,  Por- 
trait de  femme.  —  188.  Salvator  Rosa. 
Son  portrait.  —  189.  Ecole  des  Caracci, 
portrait  d*homme.  —  190.  Sustermans. 
Portrait  d'un  jeune  prince  habillé  en  cui- 
rasse. —  191.  Andréa  del  Sarto.  L'As- 
somption de  la  sainte  Vierge.  —  192. 
Seipione  Gaetano.  Portrait  de  Marie  de 
Médicis  reine  de  France.  —  195.  Ecole 
des  Caracci.  Portrait  d'homme.  —  19i. 
Paris  Bordone ,  portrait  d'un  jeune  guer- 
rier—  195.  Jacopo  Francia.  Portrait 
d'homme.  —  196.  Paolo  Veronese 
Saint  Benoît  avec  d'autres  figures.—  197, 
CttWo.  U  Charité.  —  198.  Yelasque%, 


Portrait  d'homme ,  demi-figure.  —  199. 
Granacci.  Sainte  Famille. 

2«  Paroi.  —  200.  Manière  du  Mo- 
rone.  Portrait  de  Philippe  II,  roi  d'Espa- 
gne. —  201 .  Ti%iano.  Portrait  du  cardi- 
nal Hippolyle  de  Médicis,  habillé  ï  la  hon- 
groise. —  202.  Biliverl.  L'ange  refuse 
les  dons  de  Tobie.—  203.  Cristofano  Aï- 
loti.  Portrait  d'homme,  —  20-t.  Angiolo 
Bronûno.  Portrait  de  femme.  —  205. 
Seipione  Gaetano.  Portrait  d'une  prin- 
cesse. — '206.  Angiolo  Bron%ino.  Por- 
trait de  François  1"  de  Médicis.  —  «07. 
Leonardo  da  Vinci.  Portrait  d'homme. 
—208.  Fra/e Bar/o/omeo. La  Ste  Vierge 
sous  le  trOne  avec  d'autres  saints.  — 209. 
Cristofano  Allori.  Portrait  d'homme. 
210.  Seipione  Gaetano.  Portrait 
d'une  princesse.  —  211 .  le  même.  Même 
sujet.  —  212.  Angiolo  Bromino.  Por- 
trait du  grand-duc  COme  l"  de  Médicis. 

—  2n.  Carlin  Dolci.  Tête  de  Moïse.  — 
214>.  Baroccio.  Copie  de  la  sainte  Vierge 
et  du  saint  Jérftme  du  Correggio.  —  215. 
Tiiiano .  Portrait  anonyme .  —  216.  Paolo 
Veronese.  Portrait  de  Daniel  Barbare. 

3« Paroi.  —217.  Carlin  Dolci.  Saint 
Jean  évangclisle,  demi-figure.  —  218. 
Salvator  Rosa.  Guerrier,  dcmi-fig.  — 
219.  Perugino.  L'Enfant  Jésus  adoré  par 
la  Vierge  et  le  petit  saint  Jean.  —  220. 
Annibal  Caracci.  La  Gloire  de  Jésos- 
Christ  entoure  de  plusieurs  saints.  —  221 . 
Ecole  de  Titiano.  Portrait  d'une  femme, 
BeiUivoglio,  date  de  1520.—  222.  Ma- 
nière de  Tf&tarto.  Portrait  d'une  femme. 

—  223.  Holbein.  Portrait  d'homme ,  de- 
mi-fig.  —  22i.  Rubens.  Portrait  du  duc 
de  Buckingham.— 225  .Andréa  del  Sarto. 
Assomption  de  la  Vierge.  —  226.  Tinelli. 
Portrait  d'homme.  — 227.  Carlin  Dolci. 
Sainte  Marthe. demi-fig.  —228.  Tiiiano. 
Le  Sauveur,  demi-fig.  —  229.  Anonyme. 
Portrait  de  femme. — 230. Parmtgtanino. 
La  Vierge  avec  des  anges ,  dite  del  coUo 
lungo.  — 23i  Giusto  Sustermans.  Vic- 
toire delta  Rovere ,  grande  duchesse  de 
Toscane ,  avec  son  fils ,  depuis  grand-duc 
Cdme  III,  demi-fig.  —  232.  Ecole  bolo- 
naise. Saint  Sébastien . — 233 .  Manière  de 
Pietro  Perugino.  La  Vierge  avec  l'En- 
fant Jésus  et  deux  saints. 

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592 


BOUTE  455. 


OB  BOUMSNE  A  FLOBENCB. 


4e  Paroi.  —  23i.  Lanfranco.  L'As 
somption.  —  253.  Guercino.  La  chaste 
Suzanne.  —  256.  Francesco  Bassano. 
Le  Sauveur  chez  Marthe. — ^^1  .RossoFio- 
rerUino.  La  Vierge  sur  son  trône  avec  plu- 
sieurs saints.  —  On  y  admire  aussi  deux 
tables  en  albâtie  colognino  de  l'Orient. 

Salon  dit  della  stufa. 


Pierre  de  Cortone  a  peint  les  salles  ci 
dessus  et  orné  les  quatre  parois  de  ce  sa- 
lon de  fresques ,  rcprésentani  les  quatre 
âges  de  l'homme ,  avec  des  allégories  sur 
les  quatre  âges  du  monde ,  suggérées  par 
Michel-Ànge  le  jeune. 

Matteo  /2o5e//{  peignit  la  voûteen  1 622 
on  y  voit  quatre  Vertus  avec  la  Renommée 
dans  le  centre  ;  et  huit  monarchies  princi- 
pales renfermées  dans  les  lunettes  du  tour 

Ce  qui  est  digne  d'admiration ,  c'est  une 
colonne  de  porphyre  vert  précieux ,  sur  la- 
quelle est  un  vase  de  porcelaine  avec  le 
portrait  de  Napoléon.  Une  demi-colonne 
de  brèche  orientale  soutenant  un  vase  de 
porphyre ,  ainsi  que  d'autres  vases  de  ce 
môme  marbre  précieux,  se  trouvent  sur 
quatre  tables  de  brocatelles  d'Espagne. 

Salon  de  l'Education  de  Jupiter. — 
Peint  par  M.  Catani. 

1«  paroi.  —  258  Amnyme.  Portrait 
d'homme.  —  239.  Carlo  Caliari.  La 
Vierge  avec  l'Enfant- Jésus.  —  240.  Ltica 
Penni.  Sainte  Famille. —241.  Clovio. 
La  Descente  de  Croix ,  en  mi'  iature.  — 
242  Puligo.  Sainte  Famille.— 245./?'ra- 
te.  Sainte  Famille.— 244.  Porbits.  Por- 
trait d'un  jeune  homme.  —  245.  Anony- 
me. Portrait  d'une  femme  voilée ,  demi- 
figure.  —  246.  Anonyme.  Une  bohé- 
mienne, demi-figure  —  247.  Ecole  de 
Ra/faello.  Sainte  Famille  —  248.  Tin- 
torelto.  La  Descente  de  Croix.  —  249. 
Poniormo.  Profil  d'un  portrait  d'homme. 
—  250.  Francesco  Bassano.  Portrait 
d'un  jeune  homme.  —  251.  Baroccio 
Tôte  d'un  ange.  —252.  Manière  d'Hol- 
bein.  Portrait  de  Claude  de  Lorraine,  duc 
de  Guise.  —  255.  Paggi.  Le  Repos  en 
Egypte. 

2o  paroi.—  254.  Palma  Vecchio.  La 
Sainte  Famille.  ^  255.  Van-der-UeUt 


Portrait  d'homme ,  demi-figure.  —  256. 
Pte^ro  da  Cortona.  Sainte  Marie  Egyp- 
tienne.—257.  Paris  Bordone.  LaSybille 
montrant  à  Auguste  le  mysterede  riocarnt- 
tion.—  258.  Tinelli.  Portrait  d'homme. 
3*  paroi.  —  259.  Dal  Correggio. 
Tête  du  Sauveur.  —  260.  Manière  de 
Porbus.  Portrait  de  femme.  —  261  Ba- 
roccio, Tête  de  l'Annonciation.  —  262. 
Manière  d'Holbein.  Portrait  d'homme. 
— 263.  £co/e  du  Branstno.  Jésus-Christ 
sur  la  Croix  —  264.  Tintoretto  Résur- 
rection de  Jésus-Christ.  —  265.  Andréa 
del  Sarto.  Saint  Jean-Baptiste,  demi-fi- 
gure. —  266.  Andréa  d  l  Sarto.  La 
Vierge  avec  l'Enfant-Jésus.  —  267 .  PaoU> 
Veronese.  Portrait  d'Enfant.— 268.  Poo- 
lo  Veronese.  Portrait  semblable.  —  269. 
DU.  Présentation  de  la  Sainte  Vierge.  — 
270.  Carlin  Dolci.  Saint  André  devant  la 
Croix.  —  271.  Anonyme.  Saint  Sébas- 
tien, demi-figure.  —  272.  Sustermam. 
Portrait  du  prince  Mathias  de  Médicis.  — 

273.  Anonyme.  Portrait  de  femme.  — 

274.  Anonyme.  Portrait  d'homme. 
4e  paroi.  —275.  Carlin  Dolci.  Saisi 

Charies  Borromée,  demi-figure.  —  276. 
Dit.  Saint  Louis,  roi  de  France.  —  277. 
Angiolo  Bron%ino.  Portrait  de  Lucrèce 
de  Médicis,  fille  de  Côme  1«.  —  278. 
Giovani  Miel.  Bambochade.  — 279.  An- 
giolo Bronùno.  Portrait  de  Garcia  de  Mé- 
dicis enfant.  —  280.  Carlin  Dolci.  Saint 
Roch,  demi-figure.- 281.  Dilo.  Saint  Ni- 
colas de  Tolentino,  demi-fignre.  —  282. 
Florentin  du  IV^  siècle.  Sujet  allégori- 
que. —  285  Ationyme.  Portrait  d'une 
petite  fiUo.— 284.  Jean  de  Gand.  Sainte 
Famille. 

Ce  salon  est  décoré  par  une  petite  table 
de  pierres  dures  rapportées  sur  la  pierre 
de  touche ,  et  par  deux  autres  tables  d« 
pierres  dures  inerustees  d'une  vue  des  bains 
de  Montecatini ,  et  d'une  autre  des  Cas- 
erne de  Florence. 


Salon  dUlysse  rctournant  en  Itraqdi 
—  peint  par  M.  le  pr.  Martellim 

1"  paroi.  —  285.  Gregorio  Pagani. 
Portrait  d'homme.  —  286.  Curado.  Sis 
Catherine.  —  287.  Santi  di  Tito.  Por- 
traitd'homme.— 288.Car/tnI>o/ci.Jés1lS- 


dbyGoogk 


BOUTE  455. 


DE  BOLOGNE  A  FLOBENCE. 


593 


Christ  en  prière.  —  289.  LigMû.  La 
Vierge  et  TEDfanUésus  apparaissant  à  St 
François.  —  290.  Cigoli.  Saint  Fran- 
çois. ^-  291 .  Alessandro  Allori.  La  Pré- 
dication da  St  Jean-Baptiste. — 292 .  Ecole 
d'André  L'Ange  avec  Tobie.  —  293. 
Ecole  Florentine.  Portrait  de  femme.  — 

294.  Ecole  d'André.  Sainte  Famille.  — 

295.  Ecole  de  Carlin  Dolci.  Tête  de  Ste 
Lucie. — 296.  Anonyme.  Portrait  d'hom- 
me. —  297.  Paris  Bordone.  Le  pape 
Paul  m.  298.  Ecole  florentine.  Portrait 
de  femme.  —  299.  Ecole  lombarde.  Ste 
Famille.  —  500.  Salvator  Rosa.  Tête 
d'un  vieillard. —  501.  Cigoli.  Portrait 
d'homme. — 302.  Carlin  Dolci.  La  Vierge 
eirEnfanl-Jésus.— 505.  Crislofano Al- 
lori. La  Cène  k  Ematis,  ébauche.  — 501. 
Schidone.  Sainte  Famille. 

2e  PAROI.  —  305.  Cristofano  Allori. 
Saint  Jean  dans  le  désert.  —  506.  Salva- 
tor Rosa.  Paysage  avec  un  pont.  —  507. 
Andréa  del  Sarto.  La  Vierge  avec  plu- 
sieurs saints.  —  508.  Giuseppe  Crespi. 
Tête  d'un  vieillard.  —  509.  Manière  de 
Schidone.  Sainte  Famille.  —  510.  Ano- 
nyme. Tête  d'homme.  —  511.  Federigo 
Zuccheri.  Saint  Pierre  en  prison.  — 512 
Salvaior  Rosa  Paysage  avec  une  marine. 

5»  PAROI.— 513.  Tm/orc/to.  La  Vierge 
avec  TEnfant-Jésus.  —  5U.  Andréa  del 
Sarto.  Saint  Jean,  demi-figure.  —  515. 
Cristofano  deW  i4//ûsimo. Portrait  d'une 
femme  de  la  famille  Ruina ,  de  Bologne. 
— 516.  Carlin  Dolci.  L'Annonciation. — 
317.  Anonyme  flamand.  Deux  petits 
paysages  en  détrempe.  —  518.  Lanfran- 
co.  Admiration  de  sainte  Marguerite,  de 
Cortona,  en  voyant  apparaître  le  Sauveur. 
—  519.  Procaccini.  Une  Crèche.  — 
520.  Agoslino  Caracci.  Paysage  avec  des 
figures  en  détrempe.— 321.  Car  Un  Dol- 
ci. Ecc€  Homo.  —  522  Velasqua.  Por- 
trait d'homme.— 525.  Sustermans.  Por- 
trait de  femme.  —  52i.  Carlin  Dolci. 
L'Ange  de  l'Annonciation .  —  525.  Poe- 
lembourg.  Deux  petits  paysages. —  526 
Rubens  Sainte  famille.  —  527 .  DeW  Àl- 
tissimo.  Portrait  de  Clarisse  Ridolfi  Alto- 
viti.— 528.  Ecole  du  Bron%ino.  Portrait 
de  femme.  —  529.  Sustermans.  Portrait 
de  Ferdinand  II  de  Médicis,  habillé  à  l'o- 


rientale. —  350.  Costoli.  Son  portrait. 

4.8  PAROI-  —  551 .  Manière  de  Van- 
Dyck.  Portrait  de  Henriette  de  France, 
femme  de  Charles  ]«' d'Angleterre.— 552. 
Gennari.  La  Vierge  avec  l'Enfant-Jésus. 

La  table  que  l'on  voit  ici  est  en  marbre 
appelé  giallo  di  Siena.  Il  y  a  aussi  une 
armoire  ancienne ,  d'ébène  noire  incrustée 
de  bois  orientaux  et  d'ivoire  et  ornée  de 
bronzes  dorés. 

Salon  de  Prométhée.  —  Peint  par 
M.  le  professeur  Calignon. 

1"  PAROI. — 555.  Schidone.  StPaol. 

—  534.  Manière  allemande.  Portrait 
d'homme.  —  555  Jacopo  Bassano.  Por- 
trait d'homme.  —  556.  Van-der-Goes. 
Portrait  de  Folco  Portinari ,  demi-figure. 

—  537.  Scipion  Gaetano.  Portrait  de 
Ferdinand  ler  de  Médicis.  —  558.  Fra 
Filippo  Lippi.  La  Vierge  avec  l'Enfant- 
Jésus  ;  au  fond  plusieurs  figures  entourent 
une  accouchée.  —  359.  Tintoretto.  Por- 
trait d'homme  >  demi-figure.— 540.  Ecole 
vénitienne.  Portrait  de  la  Vieillesse.  — 
541 .  Pinturicchio.  L'Epiphanie.—  542. 
Anonyme  florentin  du  XV»  siècle.  La 
Viei^e  avec  Jésus ,  saint  Jean  et  deux  An- 
ges, —  545.  Ecole  de  Gian-Bellino.  La 
Vierge  avec  Jésus,  saint  Jacques  et  sainte 
Catherine.— 544.  Sustermans.  Unenfont 
debout,  ébauche. — 545.  Anonyme.  Por- 
trait d'homme.  —  546.  ZiiccAeri.  Sainte 
Marie-Madeleine  transportée  au  ciel.  — 
547.  Filippino  Lippi.  Sainte  Famille  avec 
des  anges. 

2«  PAROI.  —  548.  Bolticelli.  Sainte 
Famille  avec  des  Anges.  —  549.  Girokt' 
mo  Genga.  Sainte  Famille.  —  550.  An- 
nibal  Caracci.  Repos  en  Egypte.  —  551 . 
Palma  Vecchio.  Portrait  d'homme.  — 
552.  Aurelio  Luini.  Portrait  de  femme , 
demi-figure.  —  555.  Garofolo.  La  Sybille 
montrant  k  Auguste  le  mystère  de  Tlncar- 
nation. — 554.  Loren%o  di  Credi.  Sainte 
Famille.  —  355.  Luca  Signorelli.  Sainte 
Famille.  —  356.  Vanni.  Saint  François 
ravi  par  une  céleste  harmonie. — 357 .  Cec- 
chin  Salviati.  Figure  de  femme  allégori- 
que. —  358.  Domenico  Ghirlandajo. 
L'Epiphanie.  —  359.  Beccafumi.  Sainte 
Famille.— 360.  Schidone.  La  Vierge  avec 

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594 


BOUTE  455. 


DE  BOLOGNE  A  FLORENCE. 


l'ED&at-Jésos.  •—  361.  Ecole  de  Léo- 
nardo  da  Vinci.  Sainte  Catherine,  demi- 
figure.  —  562.  Schiavone.  Portrait  d'une 
femme  avec  un  enfant. — 363.  Maaolino. 
La  Femme  adultère.  —  364.  Anonyme 
florentin  du  xv^  siècle.  Sainte  Famille. 
—  365.  Loremo  di  Credi.  Sainte  Fa- 
mille. —  366.  Anonyme.  La  Prédication 
de  saint  Jean-Baptiste. 

3e  PAROI.  —  367. i4n<2rca  delMinga. 
La  Création  d'Eve ,  avec  le  dessin  de  Bac- 
cio  Bandinelli. — 368.  Giacinlo  Gimi- 
gnani.  Rébecca  au  puits.  —  569.  DeW 
AUissimo.  Portrait  de  Pierre  de  Médicis, 
dit  le  Goutteux.  —370.  Anonyme.  Sainte 
Famille.  —  371.  Soddoma.  EcceHomo. 
—372.  Garofolo  Sainte  Famille.— 573. 
Anonyme  Sainte  Marie  -  Madeleine.  — 
374.  DeW  AUissimo.  Un  poète.  —  375. 
Anonyme.  Tête  d'un  homme  avec  un  bon- 
net rouge.  —  376.  Anonyme.  Portrait 
de  femme.  —  377.  BotiiceUi.  Portrait  de 
la  belle  Simonelta.  —  378.  Andréa  del 
Minga.  Adam  et  Eve  chassés  du  Paradis, 
avec  le  dessin  de  Baccio  Bandinelli.  — 
379.  Beccafumi.  La  Continence  de  Sci- 
pion. —  380.  Schiavone.  Portrait  d'hom- 
me ,  demi-figure.  — 381 .  Angioto  Bron 
%ino.  Portrait  de  Pierre  de  Médicis,  dit  le 
Goutteux.  —382.  Baldassare  Peru%%i. 
Sainte  Famille. 

i«  PAROI.  —  383.  Francesco  Bassa- 
no.  Scène  pastorale.- 384.  Sandro  Bot- 
tieelli.  Sainte  Famille.  —  385.  Giro- 
lamin  de  Carpi.  Jésus-Christ  en  oraison 
dans  le  jardin  des  Olives.  —  386.  Fran- 
cesco Bassano.  Scène  rustique.  —  387 
Cavalori.  Tête  de  saint  Jean  portée  à  Hé- 
rode  pendant  le  festin.  —388.  Filippino 
La  Mort  de  Lucrèce. 

Les  deux  tables  que  l'on  voit  dans  ce 
salon  sont  en  marbre  dit  Porta-Santa.  Au 
milieu  est  un  vase  de  porcelaine  de  Fran 
ce  orné  de  bronzes  dorés. 

Corridor  des  Colonnes. 

On  aperçoit  ici  deux  colonnes  en  albâ- 
tre oriental ,  l'une  simple ,  l'autre  canne- 
lée ,  d'une  blancheur  très  remarquable.  On 
y  trouve  aussi  quelques  précieux  tableaux 
en  pierres  dures  rapportées,  exécutés  dans 


Florence ,  de  même  que  tous  les  autres  ou- 
vrages de  ce  genre  qu'on  voit  dans  ce  pa- 
lais. 


S.\L0N  DE  LA  Justice. 
M.  Fedi. 


Peint  par 


I  «  PAROI .  —  589  Tintoretto .  Portnit 
d'un  sculpteur.- 390.  Guido  Tête  de  Sle 
Elisabeth,  en  ovale. — 391.  Pietro  Leii. 
Portrait  de  Cromwel  —392.  Carlin  Dol- 
ci.  Saint  Louis ,  roi  de  France ,  dcmi-fi« 
gure.  —  593.  Vasari.  Tentation  de  Saint 
Jérôme.  —  394.  ScarcelUno  Naissance 
d'une  noble  infante. — 395.  Tintoretto. 
Portrait  d'homme ,  ovale. — 396.  Porbus. 
Portrait  de  l'enfance  de  la  princesse  EUéo- 
nore  de  Mantoue ,  depuis  femme  de  l'em- 
pereur Ferdinand  IL  —  397.  Carlin  Voi- 
ci. Saint  Jean  évangéiiste,  demi-Ggure. 

2«  PAROI.  —  398.  Artemisia  Genti- 
/«c/»i.  Judith.—  399.  Van-Aelst.  Fruits 
et  autres  objets  inanimés  —  400.  Mel- 
ehior  Hondekoeter.  Volaille. — ^401 .  Sus- 
termans.  Portrait  du  chanoine  Pandoifo 
Ricasoli. 

3e  PAROI.  —  402.  Cristofano  Altori. 
Portrait  d'un  jeune  homme.  —  403.  Ba- 
toni.  Hercule.  —  404.  Carlin  Dolei. 
Victoire  délia  Rovere  ,  en  ovale.  — 
405.  Sàbalelli.  Ajax  se  sauvant  de  la 
tempête  —406.  Carlin  Dolci.  Saint  Do- 
minique priant  dans  une  grotte  —  407. 
Inronnu.  Portrait  d'homme.  —  408.  Ba- 
toni.  Hercule  enfiant  qui  étrangle  les  ser- 
pents. —  409.  Sebastiano  del  Piombo. 
Portrait  d'homme ,  demi-figure.  —  410. 
Tintoretto.  Portrait  d'homme ,  demi-fig. 

4«  PAROI.  —  411.  Both.  Paysage.  — 
412.  Swanefeld.  Paysage. 

II  y  a  aussi  deux  tables  en  pierres  spécu- 
laires  (Scagliola)^  et  une  de  brocatelle 
d'Espagne. 

Salon  de  Flore  — Peint  par  M.  Marini, 
avec  les  ornements  de  M.  Landi. 

lïe  paroi.  — 413.  Vasari  Sainte  Fa- 
mille. —  414.  Palma  Vecchio.  Portrait 
de  femme.  —  413.  Sustermans,  Portrait 
de  Ferdinand  U  de  Médicis  étant  jeune. — 
416.  Gasparo  Pussino.  Paysage.—  417. 
Calvart.  Saint  Jérôme.— 418.  Ruthari. 


la  manufiacture  royale  de  pierres  dures,  à  (Animaux  en  repos.  '~4l9.  Sustermans. 

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BOUTB  435.  —  DB  BOLOGNE  A  FLORENCE. 


595 


Portrait  de  la  ^eillesse,  demi-fîgure. — 
420.  Anonyme.  Sainte  Agnès,  demi-Q- 
gorc. — 421.  G^spuro  Pussino.  Paysage. 

%•  PAROI.  —  422.  Ortnio  Riminaldi 
L'Amont  au  travail.  —  425.  Agostino 
Tant.  Paysage  avec  saint  Jean  qui  prêche. 
—  424.  Manière  d'Holhein.  Portrait 
d'homme.  — 425.  Annibale  Caracci.  Ste 
Famille.— 426.  Furino.  Adam  etE  ^  e  dans 
le  Jardin  d'Eden.— 427.  Francia  Bigio. 
La  Calomnie  dUpe//e.  —  428.  Gio  daS. 
Giovanni.  La  Vierge  avec  J'Enfant-Jésus , 
demi-figure.- 429.  Carlin  Dolci.  Saint 
Jean-Evangéliste  ï  Pathmos.  —  450.  Ci- 
goli.  La  Vierge  avec  TEnfenl-Jésus.  — 
451.  Francesco  Bassano.  Jésus-Christ 
en  oraison.  —  452.  Lavinia  Fontana. 
Portrait  de  femme.  —  455.  Ecole  véni- 
tienne. Tête  d'homme. 

3«  PAROI.  — 454.  Angiolo  Bromino 
Portrait  d'un  ingénieur,  demi-figure.  — 
435.  Gio  fia  S.  Giovanni.  Portrait  d  un 
cuisinier,  demi-figure.  —  456.  Gasparo 
Pussino.  Paysage.— 457.  YanrDgck.  Re- 
pos en  Egypte. — 458.  Ruthart  Combat 
d'animaux  féroces.  —  459.  Ecole,  véni- 
tienne. Portrait  de  femme ,  demi-figure. 
—440.  Douwen.  Portrait  de  femme ,  de- 
mi-figure.— 441.  Gasparo  Pussino.  Pay- 
sage.—442.  iZ/cMandro  Allori.  La  Vier- 
ge avec  l'Enfont-Jésus. 

4«  PAROI.  —  445.  Anonyme.  Vue  de 
la  place  Saint-Pierre  à  Rome.  —  444.  Ar- 
temtsia  Gentilesehi.  Judith ,  demi-figure 
— 445.  Francesco  Franc.  Le  Voyage  de 
Jésus-Christ  au  calvaire.  —446.  Leandro 
Bassano.  La  dernière  Cène  —447.  Ano- 
nyme. Portrait  du  sculpteur  Vincent  Dan- 
ti.  —  448.  Callot.  Jésus-Christ  montré 
au  peuple. 

Une  superbe  statue  de  Vénus ,  sculptée 
par  Canova ,  se  trouve  au  milieu  de  ce 
salon. 

Salon  dit  des  Enfants.  —  Peint  par  M 
Marini,  avec  les  ornements  de  H.  Rab- 
buj^ti. 

W  PAROI.  —  449.  BHll.  Paysage.  — 
450  j  Van-Aelst.  Buffet  avec  des  fruits  et 
de  la  vaisselle.  —  451 .  leandro  Bassa- 
no. Scène  pastorale.  —  452.  Salvator 
Rosa,  Paysage  avec  la  Paix  qui  met  le  feu 


aux  armes.  —  455.  Van-Aelst.  Objets  de 
cuisine.  —  454.  Racheté  Ruysk.  Fleurs. 
2«  PAROI.  —  455.  Chialli.  Des  Capu- 
cins au  chœur.  —  456.  Dubbeîs.  Marine. 

—  457.  Domenichino.  Paysage  avec 
Diane  au  bain.  —  458.  Poelembourg. 
Paysage  avec  des  figures,  ovale.  —  459. 
Douwen.  Anne-Marie  de  Médtcis  en  habit 
de  chasse.  —  460.  Domenichino.  Pay- 
sage avec  Vénus ,  TAmour  et  des  satyres. 

—  461.  Van-Huysum.  Fleurs.  —  462. 
Swanefeld.  Paysage.  —  465.  Anonyme. 
Paysage . — 404 .  Carlin  Dolci .  La  Vierge 
et  l'EnfantrJésus,  deux  petits  tableaux  en 
un  cadre.  — 465.  Ruysdael.  Paysage. — 

466.  Poelembourg,  Ruines  de  Rome.  — 

467.  Douwen.  Ânne-Marie  de  Médicis, 
figure  entière.— 468.  Annibale  Caracci. 
Nymphe  avec  un  satyre. — 469.  Douwen. 
Mascarade  de  Jean  Guillaume ,  électeur  pa- 
latin du  Rhin ,  et  sa  femme  Anne-Marie  de 
Médicis.—  470.  Chialli.  Funérailles  d*un 
capucin.  —  471.  Bakuiten.  Marine  avec 
une  tempête.  —  472.  Poc/em6ottry.  Pay- 
sage avec  des  baigneurs. 

5«  PAROI.  —  475.  Van-Aelst.  Gibier. 

—  474.  Rachele  Ruysh.  Fruits.  —475. 
Anonyme.  Tableau  allégoriqne.  —  476. 
Mathilde  Malenchini.  Intérieur  d'une  cui- 
sine de  religieuses. — 477.  Salvator  Ro- 
sa.  Pay^geavec  Diogène  jetant  son  écuel- 
le. —478.  Bri«.  Paysage. 

4e  PAROI.  —  479.  Ecole  de  Matteo 
Rosselli.  L'Adoration  des  bergers. — 480. 
Brughel.  Guirlande  de  fleurs  au  milieu  de 
laquelle  est  la  Sainte  Famille  avec  des  an- 
ges. 

Galerie  de  Poccetti.  —  Peinte  par  lui- 
même  ,  avec  des  allégories. 

1«  PAROI.  —  481 .  Ecole  de  Suster- 
lîiarw.  Tête  d'homme.  —  482.  Anony- 
me. Saint  François  stigmatisé.  —  483. 
Anonyme  Flamand.  La  Vierge  en  ado- 
ration. —  484.  Marco  di  Ti%iano.  La 
Vierge  de  la  Miséricorde.  —  485.  Ecole 
de  Sustermans.  Portrait  d'homme.  — 
486.  Puligo.  Sainte  Famille.— 487.  Dos- 
so  Dossi.  Repos  en  Egypte. 

2«  PAROI. — 488.  Alessandro  Tiarini. 
Adam  et  Eve  pleurant  sur  le  corps  mort 
d'Abel.  —  489.  Ora%io  Riminaldi..  Le 

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Martyre  de  sainte  Cécile.  •—  490.  Guer- 
eino.  Saint  Sébastien 

3«  PAROI.  —  491.  Ecole  d'Andréa. 
Portrait  d'Andréa  del  Sarto. —i9i.  Sci- 
pion  Gaetano.  Portrait  du  cardinal  Fer- 
dinand de  Médicis.  —  493.  Ecole  véni 
tienne.  Portrait  d'homme,  demi-flgure.— 
494.  Tiiiano.  Portrait  d'homme,  demi- 
Agure. — 495.  Anonyme.  Portrait  d'hom 
me.  —  496.  P.  Poui.  Portrait  d'un  Jé- 
suite. —  497.  Crespi,  Saint  Jérôme,  de- 
mi-figure. 

Ici  se  trouve  une  table  en  marbre  appe- 
lée giallo  di  Siena. 

Salon  de  la  Musique.  —  Peint  par 
H.  Ademollo. 

Ce  italon  est  sans  tableaux;  sur  la  voûte 
est  représentée  la  délivrance  de  Vienne  , 
peinte  en  clair-obscur. 

On  visite  le  palais  Pitti,  depuis  onze 
heures  du  matin  jusqu'à  midi,  depuis  trois 
heures  jusqu'à  cinq  heures  de  l'après  midi. 
Les  gardiens  ne  reçoivent  plus  rien  aujour- 
d'hui. 

Le  Giardino  di  Boboli,  ouvert  au  pu- 
blic les  dimanches  et  jeudis,  est  très  vaste 
et  renferme  plusieurs  sculptures. 

Le  Museo  d'istobia  naturale  ,  formé 
par  le  grand-duc  Léopold,  est,  dit-on,  le 
plus  riche  du  monde  en  pièces  anatomi- 
ques  en  cire  et  en  bois ,  en  pétrifications 
et  en  minéraux.  Parmi  les  pièces  en  cire , 
la  Peste,  par  Vabbé  Jjumbo,  attire  l'ad- 
miratioa  douloureuse  de  tous  les  voya- 
geurs. Ce  magnifique  établissement  est  ou- 
vert au  public  tous  les  joun^ ,  les  fêtes  ex- 
ceptées ,  de  8  heures  du  matin  à  midi ,  et 
de  nouveau  dans  l'après-midi.  L'Obser- 
vatoire fait  partie  du  Muséum. 

Monuments  religieux.  Sania-Maria- 
del'Fiore,  ou  Duomo  (la  Cathédrale), 
commencée  en  1294  et  terminée  en  1445; 
c'est  un  vaste  et  majestueux  édifice ,  riche 
en  mosaïques,  en  incrustations  de  marbre, 
en  statues ,  en  portraits  et  en  monuments 
de  tous  genres,  tous  exécutés  par  de  grands 
maîtres.  Le  Campanile  (le  Clocher),  tour 
quadrangulaire  de  marbre  noir,  blanc  et 
rouge,  d'après  les  dessins  de  GioUo,  et 
commencé  en  1534 ,  a  82  mètres  de  hau- 
teur,  et  c'est  le  plus  beau  de  toute  lltalie, 


S. -Giovanni,  ou  le  Baptistère,  sur  la 
même  place  que  la  cathédrale ,  que  Ton 
suppose  avoir  été  dans  l'origne  un  temple 
de  Mars.  On  y  entre  par  deux  belles  portes 
en  bronze ,  l'intérieur  est  richement  déco- 
ré de  marbre ,  de  statues  et  de  mosaïques. 

La  Chiesa  di  San-Marco  ,  appartenant 
aux  Dominicains,  est  un  bel  édifice ,  orné 
de  sculptures  et  de  peintures  précieuses 
A  la  droite  de  la  grande  porte  sont  :  ane 
Crucifixion ,  par  Santi  di  Tito  ;  la  Vier- 
ge ,  notre  Sauveur  et  des  saints ,  par  Fra 
Bartolommeo,  et  une  foule  d'autres  pein- 
tures d'un  grand  mérite.  La  Bibliothèque 
est  riche  en  manuscrits  ;  les  cloîtres  sont 
ornées  de  fresques  par  B.-G.  Angelico, 
Poccetti,  Fra  Bartolommeo,  Carlo 
Dolci,  etc.  Près  du  jardin  est  une  cha- 
pelle peinte  par  Poccetti,  et  qui  est  actuel- 
lement la  Spezieria ,  où  se  fabriquent  les 
meilleures  essences  de  Florence. 

L'Eglise  della  S.  S.  Annonziata 
contient  une  fresque  de  l'Annonciation, 
peinte  par  un  certain  Bartolommeo ,  et  qui 
n'a  de  mérite  que  par  la  légende  qui  s'y 
rattache  ;  le  vestibule  ouvert  qui  conduit 
à  l'église  est  orné  de  plusieurs  fresques, 
par  Baldovinetli,  Rosselli,  Andréa  del 
Sarto ,  et  une  foule  de  tableaux  de  grands 
maîtres ,  de  jolies  statues  et  des  marbres 
de  toutes  espèces. 

La  Chiesa  di  S.-Maru-Maddalena 
DEi  Pazzi  est  remarquable  par  la  chapelle 
de  Néri ,  située  sur  la  gauche  du  passage 
qui  conduit  à  l'église.  Le  tableau  d'autel 
est  de  Passignano,  et  sa  coupole  est  le 
chef-d'œuvre  de  Poccetti ,  représentant  le 
Paradis.  On  y  admire  une  magnifique  ca- 
pella  maggiore ,  incrustée  de  marbres  ra- 
res et  de  prix ,  et  ornée  de  douze  colon- 
nes de  jaspe  de  Sicile,  dont  les  chapiteaux 
et  les  bases  sont  de  bronze  duré.  Là  repo- 
sent les  restes  de  santa  Maddalena  dei 
Ptfiw.— Cette  jolie  église  possède  des  ta- 
bleaux de  Pietro  Dandini ,  de  Giro  Ferri , 
de  Luca  Giordano,  de  Sorbolini,  Cataai, 
Cario  Portelli,  Santi  di  Tito,  et  d'autres  ar- 
tistes éminents. 

La  Chiesa  di  Santa-Croce  ,  bâtie  vers 
Tan  1294,  est  vaste  et  mieux  disposée 
pour  la  contemplation  religieuse  qu'aucune 
autre  église  de  Florence.  Elle  renferme, 

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nOUTB  455.  —  DE  BOLOGNE  A  FLORENCE. 


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entre  autres  moDuments  ibnéraires ,  1o  ce- 
lui de  Buonarolli ,  riche  en  peintures ,  en 
statues  et  sculptures;  2»  celui  de  Buona- 
rotti  TAntiquaire  ;  S»  celui  de  Pietro  Mi- 
ehelli ,  appelé  par  Linnée  «  le  Lynx  de  la 
botanique;  ■  i»  Celui  de  Vittorio  Àlfieri, 
par  Canova ,  qui  a  représenté  Tltalie  en 
deuil  sur  le  sarcopha^  du  poète;  !<o  celui 
de  Machiavel,  érigé  266  ans  après  sa 
mort,  aux  dépens  de  TÂcadémie  des  Litte- 
rati  ;  6o  celui  de  Lan%i ,  près  duquel  est 
une  Annonciation  en  marbre ,  par  Dona- 
teUo  ;  7<>  celui  de  Leonardo  Bruni  Are- 
tino ,  historien  ;  8»  celui  de  Nardini,  mu> 
sicien  fameux  ;  celui  de  Pio  Fantoni ,  de 
Fiesole,  architecte  célèbre.  La  chapelle 
Gastellani  contient  un  tableau  de  la  Cène , 
par  Vasari\  un  monument  h  la  mémoire 
du  chevalier  Vanni ,  et  un  autre  à  celle 
de  M.  B.  Skotnicki,  représentant  le  Cha- 
grin sous  la  forme  d'une  femme  couchée , 
voilée .  et  portée  sur  un  sarcophag^e.  En 
outre  cette  église  possède  beaucoup  de  toi- 
les peintes  par  des  artistes  distingués. 

La  Chieza  di  S.-Lorenzo  ,  bâtie  par 
une  dame  Juliana ,  sous  le  règne  de  Tem- 
pereur  Théodose,  consacrée  en  392,  et 
rebfttie  en  1 425  par  Brunellesco ,  contient 
un  maître-autel  en  belle  mosaïque  de  Flo- 
rence. 11  est  surmonté  par  un  cniciflx  de 
Giovanni  di  Bologna ,  une  Madona ,  par 
Buonarotti,  et  saint  Jean  ,  par  un  de  ses 
écoliers.  L'église  contient  aussi  le  tombeau 
de  Côme.  La  Nouvelle  Sacristie,  ou  Cap- 
pella de'  Principi,  dessinée  par  Buonarot- 
ti,  contient  le  tombeau  de  Giuliano  de 
MédiciSy  duc  de  Nemours,  orné  d*une  sta- 
tue du  Jour  couchée ,  et  une  autre  de  la 
Nuit ,  le  tout  par  Buonarolti  ;  le  tombeau 
de  Laurent  de  Médicis ,  duc  d'Urbin ,  orné 
d*une  statue  de  ce  prince;  on  y  voit  en- 
core d'autres  beaux  ouvrages  de  Buorn- 
rotti.  L'ancienne  5acma'e,  bStiepar  Bru- 
nellesco, contient  un  tombeau  en  porphyre 
avec  des  ornements  en  bronze. 

La  Cappella  de'  Médias ,  contiguë  ^ 
l'église  de  San-Lorenzo,  commencée  en 
1604,  par  Ferdinand  I^**,  d'après  ses  pro> 
près  dessins ,  est  un  monument  magnifi- 
que, mais  qui ,  malheureusement,  ne  sera 
jamais  peut-être  achevé.  L'édiGce  est  octo- 
gone et  les  murs  en  sont  richement  incrus- 


tés de  marbres  précieux  de  presque  toutes 
les  espèces.  Six  côtés  sont  embellis  par 
des  sarcophages  de  granit  égyptien  et 
oriental  d'après  les  dessins  de  Buonarol- 
ti, on  y  voit  sur  deux  d'entre  eux  des  cous- 
sins de  jaspe  rouge  qui  portent  des  cou- 
ronnes royales  de  grandt^  valeur.  11  y  a  deux 
statues  en  bronze  de  Giovanni  di  Bologna, 
et  l'autre ,  de  Pietro  Tacca.  La  Cappella 
de'  Medici  peut  être  vue  tous  les  jours,  de 
10  heures  du  matin  à  4  de  l'après-midi. 

La  Bibliothèque  Mediceo  -  Laurbn- 
ziANA ,  l'un  des  plus  élégants  édifices  qu'il 
y  ait  en  Europe ,  a  été  bâtie  sous  la  direc- 
tion de  Buonarotti.  Parmi  les  riches  ma-» 
nuscrits  de  cette  riche  bibliothèque,  on  y 
trouve  un  Virgile  du  troisième  siècle, 
écrit  en  lettres  capitales.  Un  ancien  Testa- 
ment du  douzième  siècle.  Les  célèbres 
Pandeetes  pisanes,  du  sixième  siècle.  Les 
Psaumes  de  David ,  do  onzième  siècle.  Un 
livre  de  Prières ,  parfaitement  enluminé. 
Un  Missel  peint  par  l'école  de  Pietro  Pe- 
rugino.  Une  Copie  des  poèmes  du  Dante , 
écrite  vingt-deux  ans  seulement  après  sa 
mort.  Un  Tile-Live ,  dn  quinzième  siècle , 
richement  enluminé.  La  Géographie  de 
Ptolémée  ,  du  quinzième  siècle.  Le  Dé- 
caméron  de  Boccace  ,  écrit  deux  ans 
avant  sa  mort.  Un  Homère ,  do  quinzième 
siècle.  Un  Horace ,  où  il  y  a  de  l'écriture 
de  la  main  de  Pétrarque.  Un  célèbre  ma- 
nuscrit syriaque.  La  Vie  de  Laurent  de 
Médicts.  —  Cette  bibliothèque  est  ouverte 
au  public,  exc<>pté  pendant  les  vacances 
et  les  jours  de  f^tes. 

La  Chiesa  di  S. -Maria-Novella,  com- 
mencée en  1279,  par  deux  moines  domi- 
nicains, était  tellement  admirée  de  Buo- 
narotti ,  qu'il  avait  coutume  de  l'appeler  sa 
sposa. — On  y  voit  de  beaux  ouvrages  de 
Giotto ,  de  Santi  di  Tito ,  de  Naldini ,  et 
autres  grands  peintres  et  statuaires. 

La  Chiesa  di  San-Spirito  ,  bâtie  par 
Brunellesco ,  est ,  sous  le  rapport  de  l'ar- 
chitecture ,  la  plus  belle  de  Florence.  A 
droite  de  la  porte  d'entrée  est  un  copie , 
faite  par  Nanni  da  Baccio,  de  la  Pietà  dé 
Buonarotti ,  qui  se  trouve  ï  Saint-Pierre 
de  Bome.  Le  tableau  de  notre  Sauveur 
chassant  les  vendeurs  du  Temple ,  est  par 
Stradano.  La  Lapidation  de  saint  Etienne, 

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ROUTE  455. 


DE  BOLOGNE  A  FLORENCE. 


par  Possignano,  et  le  groupe  en  marbre  de 
Tarchange  Raphaël  et  Tobie ,  par  Giovanni 
Baratta.  Le  second  tableau,  à  la  droite,  est 
deFilippo  Lippi.  Le  tableau  de  la  Vierge, 
notre  Sauveur  et  sainte  Catherine,  par  le 
même  auteur  ;  et  la  Vierge  apparaissant  à 
saint  Bernard  est  une  belle  copie  d'un  ou- 
vrage du  Perugino.  Le  tableau  représen- 
tant plusieurs  martyrs ,  est  d'Aless.  Allori; 
la  femme  adultère  est  du  môme  auteur.  On 

L trouve  encore  de  belles  toiles  d'artistes 
linents. 

La  Chiesa  DEL  Carminé.  Le  plafond  et 
la  coupole,  peints  parStagi  cl  Romei ,  re- 
présentent des  sujets  tirés  de  l'ancien  et 
du  nouveau  Testament;  on  y  voit  encore 
de  belles  toiles  de  Vasari,  Antonio  Guidot- 
ti ,  Lorenzo  Lippi ,  Masolino  da  Panicale , 
Masaccio,  C.-B.  Foggini,  Luca  Giorda- 
no,  etc. 

La  Chiesa  di  Santa-Trinita.  Comme 
les  églises  précédentes,  renferme  de  belles 
œuvres  de  l'école  florentine. 

La  Chiesa  di  S  -Ambrogio  renferme 
aussi  de  belles  sculptures ,  par  Mino  da 
Fiesole ,  et  de  jolies  peintures  de  Cosimo 
Rosselli ,  de  Passignano  et  de  Hassac- 
cio. 

La  Chiesa  di  S.-Gaetano  a  le  meil- 
leur orgue  de  Florence,  et  quelques  bonnes 
peintures  ;  l'église  des  Ognissanti  contient 
aussi  de  bonnes  peintures ,  et  le  Conser- 
vatoriodi  RiPOLi,  dans  la  via  délia  Sca- 
la,  mérite  l'attention  des  voyageurs. 

L'Académie  royale  dglle  Belle 
Arti  ,  fondée  par  le  grand-duc  Léopold  , 
est  ouverte  au  public  aux  mêmes  heures 
que  la  galerie.  On  y  trouve  d'excellents 
modèles ,  et  de  précieux  dessins  ;  une  ga- 
lerie contenant  des  peintures  et  des  esquis- 
ses par  les  maîtres  célèbres ,  un  tableau 
par  Angelico  ;  un  autre  de  Giovanni  da 
San-Giovanni ,  représentant  la  Fuile  en 
Egypte ,  et  une  très  belle  têle  de  notre 
Sauveur,  par  Carlo  Dolci.  Cette  acadé- 
mie comprend  aussi  des  écoles  d'architec- 
ture ,  de  mécanique  pratique  — Tout  près 
sont  ]e8  cloîtres,  communément  appelés 
V Oratorio  dello  Scalw,  contenant  la 
vie  de  saint  Jean- Baptiste ,  série  de  fres- 
ques par  Andréa  del  Sar/o,  excepté  deux 
qui  ont  été  faites  par  Francabigio,  La 


personne  qui  ouvre  la  porte  de  rOratorîo 
délia  Scalza  compte  sur  une  récompense  de 
2  pauls  ;  on  donne  au  cicérone  qui  conduit 
les  visiteurs  dans  l'Académie,  2  oa  3 
pauls. 

Bibliothèques. — Peu  de  villes  en  pos- 
sèdent de  plus  belles  et  de  plus  riches  que 
Florence.  La  Bibliothèque  du  palais  dU' 
cal  ou  Piltit  possède  70,000  vol.  d'on- 
vrages  précieux  et  d'éditions  rares ,  ainsi 
qu'une  des  plus  belles  collections  de  car- 
tes géographiques  qu'on  connaisse.  —  Bt- 
blioihèque  Laurentine ,  9,000  manus- 
crits  curieux.  —  Bibliothèque Riccardi, 
maintenant  de  la  ville  ,  35,000  volâmes 
et  5,500  manuscrits. — Bibliothèque  Ma- 
rucelUt  4-5,000  volumes. — Bibliothèque 
iïagliabecchiana  ,  150,000  volumes  et 
12,000  manuscrits. 

Palais.  Le  Pala%%o  (palais)  Gherini 
est  orné  de  tableaux  précieux ,  quoique  la 
plus  belle  partie  de  cette  collection  ait  été 
vendue  dernièrement.  On  y  voit  cnc4)re  : 
première  salle ,  la  Charité ,  par  Cignani , 
et  Agar  dans  le  désert,  par  Rosselli  y — 2« 
une  tête  de  jeune  femme ,  par  Corregio  ; 

5«,  quatre  têtes ,  par  Nogari ,  et  deux 
portraits,  par  Bassano; — 'i«,un  paysage, 
par  Both  ;  un  autre ,  par  Swaneveli  ,  et 
un  autre,  par  Paul  Brifl; —  5e,  Promé- 
thée ,  par  Salvator  Rosa;  —  6*,  Tête  de 
notre  Sauveur,  par  Stradano  ;  —  télé  de 
femme,  par  Carlo  Dolci \—l^j  deux  pay- 
sages, par  Both;  saint  Sébastien,  par 
GuercinOy  et  l'Assomption,  par  Carlo 
Maratli  ;— 8«,notre  Sauveur  dans  le  Sé- 
pulcre ,  par  Tirani;  une  religieuse  morte, 
par  Vanni;  un  petit  portrait,  par  Rubens^ 
la  Vierge ,  notre  Sauveur  et  saint  Jetn , 
par  l'un  des  Carrache ,  deux  petits  por- 
traits ,  par  Peter  Neff,  et  deux  petits  pay- 
sages, par  Vernel;  la  Vierge,  notre S^ 
veur  et  d'autres  figures ,  par  Fra  Barto- 
tohimeo  :  un  portrait  de  Salvator  Rosa , 
par  lui-même  ;  un  paysan  jouant  d'un  ins- 
trument à  vent ,  par  Murillo  ;  une  Sainte 
Famille,  par  Raphaël;  portrait  d'une 
femme  voilée ,  par  Sanli  di  Tito  ;  et  on 
vieillard  avec  un  enfant  dans  ses  bras,  par 
Guido.  La  pala%%o  Ricardi ,  qui  jadis  t 
appartenu  à  la  famille  Médicis ,  est  un  bel 
édifice.  Le  plafond  de  la  galerie  et  celai  de 


dbyGoogk 


ROUTE  455.  —  DE  BOLOGNE  A  FLOBEPICB. 


599 


la  Bibliothèque  sont  très  bien  peints  par  L 
Giordano.  La  collection  de  manuscrits  et 
de  livres  imprimés  est  d'un  grand  prix.  — 

Le  Palwno  Corsini  est  orné  de  quel- 
ques bonnes  peintures.  —  Le  Pala%io 
Mo%M ,  près  le  Ponte  aile  Grazie ,  con- 
tient de  belles  peintures ,  par  Salvator 
Rosa.  —  Le  palais  Buonarotti^  dans  la 
Via  Ghibellina,  est  intéressant  comme 
ayant  été  la  demeure  de  Michel-Ânge  :  il 
renferme  quelques  restes  de  ses  ouvrages. 
—  Le  Pala%io  Stro%%i  est  un  beau  mor- 
ceau d'architecture  toscane.  —  Le  Pa- 
laao  Borghese  a  été  rebâti  nouvellement. 
— Le  Palavio  Uguccioni,  bâti  d'après 
les  dessins  de  Buonarotti ,  renferme  le  Pas- 
sage de  la  Mer-Rouge  par  les  Israélites , 
tableau  de  Perino  del  Vaga, 

Etablissements  de  Bienfaisance,  — 
La  Cam  (maison)  dei  Poveri ,  dans  la 
Via  dei  Malcontenti,  fondée  par  Napoléon, 
est  un  édifice  immense ,  pouvant  loger  3 
mille  individus ,  qui  vivent  de  la  fabrica- 
tion des  bonnets  phrygiens  destinés  aux 
marins ,  des  rubans ,  iiu  drap ,  des  tapis , 
etc.  —  Le  Spedale  (bôpilal)  di  Bonifa- 
iio,  —  Le  Spedale  di  Sanla^Maria  et 
deux  autres  moins  importants. 

Objets  d'art. — La  Colonne  de  mar- 
bre de  SarraveMa  ,  dans  la  via  Romana , 
a  été  érigée  par  COme  1",  en  commémora- 
tion de  la  bataille  de  Marciano.  La  colonne 
de  granit,  près  de  Ponte  Sanla-Trinila 
a  été  tirée  du  bain  d'Antonin ,  à  Rome 
La  colonne  près  du  baptistère ,  Pia%M.  del 
Duomo ,  souvenir  d'un  miracle  dû  au 
corps  de  saint  Zcnobio.  Le  Sanglier  en 
bronze,  dans  le  Mercato-Noovo ,  est  une 
copie  faite  par  Pictro  Tacca,  d'après  l'an- 
tique de  la  galerie  de  Médicis.  La  Pia^ 
%a  del  Ânnumiata  contient  une  statue 
équestre  de  Ferdinand  1er.  Au-dessus  de 
la  porte  San-Gallo  est  une  peinture  à  fres- 
que, par  Ghirlandajo  ;  et  un  peu  au-delà 
de  la  porte  ,  un  magnifique  arc-de-triom- 
phe élevé  en  l'honneur  de  François  !•', 
alors  grand-duc  de  Toscane. 

Ponts.— Il  ya  4  beaux  ponts  sur  TAr- 
no  :  co  sont  ceux  de  Carrajà ,  Santa-Tri- 
nila ,  Vecchio  et  Grazie. 

Théâtres.  —  Florence  possède  buit 
théâtres ,  dont  le  plus  remarquable  est  la 


Pergola  ou  l'Opéra ,  bel  édifice.  Le  Coco- 
raero ,  plus  petit  que  la  Pergola.  —  Le 
Teatro-Nuovo,  Teatro-Goldoni,  Teatro-Al- 
ûeri ,  —  l'Areua.  Les  autres  sont  destinés 
aux  petits  spectacles. 

Mosaïques.  —  Albâtre.  La  mosaïque 
florentine  et  la  sculpture  en  albâtre  des 
frères  Pisani ,  dans  le  Pralo ,  et  celle  de 
Bartolini ,  dans  la  via  délia  Scala,  sont  fort 
admirées. 

Renseignements  divers,  logements  : 
Palazzo  St.-Clemente ,  via  St.-Bastiano  : 
deux  suites  d'appartements,  30  sequins  (1) 
par  mois ,  avec  jardin.  Palazzo  Slrozzi,  via 
del  la  Scala  :  joli  hôtel  et  beau  jardin ,  60 
sequins  par  mois.  Palazzo  Corsi ,  via  Ghi- 
bellina  :  deux  suites  d'appartements ,  cha- 
cune de  30  sequins  par  mois.  Palazzo 
Quaratesi,  viad'Ogni-Santi  :  appartements, 
45  sequins  par  mois.  Casa-Pucci ,  vis-à- 
vis  du  théâtre  Goldoni  :  beau  logement. 
Palazzo  Acciajoli ,  le  long  de  l'Aruo  :  ap- 
partements divers.  Casa  Riccasoli ,  le  long 
de  l'Amo ,  joli  hôtel  pour  une  famille.  — 
Piazza  St-Maria-Novella,  jolis  apparte- 
ments. 

Restaurants.  —  Les  meilleurs  sont  : 
l'Aquila-d'Oro ,  borgo  St-Aposloli;  —  la 
Stella ,  via  Calzajuoli ;  la  Luna.  —  On  dîne 
à  la  carte  depuis  2  pauls  jusqu'à  1  fran- 
cescone  (2). 

Cafés  —  Bottegone ,  piazza  del  Duo- 
mo; Leone-Etrusco ,  via  Calzajuoli;  Do- 
ney,  piazza  Trinité ,  très  fréquenté  :  café 
avec  pain  et  beurre ,  1  paul  ;  café  noir,  2 
grazie  (1S  cent.).  Le  prix  d'un  déjeuner  au 
café  est  d'un  paul  ;  celui  d'un  dîner  chez 
un  restaurateur  ou  à  table-d'hôte ,  do  3  à  5 
pauls,  le  vin  compris. 

La  Poste  aux  Lettres  :  située  Piazza 
del  gran  Duca ,  est  ouverte  tous  les  jours 
de  9  heures  du  matin  à  4  heures  après 
midi.  Les  lettres  arrivent  et  parlent  tous 
les  jours  pour  tous  les  pays. 

Diligences.  —  Départ  du  bureau  de 
l'administration,  sur  l'Arno,  pour  Rome 
par  Sienne ,  le  mardi  et  samedi ,  en  42  h.; 
prix  :  75  fr.  Pour  Bologne  ,  les  lundi , 
mercredi  et  samedi  dans  la  soirée ,  prix  : 

f  I)  Le  sequin  de  Florence  vaut  12  fr. 
(3)  Franceseone  :  6  fr.  00  cent. 


dbyGoOgk 


•00 


BOUTE  4M.  —  DE  FLOBBRCB  A  UTOUINB. 


95  fr.  Poor  MiLA5 ,  les  mteies  joors;  prix 
63  fr.  Pour  PiSE ,  tons  les  soirs  à  6  h. , 
excepté  le  dimaocbe;  prix  9  fr.  PoarLi- 
TOURKE,  totts  les  soirs  à  6  h.,  excepté  le 
dimanclie;  prix  12  fr. 

Compagnie  française.  Boreao  :  piazia 
Trioità ,  d'où  part  tous  les  jours  uoe  dili- 
gence à  7  h.  du  soir,  pour  Livoume,  par 
Pise  ;  trajet  :  12  heures.  VEnvnnii  pour 


RovB  par  Sienne,  en  5  jours,  prenant  4 
personnes;  prix,  tout  compris ,  50  SCQ- 
di  (1);  pour  Venise,  même  prix. 

ExviRO!ss  :  Sont  en  général  fort  beanx. 
On  y  remarque  nombre  de  magnîGques  TiV 
las ,  entre  autres  :  la  villa  del  Poggio  ht- 
PERJALE ,  noble  édiflce.  —  La  maison  de 
campagne  de  M.  Anatole  de  Démidoff ,  vitta 
magniûque  bfltie  en  1820. 


ROUTE  456. 


DE  FIiOREMCK  A  I^nrOlJlUVE, 

8  p.  4/2,47  1. 


La  Lastra. 

L*Ambrogiana. 

UScala. 

Castel  del  Bosco. 

Fomacette. 

Pise. 

LiVOURNE. 


1/2 


2 


De  Pise  k  Livoume ,  chemin  de  fer,  5 
départs  par  jour;  trajet,  1/2  h.  Prix  :  5 
pauIs,  2  paulsetl  paul. 

De  Florence ,  la  roule  suit  le  bord  de 
TAmo  jusqu'à  Pi.se,  au  milieu  de  riclies 
campagnes  et  de  collines  fertiles  jusqu'à 

PISE  —  Hôtels  :  U  Grande  Bretagne; 
—  Pefferada  ;  —  les  Trois  -  Donzelles  ; 
— Viltoria  ;  — l'Ussaro  (Hussard). — Celle 
ville  est  dans  une  belle  position ,  sur  TAi^ 
no ,  non  loin  de  son  embouchure  ;  ses  édi- 
fices sont  en  général  d'une  grande  beauté; 
ses  quais  sont  magnifiques  et  décorés  de 
maisons  de  la  plus  belle  architecture  ;  les 
rues  sont  laiges ,  droites  et  pavées  de  lar- 
ges dalles. 

Monuments  remarquables.  La  Cathé- 
drale ,  sous  le  titre  de  l'Assomption  de  la 
Vierge,  et  bâUe  dans  le  xi«  siècle,  est  un 
superbe  édifice.— On  y  voit  trois  portes  de 
bronze  de  Jean  de  Bologne ,  d'une  très 
grande  beauté.  Les  sculptures  les  plus 
remarquables  sont  les  statues  d'Adam  et 
d  Eve ,  de  Pietra  Santa ,  une  chasse  de  Mé- 
léagre,  en  bas-relief,  et  un  rhinocéros  très 
bien  modelé.  On  y  admire  aussi  des  ta- 
bleaux de  prix ,  dont  quelques-uns  sont 


d'André  del  Sarto ,  de  Jean  de  Pise .  de 
rn6o/o,de  Tempesta,  de  Rottelii  de  Flo- 
rence et  de  Pierre  de  Cortone. — Le  CUh- 
cher  (Campanile  Torto)  est  un  édifice  cu- 
rieux et  singulier  même  ;  c'est  une  tour  de 
forme  cylindrique  avec  sept  ordres  on 
rangs  de  colonnes  superposés.  Sa  hauteur 
est  de  63  mètres  ;  on  y  monte  par  un  esca- 
lier de  195  marches,  très  aisées  et  bien 
éclairées.  Le  sommet,  d'où  la  vue  est  ad- 
mirable .  est  tellement  incliné  qu'il  s'éloi- 
gne de  5  mètres  de  la  base  de  la  tour. 

Le  Baptistère  ,  situé  en  face  du  grand 
portail ,  est  une  rotonde  toute  de  marbre. 
Saint-Nicolas  est  une  des  églises  les  plus 
riches  en  beaux  marbres;  sa  chaire,  où  Ton 
monte  pour  lire  l'épUre  et  l'évangile ,  est 
d'un  marbre  presque  transparent. 

L'Eglise  Saint-Etienne  ,  ou  la  Cbiesa 
de'  Cavallieri  L'architecture  de  l'autel  et 
les  figures  de  la  chaire  sont  d'un  goût  mâle 
et  vigoureux  ;  elle  possède  de  belles  pein- 
tures d'£mpo/t,  de  Cigoli\  de  Vasari, 
de  Bromino ,  etc.  Sainl-Matteo  est  en- 
core une  très  belle  église. 

Le  Campo-Santo  est  une  vaste  enceinte 
avec  un  portique  pavé  de  marbre  et  orné 
de  peintures ,  dont  quelques-unes  sont  du 
Giotto.  On  y  voit  des  inscriplions  et  des 
tombeaux  fort  anciens ,  au  nombre  de  près 
de  600;  des  sculptures  de  Canova,  de 
Michel-Ange ,  de  Ricri  de  Florence  ;  ia 
Vergogna  est  une  figure  peinte  à  fresque 

(I)  Le  scudo  vaut  6  fr.  60  cent. 


dbyGoogk 


BOUTE  457.  —  DE  FLORBKCE  A  LUCQDBS. 


60i 


admirable.  —  Parmi  les  édifices  publies, 
OD  remarque  le  Palais  du  Gouvernement, 
]a  Douane  t  coDslruction  magniOque;  le 
Palais  Toicanellit  le  Palais  Lanfran- 
ehi  ;  le  Palais  du  Grand-Duc^  etc.  — 
lu  Observatoire  f  le  Jardin  des  Plantes 
et  le  Cabinet  d'histoire  naturelle;  la 
Loge  des  Marchands  y  grand  et  bel  édi- 
fice ;  V Université ,  une  des  plus  anciennes 
et  des  plus  célèbres  d'Italie ,  qui  possède 
Une  riche  bibliothèque,  en  livres  imprimés 
et  en  manuscrits. 

De  PiSB  à  LivouRNE,  on  compte  10 
milles,  qu'on  parcourt  en  chemin  de  fer  en 
30  minutes,  à  travers  une  jolie  contrée. 

LIVOURNE  (Castrum  Ubumi). — 
Bétels  :  du  Nord— Thomson  ,  —  Fisher, 
—  l'Aigle-Noir,  —  la  Grande-Bretagne.  — 
Ville  maritime ,  la  plus  forte  place  de  com- 
merce de  la  Toscane.  Les  rues  de  Livourne 
sont  droites  et  bien  pavées.  Il  y  a  vers  le 
centre  de  la  ville  une  grande  place  d'où  l'on 
voit  les  deux  portes  opposées  :  la  porte  Co-> 
lonnella,  qui  regarde  la  mer,  et  la  porte  de 
Pise.  Od  trouve  sur  cette  place  :  l'église 
principale ,  Il  Duomo;  le  Palais  ducal , 
PalaÀsko  del  Principe  ^  et  une  fontaine. 
Le  port  avec  ses  dépendances ,  n'est  pas 
Tobjet  le  moins  curieux  de  Livourne.  On  y 
rencontre  des  costumes  de  tous  les  pays  ; 
il  est  presque  toiyours  encombré  de  mar- 
chandises en  transit  ;  et  de  plus,  il  est  une 
des  principales  stations  pour  les  paquebots 
de  la  Méditerranée.  Le  touriste  visitera  les 
Lazaiets  ,  la  Maison  de  force ,  vaste  bâti- 
ment, le  Magasin  des  huiles,  fort  cu- 
rieux. 

MomJMENTS  RELIGIEUX.  —  Los  princi- 
pales églises  de  Livourne  sont  la  Cathé- 
drale {Il  Duomo)  y  la  voûte  en  est  fort 


belle;  l'Eglise  des  Grecs,  d'un  style  très 
simple  :  on  y  voit  deux  tableaux  du  Sau- 
veur et  de  la  Vierge,  peints  sur  un  fond 
d'or  dans  l'ancien  goût  des  Grecs;  l'église 
des  Dominicains  et  celle  des  Trinitaires  , 
de  Saint-Jean  et  délia  Maria  Vergine ,  re- 
marquable par  la  richesse  des  marbres  ; 
celle  de  Montcnero  également  bien  or- 
née. Le  Cimetière  prolestant  est  modeste  et 
simple,  c'est  un  jardin  botanique,  orné 
d'allées,  d'épitaphés;  la  Synagogue  des 
Juife,  qui  sont  au  nombre  d'environ  15 
mille ,  est  une  des  plus  belles  et  des  plus 
riches  de  l'Erope  ;  les  Arméniens  et  les 
Grecs  ont  aussi  des  églises  à  Livourne. — 
Pop.  80,000  hab. 

Moyens  de  locomotion  :  Chemin  de 
fer  pour  Pise ,  pour  Pontedera ,  ligne  de 
Livourne  à  Florence  ;  —  Diligences  :  deux 
fois  par  jour  pour  Florence;  —  Bateaux  à 
vapeur  presque  tous  les  jours ,  pendant  la 
belle  saison ,  pour  Civitta-Vecchia ,  Naples 
et  la  Sicile  ;  pour  Gènes ,  Nice  et  Marseil- 
les;  les  bateaux è  vapeur  de  l'administra- 
tion des  postes  françaises  arrivent  deMar- 
seille  le  2,  le  12  et  le  22  de  chaque  mois, 
et  de  Naples  et  Civitta-Vecchia ,  le  10,  le 
20  et  le  30. 


Consul  résidants  , 
Et  prix  du  visa  des  passeports. 


Consul  anglais, 

—  américain, 

—  français , 

—  romain , 

—  napolitain. 


sarde, 
autrichien , 
suisse. 


S5 
12 
5 
6 
11 
5 
7 
5 
2 


pauls 


grazies. 


Prato. 

Pistoja. 

Pescnia. 

LUCQUKS. 


ROUTE  457. 
DE  WMMWasSSCK  JL  lilJC^IJESy 

Par  Pistoja,  Op.  -1/2. 

1  p.  1/2  I    En  ouittant  Florence ,  la  route  traverse 
1        1/2    au  N  -0.  une  riante  campagne,  jusqu'k 

1  1/2        PRATO.  Hd/c/ :1a Poste.— Ville  bâ- 

2  |tie  sur  les  bords  du  Bizenzio,  dans  un 

DigitizedbyGWlOgle 


éùl 


BOTTE  457.  —  DK  FL01E3(CB  A  UTCQCBS. 


térmo  bas,  mais  fertile.  Sa  pop.  est  deil'Eiirope;  —  dehCroix-de-llalte.-— An- 
11 ,000  bab.  très  indostnon.  |cieDM  ▼Ole  située  dans  une  bdle  phine 

Cauasrrés  :  La  Cathédrale  est  iiiie;baigiiée*par  le  Seedbo,  et  lenlemiaBl -plis 
leUe  éi^tse ,  oo  y  rénère  la  Ceinture  de;  de  30,000  Imes.  Ses  àfifices ,  sans  être 
laSaiote-Viefge.  L'église  des  P»ûojuest'somptiieiix ,  sont  très  eommodes ,  et  ses 
d'ooe  bonne  ardrilectnre  ;  et  celle  de  St-lnies  sont  pavées  de  grandes  pierres.  Ses 
Vincent  a  de  beanx  travaux  en  stnc.  La  fortifications,  régnlières  et  bien  cooser- 
PUtee  du  Marché  est  assez  vaste,  oeHe.vées ,  servent  de  promenades, 
do  Dôme  est  petite ,  mais  ornée  de  belles|     CuiuosrrÉs  :  ,La  Cathédrale,  d' 


constractioos;  le  collège  Cieognini ,  on;tectore  gothiqne  do  xi*  siècle ,  est  i 

des  plus  célèbres  de  U  Toscane,  est  oojtée  de  marbre  ;  on  y  remarque  des  peÎB- 

édifice  bien  distribué.  On  y  trouve  aussi  un  tures  de  Coli  et  de  àn-Casdani ,  toos  les 


bel  hôpital ,  un  Hont^de-Piété  et  une  Bi- 
blioUiéque  publique.  Le  pays  est  toujouis 
beau  et  fertile  jusqu'à 

PlSTOiA  (Pistorium).  HôteU  :de  Loo 
ires;  ~dela  Poste.  Celte  ricbeet  beUe 
ville  est  située  dans  une  plaine  fertile,  au 
fied  de  TApennin,  près  du  fleuve  Om- 
brone  ;  il  en  est  peu  où  tes  rues  soient  si 
droites  et  si  larges.  Ses  palais  sont  grands 
et  magnifiques.  La  Cathédrale  est  un  bel 
édifice,  et  le  trésor  des  rdiques  qu'elle 
possède  est  fort  estimé.  On  y  voit  les  tom- 
oeaux  du  célèbre  Cino  Singiboldi  et  du 
cardinal  Fortiguerri,  L'église  du  Saint- 
Esprit  est  bâtie  d'après  un  beau  plan.  L'é- 
glise de  V Humilité,  est  d'architecture  très 
élégante.  —  Dans  les  églises  de  St-Fran- 
ÇQtt  etde  StrDominique  on  voit  des  pein- 


deox  Locquois  ;  un  tableau  de  Zuchen . 
un  autre  du  Tintoret,  et  les  quatre  Evan- 
gélistes ,  sculptés  par  Fancelli.  Cette  égUse 
est  femeuse  par  le  crucifix  dit  le  VoUo 
Santo.  A  Sainte-Marie  ,'appelée  l'^^lîse 
de  l'Humilité,  l'on  mnarque  un  tableau  do 
Titien,  et  i  St-Pontién,  deux  tableaux 
de  P.  Lombard.  Le  palais  du  public,  qui 
est  le  plus  remarquable  de  M  ville,  pos- 
sède de  riches  toil^  de  Luc  Jordan , 
é' Albert  Durer  et  do  Guerchin\  une  No- 
tre-Dame, par  Raphaël '^'^mX  Jean-Bap- 
tiste, par  le  Corrége  ;  la  Vierge  et  TEn- 
fant-Jesus,  par  Léonard  àç  Vinci;  la 
Vierge ,  l'Énfiint-Jésùs  et  plusieurs  saints, 
par  Fraacia;  Jésufr^rist  crucifié,  par 
MiehelnAnge;  Sainte  Cécile,  par  le  Ùm- 
de  ;  une  Gloire  et  trois  saints ,  par  le  Dt^ 


tures  à  fresque  de  Puccio  Capanna.  Le  miniquin;  Jésus  ressuscité  et  Ta  Madeleine, 


Palais  public  est  magnifique,  ainsi  que 
édifice  de  la  Sapiema ,  où  il  y  a  la  bi- 
bliothèque publique.  —  On  remarque* aux 
Philippms  une  autre  bibliothèque  riche  en 
beaux  manuscrits.  —  Pop.  40,000  hah 

De  Pistoja»  la  route  traverse  au  S. -9., 
des  campagnes  charmantes ,  et  nous  <:;pn- 
duitè 

PESCHIA,  petite  ville  épiscopale.  dont 
les  églises  sont  ornées  de  belles  fiiesques. 
En  suivant  la  même  direction,  la  route 
jious  mène  à 

LUCQUES.  HôteU  :  Oriandi  ;  —  de 


par  Barrocci  ;  Jésus  et  la  Chananéenne, 
par  Annibal  Carrache ,  etc.  Le  Théâtre 
est  élégant,  mais  petit.  On  voit  à  Luc- 
ques  les  débris  d'un  ancien  amphithéitie. 
La  Bibliothèque  royale,  précieux  dépOt, 
renferme  25,000  vol.  et  manuscrits. 
A  10  milles  de  la  ville,  on  voit  les  Bains 
DE  Lccût.Es  ,  célèbres  par  leurs  eaux 
chaudes.  Bel  établissement  à  visiter.  On 
tfouve  auprès  trois  beaux  hOtels.  —  On 
compte  à  Lucques  en  lires,  soldi  et  de- 
nari.  La  lire  égale  75  cent,  de  France; 
12  denari ,  un  soldo;  20  soldi ,  1  lire. 


dbyGoogk 


BOITTB  459.  —  DB  FLORENCE  A  VENISE. 


6t)3 


ROUTE  458. 

DE  WVMKEBSCE  A  l'IIiE  D'USÉ , 

Par  LiYOURNE  et  Piombimo. 


De  Florence  à  LiYonroe  (y. 
roQte  456),  8  p.  1/2 

De  Livoaroe  à  Piombino»  en- 
viron 15  lieues. 
La  roate ,  an  sortir  de  Liboume ,  suit  le 

littoral  jusqu'à  Piombino  ;  le  pays  et  les  lo- 


calités n'ont  rien  d'intéressant  jusqu'à 
PIOMBINO ,  petite  ville  épiscopale  de 

1 ,200  hab.,  bdtie  sur  une  langue  de  terre 

qui  s'avance  dans  la  mer,  à  2  lieues  de 

nie  d'Elbe. 
ILE  D'ELBE,  (v.  la  table.) 


ROUTE  459. 


VE  VMAUSKESiCE  a  TEinSB, 

Par  BoLOONB  et  Ferarre,  22  p.  4/2. 


De  Florence  à  Bologne  (v. 
route  455  et  fisez  en  sens  in- 


verse). 

9  p. 

De  Bologne  à  Argine.    ^ 

i 

Malalbergo. 

1 

Fcrrarc. 

i       1/2 

Polesella. 

2 

Rovigo. 

1 

Monselice. 

1       1/2 

Padoue. 

1       1/2 

Dolo. 

1       1/2 

Hestre. 

1       1/2 

Venisb. 

1 

En  quittant  Bologne ,  la  route  se  dirige 
au  N.  et  au  travers  d'une  riche  et  riante 
contrée  pour  gagner  Ferrare  ;  mais  avant 
d'y  arriver,  on  trouve,  à  1  p.  3/i  environ, 
à  gauche  de  la  route ,  la  petite  ville  de 

CENTO.  Hôtel  :  la  Poste.  —  Célèbre 
pour  avoir  vu  naître  le  Guerchin  ,  dont  on 
voit  plusieurs  beaux  tableaux. 

FERRARE.  Hôtels  :  Les  Trois-Maures; 
les  Trois-Gouronnes. — ^Ville  autrefois  con- 
sidérable, mais  bien  déchue  de  sa  grandeur 
passée  ;  ses  rbes  sont  larges ,  droites  et 
trte  longues  ;  l'ensemble  de  cette  cité  a 
quelque  chose  d'imposant,  et  ses  édifices 
en  général  sont  assezbeaux. Les  plus  curieux 
sont  la  Citadelle,  le  Château ,  ancienne  ré- 
sidence des  ducfi.  La  Cathédrale ,  vis-à-vis 


le  Palais  des  nobles  ,  est  un  bel  édifice  ;  on 
y  admire  un  saint  Laurent,  par  le  Guer- 
chin ;  un  Jugement  dernier,  imité  de  Mi- 
chel-Ange ;  le  tombeau  de  Cilio  Grégorio 
Giraldi.  L'église  de  l'ancien  Collège  des 
Jésuites  possède  deux  belles  toiles  de  l'Es- 
pagnolet;  celle  des  Bénédictins,  un  bon  ta- 
bleau de  Bononi.  La  Bibliothèque  publique 
renferme ,  outre  des  autographes  de  VA- 
rioste ,  du  Tasse ,  de  Guarini^  une  riche 
collection  de  80.000  volumes  et  10,000 
manuscrits,  le  Mausolée  de  l'Arioste,  en 
marbre  blanc.  Sur  la  place  ,  autrefois 
appelée  Napoléon ,  s'élève  une  belle  sta- 
tue de  l'Arioste.  Le  nouveau  théâtre  est 
joli ,  etc.  —  Pop.  Sfi.QOO  hab.,  dont 
10,000  Juife  qui  habitent  le  plus  beau 
quartier. 

De  Ferrare  à  Padoue ,  voi tarin  pour  10 
à  12  fr.  —  Non  loin  de  Ferrare ,  on  tra- 
verse le  PO ,  dont  la  route  suit  quelque 
temps  la  rive  gauche ,  et  à  Polesella  prend . 
une  direction  N.  jusqu'à 

ROVIGO ,  peUte  ville  de  9,000  bah.— 
CuRiosrrÉs  :  la  Cathédrale  ^  avec  une 
vaste  chapelle  et  une  image  de  la  Vierge , 
en  grande  vénération  ;  le  Palais  de  la  Cit- 
ta ,  bel  édifice  ;  le  théâtre,  spacieux  et  bien 
distribué.  —  La  route  est  belle  et  droite 
jusqu'à  Padoue. 

De  PADOUE  à  Venise  (v,  r.  448.  ) 

Digitized  by  VjOOQIC 


504  BOUTE  460.  —  DE  FLOBEKCE  A  ROME. 

ROUTE  460. 
.   DE  I1iailJEl¥€E  A  WLOMEf 

(4^  route) 
Par  Sienne  et  Viterbe,  25  p.  ^/4.  46  1.  ^/2. 


San-Gasciano. 
Tavernelle. 


Casiiglioncelio. 

Sienne. 

Moniaroni. 

Buonconvento. 

Torrinieri. 

La  Poderina. 

Ricorsi. 

Radicofani. 

PontecentiDO. 

Acquapendente. 

Lorenzo-Nuovo. 

Boliena. 

Montefiascone. 

Vilerbe. 

Imposla. 

Ronciglione. 

Monterosi. 

Baccano 

LaStorU. 

Rome. 


3/4 


1/4 


Moyens  de  locomotion  :  Courriers  tous 
les  j.  —  Après  avoir  monté  le  chemin  de 
Scopetti ,  on  voit  à  quelque  distance ,  sur 
la  gauche ,  au  milieu  de  montagnes  déser- 
tes, le  sanctuaire  de  Noire -Dame  de 
VJmpruneia ,  eu  grande  vénération  parmi 
les  Florentins.  Sur  le  sommet  d'une  col- 
line fertile  et  bien  cultivée ,  on  traverse 
San-Casciano  {ad  Casait  CcBsareasj^  bourg 
considérable.  Eaux  thermales ,  fleurs ,  cha 
peaux  de  paille.  La  route  est  assez  acci- 
dentée jusqu'à 

POGGIBONZI  (BomVtim).  Gros  bourg 
bien  peuplé ,  situé  au  pied  d'une  colline 
ses  habitants  sont  industrieux  et  manufac- 
turiers. —  A3  milles  environ  de  la 
route  romaine ,  sur  la  droite ,  on  trouve  la 
ville  Colle  sur  une  éminence  très  élevée. 
Hôtel:  Le  Lion«Rouge.— De  Colle  partent 
deux  routes ,  dont  l'une  conduit  à  Massa , 
villa  du  Siennois ,  et  l'autre,  à  YoUerra , 


ville  très  ancienne.  La  route  alors  oflire  des 
points  de  vues  très  pittoresques  jusqa*^ 

SIENNE.  Hôtels  :  l'Aigle-Noir ;  Ifts  Ar- 
mes-d'Angleterre ;  les  Trois-Rois.  Ville  si- 
tuée sur  le  penchant  d'une  montagne.  La 
plupart  de  ses  rues  convergent  vers  le  cen- 
tre de  la  cité  ;  on  monte  ou  Ton  descend 
continuellement. 

Edifices  remarquables.  —  La  Porte 
romaine  ,  construite  en  1321,  est  uo  mo- 
nument très  majestueux.  La  Citadelle ,  la 
Cathédrale  {Il  Duomo)^  qui  date  de 
1250 ,  est  UB  bel  et  vaste  édifice  orné  d*iiii 
joli  portail;  l'intérieur,  qui  a  110  met.  de 
longueur,  est  richement  décoré  ;  on  y  ad- 
mire des  statues  en  bronze  et  en  marbre; 
il  est  pavé  par  une  magniûque  mosaïque, 
représentant  diverses  scènes  de  F  Ancien 
Testament;  on  y  remarque  encore  la  suite 
de  tous  les  bustes  des  papes  jusqu'à  Alex- 
andre III  ;  dans  la  sacristie  se  trouve  le 
groupe  antique  des  Trois  Grâces. 

L  Eglise  San-Giovanni  est  un  é^ 
fîce  gothique,  renfermant  de  belles  pein- 
tures de  Faentini ,  d'André  Baesciano , 
de  Beccafumit  de  MartelH;  les  fents 
baptismaux  sont  un  chef-d'œuvre  de  scot- 
pture 

La  Chapelle  Sainte-Catherine  (ap- 
pelée Casa  di  Santa  Catharina)^  est  en- 
core un  morceau  digne  d'attention  :  c*est 
dans  cette  maison  que  naquit  cette  sainte, 
dont  le  père  était  teinturier.  Sienne  pos- 
sède encore  beaucoup  d'églises  dignes  d'ê- 
tre visitées.  Sur  la  Place  del  Campa,  il 
y  a  une  belle  fontaine  en  marbre,  ornée  de 
bas-reliefs  ;  non  loin ,  on  voit  une  co- 
lonne de  granit ,  sur  laquelle  est  une  loove 
qui  allaite  Remus  et  Romulus ,  groupe  en 
bronze  doré.  Tout  près  de  là  on  admire 
une  chapelle  de  la  Vierge,  toute  en  mai^ 
hre ,  à  laquelle  est  adossée  une  grande 
tour  de  90  mètres  de  haut  :  bi  vue  y  est 
admirable.  —  Le  Palais  pubug  ,  on 
l'H6tel-de-Vnie,Pa/aM0  degl-Eccelà, 


dbyGoogk 


BOUTE  460.  —  DE  PLOnENGB  A   ROMB. 


605 


ou  de*  Signori ,  est  un  grand  édifice ,  isolé 
de  tous  oOtés.  La  Salle  de  Spectacle  est 
vaste  et  commode;  elle  a  quatre  rangs 
de  loges.  Sienne  possède  une  univer- 
sité ,  une  des  plus  anciennes  de  l'Europe  ; 
un  Séminaire ,  un  Institut  des  Sourds- 
et-Muets;  une  Ecole  des  beaux-arts  ^  et 
une  riche  bibliothèque  composée  de  50 
mille  volumes,  et  de  5  2i  6,000  manus- 
crits ,  occupant  la  grande  salle  de  la  célè- 
bre Académie  des  Intronati.  —  Pop 
48,000  hab. 

En  quittant  Sienne ,  la  route  s'engage 
k  travers  des  sinuosités  dans  une  contrée 
accidentée  et  agreste  jusqu'à 

PONTECENTINO ,  dernière  localité  de 
h  Toscane. — Nous  entrons  dans  les  Etats 
de  l'Eglise  ;  après  avoir  passé  le  beau  pont 
sur  la  Paglia ,  on  arrive  à 

ACOUAPENDENTE.— ffdre/:la  Poste. 
Petite  ville  sans  importance.  La  route  suit 
la  rive  Nord  du  beau  lac  de  Bolsena ,  qui 
a  près  de  50  milles  de  circuit  ;  on  ar- 
rive è 

BOLSENA.  Bâtie  sur  les  ruines  de  Tan 
eienne  Volsinium ,  célèbre  cité  étrusque  , 
capitale  des  Volsques,  Bolsena  est  assez  mi- 
sérable; il  n'y  a  de  remarquable  qu'un  sarco- 
phage antique  sur  la  place  de  l'Eglise.  Peu 
de  contrées  en  Italie  offrent  des  points  de 
Tue  plus  beaux  et  plus  délicieux  que  les 
environs  de  Bolsena.  A  2  lieues  N.-E.  de 
Bolsena ,  se  trouve 

ORVIETO;  ville  bâtie  sur  le  tuf  et  d'un 
accès  difficile,  curieuse  à  visiter. 

Curiosités:  La  Cathédrale,  bel  édi 
fice  gothique  ;  la  façade  est  remarquable, 
et  enrichie  de  sculptures  et  de  mosaïques  : 
Nicolas  Pisan  y  a  travaillé  comme  sculp 
teur.  Dans  l'intérieur  on  remarque  aussi 
des  sculptures  et  de  bons  tableaux.  La 
Chapelle ,  peinte  par  Signorelli ,  mérite 
toute  l'attention  des  amateurs.  La  chapelle 


du  St 'Miracle  du  Corporal  est  fort  riche. 
Il  faut  voir  aussi  le  vaste  puits  creusé  dans 
le  tuf,  d'une  telle  grandeur  qu'on  peut 
descendre  à  cheval  un  escalier  ou  une  ramp« 
à  cordon  de  150  marches,  éclairé  par  100 
petites  fenêtres,  et  remonter  par  un  autre 
escalier ,  pratiqué  du  côté  opposé.  La 
palais  public  et  le  collège  des  Jésuites  mé- 
ritent aussi  d'être  visités.  Le  vin  d'Orvielo 
est  excellent.  —Pop.  7,000  hab. 

De  Bolsena,  la  route  suit  la  rive  E.  du 
lac  jusqu'à 

MONTEFIASCONE,  ville  insignifiante, 
située  sur  une  colline  qui  domine  une  im- 
mense étendue  de  pays  ;  de  là,  la  route  est 
belle,  mais  le  pays  est  triste  jusqu'à 

VITERBE.  —  Hôtels  :  l'Aigle-Noir; 
l'Ange.  Ville  d'environ  15,000  hab.  située 
au  pied  du  Mont-Cimino,  entourée  de  mu- 
railles et  flanquée  de  tours,  qui  lui  don- 
nent un  aspect  très  pittoresque. 

Curiosités  :  La  Place,  ornée  de  porti- 
ques; le  Palais  public,  peint  par  BUl- 
tha%ar  Croce  ;  la  Cathédrale,  où  se  trou- 
vent les  tombeaux  des  papes  Jean  XXf, 
Alexandre  IV,  Adrien  V  et  Clément  IV,  et 
de  belles  peintures  ;  hors  de  la  porte  Ro- 
maine ,  Ste-Rose  et  le  couvent  autrefois 
des  Dominicains,  qu'habitait  le  P.  Annius 
de  Viterbe,  célèbre  par  ses  impostures  lit- 
téraires ;  St-François,  où  l'on  admira 
un  Christ  mort,  peint  par  Sébastien  del 
Piombo,  d'après  un  dessin  de  Michel- 
Ange. 
La  route  est  délicieuse  jusqu'à 
RONCIGLIONE,  bouiç  de  3,500  hab., 
près  du  lac  de  Vico,  avec  un  château  im- 
posant. 

.  De  là  jusqu'à  Rome,  le  chemin  est  très 
ondulé;  il  traverse  une  contrée  volcani- 
que, intéressante  pour  le  géologue. 
ROME  (v.  route  ci-après.) 


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6Qê  BOUTE  451.  —  DE  FLORENCE  A  BOSMB. 

ROUTE  461. 

DE  FliORESrCi:  A  ROHE  ^ 

C^e  route) 
Par  ÂREZzo  et  Foligno,  27  p.  4/2.  55^  1. 


PonUsieve. 

iDcisa. 

San-Giovanni. 

Levane. 

Ponticino. 

Arezzo 

RiguHno. 

Camuscia. 

Case  del  Piano. 

La  Magiooe. 

Pérouse. 

Aux  Anges. 

Foligno. 

Le  Vene. 

Spolelte. 

La  Strettura. 

Terni. 

Narni. 

Olricoli. 

Korghelto. 

Civila-Castellana, 

Neppi. 

Monterosi. 

Baccano. 

La  Storta. 

ROME. 


p.  1/2 


i;2 

1/2 
1/2 


3/4 
3/i 

5/4 


1/4 


De  Florence ,  la  route  incline  vers  le 
S.-E.  et  dlncisa  à  Levane,  suit,  dans  la 
jolie  vallée  de  l'Arno ,  la  rive  gauche  de 
celte  rivière  ;  une  légère  courbe  nous  con- 
duit à 

AREZZO.  —Hdte/* :  la  Poste;  lesAr 
mes-d 'Angleterre.  —  Ville  remarquable  par 
son  antiquité,  bien  bâtie  et  dans  une  situa- 
tion agréable,  au  pied  d'une  colline. 

Curiosités  :  Sur  la  place  un  superbe 
édifice  appelé  les  Loges,  élevé  sur  le  des- 
sin de  Vasari ,  comprend  la  douane ,  le 
théâtre  et  un  portique  avec  des  arcades  de 
135  mètres  de  long.  A  l'abbaye  supprimée, 
oA  voit  un  repas  d'Assuérus,  superbe  ou- 
vrage de  Vasari,  et  un  gonfalon  peint  pa: 
le  même ,  représentant  d'un  côté  saint 
Roch  et  d(r  l'autre  les  ravages  de  la  peste 


C'est  là  qu'on  voit  la  fameuse  «oapole  ea 
perspective,  peinte  avec  une  parfaite  i  lio- 
sion  par  le  jésuite  del  Pomo,  Dans  la  ca- 
thédrale ,  qui  est  est  un  vaste  édifice  go- 
thique élevé  dans  l'année  1500,  on  admire 
le  grand  autel  ;  le  tombeau  de  l'évêque 
Guide  Tarlati  de  Pietramala ,  dessiné 
par  Jean  de  Pise  ;  la  statue  du  grand  duc 
Ferdinand  II ,  par  FrancttviUa  ;  les  vi- 
traux des  fenêtres  ;  parmi  les  peintures,  on 
remarque  des  toiles  de  Poccetti,  SarUini^ 
et  le  Martyre  de  saint  Dominique ,  par 
Benvenuli,  Aux  Œivétains ,  supprimés, 
on  voit  les  ruines  d'un  amphithéâtre  ro- 
main. —  Pop,  40,S0Ù  hab. 

D'Arezzo  i  Camusciay  on  voyage  dans 
une  plaine  fertile  et  riante  de  la  vallée  de 
Chiana;  elle  a  environ  16  milles  de  lon- 
gueur. 

CAMUSCIA.  —  Eôiel  :  la  Poste.  — 
Frontière  de  la  Toscane. 

A  1  lieue  N.-E  de  Camuscia  .  se 
trouve  Cor^one,  anciennement  Cor  ytum, 
siuée  sur  une  colline. 

Curiosités  :  Les  ruines  d'un  ancien 
temple  de  Bacchus,  des  bains  antiques  or- 
nés de  mosaïques ,  et  autres  monuments 
anciens.  Celte  ville  est  célèbre  par  l'Aca- 
démie étrusque»  éUiblie  en  1726,  qui  pos- 
sède une  belle  bibliothèque  et  un  musée 
riche  d'antiquités ,  de  gravures ,  de  mé- 
dailles, d'objets  d'histoire  naturelle,  d'ido- 
les et  de  pierres  précieuses.  On  admire 
dans  les  églises  des  peiniures  excellentes 
de  Pierre  Berettini  de  Cortone,  du 
Bron%ino ,  de  Barocci ,  du  Perugiiuk, 
d'André  del  Sarto  et  d'autres  bons  maî- 
tres. Dans  la  cathédrale,outre  une  Nativité 
de  Pierre  de  Cortone,  on  montre  un  an- 
cien U)mbeau  qu'on  dit  être  celui  du  con- 
sul Flaminius.  Dans  l'église  des  Obser- 
uaniitis,  on  vénère  le  corps  de  sainte  Mar- 
guerite. De  cette  église,  la  vallée  de  Chiana 
qu'on  voit  tout  entière  ressemble  à  un  jar- 
din immense.  Pop.  4S,60ûhab, 


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ftOUTB  461.  —  DB  FLORENCB  A  ROME. 


60T 


Non  loin  de  Gamuscia,  on  quitte  la  Tos- 
cane, et  CD  arrive  sur  les  bords  du  hmeux 
lac  Trasimène ,  et  de  là ,  franchissaDt  le 

Kssage  étroit  dePassignano,  où  ^nibal 
ttit  Flaminius ,  on  arrive  à 
PEROUSE.  —  EôUls  :  l'Europe;  la 
Grande-Bretagne  (  Perttfia  Augusta.)  — 
A  5  1.  du  lac  rr(Mtinène,Pérouse- occupe 
une  éminence  au  pied  de  laquelle  passe  le 
Tibre.  Cette  ville,  de  18,000  hab.,  est 
entourée  de  grandes  murailles  ;.  ses  larges 
rues  sont  bordées  d'antiques  palais  ;  ses 
vastes  basiliques  élèvent  leurs  dômes  à  des 
hauteurs  immenses. 

Cdriositês.  — Monuments  rdigieu» 
—  La  cathédrale,  bâtie  dans  le  style  go- 
thique ,  et  consacrée  à  saint  Laurent  ;  on 
y  admire  des  ouvrages  du  maître  de  Ra 
phaël  t  Pierre  Vanucci  »  surnommé  le 
Pertigino,  de  Vicar,  de  Luc  Signorelli, 
et  de  Scaramuccia  ;  Téglise  de  St-Pierre 
possède  trois  tableaux  de  Vasari,  et  un 
Jésus-Christ  porté  au  tombeau,  d'aprèsAa- 
phaël ,  par  Sassoferrato  ;  les  sièges  du 
chœur  sont  sculptés  en  bois,  aussi  d'après 
les  dessins  de  Aap/iaë/ et  méritent  l'atten- 
tion. L'église  de  Ste-Marie  de'Fossi. 
possède  le  précieux  tableau  du  Perugino, 
représentant  la  Vierge  et  sainte  Anne  assi- 
ses avec  saint  Joseph ,  saint  Joachim.  les 
deux  Marie  et  leiirs  eo&nts  autour  d'elles. 
L'église  de  St-Àugustin  possède  aussi  de 
belles  toiles  du  Perugino  et  d'Antoine 
Viviani.  On  admire  dans  celle  de  Ste- 
Marie  di  Monte-Luce  le  fameux  tableau 
du  Couronnement  de  la  Vierge  attribué  à 
Raphaële  mais  dont  le  dessin  seul  est  de 
cet  illustre  maître,  le  reste  étant  du  Fat- 
tore  et  de  Jules  Romain^  ses  élèves.  L'A- 
doration des  Mages ,  dans  l'église  de  St- 
Antoine ,  est  un  bel  ouvrage  du  Pèru^ 
ginOf  et  celle  de  St-Sévère  a  une  cha- 
pelle enrichie  de  fresques  par  Raphaël 
encore  jeune.  L'église  deSte-Marie-Nuo- 
va  possède  un  tableau magniCque  d'André 
Sacchi,  représentant  la  Purification  de  la 
Vierge  et  une  Assomption  du  Guide.  Les 
autres  églises,  telles  que  celles  des  Domi- 
nicains ,  de  St'Philippe ,  de  St-Eercu- 
lien  ,  de  St- Jérôme ,  etc. ,  offrent  aussi 
des  objets  d'un  haut  intérêt. 
On  voit  dans  l'hôtel-de-ville  un  beau  ta- 


bleau du  Perugino.  Le  collège  du  Charé^^ 
ge  et  sa  chapelle  ont  aussi  des  œuvres  du 
même  p'mceau ,  et  un  des  chefs-d'œuvre 
de  cet  artiste  a  quelques  parties  exécutées 
par  Raphaël.  Pérouse  conserve  encore 
quelques  monuments  de  sa  haute  anti- 
quité. 

Parmi  les  monuments  modernes,  on  dis- 
tingue surtout  la  place  devant  la  cathé- 
drale ,  décorée  de  belles  fontaines  et  sta- 
tues < 

Pérouse  possède  une  Université  des  plus 
distinguées  d'Italie  ;  elle  fut  fondée  eu 
1320';  son  Jardin  botanique  renferme  phis 
de  2,000  espèces^  de  plantes;  le  Cabinet 
de  Minéralogie  est  également  curieux,  mais 
le  Musée  d'archéologie  est  surtout  remar- 
quable par  les  antiquités  étrusaues  qu'il 
renferme.  On  y  trouve  une  Académie  des 
beaux-arts,  avec  une  galerie  disposée  avec 
beaucoup  d'ordre;  la  Bibliothèque  contient 
50,000  vol.  et  des  manuscrits  précieux; 
théâtre  y  hôpitaux  et  divers  autres  étabhs- 
sements  utiles. 

Près  de  Notre-Dame-deS'Anges  est 

ÂSSI8I ,  petite  ville  avec  5,000  hab. 
pauvre,  mais  dont  les  églises  possèdent 
de  belles  peintures. 

FOLIGNO.  —  MéteU  :  la  Poste;  le 
Grand-Hôtel.  —  Ville  marchande ,  située 
dans  la  délicieuse  Vallée  de  Spolette. 

Curiosités  :  Le  palais  Barbe  et  le  pa- 
lais public ,  qui  renferme  une  collection 
précieuse  de  pierres  antiques.  Après  la 
cathédrale»  qui  est  d'une  belle  architecture, 
il  &ut  voir  les  églises  des  Franciscains 
et  des  Augustins,  et  le  couvent  des  Com- 
tesses. Pop.  8,000  hab 

A  l'extrémité  de  la  riante  vallée  se 
trouve 

SPOLETTE  (Spoletum).  —  Hôtel  : 
de  la  Poste.  —  Ville  assez  grande.  Po- 
pul.  7,000  hab. 

Curiosités  :  Les  ruines  d'un  théâtre, 
le  temple  de  la  Concorde  à  l'église  du 
GruciGx,  dont  trois  portes  paraissent  avoir 
été  fort  belles  ;  les  ruines  d'un  temple  de 
Jupiter  au  couvent  de  Saint-Àndre  ;  ceU 
les  du  temple  de  Mars  à  l'église  de  Saint- 
Julien ,  et  un  palais  construit'  par  THéo- 
doric  ;  l'aqueduc,  hors  de  la  ville  ;  un  arc- 
.de-triomphe^  appelé  la  Porte  d'^nnibaî; 


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608 


BOUTE  461.  —  DE  FLOfiENCC  A  ROME. 


la  caUiédrale,  où  Ton  voit  le  tombeau  da 
pftmXre  lÀppi^  avec  son  épitaphe  par  Po- 
litien,  et  ud  tableau  dUnntfra/  Carraehe; 
l'église  des  Philippins ,  copie  de  Saiot- 
André-della  Valle,  à  Rome,  où  Ton  trouve 
quelques  boDs  tableaux. 

Peu  après  Spolette ,  on  commence  à 
monter  la  Somma,  la  principale  sommité 
de  celte  partie  des  Apennins. 

Ensuite  on  traverse 

TERNI.  —  Hôtel  :  de  TEurope.  — 
Petite  ville  de  4,000  hab.,  dans  une  char- 
mante position.  On  y  trouve  quelques  beaux 
édifices,  ainsi  que  des  ruines  et  des  mo- 
numenls  antiques. 

Tout  près  de  là  vers  TE.,  se  trouve  la 
fameuse  cascade  des  marbres ,  formée  par 
le  Velino  qui  se  précipite  dans  la  Néra 
d'une  hauteur  considérable.  C'est  une  des 
plus  belles  de  l'Europe. 

La  route  suit  la  rive  droite  de  la  Néra, 
jusqu'à 

NâRNI,  petite  ville  où  Ton  voit  un  long 
aqueduc ,  une  assez  jolie  cathédrale  et  un 
pont  magniûque  construitsousies  Romains . 

Nous  traversons  encore  de  jolies  locali- 
tés dans  une  riche  contrée  et  nous  arri 
vens  à 

ROME.  —  Hôtels  de  premier  ordre 
de  Londres ,  d'Europe ,  place  d'Espagne  ; 
des  Iles-Britanniques ,  place  du  Peuple  ; 
de  Russie,  rue  Babuino. 

Hôtels  dusecond ordre  :  de  la  Minerve, 
place  de  ce  nom  ;  d'Allemagne ,  rue  de 
Condotti  ;  Gesari,  près  de  la  douane  ;  — 
Outre  tous  ces  hôtels  qui  sont  excellents, 
il  y  en  a  beaucoup  d*autres  également  bien 
tenus  et  où  les  prix  seront  moins  élevés. 

Dans  les  meilleurs  hôtels  de  Rome,  le 
déjeuner  avec  des  œufs  cuûte  5  pauls  ;  à 
la  fourchette  ,  6  pauls;  le  dîner  à  table 
d'hôte,  6  à  8  pauls  ;  le  dîner  dans  son  ap- 
partement, 12  à  15  pauls  (1). 

(I)  NOMMAI B  ROHAIWe. 

Le  seudot  ou  écu  romain,  vaut  5  fr.  3K 
cent  ;  il  se  divise  en  dix  pauls^  et  le  paal 
en  dix  bajoechi.  —  Ainsi  une  pièce  de  &  fr. 
passe  à  Rome  pour  92  bajoechi  on  9  pauls 
2  bajoccht  — Or  une  pièce  d'un  1/2  fVanc 
ne  vaut  pas  tout  àfeit  1  paul,  et  un  de  nos 
sous  est  un  peu  moins  qu'un  l>aJocrl)o;  un 
napoléon  d*or  vaut  3  écus  7  pauls  et  1  ba- 
Joccho  romains. 


Les  logements  garnis  se  louent  aa  mois  ; 
une  chambre  pendant  l'hiver  coûte  de  SO 
à  50  fr.  ;  un  petit  appartement ,  de  50  à 
100  fr.  ;  et  sur  la  place  d'Espagne,  de  100 
àSOOfr. 

APERÇU  GEOGRAPHIQUE.   —  Rome  ,    b 

ville  étemelle  ,  la  cité  de  Romulus  (755 
avant  J.-C.),  le  siège  des  deux  plus  grands 
empires  connus,  celui  des  Césars  et  c^ni 
de  la  papauté ,  est  située  au  milieu  d'une 
vaste  plaine  qu'arrose  le  Tibre. 

Aspect  . — Cette  immense  cité  qui  pour- 
rait contenir  fiicilement  trois  fois  sa  popu- 
lation, est  d*un  aspect  généralement  triste  ; 
ses  vastes  places  sont  désertes  et  silencieu- 
ses, ses  rues  larges  sont  sans  mouvement 
et  sans  vie  ;  les  ruines  majestueuses  que 
l'on  rencontre  k  chaque  pas  portent  è  la 
méditation  et  k  la  mélancolie.  Mais  à  l'é- 
poque du  carnaval,  la  scène  change  ;  Rome 
n*est  plus  la  même  ville;  ces  rues  si  dé- 
sertes naguère  ,  ne  peuvent  plus  contenir 
la  foule  qui  s*y  presse ,  dans  ces  jours  de 
fohe  universelfe.  Ces  fêtes ,  uniques  dans 
leur  genre ,  sont  pour  l'étranger  un  très 
curieux  spectacle. 

L'enceinte  de  Rome  peut  avoir  15  mil. 
de  circuit;  le  Tibre  la  traverse  du  N.  auS. 
vers  son  extrémité  ouest  ;  des  A  ponts . 
le  plus  remarquable  est  le  pont  Saint- 
Ange  qui  foit  face  au  mausolée  d'Adrien 
et  au  chSIeau  Saint-Ange.  Ce  pont  peut 
avoir  50  mètres  de  long.  —  Vers  le 
sud  se  trouvent  les  ponts  Sisto,  Fabrinus 
et  Palatin.  L'étranger  pénètre  dans  Rome 
par  quinze  portes  dont  la  plus  belle  est  ap- 
pelée Porta  del  Popolo.  —  Sur  les  46 
places  qui  ornent  la  ville ,  6  ou  7  méritent 
une  attention  particulière  ;  celle  du  Peu- 
ple, près  de  la  porte  de  ce  nom,  est  ornée 
d'un  superbe  obélisque  égyptien ,  trans- 
porté d'Héliopolis  à  Rome,  par  Auguste. 

En  1833,  on  y  a  érigé  une  belle  statue 
représentant  le  Génie  des  beaux-arts,  due 
au  ciseau  de  M.  Guacco. 

La  place  St-Jean-de-Latran  n*est  re- 
marquable que  par  le  bel  obélisque  et  la 
belle  façade  de  l'église  de  St-Jean-de-La- 
tran  ;  sur  la  place  du  Panthéon  se  trouve 
aussi  un  obélisque*  mais  de  dimensions 
plus  petites.  Sur  la  place  Navone ,  une 
magnifique  fontaine  ;  sur  la  place  d'fapa- 


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BOUTE  461. 


DE  FT.OBBNCC  A  ttOME. 


609 


gne,  le  palais  de  la  cour  d'Espagne,  le  bel 
«scalier  qui  conduit  à  Téglise  de  hTrinitét 
et  la  fontaine  Barcaccia. 

Etablissements  philanthropiques  . — 
Rome  renferfoe  22  hOpitaux ,  25  institu 
tiens  pour  les  enfants  trouvés,  les  orphe 
lins,  les  vieillards,  les  filles  repentantes  et 
les  veuves;  26  établissements  etconfré 
ries  de  charité,  et  372  écoles  primaires, 
qui  comptent  de  14  à  15,000  élèves. 

L'Université  délia  Sapien%a  est  très 
renommée  ;  viennent  ensuite  le  Collège 
Romain ,  celui  de  la  Propagande,  et  16 
autres  moins  importants;  2  séminaires,  un 
grand  nombre  d^écoles  élémentaires,  un 
instîtat  de  sourds-muets,  5  écoles  des 
beaux-arts,  un  riche  observatoire,  de  nom- 
breuses bibliothèques,  de  belles  collections 
artistiques  et  scientifiques,  et  8  ou  9  so- 
ciétés savantes  ou  littéraires. 

Les  principaux  théâtres  de  Rome  sont 
cehii  é' Apollon ,  bel  édifice ,  où  Ton  ne 
joue  que  pendant  le  carnaval  ;  le  théâtre 
de  Torre-Argentina  ;  VtUle,  nouvelle 
construction;  Métasta$e,  près  du  palais 
Borghèse  —  Aliberti ,  rue  Babuino,  et 
le  mausolée  d'AugustCt  dont  on  a  fait  un 
cirque  équestre. 

Monuments  antiques.  —  Le  plus  re- 
marquable est  le  Panthéon  d'Agrippa, 
le  plus  beau  et  le  mieux  conservé  des  mo- 
numents de  Tancienne  Rome.  Viennent 
ensuite  l'amphithéHtre  de  Flavien  ou  Co- 
lyfée  ;  Tare  de  Septime-Sévère ,  celui  de 
Titus,  tout  en  marbre  ;  le  Forum  Roma- 
num  ;  le  Forum  Trajanum ,  au  milieu 
duquel  s*élève  la  majestueuse  Colonne 
Trtyane ,  surmontée  de  la  statue  de  saint 
Pierre  en  bronze ,  et  couverte  sur  son 
pourtour  de  2,500  fibres  sculptées  ;  la 
Colonne  d^Antonin ,  sur  la  place  Colon- 
na;  la  Basilique  de  Constantin,  ruine 
immense  ;  l'arc  de  Constantin ,  la  Co- 
lonne de.  Phocas,  aux  nobles  proportions  ; 
^a  Cloaea  Maxima ,  magnifique  aqueduc 
souterrain  construit  par  Tarquin,  etc. 

Les  neuf  collines  de  l'ancienne  Rome  si 
femeuses  dans  l'histoire  sont  :  le  Mont- 
Capitolin,  le  Mont-Palatin,  le  Mont-Qui- 
final,  \eMont-Aventin,  iQMont-Cœlius, 
le  Mont'Esquîlin,  le  Mont  Viminal,  le 
Mont'Vatican  et  \e  Mont-Sacré. 


Enfin  nous  devons  citer  les  célèbres 
Catacombes,  refuge  et  tombeau  des  pre- 
miers chrétiens. 

Galeries.  —  Parmi  les  riches  collec- 
tions particulières,  qui  sont  à  Rome  pres- 
que aussi  nombreuses  que  les  palais,  nous 
citerons  les  suivantes  :  Borghèse,  Cam- 
pana,  les  deux  plus  belles  de  Rome  ;  Do- 
ria,  Corso,  n»  304;  Sciarra,  Corso,  n» 
239  ;  Corsini ,  via  Longara  ;  Colonna, 
place  de  ce  nom;  Rospigliosi,  Corso; 
Farnese,  place  de  ce  nom  ;  del  conte  Ca- 
brai ,  via  dcgli  otto  Cantoni ,  4  ;  Spada , 
Barberini. 

Ces  galeries  sont  ouvertes  tous  les 
jours  ;  il  est  d'usage  de  donner  au  custode 
2  pauls 

Il  nous  reste  encore  k  indiquer  les  mu- 
sées du  Vatican,  du  Capitole,  et  de  Si- 
Jean-de-Lulran ,  ouverts  également  plu- 
sieurs fois  la  semaine. 

Hun  JOURS  DE  PROMENADE  DANS 

Rome  (1). 

Du  Pont-Molle  au  Capitole.  —  Pre- 
mière journée.  —  Sur  la  route,  on  trouve 
l'église  St~ André,  architecture  de  Vigno- 
/e;  la  jolie  Cojsine  du  pape  Jules;  l'are 
Oscuro  ;  et  on  arrive  à  la 

Porte  du  Peuple.  Les  statues  de  saint 
Pierre  et  saint  Paul,  élevées  dans  l'entre- 
colonnemcnt,  sont  de  Mochi. 

De  là  à  la  place  du  Peuple  (Piazza  del 
Popolo).  Deux  immenses  hémicycles  ornés 
de  fontaines  et  de  statues,  bornés  par  qua- 
tre bâtiments  uniformes  et  deux  églises 
magnifiques,  la  cernent  :  au  centre  s'élève 
un  grand  obélisque  égyptien  ;  la  statue 
colossale  de  Rome,  entre  l'Ânio  et  le  Ti- 
bre, qu'on  y  voit,  est  l'ouvrage  de  Cecca- 
rini,  de  même  que  l'autre  vis-à-vis,  repré- 
sentant Neptune  entre  des  Tritons  ;  l'obé- 
lisque est  couvert  d'hiéroglyphes,  et  a  en- 
viron 25  mètres  de  hauteur,  sans  compter 
le  piédestal. 

Eglise  de  Sainte-Marie-du-Peuple. 
Le  pape  Pascal  II  la  fonda  vers  1099.  On 
y  voit  de  belles  peintures  de  Pinturichio, 


(l)  Poar  pins  amples  loforiDAtloDS,  voytz  : 
Romeçue  en  huit  Jours,  chex.  L.  IIaisoii» 
éditeur.  8,  rue  ChrisUoe,  à  Parts. 


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610 


BOUTS  i&t.  —  DE  FLORBNCC  A  BOHB. 


de  SûMovino,  ù'Ànnibal  Carrache,  de 
Michel-Ange  de  Caravage. 

Rue  du  Cours  (Corso).  Cette  rue,  tra- 
cée sur  la  voie  Flamioieane ,  tire  son  nom 
des  courses  de  dievaux  qu'on  y  donna  dès 
le  règne  de  Paul  II  ;  elle  est  la  plus  belle 
et  la  plus  fréquentée  de  Rome  :  l'entrée 
est  décorée  par  deux  églises  d'architecture 
presque  uniforme  ;  celle  à  gauche  s'appelle 

L'ÉGLISE  DE  SALNTE-MARIE-DB-MQ>frE- 

Santo  ,  commencée  vers  l'année  1662, 
d'après  les  dessins  de  Raïnaldi.  —  Quel- 
ques tableaux»  quelques  fresques.  Celle  ài 
droite 

«•  L'ÉGLISE  DE  SaINTE-MaRIE-DES-MiRA- 

CLES.  Dessins  de  Raïnaldi^  par  Charles 
Fontana.  Le  tableau  de  saint  Antoine,  à 
droite  en  entrant,  est  de  Guarscard.  Les 
quatre  anges  qui  soutiennent  la  Vierge  dans 
le  maître-autel  par  Raggi.  —  On  trouve 
un  peu  après,  à  droite,  le  palais  Caprani 
ca  Ensuite  à  gauche 

L'ÉGLISE  DE  Jésus  et  Marie,  bfttiesur 
les  dessins  de  Charles ^  Milanais,  et  adie- 
vée  par  Rainaldi^  qui  Ot  la  façade  et  dé- 
cora l'intérieur  de  beaux  marbres  et  de' 
stucs  dorés  qui  en  font  une  des  plus  ma- 
gnifiques de  Rome.  Elle  renferme  plusieurs 
tojubeaux  de  la  famille  Bolognetti.  Presque 
vis-à-vis  on  voit 

L'ÉGLISE  DE  St-JaCQUES-DEGL'InCURA- 

Biu.  Dans  la  seconde  chapelle  à  droite  est 
un  beau  bas-relief  de  Le  Gros,  statuaire 
trop  peu  connu.  A  cdté  de  celte  égli^,  se 
trouvait  l'atelier  de  Canova.  En  retournant 
à  la  droite  du  Cours,  on  trouve 

L'ÉGLISE  deSt-Cuarles,  uuo  des  plus 
magnifiques  de  Rome ,  ornée  de  peintures 
et  de  stucs  dorés.  Le  tableau  du  maître- 
autel  représentant  saint  Charles  présenté 
par  la  Vierge  ï  Jésus-Christ ,  est  un  des 
meilleurs  de  Lebrun.  Ensuite  le 

Palais  Ruspou,  élevé  par  Barthélemi 
Àmmanaii ,  pour  la  famille  Ruccellat. 
L'escalier  est  formé  de  11 5  marches,  toutes 
d'un  seul  bloc  de  marbre  blanc.  Au  rez- 
de-chaussée  est  le  plus  beau  café  de  Rome 
A  droite, 

L'église  de  St-Laurent-in-Lucina 
1^  maître-autel  est  de  Rainaldi  ;  on  y 
admire  la  crucifixion  du  Guide ^  magnifique 
de  pose,  de  coloris  et  d'expression.  Cha- 


teaubriand a  (ait  élever  au  Poussin  le* 
monument  modeste  qu'on  y  trouve.  Dans 
la  rue  à  gauche  est  le 

Palais  Chigi.  On  y  admire  deux  statues 
da  Bernint  quelques  antiques  ;  la  Flagel- 
latioa,  du  Guerchin;  la  Sle  Cécile,  du 
Guide;  des  Baroches,  Salvator  Rosa. 
A  visiter  !  —  Dans  le  second  étage  on  voil 
un  cabinet  décoré  de  dessins  originaux. 

Plage  Colonne,  qui  occupe  une  par- 
tie du  Forum  d'Anlonin-le-Pieux  ,  et  tire 
son  nom  de  la  grande  colonne  que  le  Sé- 
nat éleva  en  l'honneur  deMarc-Aurèle  Aop- 
tonin.  Cette  colonne  dorique,  composée  de 
28  blocs  de  marbre  blanc ,  a  5  mètres  86 
cent,  de  diamètre  et  50  mètres  de  hau- 
teur. Aux  quatre  côtés  de  cette  belle  place 
on  voit  le  palais  Chigi ,  celui  du  prince 
de  Piotnbino  ,  qui  est  sur  la  rue  du 
Cours  ;  le  palais  Niccolini ,  vis^-vis  le 
palais  Chigi ,  la  poste  aux  lettres  et  la 
contrôlerie  du  gouvernement.  La  rue  à 
gauche  de  la  poste  aux  lettres  conduit  à  la 
place  de 

MONTE-CiTORio.  Au  milieu  est  l'obélis- 
que solairet  érigé  à  Héliopolis  par  Psam- 
meticusl<»^  roi  d'Egypte.  Il  est  de  granit 
rouge,  et  a  22  mètres  66  cent,  de  hauteur, 
outre  le  piédestal  moderne,  qui  est  de  la 
même  pierre ,  et  qui  a  i  mètres  35  cent, 
de  haut.  Cette  place  est  décorée  par  la 

CuRLi  Innocentiana,  magnifique  palais 
des  prêtres  de  la  Mission.  Non  loin  de  1^ 
est  la  place  di  Pieiraf  sur  laquelle  on  voit 
des  ruines  du 

Temple  d'Antonin.  Pour  avoir  une  idée 
de  ce  monument  colossal,  il  faut  l'exami- 
ner  de  l'intérieur  de  la  cour  de  la  Douane. 
Il  n'en  reste  que  onze  colonnes  très  ma- 
jestueuses ,  qui  soutenaient  un  magnifique 
entablement  de  marbre.  La  rue  qui  est  à 
côté  conduit  à  l'église  de  Si-Ignace ,  qui 
renferme  quelques  belles  peintures,  et  le 
magnifique  tombeau  de  Grégoire  XV,  ou- 
vrage de  Le  Gros.  Cette  église  est  atte- 
nante au  Collège  Romain ,  immense  bâ- 
timent érigé  en  1582,  par  Grégoire  XIII, 
En  sortant  de  l'église  de  St-Ignace ,  on 
rentre  à  droite  dans  la  me  du  Corso,  où 
l'on  voit  le 

Palais  Sciarra.  La  belle  architecture 
de  ce  palais  est  de  Flamint  Ponlius.  Il  y 


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ROUTE  46  i.  —  DE  FLORENCE  A  BOME. 


«l't 


i  fme  collection  de  magniGqoes  tableaux 
parmi  lesquels  nous  citerons  la  Madeleine 
du  Guide \  la  Vanité  et  la  Modestie,  de 
Léonard  de  Vinci;  les  Joueurs  ,  de  Mi- 
chel-Ange Caravage  ;  des  Breughel  ;  un 
Joueur  de  violon,  par  Raphaélf  etc.  Vis- 
à-vis  ce  palais  est 

L'ÉGLISE  DE  St-M\rcel,  qui  possède 
quelques  p^ntures  remarquables  de  Perin 
del  Vagà.  Cette  église  est  à  côté  du 

Palais  Doria,  jadis  Pamphili,  un  des 
plus  grands  de  Rome.  Dans  sa  collection 
qui  est  belle  et  nombreuse ,  on  distingue 
deux  Albert  Dtircr  d'une  expression  naïve 
la  Jeanne  de  Naples,  de  Léonard  de  Vin 
ci,  figure  céleste  ;  les  portraits  réunis  de 
Barthoie  etBaldus.  de  Raphaël;  une  Pié- 
té, d'Annibal  Carrache  ;  un  Claude  Lo^ 
rain  tel  qu'on  n'en  trouverait  pas  en  Fran- 
ce, son  chef-d'œuvre  ;  les  Avares,  têtes 
sublimes  de  l'École  flamande;  un  beau  Té- 
niers,  un  Murillo^  un  petit  cadre  de-  Mi- 
chel-AngCy  Jésus-Christ  en  croix,  subli- 
me de  sentiment  ;  ua  Véla8que%dê  la  plus 
belle  couleur;  deux  R%Aens;  les  van 
Dyck  ne  sont  pas  de  la  première  beauté. 
Le  palais  vis-à-vis  le  palais  Doria,  sur  le 
Cours  est  appelé  TAcadémie  de  France. 
On  trouve  sur  la place^è  Venise,  à  droite, 
au  coin  de^la  ruetluiloiir^,  le  beau  palais 
Rinuceirn  qui  a  appartenu  i  Mme  Laetitia, 
mère  de  Napoléon.  Plus  avant  sur  la  place 
est  le  magnifique 

Palais  DE  Venise,  auquel  touche 

L'ÉGLISE  DE  St-Marc.  Le  tableau  de 
l'autel,  dans  la  première  chapelle  à  droite, 
est  de  Palma  ;  les  peintures  de  la  voûte, 
sont  do  Tintoret  ;  le  saint  Marc  de  la  cha- 
pelle est  de  Pierre  Pérugin  ;  les  tableaux 
des  deux  côtés,  de  Bourguignon.  —  En 
sortant  de  cette  église  par  la  grande  porte, 
on  voit  les  beaux  restes  du 

Tombeau  de  C.  Publicus  Bibulus,  qui 
date  de  César.  Revenant  au  Cours ,  on 
voit  sur  la  place  de  Venise  le 

Palais  Torlonia,  un  des  plus  intéres- 
sants de  Rome.  Il  possède  des  tableaux  de 
Camuccini ,  Lundi  et  Pelagi.  Dans  un 
cabinet  se  trouve  le  fameux  groupe  colos- 
sal de  Canova ,  représentant  Hercule  fu- 
rieux qui  jette  Lycas  dans  la  mer.  Vis-à 
vis  se  trouve 


L'église  de  Jésus  ,  magnifique  temple 
desservi  par  les  jésuites,  un  des  pins 
grands  et  des  phis  riches  de  Rome.  On  y 
admire  deux  beaux  groupes  en  marbre, 
l'un  de  Jean  Teudon^  et  l'autre  de  Le 
Gro$* 

DEUXIÈME  journée. 

Uu  Latran  au  Capitole. 

CAPrroLE  MODERNE.  Les  précieux  objets 
d'art  qu'il  renferme  le  rendent  un  des 
édifices  les  plus  intéressants  de  Rome  ;  on 
y  admire  les  statues  en  marbre  pentélique 
de  Ca&tor  et  Pollux ,  placés  à  côté  de 
leurs  chevaux  ;  tout  près ,  les  deux  beaux 
Trophées  de  Marins  ;  plusieurs  autres  sta- 
tues et  des  marbres  d'un  haut  intérêt.  — 
La  place  du- Capitol»,  qui  est  carrée,  est 
décorée  au  milieu  de  la  statue  équestre  de 
Marc-Àurèle  Antonin ,  en  bronze  doré,  vé- 
ritable chef-d'œuvre.  Trois  édifices  for- 
ment le  Capitole*:  celui  qui  est  en  lace  est 
lePo/a»  Sénatorial.  Sur  le  devant  est 
une  grande  fontaine ,  ornée  de  trois  statues 
antiques  :  celle  du  milieu  qui  est  en  mar- 
bre bknc  ,  drapée  de  porphyre ,  re- 
présente Minerve  assise  et  mt  trouvée  àCo- 
ra  ;  les  deux  autres ,  qui  sont  colossalesfet 
eo  marbre  de  Paros ,  sont  le  Nil  et  le 
Tibre.  —  Musée  du  Capitole.  Fondé 
par  Clément  XII.  Au  fond  de  la  cour  est  la 
statue  colossale  de  l'Océan ,  connue  sous 
le  nom  de  Marfono ,  qui  s'élevait  jadis  près 
de  l'arc  de  Septime- Sévère.  A  droite ,  sur 
le  mur,  sont  plusieurs  inscriptions  mor« 
taaires  des  soldats  prétoriens ,  trouvées  à 
la  vigna  del  Cinque ,  hors  de  la  porte  Sa- 
laria. A  gauche  et  à  droite  de  l'Océan ,. 
sont  deux  satyres  restaurés  en  forme  de 
Télamon.  Dans  le  premier  portique  on  voit 
à  gauche  de  la  porte  d'entrée ,  un  torse  co** 
lessal ,  jadis  existant  à  Bevague ,  une  Mi- 
nerve colossale ,  quatre  faisceaux  consulai- 
res en  bas-relief,  une  province  romaine  en 
bas-relief  sur  un  grand  piédestal,  une  tête 
colossale  de  Cybèle ,  trouvée  dans  la  villa 
d'Adrien  à  Tivoli ,  etc.  Adroite  delà  porte 
d'entrée ,  est  une  statue  de  Diane,  remar- 
quable par  sa  belle  draperie  ;  une  Isis  en 
granit  rouge  ;  une  statue  colossale  de 
Diane;  un  Jupiter,  un  Polyphème,  et  une 


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612 


BOUTE  461.  —  DE  FLOBB^ICE  A   ROME. 


Statue  d'Adrien  en  habit  de  sacrificateur 
—  Ou  passe  ensuite  dans  la  ctiambre  du 
Canope ,  où  on  a  rassemblé  toutes  les  sta- 
tues égyptiennes  trouvées  au  Canope  (édi- 
fice de  la  villa  d'Adrien  à  Tivoli),  et  autres 
sculptures  égyptiennes.  Au  milieu  est  le 
bel  Hermès  double  en  noir  antique  d'Isis 
et  d'Apis ,  sculpture  du  siècle  d'Adrien , 
dans  le  style  égyptien.  — Dans  la  salle  des 
Inscriptions ,  il  y  a  129  inscriptions  ran 
gées  le  long  des  murs  par  ordre  chronolo- 
gique, depuis  Tibère  jusqu'à  Théodose. 
Des  sculptures  la  plus  remarquable  est 
l'autel  carré,  d'un  style  grec  ancien,  où  sont 
représentés  les  travaux  d'Hercule.  —  On 
passe  ensuite  dans  la  salle  de  VUme ,  ainsi 
nommée  d*uu  grand  sarcophage  en  mar- 
bre blanc,  ouvrage  renommé.  —  En  re- 
tournant au  portique,  vis-à-vis  la  statue 
colossale  de  Mars,  on  trouve,  encadrés 
dans  les  murs  du  grand  escalier,  les  fa 
meux  fragments  de  l'ancien  plan  de  Rome 
trouvés  dans  les  mines  du  temple  de  Ré- 
mus ,  sur  la  voie  Sacrée.  —  On  arrive  au 
long  corridor  qu'on  appelle  la  Galerie , 
tout  rempli  d'anciens  momiments  ;  avant 
de  le  parcourir,  on  visite  à  droite  la  salle 
du  Vase  :  au  milieu  est  un  grand  vase  de 
marbre  blanc  orné  de  feuillages,  posé  sur 
un  ancien  autel  rond  ;  on  voit  tout  autour 
les  douze  divinités  avec  leurs  attributs  :  il 
fut  trouvé  à  Neptune,  près  d'Àntium, 
à  côté  du  tombeau  deCécilia  Métella.  Il  y  a 
un  second  vase  en  bronze ,  trouvé  au  port 
d'Antium ,  dans  la  mer,  qui  avait  été  don- 
né par  le  roi  Milhridate  Eupalor,  an  gym- 
nase des  Eupatoristes.  On  remarque  le 
petit  groupe  d'Hécate  en  bronze ,  le  petit 
bas-relief  connu  sous  le  nom  de  :  Tabte 
Uiaqtie;  un  tripode,  une  Romaine  en 
bronze ,  deux  statues  de  Diane  d'Ephèse , 
et  deux  mosaïques.  —  Dans  la  galerie  vis- 
à-vis  le  grand  escalier,  sont  les  bustes  de 
ilarc-Aurèle  et  de  Seplime-Sévère ,  d'une 
parfaite  conservation. Les  murs  sont  plaqués 
dinscriptions  trouvées  dans  la  chambre 
sépulcrale  ou  colombaire  des  serfe  et  des 
affranchis  de  Livia ,  en  1726 ,  sur  la  voie 
Appienoe.  — Statues  :  Caton  ivre,  sarco- 
phage; un  Discobole,  tête  colossale  de 
Jonon ,  buste  de  Jupiter,  Nil ,  bel  hermès 
d'Ammon.— On  passe  à  la  SaUe  des  Em- 


^reurs.  On  trouve  parmi  les  bas-re- 
iiets  incrustés  dans  les  murs  :  la  Chasae 
du  sanglier  de  Galydon,  par  Méléagre; 
Persée  délivrant  Andromède ,  et  Endymion 
qui  dort  ;  Hylas  enlevé  par  les  Nymphes. 
Au  milieu  est  la  statue  assise  d'Agrippioe, 
femme  de  Germanicus.  —  La  SaUe  des 
Philosophes  contient  une  belle  oolleo 
tion  de  portraits  de  Diogène  ,  Démo»- 
thènes ,  Euripide  ;  quatre  bustes  d'Homè- 
re ;  deux  de  Sophocle ,  dont  un  porte  le 
nom  de  Pindare.  —  Dans  le  Salon  sont 
plusieurs  statues,  savoir  :  un  Jupiter  et 
un  Esculape  en  noir  antique,  trouvés  à 
Antium  ;  deux  Centaures  en  noir  antique 
aussi ,  dits  de  Furietti ,  trouvés  à  la  vilh 
d'Adrien  par  le  cardinal  de  ce  nom,  et  des 
sculptures  d'Aristeas  et  Papias  d'Aphredi- 
sium ,  et  un  Hercule  enfant ,  en  basalte , 
trouvé  sur  l'Aventin.  Autour  du  salon  sont  : 
deux  Amazones ,  une  statue  d'Isis ,  dans  le 
style  du  siècle  d'Adrien ,  dont  la  draperie 
est  très  élégante;  la  statue  d'un  Gymo»- 
syarque ,  trouvée  à  la  villa  d'Adrien ,  à  Ti- 
voli ;  une  Vieille  fort  animée ,  qu'on  croît 
être  Hécube  !  un  buste  colossal  d' Antonio 
le  Pieux.— On  passe  à  la  SaUe  du  Faune, 
en  rouge  antique ,  trouvé  à  la  villa  d'A- 
drien, à  Tivoli.  Ici ,  on  remarque  une  tête 
de  Tydée  en  haut  relief ,  un  sarcophage 
avec  Diane  et  Endymion;  un  bel  autel  d'I- 
sis; un  Enfant  qui  joue  avec  un  masque  de 
Silène ,  le  plus  l>eau  de  la  sculpture  an- 
cienne ;  un  autre  qui  joue  avec  une  colom- 
be ;  un  Amour  cassant  son  arc  ;  un  EnÊint 
qui  joue  avec  un  cygne  ;  et  un  grand  sar- 
cophage d'une  conservation  admirable.  — 
Dans  la  SaUe  du  Gladiateur ^  on  voit  au 
milieu  la  célèbre  statue  du  Gladiateur  mou- 
rant; le  Faune ,  dit  de  Praxitèle;  Antinotls, 
admirable  chef-d'œuvre;  Flora,  statoe 
bien  drapée;  la  belle  et  fameuse  Vénus  da 
Gapitole  ;  à  côté ,  le  buste  de  M.  Brutus  ; 
puis  laJunon,  dite  aussi  du  Gapitole. 

Galerie  de  tableaux.  —  Plus  nom- 
breuse que  celle  du  Vatican ,  mais  moins 
riche  ;  citons  seulement  la  Sainte  Pétro- 
nille,  vaste  et  belle  composition  du  Guer- 
chin  ;  le  Saint  Jérôme  .  du  Dominiqutn  ; 
Cléopfltre  devant  Auguste ,  riche  toile  du 
Guerchin;  la  Sybille  persique,  figure  admi- 
rable ,  du  même  ;  une  Annonciation ,  toile 


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BOIJTB  461.  —  DB  FLORENCE   A   ROME. 


613 


charmante  ;  Sainte  Lucie ,  une  vierge  dans 
la  gloire^coinposiitons  admirables  de  Gcrro* 
falo;  une  Saime-Famille  «  de  Mantegna; 
la  PrésentaUoQ  du  Christ  au  Temple ,  par 
Fra  Bartolomeo  ;  l'Enlèvement  des  Sa- 
bines ,  le  SacriSce  d'Iphigénie ,  li  Bataille 
d'Arbelle,  de  Pierre  de  Cortone  ;  un  Por- 
trait de  Michel- Ange ,  du  même  ;  le  Ma- 
riage de  Sainte  Catherine ,  par  GaroCalo  ; 
la  Femme  Adultère ,  la  Vérité ,  le  Baptême 
du  Christ,  la  Fortune,  belles  composi- 
tions ,  du  Guide  ;  le  saint  Nicolas ,  par  Bel- 
Hni  le  vieux ,  avec  son  portrait  ;  l'Enlève- 
ment d'Europe,  de  Paul  Véronèse;  une 
Sainte-Familie ,  par  Giorgion:  Betbsabé, 
par  Palma  le  vieux;  une  Madeleine,  du 
TirUorei  ;  une  Communion  de  saint  Jé- 
rôme ,  par  Augustin  Carrache  ;  la  Sybille 
de  Cumes ,  du  Dominiquin  ;  la  Charité , 
d'Annibal  Carrache;  Sainte  Cécile  ,  deL. 
Carrache;  le  Saint-Esprit,  saint  Sébas- 
tien ,  Polvphème ,  par  le  Guide  ;  la  Nais- 
sance de  la  Vierge  et  une  Madeleine,  vaste 
composition ,  par  Albane  ;  une  Sainte 
Barbe,  un  Christ  enfant  devant  les  doc- 
teurs ,  par  Vakniin  ;  le  Triomphe  de  Flo- 
re, du  Pousiin  ;  Romulus  et  Rémus  ,  de 
Rubens  ;  et  une  infinité  d'autres  composi- 
ttons  que  notre  cadre  ne  nous  permet  pas 
de  eker.— En  sortant  de  ce  palais  on  monte 
è  gauche  à 

L'Eglise  de  Stb-Mame-d'Aaa-Cœu  , 
divisée  en  trois  nefe  par  12  grosses  colon- 
nes ,  toutes  de  granit  d'Egypte.  Dans  le 
choeur,  on  admire  un  beau  tableau  de  l'é- 
cole de  Raphaël ,  et  un  fort  beau  tombeau 
de  Jean-Baptiste  Savelli ,  dans  le  style  de 
Sansovino.  Vis-à-vis  le  palais  du  Musée 
est  le 

Palais  des  Conservateors.  Sous  le 
portique  de  la  cour  de  ce  palais ,  ï  droite , 
est  une  statue  de  Jules  César,  qu'on  re- 
garde comme  le  seul  portrait  reconnu  qui 
existe  à  Rome ,  et  d'autres  statues  et  frag- 
ments antiques.  A  gauche  est  la 

Protomothèque.  Le  pape  Pie  vn  fit 
transporter  daus  ces  salles  les  portraits  des 
hommes  illustres  dans  la  sciences ,  les  letr 
très  et  les  arts ,  qu'on  avait  placés  dans  les 
deux  siècles  passés  au  Panthéon.  Le  plus 
beau  des  bustes  de  cette  collection  est  ce- 
lui du  pape  Pie  VII ,  par  Canova. 


Salle  des  Conservateurs.  Sur  ce  pa- 
lier est  la  porte  qui  conduit  dans  le  salon 
appelé  du  Chevalier  d'Arpin ,  parce  qu'il 
y  a  représenté  les  premiers  traits  de  l'his- 
toire romaine.  Dans  cette  salle ,  on  voit  la 
statue  de  Léon  X,  celle  d'Urbain  Vlll;  ou- 
vrage du  Bemin\  et  celle  d'Innocent  X, 
par  Àlgardi.  On  passe  ensuite  dans  la  l** 
antichambre,  où  Thomas  Laurenti  a  peint 
d'autres  sujets  de  l'histoire  romaine. La  se- 
conde salle  renferme  une  belle  fresque, 
par  Daniel  de  Volterre  ;  la  fameuse  Louve 
en  bronze ,  qui  allaitte  Romulus  et  Remua; 
puis  d'autres  statues  précieuses  et  de  bel- 
les peintures,  par  Romanellit  le  Père 
Côme  Pia%%a ,  Jules  Romain ,  Annibal 
Carrache ,  Pierre  Pérttgin  et  Caravage, 
etc.  Nous  trouvons  ensuite  la  Prison  Ma- 
mertine ,  et  plus  bas ,  l'église  de  Saint- 
Joseph  ,  et  tout  auprès ,  le  Temple  de  Ju- 
piter-Tonnant ,  érigé  par  Auguste  ;  à  la 
suite  est  le  Temple  de  la  Fortrne ,  et  h 
droite  s'élèvent  les  restes  du  Temple  de  la 
Concorde,  tourné  vers  le  Forum. 

Forum  rohain  .  Le  Forum ,  qui  date  de 
Romulus  et  Tatius ,  était  la  place  publique 
et  le  marché  de  Rome.  Il  est  entouré  par 
l'Arc  de  Septime-Sévère  ;  l'église  de  la 
Consolazione ,  celle  de  Saint-Théodore, 
les  allées  publiques ,  et  les  temples  d'An- 
tonin  et  Faustine. 

L'Arc  de  Septime-Sévère  ,  élevé  vers 
l'an  205 ,  par  le  sénat  et  le  peuple  romain, 
en  l'honneur  de  Septime-Sévère  et  d'An- 
tonin  Caracalla  et  Géta.  Cet  arc  est  de  pe- 
tite dimension  ;  il  est  en  marbre  blanc , 
d'une  forme  carrée ,  et  n'a  qu'une  seule 
ouverture  ;  è  la  gauche  de  cet  arc  est 

L'Eglise  de  Saint-Luc  ,  une  des  plus 
anciennes  de  Rome.  Le  souterrain  mérite 
d'être  vu ,  tant  ^  cause  de  sa  voûte  plate 
que  de  la  riche  chapelle  que  Pierre  de 
Cortone  y  fît  construire.  La  maison  atte- 
nant h  cette  église  est  VAcadémie  des 
Beaux- Arts ,  dite  Saint-Luc,  érigée  sous 
Sixte  V.  — On  y  voit  un  grand  nombre  de 
portraits  des  plus  célèbres  peintres,  et  des 
tableaux  faits  par  des  académiciens  ;  entre 
autres  saint  Luc  qui  peint  la  Vierge ,  ou- 
vrage de  Timmortel Raphaël,  ésns  lequel 
il  a  même  inséré  son  portrait  ;  deux  pe- 
tits paysages ,  de  Gaspard  Poussin;  Siat- 


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6t4 


BOUTB  461.  —  DE  PLOBENCE  A  ROME. 


ra  »  par  Charles  Maratte  ;  trois  tableaux, 
par  Salvator  Rosa  ;  le  portrait  de  Booi , 
par  Lundi ,  et  eofin  Jésos-Christ  avec  le 
Pharisien ,  par  le  Titien,  Cette  académie 
vient  d*être  transportée  à  la  Ripelta.  Tout 
près  de  là  est  la 

Basilique  ^hilia  ,  aujourd'hui  église 
de  Saint-Adrien.  D'après  un  passage  de 
Stace ,  il  paraît  que  ce  bâtiment  a  été  érigé 
sur  remplacement  de  la  basilique  Ëmi- 
lienne ,  bâtie  par  Paul-Emile  vers  la  fin  de 
la  république. — Vis-à-vis  decettebasilique 
s'élève  la  Colonne  de  Phocas ,  en  mar- 
bre I  d'ordre  corinthien.  Vis-à-vis  de  cette 
colonne  »  vers  l'arc  de  Titus ,  on  voit  les 
restes  de  la  Gii£C0stasis.  Le  fragment  du 
vieux  plan  de  Rome  «  qui  existe  au  Capi- 
tôle ,  détermine  ces  ruines  pour  celles  de 
la  Grœcostasis ,  édifice  érigé  pour  la  récep- 
tion des  ambassadeurs  étrangers  dès  le 
temps  de  Pyrrhus.  Au-delà. de  ces  restes, 
en  allant  vers  le  Vélabre ,  on  trouve  ceux 
delà 

CuRiA.  Cet  édifice ,  qui  servait  pour  les 
assemblées  du  Sénat ,  avait  sa  façade  tour- 
née vers  le  Capitole.  En  continuant  le  che- 
min vers  le  Vélabre ,  on<  trouve  le 

Temple  de  Vesta  ,  aujourd'hui  église 
de  Saint-Théodore.  Cet  édifice,  de  forme 
ronde,  fut  érigé  parle  pape  Adrien.  1er, 
dans  le  viiie  siècle ,  sur  tes  ruines  du  fa- 
meux temple  de  Vesta ,  desservi  par  des 
vierges  vestales,  où  l'on  conservait  le  feu 
sacré  et  le  Palladium.  En  sortantdv  Fo- 
rum ,  par  l'allée  sous  les  arbres ,  on  re- 
joint l'ancienne 

Voie  Sacrée  ,  ainsi  nommée  des  sacri- 
fices (sacra)  qui  célébrèrent  la  paix  entre 
Rommus  et  Tatius. — En  remontant  cette 
voie  vers  l'Amphithéâtre,  on  trouve  d'a- 
bord le 

Temple  d'Anxonw  et  Faustine,  élevé 
par  le  sénat  à  Faustine ,  après  la  mort 
d'Antenin,  son  mari.  Ce  majestueux  édi- 
fice est  orné  de  six  colonnes  de  marbre 
cipolin ,  qui  sont  les  plus  grandes  qu'on 
connaisse  de  ce  marbre  ;  elles  ont  15  met. 
de  hauteur,  en  y  comprenant  la  base  et  le 
chapiteau.  Tout  près  de  là  se  trouve  le 

Temple  de  Romulus  et  Rémus.  —  La 
cella  qui  existe  encore  est  ronde  et  sert  de 
vestibule  à  l'église  que  S.  Félix  111  éleva 


tout  à  côté,  aux  Sts  Cône  et  Damieii ,  en 
527.  Les  trois  grands  ares  que  l'on  veit 
auprès  de  ces  colonnes  sont  les  restes  de  h 

Basilique  de  Constantui,  mine  m- 
mense.La  nef  septentrionale  est  assez  bien 
conservée ,  de  mfime  que  le  porti(]pie  d'en- 
trée. Près  de  cette  basilique  est 

L'Eglise  deSainte-Françoisb-roiiai> 
ne. — L'origine  de  cette  église  est  fort  an- 
cienne :  dans  la  ccoisée  on  remarque  k 
tombeau  de  Grégoire  XI ,  par  Pierre-Paal 
Olivieri.  En  sortant,  on  aamire 

L'Arc  de  Titus  ,  élevé  par  le  séoât  et 
le  peuple  en  l'honneur  de  Titus ,  pour  b 
conquête  de  Jérusalem  ;  il  est  de  marbre 
penlélique  et  orné  de  superbes  bas-relieb, 
représentant  le  triomphe  de  Titus.  A  côté, 
sont  les  ruines  du 

Temple  de  Vénus  et  de  Rome.  L'em- 
pereur Adrien  en  fit  les  dessins  et  eD  diri- 
gea lui-même  la  construction  ;  ce  tempk 
est  sous  le 

Mont  Palatin.  La  tradition  des  aocieBs 
écrivains  attribue  le  nom  de  cette  orrilîne 
célèbre  à  la  ville  de  Pallantium.  Il  a  b 
forme  d'un  trapèze  de  2,100  tnèt.  eDvirao 
de  circonférence ,  et  de  52  met.  au-dessos 
du  niveau  de  la  mer;  l'église  de  SaùUe- 
Ànastasièf  le  grand  Cirque,  F  Arc  de 
Constantin  et  l'église  de  Sainte-Marie-Li- 
bératrice en  marquent  les  limites  et  pres- 
que les  angles.  Sur  une  partie  de  ces  res- 
tes sont  les 

Jardins  Farnèse  ,  œuvre  de  Paal  IS , 
de  la  maison  Famèse  ;  l'entrée  priDcipab 
est  vis-à-vis  de  la  Basilique  de  ConstantiD. 
En  continuant  dé  monter  sur  le  Palatin  oa 
trouve  la 

Villa Palatina ,  jadis  Jfa<(et ,  êtes- 
suite  Spada,  Magnant  et  Coloeei.  Éài 
est  bâtie  sur  le  ruines  de  la  maison  d* Au- 
guste. Dans  une  chambre  du  rez-de-chaus- 
sée, on  voit  un  joli  portique  formé  par 
quatre  colonnes  de  granit  gris  ,  avec  des 
fresques  de  Raphaël ,  qui  représentent  des 
Vénm  et  des  Nymphes.  En  sortant  de  la 
villa  Palatina ,  on  retourne  à  l'arc  de  Ti- 
tus, et,  par  la  voie  sacrée,  on  arrive  i  fa 
fontaine  dite  la 

Meta  Sudans.  Cette  magnifique  fon- 
taine existait  déjà  du  temps  de  Sénèqne. 
"   foce ,  on  a  découvert  les  restes  du  pié- 


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ROCTS  461.  ~  m  VLOBENCB  A  ROME. 


6» 


destal  da  Cotaate  de  Néron,  en  bronze  » 
qui  avait  iO  mètres  de  hauteur. 

CoLis^B.  L'empereur  Vespasieu ,  de  r&> 
tour  de  la  guerre  contre  les  Juifs ,  le  fit 
construire  dans  Tendroit  où  était  aupara- 
vant l'é.ang  des  jardins  de  Néron,  presque 
au  centre  de  Rome  ancienne.  La  forme  de 
ce  vaste  édifice  est  ovale ,  il  a  547  mètres 
de  circonférence  extérieure  et  SOO  mètres 
de  long ,  160  de  large  et  52  de  haut.  On 
a  prétendu  qu'il  pouvait  contenir  87,000 
spectateurs  :  ce  nombre  est  un  peu  élevé. 

Arc  de  Constantin.  Ce  magnifique  arc 
de  triomphe  a  trois  arcades ,  ornés  de  huit 
colonnes  d'ordre  corinthien,  dont  sept  sont 
de  jaune  antique  et  une  en  partie  de  mar- 
bre blanc,  et  de  plusieurs  bas-relieCs  qui 
ne  sont  pas  d'un  mérite  égal.  La  rue  qui 
s'ouvre  sous  cet  arc  est  l'ancienne  voie 
des  Triomphes ,  qui  mène  à 

L'Eglise  de  Saint-Grégoire.  Elle  est 
à  trois  nefs  »  séparées  par  1 6  colonnes.  Les 
peintures  sont  de  Ptoctde  Costanû  ;  les 
tableaux  des  autels ,  d'Antoine  Palestra , 
de  François  ifanctn/,  de  Pompée  Bat- 
tofU,  et  de  Jean-Baptite  BonCreni.  Cette 
église  est  sur  le  penchant  du 

Mont-Cœuus  ,  la  phis  longue  et  la  plus 
irr^ulière  des  sept  collines. 

Eglise  de  Saint-Jean  et  Saint-Paul. 
Cette  église  est  décorée  d'un  portique  sou- 
tenu par  huit  colonnes  ioniques  de  granit. 
Le  pavé  est  une  fort  belle  mosaïque. 

Arc  de  Dolabella.  Cet.arc  en  traver- 
iÎD  fut  fait  l'année  x  de  l'ère  vulgaire ,  par 
les  consuls  Publius  Cornélius  Dolabella  et 
Caïus  JuniusSilanus.  Delà  ,  on  arrive  à 

Eguse  de  Sainte-Marie-in-Dohinica, 
à  la  place  de  la  maison  de  sainte  Cyriaque, 
dame  romaine.  Dans  l'intérieur  sont  dix- 
huit  superbes  colonnes  de  granit  et  deux  de 
porphyre.  A  côté  de  l'Eglise  de  la  iVavt- 
celia  est  la  Villa  jadis  Mattei ,  et  aujour- 
d'hui du  prince  de  la  Paix.  Dans  le  palais 
on  voit  plusieurs  beaux  tableaux ,  princi- 
palement de  récole  espagnole.  En  conti- 
nuant vers  le  Latran ,  on  entre  dans 

L'Eglise  de  Saint-Etienne-le-Rond, 
L'intérieur  donne  une  idée  de  la  magnifi- 
cence des  édifices  anciens. 

Eguse  de  Saint-Clément.  Dans  la  nef 
è  droite ,  près  du  maître-autel ,  est  le  tom- 


beau du  cardinal  Rovarello ,  d'une  très 
belle  exécution. 

troisième  journée. 
Du  Latran  au   Quirinal, 

Place  de  Saint^Jean-de-Latran.  Au 
milieu  de  cette  vaste  place  on  admire  le 
plus  grande  obélisque  de  Rome ,  d'abord  à 
Thèbes ,  dans  la  haute  Egypte.  Il  est  de 
granit  rouge  et  chargé  d'hiéroglyphes  ;  sa 
hauteur  est  de  55  mètres ,  sans  la  base  et 
U  piédestal.  Devant  eet  obélisque  est  une 
statue  de  saint  Jean  TEvangéliste  et  une 
fontaine.  —  Le  grand  palais  de  Latran  est 
aussi  sur  cette  place.  Près  de  là  est  le 

Baptistère  de  Constantin. — On  croit 

2ue  Constantin  le  Grand  érigea  ce  magni- 
que  Baptistère  dans  le  palais  de  Latran  , 
Où  il  fonda  la  première  église.  Une  urne 
antique  de  basalte  sert  de  fonts  baptis- 
maux. 

Basiuque  de  saint^ean-de-Latran. 
Cette  basilique  est  le  premier  et  le  princi- 
pal temple  de  Rome  et  du  monde  catholi- 
que. On  entre,  par  cinq  portes,  dans  un 
grand  portique  soutenu  par  vingt-quatre 
pilastres  composites  de  marbre.  Au  fond 
est  la  statue  colossale  de  Constantin. 

La  grande  porte  de  bronze  estcelle  de  la 
basilique  iEmilia  au  Forum  Romanum.  La 
porte  murée  est  noounée  Sainte ,  parce 
qu'elle  ne  s'ouvre  que  Tannée  du  Jubilé. 
La  chapelle  Corsini  est  la  plus  magnifique 
de  Rome.  En  sortant  de  cette  chapelle ,  on 
revient  dans  la  grande  nef,  où  est  le  tom- 
beau en  bronze  de  Martin  V,  de  la  maison 
Colonna,  mort  en  1450.  — Tout  frappe 
d'admiration  dans  cette  noble  basiliquOiOn 
y  voit  la  kible  o(^  Jésus-Christ  fit  la  PSque; 
celle  où  saint  Pierre  et  lesapCtres  prenaient 
leurs  repas.  On  visitera  le  cloître  contigu 
à  l'église ,  où  l'on  admire  le  fini ,  la  légèreté 
des  colonnes.  11  y  a  là  une  foule  d'antiqui- 
tés. —  La  Colonne  du  temple  de  Jérusa- 
lem ,  qui  se  brisa  à  la  mort  du  Christ  ;  la 
pierre  sur  laquelle  on  joua  ses  vêtements. 
—  En  sortant  de  cette  basilique  par  la 
porte  principale ,  un  voit àgauche  le 

Saint-Escalier.  Le  Saint-Escalier  est 
formé  de  28  marches  de  marbre  blanc,  qui 
étaient  au  palais  de  Pilate,  à  Jérusalem. 


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616 


BOUTE  461.  —  DE  FLOBEMGB  A  BOMB. 


On  ne  les  monte  qn*i  genoux;  on  descend 
ensuite  par  un  des  quatre  escaliers  laté- 
raux. Sous  Tautel  de  la  chapelle ,  au-des- 
sus du  Saint-Escalier,  est  une  image  très 
ancienne  du  Sauveur,  haute  de  1  mètre  ^( 
cent.,  qui  est  en  grande  vénération. 

Porte  Saint-Jean.  Aujourd'hui  fer- 
mée. En  rentrant  i  Rome ,  on  côtoie  les 
murs  de  la  ville ,  échantillon  des  fortiGca 
tions  du  ve  siècle,  et  on  arrive  à 

Ste-Croix-en-Jéru8alem,  une  des  sept 
basiliques  de  Rome.  Sous  Tautel,  est  une 
vme  antique  de  basalte ,  ornée  de  quatre 
têtes  de  lion ,  où  Ton  conserve  les  corps  de 
saint  Césarée  et  de  saint  Anastase ,  mar- 
tyrs. La  voûte  de  la  tribune  est  ornée  de 
belles  fresques ,  du  Pinturicchio. 

Porte  Majeure.  L'empereur  Claude , 
pour  décorer  son  aqueduc  i  Tendroit  où 
il  traversait  la  Kote  tabicane ,  fit  un  mo- 
nument en  forme  d'arc-de-triomphe ,  où 
Ton  voit  trois  grandes  inscriptions.  Le  mo- 
nument de  Teau  claudienne  est  un  des  plus 
beaux  de  Rome  ancienne. 

Voie  Labicane.  En  revenant  à  la  porte 
Majeure  »  et  prenant  le  chemin  è  gauche  de 
cette  porte ,  on  rejoint  la 

Voie  Prênestine.  En  rentrant  dans  la 
ville ,  on  voit  les  ruines  appelées 

Minerve  Medica.  On  a  attribué  ces  res- 
tes à  la  basilique  de  Caïns  et  Lucius,  éri 
gée  par  Auguste  ;  et  au  temple  d'Hercule 
Gallaïcus ,  bâti  par  Brutus.  Au  bout  de  ta 
même  rue  »  on  trouve  à  droite ,  les  ruines 
d'une  ancienne  fontaine  communément  ap- 
pelée les  Tfophéê$  de  Mark»  ;  à  gauche 
on  visitera  l'église  de  Sainte-Bibiane,  dont 
Bernin  a  fait  la  statue  ;  elle  est  sur  le  mai 
tr^autel  :  c'est  son  chef-<l'œuvre.  Reve- 
nant aux  Trophées  dits  de  Marins ,  on  voit 
l'église  de  St-Euièbe^  dont  la  voûte  a  été 
peinte  par  Jfen^a.  A  un  demi-mille  de  la 
porte  Saint-Laurent,  on  arrive  k 

L'Eglise  de  Saint-Laurent.  Constan- 
tin le  Grand  bAtit  cette  église  vers  l'an 
S50,  dans  une  propriété  de  Cyriaque,  dame 
romaine ,  laquelle  s'appelait  Fundus  Ve- 
raruu.  Elle  fut  successivement  restaurée 
par  plusieurs  pontifes ,  et  principalement 
par  Honorius  111  ;  l'intérieur  offre  beaucoup 
d'intérêt  à  l'archéologue.  —  En  retournant 
dans  la  ville,  par  la  porte  Saint-Laurent, 


on  voit,  presque  vis^-vis  Téglise  d«  Sl- 
Busèbe, 

L'Arc  de  Gallten.  Suivant  llmcrip- 
tion  qu'on  lit  sur  l'architrave ,  cet  arc  fiit 
dédié  à  l'empereur  Gallien  et  à  SaloDine, 
sa  femme ,  vers  l'an  260 ,  par  un  partie» 
lier  nommé  Marc-Aurèle  Victor.  Il  est  knei 
conservé. 

Sainte-Marte-majeure.  Cette  basiliq» 
s'élève  au  sommet  du  Mont-Eequilin  qu'oi 
appelait  CispiuSy  près  do  temple  de  Janoa 
Lucine.  Son  origine  remonte  à  Tan  553 , 
sous  le  pontificat  de  Libère.  L'inlérienr  eâ 
majestueux  et  imposant;  on  y  remarque  4e 
superbes  colonnes  ioniques  de  raarfan 
blanc  ;  plusieurs  beaux  tombeaux  et  da 
chapelles  magnifiques.  Les  fresques  aa- 
dessus  et  autour  de  l'antel ,  de  l'arcade  et 
des  pendentif  de  la  coupole  sent  dn  dw- 
valier  û'Àrpin,  celles  de  la  coupole,  de 
Louis  Cigoli ,  Florentin.  Les  peintures  da 
fenêtres  placées  au-dessus  des  deux  tom- 
beaux ,  et  celles  des  deux  arcades  qui  ks 
surmontent  sont  des  ouvrages  fort  estiméi 
de  Guido  Aent.  Léon  Xll  y  fit  coostmiR 
un  magnifique  baptistère  dans  la  chapele 
de  l'Assomption. 

Eglise  de  Sainte-Praxèdb.  Le  mû- 
tre-autel  est  décoré  d'un  baldaquin  aovte- 
nu  par  quatre  colonnes  de  porphyre ,  et  b 
tribune  est  ornée  d'anciennes  mosaTqaei. 
Dins  une  chapelle,  à  droite  en  entrant,  «a 
vénère  un  morceau  de  la  colonne  à  laquefii 
Jésus-Christ  fut  lié  lorsqu'on  le  flagella.^ 
En  sortant  de  cette  église  parla  porte  pria- 
cipale ,  et  prenant  la  rue  à  droite,  on  troo- 
veplus  loiu,sur  l'autre sonunet  de  TEsq»- 
lin,  qu'on  appelait  Oppius , 

L'Eglise  de  Saint-Martin.  Les  tiw 
nefs  sont  divisées  par  24  colonnes  antiqno 
de  différents  marbres  et  d'ordre  oorînthiea. 
Les  paysages  qui  ornent  les  murs  des  pt^ 
tites  nefis  sont  des  ouvrages  fort  estioMs,  di 
Gaspard  Poussin.  —  Belle  église  souter- 
raine ,  ancienne  mosaïque  de  la  Vierge. 

Sainte-Pudentienne  .  On  croit  que  daai 
cet  endroit  était  la  maison  de  Pudent ,  sé- 
nateur romain  ,  où  logea  longtemps  l'apôtift 
saint  Pierre.  La  cbapelle  Gaelani  est  très 
riche  en  marbre,  en  belles  colonnes  de  ié* 
machella ,  et  en  sculptures. 

Eguse-Sauit-Pierre-iii-Viiigou.  f 


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KOUTB  4fft.  —  DE  FLORBRCE  A  BOMB. 


617 


fot  refiiite  sar  les  dessins  de  François  Fon- 
tana.  Les  trois  nefâ  de  celte  belle  église 
sont  soutenues  par  20  colonnes  antiques 
cannelées ,  de  marbre  grec ,  d'ordre  don- 
qae.  On  admire  dans  la  croisée  à  droite , 
une  partie  du  fiimeux  tombeau  de  Jules  H, 
élevé  par  Michel-Ange  ;  la  statue  de  Moïse, 
œuvre  de  cet  illustre  maître ,  est  un  chef- 
d*œuvre  de  la  sculpture  moderne.  Les 
quatre  autres  statues  placées  dans  les  ni- 
ches, sontde  Raphaël  de  Montelupo,  élève 
de  Michel-Ange.  La  sainte  Marguerite  de 
ta  chapelle  suivante ,  est  un  des  meilleurs 
ouvrages  du  Guerekin;  la  tribune ,  ornée 
de  peintures  de  Jacques  Coppij  Florentin 
a  un  siège  antique  de  marbre  blanc.  En 
sortant  de  cette  église ,  la  rue  à  gauche 
conduit  aux 

Thbrmesde  Titus.  Il  ne  reste  plus  de 
cet  édifice  que  quelques  ruines  qui  suffi 
sent  pour  donner  une  idée  de  sa  magnifi 
cence.  On  passe  à  ta  place  dite  des  Colon- 
nacce;  en  passant  par  la  rue  qui  est  à  droi- 
te ,  on  trouve  le 

Forum  de  Nerva  ,  appuyé  à  un  grand 
mur,  aussi  merveilleux  par  sa  hauteur  que 
par  les  grands  blocs  de  pépénn  dont  il  est 
composé ,  et  qui  sont  liés  sans  chaux  avec 
des  crampons  d*nn  bois  fort. 

Temple  db  Nerva,  était  un  des  plus 
beaux  édifices  de  Tancienne  Rome.  Il  ne 
reste  qu*nn  morceau  de  mur  de  la  cella  et 
une  partie  du  portique  latéral,  consistant 
en  trois  superbes  co'onnes  et  en  un  pilas- 
tre ,  qui  supportent  Tarchilrave. 

GOLONKE  RT  FORUM  DE  TrAJAN  ,  la  pluS 

belle  colonne  qui  ait  jamais  existé ,  et  le 
plus  cétèfare  monument  antique  conservé 
dans  son  entier,  depuis  dix-sept  siècles.  La 
colonne  est  encore  moins  remarquable  par 
sa  hauteur  que  par  les  bas-reliefs  dont  elle 
est  ornée  depuis  la  base  jusqu'au  chapi 
teau.  On  y  voit  environ  deux  mille  cinq 
cents  figures  d'hommes  toutes  différentes , 
entre  une  infinité  de  chevaux ,  d'armes , 
de  machines  de  guerre,  d'enseignes  mili- 
taires ,  de  trophées ,  etc.  Sa  hauteur  est  de 
44  mètres  jusqu'à  l'extrémité  de  la  statue 
en  bronze  de  St  Pierre  ;  l'escalier  est  com- 
posé de  182  marches.  On  visitera  en  pas- 
sant régltse  de  Sainle-Lorette ,  où  est  une 
beHe  statue  de  sainte  Suzanne ,  par  Du- 


qttesnoy,  et  un  tableau  sur  le  mattre-an- 
lel ,  du  Pérugin  ;  puis  le  Palais  Colon- 
rut: — ^Luther  et  Calvin,  par  le  Titien;  T An- 
ge-Gardien ,  du  Guerchin  ;  la  Musique ,  de 
Paul  Véronèse  ;  une  Assomption  de  Ru- 
bens  ;  un  Giorgione ,  la  statue  de  la  Vénus 
Anadyomène  !!!  Magnifique  galerie,  une 
des  plus  belles  de  Rome. 

Eglise  des  Saints-Apotres  ,  monu- 
ment sépulcral  de  Jean  Volpato ,  fameux 
graveur  vénitien  ,  érigé  par  Canova.  Sur 
la  porte  de  la  sacristie  est  placé  le  célèbre 
tombeau  de  Clément  XIV,  de  Canova;  outre 
la  statue  du  pontifie ,  on  y  voit  celle  de  1» 
Tempérance  et  de  la  Clémence. 

quatrième  journée. 
Du  Quirinal  au  mausolée  d'Auguste. 

Mont  Qurinal  :  aujourd'hui  Monter- 
Cavallo. 

Plkce  du  Quirinal  ,  une  des  plus 
belles  et  des  plus  agréables  de  Rome  :  on 
l'appelle  aussi  Monte-Cavallo ,  à  cause  des 
deux  groupes  d'hommes  et  de  chevaux  qui 
la  décorent.  Ils  représentent  deux  hommes 
domptant  deux  chevaux  qui  ont  six  mètres 
de  hauteur,  chef-d'œuvre  de  la  sculpture 
grecque.  —  V Obélisque ,  trouvé  près  du 
mausolée  d'Auguste ,  auquel  il  servait  d'or- 
nement ,  est  de  granit  rouge ,  et  a  15  met. 
de  haut  sans  le  piédestal.  Pie  VII  a  h\i 
transporter  du  Forum  Romanum  le 
grand  bassin  de  granit  oriental  gris,  de  25 
mètres  35  cent,  de  circonférence,  pour 
former  une  magnifique  fontaine.  Le  prin- 
cipal édifice  qui  décore  cette  place  est  le 

Palais  Pontifical,  noble  et  majes- 
tueux édifice  dont  l'intérieur  renferme  des 
objets  d'arts  précieux  :  sur  la  porte  de  la 
grande  chapelle ,  un  beau  bas-relief  repré- 
sentant Jésus  lavant  les  pieds  à  ses  apô- 
tres ,  ouvrage  de  Thadée  Landini.  Cette 
chapelle  est  de  la  môme  grandeur  et  de  la 
même  forme  que  la  chapelle  Sixtine ,  au 
Vatican.  Dans  l'une  des  salles  qui  précède 
la  chapelle ,  on  voit  plusieurs  tableaux , 
dont  les  plus  remarquables  sont  :  un  saint 
Pierre  et  saint  Paul ,  par  F.  Barthélemi 
de  Si-Marc  ;  un  saint  Jérôme ,  par  1'^ 
pagnolet;  la  Résurrection  de  Jésus-Christ, 
par  van  Dyck;  une  Vierge ,  par  le  Gutde\ 
David  et  SaUl ,  par  le  Guerchin  ;  et  la 


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BOCTB  461.   —  DE  PLOBBNCE  A  BOMB. 


Dispute  dd  Jésus-Christ ,  par  le  Caravage. 
Une  belle  chapelle ,  peinte  à  fresque  par  le 
Guide ,  où  ce  célèbre  artiste  a  représenté 
la  vie  de  la  Vierge.  —  L'Annonciatiou  est 
d'une  beauté  surprenante.  Le  jardin  de  ce 
palais  a  un  mille  de  circuit ,  il  est  décoré 
de  statues ,  de  fontaines ,  etc.  En  sortant 
du  palais  pontiGcal ,  on  voit  sur  la  même 
place  le 

Palais  DE  la  Consulta.  Clément  XII 
fit  élever  ce  grand  édifice.  À  gauche ,  on 
trouve ,  au-  fond  d'une  grande  cour,  le 

Palais  Rospiguosi.  En  entrant  dans  le 
pavilbn  du  jardin ,  on  remarque ,  sur  la 
voûte  du  salon ,  la  fameuse  Aurore ,  de 
Guide  Reni  ;  dans  Tune  des  deux  cham- 
bres ,  un  superbe  buste  antique  de  Sci- 
pion  l'Africain  ,  et  deux  grandes  toiles  : 
Adam  et  Eve  dans  le  Paradis  terrestre ,  par 
le  Dominiquin  ;  et  Samson  renversant  le 
Temple ,  par  Louis  Carracke\  dans  l'au- 
tre chambre  sont  quatre  bustes  antiques 
et  plusieurs  tableaux,  entre  autres,  le 


L*Egli8E  de  Sainte -Marie -db-la- 

ViCTOiRE ,  élevée  en  1605  ,  par  Paul  V, 
en  l'hoDfieur  de  l'apOlre  saint  Paul.  Lls- 
térieur  est  revêtu  de  jaspes  de  Sicile  0 
orné  de  bonnes  sculptures  et  de  beOe 
peintures ,  par  le  Père  Raphaël ,  capaciiE 
le  Dominiquin ,  le  Guerchin  ;  le  Guide  R» 
ni ,  etc.  A  l'extrémité  de  la  nie  Pie  ,  qm 
est  devant  cette  église,  on  voit  la 

Porte  Pie  .  qui  a  remplacé  en  1961 
celle  qui  s'appelait  NomerUana. 

Eglise  de  Saint&Agnès.  On  y  desœoi 
par  un  escalier  en  marbre  de  45  degrés  : 
sur  les  murs,  on  voit  plusieurs  inscriptiMs 
sépulcrales.  Quelques  pas  plus  loin  est  Té- 
glise  de  SainterConstance. 

On  trouve  à  un  mille ,  sur  le  Tereroiie, 
l'ancien  pont  de  Nomentanus ,  appelé  an- 
jourd'hui  Tjtmentano.he  l'autre  côté  estk 

Mont- Sacré. 

Porta  Salaria.  Lorsque  Honorius  refit 
l'enceinte  de  Rome ,  il  substitua  la  porte 
Salaria  à  l'ancienne  porte  CoUina  de  Ser- 


Triomphe  de  David  ,  du  Dominiquin ,  et'  vins.  Elle  fut  ainsi  appelée  de  raneieoK 


les  Àpbtres,  de  Rubens.  Presque  vis-à-vis 
ce  palais  est 

L'Eglise  de  Saint-Sylvestre  ,  déco- 
rée de  peintures  de  bons  maîtres.  —  En 
avançant ,  on  trouve  à  gauche  la  villa  Àl- 
éobrandini ,  qui  est  décorée  de  plusieurs 
atatues  et  autres  monuments  anciens.  On 
visitera  les  églises  des  Saints  Dominique 
et  Sixte ,  de  Saint- ViUl ,  le  Mont-Viminal, 
au-dessus  duquel  s'élève  l'église  de  Saint- 
Laurent  ;  puis  Saint- André ,  Saint-Char- 
les, Saint-Bernard;  on  s'arrêtera  devant 
la  fontaine  de  VEau-Felice  ou  de  Moïse , 
dooi  la  statue  est  belle  ;  et,  après  avoir  vi- 
sité les  Thermes  de  Dioclélien ,  on  arri- 
'  vera  à 

L'Eguse  deSainte-Marie-des-Anges, 
dessin  de  Michel- Ange.  Lorsqu'on  entre 
dans  la  grande  salle ,  l'œil  est  frappé  de  8 
colonnes  de  granit  d'un  seul  bloc ,  ayant  5 
mètres  de  tour  et  15  mètres  de  haut,  y 
compris  le  chapiteau  et  la  base.  La  longeur 
de  l'église ,  qui  est  richement  décorée  jus- 
4}u'au  maître-autel ,  est  de  112  m.  :  la  salle 
proprement  dite,  a  10^  mètres  66  centi- 
mètres de  long ,  sur  25  met.  de  large  ,  et 
2&  de  haut.  En  retournant  à  la  fontaine  de 
l'Eau-Felice,  on  voit 


voie  Salaria ,  qui  la  traversait.  A.  un  qoiit 
de  mille  au-delà ,  on  trouve  la 

Villa  Aldani.  Cette  célèbre  vitki ,  vm 
des  plus  remarquables  de  Roma^fîit  coie- 
truite  vers  le  milieu  du  dernier  siècle  par 
le  cardinal  Alexandre  Albani,  et  sur  «s 
propres  dessins ,  par  Gharies  Marchionai. 
La  collection  qu'elle  renferme  est  admira- 
ble ,  surtout  en  antiques.  Sur  la  route,  i 
deux  milles  et  demi  après  cette  maison  de 
campagne  ,  on  trouve  le 

Pont  Salarius,  sur  l'Anio,  détroit 
par  Totila ,  et  rebâti  par  Narsès.  En  Feu- 
trant en  ville  par  la  même  porte ,  on  voit 
sur  le  chemin  à  droite ,  la  vigne  Uaudosi, 
où  sont  les  restes  des 

Jardins  de  Salluste.  Tout  près  de  & 
est  la 

Villa  Ludovisi.  Cette  charmante  mai- 
son de  campagne  appartient  aujoard*hai  ao 
prince  Piombino. Outre  de  nombreuses  sta- 
tues antiques ,  on  y  admire  l'Aurore  assise 
sur  un  char,  du  Guerchin  ;  des  fresques , 
du  Dominiquint  et  un  groupe  du  Bemin. 

Plage  Barberini.  Cette  place  qui  oc- 
cupe en  partie  l'emplacement  du  cirque 
de  Flore ,  prend  son  nom  du  palais  Ba- 
baini ,  situé  sur  l'un  de  ces  côtés.    Elle 


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BOUTS  4Sf .  —  DE  FLORBlfCB  A  BOHB. 


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est  oroée  au  milieu  d^une  belle  fontaine 
'ouvrage  du  Bermn.  —  Sur  cette-  m£me 
place  est 

L'Eglise  des  Capucins.  Dans  la  pre- 
mière chapelle  à  droite,  on  voit  le  célèbre 
UiehtUÀnge ,  de  Guide  Reni  ;  la  beauté 
idéale  de  cette  Ogure  et  la  délicatesse  des 
contours  sont  sans  égales. 

Palais  Barberini  ,  orné  de  beaux  ta- 
bleaux et  de  belles  peintures,  par  Pierre 
de  Cortooe  et  le  Guide  —  Près  du  palais 
Barberini  étaient  les  ateliers  de  Tenerani , 
artiste  mort  il  y  a  quelques  années,  les 
ateliers  de.Ftne//i,  KaeselU  et  autres 
sculpteurs  célèbres.  De  la  place  Barberini, 
on  va  à  la 

Fontaine  de  Trévi.  De  celte  fontaine 
coule  Teau  vierge  qu'Agrippa,  gendre 
d'Auguste ,  fit  conduire  à  Rome  pour  ses 
thermes.  Celte  fontaine  est  fort  remarqua- 
ble par  ses  bas-reliefs  et  ses  statues. 

Place  dl'Espagne  ,  ainsi  nommée  du 
PahU  de  V Ambassade  d'Espagne,  qu'on 
y  voit.  —  Elle  est  entourée  de  grandes  et 
belles  maisons  formant  les  principaux  hô- 
tels de  Rome.  Vers  le  centre ,  belle  fon- 
taine faite  par  Pierre  Bernin ,  père  du  cé- 
lèbre artiste  de  ce  nom  ;  mais  sa  principale 
décoration  est  le  grand  et  magninque  esca- 
lier qui  conduit  sur  le  MontPinciaà  l'église 
de  la  Trmtté-dU'Mont. — Sur  la  place  de 
la  Trinité-du-Mont  s'élève 

L'Obélisque  de  la  Trinité-du-Mont. 
Ce  fameux  monolithe ,  couvert  d'hiérogly- 

Shes ,  est  en  granit  d'%ypte.  Il  a  15  met. 
e  hauteur,  sans  le  piédestal.  Au  bout  de 
l'allée  est  le 

Palais  de  l'Académie  de  France. 
L'Académie  de  France ,  pour  les  beaux- 
arts,  fondée  par  Louis  XIV,  en  1666 ,  a 
été  placée  dans  ce  beau  palais.De  TAcadé- 
mie,  on  rejoint  par  lapromenade  du  Piucio, 
la  place  et  la  porte  du  Peuple ,  et  on  trou- 
ve ,  k  droite ,  hors  de  la  porte ,  la 

Villa  Borghbse,  une  des  plus  délicieu- 
ses d&Rome,  mais  ravagée  en  18;i9.  — 
Parmila  collection  des  tableaux  et  statues  du 
musée ,  nous  citerons  comme  ce  qu'il  y  a 
de  plus  beau  :  1^  chambre,  la  statue  de 
Gérés  ;  un  torse  de  Ganymède  ;  un  Mercure 
S«  chambre ,  un  grand  sarcophage ,  illustré 
par  Winkelmann;  dans  la  3«  chambre, 


premiers  essais  du  beau  talent  du  Bermn\ 
Il  faut  visiter  avec  soin  cette  collection, 
dont  le  prince  &it  les  honneurs  avec  on* 
grandeur  toute  romaine. 

Cinquième  journée. 

Du  ÈÊmsolée  d'Auguste  au  Mont 

yelabre. 

Trois  rues  vont,. de  la  place  du  Peuple,, 
au  centre  de  la  ville  ;  à  droite  se  trouve  la- 
rue  Ripetta.  On  y  voit ,  ï  gauche  la  rue 
des  Pontefici ,  le  palais  Coreca ,  où  sont  les 
restes  du 

Mausolée  d'Auguste.  Il  ne  reste  de  ce 
grand  monument  que  le  massif  des  mon 
de  soubassement ,  dont  le  diamèlre  est  de 
70  mètres  environ.  En  retournant  sur  1* 
grande  rue  de  Ripetta,  on  trouve  à  gauche 

L'Eguse  de  Saint-Roch.  Sur  l'autel  dé 
la  seconde  chapelle  est  un  beau  tableau  de 
Baciccio,  représentant  la  Vierge,  saint 
Roch  et  saint  Antoine.  Presqu'en  fiice  de 
cette  ^lise-est  le 

Port  d^Ripetta  ,  à  l'extrémité  duquel 
est  le 

Palais  BoRGHÈSE ,  un  des  plus  beaux 
et  des  plus  magnifiques  de  Rome.  Sa  gale- 
rie ,  la  plus  nombreuse  en  tableaux  de 
Rome,  a  12  vastes  salles,  contenant  en- 
viron 1,700  tableaux.  On  y  remarque  les 
statues  colossales  d&/t^te  ,  de  Sabine  et 
de  Cérès.  ~ Citons  :  la  Chasse  de  Diane, 
par  le  Dominiquin  ;  la  Déposition  de  la 
Croix,  par  Raphaël;  1»  Sybille  de  Cumes, 
du  Dominiquin  ;  trois  chefe-d'oeuvre  :  l'A- 
mour divin ,  du  Titien  ;  le  Portrait  de  la 
Fomarina ,  par  Jules  Romain  ;  César 
Borgia  ,  par  Raphaël  ;  un  Cardinal ,  par 
le  même;. les  Trois-Grftces,  du7'i/te?i,* 
la  Femme^  du  Titien.,  par  ce  peintre  ;  les 
Quatre-Saisons,  de  VAlbane  ;  le  Sauveur 
et  une  Madone  ,  de  Carlo  Dolci  ;  une  Vi- 
sitation ,  de  Rubens  ;  le  Retour  de  l'Eniant 
prodigue ,  du  Titien  ;  de  nombreux  Péru- 
gin ,  Ajuirea  del  Sarto ,  Rubens ,  Carra- 
che ,  etc.  Une  Descente  de  Croix  ;  une 
Conversion  de  saint  Paul;  une  Vierge  en- 
tourée de  saints ,  par  Garofalo  ;  saint  Jean 
dans  le  désert  ;  saint  Antoine  préchant  les 
poissons ,  de  Paul  Véronèse  ;  une  Des- 
cente de  Croix,  de  Van  Dyck  ;  Loth  et  ses. 
filles ,  par  Gérard  de  Nuits  ;  huit  paysages 


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ROUTB  461.  —  DB  FLOREKCB  A  HOME. 


et  marines,  de  Joseph  Vernet.  —  La  pe 
tite  rue  qui  est  vis-à-vis  ce  palais  conduit 
à  celui  dit  de  Flurence,  parce  quMl  appar- 
tient à  la  Toscane,  et  est  occupé  par  le 
consul  et  les  pensionnaires  de  TAcadémie 
des  beaux-Arts  de  Florence. — La  rue  qui 
est  en  face  de  ce  palais  conduit  à  la  petite 
place  de 

Cahpo  -  Marzo.  L'ancien  et  fameux 
Champ-de-Mars  a  donné  son  nom  à  cette 
place  et  i  tout  le  quartier. 

Eglise  de  Sainte-Marie-Madelsine. 
Architecture  de  mauvais  goût  »  mais  riche 
en  ornements.— En  sortant  de  cette  église 
par  la  porte  latérale ,  on  trouve  la  place 
Gapranica ,  sur  laquelle  est  Téglise  de  Ste- 
Marie-in-Aquiro.  En  prenant  une  des  rues 
à  gauche  et  tournant  à  droite  on  arrive  à  la 

Place  du  Panthéon  ,  ornée  d'une  belle 
fontaine  surmontée  d'un  obélisque.  —  Sur 
cette  place  s'élève  le 

Panthéon. — Ce  magnifique  temple ,  le 
plus  beau  monument  de  l'antiquité  qui  reste 
è  Rome ,  soit  par  son  style ,  soit  par  sa 
conservation ,  fut  érigé  par  Agrippa ,  l'an 
1!6  avant  Jésus-Christ.  On  lit  sur  la  frise: 

M.  AGRIPPA.  L.  F.  TERTIVN  FECIT. 

Cet  édifice  ayant  été  brûlé  sous  Titus  et 
sous  Trajan ,  fut  restauré  par  Adrien ,  et 
ensuite  par  Antoine  le  Pieux ,  Septime  Sé- 
vère et  Caracalla. 

Son  superbe  portique  a  34  mètres  de 
long  sur  20  de  large  ;  il  est  décoré  de  16 
magnifiques  colonnes,  toutes  d'un  seul 
bloc  de  granit  oriental;  elles  ont  4-  met. 
1/2  de  tour  et  13  met.  de  haut,  sans  la 
base  et  le  chapiteau ,  qui  sont  de  marbre 
blanc .  et  les  plus  beaux  que  nous  ayons 
de  l'antiquité.  Les  huit  colonnes  de  la  fa- 
çade sont  de  granit  gris ,  à  l'exception  de 
oelle  qui  a  été  replacée ,  qui  est  en  granit 
rouge;  l'entablement  et  le  fronton  sont  des 
plus  belles  proportions  que  l'architecture 
puisse  fournir.  L'intérieur  n'a  pas  moins  d'é 
iégance  et  de  noblesse  que  de  majesté ,  sa 
fbrme  circulaire  a  fait  subf^tituer  le  nom  de 
Rotonde  k  son  ancienne  dénomination. — 
Son  diamètre  est  de  45  mètres;  la  hauteur 
de  l'édifice .  depuis  le  pavé  jusqu'au  som- 
met, est  égale  k  son  diamètre.  L'épaisseur 
du  mur  qui  ceint  le  temple  est  de  6  met, 


33  centimètres.  La  lumière  n*entre  dans 
le  temple  que  par  une  seule  ouverture  cir- 
culaire ,  ayant  9  met.  de  diamètre ,  prati- 
quée au  milieu  de  la  voûte  ;  on  y  nionb 
par  un  escalier  de  190  marches.  Dans  h 
circonférence  du  temple ,  entre  les  cha- 
pelles ,  sont  huit  niches  que  les  anciens  ap- 
pelaient Mdiculœ  et  que  les  chrétiens  ont 
transformées  en  autels  ;  les  restes  de  Ra- 
phaël reposent  dans  une  de  ces  niches. 

Plage  de  la  Minerve.  —  L'obélisque 
égyptien  qu'on  voit  au  milieu  de  cette  pla> 
ce ,  et  qui  est  couvert  d'hiéroglyphes ,  ftt 
trouvé  dans  le  jardin  ou  couvent  dit  de  h 
Minerve,  vers  l'an  1668. 

Sainte-Marie-sur- Minerve.  —  On  y 
remarque  le  tombeau  de  Guillaume  Daian^ 
te ,  dont  les  mosaïques  furent  faîtes  par 
Jean ,  fils  de  Cosmas.  Les  peintures  de  b 
chapelle  du  Rosaire ,  où  l'on  a  représente 
Mystères  du  Rosaire,  sont  de  bo» 
ouvrages  de  Marcel  Venusti;  derrière  k 
mattre-autel  sont  les  tombeaux  des  papo 
I^éon  X  et  Clément  YII,  ouvrages  de  Bqù- 
cio  Bandinelli  ;  au-devant  du  pilastre  da 
maître-autel ,  on  remarque  la  belle  statir 
de  Jésus-Christ ,  debout ,  avec  la  croix, 
sculpture  ducélèbre  itffcAe/-.1m;e  Buona- 
roUi.  Suit  la  porte  latérale,  où  sont  tns 
magnifiques  tombeaux  :  l'un  est  du  cardi- 
nal Alexandrin ,  sculpté  par  Jacques  de 
la  Porte  ;  l'autre  vis-è-vis ,  est  du  canfi- 
nal  Pimentelli ,  ouvrage  du  Bemin  ;  cdni 
placé  sur  la  porte ,  est  du  cardinal  Beneffi. 
sur  les  dessins  de  Charlet  Rainaldi.  Daas 
le  couvent  qui  tient  à  Téglise ,  est  la  célè- 
bre Bibliothèque  Casanatense ,  la  plus 
complète  de  Rome  en  livres  imprimés, 
comme  celle  du  Vatican  l'est  en  manus- 
crits (1). 

Eglige  de  Saint-Eustache. — Sous  le 
maître-autel  est  une  belle  urne  antique  oà 
l'on  conserve  le  corps  du  saint  patron. 

Université. — Cet  édifice  fut  commencé 
par  le  pape  Léon  X ,  sur  le  plan  de  Boo- 
narotti  ;  il  fut  continué  par  Sixte  V,  et  a- 
chevé  par  Alexandre  VIL — On  l'appelle  b 
Sapien%a. 

(l)  £ne  est  ouverte  toosle*  Joars,  k  Vet- 
ceptlon  des  fêtes  et  des  jeudis,  depuis  8  b. 
du  matlo  Jusqu'à  II,  et  depuis  I  h.  1/3  )QS- 
qu*à3  h.  m  du  soir. 


Digitized 


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BOUTB  461.  —  DE  FLORVNCB  A  BOMB. 


63 1 


Palais  Madame.  Ce  palais  fut  bAti  par 
ordre  de  Madame  Catherine  de  Médicis , 
qui  fiit  ensuite  reine  de  France. 

Palais  Giu&tiniani,  bâti  d'après  les 
dessins  de  Jean  Fonlana.  Eu  sortant  de 
ce  palais  on  trouve  la  place  et 

L'ËGUSE  DE  St-LOUIS  DES  FRANÇAIS. 

Cette  église  fut  bâtie  en  1589,  par  le  roi 
de  France ,  sur  les  dessins  de  Jacques  de 
la  Porte.  Elle  est  décorée  d'une  magnifi- 
que feçade  de  travertin ,  ornée  de  2  rangs 
de  pilastres  doriques  et  corinthiens,  et  de 
quatre  niches  avec  des  statues  scuptées 
par  M.  Letiùche.  L'intérieur  est  orné  de 
i  superbes  fresques  du  Dominiquin;  de  2 
beaux  tableaux  de  MickelrAnge;d'uiïebe\\e 
toile  du  Caravage;  d'une  autre  de  Fran- 
cœo  BasMuo ,  ainsi  que  de  peintures 
du  chevalier  ù'Arpin  ;  on  y  admire  de  plus 
les  tombes«ux  du  cardinal  de  Bemis  et  de 
madame  de  Montmorin.  Dans  la  sacristie , 
on  admire  un  petit  tableau  de  toute  beau- 
té, représentant  la  Vierge  et  attribué  au 
CcoTége. 

L'Eglise  de  Saint-Augustin  »  bâtie  en 
1483.  Le  mattre-autel  est  orné  de  belles 
colonnes  et  de  quatre  anges  sculptés  d'a- 
près le  Bemin.  La  Vierge  est  une  de  celles 
que  les  Grecs  apportèrent  à  Borne ,  après 
la  prise  de  Constantinople.  Dans  la  cha- 
pelle suivante ,  est  une  urne  de  vert  anti- 
que ,  où  Ton  garde  le  corps  de  sainte  Mo 
nique ,  mère  de  saint  Augustin.  Dans  l'a 
vantrdemière  chapelle  est  un  beau  groupe 
en  marbre ,  représentant  la  Vierge ,  TEn- 
ftnt-Jésus  et  saint  André ,  ouvrage  d'iln- 
dré  Contuccif  de  Sansovino.  La  Vierge 
de  Lorette  du  dernier  autel  est  de  Michel- 
Ange^  de  Caravage;  mais  le  morceau  ca- 
pital de  cette  église  est  le  Prophète  Isaïe , 
peint  à  fresque  par  Raphaël. 

Eglise  de  Saint-Appollinaire.  —  En 
entrant,  on  voit,  sur  un  des  autels,  une 
belle  statue  de  saint  François-Xavier,  de 
le  Gros.  Le  palais  annexé  à  cette  église 
est  le  Séminaire  romain. — Après  avoir 
visité  rapidement ,  rue  des  Coronari ,  St- 
Sauveur-in-Lauro ,  la  maison  1245,  qui 
appartint  k  Baphaël ,  le  palais  Cicdapor- 
ci ,  œuvre  de  Jules  Romain ,  nous  arri- 
Yonsà 

Sainte-Maiue-in-Valucblla  .  —-Saint 


Philippe  Néri ,  aidé  par  Grégoire  XUI  et 
par  le  cardinal  Cesi ,  ut  ériger  cette  grande 
église,  dont  l'intérieur  est  richement  dé- 
coré ;  on  y  admire  trois  tableaux  de  Au- 
bens;  une  belle  toile  de  Frédéric  Barro- 
che;  et  une  belle  statue  de  saint  Philippe. 

Sainte-Marie-de-la-Paix.  L'intérieur 
est  composé  d'une  nef  et  d'une  coupole  oc» 
togone  d'un  très  bon  goât.  Elle  renferme 
une  belle  fresque  de  Baphaël ,  et  beaucoup 
d'autres ,  très  estimées.  Après  avoir  visité 
l'église  de  Sainte-Marie^e-l'Àme ,  on  ar- 
rive à  la 

Place  Navone  ,  une  des  plus  vastes  et 
des  plus  belles  de  Borne.  Elle  est  ornée  de 
trois  belles  fontaines  ;  celle  du  milieu  est 
formée  d'un  vaste  bassin  circulaire  de  mar- 
bre de  2i  mètres  35  cent,  de  diamètres, 
au  milieu  duquel  est  un  grand  rocher  per- 
cé de  quatre  côtés,  où  Ton  voit  dans  un« 
espèce  de  grotte  un  cheval  marin  d'un  cO- 
té,  et  de  l'autre  un  lion ,  sculptés  par  La- 
zare Morelli.  Au  sommet  de  ce  rocher, 
haut  d'environ  1i  met.,  s'élève  un  obélis- 
que de  granit  rouge,  couvert  d'hiérogly- 
phes ,  qui  a  17  met.  de  haut.  —  L'un  des 
principaux  édifices  de  la  place  Navone  est 

L'Eglise  de  Sainte-Agnès.  L'intérieur 
est  incrusté  de  beaux  marbres  et  orné  de 
stucs  dorés  ;  huit  grandes  colonnes  corin- 
thiennes ,  en  marbre  de  Cottanello ,  le  dé- 
corent. Les  chapelles  et  les  autels  sont  or- 
nés de  bas-relie6  et  de  statues  des  artistes 
les  plus  célèbres  de  cette  époque  ;  on  y  voit 
un  bas-reUef  représentant  la  sainte  qui 
semble  miraculeusement  couverte  de  ses 
cheveux  ;  c'est  un  des  plus  beaux  ouvra- 
ges de  l'i/ofarde. 

Palais  Braschi.  Ce  magnifique  palais 
fut  bâti  vers  la  fin  du  dernier  siècle ,  sur 
les  dessins  de  Tarchitecte  Morèlli ,  par  le 
duc  Braschi ,  neveu  de  Pie  VI.  Il  renferme 
une  superbe  statue  colossale  d'iln^tnotis. 
L'entrée  principale  est  près  de  la 

Plage  de  Pasquin  ,  ainsi  nommée  d'une 
ancienne  statue  que  l'on  voit  placée  sur  un 


St-André-della-Valle.  Sa  ftçadeqin 
est  une  des  plus  magnifiques  de  Bome,a  été 
faite  sur  les  dessins  de  Charles  Raïnaldi; 
elle  est  de  travertin ,  ornée  de  deux  rangs 
de  Golonnes  d'ordre  corinthien  et  compo- 


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en 


ROUTE  461.  —  DE  FLOBEKCE  A  BOME. 


site,  et  décorée  de  statues.  L'intérieur 
orné  de  peintures  remarquables ,  par  Lan- 
franeo  et  le  Domtmçum,  est  bfttisur  les 
ruines  de  ta  seena  du 


Théâtre  de  Pompée.— Ce  magnifique  jourd'bui  les  bas-côtés  do  Mont-Palatin. 


théâtre  occupait  tout  cet  espace,  compris 
entre  le  palais  Pio^  les  mes  des  Chiavafi 
eides  Giupponari. 

Palais  Mattei.  —  Ce  palais  renferme 
quelques  antiques ,  des  tableaux  de  Briil , 
on  portrait  par  van  Dyck ,  une  firesquc , 
Bar  le  Dominiquin,  En  allant  sur  la  place 
Ualtei ,  on  voit  la  belle  fontaine|  des  Tor 
Htes.  D*un  côté  de  cette  place  est  le 

Palais  GosTAGuri  qui  renferme  des  fres- 


Cloaca  Maxima  ,  constrait  sons  T«- 
qum  l'Ancien. 

Grand  Cirque.  Les  maisons^  les  gre- 
niers à  foin  et  les  remises  qui  occopent  a 


sont  toutes  construites  sur  les  restes  de  ce 
cirque.  En  sortant  du  cirque,  on  voit,  à 
gauche,  l'emplacement  du  Septo%tniian  : 
c'était  un  portique  îi  trois  étages  que  Sepli- 
me-Sévère  ût  construire  pour  l'orDemeat 
de  cet  angle  du  palais  impérial.  Après  avoir 
passé ,  sur  un  petit  pont ,  la  Marrana,  os 
trouve  à  droite  les  restes  des 

Thermes  de  Caracalla.  L'empereor 
Antonin  Caracalla  les  fit  bâtir  vers  )*an  ^\t. 


Sues,  par  l'Âlbane,  le  Dominiquin,  le  Cet  immense  monument  est  uû  carré  de 
uerchin.  — On  pourra  visiter  en  passant  350  met.  de 'chaque  cOté,  ou  733  mètres 


Sainte  -  Catherine  -  des  -  Funari  ;  tableaux 
ë'^nnibal  Carrache, 

Théâtre  de  Marcellus.  Auguste  fit 
bitir  ce  magnifique  théâtre,  et  le  dédia  k 
Marcellus ,  fils  d'Octavie ,  sa  sœur  :  il  ne 
reste  plus  que  deux  rangs  d'arcades  infé- 
rieures ,  que  l'on  voit  de  la  place  Monia- 
nara.  Ce  théâtre  ^vait  89  met.  de  dia- 
mètre ,  et  pouvait  contenir  30,000  spec- 
tateurs. 

SIXIÈME  JOURNÉE. 

Du  Vélabre  au  Mont-Fabricius. 

Vélabre.  Entre  le  Palatin ,  l'Aventin  et 
le  Tibre ,  existait  originairement  un  marais 
formé  par  les  débordements  de  la  rivière. 
UéUitle 

Forum  Boarium,  ou  marché  des  Bœufe, 
an  pied  du  Palatin.  Parmi  les  bâtiments  du 
Forum  Boanum ,  il  fout  compter  le 

■;Janus  Quadrifons.  Chaque  fikcade  pré- 
sente un  arc  entre  deux  piliers,  avec  un 
double  rang  de  niches ,  dont  quelques-unes 
aont  seulement  indiquées  :  on  voit  k  côté 

L'Arc  de  Septimb-Sévère,  en  marbre, 
de  forme  carrée  et  à  une  seule  ouverture. 
11  ftit  érigé  en  l'honneur  de  Septime-Sévè- 
Fe ,  de  Julie ,  sa  femme ,  d'Antonin  Cara- 
calla et  de  Géta,  leurs  fils.  11  est  décoré 
de  bas4«liefe  de  médiocre  sculpture.  Cet 
afo  est  attaché  è 

L'Eguse  de  Saimt-Georges,  qm  re- 
monte au  moins  au  vi«  siècle  de  l'ère  vul- 
gaire. Le  sentier  qui  s'ouvre  en  Cmo  de 
l'aie  de  Septime-Sévère  conduit  à  la 


d'enceinte.  Vers  le  milieu  s'élève  un  bâfi- 
ment  somptueux ,  qui  a  250  met.  de  fuDg, 
et  190,  dans  sa  plus  grande  largeur.  Ces 
thermes  surpassaient  en  étendue  les  Invê- 
lides  de  Paris  d'un  tiers ,  et  3,000  per- 
sonnes pouvaient  s'y  baignera  ht  fois.Piès 
de  ces  thermes  est 

L'Eglise  de  St-Nérée  et  Acrilléi. 
Intérieur  intéressant.  Cette  église  est  daos 
la  vallée  d'Egérie,  qui  s'ouvre  entre  leGe- 
lius  et  le  Monte-d'Oro.  —  En  revenant  I 
la  place  de  Saint-Césarée ,  par  la  rue  à 
droite ,  qui  est  Tancienne  voie  ÂppieoBe. 
on  trouve  à  gauche  la  vigne  Sassi  au  est k 

Tombeau  DEsSciPiONS.Ce  célèbre  bhh 
nument  avait  deux  étages;  le  premier,  qâ 
reste  seul ,  est  un  vaste  souterrain  creusé 
dans  le  tuf  ;  dans  le  même  vignoble ,  on  a 
découvert  le 

CoLUMBARTOMdeC.  N.  Pomponîns  Ht- 
las  et  de  Pomponia  Vitaline,  chambres  d«- 
tinées  à  recevoir  les  cendres  des  esclaves 
et  des  affranchis.  Ce  monument  fut  décoo- 
vert  en  1830 ,  et  on  le  trouva  presque  in- 
tact. On  y  descend  par  l'ancien  escalier, 
au-devant  dequel  se  présente  llnscnptioa 
en  mosaïque  de  C.  N.  Pomponins  Hylaset 
de  Pomponia  Vitaline ,  propriétaire  du  Co- 
lumbarium. —  Revenant  sur  la  voie  Ap- 
pienne ,  on  trouve  l'Arc  de  Drasus ,  érigé 
par  le  sénat  romain  en  l'honneur  de  Dra- 
sus ,  père  de  Tempereor  Claude.  —  \leal 
ensuite  la  Porte  Appienne  ou  St-Sânslîeii, 
une  des  portes  qm  furent  substituées  à 
l'andenne  porte  Capène. 


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BOCTE  461.  ^~  DK  FLORENCE  A  BOME. 


623 


BA8IUQUE  DE  Saint-Sébastien.  Fortl    L'Eglise  DE  Ste-Sabike  ,  bfitie  dans  la 


ancieDDe,  bâtie  sur  le  cimetière  de  saint 
Calixte.— C'est  une  des  sept  basiliques  de 
Rome.  Par  la  porte  i  gauche  en  entrant , 
on  descend  (hns  le  cimetière  de  Saint-Ga- 
lixte ,  communément  appelé  les 

Catacombes- — Ces  voûtes  sépulcrales 
senties  plus  vastes  qui  existent  et  forment 
un  immense  labyrinthe  dont  les  galeries 
ont  de  5  ou  6  mètres  de  largeur  et  autant  de 
hauteur,  sur  8  k.  environ  de  longueur.  On 
y  trouve  dans  plusieurs  endroits  des  fres- 
ques et  des  tombeaux  remarquables 

Temple  de  Rohulus,  dont  il  ne  reste 
plus  ^ue  le  souterrain.  Après  le  temple  on 
va  voir  le 

CiAQUE  de  Romulus.  — C*est  le  mieux 
conservé  qui  nous  reste ,  et  partant  un  des 
plus  intéressants  à  visiter.  —  Sa  forme  est 
oblongue  ;  il  a  520  met.  de  long ,  et  80  de 
large.  En  retournant  sur  la  voie  Âppienne, 
on  voit  le 

Tombeau  de  Cecilia  Metella  ,  le  plus 
beau  monument  sépulcral  et  le  mieux  con- 
serve  qu'on  trouve  sur  la  voie  Appienne; 
llnscription  en  marbre  porte  que  c'est  le 
Tombeau  de  Cecilia  Metella  y  fille  de 
Çuinttu  Creticus,  femme  de  Crassus  le 
triumvir 

Basilique  de  Saint-Paul.  On  croit  que 
Constantin  le  Grand  fit  bâtir  cette  église  sur 
les  instances  du  pape  S.  Sylvestre.  Elle  fut 
inceudiée  le  15  juin  1823,  et  reconstruite 
aux  frais  du  gouvernement  par  Belli  et 
Poletti. — En  retournant  à  Rome,  on  trouve 
la  porte  St-^aul;  à  gauche  en  entrant  est  la 

Pyramyde  de  Caius  Cestius.  Magnifi- 
que monum^t  sépulcral  en  forme  de  py- 
ramide quadrangttlaire  ,  à  Timitation  de 
celle  d'Egypte.  Cette  pyramide  a  37  met. 
de  haut ,  et  chacune  de  ses  feçades  23  m. 
de  largeur  parle  bas;  en  avançant,  on 
trouve  à  gauche  le  Mont-Testaccio,  ensuite 
le  Mont-Aventin.  11  forme  un  pentagone  de 
t60  met.  de  circonférence. 

L'Eglise  de  Sainte-Mabie-Aventine, 
dans  une  situation  fort  belle  ;  de  la  place, 
oh  a  une  vue  magnifique  de  Rome  et  des 
environs.  A  gauche  du  jardin  duPneuréest 

L'Eglise  de  Samt-âlexis. — Dans  les 
environs  était  Àmihutrum ,  où ,  d'après 
Plutarqne ,  fut  entertéTatius.  Au-delà  est 


maison  paternelle  de  cette  sainte,  près  du 
temple  de  Junon  Regina.  En  entrant  est 
un  beau  tableau  de  Sassoferrato ,  repré- 
sentant la  Vierge  du  Rosaire,  saint  Domi- 
nique et  sainte  Catherine  de  Sienne. — En 
descendant  par  la  rue  à  droite ,  et  tournant 
à  gauche ,  on  parvient  à 

L'Eglise  de  Sainte-Prisqce.  —  On  y 
voit vingtrquatre  colonnes  antiques,  des 
fresques  d'Anastase  Fontebuoni ,  et  un  ta- 
bleau sur  le  mattre-autel ,  de  Passignani. 
Dans  la  vigne  plantée  devant  cette  église , 
était  le  fameux  temple  de  Junon  :  tout  près, 
celui  de  Minerve  etdans  la  vigne  à  gauche, 
sont  les  restes  de  l'aqueduc  et  du  château 
de  l'eau  Claaddienne ,  construits  par  Tra- 
jan.  En  revenant  au  CHviu$  Publieius, 
on  descend  par  ce  chemin  à 

L'Eglise  de  Sainte-Mame  in  Gosmb- 
DiN ,  bâtie  sur  les  restes  d'un  ancien  tem- 
ple :  sur  la  place  de  cette  égUses^élève  une 
beHe  fontaine  et  le 

Temple  de  Vesta.  La  magnificence  de 
ce  joli  édifice  se  reconnaît  èsa  construction: 
le  murancien  de  la  cella  circulaire  est  tout 
en  marbre  blanc  ;  ses  blocs  sont  très  bien 
joints.  Les  dix-neuf  colonnes  corinthien- 
nes de  marbre  blanc  cannelées  qui  se  dres- 
sent à  l'extérieur,  sur  plusieurs  marches, 
forment  un  portique  circulaire  de  52  met. 
de  circonférence.  Près  de  cet  édifice  est  le 

Temple  de  la  Fortit^e  virile,  main- 
tenant église.  Vis-à-visest la  , 

Maison  dfte  de  Nicolas  de  Rienzi, 
amas  capricieux  de  fhigments  antiques  de 
toutes  les  époques.  Prte  de  cette  maison , 
on  voit,  sur  le  Tibre,  les  restes  du  pont 
Palatin  (Ponte-Rotto). 

SEPTIÈME  journée. 

Du  pont  Fabricitu  au  pont  Mli%a, 

L'ordre  de  notre  marche  nous  conduit 
au IVaiufevere,  c'est4-dire  de  l'autre  côté 
du  Tibre ,  où  des  objets  d'un  haut  intérêt 
nous  attendent. 

Pont  Fabricius,  construit  l'an  690  de 
Rome,  par  Fabricius  Curator  narum. 
De  ce  pont  on  passe  dans 

L'Ile  du  Tibre.  De  cette  lie  on  passe 
au  Trastevere  par  le 


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6t4 


BOUTE  461.  —  DE  FLORENCE  A  ROME. 


Pont  Gratien.  Deux  inscriptioBS  qu'on 
litsur  les  parapets  moDlreut  qu'il  fut  cons- 
truit vers  Tan  367  de  l'ère  chrétienne  par 
les  empereurs  Valentinien ,  Valens  et  Gra- 
tien. Un  peu  au-delà  ,  on  trouve  le  côté 
opposé  du  pont  Palatin,  ou  PonU-Rotto. 

L'Eglise  de  Sainte-Cécile.  La  rue 
^i  est  vis-à-vis  cette  église  conduit  au 

Port  de  Ripa-Grande.  Innocent  XIl, 
vers  l'an  1692 ,  fit  construire  ce  port  où 
abordent  les  bâtiments  qui  viennent  de  la 
mer.  Il  y  fit  aussi  construire  la  Douane , 
décorée  d'un  beau  portique.  De  ce  port,  on 
jouit  d'une  vue  pittoresque  de  l'Aventin. 

Hospice  de  Saint-Michel.  Ce  grand 
édifice  fut  commencé  sous  Innocent  XII , 
«n  1686.  —  En  suivant  par  la  rue  qui  est 
entre  cet  hospice  et  la  douane ,  on  trouve 
è  gauche  la 

Porte  Portèse.  Or  trouve  dans  la  rue 
qui  y  aboutit 

L  Eglise  de  Saint-François.  Dans  la 
chapelle  de  la  croisée ,  à  droite  du  maî- 
tre-autel ,  est  un  beau  tableau  du  Bacte.- 
tio  y  représentant  la  Vierge ,  l'Enlantr^lé- 
sos  et  sainte  Anne  ;  et  une  statue  de  la  B. 
Louise  Albertoni,  du  Bemin  Dans  la 
grande  rue  vis-à-vis ,  on  trouve ,  à  droite , 
Véglise  des  Quatre-Sainls  ^  et  plus  avant 
est 

L'Eglise  de  Sainte-Marib-in-Trans- 
tevere.  —  L'intérieur  de  cette  église  est 
magnifique;  il  forme  trois  nefs  divisées 
par  21  grosses  colonnes  de  granit.  Au  mi- 
lieu du  plafond ,  riche  en  sculptures  et  en 
dorures ,  on  voit  une  très  belle  Assomp- 
tion ,  du  Dominiquin.  En  prenant  la  rue 
qui  est  presque  vis-à-vis  de  cette  église , 
on  trouve ,  après  l'hOpital  de  Saint-Gal- 
lican ^  l'église  de  Saint-Chrysogone  ;  en 
revenant  par  la  rue  qui  est  vis-à-vis  la  por- 
te latérale  de  Sainte-Marie  m  Transtevere 
on  trouve  à  gauche  l'église  de  Sainte- 
Marie  deUa  Seala.  La  rue  à  gauche  con- 
duit sur  le  Janicule,  aujourd'hui  Monto^ 
rio. — On  visitera  Saint-Pierre  in  Monta 
i-io,  La  première  chapelle  à  droite ,  peinte 
^T  Sébastien  del  Piombo .  sur  les  des- 
sins de  Michel-Ange.  —  En  continuant  à 
monter,  on  trouve  la 

Fontaine  Pauline  ,  la  plus  grande  et 
la  plus  abondante  qui  soit  à  nome.  Paul  V 


la  fit  foire  en  1612  ;  on  parvient  ensaite  k 
la 

Porte  St-Pancrace,  anciennement /o- 
niculensiSf  du  nom  du  Janicule,  où  elle 
est  placée. 

Eglise  de  St-P ancrage,  sur  la  route 
à  gauche  de  rentrée  principale  de  la  vigne 
Corsini.  De  cette  église  on  peut  descendre 
dans  les  Catacombes ,  ou  cimetière  de  Ca- 
lepodius ,  un  des  plus  célèbres  dans  l'his- 
toire ecclésiastique  et  dans  les  actes  des 
martyrs.  En  revenant  à  Rome,  on  passe 
devant  la  villa  Torlonia  Marescoti ,  et  od 
descend  dans  un  endroit  où  l'aqueduc  de 
Paul  V  traverse  le  grand  chemin  à  environ 
un  mille  de  la  porte  Saint-Pancra^.  A- 
près  cet  arc  ;  on  trouve  à  gauche  la 

Villa  Pamphiu-Doria  ,  la  plus  vaste  et 
la  plus  agréable  des  environs  de  Rome,  qm 
fut  construite  par  le  prince  Pamphili.soos 
Innocent  X,  d'après  les  dessins  de  lean- 
Bapttste  Falda  et  à" Alexandre  Algardi. 
La  Caséine  de  cette  villa  est  magnifique; 
elle  est  ornée  de  statues,  de  bustes  et  de 
bas-reliefs  antiques  d'une  grande  valeur  : 
elle  a  beaucoup  souffert  du  siège  de  Rome 
(18^9^.  En  retournant  dans  la  ville  pw  h 
porte  Saint-Pancrace ,  et  descendant  n 
pied  du  mont  Janicule ,  on  trouve  à  gau- 
che la  Porte  Septimienne ,  puis  \^  beik 
et  longue  rue Lungara ,  où  l'on  trouve,  à 
gauche ,  le 

Palais  Corsini.  Ce  palais .  cheM*ceii- 
vre  de  Fuga ,  renferme  des  trésors  d*afi 
et  de  littérature.  Parmi  les  tableaux ,  nov 
citerons  un  sublime  Ecee  Homo^  do 
Giierchin  ;  Luther  et  sa  femme,  par  Hol- 
hein  ;  le  Lever  du  Soleil ,  par  Bergh^m; 
la  Présentation  au  Temple ,  de  Paul  Yé- 
ronèse;  Vénus  à  sa  toilette ,  de  VAlbeme; 
Jules  II,  par  AtfpAaê/;  Philippe  II,  du.Iï- 
tien  ;  un  lapin ,  par  Albert  Durer;  la  Y» 
du  Soldat ,  par  Callot  ;  une  AnnonciatioB, 
Tpat  Miehel^Ange  ;  THérodiade,  du  ^it- 
de;  le  Sauveur,  par  G.  I>o/ct;  trois  por- 
traits de  Van  Dyck;  Innocent  X,  pw  Vé- 
lasque%;}me  Vierge,  de  Murillo;  Pio- 
méthée ,  par  Salvator  Rosa  ;  cent  cb^ 
d'œuvre  en  un  mot;  estampes  très  rares; 
belle  bibliothèque.  Presque  vis^vis  le  pa- 
lais Corsini  est  la 

Farnésinb.  Ce  qui  rend  principaleiiMot 

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BOUTE  461.  —  DE  FLOREKCB  A  BOME. 


62S 


celte  cassioe  intéressante ,  c*est  la  fable 
de  VÀmour  et  de  Psyché ,  peinte  à  fres- 
que sur  la  voûte  du  premier  salon ,  sur 
les  dessins  de  Raphaël ,  par  ses  meilleurs 
élèves  ;  de  même  que  la  Galathée ,  qui  est 
de  la  main  de  ce  grand  maître. 

Eguse  de  Ste-Onuphre.  On  voit  sous 
le  portique  trois  lunettes  où  sont  représen- 
tés quelques  traits  de  la  vie  de  saint  Jérô- 
me ,  peints  par  le  Dominiquin.  La  Vierge 
avec  l*En(ant-Jésus ,  sur  la  porte  extérieu- 
re de  l'église ,  est  aussi  de  ce  grand  maî- 
tre. On  conserve  dans  celte  égtise  les  cen- 
dres du  célèbre  poète  italien  Torquaio 
Tasso.  Ensuite,  passant  par  la  porte  Sep- 
timienne,  on  arrive,  par  la  rue  à  gauche , 
au  pont  Sixte. 

Fontaine  du  Pont-Sixte.  Cette  belle 
fontaine ,  fournie  par  Teau  Pauline ,  et 
placée  en  face  de  la  rue  Julie ,  fut  cons- 
truite sous  Paul  V,  sur  les  dessins  de  Jean 
Fontana.  — En  suivant  la  rue  qui  est  en 
fiice  du  pont  Sixte ,  on  trouve 

L'Eglise  de  la  Trinité -des- Pèle- 
BiNS.  Le  tableau  du  maître-autel  de  cette 
église  est  un  des  plus  beaux  ouvrages  de 
Guido  Reni.  Vis-à-vis  est  le  Mont-de- 
Piété.  En  avançant  par  la  rue  à  droite,  on 
trouve  la  place  et 

L'Eglise  de  Saint-Charles-aux-Ga- 
TiNARi.  L'intérieur  est  d'ordre  corinthien , 
et  orné  de  belles  peintures  du  Domini- 
quin et  é* André  Sacchi,  En  retournant 
en  arrière  et  prenant  la  rue  des  Guibbo- 
nari ,  on  trouve  la  place  de  Campo  di 
Fiori.  Peu  loin  de  cette  place  est  le 

Palais  de  la  Chancellerie.  Ce  beau 
et  magnifique  palais  est  la  résidence  du 
cardinal  vice-chancelier  de  la  Ste  Eglise. 

Palais  Farnëse.  Le  plus  beau  et  le 
plus  majestueux  de  Rome ,  tant  par  sa  ma- 
gnificence que  par  sa  belle  architecture.  En 
montant  au  premier  étage  par  le  grand  es 
calier,  on  trouve  de  vastes  appartements 
où  est  une  galerie  de  21  mètres  de  lon- 
gueur et  de  6  de  largeur,  peinte  à  fresque 
par  Annibal  Carrache  :  c'est  le  plus  bel 
ouvrage  de  ce  célèbre  artiste. 

Palais  Spada.  Parmi  les  peintures ,  on 
remarque  une  Lucrèce,  Judith,  par  le 
Guide  ;  un  portrait ,  par  le  Titien  ;  Paul 
III ,  par  le  même  ;  le  cjLrdinal  Spada ,  par 


le  Guide  ;  deux  petits  Amours ,  du  Cor» 
fége  ;  la  statue  antique  d'Aristide. 

St^Jean-l'Evangéliste  et  St-Pètron" 
ne  des  Bolonais.  Sur  le  maitre-aùtel ,  on 
voit  un  fameux  tableau  du  Dominiquin , 
représentant  laVierge  avec  ces  deux  saints. 
— A  côté  de  celte  église  est  le 

Palais  Falconieri  ,  naguère  la  rési- 
dence du  cardinal  Fesch.  La  riche  collec- 
tion de  peintures  a  été  vendue  à  sa  mort. 

Eglise  St-Jean  des  Florentins.  Sur 
l'autel  de  la  croisé^est  un  beau  tableau  de 
Salvator  Rosa ,  représentant  les  saints 
Côme  et  Damien  sur  le  bûcher.  On  y  voit 
aussi  un  beau  groupe  d'Antoine  Raggi,  et 
deux  tombeaux. 

Pont  du  Vatican.  On  ne  connaît  pas 
Torigine  de  ce  pont. 

huitième  Journée. 
Du  pont  JElius  au  mont  Marius. 

11  ne  nous  reste  plus  que  le  quartier  du 
Vatican  pour  achever  le  tour  des  curiosités 
de  Rome. 

Pont  iËuus,  aujourd'hui  Sainf-An^e. 
L'empereur  Adrien  construisit  ce  pont  pour 
passer  à  son  magnifique  mausolée  etaux  jar- 
dins de  Domitia,  —  Ce  pont  est  orné  de 
huit  belles  statues  ;  à  l'entrée  sont  celles 
de  saint  Pierre  et  saint  Pauly  les  autres 
sont  des  Anges  ^  dont  l'un  est  l'ouvrage 
du  Bernin.  Vis-à-vis  se  trouve  le 

Mausolée  d'Adrien.  Afin  de  rivaliser 
avec  le  mausolée  d'Auguste ,  et  pour  Caire 
conserver  ses  cendres ,  l'empereur  Adrien 
construisit  celui-ci,  qui  prit  le  nom  de  fort 
ou  château  Saint- Ange.  Cet  édifice  com- 
munique au  palais  du  Vatican  par  un  pont 
couvert ,  soutenu  par  des  arcades  longues 
de  1,000  mètres  environ.  La  rue  qui  est 
presque  vis-à-vis  le  fort  conduit  à 

L'Hôpital  du  Saint-Esprit.  Cet  hôpi- 
tal est  le  plus  grand  de  Rome  ;  tous  les 
pauvres  malades  y  sont  reçus  indistincte- 
ment. Par  la  rue  vis-à-vis  l'hôpital  puis 
par  la  rue  du  Bourg-Neuf,  on  va  du  fort 
Saint- Ange  à  la  basilique  de  St-Pierre. 

Eglise  de  Sainte-Marie  in  Trans- 
potine.  Elle  fut  rebâtie  en  1S63,  sur  les 
dessins  de  Paparelli  et  de  Mascherino  , 
à  l'exception  de  la  façade ,  qui  est  de  Sal- 


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ROUTE  461. 


DE  FLOBENCB  A  ROME. 


luste  Perrtmi  En  suivant  la  même  rue, 
on  trouve  une  place  décorée  d*une  fontai- 
ne et  du  beau  palais  Giraud ,  bâti  sur  les 
dessins  du  fameux  Bramante,  apparte- 
nant aujourd'hui  ^  la  maison  Torlonia,  qui 
y  a  rassemblé  un  grand  nombre  de  monu- 
ments anciens. 

Place  de  Saint-Piebre  au  Vatican. 
Cette  place ,  de  forme  ovale ,  présente  le 
spectacle  d'un  vaste  amphithéâtre.  Au  mi- 
lieu s'élève  un  superbe  obélisque  de  gra- 
nit d'Egypte.  La  hauteur  de  cet  obélisque 
est  de  i2  mètres ,  depuis  le  sol  jusqu'au 
bout  de  la  croix.  Sur  le  cdté  qui  fait  face 
à  Saint-Pierre,  et  sur  l'autre  opposé,  on 
lit  la  dédicace  qui  en  fut  faite  par  Caligula 
k  Auguste  et  à  Tibère  ;  de  chaque  côté  de 
l'obélisque  sont  deux  fontaines  magnifi- 
ques et  uniformes.  Le  plus  )>etit  diamètre 
de  cette  place  est  d'environ  200  mètres  ; 
le  plus  grand,  de  250  mètres.  Le  porti- 
que ,  qui  forme  deux  ailes  en  demi-cercle, 
de  28i  grosses  colonnes  doriques  en  tra- 
vertin ,  et  de  64  pilastres  formant  trois  ga- 
leries pareillement  en  demi-cercle,  est  sur- 
monté de  176  statues  de  saints ,  de  papes, 
de  plus  de  3  mètres  de  hauteur. 

Basilique  de  Saint-Pierre.  — Cette 
reine  des  églises  chrétiennes ,  comme  la 
plupart  des  grands  ouvrages,  a  subi 
l'influence  des  divers  architectes  qui  y 
ont  mis  la  main  ;  si  nous  en  croyons 
Charles  Fontana  ,  elle  aurait  coûté  à  peu 
près  251  millions  450  mille  francs,  sans 
compter  les  sommes  dépensées  pour  les 
dorures,  pour  copier  presque  toutes  les 
peintures  en  mosaïque ,  et  enfin ,  pour  la 
nouvelle  sacristie ,  qui  a  coûté  environ  six 
millions  de  francs.— La  grande  façade  a  un 
ailique  terminé  par  une  balustrade  que 
ronronnent  treize  statues  colossales  , 
d'environ  6  mètres  de  hauteur,  représen- 
tant Jésus-Christ  et  les  douze  Apôtres  : 
dans  les  vestibules ,  on  voit  les  statues 
équestres  de  Constantin  le  Grand  et  de 
Charlemagne  :  la  première  est  du  Bernm, 
et  l'autre  de  Comachini. — Intérieur  de 
la  Basilique.  11  a  220  mètres  de  long  à 
l'extérieur ,  et ,  depuis  l'entrée  jusqu'à  la 
Iribune,  ou  la  chaire  de  Sl-Pierre,  192 
mètres;  sa  largeur  est,  dans  la  croisée,  de 
142  mètres.  La  nef  du  milieu  a  60  mètres 


50  cent,  de  largeur  et  47  mètres  de  hau- 
teur, y  compris  la  voûte;  les  deux  raagiti- 
riqxjes'bénitiers  placés  au-devant  des  deux 
premiers  entre  pilastres  ,  vis-à-vis  l'un 
de  l'autre  «  sont  de  marbre  jaune,  faits 
en  forme  de  coquille  ;  -  chacun  d'eux  est 
soutenu  par  deux  enfents  en  marbre  blanc 
hauts  de  2  mètres ,  et  sculptés  par  Joaepft 
Lironi  et  François  Liberati. 

Confession  de  Saint-Pierre.  On  ap- 
pelle ainsi  le  tombeau  oô  l'on  conservée  le 
corps  de  ce  saint  apôtre.  Ce  magnifique 
monument  est  digne  de  sa  destination.  En 
1 822,  on  y  plaça  une  grande  statue  en  mar- 
bre ,  ouvrage  de  Canova ,  représentant  te 
pontife  Pie  VI  qui  prie  à  genoux  derant 
l'autel  de  la  Confession.  On  y  a  déposé 
son  corps. 

Maître-autel.  Au-dessus  de  la  Confep^ 
sion ,  sous  un  baldaquin  majestueux ,  sons 
la  grande  coupole ,  s'élève  sur  sept  gra- 
dins le  matlre-autel .  Le  magnifique  balda- 
quin qui  Tencadre  est  dû  à  Urbain  VIU , 
qui  le  fît  faire  en  1C53 ,  sur  les  dessins 
du  Bemin  ;  il  est  tout  en  bronze  doré,  et 
soutenu  par  quatre  colonnes  torses  compo- 
sites ,  hautes  de  11  mètres  ^3  cent. ,  et  dn 
même  métal  ;  la  hauteur  totale  de  ce  su- 
perbe baldaquin  est  de  60  mètres  ;  le  bron- 
ze employé  i  sa  construction  pèse  95,196 
kil.,  et  la  dorure  a  coûté  210,000  fir.  Eo 
levant  les  yeux ,  on  admire  la 

Grande  Coupole.  C'est  ta  partie  la  plus 
men'eilleose  de  la  basilique.  Cette  coupole 
a  environ  46  mètres  de  diamètre.  Depuis 
le  pavé  de  l'église  jusqu'à  la  lanterne ,  elle 
a  150  mètres  d'élévation;  sur  les. grands 
arcs  portés  par  les  piliers  qui  sotttiennml 
la  coupole  règne  un  magnifique  entablement 
sur  la  frise  duquel  sont  écrits  en  mosaïque 
les  mots  suivants  de  Jésus-Christ  :  Tuet 
Petrus ,  et  super  hanc  petram  (Bdifica^ 
bo  Ecclesiam  meam  ;  et  tibi  dabo  ela- 
ves  regni  cœlorum. 

Tribune  et  chaire  de  Saint-Pierre. 
Dans  la  partie  supérieure  de  la  grande  nef, 
on  voit  la  magnifique  tribune  de  la  basili* 
que ,  décorée  sur  les  dessins  de  Michels 
Ange;  on  monte  par  deux  degrés  de  por- 
phyre au  haut  de  la  tribune ,  où  est  un  au- 
tel majestueux ,  construit  de  marbre  pré- 
cieux ,  qui  est  55  met.  plus  loin  que  ceini 


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ROUTE  461.  —  DE  FLORENCE  A  ROME. 


627 


de  h  Confession.  Au-dessus  de  I'aul«l,OD 
admire  le  beau  monument  de  bronze  doré, 
appelé  la  Chaire  de  Saint-Pierre.  C'est 
.  Alexandre \ll  qui  fit  faire  ce  grand  ovivra-, 
ge  par  le  Bemin.  Sur  les  côtés  de  la  Tri-' 
hu^e  sont  deux  superbes  tombeaux  ;  celui 
adroite,  de  Paul III  Farnèse,  mort  en 
1549 ,  fait  par  Guillaume  de  la  Porte , 
sous  la  direction  de  Michel-Ange  ;  Tautre 
tombeau  vis-à-vis ,  est  celui  d'Urbain  VIH, 
Barberini,  mort  en  1&U  ;  la  figure  de  ce 
pape  est  en  bronze.  La  Justice ,  la  Chari- 
té ,  statues  en  marbre ,  sont  du  Bemin. 

Partie  méridionale  da  la  basilique. 
Le  premier  autel ,  en  allant  à  droite  de  la 
7n6«fte ,  est  décoré  de  deux  grosses  co- 
lonnes de  granit  noir  d'Egypte ,  au  milieu 
desquelles  est  un  tableau  en  mosaïque  re* 
présentant  saint  Pierre  qui  guérit  l'estro- 
pié. Vient  ensuite  Vauiel  de  saint  Léon 
U  Grand ,  sur  lequel  on  voit  »  entre  deux 
colonnes  de  granit  rouge ,  un  grand  bas> 
•  relief  de  I'il/(7orde.  En  avançant  vers  la 
croisée ,  on  voit  à  drmte ,  sur  la  porte  la- 
térale de  l'église ,  le  tombeau  d  Alexan- 
dre Vil,  Chigi  »  mort  en  1667  ;  c'est  le 
dernier  ouvrage  du  Bernin, 

Croisée  méridionale.  En  entrant,  l'œil 
se  fixe  sur  le  tombeau  de  Pte  VII;  ou- 
vrage de  Thorwaldsen,  qui  a  représenté 
le  pontife  assis  entre  les  statues  de  la  Force 
et  de  la  Sagesse. 

Chapelle  Clémentine  Cette  chapelle 
porte  le  nom  de  Clément  VU ,  qui  la  Ût 
construire  tout-à-fait  semblable  à  la  cha- 
pelle Grégorienne,  située  vis-à-vis.  — La 
mosaïque  de  l'autel  est  tirée  du  tableau 
d* André  Saechi. 

Ba»-côié  méridional.  Au  fond  de  ce 
bas-côté  on  trouve  un  autel  sur  lequel  est 
une  mosaïque  tirée  du  célèbre,  tableau  de 
Raphaël,  \h  Transfiguration  de  Jésus- 
Christ  sur  le  Mont-Thabor.— On  y  voit 
aussi  deux  beaux  tombeaux ,  dont  l'un  est 
de  VAlgarde. 

Chapelle  du  chœur.  Cette  magnifique 
chapelle  est  fermée  par  une  grille  de  fer 
ornée  de  bronze  doré;  elle  est  décorée 
d'ornements  et  de  bas-reliefs  en  stuc  doré 
On  voit ,  sous  l'arcade  à  gauche ,  le  tom- 
be/au d*Innocent  VIII,  de  la  maison  Ci- 
bo ,  mort  en  1492  ;  il  est  tout  en  bronze, 


Chapelle  de  la  Présentation.  On  voit 
à  droite ,  sous  l'arCade ,  le  tombeau  de 
Marie  -  Clémentine  Sobieski  Stuart , 
reine  d'Angleterre,  morte  à  Rome  en  1 755 . 
Vis-à-vis  ce  tombeau  est  celui  de  Jacques 
III,  roi  d'Angleterre ,  et  de  ses  deux  fils, 
dont  on  voit  les  portraits ,  ouvrage  de  Ca* 
nova.  Vient  après  la 

Chapelle  des  Fonts  baptismaux.  Les 
Fonts  baptismaux  sont  formés  par  une  su- 
perbe urne  de  porphyre,  de  4  met.  delon- 
gueur  et  2  de  largeur,  qui  servait  de  cou- 
vercle au  sarcophage  de  l'empereur  Othon 
II.  Vis-à-vis  est  la 

Chapelle  de  la  Piété,  où  se  trouve  un 
groupe  de  marbre  re[>résentant  la  Fter^^e 
avec  son  fils  mort ,  qu'elle  tient  sur  ses 
genoux  :  ce  fut  le  premier  fruit  du  talent 
de  Michel-Ange ,  qui  le  fit  à  Tâge  de  24 
ans.  . 

Chapelle  de  Saint-Sébastien.  On  voit 
sous  l'afcade  deux  tombeaux  :  à  droite  est 
celui  du  pape  Innocent  XII  ;  l'autre  est 
celui  de  la  comtesse  Mathilde ,  morte  en 
il5i. 

Chapelle  du  St-Sacrement .  Cette  ma- 
gnifique chapelle  est  fermée  par  une  grille 
de  fer  ornée  de  bronze  doré,  faisant  le  pen- 
dant de  celle  de  la  chapelle  du  chœur,  qui 
est  vis-à-vis.  On  y  voit  une  belle  fresque, 
de  Pierre  de  Cortone  ;  un  tableau  repré- 
sentant saint  Maurice ,  par  Bernin;  une 
belle  mosaïque ,  d'après  la  Communion  de 
saint  JérOme ,  du  Dominiquin  ;  vient  en- 
suite la 

Chapelle  de  laVierge. Celle  chapelle  se 
nomme  aussi  Grégorienne ,  de  son  fonda- 
teur Grégoire  XUl,  qui  la  fit  élever  sur  les 
dessins  de  MichetAnge.  L'autel  est  en  al- 
bâtre ,  en  améthystes  et  antres  pierres  pré- 
cieuses ;  on  y  voit  le  tombeau  de  Benoît 
\IV,  dont  la  statue  est  accompagnée  de 
celles  de  la  Science  et  de  la  Charité. 

Croisée  septentrionale.  En  continuant 
le  tour  vers  la  Tribune,  on  voit  à  gauche, 
sur  le  dernier  pilier  de  la  grande  coupole, 
l'autel  appelé  de  la  Nacelle ,  parce  que 
le  tableau  en  mosaïque  ,  pris  de  l'ori- 
ginal de  Lanfranc ,  représente  la  barque 
de  saint  Pierrre  près  d'être  submergée ,  et 
Jésus  venant  au  secours  de  cet  apôtre. Vis- 
à-vis  est  le  magnifique  tombeau  de  Clé- 


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ROUTE  401.   —  DB  FLORENCE   A  ROME. 


ment  VIII ^  par  Canova.  Ce  mausolée 
est  composé  de  trois  grandes  figures ,  sa- 
voir :  de  celle  du  pape ,  qui  est  à  genoux; 
de  la  Religion  tenant  la  Croix ,  et  du  Génie 
de  la  mort  assis  près  du  sarcophage  :  les 
deux  lions  couchés  sont  les  deux  plus 
beaux  lions  modernes  qu'on  connaisse. — 
En  passant  à  la  dernière  chapelle  de  ce  cô- 
té ,  on  remarque ,  sur  Taùtel  à  droite ,  qui 
est  décoré  de  quatre  belles  colonnes ,  une 
mosaïque  représentant  saint  Michel-Ar- 
change. Dans  cette  même  chapelle  est  un 
autre  autel ,  surmonté  d'un  tableau  de  Ste 
Pélronille ,  d'après  le  Guerchin,  c'est  la 
plus  belle  mosaïque  de  ce  temple  :  la  sain- 
te est  représentée  au  moment  de  son  exhu- 
mation . — Auprès  de  l'autel  de  sainte  Pé- 
tronille ,  on  trouve  le  tombeau  de  Clé- 
ment 1  j  fait  sur  les  dessins  de  Mathias 
Rossi. 

Souterrain    de    la   Basilique.    On 
Irouve  dans  ce  souterrain  quatre  petites 
chapelles  qui  correspondent  aux  quatre  pi 
liers  de  la  grande  coupole ,  dont  les  autels 
sont  ornés  de  mosaïques,et  un  grand  nom 
bre  de  tombeaux ,  parmi  lesquels  ceux  de 
Vempereur  Othon  II  y  de  Charlotte 
reine  de  Jérusalem  et  de  Chypre ,  d'un 
grand-maître  de  Malte ,  de  Jacques  III 
Stuart ,  roi  d'Angleterre ,  et  des  papes 
Adrien  IV,  Boniface  VIII,  Nicolas  K, 
Urbain  VI  et  Pie  II. 

Sacristie  de  Saint-Pierre.  Ce  somp- 
tueux édifice ,  bâti  par  ordre  de  Pie  Vi , 
sur  les  dessins  de  Charles  Marchioni , 
possède  un  tableau  du  Fattore  »  élève  de 
Raphaël ,  et  une  autre  belle  toile  de  Jules 
Romain. 

Partie  supérieure.  On  ne  peut  vrai- 
ment juger  de  l'immensité  de  cet  édifice , 
(lu'en  montant  sur  la  partie  supérieure. — 
On  y  parvient  par  un  escalier  en  limaçon, 
de  14^  degrés,  dont  la  pente  est  si  douce, 
que  des  chevaux  pourraient  y  monter. 

Palais  du  Vatican  Cet  immense  édi- 
fice ,  que  l'on  peut  appeler  une  réunion  de 
plusieurs  palais ,  a  360  mètres  de  long  sur 
240  de  large.  On  y  compte  huit  grands  es- 
caliers et  environ  deux  cents  petits ,  et  un 
nombre  infini  de  salles  ou  chambres  de 
toutes  dimensions. 

Chapelle   Sixtine.   Michel-Ange  a 


peint  à  fresque  la  grande  voûte  en  vingt 
mois ,  sans  être  aidé  de  personne ,  où  il  i 
représenté  la  Création  du  monde  ei  d'an- 
tres, traits  de  V Ancien  Testament  ;  et  en 
trois  ans ,  l'immense  fresque  que  l'on  voit 
sur  l'autel ,  représentant  le /ti(7em«n(  der- 
nier; elle  est  regardée  comme  un  chef- 
d'œuvre.  On  admire  encore  dans  cette  cha- 
pelle VAdoration  du  Ketfa-d*Or,  par 
Rosselli  ;  Jésus  appelant  saint  Pierre  et 
saint  André ,  par  Ghirlandajo  ;  — «oin/ 
Pierre  recevant  les  clefs  de  Jéwe,  par 
le  Pérugin. 

Chapelle  PatUine  Elle  h  été  érigée  par 
Paul  ni ,  d'après  les  dessins  d'Antoine 
San  Gallo;  sur  les  murs  latéraux  sont  six 
fresques  qui  ont  beaucoup  souflfert  de  la  fin- 
mée. 

Loges  de  Raphaël.  L'aile  qni  regarde 
la  ville  senle  fut  construite  par  Raphaël; 
elle  contient  les  peintures  et  les  ornements 
exécutés  d'après  ses  dessins  et  sous  sa  di- 
rection. C'est  au  second  étage  que  Ton  ad- 
mire les  fameuses  peintures  de  cet  artiste 
immortel.  Ce  qu'il  y  a  de  plus  remarqua- 
ble dans  ce  portique ,  ce  sont  les  quatre 
tableaux  peints  è  fresque ,  sur  diacane  des 
treize  voûtes ,  qui  forment  en  tout  5S  ta- 
))leaux  :  ils  représentent  les  principaux 
traits  de  V Ancien  Testament,  exécatés 
d'après  les  cartons  de  Raphaël ,  par  Jules 
Romain ,  Perrin  del  Vaga ,  Pelerm 
de  Modène ,  Polydore ,  de  Caravage , 
et  par  d'autres  de  ses  élèves.  Des 
quatre  premiers  tableaux,  celui  qai  est 
sur  la  porte  d'entrée ,  et  qui  représente 
le  Père  éternel  débrouillant  le  chaos , 
est  entièrement  de  la  main  de  Raphaël , 
ainsi  que  celui  de  la  Création  du  Firma- 
ment, la  Création  de  V homme  et  delà 
femme. 

Appartements  Borgia.  Cette  partie  du 

lais  tire  son  nom  du  pape  Alexandre  VI, 
de  la  maison  Borgia,  qui  l'a  construite. — 
Plusieurs  de  ces  chambres  renferment  one 
grande  quantité  d'antiques ,  et  sont  ornées 
de  jolis  stucs  et  de  peintures ,  par  Jean 
d'Ùdine ,  Perrin  del  Vaga  et  Ptnltirîe- 
chio. 

Corridor  des  Inscriptions.  La  réunico 
et  l'arrangement  de  cette  collection  d'in»- 
criptioûs  anciennes  sont  dus  au  ponlili 


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Bovre  461. 


DE  FLORENCE  A  ROME. 


629 


Pie  VII.  — Cette  coHection  est  d'une  haut 
iotérét  historique  et  religieux.  —  Avant 
d'entrer  an  musée  Chiaramontit  une  porte 
plaquée  en  fer  introduit  k  la 

Bibliothèque  du  Vatican.  Cette  bi- 
bliothèque surpasse  toutes  celles  de  l'Italie 
par  le  nombre  des  manuscrits  grecs ,  la- 
tins ,  italiens  et  orientaux ,  et  par  le  re- 
cueil des  éditions  du  xy«  siècle.  La  gran- 
de salle  a  72  met.  de  long  sur  16  de  large, 
et  9  met.  33  cent,  de  haut.  De  celte  salle 
immense ,  on  monte  dans  une  autre  qui  la 
continue.  Sur  le  pilier  près  de  la  marche , 
on  voit  un  calendrier  russe  peint  sur  bois. 
Suivent  deux  galeries,  l'une  vis-à-vis  de 
l'autre,  qui  forment  ensemble  une  longueur 
d'environ  300  mètres.  Elles  renferment 
80,000  volumes  et  24,000  manuscrits , 
savoir:  16,000  latins,  5,000  grecs  et 
3,000  en  diverses  langues  orientales.  On 
y  voit  un  Virgile  dont  les  miniatures  sont 
de  la 'fin  du  vi«  siècle  ;  un  Térence,  de  la 
fin  du  viii«;  les  poésies  autographes  de  Pé- 
irarque;  un  rouleau  de  parchemin  de  11 
mètres  de  long ,  couvert  de  peintures  re- 
présentant Vhùtoire  de  Jfosuê,  etc.  Vient 
ensuite  le 

Musée  sacré.  Il  contient  un  recuei 
d'ustensiles ,  de  peintures  et  autres  objets 
des  anciens  chrétiens,  trouvés  dans  les 
Catacombes ,  débris  précieux  de  l'ancien 
musée  Vettori.  Suit  une  superbe  chambre 
appelée  des  Papyrus^  parce  qu'on  y  con- 
serve plusieurs  chartes  écrites  pendant  le 
vi«  siècle  sur  l'écorce  du  papyrus.  —  En 
sortant  par  la  porte*  où  nous  sommes  en- 
trés, on  trouve  à  gauche,  une  grille  de 
fer,  par  où  on  pénètre  dans  le 

Musée  Chiaramonti.  Ces  longues  ga- 
leries ,  dont  le  coup-d'œil  est  très  frap- 
pant ,  renferment  de  nombreuses  statues , 
des  sarcophages ,  des  bustes  antiques  d'un 
beau  travail. 

Hémicycle  du  Belvédère ,  ou  Musée 
égyptien  et  attique.  Ce  fut  aussi  Pie 
Vil  qui  réunit  cette  collection  de  monu- 
ments égyptiens ,  et  les  plâtres  du  Parthé 
non ,  envoyés  en  présent  par  le  roi  d'An- 
gleterre Georges  IV.  Remarquez  les  têtes 
no«788,  789,  791  :  elles  portent  écrit  leur 
nom  ancien  c'est-à-dire  Manilie  Hellas, 
Ibcit»  Manilius  Primus  et  Manilius 


Fauslus.  Dans  la  dernière  chambre,  on 
voit  le  portrait  de  Georges  /F,  roi  d'An- 
gleterre, par  Lawrence.  Revenant  à  l'es- 
calier, on  entre  dans  le 

Musée  Pie-Clémentin.  Les  papes  Clé- 
ment XIII ,  Clément  XIV  et  Pie  VI  ont  for- 
mé cette  immense  collection  ;  nous  allons 
en  commencer  le  tour  par  le 

Vestibule  carré.  Les  arabesques  qui  le 
décorent  sont  de  Daniel  de  Vcilerre.  Au 
milieu ,  on  voit  le  superbe  torse  de  marbre 
blanc  trouvé  aux  thermes  de  Caracalla ,  ou 
Torse  du  Belvédère ,  sculpté  par  Apollo- 
nius ,  fils  de  Nestor  TAlhénien.  De  ce  ves- 
tibule on  passe  dans  le 

Vestibule  rond.  Au  milieu  est  un  grand 
et  élégant  bassin  de  marbre.  Tont  autour, 
on  voit,  à  droite,  un  fragment  de  statue 
d'homme  drapée  ,  à  gauche ,  deux  autres 
fragments ,  dont  celui  d'une  femme  assise 
est  d'une  draperie  fort  belle.  Suit  la 

Chambre  du  Méléagre.  Sa  décoration 
principale  est  la  célèbre  statue  de  Méléor- 
gre.  A  droite ,  parmi  d'autres  morceaux , 
on  voit,  enchâssé  dans  le  mur,  un  bas- 
relief  représentant  r>lpo(Aéos6  d'Homère 
par  les  Muses. 

Portique  de  la  Cour.  Ce  portique  06- 
tangulaire  renfenne  les  plus  célèbres  mor- 
ceaux de  l'art  ancien ,  il  est  soutenu  par 
16  colonnes  de  granit  et  par  plusieurs  pi- 
lastres. En  commençant  le  tour  du  côté 
dro't,  d'abord  un  sarcophage  orné  d'un 
bas-relief  qui  représente  des  Faunes  et 
des  Bacchantes.  Suit  un  autre  sarcophage 
avec  une  inscription  grecque  et  latine ,  qui 
marque  qu'il  appartenait  ù  Sextus  Yarius 
Marcellus.  Vis-k-vis  de  ces  sarcophages , 
est  une  superbe  baignoire  de  basalte 
noir,  trouvée  près  des  Thermes  Caracal- 
la. En  entrant  dans  le  premier  cabinet,  à 
droite ,  on  voit ,  dans  la  grande  niche ,  le 
célèbre  Persée^  et  aux  deux  côtés,  le» 
deux  Lutteurs  t  ouvrages  de  Canova.  — 
Dans  les  deux  niches  des  cOtés  de  l'arc . 
sont  les  statues  de  Mercure  et  de  Pol- 
ios ;  dans  une  autre  pièce  ouverte  du  por- 
tique ,  le  premier  sarcophage  à  droite  est 
orné  d'un  bas-relief  représentant  Bacchus 
et  Ariane  ;  suit  un  autre  sarcophage ,  où 
l'on  voit  des  prisonniers  qui  implorent  la 
clémence  du  vainqueur.  Dans  la  grande  oi- 


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630 


fiOUTE  46f.  —  DE  FLORENCE  A  ROME. 


che  suivante  est  la  statue ,  plus  grande  que 
nature,  de  Sallwtie  Èarbie  Orbinne,  fem- 
me d'Alexandre  Sévère  ,  sous  les  formes 
de  Vénus  avec  Cupidon.  Suit  un  grand  sar- 
cophage où  Ton  voit  Achille  qui  vient  de 
tuer  Penthèsilée ,  reine  des  Amazones. 
On  entre  de  là  dans  le  second  cabinet ,  où 
le  trouve  le  célèbre  Mercure  du  Belvé- 
dère ,  connu  sous  le  nom  à* Antinous.  — 
Dans  une  autre  pièce,  on  remarque  sur  un 
sarcophage  les  Génies  des  Saisons.  Sur 
on  autre  sarcophage,  on  voit  des  Néréides 
portant  les  armes  d'Achille.  —  Le  cabi- 
net suivant  renferme  dans  la  niche  princi- 
pale, le  célèbre  groupe  du  Laocoon^  trou- 
vé du  temps  de  Jules  II ,  dans  les  environs 
des  sept  salles.  Ce  chef-d'œuvre  est  de 
trois  statuaires  rhodiens ,  Agésandre,  Pc- 
lydore  et  Athénodare.  —  On  passe  dans 
la  dernière  pièce  ouverte  du  portique ,  où , 
parmi  d'autres  marbres ,  on  remarque  sur 
te  mur  à  droite ,  Hercttlê  et  Bacchus ,  en 
bas^relief  avec  leurs  attributs;  au  bas  est 
un  sarcophage  où  sont  représentés  les  Gé- 
nies portant  des  armes;  suit  uneBat- 
ynotre  en  granit  d'une  grandeur  éton- 
nante ;  dans  le  haut,  on  voit,  dans  le  mur, 
Auguste  qui  va  sacrifier ^  excellent  bas- 
relief.  Le  dernier  cabinet  qui  suit  renferme 
le  célèbre  Apollon  du  Belvédère,  qui  fit 
longtemps  l'ornement  du  musée  de  Paris , 
statue  trouvée  à  Antium  au  commence- 
ment du  xix«  siècle.  En  revenant  à  la  pre- 
mière pièce  ouverte  du  portique,  on  voit  de 
ce  côté  deux  sarcophages  :  au  milieu  du 
premier,  est  Ganymède,  et  au  milieu  de 
l'autre  est  représenté  Bacchus,  entre  un 
Faune  et  une  Bacchante. 

Salle  des  Animaux.  Cette  salle  est  di- 
visée en  deux  parties  par  un  vestibule ,  dé- 
coré de  quatre  belles  colonnes  et  de  qua- 
tre pilastres  de  granit.  Il  y  a  sur  le  pavé  , 
près  de  l'entrée  de  ce  vestibule,  une  autre 
mosaïque  antique ,  représentant  une  louve; 
OD  voit  au  milieu  une  autre  mosaïque  trou- 
vée h  Palestrine ,  en  carreaux  blancs.  Cette 
grande  salle  contient  une  riche  collection 
d'animaux,  placés  sur  des  tables  de  pierre 
et  sur  des  consoles  antiques,  parmi  les- 
quels on  distingue ,  à  gauche ,  un  groupe 
représentant  un  Centaure  marin  et  une 
Néréide;  Hercule  qui  emporte  Cerbère 


enchaîné  ;  un  cheval  ;  une  statue  colossale 
inconnue ,  dans  une  niche  ornée  de  detn 
colonnes  de  granit;  Hercule  qui  tue^^- 
rijon  et  lui  enlève  ses  bœufis  ;  et  un  beau 
lion  qui  déchire  un  cheval.  Au  milieu  est 
une  superbe  tasse  de  vert  de  Corse  et  une 
table  en  vert  antique.  Dans  l'autre  partie , 
on  remarque  un  groupe  mythriaque  ;  un 
b>!au  cerf  en  albfltre  fleuri  ;  un  petit  liim 
de  brèche  dont  les  dents  et  la  langue  sont 
d'autre  marbre  ;  Hercule  qui  vient  de  toer 
le  lion  ;  Hercule  qui  tue  Diomède  et  ses 
chevaux  ;  un  Centaure  ;  Commode  à  che- 
val 

Galerie  des  Statues.  Les  plus  re- 
marquables sont ,  en  commençant  è  droite, 
Clodius  Albin  cuirassé ,  et  une  demi-fig. 
de  l'Amour,  de  sculpture  grecque  ;  une  sta- 
tue nue  héroïque ,  inconnue;  un  Caligula; 
une  Muse  ;  une  belle  Amazone  et  une  Jn- 
non.  De  l'autre  côté  de  la  galerie,  Apol- 
lon assis ,  avec  la  lyre  ;  Septime-Sévère 
nue  ;  Neptune ;\xn  Adonis  blessé;  un  Bac- 
chus couché;  Esculape  et  Hygie;  une 
statue  couchée  de  Fœnia  Nicopolis. 

Salle  des  Bustes.  Sur  deux  rangs  de 
tables  de  marbre  ,  sont  placés  un  grand 
nombre  de  bustes ,  de  têtes ,  dont  les  plus 
remarquables  sont  celles  de  Domitien,  de 
Galba ,  de  Mammée  ,  de  Lysimaque  ,  de 
Ménélas ,  dWriane ,  de  Valérien  ,  d^Hé- 
liogabale ,  de  Pertinax  et  de  Marc  A- 
grippa,  de  Carocalla\  une  tête  de/ai/te 
Mammée ,  un  buste  de  Sérapis  en  ba- 
salte ,  et  un  buste  d'AntinoUs. 

Cabinet.  Pie  VI  fit  Taire  ce  cabinet  sous 
la  direction  de  Michel-Ange  Simonetii, 
et  en  fit  peindre  la  voûte  par  Dominique 
Angelis ,  qui  dans  le  tableau  du  milieu  a 
représenté  les  Noces  d'Ariane  et  de  Bac- 
chtis ,  et  dans  les  quatre  tableaux  qui  l'en- 
tourent ,  Paris  qui  donne  la  pomme  à 
Vénus;  Diane  wecEndymion^  Vénus 
et  Adonis;  et  Pallas  avec  Paris.  Ce  ca- 
binet est  décoré  de  huit  colonnes  et  d'au- 
tant de  pilastres  d'albâtre.  On  y  admire  un 
Faune,  un  jeune  Pdrw;  une  Minerve; 
un  Adonis;  de  beaux  bas-reliefs.  — Tra- 
versant de  nouveau  la  Chambre  des  Ani^ 
maux ,  jusqu'au  vestibule  que  nous  avons 
déjà  décrit ,  nous  passerons,  à  droite,  à  la 

Chambre  des  Muses.  Cette  salle ,  belle 


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BOUTE  4C1.  —  DE  FLOREXCE   A  ROMV. 


63 1 


et  grande,  est  soutenue  par  16  colonnes 
de  marbre  de  Carrare ,  qui  ont  des  chapi- 
teaux antiques  de  la  villa  d^ Adrien.  Pie 
VI  la  fit  construire  par  le  même  architecte 
Simofvetti.  — On  y  trouve  un  Hermès  de 
Cléobule ,  un  Hermès  de  Sophocle,  un  d'E- 
pleure;  les  statues  des  Muses  ;  un  Hermès 
de  pémosthène ,  de  Selon  ;  une  tôte  d*Al- 
cibiéde.  Dans  le  pavé ,  qui  est  de  beaux 
marbres ,  sont  enchâssées  différentes  figu- 
res d*acteurs  comiques  et  tragiques  en  mo- 
saïque, trouvées  à  Tancien  Lorium. 

Salle  ronde.  Celte  grande  salle  ronde, 
qui  est  supportée  par  dix  grands  pilastres 
de  marbre  de  Carrare,  est  encore  due  à  Pie 
VI.  Des  bustes  et  des  statues  colossales 
couronnent  cette  superbe  salle. 

Chambre  à  croix  grecque.  Pie  VI  fit 
aussi  construire  par  Michel-Ange  Simo- 
neili ,  cette  superbe  salle ,  dont  la  grande 
porte  est  la  plus  magnifique  et  la  plus  belle 
que  l'on  puisse  voir.  Les  jambages  sont  de 
granit  rouge  d'Egypte,  ainsi  que  deux  blocs 
de  colonnes  au-dessus  desquels  s'élèvent 
deux  singulières  statues  colossales  du  style 
égyptien  en  granit  rouge ,  trouvées  dans  la 
villa  d'Adrien.  Devant  la  fenêtre,  on  a 
placé  la  grande  urne  sépulcrale  de  porphyre 
qui  servit  de  tombeau  à  sainte  Constance , 
et  qui  fut  trouvée  dans  une  église,  antérieu- 
rement temple  de  Bacchut, 

Escalier  principal.  Ce  magnifique  es- 
calier, de  marbre  de  Carrare,  est  divisé  en 
trois  rampes,  dont  deux  conduisent  aux 
galeries  supérieures ,  l'autre ,  à  la  biblio- 
thèque et  au  jardin. 

Chambre  de  la  Bigue.  Cette  jolie 
chambre ,  de  forme  ronde ,  est  ornée  de  i 
niches  entre  huit  colonnes  cannelées  de 
marbre  blanc.  Au  milieu  est  placée  une 
ancienne  bigue  de  marbre ,  bien  sculptée 
et  bien  restaurée. 

Galerie  des  Candélabres.  On  va  par 
une  grille  de  fer,  à  cette  longue  et  magni- 
fique galerie;  on  y  trouve  une  grande  quan- 
tité de  monuments  égyptiens,  plusieurs 
statues ,  coupes ,  colonnes ,  candélabres , 
vases  et  autres  marbres  anciens.  Ensuite 
on  passe  dans  la 

Galerie  des  tableaux.  En  entrant ,  on 
voit  d'abord  le  portrait  d'un  doge  de  Ve- 
nise, par  le  Titien;  ensuite,  le  Miracle 


de  Saint  Grégoire  le  Grand ^^w  André 
Sacchi  ;  la  Descente  de  Croix ,  ou  p\iX' 
iùiV Ensevelissement  de  Jésus-Christ, 
du  Caravage;  la  Vision  de  saint  Rth- 
muald  ;  à  côté,  est  un  autre  chef-d'œuvre 
d* André  Sacchi;  le  tableau  suivant,  le 
chef-d'œuvre  du  Dominiquin ,  est  coqdh 
sous  le  nom  de  Communion  de  sairU 
Jérôme;  le  Martyre  de  saint  Erasme , 
du  Poussin  ;  la  Vierge ,  saint  Thomas  et 
saint  Jérôme,  du  Guide  ;  enfin,  V En- 
sevelissement de  Jésus- Christ  f  de  Jfan* 
tegna.  Après  le  premier  arceau ,  on  ad- 
mire la  Madeleine ,  du  Guerchin  ;  saint 
Thomas ,  du  même  peintre;  le  Martyre  ds 
saint  Pierre ,  du  Guide  ;  le  Couronnement 
de  la  Vierge,  un  des  plus  gradds  ouvrages 
du  Ptnturicchio  ;  la  Résurrection  de  Je» 
sus-Christ ,  de  Pierre  Pérugin;  à  côté 
de  celui-ci ,  le  premier  tableau  du  monde, 
le  chef-d'œuvre  de  la  peinture  moderne, 
la  Transfiguration ,  du  divin  Raphaël  ; 
Suit  le  beau  tableau  du  Pérugin:  la  Nais- 
sance de  Jésus-Christ,  auquel  Raphaël  \uh- 
même  travailla.  —  Le  tableau  suivant,  U 
Couronnement  de  la  Vierge,  est  un  ouvrage 
de  Raphaële  de  sa  seconde  manière.  Même 
tableau ,  dessiné  par  Raphaël ,  et  exécuté, 
après  sa  mort,  par  Jules  Romain  et  le 
Fa^^ore;  il  fut  peint  pour  Pérouse;  le  Sau- 
veur dans  sa  gloire ,  du  Corrége  ;  suit  le 
grand  tableau  du  Tiften,  représentant  la 
Vierge ,  saint  Sébastien ,  saint  François- 
d'Assises  ,  saint  Antoine- de -Padoue  , 
saint  Pierre  ,  samt  Ambroise  et  sainte 
Christine,  où  on  lit  le  nom  du  peintre.  — 
Dans  la  troisième  section  ,  se  voit  d'abord 
le  tableau  du  Barochet  représentant  la  B. 
Micheline  de  Pesaro  La  sainte  Hélène , 
près  de  celui-ci ,  est  de  Paul  Véronèse  ; 
Au-dessous,  les  trois  Mystères,  peints  par 
Raphaël ,  d'après  le  Perugia.  La  Viei^, 
saint  Joseph ,  l'Enfanl-Jésus  et  sainte  Ca- 
therine, par  Garofalo.  Les  trois  demi-fi* 
gures  qui  représentent  les  portraits  de  St 
Benoit,  sainte  Constance  et  sainte  Placide, 
sont  du  Pérugin.  Suit  le  célèbre  tableau 
de  Raphaëlj  représentant  la  Vierge  avec 
plusieurs  saints ,  sous  le  nom  de  Madona  . 
di  Foligno.  Puis  les  trois  Vertus  théolo- 
gales ,  en  clair-obscur,  du  même  artiste. 
Le  paysage  avec  des  vaches  est  de  Potier. 

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632 


BOUTE  461.  —  DE  FLORENCE  A  ROME. 


La  Vierge, saint  Laurent,  saint  Louis,  saint 
Herculien  et  sainte  Constance,  sont  du  Pé- 
rugin  ;  les  Miracles  de  saint  Nicolas  de 
Bari  ont  été  peints  par  le  B.  Ange  Fieso- 
le.  — Enfin ,  ou  voit  TÂnnonciation  d^  la 
Vierge ,  du  Baroche  ;  vis-à-vis  la  Madon- 
nadi  Foligno,  est  une  fresque  où  Ton  voit 
le  pape  Sixte  IV  qui  donne  audience  à  plu 
sieurs  personnes ,  attribué  k  Meloce  de 
Forli.  —  On  passe  dans  Tautre  galerie , 
non  moins  magnifique ,  appelée  des  Cartes 
géographiques ,  parce  qu'on  a  peint  sur 
les  murs  les  cartes  des  différentes  provin- 
ces de  ritalie.  Elle  est  aussi  décorée  de 
plusieurs  hennés  fort  bien  disposés.  De  là 
on  passe  dans  un  autre  appartemeut ,  où 
1  on  voit  les  célèbres  tapisseries  du  Vati- 
can, Élites  sur  les  cartons  de  Raphaël. 

Chambres  de  Raphaël.  Ces  chambres , 
où  tous  les  amateurs,  des  beaux-arts  ac- 
courent en  foule,  ont  été  peintes  par  T im- 
mortel Raphaël  d'Urbin ,  et  ses  meilleurs 
élèves. 

Chambre  de  l'Incendie  du  Bourg.  — 
Le  meilleur  tableau  de  cette  chambre  est 
V Incendie  du  bourg  Saint-Esprit.  Dans 
rette  merveilleuse  peinture ,  il  semble  que 
le  grand  Raphaël  ait  voulu  figurer  l'incen 
die  de  Troie  ;  entre  plusieurs  épisodes .  il 
y  a  un  groupe  de  figures  qu'on  pourrait 
bien  prendre  pour  Enée,  qui  porte  Anchise 
sur  ses  épaules ,  suivi  de  Creuse ,  sa  fem- 
me. De  cette  chambre,  on  va  dans  la 

Chambre  de  l'Ecoled'Àthènes.VExxÀe 
d'Athènes ,  ou  celle  des  anciens  philoso- 
phes ,  est  assurément  un  des  chefe-d'œu- 
vre  de  l'immortel  Raphaël.  Le  tableau  vis- 
à-vis  représente  la  Dispute  sur  le  Sl-Sa- 
crement\  c'est  la  première  fresque  que  Ra- 
phaël a  faite  dans  ces  chambres ,  et  un  des 
plus  beaux  tableaux  de  ce  grand  maître. — 
Le  Mont-Parnasse^  où  l'on  voit ,  en  plu- 
sieurs groupes,  les  neuf  Muses  et  Apol- 
lon ,  du  même  Le  quatrième  tableau, 
placé  sur  la  fenêtre ,  est  aussi  de  Raphaël, 
il  représente  la  Jurisprudence ,  les  trois 
Vertus ,  compagnes  de  la  Justice? ,  savoir  : 
la  Prudence t  la  Tempérance  et  la  Force. 
-^  La  voûte  de  cette  cliambre  a  été  aussi 
peinte  par'Raphaël. 

Chambre  d*Héliodore.  On  voit  repré- 
senté, dans  le  premier  tableau  de  cette 


chambre ,  Héliodore ,  préfet  de  Séleocos 
Philopator,  roi  de  Syrie,  par  Raphaël, 
Pierre  de  Crémone elJules Romain. — 
Celte  Sicile  renferme  plusieurs  tableaux, 
tels  que:  le  pape  S.  Léonl^r,  allant  au-de- 
vant d'Attila ,  roi  des  Huns  ;  le  miracle  ar- 
rivé à  Bolsena;  saint  Pierre  en  prison,  Ioib 
par  Raphaël.  De  là  ,  on  passe  dans  la 

Salle  de  Constantin.  Raphaël  »  après 
avoir  fait  les  dessins  de  celte  salle ,  Gt  en- 
duire d'huiie  le  mur  où  l'on  voit  représeo- 
tée  la  Victoire  de  Constantin  sur  Ma- 
xence  ;  mais ,  ayant  été  prévenu  par  la 
mort,  il  n'y  fit  que  les  deux  figures  laté- 
rales. Ju/e^  Romain  acheva  la  fresque  par 
ordre  de  ClémentVII ,  en  laissant  les  deux 
Vertus  peintes  par  Raphaël. 

Jardins  du  Vatican.  Le  beau  vesti- 
bule par  lequel  on  entre  dans  ces  jardins 
répond  à  la  salle  de  la  Bigue  du  Musée. 
En  prenant  le  chemin  à  droite ,  on  entre 
dans  le  jardin  dit  de  la  Pigna. 

Cérémonies  religieuses. —  Semaine- 
Sainte.  —  Les  cérémonies  de  l'Eglise,  et 
surtout  celles  de  la  semaine  sainte ,  atti- 
rent à  Rome  une  affluence  considérable 
d'étrangers.  Il  ne  faut  pas  manquer  d'as- 
sister à  celles  où  officie  le  souveraio 
pontife  (1). 

Renseignements  utiles.  —  Dans  les 
hôtels  de  premier  ordre ,  tels  que  ceux  de 
Londres,  d'Europe,  d'Angleterre,  d'Al- 
lemagne ,  de  la  Minerve,  de  Russie ,  etc., 
les  prix  sont  à  peu  près  ajnsi  fixés  :  Dé* 
jeûner  avec  des  œufs ,  5  pauls  ;  à  la  four- 
chette, 6  pauls;  thé,  3  pauls;  dîner  servi 
dans  les  appartements,  10  pauls,  15  pauls, 
â  et  5  scudi.  —  Le  prix  d'une  chambre 
est  de  4  ou  5  pauls  par  jour,  sans  compter 
la  bougie  qui  y  est  fort  chère ,  mais  dont 
on  peut  se  dispenser.  Les  domestiques  des 
voyageurs  sont  logés  et  nourris  pour  7 
pauls  par  jour.  —  Dans  les  hôtels  de  se- 
cond ordre ,  les  prix  sont  de  moitié  moins 
élevés. — Le  nombre  des  appartement  gar- 
nis est  assez  considérable ,  et  les  prix  très 
variés.  —  Une  personne  seule ,  et  qui  ne 


(  I)  Pour  la  dcscrlptloD  descéréraoQles4e 
la  semaine  sainte ,  consulter  Rome  vue  en 
finit  jours  t  I  vol.  In-i8,  avec  plaa,  chez 
L.  Maison,  éditeur,  Paris. 


Digitized 


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BOUTE   461.  —  DE  FLOBENCB  A  BOMB. 


033 


tiect  pas  à  tel  quartier,  peut  trouver  une 
chambre  confortable  pour  60  pauls  par 
mois.  Sur  la  piazza  di  Spagna ,  un  ap- 
partement complet  coûte  de  15  à  20  napo- 
léons par  mois;  pioMa  del  Popolo,  20  à 
25  ;  dans  le  Cono  »  de  15  à  20;  et  dans 
les  autres  quartiers  moins  fréquentés ,  de 
iO  à  12.  —  Aux  environs  de  la  via  délie 
ConvertiU ,  Tartiste  et  le  savant  trouve- 
ront un  logement  convenable  dans  le  prix 
de  1  paul  1/2  par  jour  ;  ils  pourront  se 
Dourrir  chez  un  traiteur  italien ,  principa- 
lement à  l'enseigne  del  Falcone^  près  de 
la  place  de  la  Minerve  ;  les  prix  y  sont 
très  modérés  et  la  société  grave  et  bien 
composée.  —  On  dfne  ii  Rome  k  2  heures. 

Restaurateurs.  —  Les  meilleurs  sont: 
Btrtini^  sur  le  Corso ,  servi  à  la  françai- 
se :  on  y  dfoe  pour  i  pauls; —  Lepri^  via 
Gondotti ,  rendez-vous  des  artistes  :  dîner 
5  à  4  pauls.  —  Spilmann ,  bonne  table 
à  5  pauls  —  Cafés  :  Ruspoli ,  sur  le 
Corso  :  —  NoAarrt ,  place  d'Espagne  ;  de 
Venise,  place  Sciarra;  —  Grec,  —  du 
Mont'Citorio ,  où  vont  les  professeurs  et 
les  savants  ;  — de  la  Fontaine ,  fréquenté 
par  les  antiquaires  ;  —  de  Rome ,  peu  fré- 
quenté maintenant. 

Diligences.  — Tous  les  jours  pour  Ti- 
voli y  prix  60  bajoques;  pour  Frascali 
ou  Àlbano ,  50  bajoques.  —  De  Rome  à 
Naples ,  bonne  diligence  faisant  alternati- 
vement la  route  d'en  bas  par  Terracina , 
et  celle  d'en  haut ,  par  San-Germano. — 
Prix,  pour  la  première,  11  scudi  35  ba- 
joques ;  pour  la  seconde ,  10  scudi  75  ba- 
joques. Trajet ,  58  heures  ;  départs,  5  ' 
par  semaine.  —  Pour  Bologne,  2  fois  par 
semaine  ;  pour  Civita-Vecchia ,  tous  les 
jours ,  dans  un  commode  omnibus ,  en  8 
heures  ;  prix  :  2  scudi.  Par  la  malle-pos- 
te ,  8  scudi  iO  bajoques. 

Passer  Ports.  Prix  du  visa  :  k  l'ambas- 
sade de  France ,  5  pauls  ;  d'Angleterre,  8 
pauls;  de  Naples,  5  pauls;  de  Toscane  , 
gratis  ;  de  Saitlaigne ,  8  pauls  ;  Suisse ,  5 
pauls;  police,  6  pauls,  etc.—  Les  bu- 
reaux de  la  police  sont  situés  palais  du 
Gouvernement ,  près  du  Panthéon  et  de 
l'église  Saint- Louis  des  Français. 

TuéATRES.  —  D'Apollon,  ouvert  pen- 
dant le  carnaval  seulement  :  on  y  joue  le 


grand  opéra;  —  Argentino ,  —  Métasta- 
sio  et  Àliberti ,  pour  la  tragédie  et  la  co- 
médie ;  —  Théâtre  Diurne ,  au  Mausolée 
d'Auguste ,  ouvert  dans  l'été  pour  la  tra- 
gédie ,  la  comédie  et  Jes  exercices  éques- 
res.  —  Théâtre  des  Fantoccini  de  la 
place  San'Loren%o, 

ENVIRONS  DE  ROME. 

Tivoli.  Le  chemin  de  Rome  k  Tivoli 
répond  en  plusieurs  endroits  à  l'ancienne 
voie  Tiburtine^  dont  on  trouve  çà  et  là  des 
restes  bien  conservés.  On  sort  de  Rome 
par  la  porte  Saint-Laurent.  —  A  moins 
d'un  mille ,  on  trouve  à  droite  la  basilique 
de  Saint-Laurent. — A  quatre  milles  plus 
loin ,  on  passe  sur  un  pont  VAnio ,  au- 
jourd'hui le  Teverone. — ^Bientôt  on  arrive 
au 

Pont  de  la.  Solfatara.  Les  eaux  qui 
passent  sous  ce  pont  sont  d'une  couleur 
bleuâtre  et  exhalent  une  odeur  de  soufre  fort 
désagréable.  Le  long  de  ce  même  canal , 
on  trouve ,  à  environ  un  mille  le 

Lac  DELA  Solfatara,  dit  Iles  flottah" 
tes.  Du  temps  du  père  Kircher,  ce  lac 
avait  environ  un  mille  de  circuit;  là  étaient 
les  Thermes  de  Marc-Agrippa  ,  que  fré- 
quentait l'empereur  Auguste.  A  peu  de 
distance  àwpont  de  la  Solfatara ,  on  voit, 
à  gauche  du  chemin ,  les  restes  du  tom- 
beau  de  M.  Plautius  Lucanus,  Près  du 
pont  est  le 

Tombeau  DE  la  Famille  Plautia-Ms- 
gnîGque  monument  élevé  par  la  famille 
Plautia  ,  célèbre  au  temps  de  la  républi- 
que. A  derfx  milles  de  là  on  trouve  la 

Villa  Adrienne.  Il  n'existe  plus  que 
des  ruines  de  cette  villa. 

Théâtre  Grec.  Ce  Uiéâtre  est  un  des 
trois  qui  jadis  décoraient  cette  villa. 

Pœcile.  Adrien  fit  bfltir  un  portique 
dans  sa  vilh»,  qu'il'  appela  aussi  Pœcile. 
C'était  un  carré  oblong  qui  renfermait  au 
milieu  nne  grande  cour.  On  passe  de  là  an 

Palais  Impérial.  On  appelle  cette  par- 
tie ainsi  à  cause  de  sa  situation  élevée.' 

Canope.  Cet  édifice  tire  son  nom  de  la 
ville  de  Canope,  en  Egypte,  où  ét^t  un 
temple  de  Sérapis  ;  on  voit  encore  au  de- 
dans les  chambres  des  prdtres  et  une  ga- 
lerie peinte.  A  droite  du  Canope  sont  les 


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634 


ROUTE  461.   —  DE  FLORENCE  A  ROME. 


restes  de  rAcadémie  et  d*un  autre  théâtre. 
On  revient  ensuite  à  la  Maison  moderne 
qui  est  entre  le  Poecile  et  le  théâtre  grec. 
Sur  le  grand  chemin ,  après  deux  milles , 
on  trouve  la  ville  de 

TIVOLI,  dont  la  fondation  est  attribuée 
aux  Argiens  Tibur ,  Corax  et  Catillus , 
vers  Tan  i6t  avant  la  fondation  de  Rome  ; 
on  y  entre  par  la  porte  Sainte-Croix  ^ 
d'où  l'on  jouit  d  une  vue  superbe  sur  la 
campagne  de  Rome.  —  Cette  porte  se 
trouve  dans  les  environs  de  la  villa  de  Sal 
lusle.  L'édifice  ancien  le  plus  remarquable 
de  la  ville  est  le 

Temple  ue  Vbsta.  Ce  superbe  temple 
est  de  ligure  circulaire,  de  i  met.  IGcen 
tim.  de  diamètre  ;  il  est  entouré  de  18  co 
tonnes,  mais  on  n'en  voit  plus  que  10 , 
en  travertin  révolu  de  stuc ,  d'ordre  corin- 
thien, cannelées  ,  et  de  6  met.  de  haut, 
formant  un  portique ,  qui  augmente  beau- 
coup la  magniiicence  et  la  beauté  de  cet 
édifice.  Mais  la  beauté  et  l'efTct  pittoresque 
de  ce  temple  sont  dus  surtout  âsa  situation 
ta  sommet  d'un  rocher,  au  bord  d'une  val 
lée ,  et  vis-à-vis  de  la  Grande  Cascade 
de  l'Anio.  Les  eaux  de  cette  rivière  tom- 
bent dans  un  gouffre  d'environ  24  mètres 
de  profondeur ,  et  forment  ainsi  une  chute 
aussi  magnifique  que  pittoresque.  A  gau- 
che de  ce  joli  temple  est  placé  celui  que 
l'on  croit  communément  de  la  Sybille  Ti- 
burtine ,  aujourd'hui  église  St-Georges  ; 
il  est  en  travertin  et  de  la  forme  d'un  car- 
ré long ,  orné  de  quatre  colonnes  ioniques 
de  front.  On  va  ensuite  à  la 

Grotte  de  Neptune.  On  y  descend  par 
un  sentier  très  commode.  L'i4 nio,  après 
avoir  formé  la  grande  cascade,  se  précipite 
sous  les  rochers,  par  un  sentier  étroit, 
dans  cet  horrible  gouffre  appelé  ta  Grotte 
de  Neptune ,  où  il  a  formé  des  arcades  et 
des  cavernes.  Oo  remonte ,  puis  on  des- 
cend un  escalier  étroit  pratiqué  dans  le  tra- 
vertin ,  au  bas  duquel  on  trouve  la 

Grotte  des  Sirèn  s.  —  11  y  a  peu  de 
temps  que  Ton  a  découvert  le  chemin  qui 
conduit  à  cette  imposante ,  mais  délicieuse 
grotte,  où  l'on  voit  une  troisième  chute  des 
eaux  de  l'Anio.  Elle  n'est  pas  moins  eu- 


et  en  prenant  le  sentier  â  droite ,  on  ym 
voir  les 

Cascatelles  de  Tivoli.  Les  eaux  de  l'A- 
nio, après  avoir  servi  pour  les  fabriques  de 
cuivre,  de  fer,  etc.,  viennent  former  ces 
petites  cascades ,.  qui  ne  sont  ni  moins  in- 
téressantes ,  ni  moins  pittoresques  que  la 
grande. 

En  faisant  le  tour  des  cascatelles ,  on 
montre  à  droite  l'emplacement  présumé  de 
h  villa  de  Catulle,  qui  cependant* était 
bien  plus  près  de  Rome.  On  montre  en- 
suite, près  de  l'église  de  Saini-AnSoitÈe , 
les  ruines  d*une  maison  de  campagne  qu'on 
aime  â  appeler  la  maison  d'Horaee  ;  et , 
après  cela,  celle  de  la  Vierge  de  Quinii- 
liolo ,  bâtie  sur  l'emplacement  de  la  mai- 
son de  Quint'.lius  Narus.  Après  avoir  mar- 
ché pendant  quelque  temps,  on  arrive  aux 
ruines  d'une  église  très  vaste  appelée  la 

Villa  de  Mécène.  Cette  villa  était  très 
vaste  et  très  magnifique,  comme  oo  le  voit 
par  ses  restes.  En  entrant  ii  Tivoli  par  la 
porte  Romaine,  on  trouve  la 

Villa  d'Esté.  La  oassine  est  ornée  de 
fresques  de  Zuccari  Mutien  ,  et  d'autres 
artistes  de  leur  époque  ;  ces  fresques,  rela- 
tives à  l'histoire  de  Tivoli ,  ont  beauc4Hip 
souffert.  A  10  milles  au-dessus  de  Tivoli . 
sur  la  voie Ka/érienne,  est  Hcot^are,  jadis 
Varia,  où  l'on  voit  les  restes  d'un  ancien 
pont  sous  lequel  passait  Teau  Claudienne. 
3  milles  plus  loin,  on  parvient  à  Licenzm, 
village  appelé  anciennement  Digentia  : 
c'est  dans  ses  environs  qu'était  la  célètyre 
maison  de  campagne  d'Horace ,  célébrée 
par  son  maître ,  et  dont  on  montre  encore 
les  restes  de  mosaïques.  A  19  milles  de 
Tivoli,  et  à  ti  de  Rome  est  située 

PALESTRINE.  C'est  l'ancienne  Pré- 
neste,  ville  fort  célèbre  dans  l'histoire, 
et  qui  date  d'avant  la  guerre  de  Troie  — 
A  8  milles  de  Palestrinc ,  est  le  petit  vil- 
lage de  Colonna^  près  duquel  on  trouve  la 
source  de  l'eau  Félix.  Au  bas  de  Colonna 
est  un  petit  lac  qu'on  croit  le  Regillui  des 
anciens.  A  6  milles  de  Colonna  et  â  12 
milles  de  Rome,  est 

FRASCAT1.  En  entrant  par  la  porte 
principale  de  la  ville ,  se  présente  d'abord . 


rieuse  et  pittoresque  que  celle  de  Neptune,  une  belle  place  sur  laquelle  est  la  grande 
En  remontant  de  la  Grotte  des  Sirènes  ,|église  cathédrale  de  Saint  ^Pierre,  et 


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ROUTfi  463.  —  DE  PABIS  A  BOMB. 


635 


nne  belle  fontaine.  Parmi  les  maisons  de 
plaisance,  la  plus  magniûque  est  la  villa 
Aldobrandini ,  nommée  Belvédère,  h 
cause  de  sa  délicieuse  situation ,  qui  est 
au-dessus  de  Frascati.  Cicéron  y  avait  sa 
maison  de-campagne ,  dont  les  restes  sont 
appelés  les  Grottes  de  Cieéron. 

La  villa  Mondragone ,  qui  appartient 
aussi  à  la  maison  Borghèse,  est  remarqua- 
ble par  les  terrasses»  les  allées,  les  jardins 
et  les  fontaines.  La  cassine ,  fiiite  sur  les 
dessins  de  Flamine  Pomio ,  est  de  la 
plus  grande  magnificence.  —  Par  la  villa 
Mondragone ,  on  passe ,  sans  interrup- 
tion »  à  la  villa  Taverna,  En  sortant  de 
Frascati,  on  trouve  d'abord  la  villa  Contit 
où  Ton  voit  de  vastes  jardins  et  des  jets 
il*eau.  Suit  la  villa  Bracciano ,  dont  la 
cassine  est  décorée  de  peintures  de  Jeanr- 


Paul  Pannini  et  des  élèves  du  Domtni- 
quin.  A  4  milles  de  Frascati  est 

MARINO  On  a  prétendu  que  cette  jolie 
ville  a  pris  son  nom  de  Mari  us,  ou  de  Lu- 
cius  Murena ,  oui  y  avaient  leurs  maisons 
de  plaisance  :  la  ville ,  vue  de  loin ,  pro- 
duit un  bel  effet.  Plus  loin  est 

Castel-Gandolfo  ,  petit  village  char- 
mant et  très  salubre.  Les  papes  y  ont  feit 
bâtir  un  grand  palais  et  un  jardin  pour  y 
passer  une  p«rtie  de  l'automne.  A  l'entrée 
on  voit  la  villa  Barberini ,  qui  renferme 
des  restes  considéFables  de  la  maison  de 
campagne  de  Domitien.  Le  lac  environné  de 
monts  qui  est  sous  Castel-Gandolfo ,  et  qw 
a  été  le  cratère  d'un  volcan,  présente  une 
très  belle  vue  pittoresque  :  il  a5  à  6  milles 
decireuit  et  160  mètres  de  profondeur. 


ROUTE  462. 

.      DE 

PARIS  A  RMOS, 

Par  Marseille, 

GÊJîiES ,  LivouRNE  et  Civjta-Vbcchia. 

De  Paris  k  Lyon,  chemin  de  fer  jusau'è 

kU. 

Châlon.  Plusieurs  départs 

par  jour. 

Villcneuve-sur-Yonne. 
Saint-Julien-du-Sault. 

127 
155 

Stations: 

JOIGNY. 

146 

kil. 

.  La  Roche. 

155 

De  Paris. 

» 

Brienon. 

164 

•  Charenton. 

» 

Sawt-Florentin. 

175 

ViUeneuveSl-Georges. 

45 

Flogny. 

184 

MontgeroD. 

18 

Tonnerre. 

197 

Brunoy. 

21 

Prix:20f.35.15f.30.11f.55 

Gombs-la-Ville. 
Lieusaint. 
Gesson. 
Melun. 

26 
31 
58 
U 

De  Tonnerre  à  Dijon,  service  de 
diligence,  12  myr.  Corres- 

pondant avec  le  chemin  de 
fer. 

Bois-le-Roi. 

61 

FONTAINBBLEAU. 

59 

De  DuoN,  chemin  de  fer. 

1 

Thomery. 

64 

Perrigny. 

7 

lloret.S«n(-llamès. 

68 

Gevrey. 

11 

MONTERRMl. 

79 

Vougeot. 

17 

89 

Nuits. 

22 

Pontrsur-Yonne. 

102 

Corgoloin. 

29 

Sens. 

115 

BfiAUNE. 

38 

dbyGoogk 


636 


BOUTE  462.  —  DE  PABIS  A  ROME. 


kll. 

kSl. 

Meursault. 

45 

L'Estaque. 

110 

Chagny. 

53 

Séon. 

Ut 

Fontaines 

59 

Saint-Joseph- 

115 

Chalon. 

69 

Saint-Barthélémy. 

117 

Prix  :  7  f.  10. 

5f.35. 

if. 

Mabsbille. 
Prix:15f.i5. 

9f.95 

120 

6Ï.55. 

De  Chalon,  par  la  vapeur  sur  le  Rhôqe, 
jusqu'il  Lyon  en  7  h. 

De  Lyon  à  Marseille,  bateaux  à  vapeur. 
D  y  a  diverses  compagnies  sur  le  quai  du 
Rhône  et  place  de  la  Charité.  Départ  au 
point  du  jour  :  prix  variables ,  de  15  à  20 
1r.  en  général  aux  premières  ;  un  tiers  de 
moins  aux  secondes.  Le  bateau  en  descen> 
•dant  feit  de  5  à  6  1.  à  l'heure.  En  été  on 
arrive  à  Avignon  entre  4  et  5  h.  du  soir. 

Servicesjoumaliers  le  matin  pour     • 
Vienne,  Trajeten  2  h.  1«  chambre,  4  fr.  ; 

2<>  chambre,  2  fr. 
Valence.  Trajet  en  5  h.  1«>  ch.  10  fr.  ; 

2e  ch.  7  fr.  50  c. 
Avignon.  Trajet  en  10  h.  1"  ch.  20  fr.  ; 

2ech.  15fr. 
Beaucaire.  Trajet  en  12h.  l"ch.  22  fr.; 

2e  ch.  • 
Àrfes.  Trajet  en  14  h.  l"  ch.  52  fr.  ; 

2e  ch.  18  fr. 
Marseille.  Trajet  en  18  h.  Iw  ch.  25  fr.; 

2«  ch.  20  fr. 

Tous  ces  prix  sont  très  variables. 

A  Avignon ,  le  voyageur  peut  quitter  le 
steamer  et  prendre  le. chemin  de  fer  pour 
Marseille,  où  il  arrivera  vers  les  9  h.  du 
soir. 


Stations  : 


kll, 


►'Avignon. 

» 

Rognonas. 

6 

Cadilian. 

12 

Tarascon. 

21 

Ségonnaux. 

27 

Arles. 

54 

Raphèie. 

43 

Saint-Martin/ 

50 

Enlressen. 

63 

Constantine. 

67 

Saint-Cbamas. 

72 

Berre. 

87 

Rognac. 

95 

Vitrolles. 

97 

Pas-des-Lanciers. 

102 

Cette  première  roule  est  la  plus  suivie 
maintenant,  comme  étant  la  plus  courte  et 
la  plus  économique. 

De  Marseille  (v.  page  167),  le  voya- 
geur peut  choisir  soit  les  paquebots  de 
l'administration  des  Postes  Françaises 

Départs  tes  1,  11,  21  de  chaque  mois. 

Retours  les  8,  18,  28.  — 

Touchant  à  :  Livoume.  Trajet  en  1  j. 
Ire  ch.  80  fr.,  2e  ch.  48  fr.  ;  Citnta- 
Vecchia.  Trajet  en  2  j.  1«  ch.  105  .fr. , 
2e  ch<  63  fr.  (Départs  et  prix  variables) 

Prix  de  la  nourriture  par  jour  :  6  fr.  aux 
premières,  et  4  fr.  aux  deuxièmes  places. 

Les  voitures  à  4  roues  payent  le  prix 
d'une  première  place,  et  celles  à  (k«x 
roues  le  prix  d'une  deuxième  place. 

Ou  bien  les  paquebots  sardes,  de  la  fane 
de  150  chevaux. 

Départs  les  3,' 13,  23  de  chaque  mois, 

Retours  —  — 

Touchant  k  :  Gênes.  Trajet  en  21  h. 
1«  ch.  80 fr.,  2e  ch.  70  fr.;  Livoume. 
Trajet  en  51  h.  1^  ch.  100  fr.,  2«  ch. 
70  fr  ;  Civi7o-FcccAio.  Trajet  en  45  h. 
Iwch.  130fr.,2ech.  80fr. 

On  est  également  bien  sur  les  paquebots 
français,  de  160  chevaux. 

Touchaut  à  :  Gênes.  Trajet  en  21  h. 
iw  ch.  70  fr.,  2e  chi  45  fr.;  Livoume. 
Trajeten  31  h.  1«  ch.  100fr.,2«ch. 
65  fr.  ;  Civita-Vecckia.  Trajet  en  45  h. 
Irech.  130fr.,  2ech.  85  fr. 

La  nourriture  est  comprise  dans  le  prix 
du  passage  aux  premières,  mais  non  pas 
aux  deuxièmes  places. 

Les  voitures  et  les  chevaux  payent  pour 
transport  le  prix  d'une  première  place  pour 
chaque  destination. 

Paquebots  de  M»  Rostand  et  C'*,  où 
l'on  est  très-bien. 

Il  existe  encore  plusieurs  autres  compa- 
gnies qui  font  le  service  jusqu'à  Naples. 

Après  avoir  quitté  Marseille,  le  steamer 


dbyGoogk 


ROCTTE   4Ô3.  —  DE  PARIS  A  ROMB. 


657 


suit  les  beaux  rivages  de  la  Proveoce, 
passe  devant  Toulon ,  les  lies  d*Hyères , 
Nice ,  et  touche ,  après  environ  21  heures 
d'une  belle  navigation  à 

OENES(t;.  route  i24). 

De  Gênes  le  [Paquebot  se  dirige  vers  le 
S.-E.,  ayant  toujours  à  sa  droite  les  côtes 
pittoresques  de  l'antique  Ligurie.  On  passe 
devant 

CHIAVARI,  petite  ville,  d'environ  7,000 
hab.  avec  de  bonnes  pêcheries  d'anchois, 

Bientôt  nous  apercevons 

SPEZZlÀ,  villedei,OOOh.,  située  sur 
un  golfe  qui  passe  pour  le  plus  beau  de  la 
Méditerranée. 

LIVOURNE(f;.  r.-456).  —  Hôleh  :  du 
Nord.  Thomson,  Fisher,  Smith,  T Aigle- 
Noir  (l'Aquila  Nera) ,  la  Grande-Bretagne , 
des  Etrangers.  —  Ici  les  steamers  relâchent 
pendant  environ  6  heures ,  et  comme  Li- 
voume  est  un  port  libre ,  les  bagages  ne 
sont  point  visités ,  mais  les  passe-ports 
Spnt  scrupuleusement  examinés,  surtout 
depuis  les  derniers  événemeqts  politiques 
survenus  dans  cette  partie  de  l'ItaUe.  Iv. 
p.  601.) 

A  peine  avons-nous  quitté  Livourne,  que 
nous  apercevons  au  loin  \e  petit  village  de 
Montenero,  dont  l'église,  dédiée  k  Notre- 
Dame,  couronne  une  charmante  colline. 
On  s'éloigne  du  rivage  et  nous  laissons  à 
gauche  la  petite  île  de  Caprija ,  puis  YUe 
d'Elbe, 


Après  1 7  h.  de  navigation ,  on  arrive  à 

CIVITA-VECCBIA.  -- Prix  du  débar- 
quement :  du  steamer  à  terre ,  1  paul  (51 
cent)  par  personne;  pour  porter  le  ba- 
gage à  la  douane,  1  paul  ;  pour  les  malles, 
1  paul  1/2.  Bien  que  port  libre,  les  forma- 
lités à  remplir  sont  ici  très  fatigantes. 

CIVITA-VECCHIA  {Centum  Celît). 
Hôtels  :  del'Europe,  des  îles  Britanniques, 
nouvelle  maison.  —  G'est  à  l'empereur 
Trajan  que  celte  ville,  autrefois  pauvre  vil- 
lage, doit  son  importance.  Son  port  est 
assez  beau  ;  ses  rues  sont  en  général  étroi- 
tes, mais  bien  alignées  ;  c'est  l'entrepôt  de 
toutes  les  marchandises  de  Rome.  On  y 
trouve  une  église  paroissiale,  plusieurs  cou- 
vents, un  théâtre,  un  arsenal,  des  chantiers 
de  construction  et  un  bagne.  Pop.  8,000 
habitants. 

A  une  petite  distance  de  la  ville,  se 
trouvent  les  bains  de  Pala%%i ,  que  Pline 
nomme  Acquœ  Tauri. 

Diligences  et  voiturins  (vetturini)  pour 
Rome  ;  service  journalier.  Malle-poste , 
tous  les  soirs  à  8  h.  Prix  des  diligences  : 
SOpauls  (10  fr.  68  c),  et  par  la  md/e- 
po«^e,  24  panls  (12  fir.  12  c). 

De  Civita-Vecchia  à  Rome,  7  p.  141., 
passant  par 

Severo.  2  p. 

Palo  1  .   1/2 

Castelguido.  1      1/2 

Rome  (v.  route  461).  2 


ROUTE  463. 

DE  PARIS  A  ROUE, 

(2ai9  rouie) 
Par  MiLAN;  Bologne  et  Florence,  45  myr.  5  kil.  en  France,  et 
^  07  postes  ^/2  en  Suisse  et  en  Italie.  , 


De  Paris  k  Milan ,  par  Genève  (v.  route 
434). 

A  Genève.  51  mvr.  5  kil. 

De  Genève  à  Mihn.  52  p.  1/2 


De  Milan  à  Rome  (v.  route  451 ,  455  et 
461).  55  p. 

Rome  [v,  route  461). 


Digitized  by  VjOOQI^ 


638 


BOUTE  46é.  —  DE  BOLOGNE  A  BOMB. 

ROUTE  464. 


Par  RiMiNi ,  Pesaro,  âmcone  et  Fougno,  59  p.  5/4.  78  1.  4/2. 

belle  et  longue  plaine  de  la  Lombaniie. 
Les.  environs  sont  agréables  et  couverts  de 
plantations  de  peupliers.  Les  rues  y  sait 
bien  entretenues. 

laCathédrale^  où  reposent  les  corps  à 
saint  Pierre-Chrysologue  et  de  saint  Cas- 
sien,  a  été  réparée  d'après  le  dessin  de 
Morelli,  architecte  dlmola.  On  v<Ht ,  m 
anciens  Jacobins,  un  beau  tableau  de  Laà 
Carrache ,  et  un  autre  à  la  confrérie  à 
Saint-Charles.  VHôpital  est  aussi  ftrt 
beau  ,  ainsi  que  le  théâtre;  le  eomnene 
d*lmola  consisteen  vins  et  crème  detailit 
Pop.  40,000  hab. 

Suivant  UN^yours  la  même  direction ,  m 
arrivti  à 

FAENZA  (Faveniia).  Hôtel  :  la  Poste. 
—  Ville  de  20,000  hab. ,  assez  grande  ff 
assez  bien  bâtie ,  située  sur  TÂmon,  qi 
en  baigne  les  murs  ;  on  peut  la  refvder 
comme  la  Florence  de  la  Romagne.  Faoïa 
a  la  forme  d'un  carré  régulier  ;  elle  estes- 
tourée  de  murailles  de  la  longueur  d'œ 
lieue  h  peu  près,  et  coupée  par  quatre  ek^ 
mins  principaux  qui  aboutissent  à  la  pis» 
publique ,  entourée  de  portiques  qui  !■ 
donnent  la  figure  d'un  amphithéâtre. 

Celte  place  est  ornée  du  Palais ,  à 
nouveau  Théâtre ,  de  la  Tour  de  VBw- 
loge,  de  la  Fontaine  et  du  Dôme.  Le  If 
ceum  et  plusieurs  églises  possèdent  d* 
belles  toiles ,  par  Carlo  Cignani ,  C«^ 
gione,  Jaccopone  Faentino,  élèvedeRfr 
phaël  ;  un  tableau  du  ^tde,  ainsi  que  des 
bas-reliefs  d'une  belle  exécution. 

Faenza  est  la  patrie  du  célèbre  mattté- 
maticien  Torricelli  et  la  première  ville  d« 
l'Italie  où  l'on  ait  fabriqué  de  la  faïence- 
La  route  suit  toigours  une  ligne  droilsi 
après  avoir  traversé  lé  Montone ,  on  ea- 
treà 

FORLL  —  Hôtel  :  la  Poste.  —  A^ 
ciennement  Forum  Livii;  ville  conâ- 

sur  les  ruines  de  Forttm  Cornc/fï,  et  si- dérable  ,    bâtie   par  Livius   Salinator. 

tuée  sur  une  branche  du  Santemo,  entre  le  après  la  défaite  d'Asdrubal,  sur  le  MéUmt. 

Bolonais  et  la  Romagne»  à  l'entrée  de  lai  II  y  a  une  place  fort  vaste  et  qui  est  ooe 


De  Bologne  à  S.  Niccolo. 

^  P 

1M 

Imola. 

i/4 

Faenza. 

Forli. 

Cesena. 

1/2 

Savignano. 

Rimini. 

Cattolica. 

i/2 

Pesaro. 

Fano. 

MarotU. 

Sinigaglia. 

Case  Bruciate. 

Ancône. 

iM 

Osimo. 

4/2 

Lorette. 

Recanati. 

3/4 

Sambuchetto. 

5/i 

Macerata. 

Tolentino. 

1/2 

Valcimara. 

Ponte  délia  Trave. 

Serravalle. 

Case  nuove. 

Fuligno. 

Spolette. 

LeVene. 

LaStrettura. 

Terni. 

Narni. 

Otriccli. 

Borghetto. 

3/4 

Cività  Castellana. 

3/4 

Nepi. 

Monterosi. 

5/4 

Baccaoo. 

La  Storta. 

Rome. 

1/* 

Au  sortir  de  Bologne,  la  route  est  droite 
et  suit  une  direction  S.  E.,  à  travers  un 
pays  de  plaine,  jusqu'à 

IMOLA.  —  Hôtel  :  la  Poste  ;  ville  bâtie 


dbyGoOgk 


BODTB  464.  —  DB  BOLOONB  A  ROMB. 


639 


des  plus  belles  de  Tltalie.  On  y  voit  de 
beaux  édifices ,  entre  autres'  le  palais  des 
Magistrats,  le  Mont-de-Piété  et  hPioMa . 
On  dit  que  la  salle  du  conseil  a  été  peinte 
par  i{ap/»aéL  On  remarque  dans  la  Cathé- 
drale la  coupole  de  la  Vierge  du  feu,  peinte 
par  Charles  Cignani ,  qui  y  travailla  20 
années.  V église  de  Saint  Philippe-Néri 
-renferme  aussi  do  beaux  tableaux  de  Ct- 
gntmi ,  de  Charles  Marotte  et  du  Guer- 
ehin  ;  on  voit  un  autre  bon  tableau  i  la 
Madana  del  Popolo.  Aux  Observantins^ 
est  une .  Conception  de  Guido  Reni. 
Véglise  de  Saint-Mer ourial,  des  anciens 
Vallambrosains,  mérite  aussi  d*être  remar- 
quée. Pop.  46,000  hab. 

FORLIMPOLI  (l'ancien  forum  Pom- 
pilii) ,  dont  il  ne  reste  que  des  ruines  sur 
lesquelles  s'élèvent  un  château  et  quelques 
maisons  formant  une  localité  de  4,000  h. 
Avant  d'arriver  à  Césène ,  on  passe  le 
Savio  sur  un  pont  roagnitique. 
.  CÉSÉNE.  —  jyd/e/ :1a  Poste.— Jolie 
ville  située  au  pied  d'une  colline ,  et  bai- 
gnée par  le  Savio  ;  elle  renferme  au  plus 
8,000  hab.  Elle  a  toc^ours  été  célèbre  par 
ses  vins  et  le  chanvre  qu'on  y  recueille. 
On  trouve  dans  les  environs  beaucoup  de 
mines  de  soufre.  Cette  ville  a  quelques 
portiques. 

A  une  lîeue  1/2  environ  de  Césène ,  on 
,  traverse  le  fameux  Rubicon,  maintenant 
petite  rivière  sans  importance  appelée  Pu- 
I  eiatello.  De  là ,  passant  par  le  beau  vil 
lage  de  Savignano  ,  on  arrive  à 
RIMINI.  —  BôleU  :  la  Poste;  les  trois 
I  Rois  et  la  Fontaine.  —  Ville  et  port  de 
mer  très  ancien,  de  10,000  hab.,  situé 
,  à  l'embouchure  de  la  Marecchia,  jadis 
,  Àriminum.  Près  de  la  porte  de  Saint- 
Julien  est  un  pont  magnifique  et  bien  orné, 
I  construit  en  beau  marbre ,  sous  les  empe- 
,  leurs  Auguste  et  Tibère,  dans  le  lieu  même 
f  où  se  réunissent  les  deux  routes  consu- 
,  laires  Flaminienne  et  Emilienne.  En  sor- 
I  tant  de  la  ville,  on  passe  par  la  Porte  Ro- 
maine sous  un  bel  arc  de  triomphe  élevé 
.  en  l'honneur  d'Auguste. —  Visitez  la  Ca- 
^  thédralede  Saint-François,  construite 
,  dans  le  xv«  siècle ,  d'après  les  dessins  de 
I  Léon-Baptiste  Albert! ,  architecte  de  Flo- 
,  renée,  sur  les  restes  de  l'ancienne  métro- 


pôle.  —  Dans  V église  }iû\s  des  Capucins 
sont  les  ruines  de  l'amphithéâtre  de  Publius 
Sempronius  :  sur  la  place  du  Marché,  où 
est  encore  le  portique  de  la  Poissonnerie , 
on  remarque  un  piédestal  qu'on  dit  être  la 
Tribune  de  Jules  César ,  d'où  il  harangua 
son  armée  avant  le  passage  du  Rubicon. 
Sur  la  place ,  devant  le  palais  du  Magis- 
trat, on  voit  une  belle  fontaine  en  marbre, 
et  la  statue  de  Paul  V  en  bronze.  Dans 
V église  de  Saint  Julien  on  remarque  le 
Martyre  de  ce  saint,  peint  par  Paul  Véro- 
nèse.  Les  églises  de  Saint-Augustin  et 
de  Saint-Xavier,  avec  des  portiques  et  des 
fontaines,  sur  le  plan  de  Buonamici ,  an- 
nexées au  collège,  autrefois  des  Jésuites , 
méritent  d'être  visitées.  On  admire  la  bi- 
bliothèque du  comte  Gambalunga,  &  pré- 
sent publique,  et  riche  de  50,000  vo-* 
lûmes. 

De  Rimini,  une  route  non  montée  con- 
duit k  \t  milles  S.  à  la  petite  république 
de  San-Marino  (Saint-Marin).  Cette  ex- 
cursion ne  peut  se  foire  qu'à  pied  ou  à  che- 
val ,  à  cause  de  l'escarpement  de  la  route. 
Une  montagne  et  quelques  émmences  qui 
l'entourent ,  forment  tout  son  territoire.— 
On  y  compte  3  châteaux ,  5  églises  et  en- 
viron 5,000  hab.  L'hiver  y  est  très  rigou- 
reux ,  et  il  y  a  de  la  neige  pendant  six 
mois  de  l'année. 

Au  sortir  de  Rimini ,  la  route  suit  le 
littoral  de  V Adriatique,  traverse  la  Catto- 
lica,  d'où  bientôt  on  atteint 

PESARO  (Pisaurus).  —  Hôtels  :  la 
Poste,  la  Ville-de-Parme,  les  trois  Rois. 
—  Ancienne  ville  de  l'Urbinate,  située 
entre  la  mer  et  les  collines,  près  de  laquelle 
coule  la  petite  rivière  de  Foglio.  —  On  y 
voit  de  beaux  édiGces ,  et  dans  les  églises 
on  conserve  des  tableaux  et  des  fresques 
très  estimés.  On  admire,  entre  autres,  plu- 
sieurs tableaux  excellents  du  Barroche  , 
qu'on  peut  regarder  comme  le  maître  de  la 
peinture  dans  la  Romagne.  Il  y  a ,  dans  la 
Cathédrale ,  une  Circoncision  de  cet  ar- 
tiste, et  un  saint  Jérôme  du  Guide  ;  dans 
Véglise  du  Nom-de-Jésus ,  un  saint  Au- 
gustin de  Palma.  La  Place  est  ornée 
d'une  fontaine  et  d'une  statue  en  marbre 
d'Urbain  VU.  Il  faut  visiter  le  Port .  les 
ruines  d'un  ancien  Pont  construit  sons 


dbyGoogk 


640 


BOUTE  464.  —  D£  BOLOGNB  A  BOMB. 


l'empire  d'Auguste  ou  de  Trajan,  la  collec- 
tion d'inscriptions  et  d'autres  antiquités  de 
MM.  Amati  et  Oiivieri ,  et  le  Musée  Pas- 
«ert.  "^  Pesaro  est  la  pairie  de  Rossini. 
PoD,  48,000  hab. 

Dans  le  voisinage  se  trouve  la  villa  de 
la  princesse  de  Galles,  depuis  reine  d'An- 
gleterre ,  maintenant  la  propriété  de  la  fa- 
mille Bergamê.  On  voitdansle  jardin  deux 
mausolées  élevés  par  la  princesse ,  l'un  k 
s«  fille,  première  femme  du  roi  des  Belges, 
l'autre  à  son  frère ,  prince  de  Brunswick , 
tué  à  Waterloo. 

A  31  milles  de  Pesaro ,  une  route  non 
montée  conduit  k 

URBIN  [Urbino),  ville  capitale  de  la 
Délégation,  avec  une  population  de  14,000 
hab.  et  célèbre  pour  avoir  donné  naissance 
à  Raphaël  et  à  Bramante. 

En  quittant  Pesaro,  nous  avons  toujours 
la  mer  à  notre  gauche  jusqu'à 

¥Xm.—H6telê  :  le  Maure,  les  Trois- 
Rois.  — AutrefoisFanum  Fortunœ  (déesse 
dont  on  voit  sur  une  fontaine  une  très  belle 
statue).  Cette  ville  est  située  sur  la  mer , 
près  du  Métauro.  —  Voyez  les  mines  d'un 
Arc  de  triomphe  élevé  en  l'honneur  d'Au- 
guste, ou,  selon  d'autres ,  en  l'honneur  de 
Constantin.  —  La  Cathédrale,  ornée  de 
fresques  du  Dominiquin ,  Sainl-Pater- 
nien  eiSnint-Pierrej  senties  églises  les 
les  plus  remarquables  ;  elles  renferment  de 
bonnes  peintures.  Le  Théâtre  est  un  des 

Elus  beaux  de  l'Italie  par  sa  grandeur,  par 
I  quantité  et  la  distribution  des  loges  au- 
tant que  par  la  perspective  et  les  décora- 
tions. La  Bibliothèque  mérite  l'attention 
du  voyageur  instruit 

De  Fano  une  route  de  poste  conduit  à 
Rome,  en  passant  par  Foligno. 

On  traverse  Marottaen^  heures;  après 
on  arrive  à 

SINIGAGLIA.  —  Hôtel  :  délia  For- 
mi<îa  (la  Fourmi).  —  Ville  de  8,000  hab., 
située  sur  les  bords  de  la  mer  et  commer- 
çante. Sa  fondation  date  des  anciens  Gau 
lois.  Sinigaglia  est  renommé  par  la  foire  cé- 
lèbre qui  s'y  tient  tous  les  ans  et  qui  attire 
un  nombre  considérable  d'étrangers  ;  elle 
commence  en  juillet  et  dure  19  jours.  — 
Visitez  la  Cathédrale ,  les  égliMS  Saint- 


des  peintures  des  plus  grands  maîtres.  Vi- 
sitez aussi  le  nouveau  théâtre. 

ANCONE.  —  HôteU  :  Royal,  la  Paix. 
la  Grande-Bretagne.  —  Ancienne  vilk 
bfttie  sur  le  penchant  d'une  colline  qui  s  V 
vance  dans  la  mer  .-Son  port,  de  forme  cir- 
culaire, défendu  par  %  môles,  est  un  des 
plus  beaux  et  des  plus  fréquentés  de  lll»- 
lie.  Trajan  le  fit  considérablement  agru- 
dir,  et  ce  fut  pour  marquer  lear  reconnais- 
sance à  c^t  empereur ,  que  les  habitanli 
d'Ancône  érigèrent  en  son  honneur  m 
arc  de  triomphe  qu'on  voit  encore  sur  la 
jetée  du  port  ou  &  l'entrée  du  môle ,  mo- 
nument qui  est  un  des  mieux  conservés  d« 
ce  genre.  —  Assez  près  est  un  autre  arc 
de  triompiie  moderne,  élevé  en  rhonnev 
du  pape  Clément  XII,  qui  avait  commeDcé 
le  mule  et  le  lazaret.  Ce  second  arc»  d'ordr» 
dorique,  est  assez  estimé.  —  Capitale  éé 
la  Délégation ,  siège  d'un  évêché  et  de 
hautes  cours  de  justice  et  des  autorités  ée 
la  province.  Pop.  56,000  habii.,  san^ 
compter  5,000  juifs  qui  font  un  commen* 
actif  et  habitent  un  quartier  séparé. 

Les  édifices  les  plus  remarquables  son: 
la  Cathédrale ,  située  sur  la  pointe  da 
Cap,  sur  l'emplacement  du  temple  de  Vé- 
nus; l'intérieur  est  orné  des  dépouilles  di 
temple  de  Vénus  et  de  jolies  fresques  par 
de  Gentili  et  Podesli,  ainsi  que  debeUts 
toiles,  par  Francesca,  Lippiei  Gueremo. 
L'église  San-Àgostino  (Saint-AugiKtin) 
contient  de  belles  peintures.  La  prioci|iab 
porte  est  en  marbre  avec  des  statues ,  pu 
Mocrio.  Les  églises  de  l'/ncorono/a.  Mi- 
sericordia ,  San-Nicolo  et  Sania-Pela- 
gia,  méritent  d'être  visitées.  Le  poics 
du  gouvernement,  dans  une  situation  1res 
pittoresque ,  sert  de  résidence  au  légat  da 
pape.  La  Loggia  dei  Mercanti  (bourse^, 
est  un  noble  édifice  enrichi  de  marbre  et 
de  beaux  bas-reliefs  ;  le  palais  FerrtiU 
est  digne  de  Tibaldi ,  qui  était  architerie 
et  peintre.  Dans  le  palais  Manciforie^  se 
trouve  une  belle  galerie  de  peinture.  Le 
Grand  La%aret,  la  Protnenade  ei  la 
place  Sainl-Nicolo  méritent  d*6tre  vi- 
sités. 

Ancône  est  une  des  villes  les  plus  aa- 
tives  et  les  plus  commerçantes  de  rilalk  ; 


Martin  et  Sainle^CroiXt  où  se  trouvent  [ses  femmes ,  ainsi  que  celles  des  cOies  de 

dby  Google 


BOUTE  464.  —  DE  BOLOGNE  A  BOME. 


641 


r  Adriatique,  passent,  ajuste  titre,  pour  les 
plus  belles  de  h  Péninsule. 

D*ADcône ,  la  route  quitte  la  mer  et 
prend  une  direction  S.  à  travers  une  con- 
trée très  ondulée  jusqu'à     , 

OSIMO,  petite  ville  ou  Tarchéologue 
s*arréte toujours  avec  intérêt. 

Une  suite  de  courbes  vers  TE.  con- 
duit à 

LORETO(Xorf/te),  Lauretum,— Hô- 
teh  :  la  Cloche,  la  Poste.  —  Ville  mo- 
derne de  8,000  hab.,  située  sur  le  som- 
met d'une  colline ,  à  5/4  de  lieue  de  la 
mer  ;  ses  édifices  n'ont  rien  de  remarqua- 
ble et  sa  rue  principale  n'est  composée 
que  de  boutiques  où  Ton  vend  des  chape- 
lets ,  médailles  et  autres  reliques  et  objets 
de  dévotion. 

La  Sant\  Casa.  Ce  qu'il  y  a  de  plus  eu 
lieux  à  voir  dans  cette  ville  est  la  Santa 
Casa ,  ou  la  Maison  de  la  Vierge  ;  on  en 
trouve  sur  les  lieux  une  description  impri 
mée  et  très  détaillée;  il  nous  suffira  donc 
de  rapporter  ici  ce  que  Lorette  offre  déplus 
digne  de  fixer  l'attention  des  voyageurs. 

