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EN EUROPE
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Tittsoes Itiléraires soit aeooBragiiés de Cartes roatièni, Vms, Paionuus, elc.
EUROPE, 1 fort toI. in-iS. 15 tr.
FRANGE ET EELGIQUE, 1 Yol.io-ia.
FRANGE, 1 v»l. in-18.
PYRÉNÉES, 1 Tol. in-i8. 7 60
FRANGE MONUMENTALE, 1 fort vol. io-ia.
ENVIRONS DE PARIS, i vol. io-i8.
BELGIQUE ET HOLLANDE, 1 fort vol. in-18.
BORDS DU RHIN. 1 vol in-18.
SUISSE ET TYROL, 1 yol« iii-19.
SUISSE, SAVOIE ET PIÉMONT, 1 vol. in-18.
SAVOIE ET PIEMONT, 1 vol. in-18,
EAUX D'ADL en Savoie, 1 vol. in-18.
ALLEMAGNE, 1 vol. in-18.
TVROL, 1 vol. in-ia.
ITALIE, 1 vol. in-18.
SIGILB, l.Tol; in-18.
ESPAGNE ET PORTUGAL, 1 v«l. in^8.
GRANDE-BRETAGNE, 1 vol. in-18.
Londres et ses environs, i vol. in-i8. 7 50
ORIENT, 1 vol. in-19. HD 50
ALGÉRIE, 1 vol. in-18.
GONSTANTINOPLE. 1 vol. in-li.
SAINT-PETERSBOURG, 1 vol. in-18.
GUIDE AUX BAINS D*EUROPE, 1 vol. in-18.
TABLEAU DES MONNAIES D'EUROPE, 1 vol. in-18.
Diilogaes familiers à Fis^e des Voyigeirs
iTim ToUecw eamjHUtMf d«a M^tmai^t ABur^ptm
Français-AngUif, par Rigbard bt Qubtin 1 60
Françait-AIIemand, par Ricbam et Kobnig 1 50
Françaif-ltalien, par Richard et Bolbtti. ...... 1 80
Françait-Eapagnol, par Rigiard et Coroiva. ..... 1 80
Anglait-Alleniand, par Horwiti 1 50
Anglais-Italien, par Warl et Brombtti 1 60
GARTBf RouTifcRBs: Europo; — France;— Belgique et Hollande ; —
Allemagne I — Snisra et Tyrol ; — Italie ; — Espagne et Portugal ;
Grande-BreUgne, etc., etc.
I*arit.— Imprimerie Booaveniure et DuceMoi»,c|uai des Grands-Auguttins, 55.
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GUIDE CLASSrQUE ^''^
DU VOYAGEUR
EN EUROPE
CONTENANT
!• les tableaox des relate de poste, des chemins de fer et de te oavigaaoïi \ vipenr ;
9» te maaière de voyaf er dans les divers Mys ;
S* la comparateon des monnaies des divers Buts et lenr réduction en francs ;
4»4a description dessilles, vilteces,
haaMau, cariosiiès de la natare et de nn ; nains, commerce,
popotelion; rindkation des bons bùtete, etc., etc.
PAR RICHARD
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Ingénieur-Géographe. /^ / ^ "^ . ; 7.
Ooyiaje inèpensaUe aux Artistes, NijodaDls el VojajeDis;
ORie 0*UIIE BELLE CARTE ROUTIERE
dressée par A.-H. Doroun
d f ne (Urie spéciale les CkeMÎis 4e fer de rEirope.
mmmxEkmm AmMTËOnt
enUèreraent refondue.
PARIS:
LIBRAIRIE DE L. RRAISON,
folTEOR DBS ITINénA»ES EUlOPéENS DE RICHARD, ,
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Le Guide classique du Voyageur en Europe est un
fivre qoi n^a de modèle ni en France ni à Tétranger.
Gelivce, dont nous publions aujourd'hui la seconde
édition, convient également au voyageur et à Thomme
de cabinet.
Au touriste il indique la manière la plus prompte
comme la plus économique de voyager, les meilleurs
hôtels et la dépense qu'on peut y faire, les formalités à
remplir dans chaque pays, la valeur des monnaies, etc.
L'artiste et le savant y trouveront de nombreux et
Bf {iC^édeux renseignements sur les monuments tant anciens
H que modernes, sur les musées et collections scientifiques
^dè l'Europe.
>< Plusieurs années d*un travail consciencieux et de
Nombreux voyages ont été consacrés à la révision de cet
fl^ibaportant ouvrage.
La première édition de cet Itinéraire formait deux
énormes volumes d'un usage parfois incommode. Pour
obvier à cet inconvénient, un caractère spécial a été
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fondu et le papier fabriqué tout exprès ; c^est ainsi que
nous avons pu» sans écourter notre travail, le renfermer
dans un seul volume.
Une carte routière de l'Europe, dressée par A, -H. Du-
four et gravée par Dyonnet, vient encore ajouter à la
valeur de notre nouvelle édition ; cette carte, véritable
chef-d'œuvre de dessin et de gravure, indique toutes les
divisions nouvelles de l'Europe, les routes, chemins de
fer et la navigation k vapeur.
Une carte spéciale des chemins de fer et de la navi-
gation à vapeur de l'Europe complète les nombreuses
améliorations que nous venons d'énuméren
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DU
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IToRpe, que vous allons parcoorir, est
lifiB petite des cioq partiel du moode;
■il, ensidérée soiis le rapport des scien-
«.étt arts, da commerGe, de Tindustrie,
^ fipicaltDre et de la civilisation , elle
et iKVitcstaUement la plus importante et
kykB fidie. Sa plus grande longueur,
*V«sle cap Si- Vincent (Portugal) Jus-
tin ooBts Oiirals , près d*Ekaterine-
^tCnRiKie, est de. . 549myr.
Si plos giasdê largeur du
c^HilapaB (Grèce) ao cap
MfLapoDi^.estde. . . 387
, ftePort-Vendres è Bayonne
faftM des Pyrénées)» elle est
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l^BRst (France) h Âstra-
ka<!kau«) 582
Ihcap DeUe-Colonne (Ca-
Uft)aa cap Wrath (Ecosse). 273
Oe la mer Adriatique à la
■erAiNord 93
Beb iKr Noire k la mer
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Reafennée dans les limites que dous
vedoDS de tracer, TEurope peut embrasser
une superficie d'environ 1 ,9iO,000 kilo-
mètres carrés , et elle renferme une popu-
lation d'environ 2i8 millions d'habitants.
Climats astronomiques et isother-
mes. — Celte ancienne partie du monde
est située entre le 36o elle 71o lat. nord;
les plus longs jours sont donc dans la partie
sud de l'Espagne, la Sicile et la Grèce, de
1 5 heures ; — dans la partie moyenne, telle
qne Londres, Bruxelles, Amsterdam, Ber-
lin, Varsovie, etc., de 17 heures; — à
Saint-Pétersbourg, Stockholm, etc., de 18
heures et demie ; — à Tornéo (Suède), de
22 heures; — enfin à Wardhuus et au
cap Nord, de 60 jours, c'est-à-dire que le
soleil se lève pour ces contrées le 21 mai ,
et reste sur l'horizon jusqu'au 21 juillet.
MANlàBE DE COMPTER LES TEMPS. —
Quand les habitants d'Ekaterinebourg
comptent midi, ceux du cap St^ Vincent, d«
Lisbonne , etc. , ne comptent encore que
sept heures et demie du matin
Climats isothermes. — Pour les cli-
mats isothermes y nous diviserons l'Europe
dbyGoogk
GUIDE EN EUBOPE.
c n trois grandes régions : celle du Sud com-
[irendra l'Espagne et le Portugal , la Sar-
daigne, Vllalie. la Sicile* la Grèce, la Tur-
quie d'Europe et les îles de T Archipel , où
les chaleurs sont parfois très intenses ; —
la région moyenne comprendra la France,
TAngleterre, rAllemagne, la Pologne,
la Prusse et la partie de la Suède et de
la Russie jusqu'à Stockholm et Saint-Pé-
tersbourg. Bien que la température diffère
parfois d'une manière très sensible du sud
au nord de cette région, les saisons y sont
rarement rigoureuses ; passé cette démar-
cation, qui comprend les contrées nord de
la Suède et de la Russie , la température
baisse de plus en plus , la végétation s'a-
panvrit progressivement, jusqu'aux régions
laponiennes et sibériennes , où elle cesse
presque totalement, excepté dans quelques
vallées.
Si la nature a refusé à l'Europe les im-
menses dimensions de TAsie, les grands
fleuves de l'Amérique , de l'Asie et de ]*A-
frique ; sa position sur trois mers, TAtlan-
tique, la Méditerranée et la mer Noire , ia
met en communication avec tous les peu-
ples du Globe ; des milliers de fleuves et de
rivières navigables lui donnent les moyens
d'échanger les produits variés de son in-
dustrie et de son sol ; enfin des centaines
de beaux lacs, de majestueuses chaînes de
montagnes aux pics gigantesques couverts
de neige, et à la base desquelles serpentent
de riantes et pittoresques vallées , font du
continent européen un splendide pano-
rama.
Nous terminerons ici cette esquisse gé-
nérale de l'Europe ; mais dans notre lon-
gue pérégrination à travers cette riche par-
lie de l'univers, nos investigations se por-
teront successivement sur tous les objets
qui peuvent intéresser le voyageur.
Notre première visite sera pour la France,
centre glorieux de la civilisation universeilev
dbyGoOgk
Aperçu géographique et statistique.
SnuATimf, UMITES. — La France est
wÊÊét dans la zone tempérée de rhémi-
jf^reseptefltrtoBai. entre le i^o 1 9' et 51
rdehfitade N., 5<» 56* de loDgttude E.
et 1* 9* de longitude 0. du méridien de
Ms. Sa plus grande longuenr , du nord
m soi. de Donkerqoe à Perpignan, est de
WOkO.; sa piosgrÉnde largeur, de Test k
raoest, de Strasbourg h Brest, est de 8^4
fcfl.; sa frontière» de terre offrent un pour-
tMT dé 2,000 kil., et les côtes un déveloi
de 2,452 kil.; au total, 4,692 kil
soTÛce d'environ 519,696 kil.
4A aae
carres.
Qnalre mers baignent les côtes : au nord,
b Manche et la mer du Nord ; è Vonest ,
To^aD Atlantique , et au sud la Méditer-
naée.
AsTEcr. — Le sol de la France est
aun varié que ses productions : la Picar-
&e, la Fbndre, l'Artois, etc. , présentent
àts plaines riches , mais d'un aspect uni-
feme; la Normandie nous offre tes pitto-
RsifKS bords de la Seine , ses gothiques
■rauments civils et religieux , de belles et
inrtes vallées ; — les côtes de la Bretagne
aaottoQt è la fois sauvages et romantiques;
-> Itt rives de la Loire centrale étalent
i Bflfi veux une série continue de luxuriants
janfias, du milieu desquels s'élèvent
de riantes et gracieuses collines ; — dans
rAnrergne, le Daopbiné, le Béam, le comté
deFoix, le Roussillon , la partie méridio
Dile du Languedoc, la nature s*est revêtue
de ses fermes les plus grandioses : ici , ce
aaat les volcans éteints et les monts déchi
rés ei caldnés du Cantal et du Pav-de
Dôme; plus loin, vers Test, les belles
noBtagnes et les paysages romantiques des
VoMes, les solitaires vallées de la Drôme ,
de rbère et des Hantes-Alpes; — leslditerranée à TOcéan; d'Orléans, qui ouvre
gorges de la Grande-Chartreuse; les ma-
gnificences du pic et do glacier du Mont>
Pelvoux ; ces hautes chaînes de montagnes,
ces ravins profonds, ces roches escarpées
qui forment ce qu*on appelle les Alpes
françaises , offrent dos scènes aussi subli-^
mes, aussi grandes et aussi pittoresques
que celles qu'on rencontre dans les Alpes
de la Suisse et de la Savoie.
Les points culminants de ce vaste ta-
bleau sont :
Mètres au-desnus du
nivenu de la mer.
Le pic des Ecrins, Hautes-Alpes. . 4,105
La Meidje id. . . 3,986
LemontViso id. . . 3,858
Les Trois-Etions, Isère 5,511
La Madecta, Ariége 5,004
Le Grand- Rubien, Basses -Alpes. . 3,042
Le Cylindre, Hautes-Pyrénées. . . 3,52î
Le Vignemale, Pyrénées 3,289
Fleuves et rivières.— La France est
arrosée par plus de 6,000 cours d'eau qui
rembellissent et la fertilisent.
Les principaux sont :
Le Rhin , qui a 1,300 kil. de cours. -^
La Loire, 880. — Le Rhône, 760. —
La Seine, 640, ■— La Garonne, 600.—
La Meuse, 600. — La Moselle, 400.
— La Saône, 400. — Et I'Escaut,
272, etc.
Voies de locomotion. — L'étendue
totale de la navigation intérieure de la
France, au moyen des fleuves et rivières ,
est de 8,255 kilomètres, et, au moyen des
canaux, elle est de 3,699 kilomèt. Total ;
11,954 kilomètres. La France a 74 ca-
naux, qui traversent 38 départements.
Les principaux sont :
Ceux du Languedoc , qui réunit la Mé-
dbyGoOgk
Fr.ANCE. — APERÇU GEOGRAPHIQUE ET STATISTIQUE.
une commanication entre Anvers et Mar- ductions : grains , céréales , vins renom-
seine; de Bourgogne, du Centre, de Mon-
-sicur, del'Ourcq, de Saint-Martin, elc
Les 86 départements de la France
comptent 650 routes nationales, 1,581
routes départementales, et 468,52^ chc-
.mins vicinaux. Leur longueur totale est de
84^,549 kil. répartis comme il suit :
Roules nationales, 650.. 54,511 kil.
Boutes départementales. . 56,579
Chemins vicinaux. . . . 771,458
La totalité des voies de communication
^T terre est de 470,558 , offrant un
développement d'environ 842,549 kilo-
jmèlres ; 1 ,670 ponts ayant plus de 20
mètres entre les culées , existent sur ces
diverses routes ; 88 de ces ponts sont en
1er. Parmi les ponts suspendus, les plus
remarquables sont :
Celui jeté sur le Rliône entre Beaucaire
et Tarascon ; sa longueur entre les culées
est de 446 mètres, trois fois celle du pont
du Carrousel, à Paris; — celui de la
Rociie-Bernard , jeté sur l'embouchure
de la Vilaine , est aussi d'une grande di-
mension ; Touverture entre les deux points
de suspension, est d'environ 200 mètres ;
— mais l'ouvrage le plus grandiose dans
ce genre est le pont de Cubzac , sur la Gi-
ronde , le plus long qui existe en France
et même en Europe; sa longueur totale
est d'environ 900 mètres, et son élévation,
au-dessus de l'eau, pst telle que les navires
peuvent passer dessous.
Eal'x minérales. — La France possède
plus de 80 sources d'eaux minérales, dont
Ja température varie de 0 à 60o ; les prin-
cipales sont :
Celles de Barége, Bagnères , auprès des
Pyrénées; Forges, en Normandie ; Plom-
bières et Bourbonne , en Lorraine ; Vichy ,
Néris. Chaudes-Âigues, du Mont-Dore, de
Royat, en Auvergne ; et les bouesde Saint-
Amand, dans le département du Nord.
Antiquités. — II en existe un grand
jiombre que nous indiquons dans l'ouvrage,
surtout dans le Midi , à Nîmes, Aries ,
Aix, etc.
Climat, sol, productions. — Le cli
matesf, sans contredit, un des plus beaux
<Ju globe. Le sol, généralement fertile, y
<.onne abondamment toute espèce de pro
mes, lin, chanvre, tabac, colza, oranges,
olives, marrons, truffes , légumes variés et
bois de construction.
Division politique. — La France ren-
Terme 86 (iréreclures ou départements, y
compris la Corse, qui forment , sans cette
dernière, 375 arrondissements, 2,719 can-
tons, et 59,581 communes.
Chaque département est administré par
un préfet , et le chef-lieu du département
est le siège de la préfecture. Il est divisé
en plusieurs arrondisseuients communaux
administrés par des sous-préfets.
GouvEnNEMENT. — Avaol la révolution
du 24 février 1848, le roi était le chef su-
prême de l'Etat ; à lui seul appartenait la
puissance executive. La puissance législa-
tive s'exerçait collectivemaol par le roi , la
chambre des pairs et celle des députés des
départements. Le conseil du roi se subdi-
visait en huit ministères ; intérieur, guerre,
justice et cultes , instruction publique, af-
faires étrangères, marine et colonies, G-
nances, commerce et travaux publics.
Depuis celte révolution , la forme mo-
narchique a fait place à un gouvernement
républicain avec un président chargé du
pouvoir exécutif, huit ministres, comme il
est dit plus haut , choisis par le président
de la république, et une chambre unique,
appelée Assemblée nationde, dont les mem-
bres sont élus par le suffrage direct et uni-
versel, et qui exerce sans contrôle le pou-
voir législatif. — Aux termes de la Consli-
tion proclamée le 4 novembre 1848, cette
assemblée doit se composer de 750 mem-
bres ; ce nombre sera porté à 900 pour les
assemblées qui seront chargées de réviser
la Constitution.
Instruction, Institut. — L'enseigne-
ment public est dans les mains de ^Unive^
site, qui se divise en académies, cinq
ordres de facultés , lycées et collèges com-
munaux, séminaires , institutions et pen-
sions, écoles primaires, ponts-et-chaus-
sées, mines, écoles polytechnique, de
musique et de déclamation.
L'Institut de France est une société de
savants et artistes , qui .cemplace les .an-
ciennes académies; il comprend cmq ica-
demies : celle des sciences, celle de l'aca.
dbyGoogk
FnANCE. — CHEMINS DE rERl
) française , celle des ioscriptions el
belles-lettres, celle des beaux-arts et celles
des sciences morales et politiques.
REUCI05. — La religion calholîqne est
celle de la majorité des Français. Les autres
cottes y sont tolérés.
Division MiLiTAiRc. — La France se
partage en 31 divisioDS militaires, corn-
■ondées chacolie par an général de division,
<p8 a sons ses ordres plusieurs généraux
de brigade, chargés du commandement
des départements compris dans h division
Forces de terre et de mer. -^ Les
fffces de terre, en temps de paix , sont de
^60,000 hommes , dont 38,000 hommes
de cavalerie ; les contrôles de la garde na-
tieaale présentent 5,781,000 hommes ins-
crits, dont seulement 900,000 sont armés.
Les forces navales sont, en temps de
paix, de 40 vaisseauxde ligne, 50 frégates,
et 320 petits bStiments armés.
CHEMINS DE FER.
De Paris à Orléans et a Tours. . 237 kif .
— ëCorbeil 30
— ^Bonea et au Havre. . 229
— ^LiHe 272 1/i
— à Valenciennes. . . . 276
— à Versailles (r. droite). 19-
— — - (r. gauche). 17
— Saint-Germain 19
— à Strasbourg , par Cbalons , Vi
Iry et Nancy.
— à Marseille , par Tonnerre , Di
joQ , Châlons , Lyon el Âvi-
gnon.
D'OtLÊAHSiVierzon et Bourges. 112
De LiLLEâ la frontière belge. . . 14
D'AxiEXS h Abbeville A\
De VALE3iaE?txcs à — . . . . U
De MoxTEREAD à Troves. ... 102
De Ltotv à Saint-Etienne. ... 58
DeS^-ETiEwrEàAndrezieux. . . 22
D*AjfDREZiEUX à Roanne 68
D*AvT6!fON à Ifarseille 116
De 9lo?rrR05D à Monlbrison. . . 15
De Ml'Lhocjse à Thann 20
De Strasbourg à Baie lil
De IknrrPELUER à Cette. ... 28
De ~ à Nîmes. . . . 58
DeBoRDBACXâlaTeste 52
Chemio du Gard 92
CHEÎtflN DE FÈR DU NORD.
Voyages en Prusse, en Allemagne,
Sun LE Rhin et eî^Scisse. — Par;suit«
des correspondances entre le chemin de
fer du Nord et les chemins de fer de la
Bclgirfue et de 1* Allemagne , on peut se
rendre :
De PARIS à Cologne en 24 heures, par
Bruxelles , Liège et Aix-la-Chapelle, in
classe, 56 fr. 95; 2« classe, 43 fr. 25.
De Paris à Berlin (1), 68 heures (y'
compris coucher à Cologne et temps d*ar-
rêt dans le parcours), par Bruxelles, Hamm ,
Brunswick . Magdebourg, Potsdam. ir»
classe, 125 fr.; 2» classe, 96 fr.
De Paris k Leipsig(2), 67 heures, par
Bruxelles , Cologne , Hamm , Hanovre ,
Brunswick, Magdebourg, Halle. 1» classe,
122 fr. ; 2e classe, 94 fr.
De Paris ^ Dresde (3), 72 heures, par
Bruxelles. Cologne, Hamm. Hanovre,
Brunswick, Magdebourg, Halle, Leipsig.
l'e classe, 153 fr. ; 2* classe, 102 fr.
De Paris à Hambourg ^4) , 66 heures ,
par Bruxelles, Cologne, Hanovre. 1" classe,
108 fr.; 2« classe, 85 fr.
(() En partant à H heures da soir de Pa-
rts, on arrive le lendemain soir A 8 h. 16 m.
à Cologne ; on y couche , on en repart à 5
heures I/-2 du matin pour tiamm, par che-
min de fer, on y trouve, h 1 1 h. du matfn,
une malle-estafette pour Hanovre, où Ton
arrive ù 3 heures du matin. A 5 heures da
matin, part un convoi de Hanovre pour Ber>
lin, où Ton arrive le soir it 4 heures 22 m.,
en passant par Brunswick. Magdebourg et
Potsdam (en supposant qu'on parte le lundi
soir de Paris on arrive ainsi le Jeudi A 4 h.
22 minutes à Berlin). De Berlin, on va par
chemins de fer à Steltin et A Francfort-siir-
rOder.
(2) On suit ritinéralre Indique d-dessus
Jusqu'à Magdebourg, où Ton trouve un tralv
en correspondance pour Leipzig, où Ton ar-
rive à 3 heures du soir le 3* Jour.
(3) Même Itinéraire que ci-dessus Jusqu'à
Leipzig, d'où l'on repart le soir à 5 heures
pour arriver à Dresde à 8 heures du soir le
même Jour.
(4) Voir ritlnéralre de Paris à Beriin Jos-
qu A Hanovre, où l'on reste de 3 h. du
matin à 0 heures 10 minutes du matin pour
prendre le train qui arrive à Hambourg »
•2 heures 40 minutes du sotr.^^^i^
litizedbyVjOOglC:
G
FRANCE. — CHEMINS DE FER.
De Paris à Vibnne (1), 106 heares,
par Bnixelles, Cologne, Hanovre, Berlin,
Krancfort-sur-rOder , Brcslaw, Oppeln,
Katibor. 1"» classe, 210 fr.
Le chemin de fer du Nord présente éga-
lement toutes facilités aux personnes qui
se rendent , soit aux eaux d'Allemagne ,
soit sur les bords du Rhin, soit en Suisse.
Ainsi les voyageurs peuvent aller :
De Paris à Spa, en 20 heures, par
Bruxelles, Liège, Pepinsler. l'® classe, 50
fr. ; 2e classe, 38 fr.
De Paris à Carlsbad , en 85 heures,
par Cologne, Hanovre, Magdcbourg, Halle,
Leipzig. Ire classe, lU fr.; 2« classe,
115 fr.
De Paris à Tceplitz, en 81 heures, par
Cologne, Leipsig, Dresde, l^e classe, 142
fr.; 2e classe, 112 fr.
De Paris à Eger, en 94 heures, par
Cologne, Leipzig , Altenboui^, Zwiokau.
Ire classe, 150 fr.; 2* classe, 119 fr
De Paris à Marienbad, en 93 heures ,
par Cologne, Leipsig, Allenbourg , Zwic-
kau. 1™ classe, 155 fr ; 2« classe, 123fr
De Paris à E»setCoBLENTZ, en 35 ou
40 heures, par Cologne et les bateaux du
Rhin. Iro classe, 67 fr.; 2« classe, 49 fr.
De Paris à Bingen (2) , en 40 ou 45
heures, par Cologne et les bateaux du Rhin.
Ire classe, 11 fr. 25 c. ; 2» classe, 50 fir
40 c.
De Paris à Wiesbaden , en 44 ou 49
heures , par Cologne et le Rhin, jusqu'à
Mayeace, li^ classe, 74 fr. ; 2e classe,
50 fr.
De Paris à Baden-Baden, en W h.,
par Cologne, le Rhin, Francfort et les che-
mins de fer badois. lr« classe, 93 fr. ; 2*
classe, 65 fr.
De Paris à Strasbourg en 60 heures ,
par Cologne et les bateaux du Rhin direc-
tement. 1»» classe, 84 fr. 45; 2e classe,
57 fr.
(I) Voir ritlnérairc de Paris k Beriln. On
reste h Berlin de 4 heures 22 minutes du
sufr h H) heures 45 du soir, et pnr un train
de nuit on arrive le surlendemain À 6 heures
du mntlu h Vienne, en passant par Bres
law et lUtibor.
(^2; A BUiKc^n « on trouve de^ omnibus
qui conduisent aux £aux de Kreuzoach.
De Paris à Bale, en 67 ou 73 heare^ ,
par Cologne, le bateau du Rhin et le che-
min de fer français de Strasbourg à Bâle .
IM classe, 113 fr.; 2e classe, 82 fr.
De Paris à Homdourg . en 46 ou 51
heures, par Cologne , le Rhin , Mayence ,
Francforlrsur-le-Mein. 1«> classe , 78 fr- ;
2e classe, 55 fr.
Do Paris à Londres, par Àbbeville,
Boulogne, Folkstone ou Douvres, en 16 h.
De Boulogne, trois départs chaque jour
pour Folkstone, trajet en 2 heures.
Prix : premières places, 10 fr. ; deuxiè-
mes, 7 fr. 50 c. Enfants, 5 fr.
Pour Douvres , trois départs par jour ;
trajet en 2 heures.
Prix : premières places , 8 fr. 75 c. ;
deuxièmes, 6 fr. 25 c. Enfants, 5 fr.
De Folkstone ou de Douvres on va à
Londres en 3 heures par le chemin de fer
du sud-est.
On ?a de Boulogne à Londres directe-
ment, en 8 heures, par les paquebots de la
Compagnie continentale, qui parteot de
Boulogne tous les jours , aux heures de la
marée.
Prix de Boulogne à Londres directe-
ment : premières places, 15 fr. ; deuxiè-
mes places, 10 fr., cnilants au-dessous de
10 ans, 1/2 place.
De Paris k Londres, par .\rras, Calais
et Douvres, en 14 heures 1/2.
PRIX des places :
ParisàCalais. . 33f75 25f > 18f75
Calaisà Douvres. 10 > 7 50 7 50
Douvres à Lond. 25 • 18 50 9 .
Paris à Londres. 68 75 50 80 35 25
A Douvres , on paye pour le transport
des effets à la Douane et au chemin de
fer, et pour omnibus, 2 fr. par personne.
La route le meilleur marché entre Paris
et Londres est celle de Calais , Jf'rec^ ii
Londres par mer, par les bateaux à va-
peur de la comp. générale; départ les
mercredis et saftiedis dans la nuit , après
rarrivéc du train qui part de Paris à 1 1
heures 45 minutes du matin. — Prix de
Calais à Londres, direct : !»> chambre, 15
fr. ; 2e chambre,AO fr. ,
Digitized by VjOOQIC
FBA?iCB. — BATEAUX A VAPEUR.
A Calais, les paquebots postes anglais et
inaçais, faisaot la traversée en 1 h. 1/2 ,
partêel pour Doutres deux fois chaque joar,
Pdx : premières places, 10 francs
ilrwifmfs pbces , 7 fr. SO ; enfents. 5 fr
Qa va de Cabis â Londres direcU*.meot
a 8 beores, par les paquebots de la Corn-
papûe Cmtiiieotale, qui partent de Calais
ta» tes jours, sdoo la marée.
Prix , de Calais à Londres : premières
fSaces. 13 fr. ; deuxièmes places, 10 fr. ;
oiiBls, 1./2 pbce. — Franchise de 50
y. de higigCB
Ite Pams a L05DRE8 , par Lille» Os-
kade, Ransgate on Douvres.
Dé^fU de Paris pour Ostende : à 8 h.
éi Baim; trajet entier par chemin de fer,
ea ISheores, par Gand directement ; et à
8 heeres du soir , trajet entier par chemin
dejar, ea 14 heures , par Mouscron et le
eèeava de la Flandre occidentale.
D'Osieode , il part tous les jours un pa-
fKbeC. poor Ramsgate ou pour DouvTes
d, ftme Loodres» directement tons les deux
pan,
NAVIGATION A VAPEUR.
SctTICE DES PAQUEBOTS A VAPEUR DE
LtMnMCTRATlOK DES POSTES FRANÇAISES
feus LA MCDETERRANBE.
Le service des paquebots à vapeur de la
llediteTraiiée, établi pour eflèctuer letrans-
pMt des correspondances et des voyag^eurs
eatre Harseille et les ports d Italie , et le
toattsporl des correspondances , des voya-
^srs H des marchandises entre Marseille
et la ports do Levant et de la Corse, est
Avisé en cinq Kgnes.
La première part de Marseille et aboutit
a Jtaa«, en passant par Livoume, Cività-
renfttu et Nûpies,
la seeoode part de MaUe pour Con-
MÊÊiUinopU , en passant par le Pirée ,
Smfme et les Dardanelles,
ù troisièaie part de Marseille et aboo-
tt è Beyrouth (Syrie) , en passant par
Mêiie et Alexandrie.
\a quatfièBie partdeJlfar8et//e et abou-
tit à ijoeeto.
fiafin la ânquième part également de
Marseille et aboutit à BaMia,
Vingt et on bateaux à vapeur, com-
mandés par des officiers de la marine na-
tionale, sont affectés à ces divers services.
Les Ic^ 11 et 21 de chaque mois, un
paquebot part de Marseille pour Cons-
tanlinople, touchantà lAsoume, à Cività-
Vecchia^ à Naples ; k Malte , au Pirée ,
à Smyrne et aux Dardanelles.
Les 4 , li et 24 , un paquebot part do
Marseille pour Beyrouth, touchant à
Malte et Alexandrie.
Des PAQUEBOTS DE l'ÉTAT font le ser-
vice de Toulon à Alger, Oran et à Stora.
Compagnies particoliêres. — Dix-
huit ou vingt autres paquebots font le ser-
vice entre Marseille, Nice, Livourne, Ci-
vilà^Veeehia, Naples^ Messine et Malte ;
Alger t Oran, Stora et Cadix , touchant
à Barcelone, Valence, AHcante, Cartka-
gène, Alméria, Malaga , Algésiras , Gi-
braltar et Cadix.
Dans l'océan et la manche. — Deux
paquebots partent du Havre pour Saint-
Pétersbourg, touchant à Elseneur et
Copenhague, un pour Hambourg . pour
Rotterdam, Morlaix, Caen, Cherbourg,
Saint-Malo, Londres, Brighîon cl Sou-
thampton.
De Dieppe à Brighton.
De Boulogne à Folkstone , Douvres ,
Londres.
De Calais b Douvres, Londres.
NAVIGATION FLUVIALE.
De Paris à Melun , Corheil , Meaux ,
Montereau,
De Rouen au Havre.
D'Orléans à Nantes, par Blois, Tours,
Saumur et Angers ; à Moulins, touchant
à Gien, fieuvg, Cosne, la Charité et Ne-
vers.
De Nantes à Brest, touchant à Belte-
Ile et Lorient, à Bordeaux , à Nort ; à
Paimbœufet Saint-Na^iire ; à Angers.
De Bordeaux k Royan ; k Mortagne,
à Pauillac, à Blaye, h Nantes, à Ton-
neius, à Marmande, à Agen.
De ChalonS'SUR- Saône à Lyon , par
Mâcon.
De Lyon à Marseille, par Vienne, Va-
lence, Avignon, Beaucaire, ci Arles,
dbyGoOgk
s VBANCe. — SEBVICB DES P0STB8.
Service des Postes,
EXTBMT DE L*ORDONNANCE DU ROI, EN DATE DU 25 DÉCEHBRE 1839.
Art 1«r. A dater du l«r janvier 1840, toales les distances de poste seront comptées
par myriamètres et kHomèlres.
Toute distance de 500 mètres et au-dessus, jusqu'à 1,000 mètrts, sera comptée
pour UR kilomètre ; toute distance moindre de 500 mètres ne sera pas comptée.
Art. â. Le prix des services exécutés par les maîtres de poste pour le compte des
particuliers est fixé ainsi quMl suit :
Pour chaque cheval fourni , ï fr. par myriamètre , soit 20 centimes par kilomètre;
Pour chaque voilure fournie , 2 fr. par myriamètre, soit 20 centimes par kilomètre;
Pourles guides à payer à chaque postillon, 1 fr. par myriam. soit 10 cent, parkil
Galcol ppo'tioDBel de ce qai doit être payé aoi nattres de poste par ks Tmgnrs.
byGoog
NOMBRE DE CHEVAUX ET LEUR PRIX. 1
DïSTAWrc«
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1 60
2 40
I
2
3
1 20
2 40
3 6o
1 40
2 80
4 20
I 60
3 20
4 80
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YBAItCË. ^ SEftVlCB DES PÛSTfô.
(y
ScincE ras malles. — Les malles-
pites le soût pas assujetties i Tordre de
i»f établi dans le service des relais ; elles
iNfoit être relayées dès leur arrivée , à
TridasioD de toute autre voiture, et par-
tir iHaédialeinenl après le relayage.
Les malks peuvent dépasser en roule
tovles ks autres vrâtures de poste , parce
qm les dirma réservés pour ce dernier
mrnœ étant préparés k ravance et ne
pMfant être détournés de cette destination,
iaedoUen lésolter aucun inconvénient
pae-ks vovageurs.
D estdéiaMhi aux postillons de recevoir
da pouiiioires des voyageurs dans les mal-
ks. n lear est égalenient défendu d'aban^
àner bniscbevaux sous aucun prétexte,
■êee pour enrayer : ce soin doit être
iparlesemirriers.
; DC FER. — Embarcadère de
IViis. Le maître de poste de Paris perce-
via , pour le service de son relais , aux
ide Palis ei réciproquement,
sans avoir égard au nombre des voyageurs
contenus dans les voitures :
Pour 2 chevaux et 1 postitlon, 6 fr.
Pour 3 chevaux de timonière et 1 pos-
UUon, 8 fr.
Pour 4 chevaux et 2 postillons, 12 fr.
Les voyageurs peuvent 6ire commander
les chevaux à Paris, soit à la poste aux
chevaux, rue Pigale, no 2, soit aux bureaux
des voitures dites Diligentes^ savoir :
10 Rue du Vingt- Neuf-Juillet, no 11 ;
2* Rue Saint-Honoré, no 202, è l'an-
gle de la rue de Valois et de la place du
Palais-National ;
3o Rue de TArbre-Sec, no 66 ;
4o Marché Saint-Jean, no 29 ;
5o Rue Saint-Antoine, no 223, place da
la Bastille;
6o Rue de Charenton, barrière de la
Grande-Pinte.
Ces six bureaux sont ouverts tous les
jours , depuis 8 heures du matin jusqu* à
10 heures du soir seulement.
dbyGoogk
fM'BMM M Mes»
O ville aux doux accents, aux bienveillants regards.
Consistoire du fsoM^ des sciences et des arts ;
Souveraine avouée entre les métropoles ,
Asile hospitalier des existences molles ;
Médine^ occidental le , nu front éblouissant ;
Aflablejbùtellerle où Tunlvers descend I
Barthélémy.
PRINCIPAUX HOTELS.
HOleldes Âmbassad0ur3, rue Notre-Dame
des-Victoires, 11.
— d'Angleterre, rue des Fillcs-Saiût
Thomas, 18.
— d'Angleterre, rue Jacob, 22.
— des Arts, Cité Bergère, 7.
— de Bath, r. de Rivoli, 52.
— Bedford, r. Saint-Honoré , 523.
— du Bon-LafoDtaine , r. de Greoelle-
Saint-Germaio, 16.
— de Brighton , rue de Rivoli, 30.
— Bristol, place Venddffle, 5.
— Casliglione, rue de Castiglione , 10
— de Castille, rue de Richelieu, 113.
— Chalham, r, N» Saint-Augustin , 57
— de Douvres, rue de la Paix, 21.
— de l'empereur Joseph II, rue de Tour-
non, 35.
— des Etrangers, rue Vi vienne, 3.
— de l'Europe, rue de Rivoli, 46
— de France, rue Laffilte, 53.
— de Holtende, rue de la Paix, 16.
— du Levant, rue Croix-des-Petiis-
Champs, 1.
— Meurice, rue de Rivoli, 42,
— Mirabeau, rue de la Paix, 6.
— Moulmorency, boulevard des Italiens,
20 bis.
— du Nord, rue Jacob, 57.
— de rOdéon, place de l'Odéon.
— de Paris, rue de Richelieu, 111.
— des Princes, rue de Richelieu, 109.
— du Rhin, place Vendôme, 6.
— SaintnJames, rue Sainl-Honoré, 566.
— Sinet, faubourg St-Honoré, 52-5i.
— de Tours , rue Notre-Dame-des-Vic-
toires, 52.
— de l'Université, rue de l'Univer-
sité, 22.
— Victoria, rue Cliauveau-Lagarde, 5.
— Voltaire, quai Voltaire, 17.
— Wagram, rue de Rivoli, 28.
— Windsor, rue de Rivoli, 58.
Le voyageur, en arrivant à Paris, devra
se faire conduire en fiacre , lui et ses ba-
gages, à l'hôtel qu'il aura choisi d'avance.
— Ce moyen est tout à la fois le plus éco-
nomique et le plus commode. — Uae
course de iiacre se paye 1 fr. 50 c, plas
un léger pour-boire (15 à 25 c, selon la
distance parcourue).
Le voyageur est tenu de déposer son
passeport entre les mains du maître d 'hô-
tel, qui inscrit sur un registre ad hoc, les
nom, qualité et domicile de l'arrivant, ainsi
que la date de son entrée et celle de son
départ.
Le prix d'une chambre, dans les hOtels
ordinaires, varie de 1 fr. 50 c. à 3 fr.,
suivant sa grandeur et l'étage.
DauK les hôtels de premier ordre , ce
prix est de 3 à 5 fr. par jour.
Nous ne parions pas du prix d'un ap-
partement complet ; on comprend que ces
prix varient à rinflni , selon le genre de
l'hôtel , l'étape et le nombre de pièces.
La table (Thôte, dans les hôtels ordi-
naires, varie depuis 1 fr. 75 c. jusqu'à
3 fr., y compris le vin.
Dans les hôtels de premier ordre , de A
àSfr,
Les quartiers fashionahles de Paris sont :
les boulevards , depuis la Madeleine jus-
qu'à la porte Saint- Denis , et les rues qui
y aboutissent ; la Chaussée-d'AnHn , la
rue de Rivoli , les Champs-Elysées , la
place Vendôme , la rue de la Paix » le
faubourg Sainl-Honoré, la rue Vivienne,
la place de la Bourse^ etc., etc. L'étranger
qui voudra se loger près des principaux
théâtres devra descendre dans l'une de-s
rues suivantes : de RichelieUf Vivienne^
de la Bourse , place de la Bourse . rue et
faubourg Montmartre^ rue neuve des Pt-
titS'Champs, etc., etc.
Le sermce d'hôtel, ou bonne-main se
paye, dans les hôtels ordinaires, de 50 à
dbyGoogk
rilAKCE. — PARIS.
U
50 e. par joor; dans les hOtels de premier
er#e, de 75 c. i 1 f . par jour, suivant la
dorée do séjoirr.
PRINCIPAUX RESTAURATEURS.
Lr Frères ProrreiKanx, Palais-National.
Vdbor, Palaîs-National.
Viry.PkIss-Natiooal.
Cde de Paris, bonlevard des Italiens.
OiSt Aofhis, boolevard des Italiens.
RîEfae, booleirard des Italiens.
XnsaïKDorée, id.
Cknpeaox, place de la Bourse.
Pbippe, nie Montorgoetl.
Rackette, b. Mootmartra.
dérao-Meo, Boolerard du Temple.
MIeia, boulevard du Temple, 90.
P«iBeaBene>Aoglaise, me de Rivoli, 18
ImÊKéAj, me Richelieu, 100.
Bifi, Be^taoranl-Ilalien, r. de Richelieu.
BN|^, Restaurant-Italien, roe Lepelle-
ier. en fKe do Grand-Opéra.
Ledaven. aux Champs-Elysées.
Oa maage à la carte chez tous ces res-
laBatears ; les mets sont nombreux et par
bibemÊni apprêtés, les vins excellents. Le
prix des mets étant indiqué sur la carte ,
chanm sait ce qo*U doit ou veut dépenser
et cfaoïÂt en conséquence.
Ea Antre des restaurateurs que nous Te-
nons de citer et qui tiennent le premier
ran^ dans le sonde gastronomique, il en
existe une gprande quantité je secondaires
et à prix fixe, chez lesquels on peut encore
très oooTenablenient dîner ; — les princi-
panx sont siUiés, au Palais-National, rue
Vimenne^ roe Richelieu, Galerie-Vi-
nesne, Pastaçe des Panoramas. Chez
cet divers traileors, le dîner se paye 1 f.
5D, î L, ? f . 50, Mn compris et pain h dis-
OKiian : on a potage, 3 plats au choix,
dessert et 1 /3 booteitle de vin. Les déjeu-
ners, 1 f. 25 et 1 f. 50.
Dans ces mêmes quartiers se trouvent
aoasî d*antre$ traiteurs où le d?ner se paye
85 t., 90 c., 1 f. 10 et If. 20; nous
B^ei^ageans pas le voyageur à en essayer.
Noos tt*indîqtteronspas les tables d^hôte
qn sent nombreuses k Paris, et générale-
mtfA à des prix modérés. Elles ont lieu h
heure fixe, et sont, par cela même, peu
I pour le vnyagenr.
PRINCIPAUX CAFÉS.
Café de Foy, Palais -National.
— Lemblin, id.
— d*Oriéans, id.
— delà Rotonde, id.
— de Paris, boul. des Italiens.
— de la Régence, place du Palais-Na-
tional. (Ou y joue les échecs) .
— I^ortoni, boulevard des Italiens, re-
nommé par ses glaces.
— Procope , rue de l' Ancienne-Co-
médie.
— Chervier, quai de TEcole. (On y joue
aux Dames).
— du Grand-Balcon, boul. des Italiens.
De nombreux et brillants cafés, que
notre cadre ne nous permet pas de citer, se
rencontrent à chaque pas sur les boulevards
et dans les beaux quartiers de Paris.
PARIS, autrefois nommée Lulèce, est
la plus belle, la plus riche, la plus élégante
la plus florissante, et l'une des plus grandes
villes de l'Europe. Elle est située au 48«
degré 50* de latitude septentrionale, et au
0 degré de longitude Sa posiUon sur les
deux rives de la Seine la rend très-agréable,
y facilite l'abord des denrées de toutes es-
pèces, et contribue k y conserver un air
salubre, trésor précieux partout, mais prin-
cipalementdans une ville dont la population
se monte à plus d'un million d habitants.
La communication entre les deux parties de
la ville, que la rivière sépare, se feit par
plusieurs ponts magnifiques, d*où Toeil
jouit do point de vue le plus étendu et le
plus majestueux qui se puisse imaginer.
Division politique. — Paris est divisé
en 1 2 arrondissements ayant chacun une
Mairie, et en 48 quartiers ayant chacun un
commissaire de police. Cette grande cité
forme, pour ainsi dire à elle seule, le dé-
parlement de la Seine ; elle est gouvemé»î
par deux préfets, un conseil de préfecture,
12 Maires et 48 commissaires de police,
chargés de veiller h la sûreté des citoyens;
et il la propreté de la ville.
PRINCIPAUX MONUMENTS.
EoiFtCES RELIGIEUX. — Notre- Dome
(métropole), place doParris-Notre-Dame,
dbyGoogk
12
FIIANCE. — PAniS.
9« arroQdiss<^ment. Fundalion en 1010,
sous le règne de Robert. Elle est bâtie en
forme de croix latine : longueur 139 m.»
largeur 50, hauteur 3i. Elle est flanquée
de deux tours carrées de 68 mètres de hau-
teur ; on y monte par 389 marches. Dans
la tour méridionale est une grosse cloche
nommée bourdon, qui pèse 16,080 kilog.-,
son épisseurestde^O cenlim.; le battant
pèse ^88 kilogrammes. Entre ces deux
tours et au-dessus de la rose, est une su-
perbe galerie soutenue par des colonnes go-
thiques d'une déîicatessesurprenante L'in-
térieur renferme 45clapelle.s, 120 gros pi-
liers, 108 colounes; 113 vitraux y condui
sent Ift lumière.
On travaille à la restauration de cette ba-
silique. Un jardin public, y attenant, et
construit sur l'emplacement de l'ancien ar-
chevêché, renferme une jolie fontaine go-
thique dans le style de Tédiûce, mais de
proportions mesquines,
Saint-Sulpice, entre la place de ce nom
et les rues Palatine et Garancière» 1 1» ar-
rondissement, commencée en 1 646 d'après
les dessins de LoBis Leveau. Très beau mo-
nument. Le maître-autel est isolé et placé
dans le centre de la croisée. Deux énormes
coquilles, offertes k François \^' par la ré-
publique de Venise, servent de bénitiers.
Cet édifice est du style arrondi ; chacune
de ses tours est couronnée d'un télégraphe
Une fontaine monumentale terminée en
1849 orne la place.
Saint-Roch, rue Saint-Honoré, entre les
nos 294 et 296, 2* arrondissement, a été
bâtie en 1653. Le portail se coibposede
deux ordres d'architecture, dorique et co-
rinthien ; la chaire k prêcher, exécutée sur
les dessins de Qiasles et restaurée par La-
perche, est d*une haute magnificence ; la
chapelle de la Vierge est magnifique.
Saint-Eustache, rues du Jour etTra^
née, 3« arrondissement, bâtie en 1642 sur
les dessins et sous la conduite de Mansard.
Portique composé de dix colonnes doriques
au-dessus desouelles s'élève un fronton
triangulaire. L intérieur est remarquable
par la hauteur de ses voûtes et la hardiesse
des piliers.
Saint-Mery, rue Saint-Martin, entreles
no*2 et 4, 7« arrondissement, rebâtie en
1420, n'a de remarquable que son i
autel, et son portail, orné de jolies sculp-
tures, nouvellement restauré.
Saimt-Étienne-dd-Mont, raedela Mon-
tagne-Sainte-Geneviève, 12« arrondisse-
ment Cette église reconstruite en 1517
sous François I»', est fort jolie. Elle ren-
ferme la châsse de sainte-Geneviève, pa-
tronne de Paris \ le jubé de cette église
étonne toujours, tant par sa légèreté que
par sa grande hardiesse.
Saint-Laur&nt, rues du faubourg S^
Martin et de la Fidélité, 5« arrondissement.
L'intérieur est décoré d'assez beaux ta-
bleaux.
Saint-Germ AiN-DES-Pnis^ place Saintr
Germain-des-Prés. Childebert, fils de de-
vis, fut le fondateur de cette antique église,
commencée au yi« siècle et termina en
1165. Celte église a quelque chose d'im-
posant , elle renferme les tombeanx de Ca-
simir, roi de Pologne, de Descartes, Bei-
leau, Montfaucon, etc.
Saint-Germain-l'âuxerrois, église^
roissiale du 4» arrondissement, plac« et
même nom, date delà plus haute antiquill;
dès le vi« siècle elle avait déjà le titre de
paroisse Celte église, qui vient d'être con>
plétement rosburée, et dont le portail a èlà
peint par M. Mottet, mérite toute l^atlM-
tion du voyageur.
SAiirr-GERrAis, rue du Biooceau-SHaft-
Gervais. Son portail, commencé en 161^
est Remarquable par sa hardiesse et b réiev*
larité de ses proportions. L'église reniènBe
plusieurs monuments, et la chapelle dalft^
Vierge passe pour un chef-d'œovre.
Saintb-Chapelle. — Tout contre» «|
au midi du Palais de Justice, est la l
Sainte-CIiapelle. C'est un édifice £
que saint Louis fit bitirèn 1140, par C
briel. Le vaisseau, hérissé d'ornemeois ^lii
toute espèce, est beaucoup trop haot poÂl
son étendue Cette église, qui vient de m^
bir des réparations importantes, était do^
servie par les chanoines dont Boileau ^vurf
mortalisé la mémoire dans son ioimitaibii
poëroe du Lutrin. — On a récemment C
couvert dans les fouilles le coeur emb
de saint Louis, qui y avait été entonré.
La Sorbonnb , place Sorbonne. •
collège et l'église uirent fondés ea '
ient«M<
dbyGoogk
PRAKCE.
fK Rrbert Soriioii ; l'église reoferme un
tiyeaa d'Alii , représeotant Robert Sor
baft, et le soperbe tombeaa du cerdinaJ
BicWieo, dn^'œovre de Girardoo.
Val-oc-Cracs. Louis XIV posa la pre-
■we pierre de ce moDument remarquable
m a¥n! 1645, sur les dessins de Mao-
aard. La Toâle de la oef est chargée de jo-
ies seatptnres, ei le ddme, le plus impo-
sa de û capiiale après ceux du Pauthéon
et des Invalides , est orné d'une belle
fciatare de Uignanl.
Rotre-Ojuie-des-Victoirbs , passage
éa P^ts-Pères , n» 1 1 , succursale de St-
Eostadie, bâUe en 1056. — Portail com-
piBe des ordres ionique et corinthien, In-
tnnr tns remarquable par sa simplicité.
Séstt-Locis . rue Sainte-Croix , n» 5 ,
CkaDiaée-<l*Anlin« première succursale de
hlhéeieiDe, bâtie en 1780 sur les des-
tas de Broagniart ; une architecture sim-
fK, maïs severe*
Sast-Philippmhj-Roolb, rue du fau-
iMigdo Roule, entre les no* 8 et 1 0, secon
de saccorsale de la Madeleine , construite
eo I «8i SOT les dessins de Chaigrin. Por>
li^ de quatre colonnes doriques, couron-
nées d'an frontiHi triangulaire.
S&Drr-Scvmis, rue du mAme nom, 12«
arreo£sseiDent; style gothique, et sévère.
Cette église vient d'être restaurée; on y a
tOBpofié le célèbre portail de l'ancienne
cgfise de SainlrPîerre«ttx-BoBu6(déoiolie),
et i en orne la principale finade.
SABrr-TiioiiAS-n'AQUiN, rue do même
MB, près la rue du Bac, 10« arrondisse-
■cal, eoDMBeocée ed 1682 , et terminée
ai 1T40. Le plafond du choeur est peint à
keaqat par Lemoine , et représente la
tanâfiganlion.
L'ASsoiiPTiOli, roe Sainl-Hoooré, 371,
1* ammdisseBient, fondée par le cardinal
de la Reehefoocault, 1670. -* L'intérieur
a^ cirGoiare, avec une eoupole ornée de
coloBBes corinthiennes; son portail est éga-
leseit orné de 8 colonnes coriathieanrs.
ÉGLISES MODERffES.
SàiMTS-GDCKvi&fB, maintenant lePn»-
tkttm, situé Motttagne-Sainte^neviève.
— Ce moflunienia été commencé en 1 76i
tu Loms XV , qui ea posa U première
PABIS.
13
pierre, sur les dessins de Sonfflot. La forme
générale de cet édiûce est une espèce de
croix grecque composée 'de quatre nefo qui
se réunissent à un dôme placé au centre.
Le portail, imitant cehii ou Panthéon de
Rome, est formé d'un péristyle de 22 co-
lonnes, dont 18 isolées. Ces 22 colonnes
forment un porche couronné d*un fronton
dont le tympan est orné d'un bas-relief de
près de 34 mètres de long. Ce qu'il y a de
plus admirable dans ce monument, c est la
double coupole intérieure du dôme ; l'ama-
teur ne doit pas négliger d'y monter, pour
jouir de ce chef-d'œuvre de construction
qui étonne par sa hardiesse et sa légèrelé.
et admirer les belles peintures de Gros.
Les noms des victimes de la Révolution de
juillet 1830 sont inscrits sur les parois
intérieures des murs.
La Madeleimb. — Ce superbe monu-
ment, digne de la grandeur et de la magni-
ficence des Romains, un des plus beaux,
sans contredit, de tous ceux qui existent
aujourd'hui dans l'univers , fut commencé
en 1764 par Coiutant d'Ivry, qui mou-
rut en 1 777, l'architecte Coulure son suc-
cesseur, détruisit et changea tout ce qu'il
y avait de fait. Malgré ces interruptions,
l'ouvrage était assez avancé en 1790 ; on
avait d^à dépensé deux millions. La révo-
lution fit suspendre totalement les travaux.
En 1806, on revint sur ces constructions
inachevées, et il fut décidé que l'église de
la Madeleine serait démolie, reconstruite
et convertie en temple de la Gloiro. L'é-
difice que nous admirons ai^ourd'hui n'a
réellement été commencé qu'à cette épo-
que; le plAn en est dû à M. Vignon, qui
fit démolir tout ce qui sortait de terre. Les
travaux ne fiiront activement ropris qu'a-
près 1 830, et complètement terminés qu'en
1842. Ce monument grandiose forme un
parallélogramme de 100 mètres de long
sur 42 mètres de large ; il est soutenu par
52 colonnes cannelées, d'ordre corinthien.
Le péristyle est formé par un double rang
de colonoes ; le perron, de 30 marches,
est magnifique; le fronton, chef-d'œuvre
du sculpteur Lemaire, représente le Juge-
ment dernier. La porte principale, coulée
en bronse, par Triqueti, représente les dix
commandemeDtsde Dieu ; «lie a 10 mètres
dbyGoogk
14
PBAKC£. — PABIS.
de hauteur sur 5 de largeur. L'iotérieur
de l'église est remarquable par sa magni-
fique décoralîon.' Les peintures au-dessus
des chapelles latérales représentent la vie
de la Madeleine ; la grande composition qui
décore Tabside est de Ziégler ; les deux
bénitiers de marbre , sculptés par Lemoi-
lie, sont deux chefs-d'œuvre de grSce et de
délicatesse. Le maftre-autel est surmonté
d'un groupe en marbre représentant la Ma-
deleine, par Marochetti.
Saint- Vincent db Paul. Ce beau mo-
nument est situé à l'extrémité nord de la
rue Hauteville; la première pierre en fut
posée en 182i, sur les dessins de MM. Le-
père et Itorf : il présente un rectangle diri-
gé du nord au sad. Ses dimensions à l'ex-
térieur sont de 80 m. sur 36, et à l'inté-
rieur de G6 sur 34. L*entrée principale
offre un beau portique ionique avec double
rang de colonnes, On admire, À l'intérieur,
les superbes vitraux et les peintures. La
nef est parquetée.
Notrg-Dame-detLorettb, au bout de
la rue Laffitte. Celte église, qui ressemble
plutôt à un salon qu'à un temple religieux,
a été terminée en 1837. Les travaux de
peinture, dorure et scii^)ture, font le plus
grand honneur aux artistes qui en ont été
chargés.
Chapelle expiatoibe ou Monomgnt
DK Louis XVi, rue d'Anjou-Saint-Honoré.
*- Ce monument, qui évoque de bien tris-
tes souvenirs , fut érigé par S. M. Louis
XVIII , sous la direction de MM. Percier
et Fontaine.
La forme de cette chapelle est celle d'une
croix ayant peu d'étendue. Dbns l'hémi-
cycle du milieu se trouve l'autel en marbre
blanc. Dans les hémicycles de côté sont
deux groupes admirables en marbre blanc,
par Bosio, représentant l'apothéose de Louis
XVI et de Marie-Antoinette. Cette chapelle
est ouverte au public tous les jours de la
semaine, de^ ï iO lieures du matin.
Chapelle-Saxnt-Fsrdinamd. — Le
vovageurti'oubliera pas de visiter cette cba*
pelle, dont i 'architecture est loin cepen-
dant d'être remarquable. Elle est située
entre la route du chemin de la Révolte et
iea fortifîeatioas de Paris. Cet édiOce fut
élevé sur reoiplacemeot de la maison dans
laquelle expira , le 15 juillet 1842 , 1*1
fortuné duc d'Orléans ; sa forme est cel
d'une croix grecque ; sa longueur est d'c
viron 20 mètres, sur 10 de largear eC ai
tant de hauteur.
PALAIS. — Paris renferme 7 paU
qui sont :
Le Palais des Tuileries. — Ce m
nument fut commencé en 1564, par Cathi
rine de Médicis, sous la conduite de Phil
bert Delorme. La façade est composée d
5 pavillons et de i corps de logis sur an
môme ligne : 557 mètres de longueur. L*h
térieur du palais est décoré de superbe
morceaux de peinture et de sculptare, ex^
cutés par les plus célèbres artistes françai
et italiens. La cour des Tuileries, obstmé
autrefois par plusieurs bâtiments, est main
tenant libre dans toute son étendue, et pr6
sente un carré long. Elle est séparée de l
place par une grille posée sur uq mnr i
hauteur d'appui .
Le Louvre, situé entre la Seine et la rw
Saint-Honoré. Ce superbe palais , auquel
dix rois ont foit travailler pendant 500 ans,
n'est pas encore terminé. La grande &-
çade de ce monument, de 1,375 m. de
largeur, passe pour un chef-d'œuvre el est
terminée par un fronton dont la cimatse
est formée de deux seules pierres d'une
grandeur étonnante; elle ont chacune 18
mètres de longueur sur S mètres 66 cent.
de largeur, et 50 c. seulement d'épaissear.
Cette feçade est enrichie d'un vaste baa-
relief qui représente la Victoire traînée dans
un char et distribuaut des couronnes. La
cour du Louvre présente un carré parfiiit, en
touré de quatre corps de bâtiments décorés
de trois ordres d'architecture l'un surraubre.
Au centre de la cour est une fontaine qhk
numeotaie sur remplacement où s*élevatt
avant 1848, la statue du duc d'Orléans. Des
jardins entourés de balustrades en pierre
déparent actuellement les belles proportions
de cette cour et l'édiQoe lui-même.
L'intérieur du monument est également
orné de deux beaux morceaux de scalp,
ture exécutés par Sarrazin, Jean Goujon,
Germain Pilon, Houdon,Bouchardon, Bril
dan, Coustou, Clodion et plusieurs autres
artistes célèbres. La grand galerie qui joint
le Louvpe au palais des Toileries a été con .
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PBAIfCB. — FABI8.
15
MesoQS Napoléon ; elle a 520 mètres de
ipKv ei 15 de largeur. Le mosée Stan-
Il est dû i kl muniliceace da feu roi
^MB-Pbilippe.
iPaukoii LcxEXBOURfi.— L*édi6ceqni
m aQjourdlni fut coastruit eu 1612
ribrie de Mèdicis. veuve de Henri IV ;
^ pnocipale de ce beau palais est gi-
k ne Yaugirard, eo face la rue de Tour-
l-H est coQstniit sur le modèle du pa-
iPilti à FWeoce ; oo y distingue trois
■■■Moesiruoe toscaoe, au rez-de-
■■•« ; raolre dorique, au premier éla-
^^^Htroisième ionique, au second étage.
ét^ extrémilé de la (açade se trou-
llwii pavillons au milieu desquels s'é-
P«B ddiDe d'un bel effet. La façade qui
le jardin a été ajoutée depuis peu
^ .cl o'a rien changé à l'harmonie
IR|M dans ce majestueux palais. C'est
^ cepabbdesMédicisque s installèrent
[^ les membres du gouvomement
^L4a HATiœuL, situé rue Saint-Ho-
J — Ce palais fut construit par te
■ttldeRicWiea, en 4529, sur lesdes-
• • iacq\Ms Leaiercier» et achevé an
jy.Upril aiânle nom de Palais-Car-
■. Bicèelievea mourant, en 6t don ^
i»IIIIeo 16a. Après la mort de ce
jjji Aoae d'Autriche, reine de Prance
W^ da ropame , quitta le Louvre
wnr babitar le Palais-Cardinal avec
nx fils. Um XIV et le duc d'An*
» «lors il ftii nommé Palais-Royal. A
rt de Louis XIV, ce palais passa à la
(d'Orléans. Depuis 1814, ce monn-
Hé<é considérablement embelli. Les
■* qui entourent le jardin forment un
eotjtf d'ooe éteodue de plus d'un
Bourbon. —C'est un vaste bô
h rue du Faubourg Saint-Hoooré et
IWiiaest contigu aux Cbamps>Ély
CoDoie monument, il est fort ordi-
!« Bais il est digne de quelque inté-
V report k la qualité des personnes
■tiuceeasivement possédé ou habité .
jnfin est merveilleusement disposé.
'~ I été assigné pour résidence au
^^de la République, Louifr-Napo*
••wapaHe,
Palai» db JusncB, mtué me de la Ba-
rillerie. — Ce palais est un des plus an-
ciens édifices de Paris , puisqu'on ignore
absolument l'époque de sa fondation. Oo
sait seulement qu'il fut rebâti par le roi
Robert vers l'an 1000, augmenté par ses
successeurs, notamment par saint Louis,
et reconstruit presqu'enlièrement par Phi-
lippe-Ie-Bei en 1 385 ; le bfttiraent neuf a
été construit sous le règne de Louis XVI,
en 1787, d'après les dessins de Demaisons.
Ce palais était autrefoisla demeure des rois;
aujourd'hui il est consacré aux séances des
diverses cours de justice La grille du Palais
de Justice a 40 mètres d'étendue.
Palais de la Bourse , situé place de
ce nom, au bout de la rue Vi vienne. —
Ce monument est de la plus rare beauté.
Sa forme est carrée et ornée de colonnes
d'ordre ionique : il est de M. Brongniart.
Palais de l'Institut, situé en face du
pont des Arts. — Ce monument fin fondé
par le cardinal Masarin en 1661 ; sa façade
forme un demi-cercle, au milieu duquel est
le portail de la ci-devant église qui foit
avant-corps. Cet édifice sert aux séances
des diverses académies, et il renferme la
bibliothèque Mazarine.
Palais des Beaux-Arts , aux Petits-
Augustins, rue des Petits- Augustins. —
Cet édifice a une cour obloogue ou centre
de laquelle se trouve unefiaçade du chftteau
de Gaillon, bâti par le cardinal d'Amboise.
L'escalier principal est incrusté de marbre
et orné très richement. Dans l'ancienne cha-
pelle ou couvent, devenue une des princi-
pales salles de cet établissement, on voit
une belle copie du Jugement dernier de
Michel-.\nge, peinte à Rome par M. Siga-
lon. Les cabinet et galerie d'architecture,
qui étaient anciennement au palais de l'Ins-
titut, sont maintenant placés ici . Ce cabinet
date de l'année 1 800 « contient des mo-
dèles de tous les plus fameux monuments
de l'antiquité romaine, grecque, égyptien-
ne, indienne, etc. Pour voir l'intérieur,
écrire à M. le directeur des bâtiments et
travaux publics ,^ rue de Grenelle-Saini-
Germain, 122.
Palais db la Lécion-d' Honneur, sitné
rue de Lille, ci-devant l'hôtel de Salm, bâti
sur les dessins derarchitecte^Rottsseau. Le
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u
FfiANCE. — PARIS.
porte d*entrée de ce palais présente un arc
de triomphe décoré de colonnes ioniques,
avec péristyle du même ordre sur les côtés,
conduisante deux pavillons en avant-corps
sur la rue, et dont Tattique est décoré de
deux grands bas-relie& exécutés par Ro-
land,
Palais Bourbon ou Chambre des Re-
présentants —Cet immense palais est si
tué rue de l'Université. 11 fut commencé en
1722, et construit pour M>ne deCondé,
fllle naturelle de Louis XIV. Du côté de
la place de la Concorde, il présente une
vaste colonnade surmontée d'un fronton
orné d'un riche bas-relief, par Corlol, re-
présentant la France entourée de la Li-
berté et de l'Ordre public , avec d'autres
figures allégoriques. Au bas de l'escalier
qui conduit à la colonnade, se trouvent les
sUtues assises de la Justice, de la Pruden-
ce, de Sully, deColbert, de THôpiUletde
d'Aguesseau.
L'entrée principale de ce palais se trou-
ve rue de Bourgogne , formant une place
semi-circulaire. Une grande porte ayant à
droite et à gauche une colonnade d'ordre
corinthien conduit k une belle cour, ou se
trouvent les statues de la Sagesse et de la
Force.
L'ancienne et élégante salle des séances .
devenue trop étroite en 1848 pour rece-
voir d'abord les 900 membres de l'Assem-
blée constituante, puis les 750 de TAssem-
blée législative , a été remplacée par une
salle provisoire, construite en planches,
fort laide à l'extérieur et dont l'intérieur n'a
d autre mérite que ses grandes dimensions
Bâtiment du quai d'OrSat. — Cet
énorme éditice, quant è la maçonnerie, est
du style dit de la renaissance; il offre des
beautés du côté du midi et des imperfections
choquantes du côté de la rivière. Il a été
commencé sous l'Empire, et était destiné au
ministère des affaires étrangères. Terminé
par Louis Philippe il est affecté au service de
la oour des comptes et aux séances du Con-
seil d'État. C'est un édifice curieux à visiter.
ARCS DE TRIOMPHE. — Quatre arcs
de triomphe', dont un hors Paris, sont les
témoins de notre gloire nationale.
L'arc de triomphe du Carrousel, éle-
vé à la gloire de l'armée française, cour des
Tuileries et place du Carrousel; coDstmîft
en 1806 sur les dessins et sous la con-
duite de MM. Fontaine et Percier.
Arc de triomphe de la porte Saint-^
Denis, érigé par la ville de Paris à la glotr»
de Louis XIV , après les campagnes de
Flandre, entre la rue Saint-Denis cl le feu-
bourg de ce nom , construit en 1 672 sar
les dessins et sous la conduite de François
Blondel : 2i mètres 60 c. sur une base de
24 mètres; la hauteur , depuis le sol jus-
qu*à la clef de ceinture, U mètres 50 c.
Les deux foces de cet arc présentent deux.
obélisques décorés de trophées d'armes an*
tiques. Au pied de chacune d'elles est une
fîgure colossale assise : l'une représente la
Hollande, sous la figure d'une femme, eC
l'autre le Rhin, figuré par un homme. Le
bas-relief qui est au-dessus de l'arcade re-
présente Louis XIV è cheval foisant exé-
cuter le passage du Rhin.
Arc de triomphe de la porte Saint-
Martin, élevé par la ville de Paris poor
consacrer la mémoire des triomphes de
Louis XIV; il est élevé sur le boulevard,
entre la rue Saint Martin et le faubourg de
ce nom. Construit en 1674 sur les dessins
et sous la conduite de Pierre BuUet : 1 8
mètres de hauteur et de largeur. Il est per-
cé de trois arcades; celle du milieu a 5 m.
^0 c. de largeur et 8 m. 65 de hauteur.
Tons les pieds-droits et les bandeaux de
l'arcade ont la même laigeur, et sont tra-
vaillés en bossages verroiculés. Sur Tatti-
que est la dédicace du monument. Des
deux côtés du grand arc sont deux bas-
reliefo : Vnn représente le traité de la triple
alliance' et l'autre la prise de Limbouig et
la débite des Allemands.
Arc de triomphe de l'Étoile, élevé
en l'honneur de celui qui siégeait alors sar
le trône impérial, à l'extrémité occidentale
de Paris, en tête de Tavenue de Neuilly.
Commencé le 15 août 1806 sur les des-
sins et sous la conduite de M. Chalgrin : a
U mètres de hauteur; sa largeur est de 44
m. 30 c. et son épaisseur de 15 m. L*ar-
cade du centre, placée sur Taxe de la route
de Neuilly, a 55 m. de hauteur ; sa lar-
geur est de 15 m. Les arcades latérales,
qui s'ouvrent sur Taxe du boulevard dv
Roule et celui de Passy , ont 8 m. 65 e.
dbyGoogk
VBAI^CE — PARIS.
17
ée bf^nv, el Inor haateur est de 16 m.
C5 e^ Les prîndpiax bas-reliefe qui ornent
crt ut repriécnteot : côté de Paris, beUilie
4*Ab(Mkk, pv M. Leseurre; funéniilesde
HatttD, parV. Leaiaire. Gdtéde Neoilly,
pn» d'Aleiandrie , par M. Chaponnière ;
passage daponld'Arcole, par M. Feucher.
Cfilé da E^ass; , balaiUe de Jeramapes, par
V. Marocheui. Côté du Nord, bataille
fAiBtcriitz, par Gelher. Ce monument qui
fmA passer poor Tan des plus beaux de la
capiftîie. a éié aeheiré en 1836 par M.
WsMi, arrjyiecte.
Barrières. — Paris reuîenaé 59
temères. qui sont placées à l'extrémité des
fcAawiJ pour la perception de l'iictroi.
Les pt» reiBarqoatrfes sont :
iUttfluts DE L*ÉTOiLE, au bout de la
ipravla aTeaue des Champs-Elysées. —
Deux hiiJmenCs dont le p<Hirtour est orné
4'me oenilche et de quatre Trônions. Un
cwoaaeaient circulaire termine ces deux
«ifiGes.
Rahhèbe du Trône, a Textrémité du
ftabaun; Saint-Antoine. La plus belle de
Paris. Elle est composée d*un bfttiment
dool rentrée est no arc soutenu par des
yfiaaties; les ftçades sont terminées par
une eomicfae avec consoles , quatre fron-
tant el ooarouDanent cireulaire. Sur les
doix paTÏIloas du centre s*élèvent deux
Wks colonnes cannelées , lesquelles sont
cooimmées des statues de saint Louis et
de Philippe-Auguste.
BARRièRe DE Passy» k l'extrémité du
qan de Billy et des Champs-Elysées. Un
tittaeot à douze colonnes , deux srcs
quatre frontons et deux statues : la pre-
■iêre représente hBreiagne, et la seconde
la Normandie»
04pRiÊREDeST-DeNis, à l'extrémité de
h me'et du faubourg qui portent ce nom
L>B senl bâtiment à quatre façades, décoré
d'aa attiqae et d*un couronnement.
Barrière de Saimt-Martin, à l'extré-
mité de la nie et du tbubourg qui porte ce
ooa. Jolie rotonde composée de quatre pé-
ristyles en saillie, oniés de huit pilastres
isoles d'ordre toscan Elle est couronnée
oar one galerie circulaire, avec quatre eo-
iannes accouplées soutenant vingt arcades
Les autres barrières, bien que d'un or-
dre moins élevé , D*en sont pas moins ev-
rieuses, tant par la variétèdu style que par
leur élégance.
FONTAINES MONUMENTALES. —
Parmi les nombreuses (botaines de Paris ,
on doit distinguer les suivantes :
Fontaine des Innocents, élevée au
centre de laplacedn Marché de même nom;
elle fut construite en 1 550 par Pierre I^es-
cot et Jean Goujon.
Fontaine de Grenelle, me de ce nom ,
n» 57, construite en 1759.
Fontaine du Chatelbt , place de ce
nom, élevée en 1807. C'est une jolie co-
lonne de 17 mètres de hauteur, ornée d'al-
légories.
Fontaine de la place Dauphire ,
place de ce nom, élevée li la mémoire du
général Desaix , tué à la bataille de Ma-
rengo, construite en 180S sur les dessina
de Percier.
Le Château- d'Eau, boulevard du Tem-
ple, construit en 1811 sur les dessins de
M. Girard. C**tte superbe fontaine est re^
marquable par le volume de ses eaux.
Fontaine de la place Louvois. —
C'est assurément l'un des plus gracieux
monuments de la capitale. Les quatre sta^
tues, qui représentent la Seine , la Saône,
la Loire et la Garonne, sont dues au talent
de M. Klagmann, qui leur a fiait des corps
d'une souplesse ondoyante.
Fontaine Molière, monument remar-
quable élevé en 1845 à la mémoire de ce
génie de tous les siècles; elle est située à
l'angle formé par les rues Richelieu et Tra-
versière (celte dernière maintenant rue de
la Fontaine-Molière). Au-dessus d'une base
semi-circulaire d'où l'eau sort par quatre
conduits, s'élève gracieusement un porti-
que è colonnes, au centre duquel le poète
immortel est assis sur un fauteuil dans une
altitude méditative et pleine de dignité.
Divers attributs allégoriques ornent ce mo-
nument.
Fontaine dr la place de la Concor-
de. Ces deux magnifiques fontaines doivent
être admirées, tant par rélégauce des dé-
tails el l'effet magique de l'ensemble que
par le volume d'eau qu'elles lancent.
, La fontaine du Rond-Point (Champs-
Elysées) offre une belle gerb^ s'élancant du
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18
FRANCE.
centre d'un bassin circalaire, et retombant
en piuie Gne d*ua bel effet, sartout quand
le soleil darde ses rayons sur les molécules
d'eau.
. Les fontaines des Carrés (Champs-
Elysées) sont tout à la fois nobles et gra-
cieuses.
Celle du Marché aux fleurs, bien que
sur une petite échelle, ne manque ni d é-
légance ni de gentillesse.
La fontaine de l'Archevêché pré-
sente un petit portique en ogive formé de
trois piliers très déliés qui reposent sur un
soubassement de 5 ou 6 mètres d'élévation
et entouré d'un bassin circulaire. L'ar-
chitecture de celte fonlaine , du genre dit
gothique, s'harmonisant parfaitement avec
celui de Notre-Dame.
Fontaine de Saint- Sulpicb, située
sur la place et devant le portail de Téglise
de ce nom ; c'est une des plus remarqua
blés de Paris.
Le puits artésien de Grenelle, si^
tué dans l'abattoir de ce nom. C'est le l«r
janvier i 834 que le forage commença sous
la direction de M. Mulot fils. En décem-
bre 1836, la sonde avait déjà pénétré à
383 mètres Au mois de juin 1840, elle
était dans le voisinage de Teau qui ne tarda
pas à jaillir. Le volume d'eau qui s'échap-
pe de ce puits ressemble h un torrent ; il
donne k peu près 3 mètres cubes par mi-
nute, 180 mètres par heure, 4,520 mètres
par jour; volume assez considérable pour
satisfaire aux besoins de presque toute U
population. La température moyenne de
l'eau est de 28o centigradas. La profon
dcur de ce puits est de Hl mètres; il est
tube en tôle galvanisée, très forte, jusqu'à
539 mètres; ainsi la sonde avec laquelle
on a creusé ce puits avait près de 5 fois et
demie la hauteur du dôme des Invalides,
quiestdelOt mètres.
HALLES DE PARIS. — Paris renfer-
me plusieurs halles, dans lesquelles on
vend des objets destinés à nos besoins
joarnalicrs. Ces halles sont :
La halle au dlé et aux farines, rue
de Viarmes, reconstruite en 1 806 sur les
dessins de Philibert Delorrae, Legrand et
Molinos, de forme circulaire; sa feçade est
percée par 25 arcades , et soutenue ia-
PARIS.
térieurement par 45 colonnes toscane
La halle aux fruits, dont la prînc
pale entrée est au bout de la rue de la F*r
magerie.
La halle a la marée, au bout de la n
de la Cossonnerie (1).
La halle aux draps, entre le marcl
dra Innocents et la rue de la Toonellerii
Ces deux halles sont construites sur h
dessins de MM. Molinos et Legrand.
La halle au vin, quai Saint-Beman
commencée en 1807 sur les dessins et soi
la conduite de M. Gochor, architecte, des
tinéé*à recevoir le vin en entrepôt : vaste
et belles constructions.
ABATTOIRS. L'abattoir du Rotnj
dans la plaine de Monceaux, au bout de 1
rue Miroménil. Cet édifice se compose d
14 bâtiments et de plusieurs cours Ibi
spacieuses.
Abattoir de Grenelle, entre l'a^e
nue de Saxe et Tavenue de Breteuil. 11 ei
composé, comme le précédent, de pto-
sieurs cours et bâtiments. Le puits arté-
sien, creusé par M. Mulot fils, se voit daa
une des cours de cet abattoir.
Abattoir de Villejuif, près la bar
rière de Fontainebleau, et en tout sembla^
bie aux précédents.
Abattoir de Ménilmontant entre les
rues Saint- Ambroise et des Anotadiers
contient 64 abattoirs et 18 fonderie s : faci
215 mfttres, profondeur 190 mètres.
Abattoir de Montmartre , entre les
rues Hochechouart et la Tour-d'Auvergne,
550 mètres de longueur, 127 de largeur]
4 bergeries, 4 beuveries, et autres corps de
bâtiments.
PLACES. — On compte aujourd'hui
dans Paris 90 places, dont les plus remar-
quables .sont :
La place de ia Concorde, ou f^lacc
Louis XV. Elle fut commencée en 1 763,
sur les dessins de Gabriel. Sa figure est
celle d'un octogone irrégulier, mais dont
les cOtés opposés et parallèles sont égaux.
(I) Depuis 1848 oo a démoli Te pAtë de
maisons qui obstruait la façade mëridtonAia
de TEffllse S^-Eustache. Ces dëmoUtloos se
rattachent au projet de reconstructloD <l*uiie
haUe centrale dans des proporttioos irran
dlo«». n }
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FRANCE. — PABIS.
1»
Cdie pbee serait infiniment moins gran-
^Saat à die était isolée ; tout Hntérèt
fi*eiie bit naître lui lient des monumeots
§é fenifonneat. Au nord , le Garde-
Voibie; an midi, le portique du palais de
hclaoèfe des représentaols, le pool de la
Caaeanfe; au levant les terrasses du jardiu
daiToieriies ; ^ au coochanl, la pittoresque
et Taste aireone des Champs-Elysées que
IswBe magaifignemeot l'arc de triomphe
àt IXteUe. Vuijft colonnes rostrales, riche
mai «nées , sopportant des lanternes et
mnatàies par des globes dorés, entou-
«■i h place. Le long des bords des trot-
tfts â y a fmrante candélabres en fer; la
maàé ont des robinets à leur base pour
Imc mir Tcan nécessaire à Tarrosage de
b ^ace. Les huit pavillons ont été corn
pieleaêal restaorés, et sont surmontés par
des stages assises représentant les villes
pRBkapaJ^ de France : Lilleet Strasbourg;
fK Pn<5er; Bordeaux et Nantes, par
Caftnei; Marseille et Brest, par Cortot;
lUocD et Lyon , par Petitot. Au milieu de
b place est Vobéiisque de Luxor^ mono-
Btbe en graiût , haut de 24 mètres , assis
me on pédestal en pierre de Laber, en
BrâagBe, composé de 4 blocs de granit de
i m. sur 2 m. 66 c. Ce monument véné-
laUe, ^ni précède Fère chrétienne , est
de deux magnifiques fontaines,
avons déjà parlé.
La place que nous venons de décrire
jnira dans nos annales d*une triste celé-
hnié. C'est là que , pendant quinze mois
<|Kdiira le régime de la Terreur, on vit
b gsibline eo permanence. C'est sur cette
piace qae le roi Louis XVI, la reine Marie-
AAloiaetLe et madame Elisabeth perdirent
b vie sur Técba&ud , sans compter un
grand nombre de personnes distinguées
par leurs talents et leurs vertus. — C'est
eBcsre sur cette place que le roi Louis-
Pbi&ppe 6ilUt périr en février 1848, vic-
time de b ûireur révolutionnaire.
PiAcs Di> Carrousel, située devant le
pabis des Toileries. Cette place était au-
ticfeis le jardin di>s Toileries : Lonio XIV
b fit détruire et eo fit une place . sur la-
qaftte il donna , les 5 et 6 Jnin 1663 , le
speetaeb d'un carrousel.
Puce Vcsdôme, située entre la rue
Saint- Honoré et celle de la Paix. Cette
place, qui a une forme octogone , fut com-
mencée en 1687, sur les dessins de Jules-
Hardouin Mansard. Les façades des bâti-
ments qui Tenvironnent sont décorées d'un
grand ordre corinthien en pilastres qui
comprend deux étages. Au centre de cette
place , et au même endroit où est la co-
lonne , était b statue équestre de Louis
XIV , qui fut détruite après la journée du
10 août 1792. Bonaparte a feit élever cette
superbe colonne en bronze k la gloire de
l'armée française. Le %8 juillet 1853 a vu
replacer au faîte de la colonne la statue
en bronze de Napoléon, j)uvrage de M.
Seurre.
Place Dbsaix , ou Dauphine , en face
du pont Neuf. Celte place, qui a une forme
triangulaire, a été bâtie sous Henri IV. Au
milieu de cette place est un monument orné
d une fontaine, érigé k la gloire du général
Desaix, tué sur le champ de bataille à l'af-
faire de Marengo. (Voyez Fontaines.)
Place des Victoires, située rues
Croix-des-Pelits Champs et des Fossés-
.Montmartre. Cette place, construite par
Hardouin Mansard, en 1686, est belle;
elle est ornée de la statue équestre de
Louis XIV.
Place des Vosges (Place royale), si-
tuée entre la rue Saint-Antoine et le quar-
tier du Marais. Cette place, qui est régu-
lièrement carrée , fut commencée sous le
règne d'Henri IV. Elle est fermée d'une
grille en fer et plantée de deux rangées
d'arbres. Au milieu de cette place est la
statue équestre de Louis XIII, en bronze ,
posée sur un piédestal en marbre blanc.
Place de l'Archevêché, située à l'ex-
trémité E. de l'église Notre-Dame. Elle est
construite sur l'emplacement de l'ancien
palais archiépiscopal, plantée de jeunes
arbres, entourée d une belle grille en fer ,
el ornée d'une jolie fontaine de style go-
thique.
Place de la Madeleoe, sur le boule-
vard du môme nom, en face de la rue Na-
tionale. Elle présente un carré long, au
centre duquel s'élève la splcndide basi-
lique déjà décrite. Cette place est entourée
de constructions élégantes et plantée d'ar-
bres. Il s'y tient un marché aux fieurs.
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ÎO
FRANCE. — PAniS.
Place Saint-Sulpice. Elle est bornée
à Test par le noble portique de l'église
Saint-Sulpice, entourée d'une double cein
ture d'arbres , au centre de laquelle s'é-
lève une fontaine imposante.
HOTELS. — Les hôtels dont nous al-
lons donner la description sont ceux qui
appartiennent au gouvernement.
Hôtel DE Ville, place de Grève, com-
mencé sur les dessins de Dominique Cor-
tone, architecte italien , sous Franç4)is l«',
achevé en 1 605. L'horloge , décorée d'un
cadran d'émail et considérée comme un
chef-d'œuvre, est de Lepautre. Au fond
de la cour est une statue pédestre en bronze
de Louis XIV, vêtue à l'antique , de Goy-
sevox. On voit dans une de ses salles deux
jolies statues en bronze, représentant
Henri IV à pied et à cheval.
Avec ses nouveaux agrandissements,
dus k Louis-Philippe, Thôtelde ville peut
passer pour un des plus beaux monuments
dans c^ genre, non-seulement dans Paris,
mais encore de l'Europe.
Hôtel des Monnaies , quai de ce nom,
construit en 1771 , Sa façade a 120 mètres
de largeur sur 26 de hauteur. Les six sU-
lucs qu'on aperçoit à l'extérieur représen-
tent la Paix . le Commerce , la Prudence ,
la Loi, la Force et l'Abondance.
Hôtel des Invalides, asile destiné aux
militaires mutilés par la guerre. Ce ma-
gniiique monument , qui a été commencé
le 30 novembre 1 670 par ordre de Louis
XIV, a été construit sur les dessins de Li-
béral Bruant, architecte. Une vaste espla-
nade plantée d'arbres , une superbe grille,
une cour entourée de fossés, et dans la-
quelle sont placées des pièces de canon,
donnent à cette façade un caract^e mâle.
De cette cour on entre dans l'église , dé-
corée d'ordre corinthien et qui a la forme
d'une croix grecque. Le dôme forme une
nouvelle église au centre de laquelle s'é-
lève le tombeau de Napoléon. Cette cou-,
pôle est un chef-d'œuvre d'élégance et de
grandeur.
Hôtel de l'Ecole Militaire, situé
au-dessus des Invalides, érigé en 1 751 par
ordre de Louis XV , pour l'instruction de
500 enfants destinés à la carrière militaire ;
elle sert maintenant de caserne. Au-devant
se trouve le Chàmp-de-Man , remarqua-
ble par sa prodigieuse étendue , et qui sert
aux manœuvres et aux revues militaires.
PONTS. — Paris renferme 21 p.mts ;
dans ce nombre on remarque :
Le Pont des Arts , communiquant du
Louvre li l'Institut. Ce pont . qui fut ter-
miné en 1804, sous la direction de M. Du-
montier , ingénieur en chef, a des arches
en fer posées sur des piles en pierre. 11
ne sert qu'aux gens de pied.
Pont desToileries ou Pont-Nationai,
faisant face à la rue ou Bac, bâti sons
Louis XIV, est d'une grande beauté ; sur
l'une des piles, du côté des Tuileries, on a
tracé une échelle, divisée en mètres et en
centimètres, qui marque les hauteurs suc-
cessives de la rivière.
Pont de la Concorde , ou Louis XV
(Pont de h Révolution) , situé en fiice du
Palais Bourbon. Ce pont a été commencé
en 1787 et fini en 1791, d'après les des-
sins du célèbre Perronnet. Ce pont a cinq
arches, d'une construction élégante.
Pont des Invaudes. Il fut commencé
en 1829. Ce pont, qui est d'une rare
beauté, estsuspendu par de grosses chaînes
de fer, supportées par une porte en arcade.
On paye 5 centimes.
Pont d'Ièna , ou du Champ-de-Mars,
situé en face du Champ-de-Mars. Ce pont,
qui fut commencé en 1806, sur les dessins
de M. Dillon , ingénieur, est un des plus
gracieux de Paris; il est en pierre.
Pont Neuf , un des plus fréquentés de
Paris , est situé au bout de la me Dau-
phine. Il fut commencé sous Henri III, eu
1578, et terminé sous Henri IV en 1604.
Ce pont est formé de douze arches ; sa
longueur de 288 m. ; sa largeur de 18 m.
La statue équestre d'Henri IV se trouve
sur le terre- plain.
Pont au Change , aboutissant place da
Châtclet, a été commencé en 1641 et ter-
miné en 1647.
Pont Notre-Dame. Fut terminé en
1512. Le curieux doit visiter la machine
hydraulique.
Pont Marie , situé quai des Ormes , à
rtic Saint-Louis. Il fut construit en 1635.
Pont S^MICHEL, situé à l'extrémité de la
rue de la Barillerie^Ilfutlmniné eu 1618.
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FBANCE. — PABIS.
2f
Pcrn-PoRT, siloé è côté de l'Hôtel
Dîeo; il D*a rien de retnarqoable.
Po!rr DE L'ARCHETÊciié, cDoduisant do
<{iai des M iramionDes à la pointe do jardÏA
de rarefaerêché, dans la Cité CepoDt est
en pierre , avee des rampes eo fer. — On
ptT« 5 centimes.
Pùsn d'Arcole, pont suspendu , abou
lîisant à b place de rHôtel-de-ViUe.
Po!rr M] Carrogscl , livré au public
CD 1836, est d^nne rareélégance, supporté
sor des arceaux de fer creux. Quatre sta-
taes, d'on beau stjle . ornent les deux ex-
PœiT DE LA TouiUfELLE. Ce pont, qui
foi construit en 1656, est composé de six
ifdies assez éléfantes. On vient de l'élargir
en reielant au-^ebors « sous forme de bal<
coBS, les deux trottoirs soutenus sur des a^
cenxdefer.
Poorr DE LA Crré (ancien Pont-Rouge)
silaé entre la Cité et PHe Saint-Lou s Ce
pont &l suspendo , d'une seule arche , et
d*naeSm»e très.élégaote ; deux jolis por-
tiques ornant les deux extrémités s'harmo-
nisent tiès-bieu avec rarchitecture gothi
fM de Notre-Dame.
Posrr dAusterutz. Les piles et les
CQlé« sont en pierre et les arches en fer,
d'une eanstniciion extrêmement solide.
PoKT Lolis-Phiuppe (poot de la Re-
ferai). O pontsospendo,placé àla poiole
«■est de 111e Saint- Louis, conduit sur le
^i de la Grève. Il sert aux voitures et aux
gens de pied, qui peyent une taxe de
5 centimes.
QUAIS. — \ja quais qui tiennent cap-
tives les eaox de la Seine , depuis leur en-
trée jusqu'à leur sortie sont au nombre de
ii, dont les plus remarquables sont : le
r'dela Râpée, àeVHàpitalt Morlandy
Saint-Bernard^ des Céiestin$, de
Saint-Paul, de la TourneUe, des Ormes,
fdktier, de Ylle de la Cité^ de Grève,
de la Mégiuerie, des Augustins, de VE
eo/e, Canti, Malaquais, du Louvre^ Vol-
taire, des Tuikries^ d'Orsay, de la Con
no 65. — Les ruines que l'on appelle
Thermes de Julien sont probablement les
restes du palais que les autorités romaines
habitaient quand elles résidaient à Paris .
Ces ruines ne sont remarquables que par
leur solidité et leur antiquité Elles dé-
pendent maintenant du Musée Dusomme-
rard, dont l'entrée est située rue des Ma-
thurins-Saint-Jacques, avec lequel elles
commur]i«|ueut.
THÉÂTRES. — On compte à Paris 28
théâtres, dont les principaux sont :
Académie nationale de musique
(Opéra), rue Lepelletier, (1,938 places).
(Grands opéras. — Ballets.) Les lundis,
mercredis et vendredis.
Théatbb Français , rue Kichelieu ,
(1,522 places). (Tragédies. — Comédies.
— Dnmes.)
Théâtre de L'OpéRA-CoMiQUE, salle
Favart, boulevard des Italiens (Opéras et
comédies mêlées de chant.)
Théâtre des Italiens, place Venta-
dour, ancien théâtre de la Renaissance.
Représentations du {^octobre an l» avril,
les mardis, jeudis et samedis.
Théâtre du Vaudeville, place de la
Bourse. (Vaudevilles et variétés.^
Théâtre de l'Odéon, place de rOdéon
(1 ,756 places). (Môme genre qu'au Théâ*
tre-Français).
Théâtre du Gymnase, boulevard Bonne-
Nouvelle (1,282 places). (Vaudevilles.)
Théâtre historique, boulevard du
Temple (Drames, etc.)
Variétés, boulevard Montmartre, n» 5
(1 ,240 places). (Vaudevilles.)
Gaité, boulevard du Temple, n» 70
(1,154 places). (Mélodrames. — Vaude-
villes.)
Ambigu-Comique, boulevard Saint-^lfar-
lin (1,800 places). (Mélodrames. — Vau-
devilles.)
Théâtre Montansier, Palais-National
(950 places). (Vaudevilles.)
PoRTE-St-MARTiN, boulevsrd St-Martin
(1,805 places). (Drames. ^ Mélodrames.
— Vaudevilles.)
Théâtre OE M. CoMTE'Oeunes acteurs),
férenee et des Invalides De grands tra-
vaux exécotés sur le qoai de la Grève onl
en pior but de garantir les maisons voi- passage Choiseul.
nés des inondations annuelles. 1 Foues-Dramatiques , boulevard du
TB£RtfESD£JUU£N,ruedeUHarp6,tTemple. (Mélodrames. — Vaudevilles.)
dbyGoogk
2t
FRANCE. -^ PARIS.
Porte SAmT-ÂNTOiNE. (Drames. —
Vaudevilles.)
Cirque national, dirigé par M. Bau-
cher, rhiver, boulevard du Temple, Télé
aux Champs-Elysées ; exercices équestres ;
belle construction.
Panorama, Champs-Elysées ; spectacle
Datiooàl.
Hippodrome, barrière de rEtoilc ; re-
présentations équestres.
Navalorama, à rentrée des Champ»
Elysées, tableaux curieux.
DiORAMA. Nouveau diorama, situé bou-
levard Bonne-Nouvelle
CIMETIÈRES DE PARIS. — Trois cime-
tières situés près des barrières reçoivent les
restes mortels du riche comme du pauvre.
Cimetière de Montmartre, au nord
de Paris. Ce cimetière ressemble à une pe-
tite vallée ombragée de quelques saubs
pleureurs, acacias et cyprès. — Tombeaux
de Lcgouvé, de S^Lambert, etc.
Cimetière du Mont-Parnasse , au-delà
des boulevards extérieurs entre la barrière
d*Eofer et celle du I\:ont-Paroassc. Il est
divisé par des allées plantées d'arbres, et
eatouré d'un beau mur de clôture.
Cimetière du Père-la-Chaise, sur le
boulevard extérieur de la barrière d'Aulnay,
à l'extrémité de la rue de la Roquett<f. Ce
cimetière est un clos d'environ 20 hectares.
Tombeaux élevés par la vanité bien plus
encore que par la douleur. Parmi tant de
morts illustres qu'il renferme, on distingue
Héloïse et Âbeilard, Molière et la Fontaine
Delille, Chénier, Fourcroy, HaUy, Chaus-
sier, Girodet, Parmentier; les maréchaux
Masséna, Lefèvre, Kellermann, Davoust;
Casimir Périer, J. Laffitte, le peintre Gé-
ricault, etc. Les divers cimetières dont
nous venons de parler sont ouverts tous
les jours depuis le matin jusqu'au soir.
CATACOMBES. — On a appelé de ce
nom l'immense étendue de carrières creu-
sées au-dessous de la plaine de Montrouge
et des quartiers de la rive gauche de la
Seine, depuis qu'elles reçoivent les osse-
ments recueillis dans les anciens cimetières
On calcule que trente ou quarante généra-
rioDsy sont,entassées dans un ordre parfait.
MARCHÉS. — Paris renferme un assez
quable sont : Le Marché SAiNx-GEnvA
destmé à la vente des comestibles en c
tail, situé sur l'emplacement derancien
foire Saint-Germain. Il a été construit
1811 par Blondel, architecte. — D
Carmes , rue de la Montagne-Ste-Gez
viève, qui est semblable au précédent. -
Du Temple, rtie des enclos du TempI
consacré à la vente du vieux linge, et co
struit eo 1809. — Saint-Martin, rue t
la Croix, construit en 1817 par M. Pelî
Radel ; il contient quatre cents places. -
Des Blancs-Manteaux, comme les pH
cédents, destiné h la vente des comestible:
on admire la hnrdiesse de la charpente qi
supporte le toit. Ce marché est situé n
Vieille-du-TompIe. en fiice la rue de so
nom. —Aux Fleurs, quai du mêmenom .€
marché est planté d'arbres qui forment a
abri agréable et une jolie promenade ; oro
de deux jolies et élégantes fontaines. —
A LA Volaille, quai des Augustins, prè
du Ponl-?>euf. — Aux Chevaux, près l
boulevard de l'HOpilal. C'est une espèo
d'avenue plantée d'arbres des deux côtés
— Des Innocents, situé entre la n»
Saint-Denis et la halle aux draps. Ce m«i
ché est aussi appelé la Halle, c'est le poio
central de tous les comestibles qui amven
à Paris. Il faut voir ce marché de granc
matin dans l'été pour jouir du coup d*ceî
frais et animé qu'il présente.
JARDINS PUBLICS. — Nous ne par
lerons ici que des jardins dépendant det
palais nationaux ou du gouvernement.
Le jardin des Plantes, rue du menu
nom et sur les bords de la Seine. Cet éta-
blissement, le plus beau de l'Europe en ci
genre, est dû k Guy de la Brosse, médecin
de Louis XIII, qui le fit commencer en
1626, pour y cultiver les plantes étran-
gères. Ce jardin, qui s'est beancoup accru
par les travaux de Buffon, offre aujour-
d'hui une promenade des plus vastes, des
plus variées, des plus agréables et des plw
salubres de Paris. Outre les plantes, oo
trouve encore dans cet établissement : 1o
un cabinet d'histoire naturelle, ouvert au
public et aux étrangers les manli et ven-
dredi de chaque semaine ; 2o une mena •
gerie d'animaux vivants, visibles depuis
^nnà nombre de marchés ; les plus remar-l once heuresjusqu'à deux en hiver, jusqu'à
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FBANCE.
ta été ; Z^m laboratoire de chimie ;
k nn amphithéâtre pour les cours et
^n^el de préparation pour ranatomie
oatarelie. Oo y voit un cèdre du
. apporté el planté par Toumefort.
[14 ujuin DU Luxembourg, attenant au
de ce nom, rue de Vaugirard. Ce
qai fome Tune des plus belles pro-
3 de Paris, est embelli par un très-
Dombre de fliatoes.
Lt iAADN DES Tuileries, aa palais
« nom. — Ce jardin, qui a été dessiné
leeéfebreLeNostre, eslregardé comme
iia pios beaux et des plus réguliers
PABIS*
23
io de la bibliothèque propremeut
dite; 2o du cabinet des antiques; d» du ca-
binet des gravures; 4o de la galerie des
manuscrits. Ouverte tous les jours de 10
heures à 3, excepté les dimanches et les
fêtes, et les six semaines de vacances, qui
commencent le 1» septembre, cette vaste
coIleclioQ renferme 800.000 volumes ,
100,000 manuscrits et 2,000,000 d*es-
tampes.
Bibliothèque de l'Arsenal, à Tarse-
nal, rue de Sully. Cette bibliothèque con-
tient 180,000 volumes imprimés et 6,500
manuscrits. Ouverte au public tous les
ffistent ea Europe. Il est bordé depoiirs, de 10 houres jusqu'à S, excepté les
^^Mies terrasses qui se prolongeant
i^oe dMé, lai senent de limites, et
aboutir, ainsi que le jardin, par
|*perbe grille , à la place de la Con-
■LOjâniio est orné de quatre bassins
•jd&siote, dont trois sont en foce de
vaseèi palais; le quatrième estlirex'
' ' de Tavenoe qui conduit à la place,
porte l'eau à la hauteur des
k fflatîonniers Dans le cours de la
fiison, ce jardin présente un lieu en-
Outre l'éclat des productions de
qu'il renferme, et plus de 800
des plus beaux orangers qu'il y ait
~ !, les statues et les vases qu'on
à chaque pas attestent le génie
Rttuipturê.
lAMPS-ÉLYSÉES. — Cette prome-
et une des plus fréquentées de Paris;
qu'elle occupe était, sous Louis
couverte de champs et jardins. Ce
t fat planté sous son règne, et il por-
labûid le nom de Grand-Cours, puis
^àtCkamps^Élyséeê.
¥^ i930, les Champs-Elysées ont
Mtsidéfablement embellis, ornés de
en asphalte, de fontaines, de cafés ,
>, théâtres, cirques, etc. Bornés
> par la place de la Concorde, au
bot {âr l'Ait de l'Étoile, ils forment la
spkfidide promenade qu'on puisse
BUOTHÉQUES PUBLIQUES. -
SMssède dix-sept bibliothèques publi-
Iw&t les sept plus considérables sont :
iKJOTiiÉoinc KATiûNALE, ruc de Ri-
o«58. Cette bibliothèque esi com-
dimanches el les fêtes. Ses vacances durent
du 1«' septembre au 13 novembre.
BlBUOTHÈQUE DE SaINTE-GeNEVIÈVE,
place du Panthéon. Splendide édiûce ter»
miné en 1851. Elle renferme SCK»,000
volumes impnmés el 50,000 manuscrits.
Ouverte tous les jours non fériés, de 1 0
heures à 2 , et de 6 h. k 10 h. du soir.
Ses vacances durent du l^r septembre au
l" novembre.
Bibliothèque Mazarine, quai Conti, n»
^5. Elle contient 100,000 volumes im-
primés et 4,500 manuscrits. L'intérieur
de cette bibliothèque est décoré de statues
antiques, de bustes en marbre el de plu-
sieurs autres curiosités. La bibliothèque
est ouverte les lundis, mardis, mercredis ,
vendredis et samedis, depuis 10 h. jusqu'à
3. Fermée pendant septembre et octobre.
BlBUOTHÈQlE DE LA VlLLE, 55, quaî
d'Austerlitz. Cette bibliothèque fut fondée
en 1759; elle est riche en manuscrits sur
l'histoire de France, et contient 55,000
voluntes. Ouverte tous les jours , de 10 à
■i h . excepté les jours fériés. Ses vacances
durent du 1" septembre au 10 octobre.
Bibliothèque DU JARDIN des Plantes,
me de ce nom. Elle est ouverte aux élu-
diants les lundis, mercredis et samedis, de
1 1 à 2 h. Le muséum de la Faculté de mé-
decine est ouvert au public le jeudi de
chaque semaine, depuis 1 h. jusqu'à 3.
BlBUOTHÈQUE DE L'ÉcOLE DE M4dB-
cwe, rue de l'École-de-Médecioe, U, ou-
verte (es lundis, mercredis et samedis; va-
cances dn 15 août au 1» novembre.
ACADÉMIES. —Jnstitta de France ^
dbyGoogk
SI
FBANCB. — t>AB18.
quai Coflli , paUis de l'Institut. Chaque
académie a son régime indépendant : mais
l'agence, le secrétariat, la bibliothèque et
les autres collections de l'Institut leur sont
communs. Les académies réunies tiennent
une séance publique le 1«r mai.
Académie française , composée de iO
membres, dont le traitement annuel est de
1,200 fr. Séances de l'Âesdémie le jeudi,
de 2 heures 1/2 à 4 heures 1/2. En outre,
séance le mardi, depuis novembre ju&qu'à
la Saint-Louis. Séance publique annuelle,
9 août. — Chaque année, l'Académie dis-
tribue un prix de 1 ,500 fr. et les prix de
<a fondation Montbyon.
Académie des Sciences, divisée en 4 1
sections, savoir : géométrie , mécanique,
minéralogie , botanique , économie rurale
et«rt vétérinaire , anatomic et zoologie,
médecine et chirurgie. Séance le hindi, de
3 à 5 heures.
Académie des Inscriptions et Belles
Lettres , quai Conti , composée de 40
membres. Séance le vendredi , de 3 à 5
heures.
Académie des Beaux-Arts, dhrisée en
5 sections, savoir : peinture, sculpture
architecture, gravure, composition musi«
cale. Séance le samedi, de 5 à5h. Séance
annuelle publique le premier samedi d'oc-
tobre. — Distribue lesgrands prix de pein-
ture, sculpture, architure , gravure, com-
position musicale, et de paysage historique.
Ceux qui remportent ces grands prix sont
«envoyés à Rome pendant cinqans, aux frais
<le rÉlat.
Académie des sciences morales et
'POLITIQUES : se compose de 40 membres
Académie de Médecine, rue de Poi-
iîers, 8, créée en 1820 par une ordon-
nance du roi ; composée de 85 membres
titulaires, 60 correspondants.
MUSÉES ET CABINETS. — Musée
ifATiONAL, au palais du Louvre. Les cinq
premiers jours de la semaine, le lundi ex-
cepté , sont consacrés à l'étude dans les
galeries de tableaux et dans celles des sta-
tues et marbres antiques. Le dimanche ,
le musée est ouvert au public de 10 k 4
heures. Les jours d'étude, on admet
les voyageurs sur la préseRlation de leur
(«aaseport. Ce vaste et magnifique éta
blissement, un des plus riches du iDoadi,
renferme la Galerie des mabbres hm
QUES et le Musée chinois au rei-d^chtai
sée ; la Collection d'antiquités isfh
tiennes, le Musée espagnol et le Vtfsà
NAVAL occupent le premier étage (bj
ailes qui ferment la cour du Louvre, a
centre de laquelle s'élevait la statue éqoi(
Ire en bronze du duc d'Orléans. Lagiiol
galerie du bord de l'eau contient oneridb
et immense collection de tableaux de (odi
les écoles, richesses qu'on chercherait fl
vain dans les autres musées de l'Europe.
Musée du Luxembourg, à rex-chiôif
des pairs, rue de Vaugirard , n« 19. ■^
Tableaux de l'école française, peiptres^
vants. — Ouvert au public les diiaindil
et fêtes réservées, de 10 à 4 heures, et ti
les jours, excepté le lundi , aux artisltfi
aux voyageurs munis de passeports.
Musée d'artillerie , place Si-'
d'Aqum. On y est admis les jeudis el
médis, de 1 è 3 heures, avec une pe"
sion du directeur. Les étrangers i
admis sur la présentation de leurs
ports. Le mu:>ée renferme une riche
tion de toutes les inventions mem
depuis les temps les plus reculés. J
Musée Dusommerard (hôtel CIqdt,^
des Malhurins St-Jacques , et pal» A
Thermes, rue de la Harpe) , forraé de|
riche galerie de feu M. DusommerïiM
nouvelles trouvailles, provenant des m
faites dans les églises St-Germain 1'.^
rois et SUGermain-des-Prés, ainsi !
beaucoup d'autres restes précieux, reoÉ
lis sur 4es divers points de la capilatei
ront biestôt de cette collection undcBj
beaux musées archéologiqnes de TEtf
Ouvert au public les dimanches, de i
à 4 h., et dans la semaine avec des Ml
Galerie d'architecture, à l'ée^^
Beaux-Arts, rue des Petits-Augorf
no 16. — Composée de modèles en f)
et en liège des monuments les plasfiM
de l'architecture grecque, romainet
dienne, égyptienne, persienne, mexîd
etc. — Ouverte au public les pfrt
lundi et mardi de chaque mois, dei
4 heures.
Musée NATIONAL des médailles,-
Guénégaod , no 8, à l'hôtel des VobM
dbyGoogk
FBANGE. — PARIS.
25
-Cimset pcioçoDs de médailles, eiie-
toMfiîppBdepais Fnnçois 1«. On y voit
w Bédâilles toDs les jours, excepté le
l*éi mois, et les dimanefaes et fStes.
McsÉc Dcs lÉDAiLLES de lous les temps,
IstaBles lays. — Ouwrt en i833. —
^ y cotre librement les mardis et vendre-
iii de oidi i 3 h. ; et, avec des billets,
nlndis et jeudis, aux mêmes heures.
IhsÉE DES WKES , ï VMe\ des Mon-
■■i. il estomert tous les jours, depuis 9
>• jnp'k 2, eicepté les dimancheset fttes.
mil D*IimOIRB NATURELLE, rUO du
W>des Plantes. — Les galeries et la
pfcftèqae soot oorerles au public et aux
Ihiins les nianiis et les vendredis , de-
Ê5keareg jusqu'à 6 heures, et aux étu-
dies IqmIb, jeudis et samedis, de 1 1
■Skaws — La galerie d'anatomie n'est
fiMe qo'aox étuiiantt , ou sur une
'noa des administrateurs. — La
de botanique est ouverte le jeudi
i 4 heuRs, mr biliets. — La biblio-
est ouverte au public les mardis et
^ de 3 1 6 b., et aux étudiants .
.jenfiset samedis, de il à S h.
I^U rnèBageneest OU verte tous les jours^
ifpP» ^1 b. jusqu'à 5 h. du soir pendant
■"tt,eliusqra6b. en été.
I UaOlET DE HEEÊRALOGIE , HIC d'Enfer,
P W, i Vétxk des Mines. — Oiiverte
fnfis e« jeudis, de midi k 5 h., et tous
aux étudiants et aux étrangers.
ET d'a.'vatowe de T.école de mé-
» à Técole, rue de TÉcole-do-Mé-
n« 12.— Ouvert au public les lun-
■Rtredis et vendredis, de 10 è i h.
ICT DE PHTSiûOE , SU Collège de
place Caobray, no i , les lundis,
^ «et vendredis, il 10 heures.
SttOTET DE PHTSiQCB,k Vécoledemé-
iirniedel'Eeole-de-Médecine, n«12.
MttST]« PHT^QUE ET CBIHIB , ï Vé-
pharmacie, rue de l'Arbalète, no 1 3
DTACnjRE NATIONALE DE MOSAÏ-
V quai de Billy, no 24. — Copie des
et ouvrages dMncrustaUon ; les
travaux sont exposés au public
(, de midi à i heures.
tVATOlllE DES ARTS ET MÉTIERS,
Ulartifr, DO 208. — Les salles des
ouvertes les dimanches et jeu-
dis, de 10 è 4 h. -—Cabinet de physique.
Manufacture nationale des Gobe-
lins, rue Mouffetard, no 270. — Ouverte
aux personnes munies de billets , les mer-
credis et samedis, de 2 à 4 h.
La Colonne de la place Vendôme; s'a-
dresser au gardien.
La Colonne de juillet, place de la Bas-
tille ; s'adresser au gardien.
Hôtel des Invalides.— Tous les jours
de 10 k 4 heures.
BicÊTRE. — Pour voir les tous, il faut
demander une permission k la commission
administrative des hospices de Paris, par-
vis Notre-Dame.
Collections particulières. — Outre
les riches collections publiques dont nous
venons de parier , Paris renferme beau-
coup de galeries et de cabinets particuliers,
è la t£te desquels il feut placer celui de
M. Delessert, rue Montmartre, hôtel
d*Uzès. Presque tous les tableaux qui com-
posent cette belle collection , sont du pre-
mier mérite. Le propriétaire en accorde
l'entrée avec une bienveillance digne d'é-
loges. L'amour éclairé des arts est hérédi-
taire dans cette fiimille. L'amateur remar-
quera surtout dans cette ^lerie plusieurs
tableaux de David, de Teniers, de Greuze,
de Claude Lorrain , de Girardoo , deux
Enfantt prodigues de Taunay , un ArC"
en-Ciel de C.-J. Vernet, et le sentimental
tableau de la Veuve du Soldat^ par Schef-
fer, etc.
Galerie de M. lemaréchal Soult, me
de l'Université, 57 , riche en tableaux es-
pagnols : on y remarque cependant. un Ru-
bens , un Guide et quelques autres ta-
bleaux de différentes écoles. Les amateurs
y sont reçus avec la plus grande politesse.
Galerie de M. Erard^ rue du Mail, 1 3.
Elle mérite aussi la visite de l'ami des arts.
Musée Collas. — Reproduction en
bronze des chefs-d'œuvre de la statuaire
ancienne et moderne, 30, boulevard Pois-
sonnière. (Ateliers, 25 bis, rue Notre-
Dame-des-Ghamps). Nous n'hésitons pas
classer le Musée Collas au rang des
établissements les plus dignes d'intéresser
les étrangers, parce qu'il offre , au moyen
d'un ingénieux procédé , la reproduction
scrupuleusement exacte descheGs-d'œuvre
Digitized by VjOOQIC
26
FRANCE — PARIS.
(le la statuaire ancienne et moderne quî se
rencontrent dans les musées de Paris,
flooie, Florence, Naples, Londres et Ber-
lin et que, depuis 6 ou 1 ans qu'il existe ,
il voit s'accroître chaque année les éloges
des artistes et amateurs les plus distingués.
Le génie de la mécanique et un senti-
ment élevé de Tart plastique se sont ren-
contrés au même degré chez M. Collas.
De longs essais, de minutieux tâtonnements
l'ont amené à concevoir un procédé méca-
nique qui lui permet de copier, d'augmen-
ter ou de réduire dans toutes les dimen>
sioni, en marbre, en plâtre , en pierre, en
ivoire, en bronze, en albâtre ou en bois,
les statues , les groupes , les bustes , les
bas-relieis, les rondes-bosses, les orne-
ments, tous les objets enfin, tous les mo-
tifs qu'il veut reproduire ou qui lui sont
demandés, et le tout avec la fidélité, l'exac-
titude, la précision la plus scrupuleuse, la
plus sévère, la plus mathématique. Presque
tous ces beaux modèles reçoivent une des-
tination utile; ainsi les uns s'adressent
à l'ornement des belles bibliothèques et des
riches consoles; d'autres, sous forme de
pendules et de candélabres, à la décoration
des appartements. Nous avons rencontré
dans les salons de ce musée une délicieuse
collection d'ivoires , de bois et de petites
pierres nommées stéalites , qui prouvent
à quelles proportions , pour ainsi dire mi-
croscopiques , peut s'appliquer le procédé
de M. Collas. Ce sont des camées antiques
ou des portraits des personnages les plus
célèbres.
Il existe encore une foule de collections
scientifiques, littéraires et artistiques , ap
partenant à des amateurs , que notre cadre
ne nous permet pas d'indiquer ici.
LYCÉES. — Paris renfernie 6 lycées
destinés à l'instruction des jeunes gens.
Le Collège de France , place Cam
bray , n^ 1 , fondé pour l'enseignement de
toutes les sciences dont on n'est pas in-
struit dans l'Université.
La Sorbonne , rue de ce nom , mômes
études qu'au collège de France.
Lycée Louis- le-Grand, rue Saint-
Jacques, no 123. Ce collège fut rebâti en
1628, parGuillain, architecte : bibliothè-
que bien composée» de 30,000 vol.
Lycée Napoléon (ancien coll^ Heori
IV), rue de Clovis, no 1 ; rebâti entière-
ment en 1828.
Lycée Charlehagne , établi dans la
maison des Grands-Jésuites, rue Saint-
Antoine.
Lycée Bonaparte (ancien collège
Bourbon), établi dans le bâtiment des Ca-
pucins de la Chaussée-d'Ântin, rue Sainte-
Croix.
Collège Stanislas , rue Notre-Dame-
des-Champs, no 22.
Collège RoLLiN, rue des Postes, no 42 .
ÉCOLES DE PARIS. — Paris renferme
5 écoles , destinées k l'enseignement des
hautes sciences.
Ecole de hédecinb , rue de l'Ecole-
de-Médecine, n» U, 11« arrondissement ,
construite en 1769 parGondoin, est com-
posée de quatre corps de bâtiments. La
iaç-ade sur la rue est décorée d'un péristyle
d'ordre ionique.
Ecole de droit , place Sainte-Gene-
viève, n« 8, et rue SaintrEtienne-des-Grès,
no 1 , bâtie en 1770 sur les dessins de
Soufflet ; vaste amphithéâtre construit en
1850.
Ecole de pharmacie, rue de l'Arbalète,
no 21, 12o arrondissement, destinée à
l'enseignement de la théorie et de la pra-
tique de la préparation des drogues; con-
struite en 1580.
Ecole polytechnique , rue Descartes ,
12e arrondissement, destinée à former des
élèves pour l'artillerie , le génie militaire ,
la marine, les ponts et chaussées.
Ecole des Be.\iix-àrts , au palais des
Beaux- Arts , rue des Petits-Augustins ,
pour l'enseignement de la peinture , de la
sculpture , de la gravure , de l'architec-
ture, etc.
HOSPICES ET HOPITAUX. — Hôtel-
Dieu , place Notre-Dame , fondé par saint
Landry. Le nombre des lits y est con-
sidéra(}le. Agrandi et restauré dans ces
dernières années.
Hôpital de la Pitié, rue Copeau.
no 2, fondé en 1612.
Hôpital de la Charité, rue des Saints-
Pères et rue Jacob, fondé en 1682 par
Marie de Médicis, et augmenté en 1784
d'un nouveau portique restauré en 1844;
dbyGoOgk
PBANCE. — PARIS.
™ wfpc. qui sert d'entrée princÏMle,
J^tçlement d'être éle^é dans la rue
*cob. Son arefaittttore répond parfaite-
■ttl a sa destination. 11 contient 250 lits
®^*^.'*^ EîfPANTs, rue d« Sèvres,
Fftsteboalefard. dans la maison ci-de-
îw de HEnEiRt^ésns.
JftMTAL S«-Locis, rue des Récollels.
HûSKCEDES^tNÉWEKS, TOe du fau-
««ï Si-Jacques.
fc!f^«**"°'^K DB SARTB, rue du
^abwrîSaal-Dcnis.
feMŒKAmXAL DES QuiNZE-VlNGTS,
^i«ir'^*^°» '^^"^é par saint Louis
«J2W, pour 15-20 ou 300 pauvres
jKTTimo:» RATKWALE DES JEUNES
}2?^'^ rt bel édifice, terminé en
Jtt?f.^^ *^ boulevard des Invalides
«w &^èvf«s. On y instruit un certain
TJ^ des deux sexes,
*?S2!£^«J«nl » ans aux fraisde l'État.
««JTTCTiœs NÏ^TIONALB DES SoURDS-
^^^ra^Sjjnt^acques.no 256. fondée
^^ Saot-Astouîe, faubourg de
J^^EACKH,, rue du faubourg du
J««TAL Neckeb, rue de Sèvres, 151 .
^«^AL CocHw, faubourg St-Ji»cque8,
27
^«Vke des indigents, vieillardu et
infirmes.
BosPiCE DE u R^RNiTÉ , rue d'En-
kul*"*u. ** ^"^- L'établissement de
?™™î« «l composé de deux maisons,
T^^^ *î ^^ ^ rancienne abbaye
IT"^?*^ • ^^ ^« ™« ^'Enfer et la
«^dafjubourg Sainl-Jacques; l'autre,
r«l^fer, preiqucenface de l'Observa-
STiaL ^"^«"^î maison de l'inslilulion
'e^çr Nicolas Pinctle. U lïiaison de
vpdïr ^ ^^ ^^^ l«s femmes qui
^ty riW faire leurs couches ; l'autre,
"*<rEofer , est pour les enfants au-des-
^* M • ."*♦ abandonnés de leurs pa-
J^^0,2^e/i« du faubourTst-An-
•«« a ete réuni à ce pieux étabhssemcnt.
Hospice de la Salpetrière, boulevard
duJardin-des-Planles, destiné aux femmes
indigentes ou âgées de 70 ans, et au trai-
1 646 par Louis XIV. Les étrangers peu-
vent le visiter les dimanches et les jeudis
Hospice des Incurables pour les
hommes, faubourg Saint-Martin. Cet hos-
pice est consacré aux hommes indigents
attaqués d infirmités graves et incurable^'
Hospice des Incurarles pour les
FEMMES, rue de Sèvres. Même destination
que le précédent.
Hôpitaux militaires.
Hôpital du Val-de-Grace , rue du
Faubourg-SainWacqnes. La reine Anne
d Autnche, femme de Louis Xlll, après 22
ans de stérilité, pour rendre grâces à Dieu
de la naissance inattendue de Louis XIV
fit élever ce superbe monument. François
Mansard en fournit les dessins. Le dôme
dont la peinture est à fresque par Mignard
est un chef-d'œuvre. '
Hôpital MILITAIRE du Gros-Caillou.
ancienne caserne des gardes-françaises Cet
iiôpital n'a rien de remarquable.
AMBASSADEURS. - MINISTRES PLÉ-
AMBASSADEURS.
Autriche et Parme, rue de Grenelle-
St-Germain, 13i.
Espagne, rue de Courcelles, 28.
Grande-Bretagne, rue du Faubourg-St-
Honore, 59. ^
Russde, rue du Faub.-St-Honoré, 33.
Sardaigne, rue St-Dominique St-G. , 1 55
Stales (Deux) , rue du Fauboure-Saint-
Honore, 47.
Turquie, rue des Champs-Elysées, 1.
ENVOYÉS EXTRAORDINAIRES, MINISTRES
PLÉNIPOTENTIAIRES.
Etats-Unis, rue Ville-l'EvÔque, 30.
Bavière, rue Richepanse, 15.
Belgique, rue de la Pépinière, 97
Brésil, rue de la Pépinière, 118.
Danemark, rue de la Pépinière, 88.
Hanovre, rue Miromesnil, 16.
Pays-Bas, rue de Suresnes, 28.
Portugal, me de Miromesnil, 2L
Digitized by VjOOQIC
•28
PBA?ICC.
PrttMe,niedeLille,78.
Saxej rue de TArcade, 9.
Suéde et Norwége , rue d*Anjou-St-Ho-
noré, 74.
Wurtemberg^ rue la Madeleine, 30.
MINISTRES RÉSIDENTS.
Bade, rue de la Ville-l'Evêque, 26.
Hesse-Electoralef rue Neuve-des-Mathu-
rins, 108.
MecklembourgSchwertnt me du Fau-
bourg Saiot-HoDoré, 35.
Toscane, rue GaumariiD, 3,
CHARGÉS d'affaires.
Etats-Romains f rue de Grenelle-Sainl
Germaia, 73.
Hesse-Darmstadt , Ferme - des - Mathu-
nos, 36.
Mexique, rue Roquepioe, 5.
Suisse, rue Chauchat, 9.
f CONSULATS DES PUISSANCES
ÉTRANGÈRES A PARIS.
ÀtUriche, rue Laffitte, 17.
Danemark, rue de Trévise, 29.
Espagne, rue de Miromesnil, 30.
EtatS'Unis,mede Rivoli, 36.
Grande-Bretagne, faub. St-Honoré, 39.
Portugal, rue Blanche, H.
Russie, fiiubourg St-Honoré, 33.
Suède et Norwége, rue Laffllte, 29.
Turquie, Chaussée-d'Antln, 68.
Villes libres et Hanséatiques, rue de Mé-
nars, 4.
TARIF DES VOITURES DE PLACE
DANS PARIS.
Les cochers sont tenus de remettre aux
voyageurs une carie qui porte le numéro
de la voiture et qui devient utile pour re-
trouver un objet oublié. — Les voitures ï
rheure doivent parcourir 8 kilomètres.
CARROSSES ou FIACRES à doux chevaux :
De 6 h. du matin à minuit : chaque
course, 1 fr. 50 c ; chaque heUre, 2 fr.
De minuit à 6 h. du mijitin : chaque
course, 2 fr.; chaque heure. 3 fr.
À Vextérieur de Paris , entre le mur
d'octroi et le mur d'enceinte fortifiée :
. chaque heure, 2 fir.
En dehors du mur fortifié, 3 tr.
PARlâ.
COUPÉS ET HACREs il uR cheval.
De 6 h. à minuit, la course, i fir. S5 ;
chaque heure, 1 fr. 75 c.
De minuit à 6 h. du matin : la course,
1 fr. 75; l'heure, 2 fr. 50.
À Vextérieur de Paris , entre le mur
d'octroi et le mur de l'enceinte fortifiée :
chaque heure, 1 fr. 75.
En dehors du nmr fortifié, 2 fir.
Il y a aussi des fiacres à 2 chevaux, et è
4 places, aux mêmes prix que ceux à ud
cheval.
CABRIOLETS 11 2 et à 4 roues el^ 1 cheval .
De 6 h. du matin à minuit : chaque
course, 1 fr. 10; première hebre.li fr. SO ;
chacune des autres heures, 1 fr. 25.
De minuit à 6 h. du malin : chaque
course, 1 fr. 75; chaque heure, 2 fr. 50.
À l'extérieur de Parit, entre le mur
d'octroi et le mur de l'enceinte fortifiée .-
chaque course, 1 fr. 50.
En dehors du mur fortifié, 2 fr.
TARIF DES VOITURES SOUS REMISE.
De 6, h, du matin à minuit : chaque
course, 2 fr.; l'heure, 2 fr. 50.
De minuit à 6 h. du matin : Theura,
3fr.
À Vextérieur de Paris , en dedans du
mur des fortifications : l'heure, 3 fr. 50 c.
En dehors du mur, i fr.
COUPÉS.
De 6 A. du matin à mimi/tt]: la course,
1 fr. 50; l'heure, 2 fr.
De minuit à 6 h. du matin : Fheare,
2 fr. 60.
À Vextérieur de Paris , en dedans do
mur fortifié : l'heure, 3 fr.
En dehors du mur, 3 fr. 50.
CABRIOLETS.
De 6 h. du malin à minuit : la course,
Ifr. 50; l'heure, 2 fr.
De minuit, à 6 h, du matin : Theore,
2 fr. 50.
À V extérieur de Paris, en dedans da
mur fortifié : l'heure, 2 fr. 50.
En dehors du mur, 3 fr.
dbyGoogk
FBANCK. ^ PARIS.
29'
OWIBDS.
Un grand nombre d'omnibas parcourent
Pnts dans t«B les sens. La course coûte
30 e.
vonmRES POUR l'intérieur de
LA FRANCE.
Y&KTA!fT DE PARIS.
Nationales t rue Notre-
ïkm ài 1 VieUmes, d« 22 , et me ModU
a« 109. (Pour toutes les grandes
générale* de- France,
CmUmréttO^ me Saint-Houoré, n» 130,
il me de Grenelle Saint-Houoré, n» 18
(fnr toBles les grandes directions).
Aertraei-Potfes du commerce , rue
Cfod-des-PeCits-Cbamps , n» 52 (Bonr
fOgne, Lyon, le Midi « la Suisse , l'Italie).
Les Jumelles , rue du Bouloi , 7 et &
(leHerdet la Belgique).
CHEMINS DE FER.
OeP^nsàBmxe/^, par Li^^e et Fa-
leacienfiea (oommuoication avec le che-
■in de fer de Cologne:^. Embarcadère ,
PfaeeRoob»!, 24.
De Pnris à Orléans, Corbeil et du
Cemire. Embarcadère , boulevard , de
rUôpiUl, 7.
De Pnns i Nantes, Embarcadère ,
boulevard de l'Hôpital, 7.
De Paris à itouen, au Havre et à
Dieppe. Embarcadère^ rue Saint-Lazare.
De Paris à Lyon, Embarcadère . rue
dcBerey Si-Antoine, 57.
De Paris à Strasbourg. Embarcadère,
place de Stnsboaiy.
De Paris h Versailles, rive droite. Em-
barcadère, rue Saint-Lazare, 12i.
De Paris k Versailles, rive gauche. £m-
barcadère, chaussée du Maine.
De Paris h Saint-Germain, chemin de
fer atmosphérique. Embarcadère , rue
St-Lazare, 124.
De Paris à Sceaux , chemin de fer i
trains articulés. Embarcadère , barrière
d'Enfer.
De Paris à Saint'Cloud ( voir chemin
de fer de Paris à Versailles, rive droite).
De Mulhouse a Thann , se confondant
avec le chemin de fer de Strasbourg à
Bâle.
D* Avignon à Marseille, par Tarascoii et
Arles, avec embranchement sur le chemin
de fer de Beaucaire à Nîme«.
De Montereau à Troyes , avec embran-
chement sur la ligne de Paris à Lyon.
De Lyon à Saint-Etienne, par St-Cha-
mond, Rive de Gier et Givors.
D'Andrezieox ï Roanne.
De Nîmes à Beaucaire.
De Nîmes à Àlais.
D'Àlais à la Grand'Combe.
De Montpellier à Cette.
De Nîmes à Montpellier.
De Bordeaux à La Teste.
De Paris ï Rennes , avec embranche-
ment sur Brest.
BATEAUX A VAPEUR.
De Paris à Montereau , par Corbeil ,
Melun , Fontainebleau. (Bureaux, quai
de Grève, no62.)
De Paris à Saint-Cloud , par Sèvres et
Meudon , pendant Tété seulement. (Dé-
part : quai d'Orsay.)
dbyGoOgk
GUIDE D« VOÏAGËDR EN EUROPE.
FRANCE.
ROUTE i.
DE PARIS A CAUkM» ,
Par Chantilly, Amiens et x\bbeville, 28 myr. S kil. — Route
de poste.
Saint-Denis. 0m.9k.l
Abbeville.
Im
.3k
Ëconen. \
l 0
Nouvion.
1
3
Luzarches. i
l 1
Bernay.
0
7
Chantilly. . 1
0
Nampont.
0
9
Laigneville.
1 2
Montreuil-sur-Mer.
1
4
Clcrmont. ^
L 0
Gonnont.
1
3
Saint-Just.
l 6
Samer.
0
9
Breteuil.
\ 8
Boulogiie-sur-Mer.
1
5
Fiers.
1 3
Marquise.
1
5
Amiens.
1 9
Le Uaut-BuissoD.
0
9
Picquigny.
Ailly-le-Haut-Clocher.
l 5
Calais.
1
3
1 9
ROU^
FE 2.
DE PARIS A CAIiAIl» ,
Par PoNToisE, Clermont, Amiens, Arhas et Hazebrouck, environ
29 myr. — Chemin de fer^ trajet en 8 heures.
Saint-Denis.
Enghien.
Erniont.
Franconville.
Hcrblay.
» Pontoise.
Auvers.
6k.
lie- Adam.
5
Beaumont.
3
Boran.
3
Precy.
3
Saint-Leu.
8
Creil.
S
Liancourt.
dbyGoogk
6k.
7
6
5
3
7
7
ROUTE 2. — DE P.iniS A CALAIS.
31
OflBMt,
Brrtenl.
Aitty.
Bom.
CArtKt.
AAot.
Jlrhîit.
B6^n.
Am».
Om
.8k
1
A
1
5
1
7
1
0
0
9
1
6
1
e
1
8
0
9
0
9
5
0
1
3
1
3
i
5
2
2
i
0
Ulers.
Aire.
Sl-teer.
Calies.
SàlXT-DENIS (Seine) — Hôleh : Le
Cmé-Cerf ; les Trois-Maillels. — Petite
viiie (Rs ancienne, située au milieu d'une
m^e pfasiie, que traversent la route et le
aaai de ce nom : St-Denis est célèbre par
tm afebsye de bénédictins, fondée en 613
pv Dagôbert l» selon les uns, ou selon
d'aidies. par S>«-Geoeviève, en 496. Après
trstr ëé phisietirs fois démolie et rebâtie,
Vé^se de Sl>Deais fut achevée en lâOl .
aas le règne de Philippe- le- Bel. En
IT93. elle fut menacée d'être entièrement
délreiie par le vandalisme révolutionnaire;
mais <ra se contenta seulement de profaner
1s tombeaux, d'enlever les vitraux et la
tailiire de plomb , et de la laisser ainsi
exposée ï Tintempérie des saisons. Na-
yatéoQ, qni la destinait & devenir la sé-
^Itere des empereurs et de leur famille,
a ft rétablir dans tons son éclat. Louis
XVni, en achevant ce quMl avait corn-
aracé, l'a rendue plus belle qu'elle ne fut
/aaats. On a continué avec magniûcence
b restaoraiion de Tédifice depuis 1830,
«t, après avoir établi les deux façades la-
térales , on termina la façade principale.
Ea t8i1, on a gravé sur le portail l'in-
scription soivaote :
« _^. .w. , rrcidfvis templa rulnls
fi»c Instacnraii Napoleo volult;
S«4 quae mtitult non conditur fpse sepulciis
ExiJIo acte iacduquam peragatur opus.
Saccrwére operl rrges : idem exitus Ults ,
Et qui perfecertt ccepta , PhfJtppus erat.
On remarque dans l'église plusieurs bons
tableaux, quelques tombeaux de nos an-
ciens rois et de beaux vitraux peints. Le
voyageur ne doit pas manquer de visiter le
caveait sépulcral; les orgues, construites
dans ces derniers temps, sont des plus belles
de l'Europe; pour jouir de leurs sons mer-
veilleux, il faut les entendre les jours de
grande fêle. Le clocher de St Denis a été
démoli en 1846; il menaçait ruine. —
Pop. i2,600hab.
Tout près de cette basilique, se trouve la
Maison Naiio/iale de St-Denis, fondée
par Napoléon, pour l'éducation de 500
jeunes personnes appartenant à des mem-
bres de la Légion-d'Honneur.
ENGHIEN (Seineet-Oise) Beau village,
célèbre par son éUiblissement de Bains d'eau
thermale et son lac pittoresque. Hôtel et
Restaurant des Quatre-Pavillons et plu-
sieurs autres, ainsi qu'un grand nombre
de Restaurants fort bien tenus. Beaucoup
de jolis logements à louer. Jardins publics.
Parc magnifique, où l'on danse. Promena-
des en bateau sur le lac qui est bordé d'une
ceinture de verdure et de ravissantes mai-
sons de campagne. — Talma habitait En-
ghieu : sa maison, située en face du lac,
est maintenant occupée par un bon res-
taurateur qui a pour enseigne : Pavillon
Talma.
Nous sommes dans la délicieuse Vallée
de ifon(morenct/, au centre de laquelle se
trouve :
Montmorency. — Hôtel du Cheval-
Blanc. — Cette petite ville possède une
église gothique du XIV© siècle; un Hôtel -
Dieu fondé par les ducs de Montmorency.
Anciennes tourelles, portes et murs cu-
rieux par leur antiquité. 11 faut voir VEr-
mit âge ôe J.-J. Rousseau, situé à l'entrée
de la forêt. — Nombreuses et belles habita-
tions à louer pour la belle saison . Les ce-
rises de Montmorency sont fort estimées.
L'enseigne de l'hôtel du Cheval-Blanc :i
été peinte par le célèbre Gérard. — Pop.
2j00hab.
Nous passons successivement devant les
riants villages A'Ermonty Franconville
et Herblatj.
PONTOISE (Seine-et-Oise) Briva Isa-
rœ. — Hôtels : des Messageries; du Pot-
Digitized by VjOOQ IC
32
BOUTE 2. — DB l'Anii A CALAIS.
d'EtaiD. — Petite ville qui a reçu son nom
du pont jeté sur l'Oise. Charles VU la prit
en 1442 sur les Anglais, qui, pendant le
rude hiver de ii31, s'en étaient emparés
par la ruse. Ce fut à Pontoise que Sl-Louis,
dans une violente maladie qu'il essuya en
iîH, reçut un avertissement du ciel qui
lui commandait de prendre la croix. —
Curiosilés : Téglise de St-Maclou, où
Ton admire une belle Descente de croix ,
dans la chapelle de la Passion ; l'église de
Si-Martin, pour son architecture; des res-
tes de son ancien château fort; un bel hû
pital, et dans ses environs , le château de
St-Martin — Pop. S, 600 hab.
BEAUMONT - SUR - OISE (Oise).
Hôtels: du Paon; du Grand -Cerf. — C'est
une jolie ville; ses nom et surnom indiquent
son agréable situation sur une des côtes
qui bordent la vallée de l'Oise.. — Pop.
S.OOOhab.
CREIL (Oise). — Hôtel : de la Cou-
ronne, — Cette ville avait jadis quelque
importance; on y voit les restes du château
qui renferma Charles VI, les ruines de l'ab-
baye de St-Evremont dont le chœur est
encore debout; un pont sur l'Oise, de
constrartion bizarre, et des points de vue
très pittoresques. —Pop. S, 500 hab.
LIANCOURT, village dont les environs
ressemblent à un jardin. On y remarque
les restes de l'ancien château bâU sous
Louis XllI. — On y voit le monument
simple élevé à la mémoire du duc de la
Rochefoucauld-Liancourt.
CLERMONT (Oise). — Hôtel au Crois-
sant. — Jolie ville, riche, commerçante, et
siège d'une sous-préfecture. De la terrasse
du château, qui sert maintenant de maison
de correction pour les femmes , on a de
beaux aspects, une nature riche , variée ,
et pleine de mouvement et de vie, surtout
de la promenade du Chatellier. Clermont
possède une bibliothèque de 6,000 volu
mes — Pop. S, 000 hab.
Communication de Clermont à Beau
vais, route de poste, 2 inyr. 6 kil., et de
Clermont à Comptèyne, route de posle 5
myr. 2 kil.
SAINT-JUST . village dans une riante
situation, au milieu de la vallée de TArre
BRETEUlL (Oise). — Hôtels .l'Ange;
d'Angleterre. — Gros bourg, avec rabriqi
renommée de souliers; pépinières*. L**a
qu'on y respire est salubre. Il est mal bl
et mal pavé. — Curiosités : La belle al
baye de Sainte-Marie, qui di«te de 104(
Pop. 2,e00hab.
Communication de BreteuU à Mondx
dier, r. de p., 2 myr. 1 kil., k Ilo%
1 myr. 84 kil.
AMIENS (Somme). — Hôtels .- c
France, bonne maison; d'Angleterre, égi
lement bonne; delà Poste; del'AbreuviHi
des Messageries; du Commerce.
Cette ville, chef-lieu de départemenl
métropole des Àmbianij ancienne capital
de Picardie, est situéesur la Somme. Ce:
le siège d'une cour d'appel, d'un évechê
d'un tribunal de commerce, d'un tribun:
de premièrt^ insUnnce, d'une académie <
d'un Lycée. Amiens est célèbre par î
traité de 1802. On montre aux élrangei
la salle où fut signée cette espèce de trèv
que les politiques appellent la petite p€na.
— Curiosités : la cathédrale, un des plu
beaux monuments gothiques de France, I
nef surtout en est admirable ; malheurea
sèment quelques vitraux n'existent plus
La magniûcence des colonnes frappe Tœi
du spectateur; il y en a 126, dont 44 son
détachées. CeHes qui entourent le chœur
et qui sont adossées au mur, donnent ui
son semblable à celui des cloches : c*est a
qui les fait appeler colonnes sonnantes
Les chapelles méritent en général d'ôtn
visitées. Celle qui occupe le rond-point di
chœur est appelée petite paroisse; en faci
est le plus beau tombeau qne renferme Vé
glise, celui du chanoine Lucas, remarqua-
ble par le chef-d'œuvre de Blasset, sous le
nom de Génie ou Enfant pleureur.
Cet édifice fut commencé en 1120« d'a-
près les plans et sous la conduite de Roberl
de Luzarches, mais il ne fut terminé qu'en
1269, par Thoma.set Renault de Cormont.
On remarque {'hôtel-de-villet l>âti par
Henri lY; la holle-au-blé; la bibliothèque
publique de '45,000 volumes , et de 400
manuscrits fort curieux; le paiais épisco-
pal qui renferme quelques belles peintures,
— Plusieurs maisons sont intéressantes
par leur antiquité et leurs sculptures.
Patrie de Pierre l'Ermite, qui le premier
dbyGoOgk
BOUTS 2. ^ DE PAR» A CALAIS.
33
prfdb b Croisade; de Gftbrielle d'Estrées,
■tliease&rorile de Henri lY; deDacange;
4i psèle Gresset. auteur de Vert-Vert; de
l'asInMiiie Ddambre. — Pop. 50,000 h
A Anieas.le cfaemin de fer se bifurque ;
b bneelM» éà N. cooduit à Bruxelles, par
Ams, Dosai , VabodeDoes et Mons , ou
pvAms, Deoai et Lille. Celle qui incline
vn k N. 0., ooadait à Boulogne ^rÀb-
hgvOe.
ARRAS (Pis-de-Calais), Àtrebate. —
BMek : de rUoivers; de TEurope; du
Pttil^intPol. — Arras est une ville et
Bat pbce de guerre assez grande et assez
beife, sur b Searpe^ avec préfecture, tri-
bBMi de première instance et de commet^
ce. Min botanique, évêché, théitre, école
èi Gâ^. eollége. cabinet d*histoire nalu-
i^ et d'antiquités , musée, etc. — Cu-
riamià : Ykôtei-de^Ue, une des plus
klesproihietionsda genre gothique; la
fkte aar bqnelle il est situé, bâtie en ar-
cate, dans le style espagnol; la cathé-
énk (Saini-Wast). Taisseau moderne très
estimé, et b eitadeUe, une des plus belles
de France; le théâtre, le beffroi, les caser-
no, les promenades, l'hôtel de b préfec-
tnreetré%~êcbé, b place du vieux Marché,
b hAUoikèque, de 37 ,000 vol., quelques
éSbns de tours et de murailles des ancien-
nes fortiâcations; l*esplanade, et l'arsenal.
— Commerce : hnille de colza, lin, ca-
, raffineries de sel, filatures de co-
( de dentelles, etc. Patrie de
Robespierfe. — Pop. S7,000 h.
ExêcKsioiv, — Aux mines de l'abbaye
étSmHi-Eloi{S kil.), enivre remarquable
d*ardiileetiire moderne, élevée en 1754 ;
as bas dn mont St-Ebi, est une voie ro-
maine, embranchement de b grande chaus-
sée de Rome è Boulogne ou Gessoriaeum.
On aperçoit, non loin, à l'entrée de la
pbine à'Aeqmes, denx pierres énormes,
■Moameni de b débile, en 863, des kr-
Bées de Cliarles le Chauve, par Baudoin.
HAZERROUCK (Nord). — Hôtel des
Trais^^bevanx. — Chef-lieu de sous-pré-
bctnie, sar Se canal du même nom, dans
«ipays frais et fertile. — Curiositéê : la
pbce, b tour de Téglue paroissiale, haute
de 84 mètres, b flèche à jour et en pierres
' ; llidtel^-viUe, qui date de 1807
è 1820, avec une jolie colonnade; la sous-
préfeclure, édifice également moderne; la
bibliothèque, de 5,000 vol.; le magasina
tabacs qui occupe les bâtiments de l'ancien
couvent des Âugustins, construit dans le
xiv« siècle ; fabriques de toiles , savon ,
brasseries, tuileries, etc. — Pop. 8,000
hab,
CALAIS (Pas-de-Calais). — Hôteb :
Dessin, très bon, on y montre encore la
chambre où coucha Sterne, ainsi que celle
où reposa Walter Scott; leurs noms sont
écrits sur la porte; Quillac; Meurice; Bour-
bon-Condé; de Bourbon; de France; de
Flandre, où se trouvent les voitures pour
St-Omer.
Cette petite ville qui évoque bnt de sou-
venirs historiques, est assez jolie et mé-
diocrement animée . elle possède un port
spacieux mais peu profond; cependant le
bassin d'Orléans, terminé en 1842, peut
contenir une centaine de bâtiments de 5 à
600 tonneaux.
La Ville-Basse, qu'on appelle aussi
Saini-Pierre-leS'Calais, est occupée par
des Anglais qui y ont formé une manufac-
ture de tulles qui rivalisent avec ceux des
ftbriques anglaises; on compte que près de
3,000 personnes y sont occupées. — Cu-
riosités : l'avant-dernière porte d'entrée,
bâtie en 1685, par les ordres de Riche-
lieu, le plus beau morceau d'architecture
de Calais; la place d'armes, entourée de
belles maisons; l'hôtel-de-ville, bâti en
1 740, où l'on conserve le ballon avec le-
quel Blanchard passa de Douvres à Calais;
la tour de VHorloge, d'une architecture
gothique, légère et élégante; l'hôtel de
Guise, les casernes, l'église paroissiale, b
6t6/torAègue de 9,000 vol., dans l'hôtel-
de-ville; le musée, qui possède une vierge
du Corrége, dite la Vierge au bandeau,
offerte récemment ï sa ville natale par ma-
dame la princesse de Canino, veuve de Lu-
cien Bonaparte.
Bains de mer. — L'établissement des
bains de mer de Calais est ouvert, pen-
dant l'été, depuis le i«r juin.
Observation. — Les fiamilles anglaises
logent dans les beaux hôtels : Dessin,
Bourbon-Condé, de Bourbon.
Consulats. — Anglais, de Belgique,
dbyGoogk
34
ROUTE 3. -* DB PARIS A CALAIS.
de Hollande, de Suède et iVon<)«ge. (jours par les paquebots-postes firançûset
Paûuedots : pour Londres^ plusieurs anglais; pour Ramsgate, tous les jours eo
fois la semaine; pour Douvres, tous les] été.
ROUTE 3.
DE PARU A CAIiAll»,
Par Amiens , DouLLEMs et SaixNt-Omer , 28 myr. 4 kil. — Rouie
de poste.
DeParisà Amiens (v r. 1 et 15). 12 ra. 8 k.
Talmas.
6
Douliens.
i
Frevent.
5
St-Pol.
5
Pemes.
5
Lilliers.
1
Aire.
5
St-Omer.
8
La Recousse.
6
Ardres.
0
8
Calais.
1
6
DOULLENS (Somme). — Hôtel du
Grand -Turc. — Celle petite ville possède
une sous-préfecture; elle a des manufac-
tures d'étolTcs de lin, et fait un commerce
considérable en grains, bestiaux, chanvre,
etc. Sa citadeUe est une des plus belles de
la France. V église S t -Martin est d'une
architecture remarquable. — Pop A, 600
hab.
Bientôt nous entrons dans l'ancienne
province de l'Artois; nous passons par
Fréventj bourg de 3,400 hab.
SALNT-POL (Pas-de-Calais), -^Hôtels.
d' Angleterre; du Nord; de France ; de la
Poste. — Petite ville renommée par ses
eaux minérales, ses huiles , ses nankins,
ses plants de tabac. — Saint-Pol est le chef-
lieu d'une sous-préfecture, â une biblio-
thèque de 3,500 vol. et un petit musée.
— Pop. S,SOO hab.
Près de là est Àuncourt, village trop
célèbre par la victoire des Anglais sur les
Français, en Ui5.
LILLIERS (Pas-de-Calais), jadis ville
fortifiée, aujourd'hui chef>lieu de canton,
dans un sile heureux, au milieu d'une belle
plaine. — C'est ii Lilliers que fut foré le
premier puits artésien exécuté en France.
Pop 5,200 hab.
AIRE (Pas-de-Calais). — HâUls :
d'Angleterre; de Flandre; de la Treille. —
Jolie ville et place forte , au confluent de
la Lys et de la Laquelle. Fabriques d'hui-
les, de porcelaines, de savons, et filatures
— Voyei : l'hôlel-de-ville, la place, l'é-
glise de St-Paul, les casernes, surtout les
fontaines. — Pop. 8,600 hab,
SAINT-OMER (Pas-de-Calais) .iéwfoiw-
ropolis. — Hôtels : Ferru; du Commerce;
d'Angleterre. — Cette ville, place de g1le^
re ancienne et forte, sur l'iila, est gnude
et assez bien bâtie. — Curiosité» : Les
fontaines, la place d'Armes^ Vhâtet-éi-
ville, nouvellement construit» la tour de
Sl-Derlin, reste de la magnifique abbait
de ce nom. La cathédrale, de 1008, es-
fîce gothique, rempli de beautés d'archi-
tecture du premier ordre; elle renferme u
tableau de Rubens, la tombe de Sl-Ouff
et une slatue colossale, connue sous le
nom du Grand Dteu de ThêramnM:
une horloge d'un mécanisme eompliqaê;
V église des Jésuites, achevée en 16S6,
d'un aspect majestueux, près de TAa. Lei
églises du Saint-Sépulcre, de Sl-Jteitf.
du Collège, existent encore; on ihéitnt
une belle caaeme pour la cavalerie ; «
anènal construit en 1761, sur les bork
de l'Aa; un Lycée, un séminaire, pour l'é*
ducation des catholiques anglais et iite-
dais. — Commerce : mana&ctam it
dbyGoogk
BOUTE 5. — DE PARIS A AB3EVILLË.
éaps, (bnelles, collfô fi)ri«s, savon, raffî-
Mries de soere, Êibrique de pipes, la plus
bdk de FKaiope. — Pop. 21,^00 hab.
^RES (Pas-de-Calais), petite, mais
hrte Tïlle de guerre, avec ^,^^00 hab., si-
tiKe au mifiea des marais : près de là est
le camp du Drap d'Or , village ainsi
■acîaé à cause de l'entrevue de François
1« el de Henri YIll, roi d'Angleterre.
GoiNES, petite ville de i,700 hab., au-
trefois place forte ; commerce en grains,
bestiaux et volailles. 6 kil . 0. d'Ardres.
Ai kil. ô*Ardres, on traverse, sur un
double pont nommé le pont Sans-Pareil,
les deux canaux de Sl-Omer à Calais cl
d*Ardres à Gr avelines; ouvrage unique < ;i
son genre.
CALAIS (r. route 2).
ROUTE 4.
DE PARIS A ABBEVIULE,
ParPo5ToisE, Clermont et Amiens, ^9 myr. 5 kil. — Chemin
de fer (v, route 2).
ROUTE 5.
DE PAmn A ABBEViULi:,
Par Beacyais, \b myr. 7 kil — Rouie de poste.
ques, de teintureries et de blanchisseries ;
quoique généralement bâtie en bois, son
aspect est assez agréable.
Beau vais a soutenu divers sièges mémo-
rables, entre autres en 1172, où les fem-
mes se signalèrent : l'héroïsme de Jeanne
Hachette est devenu historique. Le drapeau
pris sur les troupes de Charles-le-Témé-
raire pendant ce siège est déposé à Yhôlel-
de-ville, où se trouve aussi un bon tableau
sur lequel cette action héroïque est repré-
sentée. — Curiosités : la cathédrale qui
n'a pas été finie; il n'en existe que le chœur
et la nef transversale. Le chœur, par sa
hardiesse et ses grandes proportions, est à
lui seul un superbe temple. Sa construc-
tion date de 1225, et les autres par-
ties de 1499. L'inlérieur de ce majestueux
édifice frappe d'admiration par ses rosaces
et surtout par la beauté et le fini de ses vi-
traux peints. L'intérieur de l'édifice ren-
ferme de belles tapisseries de la febrique
de Beau vais.
L'église de la Basse-Œuvre^ dépendant
de la cathédrale, date du V« ou Vl» siècle.
V église de Saint-Etienne est encore plus
St-Denis.
0m.9k
MoisK^nes.
1 3
BesDsioiit-sar-Oîse .
1 2
Ptaseox.
1 0
NiaiUes.
1 ^
BeaBTais.
1 5
Sfarseffles.
r 9
GraodviUiers. '
1 0
PmL.
1 i
Ca«p».
1 3
Airaines.
i 0
kuBnux.
1 9
On quitte Paris par la Barrière St Denis;
«a traverse St-Denis, MoisselleSf laissant
à droite le village de Viarmes avec son
keaa château, et l'ancienne abbaye de
Um/aumont.
BEAUUONT-SUR-OISE [v. route 2)
MO.ULLES. On y trouve des antiquités
iiraidiqaes fort curieuses.
BE.AL^AIS (Oise) BeUovaei. — H6-
lek : le Cygne; TEcu de France; d'An-
gfelerre. — Celte ville, chef-lien de pré-
lediire, est située sur le Thérainj dont les
enx aiimeflleBt un ^nd nombre de fabri-
dbyGoogk
3C
BOUTE 6. — d'ABBBVILLE A CALAIS.
ancienne que la cathédrale; ses vitraux, et
surtout ceux des chapelles qui entourent
le chœur, sont de la plus belle exécution;
ils portent les dates de 1 500 à 1 575 . Vhô-
tel-de-ville est un édifice moderne d'une
très bonne architecture. — L'ancien pa
lais épiscopal, maintenant palais de jus-
tice, flanqué de deux grosses tours et en-
touré de hautes murailles, ressemble à une
petite forteresse. Théâtre , bibliothèque
publique de 11,000 vol.; quartier de ca-
valerie, bel hôpital. — Commerce : ma-
nufacture nationale de tapisseries, de tapis,
indiennes; fabriques de ratines, molletons
— Pop. 44,600 hab.
L'église deMarisself village situé à deux
kilomètres de Beauvais , mérite Kattenlion
du voyageur.
M\RSEILLES (Oise). Hôtel de rÉpéc.
— Bourg de i,â00 hab. , dans une char—
mante situation; arrosé par une petite ri —
vière qu'on traverse sur un beau pont.
GRANVILLIERS (Oise). — Hôtel (TAh-
gleterre — Bourg commerçant, de 2,000
hab., avec quelques belles maisons, une
grande place et de larges rues.
POIX (Somme). Joli bourg de 1,000
hab., avec une église qui date du XII«
siècle, ornée de curieux bas-relie&.
AIRÂINES (Somme/. — Hôtel de la
Poste. — Bourg de 2,100 hab., dans une
figréable situation, sur trois jolis petits
cours d'eau. — Curiosités : les ruinas
d'un château fort.
ABBEVILLE (v. route 2).
ROUTE 6.
D'ABBEimAE A CÉJLAMn ,
^4 myr. 5 kil. — RatUe de poste.
1m. 3k.
0
7
0
9
1
i
1
5
0
9
1
5
1
5
0
9
1
3
Nouvion.
Bernay.
Nampont.
Montreuil-sur-Her.
Cormont.
Samer.
Boulogne-sur-Mer.
Marquise.
Haul-Buisson.
C\LAIS.
Nouvion, Bernay et Nampont sont trois
localités insignifiantes.
MONTREUIL (Pas-de-Calais). — Hô-
tels : de l'Europe; de France : d'Angle-
terre; de Londres; de la Cour-de- France.
— Chef-lieu de sous-préfecture et place de
guerre de 2* classe. — Curiosités : la ci-
tadelle et les remparts; l'église, qui ren-
ferme un tableau représentant une prise
d'habit; la religieuse a une tâte délicieuse.
Véglise de l'abbaye de Saint-Sauine
existe encore , et est digne de remarque.
— Pop. 4,000 hab.
BOULOGNE (v. route 11)
MARQUISE (Pas^e-Calais). — Hôteh:
de France; du Grand-Cerf. — Joli bouiig
situé sur la Stock. On y remarque une
fontaine, très abondante , même pendant
les longues sécheresses. — En face de Té-
glise, le voyageur doit s'arrêter devant un
tilleul dont le tronc a près de 2 mètres de
circonférence ; son feuillage couvre un es-
pace prodigieux. — Belles carrières de
marbre , raffineries de sel, brasseries. —
Pop. $,600 hab.
HAUT-BUISSON. De ce relais on décou-
vre la côte d'Angleterre.
CALAIS (w. route 2),
dbyGoogk
ROUTE tO. — D*ABBEnLLE AU HAVRB.
37
ROUTE 7.
MEWU^JB A 9A11VT-OHER,
8 royr. 7 kilomètres.
C»M.
im.Ok
B«si».
2 7
r races.
1 8
Avrodt.
1 ft
S\in-4taER.
1 6
BESOIN (Pas-de-Calais). — Hé(el de
b Crai-Blsiicbe. — Cette peUte ville ,
fiHtiiée et assez bien bdtie en briques , est
siteée an oooflaent des rivières de la Can-
cNe ci de la Temoise. — On y remarque
Tbdtel-de-viUe et des promenades char-
mantes dans les environs. — Commerce:
fabrique de bonneterie, brasserie, tannerie»
briqueterie. — Pop. S,400 hab.
FRUGES (Pas-de-Calais), bourg ou pe-
tite ville dont le commerce consiste en
moyenne draperie. Il possède une source
d'eau minérale. — Pop. SJOO hab.
A 2 kil. après Avroult^ on montre des
restes de la chaussée Brunehaut.
SAINT-OMER (v. route 5).
ROUTE 8.
D* ABBE¥lIiIiE A ARRA9 ,
7 myr. 6 kilomètres.
Sainl-Riqiûer.
fiMBcDS (v nmteS).
0m.9k.
1 3
1 9
L*Arbret.
Auras (v. route 2).
1m. 6k.
1 8
ROUTE 9.
D*ABBEiniJLE A miiraLERQlJE »
Par Saint -Omer, 45 myr. 8 kil. — Route de poste.
Canchy.
(tr. route 7).
Fraies (9, route 7).
knmÀL
Im.Ok.
2 7
1 8
1 6
St-Omer (v. route 3).
Cassel (v. roule 15).
Bergues.
DuNKERûUK (v. route 15).
lm.6k.
2 1
2 0
1 0
ROUTE 10.
D'JJBBEinULE AU HATBK ,
Pir DiEPPK, Saint- Valbrt et Fegamp, 47 myr. 4 kil. — Route de
poste.
ValiBtt.
Eo.
Im.Sk.lTocqueviQe.
1 6 I Dieppe (t^. route 45).
.2k.
9
dbyGoogk
38
BOUTE 10. — D ABBBYILLB AU HAVBE.
Bourg-Dun.
Im.Sk
St-Valery.
1 l
Cany.
i 2
Fécamp.
1 9
Goderville.
1 3
Epouville
1 i
Le Havre (y. route 45).
1 6
A droite, du cOlé de la mer en allanl à
Dieppe, on aperçoit un ancien camp, ap-
pelé camp de César ou cité de Urnes,
EU (Seine-Inférieure), Àucum. — Hô-
tels : au Cygne, où est la poste aux che-
vaux; de l'Union. — Petite ville qui date
du Xe siècle, sur la Bresle^ dans un
vallon. Eu est une ville peu animée. —
Curiosités : Véglise paroissiale , édifice
lourd, qui date du commencement de IV
give ou style pointu. On y remarque un
magnifique vitrail donné par le roi Louis-
Philippe, il y. a quelques années; la chaire,
la balustrade, et les peintures de la chapelle
St-Laurent.
Celte église a été restaurée par le 'roi
Louis-Philippe. Dans la crypte qui s*étend
sous toute la longueur du chœur et du
sanctuaire, se voient une série de statues
historiques, mutilées en 1793, mais qui
furent restaurées par Louis-Philippe. —
Véglise du Collège renferme deux magni-
fiques tombeaux, élevés, Tun à la fonda-
trice, et l'autre au prince de Guise son
époux, assassiné à Blois; ils sont attribués
à Germain Pillon.
Eu est particulièrement remarquable par
son château qui appartenait à Louis-Phi-
lippe et dans lequel ce prince venait cha
que année se reposer des fatigues de la
royauté. — En 1843, la reine d'Angle-
terre , accompagnée du prince Albert, son
mari, visita dans cette antique demeure le
roi Louis-Philippe et la reine Amélie. Le
parc est magnifique. — Pop. â.SOO hab.
Excursion. — Des omnibus condui-
sent à 4 kil., au Tréport, petite ville sur
la Manche, i Temboucbure de la Bresle,
avec 5,100 h. et un port pêcheur; des tra-
vaux assez importants ont été exécutes
pour l'amélioration de cette petite place
maritime, parmi lesquels on doit citer la
canalisation de la Bresle jusqu'à Eu, de
•orte que les navires d'un petit tonnage
peuvent remonter jusqu'à ce point. — 1
glisCy bâtie pittoresquement sur une é;
nence à laquelle on arrive par un escal
a été édifiée vers le milieu du xiv« sièc
Cet édifice renferme des ilétails d*4rchi1
ture fort curieux. — Bains de mer sa
fréquentés pendant la belle saison.
DIEPPE (v. route 42)
LE BOliRG-D'UN (Seine-Inférieun
grand village avec poste de gendarmer
L'église est du xv^ siècle. — Pop. 1,0
hab.
SAINT-YALERY-EN-CAUX (Seine-
férieure). — Hôtels : Picard; de Fran-
— Ce joli port, bien abrité et mieax ï
que Sl'Valery-sur-Somme, est mo
commerçant que ce dernier. Lescaropagi
en sont charmantes, et les pâturages, €
cellents. Véglise, située sur une émineni
est assez curieuse et mérite d'être visiU
— Pop. S,SOO hab.
CANY , toute petite ville , avec d*ass
jolies habitatious, un joli château, et 1 ,6<
hab.
FÉCAMP (Seine-Inférieure) Fiscati
num. — Hôtels : de la Poste; du Gran
Cerf; Dubuc; du Commerce. — Petite vi!l
chef-lieu de canton; son port, bien que |
tit, jouit d'une assez grande activité poi
la pêche de la morue, du hareng et du m
quereau. — Curiosités : l'église de Vm
baye de Notre-Dame ou Véglise 6e$ B*
nédictinSf dont les chapelles, d'architê
ture gothique, sont d'un travail admirabl
La tour de cet édifice a 70 mètres. -
Théâtre, belles fontaines, bibliothèque pi
blique, plusieurs filatures de coton. U
ancien camp de César , situé sur la ed
dite du Canada. Les /a/aiae« des alentoa
sont très curieuses. — Pop, 40,OÙ0 k
Nous quittons la mer pour ne la retroi
ver qu'au Havre.
GODERVILLE (Seine-lnférieore), je
village dans un riant vallon. On y troui
une bonne route de poste qui conduit à
myr. 2 kil. à Bolbec.
EPOUVILLE (Seine-Inférieure) , U
campagnes en sont également riches. U
petit ruisseau arrose Epouville; on y trouv
une papeterie.
LE HAVRE (v. route 45).
dbyGoOgk
BOUTE 11. — DB PARIS A BOULOGNE.
39
ROUTE 11.
DE PARIS A BOVliOGIinE (2 routes),
far celle de poste (w. route 4 ), 25 myr. 6 kil. ; par le chemin de
fer {V. route 2 ) jusqu'à Amiens, 44 myr. 7 kil. ; d'Amîess a Bou-
uiGjrB, par Abbeville et Étaples, 420 kil. — Pour la descrip-
tkm de Paris a Amiens sur le chemia de Ter (t;. route 2.)
ABBEVILLE (Somme), Abbalis viUa.
— EéuU : de l'Europe ; de la Téte-de-
B«£; du Lioa-Noir; d'Angleterre. —
Tifie assez grande, assez forle, assez belle.
■bée sar b Somme, mais dégénérée de
MiAcieDoommerce; presqu'eniièrement
Idâeea briqoes, excepté un petit nombre
d^kdtâs eo pierres de taille et de vieilles
■aiaas ea pans de bois , elle n'a aucun
édJee renarquable. Cepeudant nous de-
f«s ctfer U taihèdraU de Sl-Vulfran ,
d*œ beUe architecture goUiique , eom-
■etcée sous le règne de Louis XII , qui
•e ia Tït p» termiDer ; sa £içade est d'un
ityle très rkhe, ornée de trois vastes por-
lias dont \ts portes en bois, celle du por-
Id principal, offrent des sculptures très
carieoscs. Las niches qui garnissent cette
bi^ sont décorées de statues colossales
<|i'a épargnées la Révolution, et l'église
Bt sinaontée de deux tours d'un assez
bon style gothique. Une troisième, délica-
teeat ébocée en forme de colonne, offre
Se fès haut point de vue deb ville; Vkos-
fKc de» ÈnfanU-Trouvéi. Uoe seule
■ssM, celle de Shlincourt, place Sainte
(tere, mérite TaUention des étrangers.
Le RBpart sert de promenade.
A&beville possède une sous-préfecture,
■ caflcge, one bibliothèque publique de
16,000 voL. unesallede spectacle, haras,
(itttaiiies d'eao mioérale, établissement de
fcMW. — Commerce : draps , soieries,
cbpdlerie, qaiocaillerie, mannractures de
dnps, savonneries. Les campagnes voisi-
•es prodoisent grains , chanvre, graines
fOMes et fin. — Pop, 18,400 hab.
Cxcntsions. — Au champ de bataiUe
<te Çréey, 1 m^t. 6 kiL On suit b roule
de St-Onier par Hesdio, on arrive au petit
ntta^s de Panimme, et on a devant soi
une croix qui indique ce champ de babille
où furent moissonnés 50,000 Français.
Au château de Rambures , i myr. 6
kil., sont des murailles d'un fort très re-
marquables.
A ro. d'Abbeville, est la ville de :
Saint- Valéry (Somme). — Hôtels:
les Armes-de-France; le Cheval-Blanc,
qu'on voit de toutes les parties élevées de
la route. — C'est un port de mer assez
commerçant , situé sur la rive gauche et
près l'embouchure de la Somme, presqo'en
face du bourg de Crotoy, situé sur l'autre
rive. — C'est ici que Guillaume de Nor-
mandie s'embarqua pour faire b conquête
de l'Angleterre. — Pop. 3,400 hab,
ETAPLES (Pas-de-Calais) . petite villo
ancienne et port de mer, sur la rive droite
de la Canche. Sous les Romains, elle por-
bit le nom de Quantauicus, et son port
pouvait contenir une forte division de leur
Hotte. Le traité de paix de U9!2, entre b
France et l'Angleterre , fut signé à Ebples.
Il ne reste plus de sa splendeur passée que
quelques maisons d'assez belle apparence,
les habitations de pêcheurs rassemblés au-
tour d'une grande place déserte et les
ruines d'un château fort qui date de 1160.
Vice-consulab étrangers. — Commerce :
pêche du hareng et du maquereau, brasse-
ries.—Pop. i,200hab.
BOULOGNE (Pas-de-Calais), Bononia,
le Gessoriacum navale des anciens. —
Hôtels : des Bains et de Bellevue, sur le
port; de la Marine, sur le port; du Nord;
Shipnhôtel, rue àSainte-Croix ; Brislish-hô-
tel, rue d'Assas, n» 5; Meurice. rue de
l'ECU, 35; de l'Univers, rue de l'Ecu,
26; d'Angleterre; de Londres; du Château-
de-Douvres, rue Siblequin, n« il. —
Boulogne se divise en haute et basse vilb.
dbyGoogk
10
BOUTE 13. — DE PABIS K AMIENS.
Sa priDcipale porte, au nord-ouest, qui
conduit k la basse ville, est appelée PorU
des Dunet, parce que les sables s*y sont
presque subitement amoncelés lors d'une
tempête qui souleva l'Océan , en 1042.
Les fameux remparti sont une jolie pro>
nenade très fréquentée; dire que dans Un
temps clair, vers le coucher du soleil on
aperçoit, de l'angle de l'ouest, la tour de
Douvres, c'est donner une idée encore
imparfaite du plaisir que les remparts pro-
curent aux promeneurs. La rue qui fait fa-
ce au château renferme la modeste demeure
où mounit Le Sage, l'ingénieux auteur de
Gil-Bas] une inscription en perpétue le
souvenir. La basse ville offre un coup d*œil
agréable; la principale rue est celle de l'E-
eu. — Curiosités : Vhôpilalt la caserne^ la
hibUothèquede 22,000 vol. et 3,000 ma-
Duscrils; le mr^éum, la cathédrale, le
fort, le théâtre.
Bel établissement de. 6atfu de mer très
fréquentés pendant la belle saison. Un
grand nombre d'Anglais viennent visiter
Boulogne; beaucoup l'habitent constam-
ment. — Commerce : pêche , raffineries
de sucre et de sel , verreries, savooaeries
étoffes delaine, fotenceries, vinsetliqaeun
— Pop. y comprit 5,000 Angiait
Z6,000 hab.
Consulat Anglais. — Paquebois à-vâ
peur tous les jours pour Folkslorie , I>ou
vres et Londres.
Colonne Napoléon. — À quelques cen
taines de pas de la grande route , s*élèv4
la colonne érigée par la grande-armée ei
1804, par les troupes campées il Boulogne,
comme un témoignage d'admiration pout
celui qui les avait si souvent conduites ï
la victoire, et pour retracer à la postérité
le souvenir de la piemière distribution des
croix de la Légion -d'Honneur. Une statue
colossale de Napoléon , coulée en bronze à
Paris le 4 juin 1840, a été placée au som-
met de la colonne, le 15 août 1841 .
Ruines de la Tour-d'Ordre. — Sur le
sommet de la falaise k droite du port, f se
trouvent les ruines de la Tour^'Ordre,
bêtie en l'an 40 de l'ère chrétienne, par
Caïus Caligula, empereur romain . C*éUit
un phare.
ROUTE 12.
DE PA1U9 A AHIKHTSy
Par PoNToisB et Clermont, ^4 myr. 8 kil. — Chemin de fer {v. r. 2).
Celte voie est pour ainsi dire la seule suivie maintenant.
ROUTE 15.
DE PARIS A AIHIEIVS 9
Par Chantilly, 42 myr. 8 kil. (t;. route 4 ).
Au sortir de Saint-Denis, à 10 kil.,
traverse.
ECOUEN (Seine-et-Oise). — Hôtel de
Lille. — Petite ville ou plutôt gros bourg
bien bâti, avec 1,100 h. Son beau ehâr
teau s'élève sur une éminence.
A 11 kil. plus loin ;
LUZARCHES, petite ville de 1,500 h.
située dans un joli pays; on y remarque
deux châteaux, qui servaient de résidence
aux anciens rois.
10 kil. nous conduisent à ;
dbyGoogk
BOUTS 15. D* AMIENS A DUNKERQUE,
CawmLLX (Oise). — Hôtels : de
B^rino- Coudé; d^Ant^e terre. — Bourg
^ 4^M aoo agraadîsseiaeni à la maison
^ Ciftàè. \3tie me belle et spacieuse a
fié <Mslnitle par \e dernier prince de
C*ai£, qm fooda an hospice richeoienl
*^j« a munificence. Belles fonUines
•^Bçies. L'êgirae, bStie par les princes
« Cflodé, est d'une bonne architecture.
I ~ X V entrée du parc, est le théâtre où
\ îîy*^"'*' BoUean et Molière venaient
\ wCTier les loiârs du grand Coudé. — Le
I paîw , admiré par sa magnificence et sa
I P^^m, qui servait de résidence aux
■«îwïreiicy el aux Condé, fut détrail
41
par la hache révolutionnaire. Le duc de
Bourbon a relevé en partie cette belle pro-
priété, que vont visiter surtout les Anglais.
Le château de la loge de Viarmes ou
maison gothique de la reine Blanche mc-
rilerail seule le voyage de Paris à Chantilly.
Chantilly est toujours renommé pour sa
dentelle de soie, appelée blonde; on y
compte maintenant sept grands établisse-
ments. — Pop 2,S00. hab.
Bientôt la route traverse le chemin de
fer près de la station de Creil, et de là
continue parallèlement au rail-wav.
AMIENS {V route 2).
ROUTE 14.
I>*AHIEM8 A ]»IEPPE,
f^PoiXjNBuFCHATBL et PoMMERÉvAL, 44 myr. 2 kil. — Rtmte
de poste.
Vacfaâkd.
Pwuneréval.
Bois-Robert.
f m. 8k.
0 9
\ 7
2 5
1 i
\ 7
1 2
La contrée que traverse la route est
note et fertile; partout Pindustrie étend
an infloence.
POIX (Somme), joli bourg, de i ,000 h.
avec une église curieuse do Xll» siècle.
AUMALE (Seine-Inférieure), petite ville
de 2,000 hai). dans une heureuse situa-
tion; tout près se trouvent les ruines de
y abbaye d'Auchy.
NEUFCHATEL (Seine-Inférieure), —
Hôtels: Grand- Cerf; le Lion-d'Or. — Sous-
préfecture et bibliothèque publique. —
Commerce : fromages exquis et renom-
més. — Pop. S.SOO. hab.
DIEPPE (t;. route 43).
ROUTE 15.
d'ahiems a ]»c]!irKm«inE ,
Pftr Saiht-poe. el Cassel, 45 myr. 5 kil. — Route de poste.
Tafams.
DoDlleos.
FréTenl.
Sl-Pol.
Perae».
LOlien.
Aire.
m. 6k.
i
5
3
5
1
Hazebrouck.
im.5k.
Cassel.
1 5
Bergues.
2 0
DUNKERQUE.
i 0
Pour la description de celte route, voyez
route 5, jusqu'à Aire. ^ .
Digitized by VjOOQ IC
42
BOUTE 17.
DB PARIS A DUNKBRQUE.
HAZEBROUCK (Nord). — Hôtet des
Trois-Chevaux. — {v. route 2 ).
CASSEL (Nord), — Hôtels : du Sau-
vage; de Belle- Vue, bien tenus. — Petite
ville assise sur la croupe du pittoresque
mont de Cassel. De la sommité de ce
mont on aperçoit la mer qui n'est qu'à 2 i
k., près de 100 villages et 52 villes , ce
qui forme un des plus beaux panoramas de
la France. Ces villes sont : Dunkerque ,
Bergûes, Hondschootc, Fumes, Nieuporl;,
Ostende, Bruges , Poperingue , Dixmude,
Ypres, Courlrav, Menin, Lille, Bailleul,
Annenlières.la Bassée, Béthune, Mer\'iIIe,
St-Venanl , Lilliers , Estaire , Lagorguo ,
Hazebrouck, Aire.St-Omer, Ardres, Calais,
Gravelines, Bourbourg, Arques, Thérouan-
ne et Cassel. On pourrait ajouter Douvres,
qu'on distingue quelquefois par un temps
serein; Sieen Worde, Watteriy el d'autres
villes de Flandre, que le premier paysan
nommera à l'étranger. — Curiosités : Vé-
glise paroissiale, les restes du couvent
des Jésuites, la mairie, Vancien hôtel-
de-viUe, bâtiment de construction espa-
gnole, devant lequel se trouve une fontai-
ne magnifique. Deux des anciennes portes,
celles d'Aire et de Bergues, ont été cons-
truites par les Romains: le château moderne,
dont les jardins sont magniûques. — Pop.
à,300 hab.
BERGUES (Nord). — Bôlel de la
Poste. — Petite ville fortiBée, sur la Cal-
me; elle communique avec Furnes et la
mer par un canal qui peut porter des niTÎ*
res de 500 tonneaux. Bergu^ est dé&a-
due par deux forts, le fort Lapin ci le fort
Suisse. — Curiosités : la grande pUoc,
Vhôtel'de-ville, del66i, \e Bef[rol,U
glise de St-Winox, la bibliothèque, ie
musée où se trouvent quelques Rukn,
des van Dyck et des Browers. — ^'
6,000 hab.
Un chemin de halage conduit de Bo^
gués à Furnes en 5 heures; od passe par
Hondschoote, ville de i.OOO hab.
DUNKERQUE (Nord). — BôteU: de
Flandre; du Chapeau-Rouge; du Sao?ige.
— Sous-préfeclurc, ville maritime, a«t
plac« forte, direction des Douanes, théâ-
tre, bibliothèque de 18,000 vol., pan»
lesquels un Digeste de Florence, iû-ï)^
fort curieux. Jean Bart, ses matelots et ses
pêches lui ont donné une grande iopH-
lance dans les fastes de la France. — Cfr
riosités . la façade de St-Eloi, le bea
bedroi gothique , le collège , le port i
beau et vaste; la rade, une des plus bdhs
de l'Europe. Du haut de la Tour-de-Yilk
élevée de 8i mètres, on a une belle tv
— Pop. 27,S00 hab.
ROUTE 16.
DE PARIS A DfJJVriERQfJE.,
Par Amiens (v. route \2 et 15), Saint-Pol et Cassel (v. route <5),
28 myr. -I kilomclre.
ROUTE 17.
DE PARIS A DIIlVILERQUEy
Par Amiens, Arras, Douai, Lille, IIazebrour et Cassel, ôSmîT»;
6 kil. — Chemin de fer.
De Paris à Amiens (w. r. 2). 14 m. 6 k. De Lille à Hazebrouck. 4 m. t ^•
D'Amiens à Arras (y. r. 18). 6 8 D'Hazebrouck à Dunkerque (w.
D'Arrasà Douai. 2 6 r 15). i t
De Douai à Lille. 3 3 Dunkerque (v. r. 15). 7 !
dbyGoogk
lOUTE 18. — DB PARIS A LILLE.
ROUTE 18.
43
DE PÀR18 A IaMMaIaW^ j
ParPo3îToisE, Glermont, Amiens, Arras et Douai, 27 myr. 3 kil.
Chemin de fer.
DeP»5à\iiiieos(p. p. 2). 14m. 8k.
AArt, 1 6
Vfaiet. 1 9
BoÉkoL 0 9
Arw. 0 8
^ * 0
5^: 0 6
îîîl * 0
Uferat 0 7
2[^ 0 7
SetSB. 0 8
Lau. 1 0
CORME (Somme). Celte petite localité,
« »,3Ô0 h., située sar ]« Somme, possède
■instfâcariettx d'une aucicnne abbaye.
*^T (Somme), petite vilie de 3,500
■Min y renttrqoe une belle grotte^ qui
««w de corieuses pétrifications; son
y» et la eoscade qae forme la rivière
Knioont.
ARRAS (PasHie-Calais), Atrehate. -
«e|«b : de rUnivere ; de l'Europe; du
*^»^Bt-PoK-.Ville et place de guerre
^PMJe et assez belle , chef-lieu de
l"**»!*, située sur la Scarpe\ elle a :
2**,**'^'ïi<ine. évéehé , théâtre , école
JJ*» do génie , collège, cabinet d'his-
««Mterelle et d'antiquités, tausée, etc.
"7^1^^^^ : l'hôtet-de-ville , une des
P«s Wles productions du genre gothique ;
B«tf*«drok(Sainl.Waasl), vaisseau mo-
*«« très estimé; la citadelle, une des
I^Wlesde France ; le théâtre, le bef-
™' «cernes, les promenades , l'hôtel
u^i.P*^'""' la place du Vieux-Marché,
tttolwthèque, de 56,000 volumes. —
^^[■fJW'W : huile de colza , lin, raffine-
Vf * ■**» ^^res de coton, fabriques û&
WLAI (Nord).— HâteU : de Flandre ;
* Coomerce; de Versailles; de l'Eu-î
"V; TO Nouveau-Monde. — Grande ,
forte et belle ville sur la Scarpe, avec
sous-préfecture, cour d'appel, théâtre;
musée, école d'artillerie, — Curiosités :
les églises St-Pierre, NotrerDame et
St-Jacques ; le jardin de la société d'a-
griculture , le jardin public , Varsenal ,
Vécole d'artillerie , le lycée (ancien cou-
vent des Templiers, où beaucoup de jeunes
Anglais ei Irlandais venaient étudier);
V hôtel de ville, la cour d'appel, Vhâpital
général, la grande place, les remparts , la
fonderie de ccnons, le musée , le cabinet
d'antiquités, la bibliothèque, de 24,000
vol. — Commerce considérable. — Pop.
20,500 hab.
C'est à Douai que le chemin de fer du
Nord se bifurque : la branche qui incline
vers l'E., conduit à YalemÀennes, Mons
et Bruxelles. Celle que nous suivons prend
une direction N. et conduit à Lille,
SECLIN (Nord), petite ville fort an-
cienne avec une population de 5,300 hab.
Bientôt après avoir dépassé Séclin , des
centaines de moulins à huile s'élèvent de
chaque côté de notre route jusqu'à la sta-
tion de Lille.
LILLE, Chef-lieu de préfecture du dé-
partement du Nord. — Hôtels : de l'Eu-
rope ; de Flandre ; du Nouveau-Monde ; du
Commerce , tous au centre de la ville. —
C'est une très belle ville , située sur le
canal qui communique de la Sensée k la
mer, et sur la Moyenne-Deule qui la tra-
verse et y est navigable. Elle est entourée
de fortifications immenses qui passent pour
le chef-d'œuvre de Vauban , et défendue
par une citadelle remarquable. Les rues
y sont larges, propres, bien bâties, presque
dans un goût moderne. — Sa population
s'élève à 75,500 habitants.
Principaux monuments : la bourse , le
théâtre, le palais de Richebourg , con-
struit par Jean-Sans-Peur, en U30 ; il (ut
habité par Charles-Quint, et cé^é en 1660
Digitized by VjOOQIC
44
ROOTB 18. — DE PABIS A LILLE.
aux magistrats de la ville, par Philippe]
lY, roi d'Espagne. Ce palais sert d^hôlel-
de-ville depuis cette dernière date. Les
tours à créneaux et les croisées gothiques
attestent Tépoque de sa construction. L*aile
droite ayant été incendiée, elle Tut rétablie
dans le goût moderne , au xviii« siècle. —
Ensuite Véglise Saint- Maurice, qui date
de i022. et celle de Saint-Paul. Le
mont-de-Piété, VhôpUal général , fondé
en 1 739 ; le musée , dans un ancien cou-
vent des Récoliets dont on admire la fa-
çade ; un superbe pont , la salle des con-
certSf les prisons, Vabattoir et \e jardin
botanique , le palais de justice. Deux
autres monuments doivent aussi fixer l'at-
tention : ce sont la porte de Paris , bel
arc de triomphe élevé en 1782 à la gloire
de Louis XIV, et la colonne érigée sur la
grande place, en commémoration du siège
que la ville eut à soutenir en 1792 contre
les Impériaux qui durent, après plusieurs
jours de bombardement, lever honteuse-
ment le siège. Cette colonne a été inau-
gurée en 18ii. — Commerce : fabriques
considérables de tissus , coton et laine ,
dentelles, bonneterie, café, chicorée , sa-
von, manufacture de tabac, etc.
Chemins de fer pour la Belgique et
r Allemagne.
ROUBAIX (Nord) .—HôteU : de France;
du Commerce. — Le mouvement continuel
^ue répand dans celle ville l'importance de
son commerce lui donne un aspect de fraî-
cheur et de nouveauté qui surprend ai
premier abord. Toutes les maisons en son
propres, la plupart grandes et bien bâties
une sorte d'élégance approchant da lus
en distingue même plusieurs.
La population de Roubaix, qui n*était e
1806 que de 8,7 U h., est maintenant d
52.000 h., y compris i ou 5,000 on
vriers étrangers.
TOURCOING (Nord). — HôteU : é
Cygne ; de Paris. — Ville manufacturier
située dans un territoire fertile. Elle es
bien bâtie, presque toutes ses maisons on
une jolie façade . et ses nombreuses (abri
ques lui donnent un air animé. On re
marque Y hôlel-de-ville , sur la grand
place, l'église Saint-Christophe, celle d
Saint-Jacques et V hospice.
Comme i Roubaix , les fabriques d
Tourcoing s'occupent principalement de
éloffes. — Pop, i7,000 hab.
A environ 2 k. 1/4, nous quittons I
France pour entrer en Belgique par
M0U3CR0N, station belge où est situé
la Douane*
La station de Mouscron dessert Tour
nay ; en outre, elles sert de communies
tion entre Lille, Courtray , Gand , Bru
ges, Ostende, Bruxelles, Anvers , Lom
vain, Tirlemont, Saint-Tron, lAége
Verviers, Aix-la-Chapelle, Duren et Ca
logne. De celle dernière ville, le chemii
de fer coloie le Rhin, et va* rejoindre d*iii
côté Dusseldorf, et de l'autre Coblentz.
dbyGoogk
lOOTB 21. — DE LILLE A TALBNCIENNBS. 45
ROUTE 19.
DE PARIS A IiIIiIiE,
Par iuE58, DoGLLEKs et ârras , 24 myr. 'I kil. — Rouie de poste
peo suivie maintenanL
D«PniDoa]]eos(p. r. 3). iSm.Sk.lLens. 1ni.7k.
l'AlIrel. i 7 Carvin. i 2
Ami(t.niiielH). i 8 ILille (v. route 18). 1 9
ROUTE 20.
DE lilULlE a CJULAIS,
Far Casssl et Saint-Omeh, 44 myr. — Route de poste.
Aq sortir de Lille , notre route incline
vers rO. ; après Armentières , elle tra-
verse la Lys, et continue la même direc-
tion jusqu'à Cassel {v. route 15). Ensuite
elle traverse Saint-Omer et arrive à
CALAIS (t). route 2).
C4iis(r.rwile2). ' "
SHl-ter(9. foate3).
liBecGnse.
Im
.6 k.
1
3
2
0
2
1
1
6
0
8
A
6
ROUTE 21.
DE IiHiIiE A yrAMàlESSCnSSiNE» •
I^Orcbies et Saint- Amand, 5 myr, 5 kil. — Route de poste.
KBW^farq.
Stât-Ànand.
Im.ik.
1 2
1 i
1 3
^KHIES (Nord), ândenne petite ville
■• percée el bien Mtic, défendue par une
jjRÎIe et on îossé. — Commerce :
««. afan, huile, poterie, filature de lin.
7^oil. fnA. pour Doiffli, Lille.— Pop.
SàKT-AIIAND (Nord). — Hôtel du
■wtaMflanc. — Petite ville arrosée par
aStvpe; il y a une belle rue bien pa-
^- Us raines de son ancienne abbaye
j[«iitaal plus, il n'en reste que le clo-
«Mni Mît aujoard'hui d'horloge el de
™i; sa haotpiir est d'environ 100 mé-
tros ; un escalier de 450 marches conduit
au sommet : cette tour est eucoro un des
plus beaux restes gothiques de la contrée.
— Pop. 9,S00 hah.
Boues DE Saint-âuand. — A 2 kik)-
mètres de la ville , près du hameau de la
Croisettet sont les eaux et boues de
SairU-Àmand , dans une prairie maréca-
geuse , environnée en partie par la vaste
forfil de ce nom.
Ces eaux , très fréquentées pendant la
belle saison , ont une grande réputation.
Leur température moyenne est de 20°
Réaumur (25o centigrades).
L'établissement des bains oflTro do
belles promenades et tout le comfort de
la vie.
VALENCIENNES (v. roule 24).
dbyGoogk
46
ROUTE 24. — DE PARIS A VALENCIBNNES.
ROUTE 22.
DE IaUJLE ▲ VAIilIiyClElVliC»,
Chemin de fer.
De Lille à Douai (v. route 18.) 51 k.
De Douai à Yalenciennes(t;. r. 24). 36
Cette voie , bien que plus longue que la
route de poste , est cependant aujourd'hui
la plus suivie , parce que, non-seulement
elle présente une économie de temps et
d'argent, mais que de plus elle offre chaque
jour des départs multipliés.
ROUTE 23.
DE liiiiiiS: A BÉTmjinB,
5 myriamètres 7 kilomètres — Route de poste.
BÉTHIJNE (Pas-de-Calais).— JÏ(5fe/« ;
de France ; d'Angleterre. — Ville sur la
Lave ou Law , qui la traverse et se jette
dans la Lys. Elle est assez bien fortifiée.
On y fabrique une grande quantité de ba-
tistes. La principale €^/tse est remarquable
par sa nef, soutenue sur des colonnes d'un
travail délicat. — Le beffroi qui domine la
grande place est une construction bizarre.
— Pop. 8,000 hab.
Visitez , dans les environs , le château
d*Ànne%in.
ROUTE 24.
DE PARIS A TAiiEnrciiaoreSy
Par PoNToisE , Amiens^ Arras et Douai , 277 kil. — Chemin de fer.
De Paris à Douai (v. route 18). 241 k.
A la station de Douai , la route se bi-
furque; la branche que nous suivons prend
une direction E. et passe par les villages
de l/on/igny, Somainy Wallers et Rais-
mes, puis nous arrivons à
VALENCIENNES (Nord) Valentianœ.
— Hôtels : du Commerce ; de la Poste ;
du Grand-Cygne. — Chef-lieu d'une sous-
préfecture et siège d'un tribunal de pre-
mière instance et d'un tribunal de com-
merce. Sa position, au confluent de V Es-
caut et de la RhonellCt la rend très forte
sous le rapport militaire. Ses fortifications
et sa citadelle sont do maréchal de Vauban.
La ville est bien bâtie , ses maisons sont
pour la plupart en brique et en pierre
blanche. On y remarque Vhôtel-de-ville ,
riche de décoration. La galerie de pein-
ture t enrichie de trois tableaux de Ru-
bens t occupe le 2« étage de Thdtel-de-
ville. — Le beffroi , qui faisait l'orgueil
des habitants, s'est écroulé le 7 avril 18i5.
— Vhôpital général et le théâtre mé-
ritent aussi quelque attention.
Valenciennes est la patrie de Froissard,
historien du xiv« siècle, des peintres W»>
dbyGoogk
mOUTB 35. — DE PARIS A VALENCIENNBS.
47
len, Gérin, Abel de Pajol, et de la célè
l«e actrice Dochesnois. — Commerce
cossidénble, arec U Fraooe et l'étranger.
— Pop. iS,400hab.
Chemins de fer ^ plusieurs fois par
fiar pour DoM€i, Lille, Àrras, ÀmierUf
Clermont , PotUoi^e, Paris ; — pour
toute la Belgique et l'Allemagne ; Mons^
Bruxelles, Liège, Aix-la-Chapelley Co-
logne.
A une petite distance de Valenciennes se
trouvent les riches mtnea â^An%in.
ROUTE 25.
DE PARIS A TAIiElVCIEinVKS,
PtrSBXUs, CoMPitoNE, NoYON, Saint-Quentin et Cambrai, 2\
myr. — Koute de malle estafette ^ avant Touverture du chenÛD
d€ fer.
LeB«D^. \
Lm.lk
Locnrres.
1 3
U CbapeUe-eD-Ser?al.
1 0
Scalis (
3 9
Vaieneare-sar- Yerberie .
1 3
U Croix St-Ouen.
1 2
Coopiègne. i
O 8
Kbecourt.
1 i
Xayoo.
1 0
oQiscsnl.
0 9
Haa.
1 0
««py
1 2
Sl-ÛncotiD. (
9 9
Bellîcoiirt.
1 4
BaoaTy.
1 i
Cambrai. \
\ 1
BoBciiaiD. \
l 5
VALEKCIE51IES \
1 7
Celte nmfe est peu suivie depuis Tou-
^ertore do cfaernio de fer ; nous croyons
cependant devoir Tindiquerpour les chai-
ses déposât.
On quitte Paris par la barrière St-Mar-
tin; on traverse successivement :
LEBOURGET, petit village; LOUVRES
^eine-et-Oise), bourg où Ton fabrique des
denldles; U CHAPELLE*EN-SERVAL ,
pou nous arrivons è
SENLIS (Oise). Sihaneetœ.— Hôtels:
da gnnd-Cerf: des Diligences; de Paris.
— YiUe située sur la Nonette, avec sous-
préfedore, bibHolkèque qui possède 8,000
volumes, colUgey théâtre. — Curiosités:
le clocher de la cathédrale, dont la flèche
est d*une grande élévation. V hospice ^
belle construction moderne, à l'entrée de
la ville; ie château, bdti par saint Louis,
est aujourd'hui une vaste et pittoresque
ruine. — Commerce : blés, farines, vins
et bois; toiles de colon, dentelles, filature
de coton et blanchisserie de toiles. — Ses
environs offrent de belles carrières de pier-
res. — Pop. 5,800 hab.
Après Senlis, on rencontre le village de
St'Chamanty cher aux naturalistes et aux
géologues, a cause des coquilles fossiles
qu'on y rencontre.
COMPIÈGNE (Oise) est une ville très
curieuse à visiter. — Hôtels : la Cou-
ronne; le Lion-d'Areent; la Cloche. — Le
château royal quelle possède, réédifié
sous Louis XY, est magnifique; la forêt ,
le château de Pierre-Fonds, les ruines
de St-Jean et la petite forêt de l'Aigle, qui
n'est séparée de celle de Compiègne que
par VAisne, sont des promenades déli-
cieuses. — Pop. 9,800 hab.
Pendant la belle saison , un bateau à
vapeur part de Compiègne tous les jours,
pour Paris, jusqu'au Pecq; trajet 8 h. oi-
viron.
NOYON (Oise). —Hôtels : des Cheva-
lets; du Nord; de la Tête-Noire; Maroc,
pâtissier-restaurateur. — Ancienne ville
sur la Vorse, près de l'Oise, et sur le pen-
dbyGoogk
48
ROUTE 26.
DE VALENCIENNF.S A MAUBEUGE.
lîhant d*ane colline. Elle est assez bien
i)dlie; mais son enceinte est resserrée, et
ses raes manquent de régularité.
Noyon communique parTOise à la Seine,
et par le canal de St-Quentin avec les dé-
partements du Nord. — Curiosités : la
cathédrale^ bel édiGce de style ronaain. —
Commerce : grains, toiles, cuirs , manu-
factures de toiles : aux environs, mines de
charbon. Patrie de Calvin.— Pop, 6,300
hab.
GUISCARD (Oise). — Eôtel de la
Poste. — Ville de marché qui commerce
en grains et en bois à brûler. — Voye% les
resAes de son ancien château.
Bientôt la route franchit le sommet des
collines qui séparent le bassin de la Seine
de celui de la Somme.
HÂM (Somme). Hôtels : de France;
du Comet-d'Or. — Petite ville mal bâtie,
sur la Somme, possède un château fort,
qui depuis 1830 a ser\'i de prison d'Etat.
On y remarque l'ey/ùe de l'abbaye. Patrie
du général Foy et du poète Vadé. — Pop.
3,000 hab,
SAINT-QUENTIN (Aisne). - Hôtels :
d'Angleterre; du Cygne; du Comet-d'Or;
du Pot-d'Étain. ■— Ancienne et célèbre
ville sur la Somme, avec sous-préfecture,
société académique des arts, belles-lettres
et agriculture, collège, etc. — Elle est si-
tuée sur le point de jonction du canal Cro-
%at, par lequel elle communique avec la
Somme et l'Oise, et avec celui de Saint-
Quentin^ qui communique avec l'Escaut;
les deux viaducs de ce canal, sont d'un
haut intérêt; l'un a 5,677 mètres de long,
l'autre 1,100.— Curiosités : Véglisepa-
roissiaUt un des édifices gothiques les plus
hardis de celte partie de la Gaule belge. Le
voyageur visitera aussi V église St-Jacques,
les promenades: Vhôlel-de'ViUe;\tbiblfa-
thèque, de 15,000 vol ; le théâtre; les
Glatures et usines; et, à peu de distance,
un camp romaiu assez bien conservé. —
Commerce : filatures de coton et de laine,
fabrique de tissus en coton, tulles, etc.,
ateliers de construction de machines à va*
peur. — Pop, 24,000 hab.
Nous rencontrons les villages de Hbllt-
COURT, BoNAVY, otc.; et après avoIr tra-
versé l'Escaut, nous arrivons à
CAMBRAI (Nord) Camaracum. —
Hôtels : de l'Europe; des Diligences. —
Ancienne métropole des Gaulois, que sur-
prit Clodion en 437; ville forte sur i'f •-
caut, avec sous-préfecture, évêché, théâ-
tre. Ses rues sont régulières; ses maisons
propres, et die est défendue par une bon-
ne citadelle. — Curiosités : la Place
d'Armes, espèce de carré long, d'un bel
effet; Y Esplanade, la plus vaste de toute
la Flandre; Vhôtel'de-ville, dont l'archi-
tecture est moitié grecque, moitié 'gothi-
que; la cathédrale, beau monument dont
le clocher est fort curieux. Le nouveau
tombeau de Fénélon, élevé en 1 826 dans
la nouvelle cathédrale; il est de David. La
bibliothèque de 30,000 volumes. — Com'
merce : iabriques de toiles , bonnets, ïa-
Ustes, dentelles, tapisseries, savons, etc.
Patrie de l'historien Monstrelet et du gé-
néral Duraouriez. — Pop. 21,000 hab.
BOUCHAIN (Nord), bâti dans le vni«
siècle par Pépin, et aujourd'hui place de
guerre de 2e classe. — Commerce : bes-
tiaux, tanneries, brasseries, sucre de bet-
teraves, raffineries de sel, etc. Pop. 4,500
hab.
En quittant Bouchain, la route passe à
gauche du champ do bataille de Denatn.
VALENClENNESl». r. 24)
Jenlam.
Bavay.
ROUTE 26.
DE \AMJSX€W3fmJE» JL MAIJBEVCÏE,
5 myr. 7 kilomètres.
1 m.Ok. Maubeuge.
1 3 I On traverse TEscaut.
Im.ik.
dbyGoogk
BOLTR «7. — DE VALENC1E:ÇKES A LEUZE.
BAVAY (Nord). — Hôtel le Brax. —
Petite TÎDe agréablement située , sur Tem-
pÏKeoienlderaDtiquc Bagaeum. On y
lOBanifle encore sept chaussées très an-
«ww, appelées Chasuséea-BrunehatU ,
qui AootiiseQl à h place de Bavay , au
œiliea de laiiiielle se trouve une colonne
œiffiâre dont c^que fece correspond à
Twi«le.-Pop. /,70<?Aa*.
MACBEGGE (Nordi. — Hotels : de la
Poste; de la Cûuronoe; dn Nord; du
wwW>rf.— Ville forte sur la Sombre,
™«w par ses manufodures d'armes et
«»ttg[oes de clous et de fer «widu et
wfP. EDe est bien bâtie, et dans une po-
«ton atantageuse pour la défense. — cti-
nw^; l'é^, (es bâtiments militaires,
nfasants. — Industrie et Commer-
a ; teBanderies , clouteries , marbre-
nes. Od Iroinre dans ses environs des mi-
■B dedaiton et des canières de maAre.
—rcp. 7,400 kab.
commacATiONS.
^« Mittibeuge à Manenbourg,
5 myr. 6 kjl
^WBes(ç.rwïle28). im.Gk.
49
Trelon. 4 m. 6 k.
Chimay (poste étrangère). 1 2
Marienbouiig. [id,). \ 2
La route de Maubeuge à Àvesnes est
très belle ; des deux côtés, des terres bien
cultivées, des enclos formés avec des haies
vives taillées soigneusement; dans le loin-
tain la lisière noirâtre des Ardennes.
De Maubeuge à Barbançon,
2 myr. 8 kil.
Coursohiî. lm.4k.
Barbançon (poste étrangère). 1 i
De Maubeuge à Beaumoni,
(poste étrangère).
Consolre. Im. 4k.
Beauniont. ^ 0 8
ou 1. poste".
De Maubeuge à Philippeville,
5 m. 8 k.
Coursolre. 1 m. 4 k.
Barbançon (poste, étrang.). 2 " i
Philippeville (id.). 2 0
De Maubeuge à Mons , 2 myr.
ROUTE 27.
DE VAIiEllCICIiriVl» A IiEUZE,
4 myr. 4 kilomètre.
CoHlé
im.Sk.
2 8
CONDB (Nord), — Hôtels: duGrand-
gf; de lAigle-d'Or. — Ancienne et
■«ville au confluent de la Haye et de
^fiiCttK/. Elle communique directement
S-^î" "* ™^^° ^*"" <^"a^- Cette
me Tille est «fiez bien bâtie, et ses rues
sont bien percées. On y remarque Thôtel
de ville, l'arsenal , l'écluse , et de belles
fortifications bâties par Yauban. — Pop.
5,400 hab.
Voir dans les environs le beau château
de V Ermitage , antique propriété du duc
deCroY.
De Vaknciennes à Saint^Àmand,
i m. 3 k.
Digitized by VjOOQIC
50 BOUTE 28. — DE PARIS A MAUBBUGE.
ROUTE 28.
DE PARIli A MAUBElJGEy
Par SoissoNS; Laon, Yeuviks, Avesnes, 24 myr. 9 kil.
de poste.
— noté
le duc de Mayenne fortifia dans les ^uen
de la Ligue. — Curiosités : la cn/A
dràle^ édifice gothique , magnifique, on
de deux belles statues en marbre et d*i
tableau de Rubens. Les ruines de Végiù
St-Jean, dont il ne reste que le porta il
ouvrage d'une rare beauté. — Commerce
blé , haricots renommés ; bétail , lin
entrepôt considérable de grains.
Soissons est la patrie des rois Cariberl
Chilpéric et Clotaire II, et du duc de Mayeo
ne, chef de la Ligue. — Pop. 40,^00 h
ENVIRONS. Les ruines de Vahbaye d
St-Médard, bâtje en 545, qui ne consis-
tent maintenant que dans une crypte re-
marquable pour la beauté de sa construc-
DAMMARTIN (Seine-et-Marne.) — tion.
Hôtel Sainte- Anne. — Petite ville située A 19 kil. en\iron N. de Soissons, sur la
sur une colline. On remarque son église\ouid de Ham, Coucy- le -Château » belle
et la jolie promenade qui remplace les 'construction gothique.
Le Rourgct.
1 m
.Ik.
Mesnil-Amelot.
6
Dammartin.
8
Nanleuil-le-Haudoin.
i
Levignen.
0
Villers-Cotterets.
5
Verte-Feuille.
i
Soissons.
3
Vaurains.
5
Laon.
8
Marie.
2
Verv'ins.
5
La Capelle.
6
Avesnes.
7
Maubeuge.
8
rumes de l'ancien château. — Pop.
2,800 hab.
ExrxRsiON.— A 12 kil. N. de Dammar-
tin, Ermenonville et son beau château.
LAON (Aisne) Laudunum. -^ HôteU :
de la Hure; de l'Ëcu; de la Bannière.
— Chef-lieu du déparlement de l'Aisne,
siège d'une préfecture. Cette \ille est
l'un des plus remarquables des environs, bâtie sur les ruines de l'ancienne Bi-
de Paris , et où mourut J-J. Rousseau, lebrax, et sur une montagne de 220 mètres
2 juillet 1778. d'élévation au-dessus de l'Océan. Ses rues
NANTEUIL (Oise), petite ville dont le sont bien percées, ses maisons bien bâties»
parc est décoré de fontaines et de canaux.
— Pop. 4,600 hab.
VILLERS^OTTERETS (Aisne), petite
ville sur la lisière de la forêt de Rets. Son
château, bâti par le duc de Valois, sertau-
joui-d'hui de .dépôt de mendicité. Une jolie
fontaine orne la place du marché. — Pop
3,300 hab.
SOISSO.NS (Aisne), Noviodunumy\}m^
Suessonium. — Hôtels : la Croix-d'Or;
la Couronne; le Lion -d'Or. — Ville
qui remonte à une haute antiquité ; très
importante du temps de César ; où Clovis
fixa le siège de son empire , après la ba-
taille qu'il Ragna, en 480, surSiagrius; où
Cliaries le Simple fut battu en 924, et que
et l'air y est vif et sain. — Curiosités:
l'ancienne cathédrale , dédiée à Notre-
Dame , noble édifice du style gothique le
plus pur. L'église St-Martin, qui date du
Xlle siècle; V hôtel de la préfecture,
V hôtel de ville, la nouvelle citadeUe cons-
truite sur l'emplacement de la tour massiv»
de Louis d'Outre-Mer, la Tour penchée,
les casernes, Vhôpital, le théâtre, ledépOt
de mendicité, l'hôtel-Dieu, la bibliothèque,
de 17,000 vol. — Commerce : fe-
briques de bas, de toiles, de cuirs , cha-
peaux et clous. Patrie de Lothaire, de
saint Rémi et du maréchal Serrurier. —
Pop. 9,900 hab.
A 16 kil. 0. de Laon se trouve:
dbyGoogk
SOUTE 31. — DE LAON ▲ BARBAMÇON.
SL^OBABf (Aisne), célèbre usine à oou-
kriesfbeesy que Ton envoie à Chauny pour
y être poiieâ. Cette usine n*a pas de rivale
daKlerestederEnrope. — Pop. g.SOO
Acft.
VIRVIFiS (Aisne ), petite ville située sur
leTipiCD ; eÙe est connue par le traité de
paa de 1598. La cbapelle de lliospice est
^orée d*im beao tÂleau de Jouvenet.
SI
AVESNES (Nord) Àvesnœ. — Hôtels :
du Nord; de la Cloche. — Cette ville,
place forte, se divise en haute et basse
ville. Les rues ainsi que les maisons sont
irréguliëres, à cause de la pente du sol. —
Curiosités . l'hôtel de ville, la tour de
réglise et le palais de justice; la hure de co-
chon qu'on prépare dans cette petite ville
est en grande réputation. — P. 3,600 h
MAUBEUGE(t;. route 26).
ROUTE 29.
DE PARIS A MAIJBi:!!»!:,
31 myr. J^ kil.
Par k chemin de fer du Nord jusqu'à Yalenciennes, 27 myr. 4 klL
(y, route 24).
De VakncieDiies à Maubeuge
(».r.26). 3 m. 7 k.
BieB que le parcours de cette voie, soit
d'un 1/3 plus long que par la route de
poste, elle doit cependant être préférée par
les voyageurs qui y trouveront tout à la fois
économie de temps et d'argent.
ROUTE 30.
DE IiAOU A VAIiEMCIEiyiVES,
40 myr. 4 kilomètres.
Marie. 2m. 3k.
GcBe. 2 3
Qremi. 1 1
Lndrecîes (tf. route 35). 1 6
Le Quesnoy.
Jenlain.
Valenciennes (v. route 24)
lm.5k,
0 7
1 0
ROUTE 31.
DE IiAO]¥ A BARBAlVÇOiy,
'lO myr. 5 kilomètres.
DeLaooàAvesiies(tr. r. 28).
SoIre-le-Cbateau. Tm.Ok.
Bakbaxçoh. (p. étr.). i ^
D'Avesnes b route que nous suivons in-
cline vers la droite, jusqu'à :
SOLRE-LE-CHATEAU, petite ville de
2,G00 habitants. Fabriques de dentelle.
BARBANÇON (poste étrangère).
dbyGoOgk
52 nOUTB 34. — DE LAON A CAMBRAI.
ROUTE 32.
DE IiAOmr A CSCATEAU-THIERRY,
7 myr. 6 kil. — Route de poste.
Vaumines. im. 8 k.
Vailly. 0 7
Kraîsue-sur-Vesle. 0 9
La Fcre-en-Tardeiîois. 1 9
r.llATFAU-THIERRY. 2 5
De Laon, nous prenons la route de Sois-
sons jusqirà Vaurains.
BRAISNE-SUR-VESLE (v. K^ute il)
LA FÈRE-EN-TARDENOIS, petite v5Hc
sur rOurcq , avec les ruines magniliqLA^*^
d'un ancien château fort, appartenant auK^
Montmorency.
CHATEAU-THIERRY (v. Table).
ROUTE 35.
DE soisfionrs a amiiiivs,
Par MoNTDiDiER, -10 myr. 7 kil. — Route de poste.
Im.Qk
.laulzy.
Compiègne (v. route 25).
Cuvilly.
Moutdidier.
Moreuil.
Amiens (v, route 2).
COMPlEGNE(t;. route 25).
MONTDIDIER ( Somme ). — Hôtels
du Grenadier - Français ; de Condé. —
1
9
\
5
\
ti
9
0
Viile ancienne, agréable et propre, sur une
montagne d'où elle a tiré son .nom.
Curiosités : les restes de ses ancieimes
fortifications , riiôtel-de-villc , les églises
S'-Pierre et du Saint-Sépulcre. — jPop.
4,000 hab.
A 1 myr. 2 k. de Montdidier , FoiU^
ville et son château de Beauvoir, ma^ui-
fique édifice d'où la vue est immense.
AMlEiNS {v. route 2 ).
ROUTE 54.
DE liAOïy A CAMBRAI,
Par La Fère et Saint-Quentin , 8 myr. 7 kil.
La Fère.
Cerisy.
Smuentin.
Cambiui.
2m.ik.
1 5
1 1
3 9
LA FÉRE (Aisne) , pclile Mlle au con-
fluent de la Serre cl de VOise : moulin à
poudre, école d'artillerie. — Commerce:
fabriques de toiles et treillis. — Pop.
4,700 hab.
SAINT-QUENTIN {v. route 25).
dbyGoogk
BOITTE 37. — Dfi PARIS A ARRAS.
53
ROUTE 35.
DE CAMBRAI A AVE^IIfESI,
Par Lanoreciss, 6 myriamèlres ^ kilomèlre.
maréchal Mortier, duc dcTrévire. — Pop.
7,700 hab.
LANDRECIES (Nord). — Hôtels : do
France; de la Tôte-d'Or. — Ville forl«
sur la Sombre , divisée en haute et basse
ville. Elle a soutenu divers sièges mémo-
rables. — Curiosités : réglise, Thôtel
de ville et les casernes. Riches pâturages.
— Pop, 4,000 hab.
Près de Landrecies est le village de Ma-
rottes, renommé par ses fromages.
AYESNES(v. route 28).
BeaBTOîs.
im.2k
Le CalâQ-Caailtfésis.
1 2
Ladmâes.
1 8
Anssis.
1 9
LE CATEAU-CàMBRESIS ( Nord ), pe-
tite TÎIk siir la Seile, célèbre par le traité
ODrJK , en 1539 , entre Henri II, roi de
fimce, et Philippe II, roi d*Espagne. —
CmosUés : le palais du ci > devant ar-
ekeïdehé, édifice magnifique , occupé par
i manofiM^re de coton. Patrie du
ROUTE 36.
de paris a ARRAS ,
Par PoKToiSB et Amiens, 2\ myr, 5 kil (v. route -18). — Chemin
de fer du Nord.
ROUTE 37.
de paris a ARRAS,
Par Senlis et Péronne , -17 myr. 4 kil. — Route de poste.
D(i Paris à Sentis (p. r. 25). 4m. 3k.
Poo^S««-Maxciice.
1
2
Béâ^to-Lifaus.
1
2
G«unav-sur-.\rQnde.
1
0
CoTilly.
0
Coiicfay4e&-Pots.
0
Reye.
1
FoDches.
0
MaidK-le-Pot.
0
Péfoone.
1
2
Sailh.
Emflen.
i
1
3
6
ARlL\â.
1
5
£o quittant Senlis» la roote se bifurque
la branche de droite conduit à Valencienne^
par Compiègne ; celle que nous suivons
prend une direction plus N , et incline un
peu vers la gaucho , jusqu'à
P0NT-SA1NT-MAXENGE (Oise). —
Hôtels : de l'Epée ; du Lion-d'Or. —
petite ville dont la seule curiosité est le
beau pont jeté sur l'Oise, près des ruines
d'un autre pont, construit par les Romains.
— Pop.Si.SOOhab,
GOURNAY-SUR-ARONDE, petite loca-
lité d'environ 1,000 h. avec un beau châ>
teau.
ROYE ( Somme ) , était jadis une ville
forte : le petit ruisseau de VAvre l'arrose.
Digitized by VjOOQIC
54
BOUTE 40.
D*ABBAS AD HAVBB.
Les vitraux peints de l'église St~Pierre
sont fort beaux. — Pop, A, 000 hab.
PÉRONNE (Somme), Perona. — Hô-
tels : Sï-Martin ; d'Aiigleterre. — Ville
assez jolie, très ancienne , résidence des
premiers rois Mérovingiens , divisée en
deux parties , la ville haute et la ville
basse. On Ta surnommée la PucelU, parce
qu'elle n'ajamais été prise. — Curioniés :
réglise de S^-Jean, qui date du XVI«
siècle : c'est un édifice gothique d'un beau
style ; lo befEroi , l'hôtel de ville . |
Péronne , environnée de marais , ofire
un séjour malsain. — Pop. 4,300 h€ib.
A 2 m . 9 k. de Péronne est Alberi, pe-
tite ville de 5,400 h., remarquable par sa
belle cascade, qui tombe de 12 à 15 iiiè>
très de haut et sa belle carrière de pétri-
fications.
Au sortir de Péronne, la route se bifur-
que : la branche de droite conduit à Cam-
brai et à Valenciennes ; celle de gauche,
conduit à Arras.
A partir d'Ervillen, la route est parai-
lèle au chemin de fer.
I ÂRRAS(v. route 18).
ROUTE 58.
D'ARRAS A DUlVKERQIJi:,
Par Bethuke, ^^ myr. 4 kil. — Route de poste (v. route 4 7).
ROUTE 59.
d'ARRAS A ROlJIiOQlVi:,
Par Saint-Fol, 40 myr> 8 kil. — Route de poste.
Trinques.
St-Pol (v, route 3).
Fruges.
Hucqueliers.
2 m. 2 k. Desvres.
1 1 Boulogne (». route 11).
2 5 I
2 0 Cette route n'ofiVe aucun intérêt.
1 m. 4 k.
1 8
ROUTE 40.
D'ARRAfil AU HAVRE 9
Par Amiens, Neufchatel et Yvetot, 22 myr. 6 kil. — Route de
poste et chemin de fer.
D'Arras k Amiens. Chemin de
fer (». route 18). 6 m. 8 k.
D'Amiens à Neufchatel (r . r. U) . 6 9
S«-Saens. 1 5
Tôles. 1 9
Yerville.
Yvetot.
D'Yvetot, chemin de fer jus-
qu'au Havre (v. route 45). 5
Im.îk.
1 2
dbyGoogk
ROUTE 41. — DE PARIS A SEDAN. 5S
ROUTE 41.
DE PARIS A HEDAM,
ParSoissoM, Reims, Rethel et Mezièrbs, 25 myr. 7 kil. — Route
de malte-poste.
statues, dont les premières en bas ont 2
mètres 1/2 de hauteur. Au-dessus de ces
statues, et sous la voôte de Tarcade du mi-
lieu, se trouvent cinq rangs de petites fi-
gures au nombre de 100. Les deux autres
arcades ont chacune 97 Ogures. Les tours
de ce somptueux édifice sont composées
d*arcades , de piliers , de chapiteaux , de
pyramides, le tout à jour en découpures et
dû travail le plus fini. La cathédrale de
Reims a toujours été le lieu où furent sa*
crés les rois de France, depuis Philippe-
Auguste jusqu'à Charles X, à deux excep-
tions près, Henri IV et Louis XVIII. —
L'église St-Remi , qui date du 11* siècle,
renferme le mausolée de saint Rémi ; il fut
reconstruit en 1803 et orné de 12 statues
de grandeur naturelle.
Il faudra visiter la place Royale , la pro-
menade du Cours , la maison où naquit
Colbert, rue de Cérès et rue du Marc, celle
où Pluche vit le jour. Les fontaines pu-
bliques , Vhôtel de ville dont les caves à
trois étages sont taillées dans la craie ;
l'arc de triomphe de la porte de Mars,
la porte de Vesle , entièrement exécutée
en fer. —Pop. 44,000 hab.
Ici la rouie se bifiirque en 3 branches :
celle du N .-0. conduit h Laon; celle du cen-
tre, dont la direction est N. conduit à Mau-
beuge et Mons; et celle que nous suivons
se dirige vers le N.-E.
RETHEL (Ardennes). — HôteU: du
Commerce; de France; du Lion -d'Or.
— Ancienne ville , sur une montagne
dont la base est arrosée par V Aisne. On y
remarque une grosse tour octogone , reste
d'un fort qui fîit l'origine de cette ville, et
qui existait déjà lorsque César fit la con-
quête des Gaules. — Commerce : fa-
briques de cachemires, casimirs, draps;
nombreuses filatures de laines, etc. — Pop,
7,900 hab.
MÉZIÈRES (Ardennes). -r^o7efe:
Digitized by VjOOQIC
DePteiS«Bsons(r. r.28). 9m 8k.
Bw«-«r-Vesle. 1 8
f»o. 1 3
Jj^iwy. 1 0
Ha». i 7
Ufe. 1 7
BrfM. 2 0
i«*>«-Bfltf. 1 3
j«J9y. 1 0
Mère. i 9
*44tt. 0 9
SoM. \ 3
BRAKE-SUR-VESLE, pettte ville dans
OK naote situation , avec une église ro-
■»?aNe, bilie par Robert. — Pop.
FiaŒS (Marne), ville ancienne sur la
^esle, awc 2,500 h. , d'anciens remparts
«tdratbdies places.
Sws traversons alors de belles prairies.
REMS (Marne) Durocortorum, Rémi.
- Hô(eit : Je Lion-d'Or , en fece de la
J*^lf; la Maison-Rouge; de France;
« b Croix-d'Or; du Cygne. — Reims,
«» des jplos anciennes villes de France,
«* sitn^ dans une plaine qui fournit
JsvÎDs déiicienx. Les rues en sont
■pino , assez propres , mais les maisons
■«1 presque toutes qu'un étage. —
^«rfé» : Rehns renferme un grand
•*fcrc de monuments fort remarquables :
*Jiw datent du temps de la domination
**•■*. d'aotres du moyen-âge , et quel-
p^HïBs de nos jours- — La cathédrale,
?f^ édifices gothiques les plus riches
'^iJ'Ptas somptueux de TEurope (la ca-
^«e de Mihn exceptée), fut, après une
«w de vicissitudes, terminée , telle que
je«ladiiriroo8 , dans le XIII« siècle; sa
JÇtt Wale ^ de US mètres sur 31
* wgwr , et 47 de hauteur , jusqu'au
•"■P^ de U toiture. Le portail est com-
î*** « î iieades en ogive, remplies de
56
nOLTE 43. — DB PADIS A DIEPPE.
du Palais -Royal; des Postes. — Ville
forte sur la Meuse, partie sur une colline ,
partie dans un vallon . Les rues sont étroites
et tortueuses et son aspect peu gai. —
Curiosités : . Téglise paroissiale , bel édi-
fice gothique du XVle siècle ; la citadelle
bâtie par Vauban. — Commerce : cuirs
forts, fers à repasser, toiles de lin, serge
carrières de pierre. — Pop. 4,900 hah
SEDAN (Ardennes). — Hôtels : la
Croix-d'Or ; de Turenne ; la Croix-d'Ar-
gent; le Palais-Roj-al ; l'Ecu-d'Or. —
Ville forte sur la Meuse , avec sous -
préfecture et collège. C'est dans eu
petit pavillon attenant au château qu*esl
né , en 1611 , le célèbre Turenne ; maû
le pavillon et le château ont été démolis. —
Curiosités : le pont sur la Meuse , b
statue de Turenne en bronze sur la place
de rhûtel de ville , ses manufactures dfi
draps, de jolies fontaines publiques , ThO-
pital militaire , la caserne de cavalerie ,
l'arsenal. — Industrie : febriques de
draps fins, principalement les drapis noirs,
dont la renommée est européenne. — Pop.
UJOOluib,
ROUTE 42.
DE ssaïAmr a iiOurc^nrY,
8 myr. 4 kil.
Carignan.
2m.lk
Montmédy.
2 2
Longuyon.
2 5
LONGWY.
1 8
CARIGNAN (Ardennes), petite et jolie
ville, bien bâtie , cédée à la France par le
traité de Riswic. — Commerce : grains
fabriques d'étoffes de laine. — Pop
i,SOO hab.
MONTMÉDY (Meuse), place de guerre
divisée en ville basse et ville haute : celle
dernière est entre deux montagnes , de là
son nom de Montmédy (Mons médius).
C'est le siège d'une sous-préfecture; elle
a de belles casernes. — Commerce :
bonneterie et chapellerie. — P. 2,700 h.
LONGUYON ( Moselle ), gros bourg.
- Commerce : fabriques de canons de
fusil , forges et fourneaux , belle mine de
fer. —Pop. i, 700 hab.
LONGWY (Moselle). — Hôtel U Croix-
d'Or. — Ville forte, divisée en ville \ieiUe
et ville neuve. Cette dernière, qui se trouve
sur la hauteur , a été bâtie par Louis XfV
après la paix de Nimègue , et'fortifiéc k la
manière de Vauban. — Curiosités : le
portail de l'église avec sa haute tour,
riiûlel de ville, la place publique, etc. —
Commerce : lard et jambons , fabrique
de faïence fuie. — Pop. S, à 00 hab.
ROUTE 45.
DE PAMS A DIEPPE,
Par Pontoise,
Gisors et Gourn.
\Y, 16 myr. 7 kil. — Route de
poste.
Courbevoic.
Hcrblay.
Pontoise.
Chare.
Qm.dk.
1 4
0 9
1 8
Gisors. lin. 8k.
Tahnontiers. 1 5
Gouniay-cn-Bray. 1 2
Forges. 2 1
Digitized by Google
IlOUTB 43
DE Paris a dieppb.
57
PlOB!&6fmI.
Bds4iobeit.
tappE.
2m.4k.
1 7
1 2
Ob sort par la barrière de Y Etoile , où
le T9pgeur adiuire l*arc de triomphe de
tEtoéle, ondes plus vastes, des plus beaux
et des plosgloneoxmonniDents de ce genre
qaiesistent aa monde ; ii gauche et à droite,
iûfi» ba2)flatioDS , maisons de campagne :
m pià&e devant le bois de Boulogne, ave-
tm de Neuilly , qui se termine au village
de ce mm. A droite, i quelques centaines
dr ffièties, s^élève le château de Neuilly,
léidesee £«vonte du roi Louis-Philippe.
Ob traverse la Seine , sur un pont ma-
fEifiqoe, et Von anive à
COURBEVOIE , beau village , sur les
bords de h Seine, renfermant de jolies ha-
bibitiKks, et possédant une des plus belles
caseriics de France. — Pop, S,200 hab.
POXTOlSE(r. routeS).
CSâRS (Seine-et-Oise), boujigsurla
Tiome, avec une jolie église gothique. —
Pop. 4 MO hab.
GISORS (Eure) Gitortmm. — Hôtel
dcl'Écu. — PeUle ville sur l^Epte
CmnotUé*
de Tîtzaiix et de plusieurs morceaux de
seol^lare. De jolies promenades sur les
remparts offrent une continuité de sites très
IcttOTesques. Arextrémité de la ville, Tan-
àtm ehâieau fort présente des restes im-
posants. — Pop, 5,700 hab.
GOCRNAY (Seine-Inférieure). — Hô-
iels: du CoDunerce ou des Trois-Mar-
doods; de TÉcu-de-France ; du Nord
Petite ^e bien bâtie — Curiosités : son
égilûe gothique , sa jolie fontaine et ses
cbamants bonte^-ards. — Pop. S,200hab.
FORGES (Seine-Inférieure), bourg dont
te& eaux minérales ont de la réputation
Ces eaux sont fournies par trois sources si-
tuées dans un vallon où Ton descend par
we belle avenue d*aii)res, h ReimUe, la
Rof^, la Cardinale. Ces eaux sont eflO-
CKcs dans les maladies du bas-ventre, dans
ks diarrhées etc. L'établissement des bains
ges de la belle forêt de Bray, ajoutent au
pittoresque du site.
DIEPPE (Seine-Inférieure). —Ho<e/« ;
Royal, en face de la mer ; de Londres, quai
Henri lY ; TaylorVhôtel ; du Commerce ,
tenu par Letellier .place Royale ; du Roi
d'Angleterre ; de Londres ; d'Angleterre ,
pour les familles anglaises , sur le port. —
Dieppe, siège d'une sous-préfecture, pos-
sède un bon port très actif à Tembouchure
de l'Arques; collège, école de navigation.
Ses rues sont en général régulières , et
n'offrent rien d'intéressant ; mais la place
du Marché présente un spectacle curieux
et animé par le costume et la haute coiffure
si pittoresque que portent les paysannes de
Dieppe et des environs. Bains de mer très
fréquentés pendant la belle saison. L'éta-
blissement réunit tout le confort possible.
— Curiosités : la bibliothèque de 8,000
vol.; les musées , naval et d'antiquités ; la
statue en bronze de Duquesne, le château
bâti par Chariemagne ; les églises, S'-Remi
et SMacques, etc.
Les huîtres qu'on mange à Dieppe sont
estimées des gourmets ; on a des couteaux
de bois ou d'ivoire pour détacher l'huître.
l'église paroissiale , ornée Non loin de la falaise en se rapprochant de
i^ .vi„„:«..^, ^ — ««..^ A^ Tenceinle des bains, est une enceinte cir-
culaire enfermée de claies : c'est là que
sont déposées les huîtres ; c'est ce qu'on
appelle le parc. 11 y en a plusieurs, et cba
cun peut contenir 5 à 600,000 huîtres.
— Commerce : poche , ivoire , ouvrages
renommés , dentelles, importations de fer,
de charbon de terre de Newcastle, de bois
du Nord, coutellerie, etc. Pop. 46,900h.
Les environs de Dieppe offrent des points
assez curieux à visiter, notamment l'ancien
château d^'Arqu^.
NAVIGATION A VAPEUR. — Dieppe à
Brighton , bateau à vapeur , trajet en 7
h. 1/2. — De Brighton à Londres^ cbe-'
min de fer, trajet en 2 h. — Séjour. —
Le prix du séjour de Dieppe est d'environ
7 à 8 fir. ; on trouve des restaurants oili l'on
dîne depuis 2 jusqu'à 3 ir. Dans les hôtels
en général, on paye le dîner 3 fr., le dé-
rieo à désirer, et les firais ombra- jeûner 1 fr. 50 c, la chambre 1 fr. 50 c.
dbyGoogk
58 BODTC 44. — DE PABIS A DIEPPE.
ROUTE 44.
DE PARÉS A BIEPPK,
Par Poissr , MECLAii , Mantes , Vernon , Rouen ; chemin de fer.
-15 myr. 7 kil. De Rouen k Dieppe, rouie de poste, 5 myr.
7kil.
placé au lieu même où avait été le lit de
Blanche de Castille lorsqu'elle accoucha de
saiot Louis. Cette église n*exiâte plus. —
Curiosités : Véglise paroissiale , dans ]a>
quelle se tinrent les célèbres Colloquejf de
Poissy; leponf,de 37 arches, construit sous
S< Louis, et n'ayant de remarquable que sa
longueur et le beau point de vue dont on jouit ;
le fameux marché aux bestiaux, qui se tient
tous les jeudis ; le moulin mécanique pour
moudre le grain (20 à 25,000 sacs par an).
— Pop. 4,500 hab.
TRIEL, bourg aussi long que bien bflti,
avec une église du temps de François !«»• ,
laquelle possède un tableau du Poussin. —
Pop. 2,000 hab.
MEULAN (Seine-et-Oise). —Hôtel
Royal. — Cette ville , située à 2 kU. de la
station (les MureauxS est construite en am-
phithéâtre, partie sur le penchant d'une col-
line, partie dans une fie formée par un bras
de la Seine que Ton y passe sur un pont
d'où l'on jouit d'une très belle vue. —
Pop. 2,000 hab.
EPONE (Seine-et-Oisc), \ill8gp.de 900
hab. dans une riante situation à l'emboii-
churc de la Maudre dans la Seine.
MANTES (Scine-et-Oise) Medunta.—
Hôtels : le Cheval-Blanc ; le Grand-Cerf ;
table d'hôte bien senie. — Jolie petite
ville sur la Seine, dans un pays fertile en
grains. — Curiosités: \2 cathédrale, édi-
fice remarquable par sa grandeur et son élé-
gance. On prétend que du haut de ses tours,
lorsque le temps est clair, on voit le mont
Valérien et les moulins de Montmartre. A
gauche de la cathédrale, s'élève la tour
svelte et élancée de S/-Jfac/ow, dont Té-
glise n'existe plus; le pont, sur la Soine,
est fort beau; la bibliothèque est riche de
Colombes.
9 kil.
Maisons.
8
Conflans.
5
Poissy.
5
Triel.
8
Meulan.
6
Épone.
8
Mantes.
8
Rosny.
6
Bonnières.
6
Vernon.
il
Gaillon.
15
St-Pierre (Louviers).
Pont-de-r Arche.
H
12
Tourville.
i
Oissel.
2
Sotteville.
9
Rouen ^rive
Rouen (rive
gauche).
2
droite).
3
Route de poste .
Les Cambres.
lm.7k
Tôtes.
1 2
Osmonville.
1 5
Dieppe.
1 5
COLOMBES (Seine), village un peu sur
la droite du chemin de fer. C'est là que
mourut en 1 669 Henriette d'Angleterre ,
fllle de Henri IV roi de France. Le chemin
traverse deux fois la Seine pour arriver à
MAISONS (Seine-et-Oise). — Hôtel
Talma. — Joli \illage , sur la rive gauche
de la Seine , avec un magnifique château,
qui appartenait à M. Laffitte.
POISSY (Seine-et-Oise). — Hôtels
de Rouen ; de la Marine. — C'est dans
cette oetite ville, située sur la rive gauche
de la âeine, que naquit S^ Louis, le 2i a\Til
1215 ; on sait que souvent il signait Louis
de Poissy. Philippe le Bel y fit bâtir uneU ou 5,000 vol. — Commerce: vins, blé
magnifique église, dont le ma!tre-aulelfut|et cuirs. — Pop. 4,600 hab.
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BODTB 4i. — DE PABIS A DISPPS*
59
BOSKY (Sôie^-Oise) , village de 800
U). arec im ancien château, si riche en
SQiveoin faÉstoriqaes : c'est ]k que naquit
SélK; c'est la aussi que Henri IV vint se
Mpsffapris la joarnée d" Arques. De nos
jns cecfalleau fet souvent visité par la
éKksst deBerri, dent ilétaitla propriété ;
c4k priacesse laissa dans le pays des sou-
yORèmbtesdesa bienveillance et de son
■épèahle générosité.
Apèswoir dépassé Rosny, nous voyons
V n droile, devant nous, la jolie côte de
^Moùe , que nous allons franchir au
■Rafoa tBonel de 26^5 mètres , dit
™rfde JtoUeftotae ; puis vient la stA-
teàjBMjiiéres.
^ïRNOX (Enre). — HvteU : le Lion-
^; te Gnad-Cerf. — Vernon est gé-
■tnlont mai bâtie ; ses rues sont étroites
^ tirtietses, mais arrosées , pour la plu-
ÎJrt , pf des ruisseaux d'eaux courantes
^^^^ùeparoimalet on remarque un
**■*«« en marlire blanc, curieux par les
<«|BBB du temps qu'il représente. De ses
•«aaesfeodatkHis, il ne reste plus qu'une
tow fert élevée et remarquable par son as-
p pittoresque : c'est là que sont déposées
ncrcktresde la ville. Le château de
Joftdont les belles avenues touchent à
^^ «st, ans contredit , un des plus
™ domines du déparlement de l'Eure.
« h propriété des comtes d'Eu, ensuite
^dnduc dePenthièvre, il appartient
"^1miàS. M. Louis-Philippe. Le bon
Jjpjé des vivres, les promenades, la sa-
jWé de l'air qu'on y respire , font de
;«n«n on i^oor fort agréable. -— Pop,
^WIAONrEure). U station est établie
«Maleott de la Chartreuse, éloignée de
•w. deGaiBon. — On voit à GaUlon,
»wigde2,9(X)hab.,les ruines d'un splen-
«k eutean bâti par le cardinal d'Amboise
?15^5.Une nttiaott centrale dedéten-
■«. remphce cette magnifique résidence.
N«08 pénétrons bientôt dans le Tunnel
Zl^ ^^ ^ R<nile . long de i720
■wes.
8AI?fr.PJERRE.DU-YAUVRAY , petit
tRJ^^ ^- C'est la station de
rrJCVffiRS. - J5rd/e& ; de Rouen ; du
^**"*-^- — Louvicre est le siège d'une
sous-préfi^cture , et Tune des trois villes
importantes de France où l'on fabrique les
draps fins. — Cette petite ville, qui compte
10,500 hab., possède plusieurs ediOces re-
ligieux et ci\ils assez curieux.
PONT-DE-L'ARCHE (Eure). Cette pe-
tite ville fut fondée par CHarles-lenChauve.
— Curiosités : son église gothique ,
son pont de 22 arches et une joUe prome-
nade. — 11 s'y tint deux conciles , l'un en
882, l'autre en 864. Pont-de-l'Arche est
située sur la rive gauche de la Seine , qui
se sentd^h entraînée vers la mer.
Nous arrivons au tunnel de Tourville
ao-deU duquel se trouve
TOURVILLE (Seine-Inférieure), village
maintenant sans importance , avec 1 ,000
hab., mais dont le sort doit changer désor-
mais par suite de sa grande proximité de
Rouen (20 min. de marche).
Nous passons devantle joli village d'0«-
sel\ du pont sur lequel passe le chemin de
fer, la vue est magnifique. Bientôt nous ar-
rivons à Rouen après avoir côtoyé à gauche
la forêt du Rouvray et passé devant plu-
sieurs petits villages insignifiants.
ROUEN (Seine-Inférieure) , chef-lieu
de préfecture. — Hôtels : Grand hôtel
d'Angleterre; d'Albion; du Chemin-dc-
Fer ; de Rouen ; des Messageries ; de
France. — Ville autrefois capitale de
la Normandie, aujourd'hui chef-lieu du
département de la Seine-Inférieure, qui la
traverse de l'E. à l'O., qui la sépare du
vaste faubouiig de S^-Sever , et forme un
port admirablement situé pour le commerce,
et qui peut recevoir des navires de plus de
500 tonneaux. — Curiosités : quartier
S.-O. — Le palais de justice, d'architec-
ture gothique, construit par Louis Xll en
1449. La foçade a été restaurée dans ces
derniers temps avec un talent très remar-
quable ; elle se développe sur une étendue
d'environ 66 mètres . La tour de là Grosse
Horloge, monument gothique fort curieux .
On y voit la cloche dite d'argent, qui sonne
encore l'ancien couvre-feu à 9 heures du
soir. La fontaine attenant à la tour du bef-
froi , où l'on voit les figures d'Alphée et
d'Aréthuse; entre la rue Massacre et la rue
Thouret, Vancien hôtel de ville , ancien
monument fort curieux. La place de la
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60
BOUTE 44. — DE PARIS A DIEPPE.
Pucelle C'est sur cette place que Jeanne
(l'Arc fut brûlée vive , en li31 , par les
Anglais. Uancien hôtel de Bourgthe-
roulde,Uiï à la fin du XV« siècle: le
théâtre françai», la maison où naquit
Pierre Corneille , rue de la Pie ; Xhôtel
de la préfecture , V Hôtel-Dieu, dans le
faubourg Cauchoise. Le théâtre des Art^,
V hôtel des douanes , la bourse , sur le
port ; le tribunal de commerce, rue Na-
tionale : dans la salle destinée aux audien-
ces , on remarque un très beau Christ de
van-Dick ; Vhôtel des monnaies. L'église
5(-Ktnc«n/,en forme de croix : d'un gothi-
que remarquable par sa légèreté.
Quartier N .-0 Xa maison où naquit Fon-
lenelle, le 11 février 1657, rue des Bons-
Ënfonts, no« 152 et 131. La maison dite
du Saintr-Sacrement, rue Morant. latour
Saint-Laurent, de l'église supprimée de
ce nom. Les églises de St-Patrice , de
1535, style gothique. Saint-Romain, de
1676, à l'entrée de la rue du Champ-des-
Oiseaux. On y remarque 4 johes peiiitures,
et de beaux vitraux. St-Gervais, dans le
faubourg Cauchoise. Sa chapelle souter-
raine, qui remonte à une haute antiquité,
est très curieuse, ^/-^odard, une des plus
anciennes églises de Rouen, avec de jolies
peintures sur verre.
.Quartier N.-E. V église paroissiale de
St'Ouen. La première pierre de l'édifice ac-
tuel (car quatre autres églises l'avaient pré-
cédée),fut posée en 1518 par l'abbé J ean
Roussel : le chœur et les chapelles furent
terminés en 21 ans. L'harmonie la plus
parfelte règne dans ce noble édifice , qui
surpasse en grandeur et en pureté de style
la cathédrale. La tour centrale , d'une
grande élégance, a 85 mètres de hauteur :
la couronne qui la termine est découpée
avec une délicatesse et une légèreté inima-
ginables. L'intérieur de ce temple a 148
mètres de longueur sur 55 mètres de hau-
teur. L'hâtel de ville, dans l'ancien bâti-
liment des religieux de SM)uen , renferme
une vaste salle, un bel escalier, et la biblio-
thèque , riche de 40,000 vol. et 1 ,âOO
manuscrits dont plusieurs fort curieux. Le
musée de peintures est également dans
rhOtel de ville. On y voit plusieurs tableaux
de Mignard , van Dick, Raphaël, Lemon-
nier, Letellier, Restout, Jouvenet, Aanibal
Carrache, le Guerchin, Yemet, SalvtUor
Rosa, etc. Musée des antiquités et mu-
séum d*histoire naturelle , dans la rue
Beauvoisine.
Quartier S-E. L'ancienne fontaine dite
deLisieux, de 1518. La halle aux toiles.
L'hôpital-général. L'église S^Paul. L'église
S^Maclou, de 1472. Le palais archiépis-
'. La ca/A«dra/e, dont on attribue la
fondation à S^ Melon , vers 260 de Tère
chrétienne. Vitraux magnifiques. Vir^gi-
cinq chapelles régnent dans le pourtour
Extérieur de la ville. Les quais, le
pont de pierre , décoré de la statue en
bronze de Pierre Corneille. Le pont sus-
pendu, les boulevards^ le Grand-Cours^
le cours Boïeldieu , avec la statue eo
bronze du célèbre compositeur. L'avenue
du Mont'Riboudet y \e nouveau jardin
des plantes, etc.
Consulats étrangers. — Angleterre ,
Autriche, Belgique, Brésil, Portugal, Da>
nemarck, Espagne, Etats-Unis, Hambourg,
Hanovre, Mecklembourg-Schwerin, Pays-
Bas, Prusse, Sardaigne, Suède. — Pop .
99,500 hab.
EXCURSIONS. Au cimetière monumen-
tal, situé sur la Cdte des Sapins.
A 2 kil. de Rouen, au fond d'une riante
vallée, Darnetal, ville importante par ses
fabriques. — Curiosités : l'église de
Long-Paon et la tour de l'église deCarville,
d'architecture gothique.
A 5 kil. de Rouen , Blosseville-Bon-
Sauveur, célèbre par ses pèlerinages.
En quittant Rouen, le voyageur traverse
une riche contrée, jusqu'à
DIEPPE {v. route 45).
dbyGoogk
BOUTS 45. — DE PABIS AU HAVBE. 61
ROUTE 45. *
DE PARIS AD HAVRE,
Pii Rouen ^ Darektim, Yvetot et Boldec, 22 myr. 9 kîl. —
Chemin de fer.
DePrtsi Rouen (p. route 44).
lUeiy.
Pwïlf,
SoBtrRgBBJa.
UBins.
140 k.
6
3
3
8
3
H
8
11
9
6
8
11
7
KAROXME, vOlage très industrieux, de
SjSOOhab.. avec des fiibriques de tissus
AoBten, filatures, blanchisseries , etc.
MAUUNAY , village de 1 ,600 hab. ,
"^ des âbriques de coton , des pape-
*ai«,eic.
^tfit nous quittons la vallée de Cailly
P» traverser un long tunnel (2,200 m. )
^ BOUS eonduit dans la vallée de TAustre-
^«He que mus firanchissons sur le beau
lâdu de Barentin
BARENTIN (Seine-Inférieure), j^wic
«Bmame, de 5,100 hab., et des fabriques
• Teloors de coton, de toiles, ele.
PAYILLY, localité de 3,200 hab., dans
BM rente sitiatiop.
MOTTEVILLE, petit village de 600 h.
mrOT (Seine-Inférieure}. —Hôtel
•enooen. —Yveiot est chef-lieu de sous-
Pnfectare. Ccttcpctite ville,de 9,000 hab. ,
«aibellit chaque j*)ur. — Commerce :
p», nanu&clures de velours, de coton,
« baain, etc. Yvetot fut érigé en royauté
P» Qotaire : notre poète national, Béran-
piCD a consacré le souvenir dans sa dé-
w«se chanson, intitulée : Le Roi d'Yi^e-
î'ws soffiBiesdans le riant pays de Caux,
«wert de heaox villages , dont on cite les
femmes pour leur beauté et leur coiffure si
pittor.esque.
Nointotf station de
BOLBEC {V. roule 46).
BEUZEVILLE , village de 900 hab. ,
d'où une route de poste conduit h Fécamp;
2 m. 4kil.
Si-ROMAlN , bourg de 2,000 hab., et
éloigné de 2 kil. de la station de ce bourg;
une pente douce nous conduit vers la mer.
Nous apercevons le port d'Harfleur et l'em-
bouchure de la Seine.
HARFLEUR, ville bien déchue de son
ancienne splendeur , qui n'offre aucun mo-
nument remarquable , si ce n'est le portail
et le clocher de son église. La belle flèche
qu'on admirait, s'est écroulée depuis quel-
ques années. — Pop. i, 700 hab.
Passé cette station, la ligne de fer tra-
verse les riantes prairies de Grasvillk
bourg de 10,600 hab., avec de jolies mai-
sons de campagne et plusieurs manufactures
importantes, puis elle vient aboutir au Ha-
vre, près du Bassin Vauban.
LE HAVRE (Seine-Inférieure) Portm
Gratiœ. — Hôtels : de l'Amirauté, sur le
quai; de l'Europe, rue de Paris;
grand hôtel Richelieu , rue de Paris ;
du Brésil, quai des Casernes ; d'Espagne ,
rue de Paris ; de Lillebonne , même rue.
Le dîner , sans le vin, se paye 2 fr.
30 c. à 5 fr. : les chambres 1 f. 50 c. à 5
fr. — Frascati : hôtel , bains et pension
bourgeoise , sur le bord de la mer : près de
la digue se trouvent les meilleurs bains ,
mais un peu éloignés du centre des voi-
tures.
Le Havre est situé sur la rive nord de
l'embouchure de la Seine, ce qui la rend
une des villes maritimes de France les plus
florissantes. Napoléon disait ç^m Paris,
Rouen et le Havre ne formaient qu'une
seule cité, dont la Seine était la grande
route. Aujourd'hui le chemin de fer les re-
petite grand
dbyGoOgk
6t
BOUTE 46. — DE PARIS AU HAVRE.
lie d*une manière plus intime. On peut
considérer cette ville comme une cité mo-
derne, puisqu'elle doit sa fondation à Fran-
çois 1er : nous n'y chercherons donc pas
d'édifices antiques ni de grands souvenirs
historiques, mais une ville régulière et bien
bâtie. Les objets les plus curieux sont le
portf les bassins , h jetée du Nord , la
rue de Paris, qui n*a rienè envier aux plus
belles de la capitale. La salle de spectacle,
la bibliothèque , composée de 16,000 vol.
La maison où est né Bernardin de Saint-
Pierre est située rue de la Corderie, no 47
Un marbre noir, placé sur la façade, indi-
que le jour de la naissance et celui de la
mort de Técrivain de la jiature. — Les égli-
ses Notre-Dame et Saint-François sont
assez remarquables. On remarque encore
la place d'Armes, ornée de deux belles fon-
taines; le quartier militaire, l'arsenal de la
marine et la manufacture des tabacs ; le
magnifique quai d'Oriéans ; les bains Fras-
cati et les phares. — Pop. 32,000 hab.
— Patrie de Bernardin de Saint-Pierre, de
Casimir Delavigne, d'Ancelot, de M™» de
la Favette et Scudéri. — Industrie:
chantiers de construction très renommés ,
armements au long cours pour la pêche de
la baleine, de la morue et du hareng* ; ma-
nuiactures de tabacs; importation et eoL-
portation considérables : plus de 5,000 na-
vires visitent annuellement son port. —
Bureau de police. — A l'hOtel de ville ,
place François \^\ ouvert à 8 heures da
matin. — Douane. — Quai Notrfr-Dajote ;
ouverte è 8 heures du matin.
Environs du Havre. — Ingouvilie ,
qui porte le titre de bourg, n'est séparé du
Havre que par ses fortifications. Sa phyûo-
nomie est toute moderne. Un beau spec>
tacle attend celui qui veut gravir le coteau
d'ineouville : la vue de la mer, la perspec-
tive Ta plus heureuse, toutes les nuances ,
toutes les gradations de la lumière s*y dé-
ploient sans jamais se confondre. — La
population de la commune d'IngouvOie
est de 12,500 hab. , parmi lesquels aont
beaucoup d'Anglais.
A 1 myr. 2 kil. E du Ha^Te, se trouve
Orcher, où nous arrivons à l'aide d'uoo
terrasse qui suit les rives delà Seine et d'oîi
la vue est magnifique.
ROUTE 46.
DE PARIS AU HAVRE,
Par PoNToiSE; GisoRS, Forges-Feret , Rouen et Bolbec, 24 myr.
5 kit. — Route de poste.
contrée , possède une belle église gothique
fondée par Enguerrand de Marignv, minis-
tre de Philippe-le-Bel. —Pop. 4,000 h.
FLEURY-SUR-ANDELLE, remarquable
par ses moulins à farine.
A 15 k. sur la droite de Fleory, se trou-
vent les ruines intéressantes de l'abbaye
de Mortiner, commencée par Henri II roi
d'Angleterre.
En quittant Fleury, la roule monte et
s'anime jusqu'à Boura-Baudoin. Ce fut
dans ce village que Roland , ministre sous
la République, se donna la mort, en 1793.
ROUEN (v. route 44).
De Rouen à Bolbec (v. route iSj).
BOLBEC (Seine-Inférieure). — Hôtels :
DeParisàGisors(t}.
r. 43).
6m.8k.
Etrépagny.
1 5
Ecouis.
1 5
Flcury-sur-Andelle.
0 9
Forges-Feret.
1 2
Rouen.
1 1
Barentin.
1 7
Yvetot.
1 8
Bolbec.
2 2
La'Botte,
1 3
Le Havre.
1 7
ETREPAGNY (Eure) , gros bourg , qui
oomnieroc en grains, chanvre et moutons.
— Pop. 4,S00 hab.
ECOUIS (Eure), bourg dans une riche
dbyGoogk
BOUTE 47.
DE PARIS AU HAVnE.
63
ie l'Ennpe; de Rouen. —Petite vine,
sitatt^aiisuTalioQ étroit et pittoresque
«Nfié par b mière de ce nom : elle est
ime raie élance. — Curiosités : de
belles Iniaino publiques, une jolie salle
despeeteleet la bibliothèque de la ville.
- Commerce : fabriques d'indienne ,
filatures, cuirs , toiles de Hn , tanneries,
marché aux chevaux. — Pop. i 0,000 h,
LA BOTTE, hameau planté de pommiers
et parsemé de jolies maisons.
Bientôt nous atteignons Harfleur , où la
route traverse le chemin de fer.
LE HAVRE (v. route 45).
ROUTE 47.
DE PAR» AU HAVRE 9
(Par la Seloe et en bateau à vapeur)
ftt Heeu5 , M AKTBs , les Andelys, Elbeuf, Rouen, Duclair et
C\UDEBEC, 22 myr. 4 kil.
U ani|^ de Paris h Rouen est sup-
!j^ «fcpois rétablissement du chemin
«lff.!^iiedécriroDs donc que le voyage
«Rûwia Havre.
I^awdn dépari des bateaux à vapeur
«MBeam Havre , varie et se combine
"WflTwrede la marée. — L'embarea-
^PPestsor le quai du Havre, près l'hôtel
y »«a -Prix des places : 3 et 6 fr.
TnjeleBÔh.
^qBittant Rouen, le fleuve est couvert
^^wteyantes. — Nous atteignons bien-
*fe nllage de Canieleu, que domine un
^JJ«s passons successivement devant la
•* fcrft de Roumare, h droite ; à gau-
«11» Grand-Couronne et la sombre fo-
*«fio«iToif et celle de la Londe, le pe-
J™V de Moulinaux et le port de la
2^wte . M mibcu de sites charmants et
•Ws ombrages; puis vient Duclair ,
"5 très pittoresque.
«aifli nous apereevoDS Jumièges, et
«nmes magnifiques de sa célèbre abbaye.
A|«rlw, se présentent les villages delà
«^ iSart , HarteauviUe et la
*»«* ; à droite YainviUt . le Trait
y» j»lie forêt ; et sur la rive gauche ,
**^««U«, jolie commune de 2,000 hab.
«sjd de laquelle se trouve la sombre forêt
««'^iie,8urlarivedroite, Caudebec,
l^^llede 5,000 hab., avec une belle
, ^Jtnn des blus beaux pointa de vue
*«bwdsde la Seine
Un peu plus loin, è droite, nous aperce-
vons , entre deux pittoresques coteaux ,
Villequier, puis une partie de la forêt de
Bretonne. Enfin, à droite, perehé sur un
promontoire , voici le village de Quille-
o<Buf,si connu et si redouté des navigateurs.
Sur la rive opposée, à quelque distance
du fleuve se trouve Lillebonne, ( la Julia
Bona) des Romains ; — presqu'en (ace de
Quillebœuf , au fond d'une baie et au mi-
lieu d'une riche végétation se dessinent ,
surun plateau délicieux , les deux châteaux
de Tancarville.
Ici, ce n'est plus sur une rivière, c'est
sur une mer semée de bancs de sable que
nousnaviguons, tant l'embouchure du fleuve
s'élargit. — Nous arrivons à la pointe de
la Roque : c'est le nom qu'on donne à
cette brusque montagne que vous aperce-
vez h gauche , et qui semble vouloir vous
disputer le passage de la Seine. Au pied de
ce coteau coule la Risle, qui baigne et vi-
vifie Pont-Àudemer, ville célèbre par ses
tanneries.
Les deux rives continuent de nous ofirir
de riants villa^s et des sites délicieux.
Sur la rive droite, nous découvrons Gon^
freville^VOrchery avec ses belles terras-
ses, et plus loin :
Ceat le clocher d* Harfleur^ debout pour
[vous apprendi'e
Que l'Anglais Ta bâti, maU n'a pu te dé-
[fendre.
Sur la rive opposée, au fond d'une petite
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64
BOUTE 51. — DE ROUEN AUX EAUX-DE^FORGES.
baie, abritée par le prolongement du co-
teau de Grâce, et par d'autres groupes de
collines , on distingue la ville et le port
û'Hon/ieur.
Enfin, après avoir passé devant le villi
de V Heure, et admiré la hauteur des pi
Tes, nous entrons au
HAVRE [v. route 45).
ROUTE 48.
'1
DE KOlJinV A BUiyflLERQlJi:,
Par Neufchatel, Abbeville et Saint-Omer, 23 myr. 5 kîl. — .
Boute de poste.
Huppuy. i m. <i||
Abbeville (v. route 2). 1 il
D'Abbeville à Dunkerque , 13 myr. 8 kil|
(v. route 9 ).
Vert-Galant.
Laboissière.
Ncufchâtel.
Foucarmont.
Blangy.
im.5k.
1 i
1 5
1 7
1 1
Barentin.
Yvetot.
ROUTE 49.
DE ROUEIV A FÉCAMPy
Par YvETOT , 6 myr. 7 kil.
1m. Ik.p'preville.
1 8 (FÉCAHP (v. route 10).
Irp
1 5
Martinville.
Richebourg.
Goumay-eo-Bray.
ROUTE 50.
DE ROUEItf A BEAinrAIS,
Par GouRNAY, 8 myr.
1 m. 7 k. Vivier-d*Anger.
1 7 iBeauvais (v. route 5).
1 6 i
Im. Ck.
1 i
Vert-Galant.
Buchy.
ROUTE 51.
DE ROUEM Arx EAim BE FOBQES f
4 myr. 2 kilomètres,
Im.Tk.lForges. Im. 4k
1 2 lFoaGEs(v. route 43).
dbyGoogk
BOUTE 53. — DE ROUEN A CAEN. 65
ROUTE 52.
DE ROCEIV A liOUiriEiM,
Par Elbeuf, 5 myr. 7 kil. — Route de posté.
tissage, qui occupent environ 50,000 ou-
NTÎers des communes environnantes. —
Curiosités : les deux églises St-Etien-
ne et Si-Jean-Baptiste , dont les vitraux
sont fort beaux. La place publique est spa-
cieuse et jolie. — Pop. i6,400 hab.
LOUVIERS (Eure). — Hôtels: de
Rouen ; du Mouton . — Jolie petite \ille si-
tuée dans une plaine fertile qu'arrose TEure;
ses manufecturesde draps, ont une réputa-
tion européenne : leur produit, année com-
mune, se monte k plus de 50,000 pièces.
Curiosités : Véglise gothique et les
Pop. 40,500 hab.
GmrCoiinnne.
im.Sk
Bbetf.
0 9
Unsis.
1 6
Ot pentaOer i Elbeuf par terre et par eau .
Ce ènîer mode de voyage est préférable.
ELBECF (Seine-Inférieure) Ellebo-
mm. — ÉéteU : le Boeuf- d'Or; le
li»^rOr. — Cette ville industrieuse a des
tâÊets wsez élégants, mais elle est mal bâ-
te et aoi psvée. Elle est remplie de ma-
■iKteres de draps, vastes et importantes,
dntkpndnitdépasaeaujoaid'hui 60,000
— C^ y ODmpte 13,000 métiers pour "
le jolies promenades.
CMd'Couronnc.
Im.Sk
P<«ipe]iard.
1 5
Ptet-.\Bdemcr.
2 5
Beuevile.
1 4
P<&l4'£i^qae,
1 5
Dfizané.
1 8
Tnorg.
1 2
ClEï.
1 4
ROUTE 53.
DE ROU£]¥ A CAENj
Par PoMT-AuDEHER et Pont-l'Évéque, -12 myr, ^ kîl.
rues sont belles , les places publiques
agréables. — Curiosités : V église de
Notre-Dame-^des-Prés , transformée en
tannerie , et celle de Saint-Germain. —
Pop. 6,800 hab.
PONT-L'EVÉQUE ( Calvados ) Pons
Episcopi. — Petite ville située surla Tou-
ques. — Commerce : fabnques de den-
telles et toiles; fromages excellents. —
Pop. 2,S00 hab.
Communication. — De Pont-l'Evéque
à TrouvilUf 11 kil N.-O. plusieurs voi-
tures par jour.
TROUYILLE, tout petit village, dont la
position naturelle en fait le séjour des plus
pittoresques. On y arrive par terre à travers
une magnifique forôt ; sou rivage , formant
une sorte d'anse , offre une variété infinie
d'aspects ; — la plage est de toute beauté ;
on peut fiiire cinq* cents pas dans la mer
avant d'avoir de l'eau au genou.
CAEN (Calvados) — (v. route 54).
Après avoir quitté le faubourg S<-Sever,
aa» soÎTons presque le cours de la Seine
«si se troave à notre droite, avec la forêt
it Bourray à notre gauche.
dOURGACHARD Œure), joli bourg si-
taé dans une belle plaine entrecoupée de
laies vives et d'arbres fruitiers.
PONT-AUDEMER (Eure) Pons Aude-
■«n. — Hôtels : du Potrd'Etain ; du
Lnne. — Ville située an milieu de prai-
lio, sor le RiUe, avec tribunal de pre-
QKTp instance et salle de spectacle. Elle
estcciate de fusses qui se remplissent d'eau
«i\e à volonté , au moyen d écluses. Les
dbyGoogk
66 ROUTE 54. — DE PARIS A CHERBOURG.
ROUTE 54.
DE PAKIS A CHERBOVRe,
Par Saint-Germain , Evredx, Lizieux, Caen, Isignv, Valogxes,
34 myr. 4 kil. — Route de poste.
Service de malle-poste h pnrtlr de Bonnlères seulement.
Oise). — Hôtels : d'Angleterre ; de
Toulouse; de la Chasse-Royale. — Res-
taurant : Pavillon de Henri IV ; bon . —
Ville assez agréable, mais triste ; elle lire
son Dom d'un monastère que le roi Rot>ert
y bâtit dans le Xl« siècle , dans une forêt
nommée Laia. — Curiosités : le chd*
teaUf vieil édifice en briques, construit par
François I^i", sert aujourd'hui de péniteD*
cier militaire : il fut la résidence favorite de
François l^^, de Henri IV, de Louis XIV,
de rinfortunée Marie Stuari , alors épouse
de François H ; de M"e de La Vallière et
de Jacques H qui y mourut en 1601 . —
V église paroissiale, bâtie dans le genre ita-
lien, est d'ime architecture imposante. La
promenade, sur les bords de' la terrasse,
offre un bel horizon ; à l'extrémité de cette
terrasse se trouve la magnifique forêt de
S«-Germain. — Pop. iS,âOO hab.
A 2 kil. de S^Germain, au milieu de la
forêt, les Loges-Saint-Germaint ancien
monastère actuellement destiné à l'éduca-
tion des filles d'officiers de la Légion-
d'honneur. — Mme Dubarry y fut exilée
pendant la dernière maladie de LouisXV. —
Il s'y tient, le premier dimanche qui suit le
50 août, une foire célèbre et très fréquen-
tée des habitants de Paris.
De S«-Germain à Bonnières, 6 myr. î
kil. {v. route Ai).
EVREUX (Eure) Mediolanum Ebroï-
cœ, — Hôtels : du Grand-Cerf ; du
Dauphin; de Rouen; de France; de la
Belle- Epine. — Ville ancienne, chef-
lieu du département de l'Eure , siège de
préfecture, et elle possède un jardin bota-
nique, une bibliothèque publique. — Cu-
riosités : la calhérale , renfermant des
vitraux remarquables ; sa flèche à jour, très
élégante, haute d'environ 80 mètres ; l'é-
glise de St-Taurin ; la Tour de l'Hor-
loge ; les restes des abbayes de St-Taurin
et de St^Sauveur^ Vévêché^ qui offre des
Digitized by LnOOQ IC
Courbevoie. 0m.9k.!
S^îe^main-en-Laye. 1
A
Trie!. ]
2
Meulan. (
) 8
Mantes.
l 5
Bonnières.
l 5
Pacy-sur-Eure.
l 5
Evreux.
l 8
La Commanderie.
l 8
La Rivière-Thibouville. i
l 7
Marché-Neuf.
l 0
L'hôtellerie. i
l A
Lisieux. ^
[ 3
Estrées. i
l 7
Moult. i
l 5
Caen.
l 7
Bretteville. '
1 2
Bayeux. i
1 6
Formigny.
1 6
Isigny.
1 6
Carentin.
1 1
Samte-Mère-Eglisc. i
l 3
Valognes.
1 7
Cherbourg.
2 0
On quitte Paris par la belle avenue de
VEtoile ; on passe par Neuilly^ Courbe-
voie, Nanierre , village ancien, et célèbre
pour avoir vu naître sainte Geneviève, pa-
tronne de Paris.
Après Nanterre, la route se rapproche
de la Seine ; nous laissons è gauche la vaste
caserne de I{tiei7 .* c'estdans la petite église
de ce village, bâtie en 1584, sur les des-
sins de Lemercier, qu'est enterrée l'impé-
ratrice Joséphine ; monument simple et
touchant , érigé par la piété filiale du prin
ce Eugène et d'Hortense Beauharnais.
Ensuite on passe par la Malmaison ,
château célèbre pour avoir servi de rési-
dence à Napoléon et à Joséphine et appar-
tenante lareinemère, Christine d'Espagne
Un peu plus loin, Port-Marly.
SAINT-GERMAIN-EN-LAYE (Seine^t-
BOOTB 54. — DE PABIS A CBEBBOURO.
67
piiliesfoft élégSDtes; le collège, le Jar-
in daPknies, la bibliothèque, d'envi-
hû tO,000 v4. — Commerce : cou-
tib muamés , has et bonneterie , drape-
lies, ooeerif , bestiaux, grains, cidre, etc
- Pop. 44,900 Ao6.
RIYIÈRE-THIBOUVILLE où nous trou-
vas one bonne auberge et d*excellent pois-
LSœCX (Cahados) lexovium, Sô-
^: de Fiance; d*Espagne; de Nor-
■Mie; dn Commerce. — Ancienne vUle
QUK dn temps de César. — Lisieux ,
<MeB d*arroiidissement , est une des
fies les phis importantes du Calvados par
m coamerce et ses manuÊictures. Elle
otàtoée dans une agréable position. —
ResKRée entre deux cOtes à Test et à
reaeit, elle s'étead au nord et au midi dans
hi fialfevalléesdela Touques et d*Orbec
— rariofto : Xéglite St-Pierre, ca-
tMale,Boble édifice situé li Tangle d'une
^lale fbce, et flanqué à sa façade ouest de
âtoars.
O fiitduislaeatbédrale de Lisieux qu'en
il5i B«Bri U épousa Eléonore de Guyen-
ne, alors divorcée d'avec son premier époux
LMisIeJeoDe. L'ancien palais èpiscopal
«1 an bcan monument ; les jardins en sont
J*f»Mts ; — le théâtre est assa joli,
»jsriin pMc est fort beau, et les cours,
^^ ancieiis boulevards, offrent des pro-
■■•de» agréables. — Commerce : fe-
■JV» de toiles , cretonnes , flanelles,
«"^ «mvertnres ; blé, lin, chanvre, bes-
^ V^ DooiTissent sesgras pâturages . —
f<^- 12,000 hab,
Oatronve dans les environs, des ruines
fl^»deM cbâteaox et des débris de l'anti-
C\EN(Calvado8) Cadomus. ^Hôtels:
«b Pbce.Rojale; d'Angleterre; d'Es-
Çge ; de France ; Sainte-Barbe ; Sainl-
Jkw- — ViDe considérable, chef-lieu
*Jéparlement du Calvados ; avec pré-
**»«» cour royale, tribunaux de première
■^ce et de commerce, collège royal,
!J**J^ arts, bibliothèque publique de
**iwO vol. et divers manuscrits ; cabinet
£?''* naturelle, bourse de commerce,
JU^re des mann&ctures, inspection des
"<^« ^e despectade, jardin des plan tes ,
— Cette ville est généralement bien bâtie;
ses rues sont larges et ses places réguliè-
res ; son port reçoit à marée haute, des
bâtments de 200 tonneaux. — Monu-
ments religieux : V église du château ,
d'une grande antiquité; Véglise Saint-
Etienne ou abbaye aux hommes, consacrée
en 1077 , et qui renferme le tombeau de
Guillaume-le-Conquérant ; le collège royal,
Véglise de la Trinité ou abbaye aux dames,
fondée en 1066 par Mathilde , épouse de
Guillaume-le-Conquérant : les bâtiments
datent de 1 726 et serventmaintenant d'Hô-
tel-Dieu ; Véglise Si-Pierre , qui date de
1308, l'une des plus belles églises de la
Normandie. — Curiosités : le château
et ses fortifications ; le collège, V hospice
civil et militaire , V hôtel de ville, la
bourse , le musée où se trouvent des ta-
bleaux de Pérugin , van dcr , Meulen ,
Poussin, Rubens, Philippe de Champagne,
Albert Durer, Paul Véronèsc, Stella, Le-
brun, Vien ; et beaucoup d'autres tableaux
qui ne sont pas sans mente. — Le jardin
des plantes, le cabinet d'histoire natih-
relief qui renferme une collection des fos-
siles de la Normandie, et les collections
faites dans la mer du Sud par l'amiral Du-
mont-Durville.
Promenades : — le cours la Reine ,
le cours Cafarelli et les beaux quais qui
bordent TOme et l'Odon ; le port, renom-
mé pour la construction des navires mar-
chands. — Commerce : huile, poissons,
salaison de harengs, manufactures de ser-
ges, toiles, blondes dentelles, bonneterie
etc —-Pop. 44,i00hab.
Caenest la patrie de Malherbe, dont on
montre encore la maison ; de Ségrais, de
Huet, évfique d'Avranches ; de Choron, du
général Décaen.
Excursions.— A 1 . 5. au N. de Caen,
le voyageur devra visiter iVoire-Dame-de-
la-Dèlivrande, lieu de pèlerinage célèbre,
et Luo-tur-Mer, établissement de bains
fort important : ainsi que les châteaux do
Creully , à 16 kil. de Caen, et de Fon-
taine-Henry, k 12 kil.
BAYEUX (Calvados) Civitas Bajocas-
sium des anciens. — Hôtels: du Luxem-
bourg ; le Grand -Hôtel. — Ville assez
belle , et qui n'est presque formée que
Digitized by VjOOQIC
68
BOUTE 54. -^ DE PARIS A CHEBBOUBG.
d'une rue qui la traverse dans toute sa lon-
gueur. — Elle possède une sous-préfec-
ture et un évêché. — Curiosités : la
cathédrale , vaste et bel édifice dont les
deux clochers , datent du Xll« siècle. La
chapelle de l'ancien séminaire, maintenant
VRôtel^DieUt date de 1206. — La petite
église de St~Loup, sur la route de S^LÔ
La tapisserie de la reine Mathilde, pla-
cée dans une nouvelle salle de la bibliothè-
que, représente , sur une laideur de 50
centimètres et une longueur de 70 mètres,
la conquête de l'Angleterre par Guillaume
le Conquérant. — La halle au blé, jolie
construction de 1830. — Les places de
Si-Patricc et du Château, l'hôtel de ville ;
la bibliothèque , riche de 7,000 vol. —
Commerce : bœufs, moutons, chanvre,
beurre très renommé et Êibrique de den-
telles considérable. — Pop. 9,800 hab.
A 1 . 6. se trouve la belle Grotte d'Ar-
manche, une des curiosités naturelles du
Calvados.
FORMIGNY , gros village , où les An-
glais furent défaits en U50.
ISIGNY (Calvados). ^Hotels: l'Aigle-
d'Or; la Grappe -de -Raisin. — Petite
ville située au fond d'un golfe forme par
la Manche. Elle est jolie, propre, et ani-
mée par son commerce en beurre et cidre
renommé. — Pop. 2,400 hab.
CARENTAN (Manche), Carentonum.
— Hôtels : de la Place ; d'Anglelerre.
— Ville qui a des murs, des portes et un
commandant militaire, et dont l'air est ren-
du malsain par la grande humidité que
contiennent les vastes et belles prairies qui
l'entourent. — Curiosités : le château,
flanqué de plusieurs tours en ruines. —
Pop. 0,400 hab.
Nous voilà dans le pays appelé Coten-
tin, dont les bœufs sont si renommés etles
prairies si vertes.
SAlNTE-MÉRE- ÉGLISE ( Manche ) ,
gros bourg où se tient un fort marché cha-
que semaine pour le beurre, le grain et les
bestiaux. — Pop. 4,800 hab.
VALOGNES ( Manche) Yalonioe, . —
Hôtels : du Grand -Turc; du Louvre,
renomméjpour sa bonne cuisine et ses an-
douillettes. — Jolie ville, avec sous-préfec-
ture, tribunal, bibliothèque de 15,000 vol.
Curiosités: les environs ; la place du
Château ; les restes d'un temple , d'un
aqueduc , d'un amphithéâtre , qui attes-
tent que Valognes fut considérable sous la
domination romaine. — Commerce : beur-
re salé; toiles; coquillages; gibier.
PoD. €,400 A(i6.— Patrie do Le Tourneur
et de Vicq-d'Azir.
Antiquités. — Le département de la
Manche est riche en antiquités romaincîs
et celtiques.
CHERBOURG (Manche) Cœsaris Bur-
gus. — Hôtels : d'Angleterre ; du
Commerce ; de France. — Celle ville ,
un des principaux ports militaires de France,
est située à l'extrémité nord de la pres-
qu'île du Cotentin. Dans l'ancienoe ville»
les rues sont étroites ; dans la nouvelle,
elles sont larges et bordées de belles mai-
sons. — Curiosités: le port militaire et
l'arsenal de la marine ; Vavant-port ; le
bassin à flot.
Ce premier examen terminé, le voyageur
visitera les cales de construction ; la for-
me de radoub ; les ateliers des forges, des
machines, de la fonderie ; l'hydromètre ;
les chantiers des travaux hydrauliques ; le
parc d'artillerie de la marine ; le hangar
aux bois , et l'enceinte continue qui ferme
ces beaux établissements ; — la digue ,
monument gigantesque commencé en 1 782,
et qui n'est pas encore terminé. Au centre
s'élève un phare et une très forte batterie.
Forts de la Rade. — Trois forts dé-
fendent l'entrée de la rade : le fort de l'îUt
Pelée, qui date de 1784 , et contient près
de 100 bouches à feu; \efort du Hommet,
construit en 1785, armé de 75 bouches à
feu ; le fort de Querqueville, armé de 90
bouches à feu. — Les autres objets dignes
de curiosité sont l'ancien arsenal ; le port
du commerce ; le chantier Chantereine
avec sa caserne ; la salle des modèles et
plans en relief ; le chemin de fer, partant
du pied de la montagne du Roule, et abou-
tissant au bout de quai de l'est du bassin
du Commerce, où les moellons destinés à
la digue sont embarqués ; V hôtel de ville,
sur la place d'Armes ; V Obélisque , au
centre de cette place , élevé en l'honnenr
du duc de Berri en 18U ; la bibliothè^
que et le cabinet d'anttquités et d'Ai>-
dbyGoogk
ROUTE 57.
DEVREUX A BEAUVAIS.
69
faire naturelle ; le musée Henry (nom
éi £;«datair et dont le boste, par Dan tan,
«îCBe k falerie) ; — la vieéUe tour, dont
)e pied est hsa^é par la mer; Véglise
SëttOe-'Trinité; — la chapelle de Notre-
Ihme-éu-Vctu , sitaée dans reoceinte du
(boiier de Chantereine ; — Véglise Nch
trer-Dame de l'Immaculée Conception^
de style gothique ; — rétablissement des
bains, à rextrémité nord de la rue de la
Cayenne. — Consuls d'Angleterre et des
Etats maritimes de TEurope et de TAmé-
rique. — Pop. 27,000 hab.
ROUTE 55.
D'ÉITREUSL Â AliE^ÇOIV (2 routes),
i^ route par Vernecil et Mortagne, ^\ myriam. 6 kilom.
ItBonUe.
S^Swice.
lm.9k.
2 0
1 6
2 2
Mesle-sur-Sarthe.
Ménil-Broust.
Alexçon.
Im 6k.
1 0
1 5
2« route, par Laigle, 11 myr. 9 kil.
Un.
L^]e.
:»ate-€aiibfirge.
lm.8k.
1 6
2 0
1 6
Nouant.
Séez.
ALE.NÇON (v. route
10).
Im. 6 k.
1 2
2 1
ROUTE 56.
D'ÉH'REUIK. AU laUkXH,
Par MoRTAGNE et Alençon, -15 myr.
DÏTiTOxà Alençon {v. r. 55). 7 m. 7 k.
Mène. ^feiU ^ 8
S^Cfisme. 1 5
Bonnétable.
Savigné.
Le Mans (v. roule 97).
lm.2k.
1 5
1 5
ROUTE 57.
D ÉTREfISL A BEAinrAIS,
9 myr. 9 kil.
Pacy-sor-Eare.
Venwn.
Tbiliiers-eD-Vexio .
Gisors. 1 m. 5 k.
La Houssoye. 1 6
Beau VAIS (v. route 5 ). 16
dbyGoogk
BOUTE 60. — DE CAEN AU HAYBE.
ROUTE 58.
DE liKIEIJX AU HAVRE y
5 myr. 5 kil. , sans compter la traversée à'Honfleur aa Havre.
Im. 2 k.
Pont-l'Évêque
Honfleur.
1 m. 7 k. IHavre (v. route 45 ).
16
ROUTE 59.
DE liisicijsL A AiiEiirçoiiry
9 myr. 2 kîl.
Livarot.
Vimoutier.
Gacé.
NoDant.
Séez
Alençon.
2
m. 8 k.
0
9
2
ï
LIVAROT (Calvados) , bourg renommé
pour ses fromages . — Pop. i , 300 hab . .
VIMOUTIERS (Orne) , petite ville ma-
nufacturière en toile, dite Cretonne. —
Pop. 4,200 hab.
GACÉ (Orne), bourg sur la Touques, où
se fabriquent de:{ toiles Cretonnes; vaye%}es
ruittes du vieux château. — P. 4,600 h.
NONANT (Orne), bourg qui renfenne
de belles verreries.
SÉEZ (il. route 61).
ALENÇON (v. route 70).
ROUTE 60.
DE CAEUi- AU HJLH'RE,
Par Honfleur , 7 myriamèires 2 kilomètres.
De Caen à Pont-l'ÉvÔque (v.
roule 53). 4 m. ik.
Honfleur. 1 6
Le HAvnE. 1 2
HONFLEUR (Calvados). — Hôtels : le
Cheval-Blanc ; la Poste. — Celte pe-
tite ville est située à l'embouchure de la
Seine, vis-à-vis du Havre-d&-Grâce ; elle
possède un tribunal de commerce, une
bourse, un port qui consiste en trois bas-
sins ; on peut y construire des frégates. —
Curiosités : les cdiûces publics sont cu-
rieux par les bizarreries de leur architec-
ture. V église Sainte-Catherine ^ bâtie eu
bois au V« siècle, ron ferme deux tableaux
remarquables de Quellin et de Jordaens,
élèves de Rubens. Le portail de St-Léo-
nard est du Xlle siècle. — La Côte-de-
Grâce ^ sur le bord de la mer : la vue dont
on y jouit est aussi étendue que magnifia
que. — Sur le plateau de cette éminence,
s'élève la chapelle de Grâce ^ connue de
tous les marins du pays. — Pop. i 0,000
hab.
De Honfleur au Havre par la bateau à va-
peur , trajet en 1/2 heure environ.
LE HAVRE (r. route 45).
dbyGoOgk
lOUTB 62. — DE GAEN A GONOB-SUR-KOIBEAU.
ROUTE 61.
DE CAEss A Ausurçonr^
Par Falaise et Séez, -10 myr. \ kil.
71
Arfeatao.
Séo.
ÂLZSiÇOy.
2m.0k.
i 5
2 5
2 1
î.\Là]SE (Cahrados) Falesia. -^Bô-
tA : de France; dn Grand -Cerf. —
X^ sacieniie et assez importante de Nor-
mm&t (elledate du X« siècle), avec tri-
bviBL, 'soDS-piéfectuFe , théâtre , biblio-
]kèi|K, caUéfe. — Curiosités : les ruines
et SRI cUtcaa fort, assises sur un rocher
pÉttncsfK. — On montre dans Tépaisseur
ées mm* uœ étroite enceinte où naquit
Gaflbaap le Conquérant. — Les églises
deS^LuiTtiUei de St-Gervais ; Vhôtel
ée riUe, (foi date de 1 785 ; Yhôtel-Dieu.
— Les fontaines publiques. — Commer-
ee : ùbriquesde mousselines, calicots, den-
IHks; teintarene , bonneterie. Foire dé
GwAray, dans un des faubourgs de Fa-
bise, do i6au 30 août ~ Pop. 9,000 h.
LeseoTirons de Falaise sont très pitto-
resques et couverts de jolis châteaux.
Excmsio?!. — A 2 kil. de Falaise, St-
Sflf^s 1 Calvados). — Curiosités : l'é-
gb&e, do Xni« siècle, près des ruines ro-
«aines dites de St-Pierre-d'Exvilliera.
— Poo. 4,000 hab.
ARGENTAN (Orne). Àrgentonium.
— Hôtels : des Trois-Maures ; du Pont-
de-France. — Cette ville est située sur une
éminence, au milieu d*ime plaine fertile en-
tourée de riants coteaux arrosés par TOnie.
Les rues en sont larges, propres, bien per-
cées. — Elle a une sous-préfecture , un
collège, une société d*agriculture. — Cu-
riosités : le vieux château fort, qui sert de
maison d*arrêt. — Les deux églises de St-
Germain et de St-Martin. — Commer-
ce : grains, cuirs, bestiaux, fromages es-
timés ; fabriques de toiles, blanchisseries,
tanneries, dentelles. — Pop. S, 700 hab.
Excursion. — A 1 m. 2 k. est le ^a-
ras royal du Pin^ un des plus beaux de
l'Europe.
A 1 ra. 6 k., la superbe verrerie de
Nouant.
SÉEZ (Orne) Sagium. — Hôtels : la
Poste; d'Angleterre. — Ville fort an-
cienne, située dans une campagne agréa-
ble et fertile, sur l'Orne, avecévôché, col-
lège. — Curiosités : la cathédrale, de
1126 ; le palais épiscopal, qui ren-
ferme les portraits de tous les évêques de
Sée* morts avant 1789. — Commerce :
grains, fabriques de bas tricotés, de points
d'Alençoa, basins, mousselines. — Pop.
S J 00 hab.
ALENÇON [v. route 70).
ROUTE 62.
DE €AE]¥ A COimÉ-fSUR-lirOERIULlJy
4 myr. 6 kiL
Bvcoort-Thurv •
GoSOE-SL-ft-NoWEAU.
2m.6k.
2 0
HARCOCRT-TinjRY , gros bourg sur
rOroe, dans une belle position. — Curio-
^ sites : le ehâteau des ducs d'Harcourt, en-
touré d'un beau parc, arrosé par rOme.
— Commerce : tanneries considérables et
renommées. — - Pop, 4,500 hab.
CONDÉ-SUR-NOIREAU (Calvados).—
Hôtels : du Lion-d'Or ; du Faucon. —
Petite ville avec tribunaux. — Curiosi-
dbyGoogk
7t
nOCTE C4. — DE VIRE A ftlORTAIK.
tés : V église iS/-Jfar/tn possédant de beaux
vitraux ; la statue de l'amiral Dumont-
d'Urville, qui péril d'une manière si dé-
plorable dans la catastropbe du 8 mai 1 842,
sur le chcuiin de fer de Versailles, fut éri-
gée dans cette ville en 18ii. — Comtner-
ce : draperie, coutellerie , toiles de coton,
miel, chevaux, lin fin , filature de coton,
fonderie de cuivre. — Pop. 6,400 hab.
Mondrainville.
i m. 5 k
ViUers-Bocage.
1 2
Le Ménil-au-Zouf.
1 5
Vire.
1 9
Saint-Scver.
1 5
ViIle-Dieu-les-Poê!es.
1 X
Avranclies.
2 2
PONTORSON.
2 2
ROUTE 65.
DE CAUJir A POlVTORIMIlir,
Par Vire et Avranches, \ô myr. — Cette voie est la grande roule
de Caeu à Saint-Malo et à Brest,
ces Vaux de Vire qu'Olivier Basselin a
rendus célèbres. — Commerce ; manufto-
tures de papiers et de draps. — Pop^
8,000 hab.
SAINT-SEVER (Calvados). — Bourg
de 1,700 hab., agréablement situé an
milieu d'un pays pittoresque.
VlLLE-DlEl'-LES-POÈLES (Manche),
— Hôtels : la Poste ; le Louvre. —
Petite ville ou bourg sur la Sienne , qui
lire son nom du grand nombre de chau-
dronnicrs qui y &briquent toutes sortes
d'ustensiles en cuivre, tels que casseroles,
marmites. — Commerce : chaudronnerie
et ou\Tages en cuivre. — Pop. 3,900 hab.
PONTORSON (Manche). — Hôtel : la
Croix-Verte , où le voyageur troavcra bd
cheval et une voiture , à raison de 5 ou 6
fr. par jour, pour aller visiter le Mont-
Saint-Michel, par une belle route terminée
en 1842; la distance n'est que de 8kiL
Cette ville est située sur le Couèsnon.
— L'église , très ancienne , mérite d'être
visitée. — Commerce : toiles. — Pop.
2,000 hab.
MONDRAINVILLE, joli village agréa-
blement situé.
VILLERS-BOCAGE (Calvados), gros
bourg que traverse la route, et où se tient
cJiaque semaine un marché con^dérable.
— Voyez son hôpital, fondé en 1566 par
Jeanne Bacon de MoUey. — Pop. 4, 500 h.
VIRE (Calvados) Vira. — Hôtels : \e
Cheval- Blanc ; de France. — Petite
ville du moyen-Sge , bitie presque en gra-
nit , et située sur la Vire ; elle a sous-pré-
fecture, tribunaux. — Curiosités : l'église
Notre-Dame ; l'hôtel de ville ; la bibliothè-
que ; la vallée de Vatdx ; les ruines d'un
ancien château; le bois Saint-Martin;
le^environs; les escarpements de la Vire;
les collines qui l'environnent et qui forment
Sourde val.
MORTAIN.
ROUTE 64.
2 myr. 5 kil.
1 m. 3 k.i Cette route est la voie directe de Caen
i 0 |ài Rennes par Vire.
dbyGoogk
BOUTS 65 — DE CHERBOURG A AVRANCBES.
73
WCMmKL (Manche), gros bourg qui
VQssè<)« ime Me fontaine en gra⁢ dépOt
*s noDbmsn papeteries des environs. —
fop- 4,300 kab.
MORTâIN (Manche). — Botels : Grand
HâM-.bôtelSamt-Cuilbaroe. — Cette
petite ville est en\iTonnée de rochers et
ressemble à une \ille de Suisse. Elle est
active, industrieuse. — Curiosités : wn
église, fondée en 1802. — Commerce :
bestiaux; dentelles; toiles; fontaines mi-
nérales. — Pop. 2,300 hab.
ROUTE 65.
DE CTHEBliOlJliCr A AinBUkX€^MSE»9
ParPÉai£Bs, Coctaaces et Gran ville, 45 myr. 4 kil.
SMioTear.
^BijMo-Paits.
Cm»».
EfamiO^.
^ntUKHES.
Sm.Ok
5
0
8
6
9
0
5
i
Cette ^fslla première section de la
jjte directe it Cherbourg à Brest; de
^*«^ à Votagne» (v. route 54).
JMîfT-^Al^'EUR, bourg très commer-
î^'f^w 2,900 hab.
La reate jusqu'à Âvranches est des plus
COCTAîiCES (Hanche) Consianciœ.
^vn^' ^ ï^rance ; d'Angleterre.
Miaie située sur une colline dont la ca-
wWe occupe majestueusement le som-
^* *^ s« trois lours qui semblent
•■wfer tous les autres édifices. —
Nte môsme cité possède un évôché,
■«-prtfecluie . tribunaux. — Curiosi-
»: la cathédrale qui date de 1056, un
I hnux monuments de l'architecture go-
^. Cet édiike frappe d'admiration et
p6»e rœil par l'élégance de ses propor-
•& «4 la symétrie de l'ensemble . Ses deux
id«f8 servent de points de reconnais-
se aux maiios qui sont en mer. De la
iBne qui couronne le dOme, on jouit
IK vue magnifique sur la mer et les
IpgBcs environnantes ; Véglise de St-
tfre, bel édifice de style gothique fleuri
Xf*âèc)e; l'égliu St-Nicolas; l'é-
vdché; la bibliothèque; les promenades
de la ville ; l'ancien aqueduc , appelé les
Piliert, de «îonstrucUon romaine. — Com^
merce : grains; beurre. — Pop. 8,500
hab,
— Il y a à TEst de la grande route une
jolie église romaine k visiter , celle de 5a-
vigny.
GRANVILLE (Manche) Grandisvilla,
— Hôtels: du Nord; des Trois -Cou-
ronnes; grand Uôtel de France. — Jo-
lie ville dent la fondation remonte à Charles
VU. — Curiosités : le port, remarquable
par ses beaux quais et son môle que ter-
mine un élégant pharillon; belle église,
dont le chœur n'est pas sur le même axe
que la nef; phare ; la machine à ra-
peur qui élève, après les avoir filtrées,
les eaux de la petite rivière du Bosq au
point cuhninant de la ville, où elles sont
reçues dans un réser\'oir en fonte , et de là
distribuées par des conduits dans toutes les
parties de la \nlle. — Bains de mer très
fiféquentés. — Commerce : armements
considérables pour la pêche de la morue ,
importation; pêche d'huîtres dites de Can-
cale; salaisons; entrepôt de sels; ateliers
de corderie; construction de navires. —
Pop. i2,200 hab.
La route de Granville à Àvranches est
très pittoresque; après avoir traversé le
vallon ombragé de SartiUy, on atteint une
hauteur d'où la vue découvre le rocher es^
carpe du Mont-Saint-Michel , couronné
par l'ancienne abluiye de ce nom , qui sert
maintenant de prison d'État.
I A 6 kil. N.-E de Sartilly, se trouvent
4
Digitized by VjOOQIC
BOUTB 66. — DE PABIS A SAINT LO.
\is& ruines de r(û>baye de Ivceme, qui
date de 1178.
ÀVRANCHES (Manche) Àbrincœ Inge-
fiœ, cité des Abrincates. — Hôtels : de
France; de Bretagne; d'Angleterre; du
vPcIican. — Ancienne ville sur une mon-
tagne au bas de laquelle coule la rivière de
Sea , à 2 kil. de te mer ; sous-préfecture ;
tribunaux. — Curiotités: la statue du
général Vaihubert; le jardin des plantes;
les salmes de VÀvranchin et le Mont-St-
Michel, dans lu baie de Cancale; la vue
dont on jouit à la place de la Sous-Préfec^
ture, maintenant jpiace Huet (du célèbre
évoque de ce nom) ; la bibliothèque, jiche
en manuscrits provenant de Tabbave du
Mont-Saintr-Michel ; le jardin des plantes
d*où la vue est fort belle. — La beauté de
sa situation , la salubrité de Tair et le bon
marché des vivres, ont fait d'Avranches une
résidence favorite pour les étrangers , sur-
tout pour les Anglais , qui y forment une
colonie considérable. — Commerce : blé ;
cjdre; orge et avoine, etc. —Pop. 8,000
hab.
Excursion. — Mont''Saint'Mi(éelj à
1 myr. 2 kil. d'A\Tanches : il est connu
dans le pays sous le nom de Grand-Mont.
Dos grèves molles en barrent rentrée du
côté de Coësnon; il ne faudrait pas se ha-
sarder sur ces grèves où Ton couirait râqiie
d'enfoncer. — Une première enceinte de
fortiûcations* renferme une sale petite bour-
gade qu'on a décorée du nom de ville , et
qui consiste en une rue grimpante et tour-
nante. Au-dessus de la ville est un chiteeu ;
au-dessus du château , l'église dont le clo->
cher, surmonté d'un télégraphe, termine
toute cette oyramide. Le château contient
beaucoup de pièces remarquables par leur
construction et leurs dimensions, et qui
toutes rappellent de grands souvenirs his-
toriques. On y a établi des filatures et des
ateliers, afin d'occuper les détenus (car le
Mont^-Saint^Michel est une prison). L'ég/tse
est vaste et belle , et a autant d'élégance
que de solidité ; elle se compose de deux
parties d'âge et de style différents : la nef
est de style massif normand (1060), avec
un toit de bois et des chapiteaux légèrement
ornés; elle sert maintenant de chapelle aux
condamnés; le chœur en ogive date de
1452-1591. Les arches sont formées par
des murs sur lesquels se trouvent de cu-
rieux bas-reliefs. La chambre des Cheva-
liers est fort belle ; celle de Montgomér^
est de style gotiiique. Du haut du sommet
de l'église, dont l'élévation est d'environ
130 mètres au-dessus des saliles, la vue
est magnifique.
ROUTE 66.
DE PARIl» A 8<-IiO,
Par Caen et Bayeux , 28 myr. 6 kîL
De Paris à Bayeux {v. r. 54). 25 m 1 k.
Vaubandon. * 1 5
Saint-Lô. 2 2
SAINT-LO (Manche) Sancti Laudi op-
pidum. — Hôtels : du Cheval-Blanc; du
Soleil-Levant. — Petite ville sur la Vire,
que l'on passe sur un très beau pont, avec
préfecture, tribunaux, théâtre, bains pu-
blics. — Curiosités : la cathédrale, mo-
nument ancien , d'une richesse , d'une élé-
gance et d'une légèreté remarquables; l'é-
glise Ste-Croix, d'architecture saxonne,
bien conservée, date du xi<^ siècle ; l'hôtel
de la préfecture ; la place publique ; l'hôtel
de ville; les flèches construites de picrpen
qui n'ont que 16 centimètres d'épaisseur,
et percées à jour de toutes parts sans
qu'aucun lien les unisse. — Commerce:
coutellerie; serges; coutils; grains; cidre;
beurre salé; volailles; bestiaux; chevaux.
Pop. 9,^00 hab.
dbyGoOgk
*«W-
ftOOTB 70. — DB PABIS A BREST.
ROUTE 67.
DE S^-liO A «RAHWIIiliE ,
Par CocTAJîCES, 5 myr. T.kil.
1 m. â IBréhal.
i 6 jGhanville {v. route 65),
75
lm.9k.
1 0
SûÉl->»-k-Day.
ROUTE 68.
DE S<-Ii# A €Alt£]VTA]V ,
2 myr. 6 kilomètres.
1 m. 5 k.lCARENTAN (v. roate 5i).
1m. 3k.
ROUTE 69.
DE S<-IiO A irmE ,
5 myr. 4 kilomètres.
ThongiiT.
Tac (r! noie 6â)
im.ik.
2 0
La roule Inverse un pays pittoresque ci
I firtile.
THORlfiXY (Manche) , prtitc ville bien
s^aée , qui naguère encore possédait un des
plus beaux châteaux de la Normandie, dont
il ne reste plus qu'une aile qui sert d'hô-
t4^1 de ville , et la galerie de tableaux rap-
pelant les faits d'armes des comtes de Ma-
tignon. — Pop. 2,200 hab.
VIRE (v. roule 63).
ROUTE 70.
DE PARll» A BREST ,
Psar ALE5Ç05. Domïho.nt, Dol, Saïnt-Briedc et Morlaix^ 57 myr.
Okil.
Sèvres.
im 2k.
Saint-Maurice.
1 m. G k
Versailles.
0 7
Morlagne
2 2
Ponldiartnin.
1 9
Meslô-sur-Sarthe.
1 6
b^oRie.
i 1
Ménil-Broui.
1 0
Hmidan.
1 3
Alençon.
1 5
Marolles.
0 7
Saint-Denis.
1 1
Dreux.
1 2
Prez-en-Pail.
1 :>
Nonancoart.
1 i
Couterne.
1 «
rinîêr»-sur-Avre.
i i
Domfront.
1 9
Venena.
1 0
Teilleul.
dbyGoogk
76
BOUTE 70. — DE PADIS A BBEST.
Saint-Hilaire-du-Harcouet.
Im
.9k
Ducey.
1
6
Pontorson.
i
9
Dol.
4
9
Dinan.
. 2
7
Jugon.
2
2
Lamballe.
1
7
Saint-Brieuc.
2
0
Cliâtcleaudrcn.
1
7
Guingamp.
1
4
Bellc-Isle-cn-Tcrre.
i
9
Ponthou.
i
9
Morlaix.
1
5
I.andi\iziau.
2
1
Landerneau.
1
7
Brest.
9
1
Service de Malle-Posle.
SÈVRES (Seine et Oise), joli bourg, sur
la rive gauche de la Seine , que la route temps
traverse sur un beau pont. Curiosités : la
manufacture royale de porcelaine , con-
nue de toute l'Europe , tant par la beauté
dos formes, la transparence de la porce-
laine et la rare perfection des peintures ; le
musée très curieux de cet établissement ,
consistant en argile, poteries de terre et
porcelaines de tous les pays et de toutes les;
époques : on y voit une série de tous les
objets fabriqués dans rétablissement depuis
sa fondation jusqu'à nos jours. Pour visiter
cette riche manufacture , il faut s'adresser
au directeur. — Pop. 6,000 hab.
VERSAILLES (Seine-et-Oise). — Hô
tels: du Réser\oir; de France; de la
Chasse-Royale; de l'Europe. — Chef-lieu
de département, avec préfecture, tribunaux,
év6ché, société des sciences, lettres et arts,
société d'agriculture, collège royal. —
Curiosités : l'église St-Louis , la paroisse
Notre-Dame; l'archevôché ; \b place d'Ar-
mes , ornée de statuer colossales ; les fon
taines publiques; hs boulevards ; l'hôtel
de la guerre , servant aujourd'hui de caser-
ne; le grand commun ; la bibliothèque de
la ville ; l'hôtel de la préfecture ; l'hospice
royal; surtout le Palais et ses galeries
célèbres : son musée le plus beau du
monde, est ouvert les samedis, dimanches,
lundis et mardis. Les magnifiques jard/w^,
les jets d'eau et les bassins ; le grand cl le
petit Trianon; la statue de l'abbé de
VEpée , inaugurée le 3 septembre i 8i5 ,
par Michaud. Le piédestal ae ce monument
est orné de bas-reliefe d'une expresâon
touchante. — Pop. 30,000 hab.
À quelques kilomètres sur la droite, se
trouve St-Cyr, converti par Napoléon , en
1806, en école militaire pour 300 élèves,
mais, dans l'origine, fondé par Louis XIV
comme école pour Tinstruction de 250
jeunes dames nobles. Ce fut dans cet éta-
blissement qu'en 1686, Esther et Àtha"
lie , de Racine, furent jouées devant le roi
et madame de Maintenon , qui , après la
mort de Louis XIV , se retira dans ce cou-
vent, y mounit en 1719, et fut enterrée
dans l'église.
DREUX {Eure^trLoir) Drocum, . —
Hôtels: du Paradis; du Sauvage; de la
Poste. — Ville ancienne et célèbre du
js des Romains. Elle a sous-préfecture,
tribunaux. — Elle est assez bien bâtie , et
dominée par un coteau que couronnent les
ruines de l'ancienne forteresse des comtes
de Dreux. Un télégraphe est placé sur la
tour du donjon. Au milieu des anciennes
murailles de ce château fort , se trouvent
de belles plantations au centre desquelles
s'élève une chapelle moderne , érigée par
le roi Louis-Philippe lorsqu'il n'était en-
core que duc d'Orléans , et destinée à ser-
vir de sépulture k sa famille. Ses anciens
caveaux enferment les restes de la famille
de Penthièvre , de la princesse Marie de
Wurtemberg, et l'infortuné duc d'Orléans;
près d'eux repose la duchesse douairière
d'Orléans , mère du roi. — On remarque
encore à Dreux, l'^g/we paroissiale ; l'hô-
tel de ville , et , dans le château, les débris
d'une église bâtie en 11 4-2 .— Pop. 6,800
hab. — Pati'ie de Rotrou, dont le tombeau
est dans l'église Saint-Pierre, et du général
Senarmont.
Château d'Anet. — A l'extrémité de
la forêt de Dreux , et près du bourg d'Anet,
on va visiter les ruines du château de ce
nom , dont il ne reste que le portail de
l'horloge, et l'orangerie ; celui du château
est maintenant à l'école des beaux-arts à
Paris. — Les ruines de cet édifice sont
dans une charmante position sur les bords
de VEure; un peu plus au nord , cette jo-
lie rivière traverse la plaine d'Ivry^ où
dbyGoOgk
BOUTE 70. — DE PARIS A BBCST. ^
77
ifri IV gagna, en 1590 , une Yîctoire
Ui^testirbligye.
mmcom (Eure). peUte ville sur
iMW. — CwiotUét : ta maison où coii-
•I Bon IV U veUle de la bataille d'Wry ;
«iwtes de ses fortifications.
A6kiloai. se trouve Munil-mr-VE»-
■Ji où est le bel établissement de typo-
eje et papeterie de MM. Didot frères.
*J» b«ix jardins de cet établissement
•nweun saule provenant d'un bouton
55* qai ombrageait le tombeau de Na-
P« i Saiûle-Hélène. -- Pop. 4,S00
TOEU (Eore). - HÔUU : la Pos-
J;leawal.Blanc. — Cette peUte ville
PJ^sw \AvTt. Ses maisons, pour
rJjyrt, soDt en bois , quelques-unes en
gj»; te rues sont mal pavées. — Cu-
J*»o: h toorgrwf , agrégation de sable
■wcaileia de diverses couleurs; l'an-
Pjtt «t belle égliie de la Madeleine ,
PBtttaor gothique magniflque; le beau
W^^ des religieuses bénédictines , qui
J™«»1 m pensionnat de demoiselles,
r^^leeslcante de belles prome-
?■*• — CoBuaerce : tannerie de peaux
W^ IWff refinres; bouracans et bas-
L* jj?!^- 8 kilom. plus loin , dans un
W*»;*! nous trouvons :
L*WTAGXE (Orne). — Hôteh: de
F!»; de ia Bouteille ; des Trois-Uons
KVflie
awieDiie avec sous-préfeclure ,
s. Ses rues sont larges , r^liè-
t*t oraées de beaux magasins. — Cu-
^' bpface d'Armes ; V église , mo-
^ gothique; V hospice; \e Palais de
et ks fontaines publiques. —
^ : chanvre , toiles fortes et lé-
ï pour les colonies. — Patrie de Cati-
f-JSPS.OOOhab.
^^X(Onie) Akntium. — tfd-
•rée b Poste; d'Angleterre; du Mau-
MjGrand-Ceff. — CheWieududépar-
pt de l'Orne, au confluent de la Sar-
f o de b Brio jt/e; préfectures, Iribu-
g, chambre des maauiactures et collège
™ial. — Curiosités : deux vieilles
■•t «ne porte sont les seuls débris de
» ttdennes fortifications. Vhôtel de
»; tt eaUiédrale, commencée en 1 450 ,
beau modèle de style gothique; Tantique
église de Montsort, qui date du viiio siè-
cle ; 17td/e{ de la préfecture , ancien pa-
lais des ducs d'Alençon, en briques; le
Palais de justice ; deux halles ; la prome-
nade près du palais de justice ; bibliothè-
que publique. — Commerce : filatures de
coton ; tissus de coton et de laine; toiles
renonunées, et connues sous le nom de
toiles d'Àlençou ; dentolles , connues sous
le nom de point d'Àltnçon ; et chapeaux
de paille feçon d'Italie. — Pop. U.iOO
hab — Patrie du fameux père Duchène
Hébert) ; des lieutenants généraux Bonnet
et Ernouf ; du célèbre Desgenettes, méde-
cin de Napoléon.
AI m. 6k. d'Alençon est la verrerie
dite du Ga%.
Bains de Bagnoles, h l kil. de la
grande roule de Domfront à Alcnçon. —
Ces eaux sont toniques et purgatives, exci-
tent l'appétit, donnent plus d'activilé au
système de la digestion. M. Piet, médcciîi
de cet établissement, a constaté l'efllcacitt';
de ces eaux dans les rhumatismes, dans les
catarrhes, dans les paralysieS) dans les gas-
trites chroniques, etc.
Comme tous les départements de la Nor-
mandie, l'Orne renferme une foule de châ-
teaux curieux, dont la description se trome
dans le Guide classique du Voyageur de
Richard.
F»ONT0RS0X(i;. route 65).
DOL (Ilie-et- Vilaine). — Hôtels : de la
Grande-Maisou; Notre-Dame. — Ville
ancienne, à 6 kil. de la mer. — Curiosi-
tés : la cathédrale, d'architecture gothi-
que, remarquable par sa hardiesse et sa
légèreté. — Jolies promenades sur les rem-
parts ; — à quelque distance de la ville,
au Champ-Dolent, une pierre druidique.
— Pop. 4,200 hab.
DINAN (Côles-du-Nord) Dinanum.
— Hôteh: du Commerce; de la Poste,
tous deux sur la place Duguesclin. — Cette
ville est située sur un mont escarpé. Elle
possède sous-préfecture, tribunal de pre-
mière instance, collège, société d'agricul-
ture. — Curiosités : V église gothique do
St-Sauveur qui renferme des bas-reliefe
curieux et le cœur du connétable Dugues^
clin; l'église St-Malo dont l'extérieur
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78
ROOTB 70. — DE PARIS A BBBST.
présente une grande quantité de scnlptures
et d'omemenlâ : vitraux magnifiques ;
les portes St-MaloeiSt'Limis; k châ-
teau, qui date de 1300 : on y montre un
fauteuil qui a appartenu à la duchesse Anne
de Bretagne; le tribunal doui le péris-
tyle est orné de deux belles colonnes de
granit d'un seul bloc; h tour deVHor-
loge, avec une belle flèche pyramidale;
la bibliothèque publique, la suie du con-
cert, les promenades dont elle est entou-
rée; \t grand hôpital ; h tour St-Vin-
cent ; h place Duguesclin, où est la sta-
tue de ce capitaine ; les boulevards ; la
vue dont on jouit de la plate-forme du châ-
teau.— Commerce: beurre, lin, miel,
suif; fabriques de toiles k voiles, souliers
fie pacotille, tanneries. — Pop. 8,200 h.
LAMBALLE (Côtes-du-Nord). —Hô-
tel du Croissant. — Ancienne capitale des
Àmbiliates, ville entourée de murailles, et
divisée en haute et basse ville. — Le
Breton dit, en parlant de cette ancienne
cité : « Ses maisons blanches, ses jardins,
le joli clocher de St-Jean, les belles prai-
ries, les vei-gers qui sont aux alentours,
forment un paysage délicieux, au-dessus
duquel s'élève Végliie de Notre-Dame,
bel édifice, avec sa tour carrée ; la pro~
menade du château avec ses grands ar-
bres, la montagne des KtV/nesavec sa cAo^
pelle blanche. » — Commerce : miel,
grains, étoiïes, parchemin estimé. — Pop.
4,S00 hab,
SAlNT-BRIEUC(CÔtes-duNord) Brio-
cœ. — Hotels: la Croix-Blanche; de
rUnivers ; le Chapeau-Rouge ; TU
niverj. — Chef-lieu de déparlement avec
préfecture, tribunaux, collège, école royale
de navigation. — Cette ville est située sur
la rivière de Gouet, k l'embouchure de la-
quelle elle a un bon port , au village de
Légué, à peu de distance de la mer. 11 y re
monte des vaisseaux de 400 à 500 ton-
neaux. — Curiosités : les fontaines ; la
promenade, terminée par une terrasse d'où
l'on jouit d'une vue magnifique ; la cathé-
drale, dont la construction remonte au
X11I« siècle; Y église St-Miehel ; V hôtel
de viUe ; la statue de Duguesclin ; l'an-
cien couvent des Cordeliers et ses vastes
la bibliothèque publique ; le
pont de Gouet , en granit; les ruines de
la célèbre tour de Cesson, entourée d*OD
double fossé creusé dans le roc. — Com-
merce : blé, cidre, beurre, moutarde cel-
tique de Le Maoût, miel renommé. — Pop.
43,300 hab.
Excursions archéologiques. — A
Lanleff, Pain^l^ et toute cette parti« du
littoral.
GUINGAMP (Côlcfrdu-NoKl). — JGTd-
tels: des Voyageurs; de Bretagne. —
Jolie ville , avec sou»-préfecture , collège,
tribunaux, société d'agriculture. — Curio-
sités : les promenades ; Véglise, ornée
d'un clocher à flèche et d*une tour recou-
verte d'un dôme; la grande rue, la fon-
taine de Pomp, au milieu de la place sur
laquelle est une jolie haUe. — Commer^
ce : toiles, cuirs, chapeaux.— Pop. 7,000
hab.
A 5 kil. environ se trouve la chapeile
de Notre-Dame-dCrGrâce, charmant édi-
fice dont les sculptures ont été mutilées :
son clocher élégant, ses piliers aux belles
proportions , et ses arches légères, sout
dignes de l'attention du voyageur. Elle lut
érigée dans le XIV* siècle.
MORLAIX (Finistère) Mons relaxu».
■ Hôtels : de Paris ; de France. —
Cette ville est assise sur les flancs de deux
montagnes, au confluent du Jarleauei du
Kent, qui forment le joli port de Moriaix,
orné de deux quais et de deux rangs de
maisons. — Sous-préfecture, tribunaux,
chambre de manufactures, théâtre , bourse
de conunerce. — Curiosités : l'église iVo-
tre-Dame des Mers, et celle de Sainie-
Mélanie, du XY« siècle; la manufiictare
des tabacs, sur le quai ouest, qui occupe
environ 400 ouvriers ; Xhôpital, Vhôtel
de ville, récemment construit ; le clocher
de StrMathieu, l'église St-Martin , les
promenades , les quais français, la fon-
taine gothique des Carmélites , la fon-
taine des Anglais, les rues des Nobles et
du Pavé, dans lesquelles on pourra voir le
type de l'ancienne architecture bretonne.
— Patrie du général Moreau. — Pop.
14,600 hab.
Les environs de If orlaix sont riches en
monuments celtiques.
A 2 myr. N.-O^de Morjaix, se trouve
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ROCTE 70. — DE PARIS A BREST.
7»
té de deux clochers ; Véglûe de
Krdaker, dont le clocher, Tun des plus
bent de France, a iiS mètres de haut.
— Cmmmeree : iin, chanTre, cire, miel,
€lc. — Pùp. 7,000 hab.
UKDIVIZIAU (Finistère).— Hôtel an
GbMu-BoQfe. — Jolie petite ville sur
rÉhrn.^Cusi(miés: Véglise dont le
cfacfer à flèche est d*uiie architecture élé-
faaie et hardie ; son portail est orné des
âHas des 12 apôtres ; la halle neuve. —
Cemmttm: cuirs, grains, toiles. — Pop.
S,S90kéb.
A 4 kfl. environ avant d'arriver à Lan-
éeraemi, noos voyons, sur la gauche, le
TÎIlifefRltoresque de
SAINT-POL-D&LËON (Finistère), villejd'une montagne, èi Tembouchure de la pe-
■aritimr, agréablement située sur la croupe' tite rivière de Penfeld. Chef-lieu du pre-
d'âne coHine. — EUe est propre et bien pa-jmier arrondissement maritime. — Elle pos-
tée; plusieiirs maisons sont remarquables sède une sous-préfecture, tribunaux, éeole
pv tebrardkitecture gothique. — C«no-! spéciale de génie et de navigation , jardin
tiêés : \» eathédraUt dont le jportail estj botanique, cabinet d'histoire naturelle, ot>-
ser^'atoire, société d's^iculture, théâtre et
beaux bains publics. — Curiosités : le
port , un des plus beaux de l'Europe : il
est défendu par des batteries formidables et
une citadelle construite sur un rocher es-
carpé ; la rade, qui peut contenir 500 vais-
seaux de guerre ; la machine à mater les
vaisseaux, Varsenal , la batterie royale,
les bassins couverts, la cayenne qui sert
de caserne aux matelots ; le bagne, Vhé^
pital de la marine, les parcs aux vivres
et aux boulets ; la place de Rome , la
place d'Armes, le château avec ses tours
et ses remparts élevés, Véglise St-Louis ,
V hôtel de la Marine , deux quais super-
bes entourés de bâtiments pour les forçats;
Im Roche-Maurice, dominé par les' la promenade dite le cours d'Ajot; la bi-
ronnntiques de son château, dontil'bliothèque sur le port; rétablissement âe.
■e reste que 5 tours. Dans le cimetière dulmécanigi/e, h poudrerie royale, ^ixpotU
vËa^^ est an ossuaire rempli de crânes de Buis, près de Brest ; le magnifique
etd^asscnieots. La feçade de ce monument édifice nommé le Quartier général de la
eA ornée de scolptures représentant la 'manne; le nouvel hôpital de la marine.
des Morts (1639). Véglise, de style — Commerce: vins, eaux-de-vie, bière,
toiles à voiles, cordcries. — Pop. 6 S, 000
hab.
Excursions. — A 16 kil. N. de Brest,
auKielà du village de St-Renan^ se trouve
le menhir de Plouanel, un des monu-
ments celtiques les plus curieux du Finis-
tère.
A 20 kil. N.-O. de Brest, Lesneven,
petite ville, avec un bel hospice.; dans les
environs la curieuse cliapelle gothique, dite
la Fontaine blanche. — A 1 kil. de les-
neven, on doit aller visiter la célèbre église
de Notre-Dame-dU'Folgoat, magniliquc
édifice gothique qui date du commencement
du XVc siècle.
e, date de 1559.
LAlNDERNEAU (Finistère). — HÔteU
de rUnivefs; des Voyageurs. — Petite
fîile d'un aspect très agréable. — Curio-
Vkâki de ville ; l'hospice de la
ï; lIiosiMce de la ville; l'ancienne
1 sorlepoot; ia fontaine de Plaudirv.
— Commerce : tanneries , fabrique de
avon, aoode , miel, cire, etc. — Pop
s,mohdi.
B8£ST (Finistère) . •— Hôtels : de Pro-
fcnce ; dn Grand-Monarque ; de France ;
dn Gnnd-Torc. — Grande et forte ville
fpeVoo croit le Brivates Portus des an
, — EUe est située sur le penchant
dbyGoogk
SO BOUTE 71. — DE PABIS A BBEST.
ROUTE 71.
DE PARIS A BREST ^
/3»n« route)
Par ÂLENçoN^MArENNE^LAVALy Rennes et Lamballe, 59 myr. 9 kîl.
Paris à Prez-CQ-Pail (v.
21 m. 7k.
8
9
5
7
i
6
5
9
2
0
3
i
6
2
5
16
3
De
route 70).
Ribay.
Mayenoe.
Mariigné.
I-Aval.
Gravelle
Vitré.
Châteaubourg.
Noyai.
Rennes.
Pacé.
Bedée.
La Barette.
Broons.
Langouèdre.
Larnbailc.
De Lamballe à Brest (v. r. 70) . 1 6
»
MAYENNE (Mayenne) Meduana. —
Hôteis : de la Belle-Etoile ; du Petit-Pa-
villon; de l'Europe. — Cette ville est si-
tuée sur la Maxjennt, qui la divise en deux
parties inégales. Sous-préfecture , tribu-
naux, chambre de manufactures, collège.
— Curiosités, : la vaste place décorée
d'une belle fontaine et de la façade de
V hôtel de ville ; le vieux château ; la
jifomenade; V église paroimale; l'église
Si-Martin ; la statue d'un archevêque de! femme célèbre, peint par Mignard.
Bordeaux". — Commerce : toiles de lin ,
chanvre et coton, flls, mouchoirs ; fabri-
ques qui occupent plus de 8,000 ouvriers.
— Près de la ville sont des forges qui don-
nent annuellement 700 à 800 milliers de
fer. —Pop. 10,000 hab.
MARTIGNÉ (Mayenne), village avec des
eaux m'nérales ferrugineuses. — Auberge
au relais. — - 2,200 hab.
LAVAL (Mayenne) Vallis Guidonis,
— Hôtels : du Lou\Te ; la Tête-Noire ;
le Cœur-Royal ; de France. — C'est le
chef-lieu du département de la Mayenne,
sur la rivière de ce nom, avec préfecture,
tribunaux, collège, etc. Les rues de cette
ville sont en général étroites et tortueuses.
— Curiosités : le vieux château , ancienne
demeure des ducs de Laval et de la Tré-
mouille : il sert maintenant de prison ; le
palais de justice ; l'église gothique de la
Trinité ; celles des Cordeliers et de St-
Vénérand; la halle aux toiles ; la pré-
fecture; la bibliothèque publique. —
Commerce: fils de lin, toiles renoumiées,
linge de table , blanchisseries. — Pop.
17,900 hab.
VITRÉ (llle^t-Vilainc) Yitreium.—
Hôlel de la Poste. — Ville assez mal bâ-
tie ; elle a conservé ses anciennes fortifica-
tions et son ch&teau flanqué de grosses
tours. — Vitré possède sous-préfecture,
collège, tribunaux, société d'agriculture.
— Curiosités : l'ancien couvent des Bé-
nédictins qui sert aujourd'hui de sous-
préfecture ; les promenades ; Téglise
Notre-Dame , gothique bien conservé.
— Commerce : toiles , bonneteries ,
tanneries, etc. — Patrie de Savary, au-
teur des Lettres sur l'Egypte, — Pop.
9,000 hab.
A 2 kil. S se trouve
Rochers, chStcau quTiabila M™* de Sé-
vigné ; on y conserve le portrait de celle
femme célèbre, peint par Mignard. — Près
de cet endroit coule une fontaine d*eau
minérale qui jouit d'une graade répu-
tation.
A 32 kil. de Vitré , se trouve la \\e\He
ville d'Essée, près de laquelle on voit un
monument celtique, nommé la Roche aux
Fées.
RENNES (Rle-et-Vilaine). — Hôtels :
de l'Europe ; de France ; de la Corne-de-
Cerf ; du Commerce. — Ancienne capitale
des Rhedones , appelée Condate, clief-
lieu du département d'Ille-el-Vilaine, siège
d'une préfecture, d'une c>our suprême de
justice» de tribunaux, d'écoles de droit et
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BOUTE 72. — D*ALBl«ÇOX A BOUEN.
81
de Bêdecioe. Elle est divisée en deux par-
ties par la Yilaioe. — ReDoes possède un
ségeépisoopal, une académie, on coUége
wyiii Boe école de peinture, de sculpture
et de desân ; un musée, une société d'a-
pnrftare, nne direction d'artillerie, et le
?«tieT génénl de la i3« division mili-
tai; no jardio des plantes, une salle de
yc*»le etde beaux bains publics. —
wnwi^éi : le pato abbatial; V église
St-Pierre , r^rée nouvellemenl , est
«JKlnDte antiquité ; le portail de la nou-
J* nikéirale, surmonté de deux tours ;
jWd de fille, d'un style pur et ifracieux ;
raégaDte Tour de f Horloge , la place
jyfe, la place d'Armes, le palais de
welsesirabesqucs, l'arsena/, 1'^-
«wmilttetre, Y église St-Sauveur, les
f^'^ffudes du Tkabor et du Mail ; la
f^Mwielttise , sur laquelle se trouve
■w ïBseription romaine en l'honneur de
iVempereur Gordien ; la bibliothèque pu-
blique, de plus de 50,000 vol. ; le mu-
«^e, dans lequel on remarque plusieurs ta-
bleaux de van Dick, Guerchin, Paul Vé-
ronèse , Gérard délie Notte , Jordaens,
Guide, Lebrun, Rubens, Jean Cousin, et
un du roi René d'Anjou ; ce dernier, mal
conservé; h théâtre. — Commerce :
grains, fils, toiles ii voiles, excellent beurre
qui se Tait à Prévaïage, à 4 kil. de Rennes.
— Patrie d'Alexandre Duval, de Gingue-
né, de Kéralr>', de La Chalolais, de Lan-
juinais, de Si«-Foix, d'Elle>iou, etc. —
Pop. 59,600 hab.
BR00N3 (Côtes-du-Nord), gros bourg
de 2,500 hab. — Curiosités: l'emplace-
ment du château où naquit Ouguesclin ; on
a élevé sur ses ruines un monument à h
mémoire de ce grand capitaine.
LAMBALLE (v. route 70).
De Lamballe à Brest (v.r. 70) 16 m. 3
ROUTE 72.
Par Beraay, -14 myr. 4 kil.
HniDaT.
^.
Wroolde.
gtfCocnmne.
**»(». roale 44).
t^ '^'WGUE (Eure), chef-lieu de canton ,
mnsteey/eau, situé sur une émi-
etenviïOMiédebois; cette habita-
S* appartient an dnc de Broglie. — Cei-
FJJi.* résilie, architecture singulière
««NAY(Eore) Betnacum. — Petite
2m
.Ik
2
2
4
6
1
5
8
3
2
ville , avec sous-préfecture , tribunaux,
chambre des manufactures, société d'agri-
culture, collège. — Curiosités : V église
abbatiale t fort bien conservée, et qui sert
aujourd'hui de halle aux grains et aux toiles ;
les deux églises paroissiales : St6-Cft>ix
et Notre-Dame de la Couture. — Côm»
merce : toiles, grains, papiers, cuirs. —
Pop. 7,800 hab.
BRIONNE (Eure) Briona. — Hôtels:
de la Poste ; du Cheval-Blanc. — Petite
ville dont les environs sont charmants et
abondent en gibier. — Curiosités : les res-
tes de son ancienne citadelle. — Com-
merce : filature de laine, façon de Lou-
viers; blanchisserie, moulins à foulon, à-
blé et à huile. — Pop. %,t00 hab.
ROUEN (V. route. 44J,
dbyGoogk
82 ROUTE 76. — D ALBNÇON A GBANTILLB.
ROUTE 75.
D'JJCiEiyÇOlV AUX EAIJX. HE BAttlVOIiES,
6 myr. \ kilomètre.
St-Denis.
Prez-en-Pai!.
Im. i k.IGouterne.
1 3 (Bagnoles (v. route 70).
1 m. 8 k.
1 9
ROUTE 74.
d' AEiEurçonr a tours »
Par Le Mans et Chateau-du-Loir , 4 5 myr.
La Hutte.
Beaumont-sur-Sarthe .
La Bazoge.
Le Mans.
lm.4k.
0 9
1 5
1 1
Ecommoy,
Châteaundu-Loir.
La Roue.
Tours (v. route 112).
âm.lk.
3 0
2 0
2 0
ROUTE 75.
D'Aiiiarçoiir A Biiôis,
^ 5 myr. 5 kilomètres.
Mamers. 2 m. 5 k.
SaintrCôme. 1 1
LaFerté-Bernard. 2 0
Vibraye. 1 6
Saint-Calais. 1 7
Epuisay. 1 5
Vendôme (v, route 101). 1 7
Breuil. 1 6
Blois(w, route 112). 1 6
SAINT-CALAIS (Sarthe), petite ville
wec sous-préfecturc, tribunaux, collège.
— Curiosités : l'église paroissiale, bel édi-
fice d'architecture gotbique ; le palais éB
justice, construction récente. — Conv-
merce: bois ; blé, vin, bestiaux et vo-
lailles; fabriques de draps, filatures de
laine. — Pop^ 4,000 hab.
Bessé (Sarthe), 1 myr. S. de Saint-Ca-
lais. — Curiosités : lechâteau de Cour-
tanvauXy qui présente des constnictioDS
de différents siècles. L'intérieur renferme
une belle galerie de portraits. — Pop.
2,S00 hab.
ROUTE 76.
D'AiiEMçoiir A c^RAurviiiiii: ,
Par DucEY, ^5 myr. 4 kil.
Alençon à Prez - en - Pail
Ducey.
Im. 6 k
(v.routeTO). 2 m. 4 k.
Avranches(«. route 65).
1 2
Prez-en-Pail à St-Hilaire du
Sartilly
1 1
Harcouet(i;. roule 70). 7 6
Gran VILLE {v. route. 65).
Digitizedby Google*
1 5
BOOTB 77. ^ DB LAVAL A SAiNt-SlALO.
^
ROUTE 77.
Par E&NÉE, Fougères et Dol, 45 myr.
ïaée,
FMpres.
AfttlSB.
Tnas.
bai.
3in.1k.
2 i
5
1
9
5
8
La pfaB fnnde partie de cette route
se fait aa mitiea d*QD pays riche et pit-
ERSÉE /Biayenne) .— Hôtels : la Poste ;
le Onal^ne. — Cette ville est assez
fcgBSfiaiiCDt percée ; elle a une grande
péàee et pbisieuTS jolies maisons; ses rues
s«lls|ês. Près de la ville, sur un coteau,
5rl?w le châUau de Panard^ édifice mo-
derae donc belle construction. — Com-
wteree: bbriqae de toiles et de fil écru.
— Pop. 5,000 hab.
FOUGÈRES (llle^t-Vilaine) Filiceriœ.
— HâteU: la Poste: S»- Jacques ; des
Vo^agans. — C'est une jolie petite ville ,
M bilie , bien percée, et située sur une
hàk ooHine d'où Von jouit d'une vue ma-
CBifaee ; a\-ec soos-préfecture et tribunal.
— Cvrioâtés : quelques rues, la prome-
aide derrière Tégli^, et les tours de Tao-
ckn efaiteaa. — Commerce : fol^riquede
fnsKs toiles, surtout de toiles dites de
âMrforges. —Pop. 40,000 hab.
EuxiBiûits. — La forêt de Fougères,
as 5., à 1 kil., renferme trois monuments
9^ùqaiss, coDuas sous les noms de Mono-
Pierre-du-Tréior et Cellier-de-
De Foogères, la route de poste conduit
è Beaiies, A myr. 8 kil., passant par
SA]irr-Ai.BDH>t'-CoiuiiER (lUe^t-Vilai-
K). ^ Hôtel la Poste. — Petite ville, ou
ptatfit gros bou^, dans une position aérée
— Cwrûmiiés: les ruines du chSteau de
h roue Anne, blU en 1222.ÀcOtédeces
réma pHtoresqnes, est nne chaîne d*énor-
MSTOchen dn plus bel effet; l'horizon
àHà M jouit de la yille est magniâqae.--r
Pop. 2,000 hah.
SAINT-MALO (lUe-elrVilaine) Maelo-
vii. — Hôtels: de France et des Voya-
geurs, réunis; de la Paix. — Cette ville,
bâUe sur un rocher, dans une presqu'île
qui tient à la terre par une chaussée nom-
mée le Silloriy possède une sous-pré^
fecture , tribunaux, bourse, chambre de
conmierce, direction des douanes, théâtre.
Sa rade est de difficile accès, h 'cause des
rochers qui l'environnent. Elle est défen-
due par un château et des remparts qui
l'entourent dans toute son étendue, et par
un grand nombre de forts. Il faut prendre
un passeport à la préfecture la plus voisine
pour visiter les îles anglaises. — Curiosi-
tés : le château et les remparts , la place
de la cathédrale, oii est placée la statue
de Duguay-Trouin ; le port ; Véglise pa-
roissiale, de style gotiiique. — Patrie de
Duguay-Trouin , Maupertuis , Chateau-
briand, Lamennais, Broussais.
Voir, dans la nie des Juifs, la maison
qui vit naître le chantre des Martyrs ; vi-
siter aussi sur un petit ilôt, qui s'élève ma-
jestueusement dans la solitude des grèves,
auS.-O. de S^Malo, le tombeau heureuse-
ment vide encore de Chateaubriand. —
Commerce : fobriques de savon , sou-
de, corderie, armements pour la pêche de
la morue et de la baleine. — P. 40,000 h.
Saint-Servan. — Hôtel Royal. —
Cette vijje, bien bâtie etd'un séjour agréa-
ble, est séparée de S*-Malo par un bras de
mer h sec à toutes les basses marées. Sa
rade est commode, et elle a deux ports sé-
parés par un rocher sur lequel s'élève la
tour nommée Solidor, l'autre s'appelle
St-Père ; il feit partie du port royal.—
Saint-Scn'an est défendu du cdté de la mer
par la Pointe delà Cité, fort construit sur
une hauteur. — Curiosités: l'église, l'hô-
tel de la mairie. — Les Anglais y sont
très nombreux.— Pop. 40,400 hab.
Chateauneuf, à 1 myr. de S«-Servan
et de S<-Malo, possède un fort qui défén-
dbyGoogk
êi
BOUTE 79. — DB LAVAL A TOIIBS.
(irait l'entrée da département. Ce fMi est
Irèscurieux. — Pop. 800 hah,
Cancale, si renommé par ses huîtres ,
près de la mer. — La Houle y située sur le
rivage au pied de la colline, a an port
pourks bateanx pêcheurs et les chas»-
marées. Cancale possède une jolie église
agréablement placée sur une hauteur d*oii
1*00 jouit d*une vue magnifique. Gaucak
et la Houle comptent 5,800 bab.
ROUTE 78.
DE IaATAIm a TSAXTW» 9
Par Chateaubriant el Nort, 43 myr. 4 kil.
Cosse.
lm.8k
(iraon.
1 2
Pouancé.
2 1
Chateaubriand
1 6
Moillcraie.
1 8
Nort.
1 7
Carquefou.
1 8
Nantes (r. route
97).
i i
CRAON (Mayenne), petite ville dans un
.site délicieux etpittoresque.— Cttno«iï«:
le château moderne, les restes de son an-
cienne forteresse. — Commerce: bois,
vin, fil. —Pop. 4,400 hab.
Le pays continue d'être riant et fertile
jusqu'il 5m. 7 k.
(:n.\TEAUBRlANT (Loire-lnférieure).
—Hôtel des Voyageurs.— Siège de sous-
préfecture. — Curiosités: le chilteau go-
thique, dont il ne reste plus que le donjon
et deux hautes tonrs ; le château neuf
avec une belle galerie, et Tappartemea
qu'occupait Françoise de Foix. — Pop
4,000 hab.
MEÏLLERAIE (Loire-Inférieure), peti
village, à 2 kil. de la célèbre abbaye de o
nom, occupée aujourd'hui par 30 frères
trappistes.
NORT (Loire-Inférieure), petite ville à
tuée sur la rive gauche de l'Erdre, navip
ble en cet endroit pour les bateaux à u
peur dont on lait journellement le senio
entre Nantes et ffort. — Un peu avu
Nort, vous apercevez sur la rive droite d
la rivière, Chapelle-sur-Erdre, et le ehà
leau de la Gâcherie, qu'habita Margufr
rite de Navarre. — Un oeu pins loin, le
ruines du château féodal de Gilles d
Retz.
NANTES («.route 97).
ROUTE 79.
DE II ATAIi A TOURS ,
Par la Flèche elCHATEAu-LA-VALLifeRE, 45 myr. 9 kîl.
ancienne sur la Sarthe. ^- CuriotUét: I
château , bâti sur une hauteur, d*où Vm
jouit d'un superbe panorama ; le pou/, a
marbre du pays, et le boulevard, sur li
bords delaSarUie. — Commerce : ganA
et draps communs ; fruits cuits, etc. —
Pop. a.OOO hab.
A i kil. N.-E., sur la rive gauche étï
Sarthe, .est le village de Soïeeme, cwm
par ses statues déaigiiées dans le ptysiMi
Mcsiay.
îm.ik
Sablé.
2 1
La Flèche,
2 6
Le Lude.
1 9
Châlcau-la-Yallière.
i 5
La Roue.
1 7
Tours.
2 0
SABLÉ (Sarthe). — Hôtels : Notre-
Dame ; de la Croix-Verte. — Petite ville
dbyGoogk
BOCTB 81. — DB LATAL A ANGBRSv
85
le MB de SamU de Solume , et qui dé-| LE LUDE (Sarthe) . — Hôtel du Bœuf.
eoRotréglised'ao anciai prienréde Béoé- — Petite ville sur le Loir. Ses rues sout
dictiss; elles y sont réoaies en deox gron-j propres et ses maisons bien bities. Curio-
pes composés de plus de 50 statues de gran- sites : le châtean , un des plus importants de
desroatareUe et adossées aux murs de deux 'cette partie de la France. — Pop. S, 500
dttpdles. — Vabbage de. Sotesme, mo-\hab.
mmeDtdu Xe sièele.a été en partie re-| CHATEAU-LA-YALLIËRE (Indre-et-
coBsknnte sois le règne de Louis XV. Dans Loire), joli bourg, avec maisons bourgeoi-
MB élat aetoel, cet édifice est un des plus ses fort agréables. — Curiosités: le chd-
cariesi de cette partie de la Bretagne. Iteau, d'une construction élégante , donné
A 1 m. 2 k. de Sablé est le village de; par Louis XIV à madame de la Vallière ;
loi*, wtednquelcMiva visiter la Fon/aine- 1 forges très curieuses. — Pop. i,200
SBmhfond. C*est un gouffire de 7 à 8 mè- hab
tils d'ouverture, et dont on n'a jamais pu
aoBdet b (ffoibndeur.
U FLÈCHE (p. route 91).
Dans les environs est une source d*eaux
minérales.
TOURS {«.route 112).
ROUTE 80.
DE 1aA\AMa a «RAinriIiliE,
Par LA CaoïxiLLE et Fougères, ^^ niyr. 4 kil.
UCrâôDe.
FOTg^e9(r.Twte77).
SÉinUaines.
2 m. 7k.|Avranches(v. ronte65). Im. 8 k.
2 1 [Granville (v. route C5). 2 6
2 1^ I
ROUTE 81.
DE IaATAMm a A]V«I»fi,
Par Chateau-Gontier, 7 myr. 4 kiL
La Loge.
lm.6k
CbUeuh&oùiier.
1 5
Uaa^ABeen.
2 5
taxas.
2 2
MU itMife suit les rives gauches de la
pkiRDie, jusqu'à 2 m. 9 k.
r CWTEAU-GONTIER (Mavenne) Cm-
Htm Contherii. — Hôtels : de la Boule-
9r; 'ifkes Trois-Trompettes.— Cette ville
W slaée ajpréablement sur la rive droite
de la Mayenne,. Sous-préfecture, tribu-
naux, école secondaire Curiosités: la
promenade dite le Bout-du-Monde ; Vé-
gliscy d'un gothique assez reculé. — Com-
merce: fil de Un, toiles, serges, étamine-
ries, tanneries, eaux minérales. — Pop.
6,80(rhab.
Dans les environs, setrouvent les châ-
teaux de VÉcoublère, et celui de St-Ouen^
curieux à visiter.
ANGERS (v. route 97).
Digitized by VjOOQIC
86 BOOTB 85. — DB LAMBALLB A LORI678T.
ROUTE 82.
DE IIC:]¥]VKIi A 'SAJiTJEMf
Par Derval et Bodt-de-Bois, 40 myr. 7 kil.
Bout-de-Lande.
Roudun.
La Breliaraye.
Derva .
Nuzay.
Boutnde-Bois.
Im
.6k.
1
1
i
7
0
9
1
2
i
4,
Gesvres.
Nantes (u. route 97^.
im. ik.
1 4.
Le pays que Ton parcourt de Rennes à
Nantes est très pittoresque, et le costume
des habitants est fort curieux.
ROUTE 85.
DE REiiniiri» A ti^-MAiiO,
Par Saint-Pierre-de-Plesgden, 7 myr. -1 kil.
Hédé.
Saint-Pierre-de-Plesguen .
2 m. 3k.{Ghâteauneuf. 1 m. 5
2 0 |SAiNT-xMALO(t>. route 77). i 5
ROUTE 84.
DE REnnvi» A ii^-iiO ,
Par PosTORsOiN et âvranches, 15 myr. 4 kil.
Sautoger.
Antrain.
Pontorson fv. route 63).
Avranches (v. route 05).
2m. 7k.
1 7
1 2
2 2
Villedicu-les-PoÔles (v. r
Villclmidon.
S.UNT-LO (v. roule 66).
63). 2 m. 2k.
1 5
1 9
ROUTE 8o.
DE KiAMBAIAE a liOmEUrT,
Par PoxTnT, -14 myr. 7 kil.
i ra . 5 k . ] d'agricuture . — Cunosités : Icg/wc, sur-
montée d*uo clocher très élevé. — Com^
merce: fabriques de toiles de Bretagne. —
Pop. 6,S00 hab.
PONTIVY (Morbihan.) — Héteh : des
Voyageurs ; de la Grande-Maison. — Petite
ville sur le Blavet, rendu navigable jus-
qu'à Lorient ; le canal de Brest à Nan--
teSf passe par celte localité. — Cwrtost-
tés: le château, les eotemes dans cechl-
Digitized by VjOOQ IC
Monconlour.
ira. 5
Pontgaod.
1 2
Loudéac.
1 3
Pontivv.
2 2
Baud. '
2 3
Hennebon.
2 2
LoRiEKT {y. route 91).
1 0
LOUDÉAC (Côte&Klu-Nord), ville com-
merçante, avec sous-préfecture, société
BOUTS 88. — DS PAlklS A SAINT MALO. 87
liiHiao de toiles de Bretagne ; aux envi
RAsde Loodéic, beaucoup de forées. -
B^GD, viDe Iris ancSeoDe, dans le voi-
Pop. 4,800 hab.
HENNEBON (Morbihan). — Eéttl du
Lion-d*Or. — Petite ville sur le Blavet,
avec un port. — Curiosités: l'église pa-
roissiale, sunnontée d'un clocher gothique
«gede laquelle se trouve le château de du ' X1V« siècle. — Commerce : fer ,
Wwpiflîf qui renferme la statue de Fé- grains , cire , miel , suif , etc. — Pop.
■» «etofiewB, érigée sous le consulat de 4,500 hab.
Ç. MwdhBet C. Gomdtus Lentulus, C. 1 LORIENT (v, route 9i ).
«Bélint(fidateur, ande Rome 705.—
ROUTE 86.
DE HOllIiAIX A MJLmNEONf
5 myr. 6 kilomètres.
[^ 2 m. Ok. gent, fer, améthystes, eaux minérales. —
'^^"- 4 6 \Curiosités:Végfi8e paroissiale, du XII»
rivvrrv n 'siècle ; Hux environs, autel druidique. —
M^m\(CôtesKln-Nopd), petite ville Commerce: beurre salé, clianvre.— Pop.
ci*'"'.*^^ tribunal, sous-préfec- 5,S00 hab,
■"PSoQ tmitoire abonde en mines d*ar-î
ROUTE 87.
osFABIfi Acx mJkUTL de BA«l¥OIiE9,
24 myr.
21m. 7k,
pftrisàPrei-eQ-Pail(v. r.
lOf.
5 P.-ez-€a4>aij ^ Bagnoles
(f . route 75) 2
^GjNOLES ^Oroc). Les Eaux de
•«MO «mt frrquentées dans la belle
w^ejles sont situées au fond d'un val-
«fflfflrc et pittoresque, près d'un lac
"ww de promenades charmantes. —
*"*» da eaux commence vers la mi-
mai et se prolonge jusqu'à la fin de septem-
bre. Ces sources sont abondantes, très lim-
pides , tout à la fois toniques et purgati-
ves , et excitent l'appétit.— Les environs
de Bagnoles sont remplis d'antiquités et
de ruines pittoresques. Les promenades
sont belles et agréables, et les étrangers
sont certains de trouver dans cette roman-
tique localité des logements appropriés à
tous leurs besoins.
ROUTE 88.
DE PARU A ^^HaUkM^j
Par CocTERKE , 57 myr. 5 kilomètres.
^àlW(p. r. 70). 54m. 7k.(DeDolà Saint-Malo (v. r. 77). ^i. 8k.
Digitized by VjOOQIC
De Paris à Rennes (v. r.
71).
o5m
.7 k.
Mordelles.
1
5
Plélan.
â
0
Ploennel.
2
i
Josselin.
1
2
Locminé.
2
4
Baud (v. route 85).
Henncbon (v. route 85).
1
5
2
2
Quimperlé.
2
i
Rosporden.
2
5
QuiilPER.
2
1
88 BOUTE 89. — DE PABIS A QCIMPER.
ROUTE 89.
DE PARK A 9UI.1IPERy
Par ÀLENçoN, Mayenne, Rennes et Ploermel, 55 myr. 9 kil.
tient au duc de Rohan, qui l'a fait répan
depuis quelques années ; son architectu
est gothique et richement ornée. Le ton
beau d'Olivier de Clissoriy dans Vé^Xh
Notre-Dame. Source d'eau minérale ass<
renommée. — Pop, 3,000 hab.
QUIMPERLÉ (Finistère) Quimpei
hum. — Petite ville entourée de monta
gnes, avec un port. Elle a un beau qui
bordé d'élégantes maisons, un collège, ud
société d'agriculture, une sous-préfecture
des tribunaux, un syndicat maritime. —
Curiosités : V église de Sainie-Croix\ qu
date du X» ou XIo siècle ; V église Si-Mi-
chel ; la mairie y édifice massif, autrefoi!
un couvent de Bénédictins ; les places pu-
bliques , les halles. — Commerce :
grains , bois , bestiaux. — Pop. S,80ù
hab.
QUIMPER ou ÛUIMPER-CORENTIN
(Finistère) Curiosolitum. — Hôtels : de
l'Épée ; de France. — Ville ancienne sur
le penchant d'une mooftagne^ avec un pe-
tit port. Elle possède une préfecture, des
tribunaux, entrepôt de sel, bibliothèque,
riche collection d'instruments de physique,
éc^le de navigation, pépinière, théâtre. —
Curiosités : la position de la ville, dont la
plus ancienne (MirUe est entourée de mo-
railles, de tourelles et de coteaux ; snr h
gauche, des masses de rochers hérissés de
bois et de bruyères ; les çunts, bordés de
maisons gothiques; les casernes, Thôpita},
la cathédrale surtout, vaisseau d'un bfao
style antique ; les église» S^Malkieu et
de Locmaria; la promenade àerPiniUf;
le palais de justice et la maison é-arrdt y
attenant. — Commerce : blé, chanvre, lin,
toiles, manufacture de faïence. — Pop.
H, 000 hab.
Curiosités naturelles de Penne-
marek (à 2 m. l^k.de Ou'unper)»
Toute cette partie de la route jusqu'à
Quimjyer est très pittoresque et du plus
haut intérêt pour l'archéologue. Le costu-
me national est fort curieux.
PLÉLAN, dit leGrand (llle-et-Vilaine),
petite ville. — Curiosités : la forêt de
Paimpont, la plus étendue de la Bretagne.
— Commerce : grande fabrique de fil. —
Pop. S,S00vab.
PLOERMEL (Morbihan). — Hôteh
du Commerce ; du Lion-d'Or. — Petite
\ille, sous-préfecture, tribunaux, collège
Ses rues sont larges et droites, et ses deux
places publiques, ainsi que son vaste champ
de foire, sont remarquables. — Curiosités :
V église St- Armel, pour les bizarreries de
ses ornements : à la porte du Nord, est une
truie jouant du hautbois ; les vitraux sont
bien conservés ; l'intérieur renferme les
tombeaux des ducs Jean U et Jean 111. L'é-
glise du couvent des Ursulines est fort
belle. — Commerce: toiles, grains, fils,
rhubarbe du pays, miel , bestiaux. —Pop
S,SOO hab.
JOSSELIN (Morbihan). Hotels : de la
Poste; la Croix-d'Or. — Petite ville. -
Curiosités: l'antique château de Josse
lin, ancienne forteresse féodale, construit
sur un rocher qui domine lirrivièred*Oue«/.
Ce superbe château, dont les murs rappel-
lent tdute l'histoire de la Bretagne, appar-
dbyGoogk
BOOTS 93* — DE LORICRT A BIIBST.
ROUTE 90.
DE 9ijanPEB A li juvmoitf ,
Par MoRLAix, -H myr. 8 kil.
89
Bme.
nti|iirls.
■littx(p.roate70).
1m. 7 k. PlestiD.
2m. Ok.
1 6
Lanxion {v. route 86).
Cette route est tout k la fois agreste, pit-
toresque et fertile.
ROUTE 91.
DE PARU A littRIEnrT,
Par Rennes, Ploermel et Hennebon, 50 myr.
DtP»i5àHennebon{p. r. 89). 49 m. 0 k. Scorfqm forme en cet endroit une jolie
DefléfflebooàLoiUENT. 1 0 baie. C'est un port mi7i7aire de quelque
WRIETT (Morf) han) — Hôtels : de
iJfwc; des Etrangers ; de la Croix-Verte ;
m liûn-d'Or. — Cette ville, qui date de
ipo, a été bâtie parrancieone compagnie
ialiriM)tkatalcs, dont elle était Ten-
^^^\ dk est située à l'embouchure de la
importance; ses rues sont larges et droites,
ses maisons bien bâties. Cependant Lorient
est une \ille triste. — Curimiés : le bas-
sin de construction, la nouvelle fonde-
Tie, Varsenal, la caserne de la marine,
le théâtre et plusieurs places. — Pop.
26,300 hab.
koUTE 92.
D'HEMMEBOM AU PORT-IiOUM,
^ myr. 5 kilomètres.
^BMOns (Morbihan), autrefois
Wt, Blaria.— Hôtel le Lion-d'Or.—
^^fcrteet port de mer, à l'embouchure
fjJ^^BWi qui a reçu son nom de Louis
ff^— Curiosités: l'église paroissiale,
pw enstruction dégante ; les casernes,
l»ie ; bel établissement de bains de mer
p» fréquenté dans la belle saison.— Com-
merce : excellentes sardines et bons pois-
sons. ~ Pop, 5,000 hab.
Gro.ux (l'île de), située en face de l'en-
trée du Port-Louis , sur la côte méridio-
nale de la Bretagne, offre une station qu'on
préfère k toutes celles des autres îles de la
Manche ; son sol est fertile, peuplé d'habi-
tants actifs, industrieux. — Pop. 4,000 h.
Niperié.
«{lordea.
ROUTE 93.
DE IiORnS]¥T A WRE9T,
45 myr. 4 kilomètres.
2m. 1 k.lQuiraper (t;. roule 89).
2 5 Châteaulin.
2 m. 1k.
2 8
dby Google
90
ROUTE 95. — DR VANNES A SAINT BRIEI'G.
Kaou.
I«anderneau.
Brest.
lm.9k.
1 9
2 i
La route que nous allons parcourir est
montagneuse et très pittoresque; le cos-
tume du peuple de cette contrée ressem-
ble à celui qu'on portait en Angleterre du
temps de Charles le»".
De Quimperlé k Quimper (v. route
89), imvr. 6kil.
LE FAbU (Finistère). — Petite ville de tJj
1 ,000 hab. , située au fond de la rade de
Brest, avec un petit port, des maisons an-
ciennes chargées de sculptures bizarres el
curieuses.
LANDERNEAU [v. route 70).
BREST(v. route 70).
ROUTE 94.
DE PARIS A WA-mUSEMy
Par Mayeinne, Bennes et Ploermel , 43 rayr.
De Paris à Mayenne (t?. r. 7i) . 25 m. 4 k.
Emée. 2
l
Fougères. 2
i
SaintrAubin-du-Cormier. 2
0
Liffré. 1
0
Rennes. 1
8
Rennes à Ploermel (t). route 89) 5
9
RocrSaint-André. i
G
Pont-Guillemet i
6
Vannes. i
8
VANNES (Morbihan) Veneti. — Hô
tels: du Commerce; de France; de la
Croix- Verte, du Dauphin. — C'est une
ville ancienne, chef-lieu du Morbihan, avec
préfecture, tribunaux, siège épiscopal, en-
trepôt de sel, bourse de commerce, bi-
bliothèque publique , théâtre. Elle est si-
tuée à 20 kilomètres de l'Océan , avec le-
quel elle communique par la lagune da
Morbihan : sou pori ne peut contenir de
gros vaisseaux. tMrîosîïe* : le Collège;
V hôpital ; V église de Saint-Paterne ; la
Cathédrale; l'ancien château de la
Motte , aujourd'hui Thôtel de la préfectu-
re. — Commerce : grains, miel, beurre,
cidre, vins et eaux-de-vie, fabriques de
tciUs de cotxm, gros draps, dentelles , et
chantiers de construction pour de petits
bâtiments. ^ Pop. i 3,000 hab.
ROUTE 95.
DE WAHK^H A iii-BRIEU€,
Par PoNTivY, 15 myr. 3 klL
Locminé. 2 m. 8 k.
Pontivy(t;. route 85). 2 5
Loudéac. 2 2
Pontgand. 1 3
Moncontour. 1 m. 2 k.
Lamballe. 1 S
Saint-Bweuc (v. roule 70). 2 0
dbyGoogk
BOUTB 97. — DE PARIS A NANTES. 91
ROUTE 96.
DE IfAlïïNEn AU PORT-liOUI9,
5 myr. 2 kilomètres.
Asnj. i m. 8 k' ' dier de Tcglise est beau .
Laidrait. 1 5 Monuments celtiques. Nulle part il
PwT-Locis. 1 9 n*en existe d'aussi considérables que ceux
qu'on trouve aux environs de Camae: ce
sont des pierres qui , jadis , furent toutes
debout; elles forment 10 avenues, et on
fait monter leur nombre à 1 2 ,000 au moins
Petite ville dans une' dont la plus haute ne dépasse pas 6 mètres.
et sert de point de dé- 1 C'est près de la ferme appelée Mence que
La mte traverse un ]wys de landes jus-
AnUY (Moriiilnn). — BôUl le Pa-
iSn-i'eii-Baat
JSréiUe pastion
|âK très favorable pour les excursions aux se trouvent les rangs les mieux conservés.
iweato celtiques de Camac et dej KErdevan^ 12 kil. 0. deCamocet
LBkmaiÊktr, — Curiosités : V église du ^k Sainte-Barbe, on trouve aussi de ces
Smaê-Esfffîi, bel édifice d'architecture monuments, mais en plus petit nombre.
folii^ sdte, do Xni< siècle; i*ëy/t«e| Â 15 kil. E. de Camac, est le pauvre
deSaàte-Ànne-d*Auray, fiuneuse par les village de Locmariaker (place de la Vie^
" ' qu'on y 6it de tous les pointsjge Marie), jadis ville importante, et n'ayant
~ ' * ' pas aujourd'hui la plus petite auberge pour
recevoir le voyageur. Il est situé sur une
bruyère entre rOcéan et le golfe du Morbi-
han. Les monuments celtiques les plus in-
téressants sont situés au nord du vil-
lage. -
LANDEVAN (Morbihan), bourg, chef-
lieu de canton , possède dans ses environs
des grottes très curieuses. — Pop i,600
hab.
A 1 myr. 9 kil. PORT-LOUIS {v, route
92).
éthBrttapie. — Pop. 4,000 hab,
fkm une autre direction , à 2 kil. envi-
na, estle couvent de la Chartreuse, oc-
cnpé par le sœurs de la Sagesse , qui ont
ne école pour tes sourds-muets. Dans
Fégiise de ce couvent se trouve le monu-
metU expàûtoire élevé par les Bourbons à
b BÔDûire des 950 émigrés royalistes qui
périrent dans l'expédition de Quiberon en
1795.
C4R!ii£ est un petit bourg riche et
(M^cu d*nne grande commune; le do-
ROUTE 97.
DE PARIii A ITAIVTES,
Par Chartres^ le Mans et Angers, 59 myr. \ kil.
Sèrns.
lm.2k.
Nogent-le-Rotrou.
lm.9k
Versailles {v. route
70).
0 7
Ferlé-Bernard.
2 2
CoigBiér».
1 8
Conncrré.
i 9
1 i
Saint-Mars-de-la-Brière.
1 0
Ses..
i 3
0 9
Le Mans.
Guécelard.
i 5
1 6
Cbarfies.
1 9
Foulletourte.
0 7
GoumUe.
1 9
la Flèche.
\ 9
MoBthodreD.
i 8
Durtal.
^ * t 5
byGoogk
02
ROUTE 97. — DE PARIS A NANTES»
Suette.
Im.i1
Angers.
1 9
Saint-Georges-sur-Loire .
1 7
Champlocé.
0 8
Varades.
i 3
Àncenis.
1 3
Oudon.
0 9
Seilicraye.
1 5
Nantes.
i 4,
R.\MB0U1LLET (Seine-et-Oise). —
Hôtels : le Lion-d'Or ; Saint-Pierre ; de la
Croix-Blanche; de la Place d'Armes. —
Petite ville assez airéable , dans un riant
vallon, près de la belle forêt du môme nom.
— Curiosités : le château qui fut une des
résidences favorites de Louis XIV , Louis
XV et Louis XVI , et d'où le roi Charles X
partit en août 1850 pour se rendre en
exil; V hôtel-de-ville; la hibliothèque
publique; le parCj dessiné à l'anglaise,
remarquable par ses beaux points de vue et
ses eaux limpides : on y voit une laiterie
construite par l'impératrice Marie-Louise;
la garenne, royale; V établissement des
moutons d'Espagne. — Commerce : fa-
brique de chapeaux et dentelles. — Pop
4,i00hab.
ÉPERNON (Eurc^l-Loir). peUte ville
au pied d'une colline, dans un vallon frais
et riant , arrosé par les limpides eaux de la
Guesle. Elle est assez bien bâtie. — Cu-
riosités : les ruines du château fort qu'y
lit construire Hugues-Capet. — Commer-
ce : farines, légumes, chevaux et bestiaux,
fabrique de draps. — Pop. 2,000 hab.
MAINTENON (Eure-et-Loir). — Hôtel :
du Grand-Amiral. — Ville érigée en mar-
quisat par Louis XIV, qui en fit don à
Françoise d'Aubigné, veuve de Scarron,
qui en prit le nom. — Curiosités : le châ-
teau y appartenant aujourd'hui à M. le duc
de Broglie, construit sous Philippe- Au-
guste et rebâti sous Louis XI et Charles
Vil : les vHraux de la chapelle sont magni-
fiques et consenent encore leur éclat du
XV« siècle. C'est dans cette chspelle que
Louis XIV épousa, dit-on, la veuve du
poëte Searron (marquise de Maintt^non).
Derrière les murs du parc s'étend une
plaine couverte de monuments druidiques
que les jeunes gens du pays appellent
Pi'irres de Gargantua. — Commerce :
farines. — Pop. 2,400 hab. —Patrie de
Collin d'Harleville.
CHARTRES fEure-et-Loir) Àutricum.
— HôteU : du Grand-Monarque ; de Fran-
ce ; du Duc-de-Chartres ; de la Herse-d'Or.
— Cette ancienne ville située dans une
plaine fertile , possède un siège de préfec-
ture et des tribunaux , un cabinet d^his-
toire naturelle et d'antiquités, un évGché,
une école normale , un collège , un comice
agricole , un théâtre , des bains , une école
de dessin , et une caserne de cavalerie. —
Curiosités : dans la ville basse , Y église
gothique de Saint - Pierre , rancienne
église de Saint-André , qui sert aujour-
d'hui de magasin à fourrage; la chapelle
de Notre-Dame de la Brèche , nouvelle-
ment reconstruite. — Dans la ville haute,
la place des Épars ; le théâtre ; la pré-
fecture , et la cathédrale , une des plus
magnifiques de l'Europe , dont le chœur et
les clochers sont admirables. Deux bas-re-
liefs attirent les regards dans le chœur , la
Présentation et la Descente de croix , tous
deux de Bridan; l'Assomption, au-dessus
de l'autel , du même artiste, est un groupe
beau comme l'antique. Ce magnifique mo^
nument a souffert de l'incendie de 1836;
mais les dégâts sont aujourd'hui réparés;
Véglise souterraine est aussi digne de
remarque ; elle renferme une chapelle dé-
diée è la sainte Vierge ; V hôtel de ville ,
qui renfenne le musée^ où l'on voit le beau
tableau peint par Bouchot, représentant les
funérailles de Marceau; le verre de
Chnrlemagne ; une armure de Philippe
le Bel , un pourpoint de Chartes IV. —
Les collections d'histoire naturelle sont
nombreuses et bien rangées ; bibliothèque
publique. — Sur la place Marceau se voit
le mausolée de ce brave guerrier natif de
Chartres. — Commerce: blé, farines,
grains , draperie commune , cuir , pâtés
renommés, gibier fin, vin. — Pop. 48^500
hab. — Patrie de Dussaulx, de Chauveau-
Lagardo, etc.
Antiquités gauloises. — Le pays char-
train en renferme beaucoup. Nous signale-
rons à la Garenne de Poisvilliers, à
gauche du chemin de Cliartres à Dreux ,
et entre ces deux villes , les ruines d'oo
dbyGoogk
lOCTE 97. — DE PABIS A NANTES.
93
JJÛy de droides, coonues sous le nom
^teux^Châieau. - A i lui. de Char-
JW; a "w, reste de forêt druidique,
wes orailâires. - A h Montagne-des-
22^. près de là , en descendant vers la
™c,ca¥erM druidique vaste et profon-
•J^ trwTc des pierres levées, des
JJ]« P»9Bé«, aux fermes de Feuge-
«»Me la Folv , au >illage Morance%,
«weiii de Changé, aux chemins de
'«p.d'/WmàJBrou.ctc.
OJtmLE {Curva villa ou Curiœ
ww , Iwrg sur le penchant d'une colline
"ttnw/«; l'égiig. de Saint-Pierre
■*a/-Pw^- les restes d'un canal que
y^^ I fit construire. — Commerce .
«nn bestiaux. — Patrie de Favart.-
■£°^^- - A 4 kil. S. de Cour-
^*^Mâteau de Villebron , édi-
FPBi(iiie,demière habitation de Sully;
?J2^*<lûus8ée, on montre encore la
■JJM le lit où couchait Henri IV.
t^J^p.NDO.N (Eure-et-Loir) , village
fwtab arec les ruines de son ancien
pfeflafert.
; ^^-U^R0TROU(Eare-et-Loir).
fcfoiS' ^'^^^^î du Dauphin;
S|™*d')r.-- Ville agréablement si-
gi ftlfloree de riants coteaux ; elle pos-
g«««u»prefectnre, trn)unal , biblio-
ije, eolJége. — Curiosités : la cas-
VrJ^ par la rivière d'Huisne, à
P*»de U ville; la vaste prairie qui se
F» MHS 1 mtmeur de la ville ; la pro-
Pde; l'H6tel-Dieu fondé par Sully ; le
1^ q« Sully possédait à Nogent . —
JJJJ*!»." rhanvre, charbon, fabrique
r'ÇKfe, étamines, tannerie, etc. —
If. 7,mhab.
M FERTÉ.BERN.\RD (Sarthe.)
T do Chapeau-Rouge. — Ville qui a
^i DM partie de ses anciennes forti-
.bâtieàlafinduXlIIesiècle.-
: les restes d'un ancien châ-
^promenades, ses manufactures
*8; \^ église paroissiale du Vl* siè-
j^J çalerieeilérieure en filigrane ; après
«drale et Yéglise de la Couture du
I c'est l'édifice religieux le plus inté-
il des départements de la Sarthe et
ilbyeane. Vkôtel de ville^ flanqué
de deux tours rondes; la fontaine , en
forme d'obélisque ; une petite bibliothèque.
Commerce : vins, eaux-de-vie. —
Pop.SJOOhab.
CONNERRË (Sarthe), bourg sur VHui^
ne; Curiosités: Véglise^ bel édifice go-
thique.
A 2 kil. de cette petite localité se voit
un monument druidique fort curieux, nom-
mé le Dolmen de Connerré.
LE MANS {Cenomanum). — Hotels :
le Dauphin ; la Boule-d'Or ; de France. —
Grande et ancienne ville , chef-lieu du dé-
partement de la Sarthe, siège de préfecture,
tribunaux, avec chambre de manufactures,
collège , école normale , école primaire su-
périeure. On y traverse la Sarthe sur deux
ponts antiques. — Curiosités : le Quar-
tier neuf; la place des Halles; la halle
en rotonde ; la cathédrale , monument du
plus haut intérêt sous le rapport de l'art ;
Véglise Notre-Dame-de-la-Cnuture , qui
date du IX» siècle ; Véglise Notre-Dame-
du-Pré , du XI» siècle , avec un portail
couvert de sculptures ; Véglise Saint-Be-
noit , où sont déposées les reliques de
sainfe Scolastique. On y trouve aussi
une belle toile représentant le Christ au
tombeau. Le collège ^ ancien bâtiment de
V Oratoire; Véglise Saint-Pierre ^ re-
construite en 1854 , et servant maintenant
d'école mutuelle et de salle d'asile ; Saint-
Vincent (grand sémmaire), des XVH» et
XVIlIe siècles; la Visitation, du XV11«
siècle , ancienne communauté servant au-
jourd'hui de palais de justice , de prison ,
d'hôtel de gendarmerie; l'hôtel de la
préfecture f dans l'ancienne abbaye de la
Couture; la WWtofftègi/e publique , fort
riche; le musée et la galerie de tableaux,
dans laquelle on remarque un portrait de
Geoffroy Plantagenet, émaillé sur cuivre,
spécimen très ancien du genre ; Vhôtel de
ville , de 1 757, sur remplacement du pa-
lais des comtes du Maine ; le Quartier de
cavalerie; 13 places; 5 fontaines publi-
ques. — Commerce : grains , fèves, bes-
tiaux, miel, huile, marrons, \'ins, eaux-
de-vie , graine de trèfle , dont on fait une
grande exportation pour l'Angleterre; bou-
gies renommées. — Pop. S/, 000 hab.
Le Mans est la patrie de Henri II , le
dbyGoogk
Oi
BOOTB 97. — DE PAB» A HAUTES.
premier des rois Plantagcnets , en Angle-
terre.
LA FLECHE (SarlJie) Flecehia. —
Hôtels: de la Poste; des Voyageurs; de
l'Étoile; du Uon-d'Or. — Cette jolie ville
est située au bord du Loir y qui la baigne
en la séparant de Tun de ses faubourgs ;
avec sous-préfecture, tribunal. — Curio-
sités : la grande rue ; le collège, fondé par
Henri IV en 1603, où Descartes étudia, et
où Ton a établi , sous le régime impérial ,
une école militaire; Véglise du collège,
dont les voûtes sont d'une grande har-
diesse; Véglise Saint-Thomas, édifice
massif de style roman; V hôtel-de-ville, la
promenade sur les bords du Loir, la bi-
bliothèque publique. — Au-delà du Loir,
on va visiter le château bâti par Fouquet
de la Varenne. — Commerce : mousseli-
nes , étamines , voiles , chapons et poular-
des renommés. — Pop. 7,000 hab.
A 2 kil. est le château de VArthuisière,
à un kil., le beau château de la Bar-
bée.
DURTAL (Maine-et-Loire), petite ville
sur la rive droite du Loir, — Curiosités :
le pont, de cinq arches; les deux tours de
son ancien château. — Commerce : ma-
nufactures de papier. — Pop. 3,600
hab.
ANGERS (Maine-et-Loire) Andegavi,
— Hôtels: grand hôtel de Londres; le
Faisan; le Cheval-Blanc. — Grande , an-
cienne et jolie ville , divisée en deux par-
ties par la Maine; chef-lieu du départe-
ment de Maine-et-Loire, siège de préfec-
ture, de cour royale, de tribunaux de pre-
mière instance et de commerce. — Elle
possède un siège épiscopal, un collège
royal , académie , musée riche en bons ta-
bleaux; école des arts et métiers; cabinet
d'histoire naturelle, jardin botanique, bi-
bliothèque publique , une salle de specta-
cle, une chambre des manufactures. —
Curiosités : le vieux château , situé sur
le bord de la rivière , près du nouveau pont
suspendu. Il est peu d'édifices féodaux qui
puissent présenter, à un tel degré, ce ca-
ractère de grandeur et de solidité ; il fut
commencé par PhiUppe-Auguste et termi-
né par Louis IX; il sert maintenant de
prison. La cathédrale de Saint-Maurice
est le premier monument qui frappe Je
voyageur en entrant dans Angers, tant par
sahaute|position que par ses deux élégantes
tours jumelles , placées si près Tuna de
l'autre, qu'à une certaine distance elles
semblent n'en former qu'une. Elle date des
XUe etXlII» siècles. Le muséumquâ com-
prend : le musée de peinture et de acuip-
ture, la collection d'histoire natureUe^
et la bibliothèque. Les toiles de cette col-
lection sont presque toutes de l'école firan-
çaise. On y voit plusieurs vases antiques ;
un, surtout, apiwrté d'Orient, qu'on dit
avoir servi aux noces de Cana ; on y voit
aussi un beau buste de Napoléon , en mar-
bre, par Canova, etc. Une des salles de ce
musée est appelée galerie Darûf.. C'est le
17 novembre 1859 que cette galerie, qui
renferme les œuvres complètes de cet illus-
tre enfant d'Angers, a été inaugurée. Le
musée d'histoire naturelle est situé dans
l'étage supérieur du bâtiment; la biblio-^
thèque renferme un grand nombre de ma-
nuscrits précieux; Y église de Toussaint,
maintenant en ruines, date du XllI» siècle ;
la tour Saint-Aubin, que nous avons
aperçue à 32 kil d'Angers, reste splendîdc
de l'abbayede Saint- Aubin; elle servttd*ob-
senatoire à Cassini ; Y hôtel du Figuier (dit
A' Angers). La façade de cet édifice est
charmante. Véglise Saint-Serge , dont le
chœur est d'une rare élégance ; l'église de
la Trinité , du style roman ; l'église Si-
Martin, une des plus anciennes d'Angers;
elle sert aujourd'hui de magasin de bois.
Li préfecture, avec ses sculptures anti-
ques découvertes en 1856.
En suivant les beaux boulevards, on
^mxemijardin botanique, un des plus
beaux de France; YérMedesarts et métiers
compte aujourd'hui 500 élèves ; riiGtel-
Dieu, fondé en 1153parHenn U roi d'An-
gleterre.
Angers renferme encore une multitude
d'objets que notre cadre ne nous permet
pas de décrire ; nous citerons seulement :
la maison sur la place, derrière la cathé^
drale,omée de curieusessculptures en bois;
celle appelée le palais des Marchands,
rueBaudrière; et dans le feubourg de la
Doutre, plusieurs autres également re-
marquables par leur antiquité. De là nous
dbyGoOgk
tOCTE 9T. — DB PAniS A SAINTES.
«ton» encore l'élégante chapelle de
*«Rere,- les Ténénbles ruine» de Saint-
*«««< , Vabbaife de Saini-Mcoias,
wc a» ate admirable; le théâtre, belle
«ractoa, mais ml située ; ]z poisson-
«n«, A ploscnrs places publiques.
'JTÎ 'Î.^ P**™ ^^ ^^»«' <J»c d'An-
IM8 de S«ile ; de Méuage. de la Re-
îy^yq^gf directeur sous la Répu-
•jjMe Félix Bwjiji, de noire grand
■J* "^T^. elc- — Jjidustrie : ma-
■■^roplc de toiles à Toiles, mou-
■■Jf te de fil, huile, t:han\Te, grains,
fr*"'»» Ijqneurs, fruits cuits de toutes
yOi itsartoul les ardoises qu'on lire
mmurn. - Pop. 45,000 hab.
• g0W»ss:aiixP(;n/i.|/«-C«. sur la
ytaHede ponts et de chaussée*
JRJJJMïCttjt à 5 kilomètres d'Angers,
»wa«eDt durant 3.000 mètres, avec
mmm bns de la Loire, les diverses îles
m*2*^* • ^ maisons, rangées dans
^P|«ff sur les deux côtés de la
5, ferment la \ille des Ponts-de-Cé.
"B 2,500 hab.
ïÈMs (Uaine-et-Loire), bourg
[J^ïf.î kil. S.-O. d'Angers. -^
^™^Jejii8e paroissiale, bien con-
' ** P6ol-être la plus ancienne de
* Ctttan nH>nument romain donl
^.^«owDleau IVe siècle
^ J*''J**Josqa'à Nantes \'a suivre la
•Jwf de laLoire ; au milieu d'un pays
■^jnsletitre, le jardin de la France.
'tT-GEORGES (Maine-ct-Uire),
-^' — CmosUés: l'ancienne ab-
Kf.jj[J^e6ins; bonne auberge.
WOCE (Maine-et-Loire), village
J hib. — Curûmtés: les ruines
sdn vieux château.
"ÎIS (Loire-Inférieure), Hôtel de
■^- "-Petite ville avec sous-préfec-
P« ™m1." ~ Curiontés : iWien
TWdTnolines, aiyourd'hui une ca-
g*jy ^ cavalerie ; le vieux château
|«8 de Bélhune, dont les jardins of-
^»WSB|)Cfbe vue ; rhôpital.— Com-
^' TOI, vinaigre, eaux-de-vie. —
«WTTES (Loir^Inférieure) Nannetœ.
faékls : de France ; des Etrangers ;
^5
du Commerce; des Colonies; des Voya-
geurs ; de l'Europe. — Cafés sur la place
Giaslio.— Cette ville, chef-lieu du dé-
partcmenl, est située sur la rive droite do
la Loire, à i myr. 8 kil. de la mer. Cette
situation en fait une des premières et des
plus commerçantes villes du rovaume. Elle
a une préfecture , évêché, collège royal,
académie et plusieurs sociétés scientifiques.
Le voyageur est frappé de la régularité des
places publiques de cette ancienne cité, de
l'élégance de ses édifices, de la beauté de
ses quais, et surtout du coup-d'œil magni-
fique des îles qui s'élèvent au milieu du
fleuve, des belles campagnes qui le bor-
dent et s'élèvent en amphithéâtre de la ma-
nière la plus ravissante. Son port qu'om-
bragent des ormes majestueux , est garni
de superbes maisons sur une longueur
d'environ 2 kil — Curiosités: V hôtel
de la préfecture , avec deux belles faça-
des d'ordre ionique ; le musée, qui ren-
ferme d'excellents tableaux, en tète des-
quels il feut placer plusieurs MuHllo, en-
suite de bonnes toiles des maîtres suivants :
par Ribera, l'Albane, le Caravage, Carra-
che, Philippe de Champagne, le Domini-
quin, Garofolo, le Guide, Léonard de Vinci,
Lutto, Manfredi , Michel-Ange, Cercozzi,
Rembrandt, Solvator Rosa, Rubens, van^
Dick, Joseph Vernet, Paul Véronèse, Cor-
neille de Wael, Bernardin Passeri, Ramond,
Canaletto, le Pérugin, Tintoret, André
Sacchi, etc.— La Pîoticese vend 1 fr.au
musée. — Véglise St-Pierre , qui sert
de cathédrale, renferme le beau tombeau de
François II; le Passage Pommeraie ; le
muséum d'histoire naturelle, établi en
1810; SUT le Cours StrPierre, les statues
d'Anne de Bretagne et d'Arthur 111. Le
vieux château des ducs de Bretagne ; la
salle de spectacle , la bibliothèque, qui
renferme quelques manuscrits précieux ;
\e jardin botanique.
Parmi les anciens hôtels, on distingue ;
1» Vhôtel de la Bouvardière ; 2o Yhôtel
de Drouges ; 3o le Palais épiscopal. —
Pop. 94,000 hab.
Excursions. — C'est à /ndrc/, à 8 kil.
0. de Nantes, qu'est la magnifique usine
où se fabriquent la plupart des machines
pour les bâtiments à vapeur de l'État
dbyGoogk
96
ROUTE 98. — DE PARIS A NANTES.
ROUTE 98.
DE PARM A NAJSTE»9
f2n>« route)
Par Orléans, Tours et Angers , 43 myr. 3 kil. — Chemin de fer
jusqu'à Tours.
De Paris à Orléaas (v.r. 112). 12 m. 2 k.
D'Orléans à Tours (v. r. 112).
11
1
De Tours à Nantes. Service
de malle.
De Tours à Luynes.
0
Langeais.
i
LesTrois-Volels.
2
Chouzé.
2
La Croix-Verte (Saumur).
6
Les Rosiers.
5
St-Mathurin.
1
Angers (v. roule 97).
2
1
D'Angers à Nantes (v. r. id).
8
9
LUYNES (Indre-el-Loire), peUte ville
sur la Loire, dans une contrée très pitto-
resque. — Curiosités : Thospice, le châ-
teau.— Patrie de Paul-Louis Courrier. —
Pop. 2.200hab.
Entre Lutjnes et Langeais on aperçoit
la Pile-St'Mars , tour quadrangulaire
d'un mètre de large sur 27 mètres de hau-
teur.
LANGEAlS(]ndre-et-Loire).— Hôtel de
la Poste. — Petite ville sur la Loire. — Cii-
riosités : le château gothique, bien con-
servé; la salie de ce château, où fut con-
clu le mariage de Charles VIII avec la du-
chesse Anne, est aujourd'hui changée en
écurie. — Commerce : melons estimés.
— Pop. 3M0 hùb.
TROIS-VOLETS (Indre-el-Loire), pe-
tit hameau. Les regards s'arrêtent au-delè
de la Loire sur le beau château d'Ussé.
CHOUZÉ, village dont les environs sont
délicieux. — Commerce: vins, légumes,
fraits, pruneaux de Tours. — P. 3,900 h.
Au sud de C}iou%é, sur la rive gauche
de la Loire, on voit U petite ville de Can-
des, où mourut saint Martin de Tours ;^elle
possède une église des Vile etXllI« siècles.
— Pop. 700 hab.
SAUMUR (Maine-et-Loire) Salmurum.
— Hôtels: du Belvédère; de Londres;
de France et du Commerce. — C'est une
ville commerçante sur la rive gauche de la
Loire, avec sous-préfecture , tribunaux,
chambre de manufactures , théttre, bi-
bliothèque publique, école royale d*équita-
lion, musée, Saumur est une des villes les
plus pittoresques des bords de la Loire. —
Curiosités : les deux ponts sur la Loire
qui peuvent compter au nombre des plus
licaux ponts de France ; ils ont chacun en-
viron 500 mètres de long ; V hôtel de ville,
la caserne et les manèges de l'école de
cavalerie, les quais, le château, les égli-
ses de St-Nicolas, àe St-Pierre. celle de
Nantilly, où Louis XI avait un oratoire ;
Véglm Notre-Dame, sur les bords de
la Loire ; Vhospice des enfants trouvés
et des aliénés, dont les vastes salles sont
toutes creusées dans le rocher; ]e château
de la reine de Sicile, situé entre les deux
ponts. — Commerce: vins, eaux-de-vic
chanvre, lins, quincaillerie , pruneaux,
chapelets. — Pop 13,000 liai.
Excursions. — A la Pierre couverte,
un des plus beaux et des plus curieux mo-
numents druidiques qui existent encore en
France ; 2 kil. de Saumur.
ANGERS (v. route 97).
D'Angers à Nantes (v. r. 97). 6m. 9k.
dbyGoogk
BOCTB 101. ^ DE CHAnTBES A BLOIS.
ROUTE 99.
DB eSLAMTnW» A AUBBTÇOIV,
Par Mamers, ^\ myr. 6 kil.
97
A«5^.
Im
.9k
1
9
2
1
1
7
1
5
2
5
— ,^.-j). — Fdtelles Troia-
*«a«fc. - Petite ville près de la fortt
«eettBD. — c«rîow/M; beau point de
J tocWrea ; la promenade de la forôt.
wyi«B»jiie, prfe d'une source d'eau
^^ !i BB petit édifice en maçonnerie
fOBï te inscriptions romaines. —
MAMERS (Sarthe) Mamertia, ^ HO-
teiê : le Roi-d'Espagne ; la Corne. — Ville
sur la Dtre, avec tribunaux, sous-préfec-
ture. — Curiosités: les halles, les detuc
plaoesy sur l'une desquelles est une fon-
taine; V église paroissiale, édifice gothi-
que restauré en 1851; l'ancien couvent
de la Visitaiiorif édifice où se trouvent
réunis les tribunaux, la sous-préfecture,
la mairie, le collège, la bibliothèque ei
la prison. — Commerce : bestiaux, mou-
tons ; fabriques de toiles k voiles, mous-
selines. Pop. S, 000 hab.
ALENÇON(t'. route 70).
ROUTE 100.
DB eHJATRES A ElTREUX,
Par Dreux et Thoher y 7 myr. 6 kilomètres.
?ȕ(P.wrte70).
im. ek.lThomer.
1 8 EvREUx (t;. route 34).
1 4
1m.5k.
i 5
ROUTE 101.
DE CHARTRES a BliOIfi,
Pair Chatbaudun et Vendôme, ^A myr. 7 kil.
Véglise, du X» siècle. — A peu de distance
dans le bois des Rigolles, se trouve un
dolmen assez bien conservé et fort curieux.
— Pop. 600 hab.
BONNEVAL (Eure-et-Loir), jolie petite
ville située dans une belle vallée. — Cu-
riosités : l'église paroissiale , surmontée
d'une flèche très élégante; l'ancien col/cfifc
des Bénédictins, aujourd'hui séminaire de
_ ^ ! l'évéché de Chartres. — Apeu de disUnce
SU. S. ée' Chartres. — Curiosités rjon remarque le château des Coudreaux,
Digitized by VjOOQ IC
^Bourdinière. \
m. 3k.
l 6
Stodoo.
l i
fcyes. ^
\ 2
Sm.
l 7
taeie.
1 1
^tA.
1 6
im.
1 6
Maiuxcez (Eure-et-Loir), village situé
98
.OUTB lOi. — DU BIAN5 A SAINT-MALO.
ancienne hal)itation du maréchal Ney. —
Commerce : grains , farines, bestiaux. —
Pop S,000hab.
CMXTEXmm (Eure-ft-Loir) Castel-
lum Dunum. — Hôtel du Grand-Monar-
que. — Cette ville est bien construite. —
Sous-préfecture , tribunal , quartier de ca-
valerie. — Curiosités : la place parfaite-
ment carrée , d'où l'on voit toute la ville ;
l'hôtel-de-ville ; la bibliothèque publique,
l'ancien couvent des Génovéfains , où est
la sous-préfecture ; mais surtout le château
des comtes de Dunois , monument gothi-
que dont on visitera la grosse tour. —
Commerce : fabriques de couvertures de
laine , tannerie , grains , bestiaux , vins. —
Pop. 7,000 hab.
>^NDOME (Loir-et-Cher). — Hdtete .-
Galiondre ; du Lion-d'Or. — Ville située
au pied d'une pente couverte de vignes »
que couronnent les ruines du château de^
ducs de Vendôme. De ces ruines on jouit.
d'une vue magnifique. — Vendôme est
chef-lieu de sous-préfecture, avec Iribuiial ,
collège, bibliothèque publique, théâtre.
Curiosités: une fontaine en marbre; le
collège, renommé; la cathédrale de
Sainte-Croix ; l'ancienne église du coti~
vent des Bénédictins, transformé en caser—
ne; V église de Saint-Martin, convertie
en halle. — Commerce : tannerie , pape—
teric , fruits et asperges. — Patrie de Ron-
sard. — Pop, 8,800 hab.
BL01S(v. route 112).
ROUTE 102.
DE CHARTRES a ttRIiÉAUrii ,
Par CiiATEAUDUN, 9 myr. 5 kil.
de Charires à Châteaudun (o. r. 1 Toumoisis.
101). ^m. 5k.|0RLÉ.\NS (v. route \i2).
2 m. 4 k.
2 4
ROUTE 103.
DU MAnrS A liATAEi,
7 myr. 6 kilomètres.
Coulans. i
lm.5k
La Lune-de-Brulon. i
l 7
St-Jean-sur-Erve.
1 A
Soulgé. i
[ à
Laval. i
l 6
SAINT-JEAN-SUR-ERVE (Mayenne),
village de 1,100 hab.
A 8 myr. sud , on remarque les mines
de Tancienne capitale des Emens(j4rt»ii),
et les grottes de Sauge , nommées com-
munément Caves à Margot, elles sont
creusées dans deux rochers énormes entre
lesquels coule la rivière û'Erve.
LAVAL {v, route 71).
ROUTE 104.
DU MAUfi A tit-lIALII,
Par DoMFRONT, Mayenne et Fougères, ^9 myr. 6 kil.
Mavenne {v, route 71). 2 m. Ok .
Ernée. 2 9
D'Ernée à St-Malo {v. r. 77). 9 4
Domfront.
lm.8k
Sillé-Ie-Guillaume.
1 4,
îîais.
2 1
dbyGoogk
VtOVTE 108. — DE SAUMCn A CRATELLBRAULT. 99
ROUTE i05.
DE IiA FUÈCHE A SAIIHUR,
5 myr. ^ kilomètre.
i m . 8 k. ISaumur (v . route 98) . 1 m . 5 k
18 1
ROUTE 106.
vi'jkmekWM» A HHijRBoiv-vEiirDÉi:,
Par Cholet, 42 myr. 5 kil.
ÇkaSOé,
1 3 |De CholetiBocHBON-VENDÉE [v. r. 112).
ROUTE 107.
D'AH^mii A REiimnis,
ParCANDÉ, 42 myr. Â kil.
Caèé.
Udapelle-Glain.
CidtesibriaDt.
2m.0k.
1 9
1 4
1 8
Tourie.
Corps-Nuds.
RE.NNES (v. route 71).
lm.8k
1 7
1 8
ROUTE 108.
DE 01LIJHIJR A €HAT£IiIJËRlLlJl4T ,
8 myr.
Qàuuk.
Biàtehai.
Cbatelleraclt.
3m. Ok.
2 1
2 9
RlCHEUEr (Indre-et-Loire) jolie petite
vflle qui n'éUit autrefois qu*uû chétif vil-
lage, et qui, aujoordliui , a des rues larges,
^pns et tirées au cordeau. — Curiosi-
té» : les niiiM^ d'un magnifique château ;
hplaee, — Commerce : blés, vins blancs,
ranxHle-ne et fruits. — Vop. S.OOO
hab.
ExccBSiOK. — !• A Vàbbaye de Fort
tevrault (2 myr. 2 kil.), où Ton remar-
que de belles ruines; la tour dite d'E-
vrault , dont la flèche est admirable , et le
cimetière des rois d'Angleterre, où sont
quatre tombeaux, ceux de Henri II, de
Richard Cœur-de-Lion , A'Éléonore de
GuyennCy et d'Elisabeth, épouse de Jean
Sans-Terre. 2° Au château de Bréié^ à
1 myr. 2. kil. , dont les fossés fort curieux
offrent de vastes logements qui pourraient
contenir S à 600 honunes.
CHATELLERAULT (v. route 121).
60521041c
100 BOCTB 110. •— DE KAKTES A SMNT-NAZAIRB.
ROUTE 109.
DE -KANTE» A nrORT,
Par la vapeur, 5 myr. environ.
Comme les rives de VErdre sont des plus
pittoresqaes , nous recommandons, h notre
voyageur, cette belle excursion. — On
part de Nantes à 7 heures du matin; le
bateau revient le môme jour. L'œil, dans
ce trajet , a des spectacles variés : c'est le
château du Baron , où demeura M™» de
Sévigné; la maison de la Hérandière; le
befiroi du château de la Gdcherie , od la
reine de Navarre composa ses contes; la
Gandonnière à gauche, Sucé et sa baie;
les vastes plaines de Ma%érable8; le vîl-
je de la Poupinière ; Tanbelle-Houjc ;
lechâteau de Pont-Hus; enGn la petite
ville de
NOHT (Loire-Inférieure) (t;. route 78).
ROUTE 110.
DE STAlirTES A Ii<-:¥AZ1LIRC:,
Par la vapeur, 6 myr. environ.
Deux bateaux font ce trajet en 4 à 5 h
C*est un voyage délicieux. — Le premier
village qu'on aperçoit en quitUnt Nantes
est Chantenay, puis Couéron , joli bourg
renommé par ses eaux-de-vie et ses vins
rouges et blancs , et en face la petite ville
du Pèlerin, se dressantsur un coteau boisé
Bientôt Frossay attire les regards ; on ar-
rive à
Paimbœuf (Loire-Inférieure). — Hôtel
Jacométy. — C'est une jolie ville maritime,
chef-lieu d'arrondissement, et qui compte
4,500 hab. Située à l'embouchure de la
Loire et à i myr. de Nantes, elle a un port
où peuvent mouiller les plus gros vaisseaux,
et garanti contre les plus fortes marées par
un bon môle. D'une rive à l'autre le fleuve
a près de 5 kil. de largeur.
PoRNic, autre petite ville maritime, doit
aux ravages de la guerre civile sa recons-
truction toute entière sur un des coteaux
qui forment le port. De son ancien château
la vue est magnifique. Non loin se trouve
le bourg de
La Plaine, où les malades de Nantes et
des environs vont, pendant l'été, boire des
eaux ferrugineuses y éminemment toni-
ques et fondantes, ou prendre les bains de
mer dans des cavités qui semblent des
oaignoires disposées par la nature. — Pop
1,000 hab.
SAiNT-NAZAraE. — Jïdte/ Saint-Julien.
■ Bourg maritime de 4,300 hab., et dont
le port . quoique assez fréquenté , est en-
combré de rochers.
 2 kil. de ce port, les archéologues
vont admirer un dolmen. — Sur les con-
nus du Morbihan y Saint-Gildas-de--
Ruii ou des Bois rappelle à la mémoire
le célèbre Abailard et son monastère.
Le voyageur qui aime les grandes émo-
tions doit visiter
Le Cnoisic, jolie ville maritime de
2,500 hab. ; port excellent, au fond d'un
petit golfe. — Curiosités : V église pa^
roissiale , surmontée d'un clocher d'une
forme élégante et d'une hauteur extraordi-
naire. — De là transportez-vous h 1 myr.
2 kil. en mer, jusqu'au banc de rochers
nommé le Four ; montez sur la plate-for-
me d'une tour haute de 20 mètres où s'é-
lève le phare et d'où la vue est admi-
rable.
A 1 myr 9 kil. N.-O. de Saint-Na-
iaire^ se' trouvent les salines de Gué-
rande , objet d'un haut intérôt.
GuÉRANDE (Loire-Inférieure), petite
ville de quelque importance. — Curiosi-
tés : le château , ses remparts flanqués de
dix tours, et ses deux hôpitaux, — Com-
merce : grains , vins blancs , sel , etc. —
Pop, 8,600 hab.
dbyGoOgk
BODTB 112. — DE PARIS A BOURBON -VBNDÉB* 101
ROUTE m.
DB IKANTIS» A BREST ,
Par LA Rochb-Bebi«aiu> , Vanhes et Quimper, 54 myr 4 kîl.
Tarife.
Lalkere.
Pnft-Cbitem.
La]
Theii.
TaBa{9.nnte94).
LiBdniBt(9. roote96).
lie9Bdoii(v.TDOte85).
Oiii'i|w lié rv. roate 89).
DeQMipaléàBBEST(t7. r. 93). 13
2m.3k.
1
5
9
6
5
9
8
5
3
i
3
2
La route est pittoresque de Nantes jus-
qu'à
PONT-CHATEAU (Loire-Inférieure),
petite ville, chef-lieu de canton. — On
remarque dans les environs un calvaire
que sa position élevée fait apercevoir de
très loin. — Pop. S, 600 hab.
LA ROCHE-BERNARD (Morbihan), pe-
tite ville située à Tcmbouchure de la Vi-
laine , qu'on traverse sur un pont sus-
pendu magnifique.
ROUTE H2.
DE l^MXn A BOVRBOnr-TEIVDÉE,
Ptf Obléaks, Tours y Sauhur et Cholet^ 45 myr. 5 kil. — Route
de poste.
Ghouzé.
Saumur (Croix-Verte).
Doué.
Vihiers.
Vézins.
Gholet.
Morlagne.
Herbiers.
Quatre-Chemins-de-Loye .
Bourbon-Vendée.
LONGJUMEAU (Seine-et-Oise) Mom
Gemellus. — Hôtel de France. — Ce
bouii; est bâti sur deux collines d'où lui
vient son nom. — Curiosités : le portail
gothique de Téglise. — Pop. t.OOO
hab.
MoNTLHÉRT Mons LetheHus , est une
ville ancienne , un peu à gauche de notre
route. — Sa vieille tour du Xl« siècle
tombe en ruines. — Pop. 2,200 hab.
ETAMPES(Sein6<t-0ise). — Hôtels:
le Grand-Courrier; le Bois-de-Vincennes;
[de France. — Petite ville dans une déli-
1m
.2k
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dbyGoogk
102
BOUTE 112. — DE PARIS A BOURBON-YENDéE.
lieuse situation. Elle a tribunal, collège,
de jolies promenades, entre autres celle
dite de Henri IV, au bas de laquelle passe
le chemin de fer d'Oriéans. — Curiosi-
tés : les restes d'une vieille tour, nommée
la Guinette, à Tentrée de la ville ; la tour
Brunehaut , au bout de la plaine des Sa-
blons; Véglise Notre-Dame , dont le clo-
cher est orné de i clochetons à jour d'un
bel effet; les églises Saint-Martin , de
Saint-Basile et Saint-Gilles. — Com-
merce : gr^ns, farines, belles écrevisses
— Pop. H.ZOO hab.
Ici , la rouie de poste est parallèle au
chemin de fer.
ORLÉANS (Loiret), l'ancien Genabttm
— Hôtels: du Loiret; grand hôtel d'Or-
léans; de France; la Boule- d'Or. —
Grande et belle >ille, chef-lieu de dépar-
tement, et dont l'origine est fort ancienne.
Elle possède une préfecture, évêché,
bourse de commerce, académie, collège
royal, bibliothèque publique riche de nom-
breux manuscrits et un beau médail-
1er , tliéâtre. — Curiosités : la rue
Royale , qui conduit en droite ligne de la
place du Martroi au pont de neuf arches
jeté sur la Loire; la rue Jeanne-d'Àrc ,
nouvellement construite , qui offre en pers-
pective la façado 0. de la cathédrale, édifi-
ce du XVlo siècle , majfnifique , dont les
deux symétries bâties par l'architecte Ga-
briel , s'élèvent à une hauteur de 80 m
le mail ; la tour du Beffroi ; la statue de
de Jeanne d'Arc; Véglise de Saint-
Àignan ; la chapelle Saint-Jacques qui
sert aujourd'hui de magasin; \es églises
Saint-Paul, Saint-Euverte , converties
en magasin ; le musée , qui renferme de
bonnes productions des maîtres suivants :
Deshaies; Frosté; Guido-Rcni; Frago-
nard ; Mignard ; P. de Champagne ;
Benedetto Luti; Porbus; Verdier; J. Oudri ;
Peler-Neef; Martin el Henry van Clecf;
Deker; van Romain; Dunouy; Zorg; Des-
portes; Taunay; Bourgeois du Castel ;
Hyacinthe Rigaud; G. Schut; Hyacinthe
Beardy; Halle; Hoëck; Andréa Sacchi
Guerchin; YanderPoêl; Drouais; Latour;
Melzu; Snell; Vermanzol; M"« Lebrun;
I^ Guerchin ; Boissieu ; Lagrénée ; Pen-
sée; Gaudenzio Ferrari. — La salle de
spectacle; la maison d^ Agnès Sorel , rue
du Taboury; celle de François I^, de
Diane de Poitiers, rue Neuve; le pcUais
de justice ; le jardin botanique. — On
voit encore quelques traces des remparts
élevés par l'empereur Aurélien. — Com--
merce: vinaigres, vins, blés, eaux-de-
vie; raffineries de sucre; confiseries, etc.
— Pop. 46,000 hab.
Au sortir d'Orléans, nous avons le che-
min de fer de Tours , à droite , et la Loire
à gauche , jusqu'à
SAINT-AY (Loiret) , petit village de
1,200 hab. , assis en terrasse sur la rive
droite de la Loire , et d'où l'on jouit de
beaux points de vue. Son vignoble pro-
duit le meilleur vin de l'Orléanais. — On
aperçoit sur la nve gauche de la Loire la
petite ville de
Cléry-Notre-Dame , dominée par sa
belle église et son haut clocher; c'est an
édifice remarquable et bien connu de tou-
tes les personnes qui ont lu Quentin
Durward. — On y voit une image do la
Fterge , objet des dévotions de Louis XI «
et le tombeau de ce monarque. — Ensuite
on traverse If etinfif (Loiret), dont il faut
voir Véglise romaine , son château ruiné
et le pont suspendu. — Pop. 4,800 lu
BEAUGENCY (Loiret) Belgeaeiacum ,
dans le Xll^ siècle.— Hôtels : de la Fo-
rêt; du Grand-Cerf; de l'Ecu. — Cette
petite ville est située entre deux collines
couvertes de riches vignobles , qui lui don-
nent un aspect tout à dit pittoresque. —
Curiosités : V hôtel de ville, de 1526; l«
pont de 39 arches. — Commerce : vios
excellents , eaux-de-vie. — Pop. 5,000
hab.
MENARS (Loir-et-Cher), village de 50O
hab. sur la Loire , dans une contrée déli-
cieuse et possédant un superbe château
dans lequel le prince de Chimay a fondé
un collège dit le Prytanée de Ménan.
Dans les environs de celte riante locali-
té se trouve l'antique et historique chiteau
de Chambord.
• Chambord, dit M. Millin, est on
• assemblage de tours et de tourelles élé»
» gamment sculptées, et chargées de petites
> pierres noires taillées en rond et en lo-
» sange , qui y forment des compartiments.
dbyGoogk
BOUTE 112. — DB PARIS A BOUBBOM-yENBÉE.
103
« Ab mîËea fl y a huit salles très vastes et
• très âevées , 'et le second étage est voûté .
• On remaniiie surtout Tescalier double ,
• dans lequel deux personnes peuvent
• SMiiter et descendre sans se voir. Partout
> «B troore la salamandre » ou Vf couron
• né. François l*' voulait faire passer le
» LoifH daas le parc . Depuis ce prince jus-
• <^1 Lixâs XIV, les rois ont souvent ha-
• bHé Qaaibord. Devenu depuis la noble
• réeanpnse des exploits et des talents
s , il a été donné par Louis XV
de Saice , et par Bonaparte
I Berthier. » Dans ces der-
, il fut offert par la ville de
Pirê aa éoc de Bordeaux , qui , dans son
«ni* a pris le nom de comte de Cham-
hoid.
BLOB <Lo!r-ct-Cher). — Hôtels: de
rEarepe; de la Nouvelle - Anglelen^. —
CeUe ville , sitaée sur la rive droite de la
Imtv, est ancienne et pittoresque; chef-
fiea do département de Loir-et-Cher ;
nv préfectore , collège royal , bibliothè-
^K pobliqne, dépôt d^étalons. — Elle est
ttâe sv une colline escarpée que cou-
ftaoe d'un côté son historique et sombre
dâievi, et de l'autre la cathédrale; beau
<l«i pbfité d'arbres. — Un pont de 9 ar-
eb», surmonté d'un obélisque de 136
mètres de haut , construction du X« siècle,
jfiot BlaU à Vienne , son faubourg. —
CmimUê» : Tévêché, aujourd'hui la pré-
fectore ; ks fontaines publiques; la prome-
vade des Allées et celle du Mail ; Vhdpital,
un é^ise gothique ; l'ancienne église des
iénites , d'après Mansard ; quelques mai-
sons construites par Philibert Déforme ; le
cabinet d'histoire naturelle et de physique,
le théâtre; les abattoirs, et surtout l'ancien
eUteau, qui sert maintenant de caserne.
On V montre la place où le duc de Guise
fat asaassîDé. — Un bel aqueduc romain,
creusé dans le rodier. — On voit dans l'é-
cfise de Saint-Yîncent les tombeaux de
Gaston de France et de Marie-Louise sa
fiDe. L'église Saint-Nicolas, bel édifice go-
fl&qne dâîU « et Xn« siècles. — Commer-
et : coutelleries , tanneries , bonneteries ,
fromage k la crème de Saint-Gervais, que
nous a^o^ons aux gourmets. -^ Pop
4S,0OO hab.
Le pays que nous parcourons ressemble
h un jardin arrosé par la Loire.
AMBOISE (Indre-et-Loire). — Ilôtel
le Lion-d'Or. — Petite ville dont l'inté-
rieur ne répond pas aux charmes de la po-
sition. Ses rues sont étroites et tortueuses.
— Curiosités : le château bâti par Char-
les VIII , la vue magnifique du haut do cet
édifice : on aperçoit k 24 kil. , les clochers
de la cathédrale de Tours. Cet imposant
édifice fut longtemps la résidence des rois
de France; il appartient maintenant à
Louis-Philippe qui Ta restauré. Sa petite
chapelle est un des morceaux gracieux
d'architecture gothique fleurie. — L'église
paroissiale de Saint-Denis , bâtie par saint
Martin : elle renferme le tombeau du duc
de Choiseul ; la chapelle Saint-Florentin ;
le mail et la fabrique de limes qui se trouve
à l'extrémité. — Patrie de Charies VIII,
— Pop, 5,000 hab.
Excursion. — Au château de Che-
nonceatix, à 1 myr. 6 kil.; magnifique
édifice construit sur un pont qui traverse
le Cher. Il est parfaitement consené , et
de beaux tableaux décorent l'intérieur.
A 2 kil. avant d'entrer k Tours, on
aperçoit à droite les ruines de l'abbaye do
Marmoutief\ fondée par saint Martin , au
IV« siècle.-
TOURS (Indre-et-Loire). — Hôtels :
du Faisan; de Londres; la Boule-d'Or;
tous les trois dans la rue Royale. —
Grande et très ancienne ville , sur la rive
gauche delà loire, dans une plaine char-
mante qui s'étend entre ce fleuve et le
Cher. — Chef-lieu de préfecture, siège de
tribunaux, collège, royal, archevêché, etc.
La situation de Tours est délicieuse. —
Curiosités ; le pont, l'un des plus beaux
de l'Europe; sa longueur est de iii mèl.
et sa largeur de 1 1. Au bout de ce pont ,
sur un alignement qui traverse toute la ville,
est la rue Royale , de 800 mètres de lon-
gueur. La cathédrale de SaintrGatien , go-
thique léger, dont les portails , les deux
tours et les vitraux méritent d'être vus ;
l'intérieur renferme le tombeau des enfants
de Charles VIII, ouvrage estimé ; les deux
tours de la célèbre abbaye de Saint-Martin,
dont l'église est détruite; l'abbaye do
Saint-Julien , bel édifice gothique, servant
Digitized by VjOOQIC
104
BOUTE 112. — DE PARIS A BOUBBON- VENDEE.
maintenant d*écurie; \e palais archiépU"
copal ; la préfecture ; l'hôtel de ville ; la
maison de Tristan, dans la rue des Trots-
Pucelles, no 18 ; Tancienne chancellerie de
Louis XI , gothique , qui caractérise l'épo-
que de Charles YII ; la place du Vieux-
Marché , au centre de laquelle s'élève une
belle fontaine de marbre blanc ; la biblio-
thèque , dans le local de la préfecture, est
une des plus riches de France; elle pos-
sède environ 40,000 volumes et des Ma-
nuscrits curieux : parmi les imprimés, nous
citerons la fameuse Bible de Mayence de
1462; dans les manuscrits, un livre d'E-
vangiles écrits en lettres d'or , qui était
(Xtnservé dans l'église de Saint-Martin , et
sur lequel les rois de France prêtaient ser-
ment en qualité d'abbés et de premiers
chanoines de cette église; les Heures de
Gharies V et celles de la reine Anne de
Bretagne , etc. ; le musée de peinture ren
ferme plusieurs tableaux des plus grands
maîtres ; le nouveau palais de justice à
l'extrémité de la rue Royale. — Com-
merce : blés , vins , haricots , fèves, pru-
neaux renommés, fruits tapés , anis ; mar-
rons , savon , salpêtre , poudre à tirer et
soie. — Pop. 31,000 hab.
Navigation a vapeur. — Tous les
jours pour Nantes , Saumur , Angers , en
11 h.; pour Orléans en 14 ou 15 h.
Excursions. — Au château de P/esm-
lei'Tours (20 min. de la ville). De ce
château, l'archéologue ne retrouve plus
qu'une tour et des ruines , et le puits dit
des Oubliettes. — A Roche-Corhon ,
village à C kil. N.-E. de Tours. — Cu-
riosités : les grottes remplies de congéla-
tions et la fontaine sortant du rocher ; les
i-uines du château des Roches , bâti au
commencement du XI» siècle. — A 10 kil
œ trouve la colonie agricole de Mettray,
({ue le voyageur phihmthrope ne manquera
pas de visiter. Cette pieuse et noble insti-
tution fut fondée en 1840.
De Tours b la CROIX-VERTE (Saumur)
(r. roule 98).
De la Croix- Verte , nous traversons la
Loire pour entrer ï Saumur.
DOUÉ (Maine-et-Loire), petite ville très
ancienne et Uoa bâtie» au milieu d'une
contrée fertile et bien cultivée. — Curéo-
sites : la fontaine , qui passe pour une des
plus belles de France ; les restes de l'an-
cien palais des rois d'Aquitaine ; l'amphi-
théâtre, ouvrage des Romains, l'église
Saint-Denis , fondée par Dagobert 1^»- ; les
mines de charbon de terre ; les grottes de
Doué. — Commerce : toiles , fers , bes-
tiaux , exploitation de houille , fabrique de
chaux hydraulique. — Pop. 5,200 h€ib.
CHOLET (Maine-et-Loire), — jffô/ei» :
le Lion-d'Or; la Poste; le Dauphin, —
Petite ville avec tribunal , chambre consul-
iative d'arts et métiers , collège. -^ Cholet
est aujourd'hui le centre d'une industrie
considérable. — Commerce: manulao-
lures de mouchoirs de toiles , dites cho-
lettes. — Pop. 40,200 hab.
MORTAGNE (Vendée). — Hôtels : de
la Poste ; du Cheval-Blanc. — Bourg assis
en amphithéâtre sur une chaîne de coteaux .
— Commerce : toiles et cuirs. — Pop.
4,800 hab.
LES HERBIERS (Vendée) , bourg en-
touré de paysages pittoresques que forment
les flancs de la montagne au pied de la-
quelle il est bâti. — Curiosités : la vieOlc
église en ruines. — Pop. S,200 hab.
Au nord des Herbiers s'élève le mont
des Alouettes, sur lequel les duchesses
d'AngoulCme et de Berri ont fait construire
une jolie chapelle gothique.
BOURBON-VENDEE (Vendée) Rupe*
ad Yonem. — Hôtels : le Grand-HOlel ;
de France; du Pélican. — Chef-lieu du
département de la Vendée , ville nouveUe
bâtie dans l'emplacement de Roche-sur-
Yon , au centre du nouveau canal de la
Bret. C'est une ville triste et sans com-
merce , au milieu d'un pays couvert de
bruyères , et éloigné de tout centre d'in-
dustrie. — Elle possède un tribunal de
première instance, une bibliothèque pu-
blique. — Curiosités : trois belles places.
Sur la principale se voit la statue en brome
du général Travot, pacificateur de la
Vfind^p
Surl'un des coteaux qui dominentla ville,
se trouve la statue de Napoléon , érigée le
15 août 1844. — Pop. 7,000 hab.
dbyGoOgk
DE
SOCTB 115. -* DB TOURS A B0UB0E9.
ROUTE H3.
Bai}ii]ieir-TE]vi»iaB a isASirmê^
7 myr. -1 kilomètre.
105
BdSnae.
KOTES.
im.3k.
1 3
2 1
BoBte channante qQ*on bit toijours
aT€c pJsâ' ; l'aspect du pays est pittores-
que, mais les habitatioiu présentent l'i-
mage de la pamTeté.
MONTAIGU (Vendée), petite ville sur
un coteau élevé que baigne la Moine. —
Commerce : bétail, quincaillerie. — Pop.
4,200 hab,
NANTES (». route 97).
ROUTE H4.
D£ mmjjwaÊmss^jTÊSBSt^w aux isABiiC» D'oiiOiinvEs,
5 myr. 6 kilomètres.
La «atte-Adnrd.
Us Sables.
1m. 9k.
1 7
LES SABLES-D'OLONNES (Vendée).
~ HéteU : de France ; du Cbeval-Blanc ;
*i Chtee-Vert. — Petite ville qui a reçu
sn Bon des dunes de sable dont elle est
p. Elle possède une bibliothèque,
sous-préfecture , tribunal , école royale do
navigation. — Curiosités: le port, qui
peut recevoir des names de 1 50 à 200 ton-
neaux ; bains de mer, joli établissement
bien fréquenté. — Commerce : grains,
bestiaux , pêche de sardine , pêche de mo-
rne à Terre-Neuve. — Pop. 7,000 hob.
ROUTE 115.
DE TOURS A BOlJR&i»,
Par MoMTRicHARD et ViERZoN, 45 myr.
Véretz.
La Croîx-de-Bléré.
llontrichard.
NojCfs.
Seltes-snr-Qier.
vniefranche.
m. 2k.lBouRGE8(tJ. r. il6). 5 m. 7 k.
5
5 La route ne quitte pas les riants bords
8 du Cher , suivant tantôt une rive et tanlùl
5 Tautre.
8 BOURGES(v. route 163).
dbyGoogk
100 ROUTE 118 — d'oRLÉANS A FONTAIi!«EBLEAU.
ROUTE H6.
DE BliOIl» A BOlJlUÏC»,
Par RoMORANTiN et Vieozon , 40 myr. 5 kil.
Court-Chcverny . 1 m . 2 k .
Mur. 1 6
Romorantin {v. à la Table). 1 2
Villefiranche. 0 8
Vierzon. 2m. 3 k.
Beaurcgard. 1 8
Bourges (v. route 163). 1 4
ROUTE m.
DE BliOM AU IHAlins,
Par Vendôme et Saint-Calais, 40 myr. 8 kil.
Breuil.
Vendôme {v. route 101 ).
Épuisay.
Saint-(^alais.
Bouloire.
Coquillère.
m. 6 k. Le Mans (v. route 97). 1 m 4 k.
6
7 La roule traverse un pays riant^,
6 bien cultivé et couvert d'arbre» firui-
6 tiers.
i
ROUTE H8.
D*ORIi£A]¥(» A FOlVTArarKBIiEAlJ,
Par PiTHiviERS, 8 myr. 8 kil.
avec sous-préfecture, connue des gour-
mands par ses pâtés d'alouettes et ses gâ>
toaux d'amandes. — Les environs sont
très pittoresques. — Commerce: vins,
miel, laines et safran que Ton recueille
dans les environs. — Pop, 4,^00 hab.
MALESHERBES (Loiret), petite ville
dont le château fut longtemps habité par le
défenseur de Louis XVI ; le parc renCerme
quelques arbres exotiques, plantés par le
ministre. — Pop. iySOO hab.
FONTAIiNEBLEAU (v. route 191).
La Maison-Blanche.
1 m
.4k
Chilleurs-aux-Bois.
4
Pithiviers.
Malesherbes.
4
9
La Chapelle.
3
FONTAINEBLE.VU (v.
route
191)
4
Dans les environs de Chilleurs-aux-
Bois. on remarque le château de Chame-
rolles , flanqué de quatre tours et entouré
de larges fossés remplis d*eau vive.
PITHIVIERS (Loiret). — Hôtels : de
l'Ecu ; de la ville d'Orléans. — Petite ville
dbyGoOgk
BOUTE 121. — DE PAniS A BOBDEAUX.
ROUTE 119.
D'ORiiÉAsri» A Aiifinrçonr,
Par NoGEiiiT-LE-RoTROu , 46 myr. 2 kil.
107
TcUflJflBtS.
Q^tcandim {v. tonte 101)
Brao.
BeasnBl4e-Cfaartif.
2m.ik.
2 4
2 1
1 7
Nogent-le-Rotrou (v, route 97) .
Bellême (v. route 99).
Mamers (v. roule 99).
Alen\on (v. roule 70).
lm.5k
2 1
1 5
2 5
ROUTE 120.
D'ORIiÉASriS A BOURCIES,
Par LA FEaTÉ Saint-Aubin et Vierzon, -Il rayr. 1 kil.
La Ferté-Suat-Aubin.
Gmds.
2m.lk,
1 2
1 1
1 2
La Loge.
Vierzon.
Beaurcgard.
Bourges {v. route 163).
Oui. 9 k.
1 4
1 8
1 A
ROUTE 121.
DE PARUS a B0RD£AU1L ,
Par Orléans , Blois, Tours et Poitiers. — Chemin de fer jusqu'à
Tours, et de là malle-poste pour Bordeaux,
DE PABUI A OKIiÉJLlVSy
12 myr. 2 kil.
Embarcadère, boulevard de THôpltal, à Paris. Passant par les stations suivantes:
Chôsy-k^Roi.
Jovisy.
ScTifôy.
E^nay.
SttQt-llicbel.
Bretxgiiv.
Boursy.
Laniy.
U Chapelle.
SaiBt-Ay.
Im.Ok.
Etréchy.
0 9
Etampes.
0 5
Monncrville.
0 2
Angenille.
0 5
Toury
0 2
Artenav.
0 6
Chevilly.
0 3
Orléans.
0 3
D^OBIiÉJLliS A TOVBS y
Umy. 5kil.
Om. 7kJMeUQg.
0 7
Beaugency.
Ora.Ck.
0
7
1
i
0
5
1
0
1
7
0
t;
1
4
0m.5k.
0 8
dbyGoOgk
i08
ROUTE 121. — DE PARIS A BORDEAUX.
Mer. 1m. 2 k.
Menars. 1 0
Blois. 0 9
Chouzy. i 0
Onzain. 0 7
Limeray. i 1
Araboise. 0 5
DE
Noizay.
Vouvray.
MonV-Loois.
Tours.
Om. 6 k.
0 7
0 i
1 0
Pour la description de Paris à Orléaj»
et Tours (V. route 112).
32 myr. 7 kil.
MontbazoD. 1 m. 3 k.
Sorigny. 0 7
Sainte-Maure. 1 i
Les Ormes. 1 6
Ingrandes. 1 2
Châtelleroult. 0 7
Les Barres-de-Naintré. 0 8
La Tricherie. 0 5
Clan. 0 8
Poitiers. i 1
Croutelle. 0 7
Vivône. 1 2
Les Minières. 0 8
Couhé. 0 8
Chaunay. 1 1
LesMaisons-BlaDches. 0 8
Ruffec. 1 2
Les Nègres. 0 6
Mansle. 1 1
Churet. 1 i
Angoulème. 1 1
Le Boulet. 1 3
Bétignac. 0 8
Barbezieux. 1 3
Reignac. 0 7
La Graulie. 0 7
La Garde-Montlieu. 1 i
Chierzac. 0 6
Cavignac. 1 3
Cubzac. 1 6
Le Cardon-Blanc. 1 0
Bordeaux. 1 1
MONTBAZON (Indre-et-Loire) est
agréablement situe Bur Tlndre. — Curio-
sités : l'ancien château, bflti au XI» siècle,
sur la rive droite de VIndre; la pou-
drière et la rafiinerie royale de Ripault, qui
sauta en 1825. — Commerce : grains. —
Pop. i.SOO liab.
SAINTE-MAURE (Indre-et-Loire). —
Hôtel de la Poste. — Ville ancienne qui
possède des fobriques de mouchoirs et de
toiles peintes. — Curiosités : un ancien
château , monument remarquable. — Pop .
2,800 hab.
LES ORMES (Vienne), village près du-
quel est la Haye-Descartes, ainsi nommée
parce que Descartes y naquit en 1596 ; on
y voit encore sa maison. — Curiosiiés :
le château qui appartient à la fiunille d*Âr-
genson.
A 1 myr. S.-E. des Ormes, il faut vi-
siter la Guerche , petite ville sur la
Creuse. — Curiosités : le beau château
que Charies VII flt construire pour Agnès
Sorel. — Dans la chapelle se trouve une
statue d* Agnès. LVglise paroissiale, monu-
ment de X» siècle. — Pop. 700 hab.
CHATELLERAULT (Vienne) Castel^
lum Heraldi. — Hôtels : de TEspérance;
du Grand-Monarque ; de la Tète-Noire. —
Cette ville , située sur la Vienne, possède
sous-préfectnre , tribunaux, théâtre. —
Curiosités : Téglisc gothique de SaintJeao »
la tour de l'église Notre-Dame ; le Dont sor
la Vienne; la manufacture royale d'armes.
— Commerce : vins , veaux, anis vert,
(îabrique considérable de coutellerie. —
Pop. a, 600 hab.
Bateaux à vapeur de la Vienne et de la
loire, tous les jours pour Saumur, Àf^
gers. Tours , Nantes et Orléans.
POITIERS (Vienne) Picti, Pictavi,^
Hôtels : de France ; des Trois-Piliers. —
C'est le chef-heu du département , avec
siège de préfecture, cour royale, tribunaux,
siège épiscopal , académie, école de droit ,
collège royal , jardin botanique , pépinière
sur le cours, théâtre, fontaines publiques.
— Cette ville est irrégulièrement bâtie sur
le Clain , qui , avec la petite rivière de
dbyGoOgk
EOETB 121. ^ DE PARIS A BORDEAUX*
109
Bomt, Ceotoure presque complètement.
— CnTMwtéf ; Poitiers renferme un grand
BOBbre d'églises remarquables : nous ci-
terons Notre-Dame de Poitiers » de style
nnaa fleori; la cathédrale, dédit^e à
MialWeirc, qa*on dit awir été fondée
Jtt Heiri n d'Angleterre; l'église Sainle-
l^^dé^nde^dont on admire la tour bysan-
tiw; h vieîBfi église de Saint-Jean, ancien
j"DJ*B romain, suivant quelques archéo-
«p^, «jourdlmi musée des antiques ;
récAdeérwl; la bibliothèque publique;
Mw d'Armes, et le palais de justice.
7^''**«w:laine,papier,fer,riz, grains,
JBB» oex-és-m, miel, fitbrique de draps,
de hffnett de coton sans couture , de
A 2 kil. de Poitiers , la Pierre levée
jwjiwnt celtique, masse de pierre brute,
^ 10 B. de longueur sur 3 de largeur.
t «si de cette pierre que parle Rabe-
Aq«|qnfi(jistance de la grande route
«Feilien à Limoges , se trouve la plaine
■*®|Cw«itt,remarquablepar l'immense
"'""é de eercaeib en pierre qu'elle ren-
^JÏ^OÎŒ (Tienne), petite ville sur le
Usta. -. Il j'y Êât un grand commerce
« JMB et âofes de laiue, — Pop.
^ ,j (Qiarenle) Ruffiacum.. —
2^« la Poste. — Cette petite ville est
"Bée sor le niisseau dulteu, qui abonde
• exedleQies truites saumonnées.
r e, tribunaux. — Curiosi-
*• » place d'Armes ; le Dauphin^ où se
•» taas plusieurs conciles ; léglise, édi-
j^Jèa aocien, d'une architecture rcmar-
Nw; les ruines de Tancien château des
gta de Broglie. — Commerce : grains,
«, fromage, marrons. Les environs
««Seal d'excellentes troflFes. — Pop.
*AKSLK (Charente), petite ville située
iBwieu de belles prunes — Curiosités :
1^ très élevé sur la Charente. —
■■«<«< : grains, vins, eaux-de-vic.—
^•imkab.
jAîîGOÛLÊME (Charente) Ecolisma.
*W«: des Postes; des Etrangers. —
*«»ne cafHtale de l'Angoumois, main-
tenant chef-lien du département de la Cha-
rente. Elle est bStie sur un coteau élevé de
de 60 m. au-dessus de la rivière, et
Jouit d'un air pur ; les femmes y sont bril-
lantes de fraîcheur. Le quartier neuf est
construit avec régularité, mais le reste de
la ville est mal percé et d'un accès difficile.
— Angoulèine possède une préfecture, un
siège épiscopal érigé dans le IV» siècle,
grand et petit séminaire, collège royal, des
tribunaux, société d'agriculture, chambre
des manu&iclures , théâtre, bÛ)liothèque
publique, cabinet d'histoire naturelle et de
physique. — Curiosités : V ancien châ"
teau, remarquable par ses trois tours féo-
dales ; le pont sur la Charente ; la cathè'
drale, rebâtie en 1120; la fontaine delà
place du Mûrier ; la bibliothèque^ située
dans le palais de justice, bel édifice mo-
derne ; le cabinet d'histoire naturelle,
dans le mi!me local ; les papeteries^ dans
le faubourg de l'Uoumeau. — Commerce :
vins, eaux-de-vie de Cognac, truffes, châ-
taignes, poisson salé, sel, safran, fabriques
considérables de faïence et de papier très
estimé, et pâtés de perdrix aux truffes. —
Pop. $0,i00 hab.
Au N. de la ville, dans une roche escar-
pée, se trouve la grotte de Saint-Cybard,
monument chrétien d'une assez grande an-
tiquité.
Bateau àvapeur, entre Angouléme et
Saintes.
Angoulôme a vu naître l'infSme Ra-
vaillac , l'ingénieur Montalembcrt, le phy-
sicien Coulomb, Isabelle de Taillefer, se-
conde femme de Jean-Sans-Terre, le litté-
rateur Balzac, etc.
Excursions : RueUe, village à ikil.,
avec une fonderie et une forge royale qu'il
faut visiter.
Montbron, à 2 myr. 4 kil. E., a des
mines de plomb, des forges, des martinets,
et 3,500 hab.
A 1 myr. 2 kil. cavités de la Rancogne,
curieuses à voir.
A 1 myr. 6 kil., route de Périgueux,
on va visiter la «otircc de la Trouve.
BARBEZIEUX (Charente). — Hôtels :
de la Poste; delà Boule-d'Or; de l'Écu
de France; Impérial. — Petite ville bien
bâtie etsituée agréablcmenl sur la Dronne,
dbyGoogk
110
BOUTE 121. — DE PABIS A BORDEAUX.
avec sous-préfeclure, tribunaux, société
d*agricullure. — Curiosités : les restes
d*un aacien château qui sert aujourd'hui
de prison ; sa fontaine d*eau minérale est
peu estimée. — Commerce : bons vins,
grains, truffes, bestiaux, volailles. — Pop,
S,600hab.
CUBZAC (Gironde), \illage où les com-
missionnaires de roulage de Bordeaux ont
de vastes magasins qui servent comme d'en-
trepôt aux marchandises qu'on expédie à
Paris. — Curiosités: le pont suspendu
h 5 travées de 109 mètres d'axe en axe,
construit sur la Dordogne. Ce pont, tout
à la fois hardi et léger, est long d'environ
900 mètres. — Pop. i,S00hab.
BORDEAUX (Gironde). —Hôtels: de
Rouen , rue Fossés-de-llntcndance : on
y parle anglais, allemand et espagnol ; de
Richelieu , Fossés-do - l'Intendance ; de
France , rue Esprit-des-Lois ; de Paris,
Allées-d'Oriéans ; de Nantes , rue Esprit-
des-Lois ; des Colonies , môme rue ; Ma-
rin, même rue; de la Paix, Fossésndu-Cha-
peau-Rouge; des Américains, rue de Con
dé ; des Sept-Frères , en face de la poste
aux lettres ; Lambert et café du Com-
merce , allées de Tourny ; café de la Co-
médie, sous les arcades du théâtre; dé-
jeuners à la fourchette. — On est très bien
à 3 fr. pour dîner aux hôtels, et à 1 fr. 50c.
ou 2 fr. par déjeuner.
Bordeaux , autrefois capitale de la
Guyenne, aujourd'hui chef-lieu du dépar-
tement de la Gironde, est une très an-
cienne et très belle ville, située sur la rive
gauche de la Garonne.
La façade des quais et le port sont ce
qui frappe d'abord le voyageur quand il
arrive à la Bastide , village situé sur la
rive droite de la Garonne^ vis-à-vis Bor-
deaux. — Sur le port est une très belle
porte de ville, nommée la porte Bourgo-
gne ^ en forme d'arc de triomphe ; la porte
du palais, est également remarquable.
A droite s'élève, pour ainsi dire, le nou-
veau Bordeaux. V hôtel de la Douane est
très remarquable par son architecture. Sa
façade s'étend sur le quai et sur la place
Royale. A l'autre extrémité estla Bourse^
dont la salle est magnifique.
Toutes les rues avoisinant le grand
théâtre sont très belles. D*un côté, la rue
Esprit-des'lois, dans laquelle on remar-
que l'hôtel de la Banque, conduit de la pla«
ce de la Comédie au quai ; de l'autre, la
rue des FosȎs-^e-VIntendance^ disant
suite à la rue du Chapeau-Rouge, et abou-
tissant à la place Dauphine, dont la déco-
ration uniforme offre un très beau coup
d'œil. A Test de la place Dauphine, est là
porte Dijeaux, qui se trouvait sur les rem-
parts de la ville avant son agrandissement.
Au sud est la rue Dauphine, conduisant
au cours à'Albret ; au nord les cours de
Tourny et du Jardin royal^ conduisant
au faubourg des Chartrons. Les allées de
Tourny, conduisant du grand théâtre à
la meFondaudége. Entre lame Fondau-
dége et les Chartrons, est \e jardin public,
promenade vaste et agréable. Le cours du
Trente-Juillet et le Pavé-des-Chartrons
sont deux boulevards bordés par de somp-
tueuses constructions particulières. Bor-
deaux possède encore d'autres promenades :
les Fossés de ville, ceux des Tanneurs ,
les Alléeihd' Amour, etc. Mais les plus
belles sont, sans contredit, celles des Quin-
conces. Non loin du théâtre sont deux jo-
lies places circulaires : celle du marché
des GrandS'Hommes et celle de Tourntj^
avec la statue en marbre de M. de Tour-
ny. A rexlrémité du cours d* Aquitaine,
faisant suite au cours é'Albret, est la pla-
ce d'Aquitaine , sur laquelle on voit une
belle porte en forme d'arc de triomphe.
Le pont sur la Garonne est magnifique.
Il a plus de 530 mètres de longueur ; on y
compte i 7 arches. Les galeries qui se trou-
vent sous la chaussée et les trottoirs sont
fort belles. Les étrangers peuvent les visi-
ter.
Monuments a visiter. — V hôtel de
ville. C'est l'ancien Palais-Royal, bâti par
Mgr de Rohan , archevêque de Bordeaux .
Une partie du rez-de-chaussée contient le
musée de peinture et de sculpture dans le-
quel on remarque quelques tableaux très
estimés. — Le grand théâtre, en s'a-
dressant au concierge, rue de la Comédie .
—Vhôtel-Dieu , hôpital civil, qui réunit
au plus haut degré l'utilité et le grandiose.
— Les hospices des Enfants-Trouvés,
quai de Paludate, et des Vieillards, à l'é-
Digitized by VjOOQIC
BDCTB 131. — DE PARIS A BORDEAi'X.
111
giise S*iiite-Cit>ix. — Le palais de justice,
Tîs-^vis l'Hôtel-Diea. L'architecture de
cet îmineBse édifice est remarquable par
sooél^aace.
ha prisons, derrière le palais de justi-
ce, aoot bâties d'après le système cellulai-
re.—La hibUotheque, meS^Domioique.
EOeeoBtient près de iiO,000 vol., et en-
Bruno, décorée de peintures à fresque
exécutées par le célèbre Beremague. —
Les églises St-Pierre, St-Eloi, Ste-Eu-
lality d'un style gothique, eiNotre-Dame^
qui renferme des peintures en grisaille par
Vafflard.
Bordeaux est la patrie d'Ausone, de
Montaigne, de Montesquieu, de Ber([uin,
viraaSOOioanuserits. Ony remarquesur- de Dupaty, du peintre Horace Vernet ( le
tout le nanoscrit in-folio, relié, delà tra- père); des conventionnels Ducos, Boyer,
éstUm ftaaçaise de Tite^Live, fait par.Fonfrède, Gensonné, Grangeneuve ; du
ftreaire, par ordre du roi Jean ; l'exera-publiciste Fonfrède ; des musiciens Rode,
fbm à» Essais de Montaigne y imprimés Garât; de MM. Desèze, Laine, etc.
kPirbdiez VÀngelier, avec des correc-| Bordeaux est, de toutes les villes de
fiflesetdes notes de Montaigne, et le Pu- France, celle dont le mouvement, le ton,
sltre oompîlatear des Jésuites. — Dans la magniGcence des édifices, l'élégance des
le Bteloeal se trouvent le dépôt des an- 'équipages et le luxe des vêtements, rap-
iiqMs, le eabtoet d'histoire naturelle et pellent le plus la capitale.
robservalaire. | Le commerce de Bordeaux embrasse
LesitiJtt, bStis de chaque côté des les produits du monde entier. On trouve
(^niMOfieei. Ces deux édifices ont coûté encore dans la ville des raffineries de sucre,
4,500,000 k. — V hôtel des Jfonnates,|des verreries, des manufactures de coton,
nedoPalais-Galbeo, très vaste édifice, de tissage, de couvertures de coton et de
Le posais Cai^n , restes d'un amphi- laine, de produits chimiques; des fabri-
MHie bâti par les Romains. Il ne reste de ques de liqueurs et é'anisette renom-
neni qu'une entrée principale et
fsdqœs aread».
La Manmfaehtre de poreelairies de
IL i«ihstoo,»tiiée sur le quai de Bacalan.
Gel étali&semefit est immense.
L'Entrepôt réel, situé près des Char-
Irsas sur le quai.
Émnczs reugieux. — La cathédrale ,
^pMtée sens Tinvocation de saint André,
pÉHOiiieDt gothique dont les flèches et la
j^BOBt admirés des touristes. — L'cgli-
0 Sainte-Croix, du X« ou XI» siècle, et
jÉrii possède quelques bons tableaux. —
péglme Saint'Seurin, dans laquelle on
n en pèlerinage le jour de la Saint-Fort,
Il 46 mai. — L'église Saint-Michel, re-
' le par son style ogival. Dans ses
soat rassemblés circulairement les
desséchés d'un grand nombre
i. On donne 50 c. ou 1 fr. au
i- — L'égiise Saint-Paul, qui pos-
noe statoe colossale de saint Fran-
(Xavier, premier chef-d'œuvre de Cous-
— L'église du Collège royal , qui
^ ' le sarcophage de Michel Montai
r lequel on lit une inscription dont
esl diflBcile. — L'église Saint
mée.
A 12 kil. de Bordeaux, et dans la com-
mune de Si'Selve, est la belle magnanerie
de MM. André, Jean et Major Bronski, pro-
duisant la plus belle soie de France.
Bateaux a v.\peur. — Pour Blaye,
Pauillac, Royan ; pour Àgen, par Ton-
neins, Marmande, la Réole , Langon,
Preignac et Cadillac : le trajet se fait en
15 heures. — Paquebots de Bordeaux
au Havre. — De Bordeaux à Mortagne
(Girondej. — De Bordeaux à Nantes :
trajet en 28 h.
Chemin de fer de Bordeaux hla Tes-
te: distance, 6myr. ; trajet, 1 h.
Excursions. — \ la Brède, k 1 myr.
2 kil., berceau de Montesquieu. C'est un
pèlerinage que les Anglais font presque
tous. — A la poudrerie royale de Saint-
Médard, aux châteaux de Pujeard, Laf-
fitte, sur les bords gracieux de la Giron-
de ; à Roijan , pour les bains de mer.
De Bordeaux à Royan, par la vapeur.
On part de l'extrémité du quai Louis
xvm.
Nous cessons bientôt d'apercevoir les
dbyGoogk
112
ROUTE 122. — DE PARIS A BORDEAUX.
flèchesiégèresde Saint-André et les tours
mutilées de Saint-Michel et de Peyber-
lan. — Voici le village de Lormont, res-
serré par la Garonne dans une étroite val-
lée agréablement ombragée. Viennent en-
suite Bassens, et un peu plus loin Saint-
I/mis-de-Montferrand^ qui fournissent
les vins employés à fortifier» en barriques,
ceux de rEutre-deux-Mers.
Macau, bourg populeux et riche, pos-
sède d'excellents crûs, dont le plus estimé
est le ChâteaU'Cantemerle^ qui appar-
tient à M. le baron de Villeneuve, ainsi
que celui de Sauves. Le fameux crû de
ChâleaU'MargauXy qui fournit le moder-
ne nectar des dieux, n'est séparé de Ma-
cau que par les propriétés de M. le c^omte
Lynch, situées dans Labardef et par la pe-
tite commune de Tanetnac, dont les vins
sont fort recherchés. Le port de Macau est
le premier du Médoc et le plus actif après
Pauillac. En quittant cette station, le ba-
teau à vapeur double le Bec-d'Ambe%, et
vous transporte à
Bourg, petite ville fortanciennequi s*élè-
ve en amphithéâtre sur un coteau à rentrée
de la DonJogne, et qui présente un point de
vue agréable. — Nous passons ensuite de-
vant le fort appelé le Pâté, qui d'un côté
défend le passage de la Gironde, avec le
fort Uédoe, et de l'autre protège l'entrée
du port de Blaye. Le fleuve, dans cet en«
droit, n'a pas moins de 3,705 mètres de
large.
Blaye, {v, route 125).
Pauillac, à i myr. 4 kil. N. de Bor-
deaux, chef-lieu du dernier canton du haut
Médoc. C'est une petite ville, la plus com-
merçante de tout le Médoc, à cause de son
port, dont la rade est regardée comme une
des plus sûres. L'île de Pâtiras, dont le
nom semble indiquer qu'il n'y fait pas bon
vivre, est située devant ce port, où la lar-
geur de la Gironde a 8 kil.
RovAN (Charente-Inférieure). Hôtels:
de la Croix-Blanche ; des Baigneurs ; de
Bordeaux. — Cette petite ville, située k
20 kil. de Roche fort, est très firéquentée
pour les bains de mer. Les environs en
sont charmants en été. Depuis Royan, ou
découvre à 12 kil. de distance, lepAare
appelé la tour de Cordouan, bâti sur un
banc de rochers, au-dessus duquel il s'é-
lève à la hauteur d'environ 75 mètres. On
va visiter le Vieux-Soulac, yiWe anglaise
ensevelie dans les sables, et dont on ne
voit plus que la pointe du clocher ; le bois
do J9e/mon/, sur le bord de la mer. Il y a
une salle de spectacle à Royan, des res-
taurateurs, etc. — Pop. S,200hab.
ROUTE 122.
DE PARIS A BORDEAUIL,
(^t route)
Par Orléans, Blois, Montrichard, la Haye-Descartes et
Angoclême , 55 myr. ^ kil.
De Paris à Blois (r.
r. 112).
17m.6k.
Ciran.
1 m. 3 k
Les Montils.
1 2
La Haye-Descartes.
1 8
Pont-le-Vov.
1 3
Ingrandes.
1 8
Montrichard.
0 8
Poitiers (v. route 121),
3 9
Liège.
1 5
BoRDE.\ux (V. route 121).
22 6
Loches.
1 5
dbyGoogk
BOinV 124. — DB BOBDEAUX A LYON*
ROUTE 423.
NS mOWan^AMJlL a AIJCHy
ParC\sTBL-jALoux, 18 myr. 5 kllomèlres.
113
BeBflrieMiàBazw(ir.r. 139). 6 m. i k
CwteUiiwx. 2 9
22l ^ 3
ùaàm. 2 2
Girtcn-VenhizaD. 1 9
AccH. 2 4
CASTEWALOUX (Lot-cl-Garonne) ,
JJfc peôie TÎBe bien bâtie, propre et agrea-
ff^ — CurimUét: les raines d*un an-
■jJKeWew, coDsbroit par les seigneurs
càmtL — Commerce : grains , miel,
«*!». — Pop. Jî,«0<l hab.
flnAG(LoMGaronne). — ITd^e/ du
Tertre, renommé pour ses péUé$ en terrine
de perdrix. — Nérac possède une sous-pré-
fecture, tribunaux, chambre des manuCM>
tures. — Curiosités : les antiques fortifi-
cations, Y église paroissiale, de construc-
tion moderne, de beUes halles, un château
gothique ; la Garenne, promenade créée
par Marguerite de Valois ; le monument
élevé à la mémoire de Henri IV ; la fontai-
ne S^ean , ombragée par deux ormes
plantés par Henri IV et Marguerite de Va-
lois. — Commerce : eaux-de-vie, vins,
volailles troffées. — Pop. 7,200 hab.
AUCH (v. route 149).
ROUTE 124.
DE BORDfiAIJX A liTOlV,
ï^wPÉBiGcrox, Tulle, Clbrhont et Lyon, 54 myr. 7 kil. —
Service de malle.
«gcW. i
lm.5k
Uoorae. ^
1 6
^^iléàzrû. <
2 0
■npoat. i
[ 8
i^. ;
1 7
Uli»»«fie. i
l 7
féâgma.
1 8
f«ni€«pm-d*Aubcrt)die. 1
1 7
l 1
fernson.
[ 5
Mtes.
1 9
bfiorde. i
i 8
rMe. j
l »
^"q»4e-Bnch. i
1 7
lirtOQS.
[ 5
feîlfe.
l 5
teoos.
i
l 5
Kj-aslic. 1
l 3
Rochefort.
2m.5k.
Clcrmont.
2 9
Pont-du-Château.
1 4
Lczoux.
1 3
Moutiers.
1 5
La Bergère.
1 ' 4
Noirctable.
1 3
Sainl-Thurin.
i 2
Boen.
1 5
Feurs.
i 8
SainUBarthélemy-4*Estra.
i 0
Sainte-Foi-l'Argentière.
i 4
Saint-Bel.
i 7
Salvagny.
1 4
Lyon.
i 4
Pour la description de toutes
tés,t;of/eiàlatable.
ces locali-
dbyGoogk
114
BOUTE 136. — DE BORDEAUX A LESPABR^
ROUTE 125.
DE BORDEAUX A ISAMTWm^
Par Saintes , Rochefort , la Rochelle et Bourbon-Vendéb
54 myr. 7 kilomèlres. — Service de malle.
CarboD-BIanc.
Gubzac.
Blaye.
Gravier.
Ëtauliers.
Mirambeau.
Saint-Geuis.
Pons.
La Jard.
Saintes (t;. route 132).
Saint-Porchaire.
Saint-Hippolyt&<[e-Biard .
Rochefort.
Trois^îanons.
La Rochelle.
Grolaud.
Marans.
Moreilles.
Luçon.
MareuiL
Bourbon-Vendée.
Belleville.
Montaigu.
Aigrefeuille.
Nantes (r. route 97).
%
.Ik.
0
5
4
5
7
2
1
9
2
l
3
1
7
4
9
5
7
0
0
2
3
4
3
1
L^ lr« partie de cette route traverse de ri-
ches vignobles et une contrée riante jusqu'à
BLAYE (Qironde) Blavia. ^ Hôtels:
de rUniori ; de France; des Trois-Maf-
chands. — Ancienne et forte ville sur Ji
rive droite de la Gironde y à 3 myr. de Bor-
deaux, avec sous-préfecture, tribunaux,
portfréquenlé. — Curiotiitég : la citadelle,
qui domine la ville, fortification moderne
élevée sur un rocher, autour d'un gothique
château flanqué de bastions et entouré de
fossés ; on y voit Tappartement où fut d^
tenue madame la duchesse de Berry. Le
port , le théâtre , une fontaine au milieu
de la ville ; la belle promenade sur les gla-
cis de la citadelle Commerce : exporta-
tion de bons vins et d>aux-de>vie pour h
Hollande et le nord de TEurope , [denrées
diverses. — Pop. 4,S00 hab.
PONS (Charente-Inférieure), petite ville
qui possède trois églises et trois hôpitaux,
un ancien château, l'énorme forteresse car-
rée qui sert de prison, et une source d'eaux
minérales . — Commerce : blé, vins, eaux-
de-vie. — Pop. iJOO. hab.
Pour la description des localités qui sui-
vent, voir ï la table.
N.VNTES (y. route 97).
ROUTE 126.
DE BORD1LA.U1L A liKSPARRC:,
6 myr. 9 kilomètres.
Labarde.
2m.4k
Pauillac(t). route 121).
2 4
Lesparre.
2 1
^ LESPARRE (Gironde), petite \'ille entre
y Océan et la Gironde^ avec sous-prcfec-
ture, tribunaux, société d'agriculture. Ce
territoire produit des vins très estimés,
d'excellents fruits et de forts bons légumes.
— Commerce , grains, lin. — Pop. 4,500
hab.
dbyGoOgk
BOUTE 129. — DE PABIS A LA BOGHELLB.
11»
DE
ROUTE 127.
«D£AIJ1L A MJL TESTS,
55 kil. — Chemin de fer.
PCSK. i
SaisA-Médani.
GuîdH.
T6ktatto.
VkxmOmL
Tetderr.
Gbeuéelfiu.
Maretepine.
Facture.
Lamotibe.
Ttkk.
0m.6k.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
CanUranne.
Mestras.
Gujan.
Meyran.
La Teste.
Om.âk.
0 â
0 i
0 i
0 i
LA TESTE (Gironde), petite ville située
sur les bords S. de la pittoresque baie
d*Arcachon, où elle possède un petit port
de cabotoge, très animé, et un joli établis-
sement de bains de mer, très fréquenté
dans la belle saison. — Commerce : por-
celaine, forges, pêche d'huîtres et de pois-
sons très estimés ; et bons vins rouges. —
Pop. 3,600 hab.
ROUTE 128.
BB BORBKAirK A TARBEfS»
Pair YiLLENEiJTE DE Marsan et Madiran y 2\ myr. 5 kil.
De Badeaox à Roquefort {v.
iwÉê 159).
ySBeunm de Harsan.
Ahv.
Haf^firas.
Vlc-«a-BigOTpe.
Tabecs.
VIC-EN-BIGORRE Hautes-P\Ténées),
10 m. 8 k. jolie petite villcdontles anciennes murailles
et les ruines d'un château fort sont assez
curieuses. — Commerce : vins, bestiaux.
— Pop. S,700hQb.
TAREES {v. roule 149).
ROUTE 129.
DE PARUS A IiA ROCnHEIiliS:^
Par CaouTBLLE, Niort et Mauze, 46 myr. A kiL
De PansàCronteUe (v.r. 121). 53 m. 2 k.
Losignan. 1 7
La Vii1ediea-<iu->PeiTon. 1 i
Samt-Maoeot. 1 5
LaCcèche. 1 0
ICoft 1 3
Fontenay.
Mauzé.
Ferrières.
Grolaud.
La Rochelle.
1m Ok.
Digitized by VjOOQIC
110
BOCJTB 130. — DB PARIS A BOCHEFORT.
SAINT-MAIXENT (Deux-Sèvres). —
Hôtels : des Trois-Pigeons ; de TÉcu de
France. — Ancienne ville sur la Sèvre-
Niorlaisôy avec sous-préfecture, collège ,
dépôt royal d'étalons. C'est la plus impor-
tante du département, après Pfiort, pour
ses ressources et son conuncrce. — Curio-
sités : le vieux château, ses promenades ,
ses \ieilles fortifications. Le séminaire,
où l'on voit de beaux morceaux de sculp-
ture, et deux églises, l'une sur l'autre. —
Commerce :])\éf mules, chevaux, étoffes
de laine. — Pop. 4,S00 kab.
Avant d'arriver à SaitU-Maixent^
droite de la route, on voit le Puy-d'Én-
fer, coteau d'où jaillit une nappe d'eau qui
tonibe au milieu des rochers par une inîi'
nité de cascades,
Al myr. S.-E. deSt-Maixent, il fout
visiter la Mçthe Sainte-Héraye^ bourg
très ancien, avec un magnifique château
flanqué de tourelles. — Pop. S.OOO
kab.
NIOUT (Deux-Sèvres) Niortum.— Hô-
tels : de France et des Postes ; du 1 «aisin
de Bourgogne ; du Grand -Cerf. — Chef-
lieu du département des Deux-Sèvres, avec
préfecture, tribunaux, collège royal, bi-
bliothèque publique, académie, écolo do
dessin, caserne de cavalerie, aûicnce des
sciences et des arts, théâtre. — Curiosi-
tés: les places publiques, l'église iVo/re-
Dame, architecture gothique, et dont la flè-
che a 90m. d'élévation ; l'horloge de l'IiGtel
de ville, la rue Royale , le passage du Com-
merce, la chambre où naquit madame de
Maintenon, dans le vieux château qui sert
de prison ; le nouvel hôtel de la préfecture ;
la mntaine du Viviers, puits artésien dont
les eaux jaillissent à 35 m, de leur source
— Commerce : blé , farine , vins, lai-
j
nés ; angélique renommée ; fabrique
gants, souliers, serge et chamoiseries.
Niort est la patrie de madame de Mainte-!
non. — Pop. 49,000 hab.
LA ROCHELLE.— Hôtels: la Poste ;
de France. — Chef-lieu du département
de la Charente-Inférieure. Cette ville cal
bâtie sur le bord de la mer, dans le fond
d'une anse dont l'étendue est d'environ
2,500 m. Le port peut contenir des navi* j
rcs d'un plus fort tonnage. Le havre esl|
renfermé dans la ville, et l'entrée en est
défendue par les deux tours de la Chaîne
et Sl~NicolaSj distantes entre elles de AO
m., qui abritent les vaisseaux des vents
impétueux de l'ouest. — Curiosités : les
fortifications, d'après les plans de Vauben ;
le pont en fer, les casernes , et Tarsenal,
bâti eu 178i. La grande place ou place
d'Armes, de S, 7 00 mètres carrés ; le mail
avec l'établissement des bains de mer;
l'iiôtel de ville, édifice du temps de Fran-
çois I^r ; la Bourse et le palais de justice ;
l'hOtel do la préfecture, un très bel abat-
toir, bibliothèque publique, cabinet d'his-
toire naturelle. La tour goUiiquc de Saint-
Sauveur, qui a GG m. de hauteur, et du
sommet de laquelle la vue s'étend sur les
îles de Ré cl d'Oléron: l'arsenal et sur-
tout la salle d'armes. La porte gothique
de l'Horloge, dont l'architecture date du
XVI« siècle. — Commerce considérable
d'eau-de-vie, vins, esprits, bois, fer, sd,
denrées coloniales, fromage, huile ; arme-
ments pour les îles et pour la poche de la
morue.
La Rochelle est la patrie de Réaumur,
Dillaud-Varennes , de l'amiral Duperré,
etc. — Pop. 47,500 hab.
Bateaux à vapeur, tous les jours pour
l'i/e de Ré.
ROUTE 150.
DE PARIS A RIICSnBPORT,
Par Croutelle et Niort, 46 myr. 2 kil.
De Paris à Croutelle (v. iDe Croutelle à Mauzé (v.
route 121). 53m.2k.| route 129).
9m.2k.
dbyGoogk
BOUTE t31. — DE BOCHBPOBT A ANGOULÊME.
117
Varan.
f(OCHCFOBT.
Im.Sk.
i 0
1 6
SIDÈRES (Ghamte-Inférieure). —
Ma IbUet. ~ Bourg qui possède un
tien ebttou , Tœonstroii sous Charles
Tin : ï est de forme ovale, flanqué de pliv-
MnVm ; Y église est remarquable par
««ncfediercl par les figures grotesques
qûttDe&tle portail. Les sept fontaines
BÛKnb; Il belle halle pour les mar-
di«ls,W«iit être visiices. — Com
«»w : ehewDX et bétail. — Pop . ^,iO(>
IWCHEFORT (Charente-Inférieure).—
iKtefa.doGrand-Bacha; des Étrangers ;
^bPttte;de la Uohelle; de la Co-
JpBMi'Or.-- Rochcfort est situé sur la
Oannte, à 1 m. 6 k. de la mer. Cette
^ «si QBC des plus jolies villes de France ;
« me efl srat larges, bien aérées et pâ-
li* avec soin. Onelques-unes de ces rues
Mplaotées de deux rangs d'accacias et
«tiies; les maisons, régulièrement ali-
^^ etconslmites avec goût et simplicité.
**Ciinoa(q; fe port militaire et celui du
yifterce ; Ykôpital de la Marine, un
Jjpte beau de l'Europe ; le cabinet
jfPtoffg naiureUe , placé dans une des
gb de IVfpilal; devant Thôpital se trou
wmeoun ^UWori, promenade fort belle ;
mJbgmin des rare», un des plus an-
ips édifiées do Port. La mile alarmes
pfc direction d'artillerie de marine; la
IJjfeTc, Tasle bâtiment à un étage, do
Mn. deloQgœur ; les moulins à lanii-
fcr le pkoib , à broyer la peinture et à
scier les gros bois ; Y atelier des boussoles,
celui des machines, où plus de cent établis
de tourneurs en bois et en métaux sont
mis en mouvement par une machine k va-
peur; V atelier de sculpture ^oe\u\ despe^
tits modèles, véritable musée naval, riche
en objets de tous genres ; le bagne, le ma-
gasin général^ la mâture, Vartifice, les
forges et les nombreux chantiers de cons-
truction ; la pompe à feu de la marine p
qui sert à approvisionner d*cau les établis-
sements de la marine ; le bassin d'irriga-
tion alimenté par cotte pompe fournit à
tous les quartiers de la ville une eau abon-
dante et saine. U hôpital de^ pauvres en-
tretenu par la ville, et qui contient pi^ de
-100 enfants abandonnés ; Y église parois^
siiile, recoijslruilc en 1859 ; le collège^
situé au centre de la ville ; le jardin des
plantes, qui renferme toutes les collec-
tions de plantes et d'art)res qu*il est per-
mis de naturaliser; \e jardin public, pro-
menade channante de 450 m. de lon-
j'ueur.
Il existe à Rochcfort plusieurs biblio-
thèques publiques : celle de l'école de mé-
decine, qui se compose de plus de 12,000
vol., est placée à l'hôpital maritime ; celle
de la ville, qui en compte plus de 9,000,
et celle de la marine, qui en réunit près de
5,000. — Commerce, considéranle en
vins, bois du Nord, grains, denrées colo-
niales et piHhe de la morue. — Pop.
it,000 hab.
Bateaux à vapeur, tous les jours,
pour Surgères et Saint -Jean -d'An-
gely.
ROUTE 151.
DE umcwŒEOW^T A AMCsouiiÊnn:,
40 myr. 9 kilomètres.
pw^Torcnaire.
N»(»-roote152).
fePwitieau.
m.ik.
5
4
3
A
Jarnac.
Uiersac.
Angoulême.
im.Sk.
1 5
1 A
COGNAC (Charente) Conniacum. —
Digitized by VjOOQIC
118
BOUTE 133. — DE SA1KTBS A BOCHBFORT.
Hôtels : d'Orléans ; de France ; le Fai-
san. — Petite ville sur la Charente, avec
sous-préfecture, tribunaux. Elle est située
très agréablement — Curiosités : les car
ves, les distilleries d'eau-de-vic. De vas-
tes magasins pour les eaux-de-vie, cons-
truits, sur les bords de la Charente. Le châ-
teau où naquit François l^r. La fontaine de
la place d'Armes, le jardin public. Le bel
établissement hydraulique.— Commerce :
caiUL-de-vie excellentes. — Bateau à va-\
|pet/r tous les jours pour Saintes , corres-
pondant avec celui qui va k Roche fort. —
Pop, 4,S00 hab.
JARNAC (Charente). — Fd^ei: du
Chêne-Vert. — Bourg sur la CharenU,
connu par la bataille donnée sous ses mors,
en 1569. — Curiosités : un pont sii«-
pendu t d'une construction élégante. —
Commerce : eaux-de-vie. — Pop. 3,000
hab.
ANGOULÊME (v. route 121).
ROUTE 132.
DE IVIORT A nAEXTE»9
7 myr.
Villeneuve.
SaintnJean-d'Ângély.
Saintes.
2m.6k
1 8
2 6
SAINT- JEAN- D'ANGÉLY (Charente-
Inférieure). — Hôtels : de France ; de No-
tre-Dame ; du Faisan. — Ancienne ville
sur la Boutonne, avec sous-pjréfecture,
tribunaux, collège. — Curiosités : les bâ-
timents de l'ancienne abbaye, transformés
en séminaire ; la halle, le Vauxball, le dé-
pCt d'étalons, le théâtre, les bains publics,
la bibliothèque. — Commerce : eau-de-
vie dite de Cognac. — Pop. 6,300
hab.
SAINTES (Charente-Inférieure). — Hô-
tels : du Bateau-à-Vapeur, sur le quai ; de
la Couronne; des Messageries. — Ville
très ancienne, au pied d'une éminencesttr
la gauche de la Charente , avec sous-pré-
fecture, collège, tribunaux, pépinière, ca-
binet d'histoire naturelle, etc. — Curiosi-
tés : l'église St-Eutrope, d'une haute an-
tiquité ; le clocher est du XV« siècle, com-
me celui de St-Pierre. La cathédrale,
édifice curieux ; les arènes, en ruines , i
quelque distance de StrEutrope ; le nou-
veau pont suspendu ; la bibliothèque pu-
blique, qui possède une bible, don de r é-
nélon et annotée par lui. Dans le jardin de
la sous-préfecture sont conservées les cu-
riosités archéologiques trouvées ë Saintes.
— Commerce : vins, esprits, grains, bes-
tiaux, etc. — Pop. H, 400 hab.
ROUTE 133.
DE SAOnrC» A ROCHKEFORT,
Par le bateau à vapeur j 5 k 4 kil.
On part de Saintes suivant l'heure de
la marée. Le voyage de Saintes à Roche-
fort est fort agréable. Les sites sont variés :
tantôt la rivière coule au milieu d'immen-
ses prairies ; d'autres fois elle est émaillée
\w de verdoyantes collines boisées et bor-
dées de villes et de villages. Le pont su»'
pendu de Charente ; les ruines du château
de Taillebourg, dont il reste une belle ter-
rasse dominant le fleuve et une tour en
ruines. On arrive dans la matinée à Rû-
CIIEFORT.
dbyGoogk
BOUTE 136. — DE POITIERS A CHATEAUBOUX
ROUTE 154.
4 0 myr. 5 kilomètres.
119
UBflckteaakl.
(r.r. 149).
2m.lk.
9
5
6
6
6
U ROCHEFOUCAULD (Charente),
P«tte v3e stoée sur la Tardoire ; patne
^ niÉaB- ds Maximes. — Curiosités:
^ c*«feaB, d'un aspect très pittoresque ,
o^^^Mœe mélangés de sarrazin et de go-
ïteïK; fe pont^ bel ouvrage , très ancien.
— f^. 5,000 hab. \
Œ^fiAXAIS (Charente), vieille et pe-
tite vSeda» un site charmant, sur laj
Vienne. — Curiosités : le pont, qui offre
une vue pittoresque ; les ruines d'un vieux
château, une tour antique. — Commer-
ce : bestiaux, grains, haricots, châtaignes.
— Pop. 2,000 hab.
SAINT-JUNIEN (Haute-Vienne). — Hô-
tels : de la Poste ; du Commerce, — Pe-
tite ville sur la Vienne, Elle fabrique des
gants, des serges, et possède une assez jo-
lie promenade, A l'une des extrémités du
'pont , se trouve une chapelle dédiée à la
Vierge, visitée par de nombreux pèlerins
le 15 août ; régiise paroissiale est un beau
I monument des XIi« et X11I« siècles. —Pop.
6,000 hab.
I Limoges (v. route 149).
ROUTE 135.
D'AlirOOlJIiÊinUE A PÉRIGlJIIinLy
8 myr. 4 kilomètres.
Wp«.
Im.Tk
^màt-Btmeoaii.
1 3
«WoB.
0 9
fe"-
2 0
1 2
••ÉwaxL-x (ff. route 149).
1 3
BOCBE-BEAUCOURT (Dordogne),
Iwag. — Cmiosités: forges, fonderie de
canons, mine de fer. -^ Pop. 4,400
hab.
BRANTOME (Dordogne) , jolie ville
dans une contrée charmante. — Curiosi-
tés : sur une colline, ancienne abbaye de
Bénédictins, fondée par Charlemagne en
769. —Pop. 3,000 hab.
PÉRIGUEUX (v. route 149).
ROUTE 136.
DE P01T1E»S A CHATEAIJROUX,
-H myr. 7 kilomètres.
LE BLANC (Indre). — Hôtel : le Lar-
ge. — Ville sur la Creuse^ avec sous-pré-
fecture et tribunaux. Elle est dans une po-
sition pittoresque , au milieu d'une con-
trée couverte de bois. — Pop. 6,400
hab.
OwiTigny.
2m
.4
SBDtrSavin.
1
7
Blanc
1
7
Oiitïav.
2
4
Utfaieis.
2
0
CHATEAi-ROVX (9.
roote
149).
1
5
dbyGoogk
120
BOUTE 139. — DE PABIS A BAYONNE.
ROUTE 157.
DE POITIERS A lilHOCSi:»,
44 myr. 8 kilomètres.
Fleuré.
Lussaoles-Chftteaux.
Bussière-Poitevine.
Bellac.
Conore.
Limoges (v. route 149).
2 m. Ok
2 O
2 O
ROUTE 138.
DE POITIERS A nfAUTTES,
Par MoRTAGNE, 47 myr. 8 kilomètres.
Ayron.
2m
.5k
Parthenay.
2
5
Bressuire.
3
1
Chatilloit«ur-Sèvre.
2
2
Mortagne(i;. route 112)
8
Torfou.
3
Clisson.
i
Tournebride.
5
Nantes.
3
PARTHENAY (Deux-Sèvres) , petite
ville sur la rive droite du Thouet, dans
une contrée entrecoupée de montagnes, de
vallons, d'étangs et de forôts. Elle conser-
ve en('X)rc des fragments d'antiquités. —
Curiosités : les restes d*un château fort,
théâtre, bains publics, la porte St-Jacque»^
et l'église de St-Jean^ qui date duIX« siè-
cle. — Commerce .blé, laines, cuirs, bes-
tiaux. — Pop. 6,000 hab.
BRESSUIRE (Deux-Sèvres), petite ville
sur une colline Inignée par VÀrgenton.
— Curiosités : V église , dont la tour est
remarquable par son ancienneté. — Pop.
ty700hah,
Nantes (v. route 97).
ROUTE 139.
DE PARIS A RAYOUnVE,
Par Bordeaux, Bazas et Mont-de-Marsan , 78 myr. 7 kil. —
Malle-poste depuis Tours.
DeParisàBordeauz(«.r.l21). 56mOk.
Bouscaut.
Castres.
Geron.
Langon.
Bazas.
Captieux.
Traverse.
Roquefort.
Caloy.
56mOk.
1 1
1 2
1 1
1 2
1 5
1 7
1 5
1 5
1 2
Mont-de-Marsan.
Campagne.
TarUs.
Pontonx.
Saint-Paul-les-Dax.
Saint-Geours.
Cantons.
Bayonne.
Im.Ok
l 5
1 4
1 1
1 2
1 5
1 5
1 9
CASTRES (Gironde), gros
boorg qui
Digitizedby Google
BOUTS 139.
DB PARIS A BAYONNE.
121
fosaèàt des Êtbiiques de toile, de bine,
éepoBx bhoches, colle forte. — Pop.
4,000 hab.
CAvaiAC (Gîfoode) , petite \\\\e sur la
me ànk\t de It Garonne , ï S myr. de
Colra- — Od y voit le château bâti par
le éoc dXperaoo. — Pop. %,1ùO hab.
USGW (GlfOode). — Hôtels : de
rCoferar; de la Poste. — PeUta ville
sv k Garonne, que Ton traverse pour
eMo^ asoAe sa rive droite. — Com-
ment : fwxrée^-ie, vins de Grave. —
P9p.Âj^ê0hab.
RàZAS (Gironde). — Hôtels : le Cbe-
Til-8faBc; la Corne-Verte; le Bon-Pas-
tav. — \3ie très ancienne , bâtie sur un
rotàer, avec soDS-préfecture , tribunaux,
têauukf. — ' Curiosités: les anciennes
iDrttfatiaBts , l'ancienne cathédrale golhi-
qae.^Pop.â,900hab.
yiLL45BiL\rT (Gironde), bourg sur le
Ciron, i I rayr. â kil. N.-O. de Bavis.
— Citricaiés : le magnifique château
fais par le pape Uément Y. >-Pop. 800
CAPTIEUX (Gironde) , joli bourg situé
m Bifien de landes immenses qui font
ics»&r son agréable situation. — Pop.
4,S00kab.
«OVr- DE -MARSAN (Landes). —
Eétd des Ambassadeurs. — Chef-lieu du
dppartcsent des Landes, avec préfecture ,
tiiman, collège, théâtre, bains, eaux
oraâales qni ont de la réputation. —
Cmiantés : la préfecture , le palais de la
CMT d*aâ£Î9es, les prisons, la salle de spec-
tack;kpQfi; le pont ; la halle; les casernes;
les foBlaines; les promenades; et surtout
la Pèpimàre, promenade fraîche et variée
— Commerce : entrepôt de Bayonne
pour les \ws et eaux-de-vie , fabriques de
draps, coarertares. — Pop. 5,000 hab.
A 1 myr. 6 kil. se trouve
S.U5T-SETER. — Hôtel la Passade, —
Petite ville avec sous-préfecture , un tri
banal , coll^. — Curiosités : les restes
de ses fortifications ; Téglise paroissiale ; le
tooibeao da brave général Lamarque ; les
débris d'un palais romain appelé Castrum
Cœsariê. — Commerce: grains, vins,
eans-de-vie. — Pop. 5J00 hab.
ronne ; Saint-Etienne. — Ville bien bâtie,
rentrepôt des départements voisins. —
Curiosités : le musée ; le nouveau pont.
Commerce : seigle , verrerie , froment ,
vins, eaux-de-vie, planches, gibier de
toute espèce, jambons excellents, fruits. —
Pop, 5,400 hab.
SAINT-PAUL-LES-DAX (Landes), vil-
lage de 2,500 hab. — Curiosités : l'é-
glise paroissiale, construite au XV^ siècle,
édifice très remarquable.
Sur la rive opposée du fleuve se trouve
Dax (Landes). — Hôtels : Saint-Etien-
ne; de France; de la Couronne. — Ville
avec sous-préfecture, tribunaux, collège,
cabinet minéralogique. — Curiosités : les
murailles, de construction romaine; le
château fort , l'hôtel de la sous-préfecture;
la fontaine d'eau chaude , au milieu de la
ville; la catiiédrale, l'hospice civil. —
Commerce : grains, vins, jambons dits de
Bayonne. — Pop. 6,000 hab.
Les Bagnots, établissement thermal à
iOO pas de la ville. On y trouve des ap-
partements commodes et élégants.
A 6 kil. de Dax se trouvent les
Bains de Tercis sur l'Adour, établisse-
ment thermal d'une grande réputation et
très fréquenté. Les eaux de cet établisse-
ment sont très salutaires pour les douleurs
rhumatismales.
Les landes que nous avons traversées
ont environ 20 myr. de long sur 4 de
large.
B AYONNE(Basses-Pyrénées)Ba«onna .
— Hôtels : Saint-Elienne ; du Commerce;
du Grand d'Espagne. — Cette ville, au
confluent de VAdour et de la Nive , est
partagée en deux parties par ces rivières.
— Elle possède seus-préfecture, tribunaux,
évêché, séminaire. — CttrîO«7c«.- la ci-
tadelle , ouvrage de Vauban ; les rues, avec
arcades ; la place de Grammont et
les édifices qui la décorent; le port,
Itî flux et reflux des rivières ; les Al-
lées-Marines et la vue dont on y jouit; les
travaux de la barre , au Boucaud ; la ca-
thédrale, édifice de mince apparence à l'ex-
térieur, mais dont l'intérieur offre une
belle église élevée dans le style gotliique
[ogival du Xllle siècle; les Cloîtres qui se
TABTAS (Lande») . — Hôtels : la Cou- 1 trouvent derrière, dans le style fleuri, sont
Digitized by VjOOQIC
Ï22
ROUTE 140. — DE BAYONNB A IRUX.
pcutrSlre les plus vastes qai existent en
France; la nouvelle place d'Armes, sur
laquelle se trouve la salle de spectacle , à
laquelle sont jointes la douane et la mairie.
— Commerce : entrepôt et commission
avec Y Espagne , le Nord et les colonies ,
en vins , eaux-de-vie , affaires de banque ,
pêche de la morue, laine ù' Espagne, bois
de sapin, soieries, jambons estimés. —
Pop. 18,200 hab.
Malle-Poste de Bayonne à Madrid ,
partant tous les jours. (S'adresser pour tous
renseignements sur l'Espagne , à M. DÉ-
TROYAT, à l'hôtel Saint-Etienne , et à
M. Vincent - DÉTROYAT , directeur des
malles postes d'Espagne).
Diligences pour Madrid, en 60 h.;
départ tous les jours , malin. — Diligen-
ces pour Tolosa et Saint-Sébastien, tous
les jours. — Diligences tous les jours
pour Cambo , Saint^ean-de-Lu% , Bia-
rit%. Saint- Jean-pied-de-Port, Saint-
Palais.
Les passeports pour l'Espagne doivent
être visés par le consul espagnol et par le
sous-préfet : on paie 5 fr. pour le premier
visa ; rien pour le second. — Pour un Es-
pagnol, le visa du consul ne coûte que 2 fr.
Excursions. — A la Grotte de Bia-
rit%, autrefois fort curieuse, mais dont
rentrée est presque entièrement obstruée
par les sables.
BiARiTZ, à i kil. de Bayonne, char-
mante petite localité avec des bains dm
mer très fréquentés. — Hôtels : Dumont;
Monho. — Pendant la belle saison, des
omnibus conduisent de Bayonne à Biaritx
en 35 minutes; h poste, éù 20 minutes.
— Route délicieuse à pied.
Le point le plus favorable pour voir les
brisants est la Roche-Percée ou Tr<m^
Madame. — On doit visiter, non loin du
rivage de la mer, la chambre d'Amour.
C\MBO, à kil. de Bayonne, mérite
d'être visité. — Hôtel de M. Muthelet,
renommé pour sa bonne cuisine. — Les
eawc de Cambo, situées, comme Biajritz,
dans un pays pittoresque où s'offrent au
regard du peintre de beaux points de
vue. Les eaux de Cambo ont de l'efficacité
dans les fiè\TCs intermittentes, les pftles
couleurs. Elles sont apéritives et très for-
tifiantes et se prennent en bains et en
boisson. — Jolis logements à louer chez
MM. Fagald, propriétaire des bains. — On
construit à Cambo une citadelle pour pro-
téger la nouvelle route qui passe per
Panipclune.
ROUTE 140.
DE B ATOnrUTS A IRIJIV (Espagne) 9
5 mvr. 4 kilomètres.
ï^idaH.
Saint-Jean-de-Luz-
Urrugno.
Intx (Espagne).
Im.ik.
0 9
0 5
0 9
On laisse h gauche le château de Mar--
rac, qu'on a dû visiter si l'on a séjourne à
Bayonne ; on arrive bienl«U sur une hau-
teur d'où l'on aperçoit rOcéan ; spectacle
magniGque !
SAINT-JEAN-DE-LUZ ( Basses - Pyré-
nées). — Hôtels : de la Poste; Saini-
Etienne; de la Porte-d*Espagne. — Cette
petite ville est située sur la Nivelle, qui la
divise en deux parties : Saint-Jeanrde-Luuk
et Sibourre. — Elle est très commerçante
et généralement propre et bien bâtie. Son
port peut recevoir les plus gros navires. —
Pop. i.OOO hab.
IRUN (r. Guide du voyageur en Es-
pagne).
dbyGoOgk
BOVTB 143. *— DE PARIS A PAU.
ROUTE 141.
DE BATOIVUri: A PAU,
Par Orthbz, 40 myr. 5 kil.
123
Kaids.
1m
.7k
2
0
1
6
1
2
â
0
2
0
Ortkz
Aitii.
PAC 4r. note 143.)
PETREEORADE (Landes) , petite ville
foi pMrtdf on ancien diflteau, flanqué de
gnnes tows ; carrîèfes de pierres de taille.
-- P^, È,700 hab.
Rien de plus joli que les habitations de
Peyrehorade et de Puyoo : on se croit
en Suisse ; on a la \iie des Pyrénées.
ORTHEZ masse^^Pyrénées) Orthuium .
— Petite ville assez triste, sur le Gave do
Pau; elle a sous-préfecture, tribunal, col-
lège. — Curiosités : ruines du château de
Moncade, — Commerce : jambons, plu-
mes d'oie. — Pop. S, 700 hab.
PAU («. route 143).
ROUTE 142.
DE SaST-DE-niABSAlV A OIiORO]¥,
9 myr. 9 kilomèires.
Sârtr-Sever (p. route 139).
tjfûttt'v. roate 141)
Sus.
Olûms.
1 m. 7 k. Ville située pittoresquement sur une haii-
1 8 teur que baigne le Gave d'Oloron. ~
1 9 Elle a sous-préfecture , tribunal , etc. —
2 % Curiosités: le haut pont de pierre sur
2 0 VOloron. — Commerce : manufactures
de mouchoirs, bérets, etc., laines du pavs
OLORON (Basses-Pyrénées). — Bétels: et de l'Espagne, excellenU jambons, si-
CoàdesK; de la Poste; des Voyageurs. — liaisons. — Pop. 6,600 hab.
ROUTE 145.
DE PABM A PAU ,
Par Poitiers et Bordeaux , 75 myr. 7 kil.
DeParisàBorde9ax(v.r.l21). 56m. ik.
De Bacdeam à Roquefort {v.
nayt 139), 10 8
TîlIraeave-de-Marsan. 1 G
Aire. 2 2
Gartin. 1 7
Anriae. 1 2
Pal. 2 1
TILLENEUVE-DE-MARSAN (Landes),
assez jolie ville, commerçante et bien peu-
plée. — Commerce : grains, vins, eaux-
de-vie. — Pop. 4,700 hab,
AIBE (Landes) , ville très ancienne, au
bas d'un coteau dominé par le Mas-d'Âire,
avec évôché, érigé dans le VI» siècle; sé-
minaire, collège. — Pop. 4,700 hab,
PAU ( Basses-Pyrénées ) Palum. —
Hôtels: de France; de TEurope; de la
Poste; de la Dorade. — Jolie ville, jadis
dbyGoogk
124
BOUTE 145. — DE PAU AUX BAUX-CHAUDES.
capitale du Béarn , aujourd'hui chef-lieu
du départementdes Basses-Pyrénées, avec
préfecture , tribunaux , académie , collège
royal , dépôt royal d'étalons , bibliothèque
publique, école normale , école de dessin ,
société d'agriculture, théâtre. — Curio-
sités : le pont sur le Gave de Pau ; la
place Royale, ornée de la statue de
Henri IV, en marbre blanc, par Raggi; le
château où naquit ce prince. On y voit en-
core l'écaillé de tortue qui lui servit de
berceau. Les appartements ainsi que la
chapelle de ce château ont été réparés et
en partie remeublés avec les anciens
meubles (on travaille encore à sa restau
ration). L'église Saint-Aiartin, dans laquelle
Jeanne d'Albret, mère de Henri IV, fit sa
première communion ; le collège, dans un
ancien couvent fondé par Henri IV; la
mairie , où se trouve une belle collection
des marbres des Pyrénées , et un beau ta-
bleau de Dévéria ; la préfecture, où sont les
curieuses archives du Béam; le musée
principalement consacré à l'histoire natu-
relle des Pyrénées ; la carrière d*albéUre ;
les promenades , surtout le parc magnifia
que où Henri IV prenait le plaisir de U
chasse ; la maison où naquit Bernadotte »
rue de Tran, n» 6. — Commerce : vins
de Jurançon, jambons de Bayonne, cuisses
d'oies, volailles, marrons renommés, mou-
choirs de Bcarn, etc. — Pop. 46,500 hab.
Excursions. — A Gélos , pour visiter
son château et son haras ; sur le coteau de
Jurançon.
A Morlaas, ^ 1 myr. de Pau, était au-
trefois la capitale du Béam. Sous les Ro-
mains, on y battait monnaie; TégUse
Sainte -Foix est fort belle. — Com-
merce : bons vins. — Pop. 4,900
hab.
Au château de Jurançon, magnifique
point de vue. Dans la vallée de Nay, on
visite Beiharam et son église. La grotte
de Ixstelle, k Nay, maison carrée, énigme
de pierre que personne n'a pu de\iner en-
core.
ROUTE 144.
DE PAU AUX fiAISIL-BOSnVKS ,
4 myr. 4 kilomètres.
Louvie.
Eaux-Bonnes.
2m.7k.
1 7
EAUX-BONNES, village très fréquenté
pendant la belle saison, se compose de vingt
maisons environ , tant grandes que petites,
et assez pittoresquement situées à l'extré-
mité d'un très petit vallon dont la longueur
est de cinq à six cents pas, et qui en a à peine
cent cinquante dans sa plus grande laigeur.
— HôteJs : de France; de la Poste; des
Quatre-Nations ; de l'Europe, etc., etc. —
Les sources sont au nombre de quatre ;
elles se prennent en bains et en boisson,
et elles sont eificacos dans une grande
quantité de maladies (consulter pour plus
amples renseignements, le Guidé aux Py^
rénées de Richard et Quétin).
ROUTE 145.
HE PAU AUX EAIJ3IL-€»AUl»i»,
4 myr. 4 kilomètres.
Louvie.
Eaux- Chaudes.
2 m. 7 k. j EAIJX- CHAUDES est situé dans une
1 7 I gorge de la vallée d'Ossau, à 4 kil. de
dbyGoogk
BOI]TB H8. — DE PAU A CAMPFRANC
125
lannu, cToù Ton arrive par une très
fcdle raote percée à travers les montagnes.
Le G«ve , qui coale au fond de rétroite
v»Qée, s*ai^Ie le Gobas; celui des
Bonnet se nomme le Vakntin. L'éta-
blissement des Eaux-Chaudes offre nn
séjour assez triste et il est moins fréquenté
que celui des Eaux-Bonnes (consulter le
Guide aux Pyrénées).
ROUTE 146.
DE PAC A BAeiïÉRES-DE-BieORRi: ,
Par Lourdes , 6 myr. -1 kiL
restes de fortifications romaines ; le château
sur un roc, dont l'accès est difficile ; les
Grottes, les sites enchanteurs et variés de
la vallée ; aux environs , belles carrières
LOCBDES (Hautes-Pyrénées). — Hô- de marbre. — Commerce : fabriques de
<e& : de la Poste ; Laffitte. — Petite ville lins, mouchoirs. — Pop. A^SQO hab.
r le Gare de Pau. — Curiosités : des
Lestefie.
2m.4k
Loffdes.
1 6
2 -1
ROUTE 147.
DE PAU A BARÉQES,
Par PoNTACQ, 7 myr. 6 kil.
Ls BflvdesHl'Expoev. 1 m. 6 k.
Pmtitq. i 1
Landes. 1 i
Pierrefitte.
Luz.
Baréges.
ROUTI
E 148.
lm.9k.
1 2
0 7
DE PAU A CAJHPFRAUrC ,
-H myr. 5 kil. — Relais étranger.
MalsoolaCoste-Belair.
lm.7k
01aroo(ff. roule li2).
1 6
B«kQS.
2 A
Urdos.
i 7
Paîflette.
1 i
Cajipfraxc (Espagne).
2 8
BED0U8 (Bass€&.Pyrénées), village si-
tué dans une belle vallée ornée de paysages
agréables. 11 possède une source d'eau mi-
nérale et une mine de cuivre. — Pop.
4,S00 hab.
Excursion. — De Pau à la vallée
d'Ossau. — Cette vallée est riche en sites
charmants et variés , en vertes prairies et
en délicieux coteaux couverts de vignes
qui produisent un vin renomme.
dbyGoOgk
126 BOUTE 149. — DE PARIS A TABBBS.
ROUTE 149.
DE PARIS A TARBfifi,
Par Limoges, Périgdeux, Auch et Agen , 75 myr 6 kil. — Route
de poste. — Chemin de fer jusq%^à Châteauroux.
DeParisàOrléans(t;.r.121). lim.9k.
Ferté-Saint-Aubiu. 2 1
Gyons. i 2
Nouan-le-FuIesier. i 1
Salbrïs. 1 2
La Loge. G 9
Vierzon. i 4
Massay. \ 0
Vatan. \ 6
La Maison-Neuve. 1 i
Châteauroux. 1 6
Lothiers. \ 5
Argentou. 1 4
Faye. 1 6
La Souterraine. 2 5
Morterolles. i c
Chanieloube. i 2
La Maison-Rouge. 1 5
Limoges. i i
Service de malle.
Aixe.
Ghalus.
La Coquille.
Thiviers.
Palissous.
Périgueux.
Rossignol.
Saint-Mamest.
Bergerac.
Castillonès.
Cancoo.
VilIeneuve-sur-Lol.
La Croix-Blanche.
Agen.
Astaffort.
Let'toure.
Monleslruc.
Auch.
Vicnau.
Mirande.
Miélan.
Kabastens.
Tardes.
Bordes-d'Expoey.
Pau.
Communicatwn.
2m.3k.
1 6
On peut maintenant prendre le chemin
de /er jusqu'à Châteauroux.
De Paris à Orléans (v. r. 98}. 12m. 2 k.
La Fertc-Sainl-Aubin. 2 l
LaMotte-Beuvron. 1 5
Nouant-le-Fuselier. 0 7
Salbris. i 2
Heillay. 1 2
Vierzon. 1 1
Issoudun. 5 0
Châteauroux. 3 0
VIERZON (Cher). — Hôtels: des
Messageries ; de la Croix-Blanche. — An-
cienne ville agréablement située sur le
Cher, — Curiosités: la cathédrale , Tune
des plus belles de cette partie de la France.
— Commerce: laines, moutons, vins,
fer, fabriques de draps , sei|[es. — Pop.
7,000 hab.
Al kil. 1/2, sur les bords du canal du
Berry, se trouve le village de Vorges,
avec de vastes hauts-fourneaux.
CHATEAUROLTC (Indre) CastrumR^
dul/i. ~ Hôtels : la Poste (Sainte-Ca-
therine) ; de France ; du Dauphin ; de la
Promenade. — C'est le chef-Jiea du dé-
partement. — Curiosités : le vieux châ-
teau Raoul, qui lui a donné son nom ; les
Cordeliers, grand bâtiment occupé par des
prisonniers et des gendarmes; l'église
Saint-Martin qui renferme le toml)eau de
Clémence de Maillé, princesse de Condé et
nièce de Richelieu ; l'église Saint-Landry;
l'hôtel de la préfecture , près du cliâteau ,
d'où l'on jouit d'une vue magnifique ; le
théâtre; l'hôtel de ville, ou se trouvent
réunis la mairie , le palais de justice et la
bibliothèque publique. Le jardin publie
dbyGoOgk
«OCTE 149» -^ DE PARIS A TABBB?.
127
et les proowiMdes qui entourent la ville
oériteot d'être visités. — Ghiteauroox
ot Jaû d'être jolie ; ses rues sont tortueu-
ses, Bttl pavées , mal bâUes , et eu hiver,
ptebies de booe. — Commerce : febri-
(pKs de drap, filatures de laine , tanneries
et eomieries. — Pop, 44,600 kab.
ABfiE:!îTON (Indre). Cette ville est
tïtWBée par la Creuse. — Curioiités :
le poDt de pierre de taille ; les ruines du
eiÂe» èrt attribué à Pépin; le cirque
ttliqiK; les eoteaux qui ceignent la ville
- fop. 4,600 hab,
LIMOGES (Haute-Vienne). — HâteU :
laBwWOr; de Richelieu; du Périgord;
^bPrraaide; du Commerce. — C'était
rttâsBe âiHtale des LemoviceSy et plus
^ésk jmince du Limousin , aujour-
dluD cb^ieu du département de la Hau-
fe-r«aae, avec cour royale, académie,
éfêdié, tribunaux , chambre consultative
da oaou&ctnres , société d'agriculture,
«iene«sei arts , collège royal , école pré*
pntoire de médecine , maison centrale de
^totiw, etc. — Cette ville est située
av le peodtant d'une colline , sur la rive
^fMte de la Vienne. Elle possède sur cette
B^nëe traà ponts , dont deux fort anciens
<*^Me OMistniction assez bizarre , et un
"oreaD, biti depuis 1830 , d'une archi-
Mire bardie et imposante. Ses maisons
•■t bâties en pierre jusqu'à la hauteur du
*^-<le-chaaa»e , et le reste en bois ; ce
•^ doBoe à Tanciennc ville surtout un as-
fÇ^assez désagréable. Cependant quelques
fKveaoi qiBrtiefs ne le cèdent en rien
fir leor âégance aux belles villes de l'in-
j^ear. — CuriontéM : la cathédrale , dé-
•«e i saiot Etienne , bel édifice gothique
•■• acbevé, qui date de la fin du Xlll«
^de. On y remarque le jubé , de beaux
^*^ X, et un maftre-autel en mari)re noir;
bel édifice construit au XY11I«
è, et orné de beaux jardins descendant
l^lpiûthéltrepresque jusqu'à hi Vienne;
5 Saint-Mtchel-des-Lions , remar-
' par la légèreté de sa voûte et de
Ipfliers; l'hôtel de ville, ancien couvent
é; l'hôpital; la maison centrale; la
sre; le collège royal; l'ancienne
'loyale; le nouveau théâtre; lesca-
^Bnes. et te nouveau palais de justice,
Ultis depuis 18^0; ses promenades; \o
C hamp-de- Juillet ; la place d'Orsay; la
fontaine d'Aigoulènc (aqua lents) ^ remar-
quable par U grande quantité d eau qu'elle
fournil; bibliothèque publique. — Com-
merce : de belles manuTactures de porce-
laine; fabriques de draps, droguet , flanel-
les, mérinos; une fonderie, de belles pape-
teries. Il s'y fait un commerce considérable
en chevaux , dont la race est très estiujt>e
pour La cavalerie. — Pop. 38,200 hab.
Limoge» a vu naître d'Aguesseau , Ver-
gniaud , le maréchal Jourdan , Dupuytreii,
le docteur Cruvelhier.
Excursions. — Isle, à 5 kil. de Li-
moges , possède de belles papeteries .
BoissELiL, à 8 kil. S.-È. de Limoges^
village situé au milieu de montagnes sur
l'une desquelles on remarque les magnifi-
ques ruines du château de Chalussel , les
plus curieuses et les plus considérables du
département.
SoLiGNAC, 8 kil. S. -S.-E. de Limoges,
petite ville qui doit son origine à une ab-
baye de bénédictins , fondée dans le Vile
siècle par saint Ëloi , ministre du roi Da-
gobert. L'église de ce monastère est très
curieuse; elle date du règne de Louis-
le-Débonnaire. — Pop. 9,800 hab.
A1XE (Haut^Vienne) , petite ville pos-
sédant un ancien château qui fut habité par
Henri-le-Vieux , roi d'Angleterre, et par
Jeanne d'Albret ; quelques vestiges d'anti-
quités romaines. — Pop. 9,800 hab.
CHALUS (Haute-Vienne), petite ville
dans une position pittoresque. — Curio-
sités : les ruines du château Chabrol. —
Pop. %,iOO hab.
A 1 myr., à notre gauche, se trouve, sur
l'autre route de Limoges à Périgueux,
Saint-Yrieix, petite ville qui commerce
en antimoine. — Curiosités : l'église pa-
roissiale , bel édifice gothique qui remonte
au X1I« siècle; une antique tour, seul rest<»
de ses anciens remparts. — Pop. 7,600
hab.
PÉRIGUEUX (Dordogne). — Hôtels :
de France; du Chêne-Vert; dos Message-
ries; du Périgord. — Chef-lieu du dépar-
tement , sur Vlsle , avec préfecture , évA-
ché, collège, école normale , tribunaux,
musée d'antiquités , bibliothèque publique.
Digitized by VjOOQIC
128
ROUTE 149. — DE PARIS A TARRES.
— Ctiriosilés : les ruines d'un amphithéâ-
tre; la tour Vésone, qui a plus de 156 m.
d'élévation , sans portes ni fenêtres ; l'é-
glise de SaintrFront , qu'on croit antérieure
au X« siècle , excepté sa haute tour de 160
mètres d'élévation ; la statue de Fénélon,
érigée le 1 7 août 1840 ; celle de Montai-
gne, en bronze, vis-à-vis le palais de
justice , beau monument de style grec ; le
séminaire; l'abattoir; le château des Bar-
rières ; l'hôtel de la préfecture ; le camp
de César.
A MarsaCy la fontaine qui a flux et re-
flux ; le souterrain du Cluseau, près de la
ville ; les promenades de Toumy , de la
Pelouse, du Triangle, du jardin public ;
et surtout la nouvelle ville , qui s'est éle-
vée à cOté de l'ancienne cité, dont les rues
sombres, froides et étroites, renferment en-
core quelques maisons curieuses du XVI<
siècle. — Commerce : porcs, châtaignes,
pâtés de perdrix, dits pdf es de Périgueux.
— Fop. 4S,000 hab.
BERGERAC rOordogne) Bergeracum.
— Hôtels : des Princes ; de la Boule-d'Or.
— Cette ville ancienne, généralement mal
bâtie, est située sur la Dordogne, au mi-
lieu de vignobles ; elle possède sous-préfec-
ture , tribunaux, petit séminaire , collège ,
église consistoriale, théâtre. Elle était au-
trefois fortifiée. — Curiosités : le pont de
5 arches sur la Dordogne, la salle de
spectacle; la bibliothèque, où se trouve
un beau portrait de Gabrielle d'Estrées. —
Commerce : vins , papiers. — Pop.
40,S00 hab.
BiRON (Dordogne), 3 myr. E. de Cas-
tillonne%, village de 1,200 hab. — Cur
riosités : le magnifique château de l'illus-
tre maison de Ciontaut. La vue dont on y
jouit est magnifique. On aperçoit par un
temps clair les Pyrénées, éloignées de
près de 20 myr.
VILLENEUVE-SUR-LOT (Lot-et-Ga
ronne). — Hôtel de France. — Ville du
Xin« siècle , bâtie au cordeau , et divisée
en deux parties communiquant par un
pont antique. Elle possède sous-préfecture,
tribunaux , bibliothèque publique , société
«l'agriculture , collée. — Curiosités : la
place publique, entourée d'arcades; les
boulevards; deux vieilles tours; la maison
du duc Alphonse ; le château ; la maison
qu'habita la reine Marguerite de Valois ; le
théâtre; les mouHns k mécanique; les ha-
ras ; l'hospice Saint-Cyr. — Commerce :
prunes, fruits, vins, bestiaux. — Pop.
4S,400hab.
AGEN (Lotrct-Garonne) Àgeno^ puis
Nitiobrigum , cité de Nitiobriges , enfin
Aginum , après ia conquête des Romains
qui l'embellirent. — Hotels: du Pclil-
SaintJean ; de France ; tous deux sar la
promenade. — Ville ancienne sur la Go*
ronnCy chef-lieu de département, avec
préfecture, cour royale , évêché , deux aé-
minaires, collège, théâtre, bibliothèque
publique, bains publics, pépinière. —
Curiosités : l'église de Saint-Caprais , qui
remonte au IV« siècle ; ThOpital SaintrJac»-
ques; la préfecture; le pont-eanal de
580 m. de long et de 22 arches ; les ma-
gnifiques promenades; un rocher au N. ,
sur lequel on voit un ermitage habité an-
ciennement par de pieux solitaires qui ont
taillé dans ce roc une église ^ plusieurs
chapelles et un escalier. De ce plateau la
vue est immense; on aperçoit les Pyrénées.
Les ruines de l'église de Saint-Etienne;
celles de ses anciennes fortifications. —
Commerce : blés, vins, eaux-de-vic , bon-
nes prunes, excellents fromages. — Pop.
43,600 hab.
Agen est la patrie de Joseph Scaliger ,
de Palissy, inventeur d'une belle espèce
de poterie de terre ; de Lacépède, de Bory
Saint-Vincent.
Bateaux à vapeur dUgen à Bordeaux^
en 8 h.; les bateaux sont petits, et ne
prennent point de voitures.
LECTOURE (Gers). — Hôtels : de l'U-
nivers; Calomez. — Ville très ancienne,
assise sur une montagne dont la base est
arrosée par le Gers. La plupart des rues
sont en pente. Sur le sommet de la monta-
gne , la vue sur les Pvrénées est magnifi-
que. Lectoure possède sous -préfecture,
tribunal, collège , une belle église de style
saxon-gothique , surmontée d*un haut clo-
cher carré ; une statue en marbre du ma-
réchal Lannes est élevée sur l'esplanade.
— Commerce : blés , vins , caux-de-vie ,
bétail , cuirs renommés. — Patrie du ma-
réchal Lannes. —Pop. 6,400 hab.
dbyGoogk
KOUTB 150. — DB PARIS A SAINT* SAUT BUB.
120
AUCH (Gen). — HôteU : de la Paix ;
de Fnnce. — CheAtiea du département du
Gm, àé^ de préfecture , avec arclievê-
ùé , gmd séminaire, dont la bibliothèque
elks coOectioDs scienUfiques sont très re-
DvquldM , tribunaux , collège royal ,
thêlte, bibliothèque publique , musée. —
Cmmtà: la pbce située sur la partie la
fias ékrée, et terminée b Touesi par une
praKside charmante d*où Ton aperçoit les
Psrâées; la cathédrale , monument ma-
gufiqvdDXVI* siècle ; la balle aux grains,
e«^ en 1840 ; le dépôt de remonte ;
l'btfiiil; le théâtre ; le palais arcbiépisco-
C9pii;katttue de M. d'Etigny, inten-
tât ie h province. — Commerce : vins,
Mil estimés, kines , cadis, burats , plu-
««; — Aoeh est la patrie de Roquelaure,
de l'aninl Villarei -Joyeuse, du général
MDUXDE(Gers).— Hd/e/ Dupuy,bonne
■»BM.~Pclite ville du XIII« siècle, sur la
«Wk, siéfc de sous-préfeclure. Elle est
'àÎB bttie. — Curiosités : dans les envi-
IMS, mines de Tancien château de SainU
^l*nsr4e'Lésian. — Pop. S,800 hab.
Le chemin depuis Raboitens jusqu^b
Tarbes est droit , planté de noyers , et de
niveau comme l'allée d'un parc.
TARBES, Tarba.— HôteU : de Fran-
ce ; de l'Europe ; du Grand-Soleil ; de la
Paix. — Chef-lieu du département des
Hautes-Pyrénées , dans une position dé-
licieuse sur rildour,elle possède préfecture,
évèché, grand séminaire, collège, école
de dessin et d'architecture , société d'agri-
culture et belles-lettres , dépôt d'étalons ,
bibliothèque publique, théfltre, etc. —
Curiosités : les rues larges et aérées , ar-
rosées par les eaux de l'^ldoiir ; la cathé-
drale : on y voit un baldaquin magnifique ;
le palais épiscopal ; l'hôtel de la préfecture;
la place du Maubourguet ; celle de Marca-
dieu, où se tient un grand marché tous les
15 jours ; la promenade du Prado ; de jo-
lis jardins, et un bel établissement de
bains avec jardin à proximité de tous les
hôtels. — Commerce : vins blancs esti-
més, bestiaux, quincaillerie, épicerie, dra-
perie, fiàbrique de papier. — JPop. 4^^500
hab.
ROUTE 150.
DE PJJftU A SAUVT-SJLinrElJR,
80 myr. 8 kil. (Eaux minérales).
?ePirBâTarbes{«. r. 149). 75 m. 6 k.
îfrtes. 19
«nefitte. 1 9
le. 1 2
«mw-Sacteur. 0 2
îAotoor de Tarbes s'étendent des terres
PMdes. La dJstribuUon de la vigne en
|Wb8 ov en guirlandes , dans des hau-
wu réguIîènaDent alignés; la fratcheur
gi prairies , arrosées par VAdonr et l'É-
IW, animeot l'imposant tableau des
kpbfBes. — Au-delb de lourdes , on
Wbe dans la région intérieure des Py-
y» J» «ne gorge étroite où Ton re-
lÎB^ de nombreuses ardoisières ; mais ,
» «vançani vers le S., on découvre le
délideux vallon au centre duquel se
trouve
Argelès. — HôteU : de la Paix ; du
Commerce. — C'est une petite ville insi-
gnifiante, mais agréablement située sur le
Gave d'Ahun, au milieu de cette val-
lée renommée pour ses beautés pitto-
resques et sa fertilité , et qu'on appelle le
Paradis d* Argelès ; chef-lieu de sous-pré-
fecture. — Pop. 4,500 hab.
A l'extrémité du pittoresque vallon d'iir-
gelès se trouve le village de
PIERREFITTE. ~- Hôtel la Poste. —
Il faut arriver au bassin de Lu% pour jouir
d'un coup d'oeil admirable. Il renferme
les bains et le village de
SAINT-SAUVEUR. — Hôtel de la
dbyCoOgk
130
BOUTC 152. — DE PARIS A BAG.NÈBES-DE-LUCH05.
Paix, et beaucoup de maisons particulières
où 1*0D peut se loger d'une manière très
confortable. La situation de Saint-Sauveur
est des plus pittoresques; iesmaisonspropres
et blanches sont bâties contre Tescarpe-
ment de la montagne et rangées sur deux
files que sépare une rue assez large. —
Curiosités : Véglise , édifice moderne ; la
colonne^ élevée en Thonneur de la du-
chesse d'Angoulôme ; Vétablissement
thermal, au centre du village. Saint ^
Sauveur possède treize bains dont la
température varie de 30o à 3|o centî-
Excursions. — A Gavarnie au Pic de
Bergons , aux ruines du château de
Sainte-Marie. (Voir le Chiide aux Ptj^
renée» de Richard et Quétin.)
ROUTE 151.
DE PARIS A BAe]irÉRE8-l»E-BieORRi:,
77 myr. 7 kilomètres.
De Paris à Tarbes(t;. r. ii9). 75 m. 6 k.
Bagnères. 2 1
BAGNÉRES ( Hautes -Pyrénées ). —
Hôtels : de France ; Frascati , grand éta-
bUssement avec bains et sources minérales,
salie de concert , billard et café , et plu-
sieurs autres. — C'est une jolie petite
ville , dont les rues sont bien percées et
bien arrosées , les maisons bâties avec élé-
gance. Elle possède sous -préreclure', tri-
bunaux, collège, théâtre. — Curiosités :
ia place des Coustous , promenade agréa-
ble, ornée d'une jolie fontaine; l'église,
surmontée d'un clocher à flèche; les ther-
mes de Marie-Thérèse ; les scieries et les
ateliers de M. Geruzet qui travaille daas
la perfection les marbres des Pyrénées ;
la papeterie de M. Lasserre; Frascati ,
établissement superbe ; le musée des Py-
rénées, formé par M. Jalons. — Pop.
8,500 hab. et 6,000 étrangers.
Excursions. — A Campan , célèbre
par sa vallée délicieuse et ses belles car-
rières de marbre , aux bords de VAdonr ,
etc.
ROUTE 1S2.
DE PARIS A R Ae]¥ERC»-l»E-IiU€HO]V .
84 myr. 5 kilomètres.
De Paris à Tarbes [v. r. 149). 75 m. 6 k.
Tarbes à Lannemczau. 3 i
Montrejeàu. i 6
Estenos. 1 8
Bagnères-de-Luchon. 2 i
MONTREJEAU (Haute-Garonne) , jolie
petite ville qui possède un pont en marbre
d'une élégance remarquable — Pop.
5,500 hab.
La vallée de Ltichon commence à s'ou-
vrir à la distance de 2 kil. au N. de Ba-
gnères ; vous la voyez dans sa plus grande
largeur près de cette ville , où se fait la
jonction de deux rivières. Les yeux y ren-
contrent un grand nombre de villages -
épars , des champs hérissés d'épis , et des
prairies abreuvées d'une infiaité de mis-
seaux.
BAGNERES-DE-LUCHON (Haute-Ga-
ronne).— Hôtels: de France; de Lon-
dres ; de l'Europe , et beaucoup d'autres ,
parfeitement tenus. — Jolie petite ville
bien bâtie ; ses rues sont propres, larges et
bien pavées, les promenades plantées
sont charmantes. — Pop. 3,000 hab.
dbyGoOgk
BOUTS 1^5. — DE PARIS AUX EAUX-BONDES.
131
Oa Be InmTe dans aucune partie des
Pyrémée* d^eaux minérales dont la situa-
ôoa soit phs açréaliie que celles de Ba-
L'établissement thermal est d*un aspect
très intéressant. La température des sour-
ces varie entre 35o à 60> centigrades.
ROUTE 153.
DE PARIS A BARÊGI» ,
84 myr. 5 kilomètres.
I^lteiTarbes (r. r. 149). 75 m. 6 k
Laniei. i 9
PiBïtêm, 1 9
Lai. 1 2
0 7
UxmSS (Hautesr>PyréDées). — nô-
UU : de France ; de la Paix ; des Àmbas-
sadeas. Haseors maisons particulières.
— Assa. joli bameau de 80 maisons envi-
ron , fréquenté surtout dans la saison des
bains.
Une chambre propre est louée 1 , 2, 5 f.
par jour ; le prix du bain est de 1 fr. ; ce-
lui de la nourrit^irc journalière , de 3 fr. :
mômes prix à S^Sauveur et Cauterets.
La température des sources varie entre
9o et SQo centigrades. — La vallée de
Bastan où se trouvent les eaux de Ba-
règes, est triste et monotone.
ROUTE 154.
DE PARU A €AIJT1»ETS ,
80 myr. 4 kll. (Eaux sulfureuses thermales).
ûfftniàTart)es(».r.l-19). 75m.6k.
Laordes. 1 9
l'icncâtte. 1 9
Cmticrets. 1 0
CXCTERETS. — Hôtels : de France ;
dca Priiiees; des Ambassadeurs. — Ost
me petite viHe aussi importante, mais
BÛeaz bàiie que Lut et Àrgelès ; c'est un
lieu de délices où se trouvent annuellement
des voyageurs de toutes les parties du glo-
be.—Pop. 4,100 hab.
Cauterets est placé dans un vallon soli-
taire de l'aspect le plus romantique.
Excursions. — Au fertile plateau de
Cancéru, aux cascades du Mahourat, du
Val de Gerret, et du Ceri%et : au lac de
Gajube et à la jolie vallée de Lutour, etc.
ROUTE 155.
DE PARIS AUX HAUX-BOmnES,
85 myr. 7 kil. (Eaux salines thermales),
ParlARBES et par Pau^ 79 myr. 9 kil. {v, routes 4^5 et 144).
dbyGoogk
132 BOUTE 159. — DE PÉRI6DBUX A CABOBS.
ROUTE 156.
DE PARIS AUX EAUX-CHAUDES,
(Eaux salines thermales).
ParPau(i;.r.U3etl45).
ParTarbes(v.r-U9).
l^ourdes.
79 m. 9 k.
83 7
1 9
Lestelle.
Louvie.
Eâux-Chaudes (v. r. 145).
Im.
6k.
0
6
ROUTE 157.
p'AUCH A MOUT-DE-miAJRSANr ,
-14 myr. 2 kilomètres.
Sainl-Jean-Poutgé.
Vic-Fézeiisac.
Nojjaro.
âm. Ok.lAire.
0 8 I Mont-de-MaR8.\n (r . r . 1 39)
3 1 I
1.1 k.
4
ROUTE 158.
D AUCH A commifi,
4 myr. 5 kilomètres.
Casléra-Verduzan.
COXDOM.
2m.ilk.
1 9
CASTÉRA-VERDUZAN rCers). —
liôlel Daroles , très bon. — Village situé
dans un vallon riant et fertile. Il est re-
nommé pour ses haim d'eaux minérales
sulfureuses et ferrugineuses. L'établisse-
ment est un vaste et superbe édifice, suivi
de deux grottes rocailleuses qui renferment
les sources. Ces eaux sont souveraines
contre les éruptions de la peau , les ulcè-
res, les villes scrofîileux ; les environs sont
délicieux. — Pop. 4,500 hab.
CONDOM (Gers). -- HôteU : du Che-
val-Blanc ; le Lion-d'Or. — CheWieu de
sous-préfecture. — Curiosités : la cathé-
drale , monument à visiter ; la bourse , la
place, les boulevards. — Pop. 7,^00
hab.
ROUTE 159.
DE PERIGUEUX A CAHORS,
44 myr. 5 kilomètres.
Saint-Crépin-d'Auberochc. 1 m. 7 k.
Tlienon. i 6 *
Montignac. 1 4
Sarlat. 2 5
GourdoQ (v. route 162).
Pont-de-Rodes.
Pelacoy.
Cahoi\s(». route 162).
2 m. 5 k.
1 S
1 7
1 6
Digitized
byGoogk
BOITTE 161. — DB CHATBAUROUX A CLERA10NT.
133
liONTIGNAC (Dordogne), jolie petite
"nlle qui possède on vieax château , jadis
Diible maDoir des comtes de Périgord. —
Pop. 4,000 hab.
An S.-E. de Montignac, à 1 kil., le
sol est ooQTert, dans une étendue de 2,000
nètm de kng, de débris de toute espèce.
Gel eadrûtest connu sous le nom de rui-
nes de la ville d'Olivouœ.
SARLAT (Dordogne). — Hôtels : de
France; de la Madeleine. — Ancienne
ville située dans un vallon resserré par des
montagnes escarpées. Elle possède sous-
préfecture , tribunaux , grand séminaire et
collège. — Pop. 6,400 hab.
CAHORS(t;. route 162).
ROUTE 160.
DE ftiIlIOC»!» A BORDEAUX,
Par LA Chapelle-Verlaine, 21 myr. 5 kil.
Au.
ChaJv.
ChapeUc-Yerbine.
NoDinn.
MarvQÎl.
Vertnflac.
Ribenc.
SaîBl-Aabye.
La Rocftie-Calais.
Cootns.
Libonrne.
BeTchac.
BokDE^ux.
1m. 2 k.
2 3
6
7
1
i
3
9
3
8
8
6
5
LIBOURNE (Gironde). — Bôteh : de
France; des Princes; des Diligences. —
Jolie ville au confluent de la Dordogne et
de Vlsle, avec sous-préfecture, tribunaux,
collège, athénée , jardin botanique , école
de navigation , pont sur la Dondogne. —
Curiosités : le pont de brique et de pier-
re ; le pont en fer sur Vlsle ; les casernes,
le manège couvert ; les promenades ; une
belle place ; la statue en marbre de Montai-
gne. — Commerce : fabriques de petites
étoffes, vins, eaux-de-vie.— Pop. 4i,000
hab.
BORDEAUX (v. route 121).
ROUTE 161.
DE CHAT£AUR01JX a €I«I»]fIO]irT ,
20 myr. 4 kilomètre.
LA CHATRE (Indre) —Hôtel Saint-
Germain. — Sous-préfecture, avec tribu-
naux, collège, agréablement située sur
V Indre. — Curiosités : le château fort,
en ruines : une grosse tour est seule bien
conservée, elle sert de prison ; Téglise ,
avec un bon tableau représentant des ec-
clésiastiques faisant l'aumôue, parM. Heim.
—^Pop. S.OOOhùb.
AUBUSSON (Creuse) Àlbucio. — Hô-
tels: de la Poste; du Grand-Monarque;
de la Boulc-d*Or et du Commerce réunis ;
f^Clapeile.
2 m. 2 k.
UCkàtn.
1 5
Geooaiilac.
2 7
WernsBlanche.
2 0
Chénérailles.
1 i
Aobusson.
1 8
Poux.
1 3
La ViUeoeove.
1 0
SwnV-AvH.
i 0
PoQt-aa-Mur.
1 2
PoDt-GBnud.
1 8
Clermoxt.
2 2
dbyGoogk
134
ROCTB 162. -— OB P4RIS A T0UIX>U8&«
tous les alentours de cette petite localité,
qui offrent un grand intérêt au géologue et
à rartiste.
CLERMONT(». route 176).
CCMMUNICATIOIf.
De ChénéraiUes aux Eaus^d'Evaux,
5 myr. 1 kil.
Gouzon. 1 m. 0 k.
Eaux-d'Ëvaux. 2 1
EVAUX (Creuse), petite ville qui ren-
ferme un établissement d'eaux minérales
du Nord. — Petite ville du IX* siècle, sur'
la rive droite de la Creuse.dans une gorge
entourée de montagnes et de rochers. —
Curiosités : les ruines de son château ; le
site pittoresque de la ville, entourée de ro-
chers; le jardin public, le théâtre, ses ma-
nufactures de tapisseries, collège royal. —
Pop. 5,S00 hah.
PONT-GIBAULT (Puy-de-Dôme). —
Hôtels : de la Poste ; du Commerce. —
Petite ville d*Âuvergne, construite dans
un fond, au bord d^une rivière et sous Tes-
carpement d'un rocher. Le sol est couvert
de vestiges accumulés des anciens volcans
qni jadis bouleversèrent cette contrée: la 'placées au rang des plus salutaires de
ville elle-même est en partie construite France. Les sources sontaunombre de 15.
avec des pierres volcanisées. — Curiosi-'tX disséminées dans deux bassins et trois
tés: l'ancien château , édifice remarqua- bâtiments qui forment l'établissement ther-
blô. — Pop. StOOO hab.
Al kil., fontaine d'eau minérale, et
mines argentifères, de cuivre et d'étain ,
mal.
Les environs des eaux sont charmants
et la société de la ville des mieux choisies.
exploitation très curieuse à visiter, ainsi que — Pop. 3^ 000 hab.
ROUTE 162.
DE PARIS A TOUIâOUSE,
Par OaLÉANS et Limoges, 69 myr. — Chemin de fer jusquà
Chàteauroux,
De Paris i Limoges (p.
r. 149). 38 m
.1k.
Pierre-Buffière.
2
0
Magnac.
1
Beau-Soleil.
0
Uzerche,
8
Donzeoac.
5
Brives.
0
Cressensac.
0
Souillac.
G
Peyrac.
6
PontKle-Rhodes.
8
Pélacoy.
7
Cahors.
G
U Madeleine.
1
Caussade.
7
Montauban.
.>
Grisolles.
^
Saint-Jory.
â
Toulouse.
^
UZERCHE (Corrèze), petite villeafl-
cicnne, sur un rocher escarpé, baigné par
Vezère ; elle est bien bâtie. — Curiosi-
tés: le clocher de l'église paroissiale; la
chapelle du fiiubourg , très ancienne. —
Pop. S,500hab.
Excursions. — Au haras de Pompa-
dour, beau château gothique; aux forges
de la Grénerie , à celles de Châlons, an-
cien ermitage de Mi»e de Genlis ; à l'ancien
château de la Blanche ^ qui a été habité
par Saint-Martial.
Au Glandier , ancienne abbaye de char
Ireux transformée en haut fourneau. Ce
jlieu est devenu célèbre par le procès Laf-
Ifarge. On y montre la chambre qu'habitait
.Marie (îappelle.
I DONZENAC (Corrèze), petite ville dont
le site est très heureux. Elle est entourée
dbyGoogk
BOCTB 162.
DB PARIS A TOULOUSE.
135
éb YigMS et da prairies ombragées de siècle, deux séminaires, église consisto-
lOfeis, de peupliers et de châtaigniers. —
Pm. S,SOO hab
ERIVES (Corrèze) Briva, -- HôteU :
de Bofdeaux ; de Touloase. — Ville an-
«âesK eotoorée de bois, et que sa position,
le clBiiiiedeso& ciel, Tair qu^oa y respire
ont fait swDommer la (?ati/arde. Elle pos-
sède s0«-préfiectare, tribunaux, collège,
pelât aôÙBiize , société d'agriculture. —
CurùmUà : le portail du collège, le Bei-
védm, qu domine tonte la ville; Téglise
de St'MmtiM; les promenades. — Corn-
flwree : vb&, bois de constmction, huile
de SOS, Barrons, châtaignes, bestiaux,
poRs, tniib, dindes truffées très esti-
met*. — Pop. 9,000 hab
SOCILLAC (Lot), près de la Dordogne :
il s'y &kiqae beaucoup d'ouvrages de
taiBândme, de canons de fusil etde la gros-
se diapene. — CuriotiUs : h pont, di
7 Jfdm. — Pop. S,200 hab.
CAHORS (Lo(). — Hôtels : des Am
hitruifujj ; des Trois-Rois; de l'Europe.
— Ville ancienne sur le Lot , avec préfec-
tve, évccbé érigé dans le IIl^ siècle, so-
câélé d*agriciiltiire , cabinet de physique,
tribonaux, collège, théâtre, séminaire, pé-
piBân, bibliothèque publique. — Curio-
tUétiîk préfecture» édifice m^estueux;
raaâcQne Cbartreose; le vieux pont et ses
bois tours ; le coQége, devant lequel est
éewée une statue de Fénélon, qui étudia
dav cette maison ; le séminaire ; la cathé-
énle ; les promenades et les terrasses
Commerce: yIds, eaux-de-vie, cuirs. —
Cesl la patrie de Marot, du générai Ramel,
dn pipe Jean XXU. ^ Pop. 4S,S00
CAUSSADEfTam et Garonne), petite
vile dont les chapons sontestimés. — Cur
rùmtés: la tour de Téglise paroissiale,
lltaiei-de-rine.— Pop. 4,500 hab
HOXTAUBAN, Mons-Alba.-^ Hôtels
de France; de l'Europe. — Ville duXle
09 XII« siècle. Chef-llea du département
de Tam-^^Gûronne, an bord du Tarn,
nr one élévation qui domine une des plus
fcrfiles et des plus belles plaines de France .
Elle est bien bâtie, pavée proprement, a
des maisons et des rues élégantes. Elle pos-
sède préiectore, évêché érigé dans le XIV«
riale réformée, tribunaux, collège, faculté
de théologie protestante, théâtre, biblio-
thèque publique de 10,000 vol.* — Curùh
sites : la cathédrale, où est un beau ta-
bleau de M. Ingres; l'église St- Jacques;
les places d'Armes, Royale et de la Préfeo-
ture ; l'avenue des Acacias ; l'hôtel de ville ;
la promenade de la Falaise, point de
vue magnifique ; l'ancien jardin de l'évS-
ché; on y distingue, par un temps serein,
les Pyrénées, éloignées de 20 m. — Corn'
merce : blé, vins, minoterie, cuirs, toi-
les, savon, eaux-de-vie. — Pop. Ma, 200
hab.
TOULOUSE (Haute-Garonne). — Hô-
tels :àe France; de l'Europe; Baichère
avec bains ; grand hôtel Casset, avec bains ;
du Midi ; Bibent; du Grand-Soleil. —
Cafés: Divan, place du Capitole, le mieux
tenu. — Ville ancienne, chef-lieu de di-
vision militaire et de département, etpos<-
sédant préfecture, archevêché érigé dans
le nie siècle, cour royale, église consisto-
riale réformée, facultés de théologie catho-
lique et protestante, de droit et des lettres;
synagogue, collège royal, école secondaire
de chirurgie et de médecine , école royale
d'artillerie, école vétérinaire, fonderie de
canons ; deux académies, dont celle des
Jeux floraux est renommée ; jardin botani-
que, observatoire, poudrerie, deux sémi-
naires, haras , deux bibliothèques, riches
chacune de 55,000 vol. ; musée, cabinet
de physique, théâtre. La ville est grande,
belle, riche, et située dans une plaine en-
tre la Garonne et le canal du Midi. — Cu-
riosités : l'hôtel de ville ou Capitole, monu*
ment élevé l'an 68 de Jésus^hrist : l'a-
vant-corps est enrichi de 8 colonnes dp
marbre rouge de Carrare; dans la Iv^cour
on voit deux portes oniées de colonnes can-
nelées d'ordre ionique et de figures. Celle
que l'on voit en face est du fameux Bache-
lier, élève de Michel-Ange ; les trois figu-
res autour de l'archivolte sont de ce maî-
tre : celle qui est à droite est admirable.
Dans la salle des illustres Toulousains,
sont placés les bustes des grands hommes
auxquels Toulouse a donné naissance. Ln
salle de Clémence Isaure est située à l'ei-
trémité 4e celle des Illustres. La salle (!>«
dbyGoogk
136
BOUTE 103. — DB PARIS A TOULOUSE*
specUuIe, assez vaste, est située dans le
même bâtiment L*é{?lise de Saint-Etien-
ne ^ àe remarquable une nef du Xill»
siècle.
L'église de St-Sernin est du Xle siè-
cle. On y remarque le mattre-autel, déco-
ré de la châsse de saint Semin. L'église
le mécanisme est digne d'attention ;!J le
moulin du château ; la place de la préfec-
ture, ornée de beaux édifices ; la place du
Capitole est sans contredit la plus belle de
Toulouse : elle est animée, vivante ; c'est
là que sont établis les hôtels et les cafés les
plus Tréquentés. La place Lafayette est
N.-D de /a Daurade, ancien temple de'ornée de belles constructions.
Minerve. L'église St-Pierre 9i un autel | Parmi les promenades, nous signalerons
, et son dôme est orné d'une le/ardtni{ot/ai; à l'extrémité, le Grand'
Rond, point central où viennent aboutir
la grande allée, celle de St-Etienne, de
la Baraquette ; les nouveaux boulevards
Lafayette.
Toulouse a vu naître Clémence Isaure,
Lapeyrouse, le médecin Esquirol, le chi
décoré de quatre statues, par Artus et rurgien Larrey. — Commerce: gnins,
statue en plomb d'une grandeur colossale.
L'hôtel de la préfecture mérite d'être visi-
té ; l'hôtel di'Asserat offre des morceaux
qu'on attribue au Primatîce; l'hôtel de St-
Jean est d'architecture italienne ; l'hôtel
A^Aguin, ou la maison de pierre, est
Guépin
La fonderie royale; les ponts ju-
meaux, à la jonction des canaux de Brienr
ne et du Languedoc. Le pont sur la Ga-
ronne, bel ouvrage terminé par un arc de
vins, eaux-de-vie, huiles, pâtés de foies
d'oies et de canards, sucre, café, indigo,
fer, laines A' Espagne, piastres ; manu&c-
ture royale de tabacs, de draps, d'étoffe de
soie, couvertures de laine, gazes, basius
triomphe, est de François Mansard ; der-, fabriques renommées de faux et d'acier,
rière est le château-d'eau, qu'il faudra On y vit à bon marché. — Restau-
visiter. C'est là qu'est établie la machine rartfo. de Bonaventure; du Midi, place
hydraulique qui alimente les fontaines de^du Capitole; Pont-Cadet, rue La&yette ;
la ville, dont les principales sont: celle JBibent, rue des Balances , et Gasset. —
élevée au centre de la place Royale, édi-i Bains : place Roaix; bains du Temple,
fice magnifique en marbre blanc ; celle qui place Lafayette ; bains Baiehère, rue des
décore la place St-Georges est une colon-^ Arts. — Pop 9 A, $00 hab.
ne cannelée en fer fondu, de 1 7 m. de hau- Bateau à vapeur pour Àgen.
teur. On visitera le moulin Basacle, dont!
ROUTE 165.
DE PARIS A TOlJIiOlJSi:,
(î^ route)
Par Bourges et Guéret^ 75 myr. 8 kU. — ■ Chemin de fer jusqu'à
Bourges.
De Paris à Orléans (v.r 112).
D'Orléans à Yierzon(t;.r. U9).
Stations.
Foecy.
Mehun.
Marmagne.
Bourges.
12m.2k.
8 1
1
0
0
5
0
7
0
9
Route de Poste.
De Paris à Nogent-sur-Vemis-
son {v. route 191). 12 m. 7 k.
Gien. ' 2 1
Argent. 2 0
La Chapelle-d'Angillon. 2 â
Grange-Neuve. 1 3
dbyGoogk
BOUTS 163.
BB PABIS A TOULOUSE.
137
ligniètcs.
U Châtre (p. route 161).
GttomUac.
Goèm.
BQIIIflB««f.
SÛDi-LMunl.
LBiio{a(r. route 149).
TotuocsÈ (v. nmte 162).
Im.Sk.
1 8
2 7
5
7
7
5
8
5
3
1
2
9
2
2
1
1
1
1
1
1
30
GIEN (Loiret) Giemutn. — Fd(eZs:
de rÉea; de b Poste ; da Loiret ou des
Mcaafcjifct. — Petite ville sur la Loire,
tr*tei3fa dans cet endroit par un beau
poBt — Curùmiâ : le château, cods
tnril, <fift-oo, par Anne de Beaujeu, fille de
LoBÎs XI ; il est bien cooservé, la char-
peole est estimée. Cet édifice est en partie
oceapé parla sous-préfecture. L*égli&eS/-
LoMi$^ qoelqnes antiquités romaines et un
bel élibDsiement de bains. — Pop.
6,000 hab.
BOLUGES (Cher) Avarieum Bituri-
gmn. — Hétèh : de France ; du Bœuf-
Cflvocmé; de la Boule-d'Or. — C'est le
dkrf-fiea du département, avec siège de
préfeelnrc, arebevSché, collège royal, aca
demie universitaire, école normale, théâtre
— Curûmtés: la cathédraU, monument
■ag;ttifiqiie ; elle a, dans oeuvre, 109 m.
de longueur, 43 m. 60 cent, de large, sans
y eomprendre les chapelles ; le portail qui
a 56 m. de largeur, et est décoré d'un bas-
refief qui repréente le Jugement dernier.
Le maitrD-airtel , en marbre, est magni-
fique
Ou dmt visiter Véglm souterraine qui
renferme le tombeau de Jean l«r, duc de
Berrv, fils, fi^re et oncle de rois et neveu
de Clâries V de France. Les églises No-
tre-Dame et St-Bonnet. La maison de
Jacques CoMir, qui sert d'hôtel de ville,
est fort curieuse; les cheminées en sont
softout remarquables. Le tableau de Jac-
ques Ouffor est de son temps. Dans la mê-
me salle est un portrait de Bourdaloue
qu'on dit être de la main de cet orateur.
L'archevlcbé est on beau monument : les
jardins sont magnifiques. La préfecture
et l'ancien pafoM des ducs de Berry ; la
porte gothique et l'ancien portail de l'église
St-Ursin. La maison de Cujas, et non loin,
la caserne de la gendarmerie ; la biblio-
thèque publique. Un muséum d'antiqui-
tés. Dans le couvent des Sœurs Bleues,
édifice curieux qui date de 1512, se trou-
ve un petit oratoire tout k fait remarqua-
ble dans lequel on dit que Louis XI fut
baptisé. La fontaine de Fer, source d'eau
minérale ferrugineuse. Une belle pépinière
et un puits artésien.
Bourges est la patrie de Louis XI, de
Bourdaloue, etc. — Commerce : mou-
tons, chanvre , arbres fruitiers, peaux et
bois. Les laines du pays sont renommées.
— Pop. 26,000 hab.
LIGNIÉRES (Cher), petite ville, chef-
lieu de canton. — Curiosités: le château
bâti en 1600 sur l'emplacement de celui
qui servit «cuvent de refiige à Charles VI-
—Pop. S,600 hab.
GUÉRET (Creuse) Varactum. — Hô-
tels : Bazile et de la Pasteaux Chevaux. —
Chef-lieu du département. Cette ville pos-
sède préfecture, collège, séminaire, tribu-
nal, société d'histoire naturelle et d'anti-
quités ; elle a des rues assez belles, une
bibliothèque publique, une pépinière dé-
partementale. — Curiosités : la prison,
la fontaine sur la place, les anciennes mu-
railles flanquées de tours, l'hôtel de la pré-
fecture, l'hôpital.
Aux environs, sites variés ; la Peyras
(les pierres), au bas du Puy-de-Gaudi ; et,
à l'E. de Guéret, les ruines d'un vaste châ-
teau où séjourna Charles VIL — Com-
merce : laines, bestiaux et beurre. —
Pop, d,S00hab.
BOURGANEUF (Creuse). —Hôtel de
la Poste. — Sous-préfecture. — Curiosi-
tés: la tour, avec \e& bains à l'orientale,
les fabriques de papiers. — Pop. S,SO0 h.
SAINT-LÉONARD (Haute-Vienne). —
Hôtels : de la Poste; delà Boule-d'Or. —
Ancienne ville sur la Vienne. — Curiosi-
tés : Véglise, réparée en 1484, d'un style
remarquable ; un beau pont sur la Vienne,
les promenades, les manufactures de pa-
piers pour impression. — Pop. 6,200 h.
De Limoges k Toulouse [v. route 162).
Digitized by VjOOQIC
138 ROUTE 166. ^ DE TOULOUSE A BAG:«ÈBBS-DB-BIGORRE.
ROUTE 164.
DE TOUftiOlJSB A AUil,
Par Gasteucauruu, 7 myr. 6 kilomètres.
— Cette ville possède sous-préfecture, tri-
buDal, collège, société d'agriculture. —
Curiosités : la fontaine ornée de statues
en bronze, l'habitation de M. Huteau. —
Commerce : vins, que le transport amé-
GAILLAC (Tarn) Galliacum. — Hô- liore. — Pop. 8,300 hab.
tels : Raffis'.du Cheval-Blanc; Salabert,
Castelmaurou.
lm.2k
La Pointe-Saint-Sulpice.
1 9
Gaillac.
2 3
Albi (v. route 187).
2 2
ROUTE 165.
DE TOlJIiOUSE A BAYOlOnE y
29 myr. 4 kil. — Service de malle.
Leguevin.
1m.8k.
Tarbes (r. roule U9).
L'Lsle-en-Jourdain.
1 5
Bordes-d'Expoey.
Pau (v. route 143).
Oimont,
1 8
Aubiet.
0 9
Artix.
Auch (». route U9).
1 7
Orthès.
Vicnau.
1 5
Puyoo.
Mirande.
1 0
Peyrehorade.
Miélan.
1 3
Biaudos.
Rabostens.
1 6
Bayonne(v. route 159)
Im
.9t,
2
5
1
6
2
0
2
0
1
2
1
G
2
0
1
7
ROUTE 166.
DE TOVIiOlJSE A BA«]Vi»ES-DE-BI«ORRE9
Par Saint-Gaudens, \\ myr. 4 kil.
préfecture, tnbunal. — Curiosités :\^.
pont suspendu^ d*uue solidité et d'une di-
mension remarquable. — Pop. 4^4(90
hab.
SAINT-GAUDEN3 (Haute-Garonne)
— Hôtel de France. — Cette ville pos-
sède sous-préfecture, collège, société d'a-
griculture; elle fait grand commerce de
porcs, de mulets et de bestiaux. — Curio-
sités: Véglise^ une des plus anciennes
de la contrée. — Pop. SjoO hab.
BAGNÈRKS-DE-BIGORRE (v. r. 151).
De Toulouse b Muret.
2m.0k.
Noé.
1 3
Martres.
2 7
Saint-Gaudcns.
2 8
Montrejeau.
1 4
I^nnemezan.
1 6
L'Escaledicu.
1 4
B.\GNÈREâ-EN-BlGORRE .
1 2
MURET (Haute-Garonne)
jolie petite
d'un coteau
>illc située sur le penchant
dans une belle vallée. Elle possède sous-
dbyGoogk
BOITTB 169. — DB TOULOLSe A B1ABSE1LLE.
ROUTE 167.
DB TeCliOlISE A BA«Mi»l»-DB-I«lJ€HOIir ,
45 myr. 6 kilomètres.
139
DeTonteise^ Saînt-GaudeDS
[r. rame 166). 8m. 8 k.
EsteDos. 2 7
BAGSCRES-liE-LrCHON. 3 1
A Coi, i myr. S.-S.-O.deSl-Gaudens,
pHît vîUage situé dans un bassin eD forme
d*entonnoir. — Curiosités : auxenviroDS,
le beau lac de Séculéjo, au centre du-
quel une cascade magnifiqae tombe per-
pendiculairement de plus de 267 m. ; mi-
nes de cristal déroche, de fer et de plomb.
— Pop.AOOhab.
BAGNÈRES-DE-LUCHON {v. r. 152).
ROUTE 168,
DE TOlJIiOlJSE A S<-«IRO]irS,
Par Fleurial, 9 myr. 6 kil.
FleiDiai.
Lem.
PiiAès.
Pieoois
S4CiT-GlR0XS.
SAINT-GIBONS (Ariége) , jolie ville,
2m
.1k.
2
0
2
0
1
8
1
7
avec sous-préfecture, tribunal et collège
communal. — Curiosités: l'église parois-
siale, surmontée d'un clocher remarqua-
ble; la promenade du Champ-de-Mars ;
rancien château, aujourd'hui palais de jus-
tice; les ponts. — Pop. â^koO hab.
ROUTE 169.
DE TOUIiOUSi: A HJLRSEIIil^E,
Par Carcassonn'e, Montpellier, Nisues, Bellegarde et l'a
TÂTE-NoiRE^ 4^ myr 8 kil. — Service de malle.
Castanet.
1m. 2 k,
1 2
ViUefrancbe-de-Uoragais (H^^
Garonne).
1
Castetondary.
2
VîHephite.
2
Alzonne.
8
Caitassonne (p. route
191).
6
Barbaxra.
A
Voax.
3
Villedaignf^.
8
Nvbonne.
5
Mssaa.
7
Béziers.
0
2
Pézénas.
0
Mèze.
Gigean.
Fabrègues.
Montpellier {v. route 198).
Colombiers.
Lunel.
Uchaud.
Nisraes{v. route 204).
Bellegarde.
Arles-sur-Rhône.
Saint>Martin-de-Grau .
Salnn.
La Tête-Noire.
L'Assassin.
Marseille {v. route 208).
1 m. 8 k-
1 2
0
8
1
5
0
i
2
7
5
0
«>
r>
dbyGoogk
ItO BOUTE 173. — DE MONTAUBAN A M0NT-DB-MAB8AN.
ROUTE 170.
DE TOdiOUSE A PERPI«]!irAir,
49 myr. 2 kil. — Service de inalle.
De^TouIouse k Castelnaudary
\voye% ( ' '
Prouille.
Limoux.
Gouiza.
iPonl-de-Charia.
5 m. 7 k. Caudiès.
1 7 Saint-Paul-dfr-Fenouillet.
2 2 Estagel.
1 6 PERPiGNÀ?i (v. routa 191).
Om. 9 k.
2 0
1 1
1 8
2 2
ROUTE 171.
DE TOUIiOlJSC: A CASTRES ,
7 myr. 4 kilomètres.
Verfeil.
Lavaur.
SaintrPauI.
Castres.
2m.lk.
1 5
1 5
2 5
LAVAUR (Tarn), chef-lieu de sous-
préfecture, avec tribunal, bibliothèque pu-
blique. C'est une ville pittoresque, assez
agréable —Pop. 7,i00hab,
CASTRES (Tarn). Hôtels : du Grand-
Soleil; du Nord; Sabatier. — Ville très
ancienne, agréablement située dans une
vallée fertile ; chef-lieu de sous-préfecture,
avec tribunaux, bourse et chambre de com-
merce, bibliothèque publique, collège, so-
ciété d'agriculture, école de dessin, càbi-
net d'histoire naturelle et de physique. —
Curiosités : la cathédrale Sl-BenoU, qui
possède plusieurs bons tableaux de Rivais
et quatre belles statues ; V hôtel de ville,
où se trouvent la sous-préfecture et la bi-
bliothèque; le jardin publie; \z place
Royale, construite depuis 1830 ; théâtre ;
les casernes de cavalerie. — Commerce :
fabriques de draps, flanelles, moUetons,
excellentes confitures. — Pop. 34,000
hab.
ROUTE 172.
DE HOUTTAIJBAH a nOMT-DE-llIABSAir ,
20 myr. 5 kilomètres.
LaVltarelle.
Beaumont de Lomagne.
Saint-Clar.
Lcctoure.
Condom.
Im
.5k.
2
2
2
3
1
5
2
2
Vic-Fésenzac. 2 m. 6 k.
Nogaro. 3 1
Aire. 2 i
Grenade. 1 8
Mont-de-Marsan (v. r. 139). 1 4
dbyGoogk
BB
BûBlAnot.
BOITTE 176. — DE PARIS A CLBBMONT.
ROUTE 175,
IWVRISES A CHATEAIJROUJL 9
6 myr. 4 kilomèires.
1 m, 5 k. iNeuvy-Pailloux.
2 1 jChateauroux {v. route 149).
141
ROUTE 174.
DE BomusE» A ci^ERMoiinr,
À 8 myr. 5 kilomètres.
ROUTE 175.
DE BOVRCSES A IVEVERg,
7 myr. 4 kilomètres.
Rraasdm.
U Charité (ff. roule 191}
2 m. Sk.jPougues (v. route 191).
2 6 |NEVERS(t;. route 191).
ROUTE 176.
lm.5k.
1 5
Lefct. i
m. 8k.
Néris.
0m.8k
JarMe. i
l 3
MoDtaigut.
1 7
*>JM»t imwMl
l 3
Saint-Pardoux.
2 7
MeaBlK.
l 8
Riom.
2 3
R«W-
1 6
Clermont (Puy-de-Dôme).
1 5
HwW^KOD.
l 5
1m.3k.
1 2
DE PARIS A CXERMOlinr,
Par NsvERS et Moulins, 5S myr. 2 kil. — Service de malle.
Curiosités : dans Y église paroissiale, édi-
fice gothique, un Ecce homo en marbre
blanc. — Pop. SyOOO hab.
GANNAT (Allier). — JJôteldela Croix-
Blanche. — Petite ville dans un site agréa-
ble et pittoresque. — Curiosités: les res-
tes du \ieux château, les promenades, la
chapelle Sainte-Procule, pèlerinage très
fréquenté; source d'eau minérale. — Pop.
5,300 hab.
De Gannat une route de poste conduit
DeParisàMoiiIins(r.r.M91}. 28m
.8k
Chaid-Neavre. 1
8
Saint-Pwifçain. 1
2
Leliayet^*École. 1
6
Ganinl. 0
8
Wperse. 0
9
Hiam. 1
6
CLEKXO!fT. 1
5
SAINT-POURÇAIN (Allier). —Hôtel
4e la Poste. — Petite ville bien bâtie. —
dbyGoogk
142
BOCTB 176. — DE PARIS A CLERMOKT»
aux bains de Vichy, 19 kil
AIGUEPERSE (Puy-de-Dôme). —Hô-
tel de la Poste. — Petite \ilie mai bâtie
— Curiosités: V église consacrée en 1250
par Robert de la Tour, évêque de Cler-
mont; le tableau de saint Sébastien ^
dans une autre église, et une sainte cha-
pelle, qui date de 1475. Dans Vhôtel de
ville , se trouve la statue du chancelier
l'Hôpital. — Patrie de l'abbé Delille. —
Pop. S, 000 hàb.
RIOM (Puy-de-Dôme) Ricomagus. —
Hôtels : ae TÉcu ; de France ; du Puy-
de-Dôme; du Mont-Dore. — Cette ville
est située à l'extrémité d'une belle plaine.
Les rues en sont larges, longues et dirigées
en ligne droite ; les maisons sont bâties en
pierre de Vol vie. Riom a une sous-pré-
fecture, une cour royale d'appel. — Cu-
riosités :V église Saint'Àmable, intéres-
sante pour l'antiquaire. 11 est à regretter
que son clocher soit resté inachevé. L'é-
Îf/i«e de Notre-Dame du Mathuret Sous
e portique, on remarquera une statue de
Notre-Dame , en lave noire. La chapelle
du palais de justice , autrefois apparte-
Dant au château des comtes d'Auvergne ;
la maison centrale de détention, le pa-
lais de justice, Y hôpital général, la pers-
pective de Pré-Madame, la colonne De-
saix, la fontaine de Mo%at, celle de La-
vât. — Commerce ; blé, vin, huile de
noix.— Pop. 4 5,000 hab.
Environs de Riom : Y église de Mozat,
k 1 kil. 0. ; \1 kil. S.-E., les belles
sources àeSaint-Gtnès. — A 5 kil. 0.,
Enval , ses rochers , ses cascades. —
Envol et Yolvic , Tournoelle , château
inhabité, remarquable par son antiquité et
sa situation. Du haut de la tour, la vue em-
brasse un espace de plus de 200 lieues
carrées.
CLERMONT-FERRAND.— Fô/<îte: de
France ; de l'Europe ; de la Paix. — Grande
et ancienne ville, chef-lieu du département
du Puy-de-Dôme. Cette ville est bâtie sur
un monticule élevé d'environ 50 mètres
au-dessus de sa base ; elle possède ; évé-
ché, préfecture, tribunaux, bourse ; di-
rections générales des domaines, des con-
tributioDS directes et indirectes ; hôpital
général pour les enfants trouvés et les
vieillards; Hôtel-Dieu ; école départe-
mentale d*accouchements , école secondai-
re de médecine ; école communale de des-
sin linéaire, de géométrie appliquée aox
arts, d'architecture, etc. ; cours pubtics et
gratuits de botanique , minéralogie et de
géologie ; école normale primaire ; acadé-
mie, sciences, arts et belles-lettres; 6(Uîe»>
tfiéque publique, cabinet de minériiùh-
gie fort riche, particulièrement en objets
du pays; jardin botanique précieux et
bien entretenu. Le musée, nouvellement
fondé, renferme déjà quelques antiquités
gallo-romaines assez remarquables ; la
salle de spectacle est jolie. — Curio-
sités: la cathédrale, commencée en 1248,
n'a jamais été achevée , belle vue de la
terrasse; Véglise de Notre-Dame-du-
Port, primitivement bâtie en 560, recons-
truite en 866 ; Véglise de Saint-Genès-U^
Carmes , dont les vitraux sont exécutés
par M . Thibaud, de Clermont ; la halle aux
blés et la halle aux toiles ; le collège
royal, qui réunit prèâ de 500 élèves ; Vhô-
tel de ville, et le palais de justice; V hô-
tel-Dieu, la statue de Pascal, les fon-
taines Desaix et Delille — Patrie de
Pascal, de Domat, de Savaron, de Tho-
mas.
Clermont possède plusieurs sources
d'eaux minérales : celles de Jaude, près
et hors de la barrière de ce nom ; celles de
Saint-Àlyre, au faubourg de ce nom, au
N.-O. de la ville; celles de Saint-Mari ,
àl kil. 0. de la ville.
Excursions. — Comme les environs
de Clermont sont très accidentés et pré-
sentent des scènes magnifiques, le touriste
fera bien de les parcourir à pied.
Il visitera d'abord la riante et pittores-
que vallée de Royal, en passant par Cha-
malières, et \isitant les jardins de Mont-
la Poste , place de Jaude ; de l'Écu de joli. Chamaliéres se trouve à deux pas
de cette riante retraite. — Curiosités :
Véglise paroissiale, sous l'invoc^ition de
sainte Thècle. Elle date du VIl*^ siècle.
De là on se dirige vers le village de
RovAT, célèbre par l'abondance, la pu-
reté et l'utilité de ses eaux. Un des pre-
miers objets que le voyageur visite, c'est
la Grotte des Sources, si bien décrite par
dbyGoogk
■ocre 178. — DE CLBRMOirr A BOAN?(E.
143
Ctariei l^odier. L'église s'élèye majev
tMtsBBcnt sur une coulée de laves ; la
Croix des Suint$, avec ses 12 statuettes
lepcésestaint les l!2 apOtres.
Le wjpgeor qui passe plusieurs jours
à Clemoalprat encore TÎsiter le Puy-de-
Dôme et le FtÊtf-de-Pariou, (pii sont à
1 myr. 0. de dermont : ce dernier offre
aniBifB^qiKCfatèTe ; le Puy-de-la-Poix,
où Vos \9ft o&e source de poix minérale
OQ asphalte, et cdui de Crouil, d'où Ton
jouît dm BBgnifiqae panorama : ces deux
demiensiBtà 4ii.il. E. de Clermont.
Une des pJos bettes peiSpectives du pays
est celle ^ Ton a du haut de la terrasse
de Véglise de Montferrand.
Moniferrandf autrefois place forte, fait
aiyourd'hui partie de Clermont.
Laves volcaniques. — Pour avoir
une idée de ce qu'on nomme lave volcani-
que, il faut aller visiter le plateau de
Beaumont.
BiLLOM, h 1 myr. 6 kil. de Clermont ,
est une petite ville assez ancienne , située
sur une hauteur, dans la contrée la plus
fertile de la Limagne, On y remarque
Véglise de Saint- Cemeuf y qui exis-
tait avant Charlemagne. — Pop. 4,500
hab.
ROUTE 177.
DE CmORMOUT A AURII^IiAC,
^6 myr. 2 kilomètres.
Cdiides.
2m.4k
Isfioîre.
1 1
Leœpde.
2 0
«assîac.
1 8
Mmt
3 6
Tkiézac.
2 6
AnuLLAC (f. route 181).
2 7
MASSIAC (Canlal), petite ville située
n SkkI d*an vallon. — Curiosités : le
château, bien conservé ; deux rochers
qui dominent la ville. — Pop, 2,300
kab,
MURÂT (Cantal). — Eôtel chez M
Daliy : on y mange, ainsi quo dans tous
1« idtels dn Cantal, de-belles truites. ~
Petite \ille vieille et malpropre, siluéedans
la haute vallée de TAlagnon, dépouillée
d'arbres, mais entourée de montagnes cou-
vertes de basalte qui forme des colonnes
dun aspect remarquable. Elle possède
sous- préfecture, tribunal, collège. — Cu-
riosités : Véglise Notre-Dame^-des-OU^
viersy V hôpital, lé couvent desRécol-
letSt de Saint-Dominique, occupé par
les administrations publiques. — Pop.
SJOOhab.
THIÉZAC (Cantal). — Hôtel la Tôte-
Noire. — Bourg dans une contrée
très pittoresque. — Curiosités: Véglise
paroissiale, fort belle et bien ornée. —
Pop. 2,000 hab.
AURILLAC (v. route 181).
ROUTE 178.
DE CI^EBinOIIIT A ROAUnVE,
9 myr. 8 kilomètres.
Ponl-do-Chltean.
1m. 2 k
Lezoox.
1 5 Saint-Just.
1 7
Thiers.
1 5' Villemontois.
1 5
dbyGoogk
U4
ROUTE 180. — DE PARIS AU MONT-DORE.
Roanne. 1 m. 1 k.
De Roanne h Lyon, chemin de
/er(t;. roule 208). U 8
PONT-DU-CHATEAU (Puy-de-Dôme).
— Hôtel : de la Poste. — Celle pelite
ville tire son nom du pont à huit arches je-
té sur la rivière d* Allier. Vue admirable
sur le riant bassin de l'Allier et sur les fé-
condes vallées de la Limagne. — Pop.
4,000 hab.
THIERS (Puy-de-Dôme). — Hôtels :
de l'Europe ; de l'Aigle. — Petite ville
dont les maisons, bAties à ritalienne, sont
fort jolies Sous-préfecture et tribunal.
Elle est bâtie sur la pente d'une haute
montage granitique. — Curiosités : Tan-
tique église de SairU-GenèSf architecture
romane du Xll» siècle; Véglise du Mou-
lier, très intéressante pour l'antiquaire. —
Commerce : fabrique considérable de cou-
tellerie, papiers et tanneries. — Pop.
4 0,300 hab.
ROANNE (r. route 208).
ROUTE 179.
DE dimnonrT a hoivtbrisojv,
•1^ myr. 2 kilomètres.
De Clerraont h la Bergère ISaint-Thunn.
(v. route 178). 5 m. 5 k. Boën.
Noiretable. 1 3 JMo.ntbrison (r. route 205).
Im. 2 k.
1 5
1 7
ROUTE 180.
DE PARIS AU MOJVT-BORS:,
45 myr. 5 kil. (Eaux gazeuses thermales).
De Paris à Clermont (v. route
176).
Rochefort.
38 m. 2 k.
2 9
MONT-DORE.
2 A
Toute cette contrée est des plus pitlo-
resques, jusqu'à
MONT-DORE (Puy-de-Dôme). — Pres-
que toutes les maisons ont des logements
garnis et tiennent des tables d'hdle ; les ri-
vières et les lacs fournissent d'excellentes
truites, et les montagnes, de la venaison.
C'est un petit village situé dans une vallée,
au pied d»^ la montagne de V Angle. La val-
lée de la Dordogne, qui se trouve an-des-
sous, présente un riche amphithéâtre de
montagnes volcaniques , dont les versanU
sont couverts d'une riche végétation.
Les Sources. — Elles sont au nombre
de sept, très rapprochées les unes des au-
tres, et se trouvent disposées sur la même
ligne. Leur températuro est 42» centign-
des à 450.
Bains. — L'édiûce , qui présente un
aspect noble et imposant, est d'un style
correctement sévère, et tel qu'il convient
à sa destination.
De Clermont on peut se rendre au Mont-
Dorc, en prenant par
Randanne. 2 m. 1 k.
MO.NT-DORE. 2 I
RANDANNE, remarquable par les essais
de culture du comte de Montiosier, qui ,
comme le dit un voyageur, « lit sourire le
désert en le rendante l'agriculture.» I^s
restes de cet homme regrettable reposent
dans une petite chapelle gothique élevée sur
ce m^me sol, naguère inculte. 11 faut par-
courir le pays pour admirer les beaux dé-
dbyGoOgk
JtOUTE I8f.
DE PARIS A AUniLLAC.
145
sonirps volcaniques qu'il offi-e de tous
estes.
Eirniio>5. — Saint-Nectaire* — Les
eaux de Sainl-Nectaire sont à 1 myr. 2
kil. de celles du Mont-Dore, et h 3 mvr,
2 kil. de Clermont.
ROUTE 181.
DE PARIS A AimiiiiiAr ,
Par UzERCHE el Tdlle, 55 myr. 5 kil.
De Pars ï Uierche (r. route
LaOupeioaiie de la Garde.
Ar^fitUt.
44m.0k.
ACBILUC.
nXLE (Corrèze) Tats'a. — Hôtels:
de Lyon; de l'Aigle-d'Argent; des Voya-
geurs'; do Périgord. — Chef-lieu du dé-
parfeffiCTit de la Corréiey avec préfecture,
fvêrhé, gnud séminaire, tribunaux, biblio-
Hièque publique, collège, école normale,
société d'agricuUare , salle de spectacle.
Beaucoup de rues sont adossées contre des
niehers ou des côtes escarpées, ce qui en
rend Taspect assez triste. — Curiosités :
V église^ sa fièche élancée ; V hôtel de la
préfecture ; les bains chinois. On trouve
à Tulle plusieurs maisons gothiques ou de
la renais»nce , qui témoignent de Topu-
lence de leurs anciens possesseurs ; la ma-
nofactitre royale d'armes à feu, qui occu-
pe 1,200 ouvriers. — Commerce : ar-
iBfs à fEQ , bougies, étoffes de laine, cour-
roies , papier tendu tiré des papeteries en-
virbOtitaiilfl».
ExcTRSiOTis. — Les environs de Tulle
offrent plu&ieurs buts d'excursions intéres-
santes ; le plus rapproché est
SotiLLAC, k environ 1 kil. de Tulle,
avec ooe belle manu^ture de canons de
fiisU.
ARCENTAT (Corrèze). — Hôtel Notre-
Dame. — Petite ville qui commerce en fu-
tailles ; la Dordogne commence à y porter
bateau. Les rues ài'Argentat sont étroites
et tortueuses. — Curio5i7és : la cathé-
drale^ antique édifice gSté par des répara-
tions modernes ; le pont suspendu , do
100 mètres de long, mais trop étroit. —
Pop. 3,400 hah.
AURILLAC (Cantal)^ Aureliacum. —
Hôtels : des Trois-Fr6rès ; dos Voyageurs;
de Saint-Pierre. — Ville ancienne , cliel-
lieu du département, avec préfecture, dé-
pôt d'étalons, collège, bibliothèque publi-
que, cabinet de minéralogie, tribunaux ; la
cour royale est à Riom. — Curiosités :
les restes du château de St-Etienne^ an-
cienne habitation des comtes à' Auvergne ;
Yéglise St-Géraud , ornée d'un grand
nombre de tableaux ; Vabbaye des Béné-
dictins; h chapelle de Notre-Dame-des-
NeigeSj construite au Xllle siècle ; la voûtr
en est fort belle; le cours Monthyon^ belle
promenade dite le Gravier , Vhôtel de
ville y la halle, le dépôt d'étalons, V hip-
podrome, le pont en pierre sur la Jorda-
ne; la colonne élevée en mémoire de M.
deMonlhyon. — Commerce : orfèvrerie,
dentelles, papeteries, tanneries, bestiaux,
chaudronnerie. — Patrie de l'inflShne Car-
rier ; du pape Gerbert, inventeur des hor-
loges à roues ; du maréchal de Noailles, du
général Destaing, du général Delzons. —
Pop. i0,500 hab.
Les environs d'Aurillac effilent un vaste
champ d*obser^'ations à l'antiquaire et au
géologue.
dbyGoOgk
140 BOUTE 183. — D*AUr.ILLAC A MONTAUDAIf.
ROUTE 182.
46 myr. 4 kilomètre.
SaÎDtrMamet.
Im
.8
Maurs.
2
7
Figeac.
2
i
Le Bourg.
i
9
Graraat.
1
7
La Bastide-Fortunière.
2
2
Pelacoy
1
8
CAHORs(r. route 162).
1
6
En été, cette roule montueuse est fort
belle.
A Murac ou à Aurilîac , il y a des
p^uides qui connaissent le pays et dont on
fera bien de se faire accompagner.
SAINT-M.AMETlCanUl), bourg, chef-
lieu de canton. — Curiosités : V église,
très ancienne et bien ornée; le château.
—Pop. i,WOMb.
MAURS (Cantal), petite ville située agréa-
blement dans la vallée dWrcarabie. — Cur
riosiiés : sur la place publique , une
belle /bn/aine jaillissante. — Pop 3J00
hab.
FIGEAC (Lot). — Hôtel la Poste. —
Cette ville, agréablement située , possède
sous-préfecture, tribunal , collège, société
d'agriculture. — Curiosités: V église de
l'abbaye , remarquable par son architec-
ture des Xle, XVe elXIXe siècles. Le por-
tail est surmonté d'un clocher de 40 mètres
d'élévation. Notre-Dame-du-Pwj est un
bel édifice du XI* siècle. Les Aiguilles^
Vobélisque placé au bord de l'eau, élevé
à la mémoire de Champollion , né dans celte
cité ; le château de la Baleine , mainte-
nant pa/at« de justice, édifice curieux. —
Commerce : vins et bestiaux. — Pop.
7,300 hab.
CRAMAT (Lot), petite ville située dans
la vallée de l'i/son. — Curiosités :
magnifique cascade. — Pop, 4,000 hab
Toute cette route est des plus pittores-
que, et présente parfois des scènes gran-
dioses. Elle est parsemée de ruines et d'é-
difices gothiques fort intéressants.
CAHORS (u. route 162).
ROUTE 183.
D'AURiiiiiAc A monrTAUBAur,
17 myr. 7 kilomètres.
D'Aurillac à Figeac {v. 182).
6m
.9k.
La Remise.
1
8
Villefranche.
1
7
Caylux.
2
9
Caussade(r. roule 162).
2
1
MONTAUBAN (v. routc 162).
2
3
Cajare (Lot), à 2 myr. 1 kil. S.-O. de
Figeac, petite ville dans une situation char-
mante. — Curiosités: l'église paroissiale,
dont l'in teneur est remarquable par de
beaux morceaux d'architecture gothique. —
Pop. 2,200 hab.
VILLEFRANCHE (Aveyroo).— iîo7cf«:
le Grand-Soleil; les Quatre-Saisons. —Jo-
lie ville entourée de hautes montagnes,
dans une contrée riante et pittoresque. Elle
îsède sous-préfecture, tribunal, colU^e,
société d'agriculture, bibliothèque publique
et cabinet de physique. — Curiosités:
l'église, ancienne collégiale, beau gothi-
que ; le cloître de l'ancienne Chartreuse ;
l'hôtel de ville, une jolie fontaine publique,
le pont surlUi'ei/ro». — Aux environs,
mine de cuivre. — Commerce ': grains,
vins, jambons, truiTes, champignoDS, h&t-
tiaux. — Pop. i 0,000 hab.
MONTAUBAN(v. route 162).
dbyGoOgk
BOUTE 185. — BB FOIX A BAGNÈBES-DB-B1G0RRB.
ROUTE 1»4.
DE PAUIS a FOOLy
Par Viviers, 77 myr. 4 kilomètre.
147
De Paris à Toulouse (p. roule
\%t). 68 m. 9. k
Kie«. 2 6
averduD, S 2
aiaieis. 1 5
Foa. 1 9
SAVERDUN (Ari^e), jolie ville, avec
m bel hôpital . — Patrie du pape Benoit
Xn. — Pop, 4,200 hab.
PAMIERS (.\riégc).— HôUls : Catala
Dnays. — C'est une ville ancienne «
agréûÀf et commerçante. Elle possède
sous-préfecture, tribunal, évêché, deux
séfflioaires , collège , société d'agriculture,
— Curiùsiiès : Ta promenade et la vue
doDt on y jouit; le palais de Justice;
Hiospice civil ; la cathédrale ; Tévêché ; le
cmnent des Carmélites. — Commerce :
Fabrique de serges , burats, liqueurs Qnes,
fromages estimés , bestiaux. — Aux envi-
rons, sonrces à' eaux minérales. — Pop,
IJOO hab.
VALS(Ariége), i myr. 2 kil. E. de Pa-
miers ; village remarquable par une église
fioft ancienne taillée dans le roc.
MiREPOix (Ariége) , jolie petite ^ille , à
2 myr. E. de Pamiers. — Curiosités : le
pont ; l*bdtel de ville ; Téglise paroissiale ,
dont on admire le clocher ; vaste hôpital ;
les fontaines et les places publiques. —
Patrie du maréchal Clausel. — Pop. 4,400
hab.
FOIX Ariége). —ITd/efa : du Rocher;
de la Poste ; des Voyageurs. — Ville d'une
haute antiquité ; chef-lieu de préfecture ,
tribunal civil , société d'agriculture et des
arts , collège, bibliothèque publique, théâ-
tre. — Curiosités : le château des comtes
de Foix , servant aujourd'hui de prison ;
son donjon , qui date du XV« siècle, a en-
viron 42 m. de hauteur; le palais de jus-
tice , bel édifice ; la préfecture , partie de
Tancienne abbaye de SaintrVolusien ; l'é-
glise Saint- Volusien , monument gothique
massif; les casernes ; le pont sur V Ariége.
— Commerce : draperies , fers , limes ; il
y a des forges, des martinets. — Pop.
5J00 hab.
Environs. — 2 myr. Les bains d*Us-
sat. — Hôtels : des Voyageurs ; de l'éta-
blissement des bains. — Ces bains sont
fréquentés de juin à octobre par un millier
de malades.
Eaux-d'ax. — Hôtels : d'Espagne ; do
France. — Ai myr. 2 kil. de Foix. Ces
eaux thermales ont une grande réputation.
L'établissement est fort bien tenu, les rou-
tes pour y arriver magnifiques, les environs
remplis de beaux sites. — Pop. 2,000
hab.
ROUTE 185.
DE WOW3L A BAOUnÈRES-BE-BICïORRC:,
44 myr. 7 kilomètres.
La Bastide de Serou. 1m. 8 k.
Saint^in)ns(p.r. 168). 2 6
Ibne. 2 1
SttnU;audens. 2 6
Montrejeau. 1m. 4 k.
Lannemezan. 1 6
Ba6nères-de-Bigorre ( v. r.
151). 2 e
dbyGoogk
148 BOUTE 187. — DE PARIS A ALBX.
ROUTE 186.
DE WOWJL A BAC»]!irin£S-BE-IiI7€HO]¥9
4 4 myr. 4 kilomètres.
De Foix à Monlrejeau (voyez iMontrejeau à Bacnkres-de-Lu-
routelSo). i0m.5k.| chon (p. r. 152. 3m. 9 k.
ROUTE 187.
DE PARIS A AliBT,
Par CLERMOKTet Rodez, 68 myr. 4 kil.
De Paris k Clcrmont (
V. r.
17G).
58 m
.2k.
Coudes.
2
4
Issoire.
1
1
Lorapdes.
Massiac.
2
1
0
8
La Barraquc.
Saint-Flour.
1
1
1
9
Chaudcsiigues.
Lajçuiolle.
Espalion.
Rodez.
5
5
2
5
5
2
4
1
La Motte.
0
5
LaFarguetle.
ÂLBY.
2
0
4
A Massiac nous quittons la route de
Clermonl à Aurillac.
SÂlNT-FLOUR (CanUl). — Hôtel:
de France. — Ville bâtie en l'an 1000 ,
sur une montagne de laves basaltiques
coupée à pic , et élevée de 100 m. au-
dessus du foubourg où passent la rivière et
la grande route. Elle possède sous-préfec-
ture, tribunal, évôcbé, séminaire, collège,
bibliothèque publique, cabinet de physi-
que. — Curiosités : la calhOdrale , avec
un bon tableau, la Présentation au temple,
l'ancien couvent des Jacobins ; celui des
Yisilandines ; un portique à' l'entrée de la
ville ; l'hôpital ; l'avenue de Murât ; le pa-
lais épiscopal ; la vue dont on y jouit ; le
séminaire, son église et ses terrasses; la
fontaine publique ; le pont de deux arcs à
plein cintre, style roman. — Commerce :
blé, mulets, dentelles, colle forte. — Pop.
6,100 hah,
ESPALION (Aveyron), ville dans un
magnifique bassin , avec sous-prcfecture ,
collège , tribunal. — Pop. 4,400 hab,
RODEZ. — Hôtels : des Voyageurs ;
des Princes ; de la Ville de Paris. — Chef-
lieu de l'Àreyron, avec préfecture , tribu-
naux, évCché érigé dans le V*? siècle ,
grand séminaire , collège royal , pépinière
départementale , bibliothèque publique ,
cabinet d'histoire naturelle et de physique,
école de sourds-muets, école normale pri-
maire , petit séminaire , dépôt royal d'éta-
lons , musée , société des sciences , lettres
et arts. — Curiosités : la cathédrale, im-
posant édifice, fondé en 1274 , mais non
terminé , ses beaux vitraux , le clocher de
86 m. d'élévation surmonté de la statue de
la Vierge ; le palais épiscopal qui renferme
un superbe escalier en fer à cheval ; l'hô-
tel de \ille; l'hôtel de la préfecture; le
palais de justice ; le séminaire ; le collège
royal , un des plus beaux de France ; les
promenades. Rodez abonde en maisons ao-
tiques des XV» et XVl» siècle». — Com-
merce : bestiaux , mulets , bons fromages
dits de Roquefort, tant vantés par Pline ;
fabriques de draps, de chandelles , filature
de laine , tanneries , toiles grises , filature
de soie. — Pop. 11,000 hab.
ALBY (Tarn) Albiga. — Hôtels : des
Ambassadeurs; de l'Europe; du Nord. —
Ville ancienne sur une éminence dont la
base est arrosée par le Tarn. C*est le chef-
dbyGoOgk
BOUTB f 89 — DE TULLE A CLEBMONT.
119
l:eo du départefDent ; il y a préfecture, tri
banaux , archevêché « séminaire , collège
rogoinasal, école Donnale, bibliothèque
publique, théâtre. — Curiosités : l'église
de âaiaté-Cécile dont Tlutérienr est orné
d'anbesqoes bien conservées; Tégiisc
Saint-SaiT] pfésente aussi une architecture
! intéressante. La statue en bronze de Lapé-
rouse , œuvre de Raggi , érigée en 18i5;
le palais archiépiscopal ; ThOtel de la pré-
fecture ; l'hôtel Saint-Jacques ; la salle de
spectacle; le jardin royal; la promenade
de la Lice. — Commerce : vins , grains ,
fniits secs. — Pop. iâ^ZOO hab.
ROUTE 188.
D'AIiBT A iniIiHAIJ ,
-10 myr. 9 kilomètres.
Le Fraysse.
2m.5lL
Sânt-S^ntin.
2 i
SaiBt-.\fnqiie.
5 2
Miuutj
2 8
SACÇT-AFFRIQUE (Aveyron), chef-Ueu
de soos^véfecture, assez bien situé, et dont
Ië5 oamiiîiclaTes de draps sont estimées.
— Curiotiiés: lliôpital; le palais de justi-
ce; oœ belle fontaine ; TégUse paroissiale.
~ Pop. 6,800 hab.
A 1 myr. est situé le \illage de
RoQL'EronT, si renommé par ses froma-
çts. n &nt visiter les caves à fromages,
fJdat qpelqaes-unes sont taillées dans le
fw vif.
B.vDiS DE Sylvakès, à 2 myr. de Saintr
Affrique (Aveyron) , eaux thermales de 50
à 55 degrés centigrades.
MILHAU (Aveyron). — Hôtels: du
Chapeau-Rouge ; du Lion-d'Or ; du Com-
merce. — Ville située sur la rive droite du
Tarn : c'est un chef-lieu de sous-préfec-
ture avec tribunaux, église réformée , so-
ciété biblique protestante, collège commu-
nal, société d'agriculture. — Curiosités :
une jolie place; les promenades , les fon-
taines, le pont sur le Tarn. — Commer-
ce : laines , bois , cuirs , vins , bestiaux ,
ganteries, chapelleries. — Pop. 9,600 h.
ExcuRSio.N. — A Cheyssel (2 kil.),
pour voir une cascade dont la chute est de
55 m. , et un rocher de tuf formé de ra-
meaux d'arbres pétrifiés.
ROUTE 189.
DE TlJIilii: A €IiCmfIO]¥T ,
^4 myr. 5 kilomètres.
Les Qnmiis-de-BTack.
Im
.7k
Egalons.
5
La Chapelle.
5
Ussd.
A
Oàkua.
5
I> 11IMII lut* 1
Dooipas&e.
5
Raehefbrt.
2
5
ClermO-Xt (p. r. 17^).
2
9
USSEL (Corrèze) Uselis. — Hôtels:
du Dauphin ; Notre-Dame ; des Trois - Pi-
geons.— Petite ville, chef-lieu desous-pré-
fecture,avec tribunal, collège, société d'agri-
culture.— Curiosités: lesrestesd'un camp
romain et d'une voie militaire; sur la
place publique, un aigle antique en granit.
— Pop. â,400hab.
CLERMONT(v. route 17G).
dbyGoOgk
150
La Borde.
Brives.
BOITTE 191. — DB PABIS A PBBPIG!«AI«.
ROUTE 190.
DB TÏÏJMJUE IL TOVIiOlJSfi,
24 myr. 5 kilomètres.
1 m. 5 k. iBrives à TouLOUSE(t;. r. 162). 21 m. 5 k.
1 5 '
ROUTE 191.
DE PARIH A PERPIOMAM,
Par Moulins , Clermont , Milhau, Lodève, PÉzÉNAset Narbonne ,
84 myr. 7 kilomètres.
Villejuif.
0m.8k
Fromenteau. 1
Essonne. 1
1
2
Ponlhierry. 1
1
Chail)y. 0
8
FoDtainebleau. 1
0
Nemours. 1
6
La Croisière. 1
3
Fonlenay (Loiret). 0
7
Montargis. 1
4
Nogent-8ur-Vernisson. 1
7
La Bussière (Loiret). 1
2
Briare. 1
2
Neuw-sur-Loire. 1
•7
Cosnê. 1
4
Pouilly (Nièvre). 1
U Chanlé. 1
5
5
Pougues. 1
3
2
2
lie ver». 1
Magnv (Nièvre). 1
Saint-Pierre-le-Moutier. 1
1
Saintrimbert. 0
8
Villeneuve-sur-Allier, • 1
0
Moulins. 1
2
De Moulins à Clennont iv. r.
176). 9
4
Clennont à S^-Flour (v. r. 187) 10
5
La Besseyre-de-Lair. 1
6
Saint-Chély. 1
9
Couffinhet. 1
8
Marvejols. 1
6
La MoUie. 1
9
Sévérac-le-Châleau. 2
5
Usparetz. 1
5
Milhau.
1 m
.7k
La Cavalerie.
7
Caylar.
2
Saint-Pierre-de-la-Fage.
3
Lodève.
5
Clennont (Hérault).
7
Pézénas.
1
La Bégude-de-Jordy.
0
Bezières.
2
Nissan,
1
Narbonne.
7
Sgean.
1
Fiton.
6
Salccs. /
0
Perpignajî.
5
FONTAINEBLEAU(Seine-et-Manie).—
Hôtels : de France , en fece du château ;
de Lyon, où est la Poste. — - Jolie ville ,
chef-lieu d'arrondissement, avec des rues
larges, propres, de beaux édiûces, dont le
principal est le château royal , que fonda
Louis VII dit le Jeune , qu'agrandit prodi-
gieusement François !«»•, et où Napoléon
abdiqua en avril 1814. — Curiosités:
rhôtel de ville ; le palais de justice ; la bi-
bliothèque , d'environ 5,000 volumes ; les
deux hospices; les quartiers de cavalerie ;
la belle caserne d'infanterie ; le château ,
espèce de sanctuairo* où tous les art» so
sont plu h déposer leurs chefe-d'œuvre. Il
se compose de cinq corps de bâtiments di-
visés par autant de cours ou de galeries ;
la bibliothèque que Napoléon y 6t former
Digitized by VjOOQIC
KOIiTE 191, — DB PABIS A PEnPIGNAN.
151
en i SOT, est rîehe d'environ 30,000 vol.,
mais elle n'est pas publique ; dans le jar-
din du Roi , 00 voit an milieu d'un bassin
de Dkaffhce blanc une magniCque statue de
Diane ; dans rintérieur de ce jardin , sont
^ cl lk de belles statues en marbre , œu
vies de bons maîtres ; au midi, autour d'un
étaiif penpté de carpes monstrueuses, une
espèce de parc de forme anglaise offre aux
habitants et aux voyageurs une admirable
prumenade d'été. — Pop. 40,000 hab
Le voy^eor n'oubliera pas de visiter la
forH de Fimiainebleau , la plus curieuse
et h pfas pittoresque qui existe en France.
NOiOCRS (Seine-et-Marne) Nemus, k
à can» de sa situation entre les forfits de
HoBtargis et de Fontainebleau. — Hôtels :
de b Come; de TEcunie -France; de
Booipagne. — Petite ville avec salle de
sperlacte. — Curwgité$ : la Grande Rue,
large et fort belle; le pont; les frstfches
prmieBades sur les bords du canal de
Mooiargis; le château ruiné des ducs de
Nenours; la bibliothèque publique. —
Pop. 4,000 hab.
liOXTARGlS (Uiret) Mons Àrgiau.
— Bôteh : de la Poste ; de la Ville-de-
L500; Saint-Antoine. — C'est un chef-lieu
de sous-préfecture, avec tribunaux , collè-
ge, etc. — Curiotités : l'église de la Ma-
deleine, nwnument remarquable par la
haatenr et la hardiesse des piliers; les
reines dn vieux château , dont il ne reste
Bûntenani que 8 grosses tours; le canal
de Briaie et de Loing, qui commence à
cette ville; la promenade le long de ce ca-
nal. — Commerce : grains, bestiaux
mootsrde. — Pop. 7,400 hab.
U Cuit visiter la belle forêt de Montar-
Avant d'arriver ï Briare , on jouit
d'nne vue magnifique sur la Loire.
BRIARE (Loiret). — Hôtel de la Pos-
te. — Boorg situé sur la Loire.— Cuno-
sUéf : le quai bordé d'arbres , et le canal.
— Commerce; vins, bois.— Pop. S,300
kak.
COSNE ( Nièvre ). — HôUh : du
Grand-Cerf; de la Poste. — Ancienne
viHe sur la Loire, avec sous-préfecture,
tfibvnal, etc. — Curiosités :W cha-
pelle Notie-Bame-de-Gale, édifice go-
thique ; la salle d'audience du tribunal ; les
forges, et la promenade sur les bords du
fleuve. — Commerce : vins, grains, cou-
tellerie. — Pop. 6,600 hab.
A 1 myr. de l'autre côté de la Loire ,
est
S.\5CERRE (Cher). — Hôtels : le Bœuf-
Couronné ; le Lion-d'Or. — Ville ancienne
située sur une montagne couverte de vignes
qui produi;^nt un vin estimé ; elle possède
une sous-préfecture , mais elle est mal bâ-
tie. — Curiosités : les places publiques ;
la fontaine ; plusieurs églises gothiques.
— C'est la patrie du maréchal Macdonald.
— Pop.S,700hab.
POUILLY (Nièvre), jolie petite ville, si-
tuée sur la rive droite de la Loire. —
Commerce : vins estimés. — Pop. 5,300
hab.
LA CHARITÉ (Nièvre). — Hôfeh : de
la Poste; du Grand-Monarque. — An-
cienne et petite ville mal percée et mal
bâtie, mais dans une belle situation sur les
bords de la Loire. — Curiosités : l'église,
qui a dû être un bel édiflc^e dans Torigine,
mais sa nef est en partie détruite ; le pont
et la promenade sur la Loire ; la vue de
deux ponts , prise de cette promenade on
terrasse. — Commerce : grains, vins,
chanvre, fers, aciers, charbons, tanneries.
— Pop. 5,000 hab.
POUGUES (Nièvre), beurg connu par
ses eaux minérales, au milieu d'une jolie
vallée dominée par des montagnes qui of-
frent des points de vue magnifiques. Cette
eau est gazeuse, claire, limpide, inodore,
sa saveur est vive et piquante. Elle a beau-
coup d'analogie avec celles de Spa et de
Selt%. — On trouve dans cette petite lo-
calité de bonnes auberges et des maisons
particulières où l'on est fort bien. — Pop.
700 hab.
Ensuite la route s'élève jusqu'au sommet
d'une colline , d'où l'œil découvre un des
plus riches points de vue qui soient en
France.
NE\^RS(Nièvre).— Hd^eto .-deFrance;
de la Nièvre; de rimage; de l'Europe. C'est
le Noviodunum des Eduens. — Cette
ville possède une préfecture , évôché , sé-
minaire, fonderie royale de canons, biblio-
tlièque publique, des bains, un théâtre. Sa
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152
BOUTE 191. — DE PABIS A PEDPIGIfAN.
situation est très pittoresque. On y traverse
la Loire sur un pont en pierres composé de
20 arches. — Curiosités : la cathédrale ,
sous l'invocation de saint Cyr , dont le
chceur se fait remarquer par la légèreté et
la grâc^ de ses arceaux, de ses piliers , et
nar une foule de sculptures qui garnissent
les murs; elle est surmontée d'une belle
lour dans le style gothique; l'église de
Saint^uveur, édiûce roman, qui sert
maintenant de magasin: elle date du XIY»
siècle; l'église de SaintrEtienne , autre
monument de style roman , d'une grande
simplicité , date de 1063 ; l'église Saint-
Genest, style ogival, servant de brasserie ;
le portail de l'église de la Visitation ; Thô-
pital civil ; le château des ducs de Nevers,
qui sert maintenant d'hôtel de ville; l'évé-
rhé; l'arc de Triomphe; la porte des
Croux ; la caserne de cavaierie ; la fonde-
rie de canons ; les ateliers où l'on fabrique
des câbles et des chaînes en fer pour les
ponts suspendus; la bibliothèque; la pro~
menade du chftteau ; la maison de maître
Adam, etc. — Commerce : vins, blés,
eaux-dé-vie, fiiïence, porcelaine, ouvrages
f'n émail, etc. — Nevers est la patrie
lie saint Jérôme. — Pop. 17,000 hab.
ExcoRSiONS — A 1 myr. 6 kil., l'é-
tablissement de la Chaussade, appartenant
à l'Etat; on y fabrique des câbles en fer
pour les gros vaisseaux.
Impinj , sur la rive droite de la Loire ;
c'est de cet établissement que sortent les
cuivres rouges, les fers blancs, nécessaires
«i la marine.
A 6 kil. sur la rive droite de la Loire,
le magnifique établissement de Fourcham-
hault, pour la fabrication du fer.
Près du confluent de l'Allier et de la
Loire, le beau pont-canal du Guettin
qu'il faut visiter.
MOULINS (Allier). — Hôtels :Gnnd
Hôtel de Paris; de la Poste; de l'Ecu de
France; de l'Allier. — Ville l>âlie dans le
XlVe siècle, sur l'Allier, chef-lieu du dé-
partement, avec préfecture, collège royal,
cvôché, tribunaux, bibliothèque publioue,
théâtre , musée. Les rues sont peu régu-
lières, mais propres et bien pavées. —
Curiosités : la cathédrale de Notre-Dame,
avec uo petit chœur du style fleuri , ses
beaux vitraux du XVI* siècle , et une an-
cienne peinture représentant la Vierge a
l'Enfant, attribuée à Ghirlandajo, Le
caveau sous le chœur renferme les cendres
de Jeanne de France , fille de Ghtrles
VII; celles àe Jeanne d* Armagnac, fille du
duc de Nemours , et celles de Jean II ei
de Pierre II. — L'ancien palais des
Bourbons^ dont la tour est encore debout;
les églises ; l'horioge de la iamille Jacque-
mard ; le mausolée du duc de Montmo^
rency, dans le collège, jadis église de la
Visitation ; le pont , qui offre l'architectore
et presque la beauté de celui de Neuiliy ;
le musée fondé en 1842. — Commerce :
coutellerie estimée, grains, vins, bœufs. —
Pop. 17,200 hab.
Bateaux à vapeur. — Service jouma-
Uer pour Orléans; trajet en 50 h.
Pour la description de la route de
Moulins à Clermont (v. route 176).
De Clermont k Saint- Flour (v. rouie
187).
De Saint -Flour à Milhau (v. route
188).
LODÉVE (Hérault). — HôteU: de la
Croix - Blanche ; du Nord. — Ville si-
tuée au pied des Cèvennes , dans un joH
vallon . Elle possède sous-préfecture , trilni-
naux , chambre consultative des manufac-
tures, conseil de prud'hommes, colléç:e,
société d'agriculture, théâtre. — Curiosi-
tés : un ioH pont jeté sur l'Ergue; l'église
Saint-Fulcrand ; la grotte des Joife: de
belles avenues. — Commerce : vins,
eaux-de-vie, amandes. — Pairie du cardi-
nal Fleury , du conventionnel Brunel , du
général Liagarde. — Pop. 41^000 hab,
CLERMONT (Hérault), ville ancienue
agréablement située sur le penchant d'une
colline. — Curiosités : une église gothi-
que du XI V« siècle , remarquable par ses
trois nefs , son clocher très élevé et une
belle abside ; les vitraux peints sont ma-
gnifiques. — Pop. 6,200 hab.
PÉZENAS (Hérault), Hôtels: de la
Paix; des Trois-Pigeons. — Petite ville
située sur la rive gauche de V Hérault.
Elle possède collège , tribunaux, bourse,
théâtre. — Curiosités : une jolie église
église paroissiale; l'écluse ronde, 27 m.
de tour; les environs riches, variés, cou-
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160
ROUTE 20#* — DE PARIS A NfSMBS.
trois beaux vallons, elle voit serpenter au-
tour d'elle trois rivières : la Loire, la Bor-
we, leDoléon. — Curiosités: le musée,
riche en tableaux des bons maîtres des
iicoles ancienne et moderne ; le palais de
justice; de belles fontaines ; la cathédrale,
qui renferme la statue de la Vierge appor-
tée d'Egypte par saint Louis ; la chapelle
Sinclair y ancien temple de Diane; Végli-
ÈC St-Laurent , qui renferme le tombeau
du connétable Duguesclin; le pot»/ SULau-
renty près l'église de ce nom; VhôteU
Dieu ; {'hôpital-général; le séminaire;
, lo collège ; V hôtel de ville ; les casernes ;
l'hôtel de la préfecture ; le musée des
antiquités en département. — Commer-
ce: mules, mulets, bestiaux, cuirs et den-
telles.—Pop. 43,000 hab.
Au milieu du village d'Àiguilbe, fau-
bourg du Piiy, s'élève un énorme rocher
conique, dont le sommet porte l'antique
chapelle de St-MicheL Cette chapelle,
construite en 965, a été réparéeh plusieurs
reprises; lerocher et l'édifice sont des plus
curieux et des plus pittoresques.
AwTiauiTÉs. — Peu de départements
sont plus curieux à visiter, sous le rapport
des antiquités , que celui de la //aK»e-
loire.
Yssengeaux.
Kionistro!
ROUTE 202.
DD PUT A HAOTT-ÉTIEIIOirE,
7 myr. 7 kilomètres.
2m.8k.
2 0
i 7
1 2
Firminy.
Saint-Étienne (v. r. 208).
YSSENGEAUX (Haute-Loire). — Hô-
tel de l'Europe. — Petite ville avec sous-
préfecture , tribunal , collège , société d'a-
griculture , bibliothèque piS)lique. — Cu-
riosités: l'église paroissiale, joli édifice
moderne; quelques belles maisons. —
Pop. 7,800 hab.
MONISTROL (Haute-Loire), petite ville
qui possède un petit séminaire et une^ bi-
bliothèque publique. — Curiosités: l'ancien
couvent des Ursulines, l'ancien château des
évoques du Puy. — Pop. i,SOO hab.
ROUTE 205.
DE PARIH A MUMEli,
Par Lyon, VALE^'CE et la Palude, ^^ myr. 5 kil.
DeParisàlaPalude(i;.r. 199) 64m.ik.IDelaPaludeàNismes(î;.r. 199) 6m. 9k,
ROUTE 204.
DE PARIS A nriSIRIESy
(^e route)
Par CLEaMOiNT, Mende et Florac^ 74 myr. 6 kit.
De Paris à Mende {v. r. 197). 5€ m. 8 k. 1 Florac.
Molines. 2 6 I Pompidou.
i m. 1 k.
2 5
dbyGoOgk
154
ROUTE 193. — DE PERPIGNAN A OLETTB.
remarqae l'église Saint-Jean ; la cathédra-
le gothique, dont la voûte est d'une har-
diesse admirable; Tancien local de TUni-
versité; le palais de Justice; ThOlel de
ville ; les places de la Loge , d'Armes , de
la Liberté; les hôpitaux SaintrJean, et de
la Miséricorde; les fortifications, etc. —
Commerce : vins de Rivesalles , d*£«-
péra , de Malvoisie , de Maceabeu , de
Grenache, huile, eaux-de-vie, etc. — Pop.
tS^OOOhab,
EXCURSIONS. — RivESALTES, renommé
par ses vins muscats , est à 1 myr. «N. de
Perpignan. — Pop. SySOÛhab.
GÉRET, k 2 myr. S.-O., a un pont ma-
gnifique d'une seule arche , et possède
sous-préfecture, tribunaux , caserne et une
jolie fontaine. — Pop, 3,600 hab.
Forthles-Bains , petit fort à 7 kil. de
Céret , au pied duquel se trouve le village
des
Bains d'Arles. — C'est un établisse-
ment fréquenté par des personnes affectées
de rhumatismes , de sciatique, de paraly-
sie. Les bâtiments sont grandioses, le gou-
vernement y a fait construire un bel hôpital
militaire.
ROUTE 192.
Kine.
Im.ik
Colliourc.
1 i
ï'ort-Vendres.
0 3
DE PERnOIVAM A PORT-VElirDRES,
o myr. ^ kilomèlre.
tite ville qui a un port sur la Méditerranée,
et est défendue par un château et trois pe-
tits forts. — Curiosités: le clocher ^ dont
le pied forme une tour. — Commerce :
vins excellents, sardines salées. — Pop.
3,700 hah.
PORT-VENDRES (Pyrénées - Orienta-
les) Portus Veneris. — Hôtel du Com-
merce. — Petit port dont rimporlanc*
augmente chaque jour par les travaux qu'y
fait exécuter le gouvernement. — Pop.
2,000 hab.
ELNE (Pyrénées-Orientales) , petite ville,
Vllliberis des Romains. — Curiosités :
l*é{7/»c bâtie par l'évoque Bérenger k son
relour de la Terre-Sainte , en 1027 : elle
est construite sur le modèle de c^Ue du
8t-Sépulcre de Jérusalem. — Pop. 2,600
hab.
COLLIOURE (Pyrénées-Orientales).
IWch : du Parc ; de la Renommée. — Pe-
Hle.
Prades.
Olette.
ROUTE 193.
DE PERPIOMAIV A OUBTTE ,
5 myr. 8 kil. (Eaux mviérales).
2m.ik.
1 8
1 6
ILLE (Pyrénées-Orientales) , jolie ville
sur la Tet, assez bien bâtie et entourée de
murailles flanquées de tours. — Curiosi-
tés: l'ôglise paroissiale, bel édifice ^Com-
merce: fruits excellents. — Pop. 3,500
hab.
PRADES (Pyrénées-Orientales). — ^ Hô-
tel assez bon. — Jolie petite ville sur la
Tet, avec sous-préfecture, tribunal, sémi-
naire, collège. — Curiosités : V église pa^
roissialCy grande et belle ; la place plan-
tée d'ormes et de micocouliers ; les pro-
Digitized
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BOOTB 104. — DB PARIS A PBBPIQHAN.
155
et les /bjifotfies publiques. —
i les enviraos, ruines de la célèbre ab-
faaje de SmtU^Martin-iie-Cuxa. — Pop.
3,3Ù0kab.
à 4 kil. se troitveol les Jlati» de M<h-
lilf , Iris renooimés.
A 1 kîl. S.-S.-O. de Prades, est
VmET , dsus un joli Talion , avec des
è«»trii fréquentés.
OLETTE (Pyrénée»Orientales>, petite
ville dans une gorge qu'arrose la Tet, —
Tout près se trouve rétablissement des
Bains qui sont très fréquentés pendant la
saison. — La température moyenne de»
eaux est de 50o centigrades. — Toute cette
contrée est riante et pittoresque (voyez le
Guide du Voyageur aux Pyrénées de
Richard et Quétin).