La  Santa  Casa  ou  la  Maisonnette  de  la 
Vierge,  qui  fut,  dit-on,  dans  le  xni«  siècle, 
miraculeusement  transportée  de  Nazareth 
en  DaUnatie,  et  de  Dalmalie  au  lieu  qu'elle 
occupe  enfin  aujourd'hui ,  après  avoir  plu- 
sieurs fois  changé  de  station  dans  la  forêt 
qui  environnait  Lorette,  estau  milieu  d'une 
riche  et  magnifique  église  qui  a  été  répa- 
rée dans  le  goût  moderne.  A  l'entrée  de 
cette  église ,  on  voit  une  statue  en  bronze 
de  Sixte  V,  et  sur  la  façade  la  statue  de  la 
Yierge ,  avec  des  bas-reliefs  et  des  portes 
en  bronze.  Les  chapelles  sont  décorées  de 
superbes  mosaïques ,  et  la  coupole  de  très 
belles  peintures.  La  Santa  Casa ,  située 
sous  cette  coupole ,  a  10  met.  60  cent,  de 
long,  i  met.  56  cent  de  large,  et  6  met. 
21  cent,  de  haut  ;  elle  est  bâtie  en  briques 
on  y  remarque  quelques  restes  de  pein 
tures  noircies  par  la  fumée  des  lampes  et 
des  cierges.  Les  chambranles  des  portes 
et  des  fenêtres  sont  revêtus  d'épaisses 
lames  d'argent  ;  le- pavé  est  formé  de  car- 
reaux de  marbre  blanc  et  rouge  ;  on  pré- 
tend que  les  anges .  en  transportant  cette 
maison,  laissèrent  à  Nazareth  l'ancien  pavé 
ainsi  que  les  fondations.  Au-dessus  oe  la 


cheminée,  qui  est  au  fond ,  du  côté  de  l'o- 
rient, est  une  niche  dans  laquelle  on  a  mis 
une  statue  de  la  Vierge  «  qu'on  dit  être  de 
bois  de  cèdre  et  avoirélé  sculptée  par  StLuc, 
quoique  cet  évangéliste  ne  Ât  point  sculp- 
teur. Cette  figure  est  couverte  d'or  et  de 
pierreries.  L'intérieur  de  la  Santa  Casa 
renferme  des  richesses  dont  l'œil  ne  peut 
soutenir  l'éclat,  et  que  l'imagination  aurait 
de  la  peine  à  évaluer.  On  y  admire  un  ta- 
bleau du  Barroccio  ;  l'Annonciation  et  la 
Cène,  par  Voyet.  Les  peuples  de  la  chré- 
tienté ont  une  si  grande  dévotion  pour  ce 
sanctuaire,  que  Lorette  est  devenu  le  plus 
fameux  pèlerinage  qu'il  y  ait  au  monde. 
Les  pèlerins  se  rassemblent  en  grandes 
compagnies  et  forment  plusieurs  caravanes 
qui  ont  chacune  leur  bannière ,  leur  gou- 
verneur et  leurs  prêtres. 

La  place  qui  est  en  face  est  ornée  de 
beaux  portiques  et  d'une  fontaine  dont  le 
bassin  est  en  marbre.  Visitez  le  Palais 
épiscopal  et  la  Pharmacie  où  se  trouvent 
300  vases  peints  d'après  les  dessins  de 
Raphaël  et  de  Jules  Romain . 

Nous  traversons  Aecanati,  où  se  trouve 
un  monument  en  bronze  en  l'honneur  de 
Notre-Dame  de  la  Montagne;  de  cette  pe- 
tite ville ,  un  aqueduc  conduit  l'eau  à  Lo- 
rette. 

Le  pays  que  nous  parcourons  est  déli- 
cieux jusqu*^ 

MACERATA.  —  Hôtel  :  la  Poste.  — 
Ville  de  10,000  hab.  Chef-lieu  de  la  Délé- 
gation ;  elle  est  bien  bâtie  et  contient  une 
université  et  quelques  collèges.  Parmi  les 
églises ,  on  cite  la  Cathédrale ,  les  Jé- 
suites ,  les  Bemabites  et  la  Chapelle  de 
la  Miséricorde ,  toutes  ornées  de  bonnes 
peintures  et  de  marbres.  LeThéâtret  situé 
sur  la  place,  est  un  noble  édifice,  construit, 
ainsi  que  la  cathédrale,  par  le  chevalier 
Morelli. 

TOLENTINO.  —  Hôtel  :  la  Poste.  — 
Petite  ville  bâtie  sUr  la  Chienta ,  et  qui 
n'offre  rien  de  remarquable.  En  sortant  de 
cette  ville,  on  entre  dans  les  Apennins,  au 
milieu  desquels  on  voyage' jusqu'aux  ap« 
proches  de  Poligno. 

En  remontant  le  cours  de  la  Chienta  on  ga- 
gne Ko/ctmar  a,villagesituédans  une  vallée 
couverte  de  superbes  chênes.  Ici  la  plaine 

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642 


BOUTE  465.  —  DE  BOLOGNE  A  HAVENNE. 


cesse ,  et  Ton  monte  continuellement  jus- 
qu'au passage  étroit  de  Serravalle. 

Serra VALLE  est  un  gros  bourg  qui  sé- 
pare la  Marche  d'Ancdne  de  rOmbrie;  il  est 
resserré  par  deux  montagnes  qui  sont  à 
peine  éloignées  Tune  de  Tautre  de  500 
mètres.  On  y  voit  les  ruines  des  murailles 
et  des  portes  d*un  château  bâti  par  les 
Goths.  A  Co/ Ftori/o,  qu'on  trouve  bientôt  vue  :  c'est  là  qu*est 
après  avoir  dépassé  Serravalle ,  le  chemin!     FOLIGNO  {v.  route  461). 
est  creusé  dans  le  rocher  et  forme  un  demi-{     De  Foligno  à  Rome,  v.  aussi  r.  461 
cercle  d'environ  2  milles  d'étendue.  — I 


Cet  étroit  passage  est  surtout  périlleux 
dans  le  temps  des  neiges. 

En  sortant  de  cette  espèce  de  gorge,  b 
route  n'offre  qu'une  continuité  de  montées 
et  de  descentes  au  milieu  d'une  nature  sas- 
vage. 

Bientôt  après  avoir  franchi  ces  mont»-  ' 
gnes ,  une  belle  vallée  se  présente  à  noiR 


ROUTE  46S. 


DE  BMiOGHTE  A  WLAinEBfNmf 

Par  Faenza,  ^2  1.  6  postes. 


De  Bologne  à  Faeuza  (v,  route  i6i)« 
5  p.  1/2. 

De  Faenza ,  une  route  nouvelle ,  incli- 
nant vers  le  N.-E.  conduit  en  2  p.  1/2  à 
Ravenne.  K  gauche,  sur  l'ancienne  route, 
nous  laissons 

LUGO,  ville  d'environ  10,000  hab. 
Elément  sur  notre  gauche,  se  trouve  Fu- 
ùgnano,  patrie  du  musicien  Corelli  et  du 
poète  moderne  Vincent  Monti. 

Ensuite  nous  traversons  Bagnacavallo; 
bientôt  après  quelques  petits  villages  et  la 
rivière  Montone  dont  nous  suivons  le  cours 
jusqu'à 

RAVENNE  (Ravenna).  —  Hôtel  :  la 
Spada.  —  Ville  très  ancienne  et  très  flo- 
rissante sous  le  gouvernement  des  Exar- 
ques, et  n'ayant  aujourd'hui  que  16,000 
hab.  Cette  ville  est  un  muséum  de  mosaï- 
ques ,  de  marbres  orientaux  et  de  sarco- 
phages. 

Parmi  les  monuments  religieux,  on  doit 
visiter  la  Cathédrale^  édifice  admirable  du 
xiv«  siècle ,  mais  moderne.  Dans  l'inté- 
rieur, la  nef  centrale  est  supportée  par  des 
colonnes  gracieuses  de  marbre  antique. 
Les  deux  chapelles  sont  peintes  à  fresque 
par  le  GuidCy  dont  on  voit  aussi  un  superbe 
tableau  l'eprésentant  Moïse  qui  fait  pleuvoir 
la  manne.  L'ancienne  chaire  ou  jubé ,  un 
siège  d'ivoire  et  le  calendrier  pascal ,  sont 
trois  objets  d'antiquité  chrétienne  qui  mé- 


ritent d'fitre  remarqués.  Les  antiqniim 
verront  avec  plaisir  un  grand  nombre  de 
pierres  sépulcrales  trouvées  dans  les  fouilles 
qu'on  a  faites  pour  réparer  ce  temple, 
maintenant  rangées  avec  ordre  dans  obc 
cour. 

L'ancienne  église  Saint-Vital  est  IB 
bel  octogone  soutenu  par  des  colonnes  ei 
marbre  grec,  et  orné  de  porphyres,  de  ■»• 
saïques  et  de  bas-reliefe  superbes ,  dâiiis 
de  l'ancienne  magnificence  de  Ravenoe. 
On  voit  dans  la  sacristie  le  Martyre  de  saint 
Vital,  peint  par  le  Baroche  ;  on  remarqni 
en  outre  la  bibliothèque  et  l'infirmerie  di 
monastère,  et  dans  le  jardin  le  tombeaade 
Galla  Placidia. 

V église  de  Saint-Jean-Baptiste,  cons- 
truite par  Placidia ,  a  été  réparée  dans  k 
goût  moderne.  On  y  voit  2i  colonnes  anti- 
ques, des  morceaux  de  porphyre ,  de  tctI 
antique,  et  l'ancien  pave  d'une  chapelle  en 
mosaïque  du  iv«  ou  v«  siècle. 

V église  de  Saint  -  Apollinaire  est 
soutenue  par  2-i  colonnes  de  marbre  grec, 
apportées  de  Constanlinople  ;  l'autel  est 
enrichi  de  porphyre ,  de  vert  antique  et 
d'albâtre  oriental.  La  tribune,  soutenue  par 
i  belles  colonnes  de  marbre  noir  et  blanc, 
est  ornée  des  plus  précieuses  mosaiïques. 

A  Sainl'Romuald  est  une  précieuse 
Annonciation  du  Guide ,  un  saint  Nicolas 
de  Cignani ,  un  saint  avec  un  ange  qui 


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BOUTB  469.   —  DE  BOME  A   PESABO. 


613 


chasse  le  diable,  du  Guerehin^  et  dans  le 
réfectoire  le  tombeau  du  Christ,  par  Va- 
sari. 

On  remarque,  daos  Sainie-Marie-du- 
Port, le  Martyre  de  saint  Marc,  peint  par 
Palma  le  vieux.  Dans  une  des  rues  de 
cette  ville,  on  voit  le  tombeau  du  Dante,  et 
non  loin  de  là  la  maison  dans  laquelle  lord 
Byron  écrivit  ses  tragédies  et  une  partie  de 
ses  poèmes. 

Dans  les  palais  Rasproni  et  Spreli 
sont  différents  lableaux  du  -Guide,  Au  Ba- 
rocAe  et  du  Guerchin.  La  place  princi- 


pale est  ornée  de  deux  colonnes  de  granit 
fort  élevées,  d'une  belle  statue  de  Clément 
VII  en  marbre  blanc ,  et  d'une  autre  d'A- 
lexandre VII,  en  bronze ,  mais  d'un  mau- 
vais goût.  A  1.  mille  environ  de  la  ville  se 
trouve  le  magnifique  mausolée  élevé  & 
Théodoric,  maintenant  Sainie-Marie-de- 
la-Rotonde.  —  La  Bibliothèque  est  riche 
de  40,000  vol  et  de  700  manuscrits. 
On  visitera  le  Muséum  des  Antiques. 

A  un  mille  de  Ravenne  est  la  Pineta 
(forêt de  pins),  tant  vantée  dans  l'anti- 
quité. 


ROUTE  466. 
DE  ROnE  A  CrriTA-VECCHIA, 

7p.;U  L  (v.  r.  462). 


ROUTE  467, 
DE  ROinUB  A  VITISRBE , 

6  p.  4/4,  ^ 5  1.  (t?.  r.  460  et  lisez  en  sens  inverse). 


ROUTE  468. 
DE  Rom:  A  AivconrK, 

Par  FoLïGNO  et  Lorettb,  24  p. ,  48  1.  (v.  r.  464  et  lisez  en  sens 

l'inverse). 


ROUTE  469. 
de  ROnc:  A  PESARO, 

Par  FoLiGNO  et  Fano,  24  postes  1/2,  49  lieues. 


De  Rome  k  Foligno  {v.  route 

Cantiaoo. 

Ip. 

461)..                                 13  p, 

Cagli. 

3/4 

Ponte-Centisimo.                       1 

Acqualunga. 

3/4 

Nocera.                                      1 

Fossombrone. 

1 

Gualdo.                                    i 

Calcinelli. 

1 

Sigillé.                                     1 

Fano. 

1 

Scheggio.                                 1 

Pesaro. 

4 

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611 


BOUTE  472.  —  DE  ROME  A  NAPLBS. 


De  Foligno ,  la  roate  suit  une  directioû 
N.  et  traverse  ane  contrée  assez  ondulée , 
coupée  de  plaines  et  de  inontagnes  formant 
des  ramifications  de  la  chaîne  centrale  de 
TApennin.  Deux  heures  après  avoir  quitté 
Foligno ,  nous  traversons 

NOCERA ,  qui  n'est  connu  aujourd'hui 
que  par  ses  bains  et  par  une  source  d'eaux 
légères,  célèbres  par  ses  qualités  médici 
nales  et  doucement  purgatives.  —  Après 
avoir  laissé  Cantiano^  on  passe  le  Mé- 
taure  sur  un  pont  d'une  grandeur  prodi 
gieuse ,  appelé  Ponto-Grosso ,  ouvrage 
digne  des  anciens  Romains. 

GAGLI  est  une  petite  ville  bâtie  par  les 
Romains ,  au  pied  du  Mont-Frelano  :  ici 
on  voit  le  Passa  délie  ScaUtte ,  ou  Pas 
des  Edielles.  Nous  suivons  toujours  depuis 


Rome  j  la  Voie  Flaminienne ,  jusqu*4 

FOSSOMBRONE.  —  Hôtel  :  la  Poste. 
—  Petite  ville ,  située  à  peu  près  au  mfirae 
endroit  que  l'ancien  Forum  Setnpronii  , 
qui  n'a  de  remarquable  que  le  beau  pont 
moderne ,  très  grand  et  d'une  seule  arcbe, 
sur  le  Métaure ,  et  quelques  traces  d'an- 
tiquités. On  y  voit  les  ruines  d*un  Uiéâr 
tre ,  un  beau  pavé  en  mosaïque  dans  fa 
maison  Passonei ,  et  dans  la  Cathédrale, 
de  bonnes  peintures  et  diverses  inscrip-  : 
lions.  On  y  travaille  très  bien  la  soie.  La 
roule  continue  k  suivre  la  rive  gauche  da 
J!f6/a»re  jusqu'à  Fano.  Ensuite  ,  coupant 
brusquement  à  gauche ,  elle  suit  le  liUo(raI 
jusqu'à 

PESARO.  (v.  page  639). 


ROUTE  470. 
DE  ROns:  À  SFOIiETTE , 

Par  Narni,  ^0  p.  ^2,  2^  1.  (v.  r.  464  et  lisez  en  sens  inverse). 


ROUTE  471. 
DE  ROmE  A  BOIiO€l]RnB , 

Par  Foligno  et  Pesaro,  55  postes,  70  lieues. 

De  Rome  à  Pesaro  (v,  route  469) ,  24  postes  4/2. 
De  Pesaro  a  Bologne  (v,  route  464) ,  40  postes  4/2. 


ROUTE  472. 

DE  ROHE  A  IVAPIiES  9 

(Irt  route) 
Par  Terracine  et  G  apode,  20  postes  4/4. 


De  Rome  à  la  Torre  di  Mezzavia.  1  p.  1/2 

Albano.  1 

Genzano.  5/4 

Velletri.  i 

Cisterna.  1 

Torre  de'  Tre-Ponti.  1     i/2 


Bocca  diFiume. 

Mesa. 

Ponte-Maggiore. 

Terracina. 

Fondi. 

Un. 


i,- 


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ROUTE  472.  —  DE  BOME  A  NAPLBS* 


6iS 


MoladiGaeta. 

Carigliano. 

Sla-ÀgaUia. 

Sparanisi. 

Capaa. 

Aversa. 

J<APLBS. 


De  CAPOUE ,  le  voyageur  pourra  pren- 
dre le  chemin  de  fer  jusqu'à  Naples ,  pas- 
sant par  Coserta  et  Àccera. 

COMlfUNICATIONS. 

De  Rome  k  Frascali.  1  p. 

De  Frascati  à  Albano.  1 

DeCapoueà  Naples,  par  Gaserta.  2     3/4 

Nous  sortons  de  Rome  par  la  porte  St- 
Jean ,  appelée  autrefois  porte  Celimonta- 
na,  et  nous  entrons  sur  la  Voie  Appienne, 
rouie  aujourd'hui  triste  et  solitaire ,  sur  la- 
quelle on  rencontre  cependant  de  nom- 
breuses ruines  ,  particulièrement  des  dé- 
bris d'aqueducs  et  de  monuments  funérai- 
res,  ce  qui  au  reste  n'égayé  point  le 
chemin.  A  1  poste  1/2  de  distance,  on 
entre  à 

TORRE  Dl  MEZZAVIA .  ainsi  nommé 
parce  que  cet  endroit  se  trouve  en  effet 
au  milieu  de  la  route  qui  est  entre  Rome 
et  Albano.  Là ,  laissant  à  gauche  le  Châ- 
teau Gandolphe ,  endroit  où  les  papes  ont 
coutume  de  séjourner  pendant  la  nelie  sai- 
son, nous  nous  approchons  du  lieu  où  s'é- 
leva jadis  Àlba-Longa  ;  nous  donnons  un 
coup^'œil  à  un  monument  antique  appelé 
le  Tombeau  dTAscagne ,  et  nous  entrons 
immédiatement  dans  la  petite  ville  d' 

ALBANO,  de  5,000  hab.,  qui  tire  son 
nom  du  joli  lac  voisin.  Cette  situation  n'of- 
frant rien  de  remarquable,  nous  nous  trans- 
porterons h 

GENZANO  (CinUana),  village  situé  à 
côté  du  lac  de  Némi  (Aricinium ,  Lacus 
TrivioRt  Spéculum  Dianœ).  En  nous 
écartant  un  peu  de  la  route ,  nous  pouvons 
visiter 

CIVITA-LAVINIA  (vulgairement  appe- 
lée Civila  délia  Vigna] ,  petit  château  sur 
remplacement  duquel  s'éleva  jadis  la  ville 
de  tanurio ,  patrie  d*Antunin  le  Pieux , 
et  de  ce  Milan  qui  tua  Claudius.  La  sta- 


tion suivante  nous  introduit  dans 

VELLETRl  {Velitrœ). Hôtel  :!a Poste. 

Autrefois  capitale  des  Volsques ,  et  pa- 
trie de  l'empereur  Octave  Auguste. Cette 
petite  ville  fut  le  séjour  favori  des  empe- 
reurs Tibère ,  Nena ,  Caligula  et  Othon , 
qui  y  possédaient  de  magnifiques  maisons 
de  plaisance.  — L'aspect  de  cette  ville  de 
12,000  hab.  est  très  pittoresque.  On  vi^ 
sitera  le  Palais  public ,  celui  de  lérnee/- 
lotti ,  qui  a  de  beaux  jardins  et  de  riches 
points  de  vues  :  c'est  ici  qu'était  autrefois 
le  célèbre  Musée  Borgiano ,  faisant  partie 
maintenant  du  Musée  Bourbonien  à  Na- 
ples. A  9  milles  environ ,  vers  les  monts 
Sabins  »  se  trouve 

CORA ,  ville  des  Volsques. — Visiter  les 
Murs  CyelopéenSt  et  les  restes  du  Tem- 
ple d'Hercule  et  de  Castor  et  Pollux. — 
Reprenant  la  grande  route,  nous  atteignons 
bientôt 

TORRE  DE  TRE-PONTï ,  où  Ton  com- 
mence à  apercevoir  les  Marais  Pontins , 
dont  la  longueur  est  d'environ  24  milles , 
sur  6  de  large.  C'est  sur  ces  marais  que 
l'on  a  constniit  fa  Linea  Pta,  nouvelle 
route  qui  rend  beaucoup  plus  commode  et 
plus  court  le  voyage  de  Rome  à  Terracioe. 
Au  commencement  des  Marais  Pontins, 
on  rencontre 

SEZZE  {Suessia  Pometi).  Ville  que  tra- 
versa saint  Paul  pour  aller  à  Rome.  On  y 
voit  quelques  restes  du  temple  consacré  à 
Saturne  Fugitif,  et  un  beau  tableau  de 
LanfranCy  qu'on  conserve  dans  l'église 
des  Franciscains.  Pour  aller  de  Torre  de* 
Tre-Ponti  à  Bocca  di  Fiume ,  on  traverse 
le  canal  sur  un  beau  pont  de  marbre , 
et  on  arrive  ensuite  en  très  peu  de  temps 
à  Terractna. 

TEBRACINE  (Auxur  chez  les  anciens). 
—  Hôtel  :  Royal.  —  A  été  fondée  parles 
Volsques.  Elle  est  située  sur  une  élévation 
et  se  voit  d'assez  loin.  Terracine  se  ressent 
beaucoup  de  la  funeste  influence  des  ma- 
rais voisins.  Théodoric  y  eut  un  palais  dont 
on  montre  encore  quelques  restes.  —  Sur 
l'emplacement  occupé  actuellement  par  la 
cathédrale,  s'élevait  jadis  le  temple  de 
Jupiter  que  Virgile  désigne  sous  le  nom  de 
Jupiter  Auxurus.  Il  y  a  un  portique  sou* 
tenu  par  de  fort  belles  colonnes,  et  au- 


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646 


BOUTE  472.  —  DE  BOME  A  NAPLES. 


dessous ,  on  remarque  un  grand  vase  de 
marbre  blanc ,  orné  de  très  beaux  bas- re- 
liefs. Dans  réglise,  on  conserve  aussi  un 
précieux  fragment  d'une  antique  mosaïque. 
Le  palais  que  Pie  VI  y  a  fait  construire  est 
digne  d'attention  par  sa  belle  architecture 
et  par  les  heureuses  dispositions  de  Tinté- 
rieur.  —  De  l'ancien  port  de  Terracine ,  il 
ne  reste  plus  que  les  anneaux  auxquels  on 
amarrait  les  navires.  —  Pop.  9,000  hab. 

A  l'extrémité  occidentale  des  Marais 
Pontins ,  près  de  la  Tour  d'Àstura ,  qni 
tire  son  nom  du  fleuve  qui,  en  cet  endroit, 
se  jette  dans  la  mer,  était  autrefois  le  pe- 
tit port  où  Gicéron  s'embarqua  pour  aller 
à  Formio ,  sa  maison  de  campagne^  le  ro^ 
me  jour  qu'il  fut  assassiné.  A  6  milles  N. 
0.,  sur  le  rivage  de  la  mer,  s'élève  la  pe- 
tite ville  de 

NETTUNO,  célèbre  dans  l'antiquité 
par  les  temples  de  la  Fortune ,  de  Vénus 
et  d'Esculape ,  et  par  les  palais  qu'y  pos 
sédaient  les  empereurs  romains.  —  Ce  fut 
dans  cette  ancienne  cité  qu'on  décoavrit 
les  statues  d'ipoi/on  et  du  Gladiateur 
mourant.  — Le  voyageur  ne  doit  pas  ou- 
blier de  visiter  dans  les  environs  les  villas 
Albani ,  Doria  et  Orsini. — Ne  quittons 
pas  cette  contrée  sans  visiter,  à  quelques 
milles  0.  de  Terracine  ,  celle  Péninsule 
formée  par  un  haut  promontoire ,  appelé 
aiyourd'hui  Monte- Circello  ,  ou  Cap  de 
Circé ,  sur  lequel  se  trouve  la  ville  de 
San-Felice.  C'était  là  que  s'élevait  le  pa- 
lais de  la  Fille  du  Soleil ,  et  les  tristes 
prisons  où  Ulysse .  et  ses  compagnons  fu- 
rent enfermés  après  leur  métamorphose. 

ToRRE  DE  CuNFiNi,  qu'on  rencontre  un 
peu  au-delà  de  Terracine ,  est  le  dernier 
village  du  territoire  de  l'Eglise.  Près  de 
là  est  le  Portello,  premier  endroit  apparte- 
nant au  royaume  de  Naples.  Dans  ce  vil 
lage  est  la  douane  de  frontière.  Laissant 
à  gauche  Monticello,  village  de  4,iOO  hab. 
on  trouve,  avant  d  arriver  à  Fondi,  la  grotte 
dans  laquelle  5èjan  sauva  la  vie  h  Tibère, 
selon  Tacite.  A  peu  de  distance  de  là , 
s'étend  sur  la  droite  le  lac  de  Fondi  {La- 
cusFundanus). 

FONDI  (Fundi)  est  une  petite  ville  de 
4,700  hab.  qui  appartint  jadis  aux  Ârunci. 
Au  xvie  siècle,  Ferdinand,  roi  d'Aragon, 


en  fit  présent  à  Prosper  ColoDua.  On  pré- 
tend que  là  partie  inférieure  des  murs  de 
celte  ville  esf  antérieure  à  la  fondation  de 
Rome.  Les  voyageurs  y  visiteront  avec 
plaisir  la  chambre  dans  laquelle  étodiait 
saint  Thomas  d'Aquin .  Les  vins  du  mont 
Cœcubi  (tel  était  le  nom  que  les  Romains 
donnaient  aux  montagnes  des  environs  de 
Fondi),  avaient  chez  les  anciens  une  répa- 
lation  qu'i  s  conservent  encore  aujourd'hui. 

De  Fondi  on  s'arrête  à  Itri,  village  d'en- 
viron 500  hab.,  situé  sur  une  roche  ent<m- 
rée  d'agréables  collines.  Là  exista  jadis 
Mamurra ,  ville  latine  citée  par  Horace  ; 
on  y  voit  encore  les  reste»  de  murs  cyclo- 
péens ,  débris  d'un  temple  antique  et  d'uo 
mausolée.  A  une  petite  distance,  à  droite, 
s'élève  une  tour  qui  passe  pour  le  tombean 
de  Cicéron 

Avant  d'arriver  à  Mola ,  on  aperpoit  le 
golfe  et  la  ville  de  Gaële,  ainsi  que  les  fies 
d'Ischia  et  Procida. 

MOLA  DI  GAETE  est  une  petite  ville 
de  marché  avec  2,000  hab. ,  située  au 
fond  du  golfe  do  Gaëte.  Elle  est  bâtie  sur 
les  ruines  de  l'ancienne  Foi mia  dont  parie 
Horace,  qui  compare  ses  vins  à  ceux  de 
Falerne.  Cette  ville  ne  possède  pas  de 
port,  mais  elle  est  peuplée  debeau<^oupde 
pêcheurs. 

Castellone,  village  qui  se.  trouve  k 
notre  droite ,  sur  la  route  de  Gaëte  ,  est 
considérée  comme  étant  le  Pormiaman 
de  Cicéron. 

Toute  cette  partie  de  la  route  depuis 
Mola,  qui  n'est  pas  celle  que  nous  suivons 
pour  aller  à  Naples,  est  cou^erie  de  ruines 
antiques  jusqu'à  5  milles,  où  se  trouve 

GAETE.  Cette  ville  fut  fondée  par  Enée 
en  l'honneur  de  Cajeta ,  sa  nourrice.  C'est 
aujourd'hui  une  forteresse  importante.  La 
ville  est  bien  bâtie,  bien  peuplée ,  et  con* 
tient  environ  10,000  âmes  Sur  le  som- 
met du  Corvo  s'élève  la  tour  appelée  Ttmr 
de  Roland  ,  qui  est  l'ancien  tombeau 
de  Lucius  Munalius  Plancus.  L'antiquaire 
pourra  encore  visiter  une  autre  tour  appelée 
Latratina ,  qu'on  croit  avoir  été  un  temple  de 
Mercure.  Voyez  dans  le  château  le  tombeau 
du  célèbre  connétable  de  Bourbon  »  tué 
en  1527  à  la  prise  de  Rome.  La  cathédrale, 
dédiée  à  iaint  Erasme,  possède  dans  sou 


dbyGoogk 


BOUTE  4-73.  —  DE  BOME  A  RAFLES. 


647 


baptistère  un  monument  antique  et  singu- 
lier tant  par  sa  forme  que  par  les  bas>re- 
liefe  dont  il  est  orné.  On  y  remarque ,  en 
outre ,  un  beau  tableau  de  Paul  Véronèse, 
et  l'étendard  offert  par  Pie  V  à  Don  Juan 
d* Autriche  j  généralissime  des  armées  chré- 
tiennes contre  les  Turcs,  qui  furent  défaits 
à  Lépante.  Le  port  est  encore  aujourd'hui 
tel  qu'il  était  anciennement. 

Gaëtesera  célèbre  dans  l'histoire  pour 
avoir  servi  de  refuge  au  Pape  Pie  IX  pen- 
dant la  révolution  romaine  de  18i9. 

En  sortant  de  Mola,  et  au-delà  des  ruines 
que  nous  avons  indiquées,  s'étend  le  fleuve 
Garigliano  (£trû),qui  sépare  leLatium  de  la 
Campanie.  On  traverse  ce  fleuve  sur  ub 
magnifique  pont  de  fer.  Là  on  quitte  lavoi> 
Àppienne ,  qui  se  prolonge  sur  le  rivage 
de  la  mer  jusqu'à  l'embouchure  du  Vol- 
turno  (VuUumus).  Ens'avançantversSt- 
Agata ,  on  remarque  à  gauche  la  ville  de 
Sea6i{Sues8a  Àrunca),  la  plaine  deCari- 
nola  (Caliniom) ,  et  le  mont  Massico ,  cé- 
lèbre par  ses  vins  si  vantés  par  Horace. 

Saint-Agata  est  un  village  dans  lequel 
on  voit  les  restes  d'un  magnifique  amphi- 
théâtre qui  appartenait  à  Mintume.  Avant 
d'arriver  à  la  station  suivante ,  on  passe  le 
VoUurno  sur  un  superbe  pont. 

CAPUA  (Capoue) ,  distante  d'un  mille 


environ  de  la  célèbre  Capoue,  où  Annibal 
alla  chercher  un  funeste  repos  après  la  ba- 
taille de  Cannes.  La  moderne  Capoue  ren- 
ferme aujourd'hui  7,000  hab.  et  quelques 
restes  d'antiquités.  La  cathédrale  est  or- 
née de  colonnes  tirées  de  monuments  an- 
tiques, de  bons  tableaux  par  Solimène  et 
d'une  riche  sculpture  par  le  Bemin.  L'é- 
glise de  V Annonciation  mérite  d'être  vi- 
sitée. L'extérieur  est  simple,  mais  élégant. 
Les  fortifications  modernes  ont  été  cons- 
truites d'après  les  plans  de  Vauban. 

AYERSA,  petite  ville  reconstruite  en 
iOr»0  parle  normand  Renulfo,  L'église  de 
VAnnonciade  et  celle  de  Sainte-Marie^ 
deS'Anget  renferment  chacune  un  beau 
tableau  de  Solimène.  On  admire  dans  cette 
ville  la  Casa  de  Pai%i  (maison  de  fous), 
établissement  philantliropique  du  plus  haut 
intérêt. 

Deux  milles  plus  loin,  nous  trouvons  le 
gros  bourg  de 

Saint-Elpidio.  jadis  ville  delà  Campa- 
nie ,  qni  se  nommait  Afclla.  —  Populat, 
S,400hab. 

Une  belle  route  neuve  nous  conduit  en- 
suite au  bourg  populeux  de  Capo  di  Chino^ 
et  de  là  à 

NAPLES  (».  route  47i. 


ROUTE  473, 

DE  ROUIE  A  BTAPIiES , 

^mt  route) 
Par  PiPEBNO,  ^8  p.  5/4. 


De  Rome  à  Torre  di  Mezza  via. 
Marino. 
Fajola. 
Velletri. 
Sermonela. 
Casenuove. 
Pipemo. 
Marusti. 
Terracine. 

De  Terracine  à  Naplcs  (v.  route 
précédente).  9 


p.  1/2 


3/4 


1/S 


On  sort  de  Rome  par  la  porte  St.-Jean. 


Le  premier  lieu  que.  nous  rencontrerons 
sur  cette  route  se  nomme  Marino  Valmon- 
tone,  gros  bourg  élevé  dans  une  jolie  situa- 
tion ,  et  dans  le  voisinage  duquel  on  voit 
beaucoup  de  jolies  maisons  de  campagne. 
En  poursuivant  notre  roule  au  milieu  des 
montagnes,  nous  arriverons  à  Monte  For- 
tino ,  autre  bourg  de  la  province  de  Pales- 
trine  (Prœnesti),  ville  épiscopale,  jadis  ca- 
pitale des  Eques ,  qui  est  à  2  lieues  de 
distance  sur  notre  gauche,  et  où  il  s'es 
formé  un  petit  lac  de  1 30  pieds  de  circont 
férence  sur  27  de  profondeur. 

Digitized  by  VjOOQIC 


648 


BOUTE  474.  —  DE  ROME  A  NAPLE9. 


Un  peu  plus  loin ,  le  clicmin  se  divise 
en  deux  branches;  nous  prendrons  celui  de 
gauche,  qui  nous  introduira  dansBasciano, 
village  de  quelque  importance  ;  puis,  don- 
nant un  coup  d*œil  en  passant  à  la  villa 
Scrmoneta,  nous  arriverons  à  la  petite  ville 
de  Sezze ,  que  nous  avons  déjà  citée,  et 
nous  monterons  immédiatement  k  Piperno 


(Pryvernum)t  ville  véritablement  sauvage 
que  nous  nous  hâterons  d'abandonner  pour 
descendre  dans  les  riantes  plaines  adja- 
centes. Cette  même  route  nous  conduira  ^ 
Ponte-Maggiore ,  où  finissent  les  maraU 
Pantins ,  et  ï  Terracine ,  d'où  nous  sui- 
vrons jusqu'à  Naples  la  route  précédente. 


ROUTE  474. 
DE  ROME  A  HTAPIiES, 

(Siae  route) 
Par  Civita-Vecchia  ,   7   postes  -1/2. 


Voyage  jusqu'à  Civita-Vecchia  par  les 
omnibus,  prix  2  scudi,  trajet  en  8  heures. 
— De  Civita-Vecchia  à  Naples,  par  les  stea- 
mers des  diverses  compagnies  quis'arrâtent 
à  Naples;  prix  55  f .  et  55  f.;  trajet,  environ 
2i  h.  Cette  voie  est  celle  que  suivent  mam- 
tenant  tous  les  voyageurs.  Par  là  on  évite 
les  tristes  Marais  pontins  et  on  trouve  une 
grand  économie  de  temps  et  d'argent. 

ROYAUME  DES  DEUX  SICILES. 

ROUTES,  POSTES ,  AUBERGES. 

On  ne  trouve  guère  de  chevaux  de  poste 
que  sur  les  grandes  voies  qui  de  Naples 
conduisent  à  Rome,  à  Chieti,  à  Avcliino  et 
à  Reggio ,  en  Calabre.  Les  auberges ,  ex 
cepté  dans  les  grandes  villes,  sont ,  en  gé- 
néral ,  mauvaises  et  souvent  malpropres , 
mais  peu  chères. 

MONNAIES. 

On  compte  dans  le  royaume  de  Naples 
par  ducati  à  100  grani. 

Monnaies  d'or. 

Pièce  de  6  ducats  vaut  en  ar- 
gent de  France.  27  f.  00  c. 

—  de  4  ducats  ou  j:;m/o/c.     17     72 

—  de  2  ducats  ou  scçM m.      8    86 

—  de3  ducats  ou  ©«ce/ffl.    13      i 

Monnaies  émargent. 
Ducat  vieux.  4    40 


Pièccde12carlini.  5f.00c. 

Ducat  de  10  carHnià  100  grani.  4     25 

—  de2carlini.  0     85 

—  de  1  carlino.  0    42 

NAPLES. 

En  arrivant  à  Naples  par  la  vapeur ,  le 
voyageur  jouit  d'un  ravissant  panorama. Une 
heure  ou  une  h.  1/2  se  passe  avant  qu'il 
soit  permis  aux  voyageurs  de  débarquer  ; 
pendant  ce  temps ,  votre  passeport  et  vos 
bagages  seront  soigneusement  examinés; 
les  livres  surtout  sont  l'objet  d'une  sur- 
veillance particulière. 

Du  débarcadère ,  une  vetura  da  nolo 
(fiacre),  vous  coûtera ,  pour  vous  conduire 
à  votre  hôtel ,  pour  2  personnes ,  3  pauls. 
Du  steamer  pour  aller  à  terre ,  avec  le  ba- 
gage, 1  paul  1/2  par  personne. 

Du  moment  où  vous  débarquez  jusqu'à 
celui  où  vous  quittez  Naples,  votre  montre, 
votre  bourse  et  votre  foulard  doivent  être 
rais  en  lieu  de  sûrelé ,  car  les  filous  de 
Naples  sont  les  plus  adroits  de  l'Europe. 

Hôtels  :  Délie  Crécelle,  faisant  face  à  U 
baie;  —  Délia  Vittoria,  ayant  d'un  côté  U 
baie  et  de  l'autre  la  villa  Reale  (jardin 
royal)  ;  c'est  un  vaste  établissement  où  l'on 
trouve  une  belle  collection  de  peintures 
anciennes  ;  —  de  la  Grande-Bretagne ,  en 
face  de  la  villa  Reale  ;  —  des  Etrangers , 
belle  vue  sur  la  baie  ;  —  de  Belle-Vue  ; 
—  de  New-York  ;  —  de  Rome  ;  —  de 
Russie  ;  —  du  Commerce  ;  —  de  Genève  ; 


dbyGoogk 


ROLTTE  471.   —   DE   ROME   A   NAPLES. 


6i0 


la  Speranza  ;  — la  Croix  de  Malle,  dans 
TArgo  del  Caslcllo,  etc.  (place  du  château). 
On  paie,  dans  les  hôtels  de  premier  ordre, 
déjeuner  au  Ihé  ou  au  café  avec  pain  et 
beurre,  2  pauls  ;  avec  des  œuis,  3  pauIs; 
à  la  fourchette,  8  pauls.  —  Dans  les  grands 
hôtels  il  n'y  a  pas  de  table  d'hôte  ;  un  dîner 
dans  son  appartement  coûte  de  10  à  12p. 

Notions  Histofuques.  —  L'origine  de 
Naples  est  si  ancienne  qu'elle  se  perd  dans 
la  nuit  des  temps,  et  qu'elle  est  enveloppée 
dans  les  fables  de  l'antiquité  la  plus  re- 
culée. On  s'accorde  cependant  à  en  attri- 
buer la  fondatiou  à  quelques  Grecs  fugi- 
tife.  Ce  qu'il  y  a  de  certain ,  c'est  que  les 
habitants  de  Cumes ,  jaloux  de  sa  prospé- 
rité croissante,  la  ruinèrent  de  fond  en 
comble ,  et  qu'avant  de  porter  le  nom  de 
Neapoiis,  elle  avait  celui  de  Parthenope 
qu'elle  tenait,  selon  Strabon,  de  la  sybille 
Parthenope  et  selon  d'autres,  du  nom  de  la 
fille  d'un  roi  de  Thessalie  qui  y  conduisit 
une  colonie.  Elle  fut  reconstiuile  par  les 
mômes  habitants  de  Cumes,  et  lorsqu'in- 
nibal  s^en  approcha,  elle  n'était  point  la 
sujette  des  Romains ,  mais  leur  alliée  ;  car 
elle  ne  devint  colonie  romaine  que  sous  les 
empereurs. 

Géographie  et  sfntistique.  —  Naples 
{Parthenope,  ensuite  Neopo/ts),  capitale 
du  royaume  des  Deux-Sicileset  du  royau- 
me de  NapIeSf  chef-lieu  de  province ,  de 
district  et  de  canton  ,  et  située  à  43  lieues 
S.-E.  de  Rome,  à  490  lienes  S.-E.  de 
Paris ,  à  5  lieues  O.-N.-O.  du  Vésuve , 
sous  le  40o  51*  de  latitude  N.,  et  sous  le 
ilo  57'  de  longitude  orientale  du  méridien 
de  Paris.  —  Ses  jours  les  plus  longs  sont 
de  15  heures;  quand  il  estmidiàiVa- 
ples,  il  n'est  encore  que  11  heures  13  mi- 
nutes du  matin  à  Paris.  Naples  est  après 
Londres  et  Pans,  la  ville  la  plus  grande 
et  la  plus  peuplée  de  l'Europe  ;  elle  a  20 
milles  de  circonférence  et  contient  400,000 
habitants.  Elle  est  divisée  en  12  quartiers: 
St-Ferdinand,  Chiaja  .Monte-Calvario, 
Àvocàta,  Stella,  St-Carlo  alV  Arena, 
Vicaria,  St-LoreMo,  Sl-Giuseppe,  Mag- 
giora,  Porto-Pendino  ei  Mercato .  C'est 
fa  résidence  du  roi,  le  siège  d'un  arche- 
Têché ,  d'une  cour  suprême  de  justice, 
d*une  cour  civile  d'appel,  dont  dépendent 


les  provinces  de  Naples,  de  Terra  di  La- 
voro,  de  Principato-Citeriore,  dePrm- 
cipato-UUeriore,  etc.  Elle  possède  aussi 
une  cour  criminelle,  un  tribunal  civil  et  de 
commerce. 

Les  rues  de  Naples  sont  en  général  étroi- 
tes ,  mais  régulières  et  pavées  d'énonnes 
dalles  de  laves,  volcaniques;  elles  sont  aussi 
très  bien  éclairées.  Les  rues  de  Toledo  et  de 
Villa-Iieale  dans  le  quartier  de  Chiaja, 
sont  les  plus  belles  et  les  plus  fréquentées; 
la  rue  de  Toledo  surtout  offre  une  prome- 
nade délicieuse  qui  a  près  de  2,000  met. 
de  longueur,  et  est  bordée  de  beaux  édifi- 
ces. Cette  rue  est  séparée  d'un  jardin  ma- 
gnifique érigé  en  1779,  et  orné  d'une 
foule  de  groupes  et  de  statues  de  marbre 
d'une  belle  exécution,  imitant  les  meilleurs 
modèles  antiques ,  comme  le  Gladiateur 
mourant,  l'Apollon  de  Florence,  etc.  ;  c'est 
le  rendez-vous,  toutes  les  après-midi,  des 
personnes  riches  qui  viennent  se  prome- 
ner en  voiture.  Mais  c'est  à  l'époque  du 
carnaval  que  le  Toledo  est  curieux  et  vrai- 
ment pittoresque  pour  l'étranger.  C'est  le 
1 7  janvier  à  la  St- Antoine  qu'il  commen- 
ce ;  alors  les  piétons,  les  gens  en  voiture, 
et  les  spectateurs  placés  aux  balcons,  se 
font  une  guerre  acharnée  dans  laquelle  les 
dragées ,  les  fleurs  et  les  oranges  servent 
de  projectiles ,  que  l'adresse  des  Napoli- 
tains parvient  à  lancer  jusqu'au  quatrième 
étage. 

Les  voitures  et  les  chevaux  sont  à  Na- 
ples les  principaux  objets  de  luxe  :  la  for- 
me des  voitures  permet  aux  piétons  de  voir 
les  femmes  élégantes  qu'elles  contiennent. 

Les  maisons  de  Naples  ont  en  général 
quatre  ou  cinq  étages,  sont  bien  bâties,  et 
ont  des  toits  plats  sen'ant  de  terrasse.  Pres- 
que tous  les  édifices  sont  garnis  de  balcons 
couverts  de  fleurs  et  d'arbustes,  ce  qui 
augmente  encore  l'obscurité  des  rues 
étroites. 

Panorama  général  de  Naples  . 

PLACES  (Largo).  —  Les  places  de  Na- 
ples sont  nombreuses,  mais  peu  spacieuses, 
irrégulières,  et  entourées  pour  la  plupart 
d*édifices  peu  dignes  d'attention. 

Largo  di  Castello.  Cette  grande  pla- 
ce, de  forme  irrégulière,  tire  son  nom  du 


650 


ROUTE   474.  —  DE  ROME  A  NAPLES. 


Château-Neuf  (  CasteUNuovo  ) ,  qni  en 
est  voisin.  Elle  est  ornée  de  plusieurs  fon- 
taines avec  jetsd*eau,  parmi  lesquelles  se 
distinguent  celles  appelées  fontaine  Medi'- 
na  et  fontaine  Giismana. 

Largo  Ste-Lucie.  Cette  place  est  si- 
tuée dans  la  partie  la  plus  agréable  de  la 
ville,  entre  le  Pmo-Fa/coi»e  et  TÂrsenal. 
Elle  sert  de  marché  au  poisson,  et  contient 
une  fontaine  dont  Dominique  Auria  fut 
Tarchitecte.  En  laissante  gauche  le  Casiel- 
Nuovoy  on  arrive  par  la  rue  dePlutamène 
khChiaja,  Cette  dernière  n'est  autre  chose 
que  la  rue  qui,  longeant  la  mer,  conduit  à 
la  grotte  de  Paurilippe. 

Largo  du  Mont-Oltveto.  Cette  place 
se  trouve  dans  la  partie  la  plus  commer- 
çante de  la  ville  ;  elle  renferme  une  belle 
fontaine  avec  jets  d'eau,  et  est  ornée  de  la 
statue  en  bronze  de  Charles  II. 

Largo  dello  Spirito-Santo.  Cette 
place,  Tune  des  plus  belles  de  Naples^  est 
située  près  de  la  rue  de  Tolède  Elle  se 
distingue  par  un  magnifique  édifice  semi 
circulaire  ,  orné  de  26  statues,  lequel  fut 
construit  en  Vhnnneur  de  Charles  III. 

Largo  del  Mercato  (piace  du  Mar- 
ché). Celle-ci  est  la  plus  grande  de  Na- 
plesj  et  tire  son  nom  du  marché  qui  s*y 
tient  les  lundis  et  vendredis.  C'est  là  que 
viennent  affluer  tous  les  approvisionne- 
ments de  la  ville  ;  c'est  aussi  là  que  se  font 
les  exécutions. 

La  place  du  Marché  a  été  le  théâtre  de 
la  révolution  de  MasaniellOt  dont  on  voit 
encore  la  maison .  Les  grands  événements 
qui  se  sont  passés  sur  cette  place  ont  été 
éternisés  par  les  célèbres  peintres  Falco- 
nif  Fracamaro ,  Spartaro  et  Salvator 
Rosa.  Cette  place ,  étant  la  plus  animée 
de  toutes  celles  de  Naples,  est  par  consé- 
quent le  lieu  le  plus  favorable  pour  juger 
le  peuple  de  Naples,  et  surtout  pour  étu- 
dier le  laaarone. 

Largo  di  Palazzo  (place  du  Palais). 
Elle  est  située  près  du  palais  du  roi  ;  à 
côté  est  une  église  sous  l'invocation  de 
Saint  François  de  Paule,  imitation  du 
Panthéon  de  Rome. 

Palais  et  édifices  publics.  Le  châ 
tcau  St-Elme.  11  s'élève  immédiatement 
au-dessus  de  la  vUle,  et  parait  destiné  plu- 


tôt è  dominer  la  ville  qu'à  la  défendre.  Ses 
fondements  sont  creusés  dans  les  rochers» 
et  sa  forme  est  à  peu  de  chose  près  ecdle 
d*un  hexagone  régulier.  De  ce  château,  U 
vue  s'étend  sur  tout  le  golfe,  sur  la  ville 
et  sur  le  Vésuve ,  formant  un  riche  pano- 
rama. Â  mi-côte  de  la  verdoyante  colUne 
au  sommet  de  laquelle  il  est  élevé,  on  re- 
marque l'ancienne  Chartreuse  de  St-Mor- 
tino ,  aujourd'hui  maison  des  Invalides, 
qui  doit  sa  fondation  à  Charles ,  duc  de 
Calabre ,  fils  de  Robert ^  et  à  Jeanne,  sa 
fille.  Peu  de  maisons  religieuses  renfer- 
ment autant  de  richesses.  On  y  tronve 
d'excellentes  peintures  de  Lanfrane,  da 
chevalier  à*Arpin ,  du  Caravage  et  de 
VEspagnolet  :  un  Christmort  exécuté  par 
ce  dernier  est  un  véritable  chef-d'œuvre. 
Le  Guide  y  a  peint  une  Adoration  des 
Bergers,  qui  fait  l'admiration  de  tous  les 
connaisseurs.  Le  cloître  du  couvent  est  or- 
né de  colonnes  doriques  et  se  distingue  par 
l'élégance  de  son  architecture.  La  Char- 
treuse de  StrMarlin  rivalise  avec  celle  de 
Pavie  ;  mais  elle  a  sur  cette  dernière  un 
avantage  immense,  celui  de  h  position,  qui 
est  sans  contredit  une  des  plus  belles  qii'U 
y  ait  en  Italie. 

Le  Chateau-Neuf.  Cette  forteresse, 
élevée  sur  le  bord  de  la  mer,  et  derrière  la 
résidence  actuelle  du  roi,  fut  construite  par 
Charles  l^  duc  d'Anjou,  sur  le  plan  de  la 
Bastille  de  Paris.  Ce  château  renfenne  une 
petite  église  dans  laquelle  on  remarque  un 
beau  tableau  de  la  Vierge  et  de  VEnfani- 
Jésus.  V arsenal  et  Vécole  d^artillerù 
que  contient  ce  château,  sont  dignes  d'être 
visités. 

Château  de  l'Œuf  ,  qui  forme  une 
presqu'île  dans  la  mer ,  et  commande  et 
défend  le  golfe. 

Château  Capuano,  appelé  aujourd'hui 
Vicaria;  c'est  le  siège  des  tribunaux  stt> 
prémes  et  l'ancienne  résidence  des  rois  de 
Naples. 

Château  ou  Tour  del  Carminb.  Viea 
édifice  fortifié,  qui  s'élève  sur  la  partie  S. 
du  port. 

Palais.  —  Palais  de  la  Résidencb 
Royale.  Il  est  bâti  à  peu  de  distance  de  la 
mer,  et  à  l'extrémité  de  la  rue  de  Toledo. 
Cet  édifice,  un  des  plus  beaux  de  Naples, 


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ROUTE  474.  —  DE  ROME  A  NAPLES. 


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Ait  élevé  en  1600  ,  ptr  le  viee-roi  don 
Fernando  Rui%  de  Castro,  comte  de  Lé- 
tnos,  d'après  les  dessins  de  Tarchitecte 
Fontana.  Ce  palais  a  près  de  137  mètres 
de  longueur,  21  croisées  de  foce,  et  3  por- 
tes d'égale  hauteur,  avec  des  colonnes  de 
granit  qui  supportent  les  balcons.  Trois 
rangs  de  pilastres  doriques,  ioniques  et  co- 
rinthiens, placés  les  uns  sur  les  autres,  et 
couronnés  d'une  balustrade  garnie  de  py< 
ramides  et  de  vases,  avec  un  clocher  por- 
tant une  horloge,  forment  la  décoration  de 
U  façade.  L'escalier  est  grand,  commode  et 
orné  de  deux  statues  colossales  qui  rcpré- 


de  plus  initiés  dans  les  arts  et  les  sciences. 

Palais  Maddalene  Un  côté  de  ce  pa- 
lais a  la  vue  sur  la  rue  de  Toledo.  Il  est 
remarquable  par  son  arehitecture. 

Palais  Berio.  U  s'élève  sur  la  rue  de 
Toledo,  et  possède  une  superbe  galerie  de 
tableaux.  On  y  admire  entre  autres  cho- 
ses un  précieux  groupe  en  marbre,  repré- 
sentant Vénus  et  Adonis ,  œuvre  de  Ca- 
nova. 

Palais  Samgro  II  appartient  au  prince 
de  St'Severo ,  et  renferme  une  riche  col- 
lection d'objets  antiques  et  curieux. 

Palais  Cellahare.  Il  est  bâti  près  du 


sentent  le  Tage  et  VEbre,  Les  apparte-  jardin  de  Villa  Reale,  et  se  fait  remarquer 


ments  sont  en  général  meublés  avec  autsint 
de  magnificence  que  de  goût,  et  décorés  de 
très  bonnes  peintures  de  Raphaël,  de  Ca- 
mucdnit  etc.;  mais  la  plus  belle  pièce  du 
palais  est  la  salle  des  vice-rois,  où  senties 

Portraits  de  tous  ceux  qui  ont  gouverné 
Etat  de  Naples.  Au  premier  étage,  le  long 
de  l'aile  qui  regarde  le  midi,  il  y  a  une  su- 
perbe terrasse  pavée  de  marbre,  embellie 
de  plates-bandes  et  ombragée  de  berceaux, 
d'où  Ton  domine  le  Vésuve  et  une  partie 
du  golfe  et  des  environs.  On  voit  au  rez 
de-chaussée ,  dans  les  vastes  bâtiments 
de  cet  édifice ,  d'un  c^té  ,  Timprimerie 
royale  et  la  fabrique  de  porcelaines,  qui 

Îj  sont  travaillées  dans  le  meilleur  goût  ;  de 
'autre  côté,  vers  le  midi,  la  Fonderie  de 
canons  »  et  la  Dantna  ,  espèce  de  petit 
port ,  où  sont  les  barques  du  roi.  En  sor- 
tant de  ce  palais,  on  remarque  une  grande 
statue  de  marbre ,  appelée  le  Giganle, 
trouvée  à  Pou%%oles  du  temps  du  duo  de 
Médina  :  c'est  un  Jupiter  en  forme  de 
therme.  La  place  du  palais  est  ornée  de  la 
jolie  église  de  St-Françoi$  de  Poule ,  et 
de  deux  palais  élégants. 

Palais  de  Gapo  di  Monte,  situé  sur  une 
jolie  colline  près  de  Naples ,  rarement 
habité  par  la  famille  royale. 

Palais  ARCHIÉPISCOPAL,  près  de  la  ca- 
thédrale ,  contient  de  belles  fresques  par 
Lanfranc 

AlrergoReale  de  Poveri.  C'est  l'é- 
difice le  plus  vaste  de  Naples;  il  a  été  cons- 
truit en  1755  sur  les  plans  de  Fuga;  les 
orphelins  des  deux  sexes  y  apprennent, 
non  seulement  des  métiers,  mais  ils  sont 


par  ses  délicieux  jardins. 

Le  palais  des  Finances  ,  ceux  des  fa- 
milles Pignatelli,  Doria,  Spinelli,  Sti- 
GLiANO,  Cavalcante,  Dentici,  Garaffa, 
Tarsia,  et  autres ,  méritent  tous  plus  ou 
moins  d'être  visités  par  les  amateurs  des 
beaux*arts. 

Monuments  religieux  —  Naples  ren- 
ferme plus  de  200  églises,  dont  les  plus 
curieuses  sont  : 

La  Cathédrale  ou  le  Dôme.  Cette  église 
est  dédiée  à  St  Janvier ,  protecteur  de  la 
ville  de  Naples,  qui  y  fut  décapité,  et  dont 
le  sang,  recueilli  jadis  par  une  dame,  est 
exposé  au  public  les  16  mai,  10  septem- 
bre et  16  décembre.  Ces  trois  époques 
étant  considérées  comme  solennités  ex- 
traordinaires, le  sang  s'agite  et  bouillonne 
dans  le  vase  qui  le  contienif  lorsqu'on 
l'approche  de  la  tête  du  saint ,  qui  est 

conservée  dans  un  tabernacle On 

prétend  que  cette  église  avait  été  construite 
par  Constantin  le  Grand ,  sur  l'empla- 
cement où  existait  jadis  un  temple  d'Apol- 
lon. Ce  temple  est  le  plus  vaste  et  le  plus 
riche  de  Naples  ;  son  architecture  est  go- 
thique ;  sa  principale  entrée  est  ornée  de 
deux  colonnes  de  porphyre ,  et  l'intérieur, 
do  110  colonnes  de  granit  égyptien,  restes 
de  l'ancien  temple  d'Apollon.  Dans  une 
chapelle  souterraine,  richement  décorée, 
on  conserve  le  corps  de  St  Janvier.  Dans 
l'église,  examinez,  à  droite  du  matUre-au- 
tel,  quatre  peintures,  par  Giordan,  et  sur 
la  fenêtre  opposée,  quatre  autres  par  Soli- 
mène  ;  remarquez  surtout  une  Ànnoncia' 
(ton,  de  Pierre  Perugino.  Les  peintu- 


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ROUTE  474.  —  DE  ROME  A  NAPLES. 


res  du  plafond  de  la  nef  principale  sont 
par  Santa fede^  et  les  portraits,  par  Jean 
Vincent.  Parmi  les  moDuments  ou  mau- 
solées, OD  remarque  celui  à* Innocent  IV 
qui  mourut  à  Naples  en  1251;  celui  du 
cardinal  Caracciolij  d'un  beau  travail; 
ta  statue  du  cardinal  Olivier  Caraffa , 
attribuée  à  Michel- Ange  ;  sur  celui 
iV Andréas  de  Hongrie  ,  mari  de  la 
reine  Jeanne  4^ ,  ou  lit  l'épitaphc  sui- 
vante : 

Andréa  Neap.  Joannœ  uxons  dolo 
et  laqueo  necaius. 

L'église  de  Ste  Restitue  tient  à  la  ca- 
thédrale. Le  plafond  a  été  peint  par  Luc 
Giordan^  la  coupole,  par  Lanfranc;  le  ta 
bleau  représentant  5^  Janvier  sortant  de 
la  fournaise,  est  de  V  Espagnole  t. 

Santa  Maria  del  Carminé.  Cette  église 
renferme  un  monument  sépulcral  fort  sim- 
ple élevé  à  la  mémoire  des  infortunés  Con- 
radin  de  Souabe  et  Frédéric  d'Autriche, 
décapités  devant  cette  église  en  1S68.  Le 
clocher  de  ce  temple  est  le  plus  élevé  qu'il 
y  ait  à  Naples. 

Ste-Clairc.  Cette  église  est  une  des 
plus  élégantes  de  Naples  :  on  y  remarque 
un  sarcophage  antique. 

St-Paul  Majeur.  Cette  église  est  ornée 
de  colonnes  qui  faisaient  partie  d'un  tem- 
ple de  Castor  et  Pollux. 

St-Giovani-in-Carbonara  des  Augus- 
tins]  là  se  trouve  le  mausolée  du  roi  La- 
disliu,  qui  s'élève  jusqu'à  la  voûte;  et 
dans  une  belle  chapelle,  les  tombeaux  de 
Jean  CaraccioH  ,  favori  de  Jean  II ,  et 
ceux  d'autres  CaraccioH  :  celte  église  ren- 
ferme en  outre  un  tableau  de  Vasari. 

L'Incoronata.  Elle  renferme  de  belles 
fresques  de  Giotto  qui  sont  regardées  com- 
me les  mieux  conservées  qu'il  y  ait  de  cet 
artiste. 

La  NuNZiATELLA.  Ccttc  église  s'élève 
fiur  la  colline  de  Pii%o  Falcone  ;  elle  est 
ornée  de  marbres  précieux  et  de  stucs  do- 
rés d'une  grande  richesse.  La  voûte  a  été 
peinte  par  François  de  Mura  d'une  ma- 
nière très  distinguée. 

St-Philippk-Nêri.  On  y  admire  des 
tableaux  du  Guide ,  de  Pierre  de  Cor- 
tonCy  de  Carrache^  ùeSolimène,  et  sur- 
tout aoe  fresque  représentant  Jésus  qui 


chasse  les  marchands  du  temple ,  chef- 
d'œuvre  de  Luc  Giordan.  La  sacristie  de 
cette  môme  église  possède  plusieurs  ta- 
bleaux de  grands  maîtres. 

Ste-Marie-des-Anges  desThéattns. 
Elle  est  située  à  peu  de  distance  de  la 
Nuniiatellaf  et  a  été  bâtie  sur  les  ruines 
d'un  temple  de  Mercure.  Massîmo  ,  Jor- 
daens  et  Vaccaro  l'ont  embellie  de  leurs 
ouvrages.  Les  plafonds  sont  peints  par 
Lanfranc. 

Sainte-Lucie.  Petite  église  dont  la 
fondation  est  attribuée  à  une  nièce  de 
Constantin. 

Ste-Marie  de  Pie  di  Grotta.  Elle  est 
située  à  l'entrée  de  la  Grotte  du  Pausi- 
iippe,  et  possède  une  image  de  la  Vierge, 
dont  on  célèbre  annuellement  la  fête  le  8 
septembre,  avec  la  plus  grande  solennité. 
La  cour  assiste  à  la  procession. 

Ste-Trinité-Majeure.  Elle  appartient 
aux  jésuites.  C'est  une  des  belles  églises 
de  Naples.  On  y  remarque  surtout  la  cha- 
pelle St'Ignace,  qui  renferme  des  statues 
de  Cosimo,  et  une  fresque  admirable  de 
Solimène. 

Les  Saints-ApOtres.  Ce  temple  est 
d'une  antiquité  très  reculée;  il  fut  rétabli 
par  Grimaldi.  C'est  une  des  plus  riches 
et  des  plus  somptueuses  églises  de  Naples. 
Les  fresques  dont  elle  est  ornée  sont  de 
Lanfranc  ,  de  Giordan ,  de  Benasca  de 
Turin  et  de  Solimène.  Le  tabernacle  qui 
s'élève  sur  le  magniOque  maitre-autel  cons- 
truit par  Fuga  ,  étincelle  de  pierres  pré- 
cieuses. 

L'ÂNNUNZiATA.Cetteéglisea  été  recons- 
truite en  1782,  avec  une  grande  magnifi- 
cence. 

St-Louis  du  Palais.  Couvent  de  mi- 
nimes. L'église  est  fort  belle  et  contient 
de  bonnes  peintures  par  Giordan. 

St-Sauveur  ,  construit  sur  le  plan  de 
St-Pierre  de  Rome,  est  un  temple  très  re- 
marquable. Le  plafond  a  été  peint  parlât»- 
franc  et  réparé  par  Matteis.  Cette  église 
possède  des  tableaux  de  Solimène,  de  Lue 
Jordan,  du  Dominiquin ,  de  Raphaël^ 
d'Annibal  CarrachCf  et  des  statues  d*an 
grand  prix. 

Le  plafond  de  l'église  de  S ainte-Mame- 
Neuye  a  été  peint  par  Santafede  ;  c'est 


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BOUTE  471.  —  DE  ROME  A  NAPLES. 


653 


un  chef-d'œuvre  :  VaHiste  a  représenté 
l'Assomption  de  la  Vierge  ;  le  tableau  où 
est  peint  Jésus  sur  la  croix,  avec  la  Sle 
Vierge,  la  Madeleine  et  saint  Jean,  est  de 
Marco  de  Sienne  ;  on  voit  sous  Porgue 
deux  enfants  qui  sont,  dit-on,  les  premiers 
essais  du  Giordariy  qui  n'avait  que  huit 
ans  lor^u'il  les  peignit. 

Nous  citerons  encore  l'église  de  l'As- 
CENSiON  ,  sur  la  voie  de  Chiaja,  où  I'od 
admire  une  superbe  toile  de  Paul  Vero- 
nèse. 

Visitez  le  réfectoire  du  couvent  de  St- 
Laurent,  salle  immense,  et  Saint- Jac- 
ques DES  Espagnols,  où  se  trouve  un  ta- 
bleau par  André  delSurto.  N'oubliez  pas 
non  plus  l'église  Ste-Marie  del  Monte 
Oîiveio,  où  est  un  ancien  sépulcre  dont 
les  figures  sont  autant  de  portraits  de  sa- 
vants illustres. 

Dans  les  faubourgs  ,  on  va  voir  St-Sé- 
vère,  Ste-Marie  de  la  Sania^  St-Gen- 
naroal  Cimetero,  Ste-Marie  de  la  Vita, 
par  où  l'on  descend  dans  les  fameuses 
Catacombes. 

Saint-Jasvier-des-Pauvres.  — On  y 
voit  un  des  plus  anciens  monuments  de  la 
primitive  Eglise  :  ce  sont  des  catacombes, 
qu'on  appelle  le  Cimetière  de  Sain:- Jan- 
vier. Ces  catacombes  sont  fort  supérieures 
à  celles  de  St-Sébastien  de  Borne.  Elles 
sont  creusées  dans  le  roc ,  et  divisées  en 
trois  étages.  Chaque  étage  a  plusieurs  voû- 
tes parallèles  assez  étendues.  On  trouve, 
en  entrant ,  une  petite  église  entièrement 
creusée  dans  le  roc ,  au  milieu  de  laquelle 
est  un  autel  en  pierre ,  et  derrière  cet  au- 
tel ,  un  hémicycle  avec  une  chaire  et  dos 
banquettes ,  le  tout  taillé  dans  le  roc  vif. 

Etablissements  publics  et  de  bien- 
faisance. —  Outre  son  précieux  Musée 
et  son  Université  j  Naples  possède  cinq  ou 
six  écoles  secondaires  ,  55  écoles  primai- 
res, et  près  de  1,600  écoles  publiques; 
S  écoles  militaires ,  une  académie  nautique, 
une  école  vétérinaire ,  un  observatoire ,  un 
jardin  botanique ,  des  collections  d'histoire 
naturelle ,  plusieurs  sociétés  savantes  dont 
la  principale  est  l'ylcadémte  bourbonien- 
ne ;  et  plus  de  60  établissements  de  bicn- 
ftisance ,  parmi  lesquels  se  trouvent  1 1 
grands  hôpitaux ,  8  civils  et  5  militaires. 


Le  plus  remarquable  de  tous  ces  établisse- 
ments est  sans  contredit  le 

Palazzo  degli  Studi.  (Palais  des  Ettt- 
des) ,  situé  dans  Largo  délie  Pigne. — Ce 
magnifique  édifice,  commencé  en  1587, 
d'après  les  dessins  de  Giulio  Cesare  Fon- 
tana ,  renferme  aujourd'hui  le  musée;  une 
bibiothèque  et  l'académie  des  beaux-arts. 

Musée  Borbonico.  —  Cette  collection 
renferme  tout  ce  que  Naples  a  de  plus  rare , 
de  plus  curieux  et  de  plus  précieux  en  objets 
d'art  et  d'antiquité.  En  entrant  par  la  gran- 
de porte,  on  trouve  au  rez-de-chaussée. 

La  ColUction  des  ancienr^es  peintu- 
res trouvées  à  Herculamtm ,  Pompei  et 
Slabia ,  dont  le  nombre  se  monte  à  â,000 
environ. 

La  Collection  des  sculptures  ancien- 
nes trouvées  à  Rome,  Herculannm  el 
Pompeï,  etc.,  riche  d'un  grand  nombre 
de  statues  précieuses ,  parmi  lesquelles  on 
remarque  deux  statues  équestres  ;  l'une  re- 
présente Marcus  Nonius  Balbus,  jun., 
l'autre,  Marcus  Nonius  Balbus,  sen.; 
Vénus  et  IWmour ,  Ganymède  el  Jupi- 
ter; un  Bacchus,  une  Flore,  un  Apol- 
lon colossal  en  porphyre ,  un  Aristide  , 
la  Vénus  Callipyge,  etc. 

La  Galerie  du  Taureau  Farnèse  où 
l'on  admire  le  célèbre  groupe  du  Taureau 
trouvé  dans  les  bains  Caracalla ,  à  Rome. 
On  y  voit  aussi  V Hercule  colossal  de  Gly- 
con. 

La  Collection  des  antiquités  égyptien- 
nes ,  étrusques  et  toscanes. 

La  Collection  des  sculptures  de  bron- 
ze. 

Au  milieu  de  l'escalier  on  trouvée  droite 

La  Collection  des  objets  d'art  du 
moyen -âge  provenant  ae  la  poterie, 
commune  de  Pompeï.  Parmi  les  pre- 
miers ,  il  faut  observer  trois  ouvrages  de 
Benvenuto  Cellini ,  et  un  buste  du  Dante 
en  bronze  ,  qui  passe  pour  être  très  res- 
semblant. 

La  Collection  des  papyrus  dont  on  a 
trouvé  pins  de  1 ,700  rouleaux ,  tous  car- 
bonisés à  Ilerculanum. 

La  Collection  des  verres  anciens  dans 
une  chambre  pavée  d'anciennes  mosaïques. 

La  Collection  des  objets  précieux.  — 
Dans  un  cabinet  pavé  de  mosaïques  an- 

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ROUTB  474.  —  DB  BOMB  A  NAPLES. 


ciennes,  parmi  lesquels  on  observera  le  cé- 
lèbre camée  trouvé  à  Borne  ,  dans  le  mau- 
solée d* Adrien ,  et  représentant  d'un  côté 
V Apothéose  du  premier  Ptolémée ,  et  de 
l'autre,  une  tête  de  Méduse. 

Collection  des  ttstensiles  de  bron%e  et 
de  fer,  au  nombre  d'environ  16,000.  Dé- 
pôt précieux  contenu  dans  plusieurs  salles 
pavées  de  mosaïques  de  Stabia ,  Pompeï 
etUerculanum. 

Collection  des  urnes  sépulcrales  Grec- 
ques ,  au  nombre  d'environ  1 ,500. 

La  Bibliothèque,  riche  de  150,000 
vol.,  renferme  aussi  de  précieux  manus- 
crits ,  dont  le  nombre  se  monte  k  5,000 
environ ,  parmi  lesquels  on  trouve  les  (Eu- 
vres  de  saint  Thomas  d'Aquin;  VAmin- 
ta ,  du  Tasse  ;  la  Vie  des  Apôtres ,  écrite 
dans  le  x«  siècle  ;  la  Flore,  livre  de  prières 
avec  des  miniatures ,  etc. 

Le  Musée  Bourbon  est  ordinairement 
ouvert  au  public  tous  les  jours ,  excepté  les 
fêtes  et  dimanches ,  depuis  huit  heures  du 
matin  jusqu'à  deux  heures  après  midi. — 11 
pst  d'us9^e  de  donner  un  pourboire  aux  gar- 
dions {custodi),  de  même  qu'aux  gar- 
diens de  chaque  collection  ou  département. 

Musée  Bourbon.  A  gauche  et  à  droite 
de  la  porte,  peintures  à  fresque  trouvées  à 
Herculunum ,  à  Stabia  et  à  Pompeï , 
sacrifices ,  cérémonies ,  inscriptions ,  meu- 
bles ,  ustensiles  de  ménage ,  objets  de  toi- 
lette ,  la  vie  domestique  des  anciens  Ro- 
mains, 1560  n«  (\). ^Collection  égyp- 
tienne :  momies,  statues,  bas-relieCs,  257 
n».  —  Statues  en  marbre  :  n*  53 ,  guer- 
rier mourant  ;  38 ,  guerrier  combattant  ; 
50 ,  fille  de  Balbus;  59,  buste  de  Celius; 
65,  Maicus  Nonius  Balbus  fils,  statue 
équestre  ;  66 ,  Balbus  ;  75 ,  Ganymède  ; 
79,  Eumachia;  101 ,  Esculape ,  Bacchus 
indien  ;  104 ,  Vénus  victorieuse  et  Amour, 
chef-d'œuvre  ;  125,  Minerve  ;  131 ,  Agrip- 
pine  -,  156 ,  Papien  ;  186,  Auguste  assis  ; 
186,  Caracalla.  —  Chambre  de  Flore  : 
129,  Flore ,  chef-d'œuvre;  195,  torse  Far- 
nèse,  célèbre;  196,  Bacchus  ivre;  197, 


Psyché  ;  259.  Meléagrc.  —  Cftam^re  des 
Muses  :  271,  cratère  de  Salpion;  272,  les 
sept  divinités  ;  278,  Mnémosyne;  298, 
Bacchus  et  les  Grâces.— CAom^e  de  Fé- 
502  ,  Adonis  ;  505  ,  Vénus  Anadyo- 


mène;  504,  Vendanges;  507,  Vénus  n»- 
rine  ;  523  ,  Satyre  hermaphrodite  ;  528 , 
Bacchus.  —  Passage  au  Jupiter;  341 ,  Ju- 
piter assis  ;  243,  Brutus.  —  Ch.des  hom- 
mes illustres:  351,  Atlas,  précieux  mona- 
ment;  553,  Chien;  357,  Periandre;  358, 
Gicéron;  361  Lycurgue;  366,  Valérius  Pii- 
blicola;  370,  Démosthènes;  377,  Héro- 
dote ;  380  ,  Euripide;  381 ,  Sopliocle;  588, 
Aristide ,  peut-être  la  plus  belle  statue  an- 
tique qu'on  connaisse.  —  Chambre  d* An- 
tinous :  392,  AntinoUs ,  cratère  bachique; 
395,  grand  candélabre;  398,  Retour  de 
Proserpine;  403  ,  Vestale;  404,  Aratus; 
407,  Bacchus  barbu;  408,  Sénèque;  409, 
Juba  ;  427,  Lycurgue;  444,  Térence; 
451,  Homère.  —  Chambre  de  Vénus 
Callipyge  :  456,  Vénus  Callipygc;  462, 
Gérés  ;  489,  Silène  ivre.  —Dans  la  cour: 
454,  Procession  bachique;  490,  Statues 
en  brome ,  la  plus  belle  collection  do 
monde;  5  un  daim;  5,  fiuneivre;  7,  Mer- 
cure assis;  12,  actrice;  27,  Bérénice; 
28,  Discobole;  45,  actrice;  46,  Aatinolis, 
54,  Platon  ;  55,  faune  dormant;  59.  Apol- 
lon ;  60,  faune;  61,  petit  groupe;  66,  Sé- 
nèque; 68,  Ptolémée;  74,  tête  colossale 
de  cheval;  85,  statue  équestre  d'Alexan- 
dre; 88,  Isis  ;  89,  Fortune  ;  95,  Amazone  ; 
103,  cochon. — Salle  des  Inscriptions  : 
1 ,  Hercule  en  repos  ;  2,  Groupe  du  Tao- 
reau. 

Galerie  des  Tableaux  (1).  1^  cham- 
bre ,  école  napolitaine ,  51  à  42  ;  2«  cham- 
bre, 45  à  87;  5«  chambre,  88  à  137;  1« 
cabinet,  158  à  140;  2«  cabinet,  école 
grecque  des  temps  anciens ,  auteurs  igno- 
rés, 141  à  198;  4^  chambre,  école  firao- 
çaise  et  génoise ,  199  à  215  ;  201 ,  Claude 
Lorrain ,  marine;  2^  paroi ,  école  floren- 
tine, 216  à  236;  3' paroi,  237  èi  247; 
4«  paroi ,  248  à  274  ;  5«  chambre ,  écoles 
hollandaise  et  flamande,  275  à  331  ;  6* 


(I)  Par  suite  de  quelques  changements 
survenus  dans  rarrangement  intérieur  du 
musée ,  1!  se  pourrait  que  nos  numéros  ne 
se  trouvassent  plus  k  la  place  indiquée. 


(I)  Voyez  Guida  per  le  Gallerie  del  Qoa- 
dri  dei  Musco  reale  Bort>onlco.  Maples, 
1831 ,  tD-I2. 


dbyGoOgk 


ROUTE  474. 


DE   ROME  A  NAPLES. 


655 


chambre ,  continuation  des  mêmes  écoles, 
532  à  571  ;  5«  paroi ,  vieille  école  alle- 
mande ,  572  à  594;  Holbein,  575;  Albert 
Durer f  592.  —  Ecoles  diverses,  !« 
chambre ,  école  bolonaise,  1  à  4;  2»  cham- 
bre ,  même  école  »  3  à  25  ;  5«  chambre , 
même  école ,  24  è  52  ;  4»  chambre ,  école 
lombarde,  55  à  106;  5«  chambre,  école 
vénitienne ,  107  à  145  ;  6»  chambre ,  mê- 
me école ,  146  à  181  ;  10  Canaletti  ad 
mirables,  146  à  157;  7e  chambre,  école 
romaine ,  1  fô  à  21 7 .  —  Grande  galerie, 
Iw  chambre  :  218  à  253.  —  Grande  ga- 
lerie, les  Chefs-d'œuvre  du  Musée;  254, 
Jean  Bellini,  portrait;  235,  VEspa- 
gnolet,  Silène  ivre;  256,  le  Titien, 
Sainte  Mane-Madeleine  ;  257  ,  Schidone, 
Sainte-Famille;  238,  Parmigianino , 
portrait  de  sa  maîtresse  ;  259,  le  Cor- 
rége ,  le  Mariage  de  sainte  Catherine  ; 
241,  Titien,  portrait  de  Paul  IV;  242, 
le  Dominiquin ,  V Ame  qui  se  réfugie  sous 
les  ailes  d'un  ange  ;  245,  Andréa  del 
Sarto ,  portrait  du  duc  d'Urhin  ;  244 , 
le  Correge ,  la  Madonna  del  Coniglio  ou 
^2  Tingarella;  245,  Titien, I^anaé; 246. 
Schidone ,  la  Charité;  247,  Titien ,  por 
trait  de  Philippe  II;  248,  Schidone, 
la  Charité;  249,  Vélasquez,  portrait 
d'un  cardinal;  250,  Aug.  Carrache,  Re- 
naud et  Armide;  251,  Ânuibal  Carra- 
che ,  Hercule  entre  la  Vertu  et  le  Vice; 
252,  Benvenuto  Garofolo  ,  Jésus  déposé 
de  la  croix;  255 ,  Sébastien  del  Piombo, 
portrait  d'Alexandre  VI\  254 ,  Antoine 
Solario ,  la  Sainte  Vierge  sur  son  trône; 
255,  Sébastien  del  Piombo,  Sainte-Fa- 
mille ;  256 ,  le  Bassan ,  Jésus-Christ  res- 
suscitant IÂi%are\  257,  Fra  Barlolommeo 
da  Santo-Marco,  Assomption  de  la  Vier- 
ge ;  258,  Marcello  Venusti,  le  Jugement 
universel;  259,  Raphaël,  la  Sainte 
Vierge  sur  son  trône  ;  260,  la  Sainte- 
Famille,  du  même;  261,  Jules  Romain, 
Sainte^ Famille ,  connue  sous  le  nom  de 
la  Madonna  del  Gatto;  262,  Annibal 
Carrache ,  Vénus  à  demi-nue  ;  263,  Ra- 
phaël ,  Léon  X;  le  même  tableau  est  à  Flo- 
rence (Tribune);  ce  dernier  est  véritable- 
ment Toriginal;  celui  de  Naples  aune  teinte 
vineuse  qui  dénote  une  copie  ;  264 ,  Ra- 
phaël, portrait  de  Tibaldeo;  ii65,  le 


même ,  portrait  du  cardinal  Passerino; 

266,  Parmigianino,  Christophe  Colomb: 

267,  le  Guerchin ,  sainte  Marie^Made- 
leine;  268,  Ann.  Carrache  ,  une  Pietà; 

269,  Giov.  Bellino,  la  Transfiguration; 

270,  TEspagnolet,  saint  Jérôme;  271 , 
Schidone ,  \  Amour. 

Papyrus.  —  Une  des  salles  les  plus  cu- 
rieuses est  celle  qui  renferme  les  manus- 
crits trouvés  à  H<#culanum  et  Pompeï ,  et 
qu'on  est  parvenu  à  dérouler.  On  montre 
aux  étrangers  le  moyen  ingénieux  h  l'aide 
duquel  on  détache  les  feuillets  légers  des 
manuscrits. 

Bibliothèque  de  S.-Angelo  à  Nilo.  — 
Elle  est  située  à  peu  de  distance  du  palais 
Sangro ,  et  contient  plus  de  40,000  vol. 
— La  bibliothèque  annexée  à  Téglise  des 
Pères  de  VOratoire  de  Saint-Philippe- 
Néri  est  riche  en  ouvrages  rares ,  et  a  été 
récemment  augmentée  des  livres  de  Tavo- 
cat  Valetta ,  ce  qui  a  produit  une  collec- 
tion de  plusde  150,000  vol. 

La  Bibliothèque  Branaceia  se  recom- 
mande par  le  choix  des  ouvrages  qu'elle 
renferme ,  et  par  quelques  manuscrits  pré- 
rieux  .Le  Musée  Caraffa . Cette  riche  col lec- 
tion  mérite  une  attention  particulière  de  la 
part  des  connaisseurs.  —  La  collection  du 
marquis  Berio  est  aussi  digne  d'être  visi- 
tée ;  elle  se  compose  de  peiotures  de  bons 
maîtres  et  de  diverses  écoles.  — Mais  une 
des  plus  curieuses  est  celle  de  M.  SanVAn^ 
gelo,  riche  en  vases  étrusques,  presque 
tous  de  Nota;  outre  plusieurs  objets  pré- 
cieux d'antiquité ,  on  y  comptée  jusqu'à  65 
mille  médailles  ou  monnaies  ;  la  galerie  de 
tableaux  est  peu  considérable  :  on  y  voit 
une  toile  de  Van-Dgck  et  une  de  Rubens, 
très  belles;  une  esquisse  du  Jugement 
dernier,  de  Michel-Ange .  el<î.  L'étran- 
ger est  toujours  admis  gracieusement  à  vi- 
siter cette  précieuse  collection. 

Institutions  scientifiques  et  écoles 
publiques.  —  L'Université.  Cet  établisse- 
ment ,  situé  prés  de  l'éfflise  du  Sauveur, 
a  été  fondé  en  1224;  il  est  fréquenté  par 
un  grand  nombre  d'étudiants. 

Naples  possède ,  outre  une  Académie 
royale  des  Sciences  et  des  Arts  ,  divisée 
en  plusieurs  sections ,  et  composée  de  60 
membres ,  une  Académie  dite  Pontania- 

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6j6 


ROUTB  474.   —  DE  ROME  A  NAPI.ES. 


na ,  une  école  polytechnique  ;  un  collège 
royal  d*éducatioa  pour  les  jeunes  nobles , 
une  société  royale  d'agriculture ,  d'arts  et 
de  manufactures ,  une  académie  royale  de 
marine  ,  un  lycée  royal ,  une  école  de  mé- 
decine et  de  chirurgie;  un  institut  de  sourds- 
muets  ,  une  école  vétérinaire ,  un  musée 
royal  d'ornithologie  et  de  zoologie  ;  un  ca- 
binet de  minéralogie  et  de  physique,  un  la- 
boratoire de  chimie ,  un  jardin  botanique , 
un  observatoire ,  etc. 

Le  Consaruatoire  de  Musique.  Cet  éta- 
blissement a  eu  beaucoup  de  célébrité  dans 
le  monde  musical,  et  y  lient  encore  aujour- 
d'hui une  place  des  plus  distinguées.  Rien 
n'est  plus  solennel  que  d'entendre  ,  les 
mercredi,  jeudi  et  vendredi  saints,  le  su- 
blime Miserere  de  Zingnrelli,  chanté 
dans  l'église  du  Conservatoire  par  quatre- 
vingts  voix  sans  aucun  accompagnement 
d'instnmicnts. 

Thê\tres.  Le  théâtre St-Char les  pAssid 
pour  le  plus  vaste  de  tousles  théâtres  d'Eu- 
rope; cependant,  du  tableau  comparatir 
des  dimensions  de  ce  théâtre  et  de  celui  de 
la  Scala  de  Milan  {v.  r..l5i),  il  résulte 
que  l'avantaîjc  est  du  côté  de  la  Scala.  Le 
théâtre  Sl-Charles  fut  construit  en  1737 
et  consumé  par  un  incendie  en  1816;  mais 
il  fut  rebâti,  avec  plus  de  magnificence  , 
par  l'architecte  Nicoliniy  et  l'ouverture 
eût  lieu  le  12  janvier  1817. 

Théâtre  St-Ferdinand .  Il  s'élève  sur 
le  Ponte-Nuovo  (Pont-Neuf)  ;  C'est  le  plus 
grand  théâtre  de  Naples  après  St-Charies. 

Théâtre  de/ Fondo. Celui-ci  est  construit 
avec  beaucoup  de  goût,  et  fait  le  principal 
ornement  de  la  place  Castello  -  Nuovo 
(Château-Neut).  Il  dépend  de  l'administra- 
iion  de  Saint-Charles. 

Théâtre  Nuovo.  Ce  théâtre,  situé  dans 
b  voisinage  de  la  rue  de  Toledo ,  était 
principalement  destiné  pour  la  représenta- 
tion de  la  comédie  ;  mais  aujourd'hui  on  y 
donne  de  préférence  des  opéras ,  exécutés 
le  plus  souvent  par  des  artistes  distingués. 

Théâtre  Fiorentino.  Il  tire  son  nom  de 
sa  position  près  de  l'église  Saint-Jean- 
des-Ftorenlins.  Son  architecture  est  as- 
sez remarquable  :  on  y  représente  des  dra- 
mes lyriques. 

Théâtre  S.-Carlino.  Sa  situation,  au- 


près du  grand  théâtre  Saint- Charles ,  lui 

fait  donner  ce  nom.  Il  est  réservé 
pour  la  comédie  joyeuse  dont  la  représca- 
tation  attire  toujours  de  nombreux  specta- 
teurs . 

Théâtre  Fenice.  Ce  petit  théâtre  s'élève 
sur  la  m3me  place  que  S,-Carlino ,  et  est 
aussi  très  fréquenté  par  les  amateurs  de  la 
comédie. 

Théâtre  des  Pulcinelli  (des  Polichi- 
nelles). Dans  ce  théâtre  an  représente  , 
comme  à  S.-Carlino ,  des  comédies  joyeu- 
ses dans  lesquelles  Polichiuelle  joue  le 
principal  rôle. 

Commerce.  —  Les  manufactures  d'é- 
toffes de  soie  forment  une  branche  très  im- 
portante du  commerce  de  Naples  ;  on  y  fa- 
brique principalement  ces  étoffes  noires  si 
connues  en  Europe  sous  le  nom  de  Gros 
de  Naples ,  des  taffetas  moirés  qui  sont 
très  recherchés  dans  le  Levant,  et  des 
gants.  Les  fabriques  d'armes  à  feu,  de  por- 
celaine ,  de  glaces  et  de  tabacs  occupent  le 
second  rang  par  leur  importance.  — Il  s'y 
travaille  aussi  des  bas,  des  linons,  des 
dentelles ,  des  toiles  de  coton  ,  du  linge  da- 
massé ,  du  savon,  des  chandelles,  des  ru- 
bans ,  des  fleurs  artificielles ,  des  essences , 
des  velours  unis ,  des  mousselines  ,  des 
mouchoirs ,  des  couvertures  de  coton  et  de 
laine ,  des  pâtes  de  toute  espèce ,  et  entre 
autres  les  maccaroni ,  dont  le  peuple  de 
Naples  fait  une  immense  consommation. 

Il  y  a  aussi  beaucoup  d'activité  dans  la 
fabrication  des  instruments  de  musique,  et 
surtout  dans  celle  des  cordes  de  violon  , 
connues  en  Europe  sous  le  nom  de  Cordes 
de  Naples. 

Mœurs.  —  L'indolence  forme  le  fi>nd 
du  caractère  du  peuple  napolitain  ;  il  aime 
la  joie  et  le  plaisir,  mais  il  lui  faut  de  la  joie 
et  du  plaisir  sans  fatigue.  Il  passe  volon- 
tiers son  temps  dans  les  rues ,  sur  les  quais 
et  au  théâtre.  Panis  et  circenseSf  telle 
est  sa  divise. 

RENSEIGNEMENTS    DIVERS. 

On  dîneà2  f.,  2 f. 50,  à TF^pcrd »«•//?, 
rue  del'Espéranzolle;  chambre,  1  fr  50; 
mômes  prix  à  VHotel  du  Commerce  et 
dans  les  divers  autres  hôtels. —  La  iable- 
d'hôte  de  Martin  ,  bien  servie ,  ne  coûte 


dbyGoOgk 


BOUTE  474.  —  DR  AOME  A  NAPLBS. 


657 


qne  2  fr.  50  c— Les  gens  riches  logent  à 
la  Chiaja  ,  hôlel  de  la  Victoire  :  dîner,  i 
piastre;  déjeuner,  6  cari.;  chambre,  8 
cari.  —  On  doit  y  compter  sur  12  fr.  par 
jour  de  dépense. 

Restaurateurs.  l'Albergo  Reale,  place 
du  Palais  ;  la  Ville-de-Paris,  strada  Toledo; 
hôtel  de  Rome ,  à  Santa>Lucia  :  dans  ces 
diverses  maisons ,  bonne  cuisine  française. 
— Café  d'Italie ,  rue  de  Tolède  :  tasse  de 
café,  15  à  20  cent.;  café  au  lait ,  40  à  50 
cent.;  granité,  40  cent.;  glace,  50  cent. 
— Bains ,  ï  la  Villa  Reale ,  au  Largo  Cas- 
tello ,  1  fr.  U  fr.  25  cent.  La  Villa-Reale 
est  un  magnifique  jardin,  sur  les  bords  de 
la  mer.  —  Théâtre  Saint-Charles,  60 
grains  au  parterre  ;  Fonda  ^  40  grains.  — 
Pharmacie  de  la  légation  anglaise ,  rue  de 
Villa-Reale.  —  Glaces  exquises  au  palais 
del  duco  d'Amirando  —  Ministères  di- 
vers :  Largo-Caslelh).  —  Ambassades  : 
rivière  de  la  Chiaja. 

Prix  du  visa  des  Passeports  :  h  la  po- 
lice, 52  grains  (1);  au  ministère  des  af- 
faires étrangères ,  120  grains  ;  au  nonce  du 
Pape ,  60  grains  ;  ambassade  de  France , 
70  grains;  Sardaigne,  96  grains;  Tosca- 
ne ,  CO  grains  ;  et  si  Ton  prend  les  bateaux 
à  vapeur,  à  l'agent,  50  grains. 

Moyens  de  locomotion.  —  Omnibus. 
—  La  principale  ligne  aboutit  de  la  Villa- 
Reale  au  Sérail  :  prix  d'une  course,  5  gr. 

Chemin  de  fer  de  Naples  ë  Capua,  par 
Àcerra  et  Caserta ,  six  fois  par  jour.  Prix  : 
pour  Ca pua,  premières,  60  gr.,  deuxiè- 
mes, 48  grains ,  pour  Caserta ,  36  grains 
et  45  grains. 

Prem.     Denx. 
De  Naples  è  Portici.  15  gr.  10  gr. 

—  TorredelGreco.      20        15 

—  Torre  Annunciata.  40        25 

—  Castellamare.  50        35 

—  PompeïouScafeti.  50        35 

—  Angri.  60        40 

—  Pagani  ou  Nocera.  73        50 

Trajet  pour  Portici ,  15  minutes;  Pom- 
peï  et  Castellamare ,  60  minutes  ;  départ 
toutes  les  heures. 


(I)  Lt  grain  ou  grano^  vaut  à  peu  près  I 
soa  de  France. 


Vetturini  Se  louent  ordinairement  8 
ducats  par  jour,  18  carlins  pour  une  demi- 
journée  ;  par  heure,  3  carlins  ,  et  24  gr. 
la  course. 

Diligences  pour  Rome ,  5  fois  par  se- 
maine ,  en  36  heures  ;  prix  :  10  scudi  75 
bajoques,  et  11  scudi  55  bajoques. 

Navigation  à  vapeur  pour  Civita-Vec- 
chia,  Livourne,  Gènes,  Marseille,  Malte 
et  la  Sicile. 

Nous  prévenons  le  voyageur  qu*on  ne 
tolère  aucune  espèce  d'armes  k  Naples;  que 
ses  papiers  doivent  être  en  règle,  visés  par 
Tambassadeur  de  sa  nation  avant  de  quit- 
ter la  ville. 

Excursions  aux  ueux  les  plus  remar- 
quables DES  environs  de  NAPLES. 

Le  Vésuve.  —  Portici.  —  La  Grotte  du 
Pausilippe.  —  Le  Tombeau  de  Virgile.  — 
Lac  d'Agnano.  —  La  Grotte  du  Chien. — 
Pouzzoles. — LacLucrin. — LacAverne. — 
La  Grotte  de  la  Sibylle.— Baies. — Le  cap 
Mysène.  — Cumes.'— Torre  di  Patria.  — 
Bauli.  —  Piscina  Mirahile.  — Les  Champs 
Elysées . — Herculanum. — Stabia . — Pom- 
peï.  —Torre  del  Oreco.  —Torre  dcll*  An- 
nunziata. — Iles  principales  environnantes. 

Capri. — La  Grotte  d'Azur. — Ischia. — 
Procida. 

De  Naples  à  Portici,  au  Vésuve,  h 
Herculanum  et  à  Pompeï ,  les  voyageurs 
prennent  aigourd'hui  le  chemin  de  fer  de 
Nocera. 

En  sortant  de  Naples ,  la  route ,  pour  al- 
ler au  Vésuve ,  ne  quitte  guère  le  littoral 
du  beau  golfe  de  Naples ,  dont  les  rivages 
sont  bordés  de  jolies  maisons  de  campagne 
et  de  riants  villages.  De  Naples ,  15  minu- 
tes nous  conduisent  à 

PORTICL  Avant  de  continuer  notre  ex- 
cursion au  Vésttve  ou  à  Herculanum , 
arrêtons-nous  un  instant  pour  visiter  le  Pa- 
lais royal ,  édifice  magnifique ,  constniit 
par  Charles  lll  en  1738 ,  sur  les  plans  de 
Anthoni  Cannovari.  La  situation  est  des 
plus  belles;  la  principale  façade,  donne  sur 
la  mer  et  commande  un  riche  panorama  qui 
s'étend  du  Golfe  de  Sorrente,  aux  îles  de 
Cofri  et  de  Procida ,  au  sommet  du  Pau- 
silippôt  etc.;  les  appartements  royaux  sont 
richement  décorés  ;  le  public  peut  les  visi- 


dbyGoogk 


658 


HOUTE  474.  —  DE  BOME  A  NAPLES. 


ter,  quand  aucun  membre  de  la  &mille 
royale  ne  les  habite.  Les  jardins  sont  ou- 
verts tous  les  jours.  Ici  nous  quittons  la 
voie  ferrée  pour  atteindre 

RESINA  (Re^tfia).  Bourg  construit  sur 
la  lave  qui  recouvre  Retina.  En  cet  en- 
droit ,  la  route  elle-même  est  creusée  dans 
le  vif  de  la  lave.  À  peine  hors  de  Résina^ 
la  présence  du  volcan  s'annonce  par  la  lave 
de  couleur  sombre  sur  laquelle  on  marche: 
là  commence  une  nature  triste  et  morte.  À 
mesure  qu'on  monte ,  les  couches  de  lave 
apparaissent  plus  épaisses  et  plus  ou  moins 
sombres,  suivant  leur  degré  d'ancienneté. 
Enfin ,  on  arrive  au  Piano  délie  Gineg- 
ire ,  plateau  aujourd'hui  silencieux ,  triste 
et  désert ,  et  qui  fut  jadis  un  séjour  déli 
cieux.  Â  peu  de  distance  de  là ,  on  ren- 
contre S.-Salvatore,  ermitage  construit 
sur  une  petite  plate-forme ,  se  composant 
d'une  petite  chapelle  et  de  quelques  cham- 
bres qui  servent  d'habitation  à  un  ermite. 
  mi-côte  de  la  montagne ,  on  fait  ordi- 
nairement une  pause  pour  reprendre  ha- 
leine. Après  une  marche  pénible ,  en  arrive 
enfin  au  sommet  de  la  montagne  et  auprès 
du  cratère.  La  hauteur  du  Vésuve ,  prise 
du  pied  du  pic ,  vis-à-vis  de  Résina  et  de 
Pfaples,  est  calculée  à  environ  433  met. 
Depuis  la  dernière  éiuptiou,  lecralèi'ea 
encore  changé  sa  forme ,  qui ,  uvant  cette 
époque,  était  celle  d'un  vaste  entonnoir. 
On  trouve  à  Résina  des  ânes,  des  mulets 
et  tout  ce  qui  peut  ôtre  utile  pour  Tascen- 
«on  du  Vésuve ,  mais  il  est  bon  que  le 
voyageur  se  munisse  de  quelques  provi 
àons  de  bouche  et  d'un  guide  sûr.  Nous 
engageons  beaucoup  les  vo>'ageurs  à  don- 
ner la  préférence  à  la  famille  des  Salvatori 
de  Résina  y  près  de  laquelle  ils  trouveront 
autant  de  zèle  que  de  fidélité.  Ils  pourront 
aussi  se  procurer  chez  eux  des  collections 
de  minéraux  du  Vésuve  à  des  prix  très  mo- 
dérés. 

PAUSILIPPE  se  trouve  à  1  poste  a.  de 
Naples.  C'est  une  montagne  couverte  de 
riantes  habitations  et  de  jardins.  La  base 
est  percée  par  une  grotte  ou  chemin , 
coupé  dans  la  roche  vive ,  et  ayant  près  de 
900  met.  de  longueur,  1 0  met.  de  largeur 
sur  50  mètres  de  hauteur. 

Le  Tombeau  de  VirgUe  est  âtué  au- 


dessus  de  l'entrée  de  la  grotte  du  cdté  de 
Napies. 

Au  sommet  du  PausiHppe  se  tronve 
V Eglise  des  Servites ,  que  le  vovageur 
doit  visiter.  De  cette  haute  station,  la  vue 
de  la  mer  est  magnifique. 

En  sortant  de  la  grotte  de  PausUippB , 
du  côté  de  Powaoles,  on  trouve  on  besa 
chemin  qui  conduit  à  cette  ville  ;  mais  m 
l'on  se  détourne  à  droite  pour  prendre  Tan- 
cienne  voie,  on  ne  larde  pas  lencootrer  le 
lac  d'Àgnano^  dont  la  forme  circulaire  a 
un  mille  de  tour.  Tout  près  de  ce  même 
lac  sont  les  bains  de  vapeur  de  San  -  Ger- 
mano ,  très  propres ,  ait-on ,  à  gsérir  oa 
à  soulager  la  goutte ,  etc. 

Grotte  du  CinRif .  A  environ  eent  |m» 
de  ces  bains,  près  du  hc  et  sur  le  revers 
de  la  montagne,  est  la  Grotte  du  Chien; 
sa  hauteur  est  d'en\iron  3  met.,  sa  largeur 
est  d'un  mètre  33  cent.,  et  sa  profondeur 
de  3  met.  53  cent.  ;  elle  est  creusée  dams 
nn  terrain  sablonneux.  Une  vapeur  légère, 
sensible  à  la  vue  et  semblable  à  celte  du 
charbon ,  s'élève  à  six  pouces  au-<lessas 
du  sol  et  agit  d'une  manière  très  active  sur 
le  système  musculaire  du  chien. 

PouzzoLES  {Puteolana  ^iCumana  re- 
gna) .  Cette  ville ,  autrefins  célèbre ,  est  si- 
tuée à  10  ktl.  de  Naples,  sur  le  golfe  ap- 
pelé Sinus  puteolanus.  Les  arts  et  la  iia> 
ture  ontconcouruà  l'envie  pour  en  rendre 
la  siluation  délicieuse.  —  La  CalhédraU 
est  bâtie  sur  remplacement  du  TêmpU 
d'Auguste ,  et  décorée  de  belles  colonnes 
corinthiennes ,  restes  d'un  autre  temple  qui 
devait  ôtre  d'une  grande  beauté.  Mais ,  de 
toutes  les  antiquités  que  renferme  Pouak- 
ioles ,  l'amphithéâtre  est  sans  contredit  ce 
qu'elle  offre  de  plus  remarquable.  On  l'ap- 
pelle le  Colosseo  (Colisée),  et  ses  dimen- 
sions étaient  égales  à  celui  de  Rome.  L'a- 
rène ,  qui  avait  83  mètres  de  long ,  est  au- 
jourd'hui (M)nvertic  en  jardin.  On  distingue 
encore  les  portiques  qui  servaient  d'en- 
trée ,  et  les  caves  où  étaient  enfermées  les 
b6tes  féroces  destinées  aux  combats. —  Le 
Lahyrinthe  de  Dédale  était  un  bêliffleal 
souterrain  destiné  à  conserver  les  eaux 
pour  l'usage  do  la  ville.  Sur  les  bords  du 
golfe  de  Pouzzoles ,  on  montre  encore  les 
restes  de  la  maison  de  campagne  de  Cioé- 


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ROUTE  474.  — ^  DE  BOME  A  NAPLBS. 


659 


roD.  Les  flots  ont  couvert  ane  grande  quan 
tilé  de  ruines  qu*ils  rejettent  quelquefois. 
C'est  aussi  sur  ce  golfe  qu'on  voit  les  res- 
tes du  fameux  pont  de  CcUigula.  Ces  restes 
se  composent  de  treize  gros  piliers  et  de 
plusieurs  arches ,  qui  étaient  au  nombre  de 
25  lorsque  le  pont  était  sur  pied. — Pou*- 
%oles  renferme  une  population  d'environ 
fi  ,000  habitants.  En  sortant  de  celte  ville 
et  en  côtoyant  le  golfe,  on  arrive  à  Ten- 
droit  où  était  autrefois  le  Lac  Lucrin ,  si 
célèbre  par  les  huîtres  vertes  que  les  Ro- 
mains y  faisaient  nourrir.  Co  lac  n'existe 
plus. 

Le  Lac  Avcrne  communiquait  autrefois 
avec  le  Lucrin.  Sa  forme  est  ovale  et  pré- 
sente une  circonférence  d'environ  6  kil .  ; 
il  est  bordé  de  hautes  montagnes  ;  ses  ri^ 
ves,  jadis  si  redoutées,  sont  aujourd'hui 
délicieuses.  Près  de  c^tte  pittoresque  nap- 
pe d'eau ,  un  peu  à  l'E.,  on  voit  les  restes 
d'un  temple  consacré  à  Apollon.  —  Sur  la 
rive  opposée ,  se  trouve  1  eatrée  de  la  fa- 
meuse 

Grotte  de  la  Sibylle.  Pour  y  péné- 
trer, il  faut  se  courber,  mais  ensuite  la 
grotte  s'élève  et  on  peut  aller  jusqu'à  200 
pas  environ  ;  elle  est  encore  telle  que  Vir- 
gile l'a  décrite. 

BAIES  (Baïa  )  Cette  ville ,  qui  méritait 
la  célébrité  qu'elle  avait  chez  les  anciens , 
est  située  à  peu  de  dislance  du  lac  Fusaro, 
sur  la  partie  occidentale  du  golfe  àePotn- 
Mles.  C'est  dans  cette  ville ,  couverte  en- 
core des  ruines  de  l'antiquité ,  que  Pom- 
pée ^  Sylîdy  Marins,  César  et  Néron 
avaient  de  somptueux  palais.  Sur  la  droite 
de  Baies  se  trouve  un  édifice  qu'on  appelle 
le  Tombeau  d*Agrippine  ,  où  on  ne  peut 
pénétrer  qu'avec  des  torches  ;  le  touriste 
prend  ordinairement  une  barque  à  Baies 
pour  visiter  ces  ruines. 

Le  Cap  Mysëne  occupe  la  pointe  S.  du 
golfe  de  Pouzzoles,  c'était  la  principale 
station  de  la  flotte  romaine  chargée  de  gar- 
der les  côtes,  depuis  le  détroit  de  Messine 
jusqu'aux  Colonnes  d*nercule.  Le  voya- 
geur peut ,  du  Cap  Mysène ,  retourner  ii 
Naples  par  mer;  traversée  fort  agréable  et 
qu  on  feit  en  peu  d'heures. 

GUMES.  En  sortant  de  la  grotte ,  on 
gntit  une  colline  sur  laquelle  on  trouve  le 


chemin  qui  conduit  à  Cumes,  Cette  ville 
fut  bâtie  par  des  Grecs  venus  de  l'île  d'Eu- 
bée ,  ainsi  que  nous  l'apprend  Virgile. Les 
monuments  antiques  qu  on  voit  encore  au- 
jourd'hui à  Cumes  et  dans  le  voisinage 
sont  assez  bien  conservés.  Avant  d'arriver 
à  la  ville  ,  on  trouve  un  arc  de  triompha 
bâti  en  gros  blocs  de  marbre  et  qui  a  beau- 
coup de  ressemblance  avec  le  temple  de 
Janus ,  à  Rome.  À  une  petite  distance  des 
anciens  murs  qui  formaient  l'enceinte  de 
la  ville ,  on  remarque  un  édiûce  de  8  met. 
de  long  sur  10  de  large ,  dont  la  voûte  est 
encore  entière.  Cet  édiGce  majestueux  était 
appelle  le  Temple  du  Géant ,  parce  qu'on 
y  trouva  le  buste  colossal  de  Jupiter  Sta- 
tor. Ce  buste  est  aujourd'hui  au  musée  de 
Naples.— [Se  Naples ,  le  prix  d'une  calè- 
che pour  Cumes  est  de  trois  ducafcs  ;  un 
bateau  pris  à  Pounkoles,  avec  4  rames, 
coûte  l  ducats.  Â  1  lieue  au  N.  de  Cti- 
mes ,  est  la  Torre  di  Patria  (jadis  Liter^' 
ne) y  lieu  où  s'élève  le  tombeau  de  Scipion 
l'Africain.  La  statue  dont  il  était  surmon- 
té a  été  renversée  par  une  tempête  ;  mais 
sur  la  table  du  sarcophage ,  on  lit  encore, 
eu  latin,  cette  inscription  : 

Ingrate  patrie ,  tu  n'auras  pas  mes  os. 

BAULI ,  aujourd'hui  Baccola.  C'est  un 
petit  village  d'environ  500  âmes,  situé  en- 
tre Baies  et  lo  cap  Mysène.  La  tradition 
mythologique  désigne  ce  lieu  comme  celui 
où  aborda  Hercule  en  revenant  d'Espa- 
gne. Visiter  les  ruines  du  tombeau  que  les 
domestiques  d*Agrippine  élevèrent  à  leur 
infortunée  maîtressse ,  ainsi  que  d'autres 
antiquités  qu'on  rencontre  dans  les  envi' 
rons  de  ce  village. 

Auprès  ds  Bauli ,  s'élève  le  monument 
magnifique,  appelé  avec  raison  Piseina 
Mirabile.  La  constructien  de  cet  édifice 
remonte  jusqu'à  Pison.  — 11  est  de  forme 
carré-long ,  et  repose  sur  quarante-huit  pi- 
lastres disposés  en  quatre  files  d'arcs  qua- 
druples d'une  hauteur  extraordinaire.  Sa 
longueur  est  d'environ  39  mètres. 

Champs-Elysées.  Entre  les  lacs  Ftisa^ 
ro  (VAchéron  des  anciens)  et  Mare^ 
Morto ,  s'étend  une  petite  contrée  appelée 
Mercaio  del  Sabbato.  Là  existaient  jadis 
de  délicieux  jardins  arrosés  par  de  belles 


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ROUTE  474.  —  DE  ROME  A  NAPLES. 


fontaines  I  et  embellis  par  des  arbres  tou- 
jours verts.  L'aspect  de  ce  site  enchan- 
teur et  la  douceur  du  climat  doonèrent  aux 
poètes  l'idée  d'en  faire  la  demeure  des  jus- 
tes. 

Massa  ,  jadis  célèbre ,  est  aujourd'hui 
une  petite  ville  délicieusement  située.  Elle 
s'élève  sur  le  flanc  d'une  colline  toute  cou- 
verte d'oliviers  et  de  vignes.  Massa  ne 
conserve  d'autres  restes  d'antiquités  que 
quelques  débris  d'un  aqueduc  ;  mais  on  y 
remarque  la  Cathédrale ,  dans  laquelle  il 
se  trouve  une  petite  peinture ,  la  Sainte- 
Famille,  attribuée  à  Raphaël;  le  Palais 
épiscopal  et  une  autre  petite  église. 
De  Naples ,  chemin  de  fer  pour 
HEfiCULANUM  (Herculaneum ,  Hercu- 
lanittm  ou  Herciilium)  .Cette  ville  que  Pli- 
ne et  Horace  mettent  au  rang  des  plus  flo- 
rissantes cités  de  la  Campante, fut  par  une 
éruption  du  Vésuve ,  détruite  entièrement. 
Ce  fut  sous  le  règne  de  Titus ,  l'an  79  de 
l'ère  chrétienne ,  que  ce  terrible  événement 
arriva.  Pline  le  jeune ,  témoin  oculaire  de 
cette  grande  catastrophe,  nous  en  a  laissé 
une  description  touchante.  Herculanum 
fut  ensevelie  soUs  les  cendres  et  les  laves 
du  Vésuve ,  vers  la  partie  qui  se  trouve  en- 
tre la  maison  royale  de  Portici  et  le  village 
de  Résina.  La  matière  qui  couvrit  cette 
ville  était  fine ,  grise  et  brillante.  Les  rues 
à' Herculanum  sont  droites,  munies  de 
trottoirs  pour  les  piétons  ;  elles  sont  pa 
vées  de  laves  du  Vésuve.  Plusieurs  mai- 
sons ont  un  pavé  en  compartiments  de 
marbres  de  différentes  couleurs  ;  quelques 
autres  se  font  remarquer  par  leur  mosaï- 
ques en  pierres  naturelles  mais  de  couleurs 
habilement  variées.  On  a  observé  qu'au 
tour  des  chambres  existe  une  sorte  de  gra- 
din de  33  C4înt.  environ  d'élévation ,  et  on 
a  supposé  qu'il  servait  de  siège  aux  escla- 
ves. Parmi  les  objets  qu'on  a  successive- 
ment découverts ,  il  faut  citer  en  première 
ligne  :  un  édifice  public ,  entouré  d'un 
portique ,  pavé  de  marbre  et  orné  de  pein- 
tures ;  un  théâtre  de  forme  rectangulaire, 
avec  belles  façades  et  colonnes  de  marbre; 
un  tombeau i\cc  piédestaux,  etc.  le  Fo 
rum  était  un  carré  rectangulaire  de  77 
met.  de  longueur,  entouré  d'une  place  sou- 
tenue par  iO  colonnes;  l'entrée  de  cette 


place  était  formée  par  cinq  arcades  ornée  s 
de  statues  équestres  ;  les  deux  plus  belles , 
représentant  Ha^ôus  et  son  fils,  sont  main- 
tenant dans  la  salle  des  modèles  de  TÂcadé- 
mie  de  Naples.  Si  le  voyageur  veut  avoir 
une  idée  exacte  de  toutes  les  richesses  que 
renferme  Herculanum ,  nous  rengageons 
à  consulter  les  belles  collections  de  gra- 
vures et  de  dessins  qui  se  publient  aux 
frais  du  roi.  —  On  .trouve  à  l'hôtel  du 
Commerce ,  à  Torre  del  Annunziata  ,  de 
quoi  se  restaurer.  C'est  ordinairement 
le  soir  qu'on  visite  Herculanum  ,  et  aux 
flambeaux,  puisqu'elle  est  située  sous  une 
lave  dure  de  20  mètres  d'épaisseur. 

Stabia.  C'est  une  petite  ville  d'impor- 
tance secondaire ,  qui ,  comme  Hercula- 
num et  Pompeï ,  fut  la  victime  de  la  fa- 
tale éruption  de  79.  Jusqu'à  présent,  on 
n'a  fait  que  peu  de  recherches  pour  la  dé- 
couvrir. 

Pompeï  ,  l'un  des  villes  plus  importan- 
tes de  la  Campanie ,  était  située  sur  le  gol- 
fe de  Naples ,  au  pied  du  Vésuve  ,  du  côté 
du  S.  Elle  possédait  un  port  assez  com- 
mode sur  le  Sarno.  Les  anciennes  érup- 
tions de  son  terrible  voisin  lui  avaient  fonr^ 
ni  le  pavé  de  ses  rues.  Le  tremblement  de 
terre  de  63  lui  causa  de  grands  dommages. 
Pipidius  en  avait  reconstruit  le  temple 
d'Isis  avec  la  plus  grande  magniûcence  ;  il 
l'avait  enrichi  de  peintures  et  de  statues , 
lorsque  la  trop  fameuse  éruption  de  79 
Tensevelit  tout-à-coup  sous  ses  laves  brû- 
lantes. Comme  à  Herailanum  ,  les  victi- 
mes furent  peu  nombreuses,  si  l'on  en  juge 
par  le  petit  nombre  de  squelettes  qui  ont 
été  trouvés.  Depuis  85  ans  environ  ,.on  a 
beaucoup  travaillé  ;  mais  tout  porte  à  croire 
qu'on  n'est  pas  arrivé  à  la  moitié  de  l'ou- 
vrage. Cependant ,  le  voyageur  peut  y  par- 
courir plus  de  trente  rues ,  larges ,  pavées 
de  lave ,  avec  des  trottoirs  de  chaque  cdté; 
il  peut  visiter  plusieurs  maisons ,  observer 
toutes  les  parties  qui  les  composaient  ;  il 
peut  se  promener  sur  deux  Forum,  visiter 
deux  théâtres ,  neuf  temples ,  un  amphi- 
théâtre ,  un  cimetière ,  une  caserne  mili- 
taire ;  fhire  le  tour  des  murailles  ,  qui  ont 
deux  milles  de  développement.  Les  princi- 
paux objets  servant  aux  usages  de  U  vie , 
ainsi  que  les  objets  d'art ,  ont  été  transpor- 


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ROUTE  474.  —  DE  ROME   A   NAPLES. 


661 


tés  aux  musées  royaux  de  Naples  et  de 
Portici  ;  mais  un  décret  du  roi  a  prescril 
que  tous  les  objets  désormais  découverts  se- 
raient laissés  à  leur  place.  Dans  Timpossi- 
lilé  où  nous  sommes  de  donner  ici  une  des- 
cription détaillée  de  Pompéi ,  nous  ren- 
voyons le  voyageur  aux  ouvrages  que  nous 
lui  avons  indiqués  pour  Herculanum  ainsi 
qu'à  rexcellcnt  Guide  du  Voyageur  en 
Italie  t  par  Richard  et  Quétin.  L.  Mai- 
son, éditeur,  Paris.  —  De  Naples  à 
Pompeï ,  le  chemin  de  fer  nous  fait  tra- 
verser 

ToRRE  DEL  Greco  (Turris  Oclavi), 
village  le  plus  peuplé  de  tout  le  territoire 
de  Naples ,  renommé  par  son  vin  et  son 
macaroni.  L'air  en  est  très  sain  et  la  terre 
très  fertile.  On  y  remarque  un  fleuve  sou- 
terrain. Ce  village  fut  considérablement  en- 
dommagé par  l'éruption  du  Vésuve  de 
1 731 .  L'église  paroissiale  possède  de  bon- 
nes peintures  de  Giordan. 

TORRE   DELLA  NUNZI\TA..— ITd/c/  :  du 

Commerce.  Ce  village  est  situé ,  comme  le 
précédent,  sur  le  versant  oriental  du  Vé- 
suve, mais  il  est  plus  riche»  plus  indus- 
trieux et  plus  commerçant.  11  nous  reste 
encore  quelques  excursions  à  faire  dans 
les  environs  de  Naples,  principalement  aux 
îles  de  Capri ,  Ischia  et  Procida.  —  De 
Naples,  pour  allerà  Caprif  il  faut  se  pour- 
voir d'un  passeport,  sans  quoi  l'on  court 
le  risque  d'éîre  arrôté.  C'est  ordinairement 
à  Sorrento  que  l'on  s'embarque  pour  cette 
Ile ,  où  le  touriste  est  assuré  de  trouver 
deux  bons  hôtels.  Les  vins  blancs  et  les 
jolis  coquillages  de  Capri  sont  renommés. 
Un  cicérone  se  paie  1/2  piastre,  et  un  âne, 
pour  excursions,  6  carlins. —  De  Naples  à 
Caslellamare,  chemin  de  fer;  prix  :  50 
grains  et  35. — Temps  de  parcours ,  iii  peu 
près  1  heure. 

C.\STCLLAVARE  (Castrum  maris  Sla- 
biœ).  — Hôtels  :  d'Italie;  Impérial;  de 
Londres.  —  Ville  construite  sur  les  ruines 
de  Stabia.  Son  église  renferme  des  pein 
tures  remarquables  de  Gtordan.  On  y  voit 
aussi  une  maison  royale  de  plaisance.  Les 
eaux  minérales  de  Castellamare  ont  de  la 
réputation  et  sont  très  fréquentées  dans 
la  saison.  Au  débarcadère  du  chemin  de 
fer,  les  voyageurs  trouvent  des  voitures 


pour  les  conduire ,  en  2  heures ,  à  Sor- 
rento. Prix  pour  une  voiture  à  quatre  per- 
sonnes, 1  piastre  à  1  piastre  1/2.  Li  route 
qui  suit  le  littoral  du  golfe  est  excellente  » 
et  le  paysage  qu'elle  offre  admirable. 

SORRENTO.  —  Hôtel  :  La  Sirena.— 
La  situation  de  cet  hôtel  est  charmante , 
dominant  loutlegolfe  de  Naples;  les(-ham- 
bres  en  sont  bien  meublées  et  la  cuisine 
confortable.  A  cet  hôtel  est  attaché  une 
petite  embarcation  à  rames  pour  conduire 
les  voyageurs  à  Capri ,  à  Àmalfi ,  au  tem- 
ple d'Hercule,  et  autres  lieux  intéres- 
sants du  voisinage.  Le  prix  d'un  bateau  à 
six  rames  pour  Capri ,  est  de  i  piastres  ; 
à  quatre  rames,  5  piastres.  La  distance , 
qui  est  de  15  milles  géographiques  ,  peut 
être  franchie  en  5  heures.  Le  touriste  qui 
veut  étudier  le  pays  .  loue  des  mules  jus- 
qu'à Massa  ,  qu'on  atteint  en  2  heures. 
Ce  trajet  se  fait  au  milieu  de  montagnes 
pittoresques  ;  là  un  bateau  vous  conduit  à 
Capri. 

SoRENTO  {Surrentum}  ,  est  bâtie 
sur  une  colline  ,  dans  une  situation  déli- 
cieuse. Elle  fut ,  dit-on ,  fondée  par  Ulys- 
se; d'autres,  au  contraire,  affirment  qu'elle 
doit  sa  fondation  à  des  aventuriers  phéni- 
ciens. Quoi  qu'il  en  soit ,  il  est  certain 
qu'elle  fut  colonisée  par  Auguste^  et  qu'elle 
avait,  sous  le  règne  de  ce  prince  et  de  son 
successeur,  une  grande  importance.  — Le 
voyageur  trouvera  à  Sorrento  de  nombreu- 
ses antiquités  ;  mais  ce  qui  ne  l'intéresse- 
ra pas  moins ,  c'est  une  petite  maison  dé- 
licieusement située  sur  le  revers  d'une 
montagne.  Un  simple  buste  en  terre  cuite 
orne  la  façade  de  cette  maison  ;  mais  ce 
buste  est  celui  du  Tasse.  Cette  maison  fut 
son  berceau  et  sa  propriété. 

Outre  le  chemin  de  fer,  une  belle  route^ 
carrossable  conduit  aujourd'hui  de  Naples 
à  Sorrento  en  i  heures.  —  Le  voya- 
geur ami  des  belles  scènes  de  la  nature  ou 
des  souvenirs  historiques ,  devra  consacrer 
quelques  heures  à  visiter  les  environs  de 
Sorrento. — En  sortant  de  Sorrento,  nous 
suivons  les  rives  pittoresques  du  golie  de 
Naples ,  jusqu'à 

MASSA  {Massa  Lubrensis)  construite 
sur  le  sommet  du  promontoire  appelé  jadis 
Prenusso ,  et  aujourd'hui  Capo  ai  Miner- 


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M2 


BOUTB  474. 


DB  ROMB  A  NAPLBS. 


va  t  h  cause  du  temple  qu*on  y  avait  élevé 
à  cette  déesse.  Cette  ville  renferme  une  pe- 
tite cathédrale ,  dans  laquelle  se  trouve  une 
Sainte-Famille ,  attribuée  k  Raphaël. 

CAPRI.  Cette  He  offre  une  masse  pitto- 
resque de  roches  calcaires  d*environ  neuf 
milles  de  circonférence,  avec  une  popula- 
tion d'environ  12,000  hab.  Ctfpn,  la  ville 
capitale ,  contient  un  palais  appartenant  à 
l'archevêque  de  Sorrento.  La  seconde  lo- 
calité est  Ànacapri ,  où  on  ne  peut  arriver 
que  par  une  espèce  d'escalier  de  500  mar- 
ches. Les  habitants  de  cette  île  sont  des 
fermiers ,  des  artisans  et  des  pécheurs.  Le 
climat  est  des  plus  salubres ,  et  la  popula- 
tion parait  active  et  heureuse.  L'objet  le 
plus  intéressant  qu'offre  VtU  de  Capri 
c'est  la 

Grotte  d'Ànur,  située  k  l'O.  de  Tendroit 
oti  Ton  débarque ,  à  1  mille  environ ,  mais 
l'entrée  de  cette  grotte ,  si  digne  d'être  vi- 
sitée ,  est  d'un  accès  difficile ,  par  le  pou 
d'élévation  de  la  voûte  extérieure  ;  on 
y  trouve  un  lac  tranquille  d'environ  un 

3uart  de  mille  de  circonférence ,  au  milieu 
uquei  tout  est  bleu  :  les  rochers ,  l'eau , 
le  sable ,  se  nuancent  de  cette  couleur  qui, 
loin  de  blesser  la  vue ,  arrive  douce  et  ten- 
dre à  l'œil  émerveillé.  L'eau  a  environ  S 
aiètres  de  profondeur;  mais  elle  est  si  pure, 
si  limpide ,  qu'H  semble  qu'il  n'y  a  qu'à 
tfendre  la  main  pour  y  ramasser  les  coquil- 
lages qu'on  aperçoit  dans  le  fond.  La  voûte 
est  très  élevée  ;  elle  est  formée  par  un  ro 
cher  tout  hérissé  de  stalactites. 

De  Naples  h  Ischia.  Des  barques  font 
journellement  le  trajet  de  Naples  à  cette 
Ile  en  7  ou  8  heures,  et  prennent  10  grains 
par  personne  ;  il  faut  2  jours  pour  bien  vi- 
siter cette  île.  On  paye  les  ânes,  y  compris 
le  guide,  8  carlins. 

Hôtels  :  la  Sentinelle  ;  la  Maison  de 
Don  Tommaso,  réputée  pour  son  vin  blanc 
et  rexcellencc  de  sou  pain. 

Ischia  ,  autrefois  appelée  Pythécuse , 
est  la  plus  grande  des  Iles  du  golfe  de  Na- 
ples. Virgile  et  Homère  font  nommée 
Inarima. 

Ischia  off're  au  voyageur  beaucoup  (fin- 
iétêt.  Quoique  sa  superficie  ne  dépasse  pas 
dix-huit  milles  carrés ,  environ  29  kil . ,  elle 


contient  une  ville  de  plus  de  4,000  habi- 
tants, et  dix  villages  dont  la  population  to- 
tale s'élève  à  20,000  ftmes.  Le  feu  souter- 
rain dont  cette  tle  est  animée  communique 
à  la  végétation  une  activité  extraordinaire, 
et  donne  à  ses  eaux  thermales  de  grandes 
vertus  salutaires.  L'air,  l'herbe,  les  fruits, 
le  lait,  tout  y  est  d'une  qualité  rare.  Les 
poissons  de  ses  eûtes  ont  aussi  une  supé- 
riorité incontestable  sur  ceux  de  la  mer  d'a- 
lentour. Le  volcan  du  Mont-Epomeo^  att> 
jourd'hui  St-Nicolas ,  est  le  plus  remar- 
quable de  tous  ceux  qu'on  voit  dans  VUe. 
La  ville  d'ischia  est  bâtie  sur  un  rocher  de 
basalte  de  200  mètres  de  hauteur  ;  mais 
elle  n'offre  plus  que  le  fantôme  àeV  Ischia 
du  moyen -âge  ,  qui  fut  détruite  en  130% 
par  l'éruption  de  l'^pomée. 

Les  objets  les  plus  dignes  d'être  visités 
sont  :  V Ermitage  de  St-Nicolas ^  d'où  la 
vue  est  Diagnifique  ;  le  champ  de  lave  de 
VÀrso ,  le  Lac  d'ischia ,  les  Etuve^  de 
Castiglione,  les  bains  renommés  de  Can- 
mie,  la  fnmeuse  fabrique  de  chapeaux  dé 
paille,  etc. 

pROCiDA  (Proehyta).  Cette  île  est  si- 
tuée entre  le  Cap  Mijsène  et  l'île  d'ischia  ; 
elle  a  une  âuperllcie  de  5  milles  carrés, 
et  se  fait  remarquer  par  sa  fécondité  ;  elle 
est  peu  montueuse  et  abonde  en  perdrix  et 
en  faisans.  On  y  voit  beaucoup  de  restes 
antiques,  plusieurs  jolies  maisons  de  cam- 
pagne, et  on  y  compte  environ  14,000  ha- 
bitants. 

Tarif  des  voitures  et  des  barques  pour 
les  environs  de  Naples. 

Caneslra  à  quatre  chevaux ,  pour  une 
journée  entière,  4  d. 

Cauestra  à  deux  chevaux,  pour  Portici, 
Pouzzoles  et  les  campagnes  voisines,  par 
jour»  2  d.  40  gr. 

Corricolo,  pour  la  journée.  1  d.  60  gr. 

Barque  avec  quatre  rameurs,  pour  tra- 
verser le  golfe  et  visiter  les  antiquités,  par 
jour,  2  d. 

Barque  avec  deux  rameurs,  pour  aller  l 
Portici,  60  gr. 

Une  place  dans  les  barques  ordinaires 
qui  vont  k  Castcllamare,  Sorrento,  Capri, 
Ischia  et  k  Torre  del  Greco,  se  paye  10  gr. 


dbyGoogk 


ROITTB  475.  —  DB  RAFLES  â  AlfCONB. 

ROUTE  475. 
0E    TSÉJnUBB   A   âJSeOTVEy 

Par  AscoLi  et  Ferho,  55  p.  ^/2. 


M3 


Averaa. 

Gapna. 

TorriceUa. 

Pagliarone. 

Venafro. 

laeraia. 

Vmdm. 

Gi6iel  di  Sfliigro. 

Roccaraso. 

Roeca  Vanoscora. 

Sulmona. 

Populi. 

CWita  di  Penoe. 

Teremo. 

Aseoii. 

D'AscoK  h  Fenno,  les  relae 

ne  sont  pas  établis. 
Fernio. 

Da  Fermo  \  Macerata. 
Da  Macerata  à  Sambucheto. 
Recanati. 
Ijoreto. 
Oaimo. 
Akconb. 


p.iyî 


1/2 
1/2 


1/2 


1/2 


5/i 
5/4 

1/2 


De  If  aptes  k  Capoue  par  Caser  ta  ;  cbe- 
min  de  fer;  6  départs  par  jour. 

Prix  pour  Caserta  45  grains  56  gr. 
—      Capotte    60    —    48  — 

Non  loin  de  Capoue,  la  route  se  bifurque , 
la  branche  de  gaucho  conduit  à  Rome  et  à 
Gaële;  celle  de  droite  que  nous  suivons 
conduite  rornce//a. 

De  TorriceUa,  la  route  suit  une  direc- 
tion N.-O,  à  travers  une  contrée  alpestre 
jasqu*ii 

VENAFRI  [Yenafrum),  villedela  pro- 
vince de  Terra  di  Lavoro^  située  au  pied 
d'une  montagne,  dans  un  territoffe  sain  et 
fertile.  On  a  trouvé  dans  la  ville  ctsur  son 
territoire  une  assez  grande  quantité  de 
monuments  antiques,  de  vasAs,  d'inscrip- 
tions, de  médailles,  de  débris  d'anciens 
édiâccs,  etc. 

TORRICELLA.  Cette  ville  renferme  une 
belle  cathédrale  et  six  ^Uses  paroisnales, 


six  couvents,  un  vaste  hôpital,  un  sémi- 
naire ,  deux  écoles  et  un  mont-de-piété. 
La  population  est  de  4,000  ftmes  environ. 

En  quittant  Venafro,  la  route  suit  pen- 
dant quelque  temps  la  rive  droite  du  Vol- 
tumo,  traverse  ce  fleuve  et  atteint  bientôt 

ISERNIA  (jEsernia),  ville  épisoopale  de 
la  province  de  Molisey  et  qui  renferme  en- 
viron 5,000  habitants  ;  elle  est  passable- 
ment fortifiée,  et  possède  plusieurs  monu- 
ments antiques  fort  intéressants  qu'on  re* 
garde  généralement  comme  des  restes  de 
Telesta. 

De  cette  localité,  une  route  inclinant  k 
l'E.  conduit  à  3  postes  1/2,  à 

Campo-Basso  (peut-être  le  Corfinium 
des  anciens),  ville  bien  fortifiée,  et  qui  con- 
tient 8,000  ftmes  de  population. 

Apr^  avoir  quitte  Isernia,  nous  ren- 
controns au  milieu  d*un  pays  montagneux, 
Vandria ,  Rionero  ,  Castel  di  Sangro, 
RoccarasOyRoccaValoscura,  Pettoranu, 
et  enfin 

SULMONA  f5tt/mo) ,  patrie  d'Ovide, 
qui  prétend  qu'elle  fut  fondée  par  le  Phry- 
gien Solemus.  Cette  jolie  petite  ville,  de 
8,000  habitants ,  est  placée  sur  les  bords 
de  la  rivière  Sore,  et  possède  une  jolie  ca- 
thédrale ;  elle  est  la  patrie  des  papes  Cè- 
lestin  V  et  Innocent  VII. 

A  PopoHy  la  route  se  divise  en  3  bran- 
ches :  celle  de  gauche  conduit  à  Âquila, 
celle  du  centre  que  nous  suivons,  à  Civiia 
di  Penne,  et  celle  de  droite  à  Chieti, 
3  p.,  et  à  Pascara;  sur  le  golfe  adriati- 
que,  1  p. 

Sur  la  route  de  Chieti ,  à  4  milles  de 
Popoli,  le  lone  de  Pescara,  on  trouve  la 
grosse  terre  de  Tocco,  où  se  febriquent 
les  meilleures  huiles  des  Àbru%»e» ,  et  un 
peu  plus  loin  les  villes  de  St-Valentino, 
de  rorrict  de  Valva.  Auprès  do  cette  der- 
nière on  gravit  la  colline  sur  laquelle  s'é- 
lève 

CHIETTI  (Teate  Marrudnorum),  jadis 
capitale  des  peuples  Marruciniens,  aiqeir- 

Digitized  by  VjOOQIC 


66i 


BOUTS  476.   —  DB  NAPLES  A  DABI* 


(ITiui  chef-lieu  de  VÀbrune  Cilérieure. 
Cette  petite  ville  est  le  siège  d'uoe  cour 
criminelle  et  d'un  tribunal  civil;  elle  est 
considérée  comme  place  forte  de  quatrième 
ordre ,  et  se  fait  remarquer  par  les  jolis 
édifices  qu'elle  renferme.  Sa  cathédrale  est 
d'une  arcMtecture  fort  estimée.  Elle  pos- 
sède eu  outre  quatre  autres  églises,  plu- 
sieurs couvents  ,  un  vaste  séminaire,  un 
lycée,  une  société  d'agriculture ,  d*arts  et 
de  commerce,  un  grand  hôpital ,  des  hos- 
pices, un  mont-<le-piété ,  un  beau  théâtre 
fit  plusieurs  fabriques.  H  s'y  fait  commerce 
de  draps ,  de  vins,  d'avoines  et  d'huiles. 
—  Pop.iS.OOOhab, 

De  Chieti,  une  route  de  poste  inclinant 
vers  l'E.  conduit  à  i  p.,  à  travers  une  con 
trée  ondulée,  à 

LANCIANO  (Âuxanum) ,  petite  ville 
à  laquelle  ses  vins  muscats  et  ses  fréquen- 
tes foires  ont  acquis  quelque  célébrité.  — 
Pop.  iS.OOO  hab. 

De  Popoli ,  nous  passons  par  Navallif 
Poggio  et  Picema  pour  atteindre 

âQUILA  {Aquila ,  Âvella  ou  Àviajj 
ville  belle  et  assez  considérable,  chef-lieu 
de  la  province  de  VAbruue  ultérieure 
seconde.  On  assure  qu'elle  a  été  fondée 
et  agrandie  par  l'empereur  Frédéric  II,  qui 
se  servit  à  cet  effet  des  ruines  des  antiques 
cités  d'Amiternum  et  de  Furoonium. 

Aquila  est  située  sur  une  colline  au 
pied  de  laquelle  coule  le  Pescara.  C'est 
une  des  quatre  grandes  cours  du  royaume 
de  NapleSy  et  le  siège  d'un  évêché  qui  re- 
lève immédiatement  du  Saint-Siège:  Indé- 
pendamment de  la  cathédrale ,  il  y  a  25 
églises  paroissiales ,  un  lycée  royal  fondé 
par  Ferdinand  IV,  un  séminaire,  un  hôpi- 


tal, deux  hospices  et  un  beau  théâtre.  EU« 
possède  des  papeteries ,  des  fiibriques  de 
toile  et  de  cire.  —  Pop.  8,000  hab. 

Revenant  à  PopoU ,  nous  prenons  la 
branche  du  centre,  qui  serpente  vers  leN., 
à  travers  un  district  alpin,  jusqu'à 

CIVITA  Dl  PENNE  (Pinna),  qû  s'é- 
lève entre  le  Tavo  et  le  Salino  (Tifer- 
nus).  Cette  petite  ville  renferme  de  beaux 
édifices  et  plus  de  7,000  hab. 

TERâMO  [  Interramnia) ,  ville  de 
6,000  hab.,  située  entre  les  deux  rivières 
Jordino  (Batinus  et  aussi  Juvantius)  ei 
Oiciola ,  è  peu  de  distance  du  Vomano 
(Vomanus). 

ÂSCOLI  (Aiculum  Picenum) ,  viUe 
fort  ancienne,  patrie  de  l'orateur  Betludus 
Barrus,  fort  estimé  et  loué  par  Cieéroti; 
de  Ventidius  Bossus ,  célèbre  capitaine  ; 
du  pape  Nicolas  ZV,  et  d'autres  hommes 
illustres.  Les  antiquités  qu'elle  renferme 
ont  été  décrites  par  Cimolia.  —  Pop. 
45,000  hab. 

RIPA  TRANSONE  (  Cupra  Montana), 
ville  épiscopale,  de  2,200  habitants  et  très 
florissante. 

FERMO  {Firmium)  est  une  ville  anti- 
que située  sur  le  sommet  d'une  colline. 
C'est  un  chef-lieu  de  province  qui  compte 
environ  1i,000  hab.  La  cathédrale  eA 
assez  remarquable ,  ainsi  que  le  théâtre, 
qui  a  été  récemment  construit.  La  vue  dont 
on  jouit  du  haut  de  la  colline  qu'on  nom- 
me Gerone  est  admirable. 

Ensuite  la  route  s'éloigne  de  plus  en 
plus  du  rivage,  jusqu'à 

MACERATA.  De  ceUe  vUle  à  Aneâne 
{v.  route  464). 


ROUTE  476. 

DE  HAT^EJE»  A  BARI9 

(4n  route) 
Par  FoGGiA,  21  p. 


De  Naples  à  Marigliano.  1  p.  i /2 

Cardinale.  i     1/2 

AveJIiDo.  1     1/2 


Dentecane. 

Grottamiaarda. 

Ariano. 

Digitized 


1p.l/2 

i      1/2 


byGoogk 


fiOrTB  476.  —  DE  NAPLBS  A  DABI. 


605 


Savigliano. 

Ponte  di  Bovino 

Pozzo  d'Albero. 

Foggia. 

Passo  d'Orta 

Cirignola. 

St-Cassano. 

Barietta. 

Biscaglie. 

Gioveuazzo. 

Bari 


4/2 
i/2 


1/2 


COMMUNICATIONS  : 


D'Avellinoik  St  Ângelo  de  Lom- 

bardi  2 

De  Ponte  di  Bovino  à  Ordonna.  1      1/2 

De  Ponte  di  Bovino  à  Lucera.  *i 

D'Ordona  à  Cirignola.  i      1/2 

De  Foggia  à  Lucera.  1      1(2 

—  à  Sl-Severo.  2 

—  à  Manfredonia.  2 

La  route  qui,  sortant  de  Naples,  se  di- 
rige vers  TE.,  nous  introduit  d'abord  dans 

MARIGLIANO  {Marianum)y  gros  bourg 
contenant  environ  5,i00  habitants;  ses 
rues  sont  tirées  au  cordeau,  et  il  possède 
une  belle  église.  En  faisant  un  petit  <le- 
tour,  nous  pourrions  visiter. 

NOLA,  ville  très  ancienne  qui  a  occupé 
une  place  importante  dans  T histoire  des 
Etrusques  et  des  Romains;  elle  est  encore 
intéressante  aujourd'hui  par  la  quantité  de 
vases  étrusques  qu'on  retrouve  sur  son 
territoire. 

AVELLLNO  (Abellinum),  ville  épisco- 
palc  et  place  forte  d'environ  13,000  hab. 
Elle  est  renommée  par  l'excellence  de  ce 
petit  fruit  ressemblant  à  une  noisette,  et 
qu'on  appelle  are/i/ie,  du  nom  de  la  ville 
elle-môme.  Sur  la  place  d^Àvellino  on  re- 
marque un  obélisque f  \e palais lie  laville 
la  tour  de  r Horloge  et  le  palais  de  la 
Douane. 

Celte  ville  est  située  au  bas  des  Apen- 
nins ,  et  précisément  au  pied  du  Mont- 
Vergine^  sur  lequel  s'élève  un  sanctuaire 
considéré  comme  l'un  des  plus  remarqua 
blcs  de  l'Italie. 

DENTECANE,  gros  village  bàli  au  sein 
des  montagnes,  Grotta  Minarda  (Ci^pta 
Minarda),  n'offre  rien  qui  mérite  ae  nous 


arrêter.  Quelques  auteurs  prétendent  que 
c'était  là  qu'existaient  les  célèbres  Four- 
ches Caudines. 

BÉNÉVENT  {Beneventum) .  ville  de 
plus  de  U,000  hab.,  très  célèbre  dans 
l'histoire.  La  porte  Aurea,  toute  constniite 
en  marbre  de  Paros  ,  et  les  ponts ,  bâtis 
sur  le  fleuve  Colore  (Calor),  méritent  une 
visite  du  voyageur. 

ARIANO  {Ara  Jani,  et  plus  ancienne- 
ment Equus  Tuticus) ,  ville  épiscopale 
d'environ  12,000  hab.,  située  sur  une  tri- 
ple colline  très  élevée  ,  entre  les  fleuves 
Lalou  et  Tripnldo. 

Nous  voyageons  parmi  les  montagnes , 
jusqu'à 

S.AVIGLIANO  (Sabilianutn),  bourg  de 
1,800  hab.  Le  fleuve  Cervaro  (Cerbalus) 
nous  accompagnera  jusqu'à 

POiNTE  DI  BOVINO.  autre  petite  ville 
bâtie  sur  les  bords  du  fleuve,  et  dépen- 
dante de  la  petite  ville  forte  voisine  appe- 
lée Bovino  (Bovinum) ,  qui  s'élève  sur  le 
penchant  d'une  montagne,  et  compte  envi- 
ron 4,000  hab. 

La  route  s'éloigne  insensiblement  du 
Cervaro  et  nous  conduit  au  relais  de  Po%- 
%o  d'Albaro,  et  de  là  à 

FOGGIA  [Tuticum),  capitale  de  la  Capi- 
lanala,  située  sur  le  fleuve  Cervaro.  Elle 
est  riche  en  grains  ,  en  vins  ,  en  laines  , 
etc.,  dont  elle  fait  un  grand  commerce.  Sa 
population  s'élève  à  plus  de  17,000  habi- 
tants. Elle  possède  un  séminaire,  une  bi* 
bliothèque  publique,  un  théâtre  ;  commer- 
ce actif. 

BARLETTA  (Barulum),  ville  délicieu- 
sement située,  bien  bâtie  et  bien  pavée, 
qu'on  prétend  avoir  été  fondée  après  la 
liestruction  de  l'ancienne  Cannes.  Cette 
ville  possède  un  beau  théâtre,  un  bon  port, 
et  compte  plus  de  17,000  hab.  Son  châ- 
teau fut  jadis  compté  parmi  les  trois  plus 
importants  de  toute  l'Italie.  La  place  de 
cette  ville  est  ornée  d'une  statue  de  bron- 
ze ,  représentant  l'empereur  HéracliuSy 
fondateur  présumé  de  la  ville.  La  véritable 
place  de  la  célèbre  Cannes  est  à  une  dis- 
tance de  6  milles  de  Barietta^  du  côté  de 
rO.  Ensuite  on  trouve 

TRANI  [Tranum,  et  Tri^janopolis 
pour  avoir  été  restaurée  par  l'empereur 


dbyGoOgk 


666 


ROUTE  477.  —  DB  If  APLBS  A  BAItl. 


Trajan).  Cette  petite  ville  a  aussi  on  pe- 
tit port  :  ses  rues  sont  larges  et  bien  entre- 
tenues; ses  édifices  sont  généralement  bien 
construits.  Elle  possède  en  outre  une  roa- 

gnifique  cathédrale,  un  château  considéra- 
le,  et  fait  un  commerce  important  en  hui- 
les et  en  amandes.  — Pop.  H,000  hab. 

Suivant  toujours  le  beau  rivage  du  golfe, 
en  atteint 

BISCAGLIE  (yigiliœ),  ville  bâtie  sur 
an  rocher,  renommée  par  Texcellence  de 
ses  vins  et  par  ses  raisins  secs.  —  Pop 
40.600  hab, 

GIOVENAZZO  (Juveniagium)  est  une 


antre  petite  ville  de  5,000  habitants,  qui 
est  défendue  par  un  château. 

BAR]  (Banum;,  ville  assez  importante, 
donnant  son  nom  à  tout  le  pays  qui  depuis 
Foggia  jusqu'ici  est  appelé  Terra  di  Bari 
(Peucetia).  Jadis  c'était  à  Bari  que  se  fai- 
sait le  couronnement  des  rois  de  Naple»  et 
des  Deux-Sicilt».  Les  choses  les  plus  re- 
marquables de  cette  ville  sont  ses  fortifie»- 
tiens,  son  port  et  Téglise  de  St-NicoUu^ 
dans  laquelle  le  pape  Urbain  II  tint  un 
concile.  Les  reliques  de  St-Nieolas  y  sont 
en  grande  vénération.  —  Pop  48,000 
habitants. 


ROUTE  477. 
Ds  ^aipiaWm  a  bari  y 

(^9  route) 
Par  PoTENZA,  22  p. 


Oe  Naples  à  Torre  dell'  Annun- 

ziata.  Ip.  1/2 

Nocera.  1     1/2 

Salerno.  i     1/2 

Vicenza.  1 

Eboli.  1 

La  Duchessa.  1     1/2 

Auletta.  1     f,/2 

Potenza.  3 

Gravina.  5     1/2 

Altamura.  i 

Bari.  5 

De  Naples  h  Nocerti,  chemin  de  fer. 

Départ  toutes  les  heures  ,  prix  75  gr. 
50  gr.  Trajet,  1  heure  à  peu  près. 

NOCERA  {Nucena  Àlphatema)  est 
wie  ville  de  7,000  âmes  et  le  premier  en- 
droit du  territoire  des  anciens  Picentins. 
On  pense  qu'elle  a  été  fondée  par  les  Pé- 
lasges  Sarrasles.  Cette  antique  cité  est  peu 
intéressante.  Ensuite  nous  traversons 

LA  GAVA  (Cava)  est  une  ville  bâtie  au 
milieu  des  agréables  vallées  du  Mont-Me- 
telliano  C'était  l'antique  Marcina,  ville 
des  Picentins.  Ses  mes  sont  toutes  ornées 
de  portiques,  et  son  territoire  quoique  pier- 
reux est  bien  cultivé:  A  3  milles  se  trouve 


\e  monastère  des  Bénédictins,  dit  la  Tri- 
nité délia  Cava,  dans  les  archives  duqud 
on  conserve  plus  de  75,000  parchemins 
originaux  relatifs  au  moycn-âgc  et  surtout 
aux  Lombards.  Nous  atteignons  bientôt  le 
rivage  à 

SALERNE  (Salernum).  —  Hôtel  :  tt 
Soleil— Ville  très  célèbre,  bâtie  en  partie 
sur  le  penchant  des  montagnes,  qui  donne 
son  nom  au  golfe  qui  s'étend  devant  elle  .Les 
historiens  romains  l'ont  souvent  citée,  parce 
qu'en  effet,  elle  fut  pendant  longtemps  la 
sujette  de  Rome.  Aujourd'hui ,  le  titre  de 
duc  de  Salerno  est  dévolu  au  second  prin- 
ce royal. — V Ecole  de  médecine  de  Sa- 
/erne  a  joui  d'une  réputation  méritée,  et  on 
lit  encore  avec  fruit  ses  aphorismes.  Son 
Université ,  dont  la  fondation  est  attribuée 
aux  Arabes ,  avait  aussi  acquis  une  célé- 
brité européenne. 

Les  rues  de  Saleme  sont  irrégulières, 
étroites  et  pavées  de  lave  du  Vésuve .  Sa 
Cathédrale  est  un  édifice  gothique  du 
vn«  siècle,  reconstruit  dans  le  xi«  par  R<h 
bert  Guiscard ,  et  restauré  dans  le  goût 
moderne  par  Sanfelice.  Le  vestibule  de 
cette  église  ne  manque  pas  de  majesté  ;  3 
est  orné  de  colonnes  antiques ,  de  sépul- 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOUTE  478.  —  DE  BARI  A  BBINDES. 


667 


cres  de  prioces  lombards ,  et  d'un  _ 
vase  de  granit  oriental  d*un  seul  morceau 
LMntérieur  renferme  quelques  peintures  de 
mérite  :  on  y  voit  aussi  des  sculptures  et 
le  mausolée  de  saint  Grégoire  Vil,  dans 
lequel  on  conserve  son  corps.  Cette  ville , 
quoique  archiépiscopale ,  ne  contient  pas 
au-delà  de  10.000  habitants.  A  2  lieues 
0.  de  SaUme ,  sur  le  rivage  du  golfe,  se 
trouve 

ÂMÀLFI,  Hôtels  :  Locanda  de  Carme- 
la  ;  Tancien  couvent  des  Capucins.  Prix  : 
une  chambre  et  trois  repas ,  par  jour,  7 
carlins  (1),  jadis  république  riche  et  fa- 
meuse, est  bâtie  en  amphitbéâtre  au  milieu 
des  orangers  et  des  myrtes.  Amalfi  fut  an- 
ciennement rheureuse  rivale  de  Venise 
par  rétendue  de  son  commerce  et  par  sa 
puissance  maritime.  Son  territoire  est  si 
stérile ,  qu'elle  est  obligée  de  recourir  à 
*  Saleme  pour  ses  approvisionnements.  La 
Cathédrale  d* Amalfi,  mérite  d*être  obser- 
vée ;  elle  est  bâtie  sur  remplacement  d*on 
temple  païen ,  et  renferme  quelques  objets 
curieux ,  comme  un  vase  antique  de  por- 
phyre servant  de  baptistère  ,  deux  belles 
colonnes  de  granit  rouge ,  un  bas  relief  de 
sculpture  grecque ,  une  crypte  ornée  de 
jolies  peintures ,  etc.  De  Saleme ,  la  route 
suit  le  littoral  du  golfe,  jusqu'à 

EBOLI  (Ebulum),  petite  ville  de5,300 
habitants ,  située  sur  le  sommet  d'une  mon- 

(0  Le  CarUn  vaut  environ  40  oentiA«t. 


_  le  et  dans  un  pays  très  fertile  Sur  son 
territoire ,  il  y  a  :  i»  un  village  nommé 
Buedno,  situé  auprès  du  fleuve  Botta  et 
qui  renferme  4,700  habit.  Sur  ce  fleuve, 
on  voit  encore  un  pont  tout  entier  qui  fut 
construit  sous  la  république  romaine  ;  c'est 
une  antiquité  qui  mérite  d'être  observée  ; 
2o  le  bourg  de  Saponara ,  oui  compte 
5,200  habitants ,  et  dans  lequel  on  remar- 
que d'assez  beaux  restes  antiques  :  ce 
bourg  est  l'ancien  Grumentum ,  cité  par 
Strtâon  et  Tite-Live  ;  3o  la  magnifique 
Chartreuse  de  la  Padula ,  qui  renferme 
plus  de  6,000  habitants. 

POTENZA,  ville  épiscopale,  s'élève 
sur  une  délicieuse  colline ,  et  compte  eû- 
viron  9,000  âmes  de  population.  C'est  la 
capitale  de  la  Basilicatat  province  sorla^ 
quelle  nous  marchons. 

GRAYINâ  ,  iolie  petite  ville  épiscopale, 
bâtie  au  pied  d  une  montagne  Jadis  fief  de 
la  noble  famille  Orsini ,  qui  prenait  le  ti- 
tre de  duc  de  Gravina, 

ALTAMURA  {Àltus  Murus),  C'est  la 
résidence  d'un  gouverneur  et  le  siège  d'une 
Univenité.  Elle  est  en  outre  ornée  de 
riches  et  belles  fiibriques  et  d'une  Cathé- 
drale magnifique  qu'y  fit  élever  Frédé' 
rie  III.  Àltamura  est  construite  sur  les 
ruines  de  l'ancienne  Lupatia  ;  elle  est  dén 
tendue  par  un  bon  château ,  et  sa  popula* 
tion  est  d'environ  16,000  hab. 

BARl(v.  route  476). 


ROUTE  478. 
DE  BARI  A  BRIUrDEfil , 


De  Bari  à  Mola. 

Monopoli. 

Fasano. 

Ostuni. 

S.-Viio. 

RINDCS. 


COMMUNICATION. 


DeS.-VitoàMesagno. 


8  postes. 


p.  1/2 

1/2 

1/2 
1/2 


ip.1/2 


MOLA ,  ville  qui  possède  un  port ,  des 
chantiers  de  construction  navale  ;  elle 
renferme  environ  8,000  habitants. — A  1  1. 
1  /2  S.  se  trouve  la  ville  et  le  lac  de  Conver- 
sano.  Bientôt,  nous  gravissons  un  rocher 
escarpé  sur  lequel  s'élève 

POLIGNANO,  ville  de  6,000  habitants. 
La  montagne  renferme  des  cavernes  assez 
curieuses. 


dbyGoogk 


068 


BOUTS  480.  —  DE  BARI  A  OTRANTB. 


MONOPOLI  (Monopolis  et  aussi  Egnatia 
nova,  parce  que  l'ancienne  Egnatia  élail 
jadis  située  dans  ce  voisinage).  Cette  ville, 
dont  la  population  monte  à  16,000  habit., 
est  jolie ,  bien  bâtie  et  surtout  bien  défen- 
due. Elle  possède  un  assez  grand  nombre 
de  belles  églises ,  et  surtout  une  riche  ca- 
thédrale ,  dans  laquelle  on  remarque  une 
chapelle  enrichie  de  fort  belles  statues 
sculptées  par  Louis  Fiorentini. 

FâS.\Ni),  petite  ville  située  au  pied 
d'une  colline  ;  autrefois ,  château  apparte- 
nant aux  chevaliers  de  Jérusalem;  mais 
aujourd'hui  chef-lieu  de  canton  de  la  pro- 
vince de  Brindes  (Brindisi).  — Populat. 
7,600  hab. 

OSTUNI  [Ostmium),  ville  de  6,000 
hab.,  bâtie  sur  le  sommet  d'une  colline  et 
féconde  en  oliviers,  en  amandes  et  en 


manne  :  le  gibier  y  est  très  aboadaot.  A  4 
lieues  S.-O.  environ  d'Os/wnt ,  se  trouve 

MARTINA,  ville  également  bâtie  sur  le 
sommet  d'une  coHine ,  et  entourée  de  bois 
très  épais. 

CARAYIGNA  et  S.-NTTO  .  sont  deux 
beaux  bourgs  qu'on  rencontre  sur  la  route 
avant  d'entrer  à 

BRINDES  {Brundisium ,  et  en  iUlien 
Brindisi).  Il  ne  reste  plus  de  celle  an- 
cienne et  célèbre  cite  que  sa  vieille  répn- 
talion,  deux  rares  .et  précieuses  colonnes, 
qu'on  voit  près  de  la  Cathédrale,  quelques 
débris  antiques  et  un  pori  que  les  atlerris- 
sements  ont  presque  entièrement  comblé. 
C'est  à  Brindes  que  Pacuve  et  Virgile 
moururent ,  et  que  César  fut  assiégé  par 
Pompée. 


ROUTE  479. 
DE  BARI  A  TARESTTB, 

5  postes  5/4 . 


De  BariàCesamassima. 

1p.  1/2 

Gioja. 

1     1/2 

Mollola. 

1     1/4 

Tabente. 

1      1/2 

Cette  route  n'est  point  montée  au  sortir  de 
Bari\  elle  se  dirige  vers  le  S.,  traverse 
une  belle  et  fertile  contrée ,  et  après  avoir 
dépassé  Casatnassima ,  le  pays  devient 
montagneux  jusqu'à  Mottola ,  que  nous 


traversons ,  et  environ  â  heures  après  nous 
entrons  dans 

TARENTE ,  ville  de  14,000  habitaots,, 
située  au  fond  d*une  baie ,  dans  le  golfe  de 
son  nom  ;  elle  est  le  siège  d'un  archevd- 
ché,  fait  un  commerce  considérable,  mais 
son  port  se  comble  annuellement  ;  elle  pos- 
sède des  salines  et  une  grande  industrie. 
Ses  édifices  n'ont  rien  de  remarquable. 


ROUTE  480. 
DE  BARI  A  OTRANTE, 

Par  Brindes,  -15  postes. 


De  Bari  h  Brindes  (v.  route  478).  8  p. 

Mesagne. 

Cellino. 

Lecce. 

Martano  - 

Otrante. 


Au  sortir  de  Brindes,  la  route  s'éloigne 
du  rivage  de  l'Adriatique ,  pour  atteindre 

MESAGNE. 

LECCE  (Àletium)  est  une  belle  ville  . 
dont  on  attribue  la  fondation  au  Cretois 
Idoménée  ;  cette  ville  est  reoofflinée  pour 


dbyGoOgk 


ROUTE  481.  —  DB  TARENTE  A  OTRANTE. 


669 


ses  dentelles  ,  son  huile  et  sa  gomme  odo- 
riférante. Elle  est  farte ,  commerçante ,  et 
contient  plus  de  15,000  habitants.  —  Les 
objets  les  plus  remarquables  sont  :  la  Ca- 
thédrale ,  le  Couvent  des  Dominicains; 
la  Statue  de  Philippe  II  et  le  Marché. 

De  Lecce  partent  trois  routes  qui  se  di- 
rigent vers  le  S.-E.;  celle  du  milieu  nous 
conduit  à 

S.-PIETRO  IN  GALATINA  {Peiri- 
nurn),  Petite  ville  de  2,500  hab.  ;  celle  de 
droite  mène  d'abord  à  . 

COPERTINO»,  autre  petite  ville  de 
3,300  hab.,  puis  à 

NARDO  {Neritum),  ville  située  dans 
une  belle  plaine.  Pop.  S.SOO  habit.  En- 
suite à 

GALLIPOLI  (Anxa  et  Gallipot),  jolie 
"ville  de  9,000  habitants ,  qui  possède  un 
port  sur  le  golfe  de  Tarente.  On  y  fait  la 
pêche  du  thon ,  et  son  commerce  de  coton, 
de  laine  etd*huiles  est  très  florissant. 

La  branche  de^auche,que  nous  suivons, 
nous  conduit  à 

OTRANTE.  Ville  ancienne,  plus  forte 
que  belle.  Son  port,  vaste  et  commode , 
au  fond    d*un  joli   golfe,  en  fait  une 


place  de  commerce  très  actif;  mais  rien 
dans  ses  édiûces  ne  sollicite  l'attention  du 
voyageur.  Pop.  H. 000  hab.  Il  est  impos- 
sible de  visiter  Otrante  sans  éprouver  le 
désir  de  pousserjusqu'au  célèbre  promon- 
toire de  Leucade.  La  course  d'ailleurs 
est  fort  courte.  Nous  passerons  sans  nous 
arrêter  devant  les  maisons  de  plaisance  et 
les  bourgs  que  nous  rencontrerons  sur  no- 
tre chemin  ;  mais  nous  donnerons  un  coup- 
d'œil  à  Castro  (Castrum)  cl  à  Alessako 
(Alexanum)y  petites  villes  dont  la  premiè- 
re renferme  environ  8.000  habitants ,  et  la 
seconde,  7,000.  A  peu  de  distance  de  cette 
dernière  s'élève  le  promontoire  de  Leuca- 
de ,  aujourd'hui  appelé  de  Sainte-Marie, 
à  cause  de  la  somptueuse  église  qu'on  y  a 
élevée  sur  l'emplacement  du  temple  de  Mi- 
nene.  Les  anciens  donnaient  à  ce  cap  les 
noms  d'/lcra  Japygia  et  de  Promonto- 
rium  Salenlinum.  En  face  du  cap  s'élève 
l'île  grecque  de  Saseno  (5aso),  que  Pyr- 
rhus aurait  voulu  jadis  réunir  à  Leucade 
au  moyen  d'un  pont. —  Les  montagnes  de 
VAlbani  (Epirus),  dites  Cérauniennes  et 
Àcrocérauniennes ,  se  déploient  dans  le 
lointain. 


ROUTE  481. 
DE  tareutti:  a  oTRjjirTs: , 

Par  Legce,  8  p.  ^/4. 


De  Tarente  ï  Montepavano. 

Manduria. 

Campi. 

Lecce. 

Hartano. 

Otrahte. 


ILe  premier  lieu  qu'on  rencontre  au  sor- 
tir de  Tarente  est  le  beau  village  de  PuL- 
^, .  ZANO ,  qui  renferme  plus  de  1 ,000  habit. 
l/2jLes  autres  localités  que  traverse  la  roule 
1/2  sont  en  général  riantes,  mais  sans  intérêt. 
l/2l—De  Lecce  à  Otrante  {v.  route  480). 


dbyGoogk 


670      ROUTE  483.  —  DE  NAPtES  A  REGGIO  DE  CALABBB. 

ROUTE  482. 
DE  SAPIiES  A  POIiICASTRO  » 

-16  postes  ^/2. 


De  Naples  k  Torre  delF  Annun- 

ziala.  lp.1/2 

Nocera.  1     1/2 

Salerno.  1 

Viccnza.  1 

Peslum.  4     1/2 

Gapaccio.  1 

n  Vallo.  3 

Montena.  1 

POUCASTBO.  2 

De  Naples  à  Eboli  (v.  route  477.)  Le 
premier  endroit  remarquable  est 

PESTt'M  {Possidonia),  ville  fort  ancien- 
ne dont  la  fondation  remontejusqu*aux  an- 
ciens Sybarites.  Les  majestueux  restes  de 
cette  ville  méritent  de  la  part  du  voyageur 
instruit  une  attention  particulière.  —  Les 
murdltes  de  la  ville ,  bâties  en  larges  pier- 
res jointes  les  unes  aux  autres  avec  une 
rare  perfection ,  quoique  sans  ciment, 
donnent  une  idée  de  cette  grandeur  qui 
présidait  à  tous  les  ouvrages  des  anciens. 
Des  quatre  portes  qui  donnaient  entrée  à 
Pestum  f  il  n'en  existe  plus  qu'une  seule, 
qui  se  compose  d'un  arc  en  pierre  de  15 
mètres  de  haut.  Le  Temple  de  Neptune , 
le  plus  ancien  sans  doute  qu'il  y  ait  en  Eu- 
rope, se  iait  remarquer  par  l'imposante 
majesté  de  son  style. La  longueur  extérieure 
de  ce  monument  est  de  62  mètres.  Sur  les 
quatre  côtés  du  temple  rèenent  36  colon 
nés  surmontées  d'une  architrave  et  d'une 
frise  d'ordre  dorique.  La  Basilique,  ainsi 


nommée  parce  qu'on  en  ignore  la  destina- 
tion primitive ,  et  un  troisième  temple  que 
l'on  suppose  avoir  été  consacré  à  Cérès,De 
s«nt  pas  moins  remarquables  que  le  temple 
de  ^feptune;  le  Tliéâtre  et  V Amphithéâ- 
tre n'offrent  maintenant  que  des  ruines  in- 
formes.  Sur  la  gauche  de  Pestum ,  au  mi- 
lieu de  rochers  presque  inaccessibles,  ob 
voit  le  Vieux  et  le  Nouveau  CAPAcao 
{Caput  Aqueum)^  le  premier  sorti  des  rui- 
nes de  Pestum ,  et  le  second  né  de  la  des- 
truction du  premier.  En  suivant  le  rivage, 
on  rencontre  bien  tôt  âgropou,  joli  boaif 
où  l'été  est  éternel  ;  mais  nous  sommes 
obligés  de  poursuivre  notre  route  au  milieu 
des  vallées  pour  arriver  à  Prignano  et  de 
là  à  Valli  ,  villages  assez  importants.  En 
sortant  de  ce  dernier  lieu ,  on  ne  tarde  pas 
à  entrer  dans  Castello  a  Mare  della 
Bruca.  Là  existait  jadis  Hyala  ou  Keha, 
cette  ville  fondée  par  les  mêmes  Phocéens 
qui  bâtirent  Marseille^  et  qui  était  si  chère 
à  Cicéron  pour  la  douceur  de  son  climt. 
Hyala  fut  le  berceau  des  célèbres  philoso- 
phes Parménide ,  Zenon  et  Leusippe. 

POLICASTRO  \Palœocastrum  et  aussi 
Petelia),  Ville  qui,  dans  d'autres  temps , 
dut  avoir  beaucoup  plus  d'importance, 
mais  qui  ayant  été  rasée  par  Robert  Guta^ 
card ,  en  1055 ,  et  saccagée  par  les  Turcs 
en  1542,  contient  à  peine  aujourd'hui 
400  habitants.  Cependant,  elle  donne  son 
nom  au  golfe  qui  s'étend  devant  elle.  — 
Pline  appelle  ce  golfe  Sinus. 


ROUTE  483. 
DE  MAPIiI»  A  REOGIO  BE  CAlLABMEj 

Par  GosEJNZA^  57  p.  -1/2. 


De  Naples  à  Âuletta  (v,  route  Lagonero. 

477).  9p.l/2Lauria. 

U  Sala.  1     1/2  Castelluccio. 

Gasalnuovo.  1     l/2lRotonda. 


lp.1/« 

1 
1 


dbyGoogk 


BOUTE  483.  —  DB  NàPLBS  A  RBG6IO  DE  CALABRB 


671 


Caslrovillari. 

Tarsia. 

Ritorio. 

Cosenza. 

Rogliano. 

Scigliano. 

Nicastro. 

FoDdaco  del  Fico. 

Monteleone. 

Rosarno. 

Palma. 

Scilla. 

Villa  S.-Giovanni. 

Reg<uodeCalabre. 


.  2p 

2 

1/2 

1/2 

1/2 

1/2 

1/2 

1/2 

1/2 

1 


De  Naples,  les  voyageurs  preDoent 
maiotenant  le  chemin  de  fer  jus(fu*à  No- 
cera.  Ensuite ,  par  la  voie  ordinaire ,  on 
gagne  Eboli  et  Àuletla.  Au-delà  de  ce 
dernier  lieu ,  nous  rencontrerons  les  vil- 
lages de  PoUa  (Pulta),  et  d'Atena  (ÀUi- 
na)  :  le  premier  renferme  3,600  hab.,  et 
le  second  2,000.  Entre  ces  deux  villages, 
il  existe  un  gouffre  extraordinaire  d'où  se 
précipitent  les  eaux  du  fleuve  Negro  (Pa- 
nager),  qui.,  après  un  cours  souterrain  de 
plus  ae  deux  milles ,  reparaissent  en  un 
lieu  appelé  la  Ptrlosa.  Ici  on  entre  dans 
la  délicieuse  Vallée  de  Diane. 

SALA  ,  petite  ville  de  5,500  hab.,  est 
la  station  suivante.  Nous  avons  déjà  parlé 
de  la  Chartreuse  de  la  Padula ,  où  on 
arrive  ensuite  pour  traverser  CasalnuovOf 
village  de  4,700  habitants ,  et  Lagonero 
{Nerulum),  bourg  de  5,000  habitants,qui 
tire  son  nom  du  lac  voisin. 

LAURIA  (Laurinum),  autre  bourg  de 
^,000  âmes. 

CASTROVILLARI ,  ville  fortinée ,  bien 
bâtie ,  riche  en  vins,  en  coton  et  en  manne 
Sa  population  est  de  5,600  habitants.  La 
route  de  posta,  qui  s'étend  sur  la  gauche , 
conduit  au  Golfe  de  Tarente ,  et  aux  vil- 
les de  Baaano  (Rosciarum)  et  de  Co- 
trône  {Croton). 

TARSIA  (Capramm),  premier  lieu  qui 
se  présente ,  est  une  petite  ville  de  1 ,500 
habitants,  quin*a  rien  de  bien  intéressant. 
Là ,  nous  côtoyons  le  fleuve  Grati  (Gra- 
lAû),  et ,  laissant  sur  notre  gauche  les  jo- 
lies et  délicieuses  villes  de  Coriguano 
{Coriolan)  et  de  Buignamo  {Bisunia- 


ntim;,  dont  la  première  renferme  8,000 
habitants ,  et  la  seconde ,  9,000.  Ensuite 
on  trouve 

COSENZA  (Comeniia).  Cette  ville  de 
8,300  habitants ,  si  souvent  citée  par  les 
historiens  romains ,  est  située'  aux  pieds 
de  VApennin ,  dans  une  position  agréable 
et  riante  ;  elle  est  entourée  d'une  campa- 
gne fertile  qui  produit  en  abondance  des 
vins  exquis ,  du  safran ,  de  la  manne ,  dea 
lins,  et  des  plantes  médicinales. 

ROGLIANO  (  Vergianum) ,  qui  fait  suite 
à  Co8en%a ,  est  une  petite  ville  de  3,400 
habitants,  qui  a  donné  le  jour  à  Vincent 
Gravina. 

CATANZARO  {Caiacium),  ville  de 
11,000  habitants,  située  près  du  rivage 
du  Golfe  de  Sqcillace  {Sinus  Scilla^ 
cius)t  sur  rAdriatique.  Pour  nous,  conti- 
nant  notre  route ,  nous  laisserons  sur  no- 
tre droite  la  ville  de  Martorano  (ifcmer- 
tium)t  pour  continuer  vers 

NICASTRO  (Neocastrum),  ville  archié- 
piscopale ,  très  firéquentée  pour  ses  bains, 
très  fertile  en  excellentes  huiles ,  et  qui 
compte  10,000  habitants.  —  Un  peu  plus 
loin ,  nous  traversons  le  fleuve  Amato  ,  et 
passant  par  le  gros  bourg  de  &Uida  [Meta- 
nium),  nous  monterons  encore  pour  nous 
arrêter  au  relais  appelé  Fondago  del  Fi- 
GO.  —  Nous  laissons  à  notre  droite  le  joli 
golfe  de  Sainte-Euphémie,  pour  arriver  à 

MONTELEONE  {Hipponium  et  Vibo- 
Ftf/en(ta),qui  renferme  15,000  habitants. 
Avant  ietremblement  de  terre  de  1783,  qui 
détruisit  Messine ,  Monteleone  était  beau- 
coup plus  florissante  et  plus  peuplée  qu'elle 
ne  lest  aujourd'hui. 

ROSARNO (Sammtu),  bourg  de  2,500 
habitants ,  situé  au-delà  du  fleuve  Mètre- 
MO.  Ensuite  nous  atteignons 

PALMA ,  johe  petite  ville  de  6.000  ha- 
bitants, placée  sur  le  rivage.  En  la  qui|p 
tant,  sans  nous  éloigner  beaucoup  du  ri- 
vage ,  nous  entrerons  dans  le  bourg  de  Se- 
HiNARA  (7attnanum),oùon  remarque  un 
assez  bon  nombre  de  restes  antiques 

FUMARO  DE  MORO,  où  la  route  se  di- 
vise en  deux  branches ,  dont  Tune  con- 
duit à  Villa  S.-Giovanni  ;  là  le  passage 
du  détroit  est  plus  court  et  plus  fréquenté: 
l'autre  route  nous  introduit  à 


dbyGoogk 


672 


ROUTE  485. 


DE   PARIS   A   MESSINE. 


REGGIO  {Regium  Julii).  Cette  ville 
est  la  dernière  des  Calabres.  Elle  est  très 
célèbre  dans  l'antiquité .  Ce  fut  dans  ses 
murs  qne  Julie  ,  fille  û' Auguste ,  termina 
le  cours  de  sa  vie  déréglée.  Reggio  ren 
ferme  17,000  habitants ,  possède  une  pe- 
tite bibliothèque  de  4,000  volumes ,  quel- 
ques bonnes  fabriques  de  drap  de  soie  ,  et 
fait  un  commerce  actif  de  lins ,  d'huiles,  de 
vins  et  d'essences.  Elle  s'élève  en  face  de 
la  Sicile ,  sur  le  détroit  de  Messine, 

Ayant  exploré  la  section  continentale  du 
royaume  des  Deux-Siciles ,  nous  allons 
faire  parcourir  rapidement  à  notre  voya- 
geur ,  la  section  insulaire ,  c'est-à-dire  la 
Sicile. 

Coup-d'œil  sur  la  Sicile. 

La  Sicile  est  111e  la  plus  vaste,  la  plus 
célèbre  dans  l'histoire,  la  plus  fertile  et  la 
plus  pittoresque  de  la  Méditerranée  ;  sa 
forme  présente  un  triangle.  Elle  est  sépa- 
rée du  reste  de  l'Italie  par  le  canal  de  Mes- 


sine, qui  n'a  (fue  2  ou  3  milles  de  largeur. 
La  superficie  de  ce  royaume,  en  y  com- 
prenant les  îles  Lipari  et  quelques' autres 
de  moindre  importance,  est  de  595  milJes 
carrés,  et  sa  population  de  1,100,000  lia- 
bitanls ,  parmi  lesquels  on  peut  compter 
53,000  moines  ou  religieuses. 

La  montagne  la  plus  élevée  de  l'île  est 
le  célèbre  mont  Etna  ou  mont  Gibel.  11 
n'y  a  en  Sicile  aucun  fleuve  navigable. 
mais  en  revanche  elle  est  arrosée  par  une 
grande  quantité  de  torrents  qui  fertilisent 
le  sol  d'une  manière  extraordinaire. 

La  population  de  la  Sicile  se  monte  aa- 
jourd'hui  à  1,690,000  hab.  ;  aicieoDe- 
ment  Syracuse  ,  aux  beaux  jours  de  sa 
gloire ,  possédait  une  population  de  plus 
d'un  million  d'habitants. 

Les  productions  territoriales  c^osistent 
en  vins  ,  grains  ,  cotons ,  olives ,  câpres, 
oranges,  et  en  soude  dont  la  qualité  la  plus 
estimée  est  celle  de  Catane. 


ROUTE  484. 


DE  PARIS  A  HESSIUri:  ou  PAI4ERIIE  ^ 

Par  Marseille  et  Naples. 


De  Paris  à  Marseille  par  Lyon.  Che- 
min do  fer  et  diligences. 

Par  les  paquebots  de  la  Compagnie 
Napolitaine  des  Deux-Siciles  : 

De  Marseille  à 
Gènes.  Trajet  en  21  h.  1™  ch.  70  francs  ; 

2e  ch.  iSfr. 
livoume.  Trajet  en  5lh.  1"  ch.  100  f.  ; 

2e  ch.  65  fr. 


Civita-Vecchia,  Trajet  en  45  h.  !«  ch 

150 fr.;  2«ch.  85  fr. 
Naples,  Trajet  en  60  h.  1"  ch.  180  fr.; 

2«ch.  120  fr. 
Messine.  Palerme.  Trajet  en  6  j.  Irech. 

190fr.;  2el25lr. 

Cette  voie  est  celle  que  suivent  tous  le» 
voyageurs  aujourd'hui. 


ROUTE  48S. 
DE  PARIS  A  IHESSranE  9 

(Par  la  voie  de  terre) 
Par  Milan,  Bologne,  Florence,  Rome,  Naples  et  Reggio. 


De  Paris  à  Milan  {v.  route  i54). 
De  Milan  à  Bologne  (v.  route  4SI] 
De  Bologne  k  Rome  (v.  route  464] 


Ou  bien,  de  Bologne  à  Rome  par  FlorcDC. 

(v.  routes  455  et  460). 
De  Rome  à  Naples  (v.  roule  474). 
De  Naples  k  Reggio  (v.  route  483). 


dbyGoogk 


ROUTE  487.  —  DE  MESSINE  AU  CAP  PASSARO. 

ROUTE  486. 


673 


DE  TSAwtjm  A  m^siivi:. 

Par  la  vapeur,  environ  80  1.  Trajet,  environ  25  ou  26  heures. 


Deax  batesQx  à  vapeur  partent  deux  fois 
par  semaine  pour  Palerme  et  Messine. 

La  voie  de  terre  par  la  Gaiabre  est  tout 
à  fait  abandonnée ,  depuis  rétablissement 
des  bateaux  à  vapeur  qui  font  le  service 
entre  la  métropole  et  les  deux  villes  prin 
dpales  de  la  Sicile. 

MESSINE  (jadis  Zanie ,  puis  Messa- 
na).  —  Hôtels  :  la  Grande-Bretagne  ;  le 
Lloa-d*Or;  de  Prusse,  etc.  Ville  célèbre, 
dont  les  premiers  habitants  furent  les  Mes- 
saniens,  puis  les  Mamertins  ,  qui  prirent 
une  part  si  active  dans  les  guerres  puni> 
ques  et  attiques.  Cette  ville  ,  vue  du  port, 
présente  l'aspect  le  plus  agréable.  Curio- 
sités: 7  portes  f^  places  publique8,6  grandes 


fontaines  ;  un  Imaret ,  un  château  fort 
avec  arsenal  y  des  bastions,  des  églises  et 
des  palais  de  belle  architecture  ^parmi  ces 
derniers,  le  palais  royal,  non  encore  ter- 
miné, celui  du  Sénat  et  celui  de  VUdien- 
»a,  méritent  d'être  visités  avec  attention}, 
quatre  bibliothèques,  un  bon  collège,  deux 
théâtres,  AB  couvents  de  moines  et  de  re- 
ligieux, et  une  foule  d'autres  établisse- 
ments. 

if eaame  est  une  des  plus  belles  et  des  plus 
florissantes  villes  de  la  Sicile,  quoiqu  elle 
ait  été  ravagée  par  la  peste  en  l'745;  et 
désolée  par  le  tremblement  de  terre  de 
1785. —  Pop.  70,000  h^ 


ROUTE  487. 
DE  nEMmi:  au  cap  pamaro^ 

Passant  par  Itisl  et  Mulaffl  ou  S«¥oca,  fleuTes.  «^Cap  de  Salot-Alexls.  —  Taormloa. 

—  Cap  Schisezo.  —  Cantara  ou  Alcantara  et  Freddo ,  fleuves.  —  Golfe  de  Santa -Te- 
cla.  —  Aai  ou  Ael  Reale.  —  Cataiie.  —  Le  mont  Etna.  —  Paterao.  —  Atemo.  —  Acl. 

—  Gfare.  —  Bronte.  —  Raodaxzo.  —  Linguagrossa.  —  Giaretta  et  St-Paolo,  fleuves. 
~  Murgo,  village.  —  Lentini.  —  Agoeta.  —  St-Guiliano  et  Marcelino,  fleuves.  — 
Syracuse.  —  Massa  d'Olivero.  —  Grimltl,  mont  —  Paradiso ,  fleuve.  —  Castelaccio, 
St-Marcfaoo,  Délia  Bladdalena  et  Mancbisi,  lies.  —  Anapo,  fleuve.  —  Cassiblli.  — 
Miranda.  —  Falconara.  —  Noto.  —  Port  de  Noto.  —  Abiso,  fleuve.  —  Atellari.  — 
Cap  Pasaaro.  -  Porto  dl  Pall. 


AU  sortir  de  Messine,  la  route  suit  une 
direction  S.  À  droite  s'élèvent  des  monta- 
gnes ;  à  gauche,  le  rivage  du  val  di  De- 
mona,  où  les  anciens  avaient  placé  la  ré- 
sidence des  Cyclopes ,  et  bientôt  on  at- 
teint 

TAORMINA  {Tauromœnium),  ville  de 
1,000  habitants,  située  sur  un  rocher  es- 
carpé, et  qui  renferme  de  très  beaux  res- 
tes d'un  antique  théâtre,  des  citernes  et  de 
la  Naumachie,  et  l'église  Si-Pancrace, 
considérée  comme  le  premier  temple  chré- 
tien élevé  par  St  Paul  en  Sicile. 

Toute  cette  route  est  riche  en  beaux 


sites  et  en  souvenirs  historiques,  jusqu'à 
AGI  ou  AGI  REALE ,  ainsi  qu'on  la 
nomme  aujourd'hui  (Acis),  ville  célèbre 
par  ses  eaux  minérales,  et  plus  encore  par 
la  proximité  de  la  Caverne  de  Polyphè- 
me,  de  la  grotte  de  l'infortunée  Galalée, 
et  du  rocher  sous  lequel  gémissait  le  mal- 
heureux Àcis.  Là  est  le  port  d' Ulysse  et 
ce  délicieux  rivage  chanté  par  Virgile. 
ilct  contient  environ  15,000  âmes;  elle 
est  bien  fortifiée,  et  s'élève  aussi  sur  une 
hauteur  d'où  nous  descendrons  pour  entrer 
en  peu  d'instants  dans 
CATANE  ou  CATANIA  (Catana  et  Cc- 

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074 


ROUTE  487.  —  DE  MESSINE   AU  CAP  PASSABO. 


thina).  —  Hôtel:  de  la  Couronne-de 
Fer.  —  P.  Carrera  et  VUo  Maria  Ami- 
co  nous  ont  laissé  deux  histoires  de  cette 
ville,  aussi  intéressantes  que  bien  écrites. 
Catane ,  plusieurs  fois  renversée  par  des 
tremblements  de  terre.s'est  toujours  relevée 
plus  magnifique  qu'avant  sa  destruction  ; 
elle  est  encore  aujourd'hui  la  ville  la  plus 
importante  de  toute  Tile  après  Palerme. 
Elle  a  des  rues  larges  et  droites ,  des  pla- 
ces commodes ,  spacieuses  et  ornées  de 
fontaines.  Les  rues  sont  pavées  en  gros 
blocs  carrés  de  lave,  unis  avec  la  plus 
grande  perfection.  Les  maisons  sont  bien 
construites,  bien  rangées,  d'un  aspect  fort 
agréable,  mais  généralement  basses.  Dans 
la  sacristie  de  la  cathédrale  on  conser\'e 
avec  le  plus  grand  soin  une  peinture  à  fres- 
que représentant  VérupUon  de  4669; 
comme  production  de  l'art ,  cette  fresque 
n'a  rien  de  remarquable,  mais  elle  offre  le 
plus  grand  intérêt  comme  peinture  exacte 
d'un  si  grand  désastre.  Le  monastère  de 
Si-Nicolas  des  Bénédictins  est  un  très 
bel  édifice  qui  a  plus  de  ressemblance  avec 
une  résidence  royale  qu'avec  un  asile  de 
pénitence.  Des  marbres  précieux,  des  ta- 
bleaux, des  statues ,  des  bas-reliefis  d'ex- 
cellents auteurs ,  des  inscriptions,  des  va- 
ses grecs  et  une  foule  d*autres  objets  an- 
tiques, composent  la  riche  galerie  du  Mu- 
sée ,  où  l'amateur  trouvera  en  outre  une 
abondante  collection  des  productions  les 
plus  remarquables  des  trois  règnes  de  la 
nature.  La  ^tMot/iègue  se  distingue  aussi 
par  le  choix  et  la  rareté  des  ouvrages  qu'elle 
renferme.  L'église  qui  dépend  de  set  éta- 
blissement mérite  d'être  visitée  ;  elle  est 
embellie  de  peintures  estimées.  —  Visiter 
aussi  le  Musée  du  prince  de  Biscari ,  une 
des  plus  riches  collections  de  la  Sicile,  sur- 
tout en  statues  antiques  de  marbre  et  de 
bronze.  l'uniVersi/é  de  Catane  est  célèbre; 
on  y  cultive  avec  succès  les  sciences  natu- 
relles. —  On  trouve  encore  dans  cette  an- 
cienne cité  des  débris  antiques.  —  Popul. 
4^,000  hab. 

MONT  ETNA,  Plusieures  routes  condui- 
sent de  Catane  à  l'Etna  et  présentent  di- 
vers lieux  de  repos ,  comme  Paterno  et 
ATERNOà  ro.,  Aci  et  GiARE  à l'E., Rron- 
TE,  Randazzo  et  LiNGUAGROSSA  au  N.  A 


l'E.,  la  montée  est  plus  longue  et  plus  tor- 
tueuse ,  mais  elle  *îst  plus  focile  et  plus  a- 
gréable.  —  La  circonférence  de  la  base  de 
celte  montagne  est  évaluée  a  1 60  milles 
siciliens,  et  sa  hauteur  perpendiculaire  à 
10; 583  pieds  anglais.  Le  nom  de  Gibello^ 
signifiant  montagne  composée  de  plusieurs 
autres ,  lui  fut  donné  par  les  Sarrasins. 
L'Etna  est  divisé  en  quatre  régions  depuis 
la  hase  jusqu'au  sommet  :  la  première  est 
nommée  Piedemoniana  (Pied  de  la  mon- 
tagne), et  s'étend  sur  une  échelle  de  huit 
milles;  elle  est  très  riche  en  prairies ,  en 
vignes  et  en  gibier,  et  animée  par  des  vil- 
lages et  des  maisons  de  campagne  ;  la  se- 
conde ,  nommée  Bosckiva  ou  Selvo$a,  ou 
encore  Nemorosa  (couverte  de  bois),  se 
développe  sur  environ  cinq  milles ,  «t  se 
compose  de  rochers  escarpés;  elle  est  toute 
couverte  de  vieux  arbres  de  haute  fotaie  : 
la  troisième ,  cx>nnue  sous  la  dénomioation 
de  Discorperta ,  est  de  trois  milles  d'é- 
tendue; la  quatrième  enfin,  appelée  Dé- 
serta ^  offre  un  développement  de  trois 
milles ,  et  arrive  jusqu'au  sommet  de  FEt- 
na  ;  elle  est  constamment  couverte  de  nei- 
ge qui ,  dans  le  mois  de  juillet  seulement, 
permet  de  gravir  jusque-là.  L'histoire  nous 
a  conservé  le  tableau  de  77  éruptions, 
desquelles  onze  sont  antérieure  à  l'ère 
chrétienne.  Celles  de  1811  et  1819  ouvri- 
rent un  cratère  de  plus  de  quatre  milles 
d'étendue,  et  vomirent  par  vingt  bouches 
différentes  des  grêles  de  pierres,  des  ploies 
de  cendres  et  des  torrents  de  lave  qui  inon- 
dèrent et  couvrirent  toute  la  vallée  dite  de 
Linguagrossa.  —  Les  voyageurs  qui  entre- 
prennent l'ascension  de  l'Etna  trouvent  à 
Nicolosi,  chez  M.  Gemmellari,  un  asile 
pour  la  nuit  et  les  guides  nécessaires  ;  et 
ce  qu'il  y  a  de  plus  agréable ,  c'est  que 
tous  ces  soins  sont  gratuits  ;  il  suffit  d'avoir 
une  recommandation  auprès  de  cet  esti- 
mable savant. 

A  l'extrémité  de  la  région  moyenne  de 
l'Etna ,  dite  Nemorosa ,  on  rencontre  une 
sombre  caverne  de  lave ,  appelée  la  Grot- 
te des  Anglais  y  qui  ofire  aussi  un  lieu 
favorable  au  repos.  A  3  lieues  au-des- 
sous du  grand  cratère ,  on  arrive  lia  grotte 
de  Castellucio  :  ici  la  montée  devient  rude 
et  fatigante;  le  firoid  se  fait  sentir  avec 


dbyGoogk 


BOUTE  487.  —  DB  MESSINE  AU  CAP  PASSABO. 


675 


plus  dMntensité ,  ju5qu*à  ce  qo*on  parvien- 
ne ï  la  maison  nommée  Germeliaro ,  où  on 
quitte  ses  montures  pour  continuer  le  voya- 
ge à  pied.  L'aspect  du  pointle  plus  élevé  du 
cratère  dans  Tintérieur  duquel  ou  entend  un 
fracas  continuel  semblable  à  celui  du  ton- 
nerre ,  n'est  pas  susceptible  d'être  décrit  ; 
car  ainsi  que  celui  du  Vésuve ,  il  change 
de  forme  »  augmente  ou  diminue  de  dimen- 
sion à  chaque  éruption  nouvelle.  — De  ce 
lieu ,  la  vue  embrasse  toute  la  5icf/e ,  une 
partie  de  l'Italie  inférieure ,  les  îles  Lipari, 
et  même ,  si  le  temps  est  serein  ,  on  peut 
découvrir  à  l'œil  nu  les  côtes  d'Afrique. 
L'Etna  approvisionne  toute  la  Sicile  de  la 
glace  nécessaire  aux  habitants.  —  Repre- 
nons notre  route  de  Catane;  nous  conti- 
nuons de  suivre  le  pittoresque  rivage ,  si 
riche  en  anciens  souvenirs ,  jusqu'à 

LENEINI ,  ville  jadis  célèbre  et  connue 
sous  les  noms  d'Urbs  Leontinorum ,  ou 
Leontium  :  elle  est  située  dans  les  champs 
des  Lestrigons ,  terres  de  Sicile  qui  furent 
<:ultivées  &s  premières.  On  y  voit  encore 
<ies  ruines  du  château  de  Bricinnia ,  cité 
par  Thucydide. 

ÂGOSTA  (Âugusta),  qu*on  croit  élevée 
«ur  les  ruines  de  l'antique  Megara  Hy- 
BLEA ,  dont  le  port  fut  longtemps  appelé , 
i  cause  de  cela ,  Sinus  Megaricus  ou  Me- 
garensis.  Sa  population  est  de  9,000  â- 
mes.  On  trouve  fréquemment  dans  les  en- 
virons des  urnes  funéraires ,  des  médailles 
et  des  lampes.  Les  grottes,  qu'on  rencontre 
dans  tout  ce  district,  sont  très  intéressan- 
tes. Toujours  au  milieu  des  mêmes  scènes, 
nous  arrivons  à 

SYR\CUSE  (Syracusa).  —  Hôtel:  du 
Soleil.  —  Celle  malheureuse  ville  est  un 
exemple  frappant  des  vicissitudes  humai- 
nes. De  cette  cité  si  brillante ,  si  riche  et 
si  grande ,  qui  était  divisée  en  cinq  vastes 
parties ,  et  qui  du  temps  des  Hièron,  des 
Denys ,  était  animée  par  une  population 
d'un  million  et  demi  d'habitants;  de  cette 
cité  jadis  si  florissante ,  disons-nous ,  il 
reste  à  peine  une  cinquième  partie ,  les  rui- 
nes des  quatre  autres  et  15,000  âmes.  — 
Nous  voyons  dans  Strabon  que  la  circon- 
férence de  Syracuse  ancienne  était  de  180 
stades,  c'est-k-dire  d'environ  22  milles . 
55  kilom.  1/4.— On  entre  dans  Syracuse, 


du  côté  de  terre ,  en  passant  sur  quatre 
ponts  de  bois  qui  réunissent  de  larges  fos- 
sés. Les  rues  sont  étroites  et  tortueuses , 
mais  ornées  de  beaux  édifices  La  Cathé- 
drale ,  dont  la  façade  est  majestueuse ,  a 
été  bâtie  sur  les  ruines  du  Temple  de  Mi- 
nerve ,  dont  on  conserve  plusieurs  colon- 
nes cannelées  et  l'architrave.  La  chapelle 
de  Sainle^Lucie ,  qui  existe  dans  la  Ca- 
thédrale .  est  tout  ce  qui  reste  de  ce  tem- 
ple de  Diane  dans  lequel  Ârchimède  traça 
la  ligne  des  équinoxes.  Il  reste  aussi  fort 
peu  de  traces  du  Temple  de  Junon.  La 
Fontaine  d*Àréthuse ,  qui  Gt  éclore  dans 
l'imagination  des  poètes  de  si  belles  ima- 
ges, n'est  plus  aujourd'hui  qu'un  étang  fé- 
tide situé  près  du  Fortino ,  sur  le  Porto- 
Maggiore.  Près  de  celte  Tentai  ne  s'élevait 
le  palais  de  Verres ,  dans  le  lieu  où  est 
maintenant  le  moderne  Fortino.  Dans  l'é- 
glise de  St-Philippe ,  on  montre  un  esca- 
lier souterrain  très  profond ,  construit  en 
spirale  et  d'une  seule  pièce ,  qui  conduit 
dans  les  catacombes  ou  cimetières  creusés 
dans  la  pierre  même,  et  qui  s'étendent  en 
vastes  circuits  au-dessous  de  la  ville.  Au 
S.  de  cette  église  était  le  port  principal, 
qui  fut  le  tombeau  de  la  puissance ,  de  la 
gloire  et  de  l'orgueil  des  Athéniens.  Ce 
port  avait  cinq  milles  de  circonférence ,  et 
se  nommait  Marmoreo^  à  cause  des  somp- 
tueux édifices  dont  il  était  environné.  A 
l'entrée  du  grand  port  on  montre  quelques 
vestiges  du  Temple  du  Jupiter  Olym- 
pien. Les  fortifications  modernes  ont  fait 
disparaître  jusqu'aux  moindres  traces  des 
ouvrages  grecs.  Telle  est  aujourd'hui  l'an- 
tique Ortigia. — L'Acradina.  Cette  partie 
le  la  ville  était  la  plus  forte  et  la  plus  bel- 
le. Le  Temple  de  Jupiter ^  ci-dessus  cité, 
V  Autel  de  la  Concorde,  elc,  appartenaient 
à  ce  quartier. — Tica.  Cette  partie  conserve 
bien  peu  de  traces  de  son  ancienne  magni- 
ficence. Cependant  on  y  voit  encore  l'anti- 
que aqueduc  qui  dérivait  du  mont  Crimi- 
h(Tymbris).  — NEAPOU,oula  Ville-Neu- 
ve ,  qui  est  aujourd'hui  en  dehors  de  Syra- 
cuse moderne ,  possède  plus  de  restes  an- 
tiques que  les  trois  précédentes  parties.  On 
y  voit  une  grande  portion  du  Théâtre  qui 
est  entièrement  creusé  dans  le  vif  et  assez 
bien  conservé ,  si  l'on  en  excepte  l'avant- 


dbyGoogk 


676 


ROUTE  487.  — -  DE  HESSINB  AU  CAP  PASSABa 


scène  etTorcheslre.  Dans  le  lieu  nommé 
la  FossA  de'  Granati  ,  on  remarque  aussi 
des  débris  intéressantsde  V Amphithéâtre. 
Dans  le  quartier  Salibra  ,  on  voit  le  Baïn 
de  Daphné ,  dans  lequel  Tempereur  Cons- 
tance trouva  la  mort.  On  appelle  Tiracati 
un  espace  de  terrain  couvert  de  jardina  et 
de  ruines  d'anciens  aqueducs,  et  arrosé 
par  le  petit  fleuve  Paradiso  (Fons  Dianae) 
Près  de  Ik  sont  les  catacombes  dites  les 
Grottes  de  Saint- Jean ,  et  anciennement 
Àntrum  Pelopis ,  dans  laquelle  on  voit  de 
vastes  sépulcres  creusés  dans  la  pierre 
Elles  sont  divisées  en  cent  corridors,  dans 
lesquels  la  lumière  pénètre  par  pluâeurs 
ouvertures  perpendiculaires  pratiquées  i 
des  voûtes  circulaires  qu'on  rencontre  de 
distance  en  distance.  En  plusieurs  endroits, 
les  murailles  sont  ornées  de  peintures  et 
d'inscriptions  grecques.  Dans  ces  catacom- 
bes, les  divisions  entre  chaque  &mille 
sont  ménagées  avec  un  ordre  et  un  goût 
admirables.  Ce  fut  probablement  dans  ce 
lieu  que  Cicéron  trouva  le  tombeau  d'ir- 
chimède ,  dont  il  parle  dans  la  cinquième 
de  ses  Tusculanes.  Parmi  les  Latomies 
de  Syracuse  t  la  prison  dite  VOreUU  de 
Denys  conserve  encore  son  ancienne  et  in- 
fâme célébrité.— Epipoli.  Des  cinq  quar- 
tiers de  Syracttse^  celui-ci  est  le  plus  éle- 
vé. Le  territoire  de  cette  célèbre  cité  est 
si  riche  en  fragments  antiques  de  toute  es- 
pèce que,  pour  peu  qu'on  veuille  cher- 
cher, on  trouve  des  médailles ,  des  camées, 
etc.  En  1803 ,  on  découvrit  une  statue  de 
Vénus  Callipyge.  Avant  de  quitter  un 
lieu  si  célèbre  sous  tant  de  rapports ,  nous 
ferons  une  petite  excursion  dans  les  Iles 


voisines.  Dans  le  Porto  Maggiore ,  devint 
le  promontoire  Plemtnirio ,  il  y  ai  deux 
petites  tles  appelées ,  l'une  Castelluccio  , 
et  l'autre  S.-Marciano.  On  appelle  aussi 

île  DELLA  MADbALENA  et  tlo  doS  MaNCHISE 

(  Tapsus) ,  deux  péninsules  attenant  au  con- 
tinent de  Syracuse  :  la  première  est  sifbée 
au  milieu  du  Porto  Grande ,  et  la  seconde 
sur  la  côte  septentrionale  de  la  ville.  Ces 
deux  lies  ont  été  plusieurs  fois  mention- 
nées par  les  historiens  grecs.  Mais  ce  qui 
eut  encore  plus  de  roiommée ,  ce  fureul 
les  vins  exquis  Ae  Syracuse  y  dont  les  meil- 
leurs sont  connus  sous  les  noms  de  Pcê- 
timbotta ,  Cajmata,  Calabresseet  Mi»- 
cat.  —  Au  sortir  de  Syracuse,  la  route  qui 
ne  quitte  presque  pas  le  rivage ,  est  rasit- 
vaise ,  et  pour  ainsi  dire  déserte  iiisqu*à 

NOTO  (Nea  et  Hetum),  qui  donne  aoo 
nom  aux  trois  vallées  que  nous  avons  indi- 
quées plus  haut.  — Elle  renferme  environ 
12,000  habitants.  Ayant  été  détniile  pv 
le  tremblement  de  terre  de  1693 ,  elle  fiit 
reconstruite  sur  la  montagne ,  à  cinq  nul- 
les de  distance  de  son  premier  emplace- 
ment. La  Cathédrale ,  le  i^cée ,  le  Pa- 
lais publie ,  le  Séminaire  et  le  Jfonl-de- 
Piété  méritent  d'être  visités.  On  y  remar- 
que aussi  un  musée  archéologique  et  im 
cabinet  numismatique  fort  riche ,  apparte- 
nant à  M.  le  baron  Àituti.  — Il  n*y  a  pas 
longtemps  qu'on  a  trouvé ,  parmi  les  rai- 
nes de  la  vieille  ville,  des  vestiges  d*u&  an- 
cien Gymnase.  C'est  toiiyours  parmi  ces 
grandes  scènes  historiques  ooe  nous  gn- 
vissons  l'ancien  pramontoirePac^ino,  au- 
jourd'hui Cap  Passaro  ,  formant  la  pointe 
la  plus  méridionale  de  la  Sicile. 


dbyGoogk 


ROUTE  488.  ^  OU  CAP  PASSABO  AU  CAP  BOCO. 


677 


ROUTE  488. 
DU  €A1»  IFâJMMMO  au  CAP 

passant  par  Side,  fleuve.  —  Modica.  —  RAgnsa ,  flenve.  ^  Fraseolari,  fleuve.  — 
C^laramonte.  —  Biscarl.  —  Camarloa.  —  Vtttorla.  —  Drillo,  BfaraglIoetTerranova, 
fleuves.  —  Terraoova  •  vfJle  et  port.  —  Buttera.  —  llazuirlno.  —  Neufkrta ,  fleuve.  — 
Alicata.  —  Salao,  fleuve.  —  Glnrentf.  —  Naco  et  Acraga,  fleuves.  —  Sieuliano.  — 
Camaro,  PlatanI  et  Calatabellota ,  fleuves.  -  Sclarea.  —  Corieone.  —  Carabi, 
fleuve.  -^  Saliounte.  —  Terra  de*  Pulld.  —  Bellce  et  BCadlano ,  fleuves.  —  Campo* 
pello.  —  Arma,  fleuve.  —  Mazzara.  —  Castel  Yetrano.  —  Salemi.  ~ Ifarsala.  ^ 
Capo  di  Boco.  —  Gordonlst ,  Leatoello,  ScoirUo  di  ITezzo,  le  Formlche,  Jooara,  Poi^ 
oelli,  Favignaaa,  Levamo  et  BCarettlmo,  lies.- 


Eq  quittâDt  le  Cap  Paasaro ,  douh  sat- 


TODs  les  yerdoyants  rivages  S.  de  U  Siiâle  âmes.  Après  avoir  traversé  M AZZARn^io,  on 


josqu'à 

MODIGA  {Mùluea),  belle  et  grande  ville 
de  phis  de  26,000  habiUnto.  Les  Sarra- 
sins rappelèrent  Mohae.  C'est  le  chef-liea 
d*un  vaste  comté ,  qui  comprend  plusieurs 
autres  villes  et  bourgs  de  Val  diNota. 
C*est  la  patrie  du  célèbre  Thomas  Campa- 
cilla  f  surnommé  le  poète  philosophe.  Les 
édifices  les  plus  intéressants  de  cette  ville 
sont  le  Château,  le  Palai$  du  gouverne- 
ment, celui  de  la  ville,  la  Cathédrale, 
les  égKses  collégiales  de  Saint^Fierre  et 
de  Sie-Marie^-Bethléem,  et  quelques 
antres  églises  secondaires;  le  Séminaire,  la 
Cemmanderie  de  Tordre  de  Jérusalem ,  etc. 
Continuant  notre  direction  N.-O.,  nous  ar* 
rivons  à 

GHlARAMO?m: ,  petite  ville  situéer  vu 
Bilieu  des  montagnes ,  autour  desquelles 
tourne  la  route  qui  se  rapproche  de  nou- 
veau du  rivage.  Au-dessus  de  Chiaramort- 
ie ,  on  trouve  une  autre  petite  ville  appe- 
lée 

BISGARI ,  qui  a  le  titre  de  principauté; 
au-dessous ,  après  avoir  traversé  le  fleuve 
Gamarika  {HipparU  ou  mieux  Àeresis), 
on  rencontre 

VITTORIA,  petite  ville  située  sur  une 
eolline,  qui  renferme  environ  10,000  ha- 
bitants ,  dont  le  principal  commerce  con 
siste  en  soie  et  en  miel.  Tout  ce  rivage  de 
la  Sicile  est  baigné  par  de  nombreux  et  jo- 
lis cours  d*eau  que  nous  sommes 
de  traverser  pour  arriver  à 

TERRANOVA  (Heradea),  qui  a  un 
port  accessible  pour  les  navires  d'un 


petit  tonnage,  et  qui  compte  environ  9,500 


arrivée 

ALICATA  {Gela},  ville  de  13,000  ha- 
bitants ,  qui  fliit  un  commerce  très  actif  de 
grains  et  d'autres  prodaotions  territoriales. 
De  là ,  traversant  le  fleuve  Salso  {Hime- 
ra),  et  suivant  une  route  tortœuse  au  mi- 
lieu des  terres  qui  furent  jadis  les  Champs^ 
Gtgiens  ou  Géloniens,  nous  entrerons 
dans  la  célèbre 

GlRGENTl  {Agragos  ou  Àgrigentum), 
BôteU  :  Badalamenti  ;  del  Piano-di-Le 
na.  —  Cette  ville  est  le  berceau  du  philo- 
sophe Empédocle ,  A'Àcron ,  de  Créon , 
de  Xénocrate,  et  la  résidence  de  la  cruelle 
Phalaris.  Quand  elle  fut  assiégée  par  An- 
nibat ,  sa  population  était  de  200,000  ha- 
bitants ,.  tandis  qu'aujourd'hui  elle  renrer- 
me  k  peine  12,000  âmes.  Parmi  les  pré- 
cieux débris  de  l'antiquité ,  les  temples  de 
Minerve ,  de  Jupiter  Atabiras ,  d  Escià- 
lape ,  d* Hercule ,  de  la  Concorde ,  de 
Castor  et  PoUux,  et  surtout  le  temple 
grandiose  de  Jupiter  Olympien ,  qui  est 
en  partie  contenu  dans  le  moderne  Pala%- 
%o  de'  Giganti  (Palais  des  Géants),  of- 
frent encore  des  restes  aussi  curieux  qu'in- 
téressants. 

Mais  ce  qu'il  y  a  de  mieux  conserve , 
c'est  un  sarcophage  sculpté ,  en  marbre , 

3ui  sert  aujourd'hui  de  fonts  baptismaux 
ans  la  cathédrale.  Nous  ContJDuons  à 
suivre  le  pittoresque  rivage  jusqu'à 

SICULIANO  (SUmlana),  ville  de  4.500 
habitants,  au-delà  de  laquelle  nous  tra- 
versons les  fleuves  Camaro  (  Hyspa),  et 
Platani  (lictia);  puis,  saluant  en  pas^ 

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678 


ROUTE  489.  •—  DU  CAP  BOCO  A  PALERMB. 


sant  les  ruines  de  l'ancienne  Héradét^ 
nous  atteignons  bientôt 

SClÂCCA  (Xecea  et  Thermœ),  patrie 
à*Agathode  et  de  Fauetlo^  historien  Si 
cilien.  Celte  ville  renferme  environ  1 8,000 
habitants.  —  C'est  un  vaste  entrepôt  de 
grains  ;  la  ville  renferme  des  bains  sulfu- 
reux très  fréquentés,  et  une  caverne  qui 
repète  plusieurs  fois  les  sons  comme  l'écho 
de  Syracuse.  De  Sciaceaf  une  route  coupée 
au  milieu  des  montagnes ,  conduit  à  Pa- 
ïenne ^  mais  nous  la  laissons,  quoique 
beaucoup  plus  courte ,  pour  continuer  no- 
Ire  curieuse  excursion  autour  de  Ifie. 

SALINUNTE.  ville  qui  dut  contenir 
des  édifices  gigantesques  dans  son  encein 
te ,  car  les  cannelures  des  colonnes  brisées 
qij  existent  encore  peuvent  renfermer  une 
personne  dans  leur  cavité.  En  continuant 
notre  route,  nous  devrons  traverser  plu- 
sieurs cours  d'eau  avant  d'arriver  à 

MAZZARA.  C'est  une  petite  ville  bâtie 
%ur  le  rivage  de  la  mer,  qui  donne  son  nom 
h  l'une  des  trois  vallées  oui  partagent  et 
divisent  la  Sicile.  Cette  vallée  commence  à 
Girgenti  et  se  termine  à  Palerme.  Mai- 
%ara  est  entourée  de  murailles ,  défendue 
par  un  château ,  et  renferme  environ  8,000 
habitants.  La  Cathédrale  de  Mazzara  ren- 
ferme quelques  bas -relief  d'un  ciseau 


grec ,  et  la  noble  famille  Grignano  possède 
un  musée  d'antiquités  qui  mérite  d'être  vi- 
sité. Au  N.  de  Mazzara,  sur  la  route  qui 
conduit  à  Palerme,  se  trouve 

SALEMI  (SemeUium),  viUe  de  1i,000 
habitants.  Au  lieu  de  suivre  celle  route  , 
nous  prendrons  celle  qui  longe  la  mer  pour 
entrer  dans 

MARSALA  {Lilihœum),  belle  ville  à 
laquelle  Cicéron  a  donné  le  nom  de  Splen- 
dissima.  A  cette  ville  appartient  le  Cap 
de  Boco,  c'est-à-dire  l'ancien  promontoire 
de  Lylibée ,  vers  lequel  nous  nous  diri- 
geons. L'ancienne  magnificence  de  cette 
ville  est  suffisamment  attestée  par  les  res- 
tes d'aqueducs  et  de  tombeaux ,  par  les 
statues  et  les  autres  antiquités  qu'on  y  re- 
marque. Nous  engageons  le  voyageur  è  vi- 
siter un  très  beau  morceau  colossal  de 
sculpture  grecque  qui  se  voit  dans  le  pa- 
lais de  la  ville  ;  aujourd'hui  cette  ville  ne 
compte  guère  que  20,000  habitants ,  elle 
fait  un  grand  commerce  de  grains ,  d'hui- 
les, devins ,  de  soude  et  de  genièvre ,  qui 
se  récolte  sur  son  territoire.  De  Marsota 
a  Trapani ,  le  rivage  est  bordé  d'une  foule 
de  petites  îles  formant  un  archipel  connu 
sous  le  nom  de  Iles  Pelages  ;  mais  nous 
laissons  ces  fies  et  leurs  ]souvenir8,  pour 
continuer  notre  voyage. 


ROUTE  489. 
DU  CAP  BOeO  A  PAIiERSEE, 

Passant  par  Cap  Boco.  —  Blrgi  .et  AcUino,  fleuves.  —  Trapani.  —  St-Glullano.  — 
Cap  St-Yito.  >-  Baido  et  Intel,  vUlages.  —  St-Bartolommeo,  fleuve.  —  Egeste  ou  Se- 
gesta.  ~  Sati,  fleuve.  —  Calataflmi.  —  Alcamo.  —  Partanica  ou  Partanioo.  —  Mod- 
reale.  —  Palerme.  —  Peregrlno,  mont.  —  Favorite.  —  Zlza.  —  Odivuzza,  bourg.  ~- 
Cura.  —  Captzzl  ou  Capacl,  village.  —  Capo  de  Gallo  et  la  pointe  deU'Uomo  morte, 
promontoires.  —  Délie  Femmloe,  Ue. 


Au-delli  des  fleuves  Birgi  (Àcycius)  et 
AciLiNO  (Àcilius),  on  arrive  en  peu  de 
temps ,  de  Marsala  k 

TRAPANI  (Drepanum).  Le  chantre 
iVEnée  a  donne  de  la  célébrité  à  cette  ville 
dans  laquelle  il  place  le  tombeau  d'An- 
chise.  IjB  port  est  assez  commode,  et  le 
PtUais  Senatorio  est  d'une  architecture 


majestueuse.  La  population  s'élève  k  près 
de  25,000  habitants.  On  monte  ensuite 
sur  la  montagne  voisine  dite  de  S.-Giu- 
LUNO  (Saint-Julien)  (Eryx),  ou  Enée 
trouva  une  si  gracieuse  hospitalité  auprès 
û*4lce8te ,  et  où  il  éleva  un  remple  à  Vé- 
nus. Un  peu  plus  loin  s'élève  le  Cap  S.- 
Vrro  {Àgalynm)f  la  plage  septeotrionaJe 

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BODTB  489.  —  DU  GAP  BOCO  A  PALERMB. 


679 


de  la  Sicile.  Mais  notre  route  nous  en  tient 
à  une  ^nde  distance  »  et  nous  conduit  à 
travers  les  montagnes  dans  les  villages  de 
Baido  et  dlNici.  Ensuite,  nous  visiterons 
les  restes  de  Tantique  Ege$te ,  aujourd'hui 
Segeste,  qui  coosistentcn  un  magnifique 
temple  et  en  un  théâtre.  —  Continuant 
notre  route ,  nous  laissons  à  droite 

CALATAFIMI,  ville  de  8,000  habit., 
et  dont  l'église  principale  contient  un  su- 
perbe autel  en  mosaïque  :  bientôt  on  at- 
teint 

ÀLCàMO,  autre  ville  de  13,000  habi- 
tants ,  bâtie  dans  une  très  belle  situation , 
sur  une  colline.  L'origine  d*ii/camo  est 
mauresque.  De 

PARTANICA,  aujourd'hui  Partanico, 
ville  de  6,000  habitants,  placée  sur  un 
sol  très  fertile:  on  arrive  en  peU  de  temps  à 

MONREALE  (Mons  Regalis),  qu'on 
aperçoit  de  loin  ï  cause  de  sa  position  éle- 
vée. Elle  est  assez  belle ,  bien  bâtie  et 
compte  environ  13,000  babiUnls.  Parmi 
les  magnifiques  églises  dont  elle  est  em- 
bellie, il  faut  surtout  observer  la  Cathé- 
drale ,  dite  de  Sania-Maria  Nuova,  fon- 
dée par  GuUlaume4e-Bon ,  en  1174, 
ainsi  que  le  couvent  contigu  des  Bénédic- 
tinSf  La  grandeur  de  ce  temple,  le  style  de 
son  architecture,  la  rareté  des  marbres, 
«es  portes  de  bronze  travaillées  par  le  cé- 
lèbre artiste  pisan  BonantU ,  le  saint  Jé- 
rôme du  sculpteur  Antoine  Gagini^  les 
sarcophages  de^  deux  Guillaume  le  Bon 
6t  le  Méchant ,  et  d'autres  ornements  pré- 
cieux ,  font  de  celle  église  un  des  édifices 
»^  plus  beaux  et  les  plus  somptueux  de  la 
Sicile.  Le  couvent  des  Bénédictins  con- 
tient deux  peintures  remarquables,  surtout 
un  saint  Benoît  distribuant  du  pain  aux 
pauvres,  par  Pietro  Novelli ,  né  à  Mon- 
iale ,  et  une  bibliothèque  choisie.  Peu  de 
lemps  après,  nous  arrivons ,  par  une  route 
beaucoup  plus  courte  que  celle  du  littoral  à 
^  PALERME  {Panornum).  —  HôteU  : 
d'Albion  ;  de  France ,  place  de  la  Marine  ; 
del  Pizutto;  de  Londres;  du  prince  de 
Cialles,  même  place  :  dans  ces  hôtels,  on 
Pfut  avoir  une  chambre  à  alcôve  et  un  ca- 
binet ,  au  deuxième  étage ,  sur  le  devant , 
pour  4  cariins  (1  fr.  80  cent.);  on  peut  dî- 
ner pour  le  même  prix. 


Palermb  ,  capitale  de  la  Sicile ,  renfer- 
me une  population  d'environ  180,000  ha- 
bitants. L'épithète  de  Felice  (Heureuse]  a 
été  donnée  depuis  longtemps  i  cette  ville, 
à  cause  de  sa  beauté,  de  l'activité  florissante 
de  son  commerce,  de  la  fertilité  de  son 
sol ,  de  la  sérénité  de  son  ciel ,  de  Tamé- 
oité  de  sa  situation ,  de  l'aisance  et  de  la 
courtoisie  de  la  plupart  de  ses  habitants. 
Son  golfe  n'est  pas  moins  riant  que  celui 
de  Naples  ;  les  montagnes  qui  forment 
sa  ceinturo  présentent  de  beaux  amphi- 
théâtres. Les  rues  de  cette  charmante  ca- 
pitale sont  larges  et  bien  percées  ;  les  deux 
princîpales.sont  celles  de  Toledo  ou  Cas- 
saro  ,  partant  du  bord  de  la  mer  à  Porta- 
Felice,  et  aboutissant  ï  Porta-Nuoim; 
l'autre  grande  voie ,  partant  de  Porta-Ma- 
queda ,  suivant  une  direction  N.-E.,  abou- 
tit k  Porta  Saint-Antonio,  Ces  deux 
grandes  rues  coupent  Païenne  en  quatre 
divisions  ou  quartiers  à  peu  près  éga- 
les. La  place  où  ces  rues  se  rencontrent 
se  trouve  au  centre  de  la  cité  :  elle  est  de 
forme  octogone ,  entourée  de  belles  mai- 
sons dont  l'architecture  se  compose  de 
trois  ordres  :  dorique,  ionique,  corinthien, 
artislement  combinés  ;  elle  est  ornée  des 
statues  de  Charles  V,Àe  Philippe  II ^  Phi- 
lippe ni,  Philippe  lY.  Hors  de  la  porte 
Felice ,  on  trouve  la  belle  promenade , 
appelée  la  Marina,  qui  introduit  dans  une 
autre  promenade  dite  de  Flore.  Celle  der- 
nière est  un  vaste  Jardin  publie ,  d'une 
rare  beauté.  A  peu  de  distance  de  là  il  y  a 
un  Jardin  botanique,  dans  lequel  les 
plantes  exotiques  croissent  et  multiplient 
comme  sur  leur  sol  natal. 

Le  Port  de  Palerme  est  petit,  mais 
commode ,  sur  et  bien  fortifié . 

Places.  —  Les  principales  places  sont 
celles  du  Palais-Royal,  vaste  et  décorée 
de  statues;  la  place  Marina,  vaste  et  belle: 
la  place  Pretoriana ,  ornée  d'une  noble 
fontaine  ;  la  place  Saint-Dominique ,  or- 
née des  statues  en  bronze  de  Charles  III, 
et  de  Marie-Amélie ,  son  épouse,  et  d'une 
magnifiqne  colonne  qui  soutient  la  statue 
en  bronze  de  Notre-Dame.  La  façade  de 
l'église  Saint-Dominique  forme  aussi  un 
des  principaux  ornements  de  cette  place. 
La  place  de  Bologni  présente  aux  con- 

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680 


BOUTE  489,  —  DU  CAP  BOCO  A  PALBBME. 


naisseurs  ane  belle  statue  ea  bronze  de 
Charles  F. 

Monuments  Religieux.  —  Les  églises 
de  Palerme  sont  assez  nombreuses  et  mé- 
ritent toutes  une  attention  particulière.  La 
Cathédrale ,  bâtie  sur  la  fin  du  xii»  siècle, 
est  ornée  de  quatre-vingts  colonnes  de  gra- 
nit oriental  qui  soutiennent  la  voûte  :  le 
maître-autel  est  d*une  grande  richesse.  On 
remarque  aussi  dans  cette  église  plusieurs 
mausolées  de  marbre  blanc  et  de  porphyre 
qui  contiennent  les  cendres  d'anciens  mo* 
narques. 

Eglise  Saint-Joseph  ^  située  sur  la 
place  Vigliena;  elle  renferme  de  hautes 
colonnes  de  marbre  torqum,  des  mar- 
bres précieux  qui  embellissent  le  maî- 
tre-autel ,  et  une  chapelle  souterraine  dont 
les  ornements  sont  très  riches. — ^Des  mo- 
saïques f  de  superbes  peintures  et  l'anti- 
quité de  sa  fondation  distinguent  particu- 
lièrement Yéglise  de  Saint-Simeony  au- 
trement dite  de  la  Martorana, — ^Nous  en 
dirons  antant  de  l'église  S.  Matleo  {SI- 
Matthieu)  ou  delV  Anima  (de  l'Ame),  qui 
possède  «in  outre  une  porte  d'un  style  sin- 
gulier. —  V église  Sainê-Giuseppe  de' 
Teatini  est  soutenue  par  un  grand  nom- 
bre de  pilastres  d'un  seul  morceau  et  d'u- 
ne dimension  énorme.  La  chapelle  souter- 
raine, dite  CapellonedelSanlo-Crocifis- 
so ,  mérite  d'être  examinée  en  détail.  Cette 
église  renferme  en  outre  une  fontaine  dont 
l'eau  est  extrêmement  fraîche  et  limpide 

Nous  recommandons  surtout  aux  voya- 
geurs de  descendre  dans  les  Catacombes, 
dont  l'entrée  est  dans  l'église  des  Capu- 
citiSt  hors  de  la  ville.  Ces  catacombes 
creusées  dans  le  roc  vif,  présentent  un 
spectacle  extraordinaire.  Ou  y  conserve 
une  grande  quantité  de  squelettes  que  le 
jour  des  Morts  on  revêt  des  costumes  qu'ils 
portaient  de  leur  vivant. 
Pauis.  —  Les  palais  de  Palerme  sont 


nombreux  et  grandioses.Le  Paiaû-itoyal 
près  de  Porte-Neuve ,  était  autrefois  im€ 
forteresse  défendue  par  de  nombreuses  tours 
dont  il  ne  reste  plus  qu'une  qui  sert  aujonr- 
jourd'hui  d'observatoire  astronomique. 
Ce  palais  est  la  résidence  du  vice-roi .  — Il 
convient  d'y  visiter  la  Chapelle  de  Saint- 
Pierre. 

Palerme  possède  cinq  hôpitaux  ,  nne 
Université ,  un  Séminaire ,  trois  BibIiothè< 
ques  publiques ,  plusieurs  établissements 
d'éducation  ,  vingt-sept  églises  principa- 
les, soixante-sept  couvents  des  deux  sexes , 
quatre  Casernes ,  deux  Théâtres  ,  deux 
Monts-de-Pîété ,  et  généralement  tontes 
les  institutions  que  la  civilisation  moderne 
a  introduites  dans  les  grandes  villes. 
La  Pinacothèque^ 

Le  Musée  arehéoloaique ,  riche  d'ooe 
abondante  collection  de  médailles  greco- 
siciliennes ,  et  enfin  la 

Fonderie  royale  ,  sont  des  établis- 
sements qui  n'ont  rien  à  envier  à  ceax  des 
grandes  capitales  de  la  presqu'île  d7talie. 
Les  environs  de  Païenne  ne  sont  pas 
moins  intéressants.  En  sortant  de  la  ville, 
par  la  grande  route  qui  suit  le  rivage,  nous 
passons  près  do  La%arett  et  nous  arrivons 
bientôt  au  pied  du  Mont  Perregrino ,  ap- 
pelé par  les  anciens  Eratas.  Celte  monta- 
gne a  aussi  une  légende  de  la  vierge  roya- 
le ,  sainte  Rosalie ,  dont  le  corps  fut  dé- 
couvert dans  une  grotte,  en  1624.  Par  b 
suite,  cette  grotte  a  été  érigée  en  église, 
dans  laquelle  on  célèbre  une  flSte  le  15 
juillet ,  qui  dure  quatre  jours  et  présente 
un  coup-d'œil  vraiment  curieux  pour  les 
étrangers.  A  la  base  du  Mont  Perregrino 
se  trouve  le 

Parc  Royal  dit  la  Favorite.  Les  envi- 
rons de  cette  royale  résidence  sont  semés 
de  jolies  et  riantes  habitations.  En  géné- 
ral ,  les  environs  de  Palerme  sont  riches 
en  souvenirs  historiques  et  en  beaux  sites. 


dbyGoogk 


IIOIJTB  491.  —  DE  GâNCS  A  L*ILB  Ufi  SAHOAItïNÉ.  ^ft 

ROUTE  490. 
DE  VAUEBME  A  REEfiHmBfTE , 

Par  LE  LlTTOEAL. 

passant  par  Cap  de  Zaffarano.  •—  Ba^arfa,  village.  —  PÔDterotto,  fleuve.  —  Milicia. 

—  Mandero.  —  Trabia,  bourg.  —  St-Leooardo,  fleuve.  —  Termlnl.  —  Poltlzzl.  — 
Madoni  et  Micosia,  montagnes.  —  Torto  et  Fleuve  Grande,  fleuves.  —  Rocella,  vil- 
lage. —  Pllato,  fleuve.  —  Cefalù.  —  Polllna,  fleuve.  —  Tusa.  —  Caronia  et  Ste- 
Agathe,  terres.  —  Furlano  et  Rosmarino,  fleuves.  -^  Naso,  village.  —  Cap  d^Orlando. 

—  PatU.  —  Ollviera,  fleuve.  —  Milazzo.  —  Castro  Reale. 


En  laissant  sur  notre  droite  le  Cap  de 
Zaffarano,  appelé  jadis  Buongiardino , 
nous  arrivons  en  moins  d*une  demi-heure 
à  l'agréable  ville  de 

BAGARIÀ  (Baccftart'um),  dans  laquelle 
on  remarque  une  très  grande  quantité  de 
maisons  de  campagne  appartenant  aux  plus 
riches  habitants  de  Palerme.  P.  6,800  h. 

On  trouve  au-delà  du  fleuve  S.-Leo- 
NARDO  (Himera)^  la  ville  de 

TERMINI  (Thermœ  Hitnerœ).  Elle  fut 
détruite  par  Ànnibal ,  qui  voulut  venger  la 
défaite  essuyée  par  son  frère  Àmilcar,  — 
Son  nom  ancien  lui  a  été  donnée  cause  de 
ses  bains  chauds ,  qui  aujourd'hui  sont 
encore  très  fréquentes.  —  Elle  renferme 
19,500  habitants,  possède  une  bonne  ci- 
tadelle ,  un  territoire  très  fertile ,  de  bel 
les  églises  et  plusieurs  établissements  uti- 
les. 

POLIZZI  {Pilitium)  est  une  petite  ville 
située  sur  le  sommet  des  montagnes 
Madoni  {Nebrides),  avec  une  population 
de  5,300  habitants.  — Nigosia  (Herhita) 
s'élève  à  peu  de  distance.  C'est  une  ville 
assez  importante ,  dont  la  population  s'é- 
lève à  1 2 ,000  habitants . — Suivant  toujours 
le  littoral  N.  de  la  Sicile ,  nous  arrivons  à 

GEFàLU  {Cephalodium),  petite  ville 


d'environ  9,000  habitants ,  avec  port  de 
mer. — La  Cathédrale  renferme  plusieurs 
anciennes  mosaïques  assez  remarquables. 

PATTI  (Pactœ).  Dans  cette  ville,  qui 
ne  renferme  que  i,000  âmes,  on  voit  en- 
core la  somptueuse  abbaye  fondée  par  le 
comte  Roger,  dans  laquelle  existe  le  tom- 
beau à' Adélaïde,  épouse  de  Roger  Celte 
ville  possède  quelques  établissements  utiles 
et  de  bienfaisance. 

MELâZZO  {Mylia),  située  sur  la  baie 
qui  perle  son  nom:  cette  ville  a  un  assez 
bon  port ,  et  renferme  environ  6,400  hab . 
A  droite  de  MeUuM  s'élève 

CASTRO-REALE  {Castrum  Régis), 
ville  petite ,  mais  riche ,  et  dont  la  popu- 
lation s'élève  à  11,200  habitanU.  De  là, 
jusqu'à  Messine ,  on  ne  rencontre  que  les 
informes  débris  de  quelques  monuments 
anciens ,  ou  les  funestes  traces  des  émp- 
tions  du  Mont  GibeUo.  A  20  milles  N.  de 
MelatM  se  trouvent  Ids 

ILES  EOLIENNES,  maintenant  appe- 
lées Iles  Lipari ,  formant  un  archipel  d'r- 
les  volcaniques ,  dont  Lipart  est  la  prin- 
cipale. Sa  circonférence  peut  avoir  18  mil- 
les ;  sa  population  s'élève  à  15,000  â- 


ROUTE  491. 
DE  «ÊWES  A  Ia^OaIë  de  SARDAlCtlVE  , 


MOYENS  DE  LOCOMOTION.  —  C'est  Ordi- 
nairement de  Gênes  quepartent  les  touristes 
qui  veulent  visiter  celte  tle  si  intéressante 


pour  l'antiquaire  et  le  géologue.  Un  bateau 
à  vapeur  part  régulièremont  de  Gènes  pour 
Gagliari;  trajet  en  40  heures. 

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683 


ROUTE  491.  -—  D£  bÉKB4  A  L*1LE  DE  SARDAIGNB. 


LA  SARDAIGNE  (Ichntisa  et  Sardi- 
nia),  qai  donne  son  nom  an  royaume  si- 
tué dans  la  p^tie  occidentale  de  l'Italie , 
renferme  520,000  habitants,  sur  une  sur- 
face de  840  lieues  carrées.  Cette  île ,  sous 
les  Romains,  comptait  i2  villes  ;  aiyour- 
d'hui  k  peine  10  méritent  ce  titre.  Le  sol 
de  cette  tle  est  fertile  et  arrosé  par  de  nom- 
breux cours  d'eau ,  mais  son  climat  est 
peu  salubre.  Son  aspect  est  très  pittores- 
que ,  offrant  plusieurs  chaînes  de  monta- 
gnes riches  en  minéraux ,  et  une  série  de 
plaines  et  de  vallées  couvertes  d'une  belle 
végétation. 

CAGLIARI  (Calaris)  est  la  capiUle  de 


la  Sardaigne ,  la  résidence  du  vice-roi  et 
te  siège  d'un  archevêché.  Elle  est  bJltie  sur 
le  flanc  d'une  montagne  et  domine  le  golfe 
auquel  elle  donne  son  nom.  Elle  po^ède 
un  bon  château,  une  université,  un  riche 
cabinet  de  numismatique,  un  musée  d'his- 
toire naturelle  abondamment  fourni  d*ob- 
jets  minéralogiques ,  de  poissons  et  d'oi- 
seaux originaires  de  l'tle.  Outre  sa  belle 
Cathédrale  f  cette  cité  renferme  encore  38 
Eglises ,  21  Couvents ,  une  Bibliothèque  de 
16,000  volumes ,  un  Théâtre  et  quelques 
restes  de  son  antique  splendeur.  Ls  po- 
pulation s'élève  à  environ  50,000  âmes. 


FIN  DU  TOTA6E  EN  ITALIE. 


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INTRODUCTION.  —  NOTIONS  PRÉUHINAIRES. 


SITUATION ,  ÉTENDUE  ET  LIMITES. 

Cette  vaste  contrée  était  autreCiâs  appe- 
lée Hispania ,  Iberia  et  Esperia,  Elle  a 
160  lieues  de  large  sur  200  de  longueur, 
et  offre  une  superficie  de  14,860  lieues 
carrées ,  Elle  est  bornée  au  nord  par  les 
Pyrénées  qui  la  séparent  de  la  France ,  et 
par  le  golfe  de  Gascogne;  à  1*0.,  par  le 
Portugal ,  à  TE.  et  au  S.,  où  le  délroit  de 
Gibraltar  la  sépare  de  TAfrique ,  par  la 
Méditerranée  et  rOcéan atlantique.  Sa  fron 
tière ,  du  côté  de  la  France ,  peut  avoir  97 
lieues  ;  du  côté  du  Portugal,  131  lieues  ; 
les  côtes  S.,  que  baignent  la  Méditerranée 
et  rOcéan,  487  lieues.  Les  points  les  plus 
reculés  sont,  au  N  ,  le  Cap  Orlegal-,  à 
TE.,  le  Cap  Creus;  au  S.,  Tarifa ^el  à 
rO.,  le  Cap  Finistère. 

Montagnes.  —  L'Espagne  forme  uu 
vaste  plateau  très  élevé ,  surmonté  de  plu- 
sieurs chaînes  de  montagnes  appartenant 
au  système  ésoUriquet  et  qui  forment 
plusieurs  groupes.  Leurs  principales  ra 
mifications ,  appelées  nerras ,  sont  celles 
de  Alcaiatt  Almagrera ,  Avila ,  Camé- 
ras, FUabreSt  Léon,  Oca^  Reinosa, 
Ronda ,  Santander,  Siguenut ,  Tama- 
jon ,  Tolède ,  et  beaucoup  d'autres  moins 
considérables.  De  ces  hautes  ^t  imposan- 
tes formations  partent  de  nombreux  et  vi- 
vifiants cours  d'eau  ,  peuplés  d'une  riche 
variété  d'excellents  poissons ,  et  qui  ré 
pandent  la  fertilité  dans  tout  le  pays. 

FLEUVES  et  rivières.  —  L'£6rc,  qui 
prend  sa  source  dans  la  vallée  de  Reyno- 
aa ,  et  va  se  perdre  dans  la  Méditerranée , 
près  d'Amposta ,  après  un  cours  d'environ 
125  lieues ,  ayant  reçu  les  eaux  de  150  af- 
fluents. ^  Lé  Z^oti  ro  (Douro)  prend  sa 


source  dans  la  sierra  de  Urbion ,  et  se 
jette  dans  l'Océan  après  un  cours  de  150 
lieues,  125  affluents.  —  Le  Tage  (Tajo) 
est  le  plus  grand  fleuve  de  la  Péninsule  : 
il  prend  sa  source  dans  les  montagnes  d'>l/- 
baracin ,  se  jette  dans  l'Océan  à  Oporto, 
en  Portugal,  après  un  cours  de  170  1., 
grossi  par  Cl  nvièrtis.  —  La  Guadiana, 
prend  sa  source  dans  la  Manche ,  s'enri- 
cbissant  de  40  affluents ,  pour  se  perdre 
dans  l'Océan,  près  d'Ayamonte,  après  un 
cours  d'environ  150  lieues.  —  Le  Gua- 
dalquivir  prend  sa  source  dans  les  mon- 
tagnes ,  entre  Grenade .  Murcie  et  Jaen,  et 
après  un  cours  d'environ  80  1. ,  et  grossi 
par  les  eaux  de  34  rivières ,  se  perd  dans 
l'Atlantique ,  près  du  détroit  de  Gibraltar. 

Ganaux. —  Outre  les  nombreux  canaux 
d'irrigation  qu'on  rencontre  dans  plusieurs 
provinces  d'Espagne ,  nous  remarquons  : 

Le  Canal  impérial  d'Aragon^  ouvrage 
remarquable. 

Le  Canal  de  CastUU ,  sa  longueur  est 
d'environ  27  lieues. 

Le  Canal  du  Mamanares  qui  n'a  que 
i  lieues  1/2,  et  va  du  pont  de  Tolède  ii 
Madrid. 

Le  Canaldela  Guadarrama^  d'environ 
3  lieues. 

Le  Canal  de  San-Carh ,  creusé  pour 
donner  un  port  à  Tortose,  environ  2  1. 

Le  Canal  de  Murcie,  dont  5  l.  seule- 
ment sont  terminées. 

La  canalisation  àeVEbre,  de  Sara- 
gosse  à  hi  mer,  est  en  voie  d'exécution. 

CLIMAT  ET  TEMPÉRATURE.  —  Le  grand 
plateau  central  de  la  Péninsule  ayant  une 
élévation  de  2,000  p  au-dessus  du  niveau 
de  la  mer,  le  climat  des  GasUlles  est  uiuiiis 


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ۤ4 


KSPAGNB.  -*  NOTIOICS  PBBLIMINAiaCS. 


ehaod  que  cebii  de  Naples ,  situé  sous  les!ce3,oomoiela  Vieille  et  la  Nouvelle  Cme- 
mêmes  latitudes.  Sous  ce  rapport,  nous/i/Ze;  YEitramadure^  et  la  Biscaye, 
diviserons  la  Péninsule  en  trois  zones ,  re-  étaient  appelées  e/  senorio.  Enfin,  par  on 
présentées  chacune  par  une  végétation  dis-  décret  de  1841,  TEspagne  a  été  divisée  en 
tiocte  :  lo  la  région  septentrionale  ou  i9  provinces,  et  cliaque  province  en  plu* 
Cantabre ,  renferme  des  portions  de  la  Ca-  sieurs  partido» ,  ou  districts ,  qui  sont  : 
talogne,  r  Aragon,  la  Navarre  Jes  provinces  LUava ,  capitale  Vittoria;  Àlbecele ,  ca- 
Basques,  les  Asturies,  la  Galice  et  quel-  pitale  dito;  Àlieante,  Àlmeria,  Avila, 


qaes  parties  des  Gastilles.  Les  hivers  y  sont 
froids,  les  printemps  humides  et  le  climat 
tempéré.  L  été  est  la  meilleure  saison  pour 
visiter  ces  contrées.îoia^ne  centrale  ren- 
fermant les  CastiUes ,  une  partie  de  Léon, 
de  TEstramadure  et  de  la  Manche.  Le  prin- 
temps et  l'automne  seuls  y  sont  agréables. 
50  la  *one  méridionale  contient  l'Anda- 
lousie ,  la  Murcie  et  Valence  ;  elle  est  dé- 
licieuse dans  le  printemps  et  Tautomne , 
torride  et  tropicale  dans  I  été  ;  Thiver,  plu- 
tôt pluvieux  que  froid,  y  dure  peu.  Là 
prospèrent  le  palmier,  Taloës ,  Toranger, 
le  caroubier,  etc. 

PRODUCTIONS  DU  SOL.  —  La  situation 
de  TEspagne  et  la  configuration  de  son  sol, 
où  les  chaînes  de  montagnes  au  front  nei- 
geux alternent  avec  une  suite  de  vallées 
délicieuses  et  de  plaines  chaudes  bien  arro- 
sées y  produisent  une  végétation  aussi  riche 
que  variée  ;  on  y  trouve  des  plantes  de  tous 
les  pays  et  de  tous  les  climats.  Ses  monta- 
gnes renferment  aussi  de  grandes  riches- 
ses métallurgiques  ;  on  y  rencontre  depuis 
les  minéraux  les  plus  précieux  jusqu  aux 
plus  grossiers 

BAINS  MINÉRAUX.  —  L'EspOgUO  pOSSédO 

plus  de  iO  de  ces  établissements  utiles;  la 
plupart  sont  florissants  et  très  fréquentés. 
Là  Junta  suprema  de  sanitad ,  ou  co< 
mité  de  santé ,  a  publié  une  liste  des  10ms 
des  principaux  bains  avec  leurs  saisons  (i). 
DIVISION  POLITIQUE.  Autrefois  l'Espa- 
gne était  divisée  en  quatorze  grandes  pro- 
vinces, les  unes  ayant  le  titre  de  royaume  , 
telles  que  Grenade,  Séville,  Jaen,  Mur- 
cie, Valence,  Léon  ,  etc.;  d'autres,  ce- 
lui de  principautés ,  comme  les  Asturies  ; 
et  enfin  d'autres  étaient  appelées  provin- 


(I)  Voyei  Guide  du  Voyageur  en  Es- 
pagne  et  en  toitugal^  nouvelle  ëditlon , 
par  RicHAbD  et  QuETiar.  —  Paris.  L. 
Maisox  ,  éditeur. 


Bùdajœt ,  capitales  dito  ;  les  îles  Baléa- 
res,  Palma:  Barcelone ,  Burgos,  Ca- 
cereSf  Cadix ^  dito;  les  Canaries ^  Tà- 
NÉRiFB  ;  Castellon  de  la  Plana,  Ciudad 
Real ,  Cordoue,  la  Corogne,  dito;  Cssem- 
ça ,  Gerone,  Grenade^  Gualajara,  dito; 
Guipuscoa ,  San  -  Sé&astian  ;  Huelva , 
Huesea ,  Joen,  Léon,  Ltrida,  Logrono, 
LugOy  Madrid ,  Mureie,  Mahgno ,  dito; 
la  Navarre ,  Pampelune  ;  Orense ,  O- 
viedo,  Paleneia,  Ponieveéra^  dito;  5^- 
lamanque,  SanSandert  Ségovie  ,  Sévil- 
le ,  Soria  Tarragone ,  Teruel ,  Tolède , 
Valence,  Valladolid,  dito;  KÎMoyn  on 
Biscaye ,  Bilbao;  Zamora,  Zaragoma, 
ou  Saragosse,  dito. 

La  population  totale  de  la  monarehie 
espagnole  peut  s'élever  à  16  millions  d!»- 
bitants;  savoir  :  12  millions  dans  l'Espa- 
gne continentale  et  les  îles  af^aeentes  ;  S 
millions  1/2  dans  les  possessions  voisiiies; 
dans  les  Présides  d'Afrique ,  Ànno-Bon , 
18,000;  à  CubaetPuerto-Rico,l  ,200,000; 
aux  îles  Philippines  et  dépendances,  envi- 
ron 5.000,000. 

Le  revenu  de  cette' monarchie .  dont 
l'assiette  est  vicieuse ,  s'élève  à  300  mil- 
lions de  francs  environ. 

ROUTES  ,  VOYAGE  EN  POSTE,  HALLES-POS- 
TES ,  DILIGENCES ,  COCHES  DE  COLLERAS 
ET  MULETIERS. 

On  compte  en  Espagne  huit  routes  roya- 
les {caminos  realis  carreteras  gêna^- 
les)  y  qui  relient  la  capitale  avec  presque 
toutes  les  villes  importantes  de  la  monar- 
chie. Ces  routes  sont  en  général  en  mau- 
vais état ,  cependant,  depuis  ces  dernières 
années ,  elles  ont  subi  des  améliorations 
notables  et  de  nouvelles  votes  plus  com- 
modes et  plus  courtes  ont  été  créées.  De- 
puis quelques  années ,  les  moyens  de  lo- 
comotion ,  en  Espagne ,  se  sont  beaucoup 
améliorés  et  accrus ,  mais  on  ne  peut  cn- 


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BSPAONB.  —  IIOTIOMS  PBéUMfNAIBCS^ 


68S 


coie  y  voyager  dans  8a  propre  voiture  que 
sarles  routes  de  première  classe.  Pour  les 
voyages  en  poste ,  on  trouvera  tous  les  ren- 
aejgnements  nécessaires  dans  la  Guia 
çMéral  des  Correo$t  imprimé  k  Madrid. 
—  Disons  seulement  que  pour  ce  mode  de 
voyage ,  il  faut  un  passeport  en  régie,  sans 
quoi  pas  de  chevaux.  Les  distances  sont 
payées  »  non  par  poste ,  mais  par  lieues 
lUgua»),  doot  une  ^le  20,000  pieds  ou 
xO  au  degré  du  méridien.  Pour  voyager  k 
ftanc-étrier  (en  espagnol  viagera  a  la  lu 
(fera),  on  paie  6  réaux  pour  son  cheval  et 
autant  pour  celui  de  son  guide ,  dieval  ou 
mule. 

DIUGEIICIA9.  Ce  service  s'est  bien  amé- 
lioré depuis  quelque  temps.  Les  nouvelles 
voitures  ressemblent  aux  diligences  fran- 
çaises; la  société  qu*OD  y  rencontre  est  en 
général  bien  composée,  et  les  prix  sont 
modérés. 

Principales  lignes  desservies  par  les  di- 
ligences ,  partant  de  Madrid ,  et  par  cor 
respondance  : 

Buiigos. 

Viltoria. 

Tolosa. 

Iran. 

BayoDoe. 

Sévilie. 


Bilbao. 

Santander. 

Gordoue. 

Àranjaez, 

Manzaneres. 

Andojar. 

Valence. 

Ocana. 

Albacete. 

ValladoUd. 

Banos. 

Grenade. 

Bailen. 

Jaen. 

Valdepenas. 

Barcelone  y  etc.,  etc. 

Malles-postes.  De  Jfadn'd  à  VaUncey 
en  66  heures  environ ,  160  fr.; — A  la 
Carogne ,  dito.  —  A  Bùgonne ,  60  heu- 


res environ.  Temps  de  parcours  par  les 
diligences  :  de  Madrid  k  Grenade ,  en  A 
jours  ;  —  Valence ,  3  jours  1/2  ;  Sévilie , 
i  jours  1/2  ;  —  Saragoese ,  2  jours. 

Sur  des  routes  qui  ne  sont  pas  desser- 
vies par  des  diligences,  on  suit  encore  Tan- 
cien  usage  national ,  qui  consiste  à  louer 
un  Coehe  de  Colleras ,  sorte  de  lourd  car- 
rosse tratné  par  six  mules  et  fiiisant  par 
jour  de  10  à  12  lieues.  Ensuite,  vienoent 
les  galerus,  sorte  de  coucous  couverts  mais 
Don  suspendus ,  et  fort  incommodes  ;  les 
ctUesas  et  les  tartanast  véhicules  plus  pe- 
tits et  plus  convenables  pour  de  petites 
distances.  Mais  de  nombreuses  et  fort  in- 
téressantes parties  du  pays  ne  peuvent  être 
parcourues  qu'à  pied  ou  à  cheval  ;  il  fout 
alors  louer  un  cheval  ou  une  mule ,  et  se 
joindre  aux  eorarios  y  ordinarios,  voita- 
riers  et  messagers  vovageant  par  troupes , 
et  qui  ont  leurs  hôtelleries  attitrées  où  l'on 
paie  bon  marché.  Ce  mode  de  voyager 
convient  surtout  k  l'artiste. 

Bateaux  a  vapeur.  Deux  compagnies 
espagnoles  se  sont  réunies  pour  èiire  le 
service  entre  Marseille  et  Lisbonne  ;  ils 
touchent  è  Barcelone ,  Valence ,  Alicante, 
Garlhagène ,  Alméria,  Malaga,  Àlgéciras , 
Gadix,  Lisbonne.  —  Durée  du  trajet  jus- 
qu'à Gidix ,  en  temps  ordinaire  ,  1 1  jour?, 
et  vice  versa. 

Bateaux  à  vapeur  anglais ,  partant  de 
Soothampton  3  fois  par  mois ,  pour  ; 

La  Corogne, 

Vigo 

Oporto. 

Lisbonne. 

Gadix. 

Gibraltar. 

Hôtelleries  espagnoles.  —  Depuis 
quelques  années,  ces  asiles  du  voyageur  se 
sont  améliorés  ,  mais  le  plus  grand  nom- 
bre en  est  encore  très  mauvais.  On  les 
divise  en  plusieurs  classes  :  la  première 
est  la  Funda,  ou  Pafodort  qui  répond 
à  nos  hMels  et  où  l'on  trouve  la  table 
et  le  logement;  la  seconde  ,  la  Po- 
sadcy  où  l'on  ne  trouve  guère  que  le  lo- 
gement, et  quelquefois  une  chélive  nour- 
riture ;  la  troisième ,  la  Venta ,  espèce 
d'auberge  de  campagne ,  où  le  voyageur 


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686 


ESPAONB.  —  NOTIONS  PRBLIMINAIBBS. 


apprête  les  alimenls  qu'il  apporte  ;  enfin , 
le  Ventorillo  on  Venta  de  dernière  clas- 
se, misérable  butte  située  sur  le  bord  de 
la  roule ,  où  vous  ne  trouvez  que  de  Teau, 
de  mauvais  vin  et  de  l'eau-de-vie  plus  mau- 
vaise encore.  Or,  règle  générale ,  sur  les 
routes  que  parcourent  les  diligences ,  il 
fiiut,  pour  être  passablement  logé ,  deman- 
der El  Parador  de  las  dUigencioê, 

Les  prix  dans  les  meilleures  hdtelleries 
ne  sont  pas  exorbitants  ;  pour  1  dollar  ou 
50  réaux  ou  a  le  logement  et  la  table. 

Passeports.  Le  voyageur  doit  totyours 
être  en  règle  pour  entrer  en  Espagne.  A  Pa- 
ris,  on  le  prend  è  la  préfecture  de  police , 
et  on  le  foit  viser  5  Tambassade  d'Espagne. 
Si  Ton  se  rend  dans  la  Péninsule  par  Mar- 
aetZ/e,  Bayonné  ou  Perpignan  t  cette 
dernière  formalité  est  inutile ,  attendu  que 
le  visa  dans  chacune  de  ces  trois  villes  est 
de  rigueur  et  coûte  5  fr.;  le  permis  d'em- 
barquement coûte  6  fr.  50  c.  En  Espagne, 
les  passeports  sont  visés  gratis  et  immé 
diatement  rendus  au  voyageur,  s'il  continue 
sa  roule  le  lendemain  ;  s'il  reste  plusieurs 
jours ,  la  police  ne  les  rend  que  la  veille  du 
départ.  Le  passeport,  on  le  voit,  est  in- 
dispensable pour  voyager  avec  sécurité  en 
Espagne  ;  ajoutons  que  c'est  une  clef 
qui  lui  ouvrira  la  porte  de  beaucoup  de 
monuments  curieux,  inaccessibles  sans  cela 
*—  Si  le  voyageur  va  par  Baijonne ,  il  lui 
faut  :  le  visa  de  la  sous-préfecture  {gralis)\ 
le  visa  du  consul  espagnol  (5  fr  ).  Arrivé 
h  Déhobie ,  visa  du  commissaire  de  police 
(gratis) .  Ici ,  se  trouve  la  Bidassoa,  qui  sé- 
pare les  deux  pays  et  que  l'on  traverse  sur 
un  pont  de  bois.  —  Du  côté  de  la  France, 
et  à  jla  tête  du  pont ,  est  établi  un  poste  de 
soldats  français  ;  l'autre  extrémité  du  pont 
est  gardée  par  des  carabiniers  espagnols  qui 
demandent  les  passeports. 

Douanes.!; —  Après  les  passeports,  une 
autre  tribulation  attend  le  voyageur,  ce 
sont  les  douanes.  A  Inm ,  première  visite 
de  la  douane ,  qui, dure  de  une^  deux  heu- 
res. On  a  ordinairement  le  temps  de  visi- 
ter la  ville.  La  visite  des  douanes  espagno- 
les est  minutieuse  et  tracassière.  Les  bi< 
joiix  paient  des  droits  fort  élevés ,  et  il  Ëiut 
avoir  soin  de  les  déclarer,  autrement,  ils 
peuvent  Cire  saisis  et  confisqués.  Les  li 


vres  reliés  paient  ausai  des  droits  tss^ 
élevés.  —  Règle  générale ,  il  (aut  déclarer 
exactement  tous  les  objets  autres  que  ceux 
destinés  à  son  usage  personnel ,  et  dans 
tous  les  cas  les  byoux.  —  Ici ,  il  est  bon 
de  faire  plomber  ses  bagages  après  la  vi- 
site ,  aûn  d'éviter  les  ennuis  d'une  nou- 
velle visite  à  la  douane  de  Miranda.  Quel- 
ques piécettes  données  avec  discernement 
abrégeront  de  beaucoup  les  formalités  de 
la  douane. 

A  Irun ,  nouvelle  exhibition  du  passe- 
port et  nouvelle  contribution  de  deux  fr., 
ou  2  piécettes,  prélevée  par  le  gouverne- 
ment espagnol, 

Partant  de  Perpignan,  mêmes  forma-  ' 
lités  dans  cette  ville  qu'à  Bayonne 

Au  PertkiUt  extrême  frontière ,  visa  do 
commissaire  de  police  français  (ce  coaunis- 
sariat  est  momentanément  supprimé). 

A  La  Junquière,  première  ligne  de 
douane  espagnole,  mêmes  formalités  et 
mêmes  précautions  qu'à  Irun.  —  Visa  du 
passeport ,  et  2  francs  comme  à  Iran 

A  Figuières ,  deuxième  ligne  de  doua- 
ne ,  où  les  bagages  sont  visités  de  nouvt^au 
comme  à  Miranda,  s'il  n'ont  pas  été  plom- 
bés à  I<z  Junquière, 

MONNAIES  ESPAGNOLES 

Les  espèces  en  cours  sont  en  cuivre, 
argent  et  or.  Les  comptes  se  font  ordinai- 
rement en  réal  de  Veillon ,  monnaie  de 
cuivre,  monedas  de  cobre  ;  la  plus  mi- 
nime est  l'ancien  maravédi ,  presqu'im- 
agioaire  aujourd'hui ,  dont  14  font ,  nom- 
bre rond,  10  centimes. 

Les  monnaies  de  cuivre  maintenant  en 
usage  sont  : 
Le  maravedi ,  dont  34  égalent  le  réal. 

ochavo,        —    2    —    le  maravedi. 

cuarlo,         —    4    —         dilo. 
2  cuartos,       —    8    —        dilo. 

Le  cuartOf  à  peu  près  un  sou  français. 

Monnaies  d'argent ,  monedas  de  pla- 
la ,  sont  : 
Le  réal.  .  1        2        4        10         20 

2  reaies 1        2  5         10 

Peseta 1  2  1/2    5 

Medioduro 1  2 

Dure 1 

Le  réal  vaut  à  peu  près  25  cent,  de 


dbyGoogk 


BOUTE  492.  —  DE  PABIS  A  MADBID. 


687 


France,  la  peseto  égale  la  pièce  de  1  fr.  Le 
voyageur  fera  bien  d*avoir  toujours  à  sa  dis- 
position de  ces  pièces  et  de  celles  de  dos 
reaies.  Le  demi'dollar  varie  ,  selon  le 
change ,  de  2  fr  50  c.  îi  3  francs.  — Les 
pièces  de  dos  reaies ,  les  pesetas ,  les  de» 
mi-do//ars  et  les  dollars  sont  les  pièces 
d'argent  les  plus  commodes  pour  le  voya- 
geur. 

La  monnaie  d'or  est  magnifique;  la 
pièce  la  plus  forle  est  l'once  (on%a),  qui 
vaut  k  peu  près  82  fr.  50  c.  Les  diverses 
espèces  sont  : 


16 
8 
4 
2 
1 


Dure.  ...  1        2        4        8 
2  Duros ....  1        2        i 

Doblon 1        2 

Media  onza 1 

Onza 

Ainsi  un  ancien 
louis  d'or  égale  01  réanx  A  maravédis 
Un  napoléon     75    —  50      — 
Une  pièce  de  5  f.  18    —  35 
Une  pièce  de  2]f.    7 
1  franc  3 

1/2  franc  1 


—  20 

—  27 
réal  20 


rm  DE  l'introduction. 


Trois  grandes  voies  conduisent  de  Paris  en  Espagne  et  en  Portugal. 

La  première ,  que  suivent  les  malles-postes ,  est  celle  de  Paris  k  Madrid ,  par 
Bayonne ; 

La  seconde ,  de  Paris  k  Madrid ,  par  Perpignan  ; 

La  troisième ,  par  Marseille  et  navigation  l  vapeur. 

Cette  dernière  voie  est  particulièrement  suivie  par  les  personnes  dont  les  affaires 
commerciales  se  rattachent  aux  ports  d'Espagne,  situés  sur  la  Méditerranée. 


ROUTE  492. 

DE  PARIS  A  HABRID , 

Par  Orléans,  Tours,  Bordeaux,  Batonne,  Vittoria  et  Burgos. 
En  France,  86  myr.  6  kil.  ;  en  Espagne,  par  Burgos,  92  1.  -1/4  ; 
par  Yalladolid ,  -1 07  1.  -1/2.  —  Chemin  de  fer  et  route  de  poste, 

Om.Sk. 


DE  Paris 

i  Tours. 

Angerville. 

Chemin  de  fer.' 

-23myi 

.  5  kil. 

Toury. 
Artenay. 

Stations  : 

Chevilly. 

Choisy-le-Roy. 

Im.Ok. 

ORLÉANS. 

Juvisy. 

0      9 

La  Chapelle 

Savigny. 

0      3 

Saint-Ay. 

Epinay. 

« 

0      2 

MeuDg. 

Saint-Michel. 

0      5 

Beaugency. 

Brétigny. 
Uarolles. 

0      2 

Mer. 

0      6 

Ménars. 

Lardv. 

0      6 

Blois. 

Elrechy. 

0      6 

Chouzy. 

Elampes. 

0      7 

Onzain. 

Monnerville. 

1      4 

Limeray 

i 

0 

i 

0 

1 

0 

0 

0 

5 

0 

8 

1 

2 

i 

0 

0 

9 

1 

0 

0 

7 

1 

1 

dbyGoogk 


688 


BOOTB  492.  —  DB  PABIS  k  MADRID. 


Amboise. 

Noizay. 

Vouvray. 

Mont-Louis. 

TOURS. 


Om.Sk. 
0      6 
0      7 
0      i 
i      0 


Plusieurs  départs  par  jour;  trajet,  10 
heures  environ.  Prix,  pour  Orléans  :  ISf., 
12  fir.  60 ,  9  fr.  50  c. 

D'Orléans  à  Tours,  11  fr.  8S  c,  9ît. 
95c.,et6rr.  6S  c. 

A  Tours ,  bateaux  à  vapeur  pour  Nantes, 
trajet  en  11  h.;  correspondance  avec  les 

bateaux  à  vapeur  de  Nantes  k  Bordeaux  ; 
trajet  en  24  heures. 

De  Tours  ï  Bordeaux. 

Service  de  tnalU.  —  32  myr.  7  kil. 

De  Tours  à  Monlbazon.  1  m.  5  k 

Sorigny.  0      7 

Sainte-Maure.  1      i 

Ormes.  1      6 

Ingrandes.  1       2 

Gbâtelleranit.  0      7 

Barres-de-Naintré.  0      8 

La  Tricherie.  0      5 

Clan.  0      8 

Poitiers.  1      1 

Croutelles.  0      7 

Vivonne.  1      2 

Les  Minières.  0      8 

Gouhé.  0      8 

Chaunai.  1      1 

Les  Maisons-Blanches.  0      8 

Ruflcc.  1      2 

Les  Nègres.  0      6 

Mansle.  1      1 

Churet.  1      i 

Angoulême.  1      1 

Boulet.  1       5 

Pétignac.  0      8 

Barbezieux.  1      3 

La  Graulle.  1      i 

LaGarde-Montlieu.  1      A 

Chierzac.  G      6 

Cavignac  1      3 

Gubzac.  1      6 

Garbon-BIauc  1      0 

BORDEAUX.  1       1 


Db  Bordeaux  A  Batoumb. 
Service  de  Malle  —22  myr.  8  kil. 


De  Bordeaux  au  Bouscaut. 
Gastres  (Gironde). 
Gérons. 
Langon 


Im.ik. 
1      2 


Gaptieux. 

Les  Traverses. 

Roquefort. 

Galoy. 

Mont^de-Marsan. 

Gampagne, 

Tartas. 

Pontonx. 

Saint-Paul-le&-Dax. 

Saint-Geours. 

Les  Gantons. 

RAYONNE 


1 

1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
1 
i 
i 
1 
1 


2 

5 

7 
5 
5 

0 
5 

4 
i 

5 
3 
9 


Pour  la  description  des  localHés  que 
nous  avons  trouvées  sur  la  rente ,  voyez  le 
Guide  du  Voyageur  en  France  ,  de  Ri- 
chard. 

BAYONNE  (Basses-Pyrénées)  {Baioi^ 
na).  —  Hôieh  :  Saint-Etienne,  où  des- 
cendent les  courriers  de  Gabinet ,  et  où  on 
trouve  tous  les  renseignements  pour  voya*^ 
ger  en  Espagne  et  en  Portugal  ;  du  Cchu- 
merce,  bonne  maison.  —  Gette  Tille. 
située  au  confluent  de  VAdour  et  de 
la  Nive  ,  est  partagée  en  deux  parti<«  par 
ces  rivières.  Bayonne  possède  une  sous- 
préfecture  ,  des  tribunaux ,  un  évdché ,  un 
séminaire. 

Moyens  de  locomotion.  —  Maliê- 
poste  pour  Madrid  tous  les  jours  ;  trajet 
en  52  heures  :  elle  prend  6  voyageurs. 
(Directeur,  M.  Vincent  Detroyat).  — Dili- 
gences del  norte  de  Espana ,  place  d'Ar- 
mes, 9;  trajet  en  56  heures  environ,  sans 
coucher  en  route.  —  Diligences  pénin- 
sulaires  ,  bureau  en  fece  de  rhôtel  do 
Gommerce.  Trajet  en  60  heures  envinm. 

Un  autre  service  part  tous  les  deux  jours 
pour  Pampelune,  Sarragosse  et  Barcelone; 
Un  autre ,  tous  les  deux  jours ,  pour  Bilbao 
et  Santaoder. 


Sations  : 


De  Bayonne  à  Bidart. 


i  m.lk. 


dbyGoogk 


BOUTE  492.  —  1>B  PABIS  A  MAOBID. 


0m.9k. 
0      S 
0      8 

0      1 


1/2 


SamWean-de-Laz. 
Umigne. 

Behobie  (douane  française). 
Iran  (Espagne,  douane  et  visa 
da  passeport). 

Poste  espagnole. 

Dlrun,  nne  nouvelle  communication 
ouverte  en  18i9  passe  par 
Renteria. 
San-Sébastian. 
Lasarte. 
Andoain. 
Villabooa. 
Tolosa. 
Algria. 
Legoretta. 
Isazondo. 
Villafranca. 
Beasain. 
Ormastegni. 
Villareal  et  Zumamga. 
Ânzuola 


Vcrgarar 

Mondragon. 

Arechavaleta. 

Ascoriaza, 

Gastanarès. 

Salinas. 

lllit»am. 

Arroyabe 

Mendivil. 

Durana. 

Betono. 

Vitoria. 

Arinez. 

La  Puebla. 

Arminon. 

Miranda  de  Ebro. 

Ameyugo. 

Pancorvo. 

Santa  Maria  de  Rivaredonda. 

Cubo. 

Bribriesca. 

Pradaoos. 

Castil  de  Peones. 

Monasterio. 

Buinlanapaila. 

Rubena. 

VilUfria. 

Gamonal. 

Burgos. 


0 
1 
0 
0 
0 
0 

1 

2 
0 
2 
0 
0 
0 
0 

1 

0 
0 
0 
0 
0 

1 

2 
1 
i 
2 
1 
i 
0 
2 
i 
0 
i 
1 
0 

i 

0 
0 


5/i 
1/2 
1/2 
1/2 

i/* 
1/2 
1^2 


1,^2 

3/4 
1/2 
1/2 
1/2 
12 
3/4 

3/4 


1/2 


1/2 
1/2 

i/* 
3/4 


5/4 

3/4 
1/2 


689 

1  l.  1/2 


1/8 

3/4 

5/^ 

V- 

lA 

i/ï 

i/î 

Mi 

1/2 

l/« 

1/2 

1/2 

1/3 

S/4 

1/8 

Sarracio. 

Cogollos. 

Lerma. 

Quintanilla. 

Bahabon. 

Oqoillas. 

Gumiel. 

Aranda. 

Milagros. 

Pardilla. 

Honnibid. 

Fresnilio. 

Boceguilias. 

Castillejo. 

Cerezo. 

Soroosierra. 

Roblegordo.  . 

Buitrago. 

Lozoyuela. 

La  Cabrera. 

Cabaniilas. 

San- Augustin. 

Alcobendas. 

Fuencarral. 

Madrid. 


Après  Urrugnêf  on  suit,  pendant  envi- 
ron 2  1.,  une  jolie  route  à  pente  douce  qui 
conduit  à  la  vallée  dans  laiqneUe  coule  la 
Bidassoa ,  rivière  qui  sert  de  limite  aux 
deux  pays,  et  que  l'on  traverse  sur  un  pont 
de  bois  près  de  Tile  de^  Faiêans.  Ce  pont 
traversé,  nous  sommes  en  Espagne. 

On  désigne  sous  le  nom  commun  de  Bis- 
caye les  trois  seigneuries  de  Ktscaya, 
A*Àlava  et  de  Guipuskcoa^  qui  forment  les 
provinces  vaseongades  ou  basques. 

Viscaya^  la  plus  considérable  de  ces 
provinces ,  peut  avoir  environ  106  1.  car- 
rées ;  le  Guipmcoa ,  la  plus  petite ,  52 1., 
et  VÀlavat  environ  90  1. 

Après  avoir  franchi  la  Bû/onoa  sur  un 
long  pont  d'où  Ton  jouit  d'une  vue  roman- 
tique sur  les  bords  du  fleuve,  la  ville  se 
plante,  et  derrière  elle  s'élève  une  haute 
chaîne  de  montagnes  aux  formes  sévères  : 
nous  sommes  à 

IRUN,  la  première  ville  espagnole.  — 
Hôtels  :  Posada  de  las  Diligencias  (HOtel 
des  Diligences),  confortable,  et  dont  le 
maître  est  obligeant.  On  y  trouve  des  voi- 
tures commodes  pour  visiter  les  environs. 

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690 


BOCTB  492.  ^  DB  PARIS  A  HADBID« 


A  Irun ,  première  visite  de  la  douane , 
qai  dure,  comme  nous  l'avons  dit  dans 
riniroduction ,  d*une  heure  à  deux,  et 
une  nouvelle  exhibition  du  passeport  et 
nouvelle  contribution  de  2  fr.,  ou  2  pié- 
cettes ,  prélevée  par  le  gouvernement  espa- 
gnol. 

Irun  ( qui  signifie  Bon-Lieu).  —  Hô 
<e/;Etcheandia.  C'est  une  jolie  petite  ville 
de  4,000  habit.,  piltoresquement  située 
entre  les  monis  Jaizquivel  (556  mètres), 
et  la  chafne  du  mont  Àya  (1,000  mètres) 
on  Trois  couronnes.  —  V église  parois- 
siêle  et  VHôtel-de-ViUe  sont  les  deux 
seuls  édifices  remarquables. —Il  y  a  beau- 
coup de  vie  et  de  mouvement  dans  cette 
petite  localité  ;  le  passage,  de  la  grande 
ronte  elle  bureau  des  douanes  lui  donnent 
une  certaine  importance.  —  Ici  Ton  peut 
prendre  un  avant-goût  de  la  détestable  coi- 
sine  espagnole  (1). 

Moyens  de  locomotion.  —  Malles- 
Postes  et  Diligences  pour  Madrid ,  par 
Viloria  et  Burgos,  ou  par  Valladolid, 
roQte  qne  ne  suit  pas  la  malle-poste ,  mais 


En  1794,  le  capitaine  de  grenadiers 
Lamarque  (depuis  général) ,  s'en  empara  à 
la  têle  de  300  wldats.  Les  maisons  soat 
percées  à  jour  par  les  boulets  ;  les  murs , 
les  écussons  sont  mutilés  On  croirait,  tact 
les  ruines  semblent  récentes,  que  renneoii 
vient  de  quitter  la  ville.  En  183*7  les  trou- 
pes de  la  reine  prirent  Fontarabie,  el  l'oc- 
cupèrent depuis  lors. 

Curiosités  :  Véglise  et  son  clocher;  1« 
palais-royal f  attribué  à  Gharles-Qutnt ,  el 
tombant  en  ruines.  Pop.  i,200  hab. 

A  Irun  ,  ta  plupart  des  voyageurs  quilr- 
tent  la  route  pour  prendre  une  nouvelle 
voie  ouverte  depuis  1847  ;  cette  roule  in- 
cline vers  la  droite  et  conduit  à  San»Se- 
bastian, 

RENTERIA  {Guipu*coa),  petite  ville 
sur  la  rivière  de  son  nom ,  autrefois  im- 
portante, et  qui  a  été  plusieurs  fois  incen- 
diée  par  les  Français,  en  1740,  1513  el 
1638.  —  A  cette  dernière  époque ,  il  ne 
restait  que  onze  habitations. 

Un  peu  sur  la  droite ,  avant  d'arriver  à 
Renteria,  se  trouve  Lew,  petite  localité  a 


la  plus  intéressante  ;  pour  Pampelune ,  et 
de  là  par  Tudela  à  Saragosse^  d'où  les  di- 
ligences partent  pour  Barcelone.  On  peut 
encore  se  rendre  dans  la  capitale  de  l'Ara- 
gon  par  la  diligence  de  Tudela ,  passant 
par  Tolosa. 

D'Irun,  au  moyen  d'un  léger  détour,  on 
peut  visiter  à  une  lieue  N.,  et  par  une  belle 
route, 

FONTARABIE ,  nom  corrompu  du  laUn 
Fons  rapidus^  en  espagnol  Fuente-ra- 
hia .  Petit  port  de  mer  et  autrefois  place 
fbrtequi  s'élève  à  l'extrémité  N.  d'un  pro- 
montoire, que  baignent  les  eaux  rapides  de 
la  Bidassoa.  Bien  que  petite,  cette  ville 
est  importante  pour  l'Espagne, 

(0  Le  palo  espagnol  est  beaucoup  plus 
serré  que  le  nôtre  ;  sa  croûte  lisse  et  dorée, 
ainsi  que  sa  blnncheur,  le  rendent  très  ap- 
pétissant. Les  ffnrùanzos  (espèce  de  gros 
pois),  le  puc/icfo  qui  se  compose  de  choux 
et  de  bouilli,  le  chorrizo  (espèce  de  sau- 
tasse) ,  forment  le  fond  des  repas.  Le  Wd  de 
KMvarre,  avec  son  goût  de  pelUgo  (peau  \ 
et  l'huile  qui  est  de  très  bonne  qaalitë,.roals 
dont  Todeur  est  très-forte,  forment  un  en- 
•emble  on  ne  peut  iDOins  agréable. 


que  nous  recommandons  comme  la  ligne  jourd'hui  célèbre  par  l'image  en  bois  de 


Santo-CristOt  qui  attire,  chaque  année,  le 
16  septembre,  un  grand  nombre  de  pèle- 
rins  arrivant  de  l'Alava,  de  la  Biscaye ,  do 
Guipuzcoa  et  des  environs  même  de  Ba- 
yonoe. 

Si  nous  descendons  la  vallée,  nous  arri- 
vons au 

PASSAGE ,  jadis  port  excellent,  mais 
négligé  aujourd'hui  et  qui  tend  k  se  com- 
bler insensiblement  par  les  terres  que  les 
eaux  pluviales  entraînent  de  la  montagne. 
Sa  baie  profonde,  pref-que  entourée  de 
terres,  est  une  des  meilleures  de  cette  côte 
hérissée  de  rochers  escarpés.  —  Ce  pori 
célèbre,  d'où  sont  sorties,  pendant  les  trois 
derniers  siècles,  plusieurs  escadres  qui  con- 
tribuèrent à  consolider  la  domination  de  la 
monarchie  espagnole  dans  les  régions  loin- 
taines ,  est  situé  entre  deux  rochers  et  des 
montagnes  escarpées ,  en  face  de  l'entrée 
défendue  par  le  fort  San-Isabel^  que  bai- 
gne l'Océan. 

Curiosités  :  la  place  de  la  Constitution  ; 
l'église  Saint-Jean,  qui  date  de  1543;  le 
Port. 

Si  le  voyageur  ne  veut  pas  revenir  à  Ren- 

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BOUTE  492. 


DC  PABIS  A  MADRID. 


69t 


teria,  il  peut  prendre  le  bateau  pour  San- 
Sébastian ,  ou  bien  suivre  le  littoral  par 
Herera. 
SâN-SEBâSTIAN  (Saint-Sébastien). 

—  HôieU. —  Les  meilleurs  sont  :  celui  de 
H.  Lafitte,  tenu  ï  la  française  ;  —  le  Pa- 
rador  Real;  —  la  Posada  de  Santa- 
hahel  et  el  Campamento ,  nouvellement 
construit  hors  la  ville  et  proche  des  bains. 

—  Ville  et  portdemer,  bâtie  sur  un  isthme 
à  la  base  delà  montagne  conique  VUrgull 
ou  OrguUo ,  qui  l'abrite  du  cdté  du  midi 
et  s'élève  assez  brusquement  k  une  hau- 
teur d'environ  400  pieds  au-dessus  de  la 
mer. — San-Sébaslian  peut  être  considérée 
comme  le  Havre  et  le  Dieppe  de  Madrid , 
par  legrand  nombre  des  habitants  de  la  ca- 
pitale qui  y  viennent  prendre  des  bains  de 
mer.  Pendant  la  haute  mer,  les  marais  étant 
\  peu  près  inondés,  cette  ville  semble  sor 
tir  du  sein  des  eaux. 

San-Sebaslian  était  autrefois  la  capi- 
tale do  Guipuzcoa  ;  maintenant  c'est  To- 
loza  qui  jouit  de  ce  titre  :  la  ville  est  mo- 
derne ,  l'ancienne  ayant  été  brûlée  et  sac- 
cagée par  les  Anglais  pendant  Toocupation 
de  la  ville  par  les  Français.  Sur  700  mai- 
sons, il  n'en  resta  que  56.  Ses  archives , 
si  riches  en  documents,  furent  réduites  en 
cendres.  Cette  ville  a  encore  souffert  deux 
sièges ,  l'un  en  1825  par  l'armée  française, 
l'autre  en  185C,  par  les  Cariistes.  Depuis 
lors,  la  population  n'a  reculé  devant  aucun 
sacriûce  pour  élever  cette  ville  si  coquette 
qui  fait  aujourd'hui  l'admiration  des  étran- 
gers. 

Curiosités  :  la  pla%a  de  la  Corutiiu- 
cion  avec  son  hôtel-de-ville,  ses  magasins 
et  ses  arcades;  le  théâtre;  la  douane;  la 
Casa  des  bains;  la  Citadelle,  sur  le  som- 
met de  la  montagne ,  de  jolies  fontaines , 
les  églises  Santa-Maria  et  de  San-Vicente. 
-;-  Son  port  est  très  fréquenté  par  des  na- 
vires français ,  anglais ,  hollandais ,  etc.  ; 
on  y  trouve  des  consuls  de  différentes  na- 
tions. San-Sébastian  possède  plusieurs  ma- 
nufactures françaises  el  anglaises.  Pop. 
40,000  hab. 

Des  diligences  partent  régulièrement 
pour  Tolosa,  Irun  et  Bagonne.  Un  ba- 
teau à  vapeur  fait  le  service  entre  ce  port 
et  la  Teste  (France) ,  d'où  le  chemin  de 


fer  conduit  le  voyageur  k  Bordeaux, 

n  faut  visiter  la  vallée  de  Loyola ,  où 
naquit,  en  1 491 ,  Inigo,  depuis  St.  Ignace 
de  Loyola.  Au  haut  de  cette  délicieuse  et 
verlc  vallée  se  trouvent  les  bains  ferrugineux 
de  Ceslona,  très  fréquentés  depuis  juin  jus- 
qu'en septembre  ;  ils  sont  bien  tenus  et 
peuvent  recevoir  A 10  personnes. 

ANDOAIN,  petite  ville  sur  VOria,  avec 
1 .500  hab.  et  une  belle  église  paroissiale. 

TOLOSk.—Hôtels  :  le  Parader,  grande 
hôtellerie  qui  ressemble  assez  aux  auber- 
ges de  France.  C'est  ici  que  s'arrête  la  di- 
ligence. 

Celte  jolie  petite  ville  est  située  dans 
une  agréable  vallée  sur  les  rivières  d'Oria 
et  d'Arages.  —  C'est  la  capitale  du  Gnv- 
puzcoa ,  dont  elle  occupe  le  centre.  Ses 
rues  sont  propres  et  bien  pavées ,  et  très 
convenablement  éclairées  pendant  la  nuit. 

Curiosités  :  Deux  belles  églises ,  sur- 
tout celle  de  Santa  Maria ,  avec  un  beau 
portique  et  un  riche  retable,  nouvellement 
reconstruit  ;  la  nouvelle  plaza  ;  les  belles 
promenades  le  long  de  la  rivière,  el  la  mon- 
tagne de  Àldaba ,  avec  les  ruines  d'im 
vieux  château.  Pop.  5,400  hab. 

Diligences  pour  Saint-Sébastien,  dis- 
tance, il.  1/2;  —  pour  Pampelune, 
Bllbaa  et  autres  localités.  —  La  malle- 
poste,  venant  de  Bayonne,  descend  à  l'hO- 
tel  de  M.  Sistiage;  elle  arrive  à  5  h.  1/2 
du  matin  et  part  1/2  h.  après. 

Viennent  ensuite  : 

Alegria,  avec  900  hab.  ;  Logobreto, 
600  hab.  ;  Isa%ondo ,  1 ,000  hab  ;  Villa- 
Franoa ,  petite  ville  bien  bâtie  sur  une 
hauteur.  Pop.  850  hab. 

Ëxlrà-muros  se  trouve  le  palais  du  mar- 
quis de  Valmediano,  renfermant  une  gale- 
rie de  peintures. 

BËASIN ,  petite  ville  située  sur  un  sol 
inégal,  possède  1 ,000  hab. 

ÔRMASTEGUI,  petite  ville  de  600  hab. , 
où  naquit,  en  1788,  le  célèbre  général  car- 
liste Zumalacarreregui. 

ZUMARRAGA ,  petite  vUle  sur  le  pen- 
chant d'une  éminence  que  baigne  VUrola; 
elle  a  1,000  hab. 

VILLARÊAL .  petite  villede  1 ,000  hab. 
avec  des  Posadas  tolérables  et  une  belle 


;lise. 


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092 


BOUTE  492.  —  DE  PARIS  A  HADBID. 


ANZUELO ,  petite  ville  da  Gnipuzcoa , 
située  dans  un  vallon ,  dominé  de  tons  côtés 
par  des  hauteurs;  1,000  hah. 

VERGARA.— ilttfterge»  ;  Parador  de  las 
Diligencias,  passable,  et  plusieurs  autres. 
—  Cette  ville ,  vue  de  rexléricur,  ressem- 
ble à  une  ville  suisse.  Elle  est  située  sur 
la  Deva,  dont  le  riant  bassin  est  couronné 
de  pittoresques  montagnes. —  Curioêités 
Sur  U  plaza,  la  casa  consistorialf  ses  trois 
églises  et  son  colUge.  —  Industrie:  Ou- 
vrages d'acier  et  produits  agricoles.  — 
Pop.  i.OOO  kab. 

C'est  à  Vergara  que  fut  conclue ,  le  51 
août  1839 ,  la  fameuse  capitulation  entre 
Maroto  et  Espariero.  —  Les  environs  sont 
très  pittoresques.  —  Tous  les  jours  cour 
rier  pour  Madrid  ,  Bilbao ,  Bayonne  et  les 
villes  situées  sur  le  parcours.  Diligences 
qui  desservent  les  mêmes  points.  —  De 
nouvelles  routes  carrossables  conduisent 
aux  lieux  les  plus  intéressants  circonvoi- 
sins,  tels  que  les  Banos  (bains)  de  Cestona, 
d'Onate,  etc. 

MONDRAGON.  —  Auberges  :  la  meil- 
leure est  celle  des  diligences. — Cette  ville, 
entourée  de  murailles,  est  dans  une  riante 
situation,  sur  les  jolies  rivières  la  Deva  et 
l'Aramoyano ,  au  pied  des  hautes  et  pitto- 
resques montagnes  d'Arranbiscar.  —  In- 
dustrie :  Forges  alimentées  par  de  riches 
mines  de  fer  qui  se  trouvent  dans  les  envi- 
rons. Productions  minérales  et  végétales 
très  variées;  ouvrages  d'acier, cuivre,  ser- 
rurerie, etc.  —  Pop.  2,&00  hab. 

Ail.  se  trouvent  les  bains  renommés 
d'eau  sulfureuse  de  Santa-Agueda ,  où  l'on 
arrive  par  une  belle  route. 

A  peu  de  distancede  là,  au  S.-O,  de  Mon- 
dragon,  est  le  gros  bourg  d'Onate. 

Onate,  chef-lieu  d'un  ancien  comté  en- 
clavé dans  le  Guipuzcoa,  possédait  une 
université  assez  fréquentée.  ->  Curiosités  : 
V  église  t  qui  est  très  jolie;  un  bel  aqueduc 
qui  amène  du  mont  Alona  les  eaux  néces- 
saires aux  habitants.  Le  territoire  est  très 
bien  cultivé  et  très  productif.  —  Pop. 
4,000  hab. 

Arechavaleta  ,  petite  localité  d'envi- 
ron 750  hab.  —  Tout  près  .lont  les  bains 
d'Arechavaleta ,  avec  un  magnifique  hôpi- 
tal. Ces  bains ,  très  fréquentés,  sont  effi- 


caces dans  les  maladies  cutanées.  On  gn- 
vitla  chaîne  de  Salinas  ;  bientôt  nous  trou- 
vons 

EscORiAZA,  joli  bourg  de  1,800  hab., 
avec  une  église  paroissiale  dont  la  nef  est 
fort  belle.  Avant  d'atteindre  le  sommet  des 
monts  Cantabres,  on  rencontre 

Saunas  de  Leniz  ,  pittoresquement  si- 
tuée sur  le  penchantde  la  montagne.  Cette 
localité  offre  l'aspect  d'une  ville  de  guerre, 
car  la  plupart  de  ses  maisons  sont  créne- 
lées. —  Pop.  «50 /iot. 

Le  sommet  de  la  chaîne  franchi,  on 
entre  dansTAlava;  les  hauteurs  sont  cou- 
ronnées de  jolis  villages  qui  s'élèvent  do 
sein  de  verts  bocages  de  marronniers;  en- 
suite le  sol  s'abaisse  graduellement  jusqu'à 
la  plaine  de  Yitoria.  —  C'est  au  centre  de 
ce  joli  panorama  que  nous  traversons  les 
villages  de 

Ulibarri  de  Gamboa,  avec  21 0  hab.  ; 
Arroyabe.  avec  110  hab.  ;  Durana^  pe- 
tite localité  de  110  hab.,  située  sur  la  Za- 
dorra  ;  Betono^  avec  1 70  hab.  —  Ensdle 
nous  entrons  à 
YITORIA.—  jffdtete:  el  parador vi^o; 
-  parador  nuovo  ;  —  parador  de  postas. 
Vitoria  est  située  sur  une  émînenoe  à 
pente  douce ,  au  milieu  de  la  jolie  pbine 
dont  nous  avons  traversé  une  partie  en  des- 
cendant la  chaîne  des  monts  Cantabres. 
Cette  ville  qui  fut,  dit-on,  fondée  par  don 
Sanche ,  peut  être  divisée  en  ville  neuve 
et  en  ville  vieille.  Cette  dernière  partie  est 
la  moins  habitée  ;  elle  est  entourée  d'one 
double  enceinte  de  murailles,  et  est  en  gé- 
néral mal  bâtie  et  mal  percée.  —  Curio- 
sités :  la  plaza  Nueva,  qui  comprend  dans 
son  enceinte  l'hûtel-de-ville ,  deux  riches 
couvents,  une  église,  une  belle  fontaine  el 
des  édifices  de  l'aspect  le  plus  original. 

La  ville  Neuve,  moins  pittoresque  el 
moins  originale ,  offre  des  rues  assez  lar- 
ges ,  assez  bien  bâties ,  ornées  d'arbres  el 
arrosées  par  des  ruisseaux  d'une  ean  fraî- 
che et  limpide. 

Curiosités.  —  Monter  au  beffroi  de 
Santa-Maria ,  d'où  l'on  découvre  la  vaste 
plaine  de  Vitoria,  peuplée  de  168  riants 
villages  ;  le  portique  de  cette  tour,  orné  de 
statues  dans  des  niches,  est  digne  d'admi- 
ration. Dans  la  sacristie  est,  ou  était  en* 


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BOtlTB  492.  —  DE  PARIS  A  MADRID. 


093 


core  il  n*y  a  pas  longtemps ,  une  Cruci- 
fixion de  Ribera ,  dit  YEspagnokt ,  et 
dans  le  Noviciat,  au  haut  de  l'escalier,  un 
saint  Pierre  et  un  saint  Paul  du  même 
maître  ;  la  Maison  consistoriale ,  THospice 
de  sainte  Prudence;  quatre  églises,  sur- 
tout celle  des  Carmes  déchaussés;  dans  les 
églises  de  San-Yincente  et  de  San-Mi- 
guel ,  des  tableaux  de  maîtres  et  la  belle 
statue  de  la  Co/icep^ton.  Les  promenades, 
plantées  de  peupliers ,  sont  charmantes. — 
Ce  fut  dans  les  environs  de  Vitoria  que  se 
donna ,  au  mois  de  juin  1813 ,  une  des 
plus  mémorables  batailles  de  la  guerre  de 
rindépendance ,  puisqu'elle  força  les  trou- 
pes françaises  d'évacuer  la  Péninsule.  — 
Fop.  42,000  hab.  —Vitoria  est  un  point 
central  d'où  se  détachent  plusieurs  routes; 
vers  TE.,  celle  de  Pampelune ,  par  la  Sal 
vatierra  ;  au  S.,  celle  de  Logrono;  au  N., 
celle  de  Bilbao.  Vers  le  S.-O.,  celle  que 
nous  suivons  conduit  à  Burgos  et  à  Valla- 
dolid.  —  Diligences  pour  Inm,  Burgos , 
Madrid,  Pampelune,  Bilbao»  etc, 

Apr^  avoir  traversé  les  petites  localités 
suivantes  :  ÀrineA^  121  hab.;  Puebla^ 
village  charmant;  ilrintnon,  iOO  hab., 
nous  franchissons  l'Ëbre  sur  un  pont  et 
nous  entrons  dans  la 

VIEILLE  GASTILLE,  contrée  aussi  va- 
riée dans  ses  aspects  que  dans  son  climat. 
Ici  se  déroulent  de  vastes  plaines ,  et  là  de 
nombreuses  chaînes  de  montagnes ,  rami- 
fications des  Pyrénées:  les  principales  sont 
celles  de  Molina ,  de  Santander,  d'Oca  et 
de  Piquera.  Ces  diverses  chaînes  renfer- 
ment des  mines  de  cuivre,  de  jais,  pyrite, 
chaux,  quartz,  marbre,  etc.  Les  rivières 
les  plus  remarquables  sont  :  le  Xalon ,  le 
Douro ,  l'Ebre ,  le  Carrion  et  la  Termes 

MIRâNDA  de  EBRO.  Auberge  de  la 
diligence.  Petite  ville  surTEbre,  et  la  pre 
mière  de  la  Vieille-Castille  qu*on  rencontre 
après  avoir  traversé  le  beau  pont  de  six 
arches.  — Cette  ville  est  renommée  par  sa 
malpropreté. — Curiosités  :  la  Place,  or- 
née de  fontaines ,  les  restes  d'un  château 
et  de  plusieurs  tours  qui  en  défendaient 
les  approches  ;  l'ancienne  église. 

BR1BIESCA  Auberge  où  les  diligences 


la  Colegiata ,  le  tableau  du  maître-autel , 
représentant  Santa-Casildo  ;  on  y  admire 
les  figures  de  saint  Pierre  et  de  saint  Paul, 
par  Becerra ,  le  maître^autel  gothique  et 
le  bon  tableau  de  l'église  de  Sunla-Clara . 
—Pop.  4,900  hab. 

M0NASTER10  DE  RODILLA,  village 
de  650  hab. ,  situé  sur  une  chaîne  d'âpres 
montagnes ,  dont  le  principal  sommet  pas- 
se pour  le  plus  haut  plateau  de  l'Espagne. 
On  y  jouit  du  singulier  coup-d'œil  d'un 
torrent  fougueux  qui ,  après  s'être  brisé 
contre  une  masse  de  rochers  granitiques , 
se  divise  en  deux  branches ,  dont  Tune  se 
dirige  ver  l'Atlantique ,  par  le  Douro ,  et 
l'autre  vers  la  Méditerranée ,  par  l'Ebre. 

BURGOS.  C'est  une  ville  de  passage, 
au  centre  de  six  grandes  voies  :  celles  de 
Bayonue ,  Pampelune ,  Madrid ,  Vallado- 
lid,  Léon  et  Santander.  Par  cela  même  le 
voyageur  est  assuré  d'y  trouver  d'assez 
bonnes  auberges.  Les  meilleures  sont  :  le 
parador  de  las  diligencias  et  \eparador 
de  postas.  On  trouve  encore  de  bons  para- 
dors  sur  la  plaza  où  s'élève  la  fontaine  de 
Flore,  en  bronze.  Le  parador Nuevo, dans 
Barrio  de  la  Vega ,  est  également  bon  et 
très  tranquille. 

Burgos  ,  capitale  de  la  Vieille-Castille, 
est  une  grande  et  ancienne  ville,  située 
sur  une  colline ,  au  confluent  de  la  Vega 
et  de  VArlan%on;  quelques  auteurs  préten- 
dent que  c'est  le  Brahum  ou  Bravum  de 
Ptolémée.  Elle  fut  longtemps  le  séjour  des 
rois  de  Castille ,  et  cessa  d'être  résidence 
royale  sous  Charles  V.  Elle  est  en  général 
mal  percée  ;  ses  rues  sont  étroites ,  inéga- 
les et  tortueuses.  On  doit  cependant  dis- 
tinguer celle  qui  conduit  ï  l'église  métro-  ' 
politaine ,  qui  est  belle  et  bien  bâtie. 

Curiosités.  —  l'Hôlel-de-Ville,  le  Pa- 
lais de  Velasco ,  construit  avec  goût  et 
magriificence  ;  l'Arc-de-triomphe  érigé  par 
la  ville  de  Burgos ,  en  l'honneur  du  pre- 
mier comte  de  Castille  ;  la  Porte  de  San- 
ta-Maria ,  la  Grande-Place ,  avec  son  por- 
tique et  ses  édifices  élégants ,  les  nombreu- 
ses fontaines ,  le  ioli  faubourg  de  Vega , 
renfermant  une  belle  promenade  et  des  jar- 
dins charmants  ;  la  Cathédrale ,  monument 


s'arrêtent  (bien  tenue). — Ville  bien  bâtie ,  précieux  du  xm«  siècle.  L'intérieur  de 
entourée  de  murailles. — Curiosités  :  dansicette  immense  basilique  répond  à  la  ma- 

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ROUTE  492.  —  DE  PARIS  A  MADniD. 


gnificence  de  l'exténear.  Il  est  orné  de 
Xableaux ,  sUtues ,  corniches ,  coIooDes  , 
pendeolife ,  bas-relie& ,  encadrements ,  le 
tout  slranuonisant  merveilleusement,  et 
recevant,  par  les  vitreaux  coloriés  des  hau 
tes  fenêtres  en  ogives ,  des  torrents  de  lu- 
jnière  ,  dont  les  rayons  décomposés  pro- 
duisent unefTet  magique.La  principale  en- 
trée porte  le  nom  de  SANTA-2klARiA ,  è  la^ 
quelle  ce  temple  est  dédié,  et  où  Ton  voit, 
sculptées,  sa  Conception,  sou  Ascension  et 
son  Couronnement.  La  porte  du  Nord  est 
également  enrichie  de  sculptures  et  de  sta- 
tues d'un  beau  travail.  Les  amateurs  de 
golhige  mixte  devront  visiter  la  pueria  de 
lo8  Aposlolos.  En  quittant  la  puerta  del 
Pardon  ,  on  voit  deux  grandes  statues  du 


Sauveur,  d'un  beau  travail.  Le  dôme,  dont  juillet  1470.  âgé  de  16  ans.  «  Ces  tom- 


réiévation  est  de  60  mètres ,  est  d'une  rare 
élégance  et  bien  éclairé.  Le  grand  orgue , 
avec  son  double  escalier,  est  un  ouvrage 
magnifique.  Les  diverses  chapelles  de  celte 
cathédrale  méritent  toutes  un  examen  par- 
ticulier. 

La  Maison  du  Chapitre  est  contiguc  à 
la  cathédrale.  De  la  plate-forme  de  la  gran- 
de tour,  on  jouit  d'un  panorama  complet  de 
Burgos.  L'Eglise  gothique  de  San-Esier 
6an.  (Saint- Etienne),  décorée  d'une  riche 
façade.  •—  L'église  de  San-Pablo  (Saint- 
Paul),  édifice  majestueux  construit  dans  le 
genre  gothique;  l'église  de  Santa-Àna  ; 
l'église  Sati'Gil ,  remplies  de  mausolées 
gothiques  ;  la  Calle  de  S. -Juan ,  rue  Sl- 
Jean;  ÏHospicio  (hospice),  dont  la  feçade 
et  les  portiques  ^  ainsi  que  la  porte  San- 
Juan ,  à  gauche ,  sont  remarquables  ;  l'é- 
glise S. -Nicolas;  la  Maison-de- Ville ,  ou 
Casa  de  Àyuntamienlo. 

Près  de  Vlsln ,  belle  promenade ,  se 
trouve  le  monastère  de  Santa-Maria  le 
Real ,  communément  appelé  Las  Huelgas. 
Burgos  est  le  siège  d'un  évôche  et  la  rési- 
dence des  autorités  de  la  province. 

Instruction.  On  compte  à  Burgos  un 
collège ,  une  école  des  beaux-arts  entrete- 
nue au  frais  du  commerce;  une  école  de 
chirurgie  et  plusieurs  institutions  pour  la 
jeunesse. 

Industrie.  Les  manufactures  sont  pres- 
que nulles. 

Burgos  est  la  patrie  du  fameux  Rodrigue 


Diaz,  surnommé  le  Cfd»  et  de  MatUen 
Cerezzo ,  bon  peintre  qui  excella  dans  le 
coloris.  —  Pop.  42,000  hab. 

Excursions  près  de  Burgos.  —  Char- 
treuse de  Miraflores  et  le  Tombeau  du  Cid.  , 
—  On  traverse  la  rivière ,  et ,  tournant  à 
gauche ,  la  route  gravit  vers  le  couvent 
qui  s'élève  majestueusement  avec  sa  nef  et 
ses  arcs-boutanls;  il  fut  commencé  en 
1441,  et  terminé  en  1488,  par  Isabelle; 
il  est  du  plus  beau  style  gothique  fleuri 
qu'on  puisse  voir.  Ce  fut  aussi  celte  prin- 
cesse qui  éleva  le  magnifique  retable  ,  le 
chœur  et  le  mausolée  sur  lequel  on  Ut  cette 
inscription  :  •  Ici  repose  Juan  il  et  sa  se> 
conde  femme  Isabelle  ,  avec  son  fils ,  Tio- 
fant  Alonso ,  qui  mourut  à  Cardenosa  le  15 


beaux  sont  en  albâtre  et  d*un  travail  acberé 
qui  met  au  défi  la  plume  et  le  crayon.  — 
Continuant  notre  route ,  on  aperçoit  bien* 
tôt ,  au  fond  d'un  vallon  boise ,  le  couvent 
de  San~Pedro  de  Cardena ,  sur  le  por- 
tail duquel  on  voit  le  Cid  monté  sur  soo 
cheval  Babieca,  taillant  les  Maures  en 
pièces.  C'est  dans  l'église  du  couvent  que 
furent  déposés  les  restes  du  Cid  et  de  si 
femme  Ximena.  Aux  pieds  du  noble  couple 
reposent  aussi  ses  deux  illustres  filles,  Ma- 
ria Sol  ;  reine  d'Aragon ,  et  Elvira  ,  reine 
de  Navarre ,  avec  leurs  maris. 

Ruines  du  couvent  det  Carmélites. 
Rien  de  plus  pittoresque  que  cette  forte 
végétation  surgissant  parmi  les  ruines,  80^ 
tant  par  les  ouvertures  et  s'entrelaçant  ca- 
pricieusement sur  une  architecture  tout  à 
la  fois  riche  et  bizarre  ;  rien  de  plus  splen- 
dide  et  de  plus  original  que  l'arche  prin- 
cipale qui  reste  encore. 

Moyens  de  locomotion.  —  La  Malle> 
poste  de  Rayonne  arrive  à  Burgos  â  2  h. 
du  matin  ,  et  repart  pour  Madrid  à  3  h.; 
elle  s'arrôle  une  h.  à  l'hOtel  de  la  Poste. 

Diligences  générales  d'Espagne  (Dili* 
gencias  générales  de  Espana),  pour  Valla- 
do/irf,  Madrid. — Diligences  pourBayon- 
nc,  Madrid,  Santander,  Vitoria ,  Lo^no, 
et  de  là  à  Tudela ,  Pampelune ,  Sarago^se 
et  Barcelone. 

A  Burgos ,  la  roule  de  Madrid  se  bifur- 
que ;  la  branche  que  suit  la  malle-poste , 
se  dirige  au  S.  par  Àranda;  elle  est  un 


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BOUTS  492. 


DE  PARIS  A  MADRID. 


69» 


peu  moins  longue  que  l'autre  branche,  qui 
incline  vers  le  S-0.  et  passe  par  Yalla- 
dolid  et  Ségovie.  C'est  cette  ligne  que 
nous  suivrons  pour  éviter  le  pays  le  plus 
triste  et  le  plus  monotone  qu'on  puisse 
imaginer. 


De  Burgos  à  San  Mamès. 

i  légua 

Quintanilleja. 

0  1/2 

Buniel. 

0  1/2 

Estepar. 

1  1/2 

Celada. 

0  1/2 

Yillanucva. 

1 

Venta  de  Tillazopeque. 

1 

Venta  del  Pozo. 

1 

Villodrigo. 

1 

Venta  de  Revilla. 

0  1/i 

Venta  de  Moral. 

0  3/4 

Quintana  la  Puente. 

1 

Torquemada. 

2 

Magaz. 

2 

Venta  de  Banos. 

1 

Venta  de  San  Isîdro. 

0  3/i 

Daenas. 

0  1/2 

Venla  de  Trigueros. 

1  3/4 

Vcnla  de  Visla  Alegre 

1  1/2 

Cabezon. 

0  1/2 

Valladolid. 

2 

22 

On  sort  de  Burgos  par  la  porte  de  Val- 
ladolid ,  en  suivant  la  vallée  de  TÀrlanzon 
riante  et  assez  bien  cultivée,  couverte  de 
nombreux  villages. 

TORQUEMADA,  assez  jolie  petite  ville, 
sur  la  Pizuerga ,  que  le  voyageur  repasse 
sur  un  pont  de  25  arches.  —  Curiosités 
VEglise  paroissiale  et  ses  trois  nefs  dans 
le  genre  gothique.  —  Commerce  :  grains. 
— Pop.  ^,400  hab. —  Le  pays  qu'on  par- 
court alors  offre  une  plaine  absolument 
nue.  On  atteint,  avant  d'arriver  à  Due- 
fias ,  el  Puenief  le  pont  suspendu  de  TU- 
Dion,  terminé  en  1845. 

DUENAS ,  petite  ville  agréablement  si- 
tuée ,  au  pied  du  coteau  baigné  par  la  Pi- 
%uerga ,  et  sur  le  beau  csmal  de  Gastille. 
Son  territoire  produit  du  vin  assez  estimé. 
—  Curiosités  :  le  Canal ,  modèle  d'ar- 
ehitecture  hydraulique,  dont  les  travaux 
furent  terminés  en  1 832  ;  la  place  du  Châ- 
teau ,  d'où  la  vue  s'étend  sur  toute  la  cou 


trée  environnante.  C'est  la  patrie  de  l'in- 
fante Dona  Isabel ,  qui  épousa  le  roi  Don 
Alonso  de  Portugal.— Pop.  5,400  hab. 

CABEZON,  petit  village  de  700  babit., 
entouré  de  vignes  qui  donnent  un  vin  rouge 
léger  assez  estimé. 

VALLADOLID.  —  Bétels  :  les  meil- 
leurs sont  el  Parador  de  las  Diligencias 
yenerales ,  plaza  Santa-Aoa  ,  et  le  Paro- 
dordelas  diligencias  peninsttlares,  celle 
de  la  Boariza. 

Valladolid  ,  la  Pineia  des  Romains , 
la  Belad-Walid  des  Maures  (  la  Ville  ou 
la  Terre  de  Wallid),  et  le  Valisoletùm 
des  Latins ,  est  située  dans  une  vallée,  sur 
la  rive  gauche  de  la  Pivuerga ,  à  laquelle 
se  joint  VEsgueva.  Les  Alamedas  (lieu 
planté  de  peupliers),  sur  les  bords  de  la 
rivière,  forment  une  promenade  charmante. 
Vers  le  N.-E.  est  el  Prado  de  la  Magda- 
lena  (Promenade  de  la  Madeleine),  sur 
l'E^ueva ,  qu'on  traverse  sur  le  pont  cen- 
tral de  las  Chirimias.  —  Sur  le  bord  de 
la  Pizuerga  s'élèvent  les  riantes  et  ombra- 
geuses promenades  de  el  Espolâh  nuevo 
et  el  Plantio  de  Moreras ,  conduisant  an 
beau  pont.— Valladolid  est  la  capitale  de  la 
province  de  ce  nom ,  et  la  résidence  du  ca- 
pitaine général  de  la  Vieille-Castille ,  d'un 
évêché  sufflragant  de  Tolède ,  d'un  corré- 
gidor  ,d*un  alcade-major,  d'une  subdéléga- 
tion de  police;  elle  possède  15  paroisses, 
une  université,  qui  peut  passer  aujour- 
d'hui pour  la  première  de  la  Péninsule  ; 
une  académie  des  beaux-arts ,  un  nouveau 
muséum  ,  une  bibliothèque  publique ,  4 
hôpitaux ,  un  hospice ,  un  oratoire  ,  neuf 
chapelles ,  une  salle  d'exposition  ,  un  beau 
théâtre ,  un  palais  royal ,  et  une  popula- 
tion de  20  à  24,000  habitanU.  —  La  ville 
offre  peu  d'attraits  aux  étrangers  sous  le 
rapport  de  la  société.  Le  climat,  humide 
et  froid  penftant  l'hiver,  est  brûlant  pen- 
dant l'été  ;  Christophe  Colomb  mourut  ^ 
Valladolid  le  20  mai  1560  ,  et  Philippe  II 
y  naquit  le  21  mai  1527.  Notre  excursion, 
dans  Valladolid ,  partira  du  pont  de  las 
Chirimias ,  jeté  sur  l'Esgueva ,  en  suivant 
la  rive  droite  de  cette  rivière.  Dans  la  pre- 
mière rue ,  se  trouve  l'emplacement  qu'oc- 
cupait l'Inquisition;  c'est  maintenant  la 
Chancellerie  et  la  Prison.  C'est  M  que  ré- 


dbyGoOgk 


696 


BOUTE  493.  —  DB  PARIS  A  VADRID. 


side  Vaudiencia  ou  cour  d'appel.  De  là, 
D0D8  entrons  dans  la  pla%a  de  San  Be- 
niio  el  Viejv ,  et  ensuite  dans  celle  del 
Palacio ,  qui  est  plus  vaste  et  où  se  trou- 
ve le  Palais-Royal  de  Philippe  III ,  édi- 
fice d'une  grande  simplicité ,  mais  renfer- 
mant des  objets  précieux.  Non  loin  de  là , 
ae  trouve  le  couvent  des  Dominicains  de 
San  Pabh,  un  des  plus  beaux  spécimens 
du  style  gothique  religieux  qu'on  rencon- 
tre peut-être  dans  le  monde.  —  Contigu  à 
San-  Pablo ,  se  trouve  le  collège  dominicain 
^San-GregorU)  Joudé  en  U88.  Sa  fa- 
çade gothique  est  encore  plus  riche  que 
celle  de  Sao-Pablo.  Derrière  le  palais,  est 
la  calle  de  Léon  (rue  du  Lion),  de  là  ,  on 
trouve  la  plasM  des  los  Uones  ;  remontant 
une  rue  étroite ,  on  arrive  à  celle  de  el 
Àtnirante ,  vis-à^vis  de  laquelle  s'élève  el 
Peniiential  de  las  Àngustias ,  ou  Santa 
Maria  de  las  Angustias.  Visitez  la  cha- 
pelle où  est  la  célèbre  Mater  dolorosa 
par  Juan  de  Juni.  Cette  composition  res- 
pire la  douleur  la  plus  profonde  et  la  plus 
vraie.  EAuite,  nous  traversons  le  Puente 
de  Magana ,  pour  entrer  sur  la  place  de 
l'Université.  —  L'Université ,  fondée  en 
1246,  est  maintenant  l'une  des  plus  fré- 
quentées de  TEspagne.  Près  de  l'Universi- 
té, se  trouve  ei  Colegio  mayor  santa- 
Cmx,  l'un  des  six  grands  collèges  du 
royaume,  fondé  en  1494.  Le  style  est  d'un 
beau  gothique.  Cet  édifice  est  aujourd'hui 
occupé  par  le  Muséum. 

Muséum.  —  Les  peintures  médiocres 
sont  rangées  dans  le  Patio  (cour]  en  trois 
galeries;  les  meilleures  sont  placées  à  l'in- 
térieur dans  des  salons  séparés.  Dans  la 
seconde  galerie  se  trouve  la  bibliothèque  du 
collège,  consistant  en  14,000  vol.  Cette 
bibliothèque  est  très  riche  en  ouvrages  sur 
les  lois  civiles  et  en  topographie  ;  on  y 
trouve  aussi  quelques  cartes  et  des  mé- 
dailles. 

Il  serait  très  difficile  de  donner  une  ana- 
lyse exacte  de  tous  les  objets  que  renferme 
cette  curieuse  collection  (1).  Les  toiles  les 


(I)  Consulter  le  Compendio  de  Julien 
Pastor,  Madrid  1843.  Dans  notre  visite  à 
ce  iniMëe,  nous  suivront  Tordre  adopté 
dans  ce  savant  ouvrage. 


plus  remarquablessontdues  k  des  pemlresé- 
Irangers,  tels  que  Vincente  Cardueci,  Ru^ 
hens,Arsenio  ifiuca^nt, florentin;  Bar- 
tolonU  Cardenas ,  portugais.  Les  pein- 
tures qui  attirent  l'attention  sont  celles  de 
Rubens,  de  Diego  Valentin  et  de  Diego 
Frulos ,  ces  deux  derniers  espagnols.  Les 
autres  objets  dignes  d*intérêt  sont  les 
bronzes  de  F.  Leoni  et  les  sculptures  sur 
bois  peint,  dont  les  meilleures  sont  de  jder- 
ruguete ,  Juan  de  Juni  et  Hemandest. 
Au  bas  de  l'escalier ,  sont  placées  les 
sculptures  et  les  portraits  de  Rubens;  les 
peintures  sont  en  haut.  — En  commençant 
à  la  ENTRADA  DEL  MUSEO  (entrée  du  mu- 
sée) (1  ),  se  trouve  le  portrait  du  fondateur, 
le  grand  cardinal  Pedro  Gonzalès  Me.n- 
doza,  qui  fut  longtemps  le  «  Teriius 
Rex  *  de  Caslille.  —  Galeria  prima.  \Jk 
se  trouvent  de  médiocres  peintures  pro- 
venant des  couvents  de  franciscains  ;  les 
stalles  du  chœur,  en  noyer  sculpté,  sont 
rangées  autour  du  salon ,  ainsi  que  plu- 
sieurs statues  d'une  assez  bonne  exécution. 
—  Salon  grande,  no  4.  Une  Vierge  et 
l'Enfant,  par  F,  Menesses ,  l'élève  nvori 
de  Murillo.  —  Le  Escalera  printipal 
est  tapissé  de  portraits  de  vénérables 
moines  tout-à-fait  oubliés  maintenaot.  — 
Galeria  segl'nda.  Les  n^l  et  2,  repré- 
sentant des  chapitres  tenus  à  Falladolia  et 
à  Rome,  par  Diego  Frutos,  Les  qo*  S  k 
24  représentent  plusieurs  passages  de  la 
vie  de  fray  Pedro  Regalado ,  le  saint  tulé- 
laire  de  Valladolid.  —  Le  Esealara  se- 
gunda;  n»  15 ,  saint  François  nonnissapt 
6,000  moines  dans  le  désert,  en  imitatkm 
de  Jésus-Christ,  par  Diego  FnUos^  an 
n«  4 ,  le  même  saint  ressuscitant  trente 
morts  à  la  fois.  —  Galeria  tercera.  On 
y  voit  trente  autres  toiles  représentanl 
les  miracles  étonnants  de  Regalado  et 
une  série  de  mauvais  portraits  de  moines 
bénédictins.--  Grand  SALON.  Il  reofenne, 
no  1 ,  une  assomption  de  la  Vierge ,  grande 
et  belle  composition;  no  12,  saint  An- 
toine-de-Padoue;  no  14,  saint  François  re- 
cevant les  stygmates  :  le  paysage  de  ce  ta- 
bleau est  d'une  grande  beauté  ;  no  4,  San 

(I)  Yoyec  page  85  du  catalogue  du  Coin- 
pe/tdio  de  Pastor, 


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BOUTE  402.  »  DE  PARTS  A  MADDID. 