ROUTE 194.
DE PARIH A PERPIOUTAIV,
^jgœe rouie)
ParCLEBHONT, Rodez, Albt, C4stres et Gircassonne, 9\ myr.
— Route de poste.
gée en deux parties : la ville haute nom-
mée la Cité, et la ville bassef carrée et ir-
régulièro. La ville haute est très ancienne ;
les habitants en font remonter la fondation
à quelques siècles après le déluge. — Cu-
riosités: la fontaine de Neptune avec
quatre chevaux marins, Vhôlel de viUe^ la
cathédrale avec le tombeau de Simon de
Montfort; V église de St-Vincent; la co-
lonne de marbre rouge , érigée en Thon-
neur de Riquet , créateur du canal du Mi-
di ; la bibliothèque publique ; le Calvaire;
l'établissement hydraulique de la filature
de laine ; les promenades ; Vhôtel de la
préfecture dont le jardin renferme une co-
lonne antique , élevée à Numérien, fils de
l'empereur Gaûfus, né à Narbonne ; la halle ;
le pont-aqueduc de FresqueU à 1 kil. de
la ville. — Commerce: eaux-de-vie, oli-
ves, vins , manufacture de draps. — Pa-
trie de Fabre d'Eglantine. —Pop. SO,SOO
hab.
LIMOUX (\ude). —Hôtel du Parc. —
Chef-lieu d'arrondissement. Cette petite
ville est située sur la rive gauche de 1*^4 tide,
au milieu d'un vallon fertile. Elle possède
sous-préfecture, tribunal, collège commu-
nal» une société d'agriculture, une salle de
spectacle. — Curiosités: une vaste église
bien ornée, des promenades charmantes ,
|un hôpital, des fontaines, des halles et
Digitized by VjOOQIC
IteParisàAlby(r. r. 187).
68 m
.3k
RéaiiDat.
1
9
CaHres.
2
5
Miramct
8
Uartys.
6
VîHanloniiel.
4
Carcaasoniie.
7
Limoax.
4
Cooiza.
6
PeatHie-Charia.
9
Casdîès.
0
Sâiil.PaDl.<)e.FeDoaiUet.
1
Estagel.
8
PHiPiC5A»(r.r.l91).
2
2
RÊALMONT (Tarn), petite ville, chef-
Beo de canton. Ses rues sont droites et
aiioofisse&t à une jolie place. — Dans les
esvirofis, mines d'argent, de houille et de
vitriol. — Pop. 2,900 hab.
MAZAMET (Tarn) , jolie ville où l'on
Inove des ûbnqnes considérables de dra-
perie. — Pop. 9,800 hab,
CARGASSONNE (Aude) Carcasse. —
H6UU: Bonnet; Saint4ean-Baptiste ; St-
Pierre. — C'est le ebef-liea do département,
avec préfectore , évêché éngé dans le VI*
siède/kiix sénÛBaires, tribunaux, collège,
école Domiale, soeiéié d'agriculture,biblio-
tkftque publique, cabinet de physique et
d'histoire oatoreUe, tiiéltre. Elle est parta-
156
ROUTE 196. * DB CABGASSOKNB A POIX.
(le belles maisons. — Commerce : vins
blancs, huiles , manu&ctures importantes
de draps. — Pop. 9,400 hab.
COUIZÀ (Aude), village sur VÀude. —
Curiosités : Tancien château , converti
en filature.
A 8 kil. E. de Couiia, se trouve
RenneS'leS'BainSt dont les eaux sont
renommées pour les maladies delà peau. —
Lrnr température varie entre 40» centigra-
des et 520.
SAINT-PAUL-DE-FENOUILLET (Py
ronécfrOricntales), petite ville entourée de
montagnes arides , et qui possède deux
s(»urces d'ea«.r minérales. — Commer-
ce : bestiaux. — Pop. '^JOO hab.
A i kil . , dans un vallon étroit et i
ge, il fout aller visiter l'ermitage de SaùU"
ÀrUoine-de-Goiamut. C*est une grotte
spacieuse dans laquelle on voit la statue du
saint sur un autel de marbre.
ESTAGEL (Pyrénées-OrienUles), joli
l)ourg dans une contrée couverte de vignes
et d'oliviers. — Curiosités : sur le som-
met d'une montagne escarpée, l'eroiitage
de Noire-Damerdes-Peines, et près de
là, les ruines de celui de St-Vincent. —
Commerce : eaux-de-vie, huile d'olive. —
Patrie du savant Arago. — Pop. 2,Â00
hab.
PERPIGNAN (v. route 191).
ROUTE 195.
DE PARIS A AMÉldOË-lJSJi-BAIlirfl,
88 myr. 6 kilomètres.
Do Paris à Perpignan {v. route
191).
8im.8k
Le Boulou.
2 2
Amélië-les-Bains.
1 6
LE BOULOU (Pyrénées-Orientales),
village qui commerce en liège. On y voit
une église, dont le portail offre des sculp-
tures très remarquables. — Pop, 4,200
hab.
AMÉLIE-LES-BAINS ( Pyrénées-Oricn-
taies), établisscmemcnt thermal, au milieu
de sites agrestes, et qui tend à s'accroître
rapidement.
ROUTE 196.
DE CARCAliMIIIOinE: A Fon 9
9 myr. 7 kiloraèîres.
Limoux (r. route 19i). 2 m. 5 k.
Chalabre. 2 K
Lavelanet. 2 1
yoi\{v route 18i). 2 6
GHALABRE (Aude). — Hùlcl d'Espa-
fiiic. — Jolie petite ville agréablement
située sur le Lers. — Pop. 5,200 hab.
LANllLANET (Ariége) , bourg , ehef-
llcu de canton, sur la Touire. — Cttriosi-
îès : ilans les environs , gouflfW» profond
dans lequel la rivière se précipite. —
Commerce : draps cuir de laine. — Pop.
3,400 hab.
De Lavelanet à Tarascon ,
2 myr. 9 kil.
TARASCON (Ariége), petite ville pitto-
resquement située au confluent de TAriége
et du torrent qui traverse la x-allée de Vir-
Dessos. — Curiosités: un beau pont en
marbre; dans les environs , la chapeHe
yotre-Dame-de-Sabard , pèlerinage on
dbyGoogk
KOCTS 198. — D8 PAB1S A MOI^TPELLIEB. 157
Bxatentouis; grottes hre, — Commerce : bestiaux, fromage».
I de fer, carrières de mar-l— Pop, S, 000 kab.
ROUTE 197.
DB PARIH A HElinDi: ,
Par Moulins et Clermont, 36 myr. 8 kil.
De Paris à Smit-Floar (v.
r«itel8T). iSm.Sk.
LaMeyre-de-Lair. i 6
5«iMie^. 1 9
Mesh. 2 2
HEîDEOiOzère).— JîoteidB PaviUon.
— ViDe aadeiioe, {Mimâtes , suivant
«ïKlqBes archéologues ; Àndoritum des an-
riens ^o&o/i, d'où est venu le nom de la
eoairée dm Gévaudan), chef-Ueu du dé-
\axtemai , avec évSché, collège royd, sé-
™»ijg, bibliothèque publique, galerie de
î^bfewx. C"esl une ville mal bâtie. — Cu-
rimté$:h cathédrale, plusieurs belles
fontaines ; à la préfecture , autrefois pa-
lais de revêtue, la galerie des tableaux
peints par Benard. — Commerce: fabri-
ques de serges , cadis, gros lainages. —
Pop. 6,400 kab.
Excursions. — A 8 kil. àrE.,aux
eaux de Bagnols, eaux sulfureuses.
A 4 kil., au village de LanuéjolSf mo-
nument antique avec un pilastre corinthien
à chaque angle.
I II y a des mines de plomb à Aliène, 1
'myr. 2 kil. ; d'argent, ae plomb , de cm-
'vrc, à ViUefort, 3 myr. 6 kil. E.-S.-E.
(1,500 h.); à Vialas, mines d'argent et
Ide plomb ( 2,100 h. , dont 1 ,800 proïos-
tants).
ROUTE 198.
DE PARIS A noarTPEULU»,
Par Moulins, Cleruont^ Saint-Flour et Milhau, 73 myr. 2 kil.
— Service de malle.
DePansëLodèveîr. r. i91). 70 m. Ok.
<^ifnac 2 i
/-a Bainque de Belair. 1 6
MOIÏTPELUEA. 1 2
liONTPELLIER (Hérault) morts puel-
lamm. — Hôtels : Nevet , vaste et bel
éiaUiaseiiieat «- nouveilemeot construit et
dorant sur T^pianade, avec omnibus pour
le cfaeaiiB de fer ; de Londres ; du Cheval-
Ufane; du Midi. — Ville du onzième siè-
de, dieC-lieodtt département, avec préfec-
ture, coar rovale, évéché, deux séminaires,
""cole SBédaie de médecine et de phamia-
ne, éeMe du génie, collège, riobejafdi& des
plantes , 2 bibliothèques , théâtro, musco
de tableaux, sociétés d'agriculture et d'ar-
chéologie, etc. Les maisons, bâties sur une
hauteur, s'élèvent en amphithéâtre , et do-
minent une nlainc riche et fertile arrosée
par le Le a. Quelques rues sont tortueuses
et sombres ; il faut souvent monter ou dos-
cendre. La douceur du climat et la célèbre
école de médecine de Montpellier y atti-
rent chaque année une foule d'étrangers ;
les femmes y sont fort jolies , les hommes
polis et affables. Les promenades les plus
fréquentées sont V Esplanade et la place du
Peyrou. — Curiosités : la vue magnifi-
que prise de la place du Peyrou (en lan-
dbyGoogk
158
BOUTS 199, — DB PARIS A M01«TPBLLIBB.
guedocien , lieu pierreux) : on y décoo-
vre la mer et l'île ûeMaguelonne, et, par
un beau temps, les CévenneSt les Pyré-
nées et les Alpes. Au milieu s'élève unesu>
perbe statue équestre de Louis XIV, en
bronze, érigée en 1858. Le magnifique
aqueduc t en partie souterrain, d'un par-
cours de 14,000 mètres; il amène les eaux
de St-Clément au château^'eau du Pey-
rout d'où elles sont distribuées dans la ville
par 29 fontaines dont les plus remarquables
sont celles des Trois-Grûees^ des Licor-
nes et de la place de la Préfecture ; la ci-
tadelle , construite sous Louis Vlli ; la
bourse ; Varc-de-triomphe dédié i Louis
XIV, beau monument, orné de bas-reliefs
remarquables ; Vécole de médecine, où il
y a quelques tableaux et de lions dessins ;
le théâtre; la salle des concerts ; la place
de la Canourgue; la cathédrale y surmon-
tée de trois tours, et qui renferme plusieurs
morceaux remarquables de peinture et de
sculpture, Véglise Sainte- Eulalie; les
églises Saint-Denis et Notre-Damerdes-
Tables méritent aussi d'être visitées; Vé-
glise des Pénitents-Bleus y nouvellement
construite , dans le style moyen âge, pos-
sède on Christ magnifique , avec la croix
en marbre blanc d'une seule pièce; le
nouveau palais de justice ; Vkôlel de
ville ; Vévéché ; V hôtel de la préfecture ;
y élégant hôtel d'escompte de la Banque de
France, construit en 18ii ; h prison cel^
lulaire , livrée à sa destination en 1 844,
renfermant environ 450 détenus ; la totir
de VObservatoire, servant de télégraphe ;
V hôtel St-Côme, occupé parle tribunal de
commerce ; \\es casernes ; \e jardin des
plantes , promenade délicieuse ; la biblio-
thèque de la faculté de médecine, composée
d en^iron 40,000 vol., parmi lesquels se
trouvent beaucoup de manuscrits; le mu-^
s^ed'anatomie ; le musée Pabre, l'une des
plus riches collections de province, où se
trouvent réunis environ 500 tableaux, la
plupart de grands mattrcs des écoles Ju-
lienne et hollandaise ; la bibliothèque de
la ville f riche de plus de 20,000 vol., de
200 manuscrits et de plus de 600 estam-
pes ; la riche galerie de M. le marqttisde
Montcalm, — Commerce: sirops, li-
queurs, oranges, citrons, fruits secs, par-
fums, vitriol, vertrde-pris, olives, siamoi-
ses, mouchoirs, tannenes. — P. 46,000 k .
ROUTE 199.
DE PARU A MOUrTPEIAII»,
^e route)
Par Lyon, Valence et Nis.veS; 76 myr. 5 kil.
De Paris à Lyon (v, r. 209). 46 m. 8 k.
De Lyon h la Palude (v.
roule 203). 17 6
Pont-Saint-Esprit. 0 9
Bagnols. 1 1
Connaux. 0 9
Valliguières. 1 1
Valligiiières k la Foux :
lo Par le pont suspendu de Re-
moulins. 0 9
2o Par le pont du Gard. 1 m. 2k.
Saint-Gervasy. 1 0
Nismes (v. route 204). 1 0
Uchau. 1 2
Lunel. Im. 4 k.
Colombiers. i 1
Montpellier (v. r. 198). 1 3
PONT-SAlNT-ESPRlT (Gard). —Bé-
tel de la Poste. — Petite ville sur la rive
droite du Rhôno. — Curiosités: \epont
de 33 arches, ayant 820 mètres de lon-
gueur sur 5 de large; il date de 1265 à
1509; la citadelU et l'hOpiUl. — Com-
fnerce : vins, huile, soie. — Pop. S,500
hab.
UZÈS (Gard), petite ville avec sous-pré-
fecture, tribunal, collège. — Curiosités :
dbyGoogk
BOCTB 201. — DB PARIS AU PUT.
150
raaeîHi palam ^riseapal, avec on parc
Bagnifiqôe. — i'op, 7,S00 Itab,
N1S1K3 (v. T. tOÂ).
UiXEL (Hérault) . —Hotels : du Palais-
Ri^ ; ào Gnod-Soleil; du Midi. — Pe-
tite filiedoilles vins muscats ootune gran-
de réputation ; il y a desfolmqiiesd'eau-de-
vie, d'esprit de vin. — Curiosités: une
belle promenade, les casernes d'infanterie
et de cavalerie, le collège, le canal; sar le
Cours, une jolie fontaine surmontée d'an
obélisque. — Pop. 6,700 hab.
ROUTE 200.
DS HOJYTPIXIiIER A C^TTE y
2myr. 0 kil. — Chemin de fer.
Vîlleaane.
Vaareaian.
FroDtigiitt.
Cette.
7 k,
8
7
7
Cevofage qui ne dure qu*un instant, of-
fre ooe dimsté d*aspects channants jus-
qa-s
FROSnCNAN, petite ville si renommée
paor ses vins muscats.
CETTE (Hérault). —Hôtel du Grand-
Gaffiffli. — Ville forte, maritime et floris-
saote, bâtie sur une langue de terre quis'a-
QDce entre b mer e\V étang salé de Thau ;
K€c tribunal, bourse de commerce, collège
et bibliothèque publique. — Curiosités :
le port dont l'importance augmente chaque
année : Yéglise St-Louis ; l'établissement
des bains de mer ; le grand pont de 52 ar-
ches ; h citadelle, vue maritime. — Com-
merce : vins, eaux-de-vie, amandes, vert-
de-gris. — Bateau à vapeur tous les
jours pour Marseille, — Pop. 49,400
hah.
Un peu au N. de Cette se trouvent les
Bains de Balarug. Cet établissement,
grâce à la douceur du climat, est ouvert
toute l'année ; les voyageurs trouvent dans
Vkôtel des bains tout le confort pos-
sible.
ROUTE 201.
DE PARM AU PUT,
Par Clermokt , 54 myr.
l^pParisaCtemont (tr.
route
176).
38 m
.2k.
fte Cfenaonl à Lempdcs {v.
TWite177K
5
5
Hriaude.
1
5
SaÎBi-CeaigeftKl'Aurat.
2
1
Linandre
i
8
LEPLT.
i
9
BRIOUDE (Haote-Loire). ~ Hôtel du
Conanerce. — Oief-lieu d'arrondissement,
avee tribunal, société d'agriculture, collège.
— Curiosités : Yéglise St^Julien, très
raoïarquabie ; collège. — Commerce :
grains , vins et chanvre. — Pop. S, 000
kab.
La Chaise-Dieu (Haute-Loire, 2 myr.
3 kil. de Brioude), petite ville dont il faut
visiter Véglise abbatiale , d'architecture
gothique : le chœur est remarquable par
ses 15C stalles sculptées avec beaucoup de
richesse et de goût.
LE PU Y (Haute-Loire). — Hôtels : le
Palais-Roval ; du Nord; du Commerce.
— Chef-heu du département, avec préfec-
ture, évêché érigé dans le l\\^ siècle ; sé-
minaire, collège royal, pépinière, bibliothè-
que publique, théâtre. Assise au milieu de
dbyGoOgk
160
ROUTB 20«^ — DE PARIS A NI6MBS.
trois beaux vallons, elle voit serpenter au-
tour d'elle trois rivières: la Loire, la Bor-
ne, leDoléon. — Curiosités : le musée,
riche en tableaux des bons maîtres des
t'MM)les ancienne et nuxierne ; le palais de
justice; de belles fontaines ; la cathédrale,
qui renferme la statue de la Vierge appor-
tée d'Egypte par saint Louis ; la chapelle
St-Clair, ancien temple de Diane ; 1 égli-
se St-Laurent , qui renferme le tombeau
du connétable Duguesclin; le po»/ SirLau-
rent, près l'église de ce nom; Vhôiel-
Dieu ; V hôpital-général ; le séminaire ;
. ]p collège ; Vhôtelde ville ; les casernes ;
l'hôtel de la préfecture ; le musée des
arUtfutVés du département. —Comn
ce: mules, mulets, bestiaux, cuirs et (
telles. —Pop. 45,000 hah.
Au milieu du village d'il igiififtf,
bourg du Pwy, s'élève un énorme ro
conique, dont le sommet porte Vul
chapelle de St^Mickel. Cette diap
construite en 965, a été réparée h plus
reprises ; le rocher et l'édifice sont des
curieux et des plus pittoresques.
Antiquités. — Peu de départ»
sont plus curieux à \isiter, sous le w]
des antiquités , que celui de la Ht
Loire.
ROUTE 202.
DD PUY A SAOTT-ÉTIEIOrC:,
7 myr. 7 kilomètres.
2 m. 8 k.
2 0
i 7
1 2
Yssengeaux.
Monistrol.
Firrainy.
Saint-Ètienne (v. r. 208).
YSSENGEAUX (Haute-Loire). — Hô-
tel de l'Europe. — Petite ville avec sous-
préfecture , tribunal , collège , société d'a-
griculture , bibliothèque publique. — Cu-
riosités: l'église paroissiale, joli (
moderne; quelques belles maiâona
Pop. 7,800 hab.
MONISTROL (Haute-ïvoire), petit*
qui possède un petit séminaire et m
bliothèque publique. — Curfosi/és.'l'î
couvent des Ursulines, l'ancien rblles
évêques du Puy. — Pop. 4,500 kt
ROUTE 205.
DE PARIS A :BnsmaE»9
Par Lyon, Valekce et la Palude , 7^ myr. 5 kil.
DeParisàlaPaludeCv.r. 199) 6im. ik.IDelaPaludeàNismes{i'.r. 199) 6t
DE
ROUTE 204.
PARU A iniillIES,
l'jfme route)
Par CLEaMOiNT, Mende et Florac, 74 myr. 6 kil.
DeParishMeiHle(t'.r. 197).
Molines.
50 m. 8 k.l Florac.
2 6 IPompidoQ.
Il
dbyGoOgk
168
BOL'TE 209. — DE PARIS A MARSEILLE.
Cannes ; la maison dePugel, h Tembranche-
ment de la rue de la Palud avec celle de
Rome; le palais épiscopal, la porte /«/te/-
tCy Tare de triomphe, la nouvelle halle, à
3â colonnes d'ordre toscan.
Le Musée de Marseille mériteune vi-
site ; il renferme des tableaux des princi-
paux maîtres. — École française : de Coy-
pel, Fauchier, Mignard, Parrocel, Poussin,
Puget, Michel de Serre, le Sueur. — Éco-
le italientie: AnnibalCarrache, Louis Car-
rache, Guido Reni, Pérugin, Pippi, Salva-
torRosa,Sanzio (Raphaël). — Ecole fia-
mande: Breughel, Philippe deChampagne,
Jordaëns, Rubens, van-Dyck.
Marseille est peu riche en monuments an-
tiques : on admire, dans la salle des ta-
bleaux, n» 2 , un autel grec.
La Bibliothèque renferme quelques
antiquités , grecques , romaines et égj'p-
tiennes.
Parmi les promenades, on remarque sur-
tout le Cours y formé de deux rangs d'ar-
bres qu'accompagnent de beaux édiflces; les
allées de Meilhan, qui sont fort agréables;
les boulevards , plantés de beaux arbres.
On a de beaux points de vue du fort No-
ire-Danie-de- la-Garde , construit sous
François !«'. — Les nouveaux quartiers
sont magnifiques.
De la porte d*Àiœ et de l'Observatoire,
le coup d'œil esl magnifique.
Il faut visiter l'île Ha/onneatt et le châ-
teau d'If, prison d'tvit où Mirabeau fiil
renfermé.
La Réserve , célèbre restaurant, sorte
bord de la mer.
Il y a de jolies excursions ii faire aux
environs de Marseille ; nous envoyons k
notre Guide de l'Etranger dans Mar-
seille. — Marseille possède de bonnes fe-
briques de savon, de maroquin, de pqrfb.
menés, des raffineries de sucre. Elle c^ù-
merce en grains, olives, huiles, denrées ci.
loniales, parfums, essences, fruits secs éi
conûts, vins, eaux-de-vie, anchois renom-
més , thons marines. — Pop. i83 SOO
hab.
Navigation a vapeur de Marseille \
Lyon , par Avignon et Valence, sijr le
Rhône; pour Celte et Àgde ; pour Atg^r;
pour Bastia et Àjaccio ; pour Naplks pr
Gênes, Livoume, Civita-Vecchia ; poic
Malte , Constant inople ; Alexandrie ;
pour Cadix, louchant à Valence, Aliean-
te, Gibraltar, etc.
Chemin de feh de Marseille à Avignon,
VoiTCRES PUBLIQUES pour Toulon, Aix,
Nismes , Nice ; pour Grenoble , Lyon,
Paris, etc.
ROUTE 209.
DE PARIS A mausexule,
{S^f route)
Par Lyo5, 80 myr 2 klL — Service de malle.
Charenton
Yilleneuve-Saint-Georges.
Lieusaint.
Mclun.
Châtelet.
Panfou.
Fossard.
Villeneuve- la-Guyard .
Pont-sur- Yonne.
Sens.
Viiieneuve-le-Roi.
Yillevallier.
Om
.8k.
Joigny.
Om.dk
1
1
Bassou.
1 2
1
5
Auxerre.
1 5
i
5
Saint-Bris.
1 0
i
1
Vermenton.
1 S
0
8
Lucy-le-Bois.
i 9
1
i
Avaîlon.
0 9
0
9
Sainte-Magnance.
i 5
1
2
La Rochc-en-Brenil.
4 1
1
2
Saulieu.
1 7,
1
A
Maupas.
i 5
0
8
Arnav-le-Duc.
1 5
dbyGoogk
BOOTB 209. — OB PABIS A MABSGILLE.
169
uLdiepot.
Im
1
.7k
0
Chaciiy.
i
1
CkHoBs-air-Saôiie.
i
6
MAMCCy.
1
8
Toonos.
1
0
Snnt-AfiniB.
1
6
USeoB.
1
4
PoBlaaenm.
1
3
U Croisée.
i
1
VUMbDefae-sor-Satae.
1
4
LÎBMest.
1
8
hsm.
1
1
SBBir¥ùK.
0
8
SûilrSfn|)iwriaHl*Ozon.
0
8
Vieillie.
i
3
Avfcerive.
i
5
0
6
SaiDt-&8kbert.
0
9
Snot-Vsffier.
1
S
Tais.
i
4
VALC5CE.
1
8
De Vaknte à ManeiUe ( v.
roule 207).
23
MELUN (Seine-etrMarnc). — BôUl de
France. — ViUe ancienne, que la Seine di-
vse en trois parties. Sîége d'une préfec>
Ime ; tribuBaox, etc. — Curiontés: les
railles d*im palais habité par plusieurs rois
de France; réglise àeSt-Àapais, gothique
ëâicat; Notre-Dame et le clocher de St-
Ptftrre ; la place circulaire; le palais de
jiBtîceet la bibliothèque de 10,000 vol.
— Commerce: vins, blés, fiirines, etc.
Hehm eslb patrie d'Âmyot.— Pop. 9,200
SE3IS (Yonne). — Hôtels: de l'Écu;
de Paris. — Ville jadis capitale des Gau-
foàr séjumacs. L*eau qui coule constam-
meot dans toutes ses rues les rend d'une
propreté remarquable. Elle possède sous-
préKCtnre, archevêché , grand séminaire,
Gonéne. — Curiosités: la rue Dauphine^
hr^, bien alignée , décorée d'un arc de
triomplie; la métropole, gothique magnifi-
que, qui %ient d'être réparée ; on y voit un
Christ de Giranlon, et un autre, don de
Charieœagne; le mausolée en marbre blanc
do Dauphin père de Louis XVI, qui y fut
inhumé, ainsi que Marie^osèphe de Sa-
xe, son épouse ; l'hôtel de ville ; le dypti-
que qui contient le manuscrit original de
rO^ce des fous etlaPro«e de l'âne. Rcs-
lesde forlifications romaines. Les promena-
des, vastes tapis verts ombragés de beaux
arbres ; le quai sur l'Yonne, d'où le pont,
le foubourg, son église et la ceinture de col-
lines, forment un charmant paysage. —
Pop. 40,600hah.
JOIGNY (Yonne). — HôteUw Duc-de-
Bourgogne. — Ville sur l'Yonne, située en
amphithéâtre sur la pente d'une colline,
avec sous-préfecture, tribunal, collège. —
Curiosités: le quai le long de l'Yonne, le
pont de pierre, ta caserne qui règne le long
(le l'Yonne, le château, détruit en partie ;
la vue qu'on découvre de la terrasse; la
voûte élevée de l'église St-Jean^ édifice
du XV« siècle; la chapelle Si- André; la
salle d'audience du tribunal ; la chambre
du conseil est placée dans une cliapelle
mortuaire de la renaissance, extrêmement
intéressante. — Commerce : vins, bois,
charbons , laines , etc. — Pop. 6,800
hab.
AUXERRE (Yonne) Àutissiodurum.--
Hôiels: du Léopard , sur le quai ; de l'Ë-
pée; de Beaune. Entre ces deux hôtels so
trouve un établissement de bains fort bien
tenu. — Ville ancienne sur la rive gauche
de r Yonne. Chef-lieu du département ,
siège de préfecture,cour d'assises et tribu-
naux, théâtre, école normale, bibliothèque
de 24,000 vol. et 180 manuscrits; musée
d'antiquités, jardin botanique, collège et
cabinet d'histoire naturelle, maison spé-
ciale pour les aliénés. L'air en est pur; sa
situation sur la pente douce d'un coteau de
vignes est agréable : ses vins sont généra-
lement très estimés. — Curiosités: les
églises: deSt-Pierre, de l'tbbaye 5/- Ger-
main; la cathédrale, chef-d'œuvre d'ar-
chitecture gothique, remarquable par l'é-
lévation de sa nef, ses vitraux, le tombeau
d'Amyot, la tour de 65 m. de haut; l'égli-
se gothique de St-Eusèbe^ dont le clocher
en pierre est assez élégant et dont les vi-
traux sont bien conservés ; Vhorlogej bâ-
tie sur une ancienne porte ; la fontaine,
sur la place de ce nom ; le quai et la pro-
menade. — Pop, U,000 hab.
Entre Vermenton et Lucy-le-Bois, k
4 kil. delà route, se trouvent les Grottes
dbyGoo^k
170
BOUTE 209 — DE PABIS A MABSEILLB,
d'Àrcy, extrêmement curieuses par les sta-
lactites qu'elles renferment.
AYALLON (Yonne) Àballo. — Hôtels:
la Poste; du Lion-d*Or; de Paris. — Jo-
lie ville très ancienne, sur la rive droite du
Cousin f avec sous-préfcclure, tribunaux.
— Curiosités: troispromenades, dont une
surtout en terrasse sur la vallée sauvage du
Cousin; Thdpital ; le portail de féglisepa
roissiale ; la vue de la promenade du Petit-
Cours ; en face le camp des Alleux, ancien
camp romain; le Uiéâtre. — Commerce.
vins très renommés, grains, farines. — Pop
^,800 hab.
Al myr. 5 kil. 0. d'Avallon,se trouve
VÊZELAY (Yonne), petite ville de 2,800
hab. — Curiosités : Téglise, magnifique
édifice du IX« siècle. Le 51 mars lii5, il
s'y tint un concile présidé par saint Bernard,
qui prêcha en faveur d'une nouvelle Croi-
sade. £n 1 190, Philippe-Auguste et Ri-
chard-Cœur-dc-Lion vinrent à Vézelay, à
la tfile d'années formidables, prirent la!
croix et allèrent s'embarquer pour la Pales-
tine, Philippe à Gênes, et Richard à Mar-i
seille. Vézelay est la patrie de Théodore de
Bèze.
SÂULIEU (Côte-d'Or). — HôteU: de
la Poste ; d'Angleterre. — Petite ville
agréablement située sur une éminence. — '
C«riosi7és: l'église St-Saturnin ^ d'une
grande antiquité ; l'église Saint-Àndocke,
avec son clocher en plomb. — Commer-
ce- : vins, poissons d'eau douce. — Patrie
de Vauban. —Pop. 3,000 hab,
A 3 myr. 5 kil. 0. de hRochej>ot^
AUTUN fSaône-et-Loire). — Hôtels:
de la Poste; la Cloche. — C'est une des
cités les plus anciennes de France, une de
celles où Ton trouve le plus d'antiquités ro-
maines. Elle est aujourd'hui siège de sous-
préfecture, de tribunaux,avecsociété d'agri-
culture, collège, évôché, érigé dans le 11^
siècle. — Curiosités: la porte d'^rroiix,
ancien ouvrage des Romains; la porte de
St' André, à droite et près de celle-ci ; la
tour ; un temple de Minene, maintenant
enclavé dans l'abbaye de St-Àndoche ; au
Champ des Urnes, un reste de bâtiment
informe ayant environ 15 mètres d'éléva-
tion, appelé Pierre de Couars; les restes
d'un tfimple dédié b Janus, et bSti par Dru-
sus ; un reste d'ancien pavé, formé degran-
des dalles de granit; dans une rue, quel-
ques restes d'anciens murs ; un pan de mur
qu'on croit avoir appartenu à un ancien lem-
pie, les uns disent d'Apollon, les autics
de Minerve ; dans une auberge hors de h
ville, les vestiges d'un théâtre.
Dans la ville moderne, dont ces débris
forment les plus beaux ornements, nous re-
marquerons encore le Champ^e-Mars,
grande et belle place ; la grille et la (açade
du collège, le chœur et le maître-autel de
la cathédrale, monument du XI« siècle ;
sa flèche gothique, remarquable par sa lé-
gèreté ; l'évôché , la tour de François 1».
— Commerce : bestiaux, bois, chuivre.
— Pop, H, 700 hab.
CHALON-SUR-SAONE ( Saône -et-
Loire). — Hôtels : du Parc ; des Trois-
Faisans ; des Diligences. — Jolie ville, bieo
bâtie, sur la rive droite de la SaOne, qui h
sépare du faubourg St-Laurent ; elle pc».
sède sous-préfecture , tribunaux , collège,
théâtre. — Curiosités: h cathédrale, édi-
fice gothique du Xlll« siècle ; l'église Saint-
Pierre ; l'hôpital Saint-Laurent ; le quai ;
les promenades ; la jolie place de Beaune,
omee d'une belle fontaine ; la fontaine de
la place St-Vincent ; V Obélisque érigé ea
l'honneur de Napoléon, la salle de specta-
cle , la bibliothèque , de 10,000 vol. —
Commerce : vins, grains, charbons, blés,
fourrages, légumes, écailles d'ablettes dont
on fait de fausses perles. — Pop. 46,700
hab.
SENECEY, (SaOne-et-Loire) , bourg de
5,000 hab , avec fabrique de machines hy-
drauliques, hauts-fourneaux, forges et fon-
deries. — Curiosités : les ruines du cAd-
teau.
TOURNUS(SaÔne-et-Loire).— -ffd/cif :
de l'Europe; du Sauvage. — Petite ville
agréablement située sur la Saône. — Cu-
riosités : le quai ; l'hôtel de ville, avec une
belle colonne en granit; l'église paroissiale,
ancienne abbaye; l'hôtel- Dieu ; la fontaine
sur la plac^ Saint- André ; les promenades.
—Patrie du peintre Creuse : un monument
en marbre est élevé à sa mémoire. ~ Pm.
3,300 hab.
MAÇON (Saône-et-Loire). — HôtcU:
Digitized by VjOOQIC
lOUTB 209. — 9B PAMS A M ARSBiLLT.
171
irSiimçe; de l'Enrope , avec belle vue
arbmière. — Mlle ancienne, chef-lieu
èpréfectiire^avec tribunaux, collège, so-
eiélé à'igntnluire , sciences et arts. —
Cvrtoiiléi : Ve quai , le pont de 1 S arches
tfoè U ^fw s'étend jusque sur le Mont-
BbK; rhftri de ville , Tbôpilal , l'église ,
Itt tooR de h cathédrale . — Commerce :
iJDsrwigeselWaocslrès renommés; rai-
«M , dit ÇttigMC de Mûcon. — Pop
VHIBTUNCHE (Rhône). — Hôtels,
te f«wa ; la CfOLvVerte ; de Milan . —
ftÛeiîBeaTec sous-pré ecUire, tribunaux.
-^ Cvmtès : Téglise paroissiale , d'ar-
*l«l«regoOiiquê; de jolies foulâmes. —
wjMiKwe: Tins fins. — Pop. 7,400
8ÂW-RAMBERT file Barbe), petit
ne de 700 hab. — Cttno»t/«a : l'é-
P^nHssale, une des plus anciennes
Caffles.
iYON. — Bôteh : de TEurope , près
^ pbce Bcllecour ; de Provence et des
rnmis , place de la Charité,
d€s bateaux à \'apeur du Rhône ;
JUmveis, rue de Bourbon ; de Louis-
d , me du Pérat ; de Rome , place
; du Nord , nie Lafont ; du Parc ,
des Cannes ; de Milan , place des
IK; dfô Beaux-Ârts , rue d'Algérie
«■wHIc, quai St-Antoine , avec un«5
■afBîfiqoe; hôtel et restaurant, chez
, place de la Préfecture, excellente
et ms choisis ; du Hâ>Te , rue S«-
AlM, chef- lieu du département du
'*ie,iiae<|ps villes les plus considéra-
it pi» belles et les plus riches de
^. Son origine remonte à l'époque
s reculée , où les Romains formèrent
Glissements dans les Gaules, Tra-
r6tceastruire un édifice magnifique ,
' an foires, marchés et tribunaux de
Ce monument s'appelait Forum
il dent on a fait Fortviel, puis Four-
^« Bom que porte encore le quartier
Wslatl, et sur la partie la plus éle-
ii^uel on a édifié une petite église
Kb Tocabule de Mane, et où l'on monte
)omr do plus beau panorama qu'il y
M Europe; on y découvre le mont
Blanc et les Alpes, ainsi que le cimetièfc
de Kotae, où se trouvent de très beaux
mausolées.
Lyon est généralement bien bâti ; il est
difficile de se faire une idée de la beauti'
de ses quais, notamment de celui Saint-
Clair, où toutes les maisons se font remar-
quer autant par l'élégance derarchitecturo
que par leur étonnante élévation. Ses rues
pour la plupart, quoique assez bien percées,
sont étroites; ce qui, joint à la hauteur de
ses bâtiments, lui donne un air un peu
sombre. Cette antique cité est Iraverséi'
par la Saône, et côtoyée par le Rhône.
Ces deux cours d'eau réunissent leurs on-
des k la Mulatière. Les deux fleuves sont
couverts de beaux ponts, parmi lesquels on
distingue sur le Rhône : le pont Morand ,
en bois , qui aboutit aux Brotteaux ; celui
de la Guillotière, en pierre, d'une grande '
étendue, sur la Saône; le nouveau pont do
Nemours, en pierre, terminé en 18i7; le
pont suspendu , en face du palais de justi-
ce; le pont (le V Archevêché, tout en
pierre. Â la jonction du Rhône et de la
Saône, le pont (ï Orléans ^ qui est très
beau. De toutes les places de Lyon , celle
Bellecour est la plus belle. La perspectivi^
dont on jouit du centre est magnifiijue; le
vopgeur voit se déployer à ses yeux les
riches coteaux de Sainte -Foy, et de
Fourrières.. Au milieu est la statue do
Louis Xrv, en bronze , due au ciseau de
Lemot. La place des Terreaux vient en-
ensuite , elle est également fort belle : on
y voit l'hôtel de ville et le palais St-Pierre.
ËDincES REMARQUABLES. — Le palais
Saint-Pierre, place des Terreaux, édifice
renfermant le musée et le cabinet d'his-
toire naturelle; l'hôtel de ville, même pla-
ce, d'une belle architecture : on y voit sous
le péristyle , deux statues colossales en
bronze , représentant le Rhône et la Saô-
ne, œuvre de Coiscvox; le théâtre, plact'
de la Comédie, monument grandiose ; l'hô-
pital général, un des plus beaux de l'Euro-
pe , sur le quai du Rhône ; l'hospice de l<i
Charité, celui de l'Antiquaille, l'hôpital mi-
litaire, un des plus beaux de l'Europe; la
bibliothèque de la ville , une des plus ri-
ches de France , et dans un bâtiment ma-
gnifique elle renferme plus de 100,000
dbyGoogk
I7Î
BOUTE 209. — DE PARIS A MABSEIIXE.
vol. et 8,000 manuscrits dans toutes les
langues; le palais de justice , édifice mo-
derne, avec une belle colonnade. Le musée
est ouvert le dimanche et le jeudi, de 11 h.
à i h. On y remarque bon nombre d'ex-
cellents tableaux des différentes écoles et
des meilleurs maîtres, tels que : Philippe
de Champagne, Andréa del Sarto, Jordaens,
Bouhot, Boissieux, Rubens, Snyders d'An-
py, Tintoret, Jean Jouvenet , van Dick,
Grobon, David Teniers, Richard Grobon,
Jacques Stella , Revoil , Louis Carrache ,
Drolling , Palme , Pierre Pérugin . Guer-
chin. Guide, Paul Yéronèse, van Thol-
den, Charles Lebrun. Dans la salU des
antiques on remarque un taurobole de
1 mètre 60 centimètres de haut; les
tables de bron%e contenant la harangue
de Claude au sénat romain ; la gravure en
• est belle et les lettres aussi visibles que si
elles venaient d'être écrites; une belle
mosaïque représentant tous les jeuai du
cirque, découverte à Ainay en 1800; les
jambes d'un cheval d^ brome, découver-
tes dans le lit de la Saône, eto.
Le Salon de /letirsrenfermedes tableaux
ravissants de : Abraliam Mignon , D. de
Heem, van Huisum, van Broussel, de plu-
sieurs artistes lyonnais .
Parmi les édifices religieux , la cathé-
drale est remarquable par la beauté de sa
nef et son architecture gothique. Sous une
de ses chapelles latérales est la magnifique
horioge (arrêtée maintenant) dont le méca-
nisme, aussi curieux qu'étonnant , est de
Lippius de Bâle. Cette église est enrichie
de beaux tableaux. Les autres églises di-
gnes d'attention sont celles de Saint-Ni-
fttcr, bâtie au X1V« siècle; du Collège, de
VkôpUai, de Saint-Paul, où se voit un
tableau du célèbre Lebrun, etc.; celles
é* Ainay, où l'on admire quatre colonnes ,
qui soutiennent la coupole, et qui faisaient
partie d'un temple dédié k Auguste; de
St-Bonaventure , St-Polycarpe et des
Chartreux.
Lyon a un hôtel des monnaies, lettre
D; une académie, un riche musée, une
école de peinture, un superbe jardin bota-
nique qui offre une jolie promenade , un
cabinet d'histoire naturelle, un mont-de-
piété^ une pépinière départementale. — 11
fsiut visiter les abattoirs y le beau marché
aux vins, les prisons , le magnifique arsc-
noZ, construit récemment, les fortifications»
etc.
Lyon est le siège d*un archevêché, d'une
cour d'assises, d'ufte préfecture et de la
19* division militaire. Il possède un collège
royal, une académie, un cercle littéraire,
un cercle médical , une société des Amis
des Arts, un hippodrome, des expositions
de peinture et de sculpture.
Poste , place Bellecour ou Louisrle-
Grand. Cabinets littéraires sur la place
Bellecour , sur le quai des Célestins, nie
Puits-Gaillot.
Industrie. — L'industrie commerciale
est portée dans cette ville au plus haut
point. Ses manuÉactures en étoffes d'or,
d'argent et de soie, lui assurent une supé-
riorité incontestable sur les autres \illes du
royaume. Sa chapellerie jouit d'une répu-
tation également méritée. Le commerce
que sa position fevorable la meta même de
faire en épiceries, >ins, blés, fer, grains de
toute espèce, contribue à la rendre une des
plus importantes de l'Europe.
Pop. Lyon 478,000 hab.
La Guillolière . Si,iOO
La Croix-Rousse 49,600
Total . . 234,800 hab.
Navigation a vapeur. — Pour Cha--
Ions, sur la Saône; pour Valence, Atn-^
gnon, Beaucaire et Marseille, sur le
Rhône.
Chemin de fer de Lyon à Saini^
Etienne.
VIENNE (Isère). — Hôtels: du Lou-
vre; de la Table-Ronde; du Parc. — - Ca-
pitale des AUobroges ( Vienna Allobnt^
gum) assise sur le Rhône. C'est une sou»*-
préfecture , avec tribunaux , collège , bi-
bliothèque publique , musée , théâtre. —
Curiosités : le temple d'Auguste et de Li-
vie, semblable i la Maison-Carrée de Nis*
mes; c'est, après ce dernier monument, le
mieux conservé de ce genre que possède la
France; il sert maintenant de local au mu-
sée , des plus remarquables par ses anti*
quités et ses richesses lapidaires. On v ad-
mire surtout un groupe charmant d'eo-
fants, dont l'un tient dans la main gauche
Digitized by VjOOQ IC
ROCTB 210. — DE MARSEILLE A ANTIBES.
173
me eokNBlK que Tantre veut lai prendre ;
nse levrette e4n]chée, eo mariïre ; des par>
ties de noàaiqiies; qd grand nombre d'ins^
mp(M»s et de fragments d'architecture ;
la iBbUoUièqae publique , placée dans le
mCme édifice, el qui se compose de 6,500
Tol. ; Yé(jlotée Saint-Maurice^ ancienne
catJiédrale gothique il la nef hardie, au
beu portai, aux deux tours très élevées ;
le nûsiiêe de Varchevêque Montmorin,
dans le disor, cbef-<l*œnvre de Michel-
Ange ScUoob, mori en 1 76i ; et un au-
td nafoiâque, en marbre, dû au ciseau du
iitee artiste; deux tombes à rentrée de
régfise, dut one renferme les cendres de
toîMi lofiàen, et l'autre celles d'un abbé
de Smi-Pierre de Vienne. On voit dans
Boe cbpette latérale Tépîtaphe du rot Bo
ton, fii date de ISOO environ. L*arcade
du Forum , connue sous le nom de Porte
triomphale , située près du théâtre . On voit
dans l'église Saint- André le tombeau du
roi Conrad; les restes d'un amphithéâtre,
d'un théâtre; le pian de VAiijuille, qu'on
croit être le tombeau de quelque Romain ,
ou bien, selon des auteurs, celui de Pijla-
de; les aqueducs , ouvrage des Romains ,
alimentent les fontaines de la ville.
Monuments modernes. — La halle au
blé , l'hôpital , établissement modèle dans
son genre ; l'hospice des vieillards, l'abat-
toir , le quai neuf, le théâtre , l'hôtel de
ville, le collège, l'usine Navizet, sur la
Gère ; le gazomètre , une jolie Maison de
la renaissance , rue Marchande , etc. —
Commerce : &briques importantes de
draps croisés et nouveautés , cuirs tan-
nés, très estimés. — Pop. 48,700 hab.
ROUTE 210.
DE HjUKSEIIiIJS a AXTWBX» pour mcE»
Par Tourtes et Brignoles, 47 myr» 4 kil.
Aobagne
T«irTCs.
BdsBoles.
Ubac.
1m. 7 k,
0 8
UMuy.
FréJBi.
L'Esténi.
CanKS.
ASUBES.
0
5
1
3
5
4
9
2
R0QCEVA1RE(Boucbes-du-RhÔne).—
BûteU : de te Téte-Noiie ; de l'Etoile. —
iolî bwïg sur la Véône, — Curiosités :
l*éffise pwuissîak, du XVRle siècle ; Thô-
tel de vîJle , beau monument moderne. —
Pop. SMO hab..
BRIG!iOLES (Var). — Hôtels : de la
iV«le ; Pilbid. — Petite ville dont le cli-
Oit est aussi don que le ciel en est pur ,
avec aoitt-pfélectiire, tribunaux, bibliothè-
9K poblifpie, collège communal, petit se-
minaire , école normale. — Curiosités :
les places publiques, plantées de beaux
arbres ; le nouveau palais de justice , et
une belle fontaine. — Pop. 3,600 hab.
FRÉJUS(Var). — Hôtels : û\i mô\;
de la Posté. — Ville ancienne , avec évô-
ché, séminaire, tribunal de commerce. —
Curiosités: l'église épiscopalc, intéres-
sante par son antiquité ; l'évêché; un arc
de la porte romaine; les débris d'un aque-
duc, d'un temple et d'un amphithéâtre. —
Pop, S,SOO hab.
CANNES (Var). — Hôtels : de la Pos-
te; du Nord; du Midi, sur le port. — Pe-
tite ville propre et gaie , avec un port très
fréquenté. C est dans ce port que Napoléon
débarqua lorsqu'il revint de l'Ile d'Elbe. —
Curiosités : un château gothique, la tour,
sur la plage; le quai; la jolie habitation de
lord Brougham. — Commerce : sardines,
anchois, vins, huiles. — Pop. 4,800
hab,
ANTIBES (Var). — Hôtels: des Ai-
dbyGoogk
I7i
BOUTE 311. ^ DE PAC1S A TOULON.
glesd'Or; Imbert. — Joli petil port de
mer florissant, dans une belle situation
d*où la vue s'étend sur les Alpes maritimes,
et défendu par un châleau fort. — Curio-
sités : régUse paroissiale ; les restes d*un
théâtre romain ; jardins remplis d'oran-
gers ; la colonne de marbre blanc érigée
en l'honneur de Louis XVIII. — Com-
merce : huile, poisson salé, vins, oranges,
cédrats, figues, fruits secs excellenls. —
Pop. 6,000 hab.
ROUTE 211.
DE PARU A TOlJIiOiy,
Par Saikt-Étienjse et ankcnay , 84 myr.
DeParisàAix(t>.r.207).
76 m. 5 k
Roquevaire.
-2 8
Guges.
1 6
Beausset.
1 A
Toulon.
1 7
TOULON (Var). — Hôtels : de la
Croix-d'Or , un des meilleurs de France ;
de la Croix-de-Malle ; de France; du Nord:
tous quatre sur la place au Foin ; du Lion-
d'Or, à la porte d'Italie. Cafés : plusieurs
sur le port. — Port militaire , avec sous-
préfecture , tribunaux, collège, école nor-
male, observatoire, musée de lableaux, bi-
bliothèque de 9,000 vol. , école royale de
navigation , jardin botanique , thermes ,
théâtre, etc.
Toulon est uno jolie ville. Son port, un
des plus beaux de France, est défendu par
des fortifications élevées par Vauban. —
CuriosUés : l'église Notre-Dame avec
une façade d'un style noble; l'église Saint-
Louis , dont le portail offre une belle co-
lonnade; l'hôtel de ville, par Pugct; les
thuriféraires en marbre qui ornent un des
autels de la caUiédrale, ancienne composi-
lion ; les fontaines de la halle , de la place
iritalie,^de la porte de France; le port, le
parc d'artillerie , la salle d'armes , la cor-
deriez chef-d'œuvre d'architecture simple;
le magasin général, achevé récemment ; la
salle aux voiles, l'arsenal, dont la porte est
riche de sculpture ; la porte de la Marine ,
celle de l'hôpital : cette dernière est sur-
montée de deux belles statues; la cale
couverte; la place du Champ-de-Batallle ;
la tour de l'horloge; le musée, monument
où se trouvent des morceaux de Puget; le
musée de la manne, belle collection d'in-
ventions et de constructions navales ; le
bassin , les bangards et fossés, le bagne :
le nombre des galériens est de plus de
i,000 , dont 1 ,000 environ à perpétuité ;
l'arsenal de terre , la rade , une des plus
belles, des plus sûres du monde ; les forts
Lamalgue et Faon ; l'hôpital de Saini-
Handrier. — Commerce : vins , eaux-
de-vie, huiles, câpres, raisins secs, aman-
des , oranges , figues , ji^jubes , légumes
excellenls. — Pop. 6S,000 hab.
On peut visiter l'arsenal et le bagne, au
moyen d'une permission que l'on obtient
toujours sur la présentation du passe-
port.
À 1 8 kil. 0. de Toulon se trouve la pit-
toresque ville de
HvÈRES (Var). — Hôtels : de l'Europe;
des Ambassadeurs. — Cette ville est cons-
truite en amphithéâtre sur une montagne ,
ce qui la met à l'abri des vents du Nord.
Beaucoup de malades s'y rendent annuel-
lement pour recouvrer la santé. Les oran-
gers y viennent en pleine terre. — (Jwrto-
sites: l'église paroissiale, grand édifice
assez curieux; l'hôtel de ville; la place
royale, qui est décorée d'un buste de Mas-
sillon ; l'église des Cordeliers , d'architec-
ture gothique et bysantine; la chapelle
Notre-Dame possède un bon tableau re-
présentant les apôtres allant visiter le saint
sépulcre. — Près de cet endroit se trouve
la Grotte des Fées , remarquable par de
belles stalactites. On voit sur le sommet
du mont de vastes débris d'une for-
teresse gothique. — Pop. 40,%00 hab.
dbyGoogk
ROUTE 2U. — DE PAIklS A DBAGUIQNAÏf. 175
ROUTE 212.
DE MARSEIIiliE A TOIJIiOM ,
6 myf .
Im. 7k.|DeCujesiTouLON(t;.r.«i4). 5in. 1k.
1 2
ROUTE 213.
DE PARIS A PRIVAS,
Par Lyon et Valence, 60 myr. 8 kil.
DePinsàYilence(o.r.209). 56m. 9k.
UVwite. i 9
PftiTAS. 2 0
PRIVAS rArdèchc). — Hôfeh : la
Croix-d'Or; du Commerce. — Ville située
sv une colline, k h jonction de trois peti-
ts mièfcs qui se jettent dans le Rhône :
préfecture, tribanaux , collège coraraunal ;
école oûnsale , bibliothèque publique de
2,000 vol., paroisse catholique, et église
«•sistoriale réformée. — Curiosités : Ihs
s; l*h&fel de la préfecture, dont on
admire le beau parc ; le Champ-dc-Mars ,
le palais de justice , Thospicc. — Com-
merce : cuirs , soie ouvrée , marrons ,
houille. — Pop. 5,500 hab.
A 3 myr. S.-O. de Privas se trouve
AuBENAS (Ardèche). — Hôlel de IT-
nion. — Petite ville où l'on vend pour
plus d'un million de soie grège par an. —
Curiosités : les ruines assez bien conser-
vées de son antique château ; l'église pa-
roissiale ; les débris d'une enceinte flan-
quée de tours; l'hôtel de ville. — Pop.
6,800 hab.
ROUTE 2i4.
DE PARIS A RRAQIJIQIVAM ,
Par Grenoble et Digne , 85 myr. 8 kilomètres.
DePwisâLyon (r. r.209). 46 m. 8 k.
Broù.
Swt-UnrcBl-des-Mûrcs.
UVerpilfière.
oorgcio.
Eclase.
LaFrette.
Rives.
Grenoble.
Vaille.
Ufte,.
UMnre.
Soochoos.
6 m
.8k.
Corps.
La Guinguette-de-Boyer.
1m. 4 k
1
0
1 4
0
8
Brutinel.
i 0
4
Gap.
1 3
2
La Saulce.
i 7
1
Rourebeau.
1 r.
5
Sistepon.
4 4
3
Malijai.
2 0
2
Digne.
2 0
6
Estoublon
2 0
8
Riez.
i a
7
Aups.
2 9
i
DRAGinGNAN.
2 «
1
dbyGoogk
176
BOUTS 214. — DE PABIS A DBAGUIGNAIf*
GRENOBLE (Isère) Àecuno des Âllo-
broges. — Hôtels : des Trois- Dauphins ;
des Ambassadeurs — Grenoble quiesirau-
cienne capitale du Dauphiné , est aujour^
d'hui chef-lieu du département de \ Isère;
avec préfiecture, cour royale, école de
droit, collège, bibliothèque , musée , arse-
nal. — Curiosités : la préfecture ; le pa-
lais de justice; la place Saint- André, 1 é-
glise de ce nom , renfermant autrefois les
tombeaux des Dauphins, détruits par le ba-
ron des Adrets ; Thôpital ; la bibliothèque,
de 60,000 vol., et 600 manuscrits, où Ton
voit les bustes de Bayard , Condillac ,
Mably et Vaucanson , que Grenoble a
Ml naître ; le musée, renfermant près de
SOO tableaux, au nombre desquels on
compte des toiles de Rubens, VAlbane,
Paul Véronèse, Pérugin, Le Brun, Jouve-
net, Le Sueur, Philippe de Champagne,
llonthorst, Rubens, Le Dominiquin, TEs-
pagnolet, Solario , Claude Lorrain, etc. —
Un cabinet d'histoire naturelle et d'anti-
quités; sur la place Saint-André , la statue
colossale en bronze de Bayard ; les prome-
nades de France; le jardin de la ville, où
(*si un Hercule en bronze ; le pont de pierre
ot le pont suspendu, nouvelle construction;
les deux portes neuves; les nouveaux quais,
la tour du Rabot, d'où l'on jouit d'un
vaste et magnifique horizon qui s'étend è
plus de 100 kil. — Commerce : gants
renommés , fromages , liqueurs , etc. —
Pop.S8,000hab. ■'
Le voyageur fera bien de prendre Gre-
noble comme centre de ses excursions,
pour visiter les environs qui sont d'un
grand intérêt, mais que notre cadre ne
nous permet pas de décrire (1). Toutefois
nous ne saurions passer sous silence l'ex-
cursion à la Grande -Chartreuse. —
(Vest de Grenoble qu'on part générale-
ment pour visiter ce célèbre monastère.
La Grande-Chartreuse. — Près de
la frontière de Savoie, dans un vallon
étroit, creusé dans des montagnes escar-
pées au milieu desquelles se précipi-
tent les eaux bouillonnantes du torrent le
(I) Voyez Guide Clnssiqtie du Voya-
jSrur en France y par Richard et Quétin,
chez L, Maison , éditeur , Paris.
Guiers, se trouve la Grande-Chartreuse ,
chef-lieu de Tordre que fonda saint Bruno,
et qui prit le nom du village le plus voisin
du désert où le monastère fut érigé en
i08i. — Deux routes principales s'offrent
au voyageur qui de Grenoble veut aller
visiter celle sainte demeure : l'une par
Voreppe et Saint -Laurent -du -Pont,
'autre par Sapey. La première est plus
longue d'une heure ou deux de marche, et
moins pittoresque jusqu'à Saint-Laurent-
du-Pont ; mais elle vous conduit au mihea
de scènes dont rien dans les Alpes n'égale
la sublimité.
En quittant Grenoble , on passe par le
faubourg St-Laurent. lii on prend des
mulets. Prix: en été , 5 fr. chaque aller
et retour.
Du faubourg St-Laurent , la route de
poste continue jusqu'à Voreppe, en Iravei^
sant les jolies conununes de St-Martin-le-
Kinotu;, aux riants coteaux; de St-Robert,
deFontanil, riches en beaux sites. Un
peu avant Vortppe, le voyageur doit jeter
un regard rétrospectif sur Grenoble. En-
suite continuant sa route, il verra au-des-
sus de lui, perché sur le sommet d'une ro-
che très élevée, un pavillon, au bas duquel
se déploient de vertes prsiries entourées de
bois et de rochers. C'est une nature tout à
la fois gracieuse et sauvage.
VOREPPE Vorago Àlpium. — Hôtel
lePetilrParis, le meilleur. — Nous quit-
tons alors la route de poste , pour suivre
sur la droite une route communale qui va
plonger dans un riant vallon ; le sol s'élève,
et nous découvrons encore la pittoresque
vallée du Graisivaudan, dont nous venons
de parcourir une fraction. Mais bientdt les
habitations deviennent plus rares, dispi-
raissent pour ainsi dire, et la solitude règne
autour de nous. Quelques instants après ,
on arrive à
La Placette, située sur une éminence.
Cet endroit se compose de deux modestes
auberges qu'ombragent quelques arbres ra-
bougris. De là jusqu'à St-Laurent um
parcourons un sol ondulé, au milieu de ri-
ches coteaux et de vertes forêts au sein des-
quelles se précipitent des cascades dont le
bruit vient frapper agréablement notre
oiiûlle.
dbyGoogk
BOCTB 214. -^ BB PARIS A DBAGtlGNAN.
j:7
Snnt'LBuraU-dit'Pont est un pitto-
resque village «lue sor le courant du
Cttien-Jforf, dont nous allons remonter
h vaAée ; fl se compose de maisons basses,
isolées et ressemblant à des chaumières,
sur Us UHs dssqu^es les hivers amoncè-
ieot semai des neiges épaisses. Cette
pcfiJe l(KaEte,d$ l'image du désert, ren-
fenae plasiens aaberges, dont la meilleure
^.i»^)i1atabkinent,cbez Gondrand,
iraUm. Oa htmve dans ces diverses au-
l^ersesdesioides, des chevaux ou des mu-
lets.
A» sartir de ce village, notre roule ser-
pote,» s'étefanl, parmi des touffes de
apia5«|B crabseot au pied de rochers éle-
'tt. €l «as cauloit près d'une forge alMin-
<M"tt, iffnrtenant jadis aux chartreux ;
^ p«ts soperposés conduisent à l'en-
We * Fasiae. An-dessous de ces ponts,
«Bt dan servent d'aqnedocs, le Guiers
le^ptedaDs une espèce d'abîme. Au-
W» les deux rochers s'avançaient jus-
jjfljotod da torrent, qui remplissait seul
i'wwrtarc que ses eaux avaient pratiquée
^«n. Ce sont les chartreux qui ont
pwédaslc TOC le chemin qui existe au-
yftw , et de là est venu le nom de
'•«wiene (forata via). Ce chemin, sos-
l«*i sni desvoittes solides , suit les si-
yitttdQ torrent. Aux pieds du passant
*2«teaibilkmnent les eaux du Guiers ;
*^W8sdesa t£ie les masses coupées à
Fci'ataacent menaçantes, et c'est avec un
2^J«ntdc terreur involontaire que l'on
"Kte ce passage. « Là commence le dé-
**^. « dit le Gmde du voyageur aux en-
J^* UrtHobU (i). A l'endroit où le
™J«ô est le phis resserré entre le rocher
«* toreat, se tnmve un pavillon qui pou-
t • 2f^ M Bwyen de portes, fermer l'en-
?»« désert. Aa-delà du pavillon, larou-
«pwteurt le llancde la roche, que le tor-
^ KBble vouloir saper dans sa base, et
iJf ^' ^ **°* ^^°* frapper vos
*»«. La roote continne au milieu du dé-
•"jw et des subUmités de la nature, jus-
|IB ai Ponf.péraiU, où nous traversons le
•^wt (le Ciiien) sur un pont d'une seule
(I) Oa VeOot et c<im(M«Dle, libraires
îw Ufi^e, II, & Greooble.
arche, que la main hardie et industrieuse
des chartreux a jeté d'une roche à l'autre.
Ensuite la pente devient plus roide : le toN
rent semble s'abîmer de plus en plus, on
ne l'aperçoit plus qu'à une grande profon-
deur, mais ses ondes turbulentes viennent
frapper toujours votre oreille. Une demi-
heure après , une porte en ruines semble
vouloir barrer le passage. Avant de fran-
chir cette ruine, qu'on appelle le fort de
y Œillette ou Aiguillette , dont on ignore
l'ancienne destination , contemplez le ta-
bleau qui s'offre à vos regards : à votre
droite , au-dessus de ces ruines, s'élève
cette roche pyramidale qui leur a donné
son nom, et au sommet de laquelle on ape^
çoit quelques sapins; elle se détache com-
plètement des autres rochers qui l'envi-
ronnent. A votre gauche se trouve un ro-
cher dont les parois forment un escarpe-
ment couronné aussi de sapins. Toujours
au milieu de cette profonde solitude, on ar-
rive à la Croix-Verte, élevée sur un pe-
tit plateau carré ; puis on pénètre au sein
d'une sombre et magnifique foret, dont le
son d'une cloche argentine interrompt de
temps à autre le silence et annonce au voya-
geur le terme de son voyage. En effet , à
un petit coude que feit la route, les bâti*
ments irréguliers, les clochers et les toits
grisâtres de la Chartreuse s'ofli^nt à vos
regards.
LA GRANDE-CHARTREUSE.
« Perinvias rttpes^fera perjaga,
Clivosque prœruptos, sonanles
Inter aquat^ nemorumqne noctetn. »
a II y a telles scènes dans la nature qui
forcent l'athée k la croyance. Quant k mol,
}e suis convaincu que saint Bruno était un
génie Inspiré , en choisissant une telle soli-
tude pour résidence. »
Lettres de Gray (1).
Dès qu'on a franchi la porte extérieure
du couvent, on entre dans une vaste encein-
te ; alors se présente la &çade principale,
(I) M. Bourgeois, peintre distininié, a pu-
blié, sous le titre de Voyage pittoresque
à ta Grande ' Chartreuse , une suite de
vues litbographlées qui font parfaitement
connaître les sites les plus remarquables de
dbyGoOgk
178
BOUTS 214. — DB PABI& A DBAGUIGNATf.
d une architetcture simple et noble ; elle
est construite en pierres de taille, recou-
verte en ardoises, et ressemble plutôt
au séjour d'un prince qu*à Thabitation
d'hommes voués à la prière et à la péni-
tence.
Ce célèbro monastère se compose de deux
grands corps de bâtiments en forme de pa-
rallélogramme, dont Tun est dirigé oblique-
ment contre l'autre, et forme avec lui un
angle aigu : le premier a environ 500 mè-
tres de longueur sur 100 mètres de largeur
Une longue galerie conduit d'un côté aux
maisons de chacun des grands officiers de
Tordre ; celle du général occupe Textré-
mité de cette galerie. Â gauche sont les cui-
sines et le réfectoire. L'église est placée
au centre de Tédifice. Au premier étage se
trouvent la chambre capitulaire, les cham-
bres des frères, et des logements pour les
prieurs qui étaient appelés au chapitre gé-
néral.
Le second corps de logis peut avoir iOO
mètres de long sur 100 de large : cetto par-
tie des bâtiments forme le doitre, contre
lequel sont rangées lescellules des religieux,
au nombre de 54. Ce cloître est composé
de trois cours parallèles ; le cimetière occu-
pe celle du milieu ; une multitude de pe-
tites arcades â vitres plombées éclairent ces
longs corridors , qu on ne peut parcourir
sans une vive émotion. Quatre fontaines
d'une eau aussi froide que la glace, desti-
nées à Tusage des religieux, interrompent
seules le silence qui règne sous ces voûtes
Tous ces bâtimenls sont entourés de jar-
dins et de cours assez vastes, et fermés par
un mur d'environ 800 m. de longueur sur
700 de largeur. L'église n'offre rien de re-
marquable; les belles stalles qui la déco-
raient en ftircnt enlevées après la disper-
sion des religieux, ainsi que le bel autel
on marbre blanc, qui , transporté dans la
cathédrale de Grenoble, a été remplacé en
18i5 par un autre en bois doré. Il existe
dans l'intérieur du couvent trois chapelles :
«relie des Morts, celle dite Domestique, et
relie de Saint-Louis : cette dernière est
surmontée d'un joli dôme , et assez bien
ornée.
La cellule de chaque religieux se com
pose d'une chambre à coucher , d'un petit
oratoire, et d'un atelier destiné ï l'exercice
d'un art mécanique. Chaque ceUule a un
petit jardin séparé et indépendant (1).
La salle du chapitre a la forme d'un car<
Ki long; sa longueur est de 14 à 15 m.,
et sa largeur de 9 à 10 m. Dans le fond
est une chaire destinée pour les généraux
de l'ordre, quand ils haranguaient le cha-
pitre assemblé ; dans la partie supérieure ,
immédiatement sous le plafond et tout an-
tour de cette salle, sont placés , par rang
d'ancienneté, les portraits des généraux de
l'ordre.
Les cuisines méritent d'être vues : on y
remarque de longues tables de marbre, des-
tinées k préparer les aliments pour les re-
ligieux ; à côté de la cheminée, et tout près
d'un foyer brûlant, jaillit une onde limpide
à flots glacés.
Chaque religieux est servi dans sa cel-
lule; il ne fait qu'un seul repas, et le soir
une légère collation. Les jours de dimanche
ou de fête, qui dans l'ordre sont très nom-
breux, ces religieux mangent au réfectoire.
Pendant le repas, l'un d'eux fait la leeta-
re sur le ton des leçons.
L'habillement des chartreux consiste en
une robe de drap blanc, serrée d'une cein-
ture de cuir blanc ou d'une corde de chan-
vre, avec un petit cucuUe auquel est atta-
ché un capuce, aussi de drap blanc. Us ont
la tête rasée : l'usage du linge leur est in-
terdit ; ils n'ont pour chemise que des tu-
niques de serge. Ils couchent sur des paillas-
ses, et n'ont que des linceuls de laine.
La chapelle de St-Bruno est à un kil.
delà Chartreuse. On gravit un chemin es-
carpé et sombre, aùhdelk duquel s*ou-
vre un petit vallon. Vera la droite on
aperçoit la jolie chapelle de Notre-Dame de
Casalibus : la voûte est peinte en bleu
d'azur et semée d'étoiles d'or ; sur les murs
sont placés des cartouches dans lesqud»
on a inscrit les litanies de la sainte Vierge.
Non loin de U, à l'entrée d'une forêt ma-
jestueuse , se présente la chapelle de St-
Bruno ^ assise sur un roc élevé, au pied dii-
(I) Une table, un fauteuil, un cmclflx ,
quelques chaises, un sablier, image du temps
qui sVnvole, voilà en quoi consiste le mobi-
lier d*on chartreux. •
dbyGoogk
BOUTS 214. — DB PABIS A DRAGUIQNAlf.
179
ifaA coule , arec un doux mnnnure, une
soorce d'eau \Î¥e.
Les Toyagmrasont fort bieD reçus aucon-
vent Od irar sert des œii!s,du poisson sMIs
en deoaDdeot, des fruits, des confitures.
Le lit est bon.
Lft cooimne est de donner , en quittant
le coavcBi, i fr. par chaque jour qu'on y
est resté.
L'allMm cà. chaque voyageur inscrivait
son wm, quelque souvenir en vers ou
prose, l'existé plus depuis 1833. Beau-
coup ée voyageurs s*amusaient à y tra-
cer des dessins libertins, d'immorales de-
A h biblioaièque de Grenoble ont été
tiansCfés les curieux manuscrits que pos-
sédât astrefots le couvent, entre autres les
chartes de donation du fondateur.
Ol-vbmes a consulter. — Bourgeois,
Fofage pittoresque à la Grande-Char-
tretatfMnc des lithographies.
Vcftçe à la Grande-Chartreuu, im-
primé à Vaienee; Exeunion à la Char-
iremge, belle publication de 36 vues, 1/2
Jésus ; le Guide à la Chartreuse^ etc., à
GrtwBble , cbex Vellot et comp. On trou-
ven chez ces libraires, et choz M. Rey-
Gimid. tons les Itinéraires de Suisse,
d*Itaiie; l'Album du Dauphiné , bel ou-
\T^,etc.
Afant de quitter cet asile de la solitude
e( de h prière , nous allons jeter un coup
d'flnl rétrospectif sur cette pieuse demeure ;
ce monastère fiit fondé par nainl Bruno,
en 1084.
Voici ee qu'un légendaire nous rappor-
te : • H y a en Dauphiné. au voisinage de
• GiemMe, un lien affreux , froid, monta-
» gneox, couvert de neiges, environné de
« précipices et de sapins, habité seulement
• par des bétes, et inconnu des hommes
• par râpfcié de son accès ; il y a des ro
• chers hauts et élevés, des arinres sylves-
• très et infructueux, et sa terre est si sté-
> rile et inféconde, que l'on n'y peut rien
» planter ni semer. En ce lieu, Bruno dé-
• «gna sa demeure, et n'ayant là aucunes
• cellules, il demeurait dans le pertuis des
> Rochers.*
Saint Rmno s'établit alors dans cette!
partie du désert où se trouve la chapelle {
qui porte son nom ; mais de nouveaux dis-
ciples ayant grossi la colonie, elle s'éten-
dit ensuite au-delà de la chapelle Sainte-
Marie.
Saint Bruno naquit à Cologne, d'une b-
mille opulente ; il étudia d'abord à Paris,
puis à Reims, où il fut nommé directeur
des études et chancelier de TEglise ; mais
la sévérité de ses principes lui attira des
persécutions qui le dégoûtèrent de la vie
du monde ; et tout k coup on vit cet hom-
me, accoutumé à toutes les jouissances du
luxe et célèbre par sa science, abandonner
honneurs, richesses, et ensevelir sa jeunes-
se et son avenir dans la solitude d'un dé-
sert sauvage. Telle est l'origine de la
Grande-Chartreuse i que des milliers de
voyageurs visitent tous les ans»
Nous devons parler ici des liqueurs cé-
lèbres qui se fabriquent à la Grande-Char-
treuse: lo Yélixir végétal, t« Veau de
mélisse, toutes deux composées avec les
plantes aromatiques que produisent les mon-
tagnes des environs. Les effets salutaires
de l'élixir sont connus de tout le monde.
Les chartreux faibriquent aussi une eau
excellente pour les dents, et une pftle mi-
nérale, dite6ou/e d'acier^ qui possède de
merveilleuses propriétés.
De la Grande-Chartreuse à Grenoble,
par Sapey , environ 6 heures do
marche.
La route aue nous allons parcourir ne
nous ofiQre pas des scènes aussi majestueuses
quels première. En sortant du monastère,
on descend dans de vertes prairies couron-
de bois sombres. Ce sentier nous
conduit, après 30 à iO minutes de nur-
cheèla
Courrerie , vastes bfltiments , où les
chartreux faisaient fabriquer les souliers,
les toiles, les draps pour l'habillement des
religieux. Ils renfermaient aussi l'imprime-
rie pour les livres de la communauté, et
une inflrmeric pour les malades. Une gran-
de partie de ces bâtiments tombe en ruines,
et Tautre est occupée par les gardes des
eaux et forêts. La route que nous conti-
inuons de suivre descend et nous conduit
au milieu d'une nature aussi sublime etaos-
dbyGoogk
180
ROUTB 214. •— DE PABIS A DBAGUlfiNA!!.
8i sauvaj^e que celle que nous avait offerte
la première route : « Les arbres, dit Tau-
teur de V Excursion à la Grande-Ckar-
treuse, sont redevenus majestueux, la mas-
se des rochers élevée, l*ombre épaisse, le
silence imposant sous cette voûte impéné-
trable aux rayons du soleil, et le Guiers
l'ait encore entendre ses eaux dans le fond
(lu vallon ; mais ce ressouvenir du désert
dure à peine 20 minutes. Tout à coup on
voit se dresser devant soi deux inunenses
rochers coupés à pic, et dont Toeil mesure
avec surprise la prodigieuse élévation . Leurs
cimes se rapprochent, tandis que leurs ba-
ses semblent s'écarter. Le torrent occupait
là , comme à Fourvoirie , tout l'espace
compris entre les deux rochers, et la main
des chartreux a dû là aussi resserrer son
lit pour conquérir un passage. Le chemin
traverse le torrent sur un pont fermé à ses
deux extrémités par un petit bâtiment aux
murailles duquel se voient quelques meur-
trières qui servent de fenêtres. Cette entrée
du désert est moins sauvage que l'autre ;
mais elle a quelque chose de plus grandio-
se. » Ce péristyle franchi , des vallons cou<
verts d'habitations aux toîts sombres nous
annoncent que le désert a cessé. Le Grand
Som continue d'ofirir à nos regards son
imposante masse, au pied de laquelle s'é-
lève le village de SairU-Pierre-de-Char-
ireuse, qui a donné son nom au couvent et
au désert.
Après avoir dépassé le Grand-Logis ^ ap-
partenant autrefois aussi à la Chartreuse,
vous arrivez à la chapelle St-Hugues, 11
faut se placer sur le tertre de celte petite
chapelle , aussi mal décorée que celle de
Guillaume Tell , qu'elle rappelle par son
architecture, et jeter un coup d'œil autour
'le soi. On est enfermé dans un cercle de
montages du plus pittoresque effet : ce
sont des rochers d'une grande hauteur dont
les parois sont tapissées de plantes ,
quelques-uns nus , d'autres couverts de
neige.
Ensuite la route prend un aspect triste,
fît est bordée de chaumières d'un aspect
encore plus triste, d'où sortent de pauvres
enfants pour demander l'aumône au voya-
geur ; et puis le sol s'élève jusqu'au milieu
de la forêt de Portes, que nous traversons :
de ce point culminant , on dit on dernier
adieu à la Chartreuse. De là, on descend
vers le village du Sapey par une pente ru-
de, défoncée et glissante. Ce hameau n'a
rien d'intéressant; c'est un amas de quel-
ques maisons en bois, de>'ant lesquelles se
trouvent de vertes prairies. De l'auberge
de Pierre Giguet,on aperçoit distinctement
le Chamossandf le plus haut pic du Sapey ;
non loin de cette petite localité, votre oeil
découvTC le moni Èynard, et bientôt la ri-
che et pittoresque vallée du Graisivaudan^
qu'entourent les Alpes aux neiges étemel-
les. La pente continue, et, avant d'arriver
à la Tronche, arrêtez- vous par intervalles,
aQn de jouir du panorama qui se déroule
à votre vue : Grenoble apparaît à vos pieds
avec ses toîts rougeâtres, et environné d*un
cercle de montagnes dont quelques-unes
sont encore chargées de neiges au mots de
juin. On rencontre de petites habitations
pittoresquement situées. Ce tableau est ad-
mirable. La Tronche est un joli village si-
tué à une demi-heure de marche de Gre-
noble, sur la grande route qui mène en
Savoie.
Il y a encore deux autres voies de com-
munication pour aller à la Grande-Char-
treuse : l'une partant de Voiron , passant
par St'Etienne-de'Crosseyei St-lMureni-
du-Pont : le trajet est de 20 kil., et de-
mande 6 heures de marche. L'autre pari
d'un point opposé, c'est-à-dire de Ciiam-
béry en Savoie, passant par St-Thiboui^
St'Jean-de-Coux , les Echelles , où se
trouvent les deux fameux passages prati-
qués au sein delà montagne ; l'un par un
roi de Savoie, et l'autre par Napoléon : c'est
ce dernier passage qu'on prend aujourd'hui,
et qui étonne le voyageur par la hardiesse
de l'entreprise et les difficultés de l'exécu-
tion. De là, une jolie roule vous conduit
dans une heure 1/2 à Saint-Laurent-du-
Pont. (De St'Laurent-du-Pont^h Char-
treuse, V. 1"» roule. ) — Le trajet depuis
Chambéry est de 36 kil. qui demandent
9 heures de marche.
Nous dirons donc au voyageur qui aime
les grandes scènes de la nature et les sen-
sations qu'elles font naître : Allez à la Char-
treuse par Voreppe et St-Laurent-du-
Pontf et revenez par Sapey: de cette mt-
dbyGoogk
BOCTB 214.
DB FABIS A DRAGUIGIfAN.
181
aière aucune des béantes de cette mer-
^eiOeuse eoDlite ne ponira tous échap-
per.
Ilinérmre de la 4^ route.
V«eppe.
UPtoutte
Snnt-LjBRBfr^ii-Pont.
Founôiie.
UPfBUPflUl.
L\ G&uik-Cbartreuse.
2 heures.
1
1/2
1
3/4
1/2
5/4
1
1/2
8 heures
De nteor à Grenoble et reprenant notre
nmte à tcivcrs one contrée pittoresque,
nous sinTBDS ^
GAP ( HaotesrAlpes ). — Hôtels : du
N«d; de Prsrenoe. — Cette ville, cons-
traîte par les Caturiges, autrefois Vapin-
atm, est nnntenant le cheMieu du dépar-
tcDKBtdes Ha»tie9-Àlpes, dans une agréa-
ble sHnafian, entourée de jolis coteaux, sur
leaqneb la vigne prospère , bien que leur
faoDlieQr aoH à 800 mètres au-dessus du ni-
veau de la mer. Elle a préfecture, tribu-
3aa, éréché érigé dans le 1V« siècle, sé-
BSBsre , collège, théâtre, baios. — Cu-
Tiùniés : dans l'hôtel de la préfecture^
joU é<fiâce moderne, le monumeni du con-
aét^le de Lesdiguières; le palais de jus-
tice ; b cathédrale ; le musée d'histoire
MotareUe ; réréchc. — Commerce : toi-
les, étcffes de laine et coton, etc. — Pop,
S,8e0 hab.
ExiXRSiOTss. — Sur le Mont-Genèvre,
vne na^ifiqne ; an Pré-qui-Tremble ;
aux raines iuMoni-Seleucus, aiigourd^liui
h Jfme-Mtmt'SaUon ; è Notre-Dame-
én-Laii, pèlerinage ; au château de Tal-
lari.éie.
SISTERON ( Basses-Alpes ). — Hôtel
du Bras-d'Or. — Petite ville , dans une
gorge très étroite : elle possède sous-pré-
fecture, collège, des filatures de soie. —
Curiosités: \e pont f d'une seule arche;
la citadelle. Les environs sont intéressants
pour l'artiste et le géologue. — Pop.
4A00 hab.
DIGNE (Basses-Alpes). — Hôtels: du
Petit-Paris; du Grand-Paris; des Empe-
reurs. — Petite ville avec préfecture, évê-
ché érigé dans le IV» siècle, séminaire, tri-
bunaux , école normale , collège , société
d'agriculture, bibliothèque publique, cabi-
net de physique, salle de spectacle, pépi-
nière. — Curiosités: la fontaine sur la
place du Marché ; la promenade; Véglise
Notre-Dame y dont le haut clocher domine
toute la ville ; la prison, avec ses fortes
murailles; la bibliothèque, de 4,000 vol.;
hpréfecturet le palais de justice; les ca-
sernes.-— Au N. de Digne^ les ruines de
l'ancienne cathédrale^ qui datait du temps
de Charlemagne ; la fontaine miner aU,
k 2 kil. de la ville, et dont les eaux sont
efficaces pour les rhumatismes; rétablisse-
ment est bien tenu et assez fréquenté. —
Commerce: laine, bétail, pois, prunes re-
cherchées. — Pop. S,000 hab,
DRAGUIGNAN (Var). —Fo/c/ de la
Poste. — Chef-lieu de préfecture , avec
'lége , tribunaux , bibliothèque, société
d'agriculture, jardin botanique. — Curio-
sités : beWes fontaines ; jardin public ;
beau cabinet de médailles; la bibliothèque
de 15,000 vol. ; VMpiial ; la tour de-
rJ7or^ges*élevant majestueusement à une
grande hauteur. A part la place, une rue
circulaire et les promenades, c'est une ville
mal percée, étroite, sombre, sale et puan-
te ; en revanche, les environs sont déli-
cieux. — Commerce : draps, bas, pote-
rie, savon, huile, distilleries, tanneries. —
Pop. 9,900 hab.
dbyGoOgk
182 BOUTE 217. — DE GAP A BRIAKÇOII.
ROUTE 215.
DE DRA«IJI«l!irA]¥ A MARSEULIiE,
44 myr. 5 kilomèires.
I^orgues.
Garcès.
Brignoles.
Turves.
im.2k.
i 7
i 7
1 2
Aubagne.
Marseille (v. roule S
ROUTE 216.
DE
DiGiiri: A jiUkWiiiiiiiiE,
44 myr.
Esloublon.
Riez.
Bains-de-Gréoux.
Sainl-Paul-lès-Durance
2ro.0k.
1 9
2 0
1 8
Peyrolles.
Aix {v. roule 208).
Marseille.
ROUTE 217.
DE QAP A BRIAIVÇOS9
9 rayr. 4 kiloracirc.
Chorges.
Ira. 7 k
Savincs.
1 i
Embrun.
i 0
Plan-de-Phazy.
1 6
La Bessée.
1 7
Briançon.
1 7
La première partie de la route est tris-
te el difficile ; mais bientôt la scène s'a-
grandit et laisse voir les Alpes dans toute
leur majesté.
EMBRUN (Hautes-Alpes) , petite ville
bâtie .sur le dos d'un vasto rocher, au pied
duquel coule la Durance. Elle possède
sous-prcfeclure , tribunal, un petit sémi-
naire, collège. — Curiosités : la callié
drale , superbe édifice gothique , avec de
l)eaux vitraux ; les remparts ; la place Sl-
Pierre ; le palais archiépiscopal , servant
maintenant de caserne; la tour brune. —
Commerce: vins, fruits cxcett
Pop. 4,500 hab.
Après avoir dépassé Plan-de^
la roule alors passe au pied de T
blc et pittoresque fort de Mêni-L
qui défend rentrée du défilé pou
Piémont.
BRIANÇON (Haute^Alpes). -
de la Paix. — Très forte \illc, 1
la France du côté des Alpes. El
tuée à la jonction de trois vallées
d'un roc isolé et e.scarpé , dont U
est couronné par le fort du <
Plusieurs rues de cette ville pii
|sont tellement inclinées, qu'il est
We d'y arriver en voiture, rt la n
par>'cuir à la \ille n'offre qu'une
zigzags. Toutes les hauteurs qui
rent sont converties en point de
' des forts s'élèvent tii-dessus des 1
dbyGoOgk
BOITTE 319. — DE LYON A SÀINT-BTIBNIIE.
183
ifÊaaaL nnes , cl finéqoerameni les naages
exbe&l ks oovn^ges supérieurs. Enfin on
peol appeler BrioiB^n le Gibraltar fratir
fa». Cetre liOe possède une sous-préfeo-
ture, an tribanal civil, un collège commu-
nal cl de belles casernes. — Pop. 4,i00
hab.
ROUTE 218,
DE iiToifr A c^ENisiri:,
Par Saikt-Genis-Pooillt, ^5 myr. 4 kil.
MîrM. i
1 3
MoBt-Ud. 0 9
Uamèewi.
1 5
BoUane
l 1
PMlHrAà>. i
l 1
CenhD. i
l 3
BiMt». i
[ 9
SaiiiMknBainHle^oax. 1
1 3
Be&«»ie. 1
[ 2
CalUm^ i
[ 2
Saiirt-Geois-Poail^.
1 6
teicvE (Suisse).
1 2
Pfas w s*éloigBe de Lyon, plus la route
éerioil ptioresque , surtout à partir de
NAKTCA (Ain) Nantuadis.— Hôtels :
d« Nard; de rBcu-de-Francc ; d'Angle-
lerre. — P^te ville sur le lac de ce nom
«Btiv dnx montagnes , et qui de loin pré>
âenie sa b^o conp-d^œil. Elle a une sous-
préiBeture, des tribunaux, un collège royal
— Curimités : l'église, d*un beau style
Icnbard ; h rue du lac, des montagnes ën-
\vMmites. — CoTOmcrcc.-souliers , fa-
briques de tapisserie, couvertures , de lai-
ne, nankins, mousselines, fourrures, pel-
leteries. On y mange d'excellentes truites,
de belles écrevisscs. — Pop. S,SOO
hab.
Nous entrons alors dans une contrée
qui mérite bien Tépithète de Roman-
tique.
BELLEGARDE (Ain). — Hôtel de la
Poste. — Limite entre la France et la
Suisse ; on y dîne en venant de Genève à
Lyon. — Curiosités : la Perte du Rhône^
qai est à dix minutes de marche de l'hôlel.
Elle est bien déchue de sa réputation , de-
puis que des travaux récents en ont dé-
truit tous les curieux accidents.
COLLONGES (Ain), petit bourg à Tex-
trémité de la gorge que commande le fort
V Ecluse. La vue de cet endroit est magni-
fique. — Pop. ^,500 hab.
GENÈVE (Suisse), voyez à la Table ;
voyez aussi le Guide du voyageur en
Suisse, en Savoie et en Piémont; chez
L. Maison, éditeur, 5, rue Christine,
Paris.
ROUTE 219.
i»E liYOM A ii^ÉTiEiiriirfi ,
5 myr. 7 kilomètres.
BngBsis.
1m.5k
Ritenle-Gier.
2 2
i 0
S&isrr-ËTn3i5E.
1 2
RTVE-DK-GÎER (Lotre), petite ville si-
tuée sur le Gier et le canal de Givors,
une des plus importantes du département
de la Loire. — Curiosités : le canal , les
mines de charbon de terre, la manufacture
de glaces, la fabrique d*acier et de ressorts
de voitures de MM. Jakcson ; plusieurs bel-
dbyGoogk
184
BOUTE 221. — DE LYON AUX BAINS D*AIX.
les verreries , le beau bâtiment de la mai- tés : les deux églises , les ruines de Tan-
son du canal , le bassin qui est en &ce,
quelques cafés; plusieurs hôtels. — Com-
merce considérable en charbons , verre-
ries. — Pop. i 2,000 hab.
SAINT-CHAMOND (Loire). — Hôtels :
le Chapeau-Rouge; la Tête-d'Or; l'Etoile.
— Petite ville sur le Gier. — Curiosi-
cien château , une place plantée d'arbres ,
des maisons élégantes , un bel établisse-
ment de bains publics , le collège commu-
nal, la bibliothèque. — Commerce : ru-
bans, galons, clous, chevaux, bestiaux. —
Pop, 8,500 hab.
SAINT-ÉTIENNE (v. route 208) .
ROUTE 220.
DE i^TON A nnjunjLiJSEM,
Par Loms-le-Saumer, Besançon et MontbeliarD; 56 myr. A kil.
— Service de malle.
Vanciat.
St-André-de-Corcy.
Villars.
St-Paul-de-Varax.
Bourg (v r. 223).
St-Etienne-du-Bois.
St-Amour.
Beaufort.
Lons-le-Saunier. (v. r. 22i).
Mauflfans.
Poligny.
Arbois.
Mouchard.
Quingey.
I^mod.
liesançon (v. route 226).
Roulans.
Baume-les-Dames.
m.lk.
2
0
i
5
1
8
8
5
A
S
1
9
7
2
0
9
2
Clerval.
risle-sur-le-Doubs.
Montbéliard(t;.r.23i).
Héricourt.
Belfort(r;. roule 231).
La Chapelle.
Im.Sk.
1 1
2 .^
0
1
1
i
i
9
1
6
4
9
Mi'LHAUSEN {v. roule 231).
Commmunications .
D'Aspach on peut prendre le chemin de
fer àThann.
Thann à Mulhausen . 2 m . 2 k .
De Mulhausen à Bâlc. 3 4
De Mulhausen à Strasbourg par
ColmaretSchelestadt. 10 6
ROUTE 221.
DE Ia1[WS aux BAIMS d'JlHL (tevole) ,
A2 myr. 8 kilomètres.
DeLyonàBourgoin(t;.r. 214) i 1
La Tour-du-Pin. 1 5
1^ Gaz. 0 8
Poutrde-Beauvoisin. 1 0
Les Echelles (Savoie). 1 i
St-ThibauU-de-Coux. 1 2
Qiambéry (Savoie). 1 m. î k.
Aix-LES-B AiNS (« . Etats-Sardes) 1 6
PONT-DE-BEAUVOISIN (Isère). —
Hôtels: Barbier, près de la Douane; de
l'Ancienne-Posie. — Petite ville sur 1«
dbyGoogk
BOCTB 223. — DE PABIS A DOUBG.
185
rt. — Curiosités: le pont d'une [1,500 individus. Le passage des Echfillei
■ arche, très remarquable par sa har- ou de la Grolle mérite l'attention des voya-
li sert de limite entre la France geurs.
i Savoie. Le poste des douanes des
i '^vs est situe à chaque extrémité du
^.-Pup.S,300 hab.
ES ECHELLES, bourg de 1,200 à
A peu de distance au-delà de Saint-
Thibault de Coiix se précipite la belle
cascade de Coux.
Chambéry et Àix{v. Etats Sardes).
ROUTE 222.
DE LTOlir A IiA «ROTTE DE liA BAIilflE ,
5 myr. 6 kilomètres.
0 sort par le foulwurg de la Guillo-
!, oà te voyageur trouvera soit un
ii CKj des voilures pour le conduire à
d^tifialioQ ; ou laisse à droite la route
reh{jble; on pa:»se successivement à
rboRRe, Charpieux, Méiietix^ Pu-
u, Jansirac et Pontchéry. On tra-
, M cet endroit , la Bourbe , rivière
j^ dans le Rhône ; Saint-Etien-
Hien précèdent la Bahne.
La grotte de ^utre-Bame-de-i a-Bal-
me est sans contredit la plus belle grotte
à stalactites de toute la France. Elle est
située presque sur les bords du KhOne.
Son entrée, haute d'environ ôo mètres sur
21 de large, conserve ses nohles propor-
tions dans une loUp^ieur d'environ 73
mètres (voyei Guide du voyageur à la
Grotte de la Balme^ par Uourril).
ROUTE 223.
DE PARIS A BOOte 9
Par ÂuxERRE et âiu«ay-le-Duc, 42 myr. 4 kîl.
isà Châlon-sur-SaOne {v.
eîOyj. 31 m. 5 k.
•ey, 1 8
&. 1 0
y. 0 8
ner-dH>)urtes. 1 4
5àMûntre\el. 1 4
1 7
RG (Ain) Burgus. — Hôtels:
îrope; du Nord; du GritTon. —
PU du dépari^ment, avec préfcctu-
wnaux, collège, société d'agricul-
halle au blé, théâtre, musée. Celte
généralement bien penée et bien
^ rues sont ornées de helles ton-
Elle pcisséde de jolies promenades.
ifmtès : le bel hôpital , l'hôtel de
balle au blé, le monument élevé à
la mémoire du général Joubcrl, la belle
statue élevée à Bichat , en 1 811 ; la
salle de spectacle, la bibliothèque , conte-
nant 17,000 vol. , quehjues manuscrits,
entre autres un Nouveau Testament et un
Oclavins Josèphe.
Bouig est la patrie de l'astronome La-
lande (Jérôme), de Vaugelas, Bichat, etc.
— Pop. 41,800 hab.
A une petite distance de Bourg , on va
visiter la magnifique
Eglise de Brou, le |>lus beau gotliicjue
peut-être qui existe en France. — On en
vend la description chez M Martin -Bot-
tier, libraire h Bourg.
On trouve dans le département de l'Ain
de nombreuses traces du passage do
César.
dbyGoOgk
186 ROUTB 324. — DE PARIS A GENÈVE.
ROUTE 224.
DE PARM A «eutèvi: ,
Par Sens, Baune, Lons*le-Saulnier et Gex, 51 myr. 5 kil.
De Paris k Sens (v. r 209). 11 m. i k.
Theil. 1 1
Arces. 1 8
St-FlorenUn. 1 6
Flogny. 1 3
Tonnerre. 1 5
Ancy-le-Franc. 1 8
Aisy>sur-Annançon. 1 C
Montbard. 1 1
Semur. 1 7
St-Thibaalt. 1 9
Pouilly-en-Auxois. 1 i
La Métairie de la Vigne. 2 0
Beaane. 1 9
SWLoup-de-la-Salle. 1 2
Sermesse. 1 8
Si-Pierre. i 6
Bletterans. 2 3
LoQs-te-Saunier. i 3
Glairveaax. 2 3
Si-Laurent. 2 3
Morez. 1 2
Les Rousses. 0 8
La Valtay. i 5
Gex. 1 5
Genève (r. Suisse). 1 7
SAINT-FLORENTIN ÇYonné).— Hôtel
de la Poste. — Jolie petite ville dont on
remarque Téglise, du XIV« siècle, avec de
beaux vitraux et un escalier double dans
un pilier. Le pain fabriqué dans cette pe-
tite localité, passe pour le meilleur qu*on
puisse manger en France. — Pop. S,âOO
hab.
Toute la contrée que nous traversons
produit des vins excellents et renferme de
beaux châteaux.
TONNERRE (Yonne) Tomodurum de
Gésar. — Hôtels : du Lion-<l*Or, recons-
iniit à neuf, et d*où parient chaque jour le
courrier A'Àuxerre et celui de Noyers ; de
la Poste. — Ancienne ville sur VArman-
çon , chef-lieu de sous-préfecture , avec
tribunaux, collège, société d'agriculture ,
bibliothèque publique. ~ Curiosités :
Téglise de Saint-Pierre , et son clodierJ
de forme gothique, la hardiesse et la IcgM
reté des voûtes de l'église , la perspectif*
du haut de la première galerie et du clochtl|
de cet édifice ; la tour et le beau portail ^
Notre-Dame , orné de trois ordres d'ai*
chitecture l'un sur l'autre ; la Fosse-DioM^
fontaine sans fond, dans le faubourg dt(
Bourbereau; le ci -devant ermitage dl'
Saint' Loup \ l'hôpital, dont la vaA|
église renferme le tombeau en marbre, ptf
Bridan, de Msrguerile de Bourgogne, fon-
datrice de l'hôpital, et le mausolée ta
marbre du grand Louvois, par Girardmi;
on voit dans celte église un Gnomon très
exact ; l'hôtel de ville , la halle au blé , h
promenade dite du Pâtis — Patrie du
chevalier ou de la chevalière d'Eon. —
Commerce : excellents vins rouges ci
blancs de son territoire, etc. — Pop-
4,500 hab.
ANCY-LE-FRANG (Yonne). — HôUl
de la Poste. — Curiosités: le châteiB,
bâti en 1545 et regardé comme un mo-
dèle d'architecture ; l'étendue et la pièce
d'eau du pare sont admirables ; on y a éta-
bli des forges anglaises et des haots
fourneaux, où l'on emploie un minerai ré-
cemment découvert; ce château apparte-
tenait au marquis de Louyois, pair de
France, mort depuis peu d'années. — Pop-
4,800 hab.
MONTBARD (Côte^'Or) Mons Par-
dus. — Hôtels : du Point-du-Jour ; de
l'Ecu. — Petite ville avec des rues pro-
pres et d'assez jolies maisons. — Curio-
sités : le château , les jardins , la tour de
Sainl^Louis , le cabinet d'étude de Buf-
fon, la maison de Daubanton, dont Mont-
bard est la patrie : dans les environs
mines de fer. — Pop. 2,400 hab.
SEMUR (Côte-d'Or) Sine-marum. —
Hôtels : du Dauphin ; de la Gôte-d'Or; de
l'Arbre-Verl. — Ville sur XXrmançm,
avec sous-préfecture, collège, société d'a-
griculture, tribunal, théâtre. — Curiosi-
dbyGoogk
BOITTE 324.
VIE PARIS A GEi'IEVE.
187
ta : relise, mec de beaux vitraux , mo-.U place d*Àrmes, ornée d'une jolie église
caneoxderart; Tobélisque, d'une — Commerce : fer, bois de coastructioD,
aeak ptene ; le pool, rhôpital , la statue
r^JBrie éÊ Jbbod , b bOiUothèqiie de
15,000 wl.; Uni près le bourg d^Epois-
»s est la jÀe cascade de VArmançon.
— Ccmmtnx : beurre, fruits et miel ex-
celleats. — PSop. 4,200 hab.
BE\ljie(C«fr-d'Or) Belna. — Ho-
tels : et înaee ; du Commerce ; des Pe-
tites-Bdtes; du Cbevrettil. — Cette ville
«>■<■« sv h BouAone, avec sods-pré-
fiBCtav, collège, société d'agriculture,
bay,Mfeiioteqne de 25,000 voL, école
iNBdpaie de soilpture , muséum numis-
■■fiqae et farefaécdogie dans le local de
hUMkèqK. théttre et plusieurs éta-
ustensiJes de ménage, vins , eaux-de-vie ,
fromage de Gruyères, sel, dont la vente se
monte annuellement à 20,000 quintaux. —
Pop, 8,800 hab.
Près de Lons-le>Saunier est Louvetot,
où Ton trouve des eaux minérales.
Entre Lont-le-Saunier est Seliièret ;
ruines du château d'irtoi^.
MOREZ(Jura). — Fdte/ de la Poste.
— Gros bourg sur le torrent le Bief-de-
la-Chaille, au fond d'une gorge. — Cu-
riosités: le pont, d'une seule arche très
hardie ; la halle, les fabriques d'horlogerie,
de tournebroches ; les magasins d'épingles
blanches. — Commerce : blés, vins, en-
de bains. — Curiosités : trepôt de fromages de Gruvères de la
VhàfiÊaà, ré^se Noire-Dame , l'une des Suisse et du Jura. — Pop. 3,200
etfffwpw les plus graves de l'architecture
r—iiii hjuutiiie. Cet édifice est du X1V«
. L'êgfise de Saint-Nicolas, l'église
• ^rOratoire , le beffroi , nommé
h çTÊÊse kmioge , du XIV« siècle; l'arc
detriaa|iie (p«te Saint-Nicolas), la halle
m Ué, l'hospice de la Charité, la salle
d'aâle daifcs la belle église des anciennes
CarméOteê, le Vauxhall , la promenade
de h Pelîte-Botte, les pépinière, les rem-
^mii pbatés d*arlires, le jardin public , la
Wle fDstaiiie de TAigue. — Commerce :
5, grosse draperie, grains, vins
— Pop. 44,700 hab.
U>;^Ll&$AUNIER (Jura) Udo Sa-
Rnarmt. — Hâieis : du Chapeau-Rouge;
Kflèecl. — CM-lieu de département, sur
fa Teille, avec préfecture, tribunaux, col-
lège, ncâétè d'agriculture, musée , biblio-
Ai^iie pabGqiie. — Curiosités: la saline
ffii porfe le oom de Montmorot , et dont
k BMaiiBBe hydraulique est fort curieux;
lessles environnants, plusieurs fontaines,
ta salle de ^Mctacle , l'hospice , le musée
«i se troovent plusieurs belles mosaïques;
hab.
De More% ï Gex, belles vues.
GEX (Ain). — Hôtel de la Poste. —
Petite ville au pied du mont Saint-Clau-
de , entre le Jura , le Rhône , le lac de
Genève et la Suisse; c'est le chef-lieu
d'une sous-préfecture. — Curiosités :\s
magnifique vue qu'on a du haut du mont
Faucille, au pied duquel Gex est assis. —
Commerce : fromages estimés, dits Gru-
yères. — Pop. 2,900 hab.
A 8 kil. de Gex et à 4 kil. de Genève,
se trouve
Ferney (Ain) célèbre par l'habitation
de Voltaire (i).
A 7 kil. S. -E. nous quittons la France
pour entrer en Suisse. — Rien de plus ra-
vissant et de plus pittoresque que le
pays que nous parcourons avant d'en-
trer k
GENÈVE (Suisse) voyez la Suisse.
(I) y oyez Guide Classique du Voya'-
fieur en France^ par Richard et QueUn,
chez rëdlteur L. Maison.
dbyGoOgk
188 BOUTE 225. — DB PABtS A PONTABLIBR ET A NEUFCBATEL.
ROUTE 228.
DE PARM A FOMTAIftl^Il» ET A IVEIJFCHATEL
Par Sens, Tonnerre, Dijon et Dôle, 46 myr. ^ kii,
De Paris à Montbard ( v. r.
221). 22 m. 9 k.
Villeneuve-les-Couverts. 2 2
ChanceaiuL. 1 4
StrSeine. 1 2
Val-Suzon. 1 0
Dijon. 1 7
Genlis. 1 7
Âuxonne. 1 4
Ddle. 1 6
Mont-sous-Vaudrey. 1 8
Mouchard. 1 6
Salins. 0 9
Levier. 2 1
PONTARLIER. 2 i
Les Verrières-de-Joux. 1 i
Moitié-Travers (relais étranger)
1 p. 3/4 ou 1 4
Neufchatel (v. Suisse) 3 p. 3/4.
Entre CfianceauxeiSairU-Seiney près
du village de Saint-Germain-la-Feuille,
dans uu vallon couvert de bois, est la
source de la Seine, qui débouche de des-
sous un hanc de pierre.
DUON Divio. — HôUU : du Parc; de
la Galère; du Chapeau-Rouge ; de la Glo
che. — Ancienne ville de France , chef-
lieu du département de la Côte-d'Or,
siège de préfecture, d*évêché, de cour
royale, avec université, collège royal,
école spéciale des beaux-arts, observatoire,
jardin botanique, etc. La ville est de
forme ovale et baignée par la rivière d'Où-
che et le Sukon. Elle est généralement
bien bâtie ; les rues sont larges, bien per-
cées, propres et bordées de belles maisons.
— Curiosités : l'église cathédrale de
Sainte-Bénigne , dont la flèche est d'une
grande hardiesse, sur un diamètre très
resserré : elle porte le coq qui la termme à
100 m. de hauteur, élévation de plus d'un
tiers au-dessus des tours de Notre-Dame
de Paris. L'intérieur renferme de beaux
mausolées en marbre. L'église Notrt^
Dame , d'un gothique exquis , dont le
portail surtout est d'une légèreté extraor-
dinaire, date du Xllh siècle : elle renfer-
me le groupe de l'Assomption , en pierre;
Téglise Saint-Michel, portail plein d'ima-
gination , avec de riches bas-reliefe; l'hft-
pital général , l'hospice Sainte^Anne , la
place Royale, le palais des Etats, le paJais
de justice , l'école des beaux-arts, qm
renferme plusieurs bons tableaux; te
théâtre, bel édifice; le cours Fleury; te
musée renferme les tombeaux de Philippe
le-Hardi et de Jean-sans-Peur , ce srât
deux monuments précieux du moyen-lge.
On y voit des tableaux de CanoDolci,
Probus, Philippe de Champagne, Rubeos,
Téniers, l'Albane, Corrége, le Dominiquia,
le Guide, Rosalba, une tête de satnl/eoft-
Baptiste, attribuée à Durer, etc.
La bibliothèque possède 45,000 vol.,
630 manuscrits et un médailler de 2,400
pièces.
Le cabinet d'histoire naturelle, con-
tenant une belle collection départementale;
\e jardin botanique , renfermant 6,000
plantes, avec des serres bien tenues; le
dépôt des archives, collection municipale
d'une grande importance , contenant les
chartes des rois et des ducs de Bourgogne.
— Commerce : grains , farines , vins,
chanvres , laines, cuirs. — Pop. Sù,200
hab.
AUXONNE (Côte-d'Or). -^HôieU:
du Grand-Cerf; du Soleil-d'Or. — PeUte,
jolie et forte ville sur la Saône, avec tribu-
naux, école d'artillerie, collège communal,
bibliothèque publique. Elle est bien bâtie,
bien percée , et ses remparts servent de
promenades. — Curiosités: la chaussée,
percée de 23 arches pour le libre passage
des eaux lors des inondations ; le pont, le
château, la bibliothèque, de 4,000 vol. ;
Varsenal, \ea fortifications de Yauban, li
Digitized by VjOOQ IC
BOUTE 226. — DE PAIIS A BESANÇON.
fiate d*i&rma, les magasim à poudre
— Commerce : grains, yîqs, excellents me-
tons. — P«f». 5,SO0 hab.
1K)L£ ( Iwa ) Dola Sequanorum. —
Hâîel» : de b Ville-de-Lyon ; de Paris ; du
Conmefte. — Ville située sur le Doubs,
avec soos-fréfectare, tribunaux , collège
royal de FJ^, société d*agriculture, mu-
sée, tiirSlR, eie. — CuriosUés: des ruî-
nés ronaàn, telles qu*un amphithéâtre,
des aqsedKs; la iour de Vergy, servant
et prân ; k eamil du Rhône au Rhin ;
la SMSM ie refuge^ Vhôpiial^général,
appelé b Chmiiè; une croix du V« siècle,
asr b Matké ; le collège^ un des plus
lasksde Frmœ; YêgUu Notre-Dame,
é^ieefottqae, qui renferme un très beau
jn d'eifoes de Riepp -, les fontaines pu-
hUfuty \d portail de la chapelle de la
anisQD d'arrêt, le pont sur le Doubs, une
tetmde magnifique, le cours St-Mau-
kbAliothéque, riche de 6,000 vol. ;
, remarquable par divers ouvra-
ge de Francs-Comtois, et où se trouve une
(âe de IHane antique qui paraît avoir ser-
vi asx oracles ; le palais de justice. —
Commerce : vins, giains, fruits, bois, tan-
oerKs, forfcs. — Pop. 40,600 hab,
S.\LINS ( Jura ). — Hôtels : la Poste ;
bTae-Noire; le Sanvage. — Petite ville
189
sur la Furieuse , rivière qui a sa source
dans la ville môme, située dans une gorge.
— Curiosités: la bibliothèque^ les ca-
sernes^ le collège , les salines royales,
dont elle tire son nom, espèce de forteresse
de 280 mètres de longueur et entourée
d'épaisses murailles; le travail des ate-
liers, les souterrains de ce colossal édifice,
les carrières de gypse dans les environs. —
Commerce: vins, cire, miel, fromage. —
Pop, 7,S00 hab.
Excursions. — Sur le Mont-Poupet,
d*où Ton découvre un panorama de toute
beauté.
PONTARLIER (Doubs) PontaHum. —
Hôtels : de la Poste ; National ; la Croix-
Blanche ; du Lion-d'Or. — Chef-lieu de
sous-préfecture, tribunaux, collège, hôpi-
tal, bibliothèque publique. Cette ville est
bien bâtie ; ses rues sont droites et propres,
elles maisons élégantes. — Curiosités:
les casernes , le coUège , bel édifice de
1843; Vhôtel de ville, de 1840; le cou-
vent du Sacré-Cœur, l'hôpital, la halle,
la promenade, les grottes ou caves dans
le sable. — Commerce: grains, vins, fro-
ment, chaux, fromages de Gruyères, che-
vaux, bestiaux. — Pop. S,S00hab.
A quelque distance est situé le fort de
Joux, petite place de guerre.
ROUTE 226.
DE PARIS A BfiiiAlVÇOir,
Par Trotes et Chacmont, 58 myr. 8 kîl.
Cbarentefl.
Om
.8k.
Troyes.
Im
.9k
Gnsbob.
1
i
Montiéramey.
4
9
0
8
Vendeuvre.
1
5
CoîgDfS
1
6
Bar-sur-Aube.
2
i
Slomiant.
0
8
Colombey-les-deux-Eglises.
i
S
Xffigis.
i
i
Juzennecourt.
0
8
Ifaisoc-Rooge.
1
1
Chaumont-en-Bassigny .
i
7
Piovms.
1
1
Vesaignes.
i
7
Nagem-sor-Seine.
i
8
Langres.
1
8
PoDlrle-ReH.
0
8
Longeau.
1
!
Les Granges.
1
i
Champlitte.
2
A
Giés,
1
5
Gniy.
2.
0
dbyGoogk
190
BoDboilloD.
Recologne.
Besançon.
ROUTE 226. — DB PABIS A BESAKCON.
Im.Sk.
1 3
i 6
CHARENTON (Seine), joli village divi
se en deux parties, Charent<m-le-Pont et
Charenton-Saint'Maurice. Près de Cha-
rcnlon-le-Pont est Àlfort , renommé par
son école vétérinaire. Chartnton-St-Mau-
rice possède une célèbre maison pour le
traitement des aliénés des deux sexes. —
PoD. S,200 hab.
GROS-BOIS (Sein(Mîi-Oise) Joli village,
— Curiosités: le château.
BRIE -COMTE -ROBERT ( Seine -et
ville, ancienne capitale de la Brie française.
— Curiosités: l'église paroissiale ^ dont
la rosace est admirable, date du W\U siè-
cle ; elle renferme plusieurs tombeaux re-
marquables. — Pop. 2^800 hab,
PROVINS (Seine-et-Marne) Pruvinum
— Hôtels : de la Fontaine ; de la Boule-
Rouge. — Petite ville, chef-lieu de soiis-
Préfecture, avec tribunaux. — Curiosités
église Saint-Quiriace , bel édifice qui
possède un chœur superbe ; les ruines de
Tancien fort ; la porte Saint-Jean, assez
bien consenée ; les remparts^ les prome-
nades et moulins, la grosse tour de César,
dans la haute ville, ainsi que les caves;
Véglise Sainte-Croix; Véglife de Saint-
Ayoul, n'ayant qu*uue siniplenef sans tran-
septs, mérite aussi la visitede Tantiquaire.
— Commerce: blé, farines, censenesde
roses dites de Provins^ tanneries, etc. Ses
eauxminéralei» ont quelque réputation. —
Pop. 7,300 hab.
NOGENT-SllR-SEINE (Aube). -^Hô-
tels : le Cygne-d'Or; le Signe-de-la-Croix.
— Cette ville est située sur la rive gauche
de la Seine. — Curiosités : Véglise pa-
roissiale ^ vaste édifice couronné par une
tour fort élevée, d'une belle construction,
et surmontée d'une statue colossale de saint
Laurent; le pont, en pierre , d'une seule
arche, construction hardie: le théâtre, etc.
— Commerce : Nogent peut être considé-
ré comme l'entrepôt du département. —
Pop. 5,600 hab.
A 1 myr. 6 kil., se trouve
ViLLENAUXE (Aube). — CwriosUét:
Véglise paroissiale , et soo beau elocher,
du XVIe siècle ; Véglise de Dival, plus an-
cienne. — Pop. $,600 hab.
TROYES (Aube) Tricassœ. — Hâieis :
des Trois-Courriers ; du Commerce. —
Chef-lieu du département, avec préfecture,
évôché, bibliothèque d'environ 100,000 y.,
théâtre. — Curiosités : Véglise cathédra-
le de Saint-Pierre, somptueuse basilique,
« merveille de la Champagne et du génie
religieux. ■ Àcôté se trouve Végiise SaisU-
Urbain, d'une grande pureté de style, et
de formes admirables. Saint-Pantaléon
mérite aussi d'être remarqué. Véglise de
la Madeleine renferme un beau jubé, de
Marne). — Hôtel l'Espérance. — Petite jolis vitraux peints, etdes décorations d*un
-:ii^ — :^ «^;i«u,i« i- 15^« fc.«««:.« ^^^ p^j . Y église SainirNicolas, avec son
Calvaire et son Ecce Homo de Gentil, et
ses belles statues. La grille de l'hdpitalesl
magnifique. hmsVéglise deSaint-Remp,
un crucifix en bronze, de Girardon ; dans
Véglise Saint- Jean, un Père étemel et un
Baptême de J.-C, deMignard, placés dans
Véglise Saint-Jean; des peintures histo-
riques sur verre, exécutées par Linard-
Gontier et par Bazin ; Vhôtel-de-ville pos-
sède un magnifique portrait de Louis XIV.
Belles promenades, la halle au blé, une
des plus belles de France, dont la charpen-
te est un chef-d'œuvre ; le canal de navi-
gation, qui traverse la ville et vient abou-
tir à un magnifique bassin près de la pré-
fecture. — Commerce: bonneteries, toi-
les, farines, eaux-de-vie, épicerie, charcu'
teries. — Pop. 26,400 hab.
BAR-SUR-AUBE (Aube). — Bôtelr.
de la Poste ; de la Pomrae-d'Or. — Ancienne
et petite ville, agréablement située au fond
de la pittoresque vallée de l'Aube, sur la
rive droite de l'Aube; sous-préfecture, col-
lège. — Curiosités: V église Saint-Pierrt,
édifice très ancien ; l'église St-Maclou. —
Commerce : tanneries, chamoiseries, vins
eteaux-de-vie très estimés. — Pop. 4,200
hab.
CIÎAUMONT-EN-BASSIGNY ( Haute -
Marne ) Calvus Mons. — Hôtels : derÊcu-
de-France; de l'Arbre-d'Or; de la Fon-
taine. — (ihef-liftu de la Haute-Marne,
sur la Suite. Elle possède des tribunaux,
une préfecture, collège, théâtre. — Curio-
sités: sa position; Vhôtel-de-viUe\ le pa-
by Google
BOITE 226. — DE PABIS A BESANÇON.
191
! ju$l\ff, le portail de Tôglise àuUels: de France ; National ; de l'Europe. —
; la biUiotliLHjue , de 35,(XMJ vol.; Cliof-lieu du dêparteuienl, Ijine des plus
Mldtphfiique: la jolie promemi-
er-khtr\al ; Xta débris de ses forli-
^\\krt de triomphe , coiïiiiji'U-
s Napokm el terniinè sous Louis
; les ruines du château de Haute-
k. — Commerce : fer, fal»riqu»'s de
'■ lâisp, drjgueb, coulellerie — Fop .
I iil enviroD se trouvent les cascades
Ml> Haute-Marne). — IhUels :
"n*-Man hands ; de la Poste ; de
f*. — Villf fort ancienne située sur
0îît5:!ie t^arpée de tous les côtés, à
ion de celui du niidi.
si ua clu'f-lieu de sous-préfecture
nt^jiiim, ciillége, évéclié, scuiinai-
wlcipt^it tlii'àlre, nuisé-e. — Cu
î. ou y remarque l'arc de triotn-
double porte ou arcade, dont on
V(x<c|iic; la cathédrale, beau uio-
<ln îiiuypn-à^'e : du haut de se^ l'Hirs
d'une suc superbe; I7«i/e/ de
'i .*e trnuve uni- Inbliotbéque de
^ol. ; Vhùpital de la Charité ; la
ftlojnf de la (jrenouille , à l'extre
« b \ie\k pntnienade de Blanche-
n? -Alkil.delaville, auN -0.
cf'ÏErluAotte s'échappe d'une ro-
urp.^, dans un site a^TCste. Troi;
coD^idtrabies , la Marne, h Meu-
Vingeanne, naissent aux environs
mih-^ne, — Commerce de coutel-
i«>ujifiee et de pelleterie avec la Suis-
im-y a vu naître Diderot. — Fop.
célèbres cités de l'ancienne Gaule. I^a riviè-
re du Doubs la divise en deux parties iné-
gales, et entoure presquVnlicrenient la plus
isidérable, ou ville haute. C'est l'une des
vdies les mieux bâties , et l'une desjdus
fortes places du royaume. Itesançnn est le
siège d'un archevêché érijfé dans le lll»^
siècle, d'une cour royale et de divers tribu-
naux du second ordre, de la préfecture du
J)(tut)s. tlle possède une académie univer-
ilaireet un colléj^e royal, séminaire, égli-
se réformée, syna^îo-rue, école secondaire
de médecine, chirur^jie et pharmacie, mu-
sée d'histoire naturelle , mu.sée anti(|ue ,
école de dessin, école de sculpture, biblio-
thèque publique qui possède 80,000 vol.
et un grand nombre de manuscrits. — Cm-
riost/és; la citadelle, construite par\au-
ban ; le fort de BregHle ; la cathédrale
qui renferme plusieurs grandes toiles de
Carie Vanloo, ainsi (jne la statue du cardi-
nal de Ibtiian; Véijlise de la Madeleine.
Iiel cditice de 17 10 ^ avec quehpies lK)ns
tableaux. L'è(jlise Saint- Pierre renferme
une belle statue de la Vierge, et un beau ta-
bleau : la Hesurrection de La/are; Vèijliae
Saint-Maurice possède quelques bons ta-
bleaux , d'après Michel-Ange ; Véglise :Vo-
tre-Dame; Véglise Saint-François \\e:
magnitique hùpital St^acques et sa jolie
glis*'; Vhôtel de la préfecture, \e. collè-
ge royal ; le palais de justice ; la salk
de spectacle, l'arc de triomphe, la porte
taillée, une caserne magniti(iue, la nou-
velle halle, les quais ciks fontaines; la
bibliothèque de 80,000 vol.; le musée de
Y I Haute-Saône ) Gradicum. — peinture, danslesbOtimenlsde la nouvelle
ti Sâu\age. — Ville animée et in-l//a//e: il renferme 500 tableaux environ ;
on y remarque des toiles d'Angiolo Bron-
zinô ; du Titien ; d'Albert Durer; de Far-
me^uuy el autres bons maîtres. Le musée-
Faris est riche en antiquités romaines; le
muséum dliistoire naturelle , etc. —
Commerce, industrie: fers creux, fonde-'
ries, établissements d'horiogerie, commer-
Icc considérable pai* le canal du Rhône au
Rhin,
lie^ancon a vu naître le cardinal Gran-
velle, Victor Hugo , le maréchal Moncey,
Suard. —Fop. 40,000 hab.
ise. qui possède une sous-préfectu-
Lnbtjnaux, collèges, société d'agri-
, de[H'.t d'etaluns. — Curiosités:
la pmiLénsde, le r/ia/eaw des ducs
.Tigue, Véglise, les rasé» rnes déca-
la place du Marche dans la ville
s> fontaines, la salle de spectacle,
rj TraQioy, à li tournants; la bi-
Digitized by v -lOOOlP
192 SOCTB 229. — DE PARIS A TESOUL,
ROUTE 227.
DE BESAiy^M A BOVRBOlOnB-IJES-BAIlirS,
^ 0 myr. 9 kilomètres.
Voray.
Maison-Neuve.
Vcsoiil(t;. route229).
Pore-sur-Saône.
Im.Sk.
1 7
i 7
i 3
Combeaufoniaine. 1m 2 k.
Jussey. 1 4
Bourdonne - les - Bains ( v .
route 230). 2 5
ROUTE 228.
DE BESAUrÇOM A C^EX. ET A «EUTEiri:^
45 myr. \ kilomètres.
L4urQod.
Quingey.
Salins (v. route 225).
Champagnole.
lm:Ok.
1 2
2 0
2 5
Maisonneuve.
Saint-Laurent à Genève (v.
route 224). 7
lm.2k.
2
ROUTE 229.
DE PARIS A VI»OlJI^,
Par Troyes, Chacmont-en-Bassignt et Langées, 56 myr. 5 kil.
— Service de malle.
De Paris k Langres (v. r. 226). 28m. 9 k.
Griffoootes. \
1 3
Le Fayl-Billot. i
\ i
Gintrey.
t 5
Gombeaufontaine. i
{ 2
Port-sui^SaOne. i
i 2
Vbsoul. i
l 3
VESOUL (Haute^ône) VesuUim. —
Hôteh : de la Gigogne; de la Madeleine;
de TAigle-Noir. — Chef-lieu du départe-
ment, sur la rive droite du Drugeon^ avec
préfecture, collège de première classe, sé-
minaire , pépinière départementale, oran-
gerie, dépôt d*étalons, société d*agricultu-
re, théâtre. — Curiosités : Y hôtel de la
préfecture, construit en 1822 ; Vhôtelde
viUey de 1766 ; le palais de justice, de
• 1770; la haUe, de 1772; la cathédrale,
dont le maître-autel est magnifique; les
promenades aux Allées-Neuves^ où sont
des bains de vapeur ; Vorangerie, la saUe
de spectacle, les casernes, la biMiothè-
que, de 21,000 vol. ; un cabinet de phy-
sique et d'histoire naturelle. — Commer-
ce : épicerie, quincaillerie, draperie, tuile-
rie , vins. — Pop. 7,100 hab.
A 2 myr. 9 kil. se trouve
LuxEUiL (Haute-Saône). Eaux salines
thermales. — Hôtels : du Lion-d'Or ; du
Lion-Vert, près des bains. — C'est une
ville située dans une assez vaste plaine, et
traversée par une belle rue. — Curiosités :
le pont , Vhôtel de ville, Vancienne tUh-
baye des Bénédictins , le collège. Les
eaux minérales de cet endroit étaient con-
nues dans Tantiquité ; le bâtiment est orné
d'une façade magnifique et d'un beau jar-
din. La saison des eaux salines thernuh
tes de Luxeuil commence le 15 mai, et fi-
dbyGoogk
BODTB SSi. — DB PARIS k MCLHAUSBN.
193
Ht le 15 œlolire. — ComfMret : jambonsl Les environs de Yesoul sont riches en
oliiMs , frûift, vins, bestiaux. — PopAckâieaux , ruines romaines et druidi-
S,900luè. Iques.
ROUTE 230.
m PARIS A BOlJBOM]yE.l.i:ii.BAIIfrs,
ParCflAUMONT, 30 myr. 6 kil. — (Eaux salines thermales).
Eaux minérales. — 11 y a deux sour-
ces à Bourbonne : source de la fontaine,
550 centigrades ; source du Grand-Bas-
sin, 52°. Cette eau est particulièrement
en usage dans le traitement de la paralysie
et des rhumatismes. On l'emploie aussi pour
les vieilles entorses et les fîractures vicieu-
sement réduites.
La saison des bains s'ouvre en juin et fi-
nit en octobre. — Pour plus amples dé-
tails, voir Bains d'Europe , 1 vol. in- 18,
chez L. Maison, Paris. — Pop. 3,900
hab.
De Pub à Cbanaiont ( v.
naie«26J. 25 m
Al
Mante. 1
7
Hoiitissy. 1
5
Bockmsxe-les-Bains. 2
0
BOlTfflONNE-LES-BAINS (Haute-Mai^
ne}. — HUeh : du Commerce ; des Vos
ges; éth Têtenle-Bœuf. — Petite ville
ar^e m bel hôpital militaire de plus de
500 lîte. — Curiosités : les re.stes d'une
ime ranaine , Téglbe , ThOpital mili-
taire.
ROUTE 231.
DE PARIS ▲ HUliHEAlJSEIir ,
i^CBAnfONT, Langres et Chavannes, 47 myr. 6 kil. — Service
de malle.
DePinsàVe8oal(r.r. 2«9). 36m.Sk.
CadmeoUkr. 1 1
Lare. 1 8
aiaoHtacMT. 1 8
Beifet. 1 i
Qmntati i 5
AUurefa. 1 9
UaMàMsa. i 8
LLUE (Hante-Snikie) Lutera, — Hô-
$A: de Fraœe ; <le8 Voyageurs. ~ Petite
fâle dios une plaine bmnide , n'ayant
<pa*iBe Iwi^ue et lai^ rue ; avec sous -pré-
feelve, cfÂége, société d'agriculture, salle
et wfKtxït. — Curiosités :\e magnifique
kôêdéeviUe, constniit en 1856 ; Végli-
9e ;Vmsieiesmealéa^ maintenant la sous-
préfecture. — Commerce : vins, grains,
fromages. — Pop. 3,S00hab.
BELFORT (Haut-Rhin). --^ Hôtel de
l'Ancienne Poste. — Petite mais forte ville,
sur la rive gauche de la Savoureuse, avec
sous-préfecture, tribunaux, coUége, biblio-
thèque: centre de sept routes. — Curio-
sités : V hôtel de ville ; V église paroissia-
le, construite en 1728; V hôpital militai-
re ; la bibliothèque, qui contient 20,000
vol. ; XùcoUége, les promenades, le châ-
teau fort. — Commerce : le produit des
forges, roulage, vins, eaux-de-vie, kirsch-
wasser renommé, fromages, fil de fer. —
Pop. 5,500 hab.
 1 myr. 8 kilom. sud de Beifort se
trouve
dbyGoogk
194
BOUTE 232. — DE PARIS A ISPINAL.
MONTDELIARD (Doubs) Motu PUli-
gardœ, — Hôtels : de la Balance ; du LioD-
Rouge ; des Treize-Cantons. — Chef-lieu
d*arrondissement , avec sous-préfecture ,
tribunal, collège, hôpital civil, bibliothè-
que publique, riche d'un grand nombre de
manuscrits précieux et de 10,000 vol. —
Curiosités : le château , bâti sur un ro-
cher qui domine la ville ; V hôtel de villes
les halles , Véglise de Saint-Martiriy les
fontaines publiques^ de jolies promenades,
Véglise St-Georges, et la belle statue en
bronze, par David d'Angers , élevée \ la
mémoire de Georges Cuvier, né dans cette
ville. — Commerce considérable en tis-
sus de coton, bonneterie, filature , hor-
logerie, et4î. Vins, eaux-de-vie , fromages,
— Pop. 5,900 hah.
ALTKIRCH ( HautrRhin ). — Hôtels:
de la Tôte-d'Or; du Bœuf-Couronné. —
Petite ville sur un coteau baigné par 17//,
avec sous-préfeclure, collège. — Curiosi-
tés : la promenade en forme de boulevard,
les vieilles tours, la rubannerie de Saint-
Morand. — Commerce: bestiaux, grains,
vins. — Pop. 3,300 hab.
MULHAUSEN (Haut-Rhin).— £ro7e/«:
de Paris ; du Lion-Rouge ; de la Cigogne.
— Ville agréablement située dans une île
formée parla ri\ière d'i//. Elle possède un
comptoir de la Banque, un tribunal de
commerce et un conseil de prud'hommes.
— Curiosités : l'église réformée de Saini-
Etienne , l'église paroissiale catholique,
l'hôtel de ville, l'ancien et le nouvel hôpi-
tal, le collège, plusieurs habitations de
manufacturiers ; le cercle social , bel édi-
fice ; le nouveau quartier , où se trouvent
la banque , la poste aux lettres et de ma-
gnifiques constructions dans les rues d'Alt-
kirch et Bâle , partant du nouveau quai^
tier ; le cabinet d'histoire naturelle , et la
bibliothèque de la Société industrielle, ainsi
que celle de la ville ; la Bourse , le canal
du Rhône au Rhin et la station du chemin
de fer.
Mulhausen est le centre de l'industrie
du département du HautrRhin : ses manu-
factures, qui s'étendent sur un vaste rayon,
occupent au-delà de 60,000 ouvriers ; la
confection des indiennes est la principale
branche de son industrie. Ses produits
peuvent rivaliser avec ceux de tous les
pays du monde. — Pop. t9,S00 hab.
Ensisheim, à 1 myr. 2 kil. de Mul-
hausen, ville bien bâtie — Curiosités:
l'église paroissiale, l'hôtel de ville, la mai-
son centrale de détention. — Pop. 3,700
hab.
ROUTE 232.
DE PABM A KPDrjLli,
Par Neupchateau , 57 myr. 6 kil.
De Parisà Ligny (v. r. 239). 2i m. 9 k
Houdelaincouri. 2 3
Domremy. 2 2
Neufchâteau. 1 1
Houécourt. 1 9
Mirecourt. 1 9
Damieulles. 2 i
ÉPINAL. 0 9
DOMREMY-LA-PUCELLE (Vosges)
village sur la Meuse^ C'est prà de
l'église qu'est la maison où naquit Jeanne
d'Arc, en 1112; elle est facile a re-
conn^tre par sa porte gotlùque, surmon-
tée de trois écussons fleurdelisés, et d'une
statue qui représente l'héroïne couverte de
son armure. Depuis, Louis-Philippe a feit
don à ce village d'une statue en bronze de
la Vierge inspirée, œuvre gracieuse et ton •
chante de ki princesse Marie : cette statue
(ùt inaugurée le 9 mai 1843.
NEUFCHATEAU (Vosges).— Hô/eZ de
la Pnjvidence. — Petite ville près du con-
fluent ôxiMou%on et de la Meuse^ avec sou»-
préfecture, collège, tribunaux, bibliothèque
publique de 7,500 vol., salle de spectacle.
dbyGoogk
BOUTE 234. — DE PAniS A PLOMBIÈRES.
195
s publics. — Commerce : grains ,
, CUIR, ckms. — Pop. 3,800 hab.
> 5 myr. S-E. de Neufvhdteau se
ive.
loNTUEiETiLLF. , \i liage de BOO hab.
iron . et renommé par ses eaux miné-
s, f^'ict^ dans les affections calcu-
>^ <^ rtns el de la vessie.
kïlREO»! HT (\osires) — Hntels : du
^^; «Ifr; Halles. — Petite ville ,
e sfujrjf^^turp, tribunaux, bibliolh^-
' nfèe (ie C,500 vol. , jolie salle de
L'îité. — Commerce : fabriques de
'^''^, 'rinslniments de nuisi(iue.
5. ùM) hab.
T\S\L (W/sjçes) .—Hôtels: de la Poste;
^ t-sfe?; du Lioo-d'Or;du Louvre. — Ville
située sur la ^foftelle, qui n'esl encorequ'un
ruisseau et y forme plusieurs petites chutes
assez jolies ; avee prélecture, collcjre, bi-
bliollH'que de 17,000 vol., musée de ta-
bleaux et d*anti(|uilés, école de dessin el
de musique, société d'ajîricullure. — Cu-
riosités : la nouvelle préfecture , les jar-
dins Doublât, les casernes, l'éi^dise parois-
siale, remarquable par son architeclure;
les mines de l'ancien château, sur un
roc d'où se précinile le ruisseau d'.l;/i/>rf//:
les cascades de la Moselle , l'hApital , le>
promenades dans les environs, les papete-
ries (Wirrhes , de Vrai-Champ , de Do-
celles, de Laval, de DinoTté. — Com-
merce : jrrains , chanvre , bois , bestiaux,
merrain. — Pop. 1l,îiOO hab.
ROUTE 233.
\A myr. \ kilomètre.
erîite. 1
m. ok.
Scliimieck.
2
0
>urt.
1 r;
Mutzi^'.
2
2
^G-Bc»L«i. 1
1 B
Entzbeim.
1
i
-at.
1 1
Sîn.xsnoLRC iv. r. 239).
1
1
1 9
UàEpinal(r.r.232).
37m.6k
r.
1 6
ER£5.
1 \
ROUTE 234.
DE PARIS A PliOnUilÈRES,
1ab-le-Dlc cl Épinal, 40 myr. 5 kil. (Eaux salines thermales).
BairX'Vieux et le Bain-Neuf. — Ces
thermes sont très fréquentés.
I»I.0MB1KHES (Yosfe^es). -- Hôtels :
la TOte-d'Or ; l'Ours. — Les maisons par-
ticulières logent également et prennent des
pensionnaires. Petite ville située au fond
d'une vallée profonde arrosée par VAugron-
ne; son aspect est sauvage, mais elle est bien
bâtie; les maisons sont propres et commo-
des. — Curiosités : l'éj^lise , bel édilice ;
l'hôpital , fondé par Stanislas , roi de Po-
logne; les promenades, les belles arcades,
iDGNY (Vosges) , petite ville qui
>rges et marlmeLs. — Pop. 5,500
varr. e^l situé
s \ piMile ville dc 2,000 hab. , qui
un«» jolie église, cinq fontaines,
/io/hèque, des halles spacieuses, et
i;»rjliss<'tuenl<» d'eaux minéi-ales, le
dby Google
J
196
BOUTE 235. — DE PASIS A GOLMAB.
au centre de la ville , sous lesquelles se
trouve une fontaine dite du Crucifix , où
les baigneurs vont boire de Teau chaude.
Commerce : excellent kirschwasser , ob-
jets en fer poli , et dépôt des ouvrages de
Suisse en bois sculpté.
Etablissement des bains. — Les eaux
minérales sont froides et chaudes. L'une
des sources froides est ferrugineuse, et ne
s'emploie qu'en boisson , surtout pour ré-
tablir les estomacs délabrés. Les autres
sources froides ne diffèrent en rien des eaux
chaudes si ce n'est par le degré de tempe- ^
rature. Cette température, qui varie de 12|
à 58 degrés de Réaumur , est à peu près
la même en été qu'en hiver. L'analyse
chimique a fiiit connaître que la principale
base de ces eaux est une gélatine aniinale,
à laquelle on attribue des propriétés adou-
cissantes. On les emploie avec succès dans
beaucoup de maladies chroniques, dans les
paralysies, les tumeurs abdominales, dajis
les maladies du ventre erdu bas ventre et
dans les affections rhumatismales, etc. —
Pop. 4,600 kah.
Les alentours offrent des sites gracieui
et romantiques.
ROUTE 235.
DE PARIl» ▲ COliHIAR ,
Par Neuilly-sur-Marne, Sézane, Vitry-sur-Marne , Bar-le-Duc ,
Nancy et Lunéville, 45 myr, 2 kil.
5
2
7
8
6
6
9
2
1
De Paris k Nancy (t'.r.
Dombasle.
Lunéville.
Ménil-Fhn.
Raon-l'Etape.
Saint-Dié.
Fraize.
La Poutroye.
GOLMAR.
3ACCARAT (Meurthe) , à 2 myr. 4 kil.
S.-E. de Lunéville, petite ville au pied
d'une montagne sur la Meurthe. — Ck-
riosités : la manu&cture de cristaux ,
belle et importante. — Pop. S,300 hab.
SAINT-DIÉ (Vosges). — Hôtel de la
Poste. — Très jolie ville sur la Meurthe,
qui n'est ici qu'un torrent; avec sous-pré-
fecture, évéché, séminaire, école normale,
collège, tribunaux , bibliothèque de 7,000
vol. , salle de spectacle. — Curiosités :
la grande rue, les maisons de même forme
qui la décorent , les sources d'eaux miné-
rales. — Commerce : toiles de chanvre
et de lin. — Pop. 8,900 hab.
Toute cette contrée est des pins pitto-
resques, et les montagnes offrent des vues
fort belles jusqu'à
COLMAR (Haut-Rhin). — HôteU : les
239). 31 m. 8k.jDeux-Cle6; l'Ange; les Trois-Rois. —
Chef-lieu du département du Haut-Rhin ,
avec préfecture , cour royale , collège ,
théâtre, orangerie, pépinières, bains. —
Curiosités : la cathédrale, édifice du Xni«'
siècle ; le clocher est très élevé, et par un
temps clair on y voit la flèche de la cathé-
drale de Strasbourg , les Alpes , la chaîae
des Vosges et les montagnes de la Forêt-
Noire; de la galerie supérieure on peut
facilement distinguer 800 villes et villages
de l'Alsace et du pays de Bade ; l'église
du collège, bfllie en i 750 par les Jésuites ;
l'ancienne église des Dominicains , con»
vertie en halle au blé ; le temple protes-
tant, l'hospice civil, la cour royale, le tri-
bunal civil, les maisons d'arrêt et de jus-
tice , la bibliothèque , riche d'environ
iO,000 vol. et de précieux manuscrits ; le
collège , la place de la cathédrale , avec sa
belle caserne de cavalerie ; l'abattoir. - —
Commerce : manu&ctures d'indiennes,
cotonnades, vins, liqueurs, fiirine. — Pa-
trie du général Rapp et du poète Pleffel . —
Pop. iO^lOO hab.
Chemin de fer de Bdle à Stra^urg.
Le département du Uaut^Rhin est riche
en ruines du moyen-âge.
A Winttenheim , A kil. de Colmar ,
dbyGoogk
BOOTB 239. — DE PARIS A STBASBOCRG.
197
la jolie vallée de Munster ,
psr une foale de vieux châ-
: ee Tflbge est siUié au pied d'une
du sommet de laquelle un ma-
gnifique panorama se déroule aux yeux du
voyageur. On aperçoit Bâle , Strasbourg
et les Alpes.
Batlsl^
Isaaù^àB^
ROUTE 256.
DE COIilHAR A MVliHAUSCM,
Par IsssNHEiM , 4 myr. 4 kil. — Route de poste.
« i m. Ok.|MuuuusEN(t;. r. 231).
1 4
Sm.Ok.
ROUTE 257.
DB eOEMAM A liTRASBOVRe,
Par ScHELESTADT , 6 iDyr. 7 kil. — Route de poste.
Sdiriestadt(T.r.2i2).
Im.Ok.
1 3
{ 7
Saint-Ludan.
Strasboijrg («. r. 239).
lm.2k.
1 3
ROUTE 258.
DE COIilfJLR A HrUlJF-BRISACH,
\ myr. 5 kilomètres.
NELY-BRISACH (Haot^Rhin), vUle foi^
usée par Vaoban , près de la nve gauche
éa Rhim. Ses mes sont tirées au cordeau,
aes Bais«i» de même hauteur. — Curio-
sités : les casernes, Téglise paroissiale , et
les canaux de Yauban et de Monsieur
passent dans les glacis et y forment un
port. — Pop. S,ÔOO hab.
ROUTE 259.
DE PARIS A iiTRASBOlJR«,
Par Xelillt-sur-Marne , Sézanne , Yitry-sur-Marne , Bar-le-Duc
et Nabcy y 45 myr. 8 kil. — Service de malle.
NeùDy^r-Mame.
Im.Sk.
Gouiommiers.
2m.0k.
Pomprâne.
ComDy.
1 i
1 3
La Ferté-Gaucher.
Retoumeloup.
1 8
2 2
dbyGoogk
198
ROUTE S39. -« DE PARIS k STBA8B0UR6.
Sezanne.
im
.3k
Fère-Champenoise.
â
1
Sommesous.
6
Coole,
i
Vitry-le-Fraoçais.
5
LoDgchamp.
6
SaÎDtrDizier.
2
Saudrupt.
Bar-le-Duc.
2
2
Ligny.
6
Sunt-Âubin
0
Void.
Uy-Saint-Remy.
Toul.
Velaine.
Nancy.
Champenoux.
Moyenvic.
Bourdonnay.
Heming.
2
Sarrebourg.
0
8
Hommarting.
0
8
Phalsbourg.
0
9
Saveme.
0
9
Wasselone.
1
5
Ittenheim,
1
2
Strasbourg.
i
3
COULOMMIERS (Seine-et-Mame). —
Hôtels : rOure; la Croix-Blanche. — Jo-
lie petite ville , chef-lieu de sous-préfec-
ture. — Curiosités : l'église, d'une riche
architecture. — Pop. 4,iOO hab..
SÉSANNE (Marne).— ^ô(c/ de France,
— Très petite ville , la plu» ancienne du
département. Le ruisseau des Anges sur
lequel elle est située , parcourt plusieurs
rues et alimente deux fontaines. On y
trouve de beaux bains publics. — Curi(h-
sites : Téglise paroissiale de Saint-Denis,
'hOtel-Dieu et la jolie promenade. — Pop
4,600 hab.
VITRY-SUR-MARNE (Marne). — Hô-
tels: la Cloche; des Voyageurs; de la
Pomme-d'Or. — Cette petite ville , plus
connue sous le nom de Vitry-le-Fran-
çais, est assez grande et commerçante;
elle a sous-préfecture, tribunal. — Curio-
sités: la cathédrale: derrière la porte d'en
trée , la tombe en fonte du seigneur qui
commandait la ville lors de l'entrée des
troupes de Henri IV. — Pop. 8, 400 hab.
Le chemin qu'on suit est très beau ; le
pays est fertile.
SAINT-DIZIER (Haute-Marne). --Jîo-
tels: le Soleil; le Cerf. — Ville assez
considérable , où la Marne commence ^
porter bateau. Il y a un tribunal de pre-
mière instance. — Curiosités : l'hôtel de
ville, récemment construit ; l'église gothi-
que, qui se trouve à l'extrémité N. ; les
restes de l'ancien château , les forêts qui
l'avoisinent. — Commerce : bois , ba-
teaux qu'on y construit. — Pop. 7,200
hab.
BAR-LE-DUC (Meuse). — Hôtels : le
Cygne, vis-k-vis la poste aux chevaux; du
Lion-d'Or; de Saint-Pierre. — Assez jolie
ville, bftlie en amphithéâtre , et divisée en
ville basse et ville haute. Elle possède pré-
fecture , théâtre , tribunaux , biblioth^ue
publique, etc. — Curiosités : le château,
qui domine la ville basse; dans l'église
Saint-Pierre (ville haute), le squelette
de René de Châlons , prince d'Orange ,
beau morceau de sculpture dû k Ligier
Richier, élève de Michel-Ange; les églises
de Saint-Etienne et de Notre-Dame.
L'hôtel de la préfecture , le palais de jus-
tice, l'hOlel de ville , sont des monuments
ordinaires. Les promenades des Saules et
du Pâquis sont assez agréables. — Les
environs sont couverts de vignobles qui
produisent un vin estimé , et de vastes fo-
rêts. — Bar est la pairie du maréchal
duc de Reggio , du général Excelmans. —
Commerce : vins de Bar, bonneterie, cha-
pellerie , confitures de groseilles estimées.
— Pop. 4S,iOO hab.
LIGNY (Meuse). — Hôtels : du Sau-
vage ; du (^eval-Blanc. — Jolie ville sur
VOrnain. — Curiosités : la place publi-
que, les promenades, les restes de ses an-
ciennes fortifications. — Commerce : bas,
bonnets de coton. — Pop. S, 500 hab.
TOUL (Meurthe). — Hôtels : de l'Eu-
rope, près la poste aux chevaux; d'Angle-
terre. — Ancienne ville sur la Moselle,
dans une plaine, environnée de montagnes
qui produisent de bons vins. Ses rues sont
peu régulières et pavées en cailloux assez
raboteux. — Curiosités : la cathédrale ,
commencée par saint Gérard en 965 , et ter-
miné par JacqucmindeCommercyen 1496.
Digitized by VjOOQIC
■00TB tSf. — M PAS» A !»TBASB01T10.
199
OnadnirenMblcsèfeCédeaonMcUteo
tve. Vtim et Sainê-Gengimlf mmie
«an W nile do voyageur. L'hOtel de
v91e, tuticfais pihis épiscopal, édifice mo-
derne, nmiiBble par sod éteodoe et Té-
K^ance de m uclûtectiire ; le manège
oooveit, h Ule an Ué, l'hdpiUl civil, les
caseriKs, Tmaa\. — Commerce oon-
ndéraUe de fins , ean-de-vie. — Toul
est ia pHrie dn oarédial Gouvion-Saintr
Cyr, dàlmB Loois, da comte de Rigny,
9Binl.~-Pgp. 7,900 hab.
KAJfCYilcfirflie) Naneeium. — Hâ-
teb.dePnoee; de l'Europe ; du Con^
■me; dn Hdes. — Cette ville éUit ja-
Cl opWe de la Lorraine , aujourd'hui
cMies do département de la Meurthe,
ine pnftdore, conr royale, siège èpisco-
pi, aeadéaw, collège , tribunaux de pre-
gjfcg JMfaiceetdeeommefce, école fo-
Ifttre, h seoie en France ; malaon-mère
Pwon de SaitUrCharle». C'est sans
Miedit rime des plus belles et des plus
"sot» de France; la ville neuve
flire vue symétrie, une élégance
Ma. — Curiosités : la place Roya^
tttonrée de beaux édifices publics, tels
h rM de ville, l'évêché , la salle de
iMe; » centre de cette place, on ad-
i 11 tbioe en bronze ae Stanislas
HliMiit, entourée de jolies fontaines et
MMe grille; la place Carrière , avec
tt de tiiomphe ; le cours d'Ortèans, la
^^Crave , U pbce d'Alliance , la place
bhe avec un joli château d'eau au cen-
rraneieo palÀ des ducs de Lorraine ,
' de CKene; l'église Saint-Epore,
do Cordelière, bdUe en 148i,
ut les tombeaux de plosieure ducs
entre autres celui de René II,
curieux; celui du cardinal de
. Dans la nouvelle rille on ad-
fia cathédrale, édifice moderne, de
; Men ; dans le ûubourg St-Pierre
do Bon^ecoun , qui renferme
en marbre blanc du roi et de
de Pologne; la bibliothèque de
vol.; le musée, avec quelques
liteaux; la galerie de minéralogie ;
li botanique , la salle de spectacle ,
■i de la Marne ao Rhin. — Corn-
considérable de coton, draps, serges, toi-
les, mais surtout de broderies très renom-
mées. — Nancy est la patrie du graveur
Callot, du maréchal de Bassompierre , des
généraux Drouot, Grand-Jean, Hugo, du
chevalier de Boufflers, de Palissot, de Ma-
thieu de Dombasle , d'Hoffmann , de mes-
dames de Gnffigny, Elisa Voïart, Val-
monzey, etc. — Pop. S4,âÂS hab.
Navigation à vapeur. — Les inexplo-
sibles de la Moselle , correspondant avec
les bateaux k vapeur de la Société de
Trêves : — de Nancy à Metz , départs k
5 h. du matin , tous les joura pendant
l'été.
Le nouveau canal de la Marne au Rhin
passe k Nancy, de même que le chemin de
iér de Paris à Strasbourg , en voie de
ooDstruction.
Environs — Liverdun^ à 8 kil. de
Nancy , dont on va visiter les sites pit-
toresques et les travaux souterrains du
canal.
BosserviUe, dans une belle position, k
i kil. de Nancy, sur la route de Lunèville ,
est une chartreuse qui compte déjà une
vingtaine de religieux.
PHALSBOURG (Meurthe). ^ Hôtels :
la Ville de Metz; la Ville de BAle.— Ville
fortifiée par Vauban , sur une hauteur. —
Curiosités : l'église, l'hôpital, deux beaux
corps de caserne, l'arsenal, ses murailles k
têtes de diamants. — Commerce : liqueurs,
eau de noyaux, grains.— Patrie des maré-
chaux Lobau et Gérard, et du général Meu-
nier, etc. — Pop 4,900 hab.
La Montagne de Saverne. — Une
belle chaussée en spirale conduit au som-
met de celte montagne où il faut s'arrêter
un instant. — L'Alsace y présente aux re-
gards surpris l'aspect enchanteur d'un
vaste jardin , et le tableau varié des colli-
nes, vignes, champs, prés, bois, bourgs et
villages répandus çà et là, forme le paysage
le plus animé.
SAVERNE (Bas-Rhinjl. — Hotels : de
la Poste ; du Soleil. — Petite ville au pied
des Vosges , avec sous-préfecture , tribu-
nal, collège communal , située sur la ligne
du chemin de fer de Paris li Strasbourg.-
Curiosités : l'église paroissiale, surmontée
forvins, liqueurs, légumes, febrique^d'une grande tour carrée qui présente le
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200
ROL'TC 239. -* DB PABI8 A STRASBOURG.
caractère d'une haute antiquité; le palais
neuf, monument Diagniûque ; Thôpital , le
château des évéques , servant maintenant
de caserne; le canal, avec ses jolies casca-
des — Pop. S,800 hab,
WASSELONNE (Bas-Rhin).— ^dtete ;
la Ponime-d'Or; la Yille-de-Paris. — Pe-
tite ville sur la Mossig , qui possède des
papeteries considérables, et de belles car-
rières de marbre aux environs, — Curio-
sHés : quelques tours en ruines, seuls res-
tes de son ancien château. — Pop. 4,S00
kab.
STRASBOURG (Bas-Rhin) Àrgentora
tum.
Uôteis : la Ville^e-Paris , tenu par M.
Diemer, près la poste : table d'hôte à 1 h.
et à 5 h. ; prix, 3 et 4 fr. ; déjeuner, 1 f.
25 c : omnibus pour chaque départ des
chemins de fer et des bateaux à vapeur ;
pèche et chasse k la disposition de»4lran-
gers à riiOtel ; la Maison-Rouge, place Klé-
l)er ; la Fleur, près de la Douane . très
bonne maison et prix modérés ; la Ville^ie-
Metz , vieux marché aux vins ; de la Hau-
te-Montée , rue des Petites-Boucheries; la
Ville-de-Lyon, rue des Sermriers; de la Vi-
gnette, Grande Rue ; Doyen . pâtissier,
rue du Dôme , fait des envois pour tous
pays.
Strasbourg, chef-lieu de préfecture et
de la 5c division militaire , est l'une des
plus grandes et des plus fortes villes de
France, sur l'ill, près du Rhin , avec évè-
cJié, tribunaux de première instance et de
commerce, académie de Tuniversiié, fo-
culte de Uiéologie du culte protestant , fa-
cultés de droit, de médecine, des sciences
et des lettres, séminaire catholique , con-
sistoire général de la confession d'Augs-
bourg, synagogue, collège royal , école de
pharmacie , collège épiscopal et école in-
dustrielle, liôpital militaire d'instruction et
hôpital civil , école d'artillerie, etc ; bi-
bliothèque publique, 70,000 vol . ;biblioti)è-
que de l'école de médecine, 10,000 vol.
Cette ville est généralement bien percée;
les maisons sont bien bâties et les rues
très propres ; elles sont éclairées au gaz
depuis 1840. — Curiosités : la cathédrale,
le château royal , l'hôtel de la préfecture ,
rhôtel de ville, l'hôtel de la 5e division
militaire, l'hôtel d'artillerie, le musée d'ar-
tillerie , la fonderie , la salle de spectacle,
l'hôtel de la poste, l'état-major de la place,
le tribunal, la balle an blé, le temple
Saint-Thomas : on y voit le mausolée du
maréchal de Saxe; les monuments de
SchœpHeifiy Oberlin, Koch , itefaeissen,
Emmerichf Schweighauser ; le temple
neuf, monument de Blessig ; l'église de
Saint'-Pierre-le^eune, la statue de Gut-
lemberg , l'église Saint-Jean , Téglise
Sainte-Àurétie , l'église et le couvent
Saint-Guillaume, l'église Saint-Pierre-
le-Vieux, l'église Saint-Louis, l'église
Sainte-Madeleine, l'église Saint-Nico-
las , le mont-de-piété , le collège royal , le
séminaire, la bibliothèque, la douane, l'hO-
tel du Commerce , l'hôtel du consistoire
protestant , l'hôtel de la Monnaie, Thôiel
du haras, la caserne d'Austerlitz, la caser-
ne des Ponts - Couverts , la caserne des
Juiis, l'arsenal, l'hôpital civil, l'hôpital
militaire, l'hospice des Orphelins, la ca-
serne de la Fiuckmatt, les quartiers Saint-
Nicolas et des Pêcheurs, l'Académie, le
musée d'anatomie, le musée d'histoire na-
turelle, le jardin botanique.
Promenades. — Le Broglie, Robertsau,
l'Orangerie, les Contades.
Route du Rhin. — Monument de
Desaix , monument de Kléber » le poly-
gone.
Parmi cette quantité d'édifices que immis
venons de citer, le voyageur devra s'arrê-
ter d'abord à la
Cathédrale , monument imposant et
d'un beau gothique , avec une tour pyra-
midale, percée ï jour et haute de lia mè-
tres; on y monte par 635 marches. Il est
difficile d'imaginer le panorama dont on
jouit du haut de la plate-f«»rme. On reoaar-
que dans cette cathédrale, une horloge ot-
tronomique, chef-d'œuvre de mécanique ;
la ohaire, les orgues, le baptistère sont di~
gnes d'attention.
Le Château Royal, devant la cathédra-
le, est d'une belle architecture, et les ap-
partements sont magnifiques.
Statue de Guttemberg, place du même
nom (anciennement Marché aux herbes} »
inaugurée le 24 juin 1840 ( sculp. DavUI
d'Angers).
dbyGoOgk
BOUTR 240. ~ DE PABIS k STBA8B0UBQ.
SOI
Commette : tabacs, maouâctures, foo-
derie roupie de eauoDS, coostniction de ma-
chines , fofçes , orfiifrerie supérieure, li-
qBeors, p&tés gras, jambons, etc. — Pop.
S4,OO0keh.
Siratmtrg est la pttbie de Guttemberg,
inventear de ['îniprimerie ; d*Àndrieux, de
VAcadénie française; deringénieurSchœp-
flin; d» sUtoaires Ofamaeht etFrédérich;
du naRebllkeUeniiano, duc de Yaimy;
da géaëni Uéber, tué en Egypte; du gé-
Bcnl Coborn ; du pasteur Oberlin, etc.
Cbemdi k Fer pour Baie par Scheles-
tadt, Csfainr et MuUiausen; pour Fri-
AMTf (éoebé de Bade), et par KeM, pour
Baéea^Cûrltruhe^Manheim, Damutadt,
Francfort^ Mayence et Wiesbaden.
NAVIGATION A YAPBUR. — Les bateaux
partent de Strasbourg deux fois par jour
pour Mayence et Manheim ; de Manheim,
trois fois ; de Mayence, Coblentz et Colo-
gne, quatre fois par jour.
Les départs et arrivées correspondent
avec ceux des chemins de fer de Bâle ^
Strasbourg, de Manheim h Heidelberg, de
Mayence à Heidelberg, de Mayence à Franc-
forf-sur-Mein, de Cologne k Aix-la-Cha-
pelle et la Belgique, et de Dusseldorf à El-
berfeld.
voiTURBS PUBLIQUES. — Pour Tînté-
térieur de la France.
ROUTE 240.
DE PARIS A STlt ASBOIJRC» ,
(2^ route)
FSir llasTMiRAiL , Chalons, Metz et Puttblange , 46 myr. 6 kil.
Saar-Union. 1 m. 9 k.
Drulingcn. 1 2
Phalsbourg. i K
Strasbourg (v. r. 239). 4 9
Cbye.
Ikaax.
Saiot-JeaD-tefr-deux-Jumeaux .
1^ Ferté-soos-Jouarre .
Vieiis-Maisoiis.
JloDlwrail.
FroneatièRS.
Etofes.
Cbsnlni.
Sonne-Vesle.
OrtievaJ.
Saîme^léoélioald.
aermool-eD-ÂrgoDne.
Verdun
Xanteidfes.
ffarrîfle.
Man^Toor.
Gnvelotte.
Metz.
Baday.
âttal-Avold.
Ptdldaiige
m.2k.
7
5
0
9
9
5
2
2
9
0
8
8
i
0
5
8
0
2
ï
A
7
0
9
9
MEAUX (Seine-et-Marne) ifeWt. —
Hôtels : la Sirène; le Palais-Royal.— An-
cienne ville sur la Marne, dans une plaine
fertile. Elle possède un évêché, tribunaux,
collège, société d'agriculture, salle de spec-
tacle , bibliothèque publique de l<i,000
vol., musée. — Curiosités: la cathédra-
le, édifice gothique dont le chœur et le sanc-
tuaire sont surtout admirables, tant par la
richesse des ornements que par la délica-
tes.se du travail. Quand le temps est clair,
on découvre Montmartre et le mont Valé-
ricn. Cette cathédrale renferme le tombeau
de Bossuet. — Commerce : blé, bestiaux,
fromage de Brie, dont on expédie annuelle-
ment plus de 5,200,000 kilogrammes; fa-
briques de tissus de coton, et marché con-
sidérable en céréales , volailles, farines et
laines. — Pop. 9,400 hab.
JuiLLv, il 2 myr. de Meaux, célèbre par
son collège.
LA FERTÉ-S0US40UARRE(>Scine-et-
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207
ttOUÎB 210. -* DE PARIS A STBASDOUftG.
Marne) . — Hâiels : de TÉpce ; de France ;
du Grand-Condi^. — Petite ville sur la
Marne; son port est beau, ses promenades
fort agréables, et ses points de vue variés
— Pop. 4y400 hab.
.MONTMIRAIL (Marne). — Hôieh'.Ae
rÉcu ; du Renard ; la Cloche. — Cette ville
est située près do la rivière du Petit~Mo-
ririj dont le cours serpentant offre de jolis
accidents. On y remarque un beau château.
— Commerce : blé , laine , carrière de
meules de moulin. — Pop. 2,600 hab
CHALONS (Marne) Catalnuni. —Hô-
tels : la Clocbe-d'Or ; du Palais-Royal ; de
Nancy. — Grande ville située entre deux
belles prairies , avec préfecture , tribunal,
collège. Ses maisons sont construites en
bois et en craie. — Curiosités : l'église
St'Etienney commencée vers Fan 450, sur
remplacement d'un temple de sibylle ; on
admire ses deux élégantes flèches, taillées
à jour dans toute leur hauteur. Le sanctuai-
re est d'une beauté remarquable. L*église
Notre-Dame est située presqu'au centre
de la ville. Le bel édifice actuel date de
11574 1322; V hôtel de vt7/e, situé au
centre de la ville, est un noble édifice mo-
derne qui date de 1 772 ; l'intérieur surtout
est fort beau . U hôtel de la préfecture ^ l'é-
cole des arts et métiers, la chapelle du col-
lège, la porte Dauphine , élevée en 1770;
un beau pon^ sur la Marne ; l'ancien cou-
vent de S/-P!>rre(aiyourd'hui caseme),bel
édifice; la bibliothèque de 22,000 vol.
— Commerce : vinsdeChaffip8gne,grains,
blé, futailles, huiles de graines, etc. — Pop,
45,900 hab.
Eaux de Sarmaise. — A3 myr. envi
ron de Châlons est le bourg de Sarmaise,
dont les eaux ferrugineuses sont conseillées
pour les affections de la vessie.
SAINT-MÉNÉHOULD (Marne;. —Hô-
tels: la Ville-de-Mcl2; Saint-Nicolas; le
Soleil-d*Or. — Ville ancienne entre deux
rochers, près de VAisne , dans un marais,
avec sous-préfecture, tribunal, collège, sé-
minaire. — Curiosités: la grande rue, le
pont de pierre , l'hôpital, l'hôtel de ville,
l'église sur une hauteur, la promenade sur
le roc où est construite cette église, les rui-
nes de l'ancienne forteresse. — Commer-
ce : grains, bois, latence, bouteilles, pieds
de cochon et andonilles renommées. — Pop
4,300 hnb.
Le voyageur arrive bientôt dans la
fertile et riante vallée de la Meuse où se
trouve
VERDUN (Meuse) Verodumm. — Hô-
tels : de l'Europe ; des Trois-Maures ; du
Petit-Saint-Martin. — Ancienne et forte
ville située sur la Meuse, qui se divise en
diverses parties. Verdun possède un évéché,
sous-préfecture, tribunaux, salle de spec-
tacle,bibliothèquc publique riche de 1 -i.OOO
vol. — Curiosités : la citadelle, due au
génie de Vauban ; la digue, l'hôtel de ville,
le palais épiscopal, et surtout la cathédra-
le, conslruileà diverses reprises ; lesuper-
be quartier de cavalerie et les promenades
delà Roche ; statue en bronze de Chevert,
sur la place. — Commerce : excellentes
dragées , confitures, liqueurs, papeteries,
verreries. — Pop. 4 S, 500 hab.
METZ (Moselle) Afcf/i5 — Hôtels : de
l'Europe, très bon ; du Nord, 4 ; de France ;
du Commerce. — Ville ancienne et forte
au confluent de la Moselle et de la Seille,
dans un bassin magnifique ; chef-lieu de la
3e division militaire et du département de
la Moselle , siège de préfecture, de cour
royale, d'un tribunal de première instance,
d'un tribunal de commerce, et d'un évé-
ché suffragant de Besançon. Les rues du
centre de la ville sont étroites, et les mai-
sons très hautes ; mais la rivière est bordée
de beaux et vastes quais, et traversée par
de beaux ponts. La situation de Metz, ses
jardins publics,ses quais et ses fortifications,
doivent exciter l'admiration du voyageur.
Cette ville possède une école d'appitication
d'artillerie et du génie, unique en Europe;
une académie, un collège royal, un théâtre,
une bibliothèque publique contenant 30,000
vol., une appartenant à l'école d'applica-
tion, n'ayant que 10,000 vol. ; deux arse-
naux. — Curiosités : les remparts, la pro-
menade de l'Esplanade ; hcathédrale, édi-
fice gothique magnifique , commencée en
1 01 i, et terminée en 1 546 ; les églises de
S/-Simon, de St-Vincent, de Notre-Da-
me-de-la^RondCt sontdignesdela curio-
sité de l'antiquaire , surtout le chœur de
cette dernière église, bâti en 1130 ; le pont
des Morts, l'hôtel de ville . la préfecture,
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BOOTB 3l2. — DE STBASBOURG A BALV.
SOS
k palais de jasliee, la salle de spectacle,
on (abiiKl dliisimre naturelle , un jardin
botanique, «( h belle promenade publique,
9^\kY Esplanade. — Vkôpital mili"
<aife doit surtout intéresser le voyageur;
les casernes Ckambière, du Fort et Cois-
lin; eefie de b citadelle , nouvellement
coDstniite, est magnifique. — Commerce
nolletoiB , flanelles , siamoises , toiles
écfues, JHasseries , verreries, fiitencehes^
taBMriesjambonsestimés.— Pop. 4i, 79S
heb.
GetienDe a vu naftre les généraux Gus-
tise, Lasalk, Rîebepanse, Lallemand; de
JÛrer, Baité-llarbots, les deux Lacre-
tefle, le avant chimiste Raspail, etc.
UTKànos A VAPEUR. — TouslesjouFS ,
de Ikiii Trètes cl ^ Coblent%; — de
Jbbl.VoBcy.
A 8 k3. de ifefe, snr la route de Nanr-
cy, se trouvent les restes d*un superbe a-
queduc romain^ qui pouvait avoir 23 kil.
de long. 11 ne reste plus de ce magnifique
ouvrage que 31 arches dont quelques-unes
ont 20 mètres de hauteur.-
SAINT-AVOLD (Moselle). — HôUl
de Paris. — Petite ville où se trouvent des
fiibriqucs de draps et des chamoiseries. —
Dans les environs se trouve une source
d'eau minérale froide à laquelle on attribue
quelques propriétés ferrugineuses . — Pop .
3,600 kab.
PUTTELANGE f Moselle), gros bourg,
ci-devant chef-lieu d'une seigneurie dont
la justice s'étendaitsuri 2 paroisses, fidles
fabriques de draps , velours et peluche
de soie; brasserie, tuilerie. — Pop. i,600
hab.
De PHALSBOURG^STRASBOURG(i;.
route 239).
ROUTE 241.
m WnHASmOMJJBM A S<-IiOlJIS, POUR BAIiE,
Par Necf-Brisacb , A2 myr. 5 kil. — Route de poste.
(v. Suisse).
m. 9 k
4
0
7
2
0
6
3
4
Depuis l'ouverture du chemin de fer de
Strasbourg ^ Bêle, les deux routes de pos^
te sont peu fréquentées maintenant.
SAINT-LOUIS (Haut-Rhin) . -^HÔteU :
la Cigogne ; l'Ange. — Village neuf, avec
bureau de douane, et poste aux chevaux.
Voyez la belle église nouvellement cons-
truite, et la s/4i(ton du chemin de fer. —
Pop. 4,800 kab.
ROUTE 242.
L
BB STBJtSBOlTRCfr a BAIiE et de MUIiHEAUSEM
A THEAIVIV,
Chemin de fer. — a kalk, \A myr.
Station».
Im.Ok.
Fegcrsheim.
Limersheim.
Ërsiein.
Matzeuheim.
Om. 3k.
0 4
0 4
0 5
jby Google
204
BOUTB 342. — DE MULHAUSEII A THAEIH.
Bdofeld.
eim.
Ebersheim.
Schelestadt.
Saint-Hippolyte.
Ribeau ville.
Ostheim.
Beonwihr.
Colmar.
Ëguislieim.
Herrlislieim.
Rouflach.
Merxheim.
Bollwiller.
Mulhouse.
Dornach.
Lulterbach.
Cernay.
Thann.
Om.ik
0 5
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Om.5k.
Wittelsheim.
Lutterbach.
Dornach
Mulhouse.
Rixheim.
Habsheim.
Sierentz.
BartheDheim.
SaÎDtrLouis.
(Arrêt de 5 minutes à la douane de Si-
Louis.)
Bfilc. 0 3
0
7
0
2
0
i
0
5
0
1
4
0
0
5
0
8
DE HfJIiHAVSBlV A THAffM. 24 kil.
SCHELESTADT (Bas-Rhin).— iïdtefa :
le Bouc ; l'Aigle; la Ville-dc-Lyon . — Ce
chef-lieu de sous-préfecture était jadis la
5« des dix villes impériales de T Alsace.
Elle est maintenant place de guerre, et gé-
néralement mal bâtie. — Curiosité»: l'é-
glise St'Georges on Munster , qui date du
XVe siècle; l'église Ste-Foi; la tour de
l'Horloge^ débris des anciennes fortifica-
tions ; l'église des Récollets , surmontée
d'une aiguille d'un travail très délicat; la
bibliothèque publique^ renfermant des ou-
vrages des premières époques delà décou-
verte de l'imprimerie; h bibliothèque du
savant Bealus Rhenanus; l'anctenne Com-
manderie de Malie^ où se trouve le col-
lège communal : V hôpital ; le palais de
justice ; les casernes ; les arsenaux ; la
halle au blé , et la belle manufacture de
tabac. —Pop. 9,900 hab,
OnscHWiLLER.à 6kil.de Schélestadt. —
Curiosités : le château àeKœnisburg^ dont
les restes sont magnifiques ; belle vue. —
Pop. 5,800 hab.
RiBEAuviLLÉ (Haut-Rhin). — Hôtels:
l'Agneau; le Soleil. — Chef-lieu de can-
jardin du château du Prince appartient à
4k. la famille de Béer. Au-dessous de l'cmpla-
2 cernent du château s'élève la belle église
9 de S^Grégoire, où l'on remarque plusieurs
6 monuments , le caveau sépulcral de la fa-
mille Ribeaupierre. La maison commune,
au centre de la ville, est un bel édifice. Ai-
beauvillè compte plusieurs belles manufiic-
tures. — Pop. 7,600 hab.
COLMAR (v. roule 255).
RouFFAG (Haut-Rhin), petite ville sur
la Lauch. — Curiosités : V église parois-
siale, édifice gothique ; la chapelle Saint-
Valenlin, lieu de pèlerinage très fréquen-
té par les épileptiques. Sur une colline au
milieu de la ville, les ruines du château
é'Issemberg, un des plus anciens de VÀIr-
sace . — Patrie du maréchal Lefèvre, duc de
Dant%ick. — Pop. 3,900 hab.
MULHAUSEN (». route 231).
S.\lNT-LOUlS(t;. route 241).
BALE (v. Suisse).
THANN (Haut-Rhin).— Fo7cfo: des
Deux-Cerfs; de l'Ours. — Jolie petite \ille
au pied des Vosges, sur la Thur. — Cm-
riosités : quelques maisons à la physiono-
mie du moyen-âge, historiées avec statues
grotesques, et€. ; V église de St-Théobald,
qui date de 1430 , est un beau morceau
gothique surmonté d'une belle flèche.
Sur la hauteur, belles ruines du château
d'Engelbourg. — Commerce : fabriques
ton. La cime de la montagne qui s'élève à de produits chimiques, indiennes, vins très
l'ouest de la ville est couronnée par les rui-' estimés. — Pop. S, 900 hab.
nés du château de Ribeaupierre. Le ))eau!
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KOCTB 245. — DE STBASBOUBG A PLOMBIÈBES. SOS
ROUTE 243,
DE STRASBOVCS A JI£lJlL-PO]irTS,
(Poste étrang.)
8 myr. 8 kil. el 1/2 poste.
glise St'GeorgeSy monument du XU« siè-
cle ; l^église Sl^NicolaSy édifice gothique
du XI Ile siècle ; le quartier de cavalerie,
l'hôpital, le collège. — Commerce : bras-
series, amidonneries, tanneries. — Pop.
H, 200 hab,
BITCHE (Moselle), petite ville fortifiée
destinée à défendre le défilé des Vosges. —
Curiosités : le chflteau , situé sur un
rocher ; le puits , de 80 mètres de pro-
fondeur ; les citernes. — Commerce :
verres de montres , bestiaux ; belles ver-
reries aux environs. — Pop. 4^200 hab.
DEUX-PONTS (V. Allemagne).
Bminlli.
im
.7k.
Hagwoaa
1
2
Nie<lerimB.
2
1
Bitcbe
2
3
^cowByn.
1
6
élran-
fèwMp.l.'îoii
1
3
HAGUEN'AU (Bas-Rhin) Hagenavia.
— H^kls : Gambs ; du Soleil ; de l'Ancre.
— YîOe Êfte sur là Moder. Son nom lui
rieol do district dans lequel elle s'est élevée,
HageHy Hag, signifiant forêt ; au, terrain
Innné parles eaux. — Curiosités; l'é-
ROUTE 244.
DE STRJkSBOlJRCi A IiAlVUAlJ,
8 myr. 5 kilomètres.
De Strasbourg à Hagaenau
(r.n>rte2i3). 2 m. 9 k.
Siiitz. 1 6
^VîssaidxHirg. i i
BefpaberD (p. étr.}. 1 1
ljkiiikAC(p étr.). 1 5
WISSEOTOURG ( Bas-Rhin ). — Hô-
ieh: b Vine-de-Paris ; l'Ange; la Cou-
roDoe; la Yille-de-Lyon. — C'est l'ancien
Sebtmum , ville sur la Lauter^ défendue
par d neelieotesfortifiealions nommées li-
gmtâ de Wistembourg. — Curiosités:
Vancienne église collégialey vaste édifice
gothique, reconstruit en 1288; V hôtel de
ville f les casernes, l'église protestante de
St-Jean , dans laquelle se trouve le buste
de Luther; les promenades. — Commer-
ce : brasseries, bonneteries et fabriques de
chapeaux; manufacture de tabac. — Pop.
6,200 hab.
A Lamperslock, \ myr. -i kil. de Wis-
sembourg, mine de pétrole.
LANDAU , ville forte cédée en 1815 à
l'Allemagne
ROUTE 245.
DB STRASBOIIRO Â PliOIHBli»!:» ,
45 myr. 8 kilomètres.
StnÊànarf k Saint-Dié {v.
iiMile235eC935). 8m 6k.
Gerbépal. 1 9
Gérardmer. 1 1
Remiremont. 2 9
Ploiibchks(v. route 23i^ 1 3
Digitized by VjOOQIC
206 nODTB 248. — DB CHALO^iS A TnOTES.
ROUTE 246.
DE METZ Â MAiircrK' ,
Par Belleville, 5 myr. 7 kil. — Route de poste.
drale et ses deux tours, magnifique édifice
goUiique. La maison des Sept-Péchés-^ki-
pitauXf dont la façade est ornée d*anclen-
nés sculptures exécutées avec une Ubertêet
une naïveté étonnantes. Dans ses environs,
En prenant le bateau à vapeur, le sources d'eaux minérales femigineases.—
touriste passe par les mCmes localités. Commerce : grains, eaux-de-vie, chapel-
PONT-A-MOUSSON (Meurthe). —Hô- leries , broderies , gros draps , pipes de
tels : d'Angleterre ; de France ; du Palais- terre.
Royal. — Ville assez considérable. — Cu- Patrie du maiéchal Duroc. — Pop.
noM7<$s;rbOtel de ville, de 1786; lequar- 8,i00 hab.
lier de cavalerie ; Thôpital civil ; une jolie NANCY (v . route 259).
promenade et la grande place. Ia cathé-
Iji Lobe.
lm.8k
Pontrà-MoussoQ.
1 1
Belleville.
1 1
Nancy (v. route 239).
1 7
ROUTE 247.
DE nETZ A IiIJlK.C:]IIB01JRC^ .
2 myr. 8 kilomètres et 4 postes.
Mondelange. 1 m. 7 k.
Thionville. i 1
Frisange ( poste étrangère ),
2 postes 1/4 ou 1 9
LtJXEMBOLRG(p.étr.). 1 p. 5/1.
THIONVILLE (Moselle) . — Hôtel» : du
Luxembourg; du Commerce ; du Lion-
d'Or; desTrois-CouronncsHl'Or. — Ville
très forte sur la gauche de la Moselle. Elle
a tribunal de première instance, direction
des douanes, salle de spectacle. — Curio-
sités : la place d'Armes ; la halle au blé ;
V église paroissiale, dont le portail et le
chœur sont très remarquables ; les fortifica-
tions; le pont couvert ;\e manège, très
beau ; Thôpilal c\\\\. — Commercé^: bonne-
terie , chapellerie , etc. — Pop. 6,900
hab.
LUXEMBOURG (r. Allemagne).
ROUTE 248.
DE CHAIiOUS A TROTi»,
7 myr. 9 kilomètres.
Valry,
lm.8k.
Sommcsous
1 0
Arcis-sur-Aube.
2 5
Voué.
0 9
Troyes {v. route 226).
1 9
ARCIS-SUR-AUBE (Anbe).— Hdldt;
b Poste; les Trois-Maures ; laPomme>
d*Or. — Cette petite ville est assez agréa-
blement située sur la rivière dUii^, que
Ton passe sur un pont de bois. Elle
possède une sous-préfecture , un tribanal
de première instance. — Pop. 2,800 hab.
Troyes (r. 226).
Digitized by VjOOQ IC
ROUTE 351. — BB PARIS A L*ILB DE CORSE.
ROUTE 249.
DE CHAIiOirS A SEDAM,
■14 myr. 2 kilomètres.
Î07
aiappes.
2m.5k.
i i
% 6
Le Chêne.
Chemery.
SEDAN (tf. route 41).
ROUTE 250.
DE PARIS A SARREBRIICK ,
Frt MoNTMiBAiL et Metz^ 57 myr. 6 kil.
De Pte à UeU (9. r. 240). 50 m. 6 k.
CaurDeOeMlaassy. 1 8
FoahgDJ. 0 8
SauK4fflld(ir.r.240). 1 7
FofiaeÀ. 1 8
SuaaxKCK (p. étr.) i poste
1/2 m 0 9
FORBACH est un beao bourg attenant
à la forêt de ce nom : bureau de douane.
On y remarque les ruines d'un chdteau
fort qui lui sen'ait jadis de défense : fabri-
ques de pipes fines , colle forte , tissus k
mailles de fer, verreries. — Pop. 4,300
hab.
SARREBRUCK, jolie petite ville appar-
tenant k la Prusse (v. T Allemagne).
ROUTE 251 •
DE PARIS A li'IIjC DE CORSE 9
DePan8àllar9eiUe(e.r.207) 79 m. 5 k
De Marseille è Ajaccio. 58 lieues mar .
DeManeiUeiBastia. 74
CORSE. — Cette fle n'a que 220 kil.
àaaa u plus grande longueur sur 80 dans
tt plus gnode largeur ; elle fonne on dé-
pariemeot de la France avec une popula-
lioo de 250,500 hab.
LUe est travenée dans toute sa lon-
^nenr, do sud an nord, par une chatoc de
Bioolagiies dont les ramifications s*étendent
svioQte rrie: FroiUagna est le nom gêné-
riqœ qqe l'ao donne à ces nwntagnes. Les
soBantés les plus élevées sont : le mont
Baloado , qui a 2,854 m. d'élévation au-
denos dn niveau de la mer ; le mont d'Oro
qui en canpte 2,652. C'est là que domi-
nent lefinoid et la solitude, tandis qn^les
vallées sont productives , particulièrement
en oliviers et en vignes que l'on y cultive
avec succès. Les champs sont aussi cou-
verts de mûriers , de citronniers , d'oran-
gers. L'indigotier, le cotonnier et même la
canne à sucre , dont la culture a été es-
sayée, ont bien réussi.
Les forêts de chênes, de sapins, et sur-
tout de pins larix , dont l'ile est couverte ,
pourraient fournir d'excelllent bois de
construction pour la marine.
AJACCIO (Corse). — Hôtels : Desanti;
Fil; France; Petit-Pierre. Café: Forico-
li. — VUrcinum des anciens est la ca-
pitale actuelle de llle de la Corse, la rési-
denre du préfet et de l'évêque ; elle est si-
tuée dans une charmante situation, et pos-
sède une belle rade et un beau port , des
édifices bien construits, et une fontaine en
dbyGoogk
208
BOUTE 253. — D*AJACC10 A BASTIA.
marbre très remarquable sur la place prin-
cipale. La cathédrale date de la fin du XVI«
siècle; elle est on»^ d'une' belle coupole
et d'un maîlre-autel fort riche. On y mon-
tre la vasque de marbre blanc qui servit
au baptême de Napoléon Bonaparte le 21
juillet 1771 , époque où il avait déjà près
de deux ans. La maison paternelle de Na-
poléon est située sur une petite place ap-
pelée place Letitia ; la chambre dans la-
quelle il naquit ; dans le salon on voit le
portrait de l'empereur peint par Gérard
La ville lui a érigé une colonne surmontée
de sa statue en bronze.
Le palais municipal promet de devenir
un bel édifice. Le théâtre est aussi une
construction toute récente. La bibliothèque
contient 14,000 vol. Parmi les édifices par-
ticuliers f on distingue l'hOtel de la fomille
Pozzo-di-Borgo et celui de feu le cardinal
Fesch. La citadelle d'Ajaccio fut élevée
par Henri II vers le milieu du XVI^ siècle;
dans le voisinage il y a un jardin botani-
que. — Pop. 44,600 hah.
Les communications étant assez difllci-
les en Corse , et le voyageur n'étant pas
toujours assuré de trouver un logement
commode et une nourriture passable, nous
l'engagerons à visiter seulement, et comme
points les plus intéressants, les foréU de
pins; celles de châtaigniers; le Monte
Rotondo ; les granits de l'Àlgatola, les
oliviers de la Balagnet et enfin Bastia.
Carazzy.
Im. 8 k
Bocognano.
2 2
Vivario.
2 1
Corte.
2 3
Ponte-Leccia,
2 1
Casa-Bianca.
2 6
Bastia.
2 0
ROUTE 252.
D'AJACCIO A BASTIA 9
Par CoRTB, ^5 myr. ^ kil. (Cette roule n'est point monlce).
entière ; mais cette ascension n'est pn-
tirable que vers le milieu d'août , à cause
des neiges qui couvrent le sommet — Pop.
4,600 hab.
La route est triste jusqu'à
PONTE-LECCIA, pont où l'ou trouve
un sale cabaret.
BASTIA. — HôteU : de rEuropc ; de
TEcu-de-France ; du Lion-d'Or. Cafés :
Chersia ; Français ; Parent. — Port sur la
côte orientale de l'île , à 25 lieues ou 100
kil. nord-est d'Ajaccio. C'est l'ancienne
capitale de la Corse, construite en amphi-
théâtre ; son port est abrité des vents du
large ou d'est par un môle assis sur une
chaîne de rochers : un fanal est k la tête
de ce môle ; on y allume du feu pendant
les mauvais temps pour guider les bftti-
ments dans l'entrée. La ville est entourée
d'oliviers, de citronniers et d'orangers;
elle est la résidence d'un gouverneur mili-
taire, d'un sous-préfet, et le siège des tri-
bunaux supérieurs. — Curiosités : la ca-
thédrale, non encore achevée ; St^Roeh-
la - Conception ; l'ancien contient des
Franciscains est converti en un bOpilal
Digitized by VjOOQIC
BOCOGNANO. — Auberge mauvaise.
— Grand village sur un coteau de châtai-
gniers. — Pop. i,700 hab.
Ensuite la route traverse une contrée
montagneuse et agreste jusqu'à
VIVARIO, grand village dans une riante
situation.
Bientôt après les villages se multiplient
et la culture s'étend sur les versants des
montagnes.
CORTE.— ^tt^erge pas très bonne.—
Petite ville sans importance arrosée par le
Bestonica, gros ruisseau dont les eaux
sont excellentes.
De cette ville le voyageur pourrait faire
l'ascension do Monte-Rotondo ; il faut 12
heures pour atteindre son sommet , d'où
l'on jouit d'un admirable panorama de Vile
mOUTB 259.
1> AJACCIO k BASTIA.
aaiitaîre. \jk Uliâolhèque, placée dans
TancieD coareol des jésuites , est deveotie
«BaâàéTablepiar de riches legs. I^ oi«<s<te//e
n'est cfiie d^voe 'u&poriaiice secondaire. —
Pop. 4S,SO0 hab
Nkyi^4Tici!i X VAPEUR Pour 3£ar''
seiiie^ tniêieii ^h. Pour JLîi?o«*rT*e-
Une roote dkarmante conduit k
SMXT-njORENZO, à ^3 kil. de Bas-
tia, pâiteiîBe foite et nuLritime, située au
fond da fojle de son aouà, sur le pencliant
dTvBie €4&ae qui domine une belle étendue
de oier. EUe possède une excellente rade
où les vaisseaux marchands h
peuvent entrer avec sûreté. — j
hab.
De St-Florenzo on compte i
atteindre
ILE-ROUSSE. — Journée
pendant laquelle on ne trouve
mauvaises auberges. — C'est
ville assez agréable, au miliei
pays avec des bains de met
trouve plusieurs bons hôtels,
d'hôte et des cafés. — Pop, i
FIN I>U TOYAGE EN FRANCE.
dbyGoogk
La Belgique est un royaume de nouvelle
date Après avoir été soumise successive-
ment aux Francs, à la Bourgogne, à l'Es-
pagne, à Tempire d'Allemagne, à la France,
k la Hollande, ce pays forme, depuis 1831 ,
un royaume indépendant, borné au N. par
la Hollande, k VO. par la mer du Nord
et la France, à TE. par les provinces rhé-
nanes prussiennes et au S. par la France.
— Sa superûcie est de 9,880 kil. carrés,
et sa plus grande étendue du N.-O. au
S.-E. est de 200 kil. ; du N. au S. , seu-
lement 100 kil. , et sa population de près
de quatre millions d'habitants , répartis en
97 villes et 2.478 commune^ rurales ; c'est
donc un pays très peuplé.
Le voyageur ne doit pas s'attendre k
rencontrer en Belgique ces grandes scènes
de la nature que nous avons déjà rencon-
trées en France. C'est en général un pays
plat , excepté dans les parties méridionales
où l'on aperçoit quelques montagnes peu
élevées, ramification des Ardennes.
Deux fleuves, VEscaut et la Meitte , et
un grand nombre de rivières arrosent et
fertilisent ce beau pays, qui est un des
mieux cultivés de l'Europe et où l'on ré-
colte toutes les productions des climats
tempérés.
Division politique. — Ce royaume est
divisé en neuf provinces : !<> Anvers ,
2o la Flandre orientale, 5o la Flandre oc-
cidentale , 4o le Hainaut , 5» le Brabant «
6» le Limbourg, 7» Liège, 8o Namur, 9» le
Luxembourg.
Industrie. — Les mines de houille des
provinces de Liège et du Hainaut , sont
pour le pays une source immense de ri-
clicsse ; les fonderies de fer , d'acier , de
tûle, de cuivre et de zinc ; les manufactu-
res de machines à vapeur, de quincaillerie
et de coutellerie; ses fabriques de draps,
de laine , de coton , de toiles , de velours,
de tapis, mettent la Belgique au rang
des pays les plus industriels de l'Europe.
Mœurs. — Les Belges ont en général
des mœurs douces et simples et sont d'une
grande droiture dans toutes leurs relations
soit de commerce, soit d'amitié.
Université. — On en compte deux ,
entretenues aux frais de l'Etat ; celle de
Gand et celle de Liège ; ayant des chaires
de philosophie et belles lettres, des sciences
mathématiques , physique et naturelle , de
droit et de médecine. — Louvain possède
une université catholique ; Bruxelles une
université libre , avec les mêmes focultés ,
hors celle de théologie.
Académie. — On compte en Belgique
six académies de peinture: à Anvers,
Bruxelles, Bruges, Gand, Liège et Lou-
vain.
Une Exposition des Beaux-Arts a lieu
tous les trois ans k Anvers , Bruxelles et
Gand, et tous les deux ans à Liège et
Matines. — On compte trois conserva-
toires de musique , ceux de Bruxelles et
de Liège sont royaux; celui de Gand est
à la charge de la ville.
Langage. — On parle français dans
tout le royaume , mais le flamand domine
dans les provinces d'Anvers, du Brabant et
le Limbourg.
Monnaies. — En Belgique le système
monétaire est le même qu'en France; les
monnaies du royaume des Pays-Bas con-
tinuent d'avoir cours en Belgique comme
monnaie de compte seulement; leur unité
est le florin (2 fr. 11 c.)
Passeports. — Tout voyageur doit
être muni d'un passeport pour entrer et
circuler en Belgique ; il doit le faire viser
k la première localité où il s'arrête , et se
présenter devant les autorités de chaque
ville où il veut séjourner, ou communiquer
son passeport au maître de l'hOtel qu'il ha-
bite , lequel en transmet la copie è la
police.
Digitized by VjOOQIC
BELGIQUE. — SBBVICE DES POSTES. 211
* insnfiiinnifrs iimis.
Service des Posteg.
EXTIUIT DES LOIS BT ARRÊTÉS OUI RÈGLENT LE SERVICE DE LA POSTE AUX
CHEVAUX EN BELGIQUE.
Extrait de la loi du 49 Frimaire.
Art. 3S. A compter du. ... les guides de chaque postillon seront portés
à 1 décîmes 5 ceotimes par poste.
Art. 23. H est défendu à tout postillon d*exiger. . . une somme au-delk des
guides Eus par la Im , d'insulter les voyageurs ou de leur donner aucun sujet de
plaiole , seos peine , en cas de récidive, de destitution , sans pr^udice des peines qui
pourroal leur être infligées par les tribunaux.
Art. S4. Pour constater la contravention aux dispositions de Tarticle précédent, il
sen tesa par daqne maître de poste un registre côté et paraphé. ... Les
iroyageors pourrHit consigner leurs plaintes dans ce regbtre.
Les iospedcors arrêteront et relèveront ce registre à chaque journée et en feront
[ à rAdmimstration.
TARIF DE LA POSTE AUX CHEVAUX.
n
• V (S
1** Urvisias- — CtiaUes ou cabriolets. ,
PeCtIe ealècbe, à an seul fond, avec Umon,
SV te trouve une troisième personne, II sera
pai>é I f. par poste en sus du prix des chevaux.
S^ y a plus de trois personnes, la calèche
ni eoiMldërée comme berline , et suivra les
f^gieoicnts de la 3* division.
!■ DiTisioiv. — Llmonlères , voitures fer-
ées et coupées, et calèches avec brancard
Il seia pa>é I fr. par poste, en sus, pour
chaque pcnoone exédant le nombre trots.
9* DfTiftiov . — Beriioes, voitures fermées ou
noB, A deux fonds, et calèches A deux fonds
S^ j a une cinquième personne, Il 8<
|kB>'é I T. pur poste, en sus.
Ces mémei voitures
U sera payé I fr. par poste, en sus, pour
penoooe excédant le nombre six.
Obskbvatioxs cé.iBaALFs. — Un enfant
âgé de plus de six ans compte pour une per-
soane ; un enfiiut de six ans et ao-dessous n*est
point eooiptë. Deux enfants au-dessous de cet
comptent pour une personne. Dans aucun
, les enfants au-dessous de trois ans ne
loot comptes.
- Les guides des postulons sont fixés à rai
H» de 75 c. par poslUlon et par poste.
I. 2
3, M
1,2,3
, 2, 3, 4
iSl
fr. c
1 50
I 5U
I 60
1 50
I 50
I 50
'S
^ s I
ty. c.
3 ou
4 50
3 00
4 50
G 00
0 00
38=
I Iott2
t au ch
dbyCjQOgle
212
BELGIQUE. ^ SBRTICE DES POSTES.
CALCUL PROPORTIONNEE
DE CE QUI DOIT ÊTRE PAYÉ AUX MAITRES DE POSTE.
NOMBRE DE CHEVAUX
ET PftlX EN RÉSULTANT.
DISTANCES.
I
M.^^ ^^
2
3
4
5
0
I Quart de poste . . .
tr. c.
0 38
fir. c.
0 75
fr. c.
I 13
fr.
T
c.
60
fr. c.
I 83
ft-. c.
2 25
Demi poste . .
0 76
1 60
2 25
3
00
3 75
4 60
3 Quarts de poste
I Poste. . . .
I 13
2 25
3 38
4
50
5 03
C 26
1 50
3 00
4 5»
6
00
7 50
9 00
I Poste I quart.
1 8H
3 75
5 63
7
(K»
9 38
II 25
1 Poste et demie
2 25
4 50
6 75
9
00
Il 25
13 60
I Poste 3 quarts.
2 63
5 25
7 88
10
50
13 13
16 76
2 Postes . . .
3 00
6 00
9 00
12
00
15 00
18 00
2 Postes 1 quart.
3 38
6 76
10 13
13
50
16 88
20 25
2 Postes et demie
3 76
7 50
11 25
15
00
18 75
22 60
2 Postes 3 quarts
3 Postes . . .
4 13
8 25
12 38
16
50
20 65
24 75
4 50
9 00
13 50
In
00
22 50
27 00
3 Postes I quart.
4 88
9 76
14 63
19
50
24 :)8
20 26
3 Postes et demie
6 25
10 60
15 75
21
00
26 25
31 50
3 Postes 3 quarts
5 63
Il 25
16 63
22
50
28 13
33 75
4 Postes
6 00
12 08
18 00
24
00
30 00
36 00
CALCUL
PROPORTIONNEL
~\
DE CE QUI DOIT ÊTRE PAYI
: AUX POSTULONS POUR LES GUIDES.
NOMBRE DE POSTILLONS EMPLOYÉS |
ET PIllX PROPORTIONNEL. |
DISTANCES.
1
I
2
3
4
5
fr c.
fr. c.
ft-. c.
fr. c.
fr. c.
I Quart de poste . . .
0 19
0 38
0 56
0 76
0 95
Demi poste . . .
0 38
0 76
1 14
I 52
I 90
3 Quarts de poste.
0 56
I 12
1 68
2 24
2 80
1 Poste ....
0 75
1 50
2 25
3 00
3 75
I Post« 1 quart. .
0 94
l 88
2 82
3 76
4 70
I Poste et demie - .
I 13
2 26
3 39
4 62
6 66
I Poste 3 quarts .
I 31
2 63
3 93
6 24
6 55
2 Postes ....
I 50
3 OU
4 50
6 UO
7 50
2 Postes I quart -
1 69
3 38
5 07
6 70
8 46
2 Postes et demie. ,
I 88
3 76
6 64
7 52
9 04 1
2 Postes 3 quarts .
2 07
4 14
6 21
8 28
10 26
3 Postes ....
2 26
4 62
0 78
9 04
ir 30
3 Postes 1 quart .
2 45
4 90
7 36
9 80
12 25
3 Postes et demie.
2 64
5 28
7 92
10 56
13 30
3 Postes 3 quarts .
2 83
5 68
8 49
Il 32
14 16
4 Postes
3 00
6 00
9 00
12 00
15 00
dby Google
BEEGIOUB. — SERVICE DBS POSTES.
213
JLRftÊTt DL' 9 AOUT 1826, QUI FIXE LE TARIF DBS MAITRES DE POSTE POUR LES
RELAIS ÉTABLIS DANS LES STATIONS DU CHEmS DE FER.
Les rebis oot pour objet de faciliter anx voyageurs la conduite jusqu'aux bdtels ou
|iisqu*aii émmâi. qa*ik désignent, de leurs voitures arrivées par le chemin de fer, et
Kf\. i^r. Us maîtres de poste des relais les plus voisins, établiront une succursale
de lear étatôsement dans les stations des chemins de fer à Ans, Anvers, Bruges,
Bruxettes, Coartrai, Gand, Uége, Matines et Ostende.
Alt ^. Les prix des courses entre ces relais secondaires, et les villes où les relais
pcincipMK %Bt situés, sont Gxés conformément au tableau ci-^nnexé.
Ces prix comprennent tout ce qui doit être payé parles voyageurs, tant pour les pos-
âlons €t les chevaux que pour les barrières lorsqu il en existe ; il est interdit aux maî-
tres de posle et postillons de rien exiger au-delë, soit pour distance de &vcur ou sous
tout autre prétexte.
TARIF DES PRIX A PAYER
AUX RELAIS DU CHEMIN DE FER.
DÉSfGIIATlOIf
des
PAE ATTELAGE DE |
— — ^
^*
1 chevaL
2 chevaux.
3 clievaux.
4 chevaux.
4 chevaux,
STAT10MS.
I posUU.
[postUl.
I pofitiU.
I posUlL
2postiU.
fr. c.
fp. c.
fr. c.
tt. c.
3 50
5 00
6 00
7 60
9 00
, Ame».
3 00
4 00
5 25
6 50
S 00
B«,«.
S 50
3 50
4 60
5 50
7 00
C«ifftni>
2 50
3 50
4 50
5 50
7 00
G^iid
3 00
4 (H)
5 25
6 50
8 00
' Aia.
3 50
S 00
10 iK>
12 00
14 90
MASb»
2 50
3 50
4 50
5 50
7 00
OMcnde
3 50
3 50
4 50
5 50
7 00
DROIT DE BARRIÈRE.
Un droit de barrière ou de péage est établi sur toutes les routes de la Belgique. En
void le tarif:
Pour une voiture k quatre roues 5 cents
Idem à deux roues 2 cents 1/2.
Pour chaque cheval 5 cents
Pour le retour les prix sont les mêmes.
Le» rela» gui dans ce pays jouissent des distances de faveur , soit à Ventrée ^
soit à la sortie, sont:
Bruxelles , une demi-poste à Teotrée et à la sortie.
Gand, I
liège, I seulement un quart de poste sur toutes les sorties
Mans, I sans réciprocité. .
Namur, }
Ostende, une demi-poste seulement sur les sorties.
Digitized by VjOOQIC
2U ROliTB 253. — DB PABIS A BRUXBLLES.
ROUTE 255.
DE PARIS A BRlIX^iaLIil».
Par Amiens , Yalencieknes et Mons , 57 myr. — Cliemin de fer.
De Paris à Valenciennes (v. r.
24). 27 m. 7 k.
De Valenciennes à Bruxelles
(1». r. 254). 9 3
BRUXELLES. — Hôtels : de Belle-
Vue, place Royale ; de Flandre ; de Fran-
ce , rue Royale ; de l'Europe, place Royale;
dé la Régence, rue de la Régence, près de
la place Royale. — La dépense, dans ces
hôtels, peut s'élever de 8 k 12 fr. par
jour, y compris le vin. On paie environ
le double si Ton se lait servir dans sa
chambre.
Ceux qui suivent sont de second ordre,
et la dépense y est moindre d'un tiers.
Hôtels : de l'Univers, longue rue Neu-
ve ; Impérial et des Etrangers réunis , rue
des Fripiers ; de Hollande , rue de la Put-
PRINCIPAUX ÉDIFICES — V Hôtel de
ville , monument lombard-gothique , sur-
monté d'une tour d'une hardiesse extra-
ordinaire, sur laquelle est élevée une statue
de saint Michel , qui tourne sur un pivot
et sert de girouette. L'intérieur renfenne
de belles tapisseries et quelques belles
todes de l'école flamande.
Le Palais des Beaux-Arts , ci-devant
la Vieille-Cour , est situé près de la place
Royale. C'était anciennement la demeure
des gouverneurs de la Belgique ; mais ac-
tuellement il est occupé par le muséum,
la bibliothèque f le cabinet d'histoire na-
turelle et nn cabinet de physique. L'es-
calier est ici en marbre , avec des one-
meots de sculpture. — Le muséum ren-
ferme un grand nombre de beaux tableaux
au nombre desquels on compte sept toiles
terie, maison très ancienne, autrefois le j attribuées i Rubens; plusieurs Vau Dick,
premier hôtel de Bruxelles ; d'Angleterre , un Velasquez de toute beauté , des J.-B.
Fossés-aux-Loups, près du théâtre : artis- Champagne , des Philippe de Champagne,
tes dramatiques , négociants; de la Mon- 15 tableaux de Crayer, plusieurs Otto-V^
naie, place de la Monnaie; de Suède, rue nius, i toiles de Paul Véronèse, un Guer-
de l'Evêquc , voisin de la Bourse, de la chin, 2 Titien, un Âlbane, un Sasso-Fer^
poste
Bruxelles , capitale de la Belgique ,
siège du gouvernement et résidence du
roi, située sur la Senne^ possède sans ses
fiiubourgs 105,000 hab., et avec ses fau-
bourgs 145,000. Sa position géographique
est sous les 50o 50^ 59" de latitude N.,
et sous les 2° 2' longitude E. du méridien
de Paris. Or, quand il est midi k Paris , il
est midi 8 minutes 8 secondes à Bruxelles.
Cette métropole est divisée en haute et
basse ville ; la partie haute est la plus nou-
velle, la plus fasbionable et la plus saine ;
c*est lli que se trouvent le palais du roi,
les chambres et les principaux hôtels ,
ainsi que le Parc, la plus jolie promenade;
c'est le jardin des Tuileries de Bruxelles.
rato , un Ruysdael, un P. Neefs , un Ger.
Dow, un Bernardin, un VanOriev. Plusieun'
tableaux de l'école moderne belge , parmi
lesquels on remarque de bons ouvrages de
Wappers, Gallait, de Keyscr; Verbockho-
ven , Lepoitevin , Decaisne , etc. Le nom-
bre des peintures renfennées dans cette
galerie est de plus de 500.
Outre ces nchesses artistiques, Bruxel-
les compte encore plusieurs collections
particulières d'un haut intérêt ; celles d'A-
remberg , du prince de Ligne, de M. Ma-
leck, de Wertenfels, de M. Van Becelaer,
du colonel Moyars, etc.
La bibliothèque qui contient près de
200,000 vol. imprimés et 16,000 manus-
crits , dont quelques-uns ornés de minia-
Cette ville est sans contredit Tune des plus tures précieuses. Cette bibliothèque est
jolies et des plus agréables de l'Europe, et celle de la ville. On a fondé depuis qnel-
olle oflfre en beaucoup de choses une ques années , dans une des ailes du palais
grande ressemblance avec Paris. ^da l'Industrie , une bibliothèque royale.
dbyGoogk
BOirr& 3&3. — DB PAB1S A BBUXBLLBS.
215
— Le eabùiet i'hiaioire naturelle est
cMBÂdénble, et liche en échantillons pré-
ôeux. — Taules ces collections sont ou-
v»tes aa publie, les dimanebes , lundis et
mardis, de 10 b. I i h. — Le palais du
roi , dounaot sur le pare , est richement
neahlé et «né de qiidques tableaux de
Da\îd. — le palaù du prince d*Oranqe,
bel édiice loniBê en 1829, mais la riche
odUccti0B de paotures et les beaux meu
bks qaH nafennait ont été transportés à
la Uajc. — La chambre des représen-
iamt», m patois de la Nation, rue de la
Lei, btcnstniit par Marie-Thérèse ; on y
renaniae de beaux tableaux, entre autres,
les Trait Jows bdges de 1830, par Wap-
pefs; ef la bataille de Woringen , par de
Kefser. — Le palais de V Industrie, en
hot réfiise de Saint-^acques-de-Cau-
deàber§ , est destiné aux expositions pu-
Mîi|oes et Rnlemie quelques antiquités.
MiHrcxraTs REUGiECx. — La cathé-
dialede Sainie'^rudule, la plus belle ^lise
de BffVLelies, est un noble édifice gothique,
de magnifiques vitraux ; on y
chaire richemeut sculptée, le
en marbre du comte de Mérode ,
rcpréscsilé an moment où il vient d*être frap-
pé dn coup mortel ; Téglise de Noire-Da-
me'ét4a-€hapeUe , dans la rue haute;
c'est , après la cathédrale , la plus grande
égfise de Bruxelles. On y voit un tableau
die Graver et une chaire singulière. L*é-
gfise Xotre-Dame-des-Vicioires, bel édi-
Sce gothique , mais en mauvais état , ren-
fieroast quelques monuments d'une bonne
exéo^ioQ , et plusieurs bonnes peintures ;
l'cgUse des Âugustins . vaste édifice, avec
OD beau porisl du style roman.
BrualUs renferme encore huit ou neuf
églises que notre cadre ne nous permet pas
de décrire, mais que le voyageur fera bien
devisMer.
Fqktadces. — On en compte vingt*
n«if, dont la plus beDe est celle de la
plate du Sablon, et la plus curieuse,
celle du Maneken-Pis, située au coin des
mes de l'Etove et du Chfine : elle se com-
pose d'ua petit garçon, en bronze, de deux
pieds de haut, qui verse de Teau d'une
manière fort pen décente. Les habitants
appeUe&l cette petite statue le plus ancien
bourgeois de la viUe,
La place des Martyrs : c'est là que
reposent les victimes de la dernière révo-
lution. Cette place est ornée dan.<( un
goût grandiose et sévère parfaiiemeut en
harmonie avec sa destination.
Promenades. — Le Parc est pour
Bruxelles, ce qu'est le jardin des Tuileries
pour Paris. C'est uoc des plus belles pro-
menades de l'Europe ; les boulevards , le
nouveau jardin des plantes , et V Allée-
Verte, sont également fort beUes.
RENSEIGNEMENTS DIVERS.
Bourse de Bruxelles, — place de la
Monnaie.
Poste aux lettres. — Administration
générale et boîte principale, rue de l'Évê-
que. La dernière levée à 5 h. 1/4 du
soir.
Spectacles. — Théâtre Royal, place
de la Monnaie ; on y joue , pendant toute
l'année théâtrale , tous les jours , excepté
les samedis , comédies , drames , opéras
comiques , grands opéras et ballets.
Prix des places. — Balcons , stalles ,
premières , 5 fr. ; galeries , deuxièmes
de face et avant-scènes du rez-de-chaus-
sée, A fr.; deuxièmes de côté, rez-de-
chaussée et parquet , 5 fr. 50 c. ; troisiè-
mes, 2 fr. 15 c. ; quatrièmes, 1 fr. 60 c.;
parquet militaire, 2 f. ; parterre, 1 f. 60 c;
paradis bourgeois, 60 c. ; paradis militaire,
45 c.
Cafés : des Mille Colonnes , place de la
Monnaie; Suisse , pUice de la Monnaie ; de
l'Amitié, place Royale; du Vaux-Hall, au
Parc : il y a un restaurant ; Véloni , rue
d'Assaut.
Changeurs d'or et d'argent. — MM.
Hirsch , rue de la Madeleine , no 500 ;
Oppenheim, Montagne -de -la -Cour, n<»
668.
Ministères. — Le ministère des af-
faires étrangères , celui de l'intérieur ,
celui de la guerre , et celui des /Séan-
ce» , sont établis rue de la Loi ; — le mi-
nistère de la justice , rue de la Régence ,
3 ; — et le ministère des travaux pu-
blics, place Royale.
Passeports. — C'est au ministère de
la police , rue de la Régence , proche la
dbyGoOgk
210
BOUTE 254. — DE BRUXELLES A VALENCIEKKES.
Grande place, que les voyageurs doivent
te présenter pour tout ce qui concerne
leurs passeports. — Le bureau est
ouvert tous les jours, de 10 h. à 5 h.,
cl les dimanches et fêles, de 10 h. à midi.
Nota. — Les étrangers doivent, avant
de quitter Bruxelles, faire viser leurs pas-
seports à leurs légations respectives , ainsi
qu'à la légation du pays où ils veulent aller.
VOITURES DE PLACE. — Principaux
lieux de stationnement : place Royale ;
Grande-place ; place de la Monnaie ; place
du Marché aux Grains; Vieille Halle aux
Blés ; Stations des chemins de fer.
Fiacres ou voitures à deux che\'aux. —
Prix : par course, 1 fr. 50 c. ; — à l'heu-
re, la première, 2 fr. 50 c. ; les suivan
tes, 2fr. ,. . ,
Les Vigilantes, ou voitures al cheval .-
Prix : par course , 1 fr. ; à l'heure, la pre-
mière , 2 fr. ; pour les suivantes , 1 fr.
50 c.
Industrie et Commerce: manufactu-
res de tapis de haute lisse ; armes à feu,
dentelles, voitures , cristaux, et en géné-
ral, tout ce qu'on rencontre dans une capi-
tale.
BruxeUes^vn naître Philippe de Cham-
pagne, le prince de Ligne, Vésalius, Van
Helmont, Marguerite d'Autriche, Benaid
Van Orlay, peintre; VanderMeulen et le
sculpteur Duquesnoy.
Excursions à Waterloo. — Ge vUlage
est à U kil. 1/2 de Bruxelles; le chemiii
qui y conduit passe parla forêt de ^oi^nte»;
on montre la maison où le marquis d'An-
glcsea fut amputé. — A peu près à un mfl-
le de Waterloo est le Mont Saint-^ean :
là le chemin se divise ; une branche cchh
duit à Genappe, c'est celle de gauche; la
partie du chemin à droite conduit à iVttW-
les. Le voyageur suit la première route,
passe par la Ferme de Mont Saint^ean-,
il perd la forêt de vue; la route s'éldie:
le sommet et le terrain de derrière élaienl
occupés par l'armée anglaise. On remarque
sur la hauteur un arbre solitaire qui porte
les marques des boulets de l'armée finn-
çaise: cet arbre fut le centre de la position
de l'armée britannique ; Wellington y res-
ta appuyé une partie de la journée : les
Anglais' lui ont donné le nom de ce gé-
néral.
ROUTE 254.
DE BRIIILEIJLE» A ITAIifiUrCIEHklIkOli
(Frentière de France) ,
Par Hal, Moms et Quiétrain, 9 myr. 5 kil. — C/iemin de fer.
.H AL ou HALLE. —If d/cfe: des Pays-
Bas ; du Duc de Brabant. — Jolie ]>etite
ville sur la Senne, et sur le canal de Cha^
leroi. — Curiosités : Véglise Notre-Da-
me, célèbre par l'image de la Vierge, qui
attire chaque année un grand noiiU)re de
pèlerins. — Pop. 6,800 hab.
Toute cette section de la roule est peu
pittoresque, mais la campagne est admira-
blement bien cultivée.
LEMBECK, commune renommée pour
ses distilleries et son commerce de genièvre.
— Pop. 2,300 hab.
BRAINE-LE-COMTE. — Hôtel du Cv-
Stations.
Hal.
1m. 5k
Lembeck.
0 2
Tubise.
0 3
Braine-le-Comle
1 1
Soignics.
0 5
Jurbise.
1 A
Mons.
i 2
QUIÉVRAIN.
1 9
De QuiÉvRAiN
à
Valen-
CIENNES.
i 2
La route de poste suit la même direction
que le chemin de fer.
dbyGoogk
SOUTE 255. — DE BBtrXELLCS A N AIIT7B.
517
gae. — Pdîtê Tîlle ancienne do HùnautJsez escarpée, Tautre est assise dans une
stec 4,500 hab. Elle n'a de remarquable] plaine. Ses fortifications ont été reconstruis
€fÊt aoaêyii«e^rotaafa/e et celle des Do- tes, depuis 1815, avec un soin remarqua-
wiuiicoiiii
SOIGNIÉS. — Eôtêls : de F Ange ; des
Vo5aEears ; des Troîs-Rois. — Petite ville
sor la Seime ; staiioD et relais de poste. -
CurUmié»: Tcglise Saint -Vincent
■feOBimiail très ancien ; l6 collège, le
«mvent de religieuses. — Pop. 6,500
iURBK, petite localité sur la grande
nnle de Alh, et station du rail-way.
Pop, 7M htA.
De eeUe station, le chemin de fer se
nppncbe de la roule de poste de Bru-
xeOes
WaSS. — Hôtels : la Couronne , Gran-
de Ptaee; leDoc-de-Bavière, me d'Havre ;
TA^e-Noir ; le Singe-d'Or, etc. : ta-
ble d^bMedms ces hôtels, à 1 heure.
Haas est divisé en deux parties L'une
s'élève en amphithéâtre sur une colline as-
ble. — Curiosités : le château ; Vkôtel
de ville ; la cathédrale^ dédiée à sainte
Waudru, magnifique édifice gothique. On
y remarque le maître-autel, de beaux vi-
traux peints, deux tableaux attribués àVan
Dyck ; — la salle de spectacle , ouverte en
1 845 ; — le beflroi ; — le palais de jus-
tice ; l'hospice et le tour pour recevoir les
enfants; la bibliothèque. — Commerce :
charbon de terre, toiles, étoffes de laine,
dentelles, etc. —Pop. ^1,000 hab.
QUIÉVRAIN. — Hôtel le Grand-Dau-
phin. — Bourg de 2,000 hab. — SUliou
du chemin de fer et bureau des Douanes
belges. Ici les voyageurs sont visites et
obligés de montrer leur passeport. — Cu-
riosités : la flèche du clocher, très éle-
vée. — Quelques minutes après on entre
en France.
De Bruxelles l Braine-le-Comte
(r. rouie 254).
3m
.Ik
Ifaiage.
1
4
Charimi.
3
0
Moustîer.
2
3
Nakk.
1
5
ROUTE 255.
DE BRUXEIiliES A IvAlffUIR,
Par BaAiKE-LE-€oHTE et Chableroi, \\ myr. 5 kil.
Chemin de fer.
de la Sambre, parmi de riants coteaux, de
riches plaines et des usines importantes,
jusqu'à la station de Namur, d'où des
omnibus et des vigilantes nous condui-
sent dans la ville , moyennant 50 cen-
times.
NAMUR. —Hôtels: d'Harscamp; de
Flandre : table d'hôte à 1 heure et à 8 h .
— Celte ville, capitale de la province du
môme nom, est au confluent de la Sambre
et de la Meuse ; elle a un siège épiscopal
et un tribunal de commerce. — Curiosi-
tés : la cathédrale , d'architecture moder-
ne, renfermant la tombe de don Juan d'Au-
triche; V église Saint-Loup^ belle cl noble
architecture; les églises Notre-Dame, St-
Joseph, St-NicolaSf nouvellement restau-
rée , et la belle citadelle. — Commerce :
fabriques de coutellerie, de papiers, de la-
Digitized by Vjf^tPQlC
A mesure qu*on s'éloigne de Braine-le-
C4RDle, le pays devient plus pittoresque, et
les campagnes plus riches et plus animées.
— Noos suivons la vallée de la Sambre
jusqn'^
CHARLER01. — Hôtels : du Grand-
Vonarque; de lUnivers. — Cette ville est
silaée sor la Sambre, qui la traverse. Elle
est Uen fortifiée, et fabrique une grande
quantité de clous et de canons de fusil. —
Pop. €,200 hab.
Nous continuons k sni>TC la jolie vallée
218
ROUTE 256. — DE J)RUXEt.LSS A LVZBHBOVEG.
bac, de faïence, de colle forte, de fer, de
fil de laiton, de cénise, de clous, une ver-
rerie, des tanneries, des forges, des bras-
series, des mines de plomb. — Pop. Si, 500
kab.
NAVIGATION A TAPEUR. — Un bateau part
tous les iours pour Lièges quand Tétat de
la rivière le permet. — Parcours, enviroD
7 myr. , trajet, en descendant, 5 h. ; de
Liège à Namur , en remontant , 6 ou 7
heures.
ROUTE 256.
DE BRClUEliliES A liUXElIBOVRe,
Par Namur et Marche, 55 postes ^/2, où 28 myr. 6 kil.
Waterloo.
Genappe,
Sombreffe.
Naraur.
Vivier-r Agneau.
Empliennes.
Marche.
Champion.
Bastogne.
Martelange.
Arlon.
Luxembourg.
A
5
5
3
5
5
C
51/2
5
7
On peut aussi de Bruxelles atteindre
Namur, par
Nolre-Dame-aux-Bois. 3
Wavre. 5 1/2
Gembloux. 5
Namur. A 1/?
Celte partie de la Belgique que notre route
traverse est du plus haut intérêt historique ;
m pourrait rappeler le champ de bataille
de l'Europe , car c'est là que toutes les
puissances continentales ont vidé leurs
(|uerelles. — Outre Waterloo et les Qua
tre-Bras que notre route traverse, nous
trouvons Wavre^ FleurtiSf Ligny, Ramil-
tieê, etc.
Champ de bataille de Waterloo ( v.
route 233).
GENAPPE. — Hd/c/le Roi d*Espagne.
— Cette petite ville, située sur la rive gau-
che de la Dyle, possède une fabrique de
papier, une fonderie de fer et un moulin à
huile. — Pop. 1,800 hab.
A peu de distance de cette ville sont les
ruines de raneieona abbaye de VilUn,
une des plus illustres du pays. Elles sont
situées au fond d'une vallée délicieuse que
traversent des eaux limpides et qu*ex»-
tourent des montagnes bien boisées.
Les artistes y font de fréquents pèleri-
nages.
Les QuATRE-Bn.AS, village à l kil. sud-
est de Genappe. 11 fait partie delà coomuw
ne de Boisi.
Le 16 juin 1815, il y eut un combat oli
les Français eurent Tavàntage, et dans le-
quel le duc de Bnmswick, frère de la rei>
ne d'Angleterre, fut tué. On y voit la tom-
be de quatre olficicrs morts dnns la mê-
me journée , portant cette inscriptioD :
Parce milUum , miUs , reliquiis.
La route , à droite de Genappe , con-
duit à
NIVELLE. — Hôtel la Couronne. —
Cette petite ville, chef-lieu d'arrondisse-
ment, estsiluéedansunpays très agréable.
— Curiosités; Végïise Sainte-Gertrude,
oîi l'on voit deux belles chaires dues au
ciseau de Del veaux : lune, en marbre, re-
présente la Samari/ome ; l'autre, eu bois,
Elie dans le désert. La tour est sumiou-
tée de la statue en bronze qu'on nomiiM
Jean de Nivelles ; elle frappe les demi-
heures sur la grosse cloche — Pop. S^OOi
kab.
NAMUR (r. route 255).
De Bruxelles suivre la route de
WA VRE , petite ville dont on aperçai
le clocher de très loin. — Pop. 3,0 (h
hab.
GEMBLOUX, chef-lieu decanton, bour
très ancien , assez bien bâti. — Comtner
ce : coutellerie, etc. — Pop. 2,800 hat
dbyGoogk
BOUTE 257. -~ DR KAMUR A GIYBT.
219
A 1 myr. 4 kil. , sur la route de Liège,
■OQS tr011T€(DS
ÂNDEN7ÎES, chef-lieu decaaton, petite
xSk sur la me droite de b Meuse, qui pos-
sède DM mapûfiqne papeterie , des fabri-
qn» de fâaet, poroeiaine , pipes , tanne-
rie*,ele.
Dans les oriroDS, sont des mines de
pîooib et ne de fer, qu'on dit être la plus
licbe do imoB».
MARCBt- Celte ville, située sur le
rœssaa de jfarrAf//e, possède des forges,
d*s iRraeofx, marleauiL et raflRneries. —
firriaafs: relise de Sainte-Remale.--
Pop.i,SQ0hab.
 12 LiL S.-O est Rochefort, dont le
^i^ a , dit-on , été bâti par Jules
Césv.
BASTOGNE , petite ville située dans la
forêt des Ardennes. — Commerce : jaiu-
bons renommés. — Pop. S,iOO hab.
LUXEMBOURG. — Uôtek : de Colo-
gne; du Luxembourg. — Ville de la con-
fédération germanique,surri4/fte(/e. Elle est
divisée en haute et basse. La première, si-
tuée sur un rocher élevé et escarpé, est en-
tourée d'une forte muraille et de fossés pro-
fonds. La ville basseest aussi ceinte de murs
et d'ouvrages avancés. C'est une des places
les plus fortes de l'Europe. Ltixemhourg,
encore admibistré par le gouvernement hol-
landais, a une garnison prussienne. On y
remarque de belles églises,un athénée royal ,
un superbe hôtel de ville et une bibliothè-
que.—Pop. 42,600 hah.
ROUTE 237.
DE IVAmiR A CtIVET (France) ,
ParDi>'A3îT, 5 postes 5/i, où 46 kil. — Boute de poste.
Q SCITAlîT LE COURS DE LA HEUS£.
Bongt.
Gnet.
1 poste 1/â
1 3/4
2 1/2
la if(niae , an-dessus de Namur, n'est
M mmtA pittoresque, ni moins intéressante
fK la partie qui se trouve au-dessous de
tetteiùle, mais elle est moins visitée. La
P^ d^soo cours que suit la route est bor-|
d«,pei>d«tone assez grande distance, par
<^ ficacpeaents magnifiques de calcaire , i
rt de beioi coteaux couverts de vignes ;
â di^le et à gauche s'élèvent de jolis châ-
Icnx et maîsoos de campagne.
Avut d'arriver à Dinant, on aperçoit sur
lefiamiMi d'un rocher, les ruines du châ-
'«« àt Bùuvignes ; la petite ville de ce
Mm est sîluée sur les bords de la Meuse,
>a pied du rocher, ne conservant de son an-
f ««M splendeur que les ruines des deux
^tâteaox qui la défendent , dont l'un porte
ïfiBttideCrêpe-rœiir.
DINANT. — Hôtel la Poste. — Cette
ville, sur la Meuse, est très renommée par
sa chaudronnerie, dont on fait des envois
1res considérables dans tous les pays, et
surtout à Park\ ses tanneries ne le sont
pas moins et font passer })eaucoup de cuir»
à l'étranger. Elle a des fabriqués de cartes
fort recherchées. Ses environs renferment
des mines de fer, des carrières de marbre
noir, et d'autres pierres dont on fait toutes
sortes d'ouvrages. — Curiosités : l'église
cathédrale, bel édifice d'architecture gothi-
que, du XVe siècle; Vkôtel de ville; le
château, bâti en 1530. — Pop. 5,700
hab.
Le plus beau point de vue de toute la
roule, se trouve au château du village de
Freyr, où l'on a découvert une grotte
magnifique creusée dans la partie supé-
rieure d'une montagne calcaire, entre des
bancs qui paraissent avoir été bouleversés
et crevassés en différents sens.
GIVET (v. France).
dbyGoogk
220 BOUTE 259. — DE BRUXELLES A AIX-LA-CBAPELLE.
ROUTE 258.
DE BRIJ^EIJLES A AI^-IiA-CHAPEIiliE^
fir* route)
55 1. 1/2, 47 postes 5/4.
Corfembcrg.
Luuvain.
Tirlemont.
Saint-Trond.
Orey.
Liège.
3 1. 1/2
3
A 1/2
i 1/2
4 12
l 1/2
Batlices(Ies).
Aix-la-àiapelle.
5
6
Pour la dcjcriptioD locale, voyet route
ci-après.
ROUTE 259.
DE BRVXEIilJSS A AI^-IiA-CHAPHULi:,
fj^œe rouie)
Par Malines , Loutain et Liège , \ 6 myr. 4 kil. — Chemin de fer.
Stations.
Yilvorde.
10 kil
Malines.
10
Louvain.
24
Tirlemont.
20
Landen.
15
Varemme.
16
Liège
18
Pôpinstcr.
22
Yeniers.
8
Aix-la-Chapelle
(Prusse).
20
Plusieurs départs par jour, prix 10, 8
et5fr.
VILVORDE , petite ville très ancienne,
riche de souvenirs historiques ; son église
fjothique renferme de belles sculptures sur
bois. —Pop. J2, 700 ^aô.
Le canal que Bruxelles fit creuser
pour aller à Anvers, passe au pied de Vil-
vopfie.
MALINES Meckelen. ^Hôtels : Saint-
Jacques; de Brabant ; de la Grue. — Ca-
d'Àrmes, vaste et régulière; la më/ropo/r,
beau monument dont la tour a 116 mètres
de hauteur : on y admire un chœur ma-
gnifique, quelques tombeaux et un tableaa
de van Dyck ; Téglise des Jésuites, celle de
Saint-Jeafiy où Ton voit TAdoration des
Mages, de Rubens ; la naissance du Christ,
la Descenle de Croix , la Résurrection, du
même maître. Véglise de Notre-Dame
d'Hans^vick ; dans l'église collégiale de
Notre-Dame, un autre tableau de Rubens,
la Multiplication des poissons. — Pop,
H,600 hab.
Wespfxaer, petit village de 700 hab.,
et renommé pour son parc magnifique chan-
té par Delille.
LOUVALN. — Eôieh : de Suède, me
de Diest; du Sauvage , Marché au beurre.
— Grande ville de forme circulaire , sur
la Dyle^ et dont la fondation est attribuée
à Jules César — Curiosités : la maison
commune, d'un beau gothique ; le sémi-
notre, bâtiment superbe qui, après avoir
servi de maison d'invalides, a été transfor-
])itaie de la seigneurie du même nom, si- mé en caserne ; V église collégiale de S/-
tuée sur la i>i//e. C'est une belle ville, avec
siège archi-épiscopal, manufectures de l'en-
telles renommées , de chapeaux, de cou
vcrtures de laine, de bonnes brasseries et
Pierre est d'une noble simplicité : elle ren-
ferme plusieurs beaux tableaux. Ste-Ger-
trude est remarquable par sa flèche, les
stalles du chœur et plusieurs belles toiles :
des tanneries. — Curiosités : la piacejles autres églises méritent aussi d'Olre vi-
Digitized by VjOOQIC
BOUTS 245. — DE STBASBOL'BO A FLOXBlkaSS.
20S
ROUTE 243.
(Poste étrang.)
8 myr. 8kil. et \ 12 poste.
glise St^GeorgeSy monument du X1I« siè-
cle ; l*église St-Nicolas^ édiÛce gothique
du Xin** siècle ; le quartier de cavalerie,
Ihôpilal, le collège. — Commerce : bras-
series, amidonneries, tanneries. — Pop.
ii,200 hab.
BITGHE (Moselle), petite ville fortifiée
destinée à défendre le défi lé des Vosges. —
Curiosités : le chAteau , situé sur un
rocher; le puits , de 80 mètres de pro-
fondeur ; les citernes. — Commerce :
verres de montres , bestiaux ; belles ver-
reries aux environs. — Pop. 4,S00 hab.
DECX-PONTS (v. Allemagne).
1m
.7k
1
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5
\ (poste
élran-
i/^oa
1
5
AC (B»-Rhin) Hagenavia.
^GflDDbs ; du Solei] ; de l'Ancre,
r la Moder. Son nom lui
I dans lequel elle s'est élevée,
, signifiant forint ; au, terrain
eaux. — Curiosités; l'é-
ROUTE 244.
DE STBJUIBeilRC» A liAHTDAlI,
8 myr. 5 kiiomclrcs.
^jl
^■•arg à Bagoenau
'" ■
m*S).
2m.9k
1 6
^M
^mg.
1 A
;i
K*.)^'^
1 1
1 3
[)raG(Bas.Rhin). — ^d-
■ -Paris; l'Ange; la Cou-
i-Lyon. — C'est l'ancien
f TÎfle sur la Lauter, défendue
ntes fortifications nonunées H-
Vissembourg. — Curiosités:
V ancienne église collégiale, vaste édifice
gothique, reconstruit en 1288 ; r hôtel de
ville f les casernes, l'église protestante de
St-Jean , dans laquelle se trouve le buste
de Luther; les promenades. — Commer-
ce : brasseries, bonneteries et fabriques de
chapeaux; manufacture de tabac. — Pop.
6,S00 hab.
A Lamperslock, 1 myr. 4 kil. de Wis-
sembourg, mine de pétrole.
LANDAU , ville forte cédée en 1815 à
l'Allemagne
ROUTE 245.
DB mmjtsBOUiftG A piiOifiBicatE» ,
45 myr. 8 kilomètres.
î Samt^Dié (V.
Gérardmer.
1 1
ei255). 8 m 6k.
Remiremont.
2 9
i 9
PL0ifBirfiE8(v. route 234). .
Digitized by V
222
BOUTE 2^9. ^ DE BRUXELLES A AIX- LA- CHAPELLE.
Liège» aujourd'hui palais de justice; Vuni--
versité , Vhétel de ville, les églises gothi-
ques de St-Paul , Ste-Catherine, Ste-
Croix, et les restes de celles de Sl-Lam-
bert, Sl-Barthélemy'LegsaiU ; le grand-
théâtre; la porte St-Léonard , où l'on voit
les restes des anciennes forlilications. —
De belles rues neuves , de belles places ;
celle appelée Grétry, ornée de la statue de
ce célèbre compositeur, né à Liège ; de
beaux magasins, une grande activité com-
merciale, donnent à Liège l'aspect d'une
grande ville. Les çua» s'embellissent tous
les jours. — Pop. 6S,000 hah.
Renseignements. — Posle aux lettres,
rue delà Régence, ouverte de 7 h. du ma-
tin à 9 h. du soir.
Poste aux chevaux^ cours des Ex-Mi-
neurs. — Théâtre royal, place de la Comé-
die ; on y joue des drames , des comédies,
de grands opéras, les dimanches , lundis,
mardis, jeudis et vendredis.
Change de monnaies^ passage Lemon-
nier.
Des steamers vont tons les jours, lors-
<|ue l'eau le permet, h Namur ; deux fois
par jour à Maestrichl, en 2 h. 1/2, et re-
tom' i h. — Tous les jours pour Rotter-
dam, s'arrôlant pendant la nuit i Vcnloo
Les environs de Liège sont des plus pit-
toresques et des plus riants.
A 8 kil. environ sud-ouest de Liège, se
trouve
Seraing, village composé d'une seule
rue qui s'étend pendant 1 kil. 1/2 le long
de la rive droite de la Meuse ; c'est là que
se trouve, dans l'ancien palais des princes
èvOques de Liège, le plus vaste établisse-
ment pour la construction des machines,
qui existe au monde ; i ,500 ouvriers eten-
viron 15 machines à vapeur sont journelle-
ment en action. Ce colossal établissement,
que le voyageur ne peut visiter sans une
pennission spéciale , fut fondé en 1816.
par John Cockerill. Un omnibus fait ce
trajet toutes les heures. Le maître d'hôlel
indiquera le moyen à employer pour obte-
nir une permission.
Cette section du rail- way que nous al
Ions parcourir est la plus intéressante des
chemins de fer belges ; là, des difficultés
presque insurmontables ont été vaincues
par l'habileté de l'ingénieur; de profonde»
vallées ont été comblées, de hautes et im*
menses masses de roches dures ont été
percées à leur base, et forment 19 tun-
nels successife.
Chénëb , station ; localité manufactu*
rière , située à la jonction de VOurthe el
de la Vesdre , avec un joli pont de pierre,
qui réunit les deux parties de cette com-
mune — De ce point nous remontons l'a-
gréable vallée de la Vesdre, Tune des plus
pittoresques de la Belgique, mais n'offrant
pas des scènes aussi grandes que celle de
la Meuse.
CHAUDFONTAINE. — Hôtels: des
Bains avec grand établissement de bains ;
de Liège, bon et belle situation. — Village
charmant, qui communique avec Liège,
dont il est éloigné de deux lieues, par une
belle chaussée et par la Vesdre sur laquelle
une barque est établie. — On remarque
comme un phénomène la source abondante
d'eau chaude sortant d'un puits situé dans
une île que forme la Vesdre, dont les eaux
sont extrêmement froides en toute saison.
— Pop, i,200 hab.
PÉPINSTER , station , village situé à
l'embranchement de la route qui conduit ii
Spa. F^épinsler qui n'offre par lui-même
aucun intérêt , est fort animé pendant la
belle saison. Un peu avant d'arriver i Pé-
pinster , nous avons aperçu l'ancien châ-
teau des Mamres , édifice assez curieux
du XVe siècle ; les étrangers sont admis à
le visiter.
Excursion. — A 2 p. 1/2.
S?A— Hôtels : dTorck; de Flandre; de
l'Orange ; des Pays-Ba^. Ces trois hôtels
sont fort bien tenus. Table d'hôte, 2 à 3 fr. ;
une chambre, de 2 à 5 fr. par jour ; dé-
jeuner, 1 fr. 25 c.
Spa, surnommé le Café de l'Europe, est
une charmante petite ville située à 554 m.
environ au-dessus de l'Océan , et 400 m.
au-dessous du sommet des montagnes voi>
sines , qu'on nomme en patois du pays les
Hautes -Fanges. Cette ville n'est, pour
ainsi dire , qu'une réunion d'hôtels et de
maisons garnis.
Spa, située dans une vallée romantique,
est entouré de forêts et de montagnes es-
carpées qui la pressent do toutes part£ ,
dbyGoOgk
BOUTS 259. — DE RBUXEU£S A AIX-LACHAPELLS.
223
mis SDftost du côté du Nord , otk deux
nasses sûlbntes forment une espèce
d'amphithéâtre, dont le fond sert d*empla-
cmeDt à la plus grande partie de la ville.
Do haol de ces montagnes toutes sil-
lofinées de belles promenades , on décou-
vre des points de vue ravissants et très va-
nés.
Exirx ncÉRALES. — Les sources miné-
rales de Spa, dont la réputation est euro-
péeniie , sont au nombre de sept , savoir :
lePonAwi, la GéronsUre ^ la Sauve-
nim, la Grœsbeeck, le Wairoi, le
tonmlUetleBarisart.
Li Pwkon. — La fontaine des Cra-
ptniit. b fontaine du Pouhon, qu'on écri-
vût s^ autrefois le Pouxbon, est la plus
câ^ la plus fréquentée et la plus active
dâseanxd^Spa.
Us antres sources qui avoisinent Spa
sont le NÎTcsez, à 1/8 de lieue nord-est
àa rûBoHel; la Vêque-Terre, ï 1/2 lieue
0. de Spa, et le Desniez , à 5/5 de lieue
S.-O. -— Curiosités : non loin du Pouhon
te tnHKe la Redoute^ bel édifice qui ren-
fenne un café , un théâtre , une salle de
tel , et ane destinée au jeu ; le Vauxhall
Mrt BahUenant d'ég^Iise anglaise.
ISDCSTBIE. — Spa est renommé pour
ses «maçes en bois peints et vernis à la
Mmète <àiDotse, consistant en tabatières,
Ut» de toutes formes, garnitures de
iBiïette, etc. — Pop. 3,S00 kab.
Les environs de Spa offrent les sites les
rtis itHnantiqnes. Une foule de promenâ-
tes plus OQ moins pittoresques embellis-
lent ses alentours : on distingue la prome
de sept heuresy qui est la plus fré-
' . L'archevêque d'Augsbourg, qui
e frouTait à Spa en 1750, en conçut
» premier le nrojet. La groUe de Re-
pomehamps, le château de MonrJardin^
I» nnnes du château des quatre fils Ay-
pon, la cascade de Coo, doivent fixer
JtftcBtioo du touriste.
Ite Spa , une route de poste conduit à
fèves yact Matmedy.
\ Pepaâs Pépinster , la vallée que nous
BVOGS n^est qo'one succ^sion de fis-
de draps, au milieu desquelles s'é-
de jolies maisons de campagne en-
~ de nants jardins jusqu'à
VERVIERS. — Hôtels : des Pays-Bas,
place du Spectacle; de Flandre, rue du
.Moulin ; de France, rue de l'Hannonie, ta-
ble d'hôte à i h. — Cette industrieuse
cité est située sur la rive droite de la Ves'
dre; il faut visiter son hôtel de ville, sa
nouvelle église , ses hospices et son petit
théâtre. Elle peut être fière du rang qu'elle
occupe parmi les villes manufacturières.
Ses draps, si connus sous le nom de draps
de Verviers, s'expédient non seulement
sur tous les points de l'Europe , mais jus-
qu'en Amérique même , grâce à leur prix
qui est au-dessous de ceux de même qua-
lité fabriqués soit en France, soit en An-
gleterre. Le nombre de pièces expédiées
année commune est de 100,000, et d'une
valeur d'environ 25 millions de francs. On
compte à Verviers et dans ses environs 53
fabriques de draps , une d'étoffes de coton
et de laine , 8 fouleries , 3 presseries , 2
bâtiments à rames chaudes , 53 teinture-
ries, le tout occupant environ 40,000
bras. — Pop. 27,000 hab.
On aperçoit sur une éminence , à droite
du chemin, une tour et quelques fragments
de murs ; c'est
LiMBOURG, autrefois ville forte et floris-
sante , capitale du duché de ce nom. Il ne
reste rien aujourd'hui de sa première
splendeur ; l'ancien fiaubourg de Dothein,
a seul conservé quelque animation. — Le
rail-way quitte alors la vallée de la Vesdre;
quelques minutes nous portent i la sta-
tion de
HERBESTHAL (Prusse), à 5 kil. N.
d'Eupen , où le voyageur est obligé d'ex-
hiber son passeport. Quant aux bagages
on ne les examine qu'à Aix-la-Chapelle ou
à Cologne. Le rail-way traverse la vallée
de la Geul sur un pont de 1 7 arches, dont
celle du centre est de iO m. au-dessus de
la vallée ; il pénètre ensuite dans un tun-
nel de 700 m. , au sortir duquel un plan
incliné nous amène rapidement à la sta-
tion ai' Aix-la-Chapelle.
La route de poste franchit la frontière
de la Belgique à
EuPEN, 1 myr. 3/i de Ven'iers. —
Hôtel de Berlin. — Ville manufacturière,
où se trouvent le bureau des passeports et
de la douane , tant pour le chemiu de fer
dbyGoOgk
224
ROUTE 260. — DE BRUXELLES A ANVERS.
que pour la route de poste. — Pop.
40,000 hab.
De Liège, la route de poste la plus di-
recle pour Aix est par Battice.
De Liège k Battice, 1 p. 3/i.
Henri-Chapelle. 3 p. 1/i.
AIX-LA-CHAPELLE {v. Prusse).
ROUTE 260.
DE BRlJlUSIAi:» A JLBnfWM^j
5 postes -1/2.
Vilvorde.
Malines.
Contich.
Anvers.
1
1
1/2 se présente; on le traverse sur un pont
1 /2 mobile.
1/2
Par le chemin de fer, 46 kil. , trajet 1
MALINES (v. route 259).
En quittant Matines, le convoi laisse la
ville à gauche. On traverse la chaussée oui
conduit à Louvain, et peu après la Dyle.
heure 30 minutes. — Six départs par Le clocher qu'on aperçoit à droite est ce-
jour. \\m ée Wavre-Sainte-Catherine. — Après
A 1/4 de 1. de Bruxelles, on aperçoit à la Nèthe qu'on passe sur un beau pont
gauche le château de Laëken , résidence tournant, Duffel se présente. Cette station
royale bâtie en 1782, sur les dessins de' n'offre rien de remarquable. Le château
l'archiduc Albert, alors gouverneur des 'gothique de Ter-EUt est situé sur la rive
Pays-Bas. Ce château est placé dans une
position charmante ; le parc renferme une
orangerie, un théâtre et de belles eaux.—
Un peu plus loin coule le canal de WtlU-
brock , qu'on appelle aussi canal de Bru-
xelks. Sur la hauteur, tei\jours à gauche,
on distingue Neder Ueembeck, village
dont le clocher s'élève au-dessus d'un châ-
teau très ancien , mais bien conser\'é. —
Avant d'arriver à Vilvorde^ les regards
sont attirés à droite par un immense bâti-
ment servant de maison centrale de déten-
tion.
MLVORDE Cf. route 259).
Après Vilvorde, on aperçoit à droite et
au loin les clochers de Perc/c et d'E/^it^t/t, On passe devant Berc/iemy ancien quar-
pclits villages illustrés par le séjour de Ru-jticr général de l'armée française en 1832 ,
bens et de Téoiers. lors du siège é*Ànvers, Le château de
Sehpst, petite commune remarquable Pe^rc/iem date du XI» siècle. 11 mérite
par son église , fondée , dit-on , par saint d'être visité.
Rambert. — Pop. 2,S0O hab. Après Berchem on aperçoit la flèche
A peu de distance on quitte la province' gothique de l'église Notre-Dame d'An-
du Brabani pour entrer dans celle d'i4n-|vers. La station est établie près la porte de
vers. De cet endroit on aperçoit la gigan- Borgerouth , en dehors des fortifications,
tesque tour et les clochers de Matines. Al Des omnibus et des voitures conduisent
gaucho, le chemm de ferd'Os/ende décrit les voyageurs dans tous les quartiers de la
une courbe pour se réunir à celui de Bru-, ville.
xelles. Bientôt après, le canal de Louvain\ ANVERS. •— Hôtels : Saint- Antoine^
droite de la Nèthe. En quittant Duffei oa
aperçoit h gauche le village de Waerloùik,
et ensuite
CONTICH , petite ville qui se compose
de son chef-lieu et du hameau de Linth .
— Curiosités : les châteaux de Groénin-
gen-Haf, de Tanghof, à'Allena et de
Bauthersem. — Pop. 4,000 hab.
Après Hove et Edeghem, on arrive à la
station du VieuohDieu. Ce hameau est
ainsi nommé d'une idole païenne qui fut
adorée dans ce lieu avant l'établissement du
christianisme.
A partir de Vieux-Dieu jusqu'à An-
verSy le chemin va toujours en descendant.
dbyGoOgk
ROUTE 261 — D* AN VERS A MLLE.
Î25
phce Verte, maison de premier ordre et
dont les prix sont cependant très modérés;
du Pare , sur la Plac« Verte , avec bains ;
d'Âng\elme, rues de l'Empereur et de
Kipdôrp,a\ee bains, et bonne table d'hôte
4 2 fr. ; des Pays-Bas, rue des Menuisiers.
— Situé»? sir l'Escaut , cette ville était
autrefois l'one des plus ridies de l'Europe,
avec uDf belle citadelle et un bon port
qu'on arétabli. Les Anglais, en 18U, ont
détnril Bae grande partie des travaux ma-
nUmes. - Curiosilés : la Cathédrale:
elle à 16: mètr. de long sur 80 de large ;
1-3 cefennes y supportent 215 arcades
Toûtée; imetoarde 156 mètr. se termine
«n pointe; ce travail est d'une délicatesse
«ïfioie. Ob remarque dans l'intérieur un
'^ï^îl'^airtel en marbre , la magnifique
owp«le éeWrée latéralement , les beaux
^jttflx (te Rubens , d'Otto Van-Veoo , et
»tf^. L'élise de Saint- Jacques, qui
^oikùi le tombeau de Rubens; les vitraux
« cette ég-lise , les tableaux qui ornent
w murs; Saint-Paul, qui renferme quel-
rB «mvrages de Rubens et de Van-Dyck;
^^f^ire , morceau très estimé par les
"iMte; l'église de Saint-Augustin, oii
JJjMoelçKs tableaux de Van-Dyck et de
jJMOB; Smt-Charles-Borromée, dont
*"*^n«or est richement orné ; le Musée,
■1 ci-^R-ant couvent des Récollets, et qui
"'^nne une riche collection; l'hôtel de
la place de Meir, la plus grande
rs; la Bourse, place Carrée, au-
, -1 de laquelle est une large galerie
JJ«ï»K par des piliers de pierre bleue :
m 1 45 mètr. delongsur 60 de large, avec
P^TOfttcs; b maison dite de Oosterlings;
Ifr»»» pour les vaisseaux , le chantier
ittr b marine , l^j quais , sur V Escaut;
la cale d'embarcation pour le passage du
fleuve , depuis la ville jusqu'à la Téte-de~
Flandre ; la salle de spectaiîle ; la citadelle
construite en 1518 par le duc d'Albe. Elle
fut presque détruite en 1852, dans un
siège mémorable que les Hollandais, qui
l'occupaient alors, eurent h soutenir contre
les Français conmiandcs par le maréchal
Gérard , qui s'en rendit maître au bout de
quelques semaines de tranchée. Elle a été
rétablie depuis. La statue de Rubens , en
bronze, sur la place Verte.
Anvers commerce en dentelles de fil
connues sous le nom de matines ; en fils
de toute espèce , très estimés , et en dia-
mants. On estime surtout ses étoffes de
soie noire, connues sous le nom de failles;
les blanchisseries établies aux environs de
la ville sont aussi en grande réputation.
Pop. 76,000 hab.
Navigation a vapeur. — D'Anvers à
Londres, et retour. — Le serNice est
fait par deux compagnies, savoir :
10 Socié'é Anversoise. — Départs
d'.4nt'ers,les mercredis à une heure après
midi. — Départs de Londres ^ les diman-
ches à midi.
2o General steam navigation Compa-
ny. — Départs iV Anvers, les dimanches.
Départs de Londres, les jeudis.
11 y a interruption de départs quand
y Escaut charrie ; on doit alors prendre la
voie d'Ostende.
W Anvers à Rotterdam, et ficc versa.
• Un départ tous les jours, le malin ; on
ne peut indiquer les heures qui varient
chaque jour h cause de la marée.
Chemins de fer. — Pour Gand, Bru-
ges et Ostende ; pour Courtray, Tournay
et Lille.
ROUTE 261.
D'A^rrERS A MOCSCROiV POUR lilIiliE ,
Par Gakd el Colrtray , 1 \ myr. — Chemin de fer,
iaiiricoljs
liECl
md
1 m. 8k.|Deynze.
i 2 Courtray.
2 4 MouscROiH.
lm.î?k.
2 6
DigitizedbyV&i005lC
330
BOUTE 361. — d'aNVEBS A LILLB.
SAINT -NICOLAS — HôUls : des
Oualre-Sceaux ; de la Poiume-d'Or. — Chef-
lieu de canton , n'ayant que peu de rues,
mais toutes larges et régulièrement bâties.
— Curiosités : les deux églises dont la
frincipale renferme quelques bons tableaux ;
Hôtel de ville^ édifice moderoe, avec une
belle toile de Sraeyers ; la Place du Mar-
chéy une des plus grandes du royaume. —
Commerce : fabriques de toutes sortes d'é-
toffes. — Pop. iS,000hab.
LOKEREN. — Hôtels: de la Poste ;
des Uuatre-Sceaux. — Bourg très com-
merçâut sur la Beurne^ formant un canal
qui se joint à Y Escaut. 11 y a une impri-
merie de toiles de coton ; des manufactures
de rubans, de chapeaux, de savon, de ta-
bac ; des raflineries de sel et des tanneries.
— Curiosités : l'église, construite au XVII*
siècle. L'intérieur est orné de riches ta-
bleaux et d'une chaire à prêcher d'une seul
pture très élégante ; elle représente Jésus
au milieu des docteurs. — Pop. 46,000
hab.
GAXD, capitale de la Flandre. — Hô-
tels: Royal, place d'Armes; de la Poste,
môn.e place ; des Pays-Bas, Marché aux
Grains.
C'est une ville très grande et très corn
merçanle, située au confluent de V Escaut ,
de la Lysy et des petites rivières de la Liè-
vre et de la Alœre, qui la partagent en
vingt-six îles, dont le plus grand nombre
est bordé de quais magnifiques. Son éten-
due est très grande, car elle a quatre kil
d'une porte h l'autre; mais aussi cette en-
ceinte renferme une quantité de jardins et
de vergers, même des terres labourables.
— Curiosités : La Cathédrale est fort
belle : on y admire le maître-autel , le chœur,
une cliaire de marbre blanc dont le travail
est parlait , et , des deux côtés de l'aulcl,
deux roagiiiliques mausolées ; la statue de
l'évoque Triesc , par le Quesnoy, est très
estimée; la vue du haut de la tour de cette
église est magnifique. On remarque, dans
l'église Saint'Michel , le Crucifiement ,
par Van-Dyck.
Les antres curiosités de la ville sont: le
nouveau Ihéalre , construction grandio.se ;
la belle promenade le long du canal dit de la
Coupure; Thôlelde ville, superbe édifice;
le magnifique palais de justice; \e jardin
botanique , le cabinet d'histoire natu-
relie, ou vert chaque jour; h bibliothèque ,
qui a beaucoup de nianuscrits ; le musée de
l'école de dessin.
Cette ville a donné naissance à l'empe-
reur Charies-Quint. Elle possède un siège
épiscopal, un tribunal de commerce, desf^
briques de toiles peintes, de dentelles, de
colle , d'indiennes , de bazin, de papiers,
d'amidon , de vinaigre , de savon ooir ,
de tabacs, etc. ^Pop. 98,000 hab
DEYNZE (station). Chef-lieu de canton
sur la Lys, à droite du chemin de fer. Ce
bourg, très ancien, s'appelaitaulrefoisDon-
%a. Il possède deux églises, dont la pnnci-
pale est d'une belle constnictiou gothique,
et renferme un beau tableau , attribué à
Jordaëns. Renommée pour ses distilleries
de geniè\Te , Deyn%e commerce aussi ea
toiles, grains et bestiaux. — Pop. S, 800
hab.
A 18 kil. sud de Deynse se trouve
ÂUDENARDE, ville très ancienne et qui
fait un grand commerce de toiles. — Cif-
riosités: ? hôtel de ville , d'arehilcclure
gothique; la fontaine; l'église de S/e-Y^'isi-
burge ; celle de Notre-Dame, et le portail
de la Chambre collégiale, chef-d'œuvre de
sculpture. —Pop. 3,000 hab
Après avoir traversé la Slyppe, on en-
tre dans la Flandre occidentale. — Quel-
ques minutes après Vive-St'Eloi, on ar-
rive à la station de
Waereghem, ancienne rommune du
district de Courtray. En 1778, on y re-
trouva, enfoui à quelques pieds , un vase
en terr« cuite contenant plus de 200 mé-
dailles des empereurs Antonin , Adrien ,
Commode , Ner\'a , Trajan , etc. Waere-
yhem commerce en toiles. — Pop. 6,600
hab.
Harelbeke , belle commune, chef-lieu
de canton, peuplée de 4,500 hab.
Située sur la Lys, cette petite ville rcn-
fenne les débris d'un chapitre de chanoines
fondé en 1019 par Baudoin de Lille. L'é-
glise est d'une belle architecture , et la
chaire à prôcher est due au ciseau de De
Creux.
Quelques minutes après Harelbeke, ob
arrive à ^ ,
Digitized by VjOOQ IC
■eCTB 263.
D ANYBIIS A BBRQOP'ZOOM.
2Î7
COVBTRkY. — HâUls : du Damier ; | ville que s*est donnée la fomeuse bataille des
du Lioa-d'Or. — Cette ville est située sur Eperons doré$, en 4302. — Pop. i 9,000
bi^Fi # la traverse. On y recueille le'.kab.
plus beau lia , oa y ^brique les plus bel- De Courtray^ le chemin de fer suit le
les toiles, de magnifique linge de table, des cours de la Ityx, jusqu'à
denielles etdes siamoises. Elle a beaucoup | MOUSCRON, dernière station belge. —
de fiiâtoies, des blanchisseries pour les toi- > C'est une jolie et commerçante commune,
les, anâdomieries, raffineries de sucre, sa- , située au milieu d'une contrée riche et fer-
tile. — Curiontés : le haut clocher de
l'église. — Pop. 5,600 hab.
De Momcron , à LILLE ( France ) ,
i8kil(t;.routel8).
vo&nenes, et une manufacture de faïence
<faas te pure de celles d'Angleterre. — Cur
nwtét.Ykételde viUe; les églises SN
^«rtineOfûtre-Dame. C'est prèsde celte
ROUTE 262.
DB COVRTRAT A TOURUTAT,
50 kil. — Chemin def^r. — Prix : 4 fr. 23 c. ; 4 fr. ;
Trajet; 40 minutes.
75 c.
A b station de Mouseron , le chemin
^ftrse détache de la ligne delt72e et suit
■M direction S.-E. jusqu'à
tOURNAY. — Hôtels : de l'Impératri-
»; «te la PeUte-Nef. — Située sur VEscaut,
«BeiiBeesl grande et très ancienne ; elle
• «n siège épiscopal , tribunal de commer-
f^>,^ «tes frbriqaes de porcelaine, de tapis-
■Hî», de tojHs, de bonneterie et d'étoffes
«Biae, de bronzes dorés, de Gl à coudre,
^btzin, degrés 6çon anglaise, et de den-
Jriles façon dé Valenciennes ; sa chaux et
pas afbces fruitiers sont très renommés.
C'est à Toumay que naquit Clovis, le
«•■çiéfanl des Gaules et le fondateur de
■^■swarehie française. — Curiosités:
ms foafre mou/nia à fiirine, sur l'Escaut,
construits par Vauban ; hcathédrale^ dont
l'intérieur est orné de piliers de marbre et
de tableaux de Rubens. Presque toutes ses
églises sont belles (on y comptait autrefois
douze paroisses). On remarquée V hôtel de
ville un tableau de Lebrun, représentant
Louis XIV à cheval allant au siège de Mons.
Ce tableau a été donné h ta ville de Tour-
nay par Louis XIV.
On doit encore visiter la place^ X^grand'
garde et le beffroi, à l'extrémilc de cette
place; la pe^i7e place où sont V église ca-
thédrale ; le palais épiscopal, Vhospice
des anciens prétreseih bibliothèque pu-
blique ; les quais, le nouvel hôtel de ville,
la ciUdelle, etc. , etc. — Pop. 2:^,000
hab.
I
ROUTE 263.
D'AMirraRS A Bm«-0P-SE001!I,
7 postes.
ibll, Ôi»-Z00M.
3 postes 1/2
3 i/2
BKBG-OP-ZOOM (HoUande), ~ Bôtel
du Haume (Helm). — Ville située sur le
Zoom ; elle est petite mais très forte , dé-
fendue par des marais qui en rendent l'ac-
cès difficile. U faut voir l'éjfiwe de Saints-
Digitized by VjOOQIC
2«8
BOLTE 264. — DB BRUXELLES A OSTETfDE.
Gertrude , le château où Ton remarque
h four qui s'élève en s'élargissant, de sor-
te que le moindre vent la met en mouve-
ment, et il semble qu'elle va s^écrouler. On
remarque les souterrains et la galerie par
lesquels les Français entrèrent par surprise
en 1 747 ; les ravelins de la Pucelle et deCo-
horn. — Pop. 7,000 hab.
ROUTE 264.
station*.
Vilvorde(i;. r.259).
Om
.9k
Malines(t;. dito).
1
1
ïerraonde.
2
6
Gand(i^.r.i61).
3
1
Bruges.
i
6
OSTENDE.
2
1
DE BRUXEULES A OSTEIVBi:,
Par Malines, Termojsde, Gand et Bruges, ^4 myr. 4 kil. — Che-
min de fer. — Prix : 9 fr. 23 c. ; 7 fr. ; 5 fr 75 c,
Trajet 4 heures ^/2.
de campagne annoncent les environs de
cette grande et belle cité. On franchit
VEscaul , et on arrrivc à la station placée
intra muros, dans les prairies dites des
Moines.
GAND(t). route 261).
En sortant de Gand, on passe sous la
citadelle de cette ville, et on laisse à gau-
che le petit village d'Afsné. La If/s est tra-
versée dans cet endroit sur un pont tour-
nant. — Quelques minutes suffisent pour
arriver à Landegkem.
Après avoir quitté celle station, qui n'of-
fre rien de remarquable, on traverse le ter-
ritoire d'Hansbeckf puis celui de Bellem,
et on arrive à
Aeltre, station. — Cette commune fait
un grand commerce de toiles elbois de sa-
pin. —Pop. Sy400 hab
A peu de distance d'^e//re , on entre
dans la Flandre occidentale; on passe
successivement devant Saint-Georges et
Bloemendal ; bientôt après se dressent à
l'horizon les tours et les clochers de Bru-
ges. Cette ville est précédée par laconmiu-
oe de
Saint-michel, peuplée de 1,000 hab.
BRUGES. — Hôtels : de la Fleur-de-
Blé, rue Flamande, d'une grande réputa-
tion ; du Commerce , rue St-Jacques ; de
Flandre. — Celle ville, grande et célèbre,
est dans une belle plaine, sur un canal. Ses
rues sont au nombre de 260 ; elles sont
larges et spacieuses, et les maisons grandes,
mais anciennes. 11 y a sept portes et six
grands marchés mais il n'y a ni ruisseau dî
fontaine: l'eau y est apportée de Gandy des
TERMONDE. — Hôtels : de l'Aigle ;
de la Demi-Lune. — Cette ville est située
au confluent de la Dendre et de VEscaut ;
elle existait déjà au IX» siècle. C'est une
place bien fortifiée. — Les églises, qui
méritent d'être visitées , renferment de
bons tableaux. L'hôtel de ville est digne
d'attention. La maison habitée par Téoiers
se voit dans la rue de l'église ; on y conser-
ve une fresque peinte par ce grand maître.
— Pop. 8,000 hab.
A 10 kilom. S. de Termonde , on
trouve
Alost ou Aelsty ville très ancienne. —
Hôtels : des Pays-Bas; des Trois- Rois.
Curiosités: l'hôtel de ville, édiûce gothi-
que ; l'église St-Martin, avec une belle toi
le de Rubens, et le mausolée de Thierrv-
Martcns. —Pop. iô, 000 hab.
Ensuite nous traversons
Wetteren, joli village sur VEscaut. —
Pop. P, 000 hab . , avec les hameaux qui en
dépendent.
Bientôt on arrive à
Meli.e, station, petite ville sur l'Escaut.
— Pop. 4,900 hab.
En approchant de Gand, de nombreux
et élégants châteaux et de riantes maisons
dbyGoOgk
SOrrB 265. ^ D OSTENDB A DUNUBQUB.
929
rivières <ie la ^ et de V Escaut, par des
canaux.
Us priDdpaux édifices soot ; la maiton
poimnttae, dont le carillon est remarqua-
ble ; lesftaOet, la monnaie. Dans Végti-
« ffoin^dome^ Ton remarque aussi les
deax tombeaux de Charles et de sa fille
^ne deBoarjpgDe : ils sont en pierre de
touche H (& cuivre doré, les oroements soat
d'éonl et d'argot , et la dorure seule a
eoûté ^,0iJO ducats de Hollande ; une sta-
^ de b Vierge, de Michel-Auge. L'église
de Sttt-SauTeur renferme quelques bons
taWejBx, estr'autres» la Résurrection et
ie Baptême de Jésus-Christ, par Van-Os
— As beat du grand marché est un grand
<MKr, Yen des plus beaux qui soient en
^«'spe.oo y monte par 133 degrés ; il
^femt de belles cloches. Le palais de
jvstite : use des salles renferme de roagni-
9>KS seuIpUires en bois, parmi lesquelles
M remarque , en grandeur naturelle , les
pbtaâ de Charies-t}uJnt , de Maximilien,
tfe Xaiie de Bourgogne, de Charies le Har-
â«t de Marguerite d'Angleterre. L'ancien-
itoè^^ des dames t occupée aigourd'hui
lar le séminaire épiscopal , le théâtre. La
VUklkapte publique possède 10,000 v.
< 700 laaoïBcritâ.
On Èbriqne à Bruges des étoffes fines de
Mteoet laiae, bazins, toiles à carreaux et
dentelles; il y a des fiibriques de teinture
en bleu fort estimées. — Pop. 43,000
hab.
Après avoir traversé deux stations insi-
gnifiantes nous arrivons à la station d'Os-
lende, où sont des omnibus qui conduisent
les voyageurs à leur destmation .
OSTENDE. —Hôtels: des Bains, me
du t)uai ; de la Cour-Impériale , rue de la
Chapelle ; du Lion-d'Or. — Cette ville est
très commerçante, et a un bon port sur la
mer du Nord ; elle commerce en toiles, li-
non, batiste, basins, toiles peintes , huiles
de lin et colza, sucre, café, savon, dentelles,
linge de table de toute espèce. — Curiosi-
tés : la maison commune et les écluses, sur-
tout celle de Rykens. On s'embarque de
cet endroit pour V Angleterre. Bains de
mer très renommés.
Le canal d'Ostende est assez connu.
On parie , dans cette ville , le français, le
hollandais et l'anglais presque avec la mê-
me facilité. — Pop. H,SO0 hab.
Navigation a vapeur d'Ostende au
Pont de Londres; bateaux b vapeur A fois
par semaine, distance 150 milles anglais;
en 10 heures; — par J^ouwe» : d'Os-
tende b Douvres 70 milles, en 4 h. 1/2;
— de Douvres à Londres, 88 milles, che-
min de fer, en 4 heures.
ROUTE 265.
B'OSTEmiE A DUHrKERQUE,
0 lieues (4 postes 4/2) at 2 myr. 4 kil.
bKtdk.
■mes.
2 1.
7
2m.4k
; En sortant d*Of/ende, on passe une ri
|k, et ensuite le canal de Nieuport b Os-
Wde et Bruges ; on laisse à droite la rou-
Ab Menin. A Ghistelle. kSevecote. A
^tÊÊÊ-Peters-Capelle , on traverse plu-
P»» petites localités et l'on arrive b
irefaES. — Hôtel de la Noble-Rose.
' Ccit iioe Tille située sur le canal qui
va de Bruges b Dunkerque ; elle était au-
trefois sur le bord de la mer, elle en est ac-
tuellement éloignée de 4 kil. Elle commer-
ce en grains, houblon, fromages et beurre ;
elle a le plus vaste marché de toiles de
toute la Belgique. — Curiosités: l'hôtel
de ville, le collège , l'égli-e Sainte-Wal-
burge, construite au IX* siècle ; les cou-
vents de sœurs noires et de sœurs grises.
— Pop. 4,600 hab.
DUNKERaUE (v. France, route 15).
dbyGoOgk
230
BOUTE 266. — DB COCRTBAY A PURNE9.
ROUTE 266.
DE œiJRTRAT A FlJRBn» ,
Par Ypres , 9 postes ^/4. — Route de poste.
Vlenio.
Ypres.
Rousbrugha.
FURNES.
4 p. 1/4
2 . 1/2
2 3/4
2 3/i
MENIN. — Hôtels : du Chapeau-Rou-
ge , de Bruxelles. — Ville sur la Lys, qui
commuaique avec V Escaut. Elle fabrique
toiles, linge de table, dentelles, huile de lin
et colza, savon noir et tabac ; il y a des fi-
latures de laine et des blanchisseries. Les
toiles et le Imgede table forment le princi-
pal commerce et le plus avantageux de Me-
nin. — Pop. 7,900 hab.
YPRES. — HôUls: à la Châlellenie;
de la Tôte-d'Or — Jolie ville, située sur
un canal, dans une plaine agréable, avecoa
siège épiscopal. Elle fait un bon commoce
en serge , siamoise , lin , chanvre , grains,
rubans et fils. — Curiosités : la halle ou
V hôtel de viHe^ ouvrage colossal, surmon-
té d'une belle tour; la cathédrale renfifime
un bon tableau de Van-Dyck, représenbnt
le Paradis terrestre ; la cliâtellenie. L'air,
à cause des marais environnants , est sou-
vent funesteaux étrangers . — Pop 49,S00
hab.
Toute celte contrée est renommée pour
ses toiles.
FURNES (v. route 263).
FIN DU VOYAGE EN BELGIQUE»
dbyGoogk
ac^&^ËL^siSiE^
IPEtÇU tiOGliPHIQIIE ET STATISTIQUE.
Le ffijanaede Hollande, qu'on nomme
■nvî Owè-Sederland (Vieille Néerlande),
posrleisti^giierde laBelgiquejComprend,
d^aprà fe pnUicole de la conférence de
Voùâns éi 15 octobre 1 85 1 , et par suite
de b seporstioQ défiaiLÏTe de la Belgique,
toil ktmitoire de la ci-devant république
drts Payt-Boê-Unis, plus une petite por-
tioëéth fnnince de Limbourg et quel-
ques ditslriets du grand-duché de Luxem-
hourg qui, disant intégralcmenl partie des
Etats de b Cou^lération germanique, ne
saonûot proprement être considérés corn-
Beaf»iBr1^Itt3t au royaumede Hollande.
LattoDandedont la superGcie offre 571
iese« cairées, est divisée en onze provin-
lalba»ie I
septentrionale,
méndionale.
Le Btabont septentrional.
LaOïeUie.
ta Frise.
LOvcr-Ysîd.
La Groaionie.
LaZêbfide.
t*tnrfat.
UDreitbe.
Le LiiBhmaf.
Av«ie one population de près de 5 millions
éliaUtanls.
LarrEs et jispect du pats. — Ce
rnaame est borné au S. par la Belgique ;
t ro. et au N. par la mer du Nord et à
l'R. par les proTÎnces rhénanes prus-
Bvn n'est plus oniforme que Taspectde
la Hibflaode; toute son étendue n'offre
fB*i»e Tasle plaine, au sol gras et maré-
<âge«\, saisque rœil duvoyageur contem-
ple CfpcDda&t avec plaisir , tant les cliamps
sont bien cultivés, et tant ses verts pâtura-
ges sont animés par les beaux troupeaux
qui forment une partie de la richesse de ce
curieux pays. Ajoutez à cela celte propreté
qui est devenue proverbiale et que l'on ren-
contre partout . — Mais pas de grandes scè-
nes, point de tableaux émouvants; partout,
même dans les grandes villes , l'image du
calme et de la plus complète quiétude.
Système hydraulique. — Le sol de la
Hollande est, en grande partie, conquis sur
l'Océan ; c'est un résultat merveilleux et qui
donne noe haute idée de l'industrieuse per-
sévérance du peuple quirhabite. Ce pays est
celui de l'Europe qui présente le plus de
voies navigables. Il a, outre ses grands gol-
fes, le Rhitiy la Meuse , V Escaut et leurs
nombreux affluents ; de plus il est sillonné
par un nombre prodigieux de canaux, qui
facilitent les communications , mais aussi
impriment au climat une certaine humidi-
té, qui le rend parfois malsain.
Langage. — La population de la Hol-
lande est un mélange de plusieurs racesger-
maniques : les Hollandais, [es Frisons et
les Flamands, Les Frisons habitent au
nord du pays ; ils ont conservé leur ancien
idiome. La langue la plus usitée est la lan-
gue hollandaise , pariée par plus de deux
mi/ZiorM d*habitants. Aux frontières de la
Belgique, on parle flamand.
Religion. — Le calvinisme est la reli-
gion de la majorité. La liberté dont joiûs-
sent en Hollande tous les différents cultes
&it qu'on y trouve un grand nombre de sec-
tes religieuses.
Mœurs et coutumes. — Les Hollandais
sont en général d'un tempérament flegma-
tique, mais ils se distinguent par leiir assi-
duité, leur persévérance et leur exactitude
en toutes choses. Simples dans leuriSppa- .
Digitized b>»VuOOQlC
232 HOLLANDE. — APERÇU GéOGRAPIilQUE ET STATISTIQUE.
rence, calmes, froids dans leurs manières,
ils n'aiment ni les plaisirs bruyants ni le fas-
te. Dans les villes et dans les campagnes,
les maisons et les jardins des plus riches
sont peu vastes et très simplement décorés ;
leur richesse ne se découvre qu' à l'œil exer-
cé, par la valeur intrinsèque des objets. Les
En hiver, quand les routes sont mauvaises,
les maîtres de poste sont autorisés, dans
certaines localités , à ajouter un cheval de
supplément.
Les voyages par eau se font, sur la mer,
sur les lacs et sur les fleuves, par bateaux
à vapeur; et sur les canaux, par des trek-
Hollandais occupent un rang distingué par- sc/mt7en, sorte de barques pontées, halées
mi les nations civilisées; le commerce, Va- par un ou deux chevaux au petit trot,
griculture, l'industrie, les arts et les scien- 1 Monnaie . — Les comptes se fout en gui-
ces, cultivés par eux depuis des siècles avec der« et cents. — Le guider ou florin
un grand succès, leur sont redevables d'in- hollandais, vaut 2 fr. 15 c. , monnaie de
ven tiens ou de perfectionnements impor- France. — Le florin est divisé en 20 «fi-
lants, tels que la pêche de la baleine et du vers.
hareng , la culture et l'usage de la garan-! 1 stiver = 5 cents , et vaut 10 centi-
ce, l'art du blanchissage , le raffinage du mes.
sucre et du sel, les moulins et les scieries Monnaie d'argent. — Le guider oa
à eau , la fabrication des liqueurs Gnes, florin «=100 cents s= 20 stivers, vaut
des papiers , des toiles fines et des den- 2 fr. 15 c. de France,
telles, elc | 1/i de florin r= 25 cents ou 5 stivers.
Gouvernement. — Le royaume de Hol- vaut 52 cents. 1/10 de florin on Dubbel-
laode est une monarchie constitutionnelle. <;>= 10 cents = 2 stivers, et vaut 21 c.
Le roi est aidé dans l'exercice de ses fonc- de France.
lions par un conseil d'état et par des mi- Le stiver ou 1/20 de guider - 5 cents
nistres responsables, et il partage le pou- = 1 stiver et vaut 5 centimes de France,
voir législatif avec deux chambres qui for- 1 Le ducaton =515 c«nts — 65 alivers
ment les Et < ts-généraux . et vaut 6 fr . 60 c .
Manière DE voyager. — Autrefois on Une pièce de 5 gulders =300 cents
ne voyageait guère en Hollande dans les voi- « 60 stivers et vaut 6 fr. 25 c.
tures publiques, qui étaient en général mau- 1 Le rixdollar de Zelande •=: 260 cents
valses et fort chères ; maintenant tout a = 52 stivers et vaut 5 fr. -40 c.
changé, les voitures sont bonnes, commo-
des et les routes bien entretenues,
Postes. — L'organisation des postes,
Le rixdollar s= 250 cents «a 50 sti-
vers et vaut 5 fr. 20c.
Le dollar = 1 50 cents sa 50 stivers cl
introduite en Hollande par les Français, estjvaut 5 fr. 10 c.
encore en vigueur et a reçu peu demodifi- Vagtentwintig = liO cents i^ 28
cations. Les prix fixés par le tarif de 1834 stivers et vaut 2 fr. 90 c.
sont de 70 cents et demi (1 fr. 50) par che-
val et par poste , 1 florin 41 cents et de-
rai (3 fr. ) pour deux chevaux, et 2 florins
12 cents et demi (4 fr. 50) pour trois che-
vaux. Le postillon n'a droit, comme en Fran-
ce, qu'à 75 c. par poste; mais les voyageurs
ne s'en tiennent à cette somme que lors-
qu'ils ont à se plaindre de lui. On paie une
demi-poste de supplément pour entrer à La
Haye et à Amsterdam , ou pour en sortir.
Monnaie d'or. — Le Guillaume (Wil-
lem) = 10 gulders et vaut 21 fr. 25 c.
Le 1/2 Willem s= 5 gulders vaut 10 fr.
63 c.
Le ducat r= 5 gulders 5 stivers vaut
11 fr.
Nous engageons le voyageur k se pour-
voir d'argent de Hollande , car l'argent
de France n'a pas cours dans ce pays
comme en Belgique.
dbyGoogk
lOXTE M8. — DE PAB1S A AHSTEBDAH.
ROUTE 267.
233
DE PARIS A AIHI^TERDAII»
C^re route)
Par \al£5C3E5^es^ Gajîd gILtrecht, 22myr. 5 kil. et 52 postes 3/4.
Eoute de poste.
De Paris à Vakacteiuies Iv. r.
25). Slm.Ok
Coudé. i 3
BoTT (po^ étrangère). 1 p. 1/4
Letize. 1
Remix. 2
Oudenai*, 2 i/i
GaDd{>.pgQle261). 5
LokefTB .r. rooie 261). 2 1/2
Saini-Mwbs lEscaut) . 1 3/i
LaTae-de-nandres. i 3/i
On an s'enbarquepour Anvers.
.Knwen à Gooiing . 2 1/4
Bfedi. 2
Ibemsdoock. 2
Oonam. 2
D'Utrecht le voyageur peut prendre le
chemin de fer pour Amsterdam, 40 kil.
environ.
Locnem.
AMSTERDAM.
Lexmond.
Ulrecht.
|p-
l/i
De Gand le voyageur peut quittex la
route de poste et prendre le chemin de fer
pour .\nvers (v. route 261).
Peu de temps après avoir quitté
GOORING, nous franchissons la fron-
tière hollandaise, où Ton visite les bagages
el les passeports.
ROUTE 268.
DE FAJBIS A amsterdah,
(im» route)
Par Bruxelles, Anvers et la Haye, 44 myr. 6 kil. et 22 postes.
De P»is à BruzBUes, chemin
dé fer ir. route 233). 57 m. Ok
Oe Bnneiles à Anvers , cbe-
<te fier («.route 260. 4 6
G«™«. 2 p. 1/4
GroCzandat. 1 3 4
Brada. 2
Mflrdiek. 2 5/4
On s'embarque pour Willemsdors.
Wîflcnadors à Dortrecht. 1
HoUerdain. 2
De Botterdam on peut prendre le che-
BDO de fer jusqu'à Amsterdam ; c'est cette
voie qu*on suit aujourd'hui.
UHaye. 3
Le?de. 2 1/4
llaarien. 2
Amstek^am. 2
1/2
1/2
BREDA. — Hôtels : de Flandre [Via-
anderen); de la Couronne (ITronn); du
Lion-d'Or (Gouden Leuw); du Prince
Cardinal {Prin% Kardinaat); de Hollande.
Breda, ville forte sur Viser et la Merck ^
entourée de marais qui la défendent. Les
maisons sont d'une grande propreté, les
rues larges et bien percées ; il y a des ca-
naux qui sont ordinairement couverts de
barques. Elle a de belles places et un beau
quai. Les en\irons sont agréables et l'air
y est sain. On y mange de bon saumon et
de la volaille renommée. — Curiosités :
le château fort; dans la principale église
protestante^ la tombe du comte Engelbert
de Nassau et de sa femme, beau monument
attribué k Michel-Ange ; la haute tour de
celte église, Tai-senal, le palais de justice,
l'hôtel de ville, bel édiûce gothique ; l'hô-
pilai militaire. — Commerce : instruments
dbyGoOgk
234
BOUTE 368. — DE PABIS A AMSTERDAM.
de musiqne, tapisseries renommées, etc. —
l'op, iS.SOO hab.
DORDRECHT ou DORT. -- HéttU :
de Belle-Vue ; Wapen van America ; de
la Promenade (Valk). — C'est Tune des
Tilles les plus anciennes et les plus com-
merçantes de la Hollande ; elle est située
sur une des branches du Rhin , et sert de
port aux nombreux trains de bois qui des-
cendent de la Suisse et de la forêt noire.
— Curiosités : l'église golhique , avec sa
liante tour carrée, sa chaire richement
sculptée , et ses nombreux monuments; la
Monnaie, édifice du XV» siècle ; les éclu-
ses, les canaux ; la vieille église ; le moulin
è scier les planches ; tout dans c^tte ville,
entièrement hollandaise, est digne d'atten-
tion. — Pop. 2i, 000 hab.
Navigation a vapeur. — Pour Rot-
terdam et pour Moerdick.
ROTTERDAM. — Hôtels : des Pays-
Bas ; New-Bath-Hôtel ; San-Lucas ; Hee-
renlogement ; Zwijdnhoofd ; la Cour-d'An-
gleterre ; de l'Europe ; la Cour de Berlin ;
de l'Étoile; du duc de Wellington; de
Londres, près de l'oflice des bateaux i va-
peur . On est bien traité dans tous ces hô-
tels. — Rotterdam est située sur la rive
droite de la Meuse à 8 lieues environ de la
mer Cette ville présente la forme d'un
triangle dont l'un des côtés est parallèle à
la Meuse ; elle a, pour ainsi dire, autant de
canaux que de rues ; les trois principaux ,
dont deux se nomment Havens (ports),
s'écoulent dans la Meuse « ce sont le leu-
vehaven , le Wijnhaven et le Haring-
vliet. La rue la plus commerçante et la
plus passagère, appelée Hoog-Straat ,
n'est pas beaucoup plus large que les rues
ordinaires de Paris.
La partie de la ville qu*on aperçoit d'a-
bord de la nvière, en arrivant par la Brille
et l'écluse de Maësland , est considérée
comme une des plus belles de l'Europe,
pour la magnificence et la commodité de la
situation. On rappelle Boompjes ou le
Quai aux Arbres. C'est, k proprement par-
ler , une large terrasse , où il y a plusieurs
rangées de fort beaux arbres et de très
belles maisons. On lui donne le nom de
Quai, parce que les plus gros vaisseaux
peuvent y décharger leurs marchandises.
Les commerçants qui y s^ont logés ont
leurs magasins attenant à leur maison : te
quai a un mille de longueur. On y voit des
hôtels qui ne le cèdent en rien aux plus
beaux hôtels de Paris.
C'est là qu'est établi le bureau de la
douane où les efiets des voyageurs soot
visités. La douane hollandailse n*est pas
sévère.
Rotterdam est, pour son étendue, la se-
conde ville de la Hollande, et, pour»
beauté , on devrait peutrétre la considérer
comme la première. — Curiosités: h
statue d'Erasme, qui naquit dans cette
ville. Cette statue est de bronze et érigée
sur un large pont qui sert de place de
marché ; la maison dans laquelle il vit te
jour ( en 1 4C7 ) existe toujours ; c'est doc
des modestes habitations de la Kerkstraat
(rue de l'Eglise) près de la catbédnde;
dans la façade de cette maison on voit h
statue en miniature , avec l'inscription :
hœc €JSt parva domus magnus qua iw-
tus Erasmus.
La cathédrale (ou grande église de St-
Laurent ) est voisine de la place du mar-
ché. Les murs de cette église sont cou-
verts jusqu'à la voûte d'une profusion de
plaques tumulaires représentant les ir-
moiries des défunts , et indiquant tes
dates de leur naissance et de leur mort ;
on y remarque encore les monuments des
amiraux de Witt , et de Cortenaer et do
vice-amiral Van-Brakel; l'orgue est ua
des plus beaux de la Hollande. Du haut de
la tour de cette cathédrale , la \iie est fort
belle; elle s'étend sur tout le pays d*alen-
tour dont on peut se faire alors une idét
exacte. — L'hôtel de ville , vaste édifice
moderne ; la bourse, dont l'étage supérieur
est digne de curiosité : il contient la bi-
bliothèque avec une collection d'instruments
de physique ; la maison de la ci-devant
compagnie des Indes-Orientales , au-
jourd'hui {* Entrepôt de la marine royale
et situé sur le quai des Boompjes^ tout près
de l'hôtel des Pays-Bas; les chantiers , le
beau palais de justice ci-devant le Stads-
Doelen (Club des Archers); les églises ca-
tholiques de la Leeuwenstraat et du 5(et-
ger, dont la première est bâtie à l'instar
de la chapelle royale de Versailles ; Thof-
dbyGoOgk
tOGTE 268. — DB PABfS A AHSTBBDAH.
S35
px dM ^kOfanis, celai des foos, le théâ-
tre aiiatoDH|iie, b salle de spectacle , la
ftfrte de Ddlt , celle da nouveau Môle ,
sitiiée au biôt du Leuvahaven (port de
Lion ) el qn conduit à la belle promenade
dite le Skmn-kerk , nouveaux édifices ,
fresque toBtheÉs-d'œuvfe d'architecture.
— Pop. 90,000 kab.
Naticatoji. — Des barques i trait
(Trdkle^(aK}|»r1e1]tto^ies lesheuresde
wMaia^Delfi.LtydeetLaHaye.
Batel^r&vapecr. — Tous les jours
de RotteHsm pour remonter le Rhin jus-
jp** Bmàdorf et Cologn\ et depuis
urfogae jssqua Mayence et Strasbourg
ptfnmspoiidaDee.
T«B les jours pour Moerdyck, en 4 h.;
ptf Middelbwrg en 9 h. , deux fois par
jinr pour Ihrdrecht ; six fois par mois
pwr le Barre et Dunkerque ; pîour Lon-
ént, tons les mardis , mercredis et same-
ÊOipoar Ànten, tous les jours, en 12 h.;
|Mr Boi^Ue-Due , toos les jours en 8 h.
De Kotterdam ï Ddfl, le voyageur a trois
liyM» de transport ; !• par diligence ;
^f» eau , en 2 h. ; 3» par le chemin de
^. Ces tnris voles courent parallèlement
— Bôtel du Moulin-d'Or
Môlen). — C'est une des plus
villes de la province de la Hol-
Bénfiooale ; située sur la petite ri-
fa S^ie. Ses rues sont si solitaires
pmirrait croire désertes les belles et
habitations qui s'élèvent de toutes
. — Curiosités : Y arsenal du royau-
r slflé près de la Porte de Rotterdam.
^Kceplîon des canons , qui sont fondus
J Haye , on y febrique tout le matériel
«ttllerie ainsi que les objets nécessai-
|ttx transports. L*hôtel de ville, monu-
d'une architecture qui n'est pas sans
^ contient quelques tableaux remar-
ia, teb que : le Jugement de Salo-
^ ée Pierre de Bronkhorst , un Ecee
et une Descente de Croix de Martin
f/ÊAerk et plusieurs autres, ainsi que
tipis d'une grande valeur. L'é-
neuve ou de Sainie-Ursule , dont la
lesfmne un des pins beaux carillons
«I, contient le magniCquc tombeau
Mpand GuiUaume. où sont déposés les
princes de la ftmille royale , et celui de
Hugo Grotius ; l'ancienne église , fondée
vers la fin du Xl« siècle, renferme le mau-
solée du vice-amiral Piel Hein, célèbre
par la prise de la ville de San-Salvador, et
celui du fameux amiral Martin Tromp.
— Commerce : draps, distilleries , brasse-
ries , savons renommés , fabriques de
faïence qui jouissaient autrefois d'une
grande réputation , etc. — Pop. 47^000
hab.
De Delfl pour gagner La Haye, le voyage,
qui se (ait en barque sur le canal , est très
agréable.
LA HAYE {'SGravenhage). ^Hôtels :
de Bellevue , près du parc dit Kœkamp ;
table d'hôte à 4 h. 1/2 ; la chambre 2 fl.
50 cents (5 fr, 25 c.) ; le dîner 2 fl. (4 fr.
20 c.) ; le thé 60 cents (1 fr. 25 c.) ; le dé-
jeûner 70 cents (1 fr. 50 c.) ; une bougie
40 cents (85 c.) ; — le Vieux Doelen (Oud
Dœlen) avec table d'hôte à 4 h. 1/2;
restaurant à la carte à toute heure ; — le
nouveau Doelen (f^ieuwe Doelen) ; — le
Maréchal de Turenne, avec table d'hôte k
4 h.; — le Lion-d'Or, Ubie d'hôte k 4 h. ;
— la Cour de Beriin , table d'hôte à 4 h. ;
— la Cour impénale (Kei%ersdof)\ — des
Deux-Villes (de Twe Steden). — Le
Heeren Logement.
Cafés : les principaux sont : le Zuidhol-
landsche Koffîjhuis, vis-à-vis de l'église
Saint-Jacques ; le Glazenkast , au coin du
Hoogstraat; le café Royal , sur le Kapels-
brug; le café Anglais, sur le Plein ou
place des Parades ; le café Français, sur le
Plein.
Pâtissier suisse , place d'\rmes , près
du ministère de la guerre.
Glacier et confiseur ^ près du palais du
prince d'Orange.
La Haye est la capitale de la province
de Hollande -Méridionale et la résidence
royale. Son étendue , ses édifices , ses
agréables promenades , sa situation à pro-
ximité de la mer , ses canaux , ses quais
nombreux plantés de tilleuls, lui assignent
un rang parmi les plus belles villes de
l'Europe.
La Haye qui fut longtemps un simple
village, doit à Louis Bonaparte le haut
rang qu'elle occupe aujourd'hui dans le
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336
BOUTE S68. — DE PABIS A AMSTEBDAH.
royaume; elle est le s^our de la cour et
le siège du gouverDement.
Curiosités : palais des états généraux.
Celui de la seconde chambre est situé è
gauche de la grande salle de la loterie. Les
séances sont publiques. La salle des séan-
ces est très belle et peut contenir 200
personnes. — La Bmnenhof ( cour inté-
rieure) f ainsi appelée parce que c'était la
cour intérieure du palais où résidaient an-
ciennement les princes d'Orange. Les vas-
tes bâtiments qui entourent la place sont ,
en grande partie, occupés par les bureaux
des administrations générales. La fonderie
de canons, établissement d'un haut intérêt;
lu Palais du roi, situé sur le Kneuterdyk,
est fort curieux, surtout la riche collection
de peintures qu'il renferme : on peut le
visiter facilement en s'adressant au con-
cierge entre 9 h. et midi ; on donne ordi-
nairement au gardien 1 guider (% fr.
15 c.)
La statue en bronze de Guillaume le
Taciturne, stathouder de la Hollande
Cette statue équestre, d'un beau travail
est due au talent de M. de Niewkerque;
elle est érigée devant le palais du roi, et il
est à regretter qu'elle soit aussi rapprochée
de l'une des façades.
Parmi les toiles que renferme le pa
lais , on remarque surtout : un homme et
un garçon , et une femme et un enfant,
par Rembrandt; une Annonciation, par
iean Van-Eyck; deux scènes de la vie de
saint Bertin , par Hans Hemling ; deux
belles toiles de Dicrich Steurbout ( de
1468) ; de Rembrandt, son portrait; por-
trait de sir T. More, par Holbein; le Cou-
ronnement de la Vierge, par Q. Maslys;
un portrait , par Rubens ; plusieurs riches
portraits, par Van-Dyk; deux portraits ad-
mirables , grandeur naturelle , de Philippe
IV, d'Espagne, et de son ministre Olivarez,
parVélasquez
Des écoles italiennes : — Une sainte
Famille, d'une grande beauté, par Fra Bar-
tolomeo ; un portrait par Raphaël ; un
portrait do femme par Léonard de Vinci ;
une sainte Famille, par Pérugin; du même
par Palma Vecehio ,* et beaucoup d*aatres
tableaux de prix. — Le salon est riche-
ment meublé. Dans le corridor qui conduit
à cette salle , on remarque plusieurs cen-
taines de dessins de grands maîtres ; dans
le salon qui précède cette galerie , on ad-
mire de beaux paysages , par Ruysdael et
Both, et la ûlle du Titien. La collection
des peintures modernes, hollandaises et
flamandes, est également d'un haut intérêt
La bibliothèque royale , dans le VooT'-
hout, se compose d'environ 100,000 vol.
dont plusieurs sont très curieux , tels que
les livres de prières de Catherine de Mé-
dicis et de Catherine d'Aragon ; une bible
ofTerte à Guillaume et à Marie d'Angleterre,
le jour de leur couronnement; et parmi les
manuscrits se trouve l'original de l'UnioD
d'Ulrecht.
La bibliothèque est ouverte au public les
lundi , mercredi et vendredi de chaque
semaine, les jours fériés exceptés , depiài
dix heures du niatinjusqu'àdeux heures
de relevée.
Cabinet des médailles. Dans le mêine
local est aus.oi le cabinet des médailles,
contenant plus de 54,000 pièces. C'est
une des plus belles collections qui existent
en ce genre.
Il y a 300 camées , la plupart antiques
et dans le nombre V apothéose de ClaU"
dius, un des plus grands et du plus beau
travail. Parmi les camées modernes, se
distingue par sa bt'auté, un portrait û'Eli-
sabethy reine d'Angleterre.
Le cabinet des médailles est ouvert au
public le lundi et le vendredi de ciiaque
semaine, aux mêmes heures que la biblio-
thèque.
Musée royal, dans Vancienne maison
du prince Maurice (Mauritshuis) , non
qu'elle porte en mémoire du prince Mau-
rice de Nassau. — Cette galerie , Tune
des plus riches du monde , se compose de
plus de 400 tableaux , tous plus ou moins
précieux. L'énuraération complète en se-
rait ici trop longue ; nous nous bornerons ï
indiquer quelques-uns des plus saillants ,
et nous renverrons le voyageur au Guide
maître , un saint Augustin ; le Christ avec du voyageur en Belgique et en Hollande
Mathieu, par le Titien; un portrait, par de Richard , dans lequel il trouvera le
Sebastien del Piombo ; une sainte Famille, [catalogue complet et détaillé de ce musée
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BOITTE 268. — DE PAMS A AMSTERDAM.
Î37
i. >0»-D9dk, dnq^portnits sons les n<»
46 à 50.
P.Fa]i-2)yrik,sixbible»ax.n«5i hU.
A. BeryAfjN , trois tableaux , a<« 13 ,
14, 15.
J. Van^Emmm, deux tableaux de fruits,
«•96,91
Iiieat it Uade , La fille d*Hérodias ,
■•IIS.
PeierSa[, rintérieur d'une église,
P. PêHer, \t jeune taureau , de gran-
deoT BtBidfe , D» 1 70. Une vache se mi-
nât , <bii Jean , d« lit. Paysage avec
des wbes et des porcs, n» il±.
RemkÊêdt , Siméoa recevant l enflant
Jésasateaple. — C'est Tun des cheis-
d*4eiiT!« Ips pins renommés de ce maître ,
B* 178. Trais autres tableaux , du même,
I o-179ài8i.
I P. P. RwboM. quatre tableaux , n«
i iWàl«;.
/. BmsdÊtl, trois tableaux , n<» 190 à
I 192.
Dan^fenterf , deux Ubleaux, n<» 22 1
2*2.
P. Vowremuifu , neuf tableaux, n»
24Siî58.
Et bennap d'autres des peintres sui-
w*» : Bfo^el de Velours, A. Diirer ,
, Foossin , C. Lorrain , Murillo ,
. , Fra Bariolomeo , Canaletto ,
ÛRéfe, le Dominiquin, Guido Reni , Ra
ptô, Parmesan , Jules Romain, Salvator
Rfta , Le Tiotoret , Titien , P. Véronèse ,
téMaid de Vinci, etc., etc.
U DiQsce est ouvert tous les jours de-
POB 11 h. jusqu'à 5.
Isca&iielroya/ de curiosités ehinoi-
fei et jêp(maise$ est établi au premier
ét£^ d^ b maison Maurice ; il est ouvert
aa poUic tous les jours depuis midi jus-
qo'i trois heures. — D'autres pièces con-
lieuûpal les productions les plus rares des
colonies holUndaises, et l'une d'elles est
consame aux souvenirs historiques des
kcoaies célèbres du pays. — 11 fout se
pwurer des caries d'entrée , qui se don-
Mit le jour même gratuitement chez le
«««ervateur du cabinet , de 9 à 10 h. du
B^- Les enfants au-dessous de li ans
K soat point admis. Celte collection ren-
Terme près de 800 objets dignes de la cu-
riosité du vo^ngeur.
Collections particulières. Le cabinet
de M. Vertolk van Soelen qui possède
une grande collection de gravures; —
celui de M. Van Nagel^ où Ton voit une
belle toile de Kuyp, un calme sur mer;
deux tableaux de Wouwermans et une
peinture de Téniers , pleine de vie et de
vigueur; — puis la collection de M.
Steengracht.
Edipices religieux. — L'église Saint-
Jacques , remarquable par son clocher et
les monuments qu'elle renferme; l'église
Xeuve , avec ses belles orgues ; l'église
Kloosterkek , et ses monuments , l'église
des réformés TKa/Zon* , bâtie en 1807,
avec de belles orgues; on y prêche en fran-
çais.
Théâtre royal. A l'extrémité de l'allée
de droite, appelée le Wijde-Woorhout.
On y joue alternativement des pièces hol-
landaises et des pièces françaises.
La Poste est derrière l'église Saint-
Jacques.
La Haye est la patrie de Guillaume 111,
prince d'Orange et roi d'Angleterre; de
Huygens , l'inventeur de l'horloge à pen-
dule, etc.. — Pop. 6i,000hab.
pROiaENADES. — Pcu de villes offrent
des promenades plus agréables que celle
appelée le Bois^ à l'extrémité de laquelle
se trouve la Maison dans le Bois ou Pa-
lais , résidence royale. L'architecture en
est simple , mais l'intérieur renferme une
belle colleotion de portraits de famille, par
Van-Dyck^ Netscher , Jordaëns, etc.
Omnitnts partant toutes les heures pen-
dant la belle saison, pour Scheveningen .
Prix : 60 centimes jusqu'à l'entrée du vil-
lage, et 80 cent, jusqu'à l'établissement des
Bains.
A -4 kil. se trouve
ScHEVENiNGEN. — Village situé sur les
bords de la mer. La roule qui y conduit
est fort belle et bordée d'arbres. ~ Ce riant
village possède un superbe établissement
de bains et de bons hOtels. — Curiosités :
dans l'église nn voit le crâne d'un cachalot
d'environ 20 mètr-*^de longueur.
Scheveningcn est surnommé le jardin de
la Hollande. Les bains de mer y attirent
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S38
BOUTE 268. — DB PABIS A AMSTEBDABf.
chaque année une affloence considérable
de visiteurs
Grand étabussement des bains. —
Il est fréquenté par la haute société.
Un bain avec voiture et cheval. 1 fr. 50
Id. id. sans cheval. 1 fr.
Belle terrasse donnant sur la mer.
Table d'hôte, sans le vin , 2 florins.
Cette table est admirablement senie.
A Textrémité du village, existe un autre
établissement de bains , moins cher que
le précédent, mais qui n*a pas de table d'hô-
te. On y dîne à la carte
La route que nous parcourons offre Tas-
pect d'un vaste et riant jardin au milieu
duquel s'élèvent de jolis châteaux et d'a-
gréables maisons de campagne.
On traverse iVietiw-Oos/effid et Voors-
choten, puis un bras étroit du Rhin et l'on
arrive à
LEYDE. — Hôtels : du Pommeau-d'Or
( Gouden Bal) ; des Armes d'Amsterdam
(Wapen van Amsterdam) ; de la Place-
Royale (P/aa/ft jRoyaa/) ; du Soleil-d'Or
{Gouden Zon). — Leyde , Lugdunum
Batavorum^ est située sur une branche du
Khin, la seule qui conserve son nom primi-
tif jusqu'à la mer, et qui apparaît ici com-
me un large canal. Leyde est entourée d'un
rempart et d'un canal large et profond. Elle
a huit portes et quarante-cinq ponts en
Le musée d'histoire naturette , une
des collections les plus riches et les plus
grandes de TEurope , spécialement poor
toutes les productions des colonies orien-
tales et occidentales des Hollandais, est ou-
vert tous les jours au public de midi à 5
heures.
Le cabinet d'anatomie comparée^ est
un des plus complets et des plus riches de
l'Europe.
Le musée égyj)tien comprend une mul-
titude de monuments précieux et d*un trts
grand intérêt, qui répandent du jour sur la
vie privée des Égyptiens; ouvert tous les
jours, excepté le dimanche — Le Jardin
botanique^ mérite aussi de grands éloges.
— Dans V église de St-Pierre on montre
avec un orgueil bien légitime le monumett
du grand Boerhaave aux étrangers. C'est
une urne , réposant sur un piédestal de
marbre noir , où est sculpté un médailka
avec le buste du défunt; — dans Tégiis»
de St'Pancras , se trouve le monument
du brave bourgmestre Vanderwerf. —
Pop. 56,300 hab.
A 1 heure et 1/2 environ de Leyde se
trouvent Catwick sur le Rhin et Câtwick
sur mer.
Un canal, véritable chef-d'œuvre del'aii,
coule entre ces deux bourgs ; il esttenniné
par trois grandes écluses qui font l'a^lmira-
pierre, une université fondée en 1574, unition de tous les voyageurs. — Établisse-
jardin des plantes exotiques , cinq églises ment de bains assez frequenté.
réformées, une église luthérienne, une égli-
se mennonite, une remonstrante, sept égli<
ses catholiques , dont une qui se trouve
près des Ruines est fort belle, une syna-
gogue, et une ancienne église des jésuites,
qui sert aujourd'hui de caserne. On compte
à Leyde trois hospices pour les orphelins
des religions réformée, luthérienne et ca-
tholique, deux hôpitaux et un hospice pour
les vieillards des deux sexes. — Curiosi-
tés: V hôtel devilte, dans la Breedstraat
(rue large), monument gothique, érigé on
1574, et surmonté d'un clocher qui con-
tient un carillon. On y remarque un Juge-
ment dernier peint par Van Lcyden, et
plusieurs autres bons tableaux. L'universi-
té, Tune des plus célèbres de l'Europe, et
qui fit donner à Leyde l'épithète é' Athènes
de VOutii
Chemin de fer, de Leyde i Harlem H
à Amsterdam ; 5 départs par jour , poor
Harlem en 1 heure. Prix • i florin.
Stations:
Warmond.
Pict-Gijzenbrng.
Yeenenbourg.
Hillegomerbeck.
Vogelensang,
Harlem.
Station à 1/4 d'heure de la ville; oo
passe à travers le parc où se trouve le Pa-
villon, dont le premier étage est occupé
par une galerie de peinture , qui renfer-
me plusieurs bons ouvrages (ouvert le ven-
dredi et le samedi, de9 à i heures).
HARLEM. — Hôtels : le Lion-d'Or
dbyGoogk
KOUTB 268. -^ BB PABIS A AMSTBBDAM.
9S9
■MenUem), ao Zijlstrtat ; l'Alouei-
fe; les Anses-d'Amsterdam. Ce der-
nier est situé a bob de Harlem, tout près
<ia musée d(s Ubieaux. — Harlem est une
fart jolie ville, située sur la Spaaroe ou la
Spaar, k oae assez faible distance du lac de
Hariem. Les mes de Harlem et les
«abfagésdiAressoot fort propres. Cette
tHc est le siégeda gouvernement provio-
ôal. — Cvmtés : la merveille de Har-
fefli est l'oTfife de VanHenne église deS^
Bai'oa. Ces orgues farent construites par
ChrètifflJKIler, et considérées pendant
wngteBps, MBoie les plus grandes et les
plus bews do Donde ; mais elles ont de-
gwétédéfHssées parcelles d'I'orc* et de
frwwjtaw , quant à la grosseur des
■fwx; b loésaDce et l'effet de ces orgues
•■* pradifiem ; elles imitent le bourdon ^
whMtnt, la viole de Gamba, la trom-
f^. la doeke^ b voix humaine et tous
liinstnimeoti» d'un orchestre. On les tou
VtnibâHs par semaine.
Iftow de régiise a un beau carillon, e'.
iWBeuDe belle perspective aux alentours
de la société de Harlem. Ia collection de
peintures , appartenant à miss Uoofmao,
est fort riche. — Commerce : fabriques
de toiles de coton très renommées , culture
de tulipes et autres fleurs, etc. — Pop.
^,000 hab.
Chemin de fer, pour Amsterdam,
Prix : 4 florin 20 cents = 2 fr. 50 c.
— 70cents ssl fr. -lOc.
— -45 cents =sOfr. 90 c.
6 départs par jour, trajet en 50 minutes,
Des omnibus conduisent les voyageur»
de la ville i la station , pour 15 cents ^
50 c.
La route de poste longe le chem. de fer.
La station d'Amsterdam est loin du
centre de la ville; des omnibus y conduisent
les vovageurs pour 20 cents := iO c.
AMSTERDAM. — HôteU: Aux Armes
d'Amsterdam, coin du Rusland; — le Do-
elen (avec un établissement de bains pu-
blics) , Doolenstraat ; — le Gamalen Do-
elen, Cingel ; — le Rondeel, Doelenstraat ;
Thôlel des Pays-Bas, idem; — aux Armes
deVoorst, Amstel, vis-à-vis le Théâtre-
Mjttelle^me est très haute. La nef Français; — la Couronne-Impériale, Kal-
|l fériée duchœur par une grille de cui-
^«we de figures et de festons, tra-
jfc wec beaucoup d'art. — Le Sla-
p est OB édiûce qui remonte au-delà de
P»i A neferme de bons portraits, par
WKkBais, peintre peu connu, maisémi-
P|[»— La BoKcAei-te, devant l'église, est
H&ee carieux. — La statue de Lau-
iT KosTER, que les Hollandais donnent
■ne rmvenleur de l'imprimerie, est éri-
^nr la grande place, en fac^ede la mai-
p qu'il a habitée. Cette statue porte l'ins-
ytko suivante:
ISemorlfle Mcrom
Typographia.
ATS artinm omnium conRervatrIx ,
hUr piimum InventA,
drca aoDom 1440.
Bariemest encore renommée pour ses
ffes , hyacinthes et autres fleurs, dont
I bâsssi autrefois un commerce considé-
i|. Le musée Teylerien^ institution pour
jfe des lettres et des sciences, possède
PfKs bons tableaux hollandais moder-
^einne collection de médailles et defos-
verstraat ; — aux Armes de Londres, Wai»-
moesstraat ; — aux Armes d'Embden,
Nieuwendijk (les loges maçoniques se sont
établies dans ce local); — à l'Etoile, ruo
du Nés; — le Nieuw Stadsherberg sur l'Y;
— des Américains, Warmoesslraat; —
aux Armes dUliecht, Rokin.
Il y a table d'hôte à i heures à tous ces
hôtels.
Outre ces hôlels, il y a encore à Amster-
dam une grande quantité de bonnes auber-
ges, où Ton est bien. Il y a deux hôtels
garnis, l'un au Kloveniersburgwal , l'autre
au Cingel.
Cafés. — Le nouveau café d'Amster-
dam (Allobrandi) , vis-à-vis la société
Doctrina et Amicitia. C'est le café qui
offre la plus grande diversité de Jour^
naux.
Le Café Polonais. Le Café Suisse (près
du Muni). Les deux Cafés français. Le
Cerisier. Le Nouveau Café de Nord-Hol-
lande , et plusieurs autres.
Amsterdam a la forme d'un croissant
dont les extrémités sont formées par deux
1. Le muséum d^ histoire fia/fire//e,|!leâ qui s'étendent dans le golfe de l'Y, et
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210
BOOTB 268. — DE PARIS A AMSTERDAM.
communiquent à la ville par des ponts-Ievis
On peut encore comparer la forme de celte
ville k celle d'un arc à demi tendu, la ligne
droite qui figure la corde de l'arc longeant
VY, et la ligne courbe formant les remparts
de la ville, du côté de la terre. Ces rem-
parts sont baignés par un large fossé semi-
circulaire , que traversent quatre grands
canaux passant à l'intérieur de la ville qu'ils
parcourent d'une extrémité k l'autre. Ce
sont les Princegraich , Keisersgracht ,
Heerengracht et Cingel. Le premier a
43 mètres 95 centimètresde large. Ilssont
tous bordés de gros arbres et de belles ha-
bitations. Les trois premiers peuvent avoir
une lieue au moins de longueur, et soutien-
nent la comparaison avec les plus bel les rues
des capitales de l'Europe.
La rivière l'Amstcl partage la ville en
deux parties : celle située è l'orient s'ap-
pelle Oude *yde, l'ancien cOlé; l'autre ,
située à l'occident, s'appelle Nieuwe-iydôf
le nouveau côté.
L'habitant d'Amsterdam a conservé, plus
que partout ailleurs en Hollande, le carac-
tère national, c'est-k-dire que l'on y re-
trouve, plus que dans toute autre ville, le
type de la simplicité dans le costume et
les habitudes , uni à un infatigable amour
du travail.
ÉDIFICES REMARQUABLES. — Le Palais
du /loi, vaste et imposant édifice en pierre,
reposant sur plus de 15,000 pilotis, enfon-
cés dans l'eau à 2i mètres de profondeur;
il fut commencé en 1648 et terminé en
1664. Ce palais estsplendidement meublé;
la salle Royale est un chef-d'œuvre d'ar-
chitecture et de décoration, ellea 40 mètres
de long sur 20 de large, et 24 de hauteur:
les parois sont revêtues en marbre blanc d'I-
talie ; la salle d'audience est ornée d'un
grand tableau de Wappers ; — Vhôiel-de-
ville (stadhuis), surl'Amster Burgwal (au-
trefois l'amirauté), renferme de bonnes pein-
tures, des portraits de bourgmestres et de
plusieurs citoyens d'Amsteiâam ; par Van
der Helst , Fram Hais, Goveri Flinch
et deux toiles remarquables , par Lingel-
hach et Van der Ulft. — La nouvelle Bottr-
xe, construite en 1845, est un bel édifice
<lécouvert mais un peu étroit ; elle est située
devant \e palan
Les églises d'Amsterdam , en général
privées de toute espèce de décoration, n^of-
frent que peu d'intérêt ; nous citerons ce-
pendant: la vieille église (oude kerk) si-
tuée dans la Warmoes straat, avec 3 ma-
gnifiques vitraux et un bel orgue ; la nou-
velle église (Nieuwe kerk), située près <fai
palais, est l'un des plus beaux édifices re-
ligieux de la Hollande. Parmi les monu-
ments qu'elle renferme, on remarque celni
de Vamiral Ruyter ; la chaire richement
sculptée , de 1649; Varsenal, dans 111e
de Kattenbourg, édifice magnifique; la ea-
serne Orange Nassau , près de la porte
Muiden, est belle et vaste.
On compte six tours à Amsterdam : celle
de la vieille église , haute de 47 mètres,
possède on beau carillon ; la tour de Vé^
glise occidentale, surpasse toutes les au-
tres en hauteur et en beauté ; elle a 100
mètres de haut , et elle est pourvue d*Dne
horloge et d'un beau carillon. Les autres
tours offrent moins d 'intérêt, mais elles pos-
sèdent aussi des horloges et des carillons
remarquables.
Maison de travail. — Au Weesper-
veld. Cet édifice vaste et imposant , sert
de dépôt de mendicité, et reçoit les indivi-
dus qui, privés de toute ressource, cher-
chent à travailler. Les malfaiteurs condam-
nés à une détention temporaire y sont ren-
fermés.
Ponts et écluses. — Le nombre des
ponts et écluses dans la ville d'Amsterdam
se monte à 290 ; le pins imposant de tous
ces ponts , c'est celui de 1 Amstel, cl^f-
d 'œuvre d'architecture; il est long de 220
mètres, et large de 24.
Le musée royal, dans la maison dite le
Trippenhuis, quai Kloveniergburg\\'al , près
du Marché neuf, n» 59, ouvert au public,
les jeudis et vendredis, depuis 1 0 heures jus-
qu'à 5. Les autres jours , il est d'usage de
donner 1 florin au gardien, qui en échange
vous donne le catalogue. Cette galerie se
compose presqu'uniquement d'ouvrages de
l'école hollandaise, dont beaucoup sont des
chefs-d'œuvres : on compte dans cette pré-
cieuse collection plus de 400 tableaux dont
le plus remarquable représente la garde
d'Amsterdam, réunie pour célébrer le trai-
té de Munster; le nombre des figures, qui
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KOITTB SÔ9. — d'aHSTBBDAM A BBEDA.
241
MBtadminbb, est de S5, par Van der
Belti[îfi 116 du catalogue). On voit tu-
core &ix à »|it belles toiles de ce gnod
naître. Panai les quatre tableaux de /{«m-
hanil, oa ^imt la Ronde de Nuit (25i) ;
Cari Dujordti} : six toiles dont la plusbeUe
rcpréenteks pertraits des lânq régents de
la maison àecoireclion; Gérard Dow : TE-
coledo s» (10); effets de lumière mer-
Teine(a;(|8atre autres peintures du même
ffiâttre ; taul Potter : un paysage avec
u& châte» IÎ45) , et trois autres toiles ;
C. Sfttttoi: Caillaume Hl (277). et
fBïfre «1res toile; YanDyck: portraits
des o&bU de Charles I (80).
ynieVflde, vue d'Amsterdam (326)
<*aq «1res toiles.
Afdttittsen, embarquement de Jean de
Witl(8). ^
À.Okoée, Imtérieur d*un atelier de
leialre (Î35).
/«Mc Osiade , un paysan t*inant une
BKàeiinère.
.^ghern, plusieurs paysages Iv. celui
Iv25.)
^^^ael, une superbe cbute d'eau
^Setlloiks de Fotivermans (». lesn<»
P. 359 et 558).
J^en, quatre toiles (». n» 312), la
PWw de St Antoine.
, us autres tableaux sont de Ferdinand
\Mièrtfeld, Van der Venue, Lié"
%7erhurg, Hondekoeter, VanHuy-
%» Weenix,Snyders,Gaspard-Crayer,
Jean Steen (v. n«298) , Van de
\ etc.
i ttosée renferme aussi une des plus
)ks eoQectloQs de gravures des écoles
hollandaise et flamande , qui occupe 200
portefeuilles.
Dans la prison de correction, pour les
femmes, on voit de belles toiles , par Au-
bens et Van Dyck.
Amsterdam renferme encore plusieurs
collections particulières qui contiennent
des toiles du premier mérite : nous citerons
celles de MM. Six et Van der Hovp.
Les institutions charitables sont nom-
breuses et fort bien administrées; elles sont
en grande partie soutenues par la bienfai-
sanc« publique.
Théâtres. — On en compte trois : le
théâtre hollandais ^ près la porte de Leyde ;
on y joue la comédie et la tragédie hollan-
daise; le//i éd/rea//emand, dans TÂms-
lel straat, pour l'opéra seulement; le théâ-
tre français ^ pour les vaudevilles et peti-
tes comédies françaises.
Le marché aux fleurs mérite d*ôtre vi-
sité. Les Kermès ou foires sont aussi très
curieuses ; c'est ce qu'on appelle le carna-
val hollandais,
La poste est sur le Woorburgwal, derriè-
re le palais. — Le bureau des passeports est
duisStraalstraat. — Pop. ii 2,000 hab.
Diligences van GENoet Loos pour toute
la l'ol lande.
Chemin de fer pour Earlem , Leyde
et La Haye; — embarcadère en dehors de
la porte de Hariem ; — ponr Utrecht et
Arnheim, hors la porte de Weesp.
Bateaux à vapeur , pour Hambourg,
tous les 5 jours, à commencer du l*"^ avril
jusqu'au l**" norembre , paVtant de très
grand matin : — pour Saardam , toutes
les deux heures; trajet en 1 h. Un bateau
i voiles fait aussi ce service.
ROUTE 269.
D'AHSTERDAM a BREDA,
Boute de poste, ^4 postes 3/i (v, roule 267).
Digitized by VjOOQ IC
342
ROUTE 270. ^ D*AMSTEBDAH A GROKIRGCB.
ROUTE 270,
D'AHSTERDAH a «nOimVQlJi:,
29 postes 1/4 , où 23 myr. 6 kiK
Naarden.
Amersfoort.
Harderwijk.
Elburg.
Zwolle.
Meppel.
Dieveabrug.
Assen.
Groningue.
A
2
i
3
5
5
A
Un bateau à vapeur part d'Amsterdam
tous les matins , traverse le Zuydenée et
arrive à Kampen en 6 h. — D'autres va-
peurs vont trois fois par semaine, à Zwolle
et à Harlingen , en 8 ou 10 h. , de sorte
qu'on évite une assez longue route par
terre.
NAARDEN. — Hôtel de Hollande.
Ville forte et bien bfttie. — Commerce :
fabriques de velours et draps ; elle passe
pour le boulevard d'AmsterdEam. — Pop
i.OOOhab.
AMERSFOORT. — Hotels: du Cygne
Blanc ( Wittô-Zwaan) \ du Cygne d'Or
( Vergulde-Zwaan) ; le Doelen. — Amer-
sfoort , ville très commerçante , située sur
VEem , au pied de la monbgiic dite d*À-
mersfoort dans une contrée agréable. —
Curiosités : l'église , autrefois de Saint-
Georges^ av»c de belles orgues, et un su-
perbe mausolée en marbre blanc; l'église
Notre-Dame^ avec sa haute tour (1 00 m .)
et son joli carillon. — Pop. 9,000 hab.
A 6 kil environ d'Amcrsfoort, se trouve
.e beau château de Zoestdyck, offert parles
états des Pays-Bas au prince d'OraFige , le
roi actuel , en l'honneur de sa belle con-
duite dans les champs de Waterioo.
ZWOLLE. — HôteU: de l'Ange; un
autre hors de la porte de Kampen. — Si
tuée sur le Zwart Water, celte ville , ca-
pitale de la province et le sii^e du gouver-
neur, est grande, puissamment fortifiée, et
riche par son commerce. — Curiosités
l'hôtel de ville , la grande église dédiée à
saint Michel , aujourd'hui temple réformé
> où Ton voit de belles orgues, une magDifi-
3/4 que chaire à prêcher ; les promenades et
iji les maisons de campagne des environs soDt
iji dignes d'attention ; le canal qui réunit 1«
5/4 ZwartrWater avec l'Yssel, et qui a reçnl»
1/4 nom de Guillaume. — Pop. iS.OOùM.
— C'est la patrie de G. Terburg , peint»
du XVIle siècle.
MEPPEL. — Hôtel du Sauvage. -
Ville ouverte et chef- lieu de canton snr
les confins de la province d'Overyssel , au
confluent des rivières Reest et Havelte^Aa.
Il y a un passage fréquent , un commerce
considérable et plusieurs fabriques floris-
santes. Chantier de construction mariti-
me , gymnase, société de physique expéri-
mentale. — Pop. 6,000 hal.
A 5 p. de Meppel et à 1/2 p. de Steen-
wijky ville ancienne et place forte , avec
une belle église gothique , se trouve la co-
lonie d'agriculture despauvres^ nommée
Fredericksoord.
Cette colonie, dont l'entreprise esltouto
nationale , sous les auspices de S. A. R.
le prince Frédéric des Pays-Bas , a pour
objet de détruire autant que faire se peut
l'indigence, en procurant du travail aux
pauvres. Déjà une quantité de bruyères
ont été défrichées , et des champs cultivés
captivent l'oeil , là où ne se voyaleot
naguère que des sabl es et des bruyè-
res arides. Cet établissement mérite toat
l'intérôt du voyageur.
ASSEN , petite ville avec deux hôtels ,
et dans une agréable situation, chef-lieu de
la province de Drenthe. — Curiosités :
l'hôtel de ville et la promenade. — Pop.
1,800 hab.
On trouve dans les environs des pieires
d'une grosseur extraordinaire, nommées
Hunnàeden\ quelques-unes ont jusqu'à
34 m. de longueur , et recouvrent des
tombeaux romains où l'on trouve des ur-
nes, des haches, des marteaux et d'autres
objets en pierre.
GRONINGUE. — HôttU : des Sept
dbyGoogk
lOOTS 272. — d'aMSTUDAK A OOSTMARSUH.
213
'VwÎDCtt {Zem Pnmneien)\ de la Cou-
wuK d'Or (GoitieH Kroon) ; aux Armes
d'ÀffisleitiaD(J7el Wmen van Àmsler-
Aon).
CeUe viDe, âtaée à la jonction de
\BumAéiYàa, est grande , propre .
peaplée, mk de beain édiûces publics et
PV^Kofim-Siigiire est à peu près ron-
«; dte esl«BTmmiiéc de remparts élevés
et eotouiw dp ibasés. — CuriosUés : l'u-
>»^, fendée en 1615; on y compte
ayvoD 400 étttdiuits et une bonne biblio-
J%»; b Snnde église de St-Martin,
"w« «cUtdsre gothique; Thôlel de
2«'«filte moderne, «toé sur la Bree-
^^ ne des ph» grandes places de la
^—Pop.SCOÙOhab.
A 12 p. environ. 0. de Groniogoe , se
trouve
Leeuwabden , lié ï Groningue par un
large canal. — Hôtel de Nieuwe-Doelen.
Ville capitale de la province de Pries-
land. — Curiosités : Thôtel de ville, édi-
fice beau et vaste. — Pop. 47,000 hab.
A 4 p. , plus k rO., se trouve le port
de mer de
Harlin<;en. — Hôtel Heeren -Loge-
ment. — Ville située sur le Zuydenée ,
et il Tembouchure d*un canal qui communi-
que avec Leeuwarden ; commerce actif en
beurre. — Pop, 9,000 hab.
Bateau a vapeur. — Trois fois par se-
maine pour Amsterdam.
ROUTE 271.
Par GR019INGUE, 45 postes ^4.
^^Bterdaa à Groningue {v.
fSàaau.
29 p.
3
1
2
1
2
1/4
1/2
1/2
HOTEX. — Hôtel de la Poste.
re vfUe delaHollandeavec forte-
^--Pop.i^OOOhab,
JPZ SCHANZE , petite forteresse si-
piBrii frOQiière du Hanovre.
" i.— Hôtel Koenig von Preussen.
t ville sur la rive droite de VEms,
rivière qui lui procure une communication
facile avec Munster. — Curiosités : l'hô-
tel de ville, l'église et l'athénée. — Pop.
5,000 hab.
EMDEN. — Hôtels : la Poste , sur la
place du Marché; le Soleil (Zon). —
Ville forte , capitale d'une pro\ince du Ha-
novre , dans une situation marécageuse et
au-dessous du niveau de VEms , qu'on
maintient au moyen de fortes digues. — •
Curiosités : l'hOtel de ville, l'arsenal, l'é-
glise neuve. — Commerce considérable
en avoine, beurre , fromages. — Son port
est vaste et commode, et armé pour la
pêche du hareng. — Pop 45,000 hab.
ROUTE 272.
D'AmTERBAH A OOSTHARSUHI,
Par Deverter y 4 8 postes.
t à Amerslbort. (v. iWoorthuisen.
•t10)« 6 p. 3/4|Deventer.
2 p.
dbyGoogk
3if
BOUTE 273. — d' AMSTERDAM AU BELDEII.
IIollco.
Almelo.
OOSTMARSCM.
2r.
5
1/4
DEVENTER.— ITd/efe : NicuweKeizers
Kroon {Cotironnne impériale)-, aux amies
d'Over-Yssel. — Ville florissante , chef-
lieu d'arrondissement ; elle est située sur
la rive droite de TYssel , dans une contrée
rianle, fertile et bien cultivée. — Curio-
tités : la cathédrale, édifice gothique, était
autrefois dédiée à saint Lieven ; sa tour
est grosse et renferme un magnifique ca-
rillon. L'autre église, nommé l'église du
Uont , est bâtie sur une hauteur ; elle est
.ort belle par son architecture intérieure et
extérieure. Nous citerons encore la maison
de ville, 6 autres églises, 2 hospices. De-
venter possède une bibliotlièque bien four-
nie en bons ouvrages, une académie de
médecine , une société de physique et de
chimie, un athénée et plusieurs autres
sociétés savantes. — Commerce : fonde-
ries de fer considérables, manufacture de
tapis , pain d'épicc renommé, etc. — Pop.
i4,000hab.
Promenades fort agréables , le long de
l'Yssel, jolies mai«ons de campagne , vil-
lages ciiarmants, parmi lesquels on distin-
gue celui A'Àppeldoom , non loin du pa-
lais du Loo , résidence d'été du feu roi de
Hollande ; les jardins sont vastes , mais
monotones ; ils renferment de belles nap-
pes d'eau. — Près du palais est un bon
hOlel.
OOSTMARSUN, petite ville ancienne,
capitale des Marses, située dans un sol plat
et marécageux.
ROUTE 275.
d'AMSTERBAHI au HEIiDER,
^ 4 postes d/ 1 .
Harlem (v.r. 268).
1 p. 1/4
Beverwik.
2 1/1
Alkraaar.
2 1/2
Zand.
5 1/4
Helder.
2 1/2
Des bateaux à vapeur partent d*Amster-
dam deux fois par jour , pour Àlkmaar ,
par Wormerveer , trajet en 5 h.; le
Trehsckuii , barque commode , avec trois
cabines , part tons les matins , excepté le
dimanche , de Willemsluis , suit lo grand
canal du Noitl-HoUande et atteint le Hel-
der en 12 h.
De Harlem , le voyageur pourra quitter
la roule de nosiek Alkmaar, et prendre le
canal , voyage beaucoup plus commode et
plus intéressant que par la route de poste.
Hôtels de cette partie du iNorrf-Z/o/-
lande. Nous conseillons au voyageur de
faire son prix d'avance avec les hôteliers
pour éviter toute surcharge. 11 fait, en gé-
néral , cher vivre en Hollande , mais sur-
tout dans ce pays.
BEVEUWYCK, — Hôtel Heerenloge
ment. Cette ville, située sur TY, renferme
2,000 habitants. — On y trouve un éta-
blissement pour les aliénés , des promeua-
des et des environs charmants.
Celte jolie ville est remarquable par son
excessive propreté.
ALKMAAR. — Hôtels : Celui du sieur
Coulon où l'on est bien seni et è des prix
raisonnables; le Doelen; le Heerenloge-
ment; le Burg.
Alkmaar, une des plus agréables villes
de la Hollande , tant pour la belle struc-
ttire de ses bâtiments que pour la /letteté
de ses rues, est baignée par le grand canal
de Nord-Hollande. — Curiosités : l'hôtel
de ville , édifice en ornements gothiques ;
l'église Saint-Laurent, noble architecture
du XY» siècle, avec de belles orgues;
n»ôtel de l'amirauté , l'arsenal , le chan-
tier , le poids public. — Commerce pro-
digieux de fromage et de beurre; il s*y
tient un marché hebdomadaire pour la vente
de ces denrées, auquel se rendent les fer-
miers des environs, dans un rayon de
plusieurs lieues 5 la ronde , pour livrer les
dbyGoogk
•OOTK 274. •— D*AMSTBRDAH A KIMÈOUE.
24$
produits de leurs laiteries à des marchands i rectivemeiii formidables , et ses casematAs,
qai les exportent jQsqu*aax extrémités du^â l'abri des bombes, peuvent loger plus de
monde. Quatre millions de kilogrammes de
fromage sortent annuellement de cette vilte.
— Pop. 9,000 kab.
LE HELDER. — HôieUf : Prinsen ;
Heerenlogement. — Ville très forte, située
devant le Texcl. De simple village, Napo-
10,000 soldats. L'empereur nommait celte
place son Gibraltar du Nord, mais il laissa
les fortifications dans un état très imparfait.
Sous la Restauration il y a été pourvu, et
elles présentent actuellement contre l'en-
trée du Te.\el , une ligne de défense qui
léon a transformé le Helder en place forte justifie bien mieux leur comparaison avec
du premier rang. Ses fortificatioDs sont ef->| Gibraltar. — Pop. 4 0,000 kab.
ROUTE 274.
D'AHSTERDAin à ]VI]!IE»1J£,
ParllTRECHT et ârnheim, ^5 postes Afl.
CHGxni DE FER. — D*Amsterdam à
Dlrecht , i à 5 départs par jour, trajet en
i h. ; pour Amheim, 1 h. 1/2.
L'embarcadère à Amsterdam est bors la
porte de Weesp.
Pins on s'éloigne d'Amsterdam, plus le
pays s'ondule et devient riant.
UTRECHT.— fi^tete : le Chôleaii d'An-
fers, sur le Oudegracht ; l'bdtel des Pays-
Bas; hôtel de Bellevue, où descendent les
diligences. — ^Utrecht, UUrajecium^Tra-
jecium inferiiu, Trajectum Ultricen-
fium ; Ànlonina Civiias, parce qu'elle fut
bAtie par le sénateur Antoine , sous le rè-
gne de Néron, etc. ; Trajectum ad Rhe-
num, pour la distinguer de Maëstricht,
qu'on appelle en latin Trqjectum ad Jfo-
satn. C'est une belle, grande et riche
Tille , située dans une plaine extrêmement
fertUe.
Le Rhin se divisé ici en deux branches
en sortant de la ville. — Curiosités : la
Galbédralc , bel édifice gothique , qui date
de l'an C50 : le chœur renferme plusieurs
tombeaux d'évâques d'Utrecht ; le soir l'é-
glise est éclairée au ga2 ; on voit aussi la
tombe de l'amiral Guillaume^oseph Van
Geot ; la tour, détachée du corps de l'é-
glise, fut construite en 1582 ; elle a 100
mètres de haut; de son sommet, la vue
s'étend presque sur toute la Hollande et
embrasse 20 grandes villes ; l'hôtel de
ville (stadhuis), bel édifice construit en
1850, renferme quelques vieilles peintures
plus curieuses que belles; l'université,
fondée en 1656, compte environ 450 étu-
diants , et possède une belle bibliothèque,
une chambre anatomii^e , un jardin bota-
nique , un observatoire astronomique , un
laboratoire de chimie , d'intéressants cabi-
nets d'analomie comparative, d'histoire na-
turelle , d'instruments de physique , etc.
L'hôtel des Monnaies de la Hollande est
établi à Utrecht ; la machine k frapper les
monnaies est très curieuse ; le mail ( Ma-
liebaan ) est une plantation de 8 rangées
d'arbres formant une allée , ou avenue à
la ville, de 1/i 1. de longueur. C'est une
des plus belles plantations d'arbres en Eu-
rope. L'anatomiste devra aussi visiter la
vaste collection de préparations anatomi-
qu^ en ci rc; c'est une des plus belles collec-
tions de ce genre. — Commerce : fabriques
de natteries de soie (les seules du royaume) ,
de tournesols, chapeaux, draps, brasseries,
vinaigreries , distilleries , ratflneries de
sucre —Pop.SO.OOOhab dont 20,000
catholiques.
Utrecht est célèbre par le traité qui porte
son nom.
Bateaux. — Plusieurs fois par jour
pour Amsterdam, Leyde, Gouda; fermeture
des portes, neuf heures du soir.
Le chemin de fer que nous suivons
s'écarte pou de la route de poste; à 9 kil.
environ d'Utrecht est
Zeyest , village au milieu d'une belle
contrée, et particulièrement remarquable
Digitized by VjOOQIC
246
ROL'TE 274. — D*AHSTBRDAM A IflMÈOCE.
par rétablissement des Frères iforaves,
colonie du plus haut intérêt.
ÀRNUEIM. — Hôtels : de la Tête de
Sanglier {Zwijnshoofd) \ de l'Aigle d'Or
(Gouden arend)\ du Soleil (Zon); du
Paon (Paauw) ; de la Poste (Po$i) , hors
de la porte qui ouvre sur le Rhin ; hOtel
de Hollande (Hofvan Holland).
Cette ville est située sur le bras droit du
Rhin. Elle est grande, forte et bien peu-
plée. Capitale de la province, chcf-Ueu de
canton et résidence du gouverneur. Ar-
nheim possède une cour d'assises, tribunal
de première instance et de commerce, des
fortifications , dont les remparts sont au-
jourd'hui transformés en jolies promena-
des. — Curiosités : te cathédrale, autre-
fois dédiée à saint Eusèbe, renferme un beau
mausolée, celui de Charles d'Egmont,
dnc de Gueldre ; du haut de la tour , qui
possède un des plus beaux carillons du
royaume, on jouit d'une belle vue ; un au-
tre temple protestant, deux beaux édifices,
la maison de force, l'ancien palais des
diicf de Gueldre , l'hôtel de la cour pro-
vinciale de justice , la maison de Martin
Van Bossum, dite maison du diable. Le
fort est remarquable. — Pop. 45^000 hah.
Les environs d'Arnheim sont délicieux.
Ce n'est qu'une suite de jolies maisons
de campagne , de parcs et de beaux jar-
dins.
D'Arnheim la roule de poste nous con
duitè
MMëGUE. — Hôtels : des Pays-Bas
(le meilleur) ; Rotterdamsche Wagen ;
Heerenlogement ; Witte Zwaan (le Cygne
blanc) ; le Chfiteau d'Anvers (Kasteel van
Àntwerpen).
Cette ville est située sur la rive gauche
de la Waal. C'est une ville (h)ntière du
royaume , bien fortifiée et bien bStie , sur
le penchant d'une colline appelée le Ho-
enderberg; les passeports y sont visités,
— Curiosités : l'hôtel de ville, édifice go-
thique dont la &çadc est ornée des statues
d'emperears qui jadis favoriseront la ville
en lui accordant des exemptions d'impôts;
l'intérieur renferme une quantité d'anti-
quités romaines dont un catalogue a été
dreȎ. On y montro encore les cimeterres
qui , à Bruxelles, ont servi à la décapita-
tion des comtes d'Egmont et de Hom.
L'église Saint-Etienne ( Sainte Slevens-
kerk ) a 35 colonnes. C'est un vieil édifice
gothique , qui mérite d'être visité par les
voyageurs ; on y trouve les tombeaux de
plusieurs héros néerlandais ; on y remar-
que au milieu de l'ancien chœur le beau
mausolée de Catlierine de Bourbon^ épou-
se d'Adolphe, comte de Gueldre ; un des
plus beaux orgues qu'on puisse voir et un ca-
rillon. Sur une éminence se trouve le châ-
teau de Valkenhoft qu'on dit avoir été
bâti par Jules César , et habité depuis par
Charlemagne ; il ne roste de cet édifice
qu'une chapelle ; un peu plus haut on ar-
rive au Belveder; de là , on a une vue
magnifique , on aperçoit clairement dans
les quatres rivières, le Whaal , la Meuse,
le Rhin , VYsselt les vaisseaux naviguant
il pleines voiles dans toutes directions ; les
collines d'Ubbingen, de Beck, Wielder,
la plaine du Nederrynsche woud (bois ou
forêt du Bas-Rhin), une partie de la majo-
rie de Bois-le-Buc, etc. De Nimègue, on
peut aller visiter les belles contrées d«
Berg et Bal (monts et vaux) , de Beck ,
ù'Ubbingen et Clèves qui est situé à 2 p.
1/2. On s'y rend le long de la belle chaus-
sée. ^Pop, 24,000 hab.
Diligences. — -i fois par jour en 2 h.
pour Amheim (en corresiK^ndance avec les
départs du chemin de fer, pour Utrecht) ;
pour UtriH^t, en 5 h. 1/2; pour La Haye
en 12 h ; pour Cologne , par Clèves , en
18 h. , et pourDusseldorf, en 12 h.
Bateaux a vapeur. — Pour Cologne,
en 50 h. environ ; pour Rotterdam , en 8
heures. Dans l'été, tous les jours; pendant
l'hiver, 3 fois par semaine.
dbyGoogk
BOUTS 277. ^ D^AMSTSRDAM A BOIS-LB-DUC.
ROUTE 275.
D'AHSTERBAn a CliEVES 9
M postes 5/4
217
Naarden(9.r.270].
AmersiiDort {idem) .
Kkmp
3 p.
3 5/1
2 5/i
'Ârnheim(t;. r.274).
Nimègue (i(/em'.
Clèves (v. PRUSSE).
5 p. 1/4
2
3
ROUTE 276.
D'AnSTERBAJH A BROEK et a SAJJBIBJJH.
Ud petit 6a/e<i« à vapeur part toutes les
heoresdeU \zweme yieuwe-Slads-Her-
berg, remonte le golfe de l'Y et arrive à
Broek. — La route, par terre , est en-
Dojease.
BROEK est considéré comme le village
le plus propre du monde ; il est remarqua-
ble par son opulence et par Textérleur de
ses maisons, toutes peintes de diverses cou-
leurs, te qui produit un effet charmant k
VoâX. — Les habitants de celte jolie localité
amten général riches ; cependant beaucoup
s*oecapest de la fabrication de ces petits
frooi^es ronds, connus dans tout Tunivers,
sons Le nom de fromages de Hollande, sour-
ce de grandes richesses pour le pays.
Pop. SOÙ hab.
De Broek i Saardam , la route par terre
est peu agréable, il faut en quelque sorte
revenir sur ses pas et suivre une immense
di^oe, qm horde le rivage , jusqu'à
SAARDAM ou ZAANDAM. — HôteU:
de rOutre, renommé pour ses dîners de pois-
sons et ses prix élevés ; la Tête-Noire. —
Cette ville est située à la jonction de la Za-
an avec TY ; elle consiste dans une lipe
de moulins à vent, dont le nombre se mon-
te à 400 environ, destinés à divers usages,
s'étendant le long de la Zaan et formant
une rue de près de 2 lieues de long.
Comme Broek , Saardam est le type de
Tindustrie , de l'activité et de la propre-
té hollandaises. De plus, Saardam montre
avec orgueil la modeste maison dite Vors-
lenbourg, que Pierre-le-Grand occupa en
\ 1 697, pendant qu'il travaillait comme gar-
çon charpentier à la construction des vais-
seaux. — Toute cette contrée est ferUleen
I tabac, garence, et couverte de vergers, de
jardins et de riches plantations. — Com^
merce considérable. — Pop . P, 000 hab .
ROUTE 277.
D'AHSTEBBAII x BOIS-IiE-BUC ,
^5 postes.
Loenem.
2 p. 1/2
Utrecht.
2 1/2
Beusekem.
5
Thml.
2 1/2
Bois-LK-Duc.
2 1/2
D'Amsterdam àUtrcclit, par le chemin
de fer(». roule 274). 40 kil.
BOIS-LE-DUC. — mteh : du Sauva-
ge (Wildcman) ; du Lion-d'Or. — Cette
I ville, capitale de la province, est située dans
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248
ROUTB 278. — B*AHSTBBDAM A LIKGBIf.
un sol marécageux, au confluent de VÀa cl
du Dommel; retendue de ses fortifica-
tions, sa citadelle et les marais qui Tentou-
rent, en font une place forte de premier!
ordre. -^ Curiosités: la cathédrale 5/-
Jean, de style gothique, qui dat« du XIII«
siècle ; c'est un des plus beaux édifices re- '
ligieux des Pays-Bas. Elle a de belles or-
gues et de superbes fonts baptismaux.
Celte basilique porte en longueur 120 mè-
tres, sa largeur est de 54 mètres. La nou-
velle église calviniste^ bdUe en 1821;
Vhôtel^de-ville, bâti en 1671, de style ita-
lien, plein d'élégance ; il renferme quelques
belles toiles, par Van Tlmlden ; la maison '
de correction; l'arscna/, lescosernc*. — I
Commerce : fabriques d*éping1es, aiguilles,
rubans, toiles, draps ; navigation trèsacUve.
-^ Pop. 48,000 hab.
Bateaux à vapeur pour Goreum, par-
tant tous les jours, le matin, en correspon-
dance avec la voiture de Gorcumà Utrecht:
trajet en 7 heures. — Le bateau à vapeur
continue jusqu'à Rotterdam.
A 2 postes N.-O. se trouve
Heusden, ville, place forte, sur la vieille
Meuse; cette ville est chef-lieu de canton.
— Curiosités : Yàôtel-de-viUe , surmon-
té d'une jolie tour avec carillon ; le grand
arsenal, le magasin de poudre à canon,
une école latine, quatre hospices. — Pop.
i,800 hab.
ROUTE 278.
V2 postes V^; ou 400 kil.
Zwolle.
Hardenberg.
Neuhauss.
LiNGEN.
1p.
4
4
3
1/2
LINGEN. — Hôtel U Poste. — PeUte
ville du royaume de Hanovre, située sur la
rive droite de VEms. — On y compte S
églises. — Commerce : étoffes de laine»
chapeaux et papiers. — Pop. i, 800 hab.
orVRAGR A coKSULTVR. — Gtilde duvoxageuren Be/ffioite et en Hollamtie^
Itinéraire artistique , Industriel et manufacturier, par Boyck et RicnAai», I fort vol.
In-IS, avec carte routière: prix : 8 fr. Se trouve à la librairie de L, Maison, éditeur,
à Paris , et chex tous les libraires du contlneot.
FIN DU VOYAGE EN HOLLANDE.
dbyGoogk
^lUmà^nt.
RENSEI6SESEKTS GÉNÉRAUX.
ABGcrr. — La monnaie ordinaire en 're le papier monnaie en bons florins : mal
Ba9ién , dans les duchés de Bade, de
Bfiuuitids, de Hesse , d* Oldenbourg , à
Brème, dass les royaumes de Sojoe, de Ha-
novre, et dans le 'Wurtemberg , est : les
éeos de convention, lespistolesoa les louis
d*or, les pièces de 20 et de 10 kreutzers,
elles couronnes (kronenthaler). Dans tous
les Eiats aulrichiens, ce sont les ducats,
les couronnes, les écus de convention, les
pièces de SO et de 10 kreotzers, qui ont le
phis de coors, et les billets de banque ,
qo*on a très souvent occasion de changer
avec un avantage considérable; en Prusse,
ce sont les frédérics d'or et les assignats du
trésor; en Italie ^ dans le Danemark, en
Pologne, en Russie et dans la Suède, ce
sont les ducats Mais nous devons dire que
les napoléons d*or, les nouveaux louis de-
puis 1830, les pièces de cinq francs, sont
une monnaip courante dans la plus grande
liartie de TAllemagne.
Monnaies de compte — Monnaies
courantes.
AUTRICHE. — 11 y a deux sortes démon •
naies eoorantes ; Tune dans laquelle le flo-
rin ou gulden contient 60 kreutiers ou 3
%wan^gers, et chaque zwanzigcr 20 kreu-
(zers (environ 81 centimes). — Cette mon-
naie est appelée gulden schwer ou mum
(pesant ou bon florin), et est désignée dans
les comptes par les lettres CM. (conven
tion munie).
L*aulre monnaie courante s'appelle
schein ou wiener Wcshrung (papier mon-
naie). Un gulden schein ne vaut qu'un
franc environ, tandis que le gulden mun^
ae on bon florin, x^ui environ S francs 50
centimes.
Voici la manière la plus simple de rédul-
tipliez la somme par 2, et ensuite divisez
le produit par 5.
Exemple : 20 fl. multipliés par 2 don-
nent 40 fl., lesquels, divisés par 5, donnent
8 fl. munze ou bons florins.
Si, au contraire, vous voulez réduire les
gulden mume (bons florins) en gulden
schein (ou wiener Waîhrung) , multipliez
par 5 et divisez par 2.
Exemple : 8 florins munze
multipliés par 5
donnent 40
divisés par 2
donnent 20 florins, papier-monnaie.
C. M. fl.
kr.
Or. — Ducat impérial, • i
36
— — souveraÎD, ■ 13
20
Argent. — Impérial et dol-
lar de convention, • 2
>
1/2 dollar ou gulden, » 1
»
Zwanziger ou kopfetUck, • •
20
Groschen d'argent, • •
3
Écu de 6ral)ant, > 2
12
Valeur de la monnaie étrangère
en
monnaie d'Autriche.
C. M. fl.
kr.
1 Napoléon ou louis nou-
veau, ■
7
i8
— Franc, >
>
22
— Livre sterling, >
9
54
— Schilling,
> »
28
— Penny,
t »
2
— Dollar prussien,
> 1
25
— Silbergroschen,
1 •
2
— Dollar de convention de
Saxe de 52 bons gros
(groschenj.
> 2
»
dbyGoôgk
250
ALLEMAGNE. — B ENSEIGNEMENTS GÉNÉBAUX.
CM.
11. kr.
— Reichslhtler de 24 bons
gros,
i 50
— Bon gros, »
5
— Guldende Bavière de 60
kreutzcrs, •
. 50
— Kreutzer de i pfennings
bavarois, »
3pf.l/2
— Ducat,
4fl. 80
— Schwerdt ou kronthaler, •
2 12
Billets de banque. — La Banque na-
tionale d'Autriche émet des billets depuis
5 florins (environ 12 fr.) jusqu'à 1,000 flo-
rins munze : ce papier est d*une grande
commodité dans un pays où Tor est géné-
ralement rare. Les billets de Itanque pas-
sent pour leur entière valeur dans toute la
monarchie autrichienne , excepté dans le
royaume Lombard-Vénitien, où ils perdent
un peu.
Prusse. — Le thalert contenant 30 gros
d'argent (silbergroschen), ou2i bons gros,
vaut 5 fr. 75 c.
Le thaler se divise :
En pièces de 1/3 , marquées 3 einen
thaler, contenant 10 silbergros, et valant
Ifr. 25c. ;
En pièce s de 1/6, marquées 6 einen
thaler, égalant 5 s. gros , environ 62 cen-
times;
En pièces de 1 1/2, marquées 12 einen
thaler, égalant 2 1/2 s. gros, environ 30
centimes.
Monnaie de cuivre. — Pièces de 12
pfennings, égalant 1 silbergros , et valant
environ 13 centimes. — On trouve aussi
des pièces de 4, 3, 2 et 1 pfenning.
Monnaie d'or. — Double frédéricà'oTt
marqué 10 thalers, vaut 11 thaï. 10s. gr.,
environ 41 fr. 61 c.
Simple frédéric , marqué 5 thalers ,
vaut 5 thalers 20 s. gr. , environ 20 fr.
80 c.
Demi-frédéric , marqué 2 thalers 1/2,
vaut 2 thalers 25 s. gros , environ 10 fr
30 cent.
Papier-monnaie (kassen anweisungen
ou scheine), billets de 1 , 5, 50 thaï, etau-
dessus. — Cette monnaie est très commo-
de, mais elle n'a cours légal qu'en Prusse ;
elle perd dans les autres Etats. Il faut
donc n*en prendre que selon ses besoins.
Les comptes se font généralement en
silbergros ; on se sert cependant quelque-
fois de l'ancienne division du dollar en 24
bons gros. 11 &ut donc avoir soin de ne pas
payer en bonsgros des comptes qui auraient
été faits en silbergros.
Il est encore utile de savoir que la va-
leur marquée sur les pièces non seulement
de la Prusse, mais de plusieurs autres É tais
de l'Allemagne, n'est pas toiyours la véri-
table valeur pour laquelle on les reçoit. Par
exemple, les doubles frédérics d'or , bien
que valant 11 thaï. 10 s. gros, sont mar*
qués 10 tlial ; dans l'Allemagne méridio-
nale, les pièces d'argentmarquéeslO et 20
kreutzers valent 12 et 24 kreutzers.
Valeur de la monriaie étrangère en
monnaie de Prusse.
Tbal.
1 Napoléon de France ou 1
vaut
— 6
S.gr.
iO
iO
8
20
10
20
5
n
16
11
houv. louis vaut 5
1 Pièce de 5 fr. — i
— Ifr.
1 Souverain anglais
1 Schilling — ■
1 Guillaume (souverain de
Hollande) — 5
Ducat — 3
Florin ou gulden — ■
Kronthaler allemand ,
ou écu — 1
Thaler de convention — 1
1 Zwanzigcr ou pièce de
24 kr. — • 6
Bavière. — Monnaie nouvelle d'ar-
gent. — Depuis peu d'années, la Bavière,
le Wurtemberg et la plupart des autres
États du sud et de l'ouest de l'Allemagne,
se sontentendus pour émettre une monnaie
d'argent unifoone. Les pièces d'argent les
plus courantes sont :
Le vercins thaler, 3 fl. 50 kr.
florin, » 60 2fr. 15 c.
1/2 florin, . 50 1 7
1/4 florin, ■ 15 » 54
On trouve aussi des petites pièces :
De 1 kreutzer, dont 60 font 1 florin.
3kr. (groschen),20 —
Digitized by VjOOQIC
ALLIIIAQIIB. — BCNSSIOTIEIIBXTS Gé.XÉRAUX.
351
6 kr, (sediser), iO —
12kr. (iwœlfer, 5 —
2i kr . (zwuniger, 21/2 —
Les tkalen bavarois (bayrisch thaler)
sont des pièces de 2 fl. 2i kr.
Us i/2 dollars, 1 fl. 12 kr.
Noos ne parlerons pas des autres mon-
naies andomesen ce qu'elles commen-
cent I être rares; nous dirons seulement
qa!e\e%wttniiger, bien qu'ayant cours dans
toute TAllemagne méridionale , est une
monnaie autrichienne qui passe pour 20
kr. et est marquée du chiffre 20 ; le 1/2
swan., 10 kr. , et le 1/4, 5 k.; tandis
^'en Bavière, dans le Wurtemberg, etc. ,
ces pièces sont reçues pour 24, 12 et 6kr.
¥0100" de la monnaie étrangère en
monnaie de Bavière.
Kr.
50
20
28
1 Napoléon 00 nouveau
kwis d'or, 9
— Pièce de 5 fr., 2
— — 1 fr.
— Souverain d'or d'Au-
triche. . 16 50
— Souverain anglais, 11 36ii45
— Pièce hollandaise de
10 florins, 9 SiklOfl.
— Dollar de Çrabant, ou
couronne, 2 42
— i/2 couronne, 1 20
— Frédéric d'or de Prusse.9 48
— DoUarouécu, 1 45
— Frédéric d'or de Dane-
mark , de Brunswick ,
de Saxe, 9 42
— Ëcagrecde5drachmes,2 5
Les dollars ou thalers de Brabant, frap-
pés dans l'origine par Itepcreur d'Autri-
che dans les Pays-Bas, sont très communs,
et ]n^nt sans oerte dans toute la partie
mftridionale de l Allemagne.
Billets de banque. — Les billets de
banque de Bavière sont de 10 et de 100
florins; ils sont reçus partout sans la moin-
dre difficulté.
WcRTcnERG. — Même monnaie que
ci-dessus, ainsi que dans Bade, Darmsladt,
Francfort, etc. Les comptes sont tenus dans
ces divers États en florins ou gulden de
60 kr.
Monnaie d'or.
Elle est généralement rare.
FI. Kr.
Carolin ou louis d'or, Il 6 à 1 2 .
Ducat, 5 24 à 56.
Saxe. — La monnaie courante de ce
royaume est la même que celle de la Prusse
et des autres Ét;ils du ZullvereiUf dont le
thaler est l'unité. (Voy. ci-avant Prusse,
page 250.
Les comptes sont tenus en neugrosehen,
lequel égale le groschen d'argent de Prusse
dont 50 font un thaler , environ 5 fr. 75
c. ; mais dans les transactions privées,
principalement dans les hôtels et dans les
boutiques, on conserve quelquefois encore
l'ancienne manii^e de compter par bons
gros de 24 au thaler, bien que cela soit dé-
fendu par la loi.
Monnaie d'or.
1 Augustus ou pièce de
5 thalers, 20 fr. 55 c de Fr.
1/2 August.,2th.l/2,10 27
1 Ducat, 11 75
Monnaie d'argent.
Pièce de 2 thalers (1/7 de marc d'argent).
- 1 - (1.14 ~- ).
_ î/3— (1/6 de dollar).
(Voy. Prusse, page 250)
Papier^monnaie (Kassen scheine), —
Les billets saxons ont cours dans tout le
royaume, ainsi que ceux de Prusse. Le gou-
vememenenta aussi permis à la compagnie
du chemin de fer de Leipsick et de Dresde
d'émettre du papier-monnaie; mais il n'est
reçu ni dans les administrations publiques
ni dans les théâtres.
Nous pensons que cet aperçu général de s
monnaies de l'Allemagne mettra le voya-
geur à l'abri de toute erreur ou super-
cherie.
A regard de la monnaie des États que
nous n'avons point nommés, elle est la md-
me, k peu de chose près , que celle des
royaumes ci-dessus cités; nous nous ré-
servons néanmoins, à mesure que nous visi-
terons ces contK'cs.de direàquel tauxl'ar-
gent de Franc y est reçu.
dbyGoogk
Î5S ALLEUAOXB. — BBNSEfGMBMEMTS Q^NfiBAUXé
TABLEAU COMPARATIF
des mesures itinéraires des divers pays étrangers, comparées
au kilomètre de France»
MESURES ÉTRANGÈRES.
Allemagne. — Mille géographique .
— Grand mille . . .
— Petit mille. . . .
Prusse. — 1 mille
Saxe. — 1 mille
Bohême. — \ mille '
Danemark. — 1 mille
Flandre. — 1 mille
Hambourg — 1 mille. ....
Hollande. — 1 mille ? . . . .
Italie. — 1 mille
Suisse. — 1 lieue
Angleterre, —Mille légal. . . .
— Mille géographique ,
Westphalie
Russie. — Werste ordinaire . . .
Turquie. — Berri
— 1 lieue de chameau . .
France. — L'ancienne lieue de poste
— La lieue géographique .
Espagne. — Nouvelle lieue . . .
Portugal. — Légua
Suède. — 1 mille
MESURES FRANÇAISES.'
kUomètres.
mètres.
7
416
9
200
6
267
7
748
9
000
9
200
6
600
6
267
7
iOO
5
850
1
800
6
200
1
600
l
800
11
000
10
600
1
600
9
200
3
898
i
45
6
675
7
748
10
680
Nous avons pris pour unitéy dans tous
les calculs de distances, le mille géogra-
phique allemand^ d'environ 7 k. 1/2. —
Dans les cas d'exceptions , nous aurons
soin d'indiquer la mesure dont nous nous
servirons.
A l'égard des mesures de capacité , de
longueur et agraires^ ainsi que despotcb,
toutes les fois que nous en parlerons, nous
indiquerons toujours leurs rapports avec
les mesures de France.
MOYENS DE LOCOMOTION ET MANIÈRE DE
VOYAGER.
Actuellement , sur tous les points de
)*Al]eina(;ne , qui ne sont pas encore dotés
de chemins de fer, de commodes et élé-
gantes diligences ont remplacé les an-
ciens charriots de poste découverts.
En Prusse, ce sont les SchneUposten;
en Autriche et dans les autres Etats de la
Confédération , les Eilwagen. Ces diligen-
ces sont la propriété du gouvernement , et
administrées en son nom ; les prix, sont fi-
xés de telle manière , que le voyageur n*a
aucune tromperie à redouter ni aucun em-
barras k craindre. Disons de plus qu'en
Autriche, lorsque la diligence est pleine »
des voitures supplémentaires , dites Bey^
chaisen ou Extronpostes^ sont mises à la
disposition des voyageurs ; avantage qu'on
ne trouve ni en France ni en Angleterre.
Il existe encore d'autres moyens de
transports , mais d'un ordre très inférieur
dbyGoOgk
ALLEMAOKE. — BEïtSEIGNEHENTS GÂXBRAUX.
253
(a|ipelés Fahr-poû ou Postwagen) , es-
pèce de charriots de posle, mais qui s'arrê-
tent fréquemment et marchent fort leote-
ment.
Le ipnx moTen par ce» diverses voitures
est de 8 k 10 s. gr., où 28 à 36 kr. (95 c.
à 1 fr. 13 c. environ) par mille allemand.
On €ut géDéralemcnt 1 mille par heure ;
mais en Pnisse , où les routes sont meil-
leures , on marche un peu plus vite. Les
stations que doivent Caire toutes ces voitu-
res sont indiquées, ainsi que le temps d'ar-
rêt ; on a trois quarts d*beure pour dîner
on déjeaœr, et une demi-heure pour sou-
per. Le prix des repas est généralement af-
fiché dans les auberges, et varie selon les
pays. Dans le nord de TAllemagne , on
paie.temie moyen : ^ut dîner, de 15 à 20
s. gr. (1 fr.95 c. à 2 fr. 80 c); thé ou
eafé, pour une personne, de 5 à 6 s. gr.
(65 à 80c.); d$et2fier,15 s. gr. (1 f . 95 c.)
une demi-bouteille de vin, 5 s. gr. (85 c).
En Autriche , on donne , pour déjeuner ,
12 à 14 k. (environ 75 c); pour dîner,
SO à iO kr. (1 fr. 80 c.), et 20 pour scm-
|jer(dOc.).
Il existe un autre moyen de locomotion
plos économique encore, que nous recom-
mandons au voyageur s'il est maître de son
temps, s'il voyage en famille : c'est de
prendre on lohnkutcher, voiture qui oITre
beaucoup derapportavec \eveUurino italien
Ce genre de voiture offre la forme d'une
calèche légère , contenant quatre à cinq
personnes, cl pouvant se fermer à volonté
elle est attelée de deux chevaux , et coûte
5 a 7 thalers (22 fr. 50 c. à 26 fr. 35 c.)
|nr jour, en Prusse et dans le nord de
l'Allemagne; dans le sud de l'Allemagne ,
le prix, par jour, est de 8 à 1 0 florins (1 7
fr. 25 c. k 21 fr. 50 c). L'usage est de
donner au conducteur, par jour, 1 zwanzi-
ger, 8 gros ou 28 krcutzers, selon le pays
où l'on est (1 fr. de France).
Les règlements "de police, pour la poste
aux chevaux, sont à peu près les mêmes
qn*en France, sauf les prix (v. page 8)
Le postillon placé sur le siège ne peut
fumer sans l'autorisation expresse des voya-
geais.
La taxe fixée |>our les courses se lrou<
re affichée dans toutes les maisons de
poste , afin que chacun puisse en prendre
connaissance , et elle varie selon les pro-
vinces.
HÔTELS ET AUàERGES.
Dans toute l'Allemagne en général , les
maîtres d'hôtel et les aubergistes occupent,
tant par leur fortune que par leur éduca-
tion, un rang beaucoup plus élevé dans la
société que ceux des autres contrées de
l'Europe ; ils président leur table d'hôte,
en font les honneurs avec urbanité, et sou-
tiennent la conversation souvent avec
beaucoup de savoir et de distinction.
Les meilleurs dîners se font à table
d'hôte; la dépense est en général plus
forte dans le nord de rAlIemagne que dans
le sud
Voici les prix ordinaires :
Prusse.
Chambre k couch., de 1 0 ou 12 s.g.à 1 th.
Dîner à Uble d'hôte, 15 20
— dans sa chambre,
Café ou thé,
Déjeun. àlafourch.,
1/2 bout, devin,
IthJO
5
. 15
5
Baden,
Francfort, etc.
Chambre k coucher.
Dîner à table d'hôte,
— dans sa chambre,
Café ou thé,
Déjeun. àlafourch.
1/2 bout, de vin
56 k. à 1 fi. 12 k.
1 fi. 1 50
2fl. .
. 2i à 50
36 48
> 18
Les dîners à table d'hôte commencent
ordinairement à 1 h , à 2 h. et ne dépas-
sent pas 5 h. ; dans l'Allemagne méridio-
nale, comme en Autriche, ils commencent
souvent à midi.
En Autriche, en Bavière, dans le Wur-
temberg et dans les autres Etats du sud,
la nourriture est à peu près d'un tiers
moins chère que dans le nord ; de sorte
qu'avec un florin, dans le sud (2 fr 15 c),
on vit aussi bien qu'avec un thaler dans le
nord (3 fr. 75 c). En résumé , l'on peut
fort bien vivre , môme dans les hôtels de
premier ordre, pour 2 ou 3 fiorins par jour,
ou pour 2 Ihalers, déjeuner, dîner et sou-
per et la chambre, mais sans le vin qui se
paie toujours à part.
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La monarchie pnissicnne que nous al-
lons explorer a cessé d*être entièrement
absolue par suite de quelques formes cons-
titutionnelles introduites dans le gouverne-
ment et octroyées par le roi; la reli^on lu-
thérienne est la religion de l'Etat. La su-
perficie générale de ce royaume est d'en-
viron 5,015 milles géogr. et sa population
de 15,000,000 d'hab., répartis dans 480
villes, sans compter les bourgs, vilUges et
hameaux. Les principales villes de cet
Etat sont : Berlin, capitale , Kctnigsberg,
Breslau, Dant%ick , Stettin, Posen,
Uagdebourg, Hall, Postdam, Cologne,
Dusseldorf, Erfurt, Munster, CoblerU%,
Aix-la-Chapelle, etc.
ROUTE 279.
DE PARIS A BERUaiTy
Par Foubach , Francfort-sur-lb-Mein et Leipsick , 57 myr. 6 kil.
et 92 milles 5/4. — Service de malle.
DeParisàSaarbruck(t;.r.250) 37 m. 6k.
Poste étrangère.
Nota. Les distances qui suivent sont
réglées en milles d'Allemagne, dont chacun
vaut environ 8 kil.
Rorbach. 2 m.
Hombourg. 2
Broachmuhlbach. 1
Landstouhl. 1
Kaiserslautem. 2
Sembach. 1
Standenbuhl. 2
Kircheim-Boland. 1
Alzey. 1
Oppenheim. 5
Gross-Gerau. 1
Francfort (Frankfart). 5
Ilanau. 2
Gelnhausen. 5
Salmunster. 2
Schlutchtem. 2
Neuhof. 2
Foulde. i
Hunfeld. 2
1/2
i/.t
i/2
i/2
5/i
V2
1/2
i/4
5/4
Bouttlar.
Vacha.
Marksouhl.
Eisenach.
Gotha.
Erfurth.
Wcimar.
Eckartsberge.
Naumbourg.
Weisseofela.
Lut2en.
Leipsick.
Delilsch.
Bittcrfeld.
Grofenhaynchen.
Wittembérg.
Kroppstadt.
Treuenbrietzen.
Bcelilz.
Potsdam.
Zehlendorf.
Behun.
2m.
i 1/2
2 1/2
2
S
S
3
S
2
2
2
2
5
1
2
3
1
2
2
2
2
2
1/2
1/i
1/i
1/2
m
iM
5/4
3/i
1/4
3/4
1/*
1/*
3/4
SAARREBRUCR. — Bâteh : la Poste;
l'Ours. — Petite ville prussienne, dans
j une jolie situation sur la Saar, ^ Curio-
Digitized by VjOOQIC
BOUTB 279. — DE PABIS A BEBLIÏf.
S55
«fés : le pont qui réonit la Yille au fta
bourg. Le voyageur trouvera ici des
Schnellpùai ]nrtant tous les jours pour
Trèvts , passant par Saariouis , Merzif^ et
Sttarboorg. — Pop. 6,000 hab.
HOMBOURG. — HâUl Karlsberger-
Hof. — Petite ville remarquable par sa
ivurbièrt et son ancienne forteresse , si
tuée sur lieSe*/oisfrer(7.. — Pop, 5,000
hab.
LANDESTOUHL. — Hôtels : Kuf^eX
(l*Ange); Baierische-Kroon (la Couronne-
de-Bavière). — Petite ville appartenant
autreMs aux comtes de Sickingeo. — Cu-
riotUés : les raines pittoresques du château
dont les mors ont jusqu'à 8 mètres d'é-|
paisseur, et plusieurs de ses cbambres sont
taiOées dans le roc; l'église catholique qui
renlenae le tombeau nuitilé de Fran% de
Sitkingen. — Pop. 4,600 hab.
KAISERSLAUTERN. — HÔteU : le
Doonersberg: Baierische-Hof (la Cour-de-
Baviére; la Poste. — Ville d'une grande
antiqnité ; elle possède de nombreuses fa-
briques de draps et de coton très florisaan-
tes ; dans le voisinage sont des tanneries
et des forges assez importantes. — Curûh
ntéa : la prison centrale , l'école normale,
le séminaire, le gymnase , et quelques
restes de son magnifique château. — Pop.
6,S00 hab.
A i mille N.-O. de Sembach, se trouve
b petite ville de
Otterdbrg, peuplée d'environ 5,000
hab. , où l'on voit une vaste église consi-
dérée comme un des plus beaux spécimens
de l'architecture gotluque de rAllemagne.
-- Pop. 5,000 hab.
KIRCBEIM-BOLAND.—^dfena Poste
— Petite ville de 3,500 hab., chef'lieu de
canton, et ayant des forges dans son voisi-
nage; son industrie et son commerce sont
sssez actib. — Curiosités : l'église luthé-
rienne, d'un style noble ; elle renferme les
tombeaux des princes de Nassau - Weil-
bourg. — Poiiratteindre le sommet du mont
Tonnerre (Donnersberg), il faut compter
6 milles environ. La route qui y conduit
est belle; on n'y trouve aucun village, mais
seulement une petite maison dans laquelle
OD peut se rafraîchir, et qui est située sur
le versant. Ce mont est cité par Tacite, qui
lui donne le nom de mons Jovis. Sa flore est
riche et variée , et son sommet (700 m.
auHlessus de la mer) o£fre un panorama
suoerbe
ALZÊY. — Hôtels: Darmstadter-Hof
(la Gour-de-Darmstadt) ; la Poste ; Zum-
Kaiser (à l'Empereur). — Un peu avant
d'amver h cette antique ÀUiaia des Ro-
mains, nous entrons dans lo duché de
Hesse-Darmdadt. — Àl%ey, petite ville,
chef-lieu de canton , est situé au milieu
d'une contrée pittoresque et couverte de
ruines romaines. — Curiosités : le châ-
teau , dont les ruines ront vastes et impo-
santes. — Pop. 3,500 hab.
OPPENHEIM. — Hôtel Zum-gelben-
Haus (la Maison-Jaune) , située au bas de
la ville, sur les bords du Rhin, k Tendroit
où l'on traverse ce fleuve en bateau. Le
Cheval-Blanc, dans la ville.
Au N.-O. de cette ancienne ville impé-
riale , se trouvent les majestueuses ruines
de l'ancien château impérial de Lands-
kron ; un peu au-dessous , s'élève l'église
de Sainte^Catherine, l'un des plus purs
spécimens du style gothique, et dune
grande richesse de décorations; la nef
principale est remarquable par sa légèreté
et la beauté de ses proportions ; les vitraux
doivent avoir été magnifiques , à en juger
par celui qui reste presque entièrement
conservé. Cette superbe basilique date des
Xn« etXlIl« siècles. Dans le cimetière se
trouve une chapelle en ruines remplie d'o9*
sements et de crânes ranges en forme de
croix. — Pop. S,400 hab.
FRANCFORT- SUR - LE - MEIN (AU.
Francfurt am Main). — Hôtels : de
l'Empereur-Romain ; de Russie ( l'ancien
palais Schweitz), reconstruit dans un style
grandiose, avec des appartements splendi-
des : du Weidenbnsch, dont le salon est
un des plus beaux et des plus grands de
Francfort; d'Angleterre; du Cygne; de
Paris; du Landsbei^; de Wurtemberg , et
beaucoup d'autres de seconde et troisième
classe. — Prix dans ces divers hôtels :
dîner, 4 fl. , — déjeûner, 18 kr. ; — le
vin, 56 kr. ; — dîner particulier, sans le
vin , 2 fl. ; — chambres, depuis 48 kr.
jusqu'à 1 , 2 et 3 fl., selon l'étage qu'on
occupe ; — le tlié , 30 kr. ; — par jour
dbyGoOgk
S56
ROIHB 279. * DE PARIS ▲ BERLIN.
aux domestiques, de 28 kr. à 1 fl., selou
les hôtels.
Francfort^ ville libre, siège de la diète
gennanique , est situé sur la rive droite
du Mein, et communique avec Sachsen
hausen, soo faubourg, par uu beau pont
de pierre de 13 arches, d'où Ton jouit
d'une vue admirable qui s'étend sur le
fleuve, sur les quais et sur ceite masse de
bateaux de toutes dimensions qui remon-
tent et descendent le fleuve, surtout pen-
dant les foires. Celte antique cité occupe ,
avec Sachseniiausen, une superficie de 6So
arpents, a plus de 4,000 maisons, 217
rues , 6 grandes places , M petites ,115
fontaines, 7 églises lutliériennes , 2 réfor-
mées, 5 catholiques, 2 maisons de prière
luthériennes, 1 des frères Moraves, 1 syna-
gogue et 1 temple israélite ; plus de 30
édifices publics et de 80 hôtels.
On peutdonc considérer Francfortcomme
une des plus jolies villes de TÀllemagne ,
surtout la partie appelée la nouvelle ville, où
se trouvent de belles rues et des édifices
magnifiques.
Curiosités : — EoincES reugieux
L'église cathédrale , du Xlll« siècle , re-
marquable par son antiquité, consacrée au
culte catholique. On y voit le tombeau du
malheureux Gunter de Schwartzbourg. Du
haut de la tour, belle vue de la ville et des
environs. L'église Noire -Dame, située
sur le Liebfrauenberg , fut bâtie dans le
XlVe siècle ; V Adoration des Mages, qui
se trouve au-dessus de la porte du milieu ,
est un chef-d'œuvre d'ancienne sculpture.
L'église des Dames - Blanches , bâtie en
1142, a un beau tableau d'autel par Weu-
df'lstadt. L'église Saint-Léonard^ près du
Mcin, se distingue par son ancienneté.
L'église Saint' Nicolas fiit bâtie par Ro-
dolphe de Hapsbourg ; elle est remarquable
par sa belle architecture. L'église* Sain<-
Laurent est située au bord du Mein, à
l'endroit même où s'élevait jadis le palais
de Charlemagnc , dont il n'existe aucune
trace aujourd'hui; l'intérieur de cette église
a été restauré et orné de quelques bons
tableaux.
Edifices publics. -— L*hÔtel de ville ,
appelé le Roèmer , est le bâtiment public
le plus remarquable de Francfort, plus par
les souvenirs historiques qui s*y rattachent
que par la beauté de son arcliitecture. Oa
y voit encore la fameuse bulle d'or promul-
guée eu 1 336, par Charles IV. Le SaaU
hof est un monument moderne de irisle
apparence , situé près du Mein , et qui
n'a d'intéressant que ses souvenirs histtH
riques.
Immédiatement après avoir traversé le
pont du Mein , couronné d'une statue mo-
derne de Chariemagne, vous êtes à Sachr-
senhausen. Là vous trouvez, tout près du
fleuve, le palais des chevaliers de tordre
TetUonique, édifice sans élégance et tom-
bant presque en ruines. On voit aussi
près du pont les restes du palais des com-
tes d'Isenberg, d'architecture gothique.
Institutions scientifiques et artis-
tiques. — Àcûdémie de peinture et de
sculpture de Staedel^ rue Neuve-Menzer ;
belle construction nouvelle portant le nom
de son fondateur, citoyen de Francfort.
Ce précieux dépôt des arts est ouvert au
public tous les jours, depuis 10 h. jusqu'à
1 h., excepté le samedi. Parmi les riches-
ses qu'il renferme on remarque : une saintt
famille, par Raphaël; un bon tableau, du
Pérugin ; un autre non moins bon, de F.
Francia , représentant la Vierge entourée
de saints; le portrait de Knipperdolling ,
par Metvgs; un bois et une chute d'eau,
par Rwffdajel\ un intérieur, par Oslade;
Rubens, avec sa fille encore enfant, par
Valkenstein; un paysage, une tête de
femme, attribués à Van der Helst ; un ou
deux bons paysages , par Berghem et
Wynants ; une bonne toile à'Hobtfen^a ;
une Ste Catherine, par^i. Durer; la gé-
néalogie de Jésus-Christ et la série des
prieurs de l'ordre de St-Dominique, par
Holbein aîné ; un tableau d'autel très re-
marquable , par Schoorel. — Parmi les
ouvrages modernes, on remarque J. Huss
devant le concile de Constance, chef-d'œu-
vre de composition et de fini, par Lessing;
rinHuence de la religion sur les arts ,
grande et belle composition, par Overbeck;
le bon Samaritain, par Sohnorr; les Vier-
ges folles, par Shadow ; Eccelino , par
Lessing ; Daniel dans la fosse aux Lions ,
par Rhetel ; Job , par Hubner ; une tem-
pête sur la mer, par Acfienbach ; de belles
Digitized by VjOOQIC
ftOUTB 279. — DE PARIS A BERLI!C.
25T
fresques , par Feil, artiste distingué , né
à Francfort. Le cabinet des gravures rcn-
fenue aussi une collection fort curieuse.
Le mioéirfR d'kistoire naturelle de
Senketiberg, situé près de la porte pitto-
resque d'Escbenbeim, est un édifice du
X1Y« siède, Neo disposé et très riche. On
y trouve on jardin botanique ( qui ren-
ferme le iofobeaa du fondateur ) , une bi-
bliothèque, une salle d'anatomie, un hôpi-
tal pour les indigents , et les nombreuses
coUectibos d'objets curieux rapportes par
Ruppel de sesdiflërents voyages en Egyp-
te , en Nobie et eu Âbyssinie. Ce œi^ée
est ouvert au public, gratis , deux fois par
aeBiaioe pendant 2 h. : le mercredi , de 2
à 4 h, et le vendredi, de 1 1 h. à 1 h.
La bibliothèque publique est un nou^
▼eau bâtiment qui fait (ace au Mein ; il con-
tient de curieuses raretés bibliographiques
H une statue en marbre de Gœthe par
Marehessi,
Biblioihèques et collections particu-
lières. — On doit visiter les collections
de tableaux de MM. Brentano-Birkenstok,
Ifak^Wiegel, Prehn, Spelz. J.-C. Finger,
dndoct. Golcîschmidtel la biblioth. du doct.
Eoeberliu , renfermant plus de 12,000 vol.
La collection des plâtres de feu M de
Bethmann, pr^ la porte dite de Friedburg,
d'après les bustes et les statues antiques
les plus oélèbres^ est extrêmement intéres-
note. Ces objets curieux sont placés dans
on édifice d'une architecture gracieuse,
qui s'élève au milieu d'un jardin ; un pa-
Tiilim renferme la statue d'Ariane, la
merveille de Francfort, par Dannecker.
VhôpUnl St'GeorgeSt proche de la
bîbiioUièque , est un bel édiflce nouvel*
lemeot eonslruit et bien administré. Il faut
▼isiter aussi l'ancien palais de la Tour et
Taxis, digne de remarque en ce qu'il ser-
vait de résidence au prince - primat , et
qu*il est maintenant destiné aux séances
de la diète et è la demeure de son prési-
dent.
Le théâtre est un joli édifice, et l'or-
chestre un des meilleurs de l'Allemagne.
Prix : i"» loges, 1 fl. i5 kr.; 2« loges,
i fl. 2i kr. ; parterre , 48 kr. Les repré-
sentations D*oat lieu que cinq fois par se-
maine.
Dans le nouveau cimetière (Neu-
Friedbof ) , se trouve le tombeau de la fil-
mille Bethmann-Holweg , orné de bas re-
liels de Tkorwaldsen
La Poste est au Zeil, touchant presque
à l'hôtel de Russie : les bureaux sont ou-
verts de 8 heures du matin à 7 heures du
ir.
La maison dans laquelle naquit Goethe ,
en 17i9 , est marquée F., n» 74, dans lé
Wrschgraben. Une statue monumentale
a été élevée à ce grand poète par ses con-
citoyens , dans l'allée qui fait face au
théâtre : elle est en bronze et ornée de
bas-reliefe dont les sujets sont tirés des
ouvrages du poète. C'est Tœuvre du célè-
bre Sckwanthaler, de Munich.
On admire sur le Rotsmarckt un beau
groupe représentant les statues de Guttem-
berg , Faust et Schœffer. — Pop.
6$,000 hab. dont 6,000 juifs,
Chemin de fer.
De Francfort à Mayence , à Wie»-
bade, à Heidelberg, à Darmstadt.
Des omnibus attendent toujours Tarri-
vée des convois peur conduire le voyageur
à son hôtel. •— Prix : pour une personne
avec bagages, 12 kr. ; sans bagage , 6 kr.
— 11 y a aussi des voitures k 1 cheval
pour les personnes qui veulent être plus k
leur aise.
Navigation a vapeur. — Des steamers
partent de Francfort deux fois par jour
pour Mayence , dans la belle saison ; tra-
jet, 2 h. — Pour Wurt%bourg , tous les
matins.
Les bureaux de la navigation k vapeur
du Rhin sont d^s Parade-Plat%.
La route que nous allons parcourir de
Francfort k Leipsick est bonne et traverse
sept Etats différents.
Pour les voyages en poste , la taxe est
la même qu'en Prusse. (Voyez l'Introduc-
tion.)
Le voyageur quitte Francfort par Aller-
Aei'i/en-t/iorr (porte d'Allerheigen).
HANAU (Hesse-Electorale).— Ho/e;«:
du Géant , non loin du Marché ; du Cerf-
Brun, non loin de la porte de Nuremberg;
de la Grange-d'Or, dans le faubourg;
de Ralsberg , et plusieurs de 2« classe,
mais convenables et bons.
dbyGoogk
258
BOUTE 279* — DB PABIS A BEHLtN.
Cette Tille est sitaée près de la jonction
de h Kiruûg et da Mein. La vieille ville
est irrégulière et mal bâtie ; la ville neuve
est régulièrement construite , on y compte
14 rues, deux grandes places, qui sont : le
Marché et VAvenue-Française, où se trou-
vent l'église française et l'église hollan-
daise ; la vaste place des Exercices s'étend
entre les deux villes. — Industrie : bijou-
teries très estimées, tapis, etc. — Pop,
U,600 kab,
GELNHAUSEN. — HôteU : Hirsch
(le Cerf), Gruner-Baum (l'Arbre-Vert).-—
Petite ville agréablementsituéesur laKinzig,
autrefois impériale et résidence de l'empe-
reur Frédéric Barberousse. — Curiosi-
tés : les ruines du palais , bâti vers l'an
1144. On y remarque surtout la chapelle et
la salle impériale (Reichsaal) dans laquelle
Barberousse rendait la justice. La cathé-
drale Saint-Pierre est un édifice intéres-
sant sous le rapport architectural ; c'est le
type du style néogrec. Les belles tours
de la collégiale de la Trinité. — Pop.
SJOOhah.
SAALMUNSTER. — Hôtel la Poste ;
— Petite ville dans une riante situation
sur la rive gauche de la Kinsig, — Pop
1,S00 hab.
Ici nous quittons la Bavière pour rentrer
dans la Hesse. A ce relais , les thalers et
les silbergros remplacent les florins et les
kr. {v. l'Introduction) pour les droits de
poste.
SCHLUCHTERN. — Hôtel l'Etoile-
d'Or. — Petite ville de 1.500 hab.
A 3 m. de cette localité sont situés les
bains de Bruchnau^ très fréquentés.
FOULDE. — Hôtels : Kurfur^t (l'Elec-
teur); la Poste; l'Etoile; le Cvgne. —
Ville agréablement située sur la rive droite
de la Foulda. — Curioiités : la cathé-
drale ou Munster, beau monument mo-
derne conlenant les reliques de saint Boni-
face ; le palais qui servait de résidence aux
anciens princes-évêques de Foolde; l'église
Saint-Uiehel ^ monument très curieux
par sa haute antiquité (fondée en 822). —
Foulde est un assemblage de rues étroites
et de maisons anciennes. — Pop, 40^000
hab.
Nous entrons maintenant dans une por-
tion du Thuringerwald (forfit de la Thn-
ringe) : tout ce pays est couvert de bois et
très ondulé.
EISENACH. -- Hôtels : Rauten-Kranr-
(la Couronne-de-Rue), sur le Marché ,
Halbe-Monde (Demi-Lune). — Ville capi-
tale de la Thuringe ; propre, industrieuse,
et dans une riante situation , dominant la
Neisse , jolie rivière. — Curiosités : l'é-
glise Saint-Nicolas , une vieille tour , et
l'une des portes , dont l'arche paraît Otro
de construction romaine. Edifices moder-
nes : le château ducal ; le collège, etc. —
Une belle route carrossable conduit en 1/2
heure au sommet de la montagne sur la-
quelle est bâti le fomeox château de
Wartbourg^ dans une position admirable :
on y voit la chambre qui servit de prison
à Luther, et une galerie d*armures très co-
rieuses, dont plusieurs datent des XIII*,
XlVe.XVI* et XVll» siècles. PJO.OOOh.
GOTHA. — Hôtels : der Mohr, dans le
faubourg, c'est là que se trouve la poste ;
Der Riese (le Géant), sur la place du Mar-
ché.
Gotha est la capitale du duché de
Saxe-(^bourg-Gotha , et avec Cobourg la
résidence du duc de Saxe-O)bourg. Cette
ville est agréablement située sur le pen-
chant d'une colline au-dessus de la Leine;
elle renferme de belles fontaines et quel-
ques édifices curieux, dont le principal est
le palais appelé Friendenstein qui renferme
de précieuses collections, une galerie de
peinture dans laquelle on remarque quel-
ques belles toiles de Oanach , Van der
Helst et autres.
Le Cabinet de gravures est vaste et ri-
che. Dans le Kunslkammer fcabinet de
curiosités), on voit les épées de Charlema-
gne et de Sobieski , le livre de prières de
Jacques I"* et d'Anne de Danemark , un
anneau de Marie Stuart, une tète de Louis
XIV sur améthyste, etc. La bibliothèque,
C4)ntenant environ 150,000 vol. et plus de
2,000 manuscrits, recueillis dans l Orient
par Seet%en. Le musée d'histoire natu-
relle ^ belle collection. Le cabinet des
monnaies et médailles est très vaste et
très complet; c'est une des collections les
plus riches de l'Europe. Le musée japo-
nais et chinois se compose d'objets en*
Digitized by VjOOQIC
Bom 179. — Dc vàxa a biiun»
tS9
rieaiqu*oo chercherait en vain dans les au-
tres cabinets de l'Europe. — Pop. 4 8,000
kab.
Les environs de GoUia sont fort pitto-
Tesi|iies.
A environ 2 miUes de Gotha , nous en
tfODS sur letOTÎtoire prussien ; bientôt s'é-
lève ^ droite de la route Timposante cita-
dellede Cyriaetbourg.
ERFURTH - Hôtels : Rœmischer-Kaiser
(VEmperear-Romain) ; Weisses-Ross ( le
Gbevil-Btanc). — Cette ville était autrefois
lu capitale de la Thuringo ; c*est mainte-
2iant eœ ville forte de seconde classe ap-
partenaDià la Prusse. — Curiositét: les
lortiûeatioQS ; le dôme ou cathédraîey avec
ses trois belles tours et sa fameuse cloche
dans lequel Tartiste s*est peint , ainsi que
ses amis Luther et Melanchthon. Ce tem-
ple renfenne aussi les restes dei4 membres
de la famille ducale, ainsi que la tombe de
rillustre écrivain Hcrder.
Dans le cimetière derégliscS/-/ac9tte«
se trouve le tombeau de Lucas Cranach
(mort en 1555).
Lepa/aûestunbel édifice, meublé avec
goût, et orné de belles fresques dues aux
pinceaux d'artistes modernes, tels que iVe-
Aer, Preller , etc.
La bibliothèque publique se trouve au-
près du palais ; on y remarque une riche
collection de bons ouvrages et plusieurs
portraits, pari. Cranach et autres artistes;
des bustes de Schiller par Danneckety el
appelée Glorima ; un superbe bas-relief de Goethe par David, de grandeur colos*
en bronze, ^ Peter Vischer; une remar-
quable SahUe FamMe, pari. Cranach,
el une aotre toile par Van Eyck ; la cet-
UtUde Luther , au ci-devani couvent des
AogQstios: le logement qu'occupait le ré-
fitrmatenr a été conservé dans son étatpri-
nitif; on y remarque son portrait, sa Bible,
«t d'antres objets lui ayant appartenu. L'é-
ifiae dite Sehottenkirche', l'église du cha-
pitre ; i*ég)tse des religieux déchaussés, qui
renJèrme beaucoup d'antiquités ; le bâti-
nent de la Régence ; le parc aux Cerfs ; le
pont des Merciers ; l'institut des sourds-
nmels; la heWe place Frédério-Guillau-
me » avec, des plantations superbes et le
Donoment de l'électeur Charle^oseph. —
Pop. 28,000 hab.
 nne petite distance d'Erforth, nous
allBgnotts le village de Bu«/e6en, près du-
quel se trouve V hôpital de St-Georges;
h nous quittons le sol prussien pour entrer
dans la Saxe-Weimar
WEÏMAR.— ^d/e/«: Erbprinz (Prince-
Héréditaire) ; l'Eléphant; Russiscner-Hof
(hôtel de Russie); le Soleil. — Weimar,
agréablement située dans une jolie vallée
arrosée par Vllm, est la résidence du grand-
doc de Saxe- Weimar. L'absence presque
complète de commerce et d'industrie don>
ne â cette ville ducale un aspect assez mo-
notone, malgré leséjourdela cour. — Cu-
riosités: la Stadlkirch (église de ville),
sor le maître-autel de laquelle on admire
un cnicîiîementde Lueas Cranach, tableau
sale ; les bustes de Herder et de Wieland,
ainsi que divers objets ayant appartenu à
des personnages historiques. La maison de
Goethe, dans laquelle il mourut en 1852,
est située dans Frauenpto^s. Le nouveau
cimetière, où se trouvent le monument du
grand-doc Charies-Âugusteet les tombeaux
de Goethe et de Schiller. >- Pop. 1S,000
hab.
pROVENADEs. — Le parc et les jardins
anglais du palais, qui sont fort beaux; ils
s'étendent sur les bords de l'iîm; une su-
perbe avenue conduit à la résidence
d'été du duc , appelée Belvédère. Le
jardin du duc est délicieux, et on y jouit
d'une belle vue. Le grand-duc possède à
Tieffurth un autre château qui est aussi
fbrt remarquable , et dans une riante si-
tuation.
NAUMBOURG.— Fo/eto : Blauer-Hecht
(le Brochet^Dleu), dans la ville; Preussis-
cher-Hof (hôtel de Prusse) , hors la ville,
— Naurabourg est une ville industrielle si-
tuée dans la riante vallée de la Saale, au mi-
lieu d'un pittoresque amphithéâtre de col*-
lines couvertes de vignes, de jardins et de
jolies habitations. — Curiosités : la cathé'
drale , monument gothique remarquable par
sa grande antiquité (1027) et les objets cu-
rieux qu'il renferme; V église St-Wen»
ceslas, qui renferme une belle toile repré-
sentant le Christ bénissant les enfants, par
Cranach ; le palais Royal et Vhôtel de
ville sont également remarquables. —
dbyGoogk
260
BOUTE 279. — DE PABIS A BEBUIf.
Commerce: BoDoeterie, parfumerie et
souliers en grande quantité. — Pop.iSfOOO
hab.
Nous continuons de voyager dans la
riante et fertile vallée de la Saale , jus-
qu'à
WEISSENFELS. — Hôieis : Drei -
Schwane (les Trois-Cygnes) ; Zum-Schul-
zen (au Chasseur). — Petite ville située
fort agréablement sur la Saale, qu'on tra-
verse sur un beau pont. — Curiosilés:
le château , sur une éminence , qui sert
maintenant de caserne ; VéglisCf qui ren-
ferme quelques tombeaux assez intéres-
sants; VÀmsthause (hôtel de ville), où fut
déposé le corps de Gustave-Adolphe après
la bataille de Lutzen. — Commerce : fila-
tures, amidon, orfèvrerie estimée. — Pop.
6,000 hab.
Si, de cette viUe , le voyageur veut quit-
ter la. route de Leipsick, l'embranchement
du nord le conduira de même à Berlin en
passant par Mersebourg et Halle ; des dili-
gences font tous les jours ce service.
En continuant & descendre la Saale,
nous apercevrons bientôt le village de
ROSSBACH , célèbre par la victoire que
remporta Frédéric II, roi de Prusse, sur
les Impériaux et les Français , en i751 ;
un monument y a été érigé en 1814 à l'ar-
mée prussienne.
C'est dans le défilé de Rippachy un peu
avant d'atteindre Lutzen, que le maréchal
Bessières fut tué dans une escarmouche,
la veille delà bataille du 2 mai 1815.
LUTZEN. — BôteU peu confortables.
— CeUe petite localité, de 1,500 hab. ,
n'offre que ses souvenirs historiques. Â
peine a-t~on franchi son enceinte, qu'un
trouve sur lecOté de la route un monument
en granit ombragé de quelques peupliers ;
c'est la Pierre des Suédois (Scnwedens-
tein) ;. elle indique l'endroit où Gustave-
Adolphe fut tué en 1651. Ce même champ
de bataille devait être illustré par une vic-
toire plus mémorable. C'est près du village
de GrosS'Gorchen que , le 2 mai 1813,
Napoléon défit les armées russe et prus-
sienne. C'est près du bel obélisque enfer
surmonté d'une croix, que fut tué le prin-
ce Léopold de Uesse-Honibourg ; le roi de
Prusselui fil élever ce monumenten 1817.
LEIPSICK ou Leipsig. — Hôtels de
premier ordre : de Bavière, contenant 1 00
lits et de l>eaux salons ; de Russie ; Blu-
menberg, bien situé ; dePiusse : cefutdaas
cet hôtel que Napoléon établit son quartier
général en 181 5; de Saxe; Stadt-Rom (la
Ville de Rome), près l'embarcadère du che-
min de fer ; Rheinischer-Hof (la Cour-du-
Rhin). — Les Hôtels de second ordre sont
ceux : de Pologne, de la Ville-dc-llambourg,
le Bouclier-Vert, etc. — A l'époque de la
foire, le prix d'une chambre est double do
prix ordinaire , c'est-à-dire un thaler au
lieu de 12 bons gros (environ 5 fr. 75 c).
— iîe«(atfrflf ettf.-Aecklin, place du Mar-
ché ; bonne maison. — Café Fetche, très
bien situé. Les prix ordinaires sont : chin»-
bre avec salon, environ 6 fr, par jour; —
un lit, 2 à 3 fr. ; — dcieuoer, 1 fr. 50 c. ;
— dîner li table d'hôte, à une heure, 2 fr. ;
à quatre heures, 5 fr., sans le vin qui se
paye à part. Leser\ice onbonne-main se
paye, dans les hôtels de premier ordre, k
raison de 1 fr. par jour, et 50 c. dansceoi
de second ordre (8 gros ou 4 gros). — Des
voitures partent de ces différents hôtels
pour conduire les voyageurs qui prennent
le chemin de fer, et ramener ceux qui arri-
vent—Prix : 5 s. g. (60 c.)
Leipsick est bâtie dans une plaine ferti-
le qu'arrosent VElster et la Pleisse ; on y
compte environ 2,000 maisons ; son com-
merce est considérable , et ses foires sont
fréquentées par les marchands du monde
entier. — Elle a de beaux faubourgs, i
l'entrée desquels s'élèvent quatre portes
majestueuses. Cette cité commerçante pos-
sède 6 églises luthériennes, 1 réformée, et
1 chapelle catholique dans le chiteau pour
la famille royale qui est catholique. — Ct*-
riosités: l'université , la plus ancienne
(1409) après celle de Prague et l'une des
plus célèbres de l'Europe; on y compteplus
de 80 professeurs et plus de i .000 étu-
diants ; elle renferme une riche bibliothè*
que , un muséum d'histoire naturelle et
d'anatomie et plusieurs beaux édifices mo-
dernes; la bibliothèque de la ville occu-
pe une salle très longue et très belle ; V égli-
se St'NicolaSf noble édifice, mais surchar-
gé d'ornements.
La Grande Place du Marché est belle
dbyGoogk
ROCTB 279. — DE PARIS A BEBLIN.
361
et pitloresqne ; les édifices qui l'entourenl
Boat d'uaearcbitecture élégante, princi pa-
iement VhôUl de ville (Rathhaus), con»-
irait en 1556 ; la maison nommée Kœnig-
skaus (MÛS011 royale), habitée autrefois par
lei électeurs el rob de Saxe, lorsqu'ils vi-
sitaient Lôpsick. Non loin de lii se trouve
le eellier d*Auerbaà^ voûte immense située
sous une vieille maison où l'on vend du vin
et de U biire, et dans laquelle, d'après la
légende, k docteur Faustus exerçait la ma-|
^e ; c*est aiesi dans ce cellier (|ue Goethe
a placé une scène de sa tragédie de Faust.
Après TAugusteum, le plus bel édifice
de h ville est, sans contredit, la nouvelle
jfoeie , située dans Dresdner Sirass , Gri-
maeisch Varstadt; un peu plus loin est si-
tué le cimetière St-^ean , contenant les
iDonameDtsdeGtf/ierl, Spahr^ Rosenmûl-
ler, Pcdiiiy etc.
Vers Teitrémité E. de la ville, s'élève le
Chemin de fer (Eisenbahn). — Pour
Dresde t BreslaueX Vienne; — pour Ho f^
Nuremberg et Munich.
Ici le voyageur peut, à son choix, con-
tinuer la route de poste qu'il a suivie ju»-
qu'alors, ou prendre le chemin de fer de
i?er/fi» ; parcours, 29 m. Stations: Scl>^
keuditz, Halle, Surosdorf, Rœlhen.Dessau,
Rosslau , Kosswig,Wittemberg, Zahna,JQ-
lerliogk, Luckenwalde, Trcbbin et Berlin.
Départs: à 6 et il heures du matin, et
à i heures après midi. On peut aussi pren-
dre un wagon de 3« classe, avec le train
des marchandises, à 6 h. 1/2 du matin,
ou bien celui de 6 h. du soir ; ce convoi
passe la nuit à /CceZ/ien, et ne quitte cette
ville que le lendemain h 6h . du matin. Tra-
jetjusqu'à Berlin, 5h. environ.
L'embarcadère de ce rail- way est entre
le faubourg de Halle et lapoKe deGrimma,
tout près de l'embarcadère du rail-way de
tkâteau de F/rissen^ourg (l'ancienne uita-i Dresde
dgMe); la tour de cet édiûce est occupée par| Nous conduirons le voyageur sur la voie
rabsmatoire de l'université. De la plate- de fer, parce que c'est presque la seule
fonne de cette tour, l'œil contemple avec suivie aujourd'hui, et de plus, c'est que la
00 sentiment douloureux le trop fameux route de poste entre Leipsick et Willem-^
ckampdebataUleJeUipsickM 156,000|6er9, ville où se réunissent les deux voies,
soldats français combattirent héroïquement n'offre aucun intérêt au touriste
pendant trois jours contre 250,000 hom
Le chemin descend d'abord la vallée de
TElster, traverse le champ de bataille de
Promenades el jardins. — Rien n'est Breitenfeld, oii Gustave-Adolphe défit le
plnsagréableqoe les promenades et les riants 'général de Tilly, jusqu'à
jardins qui enceignentla ville, dont on peut j SCHKEUDITZ (lr« station}, ville de
&ire le tour (en dedans des taubourgs) dans, 2,600 hab. ; on y voit le monument deGu»-
3/4 d'heure environ. La promenade prèstave-Adolphe.
de la porte Grimma mérite surtout d'être 1 HALLE, 2^ station. — Hôtels : Rron-
cilée. Apeinea-t-on franchi les murs, que' prinz ( Prince-Royal ) ; Stadt-Zurich (la
Von aperçoit le jardin public de Gerluird, Ville-df -Zurich), où l'on est très bien;
dans lequel se trouve le monument du prin- hôtel du chemin de fer ( zur Eisenbahn),
ce PoBÎatow^ki ; une modeste pierre érigée nouveau et bon ; Goldener Lœwe ( le
sar Je bord de la rivière recouvre les restes Lion-d'Or) ; Stadt-Hamburg ( la Yille-
du lier» polonais. La Ao«en/^/ (vallée de-Hambourg). — Halle est une an-
des roses), doit être aussi visitée — Com-| cienne ville située sur la rive droite de la
meree: de librairie , immense; manufac-, 5ao/e, et célèbre par son université fou-
lures considérables d'étoffes, de galons d 'or dée en 1691 par Frédéric I«r, roi de Pru»-
ft d'argent, de draps peints qui imitent les | se, et à laquelle on a réuni celle de Wit-
tapisseries ; — laines et grande exporta-
tion d'allouettes. Les deux grandes foires
de Leipsick sont : celle de Pâques et
celle de la Si-Michel , qui durent l'une
et l'autre trois semaines. —Pop. 60,000
bab,
temberg en 1815 ; elle est principalement
renommée comme école de théologie pour
les protestants ; le nombre des étudiants s'é-
lève à 800 environ: sa bibliothèque renfer-
me à peu près 50,000 vol.
EoiriCES REUGiEUx . — Les plus remar*
dbyGoogk
set
ROUTE 279.
DE PAB1S A BEBUN.
quftbies sont : Véglise de Sainte-Marie
(Markt-Kirch), d'un style gothique élégant,
terminée en 1554; elle renferme une pein-
ture fort belle de L. Cranack. On ad-
mire aussi sur le maître -autel le mariage
delà Vierge t du même artiste. Véglise de
iSMfflttricc(Moritz-Kirche), bien que pe-
tite, offre un joli spécimen d'architecture
gothique; elle renferme d'intéressantes
sculptures et environ dix peintures de Té-
colc w'Cstphalienne : la chaire mérite d'ê-
tre vue. La cû/A«dra/e renferme plusieurs
bons tableaux. L'église SUUlric réclame
aussi Tattention du voyageur,
Lz Résidence, jadis palais de l'archevê-
que; la maison des Orphelins (Waisen
Haus), fondée en 1698 par Franke^ ecclé-
siastique et professeur à Halle : ce magni-
fique et libéral établissement est situé dans
le faubourg de Glanca. On y voit une belle
statue en bronze du généreux fondateur,
par Ranch, et une bonne 6i6/io/^èçt(e.
Etablissements scientifiques —
L'observatoire, le jardin }M)tanique, les col-
lections d'histoire naturelle , le cabinet de
minéralogie de M . Sack.
Le théâtre^ terminé en 1836, est assez
remarquable.
Salines. — Elles étaient connues des
temps les plus reculés : plusieurs des sour-
ces salantes se trouvent dans la ville ; mais
les salines royales (Salinen) sont situées
en dehors des murs, sur une Ile qui sort de
la Saale — Pop. 27,000 hab
Hors des murs, vers l'est de la ville, s'é-
lève un monumen/ élégant érigé à la mé-
moire des soldats qui ont succombé dans la
funeste bataille de Leipsick, en 1815.
KOETHEN ou COTHEiN (.V station). -^
Hôtels : Grosscr-Gasthof (le Grand-Hôtel) ;
Prinz von Preussen ; (du Prince-de-Prus-
se). — Celle ville sert de résidence au duc
d'Ânhalt-Koethen. —Curiosités: le nou-
veau châteatt ; Véglise catholique et le
théâtre.— Pop. 6,000 hab.
DESSAU (ie station).— Hdtete; Brau-
ner-Hirsch (le Cerf-Brun); Goldene^Ring
(rAnncau-d'Or) ; Goldener-Beutel(laBour-
se-d'Or). Capitale du duché d'Anhalt-Des-
sau, située sur la rive gauche de la Mulde.
— Curiosités: le palais , construit en
HiS ; il renfenne une bibliothèque dans
laquelle on conserve plusieurs manuscrits
de Luther; un c<i6t ne/ de curiosités et d'an-
tiques, et une galerie de peinture; Véglise
du cMteau renferme la Cène, de L. Cra-
nach , belle composition où figurent les
portraits des principaux réformateurs. C^est
dans cette église que sont inhumés les mem-
bres de la famille ducale ; Véglise parois^
siale; le cimetière; le théâtre ; les bains
de la Mulde ; la bibliothèque ducale; l'é-
cole principale , avec une bibliothèque et
une collection de modèles ; le séminaire des
maîtres d'école; une bonne école de Jui& ;
l'institut de Louise; l'académie de chant. —
Commerce : tanneries considérables, com-
merce de laine , filatures de laine avec
des machines à vapeur, une manuiacture
de chapeaux, etc. — Pop, 4i,000hab.
ROSLÂU (5« staUon). — Petite ville de
1 ,200 hab. , située à la jonction de la Âoa»-
la et de VEÏbe ; ruines d'un ancien chà"
teau.
KOSWIGou COSWIG (6e8tat.). —
Ville ancienne, dans une belle situation sur
la rive droite de l'Elbe. — Pop. 5^000
hab.
A 2 milles au sud , sur la rive opposée
de l'Elbe, se trouve
WORLITZ. — Eôtel Eichen-Kranz Oa
Couronne-de-Chêne). — Résidence d'été
du prince d'Anhalt-Dessau. Nous engageons
le voyageur li visiter cette habitation prin-
cière, dont le parc passe pour un des plus
beaux de l'Allemagne. On y trouve aussi
des peintures des vieux maîtres allemands.
WITTEMBERG (7e stat.). — Hôtels :
Stadt-London (Ville-de-Londres) ; Schwar-
ze-Baer(rOurs-Noir) ; Traube (la Grappe).
— Ville fortifiée, sur la rive droite de l'H-
be, sale et mal pavée. — Curiosités : l'é-
glise du château. C'est dans cette église
que Luther afficha, le 31 octobre 1 51 7 , ses
95 thèses. Elle renferme le tombeau du
réformateur, et celui de son ami Mélan-
chton ; l'ancien couvent de St-Augustin,
où se trouve le logement de Luther, après
son mariage. Tout y est encore dans le mê-
me état qu'alors.
Sur la place du Marché s'élève un pe-
tit ddme gothique en fer eoulé, renfermant
nne statue enbrome de Luther, par 5cAa-
doWf érigée en 1821. Tout près de ce mo-
dbyGoogk
BOUTE 3M« — DB PABIS A BEBLIN.
3Ô9
Bt eAl^Rathkmm (hôtel de ville),
qui reaferme le» portraits de Luther et de
MéUnchtm, aiiMi que ceux des autres ré-
Sotmaleiini de cette époque , par I. Cra-
mmek. L'église de la VOU (Stadt-Kirobe),
i|iB se Irouve tout près, possède des fonts
btpUsmaax en bronze, par Hermann Vis-
cher, 1457, et deux belles toiles , par I.
Cranoeh ; le pont sur l'Elbe , long de
300 mHrcs. — Pop. 8,S00 hab.
A partir de Wittemberg , le rail-wayne
qiûtie plus h grande route de Leipsick à
Beriin.
JUTERBOGK (9«stat.).— IT^^eila Pos-
te. — Tille de 5,000 hab. — Dans l'égli-
se de St^NicolaSj d'architecture gothique,
on conserve la caisse aux indulgences de
Tet%el , antagoniste de Luther ; c'est un
grand coffre de bois, cerclé de fer.
LUCKENVVALDE (10e stet.). — Ville
de 5,000 hab. sur la Nullie; elle est célè-
bre par ses maoufeclures de draps à grande
largeur. Non loin de cette station, nous tra-
versons la Nuthe, et quelques minutes api^
nous arrivons è
TREBBIN (He sUt.). — PeUtevillede
1,iOO habitants, sur la grande route de
poste, un peu i gauche du chemin de fer.
BERLIN (v. r. ci-après).
ROUTE 280.
DE PARIS A BERIilHr,
(S^ route)
Par Yalekcienkes , Bruxelles , âix-là-Ghapelle , Cologne ,
Hanovre cl Magdebocrg. — Chemin de fer. — 52 niyr. , 9 kil.
et 9 milles 4/4 jusqu'à Cologne.
De Paris h Bruxelles ( voy.
route S5o).
Aix-b-Cbapelle.
Stations,
Bruxelles.
Malînes.
LooYain.
Tiriemoni.
Landeik.
Varemme.
IJégc.
Verriers.
Aii-la-Cfaapelle (Prusse) .
Escfaweiier.
(1 miUe aU. égale 7 kil. 1/2)
Langerwdie.
DQren.
Buir.
Horreni.
Koenigsdorf.
Cologne (Koln).
57
m.Ok.
i5
9
20
U
20
13
14
24
24
20
1 mil. 3/4
1
i
1/4
i
1/4
1
1/2
»
3/4
i
3/4
De Paris]
i Cologne, en 24 heures — Prix I»» classe
56fr. 95c.2"'e43fr.25c.
De Paris à Beriin en 53 heures 20 mi-
nutes.
Pour la description des localités que nous
traversons, jusqu*à
Valenciennes (v. routes 18 et 24).
De Bruxelles à Aix-la-Chapelle
(v. routes 253 et 259).
Les voyageurs qui viennent d'arriver en
Prusse par ta frontière belge sont obligés do
faire viser leur passeport par les autorités
de la rille ; mais ceux qui sont pressés et
qui n'ont pas l'intention de s'arrêter, ont
plus rite fait d'envoyer le passeport au bu-
reau de police, à l'hOtel de ville, par un
commissionnaire, ce qui n'exigera qu'une
heure et coûtera 1 fr.
AIX-LA-CHAPELLE, Aachen, — Bé-
tels : du Grand-Monarque ; Nuellen's, hO-
tel en face de la fontaine Elise et sur la
promenade ; des Qualre*Saisons ; de l'Em-
pereur ; Grand-HOtel, près des Bains; de
Belle-Vue ; la Couronne - Impériale ; de
la Boseou Aigle-Noir; du Dragon-d'Or. —
dbyGoogk
264
BOUTE 280.
DR PARIS A BEHIJN.
Cafés: il la Fontaine Elise-, Haetschen-
bourg, avec jardins; de la Redoute; café
Littéraire.
ÀiX'la-ChapeUey ville ancienne et chef-
lieu de la province, était connue du temps
des Romains sous le nom de Aquis Gra-
nurn ; elle est riche en monuments et en
souvenirs historiques; mais elle doit toute
sa gloireJi Chsrlemagne qui y naquit, et y
mourut en 814. Ce souverain en fit la ca-
pitale de ses Etats au nord des Alpes, et
ordonna que les empereurs d'Allemagne ses
successeurs y seraient couronnés. On en
compte, depuis 8U jusqu'à 1531, 57, et
il impératrices. L'ancienne partie de cet-
te cité impériale est trisie ; les nouveaux
quartiers sont foi-t bien bâtis et plus ani-
més. — Curiosités : V hôtel de ville, où
naquit Charieniagne , vaste et majestueux
édifice ; le nouveau théâtre dont le portail
est fort beau et la salle bien disposée.
La fontaine Elise (Elisen-Brunnen) ,
esi située'surla place Frédéric-Guillaume;
la façade est de style dorique, ayant une
longueur d'environ 88 mètres. Au milieu
de l'édifice s'élève une belle rotonde, et à
droite et à gauche deux galeries, pour ser-
vir de promenade aux buveurs : on y trou-
ve un café, un restaurant très confortables.
La reine Ehse de Prusse a permis que cet
te fontaine portât son nom : son buste, en
marbre de Carrare, par 31. F. Tieck, de
Rerlin , est placé sur une console de mar
bre blanc.
MOXl MENTS HELIGIEUX. — Aix pOSSèdc
il temples consacres au culte, 15 pour les
catholiques, et 1 pour les luthériens et ré-
formés; les plus remarquables sont: la ca-
thédrale ou l'église yotre-Dame^ bâtie par
Charlcmagne en "90-801. 11 la décora de
quantité d'ouvrages en oreteu argent. Les
portes et les grilles étaient d'airain. 11 fit
venir les marbres et les mosaïques de Ro
me et de Ravenne, mais depuis cette épo-
que, elle a subi bien des altérations. Son
trésor et ses reliques sont du plus haut
intérêt. Au centre de l'église se trouve le
tombeau de Charlemayne avec cette sim-
ple inscription : Carolo Magno.
On montre le fauteuil de pierre du cou-
ronnement des empereurs; il est dans le
HochroUnsler.
Eglise St-Nicolas. — On voit au maî-
tre-autel trois tableaux remWquables, re^
présentant trois scènes du Crucifiement: b
Descente de croix est attribuée ii Van Dfjck^
et les deux autres à Diepenbeck. — Dans
Véglise St-Michel^ se trouve une admira-
ble Descente de croix par G. Hontortt.
Les autres églises n'offrent rien de remar-
quable.
La Halle au blé. (Komhans) est un
édifice du XIl® siècle très curieux.
Nouvelle Redoute, — Elle est située sur
le Compesbad : c'est un va?te bâtiment
construit avec goût; le rez-de-chaussée est
occupé par un restaurant et un marchand
de gravures ; une salle magnifique, qui oc-
cupe toute la profondeur du bâtiment, ain-
si que des salons latéraux , sont ouverts
toute la journée aux étrangers. — C'est
le Kursaal des autres établissements de
Bains.
Etablissements thermaux. — Les
sources minérales d*Aix jaillissent du C4*n-
tre de la ville ; elles alimenienthuit établis-
sements. La source de l'empereur consent
une plus grande quantité de soufre qu'au-
cune autre en Europe ; sa température est
de 62o cent. Cette source et les sources
cootigucs alimentent :
Le Bain de l'Empereur^ situé rue Bfl-
chel ; le Bain-Neuf, même rue ; le bain de
la Reine de Hongrie , sur la place Hof ;
le bain St-Quirin, qui touche aux bains
précédents; le bain de la Rose, hôtel et
bains ; le bain St-Comeille , bel établis-
sement ; le bain St-Ckarles ; le Coii»-
pesbad, ou hiÂn jAes pauvres, il est situé
dans la rue Dahmengraben, contiguë au bain
delà Rose.
Industrie. — Manufactures de draps,
Casimir, aiguilles, épingles ; filerics de fer
et d'acier , cuivre et laiton, etc. — Pop.
46,000liab.
À ij'i kil. sud des portes de la ville, se
trouve
BoRCETTE (ail. Burtscheid). — Fd-
tels : du Bain de la Rose , bains et hôtel
avec table d'hôte ; du Bain de TÉpée, table
et logement à peu près 5 fr par jour, etc.
— Petite ville de 5,000 hab., jointe à Aix
par une belle avenue plantée d'arbres. Cet
établissement de bains est situé sur la pen/e
dbyGoogk
BOUTB S80. ^ DE PABIS A BBRUll.
S65
d*ajie colline esevpée , de sorte que
me principale descend du sommet de cette
hsniear jusqu'à la vallée où se trouvent les
sources chaudes.
Borcette est très fréquenté pendant la
belle saison.
Chemin de fer. — Poorltcge, 4con-
Tob par jour; pour Bruxelles et Anvers^
5 fois par jour, et pour Ostende, direct, i
fois par jour, en IS heures.
Noos quittons la station d*Âix, située
entre la ville et Borcette; un. superbe via-
duc d>D%iroD 270 mètres de long sur 20
de hauteur conduit de la station dans Té-
froîte vallée de la Wurmbach.
A 1 kil. 1/2, s'élève sur le cdté de la
route le château de Frankenherg, tour
d^one baule antiquité , tout à lait couverte
de lifrre.
Stobberc. — Hôteh : Weisses-Ros
fCheval-Blanc) ; Deutsches-Haus (liaison-
AlJemaode). — Ville manufecturière , è
droite du chemin de fer. — Pop. S,000
hab.
Tout ce pays est riche en mines de
hooille, et couvert de nombreuses usines.
ESCHWEILER. — Hôielh Poste. —
Petite ville industrieuse située à gauche du
rail-vray ; elle possède des manufactures
de soie, de fer, laiton, etc. , et un vieux
ebiteau restauré dans l'ancien style . — Pop .
3,600 hab.
LANGER WEHE. — Un viaduc de sept
arches porte le rail-way sur la vallée de la
Wehe ; à noire droite est le village de Me-
rode, berceau de la fiimillede ce nom, qui
existe encore en Belgique. On traverse la
Roer sur un pont de six arches
DUREN. — Hôtels : la Poste ; Pfalzer-
nof (du Palatioat) ; de Bellevue, près le
chennn de fer. — Ville manu&cturière ;
ses fabriques de draps et depapier sont très
importantes. — Curiosités: Véglise Ste-
Anne, surmontée d'une belle tour gothique ;
on y conserve la tête de cette sainte. Durcn
possède aussi une jolie église protestante . —
Pop. 8,000 hab.
Le rail'way passe de la vallée de FErfl
dans celle du Rhin, au moyen du tunnel de
Kœnigsdorff dont la longueur est d'en
nron 1 ,800 mètres, le plus grand qui exis-
te en Allemagne.
La dernière station se nomme
Mungersdorf. — D'ici la vue s'étend
sur Cologne, dont les nombreuses tours
et les clochers s'élèvent majestueusement
devant nous. Bientôt nous passons entre
deux forts, l'un à droite, l'autre à gauche,
et enfin nous atteignons la station de Colo-
gne, située non loin de la porte Sewerin
{Sewerin Thor) .
COLOGNE(all.Cœ/n).— Hd^efa: Disch,
me du Pont, tenu par M. Capellen, ancien
propriétaire de l'hôtel Breidenbach à Dus-
seldorf. L'ouverture de ce splendilde éla-
blissement a eu lieu le i^ a\Til 184>8; il
est déjà fréquenté par les voyageurs d'élite.
— Rheinischer-Hof (hôtel du Rhin); Hol-
landischer-Hof (hôtel de Hollande) ; grand
hôtel Royal; du Rheinberg: ces quatre der-
niers hôtels sont sur le quai du Rhin, près
de la station des bateaux i vapeur; Wiener-
Hof (hôtel de Vienne) ; Germanisrher-Hof
(hôtel d'Allemagne) , près de la cathédrale.
Deutz, sur la rive droite du Rhin, com-
munique avec Cologne par un pont de ba-
teaux. — Hôtels : de Bellevue, dominant
le Rhin et Cologne ; du Prince-Karl. — Ces
deux hôtels sont ornés de jardins donnant
sur le Rhin , et Ton y foit de la musique
militaire tous les jours, dans la belle saison.
Cologne , ville forte, entourée de rem-
parts et de hautes murailles, avec 85 tours
de défense, et des tourelles devant les
remparts. Elle est située sur la rive gauche
do Rhin ; c'est la cité la plus grande et la
plus riche des bords de ce fleuve ; un grand
pont volant sert de communication entre
Cologne et Deutz. Ce dernier endroit, en-
touré de remparts et de fortifications,
forme la tête de pont de Cologne. L'inté-
rieur de cette reine des cités allemandes,
s'est embelli depuis quelques années. On
y remarque de belles places et des rues
assez bien percées.
Edifices reugieux. — Le Dôme ou
la cathédrale est la première des curiosités
de la ville. Sa longueur est de 53 m., et
sa largeur inférieure porte 133 m., tandis
que celle du côté de l'ouest, jusqu'au
fronton, comporte 77 m. La forme de l'é-
glise est celle d'une croix. L'édifice n'est
pas achevé, mais c'est un chef-d'œuvre de
l'ancienne architecture teutonique. Ce no-
Digitized by VjOOQIC
266
ROUTE 280. — DE PARIS A BERLIIf.
blc édifice fut commencé en 1248, et on y
travaillait encore en li99. Les travaux
ont été repris depuis quelques années el
on ne peut prévoir quand ils seront terrai
nés ; de la plate-fonne de la tour la vue
est magnifique. Le chœur ^ dont la voûte
monte majestueusement vers le ciel, est la
seule partie achevée de l'édifice , avec les
chapelles qui y touchent : à l'entrée se
trouvent deux statues de marbre blanc, la
Vierge et saint Pierre.
Le monument des trois rois , d*ordre
ionique , est dans la chapelle derrière le
ïnaître-autel ; il renferme l'antique châsse
d'argent doré qui , outre les reliques des
trois rois mages, Gaspard, Mekhior et
Balthautr, contient aussi celles de saints
Félix,Nabor et Grégoire de Spolette. On paie
nnécu de Prusse pourvoircc monument et
les trésors de la cathédrale. Entre le maî-
tre-autel et la châsse se trouve une dalle
qui recouvre le cœur de Marie de Médi-
cis , et dans la chapelle Saint-Agnès, on
voit une peinture de 1412, appelée Dom-
hild , fort curieuse. Le vaisseau de cette
église, quand elle sera terminée, aura en-
viron 165 m. de longueur, égale à la hau-
teur des tours , et sa largeur. 75 m. Près
de 500 ouvriers y travaillent constam-
ment
L'église Saint -Pantaléon, près de
l'embarcadère du chemin de fer de Bonn ,
est peut-ôtre le plus ancien édifice chré-
tien de Cologne , car sa tour peut dater de
980 ; elle sert maintenant de temple pro-
testant.
L'église Saint - Pierre a de beaux ta
bleaux , surtout celui du maître-autel , qui
représente le crucifiement de saint Pierre,
par Rubens. On voit encore dans celle
église les fonts de bronze où ce grand
maître fut baptisé. L'église de Sainte-
Marie au Capitule , la plus vieille de Co-
logne, restaurée en 1818, avec un tableau
du maître- autel par Durer, un orgue et des
])einlures sur verre ; l'église de Sainte-
Ursule . avec les crânes des 1 1 ,000 vier-
Les, qu'on y montre encore.
Le chapitre de Saint -Géréon et sa
(oupole-, l'église des Apôtres. Toutes
ces églises méritent d'être vues. Sur l'é-
glise de la garnison il y a un télégraphe
Monuments civils, — L'hôtel de ville ,
l'arsenal, la nouvelle salle de spectacle, le
palais épiscopal , la bourse y l'hôtel de la
régence, l'entrepôt des marchandises, avec
une grande salle où l'on célèbre chaque
année la fête musicale du Rhin et le car-
naval, et qui sert aussi aux expositions
d'art. La maison où Marie de Médicis mou-
rut, et dans laquelle Rubens vint au mon-
de , est ornée de deux inscriptions , el si-
tuée dans la Stemgasse (rue de l'Etoile ) ;
la tour de Claire , non loin du magasin à
blé, est un édifice bâti par les Romains et
encore bien conservé ; le collège protes-
tant, ou de Frédéric-Guillaume , avec une
bibliothèque et un jardin botanique; le
collège catholique ou collège de Cologne ,
avec une belle bibliothèque et un cabinet
de physique; le séminaire archiépiscopal
dans l'ancien collège des Jésuites, etc.
Le musée, dans Trankgasse, n^ 7, près
de la cathédrale : prix d'entrée , 5 s. gr.
par personne. Cette collection (don du
professeur Walraff) ne se compose en
partie que de tableaux de l'ancienne école
de Cologne, panni lesquels on remarque le
Jugement dernier , par maître Stephan
de Coliigne (1410) ; la Mort de la Vierge ,
par Schoorel , et une Descente de croix ,
par Israël von Mecheln (1488); une
Vierge et un enfiint, par maître William de
Cologne (1380).
Parmi les tableaux modernes : les Jui&
captifs à Babylone, par Bendemann ; la
cour d'un couvent pendant un ouragan de
neige, par Lessing. Dans la salle inférieure
se trouvent réunies les antiquités romaines
trouvées dans Cologne ou aux environs,
ainsi que plusieurs bustes et statues grec-
ques. On y admire une tète de Méduse,
ouvrage d'un grand prix. — Commerce:
fabriques considérables d'eau de Cologne.
— Pop. 80,000 hab. dont 7,000 pro-
testants.
Excursions. — Une des plus intéres-
santes est Val>baye d'AUemberg, jusqu'à
présent peu connue ; distance , 2 milles
environ, non loin de la route de Cologne à
Beriin.
Bonn et les sept montagnes (par le
chemin de fer) ; tr^jet 1 h.
Chemin de fer. — Pour Aix-la-Cha-
dbyGoogk
ROUTE 280. — DE PARIS A BERLIN.
peQe, 3 départs par jour; pour Bonn, 6 fois
par jour ; pour Osleude, i fois par jour ;
pour Anvers et Bruxelles, 2 fois par jour;
pour Dusseldorf, dito; pour Berlin, par
Hanovre , ploaears départs par jour.
Bateaul a vapeur. — 3 ou 4 fois par
jour dans Tété : en remontant le Rliiu
jusqu'à Cohlent% , voyage de 2 |ours ; en
descendant le Rhin jusqu'à Nimegue, par
Dusseldorf , vovage d'environ 14 h., et de
là à Roittrdam, 8 h.
De Cologne le chemin de fer se dirige
ven te nord . ja*«qu'à l'embranchement de
la ligne eolre Dusseldorf et Elberfeld, et
de là continue vers Eamm en passant par
Dortmund
de Hanmi à Beckam
Wiedeobruck
BîeJeieid
Herioid.
Refame
MîDdeo
Btickebourg
Neondorf.
Hanovre.
Lehrte.
Peine.
Veclield.
BninsMrick
WoUènbuUel
Schoeppenstedt.
Jersbeim.
Wegersieben.
Oschersleben.
Hadmersleben.
LauEenweddîngen .
Magdebourg.
Bourg.
Genthin.
Brandebourg,
Potsdam.
Berlin.
20 m.
3
3
%
2
2
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3
2
2
1
i
i
2
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2
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l'/4
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5/4
1/2
14
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1/4
5/6
3/6
2/5
'9
Erwitte.
Gesecke.
Paderbom.
Dribourg.
Brackel.
Hoxter.
Holzminden.
Eschershausen.
Muhlenbeck.
Gandersheim.
Seesen.
Lutter.
Immendorf.
Bninswick ou Brauschweig.
Kœnigslutter.
Hetmstadt.
Erxleben
Magdebourg.
Burg.
Genthin.
Brandebourg.
Grosskreulz
Potsdam.
Zehlendorf.
Berlin.
u
De Cologne la route de poste passe par
Slrasscrbof.
Lennep.
Schwelm.
Hagen.
Bruninghausen.
Uuna.
Weri.
Soest.
267
2m. 1/4
1 5/4
2
4
3
3
3
2
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5/4
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l74
1/4
1/2
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1/2
3/4
12
5/4
1/4
1/2
1/4
3Jukleim est la première station du
chemin de fer pour Dusseldorf et Elber-
feld. La route de poste incline à droite
continuant vers le «.jusqu'à Elberfeld,
Avant d'arriver à la station d'Elbcrfeld,
nous entrons dans la pittoresque vallée de
la Dttssehy animée par de grands et riches
villages et d'activés manufactures. Près de
.\fiTTMAN (Hôtel la poste) se trouve le ra-
vin romantique appelé Das-Gestein .
ELBERFELD (station). — Hôtels:
Zweibrucker-Hof (Deu.\-Ponts) ; Kimifal-
zer-Hof (la Cour-EIectoralc) ; Weidcn-Hof.
— Celte ville est une des plus importantes
des Etats prussiens, tant par sa population
qui se monte à 45,000 hab., que par ses
riches manufactures; elle est jointe à
Barmen , ville de 55,000 hab. , par une
rue non interrompue déplus de 1 mille de
long; sa situation dans la riante vallée de
la Wupper est pittoresque , saine et avant
tageuse à son commerce ; mais la ville es-
en général malpropre.
Elberfeld se distingue principalement
par ses fabriques de coton , de soie et de
soie mCléc. — Curiosités : Thôtel de
Digitized by VjOOQI^
2G8
BOUTE 280. «^ DE PARIS A BERLIN.
ville et l'église catholique , beanx édi-
fices bâtis sur les plans de Schinkel.
On y remarque encore le collège , l'é-
cole d'industrie, et plusieurs établisse-
ments de bienfaisance très bien organi-
sés ; le casino avec un beau jardin ; les
clubs de l'Harmonie, de la Concorde, etc.;
le théâtre, les belles promenades dans les
environs. On doit surtout conseiller au
voyageur d'aller voir le belvédère construit
sur le coteau de la Hardi, d'où l'on a une
vue superbe sur la magnifique vallée de la
Wupper. — La vallée pittoresque de la
Ruhr , que Ton peut parcourir en deux à
trois jours, mérite également d'être visitée.
— Pop. 45,000 Itab. et avec Barmen
80,000.
DORTMUND (stat. j. —Fd/gi.ç ; Rœm.
Kaiser ( l'Empereur romain) ; Kœlnischer-
Hof (hôtel de Cologne). — Ville ancienne,
— Curiosités: la ci-devant église des
Dominic-ains , avec ses peintures de i 521
et 1525 —Pop. 5,800 hab.
HAMM (stat.). — Hôtel Stad Lon-
don (la ville de Londres) , près de la por-
te. — A 3 m. 1/2, le pittoresque château
de Siidœstlich. — Pop. 5,500 hab.
BIELFELD (stat.). — Hôtels : Drei
Kronen (les Trois-Couronnes) ; Deutschcs-
Haus (la maison allemande). — Cette ville
est le centre du commerce de toiles de la
Westphalie ; son vieux château sert main-
tenant de prison ; les promenades autour de
la ville sont jolies. — Pop. 6,000 hab.
HERFORD (stat.). — Hôtels : Preus-
sischer Hof (Hôtel de Prusse) ; stadl Berlin
(la ville de Beriin). — Ville située sur la
petite rivière la Were. — Curiosités :
Tabbaye appelée Mœnhkirch, d'une grande
antiquité, ainsi que plusieurs édifices. —
A 9 kil. E. se trouve le monument co-
lossal d'Hermann. — Pop. 4,000 hab.
MINDEN (stat.). — Hôtels : Deutsches
Haus (maison allemande); Prinz-Wilhcm
(Prince Guillaume) — Ville forte de la
i*russe , sur la rive gauche du Weser.
Curiosités : là cathédrale , bel édifice go-
thique, dont les fenêtres sont d'une grande
légèreté ; l'église , sur la place , d'un style
très pur ; le Rathhaus (hôtel de ville), et
le pont sur le Weser. — Pop. 8,000 hab.
HANOVRE (sut.). — Hôtels : Britan-
nique, très bon ; de Strelitz ; Rœmischer-
Kaiser (Empereur-Romain; de Hanovre;
Stadt-Cell (la Ville-de-Celle) ; Stadt-Ham-
bourg (la Ville-de-Hambourg). — Hanovre,
capitale du royaume de Hanovre , est si-
tuée dans une plaine sur la Leine, petite
rivière. Vue de l'extérieur, cette \'ille n'est
rien moins qu'imposante; l'intérieur a
queUfue chose de monotone , et ne renfer-
me que peu d'objets dignes d'attirer l'at-
tention du voyageur. Ses plus belles rues
sont : Georgeh-Strasse , Friederich-Str. d
Adolphe-Str. — Curiosités: le vieux
palais royal, nouvellement restauré ; l'ex-
térieur est imposant et l'intérieur splendi-
dement décoré ; son plus bel appartement
est le Ritter-Saal : ce palais renferme
une vaste collection de portraits de famille;
les casernes , la Gewerbschule ( Ecole de
commerce), l'école royale d'équitation, les
écuries royales.
La vieille ville renferme l'hôtel de ville,
dont l'extérieur est orné d'une manière
tout à fait curieuse , et plusieurs maisons
gothiques ; celles de Lcibnitz est dans la
Schmiede-Gasse.
La Schlosskirche ( église du château )
est un bel édifice réparé depuis peu.
La bibliothèqw, royale , riclie de
GO,OÛO vol. environ, possède le fauteuil
dans lequel Leibnitz étudiait , et dans le-
quel il expira , ainsi qu'un grand nombre
de manuscrits d'un haut intérêt. Près de
la promenade publique s'élève le monu-
ment de Leibniti ; et plus loin , le monu-
ment de Waterloo , colonne de 50 m. de
haut , surmontée d'une statue de la Vie- .
toire. — La galerie de tableaux contient
quelques belles toiles ; le théâtre est bien
monté. — Hanovre est la patrie d'Hers-
chel père. — Pop. 29,000 hab.
A une petite distance de la ville ae
trouve le palais royal de Herrnhausen ,
avec de beaux jets d'eau , dont l'un lance
l'eau 11 60 m. de hauteur.
A i kil. de la ville est Mont^-BriUani,
résidence d'été du roi.
De Hanovre une branche du chemin
de fer de Berlin conduit i, 4 m. 1/2,
HfLDESHEiH. — Hôtels: Reiniscber
Hof (hôtel du Rhin) ; Wiener Hof (de
Vienne); (ioldenerEngel(l'Ange-d'Or). —
dbyGoogk
BOUTE 280. — DE PABIS A BBnLI?(.
269
Aaeienne viiie êpiscopale , située sur la
leiae. — Cnrimlés : la cathédrale , bel
édifice , ïTtt d« portes en bronze riche-
■enl ciseltti et d*un travail curieux. Sur
b place, ooeeobnne de bron%e, avec de?
tofrfdie&fepcweDtanlSSsajeUdelavie de
Notre SeigMur: Téglise Saint-Godehard
très curiwse; les églises de Saint-André
el SûifU'Umben, qui méritent d'être vi-
Miées; le Rûthhavt et le Tempelhaus
«wtèptaBtttcurienx. — Pop. 44,000
kab.
Bqjrttiit le chemin de Berlin, nous
tewwwPdw, KecA^Wct
BRDISWICK, station où les voyageurs
aoiliaKî la roule de poste depuis Co-
gifagatteot pour prendre le rail-way
Jwpi'l Berfin Nous allons décrire la voie
gjps**, depuis Cologne jusqu'à Bruns-
LESSEP - Hôtel Berliner-Hof ( hô-
I* Bwiifl) — Petite ville de 5.000
, me des mauufiiclures de draps Qns.
[ ce pajs est couvert de coilines es-
' s oifrant un bel aspect.
"miM. — Hôtel Mariusche-Hof.
5 vifle pleine de vie et d'activité ,
e te h vallée d'Ennepe. Cette jolie
"! «si coaTerte de villages qui pos-
^pâquetous des manufactures.
- Hôtel Kœnig-von-Preussen
lide Prusse). — Celte ville a de bon-
set 3,500 hab. Deux routes de
I se rencontrent ici; celle de droite
kl à CoAf/, et l'autre, à laquelle nous
' s le dos, mène ï Halver. C'est en-
i et Unna que se trouvent les
Ide (àaiboD qui font la principale ri-
^éeaite contrée.
'Hôieh: Kœnig-von-Preus-
^ bRoî de Prusse), confortable et pro-
[la Peste, bon; Stadt-London (la
' ï-Loodres). — Ville singulière, en-
tde mure antiques. — Curiosités :
édifice byzantin; la Wiesen-
I, spétimen splendide du gothique
md; Pétri -Kirch (église Saint-
b), de style byzantin, aux arches ar-
. La plus modernes des églises de
talent dis Xin«, XIV* et XV» siè-
'?&p. 7,600 hab.
ORN. — EôteU : Rœmischcr-
Hof; Preusischftr-Hof; Weisser-Hof. —
Ville située sur la Pader , dont la source
est au milieu de la ville. — Curiosités :
l'église du chapitre , bâtie au commence-
ment dn Xl« siècle ; l'église des ci-devant
jésuites ; le gymnase , avec une bibliothè>
que ; le séminaire des prêtres ; le couvent
des religieuses, etc. Théâtres, concerts
d'hiver , bals bourgeois à l'hôtel de ville
(Stadtdhaus) , édifice très pittoresque. —
Pop. 8,000 hab.
De Paderborn i Munster , Personen^
post, à 8 h. 1/2 du matin , en 1 5 h. Route
de poste efc/iemtn de /er pour Casse/, 9
milles en 2 h. environ.
DRIBOURG. — Hôtels: de Madame
Kothe, dans la ville ; Deutsches-Haus; aux
Bains, bons. Un peu ^ l'est de celte petite
ville , sur la roule d'Ybourg , se trouvent
les bains alimentés par une source chaly-
bée, une des plus fortes qne l'on con-
naisse.
Le Bain , avec ses bâtiments et établis-
sements, n'est qu'à une petite distance de
la ville. On y trouve la vieille et la nou-
velle maison des bains ou Brunnenhaus,
avec quantité de logements de différents
prix. — Pop. i,000 hab
BRUNSWICK (en ail. Braunschweig) .
— Hôtels : d'Angleterre, bon ; Das- Deuts-
ches-Haus (la maison-Allemande) ; Biauer-
Engel (l'Ange-Bleu) ; de Prusse; Prinz-
Wilhera (Prince-Guillaume); Reinischer-
Hof (hôtel du Rhin).
Brunswick est la capitale du duché de
ce nom et la résidence du prince. Cette
ville est située sur VOcker, et sa fondation
remonte à une haute antiquité. Ses rues
sont propres, et les façades de ses antiques
maisons ofifrent une architecture des plus
pittoresques. — Curiosités : le nouveau
palais ou Schloss, édifice moderne magni-
fique, il remplace celui brûlé par la popu-
lace en 1830; le muséum , dans le Zeu-
ghaus , renfermant : 1» une galerie de
peinture, qui contient environ 1 70 toiles,
parmi lesquelles on remarque des Jean
Steens, Van der Helst, Hoïbein , Rem-
brandt , Mierevelt , Giorgione , Palma
Yecchio, le Guide, Raphaël, etc.; 2» une
collection d'histoire naturelle; 5» une
collection éCantiquités élastiques, fort
dbyGoogk
270
ROUTE 280. — DE PABIS A BBBLlIf.
curieuse. — Ce muséum est ouvert au
public le mercredi et le samedi de H à 1
h. , avec billets. Ces deux jours exceptés,
il faut une permission spéciale du direc-
teur , et payer un droit d'entrée de 2 tha-
lersl/2.
Le Ddme ou cathédrale de Sl-Blaise,
patron de Brunswick, est un édiiice d'une
architecture simple et solide , destyle
normand et d'une grande antiquité (117*6-
1250). Ce noble édifice renferme aes ob-
jets d'art et historiques d'un haut intérôt: on
y remarque entre autres, dans l'aile princi-
pale , le mausolée de Henri le Lion et de
sa femme Mathildc, fille de Richard-Coeur-
de Lion, roi d'Angleterre.
Au centre de la place, près de la cathé-
drale, s'élève un ancien lion de bronze
apporté de Constantinople par Henri le
Lion.
Les autres églises qyi méritent d'ôtre
visitées sont celles de Saint - Martin ,
Sainte-Catherine^ Saint-Michel , sur la
place de ce nom ; Saint-André , avec sa
liaute tour, ci Saint-Egidj^ qui sert main-
tenant de salle de concerts.
Monuments civils. — La maison de
ville (Alle-Rathhaus) , beau spécimen de
l'architecture allemande, date de 1 300. Sa
feçade est ornée des statues des princes de
la maison de Guelfe. La halle aux draps,
construction gothique, dont l'extérieur est
orné de statues curieuses. Dans le Àlte-
Siadt-Markt , non loin du Ralhhaus et
de l'église Saint-Martin, est une riche
fontaine gothiqtie en bronze, ornée de fl-
gures, de devises et de cottes d'armes
(date, 1408).
Près de l'August-Thor (porte d'Au-
jruste), se trouve un obélisque en fonte de
20 m. de haut, élevé par les citoyens de
la cité à leurs deux ducs qui périrent
l'un à léna, et l'autre à Waterloo.
Industrie , commerce. — Les deux
principales branches d'industrie sont : la
bière , connue sous le nom de Mumme,
dont il se fait une vente considérable ; et
les fabriques de chicorée.— P. S8,000h
A une petite distance de la ville , sur la
i-oute de Wolfenbuttel , est Richmomi,
résidence d'été du duc : c'est un château
de style gothique.
Chemin de fer de Brunswick à Harts-
bourg et à Alberstadt , à Celle ; plusieurs
trains par jour.
Les voyageurs pressés par le temps
quittent à Brunswick la route de poste et
prennent le chemin de fer de Magdebourg :
trajet, 13 milles 3/4, en 5 h.
WOLFENBUTTEL (stat.} . — HôteU :
Erbprinz ( au Prince - Royal ) ; Goldner
Loewe (le Lion-d'Or). — Ville située sur
rOcker et renommée par sa célèbre biblio-
thèque de 200,000 vol., contenant un
grand nombre de bibles, parmi lesquelles
se trouve celle de Luther avec des notes
écrites de sa propre main. On y voit aussi
sa bague de mariage , son anneau de doc-
teur, sa cuiller, son verre et son portrait,
pctnl par Cranach. Dans la principale
église se trouve le monument de Lessing,
qui fut longtemps bibliothécaire de cette
ville.
Le palais sert aujourd'hui de local à une
fabrique; l'arsenal est transformé eu ca-
serne, et le châteeu Philippsberg est chan-
gé en prison. — Pop. 9^000 hab.
Ici le rail-way se bifurque : la branche
sud conduit à Hart%bourg, 6 milles, tout
près de Coslar , dont nous parlerons dans
notre excursion au Hart% ; Taotre branche
que nous suivons se dirige vers l'est.
OSCHERLEBEN , station ; de cette lo-
calité , une branche du chemin de fer se
dirige vers le sud et conduit à 2 milles
3/4..
Halberstadt. — Hôtels : Von-
Preussen ( de Prusse ) ; Prinz Eugen (du
Prince-Eugène). — Ville très ancienne ,
située sur un bras de la Holiemme. —
Curiosités : le dôme ou cathédrale^ édi-
fice gothique très remarquable qui date du
XII le siècle , et renferme un beau mo-
nument; l'église de (Insère liebe-Frau,
(Notre-Dame ), de style byzantin, est très
ancienne ; le Rathhàus, le théâtre , sont
d'anciens édifices. — Pop. 48,000 hab.
Reprenant le chemin de fer de Berlin
nous arrivons h
MAGDEBOURG. — Hôtels : SUdt-
London (la Ville-de-Londres j; Stadt-Pe-
lersbourg (la Ville-de-Pclersbourg) ; Weisse-
Schwan (le Cygne-Blanc); Prinz-von-
Preussen (au Prince-de-Prussc) ; Herzog-
dbyGoOgk
BOUTE 280.
DE PARIS A BERLIN.
271
Siepban (aa Doc-Etienne) ; près de la sta-
lion du chemin de fer, nouvelle maison. —
C'est Tune des cités les plus anciennes du
nord de rAHemagne , et la capitale de la
Saxe prussienne. Cette ville est bâtie sur
TElbe, et reorerme 54,000 hab. , y
compris b garnison. C'est une place forte
du premier ordre, et dont retendue est
telle , qu*il ûodrait une armée de plus de
80,000 hommespourrinvestir entièrement.
La citadelle , élevée sur une Ile formée
par l'Elbe, date da XVlle siècle. — Cu-
riontâ:h cathédrale, dédiée h saint
Maurice, est Tune des plus belles construc-
tions golhiqoes da nord de TAllemagne.
Elle fiit érigée de 1211 à 1365. Elle ren-
ferme plnsiears beaux mausolées et une
. belle cbaire en albâtre ; du haut de sa tour
( 100 m. de haut ), la vue est magnifique.
Sur le Mte-Uarki (vieux marché^ , en
face du Rathhaus ( maison de ville ) , se
tnHire la statue équestre de l'empereur
Othon , avec ses deux femmes , Tune k sa
droite et Taotre à sa gauche. C'est le
plus ancien monument de Magdebourg.
il lot érigé II l'empereur , après sa mort
(913), par la reconnaissance des citoyens.
Le Breiie-Weg ( chemin large ) est la
plus belle rue de Magdebourg ; le rempart
des Princes {FurstenwaU) offre un beau
coup d'oeil et une belle promenade. La mai-
son des Princes ; la régence ; le magasin
près de l'EUie; la prévOlé ; l'hOlel de
ville.
htabli$8ements littéraires et utiles. —
Luther étndia yfagdebourg, etil raconte que
laî, pauvre écolier, il allait souvent chan-
ter devant les portes des gens riches, afin
d'obtenir quelques légers secours . Le gym-
nase du Dôme, Vinstitut de commerce, le
séminaire des maîtresd'école, Vinstitut des
^Ururgiens, l'école des sages-femmes, la
bibliotkèque publique et celle de Sl-Mau-
liee; les cabinets de tableaux, et d'autres
curiosités de plusieurs particuliers.
Commerce : le commerce est très floris-
sant, surtout en marchandises de transit et
d'expédition. — Pop. 54,000 hab.
liOTEHS DE I^COHOTION. — Chemin
de fer pour Dresde par Halle, et Leipsick
pour Berlin par Rœthen , pour Hanovre,
Brmuwîckei Halber$tadt,
Steamers descendant l'Elbe jusqu*à
Hambourg et Aliona, tous les jours dans
l'été; prix, 8 el6 thaï. D'autres steamers
remontent le Havel jusqu'à Berlin ; mais
cette navigation est irrégulière à cause du
manque d'eau pendant l'été.
BOURG (stat.). — Hôtels tenus par
MM. Roland et Sehrœder. — Ville active
et florissante , dont un septième environ est
occupé datls les manufactures de draps,
établies dans l'origine par les protestants
français obligés de fuir leur patrie . — Pop .
i 2, 000 hab.
GENTHIN (stat.). — Hôtel: Goldeno-
Stem (l'Éloile-d'Or). — La roule passe
près du canal qui réunit l'Elbe au Havel, et
atteint les bords de cette rivière à Planen.
— Pop. S, 000 hab.
BRANDEBOURG (stat.). — Hôtels:
de Brandebourg; Goldene-Engel (l'Ange-
d'Or); Goldene-Kugel ( Boule»d'Ôr ) . —
Ville ancienne, sur les bords du Havel ;
la cathédrale se trouve dans une île formée
par cette rivière.
Curiosités: V église de Ste-Catherine,
remarquable par son antiquité , bâtie en
1410 : sa bibliothèque , ses fonts baptis-
maux; la cathédrale, à Bourg-Brande-
bourg, bâtie en 1 31 8, renferme des tableaux
de Lucas Cranach, les tombeaux des trois
margraves et quelques statues ; le collège
des Nobles , le gymnase, le pont sur le
Havel, la colonne de Roland, le Casino.
Belle perspective de la montagne de Har-
lung, La nouvelle hôtellerie ( der-Neue»
Krug) ; Klein-Kreutz, avec des vignes sur
le Havel.
A 3 myr. de Helmstaedt, les Bains d'A-
mélie, dans un vallon étroit. — Pop,
U,000 hab.
GROSS-KREUTZ(stat.). — La route
passe tout près de plusieurs lacs considéra-
bles formés par le liavel ; sur l'un d'eux se
trouve la petite ville de
Werder, dontnous admirons les beaux
vergers et les vignes La route franchit ce
lac, et bientôt on aperçoit à gauche les jar-
dins de Sans-Souci.
POTSDAM/fdiete.-Einsiedlerd'Ermite);
Deutsche-Haus (l'hôtel Allemand) ; Golde-
ner-Adler (l'Aigle-d'Or) ; de Bavière.
Po/idam es lie Versailles prussien. Cette
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27Î
ROUTE 280. — DE PABIS A BERUN.
ville est située sur la rive droite du Ha-
vel, qui en cet endroit forme un lac dont
les rives sont on ne peut plus pittoresques ,
et méritent d'être visitées, surtout pendant
la belle saison. C'est une ville moderne,
fondée par l'électeur de Brandettourg ,
et qui est devenue la résidence des rois ses
successeurs. — On peut appeler Polsdam
une ville de palais , car, outre ses quatre
résidences royales , les maisons particu
Hères ressemblent à des palais, tant par
leur élégance que par leurs grandes di-
mensions.
Principaux édifices. — Véglise de
la garnison (Garnison Kirche) , avec un
carillon : on voit sous la chaire le tombeau
de Frédéric le Grand et celui de son père
Frédéric-Guillaume ; la nouvelle église ou
Nicholaïkirche, sur le Vieux-Marché, fui
construite de 1830 à 1837, sur les des-
sins de Schinkel ; le style est corinthien ;
l'intérieur est splendide, et décoré de bel-
les fresques représentant les 1 2 apôtres, sur
un fond d'or, etc., peintes par les premiers
artistes de Beriin et de Ousseldori; Végli-
ne française est bfitie sur le modèle du
Panthéon de Rome. Près de l'église neuve
se trouve le Rathhau8(h maison de ville)
ressemblant à celle d'Amsterdam, et devant
elle s'élève un obélisque assez joli ; le pa-
lais-royal, dans la ville, n'offre rien de re-
marquable , si ce n'est les appartements du
grand Frédéric, qui se trouvent à peu près
dans le môme état où il les a laissés : on y
montre sa table à écrire tachée d'encre, son
encrier, son piano avec de la musique de sa
composition et écrite de sa propre main
Toute cette partie du palais est d'un haut
intérêt historique.
-^ Nous citerons encore la maison de Bro-
kes, une des plus belles de Potsdam, oii ré-
side la cour des comptes ; les maisons de
llillcret deBrand ; la maison des orphelins
militaires, très vaste; la manufacture d'ar-
mes ; la maison du tir; le théâtre ; la ca-
serne des hussards de la garde, bel édifice
du style lombardo-véoitien ; le beau pont
de fer sur le liavel, de 8 arches de long ;
la place Guillaume , ornée de la statue de
Frédéric-Guillaume 111 ; la place d'Armes,
devant le jardin du palais ; la porte de Bran-
debourg, etc.
Postdam a vu naître le roi de Prosie
actuel et l'illustre Alexandre de HumboMt.
-y Pop. 46,600 hab.
*^ Sans-Souci. — Le jardin cx)mmence
à quelques centaines de mètres hors la por-
te de Brandebourg, à l'ouest de Potsdam ;
il est disposé dans le goût de ceux de Ver-
sailles, avec des allées droites, garnies de
haies, de statues, de bassins , et une large
avenue le traverse ^ l'extrémité de laquelle
se trouve le nouveau palais
Près de Potsdam, et à droite de Tave-
nue, se trouve
^ I^ palais de Sans-Souci , résidenced'é-
té du roi, sur une hauteur de 20 mètres, h
laquelle on arrive au moyen de terrasses,
et d'où la vue est superbe. Les curieux y
regardent surtout la chambre il coucher de
Frédéric le Grand, où il mounit, son cabi-
net de travail avec sa petite bibliothèque
choisie, un berceau en treillage de fer qui
fiitsa place favorite au jardin. — A gauche
du château, la galerie de tableaux, dans on
bâtiment superbe, riche encore, mais dont
les plus belles peintures ont été portées à
Berlin. Parmi celles qui restent: un jRu-
bens, plusieurs toiles de Van Tulden , un
Titien ,eic. — A peu de distance de celui-
ci, se trouve le nouveau palais (neue Pa-
lais), construit de 1763 k 1761^ , édifice
somptueux ; il a 322 fenêtres et plus de
300 statues, 72 chambres et salles, parmi
lesquelles la salle de marbre, longue de 35
mètres et large de 20 , et la salle de ro-
cailles, d'une grandeur extraordinaire ; au
din, on voit le temple des antiquités^
avec une magnifique statue de la reine Loui- J
se, exécutée par Rauch : cette princesse yl
est représentée couchée sur un sarcophage ; [
le temple d'amitié ; le pavillon japonais. [
Vers le sud est situé Charloltenhof, petit ^
château de plaisance avec un parc ; on y
voit de belles fresques, des vases antiques,
des fontaines, etc., et une superbe salle de
bain, dont la baignoire en marbre noir de
Russie est un chef-d'œuvre.
Le roi Frédéric-Guillaume 111 a fait bl>
tir en 1 787 , sur le bord du lac dit Heiligen-
see, le palais de marbre (Marmor-palais) ;
il est environné du nouveau jardin. Il res-^
te encore dans ce palais quelques bonnes
peintures de Schneidert, une ou deux très
*
dbyGoogk
BOUTE 280. — DB PAttlS A BEntlN.
273
ItcHes de Lucas Giordone , plosiears ta-
bleaux de Hackert,des bos-relieis de Cano-
Ta, etc. Dam la petite bibliothèque se trou-
va un exemplaiTe des ouvrages de Frédé-
ric le Grand: Us Œuvres mêlées du phi-
losophe de Sans-Souciy avec privilège
d'Apollon. Cet exemplaire renferme des
notes critiques écrites de la main de Vol-
taire.
ZËfiLENDORF ( station et relais der pos-
te). — Bientôt on aperçoit vers la gauche
les tours de Spandau ; nous traversons le
village de Schœneberg ; et au milieu de
guinguettes, de cafés, de maisons de cam-
pagne, nous entrons à Berlin par la porte
de Potsdan.
BERUN. —HôUU : du Nord, fort élé-
gant ; de St-Péfcersbourg ; de Rome ; Bri
tîsch-Hôtel ; Heinhartds-Hôtel ; LuzVHô-
te\, tous soosles tilleuls ; hôtel de Russie,
snr la place deracadémie d*architecture ; -
hdtel de Brandebourg(Charlottenstr.);Rhei-
nbch.-llof (hôtel du Rhin,Friedrich8str.),
hôtels de Prusse et de France, tous les deux
Leîpzigerstr. ; Koenigv. Portugal (Roi-de-
Portugal), et Vhôlel de Saxe (dans la Bur-
gsir.) ; Kranprinz v. Preussen (Prince-
Be^a^de-Prusse , Koenigsstr.) ; Goldner-
Âdler(Aigle-d*Or, Spandauerstr.); Schwar-
ze-Adler (Aigle-Noir, Poststr.). — Voici
les noms de quelques hôtels de deuxième
rang: Landhaus; Hof v.Hoiland; dreiKro-
Doi, etc. — L*étranffer qui veut séjourner
quelque temps à Berlin fera bien de louer
dans une maison particulière un apparte-
ment meublé, quMl aura dans le prix de 6
à 23 thaï, par mois; il pourra l'avoir aussi
pour une seule semaine.
Nous avons dé^ dit que les prix ordi-
naifes en Presse étaient : pour une cham-
bre, i^ étage, de 15 ^ 20 s. gr. ; au 2«,
de 10 à 12 s. gr.;tab]ed'hdte, 15s.gr.;
demi-bouteille de vin, 5 s. gr.; déjeuner
avec thé on café, avec des œufs , pain et
beurre, 6 s. gr. ; un valet de place, 1 tha-
ler par jour, quoique la taxe ne soit que de
20 s. gr. par jour, et pour une demi-jour-
née, 10 s. gr.
Des DrosekieSj espèces de fiacres dé-
couverts, circulent dans les rues de Berlin ;
prii pour une ou deux personnes: 1/4 h.,
5 s. gr.; — 1/2 h., 10 s.gr. ; — 3/4h.,
13 s. gr. ; — 1 h. , 15 s. gr. Le cocher
présente à chaque personne une carte im-
primée portant son numéro et la date du
mois.
Bureau des passeports , dans Molknn-
markt, n» 2. — Grande poste aux let-
tres : bureaux dans Kœnigsstrass, n<» 60 ;
ouverts de 7 heures du matin jusqu'à 8 h.
du soir.
Berlin, capitale de la monarchie prus-
sienne, est située sur la Sprée^ qui la tra-
verse de l'ouest à l'est; quoique cette ri-
vière ne présente qu'un faible cours d'eau,
cela ne l'empêche pas de communiquer au
moyen de canaux, d'un côté à la mer Bal-
tique par l'Oder, et de l'autre à la mer du
Nord par l'Elbe. Cette moderne capitale
dont le séjour est des plus agréable, est
une des plus belles villes de l'Europe. Elle
se compose de plusieurs parties et faubourgs
Le circuit de Beriin dans l'enceinte des
murs est d'environ 2 milles 1/2. Sa plus
grande longueur est presque de 1 m 1/2,
et l'on y compte 19 portes. Il y a 4 fau-
bourgs hors des murs ; la ville est divisée
en 35 arrondissements ou quartiers de po-
lice. Les rues sont presque toutes dirigées
en ligne droite et fort régulièrement bâties,
surtout les rues dites Breitestrass, Beh-
renstr., Friedrichsstr. , Margrafenstrl, Leî-
pzigerstr., la vieille et la nouvelle Wilhel-
msstr., et en général les rues du quartier
Frédéric, du quartier Frédéric-Guillaume
et de la ville neuve. Dans cette dernière se
trouve la belle promenade appelée Sousles
Tilleuls (unter den Linden) ; cette prome-
nade, qui a une longueur de 1,600 pas,
forme une rue magnifique.
Portes. — Parmi les portes de Beriin,
dont plusieurs ne sont que de simples bar-
rières, il n'y en a qu'une qui soit remar-
quable, c'est la porte de Brandebourg
(Brandenburger-Thor) , bâtie de 1 789 à
1 793, d'après les propylées d'Athènes, et
couronnée par un char de triomphe
Places. — La place de Dœnhof, en-
tourée de bâtiments magnifiques ; le jardin
de plaisance {Lustgarten), entouré du châ-
teau royal, de la cathédrale, de la bourse,
du musée, des bâtiments de la douane, de
l'arsenal , etc. — La place du château
dansle quartier du vieux Koelln, sur laquelle
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J74
ROUTE 280. — DB PABIS A BERLIlf.
il y a un candélabre colossal qui éclaire pres-
que toute la place ; la place de Y arsenal ^
avec la simple maison qui servait de d<^
meure au feu roi ; vis-à-vis, le magnifique
arsenal, chef-d'œuvre du fameux architecte
Schluter. À cOté de cet édifice on a posé
un canon français dont le tuyau pèse 120
quintaux, et^ mortiers d'un calibre extraor-
dinaire qui ont servi, à ce que Ton assure,
au siège de Cadix, entrepris inutilement par
Napoléon ; tout près, le nouveau corps de
garde, à côté duquel on voit les statues des
généraux Bulow et Scharnhorst, en mar-
bre de Carrare, exécutées par Rauch ; vis-
à-vis de ces deux statues on a placé celle de
Blucher, qui est de bronze, exécutée par
le môme artiste. — La place de V Opéra
avec la salle d'opéra , l'église catholique ,
la bibliothèque royale, l'édifice de l'univer-
sité et le beau palais du prince de Prusse.
Entre ces deux derniers édifices, à l'entrée
de la promenade des Tilleuls, s'élève le ma-
I gnifique monument récemment érigé à la
\ mémoire de Frédéric le Grand. — Enfin
Bcriin possède plus de 30 places, Icsquel
les méritent toutes d'être visitées.
Ponts — Le Pont-Long (Lange-Bru
cke), près de la place du Palai*. On y voit
la statue colossale en bronze de l'électeur
Frédéric-Guillaume. — Le pont-du-cM-
ieaUf entre le jardin de plaisance etla pla-
tée de l'Arsenal, est si large, que sept voi-
tures peuvent passer les unes à côté des au-
tres. — Le nouveau po»/ Frédéric (neue
Friedrichsbruckc ), tout en fer, bâti en
182;i
Edifices publics. — Le palais royal
ou Schloss forme un carré d'environ 500
mètres de circuit sur 5 4 mètres de hauteur.
Les salles les plus magnifiques de ce palais
.sont : la salle des chevaliers, avec le trône ;
la salle blanche, agrandie dernièrement et
décorée avec goût. La galerie de tableaux
renferme encore quelques belles toiles;
par Van Dyck^ Jules Romain, Rubens,
David^ Lawrence^ etc. ^
On y trouve aussi quelques bons ouvra-
ges de l'école allemande moderne.
Dans l'aile du palais tournée versleLust
garten, est la A'uruf/rammer (chambre des
arts). Ces collections qui doivent bientôt
faire partie du nouYeau muséum, méritent
d'être vues; on. y est admis les mardis,
mercredis, jeudis et vendredis, de 10 à i
heures, avec billets , et comme on n'en dé-
livre que 30 chaque jour, il est nécessaire
d'en faire la demande quelque temps à l'a-
vance. — La collection historique est du
plus haut intérêt.
Le Muséum , superbe édifice terminé
en 1830, sur les dessins du savant archi*
tecte Schinkel. Devant l'entrée se trouve
un bassin colossal de granit poli de 7 mè-
tres environ de diamètre.
Collection des vases^ bronzes, etc.: en-
trée derrière celle du Muséum , le mercre-
di, avec billets. — Le nombre des vaset
s'élève à 1,C00, disposés de la manière la
plus favorable, et classés par siècle.
Galerie de sculpture. — L'entrée pré-
sente une vaste salle circulaire aux propor-
tions imposantes , autour de laquelle sont
des statues antiques.
Galerie de peinture. — Elle est divi-
sée en trente-sept C'Ompartiments ayant
chacun à l'entrée un numéro qui .sert à les
distinguer. Ces trente-sept divisions con-
tiennent ayjourd'hui : tableaux allemands
et flamands, 516; — tableaux français,
italiens et espagnols, près de 500 ; — an-
ciens tableaux italiens et flamands, consi-
dérés comme originaux, 186. En tout, en-
viron 1 ,202 tableaux.
Lcole italienne. — Ou y voit des toi-
les de : Andréa Mantegna ; Francesco
Francia ; Pinturicchio ; Titien ; Ra-
phaël: Gtovanni Santi ; du Corrège;
Prudhon; Schlessinger ^ directeur de
la galerie de tableaux ; Fra Bartholo-
meo ; Sabbatini da Bologna ; Guido Re-
ni;Ludovicco Caracci; Sasso-Ferrato;
Michel'Ànge Caravage ; Carlo Dolct ;
Lucas Giordano.
Ecole française. — Nicolas Potusin ;
Le Sueur.
École espagnole. — Un iiurillo.
École flamande et hollandaise. —
Douze peintures précieuses par Jean et
Hubert Van Dyck ; Hans Memling ;
Lucas Cranach ; Hans Holbein ; Am-
berger ; Quentin Metsys ; Rubenf ; Te-
ntera; Rembrandt; Jacob Ruisdaèl ;
JeanBoth ; de Heem ; Fran% Snyder$;
Balthaior Denner.
dbyGoOgk
IIOUTB 280.
DB PABtS A BEBLIN.
275
Deux grandes dmsions de la galerie sont
occupées par les ouvrages remontant à l'en-
fance de l art. On peut les considérer com-
me les antiquités de la peinture ; ce sont
en général des ouvrages byzantins et ita-
liens.
A droite du musée se trouvent la bourse
et la cathédrale, h gauche la nouvelle doua
ne et Farsenal , bâtis sur les dessins de
Schluter : c*est un des plus beaux édifices
de TEurope; au premier étage sont rangés
50 ou 60,000 armes de toute espèce, for-
mant un mosée militaire.
Uanenal est ouvert aux nationaux le
mercredi et le samedi , de 2 à 5 heures ,
ai-ec une permission du connnandant de
rarseoal. Les étrangers doivent s'adresser
au ministre de la guerre , Leipsigerstrasse,
n« 5, 00 charger un valet de place de leur
procurer un billet.
Derrière Tarsenal se trouve la fonderie
de canons , et vis-à-vis de l'arsenal le pa-
lais du feu roi ; plus en arrière le conserva-
toire de musique ( Sing-Âkademie), avec
uœ grande et belle salle. La piace de l'o
péra touche à celle de l'arsenal ; elle est
entonrée des édifices de l'université, de l'a-
cadémie des iirts et des sciences , et du
vieil observatoire, où se trouve le télégra-
phe (le nouvel observatoire est dans la rue
des Tilleuls , Undenatrasse). L'opéra est
sur la même place; la salle peut contenir
3,000 speetateurs.
Ce Uiéâtre peut passer pour un des plus
beaux de l'Europe
ÊmncES RELIGIEUX. — Berlin n'est pas
ricbc en édifices religieux. L'église de St-
Nicolas date du Xll« siècle, bien que l'in-
teneur soit d'un style moderne. — L'é^^ùe
Sainte-Marie, près du nouveau marché,
bâtie dans le Xlli« siècle ; Tintérieur est
dans le goût moderne. Le clocher, au haut
duquel on jouit du plus beau coup d'oeil
»ar la ville et les alentours de Berlin, a près
de iOO mètres de haut , et fut rebâti en
1 789-90. Véglise du Couvent-Gris date
aussi du Xlll« siècle. — L'église parois-
siale, avec on joh carillon. La nouvelle
ègliMc et V église française, sur la place des
GensHl'Ârroes, l'une et l'autre de la même
onne et ornées chacune d'une tour super-
be. — La eathédrate, près du jardin de
plaisance. On y voit les tombeaux et mo-
numents des électeurs Jean-Cicéron et Jac-
ques 11, et les cercueils où reposent l'élec-
teur Frédéric-Guillaume le Grand, et Fré-
déric ler avec son épouse. — V église di
la garnison, Véglise catholique ou de Ste-
Hedwige, près de la place de l'Opéra, sur
le modèle de la Rotonde de Ste-Marie à
Rome, — L'église neuve du Werder, avec
de belles peintures sur verre.
Établissements littéraires et artisti-
ques. — Vuniveisitéy fondée en 1809 :
elle compte à peu près 1 00 professeurs ;
— l'acadéniie des sciences (1 700) ; celle
des arts (1699) ; — l'académie d'architec-
ture, — l'école des métiers d'architectu-
re, etc.
Collections scientifiques et artis-
tiques. — La bibliothèque royale ( ouver-
te aux étrangers tous les jours), édifice
sans goût, contenant environ 300,000 v.
et à peu près 5,000 manuscrits, dont plu-
sieurs sont très curieux.
Musée égyptien. — 11 est dans une aile
du palais de Monlbijou, et sera bientôt
transporté au nouveau muséum. Cette col-
lection des antiquités égyptiennes est une
des plus curieuses de TEurope (ouverte au
public tous les jeudis , de 10 à 4 h. Les
voyageurs et les savants peuvent y entrer
tous les jours en s'adrcssant à M. le di-
recteur .J
La galerie de tableaux au château de Bel-
levue, à 1/2 heure delà ville, comprenant,
pour la plupart, des ouvrages de l art mo-
derne.
Promenades et envirotis. — Berlin ne
brille ni par ses promenades ni par ses en-
virons. Dans la ville il n'y a que les pro-
menades des Tilleuls et du jardin de plai-
sance, devant le château royal. Hors l'en-
ceinte de ses murs, cette capitale possède
pourtant un parc magnifique, appelé Thier-
garten (Jardin-des-B6tes), et situé devant
la porte de Brandebourg. — Pop. 400,000
hab., y compris la garnison d'environ 8000
hommes.
Chemins de fer. — Celui de Potsdarn,
pour Magdebourg : embarcadère devant la
porte de PoisJara ; — celui de Leipsick et
Dresde : embarcadère devant la oorte
d'Anhall -, celui de Francfort sur l'Oder,
dbyGoOgk
27(1
ROUTE 281. — DB BBBLIIf A DRESDE.
Bresîau et Vienne , près de la place de
Strahu ; ~ celui de Stettin^ hors la porte
d'Oreogebourg ; — et celui de Hambourg .
Navigation a vapeur , pour Brande-
bourg ^ Havelberg et Hambourg.
ROUTE 281.
•E BERIiinr A DRESDE 9
Par WiTTEMBERG, Halle et Leipsick. — Chemin de fer (Eisen-
bahn)j, 44 milles ^/2.
Non loin de là, nons traversons la JM-
de sur un pont de 19 arches, et bientôt après
nous arrivons k
WURZEN , station. — Hôtel mauvtts.
— Petite ville de 3,000 hab., située wir
la droite de la Mulde. Relais de poste.
LUPPA , station el relais de poste, un
peu au sud du rail-way, sur la route de
Lndwigsfeld.
3m. 1/4
Trebbin.
1 1/4
Luckenwald.
2
Julerbogk.
1 3/4
Zahna.
2 3/4
VViltemberg.
1 3/4
Coswig.
1 1/2
Roslau.
2 1/4
Dessau.
. 3/4
Cœlhen.
2 3/4
Slumsdorf.
2
llalie.
2 3/4
Sohkeuditz.
2 1/2
Lcipsick.
1 3/4
Wurzen.
5 1/4
Luppa Dahlen.
2 1/2
Zschoellau.
1 1/4
Riesa.
2
Pristewitz.
2 1/2
N'iederau.
1 1/4
Dresde.
2 3/4
Prix : 8 Ihlr. 15 sgr. — 5 thlr. 28 sgr.
— 3 thlr. 25 sgr. — pour Dresde.
Pour Lcipsick, 5 thlr . 1 5 sgr. — 2 thlr.
20 sgr. —2 thlr. 10 sgr.
De Berlin à Leipsick ( v. r 279) 29 m.
Trajet environ 7 heures ; plusieurs dé-
parts par jour.
De Leipsick à Dresde, 15 m. 1/2; tra-
jet, environ 3 h. 1/2. — Départs : dans
i'étc, k 6 h. du matin et à 6 h du soir ;
dans rhiver, à 7 h. matin et 2 h. après-
midi.
De Leipsick, le rail-way suit parallèle-
ment la grande roule ; ees deux voies tra>
versent le champ de bataille de Leipsick
(1813) ; on laisse k gauche ÀHhen, près
duquel se trouve Borsdorf, renommé pour
ses pommes.
De là on traverse sur un viaduc très éle-
vé la vallée pittoresque de 2>œ//nt7ft, et l'on
arrive à
OSCHATZ, station et relais de poste.—
Hôtel Lœwe(du Lion), ville de 5,000 h.,
entourée d'anciennes fortifications.
Dans le voisinage se trouve le château
de Hubertsbourg , où fut conclu le traité
de paix de 1765, entre Frédéric le Grand
etl impératrice Marie-Thérèse. 11 sert main-
tenant k une fabrique de poterie.
RIESA, station, petite ville sur la rive
gauche de l'Elbe.
En quittant cette station, nous laissons
la route de poste à notre droite, ainsi que
le fleuve, après l'avoir traversé sur un pont
de 1 9 arches d'une belle construction . Nous
traversons ensuite le long viaduc de iZoede-
rau pour arriver à
PRISTEWITZ, station. A 1/2 m. nord,
se trouve Grossenhain , sur la route de
poste de Bcriin à Dresde.
A environ 2 m. N.-O. de Riesa, sur b
rive droite de TElbe , est situé Mulhberg ,
célèbre par la victoire qu'y remporta Char-
les-Onint, en 1547.
A Oberau , on traverse un tunnel de
1 ,500 m. de long, le seul qui se trouve sur
cette voie.
De cet endroit, on aperçoit fiublement de
l'autre côté de TËlbe la ville do Meiaen ,
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IIOUTB 381. — DE BERLIN A DRESDE*
277
éloigaée d*en¥tro& 1 m. d'Oberau: des
Poxtwagen { espèce de diligence ) y
trensportent les voyageurs quatre fois par
jour.
Meisscx. — Hôtels : Soone (le Soleil),
le meilleur, mais cher; Hirsch (le Cerf).
— Ville de 5,000 hab., agréablement si-
tuée sur b grande route de Dresde à Lei-
psick et sur la me gauche de rEll)e, qu'on
trarerse snr un beau pont. L'ancien châ-
feoti, perché sur le roc escarpé qui domine
la viUe , autrefois résidence des princes
saxons, sert maintenant à une fabrique de
INHicebroe, b plus ancienne et la plus esti-
fiiée de TEurope. — Curiosités : la cathé-
droit (le DOme), bel édiûce gothique com-
uieuoé dans le XllI* siècle et terminé
ilans le XV* ; son clocher à jour est d'une
fraude légèreté. LMntérieur est remarqua-
Jila par b pureté du style , la beauté des
vitraux peints. On admire dans cette égli-
se ooe descente de croix de L. Cranachy
lioile peinture dans laquelle l'artiste a in-
troduit Luther, sa femme et son ami l'élec-
teur de Saxe. On y voit aussi un beau ta
bleau de A, Durer ; vers l'extrémité ouest
se tron\e le caveau des princes {Fursten-
gni/l), où reposent les princes de la mai
9oa de Saxe. Le mausolée en bronze de Fré-
déric le Belliqueux est le plus remarqua-
Me de tous ceux que renferme la cathédra-
le. — Le tunnel , ouvrage' gigantesque,
d'environ 43 kil. 1/3 de long, partant du
niveau de l'Elbe et se dirigeant vers Frei-
berg, destiné à Tépuisement des eaux qui
inoodeut les mines d'argent dont cette ville
est entourée.
Depuis Meissen jusqu'à Dresde, l'Elbe
coule an pied d'une série de jolies et pitto-
resques coihnes ; traversant de nouveau
cette rivière, nous continuons jusqu'à
NIEDERAU, staUon. Alors, suivant
hi rive droite du fleuve nous atteignons
bientôt.
DRESDE. ^ Hâleh : de Saxe ; de Po-
Ingue; Britannique; Stadt-Rom ( Ville -
de-Rome) , sur la' place du Marché (Neu-
Msrkt) ; de Pologne ; de Pétersbourg;
SmU^Wien ( Ville-^e- Vienne ) , dans le
Neosladt , ayant vue sur la rivière et sur le
poot,iiats an peu éloigné des objets les
ptof ewiem ; Sladt-BerUn (b VUle^e-Ber-
lin). très bonne table d'hôte ; de France;
de Russie, dans WilsdrufTergasse .
Restaurants. — Hassfeld, dans le Bru-
hlschen-Terrasse, soirée d'harmonie; chez
Leonhard ; restaurant italien, etc. — Ca-
fés: Reale (Royale), dans le Brulilschen-
Terrasse; National, dans Altmarkt ; Fran-
çais, dans Friedrichsal, etc.
Grande poste et diligences. — Les bu-
reaux de la poste et des diligences sont réu-
nis dans un bel édifice , WiLsdruflèrplatz.
La poste aux chevaux est dans Anncn-
gasse.
Les fiacres stationnent sur toutes les
places publiques ; leur prix varie selon le
nombre de personnes, de chevaux , et d'a-
près la distance parcourue. Dans toute l'é-
tendue de la ville, pour une personne et un
seul cheval, le prix est 5 neu. gr. ; pour
deux personnes , 7 1/2 neu. gr. — On
trouve aussi des Droskies (cabriolets cou-
verts) avec un cheval. Prix: 5 neu. gr.
dans la ville, et 10 pour aller dans le Neus-
tadt ou dans les faubourgs. On se sert aus-
si de chaises à porteurs.
DRESDE, capitale de b Saxe, résidence
du roi et siège du gouvernement, est située
sur l'Elbe, qui la traverse de l'ouest à l'est
et la divise en deux parties, la vieille et la
nouvelle ville. — Tant par son heureuse
position, la douceur de son climat que par
la richesse de ses collections, et surtout .sa
célèbre galerie de peinture, Dresde mérite
le nom de la ■ Florence allemande^ ■ que
lui donne Herder. ,
Curiosités. — Édifices religieux. — -
V Eglise Notre-Dame (Frauenkirche) est
uu noble édifice tout en pierre de taille jus^
qu'à la coupole, qui est d'une telle solidité,
que les bombes et les boulets lancés par
Frédéric le Grand contre ce dôme (1 760)
ne produisirent aucun dommage. La vue
dont on jouit de cette coupole est admira-
ble. On remarque dans l'église un orgue
de 6,000 tuyaux, chef-d'œuvre de Si7/>er-
mann. — L'église catholique de la Cour
est un édifice dans le style italien, surchar-
gé de décorations sans goût ; elle commu-
nique avec le palais au moyen d'un pont je-
té sur la rue. Cette églisen'a qu'une nef;
on y remarque le grand tableau d'autel, par
Raphaël itengs, et le bel orgue de Stiber-
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578
ROUTE 281. — DE BERLIN A DRESDE.
mann. Les dimanches et jours de fôfe, de
11 h. à midi, musique admirable. — Vé-
glise de la Croix (Kreuz Kirc])e),près de
PAllmarkl, avec uu beau tableau aautel de
Schoenau. — Véglise de Sie-Snphie
(Sophien-Kirche), bâtie de 1351 à 1557 ,
avec un portail assez curieux.
Édifices civils. — Font sur l'Elbe
(Elbbnicke) est un des objets les plus frap-
pants de Dresde ; il est regardé comme le
plus long et le plus beau pont de pierres de
l'AIl|pagce. — Le palais royal (Kœnigl.
SchToss)^ dont une partie a été reconstrui-
te en 1835-54, comme œuvre d'archilec
turc n'offre rien de très curieux, excepté
sa haute tour; mais les décorations de Tin-
teneur sont splendides ; on y admire de
belles fresques par Bendemann. — Le
palais des princes (Prinzen Palais), près
de celui du roi, avec une belle chapelle et
une riche galerie de portraits de famille des
maisons régnantes de Saxe et de Bavière.
— L'ancien pa/a]> du comte Jiruhl^ avec
une belle terrasse à laquelle on monte par
un large escalier de 41 degrés, et d'où la
vue sur les deux rives de l'Elbe est magni-
fique. L'intérieur renferme une collec-
tion de 50 paysages, par Bernardo Cana-
letti. — Le nouveau théâtre^ ouvert de-
puis 1841 , est un bel éditice élevé près de
l'église catholique, et pouvant contenir
1,700 personnes. Tant à l'extcrieur qu'à
l'intérieur , ce théâtre peut passer pour un
des plus beaux de l'Allemagne : il y a tous
les jours spectacle, commençant à 6 h. et
Unissant à 9.
Statues. — La statue équestre d'Au-
guste II, dans la nouvelle ville (Neustadt),
à l'extrémité du pont ; elle est en cuivre
Itattu. Celle de l'électeur Maurice, dans la
vieille ville (AltstaJt ), sur le boulevard vis-
à-vis le Zeughaus (arsenal).
Comme toutes les grandes villes de cette
partie de l'Allemagne , Dresde renferme une
foule d*institutions scientifiques, littérai-
res et artistiques et beaucoup d'établisse-
ments utiles et charitables.
Collections. — Jours et heures d* ad-
mission aux collections de Dresde, du
/er mai au 31 octobre.
Galerie de peinture, tous les jours, de 9
ï 1 heure, gratis^ et sans billet ; — Biblio-
thèque, demander 1 h. d'avance, de 9 à
1 h., dito; — Grune-Gewoclbe (Voûte-
Verte), de 8 h. à midi et de 2 à 6 h. — En-
trée, 2 thalers.
Lundi. — Muséum historique des armu-
res, dans le Zwinger, de 8 h. à midi et de
2 k 6 heures, avec billets ; on n'en délivre
que 56 par jour.
Mardi. — Collection des gravures et
dessins, de 8 h. à midi; — pierres pré-
cieuses, de 8 h. à mi<U.
Mercredi. — Sculpture antique, de 8
h. à midi; — Muséum d'iiistoire naturelle,
de 8 h. à midi et de 2 à 6 h. ; — collec-
tion de porcelaines, de 2 h. à 6 h.; — ca-
binet de minéraux, de 9 h. à midi (billets) ;
— cabinet de zoologie, de 5 à 6 heures
(billets).
Jeudi — Muséum historique, de 8 h.
à midi et de 2 à 6 h. (billets) ; — les plâ-
tres de Mengs, de 8 h. à midi (billets).
Vendredi. — Vues de Canaletli, dans
Bruhlschen-palais, de8h. à raidi ; — Mu-
séum des antiquités historiqties (au grand
jardin) , de 5 è 6 h. ; — salon de mathé-
matiques et des modèles, de 8 heures à
midi.
Samedi. — Sculpture antique , de 8 h.
à midi : les billets se délivrent à 7 heures
du matin.
La Grune-GewoeWe (Voûte-Verte) est
une suite d'appartements au rez-de-chaus-
sée du palais, renfermant une riche et en-
rieuse collection de 5.000 numéros.
Ces richesses de tous genres sont conte-
nues dans huit appartements : la première
salle renferme les objets en bronze ; on y
remarque un crucifix de Jean de Bologne ;
un petit chien se grattant, par Peter Vis-
cher, etc.
2e salle, ou cabinet des ivoires : — un
crucifix attribué \k MicMl-Ànge, et très di-
gne de lui ; — uue scène de bataille, par
Albert Durer ; — une nombreuse série
de ])eaux vases; — deux télés de cheval en
relief, par Michel-Ange. On y admire aus-
si une coupe en corne de cerf, par Scltut%.
5« salle. — Des mosaïques florentines ;
— des coquilles gravées ; — des œufe; —
plusieurs peintures sur émail, principale-
ment une ifodonect un Ecce-Èomo, par
Raphaël ifeng», lorsqu'il était jeune; —
Digitized by VjOOQ IC
BOOTB 38t. — DB BBRUN A DRESDE.
119
]m portnita ds Pterre-le-Grand etd'Au-
guste-le-Forl , par Dinglinger ; — un plat
de fruits et une scène de bataille , par Noël
/.ondin, de Limoges.
4e saiie.— Vaille d'or et d'argent qui
servait aux feslins que dûnnaient\ les prin-
iies saxons.
5« Malle. — Vases en pierres demi-pré-
cieuses, Idies qu'agate, chalcédoine, cris-
tal de roche , lapis-lazuli , etc. ; — on y
admire aosà le phis grand émail connu, re-
présentaflt une Madeleine , par Dinglin-
çer.
6« talU. — Une grande quantité de fi-
gures en ivoire et en bois artistement tra-
^-aiUées.
7« nUe. — Les insignes de la royauté
qui servirent au couronnement d'Auguste
II comme roi de Pologne.
8e e/ dernière salle. — Elle surpasse
de beaucoup toutes les autres , tant par la
vaJeurqoepar la splendeur desobjeis qu'elle
reolefme. Parmi les merveilles de ce cabi
net, se trouTent les ouvrages de Dinglin
ger. Rien n'est plus beau que celui appelé
la Cour du Grand MogoL
Galerie de PEi?iTL'RE , située dans le
Neumarkt (Nouveau-Marché). Elle est ou
veite ao public, gratis, tous les jours, de-
pub 9 heures jusqu'à 11 heures , du 15
avril à la lia d'octobre; mais le voyageur
qui veut la visiter à toute autre heure, et
qai désire être accompagné par l'un des
directeurs, doit en fiiirc la demande, ce qui
lui sera aocordé, moyennantune rétribution
fie 3 tbal. — Cette galerie peut passer pour
uae des plus riches de l'Europe ; elle se
rompose de plus de 1,800 tableaux, dont
nous n'indiquerons que les plus remar-
(jiiaahles.
Ecole ftalienne. — Aucunes collée-
lions, après celles d'Italie , ne peuvent se
comparer à celle de Dresde. On y remar-
que surtout : n<» 610 , le Christ , de gran-
deur Datorelle , par Giov. Bel Uni ; du Ti-
tien : 631 , Jésus et le Pharisien , connu
sous le nom de il Chrisio délia Moneta ,
composition admirable; 639, une Vénns ,
couchée ; 642 , Vénus et l'Amour ; 638 ,
portnit de Pierre Arétin ; une jeune femme
représentant sa fille Lav'mie ; une Madone
adorée; 051 , Palma FeccAio, la Vierge
et l'Enfant Jésus avec saint Jean, ouvrage
d'une grande beauté; 730, Paul Véro-
nèse , la famille Concinna , adorant l'En-
fant Jésus porté par sa mère , magnifique
réunion de portraits ; 639 , Moïse sauvé
des eaux ; le Christ avec ses disciples à
Emmaus ; 702 , les Noces de Cana ; 700,
Adoration des Mages; le Christ allant au
Calvaire; le bon Samaritain; 731 , deux
petits Calvaires , dont l'un est admirable ;
Europe enlevée par Jupiter; la Cérémonie
du mariage de l'Adriatique avec le ^oge de
Venise; 643, Giorgione , Entrevue dt
Jacob et de Rachel ; 596 , Dosso Dolce,
les quatre docteurs de l'Eglise ; 586 ,
Benvenuio Gavofalo, la Vierge s'age-
nouillant devant l'Enfant-Jésus , avec un
ange du cOté opposé; 1020, Raphaël, la
Vierge de saint bixle, le diamant de la ga-
lerie de Dresde : c'est une des plus belles
compositions du divin maître. La Tôte de
la Vierge, dit Wilkie, est peut-être ce
qu'il va de plus beau et de plus expressif
dans la nature. Le Corrège. Nulle part au
monde le Corrège ne se montre plus com-
plet et plus grand. Les six toiles suivantes
sont disposées dans Tordre du temps où
elles furent exécutées, de telle manière
qu'on peut suivre les progrès faits par ce
grand maître : 1077, la Vierge et l'Enfiint
Jésus avec saint François, peint à l'âge de
18 ans; 1082, deux portraits d'hommes ;
1080 , le tableau si renommé qu'on ap-
pelle la Nuit du Corrège ; Wilkie dit que
toutes les puissances de Tart se sont ici
réunies pour faire un ouvrage parfait;
1081 , la Vierge et l'Enfant avec saint
Georges : on admire surtout leur grâce , la
douceur de leur expression ; 1079, la Ma-
deleine au désert : cette petite Madeleine
égale en célébrité les plus vastes chefs-
d'œuvre (elle n'a pas plus d'un pied car-
ré) ; 1078, la Vierge et l'Enfant avec saint
Sébastien , peint vers l'an 1528 ; toile d'un
efiet magique. 11 y a encore trois belles
pages de ce maître, mais ce ne «ont que
des copies , entre autres le mariage de
sainte Catherine d'Alexandrie , dont l'ori-
ginal est au Louvre à Paris.
Parmigiano, la Vierge et l'Enfant,
toile connue sous le nom de la Madonna
délia Rosa, style hardi et sévère ; 1093 ,
dbyGoOgk
S80
ROUTE 28t. — DE BERLItf A DRESDE«
Baroccio: Agar dans le désert, une As-
somption , une Apparition de la Vierge à
saint François; 1058, And. del Sarlo, le
Sacrifice d'Isaac; 1057 , le Mariage de
suinte Catherine ; 1051, Jules Romain ,
la Vierge et PËnfant, copie de la Madonna
délia Seggiola de Haphaël , dans la galerie
de Florence; 1033, Ge/»tflrrwm>, la Vierge
et TEnfant , petite peinture admirable ;
Léonard de Vinci, un portrait nommé
dans le catalogue Louis Sforza , qui n'est
autre qu'un bourgmestre de Bâle, œuvre
à'Holbein; Gaudemio Ferrari^ une
belle toile de ce maître; 1073, Carlo
Dolci , sainte Cécile , une des meilleures
pages de ce peintre; 1073, Notre Sauveur
bénissant le pain ; 828 , Annibal Carra-
che : saint Mathieu écrivant son évangile
sous les yeux de la Vierge ; saint Roch
distribuant des aumônes , grandes compo-
sitions; 827, le Génie de la gloire ; 922,
Jugement dernier de Munich ; 377, le Ja-
gemeni de Paris; 375 , Neptune pro-
nonçant le fameux guos ego de Virgile ;
Chas^ au lion; un Hercule ivre; Van
Dyek, i29, Charles l» d'Angleterre; sa
femme Henriette de France ; i28, portraits
de ses enfants ; 399 , Danaé couchée ;
i08, portrait du vieil Écossais Parker,
peint à l'âge de 151 ans; un saint Jérôme;
un Silène ivre ; 1354 , Rembrandt , son
portrait avec sa femme sur ses genoux,
avec cinq autres toiles ; Ferdinand Bol ,
Joseph présentant Jacob à Pharaon , ta-
bleau digne de Rembrandt; le Repos en
Egypte; \91,Ruisdael, paysage avec une
châsse ; le Château de Beintheim , belles
toiles; 1387-1389, MeUu, les Marchands
de volailles ; une Brodeuse ; Schwaneve-
lot, un paysage; Wouvermans, le nombre
de ses œuvres se monte au moins è 55 ;
1394-1395, Slingelandty les meilleurs
le Caravage, les Joueurs de cartes, ta- ouvrages de ce maître; Henri Roos, bes-
bleau plein de vérité et de naturel ; VAl-
lane, le Triomphe de l'Amour; Vénus
dans sa coquille; Galatée sur son char ma-
rin ; Diane au bain ; Vulcain reposant sur
les genoux de Vénus ; 875, le Guide^ une
Vénus endormie; 871, Bacchus avec un
tonneau; Carlo Cignani, Joseph et la
ièmmede Putiphar, véritable chef-d'œuvre.
Ecoles allemande , hollandaise et
FLAMANDE. — Los premiers ouvrages des
anciens maîtres flamands et allemands sont
<!e beaucoup inférieurs k ceux de Munich ,
de Beriin et de Vienne ; mais la galerie de
Dresde est très riche en productions des
dernières périodes. — 524, A. Durer, un
f)ortrait d'homme ; un lapina l'aquarelle;
Hans Holbein, 530, la Vierge d'Holbeîn,
grande composition et chef-d'œuvre de
l'artiste ; Christophe Amberger , deux
Jeunes filles se tenant par la main ; I. Cra-
nach, 503, portrait de Luther; 504,
portrait de Mélanchtlion ; la Femme adul-
tère; Gérard Doiv, six toiles charmantes;
îiiS, Téniers, une Fôle de village; la
Doulique d'un alchimiste; Ostade^ le
Peintre dans son atelier ; une Jeune fille
lisant à une fenêtre ouverte ; Fram Mie-
ris, un Chaudronnier ambulant ; Netscher,
une dame joue d'un instrument, et plu
tiaux au pâturage; 31, Claude Lorrain,
Acis et Ôalathée, admirable; 30, la Fuite
en Egypte ; 52, un paysage; 21, Nicolas
Poussin, Moïse sauvé des eaux ; 28 , le
Sacrifice de Noé: 19 , l'Adoration des
Parmi les ouvrages modernes, on re-
nue les portraits de deux enfants ; celui
ogel, peintre saxon; le portrait de
Napoléon, par Gérard.
Une grande collection de dessins au pas-
tel sont suspendus dans plusieurs salles
entre les fenêtres.
Au-dessus de la galerie de peinture se
trouve la collection des plâtres ( mengsis-
che abgasse), reproduisant les statues les
plus célèbres de l'antiquité, par le célèbre
Raphaël Mengs. On peut considérer ces
statues comme des cheGs^'œuvre d'art
plastique.
Le Zwinger est un édifice composé
d'une arcade et d'une façade d'un style
noble et léger ; il est occupé maintenant
par les collections suivantes : 1» le mu-
séum historique; 2» le musée d'histoire
naturelle ; 3o le cabinet des gravures et
dessins.
Musée historique , autrefois appelé
Rustkammer (arsenal). — Cette collec-
mms autres jolis tableaux ; Rubens , leHion , qui occupe neuf salles, est une des
dbyGoogk
ROUTE 281 — DE BERLIN A DRESDE.
28 1
pins belles qui existent en ce genre ; elle
sormsse de beaucoup celles de Vienne,
de la Tour de Uodres (avant rincendie) et
de Paris. — EUe renferme loutea les ar-
ines offeosÎTes et défensives des temps
féodaux. 1^ richesse et le talent semblent
avoir été époisés dans la confection de ces
armes, coiwertes d'or, d'argent et d'ivoire.
Musée fhiêloire naturelle — Il oc-
cape TélagB inférieur d'un des côtés du
Zwiiigcr;i] est ouvert gratis au public,
d'avril « octobre, les mercredis et same-
dis.
Cabinet det Estampes (Kupferstich-
Sammkiiig), ouvert aux artistes et aux
amateois le mardi , de huit heures à midi,
p«r billet. — Cette collection , l'une des
plus complètes de l'Europe , est un digne
pendant de la galerie de peinlure. — On
compte daiM ce riche dépôt 500,000 gra-
vures ; les plus andens maîtres allemands,
tels que Hechenen, Schœngauer, Albert
Durer, Wohlgemntli , etc. ,. y figurent en
première ligne.
Palais Japonais. — 11 est situé dans
Noistadl, sur la rive droite de l'Elbe,
près de la porte de Leipsick, sert mainte-
nant de muséum, et contient les collections
soirantes: 1o le musée des antiquités;
9* la bibliothèque; 5o la collection des
porcelaines et des terres cuites.
Us antiquités^ ouvertes les mercredis
et samedis, de 8 h. à midi, du l«r mai au
51 octobre. — Cette collection contient
plus de 400 statues et bustes.
Cottfdion des porcelaines et terres
e«tfei(Porzellan Sammlung), composée de
phis de 60,000 pièces, disposées dans 20
«ailes. — Outre les produits de la Saxe ,
on y trouve de nombreux articles prove-
naol de la Chine , du Japon , de l'Italie et
de b mannlaclnre de Sèvres.
La bibliolhéque occupe le premier étage
du palais Japonais; elle renferme environ
300,000 vol., 2,800 manuscrits et une
très grande collection de cartes. — Ou-
verte au public tous les jours ( fôtes et di-
nanches exceptés), de 9 à 1 h. On y
trouve près de 2,000 vol. des premiers
temps de l'imprimerie.
Les jardins du palais Japonais sont très
vastes et fort beaux; ouverts au public
tous les jours. — Pop, 87,000 kab.
Chemin de fer. — De Dresde ë Ber-
lin, par Leipsick, Halle, DessaueX Wit^
temberg, et par Halle ^ Magdebôurg et
Potsdam. — De Dresde k Breslau, par
Soutien , Gœrlith , Kohlfurt , Liegnit%
et Breslau. — Et de là à Vienne , par
Rattbor^ et à Cracovie, par Kosel.
Navigation a vapeur. — De petits
steamers naviguent sur l'Elbe , et de
Dresde remontent jusqu'à Pilnii^y Sckan^
dau, Tetschen et Prague.
Environs de Dresde. — Les environs
de cette Athènes du N. sont fort intéres-
sants ; nous ne citerons que les endroits
les plus remarquables.
 1/4 de mille de la barrière, sur la
rive gauche de l'Elbe, se trouve le Grosse-
Garten , grand parc planté de beaux ar-
bres , et contenant plusieurs cafés où l'on
foit de très bonne musique dans l'été.
A une petite distance S.-E. de la ville ,
est situé le petit village de
RfECKNiTZ, près duquel se trouve le
monument de Moreau. Un bloc de granit
couronné d'un casque compose ce monu-
ment, élevé à l'endroit même où ce Corio-
lan moderne reçut le coup mortel.
Non loin de^ murs de Neustadt , sur la
rive droite de l'Elbe, le voyageur trouvera
dans Neustadter^ Kirchehof une repré-
sentation de la Danse des morts. C'est
une suite de 27 figures en divers groupes,
conduites pas le roi squelette (la mort). Ce
bas relief, grossier sous le rapport de l'art,
n'en est pas moins digne d'un haut intérêt.
Les Bains de Link (Linkische-Bad),
établissement contenant un hôtel, un beau
jardin, un théâtre, une source minérale et
des bains, sont surtout très fréquentés les
dimanches pendant Tété. De c«t endroit,
une roule charmante qui traverse des col-
lines couvertes de vignes conduit à Pilnit%.
dbyGoOgk
282 BOUTE 282. — BXCUnStON DANS LA SUISSE SAXONNE.
ROUTE 282.
BXCVBSIOM DANS I«A SCIflSB SAIKOMIVE.
Trois ou quatre jours suffiront pour
cette jolie pérégrination qu'il faut, autant
que possible , faire à pied , ou bien par le
bateau* à vapeur qui remonte le fleuve
jusqu'à Prague.
Les hôtels que l'on rencontre sont par-
\mi bien tenus. On peut passer la nuit sur
le Winterberg , au Prebischtor , au Kuhs-
stall et à la Bastei. Le meilleur temps
pour voir ce pays sont les mois de mai ,
d'août et à la mi-septembre.
I^a Suisse saxonne est peutrôlre, plus'
que la Suisse elle-même, romantique et
pittoresque. Elle commence à 1 m. 1/2
environ au-dessus de Dresde.
On part de Dresde en voiture, ou mieux
en bateau à vapeur, qui part i 6 h. du
matin, et vous mène à PilniU pour 1/i
de thaï. De là on se rend à la Vigne du
Roi près du village de Wachwitz et du
Porsberg; le chemin ne forme pour ainsi
dire qu'un jardin anglais. De la Vigne du
Roi on prend le chemin h gauche du Kepp-
grund jusqu'à la Keppmuhle ; on arrive en
1 h. au Zuckerhuty puis au Porsberg ^
353 m. au-dessus de la mer. La vue y est
pour ainsi dire trop étendue pour l'œil.
Le pays est ravissant jusqu'à
PJLNITZ. — Hôtel et restaurant,
près du palais. C'est la résidence d'été du
roi , depuis le mois de mai jusqu'en sep-
tembre. Le palais, bâti en 1818 , n'a rien
de très imposant à l'extérieur ; mais il
renferme de belles fresques par Vogelf ar-
tiste saxon d'un grand talent. Pendant la
résidence de la cour, les étrangers sont
admis, à S h. 3/i, dans une galerie qui
donne sur la salle à manger, et de cette ma-
nière assistent au dîner de la famille royale.
De Pilnitz il faut prendre un guide
qu'on paie 1 thaï, par jour. On continue le
voyage en passant près de la Grundmuhle,
et l'on entre dans la vallée romantique de
Liebeihal, qui s'étend jusqu'à la Loch-
muhle et à Daubay vis-à-vis de Muhlsdorf,
et ensuite à
LoHMEN, i h. de Dresde. — On jouit
de la plate-forme du château, nommée Al-
ton, d'une vue charmante; on est bien
servi à l'auberge, et l'on y trouve de bons
guides. De Lohmen jusqu'à rO//owfltW«r-
Grtind, ravm superbe bordé de rochers de
!âO à 25 m. de hauteur et plus , on passe
par la Cuisine du Diable (Teufelskuche),
par l'Enfer (Hoellengrud), et l'on arrivée
la Bastei.
La Bastei (bastion) est une masse
énorme de rochers escarpés, Béchiréa , et
offrant les formes les plus bizarres et les
plus romantiques; ces rochers s'élèvent
pour ainsi dire du sein du fleuve, et le bloc
qui domine peut avoir environ 200 m. «u-
I dessus de l'Elbe. De cette plate- forme, on
jouit d'une vue remarquablement belle.
L'hôtel qui s'y est établi est conforta-
ble , et on peut y passer commodément la
nuit. L'album qu'on présente aux voya-
geurs à la Bastei reçoit chaque année 4 à
[5,000 noms.
De la Bastei on va au Felsen canapé
(canapé de rochers) . — C'est une série de
roches escarpées et inabordables , suspen-
dues pour ainsi dire au-dessus de l'Elbe ;
on traverse le pont, qui est comme perché
sur un ravin profond appelé MartereUe,ti
les vallées deRalheneret d'Amselgrundou
Hockstein , puis on arrive par la WoUs-
chlutch (Gorge de loup) à
HoiiENSTEiN , petite ville avec un vieux
château , un jardin aux ours , et 900 hab.
— De Hohenstein on se rend à Schandau
en 2 h., mais on s'arrête auparavant an
Brand (3/id'h.), d'où l'on aune vue pres-
que encore plus helleque celle de la Bastei ;
puis on arrive par une profonde vallée à
Schandau. — Hôtels : Saxischer-
Schweilz (de la Suisse-Saxonne); Fors-
thaus, bons.— Petite ville de 1,000 liab.,
sur la rive droite de l'Elbe. Beaucoup de
personnes commencent le voyage de la
Suisse saxonne par cet endroit. De là on
continue la roule par le Kimitzthal à la
Haïdemuhle et à la grotte de Wildstein ,
où l'on voit la chute d'eau de Lich-
lenhain, et au Kuhstally à 5 htures de
Schandau, qui porte aussi le nom de
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SOCTB 282. — SXCCBSIOll DâNS LA SUISSE SAXONNE.
28S
Grotte des rocfaeis de Wildenslein. Cette
grotte est d*une forme merveilleuse et res-
semble à un UflUmeot colossal perché sur
un rocher qui a plus de 400 m. de hau-
teur. Un mineur qui demeure ici vend du
\in, du café et d'autres rafraîchissements.
Un ravin conduit au sommet du rocher qui
[tOTie des traces d'ancieunes fortiOcations ;
tout près de \i se trouve une caverne ou-
verte de deux cdtés, nommée Wochenbett^
ainsi que le Sehneiderloch^ qui a un écho
iDulUpiié. On se rend ensuite au flabichts-
tjrund, par où Ton arrive au petit et au
«Taud Winterbergé\e\é de 600 m. au-des-
sus de la mer. De ces petites montagncs.qui
soot oomposées de basalte , l'œil embrasse
une vue qui a presque 50 milles de circon-
fêrpnce, cl qui s'étend du Kulmberg, près
(i'Oscbatz, jusqu'au Riesengebirg (les
raooUgnes des Géants). V hôtel établi eu
1841, sur le Winterberg» est très confor-
tabJe et bien tenu.
Do grand Winterberg on passe en 1 h
h frontière de Bohême, et Ton atteint
bieDt4M la men-eilleuse porte de rocher
dite Prebitchthor, de ^0 m. de hauteur
sur autant de largeur, avec une vue su-
perbe vers la Bohême et sur un gouffre af-
freux. On aperçoit aussi les montagnes
Schneeberi^ , Prebiskegel , Gallstein , Zir-
kelsteio , etc. Un chemin agréable conduit
par des rochers gigantesques au Biclgrund
et à b vallée de l'Elbe, par où Ton vient à
Herilnskretschen , village du prince
de Clary. C'est là qu'on termine ordinai-
remeoi cette excursion en retournant par
eau \k Koenigslein, au Liliensteiu et à Ra-
then, et de là à Dresde en bateau à vapeur
et en passant près de Wehlen et de Pirna
(iuaat à l'arrangement de ses journées, on
peut prendre son premier gîte sur la Bas-
lei où à Hobenstein , et passer la seconde
nuit à Schandau ou sur le grand Winter-
berg.
Le voyageur qui n'est pas pressé fera
bien de continuer la roule de Hermskrets-
t-Jieo jusqu'à Telschen, possession du
comte de Thon , dans une contrée char-
mante; de là , gagner VObergrund (Hdtel
de b Sinss^Saxonoe) où se trouve le bain
dit Joteplubad; on y jouit d'uue belle vue
du Spitzhuttel et de la Schaelerwand.
A Tetschen se voit un chftteau cons-
truit sur un roc esp^rpé. — Curiosités :
le parc et le château orné de belles statues :
le château renferme un cabinet d'armures,
une bibliothèque , une collection de mon-
naies et un cabinet d'histoire naturelle ; un
puits lie 25 m. de profondeur , taillé dans
le roc ; un pont à chaînes long de 25 m.
sur le PuUniU.
Le voyageur peut aussi de Tetschen
monter sur le Schneeberg^ haut de 736
m. ; puis on vient, en passant par le vil-
lage (TEiland , au moulin de Suisêe
(Schweizermulhe) , situé dans la vallée de
la Bila ; dans le moulin se trouve un éta-
blissement de bains d'eau froide. Dans
cette même vallée sont trois grottes curieu-
ses : le Schwdenlocht le Eisloch et la
grotte de Benno. On arrive en 2 h. à la
petite ville de
Kœmgstein . — Hôtel: à VEtoile-Bleue.
— Si l'on veut faire une excursion de ce
c^té, on va au Lilienstein ou à la forteresse
de Kœnigstein. Pour visiter cette forteres-
se , il faut donner à l'aubergiste établi au
pied du rocher la carte de permission
qu'on a apportée de Dresde, Taubergiste
envoie cette carte à la citadelle pour an-
noncer l'étranger. Quand on n'a pas de
carte, on adresse une demande au comman-
dant, ayant soin d'y indiquer, avec son
nom, sa profession et son domicile; de
cette manière on obtient immédiatement
une permission d'entrée. Le rocher qui do-
mine toute la contrée, et sur lequel la for-
teresse est bâtie, se trouve à 266 m. au-
dessus de l'Elbe et à 560 au-dessus de la
mer. — Le chemin de la ville à la forte-
resse est si escarpé que ce n'est qu'à l'aide
de cordes qu'on fait monter les voitures,
sans chevaux.
Dans la forteresse même , ce qu'il y a
surtout de remarquable, c*est le puits
taillé dans le roc à une profondeur de 600
m. Il faut dix minutes à la machine , mise
en mouvement par deux hommes, pour
monter un grand seau d'eau. Il y a un ap-
pareil pour faire descendre deux personnes
jusqu'au fond du puits. — Curiosités:
l'église de la garnison , l'arsenal , le Geor-
genbourg , destiné aux prisons d'état; un
buste du roi Frédéric-Auguste en marbre,
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S8I
BOUTE 283. — DE BEBLIN A HAMBOURG.
la grue pour tirer en haut les fardeaux lia vallée de l'Elbe et sur Dresde. De Koe-
lourds, et les casemates, que l'on montre 'nigstein on arrive en 2 h. à Pirna , puis à
rarement aux étrangers. — La vue de celPilnitz, et de Pilnitz par eau à Dresde,
rocher est admirable, elle s'étend sur toute!
ROUTE 283.
DE BERIilM A HAUBOVR» 9
Par Spandad et Ludwigsloust , 58 milles. — Chemin de fer.
princesse aussi belle, aussi aimable qu'elle
fut infortunée. Elle repose dans un petit
temple dorique , à l'extrémité d'une allée
sombre et solitaire ; on s'accorde ï consi-
dérer ce mausolée comme le chef-d'œuvre
du sculpteur Rauch. Le corps de la reine
repose sur un sarcophage de marbre ; la fl-
gure et les formes sont d'une grande beau-
lé et d'une parfaite ressemblance. Aucuoe
inscription, aucun éloge; l'aigle prussien
seul annonce que la noble défunte appar-
tenait à la maison régnante.
SPANDAII. — HôttU : Rother-Adler ;
(l'Aigle-Rouge) ; Prinz Wilhelm (le Prince
Guillaume). — Ville forte au confluent da
Havel et de la Sprée. — Curiosités : la ci-
tadelle, située dans une île ; l'église St-Ni-
colas, édifice gothique du XVI« siècle,
renfermant plusieurs tombeaux curieux , le
Pénitencier. — ■ Pop, 6,000 hab.
NAUEN. — Hôtels: Stadt-Hambourg
(la Ville - de - Hambourg) ; Golden - Slern
(l'Etoile-d'Or). — Petite ville de 3,000 h.
A 1 m. 1/2 de la station de Witten-
berge ; se trouve la petite ville de
PERLEBERG, — Hôtel Linde (le Til-
leul). — On voit sur la place du Marché
une statue grossière, dite de Roland le
brave. — Ici nous sommes sur la route de
poste.
Tout près du chemin de fer se trouve
Warnow. — Hôtel Kœnig-von-
Preussen (le Roi-de-Prusse). — A 1/3 de
mille de Warnow, nous franchissons la
frontière de Prusse , et nous entrons dans
le Mecklembourg. Cette limite est mar-
quée par un obélisque en granit d'environ
1 4 m. de hauteur, surmonté d'un aigle noir.
, Ici les voyageurs sont visités par la douane;
bientôt on atteint
Spandau.
Im
.5/10
Nauen.
3
2
Paulinenau.
1
8
Friesack.
1
7
Neustadt.
1
8
Zernitz.
1
Gloewen
2
5
Wilnack.
1
5
VVitlenberge.
•1
8
Grobow.
4
9
Ludwigsloust.
1
Hagenow.
2
8
Brahlsdorf.
2
6
Boitzenbourg.
i
8
Bûchen.
1
8
Schwarzenbeck.
1
i
Friedrichsruhe.
1
4
Reinbcck.
0
9
Bergedorf.
0
5
Hambourg.
2
1
Durée du trajet , 9 h. — Plusieurs dé-
parts par jour.
Nous quittons Berlin par la superbe
porte de Brandebourg , une belle avenue
nous conduit h
Charlottenbourg, petit village sur la
Sprée, formé d'une réunion de maisons de
campagne et de guinguettes. — Curiosi-
tés : le palais , construit par Frédéric le»",
est meublé avec élégance?, et contient quel-
ques beaux morceaux de sculpture , entre
autres, une tilte de Nolrc-Seigneur, par
Rauch et un fac-similé d'une maison de
Pompéi, avec ses fresques, érigée par le roi
régnant. Les jardins qui se trouvent der-
rière le palais sont fort beaux et ouverts au
public; à leur extrémité se trouve le théâ-
tre; on y voit aussi le monument élevé à
la mémoire de Louise, reine de Prusse,
dbyGoogk
ROUTE 283. — DE BERLIN A BAMBOUBG.
289
GKOBOW, petite ville du Mecklem-
bourg, contenant un vaste entrepôt de
beurre , dont il se vend une grande quan-
tité aux six foires de cette localité. Nous
traversons bientôt l'Elbe pour arriver à
LUDWIGSLOUST. — Hôtel de Wei-
mar. — Cette petite ville est la résidence
d'été du grand-duc , dont le palais est
KédiGee le plus remarquable de la ville.
Il renterme une petite galerie de ta-
bleaux dont plusieurs très bons, de l'école
hollandaise ; une collection d'antiquités
slaves, etc. Le parc et le jardin de ce pa-
bis sont fort beaux , les écuries vastes et
le haras birti choisi. — Pop^ 4,100 hab.
HAGEXOW, de cette station une bran-
che du chemin de fer conduit à 3 ra. 1/2.
SaiwERw. — Hôtel Stadt-Kœnigs-
bcrg (la Ville^e-Kœnigsberg). — Capitale
du duché , dans une belle situation sur
les bords d'un lac pittoresque. — Curio-
sités: le palais gothique du grand-duc,
élevé sur une île par Wallenstein, dont on
voit encore Tapparlement : on y remarque
une galerie de peinture et d'autres collec-
tions ; la cathédrale^ vénérable édifîce ; le
rAéôfre; t'hôtel de la Régence ; les beaux
jardins et les rives du lac. — Pop. 15^000
hab.
BOîTZESBOURG. — Hôtel Klepper.
— Petite \i\\e sur la rive droite de l'Elbe.
Notre route suit cette rivière ; bientôt nous
quittons le territoire du Mecklembourg,
èiini nous avons traversé une petite por-
tion au mibeu de plaines riches et fertiles
en blé , et de bruyères couvertes de nom-
breux troupeaux d'oies qui fournissent des
plumes ^ une grande partie de l'Europe.
Rfinbeek, station de
LAUENBOURG. — Hôtels: Rath-Kel-
Icr ; Scbwan (le Cygne). — Ville de 3,500
bab., sur la nve droite de l'Elbe. C'est ici
que le roi de Danemark lève un impôt sur
tons les vaisseaux qui naviguent sur cette
partie du flfiuve. Nous entrons maintenant
.sur le sol sablonneux du duché de Lauen-
bourg. Ici nous quittons l'Elbe, et bientôt
nous traversons un district couvert de
for£ls de sapins. Quelques minutes après
nous entrons dans
HAMBOURG. — Hôtels : Streit; Âlte-
Sladt-London ( VieiUe-Ville-de-Londres ) ,
bien situé sur le Jungfernstieg; prix : lit et
dîner, 2i schillings chacun ; déjeuner, 12
schil.; demi-bouteille devin, 16schil. ;
— hôtel de Russie ; Stadt-Petersbourg ( i
la Ville - de - Pétersbourg ) ; Kronprinz
(Prince-Royal) ; Stedt-Paris ( à la Ville-
de-Paris); hôtel Victoria ; Sonne ('le So-
leil).
Hambourg est situé sur la rive droite
de l'Elbe, i) 15 m. environ de son embou-
chure dans la Baltique. Comme ville libre
les droits de la douane y sont si peu éle-
vés que le voyageur n'y est pour ainsi dire
pas visité par les douaniers ; les passeports
sont strictement examinés.
Les monnaies courantes à Hambourg,
sont:
Le marc courant, qui vaut : 1 fr. 50 c.
Le double-marc, — 3
Les pièces de 8 schill. — » 70
— 4 schill. — . 35
Le rixthaler, — 5 70
Le marc banco (mon-
naie de convention), — 1 80
Les comptes se font en marc et schill. :
faut 16 schil. pour 1 marc. Le marc
banco et le rixthaler banco sont des mon-
naies de convention ; le marc banco est
au marc courant comme 16 est à 20. —
La pièce de 2/5 thaler kassengeld est la
plus commune; elle vaut 31 schil. cou-
rants (environ 2 fr. 70 c. ). Le thaler de
Prusse passe pour iO schillings.
Hambourg , l'une des quatre villes li-
bres, peut passer pour le premier port de
commerce de l'Allemagne et l'un des plus
commerçants de l'Europe.
Les traces du terrible incendie, qui, en
1842, réduisit en cendres 70 rues et pla-
ces, 120 passages et cours, 2,000 maisons
et beaucoup d'édiQces publics et religieux,
ont presqu'cntièrement disparu ; tout s'est
relevé plus beau qu'auparavant. Curiosif es :
les églises de Saint-Pierre, et de Saint-
Nicolas, détruites par l'incendie et recons-
truites dans un très bon style gothique;
l'église Saint-Michel, remarquable parson
clocher (150 m. de haut); de son sommet
la vue est admirable: l'église Sainte-Ca-
therine , avec un orgue k carillon et une
belle chaire; l'église Saint-Jacques^ avec
un clocher gothique couvert de cuivre; le
dbyGoogk
986
BOUTE 284.
DE BERLIN A LUBECK.
nouveau Rathhaus {ïi6\e\ àe y\\\e) ^ situé
sur la nouvelle place Adolphe ; la bourse ,
même place , à Topposé du ralhhau< : elle
renferme des salles de lecture où l'élran-
ger est admis à lire les journaux ; le Jo-
kanneum , collège , avec un portique de
neuf arcades et dirigé par d'éminents pro-
fesseurs ; la bibliothèque de la ville , avec
environ 200,000 vol; le boMr, jolie gale-
rie, dans le nouveau Jungfernstieg.
Institutions charitables. — Vasile
des orphelins , où l'on pourvoit aux be-
soins de 600 enfants; le grand hôpital
(Krankenhaus) , qui peut recevoir de i à
5,000 malades. On admire dans la cha-
pelle un Christ au jardin des Oliviers, belle
peinture d'Overbeck.
La maison que le poète Klopsiock habi-
ta pendant 50 ans, et dans laquelle il mou-
rut, se trouve dans Kœnigstrasse , n<> 27 ;
le musée de Rœding renferme quelques
objets réellement curieux ; le théâtre est
un des plus grands de rÂlleroagne , et le
spectacle, tant lyrique que dramatique, est
en général fort bon; il y a encore un
autre théâlre d'un ordre inférieur. — Les
salles de danse, à l'intérieur et en dehors
de la ville, méritent d'être visitées le di-
manche; les plus renommées sont celles
du pavillon de l'Elbe et du pavillon
Schweitzer.
PnoMENAnES. — Les plus belles sont
le nouveau Jungfernstieg ( promenades
des jeunes filles); l'ancien Jungfernstieg et
V Amsterdam , qui bornent le bassin de
l'Aster de trois côtés; V esplanade, pro-
menade semblable à celle des Tilleuls, h
Berlin ; le jardin botanique , l'un des
plus riches de l'Europe en plantes rares
exotiques de toutes les parties du monde.
Les environs de Hambourg sont très
jolis. — Pop. 1ân,000 hab.
Moyens de locomotion. — Bateaux
à vapeur traversant l'Elbe pour Baar-
bourg j trois ou quatre fois par jour ; durée
du trajet, 3/4 d'heure ; — pour Magde-
bourg^ en remontant l Elbe, quand l'état
du fleuve le permet ; départ, tous les jours ;
trajet en 40 ou 50 h. ; — pour Potsdam,
en remontant l'Elbe et le Havel ; trajet en
50 h , retour en 24 h. : ce moyen de trans-
port est le plus éeonomique, mais fort mo-
notone ; — pour Amsterdam^ tous les cinq
jours, en 30 ou 40 heures ; — pour Lon-
dres, lesmardis et vendredis: pendant Thi-
ver, les bateaux à vapeur parlent de Cux-
haven ; — pour Hull^ quatre fois par se-
maine ; trajet en 42 heures environ ; —
pour le Havre j tous les quinze jours ; —
pour Dunherque et Anvers, toutes les se-
maines ; — pour Cuxhaven, quatre fois
par jour, en 6 h.; — pour Edimbourg^
en 50 ou 60 heures.
Schndlpost: cinq fois par semaine pour
Berlin ; — deux fois par semaine pour
Rostock ; — tous les jours pour Hanovre,
Cassel, Francfort, Bremen , Lubeck ,
etc.
Chemin de fer pour Kiel par Aliona^
Emshorn et Neu Munster ; — pour GlOo-
ksladt ; — pour Rendsbourg ; — pour
Hanovre par Haarbourg.
ROUTE 284.
DE BERIillir A liUBECK,
Par LcDwiGSLousT et Schwerin , 56 milles.
De Berlin k Ludwigsloust ,
chemin de fer (v. r. 283). 22 m. 3/4
Ortkrug. 2 1/2
Schwerin. 2 1/4
Gadebusch. 3
Rhena. 1 1/2
Schœnberg. 1 1/2
LUBECK. 2 1/2
De Ludwigsloust , une branche du che-
min de fer se dirige vers le nord, jus-
qu'à
SCHWERIN (t;. r. 283).
La route est macadamisée de cette ville
jusqu'à Lubeck.
GADEBUSCH. Une bonne route non
montée conduit à Wismar , et une autre
dbyGoOgk
BOUTE 284. — DE BERLIN A LUBECK.
287
Ters la gaQ<^ mène à Hambourg ; cette
derûiêrc est montée.
LUBECK. — HôieU: Stadt-Hamboorg
(la ViUe-<le-Hambourg) , très bon ; prix :
pour un Ut, 1 marc 8 schillings ; déjeuner,
S schil. ; dîoer, a\ec une bouteille de vin
et du café, 2 mates 1 2 schil. ; — du Nord ;
Funf-Tburms (les Cinq-Tours); Stadt-
London (bYîHe-de-Londres); Schwartz-
Adler(r Aigle-Noir).
LuBECR, ville libre, est bâtie sur une col-
Une entre la Trave et la WochniU^ riviè-
res qui se réunissent après avoir baigné sus
murs, et forment un joli goire. Son port,
fort aoîmé, est d'une grande importance
commerciale; rarchitecture de ses maisons
lut donne Taspect d'une ville du XV« siè-
cle. Se portes féodales, ses églises gothi-
qiiesets*D antique hôtel de ville (Ralhhaus) ,
tout nppelle la splendeur passée de cette
viUe, surnommée la Carthage du Nord.
Curiositéi: la cathédrale ou Dom,k
l'extrémité sud de la ville, fut commen-
cée en il 70, et tcnninée en 1341 ; elle
renferme un grand nombre de tombeaux.
Derrière le maître-autel, dans une des cha-
pelks , on admire une ancienne peinture
très remarquable.
La chaire en pierre (de 1568), et les
fonis de baptétne (de 1455) en bronze,
ainsi que l'effigie en bronze de l'évêque
BocJiholt.
Marien-Kirehe est une église éga-
lement remarquable. Cet édifice , d'une
architecture gothique élégante, est cons-
truite en briques . et date de 1500. L'une
des chapelles renferme de bonnes peintu
res par A. IHirer, et par un maître encore
plus ancien. Dans une autre chapelle, on
voit la Danse de* Morts, toile curieuse qui
dzie de i 465. — V horloge, derrière l'au-
tel, est d'un mécanisme lr& curieux.
La Catherinen-Kirche (église Sainte-
Cath^ne) , transformée en galerie, con-
serve encore plasieurs choses curieuses.
LeHathhaus (maison de ville), bel édi-
fice gothique, situé près de Téglise Ste-Ma-
rîe(MarTien-Kirche), date de 1442-1517.
Sa plus belle façade e&i sur la place du
Ibrcbé.
La SalU d'audience, ornée de peintures
et de sculptures sur bois d*une grande ri-
chesse ; — le Rathskeller (cave de la ville) ,
qui date de 1445, a été nouvellement res-
tauré.
Holsteiner-Thor (la porte d'Holstein).
Cette porte offre un spécimen singulier et
très intéressant des anciennes fortifications
féodales ; elle est fort bien conservée. —
Burg-Thor{\A porte de Burg), édifice cu-
rieux et richement orné; la Bourse, pou-
vant contenir 800 personnes; l'hôpital
Ste-Ânne , le monument Prahl, fiisilié en
1815; le théâtre, etc.
Commerce. — Il est considérable. On
exporte une immense quantité de plumes
d'oie pour l'écriture. — Pop. 26,000
hab.
Comme la Drave n'est pas assez pro-
fonde pour recevoir les bâtiments d'un fort
tonnage, les grands steamers de St-Pélers-
bourg, Copenhague et Dobberan, partent
de Travemunde, à 2 m. N.-E. ; deux pe-
tits bateaux à vapeur portent les voyageurs
d'une station à l'autre, et réciproquement.
Le trajet par eau est d'environ 4 m. — On
paye 2 marcs 1/2 (4 fr. 15c.). — Les
bords delà rivière n'offrent rien de curieux.
— Une voiture conduit également à Trave-
munde en 1 h. 1/2 pour le môme prix.
Travemunde, ville située à l>mbou-
chure de la Trave dans la mer Baltique, à
2 m. de Lubeck , dont Travemunde est le
port de mer. L'établissement des J^airu (2e
mer est tout près de la côte. II y a là un
hôtel bien situé avec de fort jolis apparte-
ments. Sur le bord de la mer on a construit
un établissement pour les bains chauds,
bains de soufre, douches, etc.
Hôtels: Si&di'Luheck (la Ville-de-Lu-
beck); Statd-Hambourg (la Ville-de-Ham-
bourg); etc. En outre, plus de 50 maisons
particulières où l'on peut se loger pour 1 0
à 1 5 thalers (de Lubeck) par mois. — Pod
1,000 hab.
Navigation à vapeur . —De Lubeck à
St-Pétersbourg, une fois par semaine ,
depuis le 15 mai jusqu'au 15 octobre;
durée du trajet, 4 ou 5 jours. — Pour
Copenhague, toutes les semaines, en 20
heures environ ; — et pour Stockholm,
trois fois par semaine.
dbyGoogk
188 BOUTE 385. — DE BEBLIIf A DANTZIGK.
ROUTE 285.
DE BEREiIM A BAUTTSEIC» ,
Par Stettin, 64 milles 5/î.
Moyens de locomotion. — Chemin de
fer. jusqu'à Slellin, 18 milles en 4 h. 1/2 ;
trois dépai-ts chaque jour. Prix: 3 thaï.
1/2, 2 thaï. 1/2, et 1 thaï. 22 s. g. 1/2.
— On accorde 25 kilog. de bagages. Em-
barcadère hors la porte d'Orenienbourg.
STATIONS.
De Berlin à Bernau . 3 m .
— Neustadt. 3
— Angermundc. 5
— Passow. 3
— Tantow. ^ 3
— Stettin. ' 3
En quittant Berlin , la ligne décrit une
courbe, passe par les villages de Louisen-
Brunnen, Pankow, etc., jusqu'à
BERNAU , dation , petite ville qui ré-
sista victorieusement aux Hussites en 1432,
et leur enleva même plusieurs armures qui
se trouvent dans l'hOtel de ville.
NEUSTADT-ELBERSWALD , sUtion.
— Hôtels: de Prusse ; Sonne (le Soleil).
— Ville manufacturière de 3,600 hab., si-
tuée sur le C4inal de Finow, qui joint l'Oder
au Havel. Cette localité possède de nom-
breuses fabriques de papier.
A 2 milles se trouvent les
Bains de Freienwalde sut l'Oder. —
Eôteh: Kœnig-von-Prcussen (du Roi-de-
Prusse); Adler (l'Aigle).
D'ici le rail-way suit la route de poste
qui se trouve à notre droite ; on traverse
)e canal de Finow, et un peu sur la droite
se trouve la solitaire abbaye de Chorin^
dont l'architecture, d'un beau gothique, est
parfai t ement conservée .
ANGERMUNDE, station , petite ville de
3,000 h., située sur le lac de Munde. De
là, une route de poste conduit à 2 m. 3/4>
Schwedt, sur l'Oder. — Hôtel Deuls-
ches-Haus (la Maison-Allemande). — Pe-
tite ville bien située sur la rive gauche du
lleuve. — Curiosités : le palais qui ser-
vait autrefois de résidence aux margraves
de Brandebourg ; le palais de Monplavar,
leur résidence d'été, est situé à une petite
distance de la ville ; — Véglise française.
— Pop, S, 600 hab.
PASSOW, station. Une bonne route de
poste conduit d'ici à Straslund.
TANTOW , station. Le rail-way longe
les vallées de la Randow et de la Welze ;
sur la droite nous apercevons le lac Je
Damm^ fonné par l'Oder. — Bientôt nous
traversons les fortifications pour atteindre
l'embarcadère.
STETTIN. —Hôtels: de Prusse, dans
Louisen-Strass ; Drei-Kronen ( les ifrois-
Couronnes); Stadl-Pétersboui^ (la Ville
de Saint-Pétersbourg) ; hôtel de Russie.
Stettin, ville florissante, capitale de la
Poméranie, est située sur la rive gauche de
l'Oder, que l'on traverse sur plusieurs ponts
qui établissent une communication avec le
faubourg Lastadie, sur la rive droite du fleu-
ve. Cette ville est remarquable comme pla-
ce forte, et son commerce est considérable.
Son port reçoit annuellement environ 1 ,000
bâtiments marchands, dont 160 lui appar-
tiennent.
Curiosités : l'église du Rempart, la
plus ancienne de la Poméranie-, elle a
été consiruite en 1124. L'église S/-Jae-
ques date de 1187 ; elle possède un beau
tableau d'autel, et du haut de son clocher
la vue est superbe. Le château , siège de
la régence , du tribunal de la province et
du tribunal de première instance ; on voit
dans la cour le buste de Frédéric-Guillau-
me, surnommé le grand Electeur, et dans
l'église du château les tombeaux des ducs
de Poméranie. La Bourse, édifice neuf, qui
renferme aussi le Casino et la société dite
Boersenhalle. Le collège dans un bâtiment
neuf; l'école conununale supérieure, l'hô-
tel des Etats. La maison du gouverneur
militaire de la Poméranie ; la place Royale,
avec la statue de Frédéric-le-Grand , ou-
vrage de Scbadow. Le boulevard ( Boll-
werk), espèce de quai où abondent les vaia-
dbyGoogk
BOUTE 286.
DB BBnu:« A DANTZICK.
289
Kaox de toates le» parties du monde. La
nooTelle douane , située au-delà du pont
dilLaDge-Bnicke.
Commerce important : ses objets prin-
cipaux sont les biés, les denrées coloniales,
le vin, les harengs, les bois de construction,
etc. , deux graiids marchés par an. —
Pùp. 40,000 kab.
MOTEHS DCLOCOHOTION.— SchuellpOSt
pour Daniûck,Stralsundt en 15 h. Prix :
5 tbal. 18 S. 9^. — Personenposi pour
Stargard.im. i/4. — Bateau à vapeur
pour Copenhague eiSehwedi, sur l'Oder;
Slralsund , Stockholm , Riga y Péters"
bouTQt en 70 heures ; pour Putbus, dans
l'Ile de Rogen ; pour Sunnemunde, en 6
heures.
SVVLNEMUNDE. — Hd/efe : Olthoff ;
Kron-Prinz ( du Prince-Royal ; Drei-Kro-
nen (des Trois-Couronnes). — Petite ville
située sur nie d'Usedom, qui fiiit partie de
la Pomcranie. — Pop. 4,000 kab.
Le port de Swinemunde, formé pardeux
immenses môles jetés dans la mer, est un
ouvrage des plus coûteux ; les établisse-
ments de bains de mer sont fort bien tenus.
Le nombre des baigneurs est constamment
de 7 à 800.
Les environs offrent plusieurs excursions
très agréables, entr'autres Jomsbourg, au-
trefois la capitale d'une république païen-
ne, que les chroniqueurs représentent com-
me la plus grande cité de rEurope au Xl^
siècle ; elle est située sur une île, à l'em-
bouchure de l'Oder; sa position n'est pas
déterminée d'une manière très précise.
Alt-Damm.
Homkmg.
Golhiow.
Naogardt.
Pbthe.
Beselkow,
Goerlin.
Cfleslin.
Panksin.
Schlawe.
Stolpe.
Poganitz.
Laueoboorg.
Klein-Ânkerholz.
Nensladt.
Katz.
Dautzick.
X oAvnrsicK, 47 m. ^/2. Route de poste.
On quitte Stettin par le faubourg Lasta-
die, après avoir traversé TOder ; on prend
le chemin de fer jusqu'à
ALT-DAMM, ville et forteresse, située
sur la rive droite de l'estuaire que forme
l'Oder dans cet endroit. Le rail-way con-
tinue à l'E. jusqu'à
Stargard. — Hôteh : Stadt-Peters-
burg (la Ville-de-Pétersbourg) ; Prinzvon
Preussen (Prince-de-Prusse).— Celte ville
est la station du chemin de fer de Stettin à
Dantzick. —Pop. 45,000 hab.
De là, on peut rejoindre la route de pos-
te à 5 m. l/i.
NAUGARDT, petite ville qui possède un
pénitencier. Les autres localités n'offrent
aucun intérêt.
DANTZlCK(v.r. ci-après).
Im
.1/4
i
2
5
1/i
2
1/2
2
3/4
5
3/4
3
3/4
2
1/2
2
5/4
5
1/2
3
1/2
3
1/4
2
2
1/2
3
3/4
2
1/2
ROUTE 286,
DB mSRIiIM A DAIVTZICR ,
Par CcffTRiN, 6^ milles ^/2. — Route de poste.
DahhviU.
Lichtenan.
Mungfaeberc.
Seekm.
CHlnn.
2 m. 1/4
2 1/4
2 1/4
2 1/4
2 1/2
Balz.
Landsberg.
Friedberg.
Woldenberg.
Hochzeit.
1/4
1/2
1/2
dby Google
290
ROUTE 286. — DE BBRLTN A DANTZICK.
Zulzer.
Im
Ruschendorf.
2
'l/2
Deutche-Krone.
2
1/2
Schoenlhal.
2
Jastrow.
2
Peterswalde.
0
1/4
Schlochau.
5
Kœnitz.
2
Czersk.
i
Frankenfelde.
3
Pr. Slargard
5
Dirschau.
3
Rosenberg.
2
a^
Dantzick.
2
Mi
{trois marchés considérables en blés et
fabriques do
Pop. H.OOO
1/2, en laines. — Commerce
Moyens de locomotion. — Courrier-
postt tous les jours en 57 heures. — Per-
somienposty en 52 h. — La voiture de
Btrlin à Kœnigsberg correspond à Dirs-
chau avec celle de Dantzick ; mais la voie
la plus prompte est maintenant le chemin
de fer de Stetlin (v. r. ci-dessus).
De Berlin à Dantzick, la route est ma-
cadamisée et bien entretenue , mais elle
traverse une contrée triste et sans intérôt;
les auberges qu'on rencontre sont pour la
plupart mauvaises.
CUSTRIN. — Hôteh: Kron-Prinz
(Prince-Roval) ; Adler (l'Aigle) ; Goldner-
Uirsch (le Cerf-d'Or). — Ville très forte ,
au confluent de la Warlhe et de l'Oder.
Le pont couvert a 292 mètres de longueur.
Son vieux château est remarquable parle
séjour qu'y fit Frédéric II, et par l'exécu-
tion à mort de son ami de Ratte. — Com-
merce : fabrique de serge rase, d'étoffes de
laine, d'étamine , de cuirs et d'empois. —
Pop. 6,000 hab.
Al m. Nord, se voit le champ de ba
taille de Zorndorf nù Frcdéric-le- Grand
défit avec 50,000 Prussiens 50,000 Rus-
ses ; un monument indique l'endroit occu-
pé par le roi pendant cette bataille. Ici la
route se divise en trois branches : celle qui
se dirige à l E. est la grande route de Ber-
lin h Posen et à Varsovie ; celle du S. con
duit à Francfort , et celle que nous sui-
vons côtoie la rive gauche de la Warthe
jusqu'à
LANDSBERG.— ffo/c/ Goldner-Hirsch
(le Gerf-d'Or). — Ville florissante , située
sur la rive droite de la Warthe : il s'y tient
cuirs et étoffes de laines.
hab.
KŒNITZ.— Hôtels : Lœwe (le Lion);
Kron-Prinz (Prince-Royal). —Petite ville
de 2,000 hab. On y voit un monument
qui rappelle la défaite des H^issites. C'est
sur le Freuisberg , en dehors de la ville ,
que Casimir de Pologne fiit battu par les
chevaliers de l'ordre Teulonique , et qu'il
perdit la couronne.
DIRSCHAU est une petite ville assez
animée , située sur la rive gauche de la
Vistule. Ici nous quittons la grande route de
Kœnigsberg, qui incline vers l'E. jusqu'à
Marienbourg; celle que nous suivons se
dirige au nord jusqu'à
DANTZICK. — Hôteh : de Berlin;
Englischer (Hôtel-Anglais); Drei-Mohren
(les Trois-Maures) ; do Thorn.
D.\NTZiCK est une des plus vieilles cités
de la Prusse ; le grand nombre d'anciens
édifices qu'elle renferme lui donné un as-
pect tout à fait pittoresque. Elle est située
sur la rive gauche du bras 0. de la Vis-
tule, k 1 mille environ de son embouchure
dans la mer ; deux tributaires de cette belle
rivi6re , la Motllau et la Radaune , arro-
sent l'intérieur de la ville. — Dantzick est
place forte de première classe , et le prin-
cipal port de la Prusse ; son commerce est
considérable , principalement en toute es-
pèce de céréales. Elle possède aussi de
vastes distilleries d'eau-de-vie , dite eau-
de-vie de Dantzick.
Curiosités : la cathédrale (Dom ou
Marienkirclie), commencée en 1 513 et ter-
minée en 1505. La voûte qui est suppor-
tée par 26 piliers de brique très déliés , a
51 m. de hauteur au-dessus du sol; Pin-
térieur est orné de 50 chapelles. On y voit
des fonts baptismaux en bronze, coules en
1 554, d'un beau travail ; une horloge as-
tronomique qui ne marche plus ; le célèbre
tableau attribué h Jean Yan Efjcky re-
présentant le jugement dernier. — Le
Long-Market abonde en édifices anti-
ques dont le plus beau sans contredit est
la bourse (Arthnshof), monument gothique,
imposant , qui date de 1579 , et renferme
deux belles toiles , un Jugement dernier.
dbyGoogk
BOCTB 387. — DE BERLIN A KOr.NlGSBBBG.
291
par i. Ifttlier, élève de Raphaël , 1601 ;
ttoe Madone et le Christ , par Andréas
5/eck.— On remarque encore la fontaine^
la maison da sénat ^ le Stockthurm, haute
(oor en briqoes; la Grune ThoTy qui ren-
ferme le muséum , peu curieux. — Fah-
renheit est né dans celle ville. — Pop.
6f,3o0hah.
Le porl de Dantzick est à Neufakr-
wasser.
ROUTE 287.
DE BERIiliy A KŒineSBERe,
Par CiTSTRiN et Elbing , 79 milles 5/4.
DeBeriinâDirschau(r.r.286). 57 m
Mariaibourc. 2 1/2
Elbiag. 4 1/4
Hotte. 2 1/4
Braousberg. 5
Oniiillen. 2 3/4
lirandeboa^. 2 i/4
Kœxicsbeiw. 5 3/4
De Dirscbau, on traverse dans un hac le
bias occidental de la Vistule. Alors la
rocte parcourt C4îtle fertile plaine triangu-
laire formée par les dépôts des deux bras
de la rivière.
1I.\RILNB0URG. — Hôtel Hochmeis-
ler. —Ancienne ville agréablement située
sur la rive droite de la Nogath. — Curio-
tUés: la d-de\'ant résidence des grands-
maîtres de l'ordre Teutonique ; le château
UtieD 1309 , ci-devant habité par l'ordre
Tentonique, est fort remarquable; on y
^"Wt de belles peintures sur verre restaurées
de nos jours; les manufactures de laiuc et
de colon ; le canal construit par Tordre
Teutonique; h tour dite Butlermilck"
therm ; l'église , d'un style modeste , est
oraée en dehors d'une image de la Vierge
en sbK. — Pop. S,500 kab.
ELBING. — Hôtel Stadt- Berlin (la
ViDe-de-Bcrlin). — Ville d*un commerce
florissant, avec 24,000 hab. Elle est si-
tuée sur TElbiog , joli cours d'eau naviga-
ble, qui se jette dans le Frisch-Haff, à i
m. 1/2 environ au nord. Rien dans celte
ville ne mérite rattcntion du voyageur
Si VoD vent visiter les rives pittoresques
daFrisrA^Ha/f et leport de Pillau, il faut
prendre le bateau ë vapeur qui part tous
lesjottrsâdlieures 1/2 du matin, dans
l'été , et arrive à Kœnigsberg à 2 heures.
Frauenbourg, petite ville sur le Haff,
où mourut Copernic , dont les restes re-
posent dans la cathédrale dont il était cha-
noine. Une simple tablette supportant un
globe indique la sépulture du grand astro-
nome. — Curiosités : la cathédrale^ bel
édifice situé sur une émiuence d'où la vue
s'étend sur la ville et sur le HafT.
BRAUNSBERG. — Hôteh : Deuts-
ches-Haus (la Maison- Allemande); Schwar-
zer-Adler (l'Aigle- Noir). — Ville située sur
la Passarge . — C'est la patrie de l'infor-
tuné baron de Trenck. —Pop. 7,500 h.
RŒNIGSBERG (en polonais, Krolew-
leez ; en latin , Regiomoutum ; en lithua-
nien , Karalanczug ). — Hôtels : Schcen-
bergs-Hôlel; Dcutsches-Haus ; Lorbeer-
Kranz ; Reinisehcr-Hoff ; de Berlin ; Kron-
Prinz-von-preussen.
Kœnigsberg, jadis la capitale de la
Prusse proprement dite , est une ville an-
cienne , située sur le Prégel , qui se dé-
charge à l'extrémité N.-Ë. du Haff. Elle
fut longtemps la résidence des électeurs de
Brandebourg , et passe encore aujourd'hui
pour la troisième ville des Etats prussiens.
— Curiosités: comme toutes les capitales,
Kœnigsberg renferme un grand nombre
d'édifices pul^lics et d'institutions scienti-
fiques et charitables. On remarque surtout
le palais (Schloss) , fondé en 1237 , ser-
vant maintenant d'hôtel du gouvernement;
l'église du château (Schloss-Kirche) , dans
laquelle l'électeur Frédéric de Brande-
bourg plaça la couronne sur sa tête et prit
le titre de Frédéric 1", roi de Prusse. Au-
dessus de l'église est une salle de 100 m.
de long appelée Moskowit%er'Saal ( salle
dbyGoOgk
29i
ROUTE 290.
DE BERLIN A STRALSUND.
De Passow h Stralsund schellpotlen,
deux fois par semaine.
PRENZLAU. — Hôtels: de Prusse;
Stem (l'Etoile) ; Schwarzer-Adier (l'Aigle-
iNoir). — Ville située au N. du petit lac
d'Ucker. — Curiosités : la cathédrale,
bel édiiice de style gothique. Les environs
sont fort agréables. — Pop. H, 000 kah.
PASSEWALK. — Hôtel Silberne-
Monde (la Lune-d'Argenl) . — Petite ville
où notre route coupe celle de Stettin è
Rostock. — Pop. 6,000 hab.
A 2 m. au N. de Ferdinandshof, se
trouve
Ukermunde, petite ville de 3.000
hab. , située sur le Kleine-Haff, à l'em-
bouchure de rUcker, qui la sépare de son
faubourg. — Curiosités: les ruines de
sou vieux château, son église gothique. —
Pop. 3,000 hab.
AN'CLAM. — Hôtel Goldne-Traube (la
Grappe-d'Or). — • Petite villa d'un aspect
romantique. Un grand nombre de ses édi-
fices sont d'architecture gothique. — Pop
7,500 hab
GUEIFSWALD. — Hôtel Deutsches-
Haus (la Maison-AUemaude). — Ancien
port de mer très curieux , avec une uni-
versité fondée en 1456, et fréquentée par
envirou 250 étudiants ; elle possède une
assez bonne biblioUièquc. L'église Saint-
Nicolas est un ancien édifice remarquable.
— Pop. 9,800 hab.
STRALSUND — Hôtels : Goldner-
Loewe (le Lion-d'Or), dans Allen-Markct ;
de Brandebourg : ce sont les deux meil-
leurs. — Ville très forte , située sur les
bords du détroit qui sépare l'île de Rugen
du continent. Celle ville est entièrement
entourée d'eau, et l'on ne peut y pénétrer
du côté du midi que par des ponts. —
Curiosités : l'église Saint-Mcolas (Nico-
laï-Kirch), qui date de 1311 ; elle est très
élevée , et richement décorée à l'intérieur
de peintures et de sculptures. On y voit
plusieurs tombeaux ; du haut de sa tour,
la vue est admirable. L'église Sainte-Ma-
rie, avec un bel orgue et de bons tableaux;
le Rathhaus (hôtel de ville) , }>el édifice
gothique , surmonté de sept tours , cons-
truit en 1516. — Stralsund possède deux
bibliothèques , celle de la ville et celle du
collège; un cabinet d'histoire naturelle. —
Pop. 15,000 Mb.
ÂIOYENS DE LOCOMOTION. — Schnell-
post , 2 fois par semaine pour Berlin. —
Bateaux a vapeur entre Stralsund ei
Ystad (Suède), trajet en 12 ou U h.
Pour aller de Stralsund à Putbus, dans
l'île de Rugen, on traverse VAltfaehr^ dé-
troit d'environ 1/2 mille.
L'ILE DE RUGEN , l'une des plus im-
portantes de la Baltique , peut avoir une su-
perdcie de 18 milles carrés et une pop. de
35,000 hab.
Sa surfece très accidentée, abonde en scè-
nes romantiques , tour à tour sublimes et
gracieuses , qui lui attirent la visite d'un
grand nombre de voyageurs.
Notre première excursion sera pour
PUTBUS. Hôtels : Furstenhof, le meil-
leur ; de Belle-Vue; Schwartz. Prix :
une chambre à coucher, 11 sgr. 1/2; dî-
ner, 12 sgr. 1/2. — Putbus est une place
de bains ; les maisons en sont propres et
d'un aspect agréable; elle appartient au
prince de Putbus, qui jouit d'une grande
fortune. — Curiosités : le palais du prin-
ce j bel édiûce de style italien ; il renferme
une chapelle , une bibliotlièque, plusieurs
belles peintures, ainsi que des statues, dont
trois sont de Thorwaldsen. — Le Salon,
où il y a tous les jours table d'hCte, et le
Pavillon, contenant les salles d'assemblée
et de musique à l'usage des étrangers. Le
théâtre et la nouvelle école datent de 1 836 ;
le Parc et les jardins du palais sont déli-
cieux et ouverts au public : les écuries du
prince contiennent un superbe haras. —
Pop. 4,000 hab. sédentaires.
A 1/im. environ de Putbus, est le Ba-
dhaus (maison de bains), sur le bord de la
mer , où l'on peut prendre des bains de
mer chauds. — Etablissement très bien
tenu.
De Putbus une jolie route conduit k
Bergen . — Hôtel Goldner Adler (l'Aigle
d'Or); capitale de llle de Rugen. Au N.
s'élève la montagne de Rugard, la plus han-
te de l'île. Les ruines d'une ancienne forte-
resse détruite en 1316, occupent le point
culminant de cette montagne. De ce point
élevé l'œil s'étend sur l'île tout entière oobf
me sur une carte placée aux pieds du speeta-
dbyGoOgk
BOUTE 292. -*- DE BBBL12H A BBESLAU.
295
teur. De Bergen è Stialsund, la distance [Prora et le Schaiizcnberg, par Lanken et
est d'environ i milles. — Pop, 5,000
kab.
Plan pour Vexcursion d'un jour. —
De Putbas aa Jagschloss , Schmacler-sec ,
a nouvelle roule de Siubbenkammer ; re-
venir par Sagard, le Jasniund et Ber-
gen, puisàPuibus: parcours d'environ 12
milles.
ROUTE 291.
Par CusTRiN, 55 m. -1/2.
DeBertinàCaslria(t;.r.
Liinritz.
Waldowstneok.
Schwerifl.
Kaehoe.
Pinne.
Bythio.
POSEX.
. Um.ifi
3
2 m
2 m
i 1/4
3
2 1/4
4
Les voyageurs prennent maintenant le
chemin de'fer jusqu'il Francfort-su M'Odcr
{v. U route suivante) ; delà, desschnellpos-
ten conduisent à Custrin, 4 milles.
£q quittant Custrin , la route traverse
rOderetsnit une direction E. jusqu'à
POSEN. — Hôtels: de Bavière; de
Bcrtio ; de Cracovie ; de Vienne ; de Ra-
ine. — Posen , ville très fortifiée, sur la
rive gauche de la Wartka. — Curiosités:
parmi sfô nombreux édifices religieux, nous
citeroos: l'église de Sf-Stanislas , chef-
d'fleuvre d'architecture italienne; la cathé-
drale, édifice d'une noble simplicité, près:
da palais de l'archevêque. 11 y a dans cette!
église une chapelle dorée, avec les statues
en bronze de deux rois de Pologne. L'égli*
se prolestante de St-Pierre, nouvellement
bâtie , consacrée au mois d'octobre 1841 ,
V hôtel de ville, superbe bâtiment gothi-
que , dont la tour est la plus haute de la
ville ; le château de l'ancien collège des
Jésuites , à présent siège de la régence ;
plusieurs couvents, entre autres celui des
sœurs de Chanté, avec un hôpital ; le beau
palais dont le comte Raczynski fit présent
à la ville, avec une bibliothèque de plus de
20,000 vol. ; deux collèges, une école nor-
male primaire, l'institut des sages-femmes.
Le làuboui^ Waiischay est joint à la ville
par le pont sur la WarUia. — Commerce :
assez considérable , surtout en bois, blé,
drap, toile, cuir et tabac, vente considéra-
ble de laine. — Pop. 4S,000 hab. dont
6,000 juifs.
De Posen à Varsovi", 9 m. 1;4, c'est
la continuation de la grande route de Pa-
ris k Varsovie, parler/m.
ROUTE 292.
DE BERIiinr A BRESIiAU ,
Par Francfort SUR l'Oder , 47 milles 7/^2. — Chemin de fer;
trajet : 43 heures.
Prix : poar Francfort , 3 thaï. 15 agr. ; I thaï. 25 scrr. et I thaï. 2 1/2 sgr. — Poor
Brcalaa, Il tbal. 2 1/2 sgr. ; 7 tbal. 27 I;2 agr. et 4 thaï. 22 1/2 sgr.
Stations.
Copeaick.
Edott.
1 m. 7/12
1 2/3
Hangelsberg.
Furstenwalde.
Briesen.
Francfort.
1 m. 2/3
1 1/3
2 1/12
2 5/12
dbyGoogk
ROUTE S92. — DE BEBLIN A DBESLAU.
3m
.1/12
0
3/4
0
5/6
1
3/i
2
3/4
0
5/6
â
1/J2
1
1/6
1
1
1/2
i
5/6
1
2/5
1
3/4
3
7/12
2
5/12
1
3/4
i
1/4
1
1/6
1
1/4
1
5/12
1
7'/12
296
Fursteoberg.
Neuzelle.
WeUfflitz.
Gubeo.
Jesnitz.
Sommerfeld.
Soniu
Handsdorf.
Halbau.
Rauscha.
Kohifort.
Siegersdorf.
BuDzlau.
Hainau.
Liegnitz .
Spittelndorf.
Maltsch.
Neumarkt.
Nimkau.
Lissa.
Breslau.
Jusqu'à Francfort, cette section de la
roule est sans intérêt.
FRANCFORT-SUR -L'ODER, station.
— Hôtels: Kaiser-von-Russland ( à l'Em
poreur-de-Russie), près de Tembarcadère ;
.\dler, (rAJgIc) ; Deutsches-Haus (la Mai-
son-Allemande ; de Hollande.
Francfort est une ville importante, si-
tuée sur la rive gauche de VOder, etqui n*est
plus fortîGôe. Un pont de bois chargé de
pierres pesantes quiTempéchent d'être em-
porté pendant les fortes eaux joint la \ieille
ville il son faubourg , situé sur la rive droi-
te du fleuve. La grande prospérité de
cette cité naît de sa situation sur la
grande route de Silésie, et sur un
fleuve navigable qui communique au
moyen de canaux avec l'Elbe et la Vis-
Iule. — Curiosités: YOberkirchet église
du XIII« siècle; le Rathhaus ( bOtel de
ville), de 1607; — le monument élevé au-
delà du pont à la mémoire du prince Léo-
pold de Brunswick ; le tombeau du poète
Kleisi, qui fut tué à la mémorable bataille
de Kunnersdorf. Depuis 1810 l'université
a été transportée à Breslau.— P. 28,400 h.
GUBEN. — HôteU : Rother-Lœwe (le
Lion-Rouge) ; Blauer-Engel (l'Ange-Bleu).
— Petite ville située sur la Neisse, qui se
jette dans l'Oder à 2 m. au nord ; les
cette ri>iëre sont plantés de vignes. —
Pop. 7,S00 hab.
A 4 m. E. se trouve , sur la route de
poste de Berlin à Breslau
Crossen. — Hôtels : Stadt-Londoa
( à la Ville-de-Londres) ; la Poste. — Pe-
tite ville sur la rive gauche de l'Oder. Celle
contrée commence a se couvrir de vignes ;
c'est un des points les plus septentrionaux
de l'Europe, et bien que la vigne y soit cul-
tivée avec quelque succès, le vin qu'on y
récolte ne diffère guère de celui de Sores-
nes --Pop. 40,000 hah.
A 4 m. 1/4 de Crossen , sur la route
de poste de Breslau, on trouve
Grunberg. — Hôtels : Drei-Berge
les Trois-Montagnes) ; Schwarzer-Adler
V Aigle-Noir). — C'est la première ville
le la Silésie que nous trouvons sur notre
route ; elle renferme plusieurs manufactu-
res florissantes de draps , etc. On y fa-
brique aussi une espèce de vin àt
Champagne très médiocre. — Pop.
40,000 hab.
SORAU. — Hôtels: Sonne (le Solefl) ;
Stem (l'Étoile). — Petite ville au milieu
d'une plaine sablonneuse. Une route de pos-
te conduità2m. ^jil^.— Pop. 7, 200 hab,
Christianstadt et à Naumbourg, pe-
tites villes sur la Bober
Un peu au-delà de Sorau, une branche
du chemin de fer incline vers l'Ë et con-
duit à Glogau, par Sagan eiSprotto.
Glogau , ville et place forte que tra-
verse l'Oder — Hotels: Preussischer-
Adler ( l'Aigle-de-Prusse ) ; Dcutsches-
Hauss(la Maison-Allemande); Weisses-
Haos (la Maison-Blanche).
Curiosités: la cathédrale et Véglùe
catholique du collège, avec quelques bons
tableaux; ]e palais des anciens ducs et le
bel hôtel de ville, le théâtre. — Pop.
42,000 hab.
A la station de Kohifort, le chemin de
fer se bifurque : la branche qui continue
vers le S. conduit à Gorlitik et à Dresde ;
celle que nous suivons va vers l'E.
Après Kohifort, nous passons sur le ma-
gnifique viaduc de Bunîlau, qui a plus de
500 m. de long.
BUNZLAU. — Hôtels : Kronprinz (le
PriQce-Royal) ; Deutsches-Haus (I'
dbyGoogk
BODTB 293. — DB BBESLAU A DRESDE.
207
AUemande), — Petite ville bien bâtie, sur
la me droite de la Bober ; elle est située à
Tenlfée du plus pittoresque et du plus in-
dnslnem district de la Silésie , lequel s'é-
tend JTOsqu'^ la région des montagnes ap
pesées Riesengebirge ( montagnes des
Géants). — Curiosités : Vobéltsqueen fer,
élevé k la mémoire du général russe Kutu-
9off. — Pop. 5,000 hab.
LIEGNITZ —Hôtels : Rautenkranz ;
Schwarzer Adler ( TÂigle-Noir ) ; Gold-
ner-Lœwe , (le Lion-d'Ork Krone, (la
Couroone). — Cette ville , bien bâtie, est
dans ose jolie situation, âi la jonction de la
Katsbadi et du Schwarzwasser. — Curio^
siiés: le château^ construit en 1834 ; la
Fursten-Capelle ( chapelle des Princes )
renfermant plusieurs monuments ; la Rit-
ier-académie , pour Véducation des jeu
nés nobles, bel édifice ; le nouveau ci-
metière , hors la ville. — Pop. 4^,000
hab.
BRESLâU. — Hôtels : Goldene-Ganz
(l'Oic-d'Or) ; HOtel de Silésie ; Drei-Ber-
ge (les Trois-Montagnes) ; Zweigoldne
Ijov^-en (les deux Lions-d'Or) ; Weisser-
Adler (l'^gle-Blanc) ; Hôtel de Pologne.
Breslau, capitale de la Silésie, est une
cité florissante , et passe pour la seconde
Tille de la Pnisse. Elle est bâtie sur les
deux rives de TOder, qu'on traverse sur un
beau pont de fer. Ses fortifications furent
en partie détruites en 1806 par les Fran-
çais, et depuis converties en riants boule-
Nirds, et les fossés en jolies nappes d'eau.
— Curiosités : la cathédrale de Saint-
Jean, architecture gracieuse et remarqua-
ble ; l'intérieur renferme de beaux ouvra-
ges en fi»* et en bronze, ainsi que plusieurs
tombeaux ; Kreutz Kirche (l'église Ste-
Croix), édifice intéressant; Sand Kirche,
église d'une riche architecture, avec quel-
ques I)ons tableaux; l'église SterElisa-
beth , avec une tour de 120 mètres de
haut, et dont l'intérieur renferme des pein-
tures. Les autres églises sont aussi cu-
rieuses.
Le Rathhaus{ïiù\je\ de ville) est un édi-
fice antique, remarquable par son architec-
ture et ses décorations; la maison du
gouvernement est un noble édifice, le
château (Schloss) mérite à peine ce nom ;
la statue colossale de Blûcher , sur la
place de ce nom, par Rauch. — L'unive^-
sité, fondée en 181 1 , compte environ 700
étudiants : elle renferme un musée d'his-
toire naturelle , une bibliothèque de 300
mille vol. , ouverte tous les jours, de 9 h.
du matin à midi ; un cabinet d'antiquités ,
une galerie de pe nture, composée d'envi-
ron 700 toiles, en général médiocres; un
jardin botanique, riche et bien disposé. Le
théâtre, généralement mauvais. — Com-
merce considérable en blé, métaux de
toute espèce , draps, toiles, bois à brûler,
laines, dont il se tient deux foires par an ,
en juin et octobre, et en productions de
tout genre. Celle ville compte près de 100
distilleries. — Pop. 08,000 hab. dont
28,000 catholiques et 6,000 juifs.
Moyens de locomotion. — Chemin de
fer pour Vienne, par Oppeln : — à la sta-
tion de Kossel, embranchement sur Cra-
covie, pour Freibourg, avec embranche-
ment sur Schweidniti; — pour Dresde,
par Liegnit% et ForUt% ; — pour Olmiit%,
par le chemin de fer de Vienne , embran-
chement k la station de Prerau.
ROUTE 295.
DE BRESIiAU A BRESBE,
Par LiEG.xiTZ et Bunzlad , 56 milles 4/2. — Chemin de fer.
De Breslau à Kohlfort [v. route
29«). 17 m. 4/5
Pinzig. 1 3/5
Gorfôz. i \ft
i
Bautzen.
2 m. 4/5
Bischo&worde.
2 5/5
Radeberg.
2 4/5
Dresde (v.r. 281).
2 1/5
dbyGôogk
398
nOUTE 29(.
DE DBESDE PBAGDE.
GOBLITZ. -^ Hôtels : Goldener-Baum
(l'Arbre-d'Or) ; Brauner-Hirsch (le Ccrf-
Bnin). — Peliie viUe florissante, dans une
situation pittoresque , sur la A^etwe. —
Curiosités : l'église Saint - Pierre el
Saint'Pauly, du XV» siècle, une des plus
vastes de la Saxe ; la Kreut^kirehe (église
Ste-Croix hors la ville, avec une représen-
tation exaclo des bâtiments el des localités
du saint sépulcre à Jérusalem (1480-89)
— Commerce considérable en draps et
toiles, etc. — Pop. 46,000 hab.
De Gorlitz on peut faire une excursion
aux bains pittoresques de Liewerde ( Bo-
liêmc).
LOBAU. — Jïd<en.amra (l'Agneau)
— Ville ancienne. — Curiosiiés : l'hôtel
de ville el quelques églises.— Pop. S^SOO
hab.
BAUTZEN. — HôUls : Lamm ; Adler;
Loewe ; Goldene Krone. — Capitale de la
Haute-Lusace, dans une belle situation sur
la Sprée. — Curiosités : l'église Saint"
Pierre, occupée par les catholiques et les
protestants; le Landhœuser, vaste édifice
d'un style gothique. — Commerce : ma-
nufactures florissantes de draps et de co-
ton. — Pop, 45,000 hab.
Tout près de la ville s'élève le vieux
château A'Ortenbourg. La célèbre ba-
taille de Bautzen (1815) se livra dans les
environs de cette ville.
DBESDE(i;. route 281).
ROUTE 294.
DE BRESDE A PRAGlJi: ,
Par ToEPLiTz, 2^ milles. — Route df* poste.
Pirna. 2 m 1/2
Peterswald , par Berggicsshubel. 3
Arbesau. 1 1/2
Tœplitz. 2
Mireschowitz. 2
Laun. 2
Jungfem-Teinitz. 2
Schlan. 2
Strzedoklnk. 2
Prague. 2
Moyens de locomotion. — Eilposten
tous les jours pour Prague el Tœplitz. —
Bateaux à vapeur , senice direct entre
Dresde et Prague , en 21 h. D'autres ba-
teaux font escale h Aussig, d'où des omni-
bus conduisent les voyageurs h Tœplitz.
Le chemin de fer, depuis Dresde, suit
la rive gauche de l Elbe, passe par Pirna,
Kœnigstein , Schandau , Bodenbach ,
Àussig, Lobositi, Leitmerit%, Doxan
Raudenil% , Melnih. — A celte dernière
station la voie ferrée quitte la vallée de
l'Elbe , et suit alors la rive gauche de la
Moldau , passant par Willrus, Zdiby et
Prague. — Parcours, environ 25 milles.
' Le l'oyage par eau est encore peu fré-
quenté ; cependant les rives de l'Elbe ne
manquent pas de beautés naturelles. On n*y
rencontre qu'un petit nombre de villes , et
aucune ruine imposante. L'aspect des mon-
tagnes , la forme bizarre et variée des ro-
chers, donnent k cette contrée uu aspect
vraiment pitUjresquc.
PIRNA. — Hôtels : Weisses-Ross ( le
Cheval-Blanc; Forsthaus (la Maison-Fores-
tière). — Ville sur la rive gauche de l'Elbe,
dans une position charmante. — Curiosi-
tés: le fort de Sonnenstein, d'où l'on jouit
d'une vue magnifique. — Pop.5,000hab.
TŒPLITZ. — Hôtels : de Russie ;
du Prince-de-Ligoe ; de la Poste ; Zom-
Goldner-Hirsch (Cerf-d'Or) ; Schwarzen-
Adler (Aigle-Noir); Weisse-Ross (le Che-
val-Blanc) ; Blauer-Stern (l'Étoile-Bleue);
au faubourg : Deutsches-Uaus (Hdlel-Al-
lemand) , avec café et restaurant ; Kœnig-
von-Preussen ( Roi-de-Prussc) ; Rœmis-
cher-Kaiser ( 1 Empereur-Romain ) ; Sae-
chsisches-Ilaus (HOtcl-de-Saxe) ; dans la
Papiergasse (rue de la Papeterie) : das
Schwarze-Lamm (Agneau-Noir), avec café
et pâtisserie. Ces hôtels servent en mâme
temps de restaurants, mais on peut encore
Digitized by VjOOQIC
BOUTE 294. — DE DBE5DE A PRAGUE.
299
^Der tutre part à table d'hôte ou à la
carte.
TœPLrrz est située dans une vallée tra-
versée par le ruisseau de Sollback, et bor-
née vers le N. et 1*0. par les montagnes
métallifères de Saxe (Engebirge) \ vers
TE. et le S., par une partie de la chaîne
des montagnes du Mittelgebirge. Cette
vallée forme nn des angles de cette plaine
étendue, qni se penche doucement depuis
Kaaden jusqu'à Aussig. La ville elle-même
est comme gardée par deux montagnes à
TE. et au S.-O., savoir : la montagne du
Ghitean (Scklossberg), la plus haute de
cette vallée, et le Wachholderberg (mon-
tatgoe des Genévriers).
ri sa situation et ses bains, Tœplitz
rien de très remarquable : il con-
yieni cependant de citer le Palais, les jar-
dins et le parc du prince de Clary.
Le parc et les jardins situés derrière le
château sont chamunts; ils servent de
lieu de réunion aux personnes qui fréquen>
tcnt les bains , et dont le nombre est par-
fois de 5,000. 1/une des ailes du palais
renferme le théâtre, et non loin de là s'é-
lève le Garten Saai, bel édifice ser\'anl de
salle de lecture , de salle de festins et de
salie de bal. Le Herrenhaus est un bel
hôtel garni appartenant au prince de Clary.
— T<eplit2 est sans contredit une des
places de bains les plus renommées de
l'Allemagne; on y compte au moins 60
Héfeisoa Auberges, et une population de
4,000 hab.
Sources. — Les bains de Tœplitz et
des environs, qui s'élèvent maintenant au
nombre de 80, sont dhisés en bains de
et fistuleux, de nature vénérienne ou sero-
fuleuse ; dans les maladies des femmes» la
stérilité, etc.
Les environs de Tœplitz sont très pitto-
resques et rappellent plusieurs faits histo-
riques importants.
BILIN. — Hôtels: Weisse-Lœwe (le
Lion-Blanc ] ; Schwarze-Ross ( Cheval-
Noir); Hohe-Haus (la Maison-Haute). —
Petite ville avec des eaux minérales. —
Curiosités : le château du prince Lobko-
witz, renfermant une collection remarqua-
ble de minéraux , dont les échantillons
montent à vingt mille environ ; l'église pa-
roissiale, d'une belle architecture ; la fabri-
que de magnésie , etc. Du rocher isolé de
ttilin, la vue s'étend jusqu'à Prague d'un
côté et au Fichtelgebirge de l'autre. —
Pop. SyOOOhah,
Les environs de cette petite ville sont
parsemés de basaltes et de traces volcani-
ques. Le KurgebcBude est un bâtiment
destiné à ceux qui viennent prendre les
eaux à leur source.
A 1 m. environ de Bilin , à l'O. de la
roule se trouve
Saidschutz, village avec 25 bouches où
l'on puise la célèbre eau minérale de
Saidschutz, qui contient du sel neutre. —
Beaucoup plus près est situé
Sedlitz, village qui fournit une eau
toute semblable à celles de Saidschutz,
provenant de deux sources. Toutes ces
eaux sont purgatives.
A 2 m. 0. de Bilin se trouve
Bnux, petite ville située dans' le cercle
dû Saatz. Elle possède un bel fiôtel de
ville y trois grandes places de marché, une
ville (StadtlMeder) [avec une température [manufacture d'étoffes de coton et une fa-
de ^9^ centigrades] et bains de pierre brique d'acides minéraux: les châteaux
(Steinbueder). Ces derniers se ivon\eni^,d'Éisenberg et Rothenhaus, dontlepre-
ainsi que les bains sulfureux à ScH(ENAU,|mier a un beau parc , sont situés sur des
\1llage voisin de Tœplitz; on s'en sert montagnes. — Pop» 5,000_hab.
aussi souvent que des premiers.
Effets des eaux. — Ils sont des plus
remarquables dans les maladies rhumatis-
males, pour la goutte, les paralysies et les
apoplexies. Ces eaux sont encore très effi-
caees contre la sécheresse de la peau , la
nndeur des membres , la faiblesse des ex-
trémités, les apostèmes extérieurs , les
dartres, les ulcères chroniques, invétérés
ScHL.\N. — Uôtel la Poste. — An-
cienne ville ruinée et assez curieuse. C'est
ici que Moreau mourut des blessures qu'il
avait i*eçues àla Imtaille de Dresde en 1 81 3 .
— Pop. SMO hab.
La roule de Carlsbad à Prague vient
se réunir ici à celle que nous suivons.
Sur la ligne ferrée nous trouvons
LoBosiTZ. — Hôtels : Goldener-Lœwe
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800
ROUTE 204. ^ DB DHESDE A rBAQOE.
(le Lion-d*Or); Schwartze-Ross (U* Che-
val-Noir). — Petite ville, située sur la
rive gauche de TEIbe, au pied de vertes
collines couvertes de vignobles. — Pop
4,t00hab.
Après avoir traversé l'Elbe sur un long
pont, h i mille de Lobositz se trouve
Leitheritz , petite ville située sur la
rive droite de TEIbe. Ses édifices les plus
remarquables sont : le palais de Vévêque^
le collège des Jésuites et une église ^ dont
la tour présente la forme d'une coupe.
Weltrus , village dépendant du châ-
teau pittoresque du comte Chotek. La Mol
dau se jette dans l'Elbe à Melnik^ petite
ville à 2 m. N.-O., surnommée la ville au
houblon' , et qui passe pour produire le
meilleur vin des bords de l'Elbe.
Nous sommes aux portes do Prague ,
où nous devons déposer nos passeports.
PRAGUE.— ffd^ete: au quartier JTtef»-
seite: Erzherzog-Karl ( l'Archiduc-Char-
les ) ; Bad hôtel ; au quartier Neustadi :
Drei-Linden (lesTrois-Tilleuls); Schw-
arze-Ross (le Cheval-Noir), tous les deux
dans la plus belle rue, am Grabeuy et dans
le voisinage du théâtre national ; — au
quartier Altstadt : Goldne-Engel (l'Ange-
d'Or).
Phague est la capitale de la Bohême.
Elle est située presque au centre du pays
sur la MoldaUf qui divise les quartiers ap-
pelés Altstadt et Neustadt , situés sur la
rive droite, des autres quartiers situés sur
la rive gauche, appelés Kleinseite ( Petit-
Côté) et Èradschin ; k ces quartiers, nous
ajouterons Judenstadt (la Ville-Juive)
Cette ancienne cité renferme 60 églises,
1 1 couvents de moines, i de religieuses, 60
clochers, 22 tours, 55 places de toute di-
mension, et un très grend nombre de rues
étroites et irrégulières, avec 2 faubourgs :
Carolinenthal et Smickow.
Curiosités : le musée patriotique avec
une belle collection. La bibliothèque^ son
cabinet de pétrifications et sa galerie de
tableauxy appartenant è la Société patrio-
tique des amis de l'art ; le musée d'histoi-
re naturelle composé de productions de
la Bohême ; le chapitre de Strahof^ avec
une bonne bibliothèque et une riche col-
lection de tableaux ; la cathédraUt le tom-
beau de St Jean Népomucène, pesant plus
de 1 ,500 kilogrammes ; le Burg ou châ-
teau impérial, renfermant HO chambres ;
\e jardin du château; l'église de St Ni-
colas, surchargée d'ornements; V église
St^ThomaSy avec le beau tableau d'autel
peint par Rubens ; le palais de Waldsiein^
et son jardin dont l'entrée est publique ;
les collections de tableaux , de livres et
d'ouvrages d'art dans le palais du comte
deNoitit%; le palais Lobkowitx. — Le
vieux pont de pierre sur la Moldau, avec la
statue de St Népomucène, d'une architec-
ture remarquable, et d'où Ton jouit d'une
belle vue sur la Kleinseite et le mont de
St-Laurence; le pont de chaînes constrotl
depuis peu, et long de iOO mètres ; V égli-
se des chevaliers de la Croix, d'une belle
architecture ; Vancien collège des Jésui-
tes, où se trouvent la bibliothèque impé-
riale-royale, le cabinet d'histoire natu-
relle, l'observatoire, l'école de l'académie
des arts et l'orchestrion de l'abbé Vogler;
V église de V Assomption sur le Thein, avec
le mausolée de Tycho-Brahe; l'horloge de
l'hOlcl de ville de l'Altstadt, remarquable
par son antiquité ; le bâtiment de l'uni-
versité avec plusieurs collections ; le pa-
lais Clam-Gallas, construit dans le style
italien ; enfin \e théâtre.
Renseignements divers. — On n'a
point de chevaux de poste sans une per-
mission spéciale de la police.
La Poste est située dans le Karmeliter-
gasse, Kleinseite, de l'autre cdté de la ri-
vière.
Le Bureau des Eilwagen est è la
douane dans le grand bâtiment qui fait le
coin de Kœnigsplatz (place Royale), près
du Graben. — Les plus beaux magasins
sont situés dans la vieille ville ( Altstadt) ,
dans les rues Eisengasse, Jésuitengasse et
Grosse-Ring, Les magasins de verres de
Bohême sont les plus brillants. Le plus
bel établissement de ce genre est au
no 552 , dans Grosse- Ring. — Pop.
i40,000 hab.
Moyens de locomotion. — Chemin
de fer, de Prague à Vtenne ; plusieurs
départs par jour ,61 m. ; trajet en 16 h.
environ. — Eilwagen, pour Carlsbad,
Tœplit» , Dresde f Eger, Nuremberg,
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HOirrB 295. — DE BBBLIN A VIBNNB.
301
Reichenberg, lin», BudweUf Pf7scn| l'été le service entre Prague et Dresde,
et Ratislwnne. — Un 9teamer fait dans|
ROUTE 295.
DE BERunr A irmirari:.
Par Bmslau et Ratibor, ^AO milles eH/2.— Chemin de fer.
1/2
1/2
DeBeriinèBKsbu(v.r.292).47in. 7/12
OUaa. 4
Brieg. 2
Losàén. 2
Loewen. 1
Oppeln. 4
GogoJia, 3
Kosd. 3
RalJbor. i
Oderiïerg. 3
JfsikT-Ostna. 1
WeissJurchen 4
Lapnik. 4
P«aa. 2
OaUein. 2
Nainqedl. 2
Hradisch. 2
Pisek. 2
Goeding 5
Uiudenbourg. 3
Hûbenan. 2
Durnkrut. 2
AogefB. 2
Gsnserndorf. 1
Deolâch-Wagram. 1
FUmshdorf. 1
VlEKSE. 1
1/2
1/2
Les voyageurs vont aussi de
Breslau à 0/i/au , Chem .de fer, i m.
D'Ohlau (route de poste) à
Grottkao. 4
Neisse. 3
Ziegenhals. 2
Zuckmantel. 1
Wurbenlhal. 2
Freadenthâl. 3
Siernberg. 3
OUiUTZ. 2
CAemin de fer d'Olmiitz è
Prenii. 3 m.
1/2
1/2
3/4
1/4
De Prerau il Vienne ( v. r. ci-avant , de
Breslau à Vienne, par Ratibor).
De Breslau , une branche du chemin de
fer se dirige sur Freibourg d'où une bonne
roule de poste conduite Prag««, par lan-
deshut.
Breslau à Kanth.
Ingramsdorf.
Kœnigszelt
Freibourg.
7 milles en 2 heures.
2 m. 3/4
2
Un peu avant Freibourg, nous trouvons,
à gauche du rail-way,
ScHWEiDNiTZ. — Hâteh: Krone{la
Couronne) ; Scepter (le Sceptre). —Ville
admirablement située sur la Weistril^. —
Curiosités : le Rathhaus ( hOlel de ville),
eiV église catholique. Les environs sont
très beaux. — Pop. 40,000 hah.
FREIBOURG. — Hôtel Rother-Hirsch
(le Cerf-Rouge.— Ville de 2,000 hab. ,
située au pied du Pursteostein.
Des Omnibus conduisent pour 5 sgr.
aux
Bains de Salzbronn, village de 3,000
hab. Sa distance de Schweidnitz est de 2
milles 1/2; de Breslau, 9 milles 1/2. Sa
situation est très agréable, et de grands em-
bellissements y ont été exécutés dans ces
dernières années. On y compte annuelle-
ment près de 1 ,500 personnes. L'air y est
pur et salubre, mais frais. Le Kursaal et
VElisenhall sont deux beaux édifices.
Les eaux de Salzbrunn sont prises en
boisson et en bains ; elles sont résolvan-
tes, apéritives et favorables dans les maux
chroniques de la poitrine, etc.
De Breslau, le chemin de fer pour Vien-
ne se dirige vers le S.-E., passant par
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302
ROUTE 295. — DE BBBLIN A VIENNE.
OHLAU. — Hôtel Schwartzer-Adler
(V Aigle-Noir). — Ville assez importante
sur la rive gauche de VOder. — Curio-
sités : l'ancienne église de St^BMse ;
le château et l'hôtel de ville. — Commer-
ce : fabriques de tabac assez considérables
— Pop.A.SOOhab.
Le pays que nous parcourous est fertile
en tabac.
BRIEG. — Hôtel Goldener-Krcuz { la
Croix-d'Or. — Ville importante sur la ri-
ve gauche de l'Oder, avec 12,000 hab. —
Curiosités : l'église St-Nicolas , renfer-
mant un bel orgue , et un tableau d'autel
])ar Rhode.
A 6 milles S. , sur la roule de poste
d'Olmutz, se trouve.
NEISSE , ville forte sur la rive droite
de la Neisse , avec 10,000 hab. , un col-
lège avec bibliothèque , et un atelier d'ar-
tillerie.
OPPELN. — Hôtels : de Saxe ; Drei-
Kronen (les Trois-Couronnes). — Ville si-
tuée surTOdcr, avec 7,000 hab. — Cu-
riosités : la vieille église paroissiale, celle
de St'Adalbert et le château.
KOSËL , petite ville de 2,500 hab
sur la rive gauche de l'Oder, avec un an-
cien château.
De cette station, une branche du che-
min de fer, conduit k Cracovie, par
Glewitz, ville de 7,500 hab.
CRACOVIE (en allemand, Krakau),^
Hôtels : la Rose-Blanche, dans le Stradom,
propre et à bon marché , bonne la
ble ; de Russie ; Goldner-Adler (l'Aigle-
d'Or) ; Kœnig von Ungarn (le roi de Hon-
grie).— Celte ville, située sur la rive gauche
de la VistuUt ^l* l'ancienne capitale des
rois de Pologne est tout à fait déchue ; le
commerce, les arts et l'industrie l'ont aban-
donnée. En 18i7 elle a cessé d'être ville
libre.
Curiosités : Véglise cathédrale , anti-
que et bel édifice qui renferme 50 autels,
SO chapelles et un grand nombre de mo-
numentâ, dont plusieurs sont fort curieux.
Des 46 églises qui existent encore, celle
appelée Skalka est la plus'ancienne , et
o<elle de Ste-Marie^ édifice gothique, est
remarquable pour son élégance et sa gran-
deur. Le monument de CojperniCy exécu-
té par Thorwaldsen, a été érigé dans Té-
glise de l'université , en 1825. Les ponts
volants sur la Vistule sont remarquables.
Commerce : manufactures de draps ,
saunage,commercedecire. — Pop. SSfOOO
hab.
Les célèbres salines ou mines de sel de
Wieliaka ne sont qu'à 2 milles de Cra-
covie. Ces salines, composées de 5 étages
qu'on nomme consignations , ont 2,000
mètres de longueur , 800 de largeur , et
246 de profondeur ; on y parvient par un
escalier de 470 marches , pratiqué
dans l'un des puits. Au fond on trouve la
chapelle des Moines en prière, le buste
d'Auguste 111, etc ; tout cela en sel.
En général , ces mines sont fort cu-
rieuses.
Un très vaste établissement de bains ,
pourvu de douches, bains de vapeur, etc.,
s'y est formé dans ces dernières années ;
en 1847 , le nombre des visiteurs était
déjà considérable.
Continuant notre route pour Vienne on
arrive a
RATIBOR. — Hôtel Jaeschke. — Ville
située sur la rive gauche de l'Oder. De
l'autre côté du fleuve se trouve Ostrog,
qui peut passer pour le faubourg de Rati-
bor. — Curiosités : le château, la fontai-
ne , le collège et les belles plantations. —
Pop. 7,500 hab.
LEIPNICK, station et relais sur la route
de poste d'Olmutz 5 Cracovie. — Curio^
sites: le château (Schloss), le collège et
le Kirkhof. — Pop. S,600hab.
PRERAU , petite ville ancienne , où le
chemin de fer se bifurque; la branche que
nous suivons continue vers le S., l'autre
branche tourne brusquement à droite, vers
l'E. et conduit de Vienne à Prague, par
Olmulz. -— Curiosités : le RaUihaus (hô-
tel de ville) et le vieux château (Alte-Burg) .
— Pop. 3,000 hab.
LlîNDENBOURG, petite ville dans une
jolie situation sur la Thaya. Dans les en-
virons se voit la belle propriété et le parc
du prince de Liechtenstein. De cette sta-
tion , une branche du chemin de fer re-
monte vers le N. et conduit de Vienne h
Brunn.
A la station de Florishdorf, le chemin de
dbyGoogk
BOUTE 297. — DE PABIS A HAMBOURG. . 303
f«r se divise ; la Inoche qui va vers ro.lsitaé à rextrémité de la première allée du
eonduit à Stoekeau , 5 milles . I Prater .
Nous voici à Vcmbanadère de Vienne , j VIENNE (v. roule 51 8) .
ROUTE 296.
DE BERIilHr A COPOIVHAeiJi: ,
Par Stettin.
De Berlin à Stettin , chemin de
fer(ï.r.285). 18 m.
De Stettin à Copenhague, bateau ï
vapeur, trajet, 20 à 24 h.
COPENHAGUE (v. à la table).
ROUTE 297.
DE PARIS A HAJUBOIIRG ,
Par Bruxelles, Cologne et Hanovre. — Chemin de fer et route
depofte. — Par le cliemiD de fer, ^09 myr. 4 kil. ; Irajet en 67
heures. Prix : ^08 fr. 85 c. et 85 fr. 20 c.
De Paris à Hanovre, chemin de fer {v.
roule Î80).
De Hanovre à la station de Lchrle. 2 m
knig; Âdler (l'Aigle) ; Stadt-Hambourg (la
Ville-de-Hambourg). — Ville située sur la
rive droite de V Aller, au milieu d'une
ue uanovTC a la siauon ae tienne, s in. nve uruuc uc i ah^i , «u ».«....« -^
Dnc branche du rail remonte vers le N. plaine sablonneuse. — Curiosités : le
C'est la jffcmière section du chemin de fer palais royal, restauré nouvellement, avec
de Hambourg à Hanovre, elle conduit à 'une fort belle chapelle; dans \ù jardin
Gdie- i m . 1/2 ! français se trouve le monument eleve a la
De là, route de poste à
Bcïgen. 5 1/4
Soltau. 5
Heber. 4
Welle. 2 1/2
Nenndorf. 2 1/2
mémoire de Mathilde , reine de Danemark
et sœur de Georges lU ; c'c-t une œuvre
d'art fort médiocre. L'ancienne église pa-
roissiale renferme les toml)eauxde la mai-
son de Brunswick -Lunebourg. —Pop.
4%,000hab.
HARBOURG. — Hd/c/s : la Poste ;
Harnourg. 1 5/4 Kœnig-von-Schweden (au Roi-de-Suede) ,
Hakbourc. 1 1/4 tous deux bons. — Ville de •^»000 hab.,
I sur la rive gauche d'un des bras de 1 Elbe.
De Celle, le voyageur peut sui\Te la ligne D'ici la route traverse successivement le lit
de fer qnîîasse p'ar t/c/scn, Lunebourg et' du fleuve, l'île de Williclmbourg et l autre
Harbtmrg. Ibras du fleuve.