697 


Diego,  par  Yieenie  \Carducci  (1585- 
1 638);  DO  5 ,  une  Annonciation ,  par  José 
Martine*.  Le  n»  6  représente  un  Bode- 
gon  (taverne),  altriliué  à  Velasque%;  vfi 
15,  la  Cène ,  par  Ant.  Pareda,  né  à  Val- 
ladolid ,  en  1599,  et  mort  en  1678  ;  no  16, 
âan  Elias,  per  Diego  Dias;  n»  24 ,  une 
Conception*  —  Au  centre  du  salon  ,  sont 
les  bronzes  dorés  du  doc  et  de  la  duchesse 
de  Lerme ,  par  Pompeio  Leoni ,  de  Mi 
Un  ,  provenant  de  San-Pablo ,  lors  de  sa 
destruction.  —  N»*  3  et  4 ,  les  deux  Anges 
placés  près:  de  TAssomption ,  de  Rubens , 
sont  sculptés  par  Hemandei  ;  —  les  n*» 
5  et  6,  San  Miguel  et  san  Juan,  sont  sculp- 
tés par  Berrugnete ,  ainsi  que  les  stalles 
qui  entourent  ce  salon.  — Sala  primera, 
nos  5  et  9,  san  Francisco ,  deux  belles  toi- 
les par  F.  Cardttcci.— No  8  ,  le  jubilé  de 
la  Porciunculay  par  Diego  Valentin 
Dia%,  -^  No  1 5 ,  saint  Dominique  faisant 
J 'aumône,  par  Bart.  Cardenas. —  N©  33, 
une  Descente  de  croix ,  par  Leandro  Bas- 
Mflo.  —  Sala  segunda  ,  no  % ,  saint  Pier- 
re, par  Ribera.  —  No«  4  et  10 ,  Adora- 
tion des  rois  et  des  bergers,  par  B.  Car 
denag. — Sala  tercera  ,  n©  2ii9,  la  Vierge 
et  TEnfant,  et  no  33,  sainte  Anne  et  l'En- 
£int.  —  Sala  cuarta  ,  no  1 ,  une  Sainte- 
Famille  .  provenant  de  san  Benito ,  vraie 
Peinture  florentine ,  et  le  chef-d'œuvre  de 
auteur:  il  est  signé  Didacus  Dizas  Pictor; 
1621,  et  non  1671,  comme  l'annonce  le 
catalogue  —  Les  no»  i,  5  et  6  sont  at- 
tribués à  Rubens. —Salk  Quinta,  nos  20 
et  22  ,  passage  de  la  vie  de  saint  Domini- 
que, par  B.  Cardenas;  un  beau  crucifix 
en  bronze,  par  Pompeio  Leoni.  —  Sala 
8E8TA  ,  no  3 ,  saint  Joaquin  et  un  enfant , 
attribué  à  Murillo.  —  no  8,  saint  Pierre, 
par  Ribera.  —  Sala  setima,  no  2i,  un 
retable  sculpté ,  avec  d'anciennes  peintu- 
res représentant  saint  Jean ,  la  Vierge  et 
saint  Benoît  —  Sala novena,  n»  16,  Si 
Bruno ,  par  Zurbaran  ;  no  1 8 ,  une  An- 
nonciation ,  par  Alessaodro  Broniino. — 
Sala  décima  ,  no  13,  la  Légende  du  cep 
de  vigne ,  ouvrage  curieux  ;  no  24 ,  le 
Christ ,  la  Vierge  et  Madeleine ,  par  Ribaî^ 
ta  (douteux). 


muséum  ,  car  l'artiste  ne  peut  aller  nulle 
part  étudier  mieux  la  grande  école  castil- 
lane: il  faut  commencer  par  la  Sala  pri- 
mera ,  no  1 ,  trois  petites  statues ,  par  Bcr- 
nigueto  ;  no  2,  Santa  Teresa  de  Jésus, 
chef-d'œuvre  de  Hernand€%;  no  3,  par  le 
même,  saint  François;  no  7,  du  même, 
le  Christ  portant  sa  croix ,  superbe  exécu- 
tion ;  no  11 ,  Sépulture  du  Christ ,  très  bel 
ouvrage,  par  Juan  de  Juni ;  no  14,  une 
autre  sainte  Teresa,  par  Hemandez;  no  16, 
san  Antonio  ,  par  Juni;  no  18  ,  une  Vierge 
dans  le  genre  de  Murillo ,  donnant  le  sca- 
pulaire  à  Simon  Stock ,  par  Juni  ;  no  20 , 
saint  Bruno  ,  belle  exécution ,  par  Juni  ; 
no  22 ,  une  belle  Vierge ,  par  Hernandcz  ; 
no  24 ,  saint  Antonio ,  le  premier  ermite , 
par  Juni.  Observez  aussi  toutes  les  char* 
mantes  statuettes  de  Bermguete.  —  Sala 
SEGimDA,  no  5,  bas-relief  gothique  très 
curieux  ;  no  28 ,  san  Dimas ,  te  bon  larron, 
par  Hemandez  ;  no  29,  la  mort  du  Sauveur 
parle  même,  belle  composition.  —  Sala 
tercera  ,  no  23 ,  la  Pieta ,  par  Heman- 
dez ,  beau  travail  ;  du  même  artiste ,  les 
nos  26  et  27  provenant  des  Augustins;  le 
bon  et  le  mauvais  larron ,  par  Léon  Leo- 
ni ;  no  36 ,  le  Baptême  du  Christ ,  par 
Hemandez ,  beau  travail;  no 37, du  même, 
l'Ensevelissement  du  Christ.  —  Sala  de 
JuNTAS,  no  16,  le  portrait  du  cardinal 
Mendoza.  —  Remarquez  aussi  les  statuet- 
tes et  les  crucifix ,  ainsi  que  les  nos  34  et 
35,  les  eacritorios  fbureaux),  les  tables, 
et  divers  ornements  a  autel. 

La  Cathédrale. — La  façade  de  celte  mé- 
tropole est  d'ordre  dorique;  des  quatre 
tours  qui  devaient  orner  l'édifice,  une  seu- 
lement était  terminée  quand  elle  s'écroula 
le  31  mai  1841 .  L'intérieur  de  l'église  est 
simple ,  sans  ornements  et  respire  la  vraie 
grandeur  architecturale.  Sa  forme  présente 
un  quadrangle  oblong  de  137  met.  de  long 
sur  134  de  large.  On  y  admire  les  belles 
peintures  florentines  représentant  la  Cru- 
cifixion et  la  Transfiguration ,  par  Luca 
Giordano,  ainsi  que  la  chapelle  et  le 
mausolée  du  comte  Pedro  Ansurez.  —  Le 
trésor  renferme  une  magnifique  Custodia 
(tabernacle)  en  argent ,  chef-d'œuvre  de 


Nous  recommandons  surtout  au  voya- Jt/an  d'Arphe,  de  1590,  représentant 
geur  les  sulpturcs  que  renferme  ce  curieux  |  Adam  et  Eve  dans  le  paradis  terrestre.  — 


dbydftogk 


608 


ROUTE  492.  —  DE  PARIS  A  MADRID. 


V église  de  la  Cru*  ;  sa  feçade  est  élé- 
gante ,  et  rintérieur  est  un  véritable  mu- 
séum. On  y  remarque  YEcce  Homo ,  le 
Christ  au  Jardin  des  Olives ,  le  Christ  au 
Pilier,  une  magnifique  Descente  de  Croix 
et  la  Mater  dotorosa  ou  la  Virgen  de  Can- 
delas. 

La  Plaia  Mayor  est  d'un  style  et  d  une 
grandeur  très  imposants  :  elle  est  ornée  de 
porliquesspacieux  soutenus  par  plus  de  400 
colonnes  de  granit.  C'est  l'endroit  le  plus 
fréquenté  de  la  ville ,  et  où  se  trouvent  les 
plus  beaux  magasins.  Le  côté  S.,  la  Ace- 
ra  de  san  Francisco ,  est  la  promenade 
d'hiver.  —  La  place  Campo-Grande  , 
que  traverse  la  route  de  Madrid  à  Valla- 
dolid ,  par  la  belle  Puerta  del  Carmen  , 
sur  laquelle  s'élève  la  statue  de  Charles 
m  ;  c'est  sur  cette  place  qu'avaient  lieu 
les  Hulo-da-fét  les  joutes  et  les  tournois. 
C'est  là  que  le  voyageur  doit  aller  pour  se 
former  une  première  idée  de  la  société  de 
Valladolid ,  pour  y  connaître  les  modes , 
les  costumes  et  les  usages.  Parmi  les  édi 
fices  qui  bornent  la  place ,  on  dislingue  S. 
Juan  de  Lairan ,  l'cglisc  gothique  de  la 
Hagdatena,  qui  fut  bâtie  en  1570.  Le 
grand  retable ,  d'ordre  corinthien ,  est  un 
chef-d'œuvre  d'Estaban  Jordan  ;  on  y  re- 
marque surtout  les  npOtres  saint  Pierre  et 
saint  Paul  et  la  Madeleine,  ainsi  que 
l'Ascension  de  la  Vierge  et  une  Adoration. 
Le  corps  du  fondateur  repose  dans  cette 
église  ;  sa  statue ,  en  marbre  blanc ,  csi 
couchôc  sur  un  beau  sarcophage ,  ouvrage 
de  Jordan. — L'ilnf ii/iia  est  une  église  pa- 
roissiale gothique  du  ii«  siècle  ;  sa  tour  est 
romaine  et  ressemble  beaucoup  aux  égli- 
ses lombardes.  On  admire,  dans  l'intérieur, 
un  retable ,  par  Juan  de  Juni  ;  c'est  une 
des  sculptures  les  plus  remarquables  de 
Valladolid. 

Moyens  de  locomotion.  — Diligences 
pour  la  Corognc,  Pulcncia,Santander,  Léon, 
6urg(>s,Salaiuanquc,ScgovieclMadrid.Ga- 
leros  (chariots  couverts)  et  ordinariM  (or- 
dinaires) ]>our  Zamora  et  Avila;  bateaux 
sur  le  canal  qui  conduit  à  Palencia. 

OLMEUO.  —  Auberge  :  Parador  de 
los  Viicainos,  où  descendent  les  diligen 
ces.  —  Cette  petite  ville  possède  5  églises 
roissiales,  deux  hôpitaux  et  2,200  hab. 


Sa  plaine  abonde  en  blé ,  orge ,  sâgle , 
avoine  et  vin  assez  estimé. 

A  Olmcdo ,  la  route  de  Madrid  se  Infur- 
que  :  la  branche  de  gauche  suit  la  valléa 
de  l'Eresma  et  le  canal  deCastiUe  jusque 
Ségovie.  Celle  que  nous  suivons  inclint 
vers  la  droite  et  conduit,  à  travers  un  pays 
de  plaines,  à  la  Venta  de  San  Cristobal^ 
puis  à 

MARTIN  MUN02  DE  LAS  POSADAS. 
petite  ville  de  la  province  de  Scgovie , 
tuée  dans  une  plaine  avec  1,000  habi- 
tants. 

LABAJOS,  petite  ville  de  900  hab.,s>* 
tuée  sur  l'Almarza ,  qu'on  traverse  siir  ai 
beau  pont;  on  y  trouve  de  bonnes  posato 
et  une  casa  de  postas.  —  C'est  après  c«tla 
petite  locnlilc  (\\\c  commence  la  chaîne  gr»* 
nilique  des  monts  C'aipéteniens  ;  la  contrée 
prend  alors  un  aspect  de  pins  en  plus  alpia 
jusqu'il  Villacmliny  petite  localité  avec 
une  église  paroissiale  d'une  assez  bonne 
architecture. 

Bicnlôt  nous  commençons  à  gravir  cette 
imposante  chaîne  du  Guadarrama,  qui  àrnsg 
les  bassins  du  Tage  etduDucro;  nous  pas- 
sons iyavfis  de  San  Antonio,  Cristo  éd 
ColocOy  Venta  del  Cojo,  Fonda  de  Sa»- 
Rafaelt  Venta  de  Juan  Calvo ,  et  naos 
atteignons,  en  suivant  la  belle  route  lenni- 
nce  en  1749  par  Ferdinand  VI ,  le  point 
culminant  de  ce  passage,  appelé  el  Puerto, 
où  Ton  a  érigé  un  lion  en  marbre  qu*on  dit 
Ctre  à  1,600  mètres  au-dessus  du  oiveai 
de  la  mer,  et  qui  indique  la  limite  entre  b 
vieille  et  la  nouvc^lle  Castille.  Ici  se  dérou- 
le un  magnifique  panorama.  —  La  route 
que  nous  suivons  est  belle  et  conslnôte 
avec  beaucoup  d'art  ;  mais  elle  est  parti» 
impraticable  en  hiver  par  la  grande  quan- 
tité de  neige  qui  la  couvre. 

Après  avoir  franchi  el  Puerto ,  on  tra- 
verse Guadarrama,  villiige  de  400  hab., 
d'où  une  route  do  poste  conduit  à,  2 1.  i/3, 
VEscurial  (Escortai), 

Nous  voyageons  maintenant  dans  la  plaine 
solitaire  qui  entoure  Madrid.  On  passe  Gala- 
pugar,  Portazgo  del  Cano  de  los  Jforus, 
Las  Ro%as.  Bientôt  nous  traversons  le  Mom- 
%nnarès  sur  le  pont  San  Fernando ,  d*nne 
hante  antiquité  ;  non  loin  de  là  nous  passons 
Puerta  de  Hierro  ;  une  demi  heure  après 


dbyGoogk 


BOUTE  492.  —  DE  PARIS  A  MADRID. 


699 


nous  entrons  à  Madrid  par  la  porte  de  Se- 
go  vie. 

MADRID  (v.  route  493). 

De  Valladolid,  beaucoup  de  voyageurs 
quittent  à  Obnedo  la  roulo  que  nous  ve- 
nons de  suivre  pour  prendre  par  Ségovie. 
De  Valladolid  à  Olmedo  (v.  route 

ci-dessus).  81. 

Villequillo.  2 

Coca.  1 

San  ia-Mari«  de  Nieve .  5 

Garcillan.  2      1/2 

Ségovie.  2      1/2 

De  Ségovie  à  Madrid.  13      1/4 

La  contrée  est  inculte  et  sablonneuse , 
plantée  de  pins.  La  route  est  à  peine  car- 
rossable. 

De  Valladolid  t  nous  avons  encore  une 
troisième  roule  à  notre  choix  pour  nous 
rendre  à  Madrid  par  S<^ovie. 
DeVailadolidàTudeladelDuero.  31. 
Monte  Mayor.  3 

Goellar.  2 

Sancho-Nuno.  2 

l^îavahttanzano.  2 

Éscarabajosa.  2 

SÉGOVIE.  3 

Le  pavs  que  traverse  cette  route  est  riche 
en  céréales  et  entrecoupé  de  vignobles  et 
de  sapins. 

TUDELA  DEL  DUERO  est  une  petite 
ville  située  sur  la  rive  droite  du  Duero , 
qu'on  traverse  sur  un  beau  pont  de  pierre. 
L'église  paroissiale  possède  une  ntagni- 
flque  façado  de  style  ionique.  On  y  remar- 
que un  beau  retable  attribué  à  Hernaiulcz; 
une  Vierge  avec  TEnlant,  et  une  autre 
Vierge  dite  du  Rosaire,  du  même. —  Pop 
4,400  hab- 

La  route  continue  au  milieu  de  jolies 
plantations  de  sapins ,  et  nous  trouvons  y 
entre  Montemayor  et  Cuellar ,  le  sanc- 
tuaire célèbre  cl  très  ft*équentéde  la  Vierge 
del  Henar. 

SÉGOVIE  (5ecttma,  â^egovta), ancienne 
ville ,  chef -lieu  de  la  province  du  môme 
nom ,  et  que  plusieurs  écrivains  espagnols 
regardent  comme  ayant  été  fondée  par  Her- 
cule. Cette  ville,  d'une  forme  singulière, 
est  située  sur  un  rocher  immense ,  au  mi- 


lieu de  doux  profondes  vallées,  l'une  au  S. 
el  l'autre  au  N.,  arrosées  par  un  ruisseau 
nommé  Clamores  et  par  VEre$ma ,  jolie 
polile  rivière  que  l'on  passe  sur  cinq  ponts. 

La  grande  élévation  de  Si^govie  (1,100 
mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  mer)  rend 
sa  température  assez  froide.  On  y  trouve 
beaucoup  d'inscriptions  et  autres  antiquités 
romaines  ;  ses  rues  sont  tortueuses,  étin)ites 
et  inégales. 

Edifices  remarquables.  —  Uaque- 
duc  de  Ségovie ,  qui ,  depuis  deux  mille 
aus,  n'a  pas  cessé  un  moment  de  rem- 
plir les  fondions  auxquelles  il  était  des- 
liiiô.  11  commeuce  à  trois  lieues  de  Ségovie, 
ptvsdes  montagnes  deFondria,i!ila  source 
du  Rio-Frio  ;  sa  construction  commence 
à  êlic  vraiment  imposante  h  la  venta  de 
Santiihna.  Là  s'offre  h  vos  regards  uu  des 
monuments  les  plus  majestueux  de  l'anti- 
quité, tant  par  la  force,  l'élévation  de  ses 
piliers,  la  noble  simplicité  do  ses  arcades, 
que  par  l'abondancedes  eaux  qu'il  apporte. 
Cet  aqueduc  a  109  arches  ,  dont  30  sont 
modernes,  mais  construites  sur  l'ancien 
plan  ;  la  hauteur  des  arches  varie  selon  la 
(Ii5|iosilion  du  ten-ain,  depuis  5  jusqu'à  iO 
pieds;  sa  1ungueurtotaleestdc2, 530  pieds. 

—  Une  statue  d'Hercule  avec  un  sanglier 
colossal  à  ses  pieds ,  placée  sur  le  mur  de 
la  grande  tour  de  Sunio  Domingo  el  Real. 

—  La  cathédrale ,  noble  édifice  d'un  go- 
thique fleuri,  construite  en  pierres  colorées 
qui  lui  donnent  un  aspect  original.  C'est  une 
des  plus  belles  églises  de  l'Espagne.  Ses 
trois  nels  ont  126  mètres  de  longueur  sur 
00  de  largeur  ;  sa  tour  carrée ,  couronnée 
d'une  coupole,  s'élève  à  110  mètres  :  de 
3on  sommet,  on  découvre  un  magnifique 
panorama.  —  L'intérieur  de  l'église  est  en- 
richi de  marbres  précieux.  On  y  remarque 
le  mausolée  de  Rodrigue  Gil ,  mort  en 
1577,  et  un  magnifique  re/a6/e,  par /«m, 
de  1571.. 

Les  cloîtres  sont  fort  curieux  et  renfer- 
ment de  nombreux  monuments  funèbres. 

UAlcœuir.  Cet  édifice ,  d'origine  et  de 
style  mauresques,  situé  sur  une  roche  es- 
carpée, fiit  pendant  longtemps  le  palais  des 
princes  maures ,  dont  on  voit  encore  quel- 
ques appartements  décorés  de  mosaïques  et 
de  peintures  bien  conservées.  Cette  antique 


dbyGoogk 


700 


nOUTfi  492.   —  DE  PARIS   A  MADRID. 


résidence  royale  présente  plutôt  V aspect 
d'une  prison  ou  d'une  forteresse  que  celui 
d'un  séjour  royal  ;  c'est  une  série  de  tou- 
relles crénelées  et  à  toits  coniques,  du  mi- 
lieu desquelles  s'élève  une  majestueuse  tour 
carrée. 

L'intérieur  de  cet  édifice  est  d'un  haut 
intérêt  historique  et  ofTrc ,  de  quelques- 
unes  des  fenêtres  des  étages  supérieurs»  des 
points  de  vue  fort  beaux.  —  On  visitera  la 
salle  des  statues  des  anciens  rois  d'Oviedo, 
de  Léon  et  de  Castille ,  depuis  Froyla  ou 
Fni«/a  le»", en  760 ,  jusqu'à  la  rei ne /eonne , 
morte  en  1553.  Ces  statues,  au  nombre  de 
5â ,  sont  de  bois  peint  et  de  grandeur  na- 
turelle. 

La  Yera  Cru%,  église  très  curieuse, 
bâtie  en  1201 ,  mais  tombant  en  ruines , 
s'élève  non  loin  de  la  Casa  de  moneda 
(Hôtel  des  monnaies).  —  Un  peu  plus  haut 
se  trouve  le  Parral ,  jadis  riche  couvent 
de  hiéronimites,  qui  renferme  beaucoup  de 
richesses  artistiques. 

Le  Museo  provinciale ,  placé  dans  le 
palais épiscopal,  en  fecede  San  Esteban; 
il  ne  contient  que  de  médiocres  peintures , 
des  portraits  de  moines ,  de  religieuses. 

Les  églises  de  la  Sta-Crui,  avec  un  beau 
retable  ;  SanrJuan  et  ses  divers  tombeaux  ; 
San^Martin,  avec  son  curieux  portail.  — 
La  Casa  de  Ségovie,  avec  sa  jolie  fenêtre  ; 
le  palais  de  l'évêquêy  dont  la  belle  façade 
de  granit  est  décorée  de  figures  d'Hercule  ; 
la  tour,  sur  la  pla%a  San-Esteban;  la 
Puerta  mauresque  de  Santiago  et  celle 
de  San-Andres. 

Commerce  et  industrie.  —  Les  ma- 
nufactures de  Burgos  étaient  autrefois  les 
plus  renommées  de  toute  l'Espagne  pour 
les  draps  fins  et  la  manière  de  préparer  les 
laines  ;  elles  ont  conservé  encore  une  cer- 
taine importance.  Les  papeteries  sont  assez 
actives. 


NOUVELLE  CASTILLE. 

LA  NOUVELLE -CASTILLE,  grande 
province  d'Espagne ,  au  sud  de  la  VieUle- 
Castille ,  occupe  le  centre  du  royaume  et 
s'étend  depuis  Segura  de  la  Sierra  (Man- 
che), iusqu'à  Parades  t  extrémité  nord 
IGuadalaxara),  ce  qui  donne  100  lieues 
au  nord  au  sud  et  de  l'est  à  l'ouest,  depais 
Avellanedo  ÇTolède),  jusqu'au  nord-ouest 
de  Dalayuelas  (Cuença),  87  lieues  et 
2,800  lieues  carrées.  Cette  capitainerie  est 
aujourd'hui  divisée  en  cinq  provinces ,  sa- 
voir : 

Madrid,  dont  la  population  est  de  297,819 
Guadalaxara  157,338 

Tolède  487,203 

Cuença  582,577 

Ciudad-Real  257,210 

Total  approximatif  de  la  pop.  1 ,582,140 

En  général ,  le  climat  est  sain  et  le  sd 
très  fertile  ;  les  pdturaees  sont  admirables, 
ils  nourrissent  de  nombreux  troupeaux  de 
bœufs,  de  mérinos  appelés  transhumantes 
(errants).  Ce  sont  ces  moutons  qui  donnent 
la  laine  la  plus  fine  et  la  plus  recherchée 
de  toute  TEspagne. 

Cette  province  renferme  des  mines  de 
cuivre ,  de  fer ,  de  charbon  de  terre ,  etc., 
mais  peu  sont  exploitées. 

Les  nouveaux  chemins  de  cette provinee 
sont  très  bons ,  fort  larges,  bien  soignés 
et  la  plupart  bordés  de  beaux  arbres.  C'est 
surtout  aux  approches  de  Madrid  que  ces 
plantations  sont  remarquables.  Les  auber- 
ges des  grandes  villes  sont  assez  bonnes; 
mais  ailleurs  elles  sont  malpropres  et  dé- 
goûtantes ,  sans  provisions ,  sans  lits ,  oq 
avec  des  lits  dans  lesquels  on  ne  peut  cou- 
cher. L'industrie  est  devenue  presque  nulle. 

MADRID  (v.  route  suivante). 


dbyGoogk 


Par 


ROUTE   493.  —  DE  PARIS  A  MADRID. 

ROUTE  495. 

DE  PAR»  A  HADIBID, 

f2me  route) 
Perpignan,  Gerona,  Barcelone  et  Saragosse,  86  myr, 
en  France],  et  458  lieues  5/4  en  Espagne. 


701 


9kU. 


De  Paris  à  PerpiffDan  (v.  route 

191). 
De  Paris,  chemin  de  fer  jas- 

Sii'à  Fontainebleau,  62  kil. 
inq    ou  six  départs  par 

jour. 
Perpignan  à  Boulou. 
Boulou  à  la  Junquiere  (poste 

étrangère). 
Pont  de  Molins 
Hostalets 
Figueras. 
Santa-Ana. 
Bascara. 
Coll  d'Oriols. 
Mudia. 
Mnjor. 
Gerona. 
Granota. 
Tordera. 
Calella. 
Canet. 
Arenys. 
Caldetas. 
Mataro. 
Vilasar. 
Premia. 
Masnou. 
Mongat. 
Badalona. 
San-Andrea. 
Barcelone. 


84m.  Tk. 


2     2 

2  1.  1/4 
1      1/4 


5/4 

3/4 
5/4 


0      3/4 
G      3/4 


1/2 

3/4 


LaTiona,  ati^er(/e.  21. 
Las  Mallorquinas,  petit  village.  1 

Une  petite  rivière.  1 

Hosialrich.  1 

Lh  Valarria,  ferme.  0 

BatUoria,  village.  0 

San  Celoni,  ville.  1 

Llinas,  village.  1 

La  Roca,  village.  1 

La  Tordora ,riv.  etpont.  0 

Monmola.  1 
Els  Holstals,  quelques  maisons.  1 

Moncada,  village.  1 

Saint-André.  1 

B.\rgelone.  1 


e      3/4 


2 


1/2 
1/2 
1/2 
3/4 
3/4 

5/4 


1/2 


0  1/2 
0  1/2 
0      1/2 


La  section  de  cette  route ,  à  partir  de 
Gerona  jusqu'à  Barcelone,  n'estpas  celle 
que  suit  la  poste  ;  mais  comme  elle  est 
beaucoup  meilleure,  moins  ennuyeuse, 
el  qu'on  y  trouve  desposadas  moins  mau- 
vaises que  sur  Taulre  route,  le  plus  grand 
nombre  des  voyageurs  la  préfère  aujour- 
d'hui. 

Voici  Titinéraire  de  la  poste  partant  de 
Gerona  k 


1/4 

3/4 
1/2 


A  Baicelone ,  les  deux  routes  se  rejoi- 
gnent. 
De  Barcelone  à  Sans.  0  1.  1/2 

0  1/2 
0  5/4 
0      1/2 


San-Feliu  de  Llobregat. 

Molins  de  Rey. 

Palleja. 

San-Andres  de  la  Barca. 

Martorell. 

Abrera. 

Esparraguera. 

Bruch. 

Castelloli. 

Igualada. 

Jorva. 

Santa-Maria. 

Porquerises. 

Panadella. 

Hostalets. 

Bezgos. 

Cervera. 

Tarrega. 

Villagrasa. 

Bellpuig. 

Golmes. 

Mollerusa. 

SidemuDt. 


1/2 

5/4 


1/2 


1 
1 
1 
1 

3 
1 

1 

0      3/4 

1 

1 

1 

0 

2 

0 

1 

1 

0 

1 


3/4 

1/2 
1/2 

5/4 


dbyGoogk 


702 


ROUTE  493.  *—  DE  PARTS  A  MADRID. 


Bell-Lloch. 

01. 

3/4 

Lcrida. 

2 

1/2 

Alcarras. 

2 

Fraga. 

3 

Venta  de  Fraga. 

2 

Gandasnos. 

2 

Penalba. 

1 

Bujaraloz. 

2 

Venta  de  Santa-Lucia. 

5 

Osera. 

5 

Alfajarin. 

2 

Puebla. 

1 

Saragosse. 

3 

Garrapinillos. 

2 

La  Muela. 

,      2 

Venta  do  la  Romera. 

^      2 

AlmuQÎa. 

5 

Frasno. 

5 

Galatayud. 

3 

Ateca. 

2 

Bubierca. 

2 

Alhama. 

i 

Cctina. 

i 

Ariza. 

2 

Iluorla  de  Ariza. 

1 

Arcns. 

2 

Lodares. 

2 

1/2 

Alcolca  del  Pinar. 

3 

1/2 

Satiea. 

1 

ili 

Torremocha. 

1 

1/2 

Algora. 

1 

1/? 

Almadrones. 

i 

1/2 

Venta  del  Panai. 

i 

1/2 

Graniancjos. 

i 

Trijueque. 

2 

Torija. 
Valdenoches. 

1 

1 

1/2 

Taraccna. 

0 

3M 

Guadalajara. 

0 

3/4 

Arroyo  de  Bonalaque. 

1 

Venta  de  San-Juan. 

0 

5/i 

Parador  dcl  Conde. 

1 

Casa  do  PosUs. 

0 

1/4 

Parador  del  Emin. 

0 

1/4 

Alcala  de  Henares. 

1 

1/4 

Arroyo  de  Torote. 

i 

1/4 

Torrcjon  de  Ardoz. 

i 

Puente  de  Viveros. 

i 

1/4 

Ganillojas. 

1 

Venta  del  Espiritu-Santo. 

0 

1/2 

Madrid. 

0 

1/2 

Do  Paris  à  Perpignan,  voyez  le  Voyage 
en  France  f  pages  130-153. 

RENSEIGNEMENTS. 

Partant  de  Perpignan,  mômes  forma- 
lités dans  cctlc  ville  qirà  Bnyonnc.  —  Ao 
Perlhim,  extrême  frontière ,  visa  dii  com^ 
missaii'e  do  police  fraiiçais  (ce  commissariat 
osl  inonionlaiiônicnt  soppniné).  —  k  La 
Junquière ,  première  ligne  de  douane  es- 
pa^'iiolc ,  mêmes  formalités  6t  mômes  pré- 
lianlions  qu'à  Irun. — Visa  du  passcportel 
2  fr.  comme  2i  Iran.  —  A  Figuières,  2« 
ligne  de  douane ,  où  les  bagages  seront  vi- 
sités de  nouveau  comme  à  Miramla ,  s'ils 
n'ont  pas  été  plombés  à  la  Junquière. 

Moyens  de  locomotion.  —  De  Perpi- 
gnan, diligences  tous  les  jours  pour  Bar- 
celone. —  Départ,  3  h.  du  matin.  Temps 
de  parcours,  27  h. 

Nouveau  service  journalier  de  diligences 
établi  en  avril  1850,  entre  Perpignan  et 
Barcelone.  — M.  Fabre,  entrepreneur. — 
Trajet  en  22  h.  sans  coucher  en  route. 

Départ  de  Perpignan  à  4  h.  dn  matin. 

A  FignièrC'*  on  change  do  voilure  pen- 
dant la  visilo  de  la  douane  et  le  déjeûner. 

On  repart  do  Figuièresh  1  h.  aprrsmidi 
cU'onan'ive  à  Malaro  à  4  h.  dn  matin. 

Do  Mataro,  chemin  de  fer  jusqu'à 
Barcelone,  trajet,  1  b.  La  diligence  est 
placée  sur  le  chemin  de  fer  et  Ton  part  par 
le  proiuicr  convoi. 

En  sortant  de  Boulou,  on  passe  le  Tech, 
dont  le  lilc^t  fort  large  et  quelquefois  dan- 
gereux. On  commence  à  gravir  les  Pyré- 
nées par  une  pente  douce,  mais  dont  l'es- 
carpoment  augmente  à  mesure  qu'on  avan- 
ce ;  cependant  le  chemin  continue  d'être 
beau,  large  et  bien  garanti  le  long  des  pré* 
cipiccs  par  de  bonnes  murailles. 

On  atteint  le  sommet  de  la  montagne  , 
qu'on  passe  enlravereantleco/di*  Pertus, 
l'ancien  Pertus  des  Romains  ;  le  château 
de  Bellegarde ,  bâti  sur  une  haute  mon- 
tigno  isolée  ,  en  défend  le  passage  II  y  a 
là  un  bureau  d'inspection  pour  les  passe- 
ports cl  un  corps-dn -garde.  —  Non  loin , 
on  trouve  un  pont  qui  sort  de  séparation 
entre  la  France  et  l'Espagne;  passé  ce 
pont,  vous  êtes  en  Espsgiie. 


dbyGoOgk 


BOUTB  493.  —  DE  PARIS  A  MADRID. 


703 


Aperçu  géographique,  statistique  et 
agricole  de  la  Catalogne. 

La  principauté  de  Catalogne  {Cataluna, 
Gothalunia)  occupe  la  partie  N.-E.  de  la 
péninsule.  G*est  une  des  plus  belles  et  des 
plus  riches  provinces  de  la  monarchie  es- 
pagnole ;  elle  coiUiont  environ  1 ,200  1 
carrées  et  plus  d'un  million  d'hab. 

L'aspect  du  sol  offre  des  montagnes  et 
des  plaines  ;  les  hautes  chaînes  se  trouvent 
vers  le  N  .-0.,  et  sont  c»>uvcrics  de  neige  ; 
les  autres,  moins  élevées ,  sont  couvertes 
de  bois,  et  les  vallées  d'une  riche  verdure 
Cette  partie  des  Pyrénées ,  qui  sert  de  li- 
mites entre  la  France  et  l'Espagne ,  offre 
des  passages  très  pittoresques  el  bien  cm- 
nus  des  contrebandiers.  Une  seule  grande 
route  conduit  à  Perpignan  par  Genmn. 
Des  deux  autres ,  qui  sont  bonne*» ,  Tune 
conduit  à  Madrid  par  Sarogossc,  et 
l'autre  ù  Fa/«ncc.  11  cstmainiennnlqnos- 
liou  de  foire  une  uonvcllo  roule  carrossable 
de  Barcelone  à  Madi-id  pur  Mora  del 
Ebro  eiMolinnde  Aragon.  On  a  égale- 
ment construit  un  rhcmiiule  fer  entre  Dnr- 
celone  et  Maiuro.  11  aboutira  plus  tard 
jusqu'à  la  frontière  de  France. 

Industrie.  —  Les  Catalans  ne  se  con- 
tentent pas  de  bien  callivcr  la  teiTC  ;  de 
plus ,  ils  savent  mettre  en  œuvre  les  ma- 
tières premières  que  celte  mère  nourricière 
leur  fournit.  Aussi  tronve-t-on  dans  celle 
province  de  florissantes  et  nombreuses  fa 
briques  en  tons  genn^s. 

Elle  abonde  en  vins  très  estimés ,  en 
fruits  de  toute  espèce ,  huile ,  blé ,  maïs , 
chanvre,  lin,  légumes,  riz,  amandes,  ave- 
lines, châtaignes,  figues,  oranges,  etc.  Les 
oliviers  y  sont  très  nombreux.  Un  sol  in- 
grat, coupé  par  des  montagnes  et  des  ro- 
chers, devient  productif,  même  fertile,  sous 
les  mains  des  laboureurs  catalans.  Ils  por- 
tent la  culture  jusque  sur  des  rochers  es- 
carpés. Les  paysans  catalans  excellent 
surtout  dans  l'art  de  l'arrosage  ;  les  canaux 
qu'ils  multiplient,  sccondcul  merveilleuse- 
ment leurs  travaux. 

Routes  et  auberges  {posadas).  —  Sauf 


chemins  vicinaux  sont  encore  plus  mau- 
vais ,  souvent  même  impraticables.  Les 
auberges,  en  général  très  multipliées,  sont 
assez  bonnes. 

Après  avoir  firanchi  le  Col  de  Pertus , 
la  route  suit  la  pente  S.  des  Pyrénées ,  et 
traverse  une  plaine  dans  laquelle  est  située 

]^A  JuNQiiCRA ,  bourg ,  avec  une  église 
paroissiale  assez  jolie  ,  et  une  posada  peu 
confortable.  —  C'est  dans  cette  localité 
que  se  trouve  le  1^  poste  de  la  douane 
espagnole  (  «.  roule  1»«). 

//os/rt/-,Vofi ,  c'est -h- dire  la  maison 
neuve  ;  on  passe  nloi*s  la  rivière  de  Muga 
sur  le  pont  de  Molins.  Ici ,  une  plaine  im- 
mense et  fertile  s'offre  aux  yeux  du  voya- 
geur ;  h  Pextréraitéde  celte  belle  plaine,  est 

FIGUEUAS ,  ville  et  place  forte,  etc.  ; 
SOS  nies  sont  assez  larges  ,  et  sa  place  car- 
rée ,  entourée  de  galeries  couvertes ,  se- 
rait très  belle  si  les  maisons  qui  la  forment 
étaient  mieux  bâties.  —  C'est  dans  l'église 
paroissiale  de  Figueras  que  Philippe  V 
épousa  ,  le  S  novembre  1701  ,  Marie- 
Louise  de  Savoiij;  mais  Figueras  est  sur- 
tout calibre  par  sa  citadelle  ou  château  de 
Sfm  -  Fernando  ,  snpcrhc  édifice  cons- 
truit en  1786  et  taillé  dans  la  roche  vive, 
—  On  y  trouve  un  arsenal ,  des  casernes 
qui  pourraient  contenir  16,000  hommes , 
nn  hôpital,  une  église,  etc. — Pop.  7,S00 
hab. 

GÉPiONE  on  GIRONE.  —  Auberge  : 
la  Poste.  —  Ville  et  place  de  guerre ,  si- 
tncc  sur  le  versant  et  au  pied  d'une  mon- 
tagne escarpée.  Le  Ter  arrose  la  partie 
basse.  Cette  ville  est  protégée  par  deux 
forts  ,  dont  le  phis  important  ,  appelé 
Mont-Jouy ,  occupe  le  sommet  de  la  mon- 
tagne. Les  rues  sont  étroites,  tortueuses  , 
mais  pnipros  et  bien  pavées  ;  les  maisons 
sont  en  général  bien  construites.  —  Cu- 
riosités :  La  Cathédrale ,  reconstruite  en 
1516,  dont  on  remarque  l'extérieur  et  le 
superbe  escalier  de  86  marches.  A  l'inté- 
rieur, les  stalles  du  chœur,  du  xvi»  siècle, 
la  Sala  Capitular  et  les  Cloîtres.  —  La 
Colegiata  de  San-Feliu  (Collégiale  de 
Saint-Félix) ,  à  laquelle  on  arrive  par  un 


quelques  améliorations  opérées  depuis  ces  bel  escalier  flanqué  de  deux  tours  polygo- 
dcmières  années,  les  routes  sont  générale-  nalos.  —  W Hospice;  le  Collège;  le  5^- 
ment  mauvaises  et  mal  entretenues.  Les' minatre;  la  Bibliothèque  publique  ;  le 

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ROUTE  493.  —  DE  PARIS   A  MADBID. 


TlUâlre  ;  le  Couvent  des  Capucins ,  où 
se  trouve  uu  bain  moresque  de  la  plus 
grande  beauté ,  etc. 

Gérone  est  célèbre  par  'les  sièges 
qu'elle  eut  h  soufilrir  surtout  en  1808  et 
i809. 

De  Gérone  »  deux  routes  conduisent  le 
voyageur  à  Barcelone  :  Tune,  qui  est  la 
roule  de  poste  ,  est  appelée  route  d'eu 
haut  ;  Tautre ,  qui  se  rapproche  de  la  mer, 
est  appelée  route  d'en  bas  ou  de  la  Marine. 
Celle-ci,  beaucoup  plus  pittoresque  que 
Taulre ,  est  suivie  par  les  diligences. 

ToRDERA ,  bourg  situé  sur  la  rivière  de 
ce  nom.  Les  femmes  et  les  filles  font  de 
la  dentelle.  — Pop.  4,900  hab.  environ 

ÂRENYZ  DE  MAR,  petite  ville  assez 
bien  bâtie ,  avec  un  bon  port  pour  les  pe- 
tits bâtiments.  —  Voyez  son  église  parois- 
siale. —  Pop.  4,500 /tad. 

MATARO.  —  L'auberge  de  la  Dili- 
gence 8St  la  meilleure.  —  Ville  ancienne 
qui  s'élève  dans  une  belle  situation ,  sur 
les  bords  de  la  mer,  à  l'extrémité  d'une 
petite  plaine  très  fertile.  Mataro  peut  être 
divisé  en  deux  parties  distinctes  :  la  ville 
vieille ,  placée  sur  une  cminence,  conserve 
encore  son  enceinte ,  ses  murailles  et  ses 
portes.  Ses  rues  sont  étroites,  mais  moins 
tortueuses  que  celles  do  beaucoup  d'ancien- 
nes villes  d'Espagne.  Cette  partie  est  ha- 
bitée par  la  classe  la  plus  élevée  de  la  so- 
ciété. 

La  nouvelle  ville ,  beaucoup  plus  consi- 
dérable, est  mieux  percée  et  mieux  bâtie. 
Ses  rues  sont  larges ,  longues  et  droites , 
ses  maisons  agréables ,  simples ,  et  la  plu> 
part  ornées  de  peintures  à  fresque. 

Curiosités  :  V Eglise  paroissiale  ,  où 
l'on  voyait  il  n'y  a  pas  longtemps  deux 
beaux  tableaux  de  Viladomat  ;  deux  pavés 
en  mosaïque  et  plusieurs  tombeaux ,  sur 
l'un  desquels  est  une  lampe  sépulcrale 
très  curieuse. 

Industrie  et  commerce  :  Agriculture 
très  active  ;  manufactures  d'indiennes  ,  de 
cotonnades,  de  dentelles,  etc.  — l'op. 
1S,400hah. 

De  Mataro  ,  chemin  de  fer  pour  Bar- 
celone en  1  heure. — On  enlredans  la  ville 
par  la  porte  neuve,  dite  Porte  de  France. 

BARCELONE  {Barcelona)  estla  ville 


la  plus  belle ,  la  plus  manufacturière  et  U 
plus  commerçante  d'Espagne  ;  elle  est ,  se- 
lon quelques  auteurs,  supérieure  à  Madrid. 
La  Rambla  sépare  la  vieille  ville  de  la 
nouvelle.  C'pst  sur  cette  riante  promenade, 
qui  rappelle  les  boulevards  de  Paris  ^  que 
se  trouvent  les  meilleurs  hôtels  ,  le  théâ^ 
tre,  l'administratioD  des  postes,  les  dili- 
gences ,  le  bureau  des  passeports ,  et  les 
plus  beaux  magasins. 

Le  12  février  a  lien  la  fôle  célèbre  de 
santa  Eulalia;  alors  toute  la  population 
quitte  la  ville  pour  aller  dfner  h  Sarria  , 
et  se  livre  ensuite  au  plaisir  de  la  danse  et 
du  jeu  de  bague  (sortija). 

Le  carnaval  de  Barcelone  (  las  carnes 
tolendas)  est  à  l'Espagne  ce  qu'est  celui 
de  Rome  à  l'Italie  ;  alors  la  Rambla  est 
couverte  de  masques. 

Hôtels  :  Fonda  del  grande  Oriente , 
dont  l'hôte ,  Italien ,  parle  anglais  et  fran- 
çais ;  on  y  est  bien  à  raison  de  5  piécettes 
par  jour  ; — les  Cuatro  Naciones ,  prix  : 
53  réaux  par  jour  ;  —  le  Falco ,  en  face 
du  théâtre.  Il  y  a  beaucoup  d'hôtels  de  se- 
cond ordre  ou  Posadas  ;  nous  ne  les  men- 
tionnerons pas. 

Bains  chauds,  bien  tenus,  dans  la 
calle  San-Francisœ ,  et  calle  Cordai. 

Barcelone  (Barcelona),  capitale  de  la 
principauté  de  Catalogne  et  de  la  province 
de  ce  nom ,  est  l'une  des  principales  villes 
de  l'Espagne;  elle  existait  déjà  du  temps 
des  Romains.  Sa  situation ,  son  étendue» 
sa  population  ,  qui  dépasse  120,000  hab., 
la  richesse  de  ses  campagnes  »  l'indastrie 
de  ses  habitants ,  son  commerce  et  son 
opulence,  la  rendent  célèbre.  Son  port , 
vaste  et  commode ,  est  un  des  plus  fré^ 
quentés  de  l'Europe  ;  on  y  compte  quatorze 
consuls  étrangers.  —  Son  enceinte  est  dé- 
fendue ,  du  côté  de  la  mer ,  par  une  mu- 
raille de  380  pieds  de  long,  50  de  haut, 
et  48  d'épaisseur;  elle  forme  la  belle  pro- 
menade nommée  Muraille  de  la  Mer.  On 
cOté  de  la  terre ,  ^le  est  protégée  par  une 
citadelle  et  par  le  fort  de  Monljouich , 
construit  sur  le  sommet  d'une  montagne. 
La  citadelle  et  le^  fort  peuvent  contenir  de 
9  à  10,000  hommes. 

La  nouvelle  ville  possède  de  belles  rues, 
nous  citerons  la  Carrera  ampla,  large  ei 


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ROUTE  493.  »  DE  PARIS  A  MADHID. 


705 


bien  bâtie  ;  la  Puerta  Ferina ,  le  Riera 
de  Sanr^uan ,  de  San-Pere  me  baix , 
et  principalementla  nouvelle  rue  du  Conde- 
del'AstaltOf  qui  conduit  de  la  Rambla  au 
rempart. 

Etablissements  d'utilité  publique. 
—  Parmi  les  six  hôpitaux  que  renferme 
cette  riche  cité,  nous  mentionnerons  l'^d- 
piial  général ,  où  l'on  reçoit  les  pauvres 
et  les  enfants;  la  Carcel  nueve  (nouvelle 
prison) ,  construite  dans  les  années  1838 
et  1840.  Cet  édifice,  vaste  et  bien  distri- 
bué ,  renferme  les  jeunes  condamnés  aux- 
quels on  apprend  à  lire  et  à  écrire.  —  La 
Casa  de  Caridad  (maison  de  charité), 
fondée  en  1799,  où  plus  de  1,000  pau- 
vres sont  utilement  occupés.  —  Le  Pre- 
atdto,  maison  de  détention  établie  sur  une 
large  échelle. 

Institutions  savantes.  —  L'univer- 
sité ,  le  séminaire ,  Tacadémie  des  belles- 
lettres  ,  une  académie  de  médecine ,  une 
fiiculté  de  médecine  et  une  de  pharmacie , 
une  académie  historique,  une  de  jurispru- 
dence, un  cabinet  de  physique,  un  lycée, 
une  salle  de  lecture,  un  casino,  une  bonne 
bibliothèque  nationale  formée  des  débris 
des  bibliothèques  des  couvents  (ouverte  au 
public  tous  les  matins)  ;  la  bibliothèque 
épiscopale  ,  située  sur  la  Rambla  :  elle 
renferme  les  archives  de  TAragon ,  qui  se 
composent  de  8,000  vol.  in-folio,  20,000 
manuscrits,  900  bulles  papales,  et  un 
très  grand  nombre  de  papiers  authenti- 
ques et  curieux.  —  Le  nouveau  théâtre 
est  un  assez  bel  édifice. 

Pour  se  former  une  idée  générale  de 
Barcelone,  il  faut  monter  au  sommet  de  la 
tour  de  la  cathédrale.  De  ce  point  élevé , 
Tœil  domine  sur  le  vaste  et  riant  panorama 
L     qu*offire  Tanlique  cité.  De  la  Puerta  del 
\     Àngel  part  une  belle  promenade  construite 
en  1824 ,  et  qui  conduit  à  Gracia.  La 
route  de  France  commence  à  la  Puerta 
Nueva.  A  droite,  s'élève  la  citadelle,  et 
plus  loin  se  trouve  le  cementerio  (cime- 
tière), avec  ses  monuments  et  sa  chapelle. 
^     La  promenade  sur  le  bord  de  la  mer ,  es- 
'    pèce  de  terrasse  appelée  la  Muralla  del 
Mar ,  est  la  promenade  à  la  mode. 
^  Eglises.  —  La  cathédrale  (la  Seu) 
8*élève  sur  la  partie  la  plus  vivante  de  la 


vieille  ville.  Cette  basilique  offre  le  type  de 
l'architecture  religieuse  catalane ,  on  dis- 
tingue l'élévation  de  son  perron  ,  les  tours 
du  beffroi,  la  hauteur  de  son  tott,  soutenu 
par  de  légers  et  élégants  piliers ,  ses  splen- 
dides  vitraux  peints,  la  colonnade  qui 
ceint  le  roaftre-autel ,  au-dessous  duquel 
se  trouve  la  chapelle  souterraine. 

Dans  la  crypte  qui  est  sous  le  mattre- 
autel ,  se  trouve  la  chapelle  où  repose  le 
corps  de  sainte  Ëulalie  ,  patrone  de  la 
cité. 

Près  de  la  porte  d'entrée ,  se  trouve  le 
cloître,  d'un  gothique  léger,  orné  de  fres- 
ques. L'intérieur  renferme  des  pierres 
sépulcrales  très  curieuses.  —  De  la  ca- 
thédrale ,  deux  pas  conduisent  à  la  Pla%a 
del  Rey  et  k  l'ancien  palais  des  rois  gotlis. 
—  Tout  près  de  la  cathédrale ,  s'élève  la 
belle  église  de  Sanla-Maria  del  Mar , 
le  second  édifice  religieux  de  Barcelone , 
reconstruite  en  1528.  Ses  vitraux  peints 
sont  très  riches.  —  L'église  San^Pablo 
del  Campo  (Saint-PauI-des-Champs),  elle 
fut  construite  en  913 ,  par  Wilfirid  II.  Les 
détails  d'architecture  des  piliers  et  des  ar- 
ceaux ,  de  styles  composite ,  normand  et 
roman ,  sont  d'un  bel  effet.  —  L'église 
San-Pere  de  las  Puellas  fut  construite 
en  980,  par  le  comte  Sunario,  dans  le 
même  style  que  San-Pablo.  —  L'église 
Santa-Àna,  bâtie  en  1U6,  par  Guiler- 
mo  11.  Sa  forme  est  celle  d'une  croix  et 
une  imitation  de  l'église  du  Saint-Scpul- 
cre. — ^L'église  Sath/aime,  bâtie  en  1 394 , 
avec  une  belle  nef.  —  L'église  San-Cu- 
cufatf  reconstruite  en  1297  ,  è  l'endroit 
où  ce  saint  fut  martyrisé.  —  L'église  San- 
Just  y  Pasior  n'a  qu'une  seule  nef ,  mais 
elle  est  fort  belle  :  elle  date  de  1545.  — 
L'église  Santa-Maria  del  Pi ,  est  remai^ 
quable  par  sa  nef  et  son  beau  portail.  — 
Dans  la  Capilla  San-Miguel  repose  An- 
tonio Viladomat ,  le  seul  peintre  dont  la 
Catalogne  puisse  se  glorifier.  Son  style  est 
simple ,  son  dessin  correct ,  et  son  coloris 
naturel  et  riche. 

Edifices  publics  et  particuliers.— 
El  Palau ,  calle  del  Templaris ,  palais  des 
femmes  des  comtes  de  Barcelone. — L'i4tt- 
dieneia  ou  Diputation  ,  construite  en 
1609 ,  dans  lestyie  de  Herrera.  Le  rcgen 


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BOCTB  493.  —  DB  PARIS  A  MADRID. 


OU  chef  de  la  justice ,  y  tient  sa  cour. 
C'est-Ui  que  sont  renfermées  les  archives 
d'Aragon ,  qui  passent  pour  les  plus  ri- 
ches d'Espagne  :  elles  so  composent  de 
plus  de  8,000  volumes,  offrant  de  précieux 
documents  historiques*  Le  public  est  ad> 
mis  à  les  visiter  le  jour  de  Saint-Geoi*ges  ; 
mais  une  clé  d'argent  ouvre  les  portes  eu 
tout  temps. 

Le  real  Palacio  (palais  royal),  si  lue 
sur  la  place  du  même  nom  ;  il  sert  de  ré- 
sidence au  capitaine-général. 

Un  nouveau  palais  royal  est  en  cons- 
truction sur  cette  place;  à  l'opposé  de  celle 
place  se  trouve  le  port ,  toujours  couvert 
de  vaisseaux.  Il  est  défendu  à  gauclic  par 
)a  citadelle  et  le  fort  San-Carlos. 

Le  foH  de  Montjouich ,  sur  la  droite , 
commande  et  défend  Barcelone  :  c'est  le 
Mom  Jovis  des  Romains,  et  Mans  Judai 
eus  du  moyen-âge.  On  atteint  le  plateau 
de  cette  colline  par  une  belle  route  en  zig- 
zags construite  par  Roncali.  De  ce  point , 
le  panorama  qui  se  déroule  est  magnififiue. 
—  VAtara%ana8  (arsenal) ,  la  fonderie  do 
canons  et  la  Saia  de  las  iirma«  (salle 
d'armes). 

Moyens  de  locomotion,  —  Chemin 
de  fer  inauguré  le  28  octobre  1848  entie 
Barcelone  et  Mntaro. 

Bateaux  à  vapeur  entre  :  Karseille , 
Fort-VendreSy  Valence^  Alicante,  Car- 
ihagène^  Gibraltar ,  Cadix  et  le  Portu- 
gal ;  administration ,  ealle  delà  Merced, 
Biligencesy  sur  la  Rambla,  no  101 
pour  toutes  les  grandcG  directions,  ainsi 
que  pour  les  excursions  aux  petites  villes 
dans  un  court  rayon. 

Bihliogoraphie.  —  Les  meilleurs  ou 
vrages  sur  Baroelone  sont  :  VHistoriff  de 
los  Condes ,  par  Francisco  de  Di:^go ,  in 
folio ,  Barcelone,  1603  ;  —  Ips  Tropheos 
y  Antigiiedades y  par  Juan  de  Dioz  Lopcz, 
in-4o,  Barcelone,  1659  ;  — les  admira- 
blés  Memoria  et  Libro  del  consulado , 
par  Capmany.  On  trouve  aussi  un  Guide 
de  l'étranger  dans  Barcelone  ,  publié 
par  Sauri ,  calle  Anclia ,  et  une  grande 
carte  des  rues  de  la  ville  et  des  environs 
Sarru.  — A  l'extrémité  de  la  riante 
plaine  et  à  1  lieue  do  Barcelone ,  est  situé 
le  village  de  Sarria,  sur  le  penchant  delà 


colline  ;  sa  position  est  des  plus  pittores- 
ques. Ce  village  est  renonune  ponr  ses  jo- 
lies maisons ,  ponr  la  pureté  de  ses  eaux 
etpiRir  ses  beaux  et  vastes  jaixlins.  C'est  Le 
rendez-vous  de  la  bonne  société  de  Bar- 
cclono. 

Nous  quittons  Ban'.elone  par  la  Pueria 
de  Santn-Madrona ,  et  continuons  de 
suivre  la  grande  ri>utc  de  Madrid. 

San-Feliu,  joli  bourg,  dont  les  mai- 
sons sont  éléganles. 

MOLINS  DEL  REY ,  poUlc  ville  de 
1 ,100  liab.,  avci'  des  nuûsons  blanches  et 
des  collines  couvertes  do  vignes. 

MARTORELL  (Tolobès  des  Romains), 
pclilo  ville  sale ,  mal  percée  et  niai  bêlie; 
éijlisft  paroissiale ,  fiibriques  de  dentelles. 
La  Posada  de  la  Crui  est  assez  bouoe. 
Mai-tnroU  possède  un  pont  joté  sur  le  Llo- 
biTgat ,  pont  très  ancien ,  que  Ic^  savants 
altrilmcnt  à  Annil)al.L'i4rcH(e-rr»oinpfte, 
qui  s'élève  ^  l'extrémité  du  pont ,  est  de 
conslniction  ronwinc.— Pop.  4^700  heé. 

En  quittant  Martorell  on  apperçoit  bien- 
tôt le  Monserrat  ;  à  mi-cote  se  dessine  le 
Couvent ,  avec  ses  cyprès  et  ses  jardins. 

Le  voyageur  doit  quitter  la  grande  rouie 
h  Martrti*cll  et  se  diriger  sur  la  droite 
ponr  arriver  à  cette  montagne  vraiment 
extraordinaire  et  difficile  à  décrire.  On 
peut  aussi ,  de  Barcelone ,  fiiire  cette  jolie 
cxmrsion  ,  soit  h  cheval ,  soit  en  voiture  ; 
te  pays  qu'on  traverse  est  accidenté ,  pit- 
toresque et  couvert  d'une  riche  végétation, 
jusqu'à 

ESPARRAGIJERA ,  petite  ville  sombre 
et  sale ,  do  2,700  hab.  ;  elle  est  célèbre 
par  les  combats  qui  so  livrèrent  dans  ses 
environs,  q\\\^{S%.— -V Eglise paroimaU 
renferme  une  statue  miraculeuse  de  la 
Viei'ge ,  récemment  apportée  du  Monser- 
rat, qui  la  possédait  depuis  en\iron  1 ,000 
ans. 

Monserrat  ou  Mont-Serrat.  —  Cette 
monîagne  extraordinaire  affecte  la  forme 
({'une  réunion  de  cônes  cylindriques  im- 
menses, séparés  les  uns  des  autres,  et 
po<'S  sur  une  base  solide  de  rochers  isolés. 
D'après  la  légende,  ces  déchirures  eurent 
lion  au  moment  où  l'on  crucifiait  notre 
Seigneur. 
Partout  où  la  terre  végétale  n'a  pas  été 


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ROUTE  493.  •—  DB  PARIS  A  MADRID. 


T07 


emportée  par  l'action  des  eaux ,  celle  mon- 
tagne déploie  la  plus  magniûque  vc^.^îa- 
tioD  ;  ou  y  compte  aa  moins  500  c^pocc^ 
de  piaules  que  la  nature  semble  y  avoir  je- 
tées ave«'  profusiou  ;  les  buis  sur iout  sonl 
maguiPiquos. 

La  ciiiMHin'M-ence  totale  de  la  base  pcnl 
avoir  de  8  à  10  lieues  ;  ks  rochers  cofii- 
qncs  ont,  (.Icpuî^  leur  base  JMrqu'à  leur 
aommcl,  de  7  à  50  lactres  de  hauteur, 
Plus  noH^  montons,  phn  le  panorama 
grandit.  Rienlol  nos  regards  se  portent  sur 
la  mer,  sur  les  belles  ei  pittoresques  ra- 
mifications des  Pvivnéos  et  sur  une  vaste 
étendue  de  pays.  — Nous  arnvons.au  licii 
vénéré  :  ce  vaste  ïuonasûS-c  est  situé  sur 
une  espèce  d*c?plrtn:i{lc,  abrité  par  une  ro- 
dic  immcn^/)  qui  connnande  la  vallée  pro- 
fonde on  coule  leLlobrcgnt. 

De  lianelnoe ,  on  compte  pour  fiiirc 
cet  inlcres^ant  voy.igo,  10  ou  12  heures. 
Les  personnels  qui  vicniieat  en  voilun 
trouveront  h  Cotbnla  une  auberge  (la 
Fonda  de  Monserral  ) ,  oix  cWm  pouiTonl 
louer  des  mules  pour  iàii-e  rascenstioa  du 
couvent  ;  le  piix  pour  chaque  mule ,  aller 
et  venir,  est  de  2  piécettes.  Autrefois,  les 
étrangers  et  les  pî;lerins  étaient  reçus  par 
les  moines  avec  une  noble  hospitalité.  Au- 
jourd'hui, la  reforme,  et  les  révolutions  qui 
en  sont  la  conséquence ,  ont  tout  balayé , 
moines  et  hospitalité. 

Du  couvent ,  le  voyageur  pourrait  faire 
une  excursion  h  Munresn ,  distante  de  A 
l.  La  route ,  des  plus  pittoresques ,  ser- 
pente au  milieu  de  rochera  escar)iés  ,  do 
bois  de  pins,  d'arbrisseaux  aroniatiifucs. 

Cette  intéressante  excursion  terminée , 
le  voyageur  qui  se  dirige  vers  Madrid  doit 
regagner  la  route  royale  soit  à  Codulj  soit 
à  Castelloli ,  petit  village  de  400  bab. 

TGUALADA ,  ville  industrieuse  et  très 
coramerçanlo  ,  située  sur  une  éminencc 
qu'arrose  la  Noya.  — La  Rambla  est  une 
belle  rne,  et  le  nouveau  faulxjurg  est  ré- 
gulièrement bûti.  —  Curiosités  :  l'aque- 
duc; rhôlel-do-ville;  le  collège  et  le  Ibé- 
âlrc.  — Pop.  7,800  hab. 

GERVERA ,  ville  bâtie  sur  une  émi- 
nence  ,  en  venant  de  Darcelone  et  à  l'en- 
trée d'une  riche  et  vaste  plaine,  du  cOtr 
de  Lérida.  —  Curiosités  :  Tauiversité , 


édifice  massif;  l'église  gothique ,  où  l'on 
admiro  la  chapelle  de  Santa-Cru%;  le 
couveot  des  dominicains.  —  Pop.  4^600 
hab. 

TARKCA,  petite  ville  située  à  l'extré- 
mité  de  la  plaine  d'Urgcl.  —  Curiosités  : 
réalise  paroissiale;  Thùpital  ;  2  casernes 
hors  ville.  —  Pop.  4J00  hab. 

BELLPUIG»  petite  ville  mal  bâtie,  au 
milieu  d'une  contrpo  fertile.  A  une  petite 
distance,  se  trouve,  où  existait  il  n'y  a 
pas  encore  longtemps,  le  couvent  des 
franciscains ,  avec  2  beaux  cloîtres ,  une 
vaste  église  de  1307 ,  i*enferraant  le  ma- 
gnifique mansoK'e  de'lamond  do  Cardona, 
vice-roi  de  Sicile,  élevé  par  Isabelle ,  sa 
veuve  :  c'tîst  l'un  des  plus  beaux  morceaux 
de  sculpture  de  U  renaissance. 

LERIDA,  eu  latin  lierda^  capitale  de 
la  province  do  ce  nrun ,  ville  ancienne ,  si- 
tuée sur  11  Sèrjrt ,  dans  un  canton  des 
plus  riants.  On  en  attribue  la  fondation 
aux  Carthaginois,  l'an  537  de  Rome.  — 
Auberges  :  la  Posada  dot  Hôpital  ;  Posada 
de  San-Luis. 

Lérida  est  une  ville  longue,  étroite, 
mal  percée  et  mal  bâtie.  Ses  rues  sont 
tortueuses ,  pavées  avec  des  blocs  pointus 
et  irrégulici-s;  elle  n'a  (ju'une  rue  passa- 
ble d'un  qnnrt  dt»  lieue  de  long  ;  cepen- 
dant le  nouveau  quartier,  du  cOlô  de  h  ri- 
vière et  le  quai ,  sont  beaux. — Celle  \nlle 
est  le  siège  d'un  évoque  suffragant  do  Tar- 
ra^j'one.  —  Cyriosités  :  la  vieille  cathé- 
drale ,  avec  sa  haute  tour  occu|)ant  un 
plateau  très  élevé ,  et  servant  aujourd'hui 
(le  magasin  ;  la  nouvelle  cathédrale ,  de 
style  corinthien,  construite  sous  Fcnlinand 
VI  ;  ou  y  voit  quelques  sculptui-es  de  se- 
cond ordre ,  par  Juan  Adam.  —  La  dia- 
delle.  La  partie  0.  delà  ville  est  défondue 
par  les  forts  Gardens ,  el  PilUr  et  San- 
Fernando.  —  Pop.  iS,SQO  hab. 

De  Lérida ,  une  roule  remontant  la  val- 
lée «le  la  Sègrc  conduit  b  Baiatjuer^  et  une 
autre  roule  se  dirigeant  vcitj  Iei3.-E.  con- 
duit à  ReussBi  h  Tarragone. 

A  peine  a-t-on  quitté  Lérida  qu'on  en- 
ire  dans  un  long  et  ennuyeux  défilé  de 
iiontagnes  incultes  et  d'une  nudité  com- 
plète. Ensuite  I  uous  arrivons  au  pauvre 
village  de 


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ROUTE  493.  —  DE  PABIS  A  MADBID, 


Alcarius  ,  le  dernier  de  la  Catalogue  , 
sur  celte  roule  ;  quelques  auteurs  préten- 
dent que  c'est  VOrcia  de  Ptolémée.  A 
demi-quart  de  lieue ,  on  rencontre  deux 
blocs  de  pierre  qui  marquent  les  limites 
entre  la  Catalogne  et  TÂragoa.  Dépassez 
ce  point ,  vous  entrez  dans  celle  grande  et 
belle  province  d* Aragon. 

ARAGON. 

APERÇU  GÉNÉRAL. 

Comme  la  Catalogne ,  que  nous  venons 
de  quitter,  TAragon  est  un  pays  sillonné 
de  hautes  montagnes  qui  sont  toutes  des 
ramiûca lions  du  grand  système  des  Pyré- 
nées ,  dont  les  sommets  sont  couverts  de 
neige.  Ces  monts  sont  entrecoupés  par  de 
longues  et  riantes  vallées  dans  lesquelles 
bondissent  de  nombreux  et  magnifiques 
troupeaux,  et  au-dessus  de  ces  vallées 
s'étendent  de  vastes  plaines  d'une  grande 
fertilité.  Son  climat  est  chaud  dans  les  val- 
lées ,  tempéré  dans  les  plaines ,  mais  froid 
dans  les  montagnes.  Sa  longueur  est  de  72 
1. ,  sur  48  de  large,  et  de  1,558  1.  car 
fées  ;  sa  population  est  d'environ  900,000 
hab. ,  nombre  bien  minime  pour  l'étendue 
de  son  sol. 

L'Aragon  est  arrosé  par  VEbre ,  qui  le 
traverse  du  N.-O.  au  S.-E. ,  et  par  plus 
de  H  autres  rivières  plus  ou  moins  consi- 
dérables. 

FRÀGA ,  ancienne  ville  des  Ilergètes , 
la  Gallica-Flavia  do  Ptolémée  :  c'est  la 
première  ville  de  T Aragon  sur  cette  route 
Elle  est  située  sur  deux  collines  et  sur  la 
rive  gauche  de  la  rivière  Cinca ,  ses  rues 
sont  étroites  et  tortueuses.  —  Curiosités  : 
l'église  paroissiale  ;  un  vieux  château  dé- 
mantelé ;  une  belle  promenade  et  un  su' 
pcrbe  pont  suspendu  sur  la  Cinca.  — 
Pop.  S.OOOhab. 

C\NDASNOS ,  petit  village  de  900  hab. , 
où  l'on  commence  à  ne  plus  trouver  d'au- 
berge ;  il  n'y  a  qu'une  mauvaise  posada 
pour  tout  ^e. 

SARAGOSSE  (Saragoia).-^  Hôtels  : 
Las  Cuatra  Naciones,  casa  de  Arino  ;  —  el 
Léon  de  Oro,  calle  de  Coso;  —  el  Turco, 
calle  Areocineja  ;  —  Bains  bien  tenus  à  la 
Casa  de  Banos.  —Outre  ces  auberges  de 


premier  ordre,  il  existe  beaucoup  deposo- 
dos  où  l'on  est  en  général  bien  traité. 

Bien  que  Saragosse  ne  soit  plus  la  capi- 
tale d'un  royaume,  mais  seulemeat  celte 
de  la  province  d'Aragon,  il  lui  reste  encore 
un  air  de  royauté  qui  impose.  —  Située 
au  centre  d'une  plaine  vaste  et  féconde,  on 
silence  majestueux  l'entoure,  comme  si  ja- 
mais le  cri  de  guerre  n'avait  troublé  le  calme 
de  ses  demeures. 

Saragosse  était  la  Saldiiba  des  Celtibé^ 
riens  sous  Auguste.  En  l'an  *£&  de  Père 
vulgaire ,  elle  prit  le  nom  de  Cesarea  Au- 
gusia^  avec  le  titre  de  Calonia  imtMtnU: 
elle  fut  ensuite  érigée  en  Conventus  Juri- 
dicus ,  ou  siège  des  assises  judiciaires.  U 
ne  reste  plus  rien  de  la  cité  romaine. 

Saragosse  est  d'un  aspect  triste  et  som- 
bre. Comme  capitale  de  la  province  ,  elle 
est  la  résidence  des  principales  autori  tés  ci- 
viles et  militaires,  el  le  siège  d'une aiufiei»- 
cia  ;  elle  possède  un  théâtre,  un  musée,  une 
université ,  une  junte  de  charité ,  appelée 
Casa  de  la  Misericordia ,  une  académie 
des  beaux-arts ,  une  bonne  bibliothèque , 
plusieurs  collèges  et  écoles.  Elle  est  le 
siège  d'un  archevêché  depuis  1518. 

Cette  antique  cité  est  arrosée  parr£6rv 
qui  la  sépare  de  son  faubourg  etqu*0Q  tn- 
verse  sur  un  beau  ponl  de  pierre  de  7  ar- 
ches. —  Vue  de  loin ,  avec-  ses  tours  élé- 
gantes, ses  tlèches  élancées,  elle  présente 
un  caractère  imposant  ;  mais  une  fois  dans 
l'intérieur  tout  change  d'aspect:  la  plupart 
des  rues  nesont  que  des  ruelles  tortueuses, 
mal  pavées  et  encore  plus  mal  éclairées  ; 
cependant  il  faut  excepter  le  Cosa  on  Po%o^ 
qui  est  la  principale  artère  de  la  ville  elle 
grand  centre  de  la  circulation. 

En  dehors  do  l'enceinte  de  la  ville ,  18 
promenades,  dont  15  sont  plantées  de 
beaux  arbres.  Les  plus  fréquentées  de  ces 
Alamedas  sont  :  sarUa  Engrada^  qui  est 
fort  belle;  le  Torero  et  la  CasaBlanea, 

Curiosités  :  Le  superbe  pont  depierre, 
qui  date  de  1 457  ;  les  deux  catkédraies , 
dont  l'une,  d'un  style  sévère,  estdédiée  an 
Sauveur  ;  l'autre  est  un  temple  moderne  et 
presque  païen.  Le  premier  de  ces  deux  tem- 
ples est  appelé  la  Seu,  Son  archilectura 
est  gothique ,  sa  façade  est  tout  à  la  fois 
majestueuse  et  simple  ;  le  portaili  plus  mo- 


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R0UT8  493.  —  DB  PARIS  A  MADRID. 


709 


deroe,  est  décoré  de  3  statues  des  apôtres, 
par  Manuel  Giral.  Sur  nn  des  côtés  s'é- 
lève la  Tour  du  lieffroi,  construite  en  1 68^, 
d*après  les  dessins  de  Contini ,  et  décorée 
d'un  grand  nombre  de  statues  sorties  du 
ciseau  iïAraldi. 

Le  retable  du  maître  autel  est  de  U56, 
par  B.  P.  Dalman  de  Mur;  la  mosaïque, 
représentant  des  anges  portant  des  bou- 
cliers t  TAdoration ,  la  Transfiguration  et 
rAscension,  est  de  1350,  par  Martine*  ae 
Donatello,  —  Le  Ctmîono  (lanterne) 
octangulaire  fut  commencé  par  Benoît  III 
et  terminé  en  i5âO.  —  Le -chœur  est  go- 
thicm»;  on  y  remarque  le  trône  de  l'arche- 
v6que ,  et ,  derrière  le  chœur ,  les  sculp- 
tures exécutées  par  Tudelilla  de  Tarra- 
gone. 

La  chapelle  San  Bernardo  renferme 
un  beau  retable  orné  de  riches  sculptures. 
— Le  beau  mausolée  du  fondateur,  Tarche- 
véque  Ferdinand,  petit-fils  de  Ferdinand- 
le-Calbolique.  est  de  Diego  Morlanes,  fils 
de  Juan,  excellent  sculpteur  biscayen.  La 
Résurrection,  en  albâtre  ,  est  de  Becerra; 
vis-^vis  de  ce  monument,  se  trouve  celui 
d'Ana  Gurrea ,  mère  du  prélat ,  d'un  riche 
travail,  également  par  Diego.  —  La  sacris- 
tie, dont  la  porte  d'entrée  est  remarquable; 
on  y  voit  quelques  ornements  d'église  d'une 
grand»  richesse  et  des  vase»  sacrés  d'un 
beau  travail,  surtout  un  calice  émaillé,  qui 
date  de  1655  ;  une  custodia  d'argent  sur- 
chargée de  détails,  de  1557. 

En  sortant  de  la  Se»,  nous  trouvons  sur 
la  droite  le  vaste  palais  archiépiscopal  ; 
tout  près  sont  les  restes  de  la  belle  Casa 
de  Diputacion,  ou  maison  du  parle- 
ment, construite  en  1437  etiO  par  Alonso 
V.  —Vis-à-vis s'élève  la  Lonja  ou  bourse-, 
hitie  en  1551  C'est  un  bfltiment  carré 
construit  en  briques ,  orné  des  bustes  de 
rois  et  de  guerriers  placés  dans  des  enca- 
drements dans  le  goût  de  Holbein,  Les 
leurs  sont  couvertes  de  carreaux  de  Hol- 
lande blancs  et  verts  et  méritent  l'attention 
du  voyageur.  L'intérieur  ne  manque  pas 
de  noblesse. 

La  seconde  cathédrale,  ou  el  Pilar 
(Notre-Dame  du  Pilar) ,  nom  qui  lui  vient 
de  la  colonne  sur  laquelle  la  Vieiige  des- 
cendit du  ciel.  Les  dômes  groupés  ensem- 


ble ont  pour  toiture  des  verres  blancs , 
jaunes  et  verts,  à  travers  lesquels  le  soleil 
produit  de  splendides  effets  de  lumière. 
L'édifice  a  étéresUuré  de  1677  h  1755. 
L'intérieur  est,  en  général,  peu  gracieux. 
—  La  plupart  des  fresques  qui  ornent  les 
coupoles  sont  de  médiocres  peintures  par 
Bayeu  et  Moya,  et  l'ancien  coro  (chœur) 
est  très  beau.  La  sUUria ,  contenant  115 
stalles  en  chêne ,  offre  des  sculptures  ad- 
mirables par  Juaa  Nforeto ,  de  Florence, 
1542.  La  reja  (grille)  est  un  chef-d'œuvre 
de  Juan  Cclma,  1574.  Le  maître-autel  go- 
thique est  en  albâtre  ;  le  tableau  principal, 
représentant  V Assomption  de  la  Vierge , 
est  au-dessus  de  toute  description.  Ce  chef- 
d'œuvre  est  de  Damien  Forment. 

Saragosse  est  le  grand  centra  des  pèle- 
rins de  l'Aragon ,  qui  y  accourent  de  tous 
les  points  de  la  province  pour  visiter  le 
pilar  et  V image  de  la  Vierge,  —  La  fête 
solennelle  se  célèbre  le  15  octobre,  jour 
anniversaire  de  son  apparition.  —  A  cette 
époque,  on  compte  dans  Saragasse  jusqu'à 
50; 000  pèlerins.  —  Il  faut  visiter  le  So^ 
grario ,  qui  renferme  la  splendide  garde- 
robe  de  la  Vierge. 

La  Plateria  (rue  des  Orfèvres).  On  y 
voit  les  différents  genres  de  bijoux  que 
portent  les  gens  de  la  campagne.  L'ama- 
teur d'anciennesarmes  y  trouvera  de  vieilles 
et  excellentes  rapières  dont  les  meilleures 
lames  sont  celles  marquées  de  l'ours  et  du 
petit  chien  [el  osa  y  el  perillo) . 

La  principale  rue  de- Saragosse  est  celle 
el  Coso.  On.  y  voit  plusieurs  maisons  re- 
marquables, entr'autres  la  casa  de  los  Gi- 
gantes  ;  la  maison  del  Comercio ,  calle 
Santa-Maria;  les  maisons  de  Cas(e2Ftort7, 
du  duc  de  Hijar ,  et  celle  du  n»  26 ,  calle 
Zaporta;  surtout  celle  de  Vlnfanta,  no  77, 
calle  de  San  Pedro ,  bâtie  par  l'opulent , 
marchand  Gabriel  Zaporta. 

L'église  de  San  Pablo,  dont  on  ad- 
mire la  façade.  Le  maître  autel  est  un.  beau 
travail  d'orfèvrerie. 

Les  peintures  de  la  coupole  sont  de  Ge- 
ronimo  Secano.  —  San  Pedro  Nolasco  , 
qui  renferme  le  nouveau  Jfttfeo  naciontU, 
qu'il  ne  faut  pas  oublier  de  visiter. 

La  Jorre  mttva,  plaza  San  Felipe,  bt- 
tie  ea  1504 ,  et  dont  lo  sommet  s  écarte 


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ROUTE  493. 


DE  PARIS  A  MADRID. 


considéRiblement  de  la  perpendiculaire.  — 
Du  sommet  de  l'édiûcc ,  se  déroule  un  ho- 
rizon maguinque. 

L'ttnirerstfé.  L'ancien  cdiAce  et  sa  pré- 
cieuse biblioihèqnc  fui'onl  détruits  dnns  In 
guerre  de  la  Pcniii-ulc.  L'é<liiice  nctuel  est 
modenic.  —  ï'UospUal  el  G  citerai  ^ 
dédie  h  la  Vic»-;^e,  peut  passer  pour  un  dc^ 
plus  vaàicà  d'Espajg;uc.  —  La  plaid  de 
Toros. 

Àljnferin.  —  Hoi^s  h  porte  N.-O.  (el 
portillo),  sViIrvc  celle  ci lailnl le  antique  et 
irréjjulière,  hàlio,roui  ic  rAlca/.or,  parle 
Mawe  AhM  ffipfai'  Alrmcd ,  roi  de  Sara- 
gosso.  L'aiUi((Hii  cdifico  lombe  en  mines  ; 
cependant  on  :Hii>iii\;  rncnro  M>n  splendidc 
escalier  orne  tics  chiffiVb  cl  dos  nrmc>  d'Ua- 
belle,  ainsi  que  le  s;iIimi  do  Sanui-Isabel , 
dans  lequel  nnqml,  en  1271,  la  sainte 
reine  de  Hun^rlo. 

Les  auh-cs  portes  (h  Saragossc  qn.i  mé- 
ritent qnol(|iie  altciUion  sont  :  celle  de 
Toletlet  t\v\  sert  de  prison ,  et  la  Ceneja. 
•^Pop.  63,000  hab. 

On  soil  de  Sai'nyosc  par  nne belle  route 
qui  ti'a\orsc  un  pjiys  bien  cultive;  hionlôl 
tout  change  d'aspciL  :  une  succession  de 
collines,  do  iîOi-gc^,  do  monlai^nc*,  de  IcrÈ-cs 
riches  et  d'niilîcs  iiicn!l-s,  s'offœ  à  la  vue. 

ALMUNI.V  DE  DONA  GOWNA,  vill( 
située  dans  nne  jçrnnde  plaine  »  an  milieu 
de  jardins,  de  cyprès  ctd'olivicrs,  avec  nne 
pop.  de  i.OOO  h:)1). 

CAL.VIAYUD.  —  Auberges  :  la  meil- 
leure est  celle  delà  dilij;onec  ;  —  Parader 
de  Llo\or.  —  Celte  cité ,  baignée  par  le 
Jalon  cl  la  Giloeu^  est  la  seconde  de  l'A- 
ragon  ;  vue  du  dehors ,  son  aspect  ast  im 
posant;  elle  r^t  entourée  de  rochers  et  do- 
minée par  un  beau  ch.Uenu. 

CalaUiyud  est  le  siô^'c  d'un  cvôché,  d*un 
commandoiniMU  miliUiire,  d'un  aynnla- 
miento  ;  elle  jw^sède  2  cttllcges,  11  églises 
paroissiales,  un  pahis  éplscnpal,  3  hôpi- 
taux, une  plaza  de  Turos,  un  thcàh'0Ct2 
collégiales,  l'une  appelée  el  Santo  Septil- 
cro  et  située  sur  une  petileplacc,  fut  (dis- 
traite en  1 141 .  iSa  façade  est  simple,  mais 
d'un  bel  effet;  rinlénour,  avec  ses  3  nefs, 
est  d'un  aspect  majestueux.  Le  sépulcre 
de  Notrc-Seigncur ,  en  marbre  jaspé  de  la 
province ,  est  d'uu  beau  travail.  —  La  2» 


église ,  dite  de  Santa  Maria ,  est  ornée 
d'un  portail  très  élégant,  érigé  en  1528. 
La  tour  du  beffroi  est  octogone. 

Excursion.  —  De  Calata^fud^  une 
as^oz  bonne  roule  conduit  an  monastère  de 
Picdra  (J  1.) ,  où  l'on  voit  de  belles  cas- 
cades, celle  appelée  h  Cola  de  CabaUa 
(queue  de  cheval),  la  plus  imposante,  est 
d'une  liaulciu-  de  plus  de  100  mètres.  De 
cet  endroit,  la  vue  est  itiagnifii|ue. 

Alhaua,  petit  village  sin- la  rive  ganche 
du  Jalon,  au  pied  d'une  belle  nH?ho  escar^ 
pée.  A  *J  1.  se  lion  vent  \{}s  Bains  d'Âlha-- 
ma  (Aquœ  BiWilitûneœ)  desHoniains. 

AniZA,  dernier  village  do  l' Aragon  sur 
ocllc  iiinfe.  —  Pop^  i,SOO  kab. 

A|iifs  ma  marelie  d'environ  1/2  heure, 
nn  aperçoit  une  p,'lîle  tour  carrée  qai  in- 
diquc  les  liniilcs  de  TAra^'on  et  de  la  Non- 
vcMc-(>asliIlo.  Nous  touchons  à  la  première 
locolilccasUllauc. 

HUKIITADEARIZA,  pauvre  petite  ville 
cii^'uurdioetà  moilié  gelcepar  les  vents  dn 
Nord ,  qui  soufflant  dos  froides  montagnes 
de  Mnucaijo.  Elle  possède  un  dos  plus 
iienux  couvents  de  bernardins  qui  soient 
en  K-ipaj^na. 

MEDINACELI,  ancienne  capitale  des 
ducs  lie  ce  nom.  C'éUiit  aiitôricurcment  la 
cité  de  Sélim,  forlercssefronttère  des  Etats 
du  Maure  de  ce  notn.  C'est  aujoaiil*bai 
une  ville  do  1,600  hab. 

Du  i-olais  de  posic  de  Bujarrahalt  une 
assez  bonne  route  conduit  b  4 1.  0. 

SÏGUENZA,  vilKi  peu  rcmarf|uéc ,  mais 
qui  mérite  une  visite.  BMicon  forme  d'am- 
pliithcAlro,  sur  la  pculo  d'une  colline  qui 
diMuinela  vallée  duHénares,  la  haute  ville 
est  es<3arpce  et  couronnée  par  le  palais 
épi^copal  ou  Àlcaifir.  —  La  eaitiedraie 
est  un  Itel  édifice  d'une  grande  solidité. 
On  y  admire  le  trtacDro ,  emichi  do  mar 
hres  rouge  et  noir.  — -  Les  sbilles  du 
ch(ï}ur,  d'un  riche  gotln((we  ;  les  statues re- 
présetilant  la  Foi,  VEfqténmce  et  la  Cha- 
rite  ;  surtout  les  tomhcnux  de  divers  pré- 
lats ,  celui  du  premier  cv&|uc  llemardo , 
né  en  Frame.  —  Lsi  partie  du  transept  où 
se  trouvent  les  reliques  de  snnia  Ubrada, 
patrone  de  la  ville ,  est  d'une  architectare 
adminble.  —  La  chai)elle  Santa  Cata^ 
lina  mérite  une  attention  toute  particulière. 


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BOUTE  493.  — '  DE  PABIS  A  MADRID. 


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—  Le  Collège  des  Géronomites ,  fondé 
par  un  membre  do  la  famille  Modiiiaceli , 
doit  être  visité  —  Waqtteduc  est  im  ou- 
vrage digue  des  Rotmiiis. 

Celtû  inléifssanlo  excursion  terminée  , 
le  voyageur  n'otii'a  pas  besoin  de  repren- 
dre la  roule  royale;  il  peut  laisspr,  Sjul^ 
les  visiter ,  les  villages  de  Alcolca  del 
Pinar;  —  Toircmocha  del  Catnpo;  — 
Àlyora. 

D'ici ,  uno  roule  dircete  d'environ  i  1 
nous  ramènera  sm*  la  route  de  Madrid  à 
Almadroncs ,  vil'a;<o  do  500  hab. 

TORUA ,  anciciiiio  ville  forte  sans  im- 
portance ,  située  dans  la  riche  plaine  de 
son  nom.  On  y  voit  les  restes  de  ses  vieil- 
les murailles.  —  Pop.  800  hab. 

TRILU) ,  ville  de  800  hab. ,  silnée 
non  loin  de  la  rive  droite  du  Tagc  ;  elle 
possède  des  btiitis  d'ean  minérale ,  très 
fréquentes  du  15  mai  au  15  septembre 
Les  bains  simt  situés  à  1/â  iictie  environ 
de  Trille;  on  y  arrive  par  une  jolie  pro- 
menade bien  plantée. 

A  quelques  I.  S.  do  TriHo .  se  trouvent 
les  bains ,  égalomont  très  fréquentes ,  de 
Sacedon  ,  doués  des  mômes  vertus  cura- 
tives  que  ceux  do  Trille. 

Pour  gagner  Guadalajara ,  nous  vonoD:> 
reprendre  la  route  de  Madrid  ii  Torijo 

A  Torijo  passe  uno  rouie  nouvelle  qui 
se  dirige  vers  le  N.  par  Soria ,  Lu(jrono 
et  Pampelune ,  et  va  do  Pampelune  à 
Bayonne. 

GUADALAJARA,  la  Wàdà-Ju^arahdQS 
Maures  (Riviére-de-Pierre) ,  où  nous  en- 
trons par  la  Puerla  de  Sarntjosse.  — 
Auberges  :  celle  de  la  Diligence  est  passa- 
ble. —  C'est  uno  ancienne  cité  nimaine, 
Vue  du  dehors ,  principalcinenl  do  San- 
Antonio ,  cette  vilio  nïïi'o  un  aspect  pit- 
toresque. —  Curiosités  :  le  Palais ,  el 
palacio  de  la  Casa  de  ritifantodo 
dans  lequel  naquit  le  grand  cardinal  Mon- 
doza.  C'est  un  vaste  édifice  d'un  style  de 
transition.  Tout  y  respire  atjyimrd'liui  ia 
misère  et  l'abandon  ; — lo  couvent  de  San- 
FranciscOf  d'un  extérieur  simple  mais 
imposant  ;  —  lo  Pauléun ,  où  reposent 
les  cendres  des  magnifiques  Mendozas.  Ce 
mausolée  rivalise  pour  la  beauté  des  mar- 
bres avec  celui  de^  Médicis  à  Florence 


Il  y  a  déjh  28  tombeaux,  dont  un  reste 
vide  et  ouvert ,  en  attendant  le  corps  do 
premier  membre  de  cette  famille  qui  décé- 
dow.  —  Pop.  6,800  hab. 

ALCALA  DE  KENARRS  (lechAteau  de 
la  rivière) ,  en  m-nbc  el  Sahr.  — Auber- 
ges :  la  mcillfMuc  c-it  !<> Pni*ador  de  las  Di- 
lig'encins. — ^Vne  de  loin  celle  cilé  offre  un 
aspect  inipo^aul  ;  mais  l'inléricur  est 
Irislc ,  désert,  et  les  roos  mul  percées. 

SiHi  université  t  jrdii  r.'lMwe ,  a  été 
transférée  h  Madrid  ;  .ses  iioprîmeries  ,  ja- 
dis si  florissaolcs,  ont  pH;.>qiie  toutes 
disparu.  Ce  fut  ici  que  s'imprima,  en 
15U-15  ,  la  ci'lèbre  Bible  pol)i(lotte ,  en 
6  vol.  in-folio;  tiws  e\oinpl.'ni*es  soule- 
inent  furent  lires  sur  véiîn  :  Tun  pour  le 
Vatican  ,  l'antix)  pour  Aie;) la  ,  et  le  troi- 
•iiômofnt  acheté  par  M.  Slandish ,  :m  prix 
de  32-2  1.  8leri.(iri,u:>0  f.).  Ce  dernier  fut 
K'gné,  il  y  a  i|uelquis  nonces,  au  rti  Louis- 
Philippe  ;  le  tcxie  est  en  hébreu ,  eu  grec , 
en  lalin  et  en  chaldéen. 

Curiusités  :  le  Colerjio  mnyor  de  San- 
Ildefonso  ,  dont  la  chi pelle  osl  magnifi- 
que. Le  fondateur  repose  de\ant  le  reta- 
ble ,  d'un  riche  travail  ;  la  slatue  qui  le 
rei)résentc ,  revôln  de  st^s  babils  pantifi- 
eaux ,  est  le  chcf-d'œnviv  de  Dominico  el 
Fiorentino.  PenUCtro  noire  voyageur  ne 
Irouvera-i-il  pins  ici  ce  nuii^nifique  sépul- 
cre, car  il  éUiit  question  de  le.  trpnsporter 
il  Madrid  (1848).  —  La  Paraninfo^  ou 
salle  des  anciennes  céréniniiies ,  ornée 
d'une  l)clle  galerie.  —  Le  Palais  épisco- 
pul,  situé  sur  rcmplacoiueiit  du  vieux 
Alcazar ,  dont  il  reste  cncoro  une  tour  bien 
c-oiiscrvée;  l'intérieur  est  richenieut  dé- 
coré. 

Alc^nla  fut  la  patrie  des  martyrs  saint 
Jnst  cl  saint  Pastor ,  dont  on  cf)nserve  les 
corps  dans  l'église  de  la  collégiale  ;  d'An- 
loino  Solis ,  l'élégant  historien  de  la  con- 
quCie  du  Mexique  ,  et  du  pins  grand  ro- 
mancier qui  ait  encore  écrit  dans  aucune 
langue ,  de  l'iinmortel  Michel  CciTantes , 
auteur  de  Don  Quichotte. — Pop.  4,Ô00 
hab. 

MADRID.  —  Hôtels  :  Ils  ont  clé  pen- 
dant longtemps  et  sont  pout-Olre  encore 
les  plus  mauvais  des  graudes  villes  de 
l'Ëuropç  ;  mais  le  nombre  des  voyageurs 


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T12 


BOUTE  403.  —  DB  PARIS  A  MADUIiy. 


ayant  beaucoup  augmenté  par  suite  de^ 
récenies  améliorations  dans  le  service  des 
diligences  ,  les  entrepreneurs  fondèrent 
eux-mêmes  des  auberges,  ou  Parada- 
tes ,  où  les  voyageurs  sont  assez  bien  ;  de 
plus ,  des  étrangers  ont  établi  aussi  des 
cafés  et  des  restaurants  tolérables  ;  ajou- 
tons qu'il  vient  d*6tre  fondé  un  grand  hô- 
tel t  monté  et  tenu  sur  le  pied  de  ceux  des 
autres  capitales  de  l'Europe ,  unissant  le 
confort  anglais  à  la  cuisine  française. 

La  Fonda  de  San-Luis ,  27 ,  calle  de 
la  Montera,  petite  mais  excellente  maison; 
au-dessous  demeure  un  pâtissier  où  Ton 
peut  dîner  très  confortablement;— la  Fon- 
da de  las  Diligencias ,  avec  une  bonne 
table  d'hôte  à  5  heures  ;  —  la  Fonda  de 
Europa ,  calle  de  Peregrinos  ;  —  la  Fon- 
da de  Génies  ;  •—  Fonda  de  Paris ,  calle 
del  Carmen ,  etc. 

ReilauranU. — On  dîne  très  bien  à  la 
Pasteleria  de  la  carrera  de  San-Geronimo , 
à  deux  portes  du  cabinet  de  lecture  de 
Monier  ;  vous  êtes  servi  à  la  carte  ;  un 
dîner  coûte  avec  le  vin  de  20  à  30  réaux  ; 
—  on  est  bien  aussi  à  la  casa  Viviana , 
calle  de  las  Très  Gruces ,  où  on  a  établi 
une  table  d'hôte  pour  8  personnes  seule- 
ment ;  —  la  célèbre  Fontana  de  Oro ,  ap- 
pelée rhôtel  de  Madrid ,  et  jadis  l'un 
des  plus  mauvais ,  a  été  convertie  en  éta- 
blissement de  bains,  en  appartements  gar- 
ais et  en  cabinet  de  lecture.  —  Le  voya- 
geur qui  voudra  juger  la  véritable  cuisine 
espagnole  devra  aller  dîner  à  la  Pastele- 
ria, dans  la  calle  del  Desengano.  Cette 
maison  est  très  fréquentée  par  les  agents 
de  change ,  à  cause  de  sa  proximité  de  la 
Boisa  (bourse)  ;  les  chulelas  à  la  espa- 
nola  (espèce  de  grillade),  et  les  empana- 
dos  de  pescado»  (pâtés  de  poisson  ) ,  sont 
toujours  fort  à  la  mode  et  très  recherchés 
'  Àjftpartements garnis etpennonsbour- 
geoises.  —  Le  nombre  de  ces  établisse 
ments  est  assez  considérable  à  Madrid 
ils  conviennent  mieux  que  les  hôtels  à  celui 
qui  désire  vivre  tranquille ,  avec  économie 
et  s'initier  aux  usages  nationaux.  Les  situa- 
tions les  plus  avantageuses  sont  dans  les 
rues  qui  avoisinent  la  Ptierta  del  Sol;  le 
voyageur  reconnaîtra  facilement  ces  éta- 
blissements, parce  qu'ils  ont  toujours  pour 


enseigne  une  feuille  de  papier  blanc  sur 
les  fenêtres  ou  sur  les  balcons  ;  il  faut  se 
rappeler  que  si  ce  papier  est  placé  au 
centre ,  cela  signifie  logements  a  lover  ; 
si  au  contraire  il  se  trouve  à  l'une  des  ex- 
trémités, il  signiGe  pension  bourgeoise. 
—  Nous  indiquerons  :  to  la  petite  mais 
très  confortable  Casa  de  los  Banos ,  de 
David  Purkiss ,  no  25  ,  caballero  de  Gra- 
cia ;  mais  comme  la  maison  est  petite ,  il 
devra  écrire  d'avance  afln  de  s'assurer  un 
logement  ;  —  2o  le  Cuarto  principal  où 
l'on  trouve  des  bains  ;  prix  :  1  ou  2  dol- 
lars par  jour  ;  l'hôte  est  anglais ,  fort  obli- 
geant et  connaît  très  bien  l'Espagne  ;  — 
5o  chez  Dona  Ramona  Beldarrain ,  vulgsi- 
rement  appelée  Lavizcaina  ;  la  maison  se 
nomme  casa  del  Cordero ,  calle  Mayor , 
jolie  position.  Pour  passer  l'hiver  à  Madrid 
il  faut  choisir  un  appartement  faisant  face 
au  midi  et  pourvu  de  cheminées ,  car  dans 
ce  pays  l'hiver  est  détestable. 

Casas  de  Populos  (  pensions  bourgeoi- 
ses). —  Les  meilleures  sont  dans  h  calle 
de  Âlcala  et  calle  de  Carretas  ;  —  la  casa 
de  la  Maragata  ,  n©  1  ,  calle  Mayor  ;  — 
une  autre  no  9 ,  calle  de  Hortaleza ,  etc.  ; 
mais  ces  établissements  changent  journel- 
lement :  le  prix  moyen  pour  le  lit  et  la  ta* 
ble  est  d'environ  50  réaux  par  jour. 

Cafés.  —  Ces  établissements  sont  très 
nombreux ,  presque  tous  tenus  par  des 
étrangers ,  et  disposés  à  la  mode  de  Paris. 
On  prend  peu  de  café  en  Espagne ,  excepté 
dans  les  grandes  villes  :  c'est  le  chocolat 
qui  le  remplace  ;  mais  depuis  l'invasion  du 
choléra  le  thé  est  fort  en  faveur.  Les  meil- 
leurs établissements  de  ce  genre ,  sont  :  la 
Iberia,  carrera  de  San-Jeronimo  ;  —  café 
Suizo ,  calle  de  Alcala  ;  —  del  Esp^^o  , 
calle  de  Carretas  ; — on  peut  encore  citer  : 
ceux  de  los  Dos  Amigos  ;  —  el  Nueva  ;  — 
de  Cervantes;  —  de  la  Àduana  ;  —  de 
la  Estrella ,  tous  situés  dans  la  calle  de 
Alcala  ;  —  celui  de  Lorenziai  ,  puerta  del 
Sol ,  —  et  el  principe  j  la  Venecia ,  calle 
del  Principe. 

La  euisme  à  Madrid  est  en  général  mau- 
vaise ,  bien  qu'elle  fasse  des  progrès  as- 
sez rapides  depuis  quelques  années.  Le 
platfondamentu ,  ou  le  fond  de  la  cuisine, 
est  toujours  le/iucAero»  espèce  d'étuvée 


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BOUTE  403.  —  DB  PABIS  A  MADBID. 


713 


composée  de  bœaf  et  de  pois  chiches  ;  les 
asperges  qui  croissent  à  Aranjuez  ,  et  la 
Hojaldre  (pâte  feuilletée) ,  sont  justement 
renomiiiées.  —  La  plupart  des  conGseurs 
sont  étrangers  ;  parmi  les  meilleurs ,  nous 
citerons  la  Pasteleria  Estrangera  ,  plaza 
Santa  Ana  ;  —  celle  de  la  calle  del  Prin- 
cipe ,  —  et  la  Pâtisserie  française ,  dans 
Carrera  San-Jeronimo  ;  plusieurs  de  ces 
établissements  donnent  à  dtner. 

Boissons.  —  Les  meilleurs  vins  qu'on 
boit  à  Madrid  sont  les  vins  rouges  de  Val- 
depenas  et  à*Àrganda;  mais  malheu^ 
reusement  la  plupart  sont  falsifiés, 
Parmi  les  boissons  froides ,  nous  citerons 
la  Offua  de  cebada  (eau  d*orge) ,  très  ra- 
fraîchissante ,  ainsi  que  le  Orcakta  de 
ChufaSf  liqueur  composée  d*orge  et  de 
dragées  pilées  ;  mais  rien  n'approche  de 
YAgra%  (verjus  clarifié).  Cette liaueur,  très 
rafraîchissante,  est  délicieuse  lorsqv'elle 
est  mêlée  au  vin  de  camomille.  Le  Cerbeia 
con  limon  ,  ou  espèce  de  bierre  en  bou- 
teille, mêlée  avec  du  jus  de  citron,  est  aussi 
une  boisson  fort  en  vogue  l'été  à  Madrid. 

Clubs  et  cabinets  de  lecture.  —  Outre 
l'ancien  Casino ,  un  nouveau  club ,  el 
Circulo  del  Comercio  ,  s'est  établi  dans 
la  calle  Angosta  de  Peligros  ;  on  y  trouve 
un  café  et  une  pâtisserie. 

Il  y  a  beaucoup  de  cabinets  de  lecture  k 
Madrid  :  les  meilleurs  sont  dans  la  calle 
de  la  Montera ,  et  el  cabinete  literario , 
calle  del  Principe.  —  Le  voyageur  qui 
voudrait  se  procurer  des  livres  étrangers 
peut  s'adresser  k  M.  Casimir  Monier^ 
qui  possède  une  librairie  et  un  important 
ôabinet  de  lecture,  Casa  Fontana  de  Oro 

Bains  el  voilure».  —  Outre  les  trains 
de  rhôtel  de  Purkis  ,  on  cite  encore  ceux 
de  Corderos ,  calle  Mayor ,  qui  sont  très 
bien  tenus  ;  d'autres ,  dans  ta  calle  de 
Horlaleza  ,  et  ceux  d'el  Oriente ,  plaza  de 
habel  H;  de  la  Eslrella ,  calle  de  Santa- 
Clara  ;  de  San-isidro ,  calle  Mayor  ;  et 
surtout  ceux  de  la  Fontana  de  Oro. 

C'est  dans  la  calle  de  Alcala  que  se 
trouvent  presque  toutes  les  diligences  et 
autres  voitures  publiques.  Une  voiture  de 
place  coûte  par  jour  de  5  k  4  dollars.  — 
Dans  la  calle  del  Lobo  on  trouve  des  ca* 
hriolels  à  6  réaux  l'heure  ;  —  dans  la 


calle  del  Infante ,  on  a  des  voitures  k  gla- 
ces à  56  réaux  par  jour ,  28  pour  la  ma- 
tinée et  30  pour  l'après-midi. — On  trouve 
aussi  des  omnibus  publics  à  forme  assez 
bizarre  .traînés  par  des  mules.  —  Dans 
la  calle  de  las  Infantes  ,  sont  les  citadi- 
naSf  introduites  à  Madrid  en  1846,  par 
le  col.  Partington.  —  Le  marché  aux  che- 
vaux se  tient  tous  les  jeudis  dans  la  plaza 
del  Rastro.  —  Les  marchés  pour  les  co- 
mestibles de  toute  espèce  sont  générale- 
ment bien  approvisionnés.  —  Les  plus 
considérables  sont  ceux  de  San-Ildefônso  , 
deSan-FelipeNerf,  de  la  Pîaza  de  Ceba- 
da ,  et  de  plazuela  de)  Carmen. 

Commerçants.  —  Les  plus  beaux  ma- 
gasins de  Madrid  sont  situés  dans  le  voisi- 
nage de  la  Puerta  del  Sol.  —  Librairies  : 
les  livres  sont  généralement  rares  et  chers 
à  Madrid.  Les  touristes  amateurs  d'ouvra- 
ges sur  la  topographie  el  la  géographie  en 
trouveront  une  vaste  collection  dans  la 
BibHoleca  nacional^  plazuela  de  Oriente. 
Au  nombre  des  libraires  les  plus  renom- 
més sont  :  Monier,  Casa  Fontana  de  Oro  ; 
— Ranz ,  calle  de  la  Cniz  ;— Sojo ,  Perez  ^ 
Sanz ,  calle  de  Carrelas  ;  —  Mijar,  caîle 
del  Principe  ;  —  Dennie  y  Hidalgo ,  calle 
de  Montera  ;  —  et  Dionisio  Caraini ,  calle 
de  la  Paz.  Les  pièces  de  théâtre  se  trou- 
vent chez  Cuesta  y  Rios ,  calle  Mayor,  en 
face  fe  casa  de  Correos. — Parmi  les  mar- 
chands de  cartes  géographiques ,  nous  ci- 
terons Manuel  Pereda ,  dans  la  Trinidad  ; 
— Lopez ,  calle  del  Principe.  —  Les  meil- 
leurs changeurs  sont  dans  la  calle  Montera 
et  dans  celle  de  Tolède. 

Situation,  étendue,  température. — 
Madrid  est  presque  au  centre  de  l'Espa- 
gne ,  situé  sur  plusieurs  collines  inégales , 
basses ,  rapprochées  et  sabloneuses ,  au 
milieu  d'une  plaine  immense  et  très  élevée 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Cette  plai- 
ne est  sèche ,  aride,  nue,  absolument  sans 
arbres  et  désagréable  ;  mais  malgré  la  sté- 
rilité de  ses  environs ,  on  trouve  toujours 
à  Madrid  d'abondantes  provisions ,  du  bon 
pain ,  d'excellents  fruits ,  des  plantes  po- 
tagères de  toute  espèce ,  et  beaucoup  de 
poissons  ;  ^  le  vin  naturel  y  est  exquis  ,  et 
l'eau  qui  coule  de  ses  belles  fontaines  est 
d'une  pureté  par&ite. 

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7U 


ROUTE  493.  —  DE  PABIS  A  MAD 


Madrid  renferme ,  selon  la  Nolicia  t(h- 
pografica  -  estadtslica  ,  par  Caballcro  , 
environ  200,000  hab.  ;  selon  d'autres  , 
217,000  ;  elle  est  divisée  eu  10  districls 
et  16  paroisses  ,  10  coniinissariats  de  po- 
lice ,  89  ijuailicrs,  et  contient  8,200  mai 
sons,  tant  iutrà  (\u  extra  muros;  512 
rues  (callcs) ,  70  places,  tant  grandes  que 
petites  ,  3  porles  principales ,  54  fontaines 
publiques  et  700  particulières.  Elle  possè- 
de 18  hôpitaux,  une  casa  de  espositos 
(maison  pour  les  enfants  exposés) ,  une 
univei^sitc,  9  académies,  4  bibliothèques 
publiques  ,  3  muséums  ,  un  musée  d'ar 
tillerie  ,  un  splendide  palais  ,  6  théâtres 
une  p/a&a  de  Taras ,  etc. 

Madrid  ,  capiUilc  de  la  monarchie  espa- 
gnole ,  est  le  sié^'e  de  la  cour ,  des  minis- 
tres et  sccrélaires  d'Etal ,  des  cortès  de  la 
nation  et  de  toutes  les  admiaistralious  ci- 
viles et  miiilaii-es. 

Panorama  de  Madrid.  —  Avant  de 
commencer  son  exploration ,  le  voya^jeur 
doit  se  procurer  un  valet  de  place  ou  ci- 
cérone ;  de  plus  ,  beaucoup  d'objets  cu- 
rieux n'étant  visibles  (|ue  certains  joure  de 
la  semaine  ,  il  faut  bien  s'assurer  de  ces 
jours,  afiiitd'évilor  1ns  luiurscs  inutiles. 
Comme  ciM'Iaiiis  lieux  ne  peuvent  é(re  vi- 
sités qu'avec  des  pcri« lissions ,  il  est  ur- 
gent d'eu  faire  la  demamle  k  l'aulorilé 
compéleute  quobiues  j.'Ui-s  d'avance. 
Le  mufiâe  de  sulpliireost  ouvert  U^  Umdis; 

—  \es  musées  de  peinlure,  d'artillerie  el 
de  topo^ritpliio  ,  les  diniaiiches  et  mardis; 

—  les  |)arlios  réscrvét-s  du  Uuen  Hctiro , 
les  mercredis  ;  —  la  Cusa  del  Canipo 
les  jeudis  ;  —  le  Cfwmo  de  la  Reiua ,  le 
plais  et  les  écuries ,  les  vendredis  ; 
VÀrmeria  (musée  du  jîéuie),  les  maixlisel 
samedis.  Il  faut  avoir  suin  de  porter  tou- 
jours sou  passeport ,  paive  que  les  étran- 
gers sont  fuvi)risés  à  M.vlrii) ,  ainsi  que 
dans  toutes  les  capitales  d'Europe. 

Notre  pi-einière  visite  sera  pour  la  Piier- 
ta  del  Sol,  (jui  se  trouve  au  centre  de  la 
ville.  Celte  peiile  pUna  est  coiume  le 
cœur  de  Madrid ,  d'où  s'(îchappeut  e)i  di- 
vers sens  les  grandes  artères  de  la  circu- 
lation. Vers  rb.,  la  cùllede  Àlcula  con- 
duit au  Prado.  Vers  l'E.,  la  callc  Mayor 
conduit  à  la  rivière.  Deux  auires  rues  ti'ès 


importantes ,  pa 
place ,  et  coupai 
se  dirigent  vers 
sont  la  callê  de 
las  Camtas.  C 
alTaires ,  le  ren 
ciélé ,  et  coQtiei 
gasiiis. 

Le  cAlé  S.  de 
cupé  par  la  Coi 
tralion  des  poste 

  droite ,  csl 
se  trouve  Tétahl 
la  poste  aux  ch<: 

Entrons  dans 
des  plus  belles  i 
Irémilc  est  coi 
premier  édifice 
gauche,  est  l'am 
iiiaintcnaul  h  la 
los  Recoictos. 

A  la  suite ,  .SI 
de  Sin-Ferna 
Museo  conlicnl 
latuivlle  et  un 
verte  au  puhlic 
tons  les  jours  a 
l'escalier  Sf>nt  d 
qu'on  peut  visil 

ïlributiim;  au 
cidlecUim  de  pi; 

La  salle  d'en 
turcs  a  des  dccu 
la  salle  dite  du  i 
des  rois  et  rein.- 
ilepuis  Charles 

L'Ac?îdé\>uo 
Unies  ]ïar  Ribc 
le  premier  saloi 
Ckrist  couvert 
Canu;  un  Chri 
raies;  Mnln  h 
la  lete  îjaleusc  i 
rillo;  une  Mine 
salon  se  tnmvei 
Hercule  avec 
bens.  —  Dans 
une  copie  du 
Juan  Carrena 
(piatrième,  quai 
cutioD,  par  Zui 
uno  jolie  Pieia 


dbyGoOgk 


ROUTB  493.  —  DB  PAB1S  A  MADBID. 


7.5 


lieu  l'exposition  des  peintres  vivants ,  toos 
les  ans  au  mei^  de  septembre. 

Le  scc^d  élage  contient  \cCabinele  de 
Cienciàs  naturaln^  fondé  par  Charles  III. 
Il  oocnpc  huit  salles. 

£n  face ,  sur  le  cdté  opposé  de  la  rue , 
se  trouve  la  casa  de  Ion  Héros,  grand  nin- 
gasin  de  cristaux,  et  tout  pris,  le  Devosilo 
Hidrogrufieo  fondô  par  Chnrics  III ,  rt 
reofemianl  une  assez  bonne  bibliothi^que. 
—  Tool  près,  s*('Iève  la  Buena  Visia,  pa- 
lais constroit  vers  la  fin  du  dernier  si(>cle; 
c'est  un  vaste  édifice  de  forme  can'cc  avec 
de  beaux  apportiMocnls.  —  A  rextrénnlé 
de  la  rue  sont  les  promonades  publiques  ; 
sur  la  droite  ouvre  le  Prado,  tandis  qu'è 
gauche  une  avenue  moins  frcqnenloe  con- 
duit ^  la  p«er/a  de  los  Recolelos  et  k  une 
nouvelle  promenade  appelée  la  Fuenta 
Cttslellaiw  et  Delicins  de  Isabel  H. 

Nous  anivons  onsuilc  k  la  jmerta  de 
Àleala,  oinstruilo  en  1778  en  l'honneur 
de  Charlos  III  ;  c'est  une  des  plus  belles 
portes  de  Madrid. 

Vers  la  gauche,  se  trouve  la  pln%n  de 
Toros,  construite  en  1 749  ;  elle  a  1 ,000  ft 
1,100  pieds  de  cii-confércnnn ,  et  <'onlionl 
de  12  h  1, 500  spcctoteurs.  C'est  là  qu'ont 
lieu  les  combats  de  taureaux. 

En  face  de  celle  ar^ne  se  trouvent  les 
jardins  du  Buen  Rctiro  et  leur  porte  la 
Gloriela.  Si  nous  i-evcnon»;  vorN  \q  Prado 
BOUS  jouissons  d'une  vue  l.'6s  belle 

Le  Prado  (prairie) ,  tant  \aHlé  par  les 
romanciers  et  les  au  leurs  dramatiques  es- 
pagnols ,  est  une  des  plus  IxMles  prt»ine- 
nades  de  l'Eni-opc.  C'est  la  plus  frCquenU-e 
de  Madrid.  Sa  longueur,  depuis  le  couvrni 
à'Atocha  jusqu'à  Poriillo  de  Recoletns , 
est  d'environ  9,600  nicds.  A  roxlrémité 
du  Salon  se  trouve  la  fonlaino  de  Nep- 
tune, dont  la  sculpture  est  do  Juan  de 
Mena  ;  il  y  a  sept  autres  fontaines ,  toutes 
très  jolies.  —  Buen  Reliro.  Celte  gi-ando 
étendue  de  bâUraents  en  ruines  contenait 
an  palais ,  un  théâtre ,  de  beaux  jardins , 
nn  muséum ,  un  observatoire.  —  Eu  en- 
tnat  dans  ce  palais ,  par  la  porte  Pelota , 
on  trouve  les  restes  du  couvent  de  San- 
^eronimo,  fonde  par  EnriquelV;  c'claitun 
des  plus  beaux  édifices  golhiquesde  Madrid. 

C'est  dans  les  vastes  salles  du  Buen- 


Reliro  qu^on  a  placé  le  Cahinete  topo^ 
grafico  et  le  Jfiiaeo  tnilitar.  On  ne  visite 
ces  élablisseinents  qu'avec  une  permission 
{esqnela  de  entrada)  ;  le  Museo  tnilitar 
contient  d'assez  bonnes  collections  ayant 
rapport  h  l'artillerie  et  au  génie  militaire  ; 
el  C(éinele  est  beaucnup  plus  intéressant 
et  renfemn»  des  modèles  d'une  exécution 
admirable.  % 

Pénétrons  maintenant  dans  ces  riants 
joi-dins  restaurés  et  embellis  par  Ferdinand 
VII.  A  l 'extrémité  supérieure  se  trouve  un 
monticule,  couronné  d'un  belvédère,  d'où 
la  vue  embrasse  un  beau  panorama  de  Ma- 
drid ;  mais  pinsienra  parties  de  ce  beau 
parc  étant  exclusivement  réservées  pour  la 
famille  royale ,  il  faut  demander  à  Vadmi^ 
nislrador,  qui  t'accorde  volontiers,  la  per- 
mission de  les  visiter. 

HUSéE. 

Le  Museo  de  fdnturas  est  ouvert  au 
public  le  dimanche  et  le  lundi ,  et  tous 
les  joiii's  aux  étrangers  sur  la  présenta- 
Uni)  du  |v\sseport.  Un  nouveau  catalogue 
a  clé  publn";  et  se  vend  à  la  porte  ;  il  con- 
tient plus  de  2,000  tableaux. — Quelques- 
unos  des  mcillein'es  loiles  ont  été  gravées, 
ell«^s  sont  mnn filées  G.  N.,ouca/cogfra/îa 
uacional  ;  dans  la  calle  Caretas  on  peut, 
so  los  procinxîr;  les  lettres  CL.  signi- 
fient enhogrnpa  lUhiujrafica  et  indiquent 
(!ellcs  qui  ont  élé  lilliographiées  pour  la 
c^llct^tion  commencée  en  1826  par  José 
Madmzn ,  président  de  l'Acodémie  royale 
de  pcinlnre. 

Pnur  donner  une  idée  générale  de  la  ri- 
ch<^ssc  (lu  Mitseo,  il  nous  snfilra  de  dire 
qu'on  y  compte  27  Dassano,  i9  Breughel, 
8  Alonso  Cono,  10  Claude,  22  Van-Dick, 
16  Guide,  jî5  Lnca  Ciordano,  13  Antonio 
Moro,  i6  Murillo,  3  Parmigianino ,  21 
Poussin,  10  Raphaël ,  33  Ribera  ,  62  Ru- 
btins,  23  Snydcrs,  52  Tenicrs,  15  Titien, 
27  Tintoretto,  62  Velasquez,  2.i  Veronese, 
10  Wouvermans,  14  Zurbaran!! 

La  Roluuda  ou  salle  d'entrée ,  ne  con- 
tient que  des médiocrilis  :  le  n<>  27  est  une 
nllégorie  par  J.-Baptista  Mayno.  —  Le  sa- 
lon central  est  destiné  aux  artistes  mo- 
dernes. La  plupart  des  toiles  de  ce  salon 
sont  d'élèves  de  David  ou  de  ses  imitateurs. 


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T!6 


ROUTE  493.  —  DE  PàRIS  A  MADBID. 


Le  n<>  554  nous  rcprésenlo  un  Rachat 
d'esclaves ,  1815 ,  par  Âparicio ,  élève  de 
David  ;  le  no  577 ,  les  Gloires  de  V Espa- 
gne ;  le  no  581 ,  une  Famine  à  Madrid^ 
de  Madrazo,  qui  fut  aussi  élève  de  David  ; 
on  trouve,  sou*  le  no  664,  la  Mort  de  Vi- 
riartus;  n»  570.  Ferdinand  VII  à  che- 
val; no  574,  V Amour  divin  et  l'Amour 
profane  ;  no  551 ,  Maria  Luisa,  par  Goya; 
no  595,  du  même,  un  Combattant  de  tau- 
reaux. 

Le  salon  à  droite  renferme  les  vieux 
maitres  espagnols  ;  c'est  ici  que  brille  Ve- 
lasquez  dans  toute  sa  gloire.  Ce  grand 
peintre  naquit  à  Sévilleen  1599  et  mourut 
à  Madrid  le  7  août  1660;  on  le  surnomme 
THomère  de  Técole  espagnole ,  dont  Mu 
rillo  est  le  Virgile.  On  admire  surtout  de 
ce  grand-maître  les  tableaux  suivants 

No  81 ,  le  portrait  présumé  d'Alonso 
Cano  ,  plein  de  vérité  et  de  force  ;  87 , 
CL.,  saint  Antoine  et  saint  Paul^  er- 
mites ;  109  et  1 14 ,  portraits  de  Philippe 
IV  et  de  sa  seconde  femme  Marie  d'Au- 
triche; 117 ,  belle  esquisse  qu'on  dit  être 
celle  du  Marquis  de  Pescara  ;  1 2  7 ,  C .  N . , 
portrait  qu'on  dit  être  celui  du  corsaire 
Barberousse ;  1 38,  C.  N., /o«  Bebedores 
ou  losBorrachoSf  groupe  d'hommes  ivres, 
tableau  qui  réunit  la  gaieté  de  Teniers  et 
*  la  hardiesse  de  Caravage  ;  no  142,  repré- 
sentant PAi/ippe  /F,  déjà  sur  l'âge;  145 
C.  L. ,  une FotUaine à  Aranjueik^  tableau 
plein  de  couleur  locale  et  d'une  grande  vé- 
rité; les  n^»  101,  102,  118,  119,  128, 
152,  145;  exammez  attentivement  le  no 
i  55,  C .  N. ,  /<»  Meninas  ou  la  Theologia  : 
Luca  Giordano  appelait  ce  tableau  V évan- 
gile de  Vart.  Cette  belle  toile  représente 
la  triste  Infanta  Margarita.  Le  no  1 50 , 
Philippe  IV]  177,  CL. C.  N.,leCond« 
duque  de  Olivares^  à  cheval;  155  toiles 
pleines  de  naturel. 

Dans  le  salon  ii  gauche ,  no  193,  C.  L. 
C  N.,  la  Forge  de  Vulcain;  198,  Yln- 
fanta  Maria ^  en  costume  de  cour;  no 
200,  C  L.,  Philippe  IV  en  habit  de 
chasse  ;  209 ,  une  vieille  Dame ,  portrait 
plein  de  vigueur;  230,  C  L.  C  N.,  Phi- 
lippe III,  à  cheval,  prodige  de  l'art;  245, 
C.  N.,  un  vieillard  appelé  MaeniiH);  no 
254,  C.  N.,  Esope;  255,CN., unA'am 


assis  ;  n»  267,  un  Pretendiente ,  tlUtade 
admirable;  270,  C.  L.,  le  j^tune  prince 
BaUhaiar,  âgé  de  6  ans  ,  avet  son  chien 
et  son  fusil;  no  279,  CN.,  porttaît  ad- 
mirable d'un  Nain,  grandeur  naturelle  ;  no 
284.  C  N.,  el  Nino  de  Vallecas,  mer- 
veilleuse  composition  ;  no  291,  C  N.,  et 
Bobo  de  Coria ,  composition  spirituelle  ; 
no  293,  la  Surprise  d'Io  ;  n*  299,  C.  L. 
C  N.,  Philippe  IV,  à  cheval,  toile  ad- 
mirable; no  303,  C  N. ,  la  Reine  Isa-' 
belle  ^  montée  sur  un  superbe  coDrsier 
blanc,  accompagnée  de  plusieurs  autres 
dames;  no  319,  C  L.,  la  Reddition  de 
Breda,  ou  las  lansfis^  un  des  che6s*d'œa- 
vre  de  ce  grand  peintre;  no  552 ,  C.  L. 
C  N.,  don  Ballhasar  à  cheval;  no  3^. 
C.N.,  las  Filanderas  (les  Pileuses).  — 
Dans  une  autre  salle,  no62,  C.  L.,  le 
Couronnement  de  la  Vierge,  faible  ;  n* 
63,  le  dieu  Mars;  no  167,  CL.,  uoe 
Adoration  des  Mages;  Jacob  et  ses  Bn^ 
fants. 

De  Murillo,  no 43  ,  C.  L.,  une  Sainte 
Famille;  no  46.  C  L.,  VEnfant  Jésus; 
no  52,  Conversion  de  saint  Paul  ;  no  54, 
la  Porciuncula  ;  no  56,  C  L.,  V Annon- 
ciation :  la  joue  de  la  Vierge  a  été  restau- 
rée ;  no  65  ,  la  Conception ,  une  de  ces 
suaves  scènes  que  Murillo  seul  pouvait 
peindre  ;  no  82 ,  CL.,  une  Madeleine , 
grandeur  naturelle  ;  no  1 74 ,  saint  Fran- 
çois de  PatUe,  avec  une  tête  et  une  barbe 
Diagnifiques  ;  no  182,  la  Mort  de  saint 
André,  œuvre  magnifique;  no  189,  C.  L., 
Santiago,  tête  vulgaire;  no  191,  C.  L. 
C  N. ,  V Adoration  des  bergers,  chef> 
d'œuvre  de  dessin  et  de  coloris  ;  no  302 , 
C  L.,  le  Sauveur  enfant  et  saint  Jean, 
peinture  riche  et  délicieuse;  ifi  208,  C. 
L.,  Rébecca  au  puits  :  les  femmes  ont 
quelque  chose  de  flamand  ;  no»  211 .  2,  6, 
7  ,  la  parabole  de  l'Enfant  prodigue, 
très  belle  composition  ;  no  il  9 ,  Concep- 
tion, riche  ;  220 ,  saint  Augustin  et  la 
Vierge;  no  229,  une  autre  Conception: 
c'est  l'innocence  elle-même  ;  no  310,  C. 
L.,  sainte  Anne  enseignant  la  Vierge; 
00  315,  C.  N.,  la  Vision  de  saint  Ber- 
nard :  la  tête  du  saint  est  belle  e.t  pleine 
d'expression;  no  326,  C.  N.,  le  Mirade 
de  la  Vierge  donnant  la  casuella  (chasu- 


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BOUTE  493.  —  DE  PABIS  A  MADRID. 


717 


ble),  è  saint  ïldefpnse-  —  Dans  une  autre 
salle,  n»  425.  fa  Vierge  au  Rosaire. 

Juan  Jiwoès,  le  Raphaël  espagnol  :  n© 
75,  K^i/e  de  sainte  Elisabeth  à  la 
Vief^ej  style  italien  ;  no  75 ,  la  Mort  de 
gçnta  Inès ,  style  de  Jules  Romain  ;  no 
150,  le  Sauveur  tenant  la  coupe  et  Veau  ; 
xfi  158,  même  sujet;  no  165,  le  Christ 
portant  sa  croix^  beau  morceau;  no  169, 
portrait  de  Luis  de  Castelvi;  no»  196  , 
7,  9,  ei  556,  7.  C.  L.,  sujets  tirés  de  la 
vie  ie  saint  Etienne;  no  225,  la  Cène  : 
1»  tête  du  Christ  est  très  belle  ;  no  259 , 
le  Sauveur  au  Jardin  des  Oliviers;  no 
268,  Descente  de  croix,  une  des  meil- 
leures toiles  de  ce  maître. 

José  Ribera ,  dit  le  Spagnoletto  :  no  42, 
C.  L.,  le  Martyre  de  saint  Barthélémy 
dont  la  vue  fait  frissonner  ;  no  44,  la 
Vierge;  no  55,  un  saint  Barthélemi;  no 
72,  C.  N.,  YErmite  saint  Paul,  copie  du 
tableau  de  la  cathédrale  de  Grenade;  no 
116,  C.  L.,  V Echelle  de  Jacoh,  grande 
et  bellecomposition  ;  no  121,  Prométhée  ; 
no  125,  le  Martyre  de  saint  Sébastien; 
no  204,  C.  L.,  la  Trinité,  dans  le  genre 
àe  Caravage;  no  245,  C.  N.,  la  Made- 
leine; plusieurs  apôtres;  no  285,  un 
saint  Barthélemi. 

Dans  d'autres  salles,  no  415,  saint  Jé- 
rôme ;  no  419 ,  portrait  d'un  Sculpteur 
aveugle;  no 475,  saint  Jérôme;  no  480, 
saint  Joseph  et  l'Enfant  Sauveur;  no 
484 ,  Ixion  sur  la  roue;  no  542 ,  un 
Christ  mort;  no  545,  CL.,  Deux  fem 
mes  gladiateurs. 

Les  deux  salles  suivantes  renferment  les 
œuvres  des  autres  maîtres  espagnols.  Nous 
y  distinguons  :  no 40,  G.  L., saint  Pierre 
apparaissant  à  saint  Pierre  Nolaseo , 
par  Francisco  Zurbaran  ;  no  47,  Portrait 
de  Murillo,  par  Àlonso  Miguel  de  Tobar  ; 
no  48,  saint  Jérôme ,  par  Mateo  Gereo  ; 
no  57,  G.  L  ,  une  Assomption,  du  même; 
«0»  45  et  49,  une  Vierge  et  le  Sauveur, 
par  Luis  de  Morales  ;  no  61,  G.  L.,  des 
Enfants  jouant,  de  Pedro  Nanez  de  Vil- 
lavicencio;  no  67,  G.  L  ,  \e  Baptême  du 
Christ ,  par  Vicenle  Carducci  ;|  no  69  , 
des  Fleurs,  par  Juan  de  Arellano;  no  79, 
C.  L.,  Vue  de  Saragosse,  par  Juan  Bau- 
tistadelMazo;  n»  85,   Portrait  de  la 


femme  de  Philippe  IV ,  par  Juan  Ca- 
reno  de  Miranda;  no  88,  G.  L.,  saint 
Jean  à  Pathmos  ,  par  Alonso  Gano  ;  n* 
90,  du  même,  un  Roi  Golh;  no95, 
Mo'ise  frappant  le  rocher ,  par  Juan  de 
Las  Roelas  ;  no  96,  G.  L.,  VAdoration 
des  Bergers,  par  Pedro  Orrentc  ;  no  100, 
un  Christ  mort,  par  Francisco  de  Ribalta  ; 
n«  108,  Vision  d'Eiechiel,  par  Francisco 
Gollantes  ;  no  124,  une  grosse  Femme , 
par  Gareno  ;  no  154,  la  Vocation  de  saint 
Mathieu,  par  Juan  de  Pareja;  no  146, 
saint  Bernard ,  par  Antonio  Palomioo; 
no  151 ,  C.  L. ,  le  Siège  de  Cadix ,  par 
Eugénie  Gaxes;  no  152,  G.  L.,  Portrait 
de  don  Carlos ,  fils  de  Philippe  H ,  par 
Alonso  Sanchez  Goello;  no  155,  Portrait 
de  Marie  de  Portugal ,  première  femme 
de  Philippe  II ,  par  Juan  Pantoja  de  la 
Gruz;  no  154,  Portrait  d'Isabelle,  fille 
favorite  de  Philippe  II,  par  Goello;  n»  157, 
la  Ftcr^c  et  V Enfant ,  par  Morales  ;  n» 
166,  G.  L.  G.  N. ,  un  Christ  mort,  par 
A.  Gano;  no  170,  une  Vierge  et  des 
saints,  par  Blas  de)  Pardo ;  no  175,  la 
Naissance  de  la  Vierge ,  et  1 81 ,  la  Nais- 
sance  du  Christ,  tous  deux  par  Pantoja  ; 
no  188,  un  Coucher  de  soleil,  par  Mazo. 
Salon  il  gauche  :  no  206 ,  Portrait 
d'Antonio  Perei,  ministre  de  Philippe  IL 
par  Goello;  no  221,  une  Madeleine ,  par 
Jacinto  Geronimo  de  Espinosa  ;  no  222 , 
Marguerite ,  femme  de  PhiHppe  III ,  par 
Pantoja;  no  226,  C.  L.,  la  DivinaPas- 
tora,  par  Tobar;  no 227,  Saint  Jérôme, 
par  Gano;  n©  277 ,  Philippe  II âgé,  ^ 
Pantoja;  no  285,  G.  N.,  Santa  Casilda, 
par  Zurbaran  ;  no  iSl,  saint  Jérôme,  par 
Antonio  Pereda;  n©  290,  Charles  V,  dgé 
de  40  ans,  couvert  d'une  armure,  par  Pan- 
toja ;  no  297  ,  Combat  naval ,  par  Juao 
de  Toledo;  no  505,  Vue  de  Campilla^ 
proche l'Escurial ;  n©  507,  G.  L„la Vierge 
et  le  Christ  mort,  par  Gano  ;  no  514,  G. 
L.,  le  Baptême  du  Christ,  par  Juan  Fer- 
nandez  Navarrete;  ses  plus  beaux  ouvrages 
sont  dans  la  chapelle  doKEscurial;  no  517, 
le  Christ  dormant^  avec  une  draperie  d'uQ 
bel  effet,  par  Zurbaran. 

Dans  la  Bajada  :  no  557,  Portrait  de 
Charles  II,  parGarreno;no562,  Charles 
IV,  allégorie  par  Lopez  ;  no  568,  Charlu 


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BOUTE  493.  —  DE  PABIS  A  MadBID. 


V  et  Philippe  11^  par  Pcreda  ;  n*»  373 , 
un  Christ  mort ,  par  Domenico  Teotocu- 
puli. 

Las  escudos  varias^  collection  de  difTé 
rentes  écoles,  contiennent  de  belles  choses 
provenant  de  TEscurial  ;  la  galerie  cen- 
trale est  divisée  entre  les  maîtres  espagnols 
modenies,  les  vieux  maîtres  italiens,  alle- 
mands et  français  ;  nous  ne  cilonms  i\\\v. 
les  plus  notables;  Uaphael (1485-1 520), 
no  725,  G.  L.,  une  5otn<eFamf7(c,rïdje 
('•omposition  uial  restaurée  à  Paris;  n» 
726,  E.  G.  N.,  la  céKbro  Perlo\  n© 
741 ,  E.  G.  N.,  Tobic  et  le  Poisson,  la 
Virgen  del  Pe%  ;  n©  784,  le  Christ  p(*r- 
tant  la  Croix,  ou  el  Pasmo  de  Stcilia  , 
toile  restaurée  ;  n»  794 ,  E.,  une  sainte 
Famille ,  appelée  de  la  Rosa  ;  no  8.14- , 
E.,  Sainte  Elisabeth  visHunlla  Vienjc, 
composition  trùs  simple ,  avec  un  licau 
paysage;  n®  901,  p»rtrail  de  Bortolo; 
no  905,  G.  L.  portrait  du  cardinal  Jules 
de  Médicis  ;  no  909,  Portrait  d'Agos- 
tino  Beaiono. 

DeCiovaiiiti  Oellini,  de  Venise  (1426- 
1516),  no  605,  la  Vierge  et  VEnfanl  ; 
414 ,  Jésuis  donnant  lés  clefs  à  saint 
Pierre;  la  Vierge  avec  des  saints, 
riche  coPïposiiiini  de  Gioi-giunc  ;  no  780 , 
David  tuant  Goliath. 

De  Titien  (Tiziaiio-Vecolli,  dcGadorc) 
(1477-1576);  no  43,  toiles  (\npablos  d.- 
former  elles  hcules  un  musée  ;  les  i»o»  421 , 
E,M  Vierge;  428,  E.,  le  Christ  au  jar- 
din, très  endommagé  ;  437,  E.,  saint  Jé- 
rôme; 405,  E.,  la  Vierge,  \mc  Mater 
doiorosa;  492,  Saint  Jérôme;  680, 
Portrait;  682,  aoti-o  Portrait;  68:i, 
G.  L.,  Charles  V  àclieval;  avant  d'avoir 
été  restauré,  ce  tableau  éb't  la  plus  belh 
peinture  oquesti-o  duniondc;  605,  portrail 
du  Titien;  724 .  un  Portrait;  728.  G. 
L.,  Diane  etActéon  ;  729, G.  L.,  Diane 
et  Calisto;  deux  esfiuisf>w  ihannanles 
que  le  Titien  fit  h  lïtgo  de  84  an-»  ;  740, 
un  Portrait  ;  752,  E.,  la  alcbre  Gloria, 
ou  l'apothéose  de  Gharles  V  el  de  Philippe 
11;  no  756,  la  Punition  deSiKijplw,  ;  765, 
G.  L.,  Charles  V  avec  son  rlUen  favori; 
769,  G.  L.,  PAi/ippeJJ,  jeune  et  couvert 
d'une  armure;  775,  E.,  Sainte  Margue- 
rite, très  beau ,  mais  mal  retouché;  776, 


G.  L.,Salomé  avec  U  tête  de  Jean-Bm- 

liste  :  on  dit  que  cette  lèic  délicieuse  est 
le  portrait  do  la  fille  du  Titien-,  787,  Pro- 
methée ,  peint  pour  la  reine  Matie  d'An- 
i(lctenic;  801,  G.  L.,  Vénus  et  Aâonis ; 
805,  E.,  b  Foi  catholique  réclamant  li 
imilection  de  l'Espagne;  812,  Adùmel 
Eve  ;  81 3 ,  un  Christ  datis  le  sépulcre: 
852,  G.  L.,  Offrande  à  la  fécondiU, 
gronpe  admirable  d'enfonls,  mais  gâté  par 
les  ]*estauraleui-s;  854,  la  rte^oire  delé^ 
imnte  ,  ptintc  par  le  Titien  à  l'âge  d«  91 
nns;  864,  G.  L.,  Ariane  dans  Vile  de 
Naxos ,  une  dos  pliib  belles  peintures  du 
I  iQ.ulo  a\iuil  sa  l'Instauration;  868,  un 
RepifS  en  Egyjfle,  paysage  ^superbe  ;  878, 
G.  L.,  \xn'\n\d  iV Isabelle,  femme  de 
CiinHcsV;  882,  Adoration  des  Rois; 
915,  portrait  ntagiiifique;  926,  portnit 
d'Alphonse,  dur  de  Ferrare. 

De  Jac^tbo  Robnsti  il  Tintorctto,  de 
Venise  (1512-1504)  :  no  490,  E..  une 
Madeleine  pi-esipic  nue;  602,  Minerve^ 
illogoric  ;  6t)7,  im  portrait,  genre  du  Ti- 
Mon;  626,  628,  645,  beaux  portraits; 
672,  Judith  et  Uolopherne;  679,  le 
Doge  assis  don"i  nu  saloii  maj^nifique  :  ce 
tableau  loii^iomps  nitribné  h  Tintoretto  est 
sMiis  ilontc  do  Pietio  Malombra ,  de  Ve- 
imo  (1556-101 8);  no  704,1a  Gloria: 
rosrpiisse  ot-i{,'liiale  de  ce  tableau  est  dans 
leititbis  (les  (i<*i;es,  ^  Vonise;  850,  saini 
Jérôme  ;  859  ,  la  Atort  d*Holopheme  ; 
904,  mi  Cardinal,  très  beau;  913,  un 
Sénateur  vénitien;  919,  portrait  de  5ê- 
bastien  Veniero, 

De  Paul  Vcronèse  (1528-1588)  :  no 
453,  E.,  les  A'occa  de  Cana  ;  497 ,  E., 
le  Christ  à  la  Colonne  ;  625,  £.,  le  ChriU 
et  le  centurion ,  bulle  toile  ;  661 ,  Ré- 
beccfi  à  la  fontaine;  691 ,  Moise  sauvé 
r/e^  eaiu:,  composition  charmante;  710, 
Naissance  d'un  prince,  allégorie;  764, 
iiortrait  de  femfne  ;  703,  dito  ;  825,  E. , 
le  Christ  et  le  centurion,  beau  ;  843,  G. 
L.,  Vénus  et  Adonis,  tai)leau  Irùsbeaa 
et  d'un  grand  effet  ;  876 ,  la  Vertu  et  le 
Vice,  allégorie;  896,  Caïnet  safamUÛ^ 
coniiMisition niaguifiquo;  897,  E.,  unJfar- 
tyre  de  San  Gines;  898,  G.  L.,  Su- 
%anne  et  les  vieiUards,  belle  toile  ;  899, 
le  Christ  disputant  avec  les  docteurs. 


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BOUTF  4^3.  —  DE  PARIS  A  MADBID. 


719 


Des  Basssno  :  p'^^^^  i  Orphée  et  des 
Animaux,  wr  Leandro;  620,  le  Mau- 
vais riche  ^  LoMre,  de  Jacobo  ;  652 , 
E.,  le  çviangeur  d'argent  au  temple; 
673.  Adam  et  Eve ,  par  Jacobo  ;  675 , 
la^ène,  parFrancesco;  701,  Chaudron- 
Mers  il  Vouvrage,  par  Leandro  ;  730,  Ja- 
cob voyageant ,  par  Francesco  ;  8i1 , 
par  Jacofro,  sou  portrait  ;  877,  le  Paradis, 
parFrancfôCo;  880,  la  Forge  de  Vul- 
cain,  helle  toile  par  Leandro  ;  940,  Ve- 
niscy  ïeDoges'embarquantf  parle  mCirtc, 

Dans  E»euelas  varias  :  JV>  i07 ,  ]»nr 
Aubens,  le  Souper  à  EmmaOs  ;  409 ,  lo 
Mariage  de  la  Vierge ,  un  des  prcmins 
ouvrages  de  ce  maUvc ;  422,  E.,  udc  Con- 
cepHoUf  du  niêiTio,  mais  iiiféiieiirc  nn  n» 
229  de  Mnrillo;  439,  E.,  un  Christ  mort, 
par  Rnbcns;  475,  E.,  une  Madeleine, 
par  Luis  de  Carbajal ,  dont  les  laeilleuro^ 
peintures  sont  a  rEscnrlM  ;  496,  E.,  le 
Christ  couronné  d* épines,  jwrVnn  Dyck; 
515,  un  Paysage,  parl^nc^cinli-inrto,  doni 
Murillofaitl  élo^'O  ;  526  cl  532,  paysugrs, 
du  même  ;  550 ,  Istiltelle ,  3«  Onimi»  de 
Philippe  II,  par  Sanclx»  Oocllo  ;  551 ,  San 
Bermenegildo ,  par  F.  Ilonera cl  Mjiz*» ; 
533,  portrait  de  donn  Jwina ,  ])nr  Pou- 
toja;  543,  une  Madeleine,  pm*  Ant  nin 
Autolincz  ;  349,  Charles  V,  pai*  Panlojn 

Galerie  italienne  :  ici  les  nmllrcs,  h  s 
écoles  et  les  sujets  sont  con  Tondus;  tout 
est  beau.  N»  603,  C.  L.,Sfnnt  Pierre  en 
prison  par  le  Cucriîbin;  G09,  Sun  Ca- 
yeiano,  enfant,  offert  à  le  Vierge ,  pnr 
Vaccaro;  611  ,  Sumson  détruisfut  le:i 
Philistins,  parProcaccini  ;  612,  Pf«/6'rr(^c 
par  G.  Poussin;  le  saint  Jérôme  osl  do 
Nicolas;  630,  saint  Jérômeviititépnr  les 
anges,  par  le  Dominiqnin  ;  633 ,  porli-nil 
d'une  dame,  par  Cristnfano  Allori  ;  654 , 
saint  Sébastien,  pnr  Guidii  Rcni  ;  656  , 
Cléoputre,  du  niCme;  637,  C.  L.,  la 
Naissance  du  Sauveur,  par  Fiori  BaroC' 
cio  ;  644,  Isaac  et  R^cca,  par  Salva- 
tor  Rosa;  647,  le  Génie  de  la  peinture, 
par  Gucrcino  ;  648 ,  le  Sacrifice  d  Abra- 
ham, par  Salvator  Rosa  ;  653 ,  Paysage 
et  Animaux,  par  Poussin  ;  660,  CL., 
Vénus  à  sa  toilette,  par  F.  Albano  ;  664, 
C.  L.,  par  A.-V.  dei  Sarto,  le  portrait  de 
sa  femme,  Lucre%ia  Fede,  chef-d*œuvre, 


mal  restauré  en  1833;  671,  ]e  Jugement 
de  Paris,  par  Albano;  670,  \me Concep- 
tion, parG.-B.  Tiepolo;  681,  C.  L.,  la 
Vierge  et  des  saints,  par  A.  del  Sarto  ; 
683  ,  Paysage  ,  par  G.  Poussin  ;  689  , 
Jésus  portant  sa  croix,  par  Sebastien  del 
Piombo,  petit  tableau  peint  snr  ardoise , 
malheureusement  retoucbc;  695  ,  portrait 
d'une  dame  ,  par  Paris  Bordone  ;  705 , 
saint  François  contemplant  une  vision 
céleste,  par  Augustin  Canuche  ;  706,  le 
Sacrifice  d'Abraham,  par  le  Bominiquin; 
721 ,  le  Christ  au  pilier ,  par  Michel- 
An^c;  745,  C.  L.,  vue  dans  In  baie  de 
Salerne,  par  Salvator  Rusa  ;  751,  E.,  la 
Vierge  sur  un  trône,  par  le  Guide,  pein- 
Inre  magnifujuc  ;  759,  E.,  Jésus  dans  les 
limbes,  par  Sebastien  del  Piombo,  grande 
eX  Hiblimc  conception;  772,  C.  L., 
nnc  Sainte  Famille,  par  A.  del  Sarto  ; 
778,  E.,  um  Sainte  Famille  ,  par  L.  de 
Vinci ,  mais  (|ue  plusieurs  artistes  attri- 
bocnl  à  Li'ini;  779,E.,/éw»por/ûn^aa 
croix,  gi-aiulc  composition  de  S.  del 
Pioinbo  ;  786  ,  une  Adoration  des  Ber- 
gers,p^ri.  Paluia;  788,  E.,\c Repos  en 
^QW^^  »  Pî'r  A.  del  Sorlo  ;  789 ,  une 
Suinte  Famille,  par  Jocobo  Caru<M;i; 
790,  la  Décollation  de  suint  JeatirBma- 
liste,  pnr  (lal>ailci'u  Maxime  ;  809,  E., 
Jésus  et  Mûrie-Madeleine ,  par  Antonio 
AUogri  Corrcggio  :  on  doute  que  ce  tableau 
soit  de  ce  grand-maîtic  ;  817  ,  nn  Cruci- 
fiement, par  Baroccio;  857,  le  Sacrifice 
d* Abraham,  par  A.  del  Sarto ,  curieux 
co.nnio  répétition  du  tablenu  envoyé  à 
Français  1«>' par  l'artiste  ;  847,  une  Made- 
leine, par  le  Cncrcbin  ;  855 ,  une  Mode- 
leine,  par  le  Guitic  ;  861 ,  nn  joueur  de 
violon,  par  Bronzino;  871  ,  une  Sainte 
Famille ,  par  A.  del  Sartu;  879,  C.  L., 
une  Sainte  Famille ,  par  le  Parmesan  ; 
885,  E.,  une  Assomption  de  la  Vierge, 
par  An.  CaiTaclie  ;  894 ,  Smanne  et  les 
Vieillards ,  par  le  Gucrcbin  ;  91 7 ,  par 
L.  de  Vinci,  toile  retouchée;  920  et  916, 
tableaux  snperl>es,  par  G.  Poussin. 

Ecoles  allemande ,  française  et  flamande 
réunies  dans  un  salon  circulaire.  N»  942 , 
G.  L.,  Ruines  à  Rome  avec  le  Cotisée, 
par  Gl.  Lorrain,  les  figures  sont  de  Philipo 
Laura  ;  le  n»  945,  deN.  Poussm  ;  947,  G. 


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T20 


BOUTE  493.  —  DB  PABI9  A  madBID. 


i.  M  un  Coucher  de  Soleil,  par  Claude  Lor- 
rain ;  les  figures,  excepté  le  berger,  sont 
par  Courtois;  848,  Bacchus  et  des  Nym- 
phes, par  N.  Poussin  ;  le  no  967,  VHos- 
lie  miraculeuse  à  Bolsena ,  peinture  al- 
lemande ;  971 ,  une  Noce  de  Village ,  par 
Watteau;  972,  Portrait  d'Albert  Diir- 
rer,  peint  par  lui-môme  à  Tàge  de  26  ans; 
975,  C.  L.,  un  Coucher  de  Soleil,  par 
G.  Lorrain ,  la  figure  est  par  Francisco  du 
Gubbio;  982 ,  C.  L.,  David  et  Goliath , 
par  N.  Poussin  ;  983 ,  une  Bacchanale , 
du  même;  988,  un  Paysage  avec  une 
cascade ,  par  C.  Vemet  ;  989 ,  le  Jfon(- 
Parnasse,  par  N.  Poussin;  991,  Jolie 
scène  à  St-Cloud,  par  Watteau;  992, 
un  beau  portrait ,  par  Â.  DUrer  ;  les  n<» 
1004, 1005,  1025  et  1026  petits  J.  van 
Ostade;  1006,  1020,  deux  scènes  de 
chasse  trèscurieuses,psTLuc9S  Cranach, 
représentant  Télecteur  Jean  de  Saxe  don- 
nant une  fête  è  Charles  V,  qu'on  reconnaît 
à  sa  toison  d'or;  1009,  une  Allégorie  mu- 
sicale, par  A.  DUrer;  1015  et  1014 ,  par 
N.  Poussin;  101 7,  une  Allégorie,  et  1019, 
une  Ste  FamilU^Vous  deux  attribués  èA. 
DUrer;  1023,  Santa  Cecilia;  et  1024, 
Rome  ancienne,  tous  deux  par  N.  Pous 
sin;  1033 ,  Ruines  et  Tentation  de  St 
Antoine,  par  C.  Lorrain;  1040,  Diane, 
par  N.  Poussin  ;  1042 ,  par  Quintin  Matr- 
sys ,  un  Chirurgien  de  Village  ;  1044 , 
1045  et  1047,  trois  bons  ouvrages  de 
Vemet  ;  1049,  Scène  du  matin  avec  une 
Madeleine,  par  C.  Lorrain;  1050,  Jfé- 
Uagre  chassant,  par  N.  Poussin;  1051  , 
Silène,  dito;  1062,  une  très  belle  Sainte- 
FamiUe,  attribuée  à  Lucas  de  Leyde; 
1067  et  1070 ,  N .  Poussin  ;  1069,  Adam 
et  Eve,  par  A  DUrer;  1080 ,  splendide 
Coucher  de  Soleil  en  Italie ,  par  C.  Lor- 
rain ;  les  figures  de  Tobie  et  de  l'ange  sont 
par  Courtois  ;  1081 ,  C.  L. ,  un  superbe  Le- 
ver de  Soleil  sur  la  mer,  par  C.  Lor- 
rain ;  les  groupes  sont  de  Courtois  ;  1082, 
C.  L.,  une  Scène  du  malin ,  du  même, les 
figures  sont  de  P.  Laura  :  1086,  CL., 
Paysage  avec  un  gué,  dite,  les  figures 
par  P.  Laura. 

Galeru  de  Paso  :  n»  1088 ,  Her- 
cule, par  Lucas  Giordano  ;  1090,  Persée-, 
1094 ,  une  Suzanne  ;  1096,  le  Repentir 


de  St  Pierre  \  109» ,  Rinamiet  Armi- 
dû;  1100,  Erminia  cherchant  un  refu- 
ge parmi  les  bergers;  1124,  Taneredi 
et  Clorinda;  11:!8,  Jacob  luitnnt  avec 
VAnge  ;  1 1 38,  Turnus  vaincu  par  Enée; 
1 168,  le  Christ  portant  sa  croix  ;  1 115* 
Andromède;  1186 ,  Flore,  tous  grands 
ouvrages  du  même  mattre. 

Dans  la  Sala  del  descanao ,  salle  où  se 
repose  la  famille  royale,  se  trouve  une  pein- 
ture représentant  le  débarquement  de  Fer- 
dinand VII  à  Puerto  de  Santa-Maria .  par 
Aparicio,  très  médiocre.  On  vend  à  la 
porte  du  musée  une  notice  particulier 
pouifce  barbouillage. — Dans  la  salle  à  gau- 
che, n»  1199  et  1205,  Portrait  de 
l'archiduc  Albert  et  de  sa  femme  Isa- 
belle ,  par  Rubens  ;  les  paysages  sont  at- 
tribués à  J.  Breugbel;  1210,  Fête  rvalf. 
que,  par  D.  Ténieis;  1215,  Saturne  dé- 
vorant ses  propres  enfants ,  par  Robens; 
1216,  le  Combat  des  Lapithes ,  du  mê- 
me ;  1217,  une  grande  Chasse  ou  sast- 
glier;  1220,  une  Ste  -  Famille  ocee  Si 
George ,  par  Rubens ,  très  belle  ;  1229 , 
CL.,  V  Enlèvement  de  ProterpinCf  da 
même  ;  1230  et  1247,  Groupe  de  chiens, 
par  Snyders;  1333,  Portrait  du  peintre 
Richard,  par  Van  Dyck;  1241,  sapeit» 
portrait  de  Catherine,  femme  de  Jean 
III  de  Portugal,  par  A.  Moro;  1242,  por- 
trait  d*uneardinal,  par  Van  Dyck  ;  1245; 
CL.,  portrait  de  la  comtesse  d'Oxfords 
du  même;  1251,  CL.,  Motse  arrêtant 
la  peste  en  élevant  le  serpent  d^airain^ 
par  Rubens;  1258,  portrait  de  dona 
Juana  d'Autriche,  par  A.  Moro;  1269 
et  1270,  Sujet  pastoral  et  fête  Chan^ 
pitre,  par  D.  Teniers;  1272  et  1275 , 
portraits  de  Henri  de  Nassau  et  de  a 
remme  Amélie,  par  Van  Dyck;  1271,  par 
Van  Dyck:  cet  artiste  montre  une  galerie 
de  peinture  à  l'archiduc  Albert;  1282,  C. 
L.,  Charles  /«<*  à  cheval  avec  son  ar^ 
mure,  dilo;  1285  et  1288,  deux  jolis  ta- 
bleaux représentant  du  gibier,  par  Sny- 
ders; 1292,  C  L.,  V Adoration  des  Mm- 
ges,  par  Rubens,  où  se  trouve  son  por- 
trait; 1294,  la  Gratiosa  fregatrU%f  par 
D.  Téniers ,  un  des  plus  beaux  ouvrages, 
sans  contredit ,  de  cet  artiste  ;  1296,  mie 
Tentation  de  St  Antoine,  (tito;  1305  et 

Digitizedby  VjOOQIC  ^ 


RODTB   493.  —  DE  PARIS  A  MADRID. 


721 


1355,  deux  Intérieurs  d'égliêes,  pw  P. 
Nee&;  1508 ,  beau  portrait  (l*uo<^  dame  en 
noir,  parT .  Porbus;  1 51  4,V«û  Dyck,  por- 
trait de  femme  ;  1320,  C  L-,  Mercure 
et  Argus,  par  Rubefls;1328  et  1329,  des 
Singes  artistes,  parD.  TéDiers;1350,de 
Rembrandt,  Artémisewr  le  point  d'ava- 
ler les  cendres  de  son  mari;  1556,  un 
chasseur  à  cheval  se  rafraîchissant  à  une 
aubeife ,  par  Wouvermans ,  beau  ;  1358, 
CL.,  Minerve  et  Cadmus^  par  Rubens; 
1559,  Grande  Fête  rustique,  où  se  trou- 
vent Tarchiduc  Mbertetsa  femme ,  par  J. 
Breughei;  1544,  Coucher  de  holeil  au 
milieu  des  rochers ,  par  J.  Both  ;  1545, 
portrait  àe  Marie  de  Médicis,  par  Ru- 
bens ;  1 550,  portrait  équestre  de  Ferdi- 
nand d'Autriche^  par  Rubens;  1551,  le 
Paeeage  de  la  montagne ,  par  Both; 
1558,  portrait  d'une  princesse  en  cos- 
tume noir,  par  Rubens;  1561,  Figures 
allégoriques  d'arts  et  de  sciences,  par 
Breugbel;  1375,  un  groupe  de  danseurs ^ 
par  Rubens ,  peinture  belle  et  agréable  ; 
1574  et  1375,  deux  intérieurs  d'églises, 
par  P.  Neefs  :  les  figures  sont  de  Franck; 
1S76,  portrait  de  dona  Maria  ,  infante 
de  Portugal,  par  A.  Moro;  1577,  Scène 
de  chasâQ  avec  des  femmes  et  des  hommes 
à  cheval,  par  Wouvermans,  toile  délicieu- 
se ;  1578,  un  Snyders;  1580,  une  danse 
rustique,  parTéniers;  1582,  un  beau 
portrait  de  femme,  par  À.  Moro. 

Dans  la  salle  k droite,  n<»  1592,  portrait 
fl'un  chevalier  armé,  avec  une  écharpe 
rouge,  par  Van  Dyck;  1595,  un  Musi- 
cien ,  du  même;  1594,  un  cavalier  vêtu 
de  satin  uoir,  du  même;  1401,  par  Van 
E>«k,  Henri  )f^er/ts  s'agenouillant  dans  sa 
cellUt^,  peinture  de  la  vieille  école ,  très- 
curieusi;:  1405,  un  lion  dans  un  filet, 
par  Snyderï.;  1407,  par  Van  Dyck,  son 
portrait  et  cei»  du  comte  de  Bristol;  1410 
par  J.  Ruisdaël ,  Pe/i(e  scène  dans  un 
bois;  li18  et  141&,  deux  peiiU  Inté- 
rieurs d'églises,  par  P.  Neets;  1422  et 
1425,  deux  grands  Paysage^,  au  moment 
du  marché ,  par  J.  Breughei  ;  1 4<25  et  la 
série  des  onze  petits  tableaux  de  Téniera , 
sujets  tirés  du  Tasse;  1440,  Bois  avec 
unlac  et  un  6ac, par  Ruysdaël;  1443,  St 
Georges  délivrant  la  jeûne  fille  du  dra- 


gon, par  Rubens;  1445  et  1444,  deux 
grandes  fêtes  rustiques,  par  J.  Breughei; 
1446,  portrait  de  la  reine  Marie  d'An- 
gleterre, par  A.  Moro,  gravé  par  Vasquez, 
G.  N.;  1447,  portrait  de  Liberti,  orga- 
niste à  Anvers,  par  Van  Dyck;  1448,  une 
fêle  rustique,  par  Téniers;  1449,  Ulysse 
découvrant  Achille ,  par  Rubens  ;  1451 , 
C.  L.,  Tentation  de  St  Antoine,  par  D. 
Téniers;  1457,  Scène  de  Montagne  et  de 
Bois,  par  Bolh;  14C1,  Jérémie  dans  sa 
caverne,  par  Rubens;  1463,  un  Groupe 
passant  une  rivière  ^  par  T.  Wouver- 
mans; 1465,  Si/ène,  par  Rubens  ;  1467, 
un  Repos  après  une  chasse,  par  T.  Wou- 
vermans, belle  toile  ;  1 470,  C.  L. ,  un  Pay- 
sage avec  des  ermites,  par  Both  ;  1474, 
Cérès  et  Pan ,  grand  sujet  par  Rubens  et 
Snyders;  1487,  des  dames  jardinant , 
par  J.  Breughei  ;  1488,  des  Ermites,  sur 
une  grande  dimension ,  par  D.  Téniers; 
1 501 ,  des  Bohémiennes  disant  la  bonne 
aventure  à  un  vieillard,  par  D.  Téniers; 
1507,  Mercure,  par  Rubens,  ainsi  que 
les  séries  des  apôtres,  depuis  les  n<»  1509 
jusqu'à  1 51 4 ,  et  depuis  1 551  jusqu'à  1 556, 
peu  remarquables;  1615,  CL.,  portrait 
de  Thomas  More,  par  Rubens;  1528, 
Atalante  et  Méléagre,  àiio',  1546,  C.  L., 
une  Pieta ,  par  Van  Dyck;  1551 ,  G.  Met- 
zu:  i5bQ,Archimède,  parRubens;  1573, 
Départ  de  l'auberge,  par  P.  Wouver- 
mans,  très  beau;  1575,  C.  L.,  Rodol- 
phe de  Hapsbourg  place  sur  son  ctieval 
un  prêtre  qui  va  porter  les  sacrements,  par 
Rubens;  1576,  G.  L.,  des  Galants  et 
leurs  maîtresses,  chef-d'œuvre;  1578, 
un  Vulcain,  du  même;  1587,  Ganymè- 
de ,  du  même  ;  1588,  V Enlèvement  d'Eu- 
rope ,  copié  de  celui  du  Titien ,  par  Ru- 
bens ,  et  destiné  à  Gharles  I*»*,  d'Angleter- 
re, mais  qui  ne  peut  se  comparer  à  l'œu- 
vre de  l'artiste  italien  ;  i«9i,  des  Volail- 
les se  querellant,  par  Snydeit-  ^598 ,  la 
Mort  de  la  Vierge,  par  Goxcis,  ««itlean 
apporté  de  la  cathédrale  de  Bruxelles,  par 
Philippe  11;  1599,  les  Pèlerins  d'Ém- 
maus,  attribués  à  Rubens  ;  1602,  grand 
Paysage,  par  Monper,  figures  par  J.  Breu- 
ghei ;  1607,  G.L.,  la  Trahison  de  Judas , 
par  Van  Dyck;  1610,  une  Halle  de  da- 
mes et  d'hommes  à  une  auberge  de  cam- 


dbyGd^gk 


722 


ROtJTB  493.  —  DE  PARIS  A  MADRID. 


Çagne,  par  Wouvennans  ;  1615,  un  D 
éaiers. 

Au  rez-de  chaussée  sont  les  nouveaux 
salons  flamands  ;  la  Badaja  renferme  des 
toiles  de  second  ordre  :  no  1620,  des  En- 
fants jouant^  par  L.  Giordano,  faible 
imitation  de  Murillo  ;  1 625,  une  tête  énor- 
me, par'Carduc'r,  1636  les  Verttu,  par  Se 
bftstien  Bourdon,  ainsi  que  le  no  1641, 
une  immense  Décollation  de  St  Jean  ; 
1642,  unei4rcAe  de  Noé,  parRosa  de 
Tivoli  ;  les  oo^  1646  et  1647  sont  plus  re- 
marquables ,  ce  sont  les  portraits  d*/«a 
^e//e  et  de  Ferdinand, 

Les  nouvelles  salles  flamandes  :  no 
1654,  Persée  délivrant  Andromède^ 
par  Rubeos,  on  trouve  la  dame  par  trop 
flamande  ;  ^  662 ,  Cérès  et  Pomone^  \ 
Rubens;  1666,  Adam  et  Eve ,  par  Ru- 
bens,  imité  du  Titien  ;  1670,  Flore,  par 
Rubens  et  Breughel;  1679  et  i%Sh,deux 
vues  de  Tivoli ,  par  Bolh;  1681,  des 
Nymphes  surprises  par  des  Satyres ,  par 
Rubens;  1685,  Diane  et  Endymion/jiST 
TanDyck;  1686,  des  Nymphesetdes  Sa- 
tyreSf  nar  Rubens,  œuvre  magnifique, 
1689,  Orphée  et  Eurydice,  par  Rubens; 
1696, G  L,/t<non(far»«oficAartraînépar 
des  paons,  allaitant  Hercule,  par  Rubens; 
1699,  portrait  d'nn  chevalier  de  Santiago, 
par  Rubens  ;  1 71 0,  G.  L.,  les  Grâces,  du 
même  ;  1716,  Diane  et  Calisto,  par  Ru- 
bens; 1720,  G.  L.,  la  Fortune  glissant 
sur  les  eaux,  du  m6me  ;  1 721 ,  St  Fran- 
çois en  extase,  par  Van  Dyck;  1727, 
VEnfantrJésus  avec  St  Jean ,  par  Ru 
bens;  1729,  du  Gt^ter  mort  dans  une 
cuisine,  par  Snyders;  1739,  une  Chèvre 
allaitant  un  jeune  loup,  du  même;  1745  et 
1746,  deux  grands  paysages,  par  J.  Breu- 
ghel; 1767,  un  heaiU  Coucher  de  So- 
leil, St  Jacques  hoptisant  Veunuque, 
parBoth;  17P^i  portrait  de  Marie  de 
Médicis.  par  Porbus;  1772,  portrait  de 
ja  Marquise  de  Leganèt,  par  Van  Dyck  ; 
1774,  un  Lever  de  Soleil  avec  des  va- 
ches ,  par  Both  ;  1778,  un  Jardin  è  Fras- 
cati ,  dite  ;  1 782 ,  scène  de  rochers  où  se 
trouve  sainte  Rosalie  de  Palerme ,  du  mê- 
me; 1784,  la  même  scène  avec  saint 
Bruno;  1786,  même  scène  avec  saint 
François,  dito  ;  les  figures  sont  de  P.  de 


Laar;  1788,  par  Swaneveit,  nneCafnpa' 
grie où  prêche  saint  Paul;  1792,  portrui 
de  Marie,  femme  de  Maximilien  II,  par  A. 
Moro  ;  1803 ,  du  même ,  portrait  de  Mni- 
milien  jeune;l  795,  nu  Coucher  du  Soleil, 
par  Swaneveit;  1794 ,  beau  portrait  d'nnc 
des  filles  de  GharlesV,  par  A.  Moro;  1 799, 
un  beau  Goucher  de  Soleil ,  par  Swane^ 
velt;  1804,  portrait  d*une  dame  richement 
habillée,  par  À.  Moro;  182e,  partraH 
d'une  jeune  dame ,  par  Porbus-,  1827  , 
Paysage  avec  cascade  et  des  pieheurt , 
par  Both ,  figures  par  J.  Miel. 

La  Galeria  reserrada,  espèce  de  péni- 
tentiaire ,  où  sont  reléguées  tentes  les  dq- 
dites  dont  l'aspect  ne  doit  pas  êtee  permis 
à  tout  le  monde ,  s'ouvre  k  rétrang«r  très 
facilement.  On  y  remarque  les  no*  72, 15, 
par  A.  Diirer ,  Joints  en  1507  ,  représeiH 
tant  Adam  et  Eve,  plus  grands  que  nalare; 
Adonis  allant  à  la  chtuse  ;  Vénus  et  Cm- 
pidon,  par  A.Garrache;  un  beau  Jugement 
de  Paris,  par  Albano,  clair  et  transparent; 
un  groupe  de  huit  femmes  tirant  de 
i'enu,  parTintoretto;  192,  un  sujet  de 
bacchante,  par  Poussin  ;  53,  une  Femmi 
sur  un  lit ,  avec  un  jeune  homme  jornat 
de  Torgue,  par  Titien  ;  58 ,  une  F^mme 
s*amusant  avec  un  chien  ,  par  Titien, 
chef-d*œuvre  de  carnation  ;  une  Course 
d'Atalante,  par  Guido;  112,  Putipher 
et  Joseph;  bi,Danaë,  par  Titien,  es- 
quisse parfoite  ;  Su%anne  et  tes  vietl- 
lards,  par  Tintoretto.  On  trouve  aussi 
quelques  copies  d'après  Gorregio  :  Lédaet 
le  Cygne  ;  le  tableau  représentant  un  har , 
piste  a  été  repeint  ;  Adam  et  Eve ,  d'a- 
près Raphaël  ;  107,  une  Femme  ntie  don- 
nant à  boire  à  un  aigle,  dans  un  splendidi 
paysage. 

Il  est  question  d'ajouter  au  WUseo  uet 
galerie  de  portraits. 

Les  amateurs  de  l'anA^nne  orfèvrerie 
visitefonl  la  superbe  élection  réunie  de- 
puis peu  au  Muséo  -  elle  contient  plus  de 
cent  coupes,  t»^s,  vases,  etc.,  d'un  tra- 
vail exquis- 
La  ^lerie  de  sculpture  est  située  aa 
b«8  de  l'escalier,  et  est  très  incomplète; 
on  n'y  rencontre  aucun  maître.  La  meS- 
leure  sculpture  antique  qu'on  y  trouve  ap- 
partenait à  la  reine  Christine  de  Suède 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOITTE    f93.  —  DE  PABIS  A  MADRID. 


723 


Qoelqnes-w»  des  bronzes  gréco  -romains 
et  des  teiea  antiques  sont  besax ,  mais 
en  général  mal  restaurés*  —  On  re- 
marque une  petite  Flore  en  marbre  avec 
une  tête  moderne  ;  un  hermaphrodite  en 
bronce  eoulé  et  quelques  tables  de  pierre 
4ure;  les  deux  statues  assises  de  Charles 
JV  et  de  sa  femme  Luisa  ;  un  Castor  et 
PoUuXf  ouvrage  délicat  ;  Isabelle  j  femme 
4e  Charles  V ,  avec  un  riche  costume; 
une  Tête  grecque  colossale ,  très  belle; 
un  beau  bronze  de  Charles  Y  ;  un  buste 
d'albâtre  de  Philippe  II;  un  bon  torse 
de  femme,  probablement  une  muse  ;  une 
tétedebroMe  d'ÀtfUinouê\  Alexandre 
mourant  ;  un  Méléagre ,  le  torse  est  an- 
tique; un  Mercure,  un  Cupidon.  Les  ha- 
bitants de  Madrid  admirent  surtout  les  ou- 
vrages des  senores  Salva  et  Alvarez,  prin- 
cipalement un  groupe  de  deux  personnages 
en  bottes  eten  pantalons,  appelés  e/yrupo 
de  Garago%ay  par  Alvarez. 


Notte  ;  un  Portrait  de  Ferdinand  III, 
par  Murillo  ;  un  Christ  mort,  par  Pereda  ; 
plusieurs  bons  tableaux  des  Rizzi ,  père  et 
fils ,  principalement  de  Francesco  ;  ceux 
de  Pantoja  de  la  Crux.  La  série  représen- 
tant la  vie  et  la  passion  de  notre  San-- 
veur,  peinte  en  1550  par  don  Correa,  mé- 
rite une  attentioî^  particulière. 

Un  peu  au-delà  du  Jfuaeo ,  sur  la  gau- 
che, est  situé  le  Jardin  Botanico ,  qui  est 
magnifique  et  présente  un  ordre  parfait. — 
Le  Campo  santo  ou  cimetière  et  el  Ob^ 
servcUorio  astronomico ,  d'où  on  a  une 
belle  vue  de  Madrid,  sont  situés  près  de  la 
porte  d*Atocha ,sur  l'éminence  de  San  Blas . 

L  ancien  couvent  dU/oeAa  (supprimé), 
jadis  si  riche,  est  situé  au-dessous. 

Au  coin  de  la  calle  d*Atocha  est  le  vaste 
hôpital  appelé  V Hôpital  el  General,  fondé 
par  Philippe  II,  en  1582.  Tout  près  est  le 
colegio  de  San  Carlos,  école  de  chirurgie 
qui  possède  un  musée  d'anatomie  et  quel- 


Le  Museo  de  la  Trinidad ,  fondé  par  ques  préparations  en  cire 
Espartero  et  ouvert  le  2  mai  1843.  Ce     Les  Delicias  sont  de  belles  promenades 
musée ,  encore  en  voie  de  formation ,  ren-  où  se  trouve  le  Casino  avec  des  jardins 
iirme  aujourd'hui  plus  de  1,500  tableaux  délicieux, 
tant  bons  que  mauvais.  La  série  de  peintu-      Ponts.  —  On  compte  4  ponts  survie 


res  représenteles  souffrances  des  ohartreux 
persécuté»  par  Henri  YllI  d'Angleterre, 
œuvre  de  Carducho  ;  le  Miracle  de  la  man- 
ne ,  par  Herrera  el  Viejo  ;  un  portrait  d'un 
Istrado,  avec  des  lunettes,  et  une  Con- 
ception, parSpagnoletto  ;  \meDescentede 
croix,  par  D.  Volterra  ;  des  Avares ,  par 
Q.  Matsys  ;  quelques  Caprichos  (caprices), 
I    par  Goya  ;  un  portrait  de  Melande% ,  par 
I    lui-même  ;  VMé  Socinas  administrant  le 
I    ^rement  è  santa  Maria  Egypciaca,  par 
I    Francisco  Camille  ;  saint  Bernard  âge- 
^•Û<  devant  la  Vierge,  par  Alonso 
f    5*^0  î  ^»vir/e«  II,  par  Careno  ;  une  copie 
delà  Transfjjuration,  par  Julio  Roroano, 
I    provenant  de  rçjcurial;  une  ;o/ie  pein- 
I    ture,  par  Penni  il  Fattore  ;  une  Femme 
,    «rpriae  en  adtt/r^e,  ^ar  Titien  ;  Sam- 
ff^9onetle  lion  ;  portrait  6%  V archidiacre 
AWeri,  par  Rubens  ;  el  /tiètiv»  de  Por- 
ciuneula,  grande  toile  longtemps  auribuée 
à  Murillo,  tableau  curieux  ;  me  Contesta- 
tion entre  un  pape  et  un  grand-prêtre 


Jwf,  vieux  tableau  allemand  ;  un  Christ  jusqu'à  l'Escurial 


Manzanarès  :  un  de  bois,  i  l'extrémité E., 
conduit  à  YErmitage  de  San-Isidro  del 
Campo.  Le  grand  pèlerinage  de  ce  saint , 
patron  de  Madrid,  a  lieu  le  15  mai,  spec- 
tacle national  où  s'offrent  réunis  la  plupart 
des  costumes,  des  chants  et  des  danses  des 
diverses  provinces  espagnoles.  On  s'y  rend 
la  veille,  dans  Taprès  midi.  —  Le  puente 
de  Toledo ,  construit  en  1735 ,  par  Phi- 
lippe V.  Sa  longueur  est  d'environ  585 
pieds  sur  36  de  large;  c'est  une  vaste 
construction  de  mauvais  goût.  Le  puente 
de  Segovia ,  lut  construit  par  Philippe  11 
sur  les  dessins  de  Herrera  ;  c'est  un  impo- 
sant viaduc  de  635  pieds  de  long  sur  3t 
de  large.  —  Vers  la  gauche  se  trouvent  les 
clôtures  de  la  Casa  del  Campo ,  maison 
de  chasse  de  Charies  111 ,  et  liée  au  palais 
par  un  pont  et  un  tunnel.  La  reine  Chris- 
tine y  a  formé  une  ferme-modèle  :  les  jar- 
dins sont  agréables  et  bien  pourvus  d'eau. 
—  Au-delà  du  Manzanarès,  on  trouve  les 
Avenues  et  la  Florida  qui  se  prolongent 


devant  le  grand-pr^lre,'parGerardo délia 


Le  Palais-Royal  est  l'un  des  plus  ma- 
by  Google 


7:^* 


ROUTB  493. 


DB  PABIS  A   NADBie. 


gnifiqucs  du  monde  ;  on  y  pénètre  par  deux 
Platas  ouvertes;  celle  del  Oriente  est 
une  espèce  de  place  du  Carrousel ,  sur  la 
quelle  Ferdinand  YII  avait  commencé  d'é- 
lever un  théâtre  magniflque  et  une  colon 
nade  majestueuse. 

Au  centre  d'un  jardin  circulaire,  se 
trouve  une  des  plus  bellôs  statues  éques 
ires  qu'il  y  ait  au  monde  :  elle  représente 
Philippe  V  monté  sur  son  cheval  de  ba- 
taille. Montanès  sculpta  le  modèle  en  bois 
sur  un  dessin  de  Yelasquez ,  et  le  bronze 
fut  coulé  à  Florence,  en  16iO,  parPedro- 
Tacca  :  elle  a  18  pieds  de  hauteur  et  pèse 
environ  18,000  livres. 

Ce  palais  forme  un  carré ,  dont  chaque 
cdtéa  i70  pieds  sur  100  pieds  de  haut , 
mais  les  ailes  et  les  jardins  en  terrasse  ne 
sont  pas  encore  terminés.  La  principale 
entrée  est  vers  le  S.  Elle  conduit  dans  un 
immense  Patio  ^  d'environ  240  pied^  car 
rés  avec  une  galerie  vitrée  qui  renferme  de 
très  médiocres  statues. Les  ornements  inté- 
rieurs de  ce  palais  sont  de  la  plus  grande 
richesse,  surtout  le  salon  principal,  appelé 
de  los  Embajadores ,  ou  salle  du  trône. 
C'est  là  que  les  souverains  espagnols  re- 
çoivent dans  les  grandes  occasions,  et  qu'on 
les  expose  sur  des  lits  de  parade  après  leur 
mort.  On  y  voit  Ferdinand  VII  habillé  cl 
complètement  équipé,  un  chapeau  militaire 
sur  sa  tête  et  sa  canne  à  la  main.  —  La 
Chapelle  royale ^  située  au  N.,  au  niveau 
des  appartements  royaux ,  bien  que  petite 
et  ayant  souffert  pendant  les  guerres  de 
l'Empire,  estencore  splendide. — La  Reale 
Cochera  et  las  Caballere%as ,  vastes  re- 
mises et  écuries  du  palais ,  sont  situées  au 
N.-E.  On  y  voit  des  voitures  de  tontes  for- 
mes et  de  tout  âge. 

La  Bibliothèque  nationale,  placée  au 
coin  de  la  Call»  de  la  Bola ,  sur  la  Plaza 
del  Orienta»,  contient  environ  200,000  vo- 
lume.*!. Elle  est  ouverte  au  public  depuis 
10  h.  du  matin  jusqu'à  3  h.  après  midi. 

La  Sala  del  Trono  renferme  les  mé- 
dailles et  les  monnaies,  au  nombre  de  plus 
de  150,000, 

La  Arnieria  Reale,  an  des  plus  beaux 
musées  d'artillerie  du  monde ,  est  sur  le 
côté  S.  du  palais.  Pour  la  visiter,  il  fout 
une  permission. 


La  partie  centrale  de  la  salle  est  €0u^ 
par  une  ligue  do  figures  équestres ,  et  tes 
murs  sont  garnis  de  chevaliers  anoAés  dans 
un  grand  appareil  de  guerre  et  de  toww 
nois  ;  au-dessus ,  sont  appeadues  des  ban- 
nières prises  sur  l'ennemi ,  et  des  orties 
d'armes. 

La  collection  des  épéesest  intéresBante, 
car  l'Espagne  a  toi^ours  été  renomone 
pour  la  beauté  et  la  qualité  â«  ses  lames. 
On  y  voit  les  cimeterres  de  Beruardo  dd 
Carpio  et  de  Roland ,  le  formidable  esp 
don  de  Garcia  de  Parades  ;  les  épées  de 
saint  Ferdinand ,  de  Ferdinand  et  d'Isa- 
belle, et  du  grand  capitaine  ;  ensuite,  celles 
de  Charles  Y,  de  Philippe  H ,  de  Pemand 
Cortèset  de  Pizarre  dans  des  foorreaux  dV 
cier.  Necherdiez  pasl'épée  que  François  1« 
portait  à  la  bataille  de  Pavie,  elle  fut  don- 
née au  roi  Murât  par  le  marquis  d'Asti»^. 

La  casa  del  AyuntamieiUo ,  ou  lidtel^ 
de-ville ,  édifice  du  xvi«  siècle,  est  skiiée 
dans  la  Plazuela  de  la  Yilk. 

La  PloM  Mayor  date  de  1619;  le  se 
célébi'aient  les  auto-da-fé  et  les  fieslas 
reaies  (combats  de  taureaux  royaux  )  ;  « 
disposition  est  parfaitement  approprie  à 
ces  sortes  de  spectacles. 

UHospital  San-Ànionio,  dans  Cecic- 
dera  de  San-Pablo ,  fut  fondé  en  1606.  U 
a  une  belle  chapelle  ornée  de  finosques  p« 
Rizzi,  Carreno  otOiordano.  On  remarque 
la  Santa-Isabel  et  Santa  Engracia,  par  Ea-  { 
genio  Caxes,  et  la  statue  du  saint  patran, 
par  Pereyra. 

La  Imprenia  RetU  (imprimerie  royale  i 
est  située  dans  la  calle  de  Carrelas  ;  cet 
édifice  renferme  l'Imprimerie  royale  et  ifi 
ateliers  de  gravure. 

La  Casa  de  Moneda  on  la  MonaM,  est 
dans  la  calle  de  Ségovia  ;  lesmitcHinessiMit 
médiocres  et  la  fabrication  le"<e. 

La  Bourse,  ou  Bol»*  de  Camerdo, 
établie  en  1831;  aw*ard'hui  elle  est  à 
los  BasUHos,  caU^deJ  Deaengano. 

La  Banque  mtionale,  appelée  Son-Fer- 
nando, e9<  dans  la  calle  delà  Monten. 

La  Plateria,  fabrique  royale  d'orfèW- 
We,  est  située  dans  la  calle  San  Juan  ;  IV 
telier  est  fort  beau,  mais  on  y  ^brique  pea 
de  vaisselle ,  car  l'âge  d'or  et  d*aiig<eiil  est 
passé  pour  l'^pagne. 


dbyGoogk 


ROUTE  493.   —  DE  PARIS   A   MADRID. 


725 


Théâtres.  —  Madrid  renferme  sept 
théâtres,  qui  soot  :  del  Girco,  del  Prin- 
cipe» de  la  Crus ,  del  InstitQto,  de  Yarieta- 
dez,  del  Museo  el  del  Buena-Vista. 

L'Espagne,  qui  avait  refusé  du  pain  k 
Cenranles  nenda»!  sa  via,  vient  de  lui  éri- 
ger, plaza  de  las  Gortès,  une  statue  mode- 
lée par  Antonio  Sola,  de  Barcelone,  et  cou- 
lée en  bronze  par  Ho^arten.  Le  noble  écri- 
vain est  revêtu  du  vieux  costume  espagnol; 
800  manteau  cache  son  bras  mutilé  à  Lé- 
pante.  —  La  rue  quMl  habit^iit  est  mainte- 
nant appelée  calle  de  Cervantes.  —  Les 
cendres  de  Galderon  de  la  Barca  ont  été , 
le  19  avril  1841 ,  transportées  monas- 
tère de  Calatrava  et  déposées  dans  le  campo 
santode  San-Andrea. 

L'église  de  Santo-Domingo  el  Real^ 
fondée  en  1217,  le  portail  et  le  chœur  fu- 
rent ajoutés  en  1599,  parHerrera.  Don 
Carlos  y  était  enterré  avant  qu'il  Tût  trans- 
porté à  l'Escurial.  Remarquez  la  statue 
agenouillée  de  don  Pedro. 

Environs  de  MAonro.  Les  environs  im- 
médiats de  Madrid  n'oiïrent  en  général  que 
peu  d'intérêt.  On  n'y  trouve  ni  ces  jolies 
villas,  ni  ces  villages  florissants  qui  entou- 
rent Paris  et  Londres. 

11  faut  excepter  cependant  quelques  de- 
meures royales  dont  les  plus  jolies  sont  : 

La  Moncloa ,  à  droite  de  la  route  de 
l'Escurial  et  dominant  le  lit  du  Manzana- 
rès  ;  Ferdinand  YII  l'acbela  de  la  famille 
Alva  et  y  rétablit  la  manufacture  de  porce- 
laine détruite  par  les  Anglais  k  la  China. 

El  Pardo ,  maison  royale  de  chasse ,  à 
2  1.  de  Madrid,  sur  le  Manzanarès;  elle 
*it  construite  par  Charles  V.  Les  bols  s'é- 
teiKJent  sur  une  circonférence  de  151. 

La  Alameda ,  villa  située  sur  la  route 
de  GuatfèJajar».  construite  à  grands  frais 
par  la  comusse  d'Osuna. 

Industrie  ,  Commerce.— Comme  nous 
l'avons  déjà  dit ,  Vadrid  ne  peut  se  com- 
parer, sous  ces  deux  yoinls  de  vue,  ni  ii 
Paris ,  ni  à  Londres ,  m  môme  à  d'autres 
villes  de  l'Europe ,  non  que  tctte  jeune  cl 
belle  cité  soit  aussi  pauvre  sous  ce  rapport 
que  certains  touristes  affectent  de  l'amrmer 
après  un  séjour  d'une  semaine  ou  deux  ; 
loin  de  là  ,  l'industrie  et  le  commerce  de 
cette  capitale  sollicitent  tout  autant  l'atten- 


tion du  voyageur  que  ses  richesses  monu- 
mentales et  artistiques. 

Moyens  de  locomotion.  —  Avant  de 
quitter  Madrid,  il  faut  metlreson  passeport 
en  règle ,  et  se  précautioiiner  contre  la 
lenteur  des  employés. 

C'est  de  Madrid ,'  situé  au  cœur  de  la 
Péninsule,  que  toutes  tes  grandes  artères 
de  la  circulation  s'échappent  et  divergent 
sur  tous  les  points  de  l'Espagne.  On  a 
projeté  un  chemia  de  fer  qui,  de  Madrid , 
irait  à  Barcelone ,  et  de  là  en  France,  en 
passant  par  Àlcala  ,  Guadalajara,  Sara- 
gosse  et  Barcelone ,  et  beaucoup  d'autres 
qu'on  ne  voit  encore  que  sur  le  papier. 

Principaux  établissements  de  voi- 
tures PUBLIQUES.  —  L'administration  de 
la  compagnie  des  diligencias  postas  généra- 
les est  dans  la  calle  de  Alcala,  casa  de 
Torrecilla  ,  et  d'où  partent  des  voitures 
à  heures  fixes  pour  Valence,  Bayonne, 
Tolosa,  Vittoria,  Bilbao,  Burgos,  Santan- 
der,  Séville,  Valladolid ,  Palencia ,  Léon  , 
Oviedo ,  Perpignan ,  Barcelone  ,  Girona  , 
Lérida,  Saragosse,  Panipelune,  Tudela, 
Jaen ,  Grenade,  Guadalajara,  Aranjuez. 

Diligencias  de  francia  ,  Compagnie 
formée  récemment ,  qui  a  établi  un  ser- 
vice régulier  de  voilures  enti'e  Madrid  et 
Bayonne. 

Diligencias  a  Salamanca  ,  administra- 
tion calle  del  Correo,  n»  i,  casa  de  Conlc- 
ro  ;  partent  les  jeudis  et  les  dimanches  à  2 
h.  du  malin,  el  arrivent  les  mardis  et  sa- 
medis à  5  h .  après  midi . 

Diligencias  a  Toledo,  service  de  deux 
jours  l'un  et  môme  lieu  que  les  précéden- 
tes. 

Diligencias  a  aranjuez,  partant  tous 
les  jours  de  la  môme  administration. 

Diligencias  estacionales,  calle  d' Al- 
cala, no  1 1 .  Ces  véhicttWs  desservent  pen- 
dant la  belle  saison  les  châteaux  royaux  et 
les  bains  des  environs  de  Madrid. 

Pour  Cuenca  par  Tarancon,  de  deux 
jours  l'un ,  départ  à  7  h.  du  malin ,  et  ar- 
rivée de  2  à  3  h.  de  l'après-midi. 

Pour  Toledo  par  Cedillo,  départ  à 
7  h.  du  malin,  arrivée  entre  5  et  4  heures 
après  midi. 

Diligencias  pour  Guadalajara,  servi- 
ce journalier,  départ  de  la  oalle  de  Alcala, 


dbyGoogk 


726 


ROUTE  496.  —  DE  BCRGOS  A  BILBAO. 


no  27,  à  8  h.  i/2  du  mitiD ,  et  urivée  à 
2  heures  après  midi. 

DiLiGENCiAS  POUR  Navalcarnero,  calle 
de  la  (^ava-Baja,  n»  1 ,  départs  les  mardis, 
jeudis  et  samedis ,  ë  2  h.  du  matin. 

DiLiGENCiAS  POUR  Alcala  ,  service 
joumalier,  départ  de  la  calle  delBarquillo, 
4,  ë  2  heures  de  Taprès-midi ,  et  retour  k 
10  h.  1/2  du  matin,  calle  de  Alcala,  27. 

Tartana  pour  Lbganes  ;  départs  tous 
les  jours  à  3  h.  après  midi,  de  la  Gava- 


Baja.  Posada  de  la  Parra. 

Tartana  de  Villaviciosa  de  Odon  ; 
départ  tous  les  jours  de  3  à  5  h.  «près- 
midi,  de  la  Station  de  la  Posada  de  Stn- 
Isidro,Gava-Baja. 

On  trouve  encore  à  Madrid  des  Messa- 
gerias,  Galeras,  Camiegas  coaduisaïki  dans 
de  nombreuses  directions ,  mais  dont  1  In- 
dication détaillée  n*6st  point  id  néces- 
saire. 


ROUTE  494. 

DE  nADRlD  A  BVRCaOS, 

Par  SoMOSiERRA  et  âraiïda,  4-1  1.  5/4  (v.  route  492  de  Borgos  à 
Madrid,  et  lisez  en  sens  inverse). 


ROUTE  49S. 

DB  BIJROOS  A  TITORIA> 

Par  Bribiesca  et  MiRAMDA  DE  Ebeo ,  A9  1.  ^/2  (v.  route  492,  de 
Yitoria  à  Burgos,  et  lisez  en  sens  inverse). 


ROUTE  496. 

DE  BIJRCSOS  À  BIIiBAO, 

Par  Pancoeyo  et  Obduna,  27  1.  De  Burgos  k  Pancorvo  (v.  r.  492, 
et  lisez  en  sens  inverse). 


DeBurgosàPancono. 

il  1 

Venu  del  Sastre  ou 

Fresnedft. 

01. 

1/8 

LasVentasdeEncio. 

1 

1/i 

Osraa. 

0 

î^ 

Sante-Gadea. 

1 

i/8 

Berberana. 

0 

1/2 

Puentelami. 

0 

5/8 

Venu  del  Hambre. 

1 

Ber^uenda. 

0 

5/8 

TerUnga. 

0 

1/4 

Espejo. 

i 

1/8 

Orduna. 

1 

1/4 

Venu  de  Santa-I^ncia. 

0 

li 

Saracho. 

0 

m 

Venta  Nueva  ou  Elança. 

0 

1/i 

Amurrio. 

0 

3/4 

Venta  del  Monte. 

0 

1/4 

Lurjando. 

0 

5/4 

La  del  Gojo  ou  Burguillos. 

0 

18 

Venu  de  l'Espiritu-Santo. 

0 

i/l 

La  Venta  de  la  Herradura. 

0 

1/8 

LloUio. 

0 

S/S 

Venta  de  Garcamo, 

0 

1/8 

BarriodeAreU. 

0 

i/« 

dbyGoogk 


ROUTE  497.  ~  DB  BURGOS  A  LOGRONO. 


727 


Venu  de  los  Nogales, 

01. 

<M 

Arrancadiaga. 

0 

1/4 

Miravallès. 

0 

i/2 

Arrigomaga. 

0 

3M 

San  Miguel  de  Basauri. 

0 

1/2 

BlLBAO. 

1 

1/8 

PUENTELARRA,  petite  localité  dans 

e  riante  situation. — Pop.  260  h.  Lais- 
sant l'Ebre  derrière  nous,  nous  entrons  à 

ORDUNA,  l'une  des  dernières  villes  de 
la  vieille  Castilie,  située  dans  la  belle  plai- 
ne de  son  nom,  près  de  la  Nervion  ou 
Nervia.  Cette  cité,  qui  fut  longtemps  l'u- 
nique ville  des  provinces  t)asques ,  conser- 
ve encore  ses  anciennes  murailles  flanquées 
de  tours. 

Curiosités  :  une  jolie  plaza  entourée 
d*arcades  et  de  boutiques  ;  une  belle  fon- 
taine ,  deux  églises  paroissiales,  plusieurs 
ermitages.  —  Pop.  S,400  hab. 

BILBAO  {Bellovao),  la  Belle  Baie  ou 
Golfe.  —  Hôtels  :  le  meilleur  est  celui  de 
San-Nicolas.  —  Capitale  de  la  province  de 


Biscaye  et  résidence  des  autorités  civiles  et 
militaires  ;  elle  est  située  sur  la  Nervion, 
qui  va  se  jeter  dans  la  mer  à  Portugaletta, 
petite  localité  à  2  lieues  N.  de  Bilbao.  — 
Bilbao ,  ville  commerçante ,  n'offire  rien 
d'intéressant  sons  le  rapport  de  l'architec- 
ture et  des  arts.  Les  principales  rues  sont 
droites ,  bien  bâties ,  très  propres  et  fort 
tranquilles ,  car  les  voilures  n'y  circulent 
pas,  on  transporte  les  marchandises  sur 
des  camions  à  roulettes.  —  Visitez  le  café 
Suizo,  lieu  très  fréquenté  où  l'on  va  pren- 
dre des  glaces;  le  Gampo-Santo ,  nouveau 
cimetière  ;  l'Arsenal  ou  promenade  publi- 
que. Le  nouveau  pont  suspendu  ,  en  fil  de 
fev,  est  un  bel  ouvrage,  mais  l'ancien  pont 
en  pierre  est  plus  curieux.  Les  environs 
sont  très  pittoresques  et  fertiles. 

Moyens  de  locomotion  :  tous  les 
jours,  courrier  pour  Madrid  et  la  France. 
—  Diligencias  pour  Bayonne,  parVergara, 
pour  Tolosa,  Vitoria,  Burgos ,  Valladolid 
et  Madrid.  Bateaux  à  vapeur  qui  font  le 
service  de  la  côte. 


ROUTE  497. 


DE  BURCMM»  ▲  IiOOROlVO, 

Par  Pancorvo  et  Haro,  22  1. 


Burgos  ï  Pancorvo  (w,  r.  i92). 

111 

Venu  de  AlUble. 

0 

3/i 

Angunciana. 

3 

Ginuleo. 

0 
0 

1/2 
1/2 

Briones. 

0 

1/2 

MoQtalvo. 

2 

Cenicero. 

0 

1/2 

Fuenmayor. 

1 

12 

LOGRONO. 

1 

3/i 

Cette  route ,  luen  que  la  plus  fréquen- 
tée, n'est  pas  la  plus  directe  ;  celle-ci  pas- 
se par  San/{>-/>omtiigo  de  Calsada^ei  elle 
est  de  2  1  plus  courte ,  mais  moins  bonne 
et  moins  agréable. 

HARO,  ville  située  dans  une  plaine,  au 
milieu  d'une  chaîne  de  montagnes  qu'arro- 
se l'Ebre  ;  elle  est  le  chef^Iieu  du  partido 
judiciaire  de  son  nom ,  province  de  Logro- 


no  et  évdché  de  Calahorp,  pays  riant  et 
fertile  en  fruits  excellents,  vins,  légumes 
et  grains. 

Industrie  :  feïence,  chapeaux,  tanne- 
ries, eaux-de-vie  et  liqueurs.  —  Popul. 
7,500  hab. 

BRIONES ,  petite  ville  située  sur  la  rive 
droite  de  l'Ebre ,  entourée  de  bonnes  mu- 
railles et  dominée  par  un  vieux  château  ; 
son  climat  est  humide,  mais  le  sol  est  fer- 
tile en  grains,  vins  et  fruits.  —  Pt/pul. 
S,300hah. 

CENICERO,  petite  ville  de  2,400  hah. 
qui  possède  un  bon  hôpital ,  de  belles  rues 
et  des  maisons  bien  bflties.  On  y  voit  une 
assez  jolie  fontaine. 

FUENMAYOR,  petite  ville  de  2,300 
hab. ,  k  1/3  de  1.  de  l'Ebre.  Le  sol  est  fer- 
tile en  vin,  olives  et  fruits.  —  Voyez  son 
église  paroissiale. 


dbyGoogk 


728 


nOUTE  499.  —  DB  BURGOS  A  SANTANDER. 


LOGRONO  {Juliobriga),  où  l'on  trouve 
une  bonne  posada ,  celle  des  Diligences. 
Cette  ville  est  située  sur  la  rive  droite  de 
TEbre,  dans  une  riche  plaine  entourée  de 
montagnes.  On  y  trouve  un  Théâtre  .  une 
Maison  de  bienfaisance ,  un  Hôpital  d'en- 
fants trouvés ,  un  Institut  d'enseignement 
secondaire,  un  Séminaire,  un  Lycée  ar- 
tistique et  littéraire ,  une  Société  économi- 
que des  Amis  de  la  Paix. 

Curiosités  :  Le  vieux  Château,  belle 
ruine;  la  Plaza  del  Cozo;  les  jolies  pro- 
menades et  principalement  celle  dite  Ala- 
meda  de  los  Mures  ;  la  rue  Centrale ,  or> 
née  de  portiques  ;  l'église  Colegiata ,  dé- 
diée à  Santa-Maria  la  Redonda ,  le  fameux 


pont  sur  l'Ebre ,  long  de  716  pieds  ,  érifrc 
par  Termite  San-Juan  de  Ortega,  en  1 1 58. 
—  Pop,  iO.OOO  hab. 

Moyens  de  locomotion.  Des  courriers 
trois  fois  par  semaine  pour  les  divers  points 
du  royaume ,  diligencia  pour  Burgos  ,  or- 
dinaires et  carros  pour  Calahorra ,  Âllaro  et 
autres  lieux  de  la  province. 

De  Logrono  ,  une  route  condott  à  So- 
ria,  17  l.;>-à  Miranda  de  Ebro,  par  Haro, 
.10  l  ; — à  Vitoria,  par  Penacerrada,  iO  I.; 
la  route  pour  Pampelune,  par  Estella,  141. 
1/2,  est  carrossable. 

La  nouvelle  route  qui ,  de  Madrid,  doit 
conduire  en  France  par  Pampeluoe  ,  pas- 
sera par  Logrono. 


ROUTE  498. 
DE  BiJ»»os  À  liOQRoaro , 

Par  Santo-Domingo  de  Calzada,  20  I. 


Zalduendo. 

Viljafranca. 

Bclorado. 

Villaypun. 

Saftlo-Domingo  de  Calzada. 

Najera. 

Navarrele. 

Logrono. 


5  1. 
3 


Cette  rout43 ,  bien  que  la  plus  directe , 
n'est  pas  celle  que  suivent  aujourd'hui  les 
diligences.  En  quittant  Burgos,  celie-ci  se 
dirige  vers  ITE.,  franchit  les  montagnes 
d'Oca ,  pénètre  dans  la  vallée  d'Atapuer- 
ca.  La  nche  et  riante  vallée  que  nous  tra- 
versons alors  s'appelle  la  Rioja,  du  nom  de 
sa  rivière ,  el  Rio  Oja. 


SANTO-DOMINGO  DE  CALZADA, 
ville  située  sur  l'Oca,  possède  uo  évéché; 
la  Cathédrale,  édifice  massif  et  de  style 
gothique,  mérite  d'être  visitée. —  Popul. 
SOO  hab. 

NAJERA,  ville  de  3,000  âmes,  ja«s 
cité  importante  de  la  Navarre,  oii  fut  cou- 
ronné saint  Ferdinand. — Visitez  le  couvent 
de  Bénédictins  de  Santa-Maria.  Trente- 
cinq  membres  des  familles  royales  de  Cas- 
tille  et  de  Navarro  y  reposent. 

NAV ARRETE,  petite  localité  sans  im- 
portance ,  mais  célèbre  par  les  nombreux 
combats  dont  ses  environs  furent  le  ihéâ- 
Ircà  diverses  époques. 

LOGRONO  (v.  route  précédente). 


ROUTE  499. 
DE    BTRQIM»   A   SAIXrTAirDER  9 

Par  Penas-Pardas  et  Ontaneda  ,  29  L 


Villaloro. 

01. 

1/2 

Venta  de  Quintana  Ortano. 

CI.   1/4 

VivardelCid. 

1 

1/4 

Quintana. 

0      4/4 

Soto  Palacios. 

0 

1/i 

Ubierna. 

0      5/4 

dbyGoogk 


BOUTE  500.  —  DE  BUR60S  A  SANTANDER. 


739 


Mata.  1 1.  ifi 

QuintaDilla  sobre  Sierra.  0  5/i 

Portazgo  de  Massa.  i 

TobiliadeAgua.  9 

CotNinera.  0  3/4 

San-Felices.  0  1/2 

Qamtanilla  Escalada.  0  3/4 

Escalada.  0  3/4 

Parador  de  Urbaneja.  i 

Turao.  0  5/4 

Campino.  1 

PandordeBarrio.  0  3/4 

Villanueva  de  las  Ollas.  0  i/i 

Bezana.  0  1/2 

Cillanieio.  0  i/2 

Cabanas  de  Virtas.  0  1/2 

Venta  del  Escudo.  0  3/4 

La  del  Circgano.  0  i/4 

Los  Pcraies  1 

San  Andres  de  Luena.  0  3/4 

Enlrambasmestra».  i  5/4 

Alceda.  0  3/4 

Ontaneda.  0  1/4 

San-Vicenle.  0  1/4 

Villegar,  prases  y  cillero.  1  1/4 

Corvera.  0  5/4 

Es.  0  1/4 

Viesgo.  0  1/4 

Vargas.  0  3/4 

Carandia.  0  1/4 

Renedo.  0  1/4 

Gamargo.  1 

Pena  Gastillo.  1 

Samtander.  1 

De  Burgos  k  Santander  il  y  a  deux  roa 
tes,  nous  prenons  la  plus  nouvelle,  située 
^  droite  :  c'est  aussi  la  meilleure,  la  plus 
courte  et  elle  est  desservie  par  des  diligen- 
ces. Les  principales  localités  qu'elle  tra- 
verse sont  : 

VillatOTo,  village  insignifiant. — Vivar 


del  Cidy  petite  localité,  patrie  présumée 
du  Cid ,  Rni  Diaz.  —  Quintana  Oriuno^ 
village  de  300  h. — (/r6iena,avec  400  h. 
—  Meta,  400  hab. — Cobanera,  avec  un 
très  beau  pont  de  pierre  d'une  seule  arche 
elliptique  de  50  pieds.  On  arrive  ensuite  à 
Quintanilla  de  la  Escalada,  où  1  on  pas- 
se l'Ebre  sur  un  pont  suspendu  de  336 
pieds  de  long  :  deux  bons  paradors. 

ONTANEDA ,  ville  située  au  centre  de 
la  pittoresque  vallée  de  Toranzo  qu'arrose 
le  rio  Pas ,  est  célèbre  par  ses  bains  d'eau 
minérale,  avec  une  magnifique  hospederia 
où  rien  ne  manque  aux  voyageurs. 

SANTANDER  (Portus  blendium).  — 
Hôiel9  :  Fonda  de  Bogio ,  de  Cristou  et  el 
Parador  de  Moral,  calle  de  Becedo  ;  —  le 
meilleur  café  est  celui  el  Sui%o.  —  Cette 
ville  est  dans  une  position  très  pittoresque 
à  l'extrémité  d'une  presqu'île,  est  la  capi- 
tale de  la  province ,  du  parlido  et  de  l'évê- 
ché  de  ce  nom ,  et  la  résidence  de  toutes 
les  autorités  civiles  et  militaires  de  la  pro- 
vince. Elle  possède  un  Institut  cantabri- 
que,  l'un  des  meilleurs  établissements  de 
ce  genre  en  Espagne  ;  un  Circula  de  re- 
creo ,  un  It'ceo,  un  Théâtre' et  deux  Ca- 
sas de  Banos. 

Curiosités  :  le  quai  avec  ses  maisons 
neuves  et  de  brillants  magasins  ;  les  riantes 
et  fraîches  promenades  sur  la  colline  ;  une 
belle  vue  sur  la  Ria  ;  le  Muelle  de  los  Naos, 
couvert  d'une  forêt  de  navires,  et  sur  le 
Castillo  de  San-Felipe  :  les  Alamedas  de 
Becedos  et  de  l«s  Barcos,  promenades  fort 
ï  la  mode. 

Moyens  de  locomotion  :  Diligencias  et 
gâteras  pour  Burgos,  Palencia  et  Vallado- 
lid ,  correspondant  avec  celles  de  Madrid  ; 
galeras  pour  toutes  les  villes  situées  sur  les 
mêmes  routes.  Des  vapeurs  desservent  tous 
les  ports  de  la  cdte. 


ROUTE  500. 
DE  BIJB^Oft  A  SAJKTTAIVDER, 

Par  Reinosa  et  Molledo,  50  \. 


De  Burgos  à  Quintana  Duenas. 
Huermeces. 


1  1.        lUrbel  del  Castillo. 
3  'BascoDcillos. 


2  l.  1/2 

3  1/2 


dbyGobgk 


730 


BOUTB  503.  —  DB  VITORIA  A  BILBAO. 


Uaoillo. 

11. 

i/« 

Ganduela. 

2 

1/2 

LuenveHida. 

2 

1/2 

Reinosa. 

1 

1/2 

Barcena  pie  de  Goncha. 

3 

MeUedo. 

i 

Cartes. 

3 

1/2 

Arce. 

2 

Santander. 

3 

Cette  seconde  route  se  trouvée  gauche 
de  celle  que  nous  venons  de  suivre  ;  elle 
offre  les  plus  belles  pècHeries  de  saumons  et 
de  truites  de  toute  l'Espagne. 

En  quittant  Burgos,  la  route  pénètre 


dans  la  vallée  formée  par  TUrbel  ;  sur  la 
droite,  on  voit  Vivar,  où  naquit  le  Cid ,  et 
à  gauche  les  montagnes  de  Viiladiego. 

URBEL  DEL  CASTILLO  »  ville  jadis  le 
siège  de  l'évêché  de  Burgos,  et  maintenaDt 
bien  déchue  ;  elle  est  située  sur  la  Pinza , 
peuplée  d'excellentes  truites.  De  là,  fran- 
chissant la  chaîne  de  montagnes ,  nous  at- 
teignons 

REINOSA,  ville  de  1,500  hab.,  située 
sur  l'Ebre ,  dans  une  plaine  unie  entoaiée 
des  montagnes  de  Burgos.  Son  oommeroe 
est  très  actif. 

Santander  (v.  roaie  499.) 


ROUTE  501. 
DE  nâBRID  a  mTORIA, 

Par  BcRGOS  et  Miranda  de  Ebro,  6^  1.  ^/4  (v.  route  492,  et  liseï 
en  seDs  inverse). 


ROUTE  502. 
DE  TKTORIA  A  ITERGARA, 

Par  Arechayaleta  et  Mondragon,  8  1.  (t;.  route  492  et  lises 


en  sens  inverse. 


ROUTE  503. 
DE  VlTORIA  A  BnJBAO, 

Par  OcHANDiAifo  et  Durango,  -H  1.  5/4. 


Gamarra  mayor. 

Minano. 

Luco. 

Urbina. 

Villareal  deAlava. 

Ochandiaoo. 

Urquiola. 

Manaria. 

Izurza. 

Durango. 

/omoza. 

Hermita  de  Herleche. 

Urgoiti. 


01.   3/4 
0      5/4 


1/4 
1/4 
i/4 


1/2 

5/4 
1/2 


Galdacano. 
Al  Ajo  de  Aris 

BiLBAO. 


01.  1/4 

0      1/2 


Cette  route  est  bien  construite,  bîeo 
entretenue  et  desservie  par  des  diligences. 
La  contrée  qu'elle  parcourt  offre  des  sites 
riants  et  variés ,  peuplés  de  jolis  villages. 

DURANGO,  ville  de  5,100  hab.,  située 
sur  la  rive  gauche  de  la  rivière  qui  porta 
son  nom,  qu*on  traverse  sur  trois  ponts  de 
pierre;  son  aspect  est  celui  d'une  viOe 
suisse. 


dbyGoogk 


BOUTE  505.  —  DB  TITOBIA  A  PAUPBLUNE. 


731 


Dans  Téglise  de  Santa-Anna,  on  remar- 
que le  maître-autel. 

En  approchant  de  Bilbao ,  on  rencontre 
Arrigorriga ,  où  Espartero  et  Evans  furent 
battus  par  les  Carlistes ,  le  11  septembre 


1835.  —  Le  Puente  nuevOj  qui  se  trouve 
près  du  champ  de  bataille  y  mérite  d'être 
visité. 
BILBAO  (w.  route  406). 


ROUTE  504. 
DE  TITORIA  A  SAIITTAIVDE», 

Par  MiRANDA  DE  Ebro  et  Yillarcayo,  52  1. 


Miranda  de  Ebio  (v.  r.  492).      51.   1/2 

-      1/2 

1/2 
1/2 


1/2 


PRIAS ,  ville  ancienne  et  délabrée ,  si- 
tuée sur  rÈbre,  qu*on  traverse  sur  un  pont 
attribué  aux  Romains. 


Ameyugo. 

2 

Yalderama. 

4 

Frias. 

1 

Trespademe. 

2 

Monco. 

2 

ViUarcayo. 

2 

Espinosa. 
SalcediUo. 

3 
1 

San-Roque. 

2 

Lierganes. 

2 

Santander. 

5 

MÉDINA  DE  POMAR ,  dans  une  riante 
situation  sur  les  deux  jolis  cours  d'eau ,  la 
Trueba  et  la  Nela ,  où  l'on  pêche  d'excel- 
lentes truites.  —  Pop.  4^100  hab. 

LIERGANES, petite  localité  situéesurla 
poissonneuse  Miera,  renommée  pour  l'acti- 
vité et  l'habileté  de  ses  forgerons  et  de  ses 
couteliers. 

Nous  pénétrons  maintenant  dans  une 
contrée  métallifère,  dont  les  meilleures 
mines  sont  celles  de  Patnanès,  Vismaya , 
Montecillo  ;  celle  de  Somorrostro ,  la  plus 
importante  de  toutes,  est  à  12  lieues 
delà. 

SANTANDER  (v.  route  499). 


ROUTE  505. 
DE  inroRiA  A  PAHPraLinvE , 

Par  Salyatierra  et  Erige,  451. 


Elorriga. 

01. 

1/4 

Uaraza. 

0 

V* 

Matamo. 

0 

1/2 

Salvatierra. 

5 

Alsazua. 

3 

1/2 

Echariaranaz. 

5 

Erice. 

2 

1/2 

Pampelunb  (Pamplona). 

2 

Le  riche  bassin  que  nous  allons  parcou- 
rir est  situé  entre  les  sierras  de  San-Adrian 
et  de  San-Andia ,  et  présente  une  scène 
fraîche,  anhnée  et  d'une  belle  culture. 


SALVATIERRA ,  petite  ville  de  1 ,600 
hab.,  chef-lieu  de  l'hermandad  ou  du  par- 
tido  judiciaire  de  son  nom ,  est  située 
près  de  la  Zadora ,  sur  le  nenchant  des 
montagnes  qui  dominent  la  plaine.  —  Ses 
rues  sont  larges  et  bien  pavées ,  ses  mai- 
sons bien  bâties  ;  on  y  voit  cinq  fontaines 
publiques  donnant  abondamment  de  bonne 
eau. 

ALSAZUA,  petite  ville  sur  les  bords  du 
rio  buranda  :  elle  possède  une  douane , 
une  administration  des  tabacs  et  1 ,100  h. 

PAMPELUNE  (v.  route  522). 


dbyGoogk 


7S2  BOUTE  510.   —  DE  VER6ARA   A  DEVA. 

ROUTE  506. 
DE  imrowuLA  A  liOGROivo , 

Par  Penacerrada  et  Laguardia,  4-1  1. 


UzquiaDO. 

21. 

Penacerrada. 

2      1/2 

Laguardia. 

3      1/2 

LOGRONO. 

3 

PENACERRADA ,  petite  ville  de  iOO 
bab.,  est  située  sur  la  pente  d'une  chaîne 
de  montagnes  qui  sépare  cette  province  de 


la  Rioja.  Elle  possède  une  églitt  paroi*- 
siale  t  Tune  des  plus  belles  de  la  pro- 
vince. 

LAGUARDIA,  ville  de  2,500  hab. ,  si- 
tuée sur  un  des  monts  Gantabres ,  d*où  la 
vue  embrasse  toute  la  province  de  Rioja. 

LOGRONO  (v.  route  497). 


ROUTE  507. 
DE  MADRID  A  TEKGARA , 

Par  BuRGos  et  Vitoru,  1\  1.  (t;.  route  492  et  lisez  en  sens  inverse). 


ROUTE  508. 
DE  VERGARA  A  TOIiOS A , 

Par  ViLLAFRANCA  et  Alegria,  8  1.  (t7.  route  492  et  lisez  en  sens 


inverse) 


Elqueta. 
Elorrio. 
Abadiano. 


ROUTE  509. 
DE  ViaiO  ARA  A  BIUKAO , 

Par  Elorrio  et  Durai«go,  9  1. 

IDurango.  1 

De  Durango  à  Bilbao,  v.  route  ff03. 


IL 

1 

1 


Placencia. 

Elgoibar. 

^zola. 


ROUTE  510. 
DE  TC»€»ARA  A  DEVA, 

Par  Elgoibar  et  Alzola,  4 1. 

11.       I  Al  conventa  de  SasioU . 
1  Deva. 

0      i/2| 


ir^ 


dbyGoogk 


BOUTE  512  —  DB  MAMID  A  TOLOSA. 


733 


En  quittant  Vergara ,  on  laisse  à  droite 
la  route  de  France  ;  on  se  dirige  vers  le  N. 
en  descendant  la  vallée  de  la  Deva  jusqu'à 

PLACENCIÂ,  ville  du  Guipuzcoa,  avec 
une  population  de  1,700  hab.  —  Curio^ 
sites  :  une  église  paroissiale ,  une  école 
nautique,  une  école  primaire,  un  beau 
pont  jeté  sur  la  Deva.  Commerce  considé- 
rable de  bestiaux. 

ALZOLA,  hameau  de  300  hab.,  à  1/2 
1.  duquel,  à  TO.,  on  a  élevé  tout  récem- 
ment un  bel  établissement  de  bains  dont 
les  eaux  sont  recommandées  dans  beau- 


coup de  maladies ,  surtout  celles  des  voies 
urinaires. 

DEVA,  charmante  petite  ville  et  port  de 
mer  du  Guipuzcoa,  située  sur  la  pente  des 
monts  Auduz,  Iiarra  et  Izarriz. 

Curiosités  :  deux  plazas ,  l'église  pa- 
roissiale est  fort  belle ,  un  hôtel-de-viile.' 

Pop,  3,000  hab. ,  presque  tous  pê- 
cheurs. 

Les  environs  sont  charmants  :  l'orange 
et  l'olive  y  mûrissent.  —  Visitez  le  mont 
Izarriz  :  de  son  sommet  on  jouit  d'un  ma- 
gnifique horizon. 


ROUTE  511. 


DE  mEROARA  A  CESTOIVA , 

Par  AzGOiTU  et  Azpeitia,  6  1. 


De  Vergara  k  Elgoivar  {v.  route 


Azcoitia. 
Azpeitia. 
Gestona. 


21. 
S 
0 
1 


1/3 
1/2 


AZCOITIA ,  ville  du  Guipuzcoa ,  avec 
3,600  hab. 

A  1/4  d'h.  démarche,  sur  la  droite, 
s'élève  un  beau  et  vaste  édifice ,  jadis  col- 
lège des  jésuites ,  et  érigé  sur  l'ancienne 
résidence  des  membres  de  la  famille  de 
Loyola  ;  sa  situation  est  charmante  :  l'édi- 
fice n'est  maintenant  habité  que  par  un 
chapelain  qui  sert  de  cicérone.  —  L  église 
est  belle  et  enrichie  de  jaspes.  Le  Cimbo- 
rio  ou  dOme  est  très  élégant.  On  remarque 
les  marbres  et  les  mosaïques,  et  surtout  le 
vestibule  et  le  corridor  du  monastère.  Au 
1er  étage ,  se  trouve  la  grande  chambre  où 
naquit  saint  Ignace,  en  14-91 . 

AZPEITIA,  ville  dn  Guipuzcoa ,  chef- 
lien  du  partido  judiciaire  de  son  nom.  On 


y  trouve  un  très  bon  parador.  —  L'église 
San-Sebaslian ,  de  style  dorique ,  a  une 
belle  feçade.  —  Pop.  4,800  hab. 

La  diligence  de  Tolosa  à  Bilbao  passe 
par  Azpeitia,  et,  pendant  la  saison  des 
bains,  un  coche  conduit  tous  les  jours  les 
voyageurs  ë  Cestona.  —  La  nouvelle 
roule  d'Azpeitia  à  Cestona  traverse  une 
contrée  alpme  et  pittoresque. —  Après  5/4 
d'h.  de  marche,  nous  arrivons  k  la  ville  et 
aux  bains  célèbres  de 

CESTONA  (San/a-Crut  de),  peUte 
ville  située  dans  la  vallée  d'Azpeitia ,  qui 
possède  des  bains  ferrugineux  très  fréquen- 
tés depuis  juin  jusqu'en  septembre,  et  dont 
l'établissement  peut  recevoir  environ  140 
personnes.  Cette  localité  possède  en  outre 
deux  églises  paroissiales  et  un  hospice  ;  ses 
maisons  sont  bien  bâties,  —  Pop.  4,tOO 
habitants. 

Des  bains ,  la  même  route  nous  conduit 
à  la  Fundicion  dlraeta,  où  l'on  Éibrique 
des  bouteilles. 


ROUTE  512. 
de  HAjmn»  A  tomjMêa  , 

Par  BuRGOs  et  Vitoru,  79  1.  (v.  route  492  et  lisez  en  sens  inverse). 

Digitized  by  VjOOQ IC 


731  ROUTI  &16.  —  DE  MADBID  A  SARTAlfOEB. 

ROUTE  5i3. 
DE  TOIiMIA  A  HÊAHOJSiNm, 

Par  San-Sebastian  et  Irdn,  ^4  1.  (v.  r.  492  et  lisez  en  sens  iavene). 


ROUTE  514. 
DE  TOIiOSA  A  PAlflPIiOlir  A  (PAlflPKIilJlfE)  , 

Par  ÂTAUN  et  Lecumberri,  \A  h 

Irurzun.  2 

Berrio-Plano.  2 

Pamplona  (Pampelfine).  1 

PAMPELUNB  (v.  route  522). 


Liarza. 
Ataun. 
ArritMi. 
Betelu. 
Lecamberri. 


11. 
1 
0 
-0 


5/4 
5/4 
1/2 


ROUTE  516. 


DE  TOIiOSA  A  BlIiBAO^ 

Par  AzpEiTiA  et  Dorango,  ^5  1.  4/2. 


Yidania. 

Goyaz. 

Azpeitia. 

Azcoitia. 

Elgoibar. 

Eybar. 

Ermua. 

DuraDgo. 

Zornoza. 

BiLBAO. 


11.   1/2 

0      1/2 

2 

0 

2 

0 

1 

2 

2 

5 


1/2 
5/4 


1/4 


La  route  que  nous  suivons  traverse  une 
contrée  très  accidentée  et  parfois  très  dif- 
ficile ;  il  faut  à  la  diligencia  prés  de  14  h. 
pour  aller  d'iue  vUle  à  Tautre.  Un  chemin 


qu'on  doit  percer  à  travers  les  quatre  éMM^ 
mes  passages  de  montagnes,  abrégen  cette 
route  de  5  1.  et  en  diminuera  les  aspériiét. 

On  sort  de  Tolosa  par  la  route  royale  de 
Madrid  ;  on  aperçoit  à  gauche,  sur  les  bordi 
de  rUriolo ,  un  nouvel  édifice  :  c'est  b 
fabrique  de  panos,  de  BfH.  Lesperal, 
Reverdy  et  Comp.  Bientôt  après,  noiispé> 
nétrons  au  milieu  de  hautes  et  pittorei- 
ques  montagnes,  jusqu'à 

VIDANIA,  petite  localité  du  Goipuzcoa, 
avec  500  hab  ;  bientôt  on  fi^nchit  rimpo- 
santé  Puerta  de  Mauria,  an  sortir  de  la- 
quelle est  Goya* ,  avec  200  hab. 


ROUTE  616. 

DE  HADRID  A  SAmrAMDEli, 

Par  BuRGOS  et  Ontaneda,  70  1. 
De  Madrid  à  Burgoa  (v.  route  492  et  lisez  ea  sens  inverse) 
De  Borges  k  Santander  {v.  roate  499). 

Digitized  by  VjOOQIC 


BODTB  518.  —  DB  LOORONO  A  PAMPBUJNB.  735 

ROUTE  517. 
.     DE  nâBRU  ▲  lAKI^WMNO  , 

Par  Bdrgos  et  Haro,  66  1.  4/4. 
De  Madrid  k  Borgos  (t;.  roate  492  et  lisez  en  seos  inverse). 
De  Burgos  k  Logrono  (t;.  route  497). 

Il  y  a  une  autre  route  pour  gagner  Logrono  sans  passer  par  Borgos  :  on  prend  par 
Soria.  Cette  route  qui  n*est  que  de  51 1.,  est  mal  entretenue  et  n*a  pas  de  diligences. 


ROUTE  518. 
DB  MMIIUNVO  A  PAlflPEaLlJIiE, 

Par  Stella  et  Pdente-la-Beina;  \â  1.  4/4. 


Viana. 

1 

Los  Arcos. 

5 

Urbiola. 

.  1 

AzqueU. 

0 

a^- 

0 
0 

Lorca. 

i 

Girauqni. 

1 

Maneru. 

1 

Puente  la  Reina 

0 

Legarda. 

1 

Aslrain. 

1 

Cirur  Mayor. 

1 

Pampelcne. 

0 

1 1.  1/4 

1/2 
lî 

5/4 


1/4 


5/4 


La  route  que  nous  suivons  est  une  sec- 
tion de  la  nouvelle  route  de  Madrid  en 
France  par  Pampelune,  la  vallée  de  Bastan 
et  Bayonne.  Â  la  sortie  de  Logrono ,  on 
passe  UEbre  sur  un  pont  de  pierre.  La 
route  prend  une  direction  N.-E.  jusqu'à 

VIANÀ ,  ville  de  la  Navarre ,  agréable- 
ment située  dans  une  contrée  fertile  en 
blé  et  baignée  par  TEbre.  Elle  renferme 


deux  églises  paroissiales  dont  la  plus  belle 
est  située  sur  la  jolie  PlœM, 

LOS  AHCOS,  petite  villede  la  Navarre, 
située  sur  one  petite  colline,  dans  une  forte 
position.  —  Pop.  i^SOO  hab. 

ESTELLA ,  ville  de  la  Navarre ,  située 
dans  une  vallée  fertile  qu'arrosent  les  ri- 
vières Ega  et  Àme%eua ,  qui  nourrissent 
de  bonnes  truites. 

Curiosités  :  Deux  vieilles  églises  ;  VÀl- 
ca%ar  en  ruine  et  une  jolie  Àlamada 
plantée  de  noyers.  On  cultive  sur  son  ter- 
ritoire la  vigne ,  Tolivier ,  les  céréales  et 
les  fruits.  —  Pop.  7,000  kab. 

PUENTE  LÀ  REINÂ .  petite  ville  de 
Navarre ,  située  dans  une  plaine  qu'arro- 
sent plusieurs  jolis  cours  d'eau. 

Curiosités  :  Deux  églises  jparoissiales  ; 
le  couvent  de  San-Juan  de  Crueifjo  qui 
appartenait  jadis  aux  Templiers,  et  dont  la 
chapelle  renferme  le  monument  en  marbre 
du  grand  prieur  Juan  de  Beaumont.  — 
Pop,  3,400  hab. 

PAMPELUNE  (v.  route  522). 


dbyGoogk 


736 


BOUTB  530.  —  DB  BILBAO  A  BURGOS. 

ROUTE  819. 


DE    nULliWAlf    A    JDJUUAOLWy 

Par  BuRGOS  et  Orduna,  69  1.  -1/2. 
De  Madrid  k  Bargos  {v.  route  492  et  lisea  en  sens  inverse). 
De  Burgos  k  Bilbao  {v.  route  496). 
11  existe  encore  bm  autre  roate  par  Burgos  et  BeUnaseda  (v.  route  ei-après). 


ROUTE  520. 
DE  BIIiBiàO  A  BIJRCMIS, 

Par  Balmaseda  et  Yillagato,  26  1. 


Castrejana. 
Sodupe. 
Goenez. 
Zay 


Berron. 

Santecillas. 

Quijano. 

Tarriba. 

Ungo. 

Mantraoa. 

Eatrambasaguas. 

Mercadillo. 

Villasana. 

Villanueva. 

Banasa. 

VivaDco. 

Inis. 

Puerto  de  Cabrio. 

Bercedo. 

ViUasante. 

Villalasara. 

Baranda. 

Gayangos. 

Bocos. 

Villarcayo. 

Encenillas. 

Los  Ocinos. 

Valdenoceda 

Pesadas. 

ViUalta. 


11. 

1 

0 

0 

1 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

0 


1/2 
1/2 

1/2 
1/4 
14 
1/4 
1/4 

</* 
1/4 

i/^ 
1/4 

1/* 


0      1/2 
0      1/2 


0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
1 
0 
0 

1  1/2 

0  1/4 

2  1/4 

1  1/4 


1/2 
1/2 
1/2 
1/2 
1/2 
1/2 
1/2 

1/2 
1/2 


11,   1/i 


Cernagula. 

Otoroin. 

Penahorada. 

Villavcrde. 

Soto-Palacios. 

VivardelCid. 

Villatoro. 

Burgos. 


Celte  route  offire  une  suite  pour  ainsi  dire 
non  interrompue  de  villages  et  de  riante 
habitations. 

ZAYA,  petite  ville  de  la  province  de 
Biscaye,  possède  plusieurs  fonderies  et  des 


t 

ift 

1 

II* 

0 

m 

0 

5/i 

0 

1/* 

0 

1/* 

0 

l/ï 

BALMASEDA,  qui  vient  ensuite,  eA 
une  cité  industrieuse  aveo  1,400  hab. 

Une  jolie  route ,  construite  en  1828, 
conduit  de  Balmaseda  à  Castro-Urdiales. 
Bientôt  nous  passons  sur  un  pont  la  Gada- 
gua,  rivière  qui  sépare  la  province  de  B»- 
caye  de  celle  de  Burgos.  —  La  contrée 
que  nous  parcourons  est  riche  et  couverte 
de  nombreux  villages  dans  Tespace  de  7 1., 
compris  entre  Balmasada  et  Gayangos. 

GAYANGOS ,  petite  localité  avec  200 
hab.,  possède  un  établissement  de  bains 
sulfureux,  construit  en  1832 ,  et  une  po- 
sada. 

BURGOS  (v.  route  492). 


dbyGoogk 


aOUTE  522.  —  DB  MADRID  A  PAMPELUHC. 

ROUTE  524. 
DE  MOiMAo  A  wvrowauLj 

Par  Orozco  et  Barambio,  -10  1.  5/4. 


737 


San-Migael. 

11. 

Ameaga. 

Arrigoriaga. 

1 

Murguia. 

Miravalles. 

1 

Zeileguy. 

Arraocudiaga. 

0 

1/2 

Avechuco. 

Âreta 

0 

5M 

Arriaga 

Orozco. 

0 

5/4 

VlTORIA. 

Barambio. 

1 

11.  1/? 

0      1/4 


1/2 


0      1/4 

0      1/4 


ROUTE  522. 

DE  MJLBRID  A  PAHPEIiUIVi:, 

Par  BcRGos  et  Vitoria,  78  1. 
De  Madrid  à  Vitoria  {v.  route  492  et  lisez  en  sens  inverse). 
De  Vitoria  à  Pampelune  {v.  roule  505). 
Paufelume,  capitale  de  la  Navarre. 


Coup  d'œll  sur  la  HfaTarre* 


Le  Royaume  de  Navarre  ^el  reino  de 
Navarre),  l 'ancienne  Vasconia,  est  un  de 
ces  petits  royaumes  jadis  indépendants  et 
dont  la  réunion  forme  aujourd'hui  la  mo- 
narchie espagnole.  Sa  forme  présente  un 
carré  irrégulier  de  80  milles  environ  de 
long  sur  60  de  large.  Sa  population  ne  dé- 
passe pas  300,000  hab.,  la  plupart  pas- 
teurs et  agriculteurs.  L*Ebre,  qui  coule 
vers  lôS.-E.,  et  la  Bidassoa  vers  le  N.^0  , 
sont  ses  deux  principaux  cours  d'eau. 

Caractères,  mœors  et  aspect  du 
PAYS.  —  Les  Navarrais  mènent  générale- 
ment une  vie  retirée  dans  leurs  vallées  qui 
sont  pour  eux  tout  l'univers.  —  Ici ,  dans 
de  vertes  prairies ,  ou  sur  les  pentes  des 
collines  boisées,  ils  paissent  leurs  trou- 
peaux; là,  dans  des  plaines  au  sol  peu 
échauffé ,  ils  labourent  la  terre  et  cultivent 
Jj  vigne.  Les  vins  de  Peralta ,  Azagra  et 
Gascante  sont  estimés.  Cette  contrée,  mon- 
tueuse  et  pittoresque ,  présente  des  sites 
nche»  et  variés;  les  cours  d'eau  sont  peu- 


plés de  belles  et  bonnes  truites ,  et  les  bois 
abondent  en  gibier. 

Vivant  loin  des  cités ,  dont  ils  ignorent 
les  besoins  et  les  vices ,  les  montagnards 
navarrais  ont  des  mœurs  pures  et  mènent 
une  vie  sobre  et  patriarcale.  On  admire  la 
vigueur  de  leur  corps,  leur  agilité  à  la 
course  et  la  régularit^i  de  leurs  formes  phy- 
siques. Leurs  habitudes  de  tempérance  les 
rendent  capables  d'endurer  les  fatigues  el 
les  privations.  Lâchasse,  la  contrebande 
et  les  traQcs  qu'elle  entraîne  forment  leur 
éducation  morale;  ils  ont  toujours  été 
considérés  comme  des  guériUas  de  pre- 
mier ordre. 

PAMPELUNE  {Pamplona),  ville  fron- 
tière et  capitale  de  la  Navarre ,  est  située 
sur  une  éminence  qui  domine  la  Cuença , 
plaine  de  7  1.  de  circonférence ,  et  qu'ar- 
rose TArga  ,  un  des  principaux  tributaires 
de  TEbre.  Le  climat  est  un  peu  humide  et 
froid,  mais  les  jardins  sont  fertiles  et  les 
prairies  verdoyantes.  De  l'éminence  où  elle 


dbyGoogk 


738 


KODTB  523.  -^  DB  PAMPBLUNB  A  LOGBONO. 


est  assise ,  elle  domine  toat  le  pays  sans 
être  dominée.  Dans  le  lointain  ,  les  Pyré- 
nées s*élèvent  majestueusement,  surtout 
lorsqu'on  les  regarde  de  la  citadelle  el  Mi- 
rador. Les  fils  de  Pompée  rebâtirent  cette 
cité  l'an  68  avant  Jésus-Christ,  d'où  elle 
(ut  appalée  Pompeipolis ,  nom  que  les 
Maures  changèrent  en  celui  de  Bambi- 
lonah. 

Pampelune  prend  le  titre  de  rnuy  noble, 
muylealf  y  muy  heroica,  La  ville  est 
propre  et  bien  bâtie  ;  elle  est  la  résidence 
d'un  capitaine-général  et  possède  un  évé- 
ché  fondé  en  1130 ,  et  sufTragant  de  celui 
de  Burgos  ;  une  audiencia  ayant  juridic 
Uon  sur  230,90è  hab.,  un  théâtre,  un 
lyceo ,  une  casa  de  espositos ,  deux  casas 
de  conversation  et  de  jeux ,  un  hôtel  des 
monnaies ,  une  caserne  d'infanterie  et  une 
autre  de  cavalerie,  un  séminaire,  un  collège 
de  médecine ,  une  casa  de  ayuntamiento 
une  plaza  de  Toros  ;  les  alamedas  qui  sont 
sur  les  routes  de  Madrid  en  France ,  ainsi 
que  la  Rioja  ,  sont  charmantes;  les  rues 
sont,  en  général,  bien  pavées,  mais  la  dis- 
position uniforme  des  balcons  et  des  rejas 
rend  leur  aspect  monotone.  Des  fontaines 
l'alimentent  d'une  bonne  eau  qu'y  apporte 
le  grand  aqueduc  construit  par  Ventura 
Ro£iguez,  d'un  style  et  d'une  solidité 
vraiment  romains.  —  Examinez  surtout 
Tune  de  ses  parties  qui  a  2,300  pieds  de 
longueur  et  contient  97  arches  de  35  pieds 
d'ouverture  et  65  de  hauteur.  —  Pampe- 
lune est  une  ville  bien  approvisionnée  de 
toutes  les  choses  nécessaires  et  la  vie  y  est 
à  bon  marché.  La  principale  place,  plaza 
del  Gastillo,  une  des  plus  belles  d'Espagne, 
est  convertie  en  plaza  de  Toros  les  jours 
de  grande  fête;  elle  est  ornée  de  jolies 
fontaines,  du  nouveau  théâtre  et  de  la  casa 
del  ayuntamiento.  —  Visitez  aussi  la  plaza 
de  Abajo ,  ou  place  du  marché ,  abondam- 
lœnt  pourvue  de  comestibles  ;  —  remar- 


quez surtout  la  physionomie  vive  et  ani- 
m^  des  jeunet  paysannes ,  Uu  paygas , 
avec  leurs  longues  tren*at  (tresses) ,  et  le 
boyna  ou  bereta  des  hommes  (espèce  de 
casquette). 

L^  cathédrale,  édifice  gothique  élevé 
en  1397  par  Charles  III,  roi  de  Navarre , 
sur  l'emplacement  d*une  autre  datant  de 
1100,  possède  encore  une  partie  des  an- 
ciens cloîtres  aux  doubles  galeries,  aux  pi- 
liers élégants  ;  on  y  voit  un  trophée  de  la 
bataille  de  Navas  de  Tolosa.  Dans  le  chœur 
sont  d'excellentes  sculptures  représentant 
des  saints  et  des  patriarches,  exécutées 
par  Miguel  Ancheta;  les  tombeaux  de 
Carlos  el  Mayor  et  de  sa  femme  Leonor  de 
Castille  ;  la  basilica ,  ou  chapelle  d'Igna:»o 
Loyola  ;  la  sacristia,  déforme  crucifère,  lieo 
qui  sert  de  sépulture  aux  chanoines;  la 
sala  préciosa,  qui  renferme  le  tombeau  du 
comte  de  Ganges  ;  dans  les  cloîtres  se  trou- 
ve une  bibliothèque  assez  riche  et  bien 
tenue.  De  la  fenêtre,  la  vue  s'étend  sur  un 
riant  panorama. 

La  Deputacion,  édifice  où  les  cortès  de 
Navarre  tenaient  leurs  séances,  renferme 
quelques  peintures  de  second  ordre  repré- 
sentant des  membres  de  la  famille  rovale. 
Les  ponts  sur  la  rivière ,  sans  être  (f'une 
haute  architecture,  sont  pittoresques,  ainsi 
que  la  citadelle.  —  Les  étrangers  n'y  sont 
admis  qu'avec  difficulté. 

Le  commerce  de  cette  cité ,  peu  impor- 
tant, a  pour  obiet  la  soie  et  la  laine,  qa*on 
expédie  pour  la  France  et  l'Angleterre  ; 
on  y  trouve  aussi  quelques  fabriques,  maïs 
l'agriculture  y  occupe  le  premier  rang. 

Moyens  de  locomotion.  —  Courriers 
pour  tous  les  points  de  l'Espagne ,  et  dilî- 
geucias  pour  Vitoria,  Saragosse ,  Urdax  et 
Bayonne,  passant  par  Tolosa  ;  plus  des  ga- 
leras  pour  les  mêmes  localités ,  ainsi  que 
pour  Logrono  et  autres  villes  de  la  pro- 
vince. 


ROUTE  525. 
DE  PAlHPEIilJIfriS  A  liOGROIVO, 

Par  EsTELLA,  -14  1.  -1/4  {v.  route  518  et  lisez  en  sens  inverse). 

Digitized  by  VjOOQIC 


ROUTE  527.  —  DB  PAMPBLUNB  A  SAINT-JBANPIBD-DB-PORT.     739 

ROUTE  524. 

DE  PAlHPBXilJSi:  A  TOlMëA^ 

Par  Lecumbbrbi  et  Ataun,  4^  1.  ^jA  {v.  roule  5U  et  Usez  en  sens 

inverse). 


ROUTE  525. 

DE  PAJUPEIilJlVi:  A  IRIJIV  9 

Par  San-Esteban,  471.   . 


Osliz. 
Latasa. 
San-EstebaD. 
Sambilla, 


21.  1/2 
.1      1/2 
i 
1 


Vera. 
Irun. 

mUN  {v.  route  492). 


il. 
4 


ROUTE  £26. 


DE  PAMPEIiUHTE  A  BAYONTME, 

Par  la  yallée  de  Bastan  et  Ubdax,  48  1. 


Villalba. 
Arre. 
Sorauren. 
Ostiz. 


Almandoz. 

Benroeta. 

Iruvita. 

Elizondo  et  Elvetea. 

Urdâx. 

Ânoa. 

Batonne. 


0 

1/2 

0 

1/4 

0 

3/4 

0 

1/2 

1 

1/2 

3 

0 

4 

1/4 

0 

</* 

i 

1 

1/2 

4 

1/2 

La  route  centrale  que  nous  allons  suivre 
est  bien  construite  et  Tune  des  meilleure» 
d*Espagne,  bien  que  traversant  une  contrée 
accioentée. 

URDAX,  petite  viUe  frontière  de  la  Na- 
varre avec  600  hab.  —  A  1/2  1.  au-delà 
coule  une  petite  rivière  peuplée  de  bonnes 
truites,  c  est  la  limite  entre  la  France  et 
la  Navarre  :  la  douane  se  trouve  à  el  Bjurrio 
de  Landivar. 

BAYONNE  (v.  route  492). 


•   ROUTE  527. 
de  PAHPEIilJjnS  A  SAlirr-aEJJV-PIEIMiB-PORT 

(France) 

Par  RoNCESVALEs  {Roncevafix) ,  44  l.  5/4. 


Zavaldica. 

Zubiri. 

Burgoete. 


21.  l/4|Ronce8valles.  1 

2  1/4  Valcarlos.  4 

3  (St-JEAN-PiEO-DE-PoRT  (France).  2      1/4 


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740 


ROUTB  5JM.  —  DE  MADRID  A  BATONNB. 


La  roule  à  voilures  cesse  à  3/4  de  lieue 
de  Pampelune  ,  et  n'est  plus  viable  qu'à 
pied  ou  à  cheval.  Les  scènes  que  présenle 
toute  cette  contrée  ressemblent  à  celles  de 
la  Suisse  ;  les  défilés ,  les  collines  et  les 
vallées  sont  magnifiques. 

ROiNCESVALLES  (Roncevaux),  petit 
village  avec  un  grand  nom  historique,  dans 
la  dallée  de  Valcarlos ,  dont  l'aspect  offre 


l'image  d*un  beau  parc. 

Trois  roules  de  montagnes  conduisent 
de  Roncesvalles  k  Saint-Jean  -  Pied-de- 
Port.  La  meilleure  est  celle  du  centre, 
qui  remonte  la  délicieuse  vallée  de  Val- 
carlos. 

SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT  (Koffe» 
Guide  en  France). 


ROUTE  528. 
DE  PAHPEIiUIVi:  A  BIIdBAO, 

Par  ToLosA  et  Lecumberri  /  26  1.  ^/2. 
De  Pampelune  k  Tolosa,  ^4  1.  (v,  r.  544  et  lisez  en  sens  inverse). 
De  Tolosa  b  Bilbao,  45  1.  4/2  (v.  route  545). 


ROUTE  529. 


DE  BIliBAO  À  saut-sebastiaut  , 

Par  GuERNiCA  et  Deva,  25  1. 


Algorta. 

Plencia. 

Baguio. 

Bermeo. 

Guemica. 

Elancobe. 

Lequettio. 

Ondarrea. 

Molrico. 

Deva. 


2  1. 

2 
2 
2 
2 
2 
1 
4 


1/2 


Venta  de  Ibarrieta. 

Ork). 

SAN-SEBASTIAN. 


2  1. 

2 

2       l/'î 


Cette  route  n'est  pas  carrossable  ;  le 
voyageur  pressé  devra  prendre  la  voie  de 
mer ,  plus  prompte  et  plus  économique  ; 
des  steamers  font  un  service  régulier  pen- 
dant la  belle  saison  sur  tous  les  points  dn 
littoral. 


ROUTE  530. 

de  MABRIB  a  BAiroVUTE, 

Par  BuRGos,  ViTORiA  et  Tolosa,  92  1.  4/4  (t7.  roule  492  et  Usez 
en  sens  inverse). 
Par  Yalladolid,  407  1.  4/2  (v,  aussi  route  492). 


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ROUTE  &3I.   —  DB  frUADALAJARA  A  TRILLO.  741 

ROUTE  §31. 
DB  li/i^iuni»  A  ^mjamulmaAsama  , 

Par  Alcala  de  Henares,  40  1.  {v.  r.  495  et  lisez  eo  sens  inverse). 


ROUTE  552. 
DE  «VA»AlàA«IARA  A  SARAOtMiSE , 

Par  Torremocha  et  Calatayud  ,  46  t  4/4  {v.  route  495  et  lisez  en 
sens  inverse). 


ROUTE  555. 


DE  «VABAIiAJTARA  A  SORIA, 

Par  âluazan,  54  1.  4/2. 


Guadalajara  à  Alcolea  del  Pkar 
(v,  route  493  et  lisez  eD 


sens  inverse). 

141 

Esteras. 

2 

El  Parador  de  San-Francisco. 

2 

Afioo. 

1 

Adradas. 

5 

Bordeje. 

2 

Almazan. 

\ 

Lubîa. 

4 

Los  Rabanos. 

SORIA. 

1 
1 

V* 


1/4 


De  Guadalajara  ,  on  peut  prendre  la  di- 

gence  de  Madrid  à  Saragosse,  jusqu'à  Al 

colea  del  Pinar  ;  ici ,  il  faut  se  pourvoir 

d'un  autre  moyen  de  locomotion. 

La  route  traverse  six  ou  sept  petites  lo- 
calités sans  intérêt  jusqu'à 

ALMAZAN ,  ville  de  1 ,500  habit.,  cbef- 


liea  du  partido  de  ce  nom ,  province  de  So- 
ria;  elle  est  située  sur  la  rive  gauche  du 
Douroj  qu'on  traverse  sur  un  pont  antique 
d'une  bonne  construction. 

Curiosités  :  sur  la  Plaza  Mayor,  le  pa- 
lais des  comtes  de  Âltamiria  ;  une  belle  et 
délicieuse  Alameda.  Ensuite  vient 

SORIA ,  capitale  de  la  province  et  du 
partido  de  son  nom ,  avec  une  population 
de  5,500  hab.,  située  dans  une  plaine  ari- 
de qu'arrose  le  Douro.  Vers  l'E.  se  dresse 
TAlcazar,  jadis  cbfttean  fort,  tombant  main- 
tenant en  ruines. — ^Visitez  le  beau  pont  sur 
le  Douro,  ainsi  que  le  célèbre  sanctuaire 
situé  au  milieu  des  rochers  escarpés  et  dé- 
dié à  San-Satufio.  Cette  ville,  peu  ani- 
mée, est  habitée  par  des  agriculteurs.  A 
1  lieue  N.  de  Soria  se  trouve  l'emplace- 
ment où  s'élevait,  dit-on,  la  classique  Nu^ 
mantia. 


DE 


ROUTE  554. 
«VADAIiAJr ARA  A  TRELIiO  ^ 

Par  Brihuega,  42  L 

Trillo. 


De  Guadalajara  h  Torija.  {v.  route 

493,  et  lisez  en  sens  inverse.)  3 1. 

Brihuega.  3 

Solanillos.  3    1/2 


2    1/2 


Pour  la  description  des  localités ,  voyez 
route  493. 


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742 


BOOTB  538.  ^  DB  MADBID  A  8ABAG0SSB. 

ROUTE  535. 
DB  ClJABAI^AJAKit  A  SACEDOIV , 

Par  Takdilla,  8  1. 


Horche. 

Armuna. 

TeDdilia. 

Salceda. 

Alondiga. 

Aunon. 

Sacedon. 


2  1. 

1 

1 

0 

1 

1    ' 

1 


1/2 


1/2 


SACEDON,  ville,  chef-lieu  de  partido, 
âiluée  dans  une  vallée  pittoresque  entourée 


de  collines ,  qu*arrose  le  Tage  aux 
limpides  — Les  baius  chauds  sont  très  fré- 
quentés ,  de  juin  à  septembre ,  par  les  va- 
létudiDaires de  Madrid;  à  cette  époque, 
une  diligence  de  la  compag;nie  Cârsi  et 
Ferrez  fait  le  service  entre  Madrid  et  Sa- 
cedon  en  16  h.  —  A  200  pas  delà  ytlle 
se  trouve  la  Casa  de  Banos,élevée  par  Fer- 
dinaod  Vil,  etqu*on  appelle  aussi  et  Red 
Silio  de  habel.  —  Pop.  %J00  hab. 


ROUTE  536. 
DE  IHABRID  A  SORIA, 

Par  GUADALAJARA  et  ÂLMAZAN,  41   1.  \f%. 

De  Madrid  a  Guadalajara  (v.  r.  495  et  lisez  ea  sens  inverse). 
De  Guadalajara  k  Soria,  par  Almaza  (v,  r.  553). 


ROUTE  557. 
DE  f»ORIA  A  CI/ADAIiAJTARJl  , 

Par  Aluazan  et  SiGusrtZA ,  27  1.  ^/2. 


De  Soria  à  Âlmazan  [v.  route  533.  6  1. 

Bordeje.  1 

Adradas.  2 

Mioo.  3 

Mojares.  1    1/2 

SigUeuM.  1    1/2 

Mundayona.  3 


Venta  de  Almadrones. 


li 


D'Almazan ,  la  route  incline  vers  le  S., 
et  traverse  quatre  ou  cinq  localités  sans  in- 
térêt jusqu'à 

Siguenza  {y.  route  493). 

GUADALAJARA  (v,  roule  493). 


ROUTE  538. 

DE  MADRID  A  SARACIOSSE, 

Par  Guadalajara  et  Calataydd,  56  1.  1/4  [v,  route  495  et  lisez 
en  sens  inverse). 

Digitized  by  VjOOQIC 


BOCTB  511.  —  DE  SABAGOSSB  A  TEBUEL 

ROUTE  539. 
DE  SARACSOME  a  AERIUAy 

Par  FaAGA,  24  I.  (v,  route  495  et  lisez  en  sens  inverse). 


713 


ROUTE  540. 


DE  SARACSOmE  À  H1J1»€A  3 

4^  lieues. 


Villanueva, 

2  1 

Zuera. 

2 

Venta  deiVioIada. 

5 

Almudevar. 

i 

HUESCA. 

3 

On  trouve  i  Sangosse  une  diligence 
pour  Huesca. 

HUESGA  (Osca  desRomairu),  sur  l'I- 
suela,  dans  une  belle  situation,  et  ressem- 
blant de  loin  à  un  vaisseau  dont  la  tour  de 
la  cathédrale  forme  le  mdt. 

Hôtels  :  Parador  de  las  diligencias  ;  — 
Posadas  de  Narciso  Brualla  ;  de  San-Mi- 
guel  et  de  San-Fraocisco. 

Cette  ville ,  capitale  de  la  province ,  est 
le  siège  d*un  évéché  suifragant  de  Sara- 
gosse,  datant  du  vi^  siècle ,  ainsi  que  des 
autorités  supérieures  de  la  province.  Elle 
possède  une  Université ,  un  Théâtre ,  une 
Plaza  de  Toros ,  un  Séminaire ,  deux  Col 
lèges  et  deux  casernes  de  cavalerie. 

Curiosités  :  La  Cathédrale  gothique , 
bâtie  par  .Juan  de  Olotaga,  en  1400.  La 
principale  entrée  est  ornée  de  statues  d'a- 
pôtres ,  etc.,  d'un, bel  effet.  Au-dessus,  la 
Vierge  occupe  le  point  central ,  ou  place 


d'honneur,  et  sur  les  côtés,  on  voit  VA" 
doration  des  Mages  et  le  Sauveur  appa- 
raissant ^  la  Madeleine.  L'intérieur  a  trois 
nefe;  le  grand  retable  d'albâtre  qui  orne  le 
maître-autel  est  une  des  plus  belles  curio- 
sité de  TAragon ,  et  le  chef-d'œuvre  de 
Damien  Forment. 

Huesca  était  jadis  la  Selamanquede  l'A- 
ragon.  Son  université ,  fondée  en  1554  , 
par  Pedro  IV,  était  renommée.  Les  écoles 
et  les  bibliothèques  ont  beaucoup  soufifert 
pendant  la  guerre  de  la  Péninsule.  L'an- 
cien Palacio  de  los  Reynos  de  Aragon  et  la 
salle  voûtée  appelée  la  Campana  (cloche). 

L'église  paroissiale  de  San-Pedro;  la 
Maison  du  comte  Gnara,  et  la  Casadel 
Ayuntamiento. 

Environs  :  deux  monastères  très  re- 
marquables dont  l'un  est  l'Ermitage  de  S.- 
Miguel de  Foces,  qui  renferme  des  tom- 
beaux très  anciens ,  et  l'autre ,  le  monas- 
terio  réal,  situé  sur  le  Monte-Aragon,  à  1 
lieue  de  Huesca. 

Moyens  de  locomotion  :  tous  les  jours 
un  correo  correspond  avec  la  ligne  de  la 
Catalogne  à  Madrid;  diligencias  etgaleras 
pour  ^ragosse ,  Barcelone,  etc. 


ROUTE  541. 
DE  SARAOOSSE  A  TERVEIi, 

Par  CARifiENA  et  Torremogha,  27  1.  V^- 


Maria. 
Muel. 
Longares. 


S  I.  l/2|Cannena. 
2  Villareal. 

2  ILechon. 


i  l.  1/2 

2 
2 


dby  Google 


744 


BOUTE  543.  —  DE  TEBIIEL  A  CALATATUD. 


Calamocha.  31.1/2 

Caminreal.  i 

Monreal  del  Campo.  1 

Villafruica  del  Campo.  2 

Torremocha.  2 

Villarquemado.  2 

Gaude.  2 

Teruel.  2 

TËRUEL,  ville  de  TÂragon,  capitale  de 
la  province  et  du  partido  de  son  nom ,  ré> 
sidence  da  gouverneur  militaire ,  du  chef 
politique,  de  Tadministration  des  routes 
ei  des  correos.  Posada  tolérable. 

Vue  de  loin ,  avec  ses  vieilles  nomil- 
les ,  ses  portes  et  ses  tours,  cette  cité  s'é- 
lève majestueusement  au-dessus  d'une 
plaine  bien  boisée ,  et  qu'arrosent  la  Turia 
et  l'Âlfambra. 

Curiosités  :  l'église,  cathédrale  défigu- 
rée par  des  ornements  de  mauvais  goût. 


Les  stalles  du  chœur  sont  belles  ;  on  re- 
marque surtout  le  retable.  La  CapiUa  de 
la  Epifania  mérite  l'attention  ;  il  droite  du 
transept  se  voit  une  peinture  représentant 
les  onze  mille  vierges,  par  Antonio  Bis- 
quiert ,  de  Valence  ;  le  Palais  de  l'évêque; 
la  Parroquia  de  San-Pedro,  dont  on  admire 
le  retable ,  par  Yoli  et  des  peintures  de 
Bisquert.  Les  cloîtres  renferment  les  res- 
tes des  amants  de  Teruel.  L'ancien  Cole- 
gto  de  Jesuitas,  servant  maintenant  de  sé- 
minaire ,  un  bel  édifice  ;  l'aqueduc  de  los 
aroos  de  Teruel ,  ouvrage  digne  des  Ro- 
mains. 

A  quart  de  lieue  de  la  porte  est  uo 
établissement  de  bains  dont  les  eaux  sont 
efiicaces  contre  les  rhumatismes. 

Moyens  de  locomotion.  Courrier  trois 
fois  par  semaine ,  entre  Saragosse  et  Va- 
lence ;  carros ,  galeras  et  ordinarias  pour 
les  divers  points  de  TAragon. 


ROUTE  543. 
DE  TERCSX  A  CAI4ATATUD, 

Par  Daroca,  26  lîeaes. 


€audete.  2  l. 

Villarquemado.  2 

Torremocha.  2 

VillafrancB  del  Campo.  2 

Monreal  del  Campo.  2 

Caminreal.  t 

Calamocha.  2 

Vaguena.  3 

Daroca.  2 

Retascon.  1 

Miedes.  3 

Belmonte.  2 

Calât A^TD.  2 

DAROCA.  —Hôtel  passable.  —Petite 

<»t  ancienne  ville ,  chef-lieu  de  la  riche 
vallée   de   la  Jiloca,    piltoresquement 

située  dans  une  vallée  entourée  de  colli- 


nes, est  défendue  par  des  murs  et  des  Uwn 
mauresques  qui  suivent  les  incidents  du 
sol.  Les  points  culminants  de  ces  hau- 
teurs offrent  des  vues  charmantes  ;  mais  h 
ville  proprement  dite  est  placée  comme 
dans  un  entonnoir,  de  sorte  qu'elle  est  ex- 
posée à  de  fréquentes  inondations;  pour 
remédier  à  cet  inconvénient  on  à  creusé 
une  mina  ou  conduit  souterrain  qui  sot 
tour-à-tour  à  l'écoulement  des  eaux  quaod 
elles  sont  trop  abondantes  ,  et  de  route 
quand  l'eau  n'y  séjourne  pas.  Cet  ouvrage 
est  d'une  utilité  et  d'une  magnificence 
vraiment  romaines. 

Curiosité  :  la  Colegiata ,  belle  église 
de  style  gothique.  —  Pop.  iOO  hab. 

CALATAYUD,  v,  route  493. 


dbyGoogk 


BOUTS  544.  -—  DE  JACA  A  EL  PUERTO  DE  SALLAI>1T. 


745 


ROUTE  543. 
DE  SABAGOME  A  LA  FROJVTIÉRE  DE  FRAITCE, 

Par  Aybrbe  et  Jaca,  25  1.  ^/2. 


Villanueva  de  Gallego.  S  i. 

Zuera.  2 

Venta  de  la  €ajnerera. 

Gurrea. 

Venta  de  Turunana. 

Aycrbe. 

Venta  de  Peguera. 

Venta  deGaronela. 

Ânzanigo. 

Bernues. 

Venta  de  Bernues. 

Venta  de  Fontasones. 

Jaca.  0   1/2 

Castielio. 

Villanua. 

Ganfranc, 

Venta  de  San-Anlon. 

Urdos  (France; .  2 

Dans  Tété,  une  diligence  dessert  ta  pre- 
mière section  de  cette  roule ,  qui  est  la 
moins  ondulée  ;  mais  c*est  à  cheval  que  se 
feit  généralement  ce  voyage ,  les  chemins 
de  montagnes  étant  ordinairement  difficiles. 


En  sortant  de  Saragosse ,  nous  traver- 
sons cette  plaine  nue  que  nous  avons  déjà 
parcourue  pour  aller  à  Huesca.  A  notre 
gauche  coule  le  Gallego.  Le  voyageur  qui 
quitte  Saragosse  un  peu  tard  doit  passer  la 
nuit  à  la  venta  solitaire  de  la  Gamerera  où 
on  trouve  un  gite  passable. 

JACA ,  ville  et  place  forte  de  l'Aragon , 
assez  bien  bâtie  et  située  au  centre  d'une 
vallée  qu'arrosent  et  fertilisent  les  rivières 
la  Gaz  et  l'Aragon.  —  On  remarque  la  Ca- 
thédrale, qui  date  de  814  .—Pop.  54,000 
habitants. 

UHDOS,  où  nous  arrivons,  nous  offre 
un  triste  échantillon  de  la  cuisine  fran- 
çaise (v.  Guide  en  Francet^Zf  Richard 
et  Quetin). 

De  Puerto  de  Ganfranc ,  le  voyageur  à 
pied  peut  prendre  à  droite ,  passer  sous  le 
Pico  del  Mediodia  pour  atteindre  Gabas , 
où  se  trouve  la  douane  française ,  et  de  là 
continuer  pour  les  eaux  chaudes  de  Gabas. 
L'ascension  du  Pic  du  Midi  demande  deux 
ou  trois  heures. 


ROUTE  ."44. 


DE  JTACA  a  SX  PUERTO  DE  SAULEUTTy 
Et  de  là  k  Gavarni  ea  France,  8  1. 


Larres. 


Pocyo. 

Puerto  de  Sallent. 


2  1. 

2 

2 


Il  fout  se  pourvoir  de  provisions  et  d'un 
bon  guide.  Ge  guide  vous  procurera  des 
logements  dans  les  maisons  particulières 
des  villages  que  vous  avez  à  traverser.  Ges 
logements  sont  beaucoup  plus  propres  et 
plus  tranquilles  que  les  posadas. 

La  contrée  que  nous  allons  parcourir 
offre  des  beautés  de  toutes  sortes.  La  déli- 
cieuse vallée  de  Tena,  qui  possède  les 


bains  d'eau  minérale  de  Panticosa ,  est  si- 
tuée entre  la  vallée  de  Ganfranc  et  cf  lie  de 
Broto ,  séparées  par  des  chaînes  de  mon- 
tagnes, contreforts  des  Pyrénées;  on  com- 
munique de  l'une  à  l'autre  au  moyen  de 
sentiers  sauvages ,  qui  ne  sont  guère  con- 
nus que  des  habitants  du  pays. 

Panticosa  ,  pauvre  village  qui  doit  sa 
célébrité  aux  bains  d'eau  minérale  situés 
dans  son  voisinage,  à  2  bonnes  heures  de 
marche  ;  il  faut ,  pour  y  arriver ,  franchir 
une  chaîne  escarpée  ^  travers  la  gorge  ro- 
cheuse el  Escalar.  G'est  un  paysage  tout- 
à-&it  romantique  et  séparé  du  reste  du 

32 

Digitized  by  LnOOQ IC 


746 


ROUTE  545.  —  DE  SARAGOS9E  A  PAMPBLUNE. 


monde  par  des  pics  granitiques  dont  les 
letes  sont  cachées  sous  des  neiges  éter- 
nelles. Gomme  ce  village  est  un  des  lieux 
habités  les  plus  élevés  des  Pyrénées  (2 ,500 
m.  environ  au-dessus  du  niveau  de  la  mer) 
il  est  tout-à-fait  abandonné  pendant  l'hiver; 
mais  en  été  on  y  trouve  une  auberge  fran- 
cise trèstolérable.  Les  bains  sont  bien  te- 
nus :  la  saison  commence  en  juin  et  finit  rénées  par  Richard  et  Ouétin) 
en  septembre  ;  on  les  recommande  dans' 


une  infinité  de  maladies. 

De  Panlicosa ,  2  h.  de  marche  sur  an 
sol  escarpé,  nous  conduisent  à 

SALLENT ,  chef-lieu  de  la  vallée  de 
Tena  et  siège  de  la  douane  espagnole  ;  la 
posada  est  passable.  —  De  cet  endroit , 
plusieurs  passages  tout-à-fait  sauvages 
conduisent  en  France.  IV.  Guide atuc  Ftf 


ROUTE  545. 


DE  SABAG09SE  a  PJJMPIXinVC: , 

Par  TuDELLA  et  Taffalla,  501. 


Las  Casetas. 

21. 

Alagon. 

2 

Pedrola. 

2 

Malien. 

3 

Certes. 

1 

Tudela. 

i 

Arguedas. 

2 

1/2 

Valtierra. 

0 

1/2 

Caparosa. 

3 

Olite. 

3 

Tafalla. 

i 

Berasoain. 

3 

Mendivil. 

1 

Nnain. 

2 

PAMPELUNE. 

1 

Si  le  voyageur  o*est  pas  trop  pressé , 
nous  lui  conseillons  de  prendre  les  bateaux 
qui  partent  pour  Tudela,  sur  le  canal.  Ces 
embarcations,  longues  et  étroites,  sont  ti- 
rées par  des  moles  qui  font  environ  1  1. 
1/2  à  Theure;  on  s*embarque  à  la  Casa- 
blanca. Quelquefois  on  s'arrête  à  Callur , 
qui  se  trouve  à  moitié  chemin  et  possède 
une  bonne  posada  ;  de  là  on  continue  jus- 
qu*à  el  Bocal ,  où  des  voitures  sont  tou- 
jours prêtes  pour  recevoir  les  voyageurs  et 
les  conduire  à  Tudela,  distant  de  1  1.  i/i. 
On  met  ordinairement  11  h.  à  ce  voyage , 
et ,  lorsque  le  temps  est  beau ,  il  est  fort 
agréable.  On  trouve  à  bord  une  table  d*hôte 
passable.  —  Prix  du  voyage ,  environ  35 
réaux,  omnibus  compris. 

Le  voyageur  qui  préfère  la  voie  de  terre 


prendra  les  diligences  qui  vont  à  Bayonae 
par  Tudela  etPampelune. 

TUDELA,  chef-lieu  du  partido  (cantoo) 
de  son  ni«m  ;  siège  épiscopal  suffragant  de 
Burgos,  est  située  sur  une  langue  de  l^ie 
formée  par  la  Queyles  et  l'Ebre ,  qo^OB 
traverse  sur  un  ancien  pont  de  pierre  de 
17  arches.  —  C'est  une  ville  triste,  aux 
rues  étroites ,  aux  maisons  solidement  bA- 
ties  et  très  élevées;  la  plaza  est  assez  jolie 
et  les  promenades  sur  les  bords  du  fleuve 
sont  très  agréables.  —  Pop.  S^OÙO  hab, 

OLITE,  ville  ancienne,  située  dans  une 
plaine  fertile  en  grains,  vins  et  bons  pSts- 
rages.  Olite  et  Tafalla  ,  autrefois  les  fleo- 
rons  de  la  couronne  de  Navarre  {Oliie$ 
Tafalla  flor  de  Nauarra)  marchent  d*iiB  i 
pias  égal  vers  une  ruine  prochaine. 

TAFALLA.  La  meilleure  auberge  &X 
le  parador  de  las  Diligencias ,  où  s'ar- 
rête ordinairement  la  voilure.  Tafalla  (7W- 
balia),  fondée,  dit-on,  parTubal,  était  ja- 
dis le  séjour  des  rois  de  Navarre.  —  La 
plaza  de  Armas  est  sur  une  éminence. 
Dans  l'église  de  Santa-Maria  on  voit  on 
beau  retable  gréco-romain,  représentantles 
vies  de  Notre-Seigneur  et  de  la  Vierge  ;  le 
tabernacle  dorique  et  ionique  et  les  hasHre> 
liefs,  spécialement  celui  représentantiéso»^ 
Christ  montrant  la  blessure  de  son  cOté, 
sont  remarquables.  Visitez  l'Ermitage  «fe 
Sant8*Catarina.  Le  climat  de  Ta&Da  est  dé- 
licieux et  sain. 

NOAIN,  petit  village  de  200  bab.,  pris 


dbyGoogk 


ROUTE  547  —  DE  TUDKLA  A  L06RONO. 


747 


duquel  s*élëve  le  magnifique  aqueduc  dei 
Pampeluoe,  dont  nous  avons  parlé  r.  522.  | 


PAMPELUNE  {v.  route  522.) 


ROUTE  546. 
DE  TIJBSXA  A  ARAmilA  BIX  BUERO , 

ParSoRiA,  55  1.  4/2. 

del  Matador ,  laquelle ,  malgré  son  nom , 
est  très  salutaire  dans  les  maladies  des  vis- 
cères. —  Pop.  S,  000  hab. 

TARA20NA  {TuHaso),  ancienne  e 
jolie  ville,  située  dans  une  plaine  expo- 
sée aux  vents  violents  qui  soufflent  du  Mon- 
cayOf  possède  une  cathédrale  gothique,  un 
Alcazar  mauresque  ,  trois  ponts  sur  la 
Qwiyles  et  un  pittoresque  a%uda  ou  réser- 
voir. —  Ses  habitants  sont  presque  tous 
agriculteurs  ou  pasteurs.  —  Pop.  40,000 
hab. 

AGREDA  (  Grœcubis) ,  située  sur  la 
Qucyies,  est  très  exposée  aux  vents  orageux 
du  Moncayo.  La  plaza  est  ornée  d'une 
jolie  fontaine.  —  Pop.  5,S00  hab. 

Nous  abordons  les  plaines  tristes  et  nues 
de  la  Vieitle-Castille. 

03MA  (Oxoma)^  ville  ancienne  dont  les 
habitants  sont  adonnés  à  l'agriculture. 

La  cathédrale  renferme  une  belle  cha-- 
pelle  ;  la  Capilla  mayor  ,  dont  le  retable  et 
le  trascoro  furent  sculptés  en  1556  par 
Juan  de  Juni  :  ce  bel  ouvrage  représente 
la  passion  de  J.-G.  La  superbe  Reja  fut 
exécutée  en  1505  par  Juan  Frances. — 
Pop.  4,000  hab. 


Cascante. 

2L 

Tarazona. 

2 

Agreda. 

i 

Aldea  del  Peso 

A 

Fuen  Sanco. 

2 

Soria. 

2 

Villa  Cuervos. 

5 

Val  de  Albillo. 

4 

Burgo  de  Osma. 

5 

Osma. 

0 

1/2 

San-Esieban  de  Gorraaz. 

I 

1/2 

Langa. 

3 

Badecondes. 

2 

1/2 

ARANDA. 

2 

CASCANTE  (Cascantum) ,  ville  située 
sur  la  Queyles ,  qu'on  traverse  sur  deux 
ponts.  —  Curiosités  :  L'Eglise,  dédiée  à 
l'Assomption  de  la  Vierge;  son  retable, 
Tune  des  merveilles  de  la  Navarre ,  date 
de  1596.  Le  Sagrario  (tabernacle)  fepré- 
sente  les  mystères  de  la  Passion.  Une 
promenade  conduit  à  l'ancienne  église  si 
tuée  sur  me  éminence  et  dédiée  aussi  à 
la  sanii9sifna  Maria.  On  y  voit  l'image  de 
la  Virgen  del  Romero,  qui  attire  de  nom- 
breux pèlerins.  —  Cascante  renferme  une 
source  d'ean  minérale,  nommée  la  Fuenle 


ROUTE  547. 


DE  TCBEIiA  A  Ii€»«RO]irO, 

Par  Calahorra,  45  I. 


Alfaro. 

3  1. 

Aldea  Nueva. 

2 

Calahorra. 

2 

Venta  de  Ansejo. 

i 

Venta  de  Tamarices. 

2 

LOGRONO. 

2 

Pour  faire  ce  voyage  de  2  jours ,  il  faut 
aller  à  cheval  ou  louer  une  tartana.  La 
roule  monte  le  bassin  de  l'Ebre ,  dont  les 
deux  rives  sont  assez  fertiles. 

CALAHORRA,la  Calagurris  Nacicaàes 
Vascons  et  des  Celtibériens,  est  une  cité 


dbyGoOgk 


748 


ROUTB  549.  —  DE  HUESC.A.  AUX  BAINS  DE  PANT1C0SA. 


très-ancienne  et  point  central  d*excursions 
intéressantes.  —  La  posada,  hors  des  murs, 
malgré  son  extérieur  simple ,  offre  un  bon 
gtte.Calahor''a,située  sur  la  pente  d'une  col- 
Une,  commande  une  vue  très  pittoresque  ; 
Tintérieur  de  la  ville  est  triste  comme  tou- 
tes les  vieilles  cités  castillanes.  —  Pop. 
6,000  hab. 

Bains  d*Arnedillo.  —  Les  célèbres 
bains  chauds  d*Amedillo  sont  situés  à  4 1. 


environ  S.-E  ,  en  remontant  le  cours  du 
Cid;  ils  sont  très  fréquentés  depuis  juin 
jusqu'en  septembre ,  et  considérés  comme 
le  Baréges  de  la  Rioja.  —  A  4  1.  de  là , 
se  trouve  Rejano,  qui  renferme  des  mines 
de  houille.  —  Un  pays  plat,  sans  intérêt 
mais  d'une  grande  rertilité,  conduit,  en  re- 
montant TEbre,  à 
LOGRONO  [v.  route  497). 


ROUTE  ^AS. 
DE  SOJDRID  A  HUI»€ A  , 

Par  GuADALAJARA  et  Saragosse,  67  1.  4/4. 
De  Madrid  à  Gnadalajara  (v.  r.  495  et  lisez  ea  sens  inverse),  401. 
De  Guadalajara  a  Saragosse  (t;.r.  495  etlisezea  sens  inverse),  461.4/4. 
De  Saragosse  ^  Huesca  (v.  r.  540);  44  L 


ROUTE  549. 


DE  nuESCA  AUX  BAiurs  Bi:  pautticosa, 

46  lieues  4/2. 


Bolea. 

31 

Calderenas. 

Pnente  de  Fanlo. 

Sabinanigo. 

Anrin. 

Senegué. 

Biescas. 

Panticosa. 

Les  Bains  (losbanos). 

i/2 
1/2 
1/2 
1/2 


1/2 


La  route  que  nous  parcourons  jusqu'à 
iSenegué  ne  peut  se  faire  qu'à  pied  ou  à 
cheval  ;  elle  est  pittoresque. 


Il  y  a  une  autre  route  qui  conduit  de 
Huesca  aux  bains  ;  on  va  d*abord  à  Ayeri» 
rejoindre  la  route  de  Saragosse  aux  iMins, 
passant  par  Jaca  ;  on  trouve  sur  cette  roule 
des  diligences  qui,  de  Saragosse,  condtdseDt 
aux  bains. 

Pour  la  description  de  la  route ,  de|wis 
Senegué  jusqu'aux  bains  (v.  route  553). 

Non  loin  de  Panticosa ,  se  trouvent  les 
Bains  de  Tiennas,  près  de  la  petite  ville  de 
ce  nom  :  cet  établissement  renferme  une 
hospederia  bien  tenue. —  La  saison  com- 
mence le  la*  mai  et  unit  le  50  septembre. 


dbyGoogk 


BOUTE  553,  —  DE  LÉRIDA  A  TABBAGONB. 

ROUTE  550. 


749 


DE  nJLDRID  ▲  TEMITEMaj 

Par  GuADÀLAJARÀ  et  âlgolea  del  Pinar  ,  50  1.  ^/Â. 
De  Madrid  à  Âicolea  del  Pinar  (v.  r.  495  et  lisez  en  sens  inverse}, 
24  lieues  ^4. 


Maranchon. 

Aschuela. 

Tartanedo. 

Tortuera. 

La  Junta. 

Blancas. 

Monreal  del  Campo. 

Vîllafranca  del  Campo. 

Torremocha. 

Villarquemado. 

Gonde. 


il. 

2 
2 
2 
2 
2 
2 
2 
2 
2 


Teruel. 


21. 


Les  six  ou  sept  localités  qoe  nous  tra- 
versons offrent  peu  d'intérêt  jusqu'à  Mon- 
real del  Campo ,  où  nous  tombons  dans  la 
route  de  Saragosse  à  Madrid.  —  De  cette 
localité  jusqu'à  Teruel ,  voy&k  route  5i0. 

Une  nouvelle  route  conduit  d'Àlcolea 
del  Pinar  à  Teruel ,  d'une  manière  plus 
commode ,  en  passant  par  Molina  de  Ara- 
gon. 


ROUTE  551. 
DE  IHADRl»  A  KiÉRIDA  , 

Par  GuADALAJARA  et  Saragosse,  SO  1.  4/4. 
De  Madrid  k  Saragosse  (t;.  r.  495  et  lisez  en  sens  inverse)  56  1.  4/4. 
De  Saragosse  à  Lérida  {v.  r.  495  et  lisez  en  sens  inverse)  24  ]• 


ROUTE  552. 

DE  liÉRIDA  A  BABCIXiOlVI?, 

Par  Ceryera  et  Igdalada,  28  h  4/4. 
De  Barcelone  a  Saragosse  {v.  route  495  et  lisez  en  sens  inverse). 


ROUTE  555. 
de  KiÉRUMl  a  TARRACMUirEy 

Par  MoNTBLANCH  et  Yalls,  45  1.  4/2. 


Juneda. 

21. 

Montblancfa. 

11. 

BoijasdeUrgel. 

1 

Lilla. 

0      3/i 

Vinaija. 

2 

Valls. 

1 

Vimbodl. 

1 

1/2 

Vallmoll. 

0      5/4 

EsplugadeFrancoli. 

1 

Tarragonb. 

2      1/2 

dbyGoogk 


750 


BOUTB  553.  —  DB  LÉRIDA  A  TABRAGONE. 


MONTBLANCH,  cheMiea  de  partido, 
est  situé  dans  une  plaine  très  fertile  qu'ar- 
rose le  Francoli.  Ses  vieilles  murailles, 
garnies  de  sept  tours  et  de  quatre  portes , 
sont  assez  curieuses.-^  Pop.  4,400 hab. 

A  2  1.,  à  gauche  de  la  route,  s'élève  le 
Monastère  de  Poblel,  de  Tordre  de  Ctteaux, 
qui  jouissait  jadis  d*une  grande  célébrité. 

VALLS,  chef-lieu  du  partido  judiciaire 
de  ce  nom ,  située  sur  une  petite  colline , 
dans  un  district  délicieux  et  fertile  qui  pro« 
duitde  bon  vin,  de  Thuile ,  des  avelines, 
du  ma'is ,  des  fruits ,  des  légumes.  —  Pop. 
44,000  hab, 

TARRAGONE.  Hôieh  :  Parader  de  las 
diligencias,  bien  tenu;  —  la  Fontana  de 
Oro ,  situé  sur  la  Rambla  ;  —  el  Meson- 
Nuevo  ;  —  Posada  del  Comercio ,  bonne. 
Tarragone ,  capitale  de  la  province  de  ce 
nom ,  est  le  siège  du  deuxième  district  mi- 
litaire et  d'un  archevêque  roétropoUtain , 
primat  d'Espagne  ;  elle  est  située  sur  une 
éminence  haute  d'environ  250  met.,  bai- 
gnée d'un  côté  par  la  Méditerranée ,  qui 
forme  port ,  et  de  l'autre ,  par  le  Francoli 
Cette  antique  cité  est  doublement  fortifiée, 
par  sa  position  d'abord ,  puis  par  les  ou- 
vrages qui  la  défendent.  —  Elle  renferme 
11,500  habitants;  du  temps  des  Romains 
sa  population  excédait  un  million  d'âmes. 
La  promenade  qui  circule  autour  des  rem- 
parts est  magniûque ,  et  les  ruines  elles- 
mêmes  portent  encore  l'empreinte  romaine. 
On  découvre  constamment  dans  l'enceinte 
de  la  ville  de  nombreux  débris  de  l'anti- 
quité ;  on  y  trouve  tant  d'inscriptions  ro- 
maines incrustées  dans  la  pierre,  qu'on 
pourrait  dire  (^ue  les  murailles  parient  la- 
tin.— Curiositét  :  la  Cathédrale ,  de  style 
normand ,  mélangé  de  différents  ordres  , 
elle  fut  commencée  en  1151  par  San-Ol- 
dogar  et  Robert  Burdet  :  l'ensemble  de  l'é- 
diflce  est  noble  et  majestueux  ;  on  admire 
sa  façade  triangulaire ,  sa  fenêtre  à  rosace 
est  d'une  rare  beauté.  Le  portail  pointu , 


dont  les  côtés  sont  ornés  de  flgares  d*apO- 
très,  dans  des  niches  gothiques,  est  un 
ouvrage  de  Cascales,  de  1375.  L'intérieor 
est  simple  el  grandiose  :  examinez  surioot 
les  chapelles  de  la  Virgen  de  losSastrtm, 
de  San-Juan ,  de  la  Magdalena  et  lt9 
nombreux  monuments  funéraires.  Le  cloî- 
tre est  un  véritable  muséum  d'antiquités  et 
d'architecture. 

Tarragone  renferme  un  hOpital  nailitaire 
et  civil,  une  maison  d'orphelins  et  a 
d'orphelines ,  une  maison  de  réclusion,  t 
théâtre,  quatre  couvents  de  religieuses, 
une  maison  de  sœurs  converses ,  une  école 
centrale,  un  institut,  une  académie  des 
beaux-arts ,  où  l'on  admire  une  petite  sta- 
tue d'Apollon  ;  une  école  d'architecture  à* 
vile,  une  d'arithmétique ,  une  de  matbé» 
matiques  pures ,  un  musée  des  antiques  et 
une  bibliothèque. 

Excursions  :  A 1  lieue  environ  ,  sur  la 
gauche  de  la  route  que  nous  avons  suivie 
depuis  Lérida ,  s'élève  le  superbe  aqueduc 
romain  jeté  sur  la  dépression  d'une  vallée. 
Cet  aqueduc ,  long  d  environ  220  mètres . 
est  appelé  el  puente  de  Ferreras,  et  vulgai- 
rement el  Diablo;  de  son  sommet  la  vue 
est  charmante.  L'ensemble  de  cette  auw- 
truction  est  grandiose  etgigantesoue. 

Tombeau  des  Scipions.  Al  I.  N.-O., 
le  long  du  rivage  de  la  mer,  se  trouve  le 
sépulcre  romain  appelé  Torre  de  los  E*- 
cipiones  ;  la  route  qui  conduit  à  ce  mono- 
ment  est  charmante  et  offre  des  points  de 
vue  très  pittoresques.  Le  tombeau  est  si- 
tué près  de  la  route  :  sur  la  &çade  sont 
sculptées  deux  figures  dans  une  attitude 
de  deuil ,  mais  elles  ont  beaucoup  souffert, 
ainsi  que  la  maçonnerie ,  des  injures  do 
temps.  Une  route  excellente  et  coaunode 
conduite  Lérida. 

Diligences,  Carroset  Caleras  pour  Bar- 
celone, Valence ,  Reus  et  les  diverses  lo- 
calités qui  se  trouvent  sur  ces  routes. 


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ROUTE   &56.   —  DE  BARCELONE   A   VICiff.  75t 

ROUTE  554. 

DE  HADRin  A  GÉROMAy 

Par  Barcelone,  Mataro  cITordera,  ^26  1.  ^/4  (».  roule  495 
et  lisez  en  sens  inverse). 


ROUTE  555. 
de  BABCEI^OUTE  a  maioresa. 

Par  Bruch,  42  1.  5/4. 


De  Barcelone  à  Bruch  (v.  route 

495).  81.3/4 

Casa  Masana.  0    1/S 

AlMesoade  Bninet.  1    1/2 

OllèddlMas.  1 

Mamresa.  i 

A  Bruch ,  le  voyageur  quitte  la  route 
royale  de  Saragosse  pour  preudre  une  di- 
rection à  peu  près  N.,  qui  le  conduit  en  i 
heures  à 

MANRESA  (la  Minorisa  des  Romains.) 
La  Posada  del  Sol  est  tolérable.  —  Celle 
ville  est  le  chef-lieu  d'un  canton  fertile  et 
bien  arrosé  par  les  rivières  Cardonner  et 
Llcibregat.  C'est  une  des  cités  les  plus  pit 


toresques  de  la  Catalogne;  elle  possède 
une  Seu ,  laquelle ,  sans  être  cathédrale , 
esl  cependant  plus  que  Colegiata.  Cette 
belle  église  mérite  toute  Tattention  du 
voyageur. 

Manhesa  est  une  ville  propre,  située  sur 
un  sol  élevé  et  inégal,  avec  des  rues  tor- 
tueuses et  des  maisons  anciennes  ;  elle  a* 
bonde  en  beaux  points  de  vue  :  du  milieu 
du  vieux  pont  étroit ,  on  voit  la  cathédrale 
s'élever  majestueusement.  Mais  la  merveil- 
le de  cette  cité  est  sans  contredit  la  Cueva 
de  San  Ignacio,  de  l'esplanade  de  laquelle 
les  regards  embrassent  un  splendide  pano- 
rama ;  dans  le  lointain  s'élève  le  Monser- 
rat  au  front  dentelé.—  Pop.  U,000  hU. 


ROUTE  556. 


DE  BARCEIiOSTi:  A  iriCH  , 

ParMoNMALO,  44  1.  4/4. 


Clôt. 

01.1/2 

San-AndrèsdePaloroar. 

0     1/2 

Moncada. 

0     5/4 

Monmalè. 

1      1/2 

Granoiiers. 

1 

La  Garriaga. 

1      1/2 

Figuerô. 

1 

Ayguafreda. 

1 

Centellas. 

0     3/i 

Balana. 

0     1/2 

Tona. 

0     5/4 

VlCH. 

1      1/2 

En  quittant  Barcelone,  on  prend  la  route 
de  poste  qui  conduit  à  Perpignan. 

VlCH  ou  VIOUE  (l'ancienne  Àuiona}, 
capitale  du  partido  judiciaire  de  son  nom , 
province  de  Barcelone  ,  possède  un  tribu- 
nal ecclésiastique,  un  siège épiscopal,  une 
cathédrale ,  un  séminaire,  une  administra- 
tion de  rentes,  un  bureau  de  poste ,  un  col- 
lège, trois  couvents  de  religieuses,  un  hos- 
pice, etc.  Celle  ville  est  située  sur  une  pe- 
tite éminence. 

CurmiUâ  :  la  Cathédrale,  dont  les  cloi- 


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752 


ROUTE  558.  —  DE  TARRAGONB  A  BARCELONE. 


très  renferment  des  colonnes  et  des  cha- 
piteaux d'un  style  original. ~Pop.  40,500 
hab. 
ViCH  est  un  point  central ,  d*où  partent 


des  roules  pourHostalrich,  Gérone,  Figue - 
ras,  les  Pyrénées  par  RipoU  et  Puycerdt, 
pour  Urgel  et  Manresa. 


ROUTE  557. 
DE  MADRID  A  TARRACMIJUTE, 

Par  Saragosse  et  Lérida  ,  95  1.  5/4. 
De  Madrid  à  Lérida  [v.  r.  495  et  lisez  en  sens  inverse)  80  i.  4/4. 
De  Lérida  à  Tarragonne  (v,  r.  555)  45  1.  4/2. 


ROUTE  558. 


DE  TARRACOMJE  a  BARCEIiOllirE  y 

Par  ViLLAFRANCA  dol  Panades,  45  1.  4/2. 


Altafalla. 

1 1. 3/4 

Torre-den-Barra. 

0    1/4 

La  Gurnal. 

2 

Vendrel. 

0     5/4 

Aiiws. 

0     3/4 

Los  Monges. 

1 

ViUafranca. 

\ 

Cantallop. 

1 

Vellirana. 

2 

Molins  del  Rey. 

1     1/2 

Barcelone. 

1     1/2 

Deux  moyens  réguliers  de  communica- 
tion s'offrent  au  voyageur  pour  atteindre 
Barcelone  :  les  diligences  et  les  bateaux  à 
vapeur. 

L3  premier  objet  que  nous  rencontrons 
après  Torre-den-Barra  estel  Portai  ou  Ar- 
00  de  Baro ,  arc  de  construction  romaine , 
qai  a  beaucoup  souffert  des  outrages  du 
temps.  On  Ht  sur  la  façade  rinscription 
suivante  :  Ex  testamento  L.  Licini,  L. 
F.  Serg.  Surx  consecralum.  —  Bientôt' 
après  on  atteint 

VENDREL,  ville  située  dans  un  pays 
fertile  et  très  peuplé.  L'église  paroissiale 
est  d*une  construction  élégante.  Du  haut 
de  la  belle  tour  du  beffroi ,  la  vue  s'étend 
sur  un  joli  panorama.  —  Pop,  3,700  h. 


VILLAFRANCA  DEL  PANADES.  — 

Auberge  :  Paradop-Nuevo.  —  Cette  ville, 
entourée  de  murailles ,  est  située  sur  la  U* 
mite  du  fertile  district  de  Panades.  La  Pai^ 
rochia  (église  paroissiale)  est  un  beau  mor- 
ceau d  architecture  religieuse  ;  sa  nef  est 
fort  belle,  et  on  remarque  la  haute  tour  da 
beffroi,  couroonée  d'un  ange  de  bronze.  La 
Rambla  est  une  jolie  promenade.  —  Pop. 
5,600  hab. 

Nous  parcourons  une  route  délicieuse 
qui  pénètre  bientôt  dans  de  riantes  oolii- 
nés  et  nous  conduit  à  la  Crwk  ou  Col  de 
Ordal  ;  c'est  ici  que  se  trouve ,  jeté  sur  un 
ravin,  le  superbe  pont  de  Uedones,  Uyrmé 
de  dix  arches  et  point  militaire  d'une  gran- 
de importance. 

BARCELONE  (v.  route  495  ) 

communication  deTarragone  à  Rens  2 1. 
Les  moyens  de  locomotion  entre  ces  deux 
villes  sont  nombreux  et  commodes  :  deux 
diligences  font  un  service  journalier,  sans 
compter  une  multitude  d'autres  voitures  de 
toute  espèce ,  partant  à  volonté. 

REUb ,  ville  moderne ,  manu&ctctrière 
et  animée ,  offre  un  contraste  frappant  avec 
la  triste  et  solitaire  Tarragone  ;  c'est  h 
capitale  d'un  pays  riche  et  bien  cultivé , 
nommé  le  Campo  ou  Comarca.Elle  renfer- 


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ROUTB  560.  —  DE  MADBID  A  ALBACBTB. 


f53 


me  11  places  publiques,  50  fondas  et  me- 
sones,  55  posadas,  13  foDtaines  et  plu- 
sieurs aqueducs  souterrains ,  un  théâtre  et 
des  cafés 
Industrie  :  manufactures  de  soie  et  co- 


ton,  tanneries,  pelleteries,  savon  blanc, 
etc.  C'est  le  lunai ,  jour  de  marché ,  qu'il 
faut  visiter  cette  active  cité.  —  Populat. 
26,000  hab. 


ROUTE  859. 
DE  HADRID  A  PERPICMAlVy 

Par  Saragosse  et  Barcelone,  AAâ  1.  {v.  route  493  et  lisez  en 


soQS  inverse). 


ROUTE  560. 
DE  HADRID  a  AliBACIlTE, 

Par  OcAKA  et  Quintanar,  55  l.  >l/2. 


Valdemoro. 

A\ 

Aranjuez. 

5 

Ocana. 

9 

1/2 

Villatobas. 

2 

Corral  de  Almaguer. 

2 

1/2 

Quintanar. 

2 

La  Venta  del  Toboso. 

2 

MôtadelCuervo. 

1 

Pedernoso. 

1 

1/2 

Pedroneras. 

1 

Provencio. 

2 

Venta  del  Pinar. 

2 

Venta  Nueva  de  Minaya. 

1 

La  ftoda. 

2 

1/2 

Gineta. 

2 

1/2 

Albacete. 

2 

ARANJUEZ  (ara  jovis).  Celte  ville  n'é- 
tait dans  l'origine  qu'une  résidence  d'été 
de  Lorcnzo  Suarez  de  Figuerra,  grand 
maître  de  Santiago;  elle  passa  à  la  cou- 
ronne sous  le  règne  de  Ferdinand  et  d'I- 
sabelle ;  Philippe  V  fit  reconstruire  le  pa- 
lais à  la  française,  tel  que  nous  le  voyons 
aujourd'hui.  La  famille  royale  l'habite  au 
printemps,  jusqu'en  juin.  Le  palais  d'A- 
ranjuez  est  construit  en  briques  avec  des 
pilastres  en  pierres  de  taille  ;  l'intérieur, 
bien  que  décoré  avec  luxe  et  élégance,  n'a 
rien  de  remarquable;  les  peintures  et  les 


ft^sques  des  plafonds ,  par  Conrado  Bayeu 
et  autres  peintres ,  sont  en  général  médio- 
cres, mais  la  vue  des  fenêtres  donnant  sur 
le  parterre ,  sur  le  jardin  del  Principe  , 
la  tsla  et  sur  la  cascade ,  est  charmante. 
Cet  édifice  est  situé  près  du  Tage,  dont  les 
eaux,  divisées  en  une  infinité  de  jolis  mis 
seaux,  entretiennent  une  luxuriante  végé- 
tation. 

Cette  cité ,  toute  moderne ,  n'a'  de  re 
marquable  que  la  PIom  de  Toro8\  le  théâ 
tre,  le  télégraphe  établi  par  Ferdinand  VU, 
les  Ecuries  royales.  Ce  fiit  à  Aranjuez  que 
Charles  IV  abdiqua  la  couronne  en  faveur 
de  son  fils  Ferdinand  VII.  —  Pop,  6,000 
habitants. 

ALBACETE  {Àbuîa).  —  HôteU  :  Pa- 
rador  de  la  Diligencia  et  plusieurs  autres. 
Le  commerce  et  le  mouvement  de  cette* 
place  sont  considérables ,  grâce  k  sa  posi- 
tion centrale  sur  les  routes  d'Aragon ,  de 
Murcie,  d'Alicante,  de  Valence,  de  Ma- 
drid et  de  Manzanarès. 

Albacete  est  le  Scheffield  de  l'Espagne , 
comme  ChâtellerauU  l'est  de  la  France. 

LeCampo  de  Montiel,  la  caverne  de 
Montesinos  et  la  patrie  de  don  Quichotte , 
sont  situées  à  l'O.  d'Albacete. 

Une  route  carrossable  conduit  k  Manza- 
narès, par  Osa  de  Montiel,  (19  Ueues.) 


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754 


HOCTB  561.  —  D*ALBACBTB  A  VALBKCB. 

ROUTE  561. 

Par  Almansa  et  Algudia,  28  1.  4/2. 


Poso  de  la  Pena. 

21. 

ViUar. 

3 

Bonete. 

2 

1/2 

VentadelaVega. 

2 

i/2 

Almansa. 

1 

Venta  del  Puerto. 

2 

1/2 

Venta  del  Potro- 

0 

12 

Venta  de  la  Balsa. 

0 

1/i 

Venta  de  Mongente. 

0 

1/a 

Venta  de  Boquilla. 

0 

1/2 

Venta  de  Garaferal. 

0 

1/2 

Venta  de  Mentirola. 

0 

1/2 

Venta  del  Conde. 

0 

1/2 

Venta  de  Cerda. 

0 

1/4 

Cepvera. 

0 

1/2 

Venta  del  Rey. 

0 

1/2 

Venta  de  Carbonel. 

2 

Alberique. 

9 

Mont^rUl 

Ï 

1/2 

Alcudia. 

0 

12 

Alginet. 

0 

12 

TorredeEspinosa. 

0 

1/2 

Venta  de  Sanla-Barbara. 

2 

Catarroja. 

0 

1/2 

Masarrassa. 

0 

1/4 

Valence. 

0 

3/i 

Moyens  dt  locomotion.  —  Malles  et 
diligences  pour  Valence. 

ALMANSA,  ville  bien  bâtie  et  assez  flo- 
rissante. {Parador  de  las  diligenriaa)  : 
elle  est  située  dans  une  plaine  bien  arro- 
sée et  fécondée  par  des  travaux  d'irriga- 
Jion  ;  visitez  le  réservoir  d'eau  de  Pantano 
'del  Al  fera.  —  Pop.  7,400  hah. 

Après  avoir  franchi  le  Puerto  de  AU 
mansa ,  nous  descendons ,  par  des  défilés 
charmants,  vers  les  jolies  côtes  de  Va- 
lence. 

ROYAUME  DE  VALENCE. 

ÉTENDUE  ET  ASPECT  GÉNÉRAL  DU  PAYS. 

Bien  qu'une  des  plus  petites  provinces 
d'Espagne,  Valence  ne  le  cède  à  nulle 
autre  pour  la  fertilité  du  sol,  la  douceur  de 


son  climat  et  la  pureté  de  son  ciel.  —  Cet 
ancien  royaume  présente  une  superficie  de 
858  lieues  carrées ,  dont  240  environ  de 
plaines  unies  et  de  cotes;  la  largeur 
moyenne  est  de  12  1. 11  est  abrité  des  vents 
fi-oids  par  des  montagnes,  entrecoupées  de 
jolies  vallées,  et  dont  les  sommets  neigeux 
rafraîchissent  le  climat.  On  y  trouve,  outra 
des  bois  de  construction  et  à  brûler ,  du 
cinabre,  du  fer,  du  cobalt,  des  hématites,  do 
mercure ,  de  l'alun ,  du  cuivre ,  des  mir- 
bres  de  toutes  couleurs,  de  l'albâtre  blaoc, 
de  l'ocre,  des  cristaux  coloriés,  du  sel. 

Le  climat  de  Valence  est  de  beaucoup 
préférable,  pour  les  tempéraments  débiles, 
à  celui  d'Italie  ;  la  flore  de  Valence  est  sans 
rivale;  le  sol  produit  à  foison  les  fruits  les 
plus  exquis ,  orangers,  citronniers,  grena- 
diers, figuiers,  caroubiers,  vignes,  etc. 

Mœurs  et  Caractère.  —  Les  hautes 
classes  de  la  société  passent  pour  les  plus 
policées  de  l'Espagne;  elles  se  sont  tou- 
jours distinguées  dans  les  arts  et  daas  la 
littérature  ;  sous  les  Maures ,  Valence  était 
l'école  des  sciences  théologiques  ;  sous  las 
Espagnols ,  elle  s'honore  de  ses  savants  et 
de  ses  grands  peintres. 

Le  peuple  aime  avec  passion  les  plaisirs, 
la  danse,  le  chant  et  la  musique. 

VALENCE  (Valencia).  —  ffôteU  : 
Fonda  del  Cid,  plaza  de  Arzobispo,  près 
de  la  cathédrale ,  petite,  mais  très  confor- 
table maison ,  avec  bonne  table  d'hôte  à  2 
h.  1/2  et  à  5  h.  On  y  parle  français  et  an- 
glais et  on  y  trouve  les  journaux  ;  —  Po- 
sada  de  las  diligencias ,  plaza  de  ViUa- 
raza  ;  —  Fonda  Francesa ,  tenue  par  on 
Français ,  avec  une  excellente  table  d'hote 
à  5  h.,  prix  10  reaux  ;  —  Fonda  de  Eu- 
ropa,  de  la  Pat  o  Union  ;  —  Fonda  de 
las  Cuatro  Naciones, 

Valence  {Valencia  del  Cid) ,  capitale 
de  la  province  et  du  parlido  de  son  nom , 
possède  un  archevêché,  un  capitaine-géné- 
ral autrefois  vice-roi ,  une  audiencia  ou 
cour  suprême  de  justice,  une  université,  on 


dbyGoOgk 


RODTB  561.  —  D'ALBACBTE  A  VAXËNCfi. 


755 


théitre,  une  pla%a  de  Toros ,  un  Museo , 
deux  bibliothèques ,  etc.;  un  bon  casino , 
où  les  étrangers  sont  facilement  introduits, 
une  cathédrale  et  i4  églises  paroissiales. 
Sa  situation  est  charmante  et  son  climat  dé- 
licieux. La  Turia  ou  Guadalaviar  baigne 
au  N.  la  base  de  ses  murailles  crénelées. 

On  y  compte  8-  portes ,  dont  plusieurs 
avec  des  tours  très  pittoresques;  il  y  a  un 
jardin  botanique. 

Pour  voir  toutes  les  beautés  de  cette 
cité ,  montez  sur  la  tour  de  la  cathédrale , 
qui  est  ouverte  de8  h. du  matin  h  midi,  el 
de  2  h.  après  midi  à  5  h.  —  De  la  plate- 
forme, le  panorama  est  magnifique.  Il  Tant 
acheter  le  plan  de  la  ville  par  Francisco 
Ferrer. 

La  cathédrale,  el  Sol^  dédiée  à  la  Vierge, 
fut  bfttie  sur  remplacement  d*un  temple  de 
Diane.  —  Le  transept  elle  beau  Cimborio 
en  sont  les  parties  les  plus  remarquables 

—  Les  panneaux  de  la  porte ,  peints  des 
deux  côtés  à  la  manière  florentine,  sont  de 
Léonard  de  Vinci,  —  Au-dessus  de  la 
porte  de  la  sacristie,  on  voit  un  beauC/irû/ 
devant  Pilule,  d'un  style  sombre;  à  l'op- 
posé de  celte  porte ,  se  trouve  un  autre 
Christ  portant  sa  croix ,  peinture  digne 
de  Sébastien  del  Piouibo.  On  trouve ,  dans 
la  sacristie ,  une  Sainte  Famille ,  digne 
de  Raphaël ,  par  Juanès ,  et  un  Crucifix 
d*ivoire  ayant  appartenu  h  saint  François 
de  Sales,  et  la  crosse  d'ivoire  de  saint  Au- 
gustin. 

Sur  l'autel  de  San-Miguelse  trouve  une 
Vierge,  par  Sassoferato. 

La  Casa  consistorial  ou  VAudiencia , 
de  style  dorique,  renferme  les  portraits  des 
rois  d'Espagne  ;  les  murs  du  salon  de 
Corfès  sont  ornés  de  vieilles  fresques  trè.^ 
curieuses,  parCrL<^tobal  Zarinena,de  159'2. 

La  plus  belle  rue  de  Valence  et  la  plus 
intéressante ,  est  la  calle  de  Caballeros , 
habitée  parTarislocratie. 

La  vaste  habitation  du  comte  de  Par- 
sent ,  calle  de  Carniceros ,  contient ,  en- 
tr*autres  tableaux ,  Y  Adoration  des  ber- 
gers,  une  sainte  Catherine,  Jésus-Christ 
rompant  le  pain  à  Emmaiis,  par  Ribalta . 

—  La  collection  ^du  Marquis  del  Rafol 
mérite  aussi  d'être  visitée  ;  on  y  remarque 
une  Tête  de  Christ ,  deux  Dominicains 


cueillant  des  fleurs,  une  Crucifixion,  San 
Bernardo ,  Isaac  et  Abraham ,  par  Ri- 
balta ;  San  Vicente prêchant,  par  Juanès. 
—  La  collection  du  perruquier  Pedro  Pe- 
re%,  plaza  San -Vicente.  Les  toiles  les  plus 
remarquables  sont  :  un  Christ  enfant^ 
qu'il  dit  être  par  Leonardo,  un  Christ  fla- 
gellé, par  Morales ,  un  Christ  et  des  sol- 
dats, par  Velasquez. 

Le  Colegio  de  Corpus  renferme  un 
chef-d'œuvre  de  Ribalta ,  San  Vicente  de 
Ferrer ,  malade ,  visité  par  Notre  Sau- 
veur;  le  maître-autel  eu  marbre  vert  et 
jaspe  est  magnifique  ;  le  crucifix  est  caché 
par  une  grande  toile  représentant  la  Cène, 
par  Ribalta;  au-dessus  de  la  Cène ,  on  ad- 
mire une  charmante  Sainte- Famille ,  par 
Ribalta. 

Les  cloîtres  renferment  une  Cérès  an- 
tique et  quatre  peintures,  par  JoannesStra- 
danus,  représentant  VAscensiont  la  Nais- 
sance, la  Cène  et  saint  Jean. 

Un  bel  escalier  conduit  à  la  bibliothèque. 
Les  livres  sont  rangés  dans  de  belles  cases 
ioniques.  L'habitation  du  recteur ,  située 
sur  le  même  plan ,  renferme  le  portrait  de 
Clément  VIII ,  par  Juan  Zarimena ,  le 
Christ  dans  le  Jardin  des  Olives ,  par 
Ribalta ,  et  du  même  maître  un  autre  su- 
perbe Christ  à  la  Colonne ,  peint  dans  le 
style  de  Sébastien  del  Piombo;  Jésus  por- 
tant sa  croix,  par  Morales,  et  une  Reli- 
gieuse en  costume  brun ,  par  Ribalta  ;  ces 
objets  sont  visibles  l'après-midi ,  mais  les 
dames  ne  sont  point  admises. 

Tout  prèsde  ce  collège,  se  trouve  l't/ni- 
versidad  (Université),  bel  et  vaste  édifice , 
dont  la  bibliothèque  possède  des  manuscrits 
sur  vélin,  entre  autres  un  Virgile,  un  Pline, 
un  Tite-Live  et  un  Arislote  assez  bien 
illustrés. 

La  belle  église  de  la  Congregacion , 
maintenant  l'Ecole  militaire,  possède,  entre 
autres  bons  tablesax ,  une  Vierge  admi- 
rable. 

Le  Musée  national  renferme  700  toiles. 
Les  meilleurs  maîtres  qui  y  figurent  sont 
Vicente  Juanès,  le  Raphaël  espagnol; 
Franeesco  Ribalta ,  qui  est  tout  à  la  fois 
le  Dominichino  et  le  Sebastien  del  Piombo 
de  l'Espagne  ;  Joief  Hibera ,  dit  l'Espa- 
gnoletto ,  élève  de  Ribalta  ;  Jadnio  Gero^- 


dbyGoOgk 


7$6 


BOUTB  563.   —  D*ALBACBTB  A   AUCANTB. 


nimo  EspinoM,  élève  de  RibalU  ;  Pedro 
Orrente,  le  Bassano  de  l'Espagne  ;  les  Za- 
rinenas,  peiulres  valencieDs. 

On  y  remarque  :  de  Juanh^  trois  toiles 
représentant  notre  Sauveur  et  un  magni- 
fique saint  François  de  Paule;  —  de  Ri- 
halta,  san  Yicente  prêchant  ;  un  san  Fran- 
cisco ,  un  cardinal ,  par  Espinosa  ;  une 
Sainte-Famille ,  un  saint  Jérôme,  une  As- 
flomption,  un  san  José ,  et  enfln  les  trois 

gsintures singulières,  pare/  Bosco  (Jérôme 
osch  de  Bois-le-Duc  ) ,  représentant  le 
Couronnement  d'épines  ^  le  Christ  au 
pilier  et  le  Christ  au  jardin. 

L*église  de  San-Juan  possède  la  célè 
bre  Conception  ou  la  Parisinà,  peinte 
pour  les  Jésuites,  par  Juanès. 

L'église  San-Martin  ;  sur  la  porte  se 
voit  la  statue  équestre,  en  bronze,  du  saint 
patron  coupant  son  manteau  ;  dans  l'inté- 
rieur est  un  Christ  mort ,  pleuré  par  les 
deux  Maries t  par  Ribalta. 
La  puerta  del  Cid ,  par  laquelle  le  Cid 


fit  son  entrée  dans  la  ville,  se  trouve  main- 
tenant dans  l'intérieur  prà  de  la  porte  el 
Real.  La  plazae/lferca(2o,  située  au  centre 
de  la  ville ,  est  ornée  d'une  fontaine.  Là  est 
aussi  la  Lonja  de  Sonda,  halle  è  la  soie , 
bel  édifice  gothique  de  1482. 

En  (ace  de  la  Lonja  sd  trouve  l'église 
de  Sanio^uanès^  dont  on  admire  la  jolie 
coupole  peinte  à  fit»que  parPalomioo. 

La  Glorieta ,  avec  ses  statuettes ,  est 
une  promenade  délicieuse  et  fréquentée  par 
la  haute  société. 

Moyens  de  locomotion.  Diligencias 
pour  Madrid,  Barcelone,  Caslellon,  Ja- 
liva,  Murviedro,  Àlberique,  Àlcira,  Re- 
quena ,  etc. 

Bateaux  à  vapeur  pour  Marseille  , 
Gibraltar,  Gènes,  lÀvoume,  Civila-Vec- 
chia,Naples,  Palerme,  Malte,  Athènes, 
Smyrne ,  Constantinople,  Alexandrie , 
Beyrouth  et  pour  tous  les  ports  de  la  Pé- 
ninsule. —  Pop.  440,000  hab. 


ROUTE  562. 


D'AIiBACSTE  A  AIiICJJVTE, 

Par  Yegla  et  Elda,  25  1.  4/2. 


Pozo  de  la  Pena. 

SI 

Petrola. 

2 

Montealegre. 

5 

Yecla. 

A 

Sax. 

5 

Elda. 

i 

Monforle. 

2 

Alicante. 

i 

1/2 


YECLA ,  ville  de  11,700  hab.;  des  rui- 
nes du  chflteau  la  vue  est  magnifique  ;  on 
y  trouve  cinq  posadas  et  beaucoup  de  res- 
tes d'antiquités  romaines. 

ALICANTE  {Lucentum  des  Romains, 
et  Hala  des  Arabes),  située  au  pied  d'une 
roche  que  couronne  son  château  ,  port  de 
mer,  chef-lieu  de  la  province  et  du  partido 
de  son  nom  :  elle  est  défendue  par  un  ou- 
vrage extérieur,  el  castillo  de  Fernando, 
construit  en  1810.  Hôtels  :  el  Vapor,  près 
du  débarcadère  des  steamers  ;  la  Crux  de 


Malla ,  calle  de  la  Princcssa  ;  el  Léon  de 
Oro ,  sur  la  plaza  del  Mar. 
Alicante  est  une  ville  purement  marchan- 
de ,  où  l'on  trouve  plusieurs  maisons  an- 
glaises et  françaises  qui  importent  du  pois- 
son salé  et  exportent  des  vins ,  des  aman- 
des, des  raisins  et  de  la  potasse. 

Alicante ,  chef-lieu  de  l'administration 
civile  et  militaire,  possède  une  Colegiata, 
qui  sert  de  paroisse;  un  palais  épiscopal,  on 
château,  un  hôpital, une  fabrique  importante 
de  cigares,  etc. — La  basse  ville  est  propre 
et  bien  bâtie;  le  port  est  très  animé  ;  de  la 
pointe  du  môle  où  Ton  a  élevé  un  phare  de 
50  m.  de  hauteur ,  qui  porte  la  lumière  à 
15  milles,  la  vue  est  très  belle.  La  Colegia- 
ta de  St-Nicolas  a  un  beau  portail;  le  pa- 
lais de  l'évêque  ,  la  Casa,  dans  la  calle  de 
Altamira  et  VAyuntamiento,  méritent 
d'ôtre  visités  ,  ainsi  que  la  galerie  de  pein- 
ture du  marquis  del  Angolfa. 


dbyGoogk 


nOUTB  583.  —  d'albagetb  a  murcib. 


757 


MOTBNSDE  LûCOHOTiON.  DUigieneiaB 
pour  Valence,  Murcie  et  Elda.  Les  stea^ 
mers  de  Marseille  à  Cadiii  relâchent  à  Ali^ 


cante  et  fournissent  des  moyens  de  com- 
muDJcation  avec  tous  les  ports  de  la  Médi- 
terranée. —  Pop.  48,000  kab. 


ROUTE  565. 


Par  HELLm  et  Cieza,  24  1.  4/2. 


PozodelaPena.  21. 

Venta  Nueva.  3 

Tobarra.  5 

Hellin.  1 

Venta  de  Vinatea.  2   1/2 

Puerto  de  MalaMuger.  2   1/2 

Cieza.  2   1/2 

Puerto  de  Losilla.  2   1/2 

Lorqui.  2    1/2 

Murcie.  3 

HELLIN ,  jolie  ville  avec  plusieurs  bons 
hôtels.  L'Eglesiaparroquial  est  un  grand 
et  bel  édifice  en  pierre ,  avec  trois  ne& 
V hôpital  se  trouve  au  centre  de  la  ville 
De  VErmitage  el  Rosario  on  jouit  d'une 
belle  vue  sur  la  ville  et -les  environs.  — 
Pop,  8,S00  hab.  —  A  3  lieues  d'Hellin, 
se  trouvent  les  fameuses  mines  de  soufre , 
des  plus  riches  de  TEurope  ;  à  2  lieues , 
sont  aussi  les  eaux  minérales  d*À%araque. 

ROYAUME  DE  MURCIE. 

Ce  royaume,  petit  et  médiocrement  peu- 
plé ,  a  625  lieues  carrées  de  superftcie,  23 
de  long ,  et  23  de  large  ;  les  contrées  où 
Teau  manque  sont  désertes ,  mais  celles 
qu'arrosent  les  irrigations  et  les  Huertas 
sont  d*une  prodigieuse  fertilité;  on  y  trouve 
des  palmiers ,  des  orangers ,  des  carou- 
bîers ,  de  la  soie ,  de  la  soude ,  du  poivre 
rouge ,  d*excelients  vins. 

Mœurs  et  caractère.  Cette  province 
a  produit  peu  d'hommes  célèbres.  Les 
basses  classes ,  à  la  physionomie  africaine, 
principalement  les  agriculteurs ,  sont  tour 
à  tour  paresseux  et  laborieux  ;  beaucoup 
éinigrent  en  Algérie;  ils  sont  supersti- 


tieux ,  chicaneurs  et  vindicatifs. 

MURCIE ,  capitale  de  la  province  et  du 
partido  de  son  nom.  —  Eot  U  :  la  meil- 
leure fonda  est  sur  la  pla%a  dô  San-Lean- 
dro  ;  les  meilleures  posadas  sont  celles  de 
San-Àntonio  et  de  la  Alhondiga  ;  celle 
del  Commercio  est  dans  la  calle  de  la 
Rambla  del  Cuerno. 

Murcie  (Mursiah,  Maure)  est  située  au 
centre  de  la  fertile  Etterta ,  et  arrosée  par 
le  magnifique  canal  mauresque  appelé  Con- 
traparada ,  qui  fut  construit  par  les  Mau- 
res ,  avec  les  débris  de  la  Murgie  des  Ro- 
mains; les  rues,  généralement  étroites, 
sont  bordées  de  maisons  peintes  en  jaune 
et  en  rouge-œillet;  celles  des  hidalgos  sont 
ornées  d'armoiries. 