CELLE . — Hôtels : de Hanovre ; Sand- ! HAMBOURG (v . route 285) .
Autre route prompte et également économique.
De Paris au Havre , chemin de fer , cn| Du Havre à Hambourg, par la vapeur
7 h. , pour 26 fr. 30 c. ; 2p fr. 50 c, et' qui part tous les samedis ; trajet, 00 U.
1 5 fr. 50 c. lenviron . Prix : 120 fr, et 90 fr.
Digitized by VjOOQIC
ao4
nOUTE 208. ^ DB PABIS A HAMBOCJRO.
ROUTE 298.
DE PARIS A
(^« route)
Par Sedan, Aix-la-Chapelle, Dusseldorp et Bremen^ 25 myr. 7
kil. et 84 milles. — Route de poste,
sites : Tancienne maison du chapitre noble
de saint Qairin , bel édifice du vieux style
teutonique, avec une belle tour et une jolie
coupole. --Pop, ByOOOhah.
DUSSELDORF. — Hôtels : Breiden-
bach , sur la promenade ; c'est un des plus
beaux et des mieux tenus de rAlIemagae;
Dohmartdl; des Trois-Couronnes- Impéria-
les , sur le Marché ; de Deux-Ponts; de
Cologne; de rEmpereur-Romain. — Ca-
fé près de l'hôtel des Trois-Couronncs,
société choisie , journaux français , animais
et allemands. — Des omnibus conduisent
les voyageurs aux bateaux à vapeur, et des
bateaux à leurs hôtels.
Cette ville, l'ancienne capitale du grand
duché de Berg, est maintenant le chef-lieu
de l'administration prussienne sur les bords
du Rhin. — Située sur la rive droite de ce
fleuve , c*est une des plus belles villes et
des plus animées de la Prusse rhénane. —
Curiosités : l'église collégiale, renfermant
le monument du duc Jean et de sa femme;
'église des Jésuites richement décorée,
avec les tombeaux des princes de Neubourg;
l'église des chevaliers de la Croix , main-
tenant magasin militaire; la grande ca-
serne , l'observatoire, le cabinet de physi-
quo , le musée , qui renferme d'excellents
tableaux de l'école allemande ; la biblio-
thèque publique, riche de iO.OOO vol.; les
promenades f la place des Parades , etc. ,
etc.
Bateaux à vapeur plusieurs fois par
jour qui remontent et descendent le Rhin.
s'arrêtent ici quelquefois pour y passer b
nuit, remontent jusqu'à Cologne en 5 h.
(pour revenir, 2 h. 1;2). — Chemin de
fer pour Elberfeld , avec embranchement
pour Berlin , pour Cologne , Bruxelles et
Paris. — Pop. 55,000 hab,
 2 milles environ de Dusseldorf, est le
DeParisàSedan(t;. r. 41).
25 m
7 k.
Bouillon (poste étrangère).
Im
.1/2
Paliseul.
1
1/2
Tellin.
2
34
Marche.
2 .
1)2
Bonsaint.
2
12
Fraineux.
2
1/i
Liège (v. r. 280).
3
Aix-la-Chapelle (t».r. 280) •
5
1/2
Juliers(t».r.280).
5
1/2
Furth,
3
1/4
Neuss.
2
Dusseldorf.
1
1/4
Muhllieim.
1
3/4
Oberhausen.
1
Dorsten.
3
Haltem.
2
1/2
Appellmlsen.
3
1/4
Munster.
2
1/4
Ostebcvem.
2
1/2
Glandorf.
1
34
Osnabruck.
3
1/4
Bomhte.
5
Lpmforde.
9
Diepholz.
2
1/4
Barnstorf.
2
1/4
Bassum.
5
Bremen.
i
Ortersberg.
3
1/2
Rotenburg.
2
1/2
Tostedt.
3
3/4
Harbourg(i;.r. 297).
3
34
Hambourg.
1
1/4
Nous indiquons cette voie, parce qu*elle
est encore suivie par le véritable touriste ,
bien qu'elle soit la plus longue.
NEL'SS— Jld/ete : Rœm.-Kaiser (l'Em-
pereur-Romain) ; Reinischer-Hof (Hôtel du
Rhin). Ville importante par son commerce
et sa navigation sur le Rhin ; elle est si-
tuée sur VErft, qui porte bateau jusqu'à
son embouchure dans le Rhin. — Cttrio-I village de
dbyGoogk
nOUTB 299. — DE BAMBOCBG A LUBECK.
305
HELTonr, avec le château du comte
Spée , renfermant des fresques par des
artistes modernes allemands, d'un grand
mérite.
MUNSTER. — HôteU : Munsterischer-
Hof (H6tel-de-Mnnster), avec une bonne
table d'hôte; Ksnig-von-Eugland (auRoi-
d' Angleterre), place du Marché — Muns-
ter est la capitale de la Westphalie ; après
Naremberg, c'est Tune des vieilles cités
allemandes les plus curieuses à visiter,
bien qu'elle n'ait pas en partage la belle
situation de la plupart des villes du Rhin
et du Danube. — Curiosités : la cathé-
drale, majestueux édifice gothique d'un
haut intérêt, renfermant le tombeau de
révêque Gaten ; Oberwasser - Kirche
et LtUgeri-Kirehe soniles plus anciennes
églises de la ville ; elles offrent de beaux
specnnens de l'ait gothique , qui florissait
en Westphalie dans les XlVe et XVe siè-
cles. L'église SatrU'Lambert est aussi
d*on très beau style gothique; le Rathhaus
(hôtel de ville), édifice d'un style gothique
tout à la Ibis singulier et magnifique. C'est
éams h Prieden - Saal fsalle de la paix)
que la pabc de Westphalie fut signée ,
en 1648. Cette salle contient les portraits
des souverains et des ambassadeurs qui
prirent part.au congrès. Sur la place dn
Marché la maison de Jean de Leyde ornée
de sculptures curieuses.
Le Sekloss (château), autrefois palais de
révdqae, est i présent la résidence du
commandant. C'est un bel édifice, mais
qui menace ruine. — Pop. 24^000 hab.
Le district que nous parcourons est pit-
toresque et ri<Jie jusqu'à
OSNABRUCR. — Hôtels : Roemischer-
Kafeer (l'Empereur -Romain); Der-Àetna
(l'Etna). — Capitale d'une province du
Hanovre. — Curiosités : la cathédrale,
édifice très ancien, dans le style de celle de
Cologne; la sacristie date de 11 50 H 200.
Johann ^ Kirche (l'église St-Jean) fut
construite sur le m6me plan, mais un
siècle plus tard. Le Rathhaus (h5tel de
ville) offre l'aspect d'un château.
D'Osnabruck , la route est triste jus-
qu'à
BREMEN. — Hôtels : SUdt-Frankfurt
(la Ville-de-Francfort); Lindenhof (au
tilleul), tous deux très bons ; Stadt-Lon-
don ( la Ville-de-Londres).
Bremen est une belle et florissante cité,
aussi propre que les villes de Hollande, en-
tourée de jardins et de jolies maisons qui
remplacent les anciens remparts. Cette ville
est située sur les deux rives du Weser, et
comme ville libre, elle est gouvernée par
un sénat. Elle possède plusieurs manufac-
tures importantes de laine, coton, tabac, et
fait un commerce considérable avec le con-
tinent et l'Amérique du Nord. — Curio-
sités : la cathédrale, bel édifice où l'on
voit un cavean curieux dit Bleikeller ; le
Rathhaus, sur la place du Marché, ancien
édifice dont les caves renferment des ton-
neaux, appelés la Rose et les Douie Apô-
tres, remplis de vieux vins du Rhin ; sur
la même place s'élève la statue de Roland ;
le Muséum ou club ; le théâtre ; Vobser-
vatoire duqnel Olbers, citoyen de Bremen,
découvrit les planètes Vesta et Pallas. —
Pop. SO, 000 hab.
Chemin de fer pour Hanovre, par Ver-
den, 5 milles 1/i; Nienbourg, 4 milles
1/2. et Hanovre, 6 milles 1/2.
HAMBOURG (v. r. 283).
ROUTE 299.
DE^ HAIIIBOURCÏ A I4UBECK9
Deux roules : Tune par Schoenberg^ 8 m. ; l'autre par Oldeslohe,
9 m. V2.
Se&nellposl tous les jours, en 7 heures, | très bonne et macadamisée ; le pays qu'elle
parOld^âie. La route est maintenant|traverse est très agréable et fertile, et fait
dbyGoogk
306
ROUTE 300. — DB HAHBOUBG A RIEL.
partie des provinces méridionales du Hols-
tein. On quitte le territoire de Ham-
bourg à
Wandsbeck, petit village. 3 m
À h rensbo urg , dans le Holstein . 5
Oldeslohe^ petite ville située sur
la rive gauche de la Trave
3m.
La roule côtoie cette ri>ière jusqu'à
LUBECK (v. r. 284).
ROUTE 300.
DE HAHBOURe A KIEI4,
Par Altoma el Neumunster, -15 milles.
Chemin de fer^ deux départs par jour,
8 heures du matin el 3 heures du soir; trajet
en 3 h. 1/2.
Stations.
Âltona.
Pinneberg.
Torncsch.
Ëlmshom.
Horsl.
Wrist.
Neumunster.
Bordesholm.
KlEL.
De Hambourg, quelques nûnutes nous
conduisent à Tembarcadèrc de
ALTONA. —Hôtels: d'Altona ; Hols-
tcinisches-Haus (Hôtcl-d' Holstein); Schw
arze-Adler (l* Aigle-Noir). — Ville située aux
portes de Hambourg, sur la rive droite de
TËlbe; elle fait un commerce considérable
avec tous les yomis de l'Europe. — Curio-
sités: rhôtel de ville {Rathhauê)\ le
tombeau de Klopstock ; Rainsville's gar-
ten (hôtel et jardin); Véglise catholique; un
temple luthérien ; une église réformée
française; une hollandaise ; une église des
Mennonites; une des frères Moraves , et
deux synagogues i — Le port est assez beau .
C'est la première ville du Danemark après
Copenhague ; ses environs sont fort Si^ré^-
h\cs.— Pop. 27,000 hab.
En quittant Altona, le chemin de fer lon-
ge la route de Schleswig jusqu'à
ELMSHORN. — i/o7e/ Grosses- Haus
( le Grand-HOtel). — Ville de 5,1 00 hab.,
dont le commerce est fort actif.
Une branche du rail se dirige sur
Gluckstadt, petite ville de 5,500 liab.
située sur la rive droite de TElbe. Le che-
min de fer se rapproche par une coalise
de la route de poste ; le pays que nous
traversons est constamment riche et betu.
Reprenant notre route pour Riel, nou
arrivons ii
NEUMUNSTER , station , ville où l'on
làbrique des étoffes de laine. — Pop.
2,700 hab.
De Neumunster , une branche du rail-
way se dirige vers le N.-O., et conduit à,
i milles.
Rendsbourg , petite ville forte sur U
grande route de Hambourg à Schleswig, et
sur le canal de l'Eyder, dans une contrée
fertile et pittoresque.
KlEL. — Hotels : Sladt-Hamboorg (U
Ville-de-HamlH)urg ; Stadt-Kopenhagen. —
Cette ville, située sur la Baltique, possède
plusieurs édifices et établissements publics
remarquables, avec un beau port très fré-
quenlé. — Curiosités : Vuniversité avec
ses riches collections , minéralogique, zoo>
logique , ornithologique ; sa btUiothèque
et son observatoire , d'où la vue est très
belle. Le château et son jardin méritent
d'être visités. Les environs sont channants.
— Pop. H, 000 hab.
Un peu au N. de Kiel, sur le même gol-
fe, se trouve
DuESTERBROOR, établissement de bains
arrangé d'une manière très confortable : 00
s'y sert de petites voitures pour prendre les
bains de mer ; les bains chauds d'eau sa-
lée sont préparés dans la maison des baios,
à raison de 20 schill. ; on peut également y
dbyGoogk
ROUTE 301. — DE fiASIBOUBG A LILE DE RVGEN.
307
prendre des bains froids pour 12 schill. Le
dîner coûte 20 schiII.
yavigaiion à vapeur. — De Kiel à Fa-
ahorg (île de Funen), en C h. ; pour Co-
penhague , eo 20 ou ââ h., deux fois par
semaine.
De Kiel, one rouie très pittoresque con-
duit ^ 5 m. i:ij
ScHLESwiG. — Hôleh : la Ville-de-
llarobourg; la Nouvelle-Bourse. — Ville
dans une situation très Hante, au fond du
goUe de SchJey. — Curiosités : le grand
<et beau château de GoUorp; la vieille ca-
thédrah, de style gothique, avec un reta-
ble célèbre, sculpté, et le mausolée du roi
Frédéric l»»", en marbre d'Italie ; Vhôlelde
ville de la cité (Altstadt ), sur le grand
marché, est un bel édifice ; le couvent de
St-Jean est maintenant un chapitre de de-
moiselles nobles; l'iustilut des Sourds-
Muets, la maison des aliénés, un collège
avec une bibliothèqne, le club ou musée. —
Pop. 4i,00ù hab.
ROUTE 501.
DE HAMBOURG A li'IIii: DJE RUeUIir,
Par ScHWERI^ et Rostock, 58 milles 8/40. — Chemin de fer
et route de poste.
On ne soit plus maintenant rancieone
Toate pw Lubeok et Wismar, mais on
prend
De Hambourg ^ Boitzenbourg.
Chemin de fer (v. r. 283). 8 m. 1/1 0
Hagenow. 4 â/10
Schwcrm (r. r. 283), 3 5/10
Butzow. 5 3/10
Rostock. l
Route de poste.
Ribnitz. 3 3/10
StraJsuad. 6 3/10
Bergen ( ile de Rogen ) . 3 3/10
De Schwerin , une route de poste con-
duit ^, 4 miUes,
WiSMAR. — Hôtel la Poste. — Ville
située au fond d*un golfe qui forme Tondes
meilleurs ports de la Baltique. Les édifices
de cette ville sont en général fort curieux
eC très pittoresques. — Pop. 44,000
hab.
A 5 milles N.-E. de Wismar la route de tours, édiGce original; Vunivêrsité, fon-
poste conduit k Idée en 1419 ; elle peut compter 150 éco-
DOBCBAN. — Hôtels : la Poste ; Mers, Keppler y fiit professeur, Lh statue
lu)gierfaaus (la Maison de Logement), du général Bliicher ^ sur la place de ce
confortable; Lîndenhof (au Tilleul). — nom, est une des belles compositions de
Dobberan est agréablement située à 3/4 Schadow. — Pop. tO^OOO hab.
nulle de la Baltique, dans un joli pays | La roule jusqu'à Stralsund, s*anlme et
couvert de collines et de bois, ce qui lui. devient plus riante.
donne un aspect tout à fait champêtre. | STRALSUND (v. r. 285).
C'est une place de bains très à la mode.
— Curiosités : le palais du grand-duc,
avec un beau parc et de jolis jardins ; Té-
glise gothique, construite en 1186,
édifice qui renferme plusieurs tombeaux
des membres de la famille grand-ducale. —
Pop. 2A00 hab.
De Schwerin , le chemin de fer suit la
rive occidentale du lac ; ensuite incline vers
le N.-E. et atteint
ROSTOCK. — Hôtels: de Russie;
Stadt Stcttin ( la ville de Stettin ) ; Stadt
London (la Ville-de-Londres). — C'est la
ville la plus grande et la plus peuplée du
Mecklembourg ; elle est située sur le War-
now. — Curiosités : l'cglise Ste-Marie
{ Marienkirche ) , architecture légère, de
1 300 ; on voit sur le maître-autel une belle
toile, par H/tode; elle renferme une horlo-
ge astronomique et le tombeau de Grotius ;
Peterkirche (l'église Sl-Pierre) , dans la
vieille ville avec un clocher fort élevé ; le
Rathhaus (hôtel de ville), flanqué de sept
dbyGoOgk
ao8
ROUTE 303 — DE PARIS A MAYBRCE.
ROUTE 302.
DE HAMBOURG A HACSBEBOVRC^,
54 milles ^4.
Navigation a vapeur sur l'Elbe —
Tous les jours pendant l'été, quand Tétat
de la rivière le permet , des vapeurs re-
montent TElbe jusqu'à Magdebourg. Ce
voyage, qui dure deux jours et deux nuils,
et quelquefois plus, selon la profondeur de
Teau, est assez ennuyeux. La descente se
fait en 24 h ; on s'arrête pour passer
la nuit. Cependant plusieurs de Ces ba-
teaux ont un certain nombre délits à bord,
et des provisions pour le voyage. Prix :
l'e cab., 10 thaï. ; 2* cab., 7 thaï. ; les
lite se payent 1/2 et 2/3 de thaï.
Les rives de l'Elbe, dans cette première
partie de son cours, sont plates et d'un as-
pect assez monotone.
Le premier endroit que nous trouvons ,
après avoir franchi Harbourg , est
HOOPTE , sur la rive gauche de l'Elbe,
petite ville où ie steamer dépose et prend
des voyageurs. Des omnibus parlent régu-
lièrement pour, 3 milles 1/4,
LUNEBOURG. — Hôleh :
(à l'Espérance) ; Stadt-Hambourg (la
Ville-de-Hambourg |. — Ville du Hanovre,
sur la rive gauche àe Vllmenau, avec une
pop. de 13,000 hab.
Pour la description des autres localités,
jusqu'à
Werben (v. r. 283). — Celte pclite
ville e^t située en face de l'embouchure do
Havel.
C'est à cet endroit que le bateau à vapeur
qui vient de Hambourg et va à Potsdam
quitte l'Elhe pour remonter le Havel ; il
passe la nuit à
Havelberg, petite ville située sur la ri-
ve droite de cette rivière. Prix de Ham-
bourg : 1» cab. , 8 thaï. ; 2o cab. ,
5 thaï.
De Havelberg à Magdebourg, les rives
du fleuve sont couvertes de petites villes et
châteaux peu intéressants.
MAGDEBOURG (v. r. 280).
ROUTE 305.
DE PARIfi A TOLAVENCEj
Par Sarrebruck et Alzey, 57 myr. 7 kil. et 20 milles 4/2, rouie
de poste.
De Paris à Alzey (v. route 279)
37 m. 7 k. et 16 m.
Wœrrstodt. 1 1/2
Niederolm. 1 1/2
Mayence. 1 1/2
A Alzey, la route se bifurque; la bran-
che de droite incline vers l'E. , et conduit
à Francfort; celle que nous suivons tn*
verse
Wœrrsiadt et Niederolm, petites locali-
tés toutes deux dans une situation agréable.
MAYENCE (v, ci-après) . Cette roate est
peu suivie mamtenant.
dbyGoogk
BOI<TB 304. — DB PARIS A MAYENCB. S09
ROUTE 504.
DE PARM A HAYElVCi:,
f2n»« rouie)
Par YALEiXciEKHES, Bruxelles, âix-la-Chapelle et Cologne. —
Chemin de fer et navigation à vapeur suv le Rhin.
De Paris ï Cologne, chemin de
fer (r.r. 280). 55 m. 3 k,
De Coiogne i Mayence , navigation à
vapeur. — Deux bateaux à vapeur partent
tous les nntios et font le trajet en 16 ou
17 h. — Prix, 4 Ihal. 14 sgr. (environ 17
fr. lOc).
De Cobgne à Bonn les bords du Rhin
sont presque toujours plats et peu intéres-
sants; les localités situées sur ses rives
n'oflfrent rien de remarquable; mais en
approchant de Bonn, la vue pittoresque des
Si^engebirge (les Sept-Monlagnes) vient
noimer la scène.
Le château de Siegbourg s*élève sur
Qoeéminence qu'arrose la Sieg, à 1 mille du
Rhin; c'est maintenant une maison de fous.
ScHWARTZ-RiiEiNDORF , petite localité
dont les deux églises sont d'une architec-
ture très curieuse.
On peut aussi prendre le chemin de
fer de Cologne à Bonn ; 6 convois par
jour, trajet en 1 h. ; prix : 15 , 10, et 5
sgr. — L'embarcadère est hors la porte
Saint-Pantaléon.
BONN. — Hôtels: Zum-Goldenen-
Steni (grand bôlel de l'Etoile-d'Or), tenu
par J. Schmit%, maison de premier ordre,
admirablement tenue, et dont les prix sont
cependant modérés ; Trierscher-Hof ( Hô-
tel de Trêves), chez Simrock , excellente
maison dans laquelle les voyageurs sont
Tobjet de soins attentifs. Ces deux hôtels,
situés sur la place du Marché , méritent
d'ôtre recommandés. Le service et la table
n'y bissent rien h désirer. Hôtel de Belle-
Vue; Grosser-Kœu!glicher-Hof (Grand-Hô-
tel-Royal) ; Hôtel du Rhin.
6o>i« est fort agréablement située sur la
me gauche du Rhin. — Curiosités : sa
célèbre un irem'/é , fondée en 1818, et
<|oi jouit d'une haute réputation. On y
compte environ 800 étudiants et plus de
60 professeurs ; elle est située dans l'an-
cien château électoral. On y remarque la
grande salle académique (Aula), avec de
belles peintures à fresque par Cornélius et
par Gœtzenberger, représentant les quatre
facultés; la bibliothèque, de plus de 10O
mille volumes ; le musée d'antiquités des
provinces rhénanes et de la Westphalie, où
Ton voit un autel romain; le musée des
arts, le cabinet de physique, l'église mé-
tropolitaine , de style gothique , avec une
tour assez élevée ; on y voit la statue en
bronze de l'impératrice Hélène , fondatrice
de cette église, plusieurs mausolées cu-
rieux et des autels richement sculptés;
l'église protestante, où l'on prêche en an-
glais tous les dimanches; l'église des Frè-
res-Mineurs, avec une belle nef d'architec-
ture golhique; l'église Saint-Pierre ^
nouvelle; l'église des Jésuites; le bel
hôtel de ville; plusieurs belles maisons
particulières devant la porte de Saint -Mi-
chel ou de Coblcntz , dont la terrasse off^e
un point de vue superbe sur les Sept-
Montagnes et le Godesberg. Le monument
érigé à Beethoven en 1845, sur la place du
Marché : les sculptures sont par E. J.
Haencl , de Dresde; il a é(é fondu h Nurem-
berg par J.-D. Burgschmiet. Louis de
Beethoven est né à Bonn , rue du Rhin ,
no 954 — Pop. 46,000 hab.
Promenades et excursions. — On
peut dire que c'est à Bonn que commen-
cent réellement les beautés du Rhin.
PoppELSDORF. — Une belle allée de
châtaigniers d'un quart de lieue mène au
village de Poppelsdorf, où l'on voit le beau
château de Clémensruhe , renfermant un
musée d'histoire naturelle , une pépinière,
un laboratoire de chimie et la riche biblio-
thèque de la Société impériale Léopoldine;
tout près se trouve le jardin botanique.
dbyGoOgk
310
ItOUïE 304. — DE PARIS A MATENCS.
V observatoire f sur l'allée de Poppelsdorf,
a été achevé en 1845. Derrière Poppels-
dorf est située la montamie de la Croix
{Kreuiberg), avec une belle église, lieu de
pèlerinage, et un caveau remarquable , dit
caveau des moines, parce qu'on y voit plus
de 20 cadavres de moines parfaitement
bien conservés : vue superbe de la cîrae de
cette montagne.
A peine avons-nous quitté Bonn que
nous passons devant la crdix gothique,
dite }Iochkreui%y érigée en 1335 /bien-
tôt nous apercevons les mines de charbon
et d'alun de Friesdorfy dans lesquelles on
rencontre beaucoup d'arbres fossiles, dont
plusieurs ont jusqu à 5 ou 4 m. de diamètre.
PuTTERSDORF, village où s'arrOte le
bateau è vapeur : c'est là qu'on descend
pour aller au «
Godesberg, i \ft mille du Rhin.
GoDESBERG. — Hôltls '. Blinzlcr; de
Belle-Vue; des Princes, tous excellents.
— Ce village, qui contient de 800 à 1 ,000
hab., est agréablement situé au pied delà
montagne dont il porte le nom.
La fameuse DraitscherQuelh, ou fon-
taine de Draitsch, prend sa source dans
cet endroit, et attire un concours nom-
breux de voyageurs de différents pays.
Ces eaux célèbres , outre leurs qualités
salutaires, ont un goût assez agréable ; aussi
n'éprouve-t-on aucune aversion à les boire.
On a découvert , après plusieurs analy-
ses, que ces eaux n'ont pas assez de qua-
lités métalliques pour être minérales.
Les deux rives du fleuve sont au pi
haut point romantique^: ; nous indiquerons
le village de Godesberg comme une si-
tuation choisie pour visiter :
Le Kreuzberg , les mines de Friesdorf ,
la montagne volcanique de Roderberg, les
Sept-Montagnes.
Kœnigswinter. — Hôtels : de l'Eu-
rope, ayant vue sur le Rhin ; de Berlin ;
— Vilîage d6 1,500 hab. , situé au pied
du Drachenfels , dont on peut facilement
atteindre le sommet en 30 minutes. Un
âne, pour cette ascension, coûte 10 s. gr.;
pourleWolkenburg, 20 sgr.; pour Lœwen-
burg ou le Stromberg, 15 sgr. un bateau
pour Nonnen-werth et retour coûte 20 s
gr. ; pour Boun, 15 s. gr.
Les Sept-Moxtagnes (Siebengebirge^.
- Le groupe de montagnes auquel on
donne ce nom est comme l'avant-scèoe des
décorations variées qu'offrent les bords du
Rhin depuis Bonn jusqu'à Mayence. Ces
montagnes , dont les sommets se reflètent
dans les eaux du fleuve , sont en grande
partie d'origine volcanique : elles s«3nt pres-
que toutes couronnées de ruines très pitto-
resques.
Le Drachenfels (Roche du Dragon) est
la plus intéressante de ces montagnes,
nou-sculemcnl par sa forme et sa position,
mais encore par les beaux vers que Byron
lui a consacrés. Le sommet de ce géant du
Rhin, dont les flancs s'élèvent brusque-
ment des bords du fleuve ( 3i8 m. au-
dessus du fleuve ) , est couronné d'uo<?
ruine imposante, et commande une vue
magnifique qui s'étend d'un côté jusqu'à
Cologne, tandis que Bonn, son université,
les vieux châteaux , les villages qui l'en-
tourent, forment le plan de ce splendide
panorama.
Nous trouvons dans le voisinage de
Mehlem le mont Roderberg, volcan éteint,
l'un des plus intéressants des bords du
Rhin ; son cratère est circulaire, de 500 m.
de diamètre environ et de 50 m. de pro-
fondeur ; des champs de blé le recouvrent.
Il lient à la chaîne sur lacfuelle s'élèvent
l'arche en ruines et les tourelles du châ-
teau de Rolandseck.
Toujours remontant le Rhin , nous pas-
sons devant
Remagen ou Rheinmagen. — Hôtels:
Kœnig-von-Preusseu (du Roi-de-Prusse);
Preussischer-Hof (de Prusse). — Ce vil-
lage, qui contient environ 1,500 hab., est
située sur la rive gauche du fleuve.
Sur la rive opposée s'élève le petit vil-
lage de
Erpel, avec 1 ,000 hab., et tout près
se voit le
Erpeler-Ley, roche basaltique qui s'é-
lance brusquement à une hauteur d'envi-
ron 255 mètres. L'industrie a converti ces
rochers stériles en vergers productifs; b
vigne y est plantée dans des paniers rem-
plis de terre qu'on introduit dans les cre-
vases du basalte , de manière à ce qu'elle
ne puisse être entraînée par les pluies.
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BOUTS 304 — DE PARIS A MATENCE.
3tl
Non loin, sor la même rive, se trouve
LINZ. —Hôteb: de Nassau; delà
Poste , et celui dfô sœurs Unkel à Lim-
hansen. — Ville ancienne et fortifiée, si-
tuée \is-i-Tis de Tembouchure de VAhr.
— Curiomlà : k château fort ; les mu-
raîlles de la ville sont en basalte, et les
mesea sont aussi pavées. V Eglise parois-
siale y antique et vénérable édifice, est si-
tuée Hur ooe hauteur d'où la vue s'étend
sur un pioonma de toute beauté. — Pop
4,000 kab,
Smm.-Hôteh: Krone (la Cou-
ronne); Stem ( l'Etoile ).—- Cette ville,
<pii reofimne plusieurs fabriques de pro-
duits chimiques, est située sur TAhr, non
loin de son embouchure dans le Rhin. —
Curiosités: Yégiise paroissiale , édifice
gothique do 13« siècle , fort intéressant ;
l'inténeorest orné de bons tableaux; on
y voit une chapelle d'architecture plus an
cienne que celle de Tédifice, située dans la
partie orientale. Dans un des caveaux de
cette église, on trou\a, il y a quelques an-
nées, on ca«da\TC desséché comme une mo
lûie, auquel on donna le nom de saint Vogt
Celle relique fut transportée par les Fran-
çais à Paris, niais elle a été depuis replacée
dans 800 ancienne demeure. — Pop. 5,000
hab.
BROHL. — Petite localité, située sur
la Brohl, à l'entrée de la pittoresque vallée
de ce nom, où Ton trouve une source d'eau
minérale , qui ressemble k celle de Seltzcr
et qui se boit comme cette dernière.
De Brohl , le voyageur peut faire une
c^cur^on des plus agréables au lac de
Laach, etvisiter l'antique abbaye dont les
tours et les immenses bâtiments s'élèvent
majestueusement sur ses rives.
AXDERNACIÎ. — Hôtels: Zur-Ulie
(du Lis} ; Kaiser-von-Russland ( TEmpe-
reur de Russie) . — C'est une des plus an-
ciennes cités des bords du Rhin . — Curio-
sités: la bel'e église paroissiale, flanquée
de quatre tours: cet édifice, qui date du
XlIIe siècle, est orné de sculptures de dif-
lerents genres. Sous V hôtel de ville se
trouvent de vastes souterrains appelés les
bains des Juifs ; la porte de Coblent% ,
appdée aussi kœmerthor. A l'autre extré-
mité de la tille s'élève sur le Rhin une tour
sphérique appelée le Rheinkrahnen. ^
Commerce : considérable en tuf, meules à
moulin et strass. — Pop. 3,000 hab.
Les environs d^Andernach sont char-
mants autant que romantiques. Omnibus
pourCoblenlz.
 une lieue d'Àndemach est située la
source d'eau minérale de Tœnnissteiiif dans
la vallée de VAhr. — Omnibus pour Co-
blentz.
NEUWIED. —Hôtels: Reinischer-Hof
( Hôtel-du-Rhin ) ; Anker (l'.Ancre) ; Bru-
der-Gemcinde (les Frères-Moraves). —
Cette ville est percée de rues droites et
propres se coupant en angles droits. Elle
appartient maintenant à la Prusse, qui y to-
lère toutes les religions, ce qui la rend très
Horissanle. — Curiosités : \e palais , qui
domine le Rhin, avec une collection d'an-
tiquités romaines découvertes dans les en-
virons; une bibliothèque de 10,000 vol. :
le muséum d'histoire naturelle, riche col-
lection de curiosités naturelles recueillies
par le prince Maximilien do Neuwicd, dans
ses voyages. L'établissement des Herren-
huters , ou Frères Moraves, mérite d'être
vu ; il contient des fabriques de difierents
genres. — Pop. S,400 hab.
Le parc et les jardins de Mon Repos ,
à 1 mille 1/2 , offrent une vue admi-
rable.
Les bateaux à vapeur s'arrêtent à Neu-
wied pour prendre ou déposer des voya-
geurs. D'ici à Coblentz, les rives du fleuve
n'offrent aucun intérêt.
BENDURF, petite ville, célèbre par ses
forges , ses fonderies de fer cl ses mines.
Des montagnes qui environnent la ville
on tire une quantité considérable de fer ;
les forges et les fonderies méritent d'être
visitées.
Près de la jonction de la Moselle et du
Rhin s'élève le mausolée du brave géné-
ral Marceau, tué à la bataille d'Altenkir-
chen, le dernier jour de l'an IV de la Ré-
publique (21 septembre 1796).
Le Bateau à vapeur s'arrête non loin
da Moselbriicke (pont delà Moselle}; et
nous sommes à
COBLENTZ. — Hôtels: le grand Hô-
tel de Bellevue; des Trois-Suisses; do
Paris; du Rheinbcrg; du Géant ; deTrè-
Digitized by VjOOQ IC
313
nOUTE 304. — DE PARIS A MAYENCB.
Yes ; de Cologne ; de la Ville-de-Liége ;
du Princc-Royal de Prusse. Table d'hôte,
dans lous ces hôtels, à 1 h., et à 5 h. Sou-
per à la carie. Les vins se payent à part
— Plusieurs beaux cafés. — Prix : table
d'hôte, avec le vin, ti s. gr. ; thé, 10 s.
gr. ; déjeuner, 12 s. gr. — Lits, de 15 à
21 s.gr.
CoBLENTZ est bâtie sur un terrain trian-
gulaire formé par le confluent du Rhin et de
la Moselle ; les Romains rappelaient Con-
fluentes. Drusus la fortifia 13 ans avant
J.-C. — Elle est maintenant bien fortifiée,
et la capitale des provinces prussiennes du
Rhin. — Le vaste système de défense qui
entoure Coblentz en fiait une place de pre-
mier ordre capable de contenir une année
de 100,000 hommes. — Curiosités: dans
la vieille ville, Véglise paroissiale de St-
Castor, située tout pr^ du Rhin ; elleren
ferme une excellente copie de la Descente
de Croix de Raphaël^ et , dans le chœur,
quatre toiles magnifiques, par Zick. Sur
la place où s'élève cette église se trouve
une fontaine nommée Fontaine Napoléon.
L'église Notre-Dame (Lieb frauenkirche),
est très ancienne et fort curieuse ; Véglise
protestante t contient de beaux vitraux
peints ; la rue qui fait face au pont est re-
marquable, par Taspect pittoresque de la
plupart de ses maisons ; l'ancien hôtel de
ville et le château des électeurs de Trêves,
convertis maintenant en manufacture de
porcelaine, méritent d'être visités.Le Slam-
haus, habitation dans laquelle est ne M.
de Mettemich; V hôpital.
Dans la nouvelle ville: le palais du
Roi dont la belle façade s'étend le long du
Rhin ; l'édifice estsumionlé d'un télégra-
phe, qui communique avec Berlin dans 1/2
n. environ. Le théâtre ^ bel édifice; le Ca-
9ino, avec de belles salles de lecture ; l'an-
cien couvent des Jésuites, qui sert main-
tenant de collège, contient de vastes cel-
liers dignes d'être visités; une diligence
attelée pourrait y circuler aisément; ils ap-
partiennent à MM. Deinhardt et Jordan,
banquiers et marchands de>ins, et ils ren-
fennent plus de 400,000 bouteilles des vins
du Rhin et delà Moselle. —Pop. 2S,000
hab. avec la garnison.
EHRENBREITSTEIN. — Hôtels : le
Cheval-Blanc ; le Roi-de-Prasse, tous deux
fort bons. — Cette petite ville, ainsi que son
rocher, sont situés de l'autre côté du Rhin,
en face de Coblentz, avec le(iuel ils com-
muniquent par un pont composé de trente-
six bateaux, à l'entrée de la grande route
qui conduit à Francfort, et è environ 3 1.
des bains d'E.MS. Celte ville, y comprisla
forteresse, contient environ 5,800 hab.;
elle est conliguë à la vallée fertile et ro-
mantique dont elle porte le nom, et qui est
si célèbre à cause de sa beauté. La forte-
resse d' Ehrenbreitstein , surnommée le
Gibraltar du Rhin , est défendue par iOO
bouches à feu ; et il faut pour la visiter
une permission du commandant, qui rési-
de h Coblentz, ce qu'on obtient facilemeoi
Nous recommanderons encore les excur-
sions suivantes : à la Chartreuse^ d'où l'on
jouit d'une vue magnifique : l'église a été .
remplacée par les forts Alexandre et Cods-
lantin ; au château de Stolienfels , sur
le sommet du Kupkopf, la plus haute
sommité des environs de Coblentz ; k Lah-
nstein, à Sayny et au jardin botanique
d'Engers. Dans les excursions d'un jour:
V abbaye et le lac de Laach, le châtem
d'El%, Neuvned , le château de Marks-
bourgy etc.
Schnellpost deux fois par jour pour Co-
logne ; tous les jours pour Mayenc« et Tri^-
ves; pour Cassel, par Wetzlar et Giessen,
en 56 h. , et pour Francfort, par Ëoisel
Wiesbaden. — Omnibus pour Ems plu-
sieurs fois par jour ; les Droskies (voitures
publiques) sont à meilleur mardié que cel-
les qu'on prend dans les auberges
Bateaux à vapeur six fois par jour pour
Mayence et Cologne ; sur la Moselle jus-
qu'à Trêves, en un jour et demi, et rede»-
cendant la rivière en 10 h.
Depuis Cologne , la route de poste a
constamment suivi la rive gauche du Rhin,
et a traversé les localités que nous avoof
décrites jusqu'à Coblentz: la voie de terre
continue à suivre les rives du fleuve, jus-
qu'à Mayence, 12 milles.
Le bateau à vapeur que nous ne quitUn»
pas, va aussi vite pour remonter le Rhin
que Vextra-poste.
En quittant Coblentz nous passons de-
vant les /br/s Alexandre ei Constantin.
dbyGoOgk
ROUTE 301. — DE PARIS A MAYCI9CE.
313
— Sur la me gauche , nous apercevons
bieDtôt
STOLZENFELS, château perché surune
roche qui domoe le Rhin ; c'est une des
plus imposantes raines des bords du fleuve.
La ville de Coblentz les a offertes au prin-
ce royal de Prosse, qui leur a restitué leurs
formes pnmitiTes pour en |aire une résiden-
ce d'été. Dans une des salles « on voit de
belles fresques par Stilhe, et dans une au-
tre, on a conservé les épées de Tilly, Blû-
cher, Napoléon, Murât, etc.
La rive droite du Rhin et les deux rives
de b pittoresque rivière la loAn, jusqu'à
Maymce, apoartiennent au duché de Nas-
sau ; i Paille que forme la jonction du
RbÎB et de la Lahn, s'élèvent les ruines de
raocieBoe église St-Jean ( Johaoiskirche),
et plus loin snria rive gauche de la Lahn,
au sonnet d'on roc, se présentent les rui-
nes da château de Lahneck.
A notre gauche se trouve
OBERLAHNSTEIN , petite ville entou-
rée de ses anciennes murailles. — Curio-
»tét : le château Rouge des Electeurs de
Mayenee, bâti sur les bords du fleuve. En
dehors des murs, et au milieu d'un bou-
quet d'aitres, s'élève une petite chapelle
blanche, dus laquelle Venceslas fut dépo-
sé en i 400.— Pop. 4,700 kab.
A droite, nous voyons
RHENSE.— Hôtel Zum Roenigsstuhl.
— C'est une des villes du Rhin dont la
f^ysionomie s'est le mieux conservée;
file possède encore ses pittoresques maisons
de bois , dont les plus nouvelles datent
4iu XVI« et quelques-unes même du X1Y«
siècle.
BRAUBACH, petite ville avec un char-
teaUt aor le bord du fleuve; un peu au-
dessos, sur un roc conique, s'élève Tim-
[H^aaickâteau de MarkAùurg^ beau spé-
cimen d'architecture féodale.
BOPPART. — Hôtel la Poste — Ville
ancienne, entourée de murs, avec des rues
.«^trabres et étroites ; elle est située sur la
rive gauci» du Rhin, et station des bateaux
;* vapeur. — Curiosités: hHauptkircke
{ hante ^ise), bâtie en 1200, avec deux
l>eUes flèches jumelles jointes par une gale
rie léfère; son architecture intérieure mé-
rite l'attentioD. L'ancienne église des C ar-
mes, de style gothique, renferme plusieurs
tombeaux de la famille d'Elz. — Pop.
3,000 hab.
Après avoir passé devant plusieurs vil-
lages qui bordent les deux rives du Rhin,
nous arrivons à
WELMICH, village de ÎJOO hab. , au
pied d'une montagne sur le sommet de la-
quelle s'élèvent les ruines du château de
Thurnberg , bâti en 1563. Tout près de
St'Goar, les ruines de Rheinfels s'offrent
à nos regards étonnés, et commandent l'ad-
miration.
SAINT-GOAR. — Hôtels : Zur-Lilie
(du Lis) ; de la Poste. — Celte ville est
située au milieu de toutes les gloires du
Rhin, et en vue de quelques-unes des plus
belles scènes qu'offrent les bords de ce
fleuve célèbre; elle est relais de poste et
station des bateaux è vapeur. — Curiosi--
tés: Véglise catholique ^ construite en
14il , renfermant la statue et la châsse de
St Goar; l'église luthérienne, d'une assez
belle architecture, et datant de li65. —
Pop. 4,600 hab.
Les rives du fleuve sont fort belles, et
le voyageur qui veut les visiter trouve k Sl-
Goar des bateaux toujours prêts, et princi-
palement pour
Saint-Goarshausen. — Hôtel Nas-
sauer-Hof ( de Nassau). — Le bateau à
vapeur s'y arrête. On trouve dans ce villa-
ge des mules pour explorer la jolie Schweit-
ler-Thal ( Vallée suisse ) et le pittoresque
château du Chat.
Nous passons par les tournants, appelés
l'un Gewirr, et l'autre le Bancy endroits
où la navigation du fleuve est assez dif-
ficile.
Ensuite les eaux baignent la base du vas-
te rocher de basalte de Lurley, appelé Lur-
leysberg^ si célèbre par l'écho qu'il pro-
duit, et qui passe pour un des plus mer-
meilleux de l'Europe.
OBERWESEL. — Hôtels: du Rhin
(Rheinischer Hof); de Trêves (Trieris-
cher Hof). — Petite ville dans une situa-
tion pittoresque, sur la rive gauche du Rhin ,
dominée par des montagnes d'un aspect
agreste et imposant. — Curiosités : sa hau-
te tour ronde , qui semble jaillir du sein
du fleuve; ses murailles avec leurs tourel-
Digitized by VjOOQIC
aii
ROUTE 304. — DE PABIS A MAYBRCE.
les et ses maisons gothiques. Véglm No-
ire-Dame (Liebfraaen kirche^, hors la
ville, est un des plus beaux édifices reli-
gieux gothiques des bords du Rhin ; Tinté-
rieur renferme des objets dignes de curio-
sité. L'cgf/weS^ifaWm est très ancien-
ne , d'une riche architecture » et possède
une bonne copie de la Descente de Croix
de Rubens, par Diepenbeck. Tout près du
Rhin sur les murs de la \ille , s'élève la
petite chapelle érigée ë la mémoire de St
Werner ; et sur le sommet d'une roche es-
carpée, les mines du château de Schoen-
berg. — Pop. 2,500hab.
A gauche s'élèvent sur un roc escarpé les
ruines du château de GutenfeU qui domi-
nentlavill-*. de
CAUB.— HôteU: Nassauer-Hof ( de
Nassau ) ; Griinwalde. — Petite ville dans
une riante situation sur la rive droite du
neuve. — Pop. 4.S00hab.
Au milieu du Rhin, devant Caub, s'élève
s«)litairement le château appelé P/ai;i, cons-
truit autrefois par un comte Palatin, pour
ser\'ir de péage.
Sur la rive gauche vient ensuite
BACHARACH. — Hôtel de la Poste- —
Ville ancienne, entourée de murailles et dé-
fendue par douze tours qui produisent un
effet très pittoresque, et dont la construction
est singulière — Curiosités : Véglise pro-
testante, du XU« siècle, d'une noble
architecture. — Commerce: florissant en
vins du Rhin. — Pop, ^,000 kab.
Sur les hauteurs escarpées qui sont der-
rière la ville s'élèvent les ruines du châ-
teau de Stakleck, d'où l'on jouit de la vue
(l'un des plus be^ux paysages du Rhin. Le
loi de Prusse actuel en est le propriétaire.
Au pied du château sont les ruines de l'e-
f/lise de St-Werner, qui offrent un beau
modèle d'architecture gothique.
LORCH. — Hôtel Schwan ( le Cygne) .
— Petite ville située vers l'extrémité delà
vallée de Wisperthal, ai rosée par la riviè-
re de Wisper, dont les eaux s'unissent en
cet endroit avec le Rhin. Cette localité ,
Tune des plus anciennes des bords du fleu-
ve, renferme beaucoup d'antiques édifices.
-—Pop. 2,000 hab.
C'est ici que commence le Rheingau
(district du Rhiir), qui s'étend jusqu'à
Walluf, et produit les meilleurs vins du
Rhin.
Les bords du fleuve, lorsqu'on approche
de Bingen et d'Assmanshausen, sont litté-
ralement couverts de châteaux et de forte-
resses en ruines d'un effet merveilieux. Le
château de Reichenstein onFalkenbourg
et celui de Rheinslein forment un groupe .
digne du pinceau de l'artiste. Ce dernier
a été splendidement réparé et rendu habi-
table par le prince Frédéric de Prusse au-
quel il appartient. On peut facilement le
visiter.
Au-dessous de ces ruines grandioses ,
entre la grande route et le fleuve, s'é]è\-e
l'intéressante église gothique de Saint-
Clément, admirablement restaurée, grâce
à la princesse Frédérique de Prusse.
A l'opposé de Rheiostein se trouve le
village d'Assmanshausen, localité qui petit
être ajoutée aux bains du duché de Nassau.
Assmanshausen possède une source chau-
de minérale, des bains élégants et de bons
hôtels.
Parmi les vins du Rhin, \eJohannisberg
et le Steinherg occupent le premier rang,
viennent ensuite le Rudesheim, le ifar-
kobrunner, le Rothenberg, etc.
BINGEN. —Hd/efa: du Chcval-BUnc,
fort bien tenu, ayant vue sur le Rhin, et si-
tué vis-à-vis de l'embarcadère des bateaux
à vapeur ; son propriétaire récolte les vins
renommés dits de Scharlagberg ; de li
Poste; d'Angleterre ; Victoria, nouvelle-
ment construit.
Curiosités : les ruines appelées Klopp
ou château de Drusus, situées sur la colli-
ne qui commande la ville, et d'oii la vue
est magnifique. Cette ville n'offre rien de
curieux. — Commerce: considérable en
vins . eaux-de-vie , vinaigre , grains, etc.
— Pop. S,000 hab.
Excursions. — Le voyageur pourra
dans la même journée visiter les monta-
pes de Rochusberg, Rupertsberg, Eli-
senhohey et le Niederwald. De leur som*
met on jouit d'un tableau niagnifiaae. On
peut aussi flaire une belle promenade dans
la vallée de la Nahe jusqu'à Krcuznach et
Oberstein.
Bateaux à vapeur pour Coblentz et
Mayence. — EUwagtn et omnibus^ deux
dbyGoogk
ROUTE 304.
DE PilRIS A «AYENCB
315
fms ptr jûQr pour Kremnack ; prix : 12
s. gr. Tous les jours pour Mayence et Co-
blmli. — Une foiture avec deux chevaux
pour aller et venir, 7 11., et avec un cheval ,
5fl.
Sur la rive upposéo se trouve
RUDËSHEIU. — HôUls: Daraisiadter
(de Dannstadt); Rrooe (la Couronne);
Kheinstein. — Petite ville qui s'étend sur
le boni do fleuve, et renommée par les vins
que prodnit son territoire. — Plusieurs
cbâbaox pittoresques s'élèvent dans son
voisinage; le plus imposant est celui de
Niederbenrg ou fort Ingelheim, près du
Il fâot prendre on guide pour visiter le
Kiofp, mais surtout le Rosselt le point le
plus élevé du Niederwald; rien n*égaleles
Mies scènes qnoflGreDt ces montagnes. Les
raines de VEkrenbourg, semblent suspen-
(ioesGOOMiie le nid d'un oiseau de proie.
GEISSENHEIM. — ^dte/ Stadt-Franc-
fuft(iaViliede Francfort). — Celte petite
tiile, de 2^400 faab., possède un vignoble
très renommé , situé sur le Rothenberg^
nuttlagne dont le sommet est très fréqw^nté
à cause de la belle vue dont on y jouit. La
vieille ég^ûegottûque, à laquelle on a ajou-
té deux belles tours en 1839, renferme le
tombeao de l'électeur Jean-Philippe Schœn-
bom. Le château du baron de Zwierlein
possède une belle collection de peintu
ras sur verre depuis le commencement de
Tart jusqu'il nos jours. Sur la droite du fleu-
ve, nous voyons le célèbre
JoHAiofiSBERG OU MorUogne de Saint-
Jean , ou Bishofsberg , qui s'élève
inajestaeuseoient du sein du village,
dont les humbles habitations entourent la
base. Les terrasses qui serpentent autour
de ses flancs sont tapissées de vignes jus-
qu'à la cime, sur laquelle s*élève le palais
du prince de Mettemicb. Cet édifice oc-IPtco(,elc
l'édifice, comme architecture , n'offre rien
de remarquable , mais on y jouit d'une
vue magnifique.
Les vignes qui croissent sur les ver-
sants du jfohannisberg couvrent un espaco
d'environ 60 arpents ; la montagne seule
en comprend vingt-cinq. Le vin provenant
de ces vignes s'appelle Schloss-Jokannis-
berger j et ne se vend pas moins de 20
à 24 fr. la bouteille. La paroisse compte
700 hab.
C'est ici que le fleuve atteint sa plus
grande largeur, qui est de 660 m. environ;
à Cologne, il n'a que 450 m., et à Wesel
500. C'est dans le cours de cette partie
du Rhin jusqu'à Mayence que se trouve
cette masse d'îles verdoyantes parmi les-
quelles on remarque celle nommée Vile du
Rhin^ où se trouve le beau parc du comte
de Westphalie. Nous rencontrons successi-
vement
MITTELHEIM, village de 400 hab.,
avec une église curieuse qui date de 1140.
HATTENHEIM , dans le duché de Nas-
sau, joli bourg situé vis-k-vis la pointe in-
férieure de l'île de Rheinau.— Pop. i.OOO
hab. — Derrière Hattenbeim , près du
Rhin , est situé le château de Reichard-
shausen^ propriété du comte de Schœn-
bom , qui possède une collection de ta-
bleaux des maîtres des temps modernes,
tels que David , Gros , etc. ; des paysages
de Hakkert , Yernet et autres ; des mo-
saïques et bronzes d'après les modèles de
Thorwaldsen, Schadow, etc. Parmi ces
chefe-d'œuvre, on remarque un ouvrage
capital de Wilkiey Cuess my name (devine
mon nom); une Sainte Famille, par Ot;er-
beck t dans la chapelle; Télémaque et
Eucharis, par David; les Voleurs mou-
rants, pari. Robert; les Paysans italiens,
par Hess; Raphaël et la Fomarina , par
cupe le site du célèbre prieuré de Johan-
nisberg, fondé en 1102 par Rutherd 11
archevêque de Mayence Le prince de
Mettemich a , depuis 1828 , feit agrandir
le château , dont la chapelle renferme un
beau tombeau en marbre , élevé ii la me-
mbre de Nie. Vogt, précepteur du prince,
et les armes de la femille du prince , en
peittlore sur verre , d'un nouveau genre ;
Un peu plus haut , sur la montagne de
Strahlenherg, croît le délicieux vin dit
Markobrunnery ainsi nommé d'une source
qui se trouve dans le voisinage.
ERBACH. — Hôtel Traube (la Grappe) .
Ce village, agréablement situé, est en-
touré de jolies maisons de campagne. Son
église, remarquable, renferme les tombeaux
des dievaliers d'Allendorf.
dbyGoogk
310
BOUTE 30!. ^ DE PAniS* A MATBFCCE.
De ce village on peut faire deux agréa-
bles excursions : i^à Nieder-Ingelheim;
2» à l'ancien couvent à'Eberbach (2 mil.) -
Ce couvent fut fonde en 1152. Des deux
vieilles églises gothiques qui faisaient au-
trefois partie du couvent, l'une d*elles
bert aujourd*hui de cellier ; la plus grande,
odiflce spacieux, d'une architecture sévère,
a été réparée et rendue au culte; elle
renferme plusieurs tombeaux curieux. Les
voûtes qui soutiennent l'église servent de
caves au duc de Nassau ; elles contiennent
ce qu'il appelle son cabinet de vins.
KIDKICH possède une église remarqua-
ble qui renferme des peintures sur verre
fort anciennes. Au delà de Kidrich , on
voit les restes du château de Scharfens-
tein ; on récolte sur la colline un vin ex*
relient qu'on nomme Grafenberger. Ici
s'élève le Steinberg^ vignoble autrefois la
propriété des moines d'Eberbach, et au
jourd'hui celle du duc de Nassau. Le vin
qui croît sur celte montagne est préféré à
celui du Johanntsberg.
KLFELD ou ELTVILLE. — HôteU
Uœss (le Cheval): Hirsch (le Cerf). -
(^'est la seule ville du Rheingau; elle
compte 2,000 hab. Sa situation remarqua-
ble et ses tours gothiques en font une
ville curieuse à visiter. Les environs ren-
ferment plusieurs belles maisons de cam-
pagne : dans celle du comte d'Elz se trou-
vent quelques bonnes peintures , dont une
du Dominiquin.
SClllERSTEIN. Ce village contenant
environ 1 ,500 hab., occupe un site agréa-
ble. La galerie de peinture de M. Habel
renferme plusieurs ouvrages des vieux
maîtres. On récolte dans le voisinage un
excellent vin, appelé Hœllenvein, et Ton
it perçoit plus loin les ruines du château de
Frauenslcin. — Quittant Schierstein , on
distingue bientôt sur la gauche les tours
rouges de Mayence, ses fortifii^iions et
son long pont de bateaux.
MAYENCE (Ifams). — Hôtels: Rhei-
nischer (du Rhin); lloltendischer (de
Hollande) ; Hessischer (de Hesse); d'An
«/leterre , situés sur les quais du Rhin ;
Drei-Kronen ( les Trois-Couronnes ) , et la
Poste, dans la ville ; Zum-Carpen ( à la
Carpe) ; Mainzer-Hof (Hôtel-de-Mayence);
Rheinberg (Montagne-du-Rhin) ; MtV
Barth, k Cassel, sur la rive droite du
Rhin, près de la station du chemin de fer.
Café : tenu dans le genre français , 8ur ta
place du Dôme, près du théâtre, et à l'hô-
tel du Rhin. Les deux principales stations
des bateaux à vapeur du haut et du 1»!^
Rhin, sont pour ainsi dire aux deux exiré-
mités de la ville. Le transport des bagages
est fixé par la police. Les monnaies cou-
rantes sont les florins et les kreutzers;
les thalers prussiens y ont également
cours.
Mayence , Mogontiacum des anciens,
est la capitale du duché de Hesse-Darms-
tadt et la principale forteresse de la con-
fédération germanique ; elle est située sur
la rive gauche du Rhin , presque en Ckp
de sa jonction avec le Meiu.
EbmCES REMARQUABLES. — SUT \f
quai, où s'arrêtent les steamers, vous aper-
cevez deux grands édifices rouges : le pn^
mier est le Kurfurstlische-Schloss ou lo-
cien palais des électeurs de Mayence. Il
sert maintenant de muséum ; l'autre édi-
fice est le DeutscheS'Haus (Maison teuto-
nique), qui servit de résidence à Napoléon:
c'est maintenant le palais du gouverneur.
Parmi les sept églises qui restent en
core à Mayence, on remarque les sui-
vantes :
La cathédrale, qui Ait incendiée sx
fois et n'a été réparée Gnalement qu'en
1805; les deux tours sont restées inache-
vées. Les portes du nord , en métal , sont
remarquables. Les fonts baptismaux, en
métal , plusieurs tombeaux et la décoration
intérieure de l'église méritent de fixer l'at-
tention.
L'église de Saint-Ignace, rue des Ca-
pucins : c'est la peric des églises de
Mayence ; la voûte peinte est superbe, et If
maître-autel est surmonté d'une auréole <k
toute beauté. — L'église de Saint-Pier-
re, sur la place du Château. On y voit des
tableaux et des ornements dont la quantité
fatigue l'œil. La sonnerie est la premièn*
de la ville. On voit dans la nèfle monu-
ment de Wolkenstein, général autrichien,
qui périt le 29 octobre 1 795, dans l'assaut
de Ilecbtsheim. — L'église des Àuguslim,
actuellement celle du séminaire, dansl»
dbyGoOgk
ROL'TE 304. ^ DB PARIS A IMATENCE.
317
nie du même nom. C'est un carré long
sans piliers; les peintures de la voûte sont
magnifiques, et 1 orgue, ouvrage de Stum-
me , est excellent. A gauche du chœur se
trouve OD bel autel orné d*un tableau de
la Sainte Vierge, d*un rare fini.
Sur la hauteur, près de la porte dite
Gauthor, le point le plus élevé de la ville,
est siiuée l'église Saint-Etienne ; la tour,
de 70 m. de haut, présente de superbes
points de \iie.
La place de Guttenberg , vis à vis le
nonveau théâtre. On y admire la statue
colossale, en bronze, de Guttenlferg , par
ThorvahJsen. Cette statue , fondue par
Crozatier, de Paris, fut érigée en 1837.
Pont de bateaux. — Ce pont ^ qui
conduit à Catsel , ou Castel ( sur la rive
droite), est porté par i7 bateaux munis de
garderons des deux cdtés , et compte 760
pas. La Jaigenr du Rhin près du pont est
de 400 ffl. — La citadelle est un carré
long de 1120 m. ; on compte H bastions
du cdté de la terre, et un du c(yté du
Rhin. Avec ses 10 autres batteries et ses
ouvrages avancés , Mayence est presque
imprenable.
Muséum. — Il est situé dans Tancien
KjirfursUische-Schloss. On y distingue : les
Quatre pénitents, par David; la Made-
leine, l*Éoânt prodigue et le Voleur péni-
leof, par Otto Venius; un Moine de l'Or-
dre des carmes recevant l'habit de la Ste-
Vierge, par Ànnibal Carrache; Saint
François rece\-ant les stigmates , par le
Guerchin; la Vierge et l'Enfant, par
LoureiMo d«z Credi ; la perle de cette
coUeelJon est une Sainte Apolline , par le
Domini^in ; Saint André et Sainte Ur-
sole, par Lucag de Letfde^ avec quelques
antres toiles des anciens maîtres allemands;
neuf sujets tirés des saintes Ecritures, par
H. Grumewald^ sont très curieux. On re>
marque encore Adam et Eve , par Albert
Diirer^ mais ce tableau est tellement res-
tauré , qu'on ne reconnaît plus le pinceau
du maître.
Ififsée des antiquités. — Ce musée
est surtout curieux en ce que la plupart
des objets dont il se compose ont été trou-
vés daôs les environs : on y voit des autels
romains, des tables votives, des inscrip-
tions donnant les noms des légions romai-
nes qui ont stationné dans le pays : plu-
sieurs chapiteaux , des colonnes du palais
de Charlemagne à Ingelheim ; quelques
fragments de sculpture provenant de l'an-
tique Kaufhaus , abattu sans raison depuis
quelques années , et le modèle d'un dou-
ble pont que Napoléon se proposait de
jeter sur le Rhin devant Mayence.
Le môme édifice renrcrm«i la bibliothé-
que y contenant 100,000 vol.; mais l'on
ne peut en compter que 25 à 50,000 qui
aient un mérite réel. Au nombre des rare-
tés que renferme la bibliothèque est un
trésor précieux àHnainables dont plu-
sieurs sont uniques : par exemple, le
Psautier de US9 ; le Catholicon de U60;
la bible de Guttenberg , etc. Il y a aussi
600 manuscrits.
Promenades. — Au Neue-Ânlage
(nouveau jardin), avec restaurant, glaces ,
etc. ; on y fait d'excellente musique.
Le cimetière de la ville, h 500 m. en-:
viron de Zahlbach, est ouvert à toutes les
confessions et renferme beaucoup de tom-
beaux remarquables.
Eglise anglaise^ service tous les di-
manches.
Pop. 52,000 hab. et 8 à 10,000
hommes dé garnison. Prussiens et Au-
trichiens.
Excursions (1) . — Parmi les nombreux
endroits qui réclament l'attention du
voyageur, nous citerons les deux suivants ,
qu'il ne peut se dispenser de visiter :
Francfort {v. route 279), par le chemin
de fer, trajet : 1 h. 1/2, et Wiesbade{v.
route 505), aussi par le rail-way, en 16
minutes. Il faut visiter aussi le château et
les jardins de Biebrich , qui se trouvent
sur la route.
Chemin de fer pour Francfort et Wies-
bade; six départs par jour. Pour Stras-
bourg, par Francfort, Darmstadt, Heidel-
berg, Carisruhe et Kehl.
Eilwagen tous les jours pour Darms-
tadt, Coblentz, Worms, Manheim, Saar-
bruck, Metz et Paris.
(1) Voyez l« Guide du voraeeur sur
ies bords du Rhin; chez L. Maison, édi-
teur, Paris.
Digitized
byGoogk
318
BOUTE 305. — DE MATENCE A W1ESBADB.
Navigation à vapeur. — Des stea-
mers partent trois fois par jour pour Co-
blentz et Cologne, deux fois pour Manheim
pendant Tété, et tons les jours pour
Strasbourg.
ROUTE 305.
DE in ATEIVCE A ^VriESBJLlIE ,
Par BiEBRicH, I m. ^|Â. — Chemin de fer ; trajet en 46 minuleS;
6 convois par jour. Prix : 56 kr. et 24 kr.
Après avoir traversé le pont de bateaux,
on passe près du fort de Montebello , et
Ton arrive à
BIËBRlCH, Tancien Bibure^ résidence
d'été des ducs de Nassau -Usingen. Le
château , magniGque édifice , occupe un
site délicieux sur les bords du fleuve, avec
une terrasse , un jardin et un parc fort
étendu.
WIESBADE. — Les Hôtels se distin-
guent par leur distribution intérieure. Par-
mi ceux qui ne possèdent point de sources
chaudes, et par conséquent où l'on ne
prend pas de bains, les principaux sont :
l'hôtel de Nassau^ le Frédéricksbourg , la
Licorne, le Sauvage, la Ville-de-Frane-
fort. Plusieurs des premiers établissements
de bains sont en même temps des hôtels ,
reçoivent des voyageurs , et tiennent table
d'hôte, ce sont: VÀigle, où se trouve
aussi la poste aux chevaux ; la Ro&e , les
Quatre-Saisons , V Hôtel^Duringer et
restaurant, le Schutienfiot (Ce dernier
hôtel est mal tenu , et les étrangers y sont
rançonnés.)
Les dîners sont généralement excellents;
une musique agréable en rehausse l'assai-
sonnement.
On dîne à une h. et à cinq h., et le
prix du dîner est de 56 kr. k i fl. 21 kr.
Une grande partie des malades préfèrent
manger chez eux dans leurs appartements
où ils font venir des hôtels qui ne s'occu-
pent que de l'envoi de mets , quatre plats
bien préparés, au prix de 20 à 50 kr. Le
soir, dans tous les hôtels , on soupe à la
carte, et c'est en général assez cher. La
situation deWiesbade fait qu'on y peut
fournir les meilleurs vins aux prix les plus
modérés.
Le prix des appartements est raisonni-
ble, et se règle d'après l'époque de la sai-
son , d'après la situation et la distribution
de la maison et de l'appartement qu'on
occupe. A VEnglischer-Èof, le prix (par
semaine ) d'un logement est de SO fl. ;
du déjeûner, 7 fl. Le bain coûte 1 fl.
Cette maison est bien tenue
Au Kursaai , le dîner coûte 1 fl. ; k la
poste, 48 kr. ; la demi-bouteille de vin
ordinaire, 18 kr.
WiESBADE, capitale du duché de Nassau
et siège des premières administrations, est
entouré du côté du nord , par 1rs
montagnes du Taunus : ces montagnes se
changent insensiblement en champs fertiles
et en collines riantes qui environnent la
ville de tous les côtés.
Curiotités : le kunaal , bel édifice si-
tué sur une place dont les deux c^Xés sont
ornés de jolies colonnades, occupées par
de riantes boutiques où se trouvent des
milliers d'objets de fantaisie ; le ikéâtrt,
près du kursaai; le château neuf, on
siègent la cour d'appel et la direction des
impôts ; V hôtel de ville ; le nouveau pa-
lais, terminé depuis quelques années , b(-i
édifice; la bibliothèque publique, riche eu
vieux manuscrits, parmi lesquels on codex
du Xlle siècle, et les visianes êanelœ
Hildegardis , ouvrage orné de jolies mi-
niatures : on y trouve aussi beaucoup '
d'ouvrages de la littérature moderne. C^
local renferme , en outre , un musée de
tableaux, dans lequel on remarque des
toiles de C. Marotte, du Dominiquin, du
Perugin, de Pierre de Cortone , de
Franceseo Àlbant , de N. Poussin , dt
HamiUùn, dé Holbein, d* Albert Durer,
dt Lucas Cranach, d'Emmelinok, de R-
Digitized by VjOOQIC
RODTB 306.
DE HATBNCE A STRASBOUnG.
319
Rtn/seh, dePK. WoitwennanSt de Salv.
Rasa, d'À.Brmm, de W. Kobel ei au-
tre». — Le naaée de» antiques mérite
d*êire vu ; il renferme one collection de
monnaies grecques et romaines, beaucoup
d'urnes sépulcrales , et des vases domesti-
ifaes des Romains. Parmi les bustes, on
remarque no Mueius Scœvola qui passe
pour un dieM'œuvre.
Maisohs de auNS. — La plupart ont
une soorcc qui leur est propre, et plusieurs
d*efltre elles proGtent d'une grande source
tlMmai'* commune. A cette dernière ap-
partient principalement le Kochàrunnen^
ou la fontaine bouillante, qui fournit i beau-
ooop d'établissements.
SomcEs THERMALES. — Il y a à Wies-
ba-ie dii-sept sources minérales chaudes,
toutes propriétés particulières, et employées
en grande partie pour les bains. La ptu«
abondante est le Kochbrunnen. ou source
principale, de 52^ R. ; elle a un fort beau
bassin recouvert d'un toit, ti tout auprès
est an portique pour les buveurs, qui s'y
rassemblent matin et soirb six h. La place
spacieuse, et non loin , l'allée du Taunus,
offrent d'agréables promenades, et permet-
tent aux Inveurs de prendre l'exercice qni
leur est recommandé.
Wiesbade possède en outre deux sources
SQlfiirsBses.
Exclusions. — Wieshade diffère des
autres bains du duché de Nassau en ce que
celte ville est régulièrement et élégamment
l)âtie; elle est, comme toutes les autres
localités de ce genre, bruyante et très ani-
mée pendant la saison ; mais elle possède
plus particulièrement une belle situation,
des promenades charmantes, et des envi-
rons pittoresques et solitaires. Des hauteurs
qui entourent la ville, la perspective est
ravissante : d'un côté, c'est le Rhin, si poéti-
que ol si majestueux; vers rE.,rhorizon est
borné par l'Odenwaidetle Mœlibocus, sur-
monté de sa tour blanche ; vers le S. appa-
raît la chaîne du DonneTsbcrg(mont Ton-
nerre), dans la Bavière rhénane. — Pop. '
4i,000 hab.
Le Geisber^ (1/4 de mille de la ville)
est l'endroit le plus favorable pour jouir de
ce riche panorama. Une autre charmante
promenade est celle qui commence inuné-
diatement derrière le Kursaal et qui con-
duit à Dielenmuhlty moulin entouré de si-
tes enchanteurs, et , à 1/2 mille, au châ-
teau en ruines de Sonnenberg^ dont l'as-
pect est des plus pittoresques.
Il faut visiter aussi leP/a/eau( die Flat-
te), vers le sud-ouest , château de chasse
sur le sommet de la montagne haute de
450 mètres, sur la lisière de la forêt, et,
dominant au loin dans la plaine.
Excursion à Francfort , par Hatter-
sheim, 4 milles 1/2: la grande route est
bonne, mais monotone, si ce n'est vers la
gauche, où la chaîne du Taunus termine
l'horizon. — Par le cAemm dé /èr, le tra-
jet dure 1 h. 1/2(1).
ROUTE 306.
DE WLAYlSXeiE A STRASBOIJRCS ,
Par WoRus, Mamieim et Spire.
Bateattx à vapeur. — De Mayence
pour Manheim, deux fois par jour , en 6
ou 8 h. et retour en 3 ou 4 h. ; de Man-
heim b Sirasbourg, tous les jours en 18
h. , s*arr6tant k Daxlandenou Leopolds-
hafen pour déposer les voyageurs qui vont
Cararuhe.
En descendant le Rhin, le voyageur peut
de StraAoHrg aller à Cologne en deux
jours, s*anétin( la première nuit k Mon-
heim ou à Mayence , et de ilfayence.
comme nous l'avons déjà dit, les meilleurs
vapeurs ne peuvent arriver i Rotterdam
qu'après 36 h, de navigation.
Eilwagen tous les jours pour Man-
(I) Pour les bains et pour la description
des environs de WleslMde, voyez Ma/mei
(in ^voyageur sur tes bords du Rhin,
chez L. Maison , Paris. ^ .
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330
ROUTE 306. — DB MATENCB A STBASBOUBG.
heim\ de \h par le chemin de fer k Heidel-
berçj etc.
Tout en continuant de voyager sur le
fleuve, nous allons indiquer les relais pour
ceux qui voudront suivre la route de poste,
et les stations du chemin de fer y pour le
voyageur que le temps presserait; et com-
me les localités que traversent ces trois
voies sont situées auprès des rives du fleu-
ve ou sur le fleuve môme, notre description
servira pour les trois voies.
Route de poste.
Par WoRMS et Spire, ^7 milles 5/4 ail. et C4 kil.
Oppenheim, (v.
r.279).
2m.l/i
Laoterbourg.
lm.i/2
Worraa.
l
Beinheim.
nkil.
Oggersheim.
2
Drusenheim
16
Sp'u%.
2 5/4
La Wantzenau.
16
Gemersheim.
2 i'ii
Strasbourg (v.r. 239).
12
Kandel.
3
Chemin dejer.
Par Francfort, Darmstadt et Garlsruue, 55 milles.
Francfort { t;. r.
Laugen.
Darnistadt.
Klberstadt.
Zwingenberg.
Beosheim.
Heppenheim.
Hemsbach.
Weinheim.
Grossachsen.
Ladenbourg.
Friedrichsfeld.
279).
im.
1
1
0
1
0
0
0
0
0
0
0
Heidelberg. ( Embranchement sur
Manheiml 2/10). 1
SUlgen. 1
Wiesloch. 0
Langenbrucken. 1
Bruchsal. 1
Unter-Grombach. 0
Weingarten. 0
Durlach. 1
CarUrube. 0
EUlingen. 0
Ncumalsch. 1
Muggenslurm. 0
Rastadt. 0
Oos. ( Embranchement sur Ba-
den-Baden, 3/4). 1
Steinbach. 0
BUhl. 0
5/10
8/10
8/10
9/10
4/10
7/10
6/10
8/10
6/10
6/10
7/10
5/10
3/10
0
3/10
4/10
3/10
7/10
S/10
0
6/10
9/10
2/10
5/10
7/10
2/10
9/10
6/10
Achem. 1 m. 2/10
Renchen. 0 9/10
Appenweyer. 0 7/10
Kork. 1 2/10
Kchl. 0 5/10
Strasbourg (v. route 239). 1 5/10
Plusieurs départs par jour ; durée du
trajet: pour Heildeberg^ 4 h. 1/2; —
pour Kehl (Strasbourg), 9 heures 1/2, —
Prix: pour Heidelberg, 3 fl. 35 kr. ; —
2 fl. 33 kr. ; — 1 fl. 45 kr. et 1 fl
12 kr.
En quittant Mayence, les rives du Rhin,
que longe la route, sont bordées d'uoe suc-
cession de collines aux pentes douces et
couvertes de beaux vignobles ; le sol moins
élevé delà vallée du Rhin est jusqu'en Suisse
d'une grande fertilité.
NIERSTEIN. -'Hôiel Anker ( T Ancre).
— Petite ville de 3,000 hab. , dont les vins,
de deuxième classe, sont assez estimés.
OPPENHEIM. (V. T. 279).
GERNSHEIM. — Hôtel Lamm (l*A.
gneau) petite localité où l'on voit une sta-
tue colossale de Schœffer, un des in-
venteurs de l'imprimerie, qui naquit en ce
lieu. Omnibus pour Darmstadt, 3 milles.
Prix : 30 kr.
Tout le pays entre Oppenheim et Worms
dbyGoogk
BOUTB 306. — DB MATEfICB A STRASBOURG.
321
est triste ; ivant de pénétrer dans les murs
de celte ancienne cité , on trouve Véglise
gothique de Notre-Dame, située dans un
vignoble i}ui produit un vin agréable, ap-
pelé le Uul de Notre-Dame. De chaque
côté de rentrée sont des sculptures très cu-
rieuses, représentant les Vierges sages et
les Vierses foUes
WORMS (Bavière). — Hôtels : du Cy-
gne et Poste; de F Aigle-Noir; du Cheval-
Blanc; do Rhin; du Paon. — Worms est
uoedes villes lesplos anciennes et les plus
célèbres d'Allemagne. Les Romains y
avaient on établissement, et ce fut une ré-
sidence ou le séjour momentané des rois
francs. CJiariemagne même y fit de longs
séjoors. Ce tut aussi à Worms que Charles-
Quint tint cette diète célèbre (1521) où
comparut Lnther. La ville était importante
aJors par son commerce et sa population.
ÉoincES. — Le seul édifice reouirqua-
ble de cette ville est la cathédrale ( Dom
Ikirdi j, monument fort ancien et d'une
{^nde simplicité, commencé en 996 etter-
toinéen 1016. L intérieur a 150 mètres
<telong. Les chapelles de côté datent des
Xl\> et XVe siècles ; au S. se trouve un
portail D^oifiquement sculpté. La cha
pelle SainÊ-Nicolas renferme des sculp-
tures precieuses qui datent de U87. Sur
i» place du Marché s'élève Véglise luthé-
rienne, avec une fresque de Seekat*. Vé-
glise Si-Paul est remarquable pour sou
antiquité et la beauté de son architecture.
U synagogue a plus de 800 ans d'existen-
ce. Véglise St-Martin est un édifice bien
oonsené des XI« et XI1« siècles. La Cour
booigeoise (Bîirgerhof) renferme la mairie
et la justice de paix ; les murailles sont les
restes d'un palais impérial, et on voit dans
la cour des cercueils et des monuments
romains. Les tours, du côté du Rhin, sont
do XI1« siècle, mais en grande partie dé-
molies. Les Promenades de Worms de-
viennent plus belles de jour en jour. —
Pop,8,000hab.
Excursions. — De Worms à Kreuz-
nach, 6 milles 3/4 ail.
De Worms on va à la Bergstrasse par la
célèbre (Abayede Lorsch, sans contredit
la pins illustre de l'Allemagne.
Jusqu'à Worms, les deux rives du Rhin
appartiennent au duché de Darmstadt. A
quelques milles plus haut, commence, sur
la rive droite, le territoire de Bade: la rive
gauche appartient à la Bavière rliénane,
que notre route traverse.
Bientôt nous arrivons à
FRANKENTHAL --Hôtels: du Rhin ;
du Lion-Rouge ; de la Licorne ; du Lion-
Blanc; de la Ville-de-Manheim. — Cette
ville est belle et régulière ; elle a cinq égli-
ses , parmi lesquelles on distingue la nou-
velle église protestante, dont la dédicace
se fit le 50 novembre 1823. Vhôtel de
ville est un édifice assez remarquable. —
Pop. 5,000 hab.
MANBËlM. — Hôtels : de Russie ; du
Palatinat; du Rhin; de Bellevue; de l'Eu-
rope , ce dernier sur les bords du Rhin —
Cette ville est, par sa régularité, une des
plus belles de l'Allemagne. En 1806, ses
fiortitlcations furent rasées, et remplacées,
ïi l'instar de celles de Francfort, par de jo-
lies plantations, des jardins et des prome-
nades qui entourent la ville.
Curiosités: h palais on château^ dont
une aile est occupée par la grande duchés*
se douairière de Bade ; l'autre sert de mu-
séum , dans lequel se trouvent quelques
bons tableaux de Y école hollandaise , une
collection de plâtres et un cabinet d'his-
toire naturelle assez riche. Le théâtre est
un bel édifice ; l'orchestre, comme partout
en Allemagne, est excellent. V Observa-
toire, haut de 39 mètres, fut bftti par Char-
les-Théodore en n 72 ; il offre de sa plate-
forme, un panorama superbe. Varsenal,
le jardin public^ Ventrepôt sur le Rhin ;
Véglise des Jésuites , bel édifice. — Pop.
tSyOOO hab.
Le salon de lecture du club de VHar-
monte est ouvert aux étrangers présentés
par lin membre.
Eilwagen, tous les jours pour Francfort
et Mayence, pour Durkheim, etc.
Chemin de fer pour Heidelberg, Carl?-
ruhect Strasbourg.
Bateaux à vapeur deux fois par jour
pour Coblentz, et tous les jours pour Stras-
bourg.
Ici le voyageur peut choisir sa route :
celle qui suit les bords du Rhin n'a rien
qui puisse faire pencher en sa faveur, si ce
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322
BOUT6 307. — DE FRANCFORT A BALE.
n*est qu^on i^isite Spire. U est préférable
de prendre le chemia de fer pour Heidel-
berg et Strasbourg. Quant à nous, nous al-
lons continuer notre course sur le Rhin.
SPIRE Àu{fusla Nemetum, Spira. —
Hôtels : de la Poste ; de Bavière ; de TÂi-
gle ; du Bœuf. — Cette ville est située sur
la rive gauche du Rhin. Sa population, qui
dans le XlV'e siècle monUit à ^7,000 hab.
n*est plus aujourd'hui que de 9,500 hab.
C'est le chef-lieu et la résidence de la ré-
gence du cercle de Rhin-Bavière.
Spire, en allemand Speter, était une
ville impérialp, et Tune des plus anciennes
du Rhin Tacite la cite au llle siècle com-
me une des plus fortes et des plus puissan-
tes villes desbords du Rhin. — Curiosités .
la cathédrale ou Dom, avecses deux hau-
tes tours pointues qui s'aperçoivent de fort
loin. L'édifice actuel date de 1165; l'inté-
rieur est d'une architecture sévère et sans
ornements, mais la largeur et la hauteur
de la nef frappent l'œil d'admiration. Dans
le chœur du roi se trouve le caveau impé-
rial , dans lequel reposent huit empereurs
d'Allemagne; on y remarque plusieurs
mausolées nouvellement restaurés par le
roi de Bavière. — Spire contient l)eaucoup
d'antiquités. Les plus remarquables sont :
VAltaPorta , vieille tour assez haute ; la
tourelle des païens (HeidenthUnnchen); le
Ritscher^ où se tenaient les diètes de l'em-
pire , et la ilonnaie. Ce qu'on peut trou-
ver d'anciens monuments, soit dans la
ville , soit dans les environs , se conserve
dans le musée.
Une bonne route conduit \ Landau cl
au château do Trifels, qui servit de prison
à Richard Cœur-de-Lion.
Nous passons devant Philipsbourg, an-
cienne forteresse où le maréchal de Berwick
fut tué en 1734.
GERMERSHEIM. ^ Hôtels: l'Élé-
phant ; la Poste. — C'est une ville forte-
resse de la Confédération germanique. —
Pop.i.OOOhah.
C'est à Germersheim que les bateaux i
vapeur qui viennent de Mayence passent la
nuit.
Ici on a jeté sur le Rhin un pont de
bateaux. La route ta plus courte pour gi-
gner Strasbourg est c«lle qui suit la rive
gauche du fleuve, passant par Bbeinza-
beni, 2 milles; Lautcrbourg, 2 milles;
Beintheim, deux postes françaises ; Dni-
senheim ,2p.; Wanzenau , â p. ; Stras-
bourg, 1 p. 1/2 ; mais ce relais n'étant
pas monté, il vaut mieux prendre par
Landau.
KEHL, joli village sur la rive droite du
Rhin, station du diemin de Francfort à
Bâle et è Strasbourg. — Des omniim
conduisent les voyageurs k Strasbourg pour
75 c
STRASBOURG (v. route 239). Les pe-
tits bateaux à vapeur peuvent maintenant,
au moyen du canal qui joint Tille au Rhiu,
arriver jusqu'à Strasbourg. Les grands
steamers s'arrêtent au pont de bateaux qui
réunit la France à l'Allemagne. -^ Tont
près de ce pont se trouve la douane fran-
çaise.
Par une ligne de bâtiments ii vapeur
qui lient Strasbourg à Bâle et k Rotter-
dam, on peut aller le l«r jour à Mayence ,
le 2e è Cologne , le 3« à Nimègue , et de
là, la nuit ou le lendemain au jour, à Rot-
terdam en 5 ou 6 h.
De Strasbourg à Bàle , chemin de fer.
ROUTE 507.
DE FRAUrcnPORT A BAIiE,
Par Darmstadt , la Bergstrass , l'Odenwald , Heidelberg ,
Carlsruhe et Fribourg, 48 milles 5/4. — Rouie de poste.
Langen.
Darmstadt.
iBickcnbach.
3/4[Heppenheim.
1 m 5/4
1 S/i
dbyGoogk
lOOTB 307 — DE FRANCFORT A BALfi*
323
Weinbeiiii.
Heidelberg.
Wiesloch.
LjDgenbniekeD.
BniGhsal.
Bahl
Àcbcrn.
Appenweier.
DinglingcQ.
2 m.
2 1/2
EmmeDdiDgen.
RnKingen.
WeingarleD.
Carisnifae.
Dnruienbeiin.
Rasiadt.
Nablbdm.
Kaodern.
Lasmch.
Bals.
8
1,2
\î
5,4
l'4
3/4
1/4
1/4
1/2
1/2
i/8
3/4
2
1
1/8
2
2
1/4
1/i
i 1i
Eilwagen, tous les jours en 50 h. ;
boDDenmte. Il fout, de Francfort ^ Heidel-
berg, 8 h. en poste. — Le chemin de
fer (Main-Neckar-Eisenbahn) est la route
la plus sohie maintenant.
Pour la première section de cette ligne
iv. route 306), de Francfort ^
A ipenwcier.
26 m
.8/10
Offefibourg.
i
i
Dinglingcn,
1
1/10
Kippenheim.
0
6/10
ORebweier.
0
5/10
Kewingcn,
i
2/10
Kiegel.
0
6/10
EomeDdiogen.
1
1/10
Denzlii^fen.
0
9/10
Frnbouf^.
1
Kfotzingeo.
2
MQhlheim.
2
Kandera.
2
1/4
Lœnach.
2
1/i
Bale. (45 m. 3/iO.)
i
En partant , beaux points de vue sur
Francfort, le Taunus , les villes répandues
sur les coteaux.
De Langen ï Dannstadt , paysages mo-
notones.
DARMSTADT. — Hôtels : la Cour^-
Hesse ; du Raisin : la Gour-de-Darmstadl.
C*est la résidence du grand-duc de Hesse,
le siège des autorités supérieures du gou-
vernement du grand-duché. C'est une ville
triste et peu intéressante; ses rues sont
droites et larges , les places nombreuses ,
et beaucoup de maisons sont isolées les
unes des autres. La vieille ville est som-
bre et peu attrayante. — Curiosités:
réglise catholique, édifice imposant; le
nouveau palais, résidence du grand-duc,
architecture simple. Sur la place s'élève
une colonne dorique, surmontée de la sta-
tue du grand-duc Louis ]«■*, par Schwan-
thaler.
Le vieux palais (Alte-Schloss) a été
restauré pour servir de résidence au grand-
duc héréditaire ; il renferme aussi le m«-
sétim de peinture, d'histoire naturelle, et
la bibliothèque. Parmi les peintures du
mttsée , nous citerons : la Purification de
la Vierge, par mdtre Guillaume de Colo-
gne ; la Mort de la Vierge, par Schoreel;
le portrait d'Albert de Brandebourg, ar-
chevCque de Mayence , et celui de Luther
et de sa femme, par Lucas Cranach;
parmi les maîtres de l'école allemande :
Schalkens, portrait de Guillaume III d'An-
gleterre; Van Dyeky portrait de lord
Pembroke : la Vierge et l'Enfant ; Teniers,
paysages ; Paul Potier , une Vache; Rem-
ovandtf portrait de sa seconde femme ; P.
de Hooge, Hollandais et sa femme. —
École italienne : Paul Véronèse , un rac-
courci de sa grande toile des Noces de
Cana; Vélasque%, un Enfant; le Domini-
qnin , David et Nathan ; Raphaël , saint
Jean au désert, — Belles . peintures sur
verre.
On y voit aussi une belle collection
d'armes, une autre de vêlements des peu-
)les de rinde, de la Chine, de la Perse, do
la Turquie, etc.
Le musée d'histoire naturelle renferme
des fossiles rares et une grande variété
d'oiseaux. La bibliothèque contient 200
mille vol. Ces riches collections sont ou-
vertes tous les jours au voyageur. Le
théâtre est un des meilleurs de l'Allema-
gne; il a été terminé en 1819; tout près
se trouve le bâtiment des exercices qui
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321
ROUTE 307.
DE FBANCFORT A BALB.
sert aujourd'hui de dépût d*artillerie; belle
architecture. Le Casino est situé dans le
palais de la chambre des députés. — Pop.
30,000 hab.
Chemin de fer pour Francfort, Mayen-
ce, Heidelberg, Strasbourg et Bâle; —
Eilviagen , tous les jours pour les mêmes
destinations; — Omnibus pour Gems-
heim, sur le Rliin, stat. des bateaux à va-
peur.
Le district si riant et si pittoresque
nommé Odenwald (forêt d*Odin) , com-
mence à une petite distance de Darmstadt;
on appelle la route qui le traverse Bergs-
trasse (route de montagne).
Presque chaque montagne de la Bergs-
trass et plusieurs de celles de l'Odenwald
sont couronnées de vieux châteaux.
Excursions. — Trois heures suffisent
pour visiter la Bergstrass, mais il faut
avoir soin de se procurer des vivres et un
bon guide.
Ascension du Mélibochus ou Malchen.
Cette romantique montagne de granit,
d'une forme conique, a 540 m. au-dessus
du niveau de la mer. C'est le point le plus
élevé de la chaîne de l'Odenwald; on
aperçoit de très loin la tour blanche qui
s'élève sur son sommet. De ce point, on voit,
romme sur une carte , tout le cours du
Rhin , depuis Spire jusqu'à Bingen , ainsi
que les belles montagnes des Vosges , le
mont Tonnerre , et , au-delà du Mein , le
Vogelsbcrg et le Taunus. On éleva ici , en
i772, un joli belvédère haut de 27 m.,
poun'u de télescopes, pour l'agrément des
visiteurs. Beaucoup de personnes s'y ren-
dent au point du jour pour y jouir de la
vue du soleil levant , qui du sommet de
hautes montagnes présente un des specta-
cles les plus intéressants de la nature.
Par une route facile et agréable on peut
arriver au pied du
FEi.SBEnG , montagne d'une grande cé-
lébrité; elle est de quelques pieds plus
haute que le Malchen » et de son sommet
la vue sur tout l'Odenwald est magniOque
Elle est pénible à gravir, et sur le sommet
se trouve une maison de chasse ( Jœger-
haus). La vallée qui se trouve entre ces
deux hautes formations est la plus sauvage
de tout l'Odenwald. Près du sentier qui
conduit à Reickenbach , on voit le Rie-
sensaule (Colonne des Géants), colonne
gigantesque de syénite dure, d'environ 10
m. de diamètre.
Non loin de là se trouve on vaste
bloc de la même pierre, appelé Riese-
naltar.
La Felsenmeer (Mer de Rochers) est
une accumulation singulière de fragments
de syénite entassés les uns sur les autres,
et s'étendant depuis le sommet du Fels-
berg presque jusqu'à Reinchenbach.
De ce point le voyageur peut regagner
la grande route à Auerbach en prenant par
Reinchenbach, ou bien continuer jusqu'à
Erbach. — Hôtel la Poste. — PeUte
ville située dans une étroite vallée entou-
rée de roches élevées. Le château des
comtes d Erbach renferme une salle d'ar-
mures d'un haut intérêt historique. — De
là , le voyageur peut regagner le cbemia de
fer à Bensheim ou à Heidelberg,
Bensheiu, petite ville et station. —
Curiosités : l'église, édifice moderne. —
Pop. 4,000 hab.
A i mille environ 0., se trouve Vab-
baye de Lorsch, l'un des plus anciens édi-
fices gothiques de cette partie de l'Alle-
magoe.
HEPPENHEIM, sUtion. — Hôtel Halb-
Mond (la Demi-Lune). — Petite ville, dans
une belle situation , mais d'un aspect tris-
te. — Curiosités: l'église bâtie par
Charlemagne ; sur une montagne qui s'é-
lève derrière la ville , sont les ruines du
château de Starkenburg , construit eu
\QOA. — Pop. S,700 hab.
WEINHEIM. — Hôtels : Der-Karls-
berg , près de la poste ; Pfelzei^Hof , près
du pont, sur le Weschnitz. — C'est une
des villes les plus intéressantes de la
Bergstrasse , par rapport à sa position eu
amphithéâtre sur la pente d'une montagne,
et par la haute antiquité dont elle porte
l'empreinte. Ses environs sont extrême-
ment beaux; mais la \ille ^le-même est
désagréable, à cause de ses rues étroites et
de l'encombrement provenant des mines
de ses anciennes fortifications. Elle pos-
sède six églises , un hôpital et un vieux
couvent de carmélites. — Pop. 4,900
hab.
dbyGoOgk
BOUTE 307. — DB FBÀ!<(CFOBT A BALB.
3?5
Au-dessus de la ville, est le château de
Windeck , remtrqoable par la tour de son
dODJOD.
Èandsehuaheim renferme une des plus
vastes coUectioQS d'antiquités mexicaines
qui soient en Europe : elle appartient à M.
Uhde.
HEIDELBKRG. — HôteU: Prinz-Karl
(du PrincfrCbarles), sur la place du Mar-
€hé, près dn château : bonne table d*hdte;
de Bellevoe , près de la station du chemin
de fer: Badiscber-Hof (de Bade);Hdtel-
Ernest; de Hollande; du Princ«-Max; du
Roi-de^Portugal.
Rien n'est plus agréable et plus pitto-
resque qoe la position d'Heidelberg , situé
sur la nve gauche du Neckar. — Curiosi-
lés : sa célèbre universitêt la plus ancien-
ne de toute TAllemagne , après Prague ;
elle a éié fondée en i5i6 ; le nombre des
étiidiaDts est d'environ '7 00. Cette univer-
sité ren^snne une école de droit et une de
médecine; l'édifice n'a rien de remarqua-
ble. Tout près est la bibliothèque de
12,000 vol. sans les manmcritê; on y
remarque une anthologie grecque, manus-
crit du XI« siècle; des manuscrits de
Thucydide et de Plutarque, des X« et XI«
siëcln. La traduction d'isaïe , de la main
de Luther; son exhortation contre les
Turcs, une édition du catéchisme annotée
de sa main , le livre de prières de rélec-
trice Elisabeth , orné de miniatures par
Deazel d'Ulm (1499). La bibliothèque est
ouverte à deux heures de l'après-midi
Le nmséum d'anatomie et celui de
ioologie sont placés dans l'ancien couvent
des dominicains , situé dans le faubourg
L*bôtel i«m Ritter (au Chevalier) est
une naaison curieuse par son architecture;
eUe date de 159S. Tout près et en face ,
se trouve l'église du Saint-Esprit , dans
laquelle sont enterrés plusieurs comtes pa-
btius.
Le château, autrefois résidence des
comtes palatins du Rhin et des princes
éiecteors de l'empire allemand, ruines ma-
gnifiques situées sur une hauteur qui do
mine b ville. L'aspect silencieux de ces
ruines frappe au plus haut point l'imagina-
tion , et il bot les visiter avec soin ; on y
voit les statu» mutilées des anciens élec-,
leurs. Les jarditiê fleurissent comme
autrefois et n'ont rien perdu de leur luxu-
riante végétation, tandis que la célèbre
tonne de Hcidelberg, reste vermoulue dans
les caves et sans emploi.
La terrasse de l'Ë. offre une promenade
des plus agréables et une vue splendide.
Sur la riche et pittoresque vallée du Nec-
kar , le panorama s'étend jusqu'au Rhin ,
et se termine par la chaîne des Vosges.
Le pont jeté sur le Neckar est un des
plus jolis de l'Allemagne ; la perspecdve
qu'il offre est fort belle.
Heidelberg est une de ces villes où l'é-
tranger peut résider avec le plus d'agré- •
ment ; les loyers et les vivres y sont à bon
marché.
Chemin de fer pour Manheim , Carls-
ruhe, Bade, en 3 h 1/3; à Bdle par la
rive gauche du Rhin ; à Bdle par Frey-
bourg, et à Francfort; d'Ueidelberg à
Kehl par Carlsrube, 18 milles en i h.
Navigation à vapeur sur le Neckar : à
Heilbronn , en 10 h. , et en descendant ,
5h.— Pop. U.SOOhab.
Excursions. — Dans le voisinage de
Heidelberg, sont: le Wolfsbrunnen, le
couvent de Neubourg, le Heiligenberg ei
ses ruines, le Riesenstein, d'où l'on jouit
de la vue délicieuse du château et de la
ville, et le Kosnigstuhl.
Le pays que nous parcourons n'offre
aucun intérêt jusqu'à
WIESLOCH, stat. — Hôtels : les
Trois-Rois; la Poste. — Le grand édifice
qu'on aperçoit à droite, appelé Kisslau,
qui était jadis un palais ducal , sert au-
jourd'hui de prison d'état.
LANGENBRUCKEN, stat. ^ HÔUl la
Poste. — Petite localité avec un établis-
sement de bains sulfureux , assez fréquen-
tés. — Pop. 4,200 hab.
BRUCHSAL, stat. — Hôtels: Badis-
cher (de Bade) ; de Zoehringen. — Ville
située sur la Sale ou Salza, autrefois la
résidence des princes-évêques de Spire. —
Curiosités : l'église Saint-Pierre, l'hôpi-
tal des frères de la miséricorde , le vieux
château. — Pop. 8,000 hab.
WEINGARTEN, stat., petite ville de
3,000 hab. Ruines d'un castel qui appar-
tenait aux nobles de Schmalenstein.
dbyGoogk
826
ROUTE 307. — DE FRANCFOItT A DAI.E.
DURLACH , 8tat. C'est une des rési-
dences des iD«rgraves de B«de-Duriach.
Le vieux château qui s*élèye sur une hau-
teur voisine est le berceau de cette famille .
Le château ou palais , dans la ville , est
alxindonné. Dans les jardins on va voir di^
verses antiquités romaines. On remarque la
lielle avenue de peupliers de Lombardie ,
les plus vieux et les plus hauts de l'Aile-
magoe ; car ils n'ont pas moins de 30 m.
de haut , et quelques-uns même ont jus-
qu'à iO m. uette avenue » qui peut avoir
environ 5 kilomètres, conduit à
CARLSRUHE, sUt. — Hôtels: Erb-
prinz (le Prince Héréditaire); Englischer-
Uof (Hôtel- d'Angleterre) ; Zaehrioger-Hof
(Hdtel-de-Zaehringue); Goldene-Kreuz (la
Croix-d'Or ) ; Goldene-Ochse (le Bœuf-
d'Or); Darmsl«dter-Hof (Hôtel-de-Darms-
tadt) ; Rœmische-Kaiser (l'Empereur-Ro-
main) ; Uof-von-UoUand (HOtel-de-HoUan-
de). — Carisruhe est la capitale du grand
duché de Bade, le siège du gouvernement
et la résidence de la cour et des ambassa-
deurs étrangers. La ville est en général
bien bâtie, et ses rues, bien alignées, sont
pourvues de trottoirs, commodité
rare en Allemagne. — Curiosités: le
château^ dont la tour appelée la Tour de
Plomb (Bleithurm), forme le centre de
toutes les rues , et offre une vue riche et
étendue. Dans les bâtiments contigus se
trouvent h bibliothèque^ riche de 90,000
vol., le cabinet d'histoire naturelle , et les
écuries du prince, et de l'autre côté le
théâtre ; le palais du margrave de Bade ,
avec une belle foçade ; l'église protestante,
sur la place du Marché; l'église catholique
et en fece , l'hAtel du ministre des affaires
étrangères ; l'hôtel de ville , d'un style
simple , mais qui plaît ; la pyramide , au
milieu du marché; la synagogue dans la
rue Longue, V hôpital; la fonderie de ca
nons; le monument en bronze, élevé en
18ii , à la mémoire de Charies-Frédéric ,
par Schwanthaler; le jardin du château: il
est fort beau et contient le monumeni éle-
vé à Hebcl ; le jardin botaniqtie avec plus
de 6,000 sortes de plantes ; et la chapelle
gothique de la margrave Amélie, qui ren-
ferme le b«iu mausolée de son époux. —
Pop. S4,000 hab.
Le cAemtft de fer nous conduit ï la sta-
tion de Rastadt.
RASTADT, stat. — Hôtels : Krcuz (la
Croix) ; Badischer-Hof(HOtel-de-Bade); la
Poste; Stem (l'Étoile). — Cette ville, si-
tuée sur la Murg, est fort triste. C'est une
des forteresses de la Confédération germa-
nique.
Le palaiSf dont la construction a coûté
12 millions de florins, renferme les tro-
phées turcs du urince Louis de Bade ; ou
y montre aussi 1 appartement où il mourut.
Belle vue hors du jardin près de la cha-
pelle , et do haut de la tour du château.
C'est à Rastadt que fut conclue la paix de
1714 , et que se tint le congrès de 1797-
1799, lequel se termina brusquement par
l'assassinat des deux plénipotentiaires fran-
çais Robeijot et Bonnier. — Pop. 5^000
hab.
Le voyageur qui aura du temps k lui de-
vra faire une excursion à la pittoresque
vallée de la Murg.
La grande route de poste de Francfort à
Bâle, se bifurque ici : une branche tire
vers la droite , conduit à Kehl et h Stras-
bourg , en se rapprochant du Rhin , et
prend le nom de Rheinstrasse ; l'autre
branche coutinue de suivre la base des
montagnes.
En quittant Rastadt le chemin de fer
se rapproche aussi du Rhin. A la station
d'Oos, une branche conduit k 3/4 de
mille.
BADE ou BADEN-BADEN. ^ Hôteh:
de l'Europe ; de Russie ; d'Angleterre ; de
France ; de Zaehringen ; de Hollande ; à la
Cour-de-Bade; du Rhin; du Cerf; de
Darmstadt; au ChevalieiMl'Or; à TËtoile-
d'Or — 11 y a encore beaucoup d'autres
hôtels de second et troisième ordre. Le
tiers des maisons se louent en garni pen-
dant la saison , mais on n'y donne point à
manger. Le prix des chambres varie, selon
la saison ou leur position, depuis 3 fl. jus-
qu'à 12 ou 1i fl. par semaine; un bain
coûte U kr. (85 c); un lit, 48 kr. à 1
fl. par nuit; le déjeûner, 56 kr. Plusieurs
hôtels sont pourvus de bains. Le voyageor
trouvera dans tous les principaux hôtels
des tables d'hOte à 1 h. et 5 2 h. ; prix :
de48kr. àlfl.;etdeih. àSh., i fl.
dbyGoogk
BOUTB 307. ^ DE FBANGFOBT A BALS.
327
f 3 oo 24 kr., sus le vin. Les meilleurs
vins du pays sont ceux d'Affenthaler (rou-
ge), Klingelberger et Mark^rafler. Un dî-
ner en pvticulJerest de 2 fl. 30 kr. (5 f.)
Le prix des objets dont le voyageur peut
avoir besoin est en général fixé par le
gouvernement, même jusqu'au blanchis-
sage.
Badc est sitoé sur les bords de la jolie
petite rivière l'Oes, dans une vallée déli
cieuse qu>itfmirent de vertes et pittores-
ques collines, lesquelles forment déjà une
ramification de la Forêl-Noire; ses sources
minéral» étaient connues des Romains ,
qui y établirent une colonie à laquelle ils
donnèrent le nom de CivUas Àurelia
ÀquensîM. Depuis 18i6 la ville est éclairée
par le gaz.
La saison des bains commence au mois
de mai et finit en octobre ; mais c*est pen-
dant les mois de juillet et d'août qu'il y
a le plus d*afflnence ; près de iO,000 per-
sonnes visitent ces bains chaque année.
Sources. — Badc possède treize sour-
ces chaudes, qui sortent des rochers au
pied de la terrasse du château ; ces sour-
ces diffèrent entre elles tant pour leurs
propriétés que sous le rapport de la tem-
pérature, qui varie depuis 68^ jusqu'à 46<
centigrades. L'eau provenant des sources
les phis chaudes est conduite au moyen de
tiiyam dans les diflérents bains de la \ille,
et ces eaux sont tellement abondantes,
qu'elles servent aux habitants pour les pré-
parations eulinaires.
CurUmiés : la Trinkhalle ou nouvelle
galerie des huveurs , bel édifice , dont le
portique est orné de peintures à fres(
d'un raéiite médiocre. L'ancienneTrinkhal-
le, près des sources, renfetme des antiqui-
tés romaioes trouvées à Bade et dans ses
environs ; la maison de conversation ren
ferme une salle magnifique, qui sert tout ë
la fois de salon de jeu, de salon de conver-
sation et dans laquelle on donne des bals
pendant la saison; on cafè^ la librairie
Marx et le théâlre sont logés dans le
même édifice. — Le pavillon de la grande
duchesse douairière, avec un beau et vaste
jar^; le palais d'été de S. A. R. le
grand-doc. Ce dernier palais se trouve dans
la partie basse de la ville, tout près de la
()romenade ; Yéglise paroissiale, située sur
a montagne du château, non loin de sources
chaudes.
Le grand tableau qui décore le maltre-
autel de < ette église est peint par Henri
LUI , et représente l'Às^mption de la
S^e Vierge. Sept autres tableaux d'autels
sont de la main du même peintre; la plu-
part sont peints d'après le Guide. Parmi
les nombreux monuments que renferme ce
temple , nous citerons celui du margrave
Léopold-Guillaume qui mérite une mention
particulière.
L'église de V hôpital, d'architecture go-
thique, est située hors de la ville, près du
chemin de Gernsbach ; on y fait le service
de l'église anglaise.
LiBRAIRIB , CABINET DE LECTURE. —
Entre la salle de conversation et le théâtre
sont la librairie et le cabinet de lecture de
M. Marx, chez lequel on trouve un assor-
timent nombreux et varié de nouveautés
françaises, anglaises et allemandes, ainsi
que de la musique. — Son cabinet offre à
l'étranger les meilleurs journaux de Paris,
les principales feuilles françaises , anglai-
ses, allemandes et russes. Le prix d'abon-
nement est modéré. On trouvera chez M.
Marx tous les Itinéraires de Richard pour
les bords du Rhin, la Suisse et autres
pays , tant en français qu'en anglais et en
allemand, ainsi que des panoramas du
Rhin, cartes routières, etc. — Pop, 6,000
hab.
La Poste. — Pendant la belle saison,
la poste aux lettres part tous les jours pour
la France-, U Suisse, l'Italie, Carisruhe, le
Wurtemberg, la Bavière, Francfort, etc.
Cliemin de fer pour Strasbourg ( Kehl)
et Bâle ; pourFribourg, Carisruhe, Heidel-
berg, Manheim et Francfort ; Eilwagen
pour Rippoldsau.
Extra-poste. — Le maître de poste est
autorisé à demander pour chaque cheval,
à chaque relais, 15 kr. de plus que les au-
tres maîtres de poste.
Excursions. — i« au Vieux-Château
(Àlte-Schloss), è i h. de marche. Ses rui-
nes imposantes s'élèvent du sein d'un bois,
sur le sommet d'une colline qui domine la
ville. Le grand-duc régnant a fuit tout ré-
cemment restaurer plusieurs Galles de cet
dbyGoogk
328
BOUTE 307.
DE FRANCFORT A BAIX.
antique château, et il y fait de fréquentes
excursions pendant la belle saison. — 2c
aux minesà'Ebersteinbourg, et plus loin
aux rochers curieux nommés Felsen-Bruc-
ke. Au couvent àeLichientiialf abbaye de
religieuses adossée à la paroi escarpée d'u-
ne montagne couronnée de sombres sapins.
La Maison des orphelins ^ dépendante du
couvent , est Tune des fondations charita-
bles du tailleur de Londres S/u//», natif de
Bade : parti pauvre ouvrier, il fit fortune
en Angleterre, et au sein de la prospérité
n'oublia pas sa patrie. Le grand^luc de
Bade le créa baron.
 2 heures de Baden , sur la route de
Klppenheiu, au fond de la plaine, s'é>
lève, dans une situation très pittoresque, le
vieux château de plaisance nommé la Fa-
vorite ^ maintenant abandonné; il fut bâti
par la margrave Sybille : ce château n'a
rien de remarquable ; les anciens meubles
et 60 à 70 portraits de celte princesse sont
tout ce qu'il renferme maintenant d'inté- d'Or
ressaut.
De Baden , nous regagnons le chemin
de fer de Bâie et nous arrivons à
BUHL, stat. — Hôtel la Poste.
A 3/4 de mille se trouve
Salzbach; sur la gauche de la route s*é*
lève un obéUsque de granit, érigé en 1829
par le gouvernement français pour indiquer
l'endroit où fut tué le grand Turenne
en 1675.
ACHERN, stat. —Les entrailles de Tu-
renne ont été enterrées dans la petite cha-
Francfort k Strasbourg se croisent dans son
intérieur. — Pop, 4,000 hab
DINGLINGEN, stat. —Hôtel U Poste.
— Les deux branches de la grande rx)ut*î
de Francfort à Bâle qui s'étaient di\isécs
à Rastadt se réunissent ici; la branche 0.
est la route directe de Bâle k Strasbourg
KUPPENHEIH, d'où nous apercevons ,
à main droite et vers le Rhin, la ville et lo
château de Malsberg.
Ettenheim , où l'infortoné duc d'En-
ghien fut arrêté par les ordres de Na-
poléon.
KENSINGEN . stat. — Hôtel le Sau-
mon.
EMMENDINGEN, stat. ~ Au-delà de
cette dernière ville se trouve le château
de Hochberg, une des ruines les plus im-
posantes de l'Allemagne.
FRIBOURG ( Freiburg ) , stet. — Hô-
tels : Zaehringer-Hof (de Zshringen) ; En-
gel (l'Ange;; Goldener-Lœw.î (leLion-
"'); Pfau (le Paon); Wilde-Mann ;
(le Sauvage). — Cette ville est l'ancienne
capitale du Brisgau ; sa situation sur les
confins de la Forét-Noire et sur la rivière
Treisam, à l'entrée de la vallée d'Enfer
(Hœllenthal), est admirable.
Curiosités : hcathédrale ou Munster,
l'une des plus belles et des plus parfaites
de rAllemagoe. Conrad de Zsehringen en
posa les fondements dans l'intervalle des
années 1122 et 1152.
Ce superbe temple est construit en pier-
res de taille rouges : il a la forme d*ane
se
pelle dédiée à saint Nicolas ; son corps fut croix ; la tour, haute de 119 mètres , «.^^
porté en France. trouve à l'ouest ; elle est de la largeur de
APPENW^IER, sut. —Hôtelh Cou- Taile principale. L'église renferme lestoro-
ronne. — Un chemin conduit à travers le beaux des princes de Zaîhringcn et plusieurs
Kniebis à Freudenstadt et à Stuttgardt, par bons tableaux, entr'autros la Cène de Jean
Oppenau et Lautenbach, avec sa belle égli-
se gothique bâtie en 14'71 .
Une branche du chemin de fer conduit
à Kehl et à Strasbourg,
A notre droite nous apercevons hi flèche
de la cathédrale <\>i Strasbourg.
OFFENBOURG, stat. — HôUls : de la
Fortune ; de la Poste ; de la Couronne.
— Cette ville, située sur les bords de la
Kinsig, autrefois ville impériale, fut fondée
par OSb, qui lui donna son nom. Elle &st
la clef de la vallée de Kinsig. Les routes de
BaldinÇf chef-d'œuvre de l'ancienne éco-
le allemade ; V hôtel du commerce, bâ-
timent gothique ; la nouvelle salle de
spectacle ; la halle aux blés ; la fontaine
du marché aux poissons, décorée du mo-
nument du fondateur de la ville ; Vuniver-
site, fondée et dotée en 1454, dont la bi-
bliothèque compte plus de 100,000 vol. ;
le musée d'histoire naturelle ; le jardin
botanique ; l'amphithéâtre anaU>mique,elc.
Vhôpital gétiéral, la maison des enfiints
trouvés, et celle des orphelins, sont de fort
dbyGoogk
BOUTE 308« — DB COBLBKTZ A FRANCFORT-SUR -LE-MEIN. 329
beaux éUblissemeots; le jardin-modèle,
Y église protestante, de style byzantin.
FriboQrg a un arcbe^êque métropolitain
du grand. duché de Bade et du royaume de
Wurtemberg, et un séminaire de prêtres
catholiques. Le palais de l'archevêque et
le séminaire sont de superties bâtiments.
L'institution ducale pour les aveugles
estforlbiendirigée. — Pop. 4S,000. h.
Une bonne route de poste conduit de
Fribourgâ, 5 milles 1/2 0., Àlt-Breisach
{ vieux Brisacb), jadis ville importante et
forteresse qui défendait T Allemagne du cô-
té de 1*0. De sa splendeur passée, cette
ville ne couserfe aujourd'hui qoe Yéglise
de St'Etienne, située sur une éininence.
Celte basilique possède les reliques de St
Gervais et de St Protais, enfermées dans
ooe cbisse d'argent, que l'on a transportées
iâ sous (e règne de Frédéric Barberousse.
Le ffltftre-Mitel est orné de belles statues
en bois, et l'église contient les tombeaux
deidusieors généraux célèbres.
Les belles scènes que présente la Hœl-
knikal engageront le voyageur à faire une
petite excursion jusqu'à Steig, 2 milles
1/i ; les Eilwagen parcourent cette route
jusqu'à Uonaueschingen deux fois par
jour.
La contrée que parcourt le chemin de
fer est admirable jusqu'à
MULHEIM, stat. — Petite ville située
dans une riche vallée, bordée d'un côté
par le petit cours d'eau nommé Blauen,
et de l'autre par de belles vignes qui pro~
éoisent un vin très estimé.
A 3/4 de mille environ du chemin
de fer, se trouvent les bains de
Badenweiler. — Hôtel Rœmerliad.
— Un bain romain , découvert en 1C8I,
est ce qu'il y a de plus remarquable
à Badenweiler. Il avait 74 mètres de large,
du côté des vestibules 21 m. 65 cent., et
au milieu 27 m. ; toute la surface formait
85i mètres carres, et contenait un grand
nombre de bains chauds et froids, de salons,
bains à vapeur, chambres pour les onctions,
etc. les chambres sont au nombre de 106.
Les murs étaient couverts d'un ciment rou-
ge et poli. Dans Tintérieur du bâtiment
existe un autel consacré à Diana Ànuba,
ainsi que l'indique une inscription.
ScHLiNGEN , petite ville devenue célè-
bre par une bataille qui y eut lieu, en 1795,
entre l'archiduc Charles et le général Mo-
reau ; sur la gauche on trouve le village
de Liel , qui possède de riches mines
de fer.
LOERRACH , placé à l'eiArée d'une
vallée à travers laquelle serpente la Wiesen .
On y compte plus de 1,900 hab.
Jusqu'à Bâie la route traverse un pays
alpin des plus agréables.
Depuis que le duché de Bade est entré
dans l'union douanière allemande, les voya-
geurs sont assez rigoureusement visités
quand ils entrent en Allemagne par le ter-
ritoire badois.
Avant d'arriver à Bâle , le chemin da
fer se rapproche de la rive droite du
Rhin.
BALE(t;. Suisse).
ROUTE 508.
DE CmÊUEMTm A FRAMCFORTi^lJR-IiE-innEOr,
Par Ejis , Schwalbach , Schlangenbad et Wiesbade , \ 4 milles
— Route de poste.
2m.
Eos.
Siogfaofen.
Hohhausen.
Scfawalbach
Wiesbade.
1/2
Hattersheim.
Francfort.
2 m. 1/2
2
Les bains de Nassau , Ems , Sckwal-
bûch, SckUngenbad et Wie^de , qu«
dbyGoogk
330 ROUTE 308.
OB COBLENTZ A FRANCF0nT*5Un-LE-BIEIK.
nous allons visiter, sont les plos renonunéslfl. à 8 fl. par jour , et 95 baignoires, y
de l 'Allemagne . compris le Rondeau .
Schnellpost iuiqn'h Wiesbade, et de
U chemin de fer jusqu'à Francfort. Pen-
dant la saison , des omnibus partent de
Coblenlz pour Ems quatre ou cinq fois par
jour.
On traverse le pont de Coblenlz, et Ton
arrive à la base de TEhreubreitstein, à l'en-
trée du vallon de ce nom.
Du vallon d'Ehrenbreltstein, la belle rou-
te neuve au bord du Rhin, où s'o&ent de
si magnifiques points de vue, conduit à
Niederlahnslein ( 1 lieue ), età ^m« par
le romantique vallon de Lahntbal.
EMS. — Hôtels et maisons garnies.
— Les principaux sont : l'Hôtel-de-Rus-
sie ; la Maison des bains ou Kurhaus ,
avec 226 chambres; l'Hôtel-d'Ângleterre ;
la Poste; THôtel-du-Roi-de-Prusse ; la
Vieille-Poste; l'Hôtel-de-Brunswick ; des
Trois-Couronnes-Impériales ; des Quatre-
Saisons ; de la Couronne-Impériale ; de
la ViUe-de-Wiesbaden; delà Clef-d'Or;
THôtel-de-Bavière. Arj7dte/-de-Jlfct/«nce,
sur la rive opposée de la Lahn, on dîne
pour 56 kr.
On dîne dans tous ces hôtels à 1 heure ;
cependant les personnes qui ont l'habitude
ou le besoin de dîner plus tard peuvent ,
si elles le désirent, dîner à 2, 5, i ou 5
heures, à une table servie à part; mais
alors le prix est plus élevé , et doit être
réglé d'avance.
Ems n'est ni une ville ni un village ; c'est
une réunion de maisons garnies, pittores-
quement situées sur les deux rives de la
Lahn, rivière encaissée parles escarpe
ments du B»derley , qui ne laisse de ter-
rain que ce qu'il en faut juste pour former
deux rangs de maisons au milieu desquel
les s'élève le Kurhaus. La Maison du-
cale de conversation , en communication
avec la galerie qui repose sur 24 colon-
nes de marbre, et ses beaux entourages,
fut ouverte dans l'été de 1859 ; elle con-
tient la salle de bal, le restaurant et la
banque des jeux ou roulette.
Bains. — Les bains orincipaux sont au
Kurhaus , maison ducale qui consiste en
deux bâtiments contenant ensemble près
de 226 chambres, dont le loyer est de 5/4
Effets. — Cette eau est excellente pour
les personnes très irritables ou qui ont les
neru affectés, et surtout pour les femmes.
Elle fait du bien dans tous les maux qui
proviennent d'aigreur , d'engorgement ,
d'obstruction des entrailles , d'âcreté du
sang, de cardialgie, de colique ; contre les
engorgements de poitnne , la toux invété-
rée, l'asthme pituiteox, etc.
Les environs d'Ems offrent des excur-
sions charmantes ; telles que : à la Caba-
ne de mousse, où l'on a une très belle vue,
et aux Cavernes du Haselmann ; d'an-
tres sont : le chemin de Marianne^ d'Hen-
riette, aux Mines de Linkenbach à 1/i
h^rede distance, aux montagnes Malberg,
Winterberg , et à Kemmenau, avec une
belle vue. Dans ces excursions aux mon-
tagnes, on préfère les ânes aux cbeTaax,
comme ayant le pas plus assuré.
En quittant Ems , nous passons par b
vieille et pittoresque ville de Daussenau,
entourée de murailles ; de là nous suivons
les détours de la Lahn, au milieu d'une
belle vallée qui nous conduit à
Nassau. — Hôtek: l'Étoile; U Gos-
ronne : de ce dernier on jouit d'une vue
admirable des châteaux de Nassau et de
Stein. — Cette petite ville est située sur
la rive droite de la Lahn, le long de labdle
chaussée qui conduii à Francfort.
De l'autre côté de la Lahn, traversée par
un joli pont de chaînes de l'architecte Los-
sen , et vis-à-vis la petite ville , s'élè?e,
grande et pittoresque, une cime de monta-
gne couverte d'arbres et de buissons, et du
sommet de laquelle s'élancent les ruines du
Château de Nassau. — Pop i^SOQ
hab.
SCHWALBACH.— Hd/e2a: Allée-Saal
(du Salon-de- l'Allée), le plus vaste et le
mieux situé ; près de 200 personnes y dî-
nent joumelllement à table d'hôte ; Nas-
sauer-Hof ( de Nassau ) ; de l'Europe ; du
Ducndo-Nassau ; table d'hôte à 1 h. et à
5 h. ; la Poste. — Parmi les hôtels gar-
nis, sans table d'hôte, nous citerons Pari-
ser-Hof ( de Paris ) ; Hôtel-Royal ; Englis-
cher-Hof( d'Angleterre). — Le prix dn
dîner dans ces hôtels est de 1 fl. 12 kr.;
dbyGoogk
BOCTB 308. ^ DE COBLBNTZ A FRANGFOBT*SVR-LE-MBiI«. 331
le souper 56 kr. Une chambre coûte par
semaiDedeSàlOetiâfl.
Schwalbach, élm au nnç d« inDe en
1816, est situé au milieu d'un joli vallon
entouré de hauteurs boisées dont les pentes
sont couvertes de plaines soigneusement
cultivées. — Les baimt de Sehwalbach
joalsseut d'une grande répulation et sont
très fréquenlés; les environs sont couverts
de ruines intéressantes qui s'élèvent au
milieu d*ime contrée pittorresque. — L^
B^ham {maison des Bains) est un bel
édifice, avec une jolie colonnade. — Pop.
S,000hab.
A 1/3 h. de marche de la ville, s'élève
Àioipfmtk^ cMteau en ruines, bâti par
le comte Adolphe de Nassau.
Plos bas dans la vallée, kl h. de n^r-
che, s'élève, sur le sommet d'une roche
escarpée, le château de Hohensteiny dont
les ruines aonl on nepeutplus pittoresques
On trouve des rafraîchissements dans la
maison du prde, près du château.
Les valléfô du Taunus sont couvertes des
mmes de nombreux châteaux, parmi les-
quels on doit citer celui de Kat^enellen-
Bogen , construit par les comtes de ce
nom, ceux de Burg-Schwalbach et d'ilr-
fedt, ele.
Nkderselters. — Hôtel de Nas-
sau. — Oo peut foire de Sehwalbach nne
excursion à cette .source renommée : mais
ij làut un jour entier.
La route traverse les villages de iVeu^of,
et de Wurges, station de poste. — On re-
vient en suivant le cours de la Lahn, et en
descendant cette rivière en bateau jusqu'
Nassau on Ems.
L» source de 5e/fer» jaillit du penchant
d*ODe montagne dans un charmant vallon
arrosé par les eaux de l'Ems. Elle n'est
éloignée que de quelques centaines de pas
do vilb^e, et fut découverte dans le XVle
siècle.
Une belle route macadamisée , mais très
montueuse, conduit de Sehwalbach à,
1 mille 1/2 ,
SscHLANGCXBAD. — HôteU: Hessis-
eher-Hor (de Hesse ) ; Nassauer-Hof ( de
Nassau). — Cette localité , qui n'est, b
proprement parler, ni ville ni village, se
compose d'une réunion de maisons garnies,
au milieu desquelles apparaissent deux
énormes édifices sans architecture, appe-
lés le vieux et le nouveau Badhaus ; elle
est située au milieu de bois superbes, dans
la seule vallée qui coupe k angle droit la
chaîne du Taunus. Son élévation est moin-
dre que celle de Sehwalbach ; mais l'air
qu'on y respire est aussi léger et plus agréa-
ble à cause de la fraîcheur ranimante des
bois.
Schlangenbad (Bain du Serpent) a des
logements récents tenus avec beaucoup de
som et de propreté : les plus agréables sont
à la Maison-Nouvelle ( Neue-Badhaus).
Le prix des appartements est inscrit à l'ex-
térieur, ainsi qu'à Ems ; il varie depuis 36
kr. jusqu'à 5 ou i fl. par jour. On y trou-
ve une table d'hôte servie à 1 h. ; prix :
1 fl par tête ; pour un peu plus, on se fait
servir dans son appartement.
Schlangenbad offre une retraité délicieu-
se, k l'abri du bruit qu'on voudrait fuir à
EmsetkWiesbade.
De Schlangenbad, la route la plus inté-
ressante pour atteindre Wiesbade est celle
qui passe par la Hohe-Wunel. La route
de poste passe au pied de la montagne, et
un sentier y mène par Georgenborn.
WIESBADE (v. route 505).
De Wiesbade, chemin de fer, passant
par les stations suivantes : 5 m. 54 .
Castel(Mayence).
Hochcim.
Flœrsheim.
Hattersheim.
Hœchst.
Francfort.
lm.1/4
1
0
1
0
1
3/4
5/4
Prix:2fl. 42kr. — Ifl. 48kr.— 1
n. 15 kr. — et 51 kr.
Le chemin de fer suit le versant S. du
Taunus et la rive droite du Mein. Toute
cette contrée est délicieuse jusqu'à Franc-
fort [v. T. 279).
dbyGoogk
332 ROUTE 310. — DE CODLBNTZ A TREVES.
ROUTE 509.
DE FRAIVCFORT a HOlUBOlJliCï (Bmimm de) ,
2 milles. — Rottte de poste et chemin de fer.
 peine a-t-on quitté Francfort que l'on
pénètre dans la chaîne du Taunus ; rien
de plus champêtre et de plus pittoresque
que la contrée que nous traversons jus-
qu'à
HOMBOURG, ES monts.— Hôtels:
Maillard ; Englischer-Hof (d'Angleterre) ;
Ilessischer-Hof (de Hesse); des Quatre-
Saisons, nouveau et vaste ; Ëngel n'Ânge)
Hombourg est une petite ville de bains,
dans une jolie situation , sur une éminen-
ce, au centre d'un pays richement cultivé.
Ses eaux minérales ont une grande répu-
tation et sont très fréquentées ; elles sont
recommandées dans les affections du foie
et de l'estomac. On compte cinq sources,
dont plusieura sont dues à des puits arté-
siens, forés depuis peu d'années.
Hombourg est la résidence des land-
graves de Hesse-Hombourg. — Curiosi
tés : le Kursaal , un des plus splendides
de l'Allemagne , orné de belles fresques et
de stuc ; il contient un salon, salle à man
ger , un café , des chambres pour fumer ,
un cabinet de lecture et des salles de jeu.
Hombourg est le seul bain d'Allemagne où
l'on joue toute l'année ; de vastes chasses
sont à la disposition des étrangers. Le pa-
lais du prince de Hesse-Hombourg , doht
les jardins dessinés dans le genre anglais,
sont négligés ; un peu au-delà se trouve le
parct d'où Ton peut, à travers d'épais
ombrages, atteindre les sommets élevés du
Taunus , et là , jouir d'une vue admirable
— Pop. S,600 hab.
Des omnibus partent plusieurs fois par
jour pour Francfort. Trajet 1 h. 1/4.
CRONBERG, village dans une riante si-
tuation. On y voit les ruines d'un vieux
château . — Pop. 4,S00 hab.
Un peu plus loin se trouve
Kronthal , dont les eaux minérales
sont très fréquentées , et dont le Kurhmu
offre tout le comfort possible.
Dans le voisinage , entre Falkenstein et
Cronberg , s'élève le grand Feldberg , la
montagne la plus haute des chaînes du
Taunus : son sommet, de 800 m. .au-des-
sus de la mer, est accessible aux voitures;
on y trouve souvent une foule de touristes
qui viennent pour jouir du beau spectacle
du lever et du coucher du soleil , et da
plus riche et du plus vaste panorama que
puisse offrir l'Allemagne.
A 1/4 de mille environ, à l'O., nous ar-
rivons à
Kœnigstetn. — Hôtels : la Poste;
Lœwe (le Lion) ; Stadt^Amsterdam (Ville-
d'Amsterdam. — Village avec relais sur la
grande route de Francfort à Limbourg; sur
une hauteur s'élèvent les imposantes raines
du château de Rœnigstein , des bastions
duquel un beau panorama s'offre à l'œil du
touriste.
Des omnibus deux fois par jour pour
Francfort y en passant par
SoDEN, petite localité où se trouve un
bon établissement de bains, avec des loge-
ments garnis bien tenus. — Pop. environ
4,S00 hab.
Hœchsty station du chemin de fer de
Maycnce à Francfort.
ROUTE 510.
DE COBIiEIirTZ A TREVES,
Par PoLCH, 45 miUes 4/4. — JRoute de poste.
Polch.
Kaisersesch.
3 m. l/4|Lutzerath.
2 1/4i\Vittlich.
2 m. 1/4
2 5/4
dbyGoogk
ROCTB 310. — DE COBLE?ITZ A TBÈVES.
333
Hetserath.
Trêves.
2m.
2 5/4
La route, Ineo que montagûease, est en
général bonne , et le pays qu'elle traverse
n'est pas sans beanlé. Parmi les villages
({ue nous rencontrons se trouve celui de
Metternieh, qai donne son nom à la fa-
mille du célèbre diplomate autrichien.
Deux fois par semaine , le schnellpost ,
au lieu de passer par Polch , fait un léger
(létonr pour gagner la petite ville de
Mayen , 5 b^& 1/2 ; puis Lutteralk, 1
mille 1/i.
PoLCU.Uoe route non montée nous con-
duit à
1 mille. Munster -Mayfeld.
Hôtel Canaris. — C'est une petite ville
dont l'église assez remarquable a été bâtie
sur des restes de murailles romaines. On y
voit les sépultures de plusieurs familles
nobles des environs, et des tableaux de
rancJenoe école allemande.
A S/i de mille se trouve , dans une si-
loatjon des plus romantiques, l'intéressant
Cfiâtean d El%, et un peu plus haut, dans
la même vallée, celui de Pyrmonty belles
ruines.
Revenant ï la route de poste, à 2 milles
1/4, JtaûcTKScA; —2 milles 1/4, Lut-
itralh. — Hôtel la Poste. — Celte pe-
tite localité est le meilleur point de départ
pour une excursion aux volcans du Haut-
Eifel.
l-ne excellente route, non montée, con-
duit à 2 milles 1/4 , Âlf, sur la Moselle,
en passant par les bains solitaires de Ber-
trich , situés dans les profondeurs de l'é-
troite et pittoresque vallée de l'Ues. Les
Bains de Bertrich consistent dans un as-
semblage d*b6tels et de maisons garnies,
dont le meilleur est l'hôtel Weiling, qui
est aussi le Kurhaiis.
A 1 mille est le château de Alf, situé à
la jonction de l'Issbach et de la Moselle.
Le bateau à vapeur de Coblentz à Trêves
touche a Alf tous les jours.
De Bertrich i Trêves il existe une route
extrêmement pittoresque , mais monta-
gneuse et difficile. — La grande route de
Lntzerath nous conduit à
WITTLICH. — Hôtel la Poste. —
Ville de 2,200 hab. L'aspect de la route
est très beau jusqu'à
Hetserath. — Bientôt nous traversons
la Moselle et entrons dans
TRÊVES (ail. Trier). — Hôtels: de
Trêves, au milieu de la ville, tout près de
l'arrivée des bateaux à vapeur : bureau des
voitures pour la Belgique ; voitures à dis-
position dans l'hôtel; on y parie anglais
et français; de la Maison-Rouge; de la
Ville de Venise ; du Luxembourg.
Cette ville, si ancienne et si célèbre
dans l'histoire, est située sur la rive droite
de la Moselle. Une inscription trouvée sur
le mur de la Roth-Haus (autrefois hôtel
de ville), affirme que Trêves fut bâtie
avant Rome; il est certain qu'elle ftit la
capitale d'une puissante nation.
Curiosités : le Dôme ou V église cathé-
drale de Saint-Pierre t dont la forme est
irrégulière et de style bysantin. Elle offre
des restes d'ouvrages des Romains et des
anciens Francs , et renferme les tombeaux
de plusieurs électeurs et archevêques de
Trêves, ainsi qu'une relique célèbre, la
robe du Christ, qu'on dit avoir été rappor-
tée du Levant par sainte Hélène; elle est
sans couture et d'étoffe rougeâtre. Cette
relique fut exposée pendant huit semaines
en 1844. Tout pr^ de la cathédrale se
trouve l'église de Notre-Dame^ construite
de 1227 à 1243, et l'un des plus beaux
chefe-d'œuvre de l'architecture gothique.
Au centre s'élève une coupole hardie avec
12 colonnes formant une croix , chacune
avec l'image d'un apôtre. L'église Saint*
Paulin, dans un des foubourgs ; son pla-
fond ebi recouvert de fresques magniflques,
par Scheffner^ représentant quelques scè-
nes de l'histoire des martyrs sous Dioclé-
tien. L'église Saint-Gangolph , sur le
Marché, a une haute tour d'où l'on jouit
d'une vue superbe. On remarque aussi le
portail de l'église des Jésuites ; le palais
des électeurs et évoques de Trêves, bel et
vaste édifice servant maintenant de ca-
serne.
Sur la place de Parade , sont d'anciens
bains romains, et non loin, en dehors des
murs , s'élève Vamphithéâire romain ,
dans lequel Constantin donnait au peuple
le spectacle. La Porta MartiSy ordinaire-
dbyGoOgk
33 i
ROL'TB 311.
DE TDÈVËS A COBLBNTZ.
ment Porta Nigra, on Porte des Ro-
mains, au nord de la ville. La constraction
remonte è la période gallo-belge des Tré-
vérois. Le pont de la Moselle, de 250 m.
(le long, et de 8 de large, avec liuit arches
voûtées; il est tout en pierre de taille. Le
Gymnanum Gebaude (autrefois Tuniver-
sité) renferme la bibliothèque delavilley
qui contient 90,000 vol. et des manus-
crita rares et précieux. Il s'est en outre
formé à Trêves une Société d'amia de
recherches utiles, laquelle a étabU un
mosé^ qui renferme beaucoup de curiosi-
tés,—Pop. 46,000 hab,
ExcijRSiOKS. — Les environs de Trê-
ves sont attrayants, et en partie dans le
grand style des paysages suisses. Nous ci-
terons parmi les principaux : Pallien,
Euren , Lœndchen , que le voyageur ne
doit pas oublier de visiter.
Schnellposl, tous les jours, de Trêves à
CoblerUi en U h. , è Luœembourg en 6
h. , è Mei% en 15 h. ; tous les jours, pour
ÀiX'la'CkapeUe en 19 h. ; plusieurs fois
la semaine, pour Bingen.
Navigation à vapeur. — Steamers ré-
guliers dans Tété sur la haute Moselle en-
tre Trêves, Thionville et Met% ( v. Guide
du voyageur en France, de Richard) ; tous
les jours entre Trêves et Coblenlz.
ROUTE 5H.
DE TRinri» A COBUESrTZ ,
Par LA Moselle, 50 milles environ. — Navigation à vapeur.
Bateaux à vapeur^ tous les jours , de
Coblentz à Trêves, un jour et demi , s*ar-
rôtant la nuit à Trabach; prix : i thl.; —
de Trêves à Coblentz , en descendant la
rivière, 15 h.
Les rives de la Moselle sont charmantes,
mais elles n*ofirent pas les scènes grandio-
ses que présente le Rhin ; cependant le
voyageur fera bien d'employer troi.<* ou
quatre jours à cette jolie excursion. On a
le long des rives les vues les plus riches ,
les plus variées; chaque village, chaque
groupe de hauteurs , présente un paysage
différent. Cent huit villes et villages em-
bellissent les bords du fleuve depuis Co-
blenlz jusqu'à Trêves, et dix-huit châteaux
transportent le voyageur dans les temps
passés, si riches en souvenirs.
Les hôtels qui avoisinent celte pittores-
que rivière se sont bien améliorés depuis
rétablissement de la navigation à vapeur ;
les prix , fixés par rautorité , sont : pour
dîner, IS s. gr ; thé ou café , 5 ; souper,
10 ; une bouteille de rin, de 5 s. gr. à 1
(hl. ; un lit, de 8 à 15 s. gr. ; une bou-
teille d'eau de Seltz, 5 s. gr.
En quittant Trêves , nous apercevons
bicntdt sur notre gauche les forges de
Quindt ; sur la droite,
Neumagen, où Constantin avait un pa-
lais dont les matériaux ont servi, en 1 190,
à la construction de Téglise gothique de
cette localité. A gauche se prâente
PisPORT ( Pisonis Porta). — Hôtel
Ui\u. — C'est ici que sont les meilleurs
vignobles de la Moselle.
MuHLHEDi se trouve ï notre droite. Ici
commencent de belles scènes. C'est un
bourg de 800 hab. ; ensuite, toiiyours sur
la droite,
Berncastbl. — Hôtels . Drei-Rœnige
(les Trois-Rois); la Poste. — Petite ville
de 2,000 hab. , avec les ruines d'un bourg,
située à l'extrémité du Hundsruck , chaîne
de montagnes qui vont jusqu'à la Nahe.
Cus, sur la gauche, est un village situé
vis à vis de Berncastel. V hospice est une
riche fondation, pour de \ieux prêtres, de
Nicolas, cardinal de Cusa (Cusanus).
Zeltingen . — Hôtel Huber. — Le vin
de cet endroit est cité pour un des meil-
leurs de U Moselle. Plus haut on voit le
Martinshoft ancien prieuré de Saint-Mar-
tin de Trêves, Wehlen et le riant village
de Grach. On arrive bientôt à
Uerzig , sur la gauche , village au bas
duquel on voit les ruines d'un vieux don-
jon.
dbyGoOgk
BOOTB ail. — DE TRÊVES A C06LBNTZ,
335
Trarbach. — Hôteis: Branoberg eii Bbilstein, avec un hôtel médiocre.
Grafinburg. — Cette petite ville, située i«ur c'est un village niché au pied du rocher
la droite» est environnée de toutes parts de sur lequel s'élèvent les ruines du château
liaofeurs, de vignobles, de vallons fertiles
et de plusieurs ruisseaux qui fertilisent les
campagnes jusqu'à la Moselle. La ville est
remarquable par son antiquité. — Curio-
fité» : r église située sur le point le plus
élevé de la ville. La maison de ville est
un charmant édifice moderne de style go-
thique ; le Grapnburg était un des
châteaux forts qui défendaient la Mo-
selle.
En Cm^ , et sur Ui rive opposée , est le
bourg de
Trabek. — Hôitl chez Cius, propre et
modéré. — C'est l'ancien Tavanna, flo-
rissant déjà sous les Cârlo>ingiens. Au-
dessus de Traben, sur le rivage, s'étend le
hameau de Riibach, et à une Tieue de
Trarbach on aperçoit le bourg de Wolfei
le Gipfelberg, où les ruines d'un couvent
offirent un aspect très pittoresque.
Starkcnbourg. — Hôtels : Immich et
Sauer — Village k droite , situé sur une
éminence que couronnait jadis un château
appartenant aux comtes de Sponheim.
Enkirch, sur la droite, bourg de 2,000
hab. C'esl on des lieux les plus importants
de la Moselle, au-dessous duquel Ton voit
des débris de colonnes de granit presque
toutes couvertes de terre. Cet endroit s'ap-
pelle le Temp/e, 'et la tradition rapporte
qu'il j eut un temple de païens. Les meil-
leures vignes sont celles de Hinterberg et
de Stephaosberg.
Zell. — Hôtd Rock, bon. — Petite
ville sur b rive droite , à l'opposé du pro-
montoire sur lequel est bâtie Marienbourg.
Ce pays produit des grains et du vin en
grande quantité. — Pop. i,800 hab.
Alf, sur la gauche (p. route 310).
Brcbv, à gauche, lien solitaire entouré
d'énormes montagnes d'un sombre as-
pect.
A Topposé , sur une verte et jolie prai-
rie , s'élèvent les ruines du couvent de
Stuben : puis
ScNHALs. — Hôtel Heinrich. — Au
mitieo de riches vignobles. A une petite
distance de la rivière , et sur la droite , on
aperçoit SffiAeim, puis, sur la même rive.
le plus pittoresque des bords de la Mo-
selle.
CocHïM (CochemiaJ. — Hôtels: de
l'Union; Rœmischer-Kœnig (Roi-de-Rome).
Cet endroit, important pour son commerce
et ses manniactures , surtout en draperies,
est situé sur le rivage et sur le penchant
d'une colline; il est dominé par deux châ-
teaux pittoresques qui s'élèvent sur des
montagnes de l'aspect le plus romantique.
--Pop. 2,000 hab.
Clotten (l'ancien Clottena), dans une
belle position, sur notre gauche. On voit ,
sur un point élevé des montagnes voisines,
un vieux bourg nommé Coraideilstein.
Clotten, qui est bien bâtie, se développe
sur la pente de la côte, et le centre en est
occupé par une église antique.
Treis , sur la droite , est situé au cen-
tre d'un amphithéâtre de jolies collines
d'où s'élèvent deux châteaux. On y reour-
que encore une jolie église moderne.
Carden, sur la gauche. — Hôtel le
Spikermann.— C'est l'ancien Cardena, où
les Romains avaient un camp retranché.
La belle église collégiale a, dit-on, été bâ-
tie au Vl« siècle sur les débris du castet
Les alentours de Carden offrent des paysa-
ges très pittoresques.
MtJDEN, gros vignoble de médiocre qua-
lité. Vis à vis est l'embouchure de l'Elz.
A i/2 lieue dans les terres , il y a un au-
tre Muden, où croît le vin de Litzerhec-
ken, espèce de Bleichart.
Les bords de la petite rivière d'JF/s sont
on ne peut plus pittoresques ; on y voit Tir-
régulier château d'El%, dont l'intérieur
renferme un labyrinthe curieux de cham-
bres, de galeries, de montées , de descen-
tes , au milieu desquelles il est impossible
de ne pas se perdre.
Un peu plus haut, dans la vallée, se
trouve le château de Pyrmont, brûlé par
les Suédois, en 1641.
MosELKERN. — Hôtcl amélioré. —
Village à Tembouchure de la pittoresque
vallée de l'Elz. Sur la droite vient
Brodenbach , situé près de l'embou-
chure de VEhrenhach : le ravin d'où s'é-
dbyGoogk
336
BOUTE 312. — DE COLOGNE A NIMÉOUE.
c happe ce cours d*eau , d*abord étroit et
sombre, s'élargit bientôt, et forme une dé-
licieuse vallée à l'extrémité de laquelle
s'élève le château d'Ehrenbourg , splen-
dide monument des anciens temps, passa-
blement conservé.
Alken, également sur la droite, est une
ville ancienne, jointe par une suite de tours
au chflleau de Thuron, un des châteaux les
plus pittoresques de la Moselle; il date de
1209.
GoNDORF, à la rive gauche, et Nieder-
FFXL, à la droite. Gondorf est le berceau
de la maison de Leyen. Le hurg est sur
une hauteur baignée par la Moselle. Il fut
rétabli à grands frais , il y a quelques an-
nées, par le prince de Leyen.
GoBERN. — Les hauteurs qui domineot
cette petite ville sont couronnées par deux
châteaux en ruine : l'inférieur, ou Meder-
burg , et le supérieur, ou Oberburg. L'en-
ceinte du haut château renferme la cha-
pelle de Saint-Mathias , édifice gothique
très remarquable et d'une grande légèreté.
Il faut 20 min. pour y arriver : on passe
devant la nouvelle église et la maisoD du
pasteur, qui garde les clefs de cette cha-
pelle, et les prCte volontiers au voyageur.
La vue dont on jouit de ce point est admi-
rable.
COBLENTZ (v. route 50i).
ROUTE 512.
DE CToiiOGivi: A nnHÉGiJi: ,
Par DussELDORF , en descendant le Rhin.
Bateaux à vapeur. De Cologne, le ba-
Irau h vapeur peut conduire le .voyageur
jusqu'à Rotterdam en U h., sans comp-
ter les nombreuses escales; le voyage de
Nimégue se fait en 12 ou 1i h., et de
Nimèguc à Rotterdam , en 8 h. Les voya-
{^eurs qui vont à Amsterdam peuvent dé-
iiarouer à Vreeswyck , où des voitures les
conduisent à Utrccht dans 1 h. de temps
pour 70 cent. ; de là le chemin de fer les
conduit à Amsterdam. Il y a des bateaux à
vapeur qui prennent la branche du fleuve
lui passe par Amheim , où l'on arrive de
Pologne en 12 h. ; de là le chemin de
fer jusqu'à Amsterdam.
A partir de Cologne , le Rhin serpente
tellement , que la distance par eau est au
moins d'un quart plus longue que celle par
terre.
MiiiLUEisi. — Hôtel chez Braunberg
— Bourg à 1 lieue 1/2 de Bcrncastel , à
l'embouchure du Mulilbach. — Pop. 800
hab.
Lyser est vis à vis , sur le ruisseau dn
ini^me nom , qui s'y jette dans la Mo-
.selle Celte localité et les trois qui suivent
sont sur la rive droite. Le château du
l
comte de Furstenberg, avec sa nouvelle
chapelle gothique.
On passe devant l'embouchure de U
Wupper, et bientôt on aperçoit sur b
droite le beau château de Benrath^ cons-
truit par les électeurs de Clèves et de Bei^.
et que Murât habitait comme grand-duc de
Berg.
Dusseldorf (v. route 298).
Kaiserswerth , qui fut longtemps la
résidence des empereurs d'Allemagne. Pé-
pin d'Héristal y bâtit un château mainte-
naut en ruines.
Uerdimgen , ville de 3,500 hab., dam^
une plaine fertile. Ce fut à Eichelskamp .
près de cette ville, qu'en 1795 l'armée
française , forte de 25,000 hommes , sous
les ordres du général LefebxTe, traversa
le Rhin , et tourna la position des Autri-
chiens.
RuHRORT. — Hôtel Hacks. — - C'est le
chantier de la plus grande partie des ba-
teaux hollandais pour le Rhin , et l'entre-
pôt des charbons apportés des telTaîn^
houiUers du haut Ruhr, dont on extrait
tous les ans en\iron 3 milhoos de tonnes.
W'esel, sur la rive droite. — Eôtth :
dbyGoogk
fiOCTB 313 — DE KIMÈIiUB A COLOGNE.
337
Dcmihusch; KœDig-von-Preussen (le Roi-
«te»Prossc).^Ti]le ferle de première classe,
formant le boulevard de la Prusse du côté
de ses frontières N.-O. ; elle est située h la
joDction de k Uppe et du Rhin. — Cm-
riosités : la dtadelle, au sud de la ville ;
te Raihhamy bd édifice; le théâtre; l'é-
glise WUlibrodis de 1181 ; le marché aux
grains; le Douveau pont sur la Lippe.
Commerce considérable depuis que la
Lippe a été rendue navigable. — Pop
42,000 kiA.
Sur b rive opposée se trouve le fort Blû-
cher, aotrefois fort Napoléon.
Ensuite nous passons devant
EMMERICH , à droite. — Hôtel des
Pajs-Bas. — C'est la dernière ville prus-
sienne du côté de la Hollande : elle est foi^
tifiée. Son port, très bon et très sûr, peut
contenir 40 à 50 gros bateaux. — Com-
merce asez actif. — Pop. SyOOO
hab.
Les douaniers viennent visiter les baga-
ges à bord du bateau à vapeur, mais sans
trocosserie ; les passeports sont également
visés par la police , ce qui retient le bateau
1 h. ou 2.
D'Emmerich, on peut apercevoir les clo-
chers et les tours de Clèves, qui se trouve
àl m. 1/4S.-0. du Rhin.
LOBITH, poste de la douane hollandai-
se. Au dessus de Lobith est l'embouchure
du vieux Rhin, ou de cette partie du fleuve
qui, conservant son nom, se sépare et tire
à droite en décrivant un très grand arc,
tandis que l'autre branche, plus considéra-
ble, continue son coursen ligne directe sous
le nom de Waal. Le point de séparation
est très remarquable par la construction des
digues, la plus belle opération de l'archi-
tecture hydraulique et la plus importante,
parce que c'est d'elle que dépend la con-
servation de la Hollande.
Notre vapeur suit la Waal, dont les bords
sont fort monotones, et bientôt nous débar-
quons à
K!MÉGUE,(t;.r. 274).
ROUTE 313.
DE mMÉdCE A coiâOGiin:,
Par Clèves et Crefeld , \ 8 milles 5/4. — Rouie de poste.
Par Xanteo, la route est d'eaviroii -1 mille -1/2 plus longue.
Schnellposl tous les jours, en 18 h. environ.
CLÈVES. — Hôteli , dans la ville : au
Roi-de-Prusse; de Berlin; de l'Empe-
reur-Romain ; — hors la ville: Hôtel du
Thiergarten; de Slyrum, tous deux dans
le Thiergarten ; Hôtel du Prince-Maurice,
dans l'allée de Nassau. — Celle ville, ca-
pitale de l'ancien duché de Clèves, est ap-
puyée sur une colline, dans une plaine qui
s'étend jusqu'à Nimègue. Clèves commu-
nique'avec le Rhin par un canal d'un mille
i/4. _ Curiosités : le château dit la
Cour-des-Princes, avec un beau parc et un
point de vue admirable; V église collégiale
catholique, qui renferme les tombeaux du
duc Adolphe et de son épouse. — Pop.
8,000 hab.
Les environs sont agréables etmérit
Cranenboorg.
Im 5/4
Clèves.
1 1/4
Goch.
1 5/4
Keveber.
1 5/4
GueUies.
1 1/4
Alfenkirchen.
1 1/2
Crefeld.
2 1/4
Neuss.
2 1/2
Donnagen.
2
GOLOOCC.
2 5/4
A 3/4 de mille de Nimègue , nous quit*
tons la Hollande , et nous sommes visités
par les douaniers prussiens , dont le poste
est ï Cranenbaurg .
Avant d'entrer à Clèves, la route passe
to«t près du beau parc de Thiergarten,
15
dby Google
338
BOUTE 314. -* DE MAYB?«GB A CASSBI*.
ifêtre visités. — Au nord de la ville, dans
iiD parc nommé Tkiergarten, on trouve
une source minérale et la statue colossale
de Minerve en marbre de Carrare. — Mau-
vaise route jusqu'à
CREFELD, — HôteU : Rheinischer-
Uof ( HôteUdu-Ri)in) ; Wilder-Mann ( au
Sauvage). — Ville florissante , avec des
rues spacieuses et de belles maisons dont
la propreté donne à cette cité l'apparence
«fune ville hollandaise ; elle doit sa pros-
périté aux manufactures de soie et de ve-
lours , qui occupent plus de 6,000 per-
.sonncs. — Pop. 26,000 hab.
NEUSS. — Fd<e&:Rœmischer-Kai-
ser (l'Empereur-Romain); Rheiniscber-
Hof (Hôlel-du-Rhin). •— Ville assez im-
portante pour le commerce du Rhin. Sa
iwpulation est de 7,000 hab. C'est le No-
v€9ium, Nova Castra des Romains. — Cu-
rUmtés :\ 'église de St-Quirinus, bel édi
lice gothique, construit en 1209 ; le dôme
est orné de peintures par Cornélius.
Pop. 9,000 hab.
Entre Clèves et Neuss, le voyageur peot
choisir une autre route de poste meilleure
que la précédente, mais un peu plus longae ;
cette route passe par, 1 mille 3/i , CiUcar ,
où l'on voit une église gothique du Xllh
siècle qui renferme quelques peintures cu-
rieuses
XANTËN ou SANTEN. — Hôiel du
Bas-Rhin , à quelque distance du fleure »
au-dessous de Wesel, et sur la rive gauche ;
jolie petite ville avec de bonnes fiibriqnes
de rubans, d'aiguilles et de mouchoirs. —
Curiosités :V église collégiale , fort beto
monument de l'ancienne architepture feu-
tonique. Elle fut commencée en 1124, el
des inscriptions de la grande porte prouvent
qu'on y travaiUait encore en 1 SOO — Pop.
S.OOOhab.
En quittant Neuss, la route traverse l'an-
cien lit du Rhin pour arriver à
COLOGNE, (v. r. 280).
ROUTE 314.
DE myiiTEBrcnE a CAJSSEiiy
Par Francfort, 26 milles -1/2.
La route de poste suit parallèlement le
chemin de fer, qui est la voie la plus fré-
quentée maintenant.
De Mayence à Francfort (v. r. 508), i
milles 1/2.
De Francfort à Cassel, la route de poste
ot le chemin de fer marchent, pour ainsi
dire parallèlement et passent par les mfimes
localités qui sont:
Vilbel. 1 m.
Friedberg. 2 1/2
Bulzbach. 1 3/i
Giessen, 2 1/2
Bellnhausen. 2
Marbourg. 1 * 1/2
SchœnsUdt. 1 1/4
Ilalsdorf. 1 l/i
Jessberg. 2 1/4
Kerstenshausen. 1 l/i
Wabem. 1 1/4
Dissen. 1 1/2
C\$SEt. S
Eilwagen tous les jours , en 24 h. ,
bonne route macadamisée ; et par le che-
min de fer, 4 h. 1/2 environ.
La route suit une direction N. jusqu'à
FRIEDBERG (bon Hôtel nouvelleno^t
construit) . — Ville de la Hesse-Darnista(tt,
située sur une colline, et entourée de vieil-
les murailles. — Curiosités: une toor
ronde d*un aspect très pittoresque, Tancten
château et deux belles églises gothiques. '
Dans les environs se trouvent des sali-
nes considérables.^ — Pop. S, 500 hab.
GIESSEN. — Hôtels : Rappe, bon ; b
Poste ; Einhom (la Licorne) . — Ville, cJief-
lieu de la haute Hesse, dans une sitmtîoii
charmante sur la Lahn. — Curiosités:
Vuniversité, fondée en 1607 ; Técole nor-
male philologique , la maison d'acconcb»-
ments, l'institut d'instruction forestière, le
collège, l'école technique, le musée d'aote,
la bibliothèque de l'université, celle de
Senkenberg, \e jardin botanique etlejar-
dbyGoogk
KOCTiC 314. — DB B1AYBKCE A CA8SGL«
339
dÎB de plaotes forestières ; le nouvel édifice
de l'imiserstl^ el la célèbre collection de
préparations anatoniiques et pathologiques
de feu M. SoeouDering; la collection d*ins-
tniments de chirurgie de Lobenstein ;
VhôpiUU de racadéoiie. — Pop. 9,000
hab.
Les alentours de Giessen sont des plus
pittoresques, et couverts de vieux châ-
teaux.
La rooteest toujours riante; nous traver-
sons Staitfènberg sur la Lahn, puis nous
entrais dûs la Hesse-Cassel , ë Bellnhau-
9en, sur la rive gauche de la Lahn.
MARBOURG. — HôleU: Deutchcs-
Hans (la Haison-Mlemande) ; Neun-Rit-
ter (les Neuf-Chevaliers) . — Marbourg est
sloée sur la Lahn, el bâtie sur le versant
d*DDe ooUÎDe; ses rues sont malpropres et
étroites. ^Curiontés: Vuniversité, fon-
dée eo 1527 ; elle compte 40 professeurs,
etefiTironSOC étudiants; sa bibliothèque
est fbrt bonne, et renferme plus de 60,000
vd. L'é^iise de Ste-Elitabelh, du style
golhique le plus pur, commencée en 1255,
et iermmée 48 ans après. On y admire la
riche ekapeile gothique de Ste-Elizabeth
de HoDuie , patrone de Téglise, dont les
féàqaa soot dans la sacristie .
Od y voit aussi les mausolées de quel<
qoes landgraves de Hesse, tous en pierre,
et ornés de bas-reliefs en bronze d*un tra-
vail assez remarquable. Le^ vitraux peints
des fènéires du chœur sont fort beaux .
Sur le 5eftion6er(7 s'élève orgueilleuse-
mentrancien diâteau des hindgraves, cons-
tnution qp date du temps de la chevalerie,
etsett maintenant de prison. — Les mai-
sons qu'habitèrent Luther et Zwingli pen-| ferme quelques bonnes; nous citerons cet
daotlair (fispute religieuse existent encore. ' les de l école hollandaise.
— Pop. 7,000 hab. I V église de St-Martin renferme plu-
KERSTENflAUSEN. — Hôtel la Pos- sieurs mausolées de la famille électorale,
te. — Une branche de la route de poste, Un peu au-dessous de la place Frédéric se
tonduith, 1 mOfe 1/4, voit un palais inachevé, appelé Katten-
PwraAR, ville de 3,000 hab., avec fcur^, qui fut commencé en 1820.
Hessiscfaer-Hef ( Hôtcl-de-Hesse); Hof-
von-England ( Hôtel-d* Angleterre) .-^€ette
ville, capitale de Télectonit de Hesse-Cas-
sel, résidence de TËlecteur, est située sur
la Fu!de. La vieille ville s'élève près des
bords de la rivière, ses rues sont étroites
et malpropres, tandis que la partie non-
velle, Mtie sur une éminenee et sur Teu)-
placement de l'ancienoe forteresse, est aé-
rée et fort agréable. — CttrioeUés: lepa-
lais de Véleetettr, sur la place Frédéric,
une des plus vastes de ) Alleaiagne. Cet
édifice est d'assez médiocre apparence ; 1p
Mutéum est sans contredit le plus beau
monument de Cassel ; un peu au-delà sont
les diverses administrations du gouverne-
ment. La p/ace, d'où la vue s'étend sur la
pittoresque vallée de la Fulde. Le Jardin
public, planté d'arbres superbes. La sta-
tue de réîccteur Frédéric.
Le Muséum est ouvert au public tous
les jours, depuis 10 h. jusqu'à 1 h. Il ren-
ferme une bibliothèque riche de 90,000
vol., un cabinet de curiosités naturelles et
de Vart. Une des salles est presque entière-
ment remplie d'ouvrages d'horlogerie
depuis les premiers essais de cet art jus-
qu'à nos jours.
Les antiquités proviennent presque
toutes d'Herculanum. Une petite statue de
bronze représentant une Victoire , est la
perle do ce musée.
La collection d'histoire naturelle est
peu considérable , et n'offre qu'un médio-
cre intérêt.
La Galerie de peinture , siUiée dans
rédifice appelé le Belvédère, parmi une
multitude de mauvaises peintures, en ren-
sbdleégHse
WABERN, où Ton voit un ancien chft-
tcan des électeurs.
CASSEL. — HâUh: Kœnig-von-Preus
scn(leRoi-de-prua8e); Roemîscher-Raiser
( VBDpereur-Romain ) ; Prenssiacher-Hof
(l'Bttd.de.pnBse); Rtttcr (le Chevalier ; |
Le Bain de marbre, dans le Xugar/en,
est un somptueux spécimen d'extravagan-
ce et de folle dépense. U Orangerie; le
théâire, situé au coin delà place Frédé-
ric. L'historien Muller mourut à Cassel en
1809. — Pop. 52,000 hab.
SchneIJpo$t tous les jours pour Malle,
dbyGoogk
340
BOUTE 316. — DE CASSEL A HANOVBB.
Magdebourg, Cologne, Francfort, Hanovre,
Fulde et Eiscnach.
Chemin de /*erpour Berlin, par Eise-
nach, Gotha, Weimar et Halle; pourLeip-
sick et Dresde.
Exeumom^ — Aux fameux jardins de
Wilhelmshœhe. Ce palais, surnommé le
Versailles allemand, est la résidence d*cté
du grand-duc ; il est située 1/2 mille en-
viron de la ville; mais les jardms s'éten-
dent bien au-delà, et couvrent le sommet
d'une haute colline. Il fout, si l'on peut,
visiter ces jardins le mercredi et le diman-
i*.he, jours où les eaux jouent entre 3 et i
heures de Taprés-niidi. Rien de plus agréa-
ble que cette promenade ; on trouve près
du palais un trà bon Hôtel.
En revenant, on bit ordinairement une
\isile à LœwenbourQt petit château qui
représente un castel fortifié du moyen-lge,
avec ses ponts-Ievis, ses tours, ses fossés,
etc. Dans la salle des Armures, on en re-
marque une qui a appartenu au grand
Condé. Il y a aussi une collection très
curieuse de verres k boire, une série
de portraits des Tudors et des Stnarts,
et une bibliothèque composée seulement
de romans.
ROUTE 315.
DE CASSiX A HAIVOTRE,
(ir^ route)
Par Paderborn, 53 milles -1/2. — Chemin de fer.
Fesluffeln.
Warbourg.
Schcrfelde.
Lichtenau.
Paderbom (v. route 280).
2 m 3/i
i 5/i
4 1/4
2 1/i
Neuhaus.
Iielbruck.
Wiedeubruck.
De Wicdenbruck à Hanovre {v.
roule 280).
0 i/2
1 1/2
5 1/4
18 1/4
ROUTE 316.
DE CASSlXi A HAMOTRE ,
(2e route)
Par PvRMORT et Miuden, 29 milles 4/4. — Route de poste et
chemin de fer,
ou trois fois par semaine, et de là à Ha-
novre. Chemin de fer, plusieurs départs
par jour.
Le premier endroit remarquable que
nous rencontrons est WUhelmsthal, mai-
son de campagne du prince, avec de riants
environs.
5/4 HOF-GEISMÂR, petite >ille située dans
une riante \-aUee, avec établissement de
1/2; bains très fréquentés. — Curiosités : la
galerie pour la promenade; le bain de
Schnenpo$t de Cassel à Minden, dexa^ Frédéric; le chSteau de plaisance , lo
llof-Geismar.
5m
('^rishafeu.
3
Ilœxler.
3
Kischnau.
2
Pyrmonl.
2
Harnlrup.
2
nintoln.
5
Mindcn.
2
Do Minden à Hvxovre (r.
route
280).
8
dbyGoogk
BOUTE 317. — DE PABIS A VIENNE.
3il
temple, etc. — Fop. 2,600 hab.
CARLSHAFEX. — Hôtel tolérablc —
Petite localité dans aoe belle situation, sur
le Weser, avec 1,200 hab. Des bateaux k
vapeur font bd service régulier entre cette
ville et Hœxter. La route de poste suit
les bords do fleuve , qui sont en général
très pittoresques.
HŒXTER.— J7o7cZ«: Bcrliner-Hof;
Stadt-BrMMn (la Ville-de-,Bremen). —
C'est la dernière ville de la Westphalie
prussienne; elle est située sur le Weser ,
cl snr hftNite de poste de Paris à Berlin.
— Une helie avenue de 1/2 mille de long
conduit de la ville à Vabbaye de Corvey,
une des plus anciennes maisons religieuses
de TAIIemagne. — Pop. S.SOO hab.
PlfTUIONT.— Jïd/c/» ; Das-Furstliche-
I vive , et d'où s'élèvent des vapeui-s malfai-
santes capables de tuer un lapin dans 8
ou 10 minutes, et un chat en 15 mi-
nutes.
Sources. — Elles se divisent en 5
classes : eaux salines et terreuses, eaux
salines, eau acidide. La Trinkquelle (eau
potable), source principale, contient du
fer.
Effets. — L'eau de Pyrmont jouit d'une
grande réputation ; elle est très salutaire
dans les futblesses et les maladies chroni-
ques , dans les fatigues du corps ou do
l'esprit et pour rétablir la circulation du
sang, etc.
Pyrmont possède un théâtre ^ deux sal-
les de bal et do jeux. Une petite congréga-
tion de quakers s'est établie dans celta
GasUttus (Hôid-du-Prince), contenant 200 1 ville.
appartements; hôtel Nolting; Stadt-Bre- Schnellpost tous les jours pour Biele-
men (la VilIeHle-BrÔme). Dans tous les feld, en 10 h., etde là à Elberfeld, en2l
Dwh, ainsi que dans le café, il y ah.; trois fois par semaine pour Berlin, par
Maqae jour table d'hôte pendant la sai- Holinsen.
^ Excursions. — Parmi les belles coHi-
Cette petite ville est dans une situation 'nés qui entourent Pyrmont, il faut visiter:
channantc, au pied d'une chaîne de colli- le Bomberg, d'où la vue est très bcllo ;
n«lHcn boisées et d'un aspect pittoresque, ion peut y aller h pied et en voiture ; le
Cest one des plus anciennes places de Jfonf iîoya/, avec un monument de niar-
wm de l'Europe. Ce bain, ainsi que la, bre en l'honneur de Frédéric le Grand,
nllc, appartiennent maintenant au prince qui y prenait les eaux ; la maison du fores-
de Waldeck, qui y possède un palais dans lier. La colonie Friedensthal , où il y a
teipiel il réside. quelques familles de quakers et une bonne
Curiosités: h grande allée, où se trou- auberge ; les ruines de Sehell'Pyrmont ,
vent les principaux édiûces ; le jardin du
pabis; la Dunsthoehle (grotte au gaz ),
cavité artifidelle, taillée dans la roche
sur le Schellenberg ; Hohhauseny où l'on
va manger des truites.
De Minden à Hanovre (v. route 280).
ROUTE 517.
DE PARIS A iriEMME (JLUtrIelie) ,
" f y« route)
Par Brcxelles, distant de Paris de 570 kit.; trajet : -12 heures. —
Prix : 56 fr. et 27 fr.
Âix^a-ChapeUe. De Paris, 55 m. 9 k.
en 22 h. — Prix : i9 Ép. i5 c. ; — 37 fr.
*ï5c.
Cologne. De Paris, 61 m. en 24 h
— 51fr.;~43fr.et25c.
Hamm, 75 m. 8 k., en 59 heures
pour 71 fr. ; — 52 fr.
Hanovre, 93 m. 5 k.. en 55 h., pour
94 fr. et 75 fr.
Brumwicky 99 m. , en, 59 h.^ pou»
Digitized by VjOOQ IC
312
BOUTE 318. — D6 PAItlS A VIENMB.
iOOfr.; — 79fir. 40 c,
Hagdebourg, 109 m. 4 k., en 65 h
pour 110 fr. iO c. ; — 86 fir. 20 c.
Berlin, 129 m. 2 k
pour 125 fr. 20 c. ; — 96 fr. 05 c.
Breslau , 164 oi. 4 k ., en 88 heures,
pour 166 fr. 15 c. ; — 125 fr. 50 c.
Vienne. «Um. 9 k., en 106 h., pour
218fr. 40 c.;— 165fr. 40 c.
Partant de Parij à 8 h. du soir, vous
arrivez le lendemain è Cologne, i 9 h. du
soir; le second jour vous conduit h Ha-
novre ; le troisième jour vous arrivez à
en 69 heures, [Berlin ii 5 h. du soir; le cinquième jour
vous entrez dans Vienne, à 6 fa. du ma*
tin.
Pour la description locale de cette belle
roule {v. de Paris à Berlin , route 280, et
de Berlin à Vienne, route 295).
VIENNE (v. route ci-après).
ROUTE 518.
DE PARIS A HDEimnS (Autriclie) y
f^iM route)
Par Strasbourg, Carlsruiie, Stuttgard, Dlm et Mdnich.
min de Jer et route de poste
"CIic
De Paris h Strasbourg par la route de pos-
te, 45ra.8k.(t; route 239).
Par le chemin de fer, 49 m. 9 k.
Le chemin de fer passe par les princi-
pales stations suivantes, en longeant la
rive gauche de la Marne jusqu à Saint-
Dizier.
Meaux. 44 k,
Château-Thierry. 46
Epernay. 47
Châlons-sur-Marae. 45
Vitry-le-Français. 34
Saint-Dizier. 28
Bar-le-Duc. 24
Commercv. 52
Toul. ' 51
Nancy. 23
Luneville 27
Saarebourg. 54
Phalsbourg. 17
Saveme. 9
Strasbourg. 40
Pour la description de ces localités, tv
routes 259 et 240.
De Strasbourg des omnibus conduisent
le voyageur de la station du hemin de fer
Français k la station de Kehl, chemin de
fer Badois, pour 75 c, et avec le bagage, 1
fr. 25 0.
De Kehl k Carlsruhe, chemin de ter (v.
route 507 et lisez en sens inverse).
De Strasbourg k Carlsruhe, chemin
de fer, prix : de Strasbourg ï Rastadt, 2
fl. 24 kr. ; pour Carlsruhe, 6 fl. 45 kr.
Poste étrangère-, 107 milles
d'Allemagne.
Kehl (relais étranger).
Bischofeheim.
Stollhofen.
Rastadt.
Durmersheim.
Carlsruhe.
Wilfertingen.
Pforzheim.
lllingen.
Schwieberdingen.
Stuttgard.
Plochipgen.
Hohenlinden.
1 m. 1/2
Ampfing.
Altœting.
Marktt.
Lengdorf.
Àltheim.
Scharding.
Sigharding.
Bayerbach.
Efferding.
1
5/4
9
1/4
i
1/4
1
i/2
2
2
1/2
1
1/2
2
12
2
2
5
2
2
3
3
3
2
2
dbyGoogk
BOOTE 318. — DE PARIS A VIEK:«E.
343
GœppingeD.
im
GcisliDgeo.
2
LuizhauseD.
2
Ulm.
2
Gtinsburg.
3
Bargaa.
1
i/2
2
1/2
AngsboufK.
5
Ettfiabaiy.
2
1/2
SclmbfaaiiseD.
5
Ilvûch.
3
PllSdOff.
2
Lmz.
3
EODS.
3
Qtrmnnhamn
«nngDaf.
2
Amstedeo.
3
KeneUneh.
3
Mcdk.
i
1/2
SamM>(ritai.
3
Siegbaniskirchen.
2
5
Bortosdorf.
2
2
DeCarisnihe, Eiheagen tous les jours
poarSiDttgard et Wursbourg.
La roote tourne brosquoment vers le
S.-£. ei traverse une riche contrée jus-
PFORZHEIlf. — Curimtés: le châ
teau; la maison des aliénés; le collège;
l'école de dessin. — Commerce: manu-
ftcUires de drap et de bas ; une papeterie ;
bois; fabriques considérables de bijouterie
et de quincaillerie ; un bain de scories.
Reodilin , précepteur de Mélanchthon ,
— Bt dans cette ville. — Pop. 7,000
ïï"'
Bientôt nous traversons EnAerg, pre-
Bier village du Wurtemberg.
STLTTGARD. —Hôtels: Marcqoardt,
dans Kœnigs-Strass : table d'hôte à la fran-
çsise, 1 fl. 12 kr. avec le vin; déjeûner
avec des oeub, 48 kr. ; Kœnig-von-En-
gland (au Roi-d'Angleterre); Hôtel de Rus-
sie près de la poste : Kœnig-von-Wurtem-
berg. — Tous ces hôtels sont parfaitemeot
tenos; mais nous recommandons spéciale-
i&ent le premier; le vin qu'on y boit est
en général celui du Neckar, qui est léger
et délicat.
SMt^ard est la capitale du Wurtem
berg^larésidence de la cour et des ambassa-
deurs étrangers, et le siège des chambres.
Elle estagréablementsituée dans la jolie pe-
tite vallée de la Nescn, et entourée de colli •
nés couvertes de vignobles. Cette capitale
du nouveau royaume érigé par Napoléon en
1805 est traversée d'une extrémité à l'au-
tre par une rue magnifique , la Kœnigs-
Straste (rue Royale), qui d'un côté conduit
il la place, sur laquelle sont situés le vieux
et le nouveau palais, ainsi que le théâtre.
Curiosités : le vieux palais , bâti par
le duc Christophe ; il ressemblée une vieil-
le forteresse, et derrière se trouve Véglise
collégiale, construite en 1 il 9-1 331 , dans
le style gothique, avec deux tours inache-
vées. En face du vieux palais s'élève le
nouveau palais, dont le duc Charles lit
commencer les constructions en 1746, et
qui ne fîit achevé qu'en 1806 par le roi
Frédéric ; l'intérieur est richement meublé,
et orné de plusieurs ouvrages de Canova et
de Dannecker, et il feut compter une heu-
re pour visiter ses cent appartements.
A gaucho du nouveau palais, s'élève ]^
théâtre de ta Cour ; tout près se trouve
la maison de Dannecker , sculpteur qui
fait l'orgueil de l'Allemagne; elle est con-
vertie en café depuis la mort du célèbre ar-
tiste en 1841.
Véglise de Vhôpital renfermant le mo-
dèle colossal du Christ de Dannecker ;
Véglise de St-Léonard, avec un beau ta -
bleau du Christ au mont des Oliviers; et le
tombeau de Reuchlin ; V hôtel de vUle, la
grande caserne neuve près do la porte de
Kalwe, les bâtiments neu& de l'école des
arts, de la chancellerie, du bazar, du ma-
nège royal , qui est peut-être un des plus
beaux de l'Europe . 1^ monument en Thon-
neur de Schiller par Thorwaldsen , érigé
sur la vieille place du château.
Collections artistiques et scientifiques.
La bibliothèque privée du roi, dans un bâ-
timent attenant au château, contient 50,000
vol. et 800 manuscrits. — La bibliothèque
royale et publique, possède plusde 200,000
vol. imprimés au nombre desquels il y a
2,50ft incunables et 8,544 bibles, 1,800
manuscrits et 1 37 ,000 dissertations et bro-
chures ; en tout à peu près 345,000 nu-
méros. Elle est ouverte au public tous les
Digitized by LnOOQ IC
3U
ROUTE 318. — DB PARIS A VIBNKE.
jours. On y a réuai : lo la collection de
monnaies et médailles commence parle
duc Frédéric I*', contenant i 3,350 pièces ;
'io la collection d'antiquités et de curiosi-
tés ; on y voit le cadran astronomique de
Hahn ; 3© la collection d'histoire naturelle,
établie depuis 18â6 dans l'édifice des ar-
chives royales. La Galène de tableaux au
château royal. Les archives royales. Les
collections de modèles et d'histoire natu-
relle de la société centrale d'agriculture, et
beaucoup de collections particulières. —
Pop. 45,000 hab.
Le Bureau de la poste et des Eilufa-
gen est sur la Post-Platz, près de l'hôtel
de Russie. — Eilwagen, tous les jours ,
pour Ulm et Strasbourg; pour Heideiberg
et Francfort ; pour Carisruhe et Strasbourg ;
pour Nureml)erget Wurzbourg ; pourSchaf-
fhouse, etc.
Excursions. — La plus rapprochée
comme la plus agréable est celle aux Jar-
dins du palais, qui s'étendent au fond de
la vallée jusqu'à
Rosenstein, édifice élégant et moderne
de style grec, meublé avec beaucoup d'élé-
gance , et servant en été de résidence
royale,
A 1/2 mille environ de Rosenstcin se
trouve
CANNSTADT. -- Hôtels: Froessner,
très bon ; zum Ochsen (au Bœuf) : ils sont
soumis à un tarif; la nourriture est à bon
marché. — Ville de 5,400 hab., qui com-
munique avec Stuttgart par un parc char-
mant; elle est située à 1 h. ifi de celte
capitale, 2 h. 1/i de LudwigsUourg, 1 h
1/2 de Waiblingcn, et 2 h. d'Kslingen,
dans une des plus belles et fertiles contrées
de la vallée du Neckar. La maison de cam-
pagne du roi , appelée Belleime, avec do
beaux jardins, se trouve dans le voisinage.
— Cannstadt existait déjà du temps des
Homains. — Curiosités : le Pont (1839) ;
le canal nommé , Wilheltnscanal , qui
joint le Nockar au Rhin.
Bains. — L'établissement est vaste et
commode et dispose de manière à recevoir
un grand nombre de visileui'S avec tout le
comfort possible.
On trouve aussi beaucoup de logements
dans les maisons particulières. Prix d'une
chambre: 30-36 kr. par jour; le diner,
36-40 kr. En 1837, on a ouvert une salle
neuve, dite Cursaal.
Effets. — La vertu de ces eaux est dis-
solvante, légèrement purgavive et un peu
corroborante. On s'en sert contre les mata*
dies abdominales, les maux d'estomac, etc.
Les bains sont très salutaires dans la gout-
te, le rhumatisme, les spasmes nerveux. —
Pop. 4,500 hab.
De Stuttgard, un Eiîwagen nous con-
duit en 1 2 h. à Ulm, en traversant les val-
lées du Neckar et de la Fils, les deux plus
belles de la Souabe. Nous laissons à gauche
Hosenstein,età droite le Rothenberg, cou-
ronné par la chapelle grecque érigée tout
exprès pour recevoir les restes mortels de
la seconde femme du roi: l'intérieur, qui
offre la forme d'une rotonde, renferme les
statues des quatre évangélistes par Dan-
necker , et deux autres de TkarunU-
dsen. Mais le voyageur pressé par letcmps^
prend le chemin rfc/er qui, dans 1/2 h.,
le conduit à, 2 milles,
ESSLINGEN. — Fd/cb: Reichskrone;
Adlcr ( Aigle ). — Ville manufacturière,
située sur le Neckar. — Curiosités: l'c-
glise , style gothique. — Pop. 7,000
hab.
De cette ville le chemin de fer suit la
même direction que la route de poste jus-
qu'à
GOEPPINGEN. — Hôtel la Poste. —
Petite ville florissante située sur la Fils,
avec 5,000 hab.
A 1 mille 1/i S., se trouve
BoLL, bains très fréquentés, dans une
riante situation, au pied du Rauhe-Alp;
ses sources sont froides et sulfureuses.
A peine a-t-on quitté Goeppingen, que
l'œil est frappe par la vue du Hokenstau-
fenberg, montagne conique très remarqua-
ble qui s'élève à notre gauche : toute asïiei
partie de la rouie est des plus ronantiqucs
jusqu'à
GEISSUNGEN. — Hôtel la Poste. —
Petite ville dans une situation romantique,
au pied des montagnes appelées Rauhe-
Alp, dont un des sommets est couronné
par la tour ronde du château en ruines
d'Etclfenstein.— Pop. 5,000 hab.
ULM. — HoteU'. la Poste; llirsch
dbyGoogk
BOUTE 318. -^ DE PARIS À VIENNE.
ZiÙ
(le Cerf); Sehwaner Oehs (le Bœuf-
Noir); Kfonepriii2(le Prince-Royal). —
Ulm est l*uDe des fiorteresses de la Confé-
dératioii gennaniqae et ville frontière da
Wurtemberg; elle est située sur la rive
gauche du Danube, dont la rive droite ap-
pwtîMit à la Bavière. — Curiosités : la ca-
thêdrtûe, édifice superbe, mais inachevé
quoiqu*OD y ait travaillé plus d'un siècle,
depuis 1370 jusqu'en li94 La nef prin-
cipale a 52 mètres de largeur , 140 de
loitfueur et 50 de hauteur. Le clocher a
Hz fflèlRs de hauteur, 400 marches y
oondoiaeot, et Ton y jouit d'une vue ravis-
sante. Dans la sacristie on voit un beau ta-
bleau de Rûtkhammer^ et des sculptures
de ^iieHtfi représentant Jésus-Christ mon-
té sur usine; VkéUl devilU (Ralhhaus),
qui mérite d'être visité pour ses horloges et
peiatuKs sur verre ; une belle fontaine de-
raot cet édifice; le casino, la bibliothè-
que; le tkéâire, le palais ducale etc. —
Pop, 47,000 hdb,
Eilwof^ pour Friedrichshafen, Fus-
sen, Nuremberg, Schaffhausen, et pour
Ralitbonjie, etc.
KungaHon à vapeur , tous les jours ,
quand l'état du fleuve le permet, d'Ulm ii
katisbonne, de là descendant le Danube
jusqu'à Tienne
hi chemin de fer îi h route de poste
Bardieot parallèlement ; on traverse le
pont jeté sur le Danube, qui lie Ulm, (Wur
temlKrg) avec le faubourg de iVeu-£//m
(Bavière) où les passeports sont visités par
les autorités bavaroises.
De Tautre côté du fleuve nous aperce-
vons le village et Taucienne abbaye d*£/-
chingen , dont le maréchal Ney reçut le
titiededocenlSOS.
GUNZBOURG. — Hotels : Sonne ( le
Soleil); la Poste. — Agréable petite ville,
aitoée à la jonetion de la Gunz et du Da-
nube. — Curiosités : le collège , l'église
Maures) ; Goldne-Traube (la Grappe-d'Or) ;
Weiss-Lamm ( l'Âgneau-Blanc ) , près de
la poste.
Âugsbourg, ville située sur un angle que
forment les rivières Wertach et Lech. Plu-
sieurs diètes célèbres furent tenues dans
cette ville pendant le XVIe siècle. — Cu-
riosités: la rue Maximilien {Maximilian"
Slrasse) , Tune des plus belles de l'Alle-
magne tant par sa longueur et sa largeur,
que par les trois fontaines en bronze qui
s'élèvent au centre.
La cathédrale et ses 1i chapelles : on
V admire des vitraux peints, des portes de
bronze et plusieurs tableaux estimés, sur-
tout la Levée du siège de Vienne, en 1 680,
pKrBreda; une Assomption, St Jérôme,
par Schwenfeld , et la Résurrection par
Mettenleiter, — La ci-devant abbatje de
St'Ulrieh , et l'église de Sle-Afra , beau
bâtiment gothique , dans laquelle on voit
plusieurs excellents tableaux et les tom-
beaux de St Ulrich et de Ste Afra ; la croix
colossale de Fugger en bronze, la hardiesse
de l'architecture et l'élévation des voûtes,
excitent l'admiration. V église prolestante
de StCr-Anne, dans laquelle on remarque la
chaire, modèle de sculpture , et plusieurs
tableaux anciens. Une autre église protes-
tante, avec un orgue de Stein, regarda
comme un des plus grands del'Allemagne ;
deux belles toiles. Tune par Schwenfeld
( le Jugement dernier) ; et l'autre (l'insti-
tution de la Cène ), par Eichler. — La
douane (Mouthhall) nouvel édifice; le
Rathhaus ( hôtel de ville) le plus beau
et le plus régulier de tous ceux de l'Alle-
magne, il date de 1620 . Tout près la belle
tour de Perlach. — Le nouvel observa-^
toire ; la Fuggerei , 51 maisons du fau-
bourg, que les frères Fugger ont fait bâtir
pour les pauvres ; la collection des modè^
tes ; la nouvelle Bourse ; la paierie de
peinture , dans le ci-devant couvent de
des piaristes; lecloUre des demoiselles Ste-Catherine : les meilleurs tableaux ont
aogluses , avec institution et pensionnat été transportés à Munich ; elle se compose
Les vieux châteaux de Reisenhurg et lan- encore d'environ 70 toiles, parmi lesquelles
éesirost , avec de belles vues. — Pop. il y en a de Holbein, DUrer, L. Cranach-,
3,600 hab. Rubens, vav Dyck, Le TiUen, Michel-An-
AUGSBOURG — Hôtels: Lutz, grand ge.etc. L'araenai, cheM*œuvre de Hoir,
et nouvel hôtel situé à l'embarcadère du renferme plusieurs vieux canons remarqua*»
cbeain de fer; Drei Mobren ( aux Trois-. blés par leur beauté ; la fonderie de c«k
dbyGoogk
346
BOUTB 318. — DE PARIS A VIBlfltC.
nont] les fontaines publiques dont les
plus remarquables sont eelles d'Hercule et
(le Mercure ; la bibliothèque , riche de
134,000 vol.; dans le même localise
trouve un musée d'antiquités romaines
Pop. S6,000 hab. dont 24,000 catholi-
ques et 12,000 protestants.
Eilwagent tous les jours, pour Munich ,
pour Strasbourg, par Ulm et Stuttgard ;
pour la Suisse, par Lindau ; Nuremberg ;
pour Vlialie, par Inapruck ; pour Wur^
bourg.
Chemin de fer entre Augsbourg et
Munich, 8 milles 1/2 en 2 h. pour 21 s.
gr., 1 tfalr., 5 s. gr., 1 thlr. 12 a. gr., et
1 thlr. 26 s. gr. — A Vonauwerth, le
rail-way se continue jusqn à Nuremberg
pour se réunir à celui qui porte le nom de
Nordbohn.
Comme beaucoup de voyageurs prennent
le chemin de Ter pour Munich, nous allons
le décrire sommairement. — En quittant
Augsbourg, le rail-»'ay traverse le Lech,
dont il suit la rive droite jusqu'à Merehing ;
il s'éloigne beaucoup de la route de poste
L« stations sont :
Stierhof Mering, AUhegnenberg, iVa-
nhofen, Maisaeh, Olching, Lochausen,
Pasing et Munich.
L'embarcadère du chemin de fer est près
la Carls-Thor.
En continuant la route de poste, nous
traversons un pays plat et sans mtérêt jus-
qu'au châieauro^ de Nymphembourg,
avec un beau parc; sur la gauche, à quel-
que distance de la route, se trouve celui de
ScMeisheim.
Munich ( ait. Muneken ) , capitale du
royaume de Bavière, est située sur les iMntls
de VIsar, au miliea d*nne plaine qui n*est
ni fertile ni pittoresque ; c'est une des villes
les plus élevées de l'Europe ( 558 mètres
au-dessus du niveau de la mer ) . Sa popu-
lation est d'environ 110,000 hab., y com-
pris les bubooiigs ; sur ce nombre on conp-
le 6,000 protestants. — Les bubourgs
sont an nombre de 7, savoir : le feuboarg
de VIsar, ceux de Louis, de MaximUien,
de Joseph, de SU- Anne , de Sehoenfeld
beau champ ) , et le fanbouiig die Au
la Prairie ) , qui forme une petite vlUe
k part.
Places pubuques, nues et ponts.
- La place Maximilien-Joseph , près du
théâtre, avec la statue du roi de ce nom,
exécutée par Rauch ; la place des Boulan-
gers et des Bouchers ( Schrannenplats ),
avec une colonne en l'honneur de la Ste
Vierge ; la place Wittelsbach, ornée de la
statue équestre de Maximilien !«>', exécutée
par Thorwaldsen, et fondue en airain par
Stieglmaijr ; la place de l'Odéon ; la pla-
ce Caroline avec une colonne en bronie de
50 mètres de hauteur , en mémoire des
50,000 Bavarois qui périrent en Russie.
— La rue neuve de Louis, avec une file de
palais superbes et un ba^ar. Les rues
Pranger, Kaufilnger, Chartes, etc. — Le
pont neuf sur l'isar, long de 115 met, et
large de 15, d'où l'on a une vue magnifi-
que et très étendue.
Edifices REMAnouABLES. — Le vieux
château de résidence, dont l'aspect n'est
pas fort imposant, mais dont l'intérieur est
( Hdtei-d<>-Bavière ) établissement inunense
contenant 125 chambres et 200 lits ; tables
d'hdtek 1 h. et à 5 h. ; domestique, 1/2
fl. par jour; Goldoe-Hirsch (Cerf-d'Or),
où il y a une bonne table d'hOte ; Schwar-
ze-Adler ( Aigle-Noir ) ; Goldne-Kreus
( Croix-d'Or) ; Goldne-Hahn (Coq-d'Or);
Stacbusgartc&(Jardin-de-Stachus), devant
la porte, hOtel de deuxième rang ; Goldne-
Baer ( Oura-d'Or).
Le Restaurant de Boitel, vfi 4, Prome-
naden-Strasse, bon. Le dîner, dans tous
MUNICH. — Hôtels: Baierscher-Hof delaplusgrandemagnificence-.lacAi^/Je,
est richement ornée ( ouverte les lundi et
samedi de 10 h. à 11 h.);YAnttqitarium,
renferme une collection égyptienne et des
bronzes grecs ut romains ; le Trésor roifol,
aussi dans ce palais, est fort curieux ( ou-
vert les mardi et jeudi de 10 h. à midi ) ;
la nouvelle résidence dite Kœnigsbau (édi-
fice du roi ) , achevée en 1855 , forme la
partie occidentale du vieux ciiâteau. C'est
un édifice superbe, bâti sur le modèle du
palais Pitti à Florence. La façade a 220
mètres do longueur, et l'arrangement intê-
ces hdtels, se paye ordinairement 1 fl. rieur est magnifique; on y voit de belles
IJ kr. [fresques par SeAnorr ; la salle du Trône
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BOITTE 318. -^ ÙB X»AtnS A VIE^:s£.
34f
très iraste, est onée de 1 4 statues colos-
sales et dorées représentant les princes de
Bavière, eiécuiées par Schwanihaler el
Stieglnuu/r. Toutprts du cMteaa, lethé-
ttre royal, un des premiers de l'Allemagne.
Edifices religieux. — Les églises ne
sont pas les édifices les plus curieux de
MaDich; nous citerons seulement les sui-
vantes: la belle égliie de Si-Michel, an*
eienneéglbe des Jèiuites, contient la statue
de feu le doc de Leiichtenberg , exécutée
par Tkorwaldsen ; Yégli$e des ThécUins,
avec le tomtwau de Maximilien-Joseph I<»-
et de piosieors ducs ; la cathédrale ou
église de Notre-Dame, dont on découvre à
quelques milles de Munich, les tours, hau-
tes de lli mètres; elle renferme le monu-
ment de Temperear I^uis de Bavière.
Véglke de St-Pierre , Véglise ducale
de la Croix, la nouvelle égliee de Saint-
Lams, bâtie depuis 1829 par le. professeur
Gaertner dans le style italien du moyen-
^, ornée de seulptures de Scfhvuntha-
ler et de fresques de Cornélius; celle église
twiche à la nouvelle bibliothèque; la 6a-
nhqne byganiine de St-Boniface, com-
mencée en 1855 par le roi Louis pour cé-
lébrer ses noces jubilaires ; la superbe
é(^ de la Toussaint, bitie par Klenze,
ttsant partie du grand édifice de la nou-
velle résidence, un des monuments les plus
remanfaables de Tart moderne, avec des
fiesmies de He» ; Véglise de Sle-Marie-
aii^seeours, dans le faubourg d*Au, ré-
remflKDt bItie par Ohlmuller et décorés
de beaux vitraux peints.
L*Adlel des Monnaies , le palais du
docMaximilien. — La Glyptothèque, ga-
lerie de sculpture, édifice^imple et majes-
toeiix,d*oidre ionique, avec de belles fres-
qaes par Coméliius. (Il faut une carted*en-
trée, qu*on obtient gratis chez M. de
DiUis), — La Pt/nacothèque ; le palais
dodue de Leucbtenberg, avec le groupe
des trob Criées par Canova, et une belle
eoUeclioa de tableaux (ouverte au public
tous les lundis et jeudis, de i 0 h. à midi) ;
ta nowelle poste ; le château du duc Ma-
ximilien ; les nouveaux édifices de Vuni-
«ernté, delà bibliolhèque ; VOdéon royal,
destiné aux concerts et aux bals : on y voit
une belle salle qui peut contenir plus de
4,000 personnes, avec des statues de cé-
lèbres compositeurs ; le bazar.
Collections scientifiques et artis-
tiques. — La bibliothèque centrale ,
une des plus grandes de l'Europe, établie
maintenant dans un édifice bâti à cet effet
par Tarchitecte Gaertner; elle est ouverte
au public les lundis, mercredis et vendre-
dis, depuis 8 h. du matin jusqn'à 1 li.
après midi. Elle possède plus de 800,000
vol., 15,000 incunables, 50 ouvrages an-
ciens en taille de bois, et 16,000 manus-
crits , dont quelques-ims remontent jus-
qu'aux Vin« et IX* siècles ; elle est riche
surtoul en vieux manuscrits allemands ; ou
y trouve aussi 300 manuscrits orientaux,
et quantité de raretés bibliographiques. Le
volume le plus ancien qu'dle renferme est
le livre do prières de DUrer , orné de des-
sins originaux de sa propre main ainsi que
de Lucas Cranach ; il datede 145i. Le ca-
binet des monnaies et médailles, un des
plus considérables de l'Europe (contenant,
par exemple , plus de 10,000 pièces ro-
maines et grecques).
Collections artistiques. — Noos
pensons que le louriste nous saura gré de
mettre sous ses yeux une description com-
plète des musées de Munich, qni sont sans
contredit classés parmi les plus riches du
l'Europe.
Pinacothèque ou galerie de peinture.
— Le corridor du premier étage, qui s'é-
tend le long de la fiiçade principale (méri-
dionale) du corps de bâtiment sur une lon-
gueur de 152 mètres, est divisé en 25 lo-
ges décorées de fresqnes dans le genre dn
celles du Vatican. Ces fresques ont été com-
posées en grand par Cornélitts, et exécu-
tées de 1850 à 1840 par CL Zimmer-
mann,:k\dééeGassenHiilensperger , Schi-
mon, Eichner et autres . Leur but est de
représenter Thistoire de la peinture par des
scènes tirées de la vie des artistes et dois
protecteurs des arts. Treizes loges sont con-
sacrées aux écoles italiennes , les douze
autres aux écoles flamandes, aUemaiides et
françaises ; les deux paKies commencenft
aux extrémités et se réunissent k la loge
du milieu, qu'oocupe Raphaël , considcré.
comme la plus hauteperfection atteinte pa^
la peinture.
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dis
ROUTE 318. — DE PARIS A VIEXRE.
GalerU de tableaux. — Elle consiste
en 9 salles et 25 cabinets renfermant plus
de 1,200 tableaux de toutes les écoles,choi-
hiesdans les diverses collections de Bavière.
La salle d'entrée est consacrée à ses
divers fondateurs et augmentateurs, et nous
offre leurs portraits en pied: i. Jean-
Guillaume du PalaUnat, par Rickter, d'a-
près van der Werff ; 2. Télecteur Maxi-
milien !«', par N. Prucker; 3. Moûo-Em-
manuel de Bavière , par Maingaud ; i
Charles-Théodore du Palatinat, par Bat-
loni; 5. le roi Maximilien-Joseph Jw,
et 6. le roi Louis /er par Stieler.
ira SALLE. — Elle renferme en grande
partie des ouvrages des anciennes écoles de
la haute Allemagne : 22, 27, 5i, 39»qua
tre tableaux religieux par M. Wohlgemulh,
maître d'Àl. DUrer ; 71, St Jean et St
Pierre ; StMarc et St Paul; 72, laNati
vite ; 73 , deux chevaliers de la famille
Paumgartner, tous par il/. Durer; 7, 18,
25, 56, quatre grands tableaux d'autel par
31. Schaffner ; 40, 41. 42, 46, 47, 48,
53, 59, 60, tableaux religieux par Jï. Hol
bein le vieux ; 23, 24, 28, 35, 37, 38,
autres tableaux religieux par J^.-5. Schauf-
feUin; 45, par/, v. Eyck : 44, par Quin^
tin-Matsys; 56, par X. CranocA; 65,
St Jean à Pathmos, par H . Burgmaier ;
62 et 67, la famille de Fugger, par H, Hol-
bein le jeune.
ii« SALLE. — Elle renferme des peintu-
res de la haute et de la basse Allemagne ,
la plupart de l'époque de la décadence :
80, par Quintin-MesUys; 77, par H.
Holbein le jeune; 83, 97, par Luc.
Cranach\ plusieurs tableaux d'animaux
par H. Roos\ 114, par Vaudiss; 157,
par R, Mengs; 156, par Ang. Kauff-
mann ; 1 61 , par Grajf; 1 60 , par Oefele;
155, 174, 176, pari)fc/rtc/i.
IIP SALLE. — Peintures néerlandaises
du XVlo et du XVlle siècle : 184. 199,
212, 213. 215, 223, 225, 226. 227 ,
par van Dyck; 191 , 201 , 202, par
Rembrandt; 200, par Therbourg; 216,
par Waterloo ; 211, par Snyders ; 225,
240, 241 , 242, par Weentx; 231, par
/s>erdmgefi; 229, 234, parBeryAem;
235 , par Vinkenbovm ; 247, par Br€U'\iù9 , par L. Caracci; 444 , par il. Car^
ghel. Iracci; 457, 470, 475, par C. Doke;
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lye SALLE. — Cette salle et le cabinet
adjoint sont réservés au seul Rubens^ et
renferment 95 tableaux de lui. Voici les
titres des principaux : le Jugement der-
nier, la Chasse au lion, la Bataille des
Amazones, le Martyre de saint Laurent,
Suzanne au Bain , le Massacre de Beth-
léem, la Réconciliation des Romains et des
Sabins, Samson et Dalila , En&nts jouant,
portrait d'un moine et plusieurs autres
portraits, entre autres celui de l'artiste et
de sa première femme , El. Brants (261)
et de sa seconde femme, H. Forman (265).
12« CABINET. — Esquisses des Allégo-
ries commandées par Marie de Médicis
pour le palais du Luxembourg; la Résur-
rection des morts, 525 ; la Conversion de
saint Paul, 317; ensuite, 297, et 316,
ainsi que 306, Rubens avec sa Cimille
dans sou jardin, à Anvers.
vc SALLE. — Continoation de la trei-
sième; elle ne renferme guère que des
chefe-d'œuvre de premier rang : 529,
355 , 343 , 349 , par Rembrandt ; 5i6 ,
344, par Honlkont; 330, par /ordo^nt;
305, par Téniers; 305, 311, 323, par
Snyders; 304, 310, 326, 332, 338»
346. par Weenix\ 299, par Bergkem ;
520, par Caspar de Crayer; 329, par
Ruysdael; 336, par Both 1 350, par i;e-
hem\ 315, 325, par IKf/nc»/«; 549,
321, 527, 337, 539, 341, 351, 353, par
vanDyck.
vie SALLE. — Ecolcs espagnole et fran-
çaise : 354, 563, 375, 376. 382. 585.
jeunes mendiants , par Muritto ; 374 ,
portrait par Yélasquet; 557, par Zurba-
ran; 560 , 370 , par Spagnoletto ; 564,
367 , par Pereda ; 412 , 41 7 , 422 , par
N. Poussin; 414, 417, par Vemet;
596 , 404 , 413, 418, par Claude Lor-^
rain.
vii« SALLE. — Italiens des XYI», XVU«
et XYIlle siècles, 441, par Tintoretto;
453 , par Pontormo ; 456 , par Moroni ;
487 , par Paris Bordone ; 474 , par
Giorgione; 471 ,«454, par Titien; 425, par
Guereino; 4Sft5, 472, par Rotari; 437,
Rcnauld et Armide, par Tiariné; 442,
451 , Hercule furieux, par Domenicino ;
KOL'TB 318. — DE PARIS A VIENNE.
349
i88, pur Vasan; 480 , Vae de Munich ,
par Canalette.
vui« SALLE — GonUnmtion delà pré-
cédente: 531, ptr Gmdo JSeni; 528,
Bacchante initiée par Vénus aux mystères
des Bacchanales; 500, portrait de Gharles-
Quint; 493, 496, autres portraits, tous
quatre par mien; 518, par Cignani;
536, parCorovog^^o; 526, par Dôme-
nieino; 520, par À. Carraeci.
a« SALLE. — Les tableaux de cette
dernière salie, en grande partie propriété
partîcufiërede S. M., sont des morceaux
des pins beaux et des plus précieux des
beaux lenps des écoles italiennes: 538,
sainte Famille achetée en Angleterre;
585, portrait de Bindo Altoviti : 588, Ma-
donna délia Tenda, tous trois de Raphaël;
561, la sainte Vierge, apparaissant à saint
Bernard; 451 , la sainte Vierge et l'En-
lut; 594, Adoration de rEn£uit, par Pé-
rugmii; 550, sainte Cécile, par Luini
(ou peut-être, par L. de Vinci, à qui l'on
attribue également le n<»567) ; 584, sainte
Catherine , par I. i2e Vinci; 548 , 552,
dettxsamfes Familles, par A. del Sarto;
549, Annonciation, par Àlberlinelli;
554, sainte Famille, par son maître Fra-
Bartohmeo; 579, la sainte Vierge et
r£n£ut dans nft jardin de fleurs, et 587,
par F, Fnneia ; 582 , Madone, par Co-
reggiù; 583 , autre , par Innocence (la
Immoia; 556, Adoration de TEnlant, par
Z. Credf ; 591, sainte Famille, par P.
Bordone; 5^6, Buste de Giorgione^ par
lui-même; 582, 595, deux saintes Famil-
les , par Titien ; 596 , saint Jean dans le
désert, par G. Romano; 543, portrait de
Tiniartito, par lui-même.
CABINETS.
Pour plus de commodité, nous parcour-
rons les cabinets à partir du dernier,
dans lequel on entre par la 9« salle. De
ces cabinets, au nombre de vingt-trois,
trois OQ quatre correspondent ii chaque
salle, et sont destinés à recevoir les ta-
bleaux des mêmes écoles d'un format plus
petit et qui ont besoin d*être examinés de
orès
23e CABdBT. — 658, 659, 663, C66,
669» par Salv.Rota; 642, par jV. Pous-
sin ; 653, par Coreggio ; 661 , par Ga"
rofalo; 645, par A. Carraeci; 6i7, par
L. Carraeci.
22» CABiiiET.— 634, par Titien; 625,
par Sassoferrato ; 631, ^zrAWani; 618,
par F. Bartolomeo.
21® CABINET. — 603, la Madone bai-
sant l'Enfant Jésus , par Raphaël; 615,
par Coreggio; 607, par Domenicino;
600 , 601 , 002, 604 , 003 , par Fiesole.
20« CABINET. — 583, 593 , esquisses,
par Coreggio \ 592, par Sodoma; 591 ,
par Palma-Vecchio ; 590, par C. Dolce;
587, par F. Bartolomeo; 571, 576,
577, le duc d'Urbin ; 578, 583 , par Ra-
phaël; 580, par Luini; 572, 573, 579,
584, esquisses pour les fresques de Té-
glise de la Madonna délia Scaizo k Flo-
rence, par A, del Sarto ; 570, par Garo-
falo.
19c CABINET. — 547, 651 , 552, par
Giotio ; 541 , deux tableaux dans la ma-
nière de Spinello\ 540, 549, 556, par
Masacdo ; 542, par Taddeo Bartoli de
Sienne ; 568, par F. Filippo Lippi ; 555,
dans la manière à'Orcagna,
18® CABINET. — Descente de croix,
par Marco Basaili; 538 , par Raphaël ;
539 a , par Coreggio ; 539 6, par Mas-
saccio»
17» CABINET. — 530, par P. de Hoo-
ghe\ 533, Dav. Téniers\ 529, par
Met%u\ 517, par Gér. Dow\ 515, 527,
par A, Brower; 511 , par P. Potier;
510, par F. Ifiéna; 505, par Di^ardin;
501 , par Everdingen.
16« CABINET. — Tous tablcaux de van
der Werff.
15e CABINET. — 447, par Dav. Té-
nUrs le j. ; 448 , 465, 467, par F. Mie-
m; 470, par Therbourg; 446, 453,
455, 458, 474, 475, par/ Ruysdaël;
461, 461, par W. v. d. Velde: 460, par
A. V. d. Velde; 475, par P. Neef; 462,
par Everdingen; 469, par S. Ruysdaël;
464, 471, par Huysum; 459, par Zack-
tleeven,
14» c\BiNET. — 594, 401, par G.
Dow; 395, 402, 415, 430, par A. v.
Ostade; 396, 414, 415, 417, 422,
425, par F, Mieris; 592, 393, 397,
598 , 403 » 404 , 405 , 406 , 407 , 419 ,
dby Google
S50
ROUTE 3t8. — DE PARIS A VIENNE.
AiTy 428, 411, 442, par Wouvermans;
400, par ScfuUhên\ 599, le Roi de la
Fève , par Rykaert ; 409, 424 , par Ra-
chel Ruysck ; 429 , 436 , par de Heem;
458, par N. Bergliem.
13« CABINET. — 534, 355, 356, 357,
338, 542, 545, 544, 545, 546, 547,
548 , 540 , 550 , 552 , esquisses de van
Dyek; 541, par G. Dow\ 558 par C.
Bega; 564, par Eglon v. d. Neer\ 365,
par Met%u ; 366 , par Ostade ; 569 , par
C, Netscher ; 575 , 584 , par Wynanis ,
578, 587, par /. Boih ; 574, par van d.
Kabel.
12« CABINET. — Voir ive salIc
11« CABINET. — 265, 266, 271 , 272,
277, 280, 261, 284, 288, 289, par G.
Dow; 274, 275, 276, 287, par F. Mié-
ris] 265. par/. Steen\ 282 , 286 , par
À V. Ostade; 262, 275, par Brouwer;
255, 256. 257, 258, 259, 260, par
Rembrandt; 269, 285, par P. v. Slin-
gtlandt,
10e CABINET. — 248 , 249 , 252 , par
D. Téniers le j ; 230, par /. Steen;
251, par G. v. Ostade; 247 , Temple de
la Concorde à Rome , par Jos. et Andr.
Both; 255. 256. 257, 258, 259, 240,
Triomphe de TEglise catholique, par Otto
Veenius,
9e CABINET. — 191 , 193. 194, 105,
210, 211, 212, par D. Ténien le j.;
199,207, 219, 221, pw À, Brouwer;
198, 200. 201, 202, 205, 206, 208,
214, 220. 222 , 223 , 226 , 250 , par /.
Breughel; 192, 209, par P. Breitgkel
Vaine; 227. la ville de Sodomo. et 228,
la Ville de Troie en flammes. parP. Breu-
ghel le cadet; 196 . par Bergkem; 197,
par Zachlleven.
8e CABINET. — 188 , par F. Miérie ;
183, par G. Netscher; 154, 184, 186,
189, par Ad. Eliheimer; 157, par I.
CranachVaîné; 164, par £. Cranachle
cadet; 175, 187. par l^enner; 155, Siè-
ge de Rome par Porsenna , par Feselen ;
169, Alexandre vainqueur de Darius à Ar-
belle, pdjc A. AUorfer.
7* CABINET. — 120, portrait d'Oswald
iCrel; 159 , portrait de M. Wohigfaemuih,
tous deux par A. Durera ainsi que son
propre portrait , 124 , et celui de son père,
128;123, 127. 147, autres tableaux pai
A. Durer ; 141 . Luther et Mélanchton, el
142. par L Cranack; 122, 126, par
Barthel Zeitbloom; 143. 149, par H,
Holbein; 148, par Baldung Grun.
6e CABINET. — 95, 97, par Hemskerk;
96, 98, 115, par Mnbuse; 105, par
Hugov. d. Goes; 102, par/, v. Cal-
car.
5e CABINET. — 70, Mort de Marie;
69, 71, 79, par/. Schoreel; 74, 77, 78.
81 . 82 . 85 , par /. v. Mehlem, son élè-
ve . et 88 . portrait de Mehlem , par Ini-
même.
4e CABINET. — 49, Adoratiou des Trois-
Rois ; 48 et 54 , ailes de ce tableau ; 65,
les Sept Joies de Marie et le Voyage des
Trois-Rois . par H. Htmling ; 44 . 55 et
58 portent le cachet du maître de Hemling
Roger de Bruges, à qui on les attribue ;
46, tableau de V école des v. Eyk; 64,
par /. Schoreel.
5e CABINET. — 55, 36, 37, 42, tableaux
précieux , qui ont longtemps passé pour
des V. Eyk , mais que dans les derniers
temps on a cru devoir attribuer h Roger
de Bruges ; 58 . 59 , 40 , par Lucas de
leyde.
2e CABINET. — 28 , 29 , 30. 51 . 52 ,
55 , Histoire de la sainte Vierge ; 27 , 25,
18, 19, 20, 21, 22, 23, par Israël ée
Meckenen ; cependant , de ces tableaux .
18, 21 et 22, sont attribués à Vécole de
Roger de Bruges; 19, 20 et 23, ii celle
des Eyk.
i» CABINET. — Il renferme des odyt»-
gcs de l'ancienne école de Cologne, des
XlVe et XVe siècles : sainte Véromqoe ,
par maigre Wilhelm; 1 et 2, Saints; 10
et 14, par maître Stéphan, auteur da
grand tableau d*autel du Dôme de Co-
logne.
CABINET DES GRAVURES.
n se trouve an rez-de-chaussée de li
Pinacothèque, et est ouvert au public le
mardi et le vendredi, de 9 h. k 1 h., mats
à Tétranger tous les jours , excepté le di«
manche, de 9. h. à 2 h. U contient tu de-
là de 300.000 planches . rangées par éco-
les, ordre qui rend Texanen et los re-
cherches prompts ^ct fitciles; on le doit i
qIc
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BOUTE 318. — DB PARIS A VIENKB.
8»t
fni If. rmspeclair BruUiot , ceanaisseur
siftni et prâinid. Cette collection corn-
preod aiissi bieo tons les preouers chefs-
d^ttovre <}e toutes les écoles reproduits
pcr de bonnes grtvnres, que les feuilles
les pltts prédeoses de célèbres graveurs
a&cieos et modernes. Il feut avouer cepen-
dant qu*ll y a quelques lacunes à remar-
quer, saitirat par rapport aux anciennes
1 et aux nouvelles écoles
Cabcîet des vases grecs.
Il se trouve de même au rez-de-chaus-
aéa delà Pinaeothèc|ue. Il est surtout riche
ee vaies de Voici bien conservés, qui, mal-
gré leur air oeuf , ont peut-être plus de
2,500 ans de date ; ensuite en autres va-
ses de l'ancienDe Etrurie.
La Guttothèque , ou Galerie de
SCULPTl'RE.
1* vestibule. — Il a 48 pieds de large
et autant de profondeur ; on y lit quatre
inacriptioDS latines.
i* SALLE ÉCYPTIENNE. — NoUSVOyOnS
ici dans ses formes et dans ses motife cet
art égyptien qui enbnta en se perfection-
nant h belle plastique grecque. Parmi les
■fNNnenlsdes diverses époques de la pre-
aûère antiquité , nous remarquons : deux
Sphinx mâUê et eùuehés , en basalte .
mipréiret en marbre noir; VÀntinoiis
divinisé , en rosso antico; Y Obélisque de
gnnit, 8eméd*hiéroglyphes ; quatre Cano-
pées , ou vaisseaux dans lesquels on re-
cueîflnt Veau du Nil ; quatre pierres funé-
raires; les sUtoes noires de Thot, Isis et
Bons; un prêtre en granit rouge, un Sé-
Mi^r» assis; deux groupes de flgures as-
aises. — Cette salle renferme en outre quel-
ques ouvrages indiens.
3* 8ALLB DES oiGimABLES — Renfer-
me des monuments des premiers temps de
Tarteo Grèce ; entre autres des bas-reliefs
en teonze, des fragments d*un char élrus-
4iie,traovés^ Pérouse enl812, un beau
pied de eandélabre en bronze, une Aphro-
dite, des ^ttsles de prêtres , celui d'un
hMime herbu qn*oa croit être Vulcaio,
tooa en style hiératique on sacré.
i« SALU d*Bgine. — Les deux fron-
tons d*un temple de Minerve, décou-
verts dans les fouines d'Egineen 1811,
représentent les exploits des Eacides. Dans
le fronton oriental : Télamon guidant le
combat sur le corps de Laomédon ; dans
roGCidental : Ajax , son fils, guidant son
char sur le corps de Patrocle. Pallas est
debout entre les Troyens et les Grecs. C»
quMl y a surtout de frappant dans ces sta-
tues, c'est la vérité et la finesse de Texécu-
tion, et les mouvement* animés et variés
du nu, avec quoi contraste singulièrement
le caractère uniforme des têtes et l'air sou-
riant des visages. Dans l'île d'Egine floris-
sait une école qui s'attachait surtout à per-
fectionner les corps.
50 SALLE d'Apollon. — Renferme des
ouvrages d'Athènes , de Corinthe, de Si-
kyon etd'Argos.Son plus grand ornement
est r>lpo//on deBarberiy surnommé le
Musagète, en marbre pentclique, et peut-
être d*Agéladès d'Argos, maître de Phidias ;
ensuite une Céres en marbre de Paras, uno
Pallas et une [/rne funéraire athénienne,
en marbre pentélique. Nous sommes ici en-
tourés d'ouvrages de ce style élevé qui se
développa à Athènes avant et par Phidias.
Un soin particulier est consacré aux dra-
peries.
6<> salle de Bacchus. — Son nom lui
vient de œ otie le plus grand nombre des
sculptures qu elle renferme se rapportent
au mythe de Bacchus : Leueothée portant
sur le bras le jeune Bacchus ; vis-à-vis, Si-
Une avec Bacchus enfont ; sur un sarco-
phage d'un travail admirable , les Noces
de Baeehus et d'Ariane; deux charmants
Satyres s'appuyant nonchalamment contm
les arbres, imitations, à ce que l'on présu-
me, de Praxitèle ; le célèbre Faune Bar-
berini, des beaux temps de l'art grec; au-
tre Faune y une Bacchante , un petit Sa-
tyre portant une outre , etc. Ensuite, un
colossal buste d'Aphrodite en marbre de Pa-
ras, une autre Aphrodite en statue, Cérès,
un Hermaphrodite ; les iVoce» de Nep-
tune et d'Amphitrite. Les ouvrages de
cette salle nous reportent au temps de l'apo-
gée de Vart grec, à l'époîjue de Skopas et
de Praxitèle.
70 SALLE des NiOBIDES. — LCS ploS
beaux morceaux de cette sallesonl les deux
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S5t
ROUTE 318. — DB PARIS A VIEXRE.
sUtoes des Niobidest l*im agenouillé, l'aa-
tre moarant ; ensuite la Médusa Ronda-
ninif masque de marbre appendu au mur ;
Clio ; deux Vénus , l'une d'après celle de
Médicis, l'autre d'après celle de Gnide; un
torse à'Hyalas, statue de fontaine ; un En-
fant avec un cygne; deux bustes colos-
sals, Minerve et Rome. — Les Niobides
nous offrent encore l'art grec dans sa per-
fection; les uns les attribuent à Skopas,
d'autres h Praxitèle. Quant à d'autres ou-
vrages, tels que l'Enlant avec le cygne et
un Polyphéme tuant un des compagnons
d'Ulysse, ils forment la transition de l'art
grec à l'art romain, dont ils sont peut-être
des produits.
Les deux salles suivantes et les deux pe-
tites qui se trouvent dans l'inten'alle ren
ferment les célèbres fresques de P. de
Cornélius ; les sujets sont tirés de l'bis-
toire des dieux et des héros grecs
80 SALLE DES DIEUX. — Lcs fresque.«de
cette salle comprennent l'ensemble de la
Mytliologie. Eros , l'Amour, du centre de
la voûte, domine toutes les scènes, les élé-
ments et règnes de la nature
lo Vis-ài-vis de la fenêtre : Eros, do-
minateur et ordonnateur de l'eau, avec le
dauphin. En-dessous , le Printemps avec
Amour et Psyché ; plus bas, le Malin avec
Aurore«et Tython. Sur le mur, en relief,
par Schwanthaler, la Naissance de Vénus
au sein des eaux. Tableau principal, l'O
céan : Neptune et Amphitrite, entourés de
Tritons et de Néréides, écoutent Amphion
jouant de la lyre.
2o Eros, dominateur et ordonnateur du
feu, avec l'aigle. En-dessous, l'Été, puis
le Midi avec Apollon et Daphné. etc. ; sur
le mur, en reliels, pjr Haller, le Combat
de Jupiter et des Géants , et, comme ta
bleau principal, l'Olympe : les Dieux, as-
sembles autour de Jupiter et de Junon ,
reçoivent dans leur sein Hercule, à qui
Uébé présente b coupe de l'immortalité.
30 Eros, dominateur et ordonnateur de
l'air, avec le paon de Junon. En-dessous,
la terre, avec Cerbère. En-dessoos , FIS-
ver et la Nuit, et, comme mythes s'y rap-
portant, les Parques , Hécate , Némésis ei
Harpocrate. Sur le mur , en reiie& , par
Styglmaïer , l'Enlèvement de Proserpine,
et au-dessous l'Empire des Ombres: Plu-
ton charmé par les accords d'Orphée lui
rend Eurydice.
9« Vestibule. — Peinture du mîliea :
Minerve anime l'homme formé par Promé-
Ihée. Lunette droite : Prométhee , enchaî-
né sur le Caucase, est délivré par Hercule.
Lunette gauche : Pandore, auprès d'Épi-
méthée, ouvre la boîte fatale.
lOo SALLE TROYEiwE. — Cette saOe
comprend l'histoire de la guerre de Troie.
Au milieu de la coupole nous voyons ,
comme cause première de cette guerre, les
Noces de Thétis et de Pelée, à travers les^
quelles la Discorde vient jeter, la pommf
fatale. Ce premier sujet est entouré de qua-
tre autres : le Jugement de Pflris, les Neoes
de Ménélas et d'Hélène, l'Enlèvement d*Hé-
lène et le Sacrifice d'iphigénie, eotoaié»
eux-mêmes de huit autres tableaux r
Achille parmi les filles de Lycomède, Mars
et Vénus blessés par Diomède, le Dieu des
songes envoyé par Jupiter à Agamenuioo
endormi, Paris protégé par Vénus et Amour
dans un combat contre Ménélas, Nestor ei
Agamemnon éveillant Diomède pour qu'il
se rende à l'assemblée , Achille acoordaDt
à Priam les corps d'Hector et d*Andro-
maque.
Fresques des murs : 1^ Achille furieux
tire l'épée contre Agunemnon, qui a ait
enlever son amante Briséis afin de se dé-
dommager de la perte de Chryséis, reodoe
il son père, prêtre d'Apollon ; S» Combat
sur le corps de Patrocle, que Ménélas el
Mérion cherchent à enlever du camp : les
deux Ajax le défendent contre Hector et
Énée ; Achille, accompagné de Minerve,
apparaît dans le fond ; S» Destraction de
Troie : au centre , Uécube et ses filles; à
Uurs pieds, Priam mort ; Hélène s'appuie
contre une colonne ; Néoptolème lance le
d'autres mytlies qui s'y rapportent , tels
que Diane et Actéon, Diane et Endy-
wion.
40 Eros, dominateur et ordonnateur de
l'Automne et le Soir , entourés aussi jeune Astyanax par-dessus les murs ; les
héros grecs tirent le butin au sort; Cas-
sandre prédit à Agamemnon sa ruine. —
Reliefs : le Combat d'Achille contre les
dieux des fleuves, et le oombtt près des
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BOOTB 318. — DB PARIS A YIErfNE.
ZM
vaisseaiUL. G» excdlents relie£s sont de
Schwanthaler.
liosALLËDBsHÉaos. — Les sUtues
qui altve&t ici le plus l'attentioa sont cel-
les d« Jaaonj au milieu do la salle, et d'i
Uxtindre ; la tête de ce dernier surtout
est excellente; les restaurations sont de
Thorwaldsen. Ces deux ouvrages peuvent
en quelque sorte nous donner une idée de
Vari de Ljdppos. Comme monuments de
Tari romain, nous avons les statues de Corn-
fnode, de Néron et d*un Héro* barbu. Il
ne &ut pas oublier les bustes de Périclès
et de Sacrale.
iâo SALLE ROMAINE. — Cette salle est
la plus grande et la plus belle de toutes,
Les DOiàtieux reliefs du plafond sont de
Sehwanihaler et Styglmaïer, et se rap-
jiorteoi en partie à l'origine, au dévelop-
pement et au but de Kart romain, en partie
à ses plus célèbres protecteurs; ils repré-
sentent en outre les douze grands Dieux et
lesdonze autorités supérieures de Rome,
et enfin douze scènes de la vie intérieure
des Romains . Cette salle renferme un grand
nooibre de monuments précieux, priucipa-
Ismenl de ceux qui peuvent nous donner
une idée du goût qui régnait, sous les em-
pereurs, pour tout ce qui peut embellir une
, demenie, comme bustes et riches vases de
matlNre, candélabres, autels, fontaines, siè-
ges poor les images des dieux, urnes funé-
nires, etc. En £ût de reliefs, nous citerons
sortont ceux provenant de sarcophages, et
représentant Apollon parmi les Muses, la
Lune et Endymion, Vhistoire d'Oreste,
Niobé et ses en&nts. La salle contient en
notre 19 atatnes et 18 bustes d'empereurs
( Aiiguste, Caracalla, Lueius Vérus), d'im-
pératrices, de {généraux et d'orateurs ( en-
tité antres, Ciceron).
13« SALLE DES SCULPTURES PEINTES.
— L'ouvrage le plus distingué de cette
salle est la statue drapée d'une noble Ro-
maine dans l'attitude d'une fileuse ; la tête,
qni est dans le caractère de celle de Junon,
est nouvelle, et fiit fondue par Styglmaïer
d'après le modèle de Tborwaldsen , Nous
citerons en ontre une mosaïque antique pla-
cée an milieu de la salle, un can<iélabregrec
en bronze, les excellents bustes en bronze
d'un satyre, d'un athlète et d'une Vénus,
la statue en marbre noir et blanc deCérès,
ainsi que les statues en marbre noir d'un
athlète, et d'un satyre nommé à tort le
Faune , e.KceUent travail du temps d'A-
drien.
14o SALLE DES MODERNES. — Nous ci-
terons avant tout les belles statues de Pa-
ris et de Vénus, par Cano va, qu'on compte-
parmi les meilleursouvrages de cet artiste ,.
ensuite un Adonis d'une beauté virile, par
Alb, Thorwaldsen^ de qui est aussi le bus->
te du roi Louis , alora prince royal ; une
Femme nouant ses sandales, par i{. Seha-
dow ; l'Amour et la Muse, par C, Eber-
hard\ le buste deTromp, par Rauek; de
Winkelmann, par Salv. de Carli; de Pfef-
fel, par Christen\ dd Napoléon, par Spa/-
/a, etd'Iffland, par G. Schadow,
Pour les étrangers munis d'une carte de
M. le directeur P. de Langer, la Glypto-
thèque est ouverte tous les jours ; pour lo-
public, le vendredi.
Outre ces riches dépôts, le voyageur
pourra visiter les nombreuses collections
particulières et les ateliers des nombreux
artistes distingués de cette Athènes du Nord,
qui tous se font un devoir d'accueillir l'é-
tranger avec bienveillance, de lui donner
tous les renseignements désirables sur les
objets d'art que renferme Munich. Nous
citerons particulièrement MM. Hess, Zim-
mermann , Eberiiarl , Slieler , Kaulbach,
Rothmann, Schorr et l'architecte Schwan-
thaler. La labrique royale de porcelai-^
laine est à
Nymphenbourg^ où se trouve l'atelier
de peinture sur vitres. L'entrée des musées
et collections royales est gratuite.
Établissements littéraires et utiles. —
L'univeraité avec une bibliothèque déplus
de 200,000 vol. ( l'avant-cour de l'univer-
sité est ornée d'une fontaine en forme d'o-
bélisque ) ; — l'Académie des sciences et
ses collections; celle des arts, avec une
richo collection de plâtres ; — la Socié-
té des arts fondée en 1824, et la Société
littéraire, avec un grand cabinet de lectu-
re ; — VEcole mililaire appelée Maison
des cadets ; l'école vétérinaire, et plusieurs
instituts de travail, d'industrie et d'éduca-
tion. — L'institution déjeunes gens; lo
chapitre des demoisoUee nob|es ; l'institut
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S54
ROUTE 31 S — DE PARIS A VIBKNG.
etpensionoat pour les jeunes demoiselles;
l'école de chant; collèges ; Vécole pour les
pauvres et Thôpital : la maison des aliénés
à Gienng\ la maison de correction et de
travail au faubourg d'Au ; VIrutilut des
aveugles et des sourds-muets^ etc. ; \É-
eole polytechnique. C'est à Munich que
ftjt inventée la lithographie, en 1795 et
1796 , par Aloïs Senefelder et Simon
Schmidt. — Les pinceaux de Munich sont
renommés. — Les bain» artificiels de Wal-
buiigcr. — Le bain de Diane ; le Lilienbad
{bains des Lis); le bain dit de santé ; les
bains minéraux du faubourg d'Àu.
Divertissements, — Le théâtre royal
et national de la cour ; le théâtre popu-
laire dans le faubourg d'Au , où il y a
spectacle deux fois par jour en été. — Les
concerts et les bals à TOdéon ; — Vaca-
démie de musiqtte ; la Société philhanno-
nique; la Société de chant; le musée, club
composé de 900 membres. (L'étranger
peut avoir du propriétaire de son hdlel un
iriJlet d'entrée pour trois jours.) — Le
cercle de la Gaieté , un des plus grands
et des meilleurs clubs de la ville : il y en
a plus de 60 à Munich. — La maison où
l'on s'exerce au Ur [Schiesshauss); 2 foi
res dans la ville et 2 dans le foubourg
d'Au. — Les courses de chevaux ont lieu
dans les premiers jours d'octobre , sur la
prairie de Thérèse; quand le temps est
beau , 60,000 personnes y assistent. —
Pendant le carnaval (Fasching), des mas-
ques parcourent les cafés et les hôtels ; la
Fête-Dieu , au mois de juin , peut être
comptée parmi les fStes populaires.
Promenades et environs — Le jar-
din de la cour (Hofgarten) , avec ses ar-
cades décorées de peintures à fresques, qui
représentent des scènes de l'histoire de
Bavière, et de 28 paysages également à
fresque; puis 27 tableaux à la manière
encaustique, représentant des scènes de
la révolution grecque; le parc anglais,
qu'on ne peut parcourir dans sa plus gran-
de longueur en moins d'une heure et de-
mie : il est traversé par plusieurs bras de
llsar, et renferme les bains de Diane et
de Bmnthal (où l'on a fondé récemment
on établissemont pour le traitement par
l'eau froide) ; le Tivoli et le jardin du Pa-
radis, et tout près le joli endroit £2em-
Hessellohe.
Sur la hauteur de Sendling s'élève la
Baiersche-Ruhmeshalle (temple de la
Gloire), de style dorique, renfermant 200
bustes de célèbres ùvarois. Devant cet
édifice s'élève la statue colossale en airain
de la Bavière, de 19 m. de hauteur, sur on
piédestal haut de 10 m. Rien de plus gnn-
diose et de plus splendide que ce monu-
ment. — Biederstein , château de plai>
sance de feu la reine douairière, à 1 h. de
Munich; — Nymphenbourg, châleai
royal de plaisance, à 1 h. de Munich ; une
belle allée y conduit.
Schleissheim, lieu de plaisance sitaé à
1 mille environ de Munich, fut bâti par !«>
lecteur Max-Emmaouel pendant les anaée^
1701 et 1703; il conticut 205 chambres,
dont 47 seulement sont occupées aajeor-
d'hui, et 1551 tableaux, la plupart de
peintres vivants , qui ont remplacé les an-
ciens, transportés à la Pinacothèque. Voi-
ci les tableaux les plus remarquables :
Vieux MAITRES. — Le Crucifiement,
gigantesque tableau d'autel de la chapelle
du château , par Tintoretto ; plusieurs
grands tableaux d'animaux , par Weemss,
quelques bons ouvrages de van Dyck, FyU
et RubenSy une longue suite de tableaux
bibliques par Otto Veeniu* , maître de œ
dernier ; un superbe Clair de lune , pv
Àrtus V. d. Neer ; une chambre entière de
tableaux de Breughel et de Téniers , en-
tre autres , de ce dernier , la Galerie de
Bruxelles; plusieurs tableaux de genre de
Brower, Ostade^ P. de Hooghe , et des
paysages de VinckeboonHf Everdingen et
Eglon V. d. Neer.
Tableaux modernes. — L'Onvertnre
du testament, par Wilkie ; l'Entrée du rot
Olhon k Nauplia, par P. Hess; les Héros
de Troie, par /. M. Wagner, i Rome;
l'Allemagne et l'Italie , portrait de T Alba-
naise Victoria Caldoni, par Overbeeck; le
rot Louis dans sa jeunesse, par Àng. Kwl-
fmann ; la Reine , par P. de Langer ; le
prince Charles à cheval , par Stieîer; ta-
bleaux de genre par Simonsen , Hamn-
cteher\ tableaux de bataille par Jfonfen
et Kobell; paysages par AToc/^, Reinhard,
Dillis, Domer, Wagenbauer, Catei ,
dbyGoogk
BOinV 316. — DE PARIS A VIBNNE.
S55
Ridorf^ Achenbaeh^MorgemUm , Schel-
fhmU^ J>. Qvétglio et Burkel; portraits
pir KeUerhôfen^ ùurk, et particalière-
ment ipaT'^tieler(GMibe).
On irouven en oatre à Sehleittheim la
pelile oollectioD pvticuiière <ie M. Tins-
pccienr de la gBierie ; elie se compose de
70 n^ rassemblés i grands frais et choisis
avec beaoooq) de goût ; nous la recomman-
dotts ^ toasiesanateurs.
Chemin de fer ^oar Àu(fsbcurg : trois
depuis par joar : à 7 h. du matin, 3 h
«pfès Bidii et 1 h. du soir.
SiiwMfen , tons les jours pour Augs-
h»at%, Ulm. Slnttgard, Heiddberg, Stras
pour Lindau et la Suisse; pour
Wu^bûaig» Nurembei^ç et Francfort ; pour
■pmdi* le
\ Tyrol et Tltalie ; pour Vienne,
par Ubz et Salzbourg, etc.
A partir de Munich la route n*offre que
pes iHiitérfit ; nous traversons, à 3 miljes,
Paradorf; 2 milles nlus loin, Hohenlin-
étn^ petit TiUage où le général Moreau dé-
fit les Antrichiens en 1800, leur fit 10,000
prisonniers et prit 100 pièces de canon.
La raule traverse le champ de bataille.
AuT*(E-niNG. — Hôtel sur la place;
on y HWise de très bon poisson — Cette
S le viDe est un lieu de pèlerinage très
neoté; des milliers de pèlerins y vien-
nent chaque année (aire leurs dévotions à
k Fteiipe Aotre, dans U petite église qui
s'élève an centre de la grande place , et
dent rinlérieur est richement décoré par
les dons des personnes qui ont obtenu leur
gjBérieon. Les ccnrs de plusieurs princes
baivarois sont déposés dans le sanctuaire ,
et on lit sur des tablettes d'airain les noms
des pèlerins de distinction, depuis Charle-
mapie jusqu'au pape Pie VI.
Marktl. — G*est entre cette place et
Branaaa que la Salza tombe dans Tlan ;
ces deux rivières séparent la Bavière de
l'Antriche. La douane bavaroise se trouve
an vîUage de Simpach^ sur la rive gauche
de rinn ; et sur la rive droite , nous trou-
vons la première ville autrichienne à
BRAUNAU. » Hôiel Traube (la Grap-
pe), où Ton mange de bonnes truites; con-
fortable. — Ici les douaniers impériaux
examinent les passeports et les bagages.
Braunaa est une ville de 3,000 hab.
SCHARDING — Bôlels : la Poste;
Goldenes-Krentz (Croix-d'Or). — Ville
frontière de TAutrichc , dans laquelle les
passeports et les bagages sont examinés ;
elle est située sur la rive droite de Tlnn,
avec 5,S00 hab.
Ensuite la route reprend une direction
E. jusqu'à
ÉFFERDING, ville très propre, de
6,000 hab. avec un assez joli château. De
là nous suivons les rives du Danube , et
après avoir traversé quelques fortifications
extérieures, nous entrons à
LAMBACH, petite localité , sUtion du
chemin de fer de Lini à Gmunden ; la
voie de poste et celle de fer marchent pa-
rallèlement jusqu'à Linz, passant par Wels,
6 millesen 1 h. 1/2.
LINZ. — HoUls : Goldene-Lœwe (le
Lion-d*Or) , sur la place du Marché ; Gol-
dene-Canone (Canon-d*Or), dans la Lands-
trasse, près la poste; Goldener-Adler (l'Ai-
gle-d'Or) , sur le Danube ; Weisse-Gans
(l'Oie-Blanche) , près de la Douane et des
bateaux à vapeur.
LINZ, capitale de la haute Autriche, est
situé sur la rive droite du Danube. G'est
une ville fortifiée par 52 tours communi-
quant entre elles par des chemins couverts;
sa situation est superbe, et elle a de fort
beaux environs. Elle communique avec le
petit bourg d'Urfahr par un pont sur le
Danube de S84 m. de longueur, d*où Ton
a une vue ravissante. La place principale
ou grande place, ornée de deux fontaines
et d'une colonne de la Sainte-Trinité , et
entourée de beaux bâtiments. — Curiosi-
tés : la vieille église paroissiale, la cathé-
drale, la maison des Etats provinciaux et
V hôtel de la Régence ^ sont les principaux
édifices. — L'ancien coHége des Jésuites
est occupé maintenant par hi douane et le
bureau de péage. V hôtel de ville , te
théâtre et le musée Francisco-GaroHnum;
Vévêché, le séminaire épiscopal. — Pop.
20,000 hab.
Excursions. — Une des plus intéres-
santes est à la jolie église de Suinte-Ma-
deleine , d'où Ton jouit d'une belle vue ;
le chemin de fer y conduit en 20 min.
Bateaux à vapeur ^ tous les jours pour
Vienne en descendant le fleijve,. et le re-
Digitized by VjOOQIC
356
ROUTE 318. — DE PARIS A TIENNE.
inoatant jusqu'à Passau eiRatisbonne :
voyage agréable et intéressant.
Eilwagen , tous les jours pour Vienne
et Salzbourg ; pour Munich, Passau, Ratis-
honnc et Budweis. — Des diligences traî-
nées par des chevaux vont sur le chemin
de fer à BudweiSy en Boliêmei et à Gmun
den, dans le Salzbourg.
De Linz à Vienne, il faut compter 22 h,
par Teilwagen. Beaucoup de voyageurs
prennent maintenant les bateaux à vapeur,
qui partent tous les jours. — Prix : 9 fl. et
6 fl., monnaie de convention.
Continuant notre voyage sur la route de
poste qui suit la rive droite du Danube ,
nous traversons bientôt la Traun , sur un
long pont de bois à l'extrémité duquel est
ElbersberÇf village qui fut témoin de plu-
sieurs combats sanglants, en 1809 , entre
les Français et les Autrichiens.
Bientôt nous arrivons à
ENNS. -- HôteU : Adler (r Aigle) ;
Krone (la Couronne). — Ville de 3,000
hab., sur la rive gauche de TEnns. — Cu-
riosités : la haute tour qui s'élève sur la
place du Marché, bâtie par Tempereur
Maximilien. Sur une éminencequi domine
la rivière, s'élève le château du comte
d'Auersperg.
Un peu k droite de notre route, au delà
du village de Pen^ing , s'élève le po/a»
impérial de Schoenbrunn.
Nous entrons dans Vienne par la Maria
hilf-Lines,
MENNE (en ail. WIEN). — Hôtels de
première classe : Erzherzog-Karl (TArchi-
duc-Charies), hôtel à la mode , mais cher,
dans une situation centrale, près des théâ>
très. Prix : par jour, chambre de 1 fl. à 2
fl. 36 kr.; café, U kr.; thé; 30 kr. ;
bougies, 30 kr. ; Kaiserin-v.-Oesterreich
( rCnpératrice d'Autriche ) ; Schwan (le
Cygne) ; Wilde-Mann (Le Sauvage);
Roemische-Kaiscr ( l'empereur-Romain ) ;
Sladt-Loodon (la Ville-de-Londres) ; hôtel
de Francfort; tous dans la ville même. Oi
est très bien aussi et à beaucoup meilleur
marché au Matschakerhof , dans la ville ,
et au Goldene-Lamm (àl'Agneau-d'Or),
dans le quartier de Léopoldstadt; le der-
nier est surtout fréquenté par les Anglais et
les Prussiens, -<- Dans les Hôtels du fau-
bourg : Landstrasse , on rencontre beau-
coup de négociants hougroi«, et dans ceux
de la Léopoldstadt beaucoup de négociants
de Bohême.
A Vienne les tables d'hôte sont ineon-
nues; on y dine et soupe à la carte. Le
prix des plats est marqué en florins et
kreutzer Schein (papier), monnaie qui a
une valeur bien inférieure aux florins et
kreutzer Munz (monnaie) ; l'étranger doit
bien prendre garde à cette diflërence , qui
fait que le système monétaire de TAutricbe
est le plus incommode qu'il soit poesîMe
d'imaginer.
Logements. — Les étrangers qui se
proposent de faire un plus long séjour dans
cette résidence feront bien de prendre me
chambre ganiie (Monatzimmer). Il D*y i
pas d'hôtels meublés à Vienne; mais ou loue
des chambres dans presque toutes les mai-
sons particulières. Vous n'avez qu*à lire
les écriteaux que vous verrez aux portes de
la plupart des maisons ; on trouve de petits
appartements avec et sans meubles, de 5i
30 fl. de loyer par mois.
Passeports. — Le voyageur est obligé
de donner son passeport en arrivsoit k
Vienne. Maintenant vous n'êtes plus obli-
gé d'aller vous-même au bureau de police,
no 5G4 , dans la Spengler-Gasse , près de
régli^e Saint -Pierre; un valet de place
peut aller demander votre permis de séjour,
qui coûte 2 fl.
Les gages d'un valet de place sont de
1 fl 12 kr. à 1 fl. 48 kr.
Bains. — Les meilleurs sont Diana-
Badt Léopoldstadt.
Cafés. — Les cafés de Vienne ne sont
pas décorés avec la même splendeur que
ceux de Paris, mais ils sont aussi fréquen-
tés par les personnes qui aiment le billard
et celles qui veulent jouir de la liberté de
fumer, ce qui n'est pas permis dans les
rues de la ville ; une tasse de café coûte,
sans lait, 8 kr.
Les meilleurs cafés sont : le café Daum^
[0 278, dans le Kohlmark ; Neuner, Plan-
ken-Gasse; Corti, dans Joseph -Piatz,
près du palais, ; et ceux qui sont sur lé
Volksgarten,près le temple de Thésée, ele.
Restaurateurs. — Les principaux sont :
le Casino, place Mehlmarkt; l'hôtel .de
ir V
dbyGoogk
BOUTE SiS. — DE PABIS A VIENNE.
357
rArohidae^bârles. me de Cannthie; le
Saairage, rue de CjrinlWe ; TAgneau-d'Or,
ftobourg Léop^dsladt ; la Ville-de-Lon-
dres, la vuVHte-Francfort.
Chaufeurt. — Les principaux sont
Ztnnes ^ ^ Monnaie-d'Or , place Saint
Etiecne , n» 625; — Uffenheimer, place
SvnlrPieiTe,B«577.
Vienne, capitale de Tempire d'Autriche,
est âtuée , dans sa partie ta plus basse, i
175 m. aa-des&os du niveau de la mer. Sa
superficie équivaut à 17 millions de mètr,
carrés. La longueur de Vienne, de la bar-
rière <ie Saint-Marx jusqu'à celle de Nuss-
dorf, est de 6,500 m. ; sa largeur, en pas-
sant d« bout de la Jagerzeile jusqu il la
barrière du Hundstburm, est de 5,800 m.
La^nrconference actuelle de la ville avec
te» ftubonrgs est de 46,500 m., ou 5 mil-
les 3/4 de poste autrichienne.
Edifices beltcieux. — VEglm mé-
tropolitaine de Saint-Etienne (St-Ste-
phaodûrdie), hà édifice gothique, long de
110 m., large de 72 m., offre à l'œil éton-
né loiites les variétés, toutes les formes du
vieil art aUemand, depuis les plus grossiè-
res jusqu'aux plus étantes. Sa flèche py-
mnidate est d'une grande beauté , et de
son aoniiDet la vue s'étend sur Vienne et le
pays d'alentour. V église de la cour fAu-
giBtineîgasse, ou des Augustins), dontVin-
ténear, distingué par la noblesse de ses
proportiOBs , renferme le tombeau de l'ar-
càidiiebesse Christine, chef-d'œuvre de
Canova ; Véglise des Rédemptoristes ou
des Ligoriens, sur la place Maria*Stiegen
(escalier de Sainte^Iarie), beau monument
d'architecture gothique. La tour, de 60 m.
de bsuteur, se termine en forme d'un ca-
lice de fleurs, sur lequel s'élève une croix:
les vitraux peints de Mohn sont admirables
L»*égliâede Saint-Pierre , l'une des plus
bdles de Vienne, construite en 800 par
Charlemagne ; elle est ornée d'un beau re-
table du maître-autel et de plusieurs au-
tres peintures ; la chapelle du château
impérial, où l'on entend le dimanche la
xncAlenre musique d'église ; la chapelle de
la eoor y exécute à 11 h. des morceaux
des grands omipositeurs. Aux grandes fê-
tes, la ooor impériale y tient sa procession
doienoeUe entre 11 b- et midi ; 1 église des
Capucinst dans le Neuroarkl, avec nn
vaste souterrain qui renferme la sépulture
des princes de la maison d'Autriche (l'en-
trée publique et générale a lieu le 2 du
mois de novembre) ; Véglise de VUniver^
sitéf fort richement ornée, n'a qu'une
seule coupole supportée par 16 colonnes;
la superbe église de Charles, au faubourg
de Wieden, fondée par Charles VI, en
1713. Les deux colonnes détachées sont
entourées de bas-reliefs qui représentent la
vie de saint Charles-Borromée ; la coupole
et les petits autels, les mausolées de Col-
lin et de Haydn sont dignes de remarque.
Outre ces grandes églises, il y a encore à
Vienne des églises nationales où l'on pro-
che dans différentes langues ; en voici les
noms : l'église des Italiens , l'église des
Minorités pour les Slaves, l'église de Ma-
ria-Stiegen pour les Hongrois, l'église de
l'Ordre de Malte pour les Français, l'é-
glise de Sainte-Anne et les chapelles des
ambassades. Les Arméniens ont une église
chez les Mechitaristes ; les Grecs unis en
ont une aussi, et les Grecs non unis en ont
deux. — Le temple des protestants de la
confession d'Augsbourg possède nn très
bel orgue ; le temple des Réformés se dis-
tingue par la noblesse de son architecture.
Ces deux temples n'ont ni tour si cloches.
— Le temple des Israélites est d'un style
plein de goût ; belle musique vocale le
vendredi à nuit tombante.
Château impérial (Burg-Plalz). —
La place du château est un carré oblong
de 150 mètres de longueur sur 70 de lar-
geur. Ce château se compose de quatre
corps de bâtiments qui environnent une
grande cour et deux autres cours d'une
moindre dimension, et ils portent les noms
suivants : le Schwei%erhof, Vaile du Sud,
l'Amalienhofet la Chancellerie de V Em-
pire.
I. Le ScAo/eiser/io/* (hôtel des Suisses),
situé à la gauche lorsqu'on entre dans la
grande cour du château en venant de la
place de St-Michel, fut fondé en 1210 par
le duc d'Autriche Léopold VH.
II. L'atie du sud, bâtie en 1600 par
Léopold ler, est actuellement habitée par
l'empereur Ferdinand I*»".
III. VÀmalienhof, ainsi nommé de ce
dbyGoogk
358
BOUTE 318. *- DE PARIS A VIENNE.
que rimpératrice ÂncUe habitait cette aile
du chiteau.
IV. La ChanceUerie de V Empire (dite
Reichskanzlei), construit sous Charles VI.
La façade en est grandiose. Les deux por-
tes d'entm sont décorées par des groupes
de grandeur colossale, représentant lesqua-
tre principaux combats aHercule.
ÙuHo$ité9 du château : La grande
€hapeUe , bâtie en li48 par Frédéric III.
Les dimanches et les jours de (&te, toute
lafomille impériale y assiste au service di-
yin à 11 h. du matin. Le grand crucifix
sur le maUre-autel est de Donner. La mu-
sique, exécutée par la chapelle I. R. ne
laisse rien à désirer. — Le Trésor I. R.
Quatre chambres renferment les joyaux et
les bijoux. Nous signalerons : le diamant
florentin, pesant 532 grains 1/2 ; il a an
éclat éblouissant, et la pureté d'une goatte
de rosée.
IjCs joyaux du StrEmpire romain , savoir :
ta couronne, le sceptre, le globe impérial,
les gants, les souliers, le ceinturon et Té-
pée de Charlemagne ; les reliques du St^
Empire : le javelot dont on perça le Sau-
veur, un clou de la très sainte-Groix ; un
éclat de bois de la crèche de J.-G. ; un
morceau de la très sainte-Croix ; un frag-
ment de la nappe qui couvrait la table le
jour de la Cène -, un sabre de Charlema-
gne; La couronne I. R. autrichienne, fol
te par ordre de l'empereur Rodolphe 11 ; le
manteau impérial ; les ornements du cou-
ronnement de Napoléon comme roi d'Italie ;
le berceau d'argent du roi de Rome ;
un Christ mourant de Benvenuto Cellini.
La bibliothèque particulière de feu l
pereur François !«', composée de 50,000
vol. et 774 incunables. On y voit 35 ou-
vrages chinois , parmi lesquels l'unique
exemplaire du poème chinois Rebabnamet
ou le livre de Cythère ; une riche collec-
tion de gravures etde dessins, dont 92,000
portraits et 22,000 feuilles, que le célèbre
Lavater rassembla pour écrire son Traité
delaPhysiognomie : c'est la plus riche col-
lection de portraits qui existe en Europe.
Le Corridor des Àugustint (An^ti-
nergang) renfisrme :
1. Le Cabinet I, R. des médatUes et
d'antùiuUés. — Des colosses égyptiens,
des bornes milliairtedu temps de&RMMâis,
un grand sarcophage , orneut Tenlrte de
cemusée.Plus de 150,0f)Q médailles smI
réunies dans cette magnifiquticoUeoctieu.
Cinq salons renlerment les triisors de ce
Le Cabinet minératogique I. n
Ce cabinet, rangé dans un ordre systéna-
tique , est composé de quatre coUectMos:
1 . de la collection de minéralogie eid*of^
tognosie ; 2. de la collection gâtgnostiqne*
3. de la collection des pétrifications; 4. dé
la collection des aérolithes.
Dos Neue-Burglhor (la nouvelle porte
du château ). — Belle architecture; die a
68 m. de longueur et 15 de hauteur. EUe
fut achevée en 1821.
La place d'armes sépare cette porte la
château impérial.
Le Jardin du château impérial, à la
gauche de la place d'Armes ; on y voit la
statue équestre de François !«*.
Le Volksgarten ( Jardin du Peuple), à
la droite de la place d'Armes, renfenae les
curiosités suivantes :
Le Temple de Thésée, — Constroitpir
François !«', sur les dessins de Nolnle, d'a-
près les proportions de celui d'Athènes.
Ce temple renferme un des pUis grands
chefs-d'œuvre de la statuaire moderne, le
Combat de Thésée avec le Centaure , par
Canota.
Les Calaeombes. — Elles s'étentat
sous les fondations du temple de Théaét ,
et renferment des antiquités, des saceonfab.
ges et des monuments romains en nuitoc,
trouvés pour la plupart dans les entiransili
Vienne.
Le Café Corti, bftti en demi-cercle, est
le rendez-vous du beau monde. Le Jarrfni
du Paradis^ qui n'est séparé du Volksgai>>
ten que par une terrasse, renferme «osb
un café d'où l'on jouit du plus beau poni
de vue de la ville de Vienne.
La Colonne de la Ste Trinité orne \»
milieu de cetlo place. Léopold i«r U fil
ériger en 1693 pour s'acquitter d*un voeu.
Sur le faite de la colonne 8*élève la Ste»
Trinité. Les bas-reliefs qui ornent le |iié-
destal sont d'un travail remarquable.
Hermgasse (ruedesSeigneura^. C'eat
la plus belle rue de l'mtérieur de lavîtte;
dbyGoogk
BODTB ^^'
DE PARIS A YISKHE.
359
Ml y voit Vaneiai YMlab^^ Tardiidac Fran-
çtis IV, duc de ll#^iène. n<> 27 ; le palais
du Drince de lichsteostein , n» toi ; le
pabis du G<aite de Dieirichsteio, do 25 ;
hbanque<:k>^i>^«'^ 52; le palais des
êlats mAXes de rAutricbe inférieure.
H£mmeipforigaite (la rue de la Por-
ie^n-Giel ). Ob y vwl le palais du minis-
tère d€9 finances, do964, ancien palais
d'hîTer du priacc Eugène de Savoie.
Hof( b piaee de la Coar] . C'est la plus
\aste de nDtérieur de la ville ; elle a 142
îoètrcs de longueur sur 404 de largeur.
La Colonne de la Su-Vierge^ érigée
en 1661 par Léopold !«' , en occupe le
jgSËga ; sa faauteor est de 8 m. La statue
^e ta ^e-Vîerge avec le dragon à ses pieds
oecope le sommet de la colonne. Aux qua-
«re coios du stylobate, quatre anges luttent
avec des démons.
Deux faalaiaes élevées en 1812 ornent
eefte piaee : l'une est surmontée d'un grou-
pe lefvesentant la fidélité de la nation au-
trîclneoDe i sen souverain ; le groupe de
l'aotre footaine, k b gauche de la colonne,
représenle rAgricolture.
Ù Arsenal des bourgeois, no 532, ren-
ferme, dans une salle longue de 157 m.,
seize mine armes, dont plusieurs sont des
derniers sièeles. On y compte 5,500 bou-
cfaes à (eu, 7,000 fusils à croc, 2,000 sa-
hfes et épées, 1 ,000 harnais et cuirasses,
700 cascfoes et morions, 80 drapeaux. —
Les embrasures des iSendUres de la salle
saoC ofoées de portraits de tous les princes
de û maison d'Autriche , depuis Rodolphe
1er jusqu'à Léopold IL
V^Hôtel du Conseil aulique de la
guerre /.A., noi21, sur l'emplacement
de rancien cbUeau des souverains de la
race des Babenberg.
Hohe-Maria (le Haut-Marché). Au mi-
fien, s'élève une fontaine érigée par Char-
les VI en 1752 ; eUe a la forme d*un tern-
ie, sens b voûte duquel un groupe repré
le Mariage de b Ste-Vierge avecSt
JotepA^/ats(b place Joseph). Un édi-
fiée grandiose forme à lui seul, avec ses
trois bcades, b place de Joseph. — La &-
cade du sud , formant b fond du bftthnent,
contient b
Bibliothèque J. A. — La vaste salle
de cette bibliothèque a 82 m. de long sur
18 de large. Huit colonnes supportent une
coupole au-dessous de laquelle est placée
la statue de Charies VI, entourée des huit
sUtues des princes de la maison de Habs-
bourg. Le plafond, chef-d'œuvre de pein-
ture, est de Daniel Grao. La bibliothèque
compte aujourd'hui 500,000 vol. impri-
més, 16,000 manuscrits et 15,000 incu-
nables. — Parmi les manuscrits, on remar-
que celui du poème épique du Tasse : la
Jérusalem conquise ; une bible allemande,
avec de belles miniatures duXIV« siècle;
985 manuscrits grecs ; 2,789 manuscrits
romains sur parchemin, et 11 ,157 sur pa-
pier; 85 manuscrits hébraïques; 1,000
manuscrits orientaux ; 60 manuscrits chi-
nois et hindous. Un livre d'heures dont
l'empereur Charles-Quint ût présent à une
dame de sa cour.
Le Cabinet des estampes, qui vauttrois
millions de florins , renferme une des
plus riches collections d'estampes en Eu-
rope.
La façade de TE. de ce même palais
contient : le Cabinet I, R. d'histoire na-
turelle. — Les collections zoologiques et
botaniques occupent quatre grandes saUef
et dix-sept chambres. François 1» créa ce
musée qui n'a pas d'égal en Europe.
Le Musée brésilien I. R, — Créé par
François l^'. Il est composé des objets
d'histoire naturelle envoyés par les natu-
ralistes autrichiens qui accompagnèrent,
en 1817, l'archiduchesse Léopoldine au
Brésil.
La Collection %oologique, qui renfer-
me un grand nombre d'espèces.
La Collection botanique où Ton voit
un grand herbier composé de 8,000 espè-
ces de plantes, etc.
La Collection des minéraux, riche de
500 échantillons environ.
La façade de TO. contient : les deu3t
Salles de Redoute, seul endroit où il soit
permis de se masquer en public. La gran-
de salle peut contenir 4,000 personnes.
Le Palais du marquis Pallavicini,
anciennement palais du comte de Fries,
no 1155, en face de la bibliothèque impé-
riale.
dbyGoogk
360
ROUTE 318. — DE PARIS Â ^IBNNE.
La Statue équestre de Joseph II orne
cette place. Celte statue fut fondue par
Zauner, en 1806. Sa hauteur est de 12 m.
30 cent. ; celle du cheval , en commen-
çant par te pied sur lequel il s'appuie jus-
qu'à la crinière , est de 6 mètres 53 cen-
timètres.
Der NeuerMarkt (le nouveau marché).
— Au milieu de cette place s'élève une
fontaine dont les statues représentent les
fleuves de T Autriche. — Le Palais du
prince de Schwanenberg , n» 1051 . —
Ce palais, avec sa belle feçade, est le prin-
cipal ornement de cette place. — Le Ca-
sino de la Mehlgrube, n® 1015, avec un
excellent restaurant. La décoration de la
salle à manger est magnifique.
Graben (place dite Graben ou Fossé).
— C'est la ptoce te plus animée de Vienne,
surtout pendant les dimanches et les jours
de fôle. — Le Palais du comte de Har-
rach, n» 259, avec une belle bibliothèque
et une chapelle. Deux belles fontaines,
ornées de statues, décorent deux des coins listes vivants,
ue sur le glacis, p^^ du bassin formé par
lecanaldeNeustadt, ei<i,ndé par Josephll,
en 1785, en faveur des nwitaires pauvres
âgés et blessés. L*hôtel a îiiagesetunè
grande cour. Le frontispice porttrinscrip-
lion suivante : Patria lœso milin, Daos
la chapelle, dédiée à St-Jean-Népomiieène
se voit une Descente de croix par Donner*
Deux grands tableaux de Krafft, dont l'un
représente la bataille d'Aspern, et l'autre
celle de Leipsick , ornent la grande salle.
L'hôtel peut contenir jusqu'à 600 lits dis^
tribuésdans trente dortoirs.
Hôtd des Monnaies , Heumarkl , n<»
494 ; il a deux étages. Cet édiflce renferme
un cabinet de minéralogie , plusieurs ma-
chines , des fonderies , des laminoirs, et
tout ce qui est nécessaire à la fabricaticn
des monnaies. — Le palais du prince de
'Liechtenstein, no 95.
McsÉE DU Belvédère. — Galerie I.
R. de peinture. On y compte environ 1500
tableaux des peintres morts et 160 d'ar-
de celle place
Renngasse ( rue de Licej . — Au no
140, V Arsenal I. il., fonde par l'empe-
reur Mathias, en 1569 ; il fiit achevé par
Léopold !«•. Cet arsenal, fort curieux à vi-
siter, contient la plus riche collection d'an*
ciennes armures.
Au sortir de l'arsenal, nous irons au pa-
lais du comte Schoenborn-Buehheim,
no 155, renfermant une belle galerie de ta-
bleaux de l'école flamande , et une biblio-
thèque de 20,000 vol
Dans Vordere - Schenkenstrasse ( la
haute rue Schenken ) se trouve : la chan-
cellerie hongroise, qo 47 ; la chancellerie
trans%i\'aine, no 48 ; le palais du prince de
Liechtenstein, no 44 , un des plus beaux
palais de Vienne; ceux du prince de Stah-
remberg , no 43 , et du comte de Fesfe-
lics, no 12.
Dans Spitalplat% ( place de l'Hôpital) :
le palais du prince de Lobkowitz , no
1101 : ce palais est bâti dans le goût ita-
lien; le théâtre de la porte de Carinthie.
Universitatsplat* (la place de l'Univer-
sité), ornée de deux fontaines.
Dans le faubourg de la Landstras-
SE, — Vhôtel des Invalides , no 1er , sj.
On arrive dans la galerie par le grand es-
calier d'honneur, qui forme la magnifique
entrée de ce palais.
le»" ÉTA€E. — Le salon de marbre, —
C'est la salle d'entrée; l'or, le marbre, la
peinture et la sculpture, y étalent leur ma-
gnificence. Le plafond est peint à fresque
par Carlo Carlone. Cette salle renftnne
deux portraits en pied , l'un représentât
Joseph II, l'autre 1 impératrice Marie-Thé-
rèse, sa mère, peints par Antoine Maron,
A la droite de cette salle se trouve la série
des tableaux de l'école italienne ; à la gau-
che , la série des tableaux de l'écoie des
Pays-Bas.
ÉCOLE ITALIENNE.
i^ CHAMBRE. — École vénitienne,
Paul Véronèse : 1 . Repas chez Simon
le Lépreu. 5. Un garçon caressant un
chien. 15. Le Sauveur et la Femme adul-
tère. 19. Le Christ et la Samaritaine. 25.
L'Annonciation. 29. Portrait de Marc An-
tonio Barbare. 50. L'Adoration des Mages.
55. Portrait de Catherine Cornaro , reine
deCliyprc. 54. Judith. 50. La Ste Yîerise
avec l'Enfant Jésus. 52. J.-C. guérissant
une femme.
dbyGoogk
ROtTB 318. — DE PARIS A V1ENKB.
301
Tintortlto : 7. Portrait en buste d'un
vieiUand. 11. Portrait en pied d'un jeune
liomme. ii. Portrait d'un vieillard 21.
Portrait d'un procureur de Saint-Marc. 22.
Autre portrait d'un procureur de Saint-
Marc. 2-i. Portrait d'un officier de la ma-
rine. 25. Portrait d'homme. 26. Portrait
de Nioolo da Ponte, doge de Venise. 27.
Portrait d'un homme assis. 28. Portrait
<! un seigneur de Venise. 52. Portrait de
Sehastiano Veoiero, amiral. 38. Autre por-
Irait du doge Nicoio da Ponte. H. Por-
tnit d'un vieillard. 45. Portrait d'un vieil-
lard avec un garçon. 49. Les neuf Muses
au Parnasse. 53. Jésus succombant sous
le poids de la croix.
Paris Bofdone : 1 6. Jeune femme à la
toilette. 11. Vénus et Adonis couronnés
par Cupidon. 18. Une jeune femme.
Jacques Bassano : 8. Jeune villageois
jouant de la flûte. 9. Thomar de la Judée,
combmoé i être brûlé vif, se justiGe. 10.
Le Samaritain. i2. Saint François. 43
Sainte Claire.
2« CHAMBRE. — Ecole vénitienne.
Le Titien : 1 . Portrait d'une jeune
femme. 2. Lucrèce se poignardant. 5.
Portrait do célèbre Ulysse Aldrovaodi. 16.
Portrait de Giacomo Strade de Rosberg.
17. ]>iaDe dans le bain avec ses nymphes.
1 8. Portrait de la princesse Isabelle d'Es-
té, femme du duc de Manloue. 19. Ecce
Homo. 20. Portrait d'une Aile. 22. Por-
trait d'homme. 2i. Ijn jeune prôtre. 27.
Portrait d'un seigneur. 29. Portrait d'un
«colpteor. 30. Salvator mundi. 31. Por-
trait de l'apdtre St Jacques. 82. Tableau
représentant la sépulture de Jésus-Christ,
53. Le pape Paul 111. 36. Danaë. 37. Por-
trait du célèbre historien florentin , Benoît
Varchi. 58. Portrait d'un jeune homme,
59. La Ste Vierge avec l'Enfant Jésus, St
J^me lisant, St Etienne avec une palme,
et St Georges anné d'une lance. 40. Por-
tnit d'homme. 41 . La Ste Vierge et l'En-
font Jésus. 42 Un petit garçon nu battant
le tambaurin sous un arbre. 44. Le poi^
trait du Titien, peint par lui-même. 45. La
Ste Vierge et l'Enfant Jésus. 46. Le por
trait de l'électeur de Saxe, Frédéric le Gé-
Déreox. 51 . Portrait de l'empereur Char-
lefr-ÛQÎDt* 52. Portrait d'un homme. 57.
Tableau allégorique. 58. Portrait d'un no-
ble vénitien. 61 . Tableau allégorique. 62.
La Femme adultère amenée devant Jésus-
Christ.
Palme le vieux (Giacomo Pal ma).
Jean de Calcar (Giovanni Calcar),
portrait d'un homme lisant une lettre.
3« CHAMBRE — Ecole romaine.
Raphaël Santio : 50. Ste Marguerite.
52. La Ste Vierge. 53. Le Repos en
Egypte.
Charles Marotte (Carlo Maratta) : 1 . La
Mort de St Joseph. 5. Le St Médiateur. 7.
La Ste Vierge avec l'Enfant Jésus. 20.
l'En&nt Jésus dormant. 23. La Fuite en
Egypte. 51 . La Ste Vierge. 40. La Mort
de St Joseph. 57. Jésus portant la croi.x.
Raphaël Mengs : 4. Saint Joseph dor-
mant 7. La Ste Vierge avec l'Enfant Jé-
sus. 24. L'Annonciation. 43. L'apdtre St
Pierre.
Dominique Feti ; 10 Un marché. 5a.
La Fuite en Egypte. 44. Moïse devant le
buisson ardent. 46. Le Mariage de Ste
Catherine. 55. Les Néréides retirant Léan-
dre des flots.
Michel-Ange Caravage : 5. David avec
la tête et le glaive de Goliath. 25. Le
jeune Tobie et son père aveugle. 27. La
madonna du Rosaire. 41. La Ste Vierge
avec l'Enfant Jésus.
Baroccio ; 1 1 . La Visitation de la Ste
Vierge. 13. La Nativité. 41. Portrait d'un
ecclésiastique.
Pérugin : 12. La Ste Vicrçre avec l'En-
fant Jésus donnant la bénédiction. 45. La
Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus sur un
trône.
Salvator Rosa : 34. Paysage avec des
ruines. 36. St Guillaume. 54. Bataille. 56.
Bataille.
Nicolas Poussin : 52. Sac du temple
de Jérusalem par les Romains. 39. Les
apûtres Pierre et Jçan guérissent un ma-
lade.
Les plafonds des trois chambres que
nous venons de parcourir sont tous peints
par Giacomo del Po.
Le Cabinet d'or, petit appartement oc-
togone ainsi nommé à cause de la profusion
des dorures, renferme quelques bous ta-
bleaux et un buste colossal de l'empereur
dbyGdfegk
302
BOUTE 318. — DE PAniS A VIENNE.
François !«*■, par Camillo Pacelti.
te CHAMBRE. — Ecolô de Florence.
André del Sarto : 3. La Sle Vierge et
i'Knfant Jésus, i. Le jeune Tobie. 23. Le
Sauveur mort. 29. La Ste Vierge, l'Enfant
Jésus et St Jean.
Micliel'Ange BuonaroUi : 7. La Sle
Famille. 8. Tableau allégorique.
Léonard de Vinci ; 10. Le Sauveur
avec la couronne d'épines. 12. lïérodias
portant la tffle de St Jean sur un plat. 24.
lïérodias ordonnant au bourreau de mettre
la lôte de St Jean dans une coupe posée
sur une table.
Alexandre Allori : 22. Jésus -Christ
dans la maison de Marthe.
Louis Cigoli : 26. Le Sauveur mort sur
es genoux de la mère de Dieu.
Lippi ; 27. Jésus-Christ parlant k la
Samaritaine.
Salviatti : 57 . Jésus-Christ sortant du
tombeau.
Chapelle du palais — Cette chapelle,
d'une fonne octogone, est incrustée de
marbre et richement ornée. La petite cou
pôle est peinte à fresque par Carlo Carlo-
ne. Le tableau du maître-autel est peint
par Solimène.
5« CHAMBRE. — Ecole de Bologne.
Le Guide, dix tableaux : 1 . Baptême de
Jésus-Christ. 7. La Ste Vierge et l'Enfant
Jésus. 15. Les quatre Saisons. 21 . La Ste
Vierge et l'Enfant Jésus. 22. St Pierre.
23. St Jean-Baptiste. 24. Ste Madeleine.
23. La Ste Vierge contemplant avec re-
cueillement l'Enfant Jésus. 27. La Pré-
sentation au Temple. 51 . Un Ecce Homo.
Jean Lan franc. — 2. La Ste Vierge
avec l'Enfant Jésus.
Carlo Cignani : 5. La Ste Vierge avec
l'Enfant Jésus. S. Cimon et sa flUe. Fran-
ceschini. 4. Madeleine pénitenie. Anmbal
Carrache. 9. Le Sauveur descendu de la
croix, 13. Adonis, revenant de la chasse,
surprend Vénus. 33. St François. Louis
Carrache. 20. St François méditant sur
une tête de mort. Barlhélemi Schidone.
ii. Jésus-Christ à Emaus.
6« CHAMBRE. — Ecoles de Bologne,
de la Lombardie et de la haute Italie.
— Mathieu Preti. i. Saint Thomas.
François le Francia. 18. La Sle Vierge
avec TEnfont Jésus. Le Corrége. 11. Jé-
sus-Christ chassant du temple les ache-
teurs et les vendeurs. Jupiter et lo. 24. La
Ste Vieiige et l'Enfant Jésus. 9. La Sle
Vierge. Le Parmigiano. 20. Cupidoo.
22. Portrait du général florentin Malatesta
Baglioni. 29. Sainte Catherine avec deux
anges. 31. Portrait de Parmigiano, peint
par lui-môme. Andréa Montegna. 43.
Entrée triomphale de Jules César après la
défaite de Gallien. 45. St Sébastien peroe
de flèches. 47. Suite du triomphe de Jules
César. Giacomo Cavedone 23. St Sé-
bastien attaché à un arbre. Murillo. 27.
Le petit St Jean.
7e CHAMBRE. — Ecolcs napolitaine et
vénitienne. — Celle chambre renferme
63 tableaux. Le plafond , représentant
Quinlus Curtius se précipitant dans le
gouffre, est peint par Paul Véronèse, —
Signorelli. 32. Le Sauveur dans U CTè-
che. Jacques Stella 53. Jugement de Sa-
lomoD.
ÉCOLE FLAMANDE.
1"» CHAMBRE. — Chambre de Rem-
brandt.
Paul Rembrandt : 28. L'apôtre St
Paul. 31 . Portrait d'un jeune ctievalier.
32. Un Juif. 33. Portrait d'homme. 34.
Portrait de sa mère. 35. Portrait d'nne
dame. 36. Portrait d'un jeune homme. 40.
Portrait de Rembrandt fait par lui-même.
Rémi Lanjean. 10, Mercure et Copidoa
dans les nues. Govaert Flinek. 11. Un
vieillard. Mirevelt. 42. Portrait d'hoonrae.
2e CHAMBRE. — Chambre des paysages.
Ruysdael. 36. Deux paysages. D<wid Té-
niers. Trois paysages. Gérard Segher.
25. Paysage. Wouvermans. 32. Paysage.
Jean ûe Heiden. 39. Vieux château fini
entouré d'eau. /can Wynants. 41. Pay-
3e CHAMBRE.— Chambre de van Dyck.
Van Dyck : 1 . Portrait d'hoomie. 2. La
Ste Vierge. 4. Portrait dn prince Robert ;
portrait du prince Charies. 6. Le Sauveur
mort reposant sur les genoux de la mère
de Dieu. 8. St Germain. 10. Portrait d'un
général. 15. Portrait d'homme. 16. Por-
trait de l'infante Isabelle-Eugénie. 1 8. Vé-
nus etVulcaiu. 19. Portrait du comt»
dbyGoogk
BOUTE 318, — DE PARIS A VIENNE.
3G3
d'Ossuna.îO. Portrait d'une bourgeoise.
21 . Portrait de Charles 1er, roi d'Angle-
terre. 22. Jésus-Christ crucifié. 25. Por-
trait d'homme. 2i. Portrait de la princesse
de Nassau-Orange. 25. Portrait du comte
Jean de Montfort. 26. Portrait d'une bour-
geoise. 28. Portrait de Seribani, jésuite.
29. Portrait d'homme. 50. St François
Séraphique. 31. Un guerrier couvre d'un
manteau le Sauveur. 52. Samson. 55. La
Sainte Famille. 54. Tôte de sainte Made-
leine.
Kneller. 7, 9. Deux portraits de fem-
me. De Crayer, La Ste Vierge et l'Enfant
Jésus.
4« CHAXBRE. — Salon de Rubens.
Rubens : 1 . St Ignace de Loyola exor-
cisant des possédés. 2. L'Ascension de la
Ste Vierge. 5. St François-Xavier préchant
rEvaogiie dans les Indes. 4. St Jérôme
5. St Pipin. 6. Portrait d'homme. 7. Mé-
lé^re et Atalante. 8. St Ambroise refusant
h l'empereur Théodose l'entrée dans la ca-
thédrale de Milan. 9. Tableau allégorique
représentant l'alliance du roi de Hongrie
Ferdinand, avec Charles -Ferdinand, infant
d'Ëspogne, près de Nordlingue, en 1654
Quatre dieux des rivières représentant les
quatres parties du monde. 11. Portrait de
Bubens« peint par lui-môme. 12. Esquis-
se de St François-Xavier. 15. Le Sauveur
mort dans le caveau 14. Esquisse de St
Ignace de Loyola. 15. Porlrait de la maî-
tresse du Titien. 16. Un berger contemple
trois nymphes qui dorment dans un jardin.
17. Tôte de St André. 18. Portrait de
Blarie-Anne d'Autriche , épouse de Louis
XIII, roi de France. 19. Portniit d'hom
me. 20. Tête d'un lévite. 21. Portrait
d*honuDe. 22. Portrait delà princesse Éli
nbeCfa , première épouse de Philippe IV,
roi d'Espagne. 25. Portrait d'homme.
Le Cabinet Bianc. — Van der Meer.
3. Des fruits.
Le Cabinet Vert. — Jean Ungel-
baeh. 8. Paysage avec trois figures.
François Miéris. 14, 18. Boutique : une
marctnnde présente à un grand seigneur
pluseors étoffes à vendre. Gérard Dow.
20. Uo médecin. Gaspard Netseher. 21
Portrait d'hnnune. Guillaume Miéris.
13, 15, 19e Gérard Terburg, 16. Jeun«
femme pelant une pomme à un enfant.
Charles Lebrun. 46. L'Ascension do
Jésus-Christ. Steenwyck. 69. L'apôtre St
Pierre déhvré de la prison par un ange.
Vélasque%. 71 . Un paysan riant qui tient
une fleur dans la main droite- Rigaud.
75. Porlrait d'Elisabeth Caroline, duchesse
de Lorraine , mère de François I«r. Jean
Griffier. 76, 77. Deux paysages du Rhin.
Pierre de Laar on Laer. 78. Fête des
villageois h Rome. Van der Velde. 87.
Paysage.
5e CHAMBRE. — Chambre de Rubens.
Elle renferme 28 tableaux, dont plusieurs
de Rubens.
6« CHAiïBRE. — Chambre de Téniers.
D. Téniers le j. 5, 4. 5, 7, 9, 10,
16, 19, 52. 54, 55, 56, 57, 41. 42,
44, 45, 51, 55, 54. Du Jardin. 12,
Van der Does. 23. Moor. 41 , 44 ,
61, 8.
7» CHAMBRE. — Dieppenbeck. 2. Allé-
gorie sur le néant des choses de ce monde.
2» Étage. — Vieille école allemande
et école des Pays-Bas.
Ire CHAMBRE. — Holbein. 4, 52, 54,
61, 62, 67, 68, 70, 85, 85, 86. 92.
George Pens. 55, 58. Albert Diirer.
15, 15, 16, 18, 20, 26, 28, 29, 50,
50, 110.
2e CHAMBRE. — Jean van Eyck, plus
connu sous le nom de Jean de Bruges.
10, 12, 13, 16, 19,^9. Bernard van
Orlay. 61. Floris ou Flore, 62.
5e CHAMBRE. — Breughcl le vietix.
1, 2, 5, 4, 5, 6, 8, 12, 44. Venius,
46, 48, Roland Savery. 57, 58, 61,
66, 68, 75, 79, 81, 85. Callot. 63.
4e CHAMBRE. — Spranger. 2,4,6,
7, 55, 53, 40, 44,45. Sadeler. 13.
Eiliheimer, 16. Sandrart, 24, 58, 45,
Schwarli. 47.
ÉCOLE MODERNE.— Rez-de-chaus-
sée : Quatre chambres renferment des ta-
bleaux de l'école italienne , et cinq cham-
bres des tableaux de l'école hollandaise.
Sous le péristyle sont deux statues, l'une
de Donner t représentant l'empereur Char-
les VI; l'autre un groupe de marbre repré-
.sentant l'apothéose du prince Eugène d
Savoie.
Entrée publique , en été : les mardis et
dbyGoogk
364
KOUTE 318. -- DE PARIS A VIENNE.
vendredis, de 9 à iS h. ; Vaprès-diner, de
5 à 5 h. ; 2k dater du !«* octobre jusqu'à la
fin d'avril de 9 à 2 h.
La collection d^antïquités I. R. d'Am-
bras , dans le bâtiment inférieur du belvé-
dère , Rennweg, n© 642. On y voit le fa-
meux arbre généalogique de la maison de
Habsbourg; 198 tableaux, 1,200 portraits,
la salière de Benvenuto Cellini , les armes
de Charles-Quint, etc.
Le jardin botanique I. R. de VU-
nivcTsUéy Rennweg , n» 658, fondé par
l'impératrice Marie-Thérèse
Le palais du prince Esterhanj, an-
ciennement palais du prince de Kaunitz ,
avec un beau jardin. On y voit: !« une
bibliotlièque composée de 36.000 vol. ; 2o
une collection de statues de Canova , de
Schadow , de Tartolini , de Laboureur et
de Fabre; 5o une collection précieuse
d'estampes et de dessins , au nombre de
52,000; 40 une galerie de tableaux.
Écoles hollandaise et flamande.
— 1™ salle. — / -B. Weenix. 2, por-
trait d'une dame et de son enfant; 4, por-
trait d'homme avec un marmot et un
chien.
2e salle. — À. van der Neer. Incen-
die nocturne; 18 , Vue d'une petite ville
hollandaise; 19, pendant du précédent;
G7, Paysage. P. Potter. 13, Des ani-
maux. /. RuysdaeL 14, Paysages; 45,
Paysage. /. Sneyders. 21, une Poule qni
défend ses poussins contre un faucon ; 23,
Chasse du sanglier. N. Berghem. 24,
paysage; 26, des Bergères dansant; 33,
paysage; 35, Site montagneux ; 45 , des
Troupeaux à leur retour. M. Houdenhoe-
1er. 22, Volailles; 59, Combat d'un coq
et d'un paon.
5« salle. — A. vanDyck. 6, portrait
d'homme. /. Jordaens. 9, portrait d'hom-
me ; 59, Méléagre et Atalante. P Wou-
wermans. 18, paysage; 52, une Chasse ;
55, paysage. F -W. Breugkel. 5, Junon
descend aux enfers. /. Breugkel. 15,
Adam et Eve au paradis ; 23, la famille de
Noé, avec les animaux, prêle à entrer dans
Karche. P. Breughel. 17 , Enée conduit
paysage. L. Backhuyien, 65 , marine.
Palamèdes. la Mort de Gustave*Adol-
phe.
4e salle. — P.'P. Rubens. 2, por-
trait d'homme ; 4, les Ames des réprouvés
précipitées dans l'enfer ; 5 , Ascension de
la Ste Vierge ; 6, École de Rubens ; 8, pla-
fond, le Char de l'Aurore ; 43, la Vierge
avec l'Enfant et Si Joseph ; 57, Mudus
Scévola devant Porsenna ; 58, la sainte Fa-
mille ; 49, tous les grades de la hiérarchie
ecclésiastique en adoration. A. vanDyck,
3, un Couronnement d'épines ; 1 9, un Ec-
ce homo ; 24 , portrait d'un homme et
d'une femme; 44. Vénus pleurant la mort
d'Adonis; 45. la sainte Trinité. D. Té-
niers. 36, un Pâtre qui ramène son trou-
peau ; 41 , les sept Œuvres de miséricorde.
D, Ténierslejeune^ la Tentation de saint
Antoine; 38, Intérieur d'une salle d'armes ;
39, une Étable h pourceaux ; 74, le Méde-
cin de village. M. de Fo», l'Adoration des
i. Van der Ellhout. 15, Vertumne
et Poraone. D. Segers. 23, Cimon et sa
OUe Péro. Van Schirrings, 25, rincen-
die de Londres en 16C6. F. Horis. 28,
Diane. H. van Limborck. 31, le Juge-
ment de Paris ; 32, Apollon et les Muses.
C. Poelenbourg. 35, paysage avecles
enfants de Chartes le', roi d'Angleterre.
H. van Tulden. 47, Martyre de sainte
Ursule avec ses vierges. A. van der Werf.
Jésus mis au tombeau. W. van der Veldt.
une marine. H. van der Myn. Agar dans
le désert. H. van Steenwyk. Si Pierre
délivré de la prison.
ÉCOLE française . — 5e SALLE — Nie .
Poussin Ai Naissance de Bacchus; 55,
Moïse retiré des eaux du Nil; 37, J.-C. et
la Samaritaine; 40, J.-C. misautombeaa;
42, le Serpent d'airain. /.-I. David. 2,
léte d'un philosophe lisant dans nn livre.
/. Yernet. 5, Clair de lune; 19, Philippe
duc d'Oriéans à cheval avec ses officiers de
chasse. Le Sueur. 10, la Purificatien de
la Vierge ; 26, une femme endormie sur
des nuages. Claude le Lorrain , 18, 21,
23, 24, quatre paysages ; 45, Lever du
soleil dans un port; 44, paysage. Charles
aux enfers par la sybille; 19, l'Arrivée te Brun. 22, Apothéose de Louis XIV;
d'Enée aux enfers. D. Téniers. 24, Fuite 30, Jésus-Christ expirant sur la croix ; iS,
en Egypte ; 34, paysage. Téniers levieux. 'Louis XIV déclarant la guerre à la HoUan •
dbyGoOgk
B06TB ai8. — IHS PARIS A VIENNE.
365
de, en 1671; i7, la Paix de Nimègue
conclue en 1678 entre Louis XIV et la
Hollande. À. Coypel, 9, un plafond; les
Dieux dans TOlympe. Nie. Colombel. 27,
Agar dans le désert consolée par l'ange.
J. Stella. Cléopâtre et Auguste à la mort
d'Antoine.
6« SALLE. — L.de laHire, 2, Thésée
trouvant les armes de son père; 3, Ninus
oflGrant la couronnée Sémiramis ; 5 , la
Yiergeavec l'EnÊmt Jésus. Etut. le Sueur.
le jeune Tobie revenant à ses parents.
ÉCOLE ESPAGNOLE. — 7« SALLE. —
D. Velasquei. 5, les Israélites dans le dé-
sert tourmentés par les serpents ; 6, un
honune de condition ï cheval ; 25, portrait
d'homme ; 26, portrait d'un pape. B. Mu-
rillo. 9, la sainte Famille; 10, la Fuite
en Égypie ; 24, lasainte Vierge avec l'En-
fant Jésus donnant du pain k un vieillard ;
39, un polisson ; 54 , un homme tenant
onc bêche ; 55, la Vierge avec TEn Tant Jé-
sus et deux anges. A. Cano. 7, J.-C. ap-
paraît à sainte Madeleine. À, Villadomat.
8, la Mort de saint Antoine. P. Orrenle.
il, J.-C.àEnunaiJs. f.lfar^ue». 13, J.
C.aumootOlivet./. Carenno. 16, saint
Dominique. N. de Villacis, 18, la Vierge
avec VEnfaut Jésus et sainte Thérèse. Mu-
riUo, 19. une sainte Famille. /. Zurba-
roRé 20, la sainte Vierge. /. AtUoline%.
32, Fuite en Egypte. A. Cano. 28, un
moine ; 31 , saint Jean TÉvangéliste à Tlie
de Pathmos. A. Pereda, 32, St Antoine
avec l*Eofant Jésus.
8« SALLE. — F. Rihalta. 1, le Retour
de Zacbarie. A. Cano. 2, St Thomas. L.
VargoM. 3, Jésus-Christ au mont Olivet.
N. Gomalei. 4, St Jean-BapUste. B.
Carducei, 6, la Conception./. Èscalanté.
7, la Conception delà sainte Vierge entou-
rée d'anges. I.de Sevilla. 8, la sainte Fa-
mille. A. Pereda, 9, la sainte Trinité. B.
MurtUo. 11 , une jeune Paysanne tenant
une quenouille ; 1 7 , le Job patient ; 1 8 , St
Joseph avec l'EnËint Jésus; 19, portrait
déjeune flUe. X. Vargas, 12, la Vierge
avec l'Enfant Jésus. L. Javarone, 14, la
sainte Vierge. /. Ribalta. 15, sainte Ca-
therine défendant la religion chrétienne de-
vant Tempereur Maxence. G. Espinosa.
id, saint Sébastien.
ÉCOLE ITALIENNE. — 9* SALLE. —Léo-
nard de Vinci. 1, portrait d'homme. /.
Tintoret. 2, la Vierge avec l'Enfant Jésus
adorés de deux saints ; 25, portrait d'hom-
me. Salv. Rosa, 3, 4, deux paysages. Le
Titien, 6, portrait de la maîtresse du Ti-
tien ; 31, Vénus et l'Amour. Guido Reni.
7, Jésus-Christ à la Croix ; 18, l'Adora-
tion des bergers ; 29, l'Enfant Jésus en-
dormi. ff.CarracAe. 9, 10, deux paysages.
Paul Véronèse. 11, une (ille endormie;
28, les Vendeurs chassés du temple; 15,
pendant du tableau; 28,17, la sainte Fa-
mille et plusieurs Saints. M. Caravage.
13, portrait du peintre./ Bassan. i^^
la Vierge montrant l'Enfant aux bergers ;
19 , un pâtre endormi ; 22, l'Annoncia-
tion aux bergers ; 23 , l'Adoration des
bergers.
10» SALLE. — /. VEspagnoîet. 2, un
Vieillard tenant un livre; 16, portrait d'un
cardinal ; 28, saint Sébastien ; 50, St Paul
l'ermite. A. Carrache. 4. la Communion
de St JerOme. F. Albani. 7, le Triomphe
de Bacchus. B. Canaletto. 8, 14, deux
Vues de Florence. B. Schedoni. 9, Da-
vid avec la tête de Goliath. P. Pannini.
10, StPaul prêchant aux Corintliiens. D.
Dominiquin. 11, paysage; 18, la Vierge
dans une gloire. F. Albani. 13, l'Enlève-
ment d'Europe. Carlo Dolci. 17, une tête
de Vierge. Guido Reni. 19, Lucrèce; 25,
l'Adoration des bergers ; 45, David et Abi-
gaïl. /. Tintoret. 20, la Femme adultère
devant Jésus-Christ. A Corrige. 21, Étu-
des de plusieurs têtes d'anges ; 25, études
de trois anges. F. rrevûam. 22, Lucrèce.
A. Sacchi, 24, Jésus-Christ disputant dans
le temple. A. Vaccaro. 26, Jésus-Christ
et le Pharisien raisonnant sur le denier de
César. L. Carrache. 34, une sainte Fa-
mille ; 39, deux Satyres. Marinari. 35,
Judith.
Ile SALLE. — Léonard de Vinci. 1,
la Vierge avec l'Enfant Jésus; 29, Hcro-
dias avec la tête de St Jean ; 43, la Vierge
avec l'Enfant Jésus et saint Jérôme. Jules
Romain, 3, Diane et Endymion. A. Cor-
rige ^ti, tête d'ange; 11, Ste Madeleine;
50, portrait du peintre. P. Pérugin^ 7,
portrait de Raphaël. G Vasari, 8, Jésus-
Christ chez Simon le pharisien. Le Titien ^
dbyGoogk
36G
ROUTE 318. — DE PAOIS A VIENNE*
10, portrait de l'empcreup Charlcs-Quint.
F. Barocci. 9, tôte de Jésus^hrist ; 19,
la sainle Famille; 33, rAnnoncialion . D.
Dominiquin. 15 , David avec la tête de
Goliath ; 18, St Jérôme; 55, Lolh et ses
filles ; 59 , portrait du cardinal Ludovis
Raphaël 5an5fo. 21,1a Vierge à genoux
avccrEnfant elle petit saint Jean ; 27, la
Vierge avec TEnfaot et St Jean. A. Bro
nein. 28, le Christ mort ; 51, l'Annoncia-
tion aux bergers. Àndr. del Sarto. 45,
nnesainte Famille. If. Caravage. 47, plu-
sieurs figures en société.
G.\BiXET. — P. Péntgin. i , Sle Ca-
therine. À. Corrége. 8, plusieurs cupidons
forgeant de» flèches. i4. del Sarto. 9, une
Sic Famille. A. C arrache. 11, deux Sa-
tyres. F. Guerchin. 1 1 , Repos en Egypte
Ecole de L. de Vinci. 14, la Cène. *
École allemande. — 12» salle. —
L.Cranach. 1, Hérodias aveclatHede
saint Jean; 4, l'Adultère devant Jésus-
Christ. /. van Eyck. 5 , la Descente de
croix. Alb. Durer. 5, le Christ crucifié.
Rafaël Mengs. 24, une sainte Vierge.
1 je SALLE avoc 55 tablcaux. — H. Hol-
hein. 2, une Femme se couvrant d'un
voile. /. flosfl. 3, paysage; 19, paj'sage.
Ang. Kaufmann. 4 , le jeune Pyrrhus
présenté à Glaucias,roi d'illyrie; 26, por-
trait d'une dame h sa toilette./. Reynolds.
15, portrait de l'ami rai Hugher. //. Fuger.
24, Bethsabc au bain. /. B. Frank. 28,
Esther devant Ahasvèrc. B. Deuner. 55,
portrait d'homme.
1 4« SALLE, dite le Musée. A . Carrache.
1, l'Enlèvement de Galatée. A. Knyp. 5,
paysage. A. Corrége. 8, t^le d'ange; 21,
la Vierge allaitant TEnfant Jésus ; 25, tête
d'ange. iV. Poussin. 10, la Visitation de
la Vierge. A. van Dych\ 15, la Famille
van Eyck d'Anvers. I. de Vinci. 56, la
Vierge avec l'Enfant Jésus et deux saintes
Vierges; 44, portrait du peintre. Claude
le Lorrain. 59, paysage. Palmale Vieux.
45, la Vierge avec l'Enfant Jésus et le pe-
tit St Jean. H. Holbein, 45 , portrait
de femme. Le Titien. 51 , Vénus et
Adonis.
MAXLT.vcTinE ï. R. de porcelaine, no
157, Porcellangasse , dans le faubourg
Rossau. Cette manufacture osi célèbre par
la beauté de ses produits. Les figures en
biscuit qu'on y fait sont de toute beauté.
Cinq cents ouvriers y sont occupés. Le dé-
pdt de la manufacture est en ville, Schau-
tlergasse.
Palais d'été du prince de Liechsiens-
tein, no 150, Langegasse. On lit sur la
porte l'inscription suivante : Der Kunst,
den Kiinstlern^ Johann Fiirst von Ue-
chtenstein ; en français : Dédié \ l'art et
aux artistes par le prince Jean de Liech-
tenstein. Après avoir traversé la cour, oo
monte un superbe escalier dont la balustra-
de et les marches sont en marbre rouge de
SalzL^ourg. C'est le plus bel escalier de
Vienne. On pénètre ensuite dans les gale-
ries qui renferment plus de 1,800 tableaux
et 400 statues.
l»"* Étage. — !« chambre. — Tous
les tableaux sont de Franceschini.
2« chambre. — Caravage. La Joueuse
du luth.
5« chambre. — Le Guide. St Jérôme
^t Ste Madeleine. Sarto ( André del ). La
Tôte de St Jean sur un plat. — Quatre
statues' d'enfants en marbre représentant
les quatre éléments, par Fiamingo
Le petit salon renferme 7 grands ta-
bleaux de Rubens, qui ont coûté 80,000
florins,
4« chambre. — Sept tableaux mytho-
logiques, de Franceschini. — Bronzes,
ivoires .
5» chambre. — La plupart des tableaux
sont de van Dijck.
6« CHAMBRE. — Tableaux de Rubetis,
Jean Hacky Jordaens, François Ne ff.
7e chambre. — Tableaux de Ilontorst
Berghem, Quellinus, Honderkooter.
2e Étage. — 1"^ ch.ambre. — Toiles
de Carrache, Bancliart, e'.c.
2e chambre. — Jules Romain, Pous-
sin, Le Titien, Pelle^riti Tibaldi, Pa%d
Véronèse.
5e chambre. — Procarcini, Lamani,
VEspagnolet, Parmigianino, Morletto
da Brescia.
4e chambre. — Snyders, David Ri-
kaert, Ostade.
5e chambre. — Ferrabosco ,
Hewtck Roos , Procaccini , Bour-
guignon.
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COÛTÉ 318. — DE Paris a vienne.
367
6» CHAVBRE. — Soletnayer^ Pala-
mèdes, Vencuring.
7« CHAMBRE. — Cerafoli , mosaïque
Palvie le Vieux, Sacchi, Le Guide, Ce-
loppi^ Canateilo, Baroche, Le Bron%in
8« CHAMBRE. — Lambi le vieitx. Por-
trait de Jem Liechtenstein , le régénéra-
tenr de cette précieuse collection. Wou-
wermam, deux paysages. Berghem, Mo-
itna, Hamilton, Téniers.
9« ciUMBRE. — Rembrandt^ Huysum,
David Téniers, Ruysch , Mignon.
iO« CHAMBRE. — Coxis , Ruthart ,
Heinti, van Balen, Rombouts.
lie CHAMBRE. — Ce cabinet renferme
seulement des tableaux de la vieille école
allemande, tels que Lucas Cranach , Al-
i&rfer, Uolbein, vanEyck, etc.
13«cfiAMBRE. — Weenix, DeHeem,
Snfjden, Tain , Honderkooter , Valken-
burg.
15« CHAMBRE. — Casanova, Backhny-
sen, Wynants, Rottenhammer.
ii«CH.\MBRE. — Le Guerchih, Frank,
Loutherburg, Sioop.^
15« CHAMBRE. — École modeme alle-
mande despiincipaux peintres d'Autriclie.
Ahel, Hautschik, Petter, Kraffl, Fiiger,
Hickel, Lampi le jeune, Runk, Alexan-
dre DaUinger, Jean Dallinger.
46* CH.\MBRE. — Pérugin, Vanni.
On peut visiter cette superbe galerie
tous les jours; s'adresser à M. Alexandre
£)allinger,conservateur,dans le palais même .
Théâtres. — Il exûste à Vienne cinq
Ihéîtres, deux en ville et trois dans les
feubourg.— Théâtre I.R. du Château-
Impérial, (m théâtre national, construit
eo 1 741 . On y représente la tragédie , la
comédie et le drame ; théâtre I. R., près
de la porte de Carinthie, reconstruit en
1763. Opéras italiens et allemands, avec
ballets; rorchestre est un des meilleurs de
l'Europe. Théâtre de Vienne, "construit
en i800. Tragédie, drame, comédie et
opéras allemands. Cette salle, est une des
plus grandes de Vienne. Le théâtre de la
Jùuphstadty dans Kaiserstrasse, no 102,
reconstruit en 1 8^. CK)médie et opéras al-
lemands. Théâtre de la Léopoldstadt ;
pièces villageoises, poissardes et panto-
mimes.
Jardins publics. — Les plus renom-
més sont; VAugarten, le Prater, ceux
du prince de Schwarzenberg, du prince de
Liechtenstein, du prince de Meltemich, du
Belvédère.
Promenades. — Le monde fashionable,
dans toutes les saisons , les dimanches et
jours de flPte , fréquente le Graben et le
Kohlmarkt, de midi à 2 h. Le printemps
et l'automne rassemblent la fmile élégante
sur les remparts situés entre la Burgbastei
et le Karolinenthor.
jours et heures d'entrée AUX PRIN-
CIPALES COLLECTIONS SCIENTlFlliltS
OU ARTISTIÛUES DE VIENNE.
Tous les jours, excepté les dimanches :
à la bibliothèque impériale, de 9. h. à â
h. ; à la galerie de peinture du prince do
Liechtenstein, le matin et l'après-midi, ex-
cepté entre midi et 2 h. ; de même pour les
f^ieries du comte C%ernin et du priiico
Esterha%y.
Dimanche : k la chapelle du palais
{HofKapelle). Service divin, à 11 h. au-
quel assiste la famille impériale, lionne
musique.
Lundi: arsenal impérial, de 8 k 10 h.
du matin, et de 1 à 5 h. après-midi ; arse-
nal civil, de 9 h. à midi , et de 3 à 6 li.
après-midi ; collection de gravures et des-
sins de l'archiduc Charles, de 10 h. à 2 h;
cabinet impérial , des pierres précieuses
et des métaux, de 10 h. à 2 h.
Mardi : galerie impériale des tableaux ;
muséum d' Ambras, de 9 h. à midi, et de
5 h. à 6 h. du soir : dans l'hiver, seule-
ment de 9 h. à 2 h. après-midi.
Mercredi : cabinet impérial de miné-
raux, de 10 h. à 1 h. ; cabinet Technis-
ches, de 10 h. à 1 h.
Jeudi : le cabinet impérial d'histoire na-
turelle, de 9 h. à midi, et, depuis le mois
de mai jusqu'en octobre , l'après-midi , de
5 h. à G h. ; arsenal impérial, malin, de
8 à 10 h., après-midi, de 1 à 5 h. ; arse-
nal civique, de 9 h. à midi et de 5 à G
h.; cabinet de gravures et dessins du
prince Charles, de 10 à 2 h. ; institution
des aveugles, mêmes heures.
Vendredi : trésorerie {Schatikammer),
située dans le palais, de^ h. à midi , avec
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368
ROUTE 318. — DE PARIS A VIE!1NE.
billets ; galerie impériale de peinture, au
Belvédère; muséum d* Ambras, de 9 h. à
midi et de 3 à 6 h., et , dans Thiver, seu-
lement de 9 à 2h.
Samedi: trésorerie impériale» de 9 h.
à midi; fermée dans l'hiver; préparations
anatomiques en cire, au Josephinum (les
femmes ne sont point admises), de 9 h. à
midi, avec billets; cabinet de minéralo-
gie^ de 9 h. à 1 h. ; institut p(^ytechni-
que^ de 8 h. il 1 h.; 2a collection de
peintures du comteLamberg, àTacadémie
des arts, avec billets; synagogue des
Juifs : chant plein d'expression et de
beauté.
La poste aux lettres^ dans le Wollzeile,
ost ouverte tous les jours, de 8 h. du ma-
tin jusqu'à i h. après-midi. — Pop.
àlOyOOO hah., y compris la garnison.
Moyens de locomotion. — Quand le
voyageur veut quitter Vienne, il faut, pour
Être inscrit, soit aux diligences, chemin
(le fer , ou bateaux à vapeur, qu'il obtienne
un permis de laisser- passer, sans quoi on
le refuserait. Veut-on partir avec des che-
vaux de poste, il faut encore une fois
tKihanger ce laissez-passer à la chancelle-
rie d'Étal contre un billet spécial qui auto-
rise la poste à vous fournir des chevaux.
Cela est de rigueur.
Eilwagen , tous les jours , sur tous les
les points de l'Autriche , et pour Berlin
Munich, Strasbourg ; pour Paru, Ratis-
bonne. Milan, Venise, Trente, Près-
bourg, eUi., etc.
Chemins de fer. — Le rail-way , ap
pelé Kaiser-Ferdinands-Nordbahn <che-
min du N. de l'Empereur Ferdinand) va
de Vienne à Cracovie. — A Prague, par
Olmutz ou Bruun; à Presbourg, à Bres
lau, avec embranchement sur Troppau (à
gauche), et sur Bochnia (à droite). — De
Breslau à Berlin , et de Beriin à Paris ,
par Hanovre, Cologne et Bruxelles. — De
Vienne à Prague; à Stocherau; — Et
sur la ligne du S. , à Trieste, par Baden
Neustadt, Bruck, Grat:i et Laibach. —
A Luxembourg, etc.
Navigation à vapeur : de Vienne pour
Lim. Passau elRatisbonne (haut Danu-
be) ; pour Presbourg, Pesth et Constan-
inoplCs
Excursions. — Des omnibus oti le
cAemm de fer de Gloggnitz, nous condui-
sent en 1/2 h. à
BADE.N. — Hôtels : le Cygne-d'Or, le
Cerf- d'Or; le Sauerhof; le Casino. —
Ville située à i milles de Vienne, m milieu
d*une nature pittoresque. Établissement de
bains sulfureux très fréquentés. Les en-
virons offrent un grand nombre de vieux
châteaux forts. — Curiosités : les ttter^
mes, la source des bains ; le parc avec un
kiosque, rendez-vous des personnes qui
fréquentent les bains ; le jardin du baron
Doppelhof, le palais de l'archiduc Maximi-
lien ; le théâtre Saucrhof, le moDt Calvaire,
les promenades Alexandrowitseh et Lang.
— Pop.S,O00hab.
La vallée de Sainte-HMène , située à
15 minutes de la ville , est une gorge de
montagnes des plus pittoresques.
Sur la pente du Lindkogel, se trouve le
magnifique château de Weillbotsrg, pro-
priété du feu archiduc Charles. — Les jar-
dins , dessinés h l'anglaise , comprenncat
une riche collection de plantes de la Nou-
velle-Hollande et la plus grande collection
de roses de toute l'Allemagne; il y en a eft>
viron 1 ,800 espèces, dont 500 des Indes,.
500 plantes hybriques , y compris la roso
inclinata.
Heiligenkreuz, village de 550 hab.,
renferme un ancien monastère de Cîteaux,
fondé par saint Léopold , duc d'Autriche»
en 1156. — Curiosités: le mont Cal-
vaire, la maison du chapitre; Véglise,
avec deux tableaux de RoUmayer ; le su-
perbe orgue, le canal sacré, le dortoir, le
réfectoire d'été, avec un tableau par Alto-
monte ; une riche biblioUièque, le trésor ,
los caveaux de la maison des princes de
Babenberg.
Mœdung. — Hôtel du Grand-Cerf. —
Situé à S milles 1/i de Vienne. On voit ,
dans la ôhapelle du cimetière , un très
beau tableau de Scheffer. — Curiosités :
bains avec des sources ferrugineuses-sul-
fureuses, théâtre , église de l'hôpital , la
chapelle de saint Pantaléou. — Pop.
2,800 hab — On boit ici les vins renom-
més de Brunner et Gumpoldskirehner.
ScHŒNBRUNN, châtcau impérial à 1/î
mille de Vienne, résidence d'été de S, M
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«otrre 319. — db vienne a praguï*
369
Pemperear. Ce palais impérial respire par-
tout la majesté; il fut construit par Matnias
II, en 1570, recoDstruit par Fischer d'Er-
lach, et achevé tel qu*OQ le voit aujour-
d'hui sous le règne de Marie-Thérèse. Les
trois premiers appartements renferment ratrice
15 tableaux, par Joseph Rosa; dans une
saUe attenante, il v a 5 tableaux de Martin
van Meytens ; le plafond de la grande salle
est de Guiglielmi ; la chambre bleue et le
boudoir de l'impératrice Marie-Thérèse son^
curieux.
La chapelle impériale possède un ta-
bleau de PaulTroger; le plafond est de
Daniel Gran. U y a aussi une très belle
salle de spectacle dans ce chftteau.
Le beau jardin de Schœnbrunn, tracé
dans le genre de Le Nôtre , est le rendez-
vous du beau monde. La population vien-
noise y aecourt le dimanche en été.
Laxenburg, bourg de 800 ftmes, k 3
milles de Vienne. — Curiosités : le châ-
teau I. R., a^onr favori de feu l'empereur
François I*' ; six beaux tableaux de Cana-
letti dans la bibliothèque de S. M. î'impé-
; la statue de Méléagre par Beyer.
Dans relise paroissiale, le retable è gau-
che, peint par Louis Kohi ; celui à droite
est peint par A. \'an Dyck et Seghers. Le
grand parc impérial contient un vaste
étang au bout duquel est bfttie la Fran-
%eTuburg ou RiUersdxmrg, simulacre d'un
ancien château du temps de la chevalerie ;
on y voit la salle d'armes, la salle du cou-
ronnement de Hongrie , la salle de Habs-
bourg, avec 17 statues en marbre repré-
sentant la tige delà maison de Habsbourg;
la salle de Lorraine , avec des peintures
sur verre et des portraits de la famille im-
périale.
ROUTE 519.
DE VIElorB A PRA«IJ£9
Par Olmutz, 6^ milles. — Chemin de fer.
Florisdorf.
IVagram.
Ganieidorf.
Aogero.
Dumkrut.
Uobenau.
Lnndenbourg,
Neudorf.
Goedling.
Pisck.
Hradisch.
Huileio.
Prerau.
Brodeck.
OlmoU.
Stephanan.
LitUu.
Kaglitz.
Lnkewetz.
Hohenstadt.
Bodigsdorf.
LMMbkraa.
Stations,
Im.
1
i
1
S
2
2
1
1
S
2
2
2
2
Triebitz.
2
Tnibeau.
1
1/2
Wildenschwerf.
1
1/2
Brandeis,
1 1/2
Ghotzen.
0 1/2
Zamersk (Hohenmauth).
1
Uherzko.
1
Moravan.
i
1/2
Pardubitz.
2
1/2
Przelautsch.
2
Elbe-TeiniU.
2 1/2
Kollin.
1
Petschek (Podiebrad).
2
Boehm-Brod.
2
Auwal.
1 1/2
1/2
Biechowitz.
1
1/2
Prague.
2
1/2
Prix, pour OïmuU, l«cTasse, 11 fl. 12 k.
1/2
2e
7 .
1/2
3e
i 40
De Vienne^ Prague .'l'e
2e
Se
21 C
13 3
9 i
1/2
dbyGoogk
ROCre 3(9. — DE VIENXE A PRAGUE.
370
Pour la description de la roule de Vien-
ne a Prerau [v. roule 295). — A Prerau,
le rail-way se bifurque; la branche que
nous allons suivre incline vers la gauche ,
cl l'autre branche , qui continue vers la
droite, est la grande direction qui conduit h
Breslau et à Berlin.
De Prerau, la voie ferrée traverse une
partie de la pittoresque vallée de la March,
jusqu'à
OLMUTZ. — Hôtels : Schwarzcr-Ad-
1er (l'Aigle-Noir) ; Schwan (le Cygne)
Goliath. — C'est une des principales places
fortes de l'Autriche; elle est située sur la
March ou Morawa. Le général Lafayette y
fut détenu prisonnier en 1791.
Curiosités : le théâtre ^ V arsenal, la
colonne en l'honneur de la sainte Trinité ,
d'en\iron 40 ni. de hauteur, et ornée de
statues en bronze, par Donner ; 2 fontai-
nes; Y hôtel de villes bel édifice, avec une
horloge ingénieuse; la catfiédrale et sa
grande cloche ; l'académie des états de pro-
vince, Vtiniversitéf avec une bibliothèque
de 50,000 vol. et plusieurs collections. —
C'est ici le principal endroit pour la vente
du gros bétail de Russie et de Moldavie
— A 1/4 de lieue de la ville, se trouve le
ci-devant couvent des prémontrés de Hra-
disch, où l'on voit de beaux tableaux. —
Pop. iifOOO Aa6.| sans la garnison.
Parmi les stations devant lesquelles on
passe, nous remarquons
MUGLITZ, petite localité où le chemin
de fer quitte la roule de poste pour pren-
dre une direction plusN. jusqu'à
I.ANDSKRON , ville dans une situation
pittoresque. — Curiosités: Dechantkir-
che (église du Doyenné); le château de
Furstens-Liechlenstein. — P. 4,800 h
HOHENMAUTU (stat. Zamersk), petite
ville dans une belle situation. — Curiosi-
tés : la jolie église du Dovenné , l'hôtel de
^i]]e.— Pop. 6,000 hab.
KOLLIN, ville située sur l'Elbe, station
et relais de la route de poste de Prague à
Olmutz. — Pop. 6,000 hab.
PRAGUE {V. route 294).
Beaucoup de voyageurs Vont aujourd'hui
de Vienne à Prague par Brunn, en lais-
sant à droite Olmutz , ce qui raccourcit
d'environ 9 milles.
De Vienne à Lundenbourg (v.
route 295). 8 m. 1/2
Brunn . 9
Zwitlau. 9
Landskron. 2
De Landskron à Prague (v. p.
569). 25
Depuis Brunn , le chemin de fer , ainsi
que la route de poste , remontent la jolie
vallée de la Zwitta.
Si le voyageur prend la route de poste
jusqu'à Brunn, 19 milles en 15 h., il passe
par
Slamracrsdorf.
2
Wolkersdorf.
2
Gaunersdorf.
2
Wilfersdorf.
2
Poysdorf.
Nicolsbourg.
Porlitz.
2
2
5
Reygcrn.
Brunn.
2
2
Cette première section de la route offre
peu d'intcrôl.
NICOLSBOURG. — Hôtel Goldene-
Rose. — Jolie petite ville de 8,000 hab.,
dont un tiers sont juifs. Le château du
prince de Dictrichstein est très remarqua-
ble ; il y a bibliothèque , un cabinet d'his-
toire naturelle, et vue ravissante du liaut
de la tour, qui est fort élevée.
REYGERN , petite ville qui possède le
J)lus vieux monastère de la Moravie ; il Ait
onde en 1048 par le duc de Bretislaw ;
l'église est un bel édifice , et la bibliothè-
que est riche en bons ouvrages. Le clie-
min de fer rejoint ici la route de poste, et
traverse un viaduc très élevé.
BRUNN (en sclavon, Brno) —Hôtels:
Kaiser-von-Œstcrreich (à l'empereur d'Au-
triche), nouveau et bien tenu, près du che-
min de fer ; l'Ours-Noir ; l'Aigle-Noir ; les
Trois-Coqs.
Brunn, capitale de la Moravie, estbSUe
en partie dans une jolie vallée arrosée par
la Schwart%a et la Switta, et en partie
sur la pente d'une colline ; elle renferme
une garnison de 5,000 hommes et 40 000
hab. — Curiosités : la maison des États
autrefois le plus beau et le plus riche con-
dbyGoogk
ItOCTB 320. — DE BRUNN A OLMUTZ.
371
venl des aogustins en Allemagne ; on y Ste Vierge ; le marché aux herbes, avec la
montre la charrue avec laquelle l'empereur
Joseph laboura près de Hanssniti. Le bâ-
timent de la garnison ; Y hôtel de ville ^ le
Spielberg, citadelle qui a 265 m. de hau-
teur, prison d'État; le théâtre^ le couvent
des dames nobles à Mariaschul ; la caserne
de la garnison (ci-devant le collège des Jé-
suites) , composée de sept cours, avec une
église, et une école d'équilatioo apparie
nant aux étaU de la province ; les hôtels
des princes de Dietrichsen et de Kaunitz ;
Véglise cathédrale de Saint-Pierre, fon-
dée par les apôtres de ce pays , les pères
Cyrille et Methud ; Véglise de Saint-Jac-
ques, bâtie en 1515 ; celle des minorités ,
celle des capucins , avec un beau retable
peint par Sandrat, qui représente Tin-
veation de la Sainte-Croix; Vé%lise pa-
roissiale d'Obrowit%t fondée en 1200;
l'église des Àuguslins à Altbrunn, bâtie
en 1 523, avec une bibliothèque nombreu-
se et de grand prix ; V hôpital des frères
religieux de la Charité et des religieuses
de l'ordre d'Elisabeth. La grande place,
avec la belle colonne en Thonneur delà
belle fontaine du Parnasse et la colonne de
la Ste Trinité ; le musée provincial ûr.
Moravie et de Silcsie, portant aussi le
nom de musée de l'empereur Français.
Un môme édifice réunit Vhôpital , les
maisons d'accouchement et des enfants
trouves. — L'Augarten (jardin de la
prairie), et le Framenberg, sont des
promenades agréables. — Fabriques impor-
tantes de draps, cuirs, Casimir, de soie,
etc. C'est la première ville manufacturière
de l'Autriche. — Pop. 40,000 hab ,
avec une garnison de 3,000 hommes.
ZWITTAU , ville ancienne entourée de
murailles, et siège d'un évCché ; elle a des
manufactures de drap et de toile considé
râbles. Ici la roule se bifurque ; la branche
de gauche conduit à Olmutz , sur la route
de la Callicie autrichienne , et elle est
parcourue par des Eilwagen, — Pop.
5,000 hab.
LANDSKRON {v. première section de
celte route par Olmutz jusqu'à
PRAGUE, route 294).
PosoTsitz.
Wischan.
Prossoitz.
Oufim.
ROUTE 320.
DE BRlJJVlir A OliMUTZ,
-10 milles. — Route de poste.
De Bmno, la route traverse une contrée
igréable et fertile. Près de
POSORSITZ se trouve le mémorable
champ de bataille d'Austerlitz (le 2 décem-
bre 1803). La petite ville d'Austerlitz,
dont le nom , sans cet événement , ne se-
rait pas sorti de robscorité , est située un
2 m. peu au S. de la route, à S milles de
2 Brunn.
5 A 1 m. au delà de Posorsitz , se tronve
3 le village de
SlawikowitX, où l'empereur Joseph
tint la charrue, en i 769 ; un obélisque en
fonte rappelle cet événement avec ces mots:
« Àgriculturam, humani generis nufri-
cém, nobilitavit, *
PROSSNITZ, ville de 7,000 hab., avec
des factoreries de draps.
OLMDTZ (v. route 319).
dbyGoogk
372 ROUTE 321. — DE PRAGUE A EATISBO!fRE.
ROUTE 321.
DE PRAGUE: A RATISBOMm:,
Par PiLSEN, 55 milles ^/4. — Route de poste.
Dusehnik.
2m
Beraun.
2
Zditz.
1
Czp^ho^^^tzJ
2
Mauth.
2
Rokifzan.
2
Pilsen.
2
SUal».
2
V2
Stankau.
2
Teinitz.
2
Klentsch.
2
WaldmuncheD.
2
Rœtz.
2
Neukirchen.
1
1/2
NiUenau.
2
1/2
Kirn.
i
1/2
RATISBOmrE.
2
1/4
Malleposte, tons les jours, tr&jel direct.
Eilwagen , un« fois par semaine avec
des chevaux de poste ; le voyage dure trois
jours ; la première nuit on couche à Pil-
ten , la seconde è Waldmunchen , et la
troisième à Ralisbonne.
En quittant Prague, la route passe à
droite de la montasue Blanche , et de \k ,
traverse une contrée tout à fiait romantique
jusqu'à
BERAUN. — Hôtel Schwarze^Adler
(r Aigle-Noir. — Ville ancienne, entourée
de nmrailles, sur le cours d'eau de ce nom
— Pop.S.OOOhab,
A 3/4 de mille de Beraun, à TE. de no-
tre route, au milieu d'une vallée solitaire ,
s'élève, sur le sommet d'un roc, le
Château de Kantein^ forteresse féo*
date la plus remarquable de la Bohême ; il
fut commencé en 1348 , et terminé 9 ans
après. On Torna de tous les trésors de l'art,
et il servit longtemps de résidence aux rois
de Bohême. La tour du donjon a 60 m. de
haut , et les murs 5 m. d'épaisseur. —
Végliae de l'Ascension contient des fres-
ques de Wurmser de Strasbourg. La
petite église de Ste-Galherine est incrus-
tée de pierres précieuses, et renferme
quelques peintures très curieuses et bieo
conservées.
Vue de la vallée , rien n'est plus impo-
sant que cette ancienne résidence royale.
ROKITZAN, ville de 2.800 hab.— Non
loin es( Kladrowa. qui renferme des mi-
nes de fer, et un peu plus vers fe N. Rad-
nit% , avec ses mmes de charbon d'une
grande richesse : on remarque dans les
couches de ces mines de nombreuses traces
de végétaux.
PILSEN. — Hôtels : Schwarzer-Adler
( l'Aigle - Noir ) ; Kaiser-von - Œsterreich
(l'Empereur-d'Autriche ; Weisse-Ross (le
Cheval-Blanc. — Ville située sur la rive
droite delà Beraun, avec des manufactures
florissantes. On y remarque , sur la place,
Véglise gothique de Saint-Barthélémy ,
qu'on croit avoir été construite en 1292.
Le Ralhhaus (hôtel de ville), et la Deuts-
ches - Haus sont aussi des édifices gotlii-
ques fort intéressants. — Pop, SfiOO
hab.
BiscHOF-TEiiaTZ, ville de 2,100 hab.,
appartenant an prince Traulmansdorf, qur
y possède vodl beau château et un parc.
Dans les environs se trouvent des verreries
importantes. Toute cette contrée est cou-
verte d'épaisses forêts , et offre de beaux
points de vue.
KLENTSCH, petite localité située sur
la pente des moots Bœbmerwald ; les bois
de construction sont le principal produit
de ce district. La douane autrichienne est
dans le fond d'une vallée dont un côté ap-
partient à la Bavière.
WALDMUNCHEN. — Hôtel la Poste,
petit , mais propre. — C'est la première
ville de la Bavière sur notre route : elle est
située dans une vallée pittoresque couverte
de bois, et entourée par une chaîne des
monts Bœbmerwald.
Le pays que nous parcourons a perdu
son aspect pittoresque; nous sommes alors
dans une contrée de plaines jusqu'à
RATlSBONNE(t>. route 536).
dbyGoogk
BOUTB 322. — DB PBAGUE A UNZ.
873
ROUTE 522.
DE PRACÏIJS: A uuvz,
Par Tabor et Bgoweis. — Route de poste et chemin de fer.
Jesnitz,
2m
Dnesp^k.
2
Beneschau.
1
Wotitz.
2
Sudomierzitz.
2
T»bor.
2
Raudna
2
Wessely.
2
BUDWEISS.
i
1/4
1/4
= 19m 3/4
De Bodweiss, chemin de fer (Eisenbabn)
jusqu'à Linz.
Holfcao.
Angero.
Kerschbaum
Lest.
Obenidorf.
LcfZ.
SlatioM.
2 m. 1/2
2 7/8
5
3
2 3/4
2 3/4
16 m. 7/8
MaUtfMie, tous les jours pour Bud-
weiss,el de là, chemin de fer pour Lîdz,
Prix: In classe, 3 fl.; 2s 2 fl.; trajet
total en 1 0 b. environ .
TABOR. — Hôtel Traube (la Grappe),
situé hors de la ville. — Cette petite ville
est située sur une éniinence escarpée, dont
la base est arrosée par la sinueuse Lues-
eA»tto,ses anciennes fortificationsdataient
du temps de Ziska. — Curiosités : le
Rathhmis (hôtel de ville) , ancien édifice ;
y église gothique , très curieuse. L'église
appelée Khkot, d'architecture gothique ,
est plus curieuse encore. La montagne qui
se trouve derrière la ville se nomme Tabor ^
et DO étang qui est tout proche porte le
nom de Jourdain. — Pop, 4^000 hab,
A Sobieslau , nous quittons la routo de
Viaine pour aller à
1 m.i/2. WESSELY. — Hôtel
Hifsch (le Cerf). — Petite ville de 2»000
hab. La route , peu intéressante , incline
vers ro. jusqu'à
BUDWEISS. —HôUl Goldne-Sonne(le
Soleil d*Or). — ViUe de 8,000 hab. sitoée
sur la rive droite de la Moldau, avec de flo-
rissantes manufactures de draps. — Curio-
sités : le Rathhaus (hôtel de ville), bel
édifice ; la grande place, au centre de la-
quelle est une belle fontaine. Ce district
fait partie des vastes domaines du prince
de Schwartzenberg. Le Schloss-Frauen-
burg , l'une de ses habitations , est une
vieille forteresse féodale, près de laquelle iî
a récemment fait construire un magniGque
château dans le style gothique. Ce château
commande une belle vue ; son parc renfer'
me de nombreux sangliers. Cette partie de
la Bohême abonde en étangs peuplés de
poissons qui alimentent les marchés de
Vienne.
De Budweiss, les wagons qui circulent
sur le chemÎD de fer de Linz, sont traînés
par des chevaux qui ne vont guère plus
vite que la poste ; les voyageurs prélèrent
eu général suivre la grande route , qui est
directe et de 4 milles plus courte que Iv
voie de fer ; cette dernière n'offre qu'une
suite de courbes , à court rayon : ce rail
sert surtout au transport des marchandises
et du sel qui vient de la haute Autriche.
De Budweiss, la route de poste passe à
Kaplitz. — Hôtel Goldene>Kreotz
la Croix-d'Or). —A 2 milles 1/2 N.-O.
[e Kaplitz, sur la rive gauche de la Moldau,
vous rencontrez le château de Krumman,
propriété du prince de Schwartzenberg ,
remarquable par sa vaste étendue et le
grand nombre des bâtiments dont il se
compose. On y voit un arsenal rempli d'an-
ciennes armures, une caserne dans laquelle
le prince loge ses gardes du corps (40 gre-
nadiers) , un bâtiment où il fait fnmper sa
monnaie, une école d'équitation , un théâtre,
une chapelle, des archives qui occupent 10
chambres, etc. La situation de ce château
sur une roche escarpée dont la Moldau ar-
rose la bëse, est des plu» pittoresques ; les
jardins et les terrasses offrent une fort
belle vue.
La route est très alpestre jusque
dbyGoogk
371
BOLTE 323. — DE PDAGUE A EGCR.
FREISTADT. — Fo/e/ Goldene-Hirsch
( le Cerf-d'Or). — Ville ancienne entourée
de murailles et de montagnes, avec 2,200
habitants.
Bientôt nous atteignons la vallée du Da-
nube à
LINZ (i;. r. 318).
ROUTE 323.
DE PRAGUE A EGKRy
-!'« Route, par CarslbaD; 25 milles 4/1. — Route de poste.
Sircdokluk.
Sclilan.
ftentsch.
Horosedl.
2 m. 1/4
5/i
Lubenz.
Buchau.
Carisbad.
Eger.
5
2 1/2
2 1/2
6 1/4
2« Route, par Pilsen el Marienbad, 27 milles ^/Â.
De Prague àPilscn (v.r. 321 ). 13 m.
Mies. 4
Czeraosek. 2
Plan. 2
Marienbad. 2
Unter-Saodau. 2
Eger. 2
1/4
Eilwagen 4 fois par semaine dans rété,
en 15 ou 16 h. ; — avec des chevaux de
poste, en 12 ou 1 3 h. Cette route ne pos-
sède aucune auberge passable.
Nous passons près du
Bain de Sternberg , dans une vallée
ravissante ; — à 2 milles de Schlan est le
Rosenbad{ÏKnn des Roses), autrement dit
la source minérale de Mschenow, dont on
fait usage tent pour boire qu^en bains. L'af-
fluence des malades y est très grande. Par-
mi lesdivertissements de ce bain il fout ci-
ter les excursions aux château et parc an-
glais de Budenii%y à Budin et à Théré-
uiensiadt ; k Renlseh il y a un grand parc.
La montagne au pied de laquelle se trouve
liébkowU% offre une fort belle vue. Der-
rière le village de Sotmes, les ruines du
chiteau d'Engelhaus ; tout près, on voit la
profonde vallée dans laquelle est située
Carisbad.
CARLSBAD ou KARLSBAD. — Hâ-
tels: Goldeue-Scbild (le BouclieMl'Or);
au Paradis ; Prinz Wilhem von Preussen
( au Prince Guillaume-de-Prusse ) ; Adler
(l'Aigle) ; Goldener-Lœve (le Lion-d'Or) ;
et le restaurant appelé Café-Anglais. —
Carisbad et ses eaux conservent toujours
leur ancienne réputation ; plus de 4,000
étningen» 8*y rendent en été. Elle est si-
tuée à 400 mètres au-dessus de la mer,
au bas d'une montagne fertile , entre des
rochers de granit et des monts escarpés,
au pied desquels coule la Teple^ aux eaux
tièdes. — La plus grande partie des 500
maisons qui composent la ville tiennent
des logements garnis k la disposition des
étrangers; les propriétaires sont en général
polis, bienveillants et hospitaliers. La plu-
part des personnes qui fréquentent Carisbad
appartieuuenl à la haute société. — Cu-
riosités : V église, V hôtel de ville, le JVcm-
veau théâtre , la salle de Saxe, celle de
Bohème (son propriétaire est renommé
pour les confitures et les dragées qu'il
wenà), y hôpital de St'Bemard,Véglise
devant la ville, avec un retable de Léonard
de Vinci.
Sources ; effets. — L'eau de Carlsbsd
fortifie et purge le corps sans le débiliter,
dissout les engorgements du bas-ventre,
purge le sang, les voies urinaires. — Pop.
S,mO hah.
Excursions. ^ Les envirous de Carls-
dbyGoogk
nOUTB 323 — DE PRAGUE A EGER.
37>
bad offrent ooe foule de beaux endroits et
de riantes promenades (1).
Diligences ( Eilwagen ) tous les jours
pendant la saison, pour Prague , Tapliti
et Dresde, Marienbad , Zwickau, Eger
eiHof. — Omnifm» (Steliwagen) pour
Prague, en 16 h. , poor 3 fl. 1/2 m. c,
ain^ que pour Tœplitz, Franzensbrun-
nen et Marienbad. Le guet du clocher an-
nonce Tarrivée des étrangers. Ceux qui res-
tent au delède cinq jours k Carisbad ont à
payer i fl. comme impôt pour Tusage des
eaax ; chaque enfant au-dessus de 15 ans
doit payer S fi. Les médecins, les enfants
plus jeunes et les domestiques sont exempts
de cette taxe. On peut importer gratis une
livre de tabac, et jusqu'à cinq livres en
payant Timpôt. On fabrique ici des ouvra-
ges excellents en fer et en acier, et des
armes i feu renommées.
De Carisbad, la route remonte une partie
de la romantique vallée de VEger , jus-
qaa
EGER. ^lïôteh: Zwci-Prinzen (les
Deux-Princes ) ; Sonne (le Soleil ) ; à
Zwoda (la Poste ). — Celte ville, jadis
place forte et importante, est aujourd'hui
tout à &H déchue ; ses murs sont en partie
détruits, et sa population n'excède pas
9,500 habitants. Elle est assise sur un ro-
cher et sor la rive droite de la rivière Eger.
— Curiosités : Au centre de la grande
place do marché, on se trouvent les deux
principaux hôtels, est le Ralhhaus (hôtel
de ville), dans lequel on voit plusieurs
vieux tableaux. On montre encore l'ap^
partement où Ait taé Wallenstein ; la per-
tnisane dont le meurtrier se servit est con-
servée dans la salle d'armes b Dux. Le ctm-
neni des religieuses de Ste-Clah'e, possède
de belles imagfs découpées. Dans le vieux
bourg du Rocher (Felsenburg ) , connu sous
le nom de Citadelle, est une chapelle gothi-
que qui mérite l'attention. — Commerce:
bîëre délicieuse, mines de vitriol, d'alun et
de charbon de terre, eaux minérales dites
Framembrunnen. La douane est environ
\ 3/i m. de la ville.
(I) Voyez Guitfe coinptet du P'oya-
fiear en AlUmn^ne ^ par Richabo et
Qcmsi , chez L. Bfaison , éditeur , Parte,
D*J?^er, une avenue de 1/2 mille,
longeant à gauche le Kammerbuhl , vol-
can éteint, et passant à droite devant l'é-
glise de Sta-Maria-Culm, nous conduit aux
bains de
FRANZENSBRUNNEN.— Ce village est
situé à 450 m. au-dessus de la mer, dans
un fond entouré de montagnes nues; il se
compose de rues rectangulaires , dont ta
principale est le Kaiserstrass-, celte rue bien
bâtie, est plantée d'une double avenue de
marronniers , soîis l'ombre desquels on a
l'habitude de déjeuner dans l'été. II y a plus
de 50 maisons pour loger les malades, une
grande maison de bains très bien arrangée,
où l'on trouve aussi de bons logements et
un traiteur excellent.
Une colonnade recouverte, fermée vers
l'ouest , et contiguë au Kurhaus, sert de
promenade quand il fait mauvais temps. —
Les logements les plus recherchés sont dans
la rue de l'Empereur et dans celle de l'égli-
se. Une chambre coûte de2 à 5 fl. par se-
maine. Le nombre des personnes qui fré-
quentent ce bain est d'euviron 1 ,500.
Sources : la plus renommée est celle de
f r^nçois { Framensbrunn), L'eau se
prend ordinairement en boisson ; elle est
très efficace dans diverses maladies inter^
nés. Les en\irons sont charmants.
Par la seconde route, de Pilsen nous
remontons vers le N.-O. en passant par
Mies et Plan dont on admire Véglise.
MARIENIJAD. — Hôtels: Stadt-Wei-
mar (la Villc-de-Wciraar) ; Kœnig-von-
Baiem ( Roi -de-Bavière ); l'hôtel deKlin-
ger. Prix: le dîner à table d'hôte, 40 kr.
m. de conv. ; 1 bain, 20 kr. ; une dou-
che. 5G; 1 bain gazeux, 15; 1 bain bour-
beux, 1 fl. ; 1 peignoir et une serviette,
4 kr. ; 1 essuie- main, 2kr. Dans la mai-
son neuve de bain : 1 bain d*eau, 55 ; une
douche, 55 kr. Une chambre, 5 à 4 fl.
par semaine, et d'avantage au mois de juillet
où le nombre des baigneurs est plus grand.
On trouve à placer chevaux et voitures.
Pour l'usage des eaux en général, on paye
un impôt de 2 fl. (Knrlaxe).
Marienbad est une place de bains tout
à fait moderne ; elle a, pour ainsi dire, sur-
gi do sein de la forêt qui couvrait le sol sur
lequel elle est assise ; sa splendeur a été ra*-
dbyGoogk
376
ROUTE 33 f. — DB STinTGART A NUREMBERG.
pide , grâce aux rares qaalilés de ses eaax
minérales.Celle pittoresque localité cénsiste
en 60 ou 80 maisons, presque toutes des-
tinées à recevoir les étrangers, et disposée^
en croissant sur la pente des collines boi-
sées qui l'entourent , excepté d'un seul cd-
té. L^ensemblede Marienbad présente Tas-
pect d'un jardin anglais fort agréable. Le
nombre des baigneurs dépasse souvent le
chiffre.de 2,000.
Sources et effets curaiifs. — Les sour
ces de Marienbad , rapprochées les unes
des autres, différent tellement entre elles,
que le médecin doit indiquer celle donl
il faut faire usage dans les cas parti-
culiers.
Excursions. — Belle vue du haut de
la CoUine éC Amélie; le moulin, la mai-
son du chasseur, la fabrique de cruches ,
le belvédère , et surtout le Uammerhof
(forge).
On va aussi à Hmhendorfei au
Couvent de Teple , bel édifice , dont
l'église qui est fort remarquable renferme
deux tableaux du Corrige et une toile du
Parmeggiano ; la bibliothèque est bien
composée.
Il ne faut pas oublier de visiter le châ-
teau de Kœnigswartf propriété du prin-
ce de Mettemich , renfermant une collec-
tion de portraits , parmi lesquels ceux de
Napoléon, du pape Pie VU, etc., eivn Mu-
séum très curieux.
De Marienbad à Eger^ il faut compter
3 heures.
EGÊR {». p. 575).
ROUTE 324.
Waiblingeo.
tm
.
Schomdorf.
2
Schwabisch-GmUnd.
3
Aalen.
3
Ellwangen.
2
1/2
DinkelsbiJhl.
2
i/2
Feuchtwangen.
1
5/4
Anspach.
3
1/2
Heilslironn.
2
1/*
Nuremberg.
3
1/2
DE STfJTTeART A IVlJREMBERe y
Par Anspach, 26 milles. — Route de poste.
DINKELSBUHL.— Fd^eZ9 : DreiMob-
ren (les Trois-Maures) ; Ochs (le BœuO- —
Ville de Bavière dont les habitants sont
presque tous bonnetiers. — Curiosités :
l'église paroissiale de Si-Georges. — Pop.
1,000 hab.
FEUCHTWANGEN. — Hdte&: Hirsch
(le CerO; Schwan (le Cygne). — PcUte
ville de 2,000 hab. — Curiosités: U
vieille église.
ANSPACH.— Fdtefa ; Stem G'Etoac) ;
Rrone (la Couronne); Brandenburger-Hof
(de Brandebourg). — Celte ville, autre-
fois capitale du margraviat d' Anspach , est
maintenant tout à fait déchue.
Curiosités : le château , avec une bi-
bliothèque et un parc; Véglise de Saint-
Jean où l'on voit les tombeaux des anciens
margraves ; la tour de Véglise de Sainte
Gumbert ; la chancellerie , Vkôtel de
viUej le monument du poète Ui, par Hei-
deloff , et son buste en bronze. — Pop.
4S,000hab.
D'ici à Nuremberg, la route est des plus
agréabfes ; elle est presqucf partout bordée
de beaux arbres.
WAIBLINGEN. — Hôtel: la Poste.—
Petite ville liés flréquentée par les bour-
geois de Stuttgart — Pop. S.OOO hab,
GMUND. ^Hôtels: Rad (U roue);
Drei-Mobren (les Trois-Maures). —Ville
ancienne, située sur la Rems ; elle possède
1 8 églises dont 3 très anciennes. — Pop
6,000 hab.
Dans le voisinage se trouve l'église de
Saint'Salvator , creusée dans le roc;
c'est un lieu de pèlerinage.
ELLWANGEN. —Hôtel la Poste. —
Ville située sur la Jaxt. On visite son
château et ses deux églises. -^Pop.SfOOO
hab.
dbyGoogk
ROUTE 324. — DE STUTTGART A NUREAIOERG.
377
IIEILSBRONN (monastère de) . L'église
goUiique de celte sofibire abbaye est ricbe-
loent sculptée, et renferme plusieurs mo-
numents curieux des Burgraves de Nu-
remberg, des Margraves de Brandebourg,
et plusieurs peintures de Wolgemut. La
chapelle, transformée en brasserie, possède
un portail du style gothique fleuri.
NUREMBERG (ail. Numberg). — Hô-
tels: Baierischer-Hof (hôtel de Bavière);
Uotbe-Ross (le Cheval-Rouge) ; Wittels-
tachera-Hof ( rhôtel de Willelsbach ) ;
Blaue-Glockc ( la Cloche-Bleue ); Strauss
(l'Âutrocbe). En général ces hôtels sont
bien tenus, avec de bonnes tables d'hôte ;
au Cheval-Rouge, cuisine italienne.
Nuremberg , jadis très florissante , était
une des cités impériales les plus riches, la
résidence des empereurs, le siège des diè-
tes» Je centre du commerce de KAsie et de
l'Europe, la ville la plus manufacturière de
l'Allemagne, et le berceau de la liberté,
des beaux- arts et de la poésie; elle est
maintenant complètement déchue de son
ancienne splendeur.
CuriogUés: Téglise principale de St-
Séb€dd , où l'on voit un beau cruciGx de
laiton pesant 939 kilog.; le tombeau de
saint Sébald, contenant 6,000 kilog. de
cuivre , chef-d'œuvre de Pierre Yischer ;
là chapelle souterraine; la fenêtre restau-
rée dite des margraves. — Vis à vis se
tnmve ki chapelle Saint-Maurice, main-
tenant convertie en galerie de pein-
ture*,
Végliêe de Notre-Dame ou de Sainte-
Marie , ouvrage d'art dans le vieux style
gothique, bâtie par l'empereur Charles IV,
&n 1555; Véglise de Saint-Egide, avec
le beau retable de van Dyk ; un Saint
Sépulcre ; la chapelle de Saint-Euchare,
dans .le vieux style mauresque; Véglise
cathédrale et paroissiale de Saint-Lau-
rent, la plus grande de la ville , longue de
85 m. sur 26 de large, avec 26 pilastres,
b&tie en 1274 par Adolphe de Nassau; on
y admire d'excellentes peintures sur verre
et un ensevelissement de Jésus-<^hrist ,
par Albert Durer; X église du St-Esprit,
où Ton conservait jadis les joyaux de la
couronne impériale d'Allemagne; Véglise
de Saint' Jacques f totalement renouvelée
en 1824 et 1 825 , avec un autel remarqua-
bfe de l'an 1224; Véglise de Saint-Jean
et son cimetière , où Ton voit le tombeau
A' Albert Durer; il porte le n» 649; cekii
de Hans Sachs , n» 503, et de Pirkhei-
mer, n» 1414. Dans la ci-devant église de
Sainte-Catherine , est enterré Martin
Benheim, le Cook de son siècle , et qui a
beaucoup contribué ài la découverte de l'A-
mérique.
Le Rathhaus (hôtel de ville), de 1619 :
la grande salle est remarquable par les
peintures qui décorent ses murailles ; elles
sont d'Albert Diirer. La salle du conseil
renferme les portraits des hommes les plos
éminents de Nuremberg. A l'étage supé-
rieur se voit la représentation d'un tour-
nois tenu k Nuremberg en 1434. L'ouvra-
ge est en stuc et les personnages sont da
grandeur naturelle.
Le château impérial, ou Reichsveste^
est bâti sur une roche élevée qui domine
toute la ville et d'où la vue est fort belle ;
le tilleul qu'on admire dans la cour du
château, a, dit-on, 700 ans.
Les autres monuments publics sont :
Vhôpital du Saint-Esprit y la maison des
enfants trouvés\\e& quatre ponts jetés sur
la petite rivière do la Pegnit* ; la belle
fontaine sur le marché, et le jet d'eau près
de l'église de Saint-Laurent; la fontaine
sur la place Maximilien. — La maison de
Pirkheimer, dans la cour dite Dillinghof ;
la maison d'Albert Durer, au coin de la
rue qui porte ce nom : elle appartient it
présent à la commune. La statue d Albert
Durer, exécutée en 1840, d'après on mo-
dèle de Rauch ; la maison de Hans Sachs ,
fameux poète, changée en cabaret ; le col-
lège, avec la statue de Mélanchton, par
Burgscbmidt ; l'école polytechnique et l'é-
cole des métiers. La Rothschmidtmiih-
le, ou les moulins pour tourner les ouvra-
ges en cuivre et en laiton, etc.
Collections. — Les archives royales ,
la bibliothèque publique et autres collec-
tions de la ville, dans l'ancien couvent des
Dominicains. On y voit entre antres , \(f
verre à boire et la calotte de Luther ; uno
idole des Indes orientales. — La galerie de
peinture de Lindauer, située derrière
l'église de St-Égide. On y voit quelque?
dbyGoOgk
378
liOUTË 325.
DE NURCMBEnG A BAMBEtttî:
belles toiles d'Albert Durer, etc. — An-
eienne pop. 90,000 hab.; elle n'en
possède aujourd'hui que 47,000.
Chemin de fer pour Bamberg , Allcm-
bourg, Lelpsick , Dresde , Halle et Berlin :
pour Àugsbourg et Munich.
Eilwagen , tous les jours pour Ratis-
bonne etc.
ROUTE 525.
DE ]«rURï3riBER6 A BAMBERG ,
Par Erlangen, 8 m. ~ Excursion à 3IuggendorJ et dans la Suisse
Franconienne.
Erlangeo.
Forchheim.
Bamberg.
2 m. 3/ii
5
La route de poste et le chemin de fer
marchent parallèlement et longent le Lud-
wi§s-Canal et la rivière Regnit*. —
Tr^et. 2 h. environ. Prix : 1 H. 36 kr. :
Ifl. Ckr.,ct4ikr.
La contrée que nous traversons est fort
belle.
ERLANGEN. relais et station. — J7d-
feîs: Wallfisch (la Baleine); Goldener-
Schwan (le Cygne-d'Or) ; Glocke (la Clo-
che). — Erlangen n'est remarquable que
comme le siège d'une université fondée
en 1743, et qui compte 230 étudiants.
Elle possède une bonne bibliothèque, une
collection d'histoire naturelle , un institut
anatomique et des collections remarqua-
bles. — Curiosités : le cMteau, avec un
jardin ; trois églises principales; les mai-
sons de Gress et de Sommer; les concerts,
les bals masqués, les spectacles, la Socié-
té , l'Harmonie, etc. L'institut d'éducation
de Liederskron; febriques de chapeaux, de
miroirs et de cuirs, etc. — Pop. 41,700
hab.
Nous voyageons toujours dans la riante
vallée de la Regnitz, en longeant le canal
qui se trouve à notre gauche
FORCHHEIM. — Hôtel Baierischer-
Hof (haiel de Bavière). — Petite ville for-
tifiée, de 3,500 hab. , située à la jonction
des rivières laWiesent et la Regnitz.
y église H le Rathhauî, cités par cer-
tains guides, sont è peine dignes de remar-
que. Une assez bonne route de traverse
condu.it d'ici i Muggendorf , 3 m. 1/2. au
milieu d'une verte contrée.
BAMBERG. — Hôtels : Deulsches-
Haus, bonne maison ; prix : logement, 42
kr; café, 21 kr.;thé, 24 kr.; table
d'hôte, 1 fl. 12 kr.; Bamberger-Hof (hô-
tel de Bamlierg) , sur la place du Marché.
— Bamberg est agréablement située, pres-
que au centre de rAUemagne, dont elle est
une des plus anciennes cités , et sur U
rivière de Regnitz, à l'embouchure du Ca-
nal Louis ; tout son territoire est riche cl
ferlile. — Curiosités : le vieux château,
et le nouveau palais de résidence , des
fenêtres duquel, en 1815, le maréchal
Berthier se précipita ; on y voit une galerie
de tableaux. L'église magnifique de 5atnl-
Mariin; la cathédrale , bâtie en 1004 ,
avec les tombeaux de l'empereur Henri II,
de son épouse Cunegonde (restaurés eji
1851), et l'épitaphe de l'évêque Georges-
Charles , mort en 1 808 : ce monument de
bronze fut composé par Heideloff. Ou y
trouve aussi une quantité d'aulres moaa-
ments dignes d'être vus, parmi lesquels il
y en a quelques-uns de Pierre Viseher.
L'ancienne église des Jésuites, le sémiaai-
re, l'hôtel de ville. Les hôtels de Stengel,
de Dielrich, et l'archevêché. Le beau pont
de chaînes sur la Regnitz, le lycée, avec sa
bibliothèque; le collège, l'école normale
primaire, le séminaire des prêtres, Técole
de chirurgie, le superbe cabinet d'histoire
naturelle , la collection royale et publique
de tableaux au nouveau palais, etc. —
Pop, 20,000 hab.
EXCUBSION A Mlgcendobp. — Hôiei
Stem, propre et où l'on mange d*excelleo-
Digitized by VjOOQ IC
BOCTE 327.
DE MUNICH A WURZBOUnG.
37a
les Iruiles. — Petit village à 3 m. 1/2 de
Forchheim, ayant en\'iroD 40 maisons, et
situé au centre de la Suisse Franconienne
(Fraenkische-Schweiz). Ce pelil pays for-
me un plateau dont les charmes consistent
surtout en vallécs«a<p^ables et profondes,
cil groupes de rochers, en châteaux et
ruines sur des hauteurs , ainsi qu'en grot-
tes nombreuses où se trouvent des forma-
tions de stalactites.
ROUTE 526.
DE BAHEBER» A COBOIJR».
Cliemin de fer et route de poste, 6 rayr. 4/2.
Stations.
ZapfeDdorf. 2 m.
Licht^ntéU. 2 1/2
Ici DOQS quittons la voie de
fer , pour La route de poste
jusqu'à
COBOURG. 2
LICHTENFELS, petite ville de 2,000
hab., sur la rive droite, commerce en bois
d« coDstnicUon qui arrive flotte du haut
Mein. Ici nous quittons le rail-way et la
rouie de poste qui conduisent à Hof et h
Leipsiclu
 1 m. 1/2 de la station de Lichten-
fels, sur la route de Hof, se trouve Zeiti,
yîHe de 8,000 hab. : beau Ubleau d'autel
â réglise (Stîftskirche), avec une bibliothè-
que remarquable.
A 1 m. 1/2 vers le nord, et b 5 m. E
de Coboiirg, se trouve Cranach . petite
localité où naquit, en 1472, le peintre Lu-
cas Mnller, qui se rendit célèbre sous le
nom de Lucas Cranach, qu'il adopta. A
cdté il y a la forteresse imprenable de Ro-
senberg.
A 1 m., la route do poste franchit la
frontière de la Bavière pour entrer dans
Saxe-(iobourg-Gotha .
COBOUKG. — Hôtels . Griiner-Bauui
(l'Arbre- Vert); Wcisscr-Schwan (leCygne-
Ùlanc) ; Goldene-Loewe (le Lion-d'Or). —
Cette ville est une des résidences du duc
de Saxe-Cobourg ; l'autre est Gotha. Elle
est située sur un petit cours d'eau tribu-
taire du Mein. — Curiosités : le château
de résidence (Ehrenbourg), avec la belle
église de la cour ; Végîise de Saint-Mau-
rice, avec le caveau sépulcral des prince»
et l'épilaphe du duc Jean-Frédéric ; la bi-
bliothèque ducale, assez riche ; la collec-
tion d'estampes , le cabinet des monnaies
et la salle d'armes dans l'arsenal. Le col-
lège Casimirianum, avec deux biblio-
thèques. Le nouveau théâtre de la cour ,
ouvert en 1 840 ; le jardin de la cour
avec le mausolée du duc François et de
son éj)ouse , etc. — Dans le voisinage , la
vieille forteresse de Oboorg, où l'on voit
beaucoup d'armes et armures anciennes.
— Pop. 40,000 hab.
ROUTE 527.
DE imnOCH A l¥URKBOUR« ,
Par AuGSBOiTRGy NuREsiBERG et Ramberc, 44 m. 3/i — Chemin
Pasing.
Lochliausen.
Stations.
de fer.
IOlching.
Maisach.
_, _ Nanliofen.
0 3'4
0 5/4
4
dby Google
380
ROUTE 3*27. — DE MUKICH A WURZBOURO.
4
iM
0
3/4
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1/4
0
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2
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S
1
1/2
4
3/4
2
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S
1/4
2
4/2
AUhegncnberg. ,
MeriDg.
Steierhof.
Augsbourg.
Gersthofen.
Meitingen.
DonauvYoerth.
Monhcim.
Diethfurt.
Weissembourg.
PIcinfeld.
Roth.
Schwabach.
Nuremberg.
De Nuremberg à Bamberg (v
route 525).
Unterneuses.
Burgwindheim.
Neuses Âm Sand.
Dellelbacb.
WURZBOURG.
Trois départs par jour, 6 h. et il h
du matin et 5 h. du soir ; trajet, 12 h
cnviroB.
Pour la description de Munich à Augs-
bourg (t;. route 518).
£n quittant Augsbourg, le chemin de
fer et la route de poste traversent la riante
vallée de la Lech, on franchit le Danube
et l'on arrive à
Bonauwœrih {v. route 556).
A 5 m. 5/4 de Donauwœrth, sur la
route de poste d'Augsbourg à Wurzbourg
se trouve
NORDLINGEN. —Hôtels: Krone (la
Couronne) ; la Poste ; le Bœuf-d'Or ; —
Ville entourée de murailles et capitale de
la fertile Riesdale. — Curiosités : la ca-
thédrale, bel édifice goUiique, renfermant
plusieurs monuments curieux- et quelques
belles peintures: sa tour, haute de 115
mètres, est remarquable; le Rathhaus
orné de jolies fresques. — Commerce :
manufacture considérable de tapis ; on y
vend aussi beaucoup d'oies et la plume
qu'on eu retire. — Pop. 6,500 hah.
&10NHE1M, les habitants, ainsi auc ceux
des villages voisins, se livrent à la fabri-
cation des épingles.
Solenhofen^ remarquable par ses car-
rières, qui fournissent, noa-sculemenl
l'Europe, mais le monde entier, de pierres
lithographiques les meilleures qu'on con-
naisse. '
PLEINFELD, un peu plus loin. Au vil-
lage d'Ellingen, la grande route de WurJF-
bourg à Munich traverse celle que nous
suivons.
ROTH. ville de 2,000 h., sur la Re-
gnitz, avec un vieux château bâti en 4 525.
SCHWABACH. — Hôtel : la Poste —
Ville qui possède des manufactures florû>
santés, dont les principales sont celles
d'épingles. — Curiosités : Véglise gothi-
que, de 1495, avec de belles peintures de
Wolgemut et de Martin Schven. — Poip.
8,000hab.
Delà, le chemin de fer et la route de
poste marchent parallèlement, sur un sol
plat jusqu'à
NUREMBERG (w. route 524).
De Nuremberg à Bamberg [v . route 325).
De Bamberg la route suit une direction
0. à travers une riche contrée , mais peu
pittoresque, jusqu'à
WURZBOURG. — Hôtels : Kron-Prinz
^au Prince-Royal) ; la Poste ; Russiclier-
Hof (hôtel de Russie) ; Adler (l'Aigle), pe-
tit, mais tolérable, prix modérés ; Deuts-
cheshaus (HOtel-Allemand) , passable et prix
modérés ; Weisse - Schwan (au Cygne-
Blanc), d'où l'on jouit d'une belle vue sur
le Mein. Le voyageur devra se faire servir
des vins de la Franconie, qu'on récolte sur
les montagnes qui entourent Wurzbourg.
Wurzbourg, dans une belle situation sur
le Mein , est une cité très ancienne ,
comme l'attestent ses rues étroites et ses
maisons à pignons. — Curiosités : Tas-
cien évêché, maintenant château royal,
qui , pour sa magniûcence intérieure , sa
belle architecture et la symétrie de ses
alentours , mérite d'être compté au noin-
bre des plus beaux palais d'Allemagne.
La chapelle du château est peut-être
surchargée d'ornements. La vaste voûte
du grand escalier, chef-d'œuvre d'archi-
tecture, est ornée de superbes fresques
par i. B. Ticpolo, qui a décoré de la
même manière la salle des Empereurs. La
collection de tableaux de ce château est
peu nombreuse, mais bien choisie. — La
cathédrale, du XI« ou X1I« siècle, atec
dbyGoogk
ROUTB 328. — DE NUBEMBERG A BAIREUTH.
381
un vnî trésor d*anciens monuments ei
d'inscriptions. Sur le marché on voit la
chapelU de Sainte- Marie ^ construite
dans le style du moyen-âge ; la fontaine
neuve , ornée d*un obélisque. Le grand
hôpital , dit Julius-Hospital , avec le jar-
din botanique, le théâtre d'anatomie et la
riche collection de préparations. V église
det Carmes, où Ton voit un riche tableau
d*autel, par Abraham de Diepcnbek ; la
cUadeUe, voe du pont, présente un aspect
imposant; Vhospice des Capucins, dit
Kzppele. Dans Téglise , richement ornée,
un très beau tableau d*autcl, par Huber,
et de belles peintures à fresques, par
Pietro Assiani et Urlaub. Vuniversité
fondée en 1587, avec bibliothèque, obser-
vatoire, cabinet de physique et d'histoire
naturelle. — Pop. Sil^OOO hab.
Les vins célèbres de Franconie, nommés
Leistenwein, croissent autour de la for-
teresse de Wurzbourg-Leiste , qui produit
la meilleure sorte, et n'a que 50 arpents
d'étendue.
Eilwageny deux fois par jour, pour
Munich, Francfort, Augsbourg; tous les
jours, pour Sluttgard; pour Ratisbonne
pendant la belle saison ; trois fois par se-
maine pour Meiningen , Gotha, Fulde et
Cassel.
Chemins de fer , pour Francfort , pour
Dresde et Berlin, par Bamberg, Zwickau,
Leipsick, Hall et Magdebourg.
Bateaux à vapeur, naviguant sur le
Mcin entre Francfort et Bamberg , s'arrê-
tant à Wurzbourg.
ROUTE 328.
DB mJKElIBl»» A BAIREUTH, AIiEXAlllîBI»».
BAB KT EC^m,
•I2m.]a5qu'& Baireoth;deBaireulh a Eger, ^2 m. — Route de poste.
Sur toute cette ligne on ne trouve pas
une bonne auberge ; mais la route est tout-
à-Êut pittoresque, bien qu'elle ne traverse
pas la Suisse franconienne. — On passe
Eschenau.
2 m. 1/2
5 1/2
PegniU.
2
Creusseo.
2
Baireitth.
2
BAIREITTH. — Hôtels: Sonne (le
Soleil) ; Anker (l'Ancre). — Ville assez
bi«ii hfttie, située sur le Meinr Rouge,
mais fort triste depuis que la cour ne l'ha-
bite plus. — Curiosités : le vieux châ-
teau (AHe Schloss), habité par le prési-
dent du gouvernement ; le nouveau châ-
teau (Neue Schloss), avec une galerie de
peinture, où se trouve une belle toile (la
Dame Blanche) , par Speiks. Derrière ce
cfaâteaa le beau jardin, avec une orangerie,
et sort a pbce, en face, la statue équestre
du margrave Christian Ernest; la statue
monumentale en bronze, modelée par
Schwanthaler, et donnée à la ville par le
roi de Bavière. — Baireuth possède deux
théâtres.
La plus belle rue est celle dite Frie-
drichsstrass, dans laquelle sont situés la
poste et le gymnase. La Stadt-Kirche,
église Sainte-Marie-Madeleine, est un édi-
fice gothique de 1439. — Visiter le cabi-
net de géologie avec la collection du
comte Munster; c'est un des plus beaux
de l'Allemagne. — Pop, 46,600 hab.
Environs. — Le château deV Ermitage,
édifice original, avec des jardins ornés de
fontaines, statues, et un très beau parc. —
On y admire le Temple du soleil, imita-
tion en miniature de l'église Saint-Pierre
de Rome. — Le jardin de la Fantaisie
mérite aussi d'être visité.
Excursions k Muggendorf, dans la
Suisse franconienne, k l'ouest, et au Fich-
telgebirge, vers l'est.
De Baireuth à Eger nous passons par
dbyGoogk
382
BOUTB 329. — DE MUXICH A BATISBONNE.
Bemeck.
2 m.
€cfrees
2 1/2
Weissotisladt. '
2 1,2
Thiersheiin.
2
Eger.
3
BERXECK. — Eôtel: la Posle. —
Village situé dans une vallée si étroite,
qu'à pcloe deux rangs de maisons peuvent
y trouver place. Sur un escarpement très
elevc, sont les ruines du vieux château
dos chexaliers de Wallcnrode. La petite
chapelle date de il80. — Le petit cours
d'eau qui traverse Berneck est renommé
pour ses truites et pour sa Pêcherie royale
de perles.
WEISSENSTADT . localité près de la-
quelle se trouvent les sources de l'Egcr.
Entre Gefrees et Weisscnsladt, nous avons
traversé un pont sur l'Eger; ce pont, l'un
des plus élevés de rAlIemagne, a 728 mè-
tres auKlessus du niveau de la mer.
De Weisscnstadt, une bonne route de
poste conduit à Alexandersbad, et à
1 m. i/2, WuNsiEDEL. — HôleU :
Einhom (la Licorne), médiocre ; Baieris-
chcr-Hof (hôtel de Bavière). — Petite ville
de 3,500 hab., située sur la Rossia, et pa-
irie de Richter ; sa maison existe encore
sur la place du Marché , ainsi que celle de
Sand qui assassina Kutiebue.
A 1/2 m., â l'extrémité d'une belle
avenue sont les bains solitaires iVÀlej:an-
dersbad ( Bains d'Alexandre ). — Ces
bains, situés dans le Fichtelgebir(;e, ï
6 m. de Baireuth, i d'Egra , 5 de Uor, et
1/2 de Wunsiedel, méritent d'être plus
fréquentés qu'ils ne le sont, à cause de leur
situation pittoresque et de leurs jolis en-
virons.
De Wunsiedel, une bonne route de poste
conduit à
i m., Thiersheim, pauvre village, cl
delà à
EGER (». route 325).
ROUTE 329.
DE nrnriCH a BATMBOiranE:,
Par LandshlTj M m. 1/2. — Route de poste.
Garching.
1 m. 5/4
Freising.
2 1/2
Moosbourg.
2 i/4
Landshut.
2 1/2
Ergoldsbacb.
2 i/2
Eckmuhl.
2 3/4
Alt-Eglofshcim.
1 1/4
Ratisdonne.
2
Eilwagen, tous les jours, en 16 h. ;
avec des chevaux de poste, en 14 h.
GARCHING, petit village à l'O. duquel
se trouve le palais de Schleisheim. Depuis
Munich, la route continue de suivre la rive
gauche de l'isar.
FREISING. — Fd/e/; Pflug (la Char-
rue). — Ville située sur la rive gauche de
l'isar. — Curiosités : la cathédrale ,
dont la crypte, très ancienne, est d'une
architecture singulière; \e palais, ancienne
résidence des évêques, bel édifice avec de
magnifiques jardins. — Pop. 3^600 hab.
MOOSBOURG. — Hôtel : la Posle,
nouveau et bon, — Petite ville de 1,600
hab., sur la rive gauche de Tlsar. — Ctè-
riosités : la Stiftskirche de St-Casiuiiu,
édifice de style roman , en forme de basi-
lique; le portail y fut ajouté en 1146.
LANDSHUT. — Hôtels: la Poste.
propre; Kronprinz (le Prince-Royal). —
Ville agréablement située sur la rive droite
de risar , qu'on traverse sur deux ponts.
Celte cité présente on caractère tou(p4-ftit
pittoresque par l'architecture antique de
ses édifices et le nombre de ses tours, dont
la plus remarquable est celle de Pé^ltae
Saint-Martin, haute de 150 mètres en-
viron. — La rue principale est très Iûq-
gue, très large, et bordée de maisons ti^
vieilles et fort élevées, ce qui lui donne
dbyGoogk
BOUTE 331. — DB ML'NICn A INSPRUCK.
d«3
m aspect imposant. On y remarque en-
core le vieux château de Trausniti , sur
un rocher qui domine la ville. Le Schloss,
cbtteau moderne , au centre de la cité , et
l'antique Ratthaus. Son université a été
transférée à Munich en 1826. — Pop.
10,000 hab.
En quittant Landshut, la route traverse
l*lsar et prend une direction sinueuse et
monotone jusqu'il
ECKMUHL, petite localité, où les Fran-
çais remportèrent une victoire complète sur
les Autrichiens, en 1809, et où le mare-
chai Davoust, qui commandait en chef,
fut créé par Napoléon duc d'Eckmuhl.
EGLOFSHEIM, avec un beau château
et une belle route nouvelle qui conduit à
la Walhalla, dont la façade méridionale
s'offre aux regards.
RATISBONiNE (v. route 556).
ROUTE 530.
DE MIJinCH A IXEVDAV,
Sur le lac de Constance, 25 m. — Rouie déposée.
Eilwageny tous les jours en 14 h. en-
MEMMIXGEN. — SôteU : Goldenc-
Falken (Faueon-d'Or); Baierischer-Hof
(bdtelde Bavière) — Ancienne ville li-
bre du Saint-Empire, avec des manufac-
tures florissantes. — Pop. 9,000 hab.
Après avoir traversé VlUer, nous en-
trons dans le Wurtemberg ; la route dé-
cent montagneuse, et après Wangen, on
franchit une montagne du sommet de la-
quelle on aperçoit le beau lac de Cons-
tance , les Alpes du Tyrol et de la Suisse ;
bientôt une pente douce nous conduit à
LINDAU. — HôleU : Krone (la Cou
ronne), où l'on mange un poisson re-
nommé , désigné sous le nom de Ekhein-
iaeken; Sonne (le Soleil); Goldener-Gans
M'Oie d'Or ). — Lindau est une petite ville
nontière de la Bavière , autrefois cité im-
périale, et dans une position admirable,
sar la rive N. du lac de Constance et au
milieu d'une nature riche et charmante.
Curiosiiés : Véglise S^Etienne et les
bâtiments de l'abbaye; la bibliothèqut
publique de 14,000 vol ; le ^\xi château
d'Àlwind; le Pont de bois, liant les
deux parties de la ville divisées par les
eaux du lac , sa longueur totale est de plus
de 500 mètres. —Pop. 8,000 hab. lu-
thériens.
Navigation à vapeur. — Huit ou dix
bateaux font escale à Lindau , et visitent
toutes les localités qui bordent le littoral
du lac.
Eilwagen, partant tous les jours de
Rorschach , ville suisse , sur la rive op-
posée du lac , pour Coire et Milan.
Chemin de fer de Munich à Augs-
bourg. 8 m. 1/3
d'Augsbourg, chemin de fer, par
Kempten. 22 i/g
Trajet, env. i h. 1/2.
SeoeHacb.
Holikirchen.
Tegemsee.
ROUTE 531.
DE HIJMICH A ISrSFRUCW 9
Par Teoernsee, 17 m. -1/2.
2m.l/2|Kreuth.
2 Achenlhal.
t l/2|SchwaU.
1/i
dbyGoogk
Volders.
Inspruck.
ROUTE 331. — DE MUNfCH A INSmucR.
Eilwagen 2 ou 3 fois par semaine peD
dant la saison, {iOwKreuth et Tegemsee;
ai Stellwagen pour Inspruck .
En quittant Munich , nous traversons les
plaines monotones mais bien cultivées de
la Bavière jusqu'à
HOLZKIRCHEN. Un peu au-delà, les
Alpes de la Bavière s^élèvent majestueuse-
ment devant nous , et bientôt la route at-
teint et suit la rive E. du lac de Tegem ,
jusqu'à
TEGERNSEE. — Hôtels la Poste. —
Petit village au centre duquel s'élève le
Palais , résidence d'été du feu roi de Ba<
vière. Rien de plus pittoresque et de plus
grandiose que la vue du Lac et des Alpes.
Sur la rive occidentale du Lac , s'élève
la petite chapelle de S'-Quirinus qui indi-
que l'endroit où se trouve une source de
Naplite, appelée huile de Saint-Qui-
nnus,
A 1 m. E. de Tegemsee et séparé de ce
dernier par une chaîne de montagnes , se
trouve le petit Lac de Schlier, encore
plus pittoresque que le Tegemsee ; pour
y aller en voiture il Xaut faire un long dé-
tour. — La route est des plus riantes et
des plus variées jusqu'à
KREUTH (Bains de). — Hôlel : la
Poste . qui est aussi maison de bains —
Kreutli est un tles bains les plus à la mode
et les plus Iréquenlés de la Bavière. Sa
situation , au pied des Alpes du Tyrol ,
dont les versants sont couverts desombres
forêts, est très romantique ; ses maisons
sont disséminées sur une plaine élevée
d'environ 1,000 mètres au-dessus de la
mer. Kreuth est renommé tout à la fois
ïK)ur ses eaux, pour ses plantes médicinales
et son petit lait de chèvre {Molkenkur)
— Les environs sont très intéressants.
De Kreuth, pour atteindre le Tyrol, la
route n'offre qu'une longue moulée ; la
douane bavaroise se trouve à Glasshiiite
ou Stuben.
Achenthal , joli village , avec une au
berge rustique où l'on mange <le bonnes
traites. — Le voyageur peut louer un ba-
teau et traverser le lac d'Àchefit dont les
rives offrent des scènes on ne peut plus
romantiques pour arriver à
SCHWATZ. — Hôtel : la Poste. -
Ville située sur la rive droite de Tlnn et sur
la grande route d^bspmck à Vienne ; elle
a des mines de fer et de cuivre. — Cu-
riosités : la Piarrkirch (église paroissiale),
bel édifice gothique ; l'église des Frands-
cains ; la Tour de la Monnaie et les mines.
— Pop. 4,S00 hab,
La route traverse l'Inn , et nous en-
trons à
HALL.— Hôtel : Krone (la Couronne).
— Ville ancienne et enfbmée , située au
pied du Saliberg ; elle possède des mines
de sel importantes. Visiter le tombeau de
Spechkacher et l'église paroissiale.
Non loin de la route se trouve Schlots-
Ambras, ancien château , jadis la rési-
dence des archiducs d'Autriche , bâti dms
le XIll« siècle, -et dans un état parfait de
conser\'ation. — Pop. 4,400 hab.
INSPRUCK ou INNSBRUCK. -- Hô-
tels: Goldene-Sonne (le Soleil-d'Or), con-
fortable ; prix : chambre 1 il. ; dîner avec
demi-pinte de vin , 1 fl. ; déjeuner, 24 kr. ;
Goldner-Adler (l'Aigle-d'Or), ancienoe
maison ; prix : table d'hôte , à midi, 54
kr. — Hôtels de second ordre : Golden-
Lœwe (le Lion-d'Or), bien tenu-, la Rose,
bon aussi.
Inspruck (Œni Pons) ; capitale du Ty-
rol , et où s'assemblent les états tyroliens ;
elle est située sur les bords de l'Inn . près
de sa* jonction avec la Sill , et dans une
admirable position , au milieu d'une vaJIêe
dont les côtés sont formés par des monta-
gnes de 2 à 3,000 mètres au-dessus de h
mer
On traverse l'Inn sur un pont de bois ,
d'où lui vient le nom ô'Innsbruck ; de ce
pont , le panorama est magnifique. — Cu-
riosités : la Hof-Kirche (église du châ-
teau), renfermant le Monument de Maxi-
milien , omé de S4 bas-reliefis de martre
blanc, d'Alexandre Collins; S8 statues
colossales de princes et de princesses,
d'une grande beauté , fondues par des ar-
tistes tyroliens; et plusieurs autres toni-
beaux de princes de la maison archido»
cale. — La Chapelle d* argent. C*est
ici que reposent les os du héros tyrolien Bo-
dbyGoogk
BOUTB 332 » D*i:4SPnUGK A VÉDONB.
385
fir, qui fut transporté de Mantoue en 1 825 .
— Véglise paroiniale de S^acques ,
peiote à fresque, possède un maitre-aute)
magniCque et rimage miraculeuse de Si«-
Marie; les égliaei des ci-devant Jésuites^
S^ean et S^NicoUu; Véglise des Ca-
pucins ; dans Tégiise de S>^ean 2 beaux
tableaux à fresque ^iSchotpf; la Cha-
pelle eoUégiale. On a érigé un autel à
rendrait où Tempereur François !«' mou-
rut dans les bras de son (Us Joseph II. Le
bourg ou le Château , avec jardins et sta-
tues; VHôiel de Ville , la Salle d'opéra,
le Grand-Manège » le Pont sur l'Inn , la
bisanderie et la ménagerie. Le toit d'or
si renommé , qm surmonte le balcon de la
chancellerie; V Université; la Maison de
la Régence; la bibliothèque , le musée
du Tgrol, etc. — Pop, 47,000 hab.
Ei^tfm'ojit. — Anîbras , 1 /i m. de la
TiIIe, chiteau de plaisance , collections et
moDuments. — Le ci-devant couvent de
Wiltau, 1/41.; chute d'eau de la Sil ; la
Martinswand , surmontée d'une croix , à
l'endroit où Maximilien I«r s'égara , étant
il la chasse aux chamois : élévation de la
croix au-dessus de l'Inn , 228 m. ; hau-
teur du pic 500 m. i 1. 1/2; Clamm;
1/41.; bœttingt le plus beau point de
vue sur ïnspruck; 1 1. 1/4. — Bûech-
senhouse ,21. — Heiligenwasser , lieu
de pèlerinage fort fréquenté , à 5 1. ; le
Patscherkofel, è 2,115 m. au-dessus de
la mer; — à 3 1. la vallée du Stabeg, etc.
Eilwagen , tous les jours pour Sali^
bourg et Vienne , pour Munich ; 5 fois
par semaine pour Vérone par Bottent
2 fois par semaine pour Bregen% et Mi-
lan, par le Stelvio; 1 fois par semaine à
ÀugJ>ourg , par Reutte.
Des Stellwagen (espèce d'omnibus)
vont tous les jours à Hall, plusieurs fois
par semaine à Landeck^ à Méran, à
Bot%en et Vérone.
ROUTE 332.
D'IIVISPBIJCR à VÉBOlVi:,
Par BoTZEM et Trente, 41 m. ^/2. — Route de poste,
La route que nous allons suivre est la
moins intéressante de toutes celles qui
conduisent en Italie.
BRENNER , village situé à 1,600 mè-
tres au-dessus du niveau de la mer, dans
un lieu triste entouré de hauteurs, sur
l'une desquelles se trouve une assez jotie
cascade
STERZING. — mtils: la Poste;
Krone ( la Couronne) ; ville située sur
l'emplacement de la station romaine Vi-
petenum. — Curiosité • Véglise parois-
siale qui date du xv« siècle ; elle contient
plusieurs tombeaux et quelques vieilles
peintures. — La route redescend pour ga-
gner
MITTEWALD. — Hôtel : la Poste.—
Toute cette partie du défilé Ait le théâtre
de combats sanglants entre les Français et
les Autrichiens , en 1 797 et 1 809. Ensuite
nous passons devant la forteresse impor-
tante de Framenfestey quia 137 bou^
chesàfeu.
17
Digitized by VjOOQ IC
Schoenbenr.
2m
Sleinach.
2
trenner.
2
"'térzing.
2
•iber-Miltewald.
2
*rixen.
2
Ibosen.
2
kzwang.
2
^tzen.
2
BnmxoU.
2
[lemaaki.
2
ralora.
2
Î4nfi8.
2
frente.
2
loveredo.
3
1/2
àb.
2
•eri.
2
1/2
•olaigne.
2
1/2
Vérone.
3
EHwagen, tous les jours en 36 h —
5fei/iiMi0eii, très-lentemeol, 3 jours, pour
7 fl
386
BOUTE 33^ — D*1IfSPBUCK A YÉDONB.
La route suit toujours les bords de VEi-
sack , sur La rive gauche de laquelle s'élève
Neuatift , un des plus riches monastère du
T>TOl.
BRIXEN (ital. Bressanone). —Hd/e/ :
rEléphaot. — Petite ville sans animation.
— Curiosités : le Dôme , grand édifice
moderne richement décoré; V église Saint-
Jean, et le Palais des archevêques. —
Pop. S^naO hab.
Postwagen pour Trieste , passant par
VillacbetLaibach.
Toute cette vallée est pittoresque et cou
verte d'une riche végétation ; la vigne com-
mence k prospérer.
La route pénètre ensuite dans la fertile
vallée de Groeden , qui nous conduit à
BOTZEN (itat. Bolzano). — HôUls:
Kaiser-Krone (la Couronne-Impériale) ,
avec un théâtre et une salle de bal ; bon ,
mais cher; Mond-Schein (au Clair de
Lune] , bon et prix modérés. — Cette ville
est située à la jonction de la Talfer et de
VEisack , et sur les routes de Suisse .
d'Allemagne et d'Italie , ce qui la rend très
coînmerçante. — Curiosités : l'église pa-
roissiale, édifice gothique du XÏV« siècle;
le cimetière neuf; le couvent des Francis-
cains ; la place du marché , surtout les
mercredi et samedi , par la grande variété
et le pittoresque des costumes qu'on y
voit. — - Pop. 9,000 hab.
Au sortir de Botzen , la route suit eons-
tamment la rive gauche de VEtscht jusqu'à
TRENTE (ail. Trient, ital. Trento).—
Hôtels : Europa , dans Conrada-Longa , la
Krincipale rue , bon et très propre ; alla
osa (la Ro3e), dans la Contrada Tedesca.
Tren/eestla ville la plus importante et
la plus florissante du Tvrol. Sa situation^
surla rive gauche de TAdige est admirable.
Ses nombreuses tours , ses clochers , ses
palais et les ruines de vieux châteaux que
renferment ses murs lui doonent, vue
du dehors , l'aspect le plus imposant.
Parmi ses 15 églises on remarque la
Cathédrale , tout en marbre, commencée
on 1048; la place devant l'église cathé-
drale est ornée d'une belle fontaine ; l'é-
glise de S**-Marit Maggiore, construite en
marbre rouge et sa haute Tour ; c'est dans
cet édifice que se tint de t5i5 ï 1563 le
célèbre Coficitetfe Trente. Un tableau fiirt
curieux représentant cette assemblée re-
produit les portraits de tous les membres
qui la composaient ; on y trouve 7 cardi-
naux, 3 patriarches, 33 archevêques,
655évêques, 7 abbés, 7 généraux des
différents ordres, et 146 professeurs de
théologie. — Le Palais episcopal; les
palais Collas et Tabaralli. — Pop. iS,O0$
hab.
Les princidaux produits du pays sont le
vin et la soie.
ROVEREDO (ail. Rovereith). — E6-
tels : la Poste ou Cavalelto; Corona (h
Couronne). — Ville florissante, sur la rive
gauche de l'Adige, avec un commerce con-
sidérable de soie. — Curiosités : le Châ-
teau (Castell Jung) ; l'église S.-Marco, du
XVe siècle; l'église San Tomaso, trans-
formée en magasin , date du XIII* siècle.
■Pop. 7,600 hab.
De Roveredo , la route suit toujours la
même vallée et n'est séparée du lac de
Garda que par la chaîne du mont Baldo.
De Roveredo , une bonne route conduit eo
i h. à 3 m.
RIVA. — Hôtels : il Sole ( le Soleil ) ;
l'Etoile-d'Or. — Cette petite ville est dm
une situation :fflagnifique sur la rive N.-O.
du lac de Garda : la douceur de son climat
lui permet de cultiver l'olivier, la vigne,
le grenadier, l'oranger, le citronnier, le
myrthe , etc. — Curiosités : le château de
la Rocca-y l'église de l'Inviolata. — Pop.
5,000 h.
Ensuite on traverse
ALA. — Hôtel : la Couronne. —
Ville florissante dont les habitants sont tons
tisserands en soie. — Pop. S, 700 hab.
Péri est le premier relais de poste do
ci-devant royaume Lombard-Vénitien ac-
tuellement annexé à la Sardaigne.
Au-delà de Volargne , nous entions
dans la vaste plaine de la Lombardie jus-
qu'à VÉRONE. (Voy. Italie).
dbyGoogk
BOUTE Sa3. — DE lIUIflCH A SALZBOUGG.
ROUTE 353.
DE lilUIVICna A SJJLKBOtJlie f
Par Wasserbourg , 47 m. — Route de poste.
Zomeding.
Steinbœring.
Wassertourg.
Frabersbeim.
2 m. 1/2
Tramstan.
Teiseodorf.
Salzbourg.
3
4/2
1/2
i/2
Sikocgefit 2 fois par semaine, en 1 7 h.
WASSERBOURG. — ffd/eit : U Poste;
Weisser-Lamm (l'Agneau-Blanc). — Pe-
tite TiHe andenne , dans une situation pit-
toresque, au sein d*une étroite vallée en-
tourée par la rivière d*Inn. — Curiosités :
le diàieaa des t;omtes de Limbouiig; Téglise
— Pop. 2,300 hab,
STEIN. — Bétel : la Poste. — Près
de ce village s^élève le Château do che-
valier Hanz , qui dévalisait les voyageurs
et les emprisonnait dans des donjons tail
iés dans le roc. — Au-delà de Schœn-
rain, nous franchissons la frontière au-
tridbienne; de ce point les montagnes
pittoresqoes de TUndersberg et du Stauf-
fenberf se déroulent à nos yeux avant
d'atlriodre
SALZBOURG. — HôleU : sur la rive
gandie de la Salza , le Yaissean-d'Or; —
aor la belle place de la Résidence, Erz-
hmo^-Cari (KArchiduc -Charles); Drei-
AlliiTte (lesTrois-Allié8);rEléphant; le
Mame , aor la rive droite ; le Bœuf-d'Or ;
rAro-eo-Ciel; le Raisin-d*Or.
SahttMNiTg ( iuvttvium de» Romaifit ) ,
jadis h capitale de Tarchevêché de ce nom,
l'est à présent dn cercle de la Sa/aaeA.—
Bâtie sur une élévation de 455 mètres au-
dessus du niveau de la rivière rapide de la
Soisoc/^ , elle est réunie par un pont de
125 mètres de long sur 15 mètres de
laige.
des Alpes au front neigeux qui se dessi-
nent à rhorizon, le CAd/eau s'élcvant or-
gueilleusement sur la hauteur qui domine
la rive gauche de la Salzach , présentent,
vus du pont , le panorama le plus roman-
tique qu*on puisse imaginer.
La Cathédrale, chef-d'œuvre d'archi-
tecture , fut bâUe de 16U à 1668 ; elle a
126 mètres de longueur sur 63 de large et
70 de hauteur. Parmi ses tableaux il y eu
a plusieurs excellents de Mascagni , le-
nevCy Reun, Screta, Solari, Henri
Schœnfeld eiSandrart .En fece de réglise,
se trouve la Statue de la Vierge , exécu-
tée par Jean Hagenauer, de Salzbourg ,
en 177 1 . — le Couvent de Véglise Saint-
Pierre, ancien cloître de bénédictins,
dont réglise renferme les tombeaux de saint
Robert, saint Vital, et du célèbre compo
siteur Michel Haydn. — Eglise de /'Ad-
pital des bourgeois (Burgerspitalskirche),
avec un tableau de Hogler. ^- Eglise et
cimetière de St-Sébastien : au portiqno
de ce temple se trouve le monument de
Paracelse, mort le 27 septembre 15i1.
Le cimetière près de l'église est fort cu-
rieux. — La Place de la Résidence,
beau carré long, de 146 mètres sur 85 ,
renferme la Fontaine de la Cour, la plus
belle de l'Allemagne, entièrement de mar-
bre blanc. — Ecurie du prince (Mars-
tall), pour 150 chevaux ; elle surpasse en
magniûcence celle de Versailles. — For^
teresse de Hohensalibourg , bâtie de
1060 à 1088. La chapelle de Saint-
Georges, avec ses orgues, et les 12 Api^
très en marbre rouge , de grandegr colos-
sale. — Place de l'Université, — En face
de l'église , on aperç<iit la maison du n»
225, dont le troisième étage vit naître
(le 27 juin 1756) l'immortel Mo%art
C*eBt la résidence d'un archevêque 1 (mort le 5 décembre 1791). — Le Palais
(en même temps primat d*Allemagne ). vkiraheUe, un des plus beaux de la ville ,
L'aspeet de Sakbonrg,s'élevantsurd*!S et la superbe Porte Neuve ou de Sigis-
éminences escarpées ^ travers lesquelles le|mond. — Pop. 45,000 hab.
Ileafe semUe avoir forcé son cours ; la vuel EimiiONS. — Aigen, — Ce prrc ma-
dbyGoogk
388 BOUTE 331, — DB SALZBOVRO AUX BALXS DE 0ASTEI3«.
gnîGque , situé au pied du Gaïsberg , à 1
lieue de la ville , présente ud grand nom-
bre de lieux de repos. 11 y a surtout une
place applée la Chaire , qui , selon ra<
\is de M. de CAiftteaubriand , est unique
au monde.
Eilwagen : tous les jours , pour Mu"
nick, Insprtickj lÀwk et Vienne. —
Postwagen , 2 fois par semaine pour Lai-
bach etTrieste.
ROUTE 354.
{Excursions intéressantes aux bains et aux lacs du Saltbùurg)
DE fiAliZBOIJRQ AUX BAIMl» de «AfiTiamT,
46 m. ^/2. — Route de poste,
lactites nommée Scheukofen, avec un petit
lac; la charmante vallée de Blumbadk
mérité d'être visitée.
Au delà du détroit de Ktamm^ on gra-
cieux vallon se développe , et Ton arrive 4
travers plusieurs villages au bourg de Hof-
1/2 Gastein. Hôtels: Moser; Schernthaner;
Weis. Le premier offre une belle vue de
la chute. — Après 1 m. , le roulement
de la cascade i^Ach annonce le terme d«
Hallein.
Golling.
2
Werfen.
3
Saint-Jean.
3
Lend
2
liof-Gastein.
3
Bad-Gastein.
4
HALLEIN. — Hôtel : la Poste.
Celte ancienne ville de salines est située
au pied du Diirrenberg , sur la rive gau<
chc de la Salzach. — Pop. 5,000 \\Qb.
Pour entrer dans les mines ( il faut un
permis de la direction des salines), on
monte à pied ou en voiture le mont Dur-
renberg , sur la pente duquel se trouve le
village des mineurs avec une jolie église
de marbre. Sur le sommet on iouit d'un
.superbe panorama de la vallée de la
Salzach.
De Hallein on peut faire un excursion
aux montagnes de Sehlenken {\ ,658 mè-
tres) et de Schmittenstein (1,793 mè-
tres] . Du plateau de ces imposantes som-
iidtés, la vue est admirable.
Après avoir traversé Golling , «oos je-
tons un coup d'œil sur les riches beautés
naturelles que renferme la Vallée d'Able-
fi au , plus loin se trouve la cascade du
Schwar%bacht une des plus belles des pos-
sessions autrichiennes : l'eau tombe d'une
hauteur de 100 mètres et forme deux chu<
les. — Plus loin nous trouvons le château
de Hohen^Werfen t au milieu du bourg
de ce nom ; dans l'égUse se trouve un tom-
beau fort curieux.
A 1 1. est l'intéressante grotte de sta-
voyage.
BAD GASTEIN. — Hôtels : Straubin-
ger , bel établissement, avec table d'hdte 4
midi, pour 36 kr. Cette table est fréquentée
depuis l'archiduc jusqu'au paysan; tons les
Brix sont fixés par un tarif; GrabenMnrth ;
litterwirth — Presque toutes les mai-
sons de cette pittoresque localité sont on
des pensions bourgeoises ou des appar-
tements garnis.
Gastein est appuyé contre le moot
Graukogel , é\e\é de 1,000 métrés; û
consiste en 30 à 40 maisons de bois et 8
ou 10 de pierre, y compris une vflla appar-
tenant à l'archiduc Jean. '— Ce village est
élevé à 1 ,000 mètres ^u-dessus de Sais-
bourg.
Telle est cette place des bains , dont la
situation est romantique. D'une haateur de
100 mètres se précipite le ruisseau d'Adi,
sur lequel on a jeté un pont.
Les eaux de Gastein sont efficaces con-
tre toute sorte de langueur, de paralysie et
de blessures, contre la goutte, l'hystérie,
etc. ; mais nuisibles dans les maladies
inflammatoires et pulmonaires.
Le château, bftti par l'archévÊque Jé-
dbyGoogk
BOCTB 335. — DE SALZBOCItG A VIENNE.
389
r4me en 1 T94, et les hOfeis de Straubin^
ger , sont destinés aux baigneurs. Le prix
4es chambres varie de 4 à 6 florins par se-
Les environs de ces bains sont très pit-
toresques et rappellent les plus belles scè-
nes des Alpes Suisses.
ROUTE 335.
far les bains de Ischl, le lac de Traun, Gmunden, Linz, et de la
par le Danube ou la route de poste à Vteone.
Pour Linz, route de poste et chemin de fer, 20 m. 5/4.
Hof.
St-Gilgeo.
Ischl.
Gffluoden.
Wels.
Neubaa.
Linz.
^m. 'tribué è sa réputation. Le mont Calvaira
i |et le Postbichl offirent de belles vues ; un
3 'peu plus loin se trouvent les ruines de
2 1/2 Wildenslein,
2
5
1/4
De St'GUgen {Hôtel :^ la Poste) on
trouve une route de poste qui traverse une
En suivant la rive gauche de la Traun ,
nous aTTi\'ons à
Ebensee — {BôUl : la Poste.) —
Les édiQces remarquables de ce village
sont les bâtiments destinés aux travaux
des salines, les plus vastes de tout ce dis-
trict.
D'ischl, Stellwagen (omnibus) tous les
contrée romantique, et conduit à i jours pour Ebensee, et de ce village un
2 m. Mondsee, village et lac qui mé- bateau h vapeur conduit le voyageur sur le
ntajt une visite. lac de Gmunden à Traunsee.
De St-Gilgen , notre route suite les GMUNDEN. — Hôtel : Goldene-Schif
bords sod du beau Lac de St-Wolfgang, (vaisseau d'or), bon : ses dînera de pois-
pwramvcrà ison sont excellents; belle vue sur le lac.
foCHL — Héteis : la Poste ; Kreutz — Cette petite ville occupe une situation
(la Croix). — La plupart des maisons, des plus romantiques à l'extrémité N. du
dont le nombre se monte à 300 environ,! lac de ce nom, à l'endroit où la Traun
«ont louées comme appartements garnis, js'échappe du lac. Elle a 6 feubourgs, et
Le prix d'une chambre varie depuis 30 kr. ofifre une belle vue du mont Gmundner
jusqu'à 60 kr. par jour. — Peu de bains'(l mille). — Pop. SySOO hab.
ont acquis dans un si court espace de temps Le lac Traun (Traunsee) a 1 2 . 620 met.
une aussi grande célébrité. de long sur 3,1 50 m. de large ; sa profon-
Le bourg à' Ischl, agréablement situé deur est de 100 m. Les scènes qu offrent
aar 1^ bords de la Traun , compte y.,000'ses deux rives sont si belles , que le voya-
bab. On y remarque : Véglise catholique' çcnr préfère prendre le steamer qui navi-
(avec une inscription romaine), Tégr/we gue sur ce lac 3 ou 4 fois par jour pendant
luthérienne t V hôpital, le théâtre , un la belle saison. — Entre Gmunden elEben-
beau eaiino élevé en 1840.
300 chambres et 32 bains sont à la dis-
poMtJon des baigneurs.
Les riants environs à*Ischl en rendent
w séjour agréable ; ils ont beaucoup cen-
sée, trajet, 1 h. environ. — Au nord de
Gmundeny se trouve la grande chute de
la Traun. A travers un vallon romantique,
cette rivière roule ses eaux limpides ; tout à
coup la rive droite s'affaisse, et l'eau tombe
dbyGoogk
390
BOUTS 336. <— J>VIM À TIENNB.
dans un précipice de li met. de profon-
deur. Cette rivière est peut-ôlre la seule au
monde qui se précipite diagonalement , de
manière que la chute a près d*nn quart de
lieue. La singularité et les environs pitto-
resques de cette chute Tont souvent lait
préférer h celle du Rhin de Schaffhouse.
De Gmunden , un chemin de fer sur le-
quel circulent des voilures traînées par des
chevaux conduit les voyageurs plusieurs
fois par jour à
LAMBACH. — Hôtels : celui près de
la station est vaste et assez confortable;
Sch^^'arzer-Roessel. — Village très an-
cien , dans une belle position , avec 1 ,500
hab. et un beau monastère de bénédic-
tins, fondé dans le xi« siècle, et renommé
par sa riche bibliothèque et sa belle collec-
tion de gravures; on y trouve aussi quel-
ques vieilles peintures allemandes ; l'église
possède neuf tableaux d'autel par San-
drart,
WELS. — HÔUls : Greif ( le Griffon) ;
Rrone (la Couronne. — Station du chemin
de fer et relais de poste ; elle est dans une
riante situation sur la rive gauche de la
Traun. — Curiosité*: vieox château;
Téglise paroissiale et le Rathhaus sont
d*anciens édiGces. — Piïp, 4,500 kab,
A 4 m. environ au S.-O, se trouve le
vaste couvent de KremsmUnster , aveo
une bibliothèque de 50,000 vol. et quel-
ques manuscrits anciens fort curieux ; 1*0^
servatoire, biti en 1789, a huit étages dd
haut , et renferme des collections de pein-
tures et d'antiquités.
AuHielk de Wels, le pays perd tontes
ses beautés; la route est monotone jusqu'à
LINZ. — De cette ville à Vienne v.
route 518.
ROUTE 356,
(haitv ujkMmwsas)
Par Ratisbonne, Passau^ et Linz. — Navigation à vapeur:
D*ULM (v. route 518) des vapeurs font
un service régulier trois ou quatre fois par
semaine , lorsque l'état du fleuve le per-
met , entre Utm et Ratisbonne.
Toute cette partie de la Bavière, que
traverse le Danube, offre partout de vastes
plaines bien cultivées, mais en général
BMnotones ; le cours du fleuve forme une
série de sinuosités. — Nous traversons la
petite ville de
LAUINGEN , située sur la rive gauche.
— Curiosités : l'église catholique, renfer-
mant un beau mausolée ; le Rathhaus , bel
édiOce. —Pop, 4,000 hab.
DILLINGEN — Hôtel : la Poste. —
Relais de poste et station des bateaux à
vapeur, sur la rive gauche du Danube. —
Curiosités : le collège des jésuites ; le pa-
lais épiscopal et le nouveau pont sur le
Danube. — Pop. S,400 hab,
DONAUWOÉRTH. — Hôtels : Krcbs
(l*Ecrevis6e), la Poste. Jadis cité impériale,
maintenant délaissée et sans imporlano?.
— Curiosités : le ci-devant monastère
de la Sainte-Croix, dans l'église duquel
est enterrée l'infortunée Marie de Drabant»
femme de Louis leSévère, qui la fit décapi-
ter sur un faux soupçon d'infidélité. —
Poo. t,$00 hab.
Bateaux à vapeur descendant le I^auube
jusqu'à la Mer-Noire.
Oberkausen, près duquel s'élève le mo-
nument du brave la Tourd'Auverigne, pre-
mier grenadier de France, tué en 1800 par
un lancier autrichien.
NEUBOURG. — Hôtels : Traube (la
Grappe); la Poste, bonne cuisine. — Ville
d'une grande antiquité, dans une situation
pittoresque, mais sans commerce. — Cu-
riosités : le château des ducs de Bavière,
édifice curieux renfermant plusieurs por-
traits de ces princes, quelques tapisseries
anciennes représentant le voyage d'Otto-
Henri en Terre-Sainte, et une belle collcc-
dbyGoogk
BOUTS 336.
tion de TieUlës irmures; un vaste jardin
et deux tours massïTes du sommet des-
quelles la Tue est magnîGque; Tancten
eoUége des jésuite» , bel édilice. — Pop.
7,000 hab,
bîGOLSTADT, OÙ Too so rend de Donau-
wœrih en 8 heures. — Hôtels : MUnche-
ner-Hor(l*hô(el de Munich); Rose (la Rose) ;
Goldne-Sonne (le Soleil-d'Or). —Ville
forte sur la rive gauche du Danube. —
CitnosUés : Téglise Sainte-Marie, de style
gotlûque , où se trouvent le monument de
Eck, UD des antagonistes de Luther ; celui
du feld-maréchalMercy; Téglise des Fra]>-
ciscains. — Pop. 40,000 half.
A l'embouchure du Danube et de l'Âlt-
Bohl, au bout du canal de Louis (Lud-
wigscanai), s'élève le Michelsberg. Sur
ce mont le roi Louis érigea un monument
en mémoire des guerres de 1813-1815,
présentoni une vaste rotonde avec une
coDpole de style byzantin. Le pays qui
reste encore à parcourir jusqu'à Ratisboone
offire les beautés les plus variées et les plus
pittoresques. — Bientôt nous arrivons à
Stadi-am-Hoff communiquant par un
pont, avec •
RâTISBONNE (alL Reaensburg). —
HôieU : Goldner-Engel (rAnge-d'Or),
près de la poste et bien tenu ; Goldner-
Kreotz (la Groix-d'Or), sur la Heide-Platz :
très bon ; prix : logement et bougie, ii kr. ;
déjeûner au thé, 24 kr.; dfner à table
d^le, avec i/2 bouteille de vin, i fl.
18 kr.; — Das-Damp&chiff (le Bateau-à-
Vapeur), près du débarcadère. — Drei-
Helme (aux Trois-Casques ) , ancienne
maison , près le Uaupwach , récemment
restaurée, propre et prix modérés.
Jla/tsftoiiii^ , ancienne cité impériale,
est située sur la rive droite du Danube.
Cette ville est plus remarquable par ce
qu'elle t été que pour ce qu'elle est main-
tenant. L'aspect actuel de Ratisbonne pré-
sente un air sombre ; ses rues sont étroi-
tes, et les maisons en général très anti-
r. — Curiosités : la eathédraltt Tun
plus beaux monuments religieux de
rAllonagne; son intérieur est d'une riche
archileaore et renferme des tombeaux très
remarquables. 11 y a encore deux autres
cathé^alcs plus anciennes : VAmintu»,
D uuR A yiennb;
391
qui date du x« ou xi« siècle; et le Baptis-
tère, qui peut dater de la période romaine .
Véglise des Dominicains possède la
chaire d'Albert le Grand et deux toiles de
Rubeos. — L'ancienne abbaye de Saint-
Emmeran est actuellement la résidence
du prince de la Tour et Taxis; on y voit
une riche bibliothèque, un observatoire, un
jardin botanique , une galerie de peinture ,
ouverte au public de 11 h. à midi, dont
les tableaux sont de l'école moderne alle-
mande, et surtout des artistes de Munich ;
on y remarque les fiançailles, la jeune fille
se faisant dire la bonne aventure. La cha-
pelle gothique du palais renferme une sta-
tue du Christ, par Dannecker. Véglis»
Saint-Guillaume , d'une architecture cu-
rieuse , possède une bonne bibliothèque et
les portraits de Marie, reine d'Ecosse, du
prétendant et du cardinal d'York; le
Rathhaus ( Hôtcl-de-Ville) avec une col-
lection de vieux tableaux ; le Pont, sur le
Danube, de 360 mètres do longueur; le
Club contient un théâtre et une salle de
bal; la Bihliothèque publique, le Lycée
et le Collège , etc. — Pop. S2,000 hab.
Poste. — Les bureaux de la poste ,
ainsi que ceux des Eilwagen , sont dans
Domstrasse (lettre G, u» 61).
Eilwagen, pour Vienne et pour Franc-
fort-sur-le-Mein , par Nuremberg; pour
Munich. — Po*/a;oflf«npour Amberg , Eger
et Prague.
Navigation à vapeur. — Des bateaux
à vapeur descendent le Danube jusqu'à
Lini et Vienne , tous les jours dans la
belle saison, et trois fois par semaine dans
les autres temps. — Ils font le voyage de
Linz en 12 h., et, pour remonter de Linz
à Ratisbonne, en 24 h. Ces bfitiments f>ont
propres et pourvus d'une bonne table
d'hôte. — Prix : de Ratisbiinne a Linz ,
15 fl. 1«» places, et 10 fl 2«« places; de
Linz à Ratisbonne, 11 fl. 15 kr. et 7 fl.
10 kr. Ces steamers touchent à Strau-
bing, Deggendorf, Vilshofen et Passau.
Ils quittent Ratisbonne un peu plus bas
que le pont , près de l'hôtel du Bateau h
Vapeur.
Excursions. — Le voyageur ne quit-
tera pas Ratisbonne sans visiter le Temple
de la Walhalla , au village de Donaus^
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392
BOUTE 336 — D*I7LM A VIENNE.
tauf, village d'eaviron 1,200 h., sur h puis Ârmenius, le vainqueur des Romains,
rive gauche du Danube, ï 1 mille 1/2 de jusqifà Biacher et Schwarzenberg, et de-
Ratisbonne. -— On peut louer une voiture puis les premiers ménestrels jusqu'à Goe-
à deux chevaux pour 3 fl . pour aller et re-
venir ; ou bien prendre les omnibus qui
partent ii côté de la porte, près de la ca-
thédrale, à 2 h. après midi , et reviennent
à 6 h. — Prix : U kr.
A l'extrémité E. du village, se trouve le
palais d'été du prince de la Tour et Taxis.
Un beau jardin tient au palais , vis-à-vis
duquel les nouvelles écuries s'élèvent vers
le penchant de la montagne. L'hôtel de la
Walhalla, qui appartient au prince de la
Tour et Taxis , a été disposé de manière à
satisfiiire tous les besoins des voyageurs.
Les ruines du vieux cbAteau s élèvent
sur un rocher conique dont les masses
saillantes poussent, pour ainsi dire, les
maisons du bourg jusque sur les bords du
Danube. C'est au prince que l'en doit la
conservation de ces restes romantiques. La
vue, du sommet de ces ruines, est magni-
fique et d'une immense étendue.
La Walhalla, temple grec d'ordre do-
rique, construit sur les proportions colos-
sales du Parthénon d'Athènes , est un des
plus beaux monuments de l'architecture
moderne , et dont on ne trouve le pendant
nulle part. Il s'élève sur une roche calcaire
assez escarpée à plus de 100 mètres au-
dessus des eaux turbulentes du Danube.
De ce point, le panorama dont on jouit est
de tonte beauté.
La Walhalla a été érigée sur les plans
du roi Louis, sous la direction de son pre-
oiier architecte, de Kleoze. La première
pierre en fut posée par le roi lui-même, le
18 octobre 1830, et l'ouverture solennelle
eut lieu le 19 octobre 1842.
Une série de trois belles terrasses, réu
nies par des escaliers dont on admire l'é-
légance et la solidité, conduisent au péris-
tyle. Sur le fronton se lit cette inscription
VICTOIRE DE LA GERMANIE APRÈS LES DER-
NIÈRES GUERRES. Introduit dans le temple,
vous êtes frappé d'étonnement à l'aspect
de ces magnifiques décors où tous les arts
semblent avoir concouru avec un égal suc-
cès.
Ce sanctuaire national est destiné à ho-
norer toutes les gloires de TAllemagne de-
the , Schiller et les poètes contemporains.
Continuant de descendre le fleuve, nous
laissons la route de poste suivre jusqu'à
Passau la rive droite du Danube , passant
par
Pfalter.
Straubing.
Plalting.
Vilshofcn.
Passau.
3 m.
2
A
A peine avons-nous quitté Ratisbonne
que les sites pittoresques du ehéUeau de
Siauf et le monument national de la
Walhalla se présentent dans toute leur
beauté ; un peu plus loi» , sur la même
rive, s'élève le vaste ekâteau de Woerth*
Cette partie du fleuve forme mille sinno-
STRAUBING. — Hôtel: Rasr (l'Ours).
— Ville ancienne, au centre de laquelle s'é-
lève le Rathhaus avec sa haute tour carrée
et ses(5h)q flèches pointues; la Stadtpfarr-
kirche avec une haute tour. Près du pont
se trouve le château , servant maintenant
de caserne; dans Yégli» des CarméliUs,
on admire le tombeau du duc Albert, chef-
d'œuvre de l'ancienne sculpture allemande.
— En dehors des murs, non loin du fleuve,
est Véglise Saint-Pierre : dans l'une des
trois chapelles qui sont dans le cimetière ,
on montre le tombeau de l'infortunée Agnès
Bemauer. Straubing est la patrie de Fraun-
hofer.— Pop. 7,^0a hab.
OBER-ALTAICH, couvent dont l'église
est couverte de fi*esques représentant les
hérétiques sous la fbrme de chiens, de
loups, avec des figures humaines.
BOGEN , village avec une église très
curieuse, lieu de pèlerinage.
KLOSTER-METTEN , abbaye de hés^
dictins. fondée par Charlemagne. Un peu
plus haut , dans la vallée , le vieux châ-
teau féodal d'Eck , qui , malgré ses six
siècles d'existence , est dans un état par&it
de conservation.
DEG6END0RF, avec une église gothi-
que qui possède une hostie miraculeuse.
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BOUTE 336. ** D*ULM A TIENNE.
393
Le cours an fleave devient moine si-
nuem jusqn*à
HUdegardsberg, un des vieux châteaux
les plus pittoresques du Danube.
YILSHOFEN.— ffd/c/s : la Poste, bon;
Ochs (le Boraf ), petite ville dans une belle
position, à l'embouchure de la Vils dans le
Danube, et sur la route de poste de Vien
ne. — Curiontés ; ses portes, ses deux
ponts et on hôpital.
D'ici à Passau, la rive gauche est cou
verte de maisons de campagne, de vergers
dont l'aspect est fort agréable.
PASSAU. — Hôtels : Hirsch Oe Cerf);
Der-Mohr (le Maure); Schwarzer-Adler
(l'Aigle-Noir).
Pteav, ville frontière de la Bavière, est
située à la jonction des rivières l'inn et
rUx avec le Danube , qui dans cet endroit
■*a que 200 mètres de largeur. Cette cité
le divive en quatre parties : Passau pro-
prement dit, ou Innstadt, Il%siadi, An-
9ervonladiei\efoTid:Oberkaus,Leséd\'
fi*^, qui s'élèvent en amphithéâtre, offrent
des bords du fleuve un aspect imposant,
mais rinlérieur présente peu d'intérêt. —
Curiosités : le mtne , église moderne du
xvn« siècle, de style italien , avec une belle
coupole etnn chœur de 1407 à 1450. L'é-
glise Si-Michel et le coUége des Jésuites,
vaste bibment servant maintenant d'école,
sont dignes d'attention ; le Palais de l'é-
véque et les Maisons des chanoines , ser-
vant maintenant au gouvernement , se
trouvent sur la place principale; h Poste ^
^ Topposé du DOme, est un monument
historique. ~ Pop. 40,500 hab.
De Passau à Linz , la route de poste s'é-
loigne toot-à-fait du Danube , qu'elle ne
Kjoint qu*à Linz; elle suit la rive gauche
de rjnn jusqu'à
Neofiaus.
Siegharding.
Bairbach.
Linz.
2m.i/2
2
3
3
De Passau , 4 h. sufilsent au bateau
pour nous conduire à Linz. — Prix : !«•
5fl.4kr.;2» 3fl. 2kr.
^ vues grandioses et pittoresques se
succèdent avec la plus grande variété jus-
qu'à EngelhardsMll ; le grand rocher
noir qui porte les murs des châteaux Ober-
haus et Unterhaiis se présente sur la
droite, à l'embouchure de l'ilz; à gauche
on voit la montagne Sainte^ Marie-au-
Secours; viennent ensuite les magnifiques
vallées du Danube et de VInn. Sur la
pente d'un rocher, pour ainsi dire suspen-
du sur l'eau , s'élève le petit château de
Krampelstein ; ensuite HafnenelL mar-
ché renommé de potiers qui pourvoient la
moitié de la terre de leurs creusets.. En se
tournant du nord vers le midi , on remar-
que sur la hauteur, à droite, le château
Viechtenstein, et enfin, au milieu du Da-
nube, le rocher Jochenslein, A quelquo
distance de là il y a sur la gauche une
vieille tour fort belle, et puis Engelhard-
s%eU. Entre Engelhardszell et Neuhaus,
le Danube parcourt avec une grande
rapidité une sorte de ravin borné de rochers
escarpés dont l'aspect excite presque de la
terreur. Tout à coup on voit s'ouvrir le
panorama de la contrée de Linz , tableau
magnifique, plein de charme et de variété.
LINZ (v. route 378).
De Linz , le bateau à vapeur nous con-
duit en 9 h. à Vienne.— Prix : !«», 10 fl.;
2c»,6fl.40kr.
La Traun se réunit ici au Danube , qui
coule tranquillement. Des ilôts sans nom-
bre s'élèvent autour du château de Put-
gam. Puis on aperçoit le monastère de
Saint-Florian, le château de Tilly, le vil-
lage de Kronau, etc. Les bords devien-
nent monotones ; mais, près des belles rui-
nes du Château de Spielberg , situé sur
un rocher qui forme une île, le pays rede-
vient très beau.
A l'embouchure de VEnns s'élève la
belle ville du môme nom, avec le palais du
souverain et une grande tour.
Près du C/MÎ/e«M de Crcïn , la rivière
commence à s'agUer; on voit une grande
ondulation des vagues : c'est le Greiners-
chwall , endroit redouté, qui n'est cepen-
danr que l'avant-coureur de la fameuse re-
mole du Danube , scène imposante et ma-
jestueuse.
Nous passons devant le village de 5/-
Nicolas, que nous laissons avec sa légende.
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39i
ROUTE 337. •« DE TIENNE A TBIBSTE.
Déjà les collines s'abaissent , et le pays
devient plus ouvert. — ChéUtau de Per-
aenbeuQt retraite favorite d'été de feu Tem-
pereur François. — A Topposé s'élève le
village de
Ips (Pons Isidis des Romains), en-
touré de vieilles murailles et de hautes
tours. D'ici on aperçoit les deux tours de
V église de S. Maria Tarferl^ située sur
une âminence, fréquentée par des pèlerins ,
dont le nombre se monte annuellement k
plus de 100,000. Du piateaa sur lequel
s'élève, oe tânple, on jouit d'un splendide
panorama.
Bientôt nous passons devant les ruines
du château de Weideneck, perché sur le
sommet d'une roche granitique qui semble
jaillir du sein des eaux.
Un peu plus loin, nos regards se portent
sur un édifice qu'on prendrait pour un pa-
lais , c'est la somptueuse abbatje de
Melck ou MoeUs, qui s'élève sur une roche
à la base de laquelle se trouve U petite
ville de ce nom. Meixk. — Hôtels :
Ochse (le bœuf); Lanun (l'agneau). —
Curiosités : l'église de rabbave, arec son
trésor et sa bibliothèque de 9Q,600 yo\.
et 500 manuscrits ; V Église paroissiale.
Pop. i.OOOhab.
Les rives du fleuve ont perda de leur
beauté ; nous passons devant le château
de Dttwrenstein , qui servit de prison &
Richard C<Bur-de-Lion.
Le reste du voyage jusqu'à Vienne eet
monotone. — A gauche se présente
Stbin. — Hôtel : Zum-Elephanten (l'Élé-
phant) , un des meilleurs hdtels des bords
du Danube. — Ville qui n'a qu'une seule
rue très longue. Curiosités : l'église des
Minorités , bel édifice gothique ; le Ra-
thhaus.— Pop 4,000 kab.
Non loin , sur la même rive, se trowe
Krcms , ville de 5,000 hab. — Vis-à-vis
de Krems, sur une haute montagne s*élève
la vaste abbave de Gœttweikf et plus loin
le chSteau fort de Greifenstein ; enfin
Vienne se présente majestueusement dans
toute son étendue, et l'on débarque deranl
le faubourg Leopoldstadt.
VIENNE, (tr.r. 518).
ROUTE 557.
DE urtMsusw: a tvlwe»tie ,
Par GratZ; Cilly et Laibach. — Par chemin de fer, Tt mUles. • —
Par la route de poste^ 75 milles.
Chemin de fer.
Principales stations :
Wicnensch-Ncustadt. 6 m.
MUrzzuschlag. 4
Bruck. 9 3/4
Gratz. 7 1/2
Marbourg. 9
Cilly. , 8 4/i
Laibach. 11
Idria. A
Goerz. 9 1/2
Monfalcone 5
Trieste. 5
Durée du trajet, lOh. env.
Route de Poste.
Nfiudorf. 2 m.
Gunselsdorf. f
NeuQstadt. 2
Neunkirchen. 2
Schottwieo, passage du mont Sem-
mering. 3
MiJrzzuschlag. 3
Krieglach 2
Murzhofcn. 3
Bruck-sur-Mor (Muhr) . 3
Roethelstdn. 2
Peggau. 2
Gratz. 3
Kalsdorf. 2
Lebring. 2
dbyGoogk
SOOTE 337. — DE VtBNNB A TfelCSTB;
39&
Stnss.
2 m
Marbourg.
3
WiDdisch-Feistritz.
3
GonowiU.
2
CUly.
SUPctcr (Sunl-Picrre).
3
2
Fnnz.
2
St-Oswaki.
2
Podpetsch.
2
LaiJbaeh.
3
Obc^Lubach.
3
Loitsch.
2
Planiaa.
2
Adelsbeiy.
2
Prewïid.
2
Sessoaa.
3
Tmestb,
2
Tous les joars MaUepostf et Penonen
Eilwùgen.
La grande route du sud quitte Vieime
par la Upe de Matzlcindorf ; et comme les
deux voies suivent la même direction jus-
qa'k Laitnch, la description locale servira,
poarrune et pour Tantre. Après avoir tra-
versé les bains de Bade , nous arrivons à
NBUSTADT ou WIENERISCH-NEUS-
TADT. — Hôteb : Kreutz (la Croix) ,
dans le frobourg ; Hîrsch (le Cerf), dans la
Tille. — Cette ville, d'environ 10,800 h.,
est samommée la Tovjowrz-Fxdde. —
Curiositéê : La cathédrale : on montre
les pierres sépulcrales des rebelles Zrini et
Frangipani ; VAhbaye de Tordre de Cî-
teanx, avec une bibliothèque et un cabinet
d*histoire naturelle. Le Château^ siège
d*Dne académie militaire avec bibliothèque,
saHe de modèles , et un manège; la Cha-
pelle , de style' gothique, renferme les
tombeaux de Tempereur Maximilien \« et
de son fidèle Dietrichstein , ainsi que des
peintures du xv« siècle , et la itatue en
marbre de Tarcfaidoc Léopold — Pop,
H, 000 hab.
Le Canal ée Neueladi k Vienne peut
avoir 1 0 m. de longueur ; c*est une source
de prospérité pour la ville elles nombreu-
ses manafoctares qui avoisincnt son littoral .
NEUNKIRCHEN, situé sur la Schwarza.
— Hôtel : Hirsch (le Cerf). — Le pays
est f»rt beau jusqu'à
GLOGGNITZ, dont nous admirons le
château et les riants alentours. — De
Gloggnitz la route traverse une contrée
Kitloresque au milieu de Ukquelle s'élèvent
fi ruines curieuses du château de
Klamm.
MURZZUSCHLAG. Ici commence la
Styrie ; un monument en marbre, au som-
met du Semmering, en indique les limites.
KRIEGLACH. — HÔIel : la Poste. —
La route continue jusqu'à Munhofen^ en
traversant la pittoresque vallée delà Mtirz,
où s'élèvent d'antiques châteaux , de go-
thiques églises et de jolis villages.
BRUCK-SUR-MUR. — Hôtels : Sch-
warzer-Adler ( l'Aigle-Noir ) ; Goldener-
Hirsdi (le CerM'Or) — CuHosités : le
Vieux château près de la rivière de MUrz.
les ^or^fec, les mines. On y arrive par des
vallées entourées de montagnes. — Pop.
1,500 hab.
Au deU de Peggau , le déGlé devient
pins étroit et plus romantique ; nous tra-
versons la belle et pittoresque Galerie de
Badlwant , bordée d'un côté par des ro-
chers escarpés dont les sommets sont cou-
verts de sapins ; et de l'autre par la MUrz.
GRATZ. — Hôtelê : Stadl-Triest (la
Ville-de-Trieste) , dans le faubourg Jaco-
mini, très bien situé, près de la poste, mais
cher ; Wilder-Mann (le Sauvage) ; Unga-
rische-Krone (la Couronne - de - Hongrie) ;
Sonne (le Soleil).
Gratz (en sclavon Niemetthi-Grad)
est la capitale de la Styrie , le siège d'une
université, la résidence de Tévêque , et le
lieu où se réunissent les Etats styriens ;
elle est située sur la rive droitede la MUrz.
— Après Vienne et Prague, c'est une des
villes les plus agréables de la monarchie
autrichienne. — Curiositéê : le SchlosS"
berg (montagne du château), avec une vue
superbe ; V église paroissiale, et son mai-
tre-^autel peint par Tintoretto ; Vorsenal,
la maison des États , Yhôtel'de-vUle , Té-
v6ché; le château impérial ou Burg, où
l'on conserve la couronne ducale de la
Styrie; la salle des bals et le superbe théâ-
tre ; le mausolée de Ferdinand H , dans
l'église cathédrale; le palais d'Attems ; la
statue colossale de l'empereur François 11;
beaucoup de maisons semblables à des pa-
lais; l'université; le Johannéum, musée
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396
BOUTS 337. — DE VIENNE A TRIESTB.
^ondé et doté de richesses de tout genre
par Tarchiduc Jean ; la galerie de tableaux;
la bibliothèque de plus de 100,000 vol. Le
pont Ferdinand, etc.— Pop. 40^000 hab.
Eilwagen, tous les jours pour Vienne ;
pour Salzbourg , Trieste, Laibach.
Chemin de fer pour Vienne et Trieste,
plusieurs départs par jour.
Le chemin de fer quille la rive droite de
la MUrz un peu avant d'atteindre
MARBOURG. — Hôtel : Hirsch (le
Cerf). — Ville très triste, située sur la rive
gauche de la Drave. L'archiduc Jean a un
beau vignoble et un château dans les envi-
rons. — Pop. 5,000 hab.
CILLY. — Hôtel : Goldener-Stem
(l'Etoile -d'Or). — Ville ancienne, de
1,700 hab., située sur la San. Elle fut
fondée par l'empereur Claude; on y trouve
des antiquités romaines. — Curiosités :
la chapelle gothique attachée à l'église pa-
roissiale
LAIBACH (iUl. Lubiano)\ c'est l'i^-
mona des Romains. — Hôtels : Stadt^
Wien (la Ville-de-Vienne), près de la poste,
très bon; Wilder-Mann (le Sauvage]. —
(Vest la ville capitale de la Camiole; elle est
située sur la rivière du même nom , dans
une vallée agréable , et fertile. — Curio-
sités : la belle cathédrale ou le dôme, qui
ressemble un peu dans l'intérieur à l'église
ie Saint-Pierre à Rome ; Véglise et le col-
.ége des ci-devant jésuites , dont le style,
quoique simple, annonce beaucoup de
goût ; le palais épiscopal, le lycée, le théâ-
tre ; le palais d'Àuersber^t avec ses col
lections artistiques et littéraires; les jar-
dins du comte d'Aoersberg, le pont sur la
rivière de Laibach, les allées et promena-
des près de ce ^euve. Le couvent des ci-
devant jésuites renferme la salle des re-
doutes ; la société philharmonique ; les
ponts couverts avec boutiques. La rivière
de Laibach nourrit de superbes écrevisses.
Les environs sont pittoresques et pré-
sentent de beaux points de vue.
Ober-Laibach , village de 1 ,500 hab
Ici le chemin de fer s'écarte de la route de
poste de Trieste , pour atteindre
IDRIA. — Hôtel : Schwarxer-Adler
(l'Aigle-Noir). - Sur les 4,700 hab. de
cette petite ville , 600 sont employés aux
travaux des mines , ils sont tous enrégi-
mentés, et quand un étranger veut visiter
les mines , il doit être* accompagné d'un
caporal, qui lui en procure l'entrée.
Le Château^ vaste bâtiment qui se
trouve au centre de la ville, renferme l'ad-
ministration générale; à côté se trouve
l'entrée de mines qui sont du plus haut
intérêt non-seulement pour le. minéralo-
giste , mais encore pour l'homme da
monde.
Le chemin pénètre bientôt dans la riante
vallée de l'Isonzo, où se trouve
GOERZ (Goritz). — Hôtel ; Tre- Go-
rone (les Trois-Couronnes). — Ville épis^
copale qui possède d'importantes manuûc-
ture de soie. — Curiosités : dans U
haute ville , le château des comtes de
Goerz, ; la cathédrale, bel édifice; b ca-
serne sur la grande plac^. — C'est dans
cette viUe, que Charies X mourut en
1836, au château de Grafenboui^; son
corps repose dans la chapelle du couvent
de Castagnovizza.
L'inscription suivante se lit sur le mar-
bre du mausolée : Ici, a été déposé le4i
novembre i8S6, Très-Haut, Très-Puis-
sant et Très Excellent Prince Char-
les^ X« du nom, par la Grâce de Dieu ^
Roi de France et de Navarre, mari à
Gorit% le 6 novembre 4856, âgé de 79
ans et 98 jours.
Près de Goerz , se trouve le célèbre
Monte-Santo , sprmonlé d'une église où
l'on se rend en pèlerinage» et d'où la tue
MONFALCONE. — Hôtel : Leone-
d'Oro (le Lion-d'Or). — Petite ville, située
sur une montagne qui commande l'Adria-
tique. — Curiosités : le vieux foK. —
Pop. 4,%S0 hab.
D'ici le chemin de fer suit le littoral du
golfe jusqu'à
TRIESTE (v. ci-après).
Si, d'Ober -Laibach, nous avions suivi la
roule directe de poste, nous aurions visité
PLANliNA. — Hôtel : Scliwaraer-Ad-
1er (l'Aigle -Noir), — village de i,0OO
hab., dans une situation pittoresque. — A
1/2 de mille se trouve la Grotte de Klein-
hausel, que le vopgeur n'oubliera pas de
visiter.
dbyGoogk
ftOUTB Sar. — DE YIErfNE A TRIBSTB.
M7
A 2 m. E. environ de PUnina se trouve
le lac de Zirkmt% (Lacus lugens de Stra-
bon) , nappe d'eau d*un m. de longueur
sur demi de largeur , entourée de nom-
breux villages, de chapelles, de châteaux,
et contenant cinq petites îles ; son aspect
n*a rien de très pittoresque , mais ce lac
est remarquable en ce qu il disparaît quel-
quefois pendant plusieurs mois, temps que
les paysans emploient à faire du foin , à
l'endroit même où quelques jours aupara-
vant ils jetaient Ipnrs filets.
ADELSBEaC. — Hôtel : Ungarische-
Krone (la Couroone-de-Hongrie). — La
Grotte ffÀdeidterg , bien que peu visitée,
est peoi^tre la plus vaste et la plus ma-
gnifique de l'Europe. Elle est sous la garde
d'un inspecteur qui désigne les guides
aux voyageurs; on paye ordinairement 1 fi
par personne, plus la lumière. L'intérieur
la pia%%a di Teairo est remarquable. Il y
a à Trieste 54 places, dont plusieurs sont
fort belles. La citadelle , où l'on jouit
d'une vue très étendue; le môle , iepa-
lasso.
Curiosités : la cathédrale ^ avec le
mausolée de Winkelmann ; Véglise neuve,
achevée en 183T; le palais du négociant
Garciotti; le couvent des Arméniens; l'an-
cienne église des jésuites , digne d'être
visitée à cause de sa belle architecture et
de ses tableaux; le chantier; la grando
raffinerie de sucre ; des ruines et des an-
tiquités romaines ; ta bibliothèque publi-
que , avec le cabinet de lecture , où l'on
trouve un grand nombre de journaux poli-
tiques et littéraires.
L'académie polytechnique; le cabinet
de Minerve avec une bibliothèque, une col-
lection de tableaux , de copies de statues
de cette grotte, vu ii la lumière , est d'un en plâtre, etc. ; la nouvelle salle d'opéra ;
eflét magique. — 11 faut compter 2 à 3:1a rue Chiozzi et le Corso, la plus firéquen-
heures pour en explorer toutes les beautés, tée de toutes les rues de Tneste, avec
A 1 m. environ d'Adelsberg se trouve quantité de cafés et restaorauts , des bou-
ooe autre grotte appelée Grotte ifagde- tiques superbes et un bazar nommé Ter-
kn, au fond de laquelle coule une rivière grea/evm, contenant la grande salle de lec-
qui nourrit l'aninaal singulier nommé Pro- ture du Lloyd autrichien ; le pont Rouse ,
iem Ànguinuê ; sa nature semble partiel- 'le belvédère, la promenade de SaintrAndréj
per du poisson et du lézard ; on dit qu'il le pAare sur la pointe délie Mosce, éclairé
coexiste en Sicile, mais on n'en trouve
dans aucune autre partie de l'Europe.
D'Adelsberg il nous faut encore 6 heu-
Ks pour atteindre Trieste.
TRIESTE. — Hôtels : Prince-Mettor-
aich , sur le quai, établissement immense;
prix : chambre, 2 fr. ; déjeuner , 1 50 c ,
dîner, vin compris, 5fir., bonne main,
i t. par jour. — Locando-Grande, sur la
|rande place ; — Aquila-Nera, où on dîne
fort bien pour 4 zwanzigers ; la table d'hôte
coûte i fl
Trieste {Tergeste des Romains). --
Cette ville, GapiUledel'Ulyrie, a été décla-
rée port libre ; le quartier qu'on appelle
ville neuve est fort bien bâti. Laptoua
grande grande place) , est toi^jours fort
animée ; on y voit une statue de Charles VI;
la piatAo délia Borsa (placedela Bourse),
Tcnferme la superbe bourse , le casino et
mie terrasse d'où l'on a une vue magniû
que sur le port et la mer, et devant la-
quelle se trouve la statue de Léopold I«r;
au gaz ; la nouvelle douane, un beau théâ-
tre , la belle caserne avec une chapelle ; la
place d'exercice et le magasin de vivres.
Commerce. — Le nombre des habi-
tants, ainsi que celui des maison» de
Trieste , augmente considérablement tous
les ans ; son commerce est immense avec
le Levant, l'Italie et les États-Unis ; il en*
tre annuellement plus de 10,000 vais-
seaux marohands de toutes les nations, co
qui produit un mélange de costumes tout
à fait pittoresque. — Pop\ 85,000 hab.^
avec les faubourgs.
Navigation à vapeur. — PourFenwe,
trois, fois par semaine, en huit ou dix heu-
res ; pour Àncône, quatre fois par mois ;
pour la Dalmatie, deux fois ]»r mois ;
pour Constontinople , deux fois par mois.
Eilwagen , tous les jours pour Vienne ;
deux fois par semaine pour Milan , une
fois pour Venise.
Excursions : à Capo-d'Istria , 2 m.
1/2 s. do Trieste.— Hd/ei : k l'extrémité
Digitized by VjOOQ IC
398
BOUTB 338. — DE VIEXIIE A VEICISB.
de la principale rue , bonne maison. —
Ville Biluée au fond d'un petit golfe. —
Curiontés : Il duomo (cathédrale) ; il
pallazzo publico (le palais public), d'un go-
thique irrégulier. — Pop. 6,000 hab.
A 48 m. sud se trouve
POLA. — Hôtel : petit, mais confor-
table. — Cette ville, très importante du
temps des romains, n*est maintenant qu'un
petit port de mer , dans une jolie situation
au fond d'une baie pittoresque. — Curio-
iitéê : Yamphiihéâlre, un des plus beaux
et des mieux conservés de la grandeur ro-
maine; il pouvait contenir environ 28,000
spectacteurs ; son architecture est Tos-
cane, et sa forme ovale ; il a 123 mètres de
long, sur près de 100 de large. — Le
temple d'Auguste et Roma, de style Co-
rinthien , petit édifice très élégant et bien
consen'é; le temple de Diane , an pea
détérioré ; la porta Aurea, l'arc de triom-
phe, beau monument d'ordre Coriothiea ;
la cathédrale , édifice antique très inté-
ressant ; Véglise dans Ifle Santa-Cath»-
rina ; \i place du Marché^ moderne et jo-
lie. — Pop. 1,000 hab.
ROUTE 558.
DE VIEMIVE A TEHISE,
Par JvDENBouRG, Klagenfort, Pontebba et Treyise, 86 m. —
Chemin de fer et route de poste.
De Vienne
min de fer (v.
Leoben.
Kraubetb.
Knittelfeld.
Jadenbourgv
Unzmarkt.
Neomarkt.
Friesack.
StrVeit.
Klagenfurll.
Velden.
rillach.
Amoldstein.
Tarvis.
Pontebbt.
Resciula.
Ospedaleito.
Coilalto.
Udine.
CodroTpo.
Pordenone.
Saciie.
Gouagliano.
Spresiano.
Trévise.
Mestve.
Vbnisb. chemin de fer
k BrucksurMUrz.-^Che-
roiRe 3;^7). 20 m.
2
2
2
$
3
2
A
1
2
2
2
2
S
5
3
2
2
3
5
1
3
2
2
5
2
i/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
Eihvagen , deux ou trois fois fw se-
maine, en quatre jours et trois nuits, pour
Venise.
LEOBEN. — Hôtel : Raiserwirtb,
sur la grande place. — Ville dans hn
quelle fut signé en 1 797 le traité de paia
entre le général Boa'iparte et les Autri-
chiens. -^Pop. 5,400 hab.
KNITTELFELD . ville ancienne situé*
sur la Mûr%. — A 2 m. N.-E. se trou\«
Seckau, avec un beau couvent dans Té-
glise duquel oo voit le monument du duc
Charles H de Styrie, et plusieurs tom-
beaux des prélats de Seckau. — Pop.
i,200 hab. '
JUDENBOURG. — Hôtel : Blancr-
Aider (l' Aigle-Bleu). — Ville ancienne et
monotone , située sur la rive droite de la
MOrz ayant nn Gymnase, un vieux Châ-
teau dueal. Du Calvaire h vue est fort
beHe. — Pop. 2,000 JM.
La scène grandit k mesure que nous
a>'ançons; des églises pittoresques, d#
vieux châteaux en ruines et de beUes Iuk
biCations s'offirent k nos regards. Bieoldl
nous quittons la vallée de la:MQrxpoar
frandiir la crGte des Alpes styriennes eC
arriver k
dbyGoogk
ftOIITB 338. — DB VlCraS A TENISS*
nw
NEUUARKT (maimis hôtob) , viUage
entouré de mors, avec un vieux château ;
près de la route sont les bains d*eau mi-
nérale froide de in «ier Einœde (du Dé-
sert). Le chiteau de Durrenstein défend
rentrée de b pittoresque vallée de l'Olcza.
FRIESACK. ~ Hôtel : la Poste. —
Petite vtUe ancienne, délicieusement située
sur la Mettnitz, qui arrose une fertile vallée
couverte de viliages et de châteaux. —
Curùmiét : V Eglise paroiniale édifice
gothique du xve siècle; V Eglise circu-
laire , encore plus ancienne et plus cve-
rieuse; Tfgto (2es DominktÀm, ainsi
que la Fontaine octogone qui se trouve
sur la place; pr^ de la ville 8*élève le Châ-
teau de lavant, et vis-è-vis les ruines du
Virgiisberg. — Pop. 4,t00hab,
SAINT-VETT. -^ Hôtel : Markhofer.
— Petite ville située sur la Glan. C'était
antrefcis h résidence des ducs de Carin-
thie; sur la place «e trouve une fontaine de
marhre bhnc qu'on croit être un ouvrage
des Romains. Saint-Veit est TentrepOt du
fer brut de la Carinthie, qu'on exporte en
grande quantité en Italie. •-* Pop, 4,600
Tont ce district est couvert de vieux
ehâleaox historiques, dont le plus intéres-
sant est cdni de Ifo^n-Ot/emtto, édi-
fice imposant et bien conservé, perché sur
le sommet d'une roche pointue de 300
mètres de hauteur ; on n'y parvient que
par une montée très escarpée , et après
wAt traversé qintone portes k tourelles
et trois poots-levis. La chapelle contient
quelques monuments; la Salle des armu-
res et celle des tournois sont bien con
KLAGENFURT. — Hôtels : Kaiser-
kione (la ConroBne-lmpérial^.! Goldener-
Stem (l*Etoile^'Or) ; Hlrscb (le Cerf) ; la
Poste. — Ville ancienne, autrefois capi-
tale de la Carinthie ; elle est située sur la
Clan. — Curiosités : le Domkitche (co-
berg ; le Jardin épiseopal , avec les col--
lections que renferme le château. Le ca--
nal qui conduit au lac de Wœrlh présente^
l'image d'un beau paysage Suisse. — A
1/4 m. de la ville , le monastère de Ma-
ria am RaiD, et non loin de là le Fûrstens-
tuhl de marbre^ où se faisait jadis le sacre'
des ducs de Garintliie. Les châteaux de
Welzenegg, Ëbentba), Viktring. — Pop.
42,000 hab.
Notre route suit le rivage nord do pit-
toresque lac de Wœrth (Woerthersce) jus-
qu'il
VILLACH. — Hôtel.: la Poste. —
Ville située sur la Drave. Véglise parois^
siale, bel édifice du XV« siècle renfisrme
de nombreux monuments et le beau céno-
taphe de Dietrichslein , l'ami fidèle de
l'empereur Maximilien l*'; les Fonts de
baptême, ornés des têtes des apôtres, da-
tent du XrVe siècle; la chaire est de mar^
bre blanc et d'on beau travail. — Pop.
2,S00 hab
PONTEBBA (an., Pontafel). ^Hôtel r
la Poste. — La rivière Fella, que nous tra-
versons, sert de limite aux provinces
illyriennes , autrichiennes et de Venise, et
sépare le village en deux portions : celle'
au N. de la rivière s'appelle Pontefel;
celle au S., Pontebba; la tour qui se
trouve sur le pont de pierre sert de limite
exacte pour la frontière. Les moeurs , les
habitudes et le langage des habitants des
deux divisions de ce même village sont
tout k fait différents.
Passé Collalto , village ' où Ton voit
un vieux château , nous voyageons dans
les plaines unies et fertiles du Frioul, cou-
vertes de maYs , de vignes , de blé , d'oli-
viers , de mûriers , mais d'un aspect peu
pittoresque , jusqu'k
UDINE. — HôteU : la Croce-di-Malta
(la Croix-de-Malte), très bon; Europe (de
l'Europe), où l'on est très bien. —Ancien-
ne capitale du Frioul. — Curiosités : la
la place de ville); lepaioûdit leBiirg
impérial; VhOtel des Etats; le corps de
gaide; Véglim paroissiale; les statues de
Léopold et de Ibrie-Thértse. Du haut du
Calvain on jouit d'nne vue très belle. La
BitiBoo de campagne du prince de Aoieii-
tkédrale), Stadipfarrkirche (l'église de bette cathédrale ; la salle de la commune
(Pak deProveditori); de l'opéra ; l'arche-
vfohé ; Te vieux et le nouveau séminaires ;
l'hôtel du signer Toreani , et dans la cha-
pelle de cette maison les hauts-reliels de
Toretti. La principale place de la ville est
ornée de la colonne de paix de Campo^
dbyGoogk
100
BOirrB 339. -* DB TIETCHB A PBSTH BT OFBN.
Formio et du monument éê François I«r.
— Pop. SO.OOO hab.
D'Udine la route passe par Campo-For"
mio , village où fut signé, en 1797 , le
traité qui porte son nom , entre Napoléon
et Veropereur d'Autriche.
CODROIPO. — Hôtel : Imperatore. —
Ville, avec un pont de bois d'environ
1,100 mètres de longueur, jeté sur le Ta-
gUamento, fleuve qu on pourrait appeler h
cet endroit une mer de pierre , tant son lit
en est encombré. — Pop. ^,000 hab.
PORDENONE. — Hôtel : la Poste,
bon. — Curiosité» : dans la principale
église on admire un St Christophe par
Pordenone , qui naquit dans cette ville.
— Pop. 4y000 hab.
SACILE. — Hôtel : la Poste. —Ville,
-pleine des traces de son ancienne gran-
deur; le pont, le palais du podestat , la
muraille autour de la ville , etc. — Pop.
4,000 hab.
CONEGLIANO. — Jîd/eZ : la Poste,
bon. — Petite ville située dans une très
belle plaine ; elle renferme de beaux pa-
lais ; du château, superbe vue de la roon-
iagne St - Saivalore. — Derrière Cône-
gliano on passe la Piave sur un pont de
bois long de 500 mètres. — Pop. 6,000
hab.
TRÉVISE. — Hôtels : la Postr;
Aquila ; Albergo-Real , très bon. — Ville
située sur la Sile, cheMieu de la province
et siège d'un évêché; elle possède des
manufactures florissantes. — Curiosités :
la vieille cathédrale de Saint-Pierre
(Duomo), avec ses cinq coupoles et une
chapelle ornée de b< lies fresques par Por-
denone; le tableau d'autel est du Titien;
on y voit aussi deux toiles de Paris Bor-
dones. V église Saint - Nicolas , ren-
ferme des peintures de G. Bellini, de Pa-
ris Bordone et une toile renommée de
ira Marco Pensabene. La maison de ville
et le théâtre sont deux beaux édrflces. —
Pop. 16,000 hab.
BffESTRE. — Hôtels : Imperatore;
Campana. — Ville animée et industricitse;
le canal est toujours rempli de barques et
de gondoles. — Le trajet de Mestre à Ve-
nise ne se fait plus par eau, depuis Tacbè-
vement du pont gigantesque qui joint celte
ville à la terre ferme et permet au chemin
de fer d'arriver jusqu'à Venise. — Pop.
4,600 hab.
VENISE (v. Italie)-;
ROUTE 339.
DE VlEUmnE A PESTBE ET OFEST,
Par Presbourg. — Route de poste, chemin de fer et navîgatioH
à vapeur, -^ Roule de poste 58 m. 3/4.
SichwaBchat. % m
Fischamend. 2
Regelsbrunn. 2
Hainbourg. 2
Presbourg,
Ri Usée.
Ragendorf.
Wieselbourg.
Hochstrass.
Raab.
Gœnyœ.
Acs
Szoeny.
Neszmely.
INeudorf.
Dorog.
'Vœrœsvar.
Ofen.
Pestu.
1
3
2
1/i
Eisenbahn : de Vienne k Presbovrf
par Gansemdorf et Schlosshof. — 16 m.
On peut prendre la route de poste jusqo^i
Presbourg, mais la voie la plus suivie est
celle du Danube, par le bateau k vapeur.
— Prix : devienne ï Presbourg . 1««« 2
fl. 40 kr ; 2M fl. 50 kr., trajet 3 h. --
1/2. De Presbourg k Pesth : l"» 5 fl. 20 kr.;
dbyGoogk
AOUTB 339. — DB VIBRNS A PBSTH BT OPBN*
401
i«5fl. 30kr.,eDl2h.
Avec le Brief eourier (courier accé-
léré), de Vienne à Presbourg, pour 2 fl.
20 kr. en 10 h.; de Vienne k Pesth,
15 a. o9 kr. en 31 h.
Comme la route de poste suit presque
constammeol la rive droite du Danube,
notre description servira pour les deux
Le bateau quitte Vienne au Uathaut^
dans le Prater , à i h. environ du centre
de la ville, mais où de& omnibus condui-
sent les voyageurs,
Ao sortir de Yienne, le Danube coule au
milieu d'une plaine peu intéressante appe-
lée la Marchfeld. Le fleuve alors se divise
en plusieurs bras.
Sur b rive gaucho sont les villages
d'Aspfm et é*E»ling , lieux témoins de
sanglants combats livrés par Napoléon et
le Drioce Charles, en 7809.
Le village de Kaiser-Ebendorf, d*où
uo ])ont (ut jeté sur le fleuve pour com^
raoniquer avec Vile de Lobau , par Napo-
léon , qui fortifla cette île, la plus impor-
tante de toute cette partie du Danube.
Un peu plus loin, sur la rive droite,
Deutsch-Altenbourg , village avec un
beau château moderne; curieuse église
gothique, sur une éminence; dans le ci-
metière se trouv^e une chapelle circulaire
encore plus ancienne que Téglise. — Pop
4,000 hab.
d, HAINBOURG . ville de i,000 habi-
tants, dont plus de 1 ,000 sont employés
dans la Manufaclure impériale de ta-
bac, établie dans celte localité.
Nous apercevons sur un rocher élevé
dont la base est baignée par la March , le
châieau de Theben. La Tour solitaire
perchée sur une pointe de rocher est appe-
lée Tour de la Nonne,
g. PRESBOURG (en hongrois, Posons/;
en latin. Posonium). — Hôtels : Gol-
dne^nne (le Soleil d'Or) ; Drei-GrUne-
Baeume (les Trois-Arbres-Verls) ; Rothe-
Ochse (Bœuf-Rouge); Goldene-Krone (la
Gouronne-d'Or); Schwarzer-Adier (l' Aiglo-
Noir) ; Reichs palatin.
Cette ville , l'une des plus jolies de la
Hongrie, est située sur une colline dont le
sommet, élevé de 50 mètres au-dessus du
itenube (rive gauche) , est couronné d'un
vieux château. — A la base sud de lavai*
lée, le fleuve se partage en plusieurs bran-
ches dont la plus considérable est traversée
par un pont de bateaux d'environ 200
mètres de longueur, conduisant aux belles
promenades publiques où se rassemble
toute la haute société. — Les âubourgs»
qui ont remplacé les fortifications, sont
beaux, les mes plus larges et mieux bâ-
ties que celles de la ville, et ils sont ornés
de plusieurs jolies places.
Curioiitéê : la Cathédrale , dédiée à
St Martin , remarquable par la hauteur de
sa belle tour et sa noble architecture :
c'est dans cette église que se ftit le cou-
ronnement des rois de Hongrie ; le Land-^
haus, le Sommer palais, VHôtel-de''
Ville, le Palais primatial , la Halle aux
blés , les deux Places avec leurs fontaines
et une colonne érigée par Léopold !«' en
l'honneur de la Vierge; \e théâtre avec
la Salle de redoute , et la Caserne, —
La colline royale (Kmnigsberg), espèce de
tribune en pierre garnie d'une balustrade,
au sommet de laquelle le roi , après son
couronnement , monte en grand costume ,
à cheval , brandissant Tépée de saint
Etienne vers les quatre points cardinaux^
pour indiquer qu'il défendra le royaume
contre tous ses ennemis. — Pop. S6,00(f
hab.
d. RAAB. — Hôtel : Lamm (l'Agneau).
— Chef-lieu du comitat de ce nom, situé
ki m. 1/2 du fleuve, et au confluent delà
Raab et de la Rabnitz. — Curiosités : le
Domkirche (cathédrale), l'université. —
Pop. 47,000 hab.
d. GONYO.—ffd/«Z passable. — Petite
ville située sur le bord du fleuve et sur
la route de poste de Vienne à Pesth.
g.KOMORN.— J7dfe(a ; Grtine^Baum;
Weisses-Rœssel. — Cette ville possèdo
une forteresse qui passe pour une des plus
fortes de l'Europe, et qui mérite une visite.
11 y a quatre églises , dont la principale ,
dédiée à St André, est assez jolie. Komoro
a joué un rôle important dans la dernière
guerre de Hongrie (18-19). — Pop,
49,000 hab,
d. GRAN, petite ville, k l'opposé de
l'embouchure de la rivière de ce nom.»
Digitized by VjOOQIC
401
ROUTE 339. — DB VIBNNE A PBSTH ET OFBN.
est le siège du prince-archevêque , primai
de la Hongrie, qui jouit d*un revenu de
2,500,000 fir par an. >- Curiosités : le
palais de l'archevêque ; la maison du cha-
pitre et la cathédrale , un des plus splen-
dides édifices religieux de la Hongrie. —
Pop. 4^,000 hah,
g, PARKANY, est réuni ë Gran par un
pont tournant.
d. YISSEGRAD, amas de tours et de
murailles crénelées , perchées sur le som
met d'une montagne escarpée : ces vieux
donjons, ces tours gothiques ont été les
témoins de faits historiques d'une haute
importance dans Thistoire de la Hongrie.
— Après une brusque courbe du fleuve,
nous arrivons au village de
Marcs (à gauche), renommé pour son
vin et l'excellent tabac qu'on y cultive.
g, WAITZEN, Aille épiscopale située
vis-à-vis de l'île pittoresque et fertile de
Saint André. — Curiosités : la magni-
fique cathédrale , construite sur le modèle
de Saint-Pierre de Rome ; le palais épisco-
pal et quelques antiquités romaines fort
curieuses. — Pop. ii,$00 hab.
De là jusqu'à Peslh nous voguons vers
le sud sur une belle nappe d'eau que bor-
dent de riches et riantes campagnes.
La capitale de la Hongrie est composée
de deux parties renfermant ensemble plus
de 126,000 hab. — Ofen ou Bude,h
vieille ville , située sur la rive droite , est
la résidence du palatin et le siège du gou-
vernement; Pesth t sur la rive gauche,
est une ville moderne et naissante. Ces
deux cités sont liées ensemble par un su-
perbe pont suspendu d'environ 400 mè-
tres de longueur sur 12 mètres de large.
C'est près de ce pont que les steamers
mouillent.
g, PESTH. — Hôtels : Jœgerhom
Cor-de-Chassc ) ; Kœnig-von-Ungarn
Roi-de-Hongrie); Siebcn-Kurfûrsten ( _
Sent-Électeurs); zum Erzherzog-Stephan
(à i'Archiduc-Etienne), nouvel et magni-
fique hôtel, et l'élégant hôtel zum Kœnig-
von-England (au Roi d'Angleterre). Dans
l'auberge Weisse-Schiff (Vaisseau-Blanc),
vous trouvez les cochers de louage de
Vienne, qui vous mènent à cette capitale
pour 8 à 10 fi. ; au casino royal , dîners
servis à la carte : les caves renfermait 85
espèces de vins de Hongrie.
Pesth, est une des plus jolies villes ei
des plus commerçantes de la Hongrie ; elle
possède de riches manufectures dont la
prospérité augmente chaque jour. — Cii-
rio9ités : l'université et son église ; l'e-
glise paroissiale de l'Assomption de la
Ste Vierge ; la maison des invalides ; le
Wurmhof, la caserne de l'artillerie, etc.;
plusieurs belles maisons de particuliers.
La Hermgasse (rue des Seigneurs); la
place du Marché , dans la Villo-de-Léo-
pold ; la petite rue Pari-ser-Gaeschen , avec
39 boutiques de marchands ingénieuse-
ment couvertes d'un toit de verre. V uni-
versité, qui possède une bibliothèque de
60,000 volumes, plusieurs collections, un
jardin botanique, un observatoire, ete.
Beaucoup d'établissements d'utilité publi-
que. Le théâtre est d'une belle architeo-
ture ; il peut contenir 6,000 personnes,
et renferme une superbe salle de redoute.
— Cafés élégants. — Les promenades
au bosquet de la Ville (le Prater de Pesth),
l'île du Palatin ou de Ste-Marguerile ,
endroit favori du beau monde ; au jardin
du baron d'Orczy , qui est ouvert au pu-
blic; à la maison du jeu d'arquebuse.
Non loin de la ville est le champ de
Rakos , célèbre par les diètes qui s*y sont
tenues. Commerce important à Pesth;
quatre foires par an , fréquentées chacune
par 20,000 étrangers. — Pop. 94,000
hab.
Ofen (Bude), — Hôtels : Fortuna ;
Goldenes-SchifT (Vaisseau-d*Or) ; Goldeoe-
Krone (la Couronne-d'Or). — L*aspcct de
cette ville et de la forteresse, située sur on
rocher est imposant : c'est du pont qu'elle
se présente le plus avantageusement.
Curiosités : l'église de l'Assomptioii on
l'église principale; celle de la garnison,
l'église de Ste- Anne; le château royal,
actuellement la résidence de l'archiduc pa-
latin , avec un jardin magnifique : c'est
dans ce château que l'on conserve la cou-
ronne du roi Stephen (Etienne) , son scep-
tre, son cimeterre, son manteau roval, ses
gants , ses souliers et une croix ; l'église
de la cour; le palais du comte Sandor
avec un jardin d'hiver , un théâtre , etc.;
dbyGoogk
DODTB 340. — DE TIBNHB A CRA€OV1B.
403
le grand édifice desÉtals, Yhétel de viUe,
rarseoal , la maison du président (l'hôtel
dn prince Primat) , eto. Les palais des
comtes Teldû» Erdœdy, du prince Bat-
thiany, etc.; Vobservatoire, hVixniyenMé.
— 11 y a cinq bains minéraux : le Blo-
saient déjà. ~ Pop. 55,000 hab.
Diligence tous les jours pour Vienne»
en 30 h. environ. — Bateau é vapettr,
pour Raab , Presboui^ , Vienne ; pour la
Mer-Noire et Gonstanlinople. Administra*
tion k Pesth, sur le quai au-dessus du
cksbaj, Raizenbad, Kœnigsbad et Kaiser- 'pont. -^ La voie de terre de Pesth à
had : ces deux derniers ont des sources' Vienne est plus courte.
d*eau chaude que les Romains connais- 1
ROUTE 340.
DE viEMA^i: A CRACovn: ^
Par Prebau et Kosel. Eisenbahn (Chemin dejer) 61 m. 4/4.
De Vienne i Kosel (v. route 295).
Rudnitzt 2 m.
Gleiwitz. 5
lljslowitz. l
Cracomb. 8 i/2
Pour la description des localités et des
moyens de locomotion , voyez route 295
et lisez on sens inverse.
PIN DU VOYAGE EN ALLEMAGNE.
dbyGoogk
^fS^KQlSS H^ESia^PS.
Le pays que nous allons parcourir, bien
qu'appartenant à l'Europe, n'offre rien de
* ce que nous rencontrons dans les autres
contrées de cette riche partie du monde :
aspect du sol, produits, moeurs, coutu-
mes, langage, costumes, tout est différent;
c'est ua monde nouveau pour le touriste
de l'Occident.
Etendue. — Cette vaste Péninsule
«t située à l'extrémité Est de TEurope, ce
qui lui fait donner le nom de Péninsule
orientale , dont la Grèce occupe la partie
sud. Elle comprend les pays anciennement
connus sous les noms de Thrace, Macé-
dome, Bosnie, Albanie ou lUyrie, Servie.
Thessalie, Moldavie et Valachie ; elle a.
sans la Grèce, une superficie de 6i,512
kilomètres carrés ; sa plus grande lon-
gueur peut être de 1,240 kil., sur envi-
"m**^2 o^Âl; .^JJ^Ïf^^'î ^ population
s'élève à 9,800,000 hab.
Monnaies d*or.
Sequm fondoukli, vaut 9 f. 80 c.
Demi 4 90
Quart ou roubié 2 45
Scquin zermahboud 7 50
Sequin du Caire 6
Demi-misseir 2 71
Yermeebesblck 15 67
MONNAIES, POIDS ET MESURES.
Les étrangers tiennent leurs écritures
suivant les usages de leur pays; quant
aux Turcs, ils tiennent les comptes en
Piastres de Turquie de 40 paras ou de 100
bons aspres . ou de 120 aspres courants
(25 centimes environ).
^ Une bourse d'argent (kefer) est de
500 piastres ou 125 fr.; une bourse d'or
(kitze) est de 30,000 piastres ou 15,000
sequins. Le titre de la monnaie y est sujet
a des variations continuelles.
Le cours du change sur Londres est 35
piastres pour 1 liv. steri.; sur Amsterdam,
115 paras pour un florin courant; sur Li-
vourne, 285 paras pour un pezzi da otto •
sur Venise, 80 centimes pour une piastre j
sur Vienne, 140 paras pour un florin cou-
rant.
Argent.
15
Demi-sequîn de Selim III 5
Quart 0
Altmichlec de 60 paras 3 72
Piastre de Mustapha III 2 51
Yaremlec de W paras ou 60 as-
ppes , 99
RoubbdelOparas » 49
Para de 5 aspres 1 4
Piastre de 40 paras ou 120 as-
pres 2 ,
Piastre de Sellm de 1801 1 37
Pièce de 5 piastres 1811 4 13
Piastre de 181-8 » 97
Ces monnaies dont la valeur varie fié-
qijemment, sont d'un usage fortincooi-
mode.
Manière de voyager, — On ne trouve
pas en Turquie comme dans la plupart des
autres états de l'Europe , ces élégants et
rapides véhicules, circulant vers les grands
centres de population. Ici, il faut s'adres-
ser à un Tartar ou à un maître de poste,
qui vous fournit chevaux, voitures, guides
et tout ce dont le voyageur peut avoir be-
soin. — Les distances entre les relais de
poste , se comptent par heure ; on paie un
cheval une piastre (1 fr. environ) et au-
tant au surroudjée (conducteur), la dis-
tance d'une poste à Tautre est d'en\iron
22 kilomètres.
Digitized
byGoogk
BOUTE 341.
DE PAII19 A COlfSTANTIROPLIt.
40$
PmseporH. ^ II existe trois sortes de
passeports en Turquie : le voyageur n'a
besoin que da Theskeré , eocore ne lui
sert-il que très rarement, car per-
sonne ne le loi demande ; cependant il est
bon de pouvoir le présenter aux autorités
si Von 1 quelque demande -à lear fîûre.
HôteU ou tegemeniê. — Excepté dans
quelques grandes villes où vous trouvez des
hôtels assez bien tenus , rien qui ressem-
ble même a une auberge ne s'offre le long
des roules, aux regards du voyageur ; des
Kkans 00 Caravansérails sont établis de
distance en distance sur les principales
routes pour abriter le voyageur quel qu'il
soit , et cela gratuitement ; les chambres
sont en général proprement tenues , mais
on ne trouve rien autre chose; il faut donc
avoir ses provisions avec soi. Il est d'u-
sage , en quittant les Khans^ de faire au
gardien un léger cadeau. On trouve ce-
pendant , de temps k autre, des eagUnetê,
où l'on. vend desœub, du pain, du lait, du
sorbet, etc.
Le voyageur ne tarde pas à connaître
la signification du mot Backsheesh , qui
signifie gratiflcalion ; car un Turc ne vous
.rend pas le plus petit service, sans que
votre oreiUe-ne soit de siuite frappée de ce
mot.
ROUTE 541.
DE PARIS A €0:¥STAIIi^TI]IOPI^i: t
Par Bruxelles, Cologne, Hanovre, Berlin et Breslac.
Chemin de fer.
De Paris k Vienne. —SU myr. 9
iU.on^SBkH, elS05mmes4l2 alle-
mands, — Trajet : 106 h. — Prix
218 fr. 40 c. ; 163 fr. iO c. — (Yoye%
route 317).
yiEN]fE'(v. T. 318).
De Vienne à Constantinopîe, 362 m .
et de Paris k Constantinople par ceae
voie, 539 kil. et 567 milles 1/2 alle-
nands. — Tr^et : 20 jours environ. —
Prix : 218 fr. iO c. ; 163 fr. pour
Vienne^ et àelàh Constantinople, 125fl.
La seule voie maintenant suivie entre
Vienne et Constantinople , est le Da-
nube , en bateau à vapeur. — Plus de
vingt bateaux à vapeur font le service en-
tre Vienne y Presbourg, Pesth, Semlin
Drenkawa, Skela-Cladoioa, Ruskchuck,
GiorgevOy Galac* ei. Constantinople, et
de M au Levant , à Trapezunt , Salonique,
SoByme , Rhodes
A bord do ces bateaux on est bien servi
et à bon marché L'administration et di-
rection centrale de cette navigation,
Vienne (Bauermarkt, no 582), donne des
renseignements sur les temps de départ et
d'arrivée. /
Les voyageurs doivent être munis des
passeports nécessaires . et d'un certificat
pour pouvoir dépasser les lignes ou barriè-
res de Vienne. — On compte de Vienne it
Presbourg 11m. d'Allemagne ; de li jus-
qu'à PesthyiS; h Drenkowa, 125; h
G.alac%, 423; enfin jusqu'à Constanti-
nople , 75 : en tout de Vienne à Cons-
tantinople, 362 m. , qu'on parcourt en
quatone à seize jours ; mais en remontant
le fleuve, il faut le double de ce temps, non
compris la quarantaine k-Orsova, de dix
jours. — De Vienne À I^esth, on se rend
en 15 i 16 h. La meilleure saison pour ce
•voyage est depuis le commencement de juin
jusqu'à la mi-juillet.
Tarif. — En descendant le fleuve de
Vienne à Pre^urg, départ de Vienne à
5 h. du matin, et de Presbourg à 6 h. du
matin, 3 fl..et 2 fl.; de Vienne à Pesth,
10 et 6 fl. 40 kr. ; Vienne à Semlin, 24
et 16 fl.; è Orsova, 37 et 24 fl. 40 kr.; è
Constantinople, 125 et 85 fl.
De Vienne à Pesih (v. r. 339).
La première station du bateau à vapeur
après Pesth, est •
FOELDVAR , ville située sur la rive
dbyGoogk
séOù
BOUTB 341. -— DB PAIIS A CONSTAflTINOPLB.
droite du Denube, avec une pêcherie con-
sidérable d'esturgeons. — Pop, 9,000
TOLNA f petite ville sur la rive droite
du fleuve, avec un hôtel passable ; les en-
\1rons abondent en tabac excellent. —
Pop. 6,000 hab.
Un peu plus loin, sur la rive gauche,
nous trouvons
BAJA, ville de 14,000 hab. avec le
palais du prince Grassalkovich.
MOUÂCS , ville située sur la rive droite
du fleuve , où le bateau s*arr(te pendant
quelques heures pour prendre du combus-
tible.—Pop. 9,000 hab.
A une petite distance se trouve Tem-
bouchure de la Drave. Une fois par se-
maine , un bateau à vapeur part de Pesth
«t remonte cette rivière jusqu'à Essek.
Bientôt nous apercevons à droite , les
ruines du château à'Erdoed , dont les
tours massives s'élèvent sur un promon
ioire.
VULKOVAR, ville située h Tembou
chure de la Vulka. — Pop. 6,000 hab.
Nous passons ensuite devant Illak, pe-
tite ville d'où l'on aperçoit les ruines des
anciens chftteaux à'îlloh et de Scharin-
grad\ le fleuve a, dans cet endroit près de
i/2 mille de largeur.
En approchant du charmant village de
Karmenii%, les rives du fleuve prennent
un aspect tout-à-bit champêtre et riani
jusqu'à
PETERWARDIN, ville forte et fron-
tière, située sur la rive droite du Danube,
et célèbre dans les guerres du prince Eu-
j;ène. Sa position sur une roche escarpée
en fiiit une place extrêmement forte. —
Curiimié» : Varwnal, Xégliu Saint-
François, le pont sur le fleuve d'environ
270 mètres de longueur. Du sonmiet de la
Tour de l'horloge, la vue est fiort belle. —
De même que Comora , cette ville lût un
des boulevards de l'insurrection Hongroise
(1849) ; elle ne se rendit que le 6 septem-
bre , après la capitulation de Georgoey. —
Pop. 4,000 hab.
De Peterwardin, le bateau à vapeur met
6 heyres pour atteindre Se/tm , où nous
bisons une balte; mais avant nous trou-
vons
CARLOWITZ , ville épiscopale agréa-
blement située sur la rive droite du Da^
nube , entourée de collines couvertes de
vignes, qui produisent un vin renommé.
— Curiosités : la cathédrale, le palais de
l'archevêque grec. — Pop. 5,500 hab.
Le lit du fleuve est couvert d'un gnnd
nombre d'îles, ce qui en rend la naviga-
tion difilcile jusqu'à
SELLM. — Hôtels : Loewe (le Lîod);
Bratihaus (la Maison -Brune). —Ville
frontière de la Hongrie située sur la rive
droite du Danube à l'embouchure delà
Save , rivière qui sépare l'Autriche de la
Servie ; commerce très florissant. —
Pop. 40,000 hab.
Quarantaine : le voyageur qui vient
de la Turauie est obligé d'y foire une qua-
rantaine de dix à douze jours, dans un
établissement spacieux et bien dirigé , où
il y a uu intendant médical , une chapelle
catholique romaine et une grecque , ainsi
qu'un excellent restaurant : chaque per-
.sonne a son appartement séparé ; b dé-
pense peut s'élever de un à deux dollars
par jour.
On aperçoit sur le Ziganka les ruiiMs
du château de Jean Humyades, le 1^
meux champion de la chrétienté dans le
XVe siècle.
Le bateau à vapeur quitte Selim de
grand matin; nous passons devant Tem-
bouchure de la Save, sur la rive droite de
laquelle se trouve
BELGRADE , fori.eres8e et capitale de
la Servie, située presque en ftce de Se^
melin ; elle apparaît de loin au voyageor
sous un aspect magnifique avec ses bril-
lantes mosquées, la blancheur deseslnats
minarets, les dômes de ses palais, les cy-
près verdoyants de ses jaruins; la cit»>
délie et ses fortifications s'élèvent sur me
hauteur qui domine la ville. — Ctcrtott-
tés : la citadelle, le paiais de l'aroherê-
que grec ; celui du pacha ; Véglise métro-
politaine avec ses tombeaux; le païens
du prince Milosch. — Belgrade est une
des principales places de commerce da
Danube et de la Turquie. —Pop. 4%^ÙOO
hab. dont 5,000 Turcs, 9,000 Jid6 et
5,000 Serviens — Au^iessus de Belgn-
de , la première station est
dbyGoogk
BOUTS 311. — DE PABIS A COXSTAlfTlNOPLB.
407
PANSCOVA, le port où les ServieDs
embarquent ces nombreux troupeaux de
cochons qu'ils expédient pour Vienne et
dans toute TAutriche. Chacun des bateaux
affectés au transport de ce précieux animal
peut en contenir de 500 à 1 ,000. Un stea-
mer prend trois i quatre de ces bateaux à
la remorque pour remonter le fleuve , et
le fret revient ^12 fr. environ par bâte.
C'est dans le pays un commerce très flo-
rissant et susceptible d'ôtre considérable-
ment accru. Le prince Milosch et d'autres
nobles Servieos y ont acquis des iortunes
colossales. — Pop, 40,000 kab.
Après un trajet assez agréable par la vue
des montagnes couvertes de vignobles et
de foréis, on arrive à la forteresse de
SEMENDRIA, ville forte de la Servie
située sur la rive droite du Danube. Cette
forteresse se compose de 24 tours d'un
aspect singulier. Bientôt nous atteignons
BASIASCH, station où le bateau à va-
peur s'arrête pendant une heure, pour
prendre du charbon. Cet endroit n'est
composé que d'une seule maison , qui sert
de cabaret où Ton trouve d'assez bon vin,
h 20 centimes la bouteille, et de l'eau-de-
vie de prunes.
ALT-MOLDOVA , village militaire avec
des rues droites et larges, dont les maisons
sont s^rées par des jardins. — Une bon
ne nmte conduit à
NEU-MOLDOVA. Ces deux locaUtés
sont situées sur la rive gauche du Danube
dans le Banai de Tambswar, ville opu-
lente et considérable qui se trouve k 16
mBles au N. du fleuve ; une bonne route y
condmt.
Les seénes que présentent les rives du
fleuve sont grandes et belles jusqu'à
DRENKOVA, station où le bateau s'ar-
rête une nuit pour déposer ses passagers et
ks rembarquer sur d'autres vapeurs dis-
posés de manière à pouvoir naviguer sur
eette partie du fleuve qui devient très dif-
ficile; on se sert aussi de grandes barques
i rames, couvertes, bien pourvues et bien
araiées; ou bien Ton peut encore prendre
la boue route de poste qui suit la rive
gmche du fleuve , sur laquelle des voitu-
res coiUBodes sont disposées par les soins
lie la eompagoie de la navigation du Da-
nube pour recevoir les voyageurs.
Bientôt les montagnes de la Servie qui
bordent le fleuve s'élèvent brusquement à
une hauteur considérable et présentent des
scènes très pittoresques qm ressemblent
beaucoup à celles du Rhin.
Caverne vétéranique. — C'est près de
Plavisoviaa que se trouve l'étroit déûlé du
Danube, à 1/^ lieue au-dessous de Kasion
et 22 kilomètres au-dessus de la forteresse
turque d'Orsova sur la rive gauche du
Danube, qu'est cette bmeuse caverne creu-
sée , qui pourrait contenir une garnison de
600 hommes , et qui protège les naviga-
tions des deux cités du fleuve dans un
loi^ espace. A 1 mille 1/2 environ de
cette caverne, se trouve sur la rive gauche
du fleuve près du village O-Gradena , la
rrajan's-Ta/eZ (Table-Trajane). C'est une
roche formant une espèce de table sup-
portée par deux génies , dont les ailes ,
avec un dauphin, entourent l'aigle ro-
maine placée au milieu ; on y lit encore
l'inscription suivante en partie eifocée par
le feu des pécheurs servions :
Imp. Cœs. D. Pfervœ Filius. Nerva
Trajanus Germ, Pont. Maximus.
A 1 mille 1/2 au-dessous d'O-Cradena,
est située , sur la rive gauche du Danube,
la ville de
VIEUX - ORSOVA (AU - Orsova). —
Hôtels : Hirsch (le Cerf); Kaiser-von-
Œsterreich (Empereur -d'Autriche), ap-
partements et lits assez bons : — lit , 25
kr., — dîner, 30 kr., — déjeuner, 15 kr.
— Ville du Banat, et qui se trouve en foce
de la Nouvelle- Orsova (New -Orsova).
Cette ville , résidence d'un pacha , est si-
tuée sur une petite ile prot^ée par le fort
Ehsabeth sur la rive servienne du fleuve,
qui dans cet endroit n'a pas plus de 250
pas de largeur : c'est là que commencent
les cataractes du fleuve, qui ont été long-
temps de si grands obstacles à la naviga-
tion.—Pop. 9,000 hab.
A 1 mille au-delà d'Orsova , se trouve
le Lazaret de Schupanek : vaste établis-
sement entouré de murs et très conforta-
blement tenu.
A 12 m. 1/2 environ d'Orsova se trou-
vent les
dbyGoogk
«08
BOUTE 341. — DE PAB1S A CONSTATl'TI.XOPLE.
Bains de Mahadia situés au milieu des
tnontagnes et de précipices escarpés , que
baignent les eaux de la C*arna, Ces bains
étaient connus des Romains ; ils jouissent
encore aujourd*bui d'une certaine réputa-
tion et sont fréquentés par un grand nom-
bre de voyageurs et de malades. On y est
très bien' traité à des prix modérés. —
Dîner de 6 plats , i2 kr., de A plats, 30
kr., cl de 5 plats, H kr. ; — le vin est très
mauvais.
Les deux rives du fleuve , dès cet en-
droit, appartiennent à la Turqqie. Un peu
au-dessous on remarque sur la rive droite
la petite forteresse turque
SKELA-GLADOVA , dans la Servie , et
qui , à en juger par les restes des murs et
des fortiOcations , était un ouvrage des Ro-
mains.
Passage de la Porte-de-Fer. — Avant
d'arriver à cet endroit, et à 2 kilomètres
au-dessous de la Nouvelle-^rsova , entre
cette forteresse et Vile de Bamil, se trou-
ve le détroit ou passage du Danube, qui a
une étendue de 2,i00 mètres et forme une
chute de 6 mètres ; les Turcs rappellent
Demir-Kapi^ PorterderFer (Eùernes
Thor). La largeur du fleuve dans cet en-
droit est de 600 mètres, et la rapidité du
courant est de 5 mètres par minute.
Nous passons devant plusieurs petites
localités avant d'atteindre le village de
SOZERENY, le Severinum des Romains;
à 250 mètres plus bas se trouve
Le pont de Trajan, ruines consis-
tant en onze piliers , que Ton voit^oore
s'élever au milieu du fleuve dont la lar*
geuT est dans cet endroit de plus de 800
mètres.
Bientôt nous passons la Timok, rivière
qui sépare la Servie de la Bulgarie; en-
suite nous voyons ^ droite
FLORENTIN , hameau avec un château
tort en ruines. — A gauche se trouve
KALAFAT. — Les bords du fleuve
prennent un aspect riant et champêtre
jusqu'-à
WfDDIN (Kikadova, en turc), ville forte
située sur la rive droite du Danube, et dé-
fendue par 280 bouches à feu; c'est une
des .plus importantes cités de la Turquie.
Vue de loin, ses 22 minarets et mosquées
dont les tâtes blanches s'élèvent au-dessus
des maisons , lui donnent un aspect tout
pittoresque. — C'est ici que le voyageur
entend , pour la première fois le MuevUm
appeler du haut des minarets, les fid^esè
la prière. — Pop. SO.OOO hab.
Les rivages bulgariens offrent des scè-
nes très pastorales, des champs bien cul-
tivés, de riches plaines couvertes de uoui-
breux troupeaux de bétail , de chevaux et
de bufles, jusqu'à
RABOVA , ville considérable , qs'oii
aperçoit à droite sur une éminoDce , au
pied de laquelle se trouvent les mines du
château «t quelques restes de bains ro-
mains. — A quelques milles plus bas
NICOPOLIS, ville jadis très-forte, ea-
tourée de murailles et défendue par une
citadelle qui domine le fleuve ; elle fut fon-
dée par les Romains. — Pop, 20^006
hab.
Vis-à-vis de Nicopolis, s'élève sur la
rive gauche du fleuve , la forteresse vala-
que de Turnul située à l'embouchure de
l'Aluta , rivière qui en cet endroit ac-
quiert une grande largeur.
Deux heures de navigation nous condui-
sent à
SISTOW ou SÎSTOVA. ville forte de h
Bulgarie sur la nvc droite du Danube;
elle est célèbre par la paix conclue enlie
l'Autriche et la Porte en 1791 . — Com-
merce considérable. — Pop. 24,ÙÙ0
hab. — Ici le fleuve a près de liOO mè-
tres de large. — Plus loin se trouve
RUTZCHUK, ville d'un aspect riant sor
la rive droite du fleuve , ^tourée de belles
fortifications et défendue par une bonne ci-
tadelle ; c'-est une des places les plus ooid-
merçantes de la Bulgarie. — Pop. SO^OOÔ
hab.
Le Danube a dans cet endroit près de 5
kil. de largeur. — Vis-è-vis, sur la rive
gauche do fleuve, se trouve
GUIRGEWO, ville forte. La forteiease
est éloignée de quelques centaines de mè-
tres du rivage , et située dans une île qui
communique avec la ville par un pont vo-
lant. Commerce très actif. — Pop. 48,000
hab.
La partie du fleuve que nous allons par-
courir est couverte d'fles nombreuses que
dbyGoogk
SOCTE 311.
DE PARIS A CONSTANTINOPLE.
4C9
topissent de riants arbustes; et ft travers
cet archipel nous arrivons à
SILISTRIA, forteresse et chef-lieu d'un
sandjack de ia Bulgarie, t«l située sur la
rive droite du Danube , au confluent de la
Drùtra ; elle se distingua par une grande
réfiîsUnce aux attaques de la Russie , sou-
tint QD long siège en 1828 , et après six
mois , capitula le 22 juin 1829. A la paix
â*Ândrinople, elle fui restituée è la Porte.
Nous passons ensuite devant Àt-Ras-
aova, (Axiopolis), village bulgare , situé
près de la chaîne des Balkans. — Sur la
même rive, mais plus loin, nous trouvons,
an village de Yenehewy, une construction
très remarquable, appelée le Jfur de
Trajûn
HIRSOWA , Tancienne Cargium , ville
forte, avec une citadelle. Ici le fleuve décrit
une courbe qui le fait remonter k l'ouest,
contrairement ài son cours naturel ; les for-
tifications ont été détruites par les Russes.
Entre Hirtowa et Braila^ Taspect du
fleuve est triste et monotone , mais l'œil
se trouve souvent égayé par la vue de
nombreuses troupes de pélicans.
BRAIL ou BRAILA, autre forteresse
torque , mais dont les foriifications ont été
nsées ; c'est maintenant une ville floris*
sanle , sur la rive gauche du Danube. Com
merce considérable ; son port est annuel-
lement fréquenté par 400 vaisseaux mar-
chands. — Curiosités : les greniers à blé
— Pop. 2S.000 hab. Un peu plus loin est
GALLATZ ou Gallaei. —Hôtel : un
seul (très mauvais). — Petite ville et le
seo) port de Moldavie sur la rive gauche
du fleuve; son commerce est très actif. —
Ici , les voyageurs qui descendent le Da-
nube sont parfois obligés d'attendre 5 ou
4 jours le bateau k vapeur qui vient de
Gonstantinopie. — Les voyageurs qui
viennent de Gonstantinopie sont obligés de
fiûre une quarantaine, variant de 7 à 14
joars. Le lamret est bien tenu et con-
fortable. — Pop. 7,500 hab.
Des bateaux à vapeur partent de Galatz ,
pour Gonstantinopie 5 fois par mois dans
f'été. — Non loin de Galatz , nous passons
devant l'embouchure du Pruthj rivière
qui sépare la Turquie de la Russie.
REM ( Dtmogeiia ) sur la rive gauche
du fleuve , est la première ville russe que
nous rencontrons.
ISAKDJA , forteresse turque , sur la rive
droite. — Bientôt la rive gauche du Da-
nube se couvre de plusieurs lacs , dont le
plus considérable est celui appelé Julbug,
sur la rive orientale duquel s'élève, à
l'embouchure de la Kitia dans le Danube ,
la forteresse russe.
ISMAIL (en turc Smir), ville autrefois
florissante , mais qui fut réduite en cen-
dres et ses habitants massacrés par Suwa-
row, en 1789-90. — Pop. 8,000 hab.
TULDJA , forteresse turco-bulgare , si-
tuée près de la fourche du delta du Da-
nube qui se divise ici en 7 branches par
lesquelles il se décharge dans la mer Noire;
ces diveraes embouchures sont appelées
par les Turcs Bogasi.
Sur une des branches N. nous trouvons
KlLLlANOVA , en turc Jenikilia , ville
commerçante, entourée de murs, ayant
une citadelle bien fortifiée , construite sur
un rocher. — Pop. 6,000 hab.
Sur la rive droite de ce bras , vis-à-vis
de Kikilianova , est située
ESKIKILIA, petite ville bien fortifiée,
connue depuis plusieura siècles sous le
nom de JTolojfomo.-^ Immédiatement sur
la mer Noire et sur la rive septentrionale
du bras Kili , est située , sur une langue
de terre , la ville de
KILIA , qui porte aussi le nom de Lipo-
veni , avec 6,000 hab. qui font un grand
commerce en miel , cire , bestiaux , colle
de poisson, caviar; pêche considérable.
SULINAM , petite ville de la Bessara-
bie , est située sur la rive gauche de l'em-
bouchure de Souline-Bogas , taudis que la
ville bulgare de
JENl-FANAL est située sur la rive
droite de la même embouchure.
C'est entre ces deux villes que nous pé-
nétrons dans la mer Noire (Pont-Euxin).
Environ 9 heures après avoir quitté
l'embouchure du Danube , un grand nom-
bre de mosquées , de minarets élèvent sur
le rivage, à droite du voyageur, leurs
construclions pittoresques ; tout annonce
l'approche d'une forte position militaire et
d'une importante cité : c'est
VARNA , ville forte de la Bulgarie , sur
dbyGt?Ogk
410
BOL'TE 341. — DE PARIS A CONSTANTINOPLE.
la mer Noire , avec un bon port , qui peut
contenir de grands vaisseaux. — Les nou-
velles fortifications rendent cette ville très
forte; après un court séjour à Varna, le
bateau continue sa route dans la mer Noire
en doublant le cap Eminch , qui termine
la chaîne des Ballians.
De Varna, le voyageur peut louer un ba-
teau à rames et suivre le rivage de la mer
jusqu'à Conslantinople , ou bien louer des
chevaux , ce qui est facile, et continuer la
route par terre. Toute cette partie du litto-
ral de la mer Noire est alpestre et pittores-
que jusqu'à
BOURGàS . ville forte , située au fond
du superbe golfe de son nom , sur la mer
Noire. La forteresse tombe en ruines ; une
belle vallée , bien cultivée , se prolonge
entre deux branches des Balkans : c'est là
que le général Disbitsch établit son quar-
tier-général, pendant l'hiver de 1828,
avant de prendre Andrinople.
Nous passons encore devant plusieurs
autres petites places , telles que Si%eboli ,
Ignada , Mount Popias , Prom Media ,
etc., situées sur la côte de la mer Noire,
que l'on aperçoit de loin du bateau à vapeur,
lequel met 18 heures h faire le trajet de-
puis l'embouchure du Danube jusqu'à l'en-
trée du Bosphore.
LE BOSPHORE. Après avoir dé^
les îles des Princes et laissé à gauche le
thâteau dos Sept- Tours , Constantinople
apparaît dans toute son étendue. Les murs
du sérail , bordés par la mer, sont sur le
premier plan. Adroite, sur la côle d'Asie,
se présente Scutari , faubourg méridional.
Sur un rocher isolé , un phare s'élève au
milieu de la mer agitée. Un panorama ad-
mirable s'offre alors aux yeux du voyageur.
Au delà du port, une foule de jolis villages
qui descendent jusqu'au Bosphore , ajou-
tent encore à la magie du tableau. Enfin ,
le bateau s'arrête au milieu du port , le
plus beau et le plus vaste du monde;
nous sommes dans l'antique By*ance et la
moderne Stamboul , la reine des cités de
l'univers !
A peine l'ancre jetée, un commissionnaire
saisit vos effets et vous conduit soit à Cons-
tantinople , soit à Péra ; l'Européen choi-
tit ordinairement ce dernier endroit, ha-
bité par les ambassadeun et les consuls de
toutes les nations.
CONSTANTINOPLE, (andeone By-
zance\ et que les Turcs appellent Stûm^
boni. — Hôtels. Le voyageur oe doit pas
s'attendre à trouver à Constantinople tou*
tes les ressources qu'offrent les autres
grandes villes de l'Europe. Cependant le
quartier de Péra , habité parles étrangers,
possède de bons hôtels; nous citerons en
particulier Vhôlel d'Angleterre près de
l'ambassade russe et celui de VEuropê^ à
la montée du faubourg de Péra , teoa par
Destuoiano que Murray vante avec raaon.
Cet hôtel est bâti tout en pierre de taille,
et les volets sont en fer, genre deconstmc-
tien précieux dans une ville où les iaoea-
dies sont si fréquents. La table et le loge-
ment y coûtent par jour environ 1 0 fir. 80e.
(2 dollars) et 3 dollars, au moins, ^l VhM
d'Angleterre.
Lodements garnis. On en trouve Sa-
lement dans la rue de Péra, au prix de 2
à 3 fr. par jour ; mais pour les connaître
il fiiut nécessairement s'adresser à quelque
agent consulaire ou à quelque négociafll
européen.
Cafés : du Grand Théâtre, grande rw
de Péra, attenant au tliéâtre; d'Orient,
même rue. Ces deux cafés sont tenos à la
française. — Il y a beaucoup d'autres calés
tenus par des grecs, des arabes, des turc^
le plus renommé est situé près de la Moê-
quée des Derviches-Tourneurs où las
Européens sont admis gratis deux fois pu-
semaine. On laisse ses chaussures à la
porte. — Dans ces établissements on sert
le café à la manière arabe avec aooompi-
gnement de chibouck et de nargilhé » le
tout pour 20 paras (12 c. environ). Le ce-
fé est exquis. Des banquettes régnait «h
tour de la salle; absencecomplète de tables.
Firman, On se réunit pour obtenir va
firman qui coûte environ 250 (r. Uojmt-
nant cette précaution, on peut visiter tootes
les mosquées, tous les établissements da
gouvernement.
Les bains turcs , dont les détails ne plaô-
sent pas à tout le monde , mais qui pixK
duisent réellement des effets très salutaires,
se trouvent à chaque pas.
U n'est pas de petite ville en Orient qm
dbyGoogk
BOUTE 341. — DE PAniS A CONSTANTINOPLB.
4n
Jie poMède phisnors établissements de
bains. Us sont ouverts en été comme en
bifer, au lever du soleil, et se ferment
quand la noit va tomber. Les hommes y
sont admis le matin, les femmes dans IV
prës-dt&er : od s*y baigne en commun.
On entre d'ibord dans une vaste salle
souvent ï ciel ouvert; on se déshabille
un des garçons prend les vêtements qu'il
enveloppe dans une serviette, etplacedans
unétagesapérieuroàveillentdespréposés.Si
Ton a de Tufent avec soi, on peut, on doit
le compleret le remettre k un agent désigné
par le miHre de Têtablissemeot. Du reste,
on ^t se fier à la probité turque.
Lne fois déshabillé, vous êtes enveloppé
d'une snvietle qu*on vous attache au-
tour des hanches. On chausse vos pieds
d'espèces de patins qui vous empêchent
de glisser sur le marbre humide. Cela
bit, un des garçons vous donne la main et
TOUS introduit dans une seconde salle
ehaolfêe à la température de 25 k 30 de-
giés.Vous y restez assis sur une dalle pen
dant quelques minutes ; quand la peau est
hnprégoée d'une chaleur suffisante, vous
entrez dans la 3« salle où règne une cba
leur de 50 à 60 degrés : en un moment
TOUS êtes couvert de sueur.
Là , vous déposez vos patins, vous vous
étendez sur le marbre , et vous laissez ,
pendant un quart d'heure , un libre cours
à la transpiration : elle est abondante, l'eau
coule à travers les pores, les cheveux mè-
ne nnssellent.
Un homme alors , vous étend sur le dos ,
TOUS frictionne la peau, de la main as
souplit les memlMes ; c'est l'opération du
ménage; puis aimé d'une brosse de crin ,
0 proâde à une friction de Tépiderme ,
enlevant toute espèce de souillure qui aurait
pu s'attacher è la peau. Tout n'est pas fini
reste l'ablution qui s'opère à l'aide d'eau
ehaode mflée de savon.
Ainsi frictionné, lavé, massé, épongé, on
vous ramteê dans la seconde salle , où l'on
voos entoure le corps de linges chauds , la
tCle d'un turban de coton, et l'on vous con-
dmt k un lit tout préparé, où vous vous cou-
diez et reposez pendant Alt h. Vient alors
le calB, etan cafesuccède la pipe. Un bain
toit eoûte en Orient de 1 à5fr.
GoNSTANTiNOPLE (1). Cette capitale
de l'empire ottoman, nommée par les
Grecs et les Turcs la Mère du monde et
la Reine des mers, est placée par les il»
1' 27" de latitude nord, et 26» 35' de
Sa distance de Paris est de 660 lieues ,
de Vienne 285, et de St*Péter8bourgi75.
Elle s'élève en amphithéâtre sur te ca-
nal de Constantinople , qui sépare l'Asie
de l'Europe.
Sa population est évaluée è 500,000
âmes, la moitié Turcs; le reste se com-
pose de Grecs , Arméniens, Juifs et Francs.
Le commerce est entre les mains de cette
seconde moitié, et chaque branche d'in-
dustrie a son quartier dont il fout visiter les
bazars.
On y fiibrique des lames renommées ,
cuirs, draps, soieries, fils d'or et d'ar-
gent; épiceries, etc., etc. Son port, qui
communique avec les mers Noire et de
Marmara , peut contenir 1,200 bâtiments.
On compte à Constantinople 88,000
maisons, presque toutes construites en bois.
Cette ville renferme un grand nombre de
monuments antiques et de beaux édifices.
Les rues sont généralement étroites et tor-
tueuses. Il y a cependant quelques quar-
tiers remarquables ; tels sont ceux du Sé-
rail, de Sainte-Sophie, du Sultan-Achmet,
de Souleïmanigé, de Bajaxet II, de Sé-
lim I«r, et de Mohammed.
Cette vaste capitale est défendue, du
cêté du sud, à Touest et k Test, par la mer,
et au nord par trois murailles crénelées et
flanquées m tours qui, pour la plupart,
tombent en ruines.
Avis dwen. Le climat de Constanti-
nople est très variable. L'hiver est long et
pluvieux. La belle saison ne commence
ordinairement qu'en mai et se prolonge jus-
qu'en août. C'est vers cette dernière époque
que le Sirocco ou vent du sud devient in-
supportable, llfaut alors se priverd'eao gla-
cée et ne pas s'exposer aux courants d'air.
La peste se montre assez souvent dans les
( I) Cette description est tirée en partte de
rexcelleot ourrage de M. Frédéric Lacroix
(de rite de France), Intitulé : Guide du
Foyageur à Constantinople et dans ses
environs, Paris.
dbyGoogk
413
COUTE 341. — PE PABIS A CONSTAKTINOPLE.
fooU d*M>Ot et de sqyiembre. Il arme
pourbot que la ville est épargnée par ce
terrible fléau pendant plusieurs années de
Huitc,
Le moment le plus favorable pour visi-
ter Constanlioople est , sans contredit ,
l'époque du Ramadan , ou au moins celle
du Kourban-Baïram. — Le mois de ra-
inazan est le j<;ûne exigé par le Coran.
Pondant 29 jours, tout bon Musulman
doit s'abstenir de boire , de manger, de
fumer et de respirer des parfums , depuis
k lover du soleil jusqu'à la nuit.
le Petit Baïram dure trois jours ; c'est
«a PAque des Turcs.
Le Grand Baïram (iostitué en commé-
moration du Sacrifice d'Abraham), dure
quatre jours. Cette fête a lieu pendant la
luno de %ildidgi. Le Grand-Seigneur va
\ isiter les mosquées , qui retentissent de
prières du matin au soir.
ÉDIFICES REMARQUABLES.
Le Sérail. — Il est situé sur une pointe
lie terre , entre le port et le Bosphore. Ce
palais , Ûti par Mahomet 11 , est entouré
de jartlins magnillque» et construits de ma-
nière à pouvoir servir au besoin de poste
rolranché. 11 n'est plus habité depuis que
Mahmoud II a fait élever un nouveau sérail
à Dolma^Baghtchè, sur le Bosphore.
Depuis que le Sérail ne renferme que
dos gardiens et des eunuques en retraite ,
le voyageur obtient facilement U permis-
sion de le visiter. Ce superbe palais est sé-
paré de la ville par une muraille fortiûée
avec soin ; on évalue sa longueur à 4,000
mètres. Huit portes donnent entrée dans
le Sérail ; trois sont du cOlé de la ville , et
cinq donnent sur la mer. C'est par ces der-
nières que les femmes de Sèlim III , après
avoir trompé dans le complot où ce siutan
perdit la vie , passèrent pour être jetées
dans un sac et ensuite a la mer.
A(wèA avoir frandù la porte appelée
Forlt-lmpèriaïf^ on entre dans uneeour,
grande mais ueu ivgiilière. A gauche s'é-
lève SoîNle-irèiie. bitîe par Constantin le
OraiNl ; rile sert aiùourd'hui d'arsenal , H
raifMÙe un grand nombre d'armures anti-
ques et prtH^îottse»; l'entrée de cette petite
^îse a UN^joiirs été ÎBterdite aux France.
AcOlé de Sainte-IrèDe est llidtel des
monnaies. Vis-à-vis on voit rinfirroerie.
Viennent ensuite les logements du Defler-
dar-Effendi et les casernes. Dans la se-
conde cour, la salle du grand consàl et
deux allées de cyprès sont les seuls obje»
qui attirent l'attention. En suivant une de
ces allées , on arrive à la salle du divan.
Les mors de cette pièce sont en marbre el
chargés d'ornements en or La troisième
cour renferme la salle du Trône. Elle est
voûtée, révolue de marbre, et éclairée par
des vitraux peints qui font le plus bel effet
Cette salle est d'uue grande magnificence;
mais les objets qu elle renferme sont mal-
heureusement disposés sans goût.
En sortant de la salle du Trône, on se
trouve en face du palais du sultan et de
celui de ses ûls. Le harem se voit à côté.
Un nouveau palais, construit depuis
quelques années s*élève ï l'extrémité du
promontoire , et dans la situation la plus
ravissante ; on y pénètre par une porte
entièrement deree. La vue, de cet endrnt,
est admirable.
Les bains de Sèlim II. Les trente^Seux
salles qu'ils renferment sont de martyre.
Viennent ensuite le trésor impérial et la
bibliothèque.
Sublime-Porte. — Ce vaste édifioe,
situé rue du Baghtehé-Kapoussi, sert 4»
palais au grand-visir. Il fut plusieurs fais
détruit par les incendies , et toujours re-
bAti sur le même plan. 11 n'a rien de biai
remarquable k l'extérieur, le marbre et l*ar
sont prodigués à l'intérieur.
Aqueduc de Valens. — Constniit ea
336 par l'empereur Valens , il réunit b
3« et la 4« colline de la ville. Il présentai
autrefois deux rangées de belles arcades;
mais sa galerie supérieure est détruite e»
partie , ce qui n'empêche pas que les eaux
passent encore et alimentent la ville et Is
sérail. Cet éditice, qui a eu t,tOO mèlres
de longueur, en a encore aujourdliui plos
de 600. et i5 de hauteur. Du sommet ds
ce beau monument, héritage des empe-
reurs romains , la vue embrasse un peiie>
rama magniliquesar presque toute b ûHe.
Ce plateau est un des plus intéreasuits de
Conslantinople; le voyageur ne doit pss
manquer de le visiter. '
dbyGoogk
BOUTS 341, — DE PABIS A CONSTANTINOPLB.
113
La Colonxe de Marcibn. — En fai-
sant quelques pas sur le versant du sud ,
on arrive devant la colonne appelée Ky%-
Tachy. U font, pour Texaminer de près,
donner une petite gratification au proprié-
taire du tenaiB dans lequel ce débris de
Vart grec est renfermé. La hauteur de tout
le monoment ne dépasse pas 12 mètres.
Les Sept-Tours , vaste forteresse située
^ la pointe sud de la ville et flanquée de
sept tours.
En entrant dans oe tnste séjour, on voit
un gnnd nombre de bâtiments dont quel-
qoesHms tombent en ruines ; des arbres
croissent parmi les décombres. Entre les
deui enceintes se trouve le tombeau
d'Ahmed -Kœprili , qui après avoir arraché
Candie aux Vénitiens , fut, pour pnx de
sa I)ravoure, emprisonné aux Sept-Tours,
puis étnogié.
La Porte du Canon (Top-Kapou). —
C'est devant cette porte que Maliomcl II fit
mettre en batterie la monstrueuse pièce
d'artillerie dont il se servit pendant le
si^e de Constantinople. C'est aussi par ce
point que les Turcs entrèrent dans la ville.
ÉDIFICES RELIGIEUX.
Mosquée DE Ste-SoPHiE. — Cette ma-
gnifique basilique grecque, située en fiice
de l'entrée da sérail, fut convertie en raos-
qnée par Mahomet II. Son extérieur n'a
rien de bien remarquable. La mosquée ,
précédée par deux vestibules , a pour en
trées neuf portes dont le cadre est en mar-
bre blanc. Daos l'intérieur sont deux nefs
dominées par une galerie à portiques,
supportée par deux rangées de colonnes de
verre antique, de marbre et de porphyre.
La coupole , dont l'élévation est majes-
tueuse, repose sur d'énormes colonnes de
porphyre , et sur 92 autres de marbre »
de jaspe et de serpentin. Une mosaïque en
marbres variés compose le pavé de la mos-
quée. Les deux étendards de Mahomet II
sont placés sur la chaire.
La lumière éclaire la mosquée par vingt-
quatre fenêtres.
Le dôme est couvert k l'extérieur par
des morceaux de verre placés sur des pla-
quas de métal doré ; lorsque les rayons du
soleil frappent sur ces riches mosaïques,
l'effet en est admirable.
Une tour circulaire , placée près de la
coupole, remplace un clocher élancé. C'est
du haut de ce minaret que la voix du
muezzin appelle les fidèles à la prière.
Non loin de Sainte-Sophie, le voyageur
fera bien de visiter la fontaine construite
par ordre du sultan Ahmed lll. Cette mos-
quée a été restaurée récemment par un
artiste italien.
Mosquée du sultan Ahmed. — Cette
magnifique mosquée, placée derrière et h
peu distance de Ste-Sophie , est l'une des
plus belles de Constantinople. Sa coupule
qui s'élève dans les airs, ses flèches élan-
cées et ses demi-dômes , produisent un
effet magique qui impressionne fortement.
Mosquée d'Osman. — Elle est située à
peu de distance du port. Terminée en
1755 par des architectes grecs, c'est la
plus élégante et la plus petite des mos-
quées impériales ; elle n'a que deux mi-
narets et point de demi-dôme. La coupole,
d'une légèreté remarquable , est complète-
ment isolée. Dans l'intérieur, où le marbre
blanc domine, on remarque un superbe
tombeau de porphyre. 11 a dû recevoir les
cendres de l'empereur Constantin.
Mosquée de Soliman. — C'est la plus
élevée et une des plus belles de Constan-
tinople; elle est placéi^ vis-k-vis du vieux
sérail. Dans une de ses cours, on voit les
tombeaux de Soliman le Magnifique et de
la célèbre sultane favorite Roxelane. La
mosquée est surmontée par d'élégantes
coupoles et plusieurs demindômes. Quatre
colonnes de granit , provenant de la ville
û'Ephèse , excitent l'admiration des visi-
teurs par leur beauté et leur hauteur de
plus de 20 mètres Le dôme principal a 22
mètres de diamètre , et est entouré par
quatre minarets.
Mosquée de Mahomet II. — Elle est
située en fîice de l'aqueduc de Valons.
Construite sur l'emplacement de l'église
des SS. -Apôtres, elle n'a rien de bien re-
marquable.
Mosquée de Séum l^, — Fondée par
Sélim, elle ne brille ni par l'élégance ni
par la légèreté. Mais son ensemble présenta
un aspect de grandeur et de majesté qu
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4U
BOUTE 341. ^- DE PABIS A CONSTANTINOPLB.
provoque le respecl et élève la pensée da
visiteur.
Mosquée des Roses. — Avant d'arri-
ver à la porte de Djoub-Àli , le voyageur
fera bien de visiter une ancienne église
grecque, autrefois connue sous le nom
(V Église du Rosaire ^ et maintenant con-
.sacrée au culte de risiamisme. Cet ancien
temple est bien conservé ; il s*élève sur
des souterrains qui sont remai^uables par
leur étendue.
Mosquée de Mohamhed-Pacha. —
Elle est située derrière rhippodrome ; son
aspect est des plus riants. Ce monument
renferme les logements des imans, des
écoles, et une bibliothèque assez bien
choisie.
Mosquée de Bajazet II. — Cette belle
mosquée , placée devant le vieux sérail ,
mérite que le voyageur s'arrête pour la
visiter.
TOMBEAUX.
Tombeau de Séum III. — Il est situé à
rexlrémilé de la belle rue de Baglché-
Kapoussi. Son élégante simplicité séduit
et intéresse. Séiim III repose sous ce mo
nument.
Tombeau de Bajazet II. — Il se
trouve placé à peu de distance de la mos-
quée du même nom. Sans être un monu-
ment bien remarquable , il mérite cepen-
dant d'être visité.
Tqhbeau de Comidas. — Ce monu-
ment est situé dans le cimetière arménien
— Constantinople renferme beaucoup
d'autres tombeaux, mais qui n'offrent que
peu d'intérêt.
QUARTIERS.
Le Fanar (quartier grec). — Cette
partie de Constantinople est en général
mal bâtie , ses rues sont étroites et tor
tueuses; on y remarque : Véglise Patriar-
cale d'une belle architecture ; ce temple
possède la chaire en ivoire de saint Jean-
Chrysostôme, le corps de Ste Euphémie, ce-
lui de la mère des Machabées , la colonne
où Jésus-Christ fut attaché pour être fla-
gellé, etc. ; — le palais des princes de
Valachie, bel édifice.
A 1 kilomètre du port, sur le sommet
d'une colline, s'élève le riant e( beau fin-
bourg de Péra.
PÉRA (faubourg). — C'est ici que ré-
sident les ambassadeurs des cours euro-
péennes, dont les palais sont plus ou nwins
curieux. Après avoir dépassé le petit
Champ des Morts (cimetière turc), nous
atteignons la Tour de Galata , du som-
met de laquelle on jouit d'un magnifique
panorama.
En continuant à monter la grande rue
de Péra, nous passons devant le palais de
l'ambassadeur de France , l'hospice fran-
çais et la caserne de l'artillerie, bel édifice.
Bientôt nous arrivons au grand Champ-
dea-Morts , vaste cimetière où chaque re-
ligion possède un terrain particulier; de
la rotonde qui s'élève au centre , un ta-
bleau magique s'offre à vos regards : cette
vue embrasse le vallon de Dalma-Bagbt-
ché, le Bosphore , Scutari , les fies des
Princes , la mer de Marmara et le mont
Olympe.
'Galata (faubourg), situé sur le port de
Péra. Il renferme le couvent des Lonari»-
te$ , avec une belle église dont le clocher
est bizarre ; un hêpital , des écoles et une
bibliothèque, ainsi que l'établissement des
sœurs de charité.
En remontant le parc on arrive au sé-
rail du capitan-pacha , d'où la vue s'étend
sur toute la flotte ottomane qui se trouve k
l'ancre.
Un peu plus loin se trouve le joli vil-
lage de EYOUL , avec des rues larges et
bien percées et dont les dômes éclatants et
et les mosquées aux minarets dorés offrent
un coup-d'œil ravissant. — On remarque
dans ce village , le magnifique mausoièe
delà sultane Validé, mère de Sélim IH.
SCUTARI. — Ce vaste faubourg qu'on
pourrait appeler une ville, est situé sur la
rive asiatique, à 2 kilom. de Constantino-
ple , de l'autre côté du Bosphore. C*ét«t
l'entrepôt du commerce des grains, lorsque
le gouvernement turc était seul chargé de
l'approvisionnement de la capitale.
Avant d'entrer dans le bourg, le voya-
geur fera bien de monter au Boulgourlou^
distant de 2 kilom. pour voir le magnifi-
que panorama qui se déroule devant lui.
On entre dans Scutari par le nouveau
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VODTB 342. — DE PaBIS A C0NSTA2(T1N0PLE.
415
onartier bftti par Sétim III. Les mosquées
i^ Allah et de Validé sont belles ; de jo-
lies fontaines embellissent encore cette
partie du foubonig.
Scutarif oommé par les Turcs Bagh-
lai^Baehi (le haut de la vigne) est agréa-
blement construit; la pureté de Teau
qu*oa y boit, l'air sain qu*on y respire, et
te mmficité du prix des loyers , attirent
dans ce quartier un grand nombre de fa
milles arméniennes qui y passent toute la
belle saison. Les vignes qui entourent
Bagklar^Bachi donnent un raisin digne
ë*être comparé au chasselas de Fontaine-
bleau.
Curiosités :\â mosquée de Sélim III,
située sur une éminence, et couronnée par
ime conpole hardie ; à peu de distance ,
Timprimerie fondée par Abmed III. C'est
dans ce lieu qu'est rédigé le Moniteur
ottoman , écrit en français , et fondé par
notre compatriote Blacque , mort en 1 838
à Malte.
Bateaux à vapeur pour Marseille^ TI-
talie, Odessa.
Poste aux lettres. L'établissement est
dans le faubourg de Péra près de la chan-
cellerie franl:aise.
Avant de quitter la rive asiatique , le
voyageur devra aller visiter les ruines de
Chalcédonie, Elles sont éloignées de
Scutari d'environ deux lieues. 11 ne reste
de cette grande ville qu'une église dans
laquelle il est difficile de pénétrer. —
Cette excursion terminée, on revient h
Constantinople.
ROUTE 342.
DE PARIS A eOMSTAllîTOrOPIiE,
(iou> route)
Par Marseille el la vapeur.
De Paris ë Marseille (v. route 208),;
85myr. 7>kilom.
De Marseille à Constantinople ; bateaux
ë vapeur, passant par
Uvourae {v, à te table).
Gvila-Vecehia, id.
Napitt, id,
MaUe.
Syra.
omyrue.
Les Dardanelles.
ConsTAKTiNOPLE (v. routo 5it).
Prix et distance :
De Marseille & Livoume, 80 lieues,
marines. Trajet 31 h. Prix : 80 fr. 48 fr.
et 32 fr.
Livoameà Civita-Vecchia. 40 1. 40 f. 24 f.
CtvitA-Vecchte à Naples. 45 45 27
NaplesàMalte; iiO 110 66
Malte i Syra. 180 180 108
SynàSmyme. 45 45 27
Smyne aux Dardanelles. 45 45 27
Les Dardanelles à Cons-
tentinople. 45 45 27
La nourriture se paye, par jour, 6 fr.
du mois.
aux premières, et 4 f . aux deuxièmes places .
Départs de Mar-
seille, les 1,11, 21^
Retours de Cons-
tantinople, 7, 17, 271
Ce voyage se &it en 1 5 jours environ.
Pour la description du littoral de l'Italie,
jusqu'à Naples , voyez Italie,
Au sortir de Naples, le bateau à vapeur
suit une direction S.-E. ayant en vue la
côte occidentale des deux Calabres, et fran-
chit le détroit de Messine. En face de cette
ville qui se présente à droite on aperçoit
Reggio, ville importante de te Calabre. Le
ùteau à vapeur continue sa marche rapide
v»^ le S. laissant à droite tout le littoral
oriental delà Sicile, etc., passant succes-
sivement devant VElna, Cataney Syra-
cuse, puis s'arrête k lfa//e.
MALTE (Melite), Conino (Œphestias
eiLompa) et Gozzo (Cosyra) tiennent
plutôt à l'Afrique qu'à l'Europe, si on
s'arrête à leur position géographique ; mais
cependant on y parie l'idiome italien, quoi-
que mêlé d'une foule de mots arabes; c'est
pour cela que noua les regardons aussi
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41Ô
BOUTE 342. — DB PABIS A C(K«STANT1!(0PLE.
commes parties intégrantes de Tancienne
Italie. La population de ces diverses îles,
prises ensemble, ne dépasse pas 100,000
nabitants. — La capitale de i1le de Malte,
si petite et pourtant si riche de souvenirs
historiques, est
LAVALETTE.— Hôtels : Ils sont nom-
breux. Aux hôtels tenus par des Anglais,
la dépense s'élève, par jour, de 10 à 11 f.;
elle est de 7 à 8 fr. dans les hôtels tenus
par des Italiens. — Cette belle cité
'est bien fortifiée, bien percée, mais bâtie
sur un terrain inégal. Parmi le grand
nombre d'objets dignes de fixer l'attention
du voyageur, nous citerons la Cathédrale,
une des plus belles églises de l'Orient et
où se trouvent les tombeaux de plu-
sieurs grands - maîtres , des peintures,
des bas-reliefs etc. d'un grand mérite. Le
Palais des Grands maîtres^ résidence
du gouverneur ; le Port , la Bourse , la
Bibliothèque de 60,000 vol., V Hôpital,
la Douane^ VEvéché, \ePalaisdf justice,
etc. On remarque encore 19 Eglises, 4
Hôpitaux civils, de belles Casernes, nn
Jardin botanique, un Théâtre, et beau-
coup de belles peintures répandues dans
les églises et dans des maisons particulières.
— Pop S0,000 Iiab, — La seconde ville
de l'île se nomme
CITTA-VTCCHIA. — A 8 kil, E.
Hôtel : Griffîths. ->- C'éUit la Médina des
Sarrasins. Visitez la belle Cathédrale de
Saint-Paul, dans le faubourg , la grotte
de Saint-Paul et Vèglise, où se voit une
belle statue en marbre de ce saint, par
Gaffa; \^^ Catacombes , plus vastes que
colles do Rome. — Pop. S, 600 hab.
De Malle le bateau à vapeur suit une di-
rection £., passe devant le CapMatapan,
franciiit le détroit qui sépare Vile de Céri-
go du continent de la Grèce, et pénètre
dans l'Archipel. Nous arrivons bientôt à
SYRA (l'ancienne île de Scyros). —
EUcestsituée presqu'au centre de l'Archi
pel (mer Egée) , elle n'a que 20 kilomètres
environ de longueur et à peu près 14,000
hab. Son commerce est considérable et
toutes les puissances de l'Europe y ont
des consuls ; sa capitale est
Syra, ville moderne, bâtie sur Tcdh
placement de l'ancienne HermopoZù; elle
est sitAiée sur la côte occidentale; son poci,
bon et sûr, est le centre du commerce et
de la navigation de l'Archipel ; la nouvelle
ville est en général régulière et bien bâtie.
Pop. 42,000 hab.
En quittant Syra , dans la direction N.
E., on traverse le détroit, entre les îles
Àndro et Tine; nous passons devant
Chio y ville importante , capitale de l*île
de ce nom , et de là, par une courbe as-
sez brusque , nous pénétrons , après 36
heures de navigation , dans le beau golfe
de Smyrne , au fond duquel s'élève la ri-
che et opulente cité de
SMYRNE. — Hôtels. Le meilleur est
celui des Deux-Àugustes, tenu par M.
Mille ; c'est une excellente maison dont le
service est organisé à la française , et ne
laisse rien à désirer. Dépense , par jour,
2 colonnades (1 0 à 1 1 f.) . Le lieu ordinaire
de débarquement est le quai en face ds
consulat britannique.
Cette ville, que les anciens appelaient
la reine des cités de l'Anatolie , et fome-
ment de l'Asie , est bâtie en amphithéâtre,
sur le penchant du Mont Pagus ; v«e de
la mer, son aspect est magnifique , mais
l'intérieur n'offre qu'une masse de roq
étroites et tortueuses ; cependant, le quar-
tier des Francs est assez bien bftti , avec
des rues larges et aérées. — Curiosiiés :
les deux grands caravansérails , ornés de
bellescoupoles; l'Xcropoftô, d'oùlavueest
admirable; \e Pont des Caravanes, et en
général, les mosquées où les chrétiens ne
sont admis que déchaussés et dans qb
maintien respectueux. — Commerce :
considérable. — Pop. 450,000 hab.,
dont 80,000 Turcs , iO,000 Grecs ,
15,000 Juifs. ) 0,000 Arméniens, et
5,000 Francs. Chaque nation a son consni.
Excursion par bateau k vapeur, à
Bournaba, tout près de Smyrne.
En quittant Smyrne . le bateau h vapenr
remonte vers le N. le littoral de l'AnatoÛe,
laissant à droite l'île de Metelin (l'an-
cienne Lesbos), avec 40,000 habitants.
Un peu plus loin , toujours â droite , on
aperçoit l'île célèbre de Tenedos , et sar
le continent asiatique, le mont Ida et
les ruines de l'illustre Troie.
Peu de temps nous conduit aux Dor-
dbyGoogk
BOUTE 348. — BB CONSTANTIN OflLB A BELGRADE.
417
rfoneUcs, détroit fomeax tléfenda par
deux châteaux et 1300 bouches à feu»et^
l'extrémité doqoel se trouve
GâLLIPOLI , ville imposante , sitaée h
Textrémité de la mer de Marmara , sur le
rivage européen; k mesure que nous avan-
çons dans l'ancienne Propontide, Cons-
tantinople étale k nos i^rds étonnés
ses dômes dorés . ses minarets et la
beauté incomparable de son panorama. —
CONSTANTINOPLE. (v, r. 541).
ROUTE 343.
DE COJSHTAXTtSiOVMJË A B£Ii€«jtJD£,
Par Akdrinople et Sophie, 482 h. 4/2 de marche. — Roule de
poste.
y&TA. Les distances qui suivent sont récriées en heures de chemin , pas de cnravAne
réduites en lieues de 287U toises ou de 2I4U mètres.
Ponte-Pîccolo
Ponte-Grande.
Camboorgas.
Civates.
Sili>Ti.
Kinikli.
Ciurla.
Karistran.
Bourgas.
Baba-£skisi.
Koleli.
Kha&a ou Àpsa.
Andrinople.
Moslapha-Pacha.
Ebibza.
Harmanly.
Usondgiova.
CuTukesmé
Papasli.
Philippolis.
Tartar-Bazargik.
Bosuglia.
Yanikeni.
Palanka.
Caputu^)ervent.
Tkliman.
Vacaselli
Jeni-Ham.
Sophia.
Ralkati.
Zaribhnt.
Heures.
i
3
1 1/2
2
1 1/2
5
3
6 *
l
2 1/2
2 1/2
S»
6
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4
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Lieues.
6
l 1/2
2
3
1/2
1/2
1/2
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1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
i/2
Heures.
Sarkin. 6 1/2
Àcpalanka. i
Nissa. 8
Alesnicza. 6
Rasna. i
Pasnakini, 6
Morava-Keupri. 3
Tagodina. . 2
Baidan. 3
Balisina. 3
Hassan-Pacha-Palanka. 6
Kollar. 6
Tsargik. 5
Poleczi. 2
Belgrade. 3
Lieues
0 1/-
6
12
9
6
i)
5
3
4
4
9
9
7
1/2
1/2
1/2
4 1/2
Renseignements et Manière de Voya-
ger, — On prend ordinairement six che-
vaux pour foire le voyage , tant pour le ba-
gage que pour le guide tartare; les chevaux
sont régulièrement changés k chaque re-
lais de poste ; la dépense totale de cette
jolie promenade n*excède pas 600 fr.
Le costume le plus convenable pour ce
voyage (excepté dans Thiver), consiste en
un châle turc, une ceinture, un par-dessus
de laine , des pantalons de peau , deux ou
trois grands mackintoshs, et déplus, une
paire de pistolets à la.ceinture , plutôt pour
se conformer à l'usage que comme ulilîlé.
La monnaie la plus commoder est la
dbyGoogk
418
BOtJTK 343. '-^ Dfi COKSTAMTINOPLB A BEI.G1UDB.
petite pièce d'or de ^0 piastres (5 frwoslMosquée du Bultan jBqja%et, surmontée
environ). On devra aussi se pourvoir d*un d^une belle coupole et de deux élégants
minarets; la mosquée du sultan Mourad
{)ctit sac rempli de piastres d'argent « car
es villages turcs sont si pauvres , qn*on a
de la peine à y changer une pièce d or.
12 h. après avoir quitté l'antique By-
zance , en longeant les beaux et pittores-
ques rivages de la Propontide , le voyageur
arrive à
SIUVRI , petite ville au bord de la mer,
Le khan (auberge^, où vous pouvez vous
rafraîchir, est petit mais propre. — ^ Après
quelques h. de marche, vous atteignez une
éminence d*où Ton jouit d'une vue magni-
fique de la mer, et dans le lointain vous
opercevez lescîmes majestueuses du mont
Olympe. La route parcourt alors un pays
tout è fait montagneux jusqu'à
BABA-ESKlSIou EâKI-BABA. — On
trouve dans cette petite localité un gfte
commode et confoi table, tenu par un Grec.
Cinq heures de marche au milieu d*une
belle contrée un peu ondulée, et parfois
couverte d'une riche végétation , vous mè-
nent aux portes de
ANDRINOPLE ou ADRIANOPLE (yE-
derneh des Turcs). Le khan ou auberge
d'Andrinople est très grand, mais salement
tenu ; cependant on- peut s'y procurer une
chambre propre en glissant quelques pe-
tites pièces de monnaie dans la main du
hhangée (aubergiste), à titre de backshish
(pourboire). -^ Cette cité, qui fut d'a-
bord capitale de l'empire turc en Europe ,
n'en est plus aujourd'hui que la seconde
ville. Elle est k 270 kil. 0. N. 0. de
Constantinople , au confluent de la Tand-
ja et de VArda avec la Marit%a ; elle ren-
ferme beaucoup d^édifices remarquables ,
tels que : la MosquÀe de Sélim II , re-
gardée comme le temple le plus magnifique
qu'ait élevé Tlslamisme ; son dôme im-
mense , soutenu par des colonnes de por-
phyre , est de 66 cent, plus haut que celui
de Sainte-Sophie , à Constantinople. On
arrive aux trois différentes galeries des
minarets par des escaliers en spirale,
tournant les uns auteur des autres , sans la
moindre communication entre eux ; la vue
dont on jouit de la galerie supérieure est
magnifique, le nombre des fenêtres de cette
mosquée peut être de 1,000. — Visiter la
H , située au centre de la ville , ornée de
neuf coupoles et de quatre minarets; le
Ba%ar d'Àli-Paeha^ l'orgueil d*Andri-
nople et l'un des plus beaux du monde; sa
haute galerie, remplie d'objets les plus
précieux, est longue d'environ 300 mè-
tres , et présente un coup-d'œil magi({ne.
Hors de ta ville se trouve Etki-Sèfai, ou
Tanoiei» palais des sultans , édifice magni-
fique , abandonné depuis longtemps.
Les environs d'Andrinople ne présentent
qu'une suite de beaux et riants jardins
remplis de roses dont on extrait cette es-
sence pour laquelle Andrinople est si re-
nommée» — Pop. 400,000 hab.
D'Andrinople , notre route suit la rive
droite de la MariUa , et traverse cinq ou
six localités sans importance ; après 53
heures de marche , nous arrivons à
PfflLIPPOPOLlS ( Filibé des Turcs).
— Hôtel : la Poste , très confortable. —
Grande ville de la Roumélie, dans une pe-
tite île formée par la Marit%a , qui est
déjà navigable en cet endroit. — Pop.
SO.OOO hab. Elle possède plusieurs mos-
quées, dont une très pittoresque, plu-
sieurs églises grecques et arméniennes, de
bonnes fabriques de soieries , de draps, de
toiles de coton; un bazar bien assorti.
Après six heures de marche , toiqoors
à travers les belles plaines de la Roumé^
lie , nous arrivons à
TARÎAR-BAZAARJIR, petit village,
mais dont le khan (auberge) contient deux
ou trois chambres très confortables.
Bientôt nous passons la chatne du Bo^
kan par la célèbre porte de Trajan , bar-
rière élevée par les Romains contre ks
incursions des Daces. Ces montagnes ont
un aspect imposant ; ensuite le sol s'apla-
nit et de riches plaines nous conduiseot ï
SOPHIE ( Triadit%a des Bulgares ),
grande ville qui passe pour la capitale de
la Bulgarie, dans une vaste plaine arrosée
par risker : elle lait un commeroe actif;
elle renferme S3 mosquées, phiskors
églises grecques et catholiques; die est h
résidence du béglerbey de Roumélie, d'u
métropolitain grec et d'un arolMf6q!ie ca-
by Google
KOUTI 3<l. — DK CONSTAXTINOFLB A ffOOMAIBST.
Il»
flio)iqiM ; phisiean maisons grecques ont
des logemeote très confortables.
En sortant de Sophie , la mute dessine
des méandres très pittoresques le long *
la base dn Mani Téiovitch . qui forme
l*iin des angles saillants des Balkatu , et
nous condait k
NISSA , ancienne capitale de la Servie,
anjonrdlrai ville sans importance, située
dans ane plaine fertile , snr la Nistava ,
affloentdela Morma.—Pop. 7,000 hab.
La reute alors traverse la rivière Mor-
iioe , sar le pont pittoresque de Ravenat%,
le aesl , avec les ponts d*Andrinople et de
Philippopolîs , que Ton •■ rencontre sur la
route depuis CorutàniinopU.
Nous voyageons alors- dans la riante
Vallée de la Morava , ayant à droite celte
rivière, è gauche des campagnes dont Tas-
pect ressemble k deux beaox pares an-
glais; ensuite nous pénétrons dans des
forftts qui offrent des scènes magnifiques ,
surtout près de Hassan-Palanka et 5e-
mendria ; des hauteurs qui dominent cette
dernière ville, Toeil s*étend déjk sur le Da-
nube, une pente douce nous conduit bien-
tôt à
SEMENDRTà. (V. route 3il).
ROUTE 344.
DE CMimTAlCTOr OPUS A BOUHJHAREST ,
Par Andrihople^ 4 4 9 heures -1/2 de marche. — Route de poste.
De Constantinople ï Andrioople, {v,
mit 343). U h.
A|raaokar. 3
Biâok-Derrend. 4
Pspasli. 5
Jenîkeoi. 4
Camabat. 10
Dobralle, 4
Ghaligh-Kavack. 4
DragoeU. 4
Cbonmla. 4
Tateheken. 3
Raigiad. 6
Toriaeh. 5
Pisanita. 2
Rustclmk. 5
Bac sur )e Danobe ï Giurgevo. i /t
Hza. S 1/2
Kapoka. 5 1/2
BOOUURBST. 4
Pour la deacriptioa de la première sec-
tion de cette roate jQsqa*k Andrinople,
mes roote 343.
A Andrinople, la route que nous avons
swvie depuis Constantinople se bîAirque ,
la bruche de YO. conduit ï Belgrade , et
edie qse nous prenons se dirige vers le N
— Le pays au*elle traverse est peu inté*
ressent jusqu à
GARNABAT, petite ville agréable et
pittoresque, vue de dehors. Elle contient
environ 200 maisons. Pays bien cultivé.
Après la campagne de Carnabat , nous
entrons dans une région alpestre , et en-
suite redescendons dans un pays de plai-
nes qui nous conduit à ,
DOBRALLE. De là , on entre dans le
Bocca%e , ou passage étroit du Balkan
Rien des scènes ordinaires aux contrées
alpestres ne caractérise rapproche du mont
Hémw\ point de ctmes élevées, ni de
sites grandioses. C'est un défilé étroit entre
une série de collines couvertes d'une forêt
de chênes. Au milieu on traverse une rivière
très rapide , et de là on continue dans le
même pays, dont Taspect ne varie pas.
De JMraUey en 13 h. de marche, à
travers un pays parfois alpestre et pitto-
resque, et parfois uni et plat, mais bien cul-
tivé et couvert de vignes , nous arrivons à
GHOUMLA, ville considérable et bien
défendue par ses remparts et ses doubles
fossés. — Commerce de vins et grains.
— Il est probable que Choumla occupe
le site de raneienne Mareiitnopolû. —
Digitized by VjOOQIC
430
ROtJTB 345. — DE CONSTAXTINOPLI A SALONIQUB.
Ensuite nous traversons un pays bien cul-
tivé jusqu'il
RAZGRAD, petite et ancienne ville dont
les alentours contiennent plusieurs tu-
muli , qui sont les restes , sans doute , de
quelques grandes batailles. — A mesure
que nous nous éloignons de Raigrad , le
pays, toujours bien cultivé , devient moins
ondulé jusqu'à
RUSTCUUK. (v. route 341).
Au sortir de cette ville, le voyageur tra-
verse le Danube dans un bac; le fleuve ,
qui , en cet endroit , n'est ni riant ni pit-
toresque, peut avoir 3 kilom. 1/â de lar-
geur, mais est couvert d'îlots et de bas-
fonds ; une demi-heure suffît pour gagner
la rive gauche et entrer à
GIURGEVO, ville forte, avec une des
forteresses les mieux Bâties de Tempire ot-
toman.
Tout le pays situé entre le Danube et
Boukharest ne vaut guère mieux que les
steppes de la Russie ; mais à mesure qu'on
approche de cette capitale , les montagnes
aux fronts neigeux de la Transylvanie se
dessinent de plus en plus à nos yeux ; en-
fin, 1% heures 1/â de marche, depuis
Giurgevo , nous ont amené à
BOUKHAREST, grande ville fort stle,
située sur la Dumbovituit &a milieu
d'une vaste plaine marécageuse. — Le
monument historique le plus remarquable,
est une ^lise construite sous les auspices
de Charles Xll ; les murs du péristyle ont
environ 4S0 mètres carrés ; c'est mainte»
uant une maison de cx)rrection pour les
femmes repentantes. On compte dans celte
ville près de 60 églises grecques, bâties au
milieu de jardins fleuris ; un lycée, une bi«
bliothèque et une société littéraire. Les
khan$y pour les marchandises, sont vastes
et bien disposés ; les boutiques grandes et
bien garnies, les marchés mieux approvi-
sionnés que ceux de Constantinople. Les
rues sont droites , assez laiiges , et presque
toutes garnies, au lieu de pavé, d'un plan-
cher en madriers , sous lequel on a creusé
de larges canaux pour les immondices; les
maisons sont construites en briqoes en-
duites de plâtre , et blanchies en dehors et
en dedans. L'industrie de cette ville est
presque nulle , mais son commerce est très
actif; elle est la résidence d'un consul an-
glais et d'un russe , et passe pour une des
cités les plus dissolues du monde. — Pop,
80,000 hab.
ROUTE 545.
DE coiirsTAivTiiiropiii: a SAiiOmotn:,
Par SiLivRi, ^08 heures de marche. — Rouie de poste.
De Constantinople à Silivri (v.
roule 543).
12h.
Eski-Eregli.
3
Turkmale.
S
Botosdo.
6
Yenigick.
Develi.
4
3
Malgara.
5
Kcchan.
5
Foret.
7
Dervena.
5
Perestésia.
1
Shepshe.
1
Kallia-Gederai.
5
Tchafls-Tcheyr.
1
l/î
1/î
Ghumourdjina ou Gymmergine. 5
Ieni(iyé. 8
Passage de la Nestus ou Karasu. 4
Charpentu-Tcheflick 2
La Cavale ouCavallo (Néa polis.) 2
Prahousta ou Pravista. 5
Khan-Kunai^. 2 1/2
Orphano. 4
Boïuk-Betchik. 9
KiUsselU. 2
Salonique. 6
A 2 heures de marche de Silivri le voyi-
geur quitte bi route d'Andrinople et conti-
nue à suivre le rivage de la mer de liaima-
dbyGoogk
BOOTE 319. -* BS €dKSTAKTINOPLB A SALONIQUB.
421
n ; les locaUtés el ie pays qu'on traverse
offrent pea dMntérêt jusqu'h
ROTOSOO (aocienne Bisanihe) , grande
ville, mais triste et sans intérêt, située an
fond d'une anse de la mer de Marmara.
Bientôt la route s'étoigne un peu du ri*
vage et traverse les tristes plaines de la
Hirace jusqu'à
KëCHâN, viUe commei^^te;à Textré-
nûté de la cha!oe du Rhodope,
Après environ 6 heures de marche nous
arrivons sur les bords de la Marii%a (He-
bnu), grand fleuve qui arrose la vaste
plaine appelée Dortactn, où Xercès passa
ta revue de son armée avant de fondre sur
la Grèce. Ensuite nous entrons à
FERET ou FAIRY, peUte ville situé sur
le côté E. du mmU Serrium. Brûlée par
Ulysse, lorsqu'elle appartenaitanx Cicones.
La Touid que nous suivons est l'ancienne
voie de Rome qui allaité Constantinople.
Be cette partie eHe offre twe belle vue sur
la mer Egée , sur les îles de Samothrace,
dlfflbros et de Lemnos. — La route se
rapproche du littoral , en traversant beau-
coup de localités, sans autre intérêt que des
souvenirs historiques , jusqu'à
GHUMOURDJINÀ ou GYMMERGINE,
ville assez considérable, de 5 à 6,000 hab.
— Commerce actif en blé , tabac, coton,
laine, etc.
La contrée que nous parcourons est très
pittoresque et couverte de ruines histori
ques jusqu'à
I£NIDJË, petite ville de 200 maisons.
Après i heures de marche nous tra
versons la Nesius on KarasUy jolie ri-
vière ; ensuite nous franchissons une des
ramifications du mont Pagenus^ d'où la
vue est fort belle et s'étend sur Vile de
Thaso, devant nous, au N. l'ancienne iVéa
jtoîû, à TE. sur le sommet élevé de Sa-
motkraee^ et au S. sur le mystique mont
Aihot, De là, une pente douce conduit à
LA CAVALE ou CAVALLO , ancienne
Néapolis, où débarqua saint Paul après
son retour de Troas et de l'île de Samo-
thraee. Elle est située sur un promontoire
3ui forme un port de chaque côté, ce qui
onne une certaine importance à son com-
merce maritime qui exporte le coton et le
tabac que produit la contrée. On y trouve
encore un grand aqueduc qui conduit l'eau
du Pagenwt à Ui citadelle ; deux escarpe-
ments de cette montagne s'avancent si
près de bi mer, qu'ils forment deux défilés
étroits , défendus jadis par des murs.
Avant d'arriver à Pravista, on traverse
la plaine de Sérès, à droite de laquelle
s'élèvent les montagnes de Néoroscope et
de Drama, Sur cette dernière on voit les
les ruines de Philippes, qui, malgré leur
importance, n'ont encore été explorées par
aucun voyageur moderne. Lorsque Belon
les visita, il y remarqua surtout de grands
tombeaux de marbre blanc, un amphithéâ-
tre de forme circulaire , plusieurs statues ,
les restes d'un temple colossal élevé en
l'honneur de Claude. C'est dans le voisi-
nage qu'eut lieu la mémorable bataille qui,
pour la seconde fois , décida du destin de
Rome. Cette ville ofi^ aussi un grand sou-
venir religieux : l'Évangile y Ait prêché
pour la première fois en Europe ; ce fut
dans ses mura qu'on éleva le premio' tem-
ple chrétien ; St Paul y écrivit ses Épttres
et y fût emprisonné.
PRAHOUSTA ou PRAVISTA, petite
ville sale ot misérable. — 2 h. 1/2 con-
duisent au
RflAN DE KUNARGA. Sur la gauche
s'élève une masse de hautes montagne^
non couvertes de neige. Le vojrageur trou-
vera près de Runarga desdébns 4e colon-
nes, et à l'extrémité de la plaine, sur un
petit espace de terrain , 6 ou 7 fontaines ;
de là, une bonne route pavée conduit sur
«ne coUine d'où l'on jouit d'une belle vue
de Pravista, de même que sur la vaste
plaine de Sérès, où s'étalent de riches ré-
coltes de coton et de tabac. — La route
redescend pour atteindre
ORPMANO, villagesituésur le golfo de
ce nom et au pied d'une haute montagne,
avec une petite forteresse.
La route suit alora le rivage de la mer ;
puis elle se dirige à l'E. ayant à sa gau-
che des lacs ; ensuite on passe au milieu
des ruines éÀmphipolis^ appelées Eski-
Kelch. — La contrée devient alpestre et
boisée jusqu*à
BOiUK-BETGHIK on MICRA-BESHEK
(Petit-BeshekK petite ville située sur un
promontoire aoù la vue est admirable , et
dbyGoogk
422
EOUTI 345. — M- COmTAirriNOPLB k 8AL0NIQUB.
nppalto les beaux peyMges de la Suisse;
Ensuite nous traversons
TRANA-BEftHEK (Gnnd-Beshec). joli
village oommandant uue vue magnifique.
Après avoir cdtoyé quelquetemps lé joli
lae de Bolbea, on* arrive à la fertile plaine
de SeratvM/, où se trouve^
RILESSELI ou GHISSELE. Le |;éolo-
gue ne verra pas sans intérM, an milieu de
la plaine, plusieurs roches perpendiculaires
qui ressemblent è des ruines cydopéennes.
Ensuite, 6 h. de marche conduisent à
SALONIQUE (l'ancienne Thtrmes). -^
Grande ville de la Macédoine; bitîe en am-
phithéâtre au pied du moiU Bosiach, au
fond du golfe de Salonique, avec un* port
assez vaste pour contenir 800 vaisseaux de
commerce. Des consuls de toutes les sa*
tions y résident et des caravanes lui appor-
tent des cotons, des maroquins, du tabac,
etc. ÉotncBS pobugs. — On compte dix
mosquées, des églises grecques et des sy-
nagogues. — Cwrionié» : la eitadelie,
située sur le point le plus élevé du bel
•mphilhéllre où cette ville est bitie,
appelée par les Turcs /edi-£btcid, et par
les Grecs Beptapyrffium, qui ^ifient
également les lepf tours. C'est l'ancienne
iunt^pons; on y tioave quelques débiis de
cofonmo de vert antique, et on arc de
triomphe érigé sous Iftro-Aurèler. Le Pr^
p^Ue de V Hippodrame, que les ivàb es-
pagnols du quartier appellent Uu Iwcm^
lad«i (figures enchantées), et les Turcs
Simrii'Maiêk (figures d*anges) , magnifi-
que colonnade corinthienne de cinq piliers roff (i^.
anppoitant un entablement, avec quatre in-
terwles vides servant d'entrée li Thippo-
drome eu forum. Au-dessus se trouvent
des figures en rriief. Vers l'ouest s'élève la
tour de iVcmotie-IMe, ainsi noaamée
d*un torse colossal qu*on prétend étreodm
de la femme de Gassandre. La Rotonde
est bâtie sur le modèle du Panthéon de
Rome ; quelques auteurs prétendent que
ce fut un temple consacré aux mvstères
des Cabiris, et construit sous Trajan;
l'inlérieur est recouvert de mosaïques,
comme le dOme de S<«-Sophie li Constan-
linoplé. L'hippodrome, enceinte magnifi-
que , est situé entre la rotonde et la mer.
Dans réglise ^e Sainte-Sophie , imitation
en petit de celle de* Constantinople , en
voit quelques colonnes et un bemû (cbairr)
de vert antique. La mos^tt^ <f£alti-
DJami (bt jadis un temple consacré ë fé*
ni» Thermes. Détraque côté se trouvaient
douze colonnes d'ordre ionique ; les six co-
lonnes du pronaos existent encore cadiées
par les murs. Il fiiudrait peu de travafi
pour rendre k ce beau monument sa forme
primitive; et, après le temple de Thésée ï
Athènes, ce serait l'édifice le mieux con-
servé dei*antiqulté. La Porte du Verdar,
ainsi appefée parce qu'elle mène à ce
fleuve, était l ancien arc de triompkt
d*Àu^n9le\ élevé après la bataille de Plu-
lippes; elle se trouve h l'extrémité d'une
rue qui traverse la ville* de l*E. 1 1*0. ; ï
l'autre extrémité , devant la porte de Cas-
~ e, vous apenevez l'arc es Congtam^
tin. — Pop. 70,000 hab.
Avis. — Le voyageur qui ne^ voudrait
pas pousser plus loin , pourra prendre le
bateau è vapeur qui le conduira de- nou-
veau à Constantinople dans 60 h. envi-
Ci) Pour pliiiamplM dëtails cipMrIs
«Qtret cxearsions (Um ta TW^ule d*Env«pe ,
croyez : Guide €h Orient , par Qmetim;
ehtt £. MÊtSsan, édNcw, à Parte.
FIN DU TOTAGB DAIIS tA TVR(VIIIE O'SUWyPE.
dbyGoogk
imOADCTION. — ROTIONS PRÉLIIINAIRES.
La Suisse, que nous sUons percoorirJlt puissance exécntive réside dans un pré-
est saas nul doute le seul pays du monde aident du direcloire fédéral ou Vorort, et
oà la Datait se aoit montrée tout à la fois la législative dans la diète fédérale. La
grande, auUime, terrible, riante, gracieuse
et pittoresque, au plus haut degré. —Au
dessus de ces glaciers étemels qui déohi-
vent les flancs des montagnes, se trouvent
de verts et gras pAtnrages oà paissent de
nombreux bestiaux au lait succulent ; — au
pied de ces monts gigantesques dont les
sommets sont toujours couverts de neiges
s'étendent de beaux lacs aux ondes d'azur,
aux rivages romaotiques, et entourés de
vallées délicieuses que dominent d*orgueil-
, d*où Tceil se promène sur de
panorajnas.
l'ancienne Helvétie est le pats de
prédileetion du géologue, du naturaliste,
du peintre et de Temateur des grandes scè*
nés de la nature.
ËTBNDOB, UMITBS. -^ U SuiSSe CSt
bornée an N. par le royaume de Wurtem-
berg et le mnd duché de Bade; b l'E
par le TyroT, au S. par les royaumes de
Sardaigne et Lomberdo-Vénitien, et à 1*0.
par b France. -- Elle peut avoir du N.
au S. ÎOO kil. et de l'K. b l'0. 160 kil.
Momu ET couTuns ras babitmits
Inille, leur torce , leur courage mili-
taire, mais surtout leur fldélité, la firan^
ehiae et U simplicité de leurs moeurs;
leur amour de la patrie est passé en pro-
verbe; — lee femmes sont généralement
belles, grandes, de mœurs pures, sincè-
res dans leurs affections, fidèles b leur de-
¥Difs de femiUe et de religion.
GoUVmiCHEIfT, DIVISION pounooE,
mvLàTioii rr Mucioif . — La Suisse
est vaeRépdUiqoe fedérafe démocfutique,
diète se réunit chaque année au mois de
juillet et dans toutes les circonstances im-
portantes; elle siège alternativement et
pour 2 ans de suite , b Zurich , b Berne et
b Lucerne. Le canton où elle se tient est
appelé canton directeur. Les modifications
feites b la Constitution en 1848, ont
donné plus d'unité et plus de force b cette
ancienne République.
Cette pittoresque contrée est divisée en
24 cantons, avec une population de % mil-
lions 130,100 hab. dont 1 million 292,895
protestants et 831,205 catholiques.
ÂNTIQUrrÂS, COUTUMES, USAGES, CHARTE
POPULAIRES ET NATIONAUX DE LA SUISSE.
— On rencontre dans presque toutes les
villes de la Suisse des antiquités intéres-
santes et parfaitement conservées. Lucer-
ne, Fribourg , Bile, Bellinzone, possèdent
encore dans un état perfolt de conservation
leurs anciennes fortifications féodales. Les
fontaines sont aussi un agréable ornement
caractéristique des villes et villages suis-
ses. Elles consistent ordinairement en une
colonne avec des ornements gothiques,
— ;• Les Suisses se distinguent par leur surmontée de la statue de quelque guer-
rier célèbre, on de figures d'animaux.
Il existe dans quelques partiesde la Suisse
une coutume singulière, liée b l'éducation,
qui exerce une grande influence sur U be-
ciété. U se forme généralement dans les
grandes villes de petites réunionsd'enfents
do même Ige et du mdme sexe, appelées
Sociétéi dn dimanche. — Ces sociétés,
ffsrçons et filles, forment une espèce de
nmille dont les liens fraternels durent au-
tant que la vie. ^ Cette coutume rend la
dbyGoogk
421
StlSSffi. — NOT10:f8 PBELIUINAIRES.
société suisse très exclusive. Il est donc
peu d'étrangers, queiqae bien recomman-
-dés qu'ils soient, qui pénètront très avant
dans 1 intimité des familles. — Quand une
jeune fenune se marie , son époux est ad-
mis dans la société dont elle fait partie.
Le Ran% des Vache». Ce n'est pas,
«omme beaucoup de personnes se l'imagi-
uenl, un air particulier, mais une suite de
iné1o{!ie8 qui prédominent dans certaines
vallées des Alpes. Presque chaque vallée a
son Ranz des Vaches qui lui est propre ;
mais l'air original est, dit-on, celui d Âp-
penzel : c'est la MarseiUaite de la Suisse,
Avec ces chants, les pâtres jouent du cor-
net des Alpes , simple tube de bois , en-
touré d'écorce, ayant cinq ou six pieds de
longueur, et ne produisant qu'une légère
modulation. Néanmoins les sons en sont
mélodieux quand ils sont répétés par les
«chos des montagnes.
Dans quelques districts éloignés de la
Suisse où fleurit encore la simplicité des
mœurs pastorales, le cornet des Alpes sert
de cloche et annonce les vêpres sur les
hauls pâturages où il n'y a point d'église.
Quand le soleil se couche, le berger, campé
sur le pic le plus élevé, entonne les quatre
•u cinq premières notes du psaume :
« Louée Dieu le Seigneur. > Ce chaut est
répélé 4M1 loin dans tes montagnes, et tous
ceux qui -rentendent se découvrent, s'in-
clinent, et répètent leur prière du soir.
Les moniagnards suisses sont de très
habiles tireurs de carabine , et comme les
Tyroliens leurs voisins, ils se rassemblent
chaque année pour essayer leur adresse. Il
existe dans presque tous les cantons des
sociétés de ce genre; chaque année elles se
réuiiisseni dans une ville de la Suisse. La
réunion de 1841., «utremenf dite le Tir
Fédéral, eut lieu à Soleure : il fut très
brillant et attira une grande affluence de
curieux de toute la Suisse et -d'étrangers.
Celui de Bâle , en 1815, fut encore plus
remarquable et coûta une somme considé-
rable. Des priXt souvent très imoortants,
sont disputés et adijugés aux meilleurs ti-
reurs.
Dans certaines parties de la Suisse ont
aussi Jieu des UUles annuelles (appelées
Schwin^FesU)» Les cantons qui se dis-
tinguent le plus dans ces j^n et dans
d'autres exercices athlétiques , sont ceux
de Beme^ Àppen%ell et UrUerwalden,
V agriculture est très avancée en Suisse,
le système de l'arrosage pour les prairies
y est surtout porté à un très haut point
de perfection ; les torrents des montagnes
sont conduits dans les champs par des
troncs de sapin creusés.
Les écoulements du fumier des vache-
ries et des étables sont soigneusement re-
cueillis par le fermier dans de petits ton-
neaux, et, au moment convenable, répan-
dus dans les champs pour les améliorer ;
mais , il faut le dire , ces résidus flatlent
peu l'odorat des voyageurs.
Panorama gbneral de la suisse. —
Il y a plusieurs points de vue où l'œil em-
brasse toute la ligne demi-circulaire des
pics alpins , qui s'étend sur une. longueur
de plus de 120 milles, — 192 kil. depuis
le Mont-Blanc jusqu'au Titlis, renfier-
mant de 200 à 500 sommets distincts
couverts de neiges ou d'énormes glaciers.
Les points les plus Êivorables pour jouir
de ce panorama sont ;
Le Dole au-dessus de S^erguea, sur
la route de Dyon k Genève; — Le Cha»^
mont , au-dessus de Neufchâtel ; — Le
Weissenstein, au-dessus de Soleure; —
Le Hauenstein supérieur et inférieur, sur
la route de Bâle k Soleure et à lucerne;
— VAlbis , entre Zurich et Zug; — Le
mont Salvador t s'élevant du sein des dé-
filés du lac de Lugano; — Le Kamor, près
de Gais, dans TAppenzell ; — Le Bigi ,
entre les lacs du Zug et de Lucerue; —
Le Faulhorn, contigu aux Alpes bernoises;
— Le Rothhom, au-dessus de Brienz.
De toutes ces sommités, le Rigi est
probablement le lien d'où l'on jouit du plus
beau point de vue, et qui a de plus Tavan-
tage d'être d'un accès plus facile une les
autres. Quelques voyageurs donnent la pré>
férence au Faulhorn » ii cause de sa proxi-
mité de la grande chaîne , et en ce que les
liautes Alpes, s'élevaot à peu de distance,
se présentent dans toute leur beauté.
Mais , pour jouir de plus près de la vue
des Alpes, les endroits préférables sont les
vallées de VOherland bernois elceUesq»
entourent la base du if onZ-B^anc^ y cosfr-
dbyGoogk
8D1SSB.
NOTIONS PAELIMINAIBBS.
425
pris Chamouni. C'est là que se combinent
aa plus haut degré» la beauté des formes ,
la grande élévation des montagnes , et la
vaste étendue des glaciers et des champs
de neige qui semblent avoir pour organes
te rugissement de l'avalanche et le bruit
du torrent. Ici les glaciers se montrent
dans tout leur éclat» et leur grande éten-
due les bit nommer mers de glace.
Glaciers. — Les plus remarquables
sont : les glaciers de VAar, près du
Gfinuel; celui du Rhône, près de la Fur-
ea ; ceux du SpWgen, du Bernina, dans
VEngadine, celui de Rosenlaui, etc.
liAGS. — Rien de plus majestueux et de
plus pittoresque que ces imposantes nappes
d'eau, parfois causes et unies comme une
glace, et parfois agitées et tourmentées par
d'impétueux ouragans. — Leur nombre est
coosidéfable ; les plus intéressants sont :
lelaede Luceme^ dont les bords ofirent
des scènes du plus haut romantique; de
WaUensiadt, de Thun, de Briem, de
Genève, remarquable par son étendue et la
diversité de ses aspects ; nous ajouterons,
bien que ne feisant pas partie du territoire
suisse , mais situés aussi dans les vastes
ramifications des Alpes, les lacs Majeur ^
de ZiMOfio, de Corne etd'Or/a, si riches
en belles scènes de la nature, et que le
voyageur en Suisse ne manque jamais de
visiter.
A ces pittoresques beautés du sol ajou
tons de nombreuses chutes d'eau aux as-
pects variés et imposants. La première est
la chute du Rhin, ï SchafTouse; la chute
de VAar, à la Handeck, une des plus belles
de la Suisse ; la chute de la Toceia, dans
le val de Fonnazsa, remarquable par le
volume de ses eaux et la hauteur de leur
chute (154 m.); le Slaubbaeh, célèbre
caB<»de de la vallée de Lauterbninnen ,
district bernois d'Interlacken. Elle tombe
d'une hauteur de 300 mètres. Le Gie$-
Aaeh, sur le lac de Brienz ; le Pisseva-
cke, près de Martigny; le Reiehenbach^
près de Meyringen ; la chute du Pianaj^io
on du Mondesiimo , sur le Spliigen ; la
chute ou cascade de Tourtemagnet sur la
route du Simplon; la cascade des Pèlerins,
placier des Bossons & Chamouni , et beau-
cottp d'autres encore que nous signalerons
à mesure qu'ils se rencontreront sur notre
roule.
Passages. — Les passages principaux
des Alpes suisseê sont : le Simplon , le
S^Gothardt le Splt^en, le S^Bemard
et le Bernardin , tant par la beauté de
leurs sites, que par la magniGcence et la
hardiesse des routes qui y ont été cons-
truites. Parmi les passages que ne traverse
aucune grande route , les plus remarqua-
bles sont ceux des monts Moro et Cervin,
entre le Valais et le Piémont; la Téte^
Noire et le Col-de-Balme, conduisant à
Chamouni; le Grimsel, la Furca et le
Gries, se bifurquant au sommet de la val-
lée du Rhône; la Gemmi, le plus singu-
lier de tous les passages, et le Grand-S^
Bernard y qu'on visite à cause de son
hospice célèbre et des souvenirs qu'il ré*^
veille. En 1848, le gouvernement révolu-
tionnaire du canton de Vaud n'a pas reculé
devant un acte tout è la fois barbare et sa-
crilège, devant un crime de lèse-humanité :
il a supprimé, spolié le couvent du Grand-
S^Bernard qu'avait respecté la révolu-
tion de 93 ! Cet acte inouï de vandalisme
et d'intolérance protestante aura, nous
n'en doutons pas, son jour de réparation.
Bientôt, nous l'espérons, les portes de cet
asyle charitable se rouvriront sous la pro-
tection des gouvernements réguliers. De
dignes religieux viendront y continuer leur
vie sublime de dévoûment et d'abnégation;
ils se vengeront de leurs persécuteurs en
rendant le bien pour le mal, car, sans nul
doute, plus d'un de nos démolisseurs mo-
dernes s'esthnera quelque jour heureux de
recevoir leur sainte hospitalité.
Gorges des Alpes . — Les gorges qui mé-
ritent quelque attention sont celles qui con-
duisent aux passages dont nous venons de
parler. Ce sont en général des fissures sé-
parant les montagnes à des milliers de pieds
de profondeur , et dont quelques-unes of-
frent un aspect très imposant. Aucun de
ces défilés ne peut se comparer au ravin
de la Via-Mala , une des scènes les plus
sublimes et les plus efi'rayantes qu'on
puisse imaginer : la gorge des Schellinen,
sur le SM^othard ; la galerie de Gondo,
sur le Simplon , au fond de laquelle se
trouvent les Bains de Pfeffers.
dbyGoogk
fie
SUISSE. — NOTIONS PBELIMINAIRES.
Vallées. — Poar tcnniaer notre es*
quisse , disons que les plus belles vallées
de la Suisse sont celles de Haslij près de
Meyringen ; le Simmentkal , le val de
Sarnen, le Kandersthal, U vcUlée de
Gruyères et celle des Ormonds , dont on
admire Taspect tranquille et pastoral, Tin-
dustrieuse activité et la riche végétation.
Le Jura nous offre aussi de belles scè-
nes, telles que le Val Mouiiers ou Mûm-
terthalf entre Baie et Bienne ; le passage
du Klits^ au pied de l'Ober-^uenstein, et
le lac de Joux,
Monnaies.
Peu de pays en Europe ont un système
monétaire aussi compliqué que la Suisse ;
presque chaque^ canton a sa monnaie par-
ticulière, et celle qui a cours dans Tun
ne passe pas toujours dans Tautre. Le
voyageur ne doit donc conserver aucune
monnaie du canton qu'il va quitter. Mais
la monnaie française ayant cours dans toute
la Suisse, c'est la meilleure dont on puisse
se charger ; et, excepté dans quelques lo-
calités de TE., les aubergistes font leurs
eartes en francs de France. Dans les can-
tons de S>-Gall ^ d'Appenzéll et des Grisons,
qui bornent TAllemagne , et où les florins
de Bavière (qui valent 2 fr. 8 c.) et les
kreutxers sont en circulation, les %waMi'
gers (ou pièce de 2i kreutzers) sont des
monnaies très commodes et sont reçus
son attention dans les comptes qui lui
sont présentés.
1 batz contient 10 rappes, et vaut 15 c.
de France. Les monnaies suisses qu'on
rencontre le plus fréquemment sont les
pièces de 5 batzen ou 1/2 franc suisse (74
cent, de France), le batz, le i/î batz et le
rappe ; on trouve aussi des pièces de t , S,
3, i et 5 francs suisses; mais les trois
dernières sont fort rares.
Rapport de quelques monnaies étran--
gères avec la monnaie suisse,
i napoléon fiançais vaut 1 4 fr. de Suisse.
1 pièce fi*ançaisc de 5 fr. vaut 54 1/2
et dans quelques cantons 55 batzen.
1 franc français, ordinairement, vaut 7
batzen , ou exactement 6 l)atzen 8 rappes.
1 shilling anglais vaut 9 batzen.
1 souverain anglais vaut 1 7 francs suis-
ses i batzen 6 rappes.
1 dollar de Brabant vaut 4 (r. suisses ou
40 batzen.
DES DISTANCES.
La Suisse n'offre pas moins de variations
dans les mesures de disGmces que dans ses
monnaies
Les distances sont compléns dans toote
la Suisse par stunden (heures de marche
ou lieues). Les distances données dans les
routes de Titinéraire ont élé prises dans
les tables les plus correctes que nous avons
aussi aisément que les francs pour les pour- pu nous procurer. La longueur de la lieue
boires, etc.
i zwanziger vaut 6 batzen.
7 zwanzigers valent 42 batzen. — 6 fr.
de France.
5 zwanzigers valent 30 batzen.- — 5 fr.
de Suisse
Les zwanzigers ont cours dans toute la
Suisse allemande pour les besoins ordi-
naires. Cependant, pour éviter d*étre trom-
pé, il est utile au voyageur de connaître une
ou deux des monnaies qui ont cours dans
la Suisse: i fhioc suisse, on pièce de 10
batz, vaut i fr. 50 c. de France ou 1 fr
48 c), ou à peu? près 1 s. 2 d. monnaie
an^ilaise.
N. B. C est surtout sur la distinction
des francs de France et des francs de
Suisse que le voyageur doit porter toute
de Suisse a été calculée ï 5,278 mètres, —
1 ,800'pieds de Berne, ou 3 milles anglais
1 foHong215 verges; 21 ,137 de ces iieaes
égalent 1 degré de Téquat^ur. On a calculé
qu'une personne, marchant raisonnable^
ment, doit parcourir en une minute envi-
ron 96 mètres.
La lieue suisse (1 heure démarche) va-
rie cependant selon le terrain . Dans les
montées très escarpées, elle n'excède pas
3 kilomètres.
Manière de voyager. — I-.es moyens
de voyager en Suisse ont été depuis 90 ans
bien améliorés. Les grandes routes en gé-
néral sont excelleutes, et celles qui traver-
sent les Alpes frappent et étonnent par la
hardiesse de leurs constructions. Presque
toutes sont parcourues par de nombreuses
by Google
SmSSB. — NOTIONS PRELIMIN AIDES.
«7
cffligeDces, et tons les grands lacs sont
âllonnés par des iMleaux à vapeur.
Avant 4830 on connaissait )i peine en
Saiase la manière de voyager en poste.
Depuis eelle époqae, des relais ont été
montés dans les cantons de SM^all , des
Grisons , de Bade, de Nenfchâtel, d^Argo-
vie, du Tessin, de Vaud, du Valais, d*Uri
ei de Genève.
Les tarife, pour les cantons de Genève,
de Faiitf, dePribourg et du Valais, sont
k pea prfts conformes à l'ancien tarif fran-
çais, savoir: i fr. 50 c. chaque cheval par
poste, et 75 c. au postillon ; ordinairement
avec une augmentation de 1 fr. 50 c. ou 2
fr. par poste.
^ Le voyageur qui prend quatre chevaux
n*a pas besoin de deux postillons, à moins
'qu'il ne le désire.
Canton du Temn. — .Pour chaque
cbe\'al, 5 fir. de France par poste ; le pour-
boire dn postill., 1 fr. 50 c. par poste; le
bnUetiA.25c.
Sékaffowte. — La taxe, pour ce canton ,
est de 15 kreutzers, *= 55 c. pour chaque
cheval, par poste, de plus que le tarif de
Bade : ainsi , dans Bade , la taxe est de 1
II. 28 kr. ; dans SchafTouse , 1 fl. 43 kr. :
pouihoire du postillon, 20 kr. par cheval.
Sainl-GaU. — Une poste est de 2 stun-
den ( lieues) ou 'de 16,000 pieds suisses.
Le prix de chaque cheval par poste est de
1 11. 12 kr. Oe il vaut 2 fr. 8 c); le
pourboire du postillon est de 12 ou 15 kr.
par poste et pour chaque cheval ; 24 kr.
pour deux chevaux, et 56 kr. pour un
nombre au-dessus. Pour que les postillons
soient contents, il faut leur donner un bon
tiers en sus du tarif.
La taxe des roules et des ponts se paye
ordinairement aux maîtres de poste k cha-
que relais, sur la présentation a'un bulletin
imprimé in^quant la somme à payer.
Griêons, — Le tarif de ce canton est
on peu compliqué; les prix d'une poste
pour monter tme colline^ ou le versant de
la vallée du Rhin , diflèrent de ceux en
deteeiKtofit cette même colline , ou en
suivant la plaine , et suivant le prix des
fovragea. En général, le prix d*un cheval
pour chaque poste est de 1 fl. 52 kr. gr.,
— 3fr. 25 c. Au postillon, pour un che-
val par poste, 50 kr. ; po>ar deux chevaux,
45 kr. ; pour 3 ou 4, et au-dessus, 1 fl.
par chaque poste. 2 zwanzigers au plus
sont le pourboire du postillon, le tout
compté en florins et kreutzers des Grisons.
On voyage en poste sur les routes sui-»
vantes : De Constance k S^Gall et
par les Grisons k Coire\ parle Spia^
gen k Chiavenna et k Milan; par le
Bernardin k Bellin%one , Lugano et
Milan ; de Genève k MUan par le Simh-
pion, le long des deux rives du lac Léman
par Lausanne ou par Thonon; d'Àltorf
par le S^Gothard k Àirolo et BelliniO*
ne ; de Berne k Lausanne et k Genève
par Fribourg ; de Zurich k Cotre par
WaLlenstadt et Ragai% ; de Neufdiâtel k
Yverdun et Genève ; de Bêle k Zurich
(17 postes), de Bâle k Lucerne (15 pos-
tas 5/8). Le voyageur peut aussi aller en
poste de Bâle k Schaffbuse , s'il prend
ta route qui suit la rive droite du Rhin ei
passe dans le duché de Bade.
Diligences — Des diligences commu-
niquent journellement entre toutes les
grandes villes dé la Suisse, et il y a peu de
routes où l'on n'en voie une par jour.
Voifuriers. ( Lohnkutscher. ) — Le
mode de voyager en poste cesse dès qu'on
atteint la frontière, excepté sur les routes
dont nous avons parié plus haut. Alors les
voyageurs doivent louer un voilurier avec
le nombre de dievaux qu'exige leur voiture.
Le prix établi dans toute la Suisse est
de 9' fr. de France par jour pour chaque
cheval, et 1 fr. de pourboire par cheval.
Dans ce prix se trouve compris le louage
de la voiture, si on n'en a pas une k soi.
Guides. — Un guide est indispensable
pour explorer les immenses chaînes de
montagnes qni hérissent le sol helvétique ;
on en trouve dans presque toutes les par^
ties de la Suisse, mais ceux de Chamouni,
en Savoie, jouissent d'une réputation mé-
ritée. — Le prix ordinaire est de 6 fr. par
jour, mais il feut y ajouter le salaire du re-
tour, qui est de 5 fr. par jour.
Auberges. — Dans toutes les grandes
villes de la Suisse et surtout dans celles où
affluent les voyageurs, on trouve des hOtels
qui peuvent rivaliser avec ceux des grandes
villes de France et d'Allemagne. 11 règne
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428
SUISSE. — NOTIONS PRÊUMINAIHES.
(Jaiis tous ces hôtels, grands ei petits, une
extrême propreté, et leurs pri^priétaires
jouissent généralement dans le pays d'une
considération distinguée.
Dépense. — Le prix ordinaire du pre-
mier diner, à 1 h. ou à 1 h. 1/2, k table
d*hdle, est de 3 fr. de France, — 20 batz ;
le second dîner, à 5 h., coûte 4 fr.
Dîner particulier, 5 à 6 fr. par t^le pour
une ou deux ])ersonnes, aux hôtels les plus
chers, et à 3 à 4 fr. par tête aux hôtels de
second ordre.
LUs, 1 fr. 50 cent, à 2 fr., — 10 à li
batz. Déjeuner au thé, 1 fr. 50 cent. : on
a du pain, du miel et du beurre; 1 fr. 50
cent. À 2 fr., — 10 à U batz, avec des
œufs ou de la viande froide.
Dans les hôtels de premier ordre, il faut
ajouter à cette dépense 1 fr. par nuit pour
la bougie, à moins que le voyageur no pré-
fère de la chandelle, qui n'entraîne aucun
supplément sur la carte. Le prix des cham-
bres varie d'après leur situation et la vue
dont on y jouit; mais les plus beaux ap-
partements, dans les hôtels de premier
ordre, ne doivent jamais dépasser 4 fr. par
jour pour un salon et 3 fr. pour chaque lit.
La bonne main ou pour le service , se
paye h raison de 1/2 fr. ou 1 fr. de France
{)ar jour, selon le genre de Thôtel; dans les
lôtels de premier ordre, l'usage est de
porter cet article sur la note.
Voici, pour la gouverne de notre tou-
riste, deux plans de voyage accomplis de-
puis peu par deux touristes anglais, voyage
de 52 jours fait presque toujours à pied.
« Nos plus longues journées de marche
ne dépassaient jamais 10 ou 12 lieues;
mais sur les grandes routes , telles que le
Simplon, nous allions toujours soit en voi-
ture, soit à cheval. 11 y a plusieurs passa-
ges, comme le Col-de-Bonhomme, le Cer-
vin et le Rawyl , où il faut nécessairement
avoir des guides. Partout où il y a chemin
tracé, les guides nuisent plus qu ils ne ser-
vent, excepté apn^s une tourmente. •
De Paris à Genève, S8h. — Prix :
89 fr. €0 c.
Le 26 août, Genève.
27. Huit heures par le bateau à vapeur à
Lausanne : visité la. ville; par un autre
bateau à vapeur k Villeneuve ; par la dili-
gence à Bex.
27 . A Martigny (un peu moins d'un jour).
28. Visité l'hospice du Grand-St-Bcr-
nard.
29. De retour k Martignv (route plus foeile
parte col de Feret, 6nières et le long
de la Drance).
30. De la Tête-Noire à Chamouni (nou-
velle route du Val-Orsine pour atteindre
le sommet du col de Balme, d'où la vue
est magniGque. Ce chemin allonge à
peu près de 2 h. sur la route directe).
31. Fait l'ascension du Flégère; ensuite
traversé la vaHée pour aller au Monlan-
vert , à la mer de glace et à Ghamonni.
l«r sept. Traversé le col de Vosa pour ga-
gner Contamines 11 eût peut-ôtre été
mieux de continuer la roule par les cAa-
2e/sdeNant-Bourant.
2. Traversé le coj de Bonhomme, par
C^apm à ifo/te^ (à pied).
3. Monté à pied le col de la Seigne; i
Cormayeur, par VAlUe-Blanche.
 Àoste en char, ( roule qu'on peut
^. Châlillondïio t fairedansijoor.
6. Sur des mules à Toumanche; de là à
Breuil à pied
Traversé le Cervin (Matterhom) ï
pied pour aller à Zermalt (fatigant).
8. Descendu sur des mules à Yi9Jp ; ensuite
à Brieg à pied.
9. Â Domo d'Ossola par le Simplen , en
char; 10 heures.
10. Parti par le courrier à 3 heures du
matia pour Baveno , arrivé à 6 heures,
remonté le lac Majeur dans un bateau i
voiles pour aller à Locamo, et en cbar
k Bellinkone (arrivé tard).
1 1 . En voiture de louage à Airelo.
12. A pied, visité le S^Goihard ^X\m-
pice.
13. En voiture à Fluelen^ sur le lac
d'Un,
U. A Brunnen en traversant le lac; de
là au sommet du Rigi par Schwyt% et
Artk,
15. A pied à Weggis, en bateau k iMcer-
ne , à pied au Winkel ; traveisé le lac
pour aileindre Àlpnach; à pied à 5w-
nen,
i€. Traversé le BriÀnig ; à pied jasqul
dbyGoogk
SCISSE. — NOTIONS PRÉL1M1N AIRES.
139
Brient ; en bateau au Gies^foch^ et en
char ^ Meyringtn
Gais etAppenzell.
Weissbad.
17. Repos à Meyriogen, visité les chutes Sentis, Wildkirchlein.
du Reiehenbach.
IB. Â pied à Y hospice du Grifruel; de
là aux glaciers du Rhône , et revenu à
Vhospioe pour y coucher.
19. De nouveau è Meyringen; mis 3 h.
à traverser le passage du Swien.
20. A pied à Grindelwald parla Schei-
deek ; de là sur la Wengern-Àlp ; cou-
ché au « Jungfrau-Goêlhoft * juste en
(ace de la montagne de la Jungfrau,
pour voir et entendre les avalanches.
Si. A iHedà Interlacken par Lauter-
brunneu; en char à Neuhaus; dans
un steamer à Thun, et à Berne en di-
ligence.
22. Retourné à Thun; en char à FrOti-
gen ; â pied à Kandersteg.
23. A pied aux Bains de leuek par la
Gemmi; de là droit à Sion.
24. A pied à Ân-der-Lenk,
25. Dt^cendu le SimmerUhal jusqu'à
Thun à pied ; de là à Berne en char. (Il
vaudrait mieux aller par GruyèreB à
Pribourg, Berne, Soleure , et traver-
ser le Hauenstein, et de là à Bâle.)
26. En diligence à Bûle.
De Bêle à Paris, par la malle en 38 h.
Voyage d*été de trois mois renfermant
tous les Ueux les plus dignes d'atteotion et
ne passant que le moins possible deux fois
dans la même place.
Bâle.
Hunsterttial.
Bienne (He S*-Pierfe).
Neufchâtel.
(La Chaux-de-Fonds.)
Yverdun.
Orbe.
Lac de Joox.
Mont.
Fribourg.
Berne.
S<^re.
Wcisscnstein.
Sefatnznaeh.
SchaiTouse.
Chute do Rhio.
Constance.
SM^n.
Rapperchwyl.
Zurich.
Zug, par TAlbis.
Arth et Goldau.
Le Rigi.
Weggis, baie d'Uri.
Brunnen(Schwytz).
Altorf.
Passage des Surenes
Engelberg.
Stanz.
Luceme.
Braoig.
Meyringen.
Brienz et le Giessbach.
Interlacken.
Thun
Simmenthal.
Sanetsch, passage.
Sion.
Rawyl, passage.
Spiez,
Unterseen.
Lauterbrunnen.
Wengern-Alp.
Grindelwald.
Faulhom.
Scheideck.
Meyringen-
Grimsel.
Glacier du Rhône.
Gries, passage.
Val Formazza, chute de la Toccit.
Airolo.
S'-Gothard, pont du Diable.
Altorf.
Schiechenthal.
Klausen.
Stackelberg.
Glaris.
Klœnthal.
Muotta.
Schwylz.
Morgarlen.
Einsiedeln.
Wesen.
Lac de Wallenstadl.
Bains dePfeffers.
IKalteuserthal.
dbyGoOgk
430
BOLTB 346. — DB PARIS A GENÈVE.
Sernathal.
Dissentis
Reichenau.
Coire.
Julier, passage S^-Mauritz.
ËDgadine.
FinstermQDZ.
Stelvio.
Bernina.
Maioya, passage.
Chiavenna.
SplUgeo, passage.
Via-Mala, et retour.
SplUgen , village.
Bernardin.
BelliDzone.
Locamo.
Luino.
Lugano, mont SaWadore.
Lac de Cdme ; Bellagio.
Corne, Milan, Sesto (ou Corne,
Arona).
Lacd'Orta.
Baveno.
Varese,
Domo-d'Ossola.
Simplon.
Brieg.
Bains de Leuk.
Gemmi et retour.
Sion.
Marligny.
Grand-S«-Bemard.
Âoste.
Pr6-S«-Didier.
Mont Cramont.
Âllée-Blaoclie.
Col de la Seigne.
Col de Bonhomme.
Chamouni.
F légère, Monfanverl, Mer de glace.
Col de Balme et Tête-Noir«.
Marligny.
Bex.
Vevay.
Cbillon.
Lausanne.
Genève.
FIN DE l'introduction.
Deux grandes Toîet oondaUent ordînaîrement de JParit en Suitêe ) Tone
par OENiVZ, et TMitre par BAUBi noni conunenoerona par la
ROUTE 546.
D£ PARIS A «EIVETE,
Par Beaune,Lons-le-Sauisier etGsx, 51 myr., 5kil. (v. p. 486).
— HôteU : des Bergues , grand établi»-
senient en face du lac. Prix : table d*bMe
à 1 h., 3 fr.; à 5 h., i fr., y compris le
vin. Dîners particuliers, 6 fr. sans tîb;
déjeuners, 2 fr.; thé, 1 fr. 50 c; pov
quatre lits et un salon ayant vue sur le lac,
1 5 fr . par jour; domestique, 4 fr. par jogr.
Mhôiel est le plus cher. — ^La Gooitmae,
très bonne maison nouvellement recoo»-
truite, également sur le lac : exceUeote
Digitized by VjOOQIC
A 8 kilom. environ de Gex, nous pé-
nétrons en Suisse , par le canton de Ge-
nève , un des plus petits de la Confédéra-
tion helvétique ; car il n'a que 20 kil. de
long sur 26 de large; avec une popul. de
61,871 habit., dont 27,000 catholiques.
— Le sol est assez fertile , quoique pier-
reux ; sa principale richesse vient de l'in-
dustrie et du commerce.
GENEVE, (ail. Genf-, ital. Ginevra)
BOUTS 346. — DE PABIS A GBIliVE.
43t
eoisine ; une chambre au second , donnaoi
sur ie Uc , ne coûte que 5 fr. par joor;—
rËcD*de^Genève , maison nouvelle , riva-
lisant en grandeur et en comfort avec Thô-
tel des Bergues; c'est une des meilleures
tables dliôte de Genève ; — la Balance ,
bfttel bien situé et meublé à neuf, près du
nouvel bôiel des Postes , du théâtre et des
musées , ain» que du jardin des plantes :
table excellente et soins prévenants;
chambres de là S fr.; déjeuners à 1 fr.
50 c. et 2 fr.; dîners à table d'hôte à 1 h
et à 5 h., 3 fr.; dîners particuliers 5 fr.
Pension , en été, à 6 fr. par jour; en bi<
ver, 5 fr.
GENÈVE, capiUle du plus petit des
cantons de la Suisse , excepté Zug, est la
ville la plus peuplée de la Confédération ,
puisqu'elle contient 30,000 habit. Elle
est dans une belle situation , à Textrémité
0. du lac de Genève ou lac Léman , à
l'endroit où le Rhône s'en échappe ; ce
fleuve divise la ville en deux parties. La
couleur de ses eaux , d'un bleu foncé , est
tiîs remarquable ; mais à 1 kil. 1/2 plus
loin, il reçoit les eaux bourbeuses de
lUrve, et prend alors une nuance sombre
qu'il conserve jusqu'à la mer. L'entrée
de Genève, du côté du lac , est tout-à-fiiit
imposante : un quartier nouvellement
élevé sur la rive droite do Rhône {le quar-
tier des Bergues) y offre une ligne de hau-
tes maisons , bien bâties, parmi lesquelles
on remarque l'hôtel des Bergues.
Genève est divisé en haute et basse ville;
le haute ville renferme les grands et aris-
tocratiques hôtels; la basse ville est le
siège du commerce et de l'industrie. Ses
rues étroites et ses maisons élevées lui don-
nent un aspect peu agréable.
Bien que très fréquentée par les voya-
geurs, Genève ne renferme rien de très
remarquable , si ce n'est sa position sur
nn des plus beaux lacs de l'Europe , et
sur la grande route de Paris en Itahe. —
Curioeités: la Cathédrale de St-Pierre,
édifice gothique d'une grande simplicité,
omé d'oD beau portail d'ordre corinthien.
Cette église renferme la tombe d' Agrippa
d*Aobigné , ami de Henri IV, et l'aïeul de
madame de Maintenon;etcelledu comte de
Roban, chef des protestants fiançais sous
Louis XIII. ^ Le Musée Rath, nommé
d'après son fondateur, le général Rath,
qui lui légua toute sa fortune , est un bel
édillce situé tout près delà Porte -Neuve,
Il renferme une ci^lection de tableaux et
d'autres ouvrages d'art, dont beaucoup sont
dus à des artistes du pays. Parmi les pein-
tres genevois , nous devons citer au pre-
mier rang : Topfert Guignon, Homung
et Calame. Les paysages de ce dernier
sont d'une grande beauté , et quelques-uns
ontflguré avec honneur aux expositions
françaises — Le Musée d'histoire natu-
relie , dans la Grand'Rue , est fort intéres-
sant ; il renferme les collections géologi-
ques de Saussure , les plantes fossiles de
MM. Brongniart et Decandolle, et les
collections de M. Necker. On y trouve
toutes les productions naturelles à la
Suisse : des variétés de chamois , de hou*
quet'ms, le chien du Saint-Bernard ; tous
les poissons des rivières et des lacs du
pays, parmi lesquels on voit le ferra , la
lotte , et une truite du lac de Genève pe-
sant 43 livres
Genève possède un cabinet d'antiquités;
on y voit un bouclier d'argent, avec un
bas-relief, qui fut découvert dans le lit de
ÏÀrve; — la 5a^ de lecture occupe
l'étage supérieur du muséum. On y trouve
les meilleurs journaux français , anglais et
allemands. — L'étranger muni d'une carte
d'entrée d'un membre est libéralement ad-
mid pendant un mois. — La bibliothèque
publique , attenante au collège , est un
grand bâtiment d'une architecture simple ,
situé derrière la cathédrale ; elle fut fon-
dée par Calvin , et contient 40,000 volu-
mes et 500 manuscrits. — Les curiosités
qu'on y montre ordinairement au voya-
geur qui le désire sont : 394 lettres ma-
nuscrites de Calvin, presque illisibles mais
avec des copies au net. — La bibliothèque
est ouverte tous les jours de 1 1 heures à 4
heures , excepté le samedi et le dimanche,
et, pour consulter les livres, le mardi de
1 heure ï 3 heures. — Le Jardin bota^-
ntqufi fondé par Decandolle, est un des
plus beaux ornements de Genève , il est
situé derrière le théâtre , proche la Porte-
Neuve. — Genève peut être considérée
comme la métropole intellectuelle de la
dbyGoogk
482
BOUTE 316. -^ DE PARIS A GB?lèvE.
Suisse; et Tétranger qui Ta choisie pour sa
résidence , s'il est muni de bonnes recom-
mandalions , trouvera dans la classe élevée
une société fort agréable , et des personnes
très distinguées par leur esprit et leurs
connaissances.
Parmi les hommes ilhistres <jae Ge-
nève a vu naître , nousciteroos J.-J. Rous-
seau , Necker, Saussure , DecandoUe , Jé-
rémie Bentham , Simonde de Sismoodi ,
etc. — Commerce, Indiutrie : mmu-
facture considérable de montres , de boites
^ musique , de bijouterie, -horlogerie; com
merce de pierres fines, etc.
Renseignements : Yhùtel des Postes
eux lettres est sur la place du Bel-Air.
Douane et police des passeports^ à THô-
icl-de-Ville. — Voies de locomotion
la poste aux chevaux est rue du Cen
drier, 1:20, et rue de Kleberg ; le prix est
de 1 fr. 50 c. par poste et par cheval , et
75 c. au postillon. 5 rouies, desservies
4)ar la poste aux chevaux , partent de Ge-
«lève : to à Paris , f«r Gex et Dijon ; —
2o à Lyon , par le Pont-d'Ain ; — 5» à
Chambéry et è Turin ; — i« à Milan^ par
Thonon et le 5pnp/on;— 5» à Lausanne
«t Bdle.
Messageries de Breittmayer-Racquet,
rue du Rhône , 175 , et grand Quai, cor-
respondant avec les messageries nationales
de France. Messageries de Joly-Crottet, Jo-
lymay et Cie, me du Rhône, 64, pour
Lyon, Ions les jours. — Diligences et
jnessageries de MM. Snell frères, pour la
Savoie et le Piémont.
Des diligences partent tous les jours
pour Paris ^ en «iS h., pour Lyon en 19
h., pouriterne en lî h , pour Zurich
'Ot Bâle en 15 h., pour Lausanne , Ve-
vey et Saint-Maurice , pour Neufchâtel
«n 16 h.; pour Salienches, sur la route
•de Chamouni, tous les jours; pour Cham-
béry et Turin , par la route dUnneei/,
trois ou quatre fois par semaine ; tous les
jours pour MUan , par le Simplon^
Le Service de l'Eglise anglaise se fait
tous les dimanches dans Tégl&e de VHô-
pital;
Le CuUe catholique , dans Téglise de
Saint-Germain , rue des Granges.
Bateaux à vapeur. — Trois bateaux à
vapeur parcourent le lac de Genève , al-
lant à Villeneuve en 4 h. 1/2 , s'arrêlant
à Coppet , à Nyon , à jRo//e , à Morges ,
à Ouchy et à Vevey.
Environs de Genève. — Des omnilnu
partenttoutes les heures de la place du Bel-
Air, de Rive et de la Porte-Neuve , pour
Carouge , Laney et Perney.
Les alentours de Genève olfireBt des
promenades et des vues délicieuses . sur-
tout sur la route de Femey, d*où l'on
jouit de Taspect du Mont-Blanc «t é»
Alpes de la Savoie , quand le temps permet
de les voir.
La jonction de CÀrre avec le Rhône
est digne de la curiosité du voyageur. L'en-
droit le plus favorable pour 4a bien voir
est la Campagne Mathieu , sur le rive
droite du Rhône , è 2 petits kil., — 1 m.
1/2 de la porte de Comavin , sur la route.
On passe devant les Délices ^ maison de
campagne qu'habita Voltaire.
A 7 kil. 1/2 S.-E. de Genève s'élève le
mont Salève , dont les escarpements do-
minent la ville. Le versant S. présente une
pente douce , couverte de beaux pâturages
et d'habitations. Le sol est jonché de fro-
ments de roches fprotogine) identiques à
celles du Mont-Blanc , auquel cette mon-
tagne fait face. Du sommet du Salèpe
( 1 ,034 mètres au-dessus du lae ) on
jouit d'un panorama magnifique. Pour
le gravir, du village de Montiez , il faut
compter environ 5 kil. Vers le S., la Mie
s'étend sur la vallée de VArve jusqu'au
Mont-Blanc ; à l'E. sur une grande par-
tie du lac; au N., sur la ville de Genève^
le Rhône et le Jura au dernier plan ; à
l'O., l'œil suit la vallée du Rhône jusqu'à
la gorge à travers laquelle le fleuve pénè-
tre en France.
Sur la rive méridionale du lac , à 3 kil.
de Genève , un peu è gauche de la grande
route de Thonon , est la Campagne Ditk-
datif résidence de lord Byron en 1816 »
Femey, résidence de Voltaire, est situé
sur le territoire français , à 7 kil. 1 /2 , —
5 milles N. de Genève , sur la route de Pa-
ris par Gex. Avant d'y arriver, on trouve,
près du Grand-Sacinex , une émînenoe
qui offre une des plus belles Mies du Mont-
Blanc.
dbyGoogk
B0|;TE 3t7. — DB OEN&VB A MABHONT.
433
Esmnion au Monl Dôle, — U route
b plus favorable est celle de Genève à Di-
jon ^ par A'yon et Saint-Cerguei. Elle
offre k chaqae pas des points de vue ad-
mirables.
SALNT-CERGUES , petite localité avec
une petite auberge, où Ton trouve tout le
comiort désirable , ainsi que des mules et
des guides pour Taseension du Dâle , qui
demande environ 3 heures de marche. Au-
cune sommité dans toute la vaste chaîne
des Alpes ne déploie, à Tœil du voyageur,
un panorama plus vaste et plusvané.
PerU du Rkône. {v. p. 48S).
Lae de Genève. — Ce lac qui occupe
une partie considérable du canton , porte
indifiëremment les noms de /oe de Genève
et de lac Léman (lacus Lemanus des Ro-
mains) ; c'est le plus grand de la Suisse.
Sa forme est celle d*un croissant très al-
longé , dont TouTerture serait tournée vers
les Alpes, et la convexité vers le Jura ;
sa direction mo3fenne est de TE. N.-E. à
I*E. S.-O. ; sa longueur en ligne droite
d'un point du croissant à l'autre, est de
12 lieues communes de France, environ
50 kil. Sa rive droite ou septentrionale est
longue de 19 lieues, (80 kil.); sa rive
gauche, ou méridionale , de 16 lieues,
(68 kil.); son contour de liS kil.; sa plus
grande largeur, entre RoUe et Tkonon ,
est d'environ 9 kil. , — 6 milles, et sa plus
grande profondeur entre Evian et Ouchy^
est de 950 pieds sur la rive gauche Sa
hauteur» au-dessus du niveau de la mer,
est de 374,53 mètres.
Le principal et presque unique affluent
du Léman est le Rhône, qui se vide dans
ce réservoir ï sa sortie du Valais , et re-
prend son cours sous les murs de Genève.
« Mon lac est le premier, » dit Voltaire ,
quand il vante les beautés de Genève ; et
il iaut avouer que , s'il n'a pas la sombre
sublimité de la baie d'Un et la douce
température des ^ici d'Italie , il peut ce-
pendant réclamer une large part d'admira-
tion , par la grande variété de ses sites et
le contraste de ses vues.
Parmi les poissons du lac , la truite est
assez rare; la lotte, espèce de barbeau,
est un poiason fode , peu cher et commun.
Les bateaux qui naviguent sur le lac sont
très pittoresques ; ils ont des voiles latines
comme les bâtiments de la Méditerranée.
Deux routes conduisent de Genève k
Martigny , l'une en suivant la rive nord
du lac, l'autre, la rive sud, et se réu*
nissent à Saint^Mauriee, dans le Valais.
ROUTE 347.
DE GSnVÂWE A HARTIGinry
(4r^ route)
Par Lausaniie, Vevby, Cbillon et Saint-Maubice, H postes 4/4. — •
Rive Nord du lac,
30 minutes.
30
30
iO
40
45
30
25
15
15
15
10
15
10
19
Coppet.
1 poste 5/4|
Aigle.
ST
IM
Saint-Tripbon.
RoUe.
t/«
VUli.
Mofges.
3/4
Bex.
Laottune.
1/2
Saint-Maurice.
Vevey.
1/2
U Toop^te-Peils.
15 minutes.
Evionnas.
darens.
45
LaRarma.
Montnsox.
SO
MiéviUe.
ChSIeaiHie-ChiUoD.
40
Le Pissevache.
VaieoeiiTi^.
25
Vemay.
Rennas.
30
Verrerie.
Roche.
30
La Bâtie.
Yvorae.
40
Martioit.
dbyGoOgl
434
ROOTS 347. — BE GENÈVE A HARTIGNY.
Celte roate de poste est assez bien ser>-
vie ; les prix sont les mêmes qu'en Fran-
ce , c'est^-dire i fr. 50 c. par cheval et
par poste , et 75 c. au postillon.
Des diligences vont deux fois par jour à
Lausanne , et quatre fois par semaine à
Marligny. — On va à Lausanne en 6 h. 1/2
à peu près.
On parcourt, en quittant Genève , une
belle campagne , couverte de villas res>
semblant beaucoup aux cottages anglais.
Peu de contrées en Europe oflrent autant
rie sites admirables que les rives du lac Lé-
man . À i /5 de 1 . de Genève , on passe de-
vant rhOtél de Sécheron. A S ou 3 kil. plus
loin , le mont Blanc se cache derrière les
montagnes des Voirons , et ne reparaît
que près de Nyon.
Après Versoix , nous quittons le canton
de Genève, pour entrer dans celui de
Vaud.
Le Canton de Vaud a pour limites , au
sud , le lac Léman et le Rhône , et au
nord, les cantons de Neufehâtel et de
Fribourg. Sa surfoce est d'environ 4'80
kil. carrés , avec une popuL de 190,000
kab., presque tous protestants ; la langue
nationale est le français. — Le sol produit
du grain ; les vallées renferment ne bons
pâturages, qui produisent un fromage es-
timé ; les collines sont couvertes de beaux
vignobles. — Le premier endroit que nous
trouvons est
COPPET, petit village de 600 hab., n'a
rien de reman{uable , si ce n'est son ehâ-
îeau , qui appartea^iit è M»« de Staël ; la
propriété du duc de Broglie , son gendre.
C'est un édiflce simple, formant trois cô-
tés d'un carré , et dont la feçade tournée
vers le lac est flanquée d'une tour à cha-
que extrémité. Ce fut la résidence de M>
de Staël et de M. Necker.