Curiosités  :  VAlca%ar,  la  Cathédrale 
(1 353-1521 },  dans  laquelle  on  remarque  les 
niches  gothiques  qui  sont  derrière  le  chœur, 
ainsi  que  les  stalles  sculptées,  l'orgue  et  la 
chapelle  avec  un  haut-relief  en  pierre,  re- 
présentant la  Nativité,  —  La  Traperia 
el  Plaleria,  rue  occupée  par  les  meilleurs 
magasins  d'orfèvrerie  et  les  marchands  de 
Montas  y  Alforjas.  VAlmude  des  Ara- 
bes (grenier)  sert  encore  de  magasin  à 
blé.  Murcie  a  une  ploM.  de  Ter  os.  Les 
promenades  favorites  sont  la  Carmen  avec 
ses  sièges  bien  ombragés ,  et  V Arsenal  où 
se  voit  un  monument  de  granit  rouge  élevé 
à  Ferdinand  VII.  Le  jardin  botanique  mé- 
rite aussi  d'être  visité.  —  Pop.  SS.OOO  h. 

Moyens  de  locomotion.  Diligendas 
pour  Lorca,  Cartagène,  Alicanle,  Madrid, 
Albacète  et  Valence. 

Les  environs  de  Murcie  possèdent  des 
bains  d'eau  minérale  et  sulfureux. 


dbyGoogk 


7^d  ROCTB  567.  —  DE  VALBNC8  A  DENIA. 

ROUTE  564. 

DE  njLDRID  A  ITAIiEMCE, 

Par  ÂLBACÈTE  et  âlhanza,  62 1.  (y.  route  560  et  561). 


ROUTE  S65. 
DE  ITAIiEXei:  A  AlilCAItfTE, 

Par  Alberique  et  Yillena,  26  1.  4/2. 


Masarrasa. 

Catarroja. 

Venta  de  Santa-Barbara. 

Torre  deEspioza. 

Algioet. 

Âlcudia. 

Montartal. 

Alberique. 


0  1. 

m 

0 

1/4 

0 

1/2 

2 

1 

i 

0 

1/2 

1 

1/2 

Venta  de  Carbooell. 

Venta  del  Rey. 

Mogenle. 

Fucnte  la  Higuera. 

Vitlena. 

Etda. 

Monforte. 

Alicante. 


1  1. 

1 
5 
2 
5 

2 
l 


1/î 


ROUTE  566. 


de  VAIiEBrCE  A  SAHT-FEI^IPi:  D£  JTATIVA, 


Par  Alcira,  40  I.  -1/4. 


Masarrasa. 

Catarroja. 

Silla. 

Almusafes. 

Algemesi. 

Âlcira. 

Garcagente. 

Gogullada. 

La  Puebla  Larga. 

Manuel. 

San-Felipe  de  Jativa. 


0  1.  3/4 
0      1/4 

1 

2 

i 
0 
0 
0 

1 

2 


1/2 

1/4 


Service  de  diligence  entre  cesdeux  villes. 
SAN-FELIPE.  —  Auberges  :  plusieurs 


posadas ,  dont  la  meilleure  est  celle  de  Ua 
Diligencias  :  les  bains  sont  très  bons.  — 
Cette  ville  possède  un  gouverneur  militai- 
re, un  hôtel  des  invalides ,  un  hôpital  el 
15,000  habitants.  C'était  la  Setabis,  pois 
la  Valeria  Àugitsta  des  Romains.  —  Son 
climat  est  délicieux ,  el  la  plaine  un  para- 
dis de  fleurs  el  de  fruits.  — Visitez  la  Co- 
legiata ,  dédiée  à  san  Feliu ,  dont  le  por- 
tail n'est  pas  terminé.  La  façade  gothique 
de  rhCpital  est  très  riche.  Le  château  oc- 
cupe un  vaste  emplacement  ;  la  Torre  de 
la  Campana^  située  sur  le  point  culmi- 
nant ,  offre  un  riche  et  vaste  panorama. 


ROUTE  567. 
de  \AMMmCE  A  BEHTIA, 

Par  Sueca  et  Gandu,  44  1. 


Silla. 
Sollanca. 


2L 

i 


Sueca. 
GuUera. 


2  1. 

i 


dbyGoogk 


ROOTB  569.  —  DB  VALENCE  A  TARBAOONB. 


759 


Venta  de  Jaraco. 

Grao. 

Gandia. 

Oliva 

Dénia. 


21.1/2 
1 
0  4/2 


En  quittant  Valence ,  nous  suivons  la 
route  qui  nous  a  conduits  à  San-Felipe , 
jusqu'à  5i7/a,  sur  le  bord  du  lac  ^'AÙtu- 
fera. 

SUECA,  ville  de  7»98Q  hab.,  chef-lieu 
de  parlido  de  la  province  de  Valence  ;  elle 
est  située  au  milieu  d'une  grande  et  déli- 


cieuse plaine. 

CULLEKA,  ville  et  port  de  mer  de 
7,200  bab.,  située  au  S.  de  la  montagne 
de  son  nom  et  à  Tembouchure  du  Jucar. 

GANDIA,  cité  de  6,100  hab.,  capitale 
de  parlido,  province  et  évêché  de  Valence, 
située  k  1;2  1  de  la  mer,  entre  les  rios 
Jucar  et  Alcoy.  Sol  fertile  en  produits  va- 
riés. 

DENIA ,  cité  et  capitale  du  marquisat 
de  son  nom ,  place  forte  mal  défendue.  — 
Pop.  3,000  hab.  —La  mer  en  se  retirant 
a  presque  ruiné  son  port  Jadis  célèbre. 


ROUTE  868 , 
DE  vAiiEivci:  A  teuvel, 

Par  Segorbe  et  Jerica,  25  1. 


Tabemes  Blanques. 

11. 

Albalat. 

1 

Mesones  de  Puzol. 

.    i 

^let. 

2 

Ketivella. 

i 

Torres  Terres. 

i 

Segorbe. 

2 

Jerica. 

2 

5 

Sarrion. 

3 

i/2 

PueWa  de  Valverde. 

2 

1/2 

Teruel. 

3 

SEGORBE  {SegrobrigaEdetanorum), 
ville  épiscopale ,  chef-lieu  de  partido,  pro- 


vince de  Castellon  de îa Plana.  Elle  a  d'as- 
sez belles  rues ,  quelques  bonnes  posadas 
et  plusieurs  places. Située  sur  la  rive  droite 
de  la  Palancia ,  elle  est  entourée  de  jar- 
dins d'une  fertilité  prodigieuse.  De  la  pointe 
du  rocher  qui  domine  la  ville,  la  vue  est 
admirable. 

Curiosités  :  la  Cathédrale  ;  la  Ca^a  de 
Misericordia  ;  l'église  San-Martin  de 
las  Monjas ,  de  style  dorique  ;  l'intérieur 
renferme  le  tombeau  de  son  fondateur,  Pe- 
dro de  Casanova ,  et  la  belle  toile  de  Rh 
balta ,  représentant  la  Descente  du  Christ 
aux  Limbes,  —  Pop.  6,300  hab. 


ROUTE  569. 


DE  irAIiESTCE  A  TARBACftOlVi:., 

Par  MuRviEDRO  et  Castellon  de  la  Plana,  Ai  \.  5/4. 


Tabernes  Blanques. 

21. 

1/4 

Almenara. 

il. 

1/2 

Albalat. 

0 

5/4 

Nules. 

1 

1/2 

Venta  del  Emperador. 

0 

1/4 

Viilarcal. 

2 

Masagrell. 

0 

1/4 

Castellon. 

i 

LaCreudePuch. 

0 

1/2 

Venta  de  Oropesa. 

3 

1/2 

Puchol. 

0 

1/4 

Torreblanca. 

2 

1/2 

Murviedro. 

1 

1/2 

Alcala  de  Chisvert. 

2 

i/4 

dbyGoogk 


^60 


BOUTE  969.  —  DE  VALENCE  A  TARBAQONB. 


La  Magdelena. 

21 

Benicario. 

1 

Vinaroz. 

1 

San-CarlosdelaRapita. 

3 

Amposla. 

i 

Perello. 

5 

Hospitalet. 

l 

Gambrils. 

2 

Villaseca. 

1 

Tarragone. 

1 

i/2 

1/4 
1/2 
1/2 


1/2 
1/4 


Cette  route,  qae  desservent  les  diligen 
ces  de  Valence  ï  Barcelone,  ne  quitte  gaère 
le  littoral  et  n'offre  au  voyageur  rien  de 
très  remarquable  ;  la  diligence  met  k  peu 
près  iO  heures  pour  gagner  Barcelone ,  et 
pour  Tarragone ,  30  heures.  Le  voyageur 
peut  encore  prendre  le  bateau  à  vapeur  qui 
va  en  18  heures  à  Tarragone»  et  en  2i  h. 
à  Barcelone. 

MURVIEDRO ,  chef-lieu  du  partido  ju- 
diciaire de  ce  nom,  est  située  près  de  Tem- 
bouchure  de  la  Palancia,  —  De  longues 
lignes  de  murs  et  de  tours  couronnent  Te- 
rni nence  qui  domine  l'ancienne  Sagonie. 
Cette  ville  riche  et  célèbre,  fondée  1384 
ans  avant  Jésus -Christ,  par  une  colonie 
grecque  deZante,  avait  un  port  sur  la  mer, 
qui  aujourd'hui  en  est  à  plus  d'une  lieue. 

La  moderne  Murviedro  est  une  ville 
triste,  dont  les  habitants  sont  presque  tous 
agriculteurs  ou  vignerons.  Le  théâtre,  situé 
sur  la  pente  qui  domine  la  ville ,  mérite 
d*étre  examiné. 

On  trouve  encore  près  de  Ventrée  du 
château  quelques  vestiges  de  l'ancienne 
Saguntum. — Le  château  actuel  est  tout  à 
fait  mauresque;  la  citadelle  occupe  h  point 
culminant  de  la  montagne ,  d'où  la  vue  est 
très  étendue.— Pop.  6,300  hab. 

NULES,  ville  de  i.OOO  habitanU,  dans 
une  situation  délicieuse ,  entourée  de  mu- 
railles et  de  portes. 

VILLAREAL,  ville  de  5,700  hab., 
située  non  luin  des  bords  du  rio  Mijares  , 
qui  fertilise  sa  plaine. 

La  tour  de  l'église  est  très  remarquable. 

CASTELLON  DE  LA  PLANA  (de  la 
Plaine).  Capitale  de  la  province  de  son 


nom.  —  Hôteh  :  Casa  de  Postas  ;  Parada 
de  Diligencias;  Parador  del  Lion.  —  Si- 
tuée ï  une  lieue  de  la  mer  et  à  3/4  de  l.  N. 
du  rio  Mijares ,  cette  ville  est  florissante, 
entourée  de  jardins  riches  et  fertiles  ,  arro- 
sés par  un  magnifique  canal.  Ribalta  y  na- 
quit en  1551.  —  Pop.  46,400  hab. 

Près  à^Oroposa ,  se  trouvent  les  mines 
d'un  arc  romain. 

ALCAL A  DE  CfflSVERT ,  ville  de  6 .000 
habitants,  située  sur  un  terrain  inégal, 
avec  des  rues  tortueuses.  BeUe  église  pa- 
roissiale. 

PENISCOLA,  sorte  de  Gibraltar  en  mi- 
niature ,  est  une  ville  ancienne  ,  située  sur 
un  roc  escarpé  de  240  pieds  de  haut ,  et 
qui  ne  tient  à  la  terre  que  par  une  langue 
de  sable  parfois  couverte  d'eau.  Ses  fortifi- 
cations et  sa  position  la  rendent  presque 
imprenable.  Une  fontaine  qui  jaillit  d'an 
rocher  fournit  l'eau  nécessaire  à  ses  habi- 
tants. 

BENICARLO ,  petit  port  de  mer  pour  h 
pêche  et  le  cabotage ,  renfermant  6,400 
habitants  ;  la  ville  a  une  ceinture  de  murs 
et  un  vieux  château  en  ruine.  Toute  celle 
contrée  produit  un  vin  rouge  renommé 
qu'on  expédie  en  France  pour  enrichir  le 
petit  vin  de  Bordeaux  et  le  rendre  agréable 
à  boire. 

YINAROZ.  Bon  Parador.  Chef-lien  de 
partido  et  port  de  mer,  à  l'emboucbore  de 
la  Serval ,  où  règne  beaucoup  d'activité. 
Les  habitanta  sont  moitié  marins  moitié  la- 
boureurs. Vinaroz  est  une  ville  ancienne, 
ayant  encore  des  restes  de  murailles.  — 
Pop.  9,400  hab. 

PERELLO  est  une  petite  ville  de  1 ,100 
habitanta ,  située  à  la  base  d'une  monta*- 
gne  :  sur  un  sommet  de  cette  chaîne  s'é- 
lève l'ermitage  dédié  à  Nueslra  Senoru 
de  la  Aurora ,  d'où  la  vue  s'étand  sur  un 
riche  et  vaste  panorama. 

HOSPITALET,  fondée  par  un  prince 
aragonais  pour  recevoir  les  pauvres  pèle- 
rins fatigués  ;  il  est  défendu  par  une  tour 
carrée  el  crénelée. 

TARRAGONE  (».  roule 855). 


dbyGoogk 


BOUTE  573.  —  D*AUCANTE  A  ALGOT.  7(11 

ROUTE  570. 
DE  HABRUi  A  €JJ»TEIiIiOIV  DE  I4A  PliAJIA» 

Par  Valence  el  Murviedro  75  1.  5/4. 
De  Madrid  à  Albacette  {v.  route  560)  55  1.  4/  2. 
D'Âlbacette  h  Valence  {v,  route  64)  28  1.  4/2. 
De  Valence  k  Gastellori  (v.  route  569)  44  1.  5/4. 


ROUTE  571. 
DE  CAUTEULOIir  HE  IiA  PIjA1¥A  a  HKOREIiI^A 

Par  Cabanes  et  San-Mateo^  44  1. 


La  Puebla. 
Cabanes. 
Las  Cuevis. 
Salsaddla. 
San-Mateo. 

MORELLA. 


21. 

4      4/2 
2      4/2 
2 
4 
5 


MORELLA  ,  ville  forte  sur  la  frontière 
de  rAragoD  et  de  Valence ,  cbef-liea  da 


montagneux  partido  de  son  nom.  Ses  rue» 
escarpées ,  ses  ravins ,  ses  marailles  mau- 
resques et  ses  tours  lui  donnent  un  aspect 
très  pittoresque  ;  Taqueduc  est  un  édifice 
majestueux.  La  disposition  du  chœur  de 
VIglesia  Mayor  est  tout^-lait  singulière. 
DamS.-Juan-Batista  se  trouve  une  toile 
par  Riballa,  représentant  ^an^Ao^ue. — 
Pop,  6,000  kob. 


ROUTE  572. 
DE  HADRll»  A  JkJÊUtCAMTm^ 

Par  ÂLBACÈTE  et  Yecla,  57  1. 
De  Madrid  à  Àlbacète  [v.  route  560)  55  1.  4/2. 
D'Âlbacète  à  Alicante  (v.  route  562)  25  1.  4/2. 


ROUTE  575. 

D'AIilCAirrE  A  AliCOT, 

Par  JiJONA,  7  1. 


JUONA ,  ville  située  sur  la  pente  d'une 
montagne  que  couronne  un  beau  château  ; 
ses  rues  sont  très  escarpées  et  forment  un 
espèce  d'amphithéâtre.  —  Pop.  4,900  h. 

Quelques  voyageurs  préfèrent  la  route 
de  gauche ,  qu'on  peut  suivre  à  cheval  ;  à 
2  lieues  d* Alicante ,  elle  pénètre  dans  des 


passages  de  montagnes ,  d'où ,  parmi  de» 
bocages  d'amandiers ,  on  arrive  à  Pantano 
de  Tibiy  digue  magnifique,  construite  pour 
contenir  les  torrents  qui  viennent  d  une 
gorge  de  montagnes ,  et  en  former  un  ré- 
servoir qui  ressemble  à  un  lac  ;  du  haut  de 
cette  vaste  construction  de  450  pieds  de 

Digitized  by  VjOOQIC 


T«2 


ROUTB  576.  ^-  DE  MORCIB  A  ALICANTB. 


hauteur  sur  66  d*épaisseur,  on  voit  à  ses' 
pieds  des  masses  de  rochers  escarpés,  en- 
tremêlés de  beaux  sapins. 

ALCOY,  ville  et  chef-lieu  de  partido , 
province  d'Âlicante  et  diocèse  de  Valence  ; 
elle  est  située  dans  une  gorge  de  monta 


gnes ,  et  arrosée  au  S.  par  IMteoy.  —  La 
partie  supérieure  de  cette  active  cité  est 
1res  pittoresque.— Les  peladillas  de  Alctn/ 
ou  dragées  aux  amandes  sont  excellentes. 
•—Pop.  48,000  hab. 


ROUTE  574. 
DE  MABRIB  A  JftUKClUE, 

Par  Albacète  et  Hellin,  58  l. 
De  Madrid  a  Albacète  {v.  route  560)  55  I.  4/2. 
D'Albacète  à  Murcie  (f;.  route  565)  24  l.  4/2. 


ROOTE  578. 
de  nuRcnnE  a  cartacïème, 

Par  LOS  Bancs,  9  I. 


Los  Banos. 

Lobosillo. 

Gartagbne. 


51. 

5 

3 


GARTAGÈNE.  HôteU  :  dans  la  calle 
Mayor  et  dans  la  calle  de  la  Jaboneria.  — 
Gité,  port  de  mer,  place  forte ,  et  cbeMieu 
de  partido  judiciaire  de  son  nom ,  et  main- 
tenant pla%a  de  armas.  — Son  port  passe 
pour  un  des  meilleurs  de  TEurope;  les 
vaisseaux  d'un  fort  tonnage  peuvent  y  abor- 
der au  pied  des  maisons.  Son  magniflque 
bassin,  creusé  par  la  nature,  est  peut-Slre 
le  seul  en  Europe  où  la  main  de  Tbomme 
n'ait  rien  à  fiiire.  De  riantes  et  hautes  col- 


lines défendent  la  baie  contre  les  vents  de 
terre  ;  des  batteries ,  placées  sur  les  jetées 
et  sur  la  petite  île  de  ta  Escombrera^  l'a- 
britent du  côté  de  la  mer. 

Bien  que  riche  et  opulente ,  Gartagène 
est  une  ville  sans  animation  ;  sa  plus  beOe 
rue  est  la  colle  Mayor,  dont  beaucoup  de 
maisons  sont  ornées  de  marbre  rouge; 
l'Artenal  ne  peut  être  visité  sans  une  per- 
mission du  commandant  de  la  marine.  Ob 
pêche  sur  la  côtit  d'excellent  poisson,  sm^ 
tout  le  folado.—Pop.  2S,000  hab.,  d'a- 
près Mélado,  1849.  Suivant  Mumy,  eUc 
en  avait  60,000  en  1787,  et  n'en  aonil 
que  30,000  aujourd'hui. 


ROUTE  S76. 
de  niJRCVE  A  AIiICAMTEy 

Par  Orihuela  et  Elche,  45  1. 


Orihuela. 
Albatera. 
Elche. 
Alicakte. 


il. 

2 

3 


Une  diligence  fait  le  service  entre  Mur- 
cie et  Alicantc. 

ORIHUELA .  chef-lieu  de  partido ,  dans 
la  province  d'Alicante ,  siège  d'un  évdcbé. 


dbyGoOgk 


RODT£  577.  —  DB  MAUBID  A  CUENÇA. 


763 


On  y  trouve  :  une  cathédrale ,  deux  hôpi- 
taux, un  hospice,  deux  collèges ,  une  mai 
son  de  miséricorde ,  uo  hospice  d'enfonts- 
trouvés,  un  théâtre,  une  caserne,  une 
bibliotlièque ,  six  posadas  et  cinq  places 

Orihuela  (ri4 uriu^e/oA  des  Maures)  a 
un  aspect  tout  oriental,  s'élevant  au  milieu 
des  palmiers,  d'où  surgissent  des  tours  car* 
rées  et  des  dOmes. 

CuriositéM  :  la  cathédrale,  petite  cl 
chaînée  d'ornements  ;  SarirFrancisco  ;  le 
colegio  de  los  predicatores.  — SarhDo- 
mingo  renferme  une  espèce  de  Museo , 
avec  des  peintures  et  des  livres  plus  que 
médiocres  ;  TUniversité  contient  une  petite 
bibliothèque.  En  général ,  c'est  une  ville 
triste;  ses  alamedas  sont  charmantes.  On 
jouit  de  beaux  points  de  vue  du  Monte  del 
CastiUo  et  du  oolegio  de  San-Miguel. 
La  Ségura ,  sur  laquelle  s'élèvent  deux 
ponts  ,  traverse  la  ville.  La  plaine  est  une 
des  plus  riches  du  monde. —  Pop.2S^ùOO 


habitants. 

ËLCUE  (l'ancienne  £itee  ),  cheMieade 
partido,  province  d'Alicante  et  diocèse  de 
Valence  ;  on  dit  de  cette  belle  cité  :  «  Il  n'y 
a  qu'un  Elehe  en  Espagne.  »  C'est  la  ville 
des  palmiers,  son  climat  est  celui  de  l'A* 
frique  ;  on  y  trouve  une  bonne  posada.  Si- 
tuée à  2  1.  de  la  mer,  les  hivers  y  sont  in- 
connus et  le  commerce  y  est  florissant.  D'un 
aspect  tout  oriental,  les  maisons  rougeltres 
d'un  style  mauresque,  avec  leurs  toits  plats 
et  leurs  rares  fenêtres,  s'élèvent  graduelle- 
ment en  amphithéâtre.  —  Vers  la  gaudie 
est  VÀlca%ar ,  servant  maintenant  de  pri- 
son. —  L'église  de  Santa-Maria  est  oi^ 
née  d'un  beau  portique.  Il  faut  monter  sur 
la  plate-forme  de  la  tour  pour  admirer  les 
vastes  plantations  de  palmiers  qui  entou- 
rent la  ville.  —  Pop.  48,000  hab. 

Une  diligenee  bit  un  service  régulier 
entre  celte  place  et  Murcie  et  Âlicante. 

ALÏCANTB  (V.  routé  562). 


ROUTE  577. 
DE  haurib  a  cnuEiirçAy 

Par  Tarancon  ,  25  L 


Vallecas. 

Il 

Baciamadrid. 

2 

Arganda. 

1 

Perales. 

2 

Villarejo. 

2 

Fuentiduena. 

2 

Belijichon. 

"2 

Tarancon. 

i 

Huelves. 

2 

Alcazar. 

1 

Carrascosa. 

1 

Horcajada. 

2 

Naharros. 

i 

Villa  de  Olmo. 

i 

Venta  de  Cabrejas. 

1 

Albaladejito. 

2 

CUENÇA. 

1 

ARGANDA,  ville  de  3,200 hab.,  située 
sur  la  Jarama ,  qu'on  passe  sur  un  beau 
pont  suspendu. 


VILLAREJO,  petiteville  de8,800hab., 
située  sur  la  Tajuna  ;  on  y  voit  les  ruines 
d'un  beau  château;  son  église  gothique 
contient  quelques  tableaux  de  Pedro  Orante. 

Après  2  h.  de  marche,  dans  une  contrée 
triste,  nous  traversons  le  Tage  sur  un  beau 
pont  suspendu  pour  entrer  à 

FUENTIDUENA,  petite  localité  de  800 
hab.,  où  se  trouve  un  château  mauresque. 

TARANCON,  province  et  diocèse  de 
Cuença.  —  Hôtel  :  Parador  de  Uudi- 
ligencias. 

Cette  ville  est  située  sur  le  Rian%arès; 
la  reine  Christine  y  a  fait  élever  un  grand 
palais.  Visitez  la  belle  église  paroissiale. 
^Pop  4,800  hab, 

CUENÇA.  —  Hôtels  :  Casa  de  la  ad- 
ministrûeion  de  las  diligencias ,  dont  le 
service  et  la  cuisine  rappellent  les  bonnes 
maisons  de  France  ;  —  la  Posada  del  Sol^ 
confortable. 


dbyGoOgk 


764 


BOCTC  578.  —  DE  CDBlfÇA  A  VALENCE. 


CuENç A,  capitale  de  la  provïDce,  du  pa^ 
tido  et  de  révêché  de  son  nom ,  occupe 
un  site  romantique  au  confluent  do  Huecar 
«tdu  Jîigar  ou  lugar.  —  Cité  jadis  cé- 
lèbre pour  ses  arts,  sa  littérature  et  sesma- 
nuÊictures.  Elle  ne  possède  maintenant 
que  sa  position  pittoresque.  Le  Huecar  et 
le  Jugar  embellissent  de  leurs  eaux  lim- 
pides des  déQlés  formant  des  promenades 
charmantes ,  où  des  ponts ,  jetés  çà  et  là , 
Mllicitent  le  crayon  de  Tartiste;  tandis 
4iue  les  vieilles  murailles  de  la  cité ,  ses 
tours  et  ses  maisons  semblent  comme  sus- 
l>eQdues  au-dessus  de  leurs  ondes. 


Les  rues ,  en  général ,  sont  escarpées , 
étroites  et  tortueuses. 

Curiosités  :  le  Viaduc ,  de  50  m.  de 
hant  et  116  de  long,  rival  de  ceux  des  Ro- 
mains en  hauteur  et  en  solidité  ;  la  cathé- 
drale. Tune  des  plus  remarquables  de 
l'Espagne ,  dont  Ich  richesses  artistiques 
sont  nombreuses. 

Les  chapelles  sont  dignes  d^attentian  ; 
la  Capillade  losAptistolos  a  un  beau  por- 
tail. —  Pop.  7,800  hab. 

Moyens  de  locomotion.  —  Diligent 
cia$  eiordinarins,  pour  Valence,  Madrid 
et  villes  sur  la  route. 


ROUTE  578. 
DE  CIJK]¥ÇA  A  TAIiEMCVy 

farRsQUENA,  55  1.  4/2. 


Arcas. 

2L 

Villar  del  Saz. 

1 

Nava  Ramiro. 

2 

1/2 

Almodovar. 

5 

Gampillo. 

3 

Puebla  de  San-Salvator. 

2 

La  Minglanilla. 

1 

1/2 

VilUrgordo. 

3 

Venta  Nueva  de  U  Gruz. 

1 

1/2 

Gautede. 

1 

1/2 

UUel. 

1 

Requena. 

2 

Venu  del  Rebollar. 

2 

Venu  Queraada. 

1 

Venu  del  Tio  Félix. 

0 

1/2 

Venu  del  Bunol. 

1 

1/2 

Chiva. 

2 

Venu  de  los  Poyos. 

/*tl9PtA 

i 

2 
0 

1/2 

MislaU. 

1/2 

Valence. 

0 

V2 

MIGLANILLA.  —  Auberge  :  la  P<h 
sada  del  Sol.  --  Ville  importante  par  ses 
mines  de  sel,  situées  à  1  1. 1/2  N.-E  de  la 
ville ,  au  fond  d'un  vallon  resserré  par  des 
monUgnes.  —  Poar  visiter  les  mines ,  îl 
faut  se  munir  d*une  permission  qu*OD  ob- 
tient sans  difficulté.  Cette  intéressante  ex- 
cursion demande  environ  5  h.  —  Pop. 
2,000  hab. 

UTIEL,  ville  d*une  certaine  importance. 
^Pop.  6,000  hab, 

REOUENA.  —  Auberge  :  Posada  del 
Caja.  —  Ville  agréablement  située  dans 
une  plaine  bien  arrosée. 

Curiosités  :  Les  églises  de  San-Sal'' 
vator  et  Santa-Maria  avec  jolies  fiaçades 
gothiques.  -^  Pop,  10,000  hab. 

Diligences  pour  Valence  ,  Madrid  et 
Cuença. 

VALENGE(o.  route  561). 


dbyGoogk 


IIOGTB  580.  —  DE  UADBID  A  BATLBN* 


76» 


ROUTE  879. 
DE  €?UKI¥ÇA  A  TERlJEIi* 

Par  Prias,  49  1.  4/2. 


Buenaclie. 
Tragacete. 
Frias.  • 
Albarracin. 
Venta  de  Falantre. 
Teruel. 


31. 

3 
3 

2 


i/2 
1/2 


ÀLBARRâCIN,  ville  située  dans  des 


montagnes  désertes  et  dominée  par  one 
éminence  sur  laquelle  on  voit  les  restes 
de  l'ancienne  ville.  La  chute  du  Guadala- 
viar  est  très  pittoresque  ;  ici  les  neiges 
couvrent  les  hauteurs ,  et  les  hivers  sont 
très  rigoureux.  —  Pop.  2^000  hab, 
TERUEL  (v.  route  541). 


RGUTE  580, 


DE  nADRID  A  BAYI^EM  , 

Par  OcANA  et  Manzanares,  48  1. 


Ocana. 

91. 

1/2 

La  Guanfia, 

3 

1/2 

Tembleque. 

2 

Canada  de  la  Higuera. 

2 

Madridejos. 

2 

Ventas  de  Puerto  Lapichc. 

3 

Villalta. 

2 

Vente  de  Quesada. 

2 

i/2 

Manzanares. 

2 

1/2 

La  Consolacion. 

2 

Valdepenas. 

2 

Sante-Cruz  de  Mudela. 

2 

Abnuradiel. 

4 

1/2 

Venta  de  Cardenas. 

3 

Sanla-Elena. 

2 

Las  Navas  de  Tolosa. 

i 

1/2 

La  Garolina. 

1 

Carboneros. 

1 

Aldea  del  Bio. 

0 

1/2 

Guarroroan. 

0 

1/2 

Baylen.               , 

2 

Ail.  1/2  de  Villarta ,  nous  quittons  la 
Nouvelle-Castille  pour  pénétrer  dans 

LA  MANCHA  {la  Manche),  province 
d'une  superficie  d'environ  7,500  milles  car- 
rés, avec  une  population  de  250,000  hab 
seulement.  Elle  forme  un  grand  plateau  as- 
sez uni  et  élevé  en  moyenne  de  2,000 
pieds  au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Le 


sol  est  très  ondulé;  de  ses  dépressions 
coulent  de  petits  cours  d'eau  qui  y  entre- 
tiennent la  fraîcheur  et  la  fertilité.  —  L'as- 
pect de  la  contrée  est  triste  et  monotone. 

Les  villes ,  peu  nombreuses  et  pauvres , 
n'offrent  nicomfort  ni  intérêt.  Les  villages, 
bâtis  de  boue ,  abritent  des  paysans  mal 
nourris  et  mal  vêtus.  Non-seulement  Teau 
manque  dans  cette  triste  région ,  mais  le 
combustible  y  est  si  rare  que  le  fumier  sec 
le  supplée  au  foyer  domestique.  Lespkines 
produisent  du  blé ,  du  safhn  ,  dans  quel- 
ques endroits  des  vins  riches  et  des  mules 
très  estimées.  Le  Manchego  (  habitant  de 
la  Manche  )  est  honnête ,  patient ,  dur  à 
''ouvrage  et  très  attaché  à  celui  qui  l'oc- 
cupe; ses  affections  sont  plus  développées 
que  sa  raison  ;  il  est  sobre,  brave,  moral  et 
confiant ,  mais  rcsen'é  et  ombrageux. 

MANZANARES  (pflffldor  del  CaHllo)y 
situé  dans  une  plaine  fertile  qu'arrose  le 
rio  Anne% ,  possède  une  église  paroissiale 
d'architecture  gothique.  —  Pop,  9,400 
habitants. 

Ail.  de  Manzanares  se  trouve  Àrga- 
masilla  del  Àlba,  petite  localité ,  dans  la 
prison  de  laquelle  Cervantes  écrivit  sou 
Don  Quixote. 

VALDEPENAS,  ville  d'une  certaine 
étendue  avec  une  auberge  passable ,  chef- 


dbyGoogk 


76ft 


R0UT8   58  U  —  DE  BAYLEN   A   COR  DOUE. 


lieu  du  partido  judiciaire  de  sou  nom.  Son 
territoire  produit  des  vins  très  estimés  de 
vignes  originaires  de  Bourgogne.  —  Pop 
10,000  hab. 

SANTA-CRUZDEMUDELA,  7i!le  triste 
et  malsaine,  avec  5,000  bab. fabrique  des 
jarretières  renommées. 

LAS  NAVAS  DE  TOLOSA,  localité  de 
500  hab. ,  insignifiante  par  elle-même , 
mais  illustre  dans  les  annales  militaires  de 
l'Espagne.  En  1212,  Mohammed  Abdallah, 
roi  des  Maures,  envahit  TEspagne  et  me- 
naçait d'anéantir  la  Chrétienté  ,  lorsque 
110,000  croisés,  la  plupart  Français  et 
Anglais,  accoururent  au  secours  d'Alphonse 
VIII.  Les  Maures  furent  mis  en  déroute  et 
perdirent  200,000  hommes ,  tandis  que 
tes  Chrétiens  n'en  perdirent,  dit- on 
que  125. 

LA  CAROLINA  {parador  de  la  dili 
gence).  —  Ville  bien  bâtie,  propre,  avec 


des  rues  droites  et  symétriques ,  mais  mo- 
notones. —  L'église  paroissiale,  moderne 
comme  la  ville ,  avec  5  nefs  et  2  tours,  est 
simpleet  d'un  bel  effet,  — Pop.  2^900  h. 

La  route  que  nous  suivons  à  travers  h 
sierra  fut  construite  sous  Charles  III ,  par 
Charies  le  Maur ,  ingénieur  français  ;  elle 
est  admirable  jusqu'à 

BAILEN  ou  BAYLEN  {Betula) ,  petite 
ville  située  sur  un  sol  incliné  et  assez  fer- 
tile. —  Parador  de  la  Pa% ,  où  descend 
la  diligence.  —  Visitez  le  vieux  cbâtean 
en  ruines  avec  sa  tour  crénelée.  On  y 
montre  un  palmier  très  curieux.  —  Pop. 
3,100  hab. 

Baylen  étant  le  centre  des  routes  royales 
de  l'Andalousie,  le  voyageur  venant  de  Ma- 
drid y  trouvera  tous  les  moyens  de  com- 
munication avec  Cordoue,  Séville ,  Cadix , 
Grenade,  Malaga,  etc. 


ROUTE  581. 
DE  BAYCiEW  A  CORDOBA  (CORBOlJi:)  , 

Par  ApiDUJAR,  ^8  1.  4/2. 


Andujar. 

51 

Villa  dcl  Rio. 

A 

Pedro  Abod. 

3 

Al  Carpio. 

i 

CoRDOBA  {Cordoue), 

5 

1/2 


Nous  foulons  le  sol  de  cette  riche  An- 
dalousie ,  si  justement  surnommée  le  gre- 
nier ^  la  cave  et  Véctirie  de  la  Péninsule, 
parce  qu'en  effet  elle  donne  k  l'Espagne  les 
plus  beaux  et  les  meilleurs  grains ,  les  vins 
les  plus  lîcbes  et  les  plus  délicats ,  et  ces 
coursiers  si  élégants  et  si  vigoureux ,  qui 
ne  lô  cèdent  en  rien  aux  chevaux  arabes. 

ANDALOUSIE. 

L'Andalousie  D*est  pas  seulement  la  plus 
belle  et  la  plus  curieuse  des  provinces  es- 
pagnoles ,  elle  est  encore  la  plus  étendue 
(228  l.  carrées).  Ses  principales  montagnes 
sont  l'imposante  Sierra-Morena  ;  vers  le 
S.-E.  s'élèvent  les  montagnes  de  Ronda 


et  de  Grenade ,  couvertes  de  neiges  éler- 
nelles  à  leur  sommet ,  tandis  que  la  canne 
k  sucre  et  les  produits  des  régions  tropi- 
cales mûrissent  à  leur  base. 

Les  Maures  divisèrent  l'Andalousie  en 
quatre  principautés  qu'un  appelle  aujoor- 
d'hui  lo8  Cuatro  Retnos^  les  quatre  r03raB- 
mes,  savoir  :  Sévtlle ,  Cordoue ,  Jaen  et 
Grenade.  La  nouvelle  division  comprend 
maintenant  8  provinces  ou  départenaents  : 
Cordoue,  Jaen,  Grenade,  Almeria,  Ma- 
laga ^  Séville,  Cadix  el  Huelva. 

Mœurs,  Coutumes  et  Beaux-Arts.  — 
A  toutes  les  époques  de  l'histoire ,  les  Ab- 
daloux  se  sont  distingués  par  leui^  qualilés 
intellecluellesetsocialeset  par  leur  aptitude 
aux  arts  industriels. 

L'imagination  fout-à-fait  orientale  des 
Andaloux  donne  de  la  valeur  aux  objets  les 
plus  minimes ,  et  le  génie  de  l'hyperbole 
na  chez  eux  d'égal  que  leur  crédulité,  qsi 
les  rend  dupes  de  leurs  propres  mensoB- 
ges.  En  général ,  ils  sont  superstitieux  11 


dbyGoogk 


BOUTB  581.  —  DB  BAYLEN  A  COBDOUE. 


767 


n*est  pas  de  province  d'Espace  oîi  les  re- 
lations sociales  soient  plus  douces ,  plus 
amicales  que  dans  cette  contrée ,  ennemie 
de  tout  travail,  mais  éprise  de  tous  les 
plaisirs. 

L*Ànda1ouest  en  général  bien  conformé, 
grand ,  fort  et  nerveux  ;  les  femmes  sont 
également  grandes ,  bien  liaites ,  et  leurs 
manières  charmantes  ne  manquent  jamais 
leur  effet  sur  le  voyageur.  Le  costume  des 
hommes  est  original  et  pittoresque  :  c'est 
exactement  celui  que  porte  Figaro  sur  nos 
théâtres. 

âNDUJÀR  (Àndura) ,  ville  sombre  et 
malsaine,  sur  le  Guadalquivir ,  qu'on  tra- 
verse sur  un  pont  délabré  de  15  arches; 
province  et  évêché  de  Jaen ,  chef-lieu  du 
partido  judiciaire  de  son  nom  (auberge  de  la 
Diligence).  Parmi  ses  cinq  églises  parois- 
siales, visitez  San-Mariana ,  qui  fut  jadis 
une  mosquée.  —  Pnp.  49^400  kab. 

CORDOUE  (Cordoba).  —  Hôtel  :  de  la 
Diligence,  bon,  mais  cher. 

CoRDOUE ,  capitale  de  la  province  et  du 
partido  judiciaire  de  son  nom .  est  la  rési- 
dence d'un  commandant  militaire,  d'un 
évêque  et  de  toutes  les  autorités  civiles 
ecclésiastiques  et  militaires  de  la  province 
Elle  est  située  dans  une  riche  plaine ,  au 
pied  de  la  SierrorMorena,  sur  la  rive  droite 
du  Guadalquivir,  qu'on  traverse  sur  un 
pont  de  pierres  de  16  arches.  Elle  possède 
une  cathédrale,  treize  églises  paroissiales, 
beaucoup  de  couvents ,  six  hôpitaux ,  une 
maison  d'enfiints  trouvés ,  un  palais  épis 
GOpal,  un  lycée  et  plusieurs  cafés. 

Gordoue  était  k  Vapogée  de  sa  gloire  vers 
le  ix»  siècle ,  lorsqu' Atrfcrcmc  //  en  fit 
la  capitale  de  son  royaume,  qui  comptait 
alors,  suivant  les  bistoriens  du  temps, 
12,000  villages  répandus  sur  les  bords  du 
Guadalquivir.  Cordoue  seule  avait  un  mil- 
lion d'habitants,  300  mosquées,  900 bains, 
600  auberges;  12,000  cavaliers  richement 
armés  et  équipés  servaient  de  garde  au  sou- 
verain ;  son  sérail  renfermait  près  de  6,000 
personnes ,  tant  femmes  esclaves  qu'eu- 
nuques. —  Tout  le  royaume  se  com- 
posait de  80  grandes  villes  et  de  500  autres 
de  moindre  importance.  Malgré  les  exagé- 
rations naturelles  aux  Arabes,  il  est  certain 
que  Cordoue  était  à  cette  époque  la  rivale 


de  Bagdad  et  de  Damas  et  le  centre  de  la 
civilisation ,  alors  que  le  reste  de  l'Europe 
croupissait  dans  l'ignorance  et  la  barbarie. 
Curiosité*  :  la  Porte  dorique,  qui  s'é- 
lève à  l'entrée  de  la  ville;  tout  près,  el 
Triiinfo ,  colonne  couronnée  par  la  statua 
de  l'ange  Raphaël,  patron  de  Gordoue;  sur 
la  droite,  VÀlcaMr.  Ge  palais,  qui  devint 
résidence  de  l'inquisition,  sert  maintenant 
d'asile  aux  soldats  invalides;  l'cvôché;  les 
fraîches  plantations  et  les  pittoresques  mou- 
lins mauresques  situés  en  aval  du  pont  ;  la 
cathédrale  ou  la  mosquée ,  la  Me%quita , 
comme  l'appellent  encore  les  Gordouans , 
précieux  morceau  d'architecture  maures- 
que, aussi  remarquable  dans  ses  détails 
que  dans  son  ensemble.  —  Pour  avoir  une 
idée  de  la  Mezquita^  il  faut  en  faire  le  tour 
par  dehors;  elle  a  620  pieds  de  long  sur 
410  de  large  ;  elle  est  couverte  de  mo- 
saïques ,  sculptures  et  ornements  en  stnc , 
d'un  travail  très  délicat;  elle  a  19  portes 
de  bronze  d'une  riche  exécution,  dont  une 
seule  est  maintenant  ouverte;  elle  contient 
19  nefs  de  TE.  ^  1*0.  et  29  du  S.  au  N., 
dans  sa  longueur,  formées  par  854  colon- 
nes de  dimensions  et  de  matériaux  divers. 
Les  objets  les  plus  remarquables  de  cette 
cathédrale  sont  :  ses  tours  carrées,  ressem- 
blantà  celles  d'une  forteresse  ;  dans  la  Cour 
des  Orangers  f  la  Puerta  del  Pofdon^ 
d'un  caractère  tout  oriental;  la  Giterne, 
construite  en  945  par  Àbdu-r-Bhaman  ;  la 
mapifique  porte  de  la  chapelle  del  Zan- 
caroTit  en  marbre  blanc,  très  délicatement 
sculptée  ;  la  capilla  de  Villa-Viciosa ,  jadis 
la  Maskurah  ou  chaire  du  kaiife  ;  on  y  voit 
encore  le  réduit  ou  TAlcoran  était  placé , 
ainsi  que  les  beaux  lions  de  cotte  époque. 
La  promenade  qui  longe  les  murs  d'en- 
ceinte de  la  ville  est  très  pittoresque.  — 
Remarquez  un  beau  groupe  de  palmiers 
couronnant  le  mur  d'un  couvent  près  de  la 
Puerta  de  Placencia.  Le  premier  de  ces 
arbres  majestueux  fut  planté  par  Âbdu-r- 
Rhaman ,  en  souvenir  de  Damas ,  sa  ville 
chérie  et  toujours  regrettée  ;  voici  une  des 
stances  que  ce  prince  fit  sur  ce  sujet  : 

Dans  les  alra  élance  sur  tn  tige  puissante , 
ici  tu  in*apparais  et  charmes  ce  séjour, 
Comme  un  rêve  l>éni  delà  patrie  absente... 
Car  nos  sables  brûlans  ont  gardé  monamour. 


dbyGoOgk 


768 


BOUTE  582.  —  DE  BATLEN  A  JAEN. 


La  toor  octogone  que  Ton  voit  près  de 
cette  porte ,  et  appelée  la  Mala  Muerte  : 
relise  San-NicolOB  et  sa  jolie  tour  octo- 
gone. —  On  trouve  dans  le  voisinage  plu- 
sieurs petites  mosquées  bien  conservées  et 
servant  maintenant  d'habitations  particu- 
lières; les  antiquités  romaines  abondent 
aussi  dans  ce  quartier ,  mais  il  feut  les  dé- 
couvrir.—  La  P/(f»a,  avec  ses  galeries  de 
bois,  et  la  calU  de  la  Feria,  ont  un  aspect 


original. 

Les  cuirs  de  Gordoue ,  jadis  si  célèbres 
sous  le  nom  de  cordouansy  ont  perdu  toute 
leur  réputation.  —  Pop.  87,000  hab. 

De  Cordoue,  une  route  à  dieval  coDduit 
àGrenade,  22  1.1/2. 

Une  nouvelle  route  carrossable  vient 
d'être  ouverte  entre  Cordoue  et  Mala^, 
ce  qui  met  Malaga  en  communication  di- 
recte avec  Madrid,  Séville  et  Cadix. 


ROUTE  582. 
DE  BAYIéElV  A  JTAEIV  , 

6  lieues. 


Menjibar. 
Jaen. 


21. 
i 


En  sortant  de  Baylen,  la  route  nous  ra- 
mène en  1  h.  1/2  sur  le  Guadalquivir,  que 
nous  traversons  sur  un  beau  pont  sus- 
pendu. 

JâEN.  —  Hôtels  :  de  la  Diligence  (le 
meilleur)  ;  —  el  Santo-Rosiro. 

Jaen  (Jayyan) ,  capitale  de  la  province 
de  ce  nom,  et,  sous  les  Maures,  celle  d'un 
])etit  royaume  indépendant  qui  faisait  par- 
tie de  l'Andalousie.  C'est  la  résidence  de 
toutes  les  autorités  civiles,  militaires  et  ec- 
lésiastiques  de  la  province. 

La  position  de  celle  antique  Âurigi 
Giennum  des  Romains  est  des  plus  pitto- 
resques ;  elle  est  assise  à  la  base  de  hautes 
montagnes ,  qui  la  privent  en  partie  des 
rayons  du  soleil  pendant  les  jours  d'hiver. 
S^  habitants  sont  presque  tous  agricul- 
teurs. Les  jardins  fruitiers  ,  situés  hors  la 
ville,  sont  charmants,  rafraîchis  et  fertilisés 
par  les  eaux  vives  qui  jaillissent  des  rochers 
voisins. 

Jaen  possède  une  cathédrale ,  12  églises 
fiaroiâsiales,  une  société  d*économie ,  plu- 


sieurs hôpitaux ,  un  muséum  de  peiDtmt 
et  de  sculpture,  une  bibliothèque,  plusieon 
cafés  :  ses  murailles  et  ses  tours  mauresques 
qui  suivent  les  pentes  inégales  du  sol  et 
que  couronne  un  ancien  et  majestueux  châ- 
teau, forment,  vues  du  dehors ,  un  tableao 
original.  Au  milieu  s'élève  la  cathédrale, 
construite  d'après  celle  de  Grenade.  La 
pian  en  est  grand  et  régulier  el  présente 
un  carré  long  de  508  pieds  et  large  de 
148  ;  on  y  pénètre  par  quatre  entrées  :  la 
principale,  celle  de  TO.,  est  ornée  de  deux 
belles  tours  décorées  de  hautes  colonnes 
corinthiennes  et  de  statues;  rintérieor. 
également  d'ordre  corinthien,  est  tellement 
brillant  qu'on  le  prendrait  pour  un  temple 
païen.  Visitez  la  sacnstia,  d'architecture 
noble  et  élégante ,  mais  surtout  el  SarUo- 
Roslro,  représentant  la  sainte  Ggure  de 
notre  Sauveur  imprimée  sur  le  mouchoir 
de  Hanta  Veronica. 

VAlameda,  avec  ses  points  de  vue»  eth 
Fuenle  de  Magdalena,  qui  jaillit  à  grands 
flots  d'un  rocher,  méritent  une  visite. 

Diligences  de  passage  pour  Madrid  et 
Grenade.  —  Pop.  48,000  hab. 


dbyGoogk 


BOUTS  585.  —  D*ÉCIJA  A  SEV1LLE. 

ROUTE  585. 

DE  nUBRID  A  CORBOVE  (CORDOBA), 

Par  Manzanàres  et  Baylen,  66  1.  4/2. 

De  Madrid  k  Baylen  {v.  route  580),  48  1. 
De  Baylen  k  Cordoue  (v,  route  584),  48  1.  4/2 


769 


ROUTE  584. 
DE  CORBOVE  A  IMl^JrA  y 


8  1.  4/2 


La  Garleta. 

ECUA. 


51. 
3 


4/2 


A  )a  sortie  de  Cordoue,  on  passe  le  Gua- 
dalquivir  sur  le  pont  dont  nous  avons 
parlé. 

EoJA.  —  Hôtel  :  la  Poste.  —  Pro- 
vince et  archevêché  de  Séville ,  chef-lieu 
du  partido  de  son  nom ,  est  située  sur  le 
Jenil ,  un  des  grands  tributaires  du  Gua> 
dalquivir.  Du  temps  des  Romains ,  Ecjja 
Uistiji)  était  une  cité  aussi  importante  que 
Coidoue  et  Séville  ;  maintenant  ce  n'est 


plus  qu'une  ville  bien  bâtie,  mais  peu  in* 
téressante  ;  son  climat  est  si  chaud  qu'on 
rappelle  la  Sar/entito  (poêle  à  frire)  de 
l'Andalousie. 

Visitez  la  vaste  PZoM  ainsi  que  les  tours' 
de  l'église;  les  colonnes  de  l'église  â»anto- 
Barbara  et  Santa-Maria  sont  romaines. 

ECUA  se  trouvant  sur  les  routes  royales 
de  Madrid  k  Séville  et  à  Gibraltar,  le 
voyageurest  assuré  d'y  trouver  des  voitnrea 
pour  les  divers  points  de  ces  deux  grandea 


ROUTE  585. 
d'ÉCIJTA  a  mSWMMàWJRy 

Par  Cabmoma  et  Mairbna,  45  1.  4/4. 


La  Liûsiana. 

51. 

Carmona. 

6 

El  Viao. 

4       3/4 

Mairena 

0      1/2 

Alcala  de  Guadaira. 

2 

SÉVUXE. 

2 

CARMONA  (la  Karmuhàh  des  Maures). 
—  Hôtels  :  Fonda  de  las  Diligencias  et  la 
Posada ,  ntuéesur  la  P/asia .---Cette  ville, 
avec  sea  murailles  et  son  chiteau,  présente 
00  aspect  très  roipantique. 

CurUmtés  :  la  Tour  de  S. -Pedro,  imi- 
tation de  la  Gtroida  de  Séville;  les  mit- 


railles massives  et  arquées ,  de  construc- 
tion mauresque ,  qui  s'élèvent  è  l'entrée 
de  la  cité  ;  l'Université,  dont  le  patio  est 
mauresque  et  l'église  d'un  excellent  go- 
thique. On  y  voit  une  Descente  de  Croix 
de  Pacheco.  La  promenade  est  agréable  et 
très  pittoresque.  La  porte  par  laquelle  nous 
entrons ,  et  dont  l'aspect  est  si  remarqua- 
ble ,  a  été  élevée  sur  des  fondations  romai- 
nes, dans  les  styles  dorique  et  ionique. — 
VÀlea%arf  qui  domine  la  ville,  offre  une 
ruine  superbe  et  une  vue  magnifique.  — 
Pop.  20,000  hab. 
ALCALA  DE  GUADAIRA,  vUle  située 


dbyG(§?)gk 


770 


BOUTE  58).  —  D*ÉCIIA  ▲  SBVILLB. 


sur  un  sol  élové  ;  sa  posada  est  très  fré- 
qucnlce. 

Le  château  est  un  des  plus  beaux  édifi- 
ces mauresques  de  TEspagne.  Au-dessous 
de  cette  forteresse  se  trouvait  la  cité  arabe, 
dont  il  ne  reste  plus  qu'une  petite  mos- 
quée. L*église  San-Sebastian  possède  des 
tableaux  de  Fr.  Pacheco,  beau-père  de 
Velasquez ,  et  l'église  de  Santiago ,  un 
Purgatoire t  du  même  artiste. 

Alcala  approvisionne  Séville  de  pain  et 
d'eau  ;  les  flancs  de  la  montagne  sont  tra- 
versés par  des  tunnels ,  qui  conduisent  à 
Séville  une  eau  aussi  pure  que  limpide. 

SÉVILLE.  —  Hôtels  :  Fonda  de  Eu- 
ropa,  calle  de  Gallegos;  prix  :  50  féaux 
par  jour  ;  —  la  Reyna ,  calle  de  Jimios , 
ancienne  posada  espagnole ,  tenue  par  un 
Portugais  très  poli  ;  —  Fonda  de  la  Cas- 
tana ,  calle  de  Burro ,  n<>  5;  —  la  Union , 
calle  de  l'Union. — On  trouve  encore  plu- 
sieurs casa  de  pupilhs  (pensions  bour- 
geoises), très  décentes,  aux  prix  de  15  à 
lO  réaux  par  jour  :  Tune  est  située  dans  la 
calle  Gall^os,  et  une  autre,  no  10,  calle 
de  la  Sierpe.  Les  restaurateurs  el  Sui%o , 
calle  de  la  Sierpe,  ou  Florencio^  tfi  59, 
calle  Genco ,  procurent  des  logements  et 
servent  à  domicile  :  on  y  «itne  très  conve- 
nablement. Tous  ces  établissements  sont 
situés  dans  la  partie  la  plus  fréquentée  de 
la  ville.  Le  voyageur  aimant  lecomforl, 
devra  se  loger  près  de  la  plaza  San-Fran- 
cisco,  et,  s'il  désire  passer  Thiver  k  Sévil- 
le ,  calle  de  las  Armas,  ou  dans  la  paroisse 
San-Vicente ,  quartier  de  l'aristocratie. 

Antonio  Bailli  est  un  excellent  guide , 
non-seulement  pour  la  ville,  mais  encore 
pour  toute  l'Espagne  :  c'est  un  garçon  ré- 
joui ,  poli  et  honnête,  parlant  l  anglais  et 
le  français.  Un  autre  guide  très  intelligent 
et  parlant  plusieurs  langues ,  est  Gustave 
WiUinskif  n»  34,  calle  de  Amor  de  Dios: 
on  peut  le  demander  à  ThOtel  de  l'Europe. 
Gaetano  Peikler,  n»  3,  calle  de  los  Me- 
nores ,  est  aussi  un  excellent  guide  :  né  en 
Espagne ,  quoique  Allemand  d'origine ,  lil 
parie  bien  le  français  el  l'anglais  ;  il  vend 
aussi  des  copies  de  tableaux ,  des  figures 
d'argile ,  etc. 

Les  ouvrages  k  consulter  :  Historia  de 
SeviUa,  par  Alonzo  Morgado,  fal.  i^V, 


Historia  de  Sevilla ,  par  Pablo  de  Espi- 
nosa  de  los  Monteros,  fol.  en  2  parties, 
16â':-30  ;  Àntiquedades  de  Sevilla ,  par 
Rodrigo  Caro,  fol.  1654;  Anales  Ecele- 
iiasticos ,  par  Diego  Ortiz  de  Zuniga,  fol. 
1677,  etc.  Descripcion  arlistica  delà 
Cathedral  de  Sevilla^  par  Jean  Bemni* 
dez,  in-8,  1804;  la  pinlura  de  la  Es- 
cuella  Sevillana,  Cadix,  1 806 ,  ainsi  qat 
l'ouvrage  récent  Sevilla  artistica,  par  J. 
Colon  y  Colon,  1841;  pour  les  antiquités 
ecclésiastiques ,  Florcz ,  Esp.  sag .  ix  ;  en- 
suite ,  Pons ,  Yiojge  ix;  Sevilla  piniures- 
ca ,  par  José  Amador  de  los  Rios ,  in*!*, 
1844.  Le  voyageur  fera  bien  de  se  prooi- 
nerle  petit  Guide  des  rues,  le  CoH^ero, 
publié  par  Alvarez. 

Séville,  avant  les  Romains ,  s^appeliit 
Hispal ,  c'était  un  établissement  phénidei 
lié  à  Gaddir  et  k  Cordoue  :  les  Romains  i- 
rent  de  son  nom  Hispalis  ;  puis  les  Mas- 
res  Ishbilia ,  d'où  dérivent  Sibilia,  S^ 
villa.  Jules  César  fat  réellement  le  seooni 
fondateur  et  bienfoiteor  de  Séville. 

Séville  est  une  des  villes  les  plus  agnét- 
bles  de  l'Espagne ,  au  printeiips  el  en  an- 
lomne  surtout  ;  les  théâtres  sont  passables; 
le  carnaval  amusant;  les  danses  natioznies 
ont  un  cachet  oriental  plein  d'attrait. 

Séville  est  renommée  pour  ses  oombate 
de  taureaux.  Les  cérémonies  religieuses  y 
sont  sans  rivales,  principalement  celles  de 
la  semaine  sainte ,  de  la  Fête-Dieu ,  de  la 
Saint-Jean  et  de  Noël. 

SÉVILLE  »  capitale  de  la  province ,  ca- 
pitainerie-générale ,  archevêché  et  partida 
judiciaire  de  son  nom;  place  d'armes  et 
port  d'exportation  et  d'importation  poir 
l'Amérique ,  l'Afrique  et  les  Indes,  esl  ai- 
tuée  sur  la  rive  gauche  du  Guadalqumr. 
Sa  circonférence,  avec  ses  faubomï^ ,  a 
près  de  4  lieues  et  demie  ;  elle  est  eiito»' 
rée  de  murailles  mauresques  en  fc^n'a  (te* 
chis),  pourvue  de  66  tours  et  de  15  par* 
tes. ---Séville  est  le  siège  d'un  archevêefci 
quia  pour  suflragants Cadix, Malaga,  Cet- 
ta ,  les  Iles  Canaries  et  Ténériffe  ,  et  la  it* 
sidence  d'un  capitaine-général  et  d'ÉM 
Audiencia  :  elle  contient  28  paroissaB , 
1 9  chapelles  ou  oratoires ,  10  faoboiBfi, 
dont  celui  de  Trtana est  spécialeoKntpea- 
plé  pardesaaltiinbafiqaes,  des  femmes  saM 


dbyGoogk 


ROUTE  585  —  D*ÉCUA  A  SÉVILLE. 


771 


aveu,  des  fraudeurs ,  des  majos  ,  etc.  On 
y  compte  91,400  hab.  sans  la  garnison  et 
les  étrangers;  plusieurs  casernes,  prisons 
et  hôpitaux;  un  Âloa%ar  royale  une  plaza 
de  Toros ,  deux  Théâlrts  ;  un  Liceo ,  un 
Muséum  et  une  Bibliothèque  publique , 
une  Université  et  de  belles  promenades  ; 
mais  tout  son  orgueil  est  dans  cette  épi- 
thète  :  Mtty  Ital  y  noble  (très  loyale  et  très 
noble);  Ferdinand  VH  y  ajouta  :  Muy  ht- 
roica  (très  héroïque). 

Séville  est  une  cité  toute  mauresque  : 
ses  plus  belles  maisons  sont  encore  celles 
construites  sous  les  Arabes  ou  d'après  leurs 
modèles;  elîes  présentent  un  aspect  char- 
mant et  unique  en  leur  genre  ;  dans  la  Alt- 
meda  Vieja  sont  deux  colonnes  romaines; 
dans  la  calle  Àbades ,  n«  22,  se  trouvent 
plusieurs  tombeaux  souterrains.  Dans  la 
calle  de  la  Cuna,  n<»  8.  on  a  découvert  un 
aqueduc  romain  dans  lequel  coule  une  eau 
firaîcbeet  abondante.  Don  Juan  Wetherel, 
plaxa  San^Bartolome ,  18,  possède  une 
eoilection  d'antiquités  romaines  et  mexi- 
caines. Mais  on  peut  dire  que  cette  noble 
cité  est  elle-même  un  muséum  d'antiqui- 
tés mauresques  ;  les  lieux  les  plus  favora- 
bles pour  observer  les  plafonds  arabes,  les 
marqueteries  en  bois,  les  panneaux  en  stuc 
et  les  riches  et  élégantes  fenêtres  (aji- 
mes),  sont  l'Alcazar,  la  calle  Pajaritos ,  n» 
15,  casa  Prieto ,  dans  calle  Naranjos  et 
casa  Mootijo,  derrière  la  paroisse  Om- 
nium Sanctomm.  —  Il  existe  encore  un 
très  grand  nombre  de  maisons  mauresques. 
Les  rues,  en  général ,  sont  étroites  ;  c'est 
aoe  sage   précaution  contre  les  grandes 
chaleurs  d'été. 

Curiosités  :  la  Tour  de  la  cathédrale , 
k  Giralda  (statue  girouette).  Ce  magnifl- 
que  beffroi,  le  seul  dans  son  genre  en  Eu- 
rope ,  fut  construit  en  1196,  par  Al  Geber, 
eélèbre  architecte.  Cette  tour  était  de  230 

Çiëds,  elle  fut  exhaussée  de  100  pieds,  en 
K68,  par  Femand  Ruiz ,  qui  y  éleva  ce 
riche  beffroi  en  filigrane ,  dont  on  admire 
h  délicatesse  et  la  légèreté.  Dans  les  gran- 
des cérémonies  ,  il  est  illuminé  pendant  la 
ta  nuit  et  semble  un  immense  lustre  sus 
penda  ii  la  voûte  des  cieux. 

La  merveille  de  la  Giralda ,  c'est  Vhor- 
\oge  y  chef<d'<euvre  d'un  moine  augastin , 


nommé  José  Cordero,  en  1761.  La  petite 
coupole  qui  s'élève  du  centre  de  la  plate- 
forme est  couronnée  par  el  Girandillo , 
statue  de  femme  en  bronze ,  représentant 
la  Fé(la  Foi),  et  tenant  à  la  main  le  laba- 
rtim;  elle  a  14  pieds  de  haut,  pèse  2,800 
livres,  et  tourne  cependant  au  moindre 
souffle  du  vent. — Le  Sagrario ,  ou  église 
paroissiale;  la  Cathédrale,  édifice gothi- 

?ue  ;  la  Bibliothèque  du  chapitre ,  appelée 
'olumbina,  parce  qu'elle  fut  léguée  par 
le  fils  de  Christophe  Colomb.  Elle  renfer- 
me près  de  18,000  vol.,  parmi  lesquels  on 
distingue  ceux  qui  contiennent  des  notes 
écrites  de  la  main  de  l'illustre  navigateur. 

En  montant  l'escalier,  on  voit  le  tom- 
beau de  Inigo  MendoM ,  de  1497,  et 
dans  le  Cuarto  de  los  subsidios^  une  Pié- 
té ,  par  Juan  Nnnez ,  un  des  plus  anciens 
peintres  de  Séville.  Le  Sagrario  ou  église 
paroissiale ,  annexée  è  la  cathédrale ,  ren- 
ferme de  belles  sculptures.  La  Cathédra- 
le est  la  plus  vaste ,  la  plus  belle  de  l'Es- 
pagne. On  en  admire  toujours  l'aspect  ma- 
jestueux et  grandiose. 

La  Mosquée ,  sur  l'emplacement  de  la- 
quelle elle  est  bâtie ,  fut  abattue  pour  faire 
place  à  l'église  que  nous  admirons  aujour- 
d'hui. Sa  forme  est  un  carré  oblongde  -131 
pieds  de  long,  sur  315  de  large;  on  y 
compte  sept  ailes ,  dont  les  deux  latérales 
sont  converties  en  chapelles  ;  la  nef  cen- 
trale est  magnifique  et  d'une  hauteur  éton- 
nante (145  pieds);  au  Cimborio  ou  trans- 
septduddme,  elle  est  de  171  pieds;  le 
dallage ,  en  marbre  blanc,  alterné  de  noir, 
est  d  une  grande  beauté. 

En  entrant  dans  la  cathédrale,  on  re- 
marque &  l'extrémité  0.  de  l'aile  centrale 
la  tombe  de  Fernando ,  fils  de  Christophe 
Colomb.  On  compte  dans  cette  belle  basi- 
lique 93  fenêtres  ;  celles  dont  les  vitraux 
sont  peints  passent  pour  les  plus  belles  de 
l'Espagne.  Les  orgues  sont  surchargées 
d'ornements  de  mauvais  goût ,  mais  ma* 
gnifiques.  Le  buffet  de  gauche ,  construit 
en  1792,  a  5,300  tuyaux  et  100  touches 
de  plus  que  celui  de  Harlem.  On  admire 
une  Vierge  sculptée  par  J.  Montanes ,  la 
grille  du  chœur,  les  stalles ,  le  siège  ar- 
chiépiscopal ,  le  lutrin ,  les  deux  chaires  et 
la  gfîlle  principale,  ainsi  que  celles  des  cO- 


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17% 


ROUTE  585.  —  d'ÉCUA  a  SÉViLLB. 


lés  ;  le  retable  gothique  du  mattre-rautel , 
divisé  en  ii  comparlimeiits,  dont  les  sculp- 
tures représentent  des  sujets  sacrés  de 
VÂncicn  et  du  Nouveau  Testament  et  de  la 
vie  de  la  Vierge  ;  le  rispaldo  del  altar 
(derrière  de  Tautel),  qui  est  du  plus  beau 
gothique  ;  les  chapelles  latérales ,  à  partir 
de  la  porte  du  Sagrario ,  qui  renferment 
quelques  belles  toiles  d'artistes  de  Séville, 
entre  autres  un  Ange  gardien,  par  Mu- 
rillo  ;  une  Nativité ,  par  Luis  de  Vargas  ; 
une  Nativité ,  de  Fra  Antolinez ,  et  un 
Mariage  de  la  Vierge^  par  Valdes  Leal  ; 
une  statue  de  tan  Hermenigildo ,  par 
Montanesetle  magniGque  tombeau  de  Tar- 
chevêque  Juan  de  Cervantes,  œuvre  de 
Lnren%o  de  Marcandante. 

L'intérieur  de  la  Cathédrale  elles  Cha- 
pelles renferment  un  assez  grand  nombre 
de  bonnes  toiles  des  peintres  suivants  :  Mu- 
rillo,  Serrera,  Goya ,  P.  Campana , 
Cespèdes ,  Alonso  Cano ,  Zuharan^  Val- 
de%  ;  et  des  statues  d'un  grand  mérite  que 
notre  cadre  ne  nous  permet  pas  de  décrire 
en  détail. 

La  Sala  capitulât  est  ornée  des  por- 
traits des  rois  d'Espagne,  depuis  Âlouzo 
III  jusqu'à  Chartes  V. 

La  Capilla  Real  peut  être  considérée 
comme  une  église  paroissiale  ayant  son 
clergé  particulier.  Les  statues  des  apdtres 
et  des  évangélistes  qu'elle  renferme  sont 
de  Lorenzo  del  Vao  et  Campos. 

Sur  l'autel ,  se  voit  la  Virger^  de  los 
B.^yes,  image  miraculeuse  donnée  à  saint 
Ferdinand  par  son  cousin  saint  Louis  de 
France.  Devant  Vautel  repose  le  corps  de 
saint  Ferdinand  dans  une  châsse  d 'aident. 

UAlcaiar  ;  on  y  pénètre  par  deux  portes, 
Tuae  appelée  de  las  Banderas;  l'autre,  de 
Monter ia.  Cette  vaste  et  magnifique  ré- 
sidence royale  présente  un  singulier  mélange 
des  styles  oriental ,  gothique  et  moderne , 
qui  produit  un  effet  admirable  ;  l'intérieur 
renferme  une  multitude  d'antiquités  pré- 
cieuses ;  on  y  comple  78  appartements  prin- 
cipaux, décorés  d'ornements  en  stuc.peints, 
dorés,  ciselés,  mosaïques,  festons,  inscrip- 
tions, arabesques,  dont  on  a  peine  à  se  fi- 
gurer la  profusion  et  la  délicatesse. 

L'i4/caAar,  Âl-Kasz  (maison  de  César), 
fut  élevée  sur  l'emplacement  de  celle  du 


préteur  romain,  dans  les  x«  et  xie  siècles. 

—  On  y  remarque  les  colonnes  romaines 
à  chapiteaux  gothiques  qui  sont  à  rentrée 
du  ve>libule.  Le  grand  patio,  de  70  piedi 
de  long  sur  5i  de  large.  Le  petit  el  cW- 
mant  patio  de  la  Munecas  el  les  salles 
qui  en  dépendent ,  la  salle  des  ambassa- 
deurs ,  dont  les  décors  sont  d'une  grande 
richesse  ;  les  chambres  mauresques ,  qui 
font  face  au  jardin  ;  la  chapelle  d'Isabelle. 

—  Dans  les  jardins,  qui  sont  peui-étre  les 
plus  curieux  de  l'Europe ,  on  doit  visiter  k 
kiosk  d'A^ulejo ,  situé  au  nord  du  jardÎA. 

Le  voyageur  devra  visiter  la  Juderiët 
quartier  des  Jui& ,  labyrinthe  confus  de 
ruelles  ;  c'est  dans  ce  quartier  que  se  vol 
encore  la  maison  Murillo. 

La  grande  Pla%a  est  située  au  cenbe 
de  la  ville. 

Les  plus  beaux  tableaux  que  renferw 
Séville  se  trouvent  dans  la  cathédrale,  dan 
la  Caridad ,  dans  le  Museo  et  à  rUnifo^ 
site.  —  La  Caridad,  ou  maison  de  iAtt- 
rite  pour  les  vieillards ,  est  située  h^re  ks 
murs,  près  de  la  rivière;  on  voit,  dans  l'é- 
glise, au  mattre-autel,  la  belle  Deseenie  et 
croix,  sculptée  et  dorée ,  chef-d*œoYre  de 
Pedro  Roldan  ;  sous  le  Coro,le  Triùmpks 
du  temps,  et  un  Prélat  mort,  par  J.  Val- 
des Leal. 

Les  Murillo  qu'on  Irouve  oiainteiait 
dans  la  Caridad  sont  un  Enfant-Jétm , 
peint  sur  bois  ;  un  saint  Jean^  conipositifla 
riche ,  à  teinte  brune  ;  un  San  Juan  4s 
Bios ,  digne  de  Rembrandt  ;  les  Pam  f 
Peces,  ou  les  Pains  et  les  Poissons; 
Moïse  frappant  le  Rocher ,  deux  chefr- 
d  œuvre  de  grande  dimension. 

Depuis  la  suppression  des  couvents,  li 
Merced  est  devenue  le  muséum  nationale 
tableaux  et  d'antiquités.  Ce  bel  édifice  tt 
fondé  en  1249,  par  saint  Ferdinand;  1i 
Patio  et  les  ÀMdejos  sont  du  temps  di 
Charles  V.  ^ 

Le  Museo  de  Séville  est  le  premier 
sée  provincial  de  l'Espagne. 

A  l'entrée  du  musée,  se  voitIabe& 
croix  en  fer,  de  Sébastien  Coride.  -^  Oay 
remarque  :  V Apothéose  de  SaîtU  Thomus 
d'Aquint  pw  F-  Zurbaran.  —  Les  ' 
toiles  remarquables  de  ce  msîlre 
SanEnrique  de  Sufon^  Son  Mmù  Ber- 


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BOUTE  585.  —  D*ÉCIJA  A  SÉVILLB. 


r7T 


cram  et  le  Padre  eterno  ;  San  Bruno 
devant  Urbain  II;  la  Vierge  protégeant 
les  moines ,  et  San  Hugo  dans  le  ré- 
feetoirey  toiles  encore  admirables,  quoique 
mal  restaurées. 

De  Juan  de  Castillo ,  le  maître  de  Mu- 
rillo,  une  série  de  cinq  toiles,  particulière- 
ment VAnnoneiaiion  ,  la  Visitation ,  la 
Nativité  t  V Adoration  et  le  Couronne- 
ment de  la  Vierge. 

Les  œuvres  de  Murillo  sont  placées  dans 
la  sala  de  Murillo.  On  y  remarque  sur- 
tout :  Santo  Thomas  de  Villa-Nueva , 
que  le  peintre  appelait  sonproore portrait; 
San  Félix  de  Cantalicio ,  chef-d'œuvre 
de  coloris  et  de  délicatesse;  las  Santas 
Justina  y  Ru/ina ,  peintes  dans  sa  ma- 
nière hardie;  la  Nativité,  V Adoration  des 
Bergers ,  San  Leandro  et  San  Buena 
Ventura ,  San  José ,  San  Juan  con  el 
Cordero  ;  la  Vierge  et  V Enfant ,  qu'on 
appelle  la  Servilleta^  Saint  François 
embrassant  le  Sauveur  cruci/iéy  la  Vier- 
ge et  les  Anges  avec  le  Christ  mort 
V Annonciation ,  le  San  Antonio ,  supé- 
rieur à  celui  de  la  cathédrale  ;  San  Félix , 
demi-grandeur;  mais  la  perle  de  toutes 
ces  toiles  est  la  Conceptiony  jadis  l'orgueil 
du  couvent  des  Capucins 

VUniversitéy  bfttie  par  les  Jésuites,  en 
1565-79.  Cet  édifice  est  le  second  mu 
séum  de  Séville.  L'église  mérite  une  atten- 
tion particulière.  On  y  remarque  le  magni 
fique  retable  corinthien,  trois  grandes  pein 
tures,  par  Bœlas,  représentant  une  â»atn/e 
Famille  avec  des  Jésuites ,  une  Nativité 
et  une  Adoration;  une  Annonciation  ^ 
par  Pacheco  ;  un  Saint  Jean  VEvangé 
liste  et  un  Saint  Jean- Baptiste ,  par 
Alonso  Cano  ;  les  statues  de  Saint  Pierre 
et  Saint  Paul^  par  Montanes  ;  une  petite 
peinture  où  se  trouve  VEnfant  sauveur , 
par  Roelas. 

Séville  comptait  jadis  140  églises  d'une 
grande  richesse  ;  beaucoup  ont  disparu  ; 
les  plus  intéressantes  de  celles  qui  existent 
encore  sont  :  San  Lorenw ,  qui 
tme  Conception  j  par  F.  Pachecô;  une 
Annonciation,  par  Pedro  de  Villegos 
Marmolejo.  Sur  le  retable  sont  quatre  mé- 
daillons et  San  torento,  par  Montanes. 

San  Clémente ,  où  l'on  voit  un  splen- 


dlde  plafond  par  Alerce ,  plusieurs  bolles  roules 


peintures,  et  unStJean-Baptiste ,  sculpté 
par  Gaspard  Nunez  Delgada  «  remarquable. 
San-Miguelf  édifice  très  ancien,  avec  la 
statue  du  saint ,  œuvre  de  Boldan  ou  de 
sa  fille  :  les  piliers  avec  leurs  chapiteaux, 
ainsi  que  le  Christ,  par  Montanes ,  mérite 
l'attention.  Les  toiles  attribuées  à  Raphaël 
et  à  Van-Dyck  ne  sont  que  de  mauvaises' 
copies. 

San  Andres,  qui  possède  une  Concep- 
tion, par  Montanes ,  et  pln&ieurs  petites 
peintures,  par  Villegas. 

San  Pedro,  avec  une  tour  mauresque  , 
un  beau  plafond,  un  retable  remarquable , 
et  des  peintures  par  Campana  et  Roelas. 

Santa  Maria  la  Blanca ,  dans  laquelle 
on  admire  une  Cène  de  Murillo  ;  un  Christ 
mort,  par  L.  de  Vargas,  belle  toile ,  mais 
cniellement  injuriée. 

Colegiata  San- Salvador ,  ancienne 
mosquée ,  a  un  S.-Crislobal ,  de  Montanes  ; 
un  Crucifix  miraculeux  ;  el  Cristo  de  los 
Desemparados,  orné  d'un  très  grand  nom- 
bre de  peintures  et  de  tables  votives. 

San  Vicente,  qui  date  de  l'an  500; 
saint  Isidore  y  mourut  en  656.  A  l'exté- 
rieur, on  a  peint  le  saint  avec  ses  attributs 
ordinaires  ;  dans  l'intérieur ,  on  remarque 
un  Christ ,  par  Morales ,  et  plusieurs  au- 
tres grandes  toiles,  par  Francisco  de  Varela. 

Séville  est  entourée  de  feubourgs;  sa 
ceinture  de  murs  mauresques  est  d'un  haut 
intérêt. 

Las  Delicias  sont  une  promenade  char- 
mante sur  les  bords  du  fleuve.  —  Près  de 
là  est  \e  jardin  botanique. 

A  une  des  extrémités  de  la  promenade 
se  trouve  le  collège  nautique  de  San- 
Telmo ,  le  patron  des  matelots  espagnols. 

Les  olives  et  l'huile  de  la  Bétiquc ,  si 
lenommées  dans  l'antiquité ,  forment  en- 
core aujourd'hui  une  riche  branche  des 
produits  de  l'Andalousie.  La  contrée  située 
entre  Séville  et  Alcala ,  est  une  des  plus 
riches  de  l'Espagne 

Voies  de  Communication.  De  Séville, 
nne  grande  roule  conduit  à  Badajo% ,  par 
Zafra;  à  Trujillo,  par  Zafra  et  Mcrida;  à 
Madrid ,  par  Ecija  ,  Cordoue ,  Andujar, 
Manzanarès  et  Aranjuez;  h  Malaga,  par 
Osuna,  et  à  Cadix,  par  Xerez. 

On  trouve  des  voilures  sur  ces  diverses 


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774 


BOUTE  586.  —  d'ëCIJA  a  CADIX. 

ROUTE  586. 


Par  Alcala  de  Guadaira  et  Jerez  de  la  Frontera,  55  I.  4/4. 


DTcija  à  Alcala  (v.  route  pré- 
cédente). 131.  1/4 
Ulrera.  ^ 
Jerez  ou  Xerez.  U 
Puerto  de  Santa-Maria.  2      1/4 
Puerto  Real.  1      5/4 
San-Fernando.  2 
Cadix.  2 

XEREZ  ou  JEREZ  DE  LA  FRONTE 
Rà.  Cette  ville  est  située  au  centre  de 
collines  couvertes  de  vignobles  qui  don- 
nent le  fameux  vin  de  Xerez.  —  Hôtels  : 
de  San-Diooisio ,  passable  ;  — *  Posada  de 
Consolacion  ;  —  Parador  de  la  diligence , 
bon^ 

Xerez  est  une  vaste  ville  maureitque, 
mal  bâtie ,  mal  arrosée ,  où  Ton  trouve  en- 
core quelques  sculptures  antiques  mutilées 
et  une  partie  des  murailles  et  des  portes 
de  la  vieille  ville;  les  fisiubourgs,  plus  ré- 
guliers et  mieux  bâtis ,  sont  la  résidence 
des  riches  marchands  de  vins.  UÀlcawr 
mauresque ,  situé  près  de  la  promenade 
publique,  est  un  édifice  bien  conserve. 
Pop.  Sl.OOOkab. 

De  Xerez ,  une  caîua  conduit  pour  un 
dollar  à  el Puerto  de  Santa-Maria;  d*el 
Puerto ,  on  peut  aller  à  Cadix  par  le  stea 
mer  ou  parla  route  de  terre. 

Peu  après  Xerez ,  la  route  gravit  une 
chaîne  de  montagnes  couronnée  par  un  pla- 
teau appelé  à  juste  titre  la  Buenavista  ; 
de  là ,  en  effet,  le  regard  embrasse  le  ma- 
gnifique panorama  de  Cadix  et  de  sa  baie. 

PUERTO  DE  SANTA-MARIA,  ville  si- 
tuée sur  le  penchant  d'une  riante  colline , 
dont  le  rio  Guadalele  arrose  la  base  ;  les 
maisons  sont,  en  général,  bien  bâties  ;  la 
rue  Larga  est  magnifique ,  tant  pour  son 
étendue  que  pour  la  beauté  de  ses  édifices. 
Les  nouvelles  places  sont  jolies  ;  sur  le 
quai  se  trouve  la  station  des  bateaux  à 
vapeur  qui  font  le  service  entre  cette  ville 
et  Cadix.  —  Pop.  47,000  kab. 


SAN-FERNANDO,  capitale  de  TUe  de 
Léon ,  province  de  Cadix ,  et  chef-lieu  du 
partido  de  son  nom  ;  cette  ville  déchue  est 
encore  assez  étendue  et  d'un  aspect  assez 
gai.  Les, deux  plus  belles  rues  sont  la  calle 
Real  et  celle  del  Rosario.  Un  peu  au-des- 
sous de  la  ville  se  trouvent  les  Salinat , 
marais  salants  qui  présentent  des  piles  e<H. 
niques  de  sel  d*un  écbt  éblouissant  aux 
rayons  du  soleil.  —  Pop.  48^000  h.  . 

CADIX.  —Hôtels  :  Posada  inglesa ,  tfi 
342,Alamcda,  parfaitement  tenue  par  M. 
Ximenez ,  Maltais ,   homme  fort  poli ,  qui 

Parle  anglais  et  connaît  très  bien  Cadix  ; 
auberge  Wall  est  bonne ,  et  le  prix  est 
de  30  réaux  par  jour  ;  on  trouve  des  posa- 
das  françaises  ,  calle  de  la  Came ,  n«  5, 
et  calle  de  Riego ,  moins  chères  que  les 

glaises. 

Cadix ,  bien  qu'une  de  plus  anciennes 
villes  de  TEurope ,  oSre  Taspect  d'une  cité 
nouvelle  ;  elle  est  bien  bâtie ,  ses  rues  soat 
bien  pavées  et  bien  éclairées. — Au  lieu  de 
100,000  habitants  qu'elle  avait  autrefois, 
elle  n'en  compte  aujourd'hui  que  59,000. 

Cette  ville,  purement  commerciale, 
n'offre  aucun  intérêt  aux  artistes  ;  Tappao- 
vrissement  général  et  l'esprit  mercantile  y 
rendent  la  société  peu  attrayante  ;  les  fem- 
mes, cependant,  sont  charmantes;  la  beauté 
de  leurs  formes  et  la  grâce  de  leurs  ma- 
nières sont  vraiment  séduisantes. 

Curiosités  :  le  nouveau  Museo ,  qui 
contient  de  50  k  60  toiles  de  second  or- 
dre ,  avec  quelques  centaines  de  volumes 
et  autres  peintures ,  abandonnés  aux  vers 
cl  à  l'humidité.  Les  seuls  morceaux  dignes 
d'attention  sont  :  de  Zurbaran ,  le  San 
Bruno;  8  moines,  figures  plus  petites 
que  nature  ;  deux  Anges ,  dito ,  et  six  au- 
tres plus  petits  ;  les  Quatre  Evangélisles, 
San  Lorenio  et  saint  Jean-Bapliste;  une 
Vierge  de  la  Faja ,  copie  d'après  Moril- 
lo ,  par  Tobar  ;  un  San  Agusiin ,  par  L. 
Giordano  ;  un  S.  Miguel  et  Vesprit  ma- 


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.BOUTE  587.  —  d'BCIIA  A  ALGECIBAS. 


775 


lin,  et  ï Ange  gardien;  on  Jugement 
dernier^  faible  imitation  de  Nicolas  Pous- 
sin. —  La  nouvelle  plaza  de  Toros  ;  deux 
Théâtres. 

Pour  jouir  d'une  belle  vue  de  Cadix ,  il 
faut  monter  sur  la  Torre  de  la  Vigia.  -^ 
Les  remparts  qui  bordent  la  mer  ont  près 
d'une  lieue  1/2  de  développement  et  sont 
très  remarquables,  ainsi  que  les  batteries  et 
les  rochers  élevés  qui  complètent  la  défen- 
se de  la  côte.  Los  capuchinos^  ou  couvent 
de  San- Francisco ,  est  occupé  par  Tàca- 
La  chapelle  renferme  le  Mariage 


de  sainte  Catherine ,  de  Murillo  ,  et  un 
san  Francisco  recevant  les  stigmates ,  du 
même.  La  Casa  de  Misericordia  est  un  des 
établissements  de  charité  les  mieux  tenus 
de  l'Espagne  ;  la  calle  Àneha  est  une  belle 
et  large  rue ,  bordée  par  les  plus  beaux 
magasins  de  Cadix. 

Les  bateaux  à  vapeur  anglais  font  le  ser- 
vice entre  Southampton,  Cadix ,  Gibraltar, 
Lisbonne,  Oporto,  Vigo. 

D'autres  steamers ,  communiquant  avec 
Marseille ,  touchent  aux  principales  villes 
du  littoral  méditerranéen. 


ROUTE  587. 
Par  OsoNA  et  Ronda,  23  I.  ^/2. 


Cortijode  Bacarejo. 

21. 

i/2 

Osuna. 

2 

Saucejo. 

5 

Venta  de  Granadar. 

2 

Ârroyodela  Limada. 

5 

Ronda. 

1 

Atajate. 

2 

Guacio. 

3 

Venta  del  Acebuchal. 

2 

Venta  de  Gamez. 

1 

1/2 

Algeicras. 

1 

1/2 

OSUNA ,  province  et  archevêché  de 
Sévitle ,  chef-lieu  du  partido  de  son  nom  , 
est  située  dans  un  sol  fertile  ;  —  du 
haut  du  château  se  déroule  un  beau  pano- 
rama de  la  ville  et  de  ses  environs.  La  Co- 
legiata  de  style  gothique  et  gréco-romain, 
est  une  belle  église  ;  on  y  voit  une  grande 
Crucifixion  de  Ribera,  et  plusieurs  autres 
tableaux  du  même. — Visitez  lessouterrains, 
le  Patio  del  Sepulcro ,  et  la  sacristie,  où 
se  trouve  un  Christ  de  Morales. — Popul 
45,000  hab. 

RONDA ,  ville  de  l'ancien  royaume  de 
Grenade ,  province  et  évêché  de  Malaga  et 
chef-lieu  du  partido  de  son  nom ,  dont  les 
habitants  sont ,  en  général ,  hardis ,  bra- 
ves ,  contrebandiers ,  intrépides  toréadors. 
—  Hôtels  dans  la  vieille  ville  :  posada  de 
las  Animas,  assez  bonne  :  —  la  Pastilleria, 


de  Cuatro  Naciones ,  bonne  cuisine ,  prix 
un  peu  élevés.  Dans  la  nouvelle  ville  :  po- 
sada San-Cristobal ,  située  dans  la  calle 
del  Alberto. 

RONDA ,  située  sur  une  chaîne  de  ro- 
chers qui  bordent  la  rivière ,  n'est  accessi- 
ble que  par  une  étroite  montée  défendue 
par  un  château  mauresque.  Le  voyageur, 
ami  du  pittoresque ,  descendra  au  moulin 
qui  se  trouve  au-dessus  du  vieux  pont  de 
San-Miguel ,  la  scène  est  incomparable. — 
Dans  la  ville,  il  faut  visiter  :  le  Couvent 
des  Dominicains  et  la  Tour  maurescjuc  si- 
tuée au  bord  du  précipice  ;  une  autre  tour 
mauresque ,  dans  la  calle  del  Puenie  Vie- 
jo  ;  la  calle  San-Pedro  ,  où  se  trouve  la 
Casa  del  Rey  Moro  ;  la  Mina  de  Ponda, 
escalier  taillé  dans  la  roche  et  conduisant  à 
la  rivière,  ainsi  que  la  singulière  grotte 
creusée  par  des  esclaves  chrétiens,  enl  542 . 

Ronda  est  une  vieille  ville  .mauresque , 
aux  ruelles  tortueuses  et  inégales;  les 
maisons ,  en  général ,  sont  petites ,  avec 
des  portes  &iles  en  beau  bois  de  noyer  qui 
abonde  dans  le  pays ,  ainsi  que  les  autres 
arbres  à  fruits.  Les  poires  et  les  pommes 
y  sont  très  renommées. 

La  Pla%a  de  Toros  est  dans  la  nouvelle 
ville,  ainsi  que  la  Alameda,  couverte  de 
rosiers ,  et  d'où  l'on  jouit  d'une  des  plus 
belles  vues-da  monda.  Les  foires  et  les  fS- 


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776 


BOUTE  590.  —  DB  SKVTLLE  A  HCBLTA. 


ies  (Fietias),  y  sont  très  animées;  mais 
c*est  surtoui  le  20  mai  que  Honda  exhibe 
ses  taureaux  et  ses  majos  dans  toute  leur 
gloire.  On  y  vend  beaucoup  de  cuirs  pour 
sellerie,  des  guêtres  brodées ,  etc. — Pop 
48,700  hab. 

ALGECIRAS.  Chef-lieu  du  partido  de 
son  nom ,  province  et  diocèse  de  Cadix , 
situé  dans  un  lieu  retiré ,  mais  très  agréa 


ble  :  on  y  trouve  deux  posadàs  très  décen- 
tes ,  surtout  celle  de  TUnion. — Cette  ville 
est  très  bien  bâtie,  possède  une  belle  Pla- 
w,  de  Toros  et  une  charmante  Âlameda. 
—Pop.  H, 000  hab. 

On  va  d'Algéciras  à  Gibraltar,  soU  par 
la  baie,  qui  est  large  d'environ  2  1.,  soit 
par  la  route  de  terre ,  jolie  promenade  lon- 
gue d'environ  3  l.  1/2. 


ROUTE  588. 


ParRoDO,  ^^  1.  -1/2. 


Herrera. 

21. 

Roda. 

3     1/2 

Mollina. 

2 

4 

ANTEQUERA.—  Hôtels  :  la  Corona; 
de  Pedro  Ruiz.  —Ville  propre  et  bien  bâ- 
tie, possède  une  Colegiata,  un  château 
mauresque  construit  sur  des  fondations  ro- 
maines ,  et  une  ancienne  mosquée.  11  y  a 


dans  la  plaine  un  lac  salé. — Pop.  20,006 
hab.  —  De  la  Torre  Mâcha ,  la  vue  est 
admirable. 

Àntequera  étant  au  centre  des  commu- 
nications entre  Séville ,  Malaga  et  Grena- 
de ,  le  voyageur  y  trouvera  des  galeras  poor 
Séville,  Cadix  et  Grenade,  des  carosse 
et  autres  voitures  pour  les  mêmes  destina- 
tions et  les  autres  points  de  rÀndaloasie. 


ROUTE  389. 
DE  MADRID  A  HÉVMEJLIË  ^ 

Par  Baylen,  Cordoba  et  Ecua,  90  l.  -1/4 
De  Madrid  ^  Baylen  (v.  route  580),  48  1. 
De  Baylen  à  Cordoba  (v.  route  584) ,  4  8  1.  4/2- 
De  Cordoba  k  Ecija  (v.  route  584),  8  l.  4/2. 
D'Ecija  à  Séville  (v,  route  585),  45  i.  4/4. 


ROUTE  590. 
DE  HÉVEWaMaE  a  WÊMJEMiJrAf 

Par  LA  Palma  et  Niebla,  461. 


San-Lucarla  Mayor. 

51. 

Niebla. 

Manzanilla. 

3 

San-Juan  del  Puerto 

La  Palma. 

2 

HUELYA. 

Yillarrasa. 

1 

21. 


dbyGoogk 


ROUTE   593.  —  DE  CADIX  A  séVILLE. 


m 


HUELVÀ,  VOnuba  des  Phéniciens ,  communications  avec  le  Portugal ,  Cadix 


ville  fondée  1095  ans  avant  J.-C,  capitale 
de  la  province  de  son  nom  et  chef-lien  de 
pariido ,  est  située  aux  confluents  de  TEdel 
et  du  Tinto.  C'est  un  port  de  mer  dont  les 


et  Séville ,  entretiennent  Taclivité  ;  on  y 
trouve  deux  posadas  passables  et  une  po- 
pulation de  7,000  hab. 


ROUTE  591. 
DE  SÉVIIiIi£  A  JLWTEflVKRA, 

Par  Mairena  et  Osuna,  25  1. 


Alcala  de  Guadaira. 

Mairena. 

Marchena. 

Osuna. 

Pedrera. 

La  Roda. 

Mollina. 

Antequera. 


MARCHENA ,  ville  située  sur  une  émi- 
nence,  avec  un  ancien  château.  Cette  route 
ne  voit  de  voitures  que  pendant  Tété  ;  la 
galera  qui  la  dessert  met  six  jours  pour 
aller  de  Séville  à  Grenade ,  36  1.  —  Les 
posadas  qu*on  y  trouve  sont  si  mauvaises, 
qu'il  est  utile  de  se  munir  de  pnwisions. — 
Pop.  4S,%00  hab. 

ANTEÛUERA(v.  route  588). 


ROUTE  592. 
DE  lEABRID  A  CAVOL, 

Par  EciJA  et  ^eres  ou  Jerez  ,  ^  1 0  l.  <! /4 . 

De  Madrid  ^  Baylen  (v,  route  580),  48  1. 
De  Baylen  à  Cordoba  (t;.  route  584)  \%  1.  4/2. 
De  Cordoba  à  Ecija  (v.  route  584),  8  L  4/2. 
De  Ecija  k  Cadix  (v.  route  586) ,  55  1.  4/4. 


ROUTE  595. 
de  CADIX  A  SÉiniiIiB, 

Par  Xerez  ou  Jerez,  et  Alcala  de  Gdadaira,  57  L  '1/4. 

De  Cadix  k  Alcala  de  Guadaira  (v,  r.  586  et  lisez  en  sensin?erse). 
De  Guadaira ,  en  deux  heures  de  marche ,  sur  une  belle  route  et 
à  travers  un  pays  délicieux ,  on  atteint  Séville  (t;.  r.  585). 


dbyGoogk 


778  BOUTS  596.  —  DB  HDBLTA  A  ATAUORTE. 

ROUTE  594. 
DE  CABIIL  A  HÈWËMàl^f 

Par  la  sapeur. 


Trois  routes  relient  Cadix  à  Séville  :  la 
meilleare  et  la  plus  suivie  aujourd'hui  est 
celle  du  Guadalouivir  par  les  bateaux  à  va- 
peur; la  secoQoe,  desservie  par  la  dili* 
gence ,  passe  par  Xerez  {v.  route  585  et 
lisez  en  sens  inverse);  la  troisième  est 
moitié  par  terre,  moitié  par  eau  ;  ces  deux 
dernières  voies  offrent  peu  d'intérêt ,  si  ce 
n'est  Xerez. 

Rouie  par  mer.  -^  Les  journaux  de 
Cadix  indiquent  le  jour',  l'heure  du  dépari 
et  de  l'arrivée  de  tous  les  steamers  qui 
touchent  k  ce  port.  Le  bureau  de  ceux  qui 
font  le  service  entre  Séulle  et  Cadix  est 
dans  calle  del  Molino,  no  168. 


SAN-LUCARDE  BARREMEDA  (Luei- 
feri  fanwn)  s'élève  an  milieu  d'une  con- 
trée nue,  sabloneuse  et  ondulée,  sur  la  rive 
gauche  du  Guadalquivir  ;  c'est  une  Tille 
triste ,  mal  pavée  et  mal  entretenue.  Sa 
meilleure  auberge  est  la  ^ofula  del  Co- 
mercio. 

Depuis  quelque  temps,  San-Locar  n'a 
plus  l'embarcadère  des  bateaux  k  vapeor; 
il  est  maintenant  à  Bonan%a ,  ^  1/5  de  1. 
en  remontant  le  fleuve.  —  Pop.  46,000 
habilanU. 

Ici  est  la  douane  où  les  bagages  sont  ^ 
sites. 

SÉVILLE  (v.  route  585). 


ROUTE  595. 
DE  HADRID  A  WÊMJEJLWAf 

Par  EciJA  et  Scville,  ^  06  1.  -1/4. 

De  Madrid  k  Baylen  (v.  route  980),  48  1. 
De  Baylen  k  Cordoba  (v.  route  584  ) ,  ^  8  1.  V^ 
De  Cordoba  h  Ec^a  («r.  roule  584),  8  1.  V^- 
D'Ecija  à  Séfilie  (v,  route  585),  45  1.  4/4. 
De  Séville  à  Huelfa  (t^.  route  500),  46  1. 


ROUTE  596. 


DE  MUEIiirA  A  AT JJiOMTfi , 
Par  GiBRALEON  et  Lepe,  44  1. 


Gibraleon. 

Cartaya. 

Lepe. 

Redondela. 

Ayamonte. 


2L 

4 

1 

1 

5 


AYAMONTE  {Sonoba  ostiumÀnœ), 
province  de  Huelva ,  chef-lieu  de  partido. 


C'est  une  ville  frontière  et  place-forte  mal 
entretenue.  Les  forêts  de  sapin  des  envi- 
rons fournissent  les  bois  pour  la  construo- 
tion  des  misticos  et  bateaux  caboteurs. 
Ayamonte ,  clef  et  porte  de  la  Guadîana , 
n'est  guère  habitée  que  par  de  pauvres  p^ 
cheurs.  —  Pop,  5,000  hab. 


dbyGoogk 


BOUTE  597.  —  DE  MADRID  A  GRENADE* 


f:9 


ROUTE  597. 
DE  niAimi V  A  «Rcnr AVE , 

Par  Bayleis  et  Jâen,  69  1.  ^/2 


•De  Madrid  à  Baylén  (v.  r.  580).  48  1. 

De  Baylea  à  Jacn  (t;.  r.  582).     6 

VentoriUo  de  la  Guardia.  2 

Venta  delCba  val. 

Veola  de  las  Palomas. 

Venta  delRomeral. 

GampillodeArenas. 

Venta  de  Barajas. 

Corlijode  Andar. 

Venta  del  Zegri. 

Venta  de  las  Navas. 

Venta  de  MitigaUn.  0 

Cortijo  deArenales.  1 

Poente  de  Gabillas.  0 

Grenade.  i 


1/2 


1/2 
1/2 
1/2 
1/2 


CAMPILLO  DE  ARENAS,  ville  de 
2,000  habitants. 

Noos  pénétrons  dans  le  royaume  de  Gre- 
nade. 

ROYAUME  DE  GRENADE. 

Sa  longueur  de  TE.  à  TO.  est  d'environ 
2'iO  milles  ;  sa  longueur  varie  de  30  à  80 
milles;  son  étendue  est  d'environ  9,000 
milles  carrés  et  sa  population  atteint  un 
million  d'hab.  Le  sol  consiste  en  montagnes 
et  en  plaines  bien  arrosées ,  bornées  à  TE. 
par  la  Méditerranée.  La  Sierra  nevada , 
avec  son  diadème  de  neige ,  s'élève  à  près 
de  1 5,000  pieds  au-dessus  du  niveau  de 
la  mer.  — Cette  heureuse  réunion  de  nei- 
ges éternelles  au  climat  brûlant  de  l'Afri- 
que produit  une  étonnante  variété  de  végé- 
tation ,  depuis  les  plus  durs  lichens  jus- 
qu'au cotonnier  et  à  la  canne  à  sucre. 

L'agriculture  seule  alimente  la  richesse 

de  cette  province,  qui  abonde  en  blés, 

▼ins,  huile,  soie  et  fruits  ;  le  chanvre  qu'on 

y  récolte  est  le  plus  beau  do  monde,  et  les 

'  moissons  s'y  succèdent  sans  interruption. 

La  ehatne  des  Alpujarras  est  grandiose 
au-delà  de  tonte  expression ,  aussi  l'ap- 
petle-t-on  la  Suisse  de  TEspagoe.  —  Le 
temps  le  plus  favorable  pour  visiter  ce 
pays  est  de  juin  à  octobre. 


GRENADE.  —  ffôlel  :  la  Minerva  ou 
Parador  de  las  Diligencias  générales , 
no  40,  .Acera  del  Darro,  carrera  del  Genil; 
prix  :  24  à  54  réaux  par  jour  ;  —  Fonda 
del  Lô)n,  n»  246,  bien  située  sur  le  Cam- 

{>iilo  ou  Plaza  de  Daylen ,  avec  bains  ;  — 
a  Fonda  del  Corner cio^  près  du  théâtre, 
n'est  aujourd'hui  que  café  et  glacier.  — 
Pensions  bourgeoises  très  nombreuses. 

On  trouve  à  Grenade  des  guides  et  des 
valets  de  place  ;  un  des  meilleurs  est  Em^ 
manuel  Bensaken,  de  Gibraltar  ;  on  peut 
le  demander  à  la  Minerva  ;  il  parle  le  fran- 
çais, l'anglais  et  autres  langues  et  connaît 
par&itement  le  S.  de  l'Ëspagnex 

Grenade  (  Granada  ) ,  capitale  de  la 
province,  avec  une  population  d'environ 
80,000  hab.  ;  siège  d'un  archevêché  dont 
les  suffragantssont Cadix,  Baza  et  Àlméria  ; 
résidence  du  capitaine-général  et  des  au- 
torités civiles  et  militaires  de  la  province, 
possède  une  cathédrale,  23  paroisses,  une 
Université,  un  Liceo,'un  Casino,  une  Bi- 
bliothèque publique,  une  Pla%a  de  Toros^ 
un  Museo ,  10  hôpitaux  et  une  maison  de 
correction.  La  ville  est  h  2,445  pieds  au- 
dessus  du  niveau  de  la  mer.  Les  cîmes  - 
neigeuses  qui  bornent  son  horizon  en  font 
une  délicieuse  résidence  d'été  ;  les  notabi- 
lités habitent  la  ville  basse ,  tandis  qu'on 
ne  voit  que  des  pauvres  dans  la  partie  haute . 

Curiosités  :  YAlhambra^  palais  fortifié 
des  anciens  rois  des  Maures.  Gravissons  la 
calle  de  los  Gomeles  et  passons  la  porte 
de  las  GranadaSf  trois  sentiers  s'offrent  à 
nous  :  celui  de  droite  aboutit  aux  Torr$s 
BermejaSy  les  tours  rouges ,  espèce  d'ou- 
vrage avancé,  qui  mérite  un  examen  partir 
culier.  —  Un  détour  brusque  conduit  à  la 
principale  entrée  :  la 

Torre  de  Justida^  tour  du  jugement. 
— Au-dessus  de  l'arche ,  on  voit  une  main 
ouverte,  emblème  d*hospitalité  et  de  géné- 
rosité ,  qualités  dominantes  chez  les  Orien- 
taux ;  c'est  acgourd'hui  l'asile  de  quelques 
invalides  déguenillés. 

De  Ih  un  passage  étroit  conduit  è  la 

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780 


BOUTE  597.   —  DE  MADRID  A  GREIIADI. 


pla%a  de  hs  Àlgibes,  sous  laquelle  se 
trouvent  les  citernes  mauresques. 

Montez  sur  la  Torre  de  la  Vtla  ;  de 
cette  plate-forme  on  jouit  d*un  superbe 
panorama. 

La  ligne  inférieure  des  bastions,  qui 
s'étend  jusqu*à  la  porte  de  justice,  fut  con- 
vertie par  Charles  V  en  jardins  à  terrasses 
ornés  de  fontaines,  de  bustes  et  de  sculptu- 
res. Dans  une  petite  cour  de  VÀlcttAoba  on 
voit  un  sarcophage  de  marbre  avec  de  gros- 
siers bas-reliefs,  représentant  des  animaux. 

En  revenant  de  la  pla%a  de  losÀlgibes, 
on  trouve  une  tour  mauresque  isolée ,  ap- 
pelée la  Torre  del  Vino. 

Le  vaste  palais  qui  se  trouve  en  face  fut 
commencé  par  Charles  V  ;  quoiqu'inachevé, 
les  Espagnols  le  mettent  au-dessus  de 
rÂlhainbra  :  c'est  un  carré  long  de  220 
pieds  avec  trois  façades ,  et  l'un  des  pre- 
miers édifices  élevés  en  Espagne ,  dans  le 
style  gréco-romain. 

La  Pla^a  de  Vtbarambla  (maintenant 
delà  Constitution),  de  mauvais  goût.  Dans 
h  Pescaderia  (poissonnerie),  on  voit,  à 
gauche,  de  vieux  balcons  en  bois  très  cu- 
rieux.— La  Cathédrale ,  coa^^truite  lors  de 
la  décadence  de  l'art  gothique ,  sur  l'ero- 
iplacement  d'une  grande  mosquée,  est  un 
édifice  médiocre.  Cette  cathédrale  se  com 
pose  de  cinq  neis  supportées  par  des  pi- 
liers corinthiens  ;  le  chœur  occupe  le  cen- 
tre de  la  principale  nef.  Le  CimboriOf  éle- 
vé de  220  pieds ,  et  l'arche  qui  ouvre  sur 
le  Coro,  de  190  pieds,  sont  admirables. 

De  chaque  côté  du  maître-autel  sont  les 
statues  de  Ferdinand  et  d'Isabelle  è  genoux. 
Au-dessus ,  et  dans  des  niches  circulaires, 
on  voit  les  têtes  colossales  d'Adam  et  Eve , 
sculptées  et  peintes  par  Âlonso  Cano,  ainsi 
que V Annonciation ,  la  Conception,  la 
ffativité,  la  Présentation,  la  Visitation, 
la  Purification ,  et  V Assomption  de  la 
Vierge.  Cano  était  chanoine  de  cette  ca- 
thédrale.— On  remarque  de  ce  peintre  une 
miniature  de  la  Vierge  et  l'Enfant  ;  dans 
la  capilla  de  Santa-Cru* ,  les  Têtes  de 
saint  Jean-Baptiste  ei  ^e  saint  Paul, 
Tune  morte  et  l'autre  pleine  de  vie.  Au- 
dessus  de  la  porte  de  la  sala  Capitular, 
une  Charité ,  par  Torrigiano ,  bel  ouvrage 
en  marbre;  dans  la  capiUa  de  la  Trini- 


dad  et  de  Jésus  Na%areno ,  trois  toiles  de 
Ribera  :  un  saint  Antoine,  nn  saint  Je-- 
rôme ,  et  un  saint  Laurent  ;  un  Sauveur 
portant  sa  croix ,  saint  Augustin ,  une 
Vierge  et  une  Trinidad ,  de  Cano.  Les 
grandes  peintures  du  transept  sont  de  Pe- 
dro Atanasio  Bocanegra ,  élève  de  Cano. 
Dans  la  capilla  de  Sar^Miguel ,  en  eo- 
Irant  à  droite,  se  trouve  une  toile  de  Cano, 
appelée  la  Virgen  de  la  Soladad. — Dans 
la  capilla  de  la  Antigua  sont  deux  por- 
traits fort  curieux  de  Ferdinand  et  d'Isa- 
belle ,  copiés  par  Juan  de  Séville ,  d'après 
Ricon.  Dans  la  saeristia,  on  voit  une  char- 
mante Conception ,  sculptée  par  Cano  ; 
dans  l'oratorio ,  une  Vierge,  du  même , 
avec  une  draperie  bleue,  et  une  sculpture 
exquise  de  la  Vierge  et  V Enfant. 

La  capilla  de  los  Reyes  est  le  diamant 
de  la  calliédrale.  Remarquez  son  riche  por- 
tail gothique  ;  l'intérieur  de  cet  asile  des 
morts  est  solennel  et  porte  au  recueille- 
ment.— De  chaque  côté  du  mattre-autel  ob 
admire  les  statues  à  genoux  du  roi  et  de  la 
reine ,  qui  sont  très  remarquables  de  style 
et  d'exactitude.  Des  sculptures  peintes  . 
placées  derrière  »  et  attribuées  k  Felipe  Vi- 
garni ,  sont  du  plus  haut  intérêt  pour  l'an- 
tiquaire ,  elles  se  rapportent  à  la  prise  de 
Grenade. 

Dans  la  calle  de  la  Toblas,  au  centre 
du  quartier  aristocratique  de  Grenade,  on 
remarque  la  belle  maison  du  C^  de  Loqae. 

Excursions  p^rès  de  Grenade. —  Soto 
de  Roma,  domaine  situé  à  3  lieues  de  Gre- 
nade ,  et  borné  à  l'O.  par  la  sierra  de 
£h>a. Cet  ancien  domaine  des  rois  de  Gre- 
nade ,  fut  cédé  en  1814 ,  au  duc  de  Wel- 
lington ,  qui  en  est  le  propriétaire  actuel. 

Ascension  de  la  Sierra  Nevada.  — 
De  belles  scènes  alpestres  abondent  dans 
cette  sierra ,  dont  le  plus  haut  pic  est  le 
Mulahacen.  Pour  atteindre  le  Picacho 
du  Mulahacen ,  on  traverse  le  Jenil;  pois 
on  gagne  San-Antonio ,  qui  offre  une 
belle  vue  de  Grenade.  De  U,  en  une  heure 
et  demie ,  on  atteint  la  Fuente  de  lo9  Ca»- 
tanos;  après  1  h.  1/2  encore,  on  est  à 
Pucke,  où  la  montagne  est  cultivée.  Bien- 
tôt nousatteignons  les  pics  inférieurs,  puis 
las  Piedras  de  San-Francisco  ;  là  com- 
mencent les  Ventisqueros ,  vastes  glaciers 

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BOUTE  598.  —  DE  GBBNADE  A  HALAGA. 


78! 


dont  la  montagne  est  presque  toujours 
couverte.  On  peut  y  passer  la  première 
nuit.  De  là  au  sommet ,  il  y  a  3  heures  de 
marche.  On  s*yrend  pour  contempler  le 
coucher  ou  le  lever  du  soleil  :  rien  ne  peut 
décrire  la  magie  de  ce  spectacle.  Le  point 
culminant  du  Mulahacen  présente  une  pe- 
tite plate-forme  d'où  Toeil  embrasse  un  ho- 
rizon immense.  Ce  spectacle  est  d*une  in 
comparable  majesté. 

Cette  sierra  est  peut-être  sans  rivale 
pour  le  botaniste  ;  toute  la  végétation  y  est 
représentée,  depuis  le  lichen  jusqu'à  la 
canne  à  sucre. 


Moyens  de  locomotion  :  De  Grenade 
on  va  à  cheval  à  GibrcUtar  par  LojOyÀn- 
tequeraeiRonda. 

Des  diligences  communiquent  avec  Jfa- 
drid  et  Séville ,  par  Andujar  ou  Baylen; 
une  gondole  va  de  la  posada  del  Sol  à  Al- 
meria  en  trois  jours ,  couchant  à  GuadiXy 
9  lieues ,  puis  à  la  Venta  de  Dona-Horta^ 
7  lieues.  Pour  aller  à  cheval  à  Malaga  par 
Alhama ,  oo  trouve  des  chevaux  à  la  po- 
sada  de  la  Estrella.  On  peut  envoyer  ses 
bagages  à  Séville  par  les  galeras  de  Huete, 
à  Malaga ,  par  ceux  de  Gomez ,  à  Aime-- 
ria ,  par  ceux  de  Barranco. 


ROUTE  598. 


DE  €^RC3irAIIi:  A  RIAIiAClAy 

Par  Santa-Fe  et  Loja,  48  1.  V^* 


Sante-Fé. 

21. 

Lachar. 

2 

Venta  de  Carcin. 

2 

Venta  Nueva. 

0 

1/2 

Venta  del  Salar. 

0 

1/2 

Loja. 

1 

Venta  de  los  Alazorcs. 

5 

Vente  de  Alfemate. 

1 

Vente  de  los  Hornajos. 

0 

1/2 

Colmenar. 

2 

Vente  de  la  Herradura. 

3 

Maiaga. 

1 

SANTA-FÉ ,  petite  ville ,  chef-lieu  de 
parlido,  située  sur  te  rive  gauche  du  Jenil. 
— Eglise  paroissiale.  —  Pop,  â,SOO  hab. 

LOJA.  —  Hôtels:  La  Victoria ;^los 
Angeles,  Cette  ville,  comme  son  nom  ara- 
be l'indique,  est  le  Gardien,  ou  la  seuti 
nelle  avancée  de  la  Vega  de  Grenade  ; 
son  horizon  est  vaste  et  pittoresque.  — Au 
milieu  de  la  ville  s'élève  un  rocher  que 
jouronne  le  château.  A  sa  base  coule  le 
Jenil ,  qu'on  traverse  sur  un  pont  maures- 
que. Du  château ,  la  Sierra  de  Nevada 
découvre  son  diadème  de  neige.  —  Pop. 
4 S, 900  hab.  —  Théâtre  nouvellement 
construit. 

La  route  se  divise  :  la  branche  N.  con- 
duit \  Cordoue;  celle  de  l'Ë.  à  Séville  par 


Antequera  ;  celle  que  nous  suivons  quitte 
le  Jenil  et  se  dirige  au  S. 

MALAGA.— £rd^6/s  :  magnifique  hôtel 
sur  l'Alameda,  nouvellement  étebli  par 
M.  George  Hudson  ;  il  offre  tout  le  com- 
fort  possible.  Fonda  de  la  Dan%at  place 
de  los  Moros ,  très  bonne ,  et  prix  raison- 
nables :  5  pecetes  par  jour;  il  y  a  une 
bonne  teble-d'hôte  à  3  et  à  5  h. Fonda  de 
los  très  Reyes  ;  —  CtMtro  Naciones  ; — 
Paraiorde  lusDiligencias,  peu  propre. 
—  Plusieurs  Pensions  bourgeoises  :  celle 
de  Romagnoli ,  près  de  la  cathédrale,  peut 
être  recommandée  comm^  un  bon  hôtel. 

Malaga  offre  un  séjour  agréable ,  la  hau- 
te classe  de  la  société  est  gracieuse ,  gaie 
et  hospitelière;  les  dames  sont  jolies,  vives 
et  attrayantes? 

Malaga  est  la  capitele  de  la  province  de 
son  nom ,  la  résidence  des  autorités  supé- 
rieures ,  du  chef  politique  et  d'un  évêque 
suffragant  de  Grenade  ;  sa  population ,  dia- 
prés Mellado,  est  de  52,000  habitents,  et 
d'après  Richard  Ford ,  de  plus  de  80,000 
hab.  Elle  possède  une  cathédrale ,  quatre 
paroisses  et  deux  annexes ,  une  Casa  de 
Espositos  (Enfante  trouvés),  plusieurs  hô- 
pitaux, un  collège  naval,  un  tiiéâtre  dé- 
cent, un  casino ,  une  plaza  de  Toros,  on 
beau  quai ,  une  digue  et  une  Atemeda. 

Digitized  by  VjOOQIC 


782 


ROUTE  600.  —  DE  GRENADE  A  ALMEBIA. 


Malagâ  est  le  principal  port  de  Grenade; 
sa  poutioQ  est  admirable.  C'est  une  ville 
purement  commerciale  et  presque  étrangère 
au  culte  des  arts  et  des  belles-lettres.  Les 
meilleurs  points  de  vue  sont  :  de  la  têle  du 
Môle ,  le  Couvent  de  la  Trinitad  et  le  chfl- 
teeu  mauresque.  La  partie  inférieure  de  la 
ville  s'appelle  la  Alcataba.  La  cathédrale 
date  de  1538-1719  ;  sa  principale  feçade 
est  flanquée  de  deux  tours  dissemblables 
L'intérieur  est  lourd ,  mais  le  maftre-au- 
tel ,  ouvrage  d'Alonso  Cano,  est  léger  et 
élégant.  On  y  admire  une  Conception,  at- 
tribuée à  Mateo  Cerezo  ;  une  Vierge  et 
l'Enfant t  de  Morales;  la  Vierge,  ou  la 
Madona  del  Rosario ,  beau  tableau  de 
Cano;  la  Silleria  del  Coro,  sculptée  en 
1658  par  Pedro  de  Mena.  Le  palais  de 
l'évoque  est  tout  près  de  la  cathédrale  ;  la 
Douane  est  très  vaste  ;  VAlameda ,  ornée 
de  belles  maisons ,  de  fleurs ,  de  fontaines  |  doue 


en  marbre,  est  magnifique.  Le  CùuvetU 
de  la  Victoria  mérite  d'être  visité  ;  il  est 
ouvert  le  dimanche  et  tous  les  matins.  0b 
y  voit  le  tombeau  du  comte  de  Baena-Visla 
et  de  sa  femme.  A  droite  du  roaitre^iitei , 
se  déploie  la  bannière  de  Ferdinand  ,  ei  î 
gauche  l'étendard  rouge  du  Maure. 

Excursions,  À  7  lieues  environ  N.-E. 
de  Malaga  senties  célèbres fraÎM  de  Car- 
ratraea  ;  l'eau  minérale  qui  les  alimente 
est  chargée  d'hydrogène  sulfuré,  el  a  14* 
Réaumur  de  température.  La  source  eat 
continue  et  abondante. 

Ils  sont  fréquentés  de  juin  ea  aeplen- 
bre. 

Malaga  communique  par  ses  steamen 
avec  Marseille  et  tout  le  littoral  E.  de  r&- 
pagne  d'une  part,  avec  Cadix  et  LisiM»- 
ne  par  une  autre  ligne;  du  cOté  de  h 
terre,  de  nouvelles  routes  la  relient  à  Gor- 
et à  Grenade. 


ROUTE  599. 


DE  HJULACIJl  a  €1R1[!¥ABE, 
Par  Vêlez,  Malaga  et  Alhama,  ^8  1. 


Velez-Malaga. 

Vinuela. 

Alhama. 

Casin. 

LaMala. 

Grenade. 


5  1. 

4 

S 
2 
3 


Cette  route  est  beaucoup  plus  intéres- 
sante que  la  précédente;  mais  il  faut  la 
faire  à  cheval  ou  sur  des  mules ,  et  muni 
de  provisions.  On  loue  à  fa  Dama  des 
chevaux  et  des  mules  moyennant  12  dol 
lars  chaque,  aller  et  retour. 


La  route  qui  conduit  k  Veteib^Malaga 
est  bonne  et  se  fiait  en  diligence.  Au  sortir 
de  Malaga ,  la  route  suit  la  mer  à  droite,  i 
gauche  s'élèvent  des  montagnes  parées  de 
riches  vignobles. 

VELEZ-MALAGA ,  ville  de  U,000  h.. 
s'élance  sur  une  éminence  ^  pente  douce , 
dont  le  Rubito  baigne  la  base.  Les  po- 
sadas  sont  médiocres. 

ALHAMA ,  petite  ville  retirée  et  pitto- 
resque ,  perchée  sur  le  bord  d'une  effrayan- 
te déchirure  autour  de  laquelle  la  rivièn 
Marchan  se  fraye  un  chemin. 


El  Fargne. 
HuetordeSantillan. 


ROUTE  600. 
DE  €i(REIVA1ii:  A  AUHERIAy 

Par  Gdadix  et  Diezma,  24  L  5/4. 

01.1/2|La  Cruz  del  Puerto. 
1         La  Vantas  del  Molinilk). 


dbyGoogk 


iM/2 
1    i/a 


ROUTE  602.  —  DE  GBENADE  A  ANTEQUSRA. 


783 


Diezma. 

4 1.1/2 

Venu  del  Rio. 

4    1/2 

Purnllena. 

0   1/2 

Guadix. 

1 

Venta  de  los  Llanos. 

2 

Ventorillo  del  Banranquillo. 

1 

Venta  del  Àrroyo. 

2 

Ocana. 

2 

Dona  Maria. 

0  1/4 

Las  Alcubillas. 

3 

VentadelaRambla. 

1    1/2 

Gador. 

•    2 

Benahadux. 

1 

AumuA. 

i 

GUADIX ,  en  anbe  Wadi-Àieh  (eaa- 
de-vie),  cit4  gradeusement  nichée  au  mi- 
lieu de  bocages  de  mûriers. 

On  y  trouve  uneposada  décente  et  une 
jolie  petite  promenade.  — ^Visitez  la  Pla%a 
ornée  de  colonnes  du  xv«  siècle;  la  Cathé- 


drale; les  ruines  du  chiteau  mauresque  : 
de  ce  point ,  le  panorama  est  vraiment  ad- 
mirable. Guadix  est  renommé  pour  ses 
couteaux.  —  Pop.  9,i00  hab. 

ALMERIA ,  le  Porttu  Magnus  des  an- 
ciens ,  et  VAl  Meryah  des  Arabes.  — Hô- 
tels :  Fonda  de  los  vapores  ; — fonda  AAa- 
laguena ,  où  touchent  les  steamers.— -Pop. 
24,000  hab. 

Depuis  que  cette  ville  est  une  station  de 
steamers ,  on  y  remarque  un  peu  plus  d'ac- 
tivité. Les  restes  du  château  mauresque 
qui  commande  la  ville  s'appellent  aujour- 
d'hui VÀlca*aba.  La  Cathédrale  a  une  ri- 
che façade  corinthienne;  à  2  lieues  envi- 
ron ,  dans  la  sierra ,  sont  les  bains  de  Al- 
hamillat  très  fréquentés  depuis  mai  jusqu'à 
la  fin  de  juin ,  et  depuis  septembre  jusqu'à 
la  fin  d'octobre. 

Le  géologue  visitera  el  Cabo  de  Gala 
et  les  grottes  dans  la  MorUana  del  Bujo, 


ROUTE  601. 
DE  GREHTABE  a  HOTRIIi^ 

Par  Padul  et  BeznaE;  ^2  1. 


Armilla. 

Alendin. 

Padul. 

Durcal. 

Talara. 


01.1/2 

Beznar. 

11 

0   1/2 

Tablate. 

2 

PuenteetVentadeIzbo). 

1 

Venez  de  BenaduUa. 

1 

MOTRIL. 

ROUTE  602. 
DE  QBEIVABE  a  ÉLMTEl^CSMAf 

Par  Santa-Fé  et  Loja,  45  1. 


Santa-Fé. 

Lachar 

Venta  de  Carcin. 

Venta  Nueva. 

VenladelSalar. 


21. 

Loja. 

11. 

2 

Venta  de  Rio-Frio. 

0 

1/2 

2 

Venta  de  Archidona. 

2 

1/2 

0      1/2 

Anteûuera. 

2 

0      l/2i 

dbyGoogk 


781 


BOUTE  604.  —  DB  MADRID  A  MALA6A. 

ROUTE  603. 
DE  «Rl[!¥A»i:  A  MtJRCIE , 

Par  GuADix,  Baza  et  Lorca,  47  1. 


De  Grenade  à  Guadix  (vot/es 

route  600). 

91. 

FuentcAlamo. 

1 

1/2 

Venla  de  Gor. 

1 

1/î 

Venu  del  Baal. 

1 

Baza. 

5 

Venu  del  Peral. 

5 

GullardeBaza. 

1 

Vertientes. 

5 

Chirivei. 

i 

Vêlez  Rubio. 

3 

Puerto  de  Lumbreras. 

5 

Lorca. 

3 

Totana. 

i 

Lebrilla. 

A 

Lugar  de  don  Juan. 

3 

MURGIE. 

i 

BASTA ,  la  Basti  des  Romains  et  la 
Basta  des  Arabes,  renommée  pour  ses 
riches  vins  rouges.  Les  femmes  y  sont  ré- 
putées les  plus  jolies  de  TEspagne ,  et  on 
admire  leur  belle  carnation.  —  Popul 
44,900  hab. 

CULL.AR  DE  BAZA ,  ville  située  dans 
un  ravin  où  coule  le  torrent  de  ce  nom. 
La  vallée,  couverte  de  rizières  et  de  vignes, 
est  dominée  par  les  raines  d'un  château 


mauresque.  —  Pop.  8^700  hab. 

VELEZ  RUBIO ,  ville  située  dans  nue 
contrée  très  fertile  en  toutes  espèces  de 
produits  et  qui  abonde  en  beaux  jaspes. 
Ses  maisons  blanches  sont  pittoresquement 
groupées  au-dessous  du  château.  —  Pop. 
4%,000hab. 

LORGA ,  Elicroea ,  Loreate  (  anberp 
décente).  Cette  Ville,  située  au  pied  St 
Monte  de  Oro ,  sur  les  bords  de  la  Sao- 
gonera,  est  triste  ;  ses  rues  sont  tortueuses 
et  escarpées ,  mais  elle  est  propre  et  bieo 
bâtie. 

Curiosités  :  Le  Château  ;  la  tour  Espo- 
Ion;  celle  dite  de  Alfonsina ,  bStie  par 
Alonzo-le-Sage;  la  façade  de  la  Colegiata; 
la  pla%a  ;  Téglise  Santa-Mariay  d*un  go- 
thique passable  ;  les  promenades  »  sortoot 
celle  qui  borde  la  rivière. 

TOTANA,  le  quartier-général  des  Bo- 
hémiens de  Murcie ,  dont  le  costume  est 
très  bigarré. 

On  y  trouve  une  belle  fontaine  alimen- 
tée par  un  remarquable  aqueduc.  —  Pop. 
8,000  hab. 

Nous  traversons  Lebrilla,  grand  vil- 
lage de  2,400  hab. 

MURCIE  (v.  route  563). 


ROUTE  60  i. 
DE  KEADRID  A  IHAIaJlCIJL) 

Par  Jaca  et  Grenade  ,  88  1. 

De  Madrid  à  Grenade  (v.  route  597),  69  L  ^12. 
De  Grenade  à  Malaga  (v.  route  598),  ^8  L  4/2. 


dbyGoogk 


ROUTE  608.  —  DE  MALAGA   A  GIBRALTAR. 

ROUTE  605. 

DE  HAIiACIA  A  ROmiA, 

ParBuRGO;  44  1. 


785 


Venta  de  Cartama. 
Venta  del  Vicario. 


31.        lEIBurgo. 

2  IRONDA  (v.  route  587). 


Ventorillo  de  la  Légua. 

1 

Venta  de  Tobal. 

1 

CastiUo  del  Marques. 

1 

Toire  del  Mht. 

1 

CastillodeTonrox. 

5 

Nerja. 

1 

Maro. 

0 

TorreyRiode  la  Miel. 

1 

ROUTE  606. 
DE  HAIiAGA  A  HOTRIIi» 

Par  Alhcnecar,  23  l.  4/4. 

1. 


1/2 


ROUTE  607. 
DE  WUkJLÉLe^A  A  JUUTTEQUERA, 

8  1.  4/2. 


Venta  de  San-Cayetano. 
Venta  de  Sao-Malagatos. 
Venta  de  Linarès. 
Venta  de  las  Panamas. 
Venta  de  Gaivez. 


Venta  y  Puentedel  Orcsgo. 

Venta  del  Rosario. 

Venta  del  Chocolaté,  ou  Naci- 

miento  delà  Villa. 
Antequera  (v.  route  588). 


ROUTE  608. 
DE  HAIiAGA  A  «IBRAIiTAR, 

Par  Marbella  et  Estbpona  ,  20  1. 


31. 
3 


Torre  del  PIno. 

0  1. 

1/2 

Venta  de  Âroores. 

0 

1/2 

LaCuestadeCantaneijan. 

0 

1/2 

Cortijo  de  la  Herradura. 

1 

Almunecar. 

1 

Salobren.i. 

3 

Rio  Guadalfeo. 

4 

1/4 

MOTRIL. 

3 

11. 
1 

1 

0 


1/2 


Churriana 

11. 

Fuenjirola. 

11. 

Torremolinos. 

1 

Marbella. 

4 

Arroyo  delà  Miel. 
Benalmadena. 

1 

Venta  de  Quinones. 

1 

1 

Venta  de  Gasasola. 

l       1/2 

dbyGoogk 


786 


BOUTE  609.  —  DE  MADRID  A  ALME8IA. 


Estepona. 

21. 

1/2 

Venta  de  Torre  de  la  Sal. 

1 

1/2 

Venta  etCastillo  de  laSabiailla. 

0 

1/2 

Venta  et  Rio  Gundairo. 

0 

5.^ 

San-Roque. 

2 

1/4 

Gibraltar. 

1 

MARBELLÂ.  —  Hôtel  :  de  la  Cou 
ronne. — ^Jolie  petite  ville  quis*élèveaa  mi 
lieu  de  bocages  et  de  jardins  ;  elle  est  bai 
gnée  par  la  mer. 

ESTEPONA  {Ciliniana),  villede  9,000 
hab.,  située  sur  le  bord  de  la  mer. 

SAN-ROQUE.  —  Boa  hôtel  calle  San- 
Felippe.  —  Cette  ville  est  assez  bien  bâtie 
et  dans  un  climat  très  sain.  Les  vivres  y 
sont  a  bon  marché  ;  la  vie  y  coûte  moitié 
moins  qu*à  Gibraltar  :  aussi  sert-elle  de 
résidence  d*été  à  beaucoup  de  fourni  les  an- 
glaises. 

Bientôt  nous  traversons  les  Lignes  gar- 
nies d^une  longue  file  de  guérites,  avec  des 
sentinelles  espagnoles  gardant  les  Cron 
tières.  Là  une  étroite  laugue  de  sable,  ap 
pelée  Terrain  neutre ,  sépare  le  rocher 
du  continent  espagnol.  Ce  passage  franchi, 
tout  change  à  nos  yeux  :  ici  tout  annonce 
l'ordre,  Torganisaliou,  la  discipline,  la  ri- 
chesse et  l'ombrageuse  puissance  de  l'An- 
gleterre. Nous  sommes  à  Gibraltar. 

GIBRALTAR.  —  Hôiels  :  Chez  M»* 
Crosby,  où  l'on  trouve  un  club  et  des  ap- 
partements vastes,  aérés  et  frais  à  des  prix 
raisonnables:  hôtel  Cri/ptk  ;  hôtel  fran- 
çais de  Dumoulin  ;  fonda  de  Europa, 


On  ne  peut  résider  que  quelques  joors 
à  Gibraltar,  à  moins  d'être  recooiniandé 
par  quelque  autorité  militaire  ou  par  ane 
uotabilité  de  la  ville. 

Gibraltar  {Calpe)  est  une  ville  -an- 
glaise transportée  sur  un  énorme  rocher . 
fameux  tant  par  sa  hauteur  et  par  l'avan- 
cement de  son  cap,  que  par  sa  situatioa 
entre  l'Océan  et  la  Méditerranée ,  et  ausia 
par  l'immense  panorama  dont  on  jouit  da 
plateau  qui  le  couronne ,  et  d'où  la  vue , 
par  un  temps  clair ,  s'étend  à  près  de  40 
lieues.  Par  sa  position,  Gibraltar  est  réputé 
imprenable.  —  C'est  une  ville  bien  bâtie, 
mais  presque  toute  dans  le  genre  anglais. 

Gibraltar  ne  renferme  que  peu  d'objets 
d'art;  aussi  un  jour  ou  deux  suffiseut-Os 
pour  visiter  cette  ville.  Son  seul  établisse- 
ment scientifique  est  la  Bibliothèque  de 
la  garnison,  contenant  20,000  vol.  an- 
glais et  étrangers,  et  ouverte  aux  voyageurs 
recommandés. 

Cette  ville  offre  à  l'amateàr  du  génie  nii^ 
lilaire  un  vaste  champ  d'études  el  d'inves- 
tigations. Le  naturaliste  visitera  le  marché 
aux  poissons,  pour  observer  la  riche  variété 
des  produits  de  la  pêche. 

Gibraltar  est  un  port  libre  dons  toute 
la  force  du  mot  ;  pas  de  douane  tracassière, 
tout  y  entre  et  en  sort  librement  :  aussi 
la  ville  est-elle  toujours  parfaitement  ap- 
provisionnée. —  Pop.  de  15,000  à 
20,000  hab.  anglais,  italiens,  espagnols, 
jnifs,  etc.,  non  compris  7,000  hommes  de 
garnison. 


ROUTE  609. 
DE  MADRID  A  AlilflERIA, 

Par  Jaen  fit  Grenade,  94  1.  V^- 
De  Madrid  à  Bayle;i  {v.  route  580  ),  48  1. 
De  Baylen  à  Jaen  {v,  route  582),  6  1. 
De  Jaen  à  Grenade  (v.  route  597),  ^3  J.  4/2. 
De  Grenade  à  Almeria  (v.  roule  600),  24  1.  5/4. 


dbyGoogk 


HOUTB  ÔI2.  —  DB  MADBID  A  TOLÉDB. 

ROUTE  610. 
DB  MADRID  A  CIUDAD-nÉJLli , 

Par  OcANA  et  Madridejos,  55 1.  ^/2. 


787 


De  Madrid  à  Oeaaa  (v. 

Ocana  à  Villalta  (v.  r. 

Venta  de  Quesada. 

Daimiel. 

Torralba. 

CarrioQ  de  Calatrava. 

Giudad-Rbal. 


T.  560). 
360). 


91. 
14 

â 
A 
2 
1 


1/2 
1/2 
1/2 


Pour  la  partie  de  cette  route  comprise 
entre  Madrid  et  Venta  de  Quesada ,  voyez 
route  580. 


de 


DÂIMIEL  est  une  ville  moderne 
9,900  hab.,  mais  peu  curieuse. 

CIUDâD-REAL,  capitale  de  la  province 
et  du  partido  judiciaire  de  son  nom ,  rési- 
dence du  chef  politique ,  de  l'intendant  et 
de  toutes  les  autorités  civiles  et  militûres. 
Cette  ville  est  bien  bâtie;  ses  ruessontlai^ 
ges  et  droites.  Elle  a  une  belle  église  p«> 
roissiaie.  —  Pop.  40,800  hab, 

À  3  1.  S.  de  Ciudad-Real  se  trouve  Al- 
modovar, ville  de  4,000  hab. 


ROUTE  6H. 
DE  C^l/DAD-RÉAIi  A  AIiHADCUV , 

^Â  lieues. 


Poblete. 

11 

CorraldeCaracuel. 

2 

Cabezarados. 

3 

Abenojar. 

1 

Saceruela. 

3 

Almaden. 

4 

ALMADEN.  Posada  misérable.  Logez 
dans  quelque  maison  particulière.  Àlma- 
den  del  A^ague  sont  deux  mots  arabes 
qui  signifient  la  mine  de  vif  argent.  La 
mine,  située  près  de  la  ville,  une  des  plus 
riches  de  TEurope ,  semble  devenir  plus 


riche  à  mesure  qu'on  y  creuse  plus  avant. 
La  veine  de  cinabro ,  d'environ  25  pieds 
d'épaisseur ,  traverse  des  roches  de  quartz 
et  d'ardoise.  Aujourd'hui  ces  mines  occu- 
pent environ  5,000  personnes  pendant 
l'hiver  seulement.  Le  puits  le  plus  profond 
peut  avoir  900  pieds.  Ces  mines  s'éten- 
dent sous  la  ville. 

La  quantité  de  mercuro  qu'on  en  ob- 
tient annuellement  varie  de  20  à  25,000 
quintaux ,  ce  qui  donne  au  gouvernement 
un  revenu  d'environ  6,000,000  fr.  par  an, 
—  Pop.  8,000  hab. 


ROUTE  612. 
DE  nADRlD  A  TOIiÊDE, 

Par  Getafe  et  Illescas  ,421. 


GeUfe. 

21. 

Yuncos. 

Barla. 

1 

Cabanas. 

VentasdeTorrejon. 

2 

Olias. 

Illescas. 

1 

Tolède. 

21. 

1 

1 

2 


dbyGoogk 


788 


BOUTE  612.  —  DE  MADBID  A  TOLEDE. 


GETAFE,  peUle  ville  de  2.700  hab 
elle  a  une  massive  et  vasle  église  parois- 
siale dont  le  retable  est  orné  de  jolies  pein- 
tures d'Alonso  Gano. 

ILLESGAS  ,  pauvre  petite  viUe  de  la 
province  de  Tolède.  L'église  Santa-Ma- 
fia  a  un  beau  beffroi  mauresoue.  -^  Pop 
4,800  hab. 

TOLÈDE.  —  EôUîs  :  Posada  del  Mi- 
rador ;  —  fonda  de  los  Gaballeros ,  ou  la 
Garidad  ;  —  fonda  del  Lino  ;  —  fonda  del 
Àrzobispo. 

Tolède  ,  cité  de  15,000  hab. ,  capitale 
de  la  province  et  du  panido  judiciaire  de 
son  nom ,  siège  d'un  archevêque  primat 
d'Espagne ,  résidence  du  chef  politique  et 
de  toutes  les  administrations  civiles  et  mi- 
litaires, est  située  au  centre  des  tierras  ou 
monte»  de  Toledo. 

Tolède  offre  de  loin  un  aspect  des  plus 
imposants.  G*est  un  ensemble  de  construc- 
tions antiques  solidement  bâties,  et ,  corn 
me  Rome,  assises  sur  sept  collines  h  2,400 
pieds  environ  au-dessus  de  la  mer.  Le 
Tage  entoure  toute  la  ville ,  sauf  un  côté. 
A  l'intérieur,  les  rues  sont  étroites,  irrégu- 
lières ,  tortueuses  et  escarpées  ;  les  mai 
sons ,  massives  et  retirées ,  ont  quelque 
chose  d'arabe.  Bien  que  mal  pourvue  d'eau, 
Tolède  est  cependant  une  ville  très  propre. 
Son  climat  est  d'un  froid  perçant  dans 
l'hiver  et  brûlant  dans  Tété.  Les  habitants 
de  Tolède  sont ,  quant  aux  mœurs  et  au 
langage,  le  type  le  plus  pur  du  vieux  Gas 
tillan. 

La  cathédrale  s'élève  majestueusement 
au  centre  de  la  ville. 

Avant  de  visiter  l'intérieur,  arrêtons- 
nous  à  la  puerta  del  Sol ,  riche  porte  en 
granit;  suivons  la  vieille  route  qui  ser- 
pente jusqu'à  l'église  de  Santiago ,  dont 
nous  examinons  la  cour,  le  portique  et  l'ab- 
side. —  La  Porte-Neuve  fut  bâtie  en  1575 
par  Philippe  II. 

En  dehors  de  cette  porte  se  trouve  YÀ~ 
lameda  plantée  en  1826 ,  et  la  plawela 
de  Marchant  décorée  des  statues  des  rois 
de  Tolède,  d'un  travail  médiocre. 

San-Juan  de  los  Reyes,  couvent  cons- 
truit par  Ferdinand  et  Isabelle ,  était  un 
des  plus  beaux  monnments  du  style  go- 
thique fleuri. 


Dans  l'ancienne  Juderia ,  ou  quartier 
des  JuiEs ,  s'élèvent  deux  synagogues  des 
plus  singulières,  mais  dans  un  triste  état. 

Du  pont  d'Alcantara ,  montez  la  c4>liiBe 
vers  la  gauche  ;  de  là  contemplez  en  bas  le 
Ingenioy  machine  hydraulique  qiû  founit 
l'eau  à  la  ville  haute.  —  Ensuite  visites 
VÂlca%ar,  palais-forteresse,  après  en  avoir 
toutefois  demandé  la  permission  au  eom- 
mandante  de  las  armas ,  qui  Taceorie 
toujours. 

De  la  ZaeodoveA,  ou  place  du  mardié, 
une  rue  longue  et  la  seule  un  peu  large  de 
Tolède  conduit  à  la  cathédrale.  L'exté- 
rieur de  cet  édifice  n'a  rien  de  bien  re- 
marquable, si  ce  n'est  la  grande  fiiça^; 
une  seule  tour  est  terminée  :  elle  s'élève 
à  525  pieds. 

La  puerta  de  los  Leones  est  ornée  de 
figures  gothiques. 

L'intérieur  de  cette  cathédrale,  bien 
qu'inférieur  à  celui  de  la  cathédrale  de  Sé- 
ville,  est  néanmoins  fort  remarquable.  Le 
style  gothique  en  est  généralement  simple 
et  hardi  ;  les  vitraux  peints  sont  superbes, 
surtout  au  coucher  du  soleil. 

Entre  les  deux  chœurs  on  remarque  les 
deux  chaires  de  métal  doré ,  élevées  sar 
des  colonnes  de  marbre.  La  riche  r^a  ftt 
exécutée  en  1548  par  Vilalpando. 

Près  de  la  Capiltamayor  sont  plusieurs 
tombeaux  d'anciens  rois  et  celui  du  cardi- 
nal Mendoza.  —  La  capiUa  de  los  Re^ 
nuevos  (chapelle  des  nouveaux  rots),  et 
les  autres  chapelles  doivent  être  visités 
avec  le  plus  grand  soin.  ' 

La  sala  capitular  de  invierno  (madam 
d'hiver  du  chapitre)  a  un  vestibule  m^o- 
r^ue.  Les  pavés  et  les  plafonds  sont  ad- 
mirables ;  les  murs  sont  tous  décorés  de 
peintures. 

Le  plafond  de  la  sacristia  est  peint  par 
Luca  Giordano,  dont  le  portrait  est  è  gaih 
che  de  l'autel.  Parmi  les  peintures,  on  re- 
marque le  Martyre  de  santa  Leocadio, 
parOrrente;  le  Christ  portant  sa  croix, 
une  Nativité  et  une  Adoration ,  par  B. 
Greco  ;  un  petit  San  Francisco ,  imagi? 
sculptée  d'environ  2  pieds  1/2  de  haot. 
par  Alonso  Gano  ;  dans  le  vestuario ,  as 
Julio  II  digne  de  Van-Dyck  ;  une  Nath 
vite  et  une  Circoncision ,  par  Bassano  ; 


dbyGoOgk 


BOUTE   615.  —  D'aBANJUBZ  A  TOLÈDB. 


789 


un.  Saint  George  et  la  Sainte-Famille , 
esquisse  ;  un  Etuevelitaernent  du  Christ, 
par  Bellino,  etc.  —  Vochavo ,  de  forme 
octogone,  est  orné  de  marbres  précieux  et 
d'un  dôme  peint;  on  y  conserve  les  splen- 
dides  vêtements  de  la  Vierge. 

LMmage  de  la  Vierge,  en  bois  noir 
sculpté,  est  placée  sur  un  trône  d'argent 
(1674),  que  surmonte  un  dais  d'argent 
doré  ;  sa  couronne  est  ornée  des  plus  riches 
joyaux.  —  Les  élégants  cloîtres  gothiques 
de  1839  méritent  Tattention. 

La  bibliothèoue  du  Chapitre  n'est  pas 
ouverte  au  public.  Dans  l'antichambre  sont 
six  belles  peintures  dont  les  meilleures 


sont  Judith  et  Goliath, 

A.  ro.  de  la  Cathédrale  est  situé  le  pa- 
lais de  l'arcbevdque  avec  un  beau  portail  ; 
la  bibliothèque  est  publique.  A  côte  s'élève 
la  Casa  del  Àyuntatniento  (hôtel-da- 
ville). 

VHospital  de  la  Crus  fut  fondé  en 
1504  par  Pedro  Mendoza  ;  sa  position  sur 
le  Tage  est  admirable. 

La  fameuse  Fabricade  Àrmas^ou  ma- 
nufacture d'épées  de  Tolède,  est  située  sur 
les  bords  du  Tage,  k  environ  2/3  de  1.  S.- 
0.  de  la  ville. 

Tous  les  jours  il  part  de  Tolède  une  di* 
ligence  et  des  messageries  pour  Madrid. 


ROUTE  613. 
DE  TOIJÈDE  A  CmUAD-REAIi, 

Par  Malagon,  48  1. 


Venfa-Bbnca. 
Orgaz. 
Yébenes. 
Juan  de  Dios. 
Zarzuela. 


21 

3 

1 

2 

3 


Fuente  del  Fresno. 
Malagon. 

Fernan-Caballero. 
Paralvillo. 
Ciudad-Real  {v.  t.  610). 


11. 
2 
1 
1 

1 


1/2 


ROUTE  614. 
DE  nADRIB  A  ARAIV^UBS , 

7  1.  (v.  route  560.) 


CastiUejo. 

Villamejor. 

Algodor. 


ROUTE  645. 
D'ABAIVJIJEZ  A  TOUEDEy 

7  lieues. 

1 1.  l/2|Valdecaba. 

1      l/2|T0LÈDE(t;.  route  612). 


11. 


dbyGoogk 


790 


BOOTB  619.  —  DB  TALAVEBA  A  TBUULLO. 

ROUTE  616. 
DB  MADRID  A  aCAMA^ 

9  1.  4/2  (V.  route  560). 


ROUTE  617. 


dOCAVA  a  AIiCAZAR  de  SAM-JIJAir, 

44  lieues. 


La  Guardia. 
Bornerai. 
Villacanas. 
Ouero. 

ALCAZARDESà^-JUA2«. 


DB 


31. 
2 

1 
0 

2 


ALCAZAR  DE  SAN-JUAN,  petite  TiBe 
de  3,900  hab.,  située  sur  la  pente  d*ii] 
colline  à  TE.  du  mont  San-Cristolwl  ;  sa 
fondation  est  romaine ,  et  on  y  trouve  en- 
core des  débris  de  cette  époque. 


ROUTE  618. 


Alcoroon. 

21 

Mostoles. 

Navalcamero. 

Valmojado. 

Santa-Cruzde  Retamar. 

Maqueda. 

Sanla-Olalla. 

Al  Bravo. 

Sotocochinos. 

TalaveradelaReiwa. 

TALAVERA  DE  LA  REINA ,  ville  dé- 
chue, mais  dans  une  charmante  situation 
sur  le  Tage,  au  milieu  d'une  plaine  ver- 
doyante et  fertile.  LzPosada  del  FrexOt 


A  TAE.AVERA  Dfi  IiA  REIIVA  , 

49  lieues. 


sur  la  Plaza,  est  assez  bonne.  —  Talaten 
est  une  cité  vieille ,  mal  pavée  et  îdcod- 
mode.  La  circonvallation  intérieure  est  n- 
maine;  les  Torres  Àlbarraruu^  construc- 
tions mauresques,  s'élèvent  d'une  manièn 
très  pittoresque  parmi  les  maisons  ;  od  re- 
marque Varcade  de  San-Pedro  et  la 
Plaia  ,  le  pont ,  la  Âlameda  ,  avec  ses 
charmants  bocages  ;  la  Colegiata  gothi- 
que, le  couvent  des  Hierdnymiteê ,  situé 
près  du  fleuve.  —  Pop.  7^600  hab. 

La  montagne  à  gauche  et  la  plaine  qui 
traverse  la  route  de  Madrid  virent  la  grande 
bataille  qui  eut  lieu  en  1809  entre  les  An- 
glais et  les  Français. 


ROUTE  619. 
DE  TAIi AVERA  A  TRlJJIIilJO, 

Par  Oropesa  et  âlmaraz,  22  ]. 


Calera. 

51. 

Navalmoral. 

41. 

Oropesa. 

3 

Almaraz. 

2 

Calzada  de  Oropesa. 

2 

Lugar  Nuevo. 

i 

dbyGoogk 


BO€TB  631.  —  DE  TALAVERA  A  TOLÈDE. 


791 


Casas  del  Puerto. 
Jaraicejo. 
Garrascal. 
Trujillo. 


11. 

2 


TRUJILLO.  Turris  Julia.  —  Bôiel  : 
Posada  de  bs  Gaballeros,  situé  dans  la  par- 
tie élevée  de  la  >iUe ,  où  la  route  ne  passe 
pas;  propre  et  bien  tenu. 

L'ancienne  ville  ou  villa ,  qui  s'élève  ii 
gauche,  offre  du  dehors  un  aspect  impo- 
sant; mais  h  l'intérieur  ses  rues  sont 
étroites  et  mal  pavées  ;  elle  off're  des  ves- 
tiges curieux  de  sa  splendeur  antique  et  des 
objets  d'un  haut  intérêt.  À  l'extrémité  N. 


est  située  l'ancienne  forteresse  romaine, 
flanauée  de  tours  de  granit. 

L  église  Santa-Maria  a  une  tour  lom- 
barde et  une  belle  fenêtre  en  rosace  ;  on  y 
admire  les  tombeaux  du  cardinal  de  Gaeta^ 
et  de  Diego  de  Paredes. 

L'église  de  San-Martin  a  une  belle  fe- 
nêtre à  rosace,  une  nef  unique ,  soutenue 
par  de  belles  arcades,  et  une  voûte  remai^ 
quable  ;  elle  renferme  plusieurs  tombeaux 
très  curieux  — On  voit  encore  sur  la  pla%a 
la  maison  de  Pizarre  et  la  casa  de/ ilyttnra- 
miento. 

La  diligence  de  Madrid  à  Badiyoz  passe 
parTngillo. 


ROUTE  620. 


DE  TMaAJTEMA  a  PliASEMCnUL  9 

Par  ÂLMARAz  el  Malpartida,  22  ]. 


De  Talavcra  h  Almaraz  (tr.  route 

619).  14 1 

Toril.  a 

Venta  de  Bazayona.  i 

Malpartido.  5 

Plasencia.  1 

PLASENCIA,  ville  de  la  province  de  Ca- 
ceres,  presque  entourée  par  le  Rio-Ftrtes, 
est  située  entre  deux  belles  et  fertiles  val- 
lées, bordées  par  les  fronts  neigeux  du  Be» 
jar  el  de  la  rerc.  Celte  pittoresque  cité 
est  défendue  par  des  murailles  en  ruines 
et  des  tours  demi-circulaires;  elle  pos- 
sède un  alcazar  délabré  et  un  long  aque- 
due.  Elle  oflire  de  loin  l'aspect  le  plus 


agréable.  La  cathédrale  gothique,  ina* 
chevée,  fut  commencée  en  li98  ;  on  y  re- 
marque la  capilla  mayor ,  la  Puerto  del 
EnloiadOt  au  N.,  grande  et  sévère  ;  les 
trois  nefe  de  l'intérieur  inachevées  ;  la  sil- 
laria  del  coro ,  d'un  travail  très  compli- 
qué ;  le  coro  alto  et  la  flèche  gothique  ; 
le  retable  du  maltre-autel  ;  la  reja ,  chef- 
d'œuvre  de  Juan-Bautista  Celma  ;  le  por- 
tail de  la  sacristie,  d'un  style  très  ricne. 

Dans  San-Nicolas  on  voit  le  tombeau 
de  l'évéque  Pedro  de  Carvajal  ;  celui  de 
Cristobal  de  Villalba  est  dans  la  monja  de 
San-Cristobal  ;  dans  San-Vicente  est  la 
statue  armée  de  Martin  Nieto  ,  l'un  des 
plus  beaux  objets  d'art  de  l'Estramadure. 


ROUTE  621. 
DE  TAIiATEBA  A  TOE.ÉIIE9 

Par  Santa-Olalla  et  TorrijoS;  42  1. 


Sotocochinos. 

2L 

Puelves. 

El  Bravo. 

2 

Venta  de  Guadarrama. 

Banta-OlaUa. 

2 

Venla  del  Hoyo 

Alcobon. 

1 

Tolède  (v.  route  612) 

Torrijos. 

1 

11. 
1 
1 
1 


dbyGoogk 


703  BOUTS  623.   —  DE  TBUJILLO  A  MBDIDA. 

ROUTE  622. 
DE  HADRI»  A  TVLVSWMaIaOs 

Par  Talavera  et  âlbiaraz,  44  1. 

De  Madrid  k  Talavera  (v.  route  648),  49  1. 
De  Tala?era  a  Trujillo  (t;.  route  649),  22  1. 


ROUTE  623, 


DB  TWDSVLJjO  a  merida, 

Par  EL  Puerto  de  Sa^ta-Groz,  44  1. 


Puerto  ëeSanta-Cruz. 

3 

Villamesia. 

i 

Miajadas 

2 

Venta  de  la  Guia. 

5 

San-Pedro. 

3 

Mbwda. 

2 

MIAJADAS,  ville  de  4,300 hab.,  au 
pied  d*uiie  série  de  coteaux,  a  des  rues  ré- 
gulières et  des  maisons  solides;  on  y  voit 
un  château  antique  bien  conservé. 

MERIDA,  province  de  Badajoz ,  propre 
mais  triste.  On  y  trouve  deux  hdlelleries, 
dont  une  hors  la  ville,  sur  la  roule  de  Ma- 
drid. Mérida  est  la  perle  de  l'Espgne  sous 
le  rapport  des  monuments  et  des  vestiges 
de  l'antiquité  qu'on  y  rencontre  à  chaque 
pas  ;  elle  est  bâtie  sur  la  rive  droite  de  la 
Guadianot  qu'on  traverse  sur  un  magni- 
fique pont  romain  de  81  arches.  —  De  ce 
pont  on  voit  sur  la  droite  le  château  cons- 
truit par  les  Romains,  qui  sert  maintenant 
de  résidence  au  provisor  de  l'ordre  de 
Santiago.  Tout  près  se  trouve  le  palais  du 
comte  de  la  Roca.  —  Visitez  la  casa  de 
hs  Cerdas;  la  casa  de  los  Corvos ,  qui 
ressemble  à  la  douane  de  Rome;  le  pont 
romain  de  quatre  arches,  qui  traverse 


VAlbarragas  ;  le  grand  aqueduc ,  un  des 
plus  beaux  restes  de  l'antiquité ,  dont  dix 
arches  sont  restées  à  peu  près  intactes.  — 
Pop.  4,500  hah. 

De  Vautre  côté  de  l'ermitage  de  Sai- 
Lazare  est  le  Circm  maximus,  siloé  du 
une  dépression  du  sol,  à  droite  de  la  roa 
de  Madrid  :  sa  longueur  totale  est  d'envi- 
ron 1 356  pieds  sur  335  de  haut  ;  les  mms 
extérieurs,  d'une  épaisseur  surprenante, 
et  les  huit  rangs  de  sièges  qui  existent  en- 
core sont  parfeitement  conservés. 

Hors  la  ville,  à  TE.,  se  trouve  le  théâtre 
appelé /(U  5te/e  SUlas,  bien  conserré, 
mais  l'ancien  amphithéâtre  ou  natunaekk 
situé  ^  côté,  n'est  plus  qu'un  monoean  de 
ruines. 

Les  antiquités  des  environs  de  Méridi 
sont  :  les  immenses  étangs  ou  réservoiis, 
el  lago  de  Proserpina  ou  la  Charca  de  h 
Albufera,  à  une  1.  N.  environ,  avec  n 
digue  de  granit  pittoresque. —  Près  de 
Truxillanos,  à  21.,  on  trouve  on  aulic 
réservoir  romain,  appelé  Àlbuera  de  Car- 
nalvo. 

Mérida  communique  avec  Badaîos,  Tni- 
jillo  et  Talavera,  par  la  route  royale  de  lia- 
drid  à  Lisbonne. 


dbyGoogk 


ROOTB  626.  —  DE  HBBIDA  A  BADAIOZ. 

ROUTE  624. 
DE  TRlJJlIIiliO  A  €  ACERES, 

8  lieues. 


793 


Venta  de  la  Massilla. 
Gaceres. 


31. 
5 


CàCERES  (Castra  Cœdlia),  cap.  de  la 
province  et  dupartidode  son  nom»  diocèse 
de  Coria,  résidence  du  chef  de  la  province 
et  de  toutes  les  autres  autorités  civiles  et 
militaires.  Le  clinuit  de  cette  ville  est  dé- 


licieux. —  Visitez  le  beau  couvent  sup- 
primé des  Jésuites  et  un  seminario  ;  l'é- 
glise gothique  de  San-Mateo;  i 'église  de 
Santa-Maria ,  dont  le  retable  représente 
l'Assomption  et  le  Couronnement  de  la 
Vierge  ;  VHomital  de  la  Viedad.  —  Pop. 
40,000  hab. 


ROUTE  625. 
DE  IHAimill  A  MERIDA , 

Par  Talavera  et  Trujillo  ,  55  1. 

De  Madrid  a  Talavera  {v.  roule  648),  49  1. 
De  Talavera  à  Trujillo  (v,  route  649),  22  l. 
De  Trujillo  h  Merida  {v.  roule),  625  44  1. 


ROUTE  626. 
DE  Merida  a  rada^ioz, 

.40  lieues. 


Lobon. 

il 

Talavera  la  Real. 

2 

Badajoz. 

5 

-1/2 


On  quitte  Mérida  èrtraversant  la  Gua- 
diana  sur  un  pont;  la  route  court  paral- 
lèlement au  fleuve  dans  une  belle  vallée 
jusqu'à 

LOBON.  petite  ville  de  1,200  hab. 

TALAVERA  LA  REAl.,  ville  de  2.600 
habitauts. 

La  route  suit  toujours  la  m6me  dirricUon 
jusqu'à 

BADAJOZ,  capitale  de  TEstramadure 

ESTRAMÀDURE. 

Province  ainsi  appelée  parce  qu'elle  fut 


la  dernière  (extrême)  conquête  d'Alonso 
IX,  en  1228.  Elle  est  située  à  TO.  des 
Castilles  sur  les  frontières  du  Portugal.  Sa 
longueur  est  d'environ  190  milles  et  sa 
largeur  de  90.  Le  Tage  et  la  Guadiana , 
qui  coulent  de  l'E.  à  TO. ,  la  divisent  en 
deux  parties.  Dans  l'une  et  dans  l'autre  se 
trouvent  de  vastes  et  excellents  districts , 
qui ,  au  lieu  de  produire  le  plus  beau  fro- 
ment comme  du  temps  des  Romains  et  des 
Maures,  restent  sans  culture.  —  Sa  popu- 
lation se  monte  à  peine  à  600,000  hab. 
Les  Esiremenos  (habitants  de  TËstrama- 
dure)  ont  peu  de  communications  avec  les 
pays  voisins  ;  indifférents  à  toute  espèce 
d'amélioration ,  ils  n'ont  aucune  industrie , 
et  leur  commerce  n'a  pour  objet  que  le 
lard  et  la  contrebande.  Leurs* villes  sont 


dbyCfSogk 


79i 


BOUTE  628.  —  DE  MADRID   A  CACERES. 


rares  et  généralement  tristes;  les  routes 
sont  tracées  par  les  moutons  et  non  par 
les  voitures,  et  les  hôtelleries  ne  sont  que 
des  écuries.  Les  Esiremenos  sont  hons , 
simples*  polis,  courtois,  mais  paresseux  et 
indifférents.  —  La  géologie  et  la  botanique 
de  cette  provincg  sont  peu  étudiées.  Les 
oiseaux  de  proie  de  toute  espèce  y  sont 
très  nombreux. —  V entomologie  de  l'Es- 
tramadure  est  également  riche  et  peu  étu- 
diée :  des  myriades  d'insectes  peuplent 
ces  vastes  solitudes. 

BADAJOZ.  —  Hôtels  :  la  meilleure 
fonda  est  celle  de  Uu  très  naciones ,  no 
50,  calle  de  Moraleja;  —  el  Caballo 
hlanco  et  los  Caballeros ,  dans  calle  de 
la  Soledad.  Les  meilleurs  cafés  sont  sur  la 
plaza  et  près  du  théâtre. 

Badajoz,  capitale  de  la  province  et  du 
partido  de  son  nom  et  chef-lieu  du  district 


militaire  de  VEstramadure ,  évèché  suffra- 
nt  de  Santiago,  est  la  résidence  du  capi- 
taine-général  et  du  chef  politique  de'^la  pro- 
vince. Comme  c'est  une  ville  frontière,  il 
litul  demander  nu  capitaine -général  la  per- 
mission de  la  visiter  dans  tous  ses  détails. 
Badajoz  est  une  ville  triste ,  offrant  pen 
de  société.  Elle  a  un  théâtre  de  second  o^ 
dre.  Les  objets  les  plus  dignes  de  curiosité 
sont  :  le  pont  su>-  la  Guadiana,  formé  de 29 
arches  eu  granit,  le  château  mauresque  qui 
domine  la  partie  ^;upérieu^ede  la  ville,  mais 
qui  tombe  en  ruine  ;  les  longues  tignesde 
murailles  qui  descendent  jusqu'à  la  rivière 
et  les  fortiûcations  de  ce  cdté  de  la  cité; 
la  cathédrale ,  édiGce  vaste ,  mais  peu  re- 
marquable sous  le  rapport  de  l'art. — Pop, 
njOOhah, 

Badajoz  communique  avec  Madrid  p« 
des  diligences  et  malles-postes. 


ROUTE  627. 
DE  HERIDA  A  SEXLJSM  DK  E.OS  CABAIiIiElKMi , 

Par  ÂLHENDBALEJO  et  ZâFRA,  45  1. 

On  y  voit  quelques  antiquités  romaines  et 

ZâFRà,  \ille  de  5,000  hab. ,  située  ï 
la  base  d'une  montagne  dénudée.  La  posa* 
da  est  passable.  On  y  remarque  le  palaào 
ducal  situé  devant  la  belle  porte  en  granit 
de  VÀcebttche,  Ce  gothique  Àlcautr  fiit 
ALMENDRALEJO,  villede  6,500  hab.,  bâti  en  U37 
province  de  Badajoz  et  diocèse  de  Léon. 


Almendralejo. 

41. 

Fuente  del  Maestrc. 

3 

Los  Santos. 

1      1/2 

Zafra. 

1      1/2 

Burguillos. 

2 

Jerez  de  los  Caballeros. 

3 

ROUTE  628. 
DE  HJJDRID  A  CACERES  9 

Par  Talavera  et  Trujillo  ,  49  1. 

De  Madrid  k  Talavera  de  la  Reina  {v.  route  6^8),  49  1. 
De  Talavera  k  Trujillo  (v.  route  619),  22  1. 
De  Trujillo  à  Caceres  (v.  route  624),  8  1. 


dbyGoogk 


BOUTS  532.  —  DE  BADAIOZ  A  ELVAS. 

ROUTE  629. 

DE  CAC^EBES  ▲  RADAJOZ, 

^4  lieues. 


795 


Pnebh  de  Ovando. 
Hoca. 


71. 
4 


iBadajos  (v.' route  626. } 


ROUTE  650. 
DE  CACERES  A  MERIBA9 

^0  lieues. 


Aldea  del  Cano. 
Casa  de  don  Antonio. 
Aljucen. 


41. 
1 

4 


ICarrascalejo. 
MERIDA  (v.  route  623). 


ROUTE  631. 
DE  KADRID  A  BADAIOZ  9 

Par  TalaterA;  Trujillo  et  Merida,  6S  1. 

DelMadrid  k  Talavera  [v,  roule  6^8),  49  1. 
De  Talavera  ^  Trujillo  (v.  route  619),  22  1. 
De  Trujillo  k  Mérida  (v.  route  625),  44  1. 
De  Mérida  k  Badayoz  (t;.  route  626) ,  40  1. 


ROUTE  632. 
de  BABAJIOZ  a  EIiTAS, 

5  lieues. 


61. 


0  1.  1/2 
0      1/2 


E  ]Caya,  petite  rivière  frontière  du 

Portugal.  11.  1/2 

Elvas.  1      1/2 

ELVAS  est  entourée  de  remparts  pro- 
tégés par  les  deux  redoutables  forts  de 
SairUe-Ltteie  et  de  la  Lippe. 


Les  rues  de  cette  ville  sont  bien  per- 
cées, propres ,  et  les  maisons,  sans  être 
(rùsrcgulières,  ont  une  bonne  apparence. 
Elle  est  la  résidence  d'un  gouverneur  civil 
et  militaire,  et  a  toujours  une  bonne  gar- 
nison. —  Pop.  42,000  hah. 


dbyGoogk 


796  ROUTE  636.  —  DB  TALLADOLID  A  BENAYEFVTE. 

ROUTE  653. 
DE  BAHAiioz  A  ojj[ve;ssxa  9 

4  lieues. 

De  Badajoz,  la  route  suit  une  direction! plaine  délicieuse.  On  y  trouve  deux  églises 

S.,  jusqu'à  paroissiales  qui  méritent  d'être  visitées, 

OLlYËNZ/^y  ville  forte,  située  dans  une  [ainsi  que  la  PIomi.  —  Pop.  i^OOO  hab. 


ROUTE  634. 


DE  BABAJIOZ  A  SEllOLIii:, 

Par  FUEiNTE  Cantos  et  Santa  Olalla,  55  1.  -1/4. 


Venta  de  laPajonosa. 
Sanli  Ponce. 
Camas. 

SE  VILLE. 


La  Albuera. 

41 

■  i/4 

Santa-Marta. 

5 

5/4 

Los  Santos. 

5 

4/2 

Fuente  Gantes. 

3 

3/4 

Monasterio. 

3 

Venta  delCulebrin. 

1 

SanlaOlalla. 

2 

1/2 

Venta  de  Navalacebro. 

1 

1/2 

El  Ronquillo. 

2 

1/2 

Venta  del  Chaparro. 

2 

II. 

3 
0 
0 


i/î 

1/2 


ALBUERA,  village insigniûant  de  500 
hab.,  mais  célèbre  par  la  sanglante  bataille 
du  16  mai  1811,  entre  le  maréchal  Soull 
et  Beresford. 

SEVILLE  (w.  route  585). 


ROUTE  635. 
DE  HABRID  A  VAlilLâBOUB, 

Par  GuADARRAMA  et  OlhedO;  54  lieues. 
Pour  la  description  de  cette  roule,  v.  r.  492  et  lisez  en  sens  inverse. 


ROUTE  6o6. 


DE  VAULADOUB  A  BEMATEUTTE , 

Par  ToRDESiLAS  et  Villalpando,  48  1.  -1/4. 


Simancas. 
Venta  Nueva. 
Venta  de  Villamarciel. 
Tordesillas. 
Venta  deBercero. 
Vega  de  Valdetronco 
La  Mota  del  Marques. 
Venta  del  Almaraz. 


21. 
1 

0      1/2 

-       1/2 


1/2 


0  1.   i* 


VillardeFrades. 

Villalpando. 

Gerecinos  del  os  Barrios. 

Venla  de  San  Ësteban  delMolar. 

Puente  de  Castro  Gonzalo. 

BEa«AVENTE. 


SIMANCAS,  petite  ville  de  3,000  bab., 


dbyGoogk 


BPUTE  637.  —  DE  VALLADOLID  A  LEON. 


797 


sitaée  sur  la  Pizuei^.  La  ville  et  le  châ- 
teau s'élèvent  majestueusement  sur  le  côté 
opposé  de  la  rivière,  qu'on  traverse  sur  un 
pont  de  pierre  de  17  arches.  Dans  ce  châ- 
teau sont  les  archives  du  royaume,  ouver- 
tes au  puhlicde  8  h.  dumatin  ii  1  henre; 
mais  le  custode  quidemeure  sur  la  Pla%a, 
introduit  à  toute,  heure  gratuitement  les 
étrangers;  il  parle  français. 

TORDESILLAS,  ville  de  700  hab.  La 
meilleure  hôtellerie  est  le  Parador  val  de 


Huertos  vista  alegre, —  L'église  de  5an- 
Antolin  possède  un  retable  avec  une  belle 
crucifixion  attribuée  à  Juan  de  Juni.  — 
Le  monastère  de  Santa-Clara  est  d'un  bon 
style  gothique.  Napoléon  y  séjourna  le  25 
décembre  1808.  ■ —  On  récolte  dans  cette 
contrée  beaucoup  de  vins  très  spiritueux.    . 

BENAVENTE ,  ville  de  2,700  habit., 
avec  une  posada  passable.  Cur.  :  le  châ- 
teau et  relise  Sania-Maria, 


ROUTE  637. 
DE  TAJLIiikDOEiI»  A  I4É01V, 

Par  Medhya  de  Rioseco  et  Matorga,  24  I. 


Zaratan. 

Yillambla. 

La  Mudarra. 

Médina  del  Rioseco. 

Berrueces. 

Ceinos. 

Becilla. 

Mayorga. 

Izigre. 

Albires. 

Venta  de  Valverde. 

Matallana. 

Santas  Martas. 

Mansilla  de  la  Mulas. 

Villamoros. 

Villarente. 

Alcahueja. 

Puente  de  Castro. 

LÉON. 


01.5/4 

1  1/4 

2  1/2 
2    1/2 


1/2 

1/2 
1/2 


1 

2 
1 
1 

1 

0    1/2 


1/i 
1/4 


1   «1/2 

1    1/2 

1 

0 

1 

0 

0    1)4 


1/2 

5/4 


MEDINA  DEL  RIOSECO,  avec  unepau 
vre  posada.  La  principale  église ,  Sta-Ma- 
riOf  de  style  gothique,  a  un  beau  retable 
d'Eslaban  Jordan ,  peint  par  Pedro  de 
Ona.  Cette  église  renferme  quatre  belles 
peintures  de  Murillo  ou  de  Tbvar  :  une  Na- 
tivité t  une  sainte  Catherine  ^  une  Mode 
leine  agenouillée,  une  Madona^  degran 
deur  naturelle,  avec  V Enfant.  L'église  de 
SantorCrwk ,  dont  la  façade  est  classique , 
mérite  aussi  d'être  visitée.  —  Pop.  S, 000 
hab.^ 

LÉON.  —  Hôtels  :  Posada  passable  sur 
le  Chargo  ;  del  Sol  ;  Meson  del  Galle , 


et  de  Cayetanon.  M.  Dantin,  Français  res- 
pectable ,  reçoit  quelques  voyageurs. 

Léon ,  capitale  de  l'ancien  royaume  de 
ce  nom ,  siège  d'un  évêché,  est  située  sur 
les  bords  verdoyants  de  la  Vemesga  et  du 
Torio.  C'est  la  résidence*des  autorités  ci- 
viles et  militaires  de  la  province. 

Curiosités,  La  Cathédrale  ^  dédiée  à 
Santa-Maria  de  Régla,  l'un  des  monu- 
ments les  plus  gracieux  et  les  plus  élé- 
gants du  genre  gothique  élancé;  l'inté- 
rieur, admirable  de  délicatesse  et  de  légè- 
reté ,  a  505  pieds  de  long  sur  128  de  lar- 
ge et  125  d'élévation;  la  plaw  ,  avec  sa 
fontaine,  ses  maisons  en  briques  et  en  arca- 
des ;  le  colegio  de  S-Froylan  et  le  palais 
de  l'évêque.  L'intérieur  delà  cathédrale  est 
d'un  aspect  ravissant,  surtout  le  soir, 
quand  les  rayons  du  soleil  couchant  trans- 
forment les  fenêtres  en  éblouissantes  ri* 
vières  de  rubis  et  d'émeraudes.  De  chaque 
côté  de  l'autel  reposent  san  Froylan  et 
san  Àlvito.  Le  Transaltar  est  des  plus 
curieux  ;  on  y  voit  le  totnbeau  d'Ordono  II 
avec  sa  statue  de  grandeur  naturelle.  La 
chapelle  de  Santiago ,  du  temps  de  Fer- 
dinand et  d'Isabelle,  est  d'une  légèreté  et 
d'une  élégance  admirables.  —  Derrière  le 
confessionnal  del  Penitenciario ,  se  voit 
un  tombeau  curieux.  Le  couvent  de  San- 
Isidore  el  Real ,  fondé  par  Ferdinand  , 
était  le  lieu  de  sépulture  des  premiers  rois 
de  Léon  et  de  Castilie.  —  Pop.  600  hab. 

Hors  de  la  ville ,  près  du  pont ,  sur  la 


dbyGoogk 


BOO 


ROUTE  643.  —  DE  BENA VENTE  A  ORENSE. 


pard  Becerra,  élève  de  Michel-Ange; 
dans  la  Capilla  de  San-Cosmo ,  se  voit 
le  tombeau  du  roi  Alonzo.  —  Pop.  SflOO 
hab. 

Après  avoir  traversé  Villafranca  del 
Bieno ,  Santa-habella  et  le  beau  pont 
de  Corcul ,  composé  de  trois  arches  jetées 
sur  un  effrayant  ravin ,  nous  entrons  à 

LUGO ,  ville  considérée  comme  la  capi 
taie  du 

ROYAUME  DE  GALICE. 

Cet  ancien  royaume  forme  maintenant 
quatre  provinces  :  la  Coruna^  Lugo, 
Orense  et  Pontevedra;  il  contient  1 5,000 
lieues  carrées  et  une  population  de  1  mil- 
lion 500,000  hab.  Sa  principale  rivière,  le 
Mino  y  a  sa  source  près  de  Mondonedo  ; 
son  cours  trace  la  limite  du  Portugal.  Ses 
eaux ,  ainsi  que  celles  de  ses  affluents ,  a- 
bondent  en  excellents  saumons  et  truites 

Le  climat  de  la  Galice  est  tempéré  et 
humide  ;  les  collines  qui  composent  sa  su- 
perficie sont  bien  boisées ,  et  les  marrons 
et  les  glands  qu'on  y  récolle  pourvoient  à 
Valimentation  de  Thomme  et  de  nombreux 
troupeaux  de  porcs.  Le  maïs ,  le  riz ,  le  lin 
et  quelques  iruits ,  ainsj  que  les  poires , 
les  pommes,  les  noix,  etc.,  abondent  dans 
les  lieux  élevés.  Les  pommes  de  terre  sont 
excellentes ,  mais  ne  fignrent  guère  qu'à  la 
table  du  riche.  Les  vallées  les  plus  chaudes 
et  les  plus  basses ,  le  long  du  Mino  et  aux 
env.  du  Tuy,  an  RedondelaeideV  Orense, 


sont  de  véritables  jardins  d'abondance, 
mais  Tignorance  et  la  pauvreté  des  paysans 
font  un  pénible  contraste  avec  ces  magnifi- 
cences naturelles.  On  y  récolte  d'excel- 
lents vins. 

Les  Galiciens  sont  en  général  bien  cod- 
formés  :  à  la  force  musculaire  qui  les  rend 
propres  aux  ouvrages  pénibles,  ils  joignent 
une  remarquable  agilité  ;  ils  soflt  bonnètes, 
mais  bourrus ,  grossiers ,  ne  répondant  ja- 
mais catégoriquement.  La  langue  des  Ga- 
liciens est  un  patois  rude  et  grossier,  dif- 
ficile à  comprendro. 

LUGO ,  capitale  de  la  province,  évôcbé, 
résidence  du  chef  politique  et  des  autori- 
tés civiles  et  militaires  de  la  province,  ren- 
ferme une  cathédrale ,  deux  paroisses  ,  un 
séminaire ,  un  hôtel  des  invalides  et  une 
maison  de  poste. 

Lugo  (Lucus  Augu8ti)f  était  célèbre  du 
temps  des  Romains  pour  ses  bains  sulfu- 
reux. Les  bains  actuels  sont  situés  près  du 
Mino;  la  saison  commence  le  15  juin  et 
finit  le  30  septembre. 

La  ville  est  à  peu  près  carrée,  entourée 
de  murailles  bordées ,  flanquées  de  tours 
semi-circulaires,  et  de  promenades  lariges 
et  agréables.* 

Curiosités.  La  Pla%a  avec  ses  arcades 
et  sa  fontaine  ;  le  vieux  château  ;  la  cathé- 
drale, comlrmle  en  1129,  dont  rextérieor 
a  été  modernisé  d'une  manière  malheureuse 
amsi  que  les  cloîtres  ;  la  silleria  del  eoro 
ofifre  une  bonne  sculpture  de  1624. 


ROUTE  643. 


DE  BEUTAVEinim:  A  oreutse, 

Par  LA  PUEBLA  DE  Sanabria,  39  1.  4/2. 


Santa-Gristina.                            1 1. 

Palacios. 

Ol.l/Î 

Quiruelas.                                  1 

Remesar. 

0     1/4 

Sitrama.                                      1 

Otero. 

0    1/4 

Santa-Marta.                               1 

Puebla  de  Sanabria. 

1 

Gamarzana.                                 1 

Requejo. 

1     3/i 

Junquera.                                    1     1/i 

Padoruelo. 

0    1/^ 

Mombuey.                                    5 
Cerdanila.                                   1 

Lubian. 

0    1/2 

Canda. 

1 

Asturianos.                                 1 

Villavieja. 

0    3/4 

dbyGoogk 


BOUTE  645.  —  DB  LU60  A  LA  GOROGNB  (cORUNA). 


801 


Canizo. 

Gndina. 

Venta  de  San-Loreozo. 

Navallo. 

La  Barreira. 

Venta  deFerreiras. 

San-Cristobas. 

Trepa. 

Vérin. 

Pozos. 

Infesta. 

Villa  del  Rey. 

Tras  miras. 

Aba  vides. 

Gui nzo  de  Lima. 

San-Diaz. 

Peneiba  de  Ârcos. 

Nanin. 

Allariz. 

Taboadela. 


11.1/2 
1 


4/2 
1/2 
1/2 
1/i 


2     1/4 
0    1/4 


1/4 
5/4 
1/4 
1/2 
1/4 

V4 
1/2 
1/2 
1/2 
i/4 


Calvos  ou  Veredo.  01.1/2 

Sijalho.  1 

Orense.  0    1/2 

ORENSE ,  capitale  de  la  province  de 
son  nom ,  résidence  des  autorités  civiles  et 
militaires  de. cette  province,  une  des  plus 
fertiles  de  c«tte  partie  de  l'Espagne.  Elle 
était  célèbre  dans  l'antiquité  pour  ses  bains 
chauds.  Ceux  appelés  las  Burgas,  près-: 
que  bouillants ,  soAt  encore  fréquantés  dé 
juillet  en  septembre. 

Orense  est  une  cité  propre,  agréable- 
ment située  sur  une  émmence  au  pied  de 
laquelle  coule  \eMino. 

Curiontés.  Le  Pont ,  défendu  [nr  un 
château  du  cdté  de  la  ville  ;  la  Cathédrale 
gothique ,  dont  Tintérieur  est  fort  remar- . 
quable;  les  vieilles  tours  circulaires  de  la 
Trinidad.  —  Pop.  SfiOO  hab. 


ROUTE  644. 
DE  MADRID  A  lélJCIOy 

Par  Valladolid  et  Benavente,  9-1  1.  4/4. 

De  Madrid  k  Valladolid  (t;.  route  492),  54  1. 
De  Valladolid  k  Benavente  {v.  r.  656),  48  1.  4/4. 
De  Benavente  k  Lugo  (v.  route  642),  59  1. 


ROUTE  648. 
DE  làJJGB  A  làA  COROCïSrE  (CORriVA)  9 

Par  Betamos,  44  1.  4/2. 

cienne ,  située  sur  le  versant  d'une  collin 
baignée  par  le  Mandeo ,  jolie  rivière. 

LA  COROGNE  {Coruna),  ville  gaie  et 
animée  depuis  qu'elle  est  la  résidence  de 
Vaudienda  et  du  capilaioe  général.  —  La 
meilleure  hôtellerie  est  £i  Comercioy  où 
l'on  est  bien  à  raison  de  16  réaux  par  jour. 
On  y  trouve  aussi  un  bon  café ,  de  los  Mi- 
Ionises  ^  calle  deAcevedo,  tenu  par  un 
Italien.  Nous  indiquons  comme  bon  com- 
missionnaire Joseph  Soler,  et  un  petit  tail- 


Otero  del  Rey. 

21 

San-Juan  de  Valdomar. 

i 

Bamonde. 

1 

Guiteriz. 

3 

Monte  Salgueiro. 

2 

1/2 

BeUnos. 

2 

1/2 

Campamento. 

La  GOROGNB  (Coruna), 

i 

1/2 

2 

BETÀNZOS  (Flavium  Brigantium) , 
petite  ville  de  5,000  habitants,  très  an- 


dbyGoÔgk 


802 


BOUTE  646.  —  DE  LDGO  A  HONDONBDO. 


leur  très  actif,  à  qui  on  donne  le  sobriquet 
de  Do»  Carlos  t  et  qui  connaît  bien  )e 

pays- 
La  Corogne  »  capitale  de  la  province  de 
son  nom  et  d'un  district  militaire ,  est  la 
résidence  des  autorités  civiles  et  militaires. 
Cette  ville  est  située  dans  unç  baie  qui  pé> 
nëtre  très  avant  dans  les  terres  et  forme  un 
des  meilleurs  ports  de  l'Ëspaji^ne;  il  est  vaste 
et  sûr,  et  bordé  de  beaux  quais ,  rentrée 
en  est  défendue  par  les  deux  forts  :  Sainte 
Claire  et  Saint-Martin. 

Curiosiléi.  L'égUse  gothique  de  San- 
tiago ,  commencée  au  xi«  siècle  ;  la  San- 
tOr-Maria  ou  la  Colegiata ,  avec  un  por- 
tail normand  et  une  tour  qui  se  lemiine 
en  pyramide  ;  la  Calle  Real ,  large ,  bien 
pavée ,  pleine  de  mouvement  et  de  vie  ; 
celle  de  E9po%  y  Minât  dont  les  maisons 
de  granit  sont  ornées  de  balcons  vitrés  ;  la 
Marina ,  promenade  charmante. 

Bains  de  mer  très  favorables  aux  mala- 
des ;  le  climat  est  très  doux  et  l'hiver  y  est 
presque  inconnu. 

Dans  la  basse  ville ,  un  vaste  théâtre , 
la  Douane  et  un  bon  Cabinet  de  lecture 
ou  Club  ;  c*est  le  quartier  du  commerce 


La  belle  église  moderne  du  couvent  deS.- 
Agtistin  seri  maintenant  d'église  paroissia- 
le ;  le  reste  de  l'édifice  est  occupé  par  U 
municipalité. 

La  Corogne  est  peu  riche  en  objets 
d'art.  Cependant,  on  voit  dans  la  chapîelle 
du  Campo  saiiio ,  une  copie  de  la  Virgen 
de  la  Senilleta  ,  de  Murillo ,  et  quelques 
autres  peintures  médiocres.  Le  port  ^  le 
quai ,  les  fortifications ,  la  bibliolhèq9êe, 
etc.,  méritent  d'être  visités.  — Popul. 
iS,500  hab. 

Moyens  de  locomotion.  Dans  l'été  les 
steamers  anglais  font  la  traversée  de  Sou- 
thainplon  à  lu  Corogueea  îî  jours.  —  La 
malle-poste  de  Madrid  y  va  en  5  jours 
i/2  ;  elle  ne  part  que  trois  fois  par  semai- 
i\e ,  et ,  comme  elle  ne  prend  que  trois 
voyageurs ,  il  est  nécessaire  de  demander 
sa  place  d'avance.  On  s'arrête  2  lieures  à 
Lugo  y  pour  déjeuner  ;  à  Villafranca ,  i 
heure ,  pour  dîner  ;  k  Asiorga ,  1  heure  ; 
à  Benavente ,  1  heure  ;  è  Médina  dti 
Campo t  2  heures;  ïOrvita,  1/2  heure; 
ù  Villacasiin ,  S  heures.  —  La  route  est 
bonne  dans  quelques  parties ,  détestable 
dans  beaucoup  d'autres. 


Quintela. 
Reigosa. 


ROUTE  646. 
DE  IiU«0  ▲  ]IIO]¥DO]irEDO« 

8  I.  V2. 

51.  1/2  HONDONEDO. 

2  ;  1 


31. 


ROUTE  647. 
DE  WJLBWam  A  OBElVSBy 

Par  Yalladolid  et  Beaavente,  91  1.  ^12, 

De  Madrid  \k  Yalladolid  {v.  roule  492),  54  I. 

De  Yalladolid  À  Benaveole  (v.  route  656)  ^8  I.  ^/Â. 

De  Benavenle  à  Oreuse  (i;.  route  643),  59  I.  4/4. 


Digitized  by  VjOOQIC 


ROUTB  648.  --  D*0BB{f8B  A  SAIITIAOO. 

ROUTE  648. 
D'OREIVSE  A  SA^TTIAGOy 

-17  lieues. 


ûaiDtela. 

11. 

Mandras. 

1     1/2 

Gea. 

1 

Pioor. 

0    1/2 

Castro  Do£on. 

2 

UGesU. 

1     d/2 

Lage. 

1     4/2 

Prado. 

0    1/4 

Fojo. 

2 

Castrovite. 

1     1/2 

Puentc  Ulla. 

1     1/4 

Suaaoa. 

2 

Santiago. 

1 

SANTIAGO.  —  Hôtels  :  Uu  Animas, 

propre  et  confortable  ;  —  la  Posada  de 
Martin  Moreno. 

Santiago ,  cheMieade  partido ,  province 
de  la  Corogoe ,  autrefois  capitale  de  la  Ga- 
lice ,  est  le  siège  d'un  évêque  .primat  d'Es- 
pagne ;  elle  renferme  une  Cathédrale , 
deux  collégiales,  et  qninzeparotM6«;  une 
université  a^yec  une  belle  bibliothèque  y 
un  cabinet  de  physique  ,  etc. 

Cette  ville  est  humide  et  froide  :  partout 
on  y  trouve  des  fontaines.  Les  rues  sont 
bordées  de  maisons  à  arcades  d'un  aspect 
sombre  et  triste  ;  les  provisions  de  toute 
espèce  y  abondent  à  bon  marché.  Sa  situa- 
tion est  pittoresque.  Du  haut  de  la  tour  de 
la  cathédrale  on  jouit  d'un  panorama  vaste 
et  magnifique. 

La  Cathédrale  de  Compostelle  est  cé- 
lèbre comme  lieu  de  pèlerinage.  L'exté 
rieur  offre  quatre  façades  donnant  chacune 
sur  une  p/oMt  ;  la  plus  importante,  h  l'O.» 
el  Mayor  ou  el  Real ,  est  vraiment  roya- 
le ;  l'entrée  est  ornée  de  b  statue  de  San 
tiago  ,  devant  laquelle  des  rois  sont  âge 
nouilles.  Les  cloîtres  datent  de  1555. — A 
gauche  du  grand  portail  de  la  Cathédrale 


s'élève  le  sombre  palais  épi<u^opal  ;  au  nord 
de  celte  plaza  se  trouve  VHo^icio  de  los 
Reyes ,  hôpilal  pour  les  pèlerins ,  avec  un 
portail  richement  travaillé  et  orné  de  sta- 
tues de  saints  pèlerins.  Deux  des  polios 
ont  des  arches  d'un  gothique  délicat;  la  cha- 
pelle est  simple,  mais  le  sanctuaire  est  ma- 
gnifique 

Le  vaste  et  bel  édifice  qui  fait  face  h  la 
Cathédrale  est  devenu  Vayuntamiento. 
Au  S.  se  trouve  le  rouvent  supprime  de 
SanrJeronimo.  —  C'est  sur  cette  pla%a 
qu'ont  lieu  les  combats  de  taureaux. 

Nous  entrons  dans  la  Cathédrale.  Cet 
immense  édifice  gothique  forme  deux  églises 
superposées.  L'église  supérieure ,  vaisseau 
noble  et  majestueux ,  est  dédiée  à  saint 
Jacques-le-Majeur.  L'église  inférieure  ou 
souterraine ,  édifice  du  plus  grand  intérêt, 
renferme  six  nefs  et  vingt-trois  chapelles; 
les  richesses  artistiques  que  renfermait  cette 
métropole  ont  été  beaucoup  exagérées.  La 
statue  célèbre  de  Santiago  surmonte  un 
autel  de  beau  marbre ,  isolé  et  entouré  de 
colonnes  dorées. 

La  Cortesela ,  ou  église  paroissiale  , 
est  un  beau  vaisseau  antique. 

V Université  est  un  édifice  lourd  ;  la 
Bibliothèque ,  qui  occupe  une  belle  salîe , 
renferme  un  bon  choix  d'ouvrages  fran- 
çais ,  anglais  et  autres. 

La  promenade  publique  appelée  el  Gran 
Campo  de  Santa  Susana  est  charmante. 

Les  produits  naturels  et  les  costumes  du 
pays  qu'on  voit  au  marché  de  la  Plata 
dei  Pon  méritent  Tattention  de  l'artiste  et 
du  naturaliste. 

Les  routes  qui,  de  Santiago,  divergent 
vers  les  différeo  ta  points  de  la  province,  sont 
détestables. 


dbyGoOgk 


804  ROUTE  651.  —  d'oRENSB  A  TU  Y. 

ROUTE  649, 
D'OREHTSE  A  PO^TinrfiBRA , 

45  lieues. 


Qaintela. 

11. 

Maside. 

2    i/2 

CarballiBO. 

i 

Pereira. 

1     1/2 

Sontelo  de  Montes. 

2    1/2 

Cerdedo. 

1     1/2 

San  Jorge  de  Sacos. 

2 

PONTEVEDRA. 

3 

PONTEVEDRA  (Pon«  Veiu8),^Posa- 
da  décente  dans  la  calle  del  Puente.  Capi- 
tale de  la  province  de  ce  nom ,  située  sur 
une  colline  isolée ,  d'où  la  vue  est  admi- 
rable f  celte  ville ,  petite  et  ancienne ,  est 


entourée  de  murailles,  et  possède  an  beiu 
port  sur  la  Ria  ;  elle  est  propre ,  bien  bS- 
lie  et  bien  pavée.  Dans  la  partie  supérieure 
s*élève  une  église  moderne  qu'on  aperçoit 
de  très  loin  ;  au-delà  un  couvent  d'Augns- 
lins  nous  montre  ses  ruines  pittoresques; 
tout  proche  est  YÀlameda  avec  une  char- 
mante vue  sur  la  Ria  (embouchure)  et  les 
environs.  On  remarque  le  vieux  Palacio 
lie  los  ChurruchaoSf  ainsi  que  la  Velada, 
ou  Rueda  de  la  Romeria  de  la  Peregri- 
na^  où  une  foule  de  paysans  viennent  aire 
leurs  dévotions  le  8  août.  —  Pop.  5,00ê 
hab. 


ROUTE  650. 

d'OREWSE  a  YIGO, 

-17  lieues. 


QuinteU. 

Barbantes. 

Mira. 

Rivadivia. 

Melon. 

Canaza. 

Franqueira. 

Puenleareas. 

Porriuo. 

ViGO. 

yiGO  {Victis 
très  ancien  que 


11. 

1 

1 

1 

1 

1 

1  1/i 

2  1/2 
2 

2    1/2 

Spacorum)y  port  de  mer 
les  steamers  de  la  compa- 


gnie Péninsulaire  anglaise  ont  un  peu  fih 
nimé  ;  ils  y  arrivent  d'Angleterre  eavînm 
en  quatre  jours.  — HôtelUries  :  la  pota- 
da  de  los  Viscainos ,  sur  le  Marcado , 
propre  et  conforiable. 

Vigo  possède  un  théâtre ,  une  Âlameda 
agréable  près  de  la  Puerta  de  Placer,  et 
un  bon  port  bien  abri  lé  par  les  châteaux  S- 
Sébastian  et  del  Castro  ;  de  ce  dernier, 
la  vue  est  magniûque.  — La  population  de 
cette,  ancienne  cité  est  d'environ  6,000 
habitants. 


ROUTE  651. 
46  1.  5/4. 


D'Orense  à  Porrino  (v.  r.  650).  \i  l.  1/21    TUY  (Tyde  Graviorum),  ville  très  tn- 
TuY.  2     l/i|cienne,  déjà  renommée  du  temps  de  Pli- 


dbyGoogk 


ROUTE  654.  —  DE  LA  COROGNB  AU  FBRROL. 


805 


ne  ;  elle  est  située  sur  un  plateau  élevé , 
baigué  par  le  Mino, 
La  Cathédrale ,  sorte  de  château-fort, 


est  dédiée  ksan  Teltno ,  patron  des  ma-  4,000  hab. 


rins  espagnols  ;  on  y  remarque  la  SUleria 
del  Coro  et  les  clochers. 
Le  climat  de  Tuy  est  délicieux.-— Pop. 


ROUTE  652- 
D'ORKMSE  A  liIJGOf 

U  1.  5/^. 


Cudiero. 
Malladoiro. 
Lamas  de  Âguada. 
Loureiro. 
Vigo. 


0l.3/i 

3/i 
2  1/i 
0  1/2 
2 


Taboada. 

Meijoifrio. 

Naron. 

Guntin. 

LuGo(v.  route  6i2). 


11.1/2 

2 

1 

1 

3 


ROUTE  653. 
DE  HADRID  ▲  Il  A  C^lftOttBri:  (CORClffA), 

Par  Benavente  et  lugo^  404  L  5/4. 

De  Madrid  k  Valladolid  (v.  route  492) ,  54  1. 

De  Valladolid  k  Benayente  (v.  route  656) ,  48  1.  4/4 

De  Benayente  à  Lago  (v.  route  642) ,  59  1. 

De  Lugo  a  la  Gorogne  (v.  route  645) ,  44  L  4/2. 


ROUTE  684. 
DE  IlA  eomoG^ism  au  wwsBMOiàf 

9  lieues. 


De  la  Corogne,  on  peut  traverser  la  baie 
et  atteindre  le  Ferrol.  Par  terre ,  09  suit 
la  route  royale  de  Madrid  jusqu'à  Betan- 

LE  FERROL.  —  Posada  de  San-Fe 
Upe  —  Ville  forte  et  port  de  la  marine 
royale  de  création  nouvelle.  Avant  1750  , 
ce  n'était  guère  qu'une  bourgade  de  pê- 
cheurs et  de  caboteurs;  niaintenant  son 


port  est  un  des  plus  considérables  et  des 
plus  sûrs  de  l'Europe . 

Le  Ferrol,  ville  bien  bJltie,  avec  de 
belles  rues  très  propres,  possède  une  église 
paroissiale,  un  couvent,  deux  bOpitaux, 
de  belles  casernes ,  un  très  bel  arsenal  et 
un  bassin  de  construction.— Pop.  i 5^400 
hab. 


dbyGoogk 


806 


BOOTB  65S.  —  DE  LEON  A  OVIBDO. 

ROUTE  655. 


DE  nADBllB  A  SABrTIAGO, 

Par  Benàye^të  a  Oaense^  -108  1.  5/4. 

De  Madrid  Ji  Valladolid  (v.  route  492),  54  1. 
De  Valladolid  à  Benavente  [v.  route  65G) ,  ^8  1.  4/2. 
De  Benavente  a  Oranse  (v.  route  645) ,  59  1.  4/2. 
D'Orense  à  Santiago  (t;.  route  G48);  17  1. 


ROUTE  6S6. 
DE  SAMTIAGO  A  IaA  CORHOmS , 

9  1.  1/2. 


Sinolla. 

Siqueiro. 

Santa  Cruz  de  Montanos. 

Ordenes. 

Leira. 


11. 
1 

1 

0    3/4 
0    5/4 


Herbes. 

Carrai. 

Palabea. 

La  CoftOGNK.  (v.  rt)ate645.) 


ROUTE  657. 
DE  KJlDRIII  a  IiKOlV» 

58  lieues. 

De  Madrid  k  Valladolid  (t;.  route  492)^  54^1. 
De  Valladolid  k  Léon  (v.  route  637),  24  1. 


ROUTE  658. 


DE  iiEoar  A  omoEMBO, 

Par  Pajares  et  Mieres,  21  1.  4/2. 


Venta  de  la  Tuerta. 

U  Robla. 

Puente  de  Alba. 

Hueigas. 

La  Pola  de  Gordon. 

Vega  de  Gordon. 

Lavid. 

Villasemplid. 

Villamacin. 


2  1.1/2 

2 

0    1/2 

0     1/2 

0     '"^ 

0 

0 

1 

0 


1/2 
1/2 
1/2 


Villanueva. 

Buiidongo. 

Pajares. 

Puenle  los  Fierros. 

La  Flécha 

Campomanes. 

Vega  del  Ciego. 

Pola  de  r 

Ujo. 


dbyGoogk 


i 

2 
0 
0 
0 
0 

i 


BOUTS  6(0.  —  D*OTIBDO  A  GUON. 


807 


SantuUana. 

Mieres. 

OUoniego. 

OVIBDO. 


il. 

0    1/2 

2    1/2 


Cette  magfilGqae  route ,  desservie  par 
une  diligCDce  de  Léon  »  remonle  ou  N.  les 
vallées  qu'arrose  la  poissonneuse  Vemes* 

OVIEDO,  capitale  des  Âsturies. 

PROVINCE  DES  ASTURIES. 

Aspect,  climat,  étendue  ,  mœurs  et 
COUTUMES.  —  C'est  une  êlioite  langue  de 
terre  qui  longe  la  Itaie  tic  Discayc.  D'une 
superficie  d'cnviiDu  310  lieues  carrées,  ce 
pays,  en  général ,  n'offre  qu'une  Si'ric  do 
montagnes  boisées  et  de  valh^ns  bien  arro- 
sés; le  climat,  humide  et  froid  en  hiver, 
est  tempéré  eu  été.  Le  blé  y  prospère  peu, 
et  le  maïs  est  la  principale  nourriture.  On 
y  élève  une  gnindc  quantité  de  bétail  ;  les 
îorëts,  bien  que  uéglijjées,  soutiennent  des 
essences  magiiïGques  de  chênes ,  de  mar- 
ronniers, de  pins  d'Ecosse. 

Les  voleurs  sont  rares  dans  les  Asturies, 
ces  pauvres  montagnes  étant  peu  fréquen- 
tées par  les  voyageurs.  Les  costumes  des 
classes  populaires  ressemJilent  beaucoup  à 
ceux  de  la  Suisse. 


OVIEDO  (Ovetum),  ville  épiscopate-, 
capitale  de  toutes  les  Asturies.  —  Hô- 
tels :  la  Tinana ,  très  confortable ,  et  la 
Catalane  t  où  les  voyageurs  sont  bien 
traités. 

Cette  ville ,  jolie ,  propre  et  bien  bâtie , 
est  la  résidence  des  autorités  civiles  et  mi- 
litaires de  la  province  ;  elle  possède  une 
audiencia  terriiorial  ;  un  théâtre ,  une 
société  de  lecture,  u  iaquille  U\s  étrangers 
sont  aist'FKOP.t  admis  ;  une  Université,  bel 
édifice  moc'ernc,  silur  hors  la  ^iUe,  avec 
une  modc-le  bibliolîièque  et  quelques  ta- 
bleaux. 

Les  quatre  principales  mes  aboutisseot 
à  un.)  Plma  et  se  terminent  par  de  jolies 
Àla.iiedas. 

La  CtUhédraU ,  appelée  la  SatUa ,  k  • 
o?nse  r..R  reliques  qji'ellc  ronfcrme ,  est  un 
édifice  «!:l.;j,';int  :   elle  renferme  les  objets 
sauvés  par  Pelage  lur>  ùe  l'invasion  des 
Maures.  —  Pop.  iO.SOO  hab, 

Xoi  CaldaSt  bains  cîutuds ,  se  trouvent 
b  1  lieue,  dans  une  siluulion  charmante; 
la  saison  conimeuce  le  U^  juin  et  finit  le  30 
sepienihre. 

Oviedo  communique  avec  Madrid  par 
Léon  et  Yalladolid ,  par  une  diligence 
qui  va  aussi  h  Gijon ,  et  par  deux  coches 
et  une  tartane ,  avec  Léon ,  Yalladolid, 
et  les  localités  situées  sur  ces  routes. 


ROUTE  659. 

D'OYimO    A    «I^IOM  y 

4  lieues. 


Venta  de  Paga. 
GuoN. 


21 
2 


Une  voiture  publique  fait  un  service  ré 
gulier  entre  Oviedo  et  Gijon .  Tout  le  voi- 
sinage d'Oviedo  contient  les  houillières  les 
plus  vastes  et  les  plus  ridies  de  la  Péuin- 
sule. 

I^GUON  (Ciy/fl),  — Posarfa  décente. 
Ville  ancienne ,  située  dans  une  presqu'île 
su  pied  de  la  mootagoe  Catalina  ;  l'entrée 


du  port  est  étroite  et  mauvaise,  mais  l'in- 
térieur de  la  baie  est  sûr.  Si  nous  entrons 
par  la  porte  de  Vlnfanle-Palayo,  la  belle 
Calle  de  la  Crui  nou<  conduit  au  mOle  et 
au  port.  La  ville  est  propre ,  les  provisions 
y  abondent  et  sont  a  bou  marché  ;  le  pois- 
>on  surtout  est  excellent.  La  petite  ^lise 
paroissiale  de  San-Pedro  mérite  une  vi- 
site ,  ainsi  que  VInstituto  Àsturiano,  ou 
Ecole  de  hautes  études:  —  Pop.  6^000 
hab. 


dbyGoogk 


SOS  BOUTE  662.  —  DE  MADRID  A  PALBNCU. 

ROUTE  660. 
d'OVIEDO  a  ATIEiES, 

5  lieues. 


Lugones. 

01.1/2 

Posada. 

1     1/2 

U  Miranda. 

0    1/2 

Solis. 

1     1/2 

La  ConsolacioD. 

0    1/2 

AVILÈS. 

0    1/2 

AVILES  {ÀrgenteoroUa),  chef-lieu  de 
parlido ,  situé  sur  le  rio  Avilès ,  au  fond 
d'une  baie  qui  forme  son  port,  est  une  as- 
sez jolie  ville.  Elle  est  bien  approvisionnée 
en  poissons,  et  Ton  y  vit  à  bon  marché; 


posada  passable.  Ses  rues,  bordées  d'ar- 
cades, soat  irrégulières  et  humides;  k 
Plaia  est  sombre  ;  les  femmes  du  peopfe 
ont  un  costume  antique. 

Curiosités  :  Les  Maisons  du  marquis 
de  Santiago  et  du  marquis  de  Ferrara; 
la  Puente  de  San-Sebastian;  la  Fondea- 
doro  de  SanJuaUt  où  Ton  fond  les  an- 
cres ;  le  fronton  Mrmand  de  VéglUe  S.- 
Nicolas ,  dont  Tintérieur  renferme  uue  sta- 
tue de  Nuestra  Senora  del  Carmen,  pv 
Antonio  Boija.— Pop.  6,600  hab. 


Gallego. 

Escamplero. 

Premono. 

Puerma. 

Penaflor. 

Grade. 

Stn^uan  deVillapanada. 

LasDongas. 

Comellana. 

ViUazon. 

Salas. 

Venta  de  la  Espina. 


ROUTE  661. 

^VIEODO  A  IilJGO, 

ParTiNEO,  28  1. 

11.  1/2 

Espina. 

1  1. 

0     1/2 

Pedr^. 

0     1,1 

0     1/2 

Tineo. 

i 

0     1/2 

Morleras. 

2 

0     1/2 

Monlefurada. 

2 

0     1/2 

Duspol. 

1 

0     1/2 

Grandas  de  Saline. 

i 

1 

Penalbrle. 

1 

0 

Fuensagrada. 

3 

0     1/2 

Castroverde. 

4 

0     1/2 
1 

Logo  (v.  route  6i2). 

4 

ROUTl 

E  662. 

DE  HABRID  A  PAI^EMCHJL  9 

Par  Valladolid  ,  42 1. 


De  Madrid  ï  Valladolid  (y.  r.  492).  341. 

Gabezon.  2 

Venta  de  Trigiieros.  2 

Doenas.  2 
Calabazanos.  1 

Palbnqa.  1 


Cette  route  rejoint  vers  le  N.  la  grande 
ligne  de  Valladolid  k  Santander.  La  di- 
ligence Castellana  &it  le  injet  entre  «s 
deux  villes  en  un  jour,  s*arr6taDt  à  Pas 
lencia 

PALENCIA  {PalenHa),  U  meilleae 
hôtellerie  est  la  fonda  de  Gûbriei  iV^m. 


dbyGoogk 


ROUTE  664.  —  DB  MADRID  A  SALAMANQUE. 


809 


—  Capitale  de  la  province ,  résidence  du 
chef  politique  et  des  autorités  civiles  et 
militaires ,  celte  ville  est  située  sur  le  Car- 
rion ,  qu'on  traverse  sur  deux  ponts.  VA- 
Inmeda ,  qui  longe  les  anciens  murs ,  est 
jolie.  L'air  de  PcSencia  est  sain ,  mais  vif 
et  froid.  Des  arbres  touffus  qui  l'entourent 
forment  une  sorte  d'oasis  au  milieu  d'une 
vaste  et  fertile  plaine  appelée  Tierra  del 


Campo. 

La  Cathédrale  est  d'un  style  gothique 
simple,  hardi  et  élégant.  Dans  la  Capilla 
Maijor  sont  les  tombeaux  du  marquis  del 
Piso  et  de  sa  femme.  La  Silleria  del  Co- 
ro  ,  la  reja ,  les  chaires  et  le  rispaldo  del 
Coro  sont  fort  beaux ,  ainsi  que  la  custo- 
dia. — V Hôpital  de  San-LoMro  était  au- 
trefois le  palais  du  Cid.— Pop.  i 0,900  h. 


ROUTE  663. 
DE  PAUEIVCIA  A  liEOlV^ 

^7  lieues. 


Grijota. 

Becerril, 

Paredes. 

Villalumbroso. 

Cisneros. 

Villada. 

Grajal. 

Saa  Pedro  de  la  Duenas. 


11. 

Bercianos. 

11. 

1     1/2 

Burgo. 

1 

1 

Raliegos. 

2 

1     1/2 

Mansilla. 

1 

1 

Puenle  de  Villaronte. 

1 

1 

Horcaobejâ. 

1 

1 

0    1/2 

Léon  (v.  route  637). 

1 

ROUTl 

E  6U. 

DE  lOLAimiD  A    HAlàAmiAJXQU^f 

Par  GuADARRAMA  et  PENARDA;  54  lleues. 


DeMadridàAlmarza.  * 

15  1. 

Blasco  Sancho. 

Villanueva  de  Gomcz 

San  Pascual. 

Fontiveros. 

Munoz  Sancho. 

Cantaracillo. 

1     1/2 

Penaranda. 

0    1/2 

VillardeGanimazo. 

1     l/« 

Cordovilla. 

1     1/2 

Huerta. 

Aldealuenga. 

Salamanque. 

SALAMANQUE  {Salamanca).  —  Le 
Parador  de  las  diligencias  pourrait  être 
meilleur  ;  —  la  Posada ,  près  de  la  Plaza 
MayoTt  est  passable.  On  trouve  plusieurs 


posadas  sécrétas j  logements  bourgeois. 

Salamanque ,  capitale  de  la  province 
de  son  nom ,  résidence  du  chef  politique 
et  des  autorités  civiles  et  militaires ,  siège 
d'un  évoque  suflfragant  de  Santiago ,  est 
une  grande ,  ancienne  et  célèbre  cité.  Les 
Espagnols  l'appellent  la  Mère  des  Ver- 
tus, des  sciences  et  des  arts,  à  cause  de 
son  université  autrefois  fameuse. 

Salamanque  est  située  au  milieu  d'un 
pays  un  peu  accidenté ,  sur  la  rive  droite 
de  la  Tonnes,  qu'on  passe  sur  un  beau 
pont  de  vingt-sept  arches  ;  ses  rues ,  sans 
être  très  larges,  sont  fort  propres ,  et  les 
maisons  assez  bien  bâties  ;  ses  places  sont 
belles  et  ses  promenades  sont  agréables. 
Néanmoins  c'est  une  ville  généralement 
triste  et  sans  animatioD. 


dbyGo.Ogk 


810 


BOUTB  665.  •—  DE  S4LAMANQUE  A  CIUDAD  RODRIGO. 


Cette  antique  cité  possède  aussi  un  mu- 
séum assez  pauvre,  un  nouveau  théâtre  ou 
coliseo  t  une  superbe  Pla%a  Mayor  qui 
sert  aux  combats  de  taureaux  et  contient 
l'administration  de  la  poste  et  la  casa  de 
VAyuntamiento.  Un  peu  au-dessous  se 
trouve  le  vieux  marché  aux  légumes ,  (la 
plaM  de  Ferdftra),  qu'animent  les  pay- 
sans aux  costumes  pittoresques. 

Curiosités:  la  Cathédrale,  nche  édi- 
fice dans  le  style  gothique  fleuri  de  la  re- 
naissance. Dans  l'intérieur,  on  admire  la 
hardiesse  des  voûtes  et  la  délicatesse  des 
sculptures;  dans  le  c'oro,  les  statues  de 
saint  Jean  et  de  santa  Àna  ,  attribuées  à 
Juan  de  Juni  ;  la  chapelle  Dorada ,  cu- 
rieuse par  ses  ornements;  1^  vieille  cathé- 
drale ,  située  plus  bas ,  édifice  massif  et  à 
moitié  fortifié  ,  qui  renferme  des  tombeaux 
et  d'anciennes  peintures.  Près  du  cloître 
s'élève  l'imposante  façade  de  la  Bibliothè 
que,  chef-d'œuvre  d'architecture  ;  l'église 
paroissiale  de  San-Esleban,  jadis  cha 
pelle  des  Dominicains ,  beau  vaisseau  en 
forme  de  croix  latine,  avec  une  façade  et 
un  portail  d'un  riche  travail.  Les  fresques 
du  dôme ,  par  Antonio  Palominio ,  re- 
présentent le  Triomphe  de  la  Religion  ; 
celles  du  retable ,  le  Martyre  de  St  Etien- 
ne ,  par  Glodio  Guelo  Le  cloître  de  la  sala 


caj^itular,  la  belle  Sacristia  et  la  BibUo- 
thèque  sont  également  remarquables. 

L'église  de  l'ancien  couveot  des  Âgu8~ 
tinas  RecoletaSf  est  une  des  plus  belles  ' 
de  Salamanque.  On  y  remarque  les  tom- 
beaux du  fondateur  et  de  sa  femme  ;  on 
San  Januario  à  genoux  dans  les  nuages , 
allribuéàP.  Véronèse;  une  Annonda- 
iion ,  par  Lan  franco  ;  une  Nativité ,  par 
Ribera  ;  quelques  bons  Stanûoni ,  un  5. 
Jean  dans  le  genre  du  Guide  ;  Saint  Jo- 
seph; im  beau  San  Agustin^  un  pea  sco- 
bie;  la  Rencontre  delà  Vierge  et  de 
Sainte  Elisabeth ,  une  Nativité  et  un  5. 
Nicolas ,  par  Lanfraneo  -,  une  Vierge  del 
RosariOf  de  Ribera  ,  etc.  Le  colegio  Chs- 
dalupe,  édifice  d'une  grande  richesse. 

Parmi  les  édifices  civils  :  la  Casa  del 
Sol  ou  Salinos  ;  la  belle  habitation  de  li 
famille  Maldonado  ;  le  Palacio  del  Cou- 
de de  Monlerey,  orné  de  deux  jolies  tou- 
relles avec  une  charmante  galerie  d'arcades 
ouvertes.  Dans  la  Calle  de  los  Muertoa, 
la  maison  bâtie  par  l'archevêque  Fofiaeea, 
dont  le  buste  et  ceux  de  ses  deux  oereiiz 
sont  sculptés  sur  le  fronton. — Populaiiom 
43,700  hab. 

Service  régulier  de  diligences  entre  Jfa- 
drid  et  Salamanque» 


ROUTE  665. 
DE  SAIiAMJJirQlJE  A  CIUDAD-ROIIRICIO, 

\  6  lieues. 


LosTqares. 

01. 

1/2 

CalzadiUa. 

i/2 

LaRad. 

Galzada  de  Don  Diego. 

La  Rovedo  de  Gastro. 

Tejadillo, 

Bobadilla. 

Martin  del  Rio. 

Sancti-Spiritus 
ValdeGirpinteros. 

CiDDAD  Rodrigo. 

2 

CIUDAD-RODRIGO,  viUe  forte  —  (Po- 


sada  de  second  ordre),— Située  sur  la  rive 
droite  de  VAgueda ,  cette  ville,  assez  bieD 
bâtie  ,  a  sept  portes  et  de  bons  fossés  an- 
tuur  de  ses  murailles.  Elle  est  le  si^  d^w 
évêché ,  d'un  gouverneur  militaire  et  d'une 
administration  civile. 

Curiosités  :  la  Cathédrale,  bdtie  sooi 
Ferdinand  H,  roi  de  Léon,  bel  édifice, 
mais  inachevé.  Les  parties  anciennes  sont 
de  style  gothique;  les  tours  sont  d'une 
grande  légèreté.  Gette  église  renfenne  pis- 
sieurs  jolies  chapelles,  ornées  de  belles 
sculptures ,  de  bonnes  peintures  et  de  sta< 


dbyGoogk 


BOUTS  068.  —  DE  SALAMAIfQUB  A   PLASBNOIA. 


811 


tues  pleines  d'expression.  Le  Séminaire , 
bel  édifice ,  avec  une  église  moderne  ornée 
d'un  dôme  élégant.  L'église  des  Àugustins, 
de  cinq  ordres  d'architecture  différents  ;  le 


Château-fort  ;  le  Pont  sur  la  rivière  À- 
guada ,  qui  jetle  s^ur  ses  bords  des  sable» 
dans  lesquels  on  trouve  des  paillettes  d*or; 
la  PlaM'Mayor.'—Pop,  4,000  kab. 


ROUTE  666. 


DEnAMiAMAMQim  aux  BAIMS  DE  liEDESJHA, 

5  I.  4/2. 


Tejares.  0  1. 1/2 

Carrascas  de  Barrega.  1 

Paraga  de  Ârriga.  0     1/2 

LosBANos(les  Baios).  .5     1/2 

LEDESMA ,  capitale  de  ce  pays ,  est 
une  ville  ancienne  et  très  pittoresque  ;  ses 
murailles  datent  d'avant  les  Romains.  Beau 


pont  sur  la  Tonnes ,  construit  sur  des  fon- 
dations romaines.  * 

Les  Bains  sont  situés  k  2  1.  S.-E.;  la 
température  des  eaux  est  de  29«  à  50o 
Réaumur  ;  on  les  emploie  comme  boisson 
et  comme  bains  dans  les  maladies  cutanées 
et  les  rhumatismes.  La  saison  dure  du  1^ 
juin  au  30  septembre. 


ROUTE  667. 
DE  SAliAHAJVQlJE  a  ZAMORA, 

42  lieues. 


Aldeaseca. 

CalsadadeValdumiel. 

Huelmos. 

Izcula. 

Cubo. 

Peleas  de  Arriba. 


1  1. 

2 

1 

2 

1 

1 


1  L 


Corroies. 

Morales.  2 

Zamora  (v.  route  6il).  1 

Cette  route,  qui  se  dirige  au  N.,  est 
dessecvie  par  une  galera. 


ROUTE  668. 
DE  HAULWLÊJSQ^JIË  A  PlâASEMClA, 

22  lieues. 


Miranda  de  Azan. 
Aldeanuevita. 
Venta  de  Maltercio. 
Monterrubio. 
Pedrosillo. 
Fuente  Santa. 
Fuente  Roble. 
Valdelacasa. 
Valverde. 
Calzada  de  Banos 


11.  1/2 
0     iji 

1 

1 
1 
2 
1 
1 
2 


Banos  (bains). 
Nueva  del  Camino. 
Villar. 
Plasencia. 


2L 
2 
3 
3 


BANOS ,  ainsi  nommée  à  cause  de  ses 
bains  chauds  sulfureux,  est  une  petite  ville 
agréablement  située  sur  la  jolie  rivière  Àm- 
bos  :  on  y  remarque  le  beffroi  de  l'église 
Santa-Maria  ;  vins  excellents. —  Un  peu 


dbyGoogk 


SIS 


ROUTE  672.  —  DE  MADRID   À  AVILA. 


au-delk  nous  enlrons  dans  la  Puerto ,  ou 
entrée  de  la  Sierra ,  qui  sépare  VEstra- 


madure  de  la  Vieille-Castille.  La  contrée 
est  riche  et  riante  jusqu'à 
PLASENCIA  (v.  route  620) 


ROUTE  669. 


DE  iriADRID  A  ZAnORJc, 

Par  Medina  del  Gampo,  44  1. 
De  Madrid  à  Medina  del  Campo  (v.  route  659),  50  1. 
De  Medina  del  Otumpo  ^  Zamora  (v.  route  64-1  ),  -14  1. 


ROUTE  670. 


de  ZAHORA  a  beutayeivte, 

^OK^/4. 


Cubillos. 
Piedrahita. 
Biesgo  del  Campo. 
La  Granja. 
Santovernia. 
Villaveza  del  Àgua. 


il. 

2 

2 

1 

1 

0 


1/4 


3/4 


Barcial  del  Barco.  0  1, 1/4 

Castropepe.  1 

BeNA VENTE.  1 

Celte  route,  qui  remonte  auN.,  tn- 
verso  un  joli  pays  jusqu'à 
BENAVENTE.(v.  roule  656). 


ROUTE  671. 
de  ZAnORA  A  YAIJLADOIilD, 

Par  Toro  et  toRDESiLLAS,  ^6  I.  -1/2. 


Fresno. 
Toro  (y.  641). 
Morales  de  Toro. 
Villaster. 

3.1. 

2 
1 

2     1/2 

Tordesillas  (t>.  route  636). 

Simancas 

Valladolid  (t>.  route  492). 

3  l. 

5 

3 

ROUTE  672. 

de  HADRID  a  AYlIiA, 

Par  GuADARRANA,  47  1.  4/2. 

De  Madrid  à  la  fonda  de  San- 

Ra&el  (v.  route  635).              9  l. 
Espinar.                                   1     1/2 
Venu  del  Campo.                      2     1/2 

Urraca. 
Bernuy. 
AviLA. 

0  1.  1/î 

i 

5 

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ROUTE  674  —  DE  MADRID  A  L*ES€UB1AL. 


ÀYILA ,  capitale  de  la  province  de  son 
nom ,  siège  d'un  évêché  et  des  autorités 
de  la  province. 

Curiosités  :  la  Cathédrale ,  monument 
gothique  plein  de  majesté  ;  le  Palais  de 
l'évêque ,  bel  et  noble  édiûce  ;  Véglise  de 
la  Vierge t  avec  une  chapelle  souterraine 
où  fut  trouvée  une  image  de  la  Vierge ,  dé- 


813 


dit-on,   par  les  Anges  même». 

Avila  est  riche  en  grands  souvenirs, 
mais  le  Martyre  de  saint  Vincent  et  la 
Naissance  de  sainte  Thérèse  dominent 
tous  les  autres. 

Avila  est  une  mine  riche  pour  Tartjste 
et  Tarchitecte ,  ainsi  que  pour  Tamateur 
de  légendes.— Pop.  3^000  hab. 


ROUTE  675. 
DE  JHADRIl»  A  SÉGOinœ^ 

Par  San-Ildefonso ,  ^5 1.  V^- 


LasRozas. 

Venta  de  las  Matas. 

Torrelodoues. 

Venta  delaTrinidad. 

Venta  de  la  Navacerrada. 

San-lldefonso. 

Sbgoyie. 


21.1/2 

1 

i 

1 

2 

i 


Des  diligences  font  un  senice  régulier 
entre  Madrid  et  Ségovie. 

SAN-ILDEFONSO ,  où  la  scène  devient 
magnifique  et  alpestre.  Le  château  Real 


Sitio  est  une  des  plus  hautes  habitations 
royales  qu'on  connaisse. 

Le  Palais ,  qui  est  séparé  de  la  place 
par  une  grille,  a  une  façade  sur  le  jardin; 
les  appartements  royaux  sont  élégants  , 
bien  éclairés ,  mais  sans  magnificence. 

Les  jardins ,  qui  passent  pour  les  plus 
beaux  de  l'Espagne ,  ont  de  belles  ave- 
nues ,  avec  de  beaux  points  de  vue,  et  sont 
ornés  de  26  belles  fonta'nes. 

SÉGOVIE  (v.  route  492}. 


ROUTE  674. 
DE  HADRID  A  li'ESCIJRIAIi, 

8  lieues. 


LasRosas. 

Puente  del  Retarmar. 

Galapagar. 

Ë8CUR1AL. 


5  1. 

2 

1 


On  trouve  une  diligence  pour  cette  rou- 
te ;  les  bureaux  sont  n»  26,  calle  d'Àka- 
la ,  k  Madrid. 

L'Ëscurial  (espagnol  Escoriaî).  —  La 
meilleure  hôtellerie  est  celle  de  Calisto 
Bougilos ,  qui  naguère  tenait  la  Posada 
de  las  Milaneses ,  dont  il  a  formé  depuis 
peu  deux  hôtels  :  los  Milaneses  et  la  Vii- 
caina.  —  Le  meilleur  guide  est  Cornelio, 
qui ,  quoique  aveugle,  sait  indiquer  en  dé- 
tail les  curiosités  du  palais. 


San'Loren%o  n'a  de  commun  avec  le 
village  de  VEscurial ,  que  le  monastère 
de  San-LorenWf  qui  n'a  plus  que  l'ombre 
de  sa  grandeur  passée. 

Ce  vaste  et  magnifique  monument  a  la 
forme  d'un  carré  long  ;  la  principale  de  ses 
quatre  façades  a  657  pieds  de  longueur  et 
51  d'élévation  jusqu'à  la  corniche  ;  à  cha- 
que angle  s'élève  une  tour  carrée  d'environ 
180  pieds  de  haut  :  on  compte  h  cette  fa- 
çade près  de  200  fenfitres  et  trois  portes 
ornées  de  colonnes.  Les  trois  autres  contien- 
nent plus  de  fenêtres  encore. 

La  graade  façade  de  TO.  a  devant  elle  la 
Sierra ,  et  le  couvent  tourne  le  dos  à  Ma- 
drid. Au  centre  se  trouve  la  chapelle  sur- 


dbyGoogk 


814  BOUTS  675.  —  DE  MADBID  AUX  BAINS  DB  SAGBDON. 


montée  d*un  ddme.  L'ensemble  de  ce  pa- 
biis-«ouvent  occupe  un  espace  de  3,000 
pieds.  On  y  compte  65  fontaines ,  12  cloî- 
tres ,  80  escaliers,  1 6  cours  et  5,000  pieds 
couverts  de  peintures  à  fresque. 

Le  premier  patio  est  appelé  de  los 
Reyes  ;  les  statues  des  rois  qui  le  décorent, 
sculptées  par  Juan-BatUista  Monegvo  , 
ont  1 7  pieds  de  hauteur  ;  les  corps  sont  de 
granit ,  les  têtes  et  les  mains  de  uiacbre  , 
les  couronnes  de  bronze  doré. 

Le  Panteon  est  le  caveau  dans  lequel 
reposent  les  rois  catholiques.  Il  est  situe 
sous  le  maître-autel.  Les  rois  et  les  mères 


de  rois  seuls  peuvent  y  être  inhumés. 

Une  porte  située  k  Tenti-ée  de  Tescâlier 
conduit  du  Panthéon  des  rois  k  celui  des 
Infantes ,  où  reposent  tous  les  membres 
de  la  famille  royale.  On  visitera  ensuite  la 
anie-sacristia  avec  ses  beaux  plafonds  ara- 
besques, puis  la  «acris/ta.— La  bibliothè- 
que placée  au-dessus  du  portique  du  paiio 
de  los  Reyes ,  contient  environ  70,000 
voluiues  imprimés  et  i,dOO  manuscrits. 

Les  appartements  royaux  sont  en  géné- 
ral pauvrement  meublés  ;  on  remarque  dans 
la  Sala  de  las  Batallas  la  fresque  reprô- 
sentant  la  bataille  de  Higueruela, 


ROUTE  675. 

DE  nADRID  AUX  IBAWNn  DE  SACEDOST 
ET  ▲  ISABEIiAy 

20  lieues. 


Torrejon  de  Ardoz. 

Los  Hueros. 

Anchuelo. 

San-Torcaz. 

Pozo  de  Guadalajara. 

Aranzueque. 

Armunia. 


3  1.  1/2 

2     i/i 

0     1/2 

2 

1 

2 

1 


Tendilla. 

1  1. 

ConventodelaSalceda. 

1 

Àlhondiga. 

2 

Aunon. 

i 

Sacedon.  . 

i 

La  Isabela. 

1    lys 

PIN   DU  VOYAGE  EN  ESPAGNE. 


dbyGoogk 


INTBODIICTIOR.  —  NOTIONS  PtÉLDINAIRES. 


Le  Portugal  présente  une  superGcie  de 
5,125  lieues  carrées  et  une  population  de 
5,683,400  hab. 

L*aspect  du  pays  offre  en  général  la 
même  confif^uraiion  que  celle  des  provin- 
ces espagnoles  qui  l'avoisinent ,  c*esL-à- 
dire  que  le  sol  esl  couvert  d*une  lon- 
gue suite  de  montagn&s ,  plus  ou  moins 
élevées,  mais  toutes  appartenant  au  grand 
système  que  nous  avons  observé  en  Es- 
pace. 

Fleuves,  rivières,  lacs  et  eaux  mi- 
nérales. —  Le  Portugal  est  arrosé  par 
plus  de  300  cours  d'eau  ,  parmi  lesquels 
nous  citerons  le  Jftno,  le  Dmiro,  le  Tage^ 
la  Guadiana^  etc. 

On  y  Irouve  aussi  beaucoup  de  sources 
d*eaux  minérales  et  thermales. 

Climat  et  produits  du  sol.  —  Le 
Portugal,  très  favorisé  de  la  nature ,  jouit 
d*uiie  température  douce  et  agréable.  L'é- 
tranger s*y  acclimate  très  facilement. 

Les  principales  productions  sont  :  le 
blé,  VOige,  le  seigle,  le  miel,  la  cire,  les 
niantes  mèdicii)9les,  la  soie,  le  chanvre,  le 
fin,  mais  suriouî  les  rruHa  exquis  dont  on 
exporte  une  grande  quantité,  tels  que 
oranges  renommées  dans  tout  Tunivers 
citrons,  limons,  raisins,  figues,  noisettes, 
amandes,  sumac  pour  la  teinture,  etc 

Les  vins ,  dont  l'exportation  est  consi- 
dérable, sont  en  général  épais  ou  foncés  et 
très  spiritueux.  Le  vin  de  Porto,  le  plus 
connu,  forme  Taiiiclele  plus  important  de 
l'exportation  du  pays.  11  s'en  expédie  en 
Angleterre  pour  plus  de  20  millions  de 
francs  tous  les  ans. 

Religion.  —  La  religion  catholique  est 
celle  de  l'Etat ,  mais  toutes  les  autres 


croyances  religieuses  sont  mahiteDant  tolé- 
rées. 

Langue  ,  université  et  savants.  — 
La  langue  portugaise  est ,  comme  l'espa- 
gtiole ,  déiivée  du  latin  et  modifiée  par 
Tarabe.  On  ne  compte  qu'une  Université 
en  Portug»!,  c'est  celle  de  Oïmbre;  après 
elle  vient  l'Académie  de  Lisbonne. 

Industrie  et  manufactures.  —  Le 
Portugal  possède  très  peu  de  manufactu- 
res ;  presque  toutes  les  étoffes ,  la  quin- 
cailieiie,  les  objets  de  luxe  y  sont  appor- 
tés de  Tel  ronger.  Dans  ces  derniers  temps 
on  a  pourtant  établi  des  filatures. 

monnaies. 

On  compte  au  Portugal  par  reis ,  mon- 
naie dont  la  plus  petite  firactioD  de  cuivre 
en  circulation  est  de  3  reis. 

1,000  reis  contiennent  2 1/2  cruzades, 
10  testons  50  vintens. 

1 ,000  reis  s  6  fr.  9  c.  de  France. 

Or, 

Dobrao  ou  portugaise  de  24000  reis.  1 69  25 
Demi  dite  de  12000         84  62 

Dobrao  k  12800  reis.  89  33 

Mœdad*ouro,1isbonninede  4800  r.  33  96 
Meia  mœda,  1/2  lisb.      de  2400  r.  1 6  98 
Quartino,  1/4  de  lisb. 
Meia  dobra,  portugaise 
Demi-poi'tugaise 


Pièce  de  1 6  testons 
de  12  testons 
de    8  testons 
Cruïade  vieille 
Cruzade  neuve,  1690. 
1718.. 
1795. 

Digitized 


de  1280  r.  8  49 
de  6400  r.  45  27 
de  5200  r.  22  65 
de  1600  r.  11  31 
de  1200  r.  8  02 
de  800  r. 
de  480  r. 


5  66 
3  50 
3  44 
2  87 
2  89 


byGoogk 


816 


PORTUGAL.  —  NOTIONS  PRÉLIMINAIRES. 


2  87 
6  12 

1  il 

0  62 
0  66 
0  35 
0  61 
0  50 


Argent, 
Cruzade  neuve  de  480  reis,  1809. 

Id.  1802. 

1000  reis.. 
Doze  vintems,  ou  pièce  de  240  reis, 

1799. 
Teston,  1799. 

Seis  vinlems,  pièoe  de  1 20  reis,  1 802 . 
Très  60 

Teston  de  1802. 
Demi. 

En  Portugal  et  au  Brésil  on  compte  quel- 
quefois par  contos.  Un  conlo  de  reis  est 
une  somme  de  un  millon  de  reis ,  qui  re- 
présente ,  diaprés  la  valeur  de  la  cruzade 
oeuve^  6125  fr.  en  monnaie  d'argent 

POIDS  ET  MESURES. 

Poids. 

La  livre  se  divise  en  2  marcs. 

Le  marc  en  8  onces. 

L'once  en  %  gros  ou  octaves. 

U octave  en  72  grains ,  de  sorte  que  le 
marc  est  subdivisé  en  4,608  grains 

Varrobe  du  Portugal  équivaut  à  16 
kilogrammes. 

Quatre  arrobes  forment  un  quintal. 

Quintal,  i.  Arrobes,  4.  Livres,  1%8, 
Marcs,  2S6.  Onces,  S,048,  Octaves, 
46,584. 

Mesures  linéaires  et  de  capacité. 

L'aune  se  divise  en  vara  et  en  covade  ; 
la  première  est  la  plus  longue  :  21  varas 
font  34  covades;  61  3/4  t;flrfl«et101 1/2 
covades:=i  100  aunes  de  Brabant. 

Les  mesures  liquides  sont  ;  les  almudes, 
les  canadas;  et  pour  l'huile,  les  a/çuierx. 

On  mesure  les  grains  par  moyo«,  fane- 
gas  et  alquiers. 

Mùyos,  i.  Fanegas,  48,  4.  Alquiers, 
6ê,  4.  Quartos,  240,  46. 
Notes  instructives  et  remarques  qui 

intéressent  les  voyageurs  dans  leur 

tournée. 

Toutes  les  routes  du  Portugal  se  trou- 
vent actuellement  dans  un  tel  état  de  dé- 
gradation ,  qu'il  est  à  peu  près  impossible 
d'y  voyager  en  voiture.  Aujourd  hui  les 
seuls  moyens  de  transport  sont  :  !<>  les  li- 
tières ,  espèces  de  chaises  à  porteurs  avec 


Irière,  contenant  deux  personnes  et  pas  de 
94  bagage.  ^—  11  y  a  un  conducteur  appelé 
liteireiro ,  ou  qui  mène  en  laisse  ou  qu 
tient  toujours  la  bride  du  mulet  de  de- 
vant. 11  faut  avoir  des  mulets  de  charge 
pour  porter  les  bagages.  On  fait  environ  8 
à  9  lieues  portugaises  par  jour.  Ce  mode 
de  voyage  est  très  dispendieux,  et  avec  les 
frais  d'auberge  et  le  transport  des  bagages, 
il  faut  compter  sur  une  dépense  d'envim 
10  fr.  par  lieue. 

Le  second  mode  est  de  louer  des  mu- 
lets et  faire  le  voyage  à  cheval.  Le  mule- 
tier prend  un  mulet  et  por&  votre  vaÙ» 
derrière  son  dos  sur  la  croupe.  Le  voya- 
geur nourrit  toujours  les  muletiers.  Ceite 
manière,  qui  est  adoptée  par  presque  tous 
les  voyageurs ,  coûte  environ  5  fr.  par  J. 
On  peut  aussi  voyager  à  cheval  avec  lé 
almocreves  (conducteurs  de  marchandises 
h  dos  de  mulet).  Ce  mode  est  encore  moins 
cher.  Enfin  on  trouve  toujours  h  louer  des 
ânes  sur  les  routes.  —  Le  seul  point  en 
royaume  où  il  y  ail  une  poste  établie ,  est 
depuis  Badajoz  jusqu'à  Aldea-Galega  ,  sur 
le  Tage,  en  face  de  Lisbonne  ;  mais  cettt 
poste  est  très  mal  servie ,  presque  inap- 
plicable aux  voilures  à'  cause  des  mauvai- 
ses routes. 

En  1846  on  avait  entrepris  de  très 
belles  routes  de  Porto  à  Braga  et  à  Guîma- 
res  ;  on  devait  y  établir  des  diligences  qui 
furent  faites  à  Paris ,  et  qui  sont  mainl»- 
nant  à  Porto  ;  mais  la  révolution  qui  a 
éclaté  dans  cette  ville  a  tout  arrêté,  et  ces 
belles  routes ,  qui  étaient  pre.<K]ue  ache- 
vées, commencent  à  s'abîmer ,  faute  d'^H 
tretien. 

11  existe  un  excellent  bateau  à  vapeur 
qui  fait  le  trajet  de  Porto  à  Lisbonne  es 
20  heures.  On  y  est  très  bien  :  aussi  h 
route  de  terre  est-elle  abandonnée. 

Les  aubergessont  toutes  très  mauvaises, 
les  lits  dcfesLables,  et  la  seule  QourntoR 
qu'on  est  sûr  de  trouver  partout  est  la  n^o- 
rue  blanche  de  Terre-Neuve ,  des  œufs, 
des  poules  et  poulets  qu'on  arrange  tou- 
jours avec  du  riz. 

Les  roules  étant  impraticables  presque 
partout ,  on  vovage  très  peu.  Â  Lisbonne, 
ainsi  que  dans  les  autres  villes,  il  laut  toa- 


deux  mulets,  l'un  devant  et  l'autre  der-Ijours  prendre  un  passeport, 

Digitized  by  VjOOQIC 


ROUTB  676.  —  DB  HADBID  A  LISSOKNB.  817 

ROUTE  676. 

DE  MADRIH  A  IiMliOIOrfi, 

Par  Talavera  de  la  Retna  Truxillo,  Merida  et  Dadajoe^ 
06  liéues  5/4, 


De  Mtdrid  à  Badajoz.  I  ^w, .    ... 

La  Guadiana,  riv.  cl  pont.  I  ^^  *'    ^^* 
El  Caya,  petite  riv.  et  gné,  et 
frontière  du  Portugal  (pro- 
vince d*Alentejo).  1 
Elvas,  ville  et  place  forte.           2 
Venta  delHerrador.  2 
Veola  del  Negro.  â 
Venta  delà Raposa.  f 
Venta  Dorada.  1 
Estremoz,  petite  ville.                1 
Terra,  nv.  et  gué  ou  bec.           2 
Venta  del  Duque.                      1 
Venta  Mendo  Marques ,  riv.  et 

pont.  2 

Odivor,  riv.  et  pont.  0      1/2 

Arrayos»  petite  ville.  0      1/2 

Montemor  ou  Novo,  bourg.  )    • 

Cana,  riv.  et  pont.  f 
Silveiras  vendas,  village.  2 

Vendes  novas,  idem.  2 

(Onl entre  dans  VEttramadure  portu- 
gaife). 

Los  Pregones,  auberges.  3  I. 

i    Un  ruisseau  et  pont.  )    » 

Rilvas.  I    * 

Aldea  Gallega,  petite  ville.     (    . 

,    Tage,  fleuve.  ( 

I    Lisbonne,  capitale  du  Portugal.  5 

I  Cette  route  est  le  prolongement  de  la 
I  belle  route  royale  de  Madrid.  On  y  trouve 
I    tentât  des  chevaux  de  poste ,  tantôt  des 

mules,  jusqu'à  Lisbonne. 
,  ESTREMOZ,  ville  forte  qui  ne  date 
I  guère  que  de  deux  siècles.  Elle  est  divisée 
I  en  deux  parties ,  la  ville  haute  et  la  ville 
I  basse ,  toutes  deux  bien  fortifiées.  La  ville 
I    bavte,  vue  de  loin,  ressemble  aune  grande 

citadelle,  bfttie  sur  le  plateau  d*une  mon- 
,  tagne;  la  ville  basse  est  dans  une  plaine 
I     fertile.  Elle  est  bien  bâtie  ;  beaucoup  de 

maisons sontoméesde  colonnes  de  marbre, 
L'église  principale,  édifice  curieux  dam 


son  genre ,  est  orné  d'une  haute  tour  car- 
rée toute  en  marbre. 

Industrie.  —  Poterie  en  terre  dont  la 
forme  et  le  fini  la  font  rechercher  dans 
tout  le  royaume.  —  Pop.  7^000  hab. 

A  10 1.  S  -0.  d'Estremos,  se  trouve 

EvoRA  (Ebora),  chef-lieu  de  la  pro 
vince  d'^ilenti^'o ,  siège  d'un  archevêché. 
Cette  enctenne  ville  est  entourée  de  mu- 
railles en  ruines ,  et  défendue  par  deux 
châteaux  qui  ne  sont  guère  en  meilleur 
état  que  ses  murailles;  ses  rues  sont 
étroites  et  tortueuses,  ses  maisons  mal  bâ- 
ties. Cunonlés:  La  Cathédrale,  mUqne  et 
noble  édifice  de  style  gothique ,  avec  un 
clocher  très  élevé  ;  quatre  églises  qui  mé- 
ritent d'être  visitées;  l'aqueduc,  d'une l. 
de  longueur,  construction  digne  des  domi- 
nateurs de  l'ancien  monde.— Pop.  4SI,000 
habitants. 

ALDEA  GALLEGA,  petite  ville  si- 
tuée sur  le  Tage,  où  l'on  s'embarque  pour 
Lisbonne ,  qui ,  pendant  ce  trajet  de  2  h., 
se  dessine  à  vos  yeux  d'une  manière  tout 
à  la  fois  majestueuse  et  pittoresque. 

LISBONNE,  en  portugais  lùdoir,  capi- 
tale de  tout  le  Portugal  et  chef-lieu  de  la 
province  de  l'Estramadure. 

Hôtels  .'l'hôtel  deBraganza,  n»  36,  rua  do 
Thezouro  Velho,  très  bien  tenu  avec  des 
chambres  à  feu  ;  prix  11  francs  environ  par 
jour  ;  l'hôtel  Peninsular ,  également  bon. 

Lisbonne  est  située  sur  la  rive  droite 
du  Tage,  qui ,  en  cet  endroit ,  forme  un 
estuaire  de  3  1.  de  large,  de  presque  au- 
tant de  long,  et  d'une  telle  profondeur  que 
des  vaisseaux  de  haut  bord  peuvent  y 
mouiller  aisément.  — Cet  estuaire,  qui 
forme  une  des  plus  belles  rades  du 
monde,  sert  de  port  à  cette  grande  cité , 
résidence  du  roi  et  siège  du  gouvernement. 
—  On  compte  dans  cette  métropole  treize 
places  •  quarante  églises ,  un  muséum ,  un 
jardin  botanique,  un  observatoire,  un  ca- 
binet de  physique,  un  de  chimie,  plu- 


dbyOftogk 


818 


nOUTE   676.  —  DE   MADRID  A   LISBONNE. 


sieurs  collèges,  une  manufacture  royale  de 
soieries ,  unecorderie  royale ,  une  imprime- 
rie royale,  un  arsenal  de  marine  et  un  pour 
l'armée  de  terre ,  un  grenier  d'abondance, 
plusieurs  théâtres,  et  beaucoup  d'hôpitaux, 
d'hospices  et  d'institutions  de  bienfai- 
sance. 

La  population  de  Lisbonne  s'élevait  k 
300,000  hab.  avant  le  tremblement  de 
terre  de  1755,  dont  les  traces  sont  encore 
présentes  aujourd'hui  ;  'è  peine  en  renfer- 
me-trelle  h  présent  2^0,000. 

La  nouvelle  ville ,  bâtie  sur  les  débris 
d'une  partie  des  ruines  de  l'ancienne ,  est 
superbe  ;  ses  rues  sont  droites,  régulières, 
garnies  de  beaux  trottoirs  et  sur  un  soi 
uni  ;  les  maisons  présentent  un  l)el  aspect, 
elles  ont  de  trois  à  cinq  étages  :  dans  l'an- 
cienne ville ,  au  contraire ,  les  rues  sont 
escarpées ,  étroites ,  tortueuses  et  mal  pa- 
vées. 

Lisbonne  se  divise  administra livement 
en  trois  parties,  qui  sont  :  Àlfamor^ 
Bairro-ÀUo  et  Melo. 

Curio9ités.  Parmi  les  nombreuses  pla- 
ces qui  décorent  Lisbonne»  nous  devons 
citer  en  première  ligne  la  place  du  Com- 
merce (plaça  do  Cotnereio),  ou  place  du 
Palais. 

De  cette  place  on  va ,  par  trois  belles 
rues  tirées  au  cordeau ,  à  la  jolie  place  du 
Rocio  ;  la  rue  du  centre ,  appelée  rue  Âu- 
gusta  [rua  ÀuguUa),  est  garnie  de  beaux 
magasins  en  tous  genres.  La  place  où  elle 
aboutit  est  moins  grandeque  celle  du  Com- 
merce ;  le  beau  théâtre  de  dona  Maria  II 
en  forme  on  côté,  et  les  trois  autres  sont 
garnis  de  belles  boutiques.  Nous  ne  quit- 
terons pas  ces  deux  places  sans  visiter  les 
édifices  qui  les  décorent. 

La  Bourse,  beau  monument,  élevé, 
comme  tous  ceux  qui  se  trouvent  sur  cette 
place,  sur  d'élégants  portiques.  —  La 
Douane,  vaste  et  bien  appropriée  à  sa  des- 
tination. —  V Hôtel  des  Indes,  noble  édi- 
fice qui  renferme  de  très  belles  salles.  — 
Tout  près ,  V Intendance  de  la  marine , 
remarquable  par  une  salle  magnifique, 
puis  la  Bibliothèque  royale  avec  80,000 
volumes  :  on  y  voit  la  statue  de  la  reine 
Marie  et  celle  du  feu  roi.  —  Les  autres 
bibliothèques  sont  :  dans  le  couvent  de 


San-VincentedeFora,  celle  de  TAcadémie 
royale  des  sciences ,  et  celle  qui  occupe 
l'ancien  couvent  de  Saint-François. 

Sur  la  place  Rocio,  nous  avons  déjà  vo 
le  beau  théâtre  de  dona  Maria  ;  de  là ,  ga- 
gnant une  éminence  vers  la  porte  E.  de  la 
ville,  nous  trouvons  la  cathédrale ,  vaste 
église  qui  date  du  temps  des  Goths,  éL  qui 
fut  restaurée  après  le  tremblement  de  terre. 

En  quittant  la  cathédrale,  on  entre  de 
suite  dans  la  belle  église  de  San'AtUe» 
(Saint-Antoine),  remarquable  par  la  beauté, 
la  grâce  de  son  architecture  et  la  ricbesse  i 
de  ses  ornements.  —  Non  loin  de  là,  s'é- 
lève l'église  de  Saint-Roch,  qui  ne  le  cède  ' 
en  rien  à  la  précédente;  on  y  adnoire  uoc 
belle  chapelle  en  mosaïque,  dédiée  à  saint 
Jean-Raptiste. 

L'église  et  le  couvent  des  Carmélites , 
le  plus  vaste  et  le  plus  somptueux,  mono- 
ment  qu'on  ait  bâti  ë  Lisbonne  depuis  le 
tremblement  de  terre. 

La  magnifique  église  du  couvent  de  Bé- 
lem,  construite  sur  fe  lien  même  où  s  em- 
barqua Yasco  de  Gama ,  est  un  des  bem 
moauments  de  la  capitale. 

Les  couvents  de  Craça,  des  loyot, 
d'Estrella,  de  Pau/tsfos,  de  Son-JB^Uo. 
vaste  monument  où  sont  conservées  les 
archives  du  royaume ,  et  où  se  tiennent  ï 
présent  les  deux  chambres  des  pairs  et  des 
députés.  —  La  Bibliothèque,  nombreuse 
et  bien  choisie.  —  Le  couvent  das  ATecet- 
sidades,  dont  l'église  offre  quelque  beauté, 
renferme  une  belle  bibliothèquei  un  obser- 
vatoire et  un  cabinet  de  physique  ;  toot 
près  de  là  se  trouve  le  vaste  et  beau  pa- 
lais appelé  dasNecessidades,  résidence  de 
ville  de  la  famille  royale.  Il  est  très  tiie& 
situé  ;  ses  vastes  et  beaux  jardins  occopeui 
une  élévation  d'où  Ton  domine  le  Tageji» 
qu'à  la  mer. 

Institutions  scientifiques  :  l'Acadénik 
royale  de  marine ,  avec  un  bon  observ 
toire  ;  l'Ecole  royale  de  constractieii  ei 
d'architecture  navale,  l'Académie  royale  de 
fortification ,  d'aHillerie  et  de  dessio ,  cefle 
de  sculpture,  le  Collège  royal  miliUire , 
l'Ecole  royale  de  chimie  et  de  commerce 
le  Collège  des  nobles ,  l'institat  de  mas 
que,  les  Ecoles  royales  de  San-Viacente 
de  Fora ,  TEcole  royale  de  dessm  et  d*v- 


dbyGoogk 


BOUTS  677.  —  DE  LISBONNE  A  POBTO.- 


819 


chitecture,  l'Académie  des  sciences,  le  Ca- 
binet d'histoire  naturelle  à  Ajuda ,  où  Ton 
voit  un  morceau  de  cuivre  natif  du  poids 
de  2,616  livres. 

Les  plus  belles  rues  de  Lisbomie  sont 
celles  de  l'Or  (do  Ouro) ,  de  l'Argent  (da 
Prala)  et  la  rue  Àugusta. 

U  nous  reste  à  visiter  un  des  plus  beaux 
morceaux  d'architecture  moderne  qui  exis- 
tent, et  qui  ne  le  cède  en  rien  à  ce  que 
Tantiquité  avait  de  plus  grand  et  de  plus 
pariait  :  c'est  V  aqueduc  dm  aguos ,  qui 
fournit  l'eau  à  toute  la  ville. 

Promenades.  —  Le  jardin  public  ou  le 
Pûtseio  fmblico  et  les  beaux  jardins  de 
de  San  Pedro  d'Àlcanlara ,  d'où  Ton  a 
une  vue  magnifique.  —  Les  environs  ren- 
ferment de  nombreuses  et  belles  maisons 
de  campagne. 

Excursions.  —  Belem.  Dans  les  jar- 
dins de  Belem  sont  deux  statues  venues  de 
Rome,  comparables  à  tout  ce  qu'on  voit  de 
plus  beau  en  Italie  ;  là  est  la  ménagerie 
royale.  —  Les  écuries  sont  superbes.  — 
Le  jardin  de  Notre-Dame  de  Bon-Secours, 
près  de  Belem,  renferme  des  serres  dignes 
d*être  vues. 

Mafra,  établissement  magnifique,  con- 
tenant un  palais ,  une  église  et  un  monas- 
tère. 

Cintra,  bourg  à  4  lieues  de  Lisbonne , 
où  l'on  arrive  par  une  très-belle  route  des- 


servie par  une  bonne  diligence.  Le  souve- 
rain y  a  un  vaste  palais.  Sur  la  crête  de 
la  montagne  granitique  qui  domine  ce  dé- 
licieux séjour,  il  y  avait  jadis  un  couvent 
nommé  ConventodaPena,  d'où  on  décou- 
vrait un  des  plus  beaux  panoramas  de  l'uni- 
vers. Le  roi  actuel  en  a  fait  l'acquisition 
et  y  a  fait  construire  un  palais  féerique 
dans  le  goût  oriental. 

La  petite  ville  de  Cintra,  où  l'on  trouve 
d'excellents  hOtels ,  est  très  bien  bâtie  : 
elle  est  le  rendez-vous  de  tout  ce  que  la 
capitale  possède  d'élégants  et  d'étrangers. 
Tous  les  environs ,  jusqu'à  la  jolie  petite 
ville  de  Colares  ,^  sont  couverts  des  plu» 
magnifiques  et  des  plus  délicieuses  mai* 
sons  de  plaisance. 

Le  climat  de  Lisbonne  est  très  doux  en 
hiver,  au  printemps  et  en  automne ,  mais 
très  chaud  en  été.  Toutefois,  vers  les  6  ou 
7  h.  du  soir,  la  brise  de  mer  vient  tempé- 
rer les  ardeurs  de  la  journée ,  et  les  soi- 
rées sont  en  général  très  fraîches. 

Lisbonne  a  des  omnibus  et  des  espèces 
de  cabriolets  à  deux  chevaux ,  qui  sta- 
tionnent dans  les  mes  et  font  le  service 
de  place  :  on  les  paie  2  fr.  l'heure. 

Les  marchés  sont  très  bien  fournis  de 
fruits  excellents  ,  légumes ,  poissons  ,  vo- 
laille, viande,  charcuterie  et  de  toutes  les 
choses  nécessaires  à  la  vie,  et  à  des  prix 
assez  raisonnables. 


ROUTE  677. 
DE  iiiSBOnnyï:  a  ihirto  , 

Par  Leiria  et  Coihbre,  55  1. 


I>e  Lisbonne  à  Sacavens,  village.  2  1 

Libres,  riv.  et  pont.  0 

Padoa,  village.  0 

Al verca ,  petit  bourg .  1 

AlhsBdra,  idem.  1 

Viilafmnca  de  Gira,  gros  bourg.  1 

Povoa,  petit  bourg.  1 

Castaoeira,  village.  0 

M<Hiiho-Novo,idem.  0 

Ota,  idem.  2 

TagâiTO,  idem.  1 

VoBda  de  Agua.  1 


Venda  de  Palloca. 

1 

1/2 

Venda  de  la  Cuesta. 

1 

1/2 

Candieros,  village. 

1 

Lorango,  idem. 

1 

Moltanos,  idem. 

1 

Carvalhos. 

2 

San4orge,  village. 

1 

5/i 

Leiria,  ville  et  place  forte. 

S 

1/2 

Marchados. 

1 

Gallegos. 

1 

1/2 

Venda  de  Botza. 

1 

Venda  Nueva. 

1 

1/2 


dbyGoogk 


830 


DOUTE  G77.  —  DE  LISBOKKE  A  POItTO. 


Soure,  riv.  et  gué.               i 

i 

Pombal,  gro»  bourg.             ^ 

Vends  de  Cruz. 

RediDa,  peiit  bourg. 
Portocoibeiro,  village. 

Cartaxo,  idem. 

Coodeixa,  idem. 

lloDdego,riv.etpoDt.            ) 
Coimbre,  ville  forte.              i 

Giraon,  riv.  et  gué. 

i/2 

Fomos,  village. 

3/i 

Garqu€|jo,  idem. 
Mealhada,  idem. 

Pedreira,  idem. 

Coulo,  riv.  et  gué. 

1/* 

Avelano,  village. 

5/i 

Aguada,  idem. 

Sardao,  idem.                       i 
Aguada.  riv.  et  gué.             i 

Vouga,  riv.  et  pont. 

Albeigaria  Villa,  village. 

Albergarïa  Nova,  idem. 

1/2 

Pinerio  de  Bemposta,  idem. 

OUveira  de  Aaemeis,  idem. 

3|4 

Santo-Antonio,  idem. 

i/4 

Santo-Redondo,  idem. 

3/4 

Gr^jo,  idem. 

Os  Garvalhos. 

4/i 

Corvo,  idem. 

0 

ilA 

Bechouza,  idem. 

0 

3/4 

Douro,  riv.  et  bac.               | 

i 

Porto,  viUefbrte,  portdemer.  1 

En  sortant  de  Lisbonne  on  auit  une 
série  de  jolis  coteaux,  couverts  d'une  foule 
de  charmants  maisons  de  campagne,  si- 
tuées au  milieu  de  belles  plantations  d*o- 
liviers,  d'orangers  et  de  figuiers. 

VILLAFRANGA  DE  GIRA.  petite  vUle 
»tuée  sur  la  rive  droite  du  Tage ,  propre 
et  assez -bien  bâtie  :  c'est  la  résidence  du 
gouverneur  militaire  du  district.  L'église 
est  d'une  architecture  simple,  mais  régu^ 
lière.  — Pop.  4,700  hab. 

LEIRIA,  petite  ville  autrefois  fortifiée, 
chef-lieu  du  district  de  ce  nom,  située  dans 
ime  belle  et  fertile  vallée  entourée  de  col 
lines  qu'ombragent  de  superbes  forêts  de 
sapins. 

Curiosiléi  :  Ses  deux  églises  de  style 
gothique;  lepaiais  à  demi  ruiné;  et  dans 
ses  environs  la  superbe  vénerie  de  Ma' 


rinha-'Grande.  —  Pop.  S.OÔO  kab, 

POMBAL,  petite  ville  située  dans  mie 
belle  campagne,  fertile  en  blé,  orge,  m^, 
vin  et  huile. 

CuriosUéê  :  L'égUse  paroissiale ,  d'une 
belle  construction ,  qui  renierme  le  mom* 
ment  élevé  à  la  mémoire  du  marquis  de 
Pombal;  le  château  où  il  est  né.  —  Pop. 
S.OOO  hab. 

GOIMBRE  (  Canibriga) ,  ville  Uès  an- 
cienne ,  capitale  de  la  provincft  de  Bein, 
sur  la  rive  droite  du  Mondego.  Elle  eei 
bâtie  en  amphithéâtre  sur  le  pencfaaol 
d'une  colline  qui  s'abaisse  jusqu'à  La  ri- 
vière ;  les  rues  sont  étroites ,  escarpées  et 
sales.  Elle  est  le  siège  d'un  évêclié  et  ta 
résidence  des  autorités  civiles  de  la  pro- 
vince. 

Curiosités  :  La  ealhédrale,  église  mo- 
derne, peu  agréable  dans  son  ensemble; 
l'église  de  Sainte  Cro ijb,  où  sont  lesdenx 
beaux  mausolées  des  deux  premiers  rms 
de  Portugal,  Alphonse  etSanche  ;  le  cou- 
vent de  Sainte-Claire,  où  repose  la  rn 
Elisabeth  sous  un  monumeot  de  piene 
chargé  de  sculptures  et  entouré  d'une  ba- 
lustrade d'argent;  le  ci-devant  coll^ 
des  Jésuites;  le  pont  sur  \e Mondego,  a 
tuellement  presque  enterré  sous  le  sable, 
et  dont  une  arche  seule  peut  être  traversée 
par  des  barques. 

Industrie  :  Faïence ,  poterie  roqge  et 
et  petits  cure-dents.  —  Fop.  46,000  k. 
PORTO  ou  OPORTO  (  Portus  Gatiem- 
aû),  ville  célèbre,  la  principale  de  la 
province  de  Entre-Douro^-Minho.  — 
Elle  est  située  en  partie  sur  la  peste 
d'une  colline  en  amphithéâtre ,  en  par- 
tie dans  une  profonde  vallée,  à  3/i  de 
lieue  de  l'embouchure  du  Duero^  etdéfea- 
due  par  les  forts  de  Otiei/o  et  de  S.  Joaô- 
da-Fo*.  Gelte  ville  est  riche,  et  eo  géoé- 
ral  bien  bâtie  ;  les  rues  qui  avoiaineal  le 
quai  sont  larges,  droites  et  garnies  de 
trottoirs;  celles  qui  se  trouvent  sur  la  p»> 
tie  élevée  sont  également  belles  et  propres. 
mais  celles  qui  gravissent  la  coUine  soat 
étroites,  tortueuses  et  sales;  les  maisons 
de  la  haute  ville  sont  élégantes,  et  tous  lei 
édifices  publics  beaux  et  réguliers 

Curiosités  :  La  cathédrale,  aaôeii  naiK 
nument;  le  palais  de  la  Gour4'appd  (Se- 


dbyGoogk 


BOOTB  670.  —  DB  POBTO  A  VALE2IÇA. 


Bn 


nado  de  Relaçao);  rhdlel-de-vflle  {easa 
da  Camara)  ;  rhOpiUl  royal;  les  immen- 
ses magasins  de  la  Compagnie  des  y!qs; 
l'église  de  Clerigos;  Técole  de  marine  et 
de  commerce;  «^lle  de  chirurgie  et  d*ana- 
tofflie;  le  séminaire;  le  collège  de  Notre- 
Dame  de  la  Grftce  ;  le  port. 

La  salle  de  spectacle  où  se  joue  l'opéra 
italien,  est  fort  belle. 

On  bfltil  en  ce  moment  une  magnifique 
Bourse,  qui  sera  le  plus  beau  monument  de 
la  ville.  On  a  construit  depuis  peu  un  très 
beau  marché,  ainsi  qu'un  cimetière  qui 


contient  d^à  nombre  de  mausolées. 

Industrie  et  Commerce  :  Cette  ville , 
la  plus  avancée  en  industrie  manufistctu- 
rière  du  Portugal .  compte  des  distilleries 
d*eau-de-vi&,  des  tanneries  considérables, 
des  febriques  de  tabac ,  de  faïence ,  de  tis-^ 
sus,  dVfèvrerie,  d*ébénisterie ,  etc.,  etc. 

Il  y  a  deux  cents  maisons  de  commerce 
indigènes,  dont  les  opérations  sont  consi^ 
dérables  ;  de  pins ,  quarante  à  cinquante 
maisons  anglaises,  dont  quinze  à  seize  ne 
s'occupent  que  devins.  —  Pop.  avec  lew 
faubourgst  80,000  hab. 


ROUTE  678. 
DE  PORTO  A  BBA«A, 


6  lieues. 


De  Porto,  ville  et  port  de  mer,  k 

Padrao,  village,  i  I. 

Garrica,  idem.  2 

L'Ave,  riv.  et  bac.  1 

ViUanueva,  idem.  i 

Braga,  ville  cap.  1 

De  Villanueva,  2  h  conduisent  k 
CuiMARAENs,  ville  très  ancienne, sur 
la  rive  droite  de  VAve  ;  elle  est  chef-lieu  de 
comarea  (district).  Ses  rues  sont  larges, 
ses  maisons  bien  bâties.  —  Curiosité» 
Deux  ég/ise»  d'architecture  ancienne;  les 
restes  du  vieux  palais  des  premiers  rois  de 
Portugal  ;  le  château-fort. — Pop,  7,( 
hàbilantn 

Les  environs ,  très  accidentés ,  sont 


charmants. 

BRAGA  (Bracaray,  belle  ville ,  chef- 
lieu  de  la  pro^nce  Entre-Dourthet-Mino, 
située  sur  une  hauteur ,  au  milieu  d'une 
riche  plaine  arrosée  par  le  Cavado  et  la 
Dostc.  Ses  rues  sont  larges  et  bien  per- 
cées ,  les  maisons  anciennes  ;  elle  a  de 
belles  places  ornées  de  jolies  fontaines. — 
C'est  le  siège  d'un  archevêché  et  la  rési- 
dence des  autorités  civiles  et  militaires. 

Curiosités  :  la  cathédrale,  noble  et  im- 
posant édifice  ;  le  paTai.<^  de  l*an'.hevêqiie , 
diverses  église»;  le  collège,  le  séminaire , 
la  bibliothèque  ;  les  restes  d'un  temple , 
d'un  amphithéâtre  et  d'un  aqueduc  ro- 
main; des  eaux  sulforeuses  froides.  — 
Pop,  UyOOO  hab. 


ROUTE  679. 
DE  PORTO  A  TAIiEMÇA,  FRONTIÈRE  DK  «AIilCE, 

Par  Barcblos  et  Villa  del  Conde,  47  1. 


De  Porto,  ville  et  port, 
village. 

ViUa  do  Conde,  ville. 
Cavado ,  rivière  et  pont. 
Barcelos,  petite  ville. 

k  Padrao, 

11. 

!    3 

Ponte  d'Ànhel,  village.               2 
La  Lima,  rivière  et  pont.       )    ^ 
Ponte  de  Lima,  bourg.           t 
Valença,  ville  forte.                 5 

VILLA  DO  CONDE,  où  l'on  arrive  après 

• 

Digitizedby  Google 

822 


BOUTS  681.  -^  DB  USBOMflE  A  SÏTOTAL. 


i  heures  de  marche ,  est  une  petite  ville 
ancienne  avec  un  bon  port  et  4,000  kab. 

BARCELOS,  ancienne  et  jolie  petite 
ville  entourée  de  murailles  flanquées  de 
tours  ;  ses  rues  sont  droites  et  propres,  et 
ses  maisons  ne  manquent  pas  d'élégance. 
—Pop.  4,000  kab. 

PONTE  DE  LIMA,  petite  ville  sur  la 
rive  gauche  de  la  Uma ,  possède  une  So- 


ciété économique  pour  les  prières  de  Tagri- 
culture  et  de  rindnstrie. 

Curwtités  :  l'église  et  de  nombreuses 
antiquités  romaines.  —  Pop.  t.OOO  kab. 

VALENÇA,  chef-lien  du  distnct  de  « 
nom  ;  c'est  une  des  trois  places  les  mieux 
fortifiées  du  Portugal.  Celte  ville  est  située 
sur  une  éminenoe ,  prrsqu'en  face  de  Ttry, 
ville  forte  d'Espagne ,  et  dont  elle  n*est  sé- 
parée que  par  le  Mino. — Pop,  4,800  k. 


ROUTE  680. 


DE  liiSBonriirE  A  PEmrieHi:, 

Par  Torbes-Vedras,  14  I. 


De  Lisbonne,  capitale,  à  Lovres , 

village. 
Povo« ,  village. 
Torres-Vedras,  bourg. 
Lourioha ,  petit  bourg. 
Péniche,  ville  et  port. 


TORRES-VEDRAS,  gros  bourg  jadis 
fortiflé,  et  chef-du  canton  de  ce  nom;  il 


21. 
i 
3 
3 

9 


renferme  quatre  paroisses  et  un  hospice.— 
Pop.  5,400  kab. 

PENICHE,  petite  ville  et  place  forte  . 
située  à  rentrée  d'une  presqu*tle  formant 
une  anse ,  au  fond  de  laquelle  se  trouve 
son  port  ;  une  multitude  de  rochers  en 
rendent  les  abords  difficiles.— Pop.  2^000 
kab. 


ROUTE  681. 


DE  liMBOurnrs:  a  SETUVAii, 

Par  ÂLMADA,  6  1.  4/2. 


De  Lisbonne,  ï  Àlmada ,  petite 

ville ,  par  eau.  i  1. 1/2 

Coina ,  village.  2 

Palmela ,  petite  ville.  i     1/2 

Setuval  ,  pet.  villeet  port  de  mer.  1     1  /2 

De  Lisbonne ,  pour  aller  à  Almada ,  on 
prend  une  de  ces  embarcations  qui  par- 
tent régulièrement;  et  s>près  une  heure 
d'uu  voyage  charmant  sur  le  Tage ,  on  dé- 
barque à 

ALMADA,  jolie  petite  ville  sur  la  rive 
gauche  du  Tage. 

Curiosilés  :  l'ancienne  église  ;  la  tour 
San-Sebastien ,  qui  défend  l'entrée  du 
fleuve;  l'anden  château,  sur  un  rocher 


ses  entrepôts  de  vins ,  et  la  source  d*eni 
minérale.  —  Pop.  S,000  huA. 

PALMELA ,  petite  ville  dans  une  riante 
situation ,  au  pied  d'une  jolie  colline  cou- 
verte de  belles  plantations ,  et  sur  le  som- 
met de  laquelle  est  un  château-fort.  — 
Pop.  5,600  hab. 

SETUVAL  ou  SETUBAL,  ville  et  cbef- 
lieu  du  district  de  ce  nom ,  située  sur  la 
rive  droite  du  Salo ,  dont  l'embouchure,  à 
cet  endroit ,  a  plus  d'une  lieue  et  forme  le 
port.  —  Cette  ville  tire  du  Salo  tine  telle 
abondance  de  sel  qu'elle  en  exporte  phis  de 
200,000  quintaux  par  an  ;  son  territoire 
fournit  plus  de  20,000  pipes  d'exceUeot 
vin  blanc ,  des  oranges  et  des  citrons. 


dbyGoogk 


ROUTE  662.   —  DE  LIS807SNE  A   BBAGANCB. 


8sy 


Cwiasités.  L'église  prÎBcipftle ,  petite 
mais  chef-d'œuvre  d*architecture»  de  beaux 
tableaux  en  oraeot  rintérieur;  «iniatre  pla- 


ces; une  fontaine. — A 2  lieues  ô.,  lâcha-  45,000  hab. 


pelle  de  la  ArraMa  ,  sur  les  bords  de  la 
mer,  et  la  Sierra  de  ce  nom ,  méritent 
une  excursion  du  voyageur.  —  Populat. 


ROUTE  682. 


DE  lilSBOHTME  A  BRAOAMCE , 

Par  Sartarbm^  âlmeida  et  Gastel  Rodrigo^  84  1.5/4. 


De  Lisbonne,  ville  capitale,  à  Vil 

lafranca ,  village  (v.  no 677). 
Azamhuja,  village. 
Cartaxo,  village. 
Santarem,  ville. 
Gategam,  village. 
Tancos,  village. 
Punhelte ,  bourg. 
Abrantès ,  ville. 
Venda  de  Macao. 
Vendas  Novas. 
Verza,  rivière  et  pont 
Perdigao,  petit  village. 
Castelo-Branco ,  petite  ville. 
Alcaius,  village. 
Atalaya,  village. 
Fundao,  village. 
Petite  rivière  et  guéi 
Casteljo,  village. 
Behnonte,  bourg. 
Panoyas,  village, 
La  Guarda,  ville. 
Urgeira,  ville. 
Piueu,  village. 
Almeida,  ville. 
La  Coa,  rivière  et  pont. 
Pinhel ,  bourg. 
Villartorpin,  village. 
Castel- Rodrigo,  ville. 
La  Coa ,  riv.  et  bac. 
Marvuo,  village. 
Freixo,  village 
Torre  de  Moncorvo,  ville. 
Barcade,  village. 
Villarchao,  village. 
Ghaxein,  village. 
Bagueix,  village. 
Sabor,  riv  et  pont. 
Outeiro,  ville. 
Sabor,  riv.  et  pont. 
Bragance,  cap. 


61. 

3 
3 

1 

3 

\ 

i 

5 
3 

2 
0 
0 
3 
3 
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2 
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3 
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2 
2 
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0 
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2 
3 
2 

2 
2 
1 
1 
1 


1/2 
1/2 


3/4 
1/* 


4/2 

1/2 

1/2 
1/4 


1/2 
1/2 


Un  peu  au-dessus  de  Villafranca ,  on 
quitte  la  grande  roule  d'Oporio ,  on  prend 
sur  la  droite  jusqu'à  Sontaretn  ;  la  roule 
n*est  pas  très  l)elle ,  et  la  vallée  du  Toge , 
qui  n'est  pas  toujours  fleurie  et  riante ,  of- 
fre une  longue  série  d'ondulations  plus  ou 
moins  profondes ,  et  couvertes  d'une  belle 
végétation  ;  les  vallons  en  général  sont 
beaux ,  fertiles  et  remplis  de  troupeaux  ; 
c'est  au  milieu  de  ce  paysage  que  vous  ar- 
rivez b 

SANTAREM,  ville  et  chef-lieu  du  dis- 
trict de  ce  nom ,  située  sur  une  émiaencc , 
à  une  portée  de  fusil  de  la  rive  droite  dH 
Tage  ;  elle  est  très  ancienne ,  et  était  au- 
trefois fortifiée. 

Visitez  ses  deux  églises  paroissiales  ;  les 
restes  du  château  appelé  Àlcaiaba. 

Industrie.  Commerce  de  vins  ordinai- 
res qu'on  exporte  ë  Lisbonne.  —  Pop. 
7,800  hab. 

En  6  bonnes  h.  de  marche ,  on  arrive  h 

PUNHETTE ,  petite  ville ,  comme  beau- 
coup d'autres  de  la  mCme  province ,  bien 
déchue;  elle  n'offre  rien  de  remarauable 
que  sa  belle  situation.  —  Popul.  ijOO 
habitants. 

ABRANTES ,  jolie  ville  située  sur  la 
rive  droite  du  Tage ,  sur  un  plateau  paré 
de  riants  jardins  et  d'oliviers;  climat  char- 
mant, sol  fertile. 

Visiter  l'église  de  Sain/- rmccni,  une 
des  plus  vastes  et  des  plus  belles  du  royau- 
me. -^  Pop.  6,000  hab. 

Au  sortir  de  celte  ville ,  la  route  est  ac- 
cidentée ,  solitaire  et  morne  jusqu'à 

CASTELO-BRANCO,  petite  ville  sur  le 
Lira,  jolie  rivière  très  poissonneuse,  forti- 
fiée par  un  double  mur  flanqué  de  sept 
tours  et  défendue  par  un  vieux  château. — 
Pop.  5,700  hab. 


dbyGoogk 


834 


BOUTS  G8S.  —  DE  USBONNB  A  PORTALBOBB. 


On  traverse  ensuite  un  pays  de  plaine 
qui  conduit  k 

BELMONTE,  gros  bourg  de  1  ,<200  ha- 
bitants. De  là ,  à  travers  une  série  de  col- 
lines et  de  lieux  insignifiants,  on  at^ 
riveà 

GUARDA ,  petite  ville  sitnée  au  pied  de 
la  Sierra  d'EitrtUa ,  dont  les  sommets 
neigeux  rendent  son  climat  froid  et  rigou- 
reux, l^siler  la  Cathédrale,  superbe 
monument  gothique ,  et  le  château. — Po- 
jnU.  SAOO  hab.  —  Après  une  marehe  de 
6  heures ,  on  entre  dans 

ALMEIDA ,  petite  ville,  une  des  plus 
fbrtes  places  du  Portugal  ;  elle  est  située 
sur  une^  coltine ,  au  mtUeu  d*uo  pays  d*un 


accès  difficile.  —  Pop.  2,000  hakU, 

TORRE  DE  MONCORVO,  petite  ville 
située  dans  une  belle  vallée  défendue  par 
un  fort  ;  elle  est  mal  bâtie  et  mal  p^vée. 

Commerce  considérable  en  vins  qo*OB 
récolte  dans  ses  environs.  —  Popui.  2  é 
5,000  hab. 

Après  deux  jours  de  voyage  dans  les 
montagnes»  on  arrive  assez  (atigné  à 

BRAGANCE,  viHe  épisoopale  el  place 
forte,  capitale  de  la  province  de  Fro-of- 
Montes ,  située  sur  un  plateau  presque  no. 

Curionêêi.  La  Cathédrale ,  monooMot 
ancien  ;  la  manufacture  importante  de  sais 
el  de  velours.  --Pop,  4,000  ho^. 


ROUTE  685. 


DE  IMêWOHNE.  A  P^RTAIieORE» 

20  1.  V2. 


De  Lisbonne  k  Aldea  Gàllega.       2     1/2 

Pancas.  2 

Camora.  2 

Salvaterra.  2 

Ponte-Sor.  12 

Chanceltaria.  3 

Grato.  3 

POBTALfcGRB.  3 

La  route  de  Portalègre  n*est  qu*un 
chemin  de  traverse  mal  entretenu ,  où  les 
voitures  vont  avec  difficulté;  le  pays  est 
riche ,  mais  mal  cultivé  et  sans  industrie. 

En  quittant  Uslionne,  il  fout  s'embar- 
quer, traverser  le  Tage  à  Aldea-Galegi , 
où  on  a  p^sé  en  venant  de  Madrid  ;  au 
lieu  de  continuer  vers  TE.,  on  suit  le  che- 
min du  nord.  Après  6  bonnes  heures  de 
marche,  on  arrive  k 


SALVATERRA ,  gros  bourg ,  situé  près 
la  rive  gauche  du  Tage ,  dans  une  bdie 
plaine  très  fertile  et  bien  plantée  d^oraa- 
gers,  oliviers  et  figuiers.  —  Pop.  S,fOê 
hab.  La  contrée  que  nous  parcourons  est 
pour  ainsi  dire  déserte  jusqu'à 

GRATO ,  bourg  considérable  ,  ceint  de 
murs  el  baigné  par  la  jolie  rivière  Erve- 
dalf  Goy  trouve  une  égrise  et  an  hApitaL 
—Pop.  S,000  hab. 

PORTALÈGRE,  jolie  ville ,  siège  d*uB 
évéché ,  chef-lieu  du  district  de  ce  nom  d 
entourée  de  vieilles  fortifications.  Elle  pos- 
sède plusieurs  églises  remarquables. 

Industrie.  Manufiicture  de  draps  très 
importante.  Ses  environs  sont  renommés 
pour  leurs  riches  carrières  de  beaux  i 
brcs.  -—Pop.  6,000  hab. 


dbyGoogk 


ROUTB  685.  —  DB  FABO   A  CASTRO-MABIM. 

ROUTE  684. 
DB  lilSliOMME  A  FARO, 

Par  Castroverde^  4^  I. 


825 


De  Lisbonne  à  Moita ,  village 

surleTage.  51. 

PalhoU ,  village  sur  le  Tage.  2 

Caldao,  rivière  et  bac.  i  « 

Asoas  do  Moura,  village.  I 

Palma,  village.  3 

Alcacer  de  Sal ,  village .  S 

L'Odeja ,  rivière  et  gué .  2 

Quinta  de  Rodrigo ,  viUage.  i     1/S 

Figueira ,  village.  3 

Ajustrel ,  bourg.  A 

Castroverde,  bourg.  3     i/2 

Almodavar,  bourg.  3 

Gorte  Figueira,  village.  3 

Loulé ,  village.  6 

Faro  ,  ville  et  port  de  mer.  2 

On  débarque,  après  avoir  quitté  Lis- 
bonne ,  au  petit  village  de  Moita ,  dont  les 
habitants  s  occupentdep£che,  dont  ils  por- 
tent les  prodoits,  ainsi  que  ceux  do  sol ,  k 
Lisbonne.  La  route  traverse  quelques  belles 
plaines  couvertes  d'oliviers ,  de  vignes  et 
de  blé.  On  rencontre  successivement 

AJUSTREL ,  bourg  assez  peuplé,  situé 
dans  une  jolie  vallée. 


CASTROVERDE ,  petit  bourg  situé  sur 
la  CorbeM ,  rivière  où  l'on  pêche  de  très 
bons  poissons.  Une  église  et  un  joli  hôpital. 
—Pop.  SJOO  hab. 

ALMODàVAR  ,  bourg  remarquable  par 
sa  pittoresque  situation ,  dans  une  belle 
vallée ,  au  pied  de  la  majestueuse  Sierra 
de  Calderona.  —Pop.  2,S00  hab, 

LOULE  r  gros  bourg  de  la  province 
A'Algarve ,  sHiié  sur  une  colline  couverte 
de  bois ,  et  au  pied  d'une  montagne  qui 
renferme  une  riche  mine  d'argent  Non  loin 
de  là  est  une  autre  mine  de  cuivre.  —  On 
trouve  à  Loulé  plusieurs  églises,  un  hôpi- 
tal. —  Pop.  8,tS0  hab, 

FARO,  chef-lieu  de  district  et  siège 
d'un  évéché.  Elle  est  située  dans  une  riche 
plaine,  à  l'embouchure  de  la  jolie  rivière 
Valfermoêa'y  qui  forme  la  rade  de  Faro. 
Cette  ville,  bien  bâtie,  a  de  belles  rues , 
et  est  entourée  de  murs. 

Curiotitéi  :  Sa  Cathédrale ,  vaste  et 
d'un  bel  ordre  d'architecture  ,  sa  belle 
place ,  l'église  paroissiale ,  simple  et  no- 
ble, le  collège,  le  Séminaire  et  l'hôtel  des 
douanes. —  Pop.  SJO0  hab. 


ROUTE  685. 
DE  FARO  A  eAMTWM'MÉMWMf 

Par  Tavira,  8  1.  4/2. 


De  Faro ,  ville  et  por  tde  mer,  à 

Tavira,  ville  51. 

Carcella,  petit  bourg.  1 

Castro-Marim  ,  bourg.  2     1/2 

TAVIRA,  chef-lieu  du  district  de  ce 
nom ,  siège  d'un  corrégidor  et  do  gouver- 
neur de  la  province ,  esl  située  sur  TO 
céan ,  avec  un  pel\l  port.  Belle  église  ca- 
thédrale et  deux  paroisses. 


Industrie.  Pêche  active  et  exportation 
de  bons  vins  blancs  que  produisent  les  vi- 
gnes, --Pop.  8,650  hab. 

CASTRO-MARIM ,  petite  ville  située 
sur  la  rive  droite  de  la  èuadiana  ,  vis-b- 
vis  Ayamonte,  ville  de  l'Andalousie.  V. 
le  vieux  château. 

Saline  et  pêche  très  active.  ■—  Popul  ^ 
i,iOO  hab. 


FiM   DU  VOTAGB  EN  POUTCGAL. 

Digitized  by  VjOOQIC 


Mtù  %vit»nnique0 


OU  aOYAUHE-UNI 


DE  LA  GRANDE-BRETAGNE. 


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INTfiODDCTIOIl.  —  NOTIONS  PRÉUIINIIRBS. 


SlTOATION  ,  ÉTENDUE  ,  POPULATION. 

On  donne  le  nom  de  Grande-Bretagne 
en  général  k  deux  grandes  fies  et  plusieurs 
petites ,  situées  dans  rOcéan  Atlantique , 
au  nord  de  la  France,  contenant  TAngle- 
terre ,  TEcosse  et  Tlrlande.  La  plus  grande 
de  ces  Iles  renferme  rAngleterre  et  TEco»- 
se;  la  seconde  Tlrlande  seulement;  la  po- 
pulation des  îles  Britanniques  s'élève  I  peu 
près  à  25  millions  d'habitants.  La  surfiaice 
estd*environ  15,800  lieues  carrées. 

Montagnes.  —  La  Grande-Bretagne 
est  en  général  un  pays  de  plaines  et  de  col- 
lines. Elle  ne  présente  de  véritaUes  mon- 
tapes  qu'à  TO  et  au  N.,  et  les  plus  hautes 
ne  s'élèvent  pas  à  plus  de  4,000  pieds  au- 
dessus  du  niveau  de  la  mer. 

Rivières. — Les  rivières  qui  arrosent  la 
Grande-Bretagne  sont  en  grand  nombre, 
mais  leur  coura  est  très  borné.  Les  princi- 
pales sont  : 

En  Angleterre,  la  rdmMe(Thames),  qui 
entre  par  nne  large  embouchure  dans  la 
mer  du  Nord  ;  VHumber,  qui  n'est ,  K  pro- 
prement parler,  qu'une  vaste  embouchure 
à  laquelle  aboutissent  en  même  temps  plu- 
sieu»  rivières;  on  le  regarde  communé- 
ment comme  formé  par  l'union  de  l'Ouae 
avec  le  Trent;  TOuse  reçoit  à  la  droite  le 


Warfei  l'iltr,  et  le  Derweni  h  gaocbe  ; 
le  Trent  reçoit  la  Dove  h  sa  droite  ;  I*  Jfer- 
«ey,  qui  reçoit  è  droite  VIrwell ,  et  k  g«o- 
ehe  le  Weaver;  la  Sevem ,  le  plus  grand 
fleuve  de  l'Angleterre ,  recevant  la  Wie,  è 
sa  droite,  et  les  deux  Avon  à  sa  gauche. 

En  Ecosse  :  la  Tweed ,  qui  sépare  TAii- 
gleterre  de  l'Ecosse ,  et  se  jette  dans  la 
mer  du  Nord  ;  le  Forih,  la  Tay,  la  Clycte, 
la  Spey^  la  Ness,  qui  se  jettent  dans  la 
mer  du  Nord. 

En  Irtande  :  le  Shannon,  le  plus  grand 
de  ses  fleuves ,  qui  se  perd  dans  l'Océan 
Atlantique;  le  Barrow  ^  la  Liffey,  qui 
traverse  Dublin  et  se  jette  dans  la  mer  dit* 
lande  ;  le  Bann ,  qui  entre  dans  rOcém 
Atlantique. 

Climat.  Sol.  —  Le  climat  des  lies  Bri- 
tanniques est  très  doux,  eu  égard  k  leur 
position  géographique  ;  l'hiver  à  Londres 
est  bien  moins  rigoureux  qu'à  Paris  ;  la 
Tamise  gèle  rarement ,  et  la  neige  fond 
ordinairement  peu  de  temps  après  qu^elle 
est  tombée. 

Le  sol  des  îles  Britanniques  est  en  gé- 
néral  fertile.  H  y  a  cependant  dans  chacon 
des  trois  royaumes  des  landes  considén- 
blés.— En  Angleterre,  l'agriculture  est  sa- 
vante ;  en  Mande,  elle  l'est  moins ,  k  c 


dbyGoogk 


ANGLBTBSni.  —  NOTIONS   PRéUHINAIlIBS. 


ftf 


de  l'ignorance  et  de  la  pauvreté  des  fer- 
miers. Les  produits  de  ragricoltare ,  quoi- 
que abondants  et  variés ,  ne  suflisent  pas 
aux  besoins  de  la  population. 

Commerce  y  industrie.  —  Un  des  ob- 
jets qui  frapperont  le  plus  raltention  de 
l'étranger,  est  cet  immense  développement 
donné  ë  toutes  les  branches  d'industrie ,  et 
ce  degré  de  supériorité  avec  lequel  on  tra- 
vaille et  1*»  tissus  les  plus  uns  et  les  mé- 
taux les  plus  grossiers;  nul  pays  nefiiitun 
usage  aussi  heureux  des  combinaisons  sa- 
vantes des  machines  que  la  Grande-Breta- 
gne, qui  les  adapte  h  tous  les  genres  de 
ftbrication ,  et ,  non  content  de  ces  subli- 
mes inventions ,  le  génie  anglais  a  mulli- 
plié  k  rinfini  les  forces  motrices  des  ma- 
chines en  tous  genres,  en  leur  prêtant  cet 
auxiliaire  puissant  de  la  vapeur,  qui  des 
bateaux  a  passé  à  la  presse  d'imprimerie,  et 
lui  donne  une  célérité  presque  incroyable. 

Rouies^  Chemins  de  fer.  Canaum.  — 
LMmmense  activité  industrielle  et  commer- 
ciale qui  règne  sur  tons  les  points  de  l'An- 
gleterre ,  y  a  iiit  nattre  le  bMoin  et  le  goût 
d'une  communication  rapide  et  pen  coû- 
teuse :  aussi  aucun  pays  de  TEurope  ne 
possède-t-il  des  voies  de  communication 
aussi  nombreuses  et  aussi  expéditives.  Des 
chaussées  superbes  et  parfeitement  entre- 
tenues traversent  le  pays  dans  toutes  les 
directions.  Des  chemins  de  fer,  des  canaux 
et  des  bateaux  k  vapeur  sillonnent  le  pays 
dans  tous  les  sens. 

Les  hôtelleries ,  même  celles  des  vil- 
lages .  sont  tenues  en  Angleterre  avec  une 
propreté  remarquable. 

Mœurs.  Usages.  Amusements,  Lan- 
gage, —  Les  Anglais  sont  grands ,  forts, 
agiles,  bien  faits  et  d'une  belle  carnation  ; 
ils  ont  le  teint  blanc,  les  cheveux  blonds; 
la  cuisine  est  simple  :  ils  mangent  beau- 
coup de  viande  rOtie  et  bouillie.  La  pom- 
me de  terre  est  servie  dans  tous  les  repas. 
Les  maisons  sont  commodes  et  fort  propres . 
Les  hautes  classes  de  la  société  ne  s'eni- 
vrent plus  comme  autrefois  ;  mais  le  peu- 
ple trouve  encore  beaucoup  d'attrait  k  boire 
eu  porter  ainsi  que  du  rhum ,  etc.  — Les 
amusements  fevoris  sont  le  spectacle,  la 
chasse ,  la  pêche ,  les  courses  de  chevaux, 
et  lea  combats  de  coqs.  Leur  caraetère  est 


en  général  porté  k  la  mélancolie  ef  à  lar  ré- 
flexion. Us  sont  bons ,  généreux ,  bravas 
soldats ,  marins  intrépides  ;  Oers  de  leurs 
privilèges  et  de  leur  liberté ,  portant  l'a- 
mour de  la  patrie  et  l'orgueil  national  jus- 
qu'au point  de  se  croire  le  premier  peuple 
du  monde. 

Jfonnates. — Poids. — Mesures.  —  On 
compte  dans  la  Grande-Bretagne  par 
pounds  ou  livres  steriing,  shillings  et 
penee.  —  Une  livre  steriing  est  composée 
de  20  shillings,  et  le  shilling,  de  13 
pênee  ;  le  penny  contient  4  farthings  ou 
liards.  — La  livre  steriing  et  ses  subdivi- 
sions sont  des  monnaies  qui  servent  en  gé- 
néral dans  toutes  les  transactions ,  et  com- 
me moyen  d'évaluation.  —  Les  billets  de 
banque  de  Londres  et  des  provinces  sont 
en  livres  sterlings ,  et  ils  circulent  en  An- 
gleterre comme  monnaie  de  convention. 

Voici  les  signes  et  la  valeur  de  chaque 
monnaie  : 

MOimAn»  QUI  dRCDLERT  EN  ANGLETERRE. 

En  Or, 

1  guinée  (k  guinée  n'a  plus 

cours),  son  poids  vaut  •  26  à  26  f.  50 
i  souverain  (a  sovereign),  1 

liv.  steri.  25    30 

1/2  souverain  (a  half  sovereign),  * 

de  10  shillings  12    65 

En  Argent. 

1  écQ  (a  crown),  5  shillings.  6  32 
1/2  écu  (half  a  crown  2  shillings 

6  pence].  3  16 

1  shilling  (a  shilling)  ou  12  pence  1  25 

1  pièce  de  6  pence.  >  65 

Ail  esnvre. 


1  penny  ou  deux  sous. 

1/2  sou  (half  penny). 

2  liards  (a  fiurthing) 


10 
5 

2i/2 


MONNAIES  DE  FRANCE  EN  MONNAIES 
D'ANGLETERRE. 

En  Or, 

i  napoléon  de  AO  fr.  vaut         1 1. 11  s.  8 
—    de  20  fr.  »    15  10 


dbyGoogk 


ANaLETgaaE.  —  notions  PBBLIJIIIIAIRBS. 


En  arfieni. 


1  pièco  de  5  fr.  vaut 

»    4*8.  S  d. 

-  de  2 

»    1      5 

—  det 

.     .    10 

—  de  »0  cent. 

»     >      5 

—   de  25 

.     »      21/2 

En  cuivre. 

i  pièce  de  10  cent,  vaut         *      1 
—  de   5  .      .1/2 

POIDS. 

n  y  a  deux  aortes  de  poids  :  le  poids 
iroy  et  le  poids  avoir  du  poids.  La  livre 
troy  est  employée  pour  l'or  et  Targeat. 

1  livre  troy  égale  12  onces  ou  2i0 
penny-weights  ou  5760  grains-troys ,  ou 
375,235  grammes. 

La  livre  avoir  dt«jx>ûb  sert  pour  les  ob- 
jets de  consommation,  tels  que  beurre , 
viande,  fromage,  blé,  pain,  etc. 

1  livre  avoir  du  poids  égale  16  onces, 
ou  256  drachmes  uu  7,000  grains,  ou 
45,554  grammes  fr. 

1  once  égale  16  drachmes  ou  28,528 
grammes  fr. 

1  drachme  égale  1,771  grammes  fr. 

1  stone  ég»\e  6,345  kilogrammes  fr. 

2  siones  égalent  un  quarter  ou  12  ki 
logramnies  690  milligrammes. 

4  ^uar/ers  égalent  112  livres  avoir  du 
poids  on' i  quintal;  ou  50  kilogrammes 
760  milligrammes. 

NESURBS  DE  LONGUEUR. 

Les  Anglais  se  servent  généralement  de 
la  toise  {faihom),  du  pied  {foot)^  du  pouce 
(iitcA)  et  de  la  ligne  (Une). 

1  palm  égale  5  pouces  anglais  ou  127 
nallimètres. 

1  yord  ou  verge ,  3  pieds  anglais  ou 
9l4millim. 

1  fathom  (toise),  6  pieds,  ou  1  mètre 
828  millim. 

1  pôle  (perche),  15  pieds  ou  4  mètres 
570  millim. 

Furlong  (stade),  ou  182  mètres  80 
millim. 

1  mille  (de  69 1/2 au  degré),  de  8  fur- 
longs  ou  1609  mètres  315  milliBB. 

1  mètre  français  égale  3  pieds  3  pouces 
4,00  lignes  anglaises. 


1  décimètre»  3  pouces  H,U  UfMS 
anglaises. 
1  centimètre,  4,72  lig.  ang. 

I  millimètre,  0,47  lig.  aug. 
E»  Angleterre,  les  distances  se  oonp- 

tent  par  miUee  de  69  1/2  au  degré  d'vB 
grand  cercle. 

RENSBIGNEIIENTS  DIVERS. 

Passeports.  — Douane . 

II  est  indispensaUe ,  pour  les  voyagears 
qui  se  rendent  en  Angleterre,  de  se  pré- 
cautionner d'un  pasêeport^  sans  lequel  <m 
ne  pourrait  obtenir  de  permis  d'emibsfqse- 
ment. 

Le  permis  d'embarquement  est  délivre 
par  le  commissaire  de  police  institué  ad 
/toc  dans  chacun  des  ports  d'embBrqiis- 
ment. 

Les  bagages  sont  visités  à  la  douaoe. — 
Le  voyageur  attendra  qu'on  l'appelle ,  afin 
de  reconnaître  sea  bagages  et  payer  les 
draits ,  s'il  y  a  lieu. 

Il  est  accordé  généralement  à  chaque 
passager  50  kilog.  de  bagages  franco  sur 
(es  bateaux  à  vapeur. 

Monnaie. 

L'argent  de  France  n'ayant  pas  cours  eu 
Angleterre ,  le  voyageur  devra  l'échanger 
avant  de  partir  oontre  de  l'or  angUis.  — 
Le  souverain ,  qui  représente  25  fr. ,  soit 
20  schellings  de  1  fr.  25  c.  chacun , 
paie  de  25  fr.  30  à  25  fr.  70  c,  et  < 
quefois  plus ,  suivant  le  coure. 

Bateaux  à  vapeur. 

Il  y  a  maintenant  à  Londres  des  bateaux 
à  vapeur  pour  presque  tous  les  ports  d'iia- 
gUttrre,  é'Èeofse  et  d'Irlande,  ainsi 
que  pour  la  France  et  les  autres  parties  du 
continent. 

La  compagnie  la  plus  considérable  es4  : 

The  «bneral  steah  navigation  coh- 
PANT.  —  Bureaux  :  69,  Lombard  streei  ; 
—  35,  Leadeuhall  street;  —  37,  Régent 
Circus ,  Piccadilly. 

Les  bateaux  de  cette  compagnie  aoni 
magnifiques,  bien  distribués  etd'une  grande 
puissance  ;  ils  sont  en  correspondanoe  avec 
Jes  bateaux  à  vapeur  du  Rhin  de  la  coai* 


dbyGoogk 


BOUTS  M6. 


DB  PARIS  A  LONOBR» 


pipite  de  Dosseidorf. 

Des  birilelios  meiMaels,  indiquant  les 
jours  et  heures  de  départ ,  les  prix  des  pla- 
ces, etc.,  etc.,  se  distribuent  dans  les 
trois  bureaux  cintessus,  et  se  trouvent 
d'ai fleurs  exposés  dans  tous  les  hOtels  de 
Londres. 

DÉPENSES  DE  VOYAGE. 

Terme  moyen  de»  prix  dans  Us  Hôteh 
et  Auberges, 

Hôtels  de  i «Tordre. 

D^eoner,  S  à  38.  —  Dtner»  3  à  4  s.- 
Thé,  2  k  5  s.  —  Souper,  2  à  3  s.  —  La 
bouteille  de  Porto  ou  sherry,  6  s.  —  La 
bout-  de  porter  ou  aie,  1  s.  —  La  bout, 
d*eau-de-vie ,  le  giU  (1/8  de  litre),  2  s. — 
Whisky  (dito),  1  s.— Lit,  3  k-i  s. 

Hôtels  de  2«  ordre. 

D^'euner,  1  s.  6d.  à  2  s.^-DIner.  2  s. 
à  5  s.— Thé,  1  s.  6  d.  k2.— Souper,  i  s. 
6  d.  à  2  s.  —  La  bouteille  de  Porto  ou 
sherry,  5  s.  à  6  s. — La  bout,  de  porter  ou 
•le,  6  d.  à  1  s  — La  bout.  d*eau-de-vie,  le 
GUI  (1>  de  litre),  i  s.  6  4.  —Whisky, 


(le giU),  9  d.  -~  Lit,  1  s.  6  d.  à  3.  s. 

Pour  la  plus  grande  commodité  des 
voyageurs ,  beaucoup  d*hôtels  ont  déjà  pris 
l'habitude  d'ajouter  à  la  note  payante  le 
poup-boiredes  domestiques. 

Voici  le  prix  moyen  dans  les  bonnes 
maisons  : 

Pour  un  seul  voyageur  prenant  ses  re- 
pas et  couchant  k  l'hôlel  :  au  garçon  de  ta- 
ble,  6  d.;  à  la  fille  de  chambre ,  6  d.;  au 
commissionnaire  ou  portier,  6  d. 

Une-  personne  seule ,  restant  un  jour  et 
une  nuit  et  prenant  ses  repu  à  l'hôtel ,  1 
s.  6  d  ou  i  s  pour  les  domestiques  ;  et 
si  elle  reste  pluneurs  jours ,  i  s.  ou  1  s.  6 
d.  par  jour. 

Un  voyageur  et  s»  femme ,  occupant  une 
pièce  d'entrée  et  une  chambre  à  coucher, 
2  s  6  d.  à  3  s.  6  d.  par  nuit  aux  domes- 
tiques ;  s'ils  ont  avec  eux  des  enfimts ,  on 
exige  pour  chacun  d'eux  la  moitié  de  ce 
prix  ;  les  enfants  au-dessous  de  9  ans  ne 
paient  point. 

Mais  dans  les  hôtelleries  de  province  et 
ds  village,  ces  prix  sont  souvent  sensible*- 
ment  modifiés. 


ROUTE  686. 


DE  PARIS  A  IiOIinDRl», 

Par  Amiens,  Abbeville,  Boulogne  et  Folkstone. 
De  Paris  h  Boulogne^  chemia  de  fer  :  274  kilomètres.  ^  Trajet  : 
environ  7  heures  5/4 . 

De  Paris  k  Aîniens  (v.  route  2),  447  kil. 


D*Amiens  à  Boulogne  r 

Ailty. 

iO 

Picquigny. 

6 

Hangest. 

7 

Longpré. 

7 

Ponl-Remy. 

» 

Abbeville. 

8 

Noydle. 

14 

Rue. 

ia 

Montreuil. 

16 

Eteples. 

12 

Neufchatel. 

15 

BOUUMilfB. 

U 

k. 


Pour  la  description  des  localilés,  jvoyex 
routes  2  et  11. 

PRIX  £T  DISTANCES  DE  PARIS  AUX  PRINCI- 
PALES STATIONS. 

D^e  Paris  à  Amiens,  6  départs  tous 
les  jours.  —  Prix  :  15  fr.  50  c— 11  Cf. 
50  c.— 8  fr.  55  c.-^Distanee  :147  kilo^ 
mètres.— rr<ve<  :  i  h.  1/2. 

De  Parts  à  Abbeville ,  Prix  :  19  fr.  15 

15  fr.  —  11  fr.  15  c.  —  Distance  : 
iU^l— Trajet  :li  h.  i/A. 

De  Ports  àBthdogne,  —  Prix  :  28  tr* 


dbyGoogk 


«ao 


ROOTB  686.  -—  DE  PARIS  A  tONDRIS. 


fO  c.  —  2i  fr.  15  0.  — 15  fr.  70  c.  — 
Bktance  :  274  kilom. 

De  Boulogne  k  FoUutone.  — Bat«)aiix 
à  vapeur.  —  Trajet  :  2  h.  —  IHitance 
101.  —  Prix  :  premières  places,  8  sh.- 
Secondes,  Osh  — Deux  départs  par  jour, 
excepté  le  dimanche. 

Cette  voie  de  communication ,  la  plus 
suivie  maintenant ,  est  à  la  fois  la  plus 
courte  et  la  plus  économique.  Si  le  voya- 
geur est  pressé ,  il  pourra  se  rendre  k  Bou- 
logne par  un  convoi  direct ,  et  si  le  temps 
n'est  pas  contraire ,  12  on  14  h,  suffiront 
alors  pour  le  transport  de  Paris  à  Londres. 

Travenée.  — Parmi  beaucoup  de  re- 
mèdes employés  pour  éviter  le  mal  de  mer, 
nous  en  indiquerons  un  qui  nous  a  presque 
toujours  réussi  :  c'est  de  descendre  dans 
la  cabine  et  de  s'y  coucher  si  le  temps  est 
mauvais  ;  sMl  h\i  beau ,  s'étendre  sur  le 
pont,  rester  immobile  et  la  tête  tournée 
dans  la  direction  de  la  marche  du  vaisseau 

A  peine  avons -nous  quitté  le  riant  port 
de  Boulogne  que  les  hautes  cOtes  de  la 
Fratfce  s'abaissent  graduellement ,  et  vers 
le  point  opposé ,  de  nouvelles  dunes  s'élè- 
vent et  grandissent  dans  la  même  propor- 
tion :  ce  senties  côtes  blanchâtres  de  l'an- 
tique Albion;  nous  ne  tardons  pas  à  entrer 
dans  le  petit  port  de 

FOLKSTONE.  —  Hôtels  :  Royal-Geor- 
ge ;  Pavillon  ;  Kings  -  Arms  ;  Rose. 
Petite  ville  naguère  triste ,  sans  importan- 
ce, et  dont  le  port  n'était  fréquenté  que 
par  des  pêcheurs  ;  mais  son  aspect  a  tout- 
àfait  changé  depuis  l'ouverture  du  chemin 
de  fer  de  Londres  à  Douvres ,  et  de  celui 
de  Paris  à  Boulogne  :  son  port  est  devenu 
l'une  des  principales  statiuns  des  vapeurs 
entre  la  France  et  l'Angleterre.  —  L'an 
cienne  ville  s'élève  en  amphithéâtre  sur  la 
pente  d'une  colline  qui  domine  le  port,  et 
dont  la  base  est  ornée  maintenant  de  beaux 
hôtels  et  d'autres  édifices. 

Curiontèg  :  L'ancienne  Saint-Mary- 
Churek  (église  Ste-Marie).  —  Folkstone 
est  la  patrie  do  docteur  Hervey .  —  Popul. 
1,000  hab. 

De  Folkstone  à  Londres, 

Distance  :  82  milles.— Trajet  :  grande 
wUesse ,  2  heures.  --  Vitesse  orSuaire^ 


3  heures. — Prû;:  grande  vitesse,  49  sh., 
— ordinaire,  15  s.  6  d. — 11  s.  6  d. — ^6 
sh.  lOd. 

Stations  : 


Ashford. 

15 

Pluckley. 

6 

Headcorn. 

5 

Staplehurst. 

3 

Marden. 

5 

Paddockwood. 

i 

Tunbridge. 

5 

Penshurst. 

5 

Edenbridge. 

5 

Godstone. 

l 

Reigate. 

6 

Merstham. 

2 

Croydon. 

8 

London-Bhtdgb. 

11 

De  Folkstone  à  Londres ,  le  chemin  de 
fer  traverse  une  riche  et  riante  contrée,  où 
tout  respire  le  bien-être  et  l'abondance.  Les 
villes  les  plus  importantes  qui  se  trouvent 
snr  le  parcours  sont  : 

ASHFORD  rKent).  —  Bôtds  :  Sara- 
cen's-Head  {la  Tête  de  Sarraûn);  — 
Royal-Oak  (le  Chéne-Royal).  —  Petite 
ville  sur  la  Stour^  avec  un  joli  pont  en 
pierre ,  un  collège  et  une  église  renfer- 
mant plusieurs  monuments  intéressants. 
—Pop.  SjSOO  hab. 

La  route  continue  à  suivre  ane  direc- 
tion 0.,  traverse  Staplehurst,  et  de  là 
conduit  à 

TUNBRIDGE  {Keûi).—H6Uls  :  Angel 
(VAnge);  —  Rose  and  Crown  (la  Rose  et 
la  Couronne),  et  plusieurs  autres  pins 
modernes  et  bien  tenus.  —  Ville  indus- 
trieuse ,  avec  d'assez  jolies  rues  ;  elle  est 
renommée  pour  ses  ouvrages  en  bois  tour- 
nés et  ses  tabatières. 

Curiosités  :  St-Peter's  chureh  (église 
Saint-Pierre),  avec  de  nombreux  monu- 
ments; VHôUlrde'Ville,  le  CoUége^ 
les  restes  d'un  ancien  château.  -^Popul. 
40,S00  hab. 

Ici  le  chemin  fer  se  bifurque,  une  bran- 
che conduit  k  5  milles  S.; 

Tunbridge-Wells t  place  de  baû»  très 
renommée. 

REIGATE ,  où  la  voie  que  i 


dbyGoogk 


BOUTS  687.  —  DB  PARIS  A  LONDBES. 


S31 


suivie  depuis  Folkstone  se  confond  avec 
celle  de  Londres  à  Brigbton  ;  ici ,  tour- 
nant brusquement  au  N.,  50  minutes  noua 
conduisent  à  travers  une  riante  contrée  et 


de  beaux  points  de  vue,  ^  London-BHd- 
ge  (poDt  de  Londres). 
LONDRES  (v.  route  ci-après.) 


ROUTE  687. 


DE  PARIS  A  liOUrDRE», 

(Spa»  route) 
Par  Rouen,  Le  Havre  et  Brighton. 


De  Paris  à  Rouen ,  rive  gauche,  13 
myriam.  7  kil. —  Prix  :  16  fr. — 15  fr. — 
10  fr.  (v.  route  U.) 

De  Paris  à  Rouent  rive  droite,  14 
myriam.  —  Mêmes  prix  qu'îi  la  rive  gau- 
che. 

De  Paris  au  Havres  229  kil.—Trq/et, 
à  grande  vitesse ,  partant  à  10  heures  du 
matin .  5  h.  50  min. — Prix  :  26  fr.  50  c. 
—  20  fr.  50  c.  —  Plusieurs  départs  par 
jour.  (v.  route  45.) 

Du  Havre  à  Brtgton ,  84  milles.  Ba 
tesQx  à  vapeur.  ~  Trti^et  :  9  heures.  — 
Prix  :  19  fr  — 12  fr.  60  c— Deux  départs 
par  semaine ,  les  mercredis  et  vendredis. 

DeBrighion  à  Londres,  —  Chemin  de 
fer.— Parcoure  :  50  milles  1/2.— rrajet. 
2  heures  10  min.  — Prix  :  12  sh.  6  d.— 
10  sh. 

En  tout,  de  Paris  à  Londres  : 

Sur  le  chemin  de  fer  :  8  heures. 

Sur  la  mer,  9  heures.  =;  17  heures. 

Prix  :  58  fr.— 42  fr.  30  c— 31  fr.  50 

BRIGHTON  ou  BrigMUelmsione.  — 
HôUls:  Bedford;  Albion;  Royal Jork; 
Gloucester;  Norfolk  ;  Bristol  ;  Bush  ;  New 
Steyne;  Harrison*s;  Old  Ship  ;  New  Ship  ; 
Pavillon;  Egremont;  Sun;  Sea  House;  Star 
and  Garter;  White  Hone;  CUrence,  etc. 
Brighton,  situé  dans  le  comté  de  Sussex, 
possède  ai^rd'hui  les  btins  les  plus  fré- 
quentés de  r Angleterre . 

Cwrioeiiés  :  le  Pavillon ,  palais  bizar- 
re, mais  richement  meublé,  élevé  par 
Georges  IV,  comme  résidence  d'été.  Les 
Ecuries,  près  du  chAtew,  sont  bâties 
dans  le  style  mauresque.  —  La  nouvelle 
EgUse ,  à  rentrée  de  Brighton ,  édifice  éié- 


rt  construit  en  1824  ;  à  Textrémité  N.- 
de  cette  ville,  rancienne  église ,  dont 
les  Fonts  baptismaux  ont  été  apportés  de 
la  Normandie  »  du  temps  de  Guillaume  le 
Conquérant.  Le  Sicyne,  avenue  charman- 
te, entourée  de  maisons  agréables,  située 
sur  les  bords  de  la  mer;  la  Parade  de  la 
Marine ,  qui  s*étend  sur  les  rochers  ii  TE. , 
promenade  très  fréquentée;  la  nouvelle  Je- 
tée ,  construite  en  1823  ;  le  Théâtre ,  où 
les  acteurs  de  Londres  jouent  fi^quem- 
ment  ;  la  Chapelle  élevée  par  M  Kemp, 
charmant  édifice;  la  Chapelle  des  Unitai- 
res,  bâtiment  remarquable;  hChapelk 
royale  du  château  ;  la  Statue  en  bronm 
de  Georges  /F,  par  Chantrey;  VHôtel- 
de-  Ville ,  vaste  éoifice.  Diverses  institu- 
tions religieuses ,  scientifiques  et  charita- 
bles. —  Pop,  46J00  hab. 

Stations  : 


Brighton  à  Bassocks-Gate. 

7m 

Burgess-Hill. 

0 

Hayward-Heath. 
Bafcombe. 

13 

17 

Three-Bridges. 

21 

Horiey. 

25 

Reigate. 

20 

Merstham. 

32 

StoatVNest. 

56 

Goldstone-Road. 

57      1/4 

Croydon. 

40      1/4 

New- Cross. 

47      1/2 

Londres. 

50      1/2 

Plusieurs  départs  par  Jour. 
HASSOGK'S-GATE ,    que  nous  attei- 
gnons après  «voir  franchi  Patekam^fun" 


dbyGoogk 


sn 


ROUTB  687.  —  DB  FAB»  A  LOmNIBS, 


nel  »  d*enviroa  480  mètres ,  non-loin  de  là 
nous  pénétrons  dans  Clayton^Tunnel ,  de 
2,2i0  mètfes. 

Al  m  1/4  de  la  station  de  Balcombe  se 
trouve  le  Ome-viaduct ,  une  des  cons- 
tructions les  plus  imposantes  de  ce  genre 
Elle  a  57  arches. 

Peu  de  temps  après  avoir  quitté  Bal- 
combe ,  nous  traversons  Baleombe-Tunr 
nel,  long  de  1 ,100  mètres. 

RËIGàTE.  —  Hôtels  :  Junction-Rail- 
Way;  Wliite  Hart;  Swan;  Grapes.— Petite 
ville  bStie  sur  une  roche  de  saMe  blanc , 
dont  on  se  sert  pour  la  fabrication  du  verre 
fin.  —  Visitez  la  Bar^n'a  Cave,  —  Pop 
4,600  hab. 

CROYDON.  —  Hôtels  :  the  Grey- 
hound-lnn;  the  Crown  ;  the  Kiog8*-Arms 
— ^Ville  peuplée  du  comté  de  Surrey.  L*é- 
glise  est  un  très  beau  monument  ancien 
qui  contient  les  tombeaux  des  archevêques 
Shddon,  Wake,  Grindall,  WhUgifi, 
Polter  et  Herring,  Cette  viHe  est  d'une 

Sinde  antiquité  et  très  fréquentée  par  les 
bilants  de  Londres;  c'est  ici  que  se 
trouve  rJ?co/e  royale  tnilUaire  de  la 
Compagnie  des  Indes  orientales ,  Tun 
des  premiers  établissements  de  ce  genre. 
—  Pop,  46,800  hab* 

Bientôt,  nous  traversons  Mersthum^ 
Tannée,  de  1,820  mètres 

Al  m.  1/2  de  la  station  de  Foresl^ 
Hill,  s'élève  Dutwtok,  renommé  pour 
son  collège  et  sa  galerie  de  peinture  riche 
en  spécimens  de  VEcole  hollandaise. 

Encore  quelques  minutes  et  nous  som- 
mes k  London^Bridge, 

ARRIVÉB  A  LONDRES. 

Renseignements  les  plus  utiles  aux 
voyageurs, 

DES  LOGBMCNTS  A  LONDRES. 

Un  étranger  qui  arrive  k  Londres  et  qui 
ne  parle  pas  anglais,  doit,  parmi  les  hd- 
tels  dont  nous  donnons  la  liste  ci-après , 
ainsi  que  parmi  les  adresses  au'on  lui  dé- 
livrera en  arrivant ,  choisir  le  lien  où  il  dé- 
sire descendre,  selon  la  dépense  qu'il  est 
en  état  de  foire.  Quand  il  aura  &it  son  choix 
il  écrira  sur  un  papier  les  mots  suivants 


qu'il  donnera  avcoeher  de  ftaerar  :  Sei  me 

down  ai,..,  /desoendei-moi  k );  après 

lesquels  il  mettra  l'adresse  de  l'hôtel  tdle 
qu'il  la  trouvera  dans  la  liste. 

Les  hôtels ,  dans  toute  l'Angletene ,  et 
surtout  à  Londres ,  sont  très  bons  et  d*tiBe 
propreté  remarquable.  On  y  trouve  géné- 
ralement beaucoup  de  commodités  et  d'at- 
teutionsr 

On  compte  à  Londres  plus  de  200  hô- 
tels ,  et  voici  les  noms  des  nrincipaux  : 

Mivart  hôtel  (  pour  les  nrailles  )»  dans 
Brook  Street,  New-Bond  street.  i 

Burlington  hôtel  (pour  les  fimaôBes),! 
dans  Cork  street,  and  old  Burlington  street, 
Buriington-Gapdens . 

Piazza-Coffee-House  et  hôtel  (poorges- 
tièmen),  dans  Govent-Garden. 

New-Hummams  hôtel,  dans  Corest- 
Garden. 

Victoria  et  Euston  hôtel ,  Euston  place. 
New-Road,  Londres,  près  de  la  staUw 
du  chemin  de  fer  de  Birmingham. 

Hôtel  Fricourt  et  restaurant  ftvnçais, 
dans  SaintF-Martin's  Lane,  près  Lâoeater 
square. 

London-GoflBee-House  et  hôtel  (barasdans 
l'hôtel),  dans  Ludgate-Hill  (Cité). 

Bridge -House  hôtel ,  dans  London-BiîA- 
ge.  C'est  l'hôtel  le  plus  rapproché  do  dw'  | 
min  de  fer  de  Brighton  et  de  Deanes 
(Cité). 

Waren's  hôtel ,  Régent  street. 

Fenton's  hôtel ,  St-James*s  street. 

Limmer's  hôtel ,  George  street ,  F 
ver  square. 

Clarendon  hôtel ,  New-Bond  street  et 
Albemarle  street. 

Wright's  hôtel,  Dover  street,  Pieca- 
dilly. 

Morley's  hôtel ,  Trablgar  square. 

York  hofel ,  Bridge  street ,  Black-Priais. 

Rider's  hofel ,  Salisbury  square,  Fieef 
street. 

Tous  ces  hôtels  sont  de  premier  ordre, 
et  presque  tous  situés  dans  cette  partif 
aristocratique  de  la  ville  nommée  We/t- 
End  (l'ouest  de  la  ville).  —  Ils  sont  1 
sur  un  pied  qui  ne  les  rend 
qu'aux  personnes  riches. 


dbyGoogk 


laOTB  687.  — -  DB  PABIS  A  liOIlDBBS» 


833 


UtKitont  reoammandiêi  aux  Corn- 
fntrçanU. 

Hôtel  d'  George  et  Vulture,  dans 
Corahill  (Cité),  près  de  la  Douane  »  de  la 
Banque^  de  la  Bourse,  ûe  Mansion-Hou^ 
se ,  des  chemins  de  fer  de  Douvres  et  de 
Brighion,  des  grandes  stations  d'omni- 
bus ,  soit  pour  rintérieor  de  la  ville ,  soit 
pour  les  environs  ;  enûn  dans  le  voisinage 
des  principales  maisons  de  banque  et  de 
commerce. 

On  y  parle  toutes  les  tangues  «  et  les 

{»rix  y  sont  modérés.  L'abonnement  pour 
e  logement  et  la  nourriture  est  de  2  gui- 
nées  par  semaine (53  fr.  75  c),  y  compris 
les  domestiques. —  II  y  a  un  salon  uù  l  on 
dîne  à  la  carte.  —  Le  célèbre  Club  des 
Echecs  de  Londres  se  tient  dans  cet  hôtel, 
qui  jouit  depuis  longues  années  de  la  ré- 
putation la  plus  honorable.  —  Hôtel  du 
Commerce ,  Leicester  square. 

Hôtels  français.  Restaurateurs,  Cafés. 

GrilUon^s  ftolei,  dans  Albemario  street; 
GrUUon*s  Coburg  hôtel ,  Charies  street, 
Gfosvenor<8quare.  Ces  hôtels  sont  montés 
sur  un  très  grand  pied  ;  aussi  sont  ils  plus 
chers  que  bàoeoup  d*autres. 

V Hôtel  de  Jaunag,  Leicester^uare , 
qui  était  autrefois  tenu  par  Bruiiet,e8t  agréa- 
blement situé  dans  le  voisinage  des  princi- 
paux théâtres,  des  parcs,  etc.,  est  très  fré- 
quenté par  les  étrangers  II  y  a  on  grand 
4M  et  des  salies  particnlières  ;  on  peut  y 
dtner  parftitement  k  l'anglaise  ou  à  là  fran 
çsise. 

L'Hôtel  de  la  Sahlonnière ,  tenu  par 
Pigliano ,  dans  Leicester  square.  Cet  hôtel 
est  commode  et  élégant ,  quoi  qu'il  n'ait 
pas  un  extérieur  aussi  imposant  que  le  pré- 
cédent ;  il  est  aussi  agréablement  situé  et 
a  aussi  un  café  et  des  salles  k  manger  par- 
ticulières. 

V Hôtel  Dubourg,  dans  Haymarket 
cet  sans  contredit  la  première  maison  de 
Londres  poor  les  appartements  conforta- 
bles ,  les  bons  dîners  et  soupers  toujours 
prêts  à  toute  heure  ;  tons  les  vins  sont  de 
premier  choix,  aussi  l'on  ne  saurait  trop 
recommander  cet  établissement. 


Leicester  place ,  est  ainsi  aoe  très 
maison. 

Pensions  bourgeoises. 

Londres  renferme  un  grand  nombre  de 
ces  utiles  établissements,  où  l'étranger  qui 
désire  séjourner  quelque  temps  dans  cette 
vaste  métropole,  peut  trouver  le  comfortel 
la  tranquillité  sans  dépenser  beaucoup.  On 

rut,  pour  1  1.  2  s.  à  2 1.  2  s.,  jusqu'à  8 
i  s.  par  semaine,  avoir  la  table  et  le 
logement. 

Tavernes  (Tavems.) 

Voici  la  liste  des  principales  tavernes  de 
Londres.  Une  taverne  est  en  même  temps 
on  café,  un  restaurant  et  on  lieu  de  réu- 
nion où  l'on  dit  des  repas  de  corps,  de  h- 
mille,  etc. 

British  tavem ,  Gookspor  street. 
Crown  and  Anchor  T.,  Strand. 
FreemasonsT.,  Grdat-<}ueen  street,  Lio- 

Golo's-Inns  Fields. 
Grand 's  T.,  Corner  of  King  street,  Go- 

vent-Garden. 
Hatchett'sT.,Piocadiny. 
Hook'sT.,  Park  street,  n.  108,  Grosve- 

nor*square. 
Impérial  T.,  Covent-Garden. 
Manchester  T.,  Manchester  street. 
Poriland  T.,  Gréai- Portland  street. 
Russel  T.,  Corner  of  Russel  street. 
Ship  T.,  Charing  Cross. 
City  of  London T.,  Bishopsgate  street. 
Old  London  T.,  Bishopsgate  street. 
Albion  T.,  Aldersgate  street. 
London  T.,  Ludgate  hill. 
King's  head  T.,  Poultry. 
Hom's  T.,  Docter's  Gommons. 

Restaurants  (Eating-house) 

H  y  a  de  ces  maisons  dans  presque  tou- 
tes les  rues. 

Divans  (Cigar  divans). 

Les  plus  renommés  de  ces  lieux  de  mol- 


lesse et  de  far  niente,  sont  no  10 1 ,  Strand; 
et  H ,  King  street ,  Covent-Garden  ;  le 
premier  consiste  en  une  longue  salle  déco-- 
rée  dans  le  style  oriental  ;  l'entrée  coûte 
1  shilling  (i  fr.  25  c);  vous  avez  droit  k 


L*H&tel  du  Prinoe^d&ijalles ,  dansluae  tasse  de  café  et  à  un  cigare. 


dbyGoogk 


83( 


BOUTE  6S7.  —  DB  PARIS  A  LONDBBS. 


Jardins  publies  (Tea  Gsrdeiis) . 

Les  endroits  connus  à  Londres  sons  le 
nom  de  tea  gardens  sont  des  jardins  fort 
agréables  où  Ton  prend  du  thé  et  d'autres 
rafraîchissements;  ils  sont  1res  fréquentés , 
surtout  le  dimanche,  par  la  classe  moyenne 
de  la  société.  — Le  prix  pour  du  thé  ou  du 
café  est  généralement  dels.  6d.à2s. 
par  tête. 

Douane. 


Les  effets  qui  sont  à  Tusage  des  passa- 
gers (excepté  les  articles  provenant  des 
Indes  orientales),  ne  sont  soumis  à  aucun 
droit  d'entrée;  mais  il  faut  qu'ils  portent 
des  traces  évidentes  d'usage.  Dans  le  cas 
Ofù  quelques  objets  ue  pourraient  pas  être 
Hitroduits ,  le  propriétaire  est  libre  de  les 
laisser  en  dépôt  à  la  douane ,  d*où  il  peut 
les  reprendre  six  mois  après  sans  payer 
aucun  frais. 

Les  montres  de  fabrique  étrangère, 
qu'elles  soient  neuves  ou  non,  doivent 
être  déclarées ,  et  paient  un  droit  d'entrée 

Les  livres ,  l'argenterie  et  autres  arti- 
eles  pour  lesquels  une  prime  d'exportation 
eei  accordée ,  sont  admis  sans  droits ,  à  la 
charge  par  le  propriétaire  de  faire  1»  décla- 
ration sous  serment  qu'il  n'a  reçu  aucune 
prime  d'exportation. 

Lorsque  parmi  les  effets  d'un  passager 
il  se  trouve  quelque  article  soumis  au  droit 
d'entrée ,  il  n'est  perçu  aucuns  frais  de  dé- 
claration ,  lorsque  sa  valeur  n'est  pas  au- 
dessus  de  125  fr.  Si  cette  valeur  est  de  plus 
de  125  fr.  (5  liv.  sterl.)»  on  perçoit  un 
droit  de  déclaration  d*un  shilling. 

Tout  passager  à  bord  d'un  bâtiment  doit 
déclarer  à  l'officier  des  douanes  s'il  a  des 
objets  sujets  aux  droits.  Faute  par  lui  de 
le  faire ,  il  s'expose  à  la  confiscation  de 
Tobjet ,  et  à  une  amende  qui  est  triple  de 
la  valeur  de  l'objet  saisi. 

Toute  personne  qui  aurait  ^  se  plaindre 
de  quelque  abus  de  la  part  des  employés 
des  douanes  doit  porter  sa  plainte  aux 
commissaires  du  gouvernement ,  qui  exa- 
mineront sa  réclamation  et  y  feront  droit. 
— Les  commissaires ,  au  nombre  de  treize, 
siègent  dans  le  bâtiment  de  la  douane ,  à 
Londres.  Les  réclamations  sont  d'autant 
plus  faciles  i  fiûre,  que  les  objets  peuvMit 


être  laissés  en  dépdt  h  la  douane ,  et  que 
presque  tous  les  commissaires  parlent  fran- 
çais. 

LONDRES  (london).  Londres,  capi- 
tale de  l'empire  britannique  et  le  naarché 
de  l'univers ,  est  située  sur  les  bords  delà 
Tamise,  qui  la  sépare  du  faubourg  de 
Southwark  qui  se  trouve  sur  la  rive  de 
fleuve. 

Voici  quelle  est  la  distance  des  princi- 
pales villes  de  l'Europe. 
(Trois  milles  font  à  peu  près  une  lieae.) 
Milles. 


Edimbourg. 

395  S. 

Dublin. 

338  S-E. 

Amsterdam. 

190  0. 

Paris. 

225  N.-N.-O 

Copenhague. 

610  S.^. 

Vienne. 

820  N.-O. 

Madrid. 

860  N.-E.-E. 

Rome. 

950  N.-N.-O. 

Constantinople. 

1,660  N.-N.-O. 

Moscou. 

1,660  E.-S.-E. 

Stockholm. 

750  S.-S. 

Saint-Pétersbourg. 

1,U0  O.^. 

Beriin. 

5i0  O. 

Lisbonne. 

850  N.-N.^S. 

Quoiqu'on  ignore  l'époque  précise  de  la 
fondation  de  Londres,  on  ne  peut  pas  ce- 
pendant douter  qu'elle  n'ait  eu  lieu  lo^ 
temps  avant  l'ère  chrétienne. 

ÉDIFICES  RELIGIEUX. 

Le  nombre  de  ces  édifices  est  considé- 
rable r  mais  bien  que  presque  tous  méritent 
l'altenlion  du  voyageur,  nous  n'indique- 
rons que  les  pliis  remarquables. 

Cathédrale  de  Saint -Paul  (Sanot- 
Paul's  Cathédrale).  Ce  magnifique  mono- 
ment,  construit  sur  le  modèle  de  Saint- 
Pierre  de  Rome ,  fut  conuneocé  eo  1675 . 
sur  les  plans  et  sous  la  direction  de  sir 
ChristopherWren.et  ne  fut  terminé  que  55 
ans  après.  Sa  principale  entrée,  qui  doons 
en  face  de  Ludgate  streel ,  offre  un  élé- 
gant portique ,  orné  de  colonnes  d*ordre 
corinthien  et  composite;  sur  rentai>lenieBl 
se  trouve  un  bas-relief,  par  F.  Bird ,  re- 
présentant la  Conversion  de  saint  PaaL 
Au  sommet  s'élève  la  statue  ei^ossaie  de 
saint  Paul,  ainsi  que  celles  de  saint  Pierre, 


dbyGoogk 


BOUTS  687.  —  DK  PARIS  A  LONDRES. 


8a5 


saïDt  Jaoqaes ,  el  des  quatre  Ëvangélistes  ; 
l'intérieur  du  monument  est  en  forme  de 
croix ,  au  transept  de  laquelle  s*élëve  ma- 
jestueusement un  beau  ddme  orné  de  52 
colonnes  corinthiennes. — On  y  admire  :  le 
pavé ,  de  diverses  nuances  ;  les  trophées  de 
la  nef  ;  la  chaire  et  le  popître;  la  statue 
équestre  du  général  Abercromby ,  par 
Wentmaeoit;  celles  de  lord  Howe,  par 
Flaxmann  ;  des  généraux  Ficton  et  Hough- 
ton ,  par  Ckantrey  ;  de  lord  Rodney,  par 
JRoan  etc.,  toutes  en  marbre  blanc;  le 
noble  monument  élevé  à  la  mémoire  de 
Nelson ,  par  Flaxmann, 

De  vastes  caveaux  régnent  au-dessous  de 
Téglise ,  on  y  voit  les  tombeaux  d'une  foule 
d'hommes  illustres.  Du  sommet  du  dOme , 
Londres  et  ses  environs  présentent  un  ma- 
gniûque  panorama.  —  La  bibliothèque  du 
chapitre  et  la  salle  qui  est  contigiie ,  appe- 
lée Chambre  des  Modèles  et  des  Trophées 
et  qui  renferme  un  très  grand  nombre  de 
boucliers,d'armes,  bannières,  etc. ,  méritent 
une  visite.  — Le  voyageur  assez  sûr  de  lui, 
peut,de  la  galerie  sonore ,  atteindre  une  autre 
galerie  qui  entoure  le  dOme ,  puis  pénétrer 
dans  la  lanterne  et  dans  la  chambre  appe- 
lée V  Œil-de-Bœuf ,  d'où  il  jouira  d'un 
coup-d'œil  unique. 
Pnx  d'entrée  pour  visiter  la  cathédrale  : 
I    pour  voir  les  monuments  et  le  corps  de  l'é- 

Î^lise,  2  d.  (20  c);  pour  monter  k  la  ga- 
erie  sonore  et  aux  deux  galeries  extérieu- 
res 6  d.  (60  c);  à  la  boule ,  1  s.  6  d.  (1 
fr.  80  c);  à  la  bibliothèque,  au  bourdon, 
à  l'escalier  géométrique  et  î  la  salle  des 
Modèles,  1  s.  (1  fr.  25  c);  k  l'horloge,  2 
d.  (20  c.);  dans  les  caveaux,  1  s.  (1  fr.  25 
cent,  (variables.) 

De  SaintrPauVs,  Ludgate  street,Fleet 
Street,  le  Strand  et  Whitehali  nous  con- 
duisent  à 

L'Abbaye  de  Westminster  (Westmins- 
ter abbey),  édiûce  non  moins  curieux,  mais 
d'un  autre  style. 

Là,  les  monuments  de  tons  les  âges  qui 
tapissent  ses  anciens  murs  sacrés  déroulenl 
à  l'œil  du  spectateur,  dont  l'ftme  est  péné- 
trée d'un  saint  respect,  toute  l'histoire  po 
litique,  religieuse  et  scientifique  de  l'An- 
gleterre; et.  quoique  leur  nombre  soit 
considérable,  ils  ne  détruisent  en  rien  l'har- 


monie jde  l'ensemble  admirable  de  ce  noble 
édifice. 

On  y  admire  le  choeur  et  son  magnifique 
pavé  en  mosaïque  ;  les  sept  chapelles  qui 
entourent  le  chœur,  et  surtout  la  Chapelle 
d'Edouard  le  Confesseur ,  qui  renferme 
les  cendres  de  re  roi,  ainsi  que  les  tombeaux 
de  Henri  111,  d'Edouard  111  et  ceux  de  plu- 
sieurs autres  princes  et  princesses  ;  c'est 
aussi  dans  cette  chapelle  qu*on  conserve  le 
fauteuil  du  couronnement.  —  La  Chapelle 
de  Henri  K,  renfermant  la  statue  de  ce 
roi  posée  sur  son  tombeau,  d'un  beau 
style. 

Figures  de  cire.  —  Dans  une  chambre 
au-dessus  de  la  chapelle  de  Saint-Jean- 
Baptiste  sont  des  armoires  qui  renferment 
les  effigies  en  cire  de  la  reine  Elisabeth , 
de  Guillaume,  de  la  reine  Marie,  de  la  reine 
Anne,  dans  leur  costume  de  couronnement; 
celle  de  Nelson,  etc. 

ChapelU  de  Henri  VIL  —  Cette  cha- 
pelle, située  à  TE.  de  l'abbaye,  est  un  des 
plus  beaux  monuments  de  l'architecture 
gothique  :  l'extérieur  est  remarquable  par 
son  éléjgpince  et  sa  richesse. 

On  monte  dans  l'intérieur  delà  chapelle 
par  des  marchés  de  marbre  noir  :  l'entrée 
est  ornée  d'un  beau  péristyle  gothique  con- 
duisant aux  portes  qui  mènent  k  la  nef  ; 
les  trois  portes  sont  en  bronze  doré ,  d'un 
travail  extraordinaire. 

Au  centre  de  cette  chapelle ,  véritable 
musée  historique ,  s'élève  le  tombeau  du 
fondateur,  d'une  riche  exécution.  —  Dans 
l'aile  du  N.  sont  les  tombeaux  d'Elisabeth. 
d'Edouard  V  et  de  son  frère  Richard.  — 
Dans  celle  du  S.  est  le  nionumentde  Mar- 
guerite Douglas ,  et  h  l'extrémité  la  voûte 
royale ,  où  reposent  deux  rois  et  deux 
reines. 

Le  Coin  des  poètes  (poeV  A  corner).  C'est 
ainsi  qu'on  appelle  une  partie  de  l'aile  mé- 
ridionale de  l'église  oii  se  trouvent  les  tom- 
beaux el  les  bustes  d'un  grand  nombre  de 
poètes  anglais  ;  mais  le  monument  qui 
frappe  le  plus  les  regards  est  celui  de 
Shakspeare,  par  Sheemakers. 

Chapelle  de  Saint-Paul.  —  Elle  ren- 
ferme ,  entre  autres  monuments  curieux , 
la  statue  élevée  à  la  mémoire  de  James- 
Watt,  due  au  ciseau  de  Chantrey. 


dbyGoogk 


83d 


BOUTE  687. 


DB  PAS»  A  LONBBBS* 


Les  cloUre$  méiiteot  uoe  visite.  Les 
murs  sont  presque  recouverts  de  pierres 
tumuUires.  —  Un  portique  gothique  de  U 
plus  grande  maguificenee  conduit  à  lal)elle 
salle  du  chapitre. 

Il  est  défendu  aux  personnes  qui  mon- 
trent Tabbaye  de  demander  plus  de  6 
pence,  mais  on  donne  presque  toqiourB  da- 
vantage. 

On  ouvre  les  portes  tous  les  jours  (ex- 
cepté les  IStes  et  dimanches),  depuis  9  h. 
du  matin  jusqu'à  6  h.  du  soir  dans  la  belle 
saison. 

Saint-  Martin-des^Champs  (St-Martin 
in  the  Fields).  —  Celte  église,  située  dans 
SlrMartin's  lane,  a  été  bStie  de  1721  à 
1726,  par  James  Gibbs.  L'entrée  du  côté 
de  rO.  offre  un  très  t)eau  portique  composé 
de  huit  colonnes  corinthiennes. 

L'intérieur  de  l'église  est  d'une  grande 
beauté  ;  le  plafond  est  soutenu  par  des  co- 
lonnes en  pierre  d'ordre  corinthien.  La  sa- 
cristie contient  quelques  curiosités. 

Saint-Martin  Outivieh. —  Getteéglise, 
au  S.-E.  deThreadneedle  street,  dans  Bis- 
hops-gate,  est  d'une  architecture  simple , 
mais  régulière;  elle  possède  une  fresque 
par  Rigaut,  représentant  l'ilscefuton. 

Sainte-Marguerite  (Ste.-Margaret's) , 
située  près  de  la  porte  N.  de  l'abbaye  de 
Westmioter ,  est  un  joli  monument  d'ar- 
chitecture golhique ,  dont  le  principal  or- 
nement est  U  belle  fenêtre  qu'on  voit  à 
TE.,  au-dessus  de  l'hôtel.  Elle  représente 
le  cruciflement  de  Jésus-Christ. 

Saint-Jacques  (St- James  Westminster) , 
Piccadilly.  —  Cette  église ,  construite  en 
briques  sous  le  règne  de  Charles  U ,  est 
simple,  avec  un  haut  clocher  On  y  re* 
marque  les  beaux  fonts  baptismaux 

Saint-Jacques  Clerkenwell  (St.-James 
Clerkenwell).  —  C'est  un  édifice  vaste  et 
solide,  et  d'une  architecture  simpb  et  im 
posante  ;  la  tour  et  le  clocher  sont  très 
élevés. 

Saint-Georges  (Botolph-Lane).~Cette 
église,  située  au  bout  de  Little-Ëastcheap, 
est  de  sir  Cristopher  Wren ,  1674.  L'ex- 
térieur, d'un  style  hardi,  et  qui  produit  un 
bel  effet,  est  orné  de  sculptures  bien  exé- 

Saint'Georges  (Soutwark).  —  Cette 


église,  située  dans  WélltDgton-streei  »  ai 
coin  de  la  route  de  Douvres .  est  itn  bd  et 
grand  édifice,  orné  d'une  tour  carrée  anr- 
montée  d'un  clocher  très  élevé. 

Saint'Georg  s  ^Hanover-street).  ^ 
1^  portail  de  cette  église  est ,  après  cM 
de  Saint-Martin'sin  the  fieldd,  le  plus  élé- 
gant de  Londres. 

Saint-Etienne  iSt.-Stepbeo's)  Wal- 
brook.  —  Cette  église  est  gracieaae ,  élé- 
gante et  légère.  Son  intérieur ,  son  dtae 
et  ses  voûtes  sont  d'un  style  remarquaMa. 
Sainte-Martfs,  Lambeth.  —Cette  égti» 
renferme  divers  monuments  et  inscriptieiii, 
et  son  cimetière,  dans  High  street,  conficot 
plusieurs  tombeaux  de  personnages  rem 
quables,  entre  autres  celui  de  la  célèbre  de 
La  Motte. 

Sainte-Hélène  (Ste-Helen's) ,  Gn^ 
Ste-HeUn's,  Bishopsgate  street.  — Saa 
architecture  est  gothique;  la  tour  qui  h 
décore  flit  bitie  en  1669.  On  y  reraarq 
divers  monuments,  entre  autres  ceiada 
fondateur  de  la  Bourse  (sir  Thomas  Grès- 
ham)f  de  Jïboice,  l'astronome,  etc. 

Nouvelle  église  de  Marie  ^ie^Sem 
(Mary-le-Bone  New-Churck)  New-Road.— 
Cetteéglise,  consacrée  en  1817,  et  d'à» 
architecture  noble  et  simple ,  renfeime  m 
tableau  de  la  Nativité  par  West,  que  lei 
connaisseurs  trouvent  admirable.  C'est  m 
présent  que  l'artiste  a  lait  à  cette  église. 

Vaneienne  église  Saint-Panem»  (St.- 
Pancras  Old-Church),  ot.-Pancras.  — 
L'église  de  Satnt-Pancras,  dBXiv«  sièek, 
est  petite  et  d'une  architecture  grassièft. 
Elle  n'a  qu'une  seule  nef  et  on  chœor  <p 
renferme  plusieurs  monuments.  Son  ciiBi- 
tière  sert  de  sépulture  aux  catliolk|iHs. 
De  nombreuses  iescnpUons,  toutes  digm 
d'intérdt,  s'y  trouvent  gravées  sa  né- 
moire  d'étrangers  de  distinction. 

Eglise  de  Sainte^Marie-le-Bow  {SU- 
Mary-le-Bow),  Cheapside.  ^On  croit  qm 
cette  église  fut  bâtie  sous  \e  règne  de  Guil' 
laume-le-Coaquérant.  Elle  a  été  le  tbêilR 
de  plusieurs  événement  importants. 

Eglise  de  Saint-Jhtnstan  de  FÙMest 
(St-Dunstan's  in  the-West),  Fleet  stred 
—  Saint^Dunstan  fut  reconstruit  tout  ptès 
de  l'ancienne  église,  en  1858,  par  Shaw , 
dans  le  style  golhique. 


dbyGoogk 


ROCTB  687.  — -  DB  PABIS  A  LOIfOBBS. 


897 


La  tour  en  pierre  de  taille  dont  est  sur- 
monté l'édifice ,  excite  radmintioo  (géné- 
rale. 

Eglise  de  Saini^DunHan  de  VEst 
(St-DunsUin*s  in  the  East),  St-Dunstan*s 
Hill.  —  Cette  église,  détruile  en  partie  par 
le  grand  incendie  et  rebâtie  en  1 8^0  sous 
la  direction  de  M.  Laing ,  offre  i  Tœil  ce 
qoe  l'architecture  peut  avoir  de  plus  léger 
et  de  plus  hardi.  On  y  admire  d'anciens 
vitraux  représentant  Jésus- Christ  et  les 
quatre  évangélistes,  Tarche  sainte ,  Moïse 
et  Aaron. 

Eglise  de  Saint-laureni  (St-Law- 
rence),  Kingstreet,  Cfaeapside.  —  Cette 
église  est  un  bel  édifice  en  pierre.  La  flèche 
de  l'édifice  est  surmontée  d'un  gril  en  fer, 
emblème  du  saint  auquel  l'église  est  con- 
sacrée. L'intérieur  est  orné  de  diverses 
sculptures. 

Église  de  Saint -Léonard  (St-Leo 
nard's),  Shore-Dilch.  —  C'est  un  édifice 
simple  et  assez  gracieux;  l'intérieur  ren< 
ferme  plusieurs  peintures  sur  verre. 

Eglise  de  Saint-Gilles  (St-Gille's), 
Cripple  gâte.  —  C'est  le  plus  beau  mor- 
ceau d'architecture  religieuse  qui  existe  k 
Londres.  Ce  temple  renferme  les  cendres 
et  le  mausolée  de  Milton  ;  une  belle  statue 
représentant  le  Temps  armé  de  sa  fiaux  dé- 
core la  porte  du  S.-E.  de  cette  église 

Eglise  de  Sainte-Marie  (Ste-Mary's), 
Wyndham-place ,  Bryanston-Square. 
Cette  église ,  qui  peut  contenir  plus  de 
3,000  personnes,  a  été  bitie  psr  M 
Smirke.  Elle  est  aussi  simple  que  solide. 
—  Les  vitraux  peints,  placés  au-dessus  de 
l'autel,  représentent  l'Ascension  ;  Ih  figure 
du  Christ  est  peinte  d'après  celle  de  la 
Transfiguration' de  Raphaël;  à  l'autre  ex* 
trémité  se  trouve  un  orgue  dont  le  son  est 
remarquable  par  sa  netteté. 

Eglise  de  St-Sameur  (St-Saviour's), 
Sonthwark.  —  Cette  église ,  fondée  avant 
l'arrivée  des  Normands  en  Angleterre ,  a 
subi  plusieurs  changements.  Malgré  cela 
c'est  encore  un  beau  vaisseau  gothique , 
ayant  trois  nets  et  une  chapelle  en  forme 
de  croix.  Vingt-six  piliers  en  soutiennent 
la  voûte, 


considéré  comme  un  des  plus  anciens  mo- 
numents de  Londres.  Sa  tour,  d'une  cons- 
truction très  antique,  a  quatre  flèches  mo- 
dernes. 

Eglise  de  Saint-André  (St-Andrew's), 
Holbom .  —  Ce  vaste  et  bel  édifice  fut  élevé 
sous  la  direction  de  sir  Cristopber  Wren. 
De  fort  belles  ciselures  fi>nt  principalement 
l'ornement  du  plafond.  La  Cène  et  l'^ls- 
cension  sont  exécutées  sur  les  vtlraux 
d'une  fônêlre.  Le  jeu  de  Torgue  y  est  ad- 
mirable. 

Nouvelle  église  de  Saint-Paneras  (Si- 
emens new  chnrch),  Nev«r-Road .—  C  est 
le  7  mai  1822  qu'a  eu  lieu  la  consécration 
de  celte  belle  et  vaste  église,  bItie  sur  les 
plans  de  M.  Inwood.  C'est  une  imitation 
du  temple  d'Erechtée  à  Athènes. 

L'intérieur  de  cette  église  est  d'une 
grande  élégance  ;  les  fenêtres  sont  en  vi- 
traux blancs,  avec  un  encadrement  de  verres 
peints. 

Eglise  de  Saint -Pierre  (St-Peter's 
church) ,  Wilton  Place  Pimlico.  —  C'est 
un  édifice  d'ordre  ionique,  d'un  style  pur, 
élevé  en  1826;  vovez  son  péristyle,  sa 
tour  carrée  surmontée  d'un  dôme  et  d'une 
belle  croix.  L'intérieur  est  décoré  avec 
goût  ;  on  y  remarque  un  bon  tableau ,  par 
Hilton. 

Eglise  de  Sainte^Catherine  (Ste-Ca- 
therine's),  Ste-Catherine's  square.  —  C'est 
une  église  de  construction  gothique ,  qui 
renferme  l'un  des  plus  anciens  monuments 
funéraires  de  Londres,  celui  de  John  Rol- 
land, ducd'Exeter.  La  chaire  offre  un  mor^ 
ceau  remarquable.  L'autel  est  très  curieux 
comme  monument  gothique,  et  le  baifetde 
l'orgue  est  le  plus  grand  de  l'Angleterre. 

Eglise  de  Saint-Jean-Baptiste  (St^ 
John  the  Baptist'),  Savoy  street,  Strand. 
—  Cette  église  est  tout  ce  qui  reste  de 
l'ancien  palais  de  Savoie.  Le  plafond ,  de 
toute  beauté,  est  divisé  en  plusieurs  com- 
partiments représentant  divers  sujets  reli- 
gieux, et  enrichis  de  devises  héraldiques. 
Elle  a  été  restaurée  en  1820  avec  beau- 
coup de  goût  et  renferme  plusieurs  anciens 
monuments. 

EgUse  de  totti  les  Saints  (Ail  Saints 


Eglise  du  Saint-Sépulcre  (St-Sepul-  church) ,  au  coin  de  Langhan  place  et  et 
cre's),  Skinner  street.  —  Cet  édifice  estlRegeot street.  —C'est «ne  nouvelle  égtise 

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838 


KOUTB  687.  —  DB  PAPJS  A  LONDRES. 


que  M.  Nash  a  élevée,  et  qui,  par  son  ori- 
ginalilé,  attire  les  regards  des  curieux. 

CHAPELLES  CATHOLIQUES  ROMAINES. 

La  chapelle  des  catholiques  romains  de 
Moorfields  est  digne  d'être  visitée;  der- 
rière Tautel,  qui  est  orué  de  belles  colon 
nés  en  marbre ,  on  voit  de  jolies  peintures 
k  fresques. 

ÉGLISES  ET  CHAPELLES  PROTESXANTES 
ÉTRANGÈRES. 

Allemandes.  —  Âustin  friars ,  Brovv 
lane,  Spittaifields,  Little  Àliestreet,  Little 
Trinity  lane,  Ludgate  hill,  St.-James's 
palace,  Savoy  slreet  {luthérienne). 

Arménienne.  —  Princes  row,  Spi- 
talfields. 

Danoise.  —  Weliclose  square. 

Françaises.  —  Austin  friars  (môme 
local  que  la  chapelle  hollandaise),  Cle- 
ment's  lane,  Lombard  stroet,  Martin's 
lane,  Cannon  streel,  SlnJolm'sstreet,  Brick 
lane,  Threadneedle  street. 

Hollandaises.  —  Austin  friars ,  St.- 
Jame's  palace  ;  la  première  est  un  édifice 
gothique ,  très  vaste  et  antique ,  qui  date 
de  1551  ;  dans  la  bibliothèque,  on  con- 
serve des  lettres  de  Calvin  et  autres  réfor 
mateurs,  ainsi  que  plusieurs  manuscrits 
intéressants. 

Suisse.  —  Moor  Street,  SevenDials 

Suédoise.  —  Princes's  square. 

CIMETIÈRES  (Cimenteries). 

Le  plus  grand  et  le  plus  remarquable 
est  celui  de  Kensall  Green.  C'est  un 
vaste  terrain  disposé  comme  le  Père  la 
Chaise  de  Paris ,  au  centre  duquel  s'élève 
un#  petite  chapelle.  Au-dessousest  une  im 
mense  catacumbe  pouvant  contenir  10,000 
cercueils  ;  cet  espace  est  bordé  par  une 
longue  colonnade  destinée  à  recevoir  les 
inscriptions. 

Le  Cimetière  du  Nord  (the  north  Lou- 
don  cemelery  ) ,  sur  le  devant  de  Highgate 
Hill,  contenant  environ  20  acres,  dans  une 
situation  admirable. 

Le  Cimetière  de  Portland ,  près  de  ki 
colline  de  Primrose,  derrière  Regent's 
park. 

Le  Cimetière  national  de  la  capitale 


de  VAngleterre,  è  l'E.de  Hampstead  road. 

Le  Cimetière  de  Norwood,  sur  la  col> 
Une  de  Norwood. 

Le  Cimelière  de  Beaumont ,  près  de 
Mile  end  road,  etc. 

PALAIS. 

Palais  de  Saint-James  (Sl-Jaine*s  Pa- 
lace), Pall-Mall. — Rien  à  l'extérieur  n'aa- 
nonce  la  résidence  du  souverain  d'une 
grande  nation.  11  est  bâti  en  briques;  la 
partie  où  sont  les  appartements  de  la  reine 
n'a  qu'un  seul  étage ,  mais  assez  ré^kr. 
L'intérieur  du  palais  renferme  plusieurs  1 
suites  d'appartements  élégants  et  cohibmh  | 
d^s ,  et  très  convenables  aux  réceptions  el 
aux  galas  de  la  cour. 

La  façade  du  edié  de  SiJames  stneC 
n'est  qu'une  vieille  porte  fortiGée.  C'est 
du  côté  du  parc  de  Saint-James  qae  se 
trouvent  les  appartements  royaux  ;  sans 
offrir  à  l'étranger  le  spectacle  imposaot 
d'un  beau  morceau  d'architecture ,  «Ue 
façade  ne  manque  pas  d*élégance.  Un  pas- 
sage et  un  escalier  fort  simples  coodnisnt 
aux  grands  appartements,  qui  ont  été  en- 
tièrement meublés  k  neuf  en  18^4 ,  et  cfù 
sont  commodes  et  beaux. 

Palais  de  Bu4:kingham  (Bockingbaii 
house),  St.-Jame's  Parck.  —  Buckingliam 
house  est  un  bâtiment  en  pierre  et  en  bri> 
que,  d'une  structure  simple  et  assez  élé- 
gante, situé  à  l'extrémité  0.  du  parv  de 
Saint- James. 

Ce  palais  a  été  entièrement  réparé  ea   i 
1850,  sous  la  direction  de  M.  Nash,  et   j 
porte  aujourd'hui  le  nom  de  King's  Ne» 
Palace  in  St. -James.  La  façade  du  non-   I 
veau  palais  ne  difl%re  pas  beaucoup  de  celle 
de  Buckingham  house,  bien  qu'elle  Mil 
beaucoup  plus  étendue.  On  a  laissé  sab- 
sister  une  partie  de  l'ancien  édifice ,  que 
l'on  s'est  contenté  de  recouvrir  d'une  cou- 
che de  pierres. 

Palais  de  Kensington  (Reosinuton 
Palace).  —  Kensington  est  un  édifice 
mple ,  comme  la  plupart  des  résidences 
royales  de  Londres;  l'extérieur  n'oAa 
rien  de  curieux  en  architecture,  mais  Tin- 
térieur  est  vaste ,  commode  et  très  Ue» 
adapté  à  son  usage.  Il  est  biti  en  brique  : 
l'entrée  principale  est  du  côté  de  \\ 


dbyGoogk 


ROUTE  687.   —  DB  PARIS  A  LONDRBS. 


839 


le  grand  escalier  et  le  plafond  sont  dus  aa 
pinceau  de  Reot.  Les  appartements,  en  gé- 
néi-al  meublés  avec  beaucoup  d^élégance , 
sont  décorés  de  tableaux  choisis  des  an- 
ciens maîtres ,  tels  que  ceux  de  Holbein, 
Léonard  de  Vinci  et  autres  artistes  du  pre- 
mier mérite.  Le  duc  de  Sussex  habite  ce 
palais  qui  renferme  une  magniOque  biblio- 
Uièque  constamment  ouverte  aux  hommes 
de  lettres. 

Les  jardins  de  Kensington  ont  1  mille 
ijt  de  circonférence.  C'est  en  été  la  pro- 
menade la  plus  à  la  mode. 

Palais  Latnbeth  (Lambetb  palace).  — 
Le  palais  Lambeth,  situé  sur  la  rive  droite 
de  la  Tamise ,  a  été  construit  à  différentes 
périodes,  etse  compose  de  plusieurs  espèces 
d'architectures  qui  toutes  ne  sont  pas  en 
harmonie  parfaite.  Il  y  a  plus  de  7  siècles 
qu'il  sert  de  résidence  au  primat  d'An 
gleterre.  Vu  du  côté  de  la  Tamise,  ce  palais 
présente  un  aspect  très  pittoresque. 

PARCS  ET  PROMENADES   PUBLIQUES. 

Parc  de  St. -James  (St.-Jame'sPark). 
—  A  l'extrémité  0.,  de  King's  netv  Pa- 
lace, a  été  éclairé ,  pour  la  première  fois, 
parle  gaz,  en  janvier  18^22.  C'est  une 
pronaenade  très  fréquentée  et  fort  i^gréable 
pendant  la  belle  saison.  Quoiqu'elle  plaise 
au  peuple,  elle  n'est  pas  du  goût  des  gens 
du  bon  ton ,  qui  préfèrent  les  jardins  de 
Kensington,  où  il  y  a  moins  de  poussière, 

Hyde-Park.  —  Ce  parc,  d'une  grande 
beauté ,  est  embelli  par  une  grande  pièce 
d'eau  appelée  Serpentine  river.  Les  plan 
tations  de  ce  parc  ne  datent  pas  de  plus 
de  35  ans;  les  anciennes  ontetésuccessi- 
ment  abattues.  Au  nord  du  canal  est  la 
maison  du  garde,  bâtie  en  briques  et  d'un 
eflet  pittoresque.  Près  de  là  sont  un  ma- 
gasin de  poudre  et  une  salle  des  gardes. 

Dans  le  coin  sud-est  de  Hyde-Park,  près 
de  la  porte  qui  donne  dans  Piccadilly,  s'é- 
lève une  statue  colossale  en  bronze,  coulée 
par  ll.Westmacott,  au-dessous  de  laquelle 
on  lit  celte  inscription  anglaise  :  c  A  Ar- 
thur ,  duc  de  Wellington  et  k  ses  braves 
compagnons  d'armes.  >  Cette  statue  d'A- 
chille, coulée  avec  les  canons  pris  dans  les 
tmtaiUes  de  Salamanque ,  Vittoria ,  Tou- 


louse et  Waterloo ,  leur  est  dédiée  par  les 
dames  de  Londres. 

Parc  du  Régent  (Regent's  Park).  — 
Ce  parc  est  situé  à  l'extrémité  nord  de 
de  la  ville,  entre  New  road  et  Hampstead. 
De  nombreuses  routes,  qui  servent  de  pro- 
menades au  public ,  le  traversent  dans  di- 
vers sens.  —  Son  enceinte  contient  huit 
villas ,  et  sur  tout  son  pourtour  régnent 
deux  rangées  de  maisons  niagnifiques  dont 
l'effet  est  grand  et  imposant. 

Au  nord-est  de  cet  élysée  s'étendent  les 
Jardins  de  %oologie  (zôological  gardons). 
Ce  parc  est  un  des  endroits  les  plus  beaux 
et  les  plus  fréquentés  de  l'endroit. 

Victoria  Park. —  Cette  nouvelle  pro- 
menade est  destinée  à  l'embellissement  de 
la  partie  E.  de  Londres,  qui  en  était  tout* 
à-&àit  dépourvue 

ÉDinCES  PUBLICS. 

Grande  salle  de  Westminster  (West- 
minster hall),  New  Palace  yard.  —  Cette 
salle  est  la  plus  grande  de  toutes  celles  qui 
existent  en  Europe.  Elle  a  270  pieds  de 
longueur  sur  74  de  large  et  90  de  hauteur. 
Le  plafond  est  en  bois  de  châtaignier  et 
d'une  construction  très  curieuse.  Il  est 
orné  d'anges  qui  supportent  des  écussons 
aux  armes  de  Richard  II  et  de  saint 
Edouard  le  Confesseur. 

C'est  dans  ce  hall  qu'ont  ordinairement 
lieu  les  fêtes  pour  le  couronnement  des  rois 
d'Angleterre. 

Chambre  des  lords  (House  of  lords), 
Old  Palace  yard.  —  Avant  l'incendie  du 
16  octobre  183i,  qui  détniisit  presque 
entièrement  les  deux  chambres  du  parle- 
ment, la  chambre  qui  touche  à  la  vaste  salle 
de  Westminster  était  un  magnifique  em- 
placement capable  de  contenir  de  i30  à 
450  pairs. 

La  salle  qu'on  appelait  la  galerie  de  ta- 
bleaux est  aujourd'hui  destinée  provisoire- 
ment à  l'usage  oarticulier  de  MM.  les  pairs, 
jusqu'à  ce  que  la  nouvelle  salle,  actuelle- 
ment en  construction,  soit  entièrement ter- 
mimée. 

Chambre  des  communes  (House  of 
commous|,  Old  Palace  yard.— L'ancienne 
chambre aes lords,  qui  est  aujourd'hui  la 
cbambre  des  communes ,  est  d'une  élé- 


dbyGoogk 


840 


BODTB  (»87.  —  DE   PAUIS  A  LONDHES. 


^nte  apparence;  Tédifice  est  solide  et 
commode.  Le  plancher ,  de  chaque  côlé , 
est  élevé  de  trois  marches ,  de  même  que 
celui  des  brds;  seulement  il  y  a  quatre 
rangs  de  sièges  de  chaque  côté.  L*entrée 
fait  face  au  fauteuil  du  président. 

Pour  être  admis  dans  la  galerie  destinée 
au  public,  il  &ut  se  munir  d'une  permis- 
mission  signée  d*un  des  membres  de  la 
chambre. 

Tour  de  Londres  (Tower  of  London) 
—  Cette  forteresse  est  située  sur  la  rive 
septentrionale  delà  Tamise,  à  Teitrémité 
de  la  cité.  Les  objets  les  plus  remarquables 
que  renferme  cette  antique  résidence  royale 
sont  :  la  Tour  blanche  (While  Tower) , 
b  plus  vaste  et  la  plus  ancienne;  elle 
contient  plusieurs  salles  très  curieuses, 
dont  une  appelée  la  Chap^Ale  de  César , 
d'une  belle  architecture  normande.—  Une 
autre  chapelle ,  intéressante  par  le  grand 
nombre  de  personnages  historiques  qui  y 
reposent.  —  La  Tour  du  Beffroi  (Lhe- 
bell  tower) ,  qui  dépend  aujourd'hui  des 
appartements  du  gouverneur. — Tout  près, 
la  Tour  de  Beauchamp ,  qui  sert  de  pri- 
son d'Etat.  —  La  lotir  aux  Joyaux,  ou 
jewel  office ,  renfermant  les  bijoux  de  la 
couronne ,  estimés  à  50  millions  de  francs 
environ.  —  Broad  arrow  Tower  ;  Sait 
Tower:  Lanlhorn  Tower ^  d'une  haute 
antiquité;  the  Boody  Tower,  où  Ton  croit 
qu'Edouard  V  et  son  frère  Richard,  duc 
d'York ,  ont  été  étouffés.  —  Vakefield 
Tower ,  qui  renferme  une  belle  salle  où 
i'on  dit  que  fut  assassiné  Henri  VI. 

Au  sud  de  la  tour  blanche  (white  tower) 
est  la  salle  des  plans  (modelling  room), 
qui  renferme  les  modèles  d'un  grand  nom- 
t)re  de  places  fortes ,  entre  autres  de  Gi- 
1)raHar. — Le  public  n'est  pas  admis  dans 
cette  salle. 

La  salle  des  armures  (horse  armoury) 
est  un  bâtiment  fort  simple ,  en  briques , 
à  l'est  de  h  tour  blanche.  On  voit  près  de 
la  porte  d'entrée ,  un  modèle  de  la  ma- 
chine désir  Thomas  Loombe  pour  foire  de 
l'organsin.  —  La  salle  principale  est  rem- 
'plie  des  armures  complètes  ae  toute  es- 
|)èce  des  rois  d'Angleterre ,  disposées  de 
manière  k  les  repr^nter  à  cheval  et  ar- 
més de  toutes  pièces. 


On  y  voit  aussi  plusieurs  easques  et  cm- 
rasses  de  la  bataille  de  >\aterioo.  En  gé- 
néral, il  y  a  beaucoup  d'anachronismes  dus 
l'armure  de  ces  personnages ,  car  c^ 
d'Edouard  \"  est  reconnue  pour  être  di 
règne  d'Edouard  IV  ;  il  a  un  mirtd  de  fer 
à  la  main  qui  est  du  temps  de  Jacques  K 
Néanmoins  cette  collection  est  toiqoars  tièi 
précieuse  pour  sa  haute  antiquité. 

Prix  d'entrée  pour  voir  les  diferentei 
parties  de  la  Tour  :  l'arsenal  et  tontes  les 
autres  chambres,  1  shilling  (1  fr.  25  c.]; 
la  chambre  aux  joyaux ,  2  shillings  (2  fr. 
50  c.). 

Nouvel  hôtel  des  Monnaies  (the  New 
Mint),  Tower  hill.  —  C'est  un  des  moDa- 
ments  les  plus  élégants  de  la  partie  oriea- 
taie  de  Londres.  Le  bfttimeot,  dans  le  stylt 
grec  le  plus  pur ,  joint  à  une  simpliofté 
noble  i  1  extérieur,  l'avantage  d'être  par- 
foitement  approprié  à  sa  destination.  V» 
térieur  de  l'ediCce  offre  un  ensemble  ai- 
mirable,  tant  pour  la  distribution  des  ate- 
liers que  par  l'excellence  des  machinB 
ingénieuses  qui  servent  à  y  frapper  la  moi- 
naie. 

Le  Monument  ou  la  colonne  de  £0*- 
dres  (the  Monument) ,  Fish  street  bill.  — 
Ce  magnifique  morceau  d'architecture  eoa- 
siste  en  une  colonne  cannelée,  d'ordre  dt* 
rique,  de  202  pieds  de  hauteur  totale  ;  dis* 
lance  exacte  de  l'espace  qui  existait  entit 
la  base  et  l'endroit  où  le  feu  conaoïeDca  I 
se  manifester.  Le  piédestal  seul  a  40  piedi 
de  hauteur,  et  le  diamètre  du  fût  de  b  et- 
lonne  est  de  15  pieds.  Cette  colonne  eâ 
certainement  la  plus  haute  du  monde  en- 
tier ;  elle  surpasse  de  50  pieds  la  coleaM 
Antonine,  de  42  pieds  la  colonne  Tnjaie, 
et  de  plus  de  GO  pieds  la  colonne  de  li 
place  Vendôme,  k  Paris. 

Du  sommet  de  cette  colonne  ,  le  peut- 
rama  est  magnifique  ;  pour  y  monter,  ea 
donne  6  pence. 

Colonne  du  duc  d*York. —  Celle  M» 
velle  colonne,  élevée  sur  la  place  qa 
porte  le  nom  de  Waterioo,  et  qui  setrowi 
au  bas  de  Régent  street ,  est  snrmonlae 
d'une  statue  en  bronze  du  doc  dToii. 
Elle  est  de  granit  rouge  ;  sa  hantev  ctf 
de  150  pieds  anglais  :  on  monte  à  la  sta- 
tue par  un  escalier  en  spirale.  Ce  noni* 


dbyGoogk 


ROUTB   687.   —  DE  PAniS  A   LO!fDRBS. 


811 


mentesi  ouvert  tous  les  jours  (le  dimanche 
eiLcepté),  depuis  midi  jusqu'à  trois  heures. 
Entrée,  6  penee  par  personne. 

Colonne  de  Nelson.  —  Ce  monument 
destiné  à  perpétuer  la  mémoire  de  ce  hé- 
ros, s'élève  au  sud  de  Trafalgar  square 

PaiaU  du  lord^maire  (Manston  house) 
Mansion  house  street.  —  Mansion  house 
est  construit  en  pierre  de  Portland  ;  son 
fronton  est  couvert  debas-reliefe  représen- 
tant des  sujets  allégoriques.  L  inlérieur , 
bien  distribué ,  renferme  plusieurs  belles 
salles. 

Hôlel  de  la  compagnie  des  Indes 
orientales  (East  India  house),  Leaden- 
hal  Street.  —  Ce  bâtiment ,  situé  dans 
Leadenhall  street ,  renferme  tous  ks  bu- 
reaux principaux  de  la  compagnie  des 
Indes  orientales.  —  G*estun  édifice  assez 
vaste,  mais  d'une  grande  simplicité.  L'in- 
térieur ,  bien  distribué ,  renferme  des  ap- 
partements très  vastes,  surtout  la  grande 
Aalledes  réunions  {Greal-Courl^Room), 
ornée  de  beaux  bas-reliefo  ;  the  new  sale 
Toom  (nouvelle  salle  de  vente);  the  room 
for  the  commitee  of  correspondance  , 
«mbellie  de  paysages  de  l'Inde,  etc.  ;  the 
library  (la  bibliothèque);  the  muséum 
est  la  collection  la  plus  curieuse  qui  existe 
d*antt<^ités  orientales. 

La  Banque  d* Angleterre  (Bank  of  En- 
gland),  Treadiiedle  street.  —  La  banque 
d'Angleterre  est  un  édiQce  immease,  pré- 
sentant à  l'esprit  l'idée  de  la  solidité  mê- 
lée de  pesanteur ,  de  la  grftce  et  de  1" 
légance  avec  un  luxe  déplacé  d'ornements 
et  un  heureux  emploi  de  l'architecture  an 
cienne  aux  usages  modernes, 

La  Bourse  (the  royal  exchange),  Corn- 
hill.  —  L*édirice  qu'un  voit  aujourd'hui 
remplace  celui  qui  fut  détruit  par  le  feu 
en  1838.  C'est  un  vaste  et  noble  monu- 
ment. 

La  Douane  (Custom  house),  Lower- 
Thames  street.  —  Le  caractère  principal 
de  cet  édifice  est  la  simplicité  unie  à  la 
solidité,  quoique  sa  vaste  étendue  et  la  jus- 
tesse de  ses  proportions ,  dans  toutes  ses 
parties ,  lui  donnent  un  air  de  grandeuf  et 
de  noblesse. 

Administration  générale  des  postes 
(General  post-office), St.-Martin-le* Grand. 


—  Ce  magnifique  bâtiment,  commencé  eu 
1825,  d'après  les  dessins  de  Smirke  ,  fut 
achevé  en  1829.  Il  est  d'ordre  ionique; 
les  souoassements  sont  de  granit;  mais  le 
reste  de  la  construction  est  en  briques ,  k 
l'exception  de  la  façade  extérieure,  qui  est 
en  pierre  de  Portland.  Sa  longueur  totale 
est  de  400  pieds  et  sa  largeur  de  80.  — 
L'intérieur  est  noble  et  d'une  distribution 
e.  Cette  administration  passe  pour 
la  mieux  organisée  de  l'Europe . 

Temple  Bar,  entre  Fleelstreet  et  le 
Slraod.  —  Cette  belle  porte  fut  construitt^ 
après  te  grand  incendie  ,  par  sir  Cristo- 
pher  Wren. 

Sommerset  house,  Strand.  —  C'est 
l'édifice  public  le  plus  élégant  et-  le  plus 
vaste  de  Londres.  Les  principaux  bureaux 
de  Sommerset  house  ,  sont  ceux  du  rece- 
veur-général du  timbre,  ceux  des  Uxes  du 
commerce  maritime,  de  la  loterie,  des  do- 
maines de  la  couronne ,  des  vivres ,  du 
sceau  royal  et  du  sceau  particulier,  etc. 

A  l'extrémité  0.  du  btrand  se  trouve 
Charing  Cross^  place  irrégulière  au  coin 
de  laquelle  s'élève  Northumherland  house , 
noble  et  imposant  édifice.  Au  centre  de 
Charing  Cross,  s'élève  la  stotue  en  bronze 
de  Charles  l«r,  œuvre  médiocre.  —  Re- 
montent vers  le  N.-O.,  vous  arrivez  è  la 
statue  équestre  de  Georges  III ,  élevée 
sur  une  petite  esplanade  au  bout  de  Hay- 
markel,  côté  E.  de  Pall-Mall.  Cette  stetue, 
œuvre  d'art  parfaite ,  est  de  Wyatt. 

Palais  de  White-Hall,  situé  sur  les 
bords  de  la  Tamise^  est  un  bel  édifice  dans 
le  style  rustique. —  C'est  devant  ce  palais 
que  Charles  I»  fut  décapité. 

Horse  Guards  (Hôtel  des  gardes  à  che- 
val). L'édifice  est  moderne  et  solidement 
construit  en  pierres.  Il  se  compose  d'un 
bâtiment  de  deux  ailes,  élevé  par  Ware, 
en  1750.  Au  centre,  il  y  a  un  passago 
voûté  qui  conduit  dans  le  Parc  St- James. 

Hôtels  remarquables.  —  Hôtels  du 
duc  de  Northumherland  (Northumher- 
land house  ),  Charing  Cross.  Cet  édifier 
magnifique  a  été  bâti  sous  le  règne  de  Jac- 
ques l'r.  La  façade  sur  la  rue  (le  Strand) 
est  d'une  très  belle  architecture. 

Hôtel  de  Burlington  (Borlington-hou 
se),  Piccadilly.  La  façade ,  d'une  belle  ar- 

DigitizedbyéiOOgle 


«42 


ROUTE  687. 


DB  PARIS   A  liONDRES. 


chitecture ,  est  câchée  par  un  mur. 

Hôtel  Gower  (  Gower  ou  York  house). 
Ce  palais ,  situé  au  coin  de  Green-Parky 
est  un  bel  édifice ,  construit  en  1825. 

Hôtel  de  Spencer  (Spencer  house), St- 
James's  place.  Bâtiment  vaste,  imposant 
et  d'architecture  grecque.  Le  fronton  de 
la  façade  du  cOté  de  Green-Park  est  orné 
de  statues  et  de  vases  disposés  avec  goût. 
L*intérienr  renferme  une  bibliothèque ,  la 
plus  riche  du  royaume  »  et  peut-être  de 
l'Europe. 

Palaii  de  Marlborongh  (Marlborough- 
house),  Pall-Mall.  Bel  édifice  en  briques 
élevé  sous  le  règne  de  la  reine  Anne, 
comme  une  preuve  de  la  reconnaissance 
de  TAngleterre  pour  les  services  qu'avait 
rendus  le  grand  Marlborongh. 

Squares  (Places).  Les  squares  sont  des 
places  en  général  vastes  et  entourées  de 
maisons ,  au  milieu  desquelles  il  y  a  une 
pelouse  de  gazon  ou  un  jardin  élégant  garni 
d'une  grille.  Les  principales  sont  : 

Plare  Bedford  (Bedford  square^  d'une 
vaste  étendue ,  située  non  loin  de  Bri 
tish-Museum ,  et  à  l'est  de  Tottenham 
court  road. 

Belgrave  square  (Pimlico).  Cette  place 
ou  square,  que  Ton  oomn>enç4i  de  bâtir  en 
1825  et  qui  ne  fut  terminée  qu'en  1850 
est  une  des  plus  belles  de  Londres. 

Berkeley-square  t  au  centre  do  laquelle 
-s'élève  la  statue  équestre  de  Georges  III. 

Bloornsbury- square  remarquable  par 
une  belle  statue  de  Fox ,  par  Westma- 
cott. 

Cavendish'square ,  jolie  place  au  mi- 
lieu de  laquelle  s'élève  la  &tatue  équestre 
dorée  de  Guillaume ,  duc  de  Cumberland 
Place  de  Covent-Garden  (Covent-Gai^ 
den).  Cette  place  est  occupée  par  un  mar- 
ché aux  légumes .  et  une  c«lonne  au  cen* 
tre,  élevée  en  1820  par  le  duc  de  Bedfort. 
Place  d' Eaton  (Eaton  square).  Cette 
place,  située  au  sud -est  de  Belgrave- 
square ,  est  un  parallélogramme  long  de 
1,657  pieds,  et  large  de  571.  A  l'extré- 
mité nord  se  trouve  l'église  Saint-Pierre 
(Saini-PettfsChurch), 

Place  d'Euston  lEuston  square).  Cette 
place,  située  au N.  de  Tavîstock square  y 
est  d'une  grand  beauté  ;  à  TE.  est  l'église 


de  Saint-Pancras  (Saint- Pancrw  new 
Church). 

Place  Grosvenor  (Grosveiior  square), 
l'une  des  plus  vastes  de  Londres  ;  au  mi- 
lieu du  jardin  s'élève  la  statue  de  Geor- 
ges Iw. 

Place  Saint-James  (Saiot-James  sqaa- 
re),  avec  un  vaste  jardin  an  centre  daquel 
est  la  statue  de  Guillaume  III 

Place  de  Leicester  (Leicester  square), 
avec  une  jolie  statue  équestre  de  Georges  i. 

Place  de  Lîncofn  (Lincoln*sinnfiel(^. 
C'est  la  plus  vaste  de  Londres ,  mais  k 
plus  irrégulière;  elle  renferme  le  coUéft 
royal  des  chirurgiens  et  le  musée  de  M. 
Soane. 

Place  Portman  (Portman  square).  U 
plus  vaste  après  celle  de  Grosvenor,  ea 
entourée  de  très  beaux  hôtels. 

Place  Russell  (Russell  square).  Ek 
est  entourée  de  très  belles  maisons ,  et  eA 
presqu'hussi  grande  que  celle  de  Linoohu 
qu'elle  surpasse  en  régularité  et  en  «ié- 
gance.  On  y  voit  la  statue  en  bronze  es 
duc  de  Bedford  ,  par  Westmacoit. 

Place  Tavistoch  (Tavistock  squart). 
Cette  place ,  située  k  peu  de  distance  é 
Russell  square ,  est  formée  par  de  magô- 
fîques  et  vastes  maisons. 

Place  de  la  TritMé  (Trinity  squaié 
est  située  ^i^u  S.  de  Suffolk  sireet  E&st 
au  milieu  s'élève  l'église  de  la  Trinité ,  it- 
vant  laquelle  est  placée  la  statue  du  roi  Al- 
fred. 

Place  Soho  (Sobo  square) .  Au  oenlrt 
du  jardin  se  trouve  la  statue  de  Charles  IL 

Place  de  Trafalgar  (Trafalgar  square^ 
Charing  Cross.  C'est  une  belle  et  dm- 
velle  place ,  dont  la  nouvelle  galerie  na- 
tionale forme  le  c6té  nord  ;  à  1*0.  s'élèft 
le  collège  des  médecins ,  la  feçade  du  S. 
est  formée  par  Northumberland  house. 

Ponts  (Bridges).  —  Nouveau  Pett 
de  Londres  (Ne\v  London  Bridge),  le  p» 
mier  pont  que  nous  traversons  en  \eia& 
de  France.  Commencé  en  1825,  il  est  bifs 
plus  remarquable  par  sa  noble  simplidk 
que  par  la  richesse  de  ses  ornements.  B 
a  cinq  arches  de  forme  elliptique  qui  ca- 
brassent la  rivière  dans  sa  plus  grande  br- 
geur,  et  sont  supportées  par  des  piles  doit 
le  style  correspond  k  celui  des  autres  pa^ 


dbyGoogk 


BOIITB  687.  —  DE  PARIS   A  LONDRES. 


8{3 


les  da  pont.  Les  abords  sont  d'un  accès 
àcile  et  offrent  un  beau  coup-d'œil. 

Southwark'Bridge  t  noble  et  hardie 
ionstruclion  en  fer,  de  trois  arches  ioi- 
nenses  jetées  sur  la  Tamixe, 

Blackfriar  s  Bridge,  formé  de  neuf  ar- 
rhes qui  réunissent  Bridge^treet  à  great 
Surrcy  Street;  il  est  tout  en  pierre  de  Port- 
and.  Du  milieu  on  découvre  un  panorama 


'^aierloo  bridge  ou  du  Sirand,  situé 
lu  coin  de  Sommerset  houso ,  presqu'en 
ace  de  VOpéra  anglais.  Ce  pont,  de  neuf 
irches ,  est  un  des  plus  beaux  du  monde. 

Pont  suspendu  de  Hungerford ,  belle 
construction ,  réunissant  Hungerford-Mar- 
iet  à  WaterloO'Road. 

Westminster  bridge  (  Pont  de  West- 
ninster).  Ce  pont  passe  pour  un  des  plus 
)arfaits  et  des  plus  élégants  de  ce  genre 
i  est  en  pierre  de  Portland ,  et  traverse 
a  rivière  dans  un  endroit  ou  elle  a  1 ,2^3 
)ieds  de  largeur,  300  pieds  de  plusqu*au 
)ont  de  Londres.  Ce  pont  est  composé  de 
13  grandes  arches  et  de  2  petites.  Au 
telà  du  Penitentiary  se  trouve 

Wauxhall'bridge ,  le  dernier  pont  de 
'intérieur  de  Londres.  Ce  pont  léger  et 
ilégant  a  9  arches  en  fonte  de  fer;  il  fut 
eitniné  en  1816,  et  réunit  le  quartier  de 
Mmlico  à  celui  de  Lambeth. 

etablissements  publics  de  charité.- 
Ecoles  gratuites.  —  Hôpitaux. 

Il  y  a  il  Londres  45  écoles  gratuites  qui 
iDt  des  dotations  è  perpétuité,  pourinstrui- 
e  et  habiller  près  de  quatre  mille  enfants  ; 

1 7  autres  écoles  pour  les  enfants  pauvres 
!t  sans  parents  ;  ^37  écoles  de  paroisses , 
outenues  par  des  souscriptions  volonlai 
res  ,  et  dans  lesquelles  10  ou  12,000  filles 
i  garçons  sont  élevés  et  habillés;  5  collè- 
ges ,  22  hôpitaux  pour  les  femmes  malades, 
stropiéesou  enceintes;  107  maisons  de 
liante  pour  les  vieillards  des  deux  sexes  ; 

18  institutions  pour  toutes  sortes  d'indi 
^ents ,  et  environ  30  dispensaires  où  on 
lonne  gratuitement  aux  pauvres  tous  les 
nédicamcnts  et  tous  les  secours  de  la  mé- 
lecine  dont  ils  ont  besoin. 

Outre  ces  différents  établissements,  cha-! 
{ue  paroisse  a  une  maison  de  charité  où  ou 


fait  travailler  et  où  on  entretient  les  pau- 
vres. 

Université  de  Londres ,  dans  Gower 
Street,  Bedford  square  (London  univer- 
sity).  L'instruction  qu'on  y  reçoit  com- 
prend les  langues  anciennes  et  modernes , 
l'étude  des  mathématiques  élémentaires  et 
spéciales ,  la  physique ,  les  sciences  mo- 
rales ,  ainsi  que  les  lois  anglaises,  l'histoire 
et  Téconomie  politique. 

L'édifice ,  C/Ommeocé  en  1827,  fut  ter- 
miné en  1828.  On  peut  le  visiter  en  s*a- 
dressant  au  concierge. 

Les  autres  institutions  scientifiqoes 
sont  : 

King's  collège,  dans Sommerset house. 
Christ' s  Hospital ,  dans  Newgate  streel  ; 
— Westminster  schoolf  dans  Dean's  yard, 
Westminster,  célèbre  par  l'excellence  de 
ses  éludes  ;  «-  St-Paul's  school ,  dans 
St-PauVs  church-yard,  destinée  au  haut 
enseignement.  —  Ecole  de  la  cité  de 
Londres ,  dans  Chapside ,  bel  édifice  ter- 
miné en  1837. 

HOPITAUX  et  ÉTABUSSEMENTS  DE 

charité. 

Hospice  des  Enfants-trouvés  (Found- 
ling  hospital),  Guildford  street.  —Cet  éta- 
blissement, fondé  en  1739,  par  le  capi- 
taine Thomas  Coram ,  qui  y  dépensa  toute 
sa  fortune,  se  compose  d'un  bâtiment  en 
briques  d'une  belle  structure,  formant  deux 
ailes  avec  la  chapelle  au  milieu. 

On  peut  visiter  l'établissement  les  di- 
manches et  les  lundis ,  moyennant  une  lé- 
gère rélribution  au  concierge. 

Hospice  des  Sourds-Muets  (Deaf  and 
durab  asylum),  Kent  Road.  —  L'édifice 
actuel  ne  date  que  de  1807;  mais  il  a  été 
considérabichient  augmenté  en  1819  ,  et 
est  capable  aujourd'hui  de  recevoir  deux 
cents  enfants. 

Hofmice  de  la  Madeleine  (Magdalen), 
dans  Great  Surrey  street.  —  Le  but  de 
cette  institution  charitable  estde  donner  un 
asile  aux  femmes  de  mauvaise  vie ,  de  les 
arracher  à  la  prostitution. 

Hôpital  de  Saint-Thomas  (St-Tho- 
mas*s  hospital,  dans  Wellington  street  Bo- 
rough. — C'est  un  assez  bel  édifice ,  con- 
Itenant  18  salles  et  480  lits. 


dbyGoOgk 


844 


ROUTB  687.  —  DE  PARIS  A  LONDRES. 


Hôpital  de  Guy  (Guy*8  hospital),  dansi  Àa  rez-de-cbaussée  se  trouvent  la  salk 
Saint-Thomas  streel  Borough  ;  la  première  de  lecture,  celle  des mannscrits ,  et  la  bi- 
cour  est  ornée  de  la  stalue  en  bronze  de  bliothèque  de  la  Reine. 


Guy,  par  Sheemaher. 

Hôpital  de  Saint-Barthélémy  (Saint- 
Barlholomew'shospilal),  dans  West-SmiUi- 
field.— Cet  hôpital,  fondé  en  llOâ,  pré- 
sente un  immense  carré  dont  Textérieur 


JOURS  d'entrée  aux  MUSEUMS  ET  BIBUO- 
THÈQUES  DE  LONDRES 

Britisk  Muséum,  ouvert  les  lan<&, 
mercredis  et  vendredis ,  depuis  10  heures 
n'offre  rien  de  remarquable  ;  mais  les  pein-  jusqu'à  i  heures;  la  salle  de  lecture ,  ot- 
tures  du  grand  escalier  sont  remarquables,  i  verte  tous  les  jours  de  9  h.  du  matiD  jus- 

Hôpital  de  Bridewell  (Bridewell  hos-,qu'à  7  heures  du  soir,  depuis  mai  jasqa*a 
pital).  Bridge  street  Blackfriars.  —  On  y 'août,  et  depuis  9  h.  jusqu'à  i  h.  le  reste 
remarque  la  chapelle,  le  pavé  en  marbre  .de  Tannée, 
de  l'escalier.  1     East-India  Company  s  Muséum  ^v^ 

Hôpital  de  Bethléem  (Bethlem  bospi-| verte  les  lundis  et  mardis,  de  11  h.  à  ôh. 
tal),  dans  Lambeth.  —  Ce  refuge  des  allé-  avec  une  permission  d'un  des  directeQr&; 


nés  ne  date  que  de  1812;  il  présente  un 
joli  style  d'architecture.  On  y  voit  deux 
belles  statues  représentant  la  Folie  fu- 
rieuse et  la  Folie  mélancolique. 

Musée  britannique  (British  muséum), 
Great-Russel  street,  Bloomsbury. — Le 
Musée  britannique  est  l'unique  établisse- 
ment de  Londres  qui  soit  ouvertau  public. 
Les  personnes  qui  veulent  le  visiter  n'ont 
qu'à  écrire  leur  nom  et  leur  adresse  sur  un 
registre  destiné  à  cet  usage.  On  n'exige 
aucune  rétribution. 

On  ne  doit  pas  s'attendre  à  trouver  dans 
notre  ouvrage  un  détail  minutieux  de  tous 
les  trésors  d'art  et  de  littérature  que  ren- 
ferme cet  établissement ,  puisque  le  catalo- 
gue complet  forme  58  vol.  in-fol.  et  8  in- 
io.  Un  catalogue  abrégé  se  vend  à  la  porte 
du  Musée,  pour  5  shellings 

Ce  vaste  dépôt  des  connaissances  hu 
maines  est  tenu  dans  Tordre  le  plus  par- 
fait; les  employés  sont  pleins  d'égards  et 
de  prévenance  pour  les  étrangers. 

Galerie  des  antiques,  au  re*-de- 
chatissée. — Les  sculptures  du  Musée  bri- 
tannique sont  assez  remarquables;  la  belle 
collection  Towneley,  formée  par  Ch.Tow- 
iieley  pendant  un  séjour  de  plusieurs  an- 
nées à  Rome ,  et  qui  consiste  principale- 
ment en  terres  cuites  et  marbras  précieux, 
forme  la  base  de  ce  musée. 

On  a  élevé  dans  les  jardins  du  Musée  un 
bâtiment  très  vaste  et  de  forme  quadran- 
gulaire ,  dont  M  Smirke  a  fourni  les  plans, 
i^'est  assurément  un  des  plus  beaux  édifi- 
ces de  Londres. 


et  le  samedi  entrée  libre ,  de  1 0  heures  à 
3  heures. 

Entomoloçical  society's  Muséum,  m- 
vert  tous  les  mardis ,  de  midi  à  4  heuies. 

Geological  society's  Muséum^  ouverte 
tous  les  jours,  de  11  heures  à  5  heures, 
avec  une  permission. 

London  Missionary  Muséum ^  Blooe- 
field-street ,  Bishnpsgate ,  ouvert  tous  k> 
jours  ,  sans  rétribution ,  avec  un  billet  an 
directeur. 

National  Galerie  of  practicai  seèen- 
ces ,  Adélaïde  street  Strand ,  ouverte  to» 
les  jours ,  de  10  heures  à  6  heures  ;  ei- 
trée  1  sh. 

Polytechnic  institution,  Begent-^treet, 
et  Cavendish  -  Square ,  ouverte  tous  te 
jours ,  de  10  h.  à  6  h.  Entrée  1  sh. 

Royal  collège  of  surgeon' s  Muséum. 
ouveit  les  mardis,  mercredis  et  vendreés 
de  midi  à  i  heures,  avec  billet. 

Royal  asiatic  society's  Muséum^  ou- 
vert le  mardi ,  mercredi  et  jeudi ,  de  1 1  b. 
à  4  h. 

Sir  John  Soane's  Muséum ,  Lincolusi 
Inn  Fields,  ouvert  les  jeudi  et  vendredi,^ 
10  h.  à  5  h.,  dans  avril,  mai  et  juin.  U 
visiteur  doit  laisser  son  adresse  aupan* 
vaut. 

Society  of  arts  Muséum ,  ouvert  toc 
les  jours  excepté  le  mercredi ,  de  iO  h.  t 
t  h.  Entrée  gratis. 

United  Service  Muséum ,  Grcat-Soot- 
land  Yard,  ouvert  tous  les  jours  de  lOë. 
à  l  h. — Entrée  gratis  avec  un  billet  û'm 
membre. 


dbyGoogk 


ROUTE  687.  ^  DE  PARIS   A   LONDRES. 


845 


Zoological  Societifs  Ménagerie ,  Re- 
gent*sPark,  entrée,  1  sh.  avec  un  billet. 
Muséum  de  Mologie^  28,   Leicester 
square;  entrée  1  s. 

Royal  Surretj  Zoological  Gardens, 
Kennington;  entrée  1  s. 

Kew  botonical  GardenSy  ouverts  au 
public  toute  Tannée ,  excepté  les  diman- 
ches ,  de  1  h.  à  6  h.  dans  Tété. 

Gardens  of  Kew  Palace ,  ouverts  le 
jeudi  et  le  dimanche  à  midi. 

Thames'Tunnel  t  Rolherilh.  Passage 
public  moyennant  un  droik 

National  Gallery ,  Trafalgar  square , 
ouverte  les  lundi ,  mardi,  mercredi  et  jeu- 
di, depuis  10  h.  jusqu'à  6  h.,  dans  la 
belle  saison. 

Cette  galerie  est  riche  en  tableaux  de 
Van   Dyckf    Carrache,    J.    Poussin, 
Rembrandt ,  Rubens, le  Titien,  Corrige, 
I    \e  Dominiquin,  Hogarth,  WilkiCf  CI. 
,    Lorrain  y  A  nnibal  Carrache .  Guido ,  Ju- 
les Romain ,  Léonard  de  Vinci ,   Wil- 
liam Hogarth .  sir  Johhua  Reynolds ,  et 
i    de  beaucoup  d'autres  peintres  distingués. 
,        Oru trouve  le  catalogue  détaillé  h  la  ga- 
lerie. Prix  :  1  sh. 

Dulwich-Gatlery. — Entrée  gratis  tous 
les  jours ,  excepté  vendredi  et  dimanche , 
;    de  10  h.  il  4  h. 

Hampton  Court  Palace  et  Gardens , 
.  ouverts  au  public  les  lundi,  mardi,  jeudi 
t   cl  vendredi. 

Royal  Observalory,  Greenwich;  en- 
I  trée  avec  un  billet  du  président  de  la  So- 
I   ciélé  royale. 

Théâtres. 

Londres  renferme  un  grand  nombre  de 
théâtres  ,  dont  les  principaux  sont  : 
,       Théâtre  de  la  Reine ,  on  Opéra  ila- 
,   lien  (Qiieen's  Théâtre,  or  italian  Opéra), 
I   Haymarket.  Bel  et  vaste  édifice  où  Ton  ne 
I  joue  que  l'opéra  italien. — Prit  d'entrée: 
Parterre ,  10  s.  et  6  pence  ;  stalles,  Ms. 
I    6  d.;  galerie  ,  5  s.;  upper  galerie  ,5  s.  — 
)    Le  théâtre  ouvre  à  6  heures ,  et  on  com- 
mence à  7  heures  1/2. 
^        Théâtre  de  Drury  Lane  (Orury  lane 
(    Théâtre),  Bridge's  street,  Covent-Garden. 
I    —-Le  théâtre  de  Drury  lane ,  comme  ce- 
lui de  Covent-Garden  y  jouit ,  d'après  une 


patente  royale,  du  privilège  de  représen- 
ter la  tragédie ,  la  comédie ,  les  forces ,  les 
opéras ,  les  ballets  et  les  drames  de  toute 
espèce. 

Théâtre  de  Covent-Garden  (Covent- 
Garden  Théâtre),  Bow  street. 

Théâtre  de  Haymarket  (Haymarket 
Théâtre)  Ce  théâtre  n'est  ouvert  que  pen- 
l'été;  on  y  joue  les  mêmes  pièces  qu'aux 
deux  précédents 

Opéra  anglais  ou  Lycée  (English  opéra 
or  Lyceum),  Slrand ,  n'est  ouvert  que  dans 
Télé  ;  le  fronton  qui  fait  face  k  Wellington 
street  est  d'un  joli  effet  ;  —  on  y  joue  des 
opéras  anglais. 

Théâtre  Saint-James,  King  street, 
(St-James's  Théâtre),  d'une  constniction 
très  élégante  ;  il  n'est  ouvert  que  pendant 
l'été ,  on  y  représente  des  opéras ,  des  mé- 
lodrames; il  est  parfois  occupé  par  la 
troupe  française  ou  allemande. 

Petits  théâtres. 

Cirque  royal  (royal  Circus,  or  Surrey 
Théâtre),  Black-Friarsroad,  bâti  en  1779, 
pour  des  farces  et  des  exercices  d'équita- 
tion. 

Amphithéâtre  de  Davy  (Davys  royal 
Amphithéâtre),  Westminster-Bridge  roàd: 
c'est  un  des  plus  fréquentés  de  Londres,  il 
n'est  ouvert  que  pendant  l'été  :  exercices 
d'équitation  et  farces. 

Théâtre  royal  de  Victoria  (the  royal 
Victoria  Théâtre);  Waterioo-Bridge  road  , 
remarquable  par  ses  décorations. 

Théâtre  Sadler  (Sadier's  Wells  Théâ- 
tre), St-John  street  road,  renommé  pour 
ses  combats  nautiques. 

Théâtre  d'Adelphi  (the  Adelphi  Théâ- 
tre), Slrand;  on  y  représente  des  danses  et 
des  pièces  buriesques. 

Théâtre  Olympique  (the  Olympic  Théâ- 
tre), Wych  street,  ouvert  seulement  pen- 
dant l'hiver.  On  y  joue  le  mélodrame ,  des 
pantomimes,  etc. 

Théâtre  de  V Ouest  (West  London 
Théâtre),  ou  The  Queen's  Théâtre,  Tot- 
tenham  street ,  Tottenham  court  road.  Pe- 
tit théâtre  où  l'on  représente  des  mélodra- 
mes ,  des  trallets ,  etc. 

L'hiver,  des  acteurs  français  y  donnent 
des  représentations.  —  Prix  pour  les  sous- 

Digitized  by  VjOOQIC 


816 


BOUTE  687.  *-  DE  PARIS  A  LONDRES. 


cripteurs :  loges ,  6  8h.;  parterre,  3 
6  pence. 

La  société  qui  fréquente  ce  théâtre  est 
(les  plus  briUaates. 

Théâtre  de  la  cité  de  Londres ,  Nor- 
ton Folgate.  —  Ce  théâtre ,  construit  en 
1837,  réunit  l'élégance  et  la  simplicité  ; 
on  y  joue  le  mélodrame  et  le  vaudeville.— 
Les  prix  d'entrée  sont  les  mêmes  que  pour 
le  précédent. 

Théâtre  du  Pavillon ,  Witechapel 
road.  —  Joli  petit  édifice  où  l'on  joue  le 
mélodrame  et  les  ballets. 

Théâlrede  Garrick,  Goodman 's  Fields. 
—  On  y  représente  les  ouvrage  de  Shaks- 
peare. 

Hippodrome  t  situé  sur  la  route  de 
Rayswater,  près  des  jardins  de  Kensington, 
a  plus  de  i  milles  de  circuit  ;  pour  les 
jeux ,  les  exercices  équestres  et  les  courses. 

DiORAMA  ,  New  -  Road ,  RegenVs- 
Park.  — Ce  spectacle,  vraiment  magnifi- 
que ,  fit  d'abord  l'admiration  de  Paris ,  et, 
par  une  spéculation  particulière,  on  trans- 
porta les  tableaux  h  Londres. 
^^  Colosseum ,  dans  Regent's  park.  — 
Cet  édifice  tire  son  nom  do  sa  grandeur 
vraiment  colossale.  C'est  un  des  plus  no- 
bles bâtiments  de  Londres*;  il  présente  un 
portique  d'ordre  dorique ,  composé  de  six 
colonnes ,  son  dôme  a  136  pieds  de  dia- 
mètre ;  le  Panorama  de  Londres  qu'on  y 
expose  surpasse  en  étendue  et  en  exacti- 
tude tout  ce  que  l'on  a  fait  jusqu'à  présent 
dans  ce  genre. 

CosMORAMA,  Regent's  street.  Cette  ex- 
position est  toute  nouvelle.  Ëlleoffrela  vue 
de  villes  modernes.d'édifices  remarquables, 
et  de  ruines  célèbres  de  l'antiquité. 

Jardins  du  Vauxhall  (Vauxhall  gar- 
den),  Lambeth. — Ce  jardin ,  situé  près  des 
bords  de  la  Tamise ,  et  non  loin  de  Ken- 
ninglon  et  du  pont  de  Westminster,  sert 
de  promenade  et  de  lieu  de  divertissement 
aux  habitants  de  Londres  pendant  Tété.  II 
est  ouvert  ordinairement  depuis  le  mois  de 
mai  jusqu'à  la  fin  d'août. 

I^  prix  des  places  à  ces  différents  éta- 
blissemenU  est  toujours  indiqué  au-dessus 
des  bureaux. 


ENVIRONS  DE  LONDRES. 

BusHEY  PARK  (Middlessex),  parc  wfti 
près  de  Hampton  court,  à  là  milles  de 
Londres ,  sur  les  bords  de  la  Tamise ,  d 
palais  de  la  reine  Adélaïde. 

Chelsea  ,  villa  sur  les  bords  de  la  Ta- 
mise, à  â  milles  S.-O.  de  Londres.  On  y 
voit  le  palais  de  l'évê^^ue  de  Winchester, 
avec  une  riche  collection  d'antiquités  ;  Thô- 
pital  pour  les  soldats  invalides  (Chelsea  col- 
lège); theroyalMilitaryasylum,  destiné 
à  l'éducation  et  à  l'entretien  des  enfaDt» 
des  soldats  de  terre  et  de  mer  ;  York  hûê- 
pital. 

CHISWICK  {Middlessex),  k  6  miUs 
0.  de  Londres ,  sur  les  bords  de  la  Tani- 
se. — Le  cimetière  de  l'église  renferme  pia- 
sieurs  monuments  curieux. 

Près  de  Chiswick  est  le  magnifique  c^ 
teau  du  duc  de  Devonshire .  appelé  Chis- 
wick house ,  qm  passe  pour  le  plus  hem 
de  l'Angleterre. 

Clareuont  house  (Surrey),  chflteasà 
1 G  m.  S.-O.  de  Londres ,  dans  une  sitoi- 
tion  fort  agréable  ,  résidence  d'été  du  fea 
roi  l>oiiis- Philippe  et  de  sa  famille. 

DËPTPORD  (Kent),  ville  considérable 
à  4  milles  de  Londres ,  sur  les  bords  de  b 
Tamise ,  et  remarquable  par  ses  magmfi- 
ques  chantiers  de  construction. — PoptU. 
2S,200  hah, 

EPSOM  (5ttrrey),  ville  à  U  milles  1? 
S.  de  Londres.  Ses  eaux  minérales  soiu 
négligées  aujourd'hui. 

Epsom  est  surtout  fameux  par  ses  cour- 
ses de  chevaux  ,  qui  ont  lieu  chaque  aî- 
née dans  les  mois  de  mai  et  d'octobre. 

ETON  (Buckingham),  village  à  ft 
milles  dv'  Londres,  séparé  de  Windsor  pa* 
un  pont  sur  la  Tamise ,  célèbre  par  sùi 
collège,  fondé  par  Henri  VI  en  liiO. 

La  bibliothèque  e^t  une  des  mieux  com- 
posées de  l'Angleterre.  La  chapelle  est  d'uar 
structure  imposante;  à  l'extrémité  0.  e$t 
une  statue  en  marbre  de  Henri  VI,  pv 
Bacon. 

U.\MPSTEAD  (Middlessex),  vUlagr 
vaste  et  populeux,  à  i  milles  N.-O.  de 
Londres ,  sur  le  penchant  d'une  colline  da 
sommet  de  laquelle  la  vue  s'étend  sur  ua 
panorama  admirable. 


dbyGoOgk 


BOUTE  687.  —  DE  PAIUS  A   LONDBES. 


847 


Haaipton  court  {Middlesiex)^  proprié- 
té royale  située  sur  les  bords  de  la  Tami- 
se» à  tS  milles  de  Londres,  près  du  vil- 
lage de  Hampton,  et  au  S.  du  grand  parc 
de  Bushey,  qui  fait  partie  de  ce  domaine. 
Le  palais  actuel  a  remplacé  celui  bâti  par 
le  cardinal  Wolsey.  Cette  résidence  royale 
mérite  la  visite  du  voyageur.  —  La  route 
la  plus  commode  est  le  Soulhampton- 
Rail-way. 

HARROW  ON  THE  HILL  {Middies- 
sex)f  village  à  10  milles  de  Londres,  sur 
la  hauteur  la  plus  élevée  du  comté. — Cette 
colline  isolée  de  tous  côtés ,  et  s*élevant 
au  milieu  d'une  riche  vallée,  offre  un  spec- 
tacle plein  de  variété  et  d*agrément. 

KEW  (Surrey),  village  sur  la  Tamise , 
remarquable  par  son  palais  royal,  dont  les 
jardins ,  quoique  peu  étendus ,  et  dans  une 
situation  désavantageuse,  renferme  cepen- 
dant une  collection  de  plantes  très  estimée. 

RICHMOND  (Surreu),  à  9  milles  0.  de 
Londres  ,  charmant  vlHage  que  sa  situa- 
tion admirable  a  fait  appeler  le  Frascati 
et  leilfon/pcWtcrde  l'Angleterre. 

SiON  HOUSE  [Middlessex)t  résidence  du 
duc  de  Nortbumberland ,  sûr  les  bords  de 
la  Tamise ,  à  Lppposé  du  parc  de  Rich- 
mond.  Les  jaroins  enchanteurs  de  ce  sé- 
jour, la  grande  salle  du  palais,  le  magnifi- 
que vestibule  ,  les  salons ,  la  grande  gale- 
rie méritent  d'attirer  l'attention  des  étran- 
gers. 

SLOUGH  (Buckingham),  village  à  20 
m.  1/2  de  Londres,  où  le  célèbre  docteur 
Herschel ,  mort  en  1832,  avait  établi  son 
observatoire  ,  et  où  il  fit  toutes  ses  brillan- 
tes découvertes  astronomiques.  On  y  voit 
son  télescope  de  39  pieds  de  longueur  et 
de  -i  pieds  10  pouces  de  diamètre. 

Station  du  Ùreat-Western  rail-way. 
—  Hôtels  :  White-Hart;  Crown. 

WINDSOR  CPLSTLE(château  de  Wind- 
sorj  {Berk).  Cette  résidence  royale,  à  23 
nulles  ouest  de  Londres ,  a  été  bâtie  par 
Guillaume-le-Conquérant  sur  un  petit  mon- 
ticule et  dans  une  situation  des  plus  rian- 
tes. On  doit  surtout  visiter  : 

V église  collégiale  de  SI. -George^  ma- 
gnifique monument  gothique  avec  son 
chœur  aux  riches  sculptures  et  ses  beaux 
vitraux  peints 


The  royal  cemetery  (ou  voûte  royale). 
Stale  appar/emen^apparlements  royaux) 
d'une  grande  magnificence. 

Queen's  awlience  chamber  (chambre 
de  réception  de  la  reine),  ornée  de  tapisse- 
rie-i  des  Gobelins.  —  Queen's  présence^ 
chambre  décorée  de  tapisseries.  —  The 
Guard's  chamber ^  salle  des  gardes,  avec 
d'anciennes  armures  et  les  bustes  de  Net- 
son  et  du  duc  de  Wellington. — St-George 
hall,  salle  de  saint  George,  avec  les  riches 
boucliers  et  armoiries  des  chevaliers  de  la 
Jarretière. —  The  Ball-room ,  salle  de  bal, 
richement  meublée  et  ornée  de  tapisseries 
des  Gobelins.  —  The  Throne  room^  salle 
du  trône;  décoration  antique.  —  The 
Waterloo  chamber ,  salle  de  Waterloo , 
avec  37  portraits  de  rois  et  de  grands 
hommes.  —  The  grand  veslibuly  le  grand 
vestibule.  —  The  grand  stair  case  ,  le 
grand  escalier ,  avec  une  belle  statue  de 
George  IV.  —  The  vestibul,  le  vestibule, 
avec  ses  belles  peintures  de  Wert.  —  The 
King's  drawing  room .  salon  de  récep- 
tion du  rôi ,  avec  des  ouvrages  en  mosaï- 
que. —  The  Concil  room ,  salle  du  con- 
seil ,  ornée  de  35  tableaux  d'anciens  maî- 
tres. —  The  King's  closet ,  cabinet  du 
roi ,  petit  appartement  orné  de  trophées 
maritimes.  —  The  Queen's  closet ,  cabi- 
net de  la  reine ,  contenant  25  portraits 
d'anciens  maîtres  —  The  Queens  Dra- 
wing room^  salle  de  réception  delà  reine, 
richement  meublé;  six  beaux  paysages 
d'Italie.  —  The  Van  Dyck  room ,  salle 
de  Van  Dyck ,  décoration  simple ,  conte- 
nant plus  de  50  peintures ,  toutes  de  ce 
peintre.  Entrée  pour  chaque  personne , 
6d.  (60 cent.). 

Les  appartements  visibles  sont  ouverts 
le  mercredi  et  le  samedi,  de  1 1  heures  jus- 
qu'à i  heures,  et  le  dimanche  de  1  h.  1/2 
jusqu'il  i  h. 

Le  petit  parc  de  Windsor  e&i  un  char- 
mant enclos  qui  entoure  le  château  au  N. 
et  à  l'E. 

Moyens  de  locomotion. —  The  great 
western  rail-way  jusqu'à  Slough.  trajet  50 
min.;  pour  Windâor,  encore  2  milles, 
omnibus  pour  6  pence  (60  c). 

WOLWICH  iK'nt)y  ville  démarché  sur 
les  bords  de  la  Tamise,  à  9  milles  de  Lon- 


dbyGoOgk 


818 


ROCTE  688.  —  DE  PADTS  A  LONDRES. 


(Ires,  célèbre'par  ses  chanliers  de  construc- 
tion, son  arsenal  et  ses  autres  établisse- 
jnents  militaires.  En  entrant ,  l'étranger 
passe  au  bureau  de  la  police  du  dock  ,  où 
il  écrit  son  nom  et  son  adresse;  ensuite  on 
lui  donne  un  permis  pour  visiter  rétablis- 
sement. 

De  Hungerford  wharf  ou  de  London 
Bridge,  bateaux  à  vapeur ,  ou  par  Black 
wall  rail-way. 

GREËNWICH  (Kent) ,  è  5  milles  S. 
E.  de  Londres,  sur  la  Tamise.  Malgré  Tir- 
régularité  du  percement  des  rues  de  celte 
ville,  elle  contient  cependant  un  grand 
nombre  de  maisons  fort  agréables.  L'é 
glise  est  un  bel  édifice  de  style  grec  ;  elle 
renrerme  tes  portraits  de  plusieurs  souve- 


rains et  un  tableau  curieux  sur  bois  repré- 
sentant la  reine  Elisabeth. 

Cette  petite  ville  est  célèbre  par  son  hô- 
pital {Greenwich  hoi^tat) ,  vaste  etms- 
goifique  bâtiment ,  situé  sur  la  rive  droits 
de  la  Tamise  ,  et  destiné  k  recevoir  i 
uu  3,000  marins  vieux  ou  invalides.  — 
Visitez  aussi  le  Naval  astjlum ,  ou  école 
pour  les  enfants  des  marins ,  ainsi  que  le 
célèbre  observatoire  ^  construit  sur  ose 
colline  dans  le  joli  parc  de  Greenwich. 
C'est  un  des  endroits  les  plus  frcqoefitês 
de  Londres  pendant  la  belle  saison.  — 
On  y  mange  des  fritures  renommées.  - 
Bateaux  à  vapeur  et  chemin  de  fer  plu- 
sieurs fois  par  jour. , 


ROUTE  688. 

DE  PARIS  A  liOUnDRES, 

(S«^«  rouie) 
Par  ROUEN;  Dieppe  et  Brightom. 


De  Paris  à  Rouen  (rive  droite),  140 
kilom.  (voyez  route  ci-devant).  —  Trajet  : 
i h.  environ.  —  Chemin  de  fer. 

De  Rouen  à  Dieppe,  61  kilom. —  Tra- 
jet :  environ  2  h.  —  Chemin  de  fer. 

En  sortant  de  Rouen ,  le  chemin  de  fer 
décrit  une  légère  courbe ,  et  suit  la  roule 
de  poste,  tantôt  à  droite ,  tantôt  ii  gauche. 

De  Dieppe  à  Brighton.  —  Bateau  ii  va- 
peur. —  Deux  départs  par  semaine ,  les 
dimanches  et  jeudis.  —  Trajet  :  5  h.  — 
Prix  :  liî  sh.  —  10  sh  —  Les  enfants 
-  au-dessous  de  8  ans  ne  paient  que  moitié 


prix. 
Total  de  Paris  à 


Dieppe:  201  kilom 


Trajet  :  6  h.  env.  —  Prix  :  28  fr. 
50  c.  —  25  fr.  —  19  fr. 

De  Dieppe  à  Brighton»  sur  mer.  - 
Trajet  :  25  lieues  en  5  h. 

De   Brighton  à  Londres  (v.  route  ri- 
dessus). 

Temps  du  parcours  sur  le  chemin  d« 
fer,  8  h. 

—         —      sur  mer,  S  ! 

13  h.  env. 

Prix  total  :  59  fr.  50  c.  —  i5  fr.  - 
38  fr. 
LONDRES  (v.  route  687). 


ROUTE  689. 

DE  IiOUTDRES  A  BRIOHTOmr, 

50  milles  4/2  (v,  route  687  de  Paris  au  Havre  et  Brighton ,  et  Itsa 
en  sens  inverse). 
Brighton  {v  route  687). 

Digitized  by  VjOOQIC 


ROUTE  691.  —  DE  LONDRES  A  MARGATB. 

ROUTE  690. 


840 


DE  liOlYmiES  A  DOlJinRES  (lN»ver) , 

Par  Reigate,  88  mil.  —  Trajet:  5  h.  50  m.  —Prix:  20  gh.  — 16 
sh.  6d. —  12  sh.  —  7  sh.  4  d.  —  8  départs  par  jour.  —  Em- 
barcadère a  LoDdon-Brldge  (pont  de  Londres). 


De  Londres  à  Folkstone ,  82  milles  (v. 
route  première  de  Paris  à  Londres,  et  lisez 
en  sens  inverse). 

Folkstone  il  Douvres,  6  m. 

DOUVRES  (Dover),  ville  et  port  de  mer 
du  comté  de  Kent.  —  HôteU  :  Ship  hô- 
tel ;  —  Union  ;  —  King's  head  ;  —  Vic- 
toria hôtel;  —  Clarence;  —  Sbakspeare  ; 
—  Dover  Castle  ;  —  London  holel  ;  — 
Gun  and  Victoria  ;  — Paket-hoat;  —  Ant- 
werpl ,  etc. 

Dover  (Douvres),  dans  te  comté  de 
Kent ,  port  de  mer  situé  dans  une  vallée , 
est  entouré  d'une  ceinture  de  collines  sur 
Tune  desquelles,  au  sud,  s'élèvent 
quelques  forlificalions  modernes,  et  sur 
une  autre ,  au  nord,  l'ancien  château  fort 


—  En  montant  sur  ces  collines,  on  a  une 
vue  délicieuse  de  la  ville  de  Douvres ,  du 
port,  de  la  vallée  où  elle  est  bâtie ,  et  des 
côtes  de  France.  On  visite  les  appartemenU 
du  gouverneur ,  où  sont  tous  les  portraits 
des  gardiens  des  cinq  ports.  Une  autre  cu- 
riosité est  te  gros  canon  fondu  à  Ulrecht 
en  1 544,  qu'on  appelle  \e pistolet  de  poche 
de  la  reine  Elisabeth. 

DoDvres  s'est  beaucoup  accru  dans  ces 
derniers  temps,  et  c'est  aujourd'hui  une 
place  de  bains  1res  fréquentée.  —  Pop, 
iS,900  hab. 

A  1/2  mille  S.-O,  se  trouve  Shaks- 
peare's  CUf,  roche  crayeuse  i  travers  la- 
quelle passe  le  rail-way  au  moyen  d'un 
tunnel. 


ROUTE  691. 

DE  IiOnrDRl»  A  MAROATE, 

Par  ÂSHFORD,  Canterburt  et  Ramsgate,  ^0\  milles  —  7  départs 
par  jour.  —  Trajet  :  4  h.  50  m.  —  Prix  :  22  sh.  —  48  sh.  — 
45sh.  6d.  .^  8sh.  4  d. 

De  Londres  à  Asbford  (v.  r.  686).  67  i 

Vye.  72 

Chilham.  76 

Canterbury.  81 

Sturry.  84 

Grove-Ferry.  88 

Minster.  93 

Ramsgate.  97 

Mahgate.  101 


CANTERBURY,   81  m.  —  Prix 
puis  Londres  :  18  sh.  6  d.  —  15  sh, 
11  sh.  —  6sh.  9d. 

Hôtels  :  Royal  Fountain  ;  —  Rose  ; 
Fleur  de  Lis. 


de- 


Cantbrbury  (Cantorbéry) ,  capitale  du 
comté  de  Kent ,  sur  la  Stour ,  siège  de 
l'archevêché  métropolitain  de  l'Angleterre 
La  Cathédrale  est  on  beau  monument  qui 
offre  des  traces  de  l'architecture  de  tous 
les  âges ,  depuis  les  Normands.  —  On  y 
remarque  te  chœur ,  qui  est  le  plus  vaste 
du  royaume  ;  le  maître-autel  ;  la  grande 
croisée ,  morceau  admirable  de  peinture 
sur  verre  ;  la  chapelle  de  la  Trinité ,  der- 
rière le  chœur;  le  tombeau  de  Henri  IV  et 
de  sa  femme ,  et  ceux  d'Edouard  ,  le  fa- 
meux Prince-Noir ,  de  l'évoque  Coligny , 
et  du  doyen  de  Woolton  ;  la  chapelle  (le 
la  Vierge,  où  Thomas  Becket  fut  assassiné  ; 


dbyGbogk 


S59 


BOOTB  093.  --  DE  LONDBES  A  MAIDSTON B. 


enfin ,  les  degrés  par  lesquels  les  nom- 
breux pèlerins  montaient  à  sa  châsse.  — 
Outre  sa  noble  cathédrale,  Ganterbnry 
renferme  14  églises  paroissiales.  —  Pop. 
U,50ù  hab. 

RAMSGATE  (Kent).  —  HôieU  :  Royal 
Albion  ;  —  Royal  hôtel  ;  —  Royal  Oak  ; 
—  Castle  hôtel;  —  Bull  and  George.  — 
Place  de  bains  fort  en  renom ,  avec  un 
pont  spacieux ,  défendu  par  une  digue  en 
pierre,  qui  forme  une  fort  belle  promenade. 
On  y  trouve  une  jolie  église  gothique,  éri- 
gée en  1826  sur  les  dessins  de  M.  Ken- 
dal  ;  une  succursale ,  un  marché  bien 
approvisionné ,  une  salle  d'assemblée ,  des 
bains  admirables,  des  bibliothèques,  des 
maisons  d'éducation,  etc. 


Bains  :  L'endroit  oji  Ton  se  bûgne  est 
une  belle  plage  de  sable ,  au  bas  des  ro- 
chers qui  avoisineni  la  digue.  —  Pop. 
H.OOO  hab. 

MARGATE  (Kent).  —  HâUls  ;  York; 
—  Withe-Hart;  —  Keutbotel;  — -  Pier 
hôtel  ;  —  Duke's-Head.  —  Cette  Tille  est 
maintenant  une  des  places  de  bains  la  plus 
favorite  et  la  plus  fréquentée  du  royau- 
me. On  y  trouve  des  hôtels ,  des  baais, 
des  salles  d'assemblées,  un  théâtre  ettoott 
espèce  d'amusements.  A  l'extrémité  de  la 
jetée ,  qui  forme  une  charmante  p^om^ 
nade ,  s'élève  un  joli  phare. 

Pendant  la  belle  saison ,  des  steamers 
font  un  service  régulier  entre  cette  place 
et  Londres.  -—  Pop.  44,000  hab. 


ROUTE  692, 
DE  liOmraii»  A  TiJivBRiDCïE  ^iriXiiiS  » 

Par  Reigate,  46  railles.  —  Chemin  de  fer. 

De  LondoQ  Bridge  a  Tunbridge  (v,  r.  686  et  lisez  en  sens  inverse), 
Â\  milles. 

De  Tunbridge  a  Tunbridge  Wells  (v,  r.  686),  5  milles. 


ROUTE  695. 


DE  liOMlIRES  ▲  MAimiTOlirEy 

Par  Reigate,  Tunbridge  et  P.iddock  Wood,  56  m.— Ghem.  de  fer. 

DeLondon  Bridge  à  la  station  de  Paddock  i  droite  de  la  Medway ,  qui  lui  procura  do 


wood  (v.  route  ( 
Yalding. 
"Wateringbury. 
East  Farleigh. 
Maidstone. 

MAIDSTONE 
—  Bell;— Bull 


46  m. 

49 

51 

84 

56 


—  Hôtth 


. —  — j ,  ^ 

commerce  considérable. 

Curiosités  :  le  palais  de  l'arcbevêque, 
d'architecture  gothique  ;  la  maison  de  ville, 
la  prison ,  la  chapelle  de  Newark  Hospital 
et  le  vieux  pont.  —  Pop.  48,000  hab. 
[  De  Maidstone  des  routes  conduisent  i 
:  Royal  Star  ;|Hylhe,  Folkstone  et  Dover ,  Canterbury . 


—  Mitre;  —  New  Inn.^Rochester,  etc. 


Capitale  du  Kent,  située  sur  la  rivel 


dbyGoogk 


BOUTE  695.  —  DE  LONDRES  A  HASTING. 

ROUTE  694. 
DE  IiOMDRl»  ▲  RO€nif»Tl»9 

Par  WooLwiGH  et  Gravesei^d,  54  m. 


SSi 


De  Loodon  Bridge  aux  stations  de  Green- 

-       1/2 


wich  (v.  ronte687). 

1   AviAnAim 

2 
A 
5 

i^evisnaiii. 
Blackbeaih. 

Carlton. 

7 

Woolwich  (v,  route  687). 

8 

Abbey  Wood. 

li 

Erilh. 

13 

Dartford. 

16 

Greeohilt. 

19 

Gravesend. 

25 

Higbam. 

28 

ROCHESTER. 

31 

DARTFORD.  petite  et  ancienne  ville 
de  5.000  hab. 

Le  pays  que  traverse  le  rail-way  est  peu 
intéressant  jusqu'à 

GRAVESEND.  —  Hôtels  :  Clipton  ;  — 
Falcon  ;  — Wale's hôtel;  — Tivoli  ;  —New 
Inn;—  Mitre;—  Talbot,— Celte  ville,  si- 
tuée sur  la  rive  droite  de  la  Tamise ,  sem- 
ble former  la  limite  du  port  de  Londres. 
Grftce  au  service  régulier  des  bateaux  à  va- 
peur et  du  chemin  de  fer ,  Gravesend  est 
devenue ,  pour  les  habitants  de  la  métro- 
pole ,  un  rendez-vous  de  plaisir.  —  Visi- 
tez ses  digues,  qui  forment  de  belles  pro- 
menades ;  le  Jardin  de  la  Terrasse  ;  la  nou- 
velle digue  de  Rosherville ,  et  les  bains , 
très  fréquentés.  —  Pop.  6,600  hab. 


Entre  Gravesend  et  Rochesier»  le  rail- 
way  traverse  un  tunnel  pratiqué  sous  rem- 
placement occupé  autrefois  par  le  canal  de 
la  Tamise  et  Medway. 

Le  pays  est  insignifiant  jusqu'à  Strood , 
station  et  faubourg  de  Rochester ,  où  nous 
entrons  après  avoir  traversé  la  Medway  sur 
un  pont  de  pierre. 

ROCHESTER.  —  HôUU  :  Rull  Inn 
and  Victoria  ;  —  Crown  ;  —  Silver  Oar  ; 

—  King*s  Head.  —  Cette  ville  est  d'une 
grande  antiquité.  —  Visitez  les  ruines  du 
vieux  Château ,  d'architecture  normande , 
situé  sur  une  émineoce  d'où  la  vue  est 
admirable  ;  la  cathédrale»  qui  renferme  de 
nombreux  monuments  et  une  Annoncia- 
tion, par  West.  —  Pop.  44,800  hab. 

A  3/4  de  mille  environ ,  à  gauche  de 
Rochester,  se  trouve 

CHATHAM.  —  HôieU  :  Mitre;  —  Sun 
holel  ;  —  Cherl-Arms  ;  —  Gibraltar  ;  — 
Queen's-Head  ;  —  Navy  and  Army  hoteL 

—  Cette  ville  est  célèbre  par  la  grandeur 
de  ses  Docks  qu'on  doit  visiter  dans  tous 
leurs  détails,  ainsi  que  l'Arsenal  naval, 
l'Hôpilat  pour  les  marins  et  les  construc- 
teurs; l'administration  des  vivres  de  la 
marine  et  les  deux  églises.  —  Pop. 
40,000  hab. 

A  1  mille  «st  Milton  Royal ,  renonuné 
pour  ses  huîtres. 


ROUTE  69S, 
DE  IiOmraiES  A  HASTIlfCïfl, 

Par  Hatwabd's-Heath  et  Lbwes,  75  m.  —  Trajet,  grande  vitesse  : 


5  h.  —  Prix  Au  sb.  —  9  sh.  6  d.  —  6  sh. 


De  Londres  à  Hayward's-Ueath, 
(v.  route  687 ,  et  lisez  en 
sens  inverse).  38  m. 

Lewes.  48      1/2 

Glynde  51       1/2 


Berwick. 

Polegate. 

West-Ham. 

Bexhill. 

Saint-Leonard's  Hastings. 


56 
60 
63 
70 
75 


1/2 


dbyGoogk 


S52 


BOUTE  696. 


DB  LONDBSS  A  QCILDFOBD* 


LEWES  {Sussex).  —  HôUh: Star;  — 
Bear;  —  Crown;— White-Hart.  —Ville 
populeuse  et  bien  bftlie ,  sur  VOuse ,  est 
considérée  comme  la  capitale  du  comté. 

Curiosités  :  le  Château ,  édiflce  très 
ancien  et  très  imposant ,  qui  date  du  temps 
de  Guillaume  1er;  les  ruines  du  prieuré , 
qui  datent  de  la  même  époque;  l'église  de 
Saint-John  de  Castro ,  qui  contient  une 
inscription  gravée  sous  Edouard  III ,  et  un 
beau  dessus  d'autel ,  représentant  la  Pré- 
sentation des  Enfants  au  Sauveur;  celle 
de  Saint-John  Soutover  ;  la  Maison  de 
correction;  la  Salle  du  Comté ,  où  on 
remarque  une  scène  de  Richard  III;  le 
Théâtre.— Pop,  9,200  hab. 

POLEGATE,  petite  localité  située  au 
centre  d'un  riant  district. 

Ici ,  une  branche  du  chemin  de  fer  se 
détache  et  conduit  vers  le  S.  à 

EAST-BOURNE.  —  Hôtels  :  Anchor; 
— New  Inn  ;  —  Lamb. — C'est  une  plac*^  de 
bains  fort  à  la  mode  et  agréablement  si- 
tuée. —  Visitez  sa  belle  église,  dont 
les  fonts  baptismaux  sont  très  curieux.  — 
Pop.  SjOOhob. 

A  rOuest  de  East-Bourne  est  Beachy- 
Head ,  le  rocher  le  plus  élevé  de  cette 
côte  (575  p.).  et  qui  contient  plusieurs 
grottes. 

La  station  de  Hastings  est  à  1  mille  de 
la  ville;  des  omnibus  qui  stationnent  au 
débarcadère  conduisent  les  voyageurs  h 

HkSTmG^ {Sussex),— Hotels:  Swan; 
— Albion; — Marine,  — Caslle. — C'est  une 
des  places  de  bains  les  plus  délicieuses  de 


l'Angleterre.  L'entrée  par  la  route  de  Lon- 
dres est  véritablement  belle;  le  cUmat 
en  est  doux  et  particulièrement  recomman- 
dé aux  poitrinaires.  —  Il  faut  voir  la  cha- 
pelle Sdm/e-lfarie,  au  centre  àePelham 
Crescent,  dont  la  construction  date  de 
1824  ;  celle  de  Saint-Clément ,  appelée 
vulgairement  l'Eglise-Basse ,  avec  an  desr 
sus  d'autel ,  par  Mortimer,  et  des  fonts 
baptismaux  antiques;  celle  de  Toaia  les 
Saints  ou  la  Haute-Eglise ,  etc. 

Les  environs  offrent  de  beaux  et  roman- 
tiques pavsage  et  une  foule  d'objets  inté- 
ressants—Pop.  10,000  hab, 

SAINT  -  LEONARD  ou  NEW  -  HAS- 
TINGS, Il  1  m.  O.de  Old-Hastings.—Ce 
sont  de  jolis  bains  de  mer  dont  la  constroc- 
tion  fut  commencée  le  1«^  mars  1828 ,  et 
qui  comprennent  plusieurs  rangées  de  mai- 
sons élégantes. — VEsplanade  passe  poar 
une  des  plus  belles  de  l'Europe.  Le  feu  m 
Louis-Philippe ,  pendant  son  dernier  exil , 
séjourna  quelquefois  k  Saint'-Léonard  — 
Pop.  ii, 000  hab. 

A  7  milles  N.-O.  de  Hastings  se  trouve 

Battle.  —  Hôtels  :  Georg;  Star.  — 
Petite  ville  qui  tire  son  nom  de  la  bataille 
qui  eut  lieu  entre  Guillaume  de  Normandie 
et  les  Saxons.  —  Visitez  Sainte-Mary' 
Church  (  Eglise  de  Sainte-Marie) ,  vaste 
édifice  qui  renferme  plusieurs  tombeaux  et 
des  peintures  sur  verre.  —  Battle  est  re- 
nommé pour  sa  manufocture  de  poudre  ï 
canon. 

[Tout  près  de  la  ville  sont  les  ruines  ma- 
gnifiques de  Battle-Abbey. 


ROUTE  696. 
DE  UimraiES  A  QIJIIJIVORD , 

Par  Reigate  et  DorkinG;  42  m.  —  Chemia  de  fer. 

DoRKiNG .  —Hôtels  :  Red-Lion  ;  Whil?- 
Horse; — Bull's  Head  ;— Harc  and  Hounds. 
— Ville  de  marché ,  renommée  pour  ses 
vola'lles.  Les  environs  sont  très  pittores- 
ques.—Pop.  5,700  hab. 

Les  locahlés  qui  suivent  n'ont  rien 
d'intéressant  jusqu'à 

GUILDFORD.  —  HôteU  :  Angel;  - 
Crown;— White-Hart;  -White-Lioo.— 


De  Loudon-Bridge 

d  Reigate 

{v.  roule  686). 

21  m. 

lîeechworth. 

26 

Dorking. 

29 

Gomsliall. 

U 

Shiere-Heath. 

35 

Chilworth. 

58 

Shalford. 

40 

GUILDFORD. 

42 

dbyGoogk 


BOCTB  608.  —  DB  LOlfDRBS  A  CRtCRESTBR. 


853 


Ville  capitale  du  comté  de  Surrey.  Les  prin- lia  Nouvelle-Prison,  le  Théâtre  et  les  rui- 
cipaux édifices  sonlTEcole  <le  Grammaire;  mes  d'une  ancienne  forteresse. — Popuîal. 
les  trois  églises  paroissiales,  dont  une  TenA 4,100  hab. 
ferme  divers  monuments  ;  THôpilal-Abbot;  l 


ROUTE  697. 
DE  liOmiRl»  A  EPISOMy 

Par  Crotdox,  ^8  m.  ^/l.  —  Chemia  de  fer. 


De  London-Bridge  à  Croydon 

{v.  route  687).— Trajet  i  h. 

— Prix;  2s.  3  d.,  2  s.,  Is. 

6d.  40m.  i/2 

Carshalton  13 

Sutton  14      5/4 

Chcam.  16 


Ewell.  17 

Epsom.  {v.  p.  846,  environs 
de  Londres).  18 


1/4 
1/2 


D*Epsom  à  Leathcrhead,  roule  de  poste, 
4  m.;  à  Dorking,  8  m. 


ROUTE  698. 
DE  IiOMBRES  A  CHICHESTER, 

Par  GuiLDFORD  et  Midhurst,  62  m.  —  Route  de  poste. 


De  LondoD-Bridge  (côté  de 

Wandsworth. 

Kingston. 

Thames-Ditton. 

Esher. 

Cobham  street. 

Ripley. 

Guildford. 

Godalming. 

Miiford. 

Hasiemrîre. 

Femhurst. 

Henley-Grcen. 

Midhurst. 

Singlelon. 

VVesl-Dean. 

Binderton. 

Mid-Lavant. 

ClllCHESTER. 


KINGSTON.— Hd/tf/s  ;  Griffin;— Sun; 
— -Oak.  —  Petite  ville  située  sur  la  Ta- 
mise »  qu'on  traverse  sur  un  beau  pont  de 
pierre.  —Visiter  rH6lel-de-Ville ,  le  nou- 
veau Paiais-de-Justice  ;  la  vaste  église ,  au 


Surrey)  à 

6m 

12 

13 

3/4 

16 

19 

1/2 

23 

3/4 

29 

1/2 

33 

1/2 

35 

42 

45 

46 

1/2 

49 

5/4 

55 

1/4 

56 

58 

60 

62 

côté  N.  de  laquelle  est  une  pierre,  qui 
servait ,  dit-on ,  au  couronnement  des  rois 
Saxons.  —  Pop.  9,800  hab. 

Bientôt  après ,  la  route  traverse  le  che- 
min de  fer  de  Southanopton.  A  la  gauche 
d'Esher  se  trouve  Clartmont  où  Louis- 
Philippe  mourut  le  25  août  1850.  A 

GUILDFORD  (v.  route  696). 

Nous  traversons  le  rail-way  qui  conduit 
à  Readingetà  Douvres. 

GODALMING.—  HôltU  :  King's  Arms; 
— Angel.— Petite  ville  située  sur  la  Wey. 
qui  est  navigable  jusqu'à  son  embouchure 
dans  la  Tamise. — Pop.  4,400 hab. 

HASLEMERE ,  avec  une  chapelle  ornée 
de  quelques  peintures  sur  verre  et  900 
hab. 

Bientôt  après  nous  entrons  dans  le  com- 
té de  Sussex;  le  seul  endroit  remarquable 
que  nous  rencontrions  est 

MIDHURST.  —  Hôleh  :  Eagle  ;  —An- 
gel. — Petite  ville  bien  bâtie,  dont  l'église 
renferme  le  tombeau  de  la  famille  Moula- 
gae.  —Pop.l.SOOhab. 

CHICHESTER.— ffdfe/«  :  Dolphin  ;  — 


dbyGoogk 


854 


BOUTE  609.  —  DE  LONDBBS  A  POBTSMOUTH. 


Weats-Sheaf  ;— Fleece;  Globe  ;  Ankor.— 
C'est  une  ville  épiscopale  fort  ancienne , 
située  près  d'un  bras  de  mer,  au  moyen 
duquel  elle  fait  un  commerce  considérable 
de  blé  et  de  drèche.  Cette  ville  est  compo- 
sée principalement  de  quatre  larges  rues 
qui  se  coupent  en  un  point  central  que  dé- 
core une  croix  octangulaire,  lune  des  plus 
jolies  qu'on  trouve  en  Angleterre. 

Curiosités  :  l'antique  Cathédrale  or- 
née d'un  beau  clocher  et  des  portraits  de 
tous  les  rois  d'Angleterre  jusqu'à  Geor- 
ges l«r,et  desévêquesde  Selsea  et  deChi- 
cbesler  jusqu'à  la  réformation.  On  y  re 
marque  deux  tableaux  curieux  :  V Entre- 
vue de  Wilfred  et  de  Ceadwalla ,  et  celle 
de  Henri  VHIel  del'évéqueSherborne; 
quelques  stalles  en  chêne  iinement  sculp- 
tées i  la  chapelle  de  Saint-Richard ,  mo- 
dèle exquis  de  délicatesse  gothique  ;  une 
statue  de  M  Huskisson,  par  Carew,  un 
bas-relief,  par  Flaxmann,  avec  une  épita 
phe  consacrée,  par  Hailey,  à  la  mémoire 
du  poète  CoUins ,  et  une  autre,  à  celle  du 


docteur  Hurdis.  ChilliDgworth ,  rspfttre 
célèbre  du  protestantisme ,  est  enterré  dans  | 
les  cloîtres ,  et  te  monument  en  marbre  àt 
Tévêque  Sherbome  est  placé  dans  le  chœur. 
Le  Palais  de  l'évêque,  bel  édifice  où  Ton 
admire  de  beaux  tableaux  et  plasiears  é- 
chantillons  de  vitraux  peints  ;  le  Doyen- 
né, érigé  par  le  célèbre  évêque  Sherlock; 
la  nouvelle  chapelle  Saint-Jean ,  octogone 
élégant,  dessiné,  en  1813,  par  M.  Elmes, 
et  ornée  d'un  clocher;  la  Chambre  dm 
Conseil,  édiCce  moderne;  rJ7ôte/-de- 
Ville  t  près  la  porte  du  Nord ,  qui  foi  au- 
trefois la  chapelle  d'un  monastère  ;  et  le 
Théâtre.  —  Pop.  8,600  hab. 

A  une  petite  distance  de  Chichester,  se 
trouve  Goodvood  ,  château  magnifique  du 
duc  de  Hichmond.  Le  parc  est  vaste  et  dé- 
licieusement planté ,  et  le  château  renfer- 
me une  collection  de  peintures  et  de  sta- 
tues très  estimées. 

A  9  m.  environ  de  Goodwood  est  h 
charmante  place  de  bains  de  Bognor. 


ROUTE  699. 
DE  IiOIVDRI»  A  PORTSniOUTSI , 

ParEsHER,  GoDALMiNG  et  Petersfield,  72  m.  4/2.  —  Route  de 

poste. 

d'une  haute  antiquité.  Près  de  la  chapelle 
s'élève  une  statue  équestre  de  Guillaune 
lll.—Pop.  1^900  hab. 

La  contrée  que  nous  parcourons  est  al- 
pestre et  couverte  de  belles  plantations, 
jusqu'à 

Portsdown-HiU ,  colline  de  447  pieds 
de  hauteur,  sur  le  sommet  de  laquelle 
on  a  élevé  un  monument  à  la  mémoiif 
de  Nelson. 

PORTSEA  ET  PORTSMOUTH.  — -Hâ- 
tels  :  Tatterdell's  ;— Royal-Oak;  —  New- 
Inn  ;— Rail-way-Taveme  ;  — George-Hâ- 
tel;— Fouolain.  —  Cette  ville,  principal 
arsenal  de  la  marine  anglaise ,  est  sitoée 
dans  l'Ile  de  Portsea ,  à  l'entrée  du  pert 
de  Portsmouth ,  qui  n'a  d'égal  ni  en  gran* 
deur  ni  en  sûreté  ^  et  que  ses  fortificatioiB 


De  London-Bridge  à 

Milford  {v.  roule 

698}. 

35  m 

Mousehill. 

35 

3/4 

Hind  Hcad  Hill. 

40 

3/4 

Scven  Thorns. 

43 

5/4 

Liphook. 

46 

Rake. 

49 

1/2 

Petersfield. 

54 

1/4 

Buler  Uill. 

57 

Horndean. 

61 

3/4 

Parbrook. 

65 

31 

PorUdown  llill. 

67 

Cosbam. 

67 

3/.i 

Portsea-Bridge. 

68 

1/4 

Portsmouth. 

72 

1/2 

PETERSnELD.  —  Hôtels  :  Dolphin; 
—Red-Lion.— Petite  ville  très  propre  et 


dbyGoogk 


BOUTE  700.  r—  DE  LONDRES  A  POBTSMOUTH, 


8ft5^ 


-endent  imprenable.  La  plus  grande  par- 
ie des  vaisseaux  de  haut  bord  y  est  lou- 
ours  k  Tancre ,  et  en  temps  de  guerre , 
^'est  le  rendez- vous  des  flottes  du  canal. 
—Les  docks  ,  les  arsenaux ,  les  magasins, 
a  machine  à  poulies  et  enfin  toutes  les 
merveilleuses  dispositions  pour  construire, 
réparer  et  équiper  une  flotte ,  sont  faits 
pour  frapper  d'étonnement  les  visiteurs. 

Les  principaux  bâtiments  dépendant  de 
l'arsenal  et  des  docks  sont  :  la  Chambre 
des  Commissaires  VAcadémie  navale  ; 
une  jolie  chapelle  ;  le  Bureau  des  vivres; 
VHôtel  du  Gouvernement  ;  VHôtel  de 
l'amiral  du  port ,  et  les  casernes  de  ma- 
rine et  d'artillerie.  Visitez  V Eglise  parois- 
siale y  avec  sa  tour  de  120  pieds  de  hau- 
teur. 

Au  N.  de  Portsmouth ,  est  Portsea^  au 
trefois  faubourg  de  la  ville ,  mais  qui  main- 
lenant  est  devenu  beaucoup  plus  grand  et 
plus  peuplé  qu'elle.  —  A  Southsea ,  autre 
faubourg  de  Portsmouth,  et  à  1/4  de  mille 


environ  de  la  ville ,  sont  la  promenade  de 
Clarence  et  les  salles  de  bains. 

Il  part  des  paquebots  plusieurs  fois  par 
jour  pour  l'île  de  Wigth. 

Portsmouth  et  Portsea ,  avec  leurs  fau- 
bourgs ,  cnn tiennent  une  population  de 
53,100  hab. 

À  l'ouest  de  Portsmouth  se  trouve  la 
commerçante  et  forte  ville  de 

GosPORT.  —  H^refa.Rail-way;  — 
India  Arms  ;  —  Roebuck  ;  —  Red  Lion  ; 

Crown.  —  Eloignée  d'un  mille ,  et  à 
laquelle  on  arrive  en  10  minutes  à  travers 
la  baie ,  au  moyen  d'un  pont  flottant ,  qui 
fait  ce  passage  toutes  les  1/2  h.  —  Pnp. 
avec  le  village  d'Alverstoke,  43,600  hab. 

De  Portsmouth,  le  voyageur  peut  retour- 
ner à  Londres .  soit  par  la  branche  du  che- 
min de  for  qui ,  de  Gosport  va  rejoindre  à 
Bishop's  stoke  le  south  western  rail-way, 
ou  par  south  coast  rail-way ,  passant  par 
Brighton. 


ROUTE  700. 
DE  IiOlVDRI»  A  PORTfUnOlJTSI, 

C^o  route) 
Par  Brighton  et  le  rail-way  de  la  côte  sud,  95  m.  —  chemin  de  fer. 


De  London  Bridge  aux 
vantes  ; 

Brighton  (v.  route  687). 
Hove. 

Southwick. 
Kingston. 
Shoreham. 
Lancing. 
Worthing. 
Goring. 
Angmering. 
Littiehampton. 
Arundel. 
Yapton. 
Bognor. 
Drayton. 
Chichesler  (v.  route  698). 


stations  sui-  Bavant. 

Portsmouth. 


Emsworth 


51  m. 

52 

56 

55 

56 

58 

6i 

63 

66 

68 

70 

71 

74 

77 

79 

82 

86 


1/2 


88 
95 


En  quittant  Brighton,  le  rail-way  court 
entre  la  route  de  poste  et  le  littoral  de  la 
Manche  ;  la  contrée  qu'on  traverse  est  char- 
mante jusqu'à 

SHOREHAM  (New).  —  Hôtels  :  SUr; 
—  Dolphin  ;  —  Bridge.  —  Petite  ville  si- 
tuée à  l'embouchure  de  l'^ldur ,  le  meil- 
leur port  de  cette  partie  de  la  côte.  L'é* 
glise  (Sainte-Marie)  est  intéressante.  Sho- 
reham construit  beaucoup  de  navires  et  s'est 
fait  depuis  peu  une  réputation  pour  ses 
huilres. 

En  1833,  on  y  a  construit  un  beau  pont 
suspendu,  jeté  sur  TAdur. — Pop.  t^OOê 
habitants. 

WORTHING.  —  E6UU  :  Steyne;  — 


dbyGoogk 


856 


ROUTE  701.  —  DE  LONDRES  A  ^ORTSMOUTH. 


Marine  ;  —  Rail-way  ;  —  Sea  house  ;  — 
Nelson  ;  —  Spaniard.  —  Cette  ville  de 
bains  n*était  naguère  composée  que  de 
huttes  de  pécheurs.  Elle  possède  une  jolie 
chapelle  épiscopale  de  1812 ,  2  chapelles 
dissidentes,  un  hOtel~de-ville  de  1855  , 
une  banque  de  salut,  un  institut  de  méca- 
nique, des  écoles,  etc.  Le  steyne,  l'es- 
planade, Warwick  Bouse  ^  Liverpool 
Terrace  et  Ambrose  Place^  méritent  d'être 
cités.  —  Pop.  4j800  hab. 

Quelques  minutes  nous  rendent  à  la  sta- 
tion d'Arundel ,  où  l'on  trouve  des  omni- 
bus qui  conduisent  les  voyageurs  à  la  ville; 
située  à  2  milles  vers  la  droite. 

kï^mDEL.— Hôtels  :  Norfolk  Arms ; 
—  Crown ,  —  Bridge  hôtel  ;  —  New- 
burg's  Arms.  —  Cette  ville  est  située  sur 
l'Arun,  que  traverse  un  pont  en  pierre  de  3 
arches.  —  Curiosités  :  l'église  de  la  Ste- 
Trinité ,  bel  édifice  gothique  renfermant 


plusieurs  tombeaux  des  Howard  et  des 
comtes  d'Arundel  ;  le  château  du  dac  de 
Norfolk ,  qui  confère  à  son  possesseur  te 
litre  de  comte  d'Arundel .  —  C'est  au  bd 
édifice  gothique  ,  carré  et  situé  sur  une 
hauteur;  on  y  trouve  un  fort  bel  escalier, 
des  appartements  richement  ornés  de  cise- 
lures ,  une  belle  bibliothèque,  une  cha- 
pelle ornée  d'une  fresque  imitant  le  relief, 
par  Le  Brun ,  et  de  vitraux ,  sur  lesquels 
sont  représentés  Salomon  et  la  reine  de 
Saba  sous  les  traits  du  feu  duc  et  de  sa 
femme ,  enfin  la  salle  des  barons ,  où  sont 
des  vitraux  représentant  la  signature  de  la 
grande  charte  ,  par  Backler ,  et  des  por- 
traits sur  verre  de  la  famille  Howard.  — 
Le  donjon  s'élève  orgueilleusement  et  do- 
mine le  château  et  la  contrée  d'alentour. 
~-  Pop.  2,700  hab. 


'op. 
PORTSMOUTH  {v.  roule  699). 


DE 


ROUTE  701. 
UasnHWLE»  ▲  FORTSMOUTH  (Oosport), 

^3n>e  roule) 
Par  BasingstokE;  winchester  et  Bishopstoke,   90  m.,  par  le 
Soiuih  Western  rail-way  (chemia  de  fer  du  sud-ouest).  —  Trajet 
3  h.  environ. 


De  Waterloo  Road  à  Wauxhall  sta- 


lion. 

2  m 

Clapham-Common. 

5 

Wimbleton. 

8 

Maldcn. 

10 

Kingston. 

42 

Esher  et  Claremont. 

15 

Wallon. 

n 

Weybridge. 

19 

Woking. 

25 

Famborough. 

55 

Fleedpond. 

57 

Winchfield. 

iO 

Basingstoke. 

48 

Andover  Road. 

58 

Winchester. 

67 

Bishopstoke. 

74 

Botiey. 

80 

Fareham. 

85 

GOSPORT,  PORTSMOUTH. 

90 

1/2 


KINGSTON.  La  ville  est  à  1  m.  1/i  de 
la  station  {v.  route  698). 

Un  peu  au-delà  de  cette  station  ,  une 
fraction  du  rail  se  détache  et  conduit  à 

HAMPTON-COURT  (».  p.847,  Kn\i- 
rons  de  Londres) . 

A  droite  et  à  gauche  de  la  route  se  trou- 
vent de  riants  villages  et  de  superbes  habi- 
tations jusqu*à  Weybridge  ;  ensuite  on 
longe  le  canal  de  Basingstoke ,  ou  traverse 
plusieurs  tunnels  et  vallées  jusqu*k 

BASINGSTOKE.  —  Hôtels  :Angcl; 
—  Red  Lion  ;  —  Wheatsheaf  ;  —  Fcal- 
thers  ;  —  Black  Boy.  —  Grande  et  an- 
cienne ville  qui  fait  un  commerce  considé- 
rable de  blé,  drèche  ,  bois  de  charpente  et 
charbon.  Il  y  a  une  spacieuse  église  (Si- 
Michel)  ,  un  bel  hôtel-de- ville.  —  JPop. 
4,i00  hab. 

WINCHESTER.  —  Hôtels  :  BUck 


dbyGoogk 


BOUTE  702.  —  DB  LONDRES  A  SOUTHAMPTOIV. 


857 


Swan;  —  Whitc  Hart;  —  George  hôtel. 
—  Celle  ancieQDe  ville  est  située  au  pied 
d'une  éoiinence  que  baigne  la  jolie  rivière 
Itcheo.  Son  aspect  est  imposaut  ;  ses  rues 
.  sont  belles ,  bien  pavées  et  éclairées  au 
gaz.  —  Curiosités  :  La  Cathédrale ,  un 
des  plus  intéressants  monuments  de  l'An- 
gleterre, tant  parTancienneté  de  sa  fonda- 
tion que  par  Timportaoce  des  événements 
qui  s'y  sont  passés ,  et  par  le  caractère  de 
différents  personnages  qui  y  sont  enterrés. 
Elle  est  encore  curieuse  comme  échantil- 
lon des  styles  d'architecture  saxonne, 
normande  et  anglaise.  La  ner  est  considé- 
rée comme  une  des  plus  belles  d'Angle- 
terre. —  Les  chapelles  surtout  sont  dignes 
d'attention.  —  Le  Collège .  fondé  par  l'é- 
vêque  Wikeham,  qui  est  actuellement  une 
des  premières  écoles  publiques  du  royau- 
me ;  VEôtel-de-ville^  qui  contient  les  ar- 
chives de  la  cité,  les  étalons  des  poids  et 


mesures  du  royaume  et  plusieurs  autres  an- 
tiquités; la  croix  de  tacite,  datant  du  règne 
d'Henri  VI  ;  la  prison  du  comté ,  dont  le 
plan  est  d'Howard  ;  l'infirmerie  ;  le  mar- 
ché ;  les  ruines  du  palais  de  Wolsey,  au- 
près du  collège  ;  le  théâtre  et  la  vieille 
salle ,  où  se  tiennent  les  assises.  —  Pop, 
40,800  hab. 

À  4  milles  environ  de  Winchester ,  est 
Àvinghton  Parck,  une  des  résidences  du 
duc  de  Buckingham.  On  y  voit  des  appar- 
tements élégants  et  une  belle  collection  de 
peintures. 

De  Winchester,  quelques  minutes  nous 
conduisent  à  la  station  de  Bvthopstohe  ; 
une  branche  du  rail  quitte  la  ligne  de  Sou- 
thampton ,  se  dirige  vers  la  droite  et  nous 
conduit  à 

GOSPORT,  station  de  PORTSMOUTH 
(v.  route  699). 


ROUTE  702. 


DE  IiOlVDRES  A  SOVTHAHPTOlir, 

Par  Basingstoke  et  Winchester.  —  Rail-way.  —  Trajet  5  heures. 


De  Waterioo  Road  à 

Bishopstoke  station  (v.  roi-dessus).  74  m. 
SOUTHAMPTON.  —  HôteU  :  Royal 
hôtel;  ~  Royal  York  hôtel;  —  Star 
holel  ;  —  Dolphin  ;  —  Crown.  —  Cette 
ville  est  dans  une  charmante  situation ,  à 
la  pointe  S.-O.  d'une  baie  appelée  the 
Southamplon  Water;  c'était  autrefois  une 
place  de  grand  commerce  avec  le  Portu- 
gal. —  Curiosités  :  Cinq  églises ,  dont 
celle  de  Saint-Michel  e»t  remarquable  par 
sa  tour  élégante  et  élancée  ;  une  chapelle 
catholique,  un  collège  et  un  asile  pour  les 
jeunes  orphelines ,  un  théâtre ,  une  expo- 
sition de  tableaux.  —  Depuis  l'incendie  de 
la  tour  de  Londres ,  en  1841 ,  le  dépôt 


des  cartes  de  l'atlas  national  de  la  Grande- 
Betagne  est  placé  à  Southampton,  oîi  plus 
de  50  graveurs  sont  maintenant  occupés. 
—  Pop.  27,800  hab. 

Les  environs  de  la  ville  sont  fort  beaux 
et  semés  d'un  grand  nombre  de  jolies  rési- 
dences. Pendant  l'été  ,  des  bateaux  à  voile 
et  à  vapeur  vont  de  cet  endroit  à  l'Ile  de 
Wight;  le  trajet  est  à  peu  près  de  1  h.  1/2. 
11  y  a  aussi  des  bateaux  ik  vapeur  entre 
Southampton  et  le  Havre. 

Un  canal  navigable  conduit  de  Sou- 
thampton il  Winchester. 

À  3  milles  de  Southampton,  au  bord  de 
Southampton  Water,  sont  les  belles  ruines 
de  Netley  Abbey, 


dbyGoOgk 


858  BOUTE  703.  —  DE  LONDBES  A  L*ILB  DE  WIGTH. 

ROUTE  705. 
DE  MinrDRES  A  Mi'ULE  lliS  ^ITIOTH  , 

Par  SouTiiAMPTON  ou  PoRTSMOUTH  (v.  Foutes  689  et  702), 


Les  touristes  choisissent  ordinairement 
Southampton  comme  point  de  départ  pour 
leur  excursion  dansrîledeWigbt.  Le  pas- 
sage de  Southampton  à  CoweSy  lieu  ordi- 
naire de  débarquement  dans  l*!lc ,  se  fait 
par  des  bateaux  è  vapeur  à  service  régu- 
lier, dans  1  h.  l/i  environ.  De  Ports- 
mouth,  le  trajet  n'excède  pas  40  minutes. 

L'ILE  DE  WIGIIT  n'est  séparée  du 
Haropshire  que  par  un  beau  canal  appelé 
la  Soient  Sea ,  dont  la  largeur  varie  de  i 
ï  6  milles. 

Cette  belle  lie ,  comprise  dans  la  partie 
méridionale  du  Hampshire,  aenviron  23 m. 
de  l'E.M'O  et  15du  N.  au  S.  Sa  circonfé- 
rence est  d'environ  70  milles ,  sa  popula- 
tion  de  i3,600  hab.  La  cOte  est  extrême- 
ment variée  ;  mais  la  partie  méridionale  de 
ce  qu'on  appelle  le  Back  (dos)  de  l'île,  est 
ce  qu'il  y  a  de  plus  pittoresque. 

Nous  allons  indiquer  les  objets  les  plus 
remarquables  et  la  meilleure  manière  de  les 
visiter.  Si  le  voyageur  s'établit  à  iVcwporf, 
qui  est  à  peu  près  le  centre  de  l'île,  il  peut 
en  visiter  les  principales  beautés  en  trois 
ou  quatre  jours. 

COWES  ou  WEST-COWES,  où  le  voya- 
geur  débarque,  est  une  petite  localité  déli- 
eieusement  située  sur  une  hauteur  esc^ir- 

e,  à  l'embouchure  de  la  Médina.  Vue  de 
i  mer ,  cette  ville  offre  un  aspect  tout-à 
h\i  romantique.  Les  hôtels,  qui  sont  géné- 
ralement bons, sont:  Vine  hôtel;  — Foun- 
tain  ;  —  Médina  ;  —  Marine  ;  —  Globe , 
—  George.  —  Des  omnibus  vont  cons- 
tamment à  Newport. 

Sur  le  côté  opposé  de  la  rivière  est 

EAST-COWES ,  avec  lequel  on  com- 
innnique  par  un  bac.  —  Un  peu  au  S.  de 
celte  petite  place  s'élève 

OSBORNEHOUSE,  délicieuse  résidence 
d'été  de  la  reine  Victoria.  Rien  de  plus 
riant  et  de  plus  pittoresque  que  cette  royale 
habitation  et  le  paysage  qui  l'entoure. 

De  Cowes ,  une  route  charmante  con- 
duit le  touriste  à  Newport ,  passant  par 


Northwood ,  qui  est  la  paroisse  de  Cowes. 
Cowes  è  Northwood.  ^m.i/t 

Northwood  à  Newport.  2      ijt 

NEWPORT.  —  Hôtels  :  Bugle  holel; 

—  Wheatliseaf  ;  —  Vine.  —  Principale 
ville  de  l'île,  populeuse  et  bien  bâtie.  — 
Elle  est  située  sur  la  Médina ,  qui  est  na- 
vigable jusqu'au  quai.  —  Curiosité»  : 
réglise  Saint-Thomas ,  où  fut  enterrée  la 
princesse  Elisabeth,  seconde  fille  de  Chir- 
les  \^^t  et  qui  renfenne  une  belle  chaire 
sculptée;  l'école  gratuite,  où  rinfortuoé 
Charies  1er  tint  une  conférence  avec  les 
commissaires  pariementaires;  la  biblio- 
Wieqiif.  publique ,  ou  institution  de  Hle  de 
Wight,  joli  édifice,  d?ns  la  principale  me; 
le  marché,  dont  les  dessins  soQt  de  M. 
Nash  ;  le  théâtre;  les  salles  d'assemblées; 
l'hôtel-de-ville. 

On  peut  louer,  k  Newport,  des  chevaux, 
des  voitures  ou  des  chaises  pour  faire  des 
excursions.  Des  diligences  vont  constam- 
ment à  Ryde  et  à  Cowes.  —  Pop.  4,S0Ù 
habitants. 

Excursions  :  En  quittant  Newport  et 
traversant  la  Médina ,  on  arrive  à  Fern 
Bill  y  habitation  singulière,  sarmontée 
d'une  tour  qui  offire  une  belle  \-ue  ;  au- 
delà,  sur  un  bras  de  mer,  se  trouve  Wat- 
ton  Bridgcy  qui  offre  une  perspective  ma- 
gnifique au  momt^nt  de  la  haute  mer ,  et 
non  loin  de  !à  sont  les  vestiges  de  Quan 
Àbbey. 

Des  ruines  de  Quarr  Abbey,  un  sentier 
charmant  conduit  à 

RYDE.  —  Hôtels  :  Royal  Pier  hôtel; 

—  Kent  hutel  ;  —York  hôtel  ;  —  Crown. 

—  Ryde.  — Naguère  pauvre  \illagede  pf- 
cheurs,  c'est  maintenant  unejolie  ville  doat 
les  bains  sont  très  fréquentés,  tant  son 
territoire  est  couvert  de  bocages ,  de  villa» 
et  de  charmants  cottages. 

Un  peu  plus  loin  en  suivant  la  rtrate, 
près  de  Tembouchure  du  Brading  Haven  , 
s'élève  le  charmant  village  de  St-Heleo's 


dbyGoOgk 


BOUTE  704. 


DB  LONDBBS  A  SALIS8UBT. 


859 


De  li  une  roule  agréable  conduit  au  pitto- 
resque village  de  Bradiing.dont  Téglise  et 
ses  tombeaux  antiques  sont  remarquables. 
A  une  petite  distance  de  Bradling,  se 
trouve  le  village  coquet  de  Yaverland , 
avec  une  petite  église  curieuse  et  très  an- 
cienne. De  ce  lieu  le  touriste  peut  retour- 
ner à  Newport  par  Ashey  Down ,  dont  le 
sommet  offre  un  des  plus  beaux  panora- 
mas de  Tîle. 

De  Newport,  on  doit  aussi  visiter  Appul- 
dercombe^  la  plus  belle  résidence  seigneu- 
riale de  l'île  de  Wighl,  et  Venlnor  Cove. 
Le  chemin  qu*on  prend  se  dirige  vers  le  S. , 
traversant  Carisbrook  y  petit  village  avec 
une  belle  église  gothique  et  un  château- 
fort,  qui  servit  de  prison  à  l'infortuné 
Charles  !•'.  —  A  6  milles  de  Newport  on 
atteint  te  village  de  Godthill ,  dont  l'an- 
cienne église  est  pitloresquemont  située  sur 
le  sommet  d'une  colline  escarpée ,  d'où  la 
vue  est  admirable.  —  Al  mille  environ 
au  S.  de  ce  village,  est  Àppuldercotnbe , 


bel  édiûce  d'ordre  corinthien ,  renfelmant 
une  riche  collection  de  peintures ,  de  des- 
sins et  de  statues,  qui  mérite  la  visite 
de  l'artiste.  Un  vaste  parc  entoure  cette 
splendide  habitation.  Il  faut,  pour  visiter 
ce  domaine,  un  permis  de  l'intendant»  qui 
habite  Newport;  les  jours  d'admission 
pour  les  étrangers ,  sont  les  mardis  et  ven- 
dredis, de  11  h.ài  h 

Dans  le  voisinage  d'Appuldercombe ,  et 
après  avoir  traversé  Ventnor  Cove ,  se 
trouve  le  romantique  village  de  St-Law- 
rence,  dont  l'église  est  la  plus  petite  de 
toute  la  Grande-Bretagne ,  n'ayant  que  20 
pieds  de  long  et  12  de  large. 

Il  nous  reste  encore  à  (aire  nne  char- 
mante excursion  dans  le  N.-O.  de  l'île , 
dans  la  direction  de  Freshwater  Bay  et 
the  Needles\  mais  l'exiguité  de  notre 
cadre  nous  oblige  k  renvoyer  le  touriste 
au  Guide  du  Voyageur  en  Angleterre , 
de  Richard. 


ROUTE  704. 

DE  IiOirDREfI  A  flJJLISBlJRT, 

Par  Basingstoke^  Winchester  et  Bishopstoke,  96  m.  —  Rail-way. 
—  Trsyel  :  5  h.  ^/2.  —  Prix,  grande  vitesse:  22  sh.  6  d.  —  45 
sh.  6  d. 


De  Watterloo-Road  à 

Bishopstoke  (v.  route  621). 

7im 

ChandlerFord. 

76 

Romsey. 

81 

Dunbridge. 

85 

Dean. 

89 

Salisbury. 

96 

ROMSEY.  —  Hôtels  :  the  Bell  (la 
Cloche);  Wliite-Horse(/c  Cheval-Blanc) . 

—  Grande  et  jolie  ville ,  arrosée  par  la 
Testy  avec  un  commerce  très  actif  en  draps. 

Curiosités  :  l'Eglise,  vénérable  édifice, 
renfermant  plusieurs  anciens  monuments. 
—Pop.  6,000  hab. 

SALISBURY.— £r(5^e/«  :  WhitheHart  ; 

—  Antelope  ;  —  King's  Arms;  —  Three- 
Swans;  —Blak  Horse;  —  Lamb  ;—  Red 


Lion.  — Salisbury  ouNew-Sarum,  capi- 
tale du  Wills ,  ville  ancienne,  au  confluent 
du  Haul-Avon^  de  la  Wiley  et  de  la 
Bourne ,  a  un  beau  marché  et  dix  princi- 
pales rues,  qui  se  croisent  à  angles  droits. 
Curiosités  :  La  Cathédrale  (Ste-Ma- 
rie),  érigée  dans  le  xiii«  siècle,  le  mo- 
nument le  plus  élégant  et  le  plus  régulier 
de  l'Angleterre.  Son  clocher,  célèbre  par 
sa  beauté  et  son  immense  hauteur  (^04 
pieds),  futbâii  dans  le  siècle  suivant.  L'in- 
térieur renferme  beaucoup  de  tombeaux , 
dont  quelques-uns  sont  d  un  beau  travail, 
et  par  des  artistes  modernes  ;  trois  autres 
églises  paroissiales;  l'Ecole  de  grammaire  ; 
la  Salle  d'Assemblée ,  le  Théâtre,  la  Mai- 
son du  Conseil,  bel  édiûce.  —  Pop, 
10,100  hab. 


dbyGoogk 


^0 


ROUTE  705.  —  DE  LONDnES  A  DORCHESTER. 


A  3  milles  de  SaUsburijt  sur  les  bords 
de  VÀvon ,  se  trouve  Lofigford  Castle , 
résidence  du  comte  de  Radiior,  qui  ren- 
ferme une  belle  collection  de  tableaux.  — 
A  5  m.  de  dislance ,  est  Clarendon-Lod- 
ge ,  dont  les  jardins  contiennent  les  ruines 


du  vieux  palais ,  où  furent  élaborées ,  sous 
le  règne  de  Henri  II ,  les  lois  connues  sou« 
le  nom  de  Constitution  de  Clarendon. 

De  Salisbury,  le  voyageur  peut  faire  une 
excursion  à  Stonehenge ,  éloigné  d'envi- 
ron 8  milles. 


ROUTE  705. 

DE  lAUTDRES  A  DORCHESTER, 

Par  6 ASiKGSTOKE ,  Winchester ,  South ampton  et Poole ,444  m .  — 
Rail-way.  —  Prix,  grande  vitesse:  50  sh.  6  d.  —  24  sh.  6  d.  — 
Trains  ordinaires:  24  sh.  6  d.  —  47  sh.  6  d.  —  44  sh.  5  d. 
—  Trajet:  5  h.  environ. 

Iplus  aujourd'hui  que  3,500  hab. 

POOLE.— Hô/cZs  :  Antelope  Hotel  ;— 
Loudon-Tavern  ; — Clarence;  — Crown  ;— 
While-Lion.  —  Cette  ville  maritime  tir^ 
son  nom  du  Pool  (ou  baie),  au  nord  duquel 
elle  est  située.  Le  port  est  très  sûr  et  peot 
recevoir  tout  bâtiment  qui  ne  tire  pas  i^os 
de  quatorze  pieds  d'eau.  —  La  pêche  de 
Terre-Neuve  forme  sa  principale  branche 
de  commerce ,  mais  il  s'y  fait  aussi  des  îm- 
porlations  de  sapins  du  nord  el  de  char- 
bons de  Newcaslle ,  et  des  exportations  de 
blés ,  filets ,  cordages  et  toile  h  voile.  —  A 
l'embouchure  du  port  est  un  banc  d'huî- 
tres, où  sont  employés ,  durant  la  saison, 
de  nombreux  bateaux ,  dont  la  pêche  ap- 
provisionne le  marché  de  Londres. 

Poole  a  une  ancienne  église  {Si,Ja^ 
qiiesjt  ornée  d'un  superbe  baldaquin  en 
acajou.— Pop.  6,000  hab. 

Entre  Poole  et  Chrislchurch  est  le  nou- 
vel établissement  de  bains  de  Bounte- 
mouth ,  village  florissant. 

DORCHESTER.  —  Hôtels  :  Kings 
Arnis  ; — Antelope  ;  — Royal-Oak. — ^Vïlle 
ancienne  ,  capitale  du  Donel ,  située  sur 
la  Frome.  —  Visiter  l'église  Saint-Pi^n, 
vaste  et  bel  édifice ,  renfermant  d'anciens 
tombeaux  ;  l'Hûtel-de- Ville  et  la  Place  da 
Marché.  —  Pop.  S.SOO  hab. 

A  1/4  de  raille  environ,  est  Mausnbu" 
ry,  l'amphithéâtre  romain  le  mieux  con- 
servé du  royaume. 

Maiden  Castle ,  à  environ  2  milles  1;^ 


De  Waterloo-Road  à 

Southamplhon  (v.  route  702). 

80  m 

Redbridge. 

85 

Lyndhurst  Road. 

88 

Beaulicu  Road. 

9t 

Brockenhusrt. 

96 

ChristchurchRoad. 

100 

Ringvood. 

106 

Wimborne. 

H5 

Embranchement  de  Poole. 

121 

Poole  (Ville,  2  m.  adroite). 

Warehara. 

126 

Wool. 

151 

Morelon. 

136 

DORCHESTER. 

141 

LYNDHURST.  —  Quoique  simple  vil- 
lage, cet  endroit  est  regardé  comme  la  capi 
taie  du  New-Forest.  et  c'est  là  que  se  rend 
la  justice  pour  ce  district.  La  situation  de 
cette  petite  localité  est  délicieuse.  — Pop. 
1A00  hab, 

CHRISTCHURCH.  —  Hôtels  :  King's 
Arms  ;— Sandford  ;  —  Ship ; — George.— 
Petite  ville  très  ancienne ,  située  à  l'em- 
bouchure de  l'A  von  et  de  la  Stour. — Visi 
ter  son  église  normande  dont  l'intérieur 
renferme  quelques  monuments  curieux;  du 
sommet  de  la  tour,  on  jouit  d'un  panorama 
charmant.— Pop.  6,000  hab. 

KINGWOOD.  —  Hôtels  :  White-Hart; 
— Crown  ; — New-lnn  ;  — George;— Red- 
Lion.  —  Petite  ville  d'une  haute  antiquité 
el  jadis  d'une  grande  importance,  n'ayant 


dbyGoOgk 


BOUTE  706.  —  DB  LONDBBS  ▲  EXETER. 


861 


de  Dorchester,  est  un  beau  spécimen  de 
l'ancienne  fortification.  La  vue  y  estforl 
belle. 


A  1  mille  de  distance  est  Wolveton 
Home  ,  dont  les  anciennes  sculptures  et 
les  vitraux  coloriés  sont  fort  curieux. 


ROUTE  706. 


121 

127 

150 

131 

1/2 

153 

139 

Ut 

148 

149 

1/2 

ISl 

1/2 

158 

1/4 

IGO 

1/4 

165 

5/4 

DE  IiOnrDRES  A  EHLETER, 

Par  BÂsmGSTOKE ,  ândover,  âmesburt  et  Homton,  464  m.  4/2. 
—  Roule  de  poste. 

Dchester 

Pctherton  Bridge. 

Sevington, 

White-LackingtoD. 

Ilminsler. 

Buckland  St-Mary. 

Heathfield  Ârms. 

Honiton. 

Weston. 

Fenny-Bridge. 

Rockbere 

Honilon's  Clyst. 

Heavitree. 

EXETER.  164       1/2 

ANDOVER.  —  HôUls  :  SUr  and  Car- 
ter ; —George  and  Dragon.  —  Ville  popu- 
leuse ,  faisant  un  grand  commerce  de  drè- 
che ,  soie,  blés  et  bois  de  charpente.  — 
Elle  a  une  église  (Satn/-Jfarte),  fondée 
sous  Guillaume  I»',  un  joli  Hôtel-de-Ville 
et  un  Théâtre.— Pop.  SJOO  hah. 

AMESBURY,  petite  ville  ancienne ,  sur 
l'Avon  supérieur.  —  Visiter  son  ancienne 
église  ,  et  k  2  milles ,  le  Stonekenge ,  res- 
tes célèbres  de  l'antiquité.  —  Pop.  4,800 
hab. 

ILCHESTER ,  que  nous  traversons ,  est 
une  place  d'une  haute  antiquité  ;  elle  était 
déjà  fortifiée  du  temps  des  Romains.  — 
Pop.  1,100  hab. 

ITMINSTER.  —  Hôtels  :  George;  — 
Grapes. — Petite  ville  autrefois  célèbre  par 
ses  manufactures  de  draps.  —  Visitez  sa 
belle  église ,  renfermant  un  monument  à 
la  mémoire  de  Nicolas  Wadham  et  de  sa 
femme.— Pop.  S^OOO  hab. 

HONITON.  —  mteh  :  Dolphin  ,— 

Digitized  by  VjOOQIC 


Eyde  Park  Corner  (du 

coin  d1 

ayde- 

Pan5)à 

Kensington. 

Im 

.1/2 

fiammersmith. 

4 

Tumham  Grcen. 

5 

Brentford. 

7 

Hounslow. 

9 

1/2 

Bedfont. 

13 

Steines. 

16 

1/2 

Egham. 

17 

5/4 

Bagshot. 

26 

Blackwater. 

30 

1/2 

Hartford  Bridge  (Pont-d'Hart- 

ford. 

55 

1/4 

Murrell  Green. 

58 

1/4 

Basingstoke  (v.  route  701). 

45 

i/i 

Worting. 

47 

1/2 

Overton. 

53 

Whitchurch. 

56 

5/4 

Andover. 

65 

1/2 

MollensPond. 

68 

Park-House. 

72 

1/2 

Amesbury. 

78 

Winterborne  Stoke 

82 

Deptford  Iim  (auberge  de  Dept- 

ford) 

86 

1/2 

New-ton. 

92 

Hindou. 

94 

1/2 

Willoughby  Hedgc. 

96 

Mère. 

101 

5/4 

Zeal's  Green. 

102 

5/4 

Burton. 

104 

1/4 

Bayford. 

107 

Vincaton. 

108 

Holton. 

110 

Blackford. 

111 

5/4 

Cadbury. 

115 

1/2 

Sparkford. 

115 

1/2 

862 


ROUTE  707.  —  DE  LOl«DRBS   A   EXETER. 


Golden-Lion.— Ville  bien  bâlie,  dans  une 
belle  vallée,  sur  l'Otter,  citée  pour  sa  ina- 
nufeclure  de  rubans  larges.  L'église  (5/- 
Mickel),  située  à  peu  de  distance  de  la 
ville,  contient  quelques  anciens  monu- 
ments. —  Pop.  3,900  hab. 

A  9  milles  S.  de  Honiton  est 

SiDMOUTH.  —  Hôtels  :  Royal-York 
Hôtel  ;— Marine  Holel  ;  —  London.  —  Pe- 
tite ville  de  bains  très  à  la  mode ,  située 
il  rcmbouchure  de  la  rivière  Sid,  célèbre 
par  la  beauté  des  scènes  qui  l'entourent. 
Celte  place  esttrès  fréquentée  ;  ou  y  trouve 
des  bains  chauds ,  une  salle  d'as.semblées, 
des  bibliothèques,  etc.  —Visitez  son  an- 
cienne église.— Pop.  3,S00  hab. 

EXETER.  —  Hôtels  :  Clarence  Hôtel  ; 
— New-London  ;  —  Half-Moon  ;  — SUr  ; 
—Globe;  —  White-Lion ;— Seven  Stars. 

ExETER  ,  capitale  du  Devonshire,  ville 
fort  ancienne ,  sur  les  bords  de  l'Exe.  Sa 
circonférence  est  d'environ  3  milles. 

Curiosités:  La  Cathédrale  (St-Pierre), 
magnifique  construction  ,  datant  princi- 
palement des  xiiieet  xiv«  siècles,  est  digne 
d'attention.  Elle  contient  des  monuments 
anciens  et  nombreux  de  ses  évoques  et  des 
familles  Bohun  et  Courtenay.  La  croisée 


orientale  est  un  bel  échaotillou  de  Tan- 
cienne  peinture  sur  verre  ;  et  sur  U  porte 
occidentale  est  une  belle  croisée  à  vitraux 
coloriés  modernes.  La  tour  du  Nord  con- 
tient une  horloge  curieusement  oraée  et 
une  cloche  énorme.  VEvéchè ,  vénérable 
édifice  ;  les  ruines  du  Château  de  Rouge- 
mont,  au  N.-O.  de  la  cité,  qui  futiadis 
la  résidence  des  rois  West-Saxons;  le  P«ni 
sur  l'Exe  ,  qui  a  coûté  20.000  liv.;  VHâ.^ 
tel-de-Ville,  dans  High  street,  contenant 
plusieurs  beaux  portraits;  la  Satie  des 
Sessions ,  joli  bâtiment  moderne  ;  la  Pri- 
son du  comté  ,  près  de  Castle-Hill  ;  YHà- 
pital  du  comté  ;  la  Maison  d'a/tênês,  d 
le  Quai  où  est  construite  la  Douane. Parai 
les  bâtiments  modernes ,  il  faut  citer  V Ins- 
titution philosophique ,  avec  une  biblio- 
thèque; le  nouvel  Athénée,  dans  Bed- 
ford  Circus ,  où  ont  lieu  les  lectures  beiK 
domadaires;  le  Bureau  d' Assurances  àt 
l'Angleterre  occidentale;  V Hôpital;  lei 
Casernes  et  les  Salles  d'assemblées  et 
Congdon.  —  Au-dessus  du  quai  est  uae 
belle  promenade ,  appelée  the  Friars  et 
une  autre ,  près  de  London  Inns ,  appdée 
Northern  Hay.—Pop.  34,300  hab. 


ROUTE  707. 


DE  liOmiRES  A  EXETl», 

fj^«  route) 
Par  Reading,  Bath,  et  Bristol,  ^94m.  -1/4.  —  Rail-way.  — 
Trajet:  7  h.  50  m.  —  Prix:  Grande  vitesse.  50  s.  —  54  s.  — 
Ordi.  44  sh.  6  d.  —  50  sh.  —  Départs:  40  k  42  par  jour. 


Embarcadère,  Paddington. 

Acton. 

Ealing 

Hanwell. 

Southall. 

West  Drayton, 

Slough. 

Maidenhead 

Twyford. 

Reading. 

Pangboume. 

Goring. 


im. 

5  4/2 

7  1/4 
9 

13 

48  1/4 

22  1/2 

50  5/4 

35  5/4 

41  4/4 

44  1/2 


Wallingford-Road. 
Didcot  (Embranchement  p.  Ox- 
ford). 
Steventon. 
Wantage  Road. 
Farringdon  Road. 
Shrivenham. 
Swindon. 
Wootton  Basset. 
Ghippenham. 
Corsham. 
Box. 


47       Ijî 

53 
56 


59 

34 

65 

34 

71 

i-4 

77 

82 

93 

3/4 

98 

3/4 

01 

3^4 

dbyGoogk 


ROUTE  707  —  DE  LONDRES  A  EXETEB. 


863 


Bath. 

106 

5/4 

Twerton. 

108 

Saltford. 

110 

3/4 

Keynsham. 

115 

1/4 

Bristol  (de  ï-ondres , 

118 

m. 

i/4.— T^jet:4  h 

'Ji\ 

— 

Prixi7s.;18s. 

6d.). 

Be  Bristol  à 

NaVsed. 

8 

Yatton. 

12 

Banwftll. 

15 

1/2 

Weston  S.  Mare. 

17 

1/2 

Uphill. 

19 

1/2 

Bumham. 

27 

Bridgewaler. 

34 

Taunton. 

45 

Wellington. 

52 

Tiverton-Road. 

57 

Collumpton 

65 

SilvertoD. 

70 

EXETER. 

76 

MAIDENHEAD»  petite  ville  de  marché, 
si/uée  sur  la  Tamise ,  qu'on  traverse  sur 
un  poot  superbe;  le  mil  franchit  la  ri- 
vière sur  un  beau  viaduc. 

READING.  —  Hôtels  :  Bear  ;  —Rail 
way,  —  George  ;  —  Upper  Ship;  —  Lower 
Ship.  —  Capitale  du  Berkshire  et  bourg 
fort  antique,  dont  IMmportancc  était  grande 
du  temps  des  Saxons.  Il  est  situé  à  la  jonc 
tion  du  Kennet  et  de  la  Tamise.  Il  fait  un 
grand  commerce  de  farines ,  par  ces  deux 
rivières  et  par  le  canal  de  Kennet  et  Àvoii 
Les  principaux  monuments  sont  les  ruines 
de  l'abbaye  noble ,  fondée  en  1121 ,  celles 
du  couvent  des  Frères  Gris  ;  THôtel-de- 
Ville ,  et  au-dessous ,  l'école  gratuite.  — 
Pop.  43,600  hab. 

Bientôt ,  nous  traversons  la  Tamise 
pour  la  dernière  fois ,  sur  uu  bon  viaduc  ; 
un  peu  plus  loin ,  sur  la  gauche,  est 

Wantage  ,  petite  ville  célèbre  poui 
avoir  vu  naître  Alfred  le  Grand.  —  Pop. 
2,900  hab, 

FARRINGTON  est  cité  pour  son  com- 
merce en  l:ird  et  en  cochons ,  dont  plus  de 
4,000  sont  tués  tous  les  ans.  —  PoptU. 
S,900hab. 

GHIPPENHAM.  —  Hôtels  :  Angel  ;— 
White-Hart  ;  — Rose  and  Crown. — Petite 
ville  située  sur  l'ÀvoQ ,  qu'on  traverse  sur 


un  beau  pont.  —  Visitez  son  église  gothi- 
que.— Pop.  S, 500  hab. 

Quelques  minutes  après  la  station  de 
Corsham ,  on  pénètre  dans  Box  Tunnel , 
dont  la  longueur  est  de  1  mille  5/4 ,  la 
hauteur  30  pieds ,  sa  largeur  30  pieds. 

BATH.  ^Hôtels  :  York  House;  — 
While-Hart;— White-Lion;  —  Caslle  and 
Bail  ;  — Angel.  — Cette  cité  du  Sommer- 
set  est  renommée  par  la  beauté  de  ses 
édifices,  pour  la  plupart  en  pierre  et  d'une 
belle  apparence  ;  la  jolie  rivière  Avon , 
qu'on  traverse  sur  un  pont  élégant ,  baigne 
son  centre.  —  Bath  doit  sa  célébrité  à  ses 
sources  médicinales ,  dont  les  principales 
sont  celles  du  roi  {Ihe  King's)  et  de  la  reine 
{and  Queens) .  La  température  de  la  plus 
froide  est  de  97°,  et  la  plus  chaude  de  1 1To 
Farenheit  (56ocent.  et  47o),On  y  trouve 
tout  le  comfort  et  tout  l'agrément  que 
comporte  ce  genre  d'établissement. — The 
Pump  Boom  passe  pour  la  mieux  dispo- 
sée de  l'Angleterre.  On  admire  l'église  de 
l'abbaye,  ou  Cathédrale,  édifice  d'une 
belle  architecture  gothique ,  qui  fut  termi- 
né en  1 382  ,  mais  qui  depuis  a  été  consi- 
dérablement augmenté  ,  tant  à  l'extérieur 
qu'à  l'intérieur  par  l'addition  de  flèches  et 
la  suppression  des  tablettes  qui  gâtaient 
les  colonnes.  Le  grand  portail  occidental 
est  remarquable  par  sa  richesse.  L'inté- 
rieur n'a  pas  moins  de  32  croisées,  ce  qui 
fait  qu'on  lui  donne  quelquefois  le  nom  de 
Lanterne  de  V Angleterre.  — Au  nombre 
des  embellissements  intérieurs,  est  le  jubé, 
qui  enferme  le  chœur  et  l'autel. — La  cha- 
pelle du  prieur  Bird  est  un  beau  morceau 
d'architecture  dentelée.  Les  autres  églises 
sont  Saint- Jacques,  jolie  construction  en 
pierre,  ornée  d'un  tal>leau  du  Christ  à 
EmmaUs  ;  Saint-Michel ,  édifice  moder- 
ne gothique  et  élégant ,  avec  un  clocher 
élevé ,  l'église  Saint-Swilhin  ou  Walcot, 
rebâtie  en  1780;  l'église  de  Baîhwick, 
joli  bâtiment  moderne ,  dans  le  genre  go- 
thique. Il  y  a  aussi  neuf  chapelles  épisco- 
pales  et  quinze  de  dissidents,  panni  les- 
quelles il  faut  remarquer  la  Chapelle 
Wesietjenne  de  Walcot ,  celle  de  Queen- 
Square  ;  celle  de  Tous-les-Sainls  et  celle 
dite  Octogone.— Pop.  58,000  hab. 

A  18  milles  S.-O.  de  Bath ,  est  l'au- 


dbyGoOgk 


864 


ROUTE  707.  —  DE  LONDRES  A  EXETER. 


cienne  ville  de 

Wells,  dont  la  Cathédrale ^  vaste 
cdiGce  de  structure  gothique ,  est  citée 
comme  uu  des  plus  splendides  spécimens 
de  ce  genre  en  Angleterre.  —  Pop.7,i00 
habitanis. 

miSTOh.— Hôtels  :  Royal-  Werslern  ; 
White-Lion;  Swan;  Cumberland;  Bath; 
Royal;  Gloucester;  White-Hart;  York; 
George  ;  Saracen's  Head  ;  Ful-Moon  ; 
Greyhoand  ;  Rumner  -  Tavern  ;  Talbot  ; 
Freemasons;  Sleam-Packet;  King's  Arms. 

Bristol  estsitué,  partie  en  Gloucesters- 
hirCf  ^iTlieenSumersetshiret  surles  bords 
de  l'Avon,  à  environ  10  milles  de  sa  jonc 
tion  avec  la  Severn.  Celte  ville  a  occupé 
longtemps  le  second  rang  parmi  celles  du 
royaume ,  pour  la  richesse ,  le  commerce 
et  ta  population ,  mais  elle  est  maintenant 
primée  par  Liverpool. — Le  sol  sur  lequel 
s'élève  la  cité  est  très  inégal  ;  elle  peut 
avoir  8  milles  de  circonférence ,  conlienl , 
avec  ses  faubourgs ,  750  rues,  places  et 
ruelles,  et  10  marchés;  elle  est  d'une 
grande  antiquité;  elle  renferme  17  églises 
et  5 chapelles.  — La  Cathédrale,  fondée 
en  1140,  qui  fut  dans  le  principe,  église 
collégiale  d'un  monastère  ,  offre  quelques 
beaux  monuments  d'architecture  gothique; 
elle  a  une  tour  ornée  de  quatre  flèches,  des 
croisées  à  vitraux  coloriés ,  et  plusieurs 
tombeaux ,  entre  autre  celui  de  mislress 
Draper,  la  célèbre  Elisa  de  Sterne ,  par 
Bacon. — Les  stalles  sont  ornées  de  figures 
grotesques  et  parfois  indécentes ,  qu'on  dit 
l'ouvrage  des  moines.  Le  portail  occiden- 
tal est  un  beau  reste  d'antiquité.  Les  au- 
tres églises ,  ainsi  que  les  édiOccs  publics, 
n'ont  en  général  rien  de  très  remarquable; 
cependant  le  voyageur  doit  visiter  la  Bour- 
se ,  la  Biblioihèqtie,  les  Docks,  la  Doua- 
ne ,  le  Théâtre  ,  etc.— Pop.  440,S00  h. 

A  1  mille  environ  de  Bristol  est  Clifîon 
qui  possède  un  établissement  de  bains, 
pourvu  de  tout  le  confortable  possible ,  et 
très  fréquenté  dans  la  saison  par  la  haute 
société  ;  on  y  trouve  des  hôtels  bien  tenus 


Bateaux  à  vapeur  réguliers  de  Bris- 
tol à  Dublin,  Watterford,  Chepstow 
Newport,  Swansta,  Ilfracambe,  Tt^ 
*"?,  etc. 

Les  environs  de  Brist(A  sont  pittores- 
ques et  couverts  de  jolies  habï'-tions 

BRIDGEWATER.  -  HÔleU  •  Ro«|- 
Clart-nce  Hôtel;— Globe  Hôtel  ;  — ^iJ^^ 
Hart.  —  Ville  assez  commerçante  ,  située 
sur  le  Parrot.— Voir  sa  belle  et  spacieiii« 
église  dont  le  clocher  est  le  plus  élevé  du 
comté.— Pop.  40,800  hab. 

A  gauche  du  rail-way  coule  la  rivière 
Tone ,  dont  les  bords  sont  on  ne  peut  plus 
romantiques. 

TAUNTON.— J7d/efa  :  Castle;  Sweels 
Hôtel;  —London-Inn;— White-Hart;^ 
George  Hôtel.  —  Cette  ville ,  d'une  haute 
antiquité ,  est  encore  aujourd'hui  une  des 
plus  importante  du  comté. — Voir  les  re5- 
tes  de  son  antique  château ,  et  l'église  de 
Sainte-Marie-Madeleine . — Pop .  i2. 000 
habitants. 

WELLINGTON.  —  HÔtelt  :  Squirrel  ; 
— King's  Arms;— London-Inn.  —  Pelitt 
ville  propre ,  située  sur  la  Tone.  —  Voir 
l'église  Saint-Jean- Baptiste ,  jdi  édifice 
gothique.— Pop  8,000  hab. 

Nous  pénétrons  bientôt  dans  un  tunnel 
d'environ  1  mille  de  long,  ensuite  daas 
une  profonde  tranchée ,  dans  la  vallée  de 
la  Culme ,  jusqu'à  la  statiou  de  Tiverton. 
Ici  une  branche  du  rail  se  dirige  vers  le  S.- 
0.,  à  7  m  ,  vers 

TIVERTON— ZToVe/»  ;  Angel  Holel;- 
Three  Tans. — Ville  d'une  grande  antiqui- 
té ,  jolie  situation  sur  le  penchant  d'une 
colline.  -Visitez  le  château ,  l'école  gra- 
tuite; l'église,  édifice  intéressant,  renfer- 
mant plusieurs  riches  monuments;  la  vue. 
prise  du  cimetière ,  est  admirable. — Pop. 
9,800  hab.  '^ 

COLLUMTPON ,  petite  ville  tris  an- 
cienne avec  une  antique  église,  ornée  d'une 
belle  tour  de  100  pieds  de  haut. 

EXETER(i;.  route  706). 


dbyGoogk 


Roeifi  708.  —  DE   LONDRES  A   PI.YâlOLTH. 

ROUTE  708. 
DE  I^OMBREfil  A  niTIHOIITH , 

Par  Bbistol,  ëxeter  et  Totness,  2il  m.  -1/4. 


863 


8 

5/4 

12 

1/4 

15 

1/4 

20 

i/4 

29 

56 

38 

il 

4/4 

48 

53 

De  Londres  à  Exeter  {v,  route 

707).  194  m.  1/4 

De  Londres  à  Tolness.  Prix  : 
grande  vitesse,  54  sh.  10 
d .  ;  34  sh . —Trains  ordinai- 
res: 49  8.4  d.;  35s.9d.; 
18  sh.  6  d.  223  m. 

Stareross. 

Da>v!ith. 

TeignmooUi. 

Newton. 

Totness. 

Brent. 

Kingsbrfdge-Road. 

Tvy- Bridge. 

Plyiulon. 

Pltmooth. 

TEIGNMOUTH.  —  Hôtels  :  Royal  Ho 
ici  ;  ■—  Queen's  Hôtel  ;— Devon  Arms  ;  — 
flalf  Moon.  —  Cette  ville ,  d'une  grande 
«ntiquité  ,  est  la  ville  de  bains  la  plus  fias- 
hionable  de  toute  la  côte.  Elle  est  située 
à  Tembouchure  de  la  Teign ,  et  divisée 
eu  deux  parties  Ë.  et  0.,  qui  ont  chacune 
une  ancienne  église.  La  première  contient 
en  outre  un  joli  théâtre ,  des  salles  d'as- 
semblées et  une  jolie  promenade  qui  con- 
duit au  fort ,  d'où  la  vue  de  la  rivière  et 
des  falaises  est  remarquablement  belle. 

De  l'autre  côté  de  la  Teign  est  le  village 
de  Shaldon ,  également  très  fréquenté  en 
été. 

Al  m.  de  la  station  de  Newton ^  une 
branche  du  rail  incline  à  gauche  et  conduit 
à  5  m.  k 

ToRQUAT,  ville  de  bains  considérable 
au  N.  de  Torbay,  qui  date  de  1808.  On 
y  trouve  deux  bons  hôtels. 

A  12  m.  0.  de  Torquay  est 

Dartmouth,  port  de  mer  considérable, 
capable  de  contenir  500  voiles;  la  baie 
offre  une  scène  magniilque.— jPop.  6^400 
hab. 


De  Newton^  quelques  minutes  nous  con- 
duisent à 

TOTNESS.— £r(5«efe:Seven  Stars;— 
Seymour; — Dartmoolh  ;  —  Oxford  Arms. 
—  Ville  fort  ancienne ,  dans  une  situation 
charmante.  — Curiosités  .les ruines  d'un 
château  construit  sous  le  règne  de  Guillaume 
le  Conquérant  ;  l'église ,  d'une  noble  cons- 
truction.—Pop.  3,900  hab. 

PLYMOUTH.— ÉTd/ete  :  Royal;— Com- 
mercial ; — Navy;— Clarence  ; — Globe; — 
Marine  ; — King  s  Arms.  —  Cette  ville  tire 
son  nom  de  la  rivière  de  Fiym  qui ,  se 
réunissant  avec  le  Tamar  en  débouchant 
dans  l'Océan ,  y  forme  un  excellent  port, 
l'un  des  principaux  de  l'Angleterre  ^-  La 
ville  n'en  est  pas  moins  assez  laide ,  les 
rues  sont  étroites  et  incommodes.  —  Les 
branches  principales  de  son  commerce  sont . 
la  marine  et  la  pèche  de  la  sardine.  —  Les 
objets  les  plus  remarquables  sont  :  le  beau 
monument  ionique ,  érigé  dans  George 
Street ,  par  M .  Foulson ,  qui  comprend  le 
Théâtre ,  les  Salles  d'assemblées  et  V Hô- 
tel-Royal;  V Athénée  t  sévère  édifice  do- 
rique qui  contient  les  modèles  des  marbres 
A  Elgin\  la  Bibliothèque  publique;  Y Hô- 
tel'de-Ville  t  vaste  construction  à  la  ren- 
contre de  quatre  rues;  la  Douane ^  bel 
édifice  en  pierre  ;  la  Loge  des  Francs- 
Maçons;  V  Institut  de  mécaniqiie;  le 
Breahwater^  l'un  des  ouvrages  les  plus 
merveilleux  des  temps  modernes  ;  l'église 
Saint- Andrew. —Pop.  56,600  hab. 

DEVONPORT.  —  Hôtels  :  Royal;  — 
Weakly'Si — Crown  ;— Prince  George; — 
King's  Arms  ;  —  Carlton  ;  —  Clarence;  — 
Three  Tuns;  —  Edgecombe.— Ce  port  de 
mer  doit  son  importance  à  son  arsenal  na- 
val ;  la  ville  est  bien  bâtie ,  ses  rues  bien 
pavées ,  et  une  bonne  muraille  la  protège  ; 
son  dock  est  un  des  plus  beaux  de  l'Eu* 
rope  et  mérite  d'être  visité  avec  attention. 
—Pop.,  avec  sa  banlieue,  4S,600  hab. 


dby  Google 


865  RO'JTK  709.  —  DE  LOKDRBS   A   LANO'S  END. 

ROUTE  709. 

DE  1.0MIIRKS  A  MJkXVn  KHTII, 

Par  ExETER,  Laonceston  et  Truro,  547  m.  4/1  —  Cliemm  de  fer 
et  route  de  poste. 


De  Londres  îi  Exeter  {«  roMtô 

707.  Chemin  de  fer). 
D'Exeter  à  Adderwaler. 
Lilly-Bridge. 
Tap  House. 
Cheriton  Cross. 
Crockernwell. 
Mery  Meet. 
SouUi  Zeal. 
Sticklepalh. 
Oakhamplon. 
Bridestow. 
Liflon. 
CadroD. 
LauncestoD. 
Trevithick  Bridge. 
Five  Lane's  Inn. 
Trewint. 
Palmer's  Bridge. 
Temple. 
Bodmia. 
Lanivet  Ford. 
Jonction,  poui  St-Columb. 
Fraddon. 

Summer  Court. 

Trespen. 

Bucksbead. 

Truro. 

Calenick. 

Carnan. 

Perranwell. 

Tregolls. 

BuUrip. 

Polgrcen. 

Menchy. 

Trevennen. 

Trewannoch. 

Helston. 

Saint-Breage. 

Chywoon. 

Roost. 

MarazionoaMarketjew. 

Peezance, 

Land's  Emd. 


19im 
2 
6 
7 
8 

11 

15 

18 

18 

%i 

28 

37 

58 

40 

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48 

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97 

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1/4 
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5/4 
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1/4 

1/4 

5/4 
5/4 


D'Exetcr,  où  nous  quittons  le  cbemiB 
de  fer,  la  route  de  poste  que  nous  prenons 
incline  doucement  vers  le  S.-O.,  traverse 
une  conlrée  pittoresque  qui  est  pleuve  d'ac- 
tivité ,  jusqu'à 

OAKHAMPTON.— ITd/ei.WhiteHart.  I 
— Ville  fort  ancienne  »  surTOte.  Il  y  a  sor 
la  place  du  marché  une  ancienne  cûapellr 
et  H  m.  S.-O.  de  la  ville ,  sont  les  niiaes 
d'un  château ,  qui  fut  démantelé  par  Hoh 
ri  Vlll.— Pop.  2,200  hab. 

À  droite  et  à  gauche  de  la  rou^e  s'âè- 
vent  de  nombreuses  habitations ,  juaqal 
la  rivière  de  Tamara  que  nous  traverstqs 
sur  un  pont,  pour  entrer  dans  le  Cor%- 
wall. 

LAUNCESTON.  —  BôteU  :  White- 
Hart;— King's  Arms.— Ville  sur  aneéoD- 
nence  que  couronnent  les  ruines  d'oa 
vieux  château.  — Visitez  Téglise  ornée  de 
jolies  sculptures. — Pop  i^HOOhah. 

BODMIN.  —  HôteU  :  Olivers  bolel: 
-—  Tavern  Arms.  —  Ville  jadis  d^unc 
grande  importance  et  qui  possédait  une  ca- 
thédrale et  15  églises.  La  seule  qui  resH 
aujourd'hui  est  un  bel  édifice  avec  da 
fonts  antiques  très  curieux.  —  Populat. 
4,700  hab. 

TRURO.  —  Hôtels  :  Royal  hotd;  — 
Red  Lion  ;  —  Seven  Slars.  —  Capitale  èi 
Cornwall,  jolie  ville  bien  bâtie  au  cm- 
fluent du  Kenwin  et  du  Saint-Alleu,  q« 
la  font  communiquer  avec  le  port  de  Fal- 
mouth,  fait  un  grand  commerce  d*étaia  M 
de  cuivre. 

Véglise  Sainte-Marie,  ancien  édifice 
vaste  et  élégant ,  est  surmontée  d*un  d»- 
cher  moderne.  L'inGrmerie  du  comté,  b 
société  littéraire ,  le  musé^  la  bibUolbè- 
que  du  comté,  le  théâtre  ou  salle  d'assen- 
blées  méritent  d'être  visités.  —  Pof. 
3,400  hab. 

HELSTON.  —  Hôtel  :  AngeL  —  Pif- 
tile  ville  située  sur  le  Cober ,  dans  le  w 


dbyGoogk 


liOfTE  712.  —  DE  LONDRES  A   BATH. 


sinagc  du  district  des  mines.  —  Pov 
S.iOOhab,  ^ 

A  gauche  de  notre  route  se  trouve 
Falmouth.   —  ^o7c&  ;  Royal  hôtel  ; 

—  Green  Bank  ;  —  Keys  Arms.  —  Ville 
maritime  fort  considérable;  son/wr/,  vaste 
et  beau,  communique  avec  plusieurs  cri- 
ques navigables  et  peut  porter  les  plus  gros 
vaisseaux.  Le  quai  est  fort  commode.  C'est 
la  station  des  paquehots  d'Espagne,  de 
Portugal  et  des  Indes  orientales.  La  pêche 
de  la  sardine  est  une  branche  capitale  de 
son  commerce.  —  Pop.  4,900  hab. 

PENZANCE.  —  Hôtel  :  Union  hôtel  ; 

—  Three  Tuns  ;  —  Star.  —  C'est  la  ville 
la  plu3  occidentale  de  l'Angleterre  ;  elle 
est  renommée  pour  la  douceur  de  son  cli- 
inat.  Celte  ville  populeuse,  située  sur  le 
côt€  N.-O.  de  Mounl's  Bay,  fait  beaucoup 
d'exportations  d'étain.  —  Parmi  les  édi- 
fices, il  fout  citer  le  nouveau  marché,  le 


8C7 

musée  géologique  et  les  bains.  — Dan«î  les 
environs  de  Penzance,  il  y  a  plusieurs' cu- 
nosiles,  entre  autres  Logan  Rock ,  La- 
morna  Cave  et  Lanyon  QuoU.  A  Saint- 
l^imen,  disunt  de  5  milles,  on  trouve 
Dance  Mayne,  ou  les  Merry  Maidens 
les  Gaies-Filles).  -  Penzance  est  hZ 

De  Penzance ,  on  peut  continuer  jus- 
quà5en«e»  8  milles  1/2,  et  de  là  à 
Lands'End,  1  mille  5/4. 

THE  LAND'S  END  est  formé  de  hautes 

Lfm/''^^?^/^,"'"^"^^'  quisurplom- 
bent  1  Océan  dont  les  vagues  battent  leur 
.base  avec  fureur. 

I  A  environ  1  m.  de  Land's  End,  il  y  a  un 
groupe  de  rochers  appelé  the  longShips 
dont  le  plus  considérable  est  surmonté  d'un 
phare  eleve  de  112  pieds  au-dessus  de  la 


ROUTE  710. 
DE  IiOMIIRES  A  HASTIUrGS, 

Par  Lewes,  75  m.  —  Rail-way  (v.  route  695). 

ROUTE  7H. 
DE  WKAmtEse^H  A  haroate  , 

Par  AsHFORD  et  Cantorbery,  62  m.  —  Rail-way. 


Guestling  Thoni. 

Icklesham. 

Winchelsea. 

Rye. 

Brookland. 

Brenzet  Corner. 

Suave. 

Ham  Street. 


4  m. 

6 

7 
10 
16 
17 
19 
21m. 


1/2 


1/2 


Kmgsnorth.  25  m  1/2 

Ashford  {v.  roule  686).  26 

D'AsHFORD  k  Margate  (vove* 
route  691).  36 

Jusqu'à  Winchelsea ,  ville  sans  intérêt 
la  route  offre  des  pointa  de  vue  majrni- 
fiques.  " 


ROUTE  712. 
DE  IiO]¥BRl»  a  BATH, 

Par  Readino,  ^06  m.  5/4  {v.  roule  707).  —  Rail-way. 

Digitized  by  VjOOQ IC 


j868  boute  714.  —  DE  LO!tDRES  A  GLOCCRSTFR. 

ROUTE  713. 


Bath  k  South  Stoke. 

Chaterbouse  Hiuton. 

Norton  StrPhilippe. 

Wolverton.     . 

BeckingtoD. 

Standerwick. 

Warniinstcr. 

Heytesbury. 

UptonLevel. 

Godford  St-Peter. 

Deptford. 

Steeple  Langford. 

Stapleford. 

South  New. 

Fugglestone. 

Salisbury. 

Alderbury. 


DE  BATH  A  mniTMAMIPTOV , 

•  Salisbury,  61  m.  —  Rail-way. 


Pan 


1/2 


S  m. 
5 

7 

8 
10 
11 

16  1/2 
20  1/2 
22 

23  3/4 
26      3/4 


4im 

.5/4 

45 

3/4 

46 

3/4 

53 

M 

58 

^:^ 

61 

5/4 


28 
30 
33 
35 

37      .3/4 
40 


WhaddoD. 

WhiteParish. 

Cowsfield. 

Romsey. 

Jonction  de  la  route. 

SOUTBAMPTON. 


WÀRMINSTER.->ffo7«28:Bath  Anus; 

-  Angel  ;  —  London  Inn  ;  —  Lamb  ;  — 
Anchor. —  Ville  d*une  haote  antiquité, 
possède  une  vaste  église  et  fait  un  ooBh 
merce  considérable  en  blé.  —  Papuidt. 
6,500  hab. 

SALISBURY  (v.  route  704). 

De  Salisbury  à  SouUiamploQ  (  «.  n^ 
704  et  lisez  en  sens  inverse). 

SOUTBAMPTON  («.  route  702). 


ROUTE  714. 

DB  liOiniRC»  A  «IiOIJCESTEli, 

Par  Reading  et  Swindon,  4-14  m.  —  Rail-way.  —  Prix:  26  sh.  — 

47  sh.  6d. 


De  Londres  ^  Swindon  (v.  route  707), 
77  milles.  Prix  17  sh.  6  d  —  12  sh. 

De  Swindon  ^  Gloucester,  37  m.  Prix  : 
8sh.6d.  --Ssh.ed. 

A  la  station  de  Swindon ,  le  chemin  de 
fer  se  bifurque,  la  .branche  de  gauche  cou 
duit  à  Brislol,  et  celle  de  droite,  que  nous 
suivons ,  remonte  vers  le  N.-O.,  et  va  re- 
joindre la  grande  voie  de  Bristol  k  Bir- 
mingham, avant  Glouceiter. 
Swindon.  77  m. 

Criklade.  82 

Cirencester.  91 

Stroud.  103 

Gloucester.  114 

CRIKLADE,  petite  ville  de  2,200  hab., 
avec  un  ancien  hôtel-de-ville.  —  Un  peu 
plus  loin ,  sur  la  droite ,  se  trouve  Smih 


Cerney^  où  Ton  admire  l'église  de  TobsIb 
Saints  et  son  célèbre  clocher. 

CIRENCESTER.  —  Hôteîs  :  Ring'i 
Ârms;  — Ram.  —  Ville  ancienne  et  à 
quelque  importance.  Son  église  ,  Tiuie  < 
plus  belles  du  royaume,  contient  plusiev 
monuments,  dont  quelques-uns  en  farooff- 
—  Pop,  6,400  hab. 

Après  avoir  traversé  la  Frome  et  i 
tunnel  d'une  longueur  considérable,  m 
arrive  à 

STROUD.  >-  Hôtels  :  George  ;  —  Ce 
den  Hart  ;  —  Swan  ;  —  Laml>.  —  Vifc 
située  dans  une  belle  contrée  arrosée  | 
la  Frome  et  la  Slade  Elle  est  le  centre  da 
manufactures  de  draps  de  ce  pays.  V» 
tez  son  église  ornée  d*un  haut  clodicr,  l 
la  maison  de  ville.  —  Pop.  8,700  ksà 

GLOUCESTER.  —  EôieU  :  Àllml 


dbyGoogk 


ROUTE  715.  —  DE  GLOUCESTER  A  RIBMIIfOHAM. 


8fl0* 


—  King's  Head  ;  —  Bell  ;  —  Grey-bcund  ; 

—  Spread  Eagle  ;  —  fioot  Hall  ;  —  Lo- 
wer  George;  —  Ram.  —  Capitale  du 
comté,  est  sitaé  sur  la  Severo. — Curiosi- 
tés :  La  cathédrale^  ancienne  abbaye,  est 
un  bfttiment  magniûque ,  où  s'étalent  les 
architectures  de  plusieurs  siècles  ;  elle  est 
remarquable  pour  la  beauté  de  sa  tour  cen- 
trale et  de  ses  cloîtres.  L'intérieur  est 
grand  et  majestueux  ;  la  croisée  orientale 
est  la  plus  grande  d'Angleterre.  Le  chœur 
est  ncnement  orné  de  ciselures ,  et  il  y 
nue  galerie k  écho.  Parmi  les  tombeaux  sont 
ceux  de  Robert ,  duc  de  Normandie ,  d'E- 
douard II ,  du  comte  d'Hereford  ,  de  MM 
Morley,  parFlaxmann^deralderman  Black- 


leach,  de  l'évêque  Warburton,  du  docteur 
Jenner  et  désir  G.  Paul,  par  Sievier.  — 
Cinq  autres  églises  paroissiales  ;  une  pri- 
son bâtie  d'après  le  plan  de  M.  Howard , 
sur  l'emplacement  du  château;  un  Qiar- 
ché;  un  hCtel-de-ville ;  une  douane;  un 
hôpital  ;  une  maison  de  travail  ;  un  théâ- 
tre ;  des  cercles  ;  deux  écoles  de  gram« 
maire  et  plusieurs  ^lises  de  méthodistes. 
On  y  tient  les  assises.  —  Le  principal 
commerce  consiste  en  fer ,  épingles,  lin  et 
chanvre ,  et  dans  la  navigation  de  la  Se- 
vern,  que  les  sloops  et  les  bricks  peuvent 
remonter  jusqu'au  quai ,  près  du  pont.  Le 
pont  neuf  est  une  élégante  construction . 
—  Pop.  U.tOO  hab. 


ROUTE  715. 
DE  eiiOIJCESTER  A  BIBnaMeHAMy 

5^2  m.  -1/2.  —  Chemin  de  fer. 


Gloucesterà- 
Cheltenham. 
Ashchurch. 
Bredon. 
Eckington. 
Defford. 
Spetchley. 
Droitwich. 
Stoke  Prier. 
Bromsgrove. 
King's  Heath. 
Camphill. 
Birmingham. 


6m 

S/i 

U 

16 

1-/4 

19 

20 

27 

52 

m 

35 

3/4 

58 

1/4 

i9 

1/4 

51 

1/4 

52      1/2 


CHELTENHAM.  —  J7d/ei«  :  Plough; 
—  Ûueen*s  impérial  ;  —  Belle-Vue  ;  — 
George  ;  —  Lamb  ;  —  Fléece.  —  Cette 
ville .  délicieusement  située  dans  la  vallée 
de  Gloucester ,  est  célèbre  par  la  salubrité 
de  son  air  et  les  propriétés  médicinales  de 
ses  eaux.  Les  maisons  ne  forment  qu'une 
seule  nie  qui  a  près  d'un  mille  de  lon{?ueur 

Curiosités  :  The  Well  Walk ,  prome- 
nade magnifique;  Sl-Mary's  Church, 
édifice  vaste  et  élégant  ;  Trinity  Church, 
belle  et  nouvelle  construction  ;  le  théâtre 


On  trouve  ^  Cheltenham  des  salles  d'as- 
semblées, des  billards ,  des  hôtels  bien  te- 
nus, etc.  —  Pop.  S4,S00  hab. 

A  la  station  de  Spetchley ,  des  omni- 
bus conduisent  les  voyageurs^sans  augmen- 
tation de  prix,  à  Worcester. 

DROITWICH.  —  mteU  :  George;  — 
BarieyMow,  — Ville  d'une  grande  anti- 
quité et  renommée  pour  ses  salines ,  dont 
le  sel  passe  pour  le  meilleur  d'Angleterre. 
Pop.  2,900  hab. 

BROMSGtlOVE.  —  Hôtels:  Crown; 
—  Golden  Cross. —  Celte  ville,  située  sur 
le  Salwarp,  se  compose  principalement 
d'une  rue,  sur  laquelle  sont  situées  beau- 
30up  de  vieilles  maisons  bizarrement  dé- 
corées. Ses  habitants  fabriquent  des  ai- 
guilles ,  des  clous  et  de  la  toile.  —  On  y 
trouve  une  école  gratuite  de  grammaire  et 
une  église  (Sainl-Jean-Baptiste) ,  élégant 
monument  gothique ,  situé  sur  une  émi- 
nence ,  et  remarquable  par  son  beau  clo- 
cher. Elle  est  ornée  de  quelques  vitraux 
d'une  grande  beauté  et  de  plusieurs  an- 
ciens monuments.  —  Pop.  9,800  hab. 

BIRMINGHAM  (v.  route  718). 

Digitized  by  VjOOQIC 


870 


ROUTE  716.  ^  DE  LONDRES  A  OXFORD. 


ROUTE  716. 
DE  lâOlVDRiri»  A  OILFORB 

Par  Reading  ,  05  milles. 


De  Londres  à  Didcol,  chemin  de  fer, 

(v.  route  707).  53  m. 

Abingdou  à  Oxford.  10 

OXFORD,  —ffd/cfe  ;  Angel;  —Star; 

—  Mitre  ;  —  Roebuck  ;  —  Kings  Arms  ; 

—  Golden  Cross  ;  ~  Three  Cups  ;  — 
Three  Goats  ;  — Maidenhead  ;  —  Wheats- 
heaf.  —  Capitale  du  comté ,  est  située  au 
confluent  de  Tlsis  et  du  Charwall.  Cette 
ville  est  remarquable  par  la  beauté  et  la 
magniûcence  de  ses  bAtiments ,  qui  pré- 
sentent un  aspect  particulièrement  frap- 
pant, quand  on  arrive  p^r  Higfi  Street 
(la  rue  Haute). 

L'Université  ,  l'une  des  plus  célèbres 
d'Europe ,  renferme  vingt  collèges  el  cinq 
salles,  tous  plus  ou  moins  remarquables. 

ÀllSouVs  Collège  a  unesalle  contenant 
plusieurs  peintures  et  sculptures,  une  belle 
statue  du  juge  Blackstone  ,  par  Bacon ,  et 
un  excellent  morceau  de  sir  Thornliill , 
Vlnvenlion  de  la  Loi;  une  chapelle  ornée 
d'un  beau  noli  me  langer e ,  par  Mengs  ; 
une  Bibliothèque  qui  renferme  plusieurs 
vases  ou  bustes  et  une  statue  du  colonel 
Codrington,  le  fondateur. 

Baliol  Collège  a  une  chapelle  ornée  de 
vitraux  magnifiques  et  une  bibliothèque 
qui  renferme  des  missels  d'une  grande  va- 
leur. 

Corpus  Christ  Collège.  Au  centre  se 
trouve  un  cadran  solaire  fort  curieux.  Dans 
la  salle  sont  des  portraits  de  lord  Tender- 
den  et  des  évêques  Burguess  etCopleston, 
par  Owen.  Dans  la  chapelle  >  un  tableau 
d'autel,  par  Rubens. 

Chtist  Church  Collège  a  une  grande 
cloche,  appelée  le  Grand  Tom ,  qui  pèse 
près  de  17,000  livres.  Sa  magnifique  salle 
est  ornée  des  portraits  d'anciens  élèves. 
Dans  la  bibliothèque  est  une  belle  statue 
de  Locke ,  par  Roubillac  ;  la  galerie  de 
peinture  de  Guise ,  dans  Peeck  -  water 
Square ,  et  théâtre  anatomique. 

/esztô  Collège  Dans  la  salle  est' un  por- 


trait de  Charles  I^.par  Van-Dyck,  et  dans 
la  chapelle  une  copie  de  saint  Michel  ter- 
rassant le  démon,  du  Guide. 

Merion  Collège.  Sa  belle  chapelle  go- 
thique renferme  un  Christ  en  croix,  attri- 
bué au  Tintoret ,  et  des  vitraux  remar- 
quables. Sa  bibliothèque  est  la  plus  an- 
cienne du  royaume. 

New  ou  Winchester  Collège  se  fait  re- 
man^uer  par  sa  chapelle,  la  plus  belle  de 
l'université. 

Oriel  Collège.  11  y  a  dans  la  chapelle  un 
vitrail,  la  Présentation  au  Temple.  Dans 
la  vaisselle  sont  deux  coupes ,  Tune  don- 
née par  le  roi  Edouard  II ,  et  Pautre  par 
■'évoque  Carpenler. 

Pembroke  Collège.  Dans  la  salle  est 
le  buste  du  docteur  Johnson  ,  par  Bacon , 
un  portrait  de  Charles  l«r  et  d'autres  pein- 
tures. 

Queen'sCçllege.  Dans  la  chapelle  est 
une  voûte  peinte  par  sir  J.  Thomhill ,  re- 
présentant ["Ascension  ;  un  tableau  d'tih 
tel ,  par  Cranke  ;  un  autre ,  du  Corrége. 
La  bibliothèque  contient  plus  de  âO,000 
volumes  et  diverses  autres  curiosités. 

Sl-Johns  Collège  a  de  beaux  jardins,  et 
dans  sa  chapelle  une  tapisserie  curieuse. 
représentant  Notre-Sauveur  et  ses  Dis- 
ciples à  Emmaiis.  La  bibliothèque  con- 
tient une  riche  colleclion  de  livres,  don- 
née par  l'archevêque  Laud ,  et  deux  sta- 
tues de  Charles  1»^  et  de  la  reine ,  par 
Pinelli. 

Trinity  Collège ,  avec  une  copie  k  Tai- 
guille  de  la  Résurrection ,  de  West. 

University  Collège  a  une  salle  qui 
contient  des  peintures ,  une  chapelle  avec 
de  beaux  vitraux,  un  curieux  dessus  d'ao- 
tel ,  d'après  Carlo  Dolce ,  un  cénotaphe , 
par  Flaxmann,  à  la  mémoire  de  sir  W.Jo- 
nes ,  et  dans  la  salle  commune ,  un  buste 
d'Alfred,  parWillon. 

Wadham  Collège.  Remarquable  poor 
avoir  donné  naissance  à  la  Société  royale , 
dont  la  première  assemblée  se  tint  dans 


dbyGoOgk 


BOUTE  7f8.  —  DE  LONDRES  A  BIRNIKGRAM. 


871 


une  salle  au-dessus  du  portail. 

Exeter  Collège,  où  se  trouve  une  belle 
salle .  une  chapelle  et  une  bonne  biblio- 
thèque. 

New  Collège  t  l'un  des  plus  riches 
d'Oxford.  Sa  chapelle  est  une  des  plus  bel- 
les de  toute  l'Université. 

Magdalen  Collège ,  dont  la  chapelle 
contient  une  peinture  représentant  le 
Christ  portant  sa  croix,  attribuée  au 
Guide ,  el  le  Jugement  dernier. 

Worcester  Collège  possède  de  beaux 
jardins,  une  jolie  chapelle  el  une  bonne  bi- 
bliothèque en  ouvrages  d'architecture. 

Outre  CCS  collèges ,  Oxford  pos«4ède  en- 
core cinq  autres  établissemenU«  destinés  à 
l'enseignement. 

Les  autres  établissements  publics ,  dé- 
pendant de  l'Université  sont  : 
;^i  Les  Ecoles ,  contenant  les  statues  de 
Pomfret  et  les  marbres  d'Artindel. —  La^ 
Bodieian  library.  Celte  bibliothèque  est j 
peut-être  la  plus  riche  de  l'Europe  en  li-' 


vres  de  prix  et  en  manuscrits. — Le  Théâ- 
tre :^CIarendon  Printiny  /io««e  (Impri- 
merie de (^tarendon).  Le  Àshmolean  Mu- 
séum ,  contenant  les  collections  d'histoire 
naturelle  de  l'antiquaire  Ashmole. — Rad- 
cliffe's  Library,  un  des  édifices  les  plus 
imposants  d'Oxford.  —  VObservatoire 
n'est  pas  [»ublic.>-Le  Jardin  botanique, 
vis-à-vis  le  Collège  de  la  Madeleine. 

Oxford  contient  1 3  églises  paroissiales, 
dont  la  plus  ancienne  est  celle  de  Sl-Pe- 
ter  s  in  the  East.  —  Voir  la  Maison  de 
Ville,  le  Bridwell,  la  Prison  du  comté, 
le  Pont  de  h  .Madeleine. 

A  Port'Meadow ,  non  loin  de  la  ville  , 
ont  lieu  des  courses  annuelles.  — Popiil. 
23,900  hab 

Deux  grandes  lignes  de  chemins  de  for 
partent  d'Oxford;  la  première  se  dirige 
vers  le  N.,  traverse  la  vallée  de  Cherwell, 
Bttn-Bury,  et  aboutit  à  Rvgbg,  L'autre 
branche  incline  vers  le  N.-O. ,  pour  arriver 
k  Worcester. 


ROUTE  717. 
DE  SOUTHAHIPTOlir  A  OULFORB, 

Par  B.4S1NGSTOK.E  el  Reading,  74  m.  ^/4.  —  Chemin  de  Tt. 


Southampton  h 
BasîDgstoke(v.  route  701). 
Mortimer. 


Mm. 

59      1/2 


Readiug.  .17  m. 

De  là ,  par  Didcot  è  Oxford  (v. 
roule  716).  71      l/i 


ROUTE  718. 
de  i40]¥DREs  A  BiRminrcaHAni  » 

Par  Rugby  et  CovENTRY,  412  m.  i/A.  —  Trajet:  5  li.   —  Prix, 


grande  vitesse:  2.j  sh.  C  d.  ;  —  ordinaire  :  20  sli. 
sh.  5  d. 


13  sh. 


9 


Embarcadère  de  Londres  (Euston 

Square). 

Ilarrow.  11  m.  1/2 

Watford.  17      3/i 


Boxmoor.  îflm.  1/2 

Rcrkhampstead.  28 

Tring.  31 

Jonction  d'Aylesbury.  38 

Digitized  by  VjOOQIC 


«72 


ROUTB  7:8.   —  DE  LONDRES  A  BinMINGBAM. 


Lcighlon. 

41  m. 

Blclchley. 

46      1/2 

Wolvertoa. 

52      1/2 

Roade. 

60 

Blisworth. 

62      1/2 

WeedoB. 

69       1/2 

Crick. 

75      1/i 

Rugby. 
Brandon. 

83 

89      1/4 

Coventry. 

94 

Hampton. 

102       1/2 

Birmingham. 

112      1/4 

Au  sortir  de  la  stalion ,  le  rail  pénètre 
dans  une  immense  tranchée  que  les  wa- 
gons franchissent  remorqués  par  une  corde 
communiquant  à  deux  machines  à  vapeur 
staUonnaires.  Cette  gorge  franchie ,  on  ar- 
rive bientôt  à  Primrose  HiU  tunnel,  long 
de  1 ,200  mètres  environ. 

HARROW  on  the  HiU  (r.  p.  847),  en- 
virons de  Londres. 

WATFORD,  ville  populeuse  et  bien  bâ- 
tie ,  presque  entourée  par  la  Coin ,  sur  la- 
quelle se  trouvent  des  moulins  à  papier. — 
Visitez  l'église  qui  renferme  deux  beaux 
monuments. 

Ensuite,  on  pénètre  dans  Watford- 
Tunnel  j  d'environ  1,700  mètres  de  lon- 
gueur, à  la  sortie  duquel  nous  traversons 

BERKHÀMPSTEAD,  petite  locaHté  avec 
les  restes  d'un  ancien  château  et  une  église 
qui  renferme  quelques   monuments  an 
ciens. 

LEIGHTON  BUZZARD,  ou  plus  propre- 
ment, BEAU  DÉSERT  (Bedford),  sur 
YOunel  «  est  fameux  par  sa  croix  penla- 
gonale  d'architecture  bizarre  ,  de  500  ans 
d'antiquité ,  et  sa  vaste  et  ancienne  église 
(ToiiS'leS'Sainis)^  ornée  de  stalles  en 
pierre. — Pop.  4,000  hab. 

A  7  milles  de  la  station  est  Woburn , 
Jolie  petite  ville  très  ancienne ,  dont  la 
vénérable  église  est  entièrement  couverte 
de  lierre ,  et  possède  un  tableau  d'autel 
par  Carlo  Maralti.  —  Woburn-Àbbey,ré- 
sidence  du  duc  de  Bedford ,  est  un  super- 
be édifice ,  contenant  une  riche  collection 
de  peintures,  statues,  bustes,  etc. — Fop 
4,900  hab. 

WOLWERTON ,  station  centrale  de  la 
compagnie ,  où  sont  les  principaux  ateliers 


de  construction;  on  accorde  aux  v<  ^  _ 
dix  minutes  pour  visiter  l'établissemnit.  D 
s'y  trouve  des  rafiratchissements. 

Ensuite  le  convoi  franchit  WolverUm- 
Viaduc ,  et  arrive  à 

WG^y.-'HôteU  :  Eagle;  —Ceoi)^; 
Three  Horse-Shoes.— Celte  ville  est  citée 
pour  son  école  de  grammaire,  qui  est 
maintenant  regardée  comme  uoe  des  pn- 
mières  du  royaume.  —  Rugby  a  une  jofie 
église  (SainUÀndréjt  et  une  chapelle  go- 
thique.—Pop.  5,400  hab. 

C'est  à  Rugby  que  commence  le  chenus 
de  fer  des  comtés  du  centre  (  Midland 
Counlies  rail-way). 

COVENTRY.  —  HôUU  :  King's  Head: 
— Godiva;  — Castle;  — Graven-Arn». — 
Ville  d'une  grande  antiquité,  avec  des  me» 
étroites.  L'antiquaire  visitera  avec  intérfl 
les  églises  St-Mary^HHl  et  plusieurs  mai- 
sons particulières. 

Grâce  à  son  canal ,  Coveotry  fait  m 
commerce  considérable.  —  Pop.  30,8&ê 
hab. 

De  Coventry,  une  branche  du  rai ,  ii- 
clinant  vers  le  S.,  conduit  à 

WARWICH,  par  Leamington  (tf.  roole 
cî-après) . 

BIRMINGHAM.  —Hôtels  :  Royal  Në^ 
son  ;  — Stork  ; — Union  ;— Beech's  1m^; 

—  Queen's  hôtel  ;  —  Hen  and  Chiduns; 
—Eagle  and  Tun;— l^rge; — WoolfMck; 

—  Turk'sHead  ;  —  Black  Boy  and  WesJ- 
pack.  —  Ville  vaste  et  populeuse,  ataée 
sur  une  éminence,  fameuse  par  ses  uiai» 
fiiclures  de  qninc4iillerie ,  où  se  fabriquent 
toute  espèce  de  boutons ,  boucla,  bijoax, 
canifs ,  ciseaux  et  autres  articles  doi^  oa 
argentés.  On  y  fait  aussi  beaucoup  d^épis- 
gies;  et  pendant  la  dernière  guerre,  il  ar 
s'y  fabriquait  pas  moins  de  14,000  fasb 
chaque  semaine.  Les  machines  qui  foo^ 
tionncnt  dans  ses  différentes  manu&clsres 
et  en  première  ligne  les  Steatnes-Enff^ 
nés  (machines  à  vapeur),  de  MM.  Booltoa 
et  Walt ,  seront  toujours  rangées  panm  te 
plus  hautes  productions  du  génie  de  Phoe- 
me  et  les  plus  utiles  inventions  de  Tépo- 
que.  L'aspect  de  la  ville  est  peu  impos»t. 
une  grande  quantité  de  maisons  étant  ha- 
bitées par  des  ouvriers. 

Les  monuments  publics,  jusqu'à  nae 

Digitized  by  VjOOQ IC 


RDtTB  719. 


DB  LONDRES  A   WARWICK. 


époque  peu  reculée,  ne présentoient  com- 
parativement que  peu  d'mtérêt.  Les  prin- 
stpaux  sont  :  Saint-Philippe,  ou  l'Eglise 
Neuve,  Véglise  Saint-George;  la  Cha- 
pelle de  la  Trinité  t  Saint-Thomas  cons- 
truite en  1827,  dans  le  style  ogival,  sur 
les  dessins  de  M.  Goodwin ,  et  ornée  d'un 
dessus  d'autel ,  par  James  et  George  Fog- 
go  ;  les  nouveaux  Bains ,  l'Ecole  gratuite 
de  grammaire;  la  vieille  Bibliothèque 
publique ,  qui  renferme  un  peu  plus  de 
50,000  volnmes;  la  nouvelle  Bibliothè- 


srs 


que  publique;  le  Public  Office;  la  Pri- 
son ,  qui  comprend  des  salles  de  réunion 
pour  les  magistrats  ;  le  dépôt  de  chevaux 
et  voitures  de  Bcardsworlh  ;  les  Cercles  ; 
V Ecole  de  Médecine  ;  V Institut  de  mé- 
canique; la  Société  ptUlosifphique;  h 
Maison-de-VUle,  splendide  édifice  d'ordre 
corinthien. —Pop.  485,000  hab. 

Les  omnibus  du  chemin  de  fer  pour 
Birmingham  partent  des  hOtels  suivants  : 
Swan,  Castle,  Hen  and  Chickens,  Al- 
bion et  Nelson. 


De  Londres  à 

Coventry  {v 

route  718,  i 

rail-way). 

94  m 

Kenilworth. 

99 

Leamington. 

103 

WARV»riCK. 

105 

ROUTE  719. 
DE  iionrBRi»  A  ^iTARiinicii  et  a  iii:Ainmir«TOiir , 

Par  Rugby,  -105  m.  —  Trajet  :  5  h.  environ. 

worth.  5  milles;  au  Gui/s  Cliff,  3  milles. 
Pop,  6,500  hab. 

Une  courte  promenade  nous  conduit  è 
WARWICK.  — Hdte/a  :  Castle  lnn;~ 
George  ;  —  Globe;  —  Warwick  Arms;  -— 
Woolpack. — ^Warwick,  capitale  du  War- 
wickshire,  est  une  ancienne  et  jolie  ville, 
dont  la  majeure  partie  fut  détruite  par  le 
feu  en  1 69i;  elle  est  située  sur  une  émi- 
nence  baignée  par  VAvon.  —  Il  y  a  deux 
églises  {Saint-Nicolas  et  Sainte-Marie), 
ù  dernière,  qui  est  la  principale,  a  une 
haute  tour  carrée,  supportée  par  des  pi- 
liers qui  permettent  aux  voitures  de  pas- 
ser dessous;  son  toit  en  pierre ,  richement 
sculpté  ,  est  remarquable  ;  elle  contient 
plusieurs  beaux  monuments, mais  on  admire 
surtout  la  Chapelle  de  Notre-Dame  ,  de 
style  gothique ,  qui  renferme  le  tombeau 
du  fondateur,  considéré  comme  le  plus  ma- 
gnifique de  l'Angleterre,  après  celui  de 
Henri  VII ,  dans  Westminster.  —  Celle 
église  renferme  encore  le  toml>eau  du  cé- 
lèbre Dudley,  comte  de  Leicester. 

Les  autres  édifices  publics  sont  la  Salle 
du  comté ,  de  style  corinthien  ;  le  Tribu- 
nal on  Maison  de  Ville  ,  avec  des  salles 
d'assemblées;  la  Prison  du  comté;  U 
Maison  de  correction  {  femmes  )  ;  le 
Théâtre;  le  Marché  et  sa  place;  la  Bi- 
bliothèque publique  et  les  Cercler,  1'^- 


i/i 


KENILWORTH.  —  EôteU  :  King's 
Arms;  — Castle  ;  —  Bowling-Green  ;  — 
Globe.  —  Petite  ville,  n'ayant  de  remar- 
quable que  les  ruines  d'un  magnifique  châ- 
teau fort.— Pop.  S,400  hab. 

LEAMINGTON.  -^Hôtels  :  Regent's; 
— ^Bedford; — Lanstowne;  — Clarendon; — 
Crown; — Manoi^House;— Bowling-Green; 
—  Golden-Lion  ;  —  Angel  ;  —  Warwick 
Arms . — C'est  un  gros  bourg  du  Warwick- 
sbire,  renommé  pour  ses  eaux,  qui  y  atti- 
rent de  nombreux  visiteurs  entre  les  mois 
d'avril  et  de  novembre.  On  les  emploie  en 
bains  et  en  boisson.  — ^L'établissement  est 
l'un  des  plus  élégants  de  l'Europe 

Curiosités:  le  Théâtre,  dans  Bath 
Street;  Y  Hôtel  du  Régent,  l'un  des  plus 
vastes  de  l'Angleterre  ;  les  salles  d'assem 
blées,  de  bal  et  de  cencert  ;  les  salons  de 
lecture,  la  bibliothèque,  le  Jftfxée,  et  la 
galerie  de  peintures;  le  Rannelagh  et  les 
jardins  du  prieuré.  Véglise,  bel  édifice 
gothique.  —  Les  environs  procureot,  par 
leur  beauté  variée  ,  un  plaisir  toujours 
nouveau.  —  Excursions   au  château  de 


Warwick,  2  milles;  au  chttean  de  Kenil-  cote  gratuite  de  grammaire  et  la  If  a/ 

Digitized  by  VjOOQIC 


874 


ROUTE  721.   —  DB  LONDRES  A  LIVERPOOL. 


son  (fasiledu  comté. 

Wartvick  Castle ,  magnifique  résidence 
des  comtes  de  Warwick ,  est  situé  an  S.- 
£.,  sur  un  roc  de  40  pieds  de  haut,  bai- 
gné par  l'A  von.  L'intérieur  est  remarqua- 
ble par  sa  splendeur  et  sou  élégance.  Les 


appartements  d'apparat  s'étendent  en  droi- 
te ligne  sur  une  longueur  de  553  pieds;  le 
tout  est  orné  de  peintures  de  prix  ei  d'ar- 
mures curieuses.  Dans  la  serre  est  le  cél^ 
bre  vase  en  marbre  trouvé  à  Tivoli . — Pop. 
9,800  hob. 


ROUTE  720. 

DE  BRISTOfti  A  BIBAIIIVCaHA]!!, 

Par  Gloucester  et  Worcester,  90  m.  4/2.  —  Rail-way  —  Trajet  : 
4h.  ~  Prix:  22sb.  — 45sh.  6  d.  —  7  sh.  5  d. 


A  la  station  de  Bristol,  le  chemin  de  fer 
se  divise  en  trois  branches;  celle  de  TE. 
conduit  à  Londres ,  celle  du  S 
ExeleretTotness. 
Mangostfield. 
Yate. 
Wickwar, 
CharÛeld. 


min  de  fer 

Beriteley  Road. 

31  m 

.1/4 

le  de  l'E. 

Frocester. 

25 

3/4 

conduit  à 

Stonehouse. 

27 

\!t 

Gloucester. 

57 

l/'S 

6  m. 

10      i/2 

De  Gloucester  à  Birmingham  (v 

. 

15 

route  715). 

55 

17 

ROUTE  721. 

de  ftiOMBREIS  A  lilVERPOOIâ, 

Par  WarringtoN;  20^  m.  ^/2.  —  Rail-way  —  Trajet:  9  h.  —  Prix: 
43  sh.  —  57sh.  --27sh.  —  n  sh.  6  d.  —  -16  sh.  9  à. 


Basford. 

Crewe. 

Minshull  Vernon. 

Winsford. 

Hartford. 

Acton. 

PrestoQ  Broock. 

Moore. 

Warringlon 

Et  par  la  vallée  de  la  Trent 

Collins-Green. 

St-Helen's  jonction. 

Sutton. 

Rainhill. 

Huyton  Quarry. 

Huyton. 

LiVEHPOOL. 


De  Londres  à  Rugby  (i^. 

route 

718). 

85  m 

. 

Stretton. 

87 

1/4 

Shilton. 

90 

1/2 

Bulkington. 

92 

54 

Nuneaton. 

96 

1/2 

Atherstone. 

101 

5/4 

Polesworth. 

105 

5/4 

Taniworlh. 

109 

1/2 

Lichfield. 

115 

5/4 

Armitage. 

120 

i/^ 

Rugeley, 

125 

1/2 

Colwich. 

126 

1/2 

StalTord. 

152 

1/2 

Norton  Bridge. 

157 

54 

Whitemore. 

145 

5/4 

Madeley. 

U8 

5/4 

154  m 

.1/4 

157 

1/4 

162 

1/4 

164 

\ti 

168 

\lt 

170 

1/2 

174 

lyî 

176 

1/2 

190 

i/4 

81       1/2 

191 

1/2 

195 

1/4 

194 

1/2 

196 

198 

i/2 

200 

201 

Digitized 


byGoogk 


ROUTE  72 f. 


DE  LONDBCS  A   LIVERPOOL. 


875 


NUNEATON.  —  Hôtels  :  Newdegate 
Arms  ;  —  Castle  ;  —  Bull.  —  Ville  con- 
sidérable et  bien  bâtie  ;  manufacture  im- 
portante de  rubans.  —  Pop.  7J00  hab. 

TAMWORTH.— flô/ete;  King's  Arms; 

—  White  Horse;  —  White  Lion;  — 
Tamworth  Arms.  —  Ville  située  sur  la 
Tame,  qui  la  divise  en  deux  parties.  Son 
égHse  renferme  quelques  monuments  cu- 
rieux. Fabriques  d'étoffes  de  laine  et  de 
coton.  ~  Pop.  7,600  hab. 

LICHFIELD.  —  Hôtels:  George;  — 
Swan;  — Old  Crown.  — Jolieville,  agréa- 
blement située  dans  une  vallée  fertile.  — 
Curiosités  :  La  cathédrale  de  Bishopric , 
ou  de  LichGeld  et  Goventry,  érigée  en 
1130,  Tune  des  plus  belles  églises  du 
royaume,  surmontée  de  trois  beaux  clo- 
chers. Le  portail  et  les  deux  entrée.s  laté- 
rales, mais  plus  particulièrement  celle  du 
N.,sont  admirables  de  sculpture.  Entre 
autres  objets  intéressants ,  on  y  remarque 
les  tombeaux  des  évéques  Hacket,  Lang- 
ton  etPattisheell,  deGarrick,  du  d' John- 
son, de  lady  Mary  Wortley  Montagne ,  de 
miss  Seward,  et  un  beau  morceau  de 
sculpture  par  Chantrey ,  représentant  les 
deux  enfants  endormis  de  William  Robin- 
son.  Vévéché^  occupé  pendant  bien  des 
années  par  la  famille  de  miss  Seward  ;  la 
vieille  église  St-Chad,  celle  de  St-Michel, 
vieil  édifice  avec  un  clocher  fort  élevé,  re- 
marquable, en  outre,  par  l'étendue  de  son 
cimetière;  l'église  Sainte-Marie,  dont 
l'autel  est  richement  sculpté  ;  la  maison , 
au  coin  de  la  rue  et  du  côté  0.  de  la  place 
du  marché,  où  naquit  le  d^  Johnson ,  dont 
la  statue  orne  cette  même  place.  —  Pop. 
6,800  hab. 

RUDGELEY.— £rd/(î/«  :  TalbotArms; 

—  Talbot.  —  Ville  bien  bâtie ,  feisant  un 
grand  commerce  de  chapeaux ,  a  plusieurs 
moulins  et  usines  de  fer ,  et  tire  un  grand 
parti  de  la  proximité  du  canal  de  Grand 
Trunch,  qui  passe  au-dessus  de  la  Trent , 
par  un  bel  aqueduc .  —  L'élise  Saint- 

i  Augustin  est  ancienne  et  ornée  d'une  belle 
I      tour.  —  Pop.  S^OOO  hab. 

Nous  tombons  dans  la  grande  ligne  du 
►  North  Western  RaH-way ,  avant  d'arri- 
ver à 

STAFFORD.  —  HôteU  :  Swan  ;  — 


Maid's  Head  ;  —  Star  ;  —  Vine  ;  —  Grand 
Jonction  Inn.  —  Capitale  du  Slaffordshire, 
remarquable  principalement  par  ses  édi- 
fices publics .  dont  les  plus  intéressants 
sont  :  la  salle  du  comté ,  spacieux  et  beau 
monument  moderne,  contenant  des  appar- 
tements fort  élégants,  l'infirmerie  du  comté, 
la  prison  du  comté  et  Tasile  des  aliénés  ; 
on  y  trouve,  en  outre ,  deux  églises  (  Stc- 
Marie  et  St-Chad) ,  dont  la  première  con- 
tient des  fonts  très  curieux;  les  ruines 
d'un  vieux  château  bâti  par  Guillaume  !«<*. 

Le  principal  commerce  de  StalTord  con- 
siste dans  la  fabrication  des  souliers  et  des 
bottes,  de  la  contellerie  et  des  cuirs 
tannés.  —  Pop.  9,S00  hab. 

CREWE.  —  Hôtels:  —  Crewe  Arms  ; 
—  Royal  holel. — Crewe  n'a  d'importance 
que  par  sa  situation  au  centre  des  diverses 
"jnesenfer;  celle  du  N.-E.  conduit  à 
Stockport  et  à  Manchester  ;  celle  du  N., 
que  nous  suivons,  cgnduit  à  Lancasler  et 
Carliste  ;  celle  du  N.-O.  conduit  à  Ches- 
ter  et  de  là  à  Holy  Head  ou  à  Liverpool. 
Le  voyageur  est  donc  sûr  de  trouver,  dans 
cette  petite  localité,  tout  le  comfort  dési- 
rable. ^ 

WARRINGTON.  —  Hôtels  :  Nag's 
Head  ; — Lion  ; — Patten  Arms.  — La  sta- 
tion deWarrington,  éloignée  de  1  /2  m .  de  la 
ville,  est  une  des  principales  de  cette  ligne, 
se  trouvant  à  moitié  chemin  de  Liverpool 
et  de  Manchester. 

W4RRINGT0N  OSt  UUC  villo    VastO  ,    po- 

puleuse  et  commerçante,  située  sur  la  rive 
septentrionale  de  la  Mersey ,  sur  laquelle 
est  un  beau  pont  en  pierre.  On  y  fabrique 
de  la  toile  i  voiles ,  de  grosse  toile  et  des 
toiles  k  carreaux.  Il  y  a  dans  les  environs 
des  fabriques  d'épingles ,  des  verreries  et 
des  forges.  —  L'église  renferme  quelques 
monuments  curieux.  —  Pop.  49,000  h. 

Une  branche  du  chemin  de  fer  se  dé- 
tache vers  la  gauche  et  conduit  ât 

RuNCORN ,  petit  endroit  où  l'on  va 
prendre  les  bains  de  mer.  L'église  ren- 
ferme quelques  monuments  par  Bacon. 
Cet  endroit  mérite  d'être  cité  pour  la  har- 
diesse et  le  génie  qui  ont  présidé  à  la  cons- 
truction des  écluses  du  canal  de  Bridge- 
waler. 

Delà  station  de  Saint-Helen,  1/2  h. 


dbyGoOgk 


876 


ROUTE  72'i.  —  DE   LIVERPOOL  A  MAKCHBSTSB. 


nous  conduit  à 

LIVERPOOL.  —  HâieU  :  Adelphi  ;  — 
Albion;  —American;  — Angel; — Balh; 

—  Belveder  ;  —  Brunswick  ;  —  Castle  ; 

—  Ciarence  ;  —  Clown  ;  —  Commercial; 

—  Fealhers  ;  —  Golden  Cross  ;  —  Gre- 
cian  ;  —  Liverpool  and  Manchester  Rail- 
way  ;  — Ncptun  ;  — Quadrant  ;  — Queen's 
hôtel  ;  —  Rail-way;  —  Royal;  —  Saint- 
George;  —  Stork;  —  Talbot;  —  Tavis- 
toke;  —  Union;  —  United  States;  — 
Waterloo;  —  Wellington;  —  Yorck; 
etc.,  etc. 

Liverpool  ,  la  seconde  ville  du  royau- 
me, est  située  sur  la  rive  droite  delà  Mer- 
sey,  rivière  aumoyen  de  laquelle  elle  fait  un 
commerce  immense  avec  toutes  les  nations 
du  monde.  L'intérieur  de  la  ville  a  cette 
élégance  qu'on  rencontre  rarement  dans 
les  autres  poris  de  commerce  du  royaume 
Les  édifices  publics  les  plus  importants 
sont  :  la  Maison  de  viUe,  la  Bourse  et  la 
Douane.  —  La  Maison  de  ville ,  noble 
édifice  surmonté  d'un  dôme  et  couronné 
par  la  statue  de  la  Grande-Bretagne.  On 
y  voit  un  grand  nombre  de  portraits  et 
les  statues  de  Roscoë  et  de  Canning ,  par 
Chantrey.  Les  salles  sont  en  général  fort 
belles  et  bien  distribuées.  —  La  Bourse 
qui  forme  les  trois  «^ôtés  d'une  place  au  cen- 
tre de  laquelle  s'élève  ud  groupe  érigé  en 


1813  k  la  mémoire  de  Nelson,  par  West- 
macott.  —  La  nouvelle  Douane ,  sans 
contredit  le  plus  bel  édifice  de  Liverpool , 
tant  par  son  étendue  que  pour  soo  archi- 
tective. 

À  la  jonction  de  la  route  de  Londres  et 
de  Pembroke  place,  s*élève  la  statue  éques- 
tre de  George  111,  par  Wesimacott. 

Le  Cimetière  St^ames  ,  en  forme  de 
catacombes,  est  curieux  k  visiter  ;  sa  cha- 
pelle renferme  de  bonnes  sculptures. 

Liverpool  possède  75  écoles  du  diman- 
cbe avec  16,000  écoliers;  5i  écoles  da 
soir  avec  600  écoliers;  6i8  écoles  de  joor 
avec 29 .000  écoliers;  15  institutiona  litté- 
raires» parmi  lesquelles  il  &ut  citer  :  The 
Roval  institution  ;  tbe  Literary,  scientific 
and  Commercial  institution  ;  tbe  Liverpool 
institution  of  fine  arts;  the  Atheneara; 
the  Lyceum;  the  CoUegiate  iostitatioo , 
etc.  —  Les  marchés  méritent»  ea  géné- 
ral, d'être  vus ,  ainsi  que  les  Zoological 
gardens  (jardins  zoologiques). 

Les  Docks ,  vastes  et  magnîGques ,  qoi 
reçoivent  les  produits  de  l'Europe  et  des 
deux  Indes  et  les  leur  renvoie  en  nature 
dilférente,  exigent  une  visite  particulièce. 
—  Pop.  233,100  hab. 

Les  environs  de  Liverpool  abondent  en 
jolies  maisons  de  campagne. 


ROUTE  722. 


DE  IillTERPOOIi  À  TnLAXCnE»TWM9 

Par  Neavton,  51  m.  ^/2  —  Rail-way.  —  Trajet:  2  h.  —  Prix  :  5  sh. 
6  d.  —  4  sh.  —  2  sli.  7  d.  —  5  ou  6  départs  par  jour. 

Liverpool,  statiou  de  Edge  Ilill  à 
Roby  Lane.  5  m. 

Huyton  Gale.  5 

Huylon  Quarry.  6 

Rendrick's  Cross.  9 

Lea  Gren.  10 

St-Helen's  juncUoo .  1 2 

Collines  Green .  1 5 

N<'Wtonjuoction.  14 

Parkside.  16 

Bolton  jnnctioD.  18 

Bury  Lane.  ^0 


3/4 
1/2 
3/4 
5/4 


Flow  Moss. 
Lamb's  cottage. 
Barton  Moss. 
PaU-icroft. 
Eccles. 
West  Lane. 
Cross  Lane. 
Manchester. 


De  Liverpool  jusqu'à  Warringhton  sta- 
tion ,  voyez  roule  ci-dessus. 
A  quelques  minutes  de  Parektide  tia- 


22 

0^ 

23 

23 

5/4 

28 

1/2 

27 

i/5 

28 

5/4 

29 

5/4 

31 

i/« 

dbyGoogk 


BOUTE  723.  -"  BE  LON&RES  A  MANCBESTEB- 


877 


iion  est  BoUon  juuclion;  ici  une  ))ran 
cbe  du  rail  court  vers  le  N.  pour  atteindre 
BoUon. 
MANCHESTER.  -  Hd/c&  :  Albion  ; 

—  Clarence  ;  —  Heyward  ;  —  Palatine  ; 

—  Post-Office  ;  —  Queen  ;  —  Rainbow  ; 

—  Royal;  —  Star;  —  Blackfriar;  — 
BuU's  Head  ;  —  Crowa  ;  —  King*s  Arms, 
etc.,  etc. 

Manchester  (Lancashire),  est  une  im 
mense  ville  de  manufactures  et  de  com- 
merce, ornée  de  bâtiments  publics  élégants 
et  entourée  de  villas  riches  et  nombreuses, 
Elle  était  déjà  célèbre  il  y  a  200  ans ,  par 
ses  draps»  auxquels  elle  ajouta  successive- 
ment les  futaines ,  les  étoffes  mixte$> ,  les 
chapeaux,  le  fer  travaillé ,  les  rubans  de 
fil,  les  dentelles ,  la  soie ,  le  coton ,  qui , 
introduit  le  dernier,  a  absorbé  tout  le  reste, 
et  a  fait  de  Manchester  le  centre  du  corn- 
merce  du  coton  et  TentrepOt  où  affluent  les 
produits  de  toutes  les  villes  voisines ,  qui, 
de  là,  sont  dirigés  sur  Londres,  Liverpool, 
Hall  et  autres  places ,  pour  la  consonuna 
UoQ,  tant  de  l'intérieur  que  de  l'étranger. 

Edifices  publics.  —  Véglisô  collé- 
giale ,  bel  édifice  gothique ,  qui  contient 
plusieurs  chapelles  et  un  chœur  richement 
décoré ,  quelques  belles  sculptures  et  un 
tombeau  par  R.  Weslmac^tt  Jun.,  dédié  à 
ta  mémoire  du  célèbre  philanthrope  Daun- 
tesy  Hulme.  On  admire  surtout  la  chapelle 
de  la  femille  Derby,  SUMary's  Chapel  et 
Trafford-Chapel.  —  Lecollege^  qui  ressort 
de  Tuniversité  d'Oxford,  renferme  une  bi- 
bliothèque publique;  l'in/irmerte,  joli  édi- 
fice à  façade  en  pierre,  dont  Tentretien  re- 
vient par  an  à  8,000  livres;  V hôpital , 


avàï  asile  d'aliénés  ;  les  différents  dispen- 
saires; rhOpital  des  fiévreux;  celui  de» 
femmes  en  couches  ;  celui  de  Lock  etChe- 
tham  ;  la  prison  neuve,  vaste  édifice  cons- 
truit par  M.  Howard;  le  marché  (dans 
Brown  street)^  ouvert  en  1827  ;  la  nou- 
velle bourse  pour  les  grains  ;  la  Sodélé  des 
Arts ,  ou  institution  royale,  beau  bâtiment 
situé  dans  Moseley  street ,  et  construit  en 
1850;  Vhotel-de'Ville,  érigé  en  1825, 
dont  la  grande  salle  est  peinte  à  fresque 
par  Aglio  ;  le  palais  de  justice ,  le  théâ- 
tre du  roi  et  celui  de  la  reine  ;  les  salles 
d*assemblées;  la  salle  de  concert;  les 
chambres  commerciales  de  Manchester,  ou 
bourse ,  à  l'imitation  du  café  Lloyd  de 
Londres,  construites  en  1809,  par  M .  Har- 
rison ,  et  ornées  d'un  portrait  du  colonel 
Stanley,  par  sir  Thomas  Lawrence  ;  le  sa- 
lon de  lecture  du  Portique,  élégante  cons- 
truction ionique  ;  le  nouveau  et  admirable 
musée  d'histoire  naturelle;  la  société  lit- 
téraire, rmstitut  de  mécanique ,  la  cham- 
bre de  commerce  et  des  manufoctures  ;  le 
jardin  botanique  fondé  en  1830. 

Manchester  se  trouve  au  centre  de  cinq 
lignes  de  chemin  de  fer  qui  divergent  dans 
tous  les  sens  :  Liverpool  and  Manches- 
ter Railrway  ;  —  Manchester  and  Leeds 
Rail-way  ;  —  Bolton  and  Bury  Rail' 
way\  —r  Manchester  and  Birmin- 
gham Rail-way;  —  Manchester  and 
Sheffleld  Rail-way,  —  Pop.  465,900 
habitants. 

Salford  est  séparée  de  Manchester 
par  la  rivière  Trwel.  C'est  une  vaste  et  po- 
puleuse cité  qui  contient  plusieurs  églises. 
—  Pop.SS,tOOhab. 


ROUTE  725. 
DE  IiOUnDRES  A  ]flA]¥€HESTl»9 

Par  RcjGBY^  Tamworth  ou  Birmingham  et  Crewe,  -189  m.  -1/4.— 


Rail-way.  —  Trajet  ;  9  h.  -1/2. 
^Od.  —  24sli. 


Prix  :  42  sh.  6  d.  —  54: 


De  Londres  à  Crewe  [v.  r.  721). 157  m.  1/i  '  llolmeschapb  (  voitures  pour 
Sandbach.  162  |    Congleton).  165  m.  1/2 


dbyGoogk 


«78 


ROUTE  724.   —  DE  MANCHESTER  A  LBBDS. 


Gheiford  (pour  Knutsfort  et 

Norlhwich). 
Alderley. 
Wilmslow. 
Handforth. 
Cheadie. 
Stockport. 
Lcvenshulme. 
Longsight. 
Manchester. 


m  m. 

174      1/4 

176 

177 

179 

183 

186 

187 

189 


STOCKPORT.  —  Hôtels  :  Bolkelei 

Arms  ;  —  Red  Lion  ;  —  Veroon  Anus. 

—  Stockport  est  une  ville  d'une  gnnde 

anliquilc,  située  sur  la  Mersejet  reaom- 

l/2|mée  pour  ses  manufoctures  de  coton  et  de 

1/â  chapeaux.  Son  commerce  est  considérable. 


1/4 

1/4 
1/4 


On  y  compte  trois  églises ,  une  chapeik 
catholique,  un  théâtre  ,  une  bibliothèque. 
-^  Pop.  28,500  hab, 
MANCHESTER  (v.  route  722). 


ROUTE  724. 
DE  ]IIii.l¥€HE9TER  a  IjEEDS, 

Par  RocHDALE,  Halifax,  et  Wakepield,  59  m.  -1/4.  —  Rail-way. 
—  Trajet:  5  h.  enviroQ.  —  Prix;  10  sh.  8  d.  —  3  sb.  4  d.  — 
^5  départs  par  jour. 

pont  de  fer  et  deux  en  pierre.  Elle  a  de 
manufactures  de  draps  et  des  filatures  de 
coton  très  importantes.  —  Visitez  le  Ma- 
nor  of  Rochdale ,  habitation  tout>à-&it 
priiicière,— Pop.  84,800  hah. 

Non  loin  de  là ,  on  franchit  ua  tunnel 
de  1  m.  1/2  de  long,  puis ,  par  une  courbe 
assez  prononcée,  on  suit  la  riante  vallée  de 
la  Calder,  qu^on  traverse ,  ainsi  que  plu- 
sieurs petits  tunnels. 

A  North  Dean  station ,  une  brancbe 
du  rail,  conduit  à,  2  m.  5/4, 

Halifax  .  —  Hôtels  :  Swan  ;  —  Whîte 
Lion  ;  —  Uper  George.  —  G*est  une  ville 
opulente  et  très  bien  bâtie ,  qui  tire  toute 
son  importance  de  ses  manufactures  de 
draps,  pour  la  vente  desquels  un  immense 
édifice  appelé  The  Pièce  Hallh  été  érigé. 
V église ,  édifice  gothique ,  renferme  plu- 
sieurs anciens  monuments. — Pop,  19y90ù 
habitants. 

WAKEFIELD.  —  HôUU  :  Straffonl's 
Arms;  —George  ;  —  Wooïpack;  —  Wood- 
man. — Celle  ville  est  à  2  m.de  la  station. 

Wakefield  est  considérée  comme  une  des 
plus  belles  villes  du  West  Riding  of  York- 
shire.  Son  église  paroissiale,  belle  et 
vasle  construclion  gothique,  est  ornée 
d'un  clocher  d'une  grande  hauteur.  La 
Chapelle  gothique ,  érigée  sur  le  pont  de 
la  Cùlder^  est  d'une  grande  richesse.  — 


De  Victoria  station  Manchester  à 

Miles  Flatting. 

On 

1.3/4 

Middleton. 

8 

1/2 

Bluc  PiN. 

8 

Rochedale. 

10 

Lilleborough. 

15 

i/^ 

Todmorden. 

18 

3/4 

Eastwood. 

20 

1/2 

Hebden  Bridge. 

23 

Mytholmroy. 

24 

1/4 

Luddenden  Foot. 

26 

Sowerbv  Bridge. 

27 

3/4 

North  Dean. 

29 

1/2 

Elland. 

31 

Brighouse. 

34 

Cooper  Bridge. 

36 

Mirfield. 

58 

1/2 

Dewsbury. 

40 

1/4 

Horbury. 

43 

1/4 

Wakefield. 

47 

Normanton. 

49 

1/2 

Leeds. 

59 

1/i 

MIDDLETON.  Petite  ville,  naguère  insi- 
gnifiante ,  et  très  importante  aujourd'hui 
par  ses  manufactures  de  coton.  —  Pop. 
4S,500  hab. 

ROCHEDALE.— Ifd/cte:  Wellington; 
Rail-way  ;  —  Reed  ;  —  Roebuck .  —  Celte 
ville  est  située  dans  une  belle  vallée ,  sur 
la  rivière  Roch,  qu'on  traverse  sur  un 


dbyGoogk 


ROUTE  725.  —  DE  MANCHESTER  A   LEEDS. 


87» 


Aanufactures  de  laine  très  renomoiées 
ommerce  considérable.  —  Pop.  44^800 
lab. 

LEEDS.  —  Hôtels  :  Adelphi;  —Corn- 
ixchange;  —  Warton; —  Albion;  — ^Wel- 
Inglon  ;  — Bradford  ;  —  Commercial-Inn, 
te. — Leeds  est  la  ville  la  plus  grande  et  la 
»lus  florissante  du  Yorkshire  ;  elle  est  la 
oétropole  des  manufactures  d'étoffes  de 
aine ,  et  la  cinquième  ville  d'Angleterre  , 
ous  le  rapport  de  sa  population  et  de  son 
commerce. 


Curiosités  :  les  Halles  atix  draps  ;  le 
Pont-  Wellington  ;  le  Pont  suspendu  ; 
huit  églises  et  surtout  celle  de  St-Pierre , 
de  style  ogival,  qui  renferme  plusieurs  mo- 
numents.— Leeds  possède  une  école  de 
grammaire  ;  une  école  nationale ,  une 
Société  philosophique  et  littéraire  ;  un  • 
Théâtre.— Pop.  482,000  hah. 

A  3  milles  environ  de  Leeds ,  sont  les 
ruines  de  Kirkstall'Abbey,  dans  une  val> 
lée  pittoresque  arrosée  par  la  rivière  Aire. 


ROUTE  72o. 
DE  WLA.^WLE»TWM  a  liHISM  y 

(ftnt  route) 
Par  HuDDERSFiELD  6t  Dewbdry,  42  m.  -1/2.-— Rail-way. 


manufactures  de  coton  considérables.  — 
Pop.  46,400  hab. 

STAYLEY-BRIDGE,  ville  située  sur  les 
deux  rives  de  la  Tame ,  avec  des  manu* 
factures  importantes  de  coton.  —  Popul. 
12,800  hab. 

SADDLEWORTH.  Ville  située  dans  un 
district  montagneux  et  agreste;  elle  pos- 
sède  de  bonnes  manufactures  de  draps  et 
châles.— Pop.  42,800  hab.  Bientôt  nous 
traversons  un  tunnel  de  2  m.  1/4  de  long. 

HUDDERSFIELD.  —Hôtels  :  George; 
— Impérial;  —  King's  Head.  —  C'est  une 
vaste  et  populeuse  cité ,  aveo  dMmportan^ 
tes  manufactures  de  serges  et  de  draps. — 
On  y  voit  une  ancienne  église  fort  remar- 
quable. —  Pop.  28,400  hab. 

DEWSBURY.  —  Hôtels  :  Royal  hôtel; 
—  Black  Bull.  —  Ville  de  marché  d'une 
grande  antiquité .  avec  des  manufactures 
de  tapis  et  de  couvertures.— Pop.  2S,900 
habitants. 

LEEDS  (v.  route  724,) 


Do  Victoria-ttation  à 

VshtOQ. 

6m 

.1/2 

itoyley-Bridge. 

8 

kfoasley. 

10 

1/2 

;reenGeld. 

12 

3/4 

iaddleworth. 

12 

3/4 

larsden. 

18 

3/4 

;iailhwaite. 

21 

1/4 

iolcar. 

22 

5/4 

.oogwood. 

24 

[uddersfield. 

25 

3/4 

(ndiey. 

28 

1/2 

[eatOQ  Lodge. 

29 

1/2 

lirfleld. 

50 

1/2 

tewsbury. 

35 

l'/2 

latley. 

34 

1/2 

lorlcy. 

37 

1/2 

Ihurwell. 

39 

1/2 

Vortiey. 

41 

.EBDS. 

42 

1/2 

ASHTON.  Hôtel  :  Qobe.  —  Ville  con- 
idérable,  située  sur  la  T'orne  »  avec  des 


dbyGoogk 


880 


BOUTE  726.  —  DE  MANCHESTER  A  SflEFFIBLD. 


ROUTE  726. 

DE  MAlirClIESTKR  A  SHEFFIBIiD  , 

44  m.  ^/4.  —  Rail-way  —  Trajet  :  2  h.  4/4.  —  Prix .  7  sh.  5  d.  — 
5  sh.  5  d.  —  Dans  la  semaine,  7  départs  par  jour;  le  dimanche, 
4  départs. 


Station  Manchester  à 
0  m.  3/4 


De  London  Road 

Ardwick. 

Gorton. 

Fairfield. 

Guide  B.  (Ash.  et  Staly  Bdg.) 

Newton. 

Moltram. 

Diniing. 

Hadfield. 

Woodhead. 

Dunford  Bridge. 

Penislone  (ThurUtne). 

Worlley. 

Deep  Car. 

Oughly  Bridge. 

Wadsley  Bridge. 

Sheffield. 


2 

5 

5 

7 

40 

12 

12 

19 

22 

28 

32 

33 

36 

38 

41 


1/2 
1/2 

1/2 


3/4 

1/2 

1/2 
1/2 
1/2 
1/2 


Communications  :  De  Sheffield  à  Ro- 
therkam,  5  départs  par  jour.  Prix  :  1  sh. 
0  d.  —  6  d.  -«  A  BrightHde,  8  d.;  4  d. 

En  quittant  London  Road  Station ,  le 
rail  suit  une  direction  E.;  bientôt,  par  une 
courbe ,  nous  pénétrons  dans  la  vallée  de 
VEtherow ,  entourée  de  tous  côtés  par  des 
montagnes  à  Taspect  romantique. 

Après  Dunford  Bridge  station ,  bous 
pénétrons  dans  la  jolie  vallée  du  Don^  que 
nous  ne  quittons  plus  jusqu'à 

SHEFFIELD.  —  Fdieb  :  TonUne  ;  ~ 
Albion  ;— Black  Swan  ;— King's  Head  ;— 
George  ;  —  King*8  Arms.  —  Cette  indus- 
trieuse  cité ,  située  dans  un  district  d'une 
beauté  romantique ,  est  populeuse ,  vaste 
et  opulente  ;  construite  sur  une  érainence, 
au  confluent  du  Don  et  du  Skeaf,  elle  est 
depuis  longtemps  célèbre  par  ses  manufac- 


tures de  coutellerie  et  d'objets  en  îvimiv  et 
en  plaqué. 

La  ville,  autrefois  irrégulière,  est  ac- 
tuellement bien  bfttie,  surtout  dans  les 
faubourgs,  quoique  la  nature  de  son  con- 
merce  donne  aux  maisons  un  air  sale  et 
enfumé. 

Edifices  religœijx.  L*église  de  la  S(- 
Trinité  (autrefois  Saint -Pierre)  ,  da» 
laquelle  est  enterré  William  Walker, 
qui  dispute  à  Brandon  la  gloire  d*avoir 
exécute  Charles  !«'.  On  y  voit  le  tombeM 
du  révérend  J.  Wilkinson,  par  Chantre^; 
la  Succursale  de  Saint^Paul,  d'a^Ghilec- 
ture  grecque,  couronnée  par  un  ddiw; 
elle  renferme  le  tombeau  du  révérend  A. 
Maeken%ie ,  par  Chantrey;  la  ChapeOt 
Saint' Jacques,  joli  édifice  d'architectot 
grecque  avec  une  croisée  sur  laquelle  ert 
un  Christ  en  croix  ;  le  dessus  d'aotel  de 
la  belle  église  Saini-George  est  de  M. 
Parris.  Les  é%\\ses  Saint-Philippe  ^  Sie- 
Marie ,  les  Conventieules  et  la  ChapdSk 
catholique.  Les  monuments  publics  sont: 
VHôtel-dê'Ville  (1808);  la  HaUe  «n 
coti/eaux  (1726);  VHôpUal  du  due  ds 
Norfolk  avec  sa  jolie  chapelle  ;  le  Théâirs 
et  les  Salles  d'assemblées  (1 762),  OQvak 
d'octobre  à  janvier;  la  Salle  des  ooneerls, 
joli  édifice  grec,  érigé  en  182i  ,  compn- 
nant  des  appartements  commodes  pour  k 
Société  littéraire  et  philosophique  et  k 
Cercle  comtnercial  ;  le  Marché  au  Ur 
(1827);  les  Bains  publics;  le  Cimetière, 
le  Jardin  botanique  ;  les  Salies  d'expo- 
sition de  Rodger  et  fils,  où  l'on  voit  ét^ 
les  plus  l)eaux  produits  des  mannlâctai« 
de  Sheffield.  —Pop,  6S,200  hah. 


dbyGoogk 


ROUTB  728.  —  DB  9HREWSBURY  A  L1VBRPOOL.  Sai 

ROUTE  727. 
DEliOUrDRi»  A  SHREI^^BIJRY^ 

Par  Birmingham  et  Wolwahamtom,  456  m.  -1/2  —  RaiL-way. 

WELLINGTON ,  petite  ville  du  Shrofh 
shire ,  avec  une  é^ise  moderne  et  40^000 
hab. 

SHREWSBURY.  —  Hôtels  :  Lion  ;— 
Raven  George; — Raven  ad  Bell.  — Cette 
ville  est  située  sur  deux  éminences  presque 
entourées  par  la  Severne;  ses  rues  sont 
étroites  et  escarpées ,  et  ne  répondent  pas 
à  sa  position.  Les  édifices  les  plus  remar- 
quables sont  :  les  églises  en  général ,  la 
Maison  de  VilU  (  the  Town  Hall  ),  la 
Maison  du  Marché  (the  Market  House), 
la  SaUe  du  Comté  (the  County  Hall)» 
r/ii/irmcric ,  la  Prison,  VEeole  gra- 
tuite de  grammaire  { the  free  grammar 
school),  le  Théâtre,  les  deux  beaux  ponts 
sur  la  Severne ,  la  promenade  de  Samt- 
Chad's  walk ,  qui  se  trouve  sur  les  bords 
de  cette  rivière ,  est  délicieuse.  —  PopuL 
24,600  hab. 

À  4  milles  de  la  ville  sont  les  ruines  in- 
téressantes de  Haughmond'Àbbeyf  fondée 
en  il  00. 


De  Londres  à  Birmingham 

(v.  route  718). 

113m 

.1/4 

Perry  Bar. 

115 

34 

Newton  Road. 

118 

V2 

Bescot. 

122 

3/4 

Villenall. 

124 

Wolverhampthon. 

136 

3'4 

Godsall. 

131 

i/4 

Albrighton. 

134 

i/4 

Shifrnall. 

139 

Oakengates. 

UO 

Wellington. 

146 

Walcot. 

150 

Upton  Magna. 

152 

1/2 

SHREWSBURY. 

155 

1/2 

WOLVERHAMPTON.  Hôtels  :  Swan; 
— New  hôtel  ;~Stdr  and  Garter.  —  Cette 
ville ,  située  k  1  mille  de  la  station  ,  sur 
te  rive  gauche ,  est  d'une  grande  antiquité 
et  Tune  des  plus  peuplées  du  Staffords- 
hire.  —  Sainl-Peter'8  church  ^église 
Saint-Pierre),  ancien  édifice  de  style  go- 
thique ,  renfermant  plusieurs  monuments 
très  curieux ,  et  une  chaire  en  pierre  qui 
date  de  plus  de  800  ans.  Manufacture  im- 
portante de  serrures  et  de  clefe ,  etc. 
Pop.  70,400  hab. 

SHI F FNALL, grande  ville  de  marché  avec 
une  population  de  5,300  hab.  et  une  vaste 
église  renfermant  plusieurs   monuments 
curieux  ;  on  traverse  un  tunnel  et  Oaken 
gate*8  station ,.  pour  atteindre 


De  Shrewsbury  à 
Newport. 
Wellington. 
Drayton. 
Oswestry. 
Bishop's  Castle. 
Mootgomery. 
Weleh-Pool. 


t8m. 

11 

18 

18 

20 

21 

19 


Mt 


ROUTE  728. 
DE  SHRfil^^SBIJRir  a  liOTERPOOIi» 

Par  CuESTER  et  Birkenhead  ,  57  m.  4/2.  ^  Rail-way. 


Leaton. 

3  m.  3/4 

Gobowen. 

18 

Baschurch. 

7      1/2 

Ghirk. 

20 

Rednall. 

15 

Llangollen  Road. 

22 

1/i- 

Wittington. 

16 

Ruahon. 

24 

1/2 

dbyGoogk 


882 


BOUTB  738.  —  DE  SHREWSBURY   A  LIVERPOOL. 


Wrexhara. 

30 

Gresford. 

33 

Pulford. 

36 

Chester 

iâ 

MolliDgion. 

45 

Sulton. 

49 

Spiltle. 

55 

Limekiln ,  SUtioii  de  Birkea- 

head. 

57 

A  travers  la  Mersey, 

LiVEBPOOL. 

i/4 


i/'2 


À  Wiltinglon  station  ;  UQe  branche  con 
duit,  à  2  milles  1/i, 

OswESTRY.  —  Hôtels  :  Cross  Keys; 
—Albion;— Queea's  Head.  —  Ville  floris- 
sante ,  située  sur  une  éininence  et  près  du 
canal  qui  unit  ta  Severne  et  la  Mersey. On 
y  trouve  une  ancienne  église ,  dont  la  tour, 
couverte  de  lierre ,  offre  un  aspect  pitto- 
resque ;  une  école  gratuite  de  grammaire , 
une  Maison  de  Ville  et  un  théâtre  — Pop. 
8,900  hab. 

CHIRK.  —  miels  :  Chirk-Castle.  — 
Populeux  village ,  célèbre  par  la  beauté 
de  ses  environs.  L'église  renferme  beau* 
coup  d'anciens  monuments  de  la  famille 
Middelton  ,  et  le  cimetière  est  remarquable 
par  les  vieux  ifs  dont  il  est  planté.  Vers 
la  gauche  est  Chirk-Castle  ,  ancien  châ- 
teau situé  sur  une  éminence  d'où  la  vue 
s'étend  sur  17  comtés. 

A  5  milles  au-delà  de  Chirk  s'élève  Ta- 
queduc  du  canal  d'F//esm»r6,  appelé  Pont 
y  Cysylltau  aqueduct ,  chef-d'œuvre  de 
l'art. 

WREXHAM  ff()/e/«:Wynnstay  Arms; 
— Great  Red  Lion  —  C'est  une  ville  flo- 
rissante, renommée  pour  ses  foires.  L'é- 
glise {Sl-Àsapk),  du  xv«  siècle,  est  sur- 
montée d'une  tour  d'une  grande  beauté  ;  à 
l'intérieur,  richement  décoré ,  on  voit  un 
devant  d'autel  superbe  et  plusieurs  monu- 
ments très  remarquables.  — Pop.  IS^OOO 
kabilants. 

CHESTER.— Ho/efa  ;  Royal  Albion;— 
Fealhers  ;— White  Lion  ; — Hop  Pôle  ;  — 
Rlack-Dog. 

Chester  ,  capitale  du  Cheshire ,  est 
une  ancienne  cite,  située  sur  une  éminence 
rocheuse  et  à  moitié  entourée  par  un  re- 
pli de  la  Dee.  La  ville  est  remarquable  par 


sa  singulière  construction.  Les  maisons, 
enfoncées  d'un  étage  dans  le  roc,  sont  or- 
nées de  galeries  sur  la  façade ,  et  le  pre- 
mier sur  la  rue  fait  le  rez-de-chaussée  sur 
le  jardin.  Les  galeries  dont  nous  venons  de 
parler  forment,  sous  le  nom  de  Row$,  une 
promenade  couverte  pour  les  piétons,  der- 
rière laquelle  sont  des  boutiques  et  des  ma- 
gasins. 

Curiosités  :  Le  château ,  dont  les  par- 
ties modernes  sont  magniGques  et  cosn- 
prcnnenl  un  arsenal  qui  renferme  près  de 
50,000  équipements  complets,  disposée 
avec  goût;  une  poudrière  ,  la  salle  du 
comté,  ornée  d'un  beau  portique;  la  prison 
du  comté,  un  tribunal,  les  bureaux  du  Pa- 
latinat,  des  casernes  et  une  chapelle  an- 
tique —  Le  donjon  commande  une  belle 
vue. 

La  cathédrale ,  \ouTÛe  et  irrégulière, 
renferme  quelques  beaux  monuments.  Le 
chœur  en  est  beau,  et  derrière  se  trouve  ia 
chapelle  delà  Vierge.  La  salle  du  chapitre, 
a  l'Ë.  des  cloîtres ,  est  magnifique.  Le» 
ruines  de  l'abbaye  de  Saint- Werburg  ;  Vé- 
vêché  ;  l'église  Saint- Jean,  dont  on  fait  re- 
monter la  fondation  à  Elhelred ,  en  689, 
et  qui ,  presque  entièrement  ruinée ,  est 
d'un  aspect  fort  pittoresque;  l'église  de  h 
Trinité,  où  reposent  Mathieu  Henri,  le 
commentateur,  et  le  poète  Parncll;  l'é- 
glise Sainte-Brigitte ,  ouverte  en  1 829 , 
la  halle  aux  toiles,  bâtie  parles  marchands 
irlandais,  en  1778;  the  Union-Hall^  qui 
sert  aux  marchands  du  Lancashire  et  du 
Yorkshire;  f/ic  Commercial-Hall  ^  érigé 
en  1815,  le  Pont- Neuf  sur  la  Dee  et  les 
anciennes  murailles  qui  forment  des  pro- 
menades délicieuses, etc.  —  Pop.  SS.tOO 
habitants. 

Eaton  Hall ,  résidence  du  marquis  de 
Westminster ,  dans  une  situation  char- 
mante sur  les  bords  de  la  Dee,  à  5  millei 
1/2  environ  de  Chester,  est  un  édifice  ma- 
gnifique reconstruit  dans  le  style  gothique, 
en  1813,  et  meublé  splendidement.  On  y 
voit  deux  belles  peintures  par  West,  l'une 
représentant  Cromwell  dissolvant  le  parie- 
ment,  et  l'autre  le  débarquement  de  Char- 
les U. 

De  Chester  à 
Holywell.  18m.  5  4 


dbyGoOgk 


nOUTE  729.  ^  OE  LONDRES  A  UOLYHBAD. 


883 


îreat  Neston. 
'arkgate. 
•"rodesliam. 
rarporley. 


10 
12 
11 
10 


3/4 


l/i 


BIRKENHEM).  —  Hôtel»  :  Adelphi  ; 
— Liverpool  Arms  ;  — Victoria  ;  —  Royal; 
—  Wellington;  —  Chtisler  Arms.  — 
Urkenhead ,  naguère  humble  village,  est 


maintenant  un  florissant  port  de  mer,  à 
Tembouchure  S.  de  la  Merseq;  visitez  ses 
vastes  docks ,  nouvellement  établis  et  ca- 
pables de  recevoir  des  bAtiments  du  plus 
(ort  tonnage.  —  Pop.,  en  1851 ,  9,609 
hab.:en  1830,  40,000  hab. 

Bateaux  à  vapeur  sur  la  Mersey ,  con- 
duisant à 

LIVERPOOL  {v.  route  721). 


ROUTE  729. 

DE  IiOUTDRI»  a  lIOliirKEAD, 

Par  Crewe,  Chester  cIBangor,  265  m.  Rail-way.— Trjyel:  -12  li. 
—  Prix  :  48  sb.  —  54  sh.  5  d.  —  -19  sh.  ^^  d. 


>e  Londres,  par  le  North  Western  Rail- 

waij  (vallée  de  la  Trent),  à 

:rewe  {v.  route  721).  157  m.  1/4 

^antwich.  161 

^ialveley.  165      1/2 

.^eeston.  167      1/4 

Pattenhall.  171      3/4 

^Vaverton.  174      3/4 

Chester.  178      1/2 


De  Cfiês(er  à  Bangor,  59  m.  1/2.  — 
Trajet  2  h.  10  min.  —  Prix ,  jusqu'à 
Jolywell,  4  sh.  —  3  sh.  —  1  sh.  4  d. 
-  Jnsqu'é  Rkyl,  7  sh.  6  d.  —  5  sh.  6 
I .  —  2  sh.  5  d .  —  Jusqu'à  Conway  ,  1 1 
h.  5  d.  —  8  sh.  3  d.  —  5  sh.  9  d.  — 
lusqu'à  Bangor ,  15  ah.  —  11  sh.  3  d. 
-4sh.  11  d. 


Îucen's-Ferry. 

Hint. 

lolywel 

ifostyn. 

^reslatyn. 

\hyl. 

Vbergeley. 

]^ooway. 

^ber. 

îangor. 

Janfair. 

lOLYHEAD. 


185  m 

191 

195 

198 

204 

208 

212 

223 

252 

238 

242 

265 


1/2 

1/4 
1/2 
3/4 
1/2 
3'4 
3/4 
3/4 


NANTWICU  ,  peUle  ville  située  sur  la 
ive  orientale  de  la  Waver ,  possède  une 


ancienne  église.  —  Pop.  S^SOO  kab. 

CHESTER  {v.  route  728). 

FLINT  ;  petit  port  de  mer  dont  les  ha- 
bitants sont  occupés  dans  les  mines  de 
charbon  et  de  plomb  ;  c'est  aussi  une  place 
de  bains  assez  fréquentée.  —  Popul. 
9,900  hab. 

HOLYWELL  STATION.  —  A  1  mille 
1/4  vers  la  gauche  est  la  ville  de  ce  nom. 

—  Hôtels  :  While  Horse;  —  King's 
Head.  —  Ville  populeuse  au  centre  d'un 
district  qui  renferme  de  vastes  mines  de 
plomb  et  de  nombreuses  manufiiclures.  — 
Pop.  40,»00  hab. 

Le  Rail  quitte  peu  le  rivage  de  la  mer , 
et ,  après  avoir  traversé ,  sur  un  beau  pont 
suspendu  ,  l'embouchure  de  la  Conway , 
nous  entrons  dans         * 

CONWAY.—  Hôtels  :  Bull;  —  Harp. 

—  Celle  ville  se  compose  principalement 
de  pauvres  habilalions.  Des  murs  élevés  et 
massifs  la  défendaient  autrefois.  Uéglise 
renferme  plusieurs  tombeaux  remarquables. 
On  admire  les  ruines  d'un  chftteau  cons- 
Itruit  par  Edouard  l«r  ;  elles  sont  situées 
sur  un  roc ,  baigné  des  deux  côtés  par  la 
Conway,  leur  forme  est  obloogue.  Les 
huit  tours  bastillées  qui  défendaient  ce  châ- 
teau ne  servent  actuellement  qu'à  en  ren- 
dre l'aspect  plus  pittoresque. 

Le  pont  jeté  sur  la  rivière  que  nous 
traversons  en  entrant  est  un  chef-d'œuvre 
du  génie  moderne. 

Digitized  by  VjOOQIC 


881 


BOUTE  7S0.  —  DE  LONDBBS  A  CARLISLE. 


6^NG0R.--^d/eb:  Albert;  —  Pea-llesTestesdochlteaaetdes  muisdelaville; 
ryhn  Arms  ;  — Castle  ;  —  Liverpool  Arms;  1  l'églûe  de  Sainte-Marie ,  qiii   renfenoe 
Royal  Oak  ;  —  Anglesey  Arms;  —  le  mausolée  orné  de  deux  figures  d*albitre, 


—  George  hôtel  ;  —  C'est  une  ville  pro- 
prement bâtie,  située  dans  une  étroite  val- 
lée entre  deux  lignes  de  rochers ,  ayant  la 
jolie  baie  de  Beaumaris  au  N.  —  Curio- 
iitét:  La  Cathédrale;  le  Palais  de  l'ar- 
chevêque ,  et  Vécole  de  grammaire,  — 
Les  environs  sont  d'une  beauté  remar- 
quable. —  Pop.  7.400  hab. 

A  3  milles  de  Bangor  on  traverse  Me- 
nai ntrait ,  sur  le  magnifique  et  imposant 
pont  suspendu,  appelé  Menai  Bridge ^ 
qui  porte  la  route  à  la  hauteur  de  100  p 
au-dessus  du  niveau  des  eaux.  Cette  mer- 
veille de  l'art  est  due  à  l'ingénieur  Tel 
fort, 


de  lady  Béatrix  Herbert,  fille  de  lord  Her- 
bert de  Chcrbury. 

La  jolie  baie  est  très  fréouentée  pendant 
la  saison  des  bains.  —  Pfp.  2,500  hék- 

HOLYHEAD  —  HôleU  :  Royal;  ~ 
Hipemia  ;  —  Boston  Anns  ;  —  CaisUe  ;  — 
King's  Arms;  —  George  and  Dragon.  — 
Cette  ville  paraît  être  d'une  haute  antiquilé, 
et,  k  en  juger  par  les  débris  des  ouvrages  i 
militaires  qu'on  voit  encore  aujourdliQi , 
devait  être  une  importante  station  romaiiie. 
—  Holyhead ,  située  sur  une  île ,  au  N  - 
0.,  de  relie  d'Anglesea,  à  laquelle  elleeil 
jointe  par  une  jetée  de  grande  longueur, 


est  cite  comme  l'endroit  d'emharquemeBt 
Bateaux  à  vapeur  pendant  Tété,  entre  Ile  plus  commode  pour  Dublin. 
Menai  Bridge  ^Bangor ,_  Beaumarts  et|    Un  vapfMr  quitte  ce  port  tous  les  jom 


Liverpool.  —  De  Menai  Bridge,  une  nou- 
velle route  a  été  percée  à  travers  l'île.  — 
Cette  route,  large  ,  douce  et  bien  pavée , 
rend  la  ligne  d' Holyhead  plus  directe. 

Ce  gigantesque  pont  traversé,  nous  som- 
mes dans  Vile  d  Anglesey ,  couverte  de 
montagnes  pittoresques,  et  dont  les  flancs 
renferment  de  nombreux  minéraux. 

A  4  milles  1/4  de  Uanfair  station  est 

BEAUMARIS.  -^  Hôtels  :  Bulkley 
Arms  ;  —  Liverpool  Arms  ;  —  Commer- 
cial ;  —  George  and  Dragon 

Beaumaris  ,  capitale  d'Anglesea ,   est 
agréablement  située  sur  le  Menai  Slrait. — 
Curiosités  :  VHôtel-d&'Ville,  joli  bâti 
ment  moderne,  comprenant  une  prison, 
des  boucheries  et  une  salle  d'assemblée»; 


pour  Dublin ,  correspondant  avec  le  trâa 
express  du  Rail-way  qui  quitte  Londres  a 
9  h.  du  matin  et  arrive  à  Holyhead  k  5  k. 
45  m.  du  soir.  La  traversée  par  mer  est 
de  70  milles  et  se  feit  en  4  h.  1/%.  —  Le 
voyage  entier  de  Londres  à  la  méiropok 
irlandaise  s'accomplit  en  14  h.  environ.— 

—  Holyhead  est  aussi  la  station  des  pa- 
quebots du  gouvernement. 

Curiosités  :  VégUse ,  la  salle  d'assem- 
blée .  les  bainSt  le  phare  et  la  digue,  — 
Le  promontoire  du  cap  forme  un  iroineosp 
précipice  creusé  par  les  eaux  de  rOcàu , 
et  de  magnifiques  grottes ,  ser\'ant  de  re- 
fuge aux  foucons  et  aux  oiseaux  de  mer. 

—  Pop.  S,900  hab. 


ROUTE  730. 
DE  IiOnrDREU  A  Cii^RIilSIiE , 

ParSTAFFOBD,  Laiucaster  et  Kendal,  298  m.  \\k. 

De  Londres ,  par  le  western  Rail-way 
(vallée  de  la  Trent),  à 
Slaflbrd  [v.  roule  721  ).  1 52  m.  1/2 

Newton  jonction  {voye%  routes 

721  et  722).  186      1/4 

Golborn.  189 

Wigan.  195      1/4 


Rail-w^v. 


Standish. 

198 

1*2 

Coppul. 

200 

3i 

Euxton. 

204 

U 

FarringlOB  Gale. 

208 

Preslon. 

210 

U 

Broughton. 

215 

Brock. 

217 

34 

dbyGoogk 


BODTB  730.  —  DB   LOKDHES  A  CARLISLB. 


88S 


GaisUog. 

220 

ScortoD. 

225 

1/2 

Lancaster. 

229 

</* 

Hest  Bank. 

232 

li 

Bolton  leSands. 

23i 

IM 

Garnfonh. 

235 

3/i 

Borton  6t  Holiae. 

240 

Milmthorpe. 

2i2 

3/i 

Kendal  juDCtîob. 
LowGill. 

218 

1/i 

256 

3/4 

Tebav  et  Orton. 

261 

Shap'. 

268 

5/4 

CUnon  Moor. 

276 

1/4 

Rivière  Eamont. 

278 

3/4 

Penrilh, 

280 

3/4 

Plumpton. 

285 

Southwaite. 

291 

4/4 

Briaco. 

295 

V* 

Carusle. 

298 

1/i 

WIGAN.  —  HêUU  :  Clarence;  — 
Victoria;  —  Ëagle  and  Chiid  ; —  Dog  and 
Parlridge.  —  Cette  ville  est  citée  pour  ses 
manubctures  de  coton  et  ses  usines  de 
bronze  et  d'étain.  On  trouve,  dans  les  en- 
virons, une  grande  quantité  d*an  beau 
charbon  appelé  Cannel.  —  Wigan  a  une 
imposante  église  (Tous-les-Saints),  qui  len- 
fenne  quelques  monuments;  on  hôlel-de- 
vîlle ,  deux  chapelles  catholiques ,  des 
écoles  publiques  et  une  colonne  monumen- 
tale. —  Pop.  20,800  hab. 

PRESTON.  —  HôteU  :  Bull  and  Royal 
hôtel;  —  Red  Lion;  —  Victoria.  — 
—  Cette  ville,  située  sur  la  rive  N.  de  la 
Ribble ,  rivière  qui  reçoit  des  navires  de 
150  tonneaux,  est  d*une  grande  antiquité  ; 
ses  rues  sont  droites  et  propres  ;  elle  pos- 
sède quatre  églises  et  une  chapelle  épisco^ 
pale ,  un  hôtel-de-ville ,  un  théâtre ,  des 
bains  p  une  halle  au  blé  et  une  aux  draps 
—Pop.  SOfOOO  hab. 


De  Prestoo ,  une  ligne  en  fer  conduit  à 
22  milles,  k  rembouchure  de  la  Wyre ,  où 
se  trouve  la  nouvelle  place  de  bains  de 
Fleedwood.  Ce  lieu  est  très  fréquenté  ; 
on  y  trouve  un  bon  hôtel. 

GARSTANG,  ville  située  sur  la  riw 
gauche  de  la  Wyre,  qui  abonde  en  truites. 
L'église  paroissiale  est  un  antique  édiûce. 

■Pop.  JJOOhab. 

LANCASTER.— ^o7cte  :  Kings'  Arms; 

—  Royal  Oak  ;  —  Commercial.  —  Celte 
ville  est  située  sur  la  lune,  à  quelque  dis- 
tance de  son  embouchure  dans  la  mer. 

Curiosités  :  Le  château,  construit  sur 
le  versant  d'une  montagne ,  d'où  la  vue 
s'étend  sur  la  ville  et  les  environs  :  il  sert 
maintenant  de  prison  ;  {'église  renrermant 
quelques  monuments;  un  théâtre,  des 
salles  d'assemblée. 

Commerce  considérable ,  au  moyen  de 
la  rivière,  qui  porte  des  navires  de  200  k 
300  tonneaux.  —  Pop.  42,700  hab. 

CARLISLE.  —  Hôtels  :  Bush;  — 
Coffee  House  ;  — Royal  hôtel  ;  — Grapes. 

—  Cette  ancienne  cité ,  capitale  du  Cum- 
berland  ,  est  agréablement  située  au  mi- 
lieu de  vastes  et  fertiles  prairies,  et  bai- 
gnée par  l'Eden ,  le  Caldew  et  le  Peteril , 
qui  Tenveloppent  presque  entièrement.  — 
Une  grande  partie  du  château  est  encore 
debout  ;  on  y  remarque  le  donjon  ou  cita- 
delle ,  tour  haute  et  massive  où  se  trouve 
un  puits  très  profond.  Les  appartements 
qu'occupa  Marie  Stoart  pendant  sa  cap- 
tivité, sont  exposés  au  nord.  —  Visitez 
la  ca//iétfra/e,  vénérable  édiûce,  ainsi  que 
les  trois  autres  églises;  le  palais  de  jus- 
tice ,  le  théâtre ,  le  meohanic's  institute , 
l'école  de  grammaire ,  etc.  —  Populat. 
49J00  hab. 

Un  canal  lie  Carlisle  au  Solway ,  et  ua 
chemin  de  fer  le  joint  k  Newcastle. 


Digitized  by  VjOOQIC 


886  nOUTB  731.  --  DE  CABLISLB    A   WBITBHAVEN. 

ROUTE  731. 
DE  Cii^RIililIiE  A  l^KITEKi^VElV  , 

Par  Maryport  et  Workington,  59  m.  ^/2.  —  Rail-way. 
Pour  Warkington,  32  m.  -1/2.  —  4  départs  chaque  jour.  —  Le 


Prix  :  7  sh.  6  d.  —  6  sh.  —  5  sh.  4  d.  —  Trajet 


3m.3/i 


dimanche  2.  - 
2  h.  environ. 

De  Carlisle  à 
Balston. 
CurUiwaite. 
Wighlun. 
Âspatria. 
Maryport. 
WorkingtOD. 
IIarnDgtx>iu 

WlTEHAVEN. 


MARYPORT.  —  Hvteh  :  Golden  Lion  ; 

—  Sen  House  Arms;  —  Star.  —  Petite 
ville  et  porl  de  mer,  à  Temboachure  de  la 
rivière  Ellen ,  fait  un  commerce  considé- 
rable en  charbons.  —  Pop.  S.iOO  hab. 

WORKINGTON.—  Béitlg  :  Rail-way- 
stations  ;  —  Grecn  Dragon  ;  —  Old  Crown 

—  New  Crown.  —  Cette  ville  est  siluée 
sar  la  rive  S.  de  la  DerwenU  près  de  son 
emboQchure.  Elle  a  un  bon  port  et  fsiit  un 
commerce  important  en  charlH)n  et  en  fer 
provenant  des  mines  des  environs  ;  elle 
possède  aussi  une  vaste  pêcherie  de  sau- 
mons. —  Pop.  SJOO  hab. 

K  rfi  de  la  ville  s'élève,  dans  une  belle 
situation,  Workington  Èall^  noble  et 
majestueux  édifice ,  où  Marie ,  reine  d'E- 
■cosse,  se  réfugia . 

WHITEHAVEN.  —  EôitU  :  Black 
Lion  ;  —  Golden  Lion  ;  —  Globe  ;  —  In- 
dien King.  —  Jolie  ville ,  bien  bâtie,  dont 
l'importance  s'est  accrue  pendant  les  deux 
derniers  siècles,  par  suite  de  Texploitation 
des  houillères  voisines — Ce  sont  les  mines 
les  plus  profondes  qu'on  ait  encore  creu- 
sées. Whitehaven  a  un  marché,  construit 
sur  les  dessins  de  sir  R.  Smirke,  trois  cba 
pelles  épiscopales ,  plusieurs  conventicules 
•et  institutions  charitables;  un  théâtre  et 
des  manufactures  de  cordages  et  de  toile  à 
YoUe.  —  Au  S.  de  Whitehaven  est  le 


promontoire  élevé  de  Saint-Bee's  Head , 
au  sommet  duquel  est  un  phare  d'où  on 


6  1/2  jouit  d'une  belle  vue.  —  Pendant  Tété  un 
11  1/2  l)âteau  à  vapeur  fait  le  trajet  de  ce  port  à 
19  5/4  Liverpool  et  Dumfries.  — La  voiture  Lake 
27  1/2  Tourist ,  part  tous  les  jours ,  en  été ,  de 
52  1/2  Whitehaven  pour  Workington,  Cocker- 
35  1/4  roouth,  Keswich,  Ambleside  et  Kendal. — 
39      1/2  Pop.  45,000  hab. 

Enfurdale  Lake  est  moins  visité  que 
la  plupart  des  autres  lacs ,  non  qu'il  soit 
moins  pittoresque,  mais  k  cause  de  son 
accès  difficile  et  du  manque  d^aabeifies 
passables  ;  la  vallée ,  au  centre  de  laquelle 
s'étend  celte  jolie  nappe  d'eau ,  est  entoa* 
rée  de  montagnes  très  élevées  et  d'un  as- 
pect romantique.  La  longueur  de  ce  lac 
est  d'environ  2  milles  1  /2  et  sa  plus  grande 
largeur  est  d'environ  3/4  de  mille. 

De  Whitehaven,  le  touriste  peut  pren- 
dre le  ri^il-way  de  Rnvenglass ,  passant 
par  Egretnoni ,  Ponsonit^f,  et  descendre 
à  la  station  de  Selhfield ,  pour  remonter 
la  romantique  vallée  au  sein  de  laquelle  ae 
déploie  le  beau  lac  Watt'Waier,  qui  peut 
avoir  3  milles  1/2  de  longueur,  et  1/2  m. 
de  largeur;  sa  plus  grande  profondeur  con- 
nue, est  d'environ  80  mètres.  Ses  eaux 
ne  gèlent  jamais ,  môme  dans  les  hivers 
les  plus  rigoureux.  Les  montagnes  qnî 
entourent  s'élèvent  k  une  grande  hauteor 
et  forment  un  paysage  magnifique. 

Tout  ce  pays,  qu'où  appelle  the  Lakes 
district ,  offre  une  série  de  jolies  nappes 
d'eau  ,  des  panoramas  d'une  grande  beau- 
té et  des  montagnes  magnifiques. 

De  Kendal  à  Windermere ,  8  milles 
1/4.— 4  départs  par  jour.  —  Trajet  :  1/2 
heure. 

C'est  ordluairement  de  Kendal  que  par* 
tent  les  touristes  pour  visiter  Winder- 


dbyGoogk 


BOUTE  733.  —  DE  LONDRES  A  SAINT  DAVID'S. 


687 


mère ,  ce  roi  des  lacs  :  une  li^roe  de  che- 
min de  fer,  se  dirigeant  vers  Touest ,  con- 
duit presque  au  centre;  c'est  la  plus  grande 
et  la  plus  imposante  nappe  d'eau  de  ce  dis« 
trict.Les  scènes  qui  Tealoureut  sont  gran- 


dioses; sa  longueur  est  d'environ  H  m. 
sur  1  m.  de  largeur.  Il  est  parsemé  d*UD 
grand  nombre  de  petites  îles  très  pittores-r 
ques. 


ROUTE  752. 
DE  iionrDRES  A  ]fiAccnLi»iTc:iiD, 

Par  Tamworth  et  Colwich,  -167  m.  —  RaiU>Yay. 

ses  manufactures  de  soie ,  de  rubans ,  de 
colon  et  de  cuir;  elle  a  deux  églises. — 
Pop.  9.S0Q  hab. 

MACCLESFIELD.— £rd/e&  :  Maccles- 
field  Arms  ;  —  Angel  ;  —  Bull's  Head.  — 
Cette  industrieuse  cité ,  située  sur  la  li- 
sière du  sombre  district  de  Macclesfield- 
Forest ,  s'est  accrue  pendant  les  cinquante 
dernières  années ,  par  suite  de  l'établisse- 
ment de  différentes  manufactures  de  soie , 
moire ,  boutons  tournés  et  colon,  ainsi  que 
de  vasies  usiner  de  cuivre  et  de  bronze. 

Curiosités  :  Téglise  Saint-Michel , 
fondée  par  Eléonore,  femme  d'Edouard  I«i*, 
et  plusieurs  autres  plus  ou  moins  curieu- 
ses; une  chapelle  catholique  romaine;  un 
Hô(el-de-Ville)  des  salles  d'a.«semblées , 
une  bibliothèque  par  souscription ,  de  20 
mille  volumes,  une  école  gratuite  de  gram- 
maire; on  compte  que,  sur  100  enfents 
employés  dans  les  manufactures .  80  sa- 
vent lire  et  écrire.— Pop.  ^5^W0  hab 


De  Londres  k  Colwich  (v 

rou- 

te  121). 

126m 

.1/2 

Weston. 

131 

1/i 

Sindon. 

153 

1/2 

Stone. 

138 

1/i 

Bariaston. 

U1 

Trentfaam. 

U2 

1/2 

Stoke. 

147 

Borslem. 

150 

Harecaslle. 

153 

1/2 

Mow  Cop. 

156 

Gongletoii. 

159 

North  Rode. 

162 

1/2 

Macclesfirli). 

167 

STONE.  —  Hôtels  :  Crown  ;  —  Blue- 
Bell. — Petite  Tille  de  marché ,  è  6  milles 
N.  de  Stafford ,  sur  les  bords  delà  Trent 
Fabriques  considérables  de  souliers. — Po- 
ptU,  8,400  hab. 

CONGLETON.  —  Hôtels  :  Lion  and 
Swan;— Bull's  Head.  C'est  une  jolie  ville 
près  de  la  Dane  ;  elle  doit  sa  prospérité  à 


ROUTE  755. 
DE  I4IIVDRES  A  SJJLNTT-Di^TID'Sy 

Par  Gloucester  et  Caermarthen  ,  267  m.  V2  —  Raîl-vray  et  route 


de  poste. 


De  Londres  à  Gloucester  {v. 

route  7U).  Rail-way. 
Route  de  poste ,  Huntly. 
Longhope. 
Weston. 
Ross. 


Wilton. 

121m. 

103  m. 

Goodrich. 

125 

110      3/4 

Whitecbun*. 

126      1/4 

114 

Monmouth. 

130      3/4 

118 

Winastow. 

133      1/2 

120 

Dynystow. 

134      1/2 

dbyGoogk 


8S8 


BODTB   733.  —  DB  LONDRfiS  K  SAi:«T-DAVID  S. 


Tregare. 

lïT 

V* 

Bringwin. 

158 

1/2 

Llaogvihangel. 

Ui 

14 

Llangattock. 

lis 

1/4 

Abergavenny. 

U7 

1/4 

Penire. 

448 

3/4 

Llanwenarth. 

149 

i/2 

Llangraiiach. 

151 

1/2 

Crickhowell. 

153 

1/2 

Trelower. 

155 

3/4 

Bwlich. 

159 

LIansanfraid. 

161 

1/4 

SkyUirog. 

162 

3/4 

Llaniiamlog. 

164 

Brecon. 

167 

if^ 

LIanspyddyd. 

'169 

1/2 

Penpont. 

172 

1/2 

Rhyd  Brue. 

175 

5/4 

TrecasUe. 

178 

Llywel. 

179 

Llandovery. 

187 

1/2 

Llwynjack. 

188 

i/2 

Croesceilog. 

191 

1/4 

Roesoiane. 

198 

V^ 

Liaodilovaur. 

199 

14 

Rhuradar. 

201 

3/4 

Cross  Inn. 

204 

1/4 

CoUiy  Bridge. 

207 

3/4 

White  Mill. 

210 

1/2 

Abergwili. 

212 

Caermarlben. 

224 

Narberth. 

237 

Haverfordwest. 

248 

MUfbrd. 

255 

1/2 

St-David*s. 

267 

1/2 

mSS.— Hôtels  :  Royal  holel;--King's 
Head  ; — Swan  ; — Crown.  —  Ross  est  une 
petite  ville  située  sur  une  roche  élevée  qui 
domine  la  Wye ,  rivière  aux  bords  pitto- 
resques.— LYglise  renferme  un  monument 
élevé  i  la  mémoire  de  /  Kyrle^  natif  de 
cette  ville.  Les  environs  sont  délicieux. — 
Top.  S,600  hab. 

Près  de  Ross  est  Goodrich  Court , 
contenant  une  belle  collection  d*annures.; 
rédifice  est,  dans  son  genre ,  un  des  plus 
curieux  du  royaume. 

De  Ross ,  une  route  remontant  vers  le 
N.-O.,  conduite,  12  milles  1/2, 

Hereford.  —  Hôtelê  :  City  Arms  ;  — 
,  -Creen  Dragon;— Mitre — Cette  ville,  ca- 


pitale du  comté  ^* Hereford,  est  située  sur 
les  bords  de  la  Wye.  Le  pnncipal  monu- 
ment est  la  Cathédrale ,  érigée  au  temps 
de  Guillaume  Ivr.  L*intérieurestoméd*une 
copie  du  Christ  portant  sa  croix ,  de  Lee- 
ming  ;  de  la  Cène ,  de  West ,  peinte  sur 
verre  par  M.  Backler;  d'une  profusion  de 
ciselures ,  enûn  de  nombreux  tombeaux , 
parmi  lesquels ,  ceux  des  évêqnes  remon- 
tant «u  xi«  siècle  «t  celui  du  poète  Phi- 
lips.—  La  bibliothèque  possède  de  nom- 
breux manuscrits,  entre  autres,  la  Bible 
de  Wickliffe.— Pop.  41,000  hab. 

Reprenant  notre  route  nous  arrivons  à 

MONMOUTH.  —  mtels  —  :  Beaufort 
Arms; — "White  Swan; — Angel  ;  —  KiDg*s 
Head. — Ville  capitale  du  comté,  agréable- 
ment située  au  confluent  de  la  Munow  et 
la  Wye. 

<^uriosUé8  :  la  Maison  de  Ville ,  la  Fri- 
son du  comté ,  l'école  gratuite ,  les  égliaei 
Sainte-Mnrie  et  SairU-ThomoM,  et  les 
ruines  de  son  célèbre  château  —  Popml. 
S,SOO  hab. 

ABERGAVENNY.— Fdtete  :  Angel.-- 
Greyhound.  — Ville  ancienne ,  située  à  b 
jonction  du  Gavenny  et  de  VUsk. — yftà- 
tez  les  ruines  pittoresques  de  son  chflteaa 
et  Téglise  Sainte-Marie. 

Près  de  là  est  le  Sugar  loaf  mom^ 
tain ,  de  1 ,800  pieds  au-dessus  du  niveta 
de  la  mer.— Pop.  5,000  hab. 

BRECON.-Hdreto  :  Castle  ;  —  Swan. 
— Ville  capitale  du  comté ,  dans  une  âtut- 
tion  délicieuse ,  au  confluent  de  VHoÊidda 
et  de  VUsk.  —  Visitez  les  ruines  histori- 
queô  du  château ,  les  églises  Saint-Jean^ 
Sainte-Marie  et  Saint-David ,  ainsi  qmt 
Christchurch  Collège,  —  Pop.  5,40ê 
habitants. 

CAERMARTHEN  —HôteU  rlvyBush; 
White  Lion ,— Boar's  Head.-— CapiUle  da 
comté ,  ville  populeuse  et  bien  bâtie ,  sur 
la  Towey,  qui  est  traversée  par  an  beau 
pont  en  pierre.  La  rivière  reçoit  des  btti- 
ments  d'un  tonnage  médiocre. 

Curiosités:  l'église,  l'Hôtel-d^TiUe, 
grand  et  bel  édifice,  dont  une  salle  contienî 
le  portrait  de  sir  Thomas  Picton,  la  Piisoa 
du  comté,  sur  l'emplacement  de  raneicB 
château ,  dont  les  ruines  existent  encore. 
L'école   gratuite  de  grammaiie ,  et   là 


dbyGoogk 


ROUTE  734.  •—  DE  LOMDRES  A  YORK. 


8S9 


Paraûe  qui  domine  une  belle  vue  de  la  ri- 
vière et  delà  vallée  adjacente.  — Popul 
9,eOùhab. 

HAVERFORDWEST.  port  de  mer  et 
viHe  de  marché,  dans  une  belle  situation , 
sur  une  émineoce  qui  domine  la  Cleddy, 
rivière  navigable.  — Visitez  les  trois  égli- 
ses, le  bel  Hôtel-de-Ville  et  la  Prison.  — 
Pop.  4,400  hab. 

An  S.-O.  de  Haverfordwest ,  et  à  une 
petite  distance,  se  tn>uve 

MiLPORDHAVEN.  —  HâUl  i  Nelson. 
—  L*aspect  de  ce  havre  est  délicieux. 
U  est  considéré   comme  un  des  meilleurs 


de  l'Europe  et  pouvant  contenir  toute  la 
marine  d'Angleterre. 

SAINT -DAVID'S.  —  HôteU  :  Com- 
mercial ;  —  Black-Lion.  —  Ville  ancienne, 
mais  presque  déserte,  bien  qu'il  s'y  trouve 
encore  des  traces  de  son  ancienne  splen- 
deur et  de  ses  établissements  ecclésiasti- 
ques. —  La  cathédrale  est  un  vas  le  édi- 
fice gothique,  d'architecture  fort  riche,  qui 
contient  de  nombreux  monuments;  le 
trône  de  l'évêque  est  d'un  travail  exquis. 
Près  de  la  cathédrale  est  l'évêché,  bâti- 
ment vénérable,  mais  menaçant  ruine.  — 
Pop.  %,500  kab. 


ROUTE  734. 
DE  liOMDRC»  A  YORK, 

Par  RcGBT,  Leicester  ei  Derbt,  249  m.  5/4.  —  Rail-way. 


De  Londres  k 

Bogby(f.  route  718). 

8511 

1. 

Dllesthorpe. 

90 

5/4 

Brooghton-Asllcy. 

94 

Countesthorpe. 

97 

1/2 

Wigston. 

99 

1/4 

LeicesAer. 

103 

SystoD. 

107 

1/2 

Silctoy. 

110 

5/4 

Barrow. 

113 

Loogbborough. 

115 

.1/2 

legnvùTih. 

120 

«14 

^wiey. 

125 

1/4 

k^rrowash. 

128 

1/4 

(pODdon. 

129 

5/4 

)erby. 

152 

1/4 

hilfleld. 

137 

5/4 

telper. 

^mbergate. 

139 
U2 

5/4 
5/4 

VingfieW. 

146 

1/4 

tretton. 

150 

hesterfield. 

156 

Uvely. 

160 

ckifigtOD. 

162 

5/4 

^oodhonse  Mill. 

167 

5/4 

larborough  ou  Retherham. 

172 

V^ 

wintOQ» 

477 

1/4 

/alh. 

479 

1/4 

181  m 

.1/4 

185 

1/2 

188 

5/4 

192 

iH 

195 

1/2 

199 

V* 

205 

1/2 

204 

3/4 

206 

3/4 

208 

5/4 

210 

919 

5/4 

SIS 

215 

3/4 

219 

3/4 

Darfield. 

Bamsley. 

Royston  et  Nottou 

Oakenshaw. 

Normanton. 

Castleford. 

Burton  Salmon. 

Miirord  junction. 

Shcrburo. 

Church  Fenton. 

Uileskelf. 

Bol  ton  Percy. 

Copmanthorpe. 

York. 


Nous  traversons  plusieurs  tunnels  avant 
d'arriver  è 

LEICESTER.  —  Hôteb  :  Bell  ;  — 
George;  — Craven  Arms;  —  Fleur  de 
Lis;  —  Thrce  Crowns;  —  Wbile  Hart; 
—  Wbile  Lion.  —  Olte  ville,  capitale  du 
comté ,  est  très  ancienne  et  située  sw  les 
bords  de  la  Soar.  —  Curiosilés  :  l'an- 
cien et  vaste  château ,  oU  se  tiennent  au- 
jourd'hui les  cours  de  jusiice;  8  églises  et 
21  chapelles  de  dissidents;  Saint>Mary 
Church  renferme  le  tombeau  du  Rév.  T. 
Robinson.  Il  y  a  peu  de  villes  où  Ton 


5dbyCOOgk 


890 


BOUTS  734. 


DE  LO'CDIIBS  A  YOBK. 


trouve  plos  d'institutions  de  charité  ;  ma- 
nufactures de  bas  et  dentelle.  —  Pop. 
ÂS,tOO  kab, 

À  5  milles  se  trouve  BradgaU  Park , 
où  naquit  lady  Jane  Grey. 

LOUGHBOROUGH ,  ville  où  Von  fabri- 
que beaucoup  de  bonneteries  et  de  den- 
telles. —  Pop.  10,400  hab. 

DERBY.— Hd/e/«  :  Royal;  —Midland; 

—  Tiger  ;  —  Bell  ;  —  King's  Head  ;  — 
King*8  Arms  ;  —  et  County  Tavern.  — 
Cette  ville,  capitale  du  comte ,  est  située 
sur  les  bords  de  la  Dérivent  ;  elle  po 
sept  églises ,  plusieurs  chapelles  de  non- 
conformistes  ,  une  chapelle  catholique  ro- 
maine, un  instilut  de  mécanique ,  une  so- 
ciété philosophique  fondée  par  le  d*"  Dar- 
win. AU  SainVs  church  renferme  plu 
sieurs  monuments  élevés  à  la  mémoire 
de  la  famille  Gavendish.  —  Vastes  manu- 
fectures  de  soie ,  de  coton  et  de  bas  trico- 
tés. Le  moulin  à  soie  qu'on  y  voit  est  le 
premier  et  le  plus  grand  dans  son  genre , 
construit  en  Angleterre.  Manufacture  im- 
portante de  porcelaine.— Pop.  52^800  h. 

Bien  tôt  nous  traversons  Jft//br<f  tunnel, 
de  800  mètres  de  long,  pour  atteindre 

hELPER.— Hôtels  :  Lion  ;  —  George 
—Tiger;  —  New. Inn.— Ville  située  sur 
la  Derwcnt  et  renommée  pour  ses  moulins 
\  colon ,  dont  la  construction  est  remar- 
quable. —  Pop.  9,900  hab. 

Les  touristes  oui  veulent  visiter  J)erb\j 
Peak  quitteront  le  Rail-way  pour  gagner 
Wirksworlk  t  à  la  station  dUm6erga/e, 
d'où  une  branche  du  rail  conduit  à  Mat- 
lock. 

La  contrée  est  très  accidentée;  on  tra- 
verse plusieurs  tunnels,  avant  d'arriver  à 

CHbiSTËRFIELD.  —  Hôleh  :  Angel  ; 

—  Commercial  holel.  —  Ville  d'une  haute 
antiquité  située  sur  le  Rotber;  manufac- 
tures de  coton ,  de  bas  de  laine  et  pote- 
ries. 

Eglise  du  13«  siècle,  vaste  et  noble  édi 
fice,  avec  une  flèche  d'an  style  original. 

—  Pop.  H, 300  hab. 
ROTHERHAM.  —  Hôtels  :  Royal;  — 

Prince  of  Wales;  —  Crown.  —  Ville 
agréablement  siiuée  sur  le  confluent  du 
Rolher  et  du  Don.  Elle  fait  an  commerce 
considérable  de  charbon  et  de  chaux.  — 


Sur  la  rive  opposée  de  la  rivière,  dans  le 
village  de  if ars6orotf(rà,  se  trouvent  les 
immenses  établîssemeois  de  forges  où  fo- 
rent construits  les  ponts  en  fer  de  Sun- 
derland,  Yarm  et  Soutkwarkt  à  Londres. 
Rotheiham  a  un  collège,  une  vaste  église, 
une  école  gratuite,  etc.  —  Pop.  9,600 
habitants. 

BARNSLEY.  —  Hôtels  :  Royal  ;  — 
King's  Head  ;  —  Coach  aod  Horses.  — 
Ville  importante  pour  ses  forges  à  fil  de 
fer,  clous,  quincaillerie,  et  par  ses  vastes 
manufactures  de  toile,  drapa  et  boateilles. 
—  Pop.  42A00  hab, 

YORK.  —Hôtels:  Black  Swan;  — . 
George;  —  York  Tavern;  —  VVhite 
Swan  ;  — Old  George;  — Royal  hôtel  ;  — 
White  Horse;  —  Robin  Hood  Inn.  —  Vnie 
d'une  haute  antiquité ,  York  était  une  des 
plus  importantes  stations  romaines  dans 
cette  province.  On  voit  encore  auioard*lnû 
une  grande  partie  des  murailles,  des 
portes  et  des  poternes. 

Curiosités  :  La  cathédrale  oa  Minaier, 
qui,  par  sa  masse,  sa  majesté  imposante  et 
ses  beaatés  architecteniqoes,  est  génénle* 
nient  placée  au  premier  rang  des  égltseï 
d'Angleterre.  —  La  façade  occidentale  ert 
magniûque;  celle  de  TE.  a  une  fort  tielk 
croisée  ;  la  lanterne  est  ornée  dans  on  gott 
particulier,  la  nef  est  plus  large  qu'aocane 
autre,  excepté  celle  de  Saint-Pierre  de 
Rome.  Les  croisées  sont  presque  toutes  k 
vitraux  coloriés ,  représentant  des  sajeis 
sacrés  ;  un  grand  nombre  de  moflomeoli 
magnifiques,  entre  lesquels  on  remarque 
ceux  de  Tévêque  Scrope  et  de  sir  George 
Saville ,  achèvent  la  décoration  de  ce  bd 
édiÛ«*^.  H  ne  faut  pas  oublier  le  jubé,  enl 
la  nef  et  le  chœur ,  morceau  de  sculptinf 
d'une  exquise  délicatesse,  orné  des  sl^ 
tues  des  rois  d'Angleterte ,  depuis  Geûi- 
laume  1er  jusqu'à  Henri  VI.  La  salle  da 
r.hapiire  est  un  bel  octogone ,  orné  de  vi- 
traux (i^lociés.  La  bibliothèque  est  an  N.- 
0.  de  la  calhédrale. 

H  y  a ,  en  oulie  de  la  cathédrale  «  it 
églises  p9n>i^iales  dans  riotérieQr  dm 
murs  ei  trois  dans  les  faubourgs. 

Les  murs  de  la  V'tte ,  sur  lesqnds  en  a 
établi  de  délicieuses  promenades;  le  eM- 
leaut  servant  maintenant  de  prison  ;   les 


dbyGoogk 


BOOTB  735.  —  D8  YOBK  A  BBBWICK. 


89t 


railles  de  Clifford^ê  Tower  et  de  5ain^ Icioietière  public,  etc.  Commerce  très  im- 
Mary's  Àbbey\  le  Yorkahire  Museuml^rianL  ^  Pop.  Si8,900  hab. 
and  Gardens.  Lee  salk»  d'asiemblées^  le| 


ROUTE  735. 


DE  YORK  A  BERl^ICK, 

Par  DuRHAM  et  Nbwgastle,  450  m.  4/4.  —  Rail-way, 


De  York  k 

Shipton. 

Tollertoa. 

Aine. 

Raskeff. 

Pili  Moor  JonetioD. 


Tbifl 
OUerington. 
NorlUHerton. 
DsDby-WUk. 

CowtOD. 

Daltoo  JuBCtion. 

Bwiio^loa. 

Aycliffe» 

Bradbury. 

Ferry  HOl. 

SbÎDcUflfo. 

Sherburn. 

BelmonU 

Leameide. 

Feoce  bouses. 

Peosher. 

WashiogUm. 

Baldon. 

Brockley^Whins. 

G«te»-Head. 

NewessUe. 

KJUingworth* 

GraiBlioglon. 

NeUiertoD. 

Biorpeth. 

Uisgfairst. 

WiddrîDgtoo. 

/WekKBglon. 

VVarworlli. 

Looghooghton. 
I^hfiston  Bank. 
CJMthiU. 


6m. 
10 
il 
13 
16 
18 
22 
26 
30 
34 
37 
5» 
45 
50 
54. 
57 
61 
63 
65 
66 
68 
71 
72 
76 
77 
83 

89 

93 

97 

99 
103 
106 
111 
114 
118 
120 
126 
129 


1/4 
1/4 
1/2 


1/2 


1/4 


Lucker. 

Belford. 

Beal. 

ScremerstOD. 

Tweedmoulh. 

Berwick. 


132 
134 
141 
416 
149 
150 


1/2 
5/4 
5/4 
3/4 


De  York  à  Dsrlington ,  45  milles.  —  9 
départs.  —  Trajet  2  b.—  Prix  :  11  sb. 

—  7sh.  6d.  — 5sh. 
THIRSR.  ^  mteis  :  Three  Tuns  ;  — 

Golden  ;  —  FIcece. 

C'est  uoe  jolie  ville ,  bien  bdtie  sur  les 
bords  du  Codbeck,  qui  la  coupe  en  deux  ; 
la  vieille  et  la  nouvelle  ville. 

L'église  Sainte-MariSt  de  construction 
gothique,  contient  plusieurs  monuments  et 
trois  sièges  de  pierre ,  dont  le  clergé  se 
servait  avant  la  Réformation.  —  Pop. 
S,400hab, 

NORTHALLERTON.  —  E6teU  :  Gol- 
den Lion  ;  —  Riog's  Head  ;  -—Black  Bull. 

—  Petite  ville  sur  une  éminence,  avec  une 
jolie  église  gotbique ,  une  vaste  place  de 
marché  et  une  prison,  d'après  Howard. 

—  Pop.  S,400  hab, 
A  JkUton  Junction ,  une  branche  du 

rail  conduit  à  9  milles  1/2, 
RICHMOND.—  HôteU:  King'sHead; 

—  Turf;  —  FIcece.  —  (NorthRidding 
d'York),  délicieusementsituésurla  Swale, 

3/i!qoi  est  traversée  par  un  pont  en  pierre  de 
1/2 'trois arches,  au  milieu  d'une  contrée  pit- 


1/2 


3/4  Marie  \  la  chapelle-  de  la  Trinité;  une 


1/4 
1/4 
3/4 
1/4 
1/4. 


toresqne^  —  CurioriUe  :  l'église  Sainte^ 


chapelle  catbolique  ornée  d*un  tableau  de 
Jésus  cruciflé;  un  bfttel-de-ville  ;  deux 
prisons  et  des  écoles,  dont  une  gratuite  de 
grammaire.  Les  ruines  d*un  château  cé- 
lèbre, foodé  par  ie  comte  Alain  de  Bre- 


dbyGoogk 


«92 


ROUTE  735.  —  DB  TOUK  A  BEBW1CK. 


tagne,  un  des  compagnons  de  Guillaume 
le-Conquérant.  Près  du  château,  de  Tautre 
«côlé  de  la  Swale,  sont  les  ruines  du  prieuré 
de  Saint-Martin  et  celles  plus  mcnlemes 
de  réglise  Saint-Nicolas. 

Commerce  important  en  blé,  en  plomb, 
«te.  —  Pop.  4,000  hab. 

DARLINGTON.  —  Hôteltt  :  King's 
Head  ;  —  Fleece ;  —  Sun.  —  Cette  ville, 
située  sur  la  Skem,  fait  un  commerce 
considérable;  ses  nombreuses  manufac- 
tures produisent  principalement  des  laines, 
des  toiles ,  des  cuirs ,  du  chanvre  et  du 
coton.  Véijlise  est  un  édiGce  spacieux  et 
antique,  avec  un  clocher  élevé.  Près  de 
Darlington  est  une  machine  à  polir  les 
verres  d'optique,  fort  curieuse.  ^—  Pop. 
4i,i00  hab. 

Communications  :  De  Darlington  à 
Richmondt  i  départs  dans  ia  semaine 
et  3  le  dima^'che. — Trajet  :  1  h.  environ. 

—  Prix  :  2  sh.  6  d.  —  1  sh.6  d.— i  sh. 
De  Darliiîgton  à  Stoekton  (vallée  de 

la  Tees)  et  Redcar ,  6  départs  par  jour. 

—  Trajet  1  h.  —  Â  Stoekton ,  distance, 
iâ  milles  1/2. 