Notre route , depuis Genève , côtoie le
littoral nord du lac , jusqu'à
NYON (la iVomdtinttm des Romains).
— Hôtels : le Soleil , la Couronne.— Pe-
tite ville située sur une hauteur, mais son
faubourg , que traverse la grande route,
se trouve sur le bord du lac. — Popu/.
2^^ hab.
De Nyon , une excellente route à voi-'
turcs monte le /tira, au moyen de xigzags,
atteint Saint-Cergues , et de Ui le D6U.
ROLLE. — Hôtels : la Couronne , U
Tète-Noire; petits et médiocres. Les ooW-
Unes qui entourent ce village sont couver-
tes de vignes produisant un vin passaUe ;
mais le meilleur dç canton , est recaeiUi
sur la Côte , entre RoUe et Aubonne.
Pov. 4, $00 hab.
dur la rive opposée du lac , vous aper-
cevez le golfe de Thanon , et la tête nei-
geuse du Mont'Blane, dominant les mon-
tagnes du Ghablais. — Toujours en vue
du beau lac , on arrive à
MORGES. — HôleU : la Couronne.
Derrière cette petite ville , de 2.600 hab.,
s'élève le vieux chflteau de Wuf/lens, re-
marquable par son haut donjon carré, en-
touré d'un groupe de tourelles. On dit
qu'il Ait bâti par la reine Berthe dans le
x« siècle. Il est très bien conservé et très
pittoresque. On traverse la Venoge avant
d'arriver au village de Si-Sulpice.
La route , qui s'éloigne un peu du lac ,
offire une vue magnifique sur LausaflUM et
ses vertes collines; puis nous nous rap-
prochtms du lac , et nous apercevons
OUCHY. — Hôtel : l'Ancre, »tné at
bord du lac , ce village situé h 3/4 m. de
Lausanne , en est considéré comme le port,
c'est la station des bateaux à vapeur, des
omnibus transportent les voyageurs à Lau-
sanne pour 50 c.
C'est dans l'hôtel de l'Ancre que Bym
écrivit, en deux jours (1816), son Pri'
sonnier de Chilùm.
LAUSANNE. — JErdte^: Gibbon, m
des meilleurs hôtels de la Suisse, d*oO
l'on jouit d'une belle vue du lac et des
montagnes de la Savoie ; table d'hOCe à 1,
5 et 8 h. du soir ; — du Faucon, très bon
aussi ; — la Poste, rue Saint-François. —
Lausanne est la capitale du canton de
Vaud ; située sur un sol inégal et élevé ,
(150 mètres au^essus du lac). Ses mes
sont étroites et pénibles à gravir.
Curiosités : la Cathédrale , située sur
un plateau élevé , appelé la Terratte , d^sè
l'on jouit d'un riche panorama ; — eonh-
mencée en 1000 , par révoque Benri,
elle passe pour une des plus belles égfises
de la Suisse , par l'originalité et la besoté
des détails; elle renferme une foule de mo-
dbyGoogk
DOUTK 347. — DK GENEVE A «ABTIGNY.
435
omoeiits cunenXiDumi lesquels on distin-
gue le tombeau du pape Félix F, qui ,
«0 1449, abdiqua dans l'église de Saint-
François ; ceux de plusieurs évéques , du
chevalier Othon de Grandson , d'une prin-
cesse russe de la feaiille Orlow, d'une
duchesse Caroline de Courlande , d'une
comtesse de Wallmoden-Cimbroo , et le
plus récent, celui d*H<inriette Canning,
épouse de Stratford Canning, ambassadeur
d'Angleterre en Suisse. Ce monument qui
date de 181 7, est un ouvrage médiocre du
sculpteur Baitholini , de Florence. — Sur
un antre plateau , un peu en arrière de la
cathédrale , s'élève le Château , tour mas-
sive et pittoresque , 0anquée de quatre
tourelles; jadis demeure des évéques , oc-
cupé maintenant par le conseil du canton
Lausanne possède un collège , un Mu-
tée cantonal t renfermant des objets très
intéressants , tels que : une collection
minéraux provenant de Bex , et un plan
des mines de sei de cette localité ; un
échantillon du sihina glanis , un des plus
gros poissons d'eau douce » provenant du
lac de Moral t beaucoup d'antiquités trou-
vées dans le canton. La Bibliothèque ren-
ferme environ 33,000 vol., parmi lesquels
se trouvent des ouvrages précieux. L'Ada-
ptée eanional, très bien tenu, est un
assee bel édifice. Le Théâtre est un édi-
fice très ordinaire. La Jfatson de Gibffon,
dans laquelle il termina YHistoire de
Rome, étaitsituée derrière Véglise Saint-
François, L'hôtel Gibbon s'élève sur son
emplacement —Pop. 44,200 hab.
Moffens de loeomotion : l'administra-
tira de la Poste aux chevaux et diligen-
eet, place Si-François; et pour les che-
vaux, rue Martheray, 57.
On commence k Lausanne k voyager en
poste jusqu'en Italio , par le Simplon , et
par Genève , jusqu'à Paris.
Des diligences partent tous les jours
pour Feveyet Bex, pour Berne, pour Ge-
nève, pour Neufchâtel eii^ur Bâte.
Les bateaux à vapeur qui desservent
le lac touchent ï Ouchy. iaubourg de Lau-
sanne , 2 fois par jour.
Omnibus pour Vevey, plusieurs fois
par jour , me Saint-Pierre ; prix : i fr. tO.
Les environs de Lausanne sont admira-
bles pour le nombre et la beauté des pro-
menades et abondent en points de vue ri-
ches et variés.
Dépenses. — Les mfîmes , à peu près,
qu'à Genève : dSner, 5 fr.; déjeuner, 1 fr.
BOhi fi*.; chambre, 1 fr. 25 à 2 fr.. aux
bons hôtels. Aux maisons du deuxième or-
dre , quelque chose de moins. — Cafés :
60 c. le déjeuner au café à l'eau ; les gla-
ces, 50 c. Pour 6 fr. par jour, le voyageur
peut vivre très confortablement.
De Lausanne à Vevey, la route , qui se
rapproche du lac , ne présente qu'une suite
de vignobles peu intéressants ; on traverse
PuLLY, petit village avec un petit port sur
le lac. — Pop. 4,400 hab. — Plus loin:
CULLY. — Hôtel : la Maison de Ville ,
— Petite localité sur le lac , dans une
riante situation.
En approchant de Vevey, la perspective
s'agrandit et s'étend jusque sur la gorge
du Rhône et sur les pics neigeux de la
Dent du Midi.
VEVEY. --HéteU : les Trois-Couron-
nes , splendide établissement , sur le bord
du lac ; vue magnifique sur le lac et la Sa-
voie; — des Trois*Rois, bonne maison,
au centre de la ville; — la Croix-Blanche.
— Jolie ville , située au bord du lac , et la
seconde ducanton de Vaud. Pop. 4,500 h.
Rousseau a dit dans ses Confessions :
« J'allai à Vevey loger à la Clef, et pen-
dant deux jours j'y restai sans voir per-
sonne, je pris pour celte ville un amour
qui m'a suivi dans tous mes voyages , et
qui m'y a fait établir enfin les héros de
mon roman. Je dirai volontiers à ceux qui
ont du goût et qui sont sensibles : Allez à
Vevey, visitez le pavs, examinez les sites,
promenez-vous sur le lac , et dites si la
nature n'a pas (ait ce beau pays pour une
Julie , pour une Claire et pour un Saint-
Preux ; mais ne les y cherchez pas. »
De la petite terrasse qui se trouve au
bout de la place du marché , l'œil peut
contempler les diverses scènes de la Nou-
velle Héloïse; — vers l'E. le village de
Clarens , MorUreux , Chillon ; au-delà ,
Villeneuve , et la Gorge du Rliône, ap-
puyée par les Alpes gigantestiues du Va-
lais , par la Dent du Midi et par le Pain
de Sucre\ tandis que sur la rive opposée
dbyGoogk
436
ROUTE 347. — DE GENÈVE A MARTI6NT.
du lac , s*élèvent les rochers de Meillerie ,
surmontés par les pics de la Dent d'Oche,
à la base de laquelle se trouve le village
de SaintrGlDgough.
De Vevey, une bonne route de poste
conduit à Fribourg, par Bulle; et une au-
tre à Yverdun , sur le lac de Neurcfattel
par Moudon.
A i mille environ au-delà de Vevey on
trouve les jardins de M. de Hauteville, di-
gnes de Tattention du voyageur.
Un peu plus loin , sûr une éminence
qui domine le lac , s'élève l'ancien châ-
teau de Blonay, bâti dans le x« siècle , et
qui appartient depuis 700 aqs à la même
famille.
Un peu plus loin , au-dessus de Clarens,
on aperçoit le château de Ckâtelard.
CLARENS , si poétiquement décrit par
Rousseau, n'est qu'un pauvre village d'où
Ton a une vue magnifique sur les mon-
tagnes qui entourent la vallée du Rhône.
Byron dit que Rousseau n'a rien exagéré
dans sa magnifique description des envi-
rons de ce village et des bords du lac.
Un peu après Clarens , k quelque dis-
tance de la route, se trouve
Chaillt/y résidence Mn«« de Warens. Sa
maison existe encore.
MONTREUX. — ffd/eto:la Couronne,
belle position ; de l'Union ; du Pont ; et
sur les bords du lac : du Cygne. — Site
délicieux et le plus solitaire des rives du
lac ; le climat est renommé pour sa salu-
brité et sa douceur. — 1 petite heure de
marche cotfiduit à
CHILLON. — On admire les restes du
cliâteau , célèbre par la captivité de Bonni-
vard, et servant aujourd'hui d'arsenal. —
Leur masse imposante , l'flet sur lequel ils
sont jetés , produisent dans le paysage un
effet très pittoresque.
On pénètre dans le chftteau par un pont
de bois ; sa vieille et curieuse chapelle sert
de magasin à poudre ; l'étranger n'est pas
admis à la visiter.
Entre Chilien et Villeneuve , on avait
élevé à grands frais un splendide hOtel qui
portait le nom de Byron. Il est acgourd'hui
délaissé.
VILLENEUVE. — HôteU : la Croix-
Blanche; IcLion-d'Or. — Petite ville an-
cienne , entourée de murs : c'est le Pen-
niculus des Romains; elle est située à
l'extrémité E. du lac, à l'endroit où h
route en quitte les bords pour entrer dans
la vallée du Rhône. — Pop. 4,500 hab.
— Une diligence attend l'arrivée des ba-
teaux à vapeur, pour conduire les passa-
gers il Bex , où ils trouveront de bons lo-
gements pour la nuit.
 Villeneuve , la route quitte les belles
rives du lac , et pénètre dans la Vallée du
Rhône f monotone et peu intéressante jus-
qu'à
AIGLE. —Hôtel: la Croix-BUnehe.
— Grand et beau village, situé à 2 kil. du
Rhône, entouré de hautes montagnes,
d'où l'on jouit d'une vue magnifique. C'est
le centre des excursions les plus agréables,
soit pour les salines du Devens , soit pour
les montagnes de Chamossaire , la Tomr
d'Aï y la Dent du Midi , la Dent de Mor-
des , le Grand Moèveran , les Cornet
tes et la Cascade de Pissevaehe. — Pop^
2,000 hab.
Une route, construite avec hardiesse
sur les flancs d'énormes rochers, con-
duit du bourg d'Aigle dans la pittoresque
Vallée des Ormonds. Aux piecb dn
voyageur coule avec fracas la Gran^^
Eau ! D'affreux précipices bordent conti-
nuellement la route; et le Contour BètM^
ouvrage immense, portant la route sur
trois longues et hautes murailles, è tnvers
le flanc d*un précipice, augmente l'aspect
grandiose de la vallée. — ^Au loin, ducôlé
d'Aigle , brillent les neiges de la DerU dm
Midi , qui contrastent avec les sombres fo-
rêts des Ormondi. — La Dent de ChuÈ^
mossaire élève sa cime grise et dentelée
au-dessus de charmantes prairies, et an
fond d'une gorge de la vallée , apparaît le
viUage de Sepey, avec ses chalets épais
sur le penchant de deux collines. Au-des-
sus de ce village , on voit une colline boi-
sée et les raines du &meux château
d'Àigremont.
BEX. — Hôtel : l'Union, avec une
pension et un bel établissement de bains ,
très fréquenté l'été. Il est alimenté par
une source sulfureuse qui coule, du voisi-
nage. On y trouve des chevaux , des gui-
des et des chars-dhbancs pour les excur»
dbyGoogk
BOUTB 347. — DB GBN&TB A MARTIORY.
437
ftions. Bex est on beau et grand village ,
sitaé sur la grande roote d'Italie par le
Simploo, remarquable surtout par ses
mine» de aei et les ateliers établi)) pour
leur exploitation (1 ). — Pop, 3,000 hab
Moyen» de locomotion. — Tous les
iooTs diligences pour Vevey, Lausanne et
le Valais, et service régulier d'une bonne
voiture (Oame-du-Lac) ,qui correspond avec
les bateaux è vapeur à Villeoeuve.
De Bex , une route de traverse très dif-
ficile conduit à Sion , dans le Valais, par
la Bergfall des Diablerels. 11 faut un
guide pour ce voyage.
Quarante minutes de marche nous con-
duisent au bord du RbOne, au ponl de SI-
Maurice; ici le voyageur jouit d*une scène
vraiment imposante: une seule arche très
hardie de 25 m. 30 c. d'ouverture, s'é-
tend sur le fleuve , très rapide en cet en-
droit , s'appnyant k droite sur la Dent de
Moreies, et à gauche sur la Dent du Mi-
di, dont les bases se projettent si loin
qu'elles bissent à peine le passage aux
eaux do fleuve.
SAINT-MAURICE. — Hôtel : de l'U
nion, situé prte desdiligences , qui partent
tous les matins pour IfiTan , Genève, Pa-
ri»,— DansThôtel, bureaux des omni-
bus, correspondance avec les bateaux h va-
peur ; — prix : de Saint-Maurice à Vil-
Uneute , 2 fr. dans l'intérieur; 2 f. 50 c.
dans le coupé. Voitures particulières pour
Martigny, bains de Leuk , et guides pour
Tascension de la Dent du Midi , dont l'ac-
cès est bcile , et d'où Ton jouit d'une vue
magnifique. — Dîners à Uble d'hôte , 3 fr
Dqeuners, thé ou café, beurre, miel et
petit pain, de i fr. 25 c. à 1 fr. 50 c.
Suint-Maurice est une petite ville de
1,500 habitants, située sur la rive gauche
du Rhône , à iOI mètres au-dessus de
la mer. — Curiosités : ï Abbaye fondée
en l'honneur de saint Maurice , chef de
la légion Thébéenne ; Vêglise qui renfer-
me la châsse de saint Sigismond.
Presqu'en lace, sur la rive droite du
(I) Voy« U cnrleote description de ces
•nllnes dam le Guide dn voyageur en
Smsse^ cbez L. Maiscy, éditeur, à Paris.
fleuve , sont le petit village et les
BAINS DE LAVEY. — Ils sont alimen-
tés par une source d'eau thermale décou-
verte en 1831 , dans le lit même du Rhô-
ne, à une assez grande distance de la rive
droite de ce fleuve , et à 20 m. S. du
village. — Ces bains sont très fréquentés
et très bien tenus, et le pays d'alentour
abonde en belles scènes. — Pop. 200 h .
Au-delà du majestueux pont de Saint-
Maurice , l'esprit est péniblement aflecté
par le changement de condition des habi-
tants ; ceux du canton de Vaud , que nous
venons de quitter, étaient propres et in-
dustrieux ; ceux du Valais , où nous en-
trons , sont en général malpropres et affec-
tés de goitres et de crétinisme.
Le canton du Valais est borné au N.
par les cantons de Berne et de Vaud , ii TO.
et au S. par les Etats du roi de Sardaigne;
à TE. par les mêmes États et par les can-
tons du Tessin et d'Uri. Sa surlacc est de
21 6 1. carrées , et sa population de 90,000
hab. — Peu de cantons offrent autant de
variétés dans leurs productions que le Va-
lais. On y récolte des grains , des fruits ,
du vin , du maïs , du safran , des grenades,
des amandes et des figues. La culture de
la pomme de terre s'y répand de plus en
plus. Les noyers sont magnifiques et don-
nent une huiie excellente. Les pommes et
les poires produisent d'excellent cidre. —
Dans le bas Valais on parie français ; dans
le haut, allemand. Peu après Saint-Mau-
rice , on aperçoit , sur un roc qui domine
la route , Vermitage de Notre^Dame-de-
Sex , et plus loin , la chapelle de Keri'o-
IcA , élevée à l'endroit même où la légion
Thébéenne fut massacrée.
La partie de la vallée que nous traver-
sons offre un aspect triste et monotone ;
un peu avant Martignv, se trouve
Le PISSEVACHE ou chute de la Soi-
lenches. La descente perpendiculaire du
courant est d'environ 94 mètres ; mais le
saut de la cascade n'a pas plus de 40 m.
Avant d'atteindre Martigny, on traverse
un autre courant, le Trient, descendant
du fameux passage de la Téte-Noire , et
jaillissant d une déchirure tout à fait sin-
gulière dans le côté de la vallée.
dbyGoogk
iiS BOUTB 348. — DE GENÈFB A MARTia!<T.
ROUTE 548.
DE «EurÈiTE A MARTieinr ,
^*n« route)
Par Thonon et MeilleriE; 44 postes 5/4. — Rive 5. du lac.
MARTIGNY. (v. route ci-apiès.)
Dou vaine . 2 postes 1 /2
Thonon. 2
Ëvian. 1 1/2
Saint-Gingolph. 2 i/2
Vionnaz. 2
Saint^Maurice (v. ci-dessus) 2
Martigny. 2 1/4
A peine sortis de Genève » par la porte
de Rive , un riche panorama se déroule à
nos regards : 4 notre droite , au-ddà de
Salève, s'élève le Môle, et la vue s'étend
sur la vallée de l'Àrve . bordée par le
Butt, sur le Mont-Blanc et ses glaciers.
Le rivage du lac est couvert de villas, par^
mi lesquelles on distingue, près du village
de Coligny, la Campagne Diodati , ré-
sidence de lord Byron en 1816. — Au-
delà du village de Corsier, nous passons
du canton de Genève dans les États sardes,
((ue Ton parcourt jusqu'à St-Gingolph.
— On traverse une plaine monotone pour
altcindro
DOU VAINE.— Ho7«i : le Lion-d'Or.
C'est le premier relais de poste sarde ; les
passeports et les bagages y sont visités,
— La route offre peu d'intérêt jusqu'à
THONON. — Hôtel : les Balances. —
Ville ancienne, autrefois capitale du Cha-
biais , située sur une baie formée par le
lac. — Curiosités : la principale église ,
le collège , le nouvel hdtel-de-ville et le
port. — Pop. 5,800 hab.
A Thonon, la route s'éloigne du lac,
et nous laissons , entre nous et la rive
droite, à gauche, le couvent de Ripaille,
fondé par Amédée VIII de Savoie , où il
passa une partie de sa vie dans les plaisirs
et la bonne chère, d'où vient l'expression :
«faire ripaille. •
Bientôt nous traversons la Durance,
sur un pont de 24 arches.
A travers un bocage de marronniers
magnifiques, nous arrivons à Àmphyon^
joli village avec des bains d'eau ferrugi-
neuse , assez firéquentés et bien tenus. —
Bientôt nous atteignons
EVIAN. — Hôtels : du Nord ; de la
Poste. — Petite ville située au bord du
lac, avec 1,700 hab.
Les rochers de Meillerie , chantés par
Rousseau et par Byron, et mutilés par
Napoléon qui les fît éclater pour construire
la magnifique route du Simplon, sont à 1
kil , 1 /2 environ du rivage sur lequel s'élève
le petit village de Meillerie ; ici les eaux
du lac atteignent leur plus grande profon-
deur, 500 met. environ. — 1 heure et 1 /S
de marche et on atteint
SAINT-GINGOLPH.— Fo/e/ ; la P«te.
• Ici , un profond ravin sépare la Suisse
de la Savoie ; les voyageurs venant du Va-
lais, sont visités par les douaniers sardes.
— Nous remontons la vallée du RhÔoe ,
qui est , comme nous venons de le dire ,
peu intéressante, en traversant Bovaret ,
Port'Valais, Port-duSex , villages sar-
des , situés dans la vallée du Rhône ; bien-
tôt nous sommes à SAINT-MAURICE (v.
r. 347.)
MARTIGNY {9\\.MaHinach).^H6UU :
la Tour, bonne maison bien située , avee
mulets et guides pour Chamouni et le
Grand'St'Bernard-i — la Poste; — le
Cygne , tolérables ; tous les jours table
d'hôte. Prix : 5 fr., vin compris.
MARTIGNY, {VOctodurum des Ro-
mains). — Ville du Valais, divisée en
deux parties , l'une sur la route du Sim-
plon , sur la rive droite et proche de l'em-
bouchure de la Durance dans le Rhône ;
l'autre à 1 kil. 1/2 plus haut dans la val-
lée de la Durance, appelée Bourg-de^Mar-
tigny , située sur la grande route de Paris
à Milan , par le Simplon , au point où Gnit
Digitized by VjOOQIC
BOUTB 350* — DE SION A GSTBIO.
439
la rouie k chars du Saint-Bernard et le
sentier à mules de Chamouni. Martigny
est une petite ville sans apparence, à 1 ,500
met. environ an-desns de la mer; mais
animée.
heures de marche. — On peut atteindre la
vallée de CJiamouni en 7 ou 8 h. par le
passage de la Tête-Noire ou par le Col de
Balme. On récolte dans cette contrée
deux vins exquis et renommés, que l'on
Le monastère du SaintrBemard est à 10 1 appelle Coquempin et vin de la Marqw
ROUTE 349.
DE MARTIQIVT A SIOIV,
Par Ardon, 4 p. ^/2.
Riddes.
S h. SOdemar
Saint-Pierre.
10
Ardon.
i5
Vétroz.
50
Pont sur la Moïse.
50
SlON.
45
En sortant de Martigny, on voit des
rochers stériles taillés à pic. Des marais
occupent une partie du fond de la vallée.
Le pays change ensuite : on découvre de
beaux pâturages ; des vignes soutenues par
de petits murs s'élèvent en terrasses les
unes au-dessus des autres et tapissent le bas
des montagnes tournées vers le midi ; des
villages , des églises , des oratoires , remar-
quables par leur blancheur, décorent les
cimes culminantes.
RIDDES. — Notre route traverse le
Rhône « et continue dans la vallée sur la
rive droite , où la nature a un tout autre
aspect : le paysage , de sombre et triste
qu*il était, est devenu pittoresque et fertile.
ARDON est un grand village , dans une
riante position , au sein d'un district fer-
tile.—Pop. 600 kab.
SION (en allem. Sillen , et en latin ,
Sedunum.) — Hôtels : le Lion-d'Or ; la
Croix-Blanche. — Celte ville , capitale du
Valais, avec un évêché , compte 360
maisons et environ 5,500 hab. Elle est si-
tuée dans la partie moyenne du pays , à
582 met. au-dessus de la mer, sur la rive
droite du Rhône et près de sa jonction avec
la Sienne. — Curiosités : l'éalise cathé-
drale , dédiée ii la Sainte- Vierge , d'archi-
tecture goUiique très vieille ; elle coiUienl
quinze autels et plusieurs monuments fu-
nèbres assez curieux. — Sion possède
trois vastes châteaux , qui lui donnent de
loin un aspect féodal et pittoresque. En
venant de Martigny, celui que l'on aper-
çoit à gauche , est le château Tourbillon ,
bâti en 1492. Celui de Fdérie, sur le pic
S. reoferme une église très ancienne , et
sert maintenant de séminaire. Au-dessous ,
se trouve un troisième château , nommé
Majori , résidence des majors ou anciens
gouverneurs du Valais ; V hôpital , confié
aux soins des sœurs de Charité , contient
plusieurs victimes du goitre et du créti-
nisme, maladies dominantes du pays.
La diligence de Genève à Milan passe
tous les- jours par Sion.
ROUTE 550.
DE SIOIV A «STEICl 9
Par le Sanetscii, 8 h. eni^iron. — Chemin de mulets.
Ormonds (belle vue).
Gramois.
Champaçnol.
50 m. I Chapelle-Saint-Martin. 15
1 5 Pont-sur-la-Morge . 4 5
15 (Chalets. 1 h. 50
Digitized
byGoogk
410
fiOUTE aSl. — DB 8I0N A ÉVOLBNA.
Fortt.
i5
Croix du Sanetsch.
Ih
Etables-aux-Ghèvres.
50
Pacage d'Arpel
i5
Chute de la Sarine.
iO
Poiït.
5
2« pont.
15
2e chute de la Sarine.
15
Im-Grund.
5
GSTEIG.
20
Le chemin par le Sanetsch traverse
tantôt des décombres de montagnes écrou-
lées , monte tantôt en zig-zag , tantôt par
des roches creusées et par des forôts , à
côté d*aqneducs hardis , souvent suspen-
dus sur des abtmes de 260 ni. de haut.
Le sonunet est de 2,500 met. au-des-
sus du niveau de la mer, et présente Vas-
pect d'une solitude au milieu de rochers
sauvages et dénués de végétation ; mais la
vue s'étend au sud sur la chaîne des Al-
pes et les glaciers, depuis le Mont-Blanc
jusqu'au Cervin.
GSTEIG (en français le ChâUkt). —
Héteh : TOurs; le Corbeau. •— Villi^
bernois , au fond de la vallée du même
nom, et au pied du Sanetsch , 7,28i m.
au-dessus de la mer. — Pop. 700 hab.
ROUTE 331.
DE sionr À ÉvouBMA »
Vallée d'Hérens, 6 h. environ. — Chemin de mulets.
Longe-Borgne. iO m.
LaCrctU. 15
Vex. 50
Lavemaz. 10
Chapelle de Saint-Quentin. 50
Hércmence. 10
Pont sur la Yesonce. 10
Enseigne. 5
Louelta. i5
Prajean. 30
Villetla. 30
Chapelle de la Garde. 30
ËVOLÉNA. 30
Brahois, peuplé de 200 habitants, est
è rentrée de la vallée d*Hérens, mais à
gauche de notre route. — A 10 minutes,
en remontant la rive droite de la Borgne ,
se trouve un ermitage creusé dans le roc,
appelé
Longe-Borgne, situé dans une contrée
sauvage , entourée de rochers affreux dont
les échos répètent le bruit des torrents.
C'est une des merveilles du Valais .
HÉRÉMENCE OU Hermence (ail. Àr-
mansf), grand village situé dans la vallée
du même nom. — Curiosité : Véglisc
neuve, joli édifice. — Pop. 400 hab.
Val d'Hérens (en allemand Eringer-
thaï). — Cette vallée, qui s'ouvre dans le
voisinage de Sion, court sur une longueur
de 10 à 12 l. jusqu'aux énormes gladefs
qui la séparent de la vallée d'Aoste, se di-
vise en deux bras près du confluent de la
Vesonce avec la Borgne: l'oriental ou val-
lée d'Évoléna, l'occidental ou val de Ve-
sonce. Cette partie du Valais, assez riche
en beautés naturelles, a une population
hospitalière, pleine de lo^'auté, et aux
mœurs patriarcales.
La Dent d'Hérens ou d'Évoléna, est
une haute pyramide qui s'élève au fond de
la vallée de ce nom, entre l'Àrolla et la
Dent-Blanche (Weisshorn), au-dcssns do
glacier magnifique de Ferpècle.Sa hautear
absolue est de 4,225 m.
ÉvoLÉNA est situé au pied de la monta-
gne du môme nom , sur la rive droite de
la Borgne, à 1,297 m. au-dessus de la
mer, — Curiosité : Véglise Saini^ean^
bel édifice moderne près duquel jaillit une
source d'eau minérale. — Les environs
sont magnifiques. — Pop. 460 hab.
dbyGoogk
ROUTE 352. — DB SION AD BOURG ET AUX BAIKS DE LOUESCHE. 141
ROUTE 352.
DE SIOW AU Bourg et aux Bains de IiOlJESCm: ou
EiElJCKy
Par SiERRE, 4 p. -1/2.
jolies maisons. Le pont sur la Dala, à 15
m. de distance, s'appelle le Pont du Dia-
ble. — A Vhôlel de la Croix-d'Or, bonne
maison , on trouve des chevaux pour les
bains ou pour aller visiter, à 2 1., Y Ermi-
tage de Tkiel.
Plusieurs chemins mènent aux bains :
celui du canton de Berne traverse la
Gemmi, et a été entièrement taillé dans
le roc du côté du Valais. Ceux de Sierre
et de Louesche sont assez pénibles; ils
sont pratiques le long de la sauvage Dala ,
sur des précipices horribles, tout hérissés
de rochers.
Du village de Louesche aux bains, on
compte environ 16 kil. , en remontant la
Dala, rivière qui coule au centre de la ro-
mantique vallée de ce nom.
Pour aller directement de Siders aux
bains de Louesche, il faut prendre la route
k chars qui passe par :
St-Léonan!.
Ih. 15 m
Granges (à droite).
50
Grone (adroite).
50
Pont sur le Mendripi.
15
Sierre.
15
Pont sur le Rhône.
10
Forêt de Pfyn.
15
Piyn.
Villa
30
10
Pont de Louesche.
Louesche.'
45
5
A pied ou en voiture, le chemin est
beau, pittoresque.
SIDERS. en français Sierre,— Hôtel :
le Soleil. — L*utt des plus beaux bourgs
du Valais , situé au bord du ruisseau de
même nom, lequel descend du Stein-
bockhom , sommité connue sous le nom
de Ruzlihom, sur les confins du Simmen-
tbal. — Curiosités: La vaste forteresse
d'Alt-Siders et le château de Beauregard,
situé sur le haut d*un rocher au-dessus de
Chippis, à rentrée delà vallée d*Ànniviers.
On y remarque 2 églises, quelques vieilles
tours etde belles maisons. — Pop. 900 h.
Vallée d^Anniviers (Einf&chthal),
très pittoresque , s'ouvrant en face du
bourg de Siders , sur la rive apposée du
Rhône, abonde en sites pittoresques.
Au sortir de Sierre on passe le Rhône,
dont on suit dès-lors la rive gauche ; on
traverse la forêt et le village de Finges ou
Piyo. Bientôt, repassant le fleuve, nous en-
trons à
LOUESCHE , derrière lequel s'ouvre la
goige de la Dala, et à une grande hauleur,
une partie du mont Gemmi. Le village s'é
lèfve dans une contrée couverte de belles
prairies etde pâturages bien arrosés et cou
ronnés de sapins et de mélèzes , d*un as-
pect assez gracieux. — Louesche possède
S églises, un bel hôtel de ville et quelques
Pont sur un torrent.
15 m
Salgestch.
iO
Varen.
50
Galerie.
30
Inden.
20
Bains de Leuck.
Ih.lO
Tout ce trajet est remarquable par le
nombre des sites tour & tour agréables ,
sauvages et effrayants.
BAINS DE LEUCK (Leukerbad; fr. Loë-
che ou Louesche). — Hôtels : de France,
nouvellement construit : appartements con-
fortables, bonne table, et prix modérés. On
y trouve des guides et des mulets pour tra-
verser la Gemmi et pour gravir le Giicher-
huber^ d'où l'on jouit d'une des plus belles
vues de la Suisse. Cet hôtel est situé sur
la route et tout près des bains; la Maison -
Blanche ; de Belle- Vue ; de la Croix-d'Or.
La nourriture est passable. Excepte le lait
dbyGoÔgk
412
BOUTE 353. — DE GENEVE A CH.VMOÉRT.
elle fromage, tout est apporté de la vallée.
Prix à ces différents hôtels : chambre,
1 fr. 50 à 2 fr. par jour; nourriture, 3 à
i fr. par jour , le vin non compris ; pen-
sions à Cfr. par jour.
Les eatix minérales deIoé'cfc«(Leuck)
se trouvent dans une des vallées latérales
de la chaîne N. des Alpes du Valais.
Les élablissements de bains consistent
en cinq ou six habitations attachées à un
hameau de 5 ou iOO habitants.
Les eaux thermales de Loëche sont
admirables dans les maladies de la peau ;
prises intérieurement , elles font beaucoup
de bien dans celles de Testomac et du bas-
ventre.
Ou admire, autour de Louesche, le coa
traste des sites les plus riants et des as-
pects les plus sauvages.
Cette grande et majestueuse nature offre
mille séductions au naturaliste, et le bota-
niste peut y cueillir une riche moisson
des plantes alpestres les plus rares.
Promenades. -— A 4/4 de 1. au nord
du village, on rencontre le rocher d'À
moiir, où la nature et le temps ont creusé
plusieurs grottes remarquables. Toujours
au nord, et après 3/<i d*heure de marche
au travers d'une colHne boisée par un sen-
tier ombragé de mélèzes, se trouve la
chute de la Dala. Là tout est âpre et sé-
vère, et Tœil suit avec effroi les eaux du
torrent qui se précipitent dans des gouffres
d'une profondeur immense , disparaissent
parfois dans des grottes suspendues qu'elles
ont creusées, reparaissent ensuite réflé-
chissant les couleurs de rarc-eu-ciel , et
finissent par disparaître encore avant d*air
teindre la vallée.
Ail. plus loin environ se remarque im
des passages les plus curieux et les plus
riches des Alpes : c'est le chemin des
Echelles, par lequel les indigènes se ren-
dent aux bains en évitant un détour de
trois lieues. Le sentier est tracé sur le roc
au bord de précipices affireux ; et, dans les
endroits où il est coupé par des anfractuo-
sités, se trouvent des échelles de bois mal
assujetties, que les naturels seuls passent
de sang-firoid le jour comme la nuit «H
chargés de fardeaux. L'usage de ces échel-
les, au nombre de huit, a obligé les fem-
mes du pays k porter des caleçons; et,
c^mme elles retroussent leurs jupons pour
fhanchir les échelles , on les prend de loin
pour des garçons.
Quittant Louesche et sa pittoresque con-
trée, nous allons explorer le midi de la
Suisse, contrée non moins riche en gniD-
des scènes de la nature.
ROUTE 355,
DE OEKÉ^i: A CMJJIEBÉRY ,
Par Annecy, -14 p. -1/2.
S»-.Iulien.
i p. il
Cruscilles.
2
Annecy.
2 i/i
Si-Donat-d'Alby.
1 5/i
Albens.
1
Aix.
i </2
ClIAMBÉRY.
2
Diligencesiows les jours, rue du Rhône;
trajet, 12 à 14 h. en été. Passeport de
rigueur, visa au consulat de Sardaigne, rue
du Vieux-Collège, no 276, de 8 h. 1/2 du
matin à 4 h. après-midi.
En quittant Genève les deux directions
suivent la môme route qui traverse VArve
et Caronge, et al teint le village de
SAINT-JULIEN, bourg frontière de la
Savoie , où Ton visite les bagages et les
passeports des voyageurs.— La route gra-
vit une longue colline jusqu'au mont Sion^
situé sur la même plan que le mont Sa-
lève ; du sommet (1,100 m. au-dessus de
la merh la vue s'étend sur Genève, le Jara
et sur la profonde vallée du Rhône.
La route est assez agréable jusque
CRUSEILLES, nejite ville de 1,300
Digitized by VjOOQIC
BOVTB 353. — DE OENÈVE A CHAMBÉBT.
4f3
hab., avec une auberge mal tenae et les
ruines d*nn vieux château.
Alors la roule descend très rapidement,
traverse le lit de VUsse», sur un pont sus-
pendu d*une grande hardiesse et un des
plus beaux de ce genre. — Ce pont, long
de i 66 m. et haut de 200 m. au-dessus du
torrent, aboutit à une route de 500 p. de
long, taillée dans la roche; il fut ouvert
au mois de septembre 1839 , et nommé
pont de la Caille.
Ensuite la route parcourt une contrée
montueuse et pittoresque jusqu'à
ANNECY, villedc 6,000 hab. -^HôteU
passables: le meilleur est l'hôtel de Ge-
nève. La situation de cette ville, à l'extré-
mité d'une grande plaine et sur les bords
du lac, est fort agréable.
^ Annecy {Ànneeiacum novum au xii^
siècle) est ooe ville »ntique qui a gardé
la physionomie des siècles passés.
Curiosités : Vancien château , la ca-
Ikédrale où sont déposées les reliques de
saint François de Sales et de sainte Fran-
çoise de Chantai; le vieux palais^ la jolie
promenade è l'extrémité du lac d'Annecy.
Plus loin, sur une langue de terre, formée
par cette belle nappe d'eau, s'élève le
château Duindl, — Industrie active et
variée.
Du château Duindt, la route de Faver-
gués remonte la vallée très unie d'£au-
iforle pendant environ 4 kil. 1/2.
Favergucs (pop. 2,000 âmes), heu-
reusement situé entre des montagnes boi-
sées; son territoire est bien cultivé et
abonde en riches prairies. Cette ville était
conuue, dans le XJi« siècle, sous le nom de
Fabrieariutnt à cause de ses nombreuses
forges pour le cuivre et le fer.
D'Annecy h Aix rien de remarquable; la
route traverse les villages de Yieugy et
Balmont pour arriver k
Aunr, village d'environ 800 hab., situé
sur le Chéron , que traverse un beau pont
de pierre d'une seule arche.
ALBENS, village de 1,000 hab., où
l'on a trouvé des monnaies de Claudien,
AnUmin, Gallien , et autres empereurs ro-
mûns. — ^Au-delà d'Albeus la route descend
et domine la plaine et la ville d'Aix, le lac
de Boorget et le bassin do Chambéry,
paysage d'une rare beauté, borné par le
mont du Chat, le mont d'Azzi et le mont
Grenier.
AIX-LES-BAINS. — Hôtels: de hi
Poste, dans une belle situation et avec do
jolis jardins : on y boit le bon vin de Mont-
meillan ; l'hOtcl Vcnat , très confortable cl
bien situé. On trouve aussi beaucoup de
pensions bourgeoises, dont les meillourcs
sont celles de M. Guilland et de M. V(»nat.
Prix du dîner, 3 et 4 fr. ; déjeuner, 1 fr.
50 c. Bains, dans rétablissement, 1 fr.
20 c. ; douches, 1 fr. 50 c.
Aix était connu des Romains sous le
nom d*AqucB^Gratianœ; ses eaux miné-
rales et la beauté de ses environs attirent
encore chaque année pins de 2,000 visi-
teurs. La ville est située à une petite dis-
tance E. du joli lac du Bourget , et peut
contenir 2,000 hab. ; elle offre peu d 'inté-
rêt au voyageur, à l'exception de quclqui^.^
débris romains, entre autres un arc de
triomphe de style dorique, probablement
des m« et iv« siècles.
Les sources minérales sont sulfureuses
et leur température varie entre 1 00^ et 1 1 7»
Fahr. ^38« à 47ocent.). — L'établissement
des Bams est très beau et très bien tenu
et dans une riante situation (1).
On peut faire une intéressante excursion
sur la rive droite du lac , surtout au mo-
nastère de Haute-Combe Jonàé en 1125.
situé sur les bords du lac, au pied du mont
du Chat. Ses chapelles gothiques servaient
de sépultures aui princes de Savoie, cha-
noines de Citeaux.
La route, en partant d'Aix, est très
belle; elle passe au-dessous des jolies pen-
tes boisées du mont d'Azzi et de la dent de
Nivolet, et ses ondulations offrent parfois
des vues du lac du Bourget et des riantes
ramiûcations du mont du Chat.
CHAMBÉRY (en italien Ciamberi). — -
Hôtels: de l'Europe, nouvellement res-
tauré et bien tenu; appartements élé-
gants et commodes , jardin pour les voya-
geurs, bonne cuisine , table d'hôte et ser-
(I) Consulter ponr plus ample^t rensel
^neinents, le Guide aux eaux ti' .-tix eu
Savoie^ par Richnrd. 1 vol. in 18, 3 f r ,
chez Tédtteur L. Maison, h Paris, et c\\:l
les libraires d'Aix et de Chambéry.
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444
BOUTB 354. — DE OEKÈVE A CRiiUOUKI.
vice particulier, remises et écuries. Les
diligences et le courrier passent devant.
Prix modérés : la Poste ; le Petit-Paris.
Ghambéry , capitale de la Savoie, siège
d*un archevêché, avec environ 12,000 h.,
est situé dans une plaine riante et fertile,
entre de hautes montagnes ; deux rivières
Tarrosent : VAlysae et VAlbane. Son sol
est élevé de !282 m. au-dessus du niveau
de la mer.
Curiosités : la cathédrale ^ édifice go-
thique de 1430, avec deui fresques re-
marquables; V église Sainte-Marie, de
1656, d'ordre dorique; la 5atf»/e Chapelle,
avec un portail orné de statues des princes
de Savoie; la chapelle royale, édifice re-
marquable; V hospice Saint-BenoU; le
muséCy avec quelques bons tableaux an-
ciens et des antiquités trouvées & Àix ; U
bibliothèque, de 16,000 vol. ; le collège;
le théâtre t joli édifice contenant 1,500
personnes; les trois casernes, bâties sous
Napoléon ; la rue de Boignes, à colonna-
des À l'instar de la rue de Rivoli, terminée
par une fontaine monumentale, élevée à
la mémoire du général de Boignes , enfant
de Chambécy, à qui il légua sa fortune
en mourant (1830). — Ghambéry est en-
core la patrie de SM^éal, de Thistorien Em-
manuel-Philibert de Pingnon ; du père de
Challe, jésuite, habile mathématicien; de
l'ingénieur Ducla ; du graveur Delallée ; du
peintre Paul , de François Bérenger , dont
la copie du Saint Jérôme du Corrègc est
proclamée par Mengs un vrai chef-d'œuvre;
de Xavier et de Joseph de Maistre, de M.
Raymond, qui a longtemps rédigé le Jour-
nal de Chambéry.
Les Gharmbttes.
Une visite aux Gharmeties nous semble
faire partie obligée de tout voyage en Sa-
voie. Nous prendrons pour guide dans cette
excursion Jean-Jacques lui-mÔme :
Après avoir un peu cherché, nous
nous fixâmes aux Gharmeties, une terre de
M. de Gonzié, à la porte de Ghambéry,
mais retirée et solitaire comme si Ton était
à cent lieues. Entre deux coteaux assez
élevés est un petit vallon nord et sud , au
fond duquel coule une rigole entre des
cailloux et des arbres. Le long de ce val-
lon, à mi-cOte, sont quelques maisons
éparses fort agréables pour quiconque aime
un asile un peu sauvage et retiré. Après
avoir essayé deux ou trois de ces maisons,
nous choisîmes enfin la plus jolie , appar-
tenant à un gentilhomme qui était au ser-
vice, appelé M. Noiret. La maison était très
logeable. Au devant un jardin en terrasse,
une vigne au-dessus, un verger au-dessous;
vis à vis un petit bois de châtaigniers, une
fontaine ë portée ; plus haut, dans la mon-
tagne, des prés pour l'entretien du bétail ;
enfin, tout ce qu'il fallait pour le petit
ménage champêtre que nous voulions y éta-
blir. » (Rousseau avait alors SI ans.)
Sur un des murs extérieurs de Thabiti-
tion de Rousseau, on lit ces vers écrits de
Hérault de Seijhelles:
Réduit par Jean Jacque habité ,
Tu me rappeika son génie,
Sa aolttude, sa flerté,
Et ses malheurs et sa folle.
A la gloire, à la vérité,
n osa consacrer sa vie,
Et ftit toujours persécaté
Ou par lui-mérae, ou par Tenvle.
ROUTE 554.
DE oEitfKirE A CBLAMOjj^K et ad noirr-BiiAiirc?
(Savoie) 9
Par Bo.NJVEViLLE et Sallekcues.
Chesne. 35 m.) Contamines. 45 n.
Pont de la Menoge. Ih. 35 IBonneville. 1 h. 15
Nangi. 40 tVaugy, ou Vaugier. 1 15
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ROUTE 354. -^ DB GBNÈTB A CBAMOCNI*
éf.'^
SiODgy, ouSîongier. 1h
.40
Cluse.
55
MagUns i
50
Le Nant d'Ârpenas. 1
Saintr-Martin.
50
SiUenches.
15
DeSaUenfihesk Saiot-Ger-
ws, 2
Souvent de Saint-Martin , le touriste
va directement à Chamouni par
Passy. 45
Ghède. 1
LacdeCfaéde. 20
Nant Noir. 15
Servoz. 50
Le Boocbet. 10
Du Boocbet è l^établiaaement
des Mines. 10
Point-Péiissier. 25
Nant de Nayin. 45
Les Oocbes. 10
PootdePerolata. i
Cbamouxi. 50
Moyens de locomotion. — De Genève
à Chamouni, 12 h. par la diligence rue du
Rbône. On part le matin. On doit foire
viser son passeport au consiUat deSardai
gne, rue du Vieux-CoUége, 276, de .8 h.
1/2 du matin à 4 h. du soir. Prix : 4 fr.~
Messagerie de Cluses et Maglans , les sa-
medis après midi : bureau sur la place St-
Gervais.
Une foule de voituriers rôdent dans les
rues de Geiiève, etspécialement autour des
principaux hdtels, pr^ à partir pour Cha-
mouni ou pour toute autre excursion. Peu
de voyageurs prennent leurs propres voi
tures de Genève à Chamouni. Une voiture
très légère, attelée de deux chevaux, pour
quatre personnes, se loue 20 fr. pour aller
jusqu'à Sallenches ou à S<-M9rlin, d'où
une voiture plus légère eneore peut porter
deux ou trois personnes à Chamouni.
En Savoie, les prix sont réglés par un
tarif officiel très miodéré ; toute fraude est
immédiatement punie sur la plainte au syn-
dic.
On quitte Genève par la porte de Rive ,
et la route, quoique montueuse, est bonne
poidant 1/2 lieue jusqu'à Chesne, Tun
des plus grands villages du canton. H y a
quelques belles vues sur les Voirons, le
mont Salève et la chaîne du Jura. Bientôt
après Chesne, la route traverse une petite
rivière, le Foron, qui sépare le canton de
Genève de la Savoie ; puis un peu au-delà à
Annemasse , se trouve la douane sarde
pleine d'égards pour les personnes dont le
passeport est en règle, et assez réservée
dans l'inspection de leurs bagages. Au-
delà , sur le premier plan , se présente le
Môlôt montagne conique, que l'on voit
dans toute sa masse, haute de 5,800 pieds,
cachant en partie la seule dépression qui
existe derrière , et par laquelle la route
continue jusqu'à Chamouni.
BONNEVlLLE,joliepetitevilledel,eOO
hab. — Hôtels : la Couronne ; les Balan-
ces.— Jadis simple château qu'entourèrent
successivement quelques habitai ioos nom-
mées , dans les anciennes chartes , bourg
du château. On y trouve plusieurs belles
manuGaotures.
Au sortir de Bonneville, en allant droit
au Brezon , on passe un pont sur VArve,
au bout duquel est une colonne surmon-
tée de la statue de Charies-Félix , en mé-
moire des digues entreprises pour contenir
VArve, Un bas-relief où VArve est repré-
sentée enchaînée, orne le piédestal.
On tourne à VE. et on poursuit jusqu'à
Cluse , ayant VArve à gauche , dans une
contrée assez unie, jusqu'à
SIONGY, grand village où les Chartreux
du Reposoir avaient une grande maison.
— La végétation des environs est magnifi-
que. Les noyers, les châtaigniers et les
chênes, atteignent les plus grandes pro-
portions. — En arrivant à Cluse , on re-
passe VArve sur un pont d'une seule arche .
—La vallée de Bonneville» resserrée à son
entrée, par le Môle et le Brezon , devient
fort large ensuite, et se resserre à Close, au
point que VArve et la ville sont le seul es-
pace qu'elles laissent entre elles.
CLUSE. — Hôtels : l'Union; l'ECU de
France; la Ville de Genève. — Ville petite
et ancienne. Fabriques d'horlogerie consi-
dérables. — Pop. iySOO hab.
Cluse est à 500 m au-dessus de la mer,
le mont Saxonnet, 1,700 m. ; le Brezon,
1,900 m.
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446
IIOUTS 3i4. — 1>B GBNEVS A CHAMOCÎCI.
En quittant Cluse, la route remonte le
cours de VArve du N. au S., passe au
fond d'une vallée longue, étroite, tortueuse,
inégalement resserrée par deux lignes dé
montagnes k pente rapide, parfois mfime à
pic au-dessus du chemin; VArve coule h
aroite, et souvent touche la chaussée, bor-
dée k gauche par la montagne de Cluse ou
mont Sigismond, par celle de Balme et les
bases de la chaîne des Frêles.
A droite du chemin et sur Tautre rive
de l'Arve, règne une longue ligne de mon«
tagnes k pic que surmontentçà et là de hau-
tes cimes nues, bizarrement découpées
sillonnées de larges bandes de neige jus-
3 n'en plein été. Les trois principales sont,
u N. au S., le mont Douron , conligu k
la montagne de Nancy-sur-Cluse ; la mon-
tagne du Four, vis à vis de Maglans, et la
montagne du l>van/, formant rextrémité
E. d*nne autre chatne qui oonmience dans
le voisinage de Sallenches en s*éloignant
de la vallée de TArve. Vues du chemin,
ees montagnes paraissent k peu près inac-
ceastbles. Leur aspect sévère et grandiose
el&aye des voyageurs peu habitués à ce
genre de vues.
Le touriste peu pressé fera bien de con-
siicrer une journée k Saint-Martin , ou h
SalUnckes, et à la grotte de Balme (1).'
Cette caverne est à une petite lieue de
Close; pour y aller, il &ut monter au vil-
lage de Balme. Elle a 3 m. 53 c. de haut,
k rentrée, sur 6 m. 66 c. de large, et pé-
nètre à une profondeur de 640 pas ; sa
hauteur varie. A 540 pas de son entrée,
on trouve un puits très profond ; si on y
f^it éclater une grenade , elle produit un
effBt prodigieux.
On arrive aux délicieux bosquets de
Maglans, puis, à 1/4 de I. , on trouve de
belles sources.
MAGLANS , joK village situé an milieu
d*Qne riante vallée. Ses hal>itants sont
presque tous aisés. — Lesenvtrons sont re-
marquables par la beauté des bois, des prai-
ries et des vergers.
LeNant d'Arpenas, à 1 1. de Maglans,
(I) Oq m procure des galdes pour mon-
ter à la grotte. Convenir du prix pont
se faire conduire, pour faire tirir les
gtenades^canonst etc.
est une belle cascade de 267 m. ; lursqu'il
a plu dans les montagnes elle est très forte,
s'élance en torrent du haut d*éuormes ro-
chers et tombe en poussière.
Après cette cascade on aperçoit le mont
Blanc. On arrive ensuite à
SAINT-MARTIN, peUt village. On peut
loger k Vhôtel du MontrBlanc, et y passer
la nuit, lorsqu'on ne Uent pas à se rendre à
Chamouni le même jour.
On traverse un pont de pierre sur TArre,
et on arrive en 1/4 d'h. k Sallenches.
Hauteurs. — Caverne de Bahne, 234
m. sur l'Arve.
Le Haut de Véron^ 2,344 m. au-des-
sus de la mer.
SALLENCHES. — Hôtds : de Belle-
Vue ; du lac Léman. — Cette petite ville
de Savoie a été presque entièremeot dé-
truite par l'incendie du 19 avril 1840. Sa
population était, en 1839, de 2,000 hab.
Elle est à 1 80 m. au-dessus du ûc de Ge-
nève , et 558 m. au-dessus de la mer. —
La haute aiguille calcaire de Warens élève
i>a tète altièrede l'autre côté de l'Arve, à
2,400 m. au-dessus de l'Océan.
Pour visiter Chamouni et revenir à pied
par Genève, il faut partir de Si-MartJD,
suivre la rive droite de l'Arve jusqir'à
Chède, Servez et Chamouni, et revenir par
le col de Forclaz et les bains de SMjervais.
La plus agréable entrée k Chamomii, en
partant de S^Martin et sans passer par la
vallée de l'Arve , est par Sallenches et tes
bains de St-Gervais k Chède.
De Sallenches, la distance, par une roule
agréable et unie jusqu'aux bains, est d*Qne
bonne lieue. On y jouit de la vue du Wq^
renSf qui domine S^-Martin et la vallée de
Maglans.
Bains de Saint-Cbryais. — En quit*
tant Genève le voyageur va coucher aux
bains de S^-Gervais et visite les environs
pour aller k Chamouni, par la Forclaz et le
Prarion ; ce chemin est beaucoup plus in-
téressant que la grande roule. Le pano-
rama du Prarion est célèbre k juste titre :
on y jouit de la vue du Mont-Blanc , de
plusieurs glaciers, de la vallée de Cha-
mouni dans toute sa longueur, et de nom-
breux pics gigantesques qui couronnent
rfaorizon. Pour ce tnget , on trouve aux
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SOUTB 354. — DE GENÈVE A CHA310CIf1.
417
bains de SMjcnrais des guides et des vé-
hicules de toute espèce : mulets, chevaux,
chars, etc.
Eufm , après avoir franchi un pont de
pierre sur le Bonnaot, et en remontant ce
torrent, on entre dansun vallon étroit,encais-
séentredes rochers hauts de 200 m. , tantôt
nus et h pic, taotdt inclinés, revêtus de
g«zon , de hauts sapins qui s'étagent
uns au-dessus des autres. An fond de ce
vallon si pittoresque, M l'endroit où ces
deux escarpements se joignent comme pour
fermer le passage, paraît Vélablis8ement
des bains avec ses tourelles , ses balcons
et ses galeries. Ce lieu, ordinairement tran-
quille et solitaire, est plein de vie et peu
plé quand vient la saison, non-seulement à
cause des vertus médicinales de ses neuf
sources minérates, mais bien encore comme
étant le point central de toutes les beautés
et des curiosités pittoresques du pays.
Les eaux de Saint-Gervais sont toni
ques , stimulantes , diurétiques et efficaces
dans les affections et les engorgements
chroniques, dépendant de la faiblesse soit
du système nerveux ou musculaire, soit
du système sanguin ou lymphatique. St-
Gerfais présente aussi, pour leurs diverses
applications, une réunion d'avantages qu'on
ne trouve point ailleurs.
Des bains , le voyageur revient sur ses
[Ms jusqu'à l'entrée du vallon , où 2 routes
diveigent. L'une , très rude , conduit à
ST-GERVAIS, beau village situé sous
le val Mant^oie . — De là, la route conti-
nue sa direction S. , à travers les villages de
Bionay et de Tresse , jusqu'à Contami-
nes ^ei le Col de Bonhomme. L'autre
route , que nous suivons , longe la base du
Forelat , dans la vallée de TÂrve , sur la
route de Satnl-Jfarf m à Chamouni, et
laisse un peu sur la gauche
PASSY, beau et grand village bftti sur
les raines d'une ville romaine ; on n'en
voit que le clocher qui sort du milieu des
arbres. Ses vins blancs sont les meilleurs
de la côte de VÀrve.
Sur le portail de l'église se trouvent
deux monuments assez curieux , comme
• archéologie.
GHËDE est un hameau situé au pied de
la montée de ce nom , non loin de VÀrve,
La Cascade de Chède , à gauche du che-
min , un peu avant le village , est moins
haute , mais bien plus abondante que celle
d'Arpena% ; un joli sentier y conduit. On
marche à TE., et l'on gravit une vallée
étroite et sauvage qui conduit à Servo%t à
travers les lit^ de plusieurs torrents , et
des forêts de sapins et de hêtres.
La route renferme mille beautés , mais
le pittoresque lae de Chède , où se mi-
raient le Moni-Blam et les montagnes
d'alentour, n'existe plus. II a été comblé
par une avalanche de pierres en 1837. Le
chemin passe maintenant au milieu de son
lit, dont un petit filet d'eau indique la place.
Ici , la route devient âpre et sauvage.
A environ 3/4 d'h. de Chède , on tra-
verse le Nant Noir^ qui creuse une ravine*
profonde et quelquefois très difficile à passer.
— En quittant ce lïeu désolé , on atteint
bientôt le village de
SERYOZ , où se trouvent deux auberges
fort commodes pour les voyageurs surpris
par les orages. On laisse ordinairement le»
chevaux en cet endroit, où l'on UH)Uvera
un excellent déjeuner : thé , café , œufs ,
lait, beurre, pain, et l'excellent miel de
Chamouni. On peut même y ajouter un ra-
goût de chamois.
On peut prendre à Servez un guide pour
l'ascension du Buet, dangereux à visiter
sans ce secours; de son sommet, haut de
3,150 m. au-dessus de la mer, l'œil dé-
couvre un vaste horizon , borné à l'Ë. par
le St-Golhard , et à l'O. par les montagnes
qui s'étendent et vont se perdre dans le
Dauphiné. Les lacs de Genève etd'ilnne-
cy laissent voir une portion de leurs eaux ;
toutes les ramifications du Jura entourent
ce vaste et pittoresque horizon.
La route , en quittant Servo%, traverse
le torrent de Dio%a sur un pont de bois ,
près duquel s'élève le monument élevé à
M. Eêcher, mort le 7 avril 1800, en gra-
vissant le Buety faute d'avoir suivi son
guide. Sur la droite , on aperçoit les rui-
nes du château de Saint-Miekel. Le pont
Pélissier est situé entre la vallée de Ser-
vo% etj;elle de Chamouni. — Les monta-
gnes , a gauche en y allant , sont les bases
des rochers de Saîles; celles de Forme-
na* sont au N. , puis la montagne de Fer
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148
nOUTB 3^1. — OB OBNBVE A CnAftIOUNI.
forme Textrémité 0. de la chaîne du Bre-
ven ; la vallée alors est fort étroite , et le
vassage des Montées franchi , on pénètre
bientôt dans la vallée de Chamouni,
Le NarU de Nayin , que Ton passe , a
creusé une profonde ravine qui est quel
quefois dan^i^ereuse à traverser.
Les Ouches sont une des trois paroisses
de la vallée. Ce village, dont les environs
sont bien boisés et fertiles , a une assez
bonne auberge. De là on aperçoit le liaut
clocher du Prieuré. Le premier torrent
que Ton traverse ensuite s'appelle /a (rfia;
il vient du glacier de Gria , que Ton voit
adroite i une grande hauteur.
A i/2 lieue au^eU du torrent qui dé-
coule du glacier du Taeonnayt se trouvent
le hameau des Bossons et le magnifique
glacier de ce nom , qui descend des bases
mêmes du MotU-Blanc. Ses glaces , d*une
blancheur éblouissante, se détachent en
forme d'obélisques du milieu des bois de
mélèzes et de sapins qui couvrent la mo-
raine ou talus extérieur du glacier. — Plus
loin encore, on aperçoit le glacier des
Bois, partie inférieure d'une immense
vallée de glace , désignée sous le nom de
MeT"4e-Glaee , longtemps encore cachée
aux regards; deux autres grands glaciers
ceux dUrgen/tère et du Tùur^ qui font
suite aux précédents, ne sont encore
visibles qu*à une certaine hauteur, au
S.-O.
Un peu au-deli du hameau des Bossons,
on passe de nouveau TArve, sur le pont
dit de Péro/o/<a; on suit dès lors la rive
droite jusqu'au village du Prieuré , situé
à SO minutes plus Itis, sur une route
iaive, unie et soigneusement entretenue.
CHAMOUNI ou LE PRIEURÉ. — Hô-
tels : de l'Union , vaste et bel établisse-
ment , et dont les fenêtres offrent la vue du
Mont-Blanc et de toutes ses aiguilles; —
de Londres et d'Angleterre , situé sur les
bords de VArpe , bien tenu , et ave» vue
magnifique du Ment-Blane; — la Cou-
ronne , près du bureau des guides , de la
Porte et du cabinet d'histoire naturelle ; —
du Nord ; — de la Nouvelle^uronne. —
Les prix , dans tous ces hôtels, sonfk peu
près les mêmes : — Dloers , 3 à i fr.; dé-
jeuners, de 1 fr. 50 c. à S fr. ; chambre
de 1 fir, 50c. & 2fr.; plus la bonne-main,
qui va de 50 c. à 1 fr. par jour.
À la Couronne , on paie un peu moins
cher, et l'on est également bien servi. On
y a constamment du cham(Hset de la traile
d'Arve.
Tous ces hôtels ont des chars bien sus-
pendus pour les promenades et voyages à
volonté , et conduits par des domestiques
sûrs.
La table d'bôte est servie à 1 h., 5 h.
et 8 h.. On peut aus^ manger ea pailicQ-
lier, mais c'est un peu plus cher. — Les
voyageurs qui séjournent quelque temps,
paient comme pensionnaires , ce qui est
moins cher. — On trouve des guides dai$
chacun de ces hôtels.
CHAMOUNI , chef-lieu de la pittores-
que et célèbre vallée de ce nom , à i,05d
met. au-d<^us de la mer, est un fraai
bourg bien l)Ati , situé au pied du Braves
et sur la rive droite de VÀrve, — T«!.
dans cette jolie localité , annonce le bies-
être et l'activité. — Curiosités : V Église,
assez joli édifice, située li rextrémiU
supérieure de la place pubnque ; son clo-
cher élancé et aigu se volt de tr^ loin , —
Le mouvement et la confusion produAs a
Chamouni pendant la belle saison , par Tal-
fluence des voyageurs, sont prodigîe«L
— La Vallâe de Chahouni est une imSt
et pittoresque dépression des Alpes ^ k
Savoie t éloignée de toutes les gijyfa
voies de communication et entourée éa
plus riches et des plus grandes scènes k
la nature.
Moyens de locomotion. — Prix ifgm
un char à 2 chevaux, 18 Cr. 90 c; odn
de la même course, à mulets, 9 fr. 30c»
dont moitié pour le guide , et l'autre moh
tié pour la monture , sans déduction sar \t
retour si le voyageur n'en profile pas. U
prix de retour de Chamouni à Sallesêeàm
ou à Saint-Martin est de 4 fr. 60 c. ; la
séjour d'une voibure i deux chevaux a!i
conducteur se paie 9 fr. 20 c.
Les voyageurs peuvent aussi , anros ï
Chamouni , renvoyer leur voiture de Stf-
lenehes , tous les hôtels de ChamcmsU «
ofihnt pour leur>rotour, s'ils le éhinalL
Depuis 1842 , U existe on service régs-
lier ae diligences et de malle-poste es
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BOUTE 351. — DE CkENèYB A CHAMOCNI.
449
Chamounik SaUenches, et retow» aax
mêmes prix que ei-dessos.
Exeuniofu autour de Chamautri. —
Àicension du Monianvert, — Mer de
glace, bon chemin dt malet: — guide, 6
fr.; mulet, 6fr,
Du Prieuré au
I Hameau du Pèlerio 0 h. 50 m.
, Fontaine de CaïUet. 0 45
Sommet du Montanverl. 1 13
Aller et retoor . 8
' GrSe* aux récentes améliorations du
chemin , cette course , début ordinaire des
excursioas aux environs do Gtuunouni,
n'est ni longue , ni &tigante , ni dangereu
' se; on peut se servir de mulets jusqu'au
sommet de la montagne. La première par-
'' tie est ufi sentier en pente douce , à Tom-
l>re de méiëz» cï de sapins , qui ne déro-
[ bent pas entièrement la vue de la vallée.
La fontaine de CailUt marque à peu près
' le milieu du chemin. Un peu plus loin , la
fbréts'éclaireitpeu ^peu,le sentier devient
plus rapide ; puis , après avoir cheminé
obliquement du côté de Chamouni et de
l'Arve qu*on a à ses pieds, on tourne in
sensiblement à droite pour atteindre le
sommet , et Ton se trouve tout d'un coup
de\-ant la Mer-^-Glace et dans Tamphi-
théâtre de hautes cimes qui en borde la
rive opposée. Sur le plateau , ou plutôt sur
la croupe arrondie qui forme le sommet du
Montanvert, à 1,808 met. au-dessus de
Jamer, on aperçoit , au milieu d'une belle
pelouse , parsemée de touffes épaisses de
riiododendrons et autres fleurs des Alpes ,
' le joli pavillon de l'hospice , un chalet , et
sur la gauche le nouveau bâtiment de l'au-
berge de Montanvert, pourvu de tout le
Gorafort désirable.
La Mer-de-Glaee, s'appelle en bas gla-
cier des Bois, parce qu'elle se termine dans
h plaine, près du hameau des Bois. Au
S.'-O., au fond du glacier, on découvre
les Périadeet au pied desquelles cette
vatlée de glace se divise en deux bran-
ches : l'une va droit joindre le Tacul ,
Tautre forme le glacier de Lréchau.
L'aspect de cette vallée, vue du Mon-
tanvert, ressemble, comme l'indique son
nom de Mer-de^Glaoe, à un immense bras
de mer enfermé entre deuK falaises , aux
vagues eristattisées.
Le touriste qui veut traverser la Mer^-
de-Glace et visiter le jardin , ou eaurtii
(en patois savoyard), sur le glacier de Ta-
lèfre , doit coupher au^ Pavillon , et se
pourvoir d'un guide.
De Montanverl à
Les Ponts.
Les Egralets.
Le Couvercre.
Le Jardin.
15 m.
50
Le Jardin est une plate-formede roehers
d'environ 100 met. de longueur, recouverte
de terre végétale et abritée par un amphi-
théâtre de montagnes du côté du N. et de
l'E. Ce plateau r malgré son élévation , qui
e%i d'environ 2,670- met. , et son entou-
rage de glaces éternelles , se tapisse , en
été , d'un gazon d'une fîntcheur admira-
ble , relevé par une grande variété de jolies
fleurs des Alpes.
Lorsqu'on revient du Jardin, ih n'est
pas nécessaire de descendre par les Effra-
leis ; un sentier rapide vous conduit du
glacier de Talèfre ii celui de Léchaud ;
puis un autre sentier, pratiqué vers la bas6
du Charmoi, conduit jusqu'au Montais
vert et à Chamouni.
Excursion au sommet du Breveta, 5 h*.
Aller et retour, 9 h.
Guide 6 fr. — Mulets 6 fr.
Chalet de Pfiampra. 5 h.
Au Couloir. 1
Sommet du Breven,
i
De Chamouni au sommet du Breven ,
il &ut compter 5 heures; route fetigante
et difficile pour les dames, quoique sans
danger, grâce aux guides.
Une heure aprà Pliampra, haut de
3,122 met., on escalade une roche escar-
pée , ensuite une pente douce conduit au
sommet du
Breven , haut de 2,612 met. au-dessus
de la mer l'un des plus hauts sommets de
la chatne des Àiguilles-Rouges. Sa cime,
nue et isolée , est coupée à pic do côté de
la vallée ; son flanc présente plusieurs éta-
ges d'escarpements, avec des traoes d'é-
boulements dans sa partie inférieure : éboch
dbyGoogk
4i0
ftOUTB 3M. <— 0« OVNÈYE A CHAMOUNI.
lementsqnipoQixuent bien n*êtrepas finis.
LeBreven est entièrement dégarni de
bois; quelques pâturages se voient seule-
ment sur un petit terre- plain , situé k peu
près au milieu de la montée.
Excursion à la Flégère. — 2 h. 4/2
de Chamouni. — La route qui y conduit
suit le haut de la vallée , jusqu'au hameau
des Prés , où elle tourne à gauche, se di-
rigeant vers V Aiguille de Chalanads, où
commence un sentier escarpé qui conduit
au pâturage de Pra-de-Viala. De là , il
faut une bonne heure pour atteindre la
Croix de Flégère , d*où la vue domine
toute la chaîne depuis le Col de Balme
jusqu'au glacier le plus éloigné au^lessous
de Chamouni, lequel descend dans la
Tallée , qui déroule aux yeux de Tobserva-
leur une grande partie de sa vaste et silen-
cieuse étendue.
Le sommet, qui offre une des plus ma-
gnifiques vues de la vallée, est celui que les
dames choisissent le plus souvent, parce
qu'elles peuvent y gravir sur des mules ;
le point qu'on atteint se trouve juste en
fiice du glacier des Bois ou Mer^le^Glace;
et de nul autre endroit, on ne voit aussi
bien le groupe remarquable des aiguilles
qui entourent riitgt<i7/e-Ferte. On visite le
Montanvert, à cause de sa proximité de
la Mer-de-GUtcet et h Flégère, pour jouir
de la vue du Mont-Blanc et des scènes
qui l'entourent. A deux minutes de mar-
che de la Croix t se trouve le Chalet de
Flégère , on y trouve des rafraîchissements
et un abri contre le mauvais temps comme
dans tous les points de la vallée qui atti-
rent les voyageurs. La Croix de Flégère
est à environ 2,000 m. au-dessus de la
vallée.
Excursion à la Source de l'Àrveyron.
i heure de marche.
Du Prieuré au
Hameau des Prés.
Hameau des Bois.
Source de l'Arveyron.
50 m,
15
15
Source de VArveyron. — Cet affluent
de VArve sort d'une voûte de glace qui
termine les bords inférieurs du glacier
des Bois et de la Mer-de-Glace; son cours
offre une jolie promenade en suivant la
plaine de la vallée, au travers de bettes
prairies et d'une p(Hite forêt.
La Caverne de glace , d'où s'échappe
le torrent , varie beaucoup en largeur
et en hauteur; on ne peut y pénétrer
maintenant qu'avec beaucoup de peine et
de grands dangers.
Excursion au Chapeau, — J9 ft. i/3
de marche.
C'est une tournée de 5 h., qui peut se
faire en grande partie à dos de mulet. On
suit le fond de la vallée jusqu'aux Tines :
de là , on monte , par le sud , jusqu'au
Chapeau , qui est au pied de ['Aiguille à
Boehard , et sur la rive droite du glacier
des Bois.
IjB Chapeau est d'un accès plus lacile
que le Montanvert; c'est un sommet
d'où U vue s'étend sur la Mer-de^Giace ,
du cdté le plus éloigné de Chamouni ; on
aperQoit les Aiguilles de Chamo* et de
Blaitière , qui s'élèvent immédiatement
au-dessous du Mont-Blanc , ainsi que la
vallée de Chamouni , le Breven et autres
points de vue grandioses et pittoresques; le
Chapeau a surtout l'avantage d'être tarés
rapproché de la Mer-de-Glace , à l'endroit
où les déchirures du glacier forment des
pyramides et des obélisques de glace.
Excursion de Chamouni au sommet
du Mont-Blanc , 47 h.
Le Chalet du Part. 2 h.
La Pierre-à-l'Échelie. 2 30 m,
Les Grands-Mulets. i 30
Le premier plateau. 5
Les Rochers-Rouges, au fond
du grand plateau. 2
Les Petits-Mulets. 1 30
Le Sommet. 1 30
L'ascension du Mont-Blanc a des rè-
glements à part. Le voyageur ne peut avoir
moins de i guides , et presque toujours il
en a de 5 à B , sans compter les porteurs
de bagages. Chaque guide est payé iO ît.
Sir jour. Les guides Coutt t, Tairrask et
almat sont très renommés.
Cette route est périlleuse et fatigante ,
il faut être bien favorisé du temps pour
l'entreprendre.
Ceux qui voudront cont)aître à fond ces
solitudes et ces beaux spectacles des
dbyGoogk
BOOTB 3S5» -— OB CHAMOONI A BtJUlTIGNT.
4&t
Hautes - Alpes , pourront aller jusqu'aux
Grands-Mulets; quoique celte course ne
soit guère plus fiiUgante ni dangereuse que
celle du Jardin , cependant toute per-
sonne qui n'est pas très sûre de ses forces
et de son sang4roid dans le danger, ne doit
pas l'entreprendre.
L'ascension du Mont-Blanc et le retour
se font en trois jours. — Le premier, on
va coucher aux Grands-Mulets , d'où la
vue est très belle , et où une colonie de
souris blanches a établi son domicile. —
Le second jour, on traverse le glacier de
Taeonnay, les Pelites-Moniées , les
Grandes-Montées, le Grand-Plateau ,
la Petite-Vallée, les Petits-Mulets; en-
^
fin on sarîve à la cime.
C'est une crête arrondie en dosd'Sne^
;ui va en se rétrécisssant de TE. à l'O.
coupe horizontale ûgure un triangle
à peu près isocèle , de 6 à 7 mètres à la
base , et d'environ 67 met. de haut. Vu de
profil, du côté de l'O., il présente l'as-
pect d'un auvent saillant au N. Son point
culminant est situé près de l'extrémité 0.
de la crête.
La vue, de cette sommité, est inunense^
lorsque le temps est pur.
La descente da la cime est plus difilcile*
et plus dangereuse que la montée. Il fout
calculer sa course de manière à faire sa se-
conde station de nuit aux Grands^Mulets^
ROUTE 355.
Pont-sur-l'Arve.
Ih
30 m
Chapellc-des-Tines
20
Argentière.
1
15
Valorsine.
30
Tôle-Noire.
2
Trient.
30
Mahtight.
2
15
DE cnAiHoiim A HJLRTioinr ,
Par LE SiiiPLON^ sur la grande route d'Italie.
Par la Tôle-Noire , Trient et le col de la Forclaz 8 h. 20 m. de
marche. — Guide 9 fr.; malet 9 fr. (aller et retour).
et on laisse à droite la paroisse à' Argen-
tière , la troisième et la plus élevée de la
vallée ; elle est à 1 1. à peu près du Prieu-
ré : do ce lieu , vous voyez descendre le
magnifique glacier d' Argentière entre les
aiguilles d' Argentière et celles du Tour.
Ensuite le chemin monte rapidement à
travers une gorge stérile , par les Montées
jusqu'au hameau do Trelefan , vers une
gorge aride ; puis on atteint le sommet à
une petite lieue d'Ârgentière. Un peu au-
delà de la crête , vous trouverez à gauche ,
l'iîflM-iYoirc , torrent du Valorsine; et,
vers le haut deJa vallée, vous apercevez
les neiges du majestueux Buet , derrière
les Aiguilles-Rouges.
Au-dessus du val Orsine , la vallée,
changée en gorge , abonde en fruits sauva-
ges; le torrent la traverae jusqu'à la partie
inférieure où elle s'élargit.
Bientôt on franchit les ftx>ntières de la
Savoie pour rentrer en Suisse ; de là , la
route, autrefois si mauvaise, côtoie la
montagne, au moyen d'une galerie dans la
Deux routes, dont le choix est cmbal^
rassant, conduisent deChamouni à Marti
goy : l'une par la Tête-Noire , et l'autre
par le CvtdeBalme. Comme beautés pit
toresques , la Tête-Noire est supérieure
au Col de Balme ; mais ce dernier offre
une vue qui surpasse toutes celles de la
Têle^Noire.
La route qui conduit au Valorsine et à
la Tête-Noire suit le haut de la vallée de
Cbamouni , passant par les Prés , jusqu'à
la chapelle et au hameau des Tines : ici la
vallée se rétrécit et le chemin monte brus-
quement sur les bords de l'Ârve , en face
des Aiguilles-Rouges , et atteint le ha-
meau de$ Iles ; ensuite on traverse l'Àrve,
dbyGoogk
452
ROUTE 356. — DB GHAÏIOUNI A GOBMAYBCn.
roche , qui , en cet endroit , se penche sur
la vallée. Cette scène est grandiose.
Cette nouvelle route passe sous une ro-
che nommée la Roche de Balme ; on y
remarque une inscription en Tbonneur de
lady Guildford ; un peu au delà de la ga>
lerie, se trouve V hôtel de la Couronne;
le voyageur s'y arrête ordinairement. Il y
trouve un abn contre le mauvais temps ,
et un verre de vin pour se réchauffer.
Ensuite k route tourne brusquement,
et pénètre dans Tobscure forêt de Trient ,
en tournant un sommet couvert de som-
bres forêts, appelé la Téte-Noire. Puis la
route continue au milieu des arbres pen-
dant 1 h. 1/2 ; dans les profondeurs de la
forêt, mugit le torrent du Trient.
Après la forêt , on entre dans la vallée
du Trient , où se trouve la petite auberge
du Hameau. — Celte petite vaUée est si-
tuée dans une dépression , au milieu de
forêts de pins, de débris des montagnes
environnantes et d^effrayants précipices.
La route , toujours pittoresque , atteint
le Col de la Forda% , et monte pendant
2 h. à travers de beaux pâturages , pour
atteindre Martigny. En descendant de ce
village pour gagner le Saint-Gotbard , la
vallée du Rhône se déroule à l'œil du voya-
geur : c'est une des plus célèbres vues des
Alpes. Toute cette partie est ombragée par
des pins et des liêtres, et la partie infé-
rieure de la vallée est couverte de poiriers,
de pommiers et peuplée de chaumières.
Puis le sentier rejoint la route de Martigny
au Grand-Saint-Bernard et k la vallée de
la Durance.
MARTIGNY (v. route 348).
ROUTE 556.
DE CHAiniOlJira À CORHEAYEIJR,
Par le Glacier du Bonhomme, 2\ h. 20 m.
2 d 5 jours.^Un guide est nécessaire.
LesOuches. 1 h. 30 m.
Chalets de Belpas. 1 30
Col de Voza. i5
Chalets de Bionnassay. 40
Bionnay. 50
Tresse. 35
Les Contamines. 20
Chemin de Notre-Dame-de-Ia-
Gorge 25
Montée du Bonhomjne. 30
Pont-de-Pierre. 30
Chalets du Nant-Bourant. 15
Plan du Mont-Jovet. 1 55
Plateau des Dames. 25
Montée. -45
Croix du Bonhomme. i
Col des Fours. 45
Oratoire do glacier. 2
Chalete du Motet. 20
Col de la Seigne. 1 40
Clialetsdel'Allée-Blanche. 1
Lac Combat. 1 25
Glacier du Miagc.
Vallée.
CORMAYEUR.
20
50
En quittant Chamouni , la route suit h
vallée jusqu'à Ouches , où elle laisse , à
droite , la route de Servo% , et continue par
le hameau de Fouilly. Un peu au-ddà se
trouve un autre sentier qui tourne à droite
et conduit, par la montagne de Vandagne
et le Forcla% de Saint-Gerveis ; mais il
fiiut réviter, et prendre celui qui conduit
droit à une for0t de mélèzes , par une séfie
escarpée de zigzags, et de là , aux chalets.
Du Col de Vosa , où l'on a placé au p>a-
villon , la vue est très belle et s'étend sur
la vallée de Chamouni , le Moni-BUtne
et jusqu'au Col de Balme.
Du col, un sentier très escarpé conduit,
à travers quelques chalets , vers le torrent
qui sort du glacier de Bionnassay^ en-
touré de roches et de neiges , et d'un a&peci
dbyGoogk
BOUTS 356. — DE CBAMOVNI A C0BMATBI7B.
453
des plus saunages. Pour traverser k gué ce
torrent , il fout remonter un peu haut; une
fois que vous Tavez traversé , vous rencon-
trez quelques chaumières ï rentrée de la
forêt qui couvre les montagnes du côté du
Val'Mont^oie t que parcourt alors le
sentier. Du cOté opposé , on aperçoit , dans
une situation admhible, le village de
Saint'Nieoltu de Véros, assis sur un
beau plateau adossé a la vaste montagne
d'^emieiice , qui sert comme d*appui au
Mont-JoH. — Des champs bien cultivés
et de belles prairies vous conduisent à
CONTAMINES, grand village dans une
jolie situation, avec une belle église,
comme lautes <»lles du Faucigny. De
Btonfiffjtoy i Contamines, la vue s'étend
sur tonte la vallée jusqu'aux pics du Bon'
homme.
On trouve à Contaminée une auberge
passable; mais pour atteindre Cormayeur
le jour suivant , on devra continuer jusqu'à
Nant-Bourant , où il y a bonne table et
bon lit, et de là partir le lendemain de
bonne heure.
Pour faire le voyage deChamouni à Coi^
mayeur en trois jours , le voyageur ira le
premier jour, en 12 h. de marche, de
Chamouni à Contamines; le jour suivant,
de Contamines k Chapiu ou au hameau
de Motet; le troisième , à Cormayeur,
Toute cette route n*oflVe qu'une longue
série de scènes grandioses et variées ; ici
c'est le magnifique panorama du Val-
Uont^oie ; plus toin , le Plan-des-Da-
mes, plateau situé au-dessus des chalets;
les deux pics déchirés , appelés le Pic^
du-Bonhomme, et le Pic de la Femme
du Bonhomme.
La crête qui se trouve près de ces hau<
tes sommités est celle du Col delà Goua-
che , par où passe un sentier qui conduit k
Maxime-^'^Beaufort ; le voyageur voit è
ses pieds les vallées de Beaufort jusqu'à
Bourg, et par derrière la vallée de Mont-
Joie dans toute sa longueur. Ces magnifi-
ques scènes des vallées alpines , avec les
innondMrables pics qui les dominent, of-
frent un panorama unique au monde. —
C*est au miliea de ce bel horizon qu'on
arrive à
CHAPIU , où 1 voyageur passe la mût
dans des chalets , afin de diviser le voyage
de Cormayeur. L'un d'eux a reçu depuis
peu de notables améliorations , et s'est in-
titulé : Hâtel-dU'SoUil. — De Chapiu,
un sentier conduit en 2 h., en remontant la
Versoi , qui arrose Bonneval , au ha-
meau du Glacier, ainsi nonuné de son voi*
sinage d'un des glaciers du Mont-Blanc.
Par un sentier rapide et parfois dange-
reux , nous atteignons le sommet du Col
de la Seigne (environ 2,670 m.). Là ,
s'offre à vos yeux une vue d'une beauté
extraordinaire qui embrasse le Mont-Blane
et les vallées qui séparent le Piémont du
Valais, lesquelles s'étendent à près de 48
kil. , en suivant VÀllée-Blanche , le val
Veni et le val d*Entrèves, jusqu'au col
de Ferret. Deux pvramides immenses de
roches escarpées s'élèveot au-dessus de la
vallée ; on y distingue le Géant et le grand
Jorasse. Le cdté E. est formé par le
Cramont et une chaîne de montagnes
qui s'étend jusqu'au col de Ferret; puis
la perspective se termine au Mont-Velan
et aux masses qui entourent le passage du
Grand-Sainl-Bernard.
CORMAYEUR. — Hôtel : de l'Ange.
— Cros bourg situé dans la vallée d'£n-
trèves en Piémont , au pied méridional du
Mont-Blanc , et à peu de distance du
confluent des I>etu^J>ofrea. — ^Eaux ther-
males renommées. La source de la Vic^
toire contient de la magnésie , de l'acide
carbonique et du fer. Le nombre des étran-
gers y est considérable pendant la beliesai-
son. — Ce joli bourg , situé au midi, jouit,
malgré son élévation,d'un climat plus doux
que celui de Chamouni. La végétation est
beaucoup plus belle et les denr^ de toute
espèce y abondent.
Toitures pour Aoste. Tarif, 12 fr. pour
3 personnes; 15 fr. pour 3; 20 pour 4.
Guides pour le Cramont et autres mon-
tagnes , les fibres Provent.
Ascension du Cramont (recomman-
dée^, 12 h., aller et retour.
De Cormayeur on passe par
SaiDtrDidier. 1 h:
Eleva. 1
Forêt de mélèies. 2
Somfliet du Grtmoot. 1 50 m»
dbyGoogk
454
BOITTE 357. ^ I>B COBMATEUR A MARTIGNT.
De Cormayeur, on suit la grande route
4'Aoste jusqu'à Palu%ieux; un peu au-
delà, notre route se bifurque; la branche
que nous suivons incline vers le sud et
conduit à
SAINT-DIDIER, village assez grand,
ayant une poste aux lettres et deux auber-
ges : VOurSt est très confortable , mais
n'est guère fréquentée que par des pen-
sionnaires , qu'y attirent ses sources miné-
rales. Ces eaux ont une température de
^o Fahrenheit aux bains , et de 95» à leur
source
La route qui conduit , par la vallée au-
dessus de la gorge, aux sources de Suint-
Didier et au PellIrSaint-Bemard , est rude
et en zig zag , offrant à chaque détour de
nouvelles et magnifiques scènes de la val-
lée d'en>bas et du Mont-Blanc. On gravit
jusqu*au niveau qui domine la crevasse
profonde de la montagne où le bras de la
Dotre sort de la Tuile et traverse la plaine
de Saint-Didier; la vue est alors de toute
beauté. A l'extrémité s*élève une foret de
pins , dont quelques vieux troncs inclinés
cachent le torrent qui coule dessous.
Au-dessus , à travers cette forêt , un sen-
tier rapide conduit au Cramont ; exern-
sion qui, par un temps fevorable, procure b
plus magnifique des vues du Moni-Blane.
Le point le plus élevé du Cramani
forme le bord extérieur d'une niasse énor-
me de roches , d'où une pierre tombant
perpendiculairement de 34 m. dans Tablme
se briserait en mille morceaux : c*est une
expérience que font les voyageurs. L»
chamois abondent dans ce lieu sauvage.
Ici toute la masse du Mont-Blanc se dé-
roule à l'œil de TobserN'ateur; le pic dv
Cramont esta 2,731 m. au-dessus du ni-
veau de la mer.
ROUTE 357.
DB CeiBMJkTECU, A HABTIOITÏ,
Par le Col de Fbrust, -13 à 44 li.
La Saxe.
15 m
PontsurlaDoire.
10
Entrèves.
10
Chalcte-Plan-Pansier.
35
Glacier du Pont.
30
Chalets du Pré-Sec.
33
Chalets Sagiaon.
50
Pré-de-Bar.
50
Col de Ferret.
ih
Chalets de Banderai.
1
15
€halets de Ferret.
25
Chalets de Folia.
45
Prax-le-Fort.
s
Isert.
20
LaPrau.
30
Orsièrea.
10
St-Branchier.
1
10
Galerie de la Monnaie.
20
Le Bauvemier.
30
MARTIGfCY4A-VlLLE.
1
15
Cette course, qui foit suita à la précé-
dente , exige des marcheurs exercés , car
on ne peut s'y servir de mulets que dans
une petite partie du chemin.
On rencontre dans le tnjjet certiûns pa^
sages où les personnes sii^etles aux verti-
ges feront bien de ne pas se hasarder.
On passe près de la iSonrce de la Se»;
un entre dnns h vallée d'£ntrèves, puis dans
celle de Ferret.
Du point C4ilminant du col de Femt,
un double panorama s'offre à la vue : de-
vant nous le Valais, et derrière le Pié-
mont. Vers le S.-O. le Mont-Blanc nkODlie
encore sa forme gigantesque ; à TE. s'é-
lèvent les monts Ferret , Dronta et Ve-
km. Sur le revers du col, à droite, on voit
le torrent Dranse de Ferret . et le sen-
tier qu'on suit alors est le plus dii&cile et
le plus dangereux de toute la route. -*
Après avoir passé plusieurs ciialets , ofi
arrive à
ORSIEEi£S. -* Eâtel dn LioD-d*Or
dbyGoogk
BOCTB 358« — DS MABtIGNT A AOSTB.
455
ttsez estimé. — H. Venity reçoit des pen-
«OQiMiies el fournit des mulets pour les
courses de montagnes, à des prix fort mo
dérés. — Beau village situé dans la vallée
d'Ëntremont. — Pop. 2,000 hab.
D'Orsiéres une route conduit au Grandr
St-Bemardt par le 00/ de Ferret et le
col de la Fenêtre.
À 6 kil. eovirou, i notre gauche , se
trouvent le joli toc cte Champé et le mont
CatognCt d'où Ton jouit d'une vue admi-
rable.
SAINT-BRANCHIER, village assez sale,
au confluent des deux bras de la Dranee^
dont Tun descend du val d'Ëntremont et
du Grand St-Bemard, l'autre du val Ba-
gnes et des glaciers de Charmontaine.
Notre route, assez bonne, suit la Drance
sur Tune et l'autre rive, jusqu'à
MâRTIGNY(v. route 348).
ROUTE 358.
DE IHARTIGinr A AOSTE,
Par le Gband-Saimt-Beena&d , 47 h. de m. eoY. — Route d'Italie.
BeMariignyèOrsières(t;.
route 357).
D'Orsiéres à Fontaine-Des-
sous.
ChapeUe-St-Laurent.
Palajoie.
Alève.
Cfaapd]eN.-D.d«Urette.
St-PieiTo-Montr Joux .
Pont sur la Drance de Val-
sorey.
DéûlédeCherrayK.
Plateau.
Chalets de Prou.
Pont de Prou.
Sommet de Prou.
Défilé de Marengo.
Montagne de Pierre.
L'Hôpital.
PontdeNudri.
Les Tronebette6«i fend de
la Combe.
Hospice.
Plan de Jupiter.
L'Hôpital.
Chalet de la Vacherie.
St-Remy.
8t-0ycn.
Etroubles.
PontsorleBullier.
Chevenaz.
Chapelle St-Pantaléon.
2 h. 25 m.
35
35
15
15
15
15
15
5
5
25
10
10
10
5
15
15
10
20
30
5
45
15
1 10
45
25
5
- 30
20
La Cluse.
Roveut.
Ruines du château de Ci-
gnod.
Creton.
Signaye.
ÂOSTE.
10
30
40
5
30
20
30
Chars, mulets , vmiures , guides et por-
teitfs à Martigny , Orsières et Uddes. —
De Martigny k Liddes, guide et mulet, 7
fir. ; char à 2 places, 10 fr. ; à 3 places,
\\ fr. De Liddes au St-Bemard , mulet et
guide, 4 fr. ; aller et retour le même jour,
6 fr. ; et si Ton revient le lendemain, 8 fr.
De Uddes à $it-Hemy, 10 fr.
A Orsières, la route se bifurque, la bran-
che de droite que nous avons parcourue
(route 337) conduit à Cormayeur; celle
que nous suivons se dirige au S. jusqu'à
LIDDES, grand village situé dans la val«
lée d'Entremont.
SAINT-PIERRE, bourg de la même val-
lée.— Curiosités: Végliset du xp siècle;
le Pont St^Charles. — Pop. 400 hab.
Toute cette portion de la route présente
des scènes sauvages et sublimes.
En laissant St-Piene, elle traverse un
abîme très profond, à travers lequel la
Drame se fraye un chemin dans la vallée
d'en bas. I^ route de l'hospice laisse à
igauche un torrent qui descend du val Or-
dbyGoogk
4S0
BOUTE 358. — %E HAfiTlGNY A AOSTB.
'sey, où il y a, non loin de St-Pi6rre, «ne
superbe cascade.
On « renoncé au sentier de la forêt de
St-^ierre^ difficile et dangereux. Les ha*
Citants Toat remplacé par une route percée
4e long des précipices qui dominent la
Dranee.
On gravit, au sortir de la forêt, pour ar-
river aux chalets, jusqu'à la région où les
pins et les mélèzes poussent difficilement
et sont rabougris. L'énorme masse du
mont Velan semble interdire toute mar-
che au-delà ; quelques-uns de ces glaciers,
et spécialement celui de Menone , des-
cendent jusque dans la plaine de Prou, où
de riches pâturages nourrissent de nom^
breux troupeaux. Au-dessus de ce bassin,
le sentier pénètre dans un nouveau défilé
au-delà duquel se trouve un autre pâtura-
ge ; puis le sol devient de plus en plus sté-
rile jusqu'au sommet. Enfin , après quei-
oues lits de neige, on aperçoit les murs de
iHospict, à la cime même du passage qui
se perd dans les nues, à 2,491 m. au-des-
sus de la mer.
Le Grand-Saint-Bernard (ail. der
Grosse-Bemhardsberg) , passage élevé
dans la grande chaîne oes Alpes, entre la
Wlée et le diiain d'Entremont en Valais,
«t la vaHée piémontaise de Saint-Remy,
ramea« de celle d'Aoste.
Bien que ce passage et les montagnes
qui l'entourent soient couvertes île neiges
et de glaces étemelles, il y avait dès la
plus haute antiquité un sentier qui con-
duisait, à travers les Alpes Pennines, de
4*Italiedan8 la Gaule et dans la Germanie.
Le haut du passage (^,49i m.) «st occupé
par un couvent de moines augustins, fondé
«n 862 par Bernard de Menton.
Les cimes qui s'élèventprès de Vhospice
sont : il l'E. le montMoro (2,920m ) et le
-mont Feten (5,467 m.), sommet propre-
ment dit du Grand-St-Bemard; à l'O. le
ChenaUtia% (2,800 m.) «t la poinU de
Drotun (2,834 m.) , d'où M. Stouder, de
Berne, a pris un panorama en 1805; puis
au S.-O. le RoC'Poli (2,924 m.) et le
Pain-de-Suere (2,900 m.)-
VBospiee du Sl-Bemardy l'habitation
la phis élevée des Alpes, est au bord d'un
petit lac, au haut d'une gorge percée dans
les rochers du N.-E. au S.-O. Le prind-
pal bâtiment peut contenir de 70 li 80 Kis
pour les voyageurs. On peut en abriter 300,
«t on m a assisté dans un jour jusqu'à 600.
Vis-à-vis se trouve un autre bâtiment pour
les cas d'incendie , ce qui a eu liea S fois
depuis la fondation de l'établissement :
c'est l'hOtel SaintrLouis , nom qui lui Ait
donné en l'honneur des rois de France,
protecteurs de l'Hospice {t).
En quittant l'hospice pour descendre an
val d'Aoste, le sentier longe le lac et passe
entre ce dernier et le plan de Jupiter; m
peu au-delà du lac, après un petit défilé, la
vue s'étend sur l'Italie dans le vaste baasiii
de la Vacherie t où paissent les troupeaux
du couvent. La route tourne k droite et
suit le bassin pour descendre dans là plaine.
La vue sur la Vacherie, de la gorge du
mont Moro, est très belle. Les montagnes
du cùié opposé sont sublimes déformes et
d'élévation; mais l'objet le pKis frappant
de cette scène est le Patn-de-Sucre, cé-
lébré par Saussure. — A l'extrémité infé-
rieure de la FacAerte, le sentier foit de
nombreux circuits, et de là descend rapi-
dement jusqu'à
SAINT-REMY, petit vflUge triste, mais
où l'on trouve maintenant une bonne aa-
berge. Les voitures qui retournent à Aoste
prennent 10 fr. Une voiture d'Aoste à St-
Remy, avec retour, coûte 20 fr. par jour
avec une bonne-main au postillon ; mais
ordinanement on traverse la montagne
pour 12 ou 14 fr., et le postillon attend
jusqu'au soir les voyageurs qui viennent
duGrand-St-Bernard.
De St-Remy la route descend jusque
St-Oyen, où la douane piémontaise vise les
passeports.
Depuis Saint-Remy Veâl erre avee dé-
lices sur cette riante vallée dont la riche
végétation annonce l'Italie; et à travers
des campagnes charmantes en arrive à
AOSTE. — £rd(e2« .VEcu^u-Yalnis,
très bon ; la Poste ou Couronne. — Cette
( I ) Poor plus amples détails, Toyes GmiéU
dn 'pojagtur en Suissty ebes h» BiAMOK,
éditeur, Paris.
L hospice du Grand-vSaiot-BerDard a été
frrmé en 1848 par le gouvernement ducan»
tonde\aud.(V.p.486.)
dbyGoogk
BOITTE 859.
vilie, remrqnable par ses antiquités, est
située au confluent du BtUtier et de la
Dotre, dans une riche vallée environnée de
montagnes. C'est la Civitas Augusti ou
Àugttsta PraUoria des Romains Elle était
connue sous le nom de Cordèle, principale
ville des Salassiens ; elle date de 406 avant
Rome. Auguste s*en empara 24 ans avant
J.-C — CuriosUés : la Porter composée
de 3 arches; les ruines tTun atnphithéâ-
tm^ d'un jNilais; la cathédrale ^ et la co-
de HABTIGIfY A D0M0-D*09S0LA.
457
îonne de Calvin^ de 1541 .
La diligence va et vient trois fois la se-
maine d*Âoste à Turin; on trouve des voi-
tures dans les villes iutermédiaires.
Les habitants du pays d'Aoste parlent
presque tous le français , surtout dans la
partie au-dessus d'Aoste, et dans les val-
lées situées sur les routes de Savoie et de
France. Ils sont plus sociables que ceux
de la plaide du Piémont.
ROUTE 559.
UE nARTIGlVlf A BOna-B'IMSOKiA ,
Par SiON, SjDEns, BRiB&et le Simplon. — Boute d* Italie.
De Martigng ^ Swn (v.
route 349).
De SionkSiders ou Sierre
(i^. route 552).
De Sierre k Bneg, grande
route d'Italie.
Pontsur te Rhône.
ForttdePfvn.
Pfyn.
Yîlia.
Pont de Louescbe.
$usten.
Touriemagne (cascade).
Campen (à gauche).
Brunk.
Cntcr-Turtig.
Ober-Turlig.
Ermitac^ de Flen (i droite).
Pont sur la Visp (belle vue^ .
Visp(Viége).
Gamfas.
Giys6.
Brieg.
Sîroplon
Isella.
DoMO d'Ossola.
4h. 30 m.
7 «0
10
15
50
40
45
5
50
30
30
20
10
45
30
5
45
45
15
2 postes 1/2
8 1/2
2 1/2
2 1/4
De Sierre , la route traverse le pont sur
le Rhône , remonte la vallée par la rive
gauche iuscfu'à
TOURTEMAGNE (ail. Turlman), —
Hôtels : la Poste, le Soleil , très bons ;
Lion. — A 20 minutes de marche derl
rière cette auberge, vous trouvez une cas-
cade de 27 m. de haut , aussi belle que
celle de Sallenches ou Pissevachej et
dans une situation plus remarquable.
VISP, en français VIÈGE, situé à l'en-
trée des vallées de St-Nicolas, sur la n-
vière qui en descend. Deux églises remar-
quables dans la partie la plus élevée , se
dessinent sur les montagnes qui dominent
le mont Rose.
Toute la vallée de Yisp offre une nature
sauvage, romantique et parfois sublime.
Elle est riche en curiosités végétales et mi-
nérales.
GLYSS , village avec une grande église
où se trouve le tombeau de Georges Super-
sax, de sa femme et de leurs 23 enfants.
Enfin, après avoir passé la Saliine, on
entre dans
BRIEG. — Hôtels : du Simplon , situé
au pied du Simplon , près du bureau des
diligences; bonne maison recommandée,
avec des voitures et des chevaux pour tou-
tes les excursions ; — des Trois-Couronnes.
— Brieg, l'un des plus beaux bourgs du
haut Valais, est situé dans la vall^ du
Rhône, laquelle est, dans cette contrée,
d'une largeur et d'une fertilité remarqua,
blés Brieg est k 342 m. au-dessus du lac
de Genève, et 728 m. au-dessus de la mer.
20
Digitized by VjOOQIC
458
ROUTE 359. DE MABTltiKY A DOMO-D OSSOLA.
— Curiosités : le collège des Jésuites
foDdéen 1662, avec une jolie église el
une bibliothèque ; le couvent des Ursuli-
nés, qui date de la mCme époque ; la mai-
son Stockalper — Guides pour les mon-
tagnes : François Zenklusen; François
Jost; Guntrcn- Baptiste; recommandés
comme excellents.
La route du Simplon quitte la vallée du
Rhône è Brieg, et commence dès lors à
monter. Pour donner une idée de cet ou-
vrage colossal, nous dirons qu'entre Brieg
et Sesto, on compte environ 611 ponts
grands et petits, plusieurs vastes conslruc-
4 ions , telles que terrasses en maçonnerie
massive de plusieurs kil. de longueur; 10
galeries, dont plusieurs taillées dans la ro-
che vive et d'autres bâties en pierre solide,
et èo maisons de refuge pour abriter les
voyageurs et loger les cantonniers chargés
du soin de la route; sa largeur, en général,
est au moins de 8 m. 55 c. et dans quel-
ques endroits de 10 m.; les pentes n'excè-
dent nulle part 16 c. 1/2 par 2 m. 17 c.
—«Disons, avec l'Anglais sir James Mackin-
losh, que le Simplon est de tous les tra-
vaux utiles le plus mer\cilleux et le plus
î^randiosc. Ce fut (lo mont Cenis excepté)
la première route à voilures ouverte sur les
Alpes occidentales. Elle a coûté 400,000 fr.
par lieue. Le but de Napoléon, en créant
ce magnifique ouvrage, se décèle dans la
demande qu'il lit à l'ingénieur : > Quand
le canon pourra-t>il passer au Simplon ? >
Obligés de nous restreindre , nous indi-
querons seulement les principaux détails
de ce grand ouvrage.
Au sortir de Brieg , la route monte en
serpentant sur les flanc-s déchirés d'affreux
rochers dominés par d'énormes glaciers, et
au pied desquels roulent, dans de sombres
précipices, des torrents écumeux. — Bien
tôt on traverse le Gantlier sur un pont de
bois très élevé ; puis une série de zig zags
nous conduit m troisième refuge, appelé
BÉRISAL ou PERSAL , petite auberge
où on trouve des chevaux de poste , une
nourriture simple et 5 ou 6 lits.
La première galerie que nous traversons
e^t celle de Schalbet, ayant 51 m. 66. c
de long et étant à 1 ,508 m. au-dessus de
Glys. — De ce point jusqu'au sommet, si
le ciel est pur, le voyageur jooin d'une
vue magniuaue des Xlpes bernoises qui
bornent le Valais, et qui forment à droite le
mur de la vallée du Rliône. Les brillants
pics blancs du BreilhorUt de la Jungfrau
et du Mœnck , couronnent ce majestueux
horizon. Aux pieds de ces géants s'étend
le glacier d'Aletsch, un des plus vastes des
Alpes.
Cinquième refuge — Ici nne scène
de désolation enloure le voyageur; V(à\
ne découvre plus de végétation et erre tris-
tement sur la neige et les glaciers, sur des
roches fracturées et sur la cataracte ni-
gissanle. L'aspect seul des merveilles
du génie de l'homme fait diversion à ce
triste spectacle: c'est la route elle-même,
serpentant le long du bord d'affreux préci-
pices , pénétrant dans des nrasses grtniti*
ques , enjambant des torrents furieux , et
s'enfonçant dans de sombres grottes an-
dessous de masses de glace et de neige. —
Cette partie est une des plus dangereoses.
Au haut de la gorge de Schalbet, dans les
flancs du Simplon, la route longe d'affreux
abîmes surmontés du glacier de Kaïtwiu-
ser^ qui, en été même, alimente cinq oo
six torrents.
Au sixième refuge on paie, pour l'en-
tretien de la route, un droit qui varie de 9
fr. à6 fr. par cheval.
Après cette barrière le voyageur jette on
dernier regard sur le Rhône, sur le Valais,
sur la Suisse, sur les montagnes qu'il vient
de parcourir, et, tournant la base da
Schœn^Hom , il atteint le point le plus
élevé du passage indiqué par une simple
croix de bois : il est à 2,195 m. au-dessus
du niveau de la mer.
La vue du col de Simplon est triste et
sauvage; c'est un plateau circulaire, uni,
sez spacieux, environné de rochers nns.
 1/2 kil. de la croix se trouve le nou-
vel hospice pour les voyageurs , fondé par
Napoléon, terminé seulement en 1840.
L'édifice simple , mais solide, contient des
chambres à coucher très propres, un saloo
avec piano , un réfectoire , une chapelle et
environ 50 lits. Ce pieux asile est habité
par trois ou quatre frères de l'ordre de St-
Auguslin, avec un cuisinier, deux domes-
tiques et trois chiens.
dbyGoogk
ROUTE 360. — DB DOMO*D*OSSOI.A A MILAN.
459
Do co) au village du Simplon, il y a 8
kil. A rexttémîté du plateau, ou commence
à descendre. Après i/i d*h de marche ,
on laisse à droite l'ancien hospice.
Bientôt le vaUen se rétrécit ; le sol des
montagnes est désert et sans végétation
peu à peu on voit la végétation s'animer et
bientôt après on arrive au village de
SlUPLON (ital. Sempione). — Au
berge : h Poste , avec de bons lits et un
bon dioer {i ou 5 fr.). Le voyageur attardé
est heureux de trouver cet asile, le dernier
avant Donuhd'Ossola, à 3 b. 1/2 de
marche au moins.
Par une pente bien conduite , la route
atteint la galerie d'Algabi, la première du
côté de ritalie , puis la gorge de Gondo ,
une des plus imposantes et des plus sau-
vagesdesAipes.
Après avoir passé la Dowria sur le
poni AUOf une masse imposante de ro-
ches donne passage à la belle galerie^ dite
de Gondo: c'est la plus longue de la route
du Simplon ; elle a 200 m. de longueur.
A la sortie on jouit de l'aspect pittores*
que des eaux de la Fracinone^ qui tombe
de la montagne au fond du précipice, et
qu*on passe sur un poni très hardi. —
La route suit la rive gauche de la Doveria
jusqu'à
GONDOfle dernier village du Valais, qui
consiste en quelques misérables cabanes,
groupées autour d'onhautet singulier édi-
fice de 7 étages.
On entre en Italie par le village sarde de
ISELLA, où l'on trouve les premières
douanes. Ce hameau est situé au milieu de
belles prairies plantées d'arbres h fruits.
Non loin de là, on trouve la cinquième ga-
lerie appelée Isella, petite, mais élégante
et gracieuse.
ki toute la vallée change d'aspect ; des
marronniers ombragent la roule et de som-
bres forêts de sapins garnissent les monta-
gnes. La dernière galerie se trouve un peu
avant Crevola^ où l'on passe pour la der-
nière fois la Doveria sur un beau pont
de deux arches , ayant près de 30 m de
hauteur. Les routes à mules de Gries et du
Grimsel se réunissent à la route du Sim-
plon à Crevola.
DOMO-D'OSSOLA. — Hôtels : trois
grands hôtels, dont celui de la Poste est le
meilleur — C'est une petite ville sans im-
portance, à l'aspect tout italien : des mai-
sons à colonnades ; des rues garnies d'au-
vents ; des boutiques remplies de charcu-
terie, de macaroni et d'ail; des (lAnenrs,
des lazzaroni en bonnet rouge, les jambes
nues et couleur d'acajou ; des prêtres en
grand nombre, cl des femmes voilées avec
leurs mantilles, complètent la physionomie
d'une ville d'Italie.
ROUTE 360.
DB Bonro-iromoi^A a imiiAiv,
-15 p. ^/2. — Route de poste.
Yogogna
Baveno.
Arooa.
Sesto-Calende.
Gallarata.
LegnarcUo.
Rho.
Milan.
1^-
2 1/2
1 1/2
1 1/4
1 1/4
Après Domo-d'Ossola ,
plus riantes jusqu'à
la route est des
VOGOGNA. — nôlel la Bella-Corona ,
propre et prix modérés.
A Gravellona on traverse un petit cou-
rant qui sort du lac d'Or/c. et une route
qui remonte la rive pauche conduit, en 1
heure 1/2 d'une bonne marche, au hr
d'Orta , l'un des plus pittoresques du N .
de l'Italie.
De Farioh on voit au loin le lac Ma-
tieur avec r/so/a-lforfre, la plus auN. dos
îles Borromées.
dbyGoOgk
460
BOUTE 360. — DB DOMOD'OSdOLA A MILAN.
BkYWO.'-Hâtel delà Poste, quin'est
séparé du lac que par la route; assez bonne
cuisine , mais peu conforta)>le et chère. —
Le monte Monierone, qui s*élëve der-
rière le village , offre on des pins beaux
panoramas des Alpes, égal, sinon supérieur
au Rigi, ayant à ses pieds le lac d*Orta
d'un cdté et le lac Majeur de l'autre. Il faut
3 h. pour gagner le sommet, dont les pentes
sont, dit-on, infestées de serpents. — Le
côté opposé vous conduira à Orta, Sur la
rive 0. du lac servant de frontière à la
Sardaigne, sont les douaniers qui fouillent
rigoureusement toutes les personnes venant
de rÂutrichc ou de la Suisse.
Iles Borromées . — En partant de JBa-
veno on peut facilement les visiter. Le
voyageur qui va à Milan peut envoyer sa
voiture l'attendre à VEscudaria ou k Stre-
ta. De Baveno , un bateau è deux rames
aller et revenir , coûte 5 fr. pour deui
heures ; au-deU de ce temps, il faut ajou-
ter 50 c. par rameur et par heure. —
Le bateau II vapeur touche aux îles tous les
matins vers 9 n. en allant à Sesto , et en
revenant, vers les 3 h. après midi; de
sorte qu'en partant de bonne heure de Ba-
veno, on peut les visiter et regagner Seê-
to dans l'après-midi.
Il faut 25 minutes pour aller en bateau
de Baveno ï hola-BeUa, passant tout
près de V Isola de gli Pescaton.— Pour la
description de ces îles, v. ITALIE.
Au sortir de Baveno, la route soit le
bord du lac, et n'est pour ainsi dire qu'une
longue terrasse garnie de bornes.
Au-delà de Belgirate , joli village , on
aperçoit la statue colossale de saint Charies
Borromée, et bientôt on est à
ARONA. — HôtelU Poste, sur le bord
de l'eau ; assez bon. — C'est une ville an-|
ser. La ronte du Simplon suit la partie
haute delà ville : le bateao s'arrête ici deux
fois par jour; on y embarqoe des voitures.
La principale église, celle de Santa-
Mariât renferme un beau tableau àeGau-
demio Ferrari, représentant une Sainte
Famille, avec des volets ornés de figures
de saints et du portrait d'une comtesse
Borromée qui en fit don ï l'église. — St
Chartes Borromée naquit à Arooa en 1 538 .
A i/2 h. de marche de la ville, sur
le sonunet d'une coUioe , on trouve la
statue colossale de saint Charles Borro-
mée , ayant 22 mètres de haoteur, et pla-
cée sur un piédestal de 13 mètres. La
t6te, les mains et les pieds sont fondus; le
reste de la statue est fonnée de feuilles
de cuivre battues , arrangées autour d'une
masse de maçonnerie qui soutient tout le
monument. — La vue des pics neigeux do
mont Rosa, prise de la partie inferienre do
lae Majeur, est magnifique.
SESTO-CALENDE, où on ne trouve pas
une bonne auberge. — Ici les passeports
sont strictement examinés. — Cette petite
ville est située sur Ui rive gauche du Tea-
nn , juste à sa sortie du lac Majeur. —
Curiosités : Y église San^Donato, joG
édifice du moyen-àge.
Un bateau à vapeur part tous les jours,
excepté le dhnanche, k 1 h . pour l'autre bout
du lac, s'arrétant i Arona , et passant par
les îles Borromées; il correspond avec les
omnilnts de Milan.
Nous voici dans la ffrande plaine de la
Lombardie, traversant des avenues de mû-
riers, des haies d'acacias, et des vignes ao
milieu d'arbres fruitiers. Cette contrée est
extrêmement fertile, mais d'un aspect mo-
notooe et sans intérêt.
Nous arrivons à Milan par l'areo del
cienne, de 4,000 hab., avec un petit port Sempione (l'arc du Simplon), commemé
sur le lac, défendu par des murailles. La par Napoléon, et terminé en 185$.
principale rue, où se trouve l'auberge, est MILAN (v. Italie),
si éttoite, qu'une voiture seule peut y pas-
dbyGoogk
BOOTB 361.
DE VISP A CHATILLON.
401
Cascade de la Tonrnanche.
Plaioe.
Pont de la Tournanche.
LaPraz.
Grépin.
Pont sur la Tournattche.
Tcumanche.
€réte.
Les Moulins.
Les Clous.
Ussins.
Chéseaux.
ROUTE 361.
DE TISP A CHATIIXOM ,
Par le ilonlr Cervin (Matterhorn) , 24 ii 25 h. — H faut un guide
et 2 j. Aj'l de marche.
ImEielen. 15 m.
Niederiisosero* 15
Niewcbrtlck. 15
Stalden. 40
MbbleDbach.- 15
Kalpentran. ^
Kipfen. 15
PontsurlaVisp. 15
Deuxième pont. 45
St-Nicolas. 15
PoolsurlaVisp. 15
Zenschwidero. 15
Herbrigen. 45
Zwichel. 15
Gasenried. 10
Grossberg. 15
ImLerch. 15
Randa. 10
InderWild. 15
Cascade. 5
Tasch. 20
Taschberg. 20
Pont sur la Visp: 45
Etables. 20
Etables. 15
ZenDatt(Prab0rgDe). 45
BUUen. 50
Zum-See. 5
HerrmaUchen. 15
Im Bodeo. 10
Stables. 15
PofltsurlaVisp. 45
GbcierduMatterborn. Ib. 25
Cime du col de Matterhom
(mont Cervin). 1 40
FortStrThéodnIe. 5
Limites du glacier de Brenil . 2
Lac. 50
EUbles. 50
Cbalets. 15
Chalets de Breuil. 15
Ohaiets de N.-D. des Ermites. 5
Chalets des Hauts-Vents. 1 5
Chalets de la PareUle. 50
Fiema.
Cascade.
La Repasse:
Fulay.
Moulins.
Pont sur la Tournanche.
Deuxième pont.
Serées.
Cavallon.
Chatillon.
Sm
10
15
15
15
15
5
10
5
10
15
50
50
15
5
10
15
15
5
10
15
15
45
i h. 1/2 environ, et le voyageur arrive à
STALDEN, d*où, en montant parla
route i droite, sans traverser le torrent, il
gagnele MelUrlhal oii VaUée de S^Mco
Uu. La route longe la montagne qui ferme
et resserre la vallée , où le furieux torrent
descendant de Zermatt roule et écume
bien au^essous du voyageur. L'immense
arc-boulant nui , s'appuyant sur le mont
iïoaa, descend jusqu'au Valais, en divisant
la vallée de la Saas de celle de Sainl-Ni-
eolaa, aboutit aux rivières qui les arrosent.
La route de Saint-Nicolas n'est pas
aussi sauvage que le sentier sur la valUe
de Saa$t quoique pittoresque. On va en 2
h. de Stalden à
SAINT-NICOLAS, le principal village
de la vallée; il est agréablement situé au
milieu des forOts ; la maison du curé offre
un bon accueil i tout voweur.
Digitized by VjOOQIC
i62
BOUTE 301.
DB V16P A CHATILLOM.
De Visp on va à Zermatt en 9 h. eov.
Saint-Nicolas est à moitié cheinia. — Ea
parlant de bonne heure de Visp, le voya-
geur peut traverser les glaciers du Cer-
vin le même jour et atteindre les chalets de
Breuil ; mais il vaut mieux partir le msttn
de Zermatt , traverser les glaciers et at-
teindre le val d'Àoste à CMtillon le mê-
me soir, si on désire atteindre Châtillon
de Visp en 2 jours; Tusage est d'aller à
Zermatt le premier jour, au val Tour-
nanche le second , et à Châtillon le troi-
sième.
Toute cette contrée est du plus saisissant
aspect. Dans la petite plaine de Zermatt
située au milieu des plus belles scènes de
la nature , entourée de forêts de pins et de
premier endroit habité du Piémont , depuis
Zumsee , le dernier village de la Suisse ,
qui en est éloigné de 9 h. Ensuite, on at-
teint la plaine de Breuil , d'où se voit en-
core le majestueux Cervin. Au-dessous de
ia plaine de Breuil^ la route , par un dé-
Ole sauvage et profond , gagne
Le Val Tournanche , village le plus
élevé de cette vallée, composé de nom-
breuses maisons , entourées de riclies pâ-
turages.— On va de ce village à CbltiUoo,
en 6 h. de marche , dans le ravin où roule
le Tournanche \ ce chemin est du plus
gr^nd intérêt jusqu'à
CHATILLON. Les ponts sont les objets
les plus curieux de Châtillon. Celui que
nous passons est très beau , d'une seule
vastes glaciers , se trouve le village élevé ^rche , jetée sur un abîme profond ; de ce
nt solitaire, avec sa décente église ; lli rè-
{;nent le bien-être et la propreté. Les
minéralogistes , botanistes et entomo -
légistes viennent y chercher des richesses
pour leurs collections. Glaciers et vues ad-
mirables! 11 y a une petite auberge assez
confortable, tenue par des hôtes très polis.
Zermatt est sur la route du Mont-Cer-
vin dont l'immense pyramide semble me-
nat'^r le ciel. Son élévation au-dessus du
lit de glace, d'où il semble s'élancer, est
de plus de 1 ,300 met. Aucun sommet des
Alpes n'égale le majestueux aspect de cette
montagne , qui s'élève d'une ligne de gla-
ciers située à plus de 5,100 met. au-des-
sus du niveau de la mer.
De Zermatt, on atteint le sommet du
Cervin, en % h. d'une marche fetigante et
parfois dangereuse; mais la vue incessante
du majestueux sommet ranime et soutient
le courage du touriste.
Du sommet du passage, à 3,ii0 met.
au dessus de la mer, le panorama est ma-
gique; l'œil embrasse avec extase une por-
tion des Alpes bernoises , s'étendant jus-
qu'au Breithorn , au Mont-Rosa et aux
mille pics du Piémont : c'est la plus vaste
scène des Alpes.
Du sommet , on descend à travers le val
d*Âoste sur les glaciers pendant 2 h.; de
là , on suit les moraines escarpées, mol-
les et marécageuses, d^une descente diffi-
cile, pendant deux autres heures, et on ar-
rive aux chalets du Moni-JumorU , le
point on aperçoit, dans le bas du torreot,
les restes du pont romain, aussi d'une
seule arche , et, immédiatement au-dessus,
un autre pont ayant servi plusieurs siècles,
mais maintenant abandonné. — Dans le
gouffre même , un peu au-dessous da tor^
rent, sont des forges, admirablement si-
tuées pour la chute de ses eaux ; un sen-
tier sauvage y conduit. L'aspect des ponts,
vus du fond du ravin , est très reœarqoa-
blc.
Voyage au Mont-Rosa. — de Visp a
Zermatt.
Il y a à Zermatt une petite auberge de
montagne très décente, où on peut passer
quelques jours pour explorer la portion sq-
périeure de celte vallée remarquable. Les
deux excursions les plus habituelles et les
plus accessibles sont : !<> l'ascension delà
chaîne inférieure , appelée le Reifel , si-
tuée à l'est de la vallée , d'où la vue se
rapproche du Mont-Rosa ; 2» l'excursion
au Schwarti See , pour voir de plus près
le Mont-Cervin (Matterhorn).
L'ascension du Reifel est une excursion
agréable et aisée, d'environ 6 h., et qui
peut se faire en partie sur une mule. Après
2 h. 1/2 d'une montée rapide depuis Zcr-
matt , le voyageur se trouve au bord d*Qn
précipice âpre et sévère, en fece du Bret-
Ihorn , mais séparé de la chaîne des Alpes
par une profonde vallée qu'occupe le grand
Komergletscher. Après 5/4 d*h. d'usé
Digitized by VjOOQIC
ROUTE 362.
DB togog:«a a VISP.
463
montée plus douce, on trouve un autre
précipice tout semblable , qui suit la base
du pic élevé appelé Reifelhom ; mais ce-
lui-ci offre une vue plus étendue , qui
commaDde toute la chaîne du Mont-Rosa^
depuis ie Breilhorn jusqu'à son sommet.
Cinq grands ^aciers descendent de la même
ramUicalioB des Alpes : le glacier de St-
Tkéodule , au-dessus duquel se trouve le
passage de Breuil; ensuite Breithorn-
Gleischer, ayant deux branches , puis le
gheier du MontrRùsa , le Kornerglets-
cheTf deacendaot du Komerhom^ au
nord du Mont-Rosa. Peu de roules dans
les Alpes présentent de plus grandes scè<
oes et des points de vue plus magnifiques
1a descente , pour retourner à Ztrmait ,
est d'environ î h, La route rejoint alors le
sentier par où nous avons monté. En fai-
sant on détour de i/2 h , on peut visiter
le pied du Kornergletscher, à l'endroit
où la rivière s'en échappe; l'extrême beauté
do liea mente bien une visite. L'ascension
do Schwarti'See demande environ 3 h
de marebe ; les dames peuvent aller sur
une mule tout le long de la roule; mais la
descente, quoique sans danger, est par-
fois très escarpée et très fetigante.'^Le
Sehwart%-See est un petit lac , ou plutôt
00 étang k une élévation de 3,000 m. en-
viroB , situé sur un des appuis du Maiter
hom (Mont-Cervin) ; tout près se trouvé
ooe chapelle solitaire. Ce lieu n'a de re-
marquable que le riche panorama qui se
déroôle k la voe. — Le touriste consacrera
seulement un ou deux jours à explorer cette
romantique chaîne des Alpes , qui semble
le rendes vous des riches scènes de la na-
ture; mais BU mitieu de ces vallées aux
gras pâturages, de ces rustiques chalets ,
de ces immenses champs de glace , de ces
gigantesques formations » le
MoNT-RosA mérite une mention parti-
ticulière; son sommet est à i,63C m. au-
dessus de la mer. On n'y trouve qu'une
mauvaise auberge , dont l'hôte est très cau>
seur, très poli et fort prévenant , entend
un peu la cuisine , et se vante d'avoir 4-
bons lits. Quelques jours pourraient être
bien employés dans celte belle vallée. — On
gagne les premières neiges en moins de 3
heures, et 3 h. après un bassin de neige
dont on longe la gauche, et on atteint le som«
met après 3 h. 1/2 de marche , depuis Ma-
cugnaga. Keller lui donne 2,584 m.; co
n'est pas assez , si l'on en juge d'après
l'absence totale de végétation et les gran-
des masses de neige qui se trouvent de
chaque côté. En 15 minutes on franchit
la grande masse de neige, après quoi le
sentier continue bien au-dessus du glacier,
tantôt sur un sol pavé coupé par les ava-
lanches et les torrents, quelquefois sur
des escarpements conûdérables couverts
de neige et ihtigants à traverser : le der-
nier de ces précipices est à 1 h. du som-
met. Delà aux cnalets de Destal, 20 m.;
à Saas, 2 h. 30 m. en marchant vivement.
—De Macugnaga à Saas, 7 h. 1/2. Il faut,
pour bien compléter cette excursion, tirer
droit à Zermatt par Monie-Fée; et de là
à Sion , par VEringerlhal ; mais un tel
détour exige 3 h. de marche et un beau
temps. On pourrait séjourner aux chalets
du Col d'Ollen^ au lieu de s'arrêter au
Lifsthal , ou prendre la roule des Cimes-
Blanches et atteindre le Lyslhal en un
jour, de Zermatt f ou plutôt en 15 ou 16
h. de marche fort active.
ROUTE 562.
DE VOQOGUrA ▲ VISP (Tièse) ,
Par le rai Arzasca, le passage du mont Moro et la vallée de Saas,
20 h. 40 m. (2 jours).
Un guide est nécessaire depuis Macugnaga. On peut se servir de mulet.
Pi^^Mulers.
Gimadi Muteras.
i5 m. ICastiglione.
13 ICalasca.
15 m.
40
dbyGoOgk
404
BOUTE 362. — DE VOGOGNA A VISP.
Anza.
35 m
Ponle-Grande.
15
Banio.
30
S.-Carlo.
35
Vanzone,
15
Borgogna.
15
Morello,
30
Ceppo.
15
CampioIIe.
10
Morgen.
15
Pesterana.
15
Bocca.
20
Isella.
20
Tesba.
15
Stuffa.
15
Macugnaga.
15
Perelto
30
Chalets.
40
Col du Moro.
Ih. 50
Alp€ du Moro.
1
Glacier du Moro,
30
Lac.
30
Chaîefs de Dislel.
50
Meigern.
40
Almagell.
1
Zwoc.
45
Saas.
20
Chapelle de SC-Ântoine.
15
Balen.
30
Pontsar laVisp.
1 10
Zeschraillen.
15
PonIsurlaVisp.
1
Slalden.
5
Visp.
2
La Vallée d'ÀtiMsca mène droit au
Mont-Rosa; le village de Macugnaga , le
plus élevé de la vallée , est à un jour de
marche de Vogogna. De là on peut , par le
Moni'Moro et la vallée de Saas , arriver
à Visp en un jour , ou bien , si on le dé
sire , s*arrêter à Stalden , ce qui abrège
de 12 kil. Une bonne route traverse cette
vallée et nous conduit à Pie de Muleras ,
puis après a la petite ville de
Vogogna (v. roule 560), au Val d'An-
%a8ca , au village de Pie di Muleras et
il celui de Cima di Muleras, Le village
de Castiglione domine les cdlés riche-
ment boisés de la vallée. La vigne pros-
père dans ces contrées. En se retournant,
on découvre les vues magnifiques du val
d'Ossola. — ^La descente au village de Ca-
lasca offre aussi de» aspects charmants ;
bientôt on atteint la belle Cascade du VtU
Bianca , Tune des plus célèbres du Pié-
mont. Puis la vallée s^élargit , et dé-
bouche un peu au-dessus dn Ponte-Gran-
de ^d'unt seule arche et d'une effrayante
élévation, sur VÀn%a ; deux routes
divergent en cet endroit : Tune, par h
droite , mène à Banio , vaste village au
pied de sentiers qui traversent les monta-
gnes dans le val Sesia. La route traverse
Vanione^ village principal de la vallée,
puis plusieurs autres villages , et arrive à
un défilé étroit et après lequel la vallée re-
prend sa première largeur sous le nom de
Vallée de Pesterana ; c'est un lieu soli-
taire au fond duquel se trouvent les mises
de Pesterana: ces mines sont curieuses à
visiter, mais d'un très mince produit ; For
qu*on en extrait est combiné avec le sul-
fote de fer, dans la proportion de 1 kil. de
minerai par O grammes d'or environ. —
Après les mines, on traverse VÀnMs, puis
on franchit une montagne pour passer de
nouveau la rivière sur un pont effrayant, et
on arrive à
Cahpiole, proche de Cqipo MorelH.
Cesi ici que le voyageur, qui a évité Ma-
cugnaga ou Pesterana , arrive , par le sen-
tier qui traverse le Mont-Moro. Les sites
de la partie supérieure de cette belle val-
lée se trouvaient cachés ^ la vue par son
extrême profondeur-, mais bientôt le sen-
tier s'élève et atteint un hauteur considé-
rable. De vastes forêts de châtaigniers ei de
novers couvrent les collines chargées d*ane
riche végétation. Delà chapelle qui se trou-
ve à Cimagorga , se déroule un panorama
magnifique qui semble réunir tous les gen-
res de beautés . On trouve à Macugnaga une
auberge dont le maître supplée au comfoit
par beaucoup d'affabilité. Aucune scène des
Alpes ne surpasse l'aspect du Mont-Rasa
vu de Macugnaga. L*œil embrasse ses pics
les plus élevés , jusqu'à sa base, dans la
plaine de Macugnaga. — Le voyageur ad-
mire la bonne mine des habitants de cette
vallée : toutes les fenunes sont belles et
bien dites; leurs regards annoncent la
gatté et l'indépendance, et chose reour-
quable en Piémont, c'est leur extrême pro-
Digitized by VjOOQ le
BOOTB S6S. — DB BBIBG A MUNSTBtt.
165
prcfké. Pis on mendiant n^atlriste cet heu«
reox et riant spectacle.
Le Passage du Mono domine bientdt la
petite plaine da Macognaga. Le sentier,
après avoir traversé une forêt, arrive bien-
tôt aux pâtarages alpins d*où Ton contem-
ple une des scènes les plus magnifiones :
toute cette superbe montagne , s'étalant à
des milliers de pinis au-dessus et auKles-
soos du voyageur» offireun de ces spetacles
t]ui ne s*oubl{ent jamais La crête du passage
est à 2,640 m. au-dessus de la mer, et
peur l'atteindre de Macugnaga, il faut
compter 4 ou 5 h. Sur la pente nord des
neiges, la descente est d'abord difficile;
mais bientôt la route pvée longe d'affreux
précipices . hérissés de glaciers descendus
des montagnes ; c'est un lieu des plus dé-
solés des Alpes. Apr^ une série de scè-
aes sauvages, on atteint le pied du Mont-
Fée , couvert de brillantes neiges . puis la
Petite-Pinine et le village de
SâAS , commune principale de la val-
lée , avec une bonne petite auberge tenue
par Moritz Zorbrilcken , un des meilleurs
guides de la vallée. — La Vallée de Saas,
belle et entourée de sites sauvages , peut
avoir environ 1 kilomètre 1/2 de long. Ses
vertes prairies réjouissent l'œil encore at-
tristé par la vallée .supérieure , et le pas-
sage du Moro. — Immédiatement au-
dessus de la plaine de Saas , la vallée se
transforme en un déûlé ; les roches , dans
le désordre le plus sauvage, indiquent les
tristes effets de l'hiver. La roule suit le
torrent de la Saas , qui se réunit en avant
de Stalden à celui de Matière ou de la
vallée de Sainl-Nicolas , et roule impé-
tueusement sous l'arche élevée d'un pont
de pierre , d'où U scène est grandiose.
ROUTE 363.
DE BBIl» A HCMSTER,
7 h. 40 m.
Pont sur le Rbdne.
Vaters
Pont sur la Massa.
Eglise des Hautes Roches.
Terioen (à droite).
HoeriU.
Pont sur le Rhône.
Bister.
Grenglols.
Pont sur le Rhône.
Deisch.
Laax.
Viesch.
Oberegg.
Muhlibach (à droite).
Bdlwald (à gauche).
Niederwald.
Selkigen.
Biel.
Rizigeo.
Reck^en.
Munster.
13 m.
19
40
5
30
10
10
15
15
15
5
15
40
10
53
10
20
25
15
15
15
15
10
55
En quittant Brieg, la roule remonte le
Rhône , tantôt à droite , tantôt à gauche ,
et traverse
NATERS, bourg de 600 h., avec des
bains dans les environs.
MŒRILL. — Auberge : chez M»»© Ve-
natz. — A gauche, sentier pour le glacier
à'ÀleUeh. On peut éviter la rive droite
depuis Moerill, en continuant le sentier
qui raccourcit le chemin ; on laisse h gau-
che BUter et Grengiol»,
LAX ou LAAX, village paroissial bien
bâti avec un pont sur le Rhône haut de 31
m. A quelques centaines de pas au-dessous
de cet endroit, les montagnes se rappro-
chent tellement , qu'elles ne laissent qu'un
étroit passage au fleuve. Le site que nous
parcourons offre peu d'intérêt. Après avoir
traversé Viesch , village de 500 h., JftîA-
libach et Biel , on arrive à
MUNSTER, contenant environ 400 h.,
avec une très bonne auberge : la Croix, —
Les habitants du haut Valais forment une
race distincte et bien supérieure à celle
dbyGoogk
466
nouTE 365.
0 OBERGHESTELEN A DOMO'D OSftOLA.
du bas Valais; ils parlent Tallcmand. —
Curiofilè : L'église, d'une haute antiquité
et d'une belle architecture.
Excursion. — De MœriUaux glaciers
d'Àleisch t de Viesch et au lac d'Àlesich,
40 h. environ,
Ried. iOm.
Forôt de sapins. iO
Chapelle. iO
ChaleUdeRied. 40
Sommet de Mœriller-Âlpen. 45
Lac d'Aletsch. 2 h. 30
Chalets de Viesch. 1
Extrémité du glacierde Viesch. 2
Viesch. 1
C'est une des plus belles ascensions de
la Suisse ; on peut aller k cheval jusqu'au
glacier d'Àletsch. — Guides : Jost, aux
Warmen-Brunnen, près de MœriU. On
couchera à Viesch , à l'hôtel du Glacier.
ALETSCH Ce glacier, l'un des plus
grands de la Suisse , descend de la cime de
la Jungfrau , au midi , jusqu'au dessus
de la Hochfiuhf où la Massa en sort , et
s'avance à 8 lieues au S. E. et au S. 0.,
dans le haut Valais. Il fait partie de celte
mer de glace qui s'étend pr^ue sans in-
terruption sur une sur&ce de 15 lieues , de
h Gtmmi au Grimsel.
ROUTE 364.
DE IMnrarSTER au GIiACIER du rhome,
d h. 5 m.
Geschenen. 15 m
Ulrichen. 25
Oberghestelen. 25
Oberwald. 30
Chapelle de St-Nico)as. . 40
Pont sur le Rhône. 30
Glacier du Rhône. %0
De Munster, la route remonte la YtUUe
du /{/Kine, jusqu'à
OBERGHESTELEN. —HôUl : du Che-
val-Blanc , restauré et meublé à neuf. Cé-
lérité et propreté dans le service ; chevaux
de selle pour la Furca , le Grimsel , la
► Novena et le Gries. — Avantrdemier vil-
lage du haut Valais , situé près de la base
du Mont-Gritnsel , et à la hauteur de la
vallée d'Urserent 1,367 m. au-dessus de
la mer.
OBERWALD, village paroissial d*une
centaine d'âmes , le plus élevé de la con-
trée , 1 ,460 m. au-dessus de ia mer. Le
Rhône , dont la source est à 1/3 1., est ici
très petit. Non loin de ce village en sui-
vant le Rhône, à gauche de la Purea , nous
arrivons au glacier du Rhône , l'un des
plus beaux des Alpes, qui descend du flanc
du Galensiock et de la Furca. Il commii-
nique avec une vallée de glaces qui s'étend
au nord jusqu'au Gadmenlhal^ k 2,427
m. au-dessus de la mer. A 10 minutes du
glacier est nne petite auberge assez bonne
ROUTE 565.
d'OB1;ROHI»TJEIiE]V a BOnro-B'IMMOIiA^
Par lo Gkies, le val Formazza (Pommât) et la chute de la To8a.
Murray compte 12 1. d* Oberghestelen et
de Pommât % bonnes h. de marche.
Pont sur le Rhône.
Im-Loch.
10 m.
10
Pont sur l'Eginen.
Cascade.
Pont.
Chalet de l'Eginenthal.
Chemin des Serpents.
Ih.
13 m.
15
iO
50
dbyGoogk
lIOUtB S06. — D OECROfiÉSTEL^ A AlROLd.
4Ôf
Col du Gries.
2
Glacier du Gries.
5
Alpes du Grtes.
15
Chalets de Bettelmatt.
50
Chai, de Morast.
30
Chal.deKerindû.
15
Aufisr-der-Frutt.
50
Chute de UTosa.
15
2«chate.
10
Fratval.
50
POMMAT.
50
On soit an seatier à mules non dange-
reux, quoique traversant un glacier, mais
difficile et très fatigant. Le voyageur se
munira d*an gnide pour traverser le coi ;•
bientôt son oeil jouira des scènes grandio-
ses et sauvages que présentent les vais
Àntigorio et Forma%M, que rienue sur-
passe dans les Alpes. Du côté de Tltalie » à
Crodo et à Prima , il y a d'assez bonnes
aubeiiges; et de Tun ou de l'autre côté
de ces deux endroits, on peut aisémeat , i
travers le val Tosa, eagner le canton du
Tessin. Pour franchir le passage du Gries
il fout une bonne journée d'été; de Grodo
i Formait , 6 h., et de il à Obergkes-
ieten, 8 h. Peu après avoir traversé VE-
yinenUuU et la jolie cascade de 27 m. de
haut, on gravit la montée finale du col,
d*où on seotier se détache vers la eauche ,
e< conduit par le Passage delaNufenen à
Àirolo. Ici ia végétation cesse , la neige
commence , et enfin le glacier termine la
vallée ; il fiiut environ 20 m . pour le tra-
verser; le sentier est indiqué par des per-
ches enfoncées dans la glace. Le' Commet
est de 2,5ii m. au-dessus de la mer. —
Quand le temps est beau , on jouit do ce
point d'une vue ma^poifique des Alpes ber-
noises.— La partie supérieure de fa vallée
piémontaise de Forma%%a ou Frutval,
présente quatre étages ou pbleaux dis-
tincts » séparés les uns des autres par do
profonds escarpements. On y trouve quel-
ques pauvres chalets. Avant d'atteindre le
plus haut plateau , on traversa la Toccia
ou Tosa , rivière qui descend du hsut
de la vallée , et bientôt on atteint
les chutes de la Tosa, qu'annonce de
loin le rugissement des eaux. C'est une
des cataractes les plus remarquables de la
Suisse par son volume d'eau , qui n'est
inférieur qu'à celui de la chute du Rhin à
SchafiQiausen. La longueur des chutes pré-
sente un développement d'environ 554 m.,
mais la perpendiculaire n'est que de )67m.
FRUTVAL est situé sur le 4« plateau ,
on n'y trouve ni bon gîte ni bonne table.
Plus loin est le village do
WALD ou POMMAT ou FORMAZZA.
Tous les habitants de la partie supérieure
de la vallée sont Allemands d'origine et de
langue. — La route longe la Tosa, tantôt à
droite , tantôt à gauche , à travers de ri-
ches vallées et nous conduit à
GRODNO , village où se trouveut une
bonne auberge et la douane sarde ; à
CRËVOLA , nous rejoignons la roule du
Simplon , ei de là à
DOMO-D'OSSOLA. (v, route 559).
ROUTE 366.
D'OBEBCHESTKIiKNr a JLIROIiO ,
Par la Nofenes, 9 h.
Chalets d'Eginen.
2 h.
Col de la Niifenen (Novena). 1
All'Acqua (hospice etauberge. 1
ROBGO.
Bedretto.
ViUa.
Fontana.
40 m.
50
50
45
50
15
50
Pont sur le Tessin.
AlROLO.
45 m.
15
Sentier de pied. Il gravit le val d'Egi-
nérit mais , mais avant d*atteindre te gla-
cier de GrieSy tourne à gauche et.traversanl
la chaîne de la Nûfenen , on Niifaînen
9,4y.O m. au-dessus de la mer, descend
dbyGoogk
468
nOUTE 36f . — D*AlfU>LO A BBLLIlfZONE.
dans la vallée de Bedretto, Alors on suit
l'un des bras du Tessin , jusqu'à
L'hospice all'Acqua > refiige pour les
voyageurs, à 1,677 m. au-dessus du ni-
veau de la mer. — De ce point , un sentier
traverse la vallée pour aller aux chutes de
la Toccia ou Tosa , dans le val Fomwa-
%a'. En raison de son élévation , le val Se-
dreito n'offre qu'un climat inhospitalier
BEDRETTO est son principal village
De Fontana , un sentier vous conduit au
St-Gothard en 3 h.
AIROLO (ail. Eriels.) — Hôtels : le
meilleur est la Poste , tenu par les frères
Camossi ; ils font le commerce de miné-
aux et ont des échantillons de choix. Ai-
olo est situé sur la rive gauche du Tessin
rès de la jonction du bras du val Bedrei-
to avec celui du St-Gothard. H eslà 1 , 263
m, auHlessus du niveau de la mer. et ses
habitanUi sont Italiens de langue et dliabi-
tude. Airolo doit sa prospérité à sa situa-
tion au pied du Saint - Gothard , pas-
sage continuel de voyageurs et de mar-
chandises. On peut atteindre le sommet dn
passage avec une voiture, en S h.; à pied,
par la vieille route , en moins de 2 h. Plu-
sieurs sentiers à mules s'y réunissent : le
premier conduit , par le vid Bedretto^ ao
NUfenen-Pass et an Gries; le second,
par le Lukinanier^ dans les Grisons ; le
troisième, sentier d'été, est difficile; il
monte le val Canaria, passe la belle
chute d'eau de Caleacciay frandiitle Sel-
Ue-Grat pour arriver à Andermatten 5 h.
ROUTE 367.
D'AmOIiO A BEIdLIlVJEOMi:,
-H h. environ. — Eoute de poste.
Pont de Canaria.
15 m
SUlvedro.
25
Chute de la Calcaccia.
15
Pontsur le Tessin.
15
Piolta.
15
Ambri Sopra.
25
Ambri Sollo.
10
Fiesso.
iO
Dazio Grande (péage).
20
Polmengo.
45
Faido.
15
Cbiggiogna.
50
Lavorco.
50
Chute du Tessin.
30
Giomico.
50
Bodio.
50
Poleggio.
25
Pont sur le Blcgno.
15
Biasca.
10
Osogua.
1h.
Cresciano
30
Ciaro.
35
Pont sur la Moesa.
50
Belunzona.
50
Le val Bedretto finit k une petite lieue
plus bas quUiro/o, à l'embouchure dtt val-
ion pittoresque de Stalvedro , défeadn à
droite par une tour lombarde du temps da
roi Didier. Toute cette portion de la vallée
du Tessin , que traverse la route jusqu^k
Biesca , s'appelle Val Levanlina, (en al-
lem. Livinen-Thal). Bientôt on passe à
DAZIO-GRANDE est une déchirure
dans les flancs du Jfon^P/a/ina(Platifier}.
Ce lieu est le plus pittoresque de la route.
Le voyageur continue les bords du 7e»-
nn jusqu'à
FAIDO. — Auberges : Angelo (l'An-
ge); le Soleil. C'est un village de 615
hab. , chef-lieu de la vallée. De Faido il
y a un chemin de pied par le Lukmanier
k Dissentis, et par Dalpe ï Prado , dans
le Lav\%%arathal.
La route alors traverse un désert de pier-
res et de fragments de roches , et atteint
GIORNICO (ail. Imis). — Hôtel : U
Couronne. — Village de 700 hab. Une
haute tour, deux églises qui rappellent
les premiers âges chrétiens; Sonla-
Maria, dont les fondations offrent des trt-
ces d'un fort attribué aux Gaulois, et Té-
dbyGoogk
BOUTS 368. ^ DB BBLLINZORB k LUGAIfO.
469
glise de St-Nieolas du Mira , qu*oo croit
avoir été un temple paleu. — Les environs
sont très pittoresques.
POLLEGGIO, village situé dans un pays
très fertile. — C'est un peu au-delà que
finit le Val Levantine à la jonction du
BUgno, On traverse cette rivière à la-
quelle succèdent de sombres forets garnis-
sant les flancs des montagnes , puis on ar-
rive à
BIASCA, avec une £g/âse très ancienne.
Unesuitedepetitescbapelles,ou viaeruciSt
conduisent i la ekapelle de Sie-Pétro-
na/e,d'où la vue est très belle.— A 12 kil.
environ an-dessous de Biaacat on traverae
la Monat et votre route rejoint celle qui
vient du oassagedu Bernardin.
BELLINZONE (\\z\, Belliniona, ail.
Belen%)f capitale du canton du Tessin al-
ternativement avec Lugano et Loeamo,
— Bâiels: de TAnge et de la Poste, avec
beaux appartements, jolies vues, et prix
modérés, près du bureau des diligences;
du Cerf. — Pop, 1,600 h.
G*est une ville italienne. Ses rues
étroites et boueuses et ses maisons à arca-
des ; sa position, au point de jonction des
routes du St^Gothard^ du Bernardin, de
Lugano et de Loeamo sur le Lac Majeur^
en font un lieu très animé et très commerçant
— Curiosités : V Église moder»e,avec fr-
çade en marbre blanc : la chaire est ornée
de bas-relie& historiques ; plusieurs cou-
vents; l'ancienne A^/tse de Si-Biaggio
(St-Btaize), dans le faubourg deRavecchia,
en dehors de la porte de Lugano. — Deux
routes vont à Milan : l'une par le Lago
Maggiore, l'autre par le Lago Lugano.
ROUTE 368.
DE MEMJLWXmONE, A lillGAHO ,
P^r le mont Génère, 6 h. environ, 40 milles ital. — * Diligence
tous les jours,
ge situé à la base du mont Cenere. Aux
grandes scènes des Alpes succèdent letf
plaines riantes et fertiles de Tltalie jusqu'à
MASSAGNO, village formant comme le
faubourg de
LUGANO (en ail. LauU). — Hôtels :
Gorona (la Couronne); Albergo Suizzero
(l'Auberge-Suisse}. — C'est une des trois
capitales du Tessin, la plus vaste et la
plus importante par son commerce de tran-
sit pour toute l'Italie, et sa population
(4,500 âmes). Cette ville occupe une si-
tuation délicieuse sur le bord du lac de
Lugano. Les collines qui entourent le lac
présentent toutes les productions de l'Ita-
lie ; de nombreuses villas , ombragées de
marronniers , sont disséminées sur les co-
teaux et le long de ses bords, au milieu de
vignes et de jardins. La ville renferme trois
monastères et trois couvents de femmes.
La Cathédrale de San-Loren%o , située
sur une éminenced'où l'on jouit d'une vue
magnifique, a un portail richement orné de
Giobîasco,
20 m
Pont.
5
Camorino (à gauche).
iO
St-Antonio.
15
Cadenazzo.
40
Chemin de Magadino.
5
Mont Cenere.
50
Biromco.
25
Tavcme-Sopra.
45
Taveme-Sotto.
15
Pont sur TAgno.
10
Chemin d'Agno.
20
Cadempino.
30
Vczia.
15
Masssffno.
^ipdle.
15
15
Lugano.
15
De Bellinzone, pour monter en diligence
au Cenere, on met 2 heures.
De Bellinzone la route passe au S. par
GIUBIASCO, village de 600 bab., avec
denx cglises;-~puis par CAMORINO, villa-
dbyGoogk
470
ROUTE 370. -* DE BELLINZOITB A HAOADÎRO.
sculptures d*après un dessin , dit-on , de
Bramante; Santa-Maria-^gli^Àngioli
renferme des peintures de Bernardine Lui-
ni. Une Crucifixion , dans l'église , et une
Madone dans le couvent à cOté, au-dessus
de la porte intérieure, sont des ouvrages
d*un grand mérite. — Aux environs on
jouit d*une des vues les plus belles sur le
Mont San^Salvadore. De cette éminence
qui s'avance dans le lac de higano à une
hauteur de 660 m., la vue embrasse plu-
sieurs autres lacs, plusieurs chaînes nei-
geuses des Alpes , ainsi que le majestueux
Mont Rosa , et même quand le ciel est
)ur, les blanches aiguilles du ddme de Mi-
an. — Sur le sommet il y a une cha-
pelle et une auberge où Ton ne trouve à
boire que de l'eau.
Lac de LuGANo(en ital. Lago Ceretio),
situé à 294 m. au-dessus du niveau de la
mer, est long d'environ iO 1. sur 1 de lar-
ge ; il est peuplé d'excellent poisson qo*oo
expédie à Milan. — Les promenade» qui
le bordent sont charmantes.
ROUTE 569.
DE BiaULIMZOME A liOCARMOy
Sur le lac Majedr , 5 h. 55 m., ^^ m. ital. — Chemin de chars.
berge : Corona(la Couronne). — L'une des
trois capitales du re$8m,avec l,700hab.;
elle en renfermait trois fois autant avant
le XV« siècle. Elle est délicieusement à-
tuée au bord du lac, sur lequel elle for-
me un petit port, au pied d'une colline sur-
montée de l'église de la Madona del Sas-
sa, et à l'entrée des vallées convergentes
du valKeruuca,de Maggia^û'Onsemone
et de Centovalh. Ce dernier endroit est
bien rarement visité par les voyageurs. So
climat, sa végétation, son ciel, son peuple
La route traverse un pays riche et sou- superstitieux et fainéant, tout y est italieo;
vent pittoresque, d'abord sur la rive droite les bosquets d'orangers et de citronniers,
du Tessin , puis sur la rive nord du Lac les hauts clochers blaucs et les chapelles
Majeur, au-delà de perchés sur les flancs des collines, se d^
GORDOLA, village au milieu d'un pays tachant parmi les treillages des vignes et
très fertile et très pittoresque. — On passe se mirant dans le lac, tels sont les traite
la Ver%asca sur un pont magnifique, haut saillants de ce paysage tout italien, quoiqae
de iO m. — Bientôt on atteint sur le territoire suisse.
LOCARNO (en ail. Lugganu) — Au-
Pont sur Tessin.
15 m
Carasso.
15
Pont.
10
Sementina
15
Gudo.
30
Gugnasco.
50
Gordola.
50
Pont de Verzasca.
5
Tenero.
5
Minusio.
20
LOCARNO.
20
ROUTE 370.
DE BEIiliOrZOMi: A TnJkXiADMNO f
Sur le lac Majedr.
De vastes plaines occupent le fond de lai Les montagnes s^élagent au loin , et don*
vallée du rem'A entre Belliiizone et le lac {ncnt un caractère grandiose au passage.
dbyGoogk
BOUTE 371. — D'aISOLO A ALTOBF ET A FLUBLBN.
471
La contrée est merveiHeûsement ealtivée;
les eoteaux sont codTerts de vignes ; mais
le bas de la vallée est marécigeux et mal-
sain.
En quittant BelMnzone on suit la rive
gaoche du rem» jusqu'à Cadena%*o, où
on laisse à giuche le mont Centre et la
route de Logano. — On tourne à gauche
et on arrive à
MAGADINO. -- Hôtel : Il Batello à
Vapore (hôtel du Bateau-à-Vapenr), excel
lente maison, dans une situation délicieuse
ayant vue sur le lac et sur les montagnes;
on y est fort bien traité. 11 y a on relais de
poste. — Quoique réputé pour malsain , à
cause du voisinage des marais du Tessin
Ifagadino gagne chaque jour en importance
au préjudice de Locamo ; il est le port du
Xac Mfgeur.
Tous lesjovrs(sauf le dimanche), entre
5 et 6 h. du matin, il en part un bateau à
▼apeor qui, en longeant le bord 0 du lac,
touche à Loeamo , Canobbio , CanarOj
/nira, aux îles JSorromées, kBelgirate,
Anna et Seslo ,• et revient le même jour
en 8 h. ; il gagne l'Isola Bella de 10 h. à
midi, et revient vers S h. 1/2. Les voya-
geurs pour le Simplon peuvent débarquer
leurs voitures à Àrona, pour éviter la
douane autrichienne.
On trouve sur le port des bateaux pour
&ire de petites excursions sur le lac.
Le lac Majeur (en ail. Lagen See,
ilal. LagoMaggiore), bassin magnifique,
le plus grand de tous ceux d'Italie, ne tou-
che au territoire suisse qu'à l'extrémité
N. ; il sépare la Lombardie des États Sar-
des. Sa superficie est de 190 mill. italiens
carrés; son élévation au-dessus de la mer,
de 1 95 m . ; la hauteur des plus hautes eaux
au-dessus du niveau ordinaire, 3 m. 55 c.
Sa longueur est de 47 m. ital., depuis
Mappo, au-dessus de Locamo jusqu'à Ses-
to (environ 19 1.); sa plus grande largeur,
de Mergozzo à Cerro, près de Laveno , est
de 3 1. Quant à sa profondeur, elle varie
beaucoup : 800 m. entre le rocher de Ste^
Catherine, sur la rive 0., et celui deFarre»
sur le rivage E. ; 375 entre Barbe et Be-
dero ; 248 entre Brissago et Dirinella; 63
entre Locarno et Magadino(l).
ROUTE 371.
D'AIROliO a AI4TORF ET A FJLVraLiEM,
Par le Saint-Gothaed, 44 h. environ. — Grande route.
pelé trémolUe; puis une série de terras-
ses en zig-zag d'une construction admira-
ble nous conduit à
L'HOSPICE DU SAINT-GOTHARD ,
édifice triste et massif, construit aux frais
du canton du Te$sin ou Ticino, qui a ^-
lement élevé des maisons de refuge ser-
vant d'auberges sur ce passage. Elles con-
tiennent quinze lits , avec des magasins
pour les marchandises, et sont confiées
aux soins de deux pères capucins.
Airolo(t;. route 366).
Tremola(pont).
Ih
. 5
Hospice du Saint-Gothard.
0
40
HoKiithalouHospenthal.
Andenaatt.
1
0
40
Wasen.
2
15
Amsteg,
2
20
SUinen.
0
25
Klausen.
0
25
Altorf.
2
30
D'Airolo , la route très sinueuse suit la
vaUée du resnn et longe à droite des mon-
tagnes neigeuses d'un aspect majestueux et
grandiose. — Plus loin on atteint le Val
TrtmoiUk, où se trouve le job minéral ap-
(I) Pour plus amples détails sur la navl-
gatloD et la descrlptfoo de ce beau lac, v.
Guide en Italie^ par Richard et Qobtm,
cbea L Maiso*, 3, rue GtarlsUoe, Paris.
dbyGoogk
472
aOUTE 371. — D*AIBOLO A ALTORP ET A FLUBLBN.
De THospioe on atteint bientdt te som-
met du passage da SaiiU^Gcthard, —
On appelle ainsi, outre le col que traverse
la route, ce groupe de montagnes qui s'é-
lèvent au-dessus de la limite des neiges per-
pétuelles dans les Alpes : à l'O. , le Fieu-
do, le Fibia, le Luzeodro, et TOrsino ou
UaemspiU ; k TE., la Soreccia, la Stella ,
le Gopsiset Gotthardhom et la Prosa. Tous
ces pics neigeux ont de 2,667 k 3,534 m.
de tmut. Ils entourent la partie la plus éle-
vée du passage (2,270 m. au-dessus de la
mer) qui forme un bassin long de 1 1. du
N. au S. Huit lacs se voient dans ce vallon
sauvage; celui de Luskendro seul nourrit
des poissons. L'hiver y dure 9 mois; et,
quand le vent du S. domine, ily pleut mê-
me au mois de janvier. — Le St-Gothard
est situé entre les cantons &'Uri , du Va-
lais, du Temn et des Grisons; il donne
naissance aux sources du Rfûn , du Rhô-
ne, de la Reuss et du Tessin, dans un
cercle de i 1. seulement.
Par une autre série de zigzags, nous
descendons vers la vallée de la Reuss ,
nous sommes alors dans le C\nton d'Uri
(Pop 4S,000 fcflft.) — Son sol, d'en-
viron 56 I. de surface, n'offre qu'une sé-
rie de hautes et majestueuses montagnes ,
de vallées riantes et fertiles.
Le premier endroit que nous trouvons est
HOSPITHAL ou HOSPENTHAL. —
Hôtel : Goldeuer-Lœwe (le Lion-d'Or). —
Les voyageurs y trouvent toujours des
voitures , des chevaux et des extra-postes
pour aller en Italie ou sur le Grimsel et dans
rOberland. M. Mûller possède un bas-re-
lief très curieux, et un cabinet minéralogi-
que dont il cède volontiers des échantillons.
On y trouve aussi du miel excellent.
De là un chemin à mules par la Furca,
conduit en 5 h. au glacier du Rhône, et
en % h. de plus il V Hospice du Grimsel
La route quitte la vallée de la Reuss pour
La vallée d'Urseren , d'environ 5 l.
de long sur 1/i de large ; elle renferme 4
villages et 1,300 hab. , tous éleveurs de
bestiaux et fabricants de fromages.
ANDERMATT ou URSEREN ôtal. Or-
sera),— Hôtels : Drei-Kœnigen, lesTrois-
Rois, bonne maison, bien tenue: on y| magnifique,
trouve, outre les diligences, desvmtures
et des chevaux de poste et de selle pour
passer la Furca et le Grimsel , pour le
voyage de VOberland et des Grisons. —
Les voyageurs y trouvent locgours un repas
préparé , et la facilité de changer, sans se
déranger , leurs billets de diligence pour
toutes les directions. C'est un village de
700 hab. et le chef-lieu de la vallée.
A 2 1. 1/2 d'Andermatt, près du lac de
VOberalpy se voit la source du Rhin; et
au Mutsch, montagne qui s'élève au bord
du lac , la vue s'étend jusqu'aux environs
de Goire, capitale des Grisons.
Bientôt la route s'engage dans une gale-
rie appelée Urmerloch , ou trou d'Uri ;
de 3 m. de haut et 3 m. 33 c. de large.
Elle est creusée dans le Kilchberg, que la
Reuss sépare du Teufelsberg,
Au sortir de ce passage on se trouve m
Pont du Diable (ail. Teufels-Briicke),
élevé au milieu du site le plus imposant et
le plus magnifique de tout le pas»ge. Ce
pool célèbre est jeté sur la Reuss, dans la
partie de la route d'Altorf au St-Gothard qai
traverse la gorge des Schœllinen ou Schoel-
lenen, en dessous du trou d'Uri, k 1,394
m. au-dessus de la mer.
Notre roule longe toigours la pittores-
que Reuss, tantôt sur une rive, tantôt sur
Tautre.
WASEN ou WESEN. — Auberge:
Œhr (le BœuO- — Village de 550 hab.,
sur la rive gauche de la Reuss , à rentrée
du Mayentkal , qne traverse la route de
Sitsten (v. route 32). Tout près de ce lies
il faut payer un droit de 1/2 batz par per-
sonne, et 5 ou 6 batz par cheval.
Une descente rapide conduit le voyageur
au pont du Pfaffensprung (le Saul da
Moine), d'une seule arohe de 30 m. d*o«-
verture, et entouré de scènes effrayantes.
On voit ensuite quelques jolies cascades
formées par des affluents de la Reuss , dont
nous suivons toujours les bords jusqu'à
AMSTEG , village du canton d'Un , ao
pied du Brislen et de la Windgell, à l en-
trée de la vallée de Madéran, et sur le
chemin du Saint-Gothard. — Hôieh :
l'Etoile, le Cerf. — Pop. 500 hiid.— -Boa
guide. — Curiosité : le Pont , ouvrage
Après le village de Silinen, on franchit
dby Google
ftOCTB 373. — DB MBYBINGBN A BBIENZ.
478
le Klausen^ monUgoe très élevée avec vue
nngoifique : on arrive k
ALTÔRF. —Hôtels : TAigle ; le Lion ;
la Glef-d'Or. — En débarquant à Fluelen,
les voyageurs vont en omnibus à Altorf, où
Ton dîne à midi à la Clef-d'Or, On y trou-
ve aussi, à des prix bien justes , des voi-
tures et des chevaux pour aller au St-Go-
tkard ou pour d'autres excursions.
Aliorf , chef-lien du canton d'Un , est
aitaée k 1/4 de 1. du lac de Wadstetten,
au pied du Bannberg ; 1 ,500 m. au-dessus
de la mer. — Pop. 7S0 hab.
A 5 kil. plus loin bous trouvons
FLUELEN (en ital. Flora). — Auber-
ges . de l'Aigle et du>Batean' k vapeur; la
Croix-Blanche, médiocre et chère. Gomme
il n'y a pas d'autre route d'ici è^^Luceme,
les voyageurs sont obligés de compter sur
les steamers. Fluelen, village de 700 hab ,
à l'extrémité S. du lac des Quatre-Cantons,
ou Waldstetlen^ est la station du bateau à
vapeur qui va de Luceme à Altorf, et y
retourne tous les jours dans la belle saison.
Les voitures peuvent y être embarquées.
ROUTE 372.
DE MtAnWllX A HIEYRIMaEIir,
Par le passage du Sustbn, -I-I h. envircm.
De Wasen, on gagne par une route
montnense le Mayenlhal, à l'entrée de la-
quelle se trouve le village de
Maybn, avec une petite auberge.— Bien-
tôt une montée assez rapide , où se trou-
vent quelques chalets, nous conduit au
sommet du Passage du Susten, 2,300 m.
an-dessus du niveau de la mer. La vue
s'étend sur les chaînes déchirées et les
pics aigus qui entourentle Jfayen/Aa/, et
o£fre au panorama des plus pittoresques.
Une descente escarpée , nous mène au
Glacier de Stein , dont l'aspect est des
plus remarquables. Après les chalets on
arrive k Gadmen (Gadmenthal) , village
d'environ 600 hab., avec une auberge
médiocre. La roule que nous avons suivie
jusqu'ici n'est qu'une route k mulets qui
devient carrossable k Gadmen, jusqu'k
MEYRINGEN. — HôteU : le Sauvage,
botf ; Baer (l'Ours), passable. Ces maisons'
ont* été désertées pour VHôtel du Rei-
chenbach, situé de Vautre côté de la vallée.
On trouve encore une bonne auberge de ce
côlé^i. c'est la Couronne.— Jfcyn'nflfen,
chef-lieu du Va/ d'Hasli^s^v la rive droite
de l'iiar, contient environ 700 h. On vante
beaucoup ses côtes boisées et escarpées ,
couvertes de nombreuses cascades, et çk et
Ik- couronnées de quelques pics neigeux. Il
y a la des beautés de premier ordre.
ROUTE 373.
DE ]IIimEI]¥«i:]V A B1UEM2*
5 b. -15 m. — Boute de chars.
Eisenbolgen.
5 m
Pont sur TAar.
10
Chute du Falcherenbach.
15
Balme
15
Unter-der-Heid.
5
GbotederOltschibach.
15
Pont de Wyler (chemin du Brlinig) . iO i
Pontsur leGurgen. 40
Kienholz. 15
Pontsur le Glysibach. 10
Tracht. 15
Baienz. 10
dbyGoogk
474
ROUTR 371.
DE DRIENZ A INTBRLACRBN.
Une boDoe route à chars noua conduit fordt. Le chalet offre au voyageur an meil-
dans la vallée inférieure de l*Aar que nous leur gîte que le Faulhom ; le dtoer et le Ut
traversons pour gagner la rive gauche, un sont assez bons. Cette sommité est plus
peu aU'deU de Meyringen; puis nous re- élevée que le Righi, mais pas aussi htdte
prenons la droite un peu avant son embou* que le Faulhom ; Tensemble de son pa-
chure dans le Lac de Brien%. De là , on
voit sa rive gauche, couronnée de monta-
gnes que domine le Faulhom ; cette scène
est très imposante. — En suivant le rivage
N. du lac, nous arrivons à
TRAGHT, peut village situé sur les
bords du lac et au pied d'une colline éle-
vée ou mène un bon sentier , et qui offre
une vue admirable sur le lac , sur les
montagnes de la rive opposée , et sur la
la cascade qui en descend , une des plus
belles de la Suisse. — L'hôtel de la Croix-
Blanchej à Tracht, jouit d'une réputation
bien méritée. La vue dont ou jouit du bal-
con est de toute beauté. Le propriétaire
tient è la disposition des voyageurs de bons
chevaux de sdle, ainsi que des voilures et
des bateaux.
BRIENZ, — Auberges : Bawr (l'Ours) ,
excellente : on y sert des /o//e« renommées;
VVeisse-Kreutz (la Croix-Blanche), très
propre. — Ce petit village, à l'extrémité
orientale du lac , au pied des montagnes,
n*a de remarquable que sa belle situation ,
sa vieille église et son voisinage de la chuU
du Giesbach.
Ascension du Rothhorn. — - Le voya-
geur ne doit pas quitter Brienz sans gravir
le Rothhorn t le point le plus élevé de la
chaîne qui court au nord de Brienz , d'où
la vue est presque aussi belle que celle du
Faulhom : la montée est facile et peut
s'effectuer en i h., sur une mule en 5 h.,
et en chaise à porteurs en 6 h. Du point
culminant la vue du lac est fort pittoresque,
on l'aperçoit à travers les clairières de la
norama est magique. Il fout 2 h. pour «d
descendre.
A 20 m. de Brienz, près de Temboii-
chure de l'Aar , se trouve l'excellent faOtol
de Belle- Vue, où vous trouvez des chevaux
pour Lungem au prix de 9 f.; pour Uh
cerne, 15 f.; une voiture pour la chute dm
Reichenbach ou pour Meyringen , 12 flr.
Un petit steamer fait le trajet trois fois par
jour entre cette place et Inlerlachen , eo
3 h. 3/4, louchant au Giesbach à chaque
voyage ; il appartient au maître de l^hôteL
Cet endroit est très renommé pour ses ou-
vrages en bois sculpté.
Visite au Giesbach. — Le vapeur part
en face de l'hôtel de Belle- Vue , et 25 m.
de navigation vous conduisent au débarca-
dère près de l'embouchure du Giesbach,
où commence la hauteur escarpée qui con-
duit aux chutes ; c'est une succession de
1i magniûques cascades qui, du sommet
de la montagne , sautent d'étage en étage
jusqu'à sa iMse. Rien de sauvage ne Tea-
loure ; ses verts gazons et ses bois touflbs
complètent l'aspect riant et pittoresque de
cette scène.
Sur le sommet voisin s'élève l*hdlel da
Giesbach, rendez-vous des voyageurs , et
où l'on est fort bien traité. On y trouve des
guides pour le Faulhom , et des bateaux
pour explorer le lac.
On trouve aussi au Giesbach de beaux
ouvrages en bois sculpté. D'ici un sentier
conduit au sommet du Faulhom en 5 h.
de marche.
ROUTE 574.
DE BRIEBTZ K OTTERIiACHEM 9
Par ]e lac de Brienz.
Service des baleaux à vapeur en /îsceibre, tous les jours 1 fois, 1 h. 1/2; —
de Vhôtelde Bellevue. d'Interiachen, à 10 h. 3/4.
Départ de Brienz, en juin et en seplem-| Départ de Brienz en juillet et août, tous
dbyGoogk
ROUTE 375. — DE MBTRINGBN AU GRIMSEI..
475
les jours 2 fois, 1 h. 1/2, 6 h do soir ;—
dlirterlacheii, 10 h. 5/4 malio , i h. du
soir. — Premières , 2 fr. ; secondes 1 fr.
— i h. 1/2 environ de navigation.
Le Lac de Bnen* a 5 T. de long sur
aneiwone 1/2 1. de large; il se dirige
presque en droite ligne du N.-E. au S.-O.
Sa siirûce n'est élevée que de quelques m.
au-dessus du lac de Tban, et sa profondeur,
dans le voisinage du Giesbach, a été esti-
mée, par M. de Saussure, à 167 m. envi-
ron. Les environs de ses rives sont en gé-
néral riants, majestneux et pittoresques.
La route de terre, suivant la rive N. de-
mande 5 h. 1/i en char; celle de la rive
S. pour les piétons , demande 4 h. 1/2.
INTERLACHËN. -^HôteU: d*Interia-
chen ou Gasthaus, bien tenu , et bonne ta-
ble; rbôtel de la Jungfrau; la pension
du Belvédère; la pension Victoria ; la
Croix-Blanche; la pension Stahli-Eber-
sold; la pension Oher, qui mérite d'ê-
tre recommandée pour sa bonne tenue et
le calma dont on y jouit. — Interlachen
offre peu d'intérêt au touriste ou au voya-
geur qui ne fait que passer ; cependant sa
belle position , sur une petite plaine en-
tre les deux lacs (position d'où il tira son
nom), ayant une vue de la Jungfrau, qu'on
aperçoit à travers une dépression des Al«
pes inférieures ; son voisinage d'un grand
nombre de sites trèsintéressants, à proximi-
té de quelques-unes des excursions les plus
agréables de la Suisse , et la vie très con-
fortable qu'on y mène avec peu d'argent,
ont donné k ce petit endroit insigniflant en
lui-mêm^ une réputation européenne, et en
ont fisit littéralement parlant une colonie
anglaise , car pendant l'été les deux tiers
des visiteurs sont de cette nation.
ROUTE 573.
DE lIEYRIMaEJV AU «RIlISEIi ,
7 h. environ. — Chemin de piétons ; il n^est pas besoin de guides.
Pont sur TAlpbach. 5
Stein. 5
Col du Kirchet. 20
Geissholz. 5
Winkel. 10
Grand 10
Ponl sur l'Aar. 5
Im-Hof. 10
BotUgen. 5
Ochistein. 15
Vorder-Urweidi 5
PontdeZubenbach. 10
Hinter-Urweid. 5
Schwanden. 5
Pontrsur-FAar. 5
Benzenfluh. 5
La Schlafplatte. 10
Pont de Benzianibacb. 5
Im-Boden. 10
Aegerstein. 10
PontduSpreitbaoh. 10
GtttUnen. 15
Poat de Tachingelmatt. 25
Pool du Sohwarzbnmaen . 20
Cbute de l'Aar. 5 m.
Forêt de Breilen. 5
Montée. 15
Pont de l'Aerienbach. 10
La Handeck. 5
La UeHe-Piate. 10
Le petit ponl de Bœgelein. 15
Grand pont (G.-Bogeu). 10
BœseSeile. 5
Aelpersulz (chute). 10
Chalets de Roederischsboden. 15
Kessibidmer. 5
Sommerioch (défilé). 10
SpiUbmm (défilé). 10
Pont de l'Hospice. 8
Hospice du Grimsel. 15
De Meyringen la route suit les rives de
l'Aar, dans une vallée pleine de belles scè-
nes alpestres jusqu'à
GUTTANEN, dernières habitations d'hi-
ver sur la route du Grimsel. —Ce village ,
le plus grand de l'Oberhasli , compte envi-
ron 100 feux. — Auberge : l'Ours.
Digitized by VjOOQIC
176
ROUTB 376.
DU GBIMSEL A ANDBRMATT.
Une route pénible conduit dans les dé-
serts de la Handeck , au pied de l'Aérien-
horn, d'Où se verse à droite VÀerlenbarh^
ruisseau auquel cette montagne a donné
son nom. On aperçoit enfin la célèbre
Gatabacte db la Handeck , la ]
forte delà Suisse après celle du Rhin.
De là*, vous traversez par un sentier des
plus sauvages le misérable chalet de Rode-
riackaboden, où quelques chèvres pâtu-
rent maigrement. Un peu au-dessus vous
quittez TAar, qui prend naissance au gla-
cier de TAar à 1 kil. 1/2 plus haut; vous
gravissez une espèce de petite plaine cou-
verte de roches éparses, et vous atteignez
L'HOSPICE DU GRIMSEL.— Celte au-
berge rustique était dans le principe un
lieu de refuge gratuit pour le voyageur
égaré ou pour le pauvre nécessiteux. Main-
tenant on y va par plaisir et les voyageurs
s'y trouvent à la fois jusqu'à 50. La table
d'hôte a lieu à 7 h. du soir. La nourriture
est simple, mais bonne, et les prix modérés.
Outre environ iO lits, on y trouve tout le
confort désirable à 2,554 m. aunlessus
du niveau de la mer, loin de toute habita-
tion humaine.
 ro. de l'hospice la source de l'Aar
fiert de deux immenses glaciers, l'Oser et
VUnter-Aar. Ce dernier est le plus cu-
rieux , et de l'hospice on peut ratt^odre
en iO m. La suHace est très uoie , el
peut avoir 28 kil. 5/4. — 18 m. de
long sur 5 à 6 kil. de large. De son sets
s'élève le Finster-Aarhom. Un chemin,
construit tout exprès , y conduit à cheval.
Ces glaciers sont considérés comme les
plus intéressants de la Suisse.
Pour jouir dans toute sa beauté de
Grimsel et des pics voisins, ainsi que des
glaciers, il faut aller sur le sommet du &-
delhorn , à droite du chemin qui condol
à Brieg et à la Furca. — Du sommet di
Sidelhom, 2,800 m. environ, on peut ail»
à Oberwalden en 4 h.
Le point culminant du passage do
Grimsel t 2,800 m. au-dessus du ni^en
de la mer, est à 5 kil. de l'hosptce. On y
arrive par un sentier escarpé, indiqué s»-
lement par de longues perches fixées dau
la roche. Sur la crête se trouve un petit lac
appelé Todtensee , ou Lac des moris. la
le sentier se divise ; celui qui suit le calé
gauche du lac conduit par la Mayenwmi
au Glacier du Rhône (éloigné d'enviree
2 l.), et au passage delà Furca ; celui de
droite va à Oberghe^ehn,
ROUTE 376^
DU GRDISlXi A ABrDERlIATT ^
8 b. eaviFon, -10 b. de marche. — Chemin de mulets.
Aérien. 20 m,
Col du Grimsel. 10
Lac des Morts. 15
LaMayenwand. 45
Glacier du RhOne. 30
Enziamenbrenner. 10
Chapelle de Ste-Pétromlle
(belle vue). 10
Passage de la Furca (2,540
met.) 1 h.
Chalets de la Sidlialp. 1
Realp.
Pont sur la Reuss.
Zum-Dorf.
Pont sur la Reuss.
40
5
50
20
20
5
Autre pont.
Hospenthal
Anderm\tt.
55 1
5
35
Du lac des Moris ^ un sentier rapide el
glissant mène au bas de la vallée où se
trouve une bonne petite auberge; bientôt
nous atteignons l'imposant
GLACIER DU RHONE (v. r. 364.)
De là un sentier gravit le côté E. de h
vallée, à gauche du glacier. De ce point li
vue s'étend sur cette immense mer de
glace.
PASSAGE DE LA FURCA.— Alors ua
sentier nous conduit, en grimpante travers
dbyGoogk
BODTB 377. — - DE HBTRINGBIf A LUCBBRE.
477
une vallée de Terts pltunges . aa sommet
do passage on fourche entre les pics de
deux montagnes. De ee point (3,767 m.
au-dessus de la mer), près de la croix qni
divise le canton du Valais de celai d'Un,
la vue des Alpes bernoises s*o(fre avec tou •
•tes ses beautés. Ce sommet qui n'a ni plaines
ni plateaux, n*est jamais entièrement dé-
garni de neige. La descente commence
avec la crête , et elle vous conduit dans la
VaUêe âe la Sidlialp , couverte de bons
pâturages.
On ne trouve plus d*habitation jusqu'à
REALP, petit hameau où des pères ca-
pucins offrent des rarralchissements aux
étrangers.
De ce lieu , 6 kil. environ pour aller è
Hogpenthal, et de là i ANDERMATT {v.
route 371 .
ROUTE 577.
DE HETBIMttEM a IiVCERl^Ey
Par le Bbunig, les lacs de Lungern et de Sariien , -10 h. enviroa.
Rassage du Briinig.
Bruiiigen.
MaisQii de Péage.
Luttgeni.
Kaisenthul.
RUdenz.
Euwyl.
Sachselii.
Samen.
Bizi^olfen.
Kegiswyl.
Scldieiett.
Alpnacu,
.2 h. » m.
20
20
.1 10
40
35
50
35
40
15
40
30
20
C'est k Fahr, un peu au-delà d'Alpnach,
que finit la route à chars , qui ne recom-
mence qu'à Winkel.
1 .h. i]2 après avoir quitté Meyringen
une bonne route k chars nous conduit au
PASSAGE DE BRUNIG (1,194 m.
au-dessus du niveau de ,1a mer), chaîne
qui sépare le canton de Berne de celui
d'Uttlerwalden. — De la petite chapelle si-
tuée k côté, la vue embrasse la belle vallée
de Nidwaldeu, avec le Pilale pour couroo
nement, et le Lac de Lungern au premier
plan. Du soDunet qui domine la verte vallée
deHasli, que baigne TAar, le voyageur a
oae des plus beUes vues de la Suisse. Il
verra sur le dernier plan du tableau les
pics gigantesques et neigeux du WeUer-
hom, de VEigher et d'autres géants des
Alpes bernoises.
LA MAISON DU PÉAGE fournit des
lits au besoin.
Une pente eu zigzag nous conduit k
BRUNIGEN , village bernois d'une cen-
taine d'habitants.
LUNGERN. — iTd/el: le Lion. — Vil-
lage du canton d'Unienvalden , situé dans
une vallée rcnoantique au bord du Lun-
gerrueet petit lac de 1/21. de long. On y
voit une des plus anciennes églises du pays;
6 chapelles, 180 maisons et 1,400 hab.
Lac DE Lungern. — Ce lac formaitautne-
fois une belle uappe d'eau entourée de bois,
bordée de roches, escarpées , mais 500 ar-
pents de terre ensevelis sous les eaux ont
été rendus k la culture au moyen de quel-
ques travaux hydrauliques. Les eaux s'é-
coulent par un canal souterrain long de
464 m. — Nous côtoyons le lac à TE.
jusqu'k
SACHSELEN. — Auberges : la Croix ;
le Cheval-Blanc. — Grand et beau village
paroissial de 1,550 Ames. — L'élise, bel
édifice en forme de croix latine, achevée
en 1574, renferme le tombeau, le portrait,
les vêtements et plusieurs autres reliques
de St-Nicolas de Flue. La route se rappro-
che du lac et atteint son extrémité N. k
SARNEN, chef-lieu du haut Unterwal-
den. — HôteU : la Clef; la Poste. —
Pop. SySOO hab. avec les environs.
Ce beau bourg est situé dans une val-
lée romantique , au bord du lac du même
dbyGoogk
478
BOVTB 377. — DE MBYRINGBN A LUCBBTIB*
nom, et d'où sort la petite rivière d*Aa. La
colline dont il est dominé, appelée le lait-
derberg^ est occupée actuellement par Tar-
senal et la maison des tireurs; c'est aussi
là que la landsgemeinde se rassemble. On
y jouit de la vue de toute la gracieuse et
pastorale vallée de Samen. Le bourg ren-
ferme environ 150 maisons, une imprime-
rie, unbOpital, un théâtre et deux chapelles.
L Église paroissiale , sur une hauteur, est
d'une belle architecture. V Hôtel de Ville
est orné de portraits de plusieurs landam-
mans , et de tableaux représentant St Ni
colas de Flue.
Après avoir traversé VAa nous suivons,
toujours sur une route à chars, la rive gau<
che du Melch jusqu'à
ALPNACH.— Forci : du Cheval-Blanc,
au Slad, au bord du lac : on y trouve voitu-
res, chevaux pour le Pilate, pour le Righi,
pour Lungem. — Alpnach est un village
du canton d'Unterwald, situé au fond d'une
baie mélancolique formée par le lac des
Waldstetten , et à l'embouchure du ruis-
seau de Melch. Très belle église. — Pop.
i^SM hab. — Une m^uvelle route passe
par la vallée d'Unterwalden.
Excursion au Mont-Pilate : vastes
forêts, scieries, où les pièces de bois sont
équarries, au bas delà montagne.
Comme la roule à chars s'interrompt ici,
beaucoup de touristes prennent la voie du
lac pour la reprendre à Winkel^ jusqu'à
Luceme. Trajet, i h. 30 m.; prix, 8batz
pour deux rameurs. On peut aussi gagner
Stamstcdt, el de là, prendre le Vapeur
qui vient de Luceme 1 fois ou 2 par se-
maine.
WINKEL est un petit village de pê-
cheurs situé au fond d'une baie du lac de
Waldstetten, à 1 l. de Luceme, et où on
débarque en venant d'Unterwalden.
LUCERNE.— Hôtels: Schweizer-Hof;
le Cygne, grands et beaux hOtels au bord
du lac, avec vue magnifique, table d'hôte à
1 h. et à 'I h. ; le cheval- Blanc, excellente
maison très fréquentée ; le Corbeau ; les
Balances, bel établissement situé au bord
de la Reuss, avec vues magnifiques; l'Ai-
gle-d'Or, restauré à neuf, beaux apparte-
ments : pension /. Aesehmann^ grand et
bel hOtel, admirablement situé sur le bord
du lac , Tifl-À-^ da b stitioB dn fattan k
vapeur, table bien servie et prix modéréi.
LucERNB , capitale du canton et Vw
des tr^is villes où siège la diète, est située
à l'extrémité N.-O. du lac de Luceme et
sur la rivière de la Reuss qui, au sortir do
lac, sépare la ville en deux parties. Sa po-
pulation est d'environ 5,000 hab. , tous
catholiques , excepté 200 protestants. —
Luceme n'a d'importance que par les beaux
sites qui l'entourent; assise au bord d'un
des plus beaux lacs de la Suisse , entre
deux monts gigantesques, le Pilate et
le Rlghi , avec la vue des cimes neigeu-
ses des Alpes de Schwyt% et d'En-
gelberg , rien ne manque aux beautés
qu'elle présente au voyageur. — Curiosi-
tés : ses ponts très nombreux et très longs,
le plus bas, ou Miihlenbiiicke (pont du
Moulin), orné de peintures représentant la
danse des Morts ; le second , ou Ancta-
Briicke (pont de la Reuss), est le seid qd
ne soit pas couvert et sur lequel passent les
voitures; le pont supérieur, ou ÈapeU"
Bruche (pont de la Chapelle), couvre obri-
quement Vemboucbure de la Reuss ; aux pi-
liers de bois qui supportent la couverture
de ce pont sont appendus 77 tableaux qd
représentent la vie el les actions de St Lé-
ger et de St- Maurice, patrons de Luceme.
Le Hofhrucke , le plus long de tous , n*a
plus, depuis 1835, que 360 m. et est omé
de 238 peintures sur bois , sujets tirés des
Si« Ecritures. Il offre une très belle vue sur
te lac, les Alpes, le Righi et je Pilate. —
Edifices religieux. — V Église SainI'
iJger^ au Hof, ou la cathédrale, fondée en
695. Dans le chœur, le Christ au moni
des Olives , peint par Lanfranc. L'Eglisê
St-Pierre, de H73; Y Eglise de* Jé-
suites, de 1667, avec un beau tableau de
F. Torriani, élève du Guide, etc. ; VAr-
senal^ près de la porte de Berne : c'wt m
de ces vénérables dépôts qu'on reocootre
dans toutes les capitales des cantons ; â
renferme des objets intéressants. Le Siaé-
haus (hôtel de ville), sur la rive droite de
la Reuss, joH édifice de 1606 ; la diète y
tient ses séances publiques. Les bibliothè-
ques publiques sont :1 «celle de la Sociélé
de lecture ; 2* la bibliothèque de la ville,
riche en histoires de la Suisse , et celle des
dbyGoogk
BOfJTB 378. — DE SABKBN A STANZ.
479
Jésuites. Ubnirie de M. Xav. Meyer,
chez qui Von trouve tous les itinéraires de
Richard , Ebel et Muiray. — Le plan en
relief de la Suisse du général PFyfTer est
digne de la curiosité du voyageur. Ce ma-
gnifique travail de patience, long de 7
mèi. 35 cent. , et large de 4 met. 33
cent., représente en entier les cantons de
Lueeme et d'Unterwaldeo , et en grande
partie ceux d*Uri, de Schwytz et Zug, sur
réchelle d'un pied pour mille. — Un des
objets les plus intéressants de Lucerne est
le monument élevé à la mémoire des
garde» siiiMea morts en défendant la h-
mille royale de France , le 10 août 1792
dans le jardin du général Pfyfler, pas tout
Il fait âi 1/2 kilomètre en drhors de la
porte de Weggis. Ce monument , exécuté
par Abom de Constance sur les dessins de
Tbordwaldsen, représente un lion de gran-
deur colossale, blessé k mort par une lance
dont le fer est resté dans ses flancs, et dé-
fendant an bouclier fleurdelisé qu'il tient
dans ses pattes. Ce morceau, sculpté dans
une roche de granit, a 9 m. 33 c. de Ion
guenr sur 3 m. de hauteur. — Les environs
abondent en belles promenades et en points
4e vue magnifiques.
Cantou de LucERN'E. — Bomé au N.
par celui d'Argo^ie, à !'£. parle même et
Zitg et Schwytz, au S. par Ûnterwalden et
Berne. & longueur est de 12 1., et sa lar-
geur de iO.Sa surflice est de 73 1. carrées,
el sa population d'environ 125,000 bab. ,
presque tous catholiques et parlant alle-
mand, se distinguant par leur probité,
leur gaieté et la beauté de leur sang. I^
sol est couvert de champs et de riches pS*
turages.
Lac de Ldcbrnb , plus connu sous le
nom de Lac des Waldstelten ou des quatre
cantons, est un de ceux qui présentent les
sites les plus variés et les points de vue
les plus pittoresques de l'Europe, particu-
lièrement vers la baie d'Uri; le Guillaume
Tell de Schiller en décrit toutes les scènes
avec tant de vérité qu'il sera le meilleur
guide du voyageur sachant l'allemand. Ce
lac est 4i0 m. au-dessus de la mer; il peut
avoir de Lucerne à FlUelen 6 1. de long,
et 4 ou 5 de large depuis KUssnacht jus-
qu'à Alpnach. Sa profondeur en divers en-
droits est de 200 m, .
Moyens de locomotion.— Z>t%cncc«:
En été, tous les jours 2 fois pour Berne,
Zurich, Bâie.— Matin et soir, tous les jours
pour Soleure, Zug, Schwytz. — De Lu-
cerne à St-Gall, tous les jours à midi, par
KiîSMùekt, Artk, Schwyt%, Rothen-
ihurm, Einsiedlen, Riehterschwyl, La-
chen: Utmaeh, Sl-GalL
Courrier italien . Tous les jours par le
St'Goihard. Prix : de Lucerne à FlUelen,
par le bateau à vapeur, 2 fr. 80 rap. de
Suisse, i fr. 15 c. ; St-Gothard, 8 fr. de
Suisse, 11 fr. 85 c ; Àirolo, 2 fr., 2 fr.
96 c; Bellimone , 70 rap., 1 fr. i c;
lugano, 2 fr. 20 rap., 5 fr. 26 c;
Chiasso, 2 fr., 2 fr. 96 c.
ROUTE 578,
DE «ARMEIV A nTAxm ,
2 h. 35 m. -— Chemin de chars.
PnntsnrlaMelcha. 15 i
Kens. 20
Weiss-<Ehrii. 18
Fortt. 15
Ennenmoos. 15
Le trou du Dragon (à gauche), 30^
Chapelle de Struhh de Winkel-
ried. 10
Stanz. 55
La route incline vers le N.-E. jusqu*à
KERNS, grande paroisse peuplée de
2,200 hab. On y remarque V Église pa-
roissiale, bâtie en 1813 , d'un style léger
et gracieux, avec une façade élégante.
Un peu après Weiss-Œhrli, la route of-
fre peu d'intérCt jusqu'à
STANZ, chef-lieu du canton d'Unter-
walden, e« 'bi Nidwalden. — Hôtels : la
dbyGoOgk
489
BOUTS 370. >— DE STANZ A ENGBLBBR6.
Gouremev TAnge. — €e bourg-est situé
dans une belle et riante vallée , couverte
de plaines fertiles, entre la ^iiontagne de
même nom et le Btirgenstock (779 m.).
Depuis le il novembre jusqu'au t février,
il est privé de la vue du soleil toute l'aprèa-
midi. ~ Pùp. 42,000 âmes.
Curiosités : V Hôtel de vUîe ; Y Arse-
nal , V Église , de 1641, édifice curieux ;
la statue d'Arnold de Winketried; VÉ-
:glise des Capucins.
Le Canton d*Unterwaloen. est borné
au N. parle lac desQuatre-Canteos, à TO
par le canton de Lucarne, au S. par celui
de Berne, et i l'E. par celui d'Uri. Sa sur-
face est de 37 1. carrées, sa population de
25,500 hab. catholiques pariant allemand.
Le sol fertile est couvert de vertes prai-
ries et abonde en arbres à fruits.
Al h. N.-O. àeStam, se trouve
Stanzstadt, village dans un site char-
mant au bord du lac de Luceme. Du haut
de la tour on jouit d*une vue magnifique
depuis le centre du lac jusqu'à Ktissnacht,
Alpnach et Winkel. C est une station du
bateau à vapeur de Luceme. — A peu près
à la même distance, mais au N.-Ë. de
Slanz, se trouve
BUOCHS, où débarquent les voyageurs
qui viennent de Brunnen , ou de Textré-
mité E. du lac de Luceroe , situé au pied
du Buochser-Hcrn. Ce village manque
d'une bonne auberge , mais on y trouve
des chars et des chevaux.
ROUTE 379.
DE fnJkXM A EIVCSEJLBCaftG 9
4 h. — Route de chars.
Dallenwyl.
IJi.
Pont sur TAa.
15
Woifenschiesseu.
10
Doerfli.
-20
Grafeport.
45
Fortt.
10
Erspe.
50
Ekgelbeug.
30
En quittant Stanz la route soit le cours
de TAar par une pente douce , passant par
Wolfenschiesseny^yec un château en rui
De, et par Grafenart . avec une petite au
berge : un peu plus loin , la vallée se res-
serre, et la route gravit une montée rapi-
de, pepdant près de 9 kil. ,à travers des bois
épais et au milieu de sites d'une grande
beauté. Au fond de la vallée en aperçoit
le village et l'abbaye de
ENGELBERG.— BôUU : Engel (l*An-
ge), bonne et propre; Rœssli (Cheval-
Blanc). — 3,200 p. au-dessus de hi mer.
La vallée est entourée de tous côtés par
de hautes montagnes aux sommets couverts
de neiges et aux pentes bordées de précipi-
ces où roulent de nombreuses avalanches.
Sur une pente verdoyante s'élève l'o^^oye
de Bénédictins fondée en 1120. Ce cou-
vent, qui renferme maintenant 19 frères,
possède une lielle église et une bonne bi-
bliothèque. Tous les voyageurs y sont re-
çus et bien traités; les pauvres gratuite-
ment. — A droite de la route d'Engelbeng
à Aitorf, se trouve le TitliSt la plus haute
des sommités de cette solitude romantique.
Elle s'élève à 2,909 m. au-dessus du loe
de Waldstetten, et k 3,570 m. au-dessiu
du niveau de la mer. — Du pic le NoUen^
roche calcaire qu'on peut gravir sans dan-
g^, on peut apercevoir la Cathédrale de
Strasbourg et toute la chaîne des Alpes de-
puis la Savoie jusqu'au Tyrol , ce qui forme
un panorama magique. Il est couvert
de «aciers de 175 pieds d'épaisseur,
et d où tombent, dans l'été, beaucoup d'à*
valanches avec un bruit semblable à celni
du tonnerre.— Sur la route d'Engdberg à
Meyringen se trouve le
Passage du Joch, s'élevant majjestuea-
sement au milieu d'une contrée pittoresque;
il faut de iO à 50 m. pour atteindre soa
sommet, d'où la vue s'étend sur le Wen-^
denstock, sur les Glaciers, sur le Titlis.
dbyGoogk
ROUTE 380. — DE LUCEBNE A BERNE.
ROUTE 380.
DE lilJCTERinS A BCatlVEy
Par l'Entlibuch, 48 h. environ. — Grande route.
481
Chemin de Sursee.
LiUau.
Pont.
StrJost.
Malien.
Ettisbuel.
Aennjgen.
PODt.
Schachen.
Bains de FambQhl.
HautdelaBramegg.
Chemin de Wolhausen.
Entlibttch.
Hasii.
Scliiipiheiin.
Pont sar FEmmen.
Pont.
Pont.
Weissemmen.
Escholzmatt.
Chapelle des Trois-Rois.
Chemin de Thun.
Pontsurnifîs.
Trobschachen.
Pont snrlllfîs (gauche).
Hospice.
Langnau.
Pont sur ITlfis.
filettlenberg.
Pont sur l'EDunen.
Signau.
Steinbach.
Le petit Zœziwyl.
Zœziwyl.
Gross-Hœdistetten .
Ried.
Richingen.
Worb.
Pont,
BUfenach.
Gumlingen.
Eckhœlzli.
Jolimont.
Llebeck.
Berne.
1h.
15 m,
35
25
15
45
20
10
5
10
35
iO
10
20
40
30
10
15
5
40
10
5
15
15
25
10
25
10
35
15
15
2o
25
15
20
35
15
25
5
25
25
25
20
5
10
Une diligence fait tous lesjours ce trajet
dans l'été. C'est la meilleure et la plus
courte des grandes routes qui conduisent à
Berne. Elle offre , à chaque pas, de belles
scènes et des points de vue magnifiques
jusqu'à LA Vallée de l'E.ntlibuch, flan-
quée de montagnes couvertes de bois et de
pâturages, bien que moins riche et moins
gracieuse que V Emmenthal. Ses habitants
passent pour les meilleurs jou feurs de la
Suisse. On trouve des auberges passables
à Entlibuchf situé dans Ja m^me vallée,
ainsi qu'à Schupfheimt chef^Ueu de la
contrée, à Esckohmait et k ifarbach. —
Bientôt après la route quitte 'es bords de
VEmmen, incline à droite et entre dans le
canton de Berne à Kroescàenàrun. —
De là on arrive à
LANGNAU. — Hôtels: le Cerf, bon,
beau et riche; le Lion. — V/7/age le plus
considérable de YEmmenthal : vallée
vaste, fertile et industrieuse, renommée
pour ses fromages et ses fabriques de toiles.
A 1/4 de l. sur la route de Luceme, est
rhOpital, vaste édiGce pouvant contenir 1 00
orphelins et 500 pauvres, chef-d'œuvre
des charpentiers emmenthalois.
SIGNAU. — ^o7e/ : l'Ours , passable.
— Joli village dominé par un château en
ruine d'où on jouit d'une vue aussi agréa-
ble qu'étendue. — Environ à 5 kil. plus
loin, la route de Thun (21 kil. 1/2) tourne
à gauche , et bientôt se réunit à la grande
route de Berne à Thun. — La route tra-
verse encore plusieurs beaux et riches \il-
lages de cette Mie vallée jusqu'à
BERNE.— H(5/els ; Falke (le Faucon),
un des meilleurs de la Suisse. Prix : table
d'hôte à 1 h., 5 fr. ; à 4 h., 4 fr. ; dé-
jeuner à la fourchette ou au thé, 1 fr. 50
c. On peut se faire servir à part dans une
maison séparée appelée le Petit-Faucon.
De la terrasse la vue est très belle. — La
Couronne, bonne maison : mêmes prix
qu'au Faucon ; Distelzwang (l'Abbaye-des-
Digitized by VjOOQIC
482
ROUTE 380. — DE LUCEBNE A BERNE.
Gentilshommes) , ud hôtel de second or-
dre, mais fort bien tenu, où descendent le
commerce et la bourgeoisie. Prix du dîner,
2 fr. 50 c. ; lit, 1 û . 25 et 1 fr. 50 c. On
soupe à la carte. L'Âbbaye-du-Singe est
confortable , tranquille , et ses prix modé-
rés. Dîner, 1 florin; chambre 1 fr 25 c
Berne , capitale du principal canton de
la Suisse , le siège de la diète (Yororl) al
ternativcment avec Ziirich et Lucerne , et
résidence de la plupart des ambassadeurs
(■tran;;crs, renferme environ 23,000 liab
La ville, longue et large de 1/4 de 1., a
trois principales rues flanquées au N. et au
midi do rues latérales d'une beaucoup
moindre étendue. La largeur des rues, ré-
gale hauteur et la bonne apparence des
maisons , toutes en pierres de taille et or-
nées d'arcades , frappent la vue du voya-
geur ; quelques édifices saillants seulement
rompent cette ligne d'habitations particuliè-
res, toutes construites sur le même plan, et
ofl'rant dans leur ensemble l'aspect d'un
grand couvent. Ce sont : la Cathédrale,
y Hôtel de Ville, au milieu de la cité;
deux maguiliques Hospices, une maison
d'asile pour les orphelins, un vaste gre-
nier à blé, un Hôtel des Monnaies, deux
tours , enfln quelques Églises situées sur
différents points. — Curiosités : La Ca-
ihédrale ou Munster, très bel édifice
gothique , commencé en 1A21 et ter-
miné en U57. Son principal ornement est
le grand portail 0., orné de sculptures re-
présentant le Jugement dernier et flanqué
des figures des vierges sages et des vierges
folles., Berne renferme encore plusieurs au-
tres Eglises assez curieuses. Le Pont sur
l'Àar, plein de hardiesse et de beauté, est
long d'environ 500 m. ; l'arche centrale a
environ 50 m. d'ouverture; sa hauteur
au-dessus de la rivière est de 28 m.
FoNT.MNES. — Berne en renferme un
grand nombre , dont plusieurs assez jolies.
La Tour de l'Horloge (Zeitglokenlhurm),
de 1 19 1 , offre un morceau d'horiogerie qui
ne manque jamais d'attirer l'attention des
passants.
Le McsEL'M contient une des plus belles
collection d'histoire naturelle de la Suisse.
Les étrangers y sont admis tous les jours
L^ galerie de ioologie rcuferme des spé-
cimens empaillés de la Faune bernoise très
intéressants. On voit dans la galerie à* or-
nithologie le laemmergayer (vautour des
agneaux) ; c'est le monarque ailé des Al-
pes. Il n'est inférieur en grosseur qu'au con-
dor.— La galerie de géologie et de miné-
ralogie , formée par M. StUder et autres,
est très riche et permet d'étudier k fond la
géologie de la Suisse. Plusieurs plans en
relief de diverses parties de la Suisse , of-
frent un haut intérêt au géographe et au
géologue. — Dans une petite collection
d'antiquités , on remarque les objets sui-
vants ; quelques antiquités romaines trou-
vées en Suisse ; le Prie-Dieu de Charleg-
le-Téméraire et une partie des drape-
ries de sa tente , pris par les Bernois à
Grandson ; les souliers pointus que por-
taient les nobles de Berne au xvi« siè-
cle; quelques vêtements des habitants
des (les de la mer du Sud — La Bi-
bliothèque de la ville contient 45,000
volumes , dont 1 ,500 manuscrits , des io-
cunables précieux , de nombreux ouvrages
sur l'histoire de la Suisse. Elle est ouverte
plusieurs jours de la semaine , après midi
jusqu'à 5 heures, en été. Ilallcr, natif de
Berne , en fut bibliothécaire pendant quel-
que temps. — V Arsenal renferme peu de
choses dignes d'intérêt. C'est le dépôt d'ar-
mes du canton. — La Diète s'assembla
dans le Àussere-Stadt-Haus (autrefois la
salle de la compagnie des tireurs).
Berne est renommé pour le nombre et
la bonne administration de ses institutions
de charité. On y trouve un grenier d'abon-
dance , deux maisons pour les orplieliiis ,
une infirmerie et un vaste hôpital , ayant
pour inscription : « Chrisln in pauperi-
bus > au Christ dans la personne des pau-
vres. Un objet intéressant pour le voyageur
à Berne , c'est la vue magnifique dont on
jouit de la Plate-forme , terrasse élevée
et ombragée d'arbres touffus, dominant
VAar; on voit de là , depuis les premiers
gradins jusqu'aux cimes glacées qui bor-
nent l'horizon au S.-E. : !<> le Weiter-
herhorn; 2o le Schreckhorn; 5° le Fins-
ter-Aarhorn', 4° VEigher; 5» le Mœnch;
6o la Jung fr au; 7o le Gletscherhorn-, 8»
le Miltaghorn; 9» la B/ww/w-A/p; 1 0<» au
centre de la distance moyenne , le Niesen;
dbyGoogk
ROUTB 381. — L*OBEBLAND BERNOIS.
483
ilo le Stoekhom. Tous ces pics ayant del
3 à 4,000 met. au-dessus de la mer, il
n'est pas de scène plus sublime que la vue
de ces cimes neigeuses au soleil couchant
quand Vatmosphëre est pure. Outre cette
terrasse , on remarque , parmi les prome-
nades de Berne, le Graben supérieur;
le Graben inférieur. Les environs sont
généralement beaux.
Moyens de Locomotion. — Courrier
à 1^ h. 1/3 :Âarau, Burgdorf, Lenzbourg,
Baden, Zurich, Winterthur, St Gall, Coire,
Constance, Claris-, Zurzach, SchaMiouse.
— Diligence à 6 h. du matin pour Zurich,
Kirchberg, Aarau, Linsbourg, Badeo. —
Courrier à 12 heures 1/2 pour Bale, par
Delzberg: Aarberg, Nidau, Bienne, Son-
cebo2. — Diligence^ 5 h. du matin pour
Bile, par Delzbeog, Âarberg, Nidau,
Bienne, Sooeeboz, Delzberg, Bâle, Chaux-
de-Fond ; et route.— Po«(e à 4 h. 1/2 du
soir, pour Soleure et Bàle : Soleure, Du-
renmUhli , Balstall, Waldenbourg , Lies-
tal, Bâle. — Cmrrierk 12 h. 1/2, pour
Neuchatel : Aarberg , Montmirail, Neu-
ohàtel , route d'Yverdun , Val-de-Travers,
Pontarlier. — Diligence à 5 h. du malin
pour Lausanne , par Aarberg, Neuchâ-
tel , Ghaux-de-Fond , Locle, Yverdun ,
Lausanne. — Courrier^ midi pour Lau-
sanne , par Morat , Avencbes , Payeme ,
Moudon, Lausanne, Morges, RoUe, Nyon,
Genève, Lyon. — Courrier à 11 h. 1/2
pour Fribourg , par Payeme . — Diligence
à 5 h. du matin , en été, pour Genève ,
par Thiel , Montmirail , Saint-Biaise, Neu-
chdtel , Grandson, Yverdun, Lausanne,
Morges, Nyon , Genève. — Diligence ^
5 h. da soir pour Lucernb : Walkringen ,
Sumiswald, HUtwyl, Willisau, Wolhau-
sen, Luceme.
Prix des places aux diligences , pour les
points principaux des divers cantons : —
Départs de Berne. Aarau, 7 l. suisses 50
rap.— Baden, 9 l. 75c. —Bâle, 9 1.—
Belfort, 10 l. 85 r. — Coire, 21 1. 36 r.
—La Chaux-de-Fond, 6 1. 30r. — Coppet,
12 l. 65 r. — Delzberg, 6 l. 3 r. — Ent-
felden, 6 l. 80 r.— Eriach, 31 l. 65 r.-
Fribourg, 2 l. 80 r.— Claris, 17 1. — Ge-
nève, 15 l. 75 r. — HUtwyl, il. 5 r.—
Kreutzstrass. 5 1. 60 r. — Langenthal, 41.
— LangenbrUck ,51. 70 r. — Langnau ,
2 l. 30 r. — Lausanne, 9 1. — Liosial,
7 1, 50r.— Le Locle, 71. 40r.— Lucernc,
7 1. 65 r. — Lauffen, 7 1. 40 r. — Lenz-
bourg, 81. 30 r. — Moutier-Grandval, 51.
10 r. — Morgenthal, 4 1 79 r. — Mor-
ges, 9 1. 85 r. — Moudon, 6 l. 50 r. —
Morat. 2 l. 75 r. — Mellingen, 91. 15 r,
— Neuchâtel, 4 l. 50 f. — Nyon, 111.
85r.— Olten, 61.55.— Payerne, 41. 50r.
— Porrentruy, 81. 10 r. — Schalîhouse ,
14 1. 15 r.— Soleure, 3 l. 20 r.— Schinz-
nach, 81. 70 r. — St-Gall, 18 l. 5. r.—
Sumiswald, 2 l. 70 r. — St-lmier, 4 1.
95 r — Thun, 1 1. 50 r. — Vevey, 7 l.
40 r. — Winterthur, 15 1. 25 r. —Yver-
dun, 7 l. 40 r. — Zurich, 12 I. — Zur-
zach, 101. 70 r.
Canton de Berne. — Ce canton , le
plus considérable de la Suisse , peut avoir
une surface de 527 l. carrées, et uno pop.
de 409,000 h., protestants parlant alle-
mand , sauf les 50,000 qui habitent l'an-
cien évêché de Bâle , qui sont catholiques
et parlent français. — Les Alpes bernoises
offrent des scènes magnifiques ; les vallées
sont délicieuses et les hauts pâturages don-
nent un fromage renommé dans toute TEu-
rope.
ROUTE 381.
L'OBmiiA]VB Bi»iiroi8.
D6 Berne k Thcjn , a Interlachen , h Lauterbrunnbn , par In
We^gernaip; a Grindelwald (ascension du Faulhorn) a I^Iey-
RINGEN par la Sgheideck; et a Tuun, en revenant par Brienz.
Cette intéressante excursion peut se faire |(ie/u;a/d, le deuxième à Meyringen^ et on
en 5 jours: le premier on couche à Grin-ipeut être de ratour à Berne dans la soirée
Digitized by VjOOQIC
484
BOUTE 382. — DE BEBNE A THUN.
do troisième jour; mais le toaristequi vou-
drait explorer en détail ces riches scènes
de la nature n*a pas besoin de revenir à
Berne, il prendra les passages de la Gemmi
du Brunig (v. route 577), et du Grinuel
(v.r. 575), qui WeniVOberland au voyage
général de la Suisse. C'est dans TOber-
land que se trouvent les scènes si poé-
tiquement décrites par lord Byron , dans
son Manfred.
ROUTE 382.
DE B£RinB A TRinv,
Par MuNSiGEN, rive droite de FAaii , 5 h. 55 m. — Grande route.
postes avancés des hautes Alpes, s'ofiCreirt
à la vue avant d'avoir atteint
THUN.— -ffd/e/^ : le Freycnhof, en feoe
de la poste; le Faucon , excellente maison,
dont les prix sont modérés ; la Croix-Bran-
che. Près de Thun : Hôtel de Bellevûe,
dans une belle situation , en face du bateau
à vapeur : prix plus élevés que dans les
autres hôtels. — Hôtel du bateau à t«a-
peuft ë 50 pas du précédent , desservi par
les mêmes propriétaires; pension JSotiin-
garten, La position de cette campagne, au
milieu d'arbres fruitiers , tout près de la
ville, avec vue sur le lac et les placiers, est
des plus agréables. En arrivant de Berne
è Thun , on trouve un omnibus qui conduit
les passagers au bateau à vapeur. Il n'existe
pas en Suisse une ville plus pittoresque
que Thun, situé à 1 kil. 1/2 du lac de ce
nom, sur la rivière d*Âar, qui s'en échappe
limpide et pure comme le cristal : on re-
marque sa vieille église et son château féo-
dal , d'un aspect tout-à-feit pittoresque ,
construit il y a environ 700 ans. — Cette
ville, qui contient 4,876 habit., n*a pas
d'autre intérêt que sa position et la b^uté
de ses environs , qui en font une des rési-
dences les plus agréables de la Suisse.
Excursions. Si le touriste peut disposer
de quelques jours, nous lui conseillons
les excursions suivantes : zn Scklosshugel,
surtout le matin; au Belvédery sur le /s-
cobthûgel, à 25 min. de la ville; au châ-
teau de Schadau, à 20 miu.; au Bca-
ehi'Hœhi, 1/2 h.; k Schwoebis, 1/4 h.; h
Steffisburg,\ hAlt;hÀimol8ingenei àla
caverne dite Rindfletchœhle^ 1 h. 1/2; aux
Bat fis de Blutnenstein, 2 h.; au Gumi-
gel, 6 h.; au Giutsch-Bad, 1 h. 1/2; sur
Liebeck.
20 m
Jolimont.
5
Eckbœlzi (petit bois).
15
Eck.
10
Mûri.
10
Krailligen.
10
AUmendingen.
25
Klein-Hœchestetlen.
10
Rubigen.
20
Schwand.
20
MUnsigen.
15
Neuhaus*.
15
Nieder-Wichtrach.
25
Ober-Wichtraoh.
15
Murachem.
15
Kiesen.
15
Meimberg.
^0
Vont sur la Sulg.
40
Thun.
25
Tous les jours, 3 départs de Berne, h
5 h. du mat., 10 h. 1/2 du mat.; 4 h. du
soir : course en 5 h. — La route est ex-
cellente, et constamment on contemple les
sommités neigeuses des Alpes bernoises ,
quand le temps est beau. — La vallée de
TAar, couverte de riches pâturages, de
nombreux villages , de jolies fermes avec
leurs larges toits et leurs riants jardins, est
vraiment admirable.
MOUSIGEN ou Mlinsingen, grand vil
lage paroissial, qui s'est relevé, après plur
.sieurs incendies, plus beau et mieux bâti
qu'il n'était auparavant. On remarque le
joli clocher de son église , construite en
1821 . — Hôtel du Lion-d'Or. MUnsingen
est situé vis-à-vis du Belpberg, Le Stock-
hom au front conique et le Niesen, deux
montagnes calcaires formant comme les
dbyGoogk
BOUTS 383. -^ DB THUW A IfEUHADS.
485
le Hochgani, 2,260 m., 7 h.; au Stoch-
horn, 2,240 m., 5 h.; à Sennhutten, 5
h.; au Niesen, 7,340 inèt.; au GurUn,
1,000 m. au-dessus de la mer, en passant
par Kunitif 1 heure i/2, ou par le grand
Wta>ern. '1 h. i/4; au Bélpberg, 3 h.;
au Bantiger, 2 h. 4/4. Tous ces points
offirent des vues admirables sur la chaîne*
des Alpes.
ROUTE 585.
0B TKUHr A nrillJHAUg, a UVTERIiACHESr, IiAIJ-
TERBRunrnrEiir et au staubbach.
Bateau k vapeur, trajet 4 h. ^/2, prix 5 fr.
Lac de Thun. -— Ce lac, long de 5 1.
sur 1 de large, situé à 594 m. au-dessus
de la mer» réunit toutes les beautés de la
Suisse, tant par la fertilité de ses rives que
par la beauté des montagnes qui Tentou-
rent, couvertes de belles forêts et de gras
pâturages. Le poisson y est bon et» aix)D-
dant. Parmi les villages qui baignent ses
nves nord on distingue
OBËRHOFËN, dont la tour carrée du
château est très curieuse. Si notre touriste
prend le vapeur qui quitte Thun à 8 h. du
matin, dans la belle saison, il peut, en ar-
rivant k Neuhaus, louer une voiture et vi-
siter LauUrbrunnen.le Staubbach et Iiv-
terlachea , ensuite regagner Neuhaus à 3
h. 1/2, moment du départ du bateau à va-
peur. Le vapeur parvenu aux deux tiers
de la rive nord, on aperçoit un promon-
toire formé par une roche escarpée, appelée
la Nase Tle Nez), au-delà duquel on dé-
couvre le neau panorama de VEigher et du
Mœnch , qui couronnent les extrémités du
lac de leur masse neigeuse : k droite de ces
deux montagnes s'élèvent la Jungfrau et
le Finster-Aahorn. Ce cap doublé, on est
bientôt à
NËUHâUS, village situé à Textrémité
E. du lac, avec une auberge solitaire pour
les passagers , qui y trouvent des voitures ,
des guides , des porteurs et des chevaux;
il y a aussi un omnibus qui va à Interla-
eken; prix : 1 fr. Les voyageurs qui veu-
lent visiter VOberland, peuvent louer ici
un équipage pour tout le voyage; et quand
la route cessera d*ôtre praticable pour les
voitures, ils se serviront de leurs montU'
ics. Le cocher fournira des selles , etc., et
servira de guide. Â 1/4 de lieue sur la
grande route se trouve
UNTERSEEN, village suisse dans toute
racception du mot, de 1,000 h., composé
(excepté le château^ sur la place du Mar-
ché, et Vmtel-de-Ville (Rathhaus), de
maisons de bois presque noires et très an-
ciennes. On trouve dans ce village, qui
est très fréquenté , plusieurs pensions à 3
fr. par jour. D'Uhterseen à Lauterbrun"
nen^ on compte 3 h. 20 min. Route de
ciiars, passant par
Interlachen.
Matten.
20 m
Ruines du château d*Unspunen.
20
Wilderschwyl.
15
MUhlinen.
10
Bœsestein.
15
ZweilUtschinen.
40
Etables.
15
Pont sur le Sausbach.
15
Sandweid.
5
Lockbriick.
10
Etables.
20
Pont.
5
Lauterbrunnen.
10
La route que nous suivons est très pit-
toresque jusqu'à Ventrée de la vallée, qui
se divise en deux branches , celle de gau-
che , oîi coule la Lutschine-Noiret est la
vallée do Grindelwald , terminée par les
masses gigantesques et les neiges éternel-
les de Wetterhorn; celle de droite traverse
la Lutschine-Blanche , et la vallée de
Lauttrbrunnen; il faut visiter la première.
Elle est remarquable par sa profondeur, et
les escarpements de calcaires presque ver-
dbyGoogk
486
BOUTE 384. — DE LAUTBRBRUNNE!« A GRINDBLWALD.
ticaux qui rentourçQi, à pic. 'La route
Tranchit la Lutschine; quand le temps le
permet, on aperçoit le sommet de la Jung-
frau. Après avoir franchi une pente assez
escarpée , nous arrivons à
LAUTERBRUNNEN. ^ Hôtels : le
Capricorne , bonne maison. Ce village con-
tient environ 13 ou 1 ,400 h., dont les ha-
bitations rustiques bordent les deux rives
du torrent. Son église est d'une noble sim-
plicité. Ce lieu solitaire , situé à 800 met.
au-dessus de la mer, est tellement dominé
par des escarpements , que le soleil ne s'y
montre qu*à 7 heures du malin l'été , et à
midi en hiver. 30 jets d'eau environ jaillis-
sent du sommet de ces escarpements , qui
forment comme le rempart de la vallée, et
semblent , quand le temps est nuageux ,
sortir du ciel. Dans l'été, toutes ces petites
chutes disparaissent comme éclipsées par la
Chute du Staubbach, éloignée de Tau-
berge d'environ 1 kil. C'est une des plus'
hautes de l'Europe ; elle tombe de 300 m.
Cette hauteur et son volume d'eau la ré-
duisent en vapeur humide , semblable à
de la poussière, longtemps avant d'avoir
atteint le fond. Son nom , traduit littérale-
ment, signifie chute de poussière. Vue
de face, elle a l'apparence d'un beau voile
de dentelle suspendu au sommet de la ro-
che , et imitant vers le centre les plis du
tissa. Quand l'eau est abondante, elle se
trouve courbée par le vent en légères on-
dulations. Le moment de la voir dans toute
sa beauté est avant midi , quand l'iris for-
mé par le soleil la couvre entièrement , et
que l'ombre de l'eau projetée sur la roche
ajoute encore un nouveau charme. Dans
l'hiver, quand il gèle, elle forme une vaste
pyramide de glace. On aperçoit près de
là une autre plus élevée et plus petite,
mais peu visitée. Un sentier à pied y con-
duit dans 3/4 d'heure.
Excursions : à la cascade du Trumle-
lenberg.i h.; à la cascade duMurenberg,
1 h. 1/4; au Schmadriberg et à la chute
du Sehmadribach, 4 h. Cette magniûque
cascade est formée par l'une des sources de
la TMtsckine-Blanche y dans la vallée
d'Ammerten, partie la plus élevée de la
vallée de Lauterbrunnen; la chute prin-
cipale est entourée d'une quinzaine d'au-
tres petites qui se précipitent d'un rocher
arrondi , le Sleinberg. Beaucoup plus bas,
sont encore deux autres chutes , dont la
dernière est inaccessible. Le glacier du
Schmadribach est adossé au Breitkornj
haut de plus de 3,600 m , qui domine cet
imposant tableau. Rien n'est plus grandiose»
plus majestueux et parfois plus sau\'ageqae
les scènes de la va/iée d'Ammerien.
ROUTE 384.
DE liAUTERBRIIMUnEar A «RIUrDEIili^AIiO,
Par la Wengernalp, 6 h. environ. — Chemin de mulets.
Crund.
Wengern.
Schiltwald.
Staldenfluh.
Mettlen.
Wengcren.
Wergernalp.
Àlpigen.
Wergisthal.
Grund.
Grindelwald.
Ih.
1
45 m.
45
50
10
20
15
45
15
30
35
Par un beau temps, il n'y a pas dans les
Alpes, de voyage plus pittoresque que ce-
lui de la Wengernalp ou Scheideck-infé-
Heure, entre la vue de la/ungr/rattetcellc
des autres pics de la chaîne bernoise. C'est
encore de la Wengernalp qu'on entend
et qu'on voit les avalanches : entre toutes
ces scènes imposantes , le passage pratica-
ble pour les mules a environ 21 kil.; — 14
milles de long ; mais la rapidité de sa pente
et sa grande élévation , ainsi que le temps
nécessaire pour jouir de la vue qu'il com-
mande , demandent 6 h. pour cette excur-
sion. La route» quoique fatigante, est
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BOUTB 385. — DE GRir«DELW<\LD AU GRIMSEL.
487
sans danger et très fréquentée. — Après
avoir avoir gravi un sentier tortueux et
très escarpé , qui conduit de la vallée de
Lauterbrunnen vers les hauts pâturages
qui ta couronnent , le Staubbach apparaît
coaiine un nùnce filet d*eau , et sa chute
supérieure se laisse voir dans toute son
étendue. Le sentier traverse le pâturage ,
se dirigeant vers la JungfraUy qui ap|)a-^
raît au spectatour, avec son vaste manteau
de neige, son glacier et la masse de la mon-
fagnequecouvrentdes neiges éblouissantes.
A une 1/2 h. du sommet se trouve une au-
bei^e rustique passable : Y Hôtel de la
Juttgfrau, contenant ii lits pour les voya-
geurs qui veulent jouir du lever du soleil à
cette élévation (5,550 pieds au-dessus de
la mer); de ce point , la montagne se pré-
sente dans toute sa beauté , ainsi que les
avalanches qui en descendent. Après 11.,
au-delà de l'auberge , on atteint le point
culminant du passage, 2,094 m. au-dessus
du niveau de la mer.
De ce lieu, le panorama est très beau
là déploient leurs fronts majestueux le
Mœncht les deux JEi^er* et \eWetterhorn
la JungfraUf ou la Vierge qui doit son nom,
sans doute , à la pureté de ses neiges. Son
point culminant est de 4,185 m. au-des-
sus de la mer. Les Silberhoertierf masses
gigantesques , groupées autour de la Jung-
frau , ne sont que les pics inférieurs de
celte reine des Hautes-Alpes. En appro-
chant du Grindelwald , on découvre
le Schrekehorn, 4,462 m., le Pic de la
Terreur. L'aiguille eMéediiFinster-Aar-
horn^ le point le plus élevé de ce groupe,
4,562, n'est visible que par intervalles. —
Les vastes glaciers qui entourent ces pics
et remplissent leurs intervalles , sont d'un
haut intérêt. La descente du chalet supé
rieur du Grindelwald, dans la vallée, dure
environ 3 h ; alors on aperçoit le Weiter-
korn, et à gauche le Faulhorn^ surmonté
par une auberge destinée , comme celle
du Uihi , à ceux qui désirent jouir du le-
ver et du coucher du soleil. Dans le fond ,
à droite, le glacier blanc de Grindelwald.
GRINDELWALD. — Hôtels : Adler
(l'Aigle); — Baer (l'Ours); tous deux bons
et souvent remplis dans l'été. De là , 50
min. vous conduisent au glacier inférieur.
Le village n'a que quelques chaumières eu
bois d'un aspect tout à fait pittoresque, ré-
pandues çà et là sur la vallée, qui est si-
tuée à 1 ,090 m. au-dessus du niveau de
la mer. Cette grande élévation el le voisi-
nage des glaciers rendent son climat froid
et variable, môme dans l'été. GrindeU
wald doit toute sa célébrité aux montajoies
qui l'entourent et à ses doux glaciers , qui
descendent jusqu'au fond même de la val-
lée, au-dessous du village, et pour ainsi
dii'e à la porte des habitations.
Excursions. — De Grindelwald au
sommet du Faulhorn, environ 4 h. Le
Faulhorn est une montagne de 2,714 m.,
au-dessus du niveau de la mer, située en-
tre la valiée de Grindelwald et le lac d«î
Brien%. De son sommet, la vue est belle ,
et s'étend sur la chaîne voisine des Alpes
bernoises , sur les lacs de Thun et do
Brienz. — Les chevaux qui ont amené les
voyageurs à Grindelwald peuvent olic
employés pour l'ascension du Faulhorn ;
les dames qui ne veulent pas aller à chcv.il
trouveront à l'auberge des chaises et des
porteurs ; il faut conipter 4 porfaeurs pour
chaque chaise, à 6 fr. chacun, cl si on
couche sur la montagne, 9 fr. L'auberge,
qui se trouve au sommet, assez bonne
du reste , n'est habitée que 4 mois de l'an-
née ; on y trouve quelques bons apparte-
ments et '24 lits.
ROUTE 385.
DE «RIJirDEIili^AIiD AU «RinSEIi,
par le passage du Strâhleck.
Ce passage est très difficile, et ne con-l veulent explorer les Hautes-Alpes ; on pont
vient guère qu'aux montagnards agiles quille franchir en 2 journées. Le chemin, en..
Digitized by VjOOQIC
488
BOUTE 386.
DE LUCERKB A SCHWYTZ.
qui liant Grindelwald, monte rapidement
à gauche du glacier inférieur, praticable
d'abord pour les chevaux pendant environ
1 h. 1/2, ensuite il devient très étroit. Â-
près avoir traversé deux ou trois planches
placées sur des crevasses du glacier, on
arrive au chalet de Sliereck, à deux petites
h. de Grindelwald. Enfin, par une mar-
che pénible et dangereuse, au milieu des
glaciers et des roches escarpées , vous at-
teignez , après trois bonnes h. le sommet
du Passage du Strahleck, où se déploie
la nature sauvage daus toute sa subliiuité;
là, nulle trace de végétation » excepté quel-
ques gentianes de la plus petite espèce. Du
pied du passage VAbschwung , où est si-
tuée la maisonnette du professeur Âgassiz,
jusqu'au point culminant . il faut compter
1 fa. 1/2; et de là à Tbospice du Grimtel ,
pour un bon marcheur, 3 h. dont 2 sur la
glace.
Hospice du Gkimsel (v. route 575).
ROUTE 386.
DE lircERisri: a ^cwhw'ktz ,
Par Arth , et au sommet du Rigi. — Chemin de chars.
Wurzburglhal.
Secburg ^ruine).
Hauteur.
Meggencappel.
Meggen.
Mcrhschacbeu.
Kussnacht.
Chapelle de Tell.
Ober-Iramensce.
Arth. "
Ober-Arlh.
Goldau.
Busiiigen.
I.owerz.
Seeven.
Schwylz.
Ih.
25 m.
10
20
10
15
25
55
15
10
15
15
50
20
35
50
Toule la roule , jusqu'à Schwyti , est
bonne; mais le chemin le plus court, de
Lucernc au sommet du Rigi est d'aller
par eau à Weggis , localité pittoresque
su** le lac de Lucerne ou des Quatre-Gan
tons; de là , on atteint le point cuimmant
de celle montagne en moins de 6 h., si on
prend le vapeur. Cependant , le point le
plus favorable pour gravir le Rigi est
Arth , où nous allons nous diriger. De Lu-
cerne à Kussnacht t nous jouissons presque
constamment de la vue du lac, des Alpes
d'Epgelberg et de celles de Berne.
KUSSNACHT. — Uôieh: Schwarzer-
Adler ; (Aigle-Noir) ; — Rccssli (Cheval-
Blanc). — Ce village est situé au fond
de la baie au pied du Higi; de là part
un sentier très escarpé qui conduit au som-
met en 5 h. 1/2. Le voyageur trouvera ici
des: mules, des guides, des chars et des ba-
teaux, au choix.— A l'extrémité d'un che-
min creux, au-delà de Kiissnacht, au bord
de la route, s'élève la chapelle de
Telly bien entretenue et ornée de peintures
à fresques assez grossières, rcprésenlantla
mort de Gessler et d'autres événements
historiques. — Après la chapelle la route
atteint leZ;ac de Zug, qu'elle longe à TO.
jusqu'à
AKT ou ARTH, grand et beau bouig
du canton de Schwytz , au bord du lac de
Zug, entre le Rigi et le Rufllberg. — Hô-
tels: l'Aigle-Noix ; hôtel des Alpes. —
Pàp, S^SOO hab. — Curiosité^ : un bas-
sin de fontaine, formé d'une seule pièce de
granit ; V Eglise de Saint-Georges , bâtie
en 1G94 , se distingue par la noblesse d^
son architecture. Dans la sacristie on mon-
tre un vase en argent qui a appartenu à
Charles-le-Téméraire. Deffx reliefs de l'é-
tat ancien et actuel de la vallée de Goldau,
faits par M. Baumann de Bruunen, méri-
tent d'être vus.
Communications. — D'Arthk Zug , en
suivant la rive du lac par une belle route
et offrant de beaux points de vue. —
D'il/7/t par le Steinerberg à Saltel^ et de
dbyGoOgk
BOUTE 386. — DB LUCEBNB A SGHWTTZ.
489
là par Sehom et M&rgarten h Egeriy 5 1
Un chemin plus court , mais péniUe et
montueux, qui passe sur le Ruffiborg, mône
en 5 h. à Egeri,
Chute du Rossbbrg. — En approchant
de Goldau, le voyageur aperçoit bientôt des
traces de la terrible catastrophe qui ense-
veli^ le premier village de ce nom (septem-
bre i 806), beaucoup plus considérable que
ne Test celui d'aujourd'hui, et qui couvrit
la vallée de pierres et de débris. La mon-
tagne présente ses flancs stériles et dé-
chirés depuis son sommet jusqu'à sa base.
Le Rossberg ou Ruffiberg est élevé de
1 ,653 m. au-dessus du niveau de la mer.
Ascension du Rigi. — Les trois prin-
cipaux sentiers qui conduisent sur le Rigi,
sont ceux de Goldau , Kiissnacht et Weg-
gis. A chacune de ces stations, ainsi qu'à
Arth, Lowerz et Bruonen , on trouve des
chevaux, des guideset des porteurs, à des
§rix fixés par le gouvernement et placar-
és dans les hôtels. — Le prix pour un
cheval jusqu'au sommet est 9 fr. de Fran-
ce; et pour revenir le jour suivant par la
même route, 6 fr., et 7 fr. 50 c, par la
route du côté opposé. 11 faut ajouter le
pourboire de 5 ou 6 batz au garçon qui
conduit les chevaux; au porteur qui se
charge des bagages, 6 fr., et pour revenir
3 fr. On peut aussi louer pour 6 fr un
cheval qui vous conduit jusqu'au couvent
de iforw*»tti»-ScAfic« (Notre- Dame-des-
Neiges). — Partant de Goldau, Tascen-
sion se fiiit en 5 h. 1/2, la descente en 2
h. 1/2. Les voyageurs prennent ordinaire-
meni Arth pour point de départ (1/4 d'h.
plus loin), parce que l'aubeiîge y est meil-
leure ; mais la montée commence à Gol-
dau , qui assurément est l'endroit le plus
&vorable. — Après avoir franchi un sentier
escarpé et diâtcile , nous arrivons à un
point d'où l'oeil peut voir les tristes résul-
tats delà chute au Rossberg. Ici commen-
cent les stations. C'est une série de treize
petites chapelles , chacune ornée d'une
peinture représentant une scène de la pas-
sion de Notre -Seigneur, elles condui-
sent à VEglise de Notre-Dame-des-Nei
ges, — Notre-Dame-dcs-Neiges , ou Ma-
rior^um-Schneet est une petite église très
fréquentée par les pèlerins. A côté est un
petit hospice ou couvent habité par trois
ou quatre pères capucins qui desservent
l'église; plusieurs auberges l'entourent,
dont les meilleures sont Schwerdt (i'Epée),
et Sonne (le Soleil). — Après 1 '2 h. do
marche sur des prairies à pente douce, le
voyageur arrive à l'auberge du Rigi-
Staffel.
SiOMMRT DU Rigi (Rigi-Kulm) . — C'est
un plateau d'une certaine étendue , vert,
mais sans arbres ; là se trouve V auberge,
grande construction en bois où l'on est as-
sez bien, vu l'élévation du lieu (1 ,800 m.
au-dessus de la mer).
Vue prise du Rigi — On s'y réunit
longtemps avant l'aube pour contempler le
lever du soleil, afin de jouir de ce magnifi-
que aspect. — On voit à l'E. une pâle lu-
mière qui fait graduellement disparaître les
étoiles ; bientôt elle envahit successivement
chaque sommet, puis tout l'horizon comme
une ceinture d'or, réfléchie en un cramoisi
pâle par les neiges des Alpes bernoises.
Elle illumine ensuite l'espace sombre qiri
se trouve entre l'horizon et le Rigi ; en-
suite apparaissent graduellement les forêts,
les lacs, les collines, les rivières, les villes,
jusqu'à ce que le soleil domine le sommet
de la montagne et lance ses rayons sur
tout le paysage. C'est 1/4 d'h. avant et
après l'apparition du soleil que la vue est
la plus belle. — L'aspect le plus remarqua-
ble de cette merveilleuse scène, qui a 480
kil. ou 300 milles anglais d'étendue , c'est
la vue des lacs de Lucerneetde Zug. Elle
est sans égale, même en Suisse, pour la
splendeur et la majesté.
Le steamer de Lucerne à Flilelen s'ar-
rête tous les jours à Weggis , pour laisser
ou prendre des passagers qui vont au Rigi
ou qui en reviennent. — Du Rigi nous re-
gagnons Goldau , ou bien noua descendons
directement, en 2 h. environ, à
LOVVERZ ou LOWERTZ , village situé
sur le bord du lac que notre route longe
sur une espèce de terrasse jusqu'à Sewen.
Là, nous quittons le lac par une courbe
brusque qui nous mène à
SCHWYTZ.— Hd/el: du Cheval-Blanc,
dans une belle exposition, bonne table,
et prix modérés. — On y parle anglais, ita-
lien et français. — Schwytz, quoique chef-
Digitized by VjOOQIC
490
noUTE 387.
DE LUGBBNB A FLUELEN.
ticu du canton , n'est h proprement parler
qu'un village de 5,^25 hab. avec les envi-
rons ; c'est le cœur de rHelvctie, d'où lui
vient son nom de Schwyti (Suisse). Sa
position est on ne peut plus pittoresque. —
Curiosités : Y Eglise paroissiale , sur la
grande place , bel édifice avec une jolie
petite chapelle gothique appelée Karker ;
le Aa/Zi/miix, édifice sans intérêt où le con-
seil du canton tient ses séances ; V Arse-
nal contient des bannières prises par les
habitants de Schwytz à Morgarlen et au-
tres cJiamps de bataille; les archives
c'est une tour massive à plusieurs étages ,
et qui fut probablement jadis un château
fort. — Une diligence va tous les jours à
Lucerne et en revient.
Canton de Schwytz. — Il est d'envi-
ron ii 1. carrées avec une population de
40,000 hab., tous catholiques et pariant
allemand. Son aspect est comme son climat,
très varié; ses belles et fertiles vallées
nourrissent de nombreux troupeaux de
botes à cornes, do moutons , et de beaux
chevaux.
ROUTE 587.
DE lirCERUTE A FliVELEIIk^ ,
Sur le lac de Lucerne; par le bateau à vapeur, 5 b.
Lac de Lucerne , plus généralement
connu sous le nom de lac desWaldstetten
ou des Quatre-Cantons. On nomme ainsi
Lucerne , Dri , Schwytz et Unterwalden ,
qui au moyen-âge se nommaient les Wald-
stetten. Sa surface esta 440 m. au-dessus
de la mer. Il a, de Lucerne à Fliielen, 6
I. de long, et 4 ou 5 de largo depuis Kus-
snacht jus(iu'à Alpnach. Sa profondeur va-
rie de â à 300 m. ; il ne gèle oi*dinaire
ment que vers ses bords et dans les plus
grands froids. Par sa grandeur, par ses ri-
ves pittoresques , et aussi par ses souve-
nirs historiques, c« lac est le plus beau et
le plus intéressant de la Suisse.
. Un vapeur va tous les jours , depuis le
1^ mai jusqu'au 30 octobre, de Lucerne
^ Fliielen, trajet 5 h.; départ de Lucerne
il 8 11. du matin ; départ do Fliielen à 2
h. après-midi, passant par
1res pi.
2«pl.
Fr. de Suisse.
Altstadt.
> 40
> 20
Wcggis.
1 »
> 50
VilzuMii.
1 20
. 60
Bekkenried.
1 60
> 80
Gersau.
2 80
> 90
Brunnen.
2 20
4 10
Fluelcn,
5 20
1 60
1 h. après avoir quitté Lucerne , le va-
peur touche à
WËGGIS, village de 1 ,100 âmes, sur
une des cOtes les plus riantes du lac et la
plus fertile. C'est lii qu'on débarque pour
visiter lo Rigi. — D.> Weggis, les deux
rives du lac présentent des sites variés
jusqu'à
VITZNâU, petit village dominé par des
rochers rougeâtres où les dorniers rayons do
soleil produisent des effets de lumière très
curieux. — Tout près de là est la Grotte
de Waldisbalm , profonde d'environ 284
m. , dans laquelle on admire de superbes
colonnes de stalactites. — Bientôt on ar-
rive à
GERS.\U .— Hd/cl« ; le Soleil (Sonne),
bonne maison ; les TroisCouronnes. — J(ài
bourg de 1 ,500 hab. — Curiosités : Vh-
glise paroissiale, bUtic de 1807 à 1812 ,
avec un beau tableau d'autel , le Christ
mourant sur la croix, par Wurch d'Un-
tcrw'alden, et plusieurs autres tableaux es-
timés. — Au-delà de l'embouchure de la
Muotta, on arrive à
BRUNNEN, beau village situé à l'entrée
de la charmante vallée de Schwytz. — Hô-
tel : l'Aigle-d'Or, très bonne maison. —
Dans la chapelle de St*Micbel on remar-
que un excellent tableau , la Ste Trinité
dbyGoogk
BOUTG 388. -^ DE LUCÇRNE A ZCg.
4Ô1
et les deux rois Ckarlemagne et St Louis
implorant une victoire sur les infidèles.
Sur la doaane on a peint, d'un côté , les 3
confédérés, de l'autre, les combats de Suit
€t de Scheyo.
Les personnes qui de ce village veulent
-visiter le Rigi, prennent ordinairement un
char jusqu'à Goldau, prix : 60 balz, — 9
fr. Il y a pour les piétons un sentier plus
court partant de Lowertz.
Tout 1b rivage est couvert de bateaux
dont le prix est un peu élevé. Un grand
bateau pour porter une voiture à FlUelen
coûte 100 balz, — 14 fr. ; un petit 9 fr.
Le steamer s'arrête ici deux fois par jour.
De Bninnen le lac forme au S. un golfe
long et étroit, et d'un aspect très pittores-
que jusqu'au rocher sauvage à'Achsem-
berg (2,200 m.), et à la Chapelle Tell
(Tells-Kapelle), bâtie en 1830-3i, par or-
dre do l'assemblée du canlon. C'est là qiie
Guillaume Tell, profltaut de la teuipGlc et
de l'épouvante de Gessler , qui le con-
duisait en bateau dans les cachots de
Kussnacht, s'élança sur le rivage eu
repoussant du pied la barque dans les
flots. La chapelle est décorée de peintures
tirées de l'histoire de Tell , et chaque an-
née on y célèbre, le premier vendredi après
l'Ascension, une fôl« religieuse et patrio-
tique, où la foule accourt de toutes parU.
Le paysage d'alentour est très remar-
quable. Â l'opposé de la chapelle, le lac
peut avoir 800 p. de profondeur. — A
peine a-t-on doublé le cap qu'on découvre
Fliielen ; on y arrive en 1/2 h. — On aper-
çoit, sur la rive 0., la riante vallée d'iscn-
thal ; la scène est couronnée par les pics
neigeux de VUri-Rothstoch.
FLUELEN (v. route 57 i).
ROUTE 588.
DE liiJCfiRsri: A zijc^^
Par KcssNACHT. — Route de chars et navigation sur le lac.
Route de terre, de Luceme à Kiissnacht
(p. rt>ute386).
Ou parle vapeur, de Lucerne à Kiissnacht
(t;.rmite387).
De Kûssnacht à Immensee 30 m.
De là, en un bateau sur le
lac jusqu'à Zuy. 2 h.
IMMENSEE , petit port , sur le lac de
Zug, où on trouve des bateaux pour Zug et
les divers point du lac. Ce voyage par eau
est on ne peut plus pittoresque jusqu'à
Zug. — On peut encore , d'Arth , suivre
par terre le bord oriental du lac jusqu'à
ZUG. — Hôlels: Hirsch ( le Cerf ) ;
Ochs (le Bœuf), confortable et peu cher. —
Cette ville est la capitale du canton de
Zug; elle a 3,200 hab., et est assez bien
située à TextrémitéN.-E. du lac. Ses mu-
railles sont anciennes, et son ensemble
présente une ville silencieuse et antique.
— • Ses habitants sont tous catholiques ;
ils s'occupent en général d'agriculture. —
Commerce nul. Les riches moissons , les
Tigoobles, les vergers et les jardins sur les
bords du lac, sont d'un aspect charmant.
— Curiosités : Y Eglise St-Micfiel , hors
de la ville , ronlient un ossuaire très cu-
rieux, et plusieurs tableaux de Branden-
berg; V Eglise des Capucirw renferme un
tableau médiocre, faussement attribué à
Carraclve\ Gymnase et Biblwtlièque
publique. — Des diligences vont tous les
jours de Zug à Lucerne et à Zurich.
Le Canton de Zug est le plus petit de
la Suisse. Sa surface peut être de 101.
carrées, et sa population de 17,000 hab. ,
tous catholiques et parlant allemand. Ses
vallées sont très fertiles en blé , fourrages
et en fruits.
Le Lac dc Zug, dont le niveau est à 400
m. environ au-dessus de la mer, peut avoir
13 kil. 1/2 de longueur, sur 1 kil. 1/4 en-
viron de largeur. Ses bords , peu éle-
vés , offrent des pentes douces, excepté du
côté du S., où le Rigi s'élance, pour
ainsi dire, de ses eaux. Le mont Pilate,
qui se trouve sur le dernier plan, complète
ce majestueux tableau.
dbyGoogk
492 BOUTE 389. ~ DE LUCERNB A ZUAICU.
ROUTE 389.
DE liVCERlVE A ZURICH ,
Par Aldisrieoen, ^0 h. environ. — Route de chars,
plus aussi pénible qu'autrefois, §[râce à ht
route nouvelle qu*on a établie. Sur le som-
met, 400 m. environ , est une aidferge
dont les chambres supérieures donnent une
fort belle vue sur le lac de ZUrich. Mais
c'est au Signal, situé sur une hauteur qu'on
nomme le Schnabelberg (â,750 p.) à 20
m. S.-E. de l'auberge, et vis-à-vis la cime
du BQrglen, que l'on découvre le magnifi-
que point de vue qui a rendu l'^Vlbis si fa-
meux.
Tout ce groupe de l'Albis est riche en
belles promenades et en beaux points de
vue. Notre route suit le versant E., en
se rapprochant du lac, on arrive à
ZURICH. — Hôtels : du Lac, au bord
rofime du lac , en face du débarcadère du
bateau à vapeur : bonne maison oi!i Ton
trouve de beaux et nombreux apparte-
ments , un belvédère donnant vue sur le
le lac , les montagnes et les glaciers. Ta-
ble d'hdie à 1 h. et à 5 h. ; services parti-
culiers, remise fermée ; chevaux pour ex-
cursions. Mêmes prix qu'à l'hôtel Baur. —
L'hOtel Baur, situé vis-à-vis la poste,
au bord de la Limmat. C'est une maison
nouvelle, grande, belle et bien tenue, ayant
un cabinet de lecture et un belvédère sur
les toits, d'où la vue s'étend jusqu'aux Al-
pes et sur le lac. Les prix sont ceux
des autres hOlels de premier ordre :
pour la table d'hôte de 1 h., 5 fr. avec le
vin ; pour celle de 5 h., 4 fr., et en parti-
culier, 6 fr : pour le service , cirage des
bottes compris, 1 fr. par jour. — ^Die Kron«
{la Couronne) f sur la rive droite du lac.
offre une belle vue et est bien tenu. Ces
trois hôtels sont récents. — ^Schwerdt{r^-
pée)y autrefois le premier hôtel de ZUrich,
a beaucoup gagné sous son nouveau pro-
priétaire. — Celui de Bellevue , autrefois
le Corbeau et la Cigogne. A ces deux der-
niers hôtels, la dépense journalière est
moins grande : dîner, 1 fl.— 2fr. 25 env.
Zurich est la ville manufacturière la
plus prospère et la plus importante de la
Digitized by VjOOQ IC
Lœve.
5 m
Pont.
5
Forêt.
10-
Croix.
5
Ëbikon.
10
Dierikon.
^0
Chapelle.
Roth.
20
10
GislikerbrUcke.
15
Honau.
20
Confms.
10
Bochslerhof.
AO
HUnenberg.
20
St-VVolfgang.
20
RUmmeltiken.
30
Niederwyl.
20
Knonau.
20
Mcttmenstetten.
45
AffoltHm.
30
Hedingen.
40
Bonsletlen.
50
Wettschwyl.
40
Sellenbeuren.
30
Albisrieden.
55
St-Jacob.
30
Zurich.
10
Diligences. — Tous les jours partent
de Lucerne pour ZUrich et de ZQrich pour
Luceme, des voitures qui font ce trajet en
5 ou 6 h. On s'arrête 1/2 h. à Knonau
La route suit la fertile et riante vallée
de la Reuss jusqu'à
WOLFGANG, village du canton de ZU-
rich, d'où une branche de la route conduit
à Zug par Cbam, en suivant le rivage N
du lac de Zug. — La contrée est fertile et
«hampêtre jusqu'à
KNONAU, village du canton de ZUrich,
sur le revers occidental de l'Albis, du côté
du S.-O., sur le grand chemin de Lucerne.
Il renferme l'église paroissiale , un vieux
château devenu auberge, et le nouveau bâ-
timent de la préfecture. Les collines des
environs sont très pittoresques. — De
lôionau on monte l'Albis. La montée n'est
BOUTS 390. — DE ZUBICH A COIBE.
493
Suisse, ainsi que le canton dont elle est la
capitale ; elle contient 1 4,500 hab., et est
située à rextrémité N. du lac de son nom,
à rendrait oà en sort la Limmat. ZUrich
est le siège de la diète suisse (le Vorori),
alternativement avec Berne et Luceroe,
pendant deux années de suite. — Curio-
gités : Zurich ne renferme d'autre monu-
ment remarquable que la Cathédrale , ou
Groor-MuniteT^ qui date du x au xie siè-
cle : c'est un édiCce lourd et massif, mais
intéressant pour l'architecte et l'archéolo-
gue ; Végliie, St-Pierre » avec sa grande
horloge; X^Fraumumier : cette église,
assez élégante, du xnie siècle, sert au culte
catholique ;Pre(2i9ef&irc^ (église du St-
Esprit), du xin« siècle , appartenaat avant
la Réfiônne anx Dominicains. Le chœur
a â3 m. de hauteur. C'est aiijourd'hui un
entrepôt de marchandises. Le Raihhaus ,
où sïege la diète , est un bâtiment massif,
à forme carrée, situé près du pont inférieur
et vis-à-vis l'auberge de l'Ëpée. La ^t-
hliothèque de la vUle^ située près du
nouveau pont de pierre, était autrefois une
église (Wasserkirclie). Elle renferme 45
mille vol. imprimés et manuscrits; trois
lettres autographes, en latin, de Jane
Grey, adressées à Bullinger, écrites d'une
manière très remarquable et très nette : la
Bible grecque de Zwingli , avec des notes
marginales de sa main, la plupart en hé-
breu ; uoe inscription romaine , indiquant
que l'ancien nom de Zurich était Turicum;
un Busle de Lavaler, par Dannecker ; un
portrait de Zwingli et de sa fille, par Ham-
Asper ; un plan en relief d'une grande par-
tie de la Suisse.
Promenades. — Les alentours de Zu-
rich offrent des promenades chaînantes.
MoYEXSDE Locomotion.— Di/fV/ences ;
Des diligences partent tous les jours pour
Schaffhouse , Constance , Bâle , Berne,
Neufchâtel, Lucerne, Schwytz, Saint-Gall,
Àarau, Coire, Zug, Lindau, Baden et Mi-
lan. — Des bateaux à vapeur vont 2 f.
par jour de Zurich à l'autre exti^émité du
lac et retour (Rapperschwyl et Schmeri-
kon). ier départ à 8 h. du matin.
Chemin de fer. — De ZUrich à Baden
(Àrgovie) et à Dietiken.
Canton DE Zurich. — Cet important
canton présente une superficie de 90 1.
carrées et une population de 23^,000
hab. , presque tous protestants et parlant
allemand. — Son sol est très fertile en
grains, fruits et vins ; ses lacs et ses riviè-
res sont très poissonneux, surtout la Iim-
mat, où on pêche d'excellent saumon.
Lac de Zurich. — Il a 8 1. de long de-
puis la ville jusqu'il Schemerikon, et 1 1.
1/â de large entre Stsfa etRichterschwyl.
Sia profimdeur est de 200 m. aux environs
de la presqu'île nommée Au. Son niveau
est de 427 m. plus haut que celui de la
mer. Ce lac est loin des lacs de Lucerne^
de Genève et de Wallenstadt pour les
beautés pittoresques, mais il possède des
charmes qui lui sont particulière. Les col-
lines qui le bordent et dont Télévation n'at-
teint pas 1 ,000 m., descendeul en pentes
douces jusqu'au bord de l'eau et forment
de riants amphithéâtres couverts d'une ri-
che végétation.
ROUTE 390.
DE ZVRICHE A COIRE,
Par les lacs de Zurich et de Walle5Stadt, 25 L sur les lacs et par
terre. Sar le lac de Zurich à Rapperschwyl, par la vapeur, tra-
jet 5 h. et jusqu*k Schmerhlon , 4 h.
Prix : de Zurich à Horgen, par personne rich k Schmerikon (au bout du lac) , par
6 batz; — de Zurich à Richterschwyl, par personne, 2i batz.
personne, 8 balz; — de Zurich à Happer- Moyens ob locomotion. — Tous les
achwyl, par personne, 15 batz ; — de ZU- jours une diligence accomplit le trajet en-
Digitized by VjOOQIC
491
ROUTE 390. — DE ZURICH A COI RE.
Ire ces deux villes en 12 h. On peut faire
celte route en poste , excepté le trajet de
Zurich à Rappersckwyl f qu'on fait en
bateau à vapeur^ ou bien en louant des
chevaux . Les relais de poste depuis ZUrich
sont à Rapperschwyl ; à Utznaoh, 1 p. 1/2;
k Wesen, 1 p. 5/4 ; et par le steamer, à
Wallenstadt; à Ragatz, 2 p. 1/4 ; à Coire,
2 p. 1/4, ou 1 p. 1/4 de Grisons.
A Rapperschwyl et k Wallensladt, des
diligences attendent Tarrivée du steamer
pour prendre les voyageurs qui vont à
Coire, StrOall , Claris, etc. — Peu après
Ziirich le vapeur nous conduit à 1 l. 5/4^
KussNACHT. — Hôtel : Sonne (le So-
leil).—Village de 2,200 hab. (sur la rive
E. du lac) , qu'il ne faut pas confondre
avec son homonyme sur le lac de Lucerne.*>
1 1., HoncEN (rive 0.). — Hôtel : le
Lion. — C'est ici qu'on prend la roule du
Bigi par Zug. Il y a 8 h. de chemin jus-
qu'au Rigi ; on dîne k Arth.
(Rive orientale.) Ail. 1/2, Meilen. —
Hôtels : Sonne (le Soleil) ; Lœwe (le
Lion). — C'est un gros \illage de 3,000 h.
avec une église gothique, bâtie en 1490.
rRive gauche . ) 3/4 1 . , Richterschwtl,
où Von trouve un des plus forts entrepôts
de coton des bords du lac. Ce village est
situé sur les confins des cantons de ZQrich
et de Schwytz; derrière passe la route
à'Eimiedeln à travers les montagnes. On
va de Richtersehwyl en 3 h. à Einsiedeln
en passant p^rSchindellegi.
(Rive droite.) 1 1. 1/2, Stjefa, à 1 1.
de Meilen. — Auberges : Krone fia Cou-
ronne), Stem (l'Etoile).-— Village de3,026
hab., très industrieux, fabrique beaucoup
d'étoffes de soie et coton. — En approchant
de Rapperschwyl , on voit graduellement
s'élever du sein des eaux la jolie petite île
de AufnaUf gracieux ornement de ce pay-
sage. — Le pont de Rapperschwyl est
f probablement le plus long du globe. Il re-
ie la ville de ce nom à une langue de terre
du cdté opposé, traverse en entier le lac
sur une laideur de 4,500 pieds métriques
environ ; sa largeur n'est que de 12 pieds;
les planches ne sont point fixées sur les pi-
liers qui les supportent . mais seulement
juxtaposées et mal jointes; aucune rampe
n'en garnit les cOtés , de sorte qu'il n'y
peut passer qu'une voiture à la fois sans
danger. Le péage est élevé : pour 1 char à
bancs 24 batz ou 3 fr. 53 c.
(Rive gauche.) 1 1. 1/2, RAPPER-
SCHWYL. — Hôtel : Pfau (le Paon),
hors de la ville, bon, agréable, mais cher,
cl le Freyenhof, où on trouve des chevaux
de poste, ainsi que dans tout le canton de
St-Gall. — Rappersch\\7l est une petite
ville très ancienne et très pittoresque du
canton de Sl-Gall; elle conserve encore
une partie de ses murailles, et est dorainée
par un vieux Château et une Eglise avec
une terrasse appelée Lindenhof, d'où on
jouit d'une belle vue. — En quittant Rap-
perschwyl nous apercevons sur la rive
gauche
Lachen — Hôtel : le Bœuf. — Chef-
lieu du district de la March , canton de
Schwytz , et situé au fond d'un golfe du
lac de Ziirich. Il contient 15,000 hab. ~
VEglise bâtie en 1708, grande, sur-
montée de deux tours , foit un bel effet
viie du lac. — Nous voici à
SCHMERIKON, petite localité, dernière
station du bateau à vapeur. Beaucoup de
voyageurs débafqucnt à Rapperschwyl et
continuent par la roule poste, jus'qu'^
Wesen; mais pour le voyageur à pied, il
est beaucoup plus court de prendre le che-
min de halage le long du canal de la
Linth. — La roule de poste traverse
UTZNACH , petite ville de 1 ,000 hab.,
située sur une hauteur. — Bientôt après, la
vallée de Glaris se déploie à la vue avec
ses montagnes aux fronts neigeux , et offre
un beau panorama. C'est de celte vallée
que s'échappe ta Linth ^ comme un torrent
impétueux , alimentée par les glaciers , et
emportant avec elle une immense quantité
de débris. — Avant d'entrer à Wesen , on
trouve une bonne auberge , Zum-Escher-
Ltnth\ de là, une bonne route, remontant
la vallée, conduit à
WESEN.— jlMècrge : l'Epée , dans un«
belle situation . — Wesen est un village d'en-
viron 500 h., h l'extrémité 0. du lac de
Wallenstadt , et au milieu d'un pays très
pittoresque. Des diligences parlent, immé-
diatement après l'arrivée des bateaux à va-
peur, pour Schmerikon et Glaris ; les
voyageurs peuvent continuer leur route
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ROUTE 390. — DE ZUBICH A COIBE.
495
dans des barques par le caoal de la Linth^
jusqu'à Schmerikon. De Wesen, il part
deux fois par jour, dans Tété , ua bateau
à vapeur pour Wallenstadt , et retour. —
Le voyage se fait en 1 h. 1/^ à peu près;
le prix est d*env. 2 fr. Les voitures, 6. fr.
Lac DE Wallenstadt. Ce lac peut a-
voir 4 1. 1/2 de long et 1 1. 1/3 de large ;
le paysage est beau , mais bien inférieur à
celui du lac de lucer ne. Les escarpements
des roches qui bordent le rivage nord ont
de 666 à 1,000 met. de haut; sur leurs
plateaux supérieurs se trouvent des villa-
ges populeux et de vastes pâturages cou-
verts de bétail. On y remarque le village de
ÂMMON, à 834 met. aundessus du lac,
5,000 h., qui possède une église , des jar-
dins et des vei^ers. — On trouve dans ces
roches la chute du Beyerbach , tombant
dans le lac de 400 met. de hauteur. L'ex
irémité N.-E. du lac est bornée par le
sept pics pittoresques Sieben Kurfursten
ou Kukfirsten (les Sept Electeurs); à leur
base se trouve le village de
Wallenstadt. — Hôtels : Rœssli (le
Cheval-Blanc; — Hirsch (le Cerf, ou la
Poste); — l'Aigle-d'Or, près du bateau à
vapeur. — C'est une petite ville de 800 h.
vivant dans des maisons disséminées et re-
tirées à 1/4 de lieue environ du lac. En
quittant Wallenstadt , nous entrons dans
la vallée de la Sée% , très pittoresque ,
surtout entre WalUnstadi et
SARGANS.— iïo/efa ; Kreutz (la Croix-
Blanche); — Lœwe (le Lion). — C'est une
ville de 750 h., sur une émioence que do-
mine un château , près de l'embranche-
ment des routes de Si-Gall et de Zurich
è Coire. Des deux versants , l'un formant
le bassin du Rhitif et l'autre celui du lac
de Wallenstadt. — La route gagne la
vallée du Rhin par
RAGATZ. — Hôtel : la Tamina, origi-
nairement la résidence d'été des abbés, et
depuis peu établissement de bains, qu'ali
mentent les eaux des sources chaudes de
Pfe/fers , amenées ici dans des conduits
de bois. Ces bains sont très bien tenus. Les
prix sont fixés par le gouvernement du can-
sans compter le vin. — Déjeuner dans la
salle , thé ou café , miel , pain et beurre ,
20 kr.; en particulier, 24 kr.; une bougie,
30 kr.; bains particuliers , 30 kr. Cette
maison peot recevoir 80 personnes. — de
la Poste. — Ragatz est un petit village qui
ne doit sa prospérité qu'à sa position , au
centre des grandes routes de ZUrich , de
St-Gall, de Feldkirch , de Cotre et de
Milan ; et à sa proximité des sources mi-
nérales de PfelJerSf qui lui amènent beau-
coup de monde.
Anciens Bains de Pfeffers. Situés à
6 kil. environ de Ragati, en remontant la
curieuse et pittoresque vallée de la Tami-
na. L'accès de ce célèbre établissement a
été facilité par une nouvelle route , coupée
dans la roche ; à l'hôtel , on loue de petits
chars pour cette intéressante excureion,
au prix de 1 fl. 3 kr. On y va en 1 h. par
un chemin riche en sites romantiques;
à chaque pas vous rencontrez une jolie
chute formée par le torrent de la Tami-
na ^ dont le bruit ajoute encore à la beau-
té du tableau. L'établissement des bains
consiste en deux grands bâtiments ; —
leur situation est tout h la fois sévère et
monotone , entourés de rochers et d'ar-
bres dont le sombre et épais feuillage
laisse k peine apercevoir le ciel ; les murs
de roches qui les enferment rendent les en-
virons impropres à la promenade. C'est
un lieu très intéressant k visiter, mais mi
triste séjour. — Sources de la Fontaine-
Chaude. A quelques met. au-dessus de
la maison des bains , les parois du ravin de
la Tamina se resserrent à tel point, qu'el-
les ne sont séparées que de quelques pieds;
un peu plus loin , elles recouvrent la ri-
vière qui sort alors d'une caverne ; un
pont de planches conduit à l'entrée de la
source qui est fermée par une porte ; la
scène qui s'offre alors à vos regards n'a
peut-être pas de rivale en Europe. — Pro-
priétés médicales. — Ces eaux , dont la
température est de 38» centig. environ ,
sont employées en bains et en boissons , et
ont à peu près les mômes vertus que
celles àEms. De là on remonte la vallée
dans la salle , à d'autres heures, 1 flor 40
kr.; dans une chambre particulière, 2 fl..
ton. Table d'hôte à midi , 56 kr.; dîner jusqu'à V Escalier (Stiegel), en suivant un
pont naturel de roches , sous lequel coule
la bmyante Tamina. Arrivé à la vallée
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496
ROOTS 300. -» DB ZURICH A COIRB.
supérieure , votre œil , du bord du préci-
pice , plonge d'un côté sur rétablissement
des bains et sur toute la scène qui les en-
toure ; d'un autre côté , sur la vallée dont
le brillant tapis vert , les bois , les roches
calcaires dépouillées , et par-dessus tout
Timposant pic du Fa/Anûs , s'élevantde
l'autre cdté du Rhin , forment un panora-
ma magnifique. Â â kil. 1/2 environ de ce
point , sur la rive droite de la Tamina, se
trouve le
Couvent DE Pfeffers, dans une belle
position , sur un plateau élevé , dominant
d'un côté la vallée du Rhin , appuyée sur
le majestueux FalknUs , et de l'autre s'é-
tendaiit sur le lac dé WalUnstadt et sur
les pics des Sieben-Kurfunlen. Ce mo-
nastère de Bénédictins , fondé en 71 5 , fut
supprimé, après dix siècles . en 1858, par
le gouvernement de St-Gall. Pour aller à
pied des vieux bains de Coirt , il est
inutile do retourner à Ragal%; du couvent
de PfeiTers, un sentier conduit au poni du
Rhin^ appelé Untere ZoUbriieke , à peu
près eu 2 h. — On peut louer un char-à-
bancs avec un cheval, de Ragal% à Coire,
pour 10 zwanzigers. De Ragat%, la grande
route suit la rive gauche du Rhin jusqu'au
Uniere-Zollbriicke (pont inférieur de péa-
ge), le seul qu'on trouve sur le Rhin entre
le lac de Constance et Reiehenau. Il sé-
pare le canton de St-Gall de celui des Gri
sons. De ce point, la vallée du Rhin est
belle. Vers N.-E., le pic imposant du Falk-
nisberg s'étale majestueusement à la vue.
Le Rhin seul n'est point pittoresque ; son
large lit, couvert de sable et de gravier,
est morne et sans beauté. Un peu au-delà
du pont, on aperçoit le couvent de Pfef-
fers : les ctmes neigeuses de la GalandOt
sur la rive opposée du Rhin , et les ruines
des châteaux féodaux, perchés au sommet
des rochers , donnent à c^tte scène un ca
ractère des plus romantiques. On distin-
gue surtout le château de Haldenstein , h
l'opposé de Coire.
COIRE (Ail. Chur). — HôleU : Weis-
ses Kreutz (la Croix-Blanche) , bon ; — la
Poste , également bon ; — le Lion-Rouge;
— le Steinbock (le Capricorne), hors
la ville : bonne maison , les maîtres sont
polis et les prix modérés. Le vin de la Val-
tétine se consomme d^ns les Grisons;
ici on peut s'en procurer de la meilleure
qualité.
COIRE , capitale des Grisons , la Curiu
Rhœtorum des Romains , est une ville an-
cienne, entourée de murailles , éc :i,ti}0
h., à 1/4 de 1. du Rhin. Elle doit en {>;;r-
tie son importance aux grandes rodes
d'Italie en Suisse et en AUemapfne qii la
traversent. Les rues sont étroites . acci-
dentées , l'architecture locale est ir>s-cu-
rieuse.— Curiosités : le Palais de tE-
véque et U quartier qui l'entoure, habrté
par les catholiques , occupent le &oinmH
d'une cminence. — VEglise de Satnt"
Lucius ou le Dom^ avec un portail or-
né de sculptures très curieuses du même
genre que celles des églises lomb.trde^. —
Les Statues des 4 évangélisles sont éga-
lement intéressantes. — \/ Eglise des Ca-
pucins avec un beau mallre-ai^tel. Le P<i-
lais épiscopal t près de TégUse, est un
édifice ancien ; l'escalier et les salles sont
singulièrcunent décorés d'ouvrantes en s^tuc.
On dit que la chapelle est un des plus an-
ciens échantillons d'architecture chrétien-
ne. Derrière le palais est une espèce de
ravin garni de vignes, è travers lequel un
sentier conduit au Séminaire cadioli-
que, d'où l'on jouit d'une belle vue de
la ville. — Promenades : au Lii^ibadf
d'où on a une vue sur les glaciers , entre
autres sur le Vatdi; sur la colline dite Ma-
rien-HOgel , au midi de la ville , pour
jouir d'un riche panorama.
Voies et moyens de locomotton. —
Outre les routes de 0)ire en Italie , par la
Splûgen et par le Bernardin , et celles
de Zurich et de StrGall , le long de la
rive droite du Rhin, à Feldkirch et à Bre-
gen% , plusieurs nouvelles lignes condui-
sent sur divers points des Grisons. Des <li>
_ înces font, deux fois nar jour, le ser-
vice de Zurich en 1 3 h. 1 A , correspondant
avec les bateaux du lac de Wallemladt et
de Zurich pour Milan par le Splugen ,
en 23 h.; pour Bellimone, par te Ber-
nardin, en 17 h.; pour Lindau par Feid-
kircheiBregem^ en 13 h.; pour Saint-
Gallf 2 fois en 12 h.; pour Samaden, en
IS h. Des Postes aux chevaux ex'istent
sur toutes les grandes routes qui partent
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BOUTS 391. — DE COIRB A ANOEDMATT.
497
de Coire cl vont sur divers points des Gri-
sons et dans le canton de St-Gall. Les en-
virons offrent des scènes pittoresques et
inléress&nte«i.
Canton desGiusors. — Ce canton peut
avoir 518 1. de surface et une population
de 101 ,000 «mes, dont 60.000 protes-
tants, et les autres catholiques; 27,000
de ses hab. parlent allemand, 10,000 ita-
lien , et le reste le romantsche ou romane.
Afptct général. —Le canton des Gri-
sous offre une variété prodi^euse de sites;
bntdt de hautes Alpes couvertes de neige
et de glaces étemelles, des torrents impé-
taeuK et dévastateurs , d'énormes rochers,
des précipices effrayants et des déserts
sauvages ; tantôt de riantes vallées cou-
vertes de gras pâturages, d'arbres fruitiers,
de champs fertiles et môme des viguobles.
Bains. — Aucun canton n'est aussi ri-
che que celui des Grisons en sources mi-
nérales et thermales. Les sources minéra-
les de St'MoriU et les eaux thermales de
la Haute-Efègadine ; les sources minéra-
les de Fideris et celles du Sl-Bernardin
jouissent d'une grande réputation. —
Le voyage dans les Grisons est un des
plus curieux qu'on puisse faire en Suisse.
Nulle part le spectacle des montagi>es n'est
plus admirable. Il fout au moins 8 j. pour
cette pitloresquo excursion.
ROUTE 391.
DE COIRB A AUTDfiRinAVT
Sur le Saint-Gothard , par Dissentis, en remonlant la vallée du
YoRDEa RuEiN, 20 h. environ.
Ëms.
1 h. 15 m
Pont sur le Rhin.
25
Reieheuau.
5
Tamins.
15
Trins
Ab
Flins.
i 10
15
Lax.
AS
Sagens.
35
Lauenberg.
50
Ilanz.
30
Strada.
50
Schnaus.
15
Ruwis.
50
Pont sur le Rhin.
20
Tavanasca.
1 10
Cbapelle.
1
Trons.
10
Sumwx.
40
Compadjels.
10
Disla.
1 10
Château de Kaslelberg.
15
Dissentis.
5
MonpeUvetsch.
1
Buguei.
Sedrun.
45
15
Camischolas.
10
Sarkuns.
10
Ruœras.
15
Selva.
45
Giamunt.
30
Limites.
1 5
Lac d'Oberalp.
10
Fin du lac.
15
Chalet.
50
Amdermatt.
1 10
De Coire , on suit la roule de poste ,
qui remonte la vallée du Rfiin , jusqu'à
Reiclienau , où se réunissent les eaux du
Vorder et du Hinter-Rhein.
Reichenau , groupe de maisons situées
au confluent des deux Rhins. — Curiosi-
tés : la Douane ; Vauberge Zum Adler
(l'Aigle), et le Beau Château, hôtel très
confortable et fort bien tenu. De là, la
route , qui est en général mauvaise , suit
la rive S. du Rhin , et offre peu [d'intérSt
jusqu'à
ILANZ (en langage rhétien , Ilan ou
lion), petite ville du canton des Grisons ,
au pied du Mundaun, — Auberge : Au
dbyGoOgk
498 BOUTE 392. — DE COIDE AUX BAINS DE SAINT'MORITZ
Lion. Maison bien tenae. — Ilanz est peot-
ôtre la seule ville au monde où la langue
rhétienne soit en usage. Le pont sur le Rhin
est reoiarquable ; La contrée est fertile ; la
route devient plus intéressante et traverse
le Pont SUT le Rhin pour gagner
SCHNAUS , vill»gc sur la rive gauche
du Rhin ; puLs elle continue en remontant
)a vallée , sur l'une et sur Tautre rive du
fleuve , jusqu'à
DISSENTIS , gros bourg du canton des
Grisons. HôteU: Rathhaus. Dissentis est
à 1,200 met. environ au-dessus de la
mer (mesure prise de l'Hôtel-de-Ville)
L'amateur de sites , le minéralogiste , le
géologue surtout, doivent s'y plaire. —
Pop. 1,000 hab. L'abbaye de Dissentis ^
de l'ordre de Saint-Benoît , est à une cin-
quantaine de pieds au-dessus du bourg ;
elle date du vue siècle. — Les Excursions
dans les environs offrent en général de jo-
lies promenades , parfois de riches points
de vue , et des scènesd'une beauté sévère;
pour les vfsites aux glaeiers et aux som-
mets de ce pays , il faut des guides exer-
cés. — Notre route remonte encore la cu-
rieuse vallée du Vorder-Rhein josqu'i
CIAMOT ou CIAMUNT. le dernier vil-
lage de cette vallée qui mérite ce nom. 11
y a une église, et il est situé à i ,667 m.
au-dessus du niveau de la mer. La vallée
de Tavelseh est le berceau du Yarder-
Rhein , formé de trois bras qui sonrdent
des vastes montagnes situées il son exteé-
mité supérieure. De Ciamot , on gravn,
en 1 h. 1/â , VOberalpsee , où se trouv*
une croix ou poteau , marquant la limite
des cantons des Grisons et d'Uri ; et de là
on va en 2 h. à Andermatt. Du haut de
la pente opposée , le voyageur voit à sas
pieds un petit lac renommé par ses traites.
G'est VOberalp , l'un des débouchés de la
Reuss.
ANDERMATT. (v. route 371),
ROUTE 392.
DE COIRE AUX BAlUrS DE S AUTT-lfflORITZ ,
Par le Julier et la vallée (I'Oberhalbstein , ^4 ou ^5 h. — Route
de voitures.
Malix.
Churwalden .
Parpan.
Lenzerheide.
Heidsee.
Chapelle.
Lenz,
Vazerol.
Pont d'Albula.
Ticfenkasten.
Gonters.
Schweinigen.
Tinzona.
Rofna
Molins.
Pont.
Marmels.
Stavedro.
Bivio.
Pâturages.
45 I
45
45
10
35
20
15
25
5
5
20
50
50
30
35
10
50
10
50
Pâturages.
Colonnes Juliennes.
Silva Plana.
Campfecr.
Saint-moritz.
30
40
50
30
50
Depuis 1839 une route carrossable par-
court la vallée de l'Oberhalbstein et le
Julier jusqu'à St-Moriti. Les auberges
sont rares entre Coire et St-Moriti. A
Lem on dine bien ; mais on fera bien de
se munir de provisions en cas d'accidents.
— Le vin de Yalleline y est assez bon, —
La route , en quittant Coire , traverse au
S. une contrée pittoresque et riche en bel-
les vallées et en sites majestueux. — La
plupart des villages n'offrent qu'un iniérSt
médiocre ; partout on trouve des asiles ,
soit dans des auberges , soit chez les ma-
gistrats, ou chez les ecclésiastiques. — A
dbyGoOgk
BOUTE 393. — DE C01RE A SPLUGEN.
499
3 h. de marche de Coire est
LENZ, —Auberge: Kro&e (la Coa-
roQQe). Ici la route se divise : Tun de ses
bras (un simple sentier) va à VÀlbula,
l'autre bras eà une route à voitures jus-
qu'au Julier. Âu-deik de Zens, on parle
presque exdosivement roman. Au-delà de
YAlbuia 00 arrive h Tiefenkasten (en ro-
man Ciuté)t village situé dans un ravin
fMrofond, h l'entrée de VOberkalbsteinj
vallée qui s'attache au pied du Julier et
du Septimer. L'on compte jusqu'à iOchâ-
teaux dont les ruines dominent la vallée.
Le sentier conduisant à VAlbula tourne à
droite à l'entrée de VOberhalbstein. Im-
médiatement au-dessus de TUfenkasten ,
la route est frayée à travers une gorge re-
marquable , dite gorge de Slein , que l'on
compare , pour le grandiose de la vue , i
la Via Mola.
A BIVIO, le capucin qui dessert la pa
roisse , reçoit et traite bien les voya-
geurs. — C'est un village situé au pied de
deux passages : le Septimer à droite , con-
duisant dans le val de Bregaglia , et le
Julier, dans la direction E., è 1,800 m.
au-dessus de la mer, et sous un climat trop
rude pour la végétation. — Il £aut 2 heures
pour monter de Divio au sommet du Ju-
lier-PasSy 2,700 m. au-dessus de la mer.
La montée est facile , et le passage abrité
contre les avalanches. La vue s'étend peu
bornée qu'elle est par les montagnes. Au
sommet , la route passe entre deux piliers
de granit , tirés des montagnes voismes ,
et que l'on pense avoir été les Colonnes
Juliennes.
SILYA-PLANA. Village grisou, dans la
haute Engadine , sur une langue de terre
qui sépare le lac du même nom en deux
parties; ces deux bassins ont chacun 1/2
l. de longueur; leurs rives, très agréables,
présentent des contrastes frappants avec
les montagnes neigeuses qui les couron-
nent. A 5 milles au-dessous , sur la rive
gauche de VInn , se trouve
SAINT-MORÏTZ. — Auberge : celle
dite Upper (Obère), est la meilleure;
Minière et Untere Gasthof. Ce petit vil-
lage , qui renferme 160 h., est délicieuse-
ment situé sur le fianc d'une montagne ,
à 1,800 m. au-dessus de la mer, et do-
mine le petit lac du même nom , dont les
eaux unies à celles du Stat^ersee , caché
dans une forêt voisine de Calerina, forment
une jolie cascade. A 1/4 1. de St-Morit* ,
jaillit une source d'eau minérale chalybée,
la plus puissante et la plus estimée de la
Suisse. Une Kurhaus (maison de bains)
a été construite au - dessus de la source.
Les plantes ne fleurissent point dans ce
climat, et les pâturages d'alentour sont
abandonnés aux bergers hergamasques. Il
y a des forêts de mélèzes sur les montagnes
voisines. Le petit lac qui ferme le village est
toujours gelé l'hiver. 11 abonde en truites
—Les principales excursions que l'on peut
faire de St-Moriti sont : au grand glacier
de la Bernina ; et dans le bas de la val-
lée, au passage du FinsfermUm,
ROUTE 593.
DE COIRE A SPIirCïEIII,
Par la Via-Mala, 4 postes, 40 heures.
De Coire à Reichenau
(v-
Pont de Rola.
10 m
roule 391).
1 h. 45 m.
Gorge.
10
Bonadutz.
25
Galerie.
10
Château de Rhœtzuns.
15
1«, 2e, 5e ponts.
45
Rhealt.
-15
Zillis.
15
Kstzis.
i5
Bains de Pigneu.
25
Thusis.
55
Andeer.
10
dbyGoogk
soo
GOUTE 393. — DE GOIBB A SPLUGBN.
Baerenburg. 25
Pont de Ferrera. 25
Roffelû. * 15
Chute du Hhio. 10
Galerie ou porte de Sel va . 1 5
Pont. 5
Fonderie. 20
Pont. ' 35
SPLfJGGN. 45
La diligence va tous les jours à Spliir-
gen , à Côme et à Milan , et 5 fois par
semaine au Bernardin. La route est ex-
cellente dans toute son étendue. La poste
met environ 6 h. de Coire à SplUgen , et
4 h. 1/2 de Splijgen à Coire. Il y a de bon-
nes auberges à Andeer et à Splûgen. —
Cette route suit le cours de VHinter-
Rhein. À peu de distance s'élève le châ-
teau de Rliaetznns qui est encore habité.
Celte partie du Rbeinthal , appelée la val-
lée de Doml€Schg{vaUis domestica), est
d*un aspect tout pittoresque par le nombre
de ses châteaux féodaux en ruines. On tra-
verse Bonaduti, village de 600 h. ca
tholiques , situé à la jonction des deux bras
du Rhin ; puis on arrive à
RHŒTZUNS, village de 500 h. , sur
la rive gauche du Rhin postérieur, avec un
château en ruines.
iL^TZIS, grand village de 700 hab
avec de beaux vergers, et d'où la vue s'é-
tend sur les neiges du Mont-Àlbula, et
au-dessus de V Oberhalbstein, CeiXe partie
de la vallée offi-e des traces des ravages de
la Nolla. Ce torrent sort k gauche de
notre route; quelquefois ses eaux, gros-
sies par les pluies, font déborder le Rhin.
THUSIS. — Hôtels : la Poste ; l'Aigle-
d'Or. — Beau village de 700 hab. , dans
une riante situation , au pied du Mont
Heiten , très renommé par sa beauté.
Bientôt après le voyageur pénètre dans
La VIA-MALA , chemin qui , de Thu-
$is , mène à la vallée de Schams^ au tra-
vers d'une des gorges les plus remarqua-
bles et les plus affreuses qu il y ait en Suis-
se. Ce défilé , qui s'étend sur 2 1. de long,
entre des rochers, n'a souvent pas plus de
quelques toises de largeur ; à une profon-
deur effrayante , on voit couler rapidement
l'eau écumeuse du Rhin, sans en entendre
le fracas. On traverse plusieurs ponts, pois
une galerie d'environ 80 m. de long, et à
une profondeur d*environ 100 m., aa sor-
tir de laquelle la vue s'étend sur on pano-
rama magnifique , on arrive à
ZILIS , situé dans la vallée de Schams.
Ce petit village, de 6S0 hab., eotouré de
champs et de prairies , renferme un Hôtel-
de-Ville et une église très, ancienne et asses
remarquable.
ANDEER. — Hôtel : la Poste . Dibs la
vallée <{e5cAam«, village qui b5S0 hab.
et une centaine de maisons. Il est élevé,
au-dessus de la mer, de 1 ,080 m. — L'E-
glise e'élève sur une éminence , qui en em-
bellit l'aspect. On y trouve des bains d'eao
sulfureuse très fréquentés et bien entrete-
nus. — Les scènes de celte contrée soni
belles, et d'un aspect tout à la fois
sublime et effrayant. Au milieu de cette
nature sauvage on atteint
SPLUGEN. — Hôlel: la Poste.— Vil-
lage situé sur le Rhin postérieur, au point
de jonction des routes du Spliigen et do
Bernardin , à 1 ,480 m. au-dessus de la
mer. 11 contient âOO hab. — La nouvelle
église est grande et belle. Du côté de Su-
vers est une tour, reste d'un ancien châ-
teau , appelée Tour de Zur-Burg ; des
antiquaires la regardent comme la Spécula
des Romains. On exploite dans les envi-
rons des carrières de marbre et d'aibâtre.
Excursion dans le Val Ferrera. —
Pour voir une contrée pleine de scènes sau-
vages et grandioses , il faut quitter le che-
min du Spliigen , à l'entrée des Roffeln ,
un peu au-delà d*Àndeer, et prendre la
vallée de Ferrera ^ à gauche. On passe
bientôt sur un pont le torrent d\ivers d'un
aspect effrayant et majestueux ; à 1/2 lieua
plus haut , on trouve une seconde chute ;
puis , au bout d'un 1 /i de l . , une troisième
chute , plus belle encore que les deux au-
tres. Le village de Ferrera vient ensuile:
il est roman liquement situé au milieu d'un
bassin couvert de prairies , de plants de
chanvre et de champs d'orge; on y remar-
que l'église paroissiale , où se rendent les
400 hab. de b vallée , professant la re-
ligion réformée.
dbyGoogk
BOUTE 391. — DE SPLl'GEN A CHIAVENNA. 501
ROUTE 394.
DE spiivccar a CHiATimorA,
De 8 )i 9 h. par le passage du Splugejv. — Route de Milan.
PontsnrleBhm.
Défilés et eircaits pendant
Limite.
Sommet dn ^lOgen.
Galerie Alpelti.
Ca5f Gantoniera (aubei^).
P^ntdeCoImatta.
£hutedeIaScaIoggia.
Maison de refuge.
Galerie Buflklora.
Maison de refuge.
Galerie diValBIanco.
Galerie aile Aqae rosse.
Pinazo (village).
Pas de la Mort.
Zig-zag.
Isola.
Pontsorla Lira.
Foret.
Pont.
ChatedelaLlra.
Galerie de Pianazo.
ChntedelaPianazo.
Pont.
Entrée de la vallée de Mede-
simo.
Gampo-Dolcino.
San-Gio\'*Battista.
Bho.
Vallée.
Chute de la Lira.
Lirone.
Maria-Gallivaggio.
Entrée de la vallée d'Avers.
Entrée de la vallée de Serta.
Giacomo.
Uggiate.
Betta.
Chuvenna.
1h
5 m
5
i5
5
ÎJ
10
25
30
10
5
10
15
15
10
10
5
50
10
15
5
5
5
5
5
5
5
10
15
5
10
5
15
5
40
25
10
5
15
La diligence va cinq fois par semaine de
SplUgcn à Milan. Avec des chevaux de
poste, il faut 7 h. 1/2 deSplugen à Chia-
venna, y compris les relais.
Pf. B. Faire viser son passe-port par le
ministre d'Autriche; autrement on court
grand risque de revenir sur ses pas du haut
de la montagne. On paie 1 5 balz pour deux
chevaux, entre SplUgen et la frontière au-
trichienne.
Du village de Splijgen, un petit chemin
traverse un tunnel de 88 m. supporté par
une arche gothique. On traverse , toujours
en montant, des forêts de sapins , puis on
arrive au sommet du passage (2,272 m,
au-dessus du niveau de la mer). Le chemin
offre seize zig-zags facilitanl 1 ascension de
la montagne. C'est là (c'est-à-dire à 4 mil-
les 1/4 de SplUgen, à 600 m. plus haut)
que la Suisse limite la Lombardie ; presque
aussitôt la route descend. — De là , une
série de zig-zags nous conduisent à des
maisons de refuge et à travers plusieurs
galeries souterraines de plusieurs centaines
de mètres de long, éclairées seulement par
une ligne de fenêtres basses et latérales.
Les villages que nous traversons sont en
général curieux, tant par leur élévation
que par leur aspect ; les sites quelquefois
sauvages et quelquefois gracieux jusqu'à
CfllAVENNA (en ail. CUfen). — Au-
berges : de Conradi, très bonne; la Poste
(c'est la Clavenna des anciens). --nJolie pe-
tite villede la Valtelinede 5, tOOhab., située
au pied des montagnes qui la dominent, à la
jonction des vallées de San-Giacomo et de
Meira ou Bregaglia. Elle tire un grand
avantage de sa position sur la route de
Splûgen et de Milan.
dbyGoogk
50a ROUTE 395. — DE COIBE A INSPBt'CK.
ROUTE 395.
DE COIBE A IJtfSPRlJCM,
Par ScAMFS, 55 a 54 h. — Route de chars.
De Coire è Len% {v. r. 392). 5 h.
Brienz.
Surava.
Bains d'Âlveneu.
Pont sur la Landwasser.
Filisur.
Pont sur TÀlbula.
Bonacelsa.
Pont.
Défilé dcDergun.
Bergiin.
Chalets. 1
ChaleU.
Weisscnslein (aub.).
Chaussée romaine.
Tallée du Diable.
Sommet de TAlbula.
Lac del'Albula.
Chalets.
Forêt d'Arwen.
Ponté.
Pont sur rinn.
Madulein.
Pont.
Zutz.
Scamfs.
Capella.
Cinuscal.
Puntaut.
Brail.
Cernetz. 1
SQss.
Savin.
Luarda. 1
Grdetz. 1
Petit-Fctlan. i
Gros-Fettan.
Schuols. 1
40 m.
50
55
20
40
20
50
10
15
20
25
30
15
15
20
15
50
10
45
15
45
5
10
5
10
15
50
30
15
10
55
55
50
10
Sins.
Remûs.
Saraplana.
Strada.
Martinsbriicke.
Finstermiinz.
Pont surl'Inn.
2e pont.
Pruz.
Ladis.
Pont.
Landeck, p. ville.
Zanibs.
luist.
Ueminigen.
Sils.
Stams.
Nieds.
Telfs.
Pattnau.
Zierl.
Inspruck.
53
35
40
50
50
5
30
50
25
45
15
A Lenz la route se biAirque, une branche
conduit aux Bains de St'Morit% (v. route
592) ; celle que nous suivons incline vers
TE. en remontant vers le N.-E., et suit la
rive droite de la Landwasser, — A Fili-
sur nous quittons cette rivière, et, suivant
la rive droite de VAlbula, nous parcourons
cette vallée jusqu'au pittoresque lac du
même nom ; et au village de Poni , nous
commençons à descendre l'intéressante
Vallée de VInn jusqu'à Martinsbriicke.
Ici nous quittons les Grisons pour entrer
dans le Tyrol allemand. Cette route n'offre
que les aspects habituels des alpes jusqu'à
INSPRUCK (r. route 551).
dbyGoOgk
ROUTE 397. — DB BRÉ&E^Z A SCHAFFHODSE. 503
ROUTE 396.
DE COIRE A BRfiCiElVZ,
Sur le lac de Constance, ^6 b. environ. — Grande route,
église très ancienne, restaurée en 1821 . —
Cette contrée est riante et fertile jusqu'à
MAYENFELD. — Hôtel : Alte Post.
Petite ville des Grisons située sur la rive
droite du Rhin , avec 960 hab. , une jolie
église et uu vieux château à l'entrée de la
pittoresque Vallée de Mayenfeld, d'où
s'élève le Falkniss, montagne de 2,535m.
au-dessus delà mer.
Au village de BALZERS nous foulons le
sol autrichien.
FELDKIRCH. — Hôtel : Krone (h
Poste). — Petite ville de 1,800 hab. avec
des manufactures de coton. — Curiosités :
le vieu.x château et Téglise paroissiale , de
style gothique. — La route suit toujours
une direction N. jusqu'à
BREGENZ.— Zfd/e/« : Weisses-KreuU,
(la Croix-Blanche), confortable, mais on
n'y parle qu'allemand^ Goldener-Adkr
(VAigle-d'Or). — Jolie petite ville située
sur la pente d'une colline, à l'extrémité E.
du lac de Constance, et la capitale du Vo"
rarWerg, Elle a une station ponr les ba-
teaux à vapeur du lac. — Du sommet de
la montagne la vue s'étend jusqu'à Cons-
tance et Mosbourg. Sur les deux rives du
lac de Bregenz on peut aller k Lindau^ à
Constance, etc — Par le bateau à va-
peur, ou bien par la route de poste suivre la
De Coire la route descend au N. la val- rive droite du lac jusqu'à
lée da Rhin en suivant la rive droite jus- LINDAU (v. route 330).
qu'à Schan et passe par Beaucoup de voyageurs préfèrent le joli
ZIZ£RS, gros bourg de 700 hab. avec voyage par le bateau à vapeur qui dessert
une assez jolie église catholique. toua les jours ces diverses localités.
IGIS » village de 80 maisons avec une
Masans.
15 m
Hinter-RustlMius.
45
Vo^de^Rusthaus.
15
Zizers.
45
Igis.