Reprenant  notre  route ,  le  rail  suit  ton- 
jours  une  direction  N.  jusqu'à  Ferry  Bill 
station,  d'où  une  branche  conduit  vers 
l'Ë.  à  Hartlepool. 

A  Sherbum  station ,  une  branche  du 
rail  incline  à  gauche  et  conduit  à,  2  m. 

DURHAM.—  Hôtels  :  Ward's ;  — Wa 
terloo;—Twates  Waterloo;— Three  Tuns; 

—  City  Tavern.  —  Capitale  du  comté  de 
Durham,  siluéesuruneéminence  rocheuse, 
presque  entièrement  entourée  par  laWcaie, 
ce  qui  lui  donne  un  aspect  tout  particulier. 

La  mthédrale,  d'airhitecture  norn)an- 
de,  est  un  magnifique  édiGce  de  420  pieds 
de  long,  dont  la  tour  centrale  s'élève  è 
212  pieds.  —  Elle  contient  les  restes  de 
saint  Culhlïcrt ,  p*ln>iivts  en  1827  ,  ceux 
du  vÔTU  r:i|)lc  Di'^dc,  dont  la  Inblioihèqoc  de 
la  crihcdralo  {)0>sîdn  cinq  inom'scrils  ei 
plusieurs  a'jtros  mannscrits  curieux.  L(» 
château  f  corsiruii  parCuil!;mn»c-lc-Con- 
qucrn'it,  est  fort  imposant;  sa  chapelle 
de  Ftylo  normnnd ,  sert  pour  le  collège, 
dorrni\rtsilô,  fréquente  par  un  grand 
nombre  d'(Hiuiiaiils. 

Durham  possède  «n  outre  six  églises, 


une  chapelle  catholique  romaine ,  nu  bdteW 
de-ville,  un  théâtre  et  une  prison. 

Visitez  les  ruines  de  Finchal  Àbbey , 
situées  dans  un  vallon  près  de* la  rivière, 
et  les  charmantes  promenades  qui  entoa- 
rent  la  ville.  —  Pop.  U,200  hab. 

Nous  rejoignons  la  ligne  directe ,  qui 
nous  conduit  à 

GATESHEAD.  ~-  HÔteU  :  Half  Moon; 
Grey  Horse;  —  Black  Bull.  —  Cette  in- 
dustrieuse ville  peut  être  considérée  com- 
me le  faubourg  de  Netvcastle ,  dont  elle 
n'est  séparée  que  par  la  rivière,  qu'on  In- 
verse sur  un  pont  de  pierre. 

Véglise  est  un  bel  édifice.  —  Popui, 
49,600  hab. 

NEWCASTLE-Upow-Tyne.  —  H6- 
iels  :  Clarendon  ;  —  Queen's  ;  —  Head  ; 
— -  Central  Exchange  ;  —  Royal  Exchange. 
~  Celte  ville,  située  entre  the  Pics  WaU 
et  la  rivière  Tyne ,  est  d'une  haute  anti- 
quité et  fait  un  commerce  considérable  en 
charbon  de  terre,  plomb,  sel,  suif,  beorre, 
saumons,  etc. 

Curiosités  :  le  château,  ou  grande  toar 
de  80  pieds  de  haut,  bâti  par  Guillaume  1«^ 
la  Bourse  et  le  Tribunal,  où  sont  les  por- 
traits des  lords  Eldon  et  Stowell,  p« 
Owen  ;  de  lord  Collingwood ,  par  Lons- 
dale;  de  George  111,  par  Ramsay;  de 
Charles  II  et  de  Jacques  II  ;  la  douasse  i 
le  monument  érigé  à  lord  Grey ,  surmonté 
de  sa  statue,  par  Baily  ;  les  nouvelles  nies, 
les  quais ,  la  prison  de  ville ,  la  Chambie 
des  sessions,  beau  monument  moderne ,  k 
pont  sur  la  Tyne ,  long  de  300  pieds ,  et 
composé  de  neuf  arches  ;  Véglise  de  Sî^ 
NicotaSy  architecture  singulière ,  avec  oa 
dessus  d'autel .  par  Tintoret ,  et  une  fai- 
bliolhèque  conlenant  entre  autres  livres 
curieux,  la  Bible  de  l'abbaye  d'IIczhaia; 
Véglise  Saint- Jean,  dont  le  cimetiète 
renferme  les  resti*s  du  pucte  Cuuninghf 
celle  de  Tovs-les-Saints ,  ma^'uifique  édi- 
(icti  circukiiro,  d'architecture  grecque,  oné 
d'un  portique  ionique  et  d'on  clocher 
^<Mrux  et  ùW'pni  ;  celles  de  Stnnt'-An- 
drê  et  de  Sainl-Jean  \  celle  de  Suissi^- 
Marie'-Bitfdcteine,  élt-ganto  cunstm^ 
lion  modcine  ;  l'hôpital  des  Arrimears, 
fonde  et  entretenu  par  celte  classe  d*oM- 
vriers  ;  les  nouveaux  marchés  et  la  BotsTm^ 


dbyGoogk 


BOirre  736.  —  DE  LO?n>RBS  A  HARROWftATE. 


89S 


le  noovean  marché  k  blé ,  le  Théâtre ,  le 
Cirque t  le  Château,  le  cercle  élégant,  où 
se  trouve  ud  portrait  de  Falstaff;  VAr- 
code  royale  ,  longue  de  250  pieds ,  large 
de  20  et  haute  de  35  ;  la  promenade  ap- 
pelée thé  First t  et  les  batus  hors  de  West 
Gâte.  — '  Pop.  à9,900  hab. 

De  la  station  de  Newcastle,  aoe  branche 
do  rail  inclinant  vers  te  N.-E.  conduit  à 
6  milles,  suivant  le  rivage  N.  de  la  Tyne , 
è  North  Shieldê  et  Tynemouth.  —  Des 
steamers  partant  toutes  les  1/2  h.  font  éga- 
kmeut  le  service  entre  ces  localités 

Bateaux  à  vapeur  pour  Londres,  Livcr- 
pool.  etc. 

NORTH  SHIELDS.  —  HûteU  :  Al- 
bion ;  —  Commercial  ;  —  Rail-way  Inn  ; 

—  Northumberland  Arms;  —  Star  and 
Garter.  —  G*est  une  ville  très  ancienne , 
qui  s'étend  sur  la  rive  N.  delà  Tyne,  pen- 
dant 1  mille  environ.  C'est  une  place  de 
commerce  considérable  de  charbons  de  terre 
pour  l'exportation  —  Pop.  7,600  hab. 

TYNEMOUTH.  —  Bôiels  :  Bath  hôtel  ; 

—  Turk's  Head  ;  —  Star  and  Carter.  — 
Cest  un  port  a  Tembouchure  de  la  Tyne , 
où  les  bStimenU  viennent  charger  les  pro- 
duits de  Newcaslle.  Durant  Tété,  ses  bains 
de  mer  sont  très  fréquentés.  —  Populat. 
^0;200  hab. 

Reprenant  notre  route ,  une  courbe  au 
chemin  de  fer  nous  conduit  à 

MORPETH.— £fd/efe  ;  Queen'sHead; 

—  Old  Phœnix.  —  Cette  ville,  agréable- 
ment située  sur  le  Wansbeck. ,  est  remar- 
quable par  son  marché  hebdomadaire  de 
bestiaux ,  l'un  des  plus  considérables  de 
rAnglelerre.  Son  hôlel-de-ville,  érigé  en 
i7U,  par  le  comte  de  Carlisle,  est  de 
Vanbrugh.  11  y  a  uue  école  gratuite ,  fon- 


dée par  Edouard  VI ,  la  prison  du  comté  , 
quelques  restes  du  château  en  ruines.  — > 
Pop.  4f,300  hab. 

Au  sortir  de  Morpeth,  une  courbe  nous 
rapproche  du  rivage  et  nous  conduit  k  Le9- 
bury  station ,  d'où  une  branche  du  raR 
conduit  è,  5  milles 

ALNWICK.  —  HôUls  :  White  Swan  ; 
—  Black  Swan  ;  —  Star.  —  Ville  capi- 
tale du  Northumberland. 

Curiosités  :  L'hôtel -de -ville,  l'école 
gratuite ,  le  château ,  résidence  du  duc  de 
Northumberiaod  ;  cette  noble  habitation , 
située  sur  la  rive  S.  de  l'Aine ,  fut  fon- 
dée, dit-on,  par  les  Romains.  Elle  se  com- 
pose de  trois  enceintes,  comprenant  une 
étendue  de  cinq  acres ,  et  est  flanquée  de 
seize  tours  ornées  de  statues.  Les  apparte- 
ments, splendidement  décorés,  contiennent 
de  nombreux  tableaux. 

A  6  milles  d'Alnwick  sont  les  minas  de 
Warworth  Castle,  ancienne  résidence  des 
comtes  de  Northumberland  —  Populat. 
6,700  hab. 

BELFORD.  —  HôteU  :  Bluc  Dell  ;  — 
Black  Swan.  —  C'est  une  jolie  ville,  près 
de  laquelle  sont  les  ruines  d'une  chapelle , 
environnées  de  chênes.  —  Pop.  4,W0h. 

BERWICK  —  Hôtels  :  Red  Lion  ;  — 
King's-Arms;  — -Salnion;  —  Hen  and  Chic- 
kens;  — Ship. — Celte  ville,  située  sur  une 
pente  douce ,  près  de  la  mer  du  Nord ,  à 
l'embouchure  de  la  Tweed,  est  en  général 
bien  bâtie  et  entourée  de  bonnes  murailles. 
Le  commerce  de  son  port  est  considérable. 

Son  château,  si  célèbre  jadis,  n'oflire 
maintenant  que  des  ruines  informes.  — 
Pop.  8,S00  hab. 

D'i'i  à  Edimbourg,  chemin  de  fer,  58 
milles. 


ROUTE  736. 
DE  liOlVlIlEI»  A  KiM^ROl^eATi:, 

Par  RuGBT,  Leicester,  Derbt  et  Lebds,  223  m.  -1/4.  —  Rail-way. 

De  Londres  à 
Rugby  (y.  route  118). 
Normanton. 


IMelhley. 
85  m.       Woodlesford. 
195      i/2|Leeds  (v.  route  724). 

Digitized 


198m.  1/2 
200  1/4 
205      1/4 


byGoogk 


894 


BOUTS  7S7.  —  DE  KBWCA8TLB  A  CABLISLB. 


208  m.  1/4 
210  3/i 
2U  1/2 
216      5/4 


Headingley  et  Kirk. 
Horsforth. 
Pool. 
Weelon. 

Pannal.  220 

Station  de  Harrowgate  et  de 
Knaresborough.  223      1/4 

De  Leeds ,  40  minutes  suffisent  pour 
nous  porter  à  Harrowgate  et  Knaresbo- 
Tough  statinn. 

HARROWGATE.  —  HôleiM  :  Quecn's 
hôtel;  —  Brunswick;  —  Crown;  — 
Swan;  —  Wellington;  —  Commercial; 

—  Sommerset;  —  Albion;  —Clarendon; 

—  Royal  hotek 


HARR0WGATB(We5tRidinf  d'York),  est 
célèbre  par  ses  eaux  minérales^  qni  y  at- 
tirent annuellement  plus  de  2,000  visi- 
teurs. Le  village,  où  abondent  les  beauK 
points  de  vue  et  dont  l'air  est  fort  sain,  est 
divisé  en  haut  et  bas ,  éloignés  Tun  de 
Tautre  d'environ  1/2  mille.  Le  premier 
contiennes  sources  ferrugineuses,  et  le 
second  celles  sulforeuses,  et  une  autre 
qui  réunit  les  deux  qualités.  La  saison  dure 
depuis  le  mois  de  mai  jusqu'à  la  StrlG- 
chel. 

Curiosité»  :  la  chapelle  Saint-Jean  ,  de 
1 749  ;  le  théâtre,  la  bibliothèque,  les  deux 
promenades ,  Tune  couverte  et  l'antre  dés 
couverte.  —  Pop,  4,000  hd}. 


ROUTE  737, 

DE  IVEl^CASTIJE  A  CARIilSUB, 

Par  lÏExriAM  et  Haltwhistle  ,  60  m.  —  6  départs  chaque  joiir.  — 
Le  dimanche,  2.  —  Prix:  44  sh.  —  8  »h.  6  d.  —  Trajet: 
—  Bail-way. 


5  h. 


Newcastle. 

Gateshead  (embarcadère). 

Blaydon.  5m.  1/2 

Stockfield.  12      5/4 

Hexham.  20 

Haydon  Bridge.  27      5/4 

Haltwhistle.  56      1/4 

Rose-Hill.  42 

Mellon.  48      5/4 

Wetheral.  52      1/2 

Garlisle.  60 

Cette  importante  ligne  suit  presque  tou- 
jours la  vallée  de  la  7yne,  et  traverse  une 
contrée  très  pittoresque. 

HEXHAM .  —  Ville  agréablementsituéc 


sur  la  rive  S.  de  la  Tyne.  On  y  voit  les 
ruines  magniûques  d'une  ancienne  abbiye, 
et  une  belle  église  de  style  saxon-go- 
thique. 

Après  avon*  traversé  Baliwisile  IWia- 
ne/,  on  arrive  k 

HALTWHISTLE.  —  Hôtel  :  Crown. 
—  Ville  ancienne  avec  deux  vieilles  tours 
et  une  église  contenant  quelques  mooo* 
ments 

WETHERAL,  petite  localité  où  Ton  voit 
les  ruines  d*un  prieuré  et  une  grotte  U^ 
curieuse. 

Quelques  minutes  après,  nous  avi- 
vons à 

GARLISLE  {v.  route  130). 


dbyGoogk 


1  m. 

% 

4/2 

3 

3/4 

5 

5/4 

7 

3/4 

8 

5/4 

9 

i/2 

11 

5/4 

H 

3/4 

16 

4/4 

19 

S2 

24 

1/2 

26 

1/4 

28 

1/2 

32 

1/4 

35 

1/4 

57 

1/2 

il 

3/4 

43 

1/2 

47 

1/2 

81 

54 

1/4 

>  87 

1/2 

63 

72 

1/4 

75 

82 

87 

4/2 

95 

96 

1/2 

102      1/2 


3/4 


Alford. 

167 

1/2 

Claylhorp. 

170 

1/2 

Aathorp. 

172 

1/2 

Legbouroe. 

175 

Louth. 

178 

1/4 

Ludborough. 

184 

1/4 

Toresby. 

185 

V* 

HoUon-le-Clay. 

187 

1/4 

Wallham. 

189 

1/4 

Gi'eat  Grimsby. 

192 

«/4 

Uleehy. 

199 

New-Hollahd  (Holl). 

200 

5/4 

SODTB  738.  -—  DB  L07IDBES  A  HUfX.  895 

ftOUTE  738. 

DE  IiOMDRES  A  KIJIjIi, 

par  Cambridge,  Elt,  Petersborough  et  Boston,  200  m.  5/4.  — 
RaiUway.  —  Prix:  49  sh.  —  58  sh. 

De  Londres.  —  Bishopsga te  station,  à 
Mile  End. 
Vicloria  Park. 
Stratrord. 
Lea  Bridge. 
Tollenham. 
Marsh  Lane. 
Waler  Lane. 
Fouoders  Eod. 
Waltham. 
Cheshunt. 
Broxbourne. 
•  Roydon. 
Borot  Mill. 
Harlow. 

Sawbridgeworth. 
BishopSiortford. 
Slanslead. 
Elsenham. 
Newport. 
Andley  End. 
Great  Chesterford. 
WhiUlesford. 
Sbelford. 
Cambridge. 
Waterheach. 
Ely. 

Cbeitisham. 
Manet. 
March. 
Eastrea. 
Wbiillesea. 
Pelersborough. 

Peakirk  et  Deepiog  (station).  119 
LitUeworth.  125 

SpaWing.  131 

Sottertonet  Algarkirk  station.  138 
Kirton.  140 

Boston.  144 

Sibsey.  149 

East  Ville.  154 

Fireby.  158      5/4 

Burgh.  161       -  ■ 

Willoughby.  165 


HARLOW.— Hdtefe  :  George;  —Mar- 
quis of  Granby  —  Petite  ville  è  un  mille 
de  la  station ,  renommée  pour  sa  foire  an- 
nuelle. 

A  Great  Chesterford  slaUony  une  bran- 
che do  rail  conduit  à  d  *oile  à 

Newmarket,  1 8  mille?.  —  Hôtels  : 
Rulland  Arms;  — While  Harl  ;  Greyhound. 
— Petite  ville  renommée  pour  ses  courses, 
qui  sont  les  plus  fameuses  d'Angleterre  ; 
elles  ont  lieu  sept  fois  par  an.  —  Pop. 
3,000  hab. 

Reprenant  notre  route ,  nous  arrivons  à 

CAMHhïDGE. —Hôtels  :  Red  Lion;— 
Bull,  Uni  versity  Arms;— George  Woolpack; 
—  King's  Head;  —  Hoop's  Inn.  —  Cette 
ville,  capitale  du  comté,  est  située  sur  la 
Cam ,  qui  la  traverse.  Elle  est  irrégulière- 
ment bâtie ,  et  son  importance  tient  uni- 
quement à  sa  célèbre  université ,  qui  com- 
prend soixante-diï  collèges  ou  salles  ,  si- 
tuées dans  différentes  parties  de  la  ville. 

Voici  la  liste  des  collèges  dans  Tordre 
de  leur  fondation  : 

Sainl-Peter's  (Trumpingdon  street)» 
fondé  en  1257.  La  chapelle  est  ornée  de 
vitraux  représentant  le  supplice  do  Sau- 
veur. 

Clore  Hall,  fondé  en  1326  ,  par  lady 
Elisabeth,  sœur  de  Gilbert,  comte  d» 
Clare. 


dbyGoogk 


896 


BOUTE  738.  —  DE  LONDBES  A  BULL. 


P«m&roite  (TrampiDgdon  street),  fondé 
en  13i5. 

GonvilU  et  Caïm  (Trinitystreet),  fon- 
dé en  1548.  —  L'entrée,  siluceprèsde 
Senaie  haute  (le  séiial) ,  est  un  morceau 
original  ;  on  lui  donne  le  nom  de  Porte 
d'Honneur. 

TrinUyHall,  fondé  en  1350. 

Corpus  Chrisii  (Trumpingdon  street) , 
rebâU  sur  les  dessins  da  W.  Wilkins, 
écuycr,  fut  fondé  eu  1551.  On  y  garde 
la  belle  coUeclion  de  manuscrits  quo  Tar- 
chevéqoo  Parker  lui  légua. 

Kintj's  (du  Roi)  (TrumpingdoD  street), 
fut  fondé  en  liil  par  Henri  VI.  La  cha- 
pelle est  une  masse  imposante  do  304  pieds 
de  long  sur  73  de  large  et  93  de  hauteur  ; 
elle  est  regardée  comme  un  dos  plus  parfaits 
modèles  d'architecture  anglaise  —  L'effet 
général  est  vcrilablemeut  imposant  et  n'a 
probablement  pas  son  égal  en  Europe. 

Queens  (de  la  Reino),  fondé  en  lii6, 
par  Marguerite  d'Anjou.  Ses  jardins ,  si- 
tués au  bord  du  Gam,  sont  fort  beaux. 

Catherine  Hall  (Trumpingdon  street), 
fondé  en  U75. 

Jesits  Collège,  dans  Jestts  lane ,  fonde 
en  i  196. 

ChrisfSt  au  coin  de  ^j^dney  Sw^x 
street t  fondé  en  U66,par  Henri  VI; 
dans  le  jardin  se  trouve  un  mûrier  planté 
par  Milton. 

Saint' John's  t  fondé  en  1511,  par 
lady  Margaret,  mère  de  Henri  VU. 

MagdaUnej  fonde  en  1542. 11  contient 
la  bibliothèque  de  Pepys. 

Trinity  Collège  ^  le  principal  de  TUni- 
versité,  fondé  en  1446,  par  Henri  VIII. 
C'est  dans  ce  collège  que  loge  le  souTerain 
quand  il  visite  l'Université. 

Emmanuel,  fondé  en  1584.  Il  contient 
la  bibliothèque  Sancrofl,  une  belle  salle 
et  de  jolis  jardins. 

Sidney  Sussex,  fondé  en  1598.  Oli- 
vier Cromwell  y  fit  ses  études. 

Dovming,  fondé  en  1800,  par  sir 
George  Downing. 

Les  autres  édifices  appartenant  à  l'Uni- 
versité sont  : 

The  Senaie  Home  (le Sénat),  monument 
magnifique  d'ordre  corinthien,  orné  des 
statues  de  Georges  ler ,  par  Rysbrack,  de 


Georges  H ,  par  Wilton ,  de  Charles ,  éœ 
de  Sommerset ,  par  Rysbrack,  et  de  Piti, 
par  Nollekens. 

Les  écoles  pubfiqoes  et  la  bibliothèque 
de  l'Université ,  dont  le  vestibule  est  orné 
d'un  beau  buste  du  docteur  E.-D.  CUrite, 
par  Chantrey. 

Le  FilMuilliams  Muséum,  qui  ren- 
ferme une  belle  collection  de  tableftiix, 
livres  et  raretés. 

L'Observatoire ,  édifice  de  style  grec , 
érigé  en  1 823 ,  ï  quelque  distance  de  la 
y\\k\thePitt Press,  bftUment  élégant, 
construit  en  1831 ,  où  est  établie  Timpri- 
meric de  l'Université;  le  jardir>  botuiiqne, 
riche  on  plantes  exotiques  ;  l'école  d*ana- 
tomie,  qui  possède  plusieurs  admirables 
modèles  italiens  en  cire. 

Les  principales  églises  sont  :  Sainte- 
Marie,  église  de  l'Université  ;  Tous^Us- 
Saints,  qui  renferme  un  monument  de 
Chantrey ,  ë  la  mém>Mre  do  Henri  Kirfce 
While  ;  le  grand  Saint-André  ,  où  est  le 
•  énotaphe  de  Cook,  le  navigateur  ;  Sainl- 
Vlicbel,  où  est  enterré  le  docteur  Middle- 
t^n,  le  biographe  do  Cicéron  ;  le  Saint- 
Sépulcre,  ou  kl  Rotonde,  antiqoilé  inté- 
rossante. 

Les  autres  bâtiments  k  voir  sont  :  la 
Prisfm  du  comté,  l'ffdpttoid'Addcnbroke, 
le  Shire  Hall  (Salle  du  comté) ,  sur  la 
place  do  marché;  le  Town  Hall  (HOId* 
de*ville) ,  situé  derrière ,  et  le  canal ,  an 
moyen  duquel  Cambridge  fait  un  commeree 
important.  —  Pop.  t4,500  hab. 

Au  sortir  de  Cambridge,  on  traverse  b 
Cam,  dont  nous  suivons  pendant  quelque 
temps  la  vallée  ;  bientôt  nous  vo^pgeons 
dans  un  pays  marécageux  jusqu'à 

ELY.  —  Hôtels  :  Lamb;  —  BéU.  — 
Ville  très  antique  sur  une  àninence  dans 
le  district  marécageux  de  Hle  d'Ely.  ~ 
Curiosités  :  La  cathédrale ,  antreftiB 
église  conventuelle ,  magnifique  édifice  oà 
se  remarquent  les  difiëreots  styles  d'archi- 
tecture du  xi«  au  xvi«  siècle.  L'intérienr 
oifre  quelques  monuments  dignes  d'atten- 
tion, et  la  chapelle  de  révdque  West  est 
d'une  grande  richesse.  —  L*^/tae  de 
Sainte-Marie,  bel  édifice  de  style  com- 
posé normand  et  anglais;  Véghse  de  la 
TrèS'Sainte-'Trinité,  commencée  sons  le 


dbyGoogk 


BOOTB   738.  — '  DE  LONDBBS  A  HULL. 


807 


règne  d*Edoaard  II ,  l'an  des  édifiées  les 
plos  parfaits  de  cette  époque  ;  une  fabrique 
considérable  de  poteries  de  terre  et  de 
pipes  à  tabac.  —  Pop.  6,200  hab. 

MARCH,  petite  ville  de  marché  de 
5,700  hab. 

PETERSBOROUGH.  —  Hôieli  :  An- 
gel;  —  Greyhound.  —  Celte  ville,  située 
sur  la  Nen  ou  Nene ,  est  une  petite  ville 
bien  bâtie.  —  Curiosités  :  la  Cathé- 
drale ,  bel  édifice  de  471  pieds  sur  180 , 
érigé  à  plusieurs  époques,  mais  où  domine 
le  style  normand.  Elle  contient  plusieurs 
tombeaux ,  cnire  autres  celui  d'un  abbé  et 
de  84  moines  qui  furent  massacrés  en  870 
par  les  Danois.  -^  On  y  voit  la  châsse  dn 
Saint-Tibba.  Le  chœur  a  été  rooonstmil 
en  1831  sur  les  dessius  de  M.  Dloro.  De 
simples  pierres  avec  de  courtes  i'^sorii»- 
tions  recouvrent  la  scpulDire  de  Catherine 
d'Aragon  et  de  Marie .  reine  d'Ecosse.  L» 
cimeliî^rc  qui  entoure  la  cathédrale ,  est 
planté  d'arbres.  —  Les  cloîtres  sont  fort 
curieux  ;  Vhôlel-'de-^le  ;  le  marché  ; 
Véglise  Saint-Jean,  qui  renferme  un  ta- 
bleau d'anîel,  par  sir  R.-K.  Porter,  et 
an  superlio  bas -relief  par  Flaxmann.  — 
Pop.  6,200  hab. 

SP.M.DING.  —  HôUls  :  White  Hart  ; 

—  While  Lion;  —  Red  Lion.  —  0:Uo 
ville  est  entourée  nar  le  Welland,  rivière 
au  moyen  de  laquelle elio fait  im  grand  com- 
merce de  laine.  ]<cs  principaux  monu- 
ments sont  Tciflise  Saiiitc-Maric-ct-Saint- 
Nicolas,  svclle  cdidcc  avec  un  clocher 
élevé  et  un  Vomi  portail.  L'|Iùlel-de->illc, 
qui  sert  do  trilMinal ,  et  le  théâtre.  — 
Pop.  7,900  hab. 

BOSTO.M.  —  nâiels  :  Pcacock;  ^ 
While Hi'it;  —  Roi  Lion.  —  Ville  bien 
bâtie,  située  sur  le  Willtam,  est  Inc^i- 
pitale  d'une  dr^  divi'^ioîis  du  Linrolnshirf», 
appelée  The  llolland.  Elle  fait  avoc  \o 
N.  de  l'Enropc  un  commerce  fort  t'iondn. 

—  les  PioniH'vnh  les  phi*^  i-cujaj'qiiol»lo^ 
sont  :  Vé'jlii(C  Suint^BnUdph  ,  de  l'.DO , 
qui,  panai  ks  pamissialcs  dumiôo^  d'al<^-i 
transversales ,  est  la  plus  Ur-v-  qm  exislo 
en  Europe.  Sa  lonr,  qui  a  5i»0  pieds  de 
hauteur,  est,  àco  qu'on  prôtcndj'nnc  imi- 
tation de  celle  d'Anvers.  Elle  est  r.*.,'nrd6c 
comme  la  plos  élevée  et  la  plus  élégante 


dans  ce  genre  en  Angleteite:  —  Le  des- 
sus d'autel  est  une  copie  de  la  descente  de 
croix,  de  Rubens  ;  VHôtél-dMnUe,  — 
Pop.  43,000  hab. 

De  Boston  un  nil-way  conduit  à  £tn- 
coin,  par  Dattershall,  25  milles. 

LOUTH.  —  Hôtels  :  Kin^'s  Head 

—  Miïson's  Arms  ;  —  Fleeie  Inn ;  — 
Woolpftck.  —  C'est  une  ville  agréable- 
ment siluée  sur  la  Lude.  Véglise ,  une 
dcsplusjoliesdu  conilo,  est  ornée  d'une 
liante  et  élégante  tour  surmontée  d*une 
riche  flèche  ocrn^'one  de  288  pieds  de  hau- 
teur. Dans  le  choeur  est  un  beau  tableau 
d'autel  représentant  une  descente  de  croix. 

Manufiactures  de  tapis ,  de  couvertures 
et  de  savon.  —  Pop.  9,000  hab. 

CREAT-GRIMSBY.  —  HôteU  :  Mar- 
quis of  Granby  ;  — White  Hart,  Ship.  Tille 
ancienne,  près  de  l'embouchure  de l  Fum- 
ier, qui  lui  procure  un  commerce  impor- 
tant; elle  a  m  bon  oort  et  un  dock.  Leclo- 
r.Iicr  de  l'ôijliftc  de  St-Ja  qoes  est  un  beau 
modèle  du slyle ogival  s<nglais.L'églisecll&- 
liiêmc  contient  plusieurs  monuments.  Il  y 
a,  à  GrimsbyetdaBs  ses  environs,  plu- 
sinirs  fon laines  extraordinaires  appelées 
Blow  Welh.  —  Pop.  0,700  hab. 

NEV/-H0I.L.\ND{5/«^/07t  Hull),  qu 
se  trouve  sur  la  rive  opposée  de  l'Humber , 
rivière  qu'on  tj'averse  dans  des  baieauxè  va- 
peur, construits  de  manière  k  recevoir  des 
voitures  sur  k'urp<mt. 

HULL  ou  KINGSTON.  —  Hôtels  : 
Kinijston;  — Ropl  ;  — George  Cross-Keys; 

—  Commercial  C'>flrcohousc  ;  —  London 
Tavorn  ;  —  Vicîoria  ;  —  Minova  ;  — Wel- 
lington ;  —  Commercial;  —  Club  Rooms; 

—  lîniland  Sun  ;  —  Corn  Exdiange;  — 
Cofî'..:  hon^e. 

Hull  est  situ<^c  à  l'embouchure  de  la 
rivir-i-c  Hull ,  où  elle  se  jf^ttc  dans  l'Hum- 
lior;  r/ost  un  ('es  prfncipnux  p'»rls  de  mer 
lu  rnyru'  »e ,  ci  qiri  Hi'i  uu  comiDorce  con- 
siil  MMlile  avec  la  iKTltJquo,  le  midi  dcl'Eu- 
••(ipartl'Afnôr'.q.i^.  Ca  port  est  devenu, 
ïcpnis  qncl<|iic^  iiniu'  's  ,  une  d^s  princi- 
indcs  sî. «lions  des  b:'{c.Mix  h  v.^p  u*',  dont 
iihHionr<  portent  i-c'yd'vi'ord-^ni  pur  Ilam- 
ttoui-jj,  Uoltmi.itn,  Loi)«^v?s ,  I.jiih,  Aber- 
ileon,  B:?i'Ws:k, Ncwcasilo et Y.nrmoulh. — 
U  vieille  ville ,  excepté  la  jolie  place  d» 


dbyGoogk 


«98 


BOUTS  739.  ^  m  LONDRES  A  PETBRSBOBOCGH. 


marché ,  sur  laquelle  8*élôve  une  belle  sta- 
tue équestre  de  Guillaume  111 ,  est  mal  bâ- 
tie avec  des  mes  étroites;  mus  la  prtie 
qui  se  trouve  près  des  docks  a  de  belles 
mes  garnies  de  jolies  msisons.  —  Visitez 
les  trois  docks,  le  port,  capable  de  cootenir 
300  navires.  Parmi  les  trente  temples  de 
différents  cultes,  ou  distingue  l'église  de  la 
Sainti»-TnDité,  qu'on  dit  être  une  des  plus 
vastes  du  royaume.  ^  Pop^  64,900  kab. 

Communicotions. 

De  Hull  à  York,  51  milles.—  Trajet 
2h.  1/2.  — Prix:9sb.  — Ish.Od.— 

5  8h. 


De  flk/l  à  Harr&wgate.  —  Prix  :  15 
sh.  —  10  sh.  6  d.  —  8  sh. 

DqHuII  à  Sheffleld,  —  Prix:  15sh. 
6  d.  — 12sh.5d.  — Ish.ôd. 

De  Hull  à  JfaMcAea/er.-^  Prix  16  fih. 
6d.  —  15  sh.  —  9  8h.  5  d. 

De  Hull  à  Darliiiglon.  —  Prix  :  20 
bh.  —  43bh.  —  lOsh. 

De  Hull  à  fiit-mifiyAorn.— Prix  52  ak. 

—  24  8h.6d. 

De  Hull  à  Derb9.  —  Prix  :  25  sh.  — 
I8sh.  —  lOsh.  6d. 

De  Hull  k  Scarborough,  par  Bridliog* 
too,  i  départs  par  jour.  —  Trsjei  :  2  h. 
1/2.  —  Prix  jusqu'à  Bridlington  :  6  sh. 

—  4  8h.  M.  — 5sh.  6d. 


ROUTE  739, 
DE  liOMBRI»  A  PETElMBmftOI7eH> 

Par  NoRTHAMPTON^  440  m.  4/4  —  Rail-way. 

Chaotrey,  et  d'un  tableau  de  Moïse  el 
d'Âaron ,  par  sir  G.  Knaller  ;  Véylise  du 
Sainl-Sépulcret  qu'on  suppose  constraite 
par  les  Templiers,  sur  le  modèle  du  temple 
de  Jérusalem  ;  (.elle  de  Saini^Pierre,  que 
recommandent  sa  beauté  cl  son  aotiquiiê; 
celle  de  SaiiU-GUle» ,  ornée  de  plusieurs 
monuments  curieux;  YhâUi-ile-vilU. 
orné  d'un  portrait  de  feu  Spencer  Perce- 
val  ;  la  pri^u  du  comté,  par  M.  Howard  ; 
la  salle  du  comté  ;  le  palais  de  Justice^  bel 
édifice  d*ordrecoriuibieo, qui  renrerme  une 
belle  salle  décoi'ée  des  poîrtrails  de  Guil- 
laume 111,  Georges  !•' ,  Georges  II ,  de  la 
reine  Anne  et  de  la  reine  Marie  ;  et  Vkô- 
pilai,  dont  la  salle  du  conseil  est  ornée 
d'un  périrait  de  feu  le  d'  Kerr,  médecin, 
peint  par  Philipps  —  Pop,  %1,S00  jioè. 

A  6  milles  deiNoribamplon  estiZ/Aor)», 
résidence  du  comte  Spencer.  11  s'y  trouve 
de  nombreux  et  beaux  tableaux ,  et  une 
biblioilièque  considérable  de  livres  rares  et 
curieux. 

WELLINGBOROUGH.  —  HéUU  : 
Hind  ;  —  Wbile  llart.  —  Cel!e  ville ,  si- 
tuée sur  la  Neo,  à  t  m.  1/2  de  la  station , 
iirfrsoo  nom  des  nombreases  sources  om- 


1. 

Norlhampton. 

67 

5/4 

Billiog  Road. 

7i 

5/4 

CastleAsbby. 

7i 

5/4 

Wellingborough. 

'78 

54 

Ditchfoni. 

80 

5/4 

Higham  Ferrers. 

85 

Ringslead. 

85 

3M 

Thrapston. 

89 

Tborp. 

91 

i/2 

Barawell. 

94 

5/4 

Oundle. 

97 

14 

Elton. 

102 

1/4 

Wansford. 

105 

1/4 

Castor. 

105 

Overloo. 

107 

1/2 

Petebsborough. 

110 

i/* 

NORTHAMPTON.  ^Hôtels:  George; 
—  Angel;  —  Peacock;  —  Dolphin.  — 
Capitale  du  Norihamplonshire ,  c>st  une 
jolie  ville  bien  bàiie,  siiuée  sur  la  Nen  ou 
Nene,  qui  est  y  traversée  par  deux  pools. 

CuriosUés  :  V église  de  ToHs4ê9-Sai7it», 
ornée  d'un  beau  portique,  d'une  statue  de 
Charles  11,  d'un  cadran  éclairé,  d'une 
belle  statue  de  sir  Spencer  Perceval,  par 


dbyGoogk 


1011TB  740«  —  DB  LOlfDBBS  A  LINCOLIf. 


899 


dicinles  de  ses  eoviroDs.  Elle  a  uoe  jolie 
église»  TottS'let-SuiiUSy  qui  cootieot  quel- 
ques viiroux  coloriés,  des  convenlicules  et 
des  éi*oles  gratuites  et  de  rliaiilé.  Oo  y 
fabrique  des  boUes ,  des  souliers  et  des 
deoleiles ,  et  foit  un  grand  commerce  de 
blé.  —  Pop.  5J00  kab, 

THRAPSTON,  petite  ville  qui  fait  un 
grand  commerce  au  moyeo  de  laNen,  »ùr 
laquelle  elle  est  située. 


OUNDLE ,  petite  ville  propre ,  presque 
eolourée  par  la  Nen.  — ^'  Visiiez  sa  belle 
église,  dont  les  salles  sont  très  riches,  et 
la  maison  du  Marché.  —  Pop,  3,400  h. 

A  WanUfoHh  station ,  le  rail  tourne 
bru'^qiiement  vers  Të.,  et  conduit  en  quel- 
ques o)ir»nîes  k 

PETKRSBOROUGH  ,  où  nous  tomlMos 
dans  la  grande  ligne  de  Londres  à  Hall 
(v.  route  758). 


ROUTE  740. 


DE  liommEs  A  iiiivroiiiv  9 

Par  RuGBT,  Leicestbr,  Nottingham  et  Newark,  463  m.  5/4.  — 
Trajet:  9  h.  —  Prix:  36  sh.  6  d.  —  29  sh.  —  20  sh.  par  les 
trains  ordinaires. 


he  Londres  k  Ritgby  {v  roule  718), 
6  départs  par  jour.— -Trajet:  5  h.  environ. 

—  Distance  St  milles  3/4.  —  Prix  :  18 
sh.  6  d.  —  15  sh.  6  d.  —  10  sh.  6  d. 

—  6sh.  id.1/2. 

De  Rugby  à  NotHngham ,  10  départs 
par  jour.  —  Ti-ayet  :  2  h.  25  m.  —  Dis- 
tance :  47  m.  1/2.  —  Prix  :  10  sh.  — 
8  sh.  —  i  sh. 

Rugby,  de  Londres.  83  m. 

Kegworth.  120      1/i 

Long  Eaton  juDCtion.  124      1/2 

Beeston.  127      1/2 

Noltiogham.  150      1/2 

Carlton.  134 

BurloQ  Joyce.  136 

Lowdbam.  138      1/4 

Turgarlon.  141      iJA 

Fiakerton.  143      1/4 

Newark.  148 

Gollingham.  153      1/4 

Swinderby.  155      1/2 

Tborpe.  158      1/4 

Hykeham.  161      3/4 

LuccOLN.  163      5/4 

NOTTINGHAM.  —  Hôtels  :  George 
IV;  —  Poultry  ;  —  Flying  Horse;  — 
Spread  Eagle;  — -  Ram;  —  Black  Boy; 

—  Feathers  ;  —  M ilton's  Head  ;  —  May- 
pole.  —  Cette  antique  cité ,  capitale  du 


comté  de  son  nom ,  est  située  sur  Ik  rive 
N.  de  la  Lene,  non  loin  du  Tretrt. 

Curiosités  :  le  thâteau ,  conslmit  sur 
on  roc  qui  domine  la  ville  et  la  vallée  ;  I» 
nouvelle  Bourse  (New  Exchange);  la  salle 
du  comté  ;  la  maison  de  ville ,  la  prison  du 
comté;  rinfîrmerie;  Thospice  des  fous; 
Téglise  St-Pierre  ;  l'église  Sainte-Marie , 
cooienant  quelques  beaux  monuments. 

Manulactures  de  coton  et  de  soie  dont 
elle  Tait  un  commerce  très  actif.  —  Pop. 
7S,400  hab.      . 

A  Nottingham ,  une  branche  du  rail  se 
dirige  vers  le  N.  et  conduit  k  Manfield , 
17  milles. 

De  Nottingham  à  Lincoln ,  6  départs 
par  jour.  —  Trajet  :  1  heure  1/2.  —  Dis- 
tance :  33  milles  1/4. — Prix  :  8  sh.;  5  sh. 
6  d.— Malle,  7  sh.  5  d.;  5sh.  6  d.;  3sh. 

NEWARK.— ird/cfa  :  Giltray's;— Cli- 
ton  Arms;  — Rutland  Arms;  —  Ram. — 
Ville  située  sur  Tun  des  bras  de  la  Trent. 

Curiosiiés.  Les  raines  du  château  où 
mourut  le  roi  Jean  ;  Téglise,  vaste  et  élé- 
ganie;  la  nouvelle  église;  THôtcl-de-VilIe 
et  Vécole  de  grammaire.  —  Pop.  40^S00 
kabitnnts. 

LINCOLN.  ~  mteU  :  Great  Northern 
Rail-way;— Saracen's  Head; — Spread  Ea- 
gle ;  —  Monson's  Arms  ;  —  White-Hart; 
Q^e6n  ;--King*8  Arma.  —  Cette  ville ,  ca> 


dbyGoogk 


900 


BOUTB  74f.  *-  DE  LONDRES  A  TAEMOUTH. 


pitale  da  Lincehishire ,  est  d*uoe  haole  an 
tiquité.  La  Cathédrale  ^  une  dos  plus  bel- 
les du  royaume,  située  sur  le  sommet 
d*une  éminencc,  est  visible  à  plusieurs 
milles  de  distance.  On  y  admire  surtout  la 
iliçade  occidentale ,  les  deux  croisées  cir- 
culaires; le  chœur  et  la  chapelle  de  la 
Vierge.  Elle  renferme  les  tombeaux  des 
évêques  Russell  et  Longland;  la  cloche 
placée  dans  la  tour  centrale  passe  pour  la 
plus  grande  d'Angleterre ,  après  le  Mighiy 
Tom  d'Oxford,  et  le  Great  Tom  d'Exe- 
ter.  — Au  N.  de  la  Cathédrale  sont  les 
cloîtres;  la  bibliothèque  ronfi^rme  de  cu- 
rieuses antiquités  romaines.  Visitez  aussi  : 
Maison  du  chapitre ,  les  ruines  du  Palais 
de  Tarchevêque  ;  les  restes  du  eiiâteau  où 
l'on  a  placé  la  geôle  du  comté ,  et  la  salle 
des  Sessions.  —  Newport-Gate ,  l'un  des 
plus  beaux  restes  de  Tarchitccture  romaine 
en  Angleterre;  les  restes  du  palais  de  Jean 
de  Gant  ;  la  maison  des  Juifs  ;  les  conduits 


près  de  Sainte  -  Marie  ;  le  haut-  pont , 
l'HOtel-de-Villc;  les  bibliothèques,  laaoor- 
ce  ferrugineuse ,  les  marchés ,  la  maison 
d'aliénés,  l'infirmerie  du  comté ,  les  diCE^ 
rentes  écoles,  et  de  nombreux  vestiges 
d'architecture  saxonne  et  normande.  Lin- 
coln ,  de  52  églises  qu'elle  possédait  ja* 
dis,  n'en  a  conservé  que  il,  parmi  les- 
quelles on  peut  citer  celles  de  SaitU-Bé- 
nédict,  Saint'Mary's ,  Wigford,  ei  St- 
Peter" ê-at'Gowts,  et  celles  plus  modernes 
de  Saint'Peter^s-ai^Arches,  Corporation 
Church ,  SaifUe-Margaret-in-ihe-Clote, 
SairU-Michaelron-the^MotU ,  Saint-Pe- 
ter-Eattgate  et  Saint^SwUhiM^  etc.  — 
Pop.  46,S00hab, 

De  Lincoln ,  une  branche  du  rail-way , 
inclinant  vers  le  S.-E,  conduit  à  Bosion; 
une  autre ,  vers  le  N.,  à  Markei  Raaen  et 
Glanford  Briggs,  et  une  troisième  an 
N.-O.,  à  Gairuîborough. 


ROUTE  741. 

DE  IiOliDBi»  A  TARHOUTHy 

Par  iPswicH  et  Norwich,  435  m.  —  Trajet-  enviroa  7  h. 
29  sh.  —  22sh.  —  ^Ssh. 


—  Prix: 


De  Bishopgate  station  (Londres)  à 

Stratford.                     .  5  m.  3/4 

ForcstGate.  5 

IJford.     *  7 

Romford.  H 

Brentwood.  il      5/4 

Shcnfield.  19      3/i 

Ingatcstone.  23      1/4 

Chclmsford.  29      1/4 

William.  38      1/4 

Kelvedon.  41      3/4 

Marks  Tav.  46      1/4 

Colchester.  51      1/4 

Ardlcigh.  53      1/2 

Manuiugtree.  59 

Bentley.  62      1/2 

Ipswich.  68 

Bramford.  70      3/4 

Claydon.  73 

Nerdham  Markei.  76      5/4 

Stew  Market.  80 


Haughley  Road. 

Finningham. 

Mcllis. 

Diss. 

Bursion. 

Tivetshall. 

Fomcett. 

Swainsthorp. 

Norwich. 

Rrandall. 

Buckcnham. 

Uocdham. 

Yarmootii. 


nOMFORD.—lTo/eb  .WhiteHnrt;— 
Dolphin  ; — Golden  Lion. — Ville  populeuse 
cl  commerçante ,  citée  pour  ses  marrJÂb  à 
blés  et  do  bestiaux.  I/(*gUac  renferme  plu- 
«iieurs  anciens  monuments. — Pop.  S^40ê 
habitants. 

BRENTWOOD.— JETd/el»  :  White  Hait; 


83  m 

►l/« 

88 

1/2 

91 

3/4 

94 

m 

97 

100 

103 

i/« 

113 

2/4 

119 

121 

125 

153 

dbyGoogk 


ROUTB  741.  —  DE  LOïflHIBS  A  TARM0UT8. 


901 


—  Lion  and  Lamb.  —  Petite  ville ,  avec 
une  ancieane  chapelle ,  et  les  restes  d'une 
maison  de  ville  et  d'une  prison.  — Pop. 
%M0  hah, 

CHELMSFORD.— Hd/e/s  ;  Black  Boy; 
>-Saracen's  Head;— While  Hart.— Ville 
capitale  du  comté  d'Esscn,  au  confluent  du 
Ckelmer  et  de  la  Can ,  est  composée  de 
quatre  rues.  On  y  trouve  une  maison  de 
comté  fort  élégante,  renfermant  un  marché 
au  blé,  une  cour  d'assises  et  des  salles  d'as- 
semblées, une  prison  vaste  et  bien  bâtie , 
sur  les  dessins  d'Howard  ;  une  jolie  église 
{Sainle^Marie)f  dont  le  cbœur  est  orné  de 
vitraux  coloriés;  une  maison  de  i^orrec 
tion  d'une  vaste  étendue,  située  à  Spring- 
field  (18 i5);  deux  ponts,  le  réservoir,  lo 
théâtre,  une  école  gratuite.— Pop.  6^800 
habilants. 

Près  de  Chdmsford  est  GaUtty  Wood 
Common ,  où  il  y  a  des  courses  annuelles. 
A  nn  mille  de  la  station  se  trouve 
COLCHESTER.— Hdtel*  :  ThreeCups; 
—Red  Lion  ; —  George;  —  King's  Arins  ; 
Sun. — Ville  d*nne  haute  antiquité ,  située 
sur  la  Coin  ;  elle  est  renomm'M;  pour  ses 
huîtres  ;  on  y  voit  des  mines  inUlressanlr's; 
aes  églises  sont  curieuses.— Pop.  47^800 
habilants. 

MâNNINGTREE  ,  petite  ville  qui  fait  un 
commerce  considérable  en  blé ,  fer,  char- 
bon ,  etc. 

IPSWICH.  —  Hôieh  :  Cooch  and  Hor- 
ses; — Crown  and  Anchor; — Wliile  Horso, 
— King's  Head  ; — Rose  ; — ^Fleece  ; — Col 
den  Lion.  — ^Ville  d'une  grande  aniiquité, 
capitale  du  Suffolh;  eHe  est  située  sur  une 
penle  douce ,  qui  s'élève  des  Iwrds  de  VOr- 
well  ;  lo  pays  environnant  est  agrcabtc  el 
fertile;,  el  les  rives  de  la  rivi^'re  offrent  des 
flîtcs  chariiiniils.  Ipswich  possède  encore 
douze  c|jli'»cs,  un  hétel-^e-vUle ,  une 
▼a«lc  prison ,  une  plae<;  de  marche  com- 
mode, lin  ihcxMN-^,  (:nc  bUtUotli'}qMC  pnUi- 
que  y  etc.  iy*<  luU'nnciits  li  voiles  vont,  à 
ebnqno  marco,  à  Hfnwicfi  et  revif^nnjnt. 
Cctl.?  exrui-siofi  est  délicieuse  à  cau^.»  des 
points  i^  vnc  <lo'à  on  jouit  diirani  le  ir,\ 
jet  ;  pendant  Vr'ic ,  des  st3;«icrs  vont  ii 
Lonilrps  on  toi»ci«apl  à  Ilarwich. 

STOW  xMAUKKT,  |»fiiic  vill  ?  bien  bâtie, 
près  de  la  Gippiny  qui  cstuavigabie  depuis 


Ipnoich  et  qui  procure  nn  débouché  à  ses 
manufoctures. —  Pop.  9^200  hab. 

A  Haughley  station ,  une  ligne  de  rail 
se  détache  vers  l'O.  et  conduit  k 

BuRr-SAiNT-EoMONDS,  H  millos.  — 
HdteUt  :  Angel;— One  Bell  ;— Suffolk  ;— 
Half-Moan. — ^Ville  très  ancienne ,  délicieu- 
sement située  sur  la  rive  occidentale  du 
Lark  ou  de  la  Boume ,  et  citée  pour  la  sa- 
lubrité de  son  air. 

Curionités  :  Vhôtel'-de-ville ,  Véglise 
Sainte-Marie^  ornée  d'une  voûte  élégante 
et  d'un  beau  portail  du  côté  du  Nord  ;  on 
y  voit  la  tombe  de  la  duchesse  de  Suffolk , 
fille  d'Henri  VU  ;  VégHse  Saint-Jacques , 
beati  monument  gotliiquedontle  portail  est 
considéré  comme  un  des  beaux  échantil- 
lons du  style  saxon,  la  porte  de  V abbaye, 
d'une  architecture  gothique ,  où  l'on  re- 
marqueune  belle  arcade  et  de  nombreuses 
sculptures  y  le  Théâtre  et  les  Salles  fas- 
semblées t  deux  élégantes  constructions; 
la  Prison  t  le  Jardin  botanique.  — Pop. 
nMO  Mb. 

DISS.  —  Hôtels  :  King's-Head  ;  — 
Crown.  —  C'est  une  jolie  ville  florissante , 
sur  h  Wavency.  L'église  ÇSte-Marie)  est 
remarquable  par  la  disposition  de  ses  croi- 
sées.—Pop.  S.SOO  hab. 

NORWICH.— ^dleia  :  Norfolk;— Royal 
Swan  ;  —  Bowling  Grecn  ;  —  Rampant 
Horse  ;— Caslle  ; — Maid's  Head  ;  —  Gra- 
pes  ;  —  Bell  ;  —  Star.  — Ville  capitale  do 
Norfolk ,  située  sur  le  Wensum  et  célèbre 
depuis  longtemps  par  ses  manulactures  de 
crOpcs,  do  bdubasins  et  de  stoffs,  ainsi 
que  par  ses  camelots,  dsMas  et  châles. 

Curiosités: h  Cathédrale,  fondée  en 
1S9G,  beau  roonumefit  d'architecture  nor- 
Mando ,  snrmontf'c  par  une  loin  et  un  tlo- 
cher»le-31î>  pieds  do  hnui.  L'intéiicirr,  qui 
est  tr':.»  vp-îtc,  est  orné  de  monuments 
nonl»r(?iix  elinU'rf-^s.'Hiî'»;  la  P&rtf.  d'Er- 
pitiîihnm  r  éV-r^ni  moivran  O'^'t-chi lecture 
:;.nrfM«')c  qni  ïm  foco  an  \.o\^»\  de  la  Ca- 
thédi'f  Ir;  Snint-l^eter'sMfniii'oft,  vaste 
ci  i»c! «Milice.  V église Sfiini-Julien t  bel 
c  «riiPon irarrl'.iotnro sîixoniip ;  Saint- 
Lonre>iif  -Ion*  h  lo.u"  carrée  a  112  pieds 
ih  hn.j'Mir,  oi  qui  cO!»uont  pluMcurs  mo- 
-u:m  MHS  ;  les  ruines  du  château ,  dont 
la  jiïisoû  occupe  en  partie   Templaoe- 


dbyGoogk 


w% 


KOUTB  743.  —  OB  GABLfSLB  A  DVMFBIBS. 


ment;  la  SùUeSaini-'ÀRdrét  bean  vai.^ 
seau  orné  de  peintures  et  sculptures ,  et 
eoDsacré  à  des  établissements  inunh»)»iu(x; 
Vln/irmtrie ,  qui  est  parfaitement  diiigée  ; 
]6  Jftraée  d'histoire  naturelle  et  d'aïUh- 
quilé9,  dont  les  étrangers  obtiennent  faci- 
lement lenli'ée,  de  iO  ^  6  heures;  le 
nouveau  Marché  au  bié  ;  le  Théâtre ,  la 
nouvelle  prison ,  les  difl&*enls  bôpitanx , 
Yécole  graluile  de  grammaire  et  d'au- 
tres éiabli^semenls  charitables.  —  Popui 
6SIA00  hab. 

YARMOUTH.— ^<J/«to;  Angel;— Ster; 
Ktng*3  Head  ; — Bear;— Queen's  Head  ; 
Victoria  ;  —Royal  ;  — Bath;—  Norfolk.— 
Ville  maritime  inperlanle  et  célèbre  par  la 
pêche  du  bareDg ,  pour  laquelle  elle  est 


sans  rivale.  On  y  pfiohe  aussi  une 
quanlilé  de  maquereaux. 

Curiosités  :  Véglise ,  dont  Porgue  est 
célèbre  ;  la  Chapelle  Sainl-George ,  joli 
édifice  de  1711,  le  Quai  ^  Vwï  des 
plus  beaux  de  l'Europe ,  Vhélet  -  de- 
ville  I  sur  le  quai  ;  le  Thétilre ,  tes  Salles 
d'ansemblées ,  le  Boulimjrin ,  les  Bains, 
sur  la  grève,  qui  comprennent  ira  café  et 
la  jetée  contiguë  nox  bains ,  qui  forme  une 
jolie  promenade.  Des  bateaux  è  vapeur  font 
un  sei*vice  journalier  entre  cette  ville  et 
Norwich. — Pop.  27,000  hab. 

Prés  de  Yarmcoth  se  trouve  une  noble 
colonne  de  UO  pieds  de  haut,  élevée  k 
la  mémoire  de  lora  Nelson. 


ROUTE  742. 
DE  iionnuRiai  a  EBiNfBiJBeK  et  à  ekUkfMOvsr^ 

ParSTAFPORD,LANCASTE«,CARLISLB,  GrCTNA  (ÉcOSSC)  et  CARSTAIBS, 

598  m.  ^/2.  —  Trajet  :  42  h.  enviroo.  —  Prix:  87  sh.  —  75  sh. 
—  48  sh.  9  d. 


De  LondreshCarlisle(v.  r.750).298  m.  1/2 
De  Carlisle  à  Rockbffe.  4 

Gretna  Jonction.  8      1/2 

Ecdefechan.  20 

Bestock.  39      1/2 

Abington.  58 


Symington. 

CarslairsJunction. 

Edikburgh. 


66  01. 
75 

100 


Pour  la  description  de  la  route,  voysi 
d  Edinburg  à  Carlisle ,  route  "tVi. 


De  Carlisle  à  Gretna. 

8  m  1/2 

Annan. 

■17       i/2 

Dumfries. 

32      1/2 

ROUTE  745. 
DE  CARIiISIâi:  A  miHFRIES  (écMM), 

Par  ÂNMAN,  52  m.  4/4.  —  Rail-way^ 

Ici  la  roule  se  birurqae ,  la  ligne  éa  N. 
ondiiit  ^  Edinburgli  et  i  Glascow;  cette 
jiie  nous  suivons  ini  lincvers  l'O,  et  mène, 
en  s'éiuigiiaiit  peu  du  goirc  de  Sol^vay,  k 

ANNAN ,  jolie  petite  ville ,  sitaée  s» 
V Annan  ,  près  de  Min  embouchure  dans  h 
uici-.— Po]i.  3,000  Itab. 

Nous  nous  éloignons  du  rivage  pour  al> 
1er  alicindix) 

DUMFWES.  —  HOtels  :  King's  Ara»; 
—Commercial.  —  Cette  ville ,  capitale  do 
comté  de  son  nom,  est  agiéaUemant  s- 


.  De  Carlisle  »  le  rail  suit  une  direction  N 
On  traveise  la  rivière  Eden ,  puis  tin  oUeint 
GretnaJunclion ,  première  localitc  éccis- 


GRETNA.— JJdfeù  :  King*s  Arms;  — 
Greiua  Hall.  —Jolie  petite  ville,  célèbre 
par  les  niarisgcs  to  amants  fugitils.  — 
Pop.  2,000  hab. 


dbyGoogk 


BOOTB  7i4.  *-  DB  LONDBBS  A  BDINBOilSff. 


tuée  sur  la  mh  qui  reçoit  des  navires  de 
fort  toDoage. 

CurioaUés,  Le  vieux  pont  de  trois  ar- 
ches, d'une  eoostHKtien  aooiemie;  le  nou- 


90» 


veau  pont,  SaitH-MiéheVs  ehureh  ,  avec 
son  cimetière  qui  renferme  un  grand  nom- 
bre de  beaux  moniiments.—Pop.  4tyOOO 
habUanU, 


ROUTE  744. 


Par  Derby,  Yobk,  Berwick  et  Dunbar,  428  m.  —  Rail-way 


570 

7  m.  1/2 

il 

1/2 

16 

1/2 

ai 

29 

U 

1/2 

iO 

1/2 

4â 

1/2 

A4, 

1/2 

n 

12 

51 

1/2 

55 

58 

De  Londres  k  Berwiek  iv»  r. 

75i  et  755). 
De  Berwick  à  Ayton. 
RestoD. 
Grands  House. 
Cocksburnspalh. 
Du  u  bar. 
Linloo. 

Haddinglon(Drem  station). 
Cullane. 
LoDgniddry. 
Traneut. 
Musselburgb. 
Porlobello. 
Edwburgh. 


De  la  station  de  Berwick  le  rail  suit , 
jusqu'à  Burnsmouth  ,  le  rivage  de  la  mer 
duNordqui  se  trouve  à  notre  droite;  delii, 
une  courbe  brusque  l'éloigné  du  littoral 
pour  aileindre 

Ayton,  riant  village  sur  les  bords  de 
lEye. 

Après  Région ,  le  pays  devient  alpin  et 
piUoresque.Le  rail  se  rapproche  du  littoral 
pour  arrivera 

GocKSBURNSPATH  ,  que  nous  attei- 
goons  après  avoir  fraocbi  Pens  Bndge , 
de  125  pieds  d'élévation  »ur  500  pieds  de 
long. 

DUNBAR.  —  EÔtH  :  The  George.  — 
Cette  ville  est  située  un  peu  h  droite  de  la 
station  et  sur  le  bord  de  la  mer.  —Le  sci»l 
édifice  public  d^gue  d'iiilcrôt ,  c'est  VégiUe 
érigée  en  1819;  elle  rci»rerme  le  Qwnii- 
mcnt  en  marbre  de  sir  Grorge  Ifome,  A 
200  met.  environ  au  N.  deDiinbar  Housr 
s'élève  le  célèbre  Cftâteau  de  Dunbar, 
qu'on  ne  doit  pas  oublier  de  visiter.  — 
Pop.S,400hab, 


LINTON.  Poouleuxetjoli  village  dont 
la  Tyne  baigne  la  portion  N.  De  lÀnton 
slalion  ,'-une  bonne  route  conduit  à  jETod- 
dinglon, 

MUSSELBURGH.  —  HUti  :  Storie  V 
Holel.  —  Ceite  ville  est  liée  avecJPiaAef- 
row  par  trois  ponts  dont  un  est  très  ancien. 
*- Population ,  avec  la  banlieue,  6,400 
babiiants.  Bientôt  on  arrive  k 

PORTOBËLLO ,  résidence  favorite  d*été 
des  habitants  d'Edimbourg ,  est  construite 
avec  élégance.  Elle  possède  des  établisse- 
ments de  bains  chauds  et  froids.  La  popu- 
lation compte  avec  celle  de  Musselbui^. 

A  peine  avons-nous  quitté  Portobello 
que  nous  sommes  à 

EDINBURGH.—fTd/eb  :  Douglas .  dans 
Saint-Andrew  square;^British,  70,  Queen 
Street ,  hôtel  de  premier  ordre  pour  les  fa- 
milles. Les  touristes  fréquentent  le  plus 
ordinairement  les  hôtels  suivants  :  Gibb's 
Royal  Hôtel,  55,  Prince  street,  en  face  le 
ScoU  monument;  — Markay's Hôtel,  91, 
Prince  Street.  Queen's  Hôtel.  Tail's  New 
Royal  Hôtel.  Gampbell's  North  British  Hô- 
tel. Star  Holel.  Galedonian  Hôtel.  Crown 
Hôtel ,  too)  situés  dans  Prince  sti-eet  Wa- 
terloo and  Régent  Holel,  Waterloo  place» 
London  Hôtel ,  Saint-Andrew  square,  etc. 

Cette  ville,  métropole  de  l'Ecosse, 
est  située  dans  la  partie  N.  du  c^mté  de 
Mid-Lùlhian ,  à  t  milles  du  Firthrof- 
Forth  (golfe  do  Forth).  Elle  peut  avoir  en- 
viron 2  milles  en  tons  sens.  Nulle  capitale 
en  Europe  ne  déploie  un  panorama  aussi 
riche ,  aussi  grand ,  aussi  varié.  L'archi- 
tecture générale  de  cette  ancienne  ville  est 
imposante ,  soit  qu'on  jette  les  regards  sur 
le  désordre  pittoresque  des  édifices  de  la 
{vieille  ville;  soit  qu'on  examine  lespro- 


dbyGoogk 


904 


EOUTB  741. —  DC  L0IIDIIB9  A  BDINIRIIMIV. 


portions  symétriqnes  des  rues  et  des  places 
de  Is  nouvelle  ville.  Les  édifices  publics  se 
distinguent  plus  par  la  simplicité  du  dessin 
et  la  solidité  de  la  construction,  que  par  la 
somptuosité  de  leur  architecture. 

Pour  conduire  rapidement  le  voyageur 
aux  objeis  les  plus  inléressants  que  ren- 
ferme  Ediiiburgh ,  nous  prendrons  p<ur 
point  ccnti-al  Regitter  Home ,  bel  édiûee 
renfermant  les  archives  publiques.  On  y 
compte  plus  de  centapppartemcuts;  il  faut 
pour  le  visiter  wic  penuiss^on  qu'on  ob- 
tient facilement  d'un  des  employés.  A  l'cx- 
trémitc  E.  s'élève  le  Théâtre  Royal  dont 
rextcrieui  est  par  trop  simple,  Aais  dont 
rintéricnr  est  bien  distribué. 

Continuant  vers  FE^t,  on  entre  dans 
Waterloo  Place  ;  à  droite  csiStnmp office 
(le  timbre),  et  puisPt«/oflîr«  (la  Poste) 
La  colonnade  qui  borde  chaque  côté  de' 
cetlo  rue  est  très  élégante.  Goulinuantdans 
la  même  direction ,  nous  atteignons 

Cation  HiU;  do  son  sommet  on  peut 
voir  dans  le  ciinetitVc  situé  de  l'autre  côté 
de  la  rue ,  le  monument  élevé  ù  la  mémoire 
de  David  Hume.  A^  l'Est  &}  cimclière  est 
ta  Prison ,  et  plus  loin  Bridewell ,  mais 
qu'on  ne  peut  vi>iter  (jn'acconipagné  d'un 
membre  de  la  commission  des  prisons.  A 
^uchc ,  un  escalier  nous  conduit  au  gra- 
cieux monument  de  Dugtild  Slewart;  tout 
prî-s  s'élî'vo  VObservfUoire  et  le«  monu- 
ment do  Playfair.  Un  peu  à  l'O .  est 
le  vieux  obsorvaioire,  et  sur  le  .sommet  de 
la  colline,  le  mî^numcnt  de  Nelson,  de 
construction  raa^jsive.  l'n's  do  ce  lieu  s'é- 
lève le  National  monument,  édi(i«M  non 
terminé,  cffrîmldc  b  Dos  ruines  moden\s. 

Sur  la  |)enlc  S.  do  i  eltiK«illiuc ,  d'oii  la 
▼uc  s'étriul  MM'  les  éd.flcos  do  la  vieille 
ville ,  s'élève  Jli/fk-Setwnl ,  sur  im  site 
digne  de  la  bcaul''*  do  son  archilciilui'C.  A 
l 'opposé  on  apiTÇoit  le  Monument  dr 
Burn ,  doMtl.i  statue  cstd*^  FlaxmaiîU.  Do 
ce  point  un  senîi.'r  comluil  k  la  Cution- 
gâte  s  ponr  aîlciotlro 

Holij'food  Paif'.ce.  Cette  ancienne  ré- 
sidence dos  rois  d'Ecosse ,  est  noble  cl  im- 
posante. L'édirice<.  si  de  form.^  quailnn^'o- 
laireet  laprinciprde  façndo  osiflatu|uéo  do 
tours,  quidomientà ce  palais l'aspcvl d'une 


Queen  Mary  (litde  la  reine Harie) ,  tel  qu'A 
était  du  vivant  de  rinfortanée  princesse  ;  le 
Clotet  (cabinet)  où  Rizsio  flit  assassiné ,  te 
galerie  de  peintures  dont  lea  murs  sont  ta- 
pissés des  portraits  de  106  rois  écossais , 
curiosités  du  plus  mauvais  goût.  Les  ap- 
partements qu'occupa  le  roi  CharlesX  api^ 
la  révolution  de  1830.  —  Pour  visiter  ce 
palais  et  l'abbaye,  il  suffit  d'une  gratifica- 
tion volontaire  k  l'on  des  domcstiaues  éa 
duc  d'Haniillon ,  gouverneur  du  palais. 

Àbbnye  of  Holgroodltame.  Il  ne  reete  1 
maintenant  que  les  débris  de  la  chapdie. 
Do  là  nous  nous  duigeons  vers  Arthmr's 
seat ,  dont  la  hauteur  est  de  100  met.  au- 
dessus  du  niveau  de  la  mer,  et  d'où  la  rat 
domine  toute  la  ville  d'Edimbourg.  Toole 
cette  partie  de  l'antique  cité  est  très  pitla- 
rcsqnc  et  rappelle  les  scènes  si  bien  décri- 
tes par  Waltcr  S»ott. 

Retouniant  vers  nobfrooiei  la  COJ10» 
gâte ,  nous  arrivons  à  White  Httrse  Chte, 
groupe  de  maisons  à  formes  bizarres.  Ub 
peu  plus  loin  se  présente  Queensberrji 
House^  vaste  cl  sombre  édiQce  serfait 
maintenant  d'bùpilal.  Remontant  Ioummbs 
la  me.  nous  altci^^'nons  bientôt  Ihe  Cmat 
Room  etb  Geôle  de  la  Canongate;  iin  pei 
pins  haulMtr  la  g^mchc  e<l  Moray  heite. 
ContinnonI  la  màne  dirci lion ,  nous  ani- 
vous  dans  lli^'h  strect ,  ofi  se  trouve  la  ma- 
son  de  JoknKnoXf  habitation  au^t  sin- 
plo  qn'uri^^inale.Aprts  avon'cxauiiiiéoctti 
;4roles(pie  MMilptare^,  non<co»iiiii»onskfe- 1 
fiionlec  Iligh  sii'ect.oii  \%\  est  fni|>pédi 
In  liaulenrde^  iiia*soiH  et  d^T  leur  auliqoiié. 
Parlant  de  B0uvc.-\u  de  Jteginter  ogke, 
nous  gngnons  le  North-Jtridtje  (Pont  di 
Nord),  d'où  lu  vno  mit  la  vilb  e$t  a<)inn- 
h!c.l\ci»«onlanlHighslrovt.  on  ti^nvelV 
Jlnynl  Exrhattfff ,  bitfu*  w  faee  de  Sotii^ 
tiHct  Chihcdrul  :  <c  (ivvnitT  êdiGoe  e4 
iui't  rnrieiix  ,  et  la  date  dr»  sa  fbndalion  eit 
Jn's  ini  ciiaitèc ,  il  c<l  situé  an  N.  de  Par- 
liatnriit  squmr^  aucenii-cdc  la^ii  telle  s'é- 
K'vo  1.1  sli'tnc  éqt'CKtre,  en  bronze,  éi 
Charles  II y  d'un-^  IjoIIc  e.sétMitioo.  A  l'as-  \ 
■^U)  (lo  rctlo  iMi-mc  place  v-r^t  ParU^maU 
iloH^e,  véîK^roWc  rdiûrft  qu'on  d'»it  visi- 
ter. Conti^në  h  omette  aitci.'Mue  n:>ideftos 
des  parlements  é«:os8ais,  se  tn»uve  TV 


forteresse.  ~  On  y  remarque  le  Bed  of  iidiK>ca/6i*  Itdrary  (DibUothèque  des 

by  Google 


BOCTB  711.  —  DE  LONDBBS  A  £DINB0RGB. 


90» 


oato),  riche  coUection  contenDt  environ 
150,000  vol.  et  1 ,700  o>aQascrits ,  ouverte 
gratuitement  à  tous  les  étrangers. 

Continuant  de  remonter  High.street, 
nous  trouvons ,  à  gauche ,  George  the 
Fourtk's  Bridge ,  eià  droite  Bank  itreet^ 
où  est  situé  Bank  of  Scotland ,  édiûce 
d*une  belle  architecture.  A.  notre  gauche , 
s*élève  majestueusement  Victoria  Hall , 
servant  de.salle  d*assemb)ée  et  d'église ,  et 
dont  la  flèche  élégante  a  240  pied»  de  haut. 

En  haut  de  High  street,  sur  une  roche 
escarpée ,  est  situé  le  Château ,  un  des 
édifices  les  plus  remarquables  de  l'antique 
cité  ;  Tépoque  de  sa  fondation  est  incon- 
nue ,  son  élévation  est  de  380  pieds  au- 
dessus  du  niveau  de  la  mer,  et  on  y  peut 
loger  5, 000  soldats. 

Il  finit  voir  The  Scotiith  Regalia  qu'on 
montre  tous  les  jours ,  de  midi  à  3  heures, 
dans  la  salle  de  la  Couronne;  ces  insignes 
de  la  royauté  consistent  en  une  couronne 
un  sceptre  et  une  épée. 

Revenant  alors  sur  nos  pas  jusqu'à  Geor- 
ge JV  Bridge ,  nous  voyons ,  à  l'extré- 
mité  fi  de  ce  beau  pont,  The  WettlBow, 
édifice  intéressant  pour  l'antiquaire. 

Traversant  le  pont ,  on  aperçoit ,  sur  la 
droite ,  dans  une  belle  situation ,  ÈerioVi 
JBoipital ,  et  à  l'extrémité  S.  du  pont ,  est 
Venirée  Ae  Grey  Friars*  Church  Yard, 
où  reposent  plusieurs  hommes  illustres  de 
l'Ecosse.  Non  loin  de  ce  lieu,  sur  h  droite, 
s'élève  Charity  Work  Home ,  vaste  édi- 
fice d'une  architecture  fort  simple ,  conte- 
nant environ  750  personnes  occupées  à  di- 
vers travaux. 

De  là ,  quelques  minutes  nous  condni 
ront  à  HerioVs  hotpUal,  un  des  plus  beaux 
ornements  de  la  cité.  Cette  pieuse  fonda- 
tion mérite  d'être  visitée  et  rappellera  au 
touriste  les  Aventures  de  Nigel. 

Revenant  un  peu  sur  nos  pas  jusqu'à 
Charily  House ,  nous  trouverons  bientôt , 
sur  la  droite,  une  route  qui  conduit  à  Geor- 
ge Watsoh's  hospitalt  édifice  destiné  ï 
recevoir  les  enfants  des  marchands  pau- 
vres d'Edimbourg. 

Toujours  dans  le  même  rayon,  nous  trou- 
vons George  square ,  la  phice  la  plus  vaste 
de  la  vieille  ville. 

Après  avoir  parcouru  plusieurs  rues  sans 


intérêt,  le  touriste  arrive  dans  Nteolson 
Street  t  en  face  le  beau  portique  dfe  The 
Royal/  Collège  o  f  Surgeons{ù)\\é%e  royzl 
des  chirurgiens),  édifice  classique  d'une 
grande  beauté.  Ud  peu  plus  loin  ,  du 
côté  de  la  rue,  est  VAsyle  des 
Aveugles. 

Retournant  vers  le  N.  nous  rencontrons 
r  Université ,  édifice'  fort  modeste ,  dont  te 
Muséum  d'histoire  naturelle  est  très  riche, 
on  peut  le  visiter  moyennant  1  sh.  par  per- 
sonne. La  biblolhèque  est  une  des  plus  bel- 
les de  l'Ecosse. 

Après  l'Université  vient  TheRoyalin" 
fimary ,  institution  d'uA  haut  intérêt. 

Nous  terminerons  notre  excursion  en» 
retoumantvers  Regisfer  House,  d'où  nous^ 
allons  partir  de  nouveau  pour  parcourir  la 
nouvelle  ville. 

De  High  street  nous  gagnons  Princes 
Street ,  où  nous  trouvons  le  Monument 
élevé  à. la  mémoire  de  sir  Walter  Scott  ;  il 
est  d'architecture  [gothique ,  riche  et  élé- 
gant; sa  fondation  date  de  1840,  et  il  ne 
fut  terminé  qu'en  ISii  :  sa  hauteur  est  de 
âOO  pieds  et  un  escalier  de  287  marches 
conduit  à  la  galerie  supérieure.  Ce  magni- 
fique monument  est  couvert  d'une  foule  de 
sujets  allégoriques  et  de  statues  dont  tes 
quatre  prncipales  sont  :  dans  la  niche  du 
Nord,  en  face  de  PVinces  street,  celle  do 
princeChuries  tirantson  é^ée{Waverley)^ 
dans  la  niche  de  l'E.  celfe  de  Meg  Mem- 
laes  (Guy  Mannering),  dans  la  niche  S., 
celle  de  The  Lady  of  the  Lake ,  et  dans 
la  niche  de  l'O.,  The  East  Minstrel. 

Non  loin  de  là  s'élève  The  Royal  insti- 
tution ,  l'un  des  plus  beaux  édifices  mo- 
dernes d'Edimbourg  ;  l'architecture  est  de 
style  grec ,  orné  d'élégantes  colonnades  ; 
c'est  ici  qu'a  lieu ,  pendant  Tété ,  l'expo^ 
sition  de  peinture  des  artistes  écossais. 

Avançant  vers  l'O.,  nous  trouvons  à  no- 
tre droite  The  New  Club,  et  en  atteignant 
l'extrémité  0.  de  Princes  street,  on  aper- 
çoit à  gauche  Saint-John's  Chapel  et  St^ 
Cuthbert's  ehurch ,  édifice  qu'il  fout  vi- 
siter. 

Tournant  vers  le  N.  on  entre  dans  Char- 
lotte square,  jolie  place  où  s'élève  Saint- 
€^orge  church  f  le  plus  bel  édifice  rel^ 
gieux  moderne  ûe  l'Ecosse. 


dbyGoogk 


906 


BOUTB  741.  —  DB  LOUDRBS  A  BDIMBOReH. 


Une  série  do  nies  nous  conduit  k  The 
Dean  Bridge  f  beau  pont  qui  s*élèv6  à 
106  pieds  au-dessus  de  Teau;  il  se  com- 
pose de  4  arches ,  ayant  chacune  96  pieds 
a*ouverture.  Sa  longueur  totale  est  de  447 


Laissant  la  rivière ,  nous  dirigeons  nos 
pas  vers  Morag  Place  :  c'est  le  quartier 
le  plus  renommé  de  la  ville  pour  la  ri- 
chesse de  ses  édifices.  Dans  Coêtlesireet, 
la  maison  n»  39  était  la  résidence  de  ville 
de  sir  Walter  ScoU.  —  Nous  atteignons 
George's  street  où  se  trouve  la  statue  en 
bronze  de  Pitt ,  par  Chantrey,  d'une  belle 
exécution. 

Un  peu  vers  TE.,  k  rintersection  des 
rues  de  Hansvers  et  de  George  se  trouve  la 
statue  de  George  IV,  par  Chantrey,  œuvre 
peu  digne  de  cet  artiste.  Le  bel  édifice  for- 
mant le  c6té  N.-E.  de  rintersection  des 
deux  rues  est  la  Banque  d'Edimbourg  et 
de  Glascow.  En  face  de  George  slreet,  n« 
24  ,  est  le  Muséum  de  la  Société'  des  an- 
tiquaires que  l'étranger  peut  visiteraveo  le 
permis  d'un  des  membres. 

Continuant  vers  i'E.,  nous  troiivons ,  à 
rtuche,  St' Andrew' s  ckurùh,  avec  un 
kli  portique  et  un  clocher  de  168  pieds  de 
haut,  remarquable  par  sa  légèreté.  En  foce 
est  la  banque  du  commerce  d'Ecosse. 

Au  centre  de  Si-Andrew  square  s'élève 
noblement  The  Melvilie  Monument,  érigé 
k  la  mémoire  de  feu  lord  Melvilie ,  c'est 
une  colonne  traiane  surmontée  de  la  statue 
du  noble  lord.  Sa  hauteur  totale  est  de  150 
pieds.  C'est  dans  la  maison  n»  21 ,  au  coin 
£.  de  la  place,  oue  naquit  lord  Brougham. 
Sur  le  odté  E.  de  la  place  est  située  The 
Royal  Bank. 

Nousretournons  vers  theRegisier  houte, 
d'où  nous  repartirons  de  nouveau  pour  faire 
une  courte  visite  k  Leilh  et  Newhaven. 

De  Réguler  home,  rien  de  remarquable 
jusqu'k  LeUh  Walk,  une  des  plus  be'les 
routes  du  royaume-  Tournant  k  droite, 
nous  apercevons  bientôt  une  superbe  rangée 
d'édiûoes  appelée  (fte  Royal  Terrace,  d'où 
la  vue  sur  le  Firlh  of  Forth  et  sur  les  ri 
vages  opposés  est  magnifique. 

^  Des  omnibus  partent  tous  les  quarts- 
d'heure  environ  pour 
LElTH,qui  est  le  port  de  mer  d'Edim- 


bourg, et  qui  n'est  éloigné  du  centre  éé 
la  métropole  que  de  i  m.  1/2.  On  y  re- 
marque :  L'église  paroissiale  de  SoÊttk 
LeUh,  édifice  gothique,  et  la  vieille  église 
de  Norlh  Leilh;  la  Bourse,  de  style  grec; 
the  Cuslom  haute  (la  Douane),  bel  édi- 
fice; IheNew-Citurt'House,  Védifice  le 
plus  élégant  de  la  ville.  —  Pop.  26,40$ 
habitants. 

A  un  mille  de  Leith,  en  remontamt  le 
Forth,  se  trouve 

NewHAv^N,  petit  village  de  pëcheors, 
mais  dont  le  port  ne  peut  recevoir  de  bi- 
liments  de  grande  dimension.  C'est  pour- 
quoi les  steamers  de  Londres  débarquent 
leurs  passagers  k  Granlon. 

il  nous  reste  encore  quelques  visites  k 
faire  dans  Edinburgh  ;  k  l'extrémilé  de 
Brooghton  sti'eet,  se  trouve  la  chapdk 
catholique  romaine  dont  la  faç^ide  gothiqi» 
est  fort  jolie.  Au  bout  de  York  Place  s'é- 
lève St'PmU's  Chapel,  d'un  gothiqiM 
élégant. 

Il  faut  visiter  ensuite  (he  %oologied 
GardenSy  et,  k  l'extrémilé  de  Howard 
Place,  le  Caledonian  hortieulluml  S(h 
cietys  Gardens ,  dans  une  belle  sîiaatiot 
et  commandant  un  des  plus  beaux  paînts 
de  vue  d'Edimbou^. —  Sur  la  rouie  dln- 
verleilh  est  le  Royal  bolanie  Garden, 
où  l'étranger  est  admis  librement  ;  nais 
les  serres-chaudes  ne  sontouvertes  que  ie 
samedi  de  midi  k  4  h.  —  Non  loin  de 
ce  rir^e  jardin  se  trouve  the  Ediiiburgh 
eemetry  company,  très  bien  disposé. 

En  revenant  par  St^Andrew's  square, 
en  foce  de  la  porte  do  libraire  Gadelt ,  sV 
lève  une  statue  en  pierre  de  sir  Walter 
Scott,  d'une  grande  vérité  d'expression. 

Notre  promenade  étant  terminée ,  nom 
remenons  k  Register  house  notre  looriste, 
qui  connaît  maintenant  la  capitale  de  TE- 
cosse.  —  Pop.  4éO,SOO  hab. 

Environs  d  EMnborgh.  —  Les  envi- 
rons de  celte  curieuse  cilé  sont  en  génénl 
fort  intéressants  et  très  piUoresqoes,  col- 
verts de  nobtes  ruines  et  de  jolies  habHa- 
tions.  Parmi  ces  richesses  de  la  nature  et 
de  Tart,  nous  citerons  en  première  ligne 

Rosiin  Chapel ,  située  k  7  milles  de  li 
ville,  sur  les  bords  del'Esk,  qui  coule  dans 
la  vallée  de  Rosiin ,  one  de  ces  sirfîlaifes 


dby  Google 


BOOTB  745.  —  D*BDHIBUROH  A  CARL1SLB. 


907 


et  pittoresques  dépressions  du  sol  qu*0D  reo- 
oootre  si  souveut  eu  Ecosse  »  réunissant 
tout  ce  qui  peut  former  une  scène  roman- 
tique. Celle  cliapelte  gothique  est  un  des 
spécimens  les  mieux  conservés  de  Tarchi- 
lecture  religieuse  en  Ecosse.  —  On  peut 
le  visiter  gratuitement,  mais  le  gardien 
compte  sur  une  petite^tification. 

On  doit  surtout  visiter  i 

Hblville  Castlb  ,  dans  une  situation 


délicieuse.  —  AS  milles  plus  loin  est  la 
ville  de 

DALKEITH ,  où  se  tient  le  marché  aux 
grains  le  plus  considérable  de  l'Ecosse.  — 
Visitez  le  Palais ,  vaste  édifice  sans  élé- 
gance. 

PENNYCÙIK  HOUSE,  entouré  descè- 
nes d*une  grande  beauté. 

NEWHALL  et  sa  jolie  vallée. 


ROUTE  745. 


d'KDHUBIJRGH  a  caruesue» 

Par  Lanark  et  Gretna^  400  m.  —  Rail-way. 


EdinborghsUtionà 

Slateford. 

5m 

Currie. 

5 

Kirknewton. 

16 

WcstCalder. 

13  • 

Auchengray. 

20 

1/2 

Camwalh. 

26 

Carstairs  et  Lanark. 

28 

Tankerton. 

32 

Stmington. 

34 

1/2 

Bardington. 

37 

Abtngton. 

43 

1/2 

Crawford. 

i3 

Elvanfoot. 

n 

Bealock. 

61 

Wampbray. 

66 

1/2 

Nelbercleuch. 

72 

Lockerby. 
'Ecclefechan. 

75 

81 

Kirtle  Bridge. 

8i 

Rirkpatrick. 

88 

Grelna. 

92 

Kockliff. 

97 

Caruslb. 

100 

LANARK ,  ville  naguère  triste  et  sans 
importance,  est  maintenant  un  lieu  agréa- 
ble et  fréquenté  dans  la  belle  saison  ;  elle 


possède  des  manuftctures  de  coton  consi- 
dérables.— A  1/i  de  mille  de  la  ville ,  se 
trouvent  les  ruines  de  la  vieille  église  de 
Lanark. 

Les  environs  sont  romantiques  et  cou- 
verts de  jolies  résidences . 

Les  chute»  de  la  Ciyde{\he  folls  of  Glyde) , 
situées  à  2  m.  environ  oie  Lanark ,  méri- 
tent une  visite;  rien  de  plus  piltoresaue 
que  le  pays  qu'on  traverse;  rieu  de  plus 
imposant  et  de  plus  romantique  que  ces 
chutes,  qui  sont  au  nombre  de  trois. 

En  quittant  Lanark ,  nous  remontons  la 
Clyile,  que  nous  traversons  plusieurs  fois, 
au  milieu  d'un  district  riant ,  bien  cultivé 
et  semé  d'une  foule  de  localités  où  res- 
pirent le  travail  et  te  bien-être,  jusqu'à 

BEATOCK  STATION,  MOFFAT,  petit» 
localité  située  dans  une  des  plus  jolies  val- 
lées de  cette  partie  de  l'Ecosse,  et  que  le 
vovageur  ne  doit  pas  oublier  de  visiter. 

Le  rail  incline  un  peu  vera  le  S.-E.  ;  la 
contrée  qu^il  traverse  est  toujours  riante  et 
parsemée  de  villages,  de  pittoresques  rési- 
dences et  de  beaux  points  de  vue  jusqu'à 

GftETNA ,  que  nous  traversons  pour  en- 
trer en  Angleterre,  à 

CARLISLE  (v.  roule  730). 


dbyGoogk 


908  BOUTE  716.  —  d'BDIKBURGR  A  GLASGOW. 

ROUTE  746-     . 

Par  LiNLiTHGow  el  Halkirk^  46  m.  —  -fO  départs  par  jour.  — 
Trajet:  2  h.  20  m.  —  Prix  :  8  sh.  —  6  sb.  —  5  sh.  -10  d,  —  2 
sh.  6  d. 


Siaiiont  : 

Edinburgh  (v. 

ïOut«7U).. 

Haymarket. 

Im 

.1/5 

Corstophioe. 

i 

Gogar. 

5 

1/2 

Ralho. 

8 

12 

Winchburgh. 

12 

1/4 

LÎDlithgow. 

n 

5/4 

Polniont. 

22 

i/2 

Falkirk. 

2G 

GasLiecary. 

32 

Croy. 

36 

KirkiDliUoch. 

40 

3/4 

Bishop-Briggs 

44 

i/4 

Glasgow. 

46 

D'Edinburgh  (e  rafl-way  suit  une  direc- 
tion 0.  parallèle  au  {;oHe  qui  se  trouve  à 
notre  droite;  on  traverse  une  contrée 
riante  et  fertile. 

LINLITHGOW.  —  Hôtels  :  The  star 
and  Garder.  —  Ville  très  ancienne  avec 
des  maisons  gothiques. 

Curioiités:  Le  Palais  ,  édifice  massif , 
situé  sur  une  éminence  qui  s*avance  dans 
le  lac.  Bien  qu'en  ruine ,  c'est  encore  un 
objet  pittoresque  el  très  curieux ,  surtout 
rintérieur  dont  l'architecture  est  fort  élé- 
gante; V église ,  d'architecture  gothique 
très  imposante;  Vhâiel-de-ville ,  et  en 
fiice,  the  Cross  Welly  construction  eu 
rieuse  el  élégante.  —  Pop.  S,900hah. 

Nous  traversons  la  rivière  Avon  sur  un 
viaduc  de  25  arches ,  ayant  chacune  50 
pieds  d'ouverture  et  70  k  80  pieds  d'élé 
vation. 

FALKIRK.  —  Bétel  :  The  Red  Lion.— 
Petite  ville  sans  importance ,  mais  dont  le 
cimetière  renferme  quelques  monuments 
înléresiants. 

A  2  milles  N.  de  cette  ville  sont  les  cé- 


lèbres usines  de  fer  de  Garon,  un  des  plos 
vastes  établissements  de  ce  genre  qui 
existe  au  monde. 

A  Castlecary  station ,  une  branche  dn 
rail,  remontant  vers  le  N.,  conduit  à  Stif' 
ling  et  à  Perth. 

GLASGOW  —HéSreia.Carrick's;  — 

i/îithe  Wellington;  —  the  Star;  —  Globe; 

iit  ~  George;  —  Comrie's  Royal,  tous  dam 

George  square  ;  —  the  Buck's  Head  ;  -* 

Tontine,  dans  Argyle  street. 

Glasgow,  pour  sa  richesse .  sa  popula- 
tion et  l'importance  de  son  comcuerce  el  A 
ses  manufactures,  passe  pour  la  5«  ville  da 
Royaume-Uni.  Elle  est  située  dans  Lanark- 
shire,  surlaGlyde,  k  20m.  de  son  embou- 
chure dans  l'Atlantique.  Son  territoire  est 
très  pittoresque.  Glasgow  renferme  de  belles 
rues  larges,  bien  pavées  et  bordées  de  jolâ 
édifices. 

Curiosités  :  la  Cathédrale ,  vaste  é(fi- 
fice  d'architecture  gothique  ;  le  Palais  et 
Justice  et  la  Prisoh  ;  la  Banque  iTE- 
cosse  ;  le  Thtiâire  ;  le  Collège  ;  la  belle 
Eglise  catholique  ;  le  Monument  de  fid- 
son;  the  Àssembly  Room\  Vhôtel-de-viUe^, 
V  Université  ;  le  beau  Muséum  ;  le  Médaiî- 
1er;  TC^ervatoire;  le  Jardin  botanique; 
Anderson  University,  pour  renseignemest 
des  sciences  ;  le  Gymnase  ;  l'Institut  des 
sourds-muets;  la  Bibliv>thèque  de  la  ville; 
celle  des  sciences  naturelles.  La  société 
pour  le  perfectionnement  de  l'industrie  et 
du  commerce,  société  qui  jouit  d'une  haatt 
considération  ;  V Institution  pour  TiiH 
struction  primaire  de  la  classe  ouvrière  el 
une  foule  d'autres  institutions  s<itentifiques, 
littéraires  et  charitables,  prouvent  jusque 
quel  point  est  porté  l'esprit  philanthro- 
pique, éclairé  et  charitable  des  habifaots 
de  cette  noble  cité.  —  Pop,  $57,600  h. 


dbyGoogk 


«OllTB  747.  —  DE  GLASGOW  A  ATA. 

ROUTE  747. 


909 


DE  «l/AMaOlir  A  AIŒL  9 

Âyec  embranchement  sur  Kilmaknock  ^  Ardrossan  Troon  ,  55  m. 
-1/2.  —  8  départs  par  jour.  —  Trajet  :  2  h.  —  Prix,  jusqu'à 
Ayr  ;  6  sh.  —  4  sh,  —  5  sh.  —  Jusqu'à  Kilmamock  :  4  sh.  — 
5  sh.  —  2  sh. 

Nous  atteignons  Beiih  et  la  belle  nappe 
d*eaa  appelée  Kilbirnie  Loch ,  pour  arri- 
ver à 

DALRY.— H<î/cfa  ;  The  Blair  Anns  ;— 
The  White  Hart.  —  Ce  florissant  village 
est  situé  sur  une  éminence ,  presqu'enlou- 
rée  par  les  eaux  de  trois  rivières.  —  Pop. 
4;â00  hab.^  tous  tisserands. 

De  cette  station ,  une  branche  du  rail  se 
dirigeant  vers  le  S.-E.»  conduit  à 

KiLMARNOCH.  —  Héleïs  :  The  George  ; 
—  Black  Bull.  —  Ville  renommée  pour  ses 
manufactures  de  cbàles,  de  tapis,  débottés, 
de  souliers ,  etc.— Pop.  47^900  hab. 

De  Kilwinning,  le  rail  se  rapproche  du 
rivage ,  traverse  TUrvine  sur  un  pont  élé- 
gant de  six  arches,  et  enlre  à 

URVINE.— Fd/eto  :  King's  Arma;  -- 
Wheat  Sheat.  —  Bourg  royal  et  port  de 
mnr,  possédant  124  bâtiments,  qui  em- 
ploient 1 ,000  hommes  pour  le  commerce 
et  la  pt^che, 

TROON.— JT^/fia  ;  Douglas';  —  Maid- 
land's;  —  Findlay's.  —  Village  situé  à  i/2 
mille  il  droite  de  la  station.  C'est  une  place 
de  bains  très  fré(|ue?Uée  cl  très  agréable. 

Le  rail  pusse  alors  très  près  de  la  mer. 
DicniOt  nous  apercevons  à  gauche  Fullar- 
ion-ffof'sef  noble  résidence  du  duc  de 
Porlland,  et  quelques  minutes  noua  mè- 
nent h 

AYR.— Fo>/s  ;  King's  Arms;  —  Ayr 
Anns; — Connnercinl.  — Ville  bien  bâtie, 
nMjforinnnt  de  boauK  éiUfires  publics  et 
parl«i.'urc»s ,  et  d«'s  inagnsinsck'ijants. 

Cnriosilés  :  les  deux  por»N  jetés  sur  la 
riviôi-c  Ayr;  la  Forteresse;  la  vieUU 
éylise ,  etc.— Pop.  7^400  hab. 


STATIONS  . 

Paisley. 

7m 

, 

Johnstone. 

10 

Cochrane  Mill. 

il 

1/2 

Lochwinnock. 

45 

5/4 

Beith. 

17 

3/4 

Kilbirnie. 

19 

3/4 

Dalry. 

22 

1/2 

Stewarton. 

29 

1/2 

Kllwinniag. 

26 

Irvine. 

«9 

1/2 

Troon. 

34 

Monkton. 

36 

Pre»twick. 

37 

1/2 

Ayr. 

40 

De  Glasgow  a  Kilmarnock. 

53 

1/2 

En  quittant  la  station  de  Glascow,  qui 
Ke  trouve  sur  la  rive  gauche  de  la  Clyde , 
presque  en  fac«de  Glascow  Bridge,  leVail- 
way  suit  une  direction  0.  parallèle  à  la  route 
de  poste,  et  après  avoir  laissé  à  notre  gau- 
che Pollockshaws t  ville  manufacturière 
d'environ  5,000  hab.,  nous  arrivons  à 

PAISLEY.  —Hoteh  :  The  Saraccn's  ; 
Head ,  etc.  —  C'est  une  ville  d'une 
grande  antiquité  et  renfermant  des  inanti- 
fictures  considérables  de  belles  étoffes  de 
laine ,  soie  et  coton. 

Curiosités  :  The  Àbbey  church ,  c<li- 
fice  rongnifiquc  situé  sur  un  point  élevé 
n  n'en  reste  que  la  nef  qui  sert  d'éi,Hiso 
paniissiî^lc.  Conliiji'cîi  colle  ('j^liso  est  une 
petite  chapelle  Irîs  élevée  qui  contioMl  un 
tomlteau  curieux,  surlcqurlon  voit  l'cfli- 
gie  d'une  f^ninc. — Pop.  60,500  hi'b. 

JOHNSTONE ,  ville  flori^sanlc  par  ses 
mana&cturcsde  coton.— Pop.  6,000  luib. 


dbyGoogk 


910  BOOTB  750.  —  DE  0L4S00W  A  BOTHSAT^ 

ROUTE  748. 
Par  Troon  ,  45  m>  —  5  départs  par  joar.  —  Trajet 


—  Prix  : 


40  minutes. 
2  sh.  —  4  sb.  4  d.  —  4  sh.  —  Rail-way. 


D'Ayr  k  Troon. 

Drybridgo. 

Galebead. 

XlLMARNOCK. 


6  m. 
10 
12 
15 


De  Glascow  ï  Gamkirk  et  Coaibridge^ 
1 1  milles  ;  i  départs  par  jour.  —  Prix:  9 
d.;  6  d.— Pour  Coatbridge  et  pour  Gam- 
kirk,  6  à.;  id. 


ROUTE  749. 


DE  GWaÊJÊGOJIW  a  GREEMOCliy 

Par  Paislet  et  Poet-Glasgow,  22  m.  4/2.  —  7  départs  par  jour. 

6  d.  -•  4  sh.  6  d.;  —  5e  classe. 


de  ]ems  ezporiatiODS  et  importathros.  G*e8t 
aoe  localité  heureuiiement  située  et  pleiae 
d'activité. 

GREENOCR.—FdIe/a:  The  Tontine; 
—Buck*s  Head  ;— Whiie  Hart.— C'est  nae 
ville  grande.populeose  et  bieo  bilie;  port  de 
mer  le  plus  considérable  de  TEcosse,  dais 
une  siiualion  admirable. 

Curiosités  :  la  Filature  de  coton,  dans 
laquelle  on  voit  la  plus  grande  roae  à  eaa 
de  la  Grande-Bretagne  ;  Cuêlom-Hotm 
et  The  Exchange ,  deux  édifices  très  élé- 
gants. James  Watt  est  oé  dans  cette  TiUe. 
—Pop.  54,000  hah. 

Les  environs  de  Greenock  méritent 
d*èlre  visités. 


—  Trajet;  4  h.  — 

Prix:! 

2sb. 

sans  siège,  4  sh. 

De  Glascow  à  Paisley,  prix 

sh.;  9  sh.  6  d. 
Houston. 
BishoptOQ. 
Porl-Glascow. 
Creenocr. 

:1 

7  m. 

9      1/2 
12      1/2 
•      20 

22      1/2 

Après  Bishopton,  nous  inversons  un 
tunnel  de  600  mètres  de  long,  ï  70  pieds 
au-dessous  du  sol  ;  au  sortir  de  ce  sombre 
passage  »  le  rail  se  rapproche  de  la  Cbjde, 
et  offre  de  beaux  points  de  vue  sur  la  ri- 
vière. 

PORT-GLASCOW.  —Ville  et  port  de 
mer,constru>i  par  les  habitants  de  Glascow, 
pour  l'embarquement  et  le  débarquement 


ROUTE  750. 
DE  GiMJktMO^W  A  WLQVmmékVj 

Par  Ddvbaeton,  Helbmbuagh  et  Greenock.  Navigation  k  vap^nr. 

Ce  voyage  de  courte  durée  sur  la  Cly- 
de ,  oflro  un  grand  charme  à  Tarliste  par 
les  beaux  siîes  qui  se  succèdent  sur  les 
deux  rives  du  fleuve;  Tarchéologue  y  ren- 


coDlrera  de  nombreuses  raines.  Bientôt 
oous  passons  devant  Renfrew ,  situé  sur 
la  rive  gauche  du  fleuve. 
DUMBARTON.  —  Hôtek  :  The  King's 


dbyGoogk 


ROUTR  752  —  D^BDINBUBOH  A  PBBTfl  BT  A  CDPAR. 


Arms  ;  —The  Eléphant.  —  Cette  ville  est 
située  sur  une  roche  qui  s'élève  du  point 
de  jonction  de  la  Leven  et  de  la  Clyde ,  à 
nqe  hauteur  de  500  pieds.  Vue  du  steamer, 
80D  aspect  est  très  imposant.  Son  château 
et  ses  ballei'ies  présentent  un  panorama 
des  plus  romantiques,  ainsi  que  toute  la 
rive  droite  de  la  Clyde  qui  s'éUrpt  de  plus 
en  plus  jusqu'à  Hellenburgh  et  Gretnock 
où  elle  atteint  sa  plus  grande  largeur.  Le 
steamer  relâche  soit  à  Greenuck ,  sur  la 
rive  gauche  du  fleuve ,  soit  à 

HËLENBURGH,  en  face,  sur  la  rive 
droile.  —  Hôteit .  The  Balh  Inn  ;  —  The 
Tooliue. — Petite  ville  moderne,  dans  une 
jdie  silualion ,  au  milieu  d'un  dtslrict  ro- 
maulique  et  alpin  où  Ton  voit  de  belles  ré- 
sidences. S  h.  1/2  de  navigaiion,  depuis 
Gloicaw ,  ont  suffi  pour  nous  conduire  id, 
ou  à  la  populeuse  cité  de  Gretnock.  A  5 
milles  plus  bas  que  Greenock  se  trouve  le 
village  de 

GOUROR.  —  Hoieh  :  Royal  Arms; 
Wheat-Slieaf.  —  La  situation  de  celte  pe- 


911 

titfl  localité  est  charmante;  on  y  jouit  d'une 
belle  vue  de  la  mer.  Les  promenades  le 
long  du  rivage  sont  d'une  grande  beauté. 
Bienidt,  nous  apercevons  à  droite,  sur  la 
côte  d'Argyle 

DUNOON.  —  Hôtel  :  Wellington.  ~ 
Charmante  petite  localité ,  et  la  plus  à  la 
mode  pendant  l'été ,  de  toute  celte  partie 
de  la  côte  —  Visitez  son  Château,  ja^s 
résidence  royale  et  forteresse,  mais  n'of- 
frant aujourd'hui  que  des  ruines  d'où  l'œil 
s'étend  sur  un  vaste  et  beau  panorama. 

Le  steamer  suit  une  direction  S.  Nous 
trouvons  à  droile  Toward  Point  avec  iia 
phare  et  un  vaste  édifice  moderne  appelé 
Toward  Castle  ;  inclinant  un  peu  vers  la 
droite,  nous  entrons  bientôt  dans  la  char- 
mante ville  de 

ROTBSAY.  —  Hôtel:  The  But  Arms. 
—Celte  ville  renferme  des  rues  propres, 
et  la  vue  dont  on  jouit  de  quelques  points 
élevés  est  admirable.  —Visitez  son  ancien 
château  royal,  c'est  une  des  plus  belles 
ruines  de  rr 


ROUTE  751. 

d'EDUVBIJRC^H  a  BKRWICK  UP05  TUnEED, 

Par  DuNBAR ,  58  m.  —  Et  de  Ik  à  Londres  par  York  et  Derby  {v. 
route  754  et  755  et  lisez  en  seos  inverse.  ) 


3d. — 


ROUTE  752. 

D'EDimHJKCW  A  PmnH  bt  a  «^opab, 

Par  Kilkardy ,  32  m.  4/2.  —  Trajet  :  2  h.  —  6  départe  par  jour.  — 
•  Prix  ,  jusqu'à  Cttpar  :  4  sb.  6  d.  —  5  sh.  6  d.  —  2  i 
4  sh.  8  d. 

Edimbourg ,  Princess  street  station  à 
Granton.  7  m. 

Burnli$land.  8 

Kinghorn.  tO      1/2 

Kirkaldy.  U 

Sinclairtown.  15 

Dysart.  16 

Markinch.  21 


Falkland. 

2im. 

King's  KelUe. 

26 

I.8dybank. 

27 

Springfield. 

50 

CUPAR. 

32      1/2 

CUPAR.  —  Hôtd  :  The  Deflance.  — 
C'est  une  ville  agréablement  située  sur  la 


dbyGoogk 


942 


BOUTE  753.  —  d'bdinbubgh  A  AUBROATH. 


de  jonc-  conduit 


rivière  Eden,   avec   uue  po^lation  de 
6,000  hab. 

CoifiiUNiCÀTiON& —  De  cette  station,  le 
rail,  daus  une  direction  N.-E.,  se  rappro- 
che du  rivage  de  la  mer,  au  point 
tien  du  rail  qui  conduit  à 

SAINT-ANDREWS.  —  HoUU  :  Cross 
Key&;  —  Black-BuU.  —  G*est  une  ville 
d*une  haute  antiquité,  située  sur  une  baie 
qui  forme  son  port.  Cette  ancieoue  cité 
renferme  un  grand  nombre  de  ruines,  très 
intéressa  0  tes. 

Curiosités  :  VUniverêité,  bioQ  dé.  hue 
aujourd'hui;  «lie  est  remplacée  par  le 
United  Collège-,  la  vieille  Cathédrale, 
magnifique  construction  de  plusieurs  âges  ; 
la  chapelle  de  St-Régulus ,  un  des  édifices 
religieux  les  plus  anciens  du  royaume,  avec 
une  belle  tour  ;  les  ruines  du  château  ;  la 
Bibliothèque  du  Collège,  de  50,000  vol.  ; 
plusieurs  autres  églises. — Pop.  4,400  h. 

Reprenant  notre  route,  le  rail  nous  con- 
duit à  Leuchars;  de  là,  en  longeant  le  ri- 
vage de  la  mer,  à  Newport ,  en  face  du- 
ifluel,  de  l'autre  côté  du  golfe,  est  Dundee 
{V,  route  753). 

]}'Edinburgh  nous  avons  quitté  la  ligne 
de  Perth  à 

Ladybank  station.  27  m. 

Collessie.  30 

Lindores.  .      32      1/4 

Newburgh.  3i 

Abernethy  Road. 


Bridge  ofEam. 
Phth. 


a  m. 


De  Ladybank  station ,  une  courbe  Doas 

nduit  à 

PERTH —  Hôteis  :  George  ;  —  Sain- 
lation;  —  Star;  —City.  —  Cette  ville. 
Tune  des  plus  belles  de  TEcosse,  est  daas 
une  riante  situation  sur  la  rive  occidentale 
du  Tay  et  au  milieu  d'une  riche  et  spacieuse 
plaine. 

Curiosités  :  Le  splondide  Pont  de  dix 
arches,  ayant  900  pieds  de  long ,  jeté  sur 
le  Tay;  St^ohn's  Chureh,  dont  l'ori- 
gine est  inconnue  ;  tke  County  HaU  (pe- 
lais  de  justice) ,  de  belle  construction  de 
style  grec;  dans  George  street,  le  bel  édi- 
fice élevé  en  1823,  qui  contient  la  Biblio- 
thèque publique  et  le  Muséum  de  la  So- 
ciété littéraire  et  des  antiquaires  ;  c*est 
une  des  plus  belles  collections  de  ce  genre 
en  Ecosse;  Murrûy's  Royal asylum  pour 
les  fous,  bel  édifice.  —  Les  environs  de 
Perth  ofirent  un  grand  nombre  d*objels 
mtéressants  et  des  paysages  les  plus  pitto- 
resques qu'on  puisse  imaginer  et  aux- 
quels le  voyageur  pourrait  consacrer  plu- 
sieurs jours  sansregrot.  Il  ne  faut  pas  sur- 
tout oublier  de  visiter  Scone  Palace, 
ancienne  résidence  royale,  et  Duf^jHm 
Castle  avec  sa  riche  bibliothèque. — Pan. 
i8,300  hab.  '^ 


ROUTE  755. 
D'EDIlirBIJRGH  A 


Par  Perth  et  Dondee  ,  82  m.  —  7  départs  par  jour.  —  Prix  :  2  sh. 
6  d.  —  2  sh.  —  -I  sh.  6  d. 


D*Edinburgh  à  Perth  (v.  route 

ci-dessus).  i5  m. 

Do  la  station  de  Perth  à 
Glencarse.  5 

Errel.  9 

lachlure.  11      3/4 

Invergowrie.  16      1/i 

Dundee. 
Bougfaty. 


1/2 

1/2 


Monifieth. 
€arnoustic. 
East  Haven. 

ÂRBROATH. 


20      1/4 
U      1/4 


21 1 
50 
32 
37 


.5/4 
i/2 


DUNDEE.  —Hôteh  :  Royal  hotei  ;  — 
British  hôtel.  —  Ville  d'une  grande  uDli- 
quité»  située  sur  la  rive  N.  du  Firih  of 
Tay  ;  ses  mano^tures  de  toiles  et  son 

Digitized  by  VjOOQIC 


ROUTE  755.  —  D*BDINBUR6H  A  ABERDEKN. 


913 


commerce  en  font  aoe  des  villes  les  pins 
importantes  de  la  Grande-Bretagne. 

Curiosilés  :  Le  port  et  ses  magnifiqaes 
bassins  (docks)  ;  la  Maison  de  ville  (Town 
Hall)  ;  la  Bourse  (Exchange);  l'académie  ; 
le  cimetière;  la  tour  de  la  vieille  église. 
—  Pop.  6S,800kab. 


BROUGHTY,  charmant  village  et  bains 
de  mer  très  fréquentés. 

ARBROATH.  —  Hâleh  :  The  Swan  ; 
—  Bruce's.  —  Ville  propre  et  port  de  mer 
trèsflorissant,avec  un  commerce  important. 

Curiosités  :  Les  .ruines  de  sa  magni- 
fique abbaye.  —  Pop.  8,400  hab. 


ROUTE  784. 
d' ARBROATH  a  FORFAR  , 


De  Dundee  à  Arbroath  station.  16      3/i 

Colliston.  21 

Freockheim.  23 

Guthrie.  26      t/2 

FORPAR.  32 


FORF.\R.  —  Hôtel  :  Morrisson's.  — 
Celte  ville,  capitale  du  comtéde  ce  nom,  est 
très  ancienne  et  située  dans  la  belle  vallée 
de  Strathmore.  —  A  5  milles  se  trouve 
le  village  de  Glamis,  dont  il  faut  visiter  le 
célèbre  et  antique  château. 


ROUTE  755. 
d'edurijrqh  a  aberdeeut  , 

Par  CuPAR,  DuicDEE  et  Arbroath.  —  Rail-\vay  et  route  de  poste. 


D*Edinburgh  à  Arbroath  (p.  route 


733),  Rail-way. 

82  m. 

D*Arbroath  (route  de  poste),  à 

Chance  Inn. 

65 

Montrose. 

71       3/4 

Sl-CyrusKirk. 

77 

Jobnshaven. 

81 

Inverbervie. 

85 

Stonehaven. 

94      1/4 

Muchals  House. 

98      1/4 

Aberdeen. 

109      i/4 

A  Arbroath ,  nous  quittons  la  ligne  de 
fer  pour  prendre  les  diligences  qui  condui- 
sent, en  suivant  la  route  de  poste,  h  Mont- 
rose. 

ABERDEEN.  —  Hôtels  :  the  Royal  ; 

—  the  North  of  Scotland  ;  —  Aberdeen  ; 

—  Lemon  Trce  ;  —  Union  ;  —  Molli- 
son  *s.  —  Cette  antique  cité  tient  le  pre- 
mier rang  après  Edimbourg  et  Glas- 
gow, et  est  considérée  comme  la  capitale 
du  nord  do  TEcosse  ;  elle  est  située  sur 


un  groupe  d*éminences  qui  s'élèvent  sur 
la  rive  nord  de*  la  Dee ,  près  de  son  em- 
bouchure dans  la  mer.  Aberdeen  est  une 
ville  grande  et  élégante;  on  y  voit  de 
belles  rues  et  de  splendides  édiiices. 

Curiosités  :  V Hôtel-de-ville,  qui  ren- 
ferme de  beaux  appartements;  une  Tour 
carrée,  très  ancienne,  surmontée  d'une 
flèche  de  120  pieds  de  hauteur;  la  Ban- 
que du  nord  de  TEcosse ,  bel  édifice  de 
style  grec  ;  la  Banane  d' Aberdeen ,  édiûce 
bien  modeste;  VÀthenœum  ;  la  st;\tue  co- 
lossale en  granit  du  duc  de  Gordon,  par 
Campell,  de  Londres;  the  Médical  Hall; 
la  North  Church  et  St-ÀndreivChapel  ; 
the  Post  office  et  les  marchés  publics.  — 
Au  côté  nord  de  Union  street  s'élève  the 
West  Churches,  bel  édifice  de  style  italien, 
renfermant  un  beau  monument  en  marbre 
blanc,  et  theEast  Church,  édifice  mo- 
derne de  style  gothique. 

Cette  rue  se  continue  au  moyen  d'un 
pont  magnifique  d'une  seule  arche  de  130 


dbyG^Ogk 


9ïi         BOUTS  756.  —  d'EDINBJRGB  AUX  DISTBICTS  DES  LACS. 


pieds  d*ouverlore,  sur  il  de  largue  et  li  SO 
pieds  aondessus  d'un  ravin  escarpé  ;  oon 
loin  se  trouvent  les  Piiblic  RoornSf  d'une 
riche  archi lecture  et  splendidement  dé- 
corés ;  Ihe  New  InGrmary  (la  nouvelle  In- 
firmerie) ;  Uic  Luuatic  Àsylum  (  la  maison 
des  fous);  Gordon^s Hospital ;  Ihe  new  Fe- 
male  orphan  asylum  (le  nouvel  asile  des 
orphelins);  the  Institution  for  the  bliod 
(institut  des  aveugles)  ;  the  oew  Hall  des 
avocaU;  theTrades  Hall;  tlie  Marischal 
Collège ,  qui  contient  une  bonne  biUio- 
Uièque,  un  Muséum  et  16  snUes  d'études  ; 
enGn  te  port ,  bordé  de  quais  magnifiques 
et  dont  la  jetée  s*avance  dans  la  mer  à 
plus  de  400  mètres. 
De  grands  steamers  font  un  service  ré- 


gulier entre  il6erileen  et  Londrei ,  leilh 
et  Hull.—Pop,  6S,000  hab. 

Le  Vieux  Àberdeen  est  situé  à  1  m. 
N.  de  la  cité. 

Curiotilés  :  la  Cathédrale^  bel  édifice  ; 
Kiag*$  Collège ,  qui  contient  une  riche  bi- 
bliothèque ,  une  jolie  chapelle  et  un  Mu- 
séum. 

Le  touriste ,  amateur  des  grandes  scè- 
nes alpestres^  devra  consacrer  quelques 
jours  k  remonter  la  romantique  vallée  de 
la  Dee ,  jusqu'à 

BALLATER ,  localité  éloignée  de  it  m. 
et  située  au  milieu  de  montagnes  coupées 
par  des  vallées  qu*arrosent  de  poissoonevi- 
ses  rivières,  puis  continuer  jusqu'à  Blair^ 
Àlholl ,  à  85  miUes  d'Akerdeen. 


ROUTE  756. 
D*£DIlirBIJBCSH  AUX  DKTBICnra  BE»  MJkCë. 


l 


L'Ecosse  renferme  dans  un  petit  espace 
plus  de  60  lacs ,  dont  le  plus  grand  nom- 
bre mérite  la  visite  du  touriste,  moins  par 
leur  étendue  que  par  la  beauté  des  scènes 
[ui  les  entourent.  L'exiguïté  de  notre  ca- 
ire  nous  oblige  à  ne  visiter  que  les  plus 
remarquables  et  ceux  qui  se  trouvent  dans 
un  rayon  peu  éloigné  de  la  métropole. 

D'Edinburgu  à  Loch  Leven  {lae  le- 
ven). 

Un  nouveau  rail-way  conduit  à  Kinross 
et  de  là  à  Perlh,  passant  par  QueerCs  Fer- 
ry, bourg  où  se  trouvent  les  ruines  de 
Dundas  Caslle  ; 

Inverkeithing ,  bourg  royal  très  an- 
rien,  sur  une  vaste  baie  formée  par  le 
jFJr/Ao/'For/A; 

irt«roM,27  m.  d'Edimbourg.— Jîd/e/s: 
Salutation  ;— Stocks.  —  Celle  petite  ville 
est  située  à  l'exlfémité  0.  du  lac-Leven 
(Loch  Leven).  C*5  lac  pittoresque  est  de 
forme  ovale,  et  peut  avoir  11  m.  de  cir- 
conférence, il  contient  quatre  lies,  sur 
l'une  desquelles  s'élèvent  les  pittoresques 
ruines  de  Loch  Ltven  Castle  dont  la  fon- 
dation est  inconnue ,  mais  qui  est  devenu 
célèbre  pour  avoirservi  de  prison  à  l'Infor- 
lunée  Marie  Stuarl.  Les  eaux  de  ce  lac 
])roduisent  d'excellentes  truites. 


Si  on  continue  jusqu'à  Perth^  de  cette 
ville ,  un  rail-way  conduit  à 

TAYMOUTH  CASTLE  et  au  lac  Tof . 
par  Dunkeldf  magnifique  résidence  située 
près  de  l'extrémité  orientale  du  Loch  7«y. 
L'intérieur  est  splendidement  décoré  ei 
renferme  une  des  plus  riches  collections  de 
peinture  de  toute  l'Ecosse.  Les  scènes  qui 
entourent  Taymoulh  Cadle  sont  de  la 
plus  grande  beauté ,  et  la  reine  Victoria , 
lors  de  sa  visite  en  1842 ,  déclara  n'avoir 
rien  vu  de  pareil  en  Ecosse. 

Quittant  Taytnottfh-Castle  et  le  village 
de  Kenmùre ,  on  suit  la  rive  S.  du  nn 
mantique  Loch  Tay,  magnifique  nappe 
d'eau,  qui  peut  avoir,  de  Kenmore ,  ex- 
tr(?mité  E.,  jusqu'à  Killin ,  extrémité  0., 
environ  1 6  milles,  sur  une  largeur  moyenne 
d'un  mille  1/2.  Les  scènes  qui  entourent 
alors  te  voyageur  sont  de  la  plus  grande 
beauté. 

De  Killin ,  une  route  qui  traverse  les 
montagnes,  conduH  vers  le  S.  à 

Loch  Eam  Eead,  8  milles.— ffâtej  : 
Walker's. — C'est  un  petit  village  pittores- 
quement  situé,  à  l'extrémité  0.  aïe  Xodb 
Eam.  Ce  lac ,  qui  peut  avoir  7  milles  en- 
viron de  l'O.  à  l'E.,  sur  une  largeur  de  un 
mille ,  réunit  toutes  les  l)eautés  qui  con- 


dbyGoogk 


BOUTS  756.  —  d'BDINBURGH  AUX  DISTRICTS  DBS  LACS.         9.5 


sUlaent  les  belles  scènes  de  la  nature. 

De  Loch  Eam  Head  on  se  dirige  vers 
le  S.,^  travers  un  sentier  sauvage,  pour 
atteindre  le  Loch  Lubnaig ,  également  ri 
che  en  belles  scènes  alpestres. 

Une  route ,  longeant  la  rive  orientale 
de  ce  lac  el  la  base  des  nsontagnes  qui  le 
bordent ,  conduit  au  loc^  Vennachar  ;  de 
là  y  vers  PO.,  au  Loch  Aickraijt  le  plus 
petit  des  lacs  que  nous  venons  de  visiter , 
mais  peut-^lre  leplusromanUqae.  Remon- 
tant vers  ro.,  1/2  heure  de  marche  nous 
conduit  au  Loch  Kalrine*  Ce  beau  lacn*est 
animé  que  pendani  les  mois  d'cîé  par  le 
bateau  i  vapeur  qui  conduit  los  touristes 
sur  les  différents  points  de  ses  rives  ;  il  est 
entouré  de  liauies  montagnes  d'un  aspect 
sauvage.  11  s'étend  en  serpentant  sur  une 
longueur  de  dix  milles,  du  N.-O.  au S-E., 
et  sa  largeur  est  de  2  milles. 

De  ce  lac  une  roule  de  montagne,  pas- 
sant au  pied  des  ramifications  de  Benvenno 
et  du  Loch  Clcon ,  nous  conduit  sur  la 
rive  N.  du  Loch  Ard  dont  les  bords  ro- 
mantiques sont  illustrés  par  Walter- 
ScoU. 

De  ce  lac,  une  route,  vers  l'E.,  nous 
mènek 

MONTETTH ,  village  situé  sur  la  rive  N, 


du  Loch  Monteith ,  belle  lappe  d'eau  cir- 
culaire d'environ  5  milles  de  circonfé- 
rence, bordée  d'anciennes  forêts.  Deux 
petites  tles  s'élèvent  du  sein  de  ses  ondes 
solitaires. 

De  Monteith ,  une  route  agreste  nous 
conduira  en  peu  de  temps ,  k  travers  une. 
jolie  contrée,  sur  la  rive  orientale  du  Loch-  - 
Lomond ,  qui  est  sans  contredit  le  roi  des 
lacs  écossais.  Il  est  couvert  d'un  nombre 
consiéérable  dtles  aux  formes  les  plus  va- 
riées et  les  plus  ravissantes.  Son  extré» 
mité  N  ■  est  très  étroite ,  mais  elle  s'élargît 
graduellement  à  mesure  que  le  lac  s'étend 
\ers  le  S.  où  sa  base  s'arrondit  en  formant 
des  dentelures  et  des  promontoires.  —  La 
contrée,  charmante  et  fertile,  offre  des 
paysages  ravissants.  La  longueur  de  ce  lac 
est  d'e«viron  23  milles ,  sa  plus  grande 
largeur,  vers  le  S.  où  se  déploie  son  pit- 
toresque archipel ,  est  de  5  milles  ;  sa  pro- 
fondeur varie  depuis  40  met.  jusqu'à  200. 
Un  bateau  li  vapeur  prend  les  touristes  qui 
viennent  du  Loch  Kairine ,  et  les  conduit 
vers  les  points  les  plus  curieux.  Ici  se  ter- 
mine notre  voyage  aux  lacs. 

De  ce  point  on  peut  gagner  Dumbar- 
ton  et  Gloigowei  de  là  ,  par  le  rail-way, 
retourner  à  Edimbourg  {v.  route  7i6). 


dbyGoogk 


m&^sii^&e 


ROUTE  757, 
DE  iiommES  A  DiJBiiiitf , 

Par  Chester,  Bamgor  et  Holyhead,  rail-way  jusqu'à  Holyhead.  — 
265  m.  de  Londres.  Trajet  environ  ^0  h.  (v,  route  729). 


De  Bolffhead,  un  steamer  partimmé^ 
diateraent  après  l'arrivée  de  VEspress- 
Train  ^  venant  de  Londres.  La  traversée, 
pour  Dublin ,  est  de  70  milles,  et  le  voyage 
se  fail  en  4  heures  1/2  environ.  Par  celte 
voie ,  tout  à  la  fois  commode  ,  rapide  et 
économique,  on  peut,  de  Londres,  altelndre 
la  métropole  irlandaise  en  moins  de  14  h. 

DUBLIN.— Hô/e/s.  11  y  en  a  un  grand 
nombre  dont  voici  les  principaux  :  dans 
Vowson  streeiy  Morrisson  ;  —  Tuthill  Hi- 
ucrnian  ;  dans  Sackville  street .  Greslian\; 
—Thommey  ; — Bilton  ;— Odienne; — Wa- 
lertbrd  ;  —  Shadaccini  ;  —  Hôlel  Royal  ; 
dans  Collège  Green,  et  Commercial  Hôtel 
sur  le  quai. 

Dublin ,  capitale  de  Tlrlande ,  est  ntoée 
sur  la  belle  baie  de  son  nom ,  à.  l'endroit 
où  va  se  perdre  la  jolie  rivière  It/fey,  qui 
arrose  cette  métropole  de  TO.  à  l'É. 

Dublin  occupe  un  espace  circulaire  dont 
le  diamètre  est  d'environ  5  milles.  Elle 
renferme  deux  cathédrales ,  neuf  ^lises 
plusieurs  succursales ,  de  nombreuses  cha- 
pelles catholiques ,  une  église  calviniste , 
ileux  chapelles  luthériennes:  Tune  danoise 
et  l'autre  hollandaise,  unesyoaeogue,  des 
chapelles  presbytériemics  ,  méthodistes 
baptistes ,  moraves  et  de  quakers ,  enfln 
plusieurs  couvents  catholiques.  Le  nombre 
de  ses  habitants  s'élève  à  205,000. 

La  Liffey  partage  la  ville  en  deux  part» 
presque  égales.  Celle  du  sud  est  la  vieille 
ville,  et  renferme  les  cathédrales ,  la  ban- 
que ,  autrefois  le  parlement .  le  château 
ia  l^urse,  le  coll^;^  de  la  Trinité,  Man- 


sion-House  et  les  places  Stephens  Greea, 
Mertion  itqtiare  t  Fil%william  square. 

Au  N.  de  la  Liffey  s'étend  la  ville  neuve 
supérieure  à  l'ancienne  en  beauté  et  en 
magnificence.  Elle  renferme  les  quatre 
cours ,  la  poste ,  la  colonne  de  Nelson ,  la 
douane ,  l'hOpilai  d'accoucliement ,  l'aca- 
démie royale ,  la  Rotonde ,  les  casernes 
royales  et  la  maison  de  travail,  Rutland 
square,  Mountjoy  square,  Sackville 
Street  et  les  tfites  de  routes  les  plus  im- 
portantes.  Elle  est  habitée  par  la  noblesse 
et  4a  bourgeoisie  ;  et  ses  plus  belles  rues 
ne  sont  pas ,  comme  dans  la  vieille  ville  , 
coupées  par  des  nielles  et  déparées  par  des 
masures. 

Les  quais  qui  bordent  la  Uffey  contri- 
buent beaucoup  à  la  beauté  et  è  la  salu- 
brité de  la  ville.  Ils  sont  construits  en  gra- 
nit et  s'étendent  sur  une  longueur  de  3 
milles ,  jusqu'à  la  pointe  de  Ringsend  où 
la  rivière  se  jette  dans  la  baie.  Les  deux 
villes  sont  réunies  par  sept  beaux  ponts  en 

[»ierre  et  un  de  fer  coulé,  sans  compter  ce- 
ui  de  Sacab,  un  peu  au-dessus  de  la 
ville. 

Le  canal  royal  et  le  giand  canal  entou- 
rent presqu'en  entier  la  ville  de  Dublin , 
d'où  ils  vont  se  ramifler  dans  presque  tonte 
ririande.  Ils  peuvent  porter  des  barges  de 
60  tonneaux. 

Edifices  et  lieux  remarquableg  :  Du^ 
blirirCasUe  (cbttean  de  Dublin),  situé  sur  le 
point  le  plus  élevé  de  la  ville,  presqu'au 
centre;  c'est  un  vaste  et  noble  édifice  qu'ha- 
bite le  vice-roi.  On  y  remarque  thc  BoL 


dbyGoogk 


BOUTE  757.  -*-  DE  LO.NDBES  A  DUBLIN. 


flTir 


Room  ou  St'Patrick  HàCly  vaste  et  magni- 
fique salle  ornée  de  quelques  bonnes  pein- 
tures ;  the  Castfe  Chapel  (  chapelle  du 
Château),  dont  l'extérieur  est  orné  de  90 
bustes  de  souverains  ;  rinlérieur  est  du 
style  gothique  le  plus  riche. 

Trinity  Collège  ou  Université.  Les  bâ- 
timents sont  vastes  et  élégants  et  forment 
un  des  principaux  ornements  de  la  cité  ;  la 
grande  façade  donnant  sur  Collège  Green 
est  d*ordre  corinthien ,  et  a  300  pieds  de 
longueur.  La  Chapelle ,  située  au  N. ,  a  un 
portail  de  quatre  colonnes  corinthiennes 
d*un  bel  effet  ;  le  sanctuaire  a  80  pieds  de 
longueur,  40  de  largeur  et  Al  de  hauteur. 

Le  Théâtre  ou  Examination  Hall 
(Salle  d'Examen)*,  occnpe  le  côté  S.  de 
cette  même  place  ;  de  chaque  côté  de  la 
salle  se  trouvent  les  portraits  de  la  reine 
Elisabeth  et  d'autres  personnages  célèbres; 
on  y  voit  un  splendide  monument  élevé  i 
la  mémoire  du  prévôt  Baldwin. 

Entre  les  cours  do  Parlement  et  de  la 
Bibliothèque  est  le  réfectoire ,  de  70  pieds 
de  longueur  sur  35  de  largeur  et  autant  de^ 
hauteur.  11  est  orné  des  portraits  de  Frédé-' 
rie  ,  prince  de  Galles ,  du  prévôt  Baldwin, 
de  l'archevêque  Cox ,  de  Grattan ,  Flood  , 
Hussey  Burgh ,  lord  Avoumore,  lord  Kill- 
warden,  et  lord  Downes. 

La  Bibliothèque  renferme  90,»K)0  volu- 
mes ,  non-  eompris  les  2,000  de  la  biblio- 
thèque Fayel ,  au-dessus  de  laquelle  est 
une  salle  consacrée  aux  manuscrits. 

A'  Test  de  la  cour  de  la  Bibliothèque  est 
le  parc,  comprenant  environ  20  acres.  A 
droite  de  l'entrée  du  parc ,  sont  les  salles 
d'analomie  et  le  laboratoire  de  chimie. 

Vis-à-vis  des  salles  d'anafomie  est  l'im- 
primerie de  l'Université,  ei  sur  le  côté  S 
du  collège ,  du  côté  de  Grafton  street ,  est 
la  maison  du  prévôt. 

Au  N.  de  la  cour  de  la  Bibliothèque  est 
la  partie  du  collège,  appelée  Botany-Bay 
dont  la  façade  en  pierre,  sur  New-Bruns 
wick  Street ,  a  270  pieds  de  longueur.  Le 
Musée ,  qui  en  occupe  le  centre ,  a  60  p. 
de  longueur  sur  AO  de  largeur.  Il  contient 
une  belle  collection  d'échantillons  de  mi- 
néraux des  lies  de  la  mer  du  Sud,  un  mo- 
dèle delà  Chaussée  des  Géants,  une  harpe 
antique  irlandaise,  etc. 


En  face  du  collège  de  la  Trinité  est  une' 
statue  équestre  de  Guillaume  111,  en  bronze, 
érigée  en  1700 ,  en  mémoire  de  la  révolu- 
tion de  1G88. 

Four  Courts.  The  Law  Cours  (Cours 
de  justice)  Un  des  plus  beaux  édiiices  de 
Dublin ,  tant  par  sa  grandeur  que  par  la 

f»urelé  du  dessin ,  s'étend  sur  la  rive  N.  de 
a  rivière,  sur  une  longueur  de  i50  pieds. 
11  renferme  tout  ce  qui  constitue  l'adminis- 
tration de  la  justice. 

La  Banque  d'Irlande\  située  dans  Col- 
lège Green ,  est  célèbre  par  Félégancc  de 
son  architecture.  Elle  est  de  forme  demi- 
circulaire  et  occupe  environ  \  acre  et  demi . 
C'était  autrefois  la  maison  du  Pariemeot. 

La  Douane ,  située  sur  Eilen  Quay^  au 
N.  delà  LiiTey,  près  du  pont  Cariisle,  est 
regardée  comme  le  second  édiQce  de  Du- 
blin ,  sous  le  rapport  architectural.  A  l'E. 
de  la  Douane  sont  de  vastes  Docks  à  flot 
et  les  magasins  royaux  de  tabac  :  bâtiment 
immense. 

General  Post  office. — La  Poste  est 
un  magnïGque  édifice  situé  dans  Sack- 
ville  Street ,  et  dessiné  par  Johnslon.  La 
première  pierre  en  fut  posée  par  lord  Whit- 
worth,  en  1815,  et  l'édifice  fut  terminé 
en  1818. 

The  Royal  Exchange  est  un  édifice 
carré  de  100  pieds ,  couronné  au  centre 
par  un  dôme  ;  l'ensemble  ne  manque  pns 
de  noblesse  ;  sa  situation ,  sur  Cork-Hill 
près  de  Caslle-Gate ,  en  rend  l'accès  un 
peu  escarpé. 

Royal  Dublin  Society.  —  Ce  fut  e» 
1815  que  cette  société  fit  racquisilion  de 
l'habitation  du  duc  de  Leinster ,  située 
dans  Kildar  street  ;  c'est  une  belle  con- 
struction avec  une  façade  d'ordre  corin- 
thien. 

L'intérieur ,  qui  contient  la  galerie  de 
sculpture,  la  bibliothèque,  le  muséum ,  la 
salle  des  modèles  et  autres  pièces  desti- 
nées à  la  liOérature  et  aux  sciences,  est 
aussi  splendide  que  l'extérieur.  Les  beaux 
jardins  botaniques  de  cette  société  sont  à 
Glasnevin ,  à  1  mille  environ  de  la  cité. 
Dans  la  belle  saison  on  y  fait  des  cours 
publics. 

Le  musée  est  ouvert  le  mardi  et  le  ven- 
di'edi  de  midi  à  3  h.  Les  salles  do  sculp- 

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918 


ROUTB  757.  —  DB  LONDRES  A  DCBLUI. 


ture,  le  jeudi  et  le  samedi,  mSiue  heure, 
Le  jardin  botanique,  le  mardi  et  le  ven- 
dredi, de  midi  à  ^  h. 

The  king's  Inns. — Cet  édifice  présente 
une  belle  feçade  en  pierre  de  taille ,  et  le 
bâtiment  central  est  surmonté  d'une  cou- 
pole. La  salle  du  banquet  (the  diuing 
hall),  qui  occupe  Taile  nord,  a  80  pieds 
de  long  et  40  de  large.  En  1827 ,  une 
nouvelle  bibliothèque  fut  érigée  au  cdté  0 
de  Henrietla  street. 

Royal  Collège  of  Surgeons,  —  Cet 
élégaut  édifice  est  situé  sur  le  côté  0.  de 
Stephen's-green;  la  façade  est  en  granit 
et  d'ordre  dorique  ;  des  colonnes  eu  pierre 
de  Portland,  supportent  un  frontou  cou- 
ronné de  trois  statues  ;  Tintérieur  conlienl 
une  belle  salle  de  conseil,  une  bibliothèque, 
trois  muséums  et  quatre  salles  de  cours. 

Kilmainham  HospUal,  établissement 
destiné  à  recevoir  les  vieux  soldats  inva- 
lides. La  salle .  qui  a  100  pieds  de  long  et 
50  de  large  ,  est  ornée  d'armes  et  de  por- 
traits. La  chapelle  est  un  beau  bâtiment 
de  80  pieds  sur  40,  dont  la  croisée  orien- 
tale est  ornée  de  vitraux  coloriés. 

The  commercial  Buildings.  —  Les 
bâtiments  du  commerce ,  construits  en 
1798  par  une  compagnie  de  marchands, 
pour  suppléer  k  l'insulQsanoe  de  la  bourse, 
sontsituéssurle  côté  nord  de  Dame  street. 
C'est  un  édifice  d'une  élégante  simplicité , 
qui  comprend,  outre  les  salles  consacrées 
au  commerce,  an  beau  café  et  un  fort  bou 
hOlel. 

The  Corn  Exchange. —  Là  bourse  des 
grains  est  une  jolie  constructton  en  pierre, 
consistant  en  une  salle  de  1 50  pieds  de 
longueur,    qu*entourent des  promenoirs 

Le  Théâtre  royal  est  situé  dans  Haw- 
kings  street.  Il  fut  construit  en  18âl.  — 
L'intérieur  est  orné  avec  goût  et  bien  dis- 
tribué. 

TheMansion  house  est  la  résidence 
du  lord-maire.  L'extérieur  n'a  rien  de  re- 
marquable, mais  l'intérieur  offre  de  beaux 
appartements,  entre  autres  la  salle  ronde , 
con-itruile  exprès  pour  recevoir  sa  majesté 
Georges  IV,  en  1821  ,  la  salle  de  bal ,  la 
salle  d'assemblée  et  la  sal'e  du  shériff. 

BniDGES  {Ponts).  —  NeufponU  jetés 
sur  la  Liffey  lient  la  partie  sud  à  la  partie 


nord  de  la  cité.  Le  premier  vers  remboo- 
chure  de  la  rivière  est 

Carliste  Bridge ^  qui  tait  commuoiqaer 
les  rues  de  Sackvtlle  et  de  Westmorebod  ; 
il  est  composé  de  trois  arches  en  pierre. 
'  a  210  pieds  de  longueur  et  iO  de  lar- 
geur. 

TIte  Casl  Iron  Bridge ^  mitrement  pont 
Je  Wellington  ,  est  composé  d'une  seule 
arche  en  fer  de  1 40  pieds  de  portée. 

Essex  Bridge  t  entre  les  mes  Capel  et 
du  Parlement,  fut  ooostniit  originairetneat 
en  1C76,  mais  il  a  été  rebâti  eu  1755,  sur 
le  modèle  du  pont  de  Westminster. 

Richnkond  Bridge  ,  qui  lie  Wlne  Ta- 
vern  street  et  King's  Inn  Quay  ,  cons- 
truit en  181G ,  sur  les  dessins  de  M.  Sa- 
vage; il  est  formé  de  trois  arches  en 
pierre,  ornées  d'un  côté  des  figures  da 
Commerce,  de  l'Hibernie  et  de  b  Paix,  ei 
de  l'autre  de  l'Abondance  ,  de  la  Liffey  ai 
de  l'Industrie. 

Whitworih  Bridge ,  fut  commencé  en 
1816,  sur  l'emplacement  d'un  pont  qui 
éluii  l3  plus  vieux  de  la  ville,  et  lie  ensem- 
ble les  quais  des  Marchands  et  de  JQng** 
Inn, 

Qneen's  Bridge  ,  qai  lie  Bridgefooi 
sireetiA  Queen street,  a  140  piedj  de 
long  et  40  de  large,  il  est  composé  à»  trots 
ai*che3  en  pierre. 

Barraàt  Bridge  est  un  des  plus  an- 
cieus  pouls  de  Dublin  et  un  des  plus  pit- 
toresques. 

King's  Bridge ,  construit  en  18âT,  se 
compose  d'une  seule  arche  de  100^  pieds 
d'ouverture,  tout  en  fonle.  Le  plus  occi- 
deulalet  le  dernier  eCt 

Sarah's  Bridge  y  fondé  en  1791.  Il  se 
compose  d'une  seule  arche  de  lOi  pieds 
d'ouverture. 

Les  quais  de  Dublio ,  qui  bordent  les 
deux  rives  de  la  rivière,  sont  d'une  grande 
beauté  et  portent  des  noms  différents.  Les 
Docks  et  les  Canutix  du  nord  et  du  sud 
de  cette  citysoot  fort  curieux. 

Statues  et  monuments.  —  The  equea* 
trian  statue  of  William  III ,  dans  Col- 
lège Green  ;  —  tiie  Eqaestrian  statue  of 
George  I ,  près  de  Mansiou  house ,  dans 
Dawson  street  ;  —  celle  de  George  II , 
dans  Stephen's  green  ;  —  the  WelUngton 

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BOUTE  757. 


DE  LOKDRES  A  DUBLIN. 


919 


TesUmonial,  obélisque  érigé  en  l'honneur 
du  noble  duc,  dans  Pbœnix-Park;  — 
Nelson! s  Pilar,  élevé  à  la  mémoire  de  TU- 
lustre  marin,  estsilué  dans  Sackville  slreet; 
c*est  une  simple  colonne  dorique  couron> 
née  de  la  statue  dn  noble  lord.  La  bauteur 
totale  du  monument  est  de  134  pieds.  Un 
escalier  intérieur  conduit  au  sommet  de 
la  plate-forme ,  d*où  Ton  jouit  d*un  beau 
panorama  de  la  ville. 

Edifices  RELIGIEUX.  —  The  cathe" 
dral  of  Christ  church^  située  non  loin 
du  ch&leau ,  édiGce  imposant ,  avec  une 
tour  massive.  L*intérieur  renferme  plu- 
sieurs monuments  remar^(uables. 

The  caihedral  ofSt-Palriek .  superbe 
édifice  cmcifonne  de  500  pieds  de  long , 
dont  la  nef  occupe  150  pieds,  le  chœur 
90,  et  Si-Mary 's  Cbapel  55.  Le  chœur  ren- 
ferme beaucoup  de  monuments  qu'on  doit 
visiter. 

The  church  ofSt'Michael,  située  dans 
High  Street  au  coin  de  St-Micbaers  Hill , 
avec  une  touf  carrée  très  haule  ;  Tintérieur 
ii*a  rien  de  très  remarquable. 

St-John's  church.  —  Celte  église  est 
située  dans  Fisiiamble  slreet. 

Saini-MicharC»  church,  située  dans 
Church  Street  ;  on  y  voit  l'orgue  sur  lequel 
Handel  avait  l'habitude  de  jouer  quand  il 
habitait  Dublin. 

St-Audoen's  ou  Owen's  church.  — 
Cette  ancienne  église  est  située  dans  un  pas- 
sage étroit conduisanldeCornmark  et  à  Cook 
Street.  C'est  un  beau  spécimen  de  style 
pointu;  malheureusement  une  grande  par- 
tie de  ce  vénérable  édifiée  tombe  en  rui- 
nes. On  voit  au  côté  sud  de  la  fenêtre  de 
Test,  un  mausolée  sur  lequel  repose  un 
chevalier  couvert  de  son  armure,  et  sa 
dame  à  ses  côtés  ;  belle  composilion . 

St'Peter's  church.  —  Celle  église,  si- 
tuée dans  Àungier  street,  ne  mérite  d'être 
visitée  que  parce  qu'elle  est  la  plus  vaste 
de  Dublin. 

St-Stephen's  ehurch^  dans  Upper 
Mount  street ,  est  d'une  belle  architecture 
et  mérite  d'être  visitée. 

St'Werburgh^s  church ,  située  dans  la 


rue  du  même  nom ,  mérite  aussi  une  vi- 
site. 

Saint^George*8  church,  située  au  nord 
de  la  cité ,  est  ornée  d'un  clocher  remar- 
quable par  ses  belles  proportions  et  haut 
de  200  pieds. 

Eglises  gathglkîues  romaines.  — 
St'Mary'8  Parish ,  église  de  la  Concep- 
tion, en  &ce  de  Mariborough  street.  Edi- 
fice d'un  style  original. 

Saint'Michnri's  Parish ,  dans  North 
Anne  street;  c'est  un  splendide édifice 
construit loot  en  granit. 

St-^PauVs  Parish.  —  Celle  nouvelle 
église  est  située  sur  Arran  Quay.  C'est  un 
joli  édifice  avec  un  portique  d'ordre  ioni- 
que au-dessus  duquel  s'élève  la  tour  du 
beffroi. 

St-Àndrews,  située  dans  Wesland- 
Row ,  est  d'une  beUe  architecture ,  termi- 
née en  1837. 

St'Nicholas*s  ,  située  dans .  Francis 
street.  C'est  un  édifice  moderne  dont  l'in- 
térieur est  d'un  beau  fini. 

Dublin  renferme  encore  un  très  grand 
nombre  d'édifices  et  d'instituUoas  reli- 
gieuses, mais  peu  intéressantes  sous  le  rap- 
port architecloral. 

Les  hôpitaux,  les  marchés,  les  casernes 
et  les  prisons  n'offrent  en  général  rien  de 
remarquable  comme  œuvres  d'art,  cepen- 
dant il  faut  les  visiter. 

The  Poenix  Park ,  qui  touche  le  côté 
0.  de  la  cité.  C'est  un  vaste  enclos  ayant 
7  milles  de  circonférence,  avec  sept  belles 
entrées  de  différents  styles.  Il  renferme  la 
Vieeregal  Lodge,  résidence  du  lord  lieu- 
tenant ,  bel  édifice  avec  de  jolis  jar- 
dins ;  les  loges  du  secrétaire  et  du  sous- 
secrétaire,  VIberianschool,  \eGunpowder 
Magasine ,  the  Military  infirmary ,  the 
Wellinçton  Testimonial,  \e&  jardins  de 
la  société  de  %oologie ,  etc.  C'est  une  des 
plus  agréables  places  de  Dublin. 

Les  environs  de  Dublin  sont  fort  inté- 
ressants :  deux  jours  suffisent  pour  les  vi- 
siter. 

Dublin  renferme  22,000  maisons,  19 
paroisses  et  255,200  hab. 


dbyGoogk 


920 


BOUTE  759.  —  DE  DCBUN  A  COCK. 

ROUTE  758. 


DE  DUnLIJtf  A  HlBîQiSTOliriV, 

m,  —  Rail-way.  —  Départs  toutes  les  4/2  h.  depuis  6  h   da 
matin  jusqu'à  -Il  h.  du  soir.  —  Prix  :  -I  sh.  —  8  d.  —  6  d. 


L'embarcadère  de  ce  rail  est  à  West- 
land-Row  et  suit  le  littoral  de  la  baie  de 
Dublin  jusqu'à  KiugstowD  ;  de  là  il  cooti- 
nue  jusqu'à  Dalkey  (chemio  de  fer  atmos- 
phérique), distance  2  milles. 

KINGSTOWN.—  Hôtels  :  Royal  hôtel  ; 
—  Anglesey  Arms;  —  Marshall ,  à  Sait 
hill.  —  Joli  port  de  mer,  maintenant  prin 
ci  pale  station  des  steamers  de  Holyhead  et 
de  Liverpool.  Par  la  beauté  de  sa  position, 


la  salubrité  de  son  air ,  les  vues  dont  on  5 
jouit  sur  la  baie  et  sur  la  contrée  pittores^ 
que  qui  l'entoure,  Kingstovm  est  uoe  rési- 
dence charmante. 

Curiosités  :  Le  port  et  les  deux  diffues. 
L'église  paroissiale  est  à  Monkstown. 

DALKEY  est  une  petite  et  ancienue  lo> 
calité,  située  sur  la  baie  de  Dublin  ;  dan^ 
un  district  pittoresque.  On  y  trouve  ane 
église  nouvelle  et  un  nouveau  couvent. 


ROUTE  759. 


DE  DlTBIilM  A  C^RK, 

Par  KiLDARE  et  Charleville,  -164  m.  5/1.  —  Rail-iffay.  —  6  dé- 
parts par  jour. 


De  King's  Bridge  station  à 

Clondalkin. 

^m 

.1/2 

Lucam. 

7 

Hazlehatch. 

10 

Straffan. 

13 

1/4 

Sallins. 

18 

Newbridge. 

25 

1/2 

Kildare. 

30 

Monastereven. 

56 

1/2 

Portalington. 

4! 

1/2 

Maryborough. 

50 

3/4 

Mounlrath. 

59 

3/4 

Roscrea. 

67 

1/4 

Templemore. 

79 

Thuries. 

86 

5/4 

Good's  Cross  et  Cashel. 

95 

1/4 

Dundnim. 

99 

5/4 

Limmerick  et  Tippcrary  junc- 

tion. 

107 

Knocklong. 

117 

1/2 

Killmallock. 

124 

1/2 

Charleville. 

129 

1/2 

Bultevant. 

137 

1/2 

Malluw. 

iU 

3/4 

Cork. 


164  m.  3/4 


De  Dublin  à  Kildare,  30  milles;  6  départs 
par  jour.  —  Trajet,  1  h.  1/4  environ.  — 
Prix4sh.&d.;  3  sh.  6  d.;  1  sh.  Il  d. 

KILDARE.  (Un  bon  hôtel^.  Ville  bien 
déchue  et  peu  curieuse ,  mais  dans  une 
situation  élevée  d'où  la  vue  est  fort  belle. 

Curiosités  :  les  ruines  de  la  Cathé- 
drale ,  r ancienne  Tour  carrée  de  1 50 
pieds  de  hauteur,  et  la  Nouvelle  Eglise. 

MARYBOROUGH,  ville  capitale  de 
Queen*s  Countu,  située  dans  une  vasle 
plaine  qu'arrose  la  Triogne ,  siège  de  la 
cour  de  justice  du  comté. 

Curiosités  :  V Eglise ,  la  ChnpelU  ea- 
tholique  romaine ,  les  ruines  du  viestx 
château  ;  la  Prison. 

MOUNTRATH,  ville  d'une  grande  éten- 
due ,  mais  peu  intér<»saDte.  On  y  trouve 
une  auberge  décente,  une  église,  deux 
chapelles  catholiques  romaines  et  une  met- 
ting  housè  de  quakers. 

Nous  voyageons  toi^ours  dans  une  vaste 


dbyGoogk 


BaUlE  1b9,  — -  DE  DUBLIN  A  COBR. 


92*1 


ptiine  ;  mais  vers  la  drcSte ,  à  4  ou  5  m., 
s'éièveDt  les  Slievebloom ,  chaîoe  de  mon- 
tagnes courant  dans  la  même  direction 
que  le  rail ,  et  qui  viennent  fiiire  une  di- 
version agréable  à  la  monotonie  do  pano- 
rama. 

Une  route  carrossable  conduit  vers  la 
droite  i  Borris-in-Ossory,  et  de  là,  à  tra- 
vers une  contrée  plus  accidentée ,  à 

RosCREA. — Auberges  :  Smallman*8  ; — 
Brown's.— C'est  nne  ville  fort  ancienne  et 
assez  étendue  »  dont  les  principales  rues 
sont  larges ,  mais  les  autres  fort  étroites 
avec  des  maisons  d*une  triste  apparence 
On  y  voit  un  vaste  château  avec  une  vieille 
tour  ronde. 

Reprenant  la  voie  de  fer,  nous  arrivons 
bientôt  à 

THURLES ,  ville  impartante ,  située  sur 
la  Suir,  au  milieu  d'une  riche  et  fertile 
contrée ,  et  faisant  un  commerce  considé- 
rable. 

Curioàtés  :  la  vaste  chapelle  catholi- 
que ,  le  Collège  catholique  romain ,  les 
ruines  de  plusieurs  édifices  religieux. 

Nous  atteignons  bientôt  la  jonction  de 
Limerick  et  de  Tipperary  ;  la  branche  de 
droite  incline  vers  le  N.4>.  et  conduit  h 

LlM£RlCK.Hd/eb.  Parmi  les  nombreux 
et  bons  hôtels  de  celte  ville ,  nous  indique- 
rons comme  un  des  meilleurs  du  royaume 
The  Royal  Mail  Coach  hôtel ,  ensuite 
The  Clare;  Molooy;  SwinBurg;  Glen,  etc. 

Limerick,  la  troisième  ville  d'Irlande  et 
la  capitale  du  vaste  comté  de  ce  nom ,  est 
avantageusement  située  sur  le  Shannon, 
Elle  a  un  évêché,  un  maire,  un  gouverneur 
et  un  major  de  place. 

CurioMités  :  la  Bourse,  érigée  en  1777; 
les  Bâtiments  commerciaux ,  dans  Rut- 
land  Street;  le  nouveau  Palais-de-Justice; 
hi  Douane  ;  la  Halle  aux  toiles  ;  la  Pri- 
son du  comté ,  bâtie  en  1822,  et  qui  passe 
pour  la  mieux  entretenue  qui  soit  en  Ir- 
lande; V Hôpital  du  comté,  qui  lui  fait 
ftce  ;  la  Maison  d'industrie ,  V Asile  des 
aliénés  et  le»  casernes  ;  le  Pont  de  Wel- 
lesley  avec  une  travée  mobile ,  magnifique 
construction;  la  Cathédrale  gothique  dont 
rintérieur  est  fort  élégant  ;  plusieurs  égli- 
ses paroissiales  ;  des  chapelles  catholiques, 
des  couvents  et  des  chapelles  wesleyennes, 


indépendantes ,  etc.  La  Chapelle  des  Do- 
minicaim  ,  bel  édifice  gothique ,  et 
celle  des  Augustins ,  qui  servit  quelque 
temps  de  théâtre 

Le  pont  de  Thomond,  dont  on  fait  re- 
monter la  fondation  à  1100,  est  une  des 
plus  curieuses  antiquités  de  Limerick. — 
Pop.  48A00  hab. 

De  Limerick ,  revenant  sur  nos  pas ,  à 
Junction-  Station ,  nous  traversons  le 
rail-way  de  Cork,  pour  continuer  sur  celui 
ûeWatterford  par  Tipperary  et  Clonmel. 

De  Junction-Station ,  le  rail  incline 
légèrement  vers  le  S.-E.  Quelques  in- 
stants suffisent  pour  nous  conduire  à 

TIPPERARY.  —  Deux  auberges  con- 
fortables. —  Ville  importante,  située  au 
centre  de  l'un  des  plus  riches  districts  de 
cette  partie  du  royaume.  La  beauté  du 
pays  environnant,  les  scènes  majestueuses 
qui  se  déroulent  à  vos  regards ,  l'aspect 
des  montagnes  qui  s'élèvent  vers  le  S. ,  font 
de  cette  localité  un  séjour  charmant. 

Curiosités  :  V Eglise ,  la  Maison  d'é- 
cole ,  la  Chapelle  catholique  romaine. 

Reprenant  la  direction  de  Cork ,  nous 
traversons  un  pays  fertile  et  pittoresque 
jusqu'à 

KILMALLOCK ,  ville  très  ancienne  et 
jadis  importante ,  mais  n'offrant  ai^our- 
d'bui  aucun  intérêt ,  si  ee  n'est  quelques 
ruines  de  sa  splendeur  passée. 

Bientôt  une  courbe  brusque  conduiit  à 

CHARLKVILLE,  localité  d'origine  mo- 
derne ,  et  habitée  en  général  par  une  classe 
dont  le  commerce  de  détail  est  imporlaut. 

Curiosités  :  V Eglise ,  la  Chapelle, 
belle  et  vaste,  la  caserne  dHnfanterie. 

CORK.— Hd/eb  ;  CeUe  importante  cité 
renferme  un  grand  nombre  de  bons  hôtels 
et  des  auberges  où  le  voyageur  trouvera 
tout  le  comfort  désirable  à  des  prix  modé- 
rés. Parmi  ces  établissements  nous  cite- 
rons :  The  impérial  Clarence  Hôtel ,  dans 
Pembroke  street ,  vaste  et  bonne  maison  ; 
— l'hôtel  situé  dans  Patrick  street;  Lloyd's 
hôtel,  dans  George's  street,  etc. 

CoHK  est  la  seconde  ville  du  royaume 
en  étendue  et  en  population  ;  elle  est 
située  à  l'extrémité  N.  du  golfe  formé 
par  la  Lee ,  position  des  plus  favorables 
pour  le  commerce  maritime.  Elle  est  divi- 

Digitized  by  VjOOQIC 


022 


ROUTB  760.  —  OB  DDRLtN  A   WATEBFOBD. 


sée  en  trois  parties  ioégales  dont  la  prin- 
cipale occupe  le  sol  uni  du  côté  Sud 
de  la  Lee ,  et  la  partie  monlueuse  sur  le 
côté  N.  est  divisée  par  la  vallée  qu'srroso  la 
Ktln.  Les  principales  rues  «'étendant  sur 
le  côté  S.  de  la  rivière  sont:  Great  George 's 
Street  ;  tbe  Grand-Parade  ;  the  Soutii-Mall^ 
Saint-Patrick's  street  et  €eorge*s  street. 

Edifices  Publics.  —  Les  principaux 
sont  The  County  and  City  Court  House 
(Maison  de  justice  du  comté  et  de  la  ville). 
Dans  Great  George's  street ,  The  County 
Gaol  (prison  du  comté);  sur  Ëastem-road; 
The  City  Gaol,  The  House  of  Correo- 
tion,  près  de  The  County  Gaol;  TheFe- 
male  Peniienliary^  dans  le  S.  de  la  ville; 
The  Mansion  House,  C'est  dans  South- 
Mall  que  se  trouvent  les  diverses  banques  ; 
les  bâtiments  du  commerce  et  le  club  du 
comité.  Dans  Fatrick  street  est  la  cham- 
bre du  commerce ,  et  au  bas  de  George's 
street  s'élève  the  Custom  house  (douane) 

Edifices  Rbugieux. — SainUFinbar's 
cathedral  dans  la  partie  S.-O.  de  la  ville; 
la  partie  moderne  de  cetédiûce  est  d'ordre 
dorique,  avec  une  ancienne  tour  surmontée 
d'une  haute  flèche.  Près  de  la  cathédrale 
est  le  palais  de  l'évoque  ;  Dean's  Court 
Christ's  church  est  dans  Soutli  Main 
street  ;  Suint-Peter  s  ehureh ,  dans  North 
Main  street  ;  Saint  PauVs  churck  dans 


la  portion  S.  de  la  cité;  Sl-Ànns  Shan- 
don ,  d'architecture  simple  mais  remar- 
quable, se  trouve  au  Nord  sur  ShandoQ* 
mil;  Véglise  de  Saint-Mary  Shandon 
est  dans  Shandon  street;  The  freechurch 
est  près  de  l'infirmerie. 

Chapelles  cathouqubs  noMAiNss. — 
The  North  aiapel,  dans  Chapel  sireel. 
C'est  la  cathédrale  des  caliioliques  l'omains; 
l'intérieur  est  d'un  beau  G<ii.  The  S<mtk~ 
Parisk  Cfiapel ,  dans  Duobdr  street  ;  Si' 
Peter'8  mid  PauVs^  dans  Carey's-I.aiie  ; 
SI' Patricks  sur  the  Lower  Glanmire  Road . 

Le  Coui>ent  des  Franciseaitts ,  la  Cto- 
pelle  des  Dominicains ,  d'une  belle  ar- 
chitecture, nouvellement  érigée  siir  Po- 
po's  quay.  La  Chapelle  des  Capucins  y 
bel  édîGce  sur  Charlotte's  Quuy. 

ETABUSSB]ieT«TSSCiB!(TiFiQUES  :  Royol 
Cork  InstUulion,  V£cole  des  Arts;  VB- 
cole  de  Médecine  ;  la  Bildiothèque ,  et 
un  très  grand  nombre  d*écolcs  secondaires. 

Les  institutions  charitables  sont  ici  très* 
nombreuses  et  fort  biea  tenues. 

Deux  pelils  Théâtres, 

Les  ponts  jetés  sur  la  Lee  sont  en  géné- 
ral fort  i^marquables. 

Bateaux  à  vapeur  réguliers  entre  Cork, 
Liverpool ,  Bristol ,  Dublin  ,  Belfast  et 
Glasgow.  Les  environs  de  Cork  méritent 
d'être  visités. 


ROUTE  760. 


DE  BCBIiMT  A  HTATERFORD, 

Par  KiLDARE,  Carlow  et  Bagnalstown  ,405  m.  -1/^  —  Rail-way 
et  route  de  poste. 


De  Ring's  Bridge  station  (Dublin)  à 


Monastenen  station  (v.  r.759)  56  a 

.1/2 

Athy.                                      U 

P/4 

Mageney.                                51 

Carlow.                                   55 

5/i 

Milford.                                   69 

Bagnalstown.                          66 

Cowran  (route  ordinaiie) .          75 

1/2 

Thomastown.                          81 

3/i 

Ballyhale.                              87 

i/i 

MuUinaval.                             94 

\/A 

Waterfor».                       103 

m 

ATHY,  ville  assez  importante,  située 
sur  le  Barrow,  rendu  navigable  jusqu'à 
lloss  et  Waterford.  La  ville ,  la  vallée  da 
Uarrow,  le  pays  ondulé  au  delà  et  le  vaste 
district  marécageux  méritent  d*être  visi- 
tés. 

CARLOW.  -^Hôtels  :  Club  House  ;  — 
Wliillmore ,  où  Ton  peut  se  procurer  de 
bons  chevaux  de  poste  et  des  voitures.  — 
The  King's  Arms  ;—Wheabheaft;  — Tlic 
Yeilow  Lion.  —  Cette  ville,  capitale  du 
comté  de  ce  nom,  est  située  sar  le  Bar-^ 


dbyGoogk 


KOUTB  76 f.  —  DE   WATERFOno  A  LHIERICK. 


97^ 


row  ,  et  au  milieu  d*nn  district  fertile  et 
bien  cultivé.  Bien  que  très  ancienne ,  elle 
offre  peu  d*antiquités. 

Curiotntés  :  VEglise ,  édifice  moderne 
orné  d*une  flèche  très  élégante  et  très 
haute  ;  la  cathédrale  catholique  romaine , 
bel  édifice  cruciforme  de  style  ogival 
avec  une  tour  très  élevée.  —  Pop.  llfiOO 
hab. 

De  Carlow,  le  rail  suit  totdours  la  val- 
lée du  Barro>v,  jusqu'à  Bagnaislown ,  der- 
nière station  du  chemin  de  fer;  de  là  une 
grande  route,  inclinant  vers  TO.,  conduit 

à,  14  milles  l/i 

KiLKENNT  (80  milles  1/4  de  Dublin.) — 
Hôteh  :  The  Club  House;— Victoria  Hô- 
tel (les  deux  meilleurs);  —  The  King's 
Arms  ;-— Bush; — Eagle ;— Hiberian ,  etc. 
— Ville  capitale  du  comté  de  ee  nom ,  si- 
tuée sur  la  Nort ,  rivière  qui  la  traverse 
majestueusement. 

Curiosités  :  le  Château ,  un  des  plus 
vastes  et  des  plus  beaux  du  royaume  ;  la 
galerie ,  qui  a  150  pieds  de  long,  contient 
une  excellente  collection  de  peintures.  Ce 
noble  édifice  est  situé  sur  une  éminence , 
sur  la  rive  droite  de  la  Nore  dont  les  eaux 
tranquilles  baignent  ses  hautes  murailles , 
et  d'où  la  vue  s'étend  sur  la  ville  et  sur  les 
riches  campagnes  environnantes.  The  CO" 
thedral  ehurch  de  St-Come;  édifice 
(a'uciforme  simple  de  ï26  pieds  de  long  sur 
123  de  large.  La  tour,  quoique  peu  éle- 
vée ,  of&e  de  son  sommet  un  joli  panora- 
ma. L'intérieur  renferme  plusieurs  monu- 
ments de  hauts  personnages  ;  l'ancienne 
Abbaye  de  St-John,  réédifiée  en  1817, 
sur  le  plan  primitif;  les  ruines  de  Black- 
Ahbey,  situées  dans  Irishtown ,  les  ruines 


du  couvent  des  Franciscains,  situées  sur 
les  bords  de  la  Nore,  —  Popul.  ^8,%00 
habitants. 

De  Bagnalstown  pour  gagner  Waterford, 
nous  laissons  à  droite  la  route  de  Kilkenny 
pour  suivre  une  direction  plus  oblique , 
jusqu'à 

WATEBFORD.— ffd/e/«  :  Commin's  ; 
— Commercial  ;— The  Bridge  ;■— The  Pac- 
te l-Mail.— Celte  ville,  capitale  du  comté 
du  même  nom,  est  située  à  l'embouchure  et 
sur  la  rive  S.  de  la  Suir;  mais  la  princi- 
pale partie  est  sur  la  rive  E.,  qu'on  tra- 
verse sur  un  pont  de  bois  de  832  pieds  de 
long  sur  40  de  large.  Les  rues  principales 
et  les  plus  modernes  sont  :  le  Quai ,  le 
Mail ,  et  plusieurs  autres  rues  voisines , 
dans  lesquelles  se  trouvent  les  maisons  les 
plus  élégintes  de  la  ville  et  les  plus  com- 
merçantes. Dans  les  nouveaux  quartiers , 
les  rues  sont  larges ,  aérées  et  les  maisons 
bien  bâties;  au  contraire,  la  plupart  des 
rues  des  anciens  quartiers  sont  étroites , 
irrégnlières  et  les  maisons  mal  construites. 

Curiosités  :  la  Cathédrale ,  noble  et 
spacieux  édifice  de  style  moderne ,  renfer- 
mant plusieurs  monuments  assez  curieux  ; 
le  Cimetière  ;  le  Paluis  de  Vévêque  ;  le 
Doyenné  et  YAsile  pour  les  veuves  du 
clergé.  La  Cathédrale  catholique  ro- 
maine ,  dans  Barron  Strand  street ,  vaste 
et  bel  édifice.  The  Town-Hall,  siUiée 
sur  le  Mail ,  jolie  construction. 

Bateaux  à  vapeur  partant  plusieurs 
fois  par  semaine  pour  Uverpool  et  Bris- 
toi.  Un  steamer  du  gouvernement  fait  un 
service  jonmalier  entre  Waterford  et  Mil- 
ford-flaven.— Pop.  SS,SOO  hab. 


ROUTE  761. 
DE  iiwATEmwQvm  A  iiinraRiçK, 

Par  Glonmel  et  Tipps&art,  77  m.  --  Rail*way. 


Waterford  station  à  Monooin.  7  m.  3/4 

Pilltown.  12      5/4 

Carrick  on  Sair.  1 7 

Glonmel.  30 


Cahir. 

Bansht. 

Tipperary. 

LlMERIClL. 


39  m. 

47  1/2 
52  1/2 
77 


dbyGoogk 


m 


BOUTE  763.  —  DG  DCBLI7I  A  SUGO. 


En  quittant  Waterford  le  rail  remonte 
la  pittoresque  vallée  de  Suir,  jusqu'à 

CâRRIGK  on  SuiR,ville  peu  importante , 
située  sur  la  rive  gauche  de  la  Suir  aux 
eaux  limpides  et  poissonneuses.  Carrick 
se  compose  d*une  longue  rue  d*où  plusieurs 
plus  petites  divergent  vers  le  N. 

Curiosités  :  V  Eglise  paroissiale  ,  la 
Chapelle  eaiholique  romaine,  \e  Char- 
teau ,  ainsi  que  les  environs  de  la  ville  , 
qui  sont  fort  pittoresques  —  Pop,  9^000 
kab, 

CLONMEL.— Fd/e(8  :  The  Globe;  — 
Hem's  Commerciai  Hôtel  ;  —  The  Mail 


Coach; — Ormond's.  — Après  Waterford, 
celte  ville  est  une  des  plus  importantes  du 
comté  ;  elle  est  située  sur  la  rive  gauche 
de  la  Suir  qui  commence  à  fitre  navigable 
en  cet  endroit. 

Curiosités  :  VEglise  St-Mary,  édifice 
ancien  avec  nne  tour  de  80  pieds  de  hau- 
teur; deux  Chapelles  catholiques  romai- 
nes, La  ville  est  bien  percée  ;  la  principale 
rue  est  large  et  a  plus  d'un  mille  de  lon- 
gueur. Les  environs  sont  beaux.  —  Pop. 
46,000  hab. 

TIPPERARY  (i;.  route  759). 

LLMERlCK(tr.  route  759). 


ROUTE  762. 
DE  miBUDir  A  nuiiiiiMCULB, 

Par  KiLCOGK,  50  m.  —  Rail-way. 


De  Dublin ,  embarcadère  Broad- 


stone  à  Blanchardstown. 

im 

.1/2 

Clonsilla. 

7 

Coldblow  et  Lucan. 

9 

11 

1/4 

Maynooth. 

15 

Kilcock. 

19 

Ferns  Lock. 

21 

Enfield. 

26 

1/2 

Moyvalley. 

50 

1/2 

Kinnegad  et  BalUvar. 

36 

Killucan. 

41 

1/2 

MuLLmGAn. 

50 

MAYNOOTH,  petite  ville  n*ayantqu*une 
seule  rue  »  un  collège  catholique  romain , 
|u'on  doit  visiter;  et  tout  près  ^  les  ruines 
lu  château. 


3; 


MULLLNGAR.  —  Hôtel  :  Muway  s.— 
Ville  capitale  de  Westmeath,  est  sitiiée 
au  centre  du  comté  et  arrosée  par  la  Bros- 
na. 

Curiosités  :  la  Maison  de  justice  ,  H 
la  Prison  du  comté  :  deux  édifices  sim- 
ples et  massifo;  VEglix ,  d*une  belle  ar> 
chitecture  :  la  Chapelle  catholique  ro- 
maine ,  située  sur  un  site  élevé ,  vaste  et 
richement  décorée. — Pop.  4,600  hab. 

Les  environs  de  MuUingar  offrent  des 
sites  remarquables. 

A  3  milles  au  S.  est  le  lac  fnne/,  qu'il 
fout  visiter  ainsi  que  le  lac  Owel.  A  peo 
près  à  la  même  distance ,  mais  au  N.,  on 
peu  plus  loin ,  sont  les  lacs  Iron .  et  en- 
core plus  au  N.  le  lac  Deravaragh,  tous 
très  pittoresques. 


ROUTE  765. 
DE  DUBIil^V  A  SI«I«0, 

Par  MULLUSGAR  ,  LONGFORD ,  CaRIIICK-ON-ShANNON    et  BOTLE,   -15^ 

m.  —  Rail-way  et  rQUte«de  poste. 


De  Dublin  à  Mullingar  (v.  route 
762).  50  m. 


IRathovon. 
Edgeworthstown. 


62  m. 1/2 

67  1;2 


dbyGoogk 


BOVTB   763.  —  DR  DUBLIN  A  SUCk). 


i^ 


LoDgford. 

Newtown  Forbes. 

DroDiod. 

James-Towo. 

Carrick-on-ShaimoD. 

Boyle. 

Ballinafad. 

Drumfio. 

Colooney. 

Ballisodare. 

Sligo. 


75  01 

.5/4 

7» 

1/4 

87 

1/2 

93 

1/î 

^7 

3/4 

107 

1/4 

lit 

1/2 

il9 

3/4 

124 

1/2 

126 

1/4 

151 


DeMullingar,  la  route  de  poste  remonte 
vers  le  N.-O.,  passe  près  de  plusieucs  lacs 
La  contrée  est  belle  jusqu'à 

Edgeworthstown  .  petit  village  fort 
propre ,  entouré  de  marais.  On  y  remarque 
ane  petite  église  »  une  chapelle  ,  des  éco- 
les et  Edgeworthstown- House ,  joli 
édifice. 

La  route  suit  une  ligne  droite  et  traverse 
un  pays  pTat  sans  intérêt  jusqu'à 

LONGFORD.— Hd/g/s  ;  La  Poste,  mai- 
son  bien  tenue. — Longford-Hotel  ; — Con- 
nors-Inn. —  Capifaîe  du  comté  de  ce  nom , 
est  entourée  par  une  grande  étendue  de 
marais  et  de  fondrières  :  c*est  ici  que  se 
termine  le  canal  royal 

Sous  le  rapport  du  commerce,  cette 
ville  est  la  plus  florissante  entre  Dublin  et 
Sligo  Les  principales  rues  sont  réguliè- 
res. 

Curiosités  :  V Eglise  ,  bel  édifice  ,  la 
Cathédrale  catholique  romainet  magni- 
fique ;  deux  metting  bouse  pour  les  pres- 
bytériens et  les  méUiodistes,  la  Maison  de 
justice  du  comté ,  la  Prison  et  des  ca- 
sernes pour  Tinfanlerie  et  la  cavalerie.  — 
Pop.  S,000  hab. 

Dromod  est  un  village  situé  sur  la  rive 
orientale  du  pittoresque  Lac  Bofin.  Le 
pays  que  nous  traversons  présente  une 
succession  de  collines  fertiles ,  de  terres 
marécageuses  et  de  lacs ,  pour  k  plupart 
dépouillés  d'arbres  et  de  verdure. 

CARRICK-ON-SHANNON.  —Hôtel 
Church's.  —  Capitale  du  comté  de  Letrin 
située  sur  la  rive  N.  du  Shannon  qu'on 


traverse  sur  un  pont  de  pierre  de  11  ar- 
ehes. 

Curiosités  :  la  Maison  de  jtistice ,  la 
betWe  Eglise  catholique  romaine  et  la 
Chapelle  catholique  romaine,  — Pop. 
2,000  hab. 

BOYLE.— Hôtels  :  Royal;  —  Lorton- 
Arm.  —  Ville  assez  importante ,  dans  une 
charmante  situation ,  sur  les  bords  de  la 
jolie  rivière  Boyle 

Curiosités  :  V Eglise  ;  la  ChapeUe  des 
Méthodistes,  le  Jardin  public .  les  Ca- 
sernes et  les  magnifiques  ruines  de  son 
ancienne  abbaye. 

Visitez  aussi  le  pittoresque  Lac  Key 
avec  ses  verdoyantes  lies ,  couvertes  de 
beaux  arbres  et  de  ruines  de  vieux,  châteaux 
forts.  —  A  5  milles  à  l'O.  se  trouve  le 
Lac  Gara,  plus  étendu  et  non  moins  beau 
que  le  lac  Key.  — Pop.  4,000  hab. 

En  quittant  Boyle ,  la  route  gravit  les 
montagnes  de  Curlew ,  du  sommet  des- 
quelles on  jouit  d'un  riche  panorama. 

A  Ballinafad,  petit  village ,  visitez  les 
intéres-^tantes  ruines  du  vieux  château. 

SLIGO.  —  Hôtels  :  Lord  Nelson;  — 
Davis'  ;  —  Ross'  ;  —  King's  Arms.  — 
Cette  ville ,  capitale  du  comté  du  même 
nom  y  est  agréablement  située  sur  la  rivière 
Garrogne,  que  l'on  traverse  sur  deux 
ponts  de  pierre.  Cette  rivière  est  assez 
profonde  pour  recevoir  jusqu'au  quai  des 
navires  de  200  tonneaux ,  ce  qui  rend  la 
ville  très  commerçante. 

Curiosités  :  La  Cour  de  justice  et  la 
vaste  prison  du  comté  ;  deux  belles  églises; 
la  grande  Chc^lle  catholiqne  romaine  ; 
y  Infirmerie  du  comté;  V  Hôpital  des  fié- 
vreux ;  la  caserne  d'infanterie  ;  tous  ces 
édifices  sont  isolés  et  occupent  des  posi- 
tions élevées  qui  produisent  un  bel  effet. 
—  Il  faut  visiter  les  ruines  magnifiques  du 
monastère  fondé  en  1 322 ,  dont  les  restes 
sont  soigneusement  conservés. 

Peu  de  villes  en  Irlande  ont  des  envi- 
rons aussi  variés,  aussi  pittoresques.  — 
Pop.  46,000  hab.  environ. 


dbyGoogk 


Oift 


ROUTE  764.  -^  DE  DUBMN  A  OALWAT. 

ROUTE  764. 


DE  BIJBIiIIV  A  «AIi'iirATy 

Par  KiNNEGAD,  Athlomb  et  Ballinaslob,  ^55  m.  •—  Raii-way  et 

route  de  poste. 


De  Dublin  à  Kiimegad  (tr.  route 

762).  56  m. 

Rochford-Bridge.  47      1/2 

Tyrell'sPass.  51     -1/2 

Kilbeggan.  56      1/2 

Moate.  66      1/2 

Athlone.  76      1/2 

Ballinasloe.  91      5/i 

Aughrim.  96 

Looghrea.  110 

Graughwen.  117      1/1 

Oranmore.  126      1/2 

Galway.  133 

De  Dublin  h  Kinnegad,  rail-way.  De 
Kinnegad,  le  voyageur  peut  prendre  la 
malle  de  nuit  pour  Galway  ou  la  diligence 
de  jour  qui  va  à  Bdllinasloe. 

En  quittant  la  voie  Terrée ,  la  route  de 
poste  incline  vers  TO.  La  contrée  est  ma- 
récageuse jusqu'à 

TÎfreU's  Pass ,  petite*  ville ,  o(i  Ton  voit 
une  jolie  église  et  une  place  charmante. 

Bientôt  on  franchit  u  oe  chahie  de  mon- 
tagnes d*où  la  vue  est  Tort  belle ,  pois  re- 
descendant vers  la  plaine,  on  atteint 

KILBEGGAN ,  petite  ville  qui  &it  un 
grand  commerce  de  grains. 

Moate ,  petite  ville  où  Ton  trouve  une 
bonne  auberge  et  un  relais  de  po<»te. 

Cette  localité  est  propre  et  habitée  par 
un  grand  nombre  de  quakers. 

Le  pays  devient  pins  fertile  et  plus  pit- 
toresque jusqu'à 

ATHLONE.  —  mteh  :  the  Sun;  - 
tbe  Swan .  tous  deux  dans  Church  street. 
—  Ville  irrégulière»  mal  bJHie,  siitnée  sur  le 
Shannon ,  qu'on  traverse  sur  un  vieux  pont. 

Curiosités  :  Le  château ,  situé  sur  le 
point  culminant  de  la  ville.  C'est  une 
vaste  enceinte  fortifiée,  renfermant  un  beau 
donjon ,  de  vastes  casernes  et  une  salie 
d'armes  qui  contient  plus  de  15,000  fusils 
et  tous  les  effetsde  campement  pour  1 5 ,000 
hommes.  Des  plalev-formes  des  batteries 


on  jouit  d'une  belle  vue  sur  la  ville  et  sur 
les  environs.  Les  églises  Sainte-Marie  et 
St- Peter ,  et  les  chapelles  des  couveots 
des  Augustins  et  des  Franciscains.  — 
Pop.  4^,000  hab. 

Un  peu  au  N.  d'Àthlone ,  est  Lough 
Ree  (I>ac  Roe) ,  belle  nappe  d'eaa  de  1 7 
milles  de  longueur  et  variant  en  largeur  de 
1  à  6  milles.  Ce  lac  est  rouvert  de  ver- 
doyantes îles ,  et  SCS  rives  offrent  des  scè- 
nes d'une  grande  beauté. 

BALLINASLOE.  —  Hôtels  :  Boyds; 
—  M' Loughliii's.  —  Petite  viHe  de  mar- 
ché cl  relais  de  pnste ,  située  sur  la  Sac&. 

Curiosités  :  Végtiie  ;  la  chapelle  ca- 
tholique romaine  ;  les  Casernes,  et,  près 
de  ta  rivière ,  les  ruines  du  château.  — 
Pop.  2,500  hab. 

LOUGHnEA.  —Hôtels  ;  Belshers;  — 
Manahons. — Ville  mal  bâtie  dans  une  jolie 
situation ,  sur  la  rive  N.  du  petit  lac  de  oe 
nom .  —  Ce  petit  lac ,  fort  pittoresque .  a 
une  circonférence  d'environ  i  milles. 

Curiosités  :  Véglise  ;  la  chapelle  du 
couvent  des  Carmes\  les  deux  petites  oor 
sernes.  —  Pop.  8,000  hab. 

ORANMORE  est  un  village  considérable 
sitné  au  fond  d'un  petit  golfe  que  forme, 
au  N.-E.,  la  baie  de  Galway.  On  y  trouve 
une  petite  auberge,  une  église  et  une  cha- 
pelle. —  Sur  le  rivage  de  la  baie,  sont  les 
ruines  d'Oran  Castte. 

Nous  suivons  le  rivage  N.  de  la  baie  de 
Galway,  ayant  à  droite  une  chaîne  de  mon- 
tagnes ,  et  à  gauche  U  baie ,  nous  arri- 
vons à 

GALWAY.  ~  HôUls  :  The  Cock  and 
Galway  Arms;  —  O'Brian's;  —  Mat- 
Ihew's;  —  Conolly's.  —  Cette  ville,  capi- 
tale du  comté  de  ce  nom ,  est  située  sur 
une  langue  de  terre  qui  sépare  la  rive  N. 
de  la  baie  du  rivage  S.  de  Lough  Corrib 
(Lac  Corribj ,  qu'on  peut  considérer,  sous 
le  rapport  de  son  étendue ,  comme  le  troi- 
sième lac  d'Iriande;  sa  longueur,  du  N. 


dbyGoogk 


RQCTB  765.  —  DB  OTJBLIN  A  CASTLBBT.ATNET. 


92T 


au  S.|  est  d'environ  30  milles,  et  le  déve<- 
loppement  de  ses  verdoyantes  rives  est 
d'environ  60  milles. 

L*ancienoe  partie  de  Galway  est  mal 
bâtie.  Ses  rues  sont  étroites  et  tortueuses  ; 
mais  les  nouvelles  rues  sont  bien  percées , 
biea  aérées  et  bordées  de-jolies  maisons. 


Curiosités  :  L*églisé  collégiale  de  5/- 
NicholnSf  bel  éditice gothique;  la  maison 
àe  justice  et  la  /irison  du  comté  ;  Vhô- 
tel-de-ville,  etc. 

Galway  renferme  aussi  plusieurs  écoles 
et  institutions  charitables.  —  Populat. 
40,000  hab. 


ROUTE  762. 


m  DUBUrar  A  CJLSTIiEBIaAvjikv  9 

Par  DaoGHEDA  et   DundalK;^  75  m.  —  Rail-way. 


Einbarcadèie  Amiens  street  à 

Clontarf. 

Raheny. 

Junction  (Howtb>. 

Portmarnock. 

Malahide. 

Dooabate. 

Rush  and  Lusk. 

Skerries. 


,1/4 
3/i 
3/4 


Gormaostown. 

Laytown. 

Drogheda. 

Junction  (Newfouodweli)'. 

Dunleer. 

Castlebellingham. 

Dundalk. 

Inniskeen. 

Culowviile. 

Castleblatney. 


6      5'4 
9 

11      1/4 
iè 

17      3/4 

21       3/4 

24 

27 

32 

33      1/4 

43 

AS      1/2 

55      1/4 

62      3/4 

67      5/4 

73 


De  Dublin  ï  Drogheda,  32  milles.  12 
départs  par  jour.  —  Trajet  1  h.  1/2  envi- 
ron. —  Prix  :  5  sh.  —  4  sh.  —  S  sh 
6d. 

Un  peu  au  delk  de  Raheny  station ,  le 
chemin  de  fer  se  bifurque;  la  branche  de 
droite  conduit  h 

HowTH.  —  l'Hôtel  est  bien  tenu.  — 
—  Petite  ville  et  port  de  mer  dans  une  si- 
tuation des  plus  romantiques.  La  rade  est 
la  station  dos  steamers  de  l'Etat. 

Curiosités  :  le  Phare;  les  belles  ruines 
de  Tandenne  abbaye  ;  Howlh'Castle,  ré- 
sidence du  comte  de  Howth  ;  la  Digue  ; 
V  Eglise  protestante,  bel  édifice  avec  un 
joli  clocher.  —  Pop.  $,500  hab. 


De  Junction  le  rail  remonte  vers  le  N. 
et  s'éloigne  peu  du  littoral  de  la  mer  dlr- 
kui<^e.  Les  3  ou  4  localités  que  nous  tra- 
versons n'offrent  qu'un  intérêt  secondaire 
jusqu'à 

BALBRIGGAP^ ,  petite  ville  assez  ani- 
mée et  fréquentée  pendant  la  belle  saison 
pour  les  bains  de  mer.  On  y  voit  une  belle 
église  et  une  chapelle  catholique  romaine 
Qouvellemcnl  érigée. 

DROGHEDA.  —  ïïâtels  :  Il  y  en  a  plu- 
sieurs en  général  bien  tenus. —  Cette  ville 
est  située  sur  la  Boyne,  à  4  milles  envi- 
ron de  son  embooduire  dans  la  mer.  Son 
canal  reçoit  des  bâiiments  de  200  ton- 
neaux qui  remonteni  jos<{n*au  pont. 

CuriohUés  :  î^es  ruines  de  St-Mary's 
church  cl  de  St-Lawrence's  gate;\es 
vieilles  rnes ,  qui  renferment  d'antiques 
maisons,  curieuses  pour  l'archéologue  ;  les 
rues  bien  percées  et  bien  construites  des 
quartiers  modernes  ;  Sl'Peter*8  church , 
bel  édifice  de  style  grec ,  avec  une  flèche 
fort  élevée  ;  St-Marifs  church ,  superbe 
édifice  moderne;  St-Mark's  chapel;  St- 
Peter's  chapel ,  vaste  et  noble  édifice  for- 
mant une  dépendance  de  l'archevêché  ca- 
tholique romain;  St-Mary* s  chapel,  re- 
marquable. 

Drogheda  renferme  encore  trois  couvents 
d'hommes  et  deux  de  femmes  ,  ainsi  que 
plusieurs  écoles  et  institutions  charitables. 
Celle  ville  est  un  des  plus  forts  marchés 
de  grains  et  autres  produits  du  sol  de  toute 
la  i^te  orientale  de  Tlriande.  Ses  filatures 
sont  très  florissanles.— Pop.  i7,S00  hab, 

Castlb  Bbllingham  ,  petite  localité  où 

Digitized  by  VjOOQIC 


028 


ROUTE  766.  —  DB  DUBLIN  A  BEtFAST. 


Ton  trouve  one  bonne  auberge ,  de  bons 
chevaux  de  poste  et  d'excellente  bierre. 
Visitez  son  église  ainsi  que  Castle  BeUin- 
gham^  bel  édifice. 

DUNDALK.  —  Hôtels  :  The  King's 
Head  ; — The  Coach  andHorse,  où  le  voya- 
geur trouvera  des  chevaux  et  des  voitures. 
Cette  ville,  capitale  du  coobté  de  Louth , 
est  située  sur  la  rivière  Casileiawn ,  près 
de  son  embouchure ,  dans  la  jolie  baie  de 
Dundalk.  Son  commerce  est  considérable 
au  moyen  de  steamers  qui  naviguent  entre 
ce  port  et  LiverpooL 


CurUmté»  :  La  belle  et  moderne  Com 
Hùuae ,  Ja  Prûon ,  Vlnfirmerie^  YBâ- 
iel-de^ViUe ,  VEglùe  paroistiale ,  édifia 
ancien ,  la  Chapelle  catholique  rmnmte, 
etc.— Pop.  40,800  hab. 

CASTLEBLAY  NËY.  —  HéteU  :  TIf 
King*s  Arma;  •—  Biayney  Anns.  —  C«t 
une  ville  agréable.  On  y  reooarque  uneii- 
lie  église ,  la  maison  de  marché ,  une  cba- 
pelle  catholique  romaine.  11  &at  visiter  sm 
joli  lac  et  la  noble  résidence  de  lord  Bbr- 
ney.  —  Pop,  ^,iOO  hab. 


ROUTE  766. 

DE  BUBIilJV  A  BEIiFAST  , 

Par  Castleblatnet  et  Armagh,  425  m.  4/2.  —  Rail-waty  et  ronie 

de  poste. 

grammaire,  vaste  édifice; les  Caserne»' 
le  Mail ,  ainsi  que  divers  autres  étabhr 
sements  publics  qui  méritent  d*être  visitas 

Les  environs  d'Armagh  sont  jolis  ;  ks 
habitants  des  campagnes  plus  éclairés  « 
dans  le  voisinage  des  grandes  villes  du  S.. 
présentent  Taspect  d*un  bien-être  qui  coi- 
trasle  vivement  avec  Télat  de  misère  c( 
dMporanee  dans  lequel  vivent  ces  demieri 
—Pop.  iO,SOO  hab, 

D'Armagh ,  le  rail  suit  une  direction  N- 
E.,  sur  un  sol  élevé ,  ondulé  et  bien  cap- 
tivé ,  qui  offre  parfois  de  jolis  points  é 
vue,  sur  les  belles  campagnes  a<^acenles. 
jusqu'à 

POnTADOWN ,  ville  de  marché  impe^ 
tante,  située  sur  la  jRann,  rivière  an  oioyn 
de  laquelle  elle  communique  avec  Lougk 
Neagh  (lac  Neagh),  et  avec  Neufry  par  «s 
canal  ;  —  un  steamer,  qui  traverse  le  bc 
Neagh ,  transporte  aussi  des  passagers  tf 
des  marchandises  des  différents  points  # 
lac,  ce  qui  augmente  encore  Tactivité  ce» 
merciale  de  cette  localité 

Les  édifices  publics  n'offrent  aucun  in- 
térêt. On  y  trouve  une  bonne  auberye ,  des 
chevaux  et  des  voitures.  —  Pop.  S^Snê 
hab, 

LURGAN,  ville  située  agréablcmeot 


De  Dublin  ï  Castleblayney, 
rail-vsay  (v.  route  765). 

73  m 

. 

Keady  (roule  de  poste). 

82 

3/4 

Armagh  (route). 

RichHill  (raiWay  iusqu*à 

90 

1/* 

Belfast. 

n 

1/2 

Portadown. 

100 

12 

Lurgan. 

105 

5/4 

Moira. 

111 

V* 

Lisburn. 

118 

Dunmurry. 

121 

1/2 

Belfast. 

125 

1/2 

De  Castelblavney,  la  roule  de  poste  re- 
monte vers  le  N.  —  Des  omnibus  appar- 
tenant aux  compagnies  des  chemins  de 
fer  conduisent  les  voj-ageurs  à 

ARMAGH  —  Hôtels  :  The  Royal; 
Hiberian. — Cette  ville ,  capitale  du  comté 
de  ce  nom,  est  bien  bâtie  et  agréablement 
située.  Son  commerce  est  actif.  Elle  est  le 
siège  d*un  évêché  et  des  administrations  ci- 
viles, militaires  et  ecclésiastiques  du  comté. 

Curiosités  :  la  Cathédrale ,  édifice  im- 
posant ,  construit  sur  un  site  élevé  ;  5"/- 
Mark's  Church ,  belle  égfîse  moderne  ;  la 
Bibliothèque  publique ,  riche  de  plus  de 
20,000  vol.;  V Observatoire  et  la  Maison 
des  Astronomes,  YEcole  gratuite  de 


dbyGoogk 


ROUTE  767.  —  DE  DL'BUN  A  BALLTMBNA. 


929 


h  une  petite  distance  du  rivage  S.  da  lac 
Ncagh  dent  on  a  une  belle  vue  ;  la  princi- 
pale rue  est  large  et  Téglisoest  ornée  d*une 
jolie  flèche.  —  Manufactures  de  toUes  flo- 
rissantes. —  Pop.  4,400  hab. 

BELFAST.  —  Hôtels  :  Sloane's;  — 
Donnegal  Ârms,  dans  Castle  street;  — 
Campbeli's  ;— Linn*s  ou  White  Cross,  dans 
Castle  Street.  —Belfast  est  la  troisième  ville 
de  l'Irlande ,  en  étendue ,  en  population , 
en  commerce  et  sous  le  rapport  des  scien- 
ces et  de  la  littérature.  Sa  situation  ,  au 
fond  de  Belfast  Lougk  (golfe  deBelfest), 
est  des  plus  avantageuse  pour  le  débouché 
de  ses  nombreuses  manufactures  et  des 
produits  de  son  sol.  Cette  ville  est  en  gé- 
né/al  bien  bâtie ,  les  rues  sont  larges,  bien 
percées  »  bien  pavées  et  bien  éclairées.  A 
l'extrémité  de  la  principale  rue  se  trouve 
le  beau  pont  nouvellement  jeté  sur  la  La- 
^an, joignant  Belfast  à  son  populeux  fau- 


bourg de  Ballimaear  (S.OÙO  hah.),  si- 
tué sur  la  rive  opposée  de  la  rivière. 

Edifices  pubucs  :  The  While  linen 
Hall  (Halle  aux  toiles  blanches),  dans  Da- 

jal  square,  vaste  constructiou ;  The 
Commercial  Buildings  (  bflUments  du 
Commerce).  Parmi  les  édifices  destinés  au 
culte  on  distingue  :  Sl-Ann's^  Si-Georges 
et  Trinity  Church.  On  compte  16  églises 
presbytériennes  ;  celles  situées  dans  Rose- 
mary  street ,  Fisherwick-Place  et  Mary 
Street ,  sont  d'une  architecture  élégante. 

Le  Jardin  dés  Plantes ,  situé  près  de 
la  ville ,  sur  la  route  de  Malone ,  mérite 
d'être  visité.— Pop.  7S,400kab. 

Les  environs  de  Belfast  sont  charmants, 
et  bordés  à  TO.  par  les  montagnes  d*An- 
trim  .  dont  Davis  est  le  sommet  le  plus 
élevé  (1 ,500  p.).  II  faut  les  visiter ,  ainsi 
que  Cave  hill ,  à  3  milles  1/2  de  la  ville , 
sur  la  route  d'Antrim. 


ROUTE  767. 
DE  DIJBIilJtf  A  ^AUUWmEXA  y 

Par  Castleblaynet  ,  Aemagh  et  Belfast  ,  438  m.  4/2.  —  Rait-way* 


De  Dublin  à  BeUast  {v.  route 

766).  125  m.  1/2 

De  Belfast  h  Greencastle.  2      1/2 

Wbiteabbey.  A      1/4 

Carrickfergus  Junction.  6      3/4 

Ballynure.  11 

Ballypallady.  13      1/4 

Dunadry.  iS      1/2 

Antrim.  21      3/4 
Drumsough  Junction  et  Ran- 

dalstown.  2S 

Ballymena.  33 

De  Belfast,  le  rail  remonte  vers  le  N., 
ayant  li  droite  le  beau  rivage  du  golfe ,  et 
à  gauche  la  chaîne  pittoresque  des  monta- 
gnes dont  nous  avons  déjk  parlé ,  jusqu'à 

Carrickfergus  Junction  ,  station  où  le 
rail  se  bifurque;  la  branche  de  droite  coU' 
tinue  de  suivre  le  rivage  du  golfe  et  conduit 
à  Carrickfergus  ;  celle  de  gauche  suit  une 
direction  0.,  et  conduit  à 


Antrim.— Jïo'/efo  :The  Antrim  Arms  ; 
—The  King's  Arms.— Celte  ville  est  con- 
sidérée comme  la  capitale  du  comté  de  ce 
nom  ;  elle  est  située  sur  les  bords  de  k 
Six-Mile-Waier,  qui  se  jette  dansIougA 
Neagh ,  lac  qui  n'est  séparé  delà  ville  que 
par  Antrim  Castle ,  édifice  imposant. 

Antrim  fait  un  commerce  assez  actif. — 
On  remarque  la  nouvelle  et  élégante  église 
gothique ,  ainsi  que  le  marché.  —  Popul. 
2J00kab. 

RANDALSTOWN.  Petite  ville  fort  pro- 
pre ,  agréablement  située  sur  les  bords  du 
Maine-Water^  qu'on  traverse  sur  un  pont 
de  9  arches ,  et  près  duquel  on  trouve  une 
auberge  confortable ,  où  le  voyageur  peut 
se  procurer  des  voitures  et  des  chevaux. 
Les  édifices  civils  et  religieux  n'ont  rien 
de  remarquable. — Pop.  4,200  hab. 

A  2  milles ,  sur  le  bord  du  lac  Neagh , 
sont  les  belles  et  pittoresques  ruines  de- 
Shm's  Castle. 


dbyGoogk 


930 


ROUTB  769.  —  DB  DUBLIN  A  CABRIGRFERGOS. 


Le  Lough  Neagh  (lac  Neagfa),  a  30  m. 
de  long  sur  12  de  large  ;  pendant  l*été ,  sa 
profondeur  est  d'environ  50  pieds  ,  et  de 
120  pieds  en  hiver .  ses  eaux  nourrissent 
une  grande  variété  d'excellents  poissons. 

Reprenant  notre  route  à  Drumsough- 
Junction ,  nous  arrivons  bientôt  à 

BALLYMENA.  —Hôtels  :  Courtney's; 


Brangin's.— Cette  ville,  par  sa  popula- 
tion et  son  commerce ,  occupe  le  second 
rang  dans  le  comté  d'Antrim  ;  elfe  est  »> 
tuée  sur  la  petite  rivière  de  Braid  ,  et  Eût 
un  commerce  considérable  en  toile  et  pro- 
ductions du  sol.  Le  marché ,  situé  au  cen- 
tre de  la  ville ,  est  vaste  et  commode.  — 
Pop.  5,600  hah. 


ROUTE  768. 

DE  DUBIilM  A  COIiERJLliyEy 

Par  Belfast,  Antrih  et  Balltmena,  -184  m.  5/4.  —  Rail-way  el 
route  de  poste. 


De  Dublin  à  Belfast  (v.  route 
766).  125  m.  1/2 

De  Belfost  à  Ballymena  (v. 
route  767).  33 

De  Ballymena  (route  de  pos- 
te), à 

GOLKRAINE.  26       1/4 

BALLYMONEY,  petite  ville  moins  im 
portante  que  Ballymena ,  mais  cependant 
très  animée.  Elle  est  en  général  mal  bâtie, 
et  ne  possède  aucun  édifice  remarquable. 
—Pop,  2,S00  hab. 

COLERAINE.  —  Hôtels  :  The  Corpo- 
ration Arm  ; — The  Mail  Coach ,  très  con- 
fortables. —  The  Swan.— Cette  ville,  la 


seconde  dn  comté  de  Derry,  est  située  sor 
la  rive  droite  de  la  Bann ,  sur  laquelle  esl 
un  pont  de  bois ,  qui  (ait  communiquer  h 
ville  avec  ses  faubourgs.  Cette  ville  est  ei 
général  mal  blUe  et  ne  po^ède  qu'une 
rue  assez  belle  appelée  Tke  Diamond ,  aè 
l'on  voit  quelques  maisons  bien  eoostrai- 
tes.  Son  commerce  est  fort  actif.  Les  èfi- 
fices  publics  n*offi«nt  rien  de  remarquable. 
—Pop.  6fS00  hab. 

A  4  m.  1/2  N.  de  Coleraine  est  la  pe- 
tite et  jolie  ville  de  bains  de 

PoRTswART,  avec  une  boooe  auber-  j 
ge ,  et  des  appartements  garnis  pour  la  I 
nombreux  visiteurs  qui  fréquentent  ee$  ' 
bains  pendant  la  belle  saison. 


ROUTE  769. 
DE  BlJBIillV  A  CARBICHFERCSllJS , 

Par  Belfast  ,  455  m.  —  Rail-way. 


De  Dublin  à  Belfast  (v.  route 

766).  125  m.  1/2 

De  Belfast  k  Carrickfergus.  9      1/2 

A  4  m.  1/4  N.  de  Belfost ,  le  rail ,  qui 
conduit  è  Ballymena,  se  bifurque  ;  la  bran- 
che de  droite  uous  mène  à 

CARRICKFERGUS.— Hd/eb  :  Ander- 
«on*s  ;—Huir8.— Cette  ville  est  la  capitale 
du  comté  d'Antrim,  et  le  siège  des  assises; 


elle  est  située  sur  le  rivage  N.  du  gQ\k  de 
Belfast.  Visitez  le  Château ,  édifice  majes- 
tueux ,  construit  sur  un  roc  qui  s'avana 
dans  la  mer.  —  L'Eglise  occupe  un  aie 
élevé ,  au  centre  de  la  ville  ;  c^est  un  édî- 
fîce  antique  et  Irrégulier,  contenant  quel- 
ques anciens  monuments.  Les  autres  édifi- 
ces méritent  peu  d'attention.  —  Poptt/«r 
i.OOO  hab. 


dbyGoogk 


ROUTE  771,  —  DE  DUBLIN  A  LOHDONDBHBT. 

ROUTE  770. 


93t 


DE 


miBIJnv   A    «lAnrTm    CAIISEIITAT  (dtauMnëe 

Par  CoLEEÀiNE  et  Rushmills^  495  m.  4/4.  —>  Rail-way  et  route  de 

poste. 


De  Dublin  à  Coleraine  (t^.  rou- 
te 168).  184  m.  3M 
Boshinills.                             19i      3/4 
Giant's  Causewat.              195      1/4 

De  Dublin .  celle  route  est  la  plus  courte 
et  la  plus  cMiunode  pour  visiter  the  Giant  's 
CauseuHitj.  -—  A  Coleraine,  le  voyageur 
trouve  aisément  des  voitures  et  des  che- 
vaux pour  cette  intéressante  excursion. 

De  Coleraine ,  la  route  remonte  vers  le 
N.-E.  Le  pays  n'offre  rien  d'inléressanl 
jusqu*^ 

BUSHMILLS ,  petite  localité  florissante 
où  l'on  trouve  un  hùtel  coororfable  »  avec 
des  chevaux  et  des  voitures  pour  les  ex- 
cursions aux  environs  :  ruines  curieuses 


à  visiter.  A  2  m.  1 /S  N^.  de  Bushmills  sont 
les  célèbres  beautés  naturelles  connue» 
sous  le  nom  de 

The  Giant's  Gause^vay  qui  sont  un 
objet  d'éludé  et  d'admiration  pour  le  géo- 
logue et  l'ami  des  gi*ands  ouvrages  de  la 
nature.  Les  objels  les  plus  intéressants  de 
toutes  ces  merveilles  naturelles  sont  :  The 
Cameway ,  The  Cliffà  et  77ie  Cave. 

Notre  cadre  ne  nous  permet  pas  d'en- 
trer dans  la  description  géologique  de  ce& 
sublimes  formations,  que  tout  voyageur 
instruit  doit  visiter.  Nous  lui  recomman- 
derons de  ne  pas  refuser  les  offres  que  les 
paysans  ne  man(}ueut  jamais  de  faire  aux 
voyageurs  qui  viennent  visiter  les  beautés 
^de  leurs  rivages  ;  on  peut  se  ûer  à  eux. 


ROUTE  771. 
DE  BCBIiIlV  A  IiOMDOmiEBRT, 

Par  CASTLSBLATNEr^  MoNAGHAN  et  Ohagh,  455  m.  5/4.  --  Rail-way 
et  roule  de  poste. 

Le  Diamond  ou  place  centrale,  et  les  troi» 
principales  rues  qui  y  aboutissent  contien- 
nent des  maisons  bien  bflUes  et  des  maga- 
sins éléganlâ. 

On  y  remarque  la  nouvelle  Maison  de 
Justice  du  comté  ,  la  Prison ,  la  Maison 
de  travail  «  et  la  belle  Eglise  moderne. 
—Pop.  4,i00  hab. 

EMYVALE ,  charmant  village  entouré 
de  jolies  maisons  de  campagne. 

AUGHiNACLOY,  petite  ville  où  l'on 
trouve  une  bonne  auberge  ,  avec  des  chai- 
ses de  poste  et  des  chevaux  pour  les  ex- 
cursions.— Le  marché  du  mercredi  est  fort 
important. 

On  remarque  VEglise ,  la  Chapelle  ea^ 
tholique^  et  quelques  autres  édiflces» 

Digitized  by  VjOOQIC 


De  Dublinh  Castleblayney(i;. 

roule  765). 

73  n 

L 

Mima^han. 

88 

Erayvale. 

94 

3/4 

Aughnacloy. 

fOO 

1/2 

Ballyg^wley. 

105 

1/4 

Omagh. 

121 

1/4 

Newlown-Stewart. 

15! 

5/4 

Strabane. 

141 

1/2 

LONDONDERRT. 

155 

3/4 

MONAGHAN.  —  HôteU  .-The  King's 
Anns  ;— The  Westenra  Arms  ;— The  Ued- 
Lion;— The  Black  Bull.— Cette  ville  est  la 
capitale  du  comté  de  ce  nom;  sa  situation, 
ses  marchés  hebdomadaires  et  sa  popula- 
tion lui  donnent  une  certaine  importance. 


933 


BOUTE  772.  —  DE  DUBLIN  A  BNNISKICXBN. 


OMAGH.  —  mteU  :  The  While  Hart; 
—The  Abercorn  Arms.  —  Cette  ville ,  ca- 
pitale du  coraté  de  Tyron ,  est  située  sur 
une  éminence ,  au  milieu  d'une  vaste  plai- 
ne. —  On  y  remarque  la  Court-House , 
dans  une  position  élevée ,  la  Prison,  vaste 
cl  moderne ,  V Eglise. — Pop.  S,000hab 
NEWTOWN-STEWART ,  pelile  ville . 
délicieusement  située  sur  les  bords  pitto- 
resques de  la  Strule ,  et  au  centre  d'un 
district  alpestre  et  romantique.  — Visitez , 
près  de  V Eglise ,  les  ruines  de  l'ancien 
château. — L'auberge ,  bien  que  modeste , 
est  confortable  et  procure  des  chevaux  et 
des  chaises  de  poste.— Pop.  4^000  hab 

STRABANE.— Hd/eb:  The  Abercorn 
Arms  ;  —  The  Poste ,  où  l'on  trouve  des 
chevaux  et  des  voitures.  —  Celle  ville  est 
la  plus  importante  qu'on  rencontre  entre 
Dublin  et  Loodonderry. 

Cet(e  industrieuse  cité  contient  une 
église,  une  chapelle  catholique  romaine, 
éeuxÈeeting-Èouse  presbytériens  et  deux 
de  Méthodistes.  —  Les  environs  méritent 
d'être  visités.  —  Pop.  4,800  hab. 

Le  voyageur  quitte  ^  Strabane  la  route 
de  poste  pour  prendre  la  voie  de  fer  qui 
tïEnniS'Killen  va  à  Londonderry  —  i5 
milles.  Cette  ligne  suit  les  bords  sinueux 
de  la  Foyle ,  où  parfois  l'œil  découvre  de 
belles  scènes  sur  la  vallée  et  sur  le  cours 
sinueux  de  la  rivière. 

DERRYou  LONDONDERRY.— Fd/e&, 
The  CaledoDian  Hôtel;— The  City  Hôtel.  1 


—The  Marine  Hôtel  ;— Murray's; — Boy- 
le's  ;  —  King's  Arms.  —  C'est  une  viik 
d'une  haute  antiquité,  et  qui  compte  de 
belles  pages  historiques.  Belle  et  bien  bâ- 
tie ,  elle  est  située  sur  la  Foyle  ;  ses  nio 
spacieuses  sont  bordées  de  belles  maisons. 
Au  centre  de  la  ville  se  trouve  une  jobe 
place ,  appelée  Diamond,  au  milieo  de  b- 
quelles'élève  theCorporationEall  (espèce 
de  Bourse) ,  bel  édiGce  ,  d'où  les  quatre 
principales  rues  divergent  vers  les  quatre 
portes  Je  la  ville  Li  Cathédrale  goihiqm 
qui  est  aussi  église  paroissiale  de  Saint' 
Colombt  d'une  structure  massive  et  impfr 
santé ,  est  située  sur  le  poinl  culminant  ^ 
la  ville.  Les  jardins  et  \e  Palais  épiscopd 
sont  remarquables.  Les  autres  édiûccs  pa- 
blics  à  visiter  sont  la  Maison  de  Jusiia 
(Court-House),  dans  Bishop  streel ,  Tir 
County  Gaol  (prison  du  comté);  The  Lh 
nen  Hall  (Halle  aux  toiles) ,  le  Théâtre . 
etc. — On  admire  le  pont  de  bois  jeté  sv 
la  Foyle ,  dont  la  longueur  est  de  i  ,068 
pieds  et  la  largeur  de  40  pieds;  da  centre 
de  ce  pont  curieux  on  jouit  d'une  belle  w 
de  la  ville.— Il  faut  visiter  Walker's  Tes- , 
timonial ,  belle  colonne  élevée  en  1 838  a  { 
la  mémoire  du  gouverneur  de  ce  nom. 

De  Londonderry,  des  steamers  font  ea 
service  régulier  entre  Gkugow  et  Lner- 
pool.—Pop.  43,200  hab. 

Les  environs  de  Londonderry  mériter 
d'être  visités. 


ROUTE  772. 
DE  DUBiiUr  A  EoriSKiiiiiffnir , 

Par  Castleblatnbt  et  Clones,  ^^8  m.  4/ 1.  —  Raîl-way  et  roofir 


de  poste. 


De  Dublin  à  Castleblayney  (v. 

roule  765),  rail. 

75  m. 

Ballybay  (route). 

80 

Newbliss. 

90      4/4 

Clones. 

95      1/4 

Lisnaskea. 

406      1/4 

E.N.NISKILLEX. 

118      1/4 

De  Castleblayney  à  Enniskillen.  la  rà 
ferrée  remplacera  bientôt  la  route  de  postr 
que  nous  suivons»  jusqu'à 

BALLYBAY,  petite  localité,  propre  d 
assez  bien  bfttie  ;  elle  possède  une  église 
très  décente ,  et  une  petite  bibliothèqoi 
d'environ  1,000  volumes,  chose  qu'on  w 


dbyGoogk 


ROUTE  773.  —  DE  DUBLIN  A  BNNISKILLEff. 


933 


trouve  guère  dans  les  petites  villes  d'Ir- 
lande.—Pop.  46,000  hah. 

Le  pays  que  nous  traversons ,  bien  que 
coupé  par  des  fondrières ,  est  agréable  et 
varicjnsqu'à 

NEWBLISS,  petite  ville  où  l'on  trouve 
une  auberge  confortable ,  une  jolie  église 
et  une  chapelle  presbytérienne. 

ENNISKILLEN.— Hd/e/«  :  The  Ennis- 
killen  Arms  :  —  Grawford*s  Hôtel  ;  —  Ma- 
guire*s  Hotel.  —  Cette  ville,  capitale  du 
comté  de  Fermanagh ,  est  agréablement  si- 
tuée ,  sur  la  Boyh ,  entre  le  lac  Erne  su- 
périeur et  rinférieur»  dans  une  contrée 
fertile  et  bieo  peuplée. 


On  y  remarque  :  The  Royal  Charter 
School^  les  Caaernei,  le  Château,  Vin- 
finnerie  et  la  Prison  du  comté ,  etc.  ■— 
Pop.  SJOO  hab. 

Au  N.  delà  ville  commence  le  rivage  S. 
du  lac  Erne,  Tun  des  plus  beaux  et  des  plus 
intéressants  de  Tlrlande  ;  sa  plus  grande 
longueur  est  d'environ  20  milles  ;  sa  plus 
grande  largeur  de  5  milles .  et  la  moindre 
de  2  milles.  11  est  parsemé  de  près  de  100 
îles  plus  ou  moins  importantes,  mais  tontes 
agréables.  Le  rivage  S.  est  hautement  pit- 
toresque. 

Ici  nous  disons  adieu  à  la  verte  Irlande. 


jFiN   ou   VOYAGE  EN   ANGl^TERflE. 


dbyGoogk 


9ii^nifi9Ëi^a&% 


IHTRODOCTIOII.  —  HOTIOM  FRÉLIIIRIIRES. 


Le  royaume  de  Danemark  se  compose, 
"Sur  le  coDtinent,  da  JuUand,  el  de  Tarchi- 
pel ,  qui  se  trouve  à  Teutrée  de  la  mer 
Baltique,  formant  une  réuoiou  d1les,  dont 
9e8  plus  importantes  sont  :  Seeland , 
FioniCf  LaaUind  el  t)eauooapd^aotres  plus 
petites. 

Le  sol  du  Danemark  est ,  en  général , 
plat,  fertile ,  et  arrosé  par  un  grand  nom- 
bre de  cours  d*eau.  Ses  forêts  de  hêtres  et 
de  chênes  sont  magnifiques.  Ses  rivages 
sont  riants,  couverts  de  jolis  bouqueL<; 
d'arbres ,  très  poissonneux  et  parfois  très 
pittoresques. 

MONNAIES. 

La  monnaie  de  compte,  réelle  on  repré- 
sentative ,  est  le  ryksdaler  de  banque ,  k 
6  marcs,  qui  se  divise  en  16  schillings,  s 
argent  de  France,  2  fir.  80  c. 

Les  espèces  monnayées  depuis  le  nou- 
veau système  introduit  dans  tout  le  royau- 
me par  ordonnance  du  5  janvier  1815, 
sont  :  Vécu  ou  thaltrde  banque,  les  p>è> 
ces  deJ2  marcs,  4  marc,  de  8 schillings, 
la  pièce  de  2  écus  de  banque. 

Monnaies  Sor. 

Ducats  courants.  9  fr.  47  c. 

Ducats  d'espèce.  il      86 

Christian  d'or.  20      95 

Monnaies  d'argeni, 

Ryksdaler  vieux,  à  6  marcs  da- 
nois, i  f^.  96  c. 

Grone,  ou  vieille  pièce  de  i 
marca.  S     24 


Crone  on  c4)uronne  de  4747 . 

S 

34 

Ryksdaler  d'espèce ,  ou  dou- 

ble dater  de  96  schillings 

de  1776. 

5 

66 

Demi-rvksdaler. 

2 

83 

Ryksdalerd'espècede1798. 

5 

58 

Marcs  danois  de  16  schillings 

de  1776. 

m 

94 

Pièce  de  24  schillings. 

i 

26 

Depais  pen  de  temps  une  nouvelle  éiL_ 
sion  de  monnaie  d'si^nt  a  eu  lieu.  Ces 
pièces  sont  belles  et  très  commodes  ;  eOes 
se  divisent  ainsi  ; 

Specie-dollar , 

Bigsbank4ollar  t 

Èfark. 

Demi-mark , 

Quart  dem  ark. 
Le  \H)yageur  devra  se  pourvoir  àe  celle 
petite  monnaie  le  plus  têt  possible.  No»  I 
lui  recommandons  aussi ,  pour   plus  et  ' 
commodité,  au  lieu  de  monnaie  d'or  doi^ 
la  valeur  varie  fréquemment ,  de  se  uiuiiir 
de  billets  de  l«oque.  Ce  papier-monnaie  est 
reçu  partout  sans  la  moindre  difficulté; 
ces  billets  sont  de  1.  5,  SO  et  100  rigs> 
bank  dollars.  Les  plus'  avantageux   pour 
changer  sont  ceux  de  1  â  5  r'sjebank. 

POIDS  ET  NESiRES. 

U  livre  =  32  lots  s  128  drachmes  on 
499  grammes  de  France. 

Mesures  de  cfqwciié. 

Toonde  =  8  skieps  ss  144 

pots.  139  litres. 

Viertelss4kan  s8poU,  7 


dbyGoogk 


BOUTE  773.  —  DB  PABIS  A  COPBNHAOUB* 


935 


De  longueur. 

Le  pied.  513miH. 

L'Aune  s  S  pieds.  627 

La  perche  s=  10  pieds.     3  m.  158 
Le  mille  s=  â,iOO  perches.     7  kilom.  1/2 

POSTES. 

Le  prix  des  chevaux  de  poste  est  de  20 
schillings  (1  fr.  environ),  par  mille  et  par 
cheval  ;  —  au  postillon ,  pour-boire  de  l 
schillings  par  mille  et  un  ryksdaler  par 
poste;  —  eu  wag^uemeister,  2  schillings 
par  voiture.  Ces  prix  sont  de  rigueur,  mais 
le  voyageur  donne  toojoars  quelque  chose 
en  dIus. 

Ouaut  aux  antres  renseignements,  on  les 
trouvera  dans  tous  les  bureaux  de  poste. 

ROUTES. 

Toutes  les  grandes  routes  en  Danemark, 
celles  sur  lesquelles  roulent  les  malles- 
postes  ,  sont  appelées  roules  royales  ;  elles 
sont  en  général  larges ,  macadamisées  et 
très  bien  entretenues. 


hOtels. 


Bien  que  les  hOlels  et  auberges  en  Da- 
nemark soient  sur  un  pie4  très  modeste 
{excepté  à  Copenhague),  on  ne  peut  guère 
se  plaindre  de  leur  simple  comfort  ;  ils  sont 
en  général  tenus  très  proprement ,  et  les 
maîtres,  ainsi  que  les  domestiques ,  sont 
d  une  grande  prévenance  pour  les  étran- 
gers. 

PASSEPORTS. 

Au  voyageur  qui,  de  Hambourg  entre  en 
Danemark,  on  ne  demande  point  de  passe- 
port ;  mais  s*il  débarque  à  Copenhagne ,  il 
doit  le  montrer  immédiatement  ;  il  est  donc 
utile  de  le  Caire  viser  par  un  ministre  ou  un 
consul  danois. 

REMARQUES. 

Les  mois  les  plus  favorables  pour  visi- 
ter Taotique  Scandinavie,  sont  :  Mai,  pour 
le  Danemark  ;  juin  pour  la  Suède  ;  et  juil- 
let pour  la  Nonvège.  —  Nnlle  part  Kélran- 
ger  ne  reçoit  un  accueil  plus  cordial  que 
dans  ces  contrées  hospitalières. 


ROUTE  773. 


DE  PJAIS  A  OOPKIHAeiJEy 

Par  Hambocbg  et  Kiel  ,  cette  yoie  est  la  plus  suivie  maintenant. 


De  Paris  à  Hambourg  (v.  roule  297) 
Chemin  de  fer,  109  myriamètres  4  kil.  — 
Trajet  45  h.  environ.  —  Prix  :  104  fir. 
60  c.  —  74  fr.  97  c. 

De  Hambourg  à  Kiel ,  deux  départs  par 
jour.  —  Trajet  3  h.  —  Prix  :  7  marks 
courant  d'Hambourg ,  —  5  marks  —  et  5 
marks.  —  Chaque  voyageur  ne  peut  avoir 
que  50  livres  de  bagages. 
Hambourg  à 

2  m.  1/4 

>       5/4 

1 

1 

2 

3 

1 

2 


Tomesch. 

Emlshom. 

Horst. 

Wrist. 

NeumUnster 

Bordesliolm. 


1/2 
1/2 


Au  sortir  de  Haroboui^ ,  le  rail  traverse 
le  centre  de  la  province  de  Holstein ,  con* 
Irée  plate»  sablonneuse  et  sans  intérêt  jus- 
qu*à 

KIEL  {v.  page  306). 

Bateaux  à  wpeur.  —  De  Kiel ,  dos 
steamers  parlent  lous  les  jours  pour  diffé- 
rents potnls  dn  Danemark. 

Pour  Copenhague,  trajet  direct,  lous 
les  dimanches  et  mercredis,  après  l'arrivée 
du  convoi  de  l'après-roidi ,  de  Hambourg; 
durée  du  passage,  environ  12  à  16  h. 

Pour  Christiania ,  voyage  direct  tous 
les  mercredis  b  midi ,  aprà  l'arrivée  du 
convoi  de  Hambourg.  —  Prix  :  Première 
cabine,  15  &pecie  dollars;  passage,  en- 
viron 50  heures. 

Pour  Gottenbourg,  reUcliant  k  Copcii- 


dbyGoogk 


936 


ROIJTB  773.  —  DE  PARIS  A  COPENHAGUE. 


hague  ei  ï  Elséneur ,  tous  les  mercredis 
après  l'arrivée  du  convoi  de  Paprès-niidi 
de  Hambourg.  —  Temps  du  passage  pour 
Gotlenbourg,  environ  48  h.  —  Prix  50 
dollars  banco  de  Suède. 

.En  quittant  Kiel ,  le  steamer  suit  une 
direction  Est  Jusqu'à  l'entrée  de  la  Bal- 
fjque  ;  les  rivages  que  nous  apercevons , 
bien  que  peu  accidentés ,  n'en  sont  pas 
moins  très  pittoresques.  Bientôt  nous  lon- 
ffeons  les  îles  de-Fcm^rn,  à  droite ,  et  celles 
de  Laland  FaUlereiMoën,  à  gauche.  Nous 
apercevons  ensuite ,  vers  la  gauche .  Vile 
de  Zeeland ,  sur  laquelle  Copenhague  est 
bâtie ,  et  vers  la  droite ,  nos  regards  se 
portent  sur  le  rivage  suédois. 

EnGn  nous  touchons  au  port.  Le  débar 
eadère  est  près  de  la  Douane ,  où  Ton  vi- 
site les  bagages  de  la  manière  la  plusconr- 
plaisante.  Le  bureau  des  passeporU  est 
contigu  ;  ici  Ton  doit  payer ,  pour  le  visa , 
3  marks  danois  (environ  1  fr.  40  c). 

Vos  bagages  visités,  vous  pouvez  les  con- 
fieraux  nombreux  commissionnaires,  qui  se 
tiennent  toujours  près  de  la  douane ,  et 
sont  en  général  honnêtes.  Comme  les  hd- 
tels  sont  à  quelque  distance  de  la  douane , 
le  voyageur  fera  bien  ,  au  moment  du  dé- 
barquement ,  de  s'assurer  d'une  des  voi- 
tures qui  attendent  l'arrivée  du  steamer 
— Prix  delà  course,  3  marks(1  fr.  40c.) 

COPENHAGUE  (en  danois  Kjoben- 
huhvn)^  ou  port  des  Marchands. 

EôleU  :  Royal,  dans  le  Gammelstrand, 
très  confortable  et  bonne  table  d'hôte ,  k 
3  h.  —  Prix  :  Lit,  4  marks  8  sk.  ;  dîner 
à  table  d'hôte,  6  marks  ;  pour  les  domes- 
tiques ,  1  mark  8  sk.  par  jour.  —  Hôtel 
d'Angleterre  et  hôtel  du  Nord ,  tous  deux 
situés  dans  le  Kongens  Nytorv  ;  —  Hôtel 
Phœnix,  dansBred  Cad, le  plus  rapproché 
du  point  de  débarquement  ;  mais  un  peu 
loiû  des  objets  à  visiter;  —  Hôtel  Loven  , 
dans  Nyhavn  Links,  no  H  ;  —  La  ville 
de  Lauenbourg,  dans  store  Strandstrade , 
no  78  ;  —  Hôtel  de  Scandinavie ,  au  coin 
de  Gotesgate,  etc. 

la  poste  et  le  bureau  des  Diligences  esi 
dans  store  Kjobmger-gade,  n»  55. — Poste 
tous  les  jours  pour  Hambourg.  Toute  lettre 
dont  la  destination  est  hors  du  Danemark , 
doit  être  affranchie. 


Indication  des  objets  curieux  qu'im 
peut  visiier  tous  les  jours.  —  Palaif  de 
Chriatiansborg;  s'adressera  J.  Hansen, 
Nykongensgade,  no  231 ,  ouvert  de  9  à  5 
heures.— Prix  :  3  rix.  pour  une  société  d« 
12  personnes. 

Palais  de  Rosenborg,  s'adresser  aa 
palais ,  ouvert  de  9  à  5  h.  —  Prix  6  rix. 
pour  12  personnes. 

Bibliothèque  royale. — Toihuus-Gade. 
no  83,  ouverte  de  11  h.  à  2  h.,  les  di- 
manches et  mercredis  exceptés. 

Bibliothèque  de  rUniversiié ,  ouverte 
pendant  la  semaine  de  1 1  h.  à  2  h .  L*ee- 
trée  est  sous  la  tour  ronde  de  l*égliâe  deb 
Trinité. 

Galerie  des  bromes ,  dans  le  palais  di 
Charloltenborg,  s'adresser  au  portier. 

Eglise  de  la  Rédemption  et  sa  toor, 
s'adresser  dans  Droningens  Gade  n«  257. 

Ànthropologisehe  muséum  »  s'adresser 
au  professeur  S.  Slein. 

iollections  ouvertes  au  puditc.  —  Di- 
manche, de  11  h.  à  t  h.  :  Mfuéam 
Royal  d'histoire  naturelle ,  dans  Stem- 
gâte,  no  187  ;  —  et  de  midi  à  2  h.,  b 
collection  royale  de  Peinturée ,  dansk 
palais  de  Chnstiansborg. 

Lundi.  —  Dans  l'été ,  de  midi  à  2  b., 
Cabinet  Royal  des  monnaies  et  mèdiûl'' 
les.  Dans  le  palais  de  Roseoboi^ ,  et  de- 

Cuis  le  lor  mai  jusqu'en  octobre ,  de  3  è 
h.,  Muséum  des  antiquités  du  Nord, 
dans  le  palais  de  Christiansborg ,  eatm 
du  côté  du  N.  sous  la  colonnade  à  gaucbe. 

Mardi.  —  De  10  b.  à  2  h.,  Ma^um 
royal  d'histoire  naturelle  ;  et  de  1 1  h.  i 
2  h.,  la  collection  de  gravures  ^  dans  k 
palais  de  Christiansborg,  aile  S.  ;  la  Col" 
lection  royale  de  peintures ,  est  ouverte 
du  1«  mai  à  la  fin  d'août ,  de  11  à  2 h. 
\a  Bibliothèque  elassencheesi  ouverte  de 
midi  à  2  h.,  dans  Àmaliegade. 

Mercredi.  —  de  midi  à  2  heures ,  li 
partie  supérieure  de  la  Tour  ronde  ;* -^ 
la  Collection  de  peintures  de  àfoUke, 
ouverte  de  mai  en  décembre  de  midi  à  i 
h.  dans  le  palais  Totlske ,  Kongens  Nf-  | 
torv ,  no  205.  —  Muséum  Royal ,  (bas 
Dronningens  Tvergade,  n»  274. 

Jeudi.  —  De  8  h.  du  matin  à  midi ,  et 
de  2  h.  è  7  h.do soir,  jardin to/antçâie, 


dbyGoogk 


ROUTE  773.  —  DE  PARIS  A  COPENHAGUE. 


937 


dansNyhavn,  è  droite,  n»  282.  Mais  le 
voyageur  peut  y  Cire  admis  à  toute  heure, 
en  s'adressant  an  jardinier;  —  de  11  h. 
è  1  h.,  Muséum  des  antiquités  du  Nord\ 
de  10  h.  à  2  b, .  Muséum  d'histoire  na- 
turelle, et  de  midi  à  2  h.,  la  Bibliothèque 
Classique. 

Samedi.  -—  De  midi  h  1  h. ,  la  partie 
supérieure  de  la  Tour  ronde. 

Copenhague  est  une  ville  qu'on  peut 
dire  moderne  ;  elle  est  bien  batic  el  entou- 
rée de  forlifiea lions-  Les  doux  liera  de  la 
ville  sont  situés  sur  l'île  de  Sccland  ;  le 
reste  porte  le  nom  de  Chrisliaushaven,  sur 
l'île  d'Ainak;  le  canal  qui  sépare  ces 
deux  îles  forme  le  port ,  qui  peut  contenir 
600  vaisseaux  de  divere  tonnages.  La  ville 
a  quatre  faubourgs  dans  lesquels  on  pénètre 
par  quatre  portes. 

L'intérieur  de  Copenhague  renferme  3 
places  :  celle  dite  Frederiks  Plads  a  la 
forme  d'un  cirque  divisé  en  parties  égales 
par  quatre  rues;  lous  les  palais  situés  sur 
cette  place  appartiennent  au  roi.  Les  deux 
antres  places  sont  appelées  Toiles  ou  mar- 
chés. Le  Gammel  et  Nyetorv  (vieux  et 
nouveau  marché) ,  est  îtH  vaste.  C'est  le 
principal  marche  de  la  cité.  Sur  le  côté  0. 
s'élève  le  Raadhuus ,  où  se  tiennent  les 
cours  de  justice,  édifice  sans  élégance. 

Le  Kongens  Nijetoi-v  (nouveau  marché 
du  roi)  peut  être  considéré  comme  le  point 
central  de  la  cité  ;  «'est  une  vaste  place 
de  forme  irrégolière,  au  centre  de  laquelle 
est  une  statue  équestre. 

Le  Amager  Tore  sert  de  marché  au 
poisson  et  aux  légumes.  Le  voyageur  ne 
doit  pas  oublier  de  le  visiter  un  jour  de 
marché,  pourjouir  de  la  diversité  des  cos- 
tumes, qui  seront  lous  nouveaux  pour  lui, 
et  de  plus  fort  pittot-esques. 

Palais  de  Chriiliansborg. —  C'est  un 
vaste  édifice  avec  une  immense  façade 
Sans  les  quatre  bas-reliefs,  ouvrage  ad- 
mirable de  Thorwaldsen,  il  n'offrirait 
rien  de  remarquable  comme  architecture. 
Ce  palais  renferme  la  Cour  suppftne  de 
justice,  la  chapelle  avec  des  bas-reliefs  de 
Thorwaldsen,  el  la  colloclion  royale  de 
peintures  qui  occupe  l'étage  supérieur  de 
la  principale  façade.  11  n'y  «  pas  encore 
longtemps  que  cette  collection  pouvait  pas- 


ser pour  riche  ;  maintenant  elle  est  bien 
appauvrie  :  le  catalogue  se  vend  dans  réta- 
blissement. Nous  indiquerons  seulement 
les  toiles  les  plus  remarquables  de  cette 
galerie. 

Ecole  italienne.  —  N»  66.  Cadmus 
semant  les  dents  du  Dragon ,  par  Salvator 
Rosa,  digne  de  cet  artiste. 

Ecoles  flamande,  hollandaise  et 
allemande.  —  N»  125,  par  F.  Bol  •  n<» 
142,  U4,  U5etU7,  parL.Carnich- 
no  156,  par  Donner;  no  168,  par  Vaiî 
Dyck  ;  no  229  ,  par  Honthorst  ;  no  251 
par  Van  Huysum;  no  300,  par  F.  Mieris;  n» 
530,  parMylcns;  noa  534.  536,  537 
par  Vandcr  Neer  ;  no  365,  par  P.  Potier  •' 
no  358,  parJ.Ruysdael. 

Dans  VEcole  danoise,  on  dislingue  les 
ouvrages  de  Juel  Moller  et  de  Dabi. 

La  Collection  Jl/o//Ac  contient  quelques 
beaux  tableaux  de  D.  Teniers,  J.  Ruys- 
dael,  Hobbema,  Ph.  Wouvermans  el  de 
P.  Pulter.  Celle  collection,  sans  être  con- 
sidérable, est  digne  d'allenlion. 

Muséum  des  antiquités  du  Nord  — 
Il  occupe  1  salles  dans  l'aile  N.  de  ce  pa- 
lais. Celte  collection  n'est  pas  seulement 
la  plus  complète  et  la  plus  intéressante  de 
Copenhague ,  mais  elle  est  peut-être  la 
seule  qui  existe  ;  aussi  doit-on  la  visiter  en 
détail;  les  monuments  runiques  surtout 
en  forment  la  partie  la  plus  curieuse. 

Chancellerie  royale.—  C'est  un  vaste 
édifice  conligu  au  palais  ;  non  loin  de  là  sont 
situés  la  Bibliothèque  royale,  riche  d'en- 
viron 400,000  vol. et  15,000  manuscrits, 
collection  précieuse  à  visiter;  la  Collection 
royale  des  Gravures,  contenant  plus  de 
50,000  estampes,  toutes  curieuses,  el 
y  Arsenal,  ou  musée  d'artillerie,  collection 
riche  et  intéressante. 

Les  Ecuries  royales,  pouvant  contenir 
200  chevaux ,  el  le  manège,  touchent  au 
palais  deChrisliansborg. 

Château  de  Rosenborg.  11  est  situé 
près  de  la  porte  N.  de  la  cité;  c'est  un 
édifice  iiTégulier  en  briques  et  de  style  go- 
thique. Ce  château  contient  maintenant  di- 
verses collections  nationales  que  le  tou- 
riste verra  avec  plaisir ,  entre  autres  le 
Cabinet  royal  des  monnaies  et  des  mé- 
dailles ,  remarquable  surtout  par  sa  riche 


Digitized  by^ 


938 


BOUTE  773. —  DE  PARIS  A  COPENHAGUE. 


et  complète  collection  des  anciennes  mon- 
naics  danoises  ;  on  y  trouve  de  plus  1 0,0D0 
njonnaies  grecques  cl  20,000  romaines, 

Palais  de  Cliarlotlenborg ,  édifice  de 
triste  apparence,  situé  an  cûlé  S.  du  Kon 
gens-Nyelorv ,  est  occuj)é  maintenant 
par  racadéroie  des  Beaux-ArU  ;  ce  fut  dans 
ce  palais  que  résida  et  mourut  le  célèbre 
Thorwaldsen,  après  son  relour  d'ili^lie 

La  Galerie  des  bron%e$y  belle  et  riche 
coIlccUon,  se  trouve  aussi  dans  ce  palaia. 

Muséum  royal.  —  II  est  «ilué  dans  le 
Dronningcns  Tvergade  :  la  collection  des 
antiquités  égyptiennes  n*est  ni  nombreuse 
ni  très  curieuse  ;  on  voit,  parmi  les  anti 
quilés  grcc<}ues  et  romaines,  de  beaux  mar- 
bres cl  de  précieux  bustes  en  bronze,  en- 
tre autres  un  busle  de  Marais  Àntoni- 
nus;  uneiCte  en  ivoire  appelée  la  Tête  de 
ta  reine  Hélène  ;  la  collection  des  Ânli- 
quités  du  Nord  oflTre  itisai  t)eaucoup  d'io- 
iérCt  à  raniiéologue. 

Les  salles  .du  â*  étage  renferment  des 
bustes  et  des  modèles  en  argent,  en  acier, 
«n  ébène,  eto. ,  parmi  lesquels  on  admire 
une  statue  équestre  âe  l'empereur  Léo- 
pold,  par  Leygeber  (1C59),  faite  d'un  seul 
morceau  d'acier,  chef-d'œuvre  d'exécution. 
Les  autres  ubjeU  de  cette  collection  sont 
CD  général  fort  curieux. 

Colleclion  Ethnographique.  —  Elle 
ae  coni|>oae  d'une  quanlilé  considérable  de 
curiosllés  de  diverses  nations  Japonaises, 
Chinoises,  Turques,  Caffres»  et;;.,  toutes 
du  plus  haut  inléréi. 

Muséum  royal  d'htslcirt  naturelle. — 
Il  est  situé  sur  le  Storm^ado,  et  ouvert  au 
public  les  dimanches  al  mercredis  ,  de  10 
à  2  h.  ;  il  contient  une  It  es  vaste  collection 
decoqnillesct  minéraux  ;  ci  il  est  particu- 
Iièrenionl  riche  on  in&ecîf  .^  et  en  oiaeaui , 
tant  d'Europe  que  d'Amérique,  etc. 

Université,  —  L'Lni\ersité  de  Copen- 
hague csi  la  plus  célèbre  du  N.  de  l'hlc- 
rope  ;  elle  compte  da  1,100  à  1,200  élu- 
dianls. 

]:r}iirersitets  Bygningen  est  nn  bel 
édifite  lerniiné  en  1806,  cl  silué  près  de 
la  Fii""-Kirk. 

Bibliulhèqne  de  T Unirersité.  —  Elle 
renferme  100,000  vol.  imprimés  et  une 
vasle  collection  de  manuscrils  précieux.— 


Les  salles  de  lecture  sont  ouvertes  tous 
les  jours  de  la  semaine,  de  1 1  h.  à  2  h. 

Muséum  d* histoire  naturelle  de  VUni- 
versilé  (ou  colleclion  Moltke)  11  est  en  gé- 
néral peu  remarquable. 

Muséum  Anthropologique. — Il  contient 
unecolleclionpi'érieuscdepréparaiioosana- 
(omiques.  Pour  le  visilcr,  s'adresser  au 
professeur  Siein ,  Amaliegade,  n©  142. 

Bibliothèque  Classique ,  dans  Âmalie 
gade.  Ellcconlient  40,000  vol.  et  est  ou- 
verte au  public  les  mardis,  mercredis, 
jeudis  et  vendredis ,  de  1 1  h.  à  2  h. 

Mttseum  de  Thorvwldsen ,  près  Taîle 
N.  du  palais  de  Christian  <«borg.  Cet  te  magni- 
fique colleclion  vaul  à  elle  seule ,  pour  T'a- 
mcteur  des  arts,  la  peine  de  faire  le  voyage 
de  Copenhague,  par  le  nombre  et  la 
l>eauté  des  ouvrages  qu'elle  renferme, 
œuvres  du  génie  d'un  seul  homme  :  oa 
peut  dire  qu'elle  est  unique  en  Europe.  — 
L'édifice  forn)e  un  parallélogramme  aiFec 
une  cour  spacieuse  au  centre  de  laqueOe 
s'élève  un  mausolée  destiné  à  recevoir  les 
cendres  du  grand  artiste. 

Le  nombre  total  des  œuvres  de  Thor- 
waldseo  réunies  dans  ce  muséum  est  d^aa- 
viron  500.  La  grande  salle  du  rezHie- 
chaussée  de  la  feçade  est  occupée  par  les 
ouvrages  de  grande  dimension  ;  h  re\tré- 
mité  se  trouve  la  salle  do  Christ,  conlenanl 
les  plâlres  de  tonles  les  slalues  qu'on  ad- 
mira dans  Frue-Kiwk.  C'est  seuloraent 
dans  celte  salle  qu'on  peut  apprécier  toole 
la  beauté  de  celle  merveilleuse  statue  da 
Christ,  une  des  plus  belles  cooceplions  du 
genre.  —  Parmi  la  petite  collecUoD  da 
peintures  d'artistes  modernes,  o^oubliooa 
pas  de  signaler  au  touriste  français  un  po^ 
trait  de  Thorwaldsen ,  par  notre  grand 
peintre  Horace  Veraet,  admirable  de  i 
sembla nce,  avec  cette  inscription  :  Uoraet 
Vernet  à  son  illustre  ami  Tkorwald^ 
sen.  Rome  y  48S5. 

ËGLiSEa.  —  W Eglise  de  Notre-Datm 
(vor  Kme-Kirke).  Du  haut  de  la  tour  dl 
cotte  église ,  la  vue  dont  on  jouit  sur  h 
ville,  sur  le  Sound  (ouvert  de  voiles  blaiH 
I  hes  cl  sur  les  côtes  de  la  Suède  est  dl 
toute  beauté.  L'intérieur  de  cet  édifice  ta 
imposant  par  sa  grande  simplicité  ec  k 
beauté  de  ses  proportions.  Les  ouvra^ei 


dbyGoOgk 


ROUTE  773.  —  DE  PABÎS   A  COPENHAGUE. 


9,19 


de  Thorwaldsen  en  sont  les  seuls  orne- 
ments, mais  tous  méritent  d'6tre  examinés 
avec  attention. 

La  Tour  de  VEglise  de  la  Trinité 
(Tour  ronde) ,  sur  le  sommet  de  laquelle 
est  l'observatoire;  une  large  .montée  en 
spimle  y  conduit  :  Pieire-le-Grand ,  pen- 
dant son  séjour  à  Copenhague,  en  1716 
avait  l'habitude  d'en  faire  l'ascension ,  ac- 
compagné parfois  de  l'impératrice ,  dans 
une  voilure  à  quatre  chevaux.  Du  sommet 
de  celte  tour,  la  vue  est  magnifique. 

L'Eglise  dnSt-Esprit  (Helliggeistes- 
Kirkc)  possède  une  belle  peinture peprésen 
tant  Luther  h  la  diète  de  Worms,  par  Adam 
Moller. 

Les  autres  édifices  religieux  n'offrent  en 
général  rien  de  1res  remarquable.  Gepen 
dant  visitez  V Eglise  du  Rédempteur  (vor 
Trclscrs  Kirke),dans  l'île  d'Amak,  avec  sa 
haute  et  curieuse  tour ,  son  maître  autel  et 
son  orgue 


Théâtres.  —  Celui  qui  touche  au  Pa- 
lais de  Charlottenborg  est  le  principal 
théâtre  ;  il  contient  environ  1 ,200  person- 
nes ,  c'est  la  propriété  du  roi  ;  de  septem- 
bre en  juin ,  il  est  ouveit  tous  les  jours;  on 
y  joue  l'opéra ,  des  ballets .  la  tragédie  et  la 
comédie. 

Hof  Theater^  attaché  au  palais  de 
Christiansborg ,  est  souvent ,  dans  Thrver, 
occupé  par  une  troupe  italienne. 

Le  théâtre  favori  de  la  classe  peu  aisée 
est  XeMoerzkabs  Tkeater,  destiné  aux  pan- 
tomimes et  aux  danses  de  corde. 

La  Bourse  .édifice  pittoresque ,  est  si- 
tué dans  Castle-Isiànd. 

Dans  le  cimetière  naval ,  h  une  petite 
distance  en  dehors  de  la  porte  E.,  s'élève 
un  obélisque  d'un  seul  bloc  de  marbre  de 
Norwége ,  avec  cette  simple  inscription  : 

ils  tombèrent  pour  leur  pays  le  J2  avril 
iSOi;  et  aiHdessousest  écrit  :  La  recon 
naissance  de  leurs  concitoyens  éleva  ce 
monument. 


Manufacture  royale  de  porcelaine. 
Elle  est  située  dans  le  petit  Kjobmager- 
Gade.  et  mérite  d'être  visitée. 

Renseignements. 

Restaurateurs  :  les  meilleurs  sont  :  Vin- 
cent (Français),  Kongens  Nyetorv,  n»  5; — 
Marfleel  (Anglais),  Hoibro-Plads,  no  59;—- 
Fousanée,  Oster-Gade,  no  70  ;  —  Pilhou , 
Kengens  Nyetorv,  no3.--La  table  d'hôte  à 
3  heures,  dans  l 'Hôtel-Royal:  très  bonne. 

Librairies. —  Reitzelsche ,  store  Kjob- 
mager-Gadc ,  no  C— Gyldendalsche,  Kla- 
rebodemc,  n©  8;  — 'Philipsen,  store 
Kjobmager-Gade ,  no  12. 

Navigation  a  vapeur.  Pour  Kiel,  lundi 
et  jeudi ,  à  5  h.  après  midi  ;  pour  Stettin 
(Prusse),  deux  fois  par  semaine ,  avec  un 
steamer  du  gouvernement;  —  bureaux  : 
Nyhavn,  no  21;  pour  Stockholm,  une  fois 
par  semaine;  pour  l'île  de  Bornholm^ 
touchant  à  Ystad  (Suède),  3  fois  par 


maine  ;  pour  Flensborg,  une  fois  par  se- 
maine ;  h  Elseneur,  tous  les  jours  matin 
et  soir;  Àalborg  (Jutland),  une  fois  par 
semaine  ;  Falster  et  Rostock ,  une  fois  par 
semaine;  Lubeck,  relâchant  à  Mcdmo ,  ï 
Christiania ,  tous  les  dimanches  à  midi , 
et  revenant  le  samedi  suivant  ;  touchant  à 
Gottenborg ,  voyage  d'environ  42  heures. 
— Londres ,  par  le  steamer  qui ,  de  cette 
ville,  va  à  Saint-Pétersbourg  et  s'arrête 
à  Copenhague  ,  en  allant  et  en  revenant. 

De  Londres ,  le  bateau  arrive  ici  vers  le 
18  de  chaque  mois.  —  Prix,  pour  Lon- 
dres  :  5  guinées  ;  pour  Sl-Pétersbourg  , 
môme  prix.— Le  steamer  du  Havre  à  St-- 
Pétersbourg  touche  également  ici. 

Passeports.  —  Le  voyageur  qui  va  en 
Suède  doit  faire  viser  son  passeport  par  le 
ministre  ou  le  consul  de  cette  nation ,  ou 
bien  prendre  un  passeport  suédois. — S'a- 
dresser au  consul ,  Kronprindsesse-Gade , 
uo  596. 


dbyGoOgk 


940  BOUTE   774.  —  DC  HAMBOURG  A   C0PE!«UA6CE. 

ROUTE  774. 
DE  HAIHBOURCÎ  A  COPElVHAGlJi: , 

.  A  travers  le  grand  el  le  petit  belt  ,  65  m.  danois. 

Visitez  V Eglise  Saint-  Laurent ,  édiûce 
inléressant ,  et  dans  les  environs ,  le  CAd- 
leau  de  Breitenbnrtj .  —  Rien  d'intérêt 
sanl  jusqu'à 

KENDSBORG.  —  Hôtels  :  SUdl  -  Co- 
p<»nhagen  ;  —  Sladl-Hambourg.  —  Ville 
jfronlière,  surVEider^  el  Tune  des  plus 
fortes  positions  DÙlitaires  du  Danemark, 
sur  le  continent. — Pop.  40,000  hah. 

Bientôt  après  avoir  quitté  Rendsboii^, 
nous  traversons  le  nouveau  canal ,  et  nous 
arrivons  à 

SLESWIG.  —  Ho/e/«:Ehlcrs,  près  do 
château;  — Sbdt-Copenhagen ,  près  de  la 
poste. — Celle  ancienne  ville ,  capitale  do 
duL-iié  de  Sles>>ig,  est  située  sur  le  golfe 
de  son  nom ,  forujé  par  la  mer  Baltique. 
— Visitez  la  Cathédrale ,  bel  édifice  go- 
thique de  1200 ,  renferme  plusieurs  beaux 
monuments  ;  la  vieille  église  de  St-Mi- 
chelf  elles  mines  d'un  vieux  château,  si- 
tuées dans  VAUsladt ,  méritent  d'être  vi- 
sitées.—Pop.  41,000  hab. 

A  une  petite  distance  S.  de  la  ville  sont 
les  restes  de  la  fameuse  muraille  Danmt- 
verke  ,  érigée  sous  les  rois  payens  du  Da- 
nemark pour  protéger  le  duché. 

FLENSBORG.— F(î/eis  :  Posthaus;— 
Sladl-Hambourg;— Stadt-Copenhagen. — 
Ville  située  au  fond  du  golfe  de  son  nom, 
el  Tune  des  plus  commerçantes  du  Dane- 
mark. 

Bientôt  nous  traversons  Àpenrade ,  pe- 
tite localité  dans  une  situation  délicieuse . 
sur  le  golfe  de  son  nom  et  au  centre  d'une 
pittoresque  vallée.  Ensuite  on  passe  par 

Hadersleijt  ville  très  ancienne,  avec 
une  >able  el  belle  église. — Plus  loin  ,  sui- 
vant toujours  la  mdme  direction ,  on  ar> 
ri\e  à 

CHRISTIANSFELDT,  petite  ville  flo- 
rissante ,  située  dans  un  district  boisé  et 
(•o««v(it  de  jolies  collines. — Visitez  la  cha- 
pelle el  les  êi'olos  des  frères  moraves. 

Bientôt  la  môme  direction  nous  conduit  i 

KOLDING ,  petite  ville.  U   font  visi- 


Pinneherg. 

îm 

Alt 

Elmshorn. 

2 

1/2 

Itzchoc. 

3 

1/2 

Remmels. 

5 

i/i 

Rendsborg. 

5 

Srcswig. 

0 

3/4 

Flensborg. 

i 

1/2 

Apenrade. 

i 

1/2 

Hadersiey. 

5 

1/2 

Christiansfeldl. 

2 

Kolding. 

2 

Snoglioi. 

2 

1/2 

Middelfart. 

1/4 

Odense. 

5 

Nyeborg. 

i 

Rôrsor. 

4 

Slagelse. 

2 

1/4 

Ringsled. 

A 

Roeskilde. 

A 

Copenhague. 

A 

Nous  indiquons  cette  route  au  véritable 
touriste  qui  veut  bien  voir  el  connaître  en 
détail  le  pays  qu'il  parcourt.  La  première 
section  de  la  route ,  dans  le  Holstein ,  tra- 
verse une  contrée  unie  ,  sablonneuse  el 
sans  intérêt;  cependant,  à  mesure  qu'on 
avance  ,  les  scènes  deviennent  un  peu  plus 
animées.  Quelques  villes  offrent  de  l'inté- 
rt't.  Cette  route  doit  être  recommandée  aux 
personnes  qui  craignent  la  mer. 

Moyens  de  locomotion.  —  Une  dili- 
gence (persons-posl)  va  de  Hambourg  à 
Copenhague ,  tous  les  mardis  et  samedis , 
partant  à  8  heures  du  soir  el  faisant  le 
trajet  en  70  heures. 

PINNEBERG ,  petite  ville  de  1 ,000  ha- 
bitants, sans  importance 

ELMSHOBxN.— Hd/e/«  :  Sladt-Copcn- 
hagen  ; —  Stadt-Hanibourg.  — Ville  fforis- 
santc  avec  ^,200  habitants,  el  renommée 
pour  ses  rabri(|ues  considérables  de  sou- 
liers. 

ITZEHOE.  —  Hôtel  :  Stadt-Hambourg. 
— Ville  de  5,500  habitants,  située  dans 
une  jolie  vallée  baignée  par  la  Store,  — 


Digitized  by  VjOOQI^ 


BOOTB  775.  —  DE  COPENHAGUE  A  ELSBNEUR; 


911 


ter  les  roines  de  son  château  détruit  par 
un  incendie,  en  1808.  Ici  la  route  tourne 
brusquement  vers  la  droite ,  pour  atteindre 
Snoghoif  d'où  l'on  traverse,  dans  un  bac, 
le  petit  Beli ,  pour  entrer  dans  l'île  de 
Funen ,  h 

MIDDELFART,  petite  ville ,  dans  une 
situation  admirable ,  sur  un  promontoire 
pittorésquement  boisé.  — Visitez  l'ancien 
Manoir  de  Hindsgavl,  une  des  plus  belles 
résidences  du  Danemark. 

La  contrée  que  nous  parcourons  est  fer- 
tile et  bien  cultivée  ,  jusqu'à 

ODENSE.  —  Hôtel  :  la  Poste.  —Ville 
très  ancienne  et  capitale  de  la  province  de 
Funen.  —  Visitez  la  Catfiédrale ,  fondée 
en  1 080 ,  une  des  plus  belles  du  Dane- 
mark. Le  château  mérite  aussi  une  visite. 

D'Odensc ,  la  route  suit  une  direction  E. 
jusqu'à 

NYEBORG.— H(J/€i;Schalburg,  très 
bon. —  Cette  ville,  jadis  une  des  plus  im- 
portantes du  royaume,  est  bien  déchue 
maintenant.  Sur  une  éminence  s'élève  un 
télé(^raphe,  au  moyen  duquel  les  voyapours 
peuvent  arrêter  leurs  logomcnls avant d'ar- 
îiver  à  Korsor.  —  Ici  nous  traversons  le 
grand  Belt^  pour  entrer  dans  l'îledeSee- 
lande ,  à  Korsor. 

Le  steamer  de  Christiania  k  Kiel  tou- 
che à  Nyeborg  tous  les  mardis  matin  ,  et 
à  son  retour,  le  mercredi  soir. 

KORSOR  est  la  première  ville  que  nous 
rencontrons  dans  l'île  de  Soelande.  C'est 
DD  port  de  mer  sans  importance.  La  route 
incline  ensuite  légèrement  vers  le  N.-E.ct 
traverse  un  pays  monotone  jusqu'à 

SLAGELSE.— //d/d  :  Postgaarden.— 


Petite  ville  animée ,  avec  5,200  habitants 
et  une  jolie  église  du  xi«  siècle. 

Deux  milles  plus  loin ,  nous  trouvons ie 
charmant  lac  de  Soro ,  sur  les  bords  du- 
quel s'élève  y  Académie  de  Soro ,  édifice 
d'une  élégante  et  noble  simplicité. 

Le  paj-sage  qu'offre  cette  jolie  nappe 
d'eau  e.st  Iri's  pittoresque. 

RINGSTED.— Hdre/  :  Postgaarden.— 
Petite  ville  agréablement  située.  L'église, 
du  XI»  siècle ,  est  un  bel  édifice ,  et  con- 
tient des  monuments  curieux.  ■• 

Une  courbe  vers  le  N.  nous  conduit  à 

ROESKILDE.  —  Hôtel  :  Prindsen.— 
Ville  jadis  la  résidence  des  rois  danois  ,  et 
la  capitale  du  pays  ;  elle  renfermait  alors 
30  églises  et  50  couvents.  De  toute  cette 
splendeur  passée  il  ne  lui  reste  que  sa  Ca- 
thédrale ,  bel  édifice  en  briques  ,  de  style 
gothique  simple ,  dont  l'intérieur  renfcnne 
le  mausolée  de  la  reine  Marguerite ,  érigé 
en  1423.  Dans  les  caveaux  de  l'église  re- 
pose une  longue  suite  de  rois  danois  et 
d'hommes  qui  ont  illustré  leur  pays.  Du 
sommet  de  ta  tour  de  cette  catliéJralo  le 
panorama  est  vaste  et  beau. 

Le  Palais  royal ,  tout  près  de  la  cathé- 
drale ,  sert  maintenant  de  salle  d'as.scm- 
blée. 

De  cette  ancienne  cité  un  chemin  de  fer 
conduit  à  Copenhague.  Prix  :  6  marks. 
Trajet  une  heure. 

Il  faut  ici  jeter  un  coup  d'œil  sur  les 
groupes  de  pay.sanncs  dans  leur  costu- 
me pittoresque ,  qui  ne  manquent  jamais 
de  se  trouver  à  la  station  au  moment  du 
départ. 

COPENHAGUE.  {V.  roule  773). 


ROUTE  775. 
DE  coPEimjkGiJE  A  eiiHeuteur, 

Par  Roeskilde  et  frederikssund  ,  ^6  m.  danois. 

Cette  route  est  une  de  plus  intéressan- 
tes du  Danemark ,  tant  par  les  belles  mè- 
nes qu'elle  offre  que  par  les  lieux  remar- 
quables qu'on  y  rencontre. 

De  Cftpenhague  à  Roeskilde ,  chemin 
de  fer;  deux  ou  trois  départs  par  jour. 


Roeskilde. 

im. 

Frederikssund. 

3      1/^ 

Frederiksvoerk. 

2      1/2 

Frederiksborg. 

5 

Fredcnsliorg. 

i 

Elseneur. 

2 

dbyGoogk 


942 


BOUTE  775. 


DE   COPENHAGUE  A  EI^fiNEUB. 


ARoeskilde  une  voiture  de  poste  prend 
les  voyageurs  et  les  conduit  le  long  du  ri- 
vage E.  du  golfe  {Fiord)  de  Roeskilde  à 
la  petite  ville  de 

FREDËfilKSSUND  —  Hôtel  :  Prind- 
seo. — Dans  le  voisinage  de  cette  ville  se 
trouvent  des  Tumulus ,  les  plus  intéres- 
sants du  Danemark  ;  le  plus  curieux  est 
celui  situé  à  Udleire ,  à  une  courte  dis- 
tance de  la  ville. 

De  Frederikssund ,  un  bac  traverse  le 
golfe  et  Conduit  à  Jaersprils ,  promontoire 
couvert  d'une  belle  forêt  et  sur  lequel  s'é- 
lève l'ancienne  et  magnifique  résidence 
royale  de  chasse.  La  maison  du  bac  est 
une  bonne  auberge. 

Revenant  à  Frederikssund,  la  route 
continue  de  suivre  la  rive  E.  du  golfe  jus- 
qu'à 

FREDERIKSVOERK.— Ho/e/  :  Larsen. 
—  Petite  villesiluéesurri4rre«oe,le  plus 
grand  lac  de  Seelande.  Le  maître  de  l'hô- 
tel procure  la  permission  de  visiter  les  ma- 
nufactures royales  d'armes  à  feu  ,  blan- 
ches )  do  coutellerie  et  la  fondorio  de  ca- 
nons. 

FREDERIKSBORG.  —  Hôtels  :  Abel; 
Petersen ,  bon  et  propre ,  mais  il  faut  faire 
son  prix  d'avance. — On  y  remarque  la  Châ- 
teau royal ,  édifice  gothique  imposant , 
construit  en  briques.  Le  paysage  qui  en- 
toure cette  noble  habitation  est  d'une  gran- 
de beauté.  Pour  visiter  l'intérieur  de  ce 
château ,  on  donne  au  concierge  5  rix.  La 
décoration  des  appartements  est  riche  et 
curieuse;  la  collection  de  portraits  est  con- 
sidérable et  occupe  plusieurs  salles;  elle  se 
compose,  non-seulement  des  membres  de  la 
lamille  royale  de  Danemark  et  autres  pays, 
mais  encore  de  tous  les  hommes  éminents 
du  Danemark. 

La  Chapelle  daos  laquelle  les  derniers 
rois  de  Danemark  ont  été  couronnés  offre, 
par  la  richesse  et  la  profusion  de  ses  orne- 
menls ,  un  contraste  frappant  avec  la  sévère 
simplicité  de  la  partie  plus  ancienne  de 
l'édifice. 

Le  cabinet  royal  est  riche  en  ornements 
sculptés  sur  ébène  et  ivoire. 

Les  jardins ,  dans  le  style  français ,  sont 
fort  beaux  ;  et  de  la  terrasse  supérieure  on 

•oit  d'un  vaste  et  pittoresque  panorama, 


Le  Haras  royal  est  situé  k  une  petite 
dislance  du  château  ;  les  amateurs  ne  doi- 
vent pas  mauquer  de  le  visiter. 

La  Forêt  royale  est  d'une  vaste  étendue 
et  abonde  en  hêtres  magnifiques  et  en  ave- 
nues d'une  grande  beauté. 

De  Frederiksborg  une  route  traversant 
la  forêt  conduit  à,  1  mille, 

Fredensborg  {château  de  la  Paù;).Ce 
palais  ,  situé  sur  le  lac  Esrom ,  reofenne 
environ  500  petits  tableaux  de  cabinet  des 
écoles  flamande  et  hoUandaiàe ,  mais  tous 
assez  médiocres. 

De  ce  palais ,  la  route  conduit  près  de 

Gurre ,  hameau  dans  une  situation  ro- 
mantique ,  sur  les  bords  boisés  du  petit 
lac  de  Gurre ,  où  sont  les  ruines  d'un  an- 
cien château  royal. 

Le  pays  que  nous  parcourons  est  cou- 
vert et  pittoresque  jusqu'à 

ELSENEUR.  —Hôtels  :  d'Orsund. 
bonne  maison  dont  le  maître  parie  anglais; 
prix,  la  chambre:  4  marks;  déjeiraer,  2 
marks  ;  table  d'hdte  à  2  heures,  4  marks  ; 
1/2  bouteille  de  Xérès,  5  marks  ;  thé  ,  S 
marks.  Il  y  a  encore  3  ou  4  autres  hôtels 
d'un  ordre  inférieur. 

Elseoeur,  ville  et  port  de  mer,  est  dans 
une  belle  situation ,  sur  la  rive  O.  du 
Sund,  en  face  HeUingborg,  sur  le  rivage 
suédois,  éloigné  d'environ  5  m.  géogra- 
phiques. A  l'exception  de  la  Calhédraie, 
qui  renO^rme  quelques  monuments  an- 
ciens ,  la  ville  ne  présente  rien  d'i  ntères- 
sant;tout  son. charme  consiste  danssoo 
heureuse  et  belle  position. 

Au  N.  de  la  ville,  près  du  rivage  du 
Sund  ;  s'élève  le  Château  de  Kron^org, 
forteresse  qui  commande  le  Sund;  on  penî 
y  entrer  sans  permission.  —  On  visite  li 
Chapelle ,  et  le  Phare ,  construit  sar  b 
plate-forme  delà  grande  tour,  d'oCi  la  vo^ 
est  magnifique. 

A  une  petite  distance  N.-O.  de  la  vilk"* 
est  le  petit  château  royal  de  Marienlisl , 
qu'on  ne  doit  pas  oublier  de  visiter,  pour 
jouir  d'un  des  plus  beaux  panoramas. 

Navigation  à  vapeur  :  pour  Copenha- 
gue ,  départ  à  .7  heures  du  matin  et  reteor 
le  soir  ;  trajet  environ  3  heures  ;  touchant 
à  diverses  stations  sur  la  rontc  ;  prix  6 
marks. 


dbyGoOgk 


ROUTE  776.   —  DE  PARIS   A   CHRISTIANIA. 


943 


Le  steamer  de  Christiania  à  Copenha- 
gue s'arrête  ici  en  allant  et  en  revenant, 
une  fois  pir  semaine. 

Le  steamer  du  Havre  pour  SairU-Pé- 
tersbourg  sVrête  aussi  tous  les  15  jours. 


Les  steamers  de  Londres  et  de  Hull , 
sur  leur  route  à  Saint-Pétershourg,  s'ar- 
rêtent^ici  une  fois  par  mois. — Pop.  8^000 
hab.  " 


ROUTE  776. 

DE  PARIS  A  eHRlSTIAnriA  (IVorwèffe), 

Par  Hambourg,  Kiel  et  Copenhague.  Rail-way  et  navigation  h 

vapeur. 


De  Paris  à  Hambourg  (v .'roules 

i97et298).  190i  kil. 

De  Hambourg  à  Kiel  (v.  rou- 
te 500).  U  m.  d. 

De  Kiel  5  Copenhague  (v.  rou- 
te 273). 

A  Kiel ,  le  voyageur  peut  éviter  Copen- 


hague, en  prenant  le  steamer  norwégien, 
qui  part  tous  les  mercredis  à  midi,  après 
l'arrivée  du  convoi  de  Hambourg  et  va  di- 
rectement à  Christiania.—  Prix  :  15  spe- 
cie  dollars  ;  durée  du  trajet ,  50  heures  en- 
viron. Ce  steamer  traverse  le  Grand  Belt, 
touche  à  Nyeborg  (île  dcFunen),  et  arrive 
à  Christianiale  vendredi,  dans  l'après-midi. 


dbyGoOgk 


ndEWÈa^s. 


GHRISTIÂNU. 


MONNAIE,  MESURES,  POIDS. 

La  monnaie  danoise  est  généralement  re- 
çue à  Christiania. 

Les  comptes  sont  tenus  en  specie  dol- 
lars ,  marks  ou  orts  et  shillings . 
2i  skillings  font  1  mark  ou  ort. 

5  marks  1  specie  dollar. 

On  ne  trouve  point  de  monnaie  d'or  en 
Norwège.  — Lamonnaie  courante  consiste 
en  papier-monnaie ,  .argent  et  cuivre  :  le 
papier-monnaie  est  émis  par  la  banque  na 
tionale  ;  le  voyageilr  peut  le  prendre  en 
toute  sécurité  ;  il  est  reçu  pour  sa  râleur 
réelle. 

La  monnaie  d'argent  se  compose  de  piè- 
ces de  1  specie  dollar;  —  1/2  dilo;  —  1 
mark;— 1/2  dilo,  ou  12  skillings;  1/4  de 
mark ,  ou  6  skillings.  —  La  plupart  de  ces 
pièces  sont  nouvellement  firappées  et  sont 
très  belles. 

Valeur  en  argent  de  France. 


1  skilling,  environ 
1  mark  ou  ort, 
i  specie  dollar, 


f.  5 
10 
60 


Poids. 

2  lods  font      1  unze. 
8  unzes  1  mark. 

2  marks         1  skaalpund. 

Le  skaalpund  égale  environ  1 12  kilogr. 
de  France. 

Passeports.  Le  voyageur,  de  quelque 
naiiou  qu'il  soit,  peut  entrer  en  Norwège, 
pourvu  que  sou  passeport  soit  visé  par  on 
amljassadeor  ou  un  consul  norwégien.  Ce- 
pcndaol  k  Chrisliania  celte  formalité  n'est 
pas  l'igouteusement  observée. 

Manièie  de  voyager.  Excepté  une  dili- 
gence qui  va  de  Clirislianiaà  Dramroen,  le» 
seuls  moyens  de  locomotion  sont  les  stea- 
mers et  quel(|ues  baleaux  découverts  qui 
naviguent  sur  les  golfes  et  les  lacs.  —  Ce 
pays  semble  plulùl  dcsliné  aux  voyages  pé- 
destres; cependant,  le  touriste  qui  vent 
parcourir  riolérieur  dans  sa  voiture  trou- 
vera des  posles  admirablement  montées. — 
Le  prix  ordinaire,  pour  voyager  en  poste 
est ,  tous  frais  compris»  d'environ  80  ceoL 
pour  2  chevaux  et  par  chaque  kilomètre 
1/2  environ. 

Hôtels  et  auberges.  C'est  .seulement  à 


dei^KeuTsfcLye^^ 

oes  \ mes  peui  se  cnarger  ae  louie  espèce j ^^^^  importantes  qu'on  trouvera  des  hôtcU, 

encore  no  sont-ils  que  de  second  ordre. 
Dans  les  stations  (maisons  de  poste)  qui 


de  monnaie ,  soit  papier  soit  argent,  parce 
que  le  change  en  est  facile  ;  mais  pour  l'in- 
térieur du  pays ,  il  vaut  mieux  avoir  de  la 
petite  monnaie ,  soit  pour  les  auberges  ou 
les  chevaux  de  poste. 

Mesures. 

12  pouces  font  1  pied,  et  2  pieds  font 
1  aune ,  environ  75  centimètres  de  France. 
— Lq  tnille-norsk7=iii  kilom.  1/4. 


servent  d'auberges  sûr  les  roules ,  les  maî- 
tres sont  obligés  de  fournir  des  lits  et  la 
nourriture  aux  voyageurs,  à  des  prix  très 
modérés ,  fixés  par  un  tarif  du  gouveme- 
meut. 

Les  voitures  les  plus  commodes  pour 
voyager  en  Norwège  sont  les  Carrioles; 
c'est  ce  qu'on  peut  appeler  la  voilure  du 


dbyGoOgk 


NORWEGE.  —  CBBISTIANIA. 


pays ,  et  qui  lui  convient  admirablement , 
tant  par  sa  construction  que  par  sa  grande 
légèreté. 

CHRISTIANIA.  —  Hôtels  :  du  Nord  ; 
on  y  paye  pour  une  chambre  h  1  lit ,  2 
marks;  pour  une  vasie  chambre  à  2  lils., 
4  marks;  table  U*h(Ue  à  5  heures,  3  marks; 
déjeuner,  1  mark.  Le  niailre  parle  fran- 
çais et  allemand  ; — hôlel  de  Scandinavie , 
petit,  muis  recommandablc  pour  la  propre- 
té ,  Taltentioa  envers  les  voyageurs  et  la 
modicité  des  prix.  Le  maître  parle  anglais. 
—  Hôlel  de  la  ville  de  Hamboui'g  {Sladt- 
Hambourg);  —  hôtel  à  la  Ville  de  Copen- 
hague [Sladl-Copenhagen).  Ces  deux  hd- 
teh  ne  sont  pas  loin  du  lieu  de  débarque- 
ment. 

La  Poste  est  au  N.  de  la  place  du  Mar- 
ché. 

Les  heures  consacrées  aux  affaires  sont 
de  8  à  1  heure.  En  se  levant  on  prend  le 
café  qui,  dans  toute  la  Norwègc,  est  excel* 
lent;  on  déjeune  à  la  fourcheUe  à  10  heu- 
res ,  et  on  dîne  .à  2  heures. 

Ckmliania  est  la  capitale  moderne  de 
la  Norwège.  Sa  population  peut  se  monter 
à  55,000  habitants.  £lle  est  située  k  l'ex- 
trémité  N.  du  ^uue  de  son  nom  ;  ses  rues 
soat  larges,  coupées  à  angles  (iroits  et  bor- 
dées de  maisons  en  briques  dépourvues  de 
tout  ornement  architeciural. 

ËDIFICES  REMARQUABLES.  Lo  NoUVCaU 

Palais,  situé  au  centre  de  la  ville  et  dont 
le  principal  mérite  est  sa  belle  position.  Le 
voyageur  se  procure  facilemeni  des  billets 
pour  le  visiter.  On  y  entre  de  11  heures  à 
7 .  Des  galeries  du  toit  la  vue  est  admira- 
bles. 

Les  églises ,  comme  architecture ,  n'of- 
frent aucun  intérêt. 

V Université  est  un  édifice  moderne  trîs 
remarquable. 

Le  Muséum  de  VUniversilé  vaut  la 
peine  d'être  visité;  la  division  zoologique 
contient  une  bonne  collection  de  la  l'aune 
norwégienne  ;  la  collection  minéralogique 
est  très  riche  en  minéraux  de  Norwège  ; 
h  collection  numismatique  est  peu  nom- 
breuse ,  mais  très  intéressante . 

La  collection  des  antiquités  du  Nord 
contient  une  variété  d'objets  d'un  haut  in- 
térêt. 


94i 


Galerie  nationale.  Excepté  quelques 
bons  portraits  et  quelques  bronzes  gra- 
cieux de  Thorwaldsen ,  elle  n'offre  qu'une 
quantité  de  mauvaises  copies  peu  dignes 
d'un  musée. 

Le  Const-Forening  (Union  des  Arts), 
contient  plusieurs  belles  toiles  par  des  ar- 
tistes modernes  du  pays.  Le  voyageur  peut 
visiter  1res  aisément  toutes  ces  collections. 

Le  Théâtre ,  sans  ôtre  vaste ,  est  bien 
disposé  ;  les  acteurs  sont  danois  ,  et  vien- 
nent (le  Copenhague;  on  y  joue  dos  opéras 
et  des  vaudevilles  traduits  du  français. 

La  Banque  nationale  ^  le  Dépôt  de 
l'armée  et  la  Loge  des  Francs-Maçons , 
sont  situés  près  du  théâtre. 

Le  t  hâteau  de  Agershuus  est  situé  sur 
une  légère  érainence  au  S.  de  la  ville  ;  les 
remparts  offrent  une  promenade  charmante 
et  très  fréquentée. 

Jardim  publics.  Près  du  nouveau  pa- 
lais sont  des  jardins  publics  où  l'on  trouve 
des  rafraîchissements  et  une  troupe  alle- 
mande qui  fait  de  la  musique  tous  les  soirs 
pendant  l'élé. 

Les  haliitanls  de  Christiania  sont  re- 
nommés pour  leurs  manières  agréables  et 
leur  hospitalité. 

Environs. — ^Le  Jardin  botanique  qu'il 
ne  faut  pas  oublier  de  visiter,  ainsi  que  le 
Cimetière  et  la  Colonne  de  la  liberté  ; 
meniez  aussi  sur  le  Frogner  -  Àasen 
(1 ,500  pieds  auHlessus  du  golfe),  d'où  l'on 
jouit  d'un  vaste  panorama. 

Bateaux  à  vapeur  (bureaux  sur  le 
quai,  ouverts  le  malin  seulement  et  un  peu 
avant  le  départ.)  —  Des  steamers  quittent 
Christiania  tous  les  jeudis  malin  pourCo- 
penbague ,  touchant  à  Gottenborg  le  ven- 
dredi et  arrivant  à  Copenhague  le  samedi; 
le  même  bateau  quitte  Copenhague  le  di- 
manche malin  ,  louche  à  Gottenborg  le 
lundi ,  le  même  soir  \  Sandoesund  et  ar- 
rive à  Christiania  le  mardi  à  midi' — Du- 
rée du  trajet ,  42  heures  environ, — Prix  : 
12  specie  dollars. 

Pour  Kiel ,  le  steamer  part  tous  les  sa- 
medis matin,  touchant  le  soir  Sandoesund 
où  il  rencontre  le  steamer  venant  de  Chris- 
tiansandf  il  touche  à  Nyeborg  le  lundi 
matin  et  arrive  à  Kiel  le  même  soir. — Du- 
rée <]u  trajet ,  entre  Christiania  et  Kiel  y 


dbyGoOgk 


9(6 


BOUTB  777. 


DR  CHBISTIANIA   A  BCBO^SV. 


54  heures  environ.  —  Prix  :  15  specie 
dollars. 

Pour  Christiansand  ^  le  steamer  part 
tous  les  lundis  à  midi ,  touchant  à  San- 
doesund ,  et  arrive  à  Christiansand  le 
mardi  soir. 

Passeports.  Le  bureau  est  situé  au  coin 
de  Raadhusgaden ,  non  loin  de  Tbôtel  du 
Nord. 

Une  grande  partie  des  voyageurs  qui 
visitent  la  Norwège  se  contentent  seule- 
ment d'explorer  les  deux  rivages  du  golfe, 
jusqu'à  Christiania,  mais  cela  ne  suffit  pas 
pour  donner  une  idée  exacte  de  la  can- 
deur des  scènes  que  renferme  la  Norwège. 


Excursion  de  Christiania  k  la  splca- 
dide  Chiite  du  Glommen  près  de  Fred^ 
rikstadt  et  à  Frederiksliald.  —  Cette  jolie 
promenade  peut  se  faire  de  la  manière  la 
plus  commode  et  la  plu»  confortable  par  le 
steamer  qui  quitte  Christiania  tous  les  mai^ 
dis  et  vendredis  il  7  h.  du  malin,  dates  h 
belle  saison,  pour  Frederikshald ,  où  i)  ar- 
rive à  8  heures  après  avoir  touché  à  Fre- 
derikstadt. 

Les  scènes  que  présentent  les  bords  da 
golfe  sont  sublimes.  Les  personnes  qô 
veulent  fiiire  cette  excursion  par  terre  pea- 
vent  louer  une  voiture  à  Chnstiania  et  son 
vre  la  route  779^. 


ROUTE  777. 


0E  CHRISTIAUriA  A  BERGEM, 

Par  le  Ringebiget  et  le  Fille-Field  ,  48  m.  -f /4 . 


Ce  vopge  se  fait  en  8  ou  9  jours . 

La  poste  part  pour  Bergen  2  fois  par 
semaine. 

Comme  les  collines  qu'on  rencontre  sur 
eette  route  sont  très  escarpées  et  sou\'ent 
dangereuses  ,  la  voilure  la  plus  commode, 
la  moins  dispendieuse  et  la  plus  sûre  est  ta 
esirriole.  Le  voyageur  devra  aussi  se  mu- 
nir d'une  certaine  quantité  de  petite  mon- 
naie ,  vu  la  difficulté  de  changer  en  route; 
et  comme  les .  stations  n'offrent  pas  tou- 
jours le  comfort  désirable,  il  sera  bon  dese 
pourvoir  d'un  panier  de  provisions  comme 
c'est  d'ailleurs  la  coutume  en  Norwège. 

Cette  route  peut  être  divisée  en  deux 
plans  par  la  chaîne  du  FilU-Field.  Le 
panorama  de  la  pente  orientale  est  vaste 
et  d'une  grande  beauté,  et  les  mon- 
tagnes sont  couvertes  d'une  verdure  luxu- 
riante. La  pente  occidentale  oflfre  une 
végétation  pauvre;  mais  l'aspect  des  rochers 
•t  la  dispositioa  des  montagnes  sont  très 
romantiques. 

En  quittant  Copenhague,  nous  passons 
k  gauche  du  nouveau  palais.  Bientôt  nous 
Atteignons 

iohnsrud.  1  m.  7/8 

Sundvolden.  1      1/i 

ïlaekkne.  1      5/8 


Vang. 

Granevold. 

Ougedal. 

Smedshammer» 

Sand. 

Hoff. 

Rodnoes. 

Tonvold. 

Tomlevold. 

Brufljsidt. 

Frydenlund. 

Strand. 

Reien. 

Stee. 

Oyloe. 

Thune. 

Qvame. 

Haeg. 

Husum. 

Lysne. 

Leirdalsoren. 

Gndvangen. 

Slalheim. 

Vinje. 

Tvinden. 


Flage. 

Evanger. 

Bolstadoren. 


dbyGoogk 


ROOTB  777.  —  DE  CHRISTIANIA  A  BERGEN. 


9ir 


Dalseidet. 

Dale. 

Oarnoosa 

Houg^e. 

Bergen 


Notre  cadre  ne  nous  permet  pas  de  don 
ner  une  description  topographique  com- 

{>1ète  decette  route  romaolique ,  disons  seu- 
ement  que  fartiste ,  l'amateur  de  la  pèche, 
Tami  des  grandes  scènes  de  la  nature ,  se- 
ront amplement  payés  des  feligues  du 
voyage.  Ici  ce  sont  des  montagnes  au  front 
neigeux  d'où  s'échappent  des  chutes  d*eau 
dont  la  plus  considérable ,  la  Voring  Fos^ 
tombe  perpendiculairement  et  sans  aucun 
contactavec la  roche ,  d'une  hauteur  de 
900  pieds,  dans  une  vallée  à  peine  plus 
large  que  le  volume  de  ses  eaux  ;  elle  passe 
pour  une  des  chutes  d'eau  les  plus  consi- 
dérables de  l'Europe. — Plus  loin ,  des  gla- 
ciers à  l'aspect  sauvage  rappellent  les  pay- 
sages de  la  Laponie  ;  vient  ensuite  une 
succession  de  golfes ,  bordés  de  hantes  for- 
mations ,  parfois  couvertes  de  riches  et 
vertes  forêts ,  parfois  arides  et  dénudées  ; 
ici  une  riante  vallée ,  plus  loin  un  plateau 
élevé  d'où  la  vue  s'étend  sur  un  magnifi- 
que panorama. 

Telle  est  la  route  que  le  voyageur  aura 
à  parcourir,  de  Christiania ,  jusqu'à 

BERGEN.  —  Hôtels  :  de  Scandinarie, 
le  meilleur  et  le  mieux  tenu,  mais  toujours 
plein  dans  Tété  ; — du  Nord ,  tout  près  du 

Sremier,  petit  mais  propre  et  décent,  et 
ont  le  maître  est  très  poli.— Prix  :  cham- 
bres avec  2  lits,  iO  skillings;  déjeuner, 
16  sk.;  dîner,  30  sk.  —  On  trouve  aussi 
des  maisons  bourgeoises  où  les  voyageurs 
peuvent  se  loger  d  une  manière  confortable 
et  moins  chère  que  dans  les  hôtels. —  Les 
hôtels  de  Scandinavie  et  du  Nord  sont  si- 
tués sur  le  cdté  S.  du  port;  dans  la  rue 


1/2  au-dessous,  appelée  Slrandgaden,  est  la 

5/8  poste,  et  tout  près  est  situé  le  bureau  des 

1/2  bateaux  à  vapeur. 

7/8      Bergen  est  une  ville  d'un  grand  com- 

^       1/2  merce  en  huile  de    poisson ,   stockfish  , 

harengs  salés  et  morues.  Sa  position  est 

très  pittoresque ,  et  son  port  fréquenté  par 

des  bâtiments  marchands. 

Edifices  publics.  Le C/^4/eati,  qui  dé- 
fend l'entrée  du  port,  est  un  édifice  irré- 
gulier qui  servit  longtemps  de  résidence 
aux  rois  de  Norwège. 

Avant  la  réformation ,  Bergen  renfermait 
52  églises  et  couvents  ;  il  n'en  reste  main- 
tenant que  cinq ,  qui  sont  :  la  Cathédrak 
(korskirken);  la  Nouvelle  Eglise  (Nyekir- 
ken);  V Eglise  de  l'Hôpital  ;  V Eglise  Stê- 
Marie^  la  plusancieime  de  toutes  et  la  plus 
curieuse;  1  Ecole  de  la  Cathédrade^  édi- 
fice moderne;  la  Galerie  de  VUnion  des 
Arts  y  dans  l'école  de  la  cathédrale,  ren- 
ferme plusieurs  belles  toiles ,  par  des  ar- 
tistes du  pays ,  entre  autres  un  tableau  re* 
marquable  de  Jensen,  et  de  charmants 
paysages,  par  Duntse,  artiste  distingué 
qui  (temeure  près  de  l'hôtel  du  Nord  ;  le 
touriste  qui  voudrait  conserver  un  souve- 
nir des  scènes  de  la  Norwège ,  ne  peut 
mieux  foire  que  d'acquérir  une  de  ces 
charmantes  peintoTM  dont  les  prix  sont 
très  modérés. 

Le  Muséum  comprend  h  eoUeetion  des 
antiquités  du  Nord ,  h  galerie  de  peintura 
et  le  cabinet  d'histoire  aalorelle.  Ces  trois 
eollectioDs  méritent  à'éir^  visitées. 

Les  steamers  qui  de  Christiania  vont 
k  Hammerfesi,  près  du  cap  Nord,  en  lon- 
geant toute  la  côte  de  la  Norvrége  ,  8*sné- 
tentnn  jour  k  Bergen .  L  e  voyageur  pourra , 
par  cette  voie ,  continner  son  excursion 
vers  le  N.  on  revenir  vers  le  8.  ii  Christ 


dbyGoogk 


918 


BOUTE  778.  -<•  DE  CHRISTIANU   A  TBONDHJEH. 


ROUTE  778. 

DE  CHRUTIAUTIA  a  TROltDHJrElI , 

Par  MiifDE,  le  Lake-Miosen,  LiLLEHAMMsa,  Guldrandsdalen 
et  le  Dovre-FielD;  47  m.  5/8. 


n  faut  compter  cinq  à  six  jours  pour 
faire  ce  voyage.  La  poste  part  pour  Trond- 
hjem  2  fois  par  semaine,  et  suit  cette  route 
qui  est  parfois  très  difficile,  et  dont  les  s/a- 
tto/»  (auberges)  sont  misérablement  pour- 
vues. II  est  donc  nécessaire  de  prendre  ses 
précautions.  Stations  : 
Grorud.  m.  7/8 

SlLrimsUdt.  7/8 

Kloten.  1       1/8 

Lie.  i      1/i 

Raaholdt.  1 

Miude.  1      5/8 


De  cette  station  le  voyageur  quitte  la 
route  de  poste  pour  prendre  le  steamer, 
qui  le  condoit  sur  le  lac ,  à  la  station  de 
LUlehammeTf  distance,  1 0  milles  environ . 

Moshuus.  1  m.  3/4 

Holmen.  1 

Losnaes.  1      1/2 
Ëlsladt.  3/4 

Oden.  1      3/ 
Moen.  7/8 

Viig.  1 

Solheim.  1      3/4 

Laurgaard.  1      1/2 
Hougen.  3/4 

Tofle.  1       1/8 
Lid  ou  Lie.  5/4 

Fogsluen.  1 

Jerkin.  1       7/8 
Koogsvold.  7/8 

Drivstuen.  1      3/8 

Rise.  1      1/8 
Ovne  ou  Aune.  7/8 

Sluen.  1      1/4 

Sundsetb.  1 

Bierkager.  1 

Garlie.  1       1/8 
Hov.  3/4 

Soknoes.  1 
Vollum  ou  Vollan.  7/8 

Leer.  1 


Meelhuus.  m.  7/8 

Oust.  5/4 

Trondhjex  ou  Drontheim.        1       1/4 


Le  voyageur  peut  se  rendre  aussi -à 
Trondhjem  par  la  vapeur  et  prendre  le 
stecuher  qui  pnrl  ious  les  lundis  pour 
Chrisliansand,  dislance  41  milles,  et  ar- 
rive le  nianli  soir.  —  De  Christiansand , 
un  autre  sicamei'  conduit  à 

TRONDHJKM,  distance,  136  milles.  Il 
part  le  3«  jeudi  de  chaque  mois,  le  matin 
de  bonne  heure,  s'afrèleunjourà  Bergeo, 
et  arrive  à  Trondhjem  le  mercredi  suivant, 
ayant  accompli  la  li-nversce  en  9  jours  en- 
viron. Les  prix  sont  très  raisonnables. 

Noire  rouie  quitte  Christiania  en  se  di- 
rigeant vers  le  N.-E.  Nous  laissons  k  droite 
la  colonne  de  la  Liberté  et  à  jjauche  le  Ci- 
metière. Bienlôl  après  nous  commençons 
à  "gravir  une  colline  longue  el  escarpée  d'où 
la  vue  s'étend  sur  la  ville ,  le  golfe  et  tes 
'8  montagnes  environnantes,  couvertes  de 
'"  beaux  sapins. 

A  Minde,  la  station  est  piltoresquemeai 
située  sur  les  bords  du  lac  Miosen .  On  y 
est  très  bien  et  les  prix  sont  raisonnables'. 

Le  lac  iliosen  est  d'une  grande  éten- 
due et  très  poissonneux  ;  de  Minde ,  rive 
S.,  à  Lillehammer,rive  N.-O.,  ily  a  envi- 
ron 80  kilomètres;  SOS  rives  sont  piito- 
resquss.  couvertes  de  jolies  fermes  et  de 
montagnes  bien  boisées ,  mais  les  deux 
roules  qui  longent  les  bords  sont  on  ne 
peut  plus  mal  entrelenues. 

Les  voyageurs  quittent  ordinairement  la 
roule  de  poste  à  Minde ,  pour  prendre  le 
steamer  qui  part  de  celte  ville  2  ou  3  fois 
par  semaine  pour  Lillehammer,  et  revient 
le  jour  suivant  ;  mais  comme  les  jours  de 
départ  peuvent  changer,  il  est  bon ,  avant 
de  quitter  Christiania  ou  Trondhjem .  de 
prendre  ses  informations  aux  bureaux  de 
la  poste.  —  Prix  1  specie  dollar.  —  La 


dbyGoogk 


ROUTE  778,  —  BB  CHRISTIANIA  A  TR0»DH1EM« 


919 


cuisine  est  bonne  et  les  prix  modérés. 

Le  steamer  relâche  à  6  ou  7  localités 
pour  déposer  et  prendre  des  passagers  et 
des  marchandises.  Ce  voyage  dure  un  long 
jour,  pendant  lequel  on  jouit  pleinement 
des  beautés  qui  couvrent  les  deux  rives 
du  lac. 

On  débarque  à  LiUehammer ,  où  Tau- 
berge  est  confortable  et  les  prix  modérés. 
Cette  petile  ville,  de  1,000  hab.,  eslagréa- 
blement  située  au  N.-O.  du  lac.  Ses  envi- 
rons offrent  des  excursions  d'une  grande 
beauté. 

En  quittant  LiUehammer,  la  roule  suit 
une  direction  N.  à  travers  une  romanlirjue 
contrée  enirecoupée  de  vallées  qu'arrosent 
de  limpides  et  poissonneux  cours  d'eau  ; 
de  cascades,  de  montagnes  couvertes  d'an- 
tiques pins  au  sombre  feuillage,  et  de  jolrs 
lacs  aux  ondes  de  cristal ,  peuples  d'une 
grande  variété  de  poissons ,  dont  la  truite 
est  la  reine.  C'est  au  milieu  de  ces  scènes 
délicieuses  que  tious  arrivons  à  Lie ,  où  la 
route  se  bifurque  :  la  branche  de  gauche 
conduit  à  travers  la  magnifique  vallée  de 
Ronsdal,  à  3[old ,  petite  ville  sur  la  côle 
N.-O.  ;  la  branche  de  droite,  que  nous  sui- 
vons, nous  conduit  nu  pied  du  Dovre 
Field^  que  nous  gravissons  ,  et  du  som- 
met duquel  on  jouit  d'un  vaste  et  riche  pa 
Qorama. 

Le  pays  que  nous  traversons  ensuite 
coAtJDue  d'offrir  des  scènes  d'un  haut  in 
térêt  pour  le  géologue  et  pour  Tartistc  ;  les 
stations  sont  tolcrables  jusqu'il 

TRONDHJEM  ou  DRONTHEIM  — 
Hôtels  :  d'Angleterre,  hmisapparli^mr^nts, 
mais  la  table  laisse  à  désirer,  et  les  prix 
sont  très  élevés;  —  de  Belle -Vue, 
bon  et  prix  raisonnables;  —  du  Nord, 
et  plusieurs  pensions  bourgeoises  très 
confortables  :  celle  tenue  par  Mo.  la  me 
Holberg  est  très  fréquentée  par  les  1:  ran 
çaiset  les  Anglais.' —  Le  prix  onlin.iire 
dans  les  hOtels  et  pensions  t^ourgeoiscs  est 
par  jour  de  1  dollar  b  1  d.  1/2,  sans  le  vin 
qui  est  de  bonne  qualité  et  à  boa  com|iie , 
particuliéremenl  les  vins  de  France  H  de 
Porto.  —  Les  hôtels  d'Angleterre  et  de 
Belle-Vue  sont  situés  dans  le  principal 
quartier  de  la  ville ,  près  de  la  cathédrale 


et  de  la  poste ,  où  le  voyageur  peut  chan- 
ger ses  billets  de  banque. 

Les  passeports  doivent  être  exhibés  et 
visés,  formalité  peu  coûteuse. 

Trondhjem ,  ville  très  ancienne ,  fut 
longtemps  la  résidence  royale  et  le  siég» 
du  gouvernement.  Sa  population  actuelle 
est  d'environ  U,000  hab. 

Par  suite  de  nombreux  incendies,  la 
ville  est  pour  ainsi  dire  moderne,  et  de 
belles  maisons  en  briques  ont  remplacé 
celles  en  bois  détruites  dans  le  dernier  in- 
cendie (18-11).  Les  rues  sont  spacieuses  et 
régulières  avec  de  vastes  citernes  carrées 
à  leurs  points  d'intersection  ;  l'architecture 
(les  maisons  est  des  plus  simples  ,  mais 
tout  en  elles  annonce  la  propreté  et  le 
comfort. 

La  cathédrale  est  nn  objet  de  grande 
véiiération  pour  les  habitants;  c'est  un 
noble  et  majestueux  édifice  de  style  go- 
thique, qui  date  de  1180  ou  118  3;  sa 
plus  grande  longueur  est  d'environ  346 
pieds  et  la  largeur  de  la  façade  principale 
de  110  pieds  ;  l'intérieur ,  autrefois  d'une 
grande  mognifuMînce,  a  beaucoup  souffert. 
On  y  exécute  en  ce  moment  d'importantes 
restaurations  auxquelles  concourt  le  pays 
tout  entier,  tant  les  Norwégiens  sont  fiers 
de  leur  belle  cathédrale. 

Varsenalf  au  côté  S.  de  la  cathédrale, 
contient  quelques  restes  du  palais  royal  ,  et 
renfenne  aujourd'hui  l'arsenal  militaire  et 
naval,  curieux  à  visiter. 

Le  Muséum ,  petit  et  mal  disposé ,  se 
compose  d'une  bibliothèque  dont  quelques 
volumes  sont,  dit-on,  très  rares ,  et  d'une 
collection  des  Antiquités  du  Nord.  On  y 
admire  surtout  la  collection  d'ornithologie 
norwcgicnne. 

Les  antres  édifices  publics  ne  méritent 
aucune  attention. 

Les  environs  de  Trondhjem  sont  des 
plus  agréables  et  méritent  le  sacrifice  de 
quelques  jours. 

Steamers  pour  Bergen,  à  peu  près  tous 
les  10 jours;  pour  Eammerfest,  tontes 
les  5  semaines ,  excepté  pendant  l'hiver. 
— Pour  Christiania,  p  ar  Bergen  et  Chris- 
tiansand,  voyetle  commencement  de  cette 
route. 


dbyGoogk 


f50  ROIJTB  780.  —  DE  PABIS   A  STOCKHOLM. 

ROUTE  779. 

DE  CHRUTIAMIA  a  STOCHKJHOIillI, 

Par  Fredbrikshâld  et  le  rivage  sud  du  lac  Wenern,  74  m.  norsk 

et  suédois. 


Cette  roule  est  beaucoup  plus  longue  i 
que  la  rouie  directe  par  Carlsladt  ;  roais 
comme  elle  est  plus  fréquentée  par  les  tou- 
ristes, plus  pittoi*esque  et  qu'elle  renferme 
toutes  les  villes  qui  se  trouvent  ï  TE.  de 
Christiania  et  du  golfe ,  nous  Tiadiquons 
de  préférence  h  l'autre  route. 

En  quittant  Christiania,  nous  suivons  dn 
près  la  rive  orientale  du  golfe ,  qui  nous 
offre  des  sites  charmants  jusqu'à 


1/* 

1/8 
S/8 
3/4 
5/8 

Vi 

3/8 
1/8 
iH 
1/2 


Prinsdal. 

im 

Mellbye.      ' 
Drobak- 

1 

i 

Korsegaarden. 

Sunbye. 

Holen. 

Moss. 

1 

Dillingen. 

Carlshuus. 

HaraldsUdt. 

1 

Guslùnd. 

1 

Westgaard. 

i 

Hogdal  (Suède). 

i 

1/2 


De  cette  «/a/f  on,  v.  route  de  Stockholm 
à  Christianiat  et  lisez  en  sens  inverse. 

Le  premier  endroit  de  quelque  impor 
tance  que  nous  rencontrons  sur  la  rive  du 
goUeesi 


MOSS,  ville  de  4,000  hab. ,  dans  and 
situation  très  pittoresque ,  avec  une  beUe 
église  et  des  bains  très  fréquentés  dans  b 
belle  saison. 

De  la  station  de  Carlshuus,  une  roule 
incline  vers  la  gauche  et  conduit  ài 

Frederikstadt,  ville  fortifiée  de  5,000 
hab.  ;  \o steamer  de  Christiania  à  Frcxb- 
rikshald  touche  à  cette  ville  tous  les  Imdii 
et  mercredis  matin  vers  les  11  h. 

Repreoant  la  route  directe  qui  suit  toe- 
jours  la  rive  du  golfe,  nous  atteignons 

SARPSDOPiG,  ville  autrefois  impoi^ 
tante,  située  à  1  kilomètre  1/2  environ  aa- 
dessous  de  la  célèbre  chute  du  Glommea , 
coure  d'eau  dont  les  bords  mentent  la  vi- 
site de  l'artiste.  —  Bientôt  ou  arrive  à 

FREDERIKSHALD ,  ville  très  forte;  à 
4  kil.E.  de  la  ville  se  tronve  leFem-^oe, 
lac  considérable  d*oii  s'échappe  un  eoun 
d*eau  couvert  de  pittoresques  chutes ,  les 
plus  belles  du  S.  de  la  Norwége. 

Un  steamer  t  pendant  la  belle  saison, 
part  de  cette  ville  pour  Chrisltania  tocs 
les  lundis  et  mercredis  à  7  U.  du  mata  d 
arrive  à  Christiania  à  9  h.  après  midi. 

Hogdalf  première  station  de  post«  sué- 
doise. De  là  à  Stockholm  t  v.  route  é» 
Stockholm  à  Christiania  et  lian  ca 
sens  inverse. 


ROUTE  780, 


DE  WÉJBM»  A  mcaCMMOlM  9 

Par  Hâbibourg  et  Ldbeck. 


De  Paris  à  Hambourg  (v.  route  297) 
chemin  de  fer.  Durée  du  trajet  Ai  h.  40 
m.  —  Prix  lOi  fr.  60  c.  —  74  fr.  97  c 
—  De  Hambourg  à  Labeck,  (v.  route 
299),  8  m. 

UDateafiief  qui  a  coHunencé  son  ser- 


vice en  1848 ,  feit  le  tnjet  direct  eoba 
Traverojinde  (port  de  Lubeck)  et  Stock- 
holm une  fois  par  semaine.  Prix  40  dol- 
lars. —  Trajet  50  h.  environ. 

Cette  voie  est  la  plus  suivie  a(i{oafftl1ini, 
à  moins  que  le  voyageur  ne  préfère  oelle  ds 


dbyGoogk 


BOUTE  780.  —  DB  PARIS  A  STOCKHOLM. 


951 


Paris  au  Havre  f  chemin  de  fer  {v.  route 
45),  lJ?9  kil.,  et  du  Havre,  le  steamerqui 
part  une  fois  par  mois  pour  Saint-Péters- 
bourg, touchante  Copenhague eik Stock- 
holm. 

En  prenant  le  steamer  qui  fait  le  trajet 
direct  de  Travemûnde  h  Stockholm,  mui^ 
laissons^  droite  Vismar^  Slralsundei  Tile 
de  Rugen;  à  gauche  Tarchipel  danois,  et 
bientôt  nous  passons  devant 

YSTAD.  —  Hôtel  :  d'Allemagne,  bon. 
—  Cette  ville  suédoise  de  4,000  hab., 
possède  un  petit  port  sur  la  Baltique,  où 
iessleamêrs  d*un  fort  tonnage  ne  peuvent 
aborder. 

Tonte  cette  côte  de  la  Suède  présente 
un  aspect  peu  pittoresque. 

Bientôt,  vers  la  droite ,  apparaît  Ttle  de 
Bornholm;  ensuite  on  perd  de  vue  la  cote 
dont  on  aperçoit  de  nouveau  le  rivage , 
près  de  Carhcrona^  vers  fO-i  etllle  d'Q- 
land,  vers  TE. 

Nous  touchons  pour  ainsi  dire  à 

KALiVlAR(où  d'autres  steamers  relâ- 
chent^.—C'est  une  ville  ancienne  et  forte 
dont  le  port  est  petit ,  mais  commode ,  et 
le  commerce  assex  actif.  —  La  cathédrale, 
le  château  p  la  bibliothèque  de  rAcadémie 
et  les  fortifications  méritent  d'dtre  visitées. 

5/eamers  partant  de  Kalmar  pour  Stock- 
holm »  trajet  direct ,  i  fois  par  semaine  ; 
dnrée  du  voyage,  24  h.  environ.  —  Prix  : 
13  dollars  5/4. 

Kalmar  est  le  point  le  plus  favorable 
pour  bire  une  excursion  dans  l'île  d'O- 
land,  éloignée  d'etaviroa  8  kilomètres. — 


Cette  île  ,  dont  la  population  s'élève  à  plus 
de  50,000  habitants,  presque  tous  pêcheurs 
et  agriculteurs ,  est  peu  accidentée  «  mais 
très  fertile  et  couverte  de  vastes  forêts , 
de  bonnes  routes,  de  riants  villages  et 
d'antiques  et  curieuses  églises. 

Le  voyageur  qui  voudrait  visiter  l'île  de 
Gothland  pourrait,  avant  d'atteindre 
Stockholm,  débarquer  à  Kalmar,  et  pren- 
dre un  bateau  découvert  qui  conduit ,  2  fois 
par  semaine,  directement  k  Wisby,  capi- 
tale de  nie.  —  Cette  île  est  une  des  plus 
considérables  de  la  Baltique  ;  son  climat  est 
très  tempéré ,  et  son  sol  produit  toutes  les 
variétés  de  fruits  et  de  végétaux  qu'on  ren- 
contre dans  les  contrées  beaucoup  plus 
méridionnales. — La  population  de  l'île  est 
d'environ  4^,000  hab. 

WISBY,  la  capitale ,  en  contient  plus 
de  4,000;  c'est  nne  des  vieilles  cités  les 
plus  intéressantes  du  Nord  de  l'Europe. 

En  quittant  Kalmar  y  nous  avons  tou- 
jours h  gauche  le  rivage  dentelé  et  insigni- 
fiant  de  la  Suède  ;  nous  apercevons  bien- 
tôt la  ville  de  Westerwick,  d'où  un  stea- 
mer part  tous  les  dimanches  et  jeudis  pour 
Fisfry  (Gothland)  ;  trajet  en  6  h.  —  Prix  : 
5  dollars. 

Stockholm  se  présente  enfin  .Vue  du  ba- 
teau ,  cette  ville  offre  un  aspect  unique 
et  très  pittoresque. 

Avant  de  débarquer,  le  capitaine  envoie 
les  passeports  au  bureau  de  police ,  et  lee 
douaniers  visitent  les  bagages  2i  bord.  Des 
commissiontiaires  attendent,  et  on  peut 
leur  confier  son  bagage  en  toute  sécurité. 


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Monnaies» — Poids.  —  Mesures. -^Ia 
monnaie  de  Suède  est  de  deux  espèces , 
savoir  :  le  Rix-dollar  banco  ei  \eRigs- 
geld  dollar;  dans  le  langage  ordinaire,  le 
premier  est  toujours  appelé  Banco  ,  et  le 
second  Rigs  ou  Ricks.  Il  est  nécessaire  de 
bien  se  rappeler  celte  distinction,  bien 
que  ces  deux  espèces  de  dollars  se  compo- 
sent de  AS  skillings ,  mais  le  Rigs  perd 
35  pour  100  sur  le  Banco  ;  ainsi  2  dol- 
lars-banco égalent  5  rigs.  Les  comptes  du 
gouvernement,  du  commerce,  se  tiennent 
en  banco  ;  le  prix  des  steamers  et  de  poste 
est  également  en  banco. 

Le  Papier  est  la  monnaie  la  plus  répan- 
due dans  toute  la  Suède,  et  il  est  reçu  de 
préférence  à  la  monnaie  d'or  ou  d'argent, 
dont  il  y  en  a  très  peu  en  circulation. 

La  monnaie  de  cuivre  est  de  2, 1, 1/2 
et  i/i  de  skiliing. 

Pour  voyager  en  poste ,  il  est  bon  de  se 
munir  de  monnaie  de  cuivre,  de  petite  mon 
naie  d'argent ,  ou  de  papier-monnaie  de  pe- 
tite valeur. 
1  skiliing  banco  vaut  environ, 

argent  de  France .  5  c. 

i  dollar  dtïo,  2f.5 

1  skiliing,  rigs-geld ,  t 

1  dollar  dito  ,  1     40 

Mesures.  —  tî  pouces  font  un  pied  ;  2 
pieds,  1  aune.  Le  pied  égale  28  cent.  env. 

Le  mille  suédois  égale  11  kil.  700  mè- 
tres environ. 

Passeports.  —  Le  voyageur  peut  en 
trer  en  Suède  sans  que  son  passeport  soit 
visé  d'un  ministre  et  d'un  consul  suédois, 
mais  alors  il  est  obligé  de  prendre  un  pas- 
seport suédois,  qui  coûte  3  dollars  (15 
skillings  rigs);  toutefois ,  il  vaut  mieux 
faire  viser  son  passeport  avant  d'entrer 
dans  le  pays ,  et  bien  qu'on  ne  l'exige  que 
dans  les  grandes  villes. 


Manière  de  voyager,  —  Ici  comme  en 
Norwège ,  les  seuls  moyens  de  locomotion 
sont  les  steamers  ;  on  y  trouve  cependant 
une  diligence,  qui  paît  de  Stockholm  une 
fois  par  semaine  dans  l'été  et  deux  fob 
dansrhiver,  iponrHelsingborg^  passant  par 
Gottenborg.  Les  voyages  en  poste  sont  à 
peu  près  de  même  qu'en  Norwège. 

Auberges. — Elles  sont  encore  plas  mau- 
vaises qu'en  Norwège,  même  dans  les 
grandes  villes .  ou  l'on  trouve  rareroeni  sa 
hôtel  qui  mérite  ce  nom  ;  en  général ,  oa 
est  obligé  de  coucher  dans  un  endroit  et 
de  manger  dans  un  autre. 

Le  meilleur  plan  est  de  prendre  son  lo- 
gement et  sa  pension  dans  des  Dtaisoas 
particulières,  et  elles  sont  nombreuses  da» 
les  grandes  villes;  on  y  est  ordinairemeat 
moins  chèrement  et  plus  confortablerae&t 
traité  que  dans  les  hôtels. 

Tarif  des  postes ,  par  cheval  et  par  mille. 

Stations  de  campagne  ^i  skil.  ban. 

Principales  stations  32  skil. 

Dans  certaines  grandes  villes  le  prix  est 
beaucoup  plus  élevé. 

STOCKHOL.M.— Fd/W».  Il  est  étnofe 
que  celte  gi-ande  et  belle  cité  ne  renfenae 
pas  un  seul  hOtel  passable  ;  nous  citeroes 
cependant  ThOlcl  garni  de  Baim  ,  dans  le 
Drottning-Gatan ,  près  du  palais. — Prix  : 
2  grandes  chambres  au  2«  étage  ,  avec  t 
lits ,  i  dolbrs-rigs  par  jour  ;  déjeuner  avec 
des  œufs,  1/2  d.-r.  On  n'y  donne  point  à 
dîner.  La  pension  bourgeoise  de  M«n«  Pe»- 
nington ,  Aspelinska  huset ,  Brunkeberg^ 
Torg ,  bonne  maison  ;  la  propriétaire  est 
anglaise  et  très  polie.  —  Hôtel  do  Com- 
merce ;  dans  la  Stora  Ny-Gatao ,  près  de  h 
poste;  on  le  dit  bon,  mais  on  n'y  dîne  point, 

Lesbôtels  suivants  donnent  i  dîner,  mais 
ne  logent  pas  :  Hôtel  de  Suéde  ,  dans  le 


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SUÈDE.  »  STOCKHOLM. 


953 


DrotlniDg-Galen;  Hôtel  du  A'ord,  près  de 
l'hôtel  garni  de  Bairn;  dans  ces  deux 
maisons  très  fréquentées ,  les  dîners  sont 
servis  à  la  c,»rle.  —  A  l'hôtel  du  Nord  ,  ie 
maître  parle  français.  On  peut  dîner  dans 
ces  deux  liôtels  d'une  manière  très  confor- 
table pour  2  fr.  80  c.  sans  le  vin  ,  qui  en 
général  est  bon  et  peu  cher.  L'heure  ordi- 
naire du  dîner  est  à  2  heures ,  et  passé  4 
heures ,  on  court  le  risque  de  ne  plus  rien 
trouver  à  manger. 

Cafés.  11  y  en  a  plusieurs  qui  sont  très 
fréquentés ,  mais  le  meilleur  est  celui  de 
Bairn,  au-dessous  du  pont  en  face  du 
palais. 

La  Poste  est  à  l'O.  du  palais ,  dans  Lil 
la  Ny-Gaten ,  u»  6  ;  et  non  loin  de  là  se 
trouvent  les  maisons  des  principaux  ban- 
quiers et  commerçants. 

Valets  de  place.  John  Album  se  tient 
ordinairement  à  l'hôtel  de  Bairn,  Andrew 
Bergland  et  deux  ou  trois  autres  ,  connus 
dans  les  hôtels,  peuvent  être  recomman- 
dés- Leur  prix  est  de  i  doUars-rigs  par 
jour  dans  Stockholm. 

Stockholm  est  divisé  en  trois  parties  :  1» 
la  cité  y  bâtie  sur  trois  petites  îles  ,  mais 
qui  sont  maintenant  réunies  de  manière  à 
n'en  former  qu'une,  à  l'entrée  du  lac  Ma- 
lar  ;  elle  contient  le  palais  ,  les  adminis- 
trations du  gouvernement  èl  les  principales 
maisons  de  commerce  ;  2°  le  faubourg  Nord 
(Normalm)  où  se  trouvent  les  maisons  les 
mieux  construites  et  les  plus  beaux  maga- 
siDS  ;  30  le  faubourg  du  Sud  (Sodermalm), 
habité  par  les.  personnes  qui  s'occupent  de 
conrimercc.  Ces  deux  faubourgs  sont  liés  à 
la  cité  par  deux  beaux  ponts  de  granit. 

Ce  n'est  pas  sans  raison  qu'on  appelle 
Stoctholm  la  Venise  du  Nord  ;  cependant, 
cette  belle  cité ,  bien  c^u'heureusement  si- 
tuée ,  ne  peut  prétendre  à  égaler  la  reine 
de  f  Adriatique. 

Edifices  publics.  Le  Palais ,  situé  sur 
le  point  culminant  de  l'île  centrale;  c'est 
un  vaste  édifice  dont  les  murailles  massi> 
ves  dominent  toutes  les  constructions  voi- 
sines; il  contient  les  principales  collectionsp 
et  la  plupart  des  autres  objets  intéressants 
se  trouvent  dans  son  voisinage.  Ce  bel  édi- 
fice fut  terminé  en  1751.  Son  architec- 
ture est  d'une  noble  simplicité.  De  la  pla- 


te-fomre  N.-O.  donnant  sur  le  pont,  le  lac 
Molar  et  sur  le  faubourg  Nord ,  on  jouit 
d'un  des  plus  beaux  panoramas  de  Stock- 
holm. 

Muséum  royal.  Il  est  situé  dans  le  pa- 
lais et  renferme  plusieurs  collections.  Ou- 
vert au  public  les  lundis  et  jeudis ,  de  11  à 
2  heures ,  mais  les  étrangers  sont  admis 
tous  les  jours  et  parfaitement  accueillis  par 
le  directeur,  qui  parle  français. 

Galerie  de  peinture.  Elle  renferme  en- 
viron oOO  tableaux  des  écoles  italienne , 
hoUandaise  et  flamande;  on  distingue  les 
suivants  :  no  19,  par  N,  Berghem;  57^ 
de  Paul  Vérouèse\  59,  de  Canalelto; 
66,  de  Carracci\  95  et  99,  de  Lucas 
Cranach ,  le  premier  est  un  spécimen  ad- 
mirable de  sa  plus  belle  manière  ;  105,  par 
Dahl ,  portrait  frappant  de  Charles  Xll  ; 
lU,  par  Domenichino ',  119,  par  Gas^ 
parPotissin;  150,  paV  K  Dujardin  , 
joli  pavsage  italien  ;  152 ,  belle  toile  attri- 
buée }iVan'Dyck;  159,  160  et  161,  belle 
toile  de  Van  Goyon  ;  226 ,  par  Claude , 
mais  endommagé;  268  ,  par  C.  Netcher, 
endommagé  aussi  ;  5<i5,  par  Rubens;  597 , 
beau  portrait  attribué  au  Titien. — Les  ar- 
tistes ou  amateurs  ont  la  permission  de  co- 
pier toutes  les  peintures  de  cette  galerie. 

Collection  de  dessitis  des  vieux  maîtres 
de  diverses  écoles.  Elle  est  nombreuse  et 
contient  de  belles  choses  des  écoles  ita- 
liennes. Les  portefeuilles  qui  renferment 
les  dessins  sont  sous  la  garde  du  directeur 
du  musée  à  qui  il  faut  s'adresser  pour  les 
voir. 

Galerie  de  sculpture  contenant  environ 
260  objets  ,  dont  le  plus  précieux  est  En- 
dymion  dormant  ;  ce  morceau  est  de  la 
plus  belle  époque  de  l'art  grec. 

Collections  égyptiennes  et  étrusques. 

Elles  comprennent  une  grande  variété 
d'objets  curieux ,  m^is  aucun  d'un  ordre 
supérieur. 

Gnrde-Robe  royale  (Kladkammaren), 
située  il  l'entresol,  dans  l'aile  N.  du  pa- 
lais; elle  contient  une  vaste  et  belle  collec- 
tion de  costumes  ,  d'armes ,  d'ornements, 
qui  ont  appartenu  à  divers  souverains 
suédois. 

Bibliothèque  royale. — Elle  se  compose 
d'une  splendide  salle  occupant  toute  l'aile 


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954 


SUÈDE.  —  STOCKHOLM. 


S.-E.  du  palais,  et  renferme  env.  70,000 
volumes  et  pinsieurs  manuscrits  curieux 
— Ouverte  les  mômes  jours  et  heures  que 
le  muséum. 

Cabinet  des  Monnaies  et  des  Médail- 
les.—  Contient  environ  50,000  pièces;  il 
est  principalement  riche  en  exemplaires 
grecs,  romains,  orientaux  et  anglo-sa> 
xons. 

Cabinel  des  antiquités  du  Nord.  — II 
ne  renferme  que  des  objels  trouvés  en 
Suède. 

Chapelle  royak  du  Château.  —  Elle 
est  décorée  très  richement ,  mais  n'offre 
que  peu  d'miérôl  comme  œuvre  d'art. 

Appartements  du  Roi. — ^lls  renferment 
plusieurs  belles  peintures.  Les  apparte- 
ments de  la  Reitie  douairière  contien- 
nent une  série  de  tableaux  représentant  les 
principaux  événements  de  la  vie  de  Ber- 
nadette. On  y  trouve  de  plus  un  cabinet  de 
peinture  et  de  sculpture ,  renfermant  envi- 
ron iiO  toiles,  presque  toutes  de  Técole 
hollandaise ,  et  dont  plusieurs  de  grands 
maîtres ,  tels  que  Rembrandt,  K.  Dujar- 
dm,  Vander  Helst,  etc.,  en  somme,  c'est 
une  riche  collection. 

Sur  l'esplanade ,  du  côté  S.  da  palais , 
s'élève  un  obélisque  de  granit  de  100  p. 
de  haut  ;  un  peu  plus  bas ,  sur  le  quai ,  se 
voit  une  belle  statue  en  bronze  représen- 
tant Gustave  III. 

Ecuries  royales. —  Elles  peuvent  con- 
tenir li6  chevaux  et  sont  situées  dans 
HelgeandS'Holmen ,  près  de  la  Mon- 
naie; on  peut  les  visiter  en  tout  temps. 
Elles  sont  admirablement  tenues. 

Les  Eglises  sont  en  général  plus  nom- 
breuses que  belles.  —  Saint-Nicolas  est 
)a  plus  aucienne;  elle  est  située  sur  Slolts- 
backen ,  et  sa  haute  tour,  du  sommet  de 
laquelle  on  découvre  un  vaste  et  riche  pa 
norama ,  se  groupe  admirablement  avec  les 
édifices  du  palais. 

L'intérieur  de  cette  église  contient  deux 
grandes  peintures  très  estimées ,  par  Eh- 
renstrahl ,  artiste  suédois,  d'un  haut  mé- 
rite. Les  nombreux  monuments  qui  ornent 
celte  curieuse  église ,  dans  laquelle  se  fait 
le  couronnement  des  rois  de  Suède ,  méri- 
tent une  attention  particulière. 

Riddathiolms  Kirkan  (église  de).  Elle 


sertde^sépuUure  royale.  C'est  une  des  pre- 
mières qu'on  doit  visiter,  mais  il  fout  sV 
dresser  à  l'inspecteur,  auquel  on  donne  3 
rix-d.  — Malgré  les  diverses  altérations 
qu'il  a  subies  cet  édifice  est  encore  fort  in- 
téressant. L'intérieur  renferme  un  gnnd 
nombre  de  sépulcres ,  de  tombes ,  de  sta- 
tues éqjiestres  revêtues  de  leurs  armures , 
de  casques ,  de  boucliers ,  etc.  —  Mais  b 
vue  est  attristée  à  l'aspect  de  ralundei 
dans  lequel  est  maintenant  ce  noble  sano» 
tuaire',  qu'on  peut  considérer  comme  le 
musée  historique  de  la  Suède. 

V Eglise  d* Adolphe-Frédéric  possède 
un  beau  maître  autel ,  et  renferme  an  n»- 
noment  élevé  à  Descartes. 

VEglise  Satnt-Jacques  est  renommée 
pour  ses  orgues,  qui  sont  considérées  ces- 
me  les  plus  belles  de  la  Suède. 

Dans  le  Sodermalm  (hvLhowry;  du  Sod**, 
sont  deux  vastes  églises  peu  intéressantes 
sons  le  rapport  de  l'art;  cependant  on  ad- 
mire celle  de  Sainte-Catherine ,  poursf^ 
belles  proportions  et  pour  la  vue  ftplendide 
dont  on  jouit  du  haut  de  la  tour  du  brf- 
fW)i. 

V église  protestante  française  est  m 
no  5,  stora  Ny-Gaten,  k  l'O.  du  palais. 

I^s  Juifis  sont  nombreux  à  Stockholm , 
et  onl  leur  synagogue.  : 

Riddarhus  (Salle  d'assemblée  des  no-  { 
blés.)  —  N'est  pas  loin  de  réglise  de  Rid-  ' 
darholms.  La  salle  renferme  les  boucUeR 
d'environ  3,000  nobles  suédois. 

En  face  de  cet  édifice  s'élève  la  statie 
en  bronze  de  Gustave  Wasa  ,  peu  mnar  • 
quable  comme  ouvrage  d'art. 

La  Monnaie. — Edifice  insignifiant .  »  | 
tué  dans  Mynt-Gaten,  mais  contenant  Ir 
Cabinet  des  Minéraux  et  des  fossiles.-- 
Les' minéraux  sont  au  nombre  de  plus  de 
12,000  échantillons. 

Jardins  de  la  Société  d*horticuttHn. 
— Ils  sont  .situés  dans  Drottnings-GHten,  et 
sont  très  fréquentés. 

Muséum  de  Zoologie.  —  Il  est  aussi 
dans  Drottnings-Gaten  ;  ouvert  au  public 
tous  les  mercredis  et  les  vendredis ,  de  1t 
à  2  heures.  Collection  riche  et  bien  clasée 

Institut  Carolin.—  Il  possède  une  ri- 
che collection  de  sujets  anatomiques  et  de 
beaux  modèles  en  cire. 


dbyGoogk 


SUÈDE.  —  STOCKHOLM. 


9j5 


Atelier  de  Bystrom  et  8on  petit  Mu- 
geum.  —  Il  est  situé  près  de  Diottoings- 
Galen ,  et  mérite  une  visite. 

Voyez  aussi  V Hôpital  militaire ,  V In- 
stitution desSourdS'MuetietdesAveu-' 
gles. 

Théâtre  royal.  —  Situé  sur  le  côté  E. 
delà  place  Gustave- Adolphe.  Il  est  vaste 
et  bien  disposé  ;  c'est  là  que  Jenny  Lind 
fit  ses  premiers  débats. 

En  face  du  Théâtre  est  le  Palais  du 
Prince  royal.  La  statue  équestre  de  Gus- 
tave-Adolphe s'élève  au  centre  de  la  pla- 
ce :  œuvre  d*art  médioare.  —  Sur  la  place 
Torg,  à  TE.  du  Théâtre ,  s'élève  la  statue 
en  bronze  de  Charles  XIII. 

Le  Djurgard  (Parc  aux  Daims),  est  à 
inste  titre  l'orgueil  des  habitants  de  Stock- 
holm ;  nulle  capitale  en  Europe  ne  possède 
un  parc  aussi  magnifique  et  plus  pittores- 
que ;  il  reorenne  h  Palais  de  Rosendal , 
construit  par  le  dernier  roi.  —Visitez  en- 
core le  Parc  Uaga ,  avec  ses  deux  petits 
palais  ;  le  Cimetière ,  qui  est  tout  proche 
et  V Eglise  de  Solna]  qu'on  dit  Ôtrelaplus 
ancienne  de  la  Suède.  Le  Parc  de  Cal- 
berg. 

Le  Magasin  royal  de  Porphyre  est  sur 
ta  place  de  Brunkebergs  ;  on  peut  yache- 
ter  des  vases  et  autres  objets  en  porphyre 
d'une  grande  beauté. 

Bureaux  de  police.  —  Ils  sont  dans 
Helgeandsholmen ,  no  9  ;  ouverts  de  10  à 
4  heures;  excepté  le  dimanche. 

De  petits  bateaux  conduisent  à  toute 
heure ,  des  différents  quartiers  de  la  ville , 
vers  les  parcs  et  les  lieux  les  plus  fréquen- 
tés. Ce  sont  en  général  des  femmes  dalé- 
cariiennes,  en  costume  le  plus  pittoresque, 
qui  conduisent  ces  embarcations. 

EnWron^.— Stockholm  est  dans  une  si 
tnation  si  pittoresque ,  ses  environs  sont 
si  riches  en  beautés  de  toute  espèce ,  que 
le  touriste  ne  doit  quitter  o^te  capitale 
qu'après  avoir  exploré  tout  son  district. 

Navigation  à  vapeur. — Pour  Lubeck^ 
les  jeudis  à  midi ,  touchant  à  Kalmar  et 
à  Yslad,  —  Prix  :  40  dollars  banco,  sans 
la  nourriture  qu'on  paye,  pour  dîner,  1  d 


t/2. — Durée  du  tr^et  environ  65  heures. 

Pour  Wismar,  trajet  direct ,  une  fois 
par  semaine.  Prix  :  40  d.  b.,  en  50  heures 
environ. 

Pour  Saint-Pétersbourg,  les  jeudis 
soir,  relâchant  à  AbOy  en  Finlande ,  Hel- 
singforset  Revel.  Prix  :  44  d.  b.,  en  4 
jours  1/2  environ;  s'arrêtant  1  jour  à  Abo. 
—De  Stockholm  à  Abo ,  durée  du  trajet, 
30  heures  environ.  Avoir  soin  surtout  de 
foire  viser  votre  passeport  par  le  ministre 
ou  le  consul  russe.  A  défaut  de  cette  for- 
malité ,  on  ne  serait  pas  reçu  en  Russie. 
Le  visa  du  consul  coûte  i  d.  b. 

Pour  Wisby  (Gottland),les  dimanches, 
et  retour  de  Wisby  les  lundis  suivants. — 
24  heures  environ.  Prix  :  10  d.  b. 

Pour  Tornéat  touchant  à  toutes  les 
villes  de  la  côte ,  les  mercredis ,  en  5  jours 
environ.  Prix:  33  d.  b. 

Pour  Gottenborg ,  par  le  canal  de  Go*- 
tha  ,  4  fois  par  semaine. 

Pour  Upsala ,  les  matins ,  excepté  le 
dimanche ,  à  8  heures  ,  en  6  heures  ;  prix 
3  d.  b.  On  s'arrête  à  Sigtuna  et  à  Skok- 
loster. 

Pour  Nortelje ,  les  mercredis ,  en  6  h.; 
prix  :  3  d.  b. 

Pour  OrebrOf  lundis  et  vendredis,  tou- 
chante StrengnaSy  siv  le  lac  Molar,  en 
14  heures.  Prix:  5d.  b. 

Pour  testeras ,  tous  les  jours  ;  tou- 
chant à  StrengnaSt  en  8  heures.  Prix  : 
2d.  b. 

Pour  Arboga,  mardis,  jeudis  et  samedis, 
en  12  heures.  Prix  :  3 1/3  d.  b. 

Pour  Mariefred ,  rive  S.  du  lac  Malar, 
le  dimanche  ,  en  4  h.  Prix  :  1  1/2  d.  b. 
Revenant  le  même  jour  à  Stockholm. 

Pour  Norrkoping  et  Nykoping,  tou- 
chant à  Sodertelje. 

Si  l'on  veut  voyager  par  terre ,  il  faut 
se  procurer  une  voiture ,  soit  à  4  roues , 
soit  à  2  ,  mais  la  plus  légère  possible.  —- 
Munissez-vous  aussi  amplement  de  petite 
monnaie ,  et  de  papier  surtout ,  que  les 
paysans  préfèrent  i  l'argent  monnayé; 
n'oubliez  pas  non  plus  le  panier  à  provi- 
sions. 


dbyGoogk 


956  ROUTE  781.  —  DE  STOCKHOLM  A  UPSALA* 

ROUTE  781. 

DE  STOCKHOIiin  A  UPSAIi  A  , 

Aux  Mines  de  fer  de  Danemora;  aux  Mines  de  cuivre  de  Falus: 
et  a  l'établissement  royal  de  porpfitre  D'Elfdal. 


Celte  roule  est  tout  à  la  fois  la  plus  in- 
Icressanle  et  une  des  plus  pittoresques  de 
la  Suède.  De  Stockholm ,  un  steamer 
part  du  Ridderholmy  tous  les  matins, 
excepté  le  diuianche ,  à  8  heures ,  pour 
Upml  Durée  du  trajet ,  6  h.  environ 
Prix  :  3  d.  b.  Relâche  à  Sigluna  et  à 
SkoklosieT' 

Au  touriste  qui  voudrait  revenirparterre, 
nous  recommandons  de  nouveau  Tusage 
de  voitures  légères 


lac  Malar  et  la  contrée  environnante  ,  est 
des  plus  heurenses.  Les  collections  qo'il 
renrerme  sont  nombreuses  et  intéressantes. 
—  On  y  voit  un  grand  nombre  de  por- 
traits ,  parmi  lesquels  on  remarque  ceim 
de  Tycho  Brahe.  —r  La  Bibliothèque  coa- 
ticnt  environ  18,000  vol. ,  sans  compter 
la  plus  vaste  collection  de  manuscrits  re-  ; 
latifs  à  la  Suède.  — Dans  Tétage  sopérieur 
sont  deux  vastes  salles  d'armures  qui  mé- 
ritent d'Ctre  visitées  avec  attention.  —  La 


La  distance  entre  Stockholm  et  £//(iar gratification  d'usage  à  Tinspecteur  esta 
est  de  59  railles  3/8  suédois,  et  cet  inté-  3  ds.  rix. 

ressaut  voyage ,  aller  et  retour  compris ,  !  Après  avoir  quitté  Skokloster ,  les  borà 
exige  14  jours ,  si  on  veut  parcourir  les  du  lac  deviennent  plus  cultivés.  BLeatlt 
curieuxvlllagesdaiécarlien.«qui  se  trouvent 'on  pénètre  dans  un  golfe  étroit  qui  mus 


sur  la  route,  et  voii*  surtout  un  dimanche 
les  pittoresques  costumes  des  paysans  de 
cette  province. 

Bientôt,  après  avoir  quitté  Stockholm , 
le  steamer  se  dirige  vers  l'anse  N.  du  lac 
Malar,  dont  les  rives  sinueuses  et  irrégu- 
lières sont  toujours  pittoresques.  —  4  h. 
après  avoir  quitté  Stockholm,  on  aperçoit, 
sur  la  droite 

SIGT1JNA,  d'où  un  bateau  vient  prendre 
les  voyageurs  qui  veulent  débarquer.  Celte 
ville,  l'une  des  plus  anciennes  de  la  Suède, 
fut  jadis  importante  ;  mais  les  seuls  restes 


conduit  à 

UPSâLÂ.  —  Uôteh  :  Le  meilleur  des 
deux  ou  trois  que  possède  cette  ville  est 
celui  de  la  Station,  situé  non  loin  du  qaà 
où  s'arrôte  le  steamer ,  et  près  de  la  caibé> 
drale.  —  Upsala,  qui  fut  longtemps  la  ca- 
[•italc  de  la  Suède ,  ne  contient  aujoord'ba 
que  5,000  bab.san» compter  les  éludiaots 
de  l'Université. 

Les  objets  les  plus  remarquables  é 
cette  ancienne  cité  sont  : 

La  Cathédrale t  belle  et  noble  constroO' 
lion  de  style  gothique  et  du  plus  haut  io- 


de sa  splendeur  passée  sont  l'église  et  lesltérôt. 
trois  tours,  d'un  haut  intérêt  pour  l'ar-  Ce  vaste  édifice  fut  commencé  en  \tU 
chéologue.  — Pop.  400  fiab.  —  1/2  h.  et  terminé  en  1455.  Sa  plus  grande  Ion- 
plus  loin,  remontant  toujours  le  lac,  nous  gueur  est  d'environ  530  pieds  sur  140 <k 
trouvons  à  l'O.  large  et  105  de  haut.  Les  proportions  di 


Skokloster t  vaste  et  antique  château  du 
comte  de  Brahe.  Sur  un  signal  du  steamer, 
un  bateau  part  du  château  pour  prendre 
les  voyageurs  qui  désirent  visiter  cette  no- 
ble habitation.  Le  propriétaire  accède  tou- 
jours à  ce  désir  avec  la  plus  grande  urba- 
nité. On  se  procure ,  chez  l'inspecteur , 
qui  demeure  près  du  château ,  des  lits  et 
b  nourriture  nécessaire. 

La  situation  de  cet  édiôce ,  dominant  le 


Tintérieur  ont  quelque  chose  qui  plaSli 
l'œil.  Au-dessus  de  l'orgue  reposent  ks 
cendres  du  grand  Linoée;  dans  la  dia- 
pelle  de  la  Vierge  est  le  tombeau  de  Gus- 
tave Wasa  et  ceux  de  ses  trois  femmes.— 
Remarquez,  dans  7  compartiments ,  de  j^ 
lies  fresques  peintes  par  le  professeur  Sand- 
berg ,  représentant  les  principaux  événe- 
ments  de  la  vie  de  Wasa. 
^Université  d' Upsala  a  toujours  jou 


dbyGoOgk 


ROCTB  781.  —  D*UPSALA   A  FALUN. 


957 


d*QDehaute  réputation  ;  elle  possède  47  pro- 
fessearset  coniple  plus  de  1  ,i30  étudiants. 

La  Bibliothèque  réunie  à  TUaiversité , 
est  un  bel  et  vaste  édifice.  Elle  contient 
100,000  vol.  imprimés  et  5,000  manus- 
crits, dont  plusieurs  sont  fort  précieux. 

Le  Jardin  botanique ^silué  k  une  petite 
distance  0.  de  la  bibliothèque.  11  contient 
un  muséum  d'histoire  naturelle,  peu  riche, 
et  une  belle  statue  de  Linnée ,  par  Bys- 
trom. 

Le  Palais ,  éri^  par  Gustave  Wasa , 
est  toujours  dans  un  étal  voisin  de  la  ruine. 

La  Maison  de  Linnée  et  les  anciens 
jardins  botaniques  sont  de  l'autre  cGlé  de 
l'eau,  vers  TE. 

ExcoRsiONS  :  A  1  1.  N  se  trouve  le 
vieux  Upsnlût  ville  réduite  maintenant  i{ 
Tétat  de  simple  village,  mais  d'un  haut  in- 
térêt pour  l'antiquaire. — Visitez  la  (our  de 
l'église,  qu'on  dit  être  le  monument  le 
plus  ancien  d^  la  Scandinavie.  Près  de  l'é- 
glise se  trouvent  trois  vastes  tumulus  fort 
remarquables. 

A  5  milles  1/i  d'Upsala  sont  les  Mines 
de  fer  de  Danemora  ;  on  passe  par 


Ugglesta.  1  m.  i/2 

Andersby.  2  m.  4/4 

Soderby.  1       i/% 

D'Upsala,  la  route  se  dirige  à  travers  la 
la  vaste  plaine  d'Upsala  vers  le  N.-E.  ; 
bientôt  on  suit,  pendant  quelque  temps  , 
la  rive  E.  du  lac  de  Danemora  ;  les  scènes 
qui  nous  entourent  grandissent  et  devien- 
nent plus  pittoresques  jusqu'à 

SODERBY,  dans  le  voisinage  duquel  S9 
trouvent  les  principales  mines  qui  four-  * 
nissenl  le  fer  le  plus  estimé  de  l'Europe. 
Le  voyageur  amaleur  des  beaux  ouvrages 
de  ce  genre  ne  regrettera  pas  la  fetigue  de 
l'exploration.  L'entrée  de  la  mine  la  plus 
considci-alile  p«'ès  de  Soderby ,  a  lieu  par 
une  grande  excavation  de  200  mètres  de 
long  cl  1res  hircje.  —  La  profondeur  de  la 
fosse  est  d'environ  180  mèlres. 

On  doit  aussi  visilcr  les  Forges  d'Os- 
ierby,  sitnoes  à  1 ,600  mètres  environ  de 
Danemora  ;  c'est  ici  que  le  minerai  est 
fondu  et  préparé  pour  l'exportation. 

A  Lofsta,  près  de  Danemora,  est  la  fon- 
derie de  fer  la  plus  vaste  et  la  plus  consi- 
dérable de  la  Suède. 


i'vMiAUiL  A  wAMsvm^  Mm,  \j'2. 


La  route  pendant  les  4  premiers  relais 
est  peu  intéressante. 

Nous  passons  par 

Kolfva.  2  m.  1/4 

Bransatra.  1      1/2 

Harfeta.  1       1/2 

Sala.  3 

Jordbron.  2 

Brunback.  1      1/2 

Crado.  1      1/2 
Hedemora.  1/2 

Uppbo.  1      1/2 

Straod.  1      1/4 

Falun.  2 

SALA,  petite  ville  célèbre  pour  ses 
mines  d'argent,  qui  ont  fourni  de  beau.v 
échantillons  à  presque  tous  les  cabinets  de 
l'Europe.  On  calcule  que  le  voisinage  ne 
renferme  pas  moins  de  100  mines  diffé- 
rentes dont  le  touriste  doit  visiter  les  prin- 
cipales. —  Pop.  8,000  hab. 

Poursuivant  notre  route  vers  le  N. ,  les 


scènes  deviennent  plus  pittoresques,  le  sol 
mieux  cultivé  ;  les  maisons  des  fermiers  et 
des  simples  paysans  offrent  Taspeet  de  la 
plus  grande  propreté  et  du  bien  «-être, 
jusqu'à 

HEDEMORA,  petite  ville  de  1 ,000  hab., 
qui  n'a  de  remarquable  que  les  beaux  sites 
qui  l'entoui'ent. 

De  cette  ville  jusqu'à  Falun  ,  la  contrée 
n'offre  qu'une  succession  de  petites  et 
riantes  vallées  au  fond  desquelles  se  trou- 
vent des  Incs  aux  rives  romantiques. 

FALUN. —  Auberge  bonne  et  prix  mo- 
dérés. —  Celle  ville  est  considérée  comme 
la  capilate  de  la  piiloresquc  Dalécarlie  ; 
elieestla  résidence  desautoritésde  la  pro- 
vince et  des  employés  supérieurs  des nunes. 
—  Pop.  4,600  hab. 

Falun  reçoil  de  nombreuses  visites  des 
ingénieurs  des  mines  et  des  minéralogistes 
de  tous  les  pays,  qui  viennent  admirer  ses 
mines  et  les  ingénieuses  machines  em- 
ployées dans  leur  exploitation. 


dbyGoOgk 


9j8 


ROUTE  782.  —  OE  STOCIUlOLai  A  GOTTBBfAOnG. 


Les  grandes  Diioes  de  cuivre  situées  à  école  des  mines,  une  vasie  bibliothèque 


rO.  de  la  ville,  sont  les  plus  vieilles  et  les 
plus  célèbres  de  l'Europe. 

Plusieurs  établissements  scientifiques 
sont  attacliés  à  ces  mines  ;  ce  sont  :  une 


technologique,  un  muséum  de  miiiéntlogle 
et  de  géologie  et  une  salle  de  modèles.  Ces 
cûllecUoDs  doivent  être  visitées. 


ROUTE  782. 

DE  STOe&HOUS  ▲  «OTTE2iBOR«9 

Par  le  Canal  Gota. 


Il  existe  encore  deux  autres  routes,  mais 
jcelle-ci  est  maintenant  la  pins  suivie. 

Plusieurs  steamers  partent  de  Stock- 
bobn  i  fois  par  semaine  à  6  h.  du  matin. 
—  Deux  de  ces  bateaux  vont  directement 
à  Goilenborg;  les  deux  autres  vont  par 
Carlstadt,  à  rexlrémité  N.  du  lac  Wc- 
nero ,  ce  qui  allonge  le  voyage  d'un  jour 
et  augmente  la  dépense  sans  ajouter  à  Tin- 
lérêt  du  voyage ,  le({uel ,  par  la  route  que 
nous  suivons,  dure  de  5  à  4  jours.  Prix 
(sans  la  nourriture)  :  22  1/2  d.  b.— Tous 
les  bateaux  relàcbenl  ii  SoderJu>pitig,  Mo- 
iala  et  à  toutes  les  autres  localités  qui  se 
trouvent  sur  la  rouie.  La  slalion  des  va- 
peurs est  sur  le  quai  Riddarbolm ,  lac  Ma- 
far,  et  offre,  depuis  peu  de  temps ,  tout  le 
comfort  possible.  La  cirie  pour  ia  nouivi* 
tore  se  montes  2  d.  b.  environ  par  jour. 

Ces  steamers  voyagent  la  nuit  et  le  jour, 
excepté  quand  Tobscurilé  est  trop  grande 
et  le  brouillard  trop  épais. 

Ce  voyage,  qui  conmiencean  lac  Malar, 
^ofllre,  &  mesure  que  le  bateau  poursuit  sa 
marche ,  tant  dans  le  canal  que  sur  les 
lacs,  des  scènes  riantes  et  pittoresques. 

A  moitié  roule  du  petit  lac  de  Boxen , 
s*élève  sur  un  promontoire  de  la  rive  S., 
te  beau  château  d'Uifasa ,  avec  une  biblio- 
thèque de  5,000  vol.  et  de  beaux  jardins. 
A  Textrémiié  0.  du  canal  se  trouve 

MOTALA,  villcoù les  steamers  relâchent 
assez  de  temps  pour  permettre  aux  voya- 
geurs de  visiter  les  imporlantes  manufac- 
tures et  fonderies  de  fer ,  qui  se  trouvent 
dans  cette  localité  et  ses  environs ,  et  qui 
passent  pour  les  plus  considérables  de  la 
Suède.  Le  pays  environnant  est  délicieux.] 


Bientôt  après  avoir  quitté  MoUila ,  k 
steamer  entre  dans  le  lac  Wettern ,  qn'ai 
traverse  en  suivant  une  direction  G.,  pnv 
pénétrer  dans  le  Canal  de  VO.  Gota,  ^ 
communique  au  lac  Wenem ,  un  des  plis 
grands  de  TEurope.  Bientôt  nous  passoK 
devant  la  ville  de  Marieslad.  Ensuite ,  m 
touche  k 

WËNERSBORG,  où  le  steamer  reste 
assez  de  temps  pour  permettre  aux  passa- 
gers de  visiter  ia  ville ,  dont  la  populatioB 
se  monte  à  2,000  habitants  environ. 

l^s  montagnes  et  les  forêts  qui  se  trot- 
vent  dans  son  voisinage ,  sur  ia  rive  do 
lac,  sont  d'un  haut  intérêt.  —  Nous  at- 
teignons ensuite 

Les  Chutes  du  Trollhattan,  oà 
trouve  une  auberge  confortable.  Ces  cho- 
ies forment  descataracles  magniOques.  e 
tourées  d'un  paysage  des  plus  roman tiqoes. 

Ensuite  le  steamer  continue  sa  marche 
sur  la  rivière  Gota ,  au  milieu  de  sites  pit- 
toresques jusqu'à 

GOTTENDORG (en  suédois,  Goteb&rg). 
--Eôlelê  :  Gotha  Kellare  ;  ^  Blonms  ; 
Mme  Todd  ^en  généra!  peu  confortables). 
—  Le  Prince  Cari  est  le  meilleur  restan- 
rant. — On  dioe  ordinairement  à  2  heures; 
passé  A  heures ,  ou  court  le  risque  de  M 
trouver  rien  de  bon. — Nous  conseillons  ao 
v(ryageur  de  dîner  au  Prince  Cari  et  de  lo- 
ger dans  des  maisons  bourgeoises ,  qu'en 
tiDuve  facilement.  1  rix  par  jour  pour  1  lit 
est  le  prix  ordinaire.  —  On  peut  recom- 
mander les  logements  de  M.  Hagland , 
marchand  de  draps ,  près  de  k  Gotfaa- 
Keller. 

La  Poffe  est  près  de  la  nouvelle  Bourse. 


dbyGoogk 


BOUTS  783.  —  DK  STOCKHOUI  A  HAPARANDA  ET  TORNEA.     999 


—  Les  passeports  doivent  6tre  visés 
dans  celle  ville ,  soit  aa  bureau  de  police , 
dans  rancienoe  Bourse ,  oîi  chez  le  gou- 
verneur, près  du  quai« 

Gottenborg  est  située  la  rivière  Gota,  à 
7  kilom.  environ  de  son  embouchure  dans 
la  mer.  Celte  ville  ,  par  eUc-ni6me ,  n'a 
rien  de  pittoresque  ;  mais  ses  environs  of- 
frent quelques  beanx  silcs.  Sa  population 
se  monte  à  50,000  habilanls  environ  ,  et 
son  commerce  est  considérable. — Les  édi- 
fices publics  les  plus  impoilants ,  sont  si- 
tués sur  le  canal  qui  traverse  le  cenlce  de 
la  cité  ;  mais  excepte  la  nouvelle  Bourse , 

3ui  est  uii  bel  édiQr« ,  les  autres  n'ont  rien 
e  bien  rentarquable. 
Les  deux  principales  églises  sont  la  Ca- 
thédrale et  YEglist  suédoise ,  de  la  cou- 
pole de  laquelle  la  vue  est  très  belle. 

A  3  rayriam.  environ  au  N.-O.  de  Got 
te/iborg ,  s'élève  sur  une  pelile  île ,  la 
ville  de  Marstrand ,  place  de  bains  la  plus 
b  la  mode  de  la  Suède.  On  fait  ce  voyage 


dans  un  bateau  découvert ,  au  milieu  des 
îles  qui  couvrent  le  rivage ,  ou  par  le  stea> 
mer  qui  fait  régulièrement  ce  service. 

Navigation  à  vapeur.  —  Pour  Stock- 
holm ,  par  le  canal  Gota ,  i  fois  par  s^ 
maine. 

A  Christiania  ,  lundi  matin  à  7  beu~ 
res  ;  traversée ,  23  heures  environ.  Prix  : 
7  norsk  sp.  ds.  Ce  steamer  touche  à  Shan- 
docsiind. 

A  Copenhague,  vendredi  matin  de  bonne 
heure  ,  passage  46  heures  environ.  Prix  : 
5  1/2  sp.  d.  Norsk. 

A  Kiel ,  louchant  b  Elseneur  et  Copen- 
hague, le  samedi,  passage  48 h.  Prix  : 
30  ds.  banco. 

A  Frederiksvœm^  2  fois  par  semaino  ; 
pass9ge  24  heures.  Prix:  16 ds.  banco. 

Une  Diligence ,  faisant  le  service  entre 
Stockholm  et  Uelsingborg ,  part  une  fois 
par  semaine  dans  Télé ,  et  deux  fois  dans 
l'hiver.  Durée  du  trajet  pour  Stockholm^ 
5  jours ,  et  pour  EeUinghorg  ,  2  jours. 


ROUTE  783, 


DE  STOeHJBOI^llI  A  VLAJPAWLAXBA  ET  TORIVEJL, 


Le  long  de  la  côte  du  Golfe  de  Bothnie,  -1^4  m.  5/8. 


Un  steamer  part  de  Stockholm  pour 
Tornea ,  2  ou  3  fois  pendant  la  belle  sai- 
son ,  et  toutes  les  semaines  jusqu'il  Sund- 
sivall.  Ce  bâtiment  relâche  à  toutes  les 
villes  du  littoral.  Durée  du  trajet ,  5  jours 
environ .  Prix  :  53 1/2  ds.  b. — Pour  Sunsd- 
wall.  131/2ds.b. 

Le  voyageur  qui  préférerait  la  voie  de 
terre,  prendra  la  route  suivante  : 
Rotebro.  2  m. 

MarsU.  1       5/4 

Alsike.  1      5/4 

llpsala.  i       1/2 

Hogsta.  1      iji 

Laby.  1      1/4 

Yfre.  2 

Mebede  2      1/8 

Eltkarlebv.  1      1/2 

Gefle.     '  2      1/2 

Trodje.  1      5/8 


Berg. 

Slratjara. 

Mo  Myskie. 

Kong^arden. 

Bro. 

Iggesund. 

oanna. 

Malsta. 

Bringsta. 

Gryttje. 

Maj. 

Sundswall. 

WifeU. 

FjaK 

Mark. 

Aland. 

Weda. 

Herrskog. 

Askja. 

Docksla. 


lm.3/4 


11* 

5/8 

1/S 

1/* 

1/8 

3/8 

7/8 

5/8 

3/4 

V* 

1/* 

Mi 

5/8 

V» 

5/8 

1/8 

dbyGoogk 


Sdjule. 

\  m.  5/8 

Honras. 

1       1/2 

Brostn. 

1       1/4 

Tafra. 

1       1/4 

Oûska. 

1       \fi 

Afva. 

2 

Lefvar. 

i      4/2 

Angersjo. 
Sormjote. 

1       5/4 

1       5/8 

Slocksjon. 

2 

Umea. 

5/4 

hinertafle. 

7/8 

Salvar. 

1       58 

Djekneboda. 

1       7/8 

Ricklea. 

1       1/2 

Gumboda. 

1       i/2 

Grimsinark. 

!       1/4 

Selet. 

l       1/4 

Daglosten.                               ' 

f    5/i 

Burea.                                     ^ 

l       1/2 

iBDcrvik. 

l       1/4 

Sunnana.                                ' 

l 

Froslkage.                               1 

l       5/8 

Bjske.                                    ^ 
Abyn.                                      \ 

l       1/4 
l       1/4 

Kinback.                                1 

l 

Jafre.                                    1 

l 

Pitea.                                     î 

l      1/8 

Ojéby. 

5/8 

Portnas. 

l       7/8 

Rosswik. 

l       1/8 

Ërsnas. 

l      3^ 

Gaddvik.                                 ^ 

l      5/8 

Lulea. 

5/8 

PeroD.                                    ^ 

5/4 

Ranbyn.                                  i 

7/8 

Hvilah.                                     \ 

5/8 

Tore.                                      i 

5/4 

Mansbyn.                                i 

\       1/8 

Groinas. 

5/4 

Saogilo.                                  ^ 

!      1/8 

Saifvits.                                  i 

1/8 

Nickala.                                   i 

i/8 

HaPARADA  et  TORNEA.                   1 

1/4 

960    ROUTE  783.' —  DE  STOCRHOIilt  A  HAPARANDA  ET  TORNEA. 

monte  à  plus  de  8,000  habitants  ,  est  noe 
des  plus  jolies  cités  de  la  Suède  ,  et  la  ré- 
sidence du  gouverneur  de  la  province. 

Visitez  son  Eglise ,  sa  Bihliothèqut  et 
son  Port  où  règne  une  grande  activité 

Bateaux  à  vapeur,  pour  Stockholm , 
une  fois  par  semaine.  Prix  ,  6  ds.  b. 

De  celte  ville,  une  roule  v.  TO.  c4m- 
duit  à  Falun  (v.  rou(e  781). 

Notre  route  continue  sa  direction  N., 
suivant  toujours  le  littoral  du  golfe ,  k  Xr^ 
vers  une  contrée  ondulée,  remplie  de  lacs 
et  couverte  de  pelits  hameaux  assez  misé- 
rables ,  jusqu'à  la  petite  ville  de 

HUWSKWALL ,  qui  se  trouve  un  peu 
à  notre  droite  ;  elle  est  située  dans  dm 
baie  profonde ,  et  contient  environ  2,000 
habitants,  presque  tous  occupés  Ji  la  pèche. 
—Le  steamer  pour  Stockholm  relâche  id 
une  fois  par  semaine.— Prix  pour  Stock- 
holm, lOds.  b.  — Suivant  toujours  le  lit- 
toral ,  nous  arrivons  à 

SUNDSWALL.  Ville  de  2,000  htbi- 
tants,  dans  une  heureuse  situation,  au  fond 
d'une  baie  entouré  de  montagnes ,  et  à  la 
jonction  de  la  grande  route  de  Trond- 
hjem. — Steamer  pour  Stockholm,  1  fos 
par  semaine.— Pjrix  :  15  1/2  ds.  b.  — Il 
prend  les  voilures. 

En  quittant  Sundswall ,  nous  laissons  à 
gauche  la  roule  de  Trondhjem ,  pour  con- 
tinuer vers  IcN.,  suivant  toujours  le  rivage 
déchiqueté  du  golfe;  le  pays  est  en  général 
peu  remarquable,  jusqu'à  la  station  de 
Mark,  d'où  une  route,  à  notre  droite,  con- 
duit à,  1  m., 

HERNOSAND,  ville  située  dans  ÎTÎe 
de  Hemon  ;  elle  possède  un  évéché  et  une 
population  de  plus  de  2,000  habitants.  — 
Steamer  pour  Stockholm ,  une  fois  par 
semaine. — Prix  :  15  1/2  ds.  b. 

UMÉÂ.  Ville  de  1,500  hab  ,  où  Ton 
trouve  une  bonne  auberge  elle  est  située 
sur  la  rive  gauche  de  la  rivière  Uméa  et 
dans  une  plaine  peu  pittoresque. 

Les  steamers  relâchent  ici ,  dans  leur 
voyage  de  Stockholm  à  Tomea. —  Prix  : 
20  ds.  b. 

Notre  route  suit  toujours  le  rivage  dn 
golfe  et  traverse  un  pays  couvert  de\'astfls 
forêts  et  de  cours  d'eau  où  l'on  pèche  beau- 
coup de  saumon  .Les  localités  que  nous  ren- 


De  Stockholm  à  Upsalaiy. 
route  781).  7  m. 

D'Upsala,  la  route  suit  une  direction  N. 
à  travers  une  contrée  ondulée ,  boisée  et 
parsemée  de  petits  lacs  poissonneux  et  pit- 
toresques. 

GEFLE,  ville  dont  la  population  se 


dbyGoOgk 


BOOIB  783.  —  DE  STOCKHOLM  A  HAPABANDA  ET  TORNBA*      961 

cours  d'eau  que  nous  rencontrons  «ont 
peuplés  d'excellents  saumons. 

HAPARANDA.  —  C'est  une  ville  fron- 

tière  située  à  l'embouchure  0.  de  la  Tor- 

nea ,  rivière  qui  sépare  la  Suède  de  la 

Russie,  —  Sur  la  rive  opposée  de  la  rivière 

élève 

TORNÉA  (Russie),  peUte  ville  qui  doit 
son  importance  aux  observations  astrono- 
miques qu'y  firent  plusieurs  académiciens 
français  en  1736.  —Vers  le  21  juin  le 
soleil  ne  se  couche  pas  pour  cette  ville. 

Steamers  entre  Tornéa  et  SaintrPéters- 
bourg ,  et  entre  Tornéa  et  Stockholm.  — 
Durée  du  trajet,  cinq  jours.  Prix  32 1/2 
ds.  b. 


ôontrons  jusqu'à  Pttea  n'offrent  rien  d'in 
iéressant. 

PITEA,  ville  située  sur  la  rivière  de  ce 
pom  qu'on  traverse  avant  d'y  entrer.  Elle 
a  un  petit  port  et  feit  le  commerce  de  bois 
de  construction. — P&p.  4,S00hab. 

Les  steamers  entre  Stockholm  et  Tor- 
néa relâchent  ici.  —  Prix  28  d.  b. 

Après  5  ou  6  stations  insigniûantes , 
nous  traversons  la  belle  rivière  lu/éa  pour 
entrer  dans  la  ville  de  ce  nom. 

Luléa  n'o£fre  aucun  intérêt  ;  sa  popu- 
lation est  de  300  hab. 

De  Luléa  la  route  traverse  de  nouveau 
d'épaisses  forêts  et  un  pays  qui  n'a  d'inté- 
rêt que  pour  le  géologue.  —  Les  divers 


FIN  DU  TOTAGE  EN  SVÈDE. 


dbyGtIOgk 


MORUTIOHS  PRfiUIINlIBES. 


MONNAIES. 


KyiS  ESSENTIEL. 


Jiaquau  4^^  juillet  18S9  ^  le  rouble 
tuuel  en  Russie  (le  seul  qui  servit  de- 
puis longtemps  aux  transactions  publi- 
ques et  privées)  était  le  rouble  en  assi- 
gnations de  banque ,  dont  la  valeur , 
soumise  au  change  y  répondait  pourtant 
à  environ  440  centimes  de  France.  Le 
rouble  d'argent  valait  »  dans  Vusage 
commun,  S  roubles  75  copeks  à  Saint- 
Pétersbourg;  mais  il  était  soumis  à 
d'excessives  variations  dans  l'intérieur 
de  Vempire.  Or ,  un  oukase  de  la  date 
que  nous  venons  d'indiquer  y  pour  mettre 
fin  à  tous  ces  agiotages,  a  arrêté  que  le 
rouble  d*argeDt  serait  dorénavant  la 
principale  monnaie  courante  de  l'Em- 
pire. Ce  rouble  a  été  invariablement 
fixé  à  S  roubles  SO  copeks  (voir  les  deux 
tableaux  suivants). 

>  Tous  les  comptes  t  dit  le  sixième 

*  paragraphe  de  V ordonnance ,  tous 
»  les  contrats,  et  en  général  les  trans- 
»  actions  pécuniaires  de  tout  genre 

•  qui  peuvent  intervenir  entre  la  Cou- 
>  ronne  et  les  particulierst  et  générale- 


ment toutes  les  affaires  des  particu- 
liers entre  eux ,  devront  avoir  lieu 
uniquement  en  monnaie  d'argent. 
>  L'époque  où  ulte  mesure  sera  (M- 
gatoire  est  fixée  au  4^  janvier  4840, 
et,  à  partir  de  cette  date ,  aucun  tri- 
bunal ou  administration  publique, 
nul  courtier,  agent  de  change  ou  no- 
taire ,  ne  pourra  passer  ni  légaliser 
aucune  transaction  quelconque  en  as- 
signations, sous  peine  d'encourir  la 
responsabilité  de  cette  infraction.  • 
Toutefois,  comme  par  suite  de  Vha- 
bitude,  le  rouble  en  assignation  de  bast- 
que  servira  probabletnent  encore  long- 
temps dans  l  usage  commun^  nous  avons 
cru  devoir,  pour  la  facilité  de  l'étran- 
ger, mettre  la  valeur  commune  en  rou- 
bles, papiers  et  copeks  de  cuivre  (i),  en 
regard  de  l'indication  des  prix  en  mon- 
naie d'argent.  (Voir  la  table  suivante  re- 
lative à  la  monnaie  mélallique  courante  en 
Russie,  ainsi  que  son  rapport  avec  les  as* 
signations  de  banque.) 

(I)  Comme  il  nVapaa  de  papler-mon- 
nate  au-desaotts  de  5  roubles,  on  ae  sert  de 
petite  moDDale  d^argent  et  de  culTTe.  100 
copeks  de  colYre  valent  I  rouble  cb  aaal- 
goiation. 


Digitized 


byGoogk 


BUSSIE  D'EUROPE.  —  INFORRIATIOIIS  PRÉLIMINAIRES. 


96 


ooirTzasioir  2»xs . 

Assignationsi 

Compte  juste 
en  argent. 

Assignations. 

Compte  Justel 
en  argent. 

Assignations. 

Comple  juste 
en  argent. 

ftbis 

Cop. 

Rbis 

Cop 

Kbi» 

Cop. 

Rbls 

Cop 

Rbls. 

Cop. 

Riiis. 

Cop. 

1000 

— 

285 

713/7 

25 

7 

142/7 

— 

65 

— 

18  4/7 

500 



142 

85  5/7 

20 

— 

5 

713/7 

— 

60 

— 

171/7 

400 

— 

114 

28  4/7 

15 

— 

4 

28  4/7 

~* 

55 

— 

155/7 

300 

— 

85 

71  3/7 

10 

— 

2 

85  5/7 

— 

521/2 

— 

15 

200 

— 

57 

14  2/7 

9 

— 

2 

571/7 

— 

50 

— 

142/7 

100 

— 

28 

57  1/7 

8 

— 

2 

284/7 

— 

45 

— 

126/7 

y:, 

— 

27 

14  2/7 

7 

— 

2 

— 

— 

40 

— 

115/7 

m 

— 

25 

715/7 

6 

— 

1 

713/7 

— 

35 

— 

10 

m 

— 

24 

28  4/7 

5 

— 

1 

426/7 

— 

30 

— 

8  4/7 

m 

— 

22 

85  5/7 

4 

— 

1 

142/7 

— 

25 

— 

7  1/7 

73 

— 

21 

42  6/7 

3 

— 

— 

85  6/7 

— 

20 

— 

5  5/7 

70 

— 

20 

— 

2 

— 

— 

571/7 

— 

171/2 

— 

5 

65 

— 

18 

571/7 

1 

— 

— 

284/7 

— 

13 

— 

4  2/7 

m 

— 

17 

14  2/7 

— 

95 

— 

271/7 

— 

10 

— 

2  6/7 

55 

— 

15 

713/7 

— 

90 

— 

255/7 

— 

5 

—  . 

15/7 

50 

— 

14 

28  4/7 

— 

871/2 

— 

25 

— 

4 

— 

11/7 

ifi 

— 

12 

85  5/7 

— 

85 

. — 

242/7 

— 

3 

— 

6/7 

40 

— 

11 

42  6/7 

— 

80 

— 

22  6/7 

— 

2 

— 

4/7 

35 

— 

10 

— 

— 

75 

— 

213/7 

— 

1 

— 

2/7 

30 

— 

8 

571/7 

— 

70 

— • 

20 

cosn 

rsBJUOH] 

Mil 

'AXLG 

EB7T  SW  ASSZGHATIOirS. 

An 

^nt. 

Compte  juste 
en  assignats. 

An 

jent. 

Compte  juste 
en  assignats. 

Ari 

(ent. 

Compte  Juste 
en  assignats. 

1000 



5500 



35 



122 

50 



75 

2 

621/2 

900 



5150 



50 



105 

— 

— 

70 

2 

45 

500 



1750 

— 

25 



87 

50 

— 

65 

2 

271/2 

iOO 



1400 



20 



70 

— 



60 

2 

10 

300 



1050 



15 



52 

50 

— 

55 

921/2 

200 

— 

700 

— 

10 



55 

— 

— 

50 

75 

100 



350 



9 



31 

50 

— 

45 

571/2 

95 

— 

352 

50 

8 



28 

— 

— 

40 

40 

90 



315 



7 



24 

50 

— 

55 

221/2 

85 



297 

50 

6 



21 

— 

— 

30 

5 

80 



280 



5 

_». 

17 

50 

— 

25 

— 

871/2 

75 



262 

50 

4 



14 

— 

— 

20 

— 

70 

70 



245 

3 

-^ 

10 

50 



15 



521/2 

65 



227 

50 

2 



7 

-^ 

— 

10 

— 

35 

60 



210 



1 

— 

3 

50 

— 

5 

— 

171/2 

55 

— 

192 

50 

— 

95 

5 

521/2 

— 

4 

— 

14 

50 

— 

175 

— 

— 

90 

3 

15 

— 

3 

— 

101/2 

45 



157 

50 

— 

m 

2 

a7  1/2 

— 

2 

— 

7 

40 

— 

140 

•~~ 

~"~ 

80 

2 

80 

■~" 

1 
1/2 

^ 

31/2 
13/4 

dbyGoogk 


964 

MONNAIES. 


RUSSIE  D*EUROPE.   —   INFORMATIONS  PRÉLIMINAIRES. 


—  POIDS  ET  MESURES. 
CALENDRIER. 


Le  système  monétaire  en  Russie  est  dé- 
cimal. Tout  calcul  d'argent  s'exprime  en 
roubles  et  en  copeks ,  centième  partie  du 
rouble.  Le  rouble  en  assignations  de  ban- 
que a  longtemps  répondu  et  répond  en- 
core, comme  signe  monétaire  auxiliaire  ,  à 
un  peu  plus  d'un  franc  de  France.  Le  pa- 
pier-monnaie actuel  consiste  en  billets  de 
8, 10,  25,  50,  100  et  200  roubles.  Les 
premiers  sont  bleus ,  les  seconds  rouges , 
ceux  de  25,  de  50  et  de  100  sont  blancs 
et  les  derniers  gris.  La  valeiv  primitive  de 
ces  assignations  de  banque  répondait  à  la 
valeur  numérique  des  roubles  d  argent,  va- 
leur que  le  temps  et  la  force  des  circon- 
stances ont  rendue  variable ,  ce  qui  avait 
fait  naître  un  agiotage  dont  les  abus  ont 
enfin  nécessité  les  mesures  décisives  que 
nous  venons  d'indiquer. 

c  Convaincu  ,  dit  le  nranifeste  impérial 
»  du  l«r  juillet  1839,  de  l'indispensable 

•  nécessité  de  mettre  sans  retard  un  terme 
t  à  ces  fluctuations  qui  détruisent  Tuailé 

>  comme  l'harmonie  de  notre  système  mo- 
»  nétaire,  et  qui  occasionnent  à  toutes  les 

>  classes  de  la  population  de  notre  empire 

>  des  pertes  et  des  embarras  divers ,  nous 
»  avons  jugé  convenable,  dans  notre  con- 

•  stante  sollicitude  pour  le  bien-être  de 
'  nos  sujets ,  de  prendre  des  niesures  dé- 
<  cisives  pour  faire  cesser  les  inconvc- 

nienls  provenant  de  cet  état  de  choses 
et  en  prévenir  le  retour  à  l'avenir.  ■ 
En  conséquence ,  le  rouble  métallique , 
int  en  espèces  sonnantes  qu'en  billets  de 
»  à  2o  roubles  d'argent ,  émis  le  l®'  jan- 
ier  1840,  est  déclaré  par  l'oukase  l'unité 
lonélaire  et  la  seule  qui  doive  servir  de 
ase  aux  transactions  tant  publiques  que 
rivées ,  ne  reconnaissant  les  assignations 
e  banque  que  comme  un  représentatif 
uxiliaire ,  dont  le  cours ,  nous  le  répé- 
ons ,  est  fixé  invariablement  à  5  roubles 
;0  copeks  pour  un  rouble  d'argent.  Ces 


billets  ou  assignations  de  banque  datent  de 
1819 ,  et  ne  sont  pas  le  premier  papier  de 
ce  genre.  Le  papie^monnaie  fut  mis  ea 
circulation  pour  la  première  fois  en  Russie 
en  1768,  sous  le  règne  de  l'impénitriGe 
Catherine. 

Poids  et  mesures.  —  La  livre  normale 
russe  correspond  à  409  grammes  3  dixiè- 
mes, poids  de  France.  La  livre  se  divise 
en  onces ,  en  zolotniks  et  en  dolis  ;  40 
livres  font  un  poud ,  et  10  pouds  un  ber- 
kovetz,  dénomination  dont  on  se  sert  rare- 
ment dans  le  commerce,  tout  poids,  qnd- 
que  considérable  qu'il  soit,  étant  générale- 
ment calculé  par  pouds. 

Comme  mesure  linéaire ,  Pierre  l*'  in- 
troduisit en  Russie  le  pied  anglais,  qui  u 
divise  en  12  pouces  et  120  lignes.  Toute- 
fois Varchine  est  la  mesure  commune  di 
pays,  la  seule  en  usage  dans  le  commerce. 
L'archine  vaut  un  peu  plus  de  7  décamè- 
tres de  France. 

L'arc/itne  se  divise  en  IGverschoks, 
qui  égalent  28  pouces  anglais  ,  oo  280 
lignes. 

La  sagène  est  composée  de  3  arcbi- 
nes«  qui  font  7  pieds ,  ou  8i  pouces  an- 
glais. 

La  mesure  itinéraire  russe  est  In  ver$ie; 
elle  comprend  500  sagènes.  Le  degré  géo- 
graphique comprend  104  verstes. 

La  dessiatine  est  une  mesure  ngrm 
composée  de  2,400  sagènes  carrées. 

Les  mesures  de  capacité  compreuneiil 
le  védrOy  ou  seau,  qui  contient  8  schtoè, 
lesquels  répondent  à  la  valeur  de  i  6  bou- 
teilles ordinaires ,  c'est-à-dire  que  le  sckui 
contient  à  peu  près  deux  bouteilles. 

Le  botschka ,  ou  tonneau  russe ,  cob- 
prend  40  védros,  ou  320  schtofs. 

Pour  la  mesure  des  céréales ,  on  n  es 
Russie  le  tchetvert  ou  quarteron ,  et  W 
tchetvérik,  qui  est  la  huitième  partie,  do 
tchetvert. 

Voici  d'ailleurs  un  tableau  companlif 
des  différentes  mesures  russes  avec  l» 
mesures  métriques  Ihinçaises. 


dbyGoogk 


BUSSIB  D*EUROPE.  —  INFORMATIONS  PRÉLIMINAIRES. 


OG 


MBSUBES  RUSSES. 

VAUEUa  MÉTBIQUE. 

i — ^ 

LINÉAIRES, 

COMMERCIALES 

i  ET  ITINÉRAIRES. 

Ligne  (i^  du 

Pouce 

Verschok .... 

Pied 

Archine 

Sagène 

pouce  )  . . . 

1 

0'002S399 

2'5399 

0'025399 

2'5399 

4'Ui9 

0'30479i 

5'04794 

0'711187 

7'11187 

2'i. 33561 

1066'78075 

l'0C6781 

Mèlres. 

Millimètres. 

Mètres. 

Ceutimètres. 

Mètres. 

Centimètres. 

Mètres. 

Décimètres. 

Mètres. 

Décimètres. 

Mètres. 

Verste 

Mètres. 
Kilomètres. 

AGRAIRES 

'. 

Dessiatine  de  * 

îiOO  sagènes 

carrées,      j 

109*249700 
1*092497 

Ares. 
Hectares. 

DE  CAPACITÉ  POUR 

LES 

LIQUIDES 

ET  POUR  LES  CÉRÉALES. 

Védro 

1 
1 

\ 
i 

12*28954 

1 '22895 

5*276875 

26*215000 

2*621500 

209*720000 

2*097200 

3353*520000 

33*555200 

Litres. 

Décalitres. 

Litres. 

Litres. 

Décalitres. 

Litres. 

Hectolitres. 

Litres. 

Hectolitres. 

Gametz 

Tchetvérik  .  . 

... 

Tchetvert .  . . 
Last 

POIDS. 

Zolotnik. . . . 
Lott 

Livre 

( 
1 

4*263 
12*791 
0*4093 
4*0930 
16*3720 
163*720 
16*272 

Grammes. 

Grammes. 

Kilogrammes. 

Hectogrammes. 

Kilogrammes. 

Kilogrammes. 

Myriagrammes. 

Poud 

Berkovetz.. . 



dbyGoogk 


966 


ROUTE  784. 


DE  PARIS   A   SAINT-PETERSBOURG. 


Calendrier.  —  Le  calendrier  Grégo- 
rien ,  adopté  en  1 582  par  toute  l'Europe , 
ne  Ait  point  admis  par  la  Russie ,  qui  con- 
tinua à  se  servir  du  calendrier  Julien  dont 
elle  fait  encore  usage.  L'année ,  qui  se  di 
visait  conséquemment  par  les  phiises  de  la 
lune,  commençait  au  l»'  mars;  mais  dès 
le  milieu  du  quatorzième  siècle ,  en  S  3i8, 
on  fut  obligé  de  la  faire  commencer  au  l^r 
septembre.  Pierre-le-Grand ,  qui  voulut  en 
ceci  comme  en  beaucoup  d'autres  choses , 
mettre  la  Russie  au  niveau  de  T  Europe , 
adopta  le  1^^  janvier  pour  premier  jour  de 
l'année ,  ce  qui  toutefois  n'a  rien  changé  à 
la  différence  des  deux  calendriers;  diffé- 
rence actuellement  de  douze  jours  de  retard 
pour  le  premier,  dit  vieux  style;  ce  qui 
lait  que ,  relativement  aux  autres  pays ,  le 
premier  jour  de  Tannée  n'arrive  réellement 
en  Russie  que  le  12  janvier. 

Manière  de  voyager»  —  La  plus  com- 
mode et  la  plus  économique  est  de  voyager 
en  poste  ;  mais  pour  se  procurer  des  che- 
vaux .  il  faut  se  munir  d'un  Podorojna^ 
ou  permis ,  dans  lequel  doit  être  inscrit  le 
nom  de  l'endroit  où  vous  allez ,  la  distance 
en  verstes  et  le  nombre  de  chevaux  de- 
mandés. —  Le  prix  du  Podorojna  dé 
pend  du  nombre  des  verstes  et  des  che 
vaux»  à  raison  de  2  copeks  de  cuivre  par 
heval.  —  On  reçoit  ce  permis  du  gouver- 


neur de  la  ville  d'où  l'on  part.  —  Le  prix 
d'une  poste  royale  dans  les  environs  de 
Saint-Pétersbourg  et  de  Moscou  est  de  3 
copeks  d'argent  par  cheval  et  par  versie , 
mais  en  général,  pour  les  autres  parties  de 
l'empire ,  on  ne  paye  que  2  copeks  d'ar- 
gent. 

Diligences.  —  Yoituriers. 

Les  personnes  qui  n'ont  pas  lear  voiture 
n'auront  rien  de  mieux  h  (aire  que  de  pren- 
dre la  malle-poste  de  Saint-Pétersbourg  i 
Moscou ,  qui  contient  i  places  d'înténeor 
très  commodes ,  et  3  sur  l'impériale  ;  mai> 
il  faut  avoir  soin  de  retenir  sa  place ,  a« 
moins  dix  jours  avant  le  départ.  Quand  les 
routes  sont  bonnes,  le  voyage  se  fait  en  48 
heures  ;  quand  il  dégèle ,  en  70  heures  an 
plus. — Prix,  dans  l'intérieur,  25  rou- 
bles d'argent,  sur  l'impériale  ,  15  roubles. 
— Elle  part  tous  les  jours  à  1  heure  après 
midi.  —  On  trouve  encore  une  diligence 
du  gouvernement  qui  part  tous  les  jours  à 
7  heures  du  soir,  mais  qui  met  3  jours  et 
3  nuits.  Cette  voilure  ,  d'ailleurs  peu  con- 
fortable ,  contient  i  places  d'intérieur .  — 
prix  :  20  roubles  d'argent. — Il  y  a  encore 
d'autres  diligences  publiques  pour  Moscou, 
tous  les  jours  à  i  heures  après-midi ,  mais 
les  prix  en  sont  plqs  élevés  que  par  les 
diligences  en  poste. 


ROUTE  784. 

DE  PARIS  A  HAUVT-PÉTERSBOUR»  , 

Par  Hambourg  ,  Kiel  ,  Abo  et  Reval.  —  Rail-way  et  navigation  à 

vapeur. 


On  peut  aussi  de  Hambourg  atteindre 
Lubeck  et  prendre  le  steamer  russe,  qui 
passe  par  Cronstadt.  Celte  voie  est  un  peu 
plus  courte ,  mais  de  beaucoup  moins  inté- 
ressante et  moins  commode  que  la  pre- 
mière. 

Le  voyageur  peut  aussi ,  de  Paris,  pren 
dre  le  chemin  de  fer  du  Havre ,  et  de  cette 
ville  gagner  Saint-Pétersbourg ,  par  le 
steamer  qui  fait  ce  trajet  une  fois  par  mois 
dans  la  belle  saison.  Cette  voie  est  la  moins 
intéressante  de  toutes 


Il  y  a  encore  une  autre  voie  que  nous 
indiquerons  plus  bas,  laquelle  sans  con- 
tredit offre  le  plus  de  charmes  au  véritabk 
touriste  ;  c'est  la  voie  de  terre. 

De  Paris  h  Hambourg^  rail-way  (p. 
roule  29 7),  109  myriamètresi  kilomètres. 
Trajet  en  45  heures  environ  — Prix  :  104 
fr.  60  c.;— 74f.  97  c. 

De  Hambourg  à  Kiel  {v.  route  300), 
rail-way.  1 4  milles  danois. 

De  Kiel  à   Stockholm  {v.  route  7S0) . 

A  Stockholm ,  le  voyageur  aura  soin 


dbyGoogk 


BOUTB  784.  —  DB  PABI9  A  SAINT- PÉTBB8B0UBG. 


967 


de  fiûre viser  son  passeport,  par  le  chargé 
d'affaires  russe ,  ce  qui  lui  coûtera  1  d.  b. 
Ensuite  il  prendra  le  steamer  pour  Saint- 
Pétersbourg  t  qui  part  tous  les  jeudis  soir 
et  relâche  à  Àbo ,  HeUingfors  et  Reval, 
en  Finlande.  —  Prix  :  44  1/4  ds.  b.  — 
Trajet  en  4  jours  1/2  environ  ,  s'arrêlant  1 
jour  à  Aho;  trajet  de  Stockholm  k  Àbo 
30  heures  environ. 

En  quittant  Stockholm,  le  steamer  longe 
pendant  quelque  temps ,  vers  la  droite,  des 
îles  dont  les  côtes  sont  tantôt  couvertes 
de  pins  au  noir  feuillage ,  tantôt  hérissées 
de  roches  dénudées  et  sauvages.  Vers  la 
gauche  s*élève  une  succession  de  jardins  et 
de  villas.  Bientôt  on  gagne  le  large  pour 
pénétrer  dans  un  archipel  dont  les  fies  sont 
si  rapprochées  les  unes  des  autres  qu'on 
croirait  naviguer  sur  une  suite  de  lacs  ;  la 
vue  que  présentent  leurs  rives  si  variées 
offre  un  aspect  fantastique.  C'est  au  mi- 
lieu de  ces  imposantes  scènes  que  nous 
entrons  dans  Àbo. 

ABO  —  mti'l  :  La  Maison  de  la  So< 
ciété ,  sur  le  quai ,  c'est  le  meilleur. — Vue 
de  la  rivière  sur  laquelle  elle  est  bâtie,  cette 
ville  ofire  un  aspect  très  pittoresque.  — Le 
steamer  aborde  près  de  la  Maison  de  la  So- 
ciété ,  et  bientôt  le  pont  est  couvert  de 
douaniers  en  uniforme  et  armés  de  fusils; 
ils  visitent  seulement  vos  passeports,  après 
quoi  il  vous  est  permis  de  mettre  le  pied 
sur  le  sol  russe. 

En  entrant  dans  Àbo ,  vous  êtes  frappé 
de  la  largeur  des  rues,  de  la  solitude  et  du 
silence  qui  régnent  partout;  son  commer- 
ce ,  naguère  si  florissant ,  est  presque  nul 
aujourd'hui;  son  université  «  jadis  si  fré- 
quentée ,  a  été  transférée  à  Helsingforss. 

Visitez  l'ancien  Château,  servant  main- 
tenant de  prison  ;  sa  Cathédrale  fort  in- 
téressante ,  surtout  à  l'intérieur,  qui  ren- 
ferme d'anciens  monuments.  —  Populat 
44,000  hab. 

On  trouve  chez  les  Finlandais  la  même 
franchise  et  la  même  affabilité  que  chez 
les  Suédois. 

D*Àbo  y  i  jour  1  /2  environ  de  traversée 
sur  une  mer  couverte  d'innombrables  îles, 
aux  aspects  les  plus  variés,  nous  conduira 
jusqu'à 

HELSINGFORS.  —  Hôtels  :  La  Mai- 


son de  la  Société,  sur  la  Grande-Place  ; — 
Hôtel  du  Nord ,  en  face  le  port.  Ces  deux 
établissements  sont  très  confortables ,  el 
toujours  remplis  pendant  la  belle  saison. 
—Cette  ville ,  fondée  par  Gustave  Wasa , 
dans  le  xv!»  siècle ,  rappelle  de  grands 
souvenirs  historiques  ;  ses  rues  sont  lon- 
gues ,  larges  et  presque  toutes  coupées  à 
angle  droit,  comme  dans  la  plupart  des 
villes  russes  ;  les  maisons  sont  vastes  et  ré- 
gulières ,  et  le  quai  est  magnifique. 

Edifices  et  objets  remarquables.  — 
La  Maison  du  sénat  :  on  voit  dans  la 
grande  salle  un  trône  splendide  destiné  à 
l'empereur  quand  il  préside  en  personne. 
Cet  édifice  renferme  les  restes  de  la  biblio- 
thèque détruite  en  partie  dans  l'incendie 
(ÏÀbo  ;  elle  contient  80,000  volumes  en- 
viron. 

V  Université ,  dont  le  siège  était  jadis 
à  Âbo ,  renferme  24  feeuUée  et  compte 
22  professeurs.  Elle  est  très  fréquentée. 

Le  Muséum  de  l'Univetsité  renferme 
une  vaste  collection  de  minéraux  et  d'ob- 
jets d'histoire  naturelle. 

La  Nouvelle  église.  Bel  édifice  en  for- 
me de  croix  grecque,  du  centre  de  laquelle 
s'élève  un  dôme  majestueux  qui  se  voit  à 
plus  d'une  lieue  de  la  ville.  Sur  l'esplanade 
sont  les  salles  d'assemblées ,  les  casernes 
et  les  hôpitaux,  édifices  remarquables. 

he  Jardin  botaniqwi,  à  1  kilom.  1/2  de 
la  ville  ;  il  sert  de  promenade  publique  et 
présente  un  beau  panorama. 

Les  Fortifications  de  Sweaborg.  — 
Pop.  42y000  hab.' 

Le  trajet  de  Helsingfors  à  Reval  ne 
dure  que  quelques  heures ,  et  quand  le 
voyageur  perd  de  vue  les  côtes  de  la  Fin- 
lande ,  son  œil  aperçoit  celles  de  la  Livo- 
nie  jusqu'à  ce  qu'il  atteigne 

REVAL.— Ho/e/«  ;  Wittestrand  ;  —  le 
Lion -d'Or.  Tous  deux  petits,  et  <lans 
lesquels  le  voyageur  ne  trouvera  que  le 
strict  nécessaire. 

Reval  est  divisé  en  deux  parties  :  la 
haute  et  la  basse  ville  ;  la  première ,  per- 
chée sur  un  rocher,  est  entourée  de  vieilles 
murailles,  et  renferme  le  Château,  rési- 
dence du  gouverneur;  le  Gymnaxe ,  il  est 
exclusivement  habité  par  les  bmilles  no- 
bles. 


dbyGoOgk 


968 


ROUTE  78#.  —  DE  PABIS  A  SAINT-PETBBSBOOR«. 


La  basse  ville ,  qui  est  très  vaste ,  ren- 
ferme de  larges  rues  où  se  trouvent  les  ma- 
gasins et  les  habitations  des  marchands  , 
la  Maison  de  Ville ,  la  Banque ,  les  Ca- 
sernes et  le  Théâtre. 

Les  églises  sont  nombreuses  et  plu- 
sieurs ,  d*une  grande  antiquité ,  méritent 
un  examen  particulier.  —  Pop.  45,000 
habitants. 

Pendant  la  saison  des  bains ,  qui  sont 
très  fréquentés  par  les  habitants  de  Saint- 
Pétersbourg,  Reval  renferme  env.  50,000 
habitants. 

Viogtrquatre  heures  après  avoir  quitté 
Rdval ,  le  steamer  débarque  k  Saini-Pé- 
tersbourg;  mais  l'amateur  de  construc- 
tions navales  et  de  fortifications  maritimes 
pourra  débarquer  à 

GRONSTADT,  ville  fortifiée  qu'on  peut 
considérer  comme  le  grand  port  de  Saint- 
Pétersbourg  ,  où  les  vaisseaux  de  fort  ton 
nage  sont  obligés  de  décharger  une  partie 
de  leur  cargaison  avant  d'entrer  dans  la 
Neva. 

Cronsladt ,  ville  de  10,000  hab.,  est  la 
principale  station  de  la  marine  militaire 
russe  ;  elle  possède  de  nombreux  arsenaux 
et  de  vastes  fortifications. 

De  cette  ville  à  Saint-Pétersbourg ,  le 
voyage ,  peu  mtéressant ,  dure  environ  â 
heures  1/2. 

Si  l'on  vient  à  St-Pétersbourg  par  terre, 
il  est  indispensable  de  se  munir,  à  la  fron- 
tière russe,  d'un  passeport  de  poste,  ap- 
pelé podorojna ,  au  mcyen  duquel  on  ob- 
tient des  chevaux  ;  il  ne  faut  pas  le  con- 
fondre avec  le  passeport  de  voyage ,  si  l'on 
n'a  pas  de  voiture  et  que  l'on  arrive  à  Til- 
sitt  en  diligence. 

DOUANE. 

La  douane  russe,  établie  à  le  froo 
tière  de  Tempire ,  fait  son  devoir  sans  in 
quiéter  les  voyageurs;  toutefois,  elle  est 
plus  sévère  envers  les  négociants.  Si  l'on 
arrive  par  mer,  c'est  à  Saint-Pétersbourg 
qu'on  est  soumis  k  sa.  visite.  Quant  aux 
formalités  relatives  aux  passeports,  elles 
sont  les  mêmes ,  queUe  que  soit  la  voie 
par  laquelle  on  arrive.  Voici  d'ailleurs  la 
description  rigoureuse  d'une  arrivée  a  3t 


Pétersbourg  et  des  démarches  imposées 
an  voyageur  : 

PORMALITÉS  d'arrivée  ET  PASSEPORTS . 

Dès  que  le  pyroscaphe  est  entré  dans  le 
port  de  Cronstadt,  un  certain  nombre  d'of- 
ficiers de  police  et  de  douaniers  se  rea« 
dent  à  bord.  Les  premiers  reçoivent  les 
passeports ,  les  examinent ,  inscrivent  les 
noms  des  voyageurs ,  demandent  à  efaacun 
d'eux  les  molife  de  leur  voyage,  s'ils  ont 
des  connaissances  en  Russie  ou  s*ib  y  sont 
recommandés ,  et  enfin  leur  destination  ul- 
térieure. De  leur  côté ,  les  prénosés  de  la 
douane  prennent  note  des  malles ,  vaJises 
et  effets  qu'ils  font  plomber,  ainsi  que  les 
marchandises ,  quelle  qu'en  soit  la  nature. 

Ces  premières  formalités  remplies,  les 
passagers  montent  ^  bord  d'un  nouveau  hl- 
timentà  vapeur  qui  les  transporte  à  Sl-Pé- 
tersbourig;  \\  les  dépose  sur  le  quai  anglais, 
c'est  à-dire  au  centre  même  de  la  ville,  dont 
l'aspect,  vu  de  ce  point ,  a  quelque  chose 
de  merveilleux.  Lorsqu'après  avoir  abaa- 
donné  Cronstadt ,  on  est  entré  dans  le  col 
du  golfe,  00  la  rivière  vient  décharger  ses 
eaux  ;  qu'un  a  laissé  sur  sa  droite  la  char- 
mante ré.sidence  d'Oranienbaum ,  et  bien- 
tôt  après  le  beau  château  de  Péterhoff.  ça 
ne  tarde  pas  à  se  trouver  dans  le  cheaal  de 
la  Neva ,  que  l'on  passe  en  pénétrant  dans 
la  ville.  D'abord  ce  sont  de  grands  bèti- 
ments  jetés  sur  les  bords  du  fleuve;  des 
magasine ,  des  maisons  de  dépôt ,  des  fa- 
briques ,  les  immenses  ateliers  de  M.  Baird, 
et  de  vastes  magasins  de  suif;  puis  A  gaif- 
che,  c'est  le  bâtiment  du  corps  des  mioes 
et  les  belles  maisons  de  Vassili-Ostroff  qui 
le  suivent ,  avec  les  mille  mâts  des  bar- 
ques finnoises  amarrées  de  ce  côté  ;  adroi- 
te, c'est  le  magnifique  quai  Anglais,  dé- 
roulant ,  depuis  la  nouvelle  Amirauté,  ses 
parapets  de  granit  de  Finlande ,  et  les  élé- 
gants hôtels  qui  le  bordent.  Cet  aspect  est 
imposant.  Une  grande  capitale  se  présente 
soudain  aux  regards  du  voyageur  sans  la 
transition  obligée  de  fauboui^  sales  et 
bruyants.  Ici  la  ville  a,  pour  ainsi  dire , 
ouvertsonsein  pour  le  recevoir;  il  se  Ironve 
transporté,  comme  par  enchantement ,  an 
centre  de  son  plus  beau  quartier  et  en  pré- 


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BOUTE   784.  —  DE  PARIS  A   SAINT  péTEBSBOCRO. 


9G9 


sence  de  ses  plus  célèbres  monuments  (!)• 
C'est  sur  le  quai  Anglais  et  en  face  du 
comptoir  des  pyroscaphes  que  s'arrête  le 
bateau  à  vapeur.  Le  débarquement  s'opère 
aussitôt.  Les  marchandises  et  les  effets  des 
voyageurs  passent  à  la  vérification  de  la 
douane,  tandis  que  les  livres ,  s'il  y  en  a , 
sont  envoyés  à  la  censure  des  ouvrages 
étrangers ,  qui  rend  de  suite  les  livres  per- 
mis, et  retient  jusqu'à  leur  exportation 
ceux  qui  sont  défendus.  Avant  le  débarque- 
ment, le  passager  reçoit ,  des  mains  d'un 
officier  de  police,  son  passeport  qu'on  lui 
avait  retenu  à  Cronstadt,et  en  même  temps 
l'avis  de  se  présenter,  dans  le  plus  court 
délai,  à  la  légation  de  son  pays  pour  y  être 
immatriculé  et  recevoir  une  attestation  de 
national ilé  ;  muni  de  ce  certificat  et  de  son 
passeport ,  le  voyageur  doit  se  rendre  à 
l'hôtel  de  la  police  générale  (rue  Pantélé- 
monskaïa,  vis-à-vis  Téglise  Saint-Panlhé- 
lémon),  section  des  étrangers.  Là  on  prend 
note  de  ces  pièi^  et  on  lui  délivre  une 
nouvelle  attestation ,  en  vertu  de  laquelle 
il  lui  est  donné ,  au  Bureau  des  Etran- 
gers (place  du  Grand-Théâtre,  maison  An- 
nenkoff ,  no  9),  un  permis  de  séiour  moyen- 
nant une  rétribution  de  7  rbls.  15  cop. 
arg.  pour  les  hommes ,  et  pour  les  dames, 
de  4  rbls.  29  cop.  argent  (2).  Le  renou- 
vellement de  ce  permis  est  exigé  chaque 
année  au  mois  de  janvier.  Lorsque  l'étran- 
ger veut  quitter  la  Russie ,  il  est  tenu , 
comme  d'ailleurs  les  nationaux ,  de  se  fiiire 
annoncer  trois  fois  consécutives  dans  la 
Ga%ette  de  V Académie,  après  quoi,  il  se 
lait  donner,  par  l'officier  de  police  de  son 

Suartier,  la  déclaration  qu'aucune  deman- 
e  ni  réclamation  n*a  été  faite  contre  lui  ; 
ensuite ,  avec  les  trois  feuilles  où  se  trouve 


(I)  La  lUtue  de  Pierre-Ie-Grand.  —  L'é- 
glise d'Isaac. — La  colonne  Alexandrloe.— 
Le  Sénat.  —  L*  Amirauté.  —  Le  Palais  d'hl 
ver. 

(a)  Il  y  a  en  sus  un  droit  du  timbre  de  15 
cop.  arg.  lyaiUeurs,  les  étrangers  sont  divi- 
sés en  cinq  catégories,  suivant  leur  élat, 
auquel  la  rélrlbullon  est  proportionnée; 
nous  avons  Indiqué  le  prix  de  celle  du  pre- 
mier rang.  Le  permis  de  séiour  de  ceux  du 
dernier  ne  coûte,  par  exemple,  que  86  cop, 
arg.  pour  les  hommes  et  29  pour  les  fem- 
mes. vV.  l^dvis  essentiel  p.  902.) 


son  inscription  de  départ ,  et  avec  cette  dé- 
clara lion,  visée  par  le  major  de  la  partie  de 
la  ville  qu'il  habite ,  il  se  présente  à  la 
chancellerie  du  gouverneur  miUtaire ,  qui 
lui  délivre  immédiatement  un  passeport.  La 
triple  publication  dans  les  journaux  a  été 
établie  pour  prévenir  toute  mauvaise  foi , 
et  empêcher  qu'on  ne  pût  échapper  à  ses 
créanciers. 

SAINT-PÉTERSBOURG.  De  toutes  les 
capitales  de  TEurope,  Saint-Pétersbourg 
est  celle  qui  frappe  le  plus  l'étranger  par 
son  heureuse  situation  sur  la  Neva  \\9i  lar- 
geur, l'alignement  et  la  propreté  de  ses 
rues ,  et  la  beauté  de  ses  quais ,  qu'on  re- 
garde avec  raison  comme  les  plus  magnifi- 
ques de  l'Europe. 

Hôtels  (1). — Parmi  les  nombreux  éta- 
blissements destinés  à  recevoir  les  étran- 
gers ,  nous  citerons  les  suivants  : 

Hôtel  Coulon ,  rue  Michel ,  vis-à-vis  le 
square  de  la  place  de  ce  nom.  On  peut  y 
dîner  à  la  carte  ou  à  prix  fixe;  de  1  rbl.l5 
cop.  arg.;  \  7  rbls.  15 cop.  arg.  et  plus  par 
tfite  (de  4  à  25  rbls.  ass.]. — Le  prix  des 
appartements  est  de  7  rbls.  15  cop.  arg. 
par  semaine ,  jusqu'à  71  rbls.  iO  cop.  (de 
25  à  250  rbls  ass.).  C'est  l'hôtel  le  mieux 
tenu  de  Saint-Pétersbourg. 

Hôtel  Démouth ,  sur  le  canal  de  la 
Moïka ,  près  le  pont  de  police.  Cet  hôtel , 
où  se  trouve  un  restaurant ,  est  surtout  fré- 
quenté par  les  personnages  de  distinction, 
tant  Russes  qu'étrangers. 

Hôtel  de  Patia,  dans  la  petite  Mors- 
kaïa  ;  ancienne  maison  où  Ton  trouve  des 
appartements  et  des  chambres  dont  les 
loyers  sont  modérés.  —  Table  servie  à  la 
française.— Grande  complaisance  des  maî- 
tres de  l'hôtel. 

Hôtel  de  Londres ,  en  fiice  de  l'Ami- 
rauté. —  Hôtel  du  Nord,  près  du  grand 
Théâtre ,  sur  le  quai  Anglais.  ^^ 

Pensions  bourgeoises. — Indépendam- 

(0  Une  partie  des  renseignements  qol 
suivent  est  empruntée  au  Gtude  du  Foya- 
Xeur  à  Saint  Pétersbourg ,  publié  par  la 
maison  Belllzard ,  Dufour  et  Cle  de  Paris 
et  Saint-Pétersbourg,  I  vol.  in- 18  de  384 
pages,  orné  d*un  plan  de  la  ville  et  de  char- 
mantes gravures  sur  acier.— Prix  :  7  francs 
50  centimes. 


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ROUTE  784.  —  DE  PARIS  A  SAINT  PÉTERSBOUBG* 


ment  des  hôtels,  on  compte  h  Saint-Pé- 
tersbourg un  assez  grand  nombre  de  mai- 
sons garnies ,  mais  dans  lesquelles  un  voya 
geur  éprouverait  de  la  difficulté  à  se  faire 
servir,  par  suite  de  Tignorance  de  la  langue 
du  pays.  Néanmoins ,  quelques-uns  de  ces 
établissements  sont  tenus  par  des  étrangers 
et  on  peut  y  trouver  des  chambres  gar- 
nies et  table  d^hôte ,  à  des  pri?i  modérés. 
Ces  sortes  de  pensions  varient  entre  55  et 
50  rbls.  arg.  par  mois  (de  123  rbls.  50 
cop.  ë  175  rbls.  ass.) 

Nous  citerons  les  suivantes  : 

lo  Celle  tenue  autrefois  par  Mo>«  Wil 
son ,  dans  la  Galemaïa ,  maison  Adadou- 
roff;  cette  maison  n'a  rien  perdu  sous  son 
successeur  ; 

2o  Celle  tenue  par  M.  Spink; 

3o  Celle  de  M  Michélon ,  dans  la  pe- 
tite Morskaïa ,  maison  ManitscharoCT. 

4o  Celle  de  M™e  veuve  Gauthier,  dans 
la  Voznécenskaïa .  vis-à-vis  de  l'église  St- 
Isaac,  maison  PohgenpohI. 

C'est  principalement  dans  ces  deux  mai- 
sons que  descendent  les  Français  et  les  Suis- 
ses qui  viennent  en  Russie  pour  suivre  la 
carrière  de  l'enseignement.  —  11  n'est 
d'ailleurs  pas  difficile  à  celui  qui  se  pro- 
pose de  faire  un  séjour  prolongé  dans  cette 
capitale  d'y  trouver  une  ou  plusieurs 
chambres,  garnies  ou  non  dans  quelque 
maison  particulière,  et  c'est  ce  qui  convient 
le  mieux  aux  personnes  qui ,  n'ayant  ni 
équipage  ni  domestiques ,  veulent  limiter 
leurs  dépenses. 

Restaurateurs.  —  Il  en  existe  plu- 
sieurs où  l'on  peut  dîner  à  4  h.  1/^,  de- 
puis 60  cop.  arg.  (2  rbls.  10  cop  ass.} 
jusqu'à  1  rbl.  70  cop.  arg.  (6  rbls.  ass.) 
et  3  rbls.  arg.  (10  rbls.  50  ass.). 

lo  Restaurant  français  de  M.  Legrandy 
grande  Morskaïa,  maison  Jacot;  établisse- 
ment très  fréquenté,  où  l'on  dîne  aussi  à 
la  carte  ;  le  service  s'y  fait  à  l'instar  des 
meilleures  maisons  de  Paris  ; 

2o  Restaurant  de  M.  Otto ,  au  coin  de 
la  Perspective  de  Nevsky  et  de  la  place 
de  Cazan,  maison  GlazoïinofT.  —  Prix  de 
la  table  d'hôte  :  60  cop.  arg.  (2  rbls. 
10  cop.  ass.)  :  on  y  mange  à  la  carte. 

5o  Les  restaurants  Dusean  et  de  51- 
Georges;. 


i»  Celui  de  M.  Palkine .  vis4-via  le 
Gostinoï-Dwor ,  au  coin  de  la  Perspective 
Nevsky,  etc.,  etc. 

Domestiques  de  place.  —  Les  domes- 
tiques de  place  sont  moins  communs  à 
Saint-Pétersbourg  que  dans  les  tatres  ca- 
pitales étrangères  ;  toutefois  on  eo  trooTe 
dans  les  principaux  hôtels.  Ils  parleai  gé- 
néralement russe  et  français ,  et  joigncal 
souvent  à  ces  deux  langues  rallemand  et 
l'anglais.  Leur  prix  n'est  pas  fixe  ;  il  fui 
l'arrêter  d'avance;  il  varie  entre  i  rW. ,  2 
et  2  rbls.  50  cop.  arg.  par  jour  (de  i  à  9 
rbls.  ass.) 

Cafés. —  Ils  sont  remplacés  par  les  m- 
gasins  de  confiseurs ,  tenus  presque  tons 
par  des  Suisses.  Chez  les  confiseurs  doat 
les  maisons  sont  le  plus  soignées  on  troov«, 
outre  les  publications  du  pays ,  plusieurs 
feuilles  étrangères,  généralement  françaises 
et  alleoiandcs.  On  peut  y  demander  toos 
les  genres  de  rafraîchissements  qu*on  troove 
dans  les  cafés  de  l'étranger.  Il  est  pea  de 
rues  à  Saint-Pétersbourg  où  l'on  ne  ren- 
contre quelque  établissement  de  ce  genre. 
Nous  ne  citerons  quelles  principaux ,  ccox 
qu'on  peut  considérer  comme  de  véritables 
cafés,  tant  par  leur  élégance ,  la  quantité 
de  papiers-nouvelles  qu'ils  reçoivent  et  la 
variété  des  objets  qu'on  peut  y  trouver, 
que  parce  que  ce  sont  à  peu  près  les  seuls 
qui  servent  de  rendez-vous  aux  étrangers 
nouvellement  arrivés  à  Saini-Pélersbourf . 

Le  Café  Chinois,  au  pont  de  Police.  U 
est  précéidé  d'une  galerie ,  transformée  en 
été  en  charmant  pavillon  orné  de  fleors. 
Le  décor  en  est  riche  et  plein  de  goût.  Oo 
y  trouve  une  grande  abondance  de  jour- 
naux dans  toutes  les  langues. 

Trois  Cafés  Bérenger ,  dont  Tiid  dans 
la  rue  Voznécenskaïa.  pr^  le  PontrBleQ; 
le  second  snr  la  plaoe  de  l'Amirauté  ,  et  le 
troisième  dans  la  Perspective  de  Nevsky, 
en  face  de  la  Petite  Morskaïa.  Us  sont  tous 
parfaitement  tenus. 

Le  Café  Suisse,  dans  la  Perspective  de 
Nevsky,  maison  de  l'église  Saint-Pierre. 
Ce  café  est  l'un  des  plus  riches  établisse- 
ments de  ce  genre  à  Saint-Péiersboucy. 

Le  café  de  M.  Isler ,  sur  la  Perspective 
de  Nevsky,  en  fece  deGostinoî-Dwor  :  sa- 
lons spacieux ,  déenés  avec  goût  ;.pn>fti- 


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ROUTE  784.  —  I>E  PARIS  A  SAINT-PÉTEESBOURG. 


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sions  de  feuilles  étrangères  ;  excellents  ra- 
fraîchissements. 

Il  feut  citer  maintenant  le  magasin  da 
confisear  Résano/f^  célèbre  par  ses  glaces 
et  sans  contredit  le  premier  glacier  de  St- 
Pétersboiirg ,  rue  Liteynaia,  maison  Sa- 
chine. 

Prix  des  principaux  objets  de  consom- 
mation dans  les  cafés  : 

Une  tasse  de  café 15c.  arg.SOc.ass. 

Id.  avec  crème.  20—  70  — 
/d.Cbocolat  à  la  crème  20—  70  — 
Id.    id.     àreau...25—      87  — 

Une  limonade 15 —       50  — 

Glaces 20—       70  — 

Punch  glacé,  le  verre.  30 — Irbl.  5  — 
Macédoine 30—1  rbl.  5  — 

VoUures  de  place.  —  Droschkis.  — 
Traîneaux.  —  Bateaux  à  vapeur 
pour  Cronsladt  et  Pélerhoff. —  Che- 
min de  fer,  etc. 

Les  équipages  de  place  stationnent  dans 
certaines  rues  de  la  capitale,  particulière- 
ment dans  celles  du  centre,  ue  sont  des 
voitures  à  quatre  places,  des  coupés  et  des 
calèches.  Les  chevaux  de  ces  espèces  de 
fiacres  sont  en  général  bien  entretenus  ;  il 
y  en  a  même  qui  ne  le  cèdent  en  rien  aux 
chevaux  des  particuliers.  Ces  équipages 
ne  sont  point  dans  l'habitude  de  foire  des 
courses  en  ville  ;  on  les  loue  pour  la  jour- 
née ou  pour  la  soirée.  Le  prix  doit  être  dé- 
battu d'avance  avec  le  cocher,  car  il  n'existe 
point  de  tarif  a  cet  égard,  et  ce  prix  varie 
d'ordinaire  selon  l'espèce  d'équipage  qu'on 
a  choisi,  son  élégance  et  la  bonté  des  che- 
vaux. D'ailleurs  la  demande  de  rûvoscAtA, 
nom  générique  qui  correspond  à  celui  de 
cocher,  est  toujours  excessive  ;  il  ne  faut 
pas  craindre  d'en  rabattre  un  tiers,  surtout 
si  l'on  est  étranger.  Voici  les  prix  approxi- 
inatife  de  ces  équipages,  que  nous  suppo- 
sons les  mieux  tenus  : 

Une  calèche ,  pour  la  journée ,  se  paye 
de  3  à  4  rbls.  arg.  (10  ^  15  rbls.  ass.)  — 
Une  calèche  ou  une  voiture  fermée ,  pour 
la  soirée ,  de  2  i  S  rbls.  arg.  (de  7  a  10 
rbls.  ass.),  suivant  l'heure  à  laquelle  on 
la  prend  et  l'heure  jusqu'à  laquelle  on 
compte  la  retenir.  Cependant,  en  hiver, 
on  les  garde  généralement  jusqu'à  2  ou  3 


h.  du  matin  sans  qu'il  y  ait  réclamation  de 
la  part  du  cocher  ;  il  suffit  de  lui  donner 
au  retour  un  léger  pour- boire. 

Les  course>  à  la  campagne  sont  pim 
chères  ;  nous  ne  p.irlons  pas  des  îles,  qui , 
faisant  partie  de  la  ville ,  entrent  dans  le 
cercle  des  courses  ordinaires,  mais  de 
Tsarskoé-Sélo,  de  PéterhofT,  de  Gatchina, 
etc.  Ici  il  faut  encore  débattre  le  prix ,  le- 
quel est  naturellement  proportionné  a  l'é- 
loignement  de  l'endroit  qu'on  indique. 
D'ailleurs  deux  chevaux  ne  suffisent  plus  ; 
on  est  dans  l'habitude ,  dans  ces  sortes  de 
courses ,  d'en  prendre  quatre,  qui  sont  at- 
telés de  front  comme  les  quadriges  des  ao- 
ciens.  Le  prix  moyen  d'une  voilure  ou  ca- 
lèche ,  attelée  de  quatre  bons  chevaux , 
était,  pour  Tsarkoé-Sélo  ou  Pavlovsk, 
avant  l'établissement  du  chemin  de  fer , 
de  7  à  9  rbls.  arg.  (20  à  30  rbls.  ass.). 
La  dislance  de  Tsarskoé-Sélo  est  de  i 
verstes  plus  loin,  dans  la  même  direction. 

Il  est  inutile  d'ajouter  que  les  prix  que 
nous  venons  d'indiquer  sont  ceux  des  jours 
ordinaires  ;  pour  les  jours  de  fête,  surtout 
dans  la  belle  saison ,  ils  deviennent  d'au- 
tant plus  arbitraires  que  souvent,  dès  le 
matin ,  presque  toutes  les  voitures  ont  été 
arrêtées  par  les  habitants  de  la  ville ,  qui 
vont  foire  des  parties  de  campagne.  Aux 
grandes  solennités,  telles  que  Noël ,  le  jour 
de  l'an  et  Pftques,  ces  prix  triplent  et  qua- 
druplent, etencore  estait  nécessaire  de  pren- 
dre ses  précautions  en  arrêtant  l'équipage  la 
veille.  Nous  engageons  l'étranger  à  ne  jamais 
aller  lui-même  choisir  une  voiture  parmi 
celles  qui  sont  stationnées  sur  la  voie  pu- 
blique, car,  outre  l'ennui  d'être  entouré  et 
harcelé  par  une  foule  de  cochers  qui  se  dis- 
putent à  qui  louera  la  sienne,  il  serait  cer- 
tain de  fo  payer  beaucoup  plus  cher  qu'en 
l'envoyant  arrêter  par  un  domestique  de 
son  hôtel. 

Les  équipages  habituels  dont  on  se  sert 
à  St-Pétersbourg  pour  les  courses  en  ville 
sont  les  dro8chki$.  C'est  une  sorte  de  siège 
longitudinal,  suspendu  entre  quatre  roues, 
avec  un  dossier  pour  appuyer  les  reins,  et 
deux  espèces  de  marche-pieds  latéraux 
pour  soutenir  les  pieds.  De  la  base  de  ces 
marche-pieds  s'élèvent  paraUèiement  des 
deux  Gêtés ,  deux  sortes  d'ailes  qui  vont 


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BOUTS  78i.  —  DB  PARIS  A  SAtlIT  PÉTEHSBOUBa. 


te  repliaDt  sur  les  roues  pour  garantir  des 
édaboussures  Deux  personnes,  tiennent 
mal  aisément  sur  un  droschki;  seul  il  est 
plus  commode  de  s'y  placer  à  cheval.  Les 
drosclikis  sont  très  légers,  et  lorsqu'ils  sont 
bien  faits,  ils  ne  laissent  pas  d'avoir 
une  certaine  commodité  et  sont  d'un 
coup  d'œil  fort  gracieux.  Les  droscbkis 
sont  ordinairement  attelés  d'un,  cheval , 
quelquefois  de  deux.  Dans  ce  cas .  le  se 
eond  est  k  la  volée  et  galope  la  tête  basse, 
tandis  que  celui  du  brancard  a  l'encolure 
haute  et  ne  quitte  jamais  le  grand  trot.  II 
y  a  des  personnes  qui  mettent  un  grand 
prix  à  ces  sortes  d'équipages ,  lesquels  ont 
quelque  chose  de  fort  original;  un  bon 
trotteur  se  vend  jusqu'à  1,500  à  2,000 
rbls.  arg.  Quant  aux  droscbkis  de  place , 
ils  n'ont  presque  jamais  deux  chevaux.  Ici 
il  y  a  choix.  Plus  de  3,000  droscbkis  font 
le  service  de  Saint-Pétersbourg  ;  les  uns 
attendent  stationnés  au  coin  de^  rues ,  sur 
les  carrefours ,  où  se  trouvent  des  auges 
permanentes  ;  les  autres  parcourent  la 
ville,  errant  au  hasard  pour  trouver  quel- 
qu'un >  transporter.  Les  1«n  sont  généra- 
lement plus  propres  ;  il  y  en  a  môme  d'une 
grande  élégance,  quelquefois  poussée  jus- 
qu'au luxe.Geux-ci  ne  font  guère  de  cour- 
ses à  moins  de  iO^ou  50  cop.  arg.  (1  rbl, 
40  à  1  rbl.  7ô  as6.);  pour  les  autres,  on  ne 
saurait  établir  de  tarif  même  approximatif. 
L'éloignement  du  lieu  où  Ton  veut  se  ren- 
dre ,  la  nature  du  quartier ,  l'état  du  che- 
val, l'humeur  de  l'isvoschik ,  quelquefois 
son  caprice ,  tout  cela  détermine  le  prix 
auquel  il  évalue  sa  course,  mais  dont  il  ra- 
bat presque  toujours  la  moitié. 

On  ne  saurait  faire  en  ville  des  courses 
en  droschki  à  moins  de  10  à  15  cop.  arg. 
(40  à  50  cop.  ass.);  on  n'en  faitguère  qui 
dépassent  60  cop.  arg.  (2  rbls.  ass.). 

Tout  ce  que  nous  avons  dit  des  droscb- 
kis se  rapporte  également  aux  traîneaux  ; 
seulement  l»  prix  de  ces  derniers  est  un 
peu  moins  élevé  ;  on  peut  généralement 
compter  une  différence  de  20  à  25  p.  o/o 

Indépendamment  des  ponts  dont  il  sera 
parlé  plus  tard ,  il  y  a  sur  divers  point», 
le  long  de  la  Neva ,  ûea  passages  où  sta- 
tionnent de  petites  barqoes  pour  dciliter  la 
communication  entre  les  deux  rives  du 


fleuve.  Les  bateliers  m  démarrent  que 
lorsqu'ils  ont  8  à  10  passagers ,  qui  lear 
paient  2^ cop.  de  cuivre  chacun.  Il  est  ino- 
tiie  de  dire  que  ceci  regarde  onlinairaBert 
les  gens  du  peuple;  d'ailleurs  il  solBt  de 
monter  dans  une  deces  embarcations  poor 
que  le  batelier  vous  passe  aussitôt  à  Tantra 
bord.  Le  prix  rigoureux  est  de  4  cop.  aig., 
mais  on  en  donne  ordinairement  5  am  iO. 

Il  y  a  à  Saint-Pétersbourg,  coaune  dans 
toutes  les  capitales ,  des  loueurs  de  che- 
vaux et  de  voitures  au  mois.  —  Voîci  les 
adresses  les  plus  renommées. 

Sarokine  et  Ko%akoff,  rue  des  Graodes- 
Ecuries,  presque  sur  la  Perspective  de 
Nevsky,  à  o&té  de  l'église  réformée  ; 

Lapouchkine,  au  pont  des  Ecuries  ; 

Ivan  Pélro/ft  maison  Jadimirovsky, 
au  pont  des  Ecuries; 

lakoff  Wassilieff,  Perspective  Nevaky, 
maison  Soubolnikoff 

Prix  approxiroatiCs  dbs  droschkis ,  tai- 
tures  ei  calèches,  par  mois  : 

Un  droschki  à  1  cheval,  de  45  ii  60  itb. 
arg.  (151  rbls.  50  cop.  ï  210  rt>ls.ass.); 

Une  voiture  o&  calèche  à  2.  chevaux , 
80'k  85 rbls.  arg.  (280à 500  rbls. «ss.); 

Une  voiture  k  4  chevaux ,  124  h  135 
rbls.  arg.  (455  h  475  ri>ls.  ass.)  ; 

Le  coche  y  compris  et  un 
pour  les  équipages  à  4  chevaux. 

Manège.  —  L'écuyerPaul  Laaerbaeb, 
rue  Novoï-Péréoulok,  maison  Rultz^n^  5» 
tient  des  chevaux  de  selle  et  donne  des  le- 
çons d'équitation  ;  il  prend  des  chevaux  «a 
pension. 

Situation.  —  Sol.  —  Espace  occupé 
par  la  mile. 

La  ville  de  Saint-Pétersbouiig,  capitale 
de  l'empire  de  Russie,  occupe  une  partit 
de  rancienne  Ingrie  des  Suédois  (1)  et  une 
partie  de  la  Carélie ,  contrée  appartenant 
à  la  Finlande ,  et  séparée  de  Plngrie  par  la 
Neva,  grand  et  beau  fleuve,  on  plutôt,  sui- 
vant l'expression  pittoresque  de  Malle- 
Brun,  sorte  de  large  bosphore  d'eau 
douce  par  lequel  le  lac  de  Ladoga  et  oehn 
d'Ooéga  déchargent  leurs  eaux  limpides 

(I)  L'iDgrle  doit  boq  Dom  à  Ui  petlle  ri- 
vière d*Iiora,  appelée  loger  par  ie»  SoéiMa; 


dbyGoogk 


ROUTE  784.  —  DE  PARIS  A  SAINT-PÉTBBSBOUBG 


979 


i  la  baie  de  Cronsladt ,  k  rextrémité 
orientale  du  golfe  de  Finlande. 

Cette  capitale  occupe  les  deux  rives  de 
la  Neva  et  différentes  îles  formées  par  cette 
rivière  à  quelques  verstes  de  son  embou- 
chure. Au  S.-O.  et  àk  ro. ,  Saint-Péters- 
bourg regarde  le  long  et  étroit  golfe  de  Fin- 
lande ;  des  autres  côtés  il  s'ouvre  sur  une 
plaine  large  »  basse ,  uniforme ,  et  à  peine 
eoupée  çà  et  là  par  «Je  légères  ondulations. 

La  contrée  est  eu  partie  couverte  de  bois 
et  en  partie  de  marais  ;  son  sot  est  ingrat , 
froid  et  humide. 

La  ville  s'élève  au-dessus  de  la  Baltique 
de  8  sagènes  ou  56  pieds  anglais.  La  ligne 
de  ses  barrières  embrasse  un  espace  de  3S 
Yerstes  de  tour  (et  non  de  ti ,  comme  ou 
le  trouve  dans  un  Guide  anglais) ,  et  elle 
occupe  une  surface  d'environ  20  millions 
de  sagènes  carrées.  Elle  a  9  verstes  de 
longueur  et  8  de  largeur.  Elle  est  coupée 
pr  les  diverses  branches  du  fleuve ,  dont 
le  courant  principal  la  divise  en  deux  par- 
ties à  peu  près  égales.  Elle  est  entourée 
d*eau  presque  de  tous  les  côtés  ;  k  peine  un 
i|iiart  de  son  étendue  s*oavre-t-il  sur  la 
campagne. 

LÀ  Neva.  —  Après  un  cours  de-  60 
verstes,  ce  fleuve  entre  dans  la  ville  au- 
dessus  du  couvent  de  Saiut-Alexandre- 
Nevsky,  eu  traçant  une  ligne  circulaire. 

A  Okhta,  il  se  divise  endeux  branches 
fo  la  grande  Neva ,  au-dessus  de  la  for- 
teresse; 2»  la  petiU  Neva,  au-dessous  de 
la  forteresse.  La  grande  Neva  va  se  perdre 
dans  la  baie  de  Gronstadt. 

La  Neva  coule  d'ordinaire  h  plein  bord  ; 
aussi  lorsqu'en  automne  les  vents  d'O.  et 
du  N.-O.  commencent  i  souffler,  et  que 
leur  violence  pousse  la  masse  d'eau  du 
golfe  dans  la  baie  de  Gronstadt ,  le  cours 
du  fleuve  reflue  subitement.  Alors  ses 
flots  se  soulèvent  et  viennent  battre 
avec  bruit  leurs  nves  de  granit.  Mais  il 
arrive  quelquefois  que  la  durée  de  ces 
vents  les  pousse  par-dessus  les  quais ,  et 
c*est  alors  que  les  inondations  menacent 
la  ville.  —  Plus  d'une  fois  les  inondations 
dont  nous  venons  d'indiquer  la  cause,  ont 
menacé  l'existence  de  Saint-Pétersbourg , 
surtout  dans  le  temps  où  cette  capitale 
commençait  à  peine  à  sortir  du  terrain  (an 


geux  de  l'Ingrie.  De  1715  à  182i,  la  rille 
^ut  à  supporter  17  inondations;  celles  de 
1715,  1716  et  surtoutcelle  de  1824,  fu- 
rent les  plus  désastreuses.  En  1715  (5 
novembre),  Saint-Pétersbourg  fut  tout  un 
jour  presque  entièrement  sous  les  eaux, 
qui  emportèrent  tous  les  ponts  des  canaux; 
— en  1 71 6 ,  les  parties  basses  seules  fu- 
rent submergées. 

Celle  qui  eut  lieu  en  1777  (10  septem- 
bre) eut  les  résuliitts  les  plus  désastreux. 
L'eau  s'était  élevée  è  3  mètres  50  c.  au- 
dessus  de  son  niveau  ordinaire.  Les  ponts 
furent  emportés  et  les  arbres  déracinés; 
on  voyait  les  barques  flotter  au  hasard  dans 
les  rues.  Un  navire  marchand  fut  lancé 
par  la  tempête  à  10  sagènes  au  delà  du  ri- 
vage ,  et  alla  échouer  au  milieu  d'un  petit 
bois  qui  s'élevait  au  centre  de  Vassili-Os- 
troff.  Mais  on  ne  saurait  comparer  aucune 
de  ces  inondations  à  celle  de  1824  (  7  no- 
vembre) 

Le  vent  souffla  dès  la  veille  avec  une 
grande  violence.  Le  temps  était  sombre  ; 
une  ploie  fme  et  continue  glaçait  l'atmos^ 
phère  ;  on  eût  dit  dans  le  ciel  comme  quel- 
que chose  qui  présageait  les  désastres  du 
lendemain.  Le  soir,  les  eaux  avaient  crû 
considérablement;  elles  baltaient  avec  bruH 
le  granit  des  quais.  Le  canon  de  la  cita- 
delle avait  tii<é.  Mais  depuis  longtemps  au- 
cune inondation  n'avait  eu  lieu,  et  les  ha-» 
bitants  restèrent  dans  une  fatale  sécurité. 
Pendant  la  nuit,  le  vent  continua  de  souf- 
fler ;  mais  vers  le  matin ,  tournant  au  S.- 
E. ,  ii  acquit  une  violence  effra vante. 
Bientôt  ce  fut  le  plus  épouvantable  des 
ouragans. 

Cependant,  à  10  heures  du  matin ,  les 
eaux  n'avaient  point  encore  franchi  les  pa- 
rapets de  leurs  rives,  qu'elles  assiégeaient 
avec  fureur.  Le  peuple  s'était  réuni  en  foule 
sur  les  quais ,  où  la  curiosité  plutôt  que  la 
crainte  l'avait  attiré.  Personne  ne  soup- 
çonnait encore  le  désastre  qui  menaçait  It 
ville.  L'orage  continuait  ;  bientôt  le  fleuve 
éleva  ses  vagues  par-dessus  le  granit  de 
ses  bords ,  et  elles  bondirent  en  mugissant 
à  travers  les  rues,  où  les  malheureux  ha- 
bitants se  précipitèrent  pôle-mêle  sans 
pouvoir  échapper  au  rapide  envahissement 
des  eaux.  On  en  voyait  qui  s'accrochMent 


dbyGoogk 


f74 


BOUTE  784.  —  DE  PARIS  A  SAINT-PÉTERSBOUBO. 


tnx  cordes  qu'on  leur  jetait  des  fenêtres , 
d'autres  qui  s'efforcent  d'atteindre  au 
sommet  des  poteaux  des  réverbères  ou 
des  arbres  des  boulevards. 

Bientôt,  k  l'exception  de  trois  quar- 
tiers (1),  toute  la  ville  fut  sous  les  eaux, 
<]ue  l'ouragan  soulevait  avec  bruit.  Elles 
s'engouffraient  dans  les  rues  entraînant 
tout  dans  leur  cours.  Sur  la  place  du  Pa- 
lais on  les  voyait -tournoyer  comme  dans 
un  vaste  abîme;  partout  les  toits  étaient 
arrachés  avec  fracas  par  la  violence  du 
vent ,  les  maisons  battues  avec  furie  par 
les  vagues.  C'étaient  des  barques ,  des 
vaisseaux  emportés  par-dessus  les  bords 
du  fleuve  et  poussés  à  travers  la  ville 
D'ailleurs .  les  quais  étaient  arrachés ,  les 
dalles  des  trottoirs  dispersées  ;  l'aeil,  de 
quelque  côté  qu'il  setournftt,  n'embrassait 
qu'un  tableau  de  dévastation.  Dans  ce  ter- 
nble  moment ,  tout  secours  humain  deve- 
nait impossible.  Mais  ce  fut  principalemenl 
sur  la  rive  droite  de  la  rivière ,  dans  les 
terrains  bas  de  Vassili-Ostroff  et  les  lieux 
voisins  du  golfe,  que  l'inondation  fut  désas- 
treuse.Ici  l'eau  atteignit  une  hauteur  de  5  m. 
55  c.  Des  villages  entiers  furent  emportés; 
aucune  habitation  de  bois  ne  put  résister  i 
sa  ftireur.  Les  victimes  furent  innombra- 
bles, et  la  ville  de  Saint-Pétersbourg  eut 
^  déplorer  bien  des  morts  et  bien  des  mi- 
sères. Le  tableau  serait  trop  long,  si  nous 
voulions  entrer  dans  les  détails  des  mal- 
heurs de  cette  journée,  à  la  On  de  laquelle 
les  eaux  commencèrent  à  diminuer;  mais 
quelle  nuit  d'angoisses  que  celle  qui  la 
suivit  !  H  est  plus  facile  de  se  l'imaginer 
que  de  la  décrire. 

Toutefois,  empressons-nous  d'ajouter 
que  le  dévouement  public  égala  presque  la 
grandeur  du  désastre.  Le  souverain  donna 
le  premier  l'exemple.  Une  foule  do  mal- 
heureux furent  arrachés  k  la  mort.  Dès 
le  lendemain  on  prit  de  promptes  mesures 
pour  qu'ils  reçussent  un  asile  et  du  pain. 
Les  dons  particuliers  abondèrent.  Le  comte 
Miloradovitch ,  alors  gouverneur  militaire , 
ouvrit  sa  maison,  qu'il  transforma  en  hos- 
pice. Quatrecents familles  reçurent  ce  jour- 

(l)  La  Lltelnala.  —  La  Raretaaia.--  La 
Rok«tveD»kaia. 


là  des  vêtements  et  des  vivres  ;  trois  fltîDe 
cinq  cents  rations  de  pain  furent  distri- 
buées L'empereu^  assigna  un  million  pow 
être  donné  aux  pauvres.  S.  M.  alla  visiter 
elle-même  les  lieux  ravagés  par  les  eaux, 
afln  de  juger  de  la  nature  des  malbeurs, 
et  par  là  de  celle  des  secours  nécessaires. 
Rien  ne  fut  oublié  de  tout  ce  qui  pat  sos- 
lager  la  misère  du  peuple. 

Le  15  novembre,  c  est-à-dire  huit  jo«s 
après ,  ou  put  célébrer  une  messe  d'ac- 
tions de  grâces  :  le  fleuve  était  rentré  dae 
son  lit,  et  le  22  du  même  mois  on  cétân 
une  messe  des  morts  pwir  le  repos  des  vie- 
times  de  cette  inondation,  dont  le  Dombic 
s'élevait  à  plus  de  500. 

Quant  aux  pertes  matérielles  ,  on  ne 
saurait  les  évaluer  qu'approximstivenieiit: 
482  maisons  furent  détruites  de  fond  ea 
comble  ;  près  de  iOO  furent  plus  on  bmibs 
endommagées;  tous  les  ponts,  moins  ecsi 
de  pierre ,  furent  emportés.  Il  périt  3,600 
têtes  de  bestiaux ,  sans  compter  les  cte* 
vaux.  Seulement  à  la  Bourse  on  perdit 
500,000  pouds  de  sucre  .  autant  de  id, 
600,000  pouds  de  ferine ,  pour  plus  éi 
500,000  rbls.  ass.  d'eau-de-vie,  etc. 

Depuis  cette  affreuse  inondatioa ,  la 
eaux  de  la  Neva,  ordinairement  fort  gros- 
ses à  la  fin  de  l'automne ,  ne  se  sont  ps 
élevées  au-dessus  de  leur  niveau  de  plosdi 
cinq  pieds.  Aussi  aucun  accident  seiKàhl» 
n'est-il  arrivé ,  si  Ton  en  excepte  celai  da 
11  juillet  1839,  jour  de  la  fSte  de  Pé- 
terhoff. 

Voici  le  tableau  crimparatif  desdilTérentM 

hauteurs  des  crues  extraordinaires  delà  Néra 

depuis  la  fondation  deSt-Pétersbourg 

En  1721,    5  novembre.  7pi.  ipa. 

1725.25      Id.  7       7 

1726,    i      Id.  8       2 

1729,  12  octobre.  7       1 

1744,  17  août  et  9  sept.    7       0 

1752,  22  octobre.  8       5 

1756, 29  septembre.         7      5 

1777,  10      Jd.  10       7 

1802'!     «P*«°*>'«-         "^       5 

1824,    7  novembre.        15      7 

Nota.  —  Le  niveau  de  la  Neva  se  lae- 

sure  par  7  pieds  1/2  de  profbndeur  k  m 

point  déterminé  de  son  chenal.  Alors  ce 


dbyGoogk 


nOCTE  784.  —  DB   PARIS  A  SAIITT  PéTERSBOUBG. 


975 


niveau  est  à  0  de  l'échelle  dressée  pour  cet 
objet  daos  le  grand  canal  de  T Amirauté. 
Lorsque  dans  ce  canal  Teau  s'élève  à  plus 
de  3  pieds  de  TécheUe ,  elle  a  franchi  les 
rives  du  quartier  des  Galères.  Alors  des 
drapeaux  rouges  sont  hissées  sur  les  tours 
de  l  Amirauté ,  qui  fait  tirer  le  canon  d'a- 
larme pour  avertir  les  habitants  du  danger. 
Si  le  niveau  s'élève  k  6  pieds,  c'est  la  for- 
teresse qui  donne  le  signal. 

Glaces  et  débâcle.  —  La  Neva  se  cou- 
vre de  glaces  toutes  les  années,  ordinaire- 
ment dans  le  courant  du  mois  de  novembre. 
Depuis  1718 ,  il  ne  lui  est  arrivé  que  14 
fois  de  se  geler  du  "10  au  31  octobre 

La  première  quinzaine  du  mois  d'avril 
est  le  temps  ordinaire  de  la  débâcle  ;  rare- 
ment il  arrive  que  les  glaces  se  rompent 
avant  cette  époque  Quelquefois  la  débâcle 
est  retardée;  en  1859  elle  n'a  eu  lieu  que 
le  21  avril.  I^a  plus  précoce  est  de  1822  ; 
elle  eut  lieu  le  6  mars.  Pendant  le  pas* 
sage  des  glaces,  les  habitants  des  aeux 
rives  restent  séparés,  car  elles  nécessitent 
Tenlèvement  des  ponts ,  qu'on  ne  replace 
que  lorsque  le  fleuve  est  entièrement  net 
toyé.  Toutefois ,  malgré  les  glaçons  qui  le 
couvrent,  les  bateaux  dont  il  a  déjà  été  ques- 
tion ne  tardent  pas  à  faire  le  service  des  deux 
bords.  Il  est  vraiment  curieux  de  les  voirlut- 
ter  contre  d'énormes  masses  de  glace  et  fran< 
chir  la  rivière  avec  autant  de  bonheur  que 
de  hardiesse.  Nous  n'avons  jamais  entendu 
parler  de  sinistres  arrivés  k  cette  époque. 
Mais  nul  bateau  n'userait  traverser  le 
fleuve  avant  que  le  commandant  de  la  for- 
teresse ,  en  le  passant  le  premier,  n'ait  an- 
noncé l'ouverture  de  la  navigation.  Ce  pas 
sage  se  foit  avec  solennité.  Le  directeur  du 
département  de  conslrucLion  de  l'Amirauté 
monte  dans  la  chaloupe  du  chantier,  saluo  de 
7  coups  de  canon  la  forteresse ,  qui  lui  rc* 
pond  de  la  même  manière  ;  puis  il  vogue 
à  la  rencontre -du  commandant  et  lui  an- 
nonce officiellement  que  la  communication 
entre  les  deux  rives  delà  Neva  est  rétablie 
Tel  est  le  fond  de  la  cérémonie  qui  a  lieu 
à  cette  occasion  et  dont  nous  supprimons 
les  détails. 

Aspect  pittoresque  de  la  Neva  par  une 
belle  soirée  d'été. 

Nos  lecteurs  nous  sauront  gré  de  leur 


donner  ici  un  tableau  de  l'aspect  de  la  Neva 
pendant  une  belle  soirée  d'été,  et  nous  ne 
saurions  mieux  faire  que  de  l'emprunter  k 
M.  de  Maistre,  dont  le  style  est  aussi  savant 
que  pittoresque  (1)  : 

<  Rien  n'est  plus  rare ,  mais  rien  n'est 
plus  enchanteur  qu'une  belle  nuit  d'été  à 
Saint-Pétersbourg,  soit  que  la  longueur  de 
l'hiver  et  la  rareté  de  ces  nuits  leur  don- 
nent ,  en  les  rendant  plus  désirables ,  un 
charme  particulier,  soit  que  réellement, 
comme  je  le  crois,  elles  soient  plus  douces 
et  plus  calmes  que  dans  les  beaux  climats. 

•  Le  soleil  qui ,  dans  les  zones  tempé- 
rées ,  se  précipite  k  l'occident  et  ne  laisse 
après  lui  qu'un  crépuscule  fugitif,  rase  ici 
lentement  une  terre  dont  il  semble  se  dé- 
tacher h  regret.  Son  disque,  environné  de 
vapeurs  mngcâlres ,  roule  comme  un  char 
enQammé  sur  les  sombres  forêts  qui  cou- 
ronnent l'horizon,  et  ses  rayons ,  réfléchis 
par  le  vitrage  du  palais,  donnent  aux  spec- 
tateurs l'idée  d'un  vaste  incendie. 

Les  grands  fleuves  ont  ordinairement 
un  lit  profond  et  des  bords  escarpés  qui 
leur  donnent  un  aspect  sauvage.  La  Neva 
coule  à  pleins  bords  au  sein  d'une  cité  ma- 
gnifique; SCS  eaux  limpides  touchent  le 
gazon  des  lies  qu'elle  embrasse ,  et  dans 
toute  l'étendue  de  la  ville,  elle  est  contenue 
par  des  quais  de  granit  alignés  à  perte  de 
vue  ;  espèce  de  magnificence  répétée  dans 
les  trois  grands  canaux  qui  parcourent  la 
capitale ,  et  dont  il  n'est  pas  possible  de 
trouver  ailleurs  le  modèle  ni  l'imitation. 

»  Mille  chaloupes  se  croisent  et  silloa- 
nent  l'eau  en  tous  sens.  On  voit  de  loin  les 
vaisseaux  étrangers  qui  plient  leurs  voiles 
et  jettent  l'amve.  Ils  apoortent  sous  le  pôle 
les  fruits  des  £Ônes  brûlantes  et  toutes  les 
produ<îtions  de  l'univers.  Les  brillants  oi- 
seaux d'Amérique  voguent  dans  la  Neva 
avec  des  bosquets  d'orangers  (2)  ;  ils  re- 
trouvent en  arrivant  les  noix  du  cocotier , 
l'ananas,  le  citron  et  tous  les  fruits  de  leur 
terre  natale.  Bientôt  le  Russe  opulent  s*em- 

(1)  Voyez  \es  Soirées  de  Saint-Péters- 
bourg,--^. I,  premier  Entretien. 

(2)  St  on  croyait  l'exprcsaion  hyperboli- 
que ,  nous  engagerions  nos  lecteurs  h  aller 
se  promener  sur  le  quai  de  la  Douane  dans 
le  premier   mois  de  Touverture  de  la  navi. 


1I7« 


BOUTE   784.  —  DE  PARIS  A  SAINT  PÉTBESBOURO. 


pare  des  richesses  qu*0D  lai  présente,  et. rait  peindre,  et  que  je  d*û  jamais  vu  «il- 


jette  Persans  compter  à  Tavide  marchand 

9  Nous  rencontrions  de  temps  en  temps 
d*é1égantes  chaloupes  dont  on  avait  retiré 
lès  rames,  et  qui  se  laissaient  aller  douce- 
ment  au  paisible  courant  de  ces  belles 
eaux.  Les  rameurs  chantaient  un  air  na- 
tional, tandis  que  leurs  maîtres  jouissaient 
en  silence  de  la  beauté  du  spectacle  et  du 
calme  de  la  nuit. 

»  Près  de  nous,  une  longue  barque  em- 
portait rapidement  une  noce  dé  riches  né- 
gociants. Un  baldaquin  cramoisi,  garni  de 
franges  d'or,  couvrait  le  jeune  couple  et  les 
parents.  Une  musique  russe ,  resserrée 
entre  deux  files  de  rameurs ,  envoyait  au 
loin  lé  son  de  ses  bruyants  cornets.  Cette 
musique  n'appartient  qu'à  la  Russie  (1),  et 
c'est  peut-être  la  seule  chose  particulière  à 
ce  peuple  qui  ne  soit  pas  ancienne.  Une 
foule  d'hommes  vivants  ont  connu  l'inven- 
teur(i},  dont  le  nom  réveille  constamment 
dans  sa  patrie  l'idée  de  l'antique  hospita- 
lité, du  luxe  élégant  et  des  nobles  plaisirs. 
Singulière  maladie  !  emblème  éclatant  fait 
pour  occuper  Tesprit  bien  plus  que  l'oreille. 
Qu'importe  à  l'œuvre  que  les  inslraments 
sachent  ce  qu'ils  font?  Vingt  ou  trente  au- 
tomates agissant  ensemble  produisent  une 
pensée  étrangère  à  chacun  d'eux  ;  le  méca- 
nisme aveuglé  est  dans  l'individu;  le  cal- 
cul ingénieux ,  l'imposante  harmonie  sont 
dans  le  tout. 

»  La  statue  équestre  de  Pierre  l^^  s'é- 
lève sur  le  bord  de  la  Neva ,  à  l'une  des 
extrémités  de  l'immense  place  d'Isaac. 
Son  visage  sévère  regarde  le  fleuve  et 
semble  encore  animer  cette  navigation 
créée  par  le  génie  du  fondateur.  Son  bras 
terrible  est  étendu  sur  la  ville  ;  on  regarde 
et  l'on  ne  sait  si  celle  main  de  bronze  pro- 
tège ou  menace. 

»  A  mesure  que  notre  chaloupe  s'éloi- 
gnait, le  chant  des  bateliers  et  le  bruit  con- 
fiis  de  la  ville  s'éteignaient  insensiblement. 
Le  soleil  était  descendu  sous  l'horizon  ; 
des  nuages  biillants  répandaient  une  clarté 
douce,  un  demi-jour  doré,  qu'on  ne  sau- 


leurs.  La  lumière  et  les  ténèbres  semblent 
se  mêler  et  comme  s'entendre  pour  former 
le  voile  transparent  qui  couvre  alors  ces 
campagnes.  > 

Climat,  —  Le  climat  de  Saint-Péters- 
bourg est  rude  et  changeant  ;  cela  s'ex- 
plique par  la  position  de  la  ville,  qui,  étaat 
découverte  de  toutes  parts ,  se  trouve  sots 
llnfluence  immédiate  de  tous  les  vents.  Le 
fond  de  l'air,  toutefois,  est  pur  et  résiste 
aux  vapeurs  et  aux  exhabisons  des  marais 
voisins.  D'ailleurs  ces  vapeurs  sont  sou- 
vent balayées  par  les  vents  d'ouest  et  de 
nord-est ,  qui  viennent  fréquemment  n- 
fraîchir  les  rues  de  cette  capitale.  Le 
vent  qui  domine  est  celui  d'ouest ,  le- 
quel ,  en  automne  surtout ,  soidève 
plus  d'une  fois ,  comme  on  Ta  vu,  les  eanx 
de  la  Neva.  Le  vent  du  S.-O.  amène  too- 
nuages  ;  celui  du  N.-O.  nettoie 


(1)  Voir,  dans  Madame  de  Staêi  :  Dix 
UNS  d'exiL 

(2)  M.  de  Nartochkloe. 


\ 

le  ciel ,  épure  l'atmosphère  et  donne  ea 

hiver  un  temps  froid  et  sec. 

Saisons,  —  Le  printemps  qui ,  à  Sl- 
Pctcrsbourg,  commence  au  mois  d'anS, 
a  qucliiuefois  d'admirables  journées,  tandis 
que  là  Neva  of&e  encore  un  chemin  sofide 
aux  traîneaux  qui  la  sillonnent  en  Uns 
sens.  Mais  le  mois  qui  précède  est  ordinai- 
rement humide  ;  la  pluie  et  la  neige  sen- 
blenl  se  disputer  le  ciel  ;  les  rues,  qui  eot- 
mencent  à  se  débarrasser  des  neiges,  sont 
à  peines  praticables  pour  les  équipages ,  et 
rendent  la  circulation  aussi  difficile  q« 
pénible.  Ce  n'est  donc  qu'après  la  débicle 
des  glaces  que  le  printemps  commence  de  | 
fait;  mais  les  premières  tiédeurs  se  son! à  | 
peine  fait  sentir  qu'on  se  trouve  en  pkîB 
été.  En  effet,  la  végétation,  qui  s'est  dére- 
loppée  dans  l'espace  de  huit  jours  avec 
une  fabuleuse  rapidité ,  est ,  li  propreneni 
parler ,  la  seule  transition  entre  les  dnx 
saisons. 

L'été  effectif  dure  jusques  aux  premiers 
jours  du  mois  d'août ,  dont  il  ne  dépasse 
jamais  le  milieu.  On  a  vu  qudies  en  sont 
les  chaleurs.  Nulle  part  peut-être,  oomne 
à  Saint-Pétersbourg ,  on  ne  sent  le  prix 
de  c^^tte  saison.  Elle  s'est  annoncée  k  peine 
que  la  ville  se  dépeuple;  pauvres  et  ridies 
courent  s'établir  à  la  campagne ,  aux  Iles , 
dans  les  environs,  sur  la  route  de  Pélcr- 


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ROUTE  784.   —  DE  PARIS  A  SAINT  PÊTERSBODRO. 


97r 


hoff,  à  Okhta  ;  ceux-ci  dans  de  délicieuses 
maisons  de  plaisance,  au  milieu  du  luxe  de 
toutes  les  végétations  ;  ceux-là  dans 
d*humbl6s  maisonnettes  de  bois ,  sous  les 
piiis  et  les  bouleaux.  Ce  qu'on  ne  trouve 
aussi  que  dans  les  latitudes  septentrionales, 
et  nulle  part  peotr-étre  aussi  pures  qui 
St-Pétersbourg ,  ce  sont  des  ravissantes 
nuits  d été,  espèces  de  demi-jour  mysté- 
rieux, dont  aucune  expression  ne  saurait 
rendre  la  molle  et  vaporeuse  clarté  ;  c'est 
comme  une  lumière  veloutée ,  mate  et 
adoucie  par  un  transparent  de  soie.  Pen- 
dant ces  nuits  (1) ,  on  peut  lire  en  plein 
airà^  toutes  les  heures.  Les  dernières  lueurs 
du  soleil  ne  sont  pas  encore  effacées  à 
rhorizoD  que  déjà,  à  TE.,  du  pôle,  le  ciel 
commence  à  s'éclairer  de  longues  bandes 
de  pourpre  lumineuses ,  et  le  crépuseule 
du  matin  annonce  le  jour. 

Le  jour  le  plus  longà  SainUPétersbourg 
est  de  19  heures  29  minutes;  le  reste, 
c*6St  la  nuit  sans  ombre  dont  nous  venons 
de  parier.  Les  orages  à  Saint-Pétersbourg 
sont  peu  fréquents,  peu  violents  et  de  peu 
de  durée.  Rarement  la  foudre  éclate  sur  la 
▼ille,  et  les  accidents  qu'elle  cause  soni 
heureusement  fort  rares  aussi. 

L'automne,  dès  la  fin  du  mois  d'août , 
s'annoDce  par  des  pluies  ou  des  brouil- 
lards très  froids.  Le  jour  est  gris ,  le  ciel 
terne,  Tair  pénétrant.  Cette  saison,  où  les 
iéuilles  commencent  à  se  détacher  des  ar- 
bres ,  est  ici  plus  qu'ailleurs  funeste  aux 
nialades  et  surtout  aux  poitrinaires.  C'est 
répoque  des  vents  sud-ouest;  la  Neva 
commence  à  mugir  et  s'harmonie  tristement 
avec  l'aspect  mélancolique  du  ciel.  Toute- 
fois ,  il  ne  faudrait  point  croire  que  le  mois 
d'août  et  celui  de  septembre  fussent  entiè- 
rement privés  de  belles  journées.  Le  mois 
de  septembre  est  même  presque  toujours 
pur;  aussi  les  personnes  de  la  haute  so- 
ciété ne  se  transportent-elles  à  la  ville  qu'à 
U  fin  de  ce  mois  ;  c'est  véritablement  l'au- 
tomne de  Saint-Pétersbourg  ;  les  champs 
commencent  à  se  barioler  de  teintes  diver 
ses  ,  et  il  est  curieux  de  voir  les  noirs  sa 
pins  trancher  vivement  parmi  le  jaune  pdle 

(I)  Mal,  juin  et  uim  partie  de  Juillet. 


des  bouleaux  et  le  rouge  ardent  des  sor- 
biers. 

Enfin  le  vent  d'ouest  commence  à  souf- 
fler avec  violence;  le  mois  d'octobre  arri- 
ve ,  puis  novembre ,  et  la  Neva  se  couvre 
de  glaces  ;  bientôt  elle  est  immobile.  Ici  la 
transition  de  l'automne  à>  l'iiiver  est  péni- 
ble à  franchir.  La  pluie  mêlée  de  neige  qui 
tomDe ,  le  vent  chargé  de  frimas  qui  souf- 
fle ,  rendent  l'atmosphère  insupportable  et 
les  maladies  fréquentes. 

Nous  avons  parié  de  la  température  de 
l'hiver.  Si  cette  saison ,  par  suite  du  voi- 
sinage de  la  mer,  n'était  pas  soumise  à  de 
fréquentes  variations,  ce  serait  sans  con- 
tredit la  plus  agréable.  Dès  qu'elle  s'est 
déclarée ,  les  communications  s'établissent 
partout  avec  un  grande  facilité  ;  des  che^ 
mins  sont  tracés  sur  la  Neva  et  bordés  de 
branches  de  pin  ;  les  piétons ,  pour  abré- 
ger, tracent  des  sentiers  ;  les  traîneaux  pas- 
sent partout  et  rapprochent  les  plus  gran- 
des distances.  Le  nombre  en  augmente  ; 
nous  voulons  dire  qu'il  dépasse  celui  de^ 
droschkis.  —  Les  paysans  des  environs , 
n'ayant  aucun  travail  aux  champs,  viennent 
avec  leurs  traîneaux  chercher  à  gagner 
quelque  argent  à  la  ville. 

L'hiver  est  la  saison  des  plaisirs  animés; 
des  parties  de  traîneanx  en  pique-nique , 
des  montagnes  de  glaces,  des  réunions 
joyeuses,  etc  (1). 

Saint -PÉTEnsBOURG.  —  La  population 
de  Saint-Pétersbourg  s'élève  à  480,000 
habitants  environ.  Ceîte  belle  capitale 
renferme  147  églises  affectées  au  culte 
grec ,  2 1  églises  de  confessions  étrangères; 
3  églises  de  sectaires  (Rasholniki  ou  Star- 
vobriadt3i)40  palais  ou  châteaux  et  8,661 
maisons,  dont  .5,243  en  pierres,  et  5,418 

(  I)  Tout  ce  qui  précède  sur  Satnt-Péters- 
boui^  est  emprunté  h  TouvrnKe  déjà  cité  : 
Guide  du  voyageur  à  Suint- Péiersbourg. 
Nous  ne  saurions  trop  engager  le  touriste  h 
se  munir  de  cet  excellent  manuel ,  dan.H  le- 
quel 11  trouvera  des  renseignemets  précieux 
et  d  une  grande  exactilvde  ,  qu^ll  cherche^ 
rait  valneraent  ailleurs.  Aioutuos  quo  ce 
Guide  est  écrit  avec  un  véritable  talent  et 
que  sa  lecture  charme  et  intéresse  au  plm 
haut  point. 

(Se  trouve  cher  Barthez,  rue  de  Ver» 
neuU,  I,  Parts,  et  chez.L.  BCataOQ.) 


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ROUTE  781.  ^  DE  PARIS  A  SAINT-PÉTERSBOURG. 


en  bois.  La  couronne  possède  i87  bâti 
meots;  les  insUlutions  el  sociétés  publi- 
ques 107,  et  les  particuliers  8,067. 

Notre  première  visite  sera  pour  le 

Palais  d'Hiver,  vaste  et  imposant  édi- 
fice, résidence  ordinaire  du  souverain.  Il 
renferme ,  dit-on ,  pendant  le  séjour  de 
Vempereur,  6,000  personnes.  Cette  rési- 
dence impériale  déploie  sa  noble  laçade  sur 
la  Neva,  bordant  le  quai  russe.  Ce  palais  fut 
détruit  par  un  incendie  en  1837,  mais  en 
1859,  il  sortit  de  ses  cendres  plus  magni- 
fique qu'auparavant.  Une  coupole  byzan- 
tine ,  splendidement  dorée  el  surmontée 
d'une  croix  grecque ,  s'élève  au-dessus  de 
la  partie  orientale  du  palais  ;  c'est  la  cou- 
pole de  la  grande  chapelle  impériale. — Le 
premier  étage  est  consacré  aux  cérémonies 
de  la  cour  ;  on  y  arrive  par  un  superbe  es- 
calier de  marbre  situé  du  côté  de  la  Neva. 

On  admire  dans  ce  palais  :  io  la  Gale- 
rie militaire ,  contenant  les  portraits  des 
généraux  qui  ont  servi  pendant  les  années 
1812,  1813  et  1814 ,  presque  tous  peints 
par  Daw. 

Salle  du  Trône.  La  plus  grande  et  la 
plus  belle  qu'il  y  ait  en  Europe. 

La  Salle  de  Pierre  le  Grand ,  tapissée 
en  velours ,  et  ornée  du  portrait  en  pied  de 
ce  grand  prince. 

La  Salle  Blanche ,  dont  les  décora- 
tions et  les  meubles  sont  entièrement 
blancs. 

La  Salle  d'Alexandre ,  ornée  du  por 
trait  équestre  de  ce  prince .  par  Daw,  et  de 
bas-relie&  représentant  les  victoires  rus- 
ses en  1812. 

La  Salle  des  Maréchaux,  où  l'on  voit 
'  les  portraits  des  maréchaux  russes. 

La  Salle  des  BriUants  qui  renferme  le 
sceptre  et  les  couronnes  impériales. 

L'Amirauté ,  bel  et  imposant  édifice , 
s'élève  sur  le  même  quai ,  à  une  petite  dis- 
tance et  un  peu  à  l'O.  du  Palais  d'hiver. 

Les  billets  d'admission  pour  visiter  le 
palais  d'hiver,  se  délivrent  chez  le  major 
de  la  porte  pendant  Télé. 

A  l'E.  et  tout  près  du  palais  d'hiver,  en 
remontant  la  Neva ,  s'élève 

L'Ermitage.— Ce  palais  érigé  par  Tim 
pératrice  Catherine,  est  enrichi  de  tout  ce 
que  les  arts  ont  produit  de  plus  précieux. 


—  Le  valet  de  place  vous  procorera  un 
permis  pour  visiter  le  palais  et  ses  galeries. 
— Il  faut  se  munir  du  Livrei  de  la  Gak' 
rte  impériale  de  V Ermitage. 

Galerie  de  tableaux.^\n  Salle.  Hlr 
renferme  peu  de  peintures  remarquables. 

2«  Salle.  Un  beau  paysage .  par  P.  Pot- 
ier. Deux  paysages,  par  Rubensi  me 
Chute  d'eau,  par  Rui/sdael;  une  Yoeàe 
mer,  par  Everdingen  ;  Europe ,  par  Gm- 
do;  la  Mort  des  Martyrs ,  par  MurUlo. 

3«  Salle.  Susaoneet  les  Vieillards,  par 
Sébastian  del  Piombo;  un  chanteur  aiec 
une  guitare ,  par  Caravagio  ;  la  Mort  di 
premier  inquisiteur,  par  Murillo  ;  plu- 
sieurs toiles  de  Sahator  Rasa  ;  Saini- 
Marc,  de  Domeniehino  ;  une  Sainte-Fa- 
mille, de  Schidone. 

4«  Salle.  La  Mort  du  Christ,  pv  À. 
Caracci  ;  l'Enfant  prodigue ,  de  Soivcler 
Rosa,  toile  très  estimée. 

5«  Salle.  Elle  renferme  des  vases ,  d« 
candélabres  et  des  ornements  d^aoe  raie 
beauté.  En  peintures  remarquables  :  U 
Vierge  avec  des  anges,  par  Fra  Bartolom' 
meo;  une  Sainte-Famille,  é"Andrt*dd 
Sarlo;  la  Consultation  des  Pères,  et 
Guido  ;  Moïse  recevant  les  lois  divines, de 
Guercino;  plu.sicurs  belles  toiles,  pir  j 
Salvator  Roui  et  Carlo  Marotti.  ! 

6«  Salle.  Une  Sainte-Famille ,  par  £•-  j 
phaelt  toile  magnifique;  un  Christ,  et 
Léonard  de  Vinci  ;  une  Sibylle ,  de  D»-  { 
menichina. 

7«  Salle.  Elle  est  consacrée  aux  onvi»- 
ges  de  Philippe  et  Pierre  Wouvermam, 
qui  y  sont  très  nombreux  et  mérileot  la 
examen  particulier. 

9»  Salle.  Elle  est  entièrement  occupée 
par  des  toiles  de  Tenier  père  et  fils ,  ée 
Brauwer  et  d'Oa/oie,  collection  pré- 
cieuse. 

1 0«  Salle.  Le  Repos  en  Egypte,  de  Ber- 
gen ,  belle  peinture  ,  ainsi  que  sept  autres 
du  même  artiste.  —  Dans  une  petite  aUe 
voisine ,  se  trouve  une  collection  d*aoti4|ui- 
tés  d'un  haut  intérêt. 

12«  Salle.  Elle  est  très  vaste  et  remplie 
d'ouvrages  de  Rembrandt ,  au  nombre  de 
39,  qui  forment  une  riche  collection. 

13*  Salle.  Au  centre  se  trouve  un  ma- 
gnifique vase  de  nulachite ,  et  le  célèbre 

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ROUTE  781.  —  DE  PARIS  A  SAINT-PÉTERSBOURG. 


979 


portrait  de  Catherine  11 ,  par  Lampi ,  ain- 
si que  les  bustes  de  plusieurs  généraux 
rosses. 

14«  Salle.  Elle  est  petite  et  contient  une 
belle  toile  de  Rembrandt,  —  De  cetle 
salle,  une  porte  conduit  à  six  apparte- 
ments qu'on  ne  peut  visiter  qu*avec  la 
permission  du  directeur,  et  qui  renfer- 
ment  la 

Collection  des  gravures  et  estampes , 
qui  se  compose  d'environ  500,000  sujets. 
de  nombreuses  esquisses  de  grands  maî- 
tres ,  et  d'un  grand  nombre  de  poKraits 
de  princes  russes  et  des  hommes  les  plus 
illustres  de  TEurope.  On  y  remarque  des 
Marc-Antoine,  l'un  des  créateurs  de  l'art  ; 
Albert DUrer,  Rembrandt,  Michel-Ange; 
des  dessins  de  Raphaël,  etc. 

La  Collection  des  Camées  ^  dont  le 
nombre  est  d'environ  10,000,  contient 
des  exemplaires  de  la  plus  grande  beauté. 
i6«,  17e,  18*  et  19e  Salles.  Elles  sont 
occupées  par  les  ouvrages  de  l'école  fran- 
çaise ;  on  y  admire  des  toiles  de  Pouasin, 
Mignard ,  Lesueur^  Bourdon ,  Joseph 
Ferfi«< ,  etc. ,  etc. 

20»  Salle.  Elle  est  réservée  à  l'école 
russe ,  qui  n'est  pas  la  moins  curieuse. 

21e  Salle  ou  Galerie  Snyders.  Elle 
contient  plusieurs  tableaux  de  ce  maître  , 
ainsi  que  des  paysages  de  Vandyck ,  de 
Wouvermans ,  etc. 

2:2e  et  23e  Salles.  Elles  n'offrent  rien 
de  remarquable. 

2^e  Salle.  Le  Martyre  de  Saint  Pierre , 
par  Caravaggio  ;  deux  Saints ,  par  Fra 
Bartolommeo  ;  une  toile  de  Reynolds ,  et 
beaucoup  d'autres  ouvrages  de  maîtres  ita- 
liens. 

26e  Salle.  Une  Sainte-Famille,  ^r  An- 
dréa del  Sarto;\in  Portrait,  par  Bor- 
done  ;  un  autre ,  de  Salvator  Rosa ,  et 
plusieurs  productions  de  l'école  italienne 
27e  et  âge  Salles.  Elles  contiennent 
plusieurs  figures  en  ivoire ,  sculptées  par 
Pierre  le  Grand. 

29e  Salle.  Ici  commence  l'école  hollan< 
daise. — L'alchimiste ,  par  Gérard  Dow; 
et  plusieurs  autres  du  même  maître ,  ainsi 
que  deux  petits  tableaux  de  cabinet ,  par 
Mieris. 

30e  Salle.  Peintures  de  G.  Dow,  Van 


Ostade ,  Mieris  ;  Vander  Meer,  Vander 
Werff,  etc. 

54.«  Salle.  Toiles  par  Vander  Werff; 
Le  Duc ,  Steen ,  Maus ,  etc. 

55e,  56e  et  ^7e  Salles  contiennent  les 
ouvrages  de  A ttbens  et  de  son  illustre  élève 
Vandyck. 

La  dernière  salle  de  cette  série  renferme 
des  ouvrages  de  maîtres  hollandais^et  fla- 
mands. 

Dans  l'aile  que  le  visiteur  doit  mainte- 
nant traverser,  se  trouve  une  belle  copie 
de  la  Loge  de  Raphaël ,  par  les  meilleurs 
maîtres  italiens. 

Dans  le  Passage  de  la  Loge  sont  ex- 
posés de  beaux  modèles  en  cire  et  en  ivoi- 
re. On  y  trouve  aussi  une  curieuse  collec- 
tion de  pierres  précieuses  et  de  camées. 

40e  Salle.  Elle  renferme  la  collection 
de  la  Malmaison ,  composée  de  peintures 
des  écoles  hollandaise,  italienne  et  fla- 
mande. 

AU  Salle.  Elle  contient  les  ouvrages  de 
maîtres  espagnols ,  tels  que  la  Vierge  et  le 
Sauveur,  par  Blas  del  Prado  ;  la  Mater 
dolorosa^  de  Morales.  La  Mort  de  saint 
Joseph,  par  Velasquei  ;  le  Repos  en  Egyp- 
te, de  Murillo  ;  St  Jérôme,  de  Ribera^  etc. 

Peu  d'ouvrages  d'artistes  russes  figu- 
rent dans  celte  splendide  collection. 

Le  voyageur  devra  consacrer  trois  ou 
quatre  jours  au  moins  à  visiter  Y  Ermi- 
tage. 

Bibliothèque.  —  Elle  est  composée  de 
120,000  volumes  environ ,  français,  alle- 
mands, italiens,  etc.,  provenant  en  par- 
lie  des  bibliothèques  de  Voltaire ,  de  Dide- 
rot ,  du  marquis  Galiani ,  du  libraire  Nico- 
la'i,  du  philosophe  Zimmermann ,  du  géo- 
graphe Busching  (et  de  sa  collection  de 
cartes).  On  y  voit  des  livres  annotés  par 
Voltaire  et  des  manuscrits  inédits  de  cet 
écrivain. 

Bibliothèque  d* ouvrages  russes,  de 
10,000  volumes  environ.  Cette  bibliothè- 
que fut  fondée  par  Vimpératrice  Catherine. 

Collection  des  médailles ,  d'antiques, 
de  camées  et  d'autres  objets  d'art.  Celte 
collection  renferme ,  dans  deux  salles ,  une 
réunion  précieuse  de  monnaies  et  médail- 
les russes ,  de  camées ,  de  joyaux ,  de  taba- 
tières ,  etc.  Les  camées ,  qui  appartinrent 


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ROUTE  784.  —  DE  PARIS  A  SAINT-PETEBSBOURG. 


au  duc  d*Or)éans ,  sont  montés  ea  or  et 
appartiennent  aux  meilleures  époques. 

On  donne  ordinairement  1  rouble  ou  2 
d'argent  pour  visiter  V Ermitage. 

Suivant  le  quai,  vers  TE.,  nous  trou- 
vons le  Théâtre  impérial ,  et  un  peu  plus 
loin 

Le  Palais  de  marbre.  Vaste  et  lourd 
édifice,  construit  de  marbre  et  de  granit, 
dont  l'aspect  est  à  la  fois  sombre  et  magni- 
fique. Ce  palais,  fondé  en  1770,,  par 
rimpératrice  Catherine  11 ,  renferme  un 
somptueux  édifice  de  marbre  gris  qui  con- 
duit à  un  grand  nombre  de  pièces  dont  on 
peut  faire  le  tour  sans  avoir  besoin  de  re- 
passer par  les  mdmes.  On  y  remarque  une 
chambre  en  lapis-lazuU  et  une  autre  en 
chêne  sculpté. 

AI  kll.  1/2  environ  du  palais  de  mar- 
bre ,  au  bout  de  la  grande  perspective  de 
Voskressentkaïa.  sur  les  bords  de  la  Neva, 
s'élève 

Le  Palais  de  la  Tadride.  Cet  édifice 
long  et  peu  élevé ,  est  précédé  d'une  cour 
mal  pavée ,  mais  on  admire  dans  l'inté- 
rieur une  vaste  salle  ornée  de  statues  et 
destinée  aux  (êtes.  Son  étendue  est  telle 
qu'il  ne  &ut  pas  moins  de  20,000  bougies 
pour  l'éclairer.  Pendant  la  mauvaise  sai- 
son un  délicieux  jardin  d'hiver,  où  l'on  se 
promène  au  milieu  des  fleurs  et  des  ga- 
zons. Ce  splendide  palais  fut  construit  par 
Potemkine  pour  donner  une  fâte  à  l'impé- 
ratrice Catherine  H. 

Le  Jardin  anglais  de  la  Tauride ,  éta- 
bli sur  un  terrain  désert  et  marécageux , 
est  d'une  grande  beauté  ,  et  on  obtient  fa- 
cilement la  permission  de  le  visiter. 
,  Palais  de  Michailoff  (ou  vieux  palais 
Michel),  est  situé  en  face  du  jardin  d'été. 
C'était  autrefois  un  château-fort,  actuelle- 
ment affecté  à  l'école  du  génie. 

La  façade  de  ce  vaste  et  sombre  édifice 
est  encore  formidable ,  revêtue  de  marbre 
et  baignée  par  un  canal  profond. — L'inté- 
rieur est  orné  de  beaux  marbres.  C'est  dans 
une  des  salles  de  ce  palais  que  mourut 
Paul  I«r.  qui  l'avait  fait  ériger  ;  mais  por 
fionne  ne  pénètre  dans  cet  appartement. 

Le  Jardin  est  public  et  n'a  rien  de 
eemaitiuable. 

£b  face  du  palais  s'élève  la  statue  éques- 


tre de  Pierre  le  Grand,  érigée  par  l*em|^ 
reur  Paul. 

Palais  du  grand-duc  Michel.  Il  a  vue 
sur  la  perspective  Nevsky.  Ce  gracieux  pa- 
lais ,  construit  par  l'empereur  Alexandre, 
renferme  une  riche  collection  d'annes.  Les 
écuries  et  l'école  d'équitation  mérîteat 
d'être  visitées. 

Palais  Annichkoff,  est  situé  atrk 
grand  Prospekt.  dans  le  voisinage  du  ea- 
nal  de  la  Fontank.  L'empereur  habite  sea- 
vent  cette  belle  résidence. 

Première  Maison  de  Pierre  -  le  - 
Grand.  Cette  maison ,  située  au  vieux  Pé- 
tersbourg,  renferme  plusieurs  souTenirs 
précieux  du  grand  homme,  entre  autres  l'i- 
mage sainte  qu'il  portait  sur  lui  dans  les 
batailles ,  une  chaise  et  un  bateau  faits  de 
la  main  de  Pierre  I«r.  Catherine  II  fit  re- 
vêtir l'extérieur  de  la  maison  de  piene . 
mais  l'intérieur  fut  conservé  intact. 

La  seconde  habitation  que  Piene-fe- 
Grand  se  fit  construire  à  Saint-Pétersboi&f 
en  1711 ,  est  ce  qu'on  appelle  maintecaal 
le  Palais  d'été.  Par  la  suite ,  de  aoafd- 
les  constructions  furent  ajoutées,  ainsi  que 
des  jardins,  à  la  construction  primitive; 
mais  plus  tard,  l'impératrice  Elisabeth  It 
tout  abattre ,  et  reconstruisit  la  maisotde 
Pierre- le-Grand  dans  sa  forme  première. 

La  Bibliothèque  impériale  ,  une  ési 
plus  vastes  et  des  plus  riches  de  l'Euro^, 
est  située  près  de  l'église  de  Kasan,  sur  dm 
des  plus  belles  places  de  St-Pétersbo»f . 
Cette  précieuse  collection  qui  ,  en  1830 
ne  contenait  que  213,200  volumes ,  m 
possède  aujourd'hui  420,000  environ,  li 
15,000  manuscrits.  Elle  est  ouverte  tfli 
les  jours ,  et  aux  visiteurs  le  mardi. 

Bibliothèque  impériale  du  Mmée 
Roumiantwff.  Elle  se  compose  de  iO.OOO 
volumes,  et  est  ouverte  au  public  tous  le^ 
jours,  depuis  10  heures  du  matin  josi]ii*a 
3  heures  de  Taprès-midi. 

Bibliothèque  de  l'Académie  des  scten- 
ce«.— Elle  compte  100,000  vol.  eD\irot. 
On  y  trouve  un  grand  nombre  d'ouvrages 
sur  la  littérature,  les  antiquités  et  lea  ails 
de  rOrient. 

Edifices  religieux. 

Cathédrale  de  Notre-Dame  de  Ka- 


Digitized 


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BOUTB  784.  —  DB  PARIS  A  SAINT  PBTERSBOURO. 


981 


%an»  G*est  le  monament  religieux  que  l 
tranger  visite  ordinairement  le  premier.  Ce 
tenaple  splendide ,  situé  sur  la  perspective 
Nevsky,  tîit  commencé  en  1801  par  l'em- 
peceur  Alexandre ,  qui  en  posa  la  première 
pierre. 

Sa  forme  est  celle  d'une  croix  grecque. 
De  Textrémité  des  deux  ailes  parallèles  à  la 
principale  façade ,  partent  deux  colonna- 
des semi-circulaires ,  au  centre  desquelles 
s*élève  le  dôme ,  ce  qui  rappelle  en  petit 
Saint-Pierre  de  Rome.  La  magni(iceni;e  des 
ornements  qui  décorent  IMnténeur  de  cette 
métropole  est  incroyable ,  Tor,  Targent  et 
les  pierres  précieuses  y  sont  répandus  à 

{>ronision  :  un  des  diamants  enchâssés  dans 
a  couronne  de  la  Vierge  passe  pour  être  le 
second  après  celui  de  l'empereur,  en  gros- 
seur et  en  beauté. 

Ce  qui  frappe  le  plus  Tétranger  dans  ce 
temple ,  ce  sont  les  armes  et  les  drapeaux 
que  le  sort  de  la  guerre  a  livrés  aux  troupes 
russes. 

On  y  voit  le  tombeau  du  prince  Routo- 
soff-Smolenâkoï. 

Sur  la  place  qni  s'étend  devant  cette  ca 
thédrale  s'élèvent  deux  belles  statues ,  l'une 
de  Koutozoff,  prince  de  Smolensk,  l'autre 
de  Barclay  de  Totly. 

CatfiédraU  de  Saint-haac. — Elle  est 
située  sur  la  place  de  ce  nom .  à  l'extré- 
mité S.-E.  du  pont  du  même  nom.  Cette 
église ,  d'une  architecture  grandiose  et  sim- 
ple tout  k  la  fois ,  excite  l'admiration.  Sa 
situation  est  des  plus  belles.  La  coupole 
principale ,  soutenue  par  ti  colonnes  de 
granit  de  Finlande ,  domine  tous  les  autres 
monuments  de  la  ville.  Parmi  les  sculptu- 
res qui  décorent  l'extérieur  de  ce  temple 
splendide ,  on  remarque  surtout  celle  du 
fronton  nord ,  représentant  la  Résurrec- 
tion ,  œuvre  magnifique  du  sculpteur  fran- 
çais Lemaire. 

Eglise  de  Smolnoï  ou  du  Rédemp- 
teur —  Elle  fut  construite  en  1736  par 
rimpératrice  Elisabeth,  et  elle  ne  fut  ache- 
vée qu'en  1836.  On  remarque  à  l'inlérieur 
ijne  magnifique  balustrade  de  cristal  taillé. 
L'extérieur  est  d'une  archilecture  impo- 
sante, et  l'on  admire  Teffet  de  la  grande 
coupole  qui  couronne  l'édifice,  entourée  de 
quatre  autres  coupoles  plus  petites.  Quatre 


tours  situées  aux  qnatre  angles  du  monu- 
ment, hont  aussi  surmontées  par  des  cou- 
poles pareilles.  Celte  église  est  dédiée  h 
l'impératrice  Marie  Fédorovna. 

V Institution  des  demoiselles  nobles 
est  attenante  k  l'église  de  Smolnoï;  elle 
était  sous  la  protection  -de  l'impératrice 
Marie  Féodorovna. 

Monastère  de  Saint- Alexandre  Nevs- 
ky. —  C'est  un  des  plus  célèbres  monastè.- 
res  de  la  Russie.  11  est  situé  h  l'extrémité 
de  la  perspective  Nevsky,  où  il  occupe  un 
vaste  espace  entouré  de  murs ,  qui  renfer- 
ment des  églises ,  des  tours ,  des  jardins  et 
des  cellules  de  moines.  Ce  monastère  mé- 
rite d'être  visité  dans  tous  ses  détails. 

Eglise  Pwtnrajenié  {de  la  Transfigu^ 
ration) ,  qui  fait  face  à  la  Liteïnaia ,  est  en- 
tourée d'une  grille  formée  par  trois  cents 
canons  entrelacés  de  chaînes  et  montés  sur 
des  piédestaux  de  granit.  L'intérieur  pré- 
sente un  aspect  martial ,  et  l'borioge  est 
magnifique. 

Cathédrale  de  Saint-Pierre  et  Sainte 
Paul ,  située  dans  la  citadelle.  Cette  égli- 
se ,  commencée  par  Pierre-le-Grand  et  ter- 
minée par  l'impératrice  Anne ,  est  d'une 
grande  beauté  ;  et  on  admire  l'élégance  de 
ses  flèches  dorées.  La  croix  qui  surmonte 
le  clocher  est  soutenue  par  un  ange  de 
grandeur  colossale  -^C'est  sous  les  voûtes 
de  ce  temple  que  reposent  les  restes  de 
Pierre-le-Grand  et  de  ses  successeurs. 

Le  voyageur  est  étonné  h  l'aspect  de  la 
simplicité  de  cette  dernière  demeure  des 
empereurs  russes.— La  forteresse  qui  ren- 
ferme cette  église  est  défendue  par  cent 
bouches  à  feu ,  des  bastions  imprenables  et 
une  garnison  de  trois  mille  hommes. 

U Eglise  de  la  Sainte-Trinité  est  aussi 
un  bel  édifice  qu'on  doit  visiter ,  ainsi  que 

r Eglise  catholique  romaine,  située 
dans  Newskoi ,  et  dans  l'intérieur  de  la*- 
quelle  se  voit  une  tablette  de  marbre  sur 
laquelle  on  lit  ce  seul  mot  :  Moreau. 

Saint-Pétersbourg  renferme  46  églises 
paroissiales  et  cathédrales;  100  églises 
succursales ,  environ  45  chapelles  particu- 
lières ,  3  églises  catholiques ,  8  temples 
luthériens,  etc. 

L'exiguité  de  notre  cadre  ne  nous  per- 
met pas  d'en  donner  la  description  ;  mais 


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BOUTE  78i.   —  DE  PABIS  A  SAINT- PÉTEBFBOCIla. 


totiles  ces  églises  sont  curieuses,  et  en  gé- 
néral orné(ls  de  cinq  coupoles  dorées  sur- 
montées de  croix  grecques  qui  regardent 
l'Orient.  Le  voyageur  fera  donc  bien  de  les 
visiter. 

Etablissements  et  institutions 
scientifiques. 

Académie  des  sciences  ^  située  à  Vas- 
sili-OstrofT,  sur  le  bord  de  la  Neva;  entre 
la  Bourse  et  l'Université ,  beaux  édifices 
qu'il  fout  visiter.  L'Académie  possède  une 
Bibliothèque  contenant  plus  de  100,000 
hvoI.  et  une  riche  colleclion  de  manuscnts. 

Musée  de  V académie  des  sciences.  — 
Il  renferme  les  divisions  suivantes  : 

Musée  asiatique. — On  y  voit  un  grand 
nombre  de  manuscrits  chinois ,  mongols , 
mandcboux,  Ihibétains,  écrits  pour  la  plu- 
part en  caractères  d'or  ou  d'argent.  Une 
collection  nombreuse  d'idoles ,  d'habits , 
d'ustensiles  domestiques  et  instruments  de 
guerre  de  toutes  les  nations  de  l'Asie.  Un 
cabinet  de  monnaies  et  médailles  de  l'O- 
rient dont  le  nombre  s'élève  à  plus  de 
45.000. 

Muséum  égifptien,  —  Il  n'a  d'intéres- 
sant que  quelques  beaux  papyrus. 

Muséum  ethnographique. — Il  se  com- 
pose de  vêtements  et  ustensiles  des  divers 
peuples  du  nord  de  la  Russie. 

La  Collection  des  monnaies  et  Mé- 
dailles  est  riche  et  complète. 

Muséum  d'histoire  naturelle.  —  II  est 
peu  considérable ,  mais  les  objets  qu'il  ren- 
ferma sont  bien  classés  et  admirablement 
conservés;  le  Mammoth  principalement 
mérite  une  attention  particulière. 

Dans  une  des  salles  se  trouve  un  globe 
terrestre  qui  passe  pour  le  plus  grand  de 
l'Europe. 

Collection  botanique. — C'est  une  des 
plus  riches  de  l'Europe. 

Les  Cabinets  de  physique  et  de  chimie 
sont  ri^'Jies  et  très  curieux. 

Cabinet  de  Pierre-le-Grand. — Il  ren- 
ferme la  figure  en  cire  de  l'empereur  d'une 
extrême  ressemblance.  L'empereur  assis 
sous  le  dais  impérial ,  est  coiffé  de  ses  pro- 
pres cheveux ,  vêtu  des  hubits  qu'il  por- 
tait au  couronnement  de  l'impératrice.  On 
conserve  dans  cette  chambre  son  unifonne 


I  complet  du  régiment  de  Préobrajentki , 
son  chapeau  percé  d'une  balle  à  la  bataille 
de  Pultava ,  et  un  certain  nombre  d'autres 
objets  qui  lui  ont  appartenu  ou  ont  senri  à 
son  usage. 

L'Académie  des  Beaux- Arts.  —  Cei 
édifice»  d'une  très  belle  architecture,  est 
situé  dans  Vassili-Ostroff ,  sor  la  Neva,  en 
face  du  quai  Anglais.  —  On  y  remarqoe  le 
magnifique  Briiloff,  représentant  la  Rime 
de  Pompéi  ;  c'est  une  toile  immense  ayaat 
au  moins  20  pieds  de  largeur  sur  15  de 
haut.  Celte  savante  composition  mérite  b 
plus  grande  attention. 

Muséum  Roumianiioff.  —  Ce  musée 
est  ouvert  au  public  tous  les  jours ,  exeeflé 
le  dimanche.  Il  est  situé  sur  la  Neva,  près 
de  l'Académie  des  beaux-arts  et  en  face  di 
quai  Anglais.  11  renferme  une  collectas 
considérable  de  minéraux,  de  noodèles, 
d'antiquités,  etc.,  et  une  vaste  bibliothè- 
que riche  en  manuscrits  slaves. 

Institut  Technologique  ,  fondé  par 
l'empereur  Nicolas  en  18tî9.  Getétablisse- 
ment  mérite  toute  l'attention  du  voyageur. 
On  y  compte  aujourd'hui  215  élèves  qui  s'y 
instruisent  dans  les  diverses  branches  ds 
arts  mécaniques. 

Corps  des  Cadets  et  autres  écoles  m- 
litaires.  —  Ces  institutions  tiennent  a 
général  le  premier  rang  parmi  celles  aat- 
'  jues  en  Europe ,  et  le  voyageur  fera  biefi 
de  les  visiter.  Les  plus  importantes  sont: 

Le  Corps  des  Cadets ,  formant  un  vasie 
édifice  quadrangulaire,  dont  chaque  côté 
peut  avoir  400  mèti'es  de  longueur  ;  il  est 
situé  sur  la  Neva ,  du  même  côté  que  les 
précédents  édifices. 

VHôlel  des  Mines  ;  situé  à  PexIréiBili 
0.  de  Vassili-Ostroff,  sur  les  mêmes  rives 
de  la  Neva ,  est  un  des  édifices  les  pl« 
imposants  de  Sainb-Pétersboarg. 

Le  Muséum  des  Mines  attaché  k  cettt 
institution ,  possède  la  plus  belle  coUectioB 
minéralogique  de  l'Europe. 

V Ecole  du  Génie,  dans  le  vieux  palas 
Michel,  édifice  dont  les  flèches  dorées  s'é- 
lèvent majestueusement  dans  les  airs.  Oi 
V  voit  les  plans  en  relief  des  villes  fortes  de 
l'empire ,  et  une  quantité  d'objets  curieux 
relatib  à  l'histoire  de  la  Russie. 

Nouvel  Arsenal,  —  C'est  on  bâtiment 


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ROITTB  784.  —  DE  PABIS  A   SAINT  PÉTERSB0UR6. 


983 


immease,  construit  par  l'empereur  Alexan- 
dre; son  architecture,  d*une  grande  ri- 
chesse ,  a  des  proportions  colossales.  L'in- 
térieur renferme  on  nombre  considérable 
de  canons ,  d'armes,  de  trophées,  etc. 

Vieux  Arsenal. — Il  renferme  un  grand 
nombre  d'armes  et  d'objets  curieux  et  bis- 
toriques  ,  parmi  lesquels  on  remarque  une 
voiture  de  voyage  de  Pierre-le-Grand  ;  les 
drapeaux  des  Slrélitz  dont  le  corps  fut  dé* 
trait  par  Pierre-le-Grand  ;  un  canon  du 
temps  du  tzar  Ivan  Vassiliévitch ,  etc. 

Parmi  les  nombreux  établissements  cha- 
ritables que  renferme  Saint-Pétersbourg . 
le  voyageur  devra  visiter 

V Hospice  des  Enfants-Trouvés. 

L'un  des  plus  vastes  et  des  mieux  te- 
nus de  la  métropole ,  est 

VHôpiial  d'Ohoukhoff,  situé  près  du 
pont  de  ce  nom,  sur  lecanaldeFontanka. 

U Hôpital  de  Marie ,  sur  la  Liternaïa. 
— Cet  établissement ,  fondé  par  l'impéra- 
trice Marie  Fcodor«)vna,en  1803,  est  tenu 
dans  un  ordre  parfait ,  et  les  malades  y  re- 
çoivent les  soins  les  plus  attentifs. 

Théâtres. — Indépendamment  de  celui 
qui  se  trouve  près  de  l'Ermitage,  on  compte 
trois  grands  théâtres  dans  la  capitale.  — 
Le  Bolskoïf  sur  la  place  de  ce  nom.  Ce- 
lui d'Alexandre ,  dans  la  perspective  de 
Nevsky ,  et  le  Théâtre-Français ,  sur  la 
place  près  du  palais  du  grand-doc  Michel. 
Dans  les  deux  premiers  théâtres  on  joue 
des  pièces  russes  et  des  opéras  allemands. 
La  troupe  du  Théâtre-Français  est  généra- 
lement bonne  et  très  suivie. 

Monuments  remarquables. 

Statue  équestre  de  Pierre-le-Grand. 
— Ce  monument  colossal  en  bronze,  œu- 
vre admirable  d'un  artiste  français ,  Falco- 
net ,  s'élève  sur  la  place  d'isaac ,  près  de 
la  Neva,  au  centre  des  établissements  créés 
par  ce  grand  prince.  Le  piédestal  est  for- 
mé d'un  bloc  de  granit  brut  de  Finlande , 
pesant  5  millions  de  livres ,  sur  lequel  est 
gravée  cette  seule  et  belle  inscription  : 
Petro  primo —  Catharina  secunda. 
M.  D.  ce.  LXXXII. 

La  statue  et  le  cheval  pèsent  ensemble 
U,000  livres. 

Sur  la  place  du  palais  des  ingénieurs  se 


trouve  une  autre  statue  équestre  en  bron- 
ze de  Pierre-le-Grand  ,  sur  un  piédestal 
en  marbre ,  avec  cette  inscription  : 

PradiedoUf  Pravnouk  (A  l'aïeul ,  le 
petit-fils). 

Sur  la  Place  du  Palais-^' Hiver  s'é* 
lève  la 

Colonne  d'Alexandre ,  érigée  par  Sa 
Majesté  l'empereur  Nicolas  à  la  mémoire 
de  son  frère.  Elle  est  formée  d'un  mono- 
lithe gigantesque  de  granit.  Le  fût ,  posé 
sur  un  piédestal  de  granit ,  est  revêtu  de 
bronze  ;  un  ange  en  bronze  surmonte  la 
colonne.  On  lit  sur  une  des  faces  du  pié^ 
destal  l'inscription  suivante  : 

A  Alexandre  I^r,  la  Russie  reconnais^ 
santé.  18SA, 

Cette  colonne  fut  exécutés  par  un  ar- 
chitecte français ,  M.  de  Montferrand ;  le 
fût  a  plus  de  80  pieds  de  hauteur  et  pèse 
1,76i,000  livres.  Sa  base  et  le  piédestal 
ont  25  pieds  de  haut  ;  la  statue  de  l'ange 
placée  sur  le  sommet  de  la  colonne  a  14- 
pieds,  et  la  croix  qu'il  tient  7  pieds  ,  ce 
qui  donne  au  monument  uue  hauteur  totale 
d'environ  150  pieds. 

Les  meilleurs  points  de  vue  pour  bien 
juger  ce  géant  des  monuments ,  sont  aux 
portes  de  VEtat-MaJor  et  du  Palais- 
d'Hiver. 

Entre  V Académie  des  Arts  et  le  Corps 
des  Cadets  s'élève  le 

Monument  deRoumxani%off^  érigé  par 
Paul  l<»r,  à  la  mémoire  du  feid-maréchal 
RoumiantzofT,  avec  cette  inscription  ;  Ro- 
mantwva  po  haedam  :  (  Aux  victoires  de 
Roumiantzoff).  C'est  un  obélisque  en  mar- 
bre gris,  mais  dont  l'existence  est  déjà 
menacée  par  des  déchirures  qu'on  remar- 
que dans  le  granit. 

Monument  du  Souwaroff,  élevé  par 
Paul  I«r  en  1801 .  11  est  situé  sur  le  Champ 
de  Mars ,  en  face  du  pont  TroYtzko!  (de 
la  Trinité). —  C'est  une  statue  en  bronze 
représentant  le  maréchal  en  costume  de 
chevalier  romain.  11  tient  dans  sa  main 
droite  une  épée ,  et  dans  sa  gauche .  un 
bouclier. 

Les  Jardins  d'Eté.—  C«s  jardins  si  re- 
nommés sont  situés  sur  le  quai  de  la  Neva, 


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D84 


lOUTE  784.  —  DB  PARIS  A  SAINT-PÉTBBSBOUBG. 


près  da  pont  de  Troltzkoï.  Ils  se  dévelop-lmagniCque  verdure  qui  l'eDloare.  La  troope 
peut  dans  l'espace  compris  entre  le  Champ  française  joue  dans  ce  théâtre  peadant  la 
de  Mars ,  k  l'O.,  et  la  Fontalia  à  TE. ,  et  {saison  d'été. 
))euvehl  avoir  8  ï  900  mètres  de  long  sur      De  celte  !le ,  un  pont  jeté  sur  la  grande 


environ  i  ou  500  de  large.  Deux  longues 
avenues  qu'ombragent  des  tilleuls  séca 
laires  forment  une  promenade  délicieuse 


Neva ,  conduit  à 

VIled'Yèlaguine^  qui  ûit  partie  di 
domaine  impérial  ;  on  y  voit  un  joli  palais 


mais  peu  fréquentée ,  si  ce  n'est  le  jour  {appartenant  à  i'impéralriee.  C  est,  pendant 
de  la  Peniecite.  On  y  admire  de  jolies  le  printemps ,  la  résidence  habitueUe  de  b 


plates- bandes  couvertes  de  fleurs,  un 
grand  nombre  de  statues  de  marbre ,  et  la 
célèbre  grille  «de  fer  qui  les  ferme  du  côté 
de  la  Neva. 

Dans  un  côté  du  jardin  se  trouve  le  pa- 
lais qu'habita  Pierre-le-Grand ,  c'est  un 
édifice  de  peu  d'apparence. 

Ces  jardins  sont  les  plus  fréquentés  de 
la  capitale  et  méritent  d'être  visités,  sur- 
tout le  jour  de  la  Pentecôte  où  la  popula- 
tion scml)le  s'y  être  donné  rendez-vous. 

Jardins  d'Ecatherinenhoff. —  Le  plan 
'C  ces  jardins  fut  tracé  par  Pierre-le-Grand 
ji-même  en  1 71 1 .  Ils  sont  très  fréquentés 
ans  la  belle  saison.  C'est  surtout  le  l«r 
lai  que  le  voyageur  doit  les  visiter.  Ce 
>ur*ià  toute  la  population  s'y  porte  ;  on  y 
oit  les  plus  brillants  équipages;  Tempe- 
eur  et  l'impératrice ,  accompagnés  d'un 
•rillant  état-major,  viennent  présider  cette 
He  nationale.  C'est  le  Longchamps  de  St- 
'étersbourg. 

LES  ILES. 

Le  Delta  qui  forme  la  Neva  renferme 
plus  de  40  îles  ,  grandes  et  petites,  et  ap- 
partenant toutes  à  la  cité,  le  plus  grand 
nombre  de  ces  fies  est  encore  aujourd'hui 
désert  et  sauvage;  cinq  seulement  sont 
l'ouvertes  de  riants  jardins ,  d'une  belle 
végétation ,  de  villas ,  de  palais  impériaux 
et  d'autres  habitations,  offrant  une  grande 
Variété  de  style  et  d'aspect. — Nousvisite- 
ons  d'abord 

L'île  de  Kamennoi  -  Ostroff  (île  de 
^ierre).  Elle  tire  son  nom  d'une  grosse 
•ierre  située  près  de  la  rivière ,  dans  la 
etite  Neva.  A  l'extrémité  orientale  s*élève 
•  Palais  Grand-Ducal ,  tandis  que  l'ex- 
émité  opposée ,  vis-ii-vis  du  joli  pont  qui 
induit  ^  Yélaguine ,  est  occupée  par  un 
téâtre  en  bois  dont  l'architecture ,  de  style 
ce ,  produit  un  effet  charmant  parmi  la 


Vile  Kreslovski  (de  la  Croix),  est  liée 
par  un  pont  à  l'ile  précédente  ;  elle  est 
beaucoup  plus  grande  que  les  deux  pre- 
mières ,  et  très  fréquentée  par  la  classe  ia- 
férieure  de  Saint-Pétersbourg.  Elle  estbiefl 
boisée  et  coupée  de  belles  avenues ,  k  Va- 
trémité  desquelles  on  a  de  jolies  \i]es  sar 
le  golfe  de  Finlande. 

Le  château  de  Krestovski ,  situp  au  aà- 
di ,  sur  le  bord  de  la  petite  Neva  ,  est  lôrt 
agréable.  Le  Port ,  construit  en  granit ,  est 
orné  d'une  grille  magnifique  en  fonte.  — 
Près  de  l'embarcadère,  se  trouve  un  ca/^ 
restaurant ,  très  fréquenté  les  dimanches 
et  les  jours  de  (êtes. 

L'//e  Petrovski.  —  Elle,  est  sitaéeai 
confluent  de  la  grande  et  de  la  peUt«  Nén. 
On  y  voit  un  Pavillon  qui  fut  constnit 
par  Pierre  l«r,  et  d'où  l'on  jouit  d'une  befie 
vue  du  golfe.  — Depuis  deux  ans,  un  beai 
parc  a  été  planté  dans  cette  fie ,  et  elle  est 
Iravenséepar  une  superbe  chaussée  qui  a- 
boutit  au  pont  moderne ,  par  le  moyen  da- 
quel  elle  communique  avec  l'île  de  la  Croix. 

Llle  de  Saint-Pétersbourg,  située 
au  nord  de  l'île  où  s'élève  la  forteresse , 
est  couverte  de  jolis  jardins. 

L'Ile  des  Apothicaires  {Apte-Kankof\ 
n'est  séparée  de  la  précédente  que  par  b 
Karpovka  ,  petite  rivière.  Elle  renferme  k 
Jardin  botanique ,  fondé  par  Paul  !«*,  l'oa 
des  objets  les  plus  intéressants  de  la  capi- 
tale. Ouvert  au  public  les  dimanches  et  les 
jours  de  fêtes. 

PROMENADES  AUX  RÉSIDENCES  IMPÊMALES 
DANS  LES  ENVIRONS  DE  LA  MÉTROPOLE. 

Tsarskoe-Sêlo.  Résidence  favorite  de  h 
famille  impériale ,  est  éloignée  de  ai  vers- 
tes  de  Saint-Pétersbourg  (2  heures  en  voi- 
ture). On  passe  sons  l'arc  de  triomphe  de 
la  porte  de  Moscou ,  dont  on  suit  la  routa 


dbyGoogk 


BOUTE  784.  —  De  PAB1S  A  8AINT-PÉTE1ISQ0UR6. 


985 


—  On  rencontre  k  qnelque  distance ,  sur 
h  gauche ,  le  Château  impérial  Jasger- 
hof  (Cour  des  Chasseurs]  ;  et  à  7  verstes 
plus  loin ,  le  château  impérial  Tchesmé, 
flanqué  de  tourelles  gothiques.  —  Au  delà 
de  Tchesmé ,  nous  traversons  un  grand  el 
beau  village,  el  bientôt  nous  apercevons 
les  coupoles  dorées  de  Tsarskoe-Sélo. 

Mais  comme  cette  route  est  en  général 
peu  intéressante ,  le  voyageur  fera  mieux 
de  prendre  le  chemin  de  fer,  qui  le  condui- 
ra,  en  iO  minutes ,  h  une  petite  distance 
de 

Ttanhoe-Séle.  Ce  palais  impérial  est 
dans  une  situation  agréable,  et  doit  une  pà^ 
tie  de  ses  embellissements  aux  impératrices 
Elisabeth  et  Catherine  11.  Ce  palais  est 
considérable;  sa  cour  est  vaste  et  sa  foçade 
est  entourée  d'une  fort  belle  grille.  On  y 
remarque  la  Chapelle  impériale ,  d*une 
^nde  richesse  ;  les  salles  de  bains;  les 
appartements  de  Femperour;  la  galerie 
impériale,  splendidement  décorée,  le  grand 
es(»lier  de  marbre  qui  conduit  aux  appar- 
tements impériaux.  En  un  mot,  ce  palais 
résume  à  lui  seul  toutes  les  magnificences 
imaginables  ;  il  est  plein  des  souvenirs  de 
la  grande  Catherine  et  d'Alexandre  !«■*. 

IJArunal  est  rempli  d'une  quantité 
d'armures  et  d'autres  o^ets  d'un  haut  in- 
térêt historique. 

Les  Jardins  du  palais  ont  environ  6 
lieues  de  circonférence  et  sont  admirable- 
ment plantés ,  et  certainement  les  mieux 
entretenus  du  monde.  Un  vieux  soldat  in- 
valide commande  k  5  ou  600  hommes  rem- 
plissant les  fonctions  de  jardiniers ,  et  cha- 
que feuille  qui  tombe  d'un  arbre  est  aussi- 
tôt ramassée. 

Oa  remarque  dans  ces  jardins  :i«  on  pe- 
tit temple  contenant  une  collection  pré- 
cieuse de  statues  ;  2o  une  petite  ville  rap- 
pelant la  prise  de  la  Tauride  ;  3o  un  village 
chinois  ;  4^  un  chalet  suisse  avec  des  va- 
ches et  des  chèvres  de  la  Suisse  et  du  Ty- 
rol  ;  50  des  mosquées,  des  ponts,  des 
grottes ,  des  obélisques ,  etc. 

Palais  de  Slrelna  et  de  Peierhoff. 
Pour  atteindre  ces  royales  résidences ,  on 
Msse  sous  l'arc  de  triomphe  de  la  porte  de 
niga,  construction  plus  massive  qu'élé- 
^nte ,  couronnée  par  un  char  traîné  par 


six  chevaux ,  et  dans  lequel  se  trouve  une 
Victoire. 

La  route  est  ravissante  et  couverte  de 
jolies  habitations ,  jusqu'au 

Palais  de  Slrelna  (\^  verstes  de  Saint- 
Pétersbourg),  charmant  édifice  gothique 
situé  sur  une  éminence  qui  commande  la 
Neva  ;  mais  dont  l'intérieur  est  de  la  plus 
grande  simplicité.  Cependant  on  y  remai^ 
que  plusieurs  belles  peintures,  par  des 
artistes  russes ,  ainsi  que  quelques  toiles 
de  l'école  italienne. 

De  Strelna  à  Peterhoff  (disUnce  li 
verstes),  la  route  suit  le  cours  sinueux  de 
la  Neva,  offrant  encore  une  succession 
de  charmantes  villas  et  de  jardins  déli- 
cieux. 

Peterhoff.  Rien  n*est  plus  beau  que 
la  situation  de  ce  palais ,  construit  sur  le 
sommet  d'une  éminence  qui  domine  le 
golfe,  et  d'où  la  vue  s'étend  sur  tout  le 
cours  de  la  Neva,  depuis  Cronstadt  jusqu'à 
Saint-Pétersbourg. 

Les  jardins  ne  sont  pas  aussi  vastes  que 
ceux  de  TsarskoeSélo ,  mais  leur  situa- 
tion est  beaucoup  plus  belle,  et  leur  dispe- 
stf  ion  beaucoup  plus  élégante  ;  on  les  com^ 
pare  avec  raison  à  ceux  de  Versailles.  — 
Ces  jardins  renferment  un  grand  nombre 
d'objets  intéressants ,  parmi  lesquels  nous 
citerons  :  io  la  cabane  en  bois  où  Pierre- 
le-Grand  aimait  h  venir  se  reposer,  et  d'où 
la  vue  s'étend  sur  la  baie  de  Cronstadt  ;  2» 
Mon  Plaijsir,  charmante  villa  dans  la- 
quelle se  retirait  souvent ,  loin  du  monde , 
l'impératrice  Elisabeth  ;  3o  une  construc- 
tion rustique  dont  l'extérieur  annonce  la 
pauvreté  et  le  dénuement;  mais  dont  l'in- 
térieur est  décoré  avec  une  magnificence 
inouïe  et  orné  de  glaces  dont  l'effet  produit 
une  illusion  singulière  et  augmente ,  k  Tin- 
ûni ,  la  dimension  des  salles. 

Un  beau  canal  parlant  du  palais  con- 
duit jusqu'au  bord  du  golfe. 

La  fête  de  Peterhoff,  au  mois  de  juillet, 
présente  un  spectacle  unique  et  presque 
féerique.  Presque  toute  la  ville  de  Saiut- 
Pétersbourg  y  assiste  et  vient  peupler  l'im- 
mense solitude  des  jardins  impériaux  ;  on 
y  arrive  en  foule  de  toutes  parts.  La  nuit 
venue,  une  splendide  illumination  qui  em- 
brase les  édifices,  les  arbres,  les  fontaines, 

•        Digitized  by  Cj€}lDg  IC 


'986 


ROUTE  781.   —  DE  PARIS   A   SAINT-PÉTERSBOURG. 


les  jets  d'eau ,  remplace  »  comme  par  en 
cbanleroeot,  la  lumière  du  jour   L'empe 
reur  et  sa  cour  preonent  leur  pari  de  cette 
brillante  fl^te,  et  ne  craignent  pas  de  se 
mêler  à  la  foule. 

Bien  que  cette  impériale  demeure  ne 
soit  po  nt  habitée  maintenant  par  l'empe- 
reur Nicolas ,  depuis  la  mort  de  son  au- 
gustefr^re,  tout  est  tenu  dans  le  même  état, 
et  mente  d'être  visité  avec  la  plus  grande 
attention.  L'architecture  du  palais  offre  un 
spécimen  des  différents  genres  qui  se  sont 
succédés  .depuis  Pierre  le  Grand.  On  y  ad- 
mire une  collection  de  568  portraits  de 
jeunes  et  jolies  Glles  russes ,  |)eioles  pour 
l'impératrice  Catherine  II,  par  le  comte  Ho- 
tali.  Toutes  ces  Ggures  sont  d'une  grâce 
et  d'une  expression  admirables  (collection 
unique  en  son  genre). 

Bateau  à  tapeur  partant  tous  les  ma< 
tins  du  quai  Anglais,  pour  Peterhoff; 
la  route  de  terre,  plus  pittoresque,  est 
préférable. 

A  quelques  verstes  de  ce  palais,  se  trouve 
la  résidence  de  Robseha ,  et  un  peu  plus 
loin ,  dans  une  situation  magnifique,  Ora- 
nienbaum^  propriété  du  grand  duc  Michel. 

Renseignements  divers. 

Posie  aux  leUres.  (V.  article  Moscou , 
page  990). 

Voyages  en  poste  (\). 

Ces  voyages  se  font  avec  une  célérité 
incroyable ,  et  des  frais  de  route  excessive- 
ment modiques.  Voici  à  cet  égard  le  règle- 
ment officiel  publié  par  le  Journal  de 
Saint'PéUrsbourg ,  le  20  janvier  1640. 

•  A  partir  d'une  des  capitales  (Moscou 
4m  Saint-Pétersbourg),  jusqu'à  la  première 
station,  et  réciproquement,  les  voyageurs 
payeront ,  par  cheval  et  par  verste,  3  cop. 
d'arg.  (10 1/2  cop.  ass.);  sur  les  princi- 
pales communications  (ou  le  prix  actuel  est 
de  8  cop.de  cuivre),  2  1/2  cop.  d'arg.  (8 
3/icop.  ass.);  sur  toutes  les  autres  routes, 
1  1/2  cop.  d'arg.  (5  1/i  cop.  ass.) 

•  Les  droits  que  lesvoyageurs  sont  tenus 

(I)  Extrait  do  Guide  du  Foyageurà  St- 
Pétersàourg,  pubUéà  Paria,  cbez  Bellteard, 
Dttfour  et  compagnie. 


d'ac4(attter  en  prenant  le  permis  de  délivrer 
des  chevaux  de  poste  {podorûjnoTa)  est 
fixé ,  suivant  la  distance  qu'ils  odI  è  pa^ 
courir,  à  un  1/2  cop.  d'arg.  (1  3/4  cop. 
ass.)  par  verste.  l^es  voyageurs  qui  d'ooC 
pas  leur  propre  équipage ,  doivent  pa^ 
12  cop.  d'arg.  (  42  cop.  ass.)  pour  le  cha- 
riot de  poste  qui  leur  est  fournie  chaque  st> 
tion.  Ceux  qui  voyagent  dans  leurs  voitoti 
payent  à  chaque  station  6  cop.  d*arg.  (21 
cop.  ass.)  pour  les  graùssages  des  roaes  ds 
chariots  ou  kibilkis ,  et  12  cop.  d'arg.  (41 
cop.  ass.)  pour  celui  des  autres  équipages 

•  Sur  les  routes  où  les  postes  sont  des- 
servies par  les  entrepreneurs ,  les  goiteft 
payer  aux  postillons  sont  fixées  i  6  oof. 
d'arg.  (21  cop.  ass.)  par  statioo  (1).  > 

On  vient  de  voir  que ,  pour  obCeDtr  en 
chevaux ,  les  voyageurs  sont  tenus  d'être 
munis  d'une  pièce  spéciale  qu'on  poorrat 
appeler  «/tnéruire  fie  poste;  sans  ceper^ 
mis ,  qui  se  délivre  i  la  clianoellerie  di 
gouverneur  de  la  ville ,  on  ne  saurait  obte- 
nir de  chevaux  de  poste:  il  indique  h 
route  qu'on  se  propose  de  parcourir  ei  II 
nombre  de  chevaux  dont  on  a  besoin. 

Arrivé  au  lieu  de  la  destiuatioo ,  si  k 
voyageur  veut  poursuivre  sou  chemia ,  î 
doit  se  munir  d'un  nouveau  podorojutà^ 
qu'il  reçoit  sur  la  présentation  du  pmBBi, 
et  moyennant  le  droit  indiqué  de  un  19 
cop.  d'arg  par  verste. 

Tant  que  le  nombre  des  chevaux  ne  dé- 
passe pas  quatre,  les  postillons  russes lei 
attellent  de  front;  ensuite,  ce  qui  exeèdi 
ce  nombre  est  placé  devant.  Dans  le  pre- 
mier cas ,  le  postillon  monte  sur  le  siégedc 
la  voiture,  d'où  il  conduit  l'équipage  avci 
des  rênes;  dans  l'autre  cas»  un  seeead 
postillon  monte  sur  un  des  chevaux  de  devart 


(I)  Toict  QD  avis  qui  tait  ces  déUfls  : 
«  Le  ministère  de  rintérteur  Tient  de  fekt   ' 
pablier  dans  la  G^sette  de  ia  Pniice^  «a  | 
avis  portant  que  la  aarveiUance  des  stattaH  | 
de  poste  ayant  été  trauférée,  par  ordiedt  ' 
S  M.  rEHPBRKim,  aux  employés  de  la  pe> 
lice  territoriale,  les  Toyageors  qui  auralaÉ 
quelques  plaintes  à  porter  sont  invités,  ••• 
tre  TinscripUon  à  faire  sur  le  reafatre  dépo- 
se à  cet  effet  dans  chaque  staUoo,  escadres- 
ser  à  la  police  locale  ou  bien  A  Tadmli^- 
tratlon  supérieure  dagouvenemeot  o«  ert 
située  Ufllatloii  dant  Ils  ont  à  se  plaladta«^ 


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BOUTS  78l«  —  DE  PABIS  A  SAINT-PBTBRSBOUBG. 


08T 


Ces  hommes,  josqa'k  présent,  n*ont  pas 
quitté  le  costume  national,  la  touloupe  (1) 
eo  hiver,  et  la  chemise  ancleoDe ,  ou  bien 
le  caftan,  enété(!2). 

La  route  de  Moscou  est  large,  bien  assise, 
et  admirablement  entretenue;  c'est  une 
chaussée  solide ,  jetée  avec  hardiesse  à  tra- 
vers les  bruyères  et  les  marais ,  et  que  Ton 
poarrait  comparer  k  quelque  grande  voie 
aDtiqne.  Elle  fut  commencée  sous  le  règne 
derEmpereuri4/ea»n(/re/er,  et  a  été  finie 
dans  les  premières  années  de  celui  de  S. 
M.  l'Empereur  Nicolas  I«r. 

Le  temps  ordinaire  du  trajet  entre 
Saint-Pétersbourg  et  Moscou  est ,  par  les 
diligences  et  dans  la  belle  saison ,  de  trois 
jours  ou  72  heures.  Mais  une  voiture  par- 
ticulière ,  avec  des  chevaux  de  poste ,  y 
mpt  rarement  plus  de  60  h.  Il  est  entendu 
quon  va  jour  et  nuit.  A  la  plupart  des 
stations  sont  attachées  des  auberges ,  où 
les  voyageurs  trouvent  à  peu  près  de  quoi 
se  restaurer.  Ces  maisons  laissent  beaucoup 
à  désirer  quant  à  la  propreté  et  au  comforl. 
Nous  en  distinguerons  néanmoins  quel- 
quels-unes  :  !<>  Tbôtel  de  la  poste,  à  Nov- 
gorod ,  où  l'on  a  une  fort  bonne  cuisine 
française;  2»  la  station  de  Valdaî,  dont 
Tauberge  est  à  la  vérité  de  chétive  appa 
repce,  mais  où  Ton  trouve,  avec  une 
excessive  propreté ,  du  poisson  frais  de  très 
bonne  qualité  (3);  enfin  l'hôtel  Pojarski,  à 
Toijok  ,  renommé  pour  ses  cOtelelles  : 
c*est  là  que  le  beau  monde  a  coutume  de 
descendre  quand  il  h\i  le  voyage  de  Mos- 
cou. 

A  dater  du  1er  mai  1840,  la  direction 
des  postes  impériales  a  établi,  d'abord  en- 
tre Saint-Pétersbourg  et  Moscou  ,  un  sei- 
vice  régulier  de  malles-postes,  voilures 
et  britchkas  pour  les  voyageurs ,  à  l'instar 
de  celles  de  Tétranger.  Ce  service  s'étendra 
par  la  suite  dans  toutes  les  directions  de 
rempire ,  suivant  que  le  besoin  s'en  fera 
sentir. 


(I)  Sorte  de  surtout  en  peau  de  mouton , 
la  ioarrure  en  dedans. 

(3)  No«is  apprenons  à  rinstant  quHl  est 
«loeatioD  de  leur  donner  un  uniforroe. 

(3)  Il  est  fbumt  par  le  lac  de  Valdaî,  à 
nae  ou  deux  verstes  de  U. 


Diligences  pour  Moscou,  trajet  en  75 
heures. 
—         pour  Riga. 
—         pour  Viborg  (Finlande). 

Bateauxà  vapeur  pour  Cronsladt,  par- 
lant matin  et  soir  du  quai  Anglais ,  et  se 
croisant  avec  le  correspondant  qui  part  do 
Cronstadt  aux  mômes  heures.  —  Prix  :  1 
rbl.  arg.  par  personne-  Trajet  en  i  h. 
Pour  Peterhoff  et  Oranienbaum  ;  il  part 
le  matin  et  revient  le  même  jour.  Trajet  en 
2  h.  1/2. 

Pour  Lubeck ,  trajet  ea  96  h.  environ. 

Pour  la  Finlande  et  la  Suéde,  touchant 
à  ReveU  Helsingfors  et  Abo,  arrivante 
Stockholm  en  6  jours  1/2. 

MARCHE  ET  SÉJOUR  DE  CES  BATEAUX  : 

De  Saint-Pétersbourg  à  Rsvel ,  24  h. 

Séjour  à  Revel.  24  h. 

De  Revel  à  Helsingfors,  5  à  6  h. 

Séjour  à  Helsingfors ,  56  h. 

De  Helsingfors  ii  Abo  ,  20  h. 

Séjour  à  Abo,  50  h. 

D'Abo  à  Stockholm,  20  h. 


Total,        160  h. 
Bateaux  à  vapeur  entre  Saint-Pétei'S-' 
bourg  et  le  Havre,  partant  deux  fois 
par  mois  ;  trajet  en  8  jours. 

—  Entres»  Pétersbourget  Copenhague» 

—  Kùire  Copenhague  et  \e  Havre. 

—  Entre  S^Pélersbourg  et  Londres. 
Ces  divers  bâtiments  s'arrêtent  à  Cron- 
stadt où  un  bateau  k  vapeur  prend ,  au 
qiiai  Anglais ,  les  voyageurs  qui  veulent 
se  rendre  à  Saint-Pétersbourg ,  et  les  y 
transportent. 

On  trouve  dans  ces  beaux  navires  ,  tout 
le  bien-être  désirable.  Ils  sont  élégam- 
ment meublés  et  la  nourriture  y  est  excel- 
lente. Les  voyageurs  ne  sauraient  assez  se 
louer  de  Texaclitudd  du  service  et  de  l'ex- 
quise politesse  des  capitaines. 

Chemin  de  fer  de  Saint-Pétersbourg 
à  Tsarskoé'Sélo ,  ouvert  en  1858. — 
Plusieurs  départs  par  jour.  Prix  :  75 ,  50, 
55 .  20  cop.  arg. 

De  Sainl-Pélersbourg  à  Povlovsk, 
passant  parTsarskoé-Sélo. 

Plusieurs  départs  par  jour. — Prix-:  l. 
rbl.,  .75,  •  55,  »  20 cop.  arg. 


dbyGoOgk 


r'&8 


ROUTB  785.  -*  DB  SAINT-PETERSBOURG  A  MOSCOU. 


LIBRAIRIE  FRANÇAISE. 

Fd.  BelliUïrdelC^,  au  pont  dô  Po- 
lice,  maison  de  l'Eglise  Hollandaise. 

Cette  librairie,  particulièrement  fran- 
çaise ,  est  sans  contredit  la  première  de  la 
capitale  *  et  cooséquemment  la  mieux  as- 
sortie ,  tant  en  ouvrages  classiques  qu'en 
nouveautés.  D'ailleurs,  MM. Fd.  Bellizard 
et  C«,  par  leurs  correspondances  k  Londres 
et  leur  maison  de  Paris ,  se  trouvent  posés 
de  manière  k  soutenirleur  réputation  méri 
tée  et  acquise  en  Russie.  C  est  cette  mai 
»on  qui  éditeà  SaintrPétersbourglaAevu^ 
Étrangère ,  publication  dont  le  succès 
soutenu  fait  suffisamment  Téloge. 

Grael[f  place  de  rAmirauté ,  au  coin 


de  la  perspective  de  Nevsky  ,  dans  8«  pro- 
pre maison. 

La  librairie  Gcaeff  est  toute  savante; 
cette  librairie ,  en  corresjMndance  avec  les 
principaux  libraires  d'Allema^e  et  parti- 
culièrement de  Leipsîck ,  se  tient  au  om- 
rant  tant  des  nouvelles  éditions  des  ouvrées 
anciens  que  des  divers  travaux  philologi- 
ques qui  intéressent  la  littérature  saviale , 
et  possède  les  nouvelles  pubUcatioos  ea 
tout  genre. 

/.  Hauer  et  C« ,  Perspective  de  Nevsiy. 
maison  Pctilliat,  w  5.  Etablissement  hia 
assorti ,  ayant  avec  Paris  une  correspoa- 
dance  très  active. 

/.  IssakofT  9\nét  librairie  française. 

Basile  /AsaAo/Tjeune,  librairiefirançaiâe. 


ROUTE  785. 
DE  SJJUVT-PJBTKRSBOURe  a  HtM^COU^ 


Par  Novgorod  et  Tver,  6G7  versles. 


Do  Saint-Pétersbourg  à  Moscou,  la  route 
est  entretenue  avec  le  plus  grand  soin 
par  de  nombreux  cantonniers  dont  on  ad- 
mire les  cabanes  proprettes  et  les  jolis  jar- 
dins. 

Moyens  de  locomotion.  Le  voyageur 
trouvera  proche  Téglise  Isaac,  l'administra- 
tion des  diligences  où  on  lui  donnera  tous 
les  renscigncmenls  désirables ,  ou  bien  il 
pourra  prendre  la  malle- poste  ou  les  dili- 
gences du  gouvernement. 

On  quitte  la  capitale  par  la  porte  de 
Moscou.      Relais  : 


Chetiri  Rouki. 

Ijora. 

Sablina. 

Tosna. 

Riabova. 

Pomerania. 

Chudova. 

Spaskaia  Polisle. 

Podberésa. 

Novgorod. 

Bronitzi. 

Sailsova. 

Moâkni. 

toslsi. 


10  versles  1/i 


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1/2 


1/2 
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Rakino. 

Yajilbitzi. 

Valdai  ou  Zimagoria. 

Yedrovo. 

Makorovo. 

Katilovo. 

Bacbmai. 

Vishni  Volotchok. 

Kolokolenka. 

Vidropusk. 

Biidova. 

Torjok. 

Mironeschi 

Miednoi. 

Kaliknia. 

Tver. 

Emmaus. 

Horoduia, 

Zavidovo. 

Klin. 

Podsolnetchanaïa  Hora. 

Dourotino. 

Tzchernaia  Graiz. 

Himki. 

Moscou. 


iOverstes. 

15 

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20 

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De  Saint-Pétersbourg,  la  route  suit  une 


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BOOTB  785i   —  DE  SAINT- rÉTBlSBOCKâ  A'  MOSCW.' 


9%(r 


direction è  peu  près  S.  jusqa*à  Novgorod. 
La  contrée  qu'on  traverse  est  plate  et  mo- 
notone jusqu'à 

Chudova^  où  la  scène  change  et  devient 
pins  variée  par  la  présence  d'une  chaîne 
de  montagnes  peu  élevées  qui  s'étend  jus- 
qa*aa  lac  Ilmen. 

Les  différents  relais  que  nous  rencon 
trons  ensuite  sont  généralement  bons  et 
propres. 

NOVGOROD,  capitale  du  gouverne- 
ment de  ce  nom  *,  est  située  sur  la  Vol 
chova.  Peu  de  villes  conservent  autant  de 
traces  de  leur  grandeur  passée.  Sa  popula- 
tion, jadis  considérable ,  ne  se  monte  au- 
jourd'hui  qu'à  7,000  âmes  Elle  possède 
encore  quelques  monastères  dont  les  dômes 
et  les  minarels  fiuppent  l'œil  du  voyageur. 
he  vieux  Kremlin  et  les  portes  en  bronze 
de  l'église  méritent  une  attention  particu- 
lière ,  ainsi  que  le  beau  pont  moderne  au 
centre  de  la  ville. 

Le  pays  qu'on  parcourt  offre  peu  d'in- 
térêt ;  nous  traversons  le  Volkoff  cours 
d'eau  considérable  qui  sort  du  lac  llraen , 
que  nous  apercevons  à  droite ,  mais  dont 
l'aspect  n'a  rien  de  romantique.  Bientôt 
on  rencontre  unecolonie  militaire  qui  borde 
chaque  côté  de  la  route  ;  c'est  un  objet  cu- 
rieux et  digne  d'attention. 

Hâtons-nous  de  franchir  ces  plaines 
monotones  pour  atteindre  les  montagnes  de 
Valdai,  qui  sont  en  grand  renom  dans  toute 
la  Russie  d'Europe,  et  qui  méritent,  en 
effet,  une  visite. 

VALDÂlou  ZIMAGORIÂ,  petite  ville 
située  sur  le  bord  d'un  beau  lac,  au  milieu 
duquel  se  trouve  une  île  avec  un  monas- 
tère. Le  poisson  du  lac  est  excellent  et 
bien  préparé  par  la  maîtresse  de  la  maison 
de  poste. 

La  seule  localité  de  quelque  intérêt  que 
nous  rencontrons  ensuite  est 

VISHNI  VOLOTGHOK,  petite  ville  où 
commence  le  grand  canal,  qui  joint  le 
Volga  par  une  série  de  rivières  et  de  lacs . 
au  Ladoga  et  à  la  Neva,  et  par  là  fait  com- 
muniquer la  mer  Caspienne  à  la  Baltique 
L*aspect  de  ce  canal ,  couvert  d'une  foule 
d'embarcations  aux  formes  les  plus  variées 
est  très  pittoresque.  —  Rien  de  curieux 
jusqu'à 


TORJOK ,  grande  ville,  renommée  pour 
ses  poulets,  ses  fabriques  de  cuir  brode  de 
soie  et  de  Ql  d'or  et  d'argent.  Les  rues  de 
cette  ville  sont  laides  et  les  maisons  pres- 
que toutes  en  bois,  à  l'exception  de^édi- 
Qces  publics,  qui  sont  en  pierre.  C'est  le 
point  le  plus  éloigné  que  les  Français  attei- 
gnirent en  1812. 

La  contrée  qu'on  parcourt  est  triste  et 
solitaire  jusqu'à 

TVER,  capitale  du  gouvernement  de  ce 
nom.  Elle  est  située  sur  le  Volga,  qui  est 
navigable  jusqu'à  son  embouchure  dans  la 
mer  Caspienne.  On  traverse  ce  fleuve  sur 
un  long  pont  de  bateaux.  Des  steamers 
naviguent  aujourd'hui  entre  Tver  et  As- 
trakhan.  Cette  ville  présente  un  aspect 
assez  triste.  -—  Pop.  SO.OOO  hab. 

Les  huit  relais  de  poste  qui  suivent  n'of- 
frent rien  de  remarquable.  Bientôt  après 
avoir  dépassé  Himki ,  nous  apercevons  h 
gauche  le  parc  et  le  Palais  de. PeterskoU 
puis  nous  voyons  briller  à  l'horizon  une 
forêt  de  dômes  et  de  coupoles  dorés  :  c'est 

MOSCOU.  —  Le  voyageur  pénètre  dans 
cette  ville  célèbre  par  un  arc  de  triomphe 
qui  orne  la  porte  du  Nord. 

Pensions  bourgeoises.  —  Hôtels  : 
de  Dresde,  à  la  Swerskoe;  —  de  France , 
à  la  Petrowka  ;  —  de  Chevalier ,  Gazet- 
noï  Pereoulok  ;  —  chez  M"»»  Howard  ;  — 
chez  M«e  Pigeon;  —  chez  M»»  Mel- 
calf  (anglaise).  Le  premier  est  situé  dans 
le  Bolshoï  Dmietriefka ,  bien  tenu.  Le  prix 
pour  une  personne,  table  et  logement ,  est 
de  3  1/2  roubles  d'argent  par  jour.  —  - 
MoM»  Billet,  à  la  Loubienka ,  table  d'hôte 
très  bonne  ;  —  M»e  Roussel ,  à  la  Lou- 
bienka. 

L'hôtel  le  plus  à  la  mode  est  Thôtel  de 
Dresde  ;  là  une  personne  peut  avoir  deux 
petits  appartements  commodes  et  donnant 
sur  la  place  ,  pour  2  roubles  d'argent  par 
jour  ;  le  déjeûner ,  1/2  rouble;  le  dîner, 
sans  vin,  1  rouble.  —  Le  maître  d'hôtel, 
M.  Schor ,  parie  français. 

Il  y  a  encore  un  autre  hOiel  tenu  par  un 
Français ,  sur  le  pont  des  Maréchaux.  Les 
prix  sont  à  peu  près  les  mêmes  qu'à  l'hôtel 
de  Dresde  ;  les  dîners  se  prennent  dans 
la  salle  à  manger ,  depuis  2  h.  jusqu'à  S, 
à  la  carte  ou  par  tête ,  pour  1  ou  1  1/2 

Digitized  by  Vj(30QIC 


9W 


ROUIE  785.  —  DB  SAINT- PÉTEnSBOUBG  A  MOSCOU. 


rouble.  II  n'y  a  pas  de  table  d'hdte  dans 
ces  deux  hôtels. 

H  y  a,  dans  la  Tverskaïa,  n^  442 .  un 
hôtel  tout  à  Tait  russe  ,  tenu  par  Shuval- 
discboff,  où  Ton  trouve  des  billards  et  des 
estaminets  ;  mais  cet  hôtel  ne  convient 
guère  qu'aux  Russes. 

RENSEIGNEMENTS  DIVERS. 

Confiseurs  chez  lesquels  on  peut  pren  • 
dre  du  café,  du  chocolat  et  des  glaces  :. 

Doublet,  au  pont  des  Maréchaux  ;  — 
Giles,  même  rue  ;  —  Hunger,  môme  rue  ; 
—  Fayet ,  à  la  Sweràkaye  ;  —  Pedotti , 
près  l'hôtel  de  l'Europe  ;.  — -  Lucquet. 

Poste  i*ux  lettres ,  à  la  Miasnilskaya. 
—-  On  y  reçoit  les  lettres  tous  les  jours ,  à 
l'exception  du  dimanche ,  depuis  8  heures 
du  malin  jusqu'à  1  heure  après  midi  ;  on 
peut  affranchir  ou  non ,  à  volonté ,  pour  la 
France  et  TAngleterre ,  tout  le  nord  de 
l'Allemagne.  —  Pour  tout  TEmpire,  on 
paye  une  même  taxe  ,10  copeks  argent, 
soit  iO  centimes. 

MALLBS-POSTBS  BT  DILIGBNCBSw 

A  l'exception  du  diiuanche ,  il  part  tous 
les  jours  deux  malles-postes  pour  Saint- 
Pétersboupg. 

La  première,  qui  emmène  de  i  à  7 
voyageurs,  part  à  1  h.  après  midi ,  et  lait 
le  trajet  en  48  h. 

La  seconde .  qui  prend  de  4  à  6  voya- 
geurs, part  à  6  h.  du  soir,  et  parcourt  ce 
même  trajet  en  60  h. 

Plusieurs  diligences  font  ce  même  voya- 
ge ;  la  meilleure  est  celle  qui  porte  le  nom 
de  6e  établissement,  et  ello  part  tous  les 
jours  à  4  h.  après  midi  ;  elle  se  trouve  à 
la  Sophieskaya .  maison  de  la  princesse  de 
Géorgie. 

Dans  tous  les  hôtels ,  on  donnera  Ta- 
dresse  du  consulat  de  France,  et  on  indi- 
quera les  formalités  à  remplir  pour  les  pas- 
seports des  voyageurs. 

LIBRAIRIES. 

11  existe  à  Moscou  trois  librairies  firan* 
çaises  très  bien  assorties. 

10  Urbain ,  libraire-commissionnaire  de 
rUniversité  de  Moscou;  un  cabinet  de 
lecture  est  attaché  à  cette  maison.  Les  voya- 


geurs y  trouveront  un  ouvrage  iQdisfteib- 
sable  pour  eux ,  c'est  la  description  da 
Muséum ,  par  de  La  veaux ,  2  vol.  m-9f» 
avec  plan.  Prix  de  l'ouvrage ,  argent  1  50 

â»  Renaud,  ancien  associé  du  précédent 
(m?me  genre). 

3o  Gautier  et  Manighetty,  cêmmission- 
naires  du  corps  des  Cadets.  On  y  troinc 
aussi  un  cabinet  de  lecture. 

Ces  trois  établissements  sont  sitoés  an 
pont  des  Maréchaux. 

Il  existe  à  Moscou  deux  librairies  alle- 
mandes. 

lo  Celle  de  Arit,  au  pont  des  Maré- 
chaux ; 

2o  Celle  de  Deubner,  à. la  Loubianka. 

Moscou  est  entourée  de  murailles  d'av 
forme  irrégulière  et  arrosée  par  la  Moscova 
qui  la  divise  en  deux  parties  inégiles.  — 
Celle  au  nord  de  la  rivière  contient  des 
rues  larges  et  des  maisons  assez  r^ulières. 
Depuis  l'incendie  de  1812,  cette  vflie 
offre  tous  les  charmes  d'une  cité  moderne, 
avec  l'irrégularité  pittoresque  qu'on  aine  I 
rencontrer  dans  les  anciennes  villes  :  id , 
c'est  une  large  rue  aboutissant  i  vat 
ruelle  ;  là ,  un  palais  somptueux  auquel  est 
accolée  une  misérable  maison  ou  une  p 
tite  église  ;  en  un  mot,  tout  estconIbndB, 
et  cette  confusion  même  plaît  k  l'œil. 

Le  Kremlin  est  situé  au  centre  d» 
nombreux  édifices  que  reofenne  Moscou; 
il  est  k  cette  ville  ce  qu'était  pour  Athènes 
VAeropolUt  et  pour  Rome  le  CapHole,-^ 
Une  épaisse  et  haute  muraille  d*envîrw 
1,700  mètres  de  circuit ,  rentoore  «Mh 
plétement,  et  il  renferme  de  beaux  jardms. 
Les  portes  principales  de  celte  forteresse 
3ont  ;  La  Spass  Yorota  (porte  du  Rédemf- 
teur).  C'est,  pour  les  habitants  de  Mos- 
cou, la  porte  sacrée,  la  porte  Trioraphale: 
son  architecture  est  des  plus  curieuses.  — 
La  porte  Saint-Nicolas ,  bien  que 
importante,  est  aussi  fort  intéressante. 

Les  restes  les  plus  remarquables  du  vie 
palais  des  Tzars ,  sont  le  Terema  et  le 
Granovitaya  Patata ,  le  premier  conte- 
nant le  gymnaceum  et  le  second  la  salle  de 
couronnement  des  tzars.  Ces  deox  édifices 
ont  été  réparés  par  les  empereurs  Alexan- 
dre !««•  et  Nicolas  I». 

Le  Terma.Ce  ^laisse  compose  deiéf  •- 


dbyGoogk 


BOUTB  7d5.  —  DE  SAIST  PBTBRSB0UR6  A  MOSCOU* 


991 


ges,  qui  vont  toujours  eu  diminuant  d'éten- 
due, de  sorte  que  le  dernier  ne  forme  plus 
qu'une  chambre.  Le  premier  étage  ren- 
ferme les  salles  du  trône  et  d'audience  des 
anciens  tzars.  Tous  ces  appartements  ont 
été  restaurés^dans  le  vieux  genre  russe,  et 
sont  très  cuneusL.  De  la  terrasse  de  rédi< 
Qce,  on  jouit  d'une  vue  splendide. 

Le  Cranovitava  Palata  est  un  édiflce 
singulier ,  de  forme  quadrangulaire ,  dont 
le  second  étage  contient  la  salle  du  couron- 
nement des  tzars. — On  y  voit  les  tentures 
de  velours  cramoisi  qui  servirent  au  cou 
ronnement  de  l'empereur  Nicolas.  Le  trdue 
et  les  autres  ornements  qui  décorent  cette 
salle  sont  d'une  grande  richesse  et  méritent 
/  d'être  vus,  ainsi  que  tes  autres  parties  du 
palais. 

Le  Bohhoï  Dvoret%  ou  Grand  Palais ^ 
toi  construit  par  l'empereur  Alexandre  ; 
c'est  un  édiflce  très  élevé  et  d'uu  bel  effet. 
L'intérieur  n*a  rien  de  très  remarquable,  soit 
comme  ameublement ,  soit  sous  te  rapport 
des  décors.  Go  palais  a  été  habité  plusieurs 
fins  par  les  membres  de  la  famille  impé 
riale,  dont  on  trouve  des  souvenirs  dans 
différentes  chambres.  Ordinairement  les 
domestiques  ne  reçoivent  rien  pour  mon- 
trer ce  palais. 

Le Mahi DvoreU ,  ou  Petit  Palais, 
toacbe  au  Cranovitava  palata.  Il  a  été  élevé 
par  l'empereur  Nicolas.  L'intérieur  de  cet 
édifice  est  de  la  plus  grande  simplicité  ; 
cependant  on  y  voit  quelques  peintures  in- 
téressantes ,  par  Bernado  de  Canaletto ,  et 
d'autres  par  des  artistes  russes ,  qui  ne 
sont  pas  sans  mérite. 

ÉOfFICES  RELIGIEUX. 

Il  est  très  difficile  de  dire  combien  Mos- 
cou  renferme  d'églises ,  mais  il  est  certain 
que  le  nombre  en  est  très  considérable.  La 
plos  importante  de  toutes  est  sans  contredit 
fa  Ugptnski  Sabor  (cathédrale  de  l'As- 
somption). Ce  somptueux  édiG<^.e  est  situé 
sur  la  Sabornoï  Ploschad  (place  de  la  ca- 
thédrale) ,  qpe  l'empereur  Nicolas  fit  en- 
tourer d'une  haute  et  magnifique  grille  en 
fier  ;  cette  place  contient  la  cathédrale  que 
nons  venons  de  citer,  la  ÀngeUkoi  Sabor 
{éfhse  de  l'archange  Michel) ,  et  celle  de 
Notre-Dame  de  la  Cave,  Ces  trois  édi- 


fices sacrés  sont  également  splendides, 
mais  le  premier  est  surtout  célèbre  parce 
que  l'on  y  sacre  les  empereurs.  Ce  temple 
est  du  style  gréco-italien  ;  l'intérieur  est 
surchargé  d'ornements  les  plus  curieux  et 
les  plus  extravagants  ;  les  murs  sont  cou- 
verts de  dorures,  de  figures  de  toutes  gran- 
deurs, et  offrant  un  spectacle  des  plus 
étonnants  à  l'œil  de  l'étranger. 

Les  curiosités  que  renferme  Moscou  sont 
nombreuses ,  riches  et  d'un  haut  intérêt 
historique  ;  il  fout  donc  les  visiter  avec  at- 
tention. 

Derrière  la  cathédrale ,  s'élèv&la  Syno- 
dalrû  Dom,  ou  maison  du  Saint-Synode , 
qui  contient  là  bibliothèque  des  patriar- 
ches, leur  trésor  et  leur  £^rde-robe.  L'é- 
glise renferme ,  dans  des  armoires  vitrées, 
tous  les  livres  ainsi  aue  les  vases  dans  les- 
quels on  conserve  les  huiles  saintes  qui  ser« 
vent  aux  baptêmes  des  enfants  russes.  L'é- 
difice est  d'une  construction  remarquable. 

Àrkhangelski  Saba  (cathédrale  de  l'ar- 
change Michel).  L'édifice  est  d'un  exté- 
rieur simple,  et  les  fenêtres  sont  tellement 
étroites  qu'on  a  peine  à  distinguer  les  ob- 
jets curieux  qu'il  renferme.  Tous  les  tzars, 
jusqu'à  ?ierre-le-Crand ,  reposent  dans 
cette  église;  leurs  portraits,  de  grandeur 
naturelle,  sont  peints  à  fresque  sur  les 
murs  ;  ils  sont  représentés  enveloppés  d'un 
manteau  blanc,  et  chacun  près  de  sa  tembe. 

Eglise  de  r Annonciation.  Le  pavé  de 
ce  temple  est  formé  de  jaspes ,  d'agates  et 
de  cornalines  de  toutes  formes  et  dimen- 
sions. On  y  voit  le  siège  royal  des  tzars , 
et  des  reliques  de  saints  ;  mais  l'objet  le 
plus  curieux,  est  la  fieesque  représentant 
une  assemblée  de  bons  et  de  mauvais 


Outre  les  églises  et  les  palais  dont  nous 
avons  déjà  parié,  le  Kremlin  contient  encore 
un  immense  édifice  appelé  le  Sénat,  où  sa 
trouvent  les  bureaux  des  diverses  adiminis* 
trations  du  gouvernement,  la  Trésorerie 
et  V Arsenal,  Dans  le  vestibule  de  la  tr^- 
rerie^on  voit  une  collection  de  bustes  d'un 
beiu  travail.  — Il  &ut  visiter  la  grande  et 
curieuse  collection  des  voitures  de  céré- 
monie des  premiers  souverains  russes.  Et, 
à  l'étage  supérieur ,  les  salles  où  sont  con- 
servées et  rangées  en  ordre  les  coaronnai 


dbyGoogk 


992 


BOUTB  785.  —  DB  SAINT -PÉTBRSBOUBG  k  MOSCOU. 


des  anciens  tzars ,  des  trouées  militaires 
et  autres  objets  curieux.  Pour  visiter  ces 
collections  y  il  fout  un  permis  du  gouver- 
nement. 

Dans  une  cour  près  de  la  trésorerie,  se 
trouve  l'arsenal ,  où ,  comme  on  l'appelle 
aussi,  le  Palais  des  Armes  ^  dans  lequel 
sont  rangés  avec  beaucoup  d'ordre  les  ca- 
nons pris  par  les  Russes  sur  les  Français , 
pendant  la  retraite  de  Moscou ,  ainsi  que 
d'autres  canons  appartenant  à  diverses  na- 
tions, au  nombre  d'environ  900,  spectacle 
plus  curieux  qu'agréable. 

L'arsenal  renferme  un  magasin  d'armes 
de  tous  genres ,  suffisantes  pour  100,000 
hommes. 

Près  de  la  tour  d*Ivan  Veliki  s*élève , 
sur  un  massif  pi^estal,  la  cloche  colossale 
appelée  Tiar  Kolokol  { le  monarque  des 
cloches);  la  hauteur  totale  de  cette  cloche 
est  d'environ  7  mètres,  et  sa  circonférence 
d'un  peu  plus  ;  son  poids  est  de  500,000 
à  400,000  livres;  elle  est  regardée  comme 
le  plus  grand  ouvrage  en  fonte  qui  existe. 
On  ne  quittera  pas  le  Kremlin  sans  visiter 

La  Tour  d'Ivan  Veliki.  C'est  un  édi 
fice  très  singulier ,  sans  le  moindre  orne- 
ment, s'élevanl  à  une  hauteur  de  plus  de 
iOO  mètres  et  surmontée  d'un  ddme  doré. 
Cette  tour  est  la  plus  haute  et  la  plus  re- 
marquable de  Moscou.  De  son  sommet, 
auquel  conduit  un  bon  escalier ,  la  vue 
est  admirable.  La  cloche,  qui  se  trouve  au 
1er  étage,  est  tellement  pesante  qu'on  ne 
peut  la  mettre  en  branle;  dans  l'étage  su- 
périeur sont  deux  autres  cloches  beaucoup 
plus  petites,  mais  ayant  encore  d'immenses 
proportions  ;  il  s'en  trouve  encore  iO  ou 
50,  mais  qui  diminuent  de  grosseur  à  me 
sure  que  les  étages  s'élèveut. 

Non  loin  de  cette  tour,  se  trouve 

ÎAcathédrale  de  Saint-Basile ,  située 
sur  la  Krasnoï  Ploschad  (place  Rouge) 
o*e8t  l'édiOce  le  plus  bizarre  qu'on  puisse 
imaginer  :  on  n'y  compte  pas  moins  de 
vingt  tours  et  dômes  de  formes  et  de  hau- 
teurs diflercntes,  peints  de  toutes  les  cou- 
leurs possibles.  L'intérieur  n'offre  pas  d'u- 
nité, mais  bien  une  confusion  d'églises  sé- 
parées et  de  chapelles  surchargées  d'or- 
nements. C'est  un  édifice  unique  et  fort 
ourieai  k  visiter. 


La  chapelle  Ivers  Kaya  Bothia  MaUt 
est  située  au  pied  de  la  colline  qui  coodait 
à  la  place  Rouge.  Ce  temple  est  en  gnnde  ] 
vénération  chez  les  habitants  de  Moscou, 
qui  s'y  portent  en  foule ,  \  toute  heure  da 
jour,  pour  implorer  la  mère  de  Dieu ,  dont 
l'image  orne  le  sanctuaire. 

Parmi  les  nombreux  couvents  et  éta- 
blissements charitables  que  renferme  Mos- 
cou, les  plus  considérables  sont  : 

Le  Couvent  du  Donskoïei  de  Seminof, 
qu'il  faut  visiter,  .linsi  que  VHutpietdJa 
enfants  trouvés  y  vaste  édifice  admirabl^ 
ment  disposé  et  fort  bien  tenu.  Pour  le  vi- 
siter, il  fout  se  procurer  une  permission  m 
jour  à  l'avance.  Le  voyageur  doit  consacrer 

cet  établissement  au  moins  une  dent- 
journée. 

À  5  verstes  environ  de  la  porte  de  Pc- 
tersbourg,  s'élève  le 

Palais  de  Peterskoi ,  d'une  constnic- 
tion  fantastique ,  et  orné  de  couleurs  bril- 
lantes. L'intérieur  n'offre  rien  de  très  in- 
téressant ,  mais  le  vaste  parc  qui  cntoore 
ce  palais  est  très  beau. 

Théâtres.  —  Moscou  possède  den 
théâtres  qui  se  touchent  pour  ainsi  dire . 
et  sont  situés  dans  le  voisinage  de  la  vieifla 
ville  tartare. 

Le  Théâtre  d'Alexandre  est  an  M 
et  vaste  édifice ,  où  l'on  joue  des  opéras  d 
des  drames  russes.  ' 

Le  Théâtre  français ,  d'une  constnc- 
tion  simple  et  sans  décorations  extérieures, 
est  incommode  ;  mais  la  troupe  française 
est  excellente. 

A  l'O.  du  Kremlin  se  trouve 

La  grande  Ecole  d'équitation  ^  l'ia 
des  édifices  les  plus  remarquables  de  b 
cité  ;  la  salle  du  manège ,  dit-on ,  est  b 
plus  vaste  qui  existe  au  monde ,  sans  an- 
cjn  pilier  pour  supporter  la  toiture.  Sa 
longueur  est  d'environ  1 70  mètres,  sa  lar- 
geur de  50  m.  et  sa  hauteur  de  14  a. 
Les  poêles  de  foïence  qui  le  chauffent  sont 
au  nombre  de  20  au  moins  et  produisent  on 
bel  effet. 

UUniversité  compte  900  étudiants  en- 
viron; mais  les  collections  scientifiques 
qui  en  dépendent  n'offrent  que  peu  d'inté- 
rêt ;  il  fout  cependant  examiner  avec  atten- 


dbyGoogk 


nODTB  786.  •*  DB  SâINT-PBTBBSBOCBO  A  WABS0T1B. 


993 


tion  le  eabinel  d'anitomie  de  Loder  et  les 
préparations  microscopiques  de  Lieber- 
kuha ,  qui  sont  des  plus  curieuses. 

Le  voyageur  qui  voudra  jouir  d'une 
splendide  vue  de  Moscou  doit  aller  aux 
CoUines  des  Pierrots  et  au  charmant  pa 


lais  de  V Impératrice ,  situé  à  une  petite 
distance  S.  0.  de  la  cité. 

Les  autres  édifices  publics  ressemblent  2i 
ceux  que.  nous  avons  vus  à  Saint-Péters- 
bourg et  dans  d'autres  villes  de  la  Russie. 
—  Pop.  SSO.OOO  hab. 


ROUTE  786. 
DE  SAKVT-PETERSIIOIJRC^  A  ITARSOinE, 

Par  KoTKo,  MarienpoL;  Suwalki  etPuLTOSB,  ^077  verstes  ^jÂ. 


DeSt-Fétersbourg, 
Podgomo  Pttlkovo. 
Gat^ina. 
Sivoritzi. 
Vira. 
Yatshera. 
Mutu. 
Dolgofka. 
Luga. 
Gorodete. 
Phjsa. 
Novoselje. 
Kateshnoe. 
Mocheai. 
Chiesti. 
Stremalka. 
Dulofka. 
Oslroff. 
Ruhilova. 
Vishgodok. 
Neslei. 
Kanoskaia. 
Regictza, 
Gonkolna. 
Kuskur. 
Vassiellevo. 
Dunaborg. 
Egypten. 
Dezazzir. 
DoirgelH. 
Utziani. 
Scavshedshika. 
Staskuniska. 
Viikomir. 
Pogeloska. 
Inova. 


I  i^  relais  est  h 
47  verste. 
25 


12 
12 

20 
12 
12 
20 
20 
93 
21 
22 
22 
22 
fS 
15 
17 
21 
21 
21 
22 
20 
20 
22 
21 
21 
20 
f8 
*5 
17 
20 

n 

22 
16 
17 


Turzanî. 

Kovno. 

Veveiri. 

Bud  Kja. 

Marienpol. 

Kalvarija. 

Shiplishki. 

Suwalki. 

Stshepki. 

ÂngustOYO. 

Raigrod. 

Graevo. 

Stsbutskin. 

Staviskï. 

Lomsha. 

Xiaskof. 

Ortrolenka. 

Selun. 

Shelkof. 

Pultusk. 


1/i 

V4 


1/2 
1/2 

1/2 
1/2 
3/4 
1/2 

1/4 
1/4 
3/4 
1/2 
3/4 
1/4 

1/4 
5/4 
1/2  Serodsk. 


15  ver 

stes. 

f5 

1/2 

21 

14 

18 

1/4 

il 

20 

1/4 

19 

1/4 

14 

14 

23 

17 

1/2 

13 

1/2 

22 

1/* 

20 

1/4 

16 

17 

3/4 

20 

18 

3/4 

15 

1/2 

21 

17 

1/2 

16 

1/2 

1/2 
3/4 

1/i 


Taslona. 
Warsovie. 


Moyens  de  locomotion.  —  Une  malle- 
poste  de  Saint-Pétersbourg  pour  A'ovno  et 
la  frontière  de  Prusse ,  lundi ,  mercredi  et 
samedi,  contenaot4  places  d'intérieur  et  2 
de  cabriolet.  —  Prix  i»our  Kovno  :  inté- 
rieur, 30  roubles  d'argent. —Cabriolet, 
20  roubles  d'argent.  —  On  trouve  de  plus 
une  extra  malle-poste ,  le  mercredi ,  qui 
prend  6.  personnes  dans  l'i meneur ,  et  2 
dans  le  cabriolet.  —  Prix  :  53  roubles 
d'argent,  et  22  dans  le  cabriolet. 

De  Kovno  à  Warsovie,  le  voyageur 


dbyGoogk 


994 


lOUTB  786.  •*  DE  SAINT-PÉTERSBOURG  A  WARSOYIE. 


trouvera  une  diligence  comûoode. —  Prix  : 
intérieur,  15 roubles.  —  Cabriolet,  12  r. 

De  Kovno  ,  il  pari  encore  une  diligence 
tous  les  jours  pour  MarienpoL  —  Prix  : 
1  rouble  d'argent  et  55  copeks. 

Bien  que  celte  roule  entre  la  capitale  de 
l'Empire  russe  et  Tancienne  capitale  de  la 
Pologne  ne  date  que  de  1845,  on  n'y 
trouve  que  peu  de  ressources ,  excepté 
dans  quelques  relais  importants.  Il  est  donc 
prudent  de  se  munir  des  provisioos  les 
plus  nécessaires. 

Eu  quittant  Saint-Pétersbourg ,  la  route 
incline  vers  le  S.  Le  pays  qu'on  traverse 
est  uni  et  monotone,  mais  parfois  bien  cul- 
tivé. Les  nombreuses  localités  que  l'on 
rencontre  n'offrent  rien  de  remarquable  jus- 
qu'à 

KOVNO.  —  Hôtels  :  de  la  Poste  ;  — 
de  Warsovie.  —  C'est,  sur  cette  route,  la 
première  ville  de  la  Pologne;  elle  est  située 
sur  la  rive  droite  du  Niémen,  dont  le  nom 
évoque  de  grands  souvenirs  historiques. 

Nous  voyageons  maintenaut  dans  les 
plaines  de  Tancienne  Pologne ,  pour  at- 
teindre MARIENPOL ,  petite  ville  d'où 
une  route  vers  VO.  conduit  à  Kœnisberg 
et  en  Prusse  ;  —  La  branche  que  nous 
suivous,  incline  vers  le  S.-O.  La  contrée 
change  peu  d'aspect  ;  les  petites  villes  et 
villages  que  nous  rencontrons .  offrent 
partout  la  môme    monotonie  ,   jusqu'à 

WàRSOVIE,où  le  voyageur  est  obligé  de 
payer  en  entrant  et  en  sortant  une  extra - 
postes. — Hôtels  :  d'Angleterre  dans  le  Novi 
Sviat,  le  meilleur;  —  de  Wllna;  —  de 
Saxe  et  de  l'Europe  ;  —  de  Pologne  ;  —  de 
Rome. 

Quand  on  arrive  parla  route  de  Saint- 
Pétersbourg.  Warsovie  présente  un  magni 
fîque  panorama.  La  ville  s'élève  en  un  ma 
gnifique  amphithéâtre,  sur  la  rive  gauche 
de  la  Vistule ,  et  déploie  à  vos  yeux  ses 
dômes,  ses  palais,  sesédiOces  à  l'aspect 
le  plus  pittoresque. 


Nous  traversons  la  Vbtnle  sur  im  pont 
de  bateaux ,  qui  peut  avoir  1 ,000  mètres 
de  longueur ,  et  qui  passe  pour  le  plus 
long  de  ce  genre  en  Europe. 

Les  palais  de  Varsovie  sont ,  en  géné- 
ral ,  vastes  et  d'un  aspect  grandiose  .  maîi 
ils  ne  contiennent  que  peu  d'objets  inté- 
ressants. Cependant,  il  feut  visiter  ceox 
du  comte  de  Bruhl ,  la  résidence  du  Sa- 
piehas  ;  le  palais  des  Radziwills ,  etc. 

Le  Palah  du  Gouvernement  est  on 
immense  édifice  de  construction  modenie 
renfermant  dans  sa  vaste  enceinte  le  prin- 
cipal théâtre,  les  cours  de  justice,  ta 
douane,  etc. 

Dans  l'élégante  rue  du  Nouveau  Monde, 
sont  y  Hôtel  de  Ville  ei\e  Jardin  de  Som  » 
promenade  favorite  de  la  bonne  société;  tovt 
près  se  trouve  un  bon  restaurant  tenu  par 
un  Français  :  la  cuisine  et  les  vins  sont 
excellents  et  les  prix  modérés. 

Le  Palats  de  Casimir^  est  mainlenant 
occupé  par  l'ilniversité  dont  la  bibliolbè- 
que  contient,  dit-on,  150,000  volumeset 
un  grand  nombre  de  manuscrits  rares  et 
curieux.  La  (collection  des  médailles  e^ 
fort  riche  ;  le  Muséum ,  le  Jardin  BoÊm- 
nique  et  V Observatoire  doivent  être  visi- 
tés. La  Bourse ,  bel  et  spacieux  édifice, 
est  située  au  centre  de  la  ville. 

Parmi  les  églises  de  Varsovie,  nom 
citerons  : 

La  Cathédrale  de  Saint-Jean  (calbô- 
lique  romaine),  édiGce  d'une  belle  archi- 
tecture gothique ,  dont  l'inténear  contieit 
un  grand  nombre  de  monuments  curieux. 

V Eglise  de  Sainte-Croix,  qui  ren- 
ferme aussi  une  foule  d'objets  intéressants. 

La  tour  de  VEglise  Luthérienne  est 
te  plus  haut  édifice  de  Varsovie  ;  le  pano- 
rama dont  on  jouit  de  son  sommet  est 
magnifique.  Les  autres  églises  offireal  peu 
d'intérêt. 

Population,  100,00(^âmes  environ,  sans 
compter  20,000  hommes  de  garnison. 


dbyGoogk 


KOQTB  787.  —  DB  SAINT  PBTERSBOURO  A  RIGA.  005 

ROUTE  787. 
DE  SAUrT-PÉTERSBOURC»  a  RIO  A, 

Par  DoiiPAT,  565  versles  ^/4. 

suit  une    direclion    Sud-Ouest  jusqu'il 

NARVA.  Hôtfl  de  Saint-Pétersbourg. 
Ville  de  5,500  hab  ,  siluée  sur  la  Narova 
qu'on  traverse  avant  d'entrer  dans  celle  an- 
cienne cilé ,  qui  u^ofTre ,  au  voyageur,  que 
ses  souvenirs  historiques. 

De  là ,  la  route  remonte  la  rive  gauche 
de  la  Narova  ,  jusqu'au  pittoresque  Lao 
Peipus ,  qui  peut  avoir  80  kil.  du  S.  au 
N.  Ce  lac  est  couvert  de  belles  îles,  et 
nourrit  d'excellent  poisson. 

La  route  longe  la  rive  occidentale  du 
lac  jusqu'à  Turma ,  d'où .  inclinant  un  peu 
vers  la  droite ,  elle  nous  conduit  à 

DORPAT  :  Hôtels  :  de  Saint-Péters- 
bourg  ;  —  de  Londres  ;  ville  de  14,000 
âmes.  Son  Université  ^  qui  jouit  d'une 
haute  réputation  dans  toute  la  Russie, 
compte  45  professeurs,  et  environ  700 
étudiants  ;  son  observatoire ,  situé  sur  le 
Domberg ,  est  riche  en  instruments  d'as- 
tronomie :  c'est  ici  que  Struve ,  fit  ses 
savantes  découvertes;  la  bibliothèque  est 
également  curieuse ,  et  la  vue  dont  on  y 
jouit  est  admirable.  11  Taut  visiter  les  écoles 
d'aualomie,  d'histoire  naturelle  et  le  Mu- 
séum. 

De  toutes  les  collections  de  l'Université, 
celle  du  Jardin  Botanique  est  la  plus 
complète;  elle  contient  plus  de  18,000 
plantes ,  dont  quelques-unes  ne  se  trouvent 
dans  ancun  autre  jardin  de  l'Europe. 

Le  Ponl  de  granit ,  sur  lequel  on  tra- 
verse l'Embach ,  est  fort  remarquable. 

De  Dorpat  à  Walk,  nen  d'intéressant , 
si  ce  n'est  les  ruines  historiques  du  chS- 
teau  de  Ringen 

La  roule  suit  toujours  la  même  direction 
et  traverse  une  contrée  presque  déserte, 
jusqu'à 

RIGA.  —  Hôtels  :  The  King's  Arms , 
dans  une  rue  près  du  quai ,  tenu  par  une 
Ecossaise  ;  maison  très  confortable  et  prix 
modérés;  —  de  Saint-Pétersbourg;  — 
de  Londres ,  sale  et  cher.  —  La  ville  de 
Riga,  capitale  de  la  Livonie«t  ville  forte, 


Slrelna. 

17verstes 

Kipeu. 

23 

1/2 

Raskovo. 

19 

Tchierkuvilz. 

21 

Opolfii. 

22 

1/2 

Jamburg. 

18 

Nar\'a. 

20 

1/2 

Waivara. 

22 

Tchudeli. 

17 

3/4 

Lewe. 

12 

KJeinpungem. 

21 

Rama  Pongera. 

2C 

1/4 

Nainal. 

U 

Torma. 

25 

3/4 

îggafer. 

23 

H^ 

Dorpat. 

23 

Udedem. 

26 

Kaikaz-LowenhofT. 

24 

zii 

TeiliU. 

22 

1/1 

Walk. 

10 

5/4 

Gulben. 

7 

3/4 

Slaakelo. 

21 

1/4 

Wolmar. 

20 

LeDzenhof. 

19 

Roop. 

22 

Engt^lhardshof. 

21 

Hilcbensfer. 

19 

NeuermUkleA. 

15 

Riga. 

11 

De  Saint-Pétersbourg ,  le  moyen  le  plus 
prompt  et  le  plus  commode  pour  atteindre 
niga ,  c'est  de  prendre  la  malle-poste,  qui 
partie  mardi  et  le  vendredi  à  7  heures  du 
soir  ;  elle  contient  quatre  personnes.  — 
Prix ,  13  roubles  d'argent.  On  trouve  en- 
core une  espèce  de  diligence-poste ,  qui 
ne  prend  que  deux  voyageurs,  et  part  le 
lundi  et  le  jeudi  à  6  heures  du  soir. — Prix, 
17  roubles  d'argent.  —  Pendant  l'été ,  on 
trouve  aussi  sur  celte  route  une  extra- 
malle-poste ,  qui  part  de  Saint-Péters- 
bourg, les  mardis,  jeudis  et  samedis,  à  8 
heures  du  soir.  — •  Prix ,  35  roubles  d'ar^ 
yeut. 

Eo  quittant  SaîDt-Pctersbourg,  la  route 


dbyGoogk 


996 


BOUT«  787.—  DE  SAINT- rÉTeHSBOUBG  k  RIO  A. 


d^enviroD  60,000  hab.,  est  située  près  de 
reoibouchure  de  la  Dwina ,  dans  le  f^Ue 
de  Riga.  C*est  une  place  très  oommerçante 
et  pleine  de  mouvement.  —  On  y  entre 
par  un  pont  de  bateaux  jeté  sur  la  Dwina , 
d'environ  500  mètres  de  long.  Riga  ren- 
ferme plusieurs  belles  places,  des  églises  et 
de  superbes  édifices  publies,  dont  le  Aa/A- 


hau8,  la  boune  (AUehdleau  sont  ks 
principaux. 

Dans  la  Dom  Kirche  se  trouvent  les 
tombeaux  des  premiers  évêques  de  Riga. 
VEglise  de  Saint-Pierre,  avec  sa  hante 
tour  du  sommet  de  laquelle  on  jouit  d'irn 
magnifique  panorama ,  est  an  noUe  édi- 
fice. 


Itliiéraires  de  Saint^Pëiersbours  aux  |iriiici|Milei 
Tilles  de  la  Russie  d'Burope« 


De  Saint-Pétersbourg  à  Asiràkhan^ 
pwKotnroma^  Nijni  Novgorod,  Saraiov. 
—  Navigation  à  vapeur  depuis  Tver,  — 
2,159  verstes. 

— A  Àrkhangél,  par  la  rive  S.  des  lacs 
Ladoga  et  Onega,  i  ,164  verstes. 

—  A  Ka%an,  sur  le  Wolga,  1,548 
verstes.  —  Navigation  à  vapeur. 

—  A  Kostroma ,  sur  le  Wolga ,  par 
Tver ,  807  verstes.— Navigation  à  vapeur 

—  Nijni  Novgorod^  sur  le  Wolga,  par 
Tver,  l.nSv.  —  Navigation  ii vapeur. 

—  A  Orei,  par  Tver,  Moscou  et  Tula, 
1,093  v, 

—  A  Orenhour^y  îjfiit)  v. 

—  A  Kousk,  par  Novgorod,  Tver,  Mos- 
cou, Tula  et  Orcl.  1,244  v.  1/2. 

—  A  Pensa,  1,419  V.  1/2. 

—  A  Perm  ,  par  Vologda  et  Viatka , 
2,146  V.  1/2. 

—  A  Puliava ,  par  Novgorod ,  Tver , 
Moscou,  Tula  ,  Orel ,  Kousk  et  Rtiariioff, 
1,403  V. 

—  A  Revel  (Esthionie),  parNarva, 
341  V. 

— A  Saraiofff  sur  le  Wolga,  par  Mos- 
cou, Riazan  et  Tamboff,  1,750  v. 

—  A  Smolensk ,  par  Luga ,  Porchoff , 
Vîlikije,  Luki  et  Yitebsk,  694  v. 

—  A  Tamboff  t  pw  Tver,  Moscou  et 
Rianza,  1,200  v. 

— A  Oufa,  par  Kostroma,NOni  Novgo- 
rod et  Kazan,  2,084  v. 


A  Odessa,  par  PorchofiT,  Vilikne,  Loki, 
Vitebsk,  Molef  et  Kief,  1,792  v.  4/2. 

ODESSA.  —  Hôtels  :  de  Loodz» ,  s« 
le  boulevard,  et  le  meilleur;  —  de  Paris; 
—  de  Richelieu  ;  —  du  Nord  ;  —  de  Sl- 
Pétersbourg  ;  —  de  la  Nouvelle-Russie; 
— du  port  de  Revel,  tous  peu  confortables. 

Odessa',  ville  la  plus  considérable  deh 
Russie  méridionale,  est  située  sur  ia  tm 
Noire,  entre  les  embouchures  du  Dnieftr 
et  du  Dniester,  Son  port  franc  est  l*n 
des  plus  commerçants  de  TEnrope. 

Cette  ville  offre  peu  d'attrait  an  vei»- 
geur;  ses  rues  sont  en  général  miQ  oup^ 
pavées.  Elle  doit  une  grande  partie  de  9 
prospérité  actuelle  au  duc  de  Ricl^liee, 
d'illustre  mémoire. 

Les  principaux  édifices  sont  :  le  p^ 
du  comte  WoronzoflT;  la  Rourse  ;  le  Théâ- 
tre ;  le  Muséum  ;  la  Bibliothèque  pobliqK. 
peu  nombreuse,  mais  bien  choisie  ;  le  Lv^ 
cée  et  le  Collège  commercial  de  Richeâet 
où  Ton  enseigne  les  sciences,  ainsi  qwhi  ! 
langues  anciennes  et  modernes.  Il  n*ja  |nl- 
élre  pas  de  ville  au  monde  où  Ton  parir 
autant  de  langues  différentes  qu*à  OdessL 

Le  Boulevard  est  la  promenade  bvonlf 
des  habitants  ;  au  centre  s'élève  une  statat 
en  bronze  du  duc  de  Richelieu. 

Commerce. — Exportation  immense  de 
graine  de  lin ,  grains  et  farines ,  laines, 
bois,  poix,  suife,  cire,  cuirs^  etc.,  etc.  — 
Pop,  SOfiOOhab, 


m  m  GUIDE  DU  TOTAGEOR  EN  EUROPE. 


dbyGoogk 


TABLE 

DES  DlinSI4IBrfi»  ME  Ii'4IVVRA«E. 


PBges, 

Tableau  alpràb^que  des  cingnNS  de  fbr  et  bes  bateaux  a  vapeur 

DE  L'BUEOPE V 

Apjuicu  géographique  et  statistique 1 

FRANCX , 3 

Sitaatioii ,  timites  ;  aspect ,  5.  —  Fleuves ,  rivières ,  climat,  sol»  productions, 
division  politique,  gouvernement,  4.  —  Instruction  ,  division  militaire, 
chemins  de  fer ,  5.  — Navigation  à  vapeur,  navigation  fluviale,  7.  — 
.Service  des  postes,  8. 

Panorama  de  Paris 10 

Principaux  hôtels,  iO<— Restaurants,  cafés,  division  politique,  11. — Edifices 
TCligieux,  12.  —  Palais,  14.  —  r<>nUines,  17.  —Halles,  places,  18.  — 
Ponts,  20.  —  Théâtres ,  cimetières ,  21 .  —  Catacombes,  marchés,  jardins 
publics»  22.  —  Champs-Elysées,  bibliothèques,  académies,  23  —  Musées 
et  cabinets,  collections  partieutières,  25.—  Collèges,  hes|»ces  et  hôpitaux, 
S6.  —  Ambassadeurs ,  chargés  d*aifiiires ,  27.  —  Consulats ,  voitures  de 
place  {tarif)  ,28.  —  Chemins  de  fer,  bateaux  à  vapeur,  29. 

BELGIQUE 210 

Topographie,  division  politique,  industrie,  mœurs,  langage  et  passeports,  21 0. 
—  Service  des  postes  fteri/),  21 1 . 

HOLLANDE 231 

Aperçu  géographique  et  statistique,  limites ,  aspect  du  pays ,  système  hydrau- 
lique ,  langage ,  religion ,  mœurs  et  coutumes ,  231.  —  Gouvernement , 
postes,  monnaies,  232. 

ALLEMAGNE 249 

Renseignements  généraux,  monnaies,  249.  —  Tableau  comparatif  des  me- 
sures itinéraires  comparées  au  kilomètre,  232.  —  Hôtels  et  auberges,  253. 

TURQUIE  D'EUROPE 404 

Étendue,  monnaies,  manière  de  voyager,  404.  —  Passeports,  hôtels  ou  loge- 
ments, 405. 

SUISSE , . . .  423 

Introduction,  notions  préliminaires,  étendue,  limites,  mœurs  et  coutumes, 
gouvernement,  division  potiUque,  population,  religion,  423.  —  Chants  na- 
tionaux, panorama  général,  424.  —  Glaciers,  passages,  gorges,  425.  — 
Monnaies,  manière  de  voyager  (tarifs) ^  guides,  auberges,  427.— Détail  d'un 
voyage  de  3  mois,  428. 

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998  TABLE  DES  VlVlSIOnS  DE  L^OUYBAGE* 

Pages. 

ITALIE 529 

iDtrodnctioD,  notions  préliminaires,  renseignements  sur  la  manière  de  voyager, 
dépenses,  S29. 

ESPAGNE 68» 

Introduction ,  notions  préliminaires ,  situation ,  étendue ,  limites,  mootagoes , 
fleuves,  canaux ,  climat,  température,  683.  —  Productions,  division  poK- 
tique,  manières  de  voyager,  684.  —  Bateaux  à  vapeur,  hôtelleries,  685. — 
Passeports,  douanes,  monnaies,  686. 

PORTUGAL 815 

Introduction,  notions  préliminaires, fleuves,  rivières,  climat,  produits  du  s(d , 
religion,  langue,  industrie,  monnaies  ,818.  —  Poids  et  mesures ,  noies  et 
remarques  intéressant  le  voyageur,  816. 

ILES  BRITANNIQUES 8» 

Introduction ,  notions  préliminaires ,  situation ,  étendue ,  population ,  cltmat , 
sol,  836.  — Commerce,  industrie,  routes,  chemins  de  fer,  canaux,  moeois, 
usages,  langage,  monnaies,  poids,  mesures,  827.  --  Renseignemeato di- 
vers, bateaux  à  vapeur,  828.  —  Dépenses  de  voyage,  829.. 

DANEMARK ...". ^  . .  9SI 

Introduction,  notions  préliminaires,  monnaies,  poids,  mesures,  934. — Postes, 
routes,  hôtels,  passeports,  remarques,  935. 

NORWÈGE 944 

Christiania ,  monnaies,  poids ,  mesures  (valeur  en  argent  de  France) ,  hôt^ 
auberges,  944. 

SUÈDE 955 

Monnaies,  poids,  mesures,  passeports,  aubeiges,  renseignements,  panonmn 
de  Stockholm,  953. 

RUSSIE  D'EUROPE M! 

JUonnaies  {avis  eneniiel)^  962.  —Tableau de  conversion,  963.  —  Poids, 
mesures,  964.  —  Tableau  de  mesures,  965.  —  Galeadrier,  mamère  de 
voyager,  966. 


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TABLE  DES  ROUTES. 


. 

Page». 

Aanu  à  Lucerne,  par  Munster. 

317 

AbbevUle  à  Arras. 

37 

—    k  Calais. 

36 

—    à  Duakerque. 

57 

—    aa  Havre. 

37 

—    i  SaintpÛmer. 

37 

Airolo  à  Allorf  et  k  Fluelen,  par  ie  Saiut-Goihard. 

i71 

—    àBellinsone. 

469 

Ajaccio  è  Bastia,  par  Corle. 
Albaceteà  Alicaote,  par  Yecla  et  Elda. 

209 

756 

—  àMurcie.parHellin  et  Cieza. 

757 

—   à  Valence,  par  Almansa  et  Mendia. 

754 

Alby  à  Milhau. 

149 

Aleuçoa  k  Blots. 

S2 

—    aux  Eaux  de  Bagnoles. 

U 

—    k  Granville ,  par  Ducey. 

82 

—    k  Rouen ,  par  Bernay. 

81 

—    à  Tours ,  par  le  Mans  et  Chlteau*du-Loir. 

82 

Alicantei  Alcoy,  par  Jijona. 

761 

Aoiiens  à  Dieppe. 

41 

—    à  Dunkerque. 

41 

Amsterdam  à  Bois-le-Doc. 

247 

—    àBreda. 

241 

—    àBroeketàSaardam. 

247 

—    àClèves. 

247 

—    à  Emden ,  par  Groningue. 

242 

—    k  Groningue. 

243 

—    auflelder. 

244 

—    à  Lingcn. 

248 

—    k  Nimègue ,  par  Utrecht  et  Amheim. 

245 

—    k  Oostmarsum ,  par  Deventer. 
Angers  k  Bourbon-Vendée,  par  Cholet. 

^43 

99 

—    k  Rennes,  parCandé. 

99 

Angoutôme  k  Limoges. 

119 

—    kPérigueux. 

119 

Aranjuez  k  Tolède. 

787 

Arbroath  k  Forfar. 

<H5 

Anas  k  Boulogne. 
—    k  Dunkerque. 

54 

54 

—    au  Havre ,  par  Amiens ,  Neufchâtel  et  Yvetof. 

31 

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tOf)0  TABLB  DBS  BOUTES. 

Âuch  k  CoDdom.  i3S 

—  à  Mout-de-aianaD.  iSS 
Aiirillac  k  Cahors.  146 

—  kMontâuban.  iU 
Ayr  à  Rilmarnock ,  par  Trooo.  910 
Badajoz  h  Elvas.  795 

—  à  Oiivenza.  796 

—  k  Séville ,  par  Faente ,  GanU»  et  Santa-Olalh.  796 
Bile  à  Aaran ,  par  la  Staffeleck.  5t6 

—  àUestal.  SIS 

—  à  Lucene ,  par  le  Unter-Kaoeiistein,  OIten,  Aarbnig ,  Zofiofai,  Sutaee 

et  Sempaeh.  OU 

—  à  Neurchâtel,  par  Pierre-Pertuis  et  Bieone.  590 

—  iiSoleare,  par  rOber-Kaneostein.  51 T 

—  à  Zurich ,  par  Brugg  et  Baden .  SIS 
Bamberg  à  Coboorg  (ch,  de  fer  et  route).  579 
Barcelone  ï  Manresa,  par  Brach.  751 

—  à  Vich ,  par  Monmalo.  7St 
Ban  k  Briodes.  667 

--    ï  Otrante ,  par  Briodes.  Uà 

—  àTarente.  666 
Bath  à  SouthamptoD  »  par  Salisbury.  861 
Baylea  à  Gordoba ,  par  Andajar.  766 

—  à  Jaen.  766 
Bayoone  k  Iran  (Espagne).  iSi 

->-    à  Pau .  par  Ortbez.  125 

Béllinzoua  à  Locaroo ,  sur  le  lac  Majeur.  471 

—  à  Lugano ,  par  le  mont  Génère.  40 

—  à  Magadino ,  sur  le  lac  Majeur.  4T0 
Benaveote  k  Lugo ,  par  Astorga  et  Villafiranca  de  Bierzo.  799 

—  h  Orense,  par  la  Puebla  de  Sanabria.  W9^ 
Berlin  à  Breslau ,  par  Francrort-sur-rOder  (ch,  de  fer).  2^ 

—  k  Gopenhague ,  par  Sleitin.  304 
--    àDantzick,  parStettin.  f^ 

—  —       parGustrin.  S89 

—  k  Dresde,  par  Wittemberg,  Halle  et  Leîpsick  {eh.  de  fer).  276 

—  à  Hambourg ,  par  Spandau  et  Ludwigsloust  {eh.  de  fer).  SSI 
•—    à  Kœnigsberg,  par  Guslrin  et  Elbing.  291 

—  à  Lubeck ,  par  Ludwigsloust  et  Schwerin.  S66 

—  à  Posen ,  par  Gustrin.  S9S 

—  à  Stralsund ,  à  Tîle  de  Rugen ,  aux  baine  ie  Puttnm.  29S 

—  à  Thom ,  par  Bromberg.  SS5 

—  à  Vienne ,  par  Breslau  et  Ratibor  {eh.  de  fer),  SOI 
Berne  à  Thun ,  par  Munsigen.  4S4 
Besançon  à  Bourbonne-les-Bains.  195 

—  k  Gex,  i  Genève  (Suisse).  19i 
Bilbao  à  Borgos ,  par  Balmaseda  et  Villacayo .  7S6 

—  à  Saint-SebasUen ,  par  Guemica  et  Deva.  740 

—  à  Vitoria ,  par  Orosco  et  Barambio.  737 
BloiskBouives,  par  Romorantinet  Viereoo.  10€ 

—  au  Mans ,  par  Vendôme  et  Saint-  Calais.  iOS 


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TABLB  DBS  ROUTES.  fOOÎ 

Page». 

Bologne  k  Florence ,  par  Lojino.  582 

—  è  RaveBiio,|wrFaenza.  642 

—  i  Rome ,  par  Rimini ,  Pesaro ,  AncOne  et  FoligQO .  638 
Bordeaox  à  Aoch ,  par  Gastel-Jaloux.  115 

—  à  la  Teste  (chemin  de  fer),  115 

—  àLesparre.  lU 

—  à  Lyon ,  par  Périgueux ,  Tulle  et  Glermont.  113 

—  à  Nantes ,  par  Saintes ,  Rochefort,  la  Rochelle  et  Bourbon* Vendée.  lU 

—  à  Tarbes ,  par  ViHèneuve-de-Marsan  et  Madiran .  115 
Bourbon-Vendée  à  Nantes.  105 

—  aux  Sables-d*01onnes.  105 
Bourges  k  Ghdteauroux.  lii 

—  à  Glermont.  Ui 

—  èNevers.  Ui 
Bregenz  k  Schaffonse ,  par  Gonstance,  sur  le  lac.  503 
Breslau  è  Dresde,  par  Liegnitz  et  Bunziau  (chemin  de  fer),  S97 
Brieg  i  Munster.  165 
Brienz  è  loterlachen ,  par  le  lac  de  Brienz.  474 
Bristel  i  Birmingham ,  par  Gloucester  et  Worcester.  874 
^nun  k  Oimutz.  571 
Bruxelles  à  Âix-la-Gfaapelle.  219 

->                —          par  Malines ,  Lonvain  et  Liège  (cAemin  dei/èr).  219 

—  à  Anvers.  224 

—  k  Luxembourg ,  par  Namur  et  Marche.  219 

—  à  Namur,  parBraine-le-Gomte  et  Gharleroi  (chemin  de  fer).  217 

—  à  Osteode(cAemmde/er^.  228 

—  ï  Valencieooes ,  par  Hal ,  Mons  et  Quiévrain  {chemin  de  fer).  21 7 
Burgos  à  Bilbao,  par  Pancorvo  et  Orduna.  726 

—  kLogrono,  par  Pancorvo  et  Haro.  727 

—  —       par  Santo-Dominigo  de  Galzada.  728 

—  k  Santander,  par  Penas-Pardas  et  Ontaneda.  128 

—  —       par  Reinosa  et  Molledo.  729 

—  k  Vitoria ,  par  Briblesca  et  Miranda  de  Ebro.  726 
Gaceies  k  Baduoz.  795 

—  kMérida.  795 
Cadix  k  Séville ,  par  Xérès  on  Jéres  et  Alcala  de  Gadaira.  777 

—  —  (Bateaux  à  vapeur).  778 
Gaen  ii  Alençon ,  par  Falaise  et  Seez.  71 

—  è  Gondé-fitti^olreau.  71 

—  au  Havre ,  par  Hoofleur.  70 

—  àPontorson.parVlreet  Avranches.  72 
Cambrai  \  Avesnes.  53 
Cap  Booo  à  Païenne.  678 
Gap  Passaro  au  Gap  Boco  ^  677 
Garcaasonne  à  Foix .  1 56 
Garlisle  à  Dumfries ,  par  Annan.  902 

—  k  Whitehaven,  par  Maryport  et  Workington.  886 
Cassel  è  Hanovre,  par  Padeibom  (chemin  de  fer).  350 

—  —  par  Pyrmont  et  Minden  (route  et  chemin  -de  fer) .  341 
Castellon  de  la  Plana  à  Moiella ,  par  Cabanes  et  SanHateo.  761 
CUlottsàSedan.  207 


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1002  TABLB  DBS  BOUTES. 

ChUon  àTroves. 

Chamooni  ï  Connayeur,  par  le  glacier  du  Bonhomme. 

—  k  Martigny ,  par  le  SimpToQ  (grande  nmU  d'Italie). 
Chartres  k  Àlençon ,  par  Mamers. 

—  è  Blois,  par  Châteauduo  et  Vendôme. 

—  à  Evreux ,  par  Dreux  et  Thomer. 

—  i  Orléans ,  par  ChâleauduD. 
Ghâteauroux  à  Clermont. 

Cherbourg  k  ÀTranches,  par  Périers,  Coutances  et  GranTÎQe. 
Christiania  k  Bergen ,  par  le  Bingeriger  et  la  Fille-Field. 

—  à  Stockholm ,  par  Frederikshald . 

—  h  Trondhjem ,  par  Minde ,  le  lac  Miosen ,  Lillehamroer  »  etc. 
Ciudad-Réal  ï  Aimaden. 
Qermont  k  Aurillac. 

—  à  Montbrison. 

—  à  Roanne. 
Coblenlz  à  Francfort-sur-Ie-Mein ,  par  Ems,  Schwalbach ,  Schangeobad  et 

Wiesbade.  SS9 

'     —    k  Trêves ,  par  Palch.  33) 

CÂre  k  Aodermatt ,  par  le  SM^othard ,  Dissentis  et  la  vaDée  du  Vorder  Rhein.  497 

—  aux  Bains  de  Saint-Moritz ,  par  le  Julier  et  la  vallée  d^Obecbtlbsteia.  498 

—  k  Bregenz ,  sur  \^  lac  de  Constance.  805 

—  à  Inspruch»  par  Scamfs.  50S 
^    k  Splugen ,  par  la  Via-Mala.  499 

Golmar  k  Mulhausen ,  par  Issenheim.  197 

—  k  Neu^Brisach.  197 

—  k  Strasbourg,  par  Schelestadt.  197 
Cologne  k  Nhnègue ,  par  Dusseldorf  en  descendant  le  Rhin.  S36 
ConsUnce  k  Saint-Gall.  SOC 
Constantinople  k  Belgrade ,  par  Andrinople  et  Sophie.  4f  T 

—  k  Boukharesl ,  par  Andrinople.  419 
-^    k  Salooique ,  par  Silivri.                                                                     490 

Copenhague  k  Elseneur,  par  Roeskild  et  FrederiLasond.  941 

Cordoue  k  Ecga.  709 

Connayeur  k  Martigny.  par  le  col  de  Ferret.  451 

Corogne  (la)  au  Ferrol.  805 

Courtrai  k  Fumes.  250 

—  k  Tournay  (chemin  de  fer).  tït 
Cueoça  k  Teruel ,  par  Frias.  765 

—  k  Valence ,  par  Requena.  761 
Digne  k  Marseille.  18i 
Domo  d*Osso1a  k  Milan.  459 
Draguignan  k  Marseille .  1 81 
Dresde  k  Prague,  par  Tœplitz.  #  298 
Dublin  k  Ballyroena ,  par  Castleblayney,  Armagh ,  BeUksC.  929 

—  k  Belfast,  par  Castleblayney  et  Armagh.  928 

—  k  Carricksiergus ,  par  Belfiist.  950 

—  k  Castleblayney,  par  Drogheda  et  Dnokirk.  927 
•—  k  Coleraine ,  par  Bçlfast ,  Autrim  et  Ballymeoa.  950 

—  k  Cork,  par  Kildare  et  Charleville.  921 

—  k  Enniskillen .  par  Castleblayney  et  Clones.  952 


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TABLB  DES  BOQTBS*  100$ 

Pages. 

PuUiii  k  Galway,  par  Kinnetfad ,  Athlona,  BaQuiaBloe.  926 

—  k  Giuit*s  Gauseway,  par  Ck>leraiiie  el  Busfamills.  931 

—  k  KÎDgsiown.  920 

—  à  Londonderry,  par  Gastleblayney,  Mooagbao,  Omagh.  931 

—  à  Mulliogar,  par  Kilcock.  924 

—  è  Siigo ,  par  Mullinyar,  Longford,  Carrick  od  Sbannon  et  Boyle.  924 

—  à  Waterford»  par  Kildare,  Carlow  et  BagoaUtown.  922 
Eeija  k  Algesiras,  par  Osana  et  Rooda.  775 

—  à  Antequera,  parRodo.  778 
-*-    k  Cadix,  par  Alcala  de Guadaira  et  Jerez  delà  Fnmtan.  774 

—  à  Séville,  par  CarmoDa  et  Mairena.  769 
Edinbargh  à  Aberdeeo  ,  par  Cupar,  Duodee  et  Arbroith.  913 

—  à  Arbroalh.  par  Pcsth  et  Dandee.  912 

—  k  Berwiek  upon  Tweed,  par  Dunbar.  91 1 

—  k  Carlisle,  par  Laoark  et  Gietim«  907 

—  aux  Oistricto  des  Lacs.  914 

—  k  Glasgow,  par  Linlithgow  et  Harkirk.  908 

—  k  Penh  et  k  Cupar,  par  Kilkardy.  91 4 
Epinal  k  Strasbourg.  195 
Evreux  k  Alençon,  première  route  par  Vemeuil  et  Hortagne.  69 

-^          —       deuxième  roule,  par  Laigle.  69 

—  k  Beauyais.  69 

—  au  Mans.  69 
Faro  k  Gastro-Harim,  par  Tavira.  825 
Flèche  (la)  k  Saumur.  99 
Florence  k  llle  d'Elbe,  par  Livoume  et  PiornlHoo.  603 

—  k  Livoume.  600 

—  k  Lucques.  601 

—  k  Rome,  par  Sienne  et  Viterbe.  604 

—  —      par  Arezzo  et  Foligno.  606 

—  k  Venise,  par  Bologne  et  Ferrare.  603 
Poix  k  Bagnère-de-Bigorre.  147 

—  k  Bagnère-de-Luchon.  148 
Francfort  k  Baie,  par  Darmstadt,  la  Bergstrass,  Lodenwald,  Heidefberg, 

Carlsruhe  et  Fribourg.  523 

—  k  Hombourg  (bains  de)  (rotf/e  e<  cAemtn  de /èr).  352 
Fraoenfeld  k  Constance,  par  Pfyn.  510 
Fribourg  k  Berne,  par  Neueneck.  626 

—  k  Bulle.  5Î6 

—  k  Lausanne ,  par  Payeme  et  Moodon.  527 

—  au  Schwarzsee  (lac  noir)  et  aux  Bains-Domène.  525 
Gap  à  Briançon.  182 
Gênes  k  l'île  de  Sardairae.  681 
Gênes  k  Lucques ,  par  le  littoral .  546 
Gênes  k  Milan,  par  Novi.  548 

—  k  Nice,  pour  Antîbes,  par  Asti,  Goneo  et  le  col  de  Tende.  548 
Genève  k  Chambéry,  par  Annecy.  442 

—  k  Ghamouni  et  au  Mont-Blanc ,  par  BonoeviUe  et  Salleochas.  444 

—  k  Martigny,  par  Lausanne,Vevey,ChilloQet  St-Maurice  (rive iV.  du /a*;,  432 

—  —  par  Thonon  et  MeiUene  (rire  S,  du  lae).  458 
GlascowkAyr.  909 

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1004  TABLE  DBS  B0UTB8. 


Glascow  k  Greenocb,  par  Paisley  et  Port-Glascow.  910 

—  à  Rothsay,  par  Dumbarton,  Helenburgh  etGreenoch.  910 
Gloacesler  à  Birmingham.  8C9 
Grenade  k  Àlmeria ,  par  Gaadix  et  Diezma .  78S 

—  i  Anlequera,  par  SanU-Fé  etLoja.  78S 

—  k  Malaga,  par  Santa-Fé  et  Loja.  781 

—  è  Motril.  par  Padul  et  Beznar.  78S 

—  à  Murcie,  par  Guadix.  Baza  et  Lorca.  181 
Grimsel  ii  Andermatt.  476 
Grindewald  ou  Grimsel,  par  le  passage  de  Strahleeh.  487 
Guadalajara  à  Sacedon,  par  Tandilla.  741 

—  à  Saragosse,  par  Torremocha  et  Calataynd.  741 

—  àSoria,  parAlmazan.  741 

—  à  Trillo,  parBrihuega.  741 
Hambourg  h  Copenhague,  par  le  grand  et  le  petit  Belt.  910 

•—    ï  rtle  de  Rugen ,  par  Schwerin  et  Rostock  {chemin  de  fer) .  307 

—  à  Riel,  par  Altojia  et  Neumunster.  904 

—  k  Lubeck,  par  Schoenborg.  SOS 

—  —       par  Oldeslohe.  30B 

—  k  Magdebourg.  308 
Hennebon  au  Port-Louis.  89 
Huelva  b  Ayamonte,  par  Gibraleon  et  Lepe.  778 
Huesca  aux  bains  de  Panticosa.  748 
Inspruck  k  Vérone,  par  Botzen  et  Trente.  385 
Itinéraire  i  Arkhangel.  996 

—  k  Astrakhan.  906 

—  kKazan.  996 

—  ï  Kostroma.  996 

—  èKousk.  996 

—  i  Nijoi  Novgorod.  996 

—  à  Orenbourg.  996 

—  àOufa.  996 

—  b  Penza.  996 

—  àPerm.  996 

—  à  Pullava.  996 
^    àRevel.  996 

—  àSaratoff.  996 

—  i  Smolensk.  996 

—  àTamboff.  996 
Jaca  k  el  Puerto  de  Sallent  et  ï  GaTinie  (France)  745 
Kœnigsberg  à  Memel,  par  Tilsit.  fM 
Lamballe  à  Lorient,  par  Ponlivy .  86 
Laon  à  Barbançon.  31 

—  k  Cambrai.  59 

—  à  Château-Thierry.  59 

—  k  Valenciennes.  S* 
Lausanne  è  Genève.  598 
Lauterbrunnen  k  Grindeiwald,  par  le  Wengemalp.  486 
Laval  k  Angers,  par  Chfttetugontier.  85 

—  k  Granviile ,  par  la  Croixille  et  Fougères.  85 

—  k  Nantes,  par  Ghlteaubriant  et  Nort.  84 


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TABLB  BB3  BOUTBS.  1006 

Pages. 

Laval  à  Saiot-Malo,  par  Ernée,  Fougères  et  Dol .  83 

—  il  Tours,  par  la  Flèche  et  Gbâteau-la>VaUière.  84 
Léon  k  Omào,  par  Pajares  et  M ières.  806 
L^rida  à  Barcelooe,  par  Lerida  et  Igaalada.  749 

—  è  Tarragone,  par  MootUanch  et  ValU.  149 
UUeèBéthune.  46 

—  à  Calais,  par  Gassel  et  Saint^Offler.  45 

—  à  Valencienoes,  par  Orchies  et  SaintrÂmand.  45 

—  —  '  (chemin  de  fer),  46 
Limoges  à  Bordeaux,  par  Chapelle-Veriaiue.  i35 
Lisbonne  k  Bragance,  par  Santarem,  Almeida  et  Castel-Rodrigo.  825 

—  àFaro,  parCastroverde.  825 
-^    k  Péniche,  par  Tories- Vedras.  823 

—  èPortalegre.  824 

—  à  Porto,  par  Leiria  et  Gotmbre.  819 
--    k  Sétuval,  par  Âlmada.  822 

Lisieax  è  Alençon .  70 

—  au  Havre.  70 
Liverpool  è  Manchester,  par  Newton.  876 
Logrono  à  Pampelune,  par  Stella  et  Puente-la-Reina«  735 
Londres  à  Brighton.  848 

—  à  Carlisle,  par  SUfford,  Lancaster  et  Kendal.  884 

—  à  Chichester,  par  Guildford  et  Midburst.  853 

—  à  Dorchester,  par  Basingstoke,  Winchester,  Soutbampton  et  Poole.  860 

—  à  Douvres  (Dover),  par  Reigate.  849 

—  ï  Dublin,  par  Chester,  Bangor  et  Holyhead.  906 

—  il  Edinburgh,  par  Derby,  York,  Berwick  et  Dumbar.  903 

—  —    et  Glasgow,  parStafford,  Lancaster»  Garlisle,  Gretna,  Garalairs.  902 

—  è  Epsom ,  par  Croydon.  855 

—  à  Exeter,  par  Basingstoke,  Andover,  Amesbury  et  Honiton.  861 

—  —      par  Reading,  Bath  et  Bristol .  862 

—  ï  Gloucester,  par  Reading  etSwindon.  868 

—  i  Guildford,  par  Reigate  et  Dorking.  853 

—  à  Harrowgate,  par  Rugbv,  Leicester,  Derby  et  Leeds.  895 

—  à  Hastings,  par  Haywaros  et  Lewes.  851 

—  —       par  Lewes.  867 

—  k  Holyhead,  par  Crewe,  Chester  et  Bangor.  885 

—  è  Hull,  par  Cambridge,  Ely,  Pétersborough  et  Boston.  895 

—  à  Lands  End,  par  Exeter,  Launceston  et  Truro.  866 

—  à  Liverpool,  par  Warrington.  874 

—  i  Lincoln,  par  Rugby,  Leicester,  Nottingham  et  Newark.  889 

—  à  MacclesQeld,  par  Tamworth  et  Colwich.  887 

—  à  Maidstone,  par  Reigate,  Tunbridge  et  Paddock  Wood.  850 

—  à  Manchester,  par  Rugby,  Tamworth  ou  Birmingham  et  Crewe.  877 
^    k  Margate,  par  Àthfbrt,  Caoterbury  et  Ranus^te.  849 

—  è  Oxford,  par  Reading.  870 

—  k  Pétersborough,  par  Northampton.  898 

—  k  Plymouth,  par  Bristol,  Exeter  et  Totae».  865 

—  k  Portsmouth,  par  Esher,  GodaUning  et  Petersfield.  854 

—  —         par  Brighton.  855 

—  —         par  Basingstoke,  Winchester  et  Biflhopstoke.  856 

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ItlOa  TABLE  DBS  BOITTES. 

Londres  à  Rocheater,  par  Woolwich  et  Gravesend.  851 

—  à  SainUDavids,  par  Gloucester  et  Caermarthen.  887 

—  à  Salisbury,  par  Basingstoke,  Winchester  et  Btshopstoke.  8S9 

—  b  Shrewsbary,  par  Birmingham  et  Wolverhampton.,  881 

—  à  Southampton,  par  Basinsgstoke  et  Winchester.  837 

—  à  Tunbridge  Wells,  par  Reigate.  850 

—  il  Warwicket  à  Leamington,par  Ragby.                        '.  875 

—  k  Wight  (tle  de),  par  Southampton  ou  Portsmouth.  85S 

—  k  Yarmouth.paripswichet  Norwicb.  900 

—  à  York,  par  Rugby,  Leicester  et  Derby.  889 
Lorieot  k  Brest.  89 
Lucerne  à  Berne,  par  rEnllibach.  181 

—  à  Fluelen,  sur  le  lac  de  Lnceme  (bateau  à  vapeur),  490 

—  à  Schwytz,  par  Ârth.  490 

—  à  Zug,  par  Kuasnacht.  491 

—  à  Zurich,  par  Âlbisrieden.  49t 
Lugo  à  la  Gorogne  (Goruna),  par  Betaoos.  801 

—  à  Mondooedo.  80S 
Lyon  aux  Bains-d'Aix  (Savoie).  184 

—  à  Genève  (Suisse),  par  Saint-Genis-Pouilly.  18S 

—  à  la  Grotte  de  la  Balme.  185 

—  à  Mulhausen,  par  Lons-le-Saulnier,  Besançon,  Montbéliard.  184 
•—  à  SainNEUenne.  185 

Madrid  à  Albacete,  par  Ocana  et  Quintanar.  755 

—  à  Alicante,  par  Albacete  et  Yecla.  761 

—  à  Almeria,  par  Jaen  et  Grenade.  786 

—  à  Aranjuez.  781 

—  k  Baylen ,  par  Ocana  et  Manzanares.  76 

—  à  Bayonne ,  par  Burgos ,  Vitoria  et  Tolosa.  710 
~          —      parValadoUd.  W 

—  à  Bilbao,  par  Burgos  et  Orduna.  734 

—  à  Burgos ,  par  Somosierra  et  Àranda.  7tt 

—  à  Caceres ,  par  Talavera  et  Tnijillo.  794 

—  à  Gadix ,  par  Ecija  et  Xeres  ou  Jeres.  TTI 

—  à  Gastellon  de  la  Plana,  par  Valence  et  Murviedro.  761 

—  à  Giudad-Réal,  par  Ocana  et  Madridejos.  787 

—  à  Cordoue ,  par  Manzanares  et  Baylen.  769 

—  à  Gueuça,  parTarancon.  76S 

—  k  Gerona,  par  Barcelone,  Mataro  et  Tordera.  751 

—  à  Grenade  ,  par  Baylen  et  Jaen.  779 

—  à  Guadalajara ,  par  Alcala  de  Henares.  741 

—  à  Huelva ,  par  Ecija  et  Séville.  778 

—  k  Huesca ,  par  Guadalajara  et  Saragosse.  748 

—  k  Lerida ,  par  Guadalayara  et  Saragosse.  749 

—  k  Lisbonne,  par  Talavera  de  la  Reina»  Truxillo ,  Merida  et  Badijoz.       817 

—  k  Logrono ,  par  Burgos  et  Haro.  735 

—  k  Malaga ,  par  Jaca  et  Grenade.  784 

—  k  Mérida ,  par  Talavera  et  Trajillo.  793 

—  k  Murcie,  par  Albacete  et  Hellin.  78S 

—  k  Ocana.  790 

—  k  Pampelune ,  par  Baigos  et  Vitoria.  737 

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TABLB  DES  BOUTES*  t007 

Pages. 

Madrid  à  Perpignan ,  par  Saragosse  et  Barcelone.  755 

—  k  Santaoder,  par  Burgos  et  Ootaneda.  754 

—  à  Saragosse ,  par  Guadalajara  et  Calatayud.  742 

—  à  Sérille ,  par  Baylen ,  Gordoba  et  Ec^a.  776 

—  à  Soria ,  par  Guadalajara  et  Âlmazan.  74S 

—  à  Talavera  de  la  Reina.  790 

—  à  Tarraffone  »  par  Saragosse  et  Lérida.  75S 

—  à  TenieT,  |$ar  Goadalsijara  et  Alcolea-del-Pinar,  749 

—  àToIède,parGeUfeetIllescas.  787 

—  è  Tolosa ,  par  Burgos  et  Vitoria.  735 
'  —    k  TrujUlo ,  par  Talavera  et  Âlmaraz.       '  792 

—  k  Valence ,  par  Albacete  et  Almanza.  758 

—  k  Valadolid ,  par  Guadarrama  et  Olmedo.  796 

—  i  Vergara ,  par  Burgos  et  Vitoria.  73S 

—  i  Vitoria ,  par  Burgos  et  Miranda  de  Ebro.  750 
Malaga  ii  Àntequera.  785 

—  à  GibralUr,  par  M arbella  et  Estepona .  785 

—  à  Grenade ,  par  Velez-Malaga  et  Albama.  783 

—  k  Motril ,  par  Almunecar.  785 

—  à  Ronda ,  par  El  Burgo.  785 
Mancbester  k  Leeds ,  par  Rochdale ,  Halifax  et  Wakefield .  878 

—  —      par  Huddersûeld  et  Dewbury.  879 

—  à  Sheffield.  880 
Mans  (lo)  ^  ^val.  98 

—  k  Saint-Malo ,  par  Domfront ,  Mayenne  et  Fougères.  98 
Mantoue  k  Bologne ,  par  Guastalla  et  Reggio.  ^82 

—  k  Trente,  par  Roverbella.  581 
Marseille  k  Antibes  pour  Nice ,  par  Tourves  et  Brignolles.  i  73 

—  k  Toulon.  175 
Martigny  k  Aoste ,  par  le  Grand-St.-Bemard  (route  d'Italie).  455 

—  kSion,  parÀrdon.  439 
-—    k  Domo-d*Ossola ,  par  Sion ,  Siders ,  Brieg  et  le  Simplon.  457 

Mayence  k  Strasbourg ,  par  Worms ,  Manheim  et  Spire.  319 

—  k  Wiesbade  »  par  Biebrich  {chemin  de  fer),  .318 
Médina  del  Campo  k  Valladolid.  798 

—  k  Zamora ,  par  Villafrancâ  et  Toro.  799 
Mérida  k  Badajoz.  793 

—  kXeresdelosGaballeros.  794 
Messine  au  cap  Passaro.  673 
Metz  k  Luxembourg.  206 

—  k  Nancy ,  par  Belleville.  206 
Meyringen  k  Brienz.  473 

—  au  Grimsel.  475 

—  k  Luceme.  477 
Milan  k  AUorf,  sur  le  lac  de  Luceme,  par  le  S(-Gothard.  562 

—  k  Bologne,  par  Plaisance  et  Parme.  578 

—  aux  Borromées  (lies  de),  sur  le  lac  Majeur.  559 

—  k  Bregenz,  sur  le  lac  de  Constance,  par  Coire  et  Feldkirch.  563 

—  kBrianza(la|.  562 

—  k  Goire,  par  le  Splugen.  562 

—  k  Corne.  561 


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1008  TABLB  DES  «OOTSS. 

Pi«cs. 

Milan  à  GenèTe»  parle  Simplon.  5^ 

•—    à  Gênes,  par  Pavie  et  Novi.  w^ 

—  à  Monza  {chemin  de  fer).  55g 

—  à  Munich,  par  Brescia  et  Insprock.  55} 

—  àTrieste,  parVéroneelUdine.  577 

—  à  Turin,  par  Novare  et  Yerccil.  5^ 

—  k  Varèse.  1^ 

—  k  Venise,  par  Vérone,  Vicence  et  Padoue.  ^ 

—  —      par  Crémone  et  Mantoue.  571 

—  à  Vienne,  par  la  Pontebba.  501 
Modène  à  Mantoue ,  par  Carpi  et  Novi .  59 
Montaubau  è  Mont-de-Marsan.  I4I 
MontbrisoniiLyon,  par  Montrond.  ^53 
Mont-de-Marsan  à  Oloron.  113 
Montpellier  k  Cette  (chemin  de  fer).  f^ 
Morlaix  à  Lannion.  ^ 
Munich  à  Inspruck,  par  Tegemsee.  5g3 

—  à  Lindau,  sur  le  lac  de  Conslanee.  jgl 

—  à  Lindau,  sur  le  lac  de  Constance.  jfg^ 

—  à  Ratisbonne,  par  Landshut.  j^ 

—  i  Salzbourg,  par  Wasserbourç.  S87 

—  à  Wurlzbourg.  par  Augsbourg,  Noremberg  et  Bamberg  (chemin  de  fer).  5T9 
Munster  au  glacier  du  Rhône.  4^ 
Murde  è  Alicante.  par  Orihuela  et  Helche.  7^ 

—  k  Carthagène,  par  los  Banos.  753 
Namur  i  Givet,  par  Dînant.  ^1 
Nantes  è  Brest,  par  la  Roche-Bernard,  Vannes  et  Quinper.  iOf 

—  i  Nort(6a/cott  à  vapeur),  jg^ 

—  à  Saint-Nazaire  (bateau  à  vapeur).  lg| 
Naples  è  ÀncOne,  par  Âscoli  et  Fermo.  ^ 

—  à  Bari,  par  Foggia.  ^ 

—  —    parPotenza.  ^  I 

—  à  Messine  (bateau  à  vapeur).  UTj 

—  àPolicastro.  ^7^  \ 

—  à  Reggio  de  Calabre,  par  Cosenza.  ^  I 
Neuchatel  k  Yverdun.  525 

—  au  Locle,  par  la  Chaux-de-Fonds.  5S 
Newcastle  à  Carlisle,  par  Bexham  et  Haltwhistle.  ^ 
Ntmègue  à  Cassel,  par  Francfort.  3SI 

—  à  Cologne ,  par  Clèves  et  Crefeld.  537 

—  —  parXanten.  557 
Niort  à  Saintes.  fig 
Nuremberg  à  Baireulh,  par  Alexandersbad  et  Eger.  3g1 

—  à  Bamberg ,  par  Ërlangen .  57îg 
Oberghestelen  à  Airolo,  par  la  Nufelen.  4^1 

—  k  Domo-d'Ossola.  par  le  Gries,  le  val  Formazza,  etc.  461 
Oberland  Bernois.  De  Berne  à  Than»  à  Interlachen,  à  LaaterbroDiwo,  etc.  483 
Ocana  k  Alcazar  de  Sa&Juan.  79O 
Orense  à  Lugo.  gQ5 

—  à  Pbntevedra.  ^4 

—  è  Santiago.  %f^ 


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TA8I4S  DRS  BOVTBS. 


1069 


OreDseàToy.  804 

—  àVigo.  -804 
Orléans  k  Alençoo,  par  Nogenl-le-Rotroa.  107 

—  à  Bourges,  pdr  la  Ferté-Saintr-Aubin  et  VierzoD.  ^07 

—  è  FoDiaioebleaa,  par  PiUûviers.  106 
Ofltende  à  Dunkerqoe.  ^23 
OriedoèAviles.  £08 

-^  àoyoï.  SOI 

~    è  Lttgo,  par  Tineo.  808 

PalenciaàLéoo.                                 ^  ^09 

Paleme  à  Blessine,  par  le  littoral.          '  ^81 

Pampelone  à  Bayoone ,  par  le  Bastan  el  Urdax.  739 

—  à  Btlbao,  par  Tolosa  et  Lecumberri.  740 

—  k  Iran,  par  San-Esteban.  ^[39 

—  k  Logrono,  par  Estella.  738 

—  k  Saint-Jean-Pied-de-Port  (France),  par  RoQcesvales.  739 

—  à  Tolosa,  par  Lecumberri  et  Atauu.  739 
Paris  ï  Abbeville,  par  Pontoise,  Clermont  et  Amiens  (chemin  de  fer).  33 

—  —       parBeauVais.  35 

—  à  Alby,  par  Clermont  et  Rodez.  148 

—  k  Amélie-les-Bains.  156 

—  à  Amiens,  par  Pontoise  et  Clermont  (chemin  de  fer) .  40 
_         ^       par  Chantilly.  40 

—  à  Amsterdam,  par  Valenciennes,  Gand  et  Utrecht.  ^33 

—  —           par  Bruxelles,  Anvers  et  La  Haye.  233 

—  à  Arras,  par  Pontoise  et  Amiens  (chemin  de  fer),  53 

—  —     par  Sentis  et  Péronne.  Uo 

—  à  Aurillac.  par  Uzerche  et  Tulle.  145 
. —    à  Bagnères-de-Bigorre.  130 

—  à  Bagnëres-de-Luchon.  130 
_    àBaréges.  131 

—  è  Bayonne,  par  Bordeaux,  Bazas  et  Mont-de-Marsan.  120 

—  à  Berlin,  par  Forbach,  Francfort-sur-le-Mein  et  Leipsick.  254 

—  —      parValenciennes,   Bruxelles,  Aix-la-Cbapelle ,  Cologne, 

Hanau  et  Magdebourg  (chemin  de  fer  et  route),  263 

—  k  Besançon,  par  Troyes  et  Chaumont.  189 

—  k  Bordeaux,  par  Orléans,  Tours,  Blois  et  Poitiers  (route  et  ch,  de  fer),      107 

—  —        par  Orléans ,  Blois ,  Montricbard ,  la  Haye-Descartes  et 
Angoulême.  112- 

—  k  Boulogne,  deux  routes  (poste  et  chemin  de  fer).  39 

—  k  Bourbon- Vendée,  par  Orléans,  Tours,  Saumur  et  Cholet.  101 

—  à  Bourbonne-les-Bains,  par  Chaumont.  195 

—  k  Bouig,  par  Auxerre  et  Amay-le-Duc.  1 85 

—  k  Brest,  par  Alençoo,  Domfront,  Dol,  St-Brieuc  et  Morlaix.  75 

—  —      par  Alençon,  Mayenne,  Laval,  Rennes  et  Lamballe.  80 

—  k  Bruxelles,  par  Amiens,  Valenciennes  et  Mons  (chemin  de  fer).  215 

—  k  Calais,  par  Chantilly,  Amiens  et  Abbeville  (chemin  de  fer).  30 

—  —      par  Pontoise,  Clermont,  Amiens,  Arras  et  Hazebrouck.  50 

—  —      par  Amiens,  Doullens  et  Saint-Omer.  34 

—  kCauterets.  151 

—  k  Cherbourg,  par  St-Germain,  Evreux,  Lisieux,  Caen,  Isigny,  Valognes.     66 


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lOlO  TABLE  DES  fiOlTTES. 

Pa«cs. 

Paris  è  Christiania,  par  Hambourg,  Kie)  et  Copenhague.                                   9i3 

—  à  Clermont,  par  Nevers  et  Moulins.  141 

—  à  Colmar,  par  Neuilly-sur-Mame,  Sézanne,  Yitry-sur-Mme,  B«r-Ie- 

Duc,  Nancy,  Lunéville.  196 

—  à  Constantinople,  par  Bruxelles,  Cologne,  Hanovre,  Berlin  et  BresUa 

(chemin  de  fer) . 

—  par  Marseille  et  les  bateaux  à  vapeur. 

—  à  Copenhague,  par  Hamboui^  et  Kiel. 

—  à  Corse  (l'île  de). 

—  il  Dieppe,  par  Pontoise,  Gisors  et  Goumav. 

—  —      par  Poissy,  Meulan,  Mantes,  Vemon  et  Rouen. 

—  à  Draguigoan,  par  Grenoble  et  Digne. 

—  à  Dunkerque,  par  Amiens,  Sainl-Pol  et  Cassel. 

—  —  par  Amiens,  Airas,  Béthune  et  Cassel. 

—  ;aux  Eaux- Bonnes. 

—  ^ux  Eaux-Chaudes. 

—  ^ux  Eaux  de  Bagnolles. 

—  ^  Epinal,  par  Neufchâteau. 

—  h  Foix,  par  Viviers. 

—  à  Genève,  par  Beaune,  Lons-le-Saulnier  et  Gex. 

—  —  par  Sens,  Beaune,  Lons-le-Sauhiier  et  Gex. 

—  à  Hambourg,  par  Bruxelles,  Cologne  et  Hanovre  (eh.  de  fer  et  rouUf^. 

—  —  par  Sedan,  Aix-la-Chapelle,  Dusselaorf  et  Bremen. 

—  au  Havre,  par  Rouen,  Barentiu,  Yvelot  elBolbec  (ch.  de  fer). 

—  —    par  Pontoise,  Gis^ors,  Foi^ges-Ferrct,  Rouen  et  Bolbec. 

—  —    par  Meulan,  Mantes,  les  Andelys,  Elbeuf,  Rouen,  Doclair . 
Caudebec  (bateau  à  vapeur). 

—  à  la  Rochelle,  par  Croutelle,  Norl  et  Mauzé. 

—  è  Lilla,  1  r«,  par  Pontoise,  Clermont,  Amiens,  Arras  et  Douai  (ch.  de  fer), 

—  —    2«,  par  Amiens,  Doullens  et  Arras. 

—  à  Londres,  par  Amiens,  Abbeville ,  Boulogne  et  Folkstone  {ch.de  fer 

et  route). 

—  —       par  Rouen,  le  Havre  et  Brighlon  (chemin  de  fer). 

—  —       par  Rouen,  Dieppe  et  Brighton. 

—  à  Lorient,  par  Rennes,  Ploermel  et  Hennebon. 

—  h  Madrid,  par  Oriéans,  Bordeaux, Tours ,  Bayonne,  Yttoria  et  Borgot 

(chemin  de  fer  et  route). 

—  —      par  Perpignan,  Gerona,  Barcelone  et  Sarragossc. 

—  à  Marseille,  par  Moulins,  Saint-Etienne,  Valence  et  Avignon. 

—  —       par  Oriéans  et  Saint-Etienne. 

—  —  par  Lyon. 

—  à  Maubeuge,  par  Soissons,  Laon,  Vervins,  Avesnes. 

—  —  par  le  chemin  de  fer  du  nord  jusqu'à  Valenciennes. 

—  à  Maycnce,  par  Sarrebruck  et  Alzey. 

—  -^       par  Valenciennes ,  Bruxelles ,  Aix-la-Chapelle  et  Cologne 
(chemin  de  fer  et  bateau  à  vapeur).  309 

—  à  Mendc,  par  Moulins  et  Clermont.  IS* 

—  à  Mc:>sine  ou  Païenne ,  par  Marseille  et  Naples.  672 

—  —      par  Milan,  Bologne,  Florence,  Rome,  Naples  et  Reggio.  67Î 

—  à  Milan,  par  Genève,  Siou,  le  Simplon.  555 

—  à  Montbrison,  par  Nevers,  Moulins  et  Roanne.  1 6S 

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TABLB  DES  ROUTBS.  1011 

PagCT* 

Paris  au  Mont-Dore.  i^-^ 

—  à  Montpellier,  par  Moulins,  Clermont,  SaintrFlour  et  Milliau.  157 

—  —         par  Lyon,  Valence  et  Nismcs.  158 
>—    à  Mulhausen,  par  Chauœonl,  Langres  et  Chavannes.                   «  195 

—  k  Nantes,  par  Chartres,. Le  Mans  et  Angers.  dl 

—  —        par  Orléans,  Tours  et  Angers  [chemin  de  fer],  96 

—  à  Nismes,  par  Lyon ,  Valen  ce  et  la  Palude .  1 6  * 

—  —        par  Clermont,  Mende  et  Florac.  16i 

—  à  Pau,  pac  Poitiers  et  Bordeaux.  i^S 

—  i  Perpignan ,  par  Moulins,  Clermont,  Milhau,  Lodève,  Pézénas  et 

Nari)onne.  150 

—  —         par  Clermont,  Rodex,  Alby,  Castres  et  Carcassonne.  135 

—  k  Plombières,  par  Bar-le-Duc  et  Epinal.  195 

—  k  Pontarlier  et  à  Neufchâtel  (Suisse),  par  Sens,  Tonnerre,  Dijon,  Ddle.    1 88 

—  an  Puy,  par  Clermont.  159 

—  k  Qnimper.  par  Alençon,  Mayenne,  Rennes  et  Ploermel.  88 

—  k  Rochefort,  par  Croutelle  et  Niort.  11^ 

—  k  Rome,  par  Marseille,  Gênas,  Livoume  etCivitk-Vecchia.  635 

—  —      par  Milan,  Bologne  et  Florence.  657 

—  à  Saint-Ld,  par  Caen  et  Bayeux.  7i 

—  k  Saint-Malo,  parCouterne.  B7 

—  k  Saint-Pétersbourg,  par  Hambourg,  Kiel,  Aboet  Reval.  966 

—  k  Saint-Sauveur.  129 

—  k  Sedan,  mrSoissons,  Reims,  Rethel,  Méziëres.  55 

—  k  Stockholm,  par  Hambourg  et  Lubeck.  950 

—  k  Strasbourg,  par  Neuilly-sur-Marne,  Sézanne ,  Tilry-sur-Marne,  bar- 

le-Duc,  Nancy.  197 

—  —          par  Montmirail,  Châlons,  Metz  et  Puttelange.  201 

—  k  Tarbes,  par  Limoges,  Périgueux,  Auch  et  Agcn  (rouie  et  ch .  de  fer) .    1 2ft 

—  k  Toulon,  par  Saint-Etienne  et  Annonay.  17<i 

—  k  Toulouse,  par  Orléans  et  Limoges  (route  et  chemin  de  fer).  1 3^ 

—  —        par  Bourges  et  Guéret(rott/ceicAeiniii  de /"er).  15U 

—  k  Turin,  par  Lyon  et  Chambéry.  550 

—  —      par  Marseille.  553 

—  k  Valenciennes,  par  Pontoise,  Amiens,  Arras  et  Douai  (chemindefer) .      46 

—  —  par  Senlis,  Compiègne,  Noyon.St-Queutin  et  Cambrai.      M 

—  k  Vannes,  par  Mayenne,  Rennes  et  Ploermel.  90 

—  k  Vesoul,  par  Troyes,  Chaumont-en-Bassigny  et  Langres.  199 

—  k  Vienne,  par  Bruxelles.  341 

—  —     par  Strasbourg,  Carlsruhe,  Stuttgard,  Ulm  et  Munieli  (route 

tt  chemin  de  fer),  342 

Pao  k  Bagnères-de-Bigorre,  par  Lourdes.  1 25 

—  k  Baréges,  par  Pontacq.  125 

—  k  Campfranc  (Espagne).  125 

—  aux  Eaux-Bonnes.  124 

—  aux  Eaux-Chaudes.  124 
Périgoeux  k  Cahors.  1 32 
Perpignan  k  Oletle.  154 

—  k  Port-Vendres.  154 
Poitiers  k  Cbâteauroux.  1 1 9 

—  k  Limoges.  420 


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fOI2  TABLE  DBS  BOIITIS. 


Poitiers  à  Nantes,  par  Mortagoe. 
Porto  i  Braga. 

—  i  Valencia  (frontière  de  Galice). 
Prague  à  Eger,  par  Carlsbad. 

—  —     par  Pilsen  et  Marienbad. 

—  k  Linz,  par  Tabor  et  Bodweis. 

—  i  Ratisbeone,  par  Pilsen. 
Puy  ï  Saint-Etienne. 
Quimper  à  Lanniou,  par  Morlaix. 

Rennes  k  Nantes,  par  Derval  et  Bout-de-Bois. 

—  ï  Saint-LO,  par  Pontorson  et  Avranches. 

—  è  Saint-Malo,  par  Saint^Pierre  de  Plesgue». 
Rochefort  à  Angoulême. 

Rome  à  Ancdne,  par  Fotigno  et  Lerette. 

—  ï  Bologne,  par  Foligno  et  Pesaro. 

—  à  CiviU-Vecchia 

—  à  Naples,  par  Terracine  et  Gapoue. 

—  —       parPipemo. 

—  —       par  Gività-Vecchia. 

—  k  Pesaro»  par  Foligno  et  Fano. 

—  à  Spolette,  par  Narni. 

—  kViterbe. 

Rouen  à  Beauvais,  par  Goomay. 

—  à  Gaen,  par  Pont-Audemer  et  Pont-FEvêque. 

—  k  Dunkerque,  par  NeufcMtel,  Abbeville  et  Saint-Omcr. 

—  aux  Eaux  de  Forges. 

—  è  Fécamp,  par  Yvelot. 

—  à  Lonviers.  parElbeuf. 
Saint-Gall  ï  Appenzell,  par  les  bains  de  Gais. 

—  à  Rapperschwyl,  sur  le  lac  de  Zurich. 
Saint-UàCareoUn. 

^    à  Granville,  par  Coutances. 

—  à  Vire. 

Saint-Pétersbourg  à  Moscou,  par  Novgorod  et  Tver. 

—  k  Riga,  par  Dorpat. 

—  k  Warsovie,  par  Kovno,  Marienpol,  Suwalki  et  Pultosk. 
Saintes  à  Rochefort  (bateau  à  vapeur). 

Salamanque  aux  bains  de  Ledesma. 

—  ï  Ciudad-Rodrigo. 

—  à  Plasencîa. 

—  k  Zamora. 
Salzbourg  aux  bains  de  Gastein. 

—  è  Vienne,  par  les  bains  d'iscfai ,  le  lac  de  Traun ,  Gmanden ,  Liaz  et  le 

Danube. 
Santiago  à  la  Corogne. 
Saragosse  à  la  frontière  de  France,  par  Ayerbe  et  Joca. 

—  à  Huesca. 

—  à  Lerida,  par  Fraga. 

—  è  Pampelune,  par  Tudela  et  Tafalla . 

—  à  Teruel,  par  Carinena  et  Torremocha. 
Samen  k  Stanz. 


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TABtB  DBS  ROUTfiS.  i^Hz 

Pages. 

Stomar  è  ChâtellenuU,  99 

Sehaffouse  k  Bflle,  par  Waldshut,  etc.  511 

—  à  Constance,  par  la  rive  suisse.  506 

—  à  Fraoenfeld.  510 
Sedan  à  Longwy.  50 
Séville  à  Antequera,  par  Mairena  et  Osuna.  111 

—  à  Huelva,  par  la  Palma  et  Niebla.  776 
Shrewsbary  k  Liverpool,  par  Cbester  et  Birkenhead  881 
Sien  i  Loaesche  ou  Leack,  par  Sierre.  441 

^    à  Evolena  (vallée  d'Hérens).  440 

—  k  Gsteig,  par  ie  Sanetscb.  459 
Soissons  à  Amiens.  52 
Soleure  à  Berne.  519 

—  ^Bienoe.  520 
Soria  i  Goadalajara,  par  Almazan  et  Siguenza.  742 
Southampton  ï  Oxford,  par  Basingstoke  et  Reading.  871 
Splugen  à  Ghiavenna ,  par  le  passage  du  Splugen .  50 1 
SlanzàEngelberg.  480 
Sfrasbouiig  à  Bâle  et  de  Mulhausen  b  Tbann  {chemin  de  fer  .  203 

—  k  Deux-Ponts  (Bavière).  205 

—  à  Landau  (Bavière).  205 

—  à  Plombières.  205 

—  à  Saint-Louis,  pour  Bâle.  203 
Sinttgard  à  Nuremberg,  par  Anspach.  576 
Talavera  à  Plasencia,  par  Almaraz  et  Malpartida.  791 

—  à  Tolède,  par  Santa-Olalla  et  Torrijos.  791 
Tarente  à  Olrante,  par  Lecce.  669 
Tarraffooe  à  Barcelone,  par  Yillafranca  del  Panades.  752 
TerueT  à  Calatayud ,  par  Daroca .  744 
Thun  à  Neuhaus,  Interlachen,  Lauterbrunnen,  au  Staubbach  (baL  à  vapeur).  485 
Tolède  à  Gudad-Réal,  par  Malagon.  789 
Tolosa  ï  Bayonne,  par  San-Sebastian  et  Irun.  734 

—  k  Bilbao,  par  Azpeitia  et  Duraugo.  734 

—  ï  Pamplona,  par  Ataun  et  Lecumberri.  754 
Toulouse  à  Albi,  par  Castelmauroo.  138 

—  à  Bagnères-de-Bigorre,  par  Saint-Gaudens.  138 

—  i  Bagnères-de-Luehon.  139 

—  à  Bayonne.  138 
~    è  Castres.  140 

—  h  Marseille,  par  Carcassonne,  Montpellier,  Nismes,  Bellegarde  et  la  Tête- 

Noire.           .  1 59 

—  à  Perpignan.  140 

—  à  Saint-Girons,  par  Fleurial.  159 
Tours  k  Bourges,  par  Montrichard  et  Vierzon.  105 
Trêves  à  Coblentz,  par  la  Moselle  {bateaux  à  vapeur).  354 
TrujîHo  ï  Caceres.  793 

—  à  Mérida,  par  El  Puerto  de  Santa-Cruz.  792 
Tudela  à  Aranda  del  Duero,  par  Soria.  747 

—  à  Logrono,  parCalahorra.  747 
Tulle  à  Clermont.  140 

—  à  Toulouse.  150 


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1014  TABLE  DBS  fiOUTBS. 

Turin  è  Arona,  sur  le  lac  Majeur,  par  Romagoano.  549 

—  à  Chambéry»  par  le  Moni-Cenis.  550 

—  ï  Gènes,  par  Alexandrie  et  Novi.  510 

—  à  Genève,  par  le  grand  Sainl-Beroard  et  Marligny.  549 

—  ï  Milan,  par  Verceil  et  Novare.  551 

—  à  Oneille,  par  Cherasco.  5^ 
Ulm  k  Vienne,  par  Ratisl)onne9  Passau  et  Linz  (bateaux  à  vapeur).  300 
Valadoltd  ï  Benavente,  par  Tordesillas  et  Villalpando.  706 

—  à  Burgos,  par  Duenos  et  Torquemada.  798 

—  à  Léon,  par  Médina  del  Rioseco  et  Mayorca.  791 
Valence  ^  Alicante,  par  Alberique  et  Villena.  751 

—  à  Dénia,  par  Sueca  et  Gandia.  758 

—  à  San-Felipe  de  Jativa,  par  Alcira.  7S8 

—  à  Tarragone,  par  Murviedro  et  Gasldlon  de  la  Plana.  759 

—  à  Teruel,  par  Segorbe  et  Jerica.  799 
Valenciennes  à  Leuze.  49 

—  à  Haubeuge.  48 
Vannes  au  Port-Louis.  91 

—  à  Saint-Brieuc,  par  Pontivy.  99 
Vergara  à  Bilbao,  par  Élorrio  et  Durango.  711 

—  ï  Cestona,  par  Azcoitia  et  Azpeitia.  755 

—  à  Deva,  par  Elgoibar  et  Alzola.  755 

—  à  Tolosa,  par  Villafranca  et  Allegria.  VU 
Vienne  à  Cracovie,  par  Prerau  et  Koael  {chemin  de  fer).  405 

—  ï  Pesth  et  Ofen,  par  Presbourg  (rouies  ehemin  de  fer  et  bat.  à  vap.)    400 

—  ï  Prague,  par  Olmutz  {chemin  de  fer),  SOI 

—  à  Tneste,  par  Gratz,  Cilly  et  Laibach  [route  et  chemin  de  fer).  S9i 

—  h  Venise,  par  Judenbourg,  Klagenfurt,  Pontebra,  Tréviae  {chemin  de 

fer  et  route).  398 

Vire  il  Mortain.  75 

Visp  à  Châtillon,  par  le  mont  Cervin  (Matterhom).  401 

Vitoria  à  Bilbao,  par  Ocbandiano  et  Durango.  750 

—  ï  Logrono,  par  Penacerrada  et  Laguardia.  751 

—  à  Pampelune,  par  SaWatierra  et  Ence.  751 

—  à  Santander,  par  Miranda  de  Ebro  et  Villarcayo.  73t 
-:-    à  Vergara,  par  Arechavaleta  et  Mondragon.  750 

Vogogna  à  Visp  (Viège) ,  par  le  val  Auzasca,  le  mont  Moro,  la  vallée  de  Sms.      465 

Wasen  è  Meyringen,  par  le  Susten.  47| 

Walerford  è  Limerick,  par  Clonmel  et  Tipperary.  923 

York  à  Berwick,  par  Durfaam  et  Newcaslle.  891 

Yverdun  à  Fribourg.  5ii 

Zamora  à  Benavente.  811 

—  àValadolid.  M 
Zurich  à  Coirc  {par  terre  et  sur  les  lacs).  495 


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TABLE  DES  LIEUX  CITÉS. 


FRAUrCE. 


AbbeviUe. 

Agde. 

Ageo. 

Aigiiepene. 

AinîDes. 

AirefLaDdes). 

Aîre  (Pas-de-CaUis). 

Aix. 

—  {Eaux  thermaki). 

Aise. 


Alby. 

AlençoD. 

Aliène  (Minei  de  phmb  d*) . 

Ahlûfch. 

AmlKHse. 

—  (Château  remarq). 
Amëlie-ies-Bams. 
Amiens. 

Ancenis. 

Aney-le-Fruic. 

Angers. 

AAgealêine. 

Annoiity. 

—  (Manufeet.  depapUrs.) 
Antibes. 

Arci»«ur*Aul)e. 
Àrcy  (Groitet  d'). 
Ardres. 
Aigelès. 


Argentat. 

Aigenton. 

Àrlei  {Baim  rf*) 

Ams. 

Anbesas. 

Anbosson. 


Pages 

39 

153 

«28 

142 

36 

423 

34 

im 

127 
207 

43 
148 

77 
157 
194 
103 

156 
32 
95 

186 
94 

109 

164 

173 
206 
169 

35 
129 

71 
145 
127 
154 

33 
175 


AubussoD  {Manufaet.  de  tapis). 

Auch. 

Auray. 

Aurillac. 

AutuD. 

Auxerre. 

Auxonne. 

Avalloû. 

Avesnes. 

Avignon. 

Avranches. 

—  {MonlSaint'Michel). 
Azincourt. 

Baccarat. 
Bagnères. 

—  (Bxcunion  à  Campan). 
Bagnères-de-Bigorre. 

—  {Eaux  minéraies) . 
Bagnères-de-Lucbon. 

—  [Eauxminéraleii). 


(Bains). 

—  {Eaux  sulfureuses). 
Bains. 

—  (Eaux  minérales). 
Balaruc  (Bains  de). 
Bar-le-Duc. 
Bar-sur-Aube. 
Barbezieax. 


—  (Eaux  minérales). 
Barentin. 

—  {Jiaduc). 
Bastia. 
Baud. 
Bavay. 
Bayeox. 


133  Bayonne. 


Digitized 


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Pages. 

129 

91 

145 

170 

169 

188 

170 

51 

165 

74 

74 

54 

196 

130 

138 

130 

87 

77 

157 

195 

159 
198 
190 
109 
131 

Cl 

208 
87 
49 
67 

121 


1016 


TABLB  DES  UBUX  CITÉS. 


Bazas. 

BeaugeDcy. 

BeaumoDt-sur-Oise. 

Beauoe. 

Beauvais. 

~    (Manuf.de  tapis). 
Bedous. 
Belfort. 
Bellegarde. 
Bellêroe. 
Bergerac. 
Bergues. 
Beraay. 
Besançon. 
Beuzeville. 
Béziers. 
Biarilz. 

—    {Grotte  et  rochers). 
Biron. 
Bitche. 
Blanc  (le). 
Blaye. 

-<    {Belle citadelU). 
Blois. 
Bocognano. 


Bolbec. 
Bonne  val. 
Bordeaux. 

—  {Monuments,  ilO.  —  Édù 

fices  religieux ,  111. 

Bateaux  à  vapeur  et  ex- 

cursions,  ii\}. 
Bosserville  (Chartreuse  de). 
Botte  (la).  ^ 
Bouchain.  ' 
Boulogne. 
Boulou  (le). 
Bourbon-Vendée. 
Bourbonne-le^-Bains 

—  {Eaux  minérales). 
Bourg. 
Bourg  (Âin). 
Bourgacbard. 
Bourganeuf. 
Bourg-Dun. 
Bourges. 
Bourget  (le). 
Braisne-sur-Vesle. 
Brantôme. 
Bressuire. 


Pages. 

P.g«. 

121 

Brest. 

19 

102 

BréteuU. 

38 

92 

BriançoD. 

18S 

187 

Briare. 

151 

38 

—    (Canal). 

36 

Brie-Gomte-Robert. 

190 

125 

Brignoles. 

175 

193 

Brionne. 

81 

183 

Brioude. 

199 

07 

Brives. 

18 

128 

Broglîe. 

8t 

42 

Broons. 

81 

81 

Cadillac. 

121 

191 

Caen. 

61 

61 

Cahors. 

IS 

153 

Cajare. 
Calais. 

Itt 

122 

3S 

—    (Bains  de  mer). 

128 

Gambo. 

12S 

205 

Cambrai. 

48 

119 

Cancale. 

8i 

lU 

—    (Pare  aux  kuUres). 

Cannes. 

171 

105 

Cany. 

S 

208 

Captieux. 

1fi< 

127 

Carcassonne. 

1» 

62 

Carentan. 

« 

97 

Carignan. 

u 

410 

Camac. 

« 

i- 

—    (Monuments  celtiques) . 

— 

Carpentras. 

1« 

> 

Cassel. 

41 

CasteMaloux. 

lis 

199 

Castcra-Verduzan. 

la 

63 

—    (Eaux  minéraUs), 

AS 

Castres  (Gironde). 

i« 

59 

Castres  (Tarn). 

iH 

156 

Cateau-Cambrésis  Oe). 

8 

104 

Caussade. 

ts 

193 

CauiereU. 
—    (Cascades et  lacs). 

131 

112 

Cérct. 

184 

185 

Cette. 

119 

65 

Chabanais. 

lit 

157 

Chaise-Dieu  (la). 

19 

38 

Ghalabre. 

1» 

157 

Chfllons. 

M 

47 

Châlons-sur-SaOne. 

170 

55 

Chalus. 

127 

119 

Cbambon. 

164 

120 

Ghamptocé. 

9S 

dbyGoogk 


TABLB  DES  LIEUX  CHES. 


1017 


Pages. 

CbanUlly. 

iO 

Chtrenton. 

190 

Charilé(la}. 

151 

Chtrs. 

87 

Charties. 

n 

--    {AntiinUtéigaulinmy 

CMteanbriant. 

8i 

Chtteaiidon. 

98 

Chflteaa-Gontier. 

85 

GbâteaoneQf. 

83 

Châleaaroux. 

126 

GhdtdlenuU. 

108 

Châtn(b). 

153 

190 

Chenonceaux(Château  de). 

103 

Cbortxnuv. 

68 

Cboiet. 

104 

Chômé. 

96 

aemumt  (Hérault). 
Clermont  (Oise). 

152 
32 

dermoni-Ferrand. 

U2 

—    (Eauxminéralet). 

CiOT-Notra-Dame. 

102 

ColHoure. 

15i 

Collonges. 

183 

Colnnr. 

196 

Colombes. 

58 

SSS^- 

il 
19 

GoDdé-sar-Noireau. 

71 

Condom. 

132 

Gonnené. 

93 

—    (Dolmen  drui  ique]. 

Contrexeville. 

195 

Corbie. 

i3 

Corse  (ne  de). 

207 

Corte. 

208 

Cosne. 

♦51 

Coaiza. 

156 

Coolommiers. 

198 

Gourbevoie. 

87 

Courville. 

93 

Cootaaces. 

73 

CnoD. 

U 

Crécy. 

39 

Creil. 

32 

Cioiâe  ne). 
Croix-Verte  (la). 

100 

lOi 

Cabzac. 

110 

—    {Pontsuêp.fnagnif.). 

Dumnartin. 

80 

Dammartin  {Ermenonville). 
Oax. 

—  {les  BagnoUt  baint). 
Dieppe. 

—  {Bains  de  mer). 
Digne. 

Dijon. 

Dinaa. 

Dol. 

DôIe. 

Domremy-la-PuoelIe. 

Donzère. 

Douai. 

Doué. 

DouUens. 

Draguignan. 

Dreux. 

—  {ChâUau  d*Ànel). 
Durtal. 
Eaux-Boones. 

~    {Eaux  minérales) . 
Eaux-Chaudes. 

—  {Eaux  minérales), 
Eaux-d*Àx. 

Echelles  (les). 

—  (  Grotte  curieuse) . 
Ecouen. 

Ecouis. 
Elbeuf. 

—  {Manuf,  de  draps). 
Eine. 

Embrun. 
Eoghien 

—  (M- 

Epernon. 
Eplnal. 
Epone. 
Epou  ville. 

rmilage{Côteau  de  V). 
Ernée. 
Espalion. 


—  (la  Roche-aux-Fées). 
Estageb 

Etampes. 
Etaples. 
Etrepagny. 
Eu. 

—  {Cmeau), 
Evaux. 

Evreux. 


Pages. 

80 

121 

57 

181 
188 

77 

77 
189 
194 
168 

45 
104 

54 
181 

76 

94 
124 

124 

147 
185 

40 
62 
65 

184 

182 
31 

92 
198 

58 

38 
164 

83 
148 

80 

156 

101 

39 

62 

38 

134 

66 


dbyGoogk 


1018 


Falaise. 

Faou  (le). 

Fécamp.  32 

Fère  (la).  52 

—  (Ecole  d'arliUene), 
Fère-en-Tardenois  (la).  52 
Fcmey.  187 

—  (Habitat,  de  Voltaire). 
Ferté-Bernard(la).  93 
Ferté-sous-Jouarre  (la).  201 
Figeac.  UQ 
Fimes.  55 
Flèche  (la).  94 
Fleury-sur-Andelle.  62 
Florac.  161 
Foix.  U7 
FonlaÎDebieaa.  151 

—  (Parc  et  château). 
Fontevrautt  (Ahh.  de).  99 
Forbach.  207 
Forges.  57 
Fort-les-Bains.  154 
Fougères.  83 
Fréjus.  173 
FroDtigoan.  159 
Fruges.  57 
Gacé.  70 
Gaillac.  158 
Gaillon.  59 
Ganoat.  Ul 
Gap.  181 

—  (Exeurs.  au  Pré-qui-trem- 

bU  ,  à  Notre-Dame-dU" 

Lait,  etc.). 

Genève  (Suisse).  183 

Genèvre  (Mont).  181 

Gex.  187 

Gien.  157 

Gtsors.  57 

Goderville.  38 

Goumay.  57 

Gournay-su^Aronde.  55 

Gramat.  146 

Grande-Chartreuse  (la).  i  76 

Granville.  73 

GraDdvillers.  36 

Gray.  191 

Gros-Bois.  190 

Guéraode.  100 

—  (Vastes  salines). 

Guerche  (Château  de  la) .  108 


TABLE  DBS  UBDX  GITB8* 

Pages. 

71 


PNI«t. 

Guéret. 

iS7 

Guines. 

35 

Guingamp. 

78 

Guiscard. 

18 

Haguenan. 

20S 

Ham. 

48 

Haras  du  Pin, 

71 

HarcourtrTbury. 

71 

Harfleur. 

61 

Haut-Buisson. 

36 

Havre  (le). 

61 

Hazebrouck. 

SS 

Heonebon. 

«7 

Herbiers  (les). 

ICI 

*-    (Mont  des  ÀUmtte»). 

Hesdin. 

37 

Honfleur. 

70 

Hyères. 

ils 

Ue-Rousse. 

201 

llle. 

154 

Ingouville. 

61 

Jamac. 

116 

Joigny. 

161 

Josselin. 

88 

Jurançon  (Château  de). 

124 

Lamballe. 

78 

Landau  (Bavière). 

20S 

7» 

Landevan. 

91 

Landiviziau. 

71 

tandreciea. 

SS 

Langeais. 

i« 

Langon. 

121 

Langres. 

191 

Lannion. 

81 

Laon. 

50 

Laval 

80 

Lavaur. 

140 

Lecloore. 

120 

Lesparre. 

114 

Liancourt. 

Si 

Uboume. 

ISS 

Lignières. 

iS7 

Ugny. 

198 

LUle. 

44 

Lille». 

34 

Limoges. 

127 

Limouz. 

158 

Lisieux. 

67 

Livarot. 

70 

Lodève. 

15S 

dbyGoogk 


TABLE  DES  LIEUX  Oris. 


1019 


Pages 

Longjuneao. 

101 

LoDguyoQ. 

56 

Longwy. 

56 

Lorieot. 

89 

LoBs-le-Saulaier. 

187 

—    {Eaux  minérales). 

Loodéae. 

86 

Unrdo. 

125 

Lottvien. 

59 

—    {Mmuf,  de  draps) . 

Lovebnel. 

156 

L«de(le). 

85 

LoDel. 

159 

Lure. 

193 

Lneuil. 

192 

Lll/D«S. 

96 

Luttrcbes. 

40 

Lyoo. 

171 

{Edifiées  remarq.  171.— /n- 
dustriet  navigation,  172) 

Macaa.  112 

MtcoD.  170 

Maintenoo.  92 

Maisous.  58 

Malauoay.  61 

Maiesberbes.  106 

Malmaison  (la).  66 

If  amen.  97 

Mans  (le).  95 

Maosle.  109 

Mantes.  58 

Marancez.  96 

Marmoutier  {Àbb.  de).  103 

Maromroe.  61 

Marqaise.  36 

Jfaraac  (Fon/atne).  128 

Marseille.  167 

—  {Musée, port,  navigation 

à  vapeur). 

Marseille  (Oise).  36 

Mariignék  80 

Massiac.  143 

Maubeuge.  49 

Maurs.  146 

Mayenne.  80 

Meaux.  201 

Meilleraye  (la).  84 

Melun.  .169 

Menan.  102 

Mende.  157 

—  {Excurs.  à  Lanvéjols) . 


Pag». 

Mettray  {Colonie  de). 

104 

Metz. 

202 

Meulan. 

58 

Meong-sur-Loire. 

102 

Méziëres. 

55 

Milhau. 

149 

—    {Excurs.  à  Cheyssel). 

Mirande. 

129 

Mirecourt. 

195 

Mirepoix. 

147 

Molity  {Bains  de). 

157 

Mondrainville. 

72 

Monistrol. 

160 

Montaign. 

105 

Montargis. 
Montaoban. 

151 

135 

Montbard. 

186 

Montbazon. 

108 

Montbeliard. 

194 

Monll)rison. 

162 

Montbron  {Mines  de). 

109 

Mont-de-Marsan. 

121 

Montdidier. 

52 

Mont-Dore. 

144 

—    {Bains  célèbres). 

Montélimart. 

164 

Monlignac. 

155 

—    {Ruinés). 

Montlandon. 

93 

Montihéry 

—    (Tour  célèbre). 
Montméoy. 

101 

56 

Montmiraii. 

202 

Montmorency. 
—    {Vallée  de). 

31 

31 

Montpel  ier. 

157 

Montrejeau. 

150 

Montreuil-sur-Mer. 

56 

Morez. 

187 

Morlaas. 

124 

Morlaix. 

78 

Mortagne  (Orne). 
Mortagne  (Vendée). 

77 

104 

Motteville. 

61 

Moulins. 

152 

Mozamet. 

155 

Mulbausen. 

m 

MaraU 

143 

Muret. 

<38 

Nancy. 

1?9 

—    {Excurs.  aux  sites  de  Uoerdun)  , 

dby  Google 


Digitized  t 


1010 


TABLE  DBS  LIEUX  GlTiS. 


Pages. 

NftDtes.  95 

-^    [UnM  â  Indrei). 

Nanteuil.  50 

Nantua.  183 

NarboDoe.  153 
Navigation  de  la  Loire  (Nanlet  à 

St'Sa%aire).  100 
Navigation  de  la  Seine  {Paris au 

Havre),  63 
Nav*  à  vap.  (Saintes  à  Roehefort),  118 

Nemours.  151 

Nérac.  113 

Neuf-Brisach.  197 

Neufchtteau.  19i 

Nevers.  151 

—  (Excursions à  la  Chaussadet 

à  Imphy  ,  à  Fourcham- 
bauùt  établissem.    tné- 

taUurg,)  152 

Niort.  116 

Nismes.  161 

—  (Monum.  anc.  et  modernes, 

excursions), 

Noailles.  35 

Nogent-le-Rolrou.  93 

Nogent-&nr-Seine.  190 

Nonancoort.  11 

Nouant.  70 

Nort.  84 

Noyon.  47 

Oléron(tle).  116 

Olette.  155 

Oloron.  1S3 

Orange.  165 

Orchies.  45 

Orgon.  166 

Orléans.  102 

OrmesOes).  108 

Orschwiller.  204 

Orthez.  123 

Ossau  (Vallée  d*).  125 

Palisse  Oa).  163 

Pamiers.  147 

PARIS  (Panorama  de).  10 

Parlhenay.  120 

Pau  123 

Pauillac.  112 

Pavilly.  61 

Périgueux.  127 

—  (Antiquités), 
,  Pcronne.  54 


Pag«a. 

Perpignan. 

153 

Peyrehorade. 

123 

Pézenas. 

1S9 

Phalsboaiy. 

199 

PierrcÛtte. 

129 

Pithiviers 

106 

Placette  (la). 

176 

Plaine  (la). 
—    (Eaux  minéroM. 

106 

Plélan. 

88 

Plessis-lèS'Tours  (Château). 

164 

Plocrmel. 

88 

Plombières. 

195 

—    (Eaux  minérales,) 

Poissy. 

58 

—    (Marché  aux  bestiaux). 

Poitiers. 

105 

—    (Monuments  celtiques). 

Poix 

se 

Pons. 

114 

Ponl-à-Mousson. 

201 

Pontarlier. 

m 

Pont^Audemer. 

65 

Pont-Château. 

101 

184 

Pontde-r  Arche. 

59 

Pont-du-Cbftteau. 

144 

Ponte-Leccia. 

2» 

Pont-Gibault. 

131 

—  (Source  d^eaux  minérales). 
Pontivy.  as 
Pont-l'Evâque.  61 
Pootoise.  51 
Ponlorson.  72 

—  (Mont  Saint^Michei). 
Pont-Sainl-Esprit.  1SI 
Pont-Saint-Haxence.  5S 
Ponts-de-Gé.  95 
Port-Loais.  81 

-^    (Ile  de  Groaix), 

Port*Vendres.  161 

Pottgues.  151 

—  (Eaux  minérales) , 

PouUly.  151 

Prades.  154 

Privas.  175 

Provins.  190 

PuUs  d'Enfer  (Source) ,  116 

Puttelange.  SOS 

Puy  (le).  159 

Pu^'Dùme  (Jfom  du),  143 


Digitized 


by  Google 


TABLE  DBS  UBUX  CITÉS. 


ûaîmper  ou  Quimper-Corentiii. 

—  {Site  de  Pennemarek), 
Ûoimperié. 

Rambouillet. 

—  {Château  eiforéi). 
Banccque  {Grotte  de  la). 
Bandanne. 

Ré  (Ile  de). 

BeîiDs. 

Rennes. 

Rennes-Ies-Bains. 

Rethel. 

Ribeaimllé. 

Richelieu. 

Riom. 

—  {Ruines,  ctttcades). 
Rive-de-Gier. 
Rivesaltes. 
Rivière-ThiboQYiDs. 
'Roanne. 
Roehe-Beancourt. 
Roche-Bernard  (la). 

—  {Pont  tuip.  magnif.) 
Roche-Corbon. 

—  {Grottes,  ruines). 
Roichefort. 
Rocbefoucaud  (la). 
Rochelle  (la). 

Rodez. 
Roquefort. 

—  {Fromages  renommés) . 
Roquevaire. 

Rosny. 

Ronbaix. 

Rouen. 

RoufTac. 

Royso. 

Royot{VaUéêde), 

Roye. 

Ruelle  {Fonderie  et  forge). 

Ruffec. 

Sablé. 

—  (Gouffre  célèbre). 
Sables  d'Olonnes  (les). 
Saint-Aflnque. 
SaJnl-Amand. 

—  {Baux  minéraks), 
Saint-Aubin-du-Cormier. 
Saint-Avold. 

Saint-Ay. 


Pages. 
88 

88 
92 

109 
Ui 
416 
155 

55 

80 
156 

55 
«04 

99 
142 

183 
154 
67 
163 
119 
101 

104 

117 
119 
116 
148 
149 

175 

59 

44 

59 

204 

112 

142 

55 

109 

109 

84 

105 

149 

45 

85 
203 
102 


Saint^Brieuc. 
Saint-Calais. 
Saint-Chafflond. 
Saint-Cybar  {Grotte). 
Saint-Gyr. 

—  (Ecole  militaire). 
Saint-Dié. 
Saint-Dizier. 
Saiot-Denis. 
Saint-Etienne. 

—  '  {Fabrique  d'armes  et  mines 
de  charbon  de  terre). 

Saint-Florentin. 

Saiot-Florenzo. 

Saint-Flour. 

Saint-Gaudens. 

SainUGeorges. 

Saint-Germain^n-Laye. 

—  {Château,  foire  des  Loges). 
Sainl-Girons. 
Saint-Gobain. 

—  {Manuf.deghees). 
Saint-Jeao-d'Angély. 
Sai  Q  t- Jean-sor-Erve . 
Saint-Junien. 
SaintJust. 

Saint>Laurent- du-Pont. 
Saint-Léonard. 
Saint-Ld. 
Saint-Maixent. 
Saint-Malo. 
Saint-Mamet. 
Saint-Menehould. 
Sainte-Mère-Eglise. 
Saint-Nazaire. 
Saint-Omer. 
Sainl-Paul-de-Fenouiller . 

—  {Eaux  minérales). 
SainUPaul-lès-Dax. 
SaintrPierre-du-Vau  vray . 
Saint-Pol. 
Saint-PoI-de-Léon. 
Saint-Pourcain. 
Saint-Quentin. 
Saint-Rambert. 
Saint-Romain. 

Saint-Sauveur  (Hautes- Pyrénées). 
Saint-Sauveur  (Manche). 
Saint-Servau. 
Saint^ver  (Calvados). 
Saint^ver  (Landes). 

Digitizedby(SÔOgIe 


Pages. 

78 

82 

184 

109 

76 


196 

198 

31 

163 


186 
209 
148 
158 
95 
66 

139 
Si 

118 

98 
119 

52 
177 
157 

74 
116 

83 
146 
202 

68 
100 

34 
156 

131 
59 
54 
79 

141 
48 

171 
61 

120 
73 
83 
72 

121 


1022 


TABLB  DES  LIBUZ  CITBS. 


Saint-Valery-en-Cam. 

38 

Sainl-Valery  (Somme). 

39 

SainUVallier. 

164 

Saint- Yriex. 

127 

Saintes. 

118 

SaUns. 

189 

—    {Ewcun,  au  mont  Pcupet,) 

Sancerre. 

151 

Sariat. 

133 

Sarrebnick  (Proase). 

207 

Saulieu. 

170 

Saumar. 

96 

Savennières. 

98 

Saverdus. 

U7 

Saveme. 

199 

-    {Montagne  de). 

ScbelesUdt. 

204 

Sechin. 

43 

Sedan. 

56 

Séez. 

71 

Semur. 

186 

Senecey. 

170 

Senlis. 

47 

Sens. 

169 

Sermaiae  {Eaux  ferruginetuee  éê^ 

.202 

Sésanne. 

198 

Sèvres. 

76 

—    [Manuf,  de  porcelaines). 

Sgean. 

153 

Sisteron. 

181 

Soissons. 

50 

--    (Sainl'Médard,  àMMive), 

Solignac. 

127 

Solre-le-Chftteau. 

81 

Souillac  (Corrèze). 

148 

Souillac  (Lot). 

138 

Strasbourg. 

200 

—    {Promenade^  navigation). 

Surgères. 

117 

Sylvanèê  (Baim  de). 

149 

Tain. 

164 

Tarascon. 

186 

Tarbes. 

129 

Tartas. 

1^1 

Terctt  (Daim). 

121 

Teste  (la). 

118 

—    {Baintdemer). 

Thann. 

204 

Thiers. 

144 

Thiézae. 

143 

ThîonviUe. 

Tborigny. 

Tounerre. 

Toul. 

Toulon. 

Toulouse. 

Tourcoing. 

ToamoD. 

Toumus. 

Tours. 

Tourville. 

Tréport. 

Triel. 

Trois-Volets. 

—    (Château  d'Une). 
Trouve  {Source  de  la). 
Trouville. 
Troyes. 
Tulle. 

Ussat  {Bain»  d'). 
Ussel. 
Uzès. 
Vaison. 
Valence. 
Valenciennes. 
Valognes. 
Vais. 
Vannes. 


Vaucluse  {Fontaine  de). 
Vendôme. 
Verdun. 

Keme^Batfu  de). 
Vemon. 
Veraeuil. 
Versailles. 
—    {Palaû,  musée  et  pare  i 
gnifiques). 
Verfins. 
Vesoul. 
Véielay. 
Vio-en-Bigorre. 
Vienne. 
Vierzon. 
Villandraut. 
Ville-Dieu-les-Poëles. 
ViUefrancbe  (Aveyron). 
Villefranche(tUiOBe). 
Villenouxe. 
Villeneu  ve-de4larsan . 
Viileneuve-lès-Avignoo , 


Par».! 
201 
1S 
1M 
IM 
179 
1SI 
fii 
161 

lie 
m 

M 
SI 
58 

101 

e 

190 

141 

14S 

141 

150 

101 

164 

41 

68 

147 

00 

110 

101 

00 

2tt 

ISS 

80 

fl 

M 


81 
191 

170 

lis 

172 

120 

121 

72 

146 
171 
190 
«ÎS 
166 


dbyGoogk 


TABLS  DBS  LIBUX  CITAS. 


ton 


P«g«. 

Vaieneave-sor-Lot. 

i28 

Viltere-Bocago. 

72 

riIlers-Cotterets. 

eo 

YîraoaUen. 

70 

Yire. 

72 

Titré. 

80 

—    (Château  des  Rochen), 

Vîtry-sur-Marne. 

198 

ViTurio. 

208 

Aeltre. 

228 

Alost. 

228 

Ândeones. 

219 

ADvers. 

22i 

Aiidenarde. 

226 

Btsiogne. 

219 

Bcig-Op-Zoom  (Hollande). 

227 

216 

Broges. 

228 

BRUXELLES. 

tu 

—    (  Monuments   religieux , 

renseignements  divers^ 

SIS.— £âM^rt.,216). 

Cbarleroy. 
—    (Houille), 

217 

Ghsndlinitaiiie. 

222 

ChfiDée. 

222 

G(»itich. 

224 

Courtray. 

227 

Deynze. 

226 

Diiunt. 

219 

Eupen. 

225 

Prejr. 

219 

—    (GrotU). 

Fumes. 

229 

Oukâ. 

226 

GembhKiz. 

218 

Genappe. 

218 

&l  ou  Halle. 

216 

Har«lbeke. 

226 

HerbesUl  (Prusse). 

223 

Jarbise. 

217 

Lambeck. 

216 

Landen. 

220 

Mège. 

221 

—    (Renseignements^t^). 

Umbourg. 

225 

Lakeren, 

227 

Viviers. 

Vivone. 

Xerligny. 

Yssengeaax. 

Yvetot. 

Wasselonne. 

WintzeDheim. 

Wiasembourg. 


Pages. 
165 
109 
195 
160 
61 
200 
196 
208 


LonvaiD. 

—  {Célèbre  Université). 
Luxembourg. 

Maastricht. 
Halines. 

—  (Centre  des  chemins  de  fer 

ttelges). 
Marché. 
Melle. 
Meniu. 
Mous. 

—  (Mines  de  houiUe). 
Mouscron. 

Namur. 

Navigation  de  la  Meuse. 

(Namur  à  Givef). 
Nivelle. 
Ostende. 

—  (Bains  de  mer)* 
Pépinster. 
Quatre-Bras  (les). 
Quiévrain. 

—  (Frontière  de  France;  dowh 

ne), 
Saint-Michel. 
Saint-Nicolas. 
Satnt-Trond. 


is. 

Serring. 
Soignies. 
Spa. 

~-    (Eaux  minérales). 
Termonde. 
Tirlemont. 
Tongres. 
Tournay. 
Verviers. 
VUvorde. 


220 

219 
221 
220 


219 
22^ 
250 
217 

227 
217 

219 
218 
229 

222 
218 
217 


228 
226 
221 
224 

222 

217 
222 

228 
221 
221 
227 
225 
220 


dbyGoogk 


1034 


Ypres. 

WaeregheiD. 

Waremme. 


TABLB  DBS  UBUX  CITÉS. 


230 
226 
221 


Wavre. 

Wespclaer. 

Wetteren. 


Pa«n. 

i20 

228 


MOÏÏAlAANmR. 


Âlkmaar. 

Amersfoort. 

Âmslerdam. 
—    {Edifices  remarquables, 
pontSf  écluses,  musée, 
2i0.  Théâtre,  naviga- 
tion, 241). 

Amheim. 

AsseD. 

Beverwyck. 

Bois-le-'Duc. 

Breda. 

Broek. 

Deift. 

Deventer. 

Bordreuht  ou  Dort. 

ErodcD. 

Frederichsoor  {Colonie  agricole). 

Frères  Moraves  {Colonies  des), 

GroDîngue. 

Harlem. 


244 

242 
259 


246 
242 
244 
247 
233 
247 
235 
244 
234 
243 
242 
246 
242 
238 


HaiiviRon.  245 

HAYE  (la).  235 
—    (Curiosités,  musées,  237. — 

Edifices  religieux,  fAéd- 
tres,  promenades,  237). 

Heasden.  248 

Leer.  245 

Leeuwarden.  245 

Leyde.  258 

LiDgen.  248 

Meppel.  i4i 

Naardeo.  242 

Neue  Schanze.  245 

Nimèçue.  246 

Oostmarsua.  244 

Rotterdam.  254 

Saardam  ott  Zaandam.  247 

Utrecht.  245 

Zeyesl.  245 

Zwolle.  242 

Winschoteo.  245 


AIXiaiAGlVE. 


Achenthal 
Achem. 
Adelsberg. 
Ahreasboorg. 
Aix-la-Chapelle. 
—    {Monum,  remarq.,  établt»- 
semenis  thermaux^  264) . 
Ala. 

Alexandersbad  {Bains  de). 

Alken. 

All-Damm. 

AltrAtting 

Altona. 

AIzey 

Amélie  {Bains  d'). 

Anclam. 

Andemach. 


Anspach. 


384 
328 
597 
306 
263 


386 
382 
336 
289 
556 
206 
255 
271 
294 
311 
288 
376 


Appenweier. 

Assmaushausen. 

Augsbonrg. 

Àusterliti  {Champ  de  bai.  4e). 

Bacharach. 

—  {Ruines). 
Bade  ou  Baden-Baden.  520 

-—    {Sources,  curiosités,  exesir^ 
sions,  327). 
Baden ,  près  Vienne. 

—  (Eaux  minérales). 
Badenweiler. 
Bad-Gastein. 

^    {Eaux  minérales). 
Baldwant  {Rocher  de). 
Baireuth. 


518 

514 
5tt 

571 

514 


368 

329 
S88 


Barmen. 

Bastei  {Rocher  de  la). 

Digitized  by  VjOOQ IC 


395 
S81 
578 
S67 
S82 


tABLB  DES  IJBOX  GttÉS. 


hii 


Pages. 

Btotzen.  298 

BeiUten.  S55 

Bendorf.  311 

Benshetm.  524 

Benun.  572 

Bereen(!lede).  294 

BERLIN.  273 

—  {Monumentê ,  muiéeê ,  2  74 . 

— Edifices  relig.f  prome- 
nades, environs,  275). 

Beniao.  288 

Berncastel.  334 

Berneck.  382 

Biebrich.  318 

268 
299 

—  [EttusB  minérales), 

Biogen.  314 

Bishof-Teimtz.  372 

Bogen.  392 

BoitzeoiMUTg.  283 

BoU(saurce).  344 

Bonn.  309 

Boppaii.  315 

BoTcelte.  264 

Bolzen.  386 

Bourg.  271 

Brandebourg.  271 

Braobach.  313 

Braunau.  355 

Bremen.  303 

Breaun.  335 

Breuner.  385 

Brealan.  297 

Brieg.  302 

Brixen.  386 

Brodenbacb.  335 

Brohl.  311 

Bromberg.  293 

Bmchsal.  325 

Bruchnau  (Bains  de) .  258 

Bnick-«ur-Mnr.  395 

Bnrnn.  370 

Brunswick.  269 

Brux.  299 

BudeonOfen.  402 

—  (Eaux  minérales) . 
BodweiflB.  373 
Buhl.  328 
Bunslau.  296 

—  (Magnifique  viaduc). 


Pages 

CannsUdt. 

344 

^    (Eaux  minérales). 

Carden. 

535 

CarlsbadouRarlabad. 

374 

—    (Sources  minérales) . 

Carishafeo. 

341 

Carisruhe. 

526 

Cassel. 

359 

Canb. 

314 

Celle. 

305 

Chariotteobourg. 

284 

Christianatadt. 

296 

CiUy. 

396 

Clèves. 

337 

Clotten. 

535 

Gobleotz. 

511 

Cobourg. 

579 

Cochem. 

335 

Codroipo. 

400 

GoUalto. 

599 

Cologne. 

265 

—  (Monuments  remarquables, 

musées,  excursions,  na- 
vigation à  vapeur,  266). 
Conegliano.  400 

Cracovie.  502 

Crefeld.  338 

Crossen.         '  296 

Culm.  293 

Cas.  534 

Custrin.  290 

DaDtzkk.  290 

Darmsladfc.  323 

392 
262 

Deutsch-Aitenbourg.  401 

Deutz.  265 

Dillingen.  390 

Dinglingen.  328 

Dinkelsbuhl.  376 

Dirscbau.  290 

Doberan.  307 

Donauwerth.  390 

Dormund.  268 

Drachenfels  (Roche  de).  31 1 

Dresde.  277 

—  (Monuments,  musées,  278. 

—  environs,  281). 
Dribourg.  260 


(Eaux  minérales). 
'    '      •  •"  ■   rde). 


Uuesterbrook  (Bains  < 


306 


dbyGoogk 


1036 


TABLB  DES  LIBUX  CITB8. 


] 

Pages. 

Duren. 

265 

Durlach. 

326 

Dusseldorf. 

303 

—    (Navigation  du  Rhin) . 

Ebensee. 

389 

Eckffluhl. 

383 

Eflérding. 

355 

Eger. 

375 

Egio&heim. 

383 

Ehrenbreitstein. 

312 

—    {Célèbre  forteruse). 

Eisenacb. 

258 

Elberfeld. 

267 

Elbing. 

291 

Elfeld  ou  Ellville. 

316 

ElIwaDgen. 

376 

Eineshorn. 

306 

Emmericb. 

537 

Ems. 

330 

—    {Etablimment  de  bains). 

Enkirch. 

335 

Eons. 

355 

Erbacb. 

315 

—    {Château  de). 

32i 

Erfurth. 

259 

Erlaogen. 

378 

Efpel. 

511 

Erpeler-Letj  {Roche  de). 

311 

Eschwciler. 

265 

EssliDgen. 

344 

Etirînheim. 

328 

Excursion  dans  Ui  Suisse  saxonm 

^282 

FeldbergiMontde). 

332 

Felsberg{Montde). 

324 

Felsenmeer  {Amas  de  roehen). 

324 

Feucbtwangen. 

376 

Forchheim. 

578 

Fouldc. 

258 

Francfort-sur-Ie-Mein . 

255 

—    {Curiosités.t^^.--- Biblio- 

thèques, théâtre^  naviga- 

tion à  vap.,  257). 

Francforl-sur-rOdcr. 

296 

Frankenberg  {Château  de). 

265 

Fraâkentbal. 

321 

Freozensbrunnen. 

375 

—    {Eaux  minérales). 

Frauenbourg. 

291 

Freibourg. 

501 

Frcising. 

582 

FreisUdt. 

374 

Pagtt. 

FribourgenBrûgta. 

S28 

Friedberg. 

S58 

Frienwalde  {Bains  de). 

288 

Friesacb. 

S99 

Fritilar. 

539 

Garching. 

381 

Geissen. 

538 

Geisseabeim. 

515 

Geisslingen. 

544 

Gelnbaosen. 

258 

GeDthin. 

87i 

Germersbeim. 

521 

Gernsheim. 

sio 

Glewikz. 

54» 

Glogau. 

296 

Gloggnitz. 

585 

GlucksUdl. 

506 

Giuund. 

516 

GmuadeD. 

589 

Gobem. 

536 

Gadebusch. 

S86 

Godesbeiv. 
—    {Èatusmmeraks) 

510 

Goera°^U). 

544 

596 

Gondorf. 

531 

Gooyo. 

401 

Goriitz. 

295 

Gotha. 

858 

Grau. 

iOl 

Grau. 

585 

Graudentz. 

S9S 

Greiiswaid. 

294 

Grobow. 

S85 

Gross-Kreutz. 

271 

GruQberg. 

298 

GuboD. 

896 

Ganzboorg. 

545 

Hageo. 

869 

Hagenow. 

885 

Haiobourg. 

401 

Halberstadt. 

810 

Halle  (Pmsse). 

861 

tfal)  (Autriche). 

584 

HaUein. 

588 

Hambourg  (ville  libre). 

885 

Hamm. 

868 

Hanau. 

8S7 

Hanovre. 

868 

Harbourg. 

503 

Hartzbourg. 

270 

dbyGoogk 


TABLB  DBS  LIBDX  CITiS. 


10S7 


Pages. 

515 

Havelbefg.  308 

Heidelberv.  525 

Heiligenkreutz.  568 

Heilsbroim.  577 

HéiBastaedt.  271 

—  (Batfu). 

Heltorf.  51)5 

Heppéiiiheim.  52i 

Heribrd.  268 

Hermskrelfleliea.  285 

Hildesheim.  268 

Hobenstein.  282 

—  {Château  de),  331 
Homboarg  (Hesse).  532 

—  (Bains  trèê- fréquentés). 
Hooibouiig  (Prusse).  255 
Hoopte.  308 
Hcexter.  5ii 
Hof-Geismtr.  5iO 
HofaeDmauth.  570 
HokenrOstenoU*  {Château  de).  599 
HolskircbeD.  58i 
Idris.  596 
higoldstadt.  591 
iDspntck  00  Inosbniek.  38i 

—  {Monuments,  excursions).  385 
Ips.  394 
Iscid.  389 

—  (Bain^. 

Johannisberg  (  Vignoble) .  31 4 

Jodenbourg.  398 

Jnterbock.  263 

KaisersUutern.  255 

Kusenwerth.  336 

Kaplitz.  373 

Karstein  {Château  de).  372 
Kat%eneilen-Bogen  {Château  de) .    351 

Kdil.  322 

KeosiDgen.  328 

Kentenhaioea.  539 

Kidrich.  516 

KieL  506 

Kircheim-Bolend.  255 

Kbgenfurth.  599 

Deinhausel  {GrotU  de) .  596 

Klentsch.  372 

KkMter-Metten.  592 

Raittelfeld.  598 

Koeoisbei]!;.  291 

Kffinigslem  (Hesse) .  552 


RœDî^in  (Saxe).  285 

Kœniswart  {Château  de).  576 

Kœnîgswinter.  SIC 

Kœnitz.  290 

Koethen  oa  Coethen.  262 

KoHiQ.  570 

Komorn.  401 

—  {Forteresse  itnwrenahU). 
Kosel.  502 
Roswig  oa  Goswig.  282 
RreiDS.  594 
Kreuth  {Buins  de).  584 
Rrieglach.  595 
Rronihal.  552 
Roppenheim.  528 
Uibach.  596 
Lambach.  590 
Landeslouh  255 
Landsberg.l.  290 
Landshat.  582 
Landskroa.  570 
LangeQbnicken.  325 
Laogerwebe.  265 
Lauenboorg.  285 
Laumgen.  590 
Laxenburg.  369 
Leipoich.  502 
Leipsick.  260 

—  {Foire  célèbre), 

Leitmerilz.  500 

Leobeo.  598 

Lennep.  269 

Lichtenfels.  379 

LiegDilz.  297 

Lindau.  S8S 

Linh  {Bains  de).  281 

LiDz  (Autriche.  355 

Linz  (Prusse).  511 

Lobau.  298 

Ubith.  357 

Lobositz.  299 

Loerrach.  329 

Lohmen.  282 

Lorcb.  514 

Lorseh{Àbbttuede).  524 

Lubeck.  287 

Luckeuwalde.  265 

Ludwigsloust  285 

Londeobourg.  502 

LuneboQFg.  508 

Luppa.  276 

Digitized  by  VjOOQIC 


toss 


TABLB  0Bg  LIIOX  CIT^ 


Pages. 

LuHeysberg  (Rocher  de). 

3t5 

Lotten. 

S60 

Lyser. 

336 

870 

Magdelen  (GroUe  de). 

397 

llBDheim. 

321 

Msrbourg  (Aatriche). 
Marbourg^(Hes8e). 

396 

359 

—  (Château  air  le  Sehlostberg.) 
Marienbad.  975 

—  {Eaux  minérales  f  eœcur^ 

MOfw,  376). 
Marienbourg.  291 

Marienwerder.  293 

Markobrunner  (vignoble).  31  i 

MarkU.  35.*S 

Maros.  402 

Mayence.  316 

-—    (Edifieei,  mutée»  ^  exeur-- 

eions,  317). 
Meissen.  276 

Meick.  394 

MeHbochiuouMakhen(MonÉde),  324 
Memmingen.  383 

Meatre.  iOO 

Minden.  268 

Mitlelheim.  315 

MiUewald.  385 

Mittman.  267 

McBdling.  368 

Monfalcone.  396 

Monheim.  380 

Mont'BriUant(ChâUauroyalde),  268 
Moosbourg.  382 

Moselkern.  335 

Muden.  335 

lluggendorf.  378 

Muhlberg(ChampdebataiUede).   267 
MDhIeim  (Prusse).  267 

Mableim.  33i 

Moglitz.  370 

MiHheim.  329 

MuDgersdorf.  265 

Munich.  346 

—  (Monuments,  eoUeeiioniafh 

tiques  ;  musées ,  347.  — 
promenades ,    emfirons , 
354). 
Munster.  305 

Monster-MayCsld.  333 

Murzuschlag.  393 


Nassau.  S» 
Navigation  du  Danube  (ffUlm  à 

Vienne).  m 

Navigation  de  l'Elbe,  KM 
Navigation  de  la  Moselle  (de  Trêves 

à  Cohlenti),  » 
Navigation  du  Rhin  (de  Cdogne  à 

Nimégue).  S» 
Navigation  du  Rhin  (de  Cologne  à 

Mayenee).  Stt 
Navigation  du  Rhin  (de  Mayenee 

d  Strasbourg),  Ut 

Nauen.  W 

Naugardt.  W 

Naumbourg.  10 

Naumbourg  (Prusse).  S9( 

Neisse.  Stf 

Neubourg.  3N 

Neumagen.  SSI 

Neumarkt.  SM 

Neomunster.  ^ 

Neunkirchen.  W 

NeuDstadtrElberswald.  tS 
Neustadt  ou  Wieuerisch-Neosiadi.     S0 

Neuss  fPrusse).  301 

Neuviea.  SHi 

Nicoisbouig.  y^ 

Niedereau.  ^ 

Niederfell.  SS 

Niederolm.  ^ 

Niederselters.  Vi 

—    (Sources  minérales) . 

Nierstein.  ^ 

Nordiingen.  SM 

Nuremberg.  571 

Ober-Àltaieh  [Couvent  de).  ^ 

Oberau.  ^ 

Oberhausen.  ^ 

Oberlahnslein.  3U 

Ober-Laibach.  ^ 

Oberwesel.  ^ 

Ofen  on  Bude.  ^ 

Offenbfiurg.  » 

Oblau.  S« 

Oldeslohe.  JJ 

Olmute.  5» 

Oppeln.  22 

Oppenbeim.  g* 

OrUnbourg  (Château  d*).  f» 

Oschatz.  J3J 

Oscherleben.  *'" 


dbyGoogk 


TABLB  DBS  LIBUX  CITB». 


10S9 


Osaibrock. 
Otterbetf. 
Paderiwra. 
Parkaog. 


Pagvs. 
305 
855 
269 
402 
395 
294 
289 
269 
284 
402 
343 
322 
283 
372 
298 
534 
396 
380 
310 
398 
333 
399 
400 
295 
371 
'oisdam.  271 

^—   (Princip.édif.Satiè'Soueiin). 
Pngoe.  500 

^rebisehthor  {Rocher  de) .  283 

Preozlau.  294 

Prerau.  302 

Presbourg.  401 

Prislewitz.  276 

Prossnitz. 
PutbosmedeDrogen). 

—  {EtablitsemeiU  de  bains). 
Pynnont.  341 

—  (Eaux  minéraiei) 

«oAo»  {Plaine  de), 

Rastadt. 

Ratibor 


PiKsewalh. 

Passow* 

Peine. 

Perieberg. 

Pesth. 

Pforzheim. 

PMliptbourg  (Fortereue). 

PilnilzT 

PilSCD. 

Piraa. 

Pisport. 

Planioa. 

Pleiofeld. 

Pb'ttcredorf. 

Pola. 

Polcb. 

Pootebba  (Poniafel). 

Pordenone. 

Poaen. 

Posorsitz. 

Potsdam. 


371 
294 


«wusDoone. 

^nehenstein  {Château  de) . 
R^magen  oa  Rheinmagen. 
Rendsboarg. 


^heinitein  {Château  de). 

Uienae. 

Riesa. 

Riva 


401 
402 
326 
302 
391 
3U 
311 
306 
370 
316 
314 
273 
586 


Pages. 

Rokitzan.  372 
Rolandseek  {Ancien  château  de)»    311 

Rotbaeh  {Champ  de  baL  de).  260 

Roslaa.  282 

Rostock.  307 

Roth.  380 

RoUienberg.  314 

Roveredo.  385 

Rudesheim  {Château  de).  314 

Rageo  (île  de  la  Baltiqae) .  294 

Ruhrort.  336 

Ruschendorf.  293 

Saaimunsler.  258 

Saarbruck.  254 

Sacile.  400 

Sûdchatz.  299 

—  {Eauxminéralei). 
SaiDt-Goar.  313 
Saint-Goarbausen .  31 3 
Saint-Veit.  399 
Sahbach.  328 
Salzbourg.  387 
Sal%hrunn  {Bains  de) .  SOI 
Scbandau.  282 

—  {Chute  d'eau,  eavemct  mon- 

iagnest  283). 

ScbardiDg.  355 

Scheukofen  {Grotte) .  388 

SchiersieiD.  316 

Scbkeuditz.  261 

Schlan.  299 

Schlangenbad.  331 

Schleswig.  307 

Sehlier{Laede).  384 

Schlingen.  328 

Schlugtera.  258 

Schneeberg  (Mont,  de) .  283 
Schœnbruna  (Château  impér  de).,   368 

Schwabach.  380 

Schwalbach.  350 

Schwarz-Rheindorf.  309 

Schwartz.  384 

Schwedt.  288 

Schweidnitz.  301 

Schwelm.  269 

Schwerin.  285 

Sediitz.  299 

{Eaux  minérales), 

Senhals.  355 

Sept'Montagnes  {Groupe  des),  511 

Sinzig.  31 1 

Digitized  by  VjOOQIC 


toso 


TABLB  DBS  LIEUX  CITÉS. 


Pa««. 

SlawirowiU. 

371 

Soden. 

339 

Soest. 

269 

Solenhofen  {Carrières). 

380 

Soraa. 

«96 

Spandau. 

%%A 

SpUlberg(ChâUûude). 

393 

Spire. 

322 

SUrgard. 

289 

Storkenboarg. 

335 

Stein. 

387 

Steinberg  (VignobU), 
Stemberg  {Bains  de) . 

314 

37i 

Stoning. 

385 

StettiD. 

288 

—    {Excurs.  par  bat.  à  vap. 

).    289 

Stobberg. 

265 

Stol%enfels  {Château  de). 

513 

StralsuDd. 

284 

Straubing. 
Stattgard. 

592 

343 

Sûdœstlieh  {Château). 

268 

Swbemunde. 

289 

Tabor. 

373 

Tapiau. 

292 

Tegemsee. 

284 

Teple  {Couvent  de). 

376 

Tetschen. 

283 

Tboni. 

293 

Tilait. 

593 

Tœplitz. 

298 

—    {EtablÎMs.  de  bains). 

299 

Traben. 

335 

Trarbach. 

335 

Traun  {Chute  de  la). 

389 

Travemunde. 

287 

Trebbin. 

263 

Trots. 

335 

Tronte. 

385 

Trè\'e8. 

333 

—    {Curiosités^  excursions) . 

Trévise. 

400 

Trieste. 

397 

Udine. 

399 

UerdiDgen. 

336 

Uerzig. 

33i 

Ukermuode. 

294 

Ulm. 

344 

Yechdd. 

269 

Pi^e^l 

Vienne. 

356 

--    {RenseignemeiUs,  édifiées, 

musées,  559.  —  Théd- 

très,  excursioni,  568). 

Vniach. 

SM 

Vilshofen 

S9S 

Vissegrad. 

40i 

Wabcm. 

559 

Waiblingen. 

576 

Waitzen. 

KK 

Waldmunchen. 

57« 

Walhalla  (TempU  de  la). 

39) 

Waodsbech. 

906 

Warlitz. 

m 

Wasserbonrg 

381 

Weingarten. 

Sis 

Wcinheim. 

SSI 

Weissenfeld. 

tco 

WeissensUdU 

m 

Welmich. 

313 

Wels. 

390 

Weltras. 

300 

Werben. 

308 

Werder. 

271 

Wesel. 

536 

Wesscly. 

575 

Wiesbade. 

318 

•—    {Eaux  thermales,  exmsrs. 

)  319 
525 

Wiamar  {MeekUmb.) 

307 

Weimar  {Prusse). 

259 

—    {Belles  promenades) . 

Wittemberg. 

261 

WitUich. 

353 

Wœrrstadt. 

508 

Wolfenbuttel. 

270 

Worms. 

521 

Wonsiedel. 

38t 

Wursbourg. 

380 

Wurxen. 

276 

Xantem  on  Santeor. 

338 

Zeblerdorf. 

273 

Zell. 

325 

Zeltingen. 

554 

Zirkmi%  {Lac  de). 

397 

Zorndorf  {Champ  de  bat.). 

890 

ZwitUa. 

371 

dbyGoogk 


TABLB  BES  LIBUX  CUiS^ 


1031 


TU1I9IIII:. 


Page.. 

ÂU-HoIdova. 

407 

Aodrioople. 
Baba-Eskisi. 

418 
i18 

Baja. 

405 

Basiasch. 

407 

Bazgrad. 

480 

Belgrade. 

406 

Boiuk-Betchik  oa  Micra-Beshek  (Pe- 
tit Besbek).  421 
Bolbea  (Lac).  422 
Boèphore  (le).  410 
Boukbarest.  420 
BoQTgas.  410 
Brail  ou  Bnfla.  409 
Carlowitz.  406 
Carnabat.  419 
Cavalle  (la)  ou  Gavallo.  421 
Chonmla.  419 
CiUà-Vecchia  (lU  de  Malte).  41 6 
CoDstantiDopIe.  410 
—  {Bains  turcs,  avis  divers ^ 
411.  —  Edifices,  aque- 
duc, — -  S^Sophie,  412 
et  413.  —  Quartiers  et 
faubourgs,  414. 
Dardanelles  (détroit  des).  416 
Dobralle.  419 
Drenkova.  407 
Erdœd  (Château  de)  406 
Eskikilia.  409 
Feret  ou  Fairy.  421 
Florentin.  408 
Foeldvar.  405 
Galata  (faubourg  de  Gonstaotinople) .  41 4 
GallaU  ou  Gallacz.  409 
Gallipoli.  417 
Ghumourdjina.  421 
Giurgewo.  408 
Huniade  (Château  de  Jean).  406 
Isakdlja.  409 
bmaii.  409 
Jeoidsé.  421 
Jeni-Fanol.  409 
Kalafat.  408 
Réchan.  421 
Kban  de  Kunarga.  425 
Kilesseli  ou  Cbissele.  422 


Page.. 

Rilia. 

409 

Killianova. 

409 

Lavalette  (i7e  de  MalU). 

416 

Mahadia  (Bains  de). 

406 

Malte  (Ile  de). 

415 

Mobacs. 

405 

Navigation  du  Danube  (de  Vienne 

à  ConstantinopU).  405 

Neu-Moldoya.  407 

Nicopolis.  408 

Nissa.  419 

Orphana.  421 

Panscova.  407 

Peterwardin.  406 

Philippopolis.  418 

Porte  de  fer  (Passage) .  406 

Prahousta  ou  Pravista.  421 

Rahova.  408 

Reni.  409 
Renseignements  sur  la  manière  de 

voyager  en  Turquie.  41 7 

Rotosda.  421 

Rutzchuk.  408 

Sslonique  (ancienne  Tberme).  422 

ScuUri.  414 

Selim.  406 

Semendria.  407 

Silistria.  409 

Silivri.  418 

Sistow  ou  Sistova.  408 

Skela-Giadova.  408 

Smyrne.  416 

Sophie.  418 

Sozereny.  408 

Sulinam.  409 

Syra  (Ile  de  Varchipel).  416 

Tartar-Bazaaijik.  418 

Toina.  406 

Trajan(Murde).  409 

Trajan  (Pont  de).  408 

Trana-Beshek  (Grand  Besbek) .  422 

Tuldja.  409 

Varna.  409 

Vieux-Orsova.  407 

Vulkovar.  406 

Widdin.  408 


dbyGoogk 


1033 


TABLE  DBS  UBUX  GITiS. 


SIJIME. 


Pages. 

Aanu.  517 

Aarburg.  5U 

Àcqua  (Ho9pice  de  V).  468 

Aigle.  436 

Airolo.  468 

Aiz-les-Bûns.  443 

Albeos.  443 

Alby.  443 

Aletsch.  466 

—  (Gîadert  d*),  466 

—  {Laed').  466 
Alpnach.  478 
Altorf.  473 
Alstslten.  509 
AmmoD.  493 
Àmphyon  {Bains  d*).  438 
AmstiHi^.  472 
Andeer.  300 
ADdermoit.  472 
Annecy.  443 

—  (Uede).  443 
Ànnivien  {ValUê  (T).  441 
Aoste.  456 
AppenEell.  504 

~    (Canton  d*).  509 

Arbon.  504 

Ardon.  439 

Àrgovie  (Canton  d*).  517 

Arona.  460 

Art  ou  Arth.  488 

Àrveyron  (Source  de  i').  450 

Aogst.  511 

Ausseire-Klos.  518 

Avry.  526 

Baden.  510 

—  (Baimde),  516 
Betterkinden.  519 
Ballstall.  518 
Balme  (Grotte  de).  446 
Balzers.  503 
BasleouBale.  511 

—  (Canton  de).  513 
Baveno.  460 
BedreUo.  468 
BeUaox.  524 
Bellacb.  520 
Bellinzona.  468 
Béri%al(Àvberge).  458 


Berne. 

4SI 

—    (Canton  de). 

m 

Bex. 

4SI 

Biasca. 

4(» 

Bienne. 

529 

Bionnaseay  [Glacier  de). 

m 

Bivio. 

4S9 

Bonneville. 

449 

Borroméêt  (nés). 

m 

Bossons  (Glacier  des) . 

448 

Bramo'is. 

440 

Bregenz. 

50} 

Breven. 

449 

Brienz. 

474 

-    (Lac  de). 

474 

Bni^  ou  Bruck. 

515 

Brunig  (Passage  de). 

47: 

Brunigeo. 

471 

Brunnen. 

490 

Bubendorf  (Bains  de). 

511 

Bulle. 

526 

Buochs. 

480 

Camorino. 

468 

Campiole. 

464 

Caverne  de  glace  (la). 

430 

Chailly. 
Cbambéry. 

4S« 

443 

—    (Curiosités ,  excursion 

aux 

ChartneUes  AU). 

Cbamuuni. 

448 

Champé  (Lac  de). 

449 

45S 

Chapiu. 

435 

ChfttiUon. 

4a 

Chaux-de-Fottds. 

523 

Cbède. 

441 

-    (Lac). 

Chiavenna. 

501 

Chillon. 

45S 

CiamotouCiamuoi. 

498 

Clarens. 

456 

Cluse. 

445 

Coire. 

496 

Constance. 

504 

—    (Lac  de). 

505 

Contamines. 

453 

Coppet. 

454 

Cormayeur. 

453 

dbyGoogk 


TABLE  DBS  LIEUX  CITAS. 


n>s3 


Pages. 

Cramoni  {Àicension  du). 

455 

Crevola. 

467 

Groseilles. 

442 

Cully. 

435 

Dazio-Gnnde. 

468 

Bissentis. 

498 

Domo-d^Ossola. 

459 

DouTsine. 

458 

EeheUes  (ChifiUn  des). 

Eogelberg. 

EniUbu8ch(VaUéedeV), 

442 

480 
481 

Bvian. 

458 

Evoléna. 

440 

Paido. 

468 

FauUiom(M<mtdu). 

487 

Ffrergues. 

443 

Ferrera  (Val de), 
Ferret  (Col  du), 
Feldkirch. 

500 

454 
503 

Flégère  (Chalet  de). 

450 

Floelen. 

475 

PnobniDnen. 

9W 

FVaaenfeld. 

KIO 

Friboarg. 

524 

— ■    (Cantofide), 

525 

Frick. 

515 

FralTsl. 

467 

Furca  (Pmeage  de  la). 

476 

Gadmen. 

473 

Gais. 

508 

Genève. 

450 

—  (¥itfëes,  anllftti^,  451.— 

Remeignements ,  envi- 
rons ^iZ^  , — Excursion , 
433). 

--    (lac  4e).  453 

Genau.  490 

Gieshaeh  (VisUe  au),  474 

Giornieo.  468 

Giubiasco.  469 

Glyas.  457 

Gondo.  459 

Gordoh.  470 

Grandson.  525 

—  (Champ  debataOle  célèbre). 
GraveloDa.  459 
Grenchen.  520 

—  (Bains  de).  520 
Gries  (Glacier  de).  467 
Grimsel  (Hospice  du).  472 
Grindelwald.  487 


Pngw. 

Griadelwald(F<i8ée<iti). 

487 

Gri»ons(Cankmde^. 

497 

GrodDO. 

467 

Gsleig. 

440 

Gattanei. 

475 

HanàM^k  (Canton  de  Uà. 
Heinrichàad  (Bains  de). 

476 
508 

Héréroeoce. 

440 

Hérens(Bentdr\. 
-    (Vald^) 

440 
440 

Herisau. 

508 

Hildisrieden. 

517 

Hobslmrg  (Château  de). 

515 

HospithalottHospeotba. 

472 

Ilanz. 

497 

Igis. 

503 

Immeosee. 

491 

Int^lachen. 

475 

Isella. 

459 

Joch  (Passage  du). 

480 

Josat  (Mont). 

ÎJ27 

Jungfrau  (Monl,  de  la). 

487 

Kaetzis. 

500 

Kems. 

479 

Knonau. 

492 

RoBoigsiélden. 

^15 

Rreatzstrass. 

514 

Kussnacbt. 

494 

Kassnacht(Laceiiie), 

488 

Lachen. 

494 

Lanjpau. 
Laufeiangen. 

481 
514 

Lauffenburg* 

511 

Lausanne. 

434 

486 

—    (Vallée  de), 
lavey  Œains  de). 
Lan  ouLoax. 

486 

457 
465 

Len2. 

499 

Leuek  (Bains  de). 

441 

Liddes. 

455 

Liegerz. 

521 

LiesUll. 

513 

Locarno. 

470 

Locle. 

524 

440 

Louesche. 

441 

-    (Bains). 

Lowerz  ou  Loweitz. 

489 

Loceroe. 

478 

--.    (Canton  de). 

479 

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1034 


TABLE  DES  LIEUX  CITÉS. 


Page». 

Lucerne  (lac  de). 

119 

Lugano. 

i69 

—    {Lac  de). 

470 

Lungern. 

477 

—    (lac  de). 

477 

Magadino. 

470 

Maglans. 

446 

Majeur  (lac). 
Mamershofen  {Château  de). 

460 

504 

Martiguy. 

458 

Massagno. 

469 

Mayen. 

475 

Mayeofeld. 

505 

MeileD.. 

494 

MeiUerie  {Rochers  delà). 

438 

Mer  de  glace  {Glacier). 

449 

Meyringen. 

473 

Mœrill. 

465 

MoUson  {Mont  du). 

526 

Montanv€rt{le). 

450 

450 

Montreux. 

436 

Mont-Rosa  {Voyage  au). 

462 

Morgues. 

434 

Moro  {Passage  du). 

465 

MoudOD. 

526 

Mousigen. 

484 

Mouliers-Granyal. 

521 

Munster. 

465 

Nant  d'Àrpenas  {Cascade). 

446 

Notera. 

465 

Neuchâtel. 

522 

—    (lac  de). 

522 

—    {Canton  dé). 

522 

NeueneclL. 

527 

Neuhaus. 

485 

NeuyevUle. 

521 

Nyon. 

434 

Ober-Àar  (Glacier). 

Oberghestelen. 

Oberhofen. 

476 

466 

483 

Oberwald. 

466 

Olteu. 

514 

Onièrea. 

454 

Ouches  (les). 

448 

Oucby. 

454 

Pain-de-Suere  {Mont4H). 

456 

Passy. 

447 

Payeme. 

524 

Péage  {Mamn  du). 

477 

Petenhausen. 

504 

Psccs* 

Pfeffers  {Anciens  haine  de).  495 

—  {Couvent  de).  496 
Pilate  {Excursion  au  mont).  478 
Pissevache  (la)  {ChtUe  d'eau) .  457 
Plaffeyea.  535 
Pollegis.  468 
Ragatz.  493 
Rapperschwyl.  494 
Heaip.  477 
Reichenau.  491 
Reyden.  5ii 
Rhetnfelden.  51t 
Rhin  {Chute  du).  506 
Rhioeck.  504 
Rhœtzuas.  500 
Rhône  {Glacier  du).  M 
Richterschwyl.  494 
Riddes.  459 
Rigi  {Ascension  du).  489 

•^    {Sommet  du).  489 

—  [Vue  prise  du).  489 
RipaiUe  {Couvent  de) .  458 
Rolle.  454 
Roncbach.  504 
Rossberg  {Chute  du).  489 
Rothen  {Bains  de).  517 
Rothenburg.  511 
Rolhhom  {Ascension  du).  414 
Saas.  469 
Sacbselen.  471 
Saint-Bernard  {Hospice) .  456 

—  {Cotweni).  456 
Saint-Biaise.  522 
Saiot-Braochier.  455 
Saint-Cergues.  433 
Saint-Didier.  454 
Saint-Gall.  507 

—  {Canton  de).  501 
Saint-Geirais.  441 

--    (Botfude).  446 

Sainl-Gindolph.  458 

Saint'Gothard  (Hospice  du).  471 

—  {Passage  du).  472 
Saint-Julien.  442 
Saint-Martin.  446 
Saint-Maurice.  437 

—  {Pont  de).  437 
Saint-Moritz.  499 

->    (Bains de).  502 

Saint-Nicolas.  461 

Saint-Pierre.  455 


dbyGoogk 


TABLB  DES  LIEDX  aTES. 


Saint-Pierre  (/2e de). 

SaiDtrRemy. 

Salleacbes. 

—  (Chute  de). 
SûneUch  {Monts  de). 
Sar^Ds. 

Saraen. 
Sdiaffhousc. 

—  (Ckuie  du  Rhin), 
SchmerikoD. 

Schoaus. 

Sehwansee  (Bains  de). 

Schwytz. 

—  (Canton  de), 
Seigne  (Col  delà). 
Sentis  (le)  (Montagne). 
Servoz. 

—  (Mont  Buet), 
Sesto-Caiende. 
Siders. 

Signeau. 
Silioen. 
Silva-Plana. 
Simplon. 

—  (Route  du). 

SIOD. 

Sio 


Soleare. 

—    (Canton  de). 
Sonceboz. 


en. 
Stefa. 
SUffeleck. 
Stolden. 
StaDz. 
SUnzsUdt. 

Staubbach  (Chute  du). 
Steckbora. 
Stein. 

—  (Glacier  de). 

—  (Château  de). 
Steinach. 

Strahlech  (Passage  du). 
Snrsee. 

Taeonnay  (Glacier). 

TaTannes. 

Tbonon. 

TbuD. 

—  (Iflcde). 
Thurgowie  (Canton  de). 


Pages. 

5^0 
456 
446 
437 
440 
495 
477 
505 
505 
494 
498 
525 
489 
490 
455 
509 
447 
447 
460 
441 
481 
472 
499 
459 
458 
439 
445 
514 
518 
519 
521 
500 
494 
517 
461 
479 
480 
486 
505 
505 
473 
511 
504 
488 
514 
448 
821 
457 
484 
485 
510 


1035 

Pa««a. 

Thusîs.  500 

Tête-Noire  (Passage  de  la) .  437 

Teufen.  508 

Todtensee  (Lac  des  Morts).  476 

Tosa  (Chutes  de  la).  467 

Toumanche  (Val  de).  402 

Toartemagne.  457 

Trachl.  474 

Unter-Aar(6/acter).  476 

Unterseen.  485 

Uaterwaldeo.  479 

Urseren  (Vallée  (f;.  472 

Utzoach.  494 

Valdshut.  511 

Vallengio.  523 

Versoix.  45C 

Vevey.  455 

—  (EœeursionsàClarenSt  Mon- 

treux,    ChiUon,   Ville- 
neuve). 

Via-Mala  (  Chemin  de  la).  500 

Villeneuve.  436 

Visp.  457 

Vitznau.  490 

Vocogna.  459 

Wald  ou  Ponunet  ou  Formozza.  467 

Waldenburg.  518 

Waldstatt.  508 

Waldsletten(Lacde).  480 

Wallensladt.  i95 

—  (Lac  de).  495 
Wasen  ou  Wesen.  472 
Weltwyl.  508 
Weggis.  490 
Weissenstein  (Mont  de).  519 
Wesen.  494 
Winkel.  478 
Wolfgang.  492 
Yverdun.  523 
Yvonand.  524 
Zermatt.  462 
Ziliâ.  500 
Zizers.  505 
Zofinque.  514 
Zug.  491 

—  (Canton  de).  491 

—  (locde).  49t 
Zurich.  492 

—  (Canton  de).  495 

—  (Lac  de).  495 


dbyGoogk 


jaiG 


TAILB  DE»  LIBOX  GITES. 


MTAMJLK. 


Pages. 

Aci  ou  Aci  Reale. 

675 

605 

Àgnan9  (lac  d% 

658 

Agosta. 

675 

AgropoK. 

670 

AiguebeUe. 

53t 
841 

Albano. 

645 

Aloamo. 

679 

Alexandrie. 

841 

Alicata. 

677 

Allamora. 

667 

AmalÛ. 

667 

AncÔDe. 

640 

AnligDate. 
Aquila. 

563 
664 

Arezzo. 

606 

Amna. 

665 

Ascoli. 

664 

Asti. 

541 

Avellino. 

€65 

Àveme  {Lae  tf% 

659 

Averea. 

647 

Â%ur  (Grotte  d% 

662 

Bagaria. 

681 

Bagnasco. 

552 

Baies. 

659 

Bari. 

666 

Barietta. 

665 

BauH. 

659 

Bénévent. 

665 

Bergamc. 

864 

Biscaglie. 

666 

Biscari. 

677 

Bolsena. 

605 

^-    (Bemlae^, 

Borgoforte. 

582 

Borgomsaero. 

550 

Borgo-San-Donnina. 

578 

Bozzoio. 

577 

Bra. 

548 

Breseia. 

564 

Bnama(YaUétdtl4Ê), 

562 

Brindes. 

668 

Bufihlora. 

552 

Cagli. 

644 

Cagliari. 
Calalafinû 

682 
677 

Calcb. 

563 

Campo-Bass». 

665 

Gamuacia. 

606 

Caj^. 

662 

Gapua  (Capooe). 

647 

Caravaggio. 

563 

Garavigna. 

668 

Carignaa. 

534 

CaitnagnoU. 

552 

Garpi. 

5St 

Gasteggio. 

551 

GasteIlamaB&. 

661 

Gortello  a  Mare  deUa  Bnu». 

670 

GastroReale. 

681 

GastroviUari. 

671 

Gasalpaateriengo. 
Gastelfranco. 

578 
567 

Gaatel^andolfo. 

635 

Gaatellaggio. 

533 

Gasidlooe. 

646 

561 

GaUDeouGatania. 

675 

GaUnzaro. 

671 

Gava  (U). 

66e 

Geblu. 

68i 

Genlallo. 

534 

Geito. 

605 

Gervere. 

548 

Cesène. 

639 

Champ$-m^9ée9. 

659 

Gherasco. 

552 

Ghiaramonte. 

677 

ChiaravalU  (Chartmue  de). 

559 

Ghiari. 

563 

Ghiavari. 

54T 

Ghiavennaw 

563 

Ghieri. 

541 

Ghieti. 

66S 

GhWasso. 

549 

Godogno. 

577 

GoUco. 

563 

GOne. 

561 

-    {Lac  de). 

561 

Gopertino. 

669 

Gora. 

643 

Gosenza. 

671 

Cùux  (Coêcade  de). 

531 

Grémone. 

576 

dbyGoogk 


TABLE  DBS  IIBUX  crrtS. 


mr 


Cimes. 

CuneooaCoDt. 

Curegio. 

Girità-Lavinia. 

CraU  di  Penne. 

GhriU-Vecchia. 

Deiitecane 

Deeenzano. 

Danino. 

Ebeli. 

Ecbelles  (les). 

Eoli€nn€$(Ile»), 

Este. 

Bina  (jr<mQ. 

Faenza. 

Fano. 

Fttano. 

Fenno. 

Femre. 

FiOigare. 

Florence. 

—    (Edifeat  palais,  mméet. 

585.  —  J?aiiMt,S96. 

*—    RêfUtiçneimtiUs  « 

899). 
Foggia. 
Foligno. 
Fondi. 
Forli. 

Forlimpopoli. 
FosstBo. 
Fossonrivone. 
Fnscati. 
FnmsiD  de  Iforo. 
Gaete. 
GalIip^U. 
Gambetta. 
Gmda  (lue  de), 
Gangnano  {Çharireiue  de), 
Gtees. 
^    (Paiaû,5i5.  — KflfIiMt, 
5U.  —  IMArw,  M6}. 
Genzano. 
Giovenazzo. 
Girgenti. 
GoiiU. 
Gradisca. 
Gravina. 
Gnastalla. 
Hercalanom. 


Pages. 

Pages. 

639 

Ischia  (ile). 

662 

834 

Isernia. 

663 

580 

Ivrée. 

849 

645 

Lanciano. 

664 

664 

Lans-le-Bourg. 

532 

657 

Lauria. 

671 

665 

Lecce. 

668 

564 

Lecco. 

562 

545 

Legrano. 

577 

667 

Leneini. 

675 

531 

Lerici. 

547 

681 

Limone. 

534 

577 

Livourne. 

601 

674 

Lodi. 

576 

638 

Lorcto. 

641 

640 

Lucques. 

602 

668 

Lugo. 

642 

€64 

Luzzara. 

582 

603 

IfaceraU. 

641 

582 

Majeur  (Lac), 

589 

582 

Mantoue. 

877 

Marigliano. 

665 

Marine. 

635 

Marsala.  . 

678 

Martina. 

668 

665 

Massa. 

547 

607 

Massa  ^ple$). 

661 

646 

Mazzara. 

678 

638 

Melazzo. 

681 

639 

Mesagne. 

668 

548 

Messine. 

673 

644 

Milan. 

555 

634 

—    {MvHummiti,  554.  --Par 

671 

im$,  555.  —  Théâtres, 

646 

669 

Mirandola. 

S8t 

541 

Modane. 

53S 

564 

Modica. 

677 

559 

Mola. 

667 

542 

MoladiGaete. 

646 

Molaret. 

532 

. 

MoncaUère. 

541 

645 

668 

666 

Monreale. 

679 

677 

Mont-Cenis  {Passage  du). 

532 

577 

Montefiascone. 

605 

577 

Monteleone. 

671 

667 

531 

582 

Mooza. 

558 

660 

Mysène{Cap), 

659 

638 

NAPLES. 

648 

dbyGoogk 


J«t 


TABLI  DES  UIUX  CITÉ». 


Pages. 


Naples  (Panoram&,  649.  —  Pto* 
laie,  églUes,  650.  — 
Mutées ,  655.  —  7AÀi- 
tru^  656.  —  Excm^ 
stons,  651). 

Nardo. 

Narni. 

iVegro  (Gouffrt  du  /kmw). 

Nettuao. 

Nicastro. 

Nice. 

Nocera. 

Nola. 

N.'D.-du-Neigeê  {Flèierinage}, 

Noto. 

Novare. 

Novi  {Lombardié^. 

Novi.  (Sardaipae). 

Oneille  (Oneglia). 

Ormea. 

Orvieto* 

Oskno. 

Ostuni. 

Otnute. 

Padoue. 

Palerme. 

—  {Monumeniê,  paUû ,  mu- 

aëef,  680). 
Palestrine. 
Palma. 
Palmauova. 
Parme. 

—  (Ealiseê,  paimt,  579.  — 

Curiosiêét,  exeumotu, 

580). 
Partanica. 
Patti. 

PausUippe  (GroiU), 
Pavie. 

—  {CharireuH  d$). 
Peroose. 

Pesaro. 

Peachia. 

Pesium. 

Pianora. 

Pielra-Mala. 

Piombioo. 

Piae. 

Pistoja. 

Pizzigbeltone. 

Plaisance. 


669 
508 
571 
646 
Mi 
535 
666 
665 
532 
676 
552 
581 
541 
553 
553 
605 
641 
668 
669 
568 
679 


634 

671 

577 
578 


679 
681 
658 
548 
549 
607 
639 
602 
670 
582 
582 
603 
600 
602 
S76 


Par». 


PoggiboDsL  604 

PoiriDO.  541 

Policastro.  670    | 

PoHgnano.  667 

PoUzzi.  681 

PMDpei.  MO 

PoiteceQtino.  lOS 

PoBt-de*BeauvoisiD.  551 

PoBte  di  Bovino.  665 

Popoli.  665 

PorticK  657 

Polenza.  667 

Pottzzoles.  656 

Prato.  60t 

Prigoano.  670 

Pnxsida  (//«).  661 

PttfeaDo.  661 

Raeconiggi.  554 

Rafenae.  642 

Reggio«  672 

Résina.  656 

Rho.  559 

Rimini.  630 

Ript-TniiflODe.  664 

Riva.  665 

RivoU.  SSI 

Rogliaoo.  671 

ROME.  606 
—  {HttUjoundeprcmeHode, 
l«;oiiriiée,  609.  — «• 
/oiiffiée,  611 .— Sejoicji- 
née,  615. — 4*;(winwe^ 
617.— 5«  journée,  619. 
6«iottmée,e22.  — 7« 
journée,  625.— 9^  jour- 
née, 625.  —  EnviroM 
de  Rome,  653). 
RoncigUcme.  605 

Rondusonne.  550 

Rosarno.  671 

Rovigo.  603 

SainWetn-d6-lfauriei»e.  532 

Saint-Michel.  5S2 

Saint-Pienre-d'Arena.  542 

Sala.  671 

Salemi.  618 

Salerne.  666 

SaKnuDte.  678 

San-Germano  {Bmm  de),  658 

San-Marino  (R^ubHqne  de).  659 


578Siii-PietroiBGâaiii». 


dbyGoogk 


TAHLB  DBS  LIEUX  CIT^S. 


1039 


Sonia  Casa  (la). 

Sant-Elpidio. 

Sardaigne  (Ile), 

Sanaoa. 

Savigliano  (Nt^pUs^. 

Sarigliaoo  (Sardaigne). 

Seareud. 

Sciacca. 

Seminara. 

Serravalle. 

Sesto-Calende. 

Settimo. 

Seaià. 

SOylleiGrotUdela). 

SieUe  (Coup  d^cUl  mr  !a) 

Sicotiano. 

Sienne. 

Snigaglia. 

Sorrenta. 


Speiette. 

Stebia. 

Solmoiui. 

Suée. 

Syracuse. 

Taormioa. 

Tarante. 

Tarsia. 

Teramo. 

Termignon. 

Tennini. 

Terni. 

Terraeine. 

TerranoTa. 

Tolentino. 

Terre  de*  Confini. 

Torre  del  Greco, 


Pages.!  Pages. 

647  Torre  deH'  Ânaunziatar.  661 

641  Torre  di  Mezzavia.  645 

647  Torre  de*  Tre-Ponti.  645 

682  Torricella.  663 

547  Tortone.  848 

665  Tour-da-Pin  (la).  551 

534  Trani.  665 

533  Trapani.  678 

678  Trasimène  (lac).  607 

671  TreYiglio.  663 
542  Trévire.  567 
559  Trufi^Uo.  541 
549  Turin.  534 
645     --    {¥ofi«me]ifo,  535.— ¥if- 

659  séet.théâires,  537.— 

672  RerueignefMnti ,  559. 
677                —  Exeurtkms,  540). 

604  Urbin.  640 

640  Valli.  670 
661  VaraUo.  550 
547  Varèae.  560 
657  Vaino  (Coêcade  du).  608 

607  Velletri.  645 

660  Venafri  (Venafrum).  663 

663  Venise.  570 
532     —    (O^eU  remarquables t  par 

675                lais,  571.  —  Eglises, 

673  572). 

668  Veroeil.  551 

671  Vergine(MofU).  665 

664  Vérone.  565 
532  —  (  Jfofitf  menti  reltoteiup).  566 
681  Vésuve  (Mont}.  658 

608  Vicence.  567 

645  Villa  Nova.  541 
677  Viterbe.  605 

641  Vittoria.  677 

646  Voghera.  548 

661  Volarni.  581 


ESPAeins. 


Acreda. 

AUwcete. 

Albarracin. 

Albuera. 

Alcala  de  Ghisvert. 

Alcala  de  Goadaira. 

Aleala  de  Henares. 

Akarras. 


747 
753 
765 
796 
760 
769 
711 
708 


Alcazar  de  San-Juan. 
Alcolea  del  Pinar. 
Alcoy. 
Alegria. 
Algeciras. 
Àlgora. 
Alhama. 
—    (Bains  d:\ 


dbyGoogk 


790 
711 
762 
691 
776 
711 
782 
710 


1040 


TABLE  DBS  LIEUX  CltéS. 


Pages. 

1 

P«B«. 

Alicante. 

7S6 

Obezon. 

4W 

Âlmaden. 

787 

Gaceres. 

79S 

Almadrones. 

7H 

Cadix. 

7U 

Âlmansa. 

m 

Gabhorra. 

747 

Alaazaa. 

7ii 

Galatayod. 

7I« 

Almaadralejo. 

m 

Caldo${Bûinideloi). 

«07 

Alneria. 

783 

Gampillo  de  Aranas. 
Gandasnos. 

71f 

Almunia  de  Dona  Godina. 

710 

708 

Alsazua. 

751 

Carmélitei[Ruinciiueoiiveni  clet).<94 

Alzola. 

7S3  Carmona. 

789 

Andalousie  (Province). 

766 

Carolina  (U>. 

7if 

Andoain 

691 

Cartbagène. 

761 

Andajar. 

767 

Gascante. 

747 

Antequera. 

776 

Castellon  de  la  Plana. 

160 

Anzuelo. 

692 

Gatalogne  {Aperçu  wr  lo). 

7QS 

Aragon  Uperçft  gétiénd  êur  D. 

708 

Geoicero. 

717 

Ar&njaez. 

753 

Gervera. 

707 

Arochavaleta. 

692 

Gestona. 

7» 

Aroos  Uos). 

155 

GSttdad-Real. 

787 

Arenyz  de  Har. 

704 

Gindad-Rodrigo. 

619 

Arevala. 

798 

Gobanera. 

7» 

Arganda. 

765 

Gordoue. 

767 

ÀmediUo  (BaiMdr 

748 

Gorognefla). 

801 

Astorga. 

799 

Giisto  del  Goloco. 

698 

Asturies  {Province  dei). 

607 

Gaença 

165 

Avila. 

813 

GuHar  de  Baa. 

W 

Avilès. 

808 

Gullera. 

159 

Ayamonte. 

778 

Daimiel. 

787 

Azcoitia. 

753 

Daroca. 

744 

Azpeilia. 

753 

Dénia. 

719 

Badajoz. 

794 

Deva. 

ISS 

Bailen  ou  Btylen. 

766 

Duenas. 

m 

Bdmaseda. 

736 

Durana. 

M 

Baoos. 

811 

Durango. 

1SD 

--    (BaiM  célébrée). 

Ecua. 

lO 

Barcelone. 

704 

Elche. 

761 

—    {E9lise$,édifiee$,lù!i. 

— 

Elvas. 

7K 

Excunions,  706). 

Eseoriaza. 

m 

Basta. 

784 

E^eurial  {Palm  de  V). 

81S 

Bayonne. 

688 

Esparraguera. 

704 

Beasin. 

691 

EstelU. 

7SS 

Bellpuig. 

707 

Estepena. 

78S 

Beoavente. 

797 

Estramadore  {Province). 

79S 

Benicarlo. 

760 

FaiMM  {Be  dei). 

68i 

Betanzas. 

801 

Ferrol. 

80i 

Betono. 

692 

Figaeras. 

705 

BUbao. 

727 

Fonda  de  S.  RaM. 

m 

Bribiesca. 

695  FoDlarabie. 

690 

Briones. 

727  Frtga. 

701 

Btqambal. 

710  Prias. 

751 

Bwgos. 

695JF(ieniiiayor. 

7B7 

Digitizedby  Google 

TABLE  DBS  UBUZ  C1TB8. 


Pages. 


Fnentidneiia. 

765 

Gajapagor. 

698 

CaakeiRoymtmede). 

800 

Gandia. 

759 

Gtyangos. 

736 

Génne  <ro  Girone. 

703 

Getafé. 

788 

Gibraltar. 

786 

Gqon. 

807 

Grenade. 

779 

—    {Royaume  d€). 

779 

Guadalajara. 

7H 

Guadix. 

783 

Haro. 

727 

HeUin. 

757 

HospitaleU 

760 

Hostal-Noa. 

703 

fiuelva. 

777 

Hoerta  de  Âriza. 

710 

Hoesca. 

7i3 

Igualada. 

707 

Illescas. 

788 

Iran. 

789 

Isazondo. 

691 

J%arris  {Moni  de). 

753 

Jaca. 

745 

Jaen. 

768 

Jiiona. 

761 

JOoca  (Vallée  de). 

744 

Junqnera  (la). 

705 

Labajos. 

698 

Lagnardia. 
Lebrilla. 

732 
784 

Ledesma. 

811 

—    {Baim), 

811 

Léon. 

197 

Lerida. 

707 

Lezo. 

690 

Lierganes. 

731 

Loban. 

793 

Logrono. 

728 

Loja. 

781 

Lorca. 

784 

tloyola  (VaUéede). 

691 

Lugo. 

800 

MADRID. 

711 

—    [Rensetgnementt ,  li%. — 

Panorama,lU.'- Mu- 

tées. 715.  —  Théâtres 

t 

environs.  125). 

Ifalaga. 

78i 

104 1 
Pages. 

Mancha  (la)  {Provinee).  165 

Manresa.  707 

Mansera.  751 

Manzanares.  765 

Marbella.  786 

Marcheoa.  777 

Martin-Monos  de  Las  Posadas.  698 

MartoraU.  706 

Mataro.  704 

Miajadas.  792 

Miglanilla.  764 

Miraflores  (Chartreuse  de).  694 

Miranda  de  Ebro.  695 

Medioaceli.  110 

Médina  del  Campo.  798 

Médina  del  Rioeeco.  197 

Médina  de  Pomar.  731 

Merida.  792 

Meta.  729 

Holins  del  Rey.  706 

Mouasterio  de  Rodilla.  693 

Mondragon.  692 

Morella.  750 

Montbianch.  750 

MonSiel  {Champ  de).  753 

Mouserrot  (  Couvent  de) .  706 

—    [Mont  de).  706 

Morcie.  757 

(Royaume  de).  757 

Murviedro.  760 

Najera.  728 

Navarre  (Coup  d'otU  sur  la).  757 

Navarrete.  728 

Nayas  de  Sén-Ântonio.  698 

NavasdeToIosa(la8).  766 

Noain.  746 

Nouvelle-Gastille(Proi;tnee).  700 

Nutea.  760 

Olite.  746 

Olmedo.  698 

Onate.  692 

Onlaneda.  729 

Orduna.  727 

Orihaela.  762 

Ormastonii.  691 

Osma.  747 

Olivenza.  796 

Orense.  801 

Osaoa.  775 

Oviedo.  807 

Palenda.  808 

Digitized  by  VjOOQIC 


1042 


TABLE  DBS  LIEUX  CITÉS. 


Pages. 

Paco. 

Pampelane. 

737 

Sarria. 

706 

Panticosa. 

7i» 

Segorbe. 

759 

Passage. 

«90 

Ségovie. 

699 

Peoacerrada. 

752 

—    {Edifiées,  100). 

Peoiscola. 

7«0 

Séville. 

770 

Perello. 

760 

—    (Curiosités,  771 

-^MSH 

Pertu»{Coldela). 

705 

sies,  775). 

Pic  du  Midi  {Mont,). 

745 

Signenza. 

710 

Piedra  (Monastère  de). 
—    {Bettes  cascades). 

710 

Simancas. 
Soria. 

741 

Plaoencia. 

735 

Saeca. 

759 

Plasencia. 

791 

Tailla. 

746 

Pontevedra. 

884 

Talaveira  de  la  Reina. 

790 

Pootorgo  del  Cano  de  los  Iforos. 

698 

Talavera  la  Reale. 

795 

Poente  la  Reiiia. 

755 

Tarancon. 

763 

Poentelarra. 

7«7 

Tarazona. 

747 

Poerta  de  Hierro. 

698 

Tarega. 

701 

Puerto  de  Saota-Maria. 

774 

Tarragona. 

7S6 

OoinUna  Ortuno. 

7Î9 

Teniel. 

744 

ÛuiQtanilIa  de  la  Escalada. 

729 

Tiermos  (Bains  de). 

748 

Reinosa. 

750 

Tolède. 

788 

Rejaoo. 

748 

Tolosa. 

691 

Renteria. 

690 

Tordera. 

704 

Reqoena. 

764 

Tordesmas. 

797 

Reus. 

752 

Torija. 

Ml 

Roncesvales. 

740 

Torquemada. 

695 

Ronda. 

775 

Toro. 

799 

Roms  (las). 

698 

Torremocha  del  Campe 

711 

Sacedon. 

742 

Totana. 

787 

—    (Bains  de). 

7ii 

TriUo. 

711 

St-Jaeques  de  Composteile  {Pèle- 

Trujillo. 

791 

rinage  à). 

803 

Todela. 

746 

Salamanque. 

809 

Tudela  del  Daero. 

699 

Salinas  de  Leniz. 

692 

Ulibârri  de  Gtmboa. 

804 

SaUent. 

746 

69! 

Salvatiem. 

751 

Utiel. 

761 

Sui-Domingo  de  Caittda. 

728 

Urbel  dd  GastiUo. 

750 

San-Felice. 

706 

Urdax.     . 

759 

Sw-Felipe. 

758 

Uitios. 

74» 

San-Fernando. 

774 

Valadolid. 

695 

San-IldefoDso. 

815 

Valdepeaas. 

765 

778 

Valence. 

754 

San-Pedro  de  Cordona  {Couv.  de),  «94 

—    (Royaume  dé). 

754 

8an-Roque. 

786 

—    {Musées,  696.  — 

Eéilltm, 

San-Sébastian. 

691 

697). 

SaoU-CrazdeMadela. 

766 

Valls. 

750 

Stnta-Fé. 

781 

Velez-Malaga. 

782 

Sintaoder. 

729 

Vêlez  Rnbio. 

784 

Santiago. 

805 

Vendrel. 

752 

Saragosse. 

708 

Venu  de  Juan  Galvo. 

698 

—    {Curûmtés,igU$es,l(ï9), 

Venta  del  Gojo. 

698 

dbyGoogk 


TABLE  DBS  UBUX  CITÉS. 


loia 


Pages. 

Pages. 

Veigm. 

69i 

ViUatoro. 

129 

Tiau. 

735 

Vinaroz. 

160 

Vichoa  Vîgoe. 

751 

Virgen  del  Eenar  (Sanctuaire). 

699 

Vidania. 

734 

Viloria. 

69Î 

TioUe-Castine  (Provtnee). 

693 

Vivor  del  Cid. 

729 

Tigo. 

804 

Xérez  ou  Jerez  de  la  Frontera. 

714 

Viilacastin. 

698 

Zafra. 

794 

TiUafranca  (Alava). 

691 

Zamora. 

799 

Villafranca  del  Panades. 

752 

Zaya. 

756 

ViUareal. 

760 

Yecla. 

756 

ViUarejo. 

763 

Zumarraga. 

691 

POBTIJGAIi. 

Ahraotes. 

823 

Uiria. 

820 

AJQStrel. 
/Jdea  Gallega. 

825 

LISBONNE. 

817 

817 

—    (Curiosités,  818.— Prome- 

Almada. 

822 

nades^  Excursions,  819 

, 

Almeida. 

824 

Loolé. 

825 

ÂIiDodavar. 

825 

Palmela. 

828 

Barcdos. 

822 

Péniche. 

828 

Belmonte. 

824 

Pombal. 

820 

Bnga. 

821 

Ponte  de  Lima. 

828 

Bragance. 

824 

Portalègre. 

884 

Gastelo-Branco. 

823 

Porto  ou  Oporto. 

820 

Castro-Marim. 

825 

PuDbelte. 

883 

Casiroverde. 

825 

Salvatem. 

884 

Ciotfa. 

819 

Sautarem. 

823 

Goimbre, 

820 

Setuval  ou  Seiubal. 

838 

Crato. 

824 

Tavira. 

888 

Estromoz. 

817 

Torre  de  Moncorvo. 

884 

Evora. 

817 

Torres-Vedras. 

828 

Faro. 

825 

Valença. 

888 

Gnarda. 

824 

Vilia  do  Gonde. 

881 

Gaimaraens. 

821 

Villafranca  de  Gin. 

880 

AMCUETEBBE. 

Aberdeen. 

913 

Ayp. 

909 

-.    (Vieux). 

914 

AytOD. 

903 

Abergavenny. 

888 

Batlater. 

914 

AlDwick. 

893 

Bangor. 

884 

Amesbarg. 

861 

Barosley. 

890 

Andover. 

861 

Basisgstoke. 

856 

Annan. 

902 

Bath. 

863 

Arbroath. 

913 

Battle. 

858 

Amndel. 

856 

Beaehef/'Head  (Rocher  de). 

858 

Ashford. 

830 

Beatock  Station»  Moflist. 

907 

AsbUm. 

879 

Beaumam. 

884 

dbyGoogk 


1044 


TABLE  DBS  UBUX  CITÉS. 


Pa«». 

Mlbré. 

893 

Belper. 

890 

Berwick. 

895 

Birkonhead. 

888 

Bodmin. 

866 

Boston. 

897 

Brecon. 

888 

Brentwood. 

900 

Bridgewater. 

864 

Brighton. 

«31 

Bristol. 

864 

Bromsgrove* 

869 

Broughty.  ' 

913 

Bory-Saint-Edmoods. 

901 

Gaermarthen. 

888 

Cambridge. 

895 

Canterbury. 

8i9 

Garlisle, 

885 

Chatham. 

851 

Ghehnaford. 

901 

Gbelsea. 

846 

869 

Gbesler. 

882 

Gbesterfield. 

890 

Chichester. 

853 

âir^- 

'863 
882 

Chiswick. 

^6 

Ghristchtirch. 

860 

Girencesler. 

«68 

Glaremoni-bouM. 

«46 

ClydeiChutedeltt). 

-907 

GocksburDspath. 

^3 

Golchester. 

•901 

Gonompton. 

864 

GoDgletOD. 

«87 

GoDway. 

883 

Gowes  ou  WMt-Gowes. 

878 

Grewe. 

875 

Grikdale. 

868 

Groydon. 

852 

Cupar. 
Dalkeilh. 

911 

907 

Dal^. 

909 

DarlingtûB. 

892 

Dartford. 

«51 

Dartmouth. 

865 

Deptford. 

846 

Derby. 

890 

Devonport. 

665 

Dewshury. 

«79 

Pâte.. 

Diss. 

901 

860 

Dorking. 

8» 

Douvres  (Dover). 

849 

Droitwich. 

869 

Danfries. 

90t 

DuDbar. 

905 

Durfaam. 

892 

Dulwich. 

832 

DumbartOQ. 

910 

Dundee. 

912 

Dunoon. 

911 

East-Bourae. 

882 

East-Cowes. 

858 

Eaion-naU  (Poloii). 

882 

Edinburgh. 

903 

—    (JEdt/leea,  904. — 

BâpiUA, 

univtniU,  905) 

—    \Environ$  de). 

901 

Ely. 

890 

Ennerdaie{Laede). 

880 

Epsom. 

840 

Eton. 

840 

Exeter. 

802 

Falkirk. 

900 

Falmouth. 

m 

Farrington. 

8SS 

FinchaHÂhbaitede). 

«92 

Flinl. 

«8$ 

Folkstone. 

850 

Forliir. 

91S 

FttUartoniChâteaude). 

909 

Garstang. 

80S 

Gateshead. 

891 

Glasgow. 

-90K 

Gloocester. 

«00 

GodaUning. 

813 

Gosport. 

807 

911 

Greennock. 

910 

Greenwich. 

«10 

Greit-Grifflsby. 

897 

Gretna. 

902 

Gravesend. 

851 

Guildford. 

8» 

HaUfiix. 

878 

Haltwhistte. 

89i 

Hampstead. 

640 

Hampton-Court. 

«47 

Hariow. 

«95 

Harrowgate. 

«94 

dbyGoogk 


Btrrow  onthe] 


HaatoGks^te. 
BfverfbfdwGst. 


BêlstOD. 


H«l7he«l. 

Holywell  tUtioi. 

Honiton. 

Duddenfield. 

BaO  ou  Kingston. 

Ikhester. 

foTerkeithing. 

Ipswich. 

[faniiuter. 

Wnstone. 

Undal. 

HoBiDore. 

Kew. 

CiDin. 


lingstoa. 
Cmgwooi. 
CinroM. 
Lmtrk. 


ÏMnd's  End  (I^romontoire), 


TABLS  DBS  UEOX  01TB8, 


Pages. 
647 

683] 
«31 
852 
889 
911 
866 
888 
894 
884 
883 
861 
879 
897 
881 
914 
901 
861 
909 
886 
914 
847 
914 
909 
853 
860 
914 
«07 
885 
867 
866 
879 


Lélth. 

Li6we8. 

ichfield. 

ineolo. 

LinfiUigow. 

iBton. 


joth  EamBeid. 
{Laede) 

loehKatrim(LBedêy 

LoehrLeven{Châi9aud$), 

^NDRES. 
—  IMênêdgmrnênk,  838.  •-* 
EdifieetrdiifiauD,9Zl. 
Patoù,«38.  —  P«fet, 
promeiuutofâKKIeeipi»- 
kct,839.  — mairei, 
845.— J?fi9ir9f»,84e). 


906 
852 
875 
896 
908 
903 
876 
914 
914 
915 
914 
832 


fOn 
Pages. 


Uoghboroogh. 

890 

Loulh. 

^7 

Lyndhont. 

860 

Maoclesfield. 

«87 

Maiden  Castle. 

860 

Maîdenhead. 

868 

Haidstone. 

458 

Manchester. 

877 

Manningtree. 

901 

Harch. 

«97 

Hafgate. 

850 

Haryport. 

«86 

MehfiUe'Xhâteaude). 

907 

Meniham  {Tunnel  de). 

432 

Middletoo. 

«78 

MiiUrarst. 

853 

Milfordhaven. 

«89 

Momnouth. 

«88 

Monteith. 

«15 

Morpeth. 

«93 

Mnaselbnrgli. 

903 

Newark. 

899 

Newcastle-opon-Tyne. 

892 

Newball. 

907 

New-Hastings  m  Saint-Léonard. 

852 

Newhaven. 

906 

New-HoUand. 

«97 

Newmarket. 

495 

Newport. 

«58 

Newton. 

865 

Northallerton. 

891 

898 

North  Sluelds. 

493 

Norwidi. 

«01 

Notlingham. 

«99 

Nnneaton. 

875 

Oakhampton. 

886 

468 

Oswestry. 

482 

Oundle. 

«99 

Oxford. 

870 

Paisley. 
Pennycdk-Hoiiie, 

809 
907 

Penzance. 

«66 

Perth. 

912 

897 

Plymooth. 
Polegate. 

865 

852 

Poole. 

860 

«iO 

Digitized  bf^Oi 

3Qle 

1048 


TABLB  DES  L1BCX  CITÉS. 


Portobello. 

Praftton. 

Ramsgate. 

Reâding. 

Reigate. 

Richmond. 

Richmond  (prè$  Londres). 

Roehedale. 

Rochester. 

Romford. 

Romsey. 

Ross. 

Rotfaerfaam. 

Rothsay. 

Radgeley. 

Runcorn. 

Ryde. 

Saddleworth. 

Saini-Àndrews. 

Sttnt-David*s. 

Saint-Léonard  ou  New-Hâstings. 

Salford. 

Salisbory. 

Sennen. 

Sbaldon. 


SlkiSholl. 
Sbrewsbury. 
Sidnonth. 
Sion-House. 


npton. 
Spalding. 
Staflbrd. 
Stayley-Bridge. 
Stockport. 
Sione. 

'Stowmaiket. 
Stnmd. 
Swindon. 


Poget. 

Pae». 

903 

Tamworth. 

871 

885 

Tannton. 

8€4 

850 

Taymooth-Gastte. 

911 

8C8 

Teignmouth. 

865 

830 

Thiwk. 

891 

891 

Thrapston. 

m 

8i7 

Tiverton. 

804 

878 

Torquay* 

808 

851 

Totness. 

86S 

900 

Troon. 

909 

859 

Troro. 

866 

888 

Tunbridge. 

836 

890 

Tunbridge-WèOsiBaimdey 

836 

911 

Tynemouth. 

899 

875 

Unrine. 

909 

875 

Ventoor-CoYC. 

859 

858 

Wakeûeld. 

816 

879 

Wantage. 

863 

912 

Wanninster.* 

868 

889 

Warmck'CasOe  (PaUm)^ 
Warworth  (Château  déi. 

874 

852 

893 

877 

Wa$i'Water{Laed€). 

886 

859 

WeUingboroogfa. 

886 

807 

Wellington. 

864 

865 
880 

WeUiDgton  (Shropshîie). 
West-Cowes  on  Gowas. 

681 

856 

881 

Wetheral. 

894 

881 

Whilehaven. 

886 

862 

Wigan. 

885 

8i7 

1^19^^(726  de) 

686 

847 

Winchester. 

866 

857 

Windsor^agtU  (Poidii  de). 

847 

897 

Windermere{Laede), 

886 

875 

W(^erhampton. 

881 

879 

Wolwich. 

847 

878 

Workington. 

886 

887 

Wreiham. 

881 

901 

Yannouth. 

901 

868 

YoA. 

869 

868 


ïïmMàMJsmB. 


Antrim. 

Annagfa. 

Athlone. 

AthY. 

Aognnacloy. 

Balbriggan. 


929 
928 
926 
922 
931 
927 


Balfinasloe. 

Ballybay. 

Ballymeni. 

BallynMHMf* 

Belfast. 

Boyle. 


925iBii8hmii]f. 


916 

9S2 
936 
930 
929 

925 
931 


dbyGoogk 


TABLB  DBS  LIBUX  G1T<S. 


1047 


Pages. 
Gariow.  022 

Garricyargus.  950 

Garrick-on-Shumon.  025 

Carrick-OD-Soir.  924 

Castie-Belliiighim.  927 

Castieblayney.  928 

GharMUe.  912 

Clonmel.  92i 

Goleraine.  950 

Gork.  921 

—  {Edifices  jrnbUcs  et  reti- 

gieux,  922). 
Balkey. 

JDeravaraeh  (Lac  de), 
Derry  ou  Lonaonderry. 
Droghedan. 
Dromed. 
Dublin. 

—  (Edi/Uw,  917.  — BiéKo- 

theque^  paste^  sociétés  sa- 
vantes,  917.  —  Ponts  t 
statues,  monuments,  918. 
—  Eglises,  hôpitaux,  en- 
virons^  919). 

Dnndalk. 

Edgeworthstown. 

Emyvale. 

Ennel  (Lae  dej. 

Enniskilleo. 

Galway. 

Gttra(Laede). 

Howti.  • 

Jron  {Lac  d*). 

Key  {Lac  de). 


920 
924 
952 
927 
925 
917 


928 
925 
981 
924 
955 
926 
925 
927 
924 
925 


Kilbeggan. 

Kildare. 

Rilkenny. 

Kilmalloch. 

Kingstown. 

Limerick. 

LoDgford. 

Lough^Neagh  {Lac  de). 

Louhrea. 

Lough-Ru  {Lae  de). 

Lurgan. 

Maryborough. 

Maynootli. 

Moate. 

Monaghan. 

Mountrath. 

Mullingar. 

Newblias. 

Newtown-Slewart. 


Oranfflore. 

Owel  (Lac  de). 

Portadown. 

Portswarth. 

Randalstown. 

Roscrea. 

Sligo. 

Strabaoe. 

The  gianfs  Causeway. 

Thurles. 

Tipperary. 

Tyreirs  pasa. 

Waterford. 


Pages. 
026 
920 
925 
912 
920 
921 
925 
959 
926 
926 
928 
920 
924 
926 
931 
920 
924 
935 
932 
932 
926 
924 
928 
930 
929 
921 
925 
932 
951 
921 
921 
926 
923 


lûAXEUUkMWL. 


ChristiaDsfeldt. 

COPENHAGUE. 
—  {Bibliothèques,  collection , 
emploi  de  la  semaine , 
9Z&.— Palais,  musées, 
957.  •-  Eglises,  958. 
-«  ThééUres^  renseigne- 
ments, 9Z9). 

Elensborg. 

fitmshorn. 

Elseneur. 

Fredensborg  {Château  de). 

Frederiksborg. 


9i8 
956 


940 
940 
942 
942 
922 


Frederiksaand. 
Frederiksvoerk; 
Gorre. 

-    (Lae  de). 
Hodersley. 
Itzehoe. 
Rolding. 
Rorsor. 
Middelfort. 
Nyeborg. 
Odense. 


942 
942 
942 
942 
940 
940 
940 
941 
941 
941 
941 
940 
940 


dbyGoogk 


lOéS 


Roeskilde. 


TAILB  DES  LIBCX  GITBS. 

Paffes.| 
9ii  Slageae. 
MllSleftwig. 


Ml 


MOKHVEQE. 


Btrgeir. 

947 

Bomholme  {Ile  de). 

951 

Christiania. 
—    {Édificei,mttiée9, 

945 

palaii, 

etwiroru,  945). 

Frederiluhald. 

9M) 

FrederikstadL 

950 

Gothland  [Ile  de) 

951 

Kalmar. 

951 

Lillehammer. 

Miode. 

Miosen  {Lac  ie)', 

Moss. 

Sarpsborg. 

TroDdl^em  ou  Dronthehn. 

Voring  Foi  [ÇhtUt  de). 

Wiaby. 

Yslad. 


949 
948 
948 
930 
950 
949 
947 
951 
951 


svEim* 


Danemora  {Minée  de  fer).  957 

Falim.  957 

GeOe.  960 

GoUenborg.  958 

Haparanda.  961 

Hedenora.  957 

HerDonnd.  960 

Lo&U.  957 

Luléa.  961 

Mantraod.  959 

Moula.  958 

Oêterbg  IFanet  S).  957 

Pitéa.  961 

Sala.  957 

Skoklùtier  {Château  de).  956 


Sigtont.  954 

Soderby.  9S7 

STOCKHOLM.  9SS 

—  {Édificet  fmhlia,^mueie9^ 

hU>Uothèques,  955.  — 
ÉgHse»,  954.  —  Ewi- 
roiit,  955). 

Sundswall.  900 

Tornéa.  961 

TroUhattan{Ch»ledê).  9SI 

Udiskwall.  960 

Umea.  -  900 

UpsaU.  950 

—  (Vieux).  957 
Weiwnborg.  958 


KVMIE  D'KUROPK. 


Abo. 

Àùeihieairc$(Ikdeê). 
Ghodova. 
CronatadL 
—    {Douane^  formalUés  d'ar- 
rivée  etpaeteporU,  968}  • 
Oorpat. 
Hebingfon. 
Kamennoi'Oêlroffdte  de). 

KOTDO. 

Kremlin  {Paîaii) 
Krethvi  i{Ile  de). 


967 

Mtrieopol. 

^ 

984 

Moscou. 

98S 

989 
968 

--    {H6teU,99».  --Bmuei- 
gnemenie  divers,  990. 

religieux  ^m.-^UtU- 

995 

verùU,  995). 

967 

Narva. 

991 

984 

Neva  (Fleuve), 

975 

994 

Novgorod. 

989 

990 

Odessa. 

990 

984 

Peêerhoff  {Palaie). 

98; 

dbyGoogk 


TABLE  DBS  UBUZ  OITBS. 


1049 


PtUnkûi  (Paiftif). 
FeinmkiXiltde), 
Reval. 

RiK>. 

SAUrr-PETERSBOURG. 
—  (Hdte[f,  969.  —  Foiteret, 
bateaux  à  vapeur,  che- 
min de  fer,  910  —  To- 
pographie.  972.  —  ili- 
}>ecl  pittoreeque,  975. 

—  nimol,  976.  —  Pa- 
lais, colleetiotUt  978. 

—  Églises,  981.   — 

9U«<,  musées,  982.  ~ 


Pages. 
989 
984 
967 
995 
969 


Paget. 


Monuments,  985.  —  Im 
IIm»  environs,  résidenee 

impériale,  %%A.^Renr  . 
seignem,  divers,  986}. 

Saint-Pétersbourg  (Ile  de),  984 

5<re/na  (Poioû).  985 

Taijok.  989 

Tarmt.  995 

Tsarskoe-Sélo  (Palais).  985 

TVer.  989 

Valdai  ou  Zimafforit.  989 

Yishni  Volotchok.  989 

Warsovie.  994 

—   (Palais,  églises,  99i). 

Yélaguine  {Uede).  984 


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Angers.  —  Imp.  de  Cosnler  et  Lacbèae. 

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PAR 


BT  »EL,  BBBTOLOTTI,   BOTCB,   ARTAUA,  HUBRAT,   QUÉTIH, 
HOCQUART,  STARU,   ETC.,  ETC., 

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Le  SQCcts  toujours  croissant  de  ces  Itinéraires  nous  dispense  désormais 
d'en  faire  Téloge;  il  suffira  de  rappeler  que  chacun  de  nos  Goiobs,  étant 
réimprimé  pour  ainsi  dire  chaque  année,  se  trouve  tenu  constamment  au 
courant  des  changements  et  des  progrès  survenus  dans  chaque  localité, 
dUns  les  voies  de  communication,  rouia  nouteUeSf  chemim  de  fer,  batêoum 
à  valeur,  àUigtneu^  héula,  etc. ,  etc.  Les  grands  sacrifices  que  s'impose 

I 


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l'cditcur,  ses  voyages  fréquents  tant  en  France  qu'à  l'élranger,  une  cor- 
respondance fort  étendue ,  les  renseignements  ofj^ls  reçus  de  MM.  les 
Maires,  Bibliothécaires  et  Administrateurs  publics,  seront  pour  le  voyageur 
une  garantie  suffisante  d'exactitude.  Nous  nous  attachons  de  plus  en  plus  à 
signsder  les  curiosités  archéologiques,  les  musées  de  peinture,  de  sculp- 
ture ci  d'aoViquités,  l^s  coll»ctioB#  narliculièrehetc.,  eU.  La  Guide  en 
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DE  LA  SAVOIE,  DE  LA  SUISSE,  ETC.,  ETC.,  oompreDant  :  l^  des  notions  éien- 
daessnr  les  Eaax,  ieor  emploi,  leur  mode  d'administration;  39  la  description 
des  Thermes  et  des  Tilles  oa  yillages  oft  ils  sont  sitoés;  S<^  l*lndicatiou  des  frais 
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bourgs,  villages,  bameani,  chAleauz,  maisons  de  campagne  dans  un  rayon  4e 
60  kilomètres,  avec  l'iiluéraire  des  chemins  de  fer  et  des  voitures  patrilqoes 

Sar  Richard  ;  3*  édition,  avec  la  Carte  des  environs  de  Paris,  de  celle  do  caars 
e  la  Seine  jusqa'k  Saint-ClOQd  et  de  jolies  vues.  1  fort  vol.  io-18,  noardle 

édition Bfr.  — Rel.,  6fr. 

LA  SEINE  ET  SES  BORDS,  par  Ch.  Nodier,  Ilinstrés  de  54  gravures  sur  bois  eC 
d*uue  cane  de  la  Seine  en  4  feuilles.  Nagniflque  vol.  in-8 B  (r. 

6UIDE  PinORESQUE  DU  VOYAGEUR  AUX  PYRÉNÉES.  Itinéraire  pédestre  des  monia- 
gnrs,  ronienaut  la  description  des  routes  de  Paris  aux  Pyrénées,  de  Bagnerei- 
de-Bigorre,  de  Luchon,  Saint-Saovenr«  Ganteretz,  des  thermes  des  Hautes  et 
Basses-Pyrénées,  des  Pyrénées-Orientales  et  de  la  Hauifr<;aronae«  le  Plai  de 
courses  dans  les  vallées,  les  frais  de  séjour,  tes  Hôtels ,  et  tontes  les  îndicatioas 
nécessaires  pour  visiter  les  montagnes,  par  Ricbard  et  Ûdétin;  cinquième  tli^ 
tion,  avec  la  Carte  générale  des  Pyrénées  et  quatre  cartes  panicalieres.  I  vaL 
grand  ln-18 7  fr.  50  c—  ReL,  •  fr. 

VOYAGE  DANS  LE  PAYS  BASQUE  H  AUX  BAINS  DE  BIARITl,  contenant  des  obser. 
valions  sur  la  langue  des  Basques,  leurs  mœurs,  leur  caractère ,  par  ProsKr 
DE  i^  Garde.  \  vol.  in-48. S  fr.  BOc, 

VOYAGE  A  U  MALADEHA.  par  Albert  de  Franqdbville.  \  vol.  iD>l8.    4  fr.  80  c 

BAGRÉRES-OE-BIGORRE.  sous  le  nipport  médical  et  lopograpbiqoe,  et  les  aoires 
principaux  t^uiblissemenis  thermaux  des  Pyrénées,  avec  un«  carte  et  des  gra- 
vures, par  C  -L.  Lëmunnibr,  inspccicur  adjoint  des  eaux  minérales  de  Bagnères- 
de-Bigorre.  A  vol.  in-ia 5  fr. 

GUIDE  OU  VOYAGEUR  EN  NORMANDIE,  ou  Descriplion  historique,  pittoresque,  mo- 
numentale et  statistique  des  imncipales  rouies  qui  traversent  cette  province, 
comprenant  les  depariemenis  de  la  Seine- Inférieure,  de  TEure,  do  Cahados,  de 
la  Manche  et  de  l'Orne,  par  Edouard  Frérb  ;  orné  de  deux  gravures  et  d*aH 
Carte  routière  de  la  Normandie.  \  vol.  inH8 g  fr. 

GUIDE  DU  VOYAGEUR  SUR  LES  BATEAUX  A  VAPEUR  DE  PARIS  A  ROUEN.  eoDteiatt 
la  descriplion  géogra|>hique  ei  historique  des  nves  de  la  Seine,  avecnne  carte  ai 
BO  vignettes  sur  bub.  I  vol.  inH8 I  (r.  BD  c- 


GUIDE  DU  VOYAGEUR  SUR  LES  BATEAUX  A  VAPEUR  DU  HAVRE  A  PARIS,  contenaut 

la  descripiioo  géographique,  et  nisiunque  des  rives  de  la  Seine,  avec  une  carte 
et  70  vignettes  sur  boLs.  4  vol.  inH8 S  fr. 

GUIDE  PinORESQUE  DU  VOYAGEUR  D*ORLÉANS  A  NEVERS  par  les  bateaox  à  va- 
peur, contenant  la  description  historique  des  villes,  bourgs,  villages,  chateauKi 
lieux  remarquables  situés  à  droite  et  à  gauche  de  la  Loire,  par  Eugène  Batik. 
4  vol.  in-18 80  c 

GUIDE  HISTORIQUE  ET  PinORESQUE  DE  LYON  A  CHALON  par  les  bateaux  A  va- 
peur de  la  SaOne.  I  vol.  in-18,  avec  carte f  fr.  BO  c 


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CATALOAUE  DE  LA  LTBHAIBTE  DE  L.  MAISON.  5 

ITIRÉIUIRE  DE  LYON  A  MARSEILLE  par  terre  et  par  les  bateaux  à  vapeor,  STee 
aoe  descriptîoo  complète  de  Marseille.  I  jotl  ?oi.  in-<8,  orné  d'un  Plan  de  Mar- 
seille et  de  5  jolies  gravures. 3  fr. 

fiUlDE  PITTORESQUE  DE  L'ËTRARGER  A  AUTUN  et  dans  les  IficaliUt  eMiromuaUes, 
par  F.  GiRARDuT.  I  vol.  itt-48  orné  de  gravures S  fr. 

OVIDE  DU  VOTAOEUR  A  CLERMORT-FERRAND.  dans  la  banlieue  et  dans  les  localités 
les  plus  remarquables  du  départi^ment  do  Puy-de-Dùme,  telles  que  le  Mont  Oore, 
SaiaU-Nectaire^  Pontgibaud,  Volvic^  etc.,  etc.,  par  J.-B.  Bocillbt.  1  vol. 
iii-4R,  avec  beaucoup  de  pLinches 5  fr. 

OUfOE  OU  VOYAGEUR  A  LA  GRARDE-CHARTREUSE.  contenant  Hitlnéraire  des  quatre 
rouies,  avec  les  distances  et  les  heures  de  marche,  une  notice  sur  la  Grande» 
Chartreuse,  une  carte  géographique  et  huit  dessins  Ulhographics.  In-8  obloug. 
Nouvelle  édition 8  fr.  35  c. 

GUIDE  OU  VOYAGEUR  A  LA  OROHE  DE  LA  BALIRE .  une  des  merveilles  du  Dau- 
phioé,  par  M.  Bourru.  1  vol.  iuHS,  avec  une  carte  routière,  nouvelle  édi- 
tion  I  fr.  50  0. 

GUIDE  DE  L'tTRANGER  AU  HAVRE,  par  Morlemt.  i  ^ol.  iD-12,  orné  d'une  carte  et 
de  gravures S  fr. 

CONDUCTEUR  DE  L'ÉTRANGER  DANS  MARSEIUE.  comprenant  la  descriptiou  com- 
plète i*e  cette  ville,  de  son  port  et  de  ses  environs,  précédé  d'un  itinéraire  de 
Lyon  I  Sfarseiiie  par  terre  et  par  les  bateaux  i  vapeur,  orné  d'un  beau  Plan  de 
Marseille  et  de  jolies  gravures  sur  acier-  \  vol.  in-18,  nouv.  édit.  .  .    S  fr. 

PROMENADES  PITTORESQUES  A  HYÊRES.  Notice  historique  et  sutlsllqne  sur  cette 
ville,  ses  environs  et  ses  Iles,  par  A.  Denis.  \  vol.  in-8 0  fr. 

LE  MONT  DORE  ET  SES  ENVIRONS,  on  REMARQUES  SUR  LA  STRUCTURE  ET  LA  VÉ- 
GÉTATION DE  CE  GROUPE  DE  MONTAGNES;  observations  sur  les  e»ux,  le  climat, 
l'agriculture,  etc.,  avec  itinéraires  de  Clermort  au  Mont  Dorb  par  deux  routes 
différentes,  et  description  de  tous  les  sites  piitoresuues  de  cette  lo<»lité,  par 
H.  Lbcoq.  I  voL  in-8,  orné  de  16  lithographies,  3*  édition 8  fr. 

6UI0E  DE  L'ÉTRANGER  DANS  ROUEN,  orné  d'une  Vue  et  d'un  Plan  de  Rouen,  et 
aceompagné  de  la  description  ei  de  la  Carie  du  chemin  de  fer  de  Rouen  à  Paris, 
par  £.  Frère.  1  vol.  in-18 1  fr.  50  e. 

VICHY  ET  SES  ENVIRONS,  ou  DESCRIPTION  DE  SES  EAUX  THERMAUS  et  des  sites 
pittoresques  qui  les  entourent ,  avec  quelques  considérations  sur  l'action  médi- 
cale des  eaux,  par  H.  Lecoq.  \  vol.  itt<8,  orné  de  huit  lithographies.  .  .    5  f r. 

BELGIQUE  ET  HOLLANDE. 

MNUEL  DU  VOYAGEUR  EN  BELGIQUE  ET  EN  HOLUNOE.  Itinéraire  artistique,  ma- 
nufaciiirier,  industriel  de  ce»  deux  pays,  par  Richard.  4  fort  vol.  in-IS,  avec  une 
belle  Carte  routière  dressée  par  Dofoub,  et  les  panoramas  de  Bruxelles,  Anvers, 
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8U1DC  EN  BELGIQUE,  seul.  1  vol.  ln-18,  avec  carte.  .    5  fr.  — Bel.,  6  fr.  50  e. 

6UIDE  EN  HOLLANDE,  seul.  1  vol.  iu-18,  avec  carte.  .    4  fr.  —  Rel.,  5  fr.  50  c. 

BEI.GIUM,  HOLLAND  AND  RUINE. -A  HAND-BOOX  FOR  TRAVELLERS  ON  THE 
CONTINENT;  being  a  guide  truugh  HOLLAND.  BELGIUM  AND  ALONG  THE  RHINE, 
from  Hoiiand  toSwiizerland,  containing  descriptions  of  the  principal  cilles,  their 
maseums,  picturcs  galleries,  etc.,  with  an  index  map  and  views.  i  beau  vol. 
SraiMl  iu-18 8  fr.  —  Rel.,  9  fr.  BO  c. 


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6  CATALOfiUE  DE  U  UBBAIMB  DE  I^  ItilSOl). 

BORDS  DD  RUIN. 

MANUEL  DU  VOYAGEUR  SUR  LES  BORDS  DU  RHIN.  ITINÉRAIRE  ARTISTIQOE.  PITTO- 
RESQUE ET  HISTORIQUE,  comprenant  la  descripilon  des  deux  rivesdn  Rhis,  de 
BAle  à  Dasseldorf,  nodicatioo  des  H6iete,  des  frais  de  séjoar  dans  les  Titles  et 
aux  Bains,  des  Diligences,  Baieaax  à  vapeor,  Gtaenins  de  fer;  wnè  i'vÊt  Jette 
Carte  routière  et  de  vues.  Huitième  édition,  revae  et  inise  en  ordre  par  Riciakd. 
I  fort  vol.  in-18 •  fr.  — Rel.,  0  fr.  SO  c. 

BADE  ET  LA  FORET-NOIRE.  Deseripiion  détaillée  de  la  ville  et  da  pays  de  Bade,  an 
promenades,  ses  bains,  frais  de  séjour,  hdtels,  amnsemeuis,  Jeox,  etc.;  excur- 
sions au  environs,  Toyai;e  A  travers  la  Forët-Noire;  notice  sur  ses  Eaox  niae- 
rales,  ses  Bains,  eu.,  etc.  i  vol.  in-48 t  tt. 

VOYAOE  PITTORESQUE  DES  BORDS  DU  RHIN,  par  E¥.  Zscbokke,  accompagné  de 
28  gravures  sur  acier,  dessinées  par  L.  Blbolbr.  4  bean  vol.  in-S  ev- 
tonné 4t  fr. 

ALLEMAGNE  ET  RUSSIE. 

GUIDE  DU  VOYAGEUR  EN  ALLEMAGNE,  oondaisant  par  le  Dannbe  il  Constantinople 
et  en  Rossie,  par  Richa&d  et  Quétin.  avec  C«rto  routière,  i  fort  votnase 
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■ANUEL  DU  VOYAGEUR  DANS  LE  TYROL,  comprenant  la  description  détaillée  et 
toutes  les  merveilles  et  curiosités  de  ce  pays,  par  Scbade5.  I  vgl.  iiHS,  avfc 
Carte  routière S  fr. 

HISTOIRE  ET  DESCRIPTION  DES  VILUS  DE  fUENTE  ET  O'IRSPRQCI.  par  M.  Mucsr. 

I  beau  volume  in-8.  9  vigueues  dessinées  et  gravées  par  les  meiliears  ar- 
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GUIDE  DU  VOYAGEUR  A  SAINT-PÉTENSBOURO.  comprenant  tn  Préeis  historiqae  de 
sa  fondation  et  de  ses  agrandissements,  les  formalités  de  deoaoe  et  d'arrivée,  le 
rapport  des  monnaies,  les  instructions  nécessaires  pour  le  séjoar  de  l'étranger, 
les  divers  moyens  de  transport  et  la  distance  de  cette  capttaTe  aux,priid|iales 
villes  de  l'Europe  et  de  l'intérieur  de  Tempire;  la  description  des  lies  et  des 
environs  de  Salnt-Pétersbonrg.  4  beau  vol.  iiH8,  orné  de  10  Vues  snr  acier  et 
d*Qn  Plan  de  Saint-Pétersbourg 7  fr.  50  c. 

SUISSE,  SAVOIE  ET  PIÉMONT. 

NOUVEL  EKL.- MANUEL  OU  VOYAGEUR  EN  SOIHE  H  EN  HROL,  «O*  édIkioB. 

augmentée  :  1^  d^on  itinéraire  de  l'Oberiand,  d'après  ^rsa  ;  9"  d*nne  deseriptiim 
détaillée  des  bains  de  la  Suisse;  3*  d'un  itinéraire  des  deux  rives  du  lae  LémaD, 
d'après  M.  Makcet  ;  Â9  d'un  ubleau  de  toutes  les  routes  de  la  Suisse ,  par 
minâtes;  !P  d'observations  nombreuses  extraites  de  rouvrase  de  Lon  el  4e 
voyages  récents  ;  6°  d'un  itinéraire  du  Tyrol,  avec  la  belle  tarte  routière  es 
Keller^  la  carte  de  la  vallée  de  Ghamouni,  celles  de  l'Oberiand  et  du  Tyrol. 
4  fort  vol.  in-ia,  imprimé  A  S  colonnes.  ...    10  (r.  — Bel.,  ft  fr.  50  e. 

■ANUa  DU  VOYAGEUR  EN  SUISSE  ET  DANS  LES  ALPES  DE  U  SAVOIE  H  OU  PIÉ- 
MONT, traduit  du  Hand-Book,  de  Mcrbât,  avec  de  nombreuse»  rectiftcatiimf  et 
addiiiofu ,  notamment  dans  les  excursions  aux  montagnes  des  Grisons.  \  beau 
vol.  in-IG,  orné  d'une  carte  routière  et  des  panoramas  des  Alpes  bernoises  et 
da  Mont-Blanc 8  (r.  — Bel.,  9  fr.  flO  e. 


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noramas de  Zurich,  Baie,  Lacerne,  Berne.  4  fort  voU  in-48.    4  fr.  —  Rei.,  tt  fr. 

Édition  porMi»e,  complète  et  à  bon  marebé.  Ce  guide  eoBTfamt  sonont  ani 
personnes  qui  veolent  économiser  dans  leur  voyage,  et  les  renseignements  qn'il 
donne  sont  précieix  a  cet  égard. 

ATLAS  6É06RAPHIQUE.  HISTORIQUE,  STAT||T100E  ET  ITIH^AIRE  DE  LA  SUISSE 
divisée  en  92  cantons,  et  de  la  Valleb  de  Ceamoum,  avec  une  carte  générale 
de  la  Suisse  dressée  par  Cb.  Ddvotbnay,  géographe  an  dépôt  de  la  goerrè; 
gravé  sur  acier  par  M.  Dtonnet,  et  illustré  de  S  vues  de  la  Suisse  snpé- 
nenrement  gravées  sur  acier,  avec  textes  d'après  les  renseignements  les  pins  an* 
thentiqnes.  I  vol.  in-4,  demi-reliure  percaline  soignée 90  fr. 

PROHERADE  DARS  L'OBERLAHD  OE  SERRE .  comprenant  ritinéraire  de  tontes  les 
monugnes  de  cette  contrée  pittoresque,  l'iqdication  des  frais  de  route,  des 
bateaux,  voitures,  hôtels,  guides,  etc.  4  joli  vol.  in-48,  orné  d*ane  carte  roo^ 
tière .  i 4  fr.  50  c. 

HBTQIRE  ET  DESCRIfTIOH  DE  LA  VILLE  DE  BERRE.  par  M.  P.-A.  Supfse.  4  beau 
Tol.  in-8,  orné  de  6  belles  vignettes  dessinées  et  gravées  par  les  meilleurs  ar- 
tistes  * 6  fr. 

6UIDE  OU  VOYAGEUR  dans  la  partie  orienUle  dn  CAHTOR  DE  VAUD  ET  DE  LA  VALLÉE 
DU  LEMAR.  la  vaux,  la  bruyère,  le  RAS-VALAIS,  de  UlRT-pUURlCe  A  SAIRT* 
filRfiOLPH.  MEILLERIE,  etc.,  par  E.  tyuFrooG-FAVRB ,  précédé  d'un  Essai  snr 
l'histoire  naturelle  de  la  contrée,  par  Rod.  BlamcjIibt.  4  vol. in-8,  orné  de  pin- 
sieurs  vues, 6  fr. 

TABLEAU  DU  CARTOR  DE  VAOD,  par  L.  Vullemin.  2  vol.  in-43,  Lausanne.    6  fr. 

Le  premier  volume  de  cet  ouvrage  renferme  ia  Statistique  du  canton  de  Vaud; 
le  second  volume  se  compose  de  Yïtinéraire  descriptif  de  ce  canton  à  l'usage  des 
voyageurs. 

MARVEL  OU  VOYAOEUR  ER  SAVOIE  ET  ER  PIÉMORT,  comprenant  la  description  com- 
parative de  eés  deux  Etats,  de  leurs  vallées,  villes,  villages,  montagnes,  monn- 
ments,  curiosités  de  la  natore;  une  ample  notice  snr  Aix,  ses  Bains,  ses  envi* 
rons;  snr  la  vallée  de  Ghamouni,  le  Mont-Blanc;  les  frais  de  voyage,  de  séjour; 
orné  des  cartea  routières  de  la  Savoie  et  dn  Piémont  4  joli  vol.  in-48.    6  fr. 

ReU,  6  fr. 

VOYAGE  AUX  EAUX  D*AIX  ER  SAVOIE,  avec  des  remarques  sur  le  Gouvernement,  les 
Institutions,  la  Poliiiqae,  les  Mœurs,  etc.;  des  détails  historiques,  géographiques, 
statistiqaes  et  géologiques  sur  cette  partie  des  Etals  du  roi  de  Sardaîgne,  par  le 
comte  de  Risik,  ancien  officier  supérieur  de  cavalerie.  S  vol.  in-8,  avec  cartes, 
gravures  et  portraits 40  fr. 

GUIDE  DE  L'ETRAHGER  A  AIX  ER  SAVOIE,  comprenant  :  4°  l'itinéraire  de  Lyon.à  Aix 
par  le  Rhône  et  par  la  voie  de  terre;  9P  la  description  d'Aix  et  de  ses  Bains; 
so  l'indication  des  pensions  bourgeoises,  des  hôtels,  des  frais  de  séjour,  des 
amusements  variés  qu*orrre  cette  ville  ;  V*  l'itinéraire  descriptif  des  promenades, 
telles  que  Hante-€ombe,  le  mont  dn  Chat,  etc.:  fto  des  notices  snr  les  villes  en- 
vironnantes, Chambéry,  Annecy:  cûmposi  d'après  les  ouvrages  de  MM.  Desplne 
fils,  Bertolotti,  Portis,  Socquet,  Verneilh ,  etc.,  etc^,  publié  par  RiCHAnb.  4  vol. 


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distances,  les  frais  de  roote,  les  noms  des  gaides,  l'iodicaiion  des  bdtels,  el  toat 
ee  qui  est  Déoessaire  aux  Toyagears  pour  visiter  cette  tallée.  i  vol.  imAt,  avec 
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DDIDE  DD  V0YA8EUR  EN  ITALIE  CT  EN  SICILE,  comprenant  IMndicalloii  des  routes  4e 
poste,  de  inverse;  la  descripiioi:  des  filles,  Tiiiafes,  antiqsités,  bains,  dobo- 
isents,tableaoiremarqaal)te8;  lestadteis  où  doit  descendre  le  vojsgeor,  la  liste  ex* 
acte  des  messageries,  etc.,  avec  une  ample  descripiiofi  de  Rame,  Naples,  Ftoreiiee; 
orné  d*Bne  belle  Carie  routière  iFltaUe.  de  celle  de  la  Sicile,  do  Plan  do  siéf  e  de 
Rome  en  4M9,  des  Plans  de  Home,  liaple»,  Florence,  MUm,  Yeidte,  Turim  et 
Pov^,  Onzième  édition.  4  fort  vol.  in-4a,  par  Richard.    9  fr.— Rel.,  40  fr.  50  c 

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M.  Emm.  Poi^kckau,  ancien  vicaire  général,  oTflcier  de  rCniversIté  de  France, 
membre  de  plasienrs  sociétés  savantes.  S  vol.  io-6,  cbacan  de  400  pages.    «O  fr. 

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roatière 3  f^.  —  ReL.  4  fr. 

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DO  Plan  de  Rome  et  celui  da  siège  de  Rome  en  4049.  t  vol.  grand  iD-40.    S  tir. 

ESPAGNE. 

OUIDE  DU  VOYAREUR  VU  ESPAfiNE  CT  EN  PORTUQAL,  précédé  de  Dialofnes  fraaçais. 
espagnols,  à  i*asage  des  voyageurs,  par  Richard  et  Quétim,  a*  édition  entière- 
ment refondue  d'après  le  Uand-Book  of  Spaim  de  Murray,  et  le  Guia  del  tia§ero 
en  EtpoÂa  de  Mellado,  etc.,  etc.  4  fort  vol.  in^S,  orné  d'une  belle  carte  roaiière 
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de  Paris  à  Londres  par  les  cbemins  de  fer  et  les  bateaux  i  vapeur;  la  deecriptk» 
de  toutes  les  coriosités  de  Londres;  le  tarif  des  monnaies;  rindicatioB  des  bO- 
tels,  messageries,  omnibus,  voitures,  bateaux  i  vapeur:  la  liste  des  amosemeats 
d'biver  et  dété;  parLAXE;  nouvelle  édition,  ornée  da  Plaa  db  LosDBBS,de 
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Jusqu'à  Maltk,  Nicb,  GAhbs,  Livoubhb,  Rohb,  Naplbs,  Palbbbb;  t^  une  iio> 
tice  détaillée  sur  la  Cobsb,  la  Sabbaionb,  la  Sicilb  et  Malte:  V*  une  visite  k 
tous  les  lieux  célèbres  de  la  Grèce;  4*  un  voyage  à  travers  inScTrrs:  8*  nti* 


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CATAIOOTB  DB  LA  LIBRAIME   DE  L.  MAISON.  9 

sénire  de  la  Terre  sainte^  de  U  Str»,  de  TAsib  Mmiros,  de  la  Torqoib  d*Eu- 
Bora  ;  6*  une  descripiioa  complète  de  CotutanthiopU,  et  riiinéraire  de  eeita 
Yllle  il  Vienne  par  le  Danube;  7^  la  description  deVAlgérie,  avec  le  tableaa 
complet  de  la  navigation  k  vapeur  sur  la  Méditerranée,  ei  des  renseignements 
orOcids  sur  les  frais  de  rouie,  rie  séjour,  sur  les  monnaies  ;  acc^unpagné  d'une 
Carte  routière  du  bassin  de  la  MèdUerranie,  et  de  celle  du  Danube,  par  Quétin. 
I  fort  vol.  in-4i  de  prés  de  700  pages 10  fr.  50  c  — Kel.,  19  fr. 

6UIDE  DE  L'ÉTRANGER  h  COIISTANTINOPLC  ET  OARS  SES  ENVIRONS,  par  F.  La- 
croix, 4  volume  in-8,  orné  d'un  superbe  pian  de  la  vilie  et  de  ses  fau- 
bourgs  8  fr.  —  Bel.,  9  fr.  50  c. 

GUIDE  OU  VOYAGEUR  EN  ALGÉRIE.  Itinéraire  du  savant,  de  l'artiste,  delbomme 
du  monde  et  du  colon  dans  cette  belle  contrée,  indiquant  :  4o  les  diverses 
voies  de  comnmnirations  entre  Paris  et  l'Algérie  ;  V*  le  service  général  des 
bateaux  à  vapeur  ;  3°  le  tableau  comparé  des  monnaies;  A^  les  mœurs,  con- 
tanes  et  usages  ;  5"  les  produits  du  sol  ;  G°  la  description  des  villes  et  des 

Saods  centres  de  population  ;  T*  nu  petit  Awmaire  algérien  contenant  une 
nie  de  renseignements  utiles  aax  voyageurs  et  aux  colons.  Ouvrage  entière- 
ment neuf,  rédigé  sur  des  documents  authentiques  et  des  récils  communiqués 
Pr  des  oruciers  supérieurs  de  t'armèe  d'Afrique»  par  Qcétin.  1  vol.  in-li, 
édition,  accompagné  d'une  Carte  de  l'Algérie.  .   5  fr.  — Rel.,  6  fr.  KO  c 

CALIFORNIE. 

DESCRIPTION  DE  LA  NOUVELU-CALIFORNIE  géographique,  politique  et  morale, 
conteniint  Tbistoire  de  la  découverte  de  cetiK  contrée,  un  précis  des  événe- 
ments politiques  qui  s'y  sont  accomplis;  des  renseignements  détaillés  sur  sa  to- 
pographie ,  son  climat,  ses  productions  minérales ,  végétales  et  animales  ;  des 
notions  sur  la  minéralogie,  la  métallurgie  et  la  géologie  ;  le  caractère,  les 
mœurs,  usages,  coutumes  de  ses  habitants  ;  la  description  de  ses  baies,  ports, 
▼illes,  missions,  villages  ;  des  instructions  nautiques  fur  ses  baies  et  ses 
ports  ;  le  Tarif  des  douanes  eu  Californie  ;  des  renseignements  généraux  con- 
cernant les  roules  qui  conduisent  eu  Californie,  les  lieux  de  passage ,  descrip- 
tion de  Gbatires,  Panama,  du  Cap-Horn  et  de  la  Terre-de-Feli ,  etc.,  etc.,  par 
M.  HiPPOLYTK  FgRRT.  membre  de  la  Société  de  gi^ographie  de  Paris;  avec  une 

Îrande  carte  de  la  Nouvelle-Californie,  des  cartes  particulières  des  baies  de 
lonterey  et  de  San-Francisco,  de  l'isthme  de  Panama,  du  Cap-Hom  ei  du  dé- 
troit de  Magellan ,  et  plusieurs  vues  iuiéressantes  de  la  Californie ,  gravées  sur 

acier.  I  beau  vol.,  format  anglais,  de  près  de  400  pages i  fr.  75  c 

CARTE  DE  LA  NOUVaLE-aLIFORHIE.  Séparément,  en  feuille.  ...    4  fr.  50  c 


CARTES  ROUTIÈRES,  PLANS  ET  ATLAS 

Dr«s«és  avr  !••  Matérlanx  les  pins  ré««Bts. 

EUROPE  ET  FRANCE. 

NOUVELLE  CARTE  ROUTIÈRE  DE  L'EUROPE,  où  se  trouvent  indiqués  les  empires, 
royaumes,  républiaues  et  autres  p:tats  souverains  d*après  les  derniers  traités, 
dressée  sur  les  meulettres  cartes  de  chaque  Eut,  etc.,  etc.,  par  A.-H.  Doroon. 

4. 


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10  (UTAX.MV1S  Bl  hk  ftlBBàlMB  DB  L.  aâlSO!!* 

et  sapérieoremeni  gnvée  par  Dtoniiet,  graTear  an  dépdt  dé  h  gMvr5L  Sir 

grand  eoiombier,  coloriée,  en  feoUle  ou  eartOBBée B  fr. 

GoUée  sar  toile  et  dans  un  étui 5  fir. 

Cette  Carte,  d'an  format  portatif,  est  un  chef-d'oBUTre  d'exéeatiOD,  tant  sous  le 
rapport  du  dessin  et  de  la  gravure  que  sous  celui  de  la  clarté. 
CHEMINS  DE  FER  D*EUROPE.  —  CARTE  D'EUROPE  indiquant  ions  les  Qnins 
DB  FER  en  circulation  et  en  construction,  aiusi  que  toutes  les  lignes  ée  Ba- 
teaux A  VAPEUR,  dressée  par  A.-H.  Ddfocr,  tirée  sur  raisin  en  (enUle  os  car- 

l(»nnée B  fr. 

Collée  sur  toile  et  dans  un  étui B  fr.  80  e. 

CARTE  DE  LA  NAVIGATION  A  VAPEBR  DE  LA  MÉDITERRANÉE,  DE  U  MER  NOIRE  CT 
DU  DANUOE ,  indiquant  d'une  manière  exacte  les  points  de  départ,  de  reliete 
et  d'arrivée  des  Bateaux  à  vapeur  de  tontes  nations,  dressée  par  A. -H.  Dch 
FOUR,  tirée  sur  grand  raisin ,  en  feuille  on  eartoiuée 1  fr.  00  c 

NOUVELLE  CARTE  ROUTIÈRE  ET  ADMINISTRATIVE  DE  U  FRANCE,  indiqnant  tontes 
les  routes  de  postes  avec  les  distances  en  kilométra^  les  Ckemint  de  fer,  les 
canaux  et  rivières  navigables,  ainsi  que  les  divisions  militaires,  dressa  par 
Charles,  géo^aphe  ;  gravée  par  P.  Rodsset.  Sur  colombier,  coloriée,  en 

feuille  ou  cartonnée 4  fr.  50  «. 

Sur  loile  et  en  étui •  . 8  fr.  SO  c 

Cette  Carte  de  France  est  constamment  tenue  an  courant  de  tons  les  change- 
ments qui  surviennent  cbaqne  jour  dans  les  voies  de  communication;  sadtflé 
et  sa  précision  sont  parfaites. 

CARTE  ITINÉRAIRE  DE  LA  FRANCE,  indiquant  tontes  les  grandes  rentes  et  les  dis- 
tances en  lieues  de  poste  d'une  ville  à  une  antre,  dressée  par  Mohw,  Sar 

grand  raisin,  coloriée,  en  feuille  on  cartonnée ^  fr. 

Collée  sor  telle  et  en  étui 9  fr.  90  c 

TABLUU  ITINERAIRE  ET  POSTAL,  SYNOPTIQUE  DES  ROUTES  DE  FRANCE,  indiquant 
les  disunces  en  kilomètres  entre  tous  les  cbefs-Uenx  de  département,  dressée 
par  QoiTiM,  d'après  les  documents  officiels  de  Tadminlstration  des  postes  ;  im- 
primé sur  Jésus,  eu  feuille  ou  cartonné I  fr.  50  e 

CARTE  ARCHÉOLOGIQUE  DE  LA  FRANCE,  divisée  en  prwincei,  dèMrtemaOa  et  m-- 
f{mdis8emeiU8 ^  indiquant,  aux  moyens  de  signes  conventionnels,  les  monuments 
druidiques,  romains  et  du  moyen  Age  qui  existent  en  France,  et  ornée  de 
40  vues  des  monuments  antiques  les  plus  remarquables;  dressée  par  E.  Hoc- 

ûUART.  Tirée  sur  colombier,  en  feniUe  on  cartonnée B  fr. 

Collée  sur  toile  et  dans  un  étui 5  fr. 

La  publication  de  cette  Carte  est  une  idée  tout  à  fait  neuve,  et  répond  à  ojë 
besoin  réel.  En  effet,  aucune  carte  routière  n'avait,  jusqu'à  ce  jour,  indiqué  les 
nombreuses  curiosités  archéologiques  qui  comTent  le  sol  de  la  France.  Grâce 
à  notre  Carie  archéologique  et  numumeiUalCy  le  véritable  touriste,  celni  qui 
voyage  pour  s'instruire,  pourra  désormais  explorer,  sans  en  oublier  aucno,  loos 
ces  curieux  vestiges  des  temps  anciens. 

CARTE  DE  FRANCE.  Indiquant  tons  les  Chemins  de  fer  en  drcnlatlon  et  en  cod- 
siruciion,  ainsi  que  toutes  les  lignes  de  Bateaux  à  vapeur,  soit  dans  l'intérieur 
de  la  France,  soit  parunt  des  ports  français,  dressée  par  F.  Robaut,  tirée  sar 
demi-raisin,  en  feuille  on  cartonnée 75  c 

PLAN  DE  PARIS  EN  PROPORTION  AVEC  SON  ENCEINTE,  comprenant  les  Poniieê- 
tious,  les  Chemins  de  fer  et  une  partie  des  environs,  dressé  par  Ch.  DTORHnr, 
tiré  sur  grand  moadoi  en  fetUUe 4  fr. 


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CATAL06VB  D8  LA  LIBRAIRIE  DE  I..  HAlisOK.  44 

Lemème,  toile  et  étni 7  fr. 

Sur  toile,  avec  gorge  et  ronleaa 12  fr. 

PLAN  DE  PARIS.  —Paris,  toutes  sss  rdrs  et  aotres  yotbs  kriiques,  avee  les 
environs;  3,000  rbnseignehbi«ts  (f après  les  nonvelles  dénominations  et  les 
circonscriptions  des  quartiers  en  sections,  troutés  instantanément  par  le 
système  Acklin,  breveté  sans  garantie  du  gouvernement;  tiré  sur  grand 
raisin,  chaque  arrondissement  colorié  à  plat,  d*une  nuance  différente,  et  élégam- 
ment cartonné < 3  fr. 

On  trouve  INSTANTANÉMENT  les  HtJES,  etc.,  au  moyen  d*an  ruban  mé« 
triqoe  à  piTot  rayonnant  sur  les  numéros  qui  entoarent  le  pUn.  Cflt  IngéillfliiS 
proeédé  épargnera  désormais  à  Tétrancer  on  temps  coBsidéreble  que  néeetsiiait 
la  moindre  recherche  sur  les  plans  publiés  Josqu'A  ce  jour. 

PLAN  DE  PARIS,  de  même  format  que  le  précédent,  avec  une  légoidê  des  rties  et 
des  numéros  renvoyant,  pour  U  facilité  des  recherches,  aox  divisions  nnméiotées 
da  plan  ;  élégamment  cartonné , i  fr.  50  c. 

CARTE  ROUTIÈRE  DES  ENVIRONS  DE  PARIS;  dans  un  rayon  de  120  kilomètres, 
avec  rindication  des  Chemins  de  fer  et  les  Fortifications;  sur  grand  raisiB ,  en 
feuille  ou  cartonnée ,  t I  (r.  SQ  e^ 

CARTE  ITINÉRAIRE  CT  TOPOCRAPHIQUE  DES  PYRtNtES,  depuis  Bayonne  josqa^à 
Perpignan,  indiquant  les  principales  curiosités  et  les  établissements  therniapx; 
snr  grand  raisin,  en  feuille  ou  cartonnée 1  fr. 

COURS  OU  RHONE.  DEPUIS  LT9N  4USD0'A  LA  VER.  sar  demi-colombier,  en 
feoille I  fr. 

COURS  DU  HAUT-RHONE.  DEPUIS  6ENÊVE  JUSQU'A  LYON,  Bor  colombier,  eR 
feaiUe,  colorié. ;..... 8  fr. 

COURS  DE  LA  SAONE.  DEPUIS  GRAY  JUSQU'A  LYON,  sur  deml-eolombiér,  en  feuille 
on  cartonné 4  fr. 

PLAN  DE  U  VILLE  DE  HARSEILLE,  orné  d'une  Jolie  vue  du  port,  mip  grand  raisin, 
en  feuille  on  cartonné I  fr. 

BELGIQUE  ET  HOLLANDE. 

NOUVELLE  CARTE  ROUTIÈRE  DE  BELCIQUE  ET  DE  HOLLANDE  partant  de  Paris, 
indiqnant  tontes  les  routes  de  poste  et  yutres,  les  chemins  de  fer,  les  canaux, 
les  limites  des  deux  Eiats  d'après  les  derniers  traités,  dressée  par  Dofour  et 
graTée  par  Dtonnet,  imprimée  sar  colombier,  en  feuille  ou  cyriQRRée*  S  fr* 
Collée  sur  toile  on  dans  m  étni •   A  ff. 

BORDS  DU  RHIN. 

PANORAMA  bBS  BORDS  DU  RHIN.  DEPUIS  COLOQNE  JUSQU'A  iAVENCE.  ae  dérOi- 
lant  sur  prè^  de  trois  mètres  de  long,  orné  des  vues  des  principales  villes  et  des 
Sites  les  plus  remarquables  qui  bordent  les  deox  rives.  In-O*  élégamment  ear- 
tonné 5  fr. 

PANORAMA  DO  BORDS  DU  RHIN.  DEPUIS  SOHAPFHOUSE  JUSQU'A  SON  ENiOll- 
CHURE  DANS  U  MER  DU  NOHD,  accompagné  du  Cwrs  de  la  Moselle,  supeneu- 

rement  gravé  sur  acier,  tiré  sur  raisin,  en  feuille  ou  cartonné I  fr. 

Toile  et  étoi a  fr.  00  c. 


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12  CâTALOftUB  DE  LA  UBRAlftlE  M  L.  KAISMI. 

ALLEMAGNE. 

CARTE  ROUTIÈRE  DE  L'AUEMARRE  et  pays  limitrophes*  avec  les  relali  ei  dIsUactt 
enebiffres,  par  MM.  de  Submcourt  et  A.-H.  DorocB;  gravée  par  DronttT  sm 

eolonbler,  en  feuille  on  cartonnée I  Cr. 

Toile  et  étal 3  fir.  SO  c. 

SUISSE  ET  SAVOIE. 

CARTE  DE  SUISSE,  P«r  Kbllbk,  d'après  U  dernière  édition  onginale  de  Zurich. 
avee  ifioiportanies  améliorations;  même  format,  ooUée  sir  toile,  enfennée  dais 

nn  éinl  et  coloriée  avec  le  pins  grand  soin 6  fr. 

Sur  papier  fort  collé,  en  fenilte  on  cartonnée.  • 4  fr. 

Rien  n'a  été  ooblié  pour  faire  de  cette  Carte  nne  des  plus  belles  qu'on  ait 
encore  exécuiées  :  papier,  impression,  exadilnde  dans  les  noms  et  dans  kt 
dislances.  C'est  l'une  des  plus  belles  cartes  de  Saisse  qu'on  ait  encore  pu- 
bliées. 

CARTE  PHYSIQUE  ET  ROUTIÈRE  DU  DUCHÉ  DE  SAVOIE,  avec  les  nouvelles  routes 
et  relais  de  poste;  sur  demi-jésos,  en  feuille  ou  cartonnée.  ...  l  fr.  00  e> 
Collée  sur  toile  et  étui 3  fir. 

ITAUE  ET  SICILE. 

CARTE  ROUTIÈRE  D'ITALIE,  avec  les  Plans  de  Romb,  Naflbs  et  Poxzoou,  dressée 
et  gravée  |iar  Ambroise  Tardibu,  membre  de  la  commission  centrale  de  b  So- 
ciété de  géofrapbie.  Sur  grand  raisin,  en  feuille  ou  cartonnée 4  Or. 

Collé  sur  toile  et  étui 9  fr.  50  c. 

CARTE  ROUTIÈRE  DE  LA  SICILE,  gravée  sur  acier,  tirée  sur  grand  raisin,  en  feaille 
ou  cartonnée 4  fr. 

PLAR  DE  ROME  MODERRE,  avec  l'Indicaiion  des  monuments  antiques,  pur  P.  U- 

TARooiLLT ,  architecte  ;  sur  colombier,  en  feuille 9  fr. 

Collée  sur  toile  et  en  étui IS  fr. 

ANGLETERRE. 

CARTE  ROUTIÈRE  D'AHfiLETERRE.  D'ECOSSE  ET  D'IRLAHDE,  avec  les  Cliemins  de 
fer  et  la  Navigation  i  vapeur,  dressée  sur  celle  de  Wild,  géographe  de  la  retae 

d'Angleterre,  tirée  sur  colombier,  en  feuille  ou  cartonnée R  fr. 

Collée  sur  toile  et  étal 4  fr. 

CARTE  ROUTIÈRE  DE  L'ECOSSE,  avec  les  Chemins  de  fer  et  la  MavigaUon  à  vupeur, 
dressée  par  A.-H.  Dotoub  et  gravée  par  Dtohmbt,  tirée  sur  ^ind  raisin,  en 

(ieullle  ou  cartonnée S  fr. 

Collée  sur  toile  et  dans  un  étui S  fir.  60  c. 

CARTE  ROUTIÈRE  DE  LMRURDE,  avec  les  Chemins  de  fer  et  la  Navigattoa  à  ra- 
peur,  dressée  par  A.-H.  Dufoob  et  gravée  par  DroiinT,  tirée  sur  grand  raisin, 

en  feuille  ou  cartonnée 8  fr. 

Collée  sur  toile  et  dans  un  étui 3  fr.  80  e. 

PLAR  DE  LORDRES,  édition  originale,  sur  papier,  cartonné  en  pereaiioe.  .  S  fr. 
Sur  toile,  et  cartonné  en  percaline 4  fr. 


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CATALOGUE  DE  LA  LIBRAIHIE  DE  L.  MAISON.  '15 

CAITTC  DIS  INVIMWS  DE  LDDDRIS.  dans  on  nyon  de  80  milles  ;  édiUou  origi- 
nale tlrieswJèsiUt  coloriée,  en  feaille 8  fr. 

ESPAGNE  ET  PORTUGAL. 

CARn  mUTIÉRE  D*ESPA6IIE  H  DE  PORTUGAL,  dressée  par  M.  FKtwii,  ittaehé  an 
dépôt  de  la  i^oerre,  et  grarée  snr  acier  par  Lali,  graveur  du  dépdi  de  la 
guerre,  eoionrée  des  principales  vues  des  deux  pays,  eide  costumes  supérieu- 
rement gravés.  Snr  Jésus,  coloriée,  en  feuille  ou  cartonnée i  fr. 

Sur  tuile  et  étui 4  f^. 

ATIAS  DE  GÉOGRAPHIE  ARCIERRE  ET  MODERRE,  à  l'usage  det  ColUges  et  Maisons 
f  éducation,  par  C.-V.  Monin  et  Woillemin.  I  vol.  grand  in-4,  solidement  car- 
tonné  là  fr. 

Une  exécution  très-soignée,  une  belle  gravure,  an  coloris  à  la  fois  brillant  et 
léger,  des  détails  nombreux  ne  nuisant  en  rien  à  la  clarté,  et  surtout  une 
grande  exactitude,  distinguent  particulièrement  cet  Atlas,  composé  de  Ai 
cartes. 


lHetl«iiiaalre  eomplet  4ea  eommunes  4e  rrance.  4  vol.  grand 
iB-8  de  525  pa^es,  avec  cette  épigraphe  :  Plus  d^effeis  que  de  promesses;  par 
A.  Janik,  capitaine  en  retraite,  ancien  trésorier,  ancien  commandant  de  re- 
crntementv  membre  de  la  Société  indusirleite  d'Angers.  Broché,  7  fr.  50  e. 

Relié  en  lustrine,  9  fr. 
Ouvrage  contenant  : 

1*  Tableau  statistique  des  divisions  territoriale,  ecclésiastique,  judiciaire, 
universitaire,  militaire  et  forestière,  avec  la  population  de  la  France; 

2^  Nomenclature  des  communes  de  France  dans  Tordre  alphabétique,  avec  la 
popabtion,  suivant  le  dernier  recensement;  et,  sur  la  même  ligne,  le  canton, 
rarrondissement  et  le  département;  enfin,  le  bureau  de  poste  aux  lettres 
ë*après  le  dictionnaire  de  l'administralion; 

3^  Tableau  récapitulatif  des  communes  de  France  classées  sous  chaque  lettre 
de  l'alphabet; 

4«  Carte  de  France,  d*après  celle  des  postes; 

5*  Indication  des  conditions  de  la  nouvelle  taxe  des  lettres,  depuis  le  1*'  jan- 
vier 1849,  date  de  la  mise  à  exécution  du  décret  du  94  août  IR4G,  etc.,  etc. 

Ce  nouveau  Dictionnaire  des  communes  est,  sans  contredit,  le  plus  exact 
et  le  plus  complet  de  tous  les  ouvrages  du  même  genre  publiés  jusqu'à  oe 
jour. 


ÉTUDES  SUR  LÀ  RÉFORME 

PAR  M.  AUDIN- 

ÉBRIORS  RODfEUEg  IT  DÉFUIITIVES.  —  9  vol.  inS.  PRIX:  19  fr. 
9  ToloRiet  io-lS  jésRs,  31  fr.  50  c. 

Loraone  l'illustre  auteur  des  Ftea  de  Luikâr,  de  Culgin,  de  Uw  X  et  de 
Memi  Fï//,  fut  enlevé  à  la  religion  et  aux  lettres,  il  venait  de  revoir  ^aveo 


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14  GàTALMVB  Dl  LA  UBIAIUI  Dl  1.  WÛIMSX* 

OD  soin  tost  partkalier  les  éditioBS  q«e  nous  umoncoH  nJoaitflRiL  TeHet 
que  nous  les  offrons  au  public,  elles  sont  done  la  dernier  met  de  b  peaGèa  Ae 
Ifur  auteur.  M.  Audin  n'était  pas  comme  unt  de  prétendus  historiens .  qui  sup- 
pléent par  des  ariiflces  de  style  k  la  pinrreié  et  au  néant  dn  fond.  Chez  iû,  tes 
beautés  d*nn  style  nerveux  et  coloré  jaillissaient  d'une  conscience  tonjoors  bien 
infornée  et  éclairée  par  les  plis  laborieuses  recherches.  Son  éloqnenee  si  Ineh 
siTe  n'était  jamais  que  le  cri  de  la  Térité.  Les  hommes  qu'il  a  dépeints  resteroM, 
devant  in  p«)sférité,  tels  qu'il  les  a  présentés ,  et  l'Europe,  qui  a  tradvit  ses  li- 
vres, ne  produira  aucun  témoignage  qui  les  démente.  Comme  nisiorien  et  eomne 
écrivain.  H.  Audin  est  désonnais  classé.  Sa  place  est  aux  rayons  dliOMew  de 
toute  biblioihèqne  csitaoiiqne. 

Chaque  ooTrage  se  rend  sjptréne&t  : 

iHiitolre  de  la  Tie ,  de«  ôuTracefl  et  de*  d^eMmmm  de  Mm- 
ther,  3  forts  vol.  in-8,  avec  un  Atlas  de  gravures.  S*  édition.  ...    14  |^. 

Le  méib  ouvrage,  5  vol.  grand  in-18  jésos,  papier  satiJlé-  Edition  aussi  com|»ltte 
que  rin-8 10  H*.  aO  c 

Hlatolre  4e  la  vie,  de«  ouTrasett  et  des  doctrine*  de  Calvte, 
2  forts  vol.  in-8,  avec  portrait  et  fac-similé,  ft^  édition 15  fr. 

Li  MÊME  OUVRAGE,  S  Tol.  grand  ln-48  Jésus,  papier  satiné.  Edition  aossl  complèce 

'  que   rin-8 7  fr. 

Hlttiolre  de  l4éon  il  eé  de  «en  alèelef  S  foru  vol,  in-«.  .  .    «ft  fr. 

Le  mêiib  outrage,  1  vol.  grand  in-18  Jésus,  papier  satiné.  Edition  aossi  complète 
que  rin-8 i  ir. 

Hlfitolre  de  Henri  irai  et  dn  aeliUnne  d'^ansleterre,  d*a|^r«s 
les  manuscrits  tires  du  Briiish  Muséum  de  Londres ,  de  a  Vaticâne  de  Rome, 
de  la  MagUabecchiana  de  Florence,  des  bibliothèques  de  Vienne ,  Paris,  etc. 
%  forts  vol.  in-8,  avec  portrait  et  fac-similé 15  (Ir. 

Le  même  ouvrage,  S  volumes  grand  iii-48  ièsits.  EditioB  tusi  eomplèia  que 
l»in-8. 7  «ir. 

Kf!«kÇ»S  DK  CSS  1>(TKBSCS  HIST0IBK8  A  l'tJSAGK  VUS  COLLSCBS,  StinHAIBES 
BT  WSTITUTIOKS. 

Hliilolre  de  la  Tley  dea  wtwwm^gtm  et  des  daetrtoea  de  ■«- 

ther9  4  vol.  in-18  jésus S  fr.  BO  e. 

Hlivtolre  de  la  vie?  dea  ooTrasea  et  dea  doetrinea  de  Calvin. 

4  vol.  in-18  Jésus S  fr.  SO  c. 

niafolre  dv  I^éan,  %  f  vol,  in48  (ésns %  •  t  •   3  fr.  50  c 


nintoire  de  nenH  "TIII  et  dn  0eid«ne  d^JtitsIeterre.  1  toL 

in-18  jésns **«»•«., 3  fr.  50  c 


Biatolre  de  Thomaa  Hore*  grand  chsneelier  d'Angleterre  soos 
Henri  YlII.  par  Th.  Stapletor;  traduite  par  M.  Alexamdrb  Martin,  auteur  de 
i'BisMr^  àâ  9êmt  Ckêrle9^Bwr&mie,  avoe  Ent  Intiodnction,  dos  CoauDettaàrcf 
etiotei  enpetittcxtô  *liQnunit  It  naUéndt  plud'imToL  is-li  par  H.  AiMii, 


dbyGoogk 


GATi&OiUB  BB  LA  LttMLnil  Dl  L.  ■ÂttOH.  15 

«•Cmr  dM  fiisloirw  de  Irniher,  Cakfm,  Bmri  Ylll,  etc.  4  fort  toi.  !■<•,  «tm 
portrait 7  fr.  50  e. 

Stapleton,  l'auteur  de  cette  Biographie  eoriease,  a  composé  son  récit  à 
Douai,  où  il  avait  été  oMigé  de  s'exiler  soas  Elisabeth,  d'après  les  notes  qoe 
lai  arait  foornies  la  famille  de  Thomas  More.  M.  Alexandre  Martin  s'est  atta- 
ché à  rppro<iuire  dans  sa  candenr  originale  la  narration  de  l'historien  latin. 

M.  Andin  a  complété  le  travail  de  Siapleton  à  Paide  de  nomhrenx  documents 
placés  à  la  soite  de  chaque  chapitre.  Ces  documents  sont  tirés  de  la  collenion 
manuscrite  de  Cotton.  déposée  an  British  Muséum  de  Londres;  des  State- 
Papert,  publiés  par  ordre  du  ffonvernement  anglais  t  des  Original  Letters  de 
M.  Ellis;  des  travaux  biographiques  de  William  Roper,  Hoddesdon,  Cresacre 
More,  Rodhart,  Walter.  11  a  lâché  d'apprécier,  dans  une  Introduction,  les  causes 
du  schisme  en  Angleterre. 

L'histoire  de  Thomas  More  se  rattache  à  l'histoire  de  Henri  Vill,  qa'eiie  ei- 
plique  et  complète. 

I4i  Réfomie  contre  Im  Réforme)  ou  Apologie  du  Catholicisme  par  les 
ProtesttaUs  ;  traduit  de  l'allemand  de  M(enikghads,  par  MM.  S.  et  Vi,^  et  pré- 
cédé d'une  Introduction  par  M.  Acniit.  S  forts  vol.  in-8 15  fr. 

Ce  n'est  point  ici  un  livre  de  controverse,  mais  la  pi«s  éloquente  défense 
da  Catholicisme  qui  jamais  ait  été  entreprise.  Dans  celle  œuvre,  que  Mœhler 
appelait  un  prodige  dérudiiion,  il  n'est  pas  une  ligne  qui  n'appartienne  à  un 
dissident  On  est  émerveillé  eu  parcourant  toutes  ces  belles  pages,  signées  des 
Boms  les  plus  illustres  de  l'école  protestante  :  philosophes,  exëgëies,  moralistes, 
archéologues,  poètes,  historiens,  chaque  gloire  de  la  Réforme  vient  tour  à  tour 
parer  son  tribut  d'admiration  au  dogme,  à  la  discipline,  à  la  morale  de  notre 

Traduit  en  italien,  en  anslais,  en  espagnol,  Fonvrage  de  Hœninghaas  a  par* 
loat  été  accueilli  avec  admiration. 

lA  fllynibolliiiie^  on  ExoQsition  des'contrariitês  dogmatiques  entre  les  catho- 
tiques  et  les  protestants  ^  ffqfrès  leurs  confessions  de  foi  publiques,  par  Moku- 
LBR,  professeur  de  théologie  à  Munich,  traduit  par  M.  Lâchât.  Nouvelle  édition, 
augmentée  de  la  réponse   aux    objections  dont  cet  ouvrage  a  éié  l'objet. 

S  vol.  iB-8 46  fr. 

Le  Cûtholimtej  journal  allemand  très-estimé,  dit,  en  pariant  de  cet  ouvrage , 
qn*il  est  destiné  a  faire  époque  dans  la  Théologie  et  dans  la  Science.  C^t 
d'ailleurs  un  complément  naturel,  on  peut  même  dire  nécessaire,  de  {Histoire 
des  Variations  de  Bossuet  et  des  ouvrages  si  remarquables  de  M.  Audin. 

Blfltolre  de  la  iPapaaIé  pendant  le  TUW  alèelef  avee  des  notes  et 
des  pièces  justiflcaUvfis,  par  i'ablté  J.-B.  Chmstopbb.  Ouviafe  dédié  à  ion  éml* 
nence  monseigneur  le  cardinal  de  Donald.  8  vol.  in-S 19  fr. 

Ce  Travail,  qnl  a  coûté  I  son  auteur  dix  années  de  recherches  laborieuses,  ne 
renferme  pas  seulement  le  ubleau  animé  de  la  Papauté  pendant  l'époque  célèbre 

a  ni  précède  les  temps  modernes  ;  il  contient  encore ,  sur  l'état  politique  de 
iome  an  moyen  âge,  des  aperçus  Jusque-là  ignorés,  ainsi  qu'une  foule  de  par- 
ticularités curieuses  relatives  li  rHistuire  ecclésiastique,  soit  générale ,  soit  lo- 
cale. Afin  d'arriver  à  son  but,  la  vérité,  Tantenr  n'a  négligé  aucun  moyen  ca- 
pable de  l'y  conduire.  11  a  interrogé  les  lieux  et  les  monuments  ;  et,  sans 
négliger  les  sources  secondaires  qui  offrent  k  l'investigationa  sinon  des  hits 
nouveaux,  du  moins  des  idées  lumineuses,  il  s'est  sortout  attaché  aux  sources 
originale!,  mannscrites  et  éditées.  Parmi  celles-ci,  il  en  est  un  certain  nombre 
qui,  Krftce  aux  heureuses  circonstances  dans  iesqaelles  l'auteir  s'est  trouvé, 
■'avaient  ps  être  consultées  par  les  historiens  qui  t'ont  précédé. 


dbyGoOgk 


46  ^CATALOaVB  Dl  LA  LURAIIII  Dl  L.  HAISOH. 

La  flalBte  Henie)  petit  vespénl  des  dimancbes  et  fêtes  et  psaumes  gntoels 
tradaits  en  vers  français,  et  dédiés  ï  LU  EM.  et  à  LL.  GG.,  NN.  SS.  tes  car- 
dinaax,  archevêques  et  évèqaes  de  l'Egiise  de  France,  par  Jacques  AaooT. 

1  vol.  inHS,  broché 3  fr.  50  e. 

La  iraducllon  de  la  Sainte  Messe  en  vers  français  parait  ai^oard'hoi  pour  la 
première  fois. 

Les  personnes  qoi  voadront  suirre  le  célébrant  et  le  chœar  dans  la  récitaiioa 
ei  le  chant  des  saints  OfQces  n'aaront  pas  de  meillear  goide  i  prendre,  d*iiiter- 
prèle  pins  laconique,  plus  exact,  plos  fldêle ,  que  Touvrage  dont  nous  anDOOçons 
la  mise  en  venie.  C*est  la  meilleure  traduction  que  les  mères  de  famille  poiaseit 
meiue  entre  les  mains  de  leurs  enfants,  les  chefs  d*in»titution  enue  les  mains 
de  leurs  élève»  ;  c'est  le  livre  de  tons  les  Ages,  de  toutes  les  conditions  et  de 
toutes  les  époques. 

C^nms  alphabétlqiiie,  tbéorlqpie  el  pratl^ne  4e  la  ■.éstalaiiom 
elvlle  eeelésIasU^iie,  par  M.  andriI,  ancien  curé,  chanoine  nonoraîre. 
membre  de  la  Société  ai>iaiique  de  Paris ,  membre  correspondant  de  la  Soc!é*e 
des  Sciences  historiqa(>s  et  naturelles  de  l'Yonne,  auteur  on  Cours  de  Droit  Cs- 
non,  etc.  Ouvrage  dédié  i  Monseigneur  Sibour,  archevêque  de  Paris,  s  vol. 
grand  in-8 SI  fr. 

Caarfl  alphabélliiae  et  méthodlqiiie  de  Droit)  Camon,  mis  ea 
rapport  avec  te  Droit  civil  ecclésiastique,  contenant  tout  ce  qui  peut  dooner 
une  connaissance  exacte,  complète  et  actuelle  des  Canons  de  discipline,  des 
Concordats  de  tontes  les  nations,  surtout  de  ceux  de  France,  et  des  articles  or- 

{laniques,  des  usages  du  Saint-Slége,  de  la  pratique  et  des  règles  de  la  cbancel- 
erie  romaine,  de  la  hiérarchie  ecclésiastique,  avec  droits  et  devoirs  des  membres 
de  chaque  degré,  et  généralement  de  tout  ce  qui  regarde,  dans  le  Droit  CaooQ, 
les  personnes,  les  biens,  la  jurisprudence  et  la  police  extérieure;  par  M.  Tabbè 
André,  clianoinc  de  la  Rochelle,  etc.  Nouv.édiL  4  vol.  grand  in-8.  .  .    98  fr. 

De  la  Restauration  françaUe,  Mémoire  présenté  au  clergé  et  à  raris> 

tocratie,  par  B.  Saint-Bonnet.  4  vol.  grand  in-8 6  fr. 

Ce  livre  a  obtenu,  dès  son  apparition,  les  plus  vifs  lémoifmages  d'admiration 
de  la  part  des  plus  éminents  esprits  de  notre  temps,  et  il  n'y  avait  qae  les  pro- 
digieux événements  dont  nous  sommes  témoins  aujourd'hui  qui  pussent  co 
grandir  Timportauce.  C'est  ce  qui  est  arrivé.  ToutesMes  prévisions  iiKpirees  à 
M.  Saint-Bonnet  par  la  puissante  logique  de  son  génie  reçoivent  la  plus  éton- 
nante réalisation,  et  l'avenir  social  qu'il  nous  pri'dit  a  pour  garant  ce  qu'il  avtit 
dit  du  présent.  —  M.  Saint- Bonnet  avait  été  considéré,  par  ses  premiers  lecteins, 
comme  héritier  direct  de  M.  de  Maistre.  Cette  place  lui  est  désormais  assorée. 
La  Restauration  française  est  incontestablement,  comme  forme  et  coaune 
fond,  le  vrai  et  digne  couronnement  des  Consitlirations  sur  la  France, 

E««  €liroiil|maefl  de  l' Ardemie  et  de*  ToSpvrea^  ou  Rente  et  Exa- 
men des  traditions  locales  antérieures  au  onzième  sitclCy  pour  sertir  à  VHistoire 
de  l'amen  comté  de  C^jiy;  par  M.  Jeantin,  président  du  tribunal  ctvii  de 
Monimédy,  chevalier.de  la  Légion  .d'honneur ,  membre  de  la  Société  roy^iie^ 
grand-dncale  pour  la  recherche  et  la  conservation  des  monuments  htstorîqaes 
UU  Luxembourg,  correspondant  du  Comité  du  Mos^  historique  de  Lorraine,  et 
de  la  Société  philomathique  de  Verdun,  i  vol.  in-8  de  600  pages. ....    16  fr. 

iBtrodaetlon  à,  l'Hlotoire  de  l^anelem  eomté  de  Chlmy,  les 
Marches  de  l'Ardenne  et  des  Woépvres,  ou  F  Arène  féodale  à  la  naissante  de» 
grandes  smerainelés;  coup  d'œil  jeté  d'Arlon  et  des  crêtes  ardennaises  sar 
Namur,  sur  Mézières,  sur  Rethel,  et  de  Bar  sur  Briey.  sur  Longwy,  sur  Luxem- 
bourg. Ouvrage  publié,  avec  autorisation  de  S.  M.  le  roi  des  Belges ,  soos  le 
patronage  du  prince  royal  de  Belgique,  Monseigneur  le  dnc  de  Brabant.  I  fort 
vol.  in-8 »  Ir. 


dbyGoogk 


GATALOGUI  Dl  LA  LIBVAIIIIB  DI  L.  IIAI80R.  17 

OUVRAGES  PAR  ORDRE  ALPHABÉTIQUE. 


r,  par  B.  Saiht-Bonnbt,  aatev  de  VUniti  apirituelle,  de  It 
Rgitauratian  frmçaise,  etc.  I  vol.  inHS  jésiu 5  fr. 

Sar  ^pier  de  laxe,  teinte  antique >  .  •  .    4  fr.  50  e. 

INeiB  est  l'aanoair  le  plus  paar^  nta  Prière  et  ma  ConiempUUion ,  par 
EcHARTSHAusBN  :  ÉdUton  calholique^  revae,  corrigée  et  ornée  de  vignettes 
Dombreiiâes.  Joli  vol.   in-3a,  broebé,  avec  eoaveriare  glacée  et  rebanssée 

d'or I  fr.  50  c. 

glkw  (L')  roMAliae  déffendiae  contre  lea  aUa^nes  du  pre- 


^IUm)  (I 
teotaaai 


e,  par  sir  Gh.  Butlbr  ;  précédée  de  Considéraiioos  sur  le  Cliris- 
tiaui^iue,  par  M.  de  Bonald,  pair  de  France.  4  fort  vol.  in-8.  .  .    7  fr.  50  c. 
BMieisiaeaaeiit   matemeL  —  Coam  complet  d'ëiodeo*    par 

Henri  Prat.  4    vol.  ln-« 5  ft-. 

Ce  livre  est  destiné  aux  mères  qai  ne  peuvent  donner  à  leurs  flUes  aucun 

Cofesseur  étranger.  Une  expérience  de  plus  de  dix  ans  a  mis  M.  Piat  en  état  de 
or  communiquer  les  procédés  d'enseignement  les  plus  prompts  et  les  plus 
profitables. 

BvIjUIO)  ou  les  quatre  Ages  de  la  Femme^  par  M.  Ponchon.  Beau  vol.  in-48, 

avec  4  jolies  gravures  et  couverture  dentelle I  fk-.  60  c. 

Charmant  ouvrage  en  vers,  propre  à  être  mis  entre  les  mains  des  jeunes 
filles. 

Praaace  e(  le  Pape  (La)>  ou  Déponement  de  la  France  au  Siéae  ap99tolique; 
discussion  sur  F  Assemblée  deie»%et  sur  la  déclaration  du  clergé  de  France;  le 
toni  suivi  de  pièces  importâmes  relatives  k  cette  matière ,  par  Mgr  l'évèque 
de  ***,  ouvrage  dédié  aux  évèques  de  France.l    vol.  in-8 7  fr. 

dradoel  4e  iPari«9  noté,  pour  les  dimanches  et  les  fêtes.  Nouvelle  édition. 
Lyou,  4821.4  fort  vol  InH 3  Je  891  pages S  fir. 

CiiaMe  éptatelaire  du  Jeane  A^e  eé  de  l'adoleoeenee  «  ou 
Lettres  et  CompUmeiUs  pour  les  Fêtes  de  femiUe,  avec  Fleurs  embièmaiiques, 
le  jour  de  l'An,  les  Anniversaires,  etc.;  précédé  de  reflexions  sur  le  stvie  épis- 
tolaire,  par  A.  Martimo.  4  beau  vol.  in-^ 8  Jésus,  papier  vélin.  .  .  8  fr.  50  e. 
Ce  nouvel  ouvrage  réunit  à  un  style  tout  à  la  fois  simple,  vrai,  concis  et  élé- 
gant, les  avanuges  d'une  exécution  typographique  très-soignée,  qui  en  font,  à 
tous  égards,  un  livre  remarquable,  et  que  l'on  peut  mettre  avec  confiance  entre 
les  mains  de  la  jeonesae  des  deux  lexes. 

■iatotre  de  la  vie  el  de  l'^plaeopaé  de  Miint  Charieo-Ser* 
reamëe^  cardinal  de  Sainie-Praxède,  archevêque  de  Milau,  écrite  d*après  les 
témoignages  des  historiens  contemporains,  les  documents  inédits  et  les  auto- 
graphes do  saint  conserves  dans  les  archives  de  Rome,  de  Turin,  et  dans  celles 
de  la  famille  Borroroée,  à  Milan  ;  par  Alexandre  Martir.  4  vol.  in-8  de  500  pages, 
orné  d'un  portrait  et  d*un  fac-similé  de  l'écriture  de  saint  Charles.  ...    6  fr. 

lllatoire  de  miId8  Thomas  d'Aiinlm^  de  l'ordre  des  Frères  Prêcheurs, 
par  M.  l'abbé  Bariilli.  V  édition,  t  beau  vol.  in-  8  Jésus.  ...    5  fr.  50  c. 

■^  liilaérageiir  amnoiicé  e(  promla  h  tmwm  \em  peaplea^  pré- 
cédé d'un  Précis  historique  de  la  Itellgion,  depuis  la  déchéance  de  l'homme 
jusqu'à  la  venue  du  Messie,  par  l'auteur  de  Dieu  et  VHomme.  3  vol.  in-8.    5  fr. 

Mj^ês  i.aialrfl  saBetlfléo  par  le  chant,  la  prière  et  la  réflexion,  précédés  de 
plnsieors  méthodes  et  pnti<ine8  très-propres  k  Tavancement  spirituel,  et  suivis 


dbyGoOgk 


1g  GàTAlÛOirB  VS  U  tmiAIRni  Bl  l.  VàlSOIf. 

da  Chant  dn  choenr,  on  les  Vêpres  méditées,  par  M.  l'abbé  Latet;  arec  Ti> 
gnettes^mosiqae  et  gravures  sur  acier.  I  b«aavpl«hH  8.  .'  .  .  i  .  .  .  6  fir. 
i^efl  Martym  dn  Maine,  Épisodes  précieux  de  rHislolre  de  l*EgIise  pea- 
daat  la  Revolotion  ftvnçalse;  tfaits  Dombreiii  de  fol,  de  ebarité.  de  réMifna- 
tion  et  d'héroïsme,  dignes  des  premiers  siècles,  et  propres  I  édufier  lais  les 
âges  et  toutes  les  conditions;  par  Tabbé  Théodore  PBEiHiH«aTec  Tapprobatiaft 
de  Mgr  l'évèqae  du  Mans.  2f  édition.  <  yoI.  inH9  aveo  flg &9  fy. 


]«édlUi41«ii«,  iPvIères,  ExMVlcM  peur  «mm  Im  J«sni  de 
l^aimée,  par  le  prince  i>b  Hohbnlobk,  arec  approbation  de  Mgr  Taidievêqie 
de  Paris  ei  de  qninie  archevêqnea  et  évdqnes  de  France,  a  vol.  in-18.    .    B  fr. 

MéêHmUonm  pour  io««  lem  Jowni  de  CaréHiA}  par  le  prisée 
PB  HOBENLOBS.  1  vol.  inH8 T5  e. 

-s- Pour  FATent,  par  le  même.  I  vol.  ln-18 78  c 

—  Pour  la  PenteeOte^  par  le  même.  1  vol.  in-f8 ,  .    75  e. 

Mémoires  pour  «erylr  H  rntololre  du  JaeobliiUnne,  par  Fabbé 
Barbuel  ;  revus  et  corrigés  par  l'auteur  en  4818.  Nouvelle  édition.  1837. 
4  vol.  in  8 49  fr. 

NeuTaine  à,  Mitnte  Phllomène)  avec  portrait.  InHS S0  e. 

P4irtralta  de  Milaie  et  maliiics,  tirés  sur  format  iB-8,  et  propras  à  ètra 
mis  dans  des  in-12  H  des  in-48.  —  49  poutraits,  d'après  Raphaël,  le  Conége, 
Carlo  Dolci,  gravés  d'après  les  premiers  artistes  de  Paris  et  de  Londres,  avee 

encadrements  gothiques Ghacnn  :  30  c. 

Sujets  :  EccB  Homo.  —  Notbe-Seignedb-J^sos-Gbbist.  -r  Entant  SUm.  «- 
La  Viergb.  —  L'iMMACui-te  Comcbption.  —  Saints  :  —  ànioine,  —  Ambroise.  — 

ânguslin.  —Benoit.  —  Bernard. —Charles.  —  JDenis.— Etienne.  —  François. — 
enri.  —  Hippolyte.  —  Ignace.— Jacques.  —  Jean.  —  iean-Baptiste.  —  Jé- 
rôme. —  Joseph.  —  Laurent.  —  Léon.  —  Louis.  —  Michel.  —  Ificoi«s.  — 
Paul.  —  Philippe.  —Pierre.  —•  Sébastien.  —  Vincent.  —  Saiîitbs:  —  Ailè- 
laTde.  —  Anne.  —  Catherine.  —  Cécile.  —  Clotilde.  —  Elisabeth.  —  Félicité.  — 
Geneviève.  •<- Julie.  —  Justine.  —  Madeldne.  — 'Margotrlte.  —  MaihiUe.  •* 
Philomène.  —  Bose.  —  Sophie.  —  Thérèse. 

Ces  gravures,  du  plus  grand  fini,  peuvent  orner  toat  livre  de  piété ,  se  ëo»- 
ner  en  prix  et  être  encadrées,  On  n'a  encore  rien  publié  de  comparable  à  on  prix 
si  minime. 
Reenell  (Nouveau)  de  Prière»  i  Tusage  des  personnes  pieuses,  ur 
l'abbé  F.4I.  Sibohib,  directeur  au  grand  séminaire  de  Nevers;  troisième  Mi- 
tion,  augmentée  du  petit  Offloe  de  rimnacalée  Gonoeption.  4  fort  voU  In-lt, 

broclié a  fr. 

Bel.  bas.  gauf.  tr.  m.  1  fr.  Bel.  bas.  gauf .  tr.  d.  l  fïr.  50  c.  Bel.  chagrin*  «  fr.  7t  c 
Tie  et  MIraelefl  de  sainte  Phllomèpe^  vierge  et  martyre  ;  nou- 
velle édition,  augmentée  de  la  Vie  du  BieifHEDREox  ValfrA,  avec  portrait  et 
châsse.  I  vol.  in-18.   ..,,,...., i  tr. 


dbyGoOgk 


oATauMoi  m  u  UBMimt  m  i.  uusm.  19 

GOISINB  IT  PATISSERIE.   —  ÉCONOMIE  DOMESTIQUE. 

■«e  CvliilDter  dem  Cnlalniem*  4*000  HeeHtes  de  cordon  bleu^  faciles, 
éconoraiqnes,  pour  préparer  de  la  manière  la  plus  salataire  toute  espèce  de 
Mets,  d'après  les  déeoavertes  les  plus  récentes  de  la  cuisine  française^  proven- 
çale, angïaite,  italienne,  suisse,  allemande,  et  les  procédés  des  maîtres  les  plas 
renommes,  tels  que  Baleike,  Lepèvre,  Vert,  Carême,  etc.,  etc.,  avec  un 
Traité  complet  de  Voffiee,  de  la  dissection  des  viandes  et  des  poissons  ;  l'entre- 
tien des  vins;  la  couservaiion,  d'après  les  procédés  d'ApPERT,  de  toute  espèce 
de  substances  aliuenuires,  telles  que  viandes,  fruits,  légumes,  avec  l'indication 
de  Vinfluenee  de  chaque  mets  sur  la  santé,  par  M.  le  docteur  Jourdan-Lecointb. 
A  Tosage  de  toutes  les  fortunes.  41°  édition,  refondue  et  augmentée,  avec  nn 
grand  nombre  de  ttsures  sur  bois  intercalées  daus  le  texte.  Un  fort  vol.  in-it, 
solidement  carlonoe. 5  fr. 

Em  Cvifline  facile,  économique  el  salubre,  cuisine  française,  cni- 
sine  allemande,  cuisine  provençale,  dédiée  ans  bonnes  ménagères,  par  made- 
moiselle SiLLETTB,  ancien  cordon  bien;  avec  nn  Traité  sur  la  dissection  des 
viandes  et  des  poissons,  et  des  figures  explicatives.  Joli  vol.  in-i8.    I  fjr.  50  c. 

■akieaiotselle  rvanfolae,  nouvelle  mlslnlère  boars^otoe, 
on  Manuel  des  recettes  culinaires^  mises  à  la  portée  des  personnes  qni  s'occupent 
des  soins  d'nn  ménage.  3*  édition.  4  vol.  in-1 8 78  c. 

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tels  que  Félix,  Scleau^  (Carême,  pour  Taire  toutes  sortes  de  Pâtisseries  grosses 
et  légères,  fines  et  délicates,  sainbres,  saines,  comme  on  le  pratique  à  Paris,  à* 
Genève,  à  Milan,  à  Bruxelles,  etc.;  suivi  d'nn  Traité  complet  des  sirops,  crèmes, 
confitures,  par  l'aoteur  du  Cuisinier  des  Cuisiniers.  A  vol.  in-42.    ...    i  fr. 

Traité  de  rotfice,  par  M.  Etienne,  ancien  officier  de  l'ambassade  d'Angle- 
terre, officier  do  madame  la  princesse  Bagration.  4  fort  vol.  in-8,  avec  plan- 
ches  40  fr.  50  c. 

MiWt  ée  copoerver  leo  ankatances  alimentaires,  par  B01.06. 1  vol. 
in-4î 1  fr. 

Art  de  préparer^  composer  et  conflerrer  leo  bolfloomi  et 
les  Uquenrs  de  menace,  enseigné  en  douze  leçons;  ouvrage  indispen- 
sable aux  distillateurs,  liquonsies,  aux  maîtres  et  maîtresses  de  maison,  ainsi 
qu'aux -vignerons^et  propriétaires  de  vignes,  par  Louis  GlerC)  dociear-medecin, 
I  vol.  ln-42 3  fr. 

Vralté  pratli|ue  dn  ■.esolTaso  du  llnse  h  la  Tapeur  d'eau^ 

contenant  à  la  suite  des  notions  générales  et  préliminaires  :  t°  l'explication  des 
divers  modes  de  blanchissage;  ^  l'indication  des  dimensions  et  les  dispositions 
particulières  des  appareils  pour  le  lessivase  à  la  vapeur  ;  s°  les  détails  d'un  pro- 
cédé mécanique  pour  mettre  ces  appareils  en  action,  suivis  de  l'indication  de 
quelques  usages  auxquels  ces  mêmes  appareils  peuvent  être  employés  dans  l'é- 
conomie domestique;  par  le  baron  Bodrgnon  se  Layrb,  conseiller  à  la  Gonr 

royale  de  Poitiers.  4  vol.  in-18.  3«  édition 3  fr.  50  c. 

■anael  complet  de  la  ménagère  et  de  la  mattreaioe  de 
maison)  comprenant  tout  ce  qu'il  esi  nécessaire  à  nne  femme  de  connaître 
pour  bien  conduire  sa  maison ,  par  madame  Devarson.  2  beaux  vol. 
in-42, i^5  fr. 


dbyGoogk 


20  CATAtOCOK.DE  LA  LIBUIMB  DE  L.  lUISOH. 

ÉTUDES  COMMERCIALES.  -  TENUE  DES  LIVRES. 

Tenue  de*  livres  en  partie  douille  et  en  partie  «Impie,  m- 
«elgnée  en  •  t  leçon*  et  sanii  maître)  ou  Traité  complet  de  l*  Te- 

[  me  des  livre»  légale^  théorique  et  pratique^  mise  à  la  portée  de»  penotmes  qui 
n'ont  aucune  notion  de  celle  tcience,  par  J.-J.  Jaclot,  expert-vertllcateur  dans 
les  affaires  criminetles  et  civiles,  et  professenr  de  comptabitilé  commerciale. 
9®  édition,  revae  et  aagmeniée  de  questions  ei  exercices  sur  chaque  leç(»« 
d'une  Douvelie  forme  de  journal,  de  considérations  sur  les  comptes  particoUei^ 
de  questions  et  de  solutions  commerciales.  4  vol.  in-8.  Cette  nouvelle  éditioB, 
ainsi  que  l'abrégé,  sont  les  seuls  en  harmonie  avec  le  nouveau  sysiime  des  pokU 
et  mesures 7  fr.  50  c. 

Tenue  4e«  livre*  enseignée  en  91  lefona  et  aan*  maître) 

^  avec  des  modèles  lithographies;  abrégé  du  grand  ouvrage,  par  J.-J.  Jaclot. 

6«  édition  in-18 S  fr.  50  c. 

Ces  deux  ouvrages  ont  été  adoptés  par  les  écoles  commerciales  de  Lyon,  LfUe« 
Marseille,  Rouen,  le  Havre,  Bordeaux,  Nîmes,  Angsbourg,  Munich,  Gènes,  Mi- 
lan, etc.,  etc. 

Tenue  de«  livres  4n  détaillant^  enseignée  en  ^piel^iMn 
Jonnt  et  sans  maître,  ouvrage  indispensable  à  tous  ceux  qui  font  le 
commerce  de  détail,  et  ii  Taide  duquel  ils  pourront  facilement  se  rendre  compte 
de  leurs  opérations,  par  les  flls  de  J.-J.  Jaclot,  auteur  de  la  Tenue  det  litret 
en  Si  leçons^  professeur  de  comptabilité  commerciale  et  experi-verilleateur  dans 
les  aflaires  civiles  et  crimint-lles.  4  vol.  tn-18.  S*  idiiion 78  c. 

Bécréatlons  arlthmétliineS)  ou  4,800  Problèmet  annuant» et  inttruetift 
ff arithmétique  et  de  géométrie^  offrant  il  chaque  exercice,  outre  la  solntioa  bu- 
mériqne,  des  solutions  d'histoire,  de  chronologie»  d'astronomie,  de  minéralogie, 
de  science  et  d'art,  par  J.-J.  Jaclot,  auteur  de  la  Teuue  des  livres  enaeiguét 
en  S4  leçons,  et  q'Arbbl  atne,  .répétiteur  à  Tinstitulion  Morio.  S  vol. 
in-8,  dont  un  de  solutions 8  fr. 

Traité  et  table  d* Addition,  enseignant' les  procédés  des  calealatenrs  les 

'  plus  habiles  pour  faire  cette  opération  avec  promptitude  et  précision  ;  ouvrage 

Indispensable  à  tout  commerçant,  teneur  de  livres,  et  notamment  aux  jeunes 

gens  qui  sont  destinés  à  l'une  de  ces  professions,  par  J.-J.  Jaclot.  i  vol. 

in-8 4  fr.  50  c. 

l.e  Classliine  des  commerçants,  ou  Abrégé  des  commentaires  de»  Uis 
qui  régissent  le  commerce  en  général,  et  modèles  d'actes  commerciaux  et  antres, 
par  DuPOT.  4  vol.  in-8 6  (r. 

Nouveau  Traité  d'arithmétique,  d'arpentage,  d-altlmétrfe 
et  de  stéréométrie,  suivi  de  l'Art  d'apprendre  et  d'enseigner  la  Ttnmt 
des  livres  en  partie  double  et  en  partie  simple,  ac&tmpagné  d'une  formnle  des 
actes  sous  seing  privé,  par  J.  Masclabt.  5^  édition.  4  vol. in-49 3  fr. 

■Petite  Arlthmétli|ue  décimale,  par  M.  Tisserand,  ouvrage  approuvé 
par  le  conseil  royal  de  rinstruciion  publique.  4  vol.  ln-48 50  c 

Mlultlplleatenrs  des  Intérêts  simples,  éUblis  sur  les  taux  de  3, 4 
et  S  pour  400,  Tannée  comptée  soit  pour  S60,  S65  et  566  jours;  des  intérêts 
composes,  d'année  eu  année  et  de  6  mois  en  6  mois;  des  intérêts  comiiosés  pro- 
venant de  versements  successifs  et  égaux  d'année  en  année  et  de  6  mon  es 
6  mois;  des  annuités,  liquidation  d'année  en  année  et  de  6  mois  en  6  mois,  doB« 
nant,  par  une  seule  multiplication,  de  même  que  les  multipkicateiirs  des  inlè- 
rètt  simples  et  composés,  la  solution  des  quasuons  et  problèmes  qia  se  rappor- 


dbyGoOgk 


(^ATALOGUB  PB  LA  UBRAIRIE  Dl  L.  HAlSOK.  2l 

tent  à  ees  opéntioos;  à  Kosage  da  commerce»  de  la  Innqae,  deg  admlnisfra- 
tears,  des  caisses  d'épargne,  des  compagnies  d'assarances,  des  magistrats, 
notaires ,  avoués ,  receveurs  communaux,  et  des  capiulistes,  etc.,  eic,1  par 
A.-N.  MoRBAU.  I  vol.  oblODg S  fr.  00  c 

■aUlpIleatcnni  de*  intérèto  MmpleSf  établis  sur  les  taux  de  7, 
6  1/»,  6 1  /6,  6  4/4,  6  1/5,  6 1/2,  6  5/8,  6  i/5,  6  3/4  «t  6  7/8,  l'année  comp- 
tée pour  563  jours,  extraits  des  multiplicateurs  de  la  seconde  partie,  contenant 
les  taux  d'iniérêts  fractionnés  depuis  celui  de  S  pour  cent  jusqu'à  48  inclusive- 
ment, au  total  80  taux,  les  années  comptées  pour  360,  365  et  566  jours;  à  l'n- 
lage  du  commerce  et  de  la  banque,   par  A.-N.   Morsad.  I  vol.  oblong. 

1  fr.  f5  G. 

et  vide  dia  détoillant  (Le)  aux  nouveaux  poids  et  aux  nouvelles  mesures^ 
par  BaorriBR-AHiKT,  Barème  synoptique,  donnant  le  prix  des  marchandises  an 
détail,  approprié  aux  commerces  d'épicerie,  conQsfrie,  tabacs,  rbarcuterie,  bou- 
cherie, fruiterie,  beurre  et  fromage,  ainsi  qu'aux  commerces  de  vins,  vinaigres, 

eaax-de^Yie,  liqueurs,  etc.  In-plano,  en  feuille 75  c. 

Cartonné. 1  fr. 

Bxpotié  dn  Système  métrique  lésai  de«  poids  el  meamreflt 
et  Tableau  de  conrersion  des  mesures  usuelles  en  mesures  légales,  avec  la  con- 
cordance des  prix  pour  chaque  espèce  de  mesure,  par  F.  Poivet.  Brochure 
in-8 I  fr. 

■iiMiraeiloii  sur  le  fiystème  métrique,  par  H.  Tissirand,  ancien 
élevé  de  l'Ecole  polvtrctanique  et  de  l'Ecole  des  mines,  agrégé  de  mathémati- 
ques, etc.,  etc.  4  vol.  in-18,  ouvrage  adopté  par  l'Université 80  c. 

JURISPRUDENCE. 

renmmlalre  de  tomi  les  Acleai«  tant  civils  que  commerciaux^  fue  Von 
Von  peut  passer  sous  seing  privée  avec  des  obsenations  et  des  notes  pariiculleres 
en  léte  de  chaque  sorte  d'actes;  précédé  d'une  introduction  sur  tons  les  actes  en 
général,  sur  leurs  formalités,  leurs  effets,  leur  exécution,  et  sur  les  personnes 
qui  peuTcnt  les  contracter,  par  Léopolo.  16*  édition.  1  vol  ln-ia..  .  .  S  fr. 
Onvrage  utile  à  toutes  sortes  de  personnes,  et  à  l'aide  duquel  on  peut  soi- 
même  rédiger  tous  les  actes  usuels  de  la  société  et  gérer  ses  affaires  sans  le  se- 
cours d'auinii. 

V^namlalre  unlremel  et  rmlsoiiiié  des  Actes  mom»  seins 
pi^véf  ou  le  Uroil  civil  mis  à  la  portée  de  tout  le  monde,  par  Pivbrs,  légiste. 

4  trèirfort  vol.  in-8 7  fr.  50  o. 

G*est  le  même  ouTrage  que  le  précédent,  mais  renfermant  encore  plus  de  déve- 
loppements et  un  plus  grand  nombre  de  formules. 

l^^uTeaia  reminlaire  de  iPrseédureS)  ou  Recueil  complet  de  Formnles 
pour  tous  les  actes  judiciaires  auxquels  donnent  lieu  les  dlsposiiions  du  Code  de 
procédure,  du  Code  civil  et  du  Code  de  commerce,  classées  suivant  la  marche 
des  procédures,  et  précédées  d'un  exposé  de  la  légiskuion  qui  régit  chaque  ma- 
tière; suivies  de  Formules  d'actes  nouriés,  par  J.  Grévy,  avocat.  4  vol. 
in-42 5  fr.  80  e. 

If  eaTefto  Ctulde  en  alTalreiiL  1  l'aide  duquel  chacun  peut  connaître  ses 
droits  et  ses  devoirs,  conduire  .ses  afiaires,  administrer  ses  biens,  dresser  tome 
espèce  d'actes  sous  seing  privé,  faire  tons  devis  et  mémoires,  suivre  et  terminer 
toute  discossion  sans  le  secours  d'avoué,  de  nouirc  et  d'huissier,  par  Léopolo. 
40*  édition^  revue,  corrigée  et  augmentée  da  Tableau  général  des  principales 


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S2  GÂTàLOGUS  BB  Là  LIBBAlIlIB  DV  L.  lUlSÔH. 

ÎQÏjns  de  France,  aiasiqqede  TExposé  complet  da  nosTewi  sjstène  ta  poids 
et  mesures.  1  fort  vol,  in-^a 4  fr. 

«aide  général  en  affAlre*  elvlles  et  eonunerdale*,  à  rosace 
du  propriétaire,  du  locataire,  du  fermier,  du  néfociant^  du  rentier  et  dn  tranu- 
leur,  pour  la  rédaaion  de  toote  espèce  de  signatores  privées  i  onvrife  sis  à  U 
portée  de  toutes  les  inteUigences  et  rédigé  par  ordre  alphabétique,  avec  ranno- 
tation,  au  bas  de  chaque  formuie  d'actes,  de  tous  les  articles  des  Codes,  Lois,  Dé- 
crets on  Ordonnances  qui  7  ont  rapport,  par  Pivbbs  et  Escoftibi.  I  voL 
in-« • 7  fr.  80  e. 

lie  «aide  de*  maires,  adjoints  des  maires,  secrétaires  des  eonuBaoes. 
conseils  municipauï,  commissaires  de  police,  olAciers  de  gendarmerie,  gendar- 
mes, gardes  cbampêires,  forestiers,  gardes-pèche,  contenant  les  Lois»  Décrets, 
articles  des  différents  Godes,  Règlements,  Ordonnances,  Décisions  minisiérkUes, 
Arrêts  de  la  Cour  de  cassation  relatifs  au  attributions,  fonelions,  devoirs, 
obligations  de  chacun  de  ces  fonctionnaires  publics  en  particolier,  prêseatés 
dans  un  ordre  méthodique,  et  formant  le  Traité  le  |)lus  complet  qni  eiisle  sor 
les  matières  administratives  et  de  police,  avec  les  formules  de  tonte  euèce 
d'actes  du  miuisière  de  ces  mêmes  fonctionnaires  publics,  par  M.  Léokild.  nou- 
velle édition,  revue  et  augmentée,  l  vol.in-l3 8  f r.  SO  c 

Hanael-Conapéieaee  de«  Sugtm  de  paix  etdes«i«Mlera>  oob- 
prenant  les  attributions  civiles  de$  juges  de  paix,  leur  compétence,  la  oiaatèrede 

Srocéder  devant  leurs  tribunaux;  leur  compétence  comme  officiers  de  police  jn- 
icialre,  comme  juges  de  police;  la  manière  de  procéder  devant  leurs  tribonaax; 
leurs  fonctions  dans  toute  matière  civile,  Opposition,  reconnaissance,  leTée  des 
scellés  après  décès,  faillite,  les  frais  des  scellés,  l'organisation  des  cooseib  de 
famille,  assemblées  de  parents,  avec  les  Formules  de  divers  actes  et  jagenems 

Jour  l'exacte  et  facile  exécution  des  Codes,  par  M.  D.,  ex-juge  an  tribonai  di 
épartement  de  la  Seine.  Nouvelle  édition  mise  au  courant  de  la  législation  ac- 
tuelle. I  vol.  InHS S  (T.  80  c. 

lie  IPéUtleiiBalre)  on  le  Guide  ties  personnes  qui  oni  à  présenter  des  Pétt- 
tiofa,  Placets,  Requêtes,  Plaintes,  Réclamations  ou  Mémoires  quelconqses  ï 
tontes  les  autorités  constituées  de  rordrc  administratif  on  judiciaire,  par  Léo- 
poLD,  s*  édition,  revue,  corrigée  et  considérablement  augmentée,  suivie  di 
Guide  du  propriétaire  et  du  locataire,  I  fort  vol.  in-12 3  fr.  50  c 

€ode  complet  da  Propriéiaire  e(  du  liOeatolre^  ouvrage  indi- 
quant aux  uns  et  aux  antres  leurs  droits  et  obligations  pour  louer,  soas-Ioner, 
prendre  et  donner  à  bail,  donner  et  recevoir  congé,  avec  de  nombreuses  For- 
mules tontes  rédigées,  et  k  l'aide  desquelles  on  évitera  toute  discnasioii,  p» 

.  I4ÉOPOLD;  refondu  et  considérablement  augnencé  par  Gb.  FAsnn,  avocat.  4  voL 
in-18.  rédiUon Ifr, 

Cet  ntile  ouvrage  ne  donne  pas  seulement  les  usages  de  Paris,  main  ansi 
ceux  des  diverses  provinces  du  royaume. 

Cade  d«i  ndtels  meabléo*  on  Code  des  Hôteliers,  AabergistH,  Logenrs, 
Gabaretiers,  Marchands  de  vins,  Traiteurs.  Resuarateurs,  Maftres  d'hôtels  gar- 
nis, Gafetiers-Liquoristes,  Bnvetiers,  Billardiers,  Débitants  d'eanx-de-vie,  on 
antres  donnant  à  loger,  à  boire  et  à  manger,  contenant  rexplication  des  droits  et 
devoirs  des  Hôteliers,  et  toutes  les  lois,  édits,  décrets  royaux,  ordonnances  ei 
règlements  de  police,  les  arrêts  principaux  de  cassation  et  de  Cour  royale  sur 
la  matière,  ainsi  qu'un  Tarif  des  droits  d'octroi  sur  les  vins  et  esprits,  tiic^tu^n 
par  Ch.FAiUMB,  avocat  à  la  Cour  royale  de  Paris.  4  voL  grand  in-18.    4  fr.  W  c 

Code  deo  Prad'homuefl,  annoté  des  dispositions  de  la  législation,  net 
des  Modèles  et  Formules  des  actes  qui  dépendent  de  leur  ministère,  annuel  on  a 
joint  m  Reoneil  chroBologiqae  des  Lois,  Bécrets  et  Ordonnancei  qoi  leur  sut 


dbyGoogk 


aâTAI.Ofi«B  DE  Là  LDUJim  M  L.  HAISOU .  95 

applicables,  d'un  Tarif  des  frais  en  matière  clTile  et  criminelle  et  de  police,  par 
l>imuT,  avoué,  greffler  da  Conseil  des  Prud'hommes,  à  Bapaome.  I  vol. 
tnH2 :   .  .  i 3  fr. 


MoaTeaa  Code  et  Hanuel  pratlane  des  Halmlers,  par  M.  U- 

TEMAS  flte^ncien  huissier  ï  Kvretix  (Ëntè),  et  ■•  Marie,  avocat  ;  revu  et  cor- 
rigé pa^  M.  PiHLLON  atnë,  haissier  à  Paris,  publié  avec  rapprobaiion  des 
çbambres  syndicales  de  Paris,  etc.  ffi  édition,  augmentée  de  la  loi  du  47  avril 
18SS,  sur  la  Contrainte  par  corps,  et  d*nn  supplément  de  Décrets,  Lois,  Ordon- 
nances, Avis  du  conseil  d'Etat.  3  gros  vol.  in-é 46  fr. 

VERS  A  SOIE.  —  CULTURE  DU  MURIER. 

Iktt  d'élever  les  Vers  à  solej  pour  obtenir  eoBstatnment  d*uiie  quantité 
donnée  de  feuilles  de  marier  la  plus  graode  quantité  possible  de  cocons  de  pre- 
nnère  qnalité.jiiur  le  comte  Dandolo,  traduit  de  Titalien  par  F.-Philibert  Fonta- 
NkiLLBs.  6^  édition,  a^ec  U  Plan  ê^une  wmvelle  magnanerie  salubre^  d*après  le 
système  de  ventilation  efÂreet,  appliqué  i  un  local  dont  l'agencement  se  démonte 
k  volonté,  de  manière  à  ce  que  l'atelier  poisse  servir  k  tout  autre  n&ace  avant  et 
«près  réducation  dès  vers  a  soie,  par  M.  Brunst  db  la  Gbangb,  oflcler  |de  la 
Légion  d'honneur,  inspecteur  de  Tindustrle  séricicole.  i  vôL  in-8.    7  fr.    60  e. 

MÉaj^ànier  (Lé)  du  iMIdl.  —  Le  Magnaaiâr  infaillible,  ou  Trotté  de  Védu- 
cation  des  Vers  à  soie,  ei  de  l'art  pratique  de  cultiver  le  mûrier,  comprenant  les 
moyens  d'assainir  et  de  rendre  féconds  les  appartements  dans  lesquels  il  etiste 
nne  sorte  d'antipathie  stérilisante  pour  l'insecte,  par  J.-B.  Raynaud,  éducateur 
praticien.  I  vol.  In-d S  ft*.  80  c. 

tivlde  pratique  sur  1* éducation  des  Ters  à  sele^  et  sur  le 
choix  que  l'on  doit  faire  de  la  feuille  du  mûrier  pour  les  élever,  par  M.  Lions, 
propriétaire  à  Condrieu  (Rhône),  ancien  maire,  ancien  membre  du  conseil  géné- 
ral de  la  Loire.  Brochure  in-8 4  fr. 

Tableau  synoptique  de  l'éduealliBià  des  vers  à  sole^  d'après 
les  méthodes  de  M.  Camille  Beauvais,  et  les  procédés  de  ventilation  de 
M.  d^Arcet,  par  8.  Bbukbt  de  là  GrangC.  in-piano,  avec  figures  coloriées  au 
pinceau 3  fr. 

îpian  modèle  d'une  Magnanerie  salubre ,  d'après  le  syslème  de 
tentUaUùn  d'Arcet,  appliqué  à  un  local  dont  l'agencement  se  démonte  k  volonté, 
de  manière  à  ce  que  râtelier  puisse  servir  à  tout  autre  usage  avant  et  après  l'é- 
ducation des  Yen  à  soie,  par  H.  Bruhbt  m  la  GmaRGS.  In-planoi  tolo- 
rié ; 5  fr. 

VnMean  synoptique  (de  in  Cidtnre  e«  de  la  Vaille  du  mdi- 
rler  pour  la  production  de  la  soie,  par  M.  Brvnbt  pb  la  Grahgb*  In^plano, 
avec  figures  coloriées 5  fir. 

Vem  ^  sole.  --  Vers  k  soie.  —  Cocons.  -^  Récolte.  >-  Reproduction  des 
œufs.  —  Ponte.  —  Conservation  des  œuft.  —  Variétés  des  vers  k  soie.  —  Ma- 
ladies. —  Remèdes.  —  Nourriture.  —  Par  A. -M.  Perrot.  —  Tableau  in-fol. 
sur  grand  raisin^  avec  figures 1  fr. 

■^^nr(  de  eultlver  les  nUbrlers,  dn  comte  Ybrri.  6^  édition,  revue  par 
M.  BiktffBT  DB  LA  Granub,  Inspeciettr  général  de  rindustrle  séricicole,  etc.,  etc. 
4  \oL  in-ë,  {Sous  presse.) 


dbyGoOgk 


24  CATALOGUE  DK  LA  UBBAIMS  DB  L.  MAUOV. 


HISTOIRE  NATURELLE. 

lllfltolre  BAtorene  des  Coléoptères  de  Vrance,  pir  X.  Hov- 

SAifT,  soBS-bIblioUiécaire  de  la  ville  de  Lyon,  profeeseor  d'Histuire  nttire&e  m 
Lycée,  président  de  la  Société  llnuéeniie,  membre  de  rAetdémie  niiionalf,  des 
Sociétés  oationales  d'agriculture  et  Littéraire  de  la  même  ville,  meubre  de  ii 
Société  entomologlqne  de  France  : 

l**  LiYRUSON  :  LONGIGORNES.  I  vol.  in-8.  Figures  noires. 9  fr. 

Fignres  coloriées fl  fr. 

S*  uvKAisoN  :  LAMELLIGORNES.  I  très-fort  vol.  in-8,  renfemaatta  natîèredt 

9  vol.  Figures  noires n  fr. 

Figures  coloriées 10  fr, 

5«  LiVRiisoM  :  PALPICORNES.  I  vol.  in-8.  Figures  noires s  fr! 

4«  LiVRiisoN  :  SULCICOLLES  et  SÉCURIP ALPES.  I  vol.  Fig.  noires.    10  fr. 
sous  PRESSE  :  LES  HÉTÉRONÈRES. 

mpéHëm  des  Coléoptères  trlnaères  séeorlpalpes,  par  M .  E.  Hn- 

SAifT.  S  vol.  grand  in-8 30  fr. 

liettres  à  Julie  sur  l^Entosiologle,  snivies  d^nne  DesrrlptioE  néito- 
diqne  de  la  pins  grande  partie  des  insectes  de  France,  avec  planches  coloriées. 

er  E.  MDi.SAirr,  auteur  de  Y  Histoire  de»  Coléoptères  de  FroMce.  S  forts  voL 
-8 45  fr. 

Catolosoe  srnoiiTiiaqae  des  Coléoptères  d'Borope  et  ^M^ 
sérle«  par  M.  Gaijbil,  membre  des  Sociétés  eotomologiqnes  de  Fiance  «  de 
Sietiin.  I  vol.  in-ê It  fr. 


PLANISPHÈRES 

APPBOmriS  CT  ADOPTÉS  PAR  PLUSIKVKS  SOOÎTÉS  SAYAimS. 

IPbmIsphère  eéleste^  donnant,  par  on  simple  mouvement  de  roUlioii,  le 

lever,  le  coucher,  la  position,  la  figure,  le  nom  de  tontes  les  ConstellaiioBS,  ptf 
un  ancien  élève  cle  Delaebre.  In-4,  sur  carton  carré 3  fr.  M  c 

JPoMoramia  eéleste^  offrant,  en  near  ubleaux,  rastrononie  complète  ;  m- 
dnii  sur  la  90*  édition  anglaise,  cylindre  avec  livret. s  fr. 

■Irolr  d'Vramie,  carton  astronomiqBe,  traduit  d*Sltonsarb  90*  édUioB  an- 
glaise, avec  le  livret.  In-4  carré 0  fr. 

Veut-on  connaître  le  nom,  la  position,  le  eoocher,  le  lever,  la  figore,  le  pas- 
sage i  l'horizon  d'une  étoile  T  Rien  de  pins  facile  avec  ce  carton  :  «n  nwt  le 
jour  du  mois  sur  Theare  où  Ton  veut  observer,  et  le  ciel  eiUer  se  d  t  tus- 

siidt. 

IPIjuBisplière  séof^raphl^ae)  carton  rond,  donnant,  par  an  simple  mon- 
vemeni  de  roiatiun,  l'ensemble  de  la  Géographie  de  tons  les  peuples,  la  laUtadCt 
la  longitude  de  chaque  pays»  ses  productions,  son  commerce,  sa  popalaiion«  ses 
forces  de  terre  et  de  mer,  sa  religion,  ses  grands  hommes,  eic,  par  GimniE. 
In-4 S  fr. 

Cet  ouvrage  a  été  composé  poir  Féducation  de  la  priaceese  Charlotte  tf*An- 
gleterre. 


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CÂTAI.06irK  DK  LÀ  UBRAUtn  PI  L.  IUI801I.  25 

ranuraBMi  éem  McMitaciiMi,  carton  rond,  donnant,  par  nn  seol  mon- 
vemeni  de  roution,  les  hantenr»  des  Tilles  principales  do  globe,  des  inontagDPs, 
des  chaies  d*eaa,  cascades,  par  QoÉTiN.  I11-4 5  fr. 

C^alendrler  pcrpétael)  d*on  mécanisme  très-simple  et  fort  Ingénievx,  ^^ur 
8^  de  carré,  imprimé  sor  papier  glacé,  cartonné 4  fr.  60  c. 

n*i4ofl^   Séttqphérlqae ,  carton  géographique,    par  Qd^tir.   In-fulio 

carré 5  fjr. 

Ce  carton,  qni  est  è  sa  S1«  édition  ï  Londres,  enseigne,  par  un  simple  moa- 
▼ement  de  rotation,  à  trouver  Theure  relaiîTe  de  chaque  endroit  dn  globe,  la 
distance  relative  de  ses  divers  poinis,  leur  latitude  et  longitude. 

LECTURE  ET  ÉCRITURE. 

I^eetore  elercrlenme)  onTAri  d'appreiulre  à  lire  tmmm  épeler, 

par  M.  Clerc,  ouvrage  approuve  par  le  Conseil  royal  d'Instruction  publique, 
sur  le  rapport  de  M.  Vatimesnil;  recommandé  à  tons  les  instiinieurs  et  insiita- 
trices,  et  mis  à  l'épreuve  par  H  Cocbin,  ancien  maire,  sur  divers  enfants  de 
Thospice  Cochin,  lesquels,  après  90, 95  et  50  jours,  ont  su  lire  couramment. 
I  vol.  in-fol.,  accompagné  d*un  graod  nombre  de  planches  gravées.  ...    6  fr. 

ferltwre  clererlemiie.  —  Nouvelle  Méthode  pour  apprendre  à  écrire  aax 
petits  enfants  et  aux  adultes  en  17  jours  et  sans  le  secours  de  maître.  Ouvrage 
Dis  à  l'épreuve  par  M.  Cochin,  maire  du  IS"  arrondissement,  par  M.  L.  Clerc, 
aateor  de  la  Lecture  cUrcriemte.  4  vol.  in^ S  fr.  50  c. 

6crli«re  (Modèles  d')  «naérlcalme  d*ane  difilculté  progressive,  en  gros, 
en  fin,  avec  des  ornements,  arabesques,  chiffres,  etc.,  d'après  Carsiairs,  Thomp- 
son, IJrwerth  et  antres  calligraphes,  par  James  L^wal.  ln-8  oblong.    1  fr.  50  c. 

Acrltnre  (L')  aimérlealiae  dénamatrée  en  91  Joani  et  muis 
anattre^  par  James  Lovital,  élève  de  Carstairs.  In-8  oblong.  .  .    l  fr.  tM>  e. 

OallIsrAphe  (  Le)  des  dMne»  ou  Letire$  à  Eugénie  sur  l'Ecriture  améri- 
caine, Méinode  destinée  surtout  aux  personnes  du  sexe,  et  k  l'aide  de  laqneiltt 
elles  pourront  apprendre  ^  écrire  et  a  former  leur  écriture  en  quime  Jour*  et 
sans  maître^  par  James  Lowal,  cahier  orné I  fk*.  00  c. 

■edèles  d*érrl4iire  pour  l'anglaise,  la  cursive,  la  ronde,  la  gothique,  litho- 
ffraphiés  d'apr<ss  M.  Alphonse  Carrière,  professenr  an  collège  royal  de  Douai. 
In-4  oblong  de  13  feuilles,  couverture  imprimée I  fr. 

■•dèle»  d*écrlUire  pour  Tanglaise,  la  cursive,  la  ronde  et  la  gothique. 
4  cahier  oblong  rogne  de  46  pages,  couverture  imprimée 60  c. 

Caihter  d*éerf  tare  ou  Recueil  de  principes  des  différents  genres  d*éeriturrs 
en  gros,  en  moyen  et  en  lin.  ln-4  oblong  de  la  feuilles. 75  c. 


OUVRAGES  DIVERS 

PAR  OBDBB  AliPHJJBÉTIQtJE» 

ABEILLES.  ^  Travaux  des  Abeilles.  —  Ennemis.  —  Maladies.  —  Nourriture. 
Boissons.  —  Niellée.  —  Produit  —  Entumage.  —  Pillage.  —  Civilisation. 

t 


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^  GATAIOGUI  DB  LA  Uftlunn  M  tl^  1UI9M. 

Piqûres.  —  Préservitif  contre  les  Abeilles.  —  Emplacement  des  niches.  —  Letr 
disposition.  —  Choix  des  ruches.  —  Choix  des  Abeilles.  —  Déplacement  de» 
ruches.  —  Plateaux.  —  Entrées  des  ruches.  —  Ruches  diverses.  —  Récolte  da 
miel.  —  Conservation  des  ruches.  —  Surveillance  des  Abeilles.  ~  Essains.  ^ 
Eftsaîms  artificiels.  —  Récolte.  —  Par  A.-M.  Pbbbot.— Tableau  in-iol.  gnad 
raisin,  orné  de  gravures 4  fir. 

ILPHABET  DE  LA  SAINTE  MESSE,  avec  24  gravures  sur  bois,  représentant  les  pria- 
cipales  cérémonies  du  saint  sacrifice,  accompagnées  d'an  texte  explicatif,  ps 
M.  l'abbé  P...,  du  clergé  de  Paris.  I  vol.  in-46,  broché,  rogné.  ...Me 

ALPHABET  DES  HTSTÉRES  DE  MTIIE-SEIGIIEUfi  j£$US-CHRIST.  avec  U  gravures 
sur  bois,  représcnuut  les  principales  scènes  de  la  vie  du  Sauveur,  ei  aa 
texte  explicatif,  par  M.  l'abbé  P...,  du  clergé  de  Parts.  1  vol.  in-16,  broché, 

rogné GO  c 

Ces  deux  jolis  Alphabets  sont  destinés  à  familiariser  de  bonne  heure  les  en- 
fatts  avec  des  notions  religieuses  trop  sdnvent  négligées.  Êciits  par  ta  eeeK- 
siastique ,  ils  sont  d'une  orthodoxie  irréprochable  i  et  peuvent  éire  admis  sas 
crainte  dans  les  établissements  chrétiens. 

ALPHABH  ILLUSTRÉ  DES  ARTS  ET  MÉTIERS.  4  joli  vol.  !nH6  jésos,  orné  de  ji>l«s 
gravures  sur  acier  et  de  vignettes  sur  bois ,  oroché ,  rogné 90  c. 

ALPHABET  ILLUSTRÉ  DE  L'HISTOIRE  NATURELLE,  «joli  vol.  in-l6jésns,  earichi  de 
jolies  gravures  sur  acier  et  de  vignettes  sur  bois,  broehé,  rogné.  ...«de 

AMUSEMENTS  DE  SOCIÉTÉ.  MILLE  RÉCRÉATIONS,  tours  de  cartes,  de  gobdet,  de 
fantasmagorie,  etc.,  par  Dkmerson,  docteur-médecin;  ouvrage  beaucoup  pins 
complet  que  la  Magie  blanche.  In-12  avec  100  figures 5  fr. 

ART  DE  COMPOSER  ET  DE  DÉCORER  LES  JARDINS,  avec  des  modèles  gravés  des 
plus  jolis  jardins  des  environs  de  Paris,  des  dessins  nombreux  de  bbri<[iies, 
ponts,  belvédères,  kiosques,  grilles,  treillages,  enclos,  fontaines,  bassias, 
meubles  mstiques,  etc.,  par  Richou.  9  vol.  inHl,  dont  un  de  planches  frayées 
%yet soin.  (Sout preste.) 10  fir. 

ART  DE  JOUER  H  DE  6A6RER  A  L'ÉCARTÉ,  enseigné  en  huit  tefoin,  par  Tetv 

sàDRK.  1   vol.    itt-tB t  fr. 

ART  DE  LEVER  LES  PLANS,  enseigné  en  vingt  leçons  et  sans  le  secours  des  nu- 
thématiques,  suivi  d'un  Traité  du  'Sivellement  et  du  Lotis,  par  M.  Thiollct, 
professeur  aux  écoles  royales  d*artlllerie.  4  vol.  in^ ,  avec  600  figures  et  une 

planche  coloriée,*  S*  édition .^  .  .    T  fr.  SO  c 

Les  proprléuires  runux  demandaient  depuis  iongtemi»  un  livre  \  rai<le  du- 
quel, sans  mattre  et  sans  le  secours  des  mathématiques,  ils  passent  opérer  ées 
levées  de  plans,  des  lavis,  des  nivellements,  etc.  Cet  ouvrage,  destiné  ftp<^ciale- 
ment  aux  fermiers  et  aux  gens  de  la  campagne,  remplira  ce  but.  (Nouvelle  édi- 
tion entièrement  rerondue.) 

ART  DE  MULTIPLIER  LES  SERINS,  de  les  élever,  de  les  instruire  et  de  les  gv^ir 
des  maladies  auxquelles  Us  sont  sujets.  4  Joli  vol.  in-18 |  fr. 

ART  DE  TRAVAILLER  LES  PIERRES  PRÉCIEUSES  (L'),  à  l'usage  de  rhorlogerie  et  de 
l'optique,  enseigné  en  dix  leçons  ;  ouvrage  enuèrement  neuf  et  le  premier  ^ 
ait  paru  sur  ce  siijet,  par  M.  DraoNnaa,  professeur  de  mécanique.  I  vol.  In-^ 
avec  planches S  fr. 

ARTISTE  EN  BATIMENTS  (L'),  ouvrage  renfermant  :  Ordres  id' Architecture;  Cou- 
soles;  Cartouches;  Peintures;  Décors  et  Attributs  pour  devantures  de  Maga- 
sins; Décoration  intérieure  des  Appartements:  Plafonds,  Rosaces,  Encadre- 
meuts,  Écoinçons,  Panneaux  et  Entourages;  Alphabets  variés  :  Ronaio, 
Ëgyotien,  compacte,  ï  diamants,  fondu,  etc.,  et&,  composé,  dessiné  et  gravé 
par  Louis  BaniHAtix ,  auteur  du  ParfeU  Serrurier,  I  vol.  ln-4  obloog.  .     e  fr. 


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CÂTAL061TE  W  tA  tlBIUXRIK  DK  (..  VAISOV.  27 

ASTRONOMIE  EN  Ull  LEÇONS,  on  ies  UerveiUei  des  deux  expliquées  sans  to  se- 
coors  des  matbéinaiiqaes  ;  oavrage  tradait  de  Tanglais  sur  la  48*  édilion,  par  Pb. 
CouLiBR ,  ancien  élève  de  Delambre  ;  6^  édition.  I  vol.  io-8  très-bien  imprimé, 
orné  de  planches  nombreuses 7  fr.  60  c. 

AVICEPTOtOCIE,  on  Chaste  aux  Oiseaux,  —  Moyen  de  prendre  k  la  campagne, 
toutes  sortes  d'Oiseanx.  —  Pièges  divers  ei  ingénieDX  pour  leur  faire  la  cbasse. 

—  Par  A.-M.  PiaaoT.  —  Tableau  in-foi.  grand  raisin,  orné  de  gravures.    A  fr. 
BESTIAUI  ET  BASSE-COUR.  —  Maladies  et  remèdes  pour  les  guérir.  —  Des  bœufs, 

vaches,  moutons,  porcs,  poules,  coqs,  dindons,  oies,  canards,  pigeons,  etc.,  ete. 

—  Par  A.-M.  Perrot.— Tableau in-fol.  sur  raisin,  avec  gravures.  ...    4  fr. 
BOTARIOUE  EN  XIII  LEÇONS,  par  M.  Demerson;  ouvrage  dans  lequel  sont  exposés 

les  éléments  et  les  principes  relatifs  à  cette  science.  4  vol.  in-lS,  orné  d'un 
pand  nombre  de  j^anches  coloriées  ;  3*  édition 5  f r. 

BOUOVETS  DU  SENTIMENT  (Les),  ou  Choix  de  vers  et  de  couplets  pour  le  jour  de 
l'an,  les  fêtes,  anniversaires,  etc.  4  vol.  inH8  (3«  édition).  Joli  papier,  couverture 
imprimée 4  fr. 

BUFFON  DES  ENFANTS  (Nouveau  petit).  I  vol.  in-48,  orné  de  figures.  .  .    80  c. 

CATÉCHISME  DE  FOURIER.  ou  Fourier  réfkti  par  lui-même.  Cet  ouvrage  révèle, 
dans  une  suite  de  chapitreSj  l'avenir  que  réservait  au  monde  l'adoption  do  sys- 
tème de  Fourier:— hommes  de  sept  pieds  devant  vivre  un  siècle  et  demi;  — 
planètes  à  deux  ftmes  et  deux  sexes  procréant  comme  l'animal;  —  la  mer  changée 
ta  limonade  :  —  baccfaanls  et  bacchantes'  —mariage  au  point  de  vue  fourié- 
riste;  —  les  femmes  à  différents  Sges  :  vieilles  poules,  volailles  faisandées,  vo- 
lailles coriaces  ;  —  droits  des  femmes  émancipées  :  —  la  gourmandise  consa- 
crée :  variétés  inépuisables  de  fh^mages  nouveaux,  de  salades  différentes;  —  les 
soixante  armées  ronriéristes  fortes  de  six  cent  mille  combattants  et  de  deux 
cents  systèmes  de  petits  pfttés,  formant  nue  ligne  de  cent  vingt  lieues,  moitié 
ao«dess«s,  moiiié  au-dessous  de  Babylone  :  aile  droite  se  classant  en  petits 
pâtés  farcis;  centre,  en  vols^a-vent  à  la  sauce;  aile  gauche,  en  mirlitons  «ar- 
Bis,  etc.,  etc.  1  vol.  in-18 4  fr. 

CHAMPIBNOHS.  —  Lear  description.  —  Leurs  variétés;  les  moyens  de  les  recon- 
naître. —  Champignons  comestibles.  —  Champignons  vénéneux.  —  Des  mauvais 
diaropignons.  —  Par  A.-M.  Pbrrot.  —  Tableau  in-foL  raisin,  orné  de  gravures 
coloriées 4  fr.  90  c. 

CHARPENTE  ET  MAÇONNERIE.  —  Détail  dis  prix  de  tous  lbs  ouvrages  de  Ciar- 
PENTE  ET  DE  Maçonher»  '.  manière  simple ,  facile,  de  toiser  tonte  espèce  d'ou- 
vrages de  Charpente  et  de  Maçonnerie  ;  quantité  de  mortier,  plâtre,  bois  néces- 
saire à  la  confection  ée  chaque  sorte  d'ouvrage,  gros  on  léger;  faux  frais, 
dèrhets,  bénéfices  à  allouer  k  l'entrepreneur.  4  vol.  ln-8  en  deux  parties.    41  fr. 

CHASSE  DE  LA  TAUPE.  *-  De  la  Taupe.  —  Mœurs,  habitudes,  domicUe.  —  Chasse. 
—  Emploi  des  chiens,  des  armes  à  feu,  de  Peau ,  des  hameçons,  de  l'assom- 
moir, des  poisons.  —  Emploi  des  pièges.  —  Pièges  de  Lafaille,  à  détente,  à  bas- 
cule. —  Taopière  composée.  —  Piège  à  assommer.  —  Piège  à  faisceaux.  —  Piège 
d'Olivier  de  Serre.  —  Pinces  à  Taupes.  —  Moyens  d'éloigner  la  Taupe  d'un 
ebamp.  —  Par  A.-M-  Perrot.  —  Tableau  in-fol.  raisin,  avec  gravures.  .    4  fr. 

CHOIl  DE  POaiES  MORALES  H  RaiBIEUSES  à  l'usage  des  maisons  d'éducation, 
fRisRDi  suite  k  la  fioweile  Abeille  du  Parnasse,  Grand  in-48  (S«  édition),  beau 
papier,  couverture  imprimée 4  fr.  80  c. 

COMPTABILITÉ  00  BATIMENT.  —  Détail  des  prix  de  tous  les  ouvrages  de  Bâti- 
ment, SUIVANT  LEURS  GEMRES  DiFFtRENTs,  psT  MoRixoT,  archltecte-expert^vérifi- 
caieur  des  Bâtiments  de  la  couronne.  7  vol.  in-8 60  fr 


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28  CÀTAlOGUt  Bl  LA  L1BBAI1:R  DB  L.  HAISOR. 

Cet  onTnge  est  d'âne  tuate  otiltté,  non-seuleneot  ponr  les  «reliUeeMs,  Mis 
encore  pour  les  propriétaires  et  pour  tonte  personne  qui  peut  avoir  à  faire  bMr. 
Le  prix  de  la  main  d'œavie,  les  prix  des  divers  matériaux  employés  dais  les 
eottstmctlons,  y  sont  exactement  indiqués. 

L'oBvraKe  de  Morizot  est  pris  ponr  guide  dans  toat  ce  qui  oonoeme  la  bl- 
tisse,  et  il  sert  d'arbitre  devant  les  tribunaux. 

C8NTES  DU  CHALET,  traduits  de  l'allemand  d'Hoffmann,  etc.,  par  lUsroia, pro- 
fesseur de  botanique  de  Miles  d'Orléans.  9  vol.  in-l8 I  fr.  80  c 

COHTES  SUISSES,  par  Henri  Zchokkc  ,  traduits  par  M.  LotvB-WsuiARs,  avec  ne 
notice  biographique  sur  Zchukke.  écrite  par  lui-même  et  traduite  par  A.  Lbcok- 
KBT.  S»  édition,  i  vol.  in-i8  Jésos S  fr.  80  c 

LE  HtME  OUViUGE.  4  vol.  in-18,  ^avec  4  cbarmantes  vignettes  de  Toanr  J*- 
HAKNOT ^ •. 6  fr. 

CONTES  n  ROOVELLES  DE  SARRASIN.  6  vol.  InHS,  grand  papier  vélin,  oraés di 
gravures 48  fr. 

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l'usage  des  élevés  de  l'ancien  eotlege  royal  de  la  marine  à  Angottiêae,  par 
M.  Macfie,  professeur  de  langue  anglaise  k  ce  même  collège.  I  vol.  tii-8.    f  fr. 

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l'instruction  publique  invite  a  suivre,  ponr  l'enseignement  des  langnet  vivaaics, 
daos  les  établissements  d'instruction  publique,  par  Manuel  Galo  m  Cck»- 
DiAs,  proresseur  de  langue  espagnole  an  collège  royal  de  Tooionse.  i  bcaa 
vol.  in-8 5  fr. 

COURS  ÉLÉMENTAIRE  DE  LANGUE  ESPAGNOLE,  mis  k  U  portée  des.éièves  des  6»l- 
léges  royaux  et  anues  éublissemeuu  d'instruction  publique,  par  M.  G.  m 
GoBNDUs,  professeur  de  langue  espagnole  au  collège  royal  de  Tooloose;  ouTrace 
approuvé  par  l'Université.  4  vol.  io-8 S  fr.  98  c 

DESSIN  ENSEIGNÉ  SANS  MAITRE  (Le)  dans  une  suite  de  leçons  familières  «-«m 
difflcnlie  progressive,  seul  ouvrage  o<i  le  burin  prodoise  TeffeC  do  erayos ,  tn- 
duit  de  l'anglais  de  Wood.  Joli  in-4  oblong,  avec  M  planctoes 5  fr. 

DICTIONNAIRE  FRANÇAIS-ESPAGNOL  ET  ESPAGNOL-FRANÇAIS  (Nouveau),  avec  U  fn- 
nonciaiion  ttgurée  et  l'accent  prosodique,  par  MM.  F.  PiriAua  et  fts  Nsnu. 

Joli  vol.  ln-S9,  broché S  fr. 

Cartonné  en  percaline S  fr.  7S  c 

EMBLÈMES  DES  FLEURS,  lbub  lamgaub  poBtiqdb;  moyens  de  correspondaBce.  Jab 
volume  in-18,  sur  trte-beau  papier.  Nouvelle  édition,  augmentée  des  vcn  les 
plus  jolis  sur  les  Fleurs  de  Parny,  Dont,  Demonstier,  Sègur,  etc.,  par  Cb~^ 
membro  de  plusieurs  Académies. 

Avec  la  belles  gravures  coloriées S  fr.  98  c 

Avec  gravures  noires 9  fr.     •  c 

Sans  gravures I  fr.  9S  c 

ENCYCLOPÉDIE  OU  CULTIVATEUR  ET  OU  JAROMIER.  ouvrage  renfermantes  iO Ta- 
bleaux in-folio,  ornés  de  gravures,  les  ooiions  les  plus  utiles  aux  pertosaes  qsi 
s'occupent  d'agriculture  et  d'économie  domestique,  par  A.-M.  Pbbsot.  fi  «oL 

In-fol.,  broché 6  fr. 

Dix  aociétés  d'agriculture  ont  approuvé  ces  Tableaux. 

ESSAI  SUR  U  CHANSON,  par  B.  db  RoQOBroBT.  4  fenltte  in-8 G  fr. 


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CATALOfin  HB  LA  UBBAMIB  DE  L.  MAISON.  29 

/ 
tTAT  OC  U  roÉSIE  EN  FRANCE  DANS  LES  III*  H  Xlll*  SIÈCLES  (De  T),  Ménoire 

S  ai  I  remporté  le  prix  dans  le  conooare  proposé  par  U  classe  d*hisioire  et  de 
itératnre  ancieoiie  de  rinsiitat  de  France,  par  M.  dr  Roquefort,  des  Aca- 
démies littéraires  de  GœlUngoe ,  des  antiqDaires  de  France ,  auteor  du  Glot- 
Mire  de  langue  romane.  Noaveiie  éditiou,  suivie  d'an  Eê$ai  eur  la  Chaoeon, 
4  vol.  iii-8 10  fr. 

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CTVDES  TOPOGRAPHIIOES,  ou  Reeoeil  de  dessins  et  renseignements  nécessaires  A 
i'eiecQiion  des  plans  et  des  cartes  géograpliiques,  à  l'usage  des  arpenteurs ,  des 
élèves  des  éeoleiîs  primaires,  des  écrivains  lithographes,  etc.  i  vol.  in-8  obiong» 
avec  une  planche  soigneusement  coloriée 2  fr. 

EULALIE^  on  les  Quatre  Agée  de  la  Femme^  par  M.  Poncbon.  Beau  volume  iuH8, 
avec  4  jolies  gravures  et  couverture  dentelle 1  fr.  SSO  c. 

CUniÉlllSIIES  OU  QUEL  (Les),  par  Poms-Lambirt.  Brochure  in  8 I  fr. 

Plaidoyer  énergique  et  plein  de  talent  contre  le  Duel.  Cet  ouvrage  a  été  Pob- 
Jet  d'un  rapport  remarouable  dans  le  Maniieur^universel  du  19  novembre  1846 
et  dans  le  Moniteur  de  V Armée. 

FIANCÉS  (Les)  (f  Promitai  Spoé),  histoire  milanaise  du  XVII«  siècle,  par 
Alexandre  Manzosi;  traduite  de  lltalien  par  M.  db  Mortjramd.  5  vol. 
iiHa 7  fr.  50  c 

iRAUHAIRE  ALLEIANOE  PRATIQUE,  à  Pusage  des  Français  qui  veulent  apprendre 
l'aliemand,  par  Nkidinger.  4  vol.  in-S a  fjr. 

UAMMAIRE  FRANÇAISE  MISE  EN  SCÈNE  (La),  ouTrage  ingénieux  dans  leqne'.  cha- 
que partie  du  discours,  étant  personnifiée,  acquiert  aux  yeux  de  l'élève  qui  la 
représente  un  degré  d'iutérët  qui  ne  lui  permet  pas  d'oublier  les  explications 
qu  elle  a  données  elle-même.  —  Les  maisons  d'éducation  peuvent  doue  retirer 
on  grand  fruit  de  ces  scènes  grammaticales,  et  l'ouvrage  de  mademoiselle  Latbt 
a  dfjA  été  apprécié  par  un  grand  nombre  de  pensionnats.  «  vol.  in-1i.    75  e. 

CMIIHAIRE  OES  ORAMAIRES  (Nouvelle),  ouvrage  ortoutes  les  difficultés  de  la 
Grammaire  sont  résolues  d'après  les  meilleurs  grammairiens,  par  P.  Pons. 
3«  édition.  1  vol.  in-l2 :  •  •  •    ^  ^r- 

GRAMMAIRE  MUSICALE  par  demandes  et  par  réponses.  ado(»iée  par  le  Conservatoire 
royal  de  Milan  ;  rédigée  par  B.  Asioli,  directeur;  traduite  de  lltalien.  Troitkme 
édUitm  française,  revue,  corrigée  et  augmentée,  avec  planches  ;  suivie  d'une 
Méthode  historique  de  Chant^  par  MANFaRuiNi.  I  vol.  in-8.  ...    9  fr.  60  c 

6RAMRAIRE  POLYGLOnE,  allemande,  française,  italienne,  anglaise,  espagnole, 
par  BLONniN.  1  vol.  in-8 S  fr. 

HARMONIE  EN  X  LEQONS  (L*),  à  l'usage  des  personnes  qui  veulent  apprendre  à 
faire  un  accompagnement  de  piano,  de  harpe,  trio,  quatuor,  par  Alexandre 
Lkymkrib.  V  édition.  4  vol.  in-4  avec  musique 4  fr^ 

HISTOIRE  OE  L'ADMINISTRATION  OU  ROYAUME  D'ITALIE  penpaht  la  DomMATioiî 
FRANÇAIS!,  précédée  :  4*^  d'un  CaUloguc  des  Italiens  et  des  Français  au  service 
du  royaume  qui  se  sont  fait  remarquer  par  leurs  actions,  leurs  ouvrages,  ou 

Sar  les  places  qu'ils  ont  occupées  ;  iP  d'un  Index  chronologique  des  principaux 
vénements  concernant  l'Italie,  depuis  1794  jusqu'en  1814:  3°  d'une  Introduc- 
tion où  l'on  examine  la  situation  de  l'Italie  au  moment  de  l'invasion  des  Fran- 
çais eu  1796,  et  l'état  de  ce  pays  jusqu'en  1805,  époque  de  la  fondation  du 
royaume,  par  F.  Coraccimi.  4  vol.  in-8 7  fr.  50  e. 

NORL06ERIE  ENSEIGNEE  EN  Ut  LEÇONS  (L'),  on  Manubl  complet  db  l'borlogbr 
ET  DB  l'amateur,  d'après  Bbrtboud  et  les  travaux  récents  de  Wuillamt,  pre- 

s. 


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30  CATALOOmi  BK  LA  tlBBAIBIE  DK  L.  MAI801I. 

mier  borlocer  de  la  reine  d'Angleterre;  ooTrage  à  l'aide  duquel  toatMrrlM' 
peut  devenir  malire,  et  loal  amalear  régler  sa  monire,  sa  pcndnle  ;  rais  en  ordre 
et  aagmenté  des  dernières  décoavertes  par  on  ancien  èlèTC  de  Brkgdbt.  1  très- 
fort  vol.  in-fS,  avec  17  planches 19  fr. 

HTfilÈNE  DES  FEMMES,  oo  Préceptes  de  sart<  à  lear  nsage  dans  la  vie  prtT«e, 
par  A.  Delacoux,  doctenr-niédecin  de  la  Faculté  de  Paris,  auteur  de  TEdcca- 

TION  SANITAIRE  DES  ENFANTS.  1  YOl.    in-18.    . S  fr.  80  C, 

IDYLLES  DE  THtOGRITE,  traduites  en  vers  français,  par  M.  SnvAM  de  Socvt. 
I  fort  vol.  in-18 8  fr. 

mSECTES  8UISIBLES  AUX  JARDINS.  —  Taupes.  —  Hannetons.  —  Ver  blanc.  —  Htn- 
neion  parfait.  —  Charançons.  —  Criocères.  —  Cantharides.  —  Priones  et  capri- 
cornes. —  Forticules.  —  Pucerons.  —  Coehenilles.  —  Guêpes.  —  Coosins.  — 
Mouches.  —  Fourmis.  —  Aliises.  —  Jules.  —  Taupes-grillons.  —  GheDilles. — 
Araignées.  —  Par  A.-li.  Pbrrot.  —  Tableau  in-fol.  sur  raisin,  avec  gn^ 
vnres 4  fr. 

JOUfNifES  MÉMORABLES  DE  LA  RÉVOLUTIOR  FRANÇAISE,  par  VAifUBL.  il  toI. 
in-39.  Jolie  édition 18  fk-. 

M.  Tissot  regarde  cet  ouvrage  comme  une  des  prodaetlons  les  ploj  reiur- 
quables  qui  aient  paru  sur  la  Révolution. 

LEÇONS  DE  STÉNOGRAPHIE  d'un  précepteur  à  son  élève,  I  Tusage  des  collèges  et 
des  maisons  d'éducation  de  l'un  et  de  l'autre  sexe,  par  m.  Boutin.  i  vol. 
in-12 9  fr.  95  c 

LEVÉE  DES  PLANS  RENDUE  FACILE  (La),  Traité  élémentaire  et  complet  compre- 
nant les  différentes  Méthodes  de  levée,  Tarpentage,  le  nivellement,  les  règles 
du  lavis,  et  l'exécution  sur  le  terrain  d'un  plan  donné,  par  la  Halle,  profT  de 
mathématiques,  avec  un  grand  nombre  de  figures.  1  toI.  in-19.  .    9  fr.  SO  e. 

LE  LIVRE  DE  TOUTES  LES  PROPHÉTIES  ET  PRÉDICTIONS.  -  Pass*.  —  Pn£ssVT 
—Avenir.  —  Réimprimé  d'après  l'édition  de  Lyon  de  1844.— 4«  édition,  con- 
sidérablement augmentée.  —Prophéties  d'Isale.— Prédictions  de  saint  Mala- 
chie,  — de  l'abbe  Werdin,— de  Jérôme  Bottn,- du  cardinal  d'Aillv,  — de 
Pierre  Turrel,— de  Richard  Ronssat,  — d'OLivARins,  —  du  Solitaire  dOrval, 
—  de  la  sœur  Nativité,  —  de  la  religieuse  de  Belley,  —  de  Chateaubriand.  —  Lé 
croix  de  Migné.  —  Le  laboureur  Martin.  —  Lettre  du  chanoine  Rémosat  sur  la 
'  PROXIMITÉ  DE  LA  FIN  DU  MONDE.  —  Extraîts  des  doctriues  athées  et  anti-so- 
ciales de  Proudhon.— Prière  de  Pie  IX,  etc.,  etc.  —  I  fort  vol.  iu-18  de 

860  pages 4  fr.  78  e. 

Ce  curieux  ouvrage,  dont  la  première  édition  a  paru  en  184 S,  renferme  des 
prédiciioDS  dans  lesquelles  sont  clairement  annoncés  tous  les  événemenu  qui 
se  sont  accomplis  depuis  cette  époque. 

LIVRE  SANS  TITRE  (Le).l  vol.  in-18. 9«  édition,  avec  UD  grand  nombre  éeplaoehes 
coloriées * 3  fr. 

C'est  le  Traité  de  VOnanûme  de  Tissot^  refait  en  entier  par  on  médecin  de  b 
capitale,  où  l'on  a  rassemblé  tons  les  exemples  de  morts  produites  par  cette  fu- 
neste manie.  Le  mot  A' onanisme  n'est  jamais  prononcé,  en  sorie  que  ce  livre 
peut  être  sans  danger  mis  dans  les  mains  de  tout  jeune  homme.  Seize  figures 
représentent  les  ravages  de  la  maladie  chez  un  être  de  qninxc  ans.  Cet  ouvrage 
se  recommande  natorellcuienl  aux  pères  et  mères  de  famille  et  aux  ecelésitft- 
tiqnes. 

MAUDIES  DU  CHEVAL.  —  Ses  maladie*  et  leur  ^M^ifOii.  —  COBAiissaBee  dei 
parties  do  eorps  du  ehevtl.  —  Age  du  eheval.  — Vices  de  conformation.  — 


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GATAUMUE  DB  LA  UnUJBIK  Dl  L.  MAJSOII.  34 

Hyciène. -*  Écaries.  —  PanseiDêDr.  —  Régime  alhnenuire,  etc.,  eto.  —  P|r 
A.-M.  Pkrbot.  —Tableau  io-foL.,  sur  raisin,  avec  gravures I  fr. 

MLADICS  DES  CHIEHS  OE  CHASSE  H  AUTRES.  —  Moyens  de  les  guérir.  —  La 
rage.  —  La  gale.  —  Vers.  —  Maladies  inflammatoires;  —  Coliques.  —  Maladie 
da  foie.  —  Jaonisse.  — ConvQlsions.»  Blessures,  etc.,  etc.  — Par  A.-M.  Pin- 
BOT.  —  Tableau  in-fol.  sur  raisin,  avec  graTores 4  fr. 

iANOEL  OE  L*A1HATEUR  ET  DU  CULTIVATEUR  DE  MELONS,  par  Martin.  I  vol. 
in-48,  orné  de  flgares  coloriées 2  fr.  50  c. 

RANUEL  DU  MENUISIER  (Nouveau),  pour  tracer  et  construire  les  escaliers,  par 
UcBKRT,  meuuisier ,  conslructeor  d'escaliers,  membre  de  rAcadémie  de  Pindbs* 
(rie  française,  honoré  de  plusieurs  médailles  d^encouragement.  4  vol.  in-A,  da 
SI  plauches  et  texte •• 6  fr. 

MARBRERIE,  PAVAGE.  VITRERIE  (Prix  détaillés  des  ouvrages  de).  Poterie,  FonUi- 
nerie,  Plomberie,  Papiers  de  tenture.  Miroiterie,  Tapisserie,  Treillage,  Vidange 
et  Terrasse  ;  évaluation  des  matériaux,  du  temps  nécessaire  k  chaque  opération 
de  Tune  de  ces  parties  de  Tan,  par  Morizot,  architecte-expert  du  gouverne- 
ment.  I  fort  vol.  iu-S 8  fr. 

MÉLANfiES  INÉDITS  de  Silvio  Pellico,  pour  servir  de  complément  à  toutes  les 
éditions  de  Silvio  Pellico.  4  toI.  1d-48 75  c, 

MELONS-  —  Du  Melon.  —  Variétés.  —  Melonnières  fixés.  —  Couches.  —  Melon- 
Bières  mobiles.  —  ChSissis.  —  Thermomètre  de  Régnier.  —  Graines.  —  Culture 
en  pleine  terre.  —  Culture  artificielle.  —  Culture  des  pastèques.  —  Maladies  des 
Melons.  —  Difformités.  —  Animaux  nuisibles  aux  Melons.  —  Récoltes.  —  Par 
A.-M.  Pekhot.  —Tableau  in-fol.  sur  raisin,  avec  gravures  coloriées.    4  fr.  50  c. 

■CfiOlRES  SUR  LA  VIE  ET  LA  MORT  DU  DUC  D'ENOHIEN,  par  Boudaiu)  (de  l'Hé- 
rault). 4  vol.  in-8,  avec  portrait S  fr. 

MÉMOIRES  DU  PRINCE  EUGÈNE  pendant  son  administration  da  royaume  d'Italie, 
par  F.  CoiucciNi.  4  fort  vo|.  in-8.  .  .  ,  . 7  fr.  50  c, 

fllÉMOIRES  OE  MADAME  DE  SAPINAUD  sur  la  guerre  de  la  Vendée.  4  vol. 
iB-4a î  fr. 

fllÉHOIRE  SUR  LE  COMTE  DE  BONNEVAL.  par  le  prince  de  Ucmk.  suivi  de  Lettres 
de  la  comtesse  de  Bonncval  à  son  mari,  de  celles  du  comte  à  son  frère,  etc. 
Nonv.  édiL)  revue  et  augmentée  du  Procès  du  comte  de  Bonneval,  et  de  deux 

Mémoires  de  ce  comte  sur  la  tactique.  4  vol.  in-8. 8  fr. 

■ENUISERIE  (Prix  détaillés  des  ouvrages  de},  des  bois,  du  mode  de  leur  livraison, 
de  leur  prix  ;  des  achats,  des  quantités  de  bois  nécessaires  pour  les  différents 
oovrages  d'assemblage,  gros,  légers,  avec  et  sans  ornements;  de  la  main- 
d'œuvre,  des  faux  frais,  Tableau  des  prix  d'achat,  de  pose,  etc.,  par  Morizot, 

architecte-expert  du  gouvernement.  4  gros  vol.  fn-8 8  fr. 

IMES  PRISONS,  par  Silvid  Pellico,  traduction  par  Aiydreami.  Joli  vol.  i|i-48,  pa- 
pier velin.  .  .  .  ^ 4  fr. 

MINÉMONIQUE  à  la  portée  de  tontes  les  intelligences,  et  qui  peut  i^apprendre  sans 
Diaf  ire,  suivie  de  son  application  à  Thistoire  et  aux  sciences,  par  F.-F.  Dbhar- 

GEOK.  2  vol.  in-8 8  fr. 

PARFAIT  SERRURIER  (Le),  ou  Traita  complet  des  ooyracbs  faits  en  fer  ;  oruc- 
ments,  bâtimeotn  et  beaux-arts,  orné  de  494  planches  où  se  trouvent  réunis 
nias  de  980  sujets,  pour  Barrières,  Balnstres,  itampes.  Serrures  simples,  com- 
pliquées, de  sOreté ,  à  secret,  et  avec  tout  ce  qnl  est  relatif  a  la  Serrurerie,  aux 
Forges,  Fonderies  de  fonte,  de  fer,  et  suivi  du  Tableau  un  poids  des  fers,  ou 
ealcals  faits  suivant  leur  longueur,  largeur  et  épaisseur,  par  L.  Bbkthaux. 
«  fort  vol.  in^,  cartonné 9  fr. 


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52  CATALOGÙK  DE  LU  UMAIMB  DB  L.  MAiSOIl. 

PARFIITGMARmil-CARROSSIER(Le),oo  Traité  COMPLET  DBS osTBAGBsrAininaui- 
BONNAGi  ET  IN  FEBRURE,  coucemant  la  fabrication  des  Cliamies  stmides  et  coii- 
pliqaées.  Semoirs  mécaniques.  Herses,  Voitarfs  de  campagne  et  de  Moulins  sim- 
ples et  à  ressort,  Voiiores  de  roulage,  marchands  de  Tin,  tonneliers  et  brassrvrK; 
Tombereaux,  Brouettes.  Voitures  de  messageries.  Courriers,  Carrioles,  Voltues 
de  luxe.  Cabriolets,  Tilburys,  Wourcbs,  Coupés,  Harnais;  composé  et  dessiné 
d'après  des  modèles  existants»  par  Louis  Bertbadx.  1  fort  vol.  in-8  can.,  oné 
de  129  planches 10  fr. 

PARFAIT  CHARROR  (Le),  senl 6  fr. 

PARFAIT  CARROSSIER  (Le),  seul 6  fr. 

PEINTURE  A  L'AQUARELLE.  GoiDs  dis  amateurs  et  des  commbhçaiits,  indiqnani 
les  iDSiruroeiits  et  objets  divers  utiles  à  l'aquarelliste,  la  manière  rexécatrr  ii 
dessin,  depuis  l'ébauche  Jusqu'au  fini  \  avec  trois  planches  coloriées,  sstri  d'en 
Tableau  des  couleurs  propres  a  ce  genre  de  peinturb,  bisani  connallrc  leu 
nsage,  par  A.-M.  Pirrot.  I  vol.  inHS 4  fr.  50  c 

PÈRE  LA  CHAISE  (Le),  Recueil  des  Monuments  de  ce  célèbre  cimetière,  dessinés  i 
réchelle  de  proportion  par  M.  Quaglia,  ancien  peintre  de  rimpénirke  José- 
phine  11  fir 

Recueil  nécessaire  ï  MM.  les  architectes,  entrepreneurs,  sermrlMS,  etc., e 
un  mot  A  toutes  les  personnes  qui  s^occupent  de  conslmctions. 

PETIT  FUMISTE  (Le),  contenant  une  disserUtion  sur  la  chaleur,  les  diverses  bm- 
Dières  de  la  développer  et  de  la  distribuer  au  moyen  des  Calorifères,  soit  %  «ir, 
soit  à  la  vapeur,  suivi  de  l'exposé  des  moyens  les  plus  efflcaces  employés  jas- 
qu'ici  contre  la  fumée,  et  In  description  de  deux  mécanismes  nooveaax  poar 
établir  un  courant  ascendant  dans  le  tuyau  de  la  cheminée,  quelle qae  soii  b 
force  ou  la  direction  du  vent,  et  les  deuils  nécessaires  ponr  qae  cbacas  pcisse 
facilement,  et  à  peu  de  frais,  les  faire  exécuter  partout,  etc.,  par  A.  lETSifcBax. 
1  voU  in-1t,  avec  figures 9  fr. 

PHYSIQUE  DES  6EHS  OU  MONOE  ENSEIORÊE  ER  U  LEÇONS,  traduite  sur  la  S"  é«- 
lion  anglaise,  et  ornée  d'un  grand  nombre  de  planches,  par  MM.  de  CiEtM  cl 
PowEL.  1  fort.  vol.  io-ia 5  fr. 

PONCTUATION  ENSEI6NÉE  EN  X  lEÇONS  CT  SANS  MAITRE,  par  LsHunçois  M 
Hastevesne.  i  vol.  iiHia 4  fr. 

PRINCIPES  OE  PERSPECTIVE,  on  Perspective  ensbigkëe  en  peu  de  temps,  suivis 
de  la  Description  de  plusieurs  instruments  an  moyen  desquels  on  peut  dcssincf 
avec  une  précision  mathématique  tomes  sortes  d*objets  d'après  nature,  et  bcuic 
eu  perspective  un  tracé  géométrique  quelconque,  par  Teyss&dre.  4  vol.  iD-fi, 
avec  un  grand  nombre  de  figures 9  h. 

ROBINSON  SUISSE  (Le),  traduction  nouvelle  de  M.  Lapibrre.  4  beaa  toI.  iMi. 
grand  papier,  orné  de  très-jolies  gnvnres S  fr.  50  c. 

SECRÉTAIRE  OMNIBUS  (Le),  ou  Modules  pb  lettres  sur  toutes  somtbs  m  m- 
JETS,  suivi  de  Formules  et  Pétitions,  Placets,  Billets  à  ordre,  etc.,  mt 
J.-L.  MoRiN.  1  joli  vol.  in-18 ,  couverture  imprimée 4  fr 

SECRETS  MODERNES  DES  ARTS  ET  MÉTIERS,  extraits  des  jonmanx  imlastriels  ki 
plus  estimés,  des  brevets  d'invention ,  des  recueils  de  la  Société  dTeacoarage- 
ment,  des  ouvrages  français  et  anglais  les  pins  récents  ;  eompreunt  les  pnet- 
dés  les  plus  nouveaux,  les  applications  consacrées  par  l'expérience  dans  la  |dt- 
part  des  Arts  et  Métiers,  tels  que  :  Corroierie,  Horlogerie,  Ebéidstene, 
Serrurerie.  Teinture,  Vernis,  Plomberie,  Soudure,  Trempes  diverses,  CcMlcsts. 
Distillation,  Dorure.  Fabrication  de  Thnile.  de  la  chaux,  da  ciment  :  IHieiyes; 
une  Notice  étendue  sur  le  DAGUBRRtoTTPB ,  etc.,  etc.:  publiés  par  M.  Pbijotu. 
V  édiUoo.  S  vol.  in-IS 4s  t. 


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Catalogue  m  la  qbrairib  dk  l.  maison.  55 

>«.n»m.n..!  ET  PCWTURC  (Prix  détaillés  des  ouvrages  de),  gros  Fer,  Grilles, 
Rinpcs,  Balcons,  Qaineaillerie,  menaes  Fooroitares,  eomme  Clous,  Vis,  Frais 
de  préparaiioD,  Prix  de  U  pose,  Peintare  d'éublissement,  Mélange  des  Con- 
leors,-  qualités,  naances  qu'elles  doivent  produire,  volume  proportionnel  de  Cou- 
leurs que  donne  ebaque  espèce  de  matière  à  égalité  de  poids,  liquides  propres 
à  la  Détrempe,  propriétés  des  Vernis ,  lear  fabrication  et  l^s  procédés  qui  les 
font  réussir,  prix  de  vente  des  Couleurs  en  poudre,  des  liquides  et  des  siccaiîfli, 
des  Colles,  leur  prix,  ce  qu'elles  exigent  de  temps  et  de  bois  pour  leur  cuisson, 
leur  propriété  ;  des  Encollages,  du  Grattage,  du  Lessivage  ;  prix  de  toutes  cet 
opérations,  mesorage  des  ouvrages  de  Peinture,  de  Dorure,  etc.;  par  Morizot, 

architecte- expert  du  gouvernement.  I  gros  vol.  in-8 8  (ir. 

PEINTURE  (La),  séparément.  I  vol.  in-8 4  fr. 

SPHINX  DES  OAMES  ET  DES  JEUNES  6ENS  (Le),  ou  Choix  d'Éhighbs,  di  Cbaradu 
BT  DE  L060GRIPHES.  4  vol.  lu-IS.  2"  édition -fl  fr. 

TANIF  DE  CUBAGE  DES  BOIS  RONDS  ET  CARRÉS,  d*aprè8  le  système  métrique, 
précédé  d'une  Instruction,  d'une  Table  de  comparaison  des  prix  du  pied  cube 
et  du  stère,  d'un  Tableau  de  conversion  des  mesures  linéaires  anciennes  en  me- 

.  sures  nouvelles,  et  des  nouvelles  en  anciennes;  d'on  second  Tableau  pour  la 
comparaison  des  surfaces,  et  d'un  troisième  pour  celle  des  cubes;  par  Lkroux, 
arcbitecte.  I  vol.  inH8 3  fr. 

TAmF  RAISONNÉ  DE  LA  FAÇON  CT  POSE  DES  OUVRAfiES  DE  MENUISERIE,  appl>- 
eable  à  tontes  les  localités  «  suivi  de  leur  mode  de  mesurage  (système  métrique), 
par  A.  DicBoii,  vériilcateur-expert.  I  vol.  in-13 3  fr.  50  c. 

THÉÂTRE  DES  FAMILLES  (Le),  par  madame  Clarisse  Bbidmux.  4  Joli  volume 
inHa  sur  papier  vélin  satiné 3  fr. 

THÉORIE  DO  JEU  DE  BILLARD,  contenant  un  Exposé  des  lois  du  cboe  des  corps  et 
leur  application  aux  effets  du  Billard,  une  Métbode  pour  apprendre  seul  à  Jouer, 
et  les  moyens  de  vérifier  la  sphéricité  des  billes  et  la  justesse  des  Billards,  avee 
les  règles  et  les  formes  de  ce  jeu,  par  Tsyssèdab.  In-12,  figures ...    4  fr. 

TRAITÉ  DE  LtCLAIRAGE  AU  6AZ,  tiré  de  la  houille,  des  bitumes,  des  lignites,  de 
la  tourbe,  des  huiles,  des  résines,  des  graisses,  etc.,  par  Pbloozb  père,  inspec- 
teur de  la  compagnie  angbise  Mauby,  Wilson  et  compagnie,  établie  I  Paris,  et 
revu,  quant  aux  principes  théoriques  et  à  l'analyse  des  matières,  par  M.  Pblocib 
llls,  professeur  de  chimie  à  l'Ecole  polytechnique,  membre  de  l'Académie  des 
sciences;  suivi  du  Traita  méthodique  de  la  fabrication  du  Coke  et  du  Char- 
bon DE  TOURBE,  OU  description  nisonnée  de  tous  les  procédés  de  carbonisation 
des  combustibles  minéraux,  par  Pelouze  père,  f  vol.  in-8  et  atlas.  .  .    45  fr. 

Le  Traité  métbodiûue  de  la  fabrication  du  Coee  et  du  Charbon  de  tourbe  se 
vend  séparément 6  fr. 

TRAITÉ  PRATIQUE  DES  NOUVELLES  MESURES,  ou  Nouveaux  Comptes  faits  pour 
les  métrés  superficiels  et  cubes,  eonienant  un  Calcul  décimal  et  des  notions 
d'arpentage,  un  Tarif  pour  le  métré  superficiel  des  bSitiments  et  des  terrains,  et 
un  Tarif  pour  la  réduction  des  bois,  renfermant  environ  vingt-deux  mille  opéra- 
tions de  plus  que  tous  lesTiirifs  qui  ont  paru  insqn'A  ce  jour,  lesquelles  opéra- 
tions sont  appliquées  princi))alement  aux  bois  bâtards,  ou  bois  méplats,  si  gé- 
néralement employés  aujourd'hui  dans  la  construction.  S2«  édit.),  par  Labcelot 
aîné.  4  vol.  in-8 4  fr.  80  c 

TRAITÉ  DE  LA  PIERRE  A  PUTRE  et  de  ses  propriétés  relaUves  k  l'art  des  bâti- 
ments, è  la  culture  des  prairies  artificielles,  des  céréales,  des  prairies  natu- 
relles, des  arbres  fruitiers  et  de  la  vigne;  ouvrage  ofi  l'on  combat,  avecrantoriié 
des  bits,  les  nombreuses  erreurs  qui  privent  l'agriculture  d'une  partie  des 


dbyGoOgk 


54  cATAKOmm  bi  la  ubbaibix  m  l.  kahnhi. 

avantages  qa*elle  pent  reUrcr  de  ce  prteienx  minéral,  par  Dralr,  eouerfatev 
des  eaax  et  forêts  en  retraite.  1  vol.  in-8 .    1  fr. 

TRAITÉ  THÉORIQUE  ET  PRIT1DUE  OC  VINIFICATION .  oa  Art  db  faire  mi  Vm  arec 
toutes  les  sobstances  fermëntescibles,  en  toai  temps  et  soos  toos  les  climats  ; 
contenant  les  moyens  de  remédier  k  l'intempérie  des  saisons  relativement  à  b 
matarité  du  raisin,  le  tablean  des  phénomènes  de  la  fermentation,  et  le  meillear 
mode  de  la  produire  et  de  la  diriger  ;  les  procédés  de  fabrication  des  Vin»  mou»- 
seux,  ceux  des  Vins  factices  et  des  Vins  de  fruits;  les  soins  qu'exigent  lear 

i gouvernement  et  leur  conservation,  les  principes  pour  la  déffostation  et  Tana- 
yse  des  Vins,  plusieurs  vocabulaires  et  tableaux  statistiques  de  tons  les  Vigno- 
bles de  France  ;  avec  flgnres  représentant  quelques  instruments  propres  &  faciliter 
la  fermentation  et  k  apprécier  d*nne  manière  exacte  la  quantité  d'alcool  coo- 
tenue  dans  chaque  espèce  de  Vins.  ^  édition,  revue  et  coDsidérableneiit  asg- 
nentée.  Par  L.-F.  Dcbiet.  I  vol.  in-8,  avec  planches 7  fr.  SO  c. 

TRÉSOR  bu  TOISEUR  (Le),  on  Nouveau  Barêmb  poRTATir,  à  l'usage  des  aiehitetiat, 
entrepreneurs,  cbarpeniiers,  maçons,  carriers,  couvreurs,  menuisiers,  plafon- 
Dcnrs,  peintres,  paveurs,  terrassiers,  et  de  tous  les  propriétaires  qui  font  bâtir; 
contenant  diverses  Tables  de  conversions  d'anciennes  mesures  en  nouvelles ,  et 
de  nouvelles  en  anciennes;  le  moyen  de  mesurer  tontes  les  surfaces  régulières  et 
irr(^gnlières,  les  corps  solides,  le  nouveau  solivage  en  décislères;  la  mesure  des 
terrains  en  ncctares,  ares  et  centiares,  avec  des  exemples  de  calcnl  décimal  et  la 
nomenclature  des  poids  et  mesures  métriques,  i  vol.  inHS,  orné  de  99  figures, 
par  Favkaux-Morlbt r  •  •  •    S  fir.  SO  c. 

VOYAGE  DE  PARIS  A  COBLCRn.  par  S.  H.  Louis  XVin.  1  vol.  grand  inHe, 
vignette I  fr.  80  e. 

VNMOLE  DES  ARTISTES,  DES  PROPRIÉTAIRES  ET  DES  OUVRIERS,  contenant  tontes 
les  règles  des  ordres,  la  théorie  des  ombres,  avec  les  eonmentalres  de  d'Ati- 
UR.  a  vol.  in-li,  dont  4  de  planches 7  fr.  BO  e. 

Le  volume  de  planches  séparément 4  fr.    me. 


OUVRAGES  A  PRIX  RÉDUITS. 

ARCHITECTURE  DE  RULLET,  oa  le  Nouveau  Bullbt  de  la  ville  et  des  campèt 
GNES,  contenant  toutes  les  notions  relatives  aux  Constructions,  les  détails  et 

«rix  nouveaux  des  légers  et  gros  ouvrages  de  Maçonnerie,  de  Serrurerie,  de 
lenuiserie,  etc.,  des  méthodes  simples  et  facjles  pour  lever  des  Plans,  les  lois 
relatives  aux  Bâtiments;  édition  d'après  Séguin,  augmentée  d'observations  ex- 
traites de  RoNUBLET,  MoRiEOT,  DoRARD,  et  des  meilleurs  livrei  dTAithiteetore, 
ornée  de  96  planches  gravées.  4  très-fort  vol.  in-4a.  s*' édition.  .  i  fï.  M  c 
ART  DU  RRASSEUR  (L'),  indiquant  la  manière  de  faire  les  différentes  sortes  ût 
Bière,  suivi  d*un  Traité  i>b  la  culture  et  des  emplois  do  houblor,  pw 
MM.  Pater  et  Chapelet.  4  vol.  inHS 4  fir. 

ART  DE  DÉCORER  ET  D'ORNER  LES  APPARTEMENTS,  renfermant  k  théorie  etTap- 
plicalion  rendue  facile  aux  gens  du  monde  :  des  Enduits.  Stucs,  Marbres  bc- 
tices,  Pâtes  moulées.  Couleurs,  Vernis,  la  Dorure  sur  bois,  métaux,  etc.,  par 
TbtssBdrb.  4  vol.  in-49 4  fr. 

ART  DE  LA  TEINTURE,  d'après  la  méthode  anglaise,  suivi  de  l*Art  de  faire  le 
vinaigre  de  bois,  de  distiller  la  hoallle  et  les  pommes  de  terre.  Ouvrage  tradait 
de  Panglais  sur  la  6«  édition,  par  A.  Bulos.  1  voL  in-4a 4  fr. 


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CATALO€tl  W  kà  USftAIBW  »B  I.  MAlgOM.  S5 

ART  K  PitfnMER  US  TERRES  ET  O'APPLIQUEh  LES  ERGRAIS.  ptr  sir  Hviphrby 
Davt;  outrage  tradait  de  TangUis,  par  Bolos.  i  toi.  in-13.  ...    I  fr.  80  c 

Art  complet  du  VÉTÉRIRAIRE  et  du  maréchal  ferrant,  comprenant  la  ma- 
nièru  de  ferrer  toute  espèce  d'animaux  des  champs,  de  prévenir,  de  soigner  et 
de  gvérir  tontes  les  maladies  qni  attaquent  les  pieds  des  cbevaax ,  Anes,  eic. 
Ouvrage  Indispensable  aux  écuycrs,  aux  mattres  de  poste,  aax  l»bonreurs,  par 
M.  Jauzb  ,  professeur  de  chirurgie  aux  Ecoles  Yétérioairfs  de  IMilan  et  d'Alfort, 
suivi  d'un  Traita  pes  Maladies  des  chevaux  et  autres  animaux  des  champs, 
par  le  baron  Sui'D.  I  fort  vol.  iD-4,  a vee  140  planches 10  fr. 

CHIMIE  DU  MARUFACTURIER  (La),  on  Giimib  appliquée  aux  HAiturAcruRES,  aux 
ARTS  ET  A  l'agriculture.  OuvRige  renfermant  :  i°  un  Exposé  des  doctrines  cbi- 
miqncs  nécessaires  à  l*intelllgence  de  Tonvrage  entier;  iP  rExtraction  du  fer  et 
ses  différentes  préparations,  l'art  du  doreur,  l'art  de  rémailleur,  la  fabrication 
des  poteries,  l'art  de  la  verrerie,  la  préparation  du  mortier  et  des  ciments,  la 
préparation  des  acides  sulfnrique  et  nitrique,  l'extraction  de  la  sonde  ariiQ- 
cielle,  la  fabricaiion  du  savon;  V^  l'Art  du  blanchiment,  l'Art  de  la  telntire, 
par  E.  H  ARUM,  manufactirier  d'Elbeuf.  S  gros  vol.  in-4S,  avec  plancbes.    S  fr. 

CINQ  WNS  DE  L'HISTOIRE  DE  FRANeS  EN  1816,  pv  Rbghaolt-Warih.  1  vol. 

Ce  sont  des  Mémoires  piquants  sur  les  Cent-Jours. 

CODE  DE  LA  DANSE,  par  Blasis»  premier  danseur  du  tbéAtre  de  la  Scala  à  Milan, 
avec  des  airs  de  danse  de  mademoiselle  Sontaç.  l  fort  vol.  in-18,  flgores 
et  musique I  fr.  50  c. 

DICTIONNAIRE  DE  CHIMIE,  pv  Brisuontier,  approuvé  par  H.  Vauquelin,  de  l'In- 
stitut. 4  fort  voL  in-13 4  fr.  50  e. 

DICnOMMIflE  DES  HVENTIONS  V  DÉCOUVERTES  depuis  te  eoflanenoenlent  du 
i6àaSk  jRiqrà  nos  jotirs»  par  N.  BoduiLLON.  4  vol.  in-lt.  ...    1  fr.  60  c. 

ÉGAREMENTS  SECRETS,  ou  des  Effets  de  l^onanishe  gbsi  les  persomnes  du  sexe. 
par  DoussiN-DuBRBuiL.  IbH8.  Ouvrage  destiné  adx  jebnes  filles.    1  fr.  50  c. 

SARDE  NATIONALE.  —  Nouvelle  Théorie-Pratioue  pour  abréger  et  faciliter  l'in- 
struction des  ofjleiert  et  sons-oflicUH  de  la  Garde  nationale  et  de  la  Ligne,  on 
principes  des  manœuvres  de  guerre  mis  à  la  portée  de  chaque  bataillon;  les 
maximes  et  préceptes  de  l'Art  militaire  mis  en  pratique  pour  t'atta(iue  et  pour 
la  défense;  par  M.  Coppier,  officier  de  la  Légiou  d'honneur,  capitaine  en  re- 
traite. 1  fort  vol.  in-l8,  avec  un  grand  nombre  de  plancbes S  fr. 

SEoarrRlE  des  ouvriers  et  des  artistes,  ENSEJCRÉE  en  n  leçons,  par 
Tetssèdre.  f  fort  vol.  lu-li,  orné  de  planches.    Au  lieu  de  7  fr.  60  c.    S  tt, 

habitudes  SECRETES,  on  des  Maladies  causées  par  l'onanisme  chez  les  femmes, 
oar  le  docteur  Rosier,  avec  5  gravures.  1  vol.  in-8.  Ouvrage  destiné  aux 
femmes  surtout S  fr.  80  e. 


■ANUEL  ÉLÉMENTAIRE  D'ARITHMÉTIQUE  DÉCIMALE,  contenant  les  opérations  de 
calculs  depuis  l'Addition^  jnsques  et  y  compris  les  Règles  de  trois ,  mis  à  la 
portée  des  commençants,  par  Tavielde  Mastaing.  I  vol.  in-4SI.  ...    60  c. 

MANUEL  Elémentaire  de  géographie  des  cinq  Parties  du  Globe,  mis  à  la  portée 
des  comniençanis,  orné  d'une  Carte  de  France,  par  Tavibl  de  Mastaing. 
I    vol,  in-12 60  c. 

MANUEL  DE  JARDINAGE  ET  D'AGRICULTURE,  ouvrage  indinaant  tout  ce  qu'il  est 
nécessaire  de  connaître  poar  soigner  soi-même  un  Jardin,  pour  y  faire  venir 
économiquement  et  en  aoondance  les  Légumes, irs  Fruits  et  les  Fleurs,  avec 
Qoe  nomenclature  des  différentes  espèces  d'Arbres,  Arbustes ,  Plantes  potagères 
et  Fleurs  que  l'on  peut  y  cultiver;  rlndieation  de  celles  qu'il  faut  préférer,  les 


dbyGoOgk 


36  CATÂL06IJI  DK  LA  UBftAniB  DE  L.  MAISON. 

époqnes  oft  il  faut  semer,  planter,  greffer.  Uiller,  recoeitlir  ;  tvee  la  Bioièffe  et 
soigner  et  nooirir  tons  les  animaud'éuble  et  de  basse-eovr;  par  S>in.  SP  édi- 
tion, t   vol.  in-IS 9  f r. 

MÉCANIQUE  APPLIQUÉE  AUX  ARTS  U  MÉTIERS  a  AUX  MANUFACTUfSS .  tradnit 
snr  U  9*  édition  anglaise  de  Smith,  par  Bulos.  9  vol.  in-li,  avec  u  gnad 
nombre  de  planches 5  fr. 

PARFAIT  CHARPERTIER  (Le),  on  Art  de  la  Charpkrtb  irsbicré  dari  tocs  sb 
niTAiLS.  Onvrage  contenant  :  1*  nu  Traité  de  géométrie  appllqoée.  mis  à  la 
portée  des  ouvriers  ;  9«  des  Notions  sor  les  outils  employés  en  eharpentcfie, 
sur  les  moyens  de  connaître  et  de  corriger  leurs  dèfaoïs  et  de  les  bire  atee  éet- 
nomle;  h^  la  Nomenclature  des  bois  divers,  la  ibéorie  de  tenr  force,  de  leur  ré- 
sisisDce,  de  leur  poids,  de  leur  abaiage,  équarrissage,  etc.;  k^  le  Travail  en  Mt 
en  cloisons,  planchers,  combles,  escaliers,  cintres,  etc.,  etc.;  5^  la  manière  d'è- 
cbafauder,  etc.;  par  Wolfram,  charpentier  du  roi  de  Eavière.  i  vol.  ÙHS,  avea 
nu  grand  nombre  de  planches S  fr.  M  c 

PERSPECTIVE.  DESSIR,  PEIRTURE  ET  6RAVURE  A  l'usage  des  gens  du  monde,  ^ 
Si  un,  traduit  de  l'anglais  par  Bolos.  i  vol.  in-IS,  avec  gravures.    I  fr.  SO  c 

PHARMAPE  DE  U  VILLE  CT  OE  U  CAMPA6RE,  ERSEWRÉE  ER  OlV  LEÇOMS  (U), 
par  Brismortibr.  I  fort  vol.  tn-li,  avec  planches 4  fr.  50  c 

RÉVOLUTIOR  OE  1880,  en  estampes,  ornée  de  8  Jolies  gravnres  au  trait.  I»4 
oblong I  fr. 


LE  CUISINIER  DES  CUISINIERS 

1,000  RKSniS  DE  COBBOII  BLED 

Pour  préparer  de  la  manière  la  plus  saluulre  tonte  espèce  de  Mets,  d'après  les 
découvertes  les  pins  récentes  de  la  Cuisine  française,  provençale,  anglaise,  ita- 
lienne, suisse,  allemande,  et  les  procédés  des  Maîtres  les  plus  renommés,  tels 
que  Baleoie,  Lefèvre,  Vert,  Garëhb,  etc.,  etc.,  avec  an  Traité  complet  tfe 
rO/'/Ice,  de  la  DiBseciUm  des  Viandes  et  des  Poissons;  TentretieB  de  Vnu;  h. 
con*iervation,  d*après  les  procédés  d' Appert,  de  tonte  espèce  de  sobsUnces  ali- 
menuires,  (HIes  que  Viandes,  Fruits,  Légumes,  avec  l'indication  de  VHflmmn 
de  chèque  mets  sur  U  emUi,  par  M.  le  docteur  JouRDAir-LscoraTS.  A  TosMe  ûê 
toute»  les  fortunes,  il*  édition,  refondue  et  augmentée,  avec  na  grand 
de  figures  snr  bois  Intercalées  dans  le  texte. 

Dr  fort  vol.  io-1!,  solidemeRt  cartonné.  —  Prix  :  3  fr. 


PARIS.  —  IIP.  SCB!«K1DCR.  ftUK  D'BKFDRTI,  I. 


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Ouide  es  Europe. 

■*— gagB.iii» 

HOTELS  ET  ÉTABLISSEMENTS 

RECOMMANDÉS. 


AIGLE  (Suisse). 

Graod  et  bcan^boarg  situi  i  l/l  liene  du  Rbine. 

HOTEL  DE  LA  CROIX  BLANCHE 

Et  POSTE  AUX  CHEVAUX,  tenu  par  M.  Màttei. 

Ou  prend  en  pension  les  personnes  qui  yenlent  séjourner 
dans  ce  charmant  endroit.  Il  j  a  à  Aigle  deux  très-bons  méde- 
cins renommés.  Le  vin  d'Tvorne,  à  10  minutes  d'Aigle,  est 
renommé  par  sa  qualité  dans  toute  la  Suisse.  Aigle  est  le  centre 
principal  des  excursions  pour  se  diriger  dans  la  vallée  des 
Ormtmds;  les  voyageurs  venant  d'Italie  peuvent,  en  couchanC  à 
Aigle,  se  rendre  à  Thoune  et  Inierlaken  en  1  jour  par  la  vallée 
desOrmonds. — Il  y  a  une  route  neuve,  qui  part  du  bourg  d'Aigle 
et  se  prolonge  jusqu*au  Sépey,  village  à  aliènes  1/2  d'Aigle  dans 
la  vallée.  Cette  route  est  uue  des  plus  ravissantes  et  offre  des 
coups-d'œil  superbes.  Suspendu  sur  les  flancs  de  la  montagne, 
vous  voyez  couler  l  vos  pieds  la  rivière  de  la  Grande-Eau.  La 
route,  taillée  dans  le  roc  à  divers  endroits,  est  entre-coupée  çà 
et  là  par  des  ponts  d'une  hauteur  remarquable,  qu'on  a  été  obligé 
de  jeter  sur  différents  cours  d^eau  qui  tombent  de  la  montagne 
à  une  grande  élévation.  Non  loin  du  Sépey,  avant  d'y  arriver,  est 
le  pont  de  la  Tinne,  remarquable  par  son  antiquité  et  sa  construc- 
tion sur  un  gouffre  profond  que  forme  la  Grande-Eau.  Après  se 
présente  une  foule  immense  de  chalets  très-pittoresques  parleur 
simplicité  et  leur  forme  antique,  souvenir  des  anciens  Suisses. 

Les  ruines  da  Château  à'  Aigremont  sont  dignes  aussi  d'être 
visitées  ;  les  cimes  menaçantes  de  Chamosserre  et  les  massives 
tours  d*Aï,  le  lac  de  Liozon,  Ormond'' Dessus  ou  TÉglise  et  le  plan 
des  lies,  aux  pieds  des  glaciers  des  Djlablerets  et  des  belles 
montagnes  de  Gessenay,  forment  un  magnifique  panorama.  Cette^ 
charmante  Vallée  des  Ormondsy  avec  ses  torrents,  ses  chalets,  ses 
xnontagnes  boisées^  ses  défilés,  les  souvenirs  historiques  qu'elle 
310U8  rappelle,  est  en  vérité  l'Ecoiw  du  canton  de  Vaud. — A 
G.  EN  Europe.  DigtizedbyGoî^gle 


OTELS  Et  lÎTJlBtisSKftENTé   nKièoMMANDES. 


quelques  minutes  d'Aigle  s'elèvè  lu  Totit-  ÛB  Saint-Ttiphon,  bâtie 
par  les  Romains.'— A  1  lieue  d'Aigle  sont  situées  les  Salines  des 
Dewen^,  trèsrremarnuablcs:  .      ^     . 

';  LipQ  Isi  t  è  lîeiles  dil  làfc  LéAan»  et  M  loyâgétirS  biît  k  Aèi- 
lité  de  s'y  faire  lranspo|;ter  par  les  pmnibus,  partant  tous  les 
jours  de  devant  Thôtel  ai  ik  ët-oix-ul^che,  trajet  qui  se  fait 
en  I  heure,  jusqu*à  Villeneuve,  où  est  le  départ  des  bateaux  à 
vapeur,  arrivant  à  Geiiêf  ^  Vê  fcîeiftS  j8ur. 

Aigle  offre  aux  voyageurs  la  facilité  de  se  procurer  des  équi- 
pages pour  tous  pays,  ai^si  4^£  ^^f^  éllevaux  de  selle  pour  pas* 
ser  la  vallée  des  Ormonds* 

ÂLt-LA^ÎÂ^ëLLE. 

UOTËt  btJ  GltANb-MÔNÀRQljfit 

Propriétaire,  f  ritz  Drbuel. — j^let  hôteli  combiné  avec  THoi^àir 
pu  GaAND^fiAiN-Npup,  continue  d'étre..uii  dps  meilleure  de  i'Al^ 
Içmagneet  l'un  des  j)lu^  fréquentés  d'Ai^rla-Chapéllel  Lè>  ser- 
yiqe  i^'j  fait  avec  promptitude  ot  urbanité;  la  table  ne  laisse riéh 
à  désirer. 

AMStÈb  (fciMoN  i)*Ùfci,^-Suiiêii). 
UOTEL  DU  CERF; 

R^bbiiiiil^dâblé  tatlt  pâi:  la  bëdiité  de  èa  sittLAtioti  kii  ^iëA  dii 
Ôaitit-Gbtliatd  ;  'que  pai-  ift  pit)prël6  et  lé  coiiîfbi-tàblé  tte  kàSL 
âèrviblë. 

Déptilà  Hdinbf ë  d'ftnaêëà  cet  Hôtel  jbiiit  d'tiiib  tl^giilMWû  jtts- 
lëtiiëhl  ihéritée  pbUt  ià  pdtfâltè  loyâUlê  èl  Ik  Mbd^r^tioû  dé  khi 
prii: 

BÀDEN-BÀDE  (GRANO-btCHÈ  m  BAde). 

uoteL  m  tmm. 

i^rcs  de  la  î^rdiilenade  et  dé  la  Pôstë  adi  lettres.  ti-ôîJri&taifë; 
Fkiwz  SbkttjNt);— Table  d'Hôte  â  1  hedhe  et  à  3  Heures  •  f éStSH- 
fàlit  totltfe  1^  journée  :  la  ciiîsihë  e^t  soignée  {iar  db  bofié  ttUfl- 
niérs;  bons  tins  étl-âhgers  et  dtl  pays.  Grands  et  petitis  à^âîl'é^ 
lôêntà  et  chktobVcé  tîàrticuliêtfes  ;  le  Ibùt  à  dès  prix  tl-èfe-iU3déf8t 

Digitized  by  VjOOQ le 


BOIEUl  jtj  ^X|kB{49S|(||](9ff  I|fpO(I|IAI!<)^S> 


Propriétaire,  J.-J.  Pfandbr. — Cet  hôtel  es^  çitué  au  ce^^tre  jle 
la  yJÎW^i  le  pins  près  des  curiosités  les  plus  remarquables ,  telles 
quQ  :  Ift  CàM^édriLle,  le  Hu^^,  etc.,  et  des  Huraux  jés  diligence^. 
Û  SQ  x;ecQmmande  par  son  comfort  ^  sa  propreté  7  un  '  servie^ 
attentif  et  des  prix  très-modérés*. 

BE(.LIN?pip;(i^Vif^ç). 

Très-aTantageusement  situé  sur  une  vaste  place ,  du  côt^  ^u 
ini4i»  c'est  ui)  des  hôtels  les  plus  remarquables  dq  Ta  i^uisse 
It^iensft.  Il  jouit  d'une  réputation  distinguée  et  ancienne.  Des 
faimUes  tfé|s*Gonsidérables  de  touies  nations  j  descendent^, 
spécialement  les  fiamillçs  anglaises,  et  toutes  y  laissent  des 
témoignages  très-flatteurs  de  leur  satisfaction. 

Avec  un  service  comfortable  et  des  prix  fort  modérés,  MM.  les 
voyageurs  y  trouveront  des  qi^jau^  ^e  poste  et  des  voitures  à 
des  conditions  très-raisonnables. 

BELLINZONE  (Suisse). 

HOTEL  DE  L^ANGE. 

Tenu  par  Joàchim  Orblli,  ancien  propriétaire  de  l'hôtel  du 
Cerf,  qui  n'existe  plus.  L'un  des  plus  beaux  de  Bellinzone,  l'hô- 
tel de  VAnge  est  fréauenté  par  l'élite  des  voyageurs  et  surtout 
par  les  Anglais  de  distinction. 

BIENNÉ  (Suisse). 

Cet  hôtel  est  construit  et  meublé  ànçîvi(,  tf4§-:^«P  ^tBÇRRï^- 
ment  tenu. — Table  d'hôte  à  midi  et  demi,  î  3  francs. — Lit, 
1  fr.  50  c.  à  2  fr. — Voitures  à  deux  chevaux,  16  fr.  par  jour. 

Dans  cet  hôtel  est  le  bure.a\i  dq$  Postes,  correspondant,  en 
prenant  de|  na^sagers^,  de^xx  foi|  ^aï  iq^f  aij^  jjàlf.,  |«ye, 
NeuchfttM,  et  une  lois  avec  Soleure,  ÀaVau  et  Zurich. 

*  On  txmviA  Avu  cet  hôtal  le  eomfortable  de  ThAtel  Oes  Trois-Rois,  plii«  de  calme 
e\  ^ej  jrU  i^g^peit  »P>"'  ^^f^.  ^^  ^^  V'ÇWiUK' 

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MOTRLS  KT  ÉTABLI SSBVEKTS  RECOHMANDBS. 


BONN  (Pbusse-Rhénane). 

GRAND  HOTEL  DE  L'ÉTOILE  D'OR. 

Sur  la  place  du  Marché ,  tenu  par  M.-J.  Sobxitz.— Cet  éta- 
blissement tient  le  premier  rang  parmi  les  hôtels  d'Allemagne  , 
et  depuis  plusieurs  années  il  est  constamment  fréquenté  par  les 
familles  princières  et  les  voyageurs  d'élite. 

BRUNNEN  (Susse). 

HOTEL  DE  L'AIGLE  D'OR. 

Situé  au  bord  du  lac  des  Quatre-Cantons,  tout  prés  de  l'em* 
barcadère  des  bateaux  à  vapeur.  Cet  hôtel ,  nouvellement  con- 
struit, est  tenu  sur  un  pied  très*comfortable.' — On  y  prend  des 
pensionnaires  à  des  prix  modérés,  et  on  y  trouve  des  Toitures  et 
des  chevaux. 

COLOGNE. 

HOTEL  DE  HOLLANDE. 

Eu  face  des  bateaux  à  Tapeur;  135  appartemeats  et  salons. 
T<ac  magnifique  sur  le  Rhia  et  ses  environs. 

COLOGNE. 

Librairie  F.  C.  EISEN. 

Fried.-Wilhemêtrasêe,  n*  2. 

Librairie  spéciale  pour  les  étrangers*  On  y  trouve  un  grand 
assortiment  d*ouvrages  en  langues  allemande^  française  et  an- 
glaise, les  Guides-Richard,  Vues  du  Rhin,  de  la  Belgique,  etc.. 
Panoramas,  Cartes  routières. 

GÈNES. 

GRAlND  HOTEL  DE  LA  VILLE 

Actuellement  tenu  par  J.  Schmitz,  vient  d'être  restauré  et 
aprraiuli  ;  c'est  aujourd'hui  un  des  hôtels  les  plus  comfortables  de 


dbyGoogk 


BOTtLS  CT     iTABtlSdEHVNTS   RCCOmiAIfBJS. 


ritalle.  Il  renferme  de  nombreux  appartements,  grands  et  petits, 
avec  vue  sur  Ia.iilér,  écuries  et  remisés,  Bains.  On  y,  reçoit  des 
journaux  français  et  anglais.  Excellente  table  d'hôte. 

Cet  hôtel,  ancien  Palais  des  "Princes,  possède  plusieurs  salles 
peintes  à  fresque  par  les  célèbres  Piola,  de  Bonn!  et  Semino, 
qui  sont  parfaitement  conservées, 

«  L'étranger  n^aura  qu'à  se  louer  du  service,  de  l'urbanité  du 
nouveau  propriétaire,  et  de  la  modération  des  prix.  »  (Notb  pb 

^'ÉDITEUR.) 

GÈNES. 

HOTEL  DE  LA  CROIX-DE-MALTE. 

Victoire  Pbrnstti,  successeur  de  Félix  Pbrnbttz,  prie 
IdM.  les  voyageurs  de  vouloir  bien  lui  accorder  la  même  con- 
ûanoe  qu'à  feu  son  père,  les  assurant  que  rien  ne  sera  négligé 
pour  la  mériter. 

.AT.  B, — ^MM.  les  voyageurs  sont  priés  de  ne  pas  ajouter  foi  à 
certaines  personnes  qui  sur  la  route  assurent,  pour  les  détour- 
ner suivant  leurs  intérêts,  que  la  maison  est  toute  occupée» 

GÈNES. 

G.  (jOLBO,  successeur  de  Félix  Pbrnbtti,  prie  MM.  les 
▼oyageurs  de  vouloir  bien  honorer  de  leur  visite  son  magasin, 
hôtel  de  la  Craix  de  Malte ,  n*  81,  qui  offre  l'assortiment  le  plus 
complet  et  le  plus  élégant  d'objets  en  filigrane  d'argent,  produit 
spécial  de  ^industrie  génoise. 

N'  B,  —  Cette  visite  ne  rend  obligatoire  aucun  achat. 


HOSPENTHAL  (Suisse). 

HOTEL  DU  LION. 

Bonne  maison.  La  diligence  dine  à  Thêtel.  Chevaux  de  poste, 
chevaux  de  selle  pour  les  passages  de  la  Furca  et  du  Grimsel, 
et  voitures  commodes  aux  prix  suivants  :  voiture  à  deux  che- 
vaux d'Hospenthal  à  Fluelen,  1.  de  Fr.,  30;  à  Airolo,  1.  29;  à 
Faidoj  1.  47;  à  Bell^xona-,  1.  72;  à  Magadino,  1.  82;  à  Lugano, 
I.  92;  à  Como,  1.  112. — Dans  ces  prix  tout  est  compris,  excepté 
la  bonne -main  aux  postillons,  et  les  chevaux  de  renfort  qu'une 
charge  trop  pesante  obligerait  de  prendre. 

G,  EN  EtfROPB.  Diçitizedbydd)Ogl6 


m^m  n  i^jkmmm  wm/tAnk- 


Bffl^Si  BES  |LBS  B*a|l 

**      "     *     *      OU 

«:  la  pluè*ratl ^. 

Le  grand  et  légitime  succès  qu'a  obtenu  dès  son  Ç^mitltVt^ 
VHételdes  Iles  d'Or  est  à  la  fois  un  encouragement  et  une  ga- 
rantie.— Le  monde  d'élite,  ^uiçi'j  donne  rendez- tous,  a  pu  fa- 
cilement apprécier  les  avantages  réels  de  comfort,  de  bien-être 

5j'if\^  ^ft^^Wf  m  âîi^^^'ft^*  é»iftflm©çi|  cfttle'sîpftrK 

ViUa  des  Iles  d  Dr.— -On  y  trouve  en  effet  ; 

1%  ^okiÊU  de  toutes  sortes,  bains  simples  et  médicamenteux  ; 
bains  4q  VikpQûr  et  Sumigation;  bains  de  xner  cba^udsau'pm-*' 
istç^pç  et  Q»  été  ;  bains  d^  mer  à  la  plage,  su^  la  c6te  si  pqétique 
à'Aîmanarre  et  de  San-Salvador,  près  des  ruines  de  r^mcietfne 
Bomponien^  et  d^  grand  mur  cjelopée^  de  la  vieille  abbâjé'de 
Saint- Piètre  ;  *■ 

2"  («aigrie  vitrée  et  >ardin  d'hiver  ^u  midi,  pour  promenades, 
jeux  et  exercices  à  couvert; 

3*^  Appartements  et  chambcçi^  commodes,  élégamment  décorés 
et  meublés,  de  toute  dimension'  et  itout  prix  ; 

4*  UAtkaVtVMJ^i  à  la  qartè  oii'  à  table  d^ôte ,  à  des  prix  mo- 
4érée;  • 

5"  Gama  avec  cabinet  de  lecture, bibUotbèque,  billard,  salons 
de  con^^tsat^on,  de  cqncert  et  s^lle  de  b^  ; 

6**  Jardin,  terrasse,  promenoirs  ;  serres  çbaudes  et  tempérée^ 
pour  les  fleUcs  de  toutes  saispns  et  de  tout  climat; 

7^  Chevaux  de  selle,  calèches  et  cabriolets  pour  promenades, 
omnibus  conduisant  ^ux  bains  de  mçr  nendant  le  printemps  et 
l*été,  etc.,  etc. 

Hyères  est  àl^  lqkt|i^res  ^l-^StlSR  ^O  f^  ^^^o^^^^i'^s  <^^ 
Marseille,  sur  la'grande  routé  nationale  de  Toulon  à  Saint-Tro- 
pez. Les  voitures  publiques  passent  plusieurs  *  fois  par  jour  ile- 
vânt  rUdiel  des  Ues  d'Or  ei  s'y  arrêtent.  '    ' 

S^'^adresser  pour  plus  amples  renseigneîMfUs  : 
A  VM.  DUBRAND^f  directeur  de  l'Hôtel  des  liés  d*Or  ; 

DURBEC,  bétel  de  la  Croix  d'Or,  à  XouYon  ; 

CHAliANQUI,  hôtel  d^s  Empereurs,"  â  Iklarseilk  ; 

NEV:fiT,  hôtel  Nevet,  à  Montpellier  * 

RUFENACHT,  hfttel  4e  Bérgiies,'i  Genève. 

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mm  9  ^amvsmim  v^çow^mi^. 


HOTEL  RO¥AL  DE  L*AI6LE  NOIR. 

^enu  par  Louis  Dàttàri,  récemment  meublé^  arec  le  plus 
grand  goût,  est  très-bien  situé  en  vue  de  Iji  mer!^— tîe  cet  ^fLulè)" 
au  moyen  du  canal  qui  passe  devant,  on  peut  s'embarquer.  — 
Cet  établissement  situé  près  des  Bateaux  à  vapeur  et  de  la  Place 
d'armes, offre, par  son  étend|^e  çt  ^^^^^çellent  service,  toutes  les 
commodités  désirables. 

Ç^\  î^ô^^»  f^P^=*^Hit  ft  V^^:^^>  ?*  ^^S^^  à  ]^  pTPïiwté  ^ôs  bains 
priîicipauz,  jouit  d*une  belle  vue  sur  la  Pro^^^f^dft,  Ù  glande 
^9V^h,  ^\  W  te  l^mt^i  R»l?*«fi  M  \^  P^flftifti.— H  e«t  tanu  av.ec 
lé  plus  grand  soin  p|ç  ^^  ^W^^ft  W^î»^^!  prftpwiUiw  dudit 
hôtel. — Prix  de  U  pen^sioy  :  p  fr.  pçr  jour. 


UAGADINO  (Suisse). 

99enii  par  les  pronriétaires  frères  Meschini.  Cet  ^lôtel  jouit, 
d*^e  Tufe  delà  nluë  grande  beauté',  et  ses*  alentours*  sôiit 'jus- 
tement nommés re  Pât*&dw  de  la  !Sui$ée  itah'enne. -^-Grands  èfpetlîs 
appartements  meublés  dans  Je  dernier  goût,  chambres  et  sa- 
loiis  partiouliers  pour  les'  familles  ;  table  d'hôte  à  ll/arrivée 
du  èateau  4  vapeur,  ou  à  volonté,  à  des  prix  modérés!  '— ^  Ora- 
toire.— Remises  et  écuries  fermées,  —feeul' endroit  pour  l^çm- 
barq\iemcnt  et  le  débarquement  des  voyageurs  éi  des" voitu- 
res. "^ —  Ghevï^ux  de  poste*  et  voitures  à  la  disposition  des  vbya- 
gexirs. 

I.e  comfortable  et  la  propreté  tecommandables  de  cetbôtjpl, 
ainsi  que  la  loyauté  Bieti  connue  des  propriéfaires,1ui  assurent 
natûreUement  la  préférence  ides  étrangers.  \^         i 

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HOTELS  ET  ETABLISSEMENTS  KBCOttMÀNDis. 


MANNHEIM  (grand-duché  de  Bade). 

HOTEL  DE  RUSSIE. 

Tenu  par  Fréd.  Kûhn,  très-bien  monté,  sitaé  au  centre  de  la 
ville  et  en  face  de  la  Poste. — Un  service  comfortable  et  prompt, 
des  soins  attentifs  et  des  prix  très-modérés  recommandent  par^ 
ticulièrement  cet  hôtel. 

MARSEILLE. 

HOTEL  DES  EMPEREURS. 

Tenu  par  MM.  Chàlanqui  et  Rufekacht,  propriétaire  du 
grand  hôtel  des  Bergues,  à  Génère. — ^M.  Rufbmachx,  proprié- 
taire du  grand  hôtel  des  Bergues,  à  Genève,  si  avantageusement 
connu ,  vient  de  s'intéresser  dans  l'exploitation  de  THÔtel  des 
Empereurs,  dont  il  s'est  chargé  de  la  direction,  conjointement 
avec  M.  Cbalakqui. 

Cette  association  assure  d'avance  à  MM.  les  étrangers  la  plus 
complète  satisfaction  sotis  tous  les  rapports. 

Extraû  du  fyouveau  Guide-Bichard  en  France.    ' 

«  La  position  de  cet  hôtel  est  laplus  belle,  et  son  ameublement 
est  magnifique.  Les  appartements  y  sont  très-jolis;  ils  ont  vue 
sur  la  mer,  sur  la  Canebière  et  sur  la  belle  rue  Saint  Ferréol  ; 
on  les  paye  depuis  1  fr.  50,  2  et  3  fr.  jusqu*auz  prix  les  plus 
élevés. 

«  Cet  hôtel  est  situé  à  côté  mAme  du  bureau  des  chemins  de 
fer  et  des  messageries  pour  Lyon  et  Paris,  ainsi  que  des  bureaux 
des  paquebots.  Il  est  voisin  de  la  Bourse ,  des  théâtres  et  des 
promenades.  Il  y  a  des  interprètes  pour  toutes  les  langues^  i^ 
sont  remplis  d'urbanité  pour  MM.  les  voyageurs. 

«  On  y  trouve  ;  YoUures  déiste,  haint^  talons  de  îechire,d€  mii- 
stque  et  de  réunion,  restaurant  à  la  carte,  excelle9U0  table  d'hâte^ 
service  particulier  à  4  et  5  franc». 

c  Bien  que  cet  hôtel  soit  le  rendez-vous  de  toqs  les  étrangers 
de  distinction,  on  peut  y  vivre  cependant  aussi  somptueusement 
et  aussi  économiquement  qu'on  le  désire ,  à  6,  7  et  8  fr.  par 
jour,  selon  les  arrangements  que  l'on  prend.  » 

N,  B. — Renseignements  exacts  sur  toutes  routes ,  et  IxRmes 
recommandations  pour  tous  les  hôtels  de  Fr^ce  et  de  l'é- 
tranger. Digitized  by  GOOglC 


Bonts  R  fauussnBim  iiictfio[AHit&. 


MARSEILLE. 

HOTEL  DES  BAI^S  INB  MEB. 

Au  Prado,  et  Maison  de  Santé,  Succursale  de  l'Hôtel  des 
Empereurs. — M.  Chalanqui,  propriétaire  de  VHotel  det  Empe- 
r&urt,  vient  de  créer,  sur  la  belle  promenade  du  Prado  même  , 
au  bord  de  la  mer,  en  face  de  l'admirable  plage  de  la  Méditer- 
ranée, un  magnifique  hôtel  destiné  aux  personnes  qui  désirent 
passer  les  saisons  d*été  et  dliiver  sous  le  beau  ciel  du  Midi,  ou 
prendre  des  bains  de  mé'r. 

Le  Prado  est  à  dix  minutes  de  la  ville  et  figure  au  premier 
rang  des  plus  l)elle6  promenades  de  France  et  de  Tétranger. 
Elle  rappelle  les  montagnes  et  les  sites  pittoresques  de  la 
Suisse,  et  le  climat  d'itaHe. 

Cet  hôtel  renferme  tout  ce  que  peuvent  désirer  les  familles 
les  plus  Opulentes  comme  les  plus  modestes,  le  comfort  le  plus 
rare  et  féconomie  la  plus  recherchée.  Il  y  a  restaurant'à  la  carte  ; 
table  d'hôte  à  3  francs;  service  particulier  à  3,  4  et  ô  francs. 
Appartements  magnifiques  au  nord  et  au  midi,  ayant  vue  sur  la 
mer,  à  1  franc  50,  2,  3  francs  et  plus. 

MARTIGNY  (Valais,  Susse). 

HOTEL  DE  LA  TOUR. 

Cet  hôtel,  situé  à  côté  du  bureau  des  Postes,  est  très-recom- 
znandable  pour  la  bonne  tenue  et  la  facilité  d'y  trouver  tous  les 
xnoyens  de  transport  pour  la  route  et  les  montagnes. — Frix 
modéréi. 

MILAN. 

GRANDE  ALRERGO  REALE 

(GRAIKD    HOTEL  BOYAL). 

Tenu  par  GioACHiNO  Bruschktti  depuis  le  mois  de  janvier 
J  846.  Le  susdit  propriétaire  n'a  rien  épargné  pour  embellir  cet 
établissement,  qui.  de  plus^  a  l'avantage  d'être  situé  dans  le 
o«ntî*e  de  la  ville,  et  le  plus  rapproché  dé  la  Cathédrale  et  de  la 
j^aste  aux  lettres.  Excellente  table  d'hôte. 

^.  B. — MM.  les  voyageurs  sont  priés  de  ne  pas  ajouter  foi 
^-(tx  rapports  de  certaines  personnes  qui,  dans.des  vues  intéres- 
55^ es,  voudraient  les  détourner  de  son  hôtel. 

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10  HAW*!  K  é«.4ii.mm»a  Hwaw&sDis. 


MILAN. 
LIBRAIRIE  Française  et  Étrangère 

B?8  ^ïèf^S  fi5fï«PHf^?  Cowq  Fr^ncftçfi9,  ^''•  P03,— Cette  Iftjai- 
rig ,  I  r§i^j)^  de  se|  ftéq^euifis  pj  i^oflftVr?.Hse§  rfiiatip^s  aiftc 


qette  9jj>}Ûle  ;  ou  f ç{  dpap  CQftai^  fl'j  ttoii'Çfiç  le^  ifaeilleiurs 
pUt'e  dés  Itinéraires  de  Rickard,  Murray,  ftc.,  ptc. 


ffPTTEL  m  mim 

Qf\  aiifîiea  fit  ¥a^te  hètel,  situ^  sur  le  boulevard  de  la  Gomé- 
<iiQ«  9i  avantageusement  connu  de  toute  \s^  i^rance,  et  W  pour- 
cait  mime  dice  de  toute  TEurope,  vient  d*ètrê  rêsiauré  i  neuf. 
Il  offre,  comme  par  le  passé,  à  MM.  les  étrangers  tous  les  agré- 
ments et  le  comfort  désirables.  Il  surpasse  surtout  presque  tons 
les  établissements  de  ce  genre  par  Texcellence  de  la  table,  la 
grande  propreté  et  l'activité  dans  le  sftty^c^. 
.  N.  B.  MM.  les  voyageurs  trouveront  touio|ir^  dans  Thôtel 
des  voitures  pp.'iir  vpj^vges^'des  cltevjaux  de  selle  et  des  onmibns 
gour  leChepin  de  (er. 

PRtSAlNT-DlDIER  (vallée  d'Aoste). 

HOTEL  1)E  Ï^^OURS. 

TeuH  yaç  LaiffSftt  Oj^w,  |it^j4  piç  Ij  Pla||,  i^u  f|p^  <Jii  Mont 
Blanc,  et  au  pied  ou  mont  Gramont.  Ledit  Orsef  et  ses  fils  ser- 
vent de  guides  pouc  ^e^  ^Qyageu^j|  W^^i'S!  4^  ^<mt-BIanc. 

&GHWYZ  (Stis&E). 

HOTEL  llflDlGER. 

CanUmt  et  les  Alpes. 

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ud-raLS  It  <tAkLl98«MttTl  RfccMifJllWKlIi  41 

SEEVEN,  PRÈS  DB  SCHWYZ  (Suisse). 

ltd¥ËL    AUX   BAINS   MINERAUX. 

A^mipblemeat^  situé    entre  ïi  BtLo  de  Lovnri  ei  eeikt  dei 
^tfo^re-GifitdfU.-— Propriétaire  :  M"*  veuve  SbâtJ£B&: 

SPA  (Belgique). 

HOTEL  MliEa. 

Ouverl  (ifepuis  le  i^'înâi  iSsÔ.— Cet  Èôtél,  situS  lâans  laposi- 


et  lé  côtofSH  ^i|{hà^lês.      ,  ^        , ^  _     _     . .  w  . .  .* 

M.  Pikhik,  àjrdnl  et'é  i)èndiB^bjb  plusieurs  âaigiéësa  Î^^Jéte  des 
^re&ieH  ^Vamislemënt's  clé  rÀlleiuâgne.  oQrirà  k  .MM.,  les 
éb:kh%èrk  \\xl  feoîiorèront  soii  fe'ôîël  un  séjour  âgréablej  et  tpùf 
les  avantages  possibles  sous  le  rapport  du  comfort,  d'un  Bon 
service,  d*une  cuisine  tout-à-la-fois  saine  et  recherchée  et  de  la 
modération  des  prix. 

srkÀfeéotjiiia. 
HOTEL  DE    LA  VILLE  DE  I^ARIlS. 

Tenu  par  J.  Diluer.— Cet  hôtel,  construit  à  deuf  dfe{Jiii8  gftii 
sieurs  annéeç,  situé,  dans  le  plus  aferé&blé  j^tiâMletî  pf€é  Wèi 
p^oi;tnenade$.et  du  théâtre»  est  le  mieux  tenu  et  10  i>lils  bofbfdt- 
table.  Excellente  table  d*hôte'à  1  heure  et  ft  8  hetirfefe.  béjfeU- 
ners  et  soupers  à  là.  carte. 

STRASÉÔÙtlG. 

HOTEL  DE  METZ. 

Cet  hôtel,  avantageusement  connu,  est  situé  à  proximité  dé 
la  station  du  Chemin  de  fer,  des  bureaux  des  Messageries,  et  à 
côté  de  la  grande  Poste. s^ux  le.ttres..Il  se  recommande  e&  ««tr4> 
^ar  un  service  comfortable  et  la modératibn  de  sekpHf . 

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12  HOTBU  BT   KlABLISWMBNTii   RECOMUAKDBS. 

STRASBOURG. 

HOTEL  DE   LA    MAISON   ROUGE. 

'  Situé  au  centre  de  layille,  |)7ace  Kléher,  et  près  des  curiosités 
les  plus  intéressantes. --Cet  hôtel  se  distingue  par  sa  botuiA 
tenue,  le  comfortable  de  son  service  et  ses  prix  modérés.  Pro^ 
priétaire,  M.  GàSpari. 

THUSIS  (Susse). 

HOTEL  DE  L'AIGLE  D'OR 

Et  bureau  de  poste,  à  Thusis,  canton  des  Grisons,  sur  la  grande 
roulade  Coireen  Italie,  par  le  Splugen  et  le  mont  Saint-Ber- 
nard, non  loin  du  beau  passage  dit  le  TrourPerdu  et  de  la  Via-MdSt^ 

Cet  hôtel,  recommandable  à  tous  égards,  vient  d'être  recon- 
struit entièrement  à  neuf;  il  est  situé  à  Tentrée  du  bourg,  et  on 
y  jouit  d*une  belle  vue  sur  toute  la  vallée,  ainsi  que  sur  les  ruine^ 
si  pittoresques  du  moyen-âge.  g 

WIESBADEN  (duché  db  Nassau). 

HOTEL    D'ANGLETERRE. 

Grand  hôtel  garni  et  maison  de  Bains,  tenu  par  Loi>«Fiit 
GôBT2. — Il  contient  70  chaml)res,  divisées -en  grands  et  petits 
appartements  et  en  simples  chambres  à  coucher,  et  un  grand 
nombre  de  cabinets  de  bains,  dont  l'eau  est  fournie  par  In 
source  principale  le  Bxïcebslunnbn.  On  y  déjeune  et  dïn.%  è  la 
carte.  Il  ny  a  pas  de  table  d'hôte. 

Cet  hôtel  a  toujours  été  recherché  par  les  familles  et  les  ▼ojs» 
geurs  à  cause  de  Texceilence  du  service,  de  ses  prix  modérés* 
pour  ses  appartements  élégants  et  l'absence  de  tout  bruit.  La 
cuisine  se  fait  dans  uae  partie  dcThôtel  autre  que  celle  habitée 
par  les  étrangers. 


F»ris.->IapriiDtri«  Braavtalwt  fi  Dtetwoû,  55,  qwi  dci  A«|M(iM»       «'^i  ^  ! 

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