10
Ober-Zollbrticke.
25
Mayenfeld.
Ih.
St-Luziensieig.
50
Limites.
50
Balzers.
15
Treisen.
1
Vadutz.
30
Scban.
30
Nendlen.
1 20
Feldkirch.
1 06
Cbât. d'Amberg.
15
Aitensladt.
20
Ranckwyl (à droite).
25
Pont.
30
Ruine de Neuburg.
25
Gotzis.
10
Schwcfelbach.
35
Hohenmens.
25
Hatterdorf.
30
Dombim.
10
Mariabeldstein.
1
Lautrach.
20
Pont.
25
BasGCNz.
30
ROUTE 597.
DE BBEC^EHTZ A liCHJkFFHOUliE ,
ParXoNSTANCE , sur le lac.
A peine hors de Bregenz, nous aperce-jrivages découpés du Rheinihal.
vons à droite Lindau, à gauche les riants) A l'embouchure du Rhin nous abordons
Digitized by VjOOQIC
504
BOUTE 397. •— DB BBÉGENZ A SCaAPPBOUSE.
à RHINECR. ^ Hôtel : la Conronne.
Jolie petite ville do canton de StrGall. —
Pop. 4 SOO hab.
Non loin do là, et sur la rive gauche, est
RORSCIIACH. — HôteU : la Couronne
et la Poste; le Lion, nouvel établissement.
— Cette petite ville est dans un site admi-
rable ; son port est un des plus grands et
des plus fréquentés du lac , et son com-
inerce de crains est très considérable. —
Ctirionlés : Véglise paTotmale^Y hôpital
et la colJect ion d c tableaux .—Pop. i,600h.
Des bateaux à vapeur vont tous les jours
à Friedrichshafen, dans le Wurtemberg,
et les steamers de Constance et de Lin-
dau touchent rép^ulièrement ici, correspon-
dant avec les diligences de Milans d'Àitg-
Mbourg, d'l7m, de Stuttgart ei àe Mu-
nich. — Une bonne route de poste con
duit h Sl'GalL
Sur les confins du canton de Saint-Gall
nous trouvons
STEINACH , sur la rive S. du lac, vil
lage de 700 hab., avec un \ieux et curieux
Château situé sur une montagne d'où la
vue est magnifique sur le lac et ses rivages.
ARBON. — Hôtel: Traube. — Ville
de 1 ,000 hab , située sur les bords du lac,
avec d 'anciennes murailles et un vieux châ-
teau qui domine ielac, riche panorama.
Communication d'Arbon et St-Gall ,
S h. 43 m. [Grande route.)
Limites.
55
Chat, de Mamershofen.
10
Aub.
5
Berg.
10
Salibacb.
15
Krobel (auberge).
AQ
Hauteur.
15
Romont.
10
St-Gall (v. p. 507).
25
A 45 m. d'Arbon se trouve le Château
de Mamershofen t un des plus curieux de
la Thurgovie. — Les villes et les villages
de ce côté du lac sont d'un effet pittores-
que et gracieux. Le sol fertile est couvert
de vignobles et les vergers renommés. —
I^ rive opposée du lac (Bavière, Wurtem-
berg et Bade) est également belle jusqu'à
CONSTANCE. — HôteU : la Poste ;
Golden-Adler (l'Aigle-d'Or) , bien tenue ;
Hecht (le Brochet); l'hôtel Delisle, très
bien tenu. — Constance est Une ville bien
déchue : de ses 40,0<)0 hab. d'antrefMs,
elle n'en compte maintenant que 7,200.
Elle est remarquable par son antiquité, car
ses rues et plusieurs de ses édifices ont en«
core le cachet du X\> siècle. Quoique â-
tuée sur la rive suisse,ou gauche du Rhin,
elle appartient au territoire de Btde : un
long pont de bois couvert la relie à Vautre
rive. Elle est bâtie sur un angle de ietr^ ,
à l'extrémité 0. du lac de Constance ^41
Bodensee. La beauté de sa position &a
oublier la solitude de ses rues. — Curio-
sités : la Cathédrale (Miinster)est un bel
édifice gothique fondé en 1052. Les portes
du portail principal , eu chêne et sculp-
tées d'une manière très curieuse , repré-
sentent la Passion de Notre-Sefpneur.
La nef, supportée par seize piliers, chacun
d'un seul bloc , date du XU1« siècle. On
montre l'endroit où fut placé Jean Huss
lorsqu'on lui lut la sentence qui le condam-
nait à être brûlé vif. Dans une des parties
latérales se trouve une chapelle curieuse,
à forme circulaire, qui servit probablement
aux bapt<^mes. Il y a au centre un module
gothique du Saint-Sépulcre assez bien
conservé. L'ancien cout^en^ des domini-
cainSf servant d'imprimerie sur cofon, est
digne de la curiosité du voyageur. Os
montre encore la place où Jean Huss fut
enfermé ; mais la cellule n'existe plus. L'é-
glise offre les ruines les plus pittoresques
des premiers âges du style gothi<|ue alle-
mand ; les cloîtres sont dans un état par-
fait de conservation. C'est dans une des
salles du Kaufhaus, ancien monument qui
date de 1 588 , que le grand eonciU es
Constance tenait ses séances en 1i1i-18.
On conserve dans la grande salle différents
objets relatife à Thisloire de ce concile et
une collection d'antiquités romaines et al-
lemandes dont la vivSite se paie 1 fr.
PETERSHAUSEN, situe sur h rive op-
posée du Rhin, fut, jusqu'en 1803, un
couvent de bénédictins ; maintenant c'est
un château du grand duc de Bade , il est
encore entouré de ses anciens fossés et de
ses remparts. Nous conseillerons au voya-
geur de faire une excursion à la petite' ik
dbyGoogk
BOL'TR 397. — DE DttÉOENZ A SCHAFFBOUSE.
505
de MHnaUt qui est ^ i mil. (6 kil.) envi-
rons au N. de CoDstance, c*est un des plus
jolis endroits des bords du lac.
Lac de Constance, appelé par les Alle-
mands Boden Su , et jadis par les Ro-
mains /aciis Briganiinui (de Brigantia, la
moderne Bregenz), est borné par les terri-
toires de cinq Etats; — Buden, le Wur-
temberg, h Bavière^ YÀutriche et la
Suisse, qui possèdent chacun une part de
ses rivages. Il a environ 18 1. de longueur
depuis Br^nA jusqu'à Ueberlingen , et
t2 1. de Bregen* à Constance. Sa plus
grande largeur est d'environ 5 1. i/2 ; —
sa phis grande profondeur est de iti m.,
et il est situé è i18 m. au*dessus du ni-
veau de la mer. — Ses bords sont plats et peu
aecidettté8,mais remarquables par leur ferti-
lité; au S. on admire une ligne de châteaux
pittoresques et de forts dispersés dans les
collines, tous du moven-flge. — Huit bateaux
à vapeur font tous les jours le trajet entre
Constance et les différents ports situés sur
le lac; ils correspondent avec les diligen-
ces de Milan et Rorschach, avec celles de
Stnttgard et d'Augsbourg , et de Munich ï
Lindau. — Des diligences partent tous les
jours pour ZUrich, Schaffhouse, Coire,
StrGall, Strasbourg et Francfort. — D'a-
vril en octobre, un bateau à vapeur va tous
les jours à Schaffhouse en 5 h. et en re-
vient en 6. — A peine a-t-on franchi le
détroit que forme le Rhin, qu'on aperçoit à
droite Vile de Reichenau, dont nous
ayons déjà parlé, appartenant jadis à la riche
abbaye de bénédictins fondée en 734 , et
séquestrée en 1799. C'est dans V Eglise
de ce couvent, fondée en 806, que fot en-
terré Charles le Gros , qui 7 mourut dans
la misère en 888. On remarque dans son
trésor un des vases qui servirent aux noces
de Cana. — On reprend de nouveau le
cours du Rhin à
STECKBORN. — Hôtel : du Soleil
Vieille petite ville agréablement située , et
contenant i,900 hab. On y voit quelques
vestiges de murs romains — Le fleuve se
rétrécit de plus en plus jusqu'à
STEIN. — Hôtel : la Couronne.— Pe-
tite ville du canton de Schaffhouse , agréa-
blement située sur le Rhin qui la sépare
du canton de Thurgovie. Le pont qui tra-
verse le fleuve est long de iS m. — Cu-
riosités: Y Abbaye St-Georges, ornée de
grandes figures d'hommes et de femmes,
très ancienne ; le château en ruines de J7o-
henkUngen^ situé sur le sommet d'un ro-
cher. — A 6 kil. E. deStein, se trouvent
sur une hauteur les Carrières d'CShlin-
gen , si remarquables par leurs masses de
débris fossiles.
SCHAFFHOUSE. — Hôtels : la Cou-
ronne, près du bureau des diligences et de
la Poste, le meilleur de la ville. Dîners à
1 h. et à 5 h. : à table d'hôte, 3 fr., et 5
fr. en chambre à toute heure. Déjeuners,
1 fr. 50 c, soit au thé, soit à la fourohet-
te. Un omnibus prend les voyageurs à la
descente du bateau à vapeur, et les con-
duit à l'hôtel : Falken (ie Faucon). Dîners,
^ 1 h. et à 5 h. : k table d'hôte, 3 fr.; en
chambre et à toute heure , 5 fr. ; le Lion ,
letite auberge, bien tenue; le Vaisseau,
«une maison; hôtel Web^, situé k 1/i
de 1. de la ville, en face de la Chute, mai-
son surtout fréquentée par les Anglais. —
Schaffhouse possède une poste d*extrà
où l'on trouve des chevaux pour le premier
relais sur la route de Constance et de Bâle.
Schaffhouse est une ville de 7,500 h.,
située sur la rive droite du Rhin , un peu
au-dessus des cJiutes qui en interrompent
la navigation. Ce qui distingue Schaffhou-
se de toutes les autres ville» de la Suis-
se, c'est l'architecture antique qui décore
la façade des maisons ainsi que les sculp-
tures et les ouvrages en stuc qui ornent
les fenêtres, surtout la maison appelée
Zufn-Rilter, vis-à-vis la Couronne. Visi-
ter les maisons des anciennes corporations,
très curieuses par leurs inscriptions et
ornements allégoriques; les murs et les
portes de la ^ ville avec leurs tourelles bien
conservées et offrant de riches si^ets au
pinceau de l'artiste; le nouvel hôpital
pour les ouvriers; les usines d'acier du
colonel Fischer ; le musée d'histoire natu-
relle, riche en pétrifications; la statue
de Jean de Miiller, en marbre de Carrare ,
par Ochsin, de Schaffhouse. — Sur la
hauteur qui domine la ville s'élève le châ-
teau fort de Unnoth ou Munnoth^ avec
ses tours dont les murs ont 0 m. d'épais-
seur, construction curieuse qu'on attribue
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506
ROUTE 399. — DB CONSTANCE A SAINT-GALL.
aux Romains. La Cathédrale, ou Mûn^
ter, primitivement l'abbaye de Touvïes-
Sauits, fondée en 1052. C'est un monu-
ment dans le style primitif du moyen-^ge,
et solidement construit.
Diligences tous les jour» : pour BAle ,
Fribourg, Oflfenbourg, Donausciingen ; —
pour Stuttgart, par Donauschingen (même
voiture) : on change de voiture à Donaus-
chingeo; pour Stuttgart, Ulm et Aug»*
bourg; pour Zurich, par Wintherthour,
Frauenfeld, St-Gall, Constance; -- pour
Zurich par Eglisau.
Un bateau i vapeur va tous les jouis
Lindau, Rorschach et Constance. Départ
à 7 h. du matin, retour b 5 h. du soir.
Le Canton de Schaffhouse est borné
au N., è TE. et à l'O. par le grand duché
do Bade; au S. par les cantons de Zurich
ot de Thurgowie. Sa surface est de 11 1.
carrées, et sa population de 55,000 hab.,
presque tous protestants. — Son sol est
fertile en grains, vignes , etc., et un des
mieux cultivés de la Suisse
Chute du Rhin, à 1 petite l. au-dessous
de'Schâifhouse, à 20 m. de la roule de
Ziirich. Au village de Neuhau9en, sitaé h
10 m. de la chute, le voyageur trouve un
hCtel, Zum-Rheinfall, où le prix des lits
est 2 fr., les diners 5 fr., et les déjeuners
1 fir. 50 c. — Cet endroit est très favortble
pour jouir de la vue de la cataracte k des
heures diverses, au lever du soleil et ao
clair de lune. II faut 2 h. pour voir la chu-
te, et revenir ^ Neuhausen, y compris la
temps de passer et repasser le fleuve. La
meilleure manière de visiter la chute,c'e8t de
louer un bateau ^ Schaffhouse , qui coûte
48 kreutz. , à peu près 2 fr . , et de descen-
dre la rivière où l'on rencontre déjà de pe-
tits courants sans danger pour un batelier
accoutumé k ce trajet. Quand la marche du
bateau se trouve accélérée par la rapidité
de l'eau, et que le bruit des flots annonee
l'approche de la chute , ou gagne la rive
gauche, on débarque sous le château pitto-
resque de Laufen, sur le territoire de ZG-
rich, »tué sur un roc élevé dominant toute
la chute. Il est occupé par un artiste qui
parle anglais et reçoit pour droit d'entrée
1 fr. par personne.
ROUTE 598.
DB SCHAFFHOlJliE a COlVSTAWrE ,
Par la rive Suisse, 8 h. -15 m.
Feuerthalen.
5 m.
Feldbach (couvent).
40
Langwiesen.
30
Sleckborn.
AO
Limite de Turgovie et de
Berllngen.
50
Schaffhouse.
5
Mannenbach.
55
Paradies (cloître).
5
Ermatingen.
50
Dicssenhofen.
15
GoUlieben. .
1 h. 10
Forêt.
40
Constance.
15
Wagenhaosen.
Ih.
Burg (Sleinenfece).
15
Cette route, quoique jolie, présente
Eschens (ruines à visiter).
20
d'intérêt.
Mamem.
40
CONSTANCE (v.
route 597).
ROUTE 399.
DE COMSTJUVCnE A SAKVIVGAUL,
5 postes ^I2^9h, Â^m, — Diligences tous les jours en 5 h.
Kreuzlingen. 20 m.lLandschlacht. 15 m.
Mlinsterliogen. 55 IGUttingen. 50
dbyGoogk
ROUTE 400 — DB SAINT OALL A BAPPBBSCHWTL.
507
Kernel.
50
Ullwyll.
25
Salmsach.
iO
Egnach.
50
ArboD.
50
Steioach.
35
Boni.
50
Pont sur la Goldaeh.
to
Rorschach.
5U
Unter-Goldbach.
40
Forti.
i 25
St-Fiden.
25
St-Oall.
15
Pour la description de cette route qui
soit le littoral gaudie du lac de Constance
jusqu'à Rorschach, voyes route 397, et
lisez en sens inverse.
SAINT-GALL. — Hôtels : le Brochet,
fcrtbel hôtel, bien situé -, le Gheval-Blaiic,
près de la cathédrale et de la Poste aux
lettres, dans le quartier où sont les apprè-
teurs griUeurs, blanchisseurs. — Bains
publia au Lammlisbrunnen. — Capitale
du canton de même nom, contient 12,000
hab. — Son élévation au-dessus de la mer
est de 696 m. et de 280 m. au-dessus du
lac de Constance. Elle est située dans un
vallon étroit, sur la Steinach; on y voit
des rues lai^g^es, quelques places et quanti-
té de fontaines jaillissantes alimentées par
vingft aqueducs. — Curiosités : V Eglise
catholique t ci-devant abbatiale, une des
plus belles de toute la Suisse : on y voit
quelques bonnes peintare à fresques du
professeur Moroto , une Adoration fort es-
timée, un magnifique orgue; les deux clo-
chers font le plus bel effet ; les bâtiments de
l'ancienne abbaye ; la partie que Ton nomme
le Palais (die Pfalz) , sert aujourd'hui de
résidence au gouvernement cantonal; le
couvent même a été converti en un gym-
nase catholique. Les temples de St-Lau-
rent et de Saint-Mangen, pour leur antiqui-
té. L'arsenal, jadis propriété de la ville,
dépend aujourd'hui du gouvernement.
L'ndpitj|l des orphelins; c'est de tous les
bâtiments publics celui qui offre la plus
belle apparence. Le Casino.
Diligences f 3 fois la semaine pour Cons-
tance ; pour ZQrich par Wintherthur (en
i2 h.) ; pour Claris (en 10 h.) ; pour Fel-
dkirch par Altstfttten; pour Brégenz et
Inspruck ; pour Coire par Rorschach, Alt-
staelten, et de là pour Milan par le SplU-
gen et le Bernardin.
Canton de St-Call. — Ce canton peut
avoir une surface de lOi 1. carrées et une
population de 470,000 hab. parlant alle-
mand, et dont 105,000 sont catholiques
et 66,000 prolestants , et en général bons
et intelligents. — Le sol est arrosé, outre
le Rhin, par de nombreux cours d'eau et
par les imposants et pittoresques Lacs de
Constance, de 1Ka//efu(ad/ et de Zurich,
Les vallées sont bien cultivées et fertiles en
grains, vin, fourrages , etc., et les pentes
des montagnes sont couvertes de belles fo-
.rets et de gras pâturages qui nourrissent de
nombreux troupeaux de moutons et de chè-
vres, etc.
ROUTE 400.
DB nMMNT^Atàli ▲ R JJPPiaiS€lIl¥irii ,
Sur le lac de ZvRicHy 42 à -15 h. — - Diligences tous les jours pour
KivtzerenhrQck».
Heriaau.
WaldataU.
SehceneDgrond.
Mancfavrond.
Zurich, en 42 h.
1h.
1
40 m.
15
5
55
30
PeterzcU.
Auboden.
Brunadem (à droite).
Neu-Toggenburg
Licfatensleig.
Wattwyl.
20 m.
30
30
iO
20
20
dbyGoogk
506
ROUTE 401. — DE SALTT GALL A APPBKZELL.
Pont sur la Thur.
20 m.
Col da Hummelwald (belle vue)
50
RikoD.
15
Bildaus.
40
Schwarzholz.
20
Gauwen.
i5
Ittznach.
35
SliemerikoD.
MO
Pont.
50
Bollincfen,
40
Cloître de Wurmsbach.
30
Rafperscbwtl.
15
De St-Gall, la roule incline vers le S.-O.
à travers une riante contrée , pénètre dans
la gorge de la SUter par le magnifique
Krœt%erenbrucke t pont de 197 met. de
long , k 29 met. au-dessus du courant. La
route de Flatuyl conduit bientôt dans le
canton é'ÀppenkelL
UERISâU, gros bourg du canton û'Ap-
pen%ell. — Hôtel : le Bœuf, le Brochet.
Beaux points de vue sur les hauteurs des
environs et sur celles qu'occupaient jadis
les châteaux de Rosemberg et de Rosen-
burg. Cette petite ville, Ae i,500 hab.,
est la plus commerçante du canton d*Ap-
penzell. — Curiosités : Y Eglise parois-
siale ^ restaurée en 178i; YHôtel^de^
VUle; la Place de VEglise et du Mar-
ché ; V Arsenal , etc. — Les environs sont
riants et pittoresques. A 15 min. de Hé-
risau , se trouve le
Heinrichsbad.— Le Badhaus (maison
de bains), est le plus élégant établissement
de ce genre en Suisse, après Schint%na€h;
il est entouré de délicieuses terrasses et de
charmants bosquets. 1 h. après Hérisau,
on arrive au village de
WÀLSDTÀTT. situé dans une vallée
charmante , couverte de sources d'ean
vive. Les bains de Waldstatt sont à dix m.
S. du village, sur un terrain tourbeux. Le
bâtiment est ancien , vaste et irrégulier ;
i grandes chambres voûtées renferment 60
gooires. L'eau est fournie par 8 sour-
ces.— Le pays continue d'Ctre beau et fer-
tile , jusqu'à la vallée appelée Thurthal, où
se trouve
WATTWYL. -^Hâtel : RœssU. Grand
et beau village du Toggenburg , au ean-
ton de St'Gall, situé sur la Thur, au pi«d
do Hemberg , possède des fiibriques d'é-
toffes de coton , deux imprimeries dln-
diennes , deux blanchisseries ; l'élise pos-
sède un bel orgue.
UTZNACH(r. route 390).
SCHMERIKON(p.routeid.)
RAPPERSCHWYL {v. route id.).
ROUTE 401.
DE UAXSST'^AJLMâ a AWJPJESnBOjJL 9
Par les Bains de Gais, 3 h. 25 m.
Teufen.
Ih. IOjd
BUhler.
45
Forêt.
10
Gais.
20
Appenzell.
1
La route passe du canton de Saint^kll
dans celui d' Appenzell, Àusser-Rhodent
un peu avant d'arriver, par, une route ex-
cellente , à
TEUFEN.— Hd/e/ ; le Brochet ; l'Ours.
— Bourg considérable, situé ^ 856 met.
au-dessus de la mer. H contient 60 mai-
sons, la plupart à l'aspect citadin. ^L'é-
glise , bâtie en 1 777, par le célèbre Grth
benmann , vaste et belle , a été récem-
ment restaurée. On voit dans la tour une
cloche du poids de cent quintaux. Une bi-
bliothèque et une collection de eoaiiiUages,
GAIS. Hôtels : Ochs (le Bœuf): Krona
(.la Couronne ), les deux meilleorB. Les
chambres coûtent i à 1 0 flor. par semaine.
Table d'hOte , 1 fl.; petit lait, 20 kr. pair
jour ; on l'apporte tous les matins des han-
tes Alpes. Le pain est très bon ici. Ce pe-
tit village de 42 maisons , la plupart gar-
nies , disséminées dans la phine, sans ré-
gularité , est situé daoa un paysoù Tod ne
dbyGoogk
BOOTE 401 « » ]»B 8AIN1->GALL A APPBKZ£LL«
509
Toif pas d*arbTes , où il Q*y a que des pâtu
lages. Il est à 967 m. au-dessus du ni-
veau de la mer. Néanmoins, grâce à son air
pur et à son petit lait . aux mois de juillet et
d'août, les auberges regorgent de voya-
geurs qui viennent y chercher la santé de
tous les points de l'Europe. — Sources
éTeau minérale. Elles sont au nombre de
quatre : le GriUbad, du cOtéd'Àppenzell;
le bain près du Scheussenmûhle , à S/î
de 1 du viilaee , dans un vallon étroit , sur
le revers N. du Gîebris ; la source in der
Gaiserau , dans un charmant vallon , à
quelques centaines de pas S. de l'église ; la
source im Rohr, k 1/4 de 1. du village.
Ces deux dernières servent seulement à
l'usage domestique. — Ascension du Gœ-
briSf 1 h. , qui s'élève au nord de Gais,
et au midi de Trogen, ï 1,295 met. au-
dessus de la mer. On y voit de grandes fo-
pSts , beaucoup de maisons isolées ; du
sommet, appelé Haseltanney la vue est
magnifique. De Gais , la route prend à
gauche et conduit , par la Chajielle de
StosSf située sur le sommet du passage, à
ALTSTiETEN. — Hôtels : la Poste,
bonne et bon lit , mais la salle k manger
est une espèce de tabagie publique ; Habe
(le Corbeau), passable. -^ Petite ville, de
4.000 hab. — Fertile pays. La branche
droite de la route conduit à travers une
belle contrée , à
APPENZELL. — Auberges : Hoot (le
Brochet); Weisses-Kreutz (la Croix-Blan-
che); le Lion.— Quoique capitale de Vin-
ner-RhodeUt ce n'est qu'un triste et sale
village de 4,500 h., avec deux couvent»,
et une église moderne sans intérêt. — Les
Appenzellois aiment beaucoup les exerci-
ces gymoastiques ; ils manient aussi fort
bien les armes à feu. — Le Landsge-
meinde , ou assemblée du canton , a lieu
sur une place , près d'un tilleul , une fois
par an. Dans les archives, il y a beaucoup
d'étendards conquis par les anciens Ap-
penzellois , seuls monuments de leur va-
leur. Excursibns. — A environ 2 m. 1/2,
— 5 kil. S.-E. d'Appenzell, se trouve
Weissbad, excellent hôtel avec des bains»
pouvant contenir 200 visiteurs, situé dans
on lieu charmant et retiré, au pied du Senr
^û, couronné de bosquets formant de déli-
cieuses promenades sur les montagnes. —
On trouve k Weissbad des sources miné-
rales : les bains contiennent 80 baignoires.
On y boit aussi du lait de chèvre. — On
trouve un peu au-dessus du milieu de la
vallée le pâturage deVEbenal qui , malgré
son élévation de 1,600 m. au-dessus de la
mer, forme un délicieux jardin pendant la
belle saison , véritable trésor pour le bo-
taniste. A 50 met. au-dessus ae ces pâtu-
rages , s'élève la pittoresque chapelle de
Saint-Michel avec le petit ermitage du
Wildkirchlein à côté, d^où l'on jouit d'une
belle vue ; les cavernes , coupées dans les
montagnes , sont curieuses. — De Weiss-
bad , on gravit le sommet du Sentis^ en 6
à 7 h. de marche , au travers d'une nature
sauvage et grandiose ; le sentier le plus
plus commode et le plus sûr avec un gui-
de , est celui qui passe par
Schwaendi. 15 m.
Seealp. 45
Megeiisalp. Ih. 15
Wagenlucke. 1 30
Glaciers. 30
Geirenspitz. 1
Senlisspitz. 15
Le Sentis , (du latin sentis, épine) est
la plus haute montagne du canton d'Ap-
penzell; son sommet élevé de 2,S00m.
au-dessus de la mer, présente un panora-
ma magnifique. Un sentier profond et dif-
ficile prenant au S. de Varète du Sen-
tis, mène de Weis^ad à Wildkaus, pa-
irie deZwinglit dans le ToggenbourgXn
autre sentier conduit , en 4 h., de Weiss-
bad à Sennewaldy dans la vallée du Rhin,
passant sur l'épaule du Kamor dont le
sommet offre une vue remarquable sur le
Sentis et le canton d'Appenzell d'un côté,
et sur le lac de Constance , le Tyrol et le
Rhin, de l'autre.
CANTON D'APPENZELL. — Ce can-
ton est renfermé dans celui de Sainl-
Gall; — il a 19 lieues carrées de sur-
face et une population de 57^500 k. par-
lant allemand , dont 14,680 catholiques ,
42,820 réformés. Le sol est fertile et riche
en plantes rares ; ses pâturages sont cou-
verts de gros bétail, de chevaux et surtout
de chèvres.
dbyGoogk
510 EOUTB 40S. — DB PBAUENFELD A COKSTAIVCE.
ROUTE 402.
DE SCfljtFFHOlJSE A FRAUEanPEIil» ,
5 h. environ. — Grande route.
f ait mouvoir les roues d'une multitude de
I fabriques. Le châleau mqjesiueux qu'oa
(aperçoit sur le sommet d'un roc, fut bâti
dans le xi« siècle , par un des vassaux des
comtes de Kyburg. Sur une colline, au S.
de la ville , on trouve le couvent des Ca-
pucins, fondé en 1595, occupé maintenant
pai' sept ou huit Pères. Il fautvisiteri à 1
l. de Frauenfeldj sur la rive droite de la
Thur^ la belle Chartreuse d'IUingen. —
Les environs sont riants et présentent de
beaux points de vue.
CAîiTON DE Thurcowie. — Ce canton
peut avoir une superficie de 41 l. carrées,
et une population de 83,000 hab. parlant
allemand, dont 19,000 catholiques. Son
sol , montueux , mais non alpin , est bieu
cultivé et arrosé par de nombreux cours
d'eau ; il est fertile en blé , avoine , vin,
lin , chanvre et fruits.
Feuertiialen.
5 m.
Paradies.
35
Schlalt.
i5
Limites de ZUrich et
Thurgo-
wie.
ih. 45
Neuenforn.
15
Dietingen.
20
L'sslingen.
20
PontsurlaTbur.
20
Frauenfeld.
40
De Schaflfhousc , la route incline au
S.-E., traverse une contrée riche et bien
cultivée , mais dont les villages sont sans
intérêt monumental; à Usslingen, on passe
la Thur sur un pont et bientôt on atteint
FRAUENFELD.— HdteZfi : Krone Qa
Couronne), très bonne et très propre ; —
Hirch (le Cerf). — Capitale du canton de
Tliurgowie (Thurgau); renferme 3,000
h. — Située sur la Murg, dont le courant
ROUTE 403.
DE FRAVElVFiaLD a CBTSHTANCIË,
Par Pftn , en 5 h. environ. — Diligences tous les jours.
Felben.
Pont sur la Thur.
Pfyn.
MUhlheim.
Uenenhausen.
Sonterschwyl.
Wœldi.
Forêt.
Tegerwyl.
45m
15
15
45
50
20
25
10
35
Gottlieben,
Constance.
20 h.
15
La route remonte vers le N.-E. par un
pays riche et bien cultivé , mais n'offrant
ni scènes pittoresques ni localité* ^remar-
quables jusqu'à
CONSTANCE (v. route 597).
dbyGoOgk
EOQTB 401. — DE 8CHAFFH0USE A BALB. 5tt
ROUTE 404.
DE ncjBUkJpwwÊOiBÊim a baub»
Par Waldshut et Lauffenbouro , par la rive droite et la rive gauche
du Rhin, -17 h. 50 m. — Diligences tous les j. en 45 h.
tes , d'après le genre suisse ; elle est située
sur la rive gauche du Hbin, qu'on traverse
sur un pont de bois. En deçà et au-delà de
ce pont , les rochers qui couvrent le lit du
fleuve forment des courants et des chu-
tes d'eau considérables. — Une heure de
marche le long du Rhin nous conduit ï
AUGST. Petite localité située sur l'em-
placement de la ville romaine : Augusta
Rauracorum , fondée par Munatius Plan-
eus, sous le règne d'Auguste. Les traces
de celte ville antique sont nombreuses :
indices d'un amphithéâtre romain , colon-
nes f inscriptions , tombeaux et fragments
de statues, tous objets datant du Bas-
Empire , mais dignes de la curiosité de
l'antiquaire.
La route continue à suivre les sinuosités
du fleuve pouir arriver k
6ASLË ouBALE (ail. Basel, ital. Ba-
silia). — Auberges : Drei-Kœnige (les
Trois-Rois), dans une belle situatiou do-
minant le Rhin , qui baigne ses murs. Cet
hôtel est le meilleur, mais un peu cher. —
Le Sauvage, situé dans la ville, bonne
maison nouvellement agrandie et restau-
rée , située près de l'Hôtel-de-Ville, et ad-
mirablement bien tenue;— Kopf (la Tù\»-
d'Or), sur le bord du fleuve. — Kronc (la
Couronne; — Storch (la Cigogne), c'est un
hôtel pour le commerce : il y a des tables
d'hôte dans ces différents hôtels , à midi
1/2 et à 5 h. Le prix est de 2 f. 50 à 3 f.
de France environ, à midi 1/2, et do
4 à 5 fr. à 5 h. — Cafés, place du
Marché; Maring, à côté des Trois-Rois.
La tas.se de café au lait, 60 à 75 c, à l'eau
50 c— Casino , au bout du pont, du côté
du Petit-Bâle , très fréquenté ; on y soupe
très bien : becfsteak, 5 b. (50 c.) — Bains :
Burgin , devant la porte de Richen ; Sie-
gmund , près de la RumlinsmuMey 628 T
— Bâle est la capitale du canton appelé
Bâle-Ville; elle est presqu 'entièrement
située sur la rive gauche du Rhin > com-
Neukirch.
Ih.i5m
Unter-Neuhaos (hôtel).
55
Dradingen.
50
Erzingen.
Ober-Lauchingeo.
2(»
1 55
Tbeingen.
55
Waldsbut.
\ 50
Dogeren.
iO
Kiesenbach.
25
AIbbruck.
25
Haoenslein.
20
Lauttigen.
ÎO
Sislen.
i 5
Seddogeo.
55
Stein,
15
Nifider-Mumpf.
25
Ifoehli.
1 5
Rheinfelden.
50
Angst.
1 15
Rothhaus.
1
Bakr.
1
De Srhaffhouxe la route suit une direc-
tion S.-O. et s'éloigne du Rhin , qu'elle
ne retrouve qu'à
WALDSHUT. — Hôtel : Rebtock Oa
Vigne). — Petite ville sur la rive droite du
Rhin , et sur les confins de la Forôt-Noîre;
elle est entourée de murailles et a 4,000
kah, La route traverse le fleuve et suit sa
rive gauche jusqu'à
LAUFFENBURG. — Hôtel : la Poste,
passable. Ville de 9W A. , qui communi-
oue par an pont de bois avec le Petit-Lau-
fenburg , situé sur la rive droite du Rhin.
Ici des courants et des cascades, appelés en
allemand Lauffen^ interrompent la naviga-
tion. Toiyours sur les bords du Rhin, nous
gagnons
STEIN , petit village voisin des ruines
de l'ancien château de Stein. — Nous
quittons le fleuve pour ne le rejoindre qu'à
RHEINFELDEN.— Hdfg; : Drei-Kœni-
ge (lesTrois-Rois), ville de i.SOO h.; en
touréc d'une muraille et fermée par des por-
dbyGoogk
512
BOUTfi 404. — DB SCHAFFHOUSE A BALB.
muniquant k la rive droite par on pont 'd'un ^and mérite, puis les principaux
de bois. Bile compte aujourd'hui 24,000
hab., dont environ i,000 catholiques,
privés du droit de bourgeoisie. Cette ville
jouit d*une grande prospérité , tant par le
grand nombre de riches marchands , de
banquiers et d*ancieanes ^milles qui l'ha-
bitent , que par son heureuse position dans
une espèce aangle, sur les frontières de
France, d'Allemagne et de Suisse, où le
Rhône devient navigable. — Curiosités
la Cathédrale, sur une élévation (rive gau-
che du Rhin), d'où la vue est fort belle ;
ce Munster est remarquable par ses deux
clochers et la couleur rouge foncé de ses
Îierres. Sa construction date de 1010 à
019. Quoiqu'elle n'ait rien d'éminent,
l'ensemble en est intéressant et pittores-
que ; l'intérieur est fort remarquable , on
y voit les tombeaux de l'impératrice Anne,
épouse de l'empereur Rodolphe de Habs-
bourg, et du célèbre Erasme, de Rotter-
dam. La nef est fort belle du côté du nord;
on admire la porte St-Gall , avec ses bel-
les statues et sa riche architecture. Sur la
place de la cathédrale , se trouve la Biblio-
thèqtte publique, renfermant 50,000 v. ,
dont les Actes du concile de Bâte, avec de
petites chaînes fixées à la reliure ; plusieurs
manuscrits fort importants , dont il existe
un catalogue détaillé; quelques livres d'E
rasme, un exemplaire de son Eloge de la
Folie , avec des illustrations en marge , de
la plume dHolbein, plusieurs autographes
de Luther, de Mélancthon , d'Erasme et de
Zwingli. Il faut se présenter le matin , le
bibliothécaire étant souvent absent après
midi. Au rei-de^ihaussée est la galerie
des peintures et des dessins d^Uolbein
jeune , collection précieuse des ouvrages
de ce maître, parmi lesquels on admire la
Passion de Jesus-Christ , tableau en huit
compartiments; 8 dessins à la sépiasur le
môme siyet, et un Christ mort ; la femme
et les enfants d'Holbein, dont l'extérieur
annonce la douleur et la misère; quelques
portraits d'Erasme , de Froben le peintre,
bonnes compositions , et de Mii« Von Of-
fenburg, surnommée laits Corinthiaca;
i vues d'une école , peintes par l'artiste à
Tâge 14 ans. — Parmi les dessins, on re~
marque le portrait d'HoIbein, composition
personnages de la femille Meyer, esquis-
sés pour le riche tableau qui orne mainte-
nant la galerie de Dresde ; une esquisse
originale du fameux tableau de la famille
de sir Thomas More : les noms de diffé-
rents personnages sont écrits sur leurs ha-
bits; 3 esquisses des fresques qui autrefois
ornaient le Rathhausde Bâle , avec un ou
deux fragments de fresques ; diverses es-
quisses à l'encre , soit pour des vitres de
fenêtres, des fourreaux de poignards pour
l'orgue de la cathédrale, divers costumes
des habitants de Bâle, etc., etc. Le voya-
geur pourra voir aussi quelques fragments
de fresques assez bien conservés du tableau
original : la Danse des Morts. — Holbein
naquit à Bâle , en li89 ; il était obligé par
sa pauvreté à travailler comme jourualier
et peintre en bâtiments. — La partie infé-
rieure de la bibliothèque est occupée par
des antiquités en bronze , des fragments de
poteries et des monnaies anciennes , pro-
venant d'Àugst , ville située li 1 myriamèt.
environ de Bâle. Ouverte au public le*
lundi et jeudi, de 4 h. à S h. — V Uni-
versité , fondée en 1460 , compta avec or-
gueil , parmi ses professeurs , les noms
d'Erasme , d'Euler et de Bemouilfi , les
deux derniers mathématiciens , nés à
Bâle. Cette ville renferme encore un petit
Muséum d'Histoire naturelle, près de
la cathédrale, ouvert le dimanche à 40
h. 4(2. —Le Rathhaus (Hôtel-de-Ville).
situé place du Marché; édiûce gothique
d'un aspect agréable. Il fut fondé en 1508
et réparé sans altération du style primitif.
— V Arsenal ne contient qu'une petite
collection d'anciennes armures ; on y re-
marque la cotte de mailles que portait
Charles-le-Téméraire à la bataille de
Nancy et deux canons bourguignons. —
St-Johann-Groben- Vorstadt , gros et vaste
hôpital construit de 1837 à 1843 , mente
toute l'attention du voyageur. — Du/ar-
din de M. Fischer, riche banquier, oo
jouit d'un coup-d'oeil charmant sur la val-
lée du Rhin.
Moyens de locomotion — La naviga-
tion à vapeur de Bdle à Stra^urg est
remplacée par le chemin de fer. 5 départs
tous les jours; prix : 14 fr. 65, 10 fr. c.
dbyGoOgk
BOOTE 406. — ' DB BALE A LVCEKKÉ,
dt3
7 fr. 35 c. (v. page 205). Cette ligne suit
la rive gauche au Rhin , l'autre ligne suit
la rive droite et conduit à Mannheim. —
Station : Schliengen (Bâle), passant par
FreUxntrg , Offenbourg, Kehl, (Stras-
bourg), Baderiy Carhruhe^ Heidelberg
et Mannheim, et sur la même ligne jus-
qu'à Francfort, (v. route 307.) — Dili-
gences (Eilwagen), parcourant toute la
Suisse , tous les jours « de Bâle pour la
France, pour Franc/brt, pourScAa/)7^ou-
se et Vlm\ pour Zuric/i , gour lucer
ne, pour Berne et Genève.
CAirroN DE Bale. — Ce canton occupe
la partie N.-O. de la Suisse; sa surface
peut être de 23 1. carrées, et sa population
d'environ 66,000 hab., presque tous pro-
testants , parlant allemand. Le sol est fer-
tile; ses principaux produits sont le bétail
et le firomage dans les parties alpines ; et
toute sorte de grains et un peu de vin dans
les plaines. L'industrie la plus importante
est celle de la soierie , des rubans , la pa-
peterie , les tanneries et orfèvreries , etc.
ROUTE 405.
DE BAIiC: A UESTAUL,
5 heures.
Pont sar la Birse. 10m.
Foret du Hard. 20
Rothaus (auberge). 50
Chemin de Rheinfelden . 1 5
Pont de Haïtien. 55
Nieder-Schœntbal. 25
LiESTALL. 25
La route, iusqu'au-delk de la forêt du
Hard , est celle de Schafpiouse à Bâle ,
ensuite , par une courbe qui incline vers
le S., on arrive à
LIESTALL. —iTd/e/ : Schliissel (la
Clef). — Assez jolie petite ville de %,000
hab.y dans la pittoresque vallée de VEr-
gol%, et capitale du nouveau canton de Bâ-
le-Campagne, composé de 46 communes.
— On y remarque la Chaneelleriet bel édi-
fice; V Arsenal; IffPrùon, V Hôpital.
ROUTE 406.
DE mLLE A liUC^ERlVE^
Par le €nter-ILiluenstein , Olten, Aarburg, Zofingkn, Sursee et
Sehpach, -19 k 20 h. — Diligence tous les jours.
De Bile k Liestal! (v. r. 405). 3 h.
Chemin de Soleure. 50 m.
Lausen. 25
Ittigen. 20
Sissach. 25
Thurnen. 20
Diepfligen. 15
Riimligen. 35
Buckten. 50
Laufelfîngen. 20
Col du llauenstein. 50
Hauenstein. 35
Trimbach. 40 m.
Olten. 30
Limites (du canton d*Ârgovie). 15
Aarburg. 30
Kreutstrass. 20
Zoflngen. 35
Limites (du canton de Luccme). 20
Abdelboden. 10
Wylten. 10
Reiden. 25
Dagmersellen. 50
Uffikon. 10
dbyGoogk
5f#
ROUTE 406.
DB BALB A LUCERNE.
Saint-Erharcf.
Chapelle.
Sursee.
Oberkirch.
Ey.
NoUwyl.
Château de Wartensee.
Chemin de Sempach.
Neuen-Kirch.
Holzhof.
Fortt.
Chemin de Russwyl.
Gerlischwyl.
Pont sur l'Emme.
Im-Rothen (bains).
(Chapelle.
Grand.
LuCERNE.
Ih.
40 m,
20
iO
20
50
30
50
50
5
30
10
10
50
5
5
5
50
15
De Liestall , la roule gagne la jolie val-
lée de l'Ergolz , où se trouve
SISSâCH, bourg sur l'Ergolz, avec
4^500 hab. — Eglise vaste et ancienne.
LAUFELFLNGEN. Petite localité où
commence le passage de VUnter-Hauens-
tein (roche taillée), très important pour le
passage des marchandises suisses , et la
voie la plus directe entre rAtlemagne oc-
cidentale et l'Italie, par leSt Gothard. —
Après avoir franchi la limite qui sépare
Bâle de Soleure , on arrive au sommet du
passage ; là se déroule encore une belle
vue de la grande chaîne des Alpes.
OLTEN. Bôtels : Krone (la Couronne),
Halber-Mond (la Demi-Lune ). — YUUi-
mum des Romains, pense-tron, sur la rive
gauche de l'Aar. Bien qu'eUe n'ait pas plus
de ifSOO hab.f cette ville promet de deve-
nir un jour florissante , au préjudice de So-
leure , en raison de la nouvelle route du
Unter-Hauenstein zxnsi que celles de Zu-
rich. Vieille église paroissiale convertie
en magasin de bois , et d'une grande an
tiquité. Notre roule traverse VAar sur un
pont de bois , et suit la rive droite de celte
rivière au milieu d*un paysage charmant.
AAhRmG.^HôleU : Bœr(rOurs);-
Krone (la Couronne). — C'est une ville an-
cienne de 1,500 hab., remarquable par sa
vaste citadelle , située sur une éminenue et
constmite en 1660; c'est la seule que pos-
sède la confédération suisse , à qui elle sert
d'arsenal. Son aspect, au milieu de ce
paysage , est très pittoresque.
A Kreutzstrass , petite ville, notre
route croise celle de Ziirich à Berne. Le
Lion est la meilleure auberge. La route
parcourt une jolie vallée , remarquable par
ses vertes prairies , par l'aspect massif de
ses habitations. Les hauteurs qui la domi-
nent sont couronnées de belles futaies.
ZOFINGUE. Hôtel : Le Cheval-Blanc.
— Ancienne ville romaine , située dans une
contrée agrénble et fertile. Avec la ban-
lieue , elle contient 580 maisons et S,000
hab. — Curiosités : Une grande et belle
rue, des malsons bien constraitcs, de jo-
lis jardins , un bel Hôtel-de-Ville , une c-
glise paroissiale remarquable par sa gran-
deur et son clocher, une bibliolhèque^con-
tenant de nombreux manuscrits , entre au-
tres be^coup d'autographes des écrivains
réformateurs , quelques tableaux estimés
de peintres suisses , un riche médaillier. —
Avant d'arriver au village de Reyden , où
on paie un droit de 8 batz (1 fr. 20 ccnt.)«
jusqu'à Lucerne et retour, on aperçoit un
fragment du château de Reyden , et tout
près , un arbre sortant du sein de la roche.
De ce point, on découvTC le lac de Sem-
pach , et un autre lac un peu plus petit ap-
pelé Mauen.
SURSEE. Hôtel : Hirsch (le Cerf),
mauvais et cher. C'est une ancienne ville
entourée de murailles dont les tours por-
tent à chaque porte l'aigle à deux t^tes
d'Autriche. La ville a près de 5^000 hab.,
un Jiôpital et un couvent de Capucins.
Visitez le Rathhaus (Maison de Ville) ,
qui , quoique dépouillé d'une partie de ses
beautés originales , offre encore un modèle
précieux de l'archiiecture germano-bour-
guignonne. Sursee est à 1 kil. 1/2 nord
du lac de Sempach, qu'on aperçoit à travers
les vergers, à gauche de la route de Lucer-
ne. C'est sur la rive E du lac de Sempach
qu'eut lieu la fameuse bataille de ce nom,
en 1556; une petite chapelle perpétue ce
souvenir glorieux de 4a Suisse.
La route suit encore quelque temps la
rive gauche du lac; plus nous approchons
de Lucerne , plus le pays est riant et plus
la vue est belle : à gauche s'élève l'impo-
sant Rigi, à droite le Pilale, au front
dbyGoogk
ROUTE 407. — DÉ BALB A ZURICH.
âfS
dénudé. Après avoir traversé sur ud
pont de bob TEmme, vous atteignez les
bords des eaux vertes de Ifl Rcuss , qui
sortent du lac de
LUCERNE (v. route 577).
ROUTE 407.
DE BAIiE A ZURICH,
Par Brugo et Baden, 47 heures.
Rheinfelden {v.
route 404)
3 h.
Mœhli {y. route
Nieder-Mumpf (i
404).
50
9. route
m).
1 h. 05
SteiD.
25
Ecken.
55
Frick.
45
Roule d'Aara».
15
Mornussen.
25
Bœtzeo.
20
Effingeu.
15
Neu^lalden (auljcrge).
45
Ursprung.
30
Sindel.
10
Umiken.
15
Brugg.
20
KœnigsfeldeD.
5
Oberburg.
5
Fahrwindisch.
10
Reuss.
5
Gebistorf.
10
Unterwyl.
15
Baden.
30
Neuhofen.
65
Killwangen.
50
Unter-Spreitenbach.
15
OieUkon.
30
Schlieren.
40
Allslœllen.
30
Sainl-Jacob.
40
Zurich.
10
Des diligences, partant tous les jours
matin et soir , font le trajet en 1 1 heures,
prix : 11 et 15 francs de France.
En quittant Bâle, la route suit le Rhin
sqo'ii
RHEINFELDEN (v. route 404).
A Ventrée du Frickthal , on trouve une
bonne auberge, le Lion-d'Or, où Ton dîne
pour E fr. , en venant de Bâle; elle a une
îjolie vue de l'autre côté de la rivière , sur
le village et le château de Zeinigen.
FRICK. — HôteUf. — L'Ange; passa-
ble, mais très cher — L'Aigle ; diner , 2
fr. En traversant les villages de HornÛ8sen
et d'Effingen, la route passe par la mon-
tagne de Bœtzberg (le mons Vocetius de»
Romains), dont la cime élevée de 600
mètres au-dessus du niveau de la mer,
ofifre un panorama magnifique des Alpes.
En face de la petite et charmante auberge
An der-Linden, on jouit d'une vue magni-
Gque du château d'Uabsburg et de la
ville de Brugg, avec la vallée de l'Aar sur
le premier plan, et au fond la chaîne éloi-
gnée des Alpes bernoises , renfermant la
Jungfrau etla BlUmlis-Alp.
BRUGG OU BRUCK. — HôUls. —
Sterne (l'Etoile, hOlel de 3« ordre); la
Maison-Rouge , k côté est une petite tou-
relle portant l'inscription de 1565. C'est
une petite ville d'environ 800 hab. entourée
de murs, d'une grande antiquité, jadis à la
maison d'Hasburg; les alentours sont inté-
ressants. Dans la plaine un peu au-dessous
de la ville, la réunion des trois principales
rivières de la Suisse, la Limmat, la Rcuss
et VAar , forment le beau cours d'eau
connu sous le nom de VAar , qui va se
perdre dans le Rhin : au point de réunion
de VAar et de la Reuss, on trouve les
vestiges de l'ancienne Vindonissay l'éla-
blissement le plus important des Romains
dans l'Helvélie.
KŒNIGSKELDEN (champ du Roi) élait
une abbaye fondée en 1310, par l'impéra-
trice Elisabeth et Agnès reine de Hongrie,
à l'endroit môme où leur mari et père fut
assassiné; une partie des bâtiments sert
de ferme , d'hôpital et de maison de fous .
|le reste tombe en ruine; l'église, bien qiiu
dbyGoogk
510
BUUTE 408.
DE BALS A AAnAU.
dévastée, contient quelques beDes pein-
tures sur verre et nombre de statues en
pierre , de grandeur naturelle des nobles
qui périrent à la bataille de Sempach
C'était le lieu de sépulture de plusieurs
membres de la maison d'Autriche. A 3/4
de lieue de Brtégg, on aperçoit sur une
hauteur couverte de bois , les restes du
château d'Hasburg ou Habitchburg (châ-
teau du vautour), berceau de la maison
d'Autriche, bflti dans le xi» siècle. 11 n'en
reste plus qu'une haute tour carrée , dont
les murs ont 8 pieds d'épaisseur, et au-
dessous une espèce de donjon , dans lequel
on entre par une trappe pratiquée dans le
plancher. De ce lieu la vue est toutrè-fait
intéressante et pittoresque Au-dessous du
château , k la base du WiUpenberg^ et k 5
milles environ de Brugg, 5 kil., on trouve
les Daim de Sehinl:knach , qu'on nomme
aussi Habsburger-Bad , les plus firéquen-
tés de toute la Suisse. Ses principaux édi-
fices sont : La Grande-Auberge ^Gros-
ser-Gasiho(), et la Maison des Batns
forme demi-circulaire; elle renferme six
appartements avec des salles de réunion ,
et 360 lits , un salon où est la table d'hôte
de 180 pieds de long , et où, pendant la
belle saison , on compte fréquemment
500 convives; plus 160 bains, tous pareils
et <ioublé8 en toiles de Hoilande. La rou-
te remonte b rive gauche de la lAmmai ,
pour arriver à
BADEN. — Hôtels : Zur Waage (les
Balances), assez bien tenu et dont la maî-
tresse est très pohe, moins confortable mais
moins cher que ceux des bains. Baden est
une ville ancienne , entourée de murailles,
contenant 1 ,800 h., et située dans un dé-
Glé étroit , sur la rive gauche de Limmat,
qu'on traverse sur un pont de bois. Les
ruines de son château , presqu'aussi éten-
dues que la ville , sont situées sur le som-
met d'une roche qui domine cette place et
les campagnes qui l'entourent.
Les Bains, —Hôtels : le Stadthof , très
bon ; — le Hinterhof ; — Raben (le 0)r-
\ . Ces bains sont situés sur les bords
de la Limmat , pas tout-à-fait à 1 kil. au
nord do la ville ; où ils sont fréquentés
de juin à septembre. Les eaux sulfureuses ,
d'une température de 38® Réaumur, aont
recommandées pour les rhumatismes, etc.
La route la plus agréable de Baden à
Zurich , suit la rive droite de la Ummai.
Elle passe à 3 kil. du couvent de Wei-
tingen, grand et bel édifice avec de
belles cours et de superbes jardins clos
de hautes murailles , et situé près dn dé-
tour de la rivière. — On remarqae dans
l'église , fondée en 1227, les tombeaux des
premiers comtes dUabsburg et de Ky-
burg.
Au lieu de la diligence qai côtoie la nve
gauche de la Limmat jusqu'à Zijrich,
beaucoup de voyageurs prennent le che-
min de fer de Baden à Ziirich : A dé-
parts par jour; trajet : SO m. env.; prix :
1 1. 60 rap. et 1 1. 20 rap. — Omnibus
à Baden et à Ziirich , pour le transport des
voyageurs aux divers hOtels.
ZURICH. (V. route 389).
ROUTE 408.
DE B JJLC: A AABAV ,
Par la Staffeleck, 9 heures 35 m.
Frick (v. route ci- devant). 6 h. -iO m.
Ueken 55
Unler-Herznach. 10
Ober-Herznach. 10
Oentschburen. 15
Asp. 15
La Staffeleck. 15
KUtUngen.
Blumhalde.
Aarau.
40 m.
25
10
Des diligences , pariant tous les jours
de Bâie pour Aarau , suivent la route de
Ziirich jusqu'à Frick» qui incline, par
dbyGoogk
BOUTS 410. — DE BALB A 80LBURB.
517
une coorb6tmi8(|oe, vers le S.; la con-
trée qu*elle traverse n*offre rien de remar-
quable jasqu*à
LA STAFFELECK. Au-dessus de ce vil-
lage se trouve un passage dans la chaîne
du Jura , sur lequel on a établi , aux frais
du canton , une bonne route de voitures ,
Uue pente douce conduit de là dans la val-
lée de TAar, qu'on traverse pour gagner la
rive droite en entrant à
AARAU.— Hôtels: Wildermann (le
Sauvage); — Ochs (le BœuQ;— Storch (la
Cigogne). Cette ville est la capitale du can
tond*Aigovie, formé en 1803 d*un an-
cien district du canton de Berne. Aarau
est très actif et industrieux, et contient
5,000 hab, -> Curiositéê : VEglUe va-
roisfiale . servant aux deux cultes ; VÈô'
tel-der-Ville , siège du gouvernement; le
Freihof, ancien hdtel-de-ville , et la Bi-
bliothèque.
CANTON D^AHGOVIE. Ce canton peaC
avoir une surface de 76 1. carrées, avec
486,000 h., dont 40%,000 environ pro-
testants, et ^4,000 catholiques, parlant
tous allemand. LeA/tin, la Reussei la
Limmat et leurs affluents arrosent abon-
damment ses belles prairies et ses plaines
bien cultivées. L'agriculture y est très flo-
rissante.
ROUTE 409.
D' AARAV ▲ EiVCERME ,
Par Munster, 9 h. 23 m. — Grande route.
Suhr. 45 m.
Grtenichen. 25
TaulTenthal. 50
Unter et Oberkulm. 25
Zaeziwyl. 10
Leimbach. 20
Eichen. 10
Reinach. J80
Menzigen. 25
Limite (Luceme). 10
Munster. 55
Neudorf. 50
Chap. de Gorround (à droite). .^0
Hildisrieden (ch. de Sempacb). 20
Bertischwyl. 1 h. 5
Rothenburg. 50
Gcrlischwyl. 50
Im-Rotben (bains). 10
ChapeUe. 5
Grand.
LUCERNB.
35 m.
15
La route parcourt dans une direction S.
un pays riant et bien cultivé iusqu*à
MUNSTER («. route 363).
HILDISRIEDEN , ville du canton de
Luceme, à 2 1. S.-É. de 5«rsM, situé sur
une hauteur d'un aspect pittoresque. Pap,
700 hab,
ROTHENBURG , bourg de 4,900 hab.^
avec quelques restes d'un vieux cliâteau.
ROTHEN , bains agréablement situés à
3/i de 1. de Lucerne , au pied d'une col-
line boisée , non loin du pont sur VEmme.
Les bâtiments sont spacieux et bien entre*
tenu.<(.
LUCERNE. (ir. route 377.)
ROUTE 410.
DE BAIii: A SOLEIJRE,
Par l'Ober-Hâuenstein, -H h. ^/2 env. — Grande route, chemin
de diligences.
De Bâle à Liestall (t^. r. 405) 5 h. IHocUslein. iO m.
Bains de Bubendorf. 40 m {Niederdor. 30
Digitizpd by VjOOQ IC
518
BOUTE 410. — DE BALE A SOLBURE.
Wallenbonrg.
Lan^enforack.
Ruines de Falkenstein.
Wolfgang.
Ballstall.
Innere-KIus.
Aossere-Klus.
Chemin d'Oiten.
ih.
SO
50
15
90
20
50
15
Uinites des cantons de Soleure et
de Berne. 5
DnrrmUhle. 15
Nieder-Bipp. 5
Obei^Bipp. 40
Wiltlisbach. 15
Attiswyl. 15
Neuhaus. 10
Foret. 10
Cloître de Ste-Catherine. 55
Soleure. 5
Au-delà de Uestall , la vallée se res-
serre et prend un caractère très romanti-
que , surtout après avoir passe les Bains
(îel^uiendor/', établissement très bien tenu
WALDENBURG , peUt \nllage de 600
hab., au S., au pied de la montée du Ober-
Hauenstein. A l'E., sur le sommet, on
voit les ruines d'un château et une cascade
de â5 m. de haut, appelée Iftifu^eW». La
route sur ro^er-lîawc/i.siem, jadis si dif-
ticile et si escarpée , a été beaucoup amé-
liorée. Il ne faut pas plus d'une heure pour
arriver au sommet ; mais pour le traverser,
il faut payer un droit de t\ batz (environ
5 f.) par voiture à deux chevaux.
BALLSTALL. — UôieU : Rœssli (le
Cheval ; — Lœwe (le Lion). — Village dans
une belle situation » au milieu d'une vallée
délicieuse , qu'arrose le limpide ruisseau
de Dûnnerrit ^ la base méridionale du
Hauemtein , et orné drs plus pittoresques
débris de manoirs féodaux. On va visiter
les imposantes ruines du Château de Fal-
kenstein, à l'embranchement des deux rou-
les de Bâle. Un peu au-dessous de Balls-
tallf la roule traverse le curieux et roman-
tique passage de Klus , c'est une déchirure
qui sépare cette chaîne du Jura du sommet
k la base. Près de Klus , la chaîne nei-
geuse des Alpes se déroule gracieusement
à l'œil du voyageur : ce passage Hnil au-
delà du petit village d'
AUSSERE-KLUS , et la route alors des-
cend dans la vallée de VAar.
SOLEURE (Solothum, alL). Bôttl :
Krone (la Couronne) ; — la Tour-Rouge ;
— le Cerf. — (corriïption dn mot Saint-
Ours), est la capitale du canton de Soleure,
dans une jolie situation sur VAar, au pied
d'une des ramifîcationsdu Jura; elle comp-
te 4,600 hab. C'est en général une ville
triste , sans industrie et peu commerçante.
— Curimlés : la Cathédrale de SiitU-
Ours , soldat de la légion thébéenne , or-
née de fontaines ; c'est un vaste et bel édi-
fice de style italien moderne , terminé en
1773. On y voit une Cène, l'Assomption
de la Vierge , et un Saint Thomas attri-
bué à Domenico Corvi ; Jésus sur la Croix
et la Résurrection , deux ouvrages re-
commandables de Jos. Esperling. Le mai-
tre- autel est en marbre, d une seule pièce.
11 faut voir un missel manuscrit du temps
de Charles Martel. V Eglise des Jésuite»^
consacrée en 1689, et à la construction de
laquelle Louis XIV contribua pour une
somma de 400,000 francs. Au-dessus du
maître>autel est une belle Assomption de
12 pieds de haut; le Christ en Croix est
attribué à Holbein. Les dépouilles de Kos-
ziusko reposèrent dans cette église. L'E-
glise des Franciscains, incendiée en 1495
et reconstruite en 166i ; quelques bons ta-
bleaux, un entre autres, au-dessus du
maître-autel , qu'on attribue à Raphaël » et
les tombeaux de plusieurs ambassadeurs
français. V Eglise de St-Etienne , ancien
édifice , appartient maintenant aux Réfor-
més. L'Eglise des Capucins , hors de la
ville , dont le tableau du maître-autel est
fort estimé. La Tour de l'Horloge (ZeiU
glockenthurm), sur la place du marché.
V Arsenal renferme la collection la plus
complète de cuirasses , 2,000 environ; —
VHôtel-de-Ville a de bons tableaux , on
y admire l'psralicr tournant ; à V Hôtel dn
Gouvernement , on remarque divers mor-
ceaux du célèbre sculpteur Eggenchwyler,
qui , en 180i , remporta le premier prix
à Paris. La Bibliotlièque de la ville \.
sède 10,000 vol.; le Cabinet d'histoire
naturelle est très riche en pétriGcations.
A 3kil. au N. de Soleure , au-delà du vil-
lage de StrNicolas, au bout d'une jolie
dbyGoOgk
ROUTB 411. — DE SOLBURB A BERNE.
519
vallée entoarée de rochers « ombragée par
de beaux arbres , et arrosée par les eaux
limpides d*uo ruisseau , on trouve la Cka-
pelle et VHermitage de Sainte Vérène.
L*accès en a été rendu facile par les émi-
grés françùs qui , aux premiers symptômes
de U révolution , y cherchèrent un asile.
Le Weissenstein. — Une excursion in-
téressante est celle qu'on fait au sommet
du Weimensiein , montagne située immé-
diatement derrière la ville : elle en est éloi-
gnée d'environ 5 1. 11 faut 3 h. pour at-
teindre le point culminant , auquel on par-
vient par une route accessible aux chars-
à-bancs , quoiqu'un peu escarpée, en tra-
versant les vQiages de Langendorfei de
Oberdorf, La ville de Soleure a fait cons-
truire à ses frais un hôtel et maison de
bains sur le plateau de la montagne. L'hô-
tel peut fournir environ 50 lits; le service,
en général , est bien fait. Les prix sont :
Soor dîner à table d'hôte , sans vin , 1 fr.
-0 rap., ou 1 fr. 80 c. de France; pour le
souper, i fr. ou 1 fr. 50 c ; le déjeuner,
aoit du thé ou du cafë seul, 50 rap., ou 75
c; les lite , de 8 k 10 batz, 1 fr. 50 c—
Lu laiterie de cet établissement est alimen-
tée par 60 vaches qui pâturent sur la mon-
tagBe, et qui donnent un lait et une crème
aussi purs que possible. L'auberge du Weis-
tenstein , et le sommet encore plus élevé
de la montagne nommée Rolhi-Flue , à 3
kil. (2 milles), vers TE., offrent, dans le
loinlain , une des plus belles perspectives
des Alpes. Ici s'étalent d'imposantes mon-
tagnes aux pics neigeux , sur une étendue ^
de près de 200 mil . (plus de 60 l.), com-
mençant au Sentis f à rE. , jusqu'au Mont-
Blanc , à rO. Immédiatement vers le point
opposé, s'élèvent majestueusement la /tm^;!-
frau , le Schreekhorn et les autres Alpes
bernoises. Dans le premier plan , on aper^
çoit , au milieu d'une scène variée de colU-
nes boisées et de vertes vallées , les lacs de
Morat , de Bienne et de Neuchâlel ; tan-
dis que l'iiar, dont les eaux argentmes
baignent les murs de Soleure , serpente au
pied de la montagne. Le panorama du Weis-
senstein ^ dessiné sur place par M. Keller,
en reproduit tous les détails avec beaucoup
de soins et une admirable fidélité. On en
voit un ou deux exemplaires suspendus
dans les salles de l'hôtel.
Canton de Soleure. — Ce canton,
d'une forme irréguiière , est traversé du
N.«E, au S -0. par un chaînon du Jura.
Sa sur&ce est de 33 1. carrées , et sa po-
pulation de 64,000 hab., presque tous ca-
tholiques et parlant allemand ; son sol est
un des pins fertiles de la Suisse , et on y
trouve x^réales, fruits, vins, mais mé-
diocres; chevaux, bêtes à cornes, froma-
ges» etc.
ROUTE 411.
DE SOIiElJIftC: Â BERIVE ,
7 h. environ^
Bibcrist
Ih.
Kreilingen.
30
Bœtterkindeo.
30
Fraubrunnen.
1 5
JsBgisdorf.
40
Urtœnen.
55
Sand.
15
Papîermiihle.
1
Kolherhaus.
33
Berne.
15
Une diligence fait tous les jours ce tra-
jet en i h. La route traverse VÀar en
quittant Soleure , passant près de Zuch-
wyl^ où se réfugièrent les protestants obli-
gés de quitter Soleure, eu 1535. Dans le
cimetière reposent les restes de Thaddeus
Kosciusko. — Nous entrons dans le canton
de Berne avant d'arriver à
B/ETTERKINDEN, grand village sur
VEmme , qu'on traverse sur un pont. Nous
trouvons encore sur notre route
FRAUBRUNNEN, village d'une tren-
taine de maisons, avec une bonne auberge ,
les autres localités n'offrent aucun intérêt
jusqu'à
BERNE (tr. route 380).
dbyGoogk
S3a
ROUTE 413. — DB BALE A NBUCBATfiJC*
Bellach.
Seitzach.
Bettiach.
Grenchen.
Lengnau.
Pieterlen.
Bœtzingen.
ROUTE 4i2.
DE tMiiiiiiJRfi A Bnsvms f
s h. — Grande route.
1h. m.
30
30
30
30
30
Bd-
30
En quittent Solenre, la route sait la
base S. du Jura , d'où nous apercevons
quelque temps V auberge duWeistenstein;
nous passons par
BELLACH; viUage catholique du can-
ton de Soleure, contenant une centaine de
bttiments, 600 hab. et de nombreux débris
romains.
GRENCHEN (Grangeê), village parois-
sial soleurois , âtué k la base S. du Jura.
C'est le plus considérable du canton , il
contient 4,iOùfiab. catlioliques. UEglite
paroisiiale est une des plus belles de cette
contrée. — Tout près du village , se trou
vent les Bains de Grenehtn (Granges), k
cent m. environ de la route , dans un dé-
licieux vallon dominé par de riantes colli
Des d'où la vue s'étend sur toute la plaine
de Moral, à'Àarberg, de Buren et de
Soleure ; les vallées de V Emmenthal
et les montagnes de VOberlatid bernois
les formes gigantesques des Hautes-
Alpes, couvertes de neiges éternelles,
donnent à ce panorama un relief d'une beau-]
té sans égale. Ces bains, dont on
l'efficacité , sont bien tenus et les prix i
dérés.
BIENNE (ail. BielX Àubergea .
tel-du-Jura , hors la ville , bien teon ; ]
ne ( la Couronne) , dans la ville •
ment bien tenu et prix modérés,
ville est située , à l'entrée de U vadlée
de la Sute , au pied du Jura , et à 10 m.
environ du lac du même nom ; son tecTÎ-
toire est couvert de riches vignobles ,
elle est encore entourée de ses ancâeas
murs et de ses hautes tourelles. Sa popv-
lation, qui est d'environ SyOOO hab.^ est
protestente. Au-dessus de Bieone , et sut
les deux rives du lac, s'élèvent en ^mptà-
théfltre , des terrasses de vignes et de bflis
de chênes et de sapins , entrecoupés de
quelques groupes de châtugniers, «t de
bizarres eonflgurations de rochers.
Vile de Saint -Pierre, jetée poor
ainsi dire au milieu du lac, arec sto
vignoble, sa métairie, ses parillflas.
son paro et ses vergers , offrent le doidile
attrait d'un charmant paysage et du man^
venir de J.-J. Rousseau. — Un petit ba-
teau à vapeur navigue sur ce pittoresq»
lac. Une jolie excursion est celle sûr le
Chasserai (ail. Gestler), l h. env., me
des plus hautes sommités du Jura , 1,600
m* au-dessus de la mer, son aspect est tiès
I pittoresque, et elle renferme beaucoup de
I pétrifications.
ROUTE 415.
DE BAIiK A lilElJCBATEIi ,
Par Pierre Pertdis et Bienne, 25 h. environ. — Diligences toas
les jours.
Forêt.
Reinach.
25 m.|Àescb.
20 Greniogen.
35 IZwingen.
Ih.
55 m.
45
dbyGoogk
ROUTE 413. -^ DE BALB A NBUCHATBU
ft21
Pont.
Laufen.
Poni
Bebrunnenen.
Ober-Riederwald.
Soyhières
CoHneadlin.
Roche.
Mouthiers.
Les LaivQi.
Pré Gobai.
PontsiirlaBtrse.
Coort,
Sorrîltier.
BéTiDaid.
Halleray.
Ponteoet.
RecosviUiers.
Tavannes.
Pierre^Pertois.
Soncetwz.
LaHoUe,
20 m
15
15
lh.50
15
55
1 15
1 10
55
10
15
10
55
50
15
15
15
50
30
10
20
55
1 25
25
15
iO
25
15
15
20
55
30
50
25
20
iO
1 5
Bienoe.
Vigneol (Vingols).
Alfermé.
Ooch (DocKer).
VîDgpeiz.
Donanne.
Gleresse (Uegerz).
Ghavanoes
NeaveriUe.
Landeron
Cressier(Grissach).
Comaox.
St-Blaise.
Neucbatbl.
 quelques centaines de met. de Bflle,
au lieu nommé Strlacques, situé à Tan
gle des deux routes , se trouve une croix
gothioue , élevée pour perpétuer la mémoi-
re de la iMtaillede St^acques, qui eut lieu
en U44. --La vallée de la Birs , appelée
oïdiodirement le Val-Moutien (Munster-
Thaï)» qui trav^se cette belle route, est
une (des plus intéressantes du Jura : une
série de défilés étroits et coupés, pour ainsi
dire, dans des formations de plusieurs es-
pèces de roches, entremêlés de vallées,
dont les tfites sont couvertes de sombres
forêts, et les pieds tapissés de riches et ver-
tes prairies , de riants villages , des mou-
lins et des forges, telle est la scène qui
s*offire à Tadmiration du touriste.
Après le village de Soyhièreê où se trou-
ve une petite att6erfe bien tenue, la route
longe les bords de la Birt. On entre bien-
tôt dans un défilé , le plus élevé, le plus
grandiose de cette route, c*est l'entrée du
Val'Moutiers. Des rochers escarpés do-
minent la route; des forêts de noirs sapins
couvrent les montagnes ainsi que les lûuts
fourneaux et les forges de Courrendlïn.^-
A Textrémité de cette gorge s'ouvre une
vallée au milieu de laquelle est situé
MOUTIERS-GRANDVAL, ou Munêier-
ihal. — Auberge : Krone (la Gouronne),
bien tenue. — C'est un village de 1 ,250
hab., ainsi nommé d'une ancienne abbave
de St-Germanus, fondée dans le ym siècle
et aujourd'hui en mine. De ce village on
trouve une grande route qm eonduit an som-
met du Weisserutein , éloigné d'environ
4 lieues.
La contrée est toijours très pittoresque
jusqu'à la romanliqne vallée de Daeksfei-
den (Tavannes) , à l'extrémité de laqueHe
se trouve le beau village de
TAVANNES.— ir<J/«ia : Krone (la Cou-
ronne) , très bonne et prix modérés : les
lits, 1 fr. 50 c. ; la Croix est aussi une
bonne auberge. Des sentiers mènent de
Court et de Bévillard à travers les monta-
gnes, à ReuchtneiUy ce qui abrège la
routepour arriver à Bienne. — jPop. i^AOO
' b.
1/2 h. après Tavannes on arrive à un
aro singulier coupé dans la roche dure, ap-
pelé Pierre-Pbrtuis : il a 43 m. de haut
sur 3 d'épaisseur. C'est probablement une
ouverture naturelle agrandie par l'art : son
origine romaine est attestée par une ins-
cription à demi-e£focée sur le côté nord.
A SONCEBOZ, village avec une auberge
médiocre , la route tourne brusquement à
gauche, descend dans la Vallét de la Sieae,
pour arriver à
BIENNE (v. route 412).
Puis elle suit la rive droite du lac jusqu'à
LIEGERZ. De là une série de rig-zags
nous éloigne du lac dont on rejoint les
bords à
NËUVËYILLË (ail. iVetutoJQ, petite
dbyGoogk
S2S
ROUTE 413. — DE BALB A NEUCHATEL.
ville de 1,200 hab. au pied du Chatseral,
2 h. de marche nous conduisent à
SAINT-BLAISE. petite localité à Pex-
trémitéN. du lac de Neuckâtel: de là
une bonne route, ayant le lac à gauche et
défi vignobles à droîle, nous conduit à
NEUCHATEL (ail. Neuenburg).-^Eô-
tels : des Alpes, excellent, tenu par M.
Aichler Diacon , l'un des meilleurs de la
Suisse : service parlait. Prix : chambre à
un lit, 1 fr. 50 c. à 2 fr. ; déjeûner ï la
fourchette , bouteille de vin , 2 fr. 50 c. ;
dîner 3 fr. — Le Faucon, bonne maison,
avec café et journaux.— Neochatel, ca-
pitale du canton de ce nom, entre le lac et
une pente escarpée du Jura, sur une lan-
gue de terre formée par les alluvions du
Seyon, renferme à peu près 6,000 hab.
Son commerce a peu d'importance; les
sites de son lac sont insignifiants pour
la Suisse. — Parmi le petit nombre de ses
curio»Uée, nous citerons le vûux ckâteau,
situé sur la hauteur, naguères résidence
du gouverneur prussien. V église attenant
au château, est un édifice gothique du xne
siècle, mais rexlrémité E. est bysantine.
Dans rintérieuT se trouve un monument
curieux des princes français de Neuchâtel,
avec leurs effigies chargées de décorations.
VHôtel'de'Ville, siège du conseil canto-
nal, dans la basse ville, est un grand édi-
fice moderne orné d'un portique grec. Le
gymnase est un beau bâtiment nouveau,
destiné à une école publique. Il renferme
lin muséum d*histoire naturelle conte-
nant d'intéressantes collections en zoologie,
conchiologie et géologie. L'Hôpital Pour-^
talés, monument dû à la bienfaisance d'un
habitant de celte ville, admet des person-
nes de toute religion et de tous pays. On
trouve l'une des plus belles vues éloignées
des Alpes, ayant pour premier plan les lacs
de Neuchâtel, de Morat et de Bienne, et
au N. la longue chaîne du Jura , au som-
met du Chaumontt montagne située im-
médiatement au-dessus de Neuchâtel, à
1,860 m. au-dessus de la mer; une route
à voilure y conduit en 2 h.— Sur la pente
de la montagne, à 1/5 de 1. de la ville ,
est la Pierre-^'Bot, une des plus grosses
pierres arrondies (Boulders) du Jura, si-
tuée dans un bois près d'uoe ferme , elle a
20 m. 66 c. de longueur, sur 16 de lar-
geur, et 4,667 m. cubes; elle est en gra-
nit semblable à celui du Grand-Sl-Bemard.
La gorge du Seyon, située immédiate-
ment derrière Neuchâtel, offre un caractère
tout à fait particulier et curieux.
Diligences tous les jours pour Bûle ,
par Aarberg , Sienne et Tavannes ; pour
Soleure, pour Fribourg, pour Berne,
^mPontarliereiBesançon^ pour Yver-
dun et Genève, etc.
NAVIGATION A VAPEUR.
Bateau à vapeur l'Industriel, sur les
lacs de Neuchâtel et de Bienne ; è partir
du 1 er mai, tous les jours. — Départs :
de Neuchâtel pour Yverdun, 1 h. 1/2 du
matin; d'Yverdun pour Neuchâtel 10 h.
1/2 du matin. — A partir du 15 /«in, tous
les jours d'Yverdun pour Neuchâtel comme
ci-dessus ; — de Neuchâtel pour Bienne,
à 1 h. 1/2 après-midi ; — de Bienne pour
Neuchâtel, à 5 h. du soir.
Nota. Le service pour Bienne est su-
bordonné à l'état des eaux , et peut être
retardé de quelques jours.
Prix : de Neuchâtel à Yverdun, !»«•,
28 bat»; 2e», 18 b. —De Neuchâtel I
Bienne, 1w«, 28 batz; 2». 16 b.
Correspondance ; Le départ du matin
de Neuchâtel a lieu après Tarrivéo de la
messagerie du Locle et de la Chau^^-de-
Fonds ; — à Yverdun, une bonne voiture
part pour Lausanne après l'arrivée du ba-
teau ; — à Bienne, un omnibus pari pour
Soleure après l'arrivée du bateau. — L'ar-
rivée à Bienne et le départ correspondent
au service des messageries entre Berne el
Bâle.
Canton de Neuchâtel. — Ce canton
se trouve tout entier dans le Jura. Sa sur-
&ce est de 56 1. carrées, avec une popu-
lation d'environ 64,000 hab. protestants el
parlant français. — La principale produc-
tion du canton consiste en vins analogues
au bourgogne ; les manufactures de moiv-
tres et d'horioges , dont 150,000 sont ex-
portées annuellement, y sont importantes,
surtout dans la vallée de Chaux-de-F<ïnâg
et au Locle. On en lait aussi beaucoup
dans la ville.
dbyGoogk
BOUTS 415. — DE NECCHATEL AC LOCLB* 523
ROUTE 414.
DE mEVcnjLTEii ▲ rvEBDinir»
7 heures. — Grande route suivant la rive occidentale du Lac.
Serrières.
Auvernier.
Colombier.
A^reuse.
Boudry.
Bévaix.
Gorgier (à droite).
Saint-Àabia.
Sauge.
Vaumarcus (FamergU).
LesReisses.
La Lance.
Concise.
Corcalles.
Onnens.
Poissine.
GfandsoD.
Tailerie.
YVERDUN.
ib.
30 m.
25
25
15
20
35
15
15
15
25
15
20
5
50
20
25
10
15
Diligence tous les jours.
La route suit toujours le littoral du Lac
de NeuchéUel à travers un pays gracieux
et peuplé de localités industrielles jusqu'à
GRâNDSON, petite ville agréablement
âtuée sur le bord du lac , avec une popu-
lation de 1,100 hab. — Curiosités : VE-
glise sur une éminence , remarquable par
son ancienne architecture ; le cMteau do-
minant la ville et le lac ; la petite Biblio-
thèque populaire. — Grandson est célèbre
par la bataille qui se donna dans ses envi-
rons entre les Suisses et Charles-le- Témé-
raire. — De Grandson, un sentier conduit
à travers les montagnes à Motien-Traven.
La route suit toujours leâ riantes rives
du lac jusqu'à
YVERDUN (ail. Ifferttn). — Hôtels :
de Londres , bon , mais cher ; la Maison-
Rouge, également bonne, prix plus modé-
rés. — Ville de 3,248 hab., à Textrémité
S. du lac de Neachâtel, à l'endroit où l'Or-
ne s'y jette, sur l'emplacement de VEhro^
dunum des Romains. — Curiosités : le
château, du xii« siècle; TAd^eWe-KJ/fe,
et VEglisSy édlGce moderne. — U'Iverdun
on peut fiûre une excursion des plus agréa-
bles, en remontant le Val d'Orbe jus-
qu'au Lac de Jottx. — La route de Ge-
nève passe par le Val d'Orbe. — Tous les
jours une diligence et un bateau à vapeur
vont d'Yverdun à Neuchfttel.
ROUTE 416.
DE KECCBULTBWà au IiHdiE,
Par la Chaux de Fonds , 6 h.
Vallengin.
Ih.
BondevilUers.
50
Les Loges.
1 30
La Chaux de-Fonds.
1 50
Les Esplatures.
50
LeCrct.
15
LkLocle.
45
Diliçenee tous les jours.
En quittant Neuchâtel , la route suit la
pente de la montagne escarpée qui se trou-
ve derrière la ville, à gauche de la Vallée
du Seyon.
VALLENGÎN. —'Hôtel : la Couronne.
— Sur le Seyon y est le chef-lieu du fertile
Val de Ru%. Son château (converti en
prison), date du xîp siècle. VEglise, d'un
style gothique parfait, fut bâtie par un
comte de Yallengin. — Une montée lon-
gue et escarpée, jusqu'à la Tête-de-Rang,
conduit, à travers un pays sans intérêt, à la
CHAUX-DE-FONDS. — -la^erge« ;
Digitized by VjOOQ IC
i2€
ROUTE 416. — I>*YVEBDUN A FBIBOURO.
Lilie (le Lys). — G*est an grand village de
9,000 hab., dont les maisons sont éparses
dans une sombre et triste vallée privée de
bois , et qui ne produit , en raison de sa
haute position (1,024 m. au-dessus de U
mer), qu une chétive récolte d^orge. Après
le Locie , c'est le centre de la &brique
d'horlogerie, (rai compte 1,200 ouvriers
environ travaillant chez eux. — Au lieu de
suivre la grande route, le voyageur pédes-
tre peut traverser les montagnes par un
sentier jusqu'au $aut du Doubs ^environ
6 h. de marche), rivière qui sépare la
Suisse de la France. Alors il traverse une
de ces déchirures de 100 m. de profon-
deur, qu'on rencontre si souvent dans le
Jura. — Toute la scène qu'on a sous les
yem est sévère etsaavage jusqu'au
LOCLE. — Hôtel : les Trois-Rois. —
Village aux habitations dispersées, ayant
une population industrieuse de 6,000
Ames. Les hommes s'occupent d'horlogerie
les femmes font de la dentelle. — Au Uk
cle, la rivière disparaît tout à fiiit dans le
sein de la montagne par un abtme aiyuit
plus de 30 m. de profondeur. Pour l'utili-
ser, on a construit 5 ou 4 moulins dont la
chute fiiit mouvoir les roues. On descend
par des marches brisées et glissantes tail-
lées dans la roche ; l'obscurité qui règne
dans ces lieux et le bruit du torrent ont
quelque chose d'dfrayant. — Il existe une
autre route du Lôcle à Neuchâtel , par la
Chauaa-de-MiUeu, les Pon/s, les hauteurs
de la Tourne^ et Corcelles,
ROUTE 416.
D'VTEBDIJli A VWLMMOVWM,
8 h. — Route à voitures.
Clendy.
Cheseaux.
Forêt.
Mordagne.
Ponl.
Yvonand.
Cheyry.
Le Cbable.
Foret.
Pont.
Montet.
Pont.
Cugy.
Payeme.
Couset.
Montagny.
L'Echelle.
GroUey.
Pont.
Bel&ux.
Givisier.
Hauteur
FlUBOURG.
20 ]
fO
10
55
10
5
25
20
10
15
20
15
20
«0
35
10
55
i5
25
5
20
25
20
DTverdun la route suit la rive E. du
Lac de Neuchâlel; le premier lieu de
quelque importance que nous rencontrons
est
YVONAND, village vawdois sur le lac de
Neuchâtel. — Le musée possède une pe-
tite collection de fossiles, recueillis dans la
contrée par feu le pasteur Ghatelanat. — On
a trouvé en 1 778, du côté de Cheyry, une
mosaïque de 88 m. carrés. — ^Unpeu après
Cheyry la route quitte le lac , mcline vers
la droite et conduit à
PAYERNE (en ail. Peterlingen.) —
Hôtel : la Maison-de- Ville. — Jolie viUe
du canton de Vaud sur la route de Berne à
Lausanne. — Curiosités : VEglise pa-
roissiale ^ renfermant le tombeau de h
reine Berthe et la selle de cette princesse,
etc. — Avant Couset nous quittons )é
canton de Neuchâtel pour celui de Fri-
bourg, et bientôt on est ^
BELFAUX , grand village composé de
Plusieurs hameaux , avec une populatien
B 1 ,200 hab. Il est élevé de 690 m. au-
dessus de la mer
FRIBOURG. — Hôtels : de Zashiin-
gue, près du grand pont suspendu,
et en £ice de celui du Gotteron, égale-
dbyGoogk
BOUTE 417. — DE VRIBOUBG AU SCBWABZSEB.
525
ment m fil de fer : h6tel de premier
ordre d*où Ton jouit d*une vue admirable
Wf les ponts et les vallées delà Sarine et
da GotteroD ; la terrasse offre un panorama
des plus intéressants : au café de Tclablis-
sement on trouve des journaux français,
allemands et anglais ; table d'hôte h midi et
demi, ^ i h et à 8 h du soir ; l'hôtel des
Marchands, dit aussi des iTercters, près de
la cathédrale , où on entend le grand or-
gue, ï proximité de la poste et du pont
suspendu; très bonne maison, service con-
fortable et prix modérés. — Cette ville est
la capitale du canton de Fribourg. Rien de
plus bizarre et de plus pittoresque que la
dispasition du terrain sur lequel elle est
assise. La Sarine la traverse en serpentant
et en formant deux presqulles. Beaucoup
de ses maisons sont bftties sur le bord
mfime du précipice au fond duquel ooule
la rivière. La longue ligne de ses murailles
eiénelées, flanquées de tours féodales et de
ses aneiennes portes , Taspect singulier et
romantique de la gorge de la Sarine, don-
nent k Fribourg un aspect piltorescfue et
original, oDique au monde. Mais Tintérieur
nW répond guère ; ses rues sost étroites et
saies, et ses bfltiments insignifiants. Sa do-
pulatioD est d'environ 9,060 hab. — Cu-
rioriiés : le pont 9iapendu, ouvert en
1854, long de 314 m., le plus long
d'une seule courbe qui existe au monde;
son élévation est dej69 mètres, et sa lar-
geur de 7 m. 1/2 ; la cathédrale , vaste et
curieijx édifice fondé en 1283 : son clo-
cher et la belle sonnerie, ses orgues, qui
passent pour les plus belles de l'Europe;
le Collège des Jésuites qui ressemble à uns
citadelle; le Couvent des Capucins, dont
l'église possède une descente de croix
d*Ànnibal Carrache ; la porte de Bour^
guitton (Bûrgenthor); VHételrde-ViUe, où
se trouve l'arsenal ; le vénérable TiUeul,
planté le 22 juin U76 en mémoire de la
bataille de Morat; h Bibliothèque des Jé-
suites.
Diligences tous les jours pour Berne ^
Vevey, Lausanne, Neuchâtel, par Moral;
pour Genève.
Canton de Fribourg.— Ce canton peut
offrir une surface de 78 l. carrées et une
population de 90,000 bab., dont une partia
parle allemand et l'autre français , tous ca-
tholiques, sauf le district de Morat dont
les habitants sont réformés. — Outre ses
lacs, ce canton est arrosé par de jolis cours
d'eau , peuplés de nombreux et excellents
poissons. Le sol «st fertile et bien cultivé.
ROUTE 417.
DE JFBjmOIJB0 AU SCirpr ARVSEï: (lac ]V«ir) is aux
BAiRTS-DoinranB ^
5 h. 50 m. — Route de chars.
sants pour un voyageur, jusqu'à celui de
PLAFFEYEN, dans une belle psition
et d*un aspect animé, an centre de plusieurs
routes.
SCHWARZSBfi {Lae-Domène, Loô-
Noir, lac-dU'Moine). — Les bains de
ce nom, qui en français doit être Lae-Do^
mèfi« selon Bridel, ne sont qu'à 6 petites
1. de Fribourg« 2 de Bellegarde, 3 de
Charmey et 2 de la Valsainte.
LES BAINS sont situés sur la rive 0.
du lac qui peut avoir 1/2 1. de long sur
1/3 de 1. de large ; ses rivages sont riants
Btirgleo.
Marîy.
Tentlingen.
10 m
50
50
Gillers.
35
Plasselb
15
Plaffeyen.
50
Gutmanshaus.
Ih. 10
Sohwarzsee.
1 15
Bains.
15
Toute cette route est très ondulée et
traverse par une infinité de détours des vil
lages en général riants , mais peu intéres-
dbyGoogk
536
BOUTE 419. — DE FBIBOURG A BERNE.
et pittoresques, et du sommet des monta-
gnes qui s*éIè\'eDt vers TE. on jouit d'une
vue aussi vaste que magnifique. — L'éta-
blissement est bien tenu, les appartemeuls
sont propres et commodes. — Les en»
conviennent particulièrement aux maladie
cutanées , dartreuses , obstruction du foie,
etc.
ROUTE 418.
DE FBl]IOIJR« A BIJULE,
5 h. 25 m. — Grande rùute.
Villars.
1 h. 20 m
Posiens.
1
LeBry.
45
Avry.
15
Vuippens.
50
Riaz.
1
Bulle.
55
De Fribourg notre route remonte la
vallée de la Sarine dont elle suil la rive
gauche. Le pays est riche en scènes pas-
torales jusqu'à
AVRY, village de 3,000 hab. dans une
belle situation à l'entrée de la Gruyères^
sur une élévation commandée par le Gi-
bloux. Le bassin de Bulle déploie de le
dans toute sa beauté, son incomparable
verdure et ses contours gracieux et impo-
sants.
BULLE.— Hdte&: la Maison-de-Ville,
où l'on trouve des guides pour le Moléson;
le Cheval-Blanc. — Petite ville du canton
de Fribourg , sur la frontière du pays de
Gruyères. — Curiosités : VEgltse pa-
roissiale avec un orgue de Mooser, fac-
teur de celui de Fribourg , des autels et
une chaire en marbre ; le couvent des ca-
pucins, une belle papeterie. — Pop. %fiOO
hab,
Trot^aux et fromages de Gruyères
— On voit de Bulle le Moléson au 6ud« et
à l'Ë. les montagnes des vallées de BeUe-
garde et de Charmey, où Ton prépare les
meilleurs fromages de Gruyères , dont il y
a de grands dépôts dans la ville de Balle.
— La chartreuse de la ParirlHeu, fon-
dée en 1567, est située sur le penchant
du Moléson.
Le Moléson est une des montagnes les
plus remarquables du canton. On découvre
du sommet une chaîne de montagnes em-
brassant l'orient, le midi et l'occideiit,
dont les bases sont dérobées à la vue par
des chaînes plus basses et plus rappro-
chées, et le géaut des Alpes, le mont
Blanc, le roi de ces monts mnombrables,
dont les formes et les couleurs varient à
l'infini. D'un côté, les lacs du Léman, de
Neuchâiel, Moral ei Sienne, présentent
leurs nappes argentées dans un vaste bas-
sin coupé par des montagnes inférieures,
des collines, des forêts, et les rivières de
la Broyé et de la Sarine; et, de Tautre
côté, outre une infinité de villages, de ha-
meaux , de châteaux , de maisons de cam-
pagne et de métairies, l'œil peut découvrir
les villes d'Evian, Thonon, une partie de
Genève, Morges, RoUe, Nyon, Rue, Ro-
mont, Estavayé, Neuchatel, Morat.
ROUTE 419.
DE FRI]IOIJR€( A BEBinS f
Par Negeneck , 5 b. 45 m.
Chapelle de Sl-Barthélemy.
Nebenwyl.
15 m.lMariahilf.
15 iLustorf.
25 m.
15
dbyGoogk
BOOTE 420. — DB FRIBOCRG A LAUSANNE.
587
Am-Berg.
Schmitten.
Wunnewyl.
Ekarsried.
Neueneck.
Pont sur la Singine.
Chemin de Laupeo.
Niederwangen
BOmplitz:
Ladenwand.
^ID^tadtbacb.
Berne.
20
15
20
15
10
10
i5
50
55
25
10
10
Biligence , matin et soir. Prix i fr. de
Suisse.
En quittant Fribourg la route traverse
presque en droite ligne vers le N.-E. , un
pays bien cultivé , mais peu pittoresque,
jusqu'à
NEUENECK. — Hâiel : la Herse. —
Petit village situé sur la Singine , rivière
qui sépare le canton de Fribourg de celui
de Berne. — Pop, 4,827 hab.
La contrée continue d'être riante et cou-
verte de gras pâturages jusqu'à Berne, où
nous entrons par la porte de Morat, flan-
quée de ses deux tours.
BERNE (r. route 380).
ROUTE 420.
DE FRIBOVR» A liAUSAlVlinE,
Par Paterne et Moudon, 42 h. — Route de voitures.
Payerne , dans le canton de Vaud ; elle est
montagneuse et offre peu d'intérêt.
De FRIBOURG à PAYERNE (v. route
416 et lisez en sens inverse.)
MOUDON — Hôtels : le Cerf; — la
Maison-de-Ville. — Petite ville du canton
de Vaud , située sur la Broyé ; on y re-
marque l'aneten château y la nouvelle
place f et dans la haute, deux ancien»
châteaux , la Bibliothèque publique qui
contient 3,000 vol. Pop. i,300 hab. Au
village de Carouge on trouve, à droite, une
route qui conduit à Vevey. Le relais , jus-
qu'à Lausanne t env. 19 kil. 1/2 , con-
siste en 7 longues montées et 5 descentes
successives; pour la première montée il
faut prendre des chevaux d'extra. Du sono-
met de la pente S. du Jorat, une belle vue
s'étend sur le lac de Genève , et quand le
temps est clair, sur le Mont-Blanc et les
Hautes-Alpes. 11 faut 3 h. de Moudon pour
aller à
I LAUSANNE («.route 347.)
Givisié.
40 m
Belfaux.
20
Grolev.
35
L'Echelle.
45
Montagny.
35
Payerne.
45
Bonlay.
Ih.
Mamand.
50
Henniez.
50
Garliilcs.
45
Lucens.
15
MoudoQ.
1
Carouge.
1 30
Montpreveyres.
1
Chalet à Gobet.
30
Les Croisettes.
30
Venues.
30
Lausanne.
20
Diligences : matin et soir. Le chemin
le plus court pour aller à Lausanne est
par Romont , mais il est si mauvais qu'on
préfère la route de circuit, passant
dbyGoogk
S28
BOUTE 421.
DE LAUSANI<(B A GENEVE.
ROUTE 424.
I» ULUsjjvnri: a «ewéite,
Voyez roHte 547, et lisez eo sens inverse.
GENÈVE {v. roule 5i6).
De Paris nous avons conduit noire voya-
geur en Suisse , par Genève ; nous lui a
vons fait parcourir en tous sens cette Hel-
vétie , si riche en beautés naturelles et en
grands souvenirs. En revenant au point de
départ, nous aurions pu lui indiquer d'au-
tres directions suivies par beaucoup de
iouristes. La première est de
Pah(8 a Bale , chemin de fer par A-
miens t BruxeUe», Cologne. Navigation
à vapeur Jusqu'à Mayenee ; de Francfort
chemin de fer par Darmstadt, Carhruhe,
Kehl (Strasbourg), Fribourg et Bale.—
Distancel.iSl kil.; trajet, 75 h. 1/2,—
prix 1 13 fr. 55 c, 85 fr. 50 c. La seconde
direction est de
Paris a Strasoouims (v. route 318, et
de Strasbourg à Balb , v. route 243.
FIN DU VOYAGE ES SUISSE.
dbyGoogk
UnOBCCTiOIl. — MIOHS PEÉUlUilRIS.
Celte riche et illustre contrée que nous
allons parcourir , est une des deux grandes
néniosules du S. de l'Europe. — Elle est
lïOfDée au S. par la Méditerranée, k l'O.
parla mer T^hénienne , au N. par la
Suisse, le Tyrol et les Etats autrichiens,
et enfin à TE, par la mer Adriatique.»-Sa
superficie, y compris la Sicile ^ la Sar-
daigne et toutes les petites Iles , «st de
64,800 kil. ( 16.200 T.), et celle des îles
seules, 11.500 kil. (2,825 1.), avec une
population totale de 23,119,400 hab. en-
viron , tous catholiques.
RENSEIGNEMENTS SUB LES DIVERSES MA
NIÈRES DE VOYAGER EN ITALIE.
Il est important de se munir d un passe-
port , visé par les ambassadeurs ou chargés
d'affaires des divers Etats qu'on se propose
de visiter ; de ne porter avec soi aucun li-
vre qui pourrait être contraire à la reli-
gion , point sur lequel la censure est très
sévère , même depuis les dernier événe-
ments politiques. — Dans tous les Etats de
i^ltalie, il y a des diligences publiques,
ce moyen de transport aussi prompt qu'é-
conomique. Cependant, comme il est en
core plus commode de se servir de chevaux
de poste et de sa propre voiture , on aura
soin de la choisir légère et d'une construc-
tion solide, parce qu'il Tant souvent traver-
ser des pays montueux , et pour économi-
ser les chevaux de renfort. Il est une ma-
nière de voyager qui a aussi ses avantages
nous voulons parler des Veiturini , espèce
de voituriers oui abondent dans toutes les
principales villes d'Italie , et qui font leur
marchés pour toutes destinations. Il suffit
de régler son prix d'avance, surtout si le
voyage doit être long. Ces voituriers font
ordinah^ment 30 à 35 milles par jour (10
à 12 1., ou 40 à 48 kilom. de France). Le
prix de la place varie suivant le nombre de
voyageurs qu'ils ont trouvés; en outre , il
est bon de noter que le prix du voyage
d'une capitale à Tautre est toujours moins
élevé que d'une capitale à un bourg ou à
un village peu fréquenté , parce que dans
ce dernier cas , les voituriers sont souvent
obligés de revenir à vide. Si le voyage se
prolonge au-delà de deux jours, il est d'u-
sage de comprendre dans le prix de la
place le souper et le coucher à l'auberge.
Cette manière de traiter est avantageuse en
ce qu'on est mieux servi , et qu'on évite
par là toute espèce de contestation avec les
aubergistes. Ce moyen de transport peut
être calculé sur une dépense journalière de
12 fr., tous frais compris. Dans les gran-
des villes, et particulièrement h Milan, à
Florence, à Rome et à Naples, on peut
traiter avec des voituriers qui attèlent 3 ou
4 chevaux à votre voiture : ces chevaux
servent pendant toute la durée du voya-
ge , et même pour le retour dans les au-
tres capitales de l'Europe.
DÉPENSE DE VOYAGE.
On peut voyager en Italie avec autant
d'économie que dans le reste de l'Europe.
Les prix dans les auberges sont , pour la
plupart, modérés. Dans les hôtels de pre-
mier ordre , les frais de logement varient
selon la situation, le quartier et le nombre
de chambres qu'on occupe ; cependant la
pense va rarement au-delà de 7 f. 50. Dans
Digitized by VjOOQ IC
530
ROUTE 422. — DE PARIS A TURIN.
la majeure partie des auberges une cham-
bre coule de 1 fr. 50 c. à 3 fr. — Les ta-
bles d*bdtes sont rares en Italie , on dîne
])lus coinmunémeut au repas ou à la carte.
Les f)Our-boires des garcoDs sont , comme
en France , à la discrétion des voyageurs,
Lorsqu'on voyage avec ses propres che-
\aux , les frais d'écurie et de remise sont
de 3 à 4 fr. par cheval , sans l'avoine , qui
se paie à part. — Les divertissements
sont peu dispendieux. 11 n'est pas de
pays en Europe où l'entrée des théâtres
.soit moins coûteuse. Dans les théâtres de
la Scala à Milan , de la Fenice à Venise^
t'i 6e Saint-Charles k Naples, le billet
d'entrée n'est jamais au-dessus de 3 fr., è
moins de circonstances extraordinaires.
La première contrée que nous allons visi-
ter sera le
ROYAUME DE SARDAIGNE , qui com-
prend 1<> l'Ile de Sardaigne ; 2» les duchés
de Savoie , de Montferrat et de Gdnes , la
principauté de Piémont , ei une partie de
l'ancien duché de Milan. La superGcie to-
tale du royaume est de 1,274 m. carrés et
la population s'élève k 4,700,000 âmes ;
il est parlagé en 8 intendances , en 40
provinces , paur le territoire continental ,
en 11 diocèses pour l'ile de Sardaigne,
comprenant en tout P4 villes, 269 bourgs,
et 3,356 villages ou hameaux. La religion
catholique est la seule du pays.
MONNAIES.
La monnaie légale est la même que celle
de France. On compte par livres et centi
mes. La livre se divise en 100 cent.
Or,
Pièces de 40 liv. 40fr. 00 c.
Pièce de 20 liv. 20 •*
Louis d'Or. 23 27
Pistole nouvelle. 28 >>
Pistole double de Gênes. 78 >>
Argent.
Ecu de Savoie. C
Pièce de 5 liv. 5
Pièce nouvelle de S liv. 5
Ecu de Gênes 6
96
48
MESURES mNÉRAIRES.
Le mille est àe 800 trahueehid égale
2,466 mètres. Maintenant l'ancien tarif des
distances étant abrogé , ces dernières ont
été réglées en raison de 2 lieues de France
par poste.
Route* ei moyens de locomotion. —
Quatre grandesdirections s'offrent au vo^
geur, la première par Lyon , Chambéry
et Turin ; dist. 49 myr , 5 kil et 37 pos-
tes 1/3. — La2e, pzrDijont Genève el Mi-
lan ; dist. 48 myr 1 k. et 53 postes 1/2.
—La 3«, parXi/on, Nice et Turin; ^si^ 93
myr.3 kil. et 41 postes 1/4. — La 4«, par
Marseille et Gênes ; dist. 79 myr. 3 kiL;
et par les bateaux k vapeur, pour Gênes ;
21 myr. env. Des trois grands côtés aux-
quels aboutissent ces quatre lignes, on
peut gagner facilement toutes les parties
du territoire. Nous allons suivre la premiè-
re da ces quatre grandes voies.
ROUTE 422.
DE PARIS A TVRnV,
f/re route)
Par Lyon et Cuambéiiy, 54 myr. 2 kil. at 58 postes ^/2 •— Route
de Malle-Poste.
De Pans à Lyon (r. r. 209
et 484). 46 m.
De Lyon à Turin. 47
De Lyon à Bran. 1
St-Laurentrdes-Mûres. •
8 kil.
4
La Verpillière.
Bourgoin.
La Tour-du-Pin.
Le Gaz.
Pont-de-Beauvoisio.
kil.
dbyGoogk
noOTB 422. -
— Dl
LesEchelles de Savoie (postes
étrangères)
2m
.
Sl-Thibaud-dfrONix.
i
1/2
Cbanbéry.
i
1/2
Moatmélian.
2
Maltaverne.
i
1/2
Aiguebelle.
i
1/2
La Grande-Maison.
2
5/1
SUcan-de-Maurienno.
2
SaintrMichei.
2
Modane.
2
1,'2
Le Yeroay.
2
Lans4e-Bourf.
2
L*ho8picedaMont-Genis
5
Molaret.
3
Suze.
2
Brusok).
1
5/4
Saint-Ambroise.
i
5/4
Rivoli.
1
5/4
Turin.
2
i/*
De PARIS A TURIN.
531
Moyens de locomotion. — Avant de
qiitter Lyon , le voyageur doit faire viser
son passeport. — Diligences Bonnafous^
roe Neuve, 17, à Lyon, départs tous les
jours pour : Turin. Prix : coupé, 6i fir.;
rotonde, 50 f., avec le prix des guides, 74
f. — Gênes, 95 f.; rotonde, «0 f. — Mi-
lan , 85 f.; retonde, 69 f.— Venise, 129
f. Sologne, 421 U— Parme: 106 f. ;
Rome, 197 fr.; — CfcomWry, 15 fr
Le touriste pourra, mais seulement l'été,
s'embsrquer sur un des paquebots qui re-
montent le Rbtoe par le lac du Bcurget,
et de là se rendre à Chamhéry. De Lyon ,
en remoniaiit le Rfadne , la navigation est
parfois ennuyeuse; die exige 22 h., outre
une longue h. à passer aux douanes de
Savoie — Cette partie du fleuve n'a de re-
marquable , que kSatU du Rhône et le Fort
de Pierre-Châtel ; mais à partir du canal
qui porte les eaux du lac dans le Rbône, la
acène devient pittoresque. La route de poste
quitte Lyon parle faubourg delaGuillotière,
et pénétre bientôt dans le département de
risère. La navigation du HaotrRhOne est
momentanément suspendue.
LA TOUR-DU-PIN (Isère). — Hôtels :
La Poste; — PoUet, près de la Douane.
— Petit ville sur l'Isère , cheMieu de sous-
préfecture. Pop. 9,000 hab.
PONT-DE-BEAUVOISIN. — Hôtels :
Barbier, près de la Douane ; — rancienne
Poste. — Petite ville située sur le Giers,
rivière qui sépare la France de la Savoie.
— On admire la hardiesse de son pont d'u-
ne seule arche. La route traverse ensuite
une contrée pittoresque et déjà alpestre ,
jusqu'au bourg des
ECHELLES, au fond d'un vallon très
resserré et d'un aspect pauvre. La route
remonte un peu vers le N.-E. et nous con-
duite
CHAMBÉRY (v. route 553.)
En quittant Ckambéry. la roule incline
vers le S.-E., et nous conduit à travers une
contrée alpine, à
MONTMÉLIAN. — Hôtels : des Voya-
geurs.— Petite ville située sur la rive droite
de Y Isère , à la jonction de 4 routes , celle
du Mont-Cenis , celle de la Tarentaise ,
et du Petit-St-Bernard et celle de Gre-
noble, puiscelle que nous suivons qui vient
de Chambéry. — Curiosité : son ancien
Chdieau. — Au sortir de Montmélian, on
traverse V Isère sur un grand pont , d'où ,
quand le temps est beau , le voyageur peut
voir le Mont-Blanc. C'est le seul point de
cette route oà il soit visible. Bientôt on
pénètre dans l'âpre et ennuyeuse vallée de
la Maurienne. A gauche est la vallée de
la Tarentaise, par laquelle on va aussi eu
Italie , par le Petit-Saint-Bernard. On
suit alors le cours bruyant de la petite ri-
vière de V Arque , au milieu de rochers ari-
des et escarpés ; les principales localités
que l'on traverse sont '
AIGUEBELLE. — Jïd/ei : la Poslc. —
Cette ville a d'assez belles maisons et une
grande église où l'on voit le mausolée en
bronze de l'évéque qui en fut le fondateur.
A 500 pas de là, sur un coteau qui domine
VÀrque, on aperçoit les ruines d'une autre
église et de plusieurs maisons qui furent
détruites et ensevelies , le 20 juin 1760,
par un éboulement subit de neiges, de ter-
res et de rochers. Pop. i,200 h.
V'Àiguebelle, si vous contemplez Cham"
béry,c/^\\e cité semble à vos pieds , et on
dislingue la route partant des Echelles,
ainsi quels Cascade de Coux, dont les eaux
semblent tracer un sillon d'argent au milieu
de vastes paysages. Plus nous avançons ,
plus le pays prend un aspect alpin, jusqu'à
dbyGoogk
!i3*>
ROUTE 422. — DC PARIS A TURIR*
SAINT-JEÀN-DE-MAURIENNE— Fd-
lel de l'Europe. — Petite ville de 2,000
liai). Charies-le-Chauve , roi de France , y
mourut empoisonné. — De Saint-Jean-de-
Maurienne à
Lan^îe-Iiourg , au pied du Mont-
CeniSj il y a environ 17 1. Entre Saint-
Michel et Modane, on voit disparaître
luulc trace de culture. Des rochers escar-
pés , de profonds abîmes , des torrents qui
se précipitent avec fracas , de sombres fo-
rCls , tel est le spectacle qui s'étale aux
yeux du voyageur. C*est au milieu de ces
.scènes sauvages qu'on traverse
SAINT-MICIIEL. — Hôtel : du Lion-
d'Or. — Joli village orné de jolies maisons,
et dans un site chaimant, qui semble sor-
tir d'un bouquet de verdure. Pop, 6 à 700
hab,
MOD.\NE , plus grande et plus peuplée
mais triste et sans charmes. — Hôtels : de
la Poste; — d(»s Voyageurs.
TEHMIGNON est un bourg bSti sur la
rive droite de V Arque ou Arc, qui a l'air
d'un hameau et l'étendue d'une petite ville.
Les femme y sont laides et mal habillées.
C'est à Termignon que le sentier, partant
du col de V'anoise, rejoint notre route.
LANS-LE-BOURG.— i«fc«r(7e ; l'HÔ-
tcl-Royal , bon mais cher. — Village situé
au pied du Mont-Cenis. Après avoir passé
devant une grande caserne , la route tra-
verse VArCf puis gravit la montagne par
des zigzags faciles et bien calculés. Pour
gagner le sommet, il faut prendre des che-
vaux d'extrin. Une voiture peut atteindre la
maison de poste du Mont-Cenis en 3 h.
1/2. On peut abréger, en évitant le zigzag,
et en suivant la vieille route, qui débouche
près du 20e refuge. On compte, entre Ian4-
le-Dourg et Suse^ 25 maisons de refuge
le long de la roule , et occupées par des
cantonniers , qui doivent prendre soin de
la route et assister les voyageurs. La Mai-
son de poste du Mont-Cenis (Monte Ce-
nisio), ainsi que l'ancienne Poste, sont
deux auberges passables ; on y mange d'ex-
cellentes truites du lac , mais on les paye
fort oher.. Cette superbe route , la meilleu-
re des Alpes en hiver, est une création du
génie de Napoléon .Al k . env. aunlelà de la
postc,on trouve V Hospice du Mont-Cenis
fondé par Charlemagne. L'édifice actuel i
bâti par Napoléon , est maintenant occupé i
moitié par un corps de carabiniers piémon-
tais qui examinent les passe-ports , moitié
par des moines bénédictins , qui exercent
gratuitement l'hospitalité envers les pau-
vres voyageurs. 11 y a deux ou trois cham-
bres k coucher très propres pour les voya-
geurs payants. A l'extrémité de la plaine
se trouve l'auberge de la Grande-Croix,
où les voyageurs s'arrêtent souvent pour se
reposer et se réchauffer. Une belle route
descend dans la plaine Saint-Nicolas , au
bout de laquelle on aperçoit à gauche une
montagne magnifique : la Rochemelon.
Sur son sommet est située la Chapelle de
Notre-Dame-des-Neiges , pèlerinage au-
trefois très fréquenté , mais abandonné de-
puis quelque temps à cause du danger et
des diflicullés de son ascension. — De sob
sommet la vue s'étend sur une partie des
plaines de l'Italie.
MOLARET, premier village piémontns,
avec une petite auberge. Une nouvelle ga-
lerie a été taillée dans la roche, entre ce
village et
SUSE. — jtttfterge.-la Poste, sale et
chère. — Petite ville de 2,000 hab., à b
jonction des routes du Mont-Genèvre et da
Mont-Cenis , fondée par une colonie ro-
maine , sous Auguste. La seule chose digne
de remarque est l'être de Triomphe, âe-
vé huit ans environ avant Jésus-Christ, es
l'honneur d'Auguste : il est situé hors de
la ville , dans le jardin du gouverneur. Le
Passage du Mont-Cenis est un des moins
intéressants des Alpes, Quoiqu'un des plus
fréquentés. En quittant ^e , la route pé-
nètre dans la fertile Vallée de la Doire :
après avoir traversé plusieurs localités sans
importance, nous entrons à
RIVOLI {Rigula) , la seconde ville qu*<m
trouve entre le Mont-Cenis et Turin. Elle
a 2,200 hab. et un château royal vaste et
non achevé , sur une éminence qui c«d-
mande la ville et la plaine. Une belle ave-
nue nous conduit , à travers une plaine ri-
che et fertile , en face du Dôme de la Su-
perga , où commence la vaste plaine de la
Lombardie , une des plus belles du i
de et qui s'étend jusqu à Venise.
TURIN (v. route ci-après.)
Digitized by VjOOQIC
BOCTB 423. — DB PARIS A TUBIN.
539
ROUTE 425.
DE PARIS A TIJROr,
^^e rouie)
Par Marseille , antibes et Nice. — -105 myr. 5 kil. et 29 p.
De Paris è Marseille (v. r. 208
eliSi). 83 m. 7 k
De Marseille à Antibes, (voyez
route 210.) 17 4
D'Âutibes à Nice ([H)ste étr.) 2 4
ou 5 postes étr. 3
Scarena. 2 1/2
Spspello. 3 3/4
GiandoUa. 2 3/i
Tenda. 2 1/i
Limone. l
Rolnlaute. 1 3/4
Guneo. 2
CeoUIlo. 1 1/2
Savigliaoo. 2 i/4
Raccooiggi. 1 3/4
Garignan. 2 1/4
Turin. 2 1/4
Moyens de locomotion : de Paris à
LyoD, Malle^posUy chemin de fer el
diligence». — De Lyon , diligence jusqu'à
Nice, ou bien, de Lyon, bateaux à vapeur
pour Marseille , et de Marseille à Nice, éga-
lement par la vapeur ; ensuite de Nice ,
voiture pour Turin. De Lyon k Marseille ,
par la vapeur, h
Vienne , en 2 h. i^ ch. 4 f. 2» ch. 2 f.
Valence, 5 — 10 — 7 50
Avignon 10 — j?0 — 13
Beaucairei^ — 22 — 22
Arles U — 32 — 18
Marseille 18 -^25 — 20
De Marseille à Nice (direct],, départs tous
les mercredis; retour tous les vendredis.
Trajeten 12 h. Prix : 20 fr., 19 fr. et 15
ir.; à Marseille, 50, rue Canebière.
^IC£, — Hôtels : ^ Etrangers, di-
ligences de Turin et de Gênes; — d'York,
--du Dauphin , — des Quatre-Nations ,—
de France , — de Londres , — la Pension-
Anglaise ,— du Nord,— du Midi. On trouve
aussi beaucoup de pensions bourgeoises el
logements garnis qu'on loue pour la saisou
et non au mois ou à la semaine. — La dé'
pense d'hôtel est de 6 à 10 fr. par jour^
suivant le quartier ou la beauté des appar'
tements. iVtoe est une ville d'env. 30,000
hab. et adossée k un rocher, au sommet du
quel on voit les ruines d'un ancien château.
— Curiosités : la Terrasse sur le bord de
la mer, d'où l'on voit les montagnes de la
Gorse parle beau temps; la statue en mar-
bre de Charles-Félix; y Église de Santa
Reparata , est l'édifice le plus remarqua-
ble de la ville vieille. Dans la nouvelle ville
on trouve le théâtre , édifice nouveau et
élégant ; on y joue des pièces italiennes et
quelquefois , une troupe française y joue
des opéras , des comédies et des vaudevil-
les. Le Palais du gouverneur, VHospice,
édifice moderne; le Collège des Jésuites;
le Couvent des Dominicains , vieil édifi-
ce; la Bibliothèque publique. On compte
à Nice 18 couvents des deux sexes. —
Nice possMe une chapelle anglaise, où l'on
fait le service deux fois tous les dimanches.
—Café : Royal; glaces à 20 c. et 40 c—
sur le Gours , avec un salon réservé pour
les dames , qui peuvent s'y reposer sans
rien prendre. — Le Gafé du Gommerce est
très fréquenté. — Tables-d'hôte : la meil-
leure est à rhôtel des Etrangers , — autre
très bonne à la pension piémontaise , à 2 f .
par tête. — Bateaux à vapeur : pour Mar-
seille , Gènes , Livoume , Rome , Naples ,
2 fois par semaine. — Les environs de Nice
sont riches et pittoresques , et offrent de
beaux points de vue sur la mer. De Nice ,
la route remonte au N. et traverse en se*^
pentant une contrée alpine jusqu'à
SGARENA , petit bourg situé sur le pla-
teau de ce nom , avec un beau panorama
du côté du S. On traverse 6'o5pe2/o, bourg
dans une situation pittoresque , arrosé par
la J5cr»era, torrent. Vop. k,SOO hab.; —
ensuite Baglio , bourg avec quelques for-
tifi cations , puis Chiandolo , petite ville
dans une jolie position. Sans quitter les
dbyGoogk
534
nOUTB 423.
DB PAB18 A TIJBIN.
Alpes maritimes, oq arrive au Col de Ten-
de. La ville de ce nom , située sur le bord
de la Reya, fîit construite par AmédéelV.
La route , toujours belle, bieu que dans les
montagnes , nous conduit à
LIMONE, bourg de 4,000 hab., peu-
plé de muletiers et de guides pour les mon-
tagnes de Ligurie. — Robillante possède
une manufacture de laine. Pop. 4,700 h.
—San-Damatio est dans une belle si-
tuation , a une jolio abbaye de Bénédictins
et 2,900 hab, La contrée est toujours al-
pine jusqu'à
CUNEO ou Coni (Cuneum). -^ Hôtel :
des Trois-NaUons. — Place forte , célèbre
par le grand nombre de sièges qu*elle a
soutenus et les batailles qui se sont données
dans les environs ; elle est située dans la
plaine, au confluent du Gesso avec la Stu-
ra Pop. 47,500 hab.
CENT ALLO, joli bourg sur la Grana,
dans une contrée pittoresque. Pop, 4,000
habitants.
SAVIGLLVNO, jolie ville située dans
une plaine , arrosée par la Grana et la
Maira; elle est bien bâtie, possède quatre
églises , qu'on doit visiter, ainsi que Tare
de triomphe situé à l'extrémité de la gran-
de rue , plusieurs manufactures d'étoffes
de laine , soie , toile et cobn.
RACCONIGGI , entourée de murs , avec
quatre portes et autant de faubourgs ; elle
possède 2 églises paroissiales et plusieurs
établissements religieux ; un Château nou-
vellement restauré , d'une riche architec-
ture et dont les appartements sont super-
bes; le parc qui l'entoure est magniG-
quc. — Commerce : grains, fabriques de
draps et papiers , filature et dévidage de
soie. Pop. 41,000 hab
OARIGNAN (CarinMimiwi), jolie petite
ville célèbre par ses manufactures de soie.
— Curiosités : la Grande-Place , la Ca-
thédrale , le Tombeau de Blanche de
3f ont ferrât, la Statue équestre de Jac
ques Rovana. Pop. 8,000 hab.
Après c^tle ville, le voyageur suit la
vallée du Pd pendant environ 3 h. , et ar-
rive dans l'antique Taurinorum.
TURIN. —Hôtels : Les meilleurs sont
ceux de l'Europe , place du Château ; d!-
chambre , 1 fir. 50 c, 2 et 3 fr.— Fedcr,
tenu à la firançaise , excellente maison ; dî-
ners à 1 h. 1/2 et à 5 h., 3 fr.; chambre,
1 fr. 50 c. à 3 fr.; — de l'Univers, rue da
Pô et Chartes-Albert; — la Pension-Suisse,
rue Notre-Dame-des- Anges; — de la Cao-
cia-Reale » — de la Bonne-Femme , sur la
place du Château. On trouve dans tous ces
hôtels, et notanunent dans les premiers,
de vastes appartements pour les femilies,
des écuries et remises. On peut aussi se
faire servir dans sa chambre; mais alors le
dîner se paie au moins 5 fr. par tête. Dans
ce cas , il est utile de faire son prix d'a-
vance.
Cafés. — On en compte plus de cent,
très fréquentés même par les hauts digni-
taires de TEtat. Les principaux sont : le
café Saint-Charies, d'une grande magnifi-
cence ; le Fiorio , fréquenté par la hante
société; le Dilej, rue du Pô; ceux de
Venise, de Londres, sous les arca-
des de la rue du Pô ; le Colosse ,
à l'entrée de la rue Grande-Boire; dei
Cambio, place Carignan. Bans presque tous
c^s cafés, une côtelette, ou deuxœufe, un
carafon de vin et une tasse de café ne coûtent
guère plus de 4 fr. ; les glaces sont déli-'
cieuses et coûtent 40 c. ; la tasse de café
à l'eau coûte 15 c, et à la crème 40.
Restaurants.— Celui de l'Univers, oelm
des Beux-Indes, Pastore ; on peut y dîner
confortablement pour 2 fr., 2 fir. 50, 3 et 4
francs.
Turin, capitale du Piémont, est une des
villes les plus considérables d'Italie. ËUe
est située presque au pied des Alpes, dans
une superbe plaine, au confluent du Pô et
de la Boire. C'était, selon Pline, la plus anr-
cienne ville de la Ligurie. On compte à
Turin 13 places et 84 rues tirées au cor-
deau, qui se croisent à angles égaux et
partagent la ville en 145 quartiers : c'est ee
qu'on appelle le Nouveau Turin. — Cu-
riosités : la place du Château (piazza
Castello), située dans le plus beau quartier
de Turin. Elle tire son nom du palais qnî
se trouve au centre , qu'on appelle le pa-
lais Madame, siège de plusieurs adminis-
trations publiques et qui contient la galerio
de peinture. Au nord de cette plac^ sont
oers à 1 h. 1/2 et à 5 h.; prix : 3 fr.;! situés le Po/awRotjû/ et les ministères île
dbyGoogk
AOUTB 423.
DB PABIS A. TURIN.
935
la guerre et de U marine, des finaDces, de
l'artillerie et des forliûcaiioas , etc. ; sur
les autres côtés» se trouvent le Grand-
Théâtre et une série d'édifices d'une riebe belle de Turin ; on y monte par deux esca-
architecture et flanqués d'arcades. Les
trois plus belles rues de Turin aboutissent
à celte place : à l'E., c'est la rue du Pô,
large , droite et ornée de jolies maisons
avec arcades, ce qui en 6it une promenade
tort agréable, soit dans les grandes chaleurs
soit dans les temps de pluie ; à TO. , est la
longue me de Dora-Grossa , également
belle, mais moins large et sans arcade, au
midi; la rue Nuova, qui traverse la place
SaintrCharles, et se prolonge jusqu'à la
porte Neuve; la place Saint-Ckarles , la
plus belle et la plus régulière de Turin;
deux palais latéraux ornent les côtés E. e(
0., ayant de vastes portiques bien pavés
et à arcades ; sur l'aile méridionale s'élè-
vent les deux églises de Saint-Cliarles et
Sainte-ChrUtine , et daos le centre la
statue en bronze d'Emmanoel-Philibert ,
due à M. MarochetU; elle a été fondue à
Paris et exposée dans la cour du Louvre
La place Victor-Emmanuel ^ une des plus
vastes de l'Europe , est d'un aspect impo-
sant; sa forme est celle d'un carré long,
ayant à une extrémité le beau pont du Pô.
et \ l'autre la belle me du même nom : les
édifices qui la bordent sont réguliers, d'une
belle architecture ; sur la place de Cari-
gnan , moins étendue , mais remarquable
aussi , se trouve le palais de Charies-Al-
bert , ci-devant prince de Carignan, et le
théâtre de Carignan. Les autres places
méritent aussi la visite du voyageur : le
poni du Pô est un ouvrage remarquable,
construit du temps de Napoléon ; on y jouit
d'une vue admirable; \epont de laDoire
plein de hardiesse et de solidité.
Eglises. —-Turin a 110 églises ou cha-
pelles , la plupart d'architecture moderne ,
enrichies de marbres, et très bien éclairées.
La plus remarquable est celle de Saint-
JeanrBaptiste, la cathédrale. Le portail
est orné de pilastres d'une mauvaise archi-
tecture. L'intérieur, qui n'a rien de bien
frappant, possède un bel autel de marbre,
.un riche mausolée également en marbre ;
deux magnifiques statues en marbre de Ste
Thérèse et Ste Christine ; derrière le
mettre-autel un vitrage élevé donne vue à
la chapelle du Saint-Suaire qui forme
comme une église à part , et c'est la plus
liers de 15 degrés chacun. Elle forme une
rotonde très élevée, environnée de colonnes
groupées de marbre noir poli dont les bases
et les chapiteaux sont dorés. C'est un chef-
d'œuvre d'arQhitecture et de décoration.
Cette belle chapelle est contigue au palais
du roi qui y communique de plain-pied.
Parmi les autres églises de Turin on peut
citer la Consolata, très fréquentée à cause
d'une image de la Vierge ; St-Philippe de
Néri , la plus grande de cette ville, édifice
élégant et majestueux. Mais de tous les mo-
numents religieux de Turin, aucun ne mé-
rite plus l'attention du voyageur que celui
de la Mère-Dieu t belle église élevée par la
ville, sur les dessins de l'architecte Bon-
signori , en souvenir de la restauration de
la maison de Savoie. Ce temple est d'un
style ancien ; c'est une jolie miniature du
Panthéon de Home. Ce monument est
élevé sur le prolongement de la place Vic-
tor-Emmanuel , à l'extrémité du pont du
Pô, au pied d'une colline parsemée de vi-
gnes et de jolies villas. — H existe encore
plusieurs églises que le voyageur pourra
visiter avec intérêt.
Une remarque à faire , c'est qu'on ne
trouve, dans presque aucune des églises de
Turin, des chefe-d'œuvre de peinture com-
me dans les grandes cités d'Italie. Toute-
fois on y voit des productions de Guido-
bono, Savonne, Albert Durer, Garava-
glia, Guercino, Proccacini, MoraiiMnet
Trevisan, Vanloo, Maratli, Seyter, et
du Tinloretto,
Palais. — Le Palais du Roi, d'un as-
pect peu imposant, est un grand édifice qui
forme la féce septentrionale de la grande
place appelée Piavka Castello , et qui ne
répond pas à la beauté de la ville ; mais les
appartements en sont vastes , commodes ,
richement décorés. On remarque à l'entrée
de beaux paysages de Bagetti , de riches
collections de vases chinois et du Japon,
des tableaux représentant les batailles oii
figurent les princes de la maison royale.
La Bibliothèque du Roi renferme 40,000;
vol. et 1»800 manuscrits, plusieurs au-
dbyGoogk
536
BOUTE 423. — DE BARIS A TURTIf.
tographes de Napoléon et de ses généraux,
des dessins anciens de Léonard de Vinci,
de Raphaël, du Corrège, du Titien; une
collection de 1 66 insectes de la Chine dessi-
nés et peints en miniatures sur papier de Chi-
ne,une collection de 80 miniatures chinoises
Le Palais des ducs de Savoie , réuni à
celui du roi par une galerie; sa feçade est
fort belle et ressemble au péristile du Lou-
vre.— Après ces deux palais, le plus im
portant est le Palais-Madame ouChâteau^
orné d'une jolie façade et contenant de vas>
tes et beaux appartements destinés à Tex-
position publique de la Galerie royale des
tableaux. — Un escalier magnifique con-
duit k cette riche collection, contenue dans
15 salles.
La PREMIÈRE SALLE Contient : de rAl-
hane , les Quatre éléments , grande toile ;
THermaphrodite, puis trois petits tableaux.
La deuxième, portrait en pied de Côme
de Médicis, par Brandtsono. — Homère
qui chante ses vers en s'accompagnant de
sa lyre, par ifurt/Zo. — La Décollation de
saint Paul , par Molinieri — Saint Jean
Népomucène qui confesse une princesse,
par Crespi. — La Vierge seule, par Dol-
ci. — La Sainte Famille et saint François,
par Bourdon. — Agardans le désert, par
jlicci. — La Vierge tenant l'Enfant-Jésus
nouveau-né, par Crespi. — Saint Jérôme,
par del Sario. — Trois Génies , (grand
tableau), par le Dominiquin. — L'Enfant
prodigue , par le Guerchin. — Une Ma-
deleine, par le ri/ien.— Samson qui dé-
fait les Philistins , par le Guide. — Le
Martyre de saint Barthélémy, par Molinie-
ri.— Une Descente de croix, par le Guide.
Saint François qui tient un livre et iiiit lire
un ange, par le Guerchin. — La Vierge,
l'Enfant-Jésus, Saint Joseph, Saint Joa>
chim. Sainte Anne, Sainte Catherine,
Saint Jean, par JîeWino —Bacchus jouant
avec cinq Amours, parle Guide. — L'An-
nonciation, par Gentileschi. — Saint Tho
mas tenant une plume , un ange dictant,
par Jules Romain. — La Sainte Famille,
quatre jeunes personnes, par Fra Bario-
lomeo. — La Vierge dite au poisson;
Sainte Catherine présente une fleur, plu-
sieurs vieillards jouent des instruments,
par Pa/ma père.— St Jérûme, de l'école
vénitienne , beau tableau anonyme. — La
Vierge, l'Enfant-Jésus, Saint Joseph et le
portrait d'un prêtre qui a commandé le ta-
bleau, par Bellino. —idiCeh bénissant ses
enfants, par Atcct.— L'ange Gabriel, par
Mo%etti. — Rébecca près du puits , par
Pieiro di Cortone.— Portrait de Paul lll,
par le Titien. — Flagellation du Christ,
par le Bassan.
La troisième, Saint Paul, par Pioloàe
Gènes. — Paul et Marsyas, par le Guide.
— Madeleine, les yeux baissés, une main
sur son livre fermé , de l'autre tenant une
couronne d'épines, par le Guide, — Louis
XIV à cheval, par Mignard. — Saint
Pierre repentant, par Ànnibal Car roche.
Descente de croix, de Lageno. — Des-
cente de croix d'un dessin différent , par
Ferrari. — Saint JérOme écrivant, par
V Espagnoles — Lucrèce, par Pietrino,
élève de Léonard de Vinci.
La quatrième , la Vierge dite sous la
tente, l'Enfiint-Jésus et saint Jean, par
Raphaël. — La Vierge , Saintnioseph et
l'Enfant-Jésus, par Ferrari. — Une femme
et un enfiant, par le Guide. — Jésus-Christ
et les docteurs, par Benevenii Garafolo.
— Saint-Antoine et l'Enfant-Jésus, par
Caravaglio. — Portrait de Louis XV à
quatorze ans, par Vanloo. — Madeleine
lavant les pieds du Sauveur, par Pou/ Yé-
ronèse. — Portrait d'une princesse de
Savoie, par le Titien. — La Cène, par
Ricd. — Madeleine réfléchissant , par le
Guide. — L'Enfant prodigue et sou père,
par Pompet Baltone. — La Circoncision,
par Badi/2e. — L'Adoration des Mages»
par Jlfcmm.— Les trois Marie, parPieIra
di Cortone. — Deux petits anges , par le
môme. — La Nativité du Sauveur, par le
Bassan. — La Vierge, l'Enfint-Jésus,
Sainte Catherine, par Léonard de Vinci.
— Madeleine portée au ciel, du Guide. —
Histoire d'Hélène en quatre tableaux , par
le Titien.
La cinquième , Saint Pierre averti par
le coq , par Lanfranc. — David dansant
devant l'arche, par if a«aecto. — Jugeaient
de Salomon, du même auteur. — Un jeune
Î rince, par Giorgione. — Tète de Saint
ean dans un bassin, par Luino. — Deux
têtes d'enfButs, par Schidone. — La Vierge
dbyGoogk
ROUTE 42S. ^ OB PABI8 A TURIN.
537
f^ l'Enfiuit-Jésas avec une rose , par Stu-
wferato.
La sixièiu ne contient que des ouvra-
ges de récole flanumde % Agar renvoyée ,
de Rembrandt. — Madeleine pleurant,
|>ar Rubtnà , — Mlle de la Vallière , par
lÀbfun, — Pont de la Bicoque, par Wour
toermaiM. — Madeleine aux pieds du
Sauveur, par Itti^et». — Portrait d'Eras-
me, par W'ûâem. — La Vierge et TEnfant-
Jésus, par von-Dyc/c. — Un portrait,
^par le même. — Jésus couronné d'é-
pines, par Rubtm. — Une femme avec
un paysan, par Ttnxtn. — Proces-
sion \ Bruxelles, p^^r Saltario. — Lazare
ressuscité, par RuberUy magnifique. — Un
petit garçon jouant de la vielle , par Té-
nien. — Un bourgmestre, par Wolbin.
— Calvin, par le même. — Un bourgmes-
tre, par Rubem. — Sainte Famille , su-
perbe coloris, par ChiffreL — La Mort
d'Abel, par Vanrder-Meer. — Trois petits
portraits, par Rubens.
La septième, Pyrame et Thisbé, par
Maaur. — Le Rémouleur d'Anvers, par
Netscher. — Deux en&nis de Charles 1er,
par van-Dyck. — Une femme, un enfiint et
un chien, par Jtftem. — Les Joueurs aux
cartes, par Ténien. — Animaux et fruits,
par/ea» With. — Deux portraits , par
van-Dyck — Un autre, par le môme. —
Toute la passion du Sauveur, sur une seule
toile , par Albert Durer. — Des chevaux
et leur écuyer, par Wouwermaru.
La huitième, des Bacchanales, par
Rubens. — Une sorcière qui veut rajeunir
son père, par Van-der-Meer. — Une Danse
de paysans, par Téniers. -- L'Intérieur
d'une ferme, par le même. — Jésu&^hrist
attaché à la colonne, par le Titien.— ?or-
trait de trois femmes , par van Dyck. —
Une petite fille qui cueille du raisin près
d'une fenêtre, par Gérard. — Une nour-
rice , un enfant et une autre femme , par
Mtéris.
La neuvièmEi un vieux berger avec une
jeune fille , par Van-der-Meer. — Des
paysans, par Tenters. — Portrait du prince
de Savoie Carignan, par van-Dyck —
Une dame espagnole, par Le franc. — Le
Jugement général, grande composition, par
Spranger. — Le Crucifiement , par Le-
ghem. — Un marché aux chevaux , par
Wouwermans. — Saint Philippe deNeri,
à qui un ange montre au ciel la Vierge te-
nant l'Enfant-Jésus, par Meyer.
La dixième , deux portraits , par van-
Dyck — Bacchanales de Carnaval, par
Rubens f Téniers^ Bega. — Portrait de
Pétrarque par Holbein. — Par le même,
portrait de Luther et de sa femme. —
Plusieurs joueurs de violon, par Téniers.
Saint Jean jeune, par Mignard. — Lazare
ressuscité, par Rembrandt. — Un procu-
reur avec sa femme, par Téniers. — Por-
trait de Théodore de Bèze, par Rembrandt.
— La Mort de la Vierge, par Berghem,—*
Sainte Marguerite contemplant des anges,
par le Poussin. — Portrait d'un inconnu
par Rubens.
La onzième. Bataille du prince Eugène
de Savoie, par Ostenburg^ école de Van-
der-MetUen. — Bataille du prince Eugène
contre les Turcs, par Bourguignon.
La douzième , dix-sept petits tableaux
charmants, sur faïence , copiés d'après de
grands tableaux de la galerie de Florence,
par Constantin, célèbre peintre de Gênes.
La treizième, l'église de Saint-Marc à
Venise, par Peter Neef. — Beaux paysa-
ges, par le Poussin. — Deux vues,' par
Lorrain. — Deux, par Van-der-Meulen. —
Trois tableaux de Panini : Saint-Pierre de
Rome, Saint-Paul de Rome, le Colysée. —
Deux marines, par Manglar. — Un paysage
très remarquable, par Salvator Rosa. —
Quatre grands tableaux de Solimen : Jé-
sus-Christ chassant du temple les mar-
chands ; portrait de la reine de Saba ; deux
batailles livrées sous bi reine de Saba —
Une Foire , par le Ba$san. — Suzanne
jugée par Jésus-Christ , Moïse faisant jail-
lir l'eau du rocher, par Ricci. — Alexan-
dre embrassant le fils de Darius, la Mort
d'Epamioondas, par Peseheux.
Dans une des toure de ce palais est
V Observatoire, riche en instruments d'op-
tique et d'astronomie. Le palais Cari-
gnan^ sur la place du même nom , est un
vaste édifice : il manuue d'hannonie dans
les lignes; le palais du Sénat est un édi-
fice qui ne manque pas de noblesse.
Théâtres. — Le Grand-Théâtre, où
l'Opéra, tient au palais du roi , rarchitcc-
dbyGoogk
&38
ROUTE 423. — DE PABIS A TUBIN.
ture extérieure est simple, mais la salle est
vaste et bien distribuée; le théâtre de Ca-
rignan, situé sur la place du même nom,
est précédé d'un grand vestibule soutenu
par des colonnes. On y représente pendant
Tété des opéras bouffons et des comédies
françaises ; le théâtre d'ÀngenneSy est fort
joli intérieurement; la Sutera, est un petit
théâtre gracieusement décoré à l'intérieur.
L'Université est un édiûce très remar-
quable : la cour est grande , entourée de
portiques soutenus par des colonnes ornées
de bas-reliefs , d'inscriptions grecques et
latines; l'enseignement embrasse toutes les
connaissances humaines. 11 y a un cabi-
net anatomiqtie et pathologique^ des labo-
ratoires et un amphithéâtre de chimie
dans l'édifice de l'Académie royale liber-
tine ; un jardin botanique fondé par Vic-
tor Âmédée II, annexé au château royal de
Valentin , et agrandi par Charles-Albert;
un copine/ de physique ; un observatoire
astronomique, élevé sur l'une des quatre
grosses tours du château royal ; un édifice
hydraulique , construit par Charles-Em-
manuel 111 ; un cabinet de %oologie, fon*
dé par le même ; un cabinet de minera-
logie, l'un des plus estimés de l'Europe ;
un cabinet d'antiquités, le musée Egyp-
tien, fondé par le roi Charles-Félix en
1823, etc. — Toutes ces collections se
distinguent par la rareté et par la beauté
des objets qui les composent.
Musée égyptien. — Cette collection
est sans contredit la plus belle qui existe
au monde. Il est triste de penser qu'après
avoir été formée en Egypte par le consul
de France Drovetti pour orner le Louvre,
le gouvernement français , par économie,
ait refusé de l'acquérir. La munificence
du roi Charles-FélÎK , en 1823, en enri-
chit Turin. Les objets les plus remarqua-
bles de ce musée sont : les statues
colossales du roi Osymandias, de Tout-
mosis /«?»", et de TotUmosis II , d'Àmé-
nophisll, connu sous le nom de^emnon,
et de Rhamsès iK ou du grand Sésos-
tris, la plus grande que l'on connaisse
Toutes ces statues sont d'un seul morceau
eu granit sans taches, en granit rouge , en
basalte vert ou noir. On y voit aussi une
lichc suite de 200 stèles ou tableaux peints
et sculptés sur pierres , dont les couleurs
ont conservé toute leur fraîcheur; une lon-
gue série de statues de grandeurs différen-
tes, représentant des dieux , des déesses ,
des animaux sacrés, des emblèmes mytho-
logiques et divers personnages d'âge et de
sexe différents ; de nombreux ustensiles
domestiques, des instruments d'agriculture
et des armes; des momies, environ 200
manuscrits sur papyrus, entièrement con-
servés, une grande quantité de fragments
d'autres manuscrits : entr'autres, les frag-
ments d'un tableau chronologique de plus
do contrôla, antérieurs à la 18^ dynastie,
indiquant la durée de leur règne. Toutes
ces richesses furent pour Champollion l'ob-
jet de savantes et précieuses recherches.
Bibliothèque. — La bibliothèque pu-
blique est une des plus remarquables d'Eu-
rope. On y compte 1 70 manuscrits hébreux
dont plusieurs inédits; 370 manuscrits
grecs, la plupart relatifs k la théologie, à la
médecine , l'histoire naturelle , les mathé-
matiques , des traités de chimie et de phi-
losophie. Quelques autres manuscrits sont
curieux pour leurs anciens caractères , ou
pour leurs ornements ; tels sont : le com-
mentaire de Théodoret sur les douie pe-
tits prophètes', des Commentaires sur
les Evangiles, avec les figures des quatre
évangélisles ; la Vie de Théodore Teron^
écrite en lettres d'or et ornées de son por-
trait. On compte 1 ,200 manuscrits latins,
plusieurs bibles avec ou sans commentaires
dont une enrichie de miniatures; un ma-
nuscrit du xii« siècle , contenant V Ancien
Testament, et une Exposition de V Apo-
calypse, avec de nombreuses figures gros-
sièrement peintes; un Commentaire de
Béda sur V Evangile de Saint Luc, du
même temps. Une belle vignette représente
saint Luc écrivant; près de lut est le
bœuf, et autour sont saint Vincent qui
tient aussi un évangile, Vabbé Warperi
et un de ses moines. On y voit le manus-
crit de V Imitation de Jésus-Christ, con-
nu sous le nom de manuscrit d'/Vrona.
orné do jolies miniatures et qui a été
l'objet de tant de controverses. Ce manus-
crit a 91 pages : à chaque mois est un ta-
bleau d'agriculture.
EtâBLISSEXENTS de BIENFAISiVNCC. —
dbyGoogk
BOUTE 423. -»« Dfi PABIS A TOtilN.
53ff
VffépUal Majeur de Saint-Jean et de
(a Ville de Turin, fondé au xiv« siècle ;
le grand hôpital des saints Maurice et
Lazare, fondé en 1572. On y reçoit les
individus atteints de maladies subites, non
eontagieuses, et surtout les militaires ; ^-
pital militaire divisionnaire , fondé en
1831 , destiné aux militaires de la division
de Turin. Le nombre des malades est d'en-
viron 300. Leifamcomeroifo/, fondé en
1728, et réédiûé en 1818; Vhôpital
de la Maternité^ fondé en 1732, destiné
aux orphelins et aux fenunes enceintes;
Vhôtel de vertu, fondé en 1580, et des-
tiné à donner du travail et une éducation
chrétienne aux pauvres; hôpital de la
charité , anciennement fondé, près la rue
du Pô et ré(»gani5éen 1717; le refuge de
mendicité, ouvert en 1840 pour les men-
diants des deux sexes de la ville et province
de Turin; la maison royale d'éducation de
la Providence, fondée au commencement
do xvm siècle , destinée à l'éducation de
jeunes filles nobles ;r(Kti9re delamendi-
eiié instruite, fondée en 1776, enseigne-
ment des pauvres des deux sexes, et dota-
tion de pauvres filles; V école royale nor-
maie des sourds-muets.
Etablissements MiLiTAraEs. — La Ci-
tadelle, vaste construction fondée en 1 565
par le duc Emmanuel-Philibert, seul reste
des fortification» de Turin. Quand on con-
sidère que c'est la première citadelle bfttie
en Europe, on ne pe\A s'empêcher d'admi-
rer le génie de François Paociotto, son cons-
tructeur; les Casernes, répandues dans
les divers quartiers de Turin ; V Arsenal ,
au nord de la place d'Armes , qui contient
ane école de métallurgie, uir dépôt de plans
en relief de fortifications anciennes et mo-
dernes, on laboratoire de chimie, un cabi-
net d'histoire naturelle, une fonderie de
canons , une école d'artillerie et une col-
lection d'anciennes armes et armures dis-
posées de la manière la plus pittoresque.
Promenades.— La promenade du Va-
lentin , une des plus belles d'Italie , se
compose de plusieurs belles allées d'arbres,
que bordent de jolis petits canaux d'eau
vive qui vont se perdre dans le Pô. On
passe sur le fleuve par un joli pont sus-
pendu appelé Marie-Thérèse, à l'extré-
mité duquel s'élève le petit château royal
du Valentin.
Commerce et industrie. — L'industrie
la plus importante est la fiàbrique de soie et
de velours; ces étoffes sont si bien travail-
lées qu'on les vend souvent pour des pro-
duits de Lyon.
Renseignements divers. — La cuisine
à Turin est excellente ; elle joint la dé-
licatesse de la cuisine française à la solidité
de celle de l'Italie.
Poste aux lettres. — Gontrada délie
Finanze.
N. B. Les lettres doivent être mises k
la poste avant 8 h. du soir, la veille des
dimanches et grandes fiâtes.
Moyens de locomotion. — Messageries
sardes des frères Bonafous, de Turin, con-
Irada d'Angennes, parlant pour la France les
lundi, mercredi et vendredi, à 5 h. après-
midi ; chariots en poste, les mardi, jeudi
et samedi, à 4 h. après-midi ; diligences
pour Bfilan et villes circoD voisines, les lundi,
mercredi et vendredi, à 5 b. du soir; pour
Gênes, mardi, jeudi et samedi, à 5 h. du
soir ; pour Parme, Plaisance, Modène, Ro-
me, Ancône, etc., lundi, mercredi et ven-
dredi , pour Ghambéry et Genève, lundi,
mercredi et vendredi, à 5 h. du s.; Malle-
Poste (rue des Finances) , prenant quatre
voyageurs tous les jours pour Milan , Gènes et
Genève ; vélocifères des frères Multa, pour
Novare et Àrona, tous les jours ; courriers
de Turin pour Bielle et Àrona, tous les
jours excepté le dimanche; pour Alba-
Pompei , ancienne cité romaine , tous les
jours; pour Pignerol, Suse, Casale, Vige*
vano , Asti , tous les jours ; pour Lanale«
Jassino, Ghieri, Moncalieri tous les jours.
(Renseignements variables).
Jours d'entrée aux établissements scien"
tifiques.
Aux musées égyptien , d'histoire natu^
relie , numismatique , d'anatomie , tous les
jours de 10 h. du matin à 4 h. après-midi ;
galerie d'armes, tous les jours de midi i
2 h. ; galerie de peinture, tous les jours de
lOàih.
Passeports. — Les étrangers doivent
remettre leurs passeports en entrant aux
gardes qui eu donnent un reçu; ensuit i^
Digitized by VjOOQIC
540
ROUTE 424. — DE TURIN A GÈNES.
ils doivent aller les chercher chez le com
mandant supérieur militaire , palais de la
Chancellerie, rue des Finances, en présen-
tant le reçu ; puis ils doivent les présenter
au bureau de Tétranger en payant i fr., et
les reporter ensuite chez le commandant
militaire, pour en avoir la signature, et en-
fin les faire viser par le ministre de leur na-
tion.
Excursions.— Il est peu de campagnes
mieux cultivées, couvertes d'une plus nche
végétation que les alentours de Turin. Nous
visiterons d'abord la Super ga au bout du
pont du PO : une belle allée de marron-
niers nous mène k gauche à un petit villa-
ge , de le une jolie route à pente douce
nous conduit au plateau de la montagne ,
sur laquelle s'élève la majestueuse basili-
que de la Superga; h côté de l'église est
un monastère non moins magniGque ,
et remarquable surtout par la grandeur et
la bonne distribution des pièces qui le com-
posent. Nous ne quitterons pas Turin sans
visiter
Stupinigi, château royal, situé à 8
kilomètres environ de la ville , fondé par
Charies-Emmanuel II, sur les plans de Ju-
vara , et agrandi par le comte Alfieri. Na-
poléon s'y plaisait beaucoup , il y resta en
1805 , dix à douze jours. On y arrive par
une belle allée d'ormes bordée de riches
prairies : de beaux bois aux ombrages bien-
faisants animent ce riche paysage. Les ap-
partements sont magnifiques et ornés de
tableaux. Le voyageur devra visiter le
Parc Royal , autre maison de campa-
gne des ducs de Savoie , à 1 mille de Tu-
rin au confluent de la Doire et du Pô , ad-
mirable habitian et presque unique en son
genre , servant maintenant de fabrique
royale de tabacs et d'administration du
timbre. Dans le voisinage est encore h
Vénerie royale , où se trouvent les écoles
d'équitation et vétérinaire. A 1 mille de
cette place , vous trouvez , dans une riante
situation , le haras royal , digne d^être vi-
sité par l'amateur de la race chevaline. Sur
la route d'Alexandrie on voit l'ancien vil-
lage de MoncaHère , maintenant ville de
8,600 hab., sous un ciel pur et serdn , Oi
qui détermina Victor-Amedée II à y cons-
truire un beau palais , agrandi et embellî
par ses successeurs. On trouve aussi à Ri-
voli , ville que nous avons traversée (route
422), un beau château royal A 15 milles
S. de Turin s'élève le beau et riant chl-
teau royal de Raconiggi
fruflbrello.
Poirino.
Dusino.
Gambetta.
Asti.
Annone.
Felizzano.
Alexandrie.
Novi.
Arquata.
Ronco.
Ponte Decimo.
GÊNES.
ROUTE 424.
DE TIJRDI À «ÉHn»,
Par Alexandrie et Novi, 25 postes 4/2.
2 p. 1/4
i
1
1
1
1
1
2
3
1
2
2
2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/4
1/2
1/2
1/2
1/2
Çommunicaliotu.
De Tauflarello à Chien
1
p. 1/2
De Poirino à Carignano
1
1/4
à Sommariva
3
k Raconiggi
2
3/4
àAlba
4
D'Asti à Casale
5
D'Asti à Alba
4
1M
D'Alexandrie k Casale
4
1/2
à Valenza
2
1/2
k Acqui
5
à Torlona
3
Au sortir de Turin, on traverse le Po sur
dbyGoogk
BOUTE 434 — DE T^RIN A GÈNES.
541
un pont de bonne construction , qui h\t
&ce à la Vigtie de la Reine; la route suit
une direction S. jusqu'à
MONGALIÈRE, jolie petite viHe dont
nous venons de parler route précédente ;
ensuite la route incKne vers le S.-E jusqu*à
TRUFFARELLO, village peu impor-
tant , et premier relais de poste sur cette
route. À 1 poste 1/2 N.-É., une bonne
route conduit k
CHIËRI, ville riche et bien bâtie» si
tuée dans une plaine agréable. Voyez sa
belle église et une des portes de la ville ,
formant un arc de triomphe. — PoptUa-
tion 12,000 hab.—Lz route traverse une
plaine bien cultivée jusqu'à
POIRINO, village de 5,000 habit.,
très important pour son industrie. De Poi
rioo, la route prend une direction E. eu
parcourant toujours une riche plaine, dans
laquelle se trouve /
VILLA NOVA , bourg sans importance,
Dunino, avec un relais de poste; ensuite
Gambeita , relais de poste. Bientôt a-
Srès la route pénètre dans une série de jo
es collines aux aspects pittoresques et va-
riés, jusqu'à
ASTI (Hosta Pompeia), — Hôtels
Il Leonè'd'Oro; VAlbergo-Reale; — //
Canone^'Oro. — Ville de 24,000 hab.
située près du Tanaro , entourée de gran>
des et mauvaises murailles. — Le quartier
qu'habite la haute société est bien bâti;
mais les mes en général sent étroites; le
peuple est pauvre , sans industnes et sans
commerce. — Visitez la Cathédrale , bel
édifice d'architecture moderne , où se trou
vent de bonnes peintures. Voyez aussi la
Madona de la Consolata , et hors de la
ville, San^Bartolomeo , qui vaut la peine
d'être visité; n'oubliez pas non plus le
Sanctuaire de la Madona Porlone et de
San- Secondo. Les autres édifices sont :
les Palais Masetti, Bessagni, Frin-
eo, le Théâtre Àlfieri, la CasadegV
Invalidi et celle d^ Alfieri, un des plus cé-
lèbres poètes de l'Italie. D'Asti , le voya-
geur trouvera une bonne route qui le con-
duira , en suivant la rive gauche du Tana-
ro . et passant par Govone, à 4 postes 1/2 .
ALBA , ville très ancienne , située dans
une plaine qu'arrose le Tanaro; elle con-
tient 8,200 hab. , quelques antiquités m-
maines et des peintures dignes d'être visi-
lées. Une autre route , inclinant vers le S.
E. , conduira le voyageur aux femeux bains
d^Acqui. — Notre roule suit toujours te
cours sinueux du Tanaro , sur les bords
duquel se trouvent Annone et FeZtsftana,
bourgs et relais de postes ; de là on atteint
ALEXANDRIE {Alexandna steUiato*
rum) , dans laquelle on pénètre , après avoir
traversé les fortilications et le beau pont
couvert jeté sur le Tanaro ; c'est une cité
d'une grande importance militaire. — H6*
tels : Albergo-Nuovo (recommandable); —
d'Ilalia (d'Italie) .—En quittant le port une
large et belle rue conduit à la grande Piok-
%a , qu'entoure une jolie avenue d'acca-
cias , et sur laquelle se trouvent le Palais
Royal; VHôteUde-Ville et la Salle de
Spec(ac2e,conslruction moderne. Le Mont-
de^Piété, le Bâtiment de la Foire, mé-
ritent d'être visités. Les édifices reli->>
gieux. sont : San- Alessandro et San-
Lnren%o. Alexandrie n'est ni grande ni
belle; ses rues sont tristes et peu animées.
Son commerce est presque nul , mais elle
est célèbre dans les fastes militaires dell-
talie. L'ingénieur visitera avec intérêt la
Citadeile et les fortifications , qui sont
des modèles d'architecture militaire. A la
sortie d'Alexandrie, la route prend une
direction S.-E., franchit la Bormida^
et une demie heure après passe par le ha-
meau de Marengo, lieu à jamais célèbre
par la victoire que Bonaparte y gagna sur
les Autrichiens , en 1800. Avant d'arriver
à Novi , n'oubliez pas de visiter V Abbaye
des Bénédictins de/ Bosco , on y voit de
beaux tableaux et de nobles sculptures par
Michel-Ange. Le pays que nous traversons
est nu , c'est une vaste plaine qui n'a d'in-
térêt que celui des batailles dont elle fut le
théâtre.
mW.—Hâtelê ; delEuropa (de l'Eu-
rope), et hors la ville, la Poste. — ^Ville de
10,000 hab., située au pied des Apennins;
ses plus belles maisons sont occupées pen-
dant l'automne par de rich£s Génois. Vi-
siter la seule tour qui reste de son vieux
château. Le commerce consiste en transit
et en soie blanche très estimée. La mémo-
rable bataille de fiuvi , où les Français per-
dbyGoogk
542
ROUTE 424. — DB TURIN A GÈNES.
dirent lo ^néral Joubert, se donna sous
les murs de cette ville, en 1799. Mainte-
nant , de Novi le voyageur quitte Tan-
denne route par la Rochetta , pour suivre
la nouvelle , par Àrquata , Ronco et Pon-
U'Decimo , d*où une route admirable le
conduite
SAINT -PIERRE-D'ARENA, feubourg
de Gènes , n'ofirant à l'œil qu*une suite de
palais , de somptueux édifices et de riants
et beaux jardins.
GÊNES.— ffdteZa : la Croix-de-Malte .
table d'hôte à i h.; — Feder, sur le port ,
table d'hOte à i ou 5 h., selon la saison;
prix : 3 f.; chambre depuis 2 f. jusqu'à 5
et plus ; — de Londres , prix modérés; —
les Qualre-Nations;— d'Yorck; —de l'Eu-
rope; — d'IUlie; — l'Albcrgo-Reale; — la
Pension suisse; — l'Aquila-Nera , etc.
Gènes , surnommée la Superbe à cause
de la magnificence de ses palais, est bâtie
en forme de croissant, sur le penchant
d'une montaffne qui fait partie des Apen-
nins.\ue delà mer à une certaine distance,
elle offre un spectacle aussi magnifique
qu'imposant, une multitude de belles vil-
las , disséminées aux environs , semblent
se confondre avec la ville môme. — Parmi
cette masse de somptueux palais et de ri
ches édifices , nous citerons : le Palais-
Ducale édifice immense, autrefois rési-
dence des doges de la république : le Sé-
nat y tient maintenant ses séances. Le Pa--
lais de VArekevêehé est aussi un bel édi-
fice. Le Palais-Royal, rue Sslbi, un des
plus beaux de Gênes , appartient au roi de
Sardaigne. Les appartements sont beaux et
bien distribués. -^ Parmi les précieux ta-
bleaux qui décorent ce palais , on admire
surtout : Olinde ei Sophronie , par Luc
Giordano ; Adam et Eve , de Procaccino ;
un porlrvfl, par lellntoret; un portrait
par van-Dyck ; un portrait de femme par
le même; une Vierge, du Guide ; une Ar-
thémise, du Tintoret; une Crèche, par
le Titien ; un Jésus-Christ, du même ; une
Madeleine, par le Tintoret; une Vierge,
de Carlo Dolci i le Sauveur, par le même;
une Descente de Croix, ou Caravage;
Jésus crucifié, une tète de femme , du
Titien ; une tête de femme, par le Tinto-
ret; une Sainte famille, par Albert Du-
rer; Saint Jean , l'Enfant-Jéms et pù^
sieurs chérubins, par le Titien; Sicum-
ne, par Rubens; Quatre fleuves, de Gior-
dano. Dans le salon dit dt Paolo est un des
plus beaux ouvrages de Paul Veronèse : la
Madelaine aux pieds de Jésus-Chriei,
la statue de Viteihus , capable à elle seule
d'orner une galerie , et le plus bel ome-
metat de ce palais. — Palais de V Univer-
sité, Ce vaste palais, d'une belle architec-
ture , a deux façades ; la principale sur la
rue , et l'autre sur la place de Saint^'ram-
çois-Xavier. Visiter la Salie des examens,
dont la voûte , ornée d'une fresque d'une
grande beauté, exécutée par Carloni, ren«
ferme six statues en bronze, de Jean de
Bologne, représentant la Justice , la Foi,
la Charité, VEspérance , la Force et 1i
Tempérance. — > Les Cabinets d'histoére
naturelle et de physique, la Bibliothè-
que contenant environ 50,000 vol., et le
Jardin botanique, sont fort remarqua-
bles. Palais Balbi-Piovera, rue Balbi,.
noble et élégante architecture de Barthélé-
my Bianco et d'Antoine Corradi. Ce palais
possède une nombreuse collectien de belles
toiles , dont les plus précieuses sont : dans
le salon , six portraits par van-D^ck , dont
un représente Francese Balbi a cheval;
l'Interprétation des Songes par Joseph,
de Strozzi; dans une salle ï gauche , cinq
autres portraits du même maître; dans la
salle à droite , Andromède sur un rocher
par le Guerchin ; un Marché, par Bassano;
Sainte-Catherine , par le Titien ; Jésus
au Jardin des Oliviers, de Michel-Ange;
saint Jérôme , du Titien : dans une autre
pièce, un Philosophe et un mathémati-
cien, par TËspagnolet; saint Jérôme,
par le Guide; la Conversion de St Paul,
par Michel-Ange; une Vénus, par Anni-
bal Carrache ; dans une autre salle , une
Cène, par Paul Veronèse ; une lucrèee ,
par le Guide ; un Guerrier antique , par
le Corrège ; une Vierge et V Enfant Jésus
par Procaccino; deux portraits, par le Ti-
tien; deux portraits, par van-Dyck; La
Présentation au Temple, par le Parme-
san; une CUopâtre, par le Guide; une ifo-
de/et ne, par Annibal Carrache; l'Inno-
cence , par Rubens; la Vierge , l'Enfant
Jésus et sainte Catherine, par la Gorrè*
dbyGoogk
BOUTE 424. — - DV TURIN A GÊNES.
MS
ge; »aint Marc, par le Guide; une Vier-
ge , par Salvator Rosa ; une Foire et des
Bergers, par Valérie Gastelli.
Palais Dura%io. — Ce palais termine
la me Balbi avec ses galeries jusqu'à Té-
glise de VÀnnonciade : la fiiçade a 38
met. de longueur, sans les galeries et les
jardins. On y admire la Madeleine , du
Titien; les Pharisiens montrant au Sei-
gneur la monnaie de César, par le
Guercino; V Adultère, de Procaccino, un
chef-d'œuvre. On cite encore comme digne
d'admiration une Charité romaine , de
Guido Reni; saint Eustache , un enfant
qui dort, du même ; le Mariage de sainte
Catherine, de Paul Véronèse; le Sei-
gneur qui apparaît à Jean, du Domini-
quin; saint Sébastien, du même ; le por-
trait de Philippe IV, par Rubens; He-
raclite et bemoerite, de Ribera; une
Femme et deux enfants , de van-Dyck ;
une Vierge, de Strozzi; les neuf portraits
de la famille DuroMO , par van-Dyck ;
deux morceaux de Bassan ; le Festin
cheile Pharisien, de Paul Véronèse,
belle copie de David ; une Suzanne , par
Rubens ; la Mort de Sénèque , par Fer-
rari; un Vieillard, par Rembrandt; Olinde
et Sophronie , par Jordaens^
Palais Brignole , dit le Palais-Rou-
ge , dans la rue Neuve ; il possède une
des plus riches collections de tableaux de
Gènes. Nous citerons Jésus-Christ chas-
sant les vendeurs du Temple , du Guer-
chin; Judith, de Paul Véronèse; plusieurs
Rubens; Jésus au Jardin des Olives,
de Carlo Dolci, admirable; la Résurrec-
tion, par l'Alûne; sainte Catherine, par
Baroccio; la Vierge, VEnfanl-Jésus et
plusieurs saints , par Paris Bordone ; St
Laurent, par Annibal Carrache ; la Résur-
rection deLoMre, par Michel-Ange; une
Assomption, par le Corrège ; saint Jeaur
Baptiste, par Léonard de Vinci ; la Vier-
ge, l'Enfant-Jésus et plusieurs saints ,
par le Guerchin ; môme sujet , par André
del-Sarto ; le Père Etemel , par le Guer-
ctûn; CUopàtre, par le Guid<; Tohie ,
par le Poussin ; une Sainte Famille, la
Vierge, l* Enfant- Jésus, quatre Apô-
^^es, par Procac-cino ; un portrait, par
Rubeos ; deux tableaux de famille, par
David Teniers; wn portrait, par le Titien;
deux Marines , par Vemet ; Jésus et les
Pharisiens, le Sauveur, une Escar-
mouche de soldats , et plusieurs por-
traits, par van-Dyck ; Jésus chassant du
Temple les marchands, du Guerchin;
Sainte Véronique, du même; une Su-
zanne, par Annibal Carrache.
Palais Serra, rue Neuve, 19, remar-
quable par ses riches décors et par
les peintures qu'il renferme. Le salon
de ce palais, un des plus beaux qu'il
V ait en Italie , est de l'invention de Wail-
iy, architecte fhinçais , et a été exécuté par
Tagliafichi. Pour tout dire, il mérite à
juste titre le nom de Palais du Soleil, que
lui a donné Dupaty, dans ses Lettres sur
V Italie, — Palais Spinola , rue Neuve,.
a , est très vaste , la façade extérieure est»
toute peinte à fresque par Lazare Tavaro-
ne , avec les portraits des douze Césars.
DansTiulérieur, il y a de beaux tableaux,
dont les plus remarquables sont : la Nati-
vité, un portrait , VHiver, V Automne,
par Bassano ; la Vierge, l' Enfant-Jésus,
et plusieurs saints, le roi David, par le
Guide ; Bacchus, par Rubens ; la Vierge,
V Enfant-Jésus, par Luc de Hollande , un
portrait, par Sél^stien del Piombo ; trois
autres portraits, d'André del Sarto; une
Vierge et un Enfant-Jésus, de Luino ;
Jésus rencontrant Véronique , du Tin-
toret ; un portrait, par le même ; Jésus
couronné d'épines , un portrait, par le
Titien ; fin crucifix, deux portraits, par
van-Dyek, etc.
Palais de M. Nicolas Grillo Cataneo.
Ce palais possède une belle collection de
tableaux. Il est tout près de la porte du
Portello , ou de la rue Neuve , 31 . Com-
me on y remarque une belle collection de
tableaux , nous citerons : Saint Joseph et
saint Jean , de Raphaël ; la Lapidation
de saint Etienne , de Louis Carrache ; le
portrait d*un sénateur, du Titien ; Sam-
son, de Paul Véronèse; saint Antoine ,
de Lanfranc ; le Martyre de saint Lau-
rent, de Pierre de Cortone ; un portrait,
de Jean Bellini ; sainte Agnèse , d'André
del Sarto ; un portrait de femme, de van-
Dyck; une Sainte-Famille, de TEspa-
gnolet; la Modesti% de Paul Véronèse:
dbyGoogk
&4i
BOUTE 424. — DE TUK1N A GÈNES»
un portrait, par le Titien; Satmon, àa
Gherardo délie Notti; un portrait de fem-
'me , de Rubens; une bataille , de Borgo-
fnone ; un Paysage , par Tempesla; etc.
Palais de M. le duc de Vivaldi Pas-
qua. Ce palais est en face de la rue Neuve,
sur la place des Fontane Amorose ; le
vestibule a de belles peintures parmi les-
quelles on remarque : Une Sainte - Fa-
mille , par Léonard de Vinci ; des jon-
gleurs faisant des tours d'adresse, du
Caravaggio ; les Heures, de Raphaël ; les
Amours qui dansent, de Raphaël : ces
deux tableaux d'une beauté admirable; un
Christ mort , la sainte Vierge et d'au-
tres figures, de Rubens.
Palais du prince Doria Panfili , hors
de la porte Saint-Thomas. Ce palais très
vaste se déploie sur une large avenue , a-
yant 150 mètres de longueur; Tintérieur
est orné de stucs, de peintures , de jolies
miniatures. On y admire les grands tra-
vaux du célèbre Pierre Bonacorsi, dit
Pierrin del Vaga, le second disciple,
après Jules Romain , de Raphaël.
Le Palais Doria Tursi, rue Neuve, 2,
aujourd'hui à l'Etat, renferme de très bon
nés peintures , dont les plus remarquables
sont : Deux Musiciens, par le Guerchin;
Vénus et V Amour, parLanfranc; le Songe
de l'Echanson, par Carravaggio ; Diane
et Endymion, Hercule couronné par
la Gloire , de Lanfranc ; l'Aurore réveil-
lant Morphée, de Solimène; deux Pay-
sages, de Claude Lorrain; Alexandre
dans le royaume des Ama%ones , par
Solimène , etc.
Palais Camhiaso , 27, rue Neuve. La
feçade en marbre est d'une grande riches-
se ; il possède une belle collection de ta-
bleaux , entre autres : Sainte Marie' Ma-
deleine, du Guerchin ; une Ste Famille,
par Innocent; la Vierge, l'Enfant-Jésus
et saint-JeanrBaptiste , de Raphaël; une
Madeleine, qu'on croit du Corrège; deux
vues de Venise , de Canaletlo ; une Vier-
ge et V Enfant-Jésus, de Procaccino; VA-
doration des Mages , de Bassano ; un
Portrait, du Titien; un Portrait de fem-
me, du Guide ; un Portrait , de Paul Vé-
ronèse ; sainte Lueie , par le Guerchin ;
une Tête de femme , de van-Dyck; l'Ado
ration des Mages, de Luc de Hollande;
le David de Michel-Ange , par Caravage.
Palais Pallavicini, rue Charles-Fé-
lix, 327. La façade de ce palais est neuve
et fort belle. Le salon est ms^niûque ; par-
mi ses nombreux tableaux , on remarque
une Madeleine , par Annibal Carrache;
un Portrait, de van-Dyck ; V Ivresse de
Silène, de Rubens; une Sainte -Famille,
d'Albert Durer ; l'Adultère , de l'Espagne-
let; la Musique, du Guerchin; Mutiu»
Scevola , par le môme ; saint Pierre et-
liens, de Rubens ; saint François, saint
Jérôme , par le Guerchin ; une Déposi-
tion , d'Albert Dtirer; Diane au bain , da
Guide.
Palais Vecehio, muro di San-Sfe-
phano, no 866, remarquable par l'élégance
de sa construction et la belle vue dont os
y jouit. Il renferme 600 tableaux environ ,
presque tous de l'école ancienne.
Palais et Villetta di Negro , près de
VAcquasola ; il possède une belle collec-
tion de gravures.
Palais Sauli , dans le faubourg de St-
Vincent , près de la porte Romaine. Sans
contredit l'un des plus magnifiques , non*
seulement de Gènes, mais de toute Tltalie.
Ancien palais dit des Pères du Corn*
mun. On voit dans ce palais une table en
bronze qui fut trouvée en 1506, dans la
Polcevera, près de Gènes. C'est un mor-
ceau d'antiquité des plus précieux.
Monuments religieux. — Eglise mé-
tropolitaine de Saint-Laurent , toute re-
vêtue de marbre à l'extérieur ; sur la gran-
de porte, il y a un relief du Martyre de
Saint- Laurent. L'intérieur est vaste et
contient de belles chapelles. On conserve
dans la sacristie un monument des plus
précieux , c'est le vase d'émeraude connu
sous le nom de Sacro Gatino , trouvé à la
prise de Césarée en Palestine, en 1101 ;
plus un beau bassin ou plat (Disco) d'à-
gathe ou chalcédoine , avec la représenta-
rion de la tête de saint Jean-Baptiste; c'est
un présent du pape Innocent VIII. —
Eglise de Saint-Cyr, une des plus an-
ciennes , des plus belles et des plus riches
en marbre, et des plus grandes de la ville :
on y remarque de belles peintures. — Egltse
de NotrcrDame-des-Vignes, La grande
dbyGoogk
.BOUTE 424. — DE TUBIll A CÈNES.
545
nef est soatenue par 16 belles colonnes
d'une seule pièce, en marbre graniteux fin.
La coupole a été peinte en 1815 par Pa-
ganetto , artiste génois ; les quatre évan-
gélistes sont de Tagliafîco ; la voûte du
chœur est peinte par Taveroni. On y admire
triNS beaux tableaux : 1» C^nnoncialion,
par Ratti ; 2o la Présentation au Temple t
par David ; Zfi la Naissance du Seigneur,
par un peintre romain , le maître-autel est
du Puget. On y voit TAnge, le lion, l'aigle
et le bœuf, symboles des évangélistes. —
Eglise de F Annonciation. La magnifi-
cence et la splendeur de cette église est
due à la bmille de Lomeliini. La façade ,
supportée {lar des colonnes cannelées,
est revêtue de marbre blanc d'une grande
beauté. La coupole a été retouchée par
Ferrari; les peintures du chœur sont de
Jules Benzo ; ï côté du sanctuaire on voit
, deux peintures par Jean-Baptiste Carlone;
on y remarque une belle Cène de Notre -
Seigneur, chef-d'œuvre de Procaccino.
Ce splendide temple renferme le Martyre
de saint Clément , un des meilleurs ou<
vrages de Carlone.
Eglise de Saint-Àmbroise, rue des
Selliers (Sellaj). La façade est majestueu
se. Au maîtrcrautel , qui est magnifique,
on voit la Circoncision de Notre - Sei-
gneur, de Rubens ; l'Assomption de la
Vierge , grand tableau de Guido Reni ,
Saint Ignace qui guérit un possédé et
ressuscite des enfants, grand tableau , de
Rubens ; Saint Pierre-ès-Liens , du cé-
lèbre Cornélius Wael , peintre flamand.
Sainie-Marie-^'Carignan ou VE-
glise de l'Assomption , située i une des
extrémités du beau pont de Carignan. Le
portail est orné de trois belles statues ;
l'intérieur a quelque analogie avec celui de
Saint-Pierre de Rome. Les quatre piliers
qui soutiennent la grande coupole sont or-
nées de quatre statues en marbre de 4 m.
de hauteur ; les deux plus belles sont du
fameux Puget. On y voit plusieurs bons ta-
bleaux , savoir :
lo Saint Pierre et saint Jean qui gué-
rissent le paralytique, chef-d'œuvre de
Piola ; 2« le Martyre de saint Biaise , at-
taché à un poteau , de Charles Maratta ;
5o la Vierge et l'Enfant Jésus , et saints
Dominique , Hyacinthe et Catherine , très
beau tableau , chef-d'œuvre de Jérôme
Piola , fils de Dominique ; i» la sainte
Vierge , saint François et saint Charles ;
c'est un des plus beaux tableaux de Pro-
caccino , mais il a souffert ; 5» saint
François recevant les stigmates, par le
Guerchin.
Les oreues de cette église sont des pre-
mières d'Italie. On monte à la coupole par
un escalier fort commode : de là on jouit
d'un magnifique coup-d'œil. Tout près de
cette église est le pont, non moins surpre-
nant, qui porte le même nom , et qui joint
les collines de Sarzana et de Carignan .
EgUSE . PAROISSIALE DE St-EtIENNB »
près la Porte de l'Arc. L'église paroissiale
est très ancienne , et son architecture est
gothique ; on y voit une belle toile repré-
sentant la Lapidation de saint Etienne. La
partie supérieure est de Raphaël, et la
partie inférieure de Jules Romain. Ce ta-
bleau a été restauré à Paris , sous Napo-
léon, par David.
Ste-Marie-des-Eooles-pies. Le plus
bel ornement de cette église consiste en 9
superbes bas-reliefs en marbre blanc et un
tableau de la Passion , du Guide.
Saint-Charles. La statue de la sainte
Vierge , en beau marbre , est un des chefs-
d'œuvres de Dominique Parodi.
Saint-Phiuppe-de-Neri. Dans l'ora-
toire attenant à cette église , on ne doit
pas oublier une belle statue en marbre de
la sainte Vierge , du célèbre Puget.
Eglise de Saint-François-de-Paule »
hors la porte saint Thomas, d'où l'on
jouit d'un beau panorama de la ville et
du port; cette église renferme l'Adora-
tion des bergers , par Luc Cambiaso , un
beau tableau qui avait été porté à Paris .
et qui a été rendu depuis. Le tableau de
l'Annonciation , du même auteur.
Eglise de Sainte-Marie de la Con-
solation. La plus belle de ce quartier, et
une des mieux ornées de Gènes.
établissements Pl^LICS.
VAlbergo dei poveri (hôpital des pau*-
vres) , un des plus magnifiques qu'on con'
naisse. On y compte 200 malades ou or-
phelins. L'église renferme une belle toile
dbyGoogk
546
ROUTE 425. — DE GÈNES A LUCQUES.
de Piola , représentant l*Asccnsion ; on y
admire aussi hPieià, bas-relief de Michel-
Ange ; une statue de la Vierge , soutenue
par des Anges, groupe magniûque du
Puget.
V Hôpital de Pammatone , un des
plus beaux édifices de Gènes , fondé par
Barthélemi Bosco, en li20.
Casa di Becobero dei Pa%%i ( maison
d'aliénés) , située hors de la porte Arco ,
fondée en 1838 et contenant 300 per-
sonnes.
Hôpital des Incurables ^ me Guila,
établissement fort intéressant.
Institution royale des sourds-muets ,
montée de San-Bartoiomeo, no il 9, fon-
dée en 1801.
Àcademia di belle arti ( académie des
beaux-arts), place San-Dominico ; cet éta-
blissement renferme une bonne collection
de tableaux antiques , de dessins , de mo-
dèles , etc. , avec une bibliothèque d'en-
viron 25,000 volumes.
Gènes possède une université , an col-
lège royal, un séminaire, une école royale
de marine, un hôpital de marine , une
académie de peinture, une bibliothèque
publique contenant quelques beaux manus-
crits , et beaucoup d'établissements indus-
triels.
Théâtres. — Théâtre Charles-Fé-
lix , construit sur les dessins de l'archi-
tecte génois Charles Baradino ; c'est un
des plus beaux d'Italie.
Les deux autres théâtres sont : celui
de St-Augmtin et celui délie Vigne, des-
tinés à la comédie.
Places. — La plus belle est près de
la Douane. Les nouveaux portiques s'é-
tendent jusqu'à la Darse ; ils abritent de
jolies boutiques et sont surmontés d'une
terrasse dallée de marbre. Cette nouvelle
terrasse peut passer pour un des plus
beaux édifices de Gènes.
L'Arsenal de terre. La salle d'armes
est très belle et disposée avec goût. On y
conserve des armes très anciennes.
Darse et arsenal de marine. An
bout de la rue Miragliette , sont les ate-
liers « magasins et chantiers des bâtiments
de l'Etat ; au fond , sur la droite , se
trouve le bagne, contenant 700 forçats.
Biograpuie. — Gènes a vu naître le
pape Adrien F, Jean Balbi , Christophe
Colomb, André Doria, etc.
Passe-Port. — Dès son arrivée, le
voyageur livre son passe-port contre an re-
çu qui lui sert pour le réclamer au départ;
il doit être visé par le consul de sa nation,
par celui du pays qu'il veut visiter, puis
aux bureaux du gouvepaernent et de la
police.
Moyens de locomotion. — Malles-
posées (proche delà poste) pour Milan, tous
les jours à S h. 1/V. après-midi , en 18 h.
Prix : 36 fr.
Pour Turin , tous les jours
Messageries Sardes. — De Gênes à
Milan en 24 h.
Vetturini. — Pour Florence, en i j.
— Pour Milan, en 2 j.
— Pour Turin, en 2 j.
Navigation a vapeur. — Les bateaux
des diverses compagnies faisant le service
entre Marseille, Livourne, Civita-Vecchia,
Naples, Messine , Palerme et Malte , tou-
chent à Gènes. De Gènes à Marseille , tra-
jet : 21 h. Prix : 80 fir. etlOfr.
ROUTE 425.
DE «CaVES A lilJCQIJI»,
par le Littoral du Golfe, 25 postes 3/4 ; 46 I. 4/2.
Recco.
Rapallo.
Chiavari.
Bracco.
Mattarana.
3 p.
1
2
1
letto.
l/2|Spezia,
3/i.Sarzana,
5/4 Lavenza.
1/2.M»ssa.
i p
1/2
5
2
1/*
i
1/î
1
dbyGoogk
BOUTI 425. — DE GÈNBS A lUOQUBS.
547
PietnisanU.
Monlramido.
LUCQUES.
ip.
Les voyageurs du cooimerce, on les^
pecsonnes qui voyagent pour affaires
prennent plutôt le bateau à vapeur qui, de
Marseille, relâche k Gènes et de Ik à Li-
vourne. Trajet : 10 h. Prix : aO fr. et 15
fr. De Livourue à Pise et de Pise à Luc-
ques, la route est courte et commode
La roule que nous suivons, au sortir de
Gènes, côtoie la rive E. du beau golfe ; la
contrée qu'elle traverse est limage d'un
vaste et riant jardin jusqu'à
CHIÂVARI , ville très-peuplée et très-
commerçante : elle est bien bâtie dans une
plaine fertile et agréable. — Curiosiiéê :
plusieurs jolies églises , un hôpital , plu-
sieiirs bonnes manuiactures de soie. —
Fop, 40,000 hab.
Lai route s'éloigne un peu du rivage ,
traverse plusieurs localités sans intérêt
jusqu'à
SPEZIA. — Hôtels : la Poste; l'Eu
rope. — Petite ville très peuplée et fort
commerçante , bâtie au foud d'un golfft
Son port, l'ancien luni, est un des plus
vastes et des plus sûrs que la nature ait
formés. A la partie occidentale du golfe
est une petite ville appelée Porto-Yenere^
avec un château et une église bâtis sur
une esplanade assez élevée qui domine le
golfe , et d'où la vue s'étend sur la mer.
A 1 ,600 mètres du rivage , se trouve dans
la mer une source qui lance avec force une
gerbe d'eau douce , phénomène très cu-
rieux. — Pùp. 8,000 hab.
LsRia , gros boui^gf situé sur le môme
golfe , a un port aussi large que profond.
Une route superbe conduit à
SARZANA. — Hôléh : Albergo di
Londra ; la Poste ; — dont l'origine re-
monte à la plus haute antiquité ; elle appar*
tenait autrefois au grand-duc de Toscane .
qui l'échangea avec les Génois au xv*
siècle , contre Livoums , qui n'était alors
qu'un village. On y remarque la cathé-
drale , quelques autres églises , V hôtel-
de-ville et la place. Il y a dans les murs
de la maison Benettini plusieurs inscrip-
tions tirées des ruines de Tancieune Luni.
Patrie de Nicolas W.^-Pop.S 000 hab.
Continuant à suivre le rivage, nous
laissons à gauche la petite ville de Carrara,
fiimeuse par ses carrières de marbre. La
grande difficulté du choix du marbre et du
transport, fait que bien des sculpteurs
vont séjourner et ébaucher leurs ouvrages
à Carrara, V Académie de sculpture y
jouit d'une grande célébrité , et est riche-
ment pourvue de modèles antiques et mo-
dernes. Les habitants sont hospitaliers et
affables. 11 y a tout près de Carrara une
grotte très-curieuse pour le naturaliste.
Les environs sont assez bien cultivés : ou
y voit beaucoup de châtaigniers, d'oli-
viers, d'orangers et de citrouniera.
Au milieu de ce riant paysage nous ar->
rivons à
MASSA. — Hôtel : Albergo délie
quattro Nazioni. Petite et jolie ville dé-
fendue par une forteresse , dans une belle
plaine , à peu de distance de la mer : ell&
est la résidence d'un évêque , et suffisam-
ment peuplée. Son commerce consiste
principalement dans la vente des marbres
de Carrara, qu'elle expédie jusqu'en
Afrique et mfime en Amérique. — Curio-
sités : l'hôlel-^leviUe , le jardin et les
églises, qui contiennent quelques bons
tableaux. Environs agréables. — Pop,
8,000 hab.
La roule longe toujours le golfe , au mi-
Ueu d'un pays montagneux et où l'on voit
de nombreuses carrières de marbre ;.
nous arrivons à
LUGQUES(t;.laUble).
dbyGoogk
54»
BOUTE 427. — DE GiNBS A MILAZf.
ROUTE 426.
DE CfrÈlirES A ItfICE POUR AJSTEBE» ,
Par Asti , Cuneo et le Col de Tende , 48 postes 4/2.
De Gènes à Asti (v. route 424), 17 p. 1/i
Alba. i 4/2
Bra. 2 i/4
Fossano. 2 1/2
Cuneo. 5
De Cuneo à Nice (t^. r. 423 et li-
sez eu sens inverse) . 1 9
BRA ( Braida , BaMerale ) , ville de
12,000 h. f florissante par son commerce
de grains , de vins , de soies. Visilez Vé-
glise de la Trinité , qui a un beau ta-
bleau de Toriceo.
De Bra , une route commode nous con*
duità
Cervère ( Cervaria ) , village assez
considérable et d*une haute antiquité. —
Ensuite nous suivons les rives de la Stura,
qui nous conduisent i
FOSSANO {Fossanutn), belle ville
riche en antiquités , dont les rues sont
larges , droites et bien coupées. — Cu-
riosité: h cathédrale.— Pop. iSyOOO h.
Pour le reste de la description de celte
route (v. route 423 }.
ROUTE 42'.
DE GÉJiri» A MiiiAiir.
Par Novi, 204)ostes 4/2.
De Gènes à Novi (ir.
route
424).
8p. 1/2
Tortona.
2
1/4
Voghera.
2
1/4
Casteggio.
1
i/4
Pavie (Lombardie).
3
1/2
Binasco.
1
1/4
Milan.
♦
1/2
Diligences : Lundi , mercredi et ven-
dredi.
Prix : Pour iVoW , 11 fr.
— Pavie, 26
— Milan, 50
A Novi , nous, quittons la route de Tu-
rin pour incliner vers l'E. jusqu'à
TORTONE; grande ville, moins im-
portante qu'autrefois, qui a quelques mai
sons bien bflties.
La route continue au milieu d'une plaine
fertile , couverte de mûriers jusqu'à
VOGHÉRE , la dernière place du Pié-
mont , aux conûns do pays de Plaisance
et de Pavie. Cette ville , bien située , oflre
une vue agréable et charmante. La cathé-
drale , d'architecture moderne , mérite-
d*6tre remarquée.
De Yoghère il y a une roule qui conduit
directement à Plaisance , par Bronio et
Château-Saint-Jean.
PAVIE (Pavia), — Hôtels : de la
Lombardie, la Croix-Blanche, la Poste.
— Ville très ancienne sur les bords du
Tassin et dans une belle plaine. — Elle
possède d'assez beaux édifices , de belles
rues et de jolies places. Son territoire est
si fertile qu'on l'appelle le Jardin de la
Lombardie. — Curiosités : la eo/Aé-
drale , édifice moderne peu remarquable.
V église de Saint-Pierre, où repose,
dit-on , le corps de saint Augustin , est
ornée de marbres et de statues ; l'architec-
ture en est gothique et hardie. U Univer-
sité a toujours été considérée comme une
des premières d'Italie , tant pour les hom-
mes éminents qu'elle produit , que par la
bonne direction des études ; elle possède
des objets dignes d'attention : la biblio^
thèque , le musée d'histoire naturelle ,
dbyGoogk
BOOTB 439. — DB TUBIN A ABONA.
519
Je cabinet de physique et d'anatomie et
\b jardin botanique. — Palais. Les pa-
lais les plus remarquables sont ceux de
Braoïbilla et de l'ex-professeur Scarpa , où
est un portrait peint par Raphaël. — Jar-
dins: ceux de Maino et é'OlUvano; le
théâtre estasses joli. — Pop. 23,000 h.
 quatre milles de Pavie se trouve la
fameuse Chartreuse supprimée par Jo-
seph i\ ; nous en parlerons aux excursions
de Milan.
Le pays que nous parcouro&s«st ravis-
sant jusqu'à
MILAN (v. route 454).
ROUTE 428.
DE TijRor A GEsrinnE,
Par le Grand Saint-Bernard et Martigny , 85 I.
GHIVASSO , petite et ancienne ville si«
tuée dans une contrée peu fertile , sur les
bords nord du Pd. Son commerce est assez
actif. — Pop. 7,000 hab. environ.
La route remonte vers le N. , quitte la
vallée du Pô et pénètre dans celle de la
Doire à
IVRÉE {ISporedia) , ville de 8,500 ha-
bitants , située sur la rive droite de la
Doire , et bâtie partie sur le penchant d'une
colline et partie en plaine. Elle a été , dit-
on, fondée IQO ans avant J.-G. La vieille
prison et les anciens murs présentent un
aspect très pittoresque.
D*Ivrée , la route suit constamment la
rive gauche de la Doire jusqu'à
AOSTE {v. route 358).
De Turin à Àoste , la diligence va et
vient 3 fois par semaine.
ly Aoste à Martigny (v. route 558).
De Martigny à Genève {v. r. 347).
GENÈVE (©.route 346).
Settiffio.
31.
Chivasso.
2
i/2
Caluso.
3
i/2
hTée.
5
Donas.
6
Châtillon.
7
1/2
Âosle.
7
Remo.
6
Hospice.
St-Pierre.
4
5
St-Branchier.
3
1/2
Mahtigny.
3
1/2
De Martigny à Genève (v. routes
547-348). 30
1/2
Nous quittons Turin par le beau pont de
ia Ifoire ; et en suivant la rive gauche du
PO nous gagnons en quelques instants la
Stura qu'on traverse sur un bon pont , et
bientôt nous arrivons au relais de poste de
SETTIMO. La route continue à suivre
la rive gauche du Pô jusqu'à
ROUTE 429.
M TWLWSi A AROJVA, sur le lac Majeur,
Par RoMAGNANO, 45 postes 5/4.
Settimo, avec la poste de feveur, 2 p.
Gbivasso. 1 1/2
Gigliano. î 1/4
Santhia (poste non montée). 2
S.-Giacomo.
S p.
Romagnano.
2
Borgomanero.
1 1/2
Arona.
1 1/2
dbyGoogk
550
ROOTE #30. — DE TURIN A GBAMBÉRY.
MalUi-postes de Turin à Genève, tous
les jours , passant par Arona.
Diligences, pour Genève passant par
Arona 3 fois par semaine.
De Turin à Chivasso (v. r. i28).
La route suit toujours les bords du PO
jusqu'à
Rondissonne, bourg d'environ 2,500
hab. Suivant toujours la mfime direction >
on atteint Cegliano , où se trouve le re-
lais de poste. Ce bourg est situé dans une
plaine vaste et fertile arrosée par hDoire-
Baltée. — Pop^ 4,000 hab,
La route alors incline vers l^E. ; on
passe à Trùn%ano, et, laissant à droite la
route de Verceil, 2 kil. de marche vers
le N, nous conduisent à Santhia , petite
Tille èpîscopale. — Pop. S.300 hab.
La route traverse un pays plat ; on passe
successivement , sur de bons ponts , les
rivières d'I/t'o et de Cert'o ; on rencontre
BuroriM, ç\ùs St-Giacomo, où se trouve
le relais ; enfin nous arrivons à Gattina
ra , gros bourg renommé pour ses bons
Tins. — Pop. S,500 hab.
On traverse la Sesia pour entrer à Ro-
magnano , bourg bien situé sur la rive
gauche de la Sesia. Près de Romagnano
on visite deux sanctuaires très renonmaé^ :
le premier est celui de la Madona d'O-
ropa , qui dépend de Biella , petite ville
où se trouvent des manufactures de toiles,
de draps et des papeteries , au S.-O. de
Romagnano. De là le touriste peut en deux
heures atteindre le sommet de la montagne
d*où s*échappe VOropa , torrent qui a
donné son nom au sanctuaire.
C*est sur la pente de cette montagne
que s'élève l'immense édifice avec une
vaste cour entourée de colonnes. L'église,
petite mais bien ornée, contient une statue
de la Vierge sculptée en cyprès du Libatn,
laquelle, suivant la légende, y fut trans-
portée de la Palestine.
Outre les logements des vingt chanoi-
nes desservants , l'édifice contient on be!
appartement pour le roi de Sardaigne, ub
autre aussi Iteau pour l'évêque de Veroeil,
et des logements gratuits pour i,000 per-
sonnes à l'époque des solennités qui ont
lieu tous les cent ans et durent huit jours ;
la dernière eut lieu en 1825. L'auberge
qui est tout près est assez bien tenue.
Le second sanctuaire est celui de Va--
rollo. Nous prenons une belle route qui
de Romagnano remonte la rive gauche de
la Sesin , passe à Borgosesia , où nous
trouvons une belle papeterie , un pays piW
toresque et une population industrieuse
d'environ 3,000 hab.
Après une bonne heure de marche ,
nous arrivons à Varallo , petite ville si-
tuée sur la rive gauche de la Sesia , dans
une jolie position , avec une population
d'environ 3,000 hab. — C'est dans le
pittoresque voisinage que se trouve le
sanctuaire de VaroUo, composé d'une
église entourée de 42 stations ou cln-
pelles séparées, ornées de statues peintes,
et de fresques représentant les principales
actions du Sauveur. — Toutes sont aune
belle exécution ; plusieurs sont dues au
pinceau de Gaudemio Ferrari.
De Romagnano nous gagnons Curegio,
grand village dont l'église renferme de cu-
rieuses antiquités. Ensuite une heure de
route dans un beau pays nous conduit à
Borgomanero , boui^ considérable et in-
dustrieux , dont la popul. est de 7,000 h.
Encore une heure de march e , et n o
entrons à Arona (v.t. 360).
ROUTE 430,
DE TtiRUV A CMAHEBERT,
Par le Mont-Cenis, 55 p. 5/4. {v. route 422 «4 lisez ea sens iiiyene).
dbyGoogk
BOOTB 433. — DE TUBIN A MILAN. 551
ROUTE 431.
DE TiimiBr A ipmaAmbasscEj
Par Alexandrie, 25 postes 5/4.
de Turin à Alexandrie (v, route 424 et lisez en sens inverse.)
^5 postes ^/2.
Tortone.
Voghera.
Casleggio.
BroDi.
es. Giovanni.
Plaisance.
Communications le long
De Tortone à Novi.
La PievedelCairo.
De Casteggio ^ Pavie.
De Plaisance à Crémone.
3 p.
2
i/i
1
V4
1
3/4
2
it
delà route.
2p
.i/4
2
1/2
5
1/2
2
Messageries sardes ^ 3 fois par se-
maine. — Prix : 31 fr.
A Casteggio , gros bourg sur le Coppa:
la route conduit i Pavie et de \^}k Milan,
La route continue au milieu d'une plaine
fertile bien cultivée , et traversée par plu-
sieurs torrents dont le passage présente
quelques dangers dans les temps pluvieux.
Le grand nombre de mûriers qui couvrent
le pays donne une idée du commerce de
soie qu'on y fait.
PLA1SANCE(». la table).
ROUTE 432.
DE TUJKIM A MOiAX^
Settimo.
Chivasso.
RoDdissonne.
Cigliano.
San-Germano.
Verceil.
Orfengo.
Novare.
Buffalora.
S.-Pietro al Omo
Milan.
Par Verceil et Novare , 4 7 postes 5/4
1 p. 1/2
1 1/2
1
1
2
1
1
1
3
i
1
1/4
1/2
3/4
1/2
1/2
*M
MalleiHposles sardes partant tous les
jours de Turin pour Milan, — Prix : 22
fr. 65 c. — Trajeiieh.
Metsaçeries sardes , 3 départs par se-
maine. — Prix : 20 fr. — Trajet : 20 h.
De Turin à Chivasso (v. r. 428).
Toute cette partie de la Lombardie est
■ne plaine fertile.
Avant Cigliano , on passe la JDotre-
Bottée sar un poot de pierre d'une très
belle construction.
VERCEIL (VereeUœ). — Hôtels : le
UonHi'Or, la Poste, de TUniveis. -*
C*esl une ville assez considérable, bien bâ-
tie sur une position élevée et riante , près
du confluent du Cervo et de la Sesia. Jus-
tin en attribue la fondation à Bellovèse ,
605 ans avant J.-G. — Curiosités : la
eathédraUf d'architecture moderne, et
les deux chapelles qu'elle renferme. Si"
il m/ré , d'architecture gothique; Saint-
Christophe, ornée de peintures, dont quel*
ques-unes du fomeux Gauden%io, A S^
Marie-Majeure, on admire un supeito
pavé en marbre , représentant l'histoire
de Judith. La voûte est soutenue par 40
colonnes de marbre. On visitera T^opidU,
édifice vaste , avec un musée et divers
jardins , dont un de botanique ; enfin le
palais public , autrefois résidence dn gtNh
vemeur. Dans le trésor de la cathédrale on
montre un manuscrit du iv< siècle , qui
contient l'évangile de saint Marc en latin.
— Pop, 48,000 hah, •
En sortant de Verceil, on passe la Sesim
sur un pont très long. Depuis' avril ja»>
qu'à septembre , la campagne ressemble à
un vaste marais , jusqu'à
dbyGoOgk
552
ROUTE 433. — DE TURIN A ONBILLE.
NOVARE. — Hôtels : Pesce-d*Oro
(Poisson-d'Or), dei Tre-Re (Trois-Rois) ,
d'Italie. — Ancienne ville, bien bâtie, sur
une hauteur , défendue par un vieux châ-
teau et par quelques forUfîcations. — Cu-
riosités : la belle place d'armes ornée de
la statue colossale en marbre de Charles
Emmanuel 111 , due au ciseau du chevalier
Pompée Marchesi ; en face de la place
est le théâtre neuf; le palais Bellini , re-
marquable par la richesse et la beauté de
ses appartements , et par sa galerie qu*en-
richissent plusieurs tableaux de maîtres.
La cathédrale est une belle église : la voûte
du chœur a été peinte par Salelta , élève
de Palagi; le maître-autel est orné de sculp-
tures de Thorwaldsen et de Marchesi,
Monti\ une chapelle contient des fresques
de Gaudemio Ferrari. L'église de St-
Gaudenûo , belle création de Pellegrino-
Pellegrini , a des peintures de Gauden%io
Ferrari, Mont-Calvo, VEspagnolet et
de P. Palagio ; 5 côté de cette église ,
comme aussi à côté de la cathédrale , sont
des restes d'antiquités romaines ; près de
cette dernière est le merveilleux msa*
sulée , œuvre de Cristoforo Salari ; les
archives de ces deux églises contiennent
des objets précieux. Le voyageur visitera
aussi avec intérêt le grand hôpital , Vhô-
pital Saint-Julien , V Institut des arts
et métiers, fondation récente ; le Marché,
fort remarquable , avec un beau vestibule
orné des statues de Verri , Giaja , Ro^
magnesi , Beccaria , exécutées par d*iir-
genti , Monti et Somaini. — Pop,
16,000 hab.
La plaine que nous parcourons est bien
arrosée ; nous traversons , sur un très
beau pont de pierre , le Tes^n, en-
suite le NavigHo Grande , ca&al destiné
au commerce de Milan avec le lac Majeur ,
et partant de l'Italie avec la Suisse et l'Al-
lemagne. Buffalora marque l'entrée du
royaume Lombard- Vénitien On traverse
MageoU, 3.000 habitants (Maxentia) ,
Sadriano (Desiderianum) , SaintrPicrre
al Omo ; on entre par la porte dite Ver-
cellina à
MILAN. (r.rouU 454.)
ROUTE 455.
DE TiiRinr A omsnjLE»
Par Cherasco, 25 postes 5/4.
Carignano. 2 p. 1/4
Carmagnola. i
Sommariva. i
Bra. 1
Cherasco. »
DogUani. 2
Ceva. 5
Bagnasco. 1
Garezzo. 1
Ormea. 1
Onegua. 7
Communicaiionà.
De Clhnagnona à Racconiggi. i
— kPoirino. 2 1/5
De Sommariva à Savigliano. 2 1/4
De Bra à Savigliano. 2 1/2
— àAlba. 2 i/4
1/2
1/2
3/4
1/4
1/2
1/2
1/2
De Cherasco à Alba.
— àFossano.
De Doglianoà Fossano.
De Ceva à Mondovi.
2 p. i/2
5
4
3
CARMAGNOLA, belle ville qui adonné
naissance au fomeux capitaine Francisco
Busone. — C'était un municipe romain et
le forum céréale. — On change de che-
vaux à Sommariva. — On rencontre
l'antique Balderate , aujourd'hui Bra ,
peuplé de 12,000 bab. , et qui commerce
en soieries.
CHERASCO (Clarascum), dans une
belle position , a près de 8,000 habitants.
— On rencontre le fleuve Tenaro ; on
s'arrête à Ceva (Ceba) ; la route conduit
au célèbre Bagnasco {Baniascum) ; près
dbyGoogk
BOUTE 434. — DE PARIS A MILAN.
553
de lii est le Castrum Saracenorum , au-
jourd'hui Castellacio , où mourut , dit-
on, Valère-Maxime ; on arrive à Garezzo
{Garetium), peuplé de 5,000 hab., puis
à Ormea, ville de 5,500 hab. , avec châ-
teau ; on passe VAroscia^ on laisse à droite
Cervo, et on &it halte à
ONEILLE (Oneglia). — Hôtels : de
Turin, la Poste. — Petite ville fortiflée ,
avec un petit port très sûr , dont le terri-
toire produit la meilleure huile d'olive du
pays : patrie d'André Doria. — Pop.
5,000 hab.
ROUTE 434.
DE PARII» a lEIJLAIir,
Par Genève, Sion, le Simplon, 5^ myr., 5 kil. et 52 postes 4/2. —
Chemin de fer et Malle-Poste jusqu*à Genève,
De Paris a Genève {v. routes 224 et 484) 51 myr., 5 kil.
De Genève à
Dovaine. t p. 1/2
Thonon. 2
Evian. 1 i/2
St-Gingoux. 2 i/2
Vionne. 2 4/4
StrMaurice. 2 1/4
Martigny. 2 1/4
Riddes. 2 1/4
Sion. . 2 1/4
Sierre. 2 1/4
Tourtemagne. 2 1/4
Vîège. 2 1/4
Glis ou Brigg. 1 1/2
Berisal. 2 1/2
Passage du Simplon, 3 1/2
Isella (ici on arrête les passe-
ports et les bagages). 2 1/2
Domo-d*Ossola. 2 1/4
Vogogna. 2
Baveno. 3
Arona. 2
Sesto-Calende (postes italiennes) 1
Gallarate. 1
Legnarello. 1
Rho. 1
Milan. 1
1/2
1/2
1/4
1/4
Moyens de locomotion pour Genève.
Malle-poste et chemin de fer tous les
jours à 6 heure du soir; prix, 80 fr.
25 c. ; durée du trajet, 54 heures.
Messageries Générales tous les jours;
prix 90 fr., 74 fr., 65 fr.; on fait ce trajet
en 60 à 70 heures.
De Genève à Milan : Malles-postes
Lombardes, 5 fois 4)ar semaine ; prix, 88
liv. autrichiennes (1 liv. vaut 87 cent, de
France).
Pour la description de la route de Ge-
nève à Martigny et à Sion {v. routes
548 et 549).
De Sion à Domo-d'Ossola {v. r. 559).
De DomO'd'Ossola à Milan (v, roule
560).
MILAN , capitale delà Lombardie.
Monnaie. — La livre autrichienne ou
zwanzieger est la monnaie légale de ce
royaume ; cependant l'argent de France ,
surtout l'or, y est fort recherché. On
compte aussi par livres autrichiennes et
par livres de Milan , ce qui est fort embar-
rassant pour l'étranger , le cours de ces
deux monnaies étant sujet à varier. La
livre autrichienne se divise en 100 cent.
Comparaison des monnaies en cours
dans la Lombardie , avec l'argent de
France.
Or.
Souveraine nouv.
Souveraine vieille.
Demi.
Sequin imp.
Sequin de Bavière.
54 fr. 80 c.
54 88
17
11
11
40
74
65
24
dby Google
554
ROUTE 434. — DE PARIS A HILAN.
Pislole.
19 fr. 48 c
Sequio milanais.
a
83
Argent.
Thaler d'Autriche.
5
22
Demi-lhaler.
2
61
Groson.
5
74
Croson de Bavière.
5
74
Ecude Milan.
i
60
Nouvel écu d'arg.
5
22
Demi-écu.
2
61
Ducat de Venise.
6
55
Justine.
S
85
Livre autriciiienne.
•
87
Demi-livre.
»
43
tJuart de livre.
■
211/4
Livre milanaise.
»
76
Pièce de 20 carats.
•
37
Livre italienne.
t
s
MILAN. — Hôtels: de la Ville, Reich
mann , de la Grande-Bretagne , Royal , de
la Croix-de-Malle , Marine, St-Marc , la
Belle- Vénitienne, de l'Europe, la Pcn
8ion-Suisse, etc. — Gclte belle cité est
située dans une vaste plaine arrosée par
VAdda et le Tessin; elle fut fondée, dit-
on , par les Gaulois , vers le temps de
Tarquin l'ancien. — Pop. 451,000 h.
Les rues de Milan n'offrent ni la régula
rite , ni la beauté de celles qu'on admire à
Turin. Cependant elles sont généralement
propres, et plusieurs sont fort belles.
Les places sont en général sans déco-
rations et très irrégulières ; les principales
«ont : la place du Dôme y de la Fon/ana ,
ornée d'une fontaine en granit rouge; la
Pia%ia di Mercantt ( place des Mar-
chands) , — de Sainte- Fidèle , — du
Château , ornée de belles allées d'arbres :
— la place Borromée qui n'a de re-
marquable que la statue en bronze de
saint Charies.
MONUMENTS.
En Italie les cathédrales (dômes) sont
ouvertes depuis le lever jusqu'au coucher
du soleil ; les autres églis'^s s'ouvrent en-
tre 6 et 7 heures du matin jusqu'à midi ,
une heure , et de 5 à 6 ou 7 h. du soir.
On donne au sacristain qui montre l'in-
térieur : de 50 c. à 1 fr.
Les palais sont ouverts depuis 9 à 19
h. du matin , jusqu'à 1 h., et de 3 h. à 8
h. du soir.
On donne 1 à 2 fir. au cicérone.
Parmi les édifices religieux on admire la
cathédrale (il duotno), \h plus belle église
de l'Italie après Saint-Pierre de Rome,
qui a 113 m. de long, 69 m. de lai^e
dans la croisée et 70 dans la nef, 60 m.
de hauteur sous la coupole , 37 dans la
nef, 28 dans les bas-cdlés et 16 dans 1»
chapelles. La hauteur extérieure de la cou-
pole avec le couronnement est de 93 m.
52 colonnes de marbre de 21 m. de haut
et 6 m . de circonférence , soutiennent cet
immense édifice; il en existe peu au monde
dont les ornements soient aussi nombreux
et si variés : partout s'élèvent des statues
en marbre blanc dont le nombre est estimé
à plus de 3,000. La façade de cette hui-
tième merveille du monde a été terminée
sous le règne et par les ordres de Napo-
léon. G'est ce somptueux assemblage de
terrasses , de galeries et d'escaliers qu'on
doit visiter pour juger de cet immense tra-
vail et pour y jouir de la vue d'une plaine
délicieuse parsemée de villes et de villages
et terminée par l'angle de la jonction àes
Alpes avec l'Apennin. On distingue par-
faitement : lo la Chartreuse de Parte ;
2o le mont Blanc; o» le mont Rosa; 4»
ie Stelvio ; 5° les chaînes de VOberland,
et une multitude de hautes sommités qui
forment un magnifique panorama. 11 ne
faut pas oublier , si l'on monte au sommet
de la cathédrale , de demander à voir les
belles statues à" Adam et d'Eve , en mar-
bre blanc , par Brambitla. Adam est un
chef-d'œuvre d'anatumie. L'intérieur de
cette métropole mérite aussi toute l'at-
tention de l'ami des arts.
L'église de Saint-Ambroise , place de
ce nom , est célèbre par son ancienneté ;
elle date de l'année 387. 1/intérieur res-
semble à un musée, tant est grand le nom-
bre des inscriptions , bas-reliefs , bustes ,
monuments , etc. , des premiers siècles
chrétiens, qu'elle renferme. On y admire
de plus un riche tombeau de marbre
blanc , une Vierge , un Saint-Barthélemi et
un Saint- Jean , de Gaudemio-Ferrari :
une statue en marbre de Marcellioe , par
dbyGoogk
ROUTE 434. — DB PARIS A MILAN.
555
Paeetti. — Dans la dernière chapelle se\ Daniel Crespi^ Procaccini et Nuvolone.
voit une loile très remarquable de LanA L'église Santa-Maria , près de S.-Sa-
%anni, représentant saint Ambroise rece-{tiro, fut érigée, dit-on, sur remplacement
vant le viatique; ^t presque en face une. d'un ancien temple de Jupiter; les plans
belle fresque de Borgognone, qui repré
sente J.-C. entre detix anges. — 11 y en a
d'9utres de Tiepolo Lanino , del Caio ,
Blanchi Panfilio^ etc. — La grande
mosaïque qui décore l'abside du chœur est
aussi fort belle. — Remarquez l'autel de
marbre sous lequel repose le saint patron
et la chaire d'où il prêcha.
L'église de Saint- Alexandre. Le por-
tail de cette église est orné de sept ou
huit statues dont deux sont colossales.
LMntérieur est très majestueux. Il est orné
de nombreuses peintures de Campi , Pro-
caccini , Crespi^ etc.
L'église àcSnntu-Maria, près deSan-
Celso, fut fondée en 1491 par J. Galeazzo
Visconli ; la façade est remarquable par
deux sybilles en marbre blanc , couchées
sur le fronton du portail, de Fonlana, et
par deux statues di'Adam et à!Eve placées
à côté de l'entrée : la statue à' Eve , par
A . Florentin , peut être comparée è ce
que l'antiquité a de plus parfait. — Dans
la chapelle de la Vierge, se trouve la belle
statue de la Mère du Sauveur, par Fontana
L'église S.-Vitlore, située dans le
bourg , porte Vercellina , est ornée de
belles peintures par Procaccini et Pom-
pée Bettoni.
L'église Santa-Maria délia Passione,
rue du même nom , est un bel édifice i
trois nefs et autant de portes , orné de jo-
lies peintures de Bianchi. Un Crucifie-
ment, toile riche , par Jules Campi , une
Flagellation , peinte sur le mur par Sal-
tntggia^ la Cène des Apôtres , par Gnu-
den%iO' Ferrari , J.-C. au Jardin des
sont de Bramante ; la belle décoration in-
térieure date de 1817.
L'église Sanfo - Stefano Maggiore ,
place du même nom , se compose de trois
nefs et six chapelles d'une belle architec-
ture ; dans l'une d'elles se trouve une toile
Ae Procaccini.
Saint-Laurent {San-Loren%o) , d'ar-
chitecture hardie et singulière. On y voit
sei%e colonnes^ véritablement antiques.
L'église Santa-Fedele, place du même
nom , dont le fronton est orné d'un beau
bas-relief représentant l'Assomption , par
Oaetano Montif possède de bons ^-
bleaux.
PALAIS.
Milan renferme un grand nombre de
palais ; le plus considérable est le Palais-
Royal (PalaiM Reale) , orné avec beau-
coup de magnificence par Napoléon ; par-
mi les richesses artistiques qu'il contient ,
on admire l'Apothéose de Napoléon , par
Andréa Appiani , Napoléon i cheval, par
David , le Mont Saint-Bernard , parÂos-
si , la statue colossale de Napoléon , par
Canova , etc. — Pour visiter ce palais ,
on s'adresse au sergent de garde, qui ne
refuse jamais.
Dans l'ancienne et petite église de ce
palais , on admire de belles peintures de
Cerano, de Traballesi,d'AlbertaUi,eic.
Le palais archiépiscopûl , au sud de
l'église métropolitaine, faisait ancienne-
ment partie du palais royal . Au xvie siècle
saint Charles le fit reconstruire pour y lo-
ger des chanoines. Deux grandes salles
Olives, p&T Salmeggia , l'Assomption, .renferment une riche collection des meil-
par Preiere%hano , Saint-François, parleurs tableaux des écoles /o/w6ardc , vé-
Procaccini , la Vierge et plusieurs Saints, >nt/t>nn« et bolonaise et de Vernet^ de
par Camille Landriani , la Cène de St-
Charles, par Dante/ Crespi: voilacequis'y
trouve de plus curieux. On y admire aussi
le beau mausolée élevé »en U95, à Daniel
Birago.
La petite église de Santa-Maria del
Castello , place del Foro , restaurée de
puis peu , renferme de beaux tableaux par
Canaletto , de Panini , etc.
Le palais de justice contient des pri-
sons pour les prévenus et les condamnés.
Palais Marina^ place S. Fedelc, édifice
vaste et imposant , construit en 1555, par
Thomas Marine , sur les dessins A'Alessi^
occupé aujourd'hui par la trésorerie 6t les
magasins de la douane.
dbyGoOgk
hr^a
ROUTE 434. — DE PARIS A MILAN.
Le pahis de la Comptabilité^ pont de
f>. Andréa. L'intérieur présente toutes les
rnognilicences de rarchilecturc ancienne
et moderne.
Palais du gouvernement , rue de
Monlforle , de construction moderne, avec
une façade restaurée , une belle cour ornée
de portiques , de vastes appartements et
une grande salle décorée par Âppiani.
Palais du commandement militaire,
rue de Brera , édiûce riche en stuc et orné
^ie peintures.
ÉTABLISSEMENTS PUBLICS.
Un des plus remarquables est hBihlio-
Ihèque amhrosienne, création du cardi-
nal Frédéric Borromée : elle est composée
<le 40,000 volumes imprimés et de 15,000
manuscrits. Le plus célèbre de ces manas-
crits est celui des Antiquités de Josèphe ,
traduites par Ruffin, écrit sur du papyrus
d'Egypte , et ayant , suivant Mabillon ,
UOO ans d'antiquité. Le cabinet ou mu-
séum de Settala , dont la description a
été imprimée , fut réuni , du moins en
grande partie , k la bibliothèque ambro-
sienne. On y remarque un fragment de
saint Cyrille en caractères slaves et an-
ciens , dix lettres de Lucrèce Borgia ,
dont l'une renferme une mèche de ses
cheveux , quelques palimpestes de Cicé-
ron , un manuscrit entier de Léonard de
Vinci , sur la physique et la mécanique ,
ayant pour titre : Codice atlantico , avec
plusieurs dessins , et les caractères dispo-
sés de droite à gauche. Dans le salon de
peinture , le magniQque dessin original de
Raphaël , représentant V Ecole d'Aihè-
fies; à côté se trouve le carton du même
peintre, de la bataille de Constantin con-
tre Maxence ; onze tableaux du Titien :
J.-G. au sépulcre, la Fuite en Egypte ,
l'Adoration des Mages, une Madeleine , le
Mariage de sainte Catherine , la Vierge ,
saint Joseph , saint Jean , l'enfant Jésus,
sainte Catherine , un Ecce homo , sainte
Cécile avec J.-C., un saint Jérôme , le
portrait de Jacques de Médicis; — un
Christ par le Corrége; une Mater dolo-
rosa, du même; le Lavement des pieds,
par Raphaël-, et beaucoup d'autres bonnes
toiles de Guerchin , Pérugin , Andréa
del Sarto, Carlo Dolci, Baroccio, Sàl-
valor Rosa , Schidone , Bassano le
Vieux, Gaudemio-Ferrari, Pellegrino
Tibaldi.
Parmi les tableaux de l'école allemande
nous citerons plusieurs compositions d'Al-
bert Durer , enlr'autres la Conversion de
saint Eustache , un Cranaek et un Em-
melinck fort curieux ; deux portraits de
Holbein, d'une belle exécution; plasieui»
toiles de Lucas de Leyde, etc.
Palais des sciences et des beaux-
artSt 1*06 de Brera. Ce palais , qu'on ap-
pelle aussi Brera , renferme Vinstitut des
sciences et arts , lettres et arts , la dt-
bliothèque, riche de 170,000 vol. et de
1 ,000 manuscrits.
La Galerie de tableaux , dont )e ves-
tibule est orné de fresques de Bernard
Luini , de Bramante , LaiMiri et de
Ferrari
Première salle. — Les tableaux les
plus frappants sont samt Pierre et saint
Paul, du Guide; saint Sebastien, par
Annibal Carrache ; la Femme adultère,
par Palme le vieux ; la danse des Amours,
par VAlbanéi ; la Madeleine et le Sauveur,
par Louis Carrache ; deux tableaux de
saints, par Procaccini; le Martyre de
saint Etienne, du même; l'Ascension, par
Jules Romain ; la Vierge , l'enfant-Jésus
et des saints , par Minichino : la Vierge
et Jésus endormis dans le giron, par Sas-
so-Ferrato ; la Vierge et le Bambine , par
le Dominiquin ; une Tête de Christ , par
Guerchin ; une Madone , le Sauveur el
saint Joseph, par VAlbatie; la Femme
adultère, par Augustin Carrache; l'As-
somption, par Paris Bordone ; la Nativi-
té , par Jules Romain ; le Baptême du
Sauveur , par Paris Bordone ; une As-
somption , grande composition de Borgo-
gnone ; Abraham et Agar , du Guerchin ;
un Rubens ; un saint Sébastien , par Jf .-
A. Caravage.
Seconde salle. — Les Saints devant
la Croix, par le Tintoret ; l'Assomption,
par Morino; l'Apparition de la Viei^, par
EneaSalmeggia; unePiétc, par Garofalo;
la Vierge et les Saints, mr Jules Romain;
le Sauveur, par Paul Véronèse; les Noces
de Cana, Jésus avec Marthe et Marie , TA-
dbyGoogk
BOUTE 431. — DE PARIS A MILAN.
55T
doration des Mages, du même; ud saint
Roch , de Bamin; le Sauveur mort , par
lé Tinloret ; saint François , par Palme
le jeune ; le Sauveur et saint Joseph , par
VAlbane\ le Sauveur, par Benvenuto Ga-
rofalo; la Samaritaine» par Fede GeUiiia;
saint François, par Pa/me le jeune, etc.
Troisième salle. — Le Martyre de
Sainl-Pierre , par Conegliano ; une An-
nonciation , du père de Raphaël ; la Pré-
dication de saint Marc par Âldobrandi ;
le Crucifiement , par Veronèse ; les Ames
délivrées du purgatoire, deux paysages, par
Salv, Rosa; un autre paysage, du Pous-
$in ; un portrait de Salomon , une Madone,
de Pompée Boiloni; une tête de Monk ,
par Velasquei, elc.
Quatrième salle. — Un saint Jérôme,
pr Salv. Rosa; saint Jean-Baptiste dans
le désert, p;iTÀssini; la Vierge et saint
Antoine , par Luc Jordan ; une Madone ,
le Sauveur, è la manière du Corrége;
plusieurs toiles ôeVEspagnolet, etc., etc.
Cinquième salle. — Le Christ portant
sa croix , noble composition de Daniel
Crespi ; plusieurs toiles de Léonard de
Vinci y de Bramante , (Ï.Oggiono , des
frères Procaccini, clc.
Dans le premier cabinet , on admire le
Mariage de la Vierge, que Raphaël pei-
gnit à 20 ans, et d'autres toiles du Péru-
gin^ de Bellino, de Cimabué.
Dans le second cabinet , T Adoration des
Mages , par Costa ; la Vierge et plusieurs
saints , par Moroni ; la Vierge et TËntant
Jésus , par Orbetto ; une tête de vieillard,
par le Titien.
Dans le troisième cabinet. Moïse sauvé
des eaux , chef-d'œuvre de Giorgione ;
saint-François visité par deux personnes ,
au Titien; Jé^us-Christ à Emmaiis . par
Bonifacio\ beaucoup d'autres toiles de
Jordaens, Sneyders, etc., etc.
Les salles suivantes contiennent des
marbres , statues , bas-reliefs , bustes an-
tiques , plâtres et quelques œuvres de Ca-
nova.
M. Broika possède à Milan une Madone
de Raphaël d'une beauté ravissante, et un
Enfant dormant sur la terre , de Murillo ;
au bas de cette page admirable on lit :
Ecce Àgnus Dei,
L'hôtel de la monnaie ^ ou la Zecca,
possède une belle collection de médailles
antiques et modernes.
Le grand hôpital^ bâtiment magnifique
et immense. Nulle part l'art n*a déployé
de telles splendeurs pour honorer l'in-
fortune.
L'Adpi7a/mt/i7aire est aussi un bel édi-
fice érigé sur les dessins de Bramante ;
c'était autrefois un couvent. — Les au-
tres établissements de charité que ren-
ferme Milan sont : l'hôpital des fate-bene-
sorelUt des fate-bene-fratelli ; l'hospice
des orpJielins , des orphelines ; le lata-
rei ; les salles d'asile pour les enfants.
THÉÂTRES.
Milan possède plusieurs théâtres; le
premier est le grand théâtre royal
DE LA SCALA , OÙ l'on jouo l'opéra. C'est
le plus vaste , le mieux disposé et le plus
riche en architecture d'Italie; il peut con-
tenir de i à 5,000 personnes.
La Canobbiana, autre théâtre, commu-
niquant avec le palais de la cour par un
corridor qui traverse la rue. — Le petit
théâtre Rë est très fréquenté.
Levovageur visitera aussi le Jardin
publie , le Foro Bonaparte , le magni-
fique >lrc de triomphe^ érigea l'extrémité
de la place, ainsi que ceux du Cirque^ de
la Porte Técinèse et de la Porte neuve ,
ouvrages magnifiques et imposants , cons-
truits sous Napoléon.
Le passage Cristoforis peut rivalisiY
avec les plus beaux de Paris.
RENSEIGNEMENTS UTILES AUX VOYAGEURS.
HÔTELS, RESTAURANTS ET CAFÉS. —
nôtels de i^ classe. — Impérial , place
de la Grande-Auberge, n. 4143. — Royal,
rue des Trois-Rois, n. 4177. — De l'Eu-
rope, id , n. 4106. — De la Ville, Corsia
de Servi, n. 609. — De Saint-Marc, rue
del Pesce, n. 4916. — De la Croix-de-
Malte, place du Saint-Sépulcre, n. 3325.
— De la Grande-Bretagne, rue de la Palla,
n. 5303.
Hôtels de 5» classe. — Les Deux-
Tours, rue de Sainte-Radégonde, n. 986.
— La Belle-Venise , place de Sainte-Fi-
dèle, n. 1912. — Le Marino, rue del
dbyGoogk
558
BOUTE 435.
DB MILAN A MONZA.
Marmo, n. 1137. — Les Anges, place de
Saint-Prolaize , n. 1716. — Saint-Paul,
Corsia de Servi , 585. — Locanda de
Saint-Paul, id , 590. — Le Gambaro
id. , u. 596. — La Couroone , rue de
Saint-Raphaël , n. 1009. — L^Agnello ,
rue de l'Agnello , n. 5578.
Principaux restaurateurs : Cova ,
Isola-Bella, Maestri, Marine, Rebecchino.
Au Leone-d'Oro (Lion-d'Or), sur le cours.
Cafés : Delle-Colonne, Cova, Martini ,
Deale, les plus fréquentés.
Postes , diugences. — La poste aux
chevaux est située dans la rue de Borgo
Nuovo (porte Neuve), n. 1512. — Prix .
pour deux chevaux par poste, 5 fr. 50 c,
6 l. 32 c. ; au postillon, 1 fr. 50 c. , 1 1.
72 c. ; au garçon d'écurie, 25 c, SO c.
Poste aux lettres , rue des Rastrelli ,
est ouverte tous les jours , de 8 h. du m
è 6 h. do s. Les dépêches partent tous les
jours pour la France, l'Angleterre, le nord
de l'Allemagne et la Suisse , -à midi , et
arrivent à i heures après-midi ; là se
trouvent les malles du gouvernement.
Diligences^ proche de la poste, pourVe
nise, tous les jours deux départs, l'un à 6
h. du m., l'autre à 6 h. du s., en 36 h.
prix, 50 fr. de France. — Genève, par le
Simplon, ë 5 h, du m. ; prix , 68 fr. —
Bâle , par le Sainl-Gothard , tous les jours
h midi, en 48 h. ; prix, 48 fr. — Turin ,
deux fois par jour ; prix, 22 fr. 25 c.
Côme, tous les jours à 1 h. du m., en 5 h. ;
prix, 5 fr.
Diligences partant de la Contrada del
Monte,n. 5499. — Pour Venise, 4 fois par
semaine; prix, 35 fr. — Pour Rome , 3
fois par semaine; prix ,115 fr. — Pour
Florence, 3 fois par semaine; prix , 63 fr.
— Ancône , 3 fois par semaine ; prix , 70
fr. — Naples , 3 fois par semaine ; prix ,
199 fr. — Genève, par Turin ; prix , 86
fr. — Gênes, tous les jours; prix , 27 fr.
— Crémone, 4 fois par semaine; prix, 10
fr. — Brescia , par Bergame , tous les
jours; prix, 9 fr. — Pavie , tous les ma-
tins; prix, 3fr.
Malle-poste, rue del Marine : pour
Gênes, tous les jours, à 1 h. après-
midi, en 18 h. ; prix; 36 fr. — Pour Pa-
vie, 6 fr,
VÉLOCiFÈRES , Corsia del Duorno , n.
980. Départs tous les jours; ayant des
places d'intérieur et de cabriolet : poor
Côme ; prix, 3 fr. 50 c. et 4 fr. 50 c. —
Pavie, 1 fr 75 c. et 2 fr. 75 c. — Lec-
00, 1 fr. 75 c. et 2 fr. 75 c. ( Tous ces
prix sont , à quelques centimes près ,
exacts et conformes aux tarifs en vigueur.)
Chemin de fer (strada ferrata). Pour
Monza , sept fois par jour : départ toutes
les deux heures, depuis six heures et de-
mie du matin ; retour 3 quarts d*heure
après chaque départ de Milan ; temps do
parcours , 20 m. Prix : !>« classe , 1
zwanzig. 25 c. ; t^ classe, 1 zwanzig. ; 3*
classe , 75 c. de Milan.
Pour Venise , plusieurs départs par
jour.
ROUTE 455.
DE MIIiAlV A IHOIVZA,
Chemin de fer; trajet, 50 miniiles; prix, -i zwanz. , ou
87 centimes de France.
MONZA. — Hôtels : du Faucon , An-i
gel. — Située sur la route de Lecco. —
La cathédrale est célèbre par la couronne
de fer des rois Lombards , qu'on y garde
dans une de ses chapelles. Charies-Quint
et Napoléon la ceignirent 5 leur sacre. Sur
la principale porte de celte église gothique
ion voit un curieux bas-relief représentant
Théodolinde, reine des Lombards , avec
'son époux. Les peintures qui décorent li
: voûte sont de Bianchi, et celles du mal-
jtre- autel de Montallo et de Procac^
ctnt; la belle toile représentant la Visi-
[tation est du Guerchint et le saint Gérani
Digitized
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BOUTB 430. — DB MILAN AUX ILES BORROnRES.
55»
peint k fresque sar une des colonnes est
deB. lut ni.
Le Palais-Rotal est un édifice magni-
fique entouré de jardins délicieux.
Les autres Excursions sont ï Téglise de
Notre-Dame de Saronno, au gros bourg
de ce nom, situé sur la route de Milan au
Lac-Majeur, par Varèse. L'unique nef de
ce joli temple renferme de belles peintures
dont les plus remarquables sont de Luini ;
la belle Descente de croix, en marbre , esi
du chevalier Pompée Marchesi.
La Chartreuse DE Garegnano, située
au village de ce nom. On s\ rend en 1/2
heure parla porte Tenaglio. L'architecture
deTéglise est simple, mais imposante; Tin -
(érieur est orné de belles peintures presque
toutes de Daniel Crespi^ représentant les
principaux faits de la vie de Sl-Brtmo
et des belles fresques de Simon Petevai-
ianot de Barthelemi Roverio^ etc.
RHO, petite ville à 16 kil. de Milan ,
sur la route des îles Borromées ; elle est
célèbre par sa belle église , Notfe-Dame-
des'MirucleSf qui contient de belles pein-
tures de Camille Procaceini, de Fignw,
de Mora%%one et de Lamano. A quel-
ques kilomètres de Rho se trouve le joli
bourg de
Lainate, avec ui^ beau palais ducal
appartenant k la famille Lilta Visconti ;
édifice curieux tant pour sa constructionr
que par la disposition des appartements ,
la beauté du jardin et des vastes serres , et
surtout par deux belles statues de marbre
Pompée Marchesi : une Madeleine et
une Vénus pudique.
La Chartreuse de Chiaravalle, à ^
kil. de la porte Romaine. La route pitto-
resque qui conduit à cette antique abbaye,
l'aspect grandiose et les beautés de Téglise
gothique, exciteront l'admiration du voya-
geur.
CHARTREUSE DE PAVIE (i;. r.i27).
Avant de quitter Milan, nous avons en-
core à visiter les pittoresques et rianlt
coteaux de la Brianza , ornés de deux ou
trois lacs qui en réfléchissent les beautés.
Celte petite contrée est appelée le Jardin
de la Lombardie.
ROUTE 456.
BE inil^llf AUX MMaW» BORROaiÉES, lac IVIaJeur,
4 postes ^/2.
Monza (v. route i35).
Rho (idem). 1 p. 1/i
Casci na-Buon-Gesû . 1
Gallarate. 1
Sesto-Calende. 1 1/4
Malle-poste ; prix : 7 livres. Le voya-
geur devra, avant de partir, faire viser son
risse-port au bureau de la police générale
Milan et au consul de Sardaigne.
On quitte Milan par l'Arc du Simplon
•0 de la Paix.
RHO (Rhaudium) (v. environs de Mi-
lan, r. 455).
SESTO-C\LENDE (Sextum-Calenda-
rum), où se tenait probablement un mar-
ché public le premier jour de chaque
mois. — Là, le voyageur qui va aux îles
Arona d'arriver à Baveno , ou de s'embar-
quer sur le lac {V. T. 360).
A Seslo-Caleode le voyageur trouvera
une bonne auberge où on loue des voitures
pour Baveno ou pour toute autre excur-
sion.
C'est ordinairement à Sesto-Calende que
le voyageur quitte la route de terre pour
visiter les îles Borromées et les rives du
lac Majeur.
Le LAC Majeur (en ail., Langen Set;
ital., Lago Maggiore). Ce bassin magni-
Hque, le plus grand qu'on trouve en Italie,
touche à la Suisse par la pointe N. Il sé-
pare la Lombardie proprement dite des
Etats sardes. Sa superficie, s'étendant du
N. au S. , est de 90 milles italiens carrés ,
342 kil. ; son élévation au-dessus de la
a le choix ou de passer le Tessin , et par {mer, de 195 m.; la hauteur de ses eaux^ de-
Digitized by VjOOQIC
560
ROUTE 439. — DE MILAN A VAHÈSB.
3 m. 54 c. Sa longueur estdei7 m. ital.,
depuis Mappo jusqu'à Sesto ( environ 84
kil.) ; sa plus grande largeur , de Mergoz-
zo à Gerro, est de 8 milles (12 kil.).
Quant à sa profondeur , elle varie beau-
coup : 800 met. entre le rocher de Ste-
Catherine , sur la rive orientale , et celui
deFarre, sur le rivage occidental; 575
entre Barbe et Bedoro ; 248 entre Brissago
etDirineUa;63 entre LocarnoetMagadino.
Navigation a vapeur du lac. — Les
deux bateaux à vapeur le Verbano et le
St'Charles, qui font un service journalier,
excepté le dimanche, entre Sesto-Calende
et Magadino , ont plusieurs stations Qxes
pour débarquer ou pour prendre des pas
sagers.
Prix aux diverses stations :
De Sesto à Arona, i" 1 f . 20 *• 0 f . 70 c.
— Belgirate. 2
20
1 30
— Stresa ou Ba-
veno , 3
00
1 80
— aux îles , 3
00
1 80
— IntraouLaveno 3
40
2 05
-- CaneroouLuino4
50
2 70
— Canobbio , 5
00
5 00
— Brissago , 5
60
3 55
— Locarno ou
Âscona , 6
00
5 60
— Magadino , 6
00
5 60
Iles Borromées. — Ces îles , célèbres
parleur beauté, sont au nombre de quatre.
(V. r 360.)
ROUTE 437.
DE HIIiAlV A CîEJVÈVi:,
Par le Simplon, 52p. 4/2. {v. routes 434 et 484 et lisez en sens
inverse).
De Milan à Sesto-Câlende (v.t. 436). IDe Domo-d'Ossola à Martignyfv. r, 559).
De Srsto-Calende à Domo-d'Ossola (v.r. De Martigoy à Genève (v. r.348).
5GU). l
ROUTE 438.
DE iHiiiAiy A TURinr,
Par NovARE et Verceil, 47 p. (v, r. 432 et Usez en sens inverse.]
ROUTE 459.
de MWMaAX a VARÈIE,
4 postes.
Saronno {v. r.
Varèse.
435).
2 p.
2
Communications.
De Varèse à Laveno.
VARÈSE. — miels: la Poste, l'/Vnge.
— Jolie ville bien peuplée ; on voit aux
environs de nombreux palais et des villas
ornés de jardins délicieux et de belles fon-
taines. A 2 milles (3 kil. 1/2) de Varèse ,
sur le haut d'une montagne , s'élève un
sanctuaire très fréquenté consacré k la
Vierge, appelé Madona del Monte. De
là on jouit de la vue des lacs de Varèse ,
de Canobbio, de TernatOi de Mooate , du
dbyGoogk
BOUTE 440. — DE MILAN A COMB.
561
Iftc Majeur et d^nne grande partie de la
Lonibardie; on voit môme, avec une
bonne loneUe, Pavie, Novare, Verceil, etc.
On admire la disposition des chapelles
distribuées le long du chemin qui y con-
duit et où sont représentés les Mystères du
Rosaire , peinte ou sculptés par Marai-
%one^ Bianchi , Panfilo , Prestinari,
Legnanif etc.
Palais à visiter : Serbelloni , Bossi ,
Berra (Dandolo) , Litta , tous magnifi-
ques. Beau tableau de Crespi, dans la ba-
silique.
ROUTE 440.
DE HIIiAlV A COAIEj
3 postes.
La Barlassinna.
Côme.
ip.
1/2
1/2
Communications.
De Côme à Lugano.
— Varèse.
— Lecco.
1/2
VÉLOciFÈRES.— Corsia del Duomo,n.
980 ; prix, 3 fr. 50 c. et i fr. 50 c.
On sort de Milan par la porte Comase-
na ; on traverse les jolis villages de Der-
gano , Bruzzano , Àffori , Cassino , en sui-
vant une route charmante jusqu'à
COME. — Jïd/eb.l'Angelo, Htalia,
la Gorona, le Monte di Brianza. — Côme
est située à l'extrémité méridionale du lac
du même nom. C^est une fort jolie ville.
La cathédrale est une des belles églises
de l'Italie supérieure : l'intérieur est orné
d'un superbe baptistère attribué au Bra-
mante , de quelques bons tableaux de
Luini et de Ferrari^ et de belles fresques
dans les voûtes des chapelles ; le dehors
est tout en marbre et enrichi de sculptures.
Celles qui ornent l'autel de Sl-Jérôme
sont des ouvrages remarquables du che-
valier Pompée Marchesi. A côté de la ca-
thédrale on remarque l'ancien palais du
Broletto , dont le style s'harmonie avec
celui de l'église. Non loin de là le Théâtre^
construit avec magnificence , s'élève sur
les ruines d'un ancien château. Le palais
de VÀrchevéché possède un morceau de
sculpture des beaux temps de Rome.
L élégante façade du Lycée est ornée de
huit colonnes antiques d'un marbre pré-
cieux ; et le célèbre sanctuaire du Cruci-
fix, ainsi que l'église de St-Fidèle , pos-
sèdent des orgues excellentes. Le faubourg
appelé BorgO'Vico se distingue par ses
nombreux palais; sur la Pia*%a'VoUa
s'élève la statue colossale d'Alexandre
VoUa , par Pompée Marchesi. — Pop.
t,OO0hab.
Dans le voisinage se trouve Brunate,
d'où l'on jouit d'un magniûque coup-d'œil
sur les Apennins . sur le Piémont , et sur
la riche plaine de la Lombardie.
Lac de Côhe, anciennement Lacus
Larius. Ce beau lac peut avoir depuis Ri-
va, extrémité nord, jusqu'à Bellagio , vers
le sud, 18 milles ( 32 i;il. 1/2) ; là il se
bifurque : la branche de gauche se lermme
à Côme , et celle de droite à Lecco. Ainsi
sa longueur totale est d'environ 50 milles
(54kil.).
Un bateau à vapeur fait un service ré-
gulier sur les différents points du littoral ,
et correspond avec les vélocifères qui , de
Milan , vont à Cûmc , à Lecco et Sesto-
Calende.
Le vapeur quitte Côme tous les matins ,
dans la belle saison, à 7 h. 1/2 pour Co-
lico, extrémité N. du lac, et partdeColico
à 10 h. du matin , pour amver à Côme
aux départs des diligences. — Prix :
Premières . 3 swanz . 2 f . 6 1 c .
Secondes. 1 1 87
Voiture. 25 21 75
Calèche. 20 17 -iO
Un cheval, 5 i 55
Les vélocifères partent régulièrement
pour Pavie, Bergame, Lodi, etc.
dbyGoogk
562
ROUTE 443. — DE MILAN H GOIRB.
Petite voyages depuis Céme.
— ABençame, 11 1., U kil.
Lecco, 5 1., 20 kil. Bergame, 6 l., 24 k.
— ANovare, Ul. 1/2, 58 kil.
Milan, 6 i., 24 kil. Novare 8 1. 1/2, 53 k,
— A Plaisance, 181.1/2, 74 kil.
Milan, 6 1. 24 kil. Plaisance, 12 l. 1/2 .
50 kil.
— A Crémone, 201. 1/2, 82 kil,
Milan, 6 1., 24 kil. Crémone ,8 1. 1/2,
55 kil.
ROUTE 441,
DE miijjy A liA BRiAsrzA,
5 postes 5/4.
Monza.
Garsaniga.
Lecco.
21. 5/4
2
5
De Milan à Monza chemin de fer ( v. r.
435).
En quittant Monza, une belle route cou-
rant vers le N. nous conduit dans la riante
et pittoresque vallée de la Briama , si-
tuée entre les deux bras du lac de Cdme ;
c'est sans contrediU'Eden delà Lombardie.
Il semble que la nature ait pris plaisir k
renrichir de tous ses dons. Aussi y ren-
contre-l-on à chaque pas de jolis villages
et de belles maisons de campagne.
LECCO , sur le lac de Cdme , termine
cette magnifique contrée.
ROUTE 442.
DE IHUiAlir ▲ JJLTORF, ftiir le lac de liucertte.
Par le Saint-Gothard, 56 1. , ^8 postes.
De Milan à COme [v. r. 440), 5 p.
Lugano, 5
De Lugano à BeIUnzone(t;. r. 568), 5
DeBellinzone à Airolo h. r. 5C7).
D'Airoloà Altorf (v. r. 371 et lisez en sens
inverse).
ROUTE 443.
DE HlIiJJV A COIRK ,
Par le Splugen, ^5 postes ^/2.
Monza.
l p. 1/4
Carsaniga.
Lecco.
l 1/2
Varenna. 1
l 1/2
Colico.
l 1/4
Riva.
Chiavenna.
Campo-Dolcino. '
Splugen. !
\ 1/2
Thusis.
l 5/4
COME. i
5/4
De Milan , i Lecco par terre (t;. route
441). — Le voyage par eau sera plus
long que par la voie de t«rrc , mais aussi
plus pittoresque , par Taspect des riantes
collines qui bordent TAdda ; nous arrivons
jusqu'à Lecco , sur le bc de Côme , d*où
s'échappe cette belle rivière.
A Lecco , deux voies s'offrent encore
au voyageur : l'une suit par terre la rive
orientale du lac de Cômej :
traversant les jolis villages de Madello »
dbyGoogk
ROUTB 445. — DB MlfJ^N A MUtflCH.
5«3
Olcio , Varenna avec de jolies maisons et
deux bonnes auberges.
La TGUUi prend un aspect tont-à-feit pit-
toresque jusqu'à PiONA, où nous jouissons
de la vue magnifique du mont î^egnone ,
haut d'environ 2,660 m. au-dessus du
niveau du lac. Sans quitter ces pittoresques
rives nous arrivons à
COLIGO, bourg asseï important. Ici la
route se bifurque : la branche droite re-
monte TAdda et conduit au mont Sielvio;
eelle que nous suivons ne quitte le lac qu'à
RIVA , petite ville située à l'extrémité
Bord : elle est bien bâtie , possède une jo-
lie église paroimale , et commerce en
soie, huile , et surtout en grosses truites
du lac. ^Pop. 6,400 hab.
On peut aussi , de Lecco , prendre le
steamer qui relâche à Colico, et de là
un bateau pour aller à Riva ( t^. route 50).
De Riva une heure de marche conduit à
CHIAVENNA, où l'on passe la Mera
sur un beau pont de pierre. — HôteU :
Coradija Poste.
De Chiavenna à ComE (v. route 394 et
lisez en sens inverse).
COIRE. (v. route 390.)
ROUTE 444.
DE JSïïMaéJS a BREQEIVZ, sur le lac de Conuitanee,
Par GoiRB et Feldkirch. — 25 p. 4/2^ environ.
De Milan à Goire {v, r. W), 15 p. l/2|DeCoire à Brégenz (v. r. 396).
ROUTE 445.
DE HlIiAlV A HlJiyiC»,
Par Bre8€Ia et Inspruck, 48 postes ^l'2k
0e Milan à Cascina de Pecchi. 1 p. 1/2 i
Cassano. 1
Caravaggio. 1
Antignate. 1
Chiari. 1
Ospedaletto. 1
Brescia. i
Ponte St-Marco. i 1/2
Desenzane. 1
Castelnuovo. i 1/2
Volargne. 1 mille
De Volargne à Inspruck {v, route 352)'
et lisez en sens inverse).
D*Inspruck à Munich {v. route 331.)
Diligence detix fois par semaine pour
Inspruck.
Autre route de Milan à Brescia par
Bergame
Cascina. lp-1/^
Canonica . 1
Gavemago.
Palazzuaio.
Ospedaletto.
Brescia.
1 1/2
1
1
1 xn
On quitte Milan par la porte orientale.
Si nous suivons la première ligne, un che-'
min de fer nous conduit à Treviglio.
TREVIGLIO , bourg fort curieux , avec
une église vaste et majestueuse. — Pop.
5,000 hab.
CâRàVAGGIO, qui a donné naissance
à de si grands peintres : belles peintures
de Campi de Crémone , et dans Téglise
de la Madone, beaux tableaux, beaux mar-
bres, etc.
ANTIGNATE (Antinianum), Urra bel-
lissima, suivant Priorato.
GALCIA, bourg de 5,000 hab.
GRIÀRI, petite ville de 9,000 hab. Oa
dbyGoogk
5Gi
ROUTE 445. — DE MILÂII A MUNICH.
y visitera la bibliothèque, Téglise cafhé
dralo , la Tour du Clocher, une belle pro
menade. On arrive à Brescia. Si nous sui-
vons la seconde ligne , par Bergame , qui
était la plus fréquentée avant le chemin de
fer, nous traversons avec admiration les ri-
ches campagnes de la Lombardie jusqu'à
BERGAME (Bergamum) .—Hôtels : d'I
U\\e ; — Royal ; —la Fenice. — BâUe en
amphithéâtre , sur un coteau , entre Brera-
bo et le Serio, la ville est fortifiée: sa cita-
délie occupe le sommet du mont Saint-
Virgilio, d'où la vue est magnifique. Ses
nombreux et vastes faubourgs ont environ
2 kil.de long; sa population est de 30,000
hab. — Curiosités : Le Bâtiment de la
Foire, vaste bazar contenant plus de 600
l)ouliques bien disposées. La foire qui s'y
tient vers la fin d août y attire un grand
nombre d'étrangers. La Cathédrale est un
bel édifice, contenant quelques peintures.
L'église Santa-Grata se distingue par la
profusion des ornements. Le nouveau Pa-
lais est d'une belle architecture. — De
Bergame, le route incline au S.-E. et se
i-éunit h la première avant d'arriver k
BRESCIA.— Ho7ete : la Tour, —l'Hôtel
Royal ; — l'Ecrevisse. — Située près des
Alpes , au pied de coteaux délicieux, entre
le Mella et le Naviglio, la ville contient en-
viron SSyOOO hab.f et a quatre milles de
tour. C'est , suivant Tite-Live , l'ancienne
cité des Gaulois Génomanes. — Curiosi-
tés : Le Palais de la Commune, remar-
quable par sa grandeur et par son architec-
ture gothique grecque , bâti par Bramante ,
sur les ruines d'un temple de Vulcain ; on
y voit de belle peintures à fresque et divers
tableaux de prix. A côté de l'Evêché, édi-
fice considérable, est la bibliothèque pu-
blique. — Monuments religieiut : la Ca-
thédrale nouvelle , il Duomo , édifice tout
en marbre , décoré dans le goût moderne ;
la coupole est superbe. L'intérieur est en-
richi de statues, de tableaux, d'objets pré-
cieux, et d'un beau mausolée, par Jfon/i,
érigé à la mémoire de l'évêque Nava. Tout
près de la nouvelle cathédrale se trouve
l'ancienne cathédrale , dont les autels sont
ornés de belles peintures de Pierre Rosa
et de Moretto. l/église de Sainte-Marie-
des-Miracles, dontle portail est un des plus
beaux ouvrages du xv« siècle, est décorée
de peintures et de statues estimées , entre
autres de celles du Moretto. Les églises
de Saint-Nazaire , de Saint-Pierre-în-Oti-
veta, de Saint-Dominique, de Sainte-Eu-
phémie, de la Paix, de Saint-Jean et de
Sainte-Afra , contiennent des tableaux de
prix. Le couvent , attenant à l'église de
Sainte-Afra, est d'une belle architecture. —
Galerie de tableaux, Le palais Avo-
gadro , avec trois salles peintes à fresque
par le Romanino et par d'auti'es, possède
de bons tableaux de Paul Véronese , do
Titien et d'autres grands maîtres. — M. le
comte Tosi , dans sa belle collection de ta-
bleaux anciens et modernes, a un petit ta-
bleau sur bois , de Raphaël , d'une rare
beauté et extrêmement précieux.
Après Brescia , nous continuons de par-
courir cette riante et riche plaine de la
Lombardie, parsemée de beaux villages et
de vergers , d'une opulente végétation, jus-
qu'au
Lac de Garda. Ce lac a environ 111.,
H kil. de long, depuis le pied des Alpes
jusqu'à Peschiera, et 41., (16 kil.), dans
sa plus grande largeur. C'est un des plus
beaux sinon des plus grands d'Italie ; il a-
borde en excellent poisson , et ses eaux ,
très limpides , sont bonnes à boire. La for-
teresse de Peschiera , bâtie à l'endroit où
le Mincio sort du lac, domine sur un petit
port qui sert d'asile aux barques lorsque
les eaux sont agitées. — La première loca-
lité que nous trouvons sur le lac est
DESENZANO. — Hôtel : Impérial.—
Gros bourg, renommé par ses vins et par
sa délicieuse situation. Le voyageur trou-
vera k Desenzano des bateaux à rames pour
le conduire k Sermione, ainsi qu'un stea-
mer qui fait plusieurs fois par semaine le
trajet du lac.
CASTELNUOVO, village où on quitte
la grande roule de Vérone et de Venise,
pour prendre une directiou N., en remon-
tant la pittoresque vallée de l'Adige. Pour
la description de la route jusqu'à
MUNICH (v. routes 55^ et 331 et lisez
en sens inverse).
dbyGoogk
BOUTS 447. — DB MILAN A VIENNE. 565
ROUTE 446.
DE Hlli AlV A «lISnBS 9
Par Pavie et Novi, 20 p. 4/2. Voyez r. 427 et lisez eosens inyerse.
ROUTE 447.
DE maOLAX A WÏÏKXIX^ (Autrtelie) ,
Par LA PoNTEBA, 55 p. 4/2. et 57 milles 4/2 allemands.
De MiliuiàCasielauoTO Iv r.
445
Vérone.
Galdiero.
Moniebello.
Vicence.
Citadella.
Castelfranco.
Trévise.
siaoo.
Gônegliano.
Salice.
Pordenone.
Gniroipo.
Udine.
Collalto.
RescioUa.
Ponteba (milies allemands).
Tarvis.
Arnoldstein
Villach.
ATelden.
Klagenfurth.
S.-Veil.
Friesach.
Neumarkt
Unmark.
Judenborg.
Knittenfeld.
Kraubacb.
Leoben.
Bruck.
MUrsholTen.
Krieglach.
Miirrzzuschlag.
Schotlwien.
Ncukircbcn.
il 1/2
ip.1/2
1
1/*
3/4
3/4
3/4
1
1
i
1
1
i
1
i 1/2
i
1 3/4
1 3/4
1 1/4
1 1/4
1/2
S
2«n.l/4
2 1/4
2 1/4
2 1/2
3
2 1/2
2
3
3
2
2
2 1/2
2
2
2
2
3
3
Neustadt.
GUnzelsdorf.
Neudorf.
Vienne.
2
2
2 1/4
2
Communications.
De Bergame ë Lecco 3 p.
De Brescia à Manloue. 5
De Vérone k Mantoue. 3
— àLegnano. 3 1/2
— à Volargne. 1 1/2
De Vicence à Padoue. 2 1/4
De Citadella à Padoue. 2 1/2
— à Bassano. 1
De Castelfranco à Bassano. 1 1/2
De Trévise à Venise. 2 1/2
De Conegliano k Ceneda. i
D'Udine à Palmannova. i 1/2
— àTriesle. 5 1/2
De Bruck k Gratz. 3 3/4
Moyens de locomotion. Courriers, di-
manche et mercredi. — Prix : en livres au-
trichiennes (1) pour
Brescia. 17 »»
Vérone. 28 80
Vicence. 36 65
Trévise. 46 20
Udine. 65 70
Klagenfurih. 94 25
Vienne. 150 30
De Castelnuovo, le route est peu inté-
ressante jusqu'à
VÉRONE. — Hôtels: les Deux-Tours;
— la Tour-de-Londres ; — le Grand-Pa-
ris; — la Grande-Czarine deMoscovie.—
(I) Egale 87 centimet de Franee
dbyGoOgk
566
BOUTE 447. — DE MILAN A VIENNE.
Agréablement siluée surrAdige,c*estune|
des plus anciennes villes de l'Italie , et en'
même temps , une des plus belles du se*
cond ordre.—Pop. environ 60,000 hab
On la divise en deux parties : la plus im-
portante est nommée Vérone, et l'autre, Ve-
ronetla.— Edi/Sccs remarquables: L'objet
le plus digne de l'altention du voyageur,
est sans contredit l'Amphithéâtre. Ce bel
édifice est de forme ovale; il a extérieure
ment 153 mètres de long et 1 25 mètres de
large. L'arène a 74 met. sur 44. Tout au-
tour régnent 45 rangs de gradins, pouvant
contenir 50,000 personnes, commodément
placées. Aux extrémités du grand axe ,
il y a deux grandes portes , elles sont sur-
montées d'une plate-forme ou tribune , de
7 mètres sur 5, fermée par une balustrade.
On y voit aussi un grand nombre d'issues
eu vomitoires , par où les spectateurs en-
traient ou sortaient. On croit qu'il fut con-
struit sous le règne de Domitien ou de
Trajan. — Les fortifications de Vérone, con-
struites par San-Micheli , sont considéra
blés. On remarque la Porte-Neuve à droite
de l'Adige ; le château Saint-Ange , dont
on voit les restes à gauche , et le bastion
appelé le Bastion-d'Espagne ; la Porte del
Pallio, ou Porta Stupa, rivale,des ou
Trages des anciens dans ce genre. On re-
marque encore parmi les monuments d'an-
tiquité de la ville , trois arcs de triomphe :
le premier, appelé Porta-de-Bosa, élevé
sous Gallien, l'an 252; le second, Porta-
del-Foro-giudiziale, et le troisième , près
de Castel-Vecchio , œuvre de Vitruve, éle-
vé en l'honneur de la famille Gavia. Dans
Veronetta, un ancien édifice qu'on croit
être une Naumackie ; le palais Pompéï ,
etc. Près de l'Amphithéâtre est le théâtre
moderne , d'une belle construction , k cinq
rangs de loges. L'entrée est un superbe
portique ou péristyle de Palladio. Outre )es
monuments publics , on voit chez les par-
ticuliers des galeries de tableaux et des ca-
binets curieqx d'antiquités. Le palais Bevi.
lacqua, que Maffei attribue à San-Micheli,
renferme nlusieurs morceaux de sculpture
antique. On voit chez les Rotari une nom-
breuse collection de tableaux; chez M. Gaz-
zola un cabinet curieux. Le Musée lapi-
daire, commencé par Maffei, est surtout
digne d'attention. Sur la place de Signori',
est le Palais-du-Conseil, édifice magnifique'
de Sansovino , et dont la façade est ornée
de plusieurs statues de bronze et de mar-
bre. Les peintnres de la Sa1le-dn-Gonseil,
représentant les faits de l'histoire de Vé-
rone , sont de Paul Véronèse et de Brasa-
sorct; les mausolées des Scaligeri sont des
monuments curieux mais de mauvais goût.
Outre les ouvrages de San-Micheli , les
palais Canossa, Veri et Pellegrini sont
aussi de ce fameux architecte, rival de
Palladio.
MonumenU religieux. —* La cathé-
drale est du gothique le plus ancien; on y
admire un tableau de VAssomptiou du Ti-
tien ; sur la porte du chœur, un crucifix eo
bronze de San-Micheli , et un Crucifie-
ment, de Beilino, dans la chapelle de St-
Nicolas. Le chapitre possède une biblio-
thèque riche en manuscrits. Dans Téglise
de SaintrZenon , décorée d'anciens orne-
ments gothiques , on remarque le tombeau
de Pépin ; à Saint-Bernardin , la chapelle
Varesca , un des plus beaux ouvrages de
San-Micheli : à Sainte-Anastasie , diverses
bonnes peintures, entre autres la Sainte du
Torelli, véronais; Jésus-Christ dans le
jardm de Gethsémanie, de François Ber-
nardi ; une Flagellation de Claude Ridol-
phi , ainsi que plusieurs tableaux dans la
sacristie et le réfectoire ; aux Capucins ,
un Christ mort , d'Alexandre Turchi , sur-
nommé rOrbetto; aux Carmes- Déchaus-
sés, l'Annonciation, de Baleslra, et le
Grand-Autel , enrichi de marbre précieux ;
à Sainte-Hélène, cette sainte avec sa croa,
la Vierge et Constantin , de Félix Bnisa-
sorci; à Sainte-Euphémie, David, tenant sa
harpe, Moïse, les tables de la loi, de
Brusasorci ; et SaintrPaul , de BapUste del
Moro ; à Saint-Jean , un Baptême de Jé-
sus-Christ , de Farinati ; et à l'hôpital de
Miséricorde, la Descente de Croix, de
l'Orbetlo. On voit aussi de superbes pein-
tures de Brusasorci à la chapelle de l'év^
que. — La coupole de Saint-Georges : le
corps de cette église, d'une belle architec-
ture , est de Sansovino. On y admire deux
tableaux de Paul Cagliari, surnommé le
Véronèse; la Famine, de Farinati; la
Manne, de Brusasorci ; et le Baptême de
dbyGoogk
BOIÎTB 447. -- DB MILAN A VIENNE.
5«7
Jésus-GhrîBi , da Tintorei. Dans Téglise
des Saints Nazaire et Celse , on remarque
une Sointe-Famille , de Raphaël. A Sainle-
Marie-de>la-Victoire , la Descente de croix,
de Paul Véronèse , dans la sacristie ; à $<«-
Marie-m-Organis, Saint-Bernard battu par
les démons , de Luc Jordan ; un Ange-
Gardien , du Guerchin ; dans la sacristie ,
un Saint-François , de l'Orbelto. Il faut vi-
siter aussi le cimetière, Tun des plus beaux
dltalie. — L'amateur d'histoire naturelle
ne doit pas négliger les fossiles du palais
Ganossa , très riche en poissons pétrifiés
du mont Bolca.
Àrcole , Rivoli , Ronco^ Montebello
glorieux souvenirs pour la France , sont
aux environs de Vérone.
VICENCE.— Hôtels : les Deux-Roues;
— TEtoile-d'Or, — le Chapeau-Rouge. —
G*est une ville d'environ 32,000 hab. ;on
croit qu'elle fut fondée par les Gaulois se
nonais, 392 avant l'ère vulgaire. En géné-
ral , les édifices publics n'ont ni la beauté
ni la richesse des bâtiments particuliers.
Le plus beau monument du génie né à Vi-
eence , de Palladio , est le Théâtre Olym
pique, ainsi appelé du nom de l'Académie
olympique établie à Yiceuce, l'une des
plus anciennes d'Italie ; sa forme est à peu
près celle des théâtres anciens. Le Pros-
cenium ou l'avant-scène , représente l'en-
trée d'une ville. On y voit un arc-de-tri-
omphe en l'honneur d'Hercule ; sept espè-
ces de rues partent du fond du théâtre et
aboutissent à l'avant-scène. Il y a des
maisons, des temples, des bois en relief
ou en perspective. La partie de la façade,
qui n'est point occupée par l'avant-scène,
est décorée de colonnes corinthiennes sur-
montées d'un attique avec des niches et
des statues. Cette magnifique salle sert
rarement -aux représentations scèniques;
mais pendant les deux foires célèbres de
Vicence , on y donne des bals.
Palais. Nous citerons le palais Ragione
où se tient la cour de justice , belle œuvre
de Palladio. En face, se trouve le Palazzo-
del-Capitano ; un peu plus loin , le Mont
de-Piété; le Palais des comtes Chiericati ;
située sur la belle et vaste place de l'Isola,
ensuite viennent ceux de Barbarano, Por-
to, Tiene, etc. — Le pont délie Barcbe
est d'une seule arche, ses parapets sont
décorés d'une balustrade de marbre.
Monuments religieux. — Vicence ren-
ferme près de 40 églises, dont la plupart
n'offrent rien de bien intéressant. La ca-
thédrale , édifice gothique , n'a de remar-
quable qu'une vaste tribune d'un assez bel
effet. Dans Santa-Corona , il y a une Ado-
ration des Mages , de Paul Véronèse ; une
Descente de Croix , par le Bassan ; le Bap-
tême de Jésus-Chrix, par Belino. Au-dessus
de la porte d'entrée, Jésus-Christ couronné
d'épines, par le Tintoret, riche composi-
tion. — L'église de Saint-Michel possède
un tableau du Tintoret» représentant saint
Augustin qui guérit des pestiférés. — On
voit dans le réfectoire de Notre-Dame-du-
Mont , Jésus-Christ à table avec saint Gré-
goire , de Paul Véronèse ; à Saint-Barthé-
lemi,un Christ descendu de croix, de
Buoconsiglio, et une Adoration des Mages,
de Marcello Figolino
La nouvelle Pinacothèque renferme
entre autres beaux tableaux , une Sainte-
Famille , par Paul Véronèse ; une Madone,
du Guide ; une demi-figure , par Annibal
Carrache ; une Madeleine , par le Titien ; la
Vierge et Jésus-Christ sur un trône , par
Jacques Bassano ; un portrait , par Boni-
facio; un autre portrait, par Giorgione,
etc. — La Bibliothèque contient 36,0Q0
volumes, tant anciens que modernes. Elle
est ouverte tous les jours au public. — De
Vicence , nous quittons la route de Milan
à Venise, pour prendre une direction N.-
E. jusqu'à
CASTELFRANCO. — Visiter le palais,
le Théâtre-Neuf, la belle Place et la gran-
de église , avec une belle toile de Gior-
gione, natif de ce bourg.
TRÉVISE. — miels . la Poste; —
THûtel-Royal.— Ville ancienne et peuplée ,
située sur la Sile, qui donne son nom i
la Marche Trévisiane. On y voit des palais
et des églises remarquables , une place et
un fort beau théâtre. Parmi les édifii^s
religieux, nous citerons la Cathédrale,
qui date du temps des Lombards ; l'inté-
rieur renferme de belles peintures du Ti-
tien , de Paul Véronèse , et de Paris
Bordonne. En face , se trouve le Palais du
Tribunal , et tout près, les prisons neuves,
Digitized by VjOOQIC
6&8
ROUTE 448. — DE MILAN A VENISE.
olies constructions ; le palais des Archives
des Notaires; le Mont-de-Piété , où se
trouve une toile de Giorgione ; rHôpital-Ci-
vil, nouvellemeLt réparé ; et la belle église
SaintrNicolas, avec de superbes peintures,
snrtout un tableau de Nicolas del Piombo.
On trouve à Trévise un Athénée des scien-
ces et des lettres ; des écoles publiques ,
tu jardin des Plantes et une bibliothèque ,
riche de 30.000 vol. » Commerce consi-
dérable de laine, de soie et de draps. — La
campagne produit du blé et des iraits et
nourrit des bestiaux en abondance. — Fop.
46,000 hab.
De Trévise à Vienne, (v. route 358 et
lisez en sens inverse.)
VIENNE (v. route 518.)
ROUTE 448.
DE aoiiAiir A TEMisi:,
(4n route)
Par VÉRONE, YiGENCE et Padoue, 22 p. 4/4.
De Milan à Vicence. (v. U7).16p.l/4
Dé Vicence à Arlesega. 1 1/4
— Padoue. 1
— Dolo. 1 1/4
— Mestre. 1 1/2
— Venise. 1
Chemin de fer et route de poste. —
Prix : 49 fr. — Vélocifères , lundi , mardi
jeudi et vendredi.
Prix : pour Vicence, 58 1.
— Venise, 521.
Chemin de fér, de Vicence , pour Pa
doue et Venise , trois départs par jour ; en
S h., prix : 8 1. 25 cent.,— 6 1. 50 cent
On sort de Vicence par la porte de la
Madona-del-Monte ; on aperçoit à droite
un arc de Palladio , décoré de quatre co-
lonnes corinthiennes , portant un petit at-
tique sur leur entablement. Cet arc , qui
est d'un très belle proportion, sert de ves-
tibule à un escalier de 290 marches , qui
conduit à l'église de la Madona-del-Mon-
te , par une galerie en arcades d'un mille
de long. L'église est moderne et ornée de
colonnes corinthiennes. De là , on a la vue
sur la ville et sur la campagne.
PADOUE. — Hôtels : TEtoile-d'Or ;—
la Croix-d'Or; — TAigle-d'Or. — Celte
ville , de forme triangulaire , a 2 lieues de
tour, et ne compte que 54,000 hab., aussi
paraît-elle presque déserte. — Ses fortifica-
tions consistent en de bonnes murailles et
de larges fossés et plusieurs bastions, dont'
l'un appelé Cormzro, passe pour un chef-
d'œuvre d'architecture militaire. On pénè-
tre dans Padoue par sept portes , toutes
d'une riche architecture.
Monuments religieux. — La cathé-
drale, vaste édifice commencé en 1123,
fini en 1754. Elle renferme une vierge, de
GiollOt d'une rare beauté; la Fuite en E-
gypte , par le Bassan ; l'Adoration des
Mages , du même; St-Antoine , par Sasso-
ferrato ; la Vierge et l'Ënfaot-Jésus , par
Palmapère; Saint Sébastien, parle Guer-
cbin ; la Cavalcade du Pape , par Benso-
volio. Une vierge en marbre d'un beau fini;
six bustes , par le fils de Canova. Dans la
sacristie , plusieurs objets curieux , et une
Vierge, du Titien; un saint Jérôme et un
saint François , de Palma le jeune ; une
Vierge , de Sassoferrato ; — l'église de
VAnnuMîata alV Arena est couverte de
fresques , par Giotto. — L'église de Sainl-
Benoît-le-Vieux contient un beau tableau,
du Tinloret, représentant Jésus-Christ dans
les airs avec plusieurs saints ; une Adora-
tion des Mages, duFiammcnghino. — Celle
de St-Bovo possède une Descente de Croix
attribuée au Titien. — Celle de Saint-Can-
ziauo , aussi décorée de tableaux , se lait
remarquer surtout par l'élégance de son
architecture. — La Scnola de Véglise des
Carmes est enrichie de fresques, dont une,
ouvrage admirable du Titien, représente
dbyGoogk
ROUTE 448. — DE MILAIf A VENISE.
569
sa'iDt Joseph et sainte Anne; et d*un peiit
tableau à rhuile , du même auteur, ou du
moins de Palma l'aîné. — L'église de St-
Francesco - Grande conserve un beau ta-
bleau de Palma , représentant saint Gré-
goire qui prie pour les âmes du Purgatoi-
re; un tableau de Paul Véronèse , etc. —
L*église des Eremitaui possède, dans la sa-
cristie , un saint Jean-Baptiste , de Guido-
Reni , et un monument élevé à Frédéric
d*Orange , par Canova , auleur aussi du
beau mausolée d*une princesse russe, dans
un petit jardin contigu; la chapelle à droite
du maître-autel , est décorée de fresques
superbes, peintes par Manlcgna. — On re-
marque encore les tombeaux d'Ubertin 111
et de Jacques IV , le mausolée du profes
seur Mantova Benavidès , et le buste de
Jacques de Forli. — Dans la première
ehapelle, un groupe de Canova frappe la
vue , c*esl une femme assise méditant près
de ses enfants.
Non loin de là se trouve la statue d'une
femme tenant sur ses genoux un livre sur
lequel on lit ces mots : Ne me perdas illa
die ; morceau plein de vie et de sentiment.
— L'église de Saint-Cagétan , construite
sur les dessins de Scamuzzi. On y voit
quelques tableaux de Palma et une vierge
attribuée au Titien.
L'église de Sainte-Croix et le couvent
de la Madeleine renferment de belles
toiles ; mais les deux ^lises les plus re-
marquables de Padoue sont Saint-Antoine
et Sainte-Justine. — Saint-Antoine est un
vaste édiGce gothique, de 1255 à 1307,
surmonté de six coupoles : l'intérieur
est orné de peintures , de bas-reliefs et de
statues , par Giotto . Tiepolo , Donatello ,
Campagna , etc. — Les cloîtres, conligus,
appartenant à l'Université , contiennent
une riche bibliothèque , et sont ornés de
tombeaux. — La Scuola, petite église, est
peinte à fresque par le Titien et autres
grands maîtres
L'église de Sainte-Justine , bStie sur les
plans de Palladio , est un édifice immense,
et d'un style noble et sévère , orné de huit
coupoles, dont la plus élevée , en y com-
prenant la statue de Sainte-Justine , a 75
mètres de hauteur. — Le tableau , placé au
fond du chœur, est regardé comme un
chef-d'œuvre de Paul Véronèse. On re-
marque en outre une sainte Gertrude en
extase , soutenue par des anges , du che-
valier Liberi; un saint Benoît qui re-
çoit les saints Placide et Maure , un des
meilleurs ouvrages du Palma ; saint Côme
et saint Damien sauvés du naufrage , ta-
bleau plein de feu d'Antoine Balestra ; le
Martyre de saint Placide et de ses compa-
gnons , composition magnifique , de Luc
Giordano ; enfin les belles sculptures du
devant de l'autel , où repose le corps de
saint Prosdocime. — Il faut visiter le
monastère contigu qui sert aux soldats in-
valides.
Edifices publics. — Nous remarquons
le Palais-de-Justice , dont on admire la
salle d'audience (il sallone)^ la plus gran-
de et la plus singulière qu'il y ait peut être
au monde, ornée de peintures de Giotto,
et d'un monument élevé à Tite-Live. —
Le Palazzo del Capitano, situé sur la
place des Signori : bel édifice dont la porte
est surmontée d'une tour qui renferme une
horloge astronomique. — La Bibliothèque
pubHque, de 50,000 vol. d'ouvrages de
choix ; les salles sont ornées de belles fres-
ques, de Dominique Campagnola, deGual-
lieri , d'Etienne d'ail' Arzerc et du Ti-
tien.— La Loggia, ou Hôtel-dc-Ville, e.^'t sur
la môme place; c'est un joli édifice. — La
place d'Arena où se donnent le fStes publi-
ques ; l'Archevêché , avec de belles fres-
ques , une jolie galerie de tableaux et une
précieuse bibliothèque ; — le Consen'atoire
des orphelins; — le Mont-de-Piété , avec
un superbe bas-relief, de Canova ; — le
Nouvel-Hôpital, édifice imposant; — le
Palais-du-Podestat ou Municipalité, sur la
place des Herbes , bâtiment d'une grande
beauté et contenant un des plus beaux ou-
vrages de Dominique Campagnola , repré-
sentant le prêteur Cavalli k genoux devant
le Saint-Sauveur ; la Femme adultère, du
Padovanino ; et une Cène , du Tintoret ;
— La Place de l'Uva , le Pont de
Saint-Laurent, ancien ouvrage romain;
l'Observatoire , sur la place du Château ,
construit au-dessus d'une tour où le tyran
Ezzelino faisait enfermer' ses victimes; —
l'Académie des Beaux-Arts; le bel Arc de
Valaresso; enfin , la place de 'Pralo
dbyGoOgk
570
Rours 448.
DE MILAN A VENISE.
/
dcUa Valle , vaste, pittoresque, décorée de
statues colossales , et arrosée d'un joli c;i-
nal. -r- Padoue a encore plusieurs palais
renfermant de belles peintures et de riches
collections.
V Université est un vaste et bel édifice;
cet établissement , l'un des plus célèbres
et des plus anciens dTItalie, renferme tout
ce qui peut servir à l'étude des connais-
sances humaines.
Le Séminaire est un superbe édifice ,
avec quelques bons tableaux et une bonne
bibliothèque.
La Boucherie et le Théâtre.
Les environs de Padoue ne sont qu^un
vaste et riant jardin , parsemé de jolies
maisons de campagne. Café Pcdrochi.
De Padoue une bonne route de posle con-
duit à Rovigo et à Manloue. — Chemin
de fer : pour Venise , 5 fois par jour ;
prix, 4 1.50 c. — 31. 50<î. —et 2 1.
En quittant Padoue la roule traverse la
plus riante, la plus fertile et la plus gra-
cieuse contrée qu'on puisse voir jusqu'à
MESTRE (v. r. 358).
^ VENISE. — Hôtels : Les principaux
sont en général sur un très grand ton , cl
beaucoup ressemblent à des palais. Les
principaux sont : V Hôtel royal ou Da-
niel , proche de la place St-Marc ; table
d'hôte à 6 h. dans l'été, et 4 h. dans l'hi-
ver ; — de VEurope^ sur le grand canal ,
avec 117 chambres à coucher; table
d'hôte à i h. , 5 fr. — ceux du lion
B/anc(Leone-Bianco),surle grand canaf,
près de la poste, de la Grande-Bretagne,
Luna , etc. , sont des hôtels de second
ordre.
Venise offre au voyageur un spectacle
unique au monde : entièrement bâtie sur
pilotis, dans des lagunes séparée,^ delà
mer par des bancs de sable, elle se compose
de 150 Iles très rapprochées les unes des
autres, divisées par des canaux, et réunies
par plus de 300 ponts dont quelques-uns
sont assez beaux.
OBJETS REMARQUABLES.
y '" Place Saint- Marc , entourée de ma
gDifiques édifices, monuments historiques
de la renaissance; c'est la rivale des plus
belles de l'Europe, non par ses dimensions,
mais par ses décorations et par le conp-
d'œil magnifique qu'elle offre, vue de &
mer.
L'Eglise de Saint-Marc, sur la place, ^
est' un édifice imposant et majestueux , ât
forme grecque, enrichi d'une profusion dfe
marbres orientaux, de bas-reliefs et sculp-
tures de bronze , dorures ei mosaïques
exécutées depuis le x» jusqu'au xviii« siè-
cle. Où y compte 500 colonnes de vert
antique , de porphyre , de serpentine , de
marbres veinés et d'autres également pré-
cieux. Les côtés extérieurs , la façade, les
murs intérieurs, les voûtes, le plafond et le
pavé sont incrustés de ces riches matériaux;
enfin tout ce qui n'est pas d'or, de bronze
ou en mosaïque , est revêtu de nuriiire
oriental. La façade offre une collectioa très
nombreuse de colonnes aussi précieus»
par la qualité et la variété des marbres que
par le travail. Cinq grandes mosaïques
dans les voûtes de l'ordre inférieur ; les
deux premières ( à droite de l'observaleur)
représentent : l'Enlèvement du corps de
St-Marc des tombeaux d'Alexandrie , de
Pierre Vecchio , 1 650 ; celle du miliea
le Jugement dernier, dePiern' Sjmgna;
dans la suivante on voit les Magistrats vé-
nitiens rendant des honneurs au corps
de Saint -Marc, de Sébastien Hisù;
dans la dernière, une ancienne mo-
saïque représente l'Eglise de Saiot-
Marc , ouvrage du xvi« siècle. Quatre
grandes mosaïques dans les voûtes de
Tordre supérieur : la Descente de Croix.
l'Apparition deJ.-C. aux Limbes, la Ké"
surrection , l'Ascension , exécutées par
Louis Gaetano , sur les dessins deMaffèo
Veronùy vers l'an 1617. Cinq portes de
bronze , et sur celle h gauche en entrant
par la grande , l'épigraphe suivante , qui
en désigne l'époqne et l'artiste : iiccc.
Bertucius Âurifex Venetusme fecit.
Les Quatre chevaux de broj»%e , qui t.
ornèrent pendant quelque temps l'Arc de
triomphe du Carrousel k Paris , ont repns
leur ancienne place.
On observe au-dessus de la principale
porte St-Marc en habits pontificaux , de
François et Valère Zuccato , dessin do
Vttien, en 1545.
Au-dessus de St-Marc , sept petites
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ROUTE 448. — DE MILAN A VENISE.
571
tnosaïques da xi« siècle , représentent le
Cruciliement et le sépulcre de J.-G. ,
de François et Valère Znccato. Les
autres mosjTques semées h profusion dans
cette merveilleuse église , ménteut toutes
Vatteotion.
l^ Ui Trésor de St-Marc est le plus riche
r^iquaire qu'on connaisse ; on y voit de
nombreux morceaux de la vraie Croix ,
le clou , Véponge et le roseau , instrur
meots de la passion de Jésus-Christ ; le
couteau qui lui servit à la Cène ; Yhu-
mérus de saint Jean-Baptiste; des re-
/igues de saint Marc , et divers trophées en
levés lors delà prise de Constantinople.
i^ Palais dhc^l , édifice qui frappe de
surprise et d'admiration, par la singulari
té , la hardiesse et la magnificence de son
architecture.
On remarque V Escalier des Géants ,
maguiflque ouvrage , construit vers la fin
du xv« siècle , par Antoine Bregno , et
orné de deux statues colossales , sculptées
par /. Sansouino en 1556, qui représen-
tent Mars et Neptune ; au pied de Tescalier
Adam et Eve, beaux morceaux, mais moins
grandioses.
L'Escalier d'Or a été construit de 1 558
k 1577 , ses magnifiques décorations sont
de Sansovino ; l'Hercule et l'Atlas qui
ornent l'entrée sont de Titien A8petli;]es
ornements en stuc de Vittoria , les fonds
de Franco. H serait trop long d'énumé-
rer toutes les peintures du palais ducal.
Nous indiquerons seulement les tableaux
les plus remarquables.
Salle DU grand conseil ou Biblio-
thèque royale de St-Marc. — Les murs
et le plafond sont entièrement couverts de
peintures précieuses qui représentent les
fiistes de la république de Venise. A droite
en entrant , grand tableau représentant
la Gloire du Paradis , par Jacques Tinto-
retto, de 10 m. de haut et 25 de long; le
Pape Alexandre III au couvent de ta Gha
rite, parPju/ Véronèse; Prise d'armes du
doge contre Barberousse, par le Tintoret ;
— Grande bataille des Vénitiens contre
Barberousse, par le même; -— Othon pré-
senté par le doge au pape Alexandre 111 ,
par Palma le jeune ; — Alexandre 111
bénissant une flotte, par Palma père ;
Frédéric Barberousse ^ genoux devant In-
nocent 111 , par Frédéric Zaccari ; — le
pape sur son trône recevant les adieux du
par Jules Delmori ; — Première
bataille des Vénitiens contre les Turcs , par
le Tintoret ; — Autre bataille , par le
même ; — Procession du doge, du même;
— Prise de Zara par les Vénitiens , par
Palma le jeune ; — Dandolo refusant la
couronne d'empereur , par le même ; —
Les Femmes de Zara demandant grâce
pour leurs maris , par Blanc ; — l'Apo-
théose de Venise, par Paul Véronèse; —
Venise au milieu des divinités, par le Tin-
toret ; — le Jugement universel , par
Palma le jeune , grande toile ; le Christ
mort , par Giovanni Bellino ; — Saint
Christojphe, parle Titien; — Foi du doge
Marin Grimani , toile magnifique , par le
même ; — Bataille contre les Génois , par
Vissentini , • et huit autres sujets analo-
gues du même auteur.
Dans la salle des Dix on trouve deux
plafonds de Véronèse ; celui peint en gri-
saille passe pour un des plus beaux d'Ita-
lie. — Le doge Grimani à genoux devant
la Vierge et St-Marc , par Contarini] —
L'Enlèvement d'Europe , toile magnifique-
de Paul Véronèse ; — Bataille des Véni-
tiens contre les princes Scaligeri , par
Contarini ; — Ariane couronnée par Vé-
nus , par le Tintoret ; — Jacob de retour
en Egypte, par le Bassan ; — Les Forges
de Vulcain , — Mercure et les Grâces ,
par le Tintoret (fresques) ; — Le Con-
grès de Bologne où Charles V et Clément
Vil signent la paix » par Marco Vecelli ,
neveu du Titien ; — La seconde Con-
quête de Constantinople , — une Victoire
navale, deux toiles de Domenico RobuS"
ti ; — Venise personnifiée et le doge Ci-
cogna donnant audience à des ambassa-
sadeurs , deux tableaux de Carletto
Cog/wn, fils ûe Paul Véronèse.
Une douzaine de grandes compositions ,
par Paul Véronèse ; — La collection des
11i portraits des doges de Venise, dont
plusieurs sont du Tintoret , de Bassan et
des deux Palma. A la place de Marino
Faliero , on voit un ovale noir avec ces
mots : Lorus Marini Falieri decapitati.
La bibliothèque est très riche en ma-
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572
SOUTE 448. — DE HILAN A VENISE.
nuscrils et en livres anciens et modernes ,
on y compte environ 70,000 volumes ,
dont plus de cinq mille tnanuscriU ; on
y conserve ta célèbre mappemonde de Fra
Miauro, dessinée Tan 1460. Dans cette
même bibliothèque il y a encore une riche
collection de médailles , de statues , de
bustci et de bas-reliefs en marbre et en
bronzf.
^^ Clocher de St-Marc, édifice riche en
jnarbres.
La Loge (par Sansovino) , petit monu
ment très élé^nt, revêtu de beaux marbres
et orné de riches sculptures , de bronzes
et de statues.
L'Ancienne Bibliothèque , sur la pe-
tite place , est un édifice curieux et riche-
ment décoré de stuc et de belles peintures.
Nouvelle galerie, ou Palais-Royal,
construction récente , servant de résidence
aux princes de la maison impériale. L'ex-
térieur est peu remarquable. Plusieurs
chambres renrerment de belles peintures;
nous citerons un Ecce Homo , d'Albert
Durer; dans la chapelle on admire la Des-
cente du Christ aux Limbes . par Gîor-
gione ; — L'Adoration des Mages , par le
Tinioret; — St-Joachim chassé du tem-
ple , par le môme ; — le Passage de la
Mer Rouge, par le Titien ; — la Sagesse
couronnée, du même; — Si-Marc sauvant
un musulman du naufrage , par le Tinto-
ret ; — l'Enlèvement du corps de saint
Marc par deux marchands de Venise , par
le même ; — Venise au milieu d'Hercule ,
de Cérès et d'autres divinités , par Paul
Vérot*è$e,
' Derrière le Palais-Royal, il y a un déli-
cieux jardin baigné au sud par le grand
canal.
^ ^ Hôtel de la monnaie (de Samovino)
magnifique édifice de la plus grande soli-
dité et du meilleur goût ; atelier fameux
pour la fabrication des monnaies d'or, d'ar-
gent, de cuivre , et des médailles du plus
beau travail.
Prison. Edifice qui réunit à l'élégance
la plus grande solidité.
Saint-Zacharie, li57. L'intérieur de
cette église , son abside , et les au
chesse des marbres. On y admire aussi de
belles peintures de Jean Bellini, du Ttii^
toret, de Palma ; le tombeau d'Alexan-
dre Viltoria, ouvrage remarquable de iee»
Bellini f etc.
Saint- Georges (Sansovino, lS50).i>
édifice très solide , très élégant et très or-
né.
Saint-Laurent (Sorella). Le maître-
autel est richement orné do marbres , de
ûronzes et de statues : six grandes
colonnes antiques, ouvrage magaifiqiK.
Saint-Antoine, chapelle k gaudie , est
décorée de peintures par /. Palma.
Saint-Georges-des-E$glavons. L'o-
ratoire, au rez-de-chaussée, est décoré de
bonnes peintures par Carpaccio.
Saint-François-della - ViGXA , vaste
église , renferme 1 7 chapelles ornées de
beaux tableaux par Pennacrhi, Paul Vé-
ronèse, Frère Antoine de Nègrepont,
Jérôme Sanla-Croce , et deux beaux
mausolées en marbre.
Saint-Pierre , édifice vaste et ancien i ,
avec un clocher magnifique. A droite en ^
entrant , après le â« autel . chaire très
antique en marbre, en forme de siège,
qu'on croit avoir servi h saint Pierre à
Antioche. Celte église renferme de pré-
cieuses toiles par Paul Véronése, An-
toine Belucci, Grégoire lauartm,
PadovaninOf Lucas Giordano
Saint-Joseph. Derrière le maîlre-au-
tel , la Nativité de Jésus-Christ , par
Paul Véronèse ; le magnifique mausolée
du doge Marino Grimani et de sa
femme.
Jardin public , charmante promenade \^
qui s'avance en forme de presqu'île au mi-
lieu de la lagune.
L'Eglise de la marine royale , dans
laquelle on a récemment transporté le tom-
beau du grand amiral Angelo Emo ,
sculpté par Joseph Ferrari-Torelli , l'an
1792.
Arsenal royal. Porte principale de
terre , ouvrage magnifique d'ordre corin-
thien, sur quatre colonnes de marbre grec,
construite l'an U60. Aux côtés de la ba-
lustrade de l'entrée , quatre lions de mar-
bre du mont Hymette.
iefe, friippent d'admiration parlasingu ^
iarité et l'élégance du style, et par la ri^l Saint-Martln. Chapelle prèsducb<Bar
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BOITTE 418. — DE MILAN A VENISE.
573
k droite de l'observateur. Le tableau de
Taulel représente la Résurrection de J.-C.
par SantQ-CroàB. Dans l'église , un beau
mausolée en marbre en l'honneur du doge
françoif ErtMO.
Mai^n Craglietta. Cabinet de ta-
bleav-x de quelques célèbres artistes des
écoles vénitienne et flamande , savoir :
Jivarini, Bellini , Pordenone , Titien ,
Paul Vêronèset CanaletlOf Rubens, Al-
bert Durer,
Saint- Jean de Bragora. — Derrière
le maître-autel il y a un grand tableau qui
représente le baptême de J.-C. , bel ou-
vrage de Cifna.
Sainte-Marie - de - la - Piété , église
élégante.
Grand Hôtel royal. C'est le palais
Jlernardo ; belle architecture du moyen-
âge.
Saint-Georges-Majeur ( Palladio ) ,
temple magniûque en forme de croix la-
tine, avec onze autels. Au-dessus de la
porte, le monument du doge Léonard Do-
uât, mort en 1612 ; à droite en entrant,
monument du général et procurateur Lau-
rent Vénier, de 1667. Premier autel : le
tableau représente la Nativité de J.-C. ,
par /. Bassano. Maitre-aulel : il est com-
posé de marbres très fins et de bronze. On
admire dans cette église six belles toiles
du Tintoret : la Cène , la Résurrection ,
le Martyre de St-Etienne , la Manne , le
Couronnement de la Vierge , et un Mar-
tyre. — Couvent attenant : le premier
clottre est un magnifique carré d'élégante
architecture ionique.
^^ Sainte-Marie-de-la-Salote. On
compte 125 statues; on y admire la cou-
pole, qui est très élevée. Chœur : plafond
orné de trois grands ouvrages qui repré
sentent Elle, la Manne et Abacuc , peints
p^r Joseph Salviali. Sacristie : plafond ,
la Mort d'Abel , le Sacrifice d'Abraham ,
David vainqueur de Goliath , saint Marc
entre quatre saints , les quatre Evangélis-
tes, la Descente du SaintrEsprit, les quatre
Docteurs , ouvrages sublimes du Titien ,
de son meilleur temps; les Noces de
Cana , par le Tintoret ; la Naissance , la
Présentation et l'Assomption de la Vierge,
par Luca Giordano. Le magnifique cou-
vent attenant à celte église est aujourd'hui
occupé par le séminaire patriarcal. ^
Académie des beaux -arts. Très ^/^
nombreuse collection des meilleur»
tableaux des maîtres de toutes les éco-
les. — La collection des modèles de
sculptures. Tableaux , chefs-d'œuvre du
Titien ; — St-François qui reçoit les stig-
mates , et au bas , d'autres saints , par
François Becarued, de Conegliano. —
À la fenêtre : la Vocation de saint Pierre
et de saint André, par Marc Bosaiti ; —
la Présentation de TEnfant Jésus au vieux
Siméon , ouvrage célèbre de Victor Car-
paccio , — la Vierge sur un trône au mi-
lieu de quelques saints , par /. Baptiste
Cima de Conegliano ; — la Résurrection
de Lazare, pzr Léandre Bassano (rap-
porté de Paris) ; St-Laurent Giustiniani an
milieu de quelques saints , chef-d'œuvre
à'Ànloine Licinio , surnommé le Porde-
none^ (également rapporté de Paris); —
la Sle- Vierge sur un trône avec l'Enfant
Jésus et quelques saints , par Jean Belli-
ni. — Façade où est V escalier ; le Mi-
racle de St-Marc pour délivrer un esclave ,
ouvrage classique de J, Tintoret ( rap-
porté de Paris) ; — les Noces de Cana , le
plus beau tableau de Padovanino ; — la
Vierge sur un trône avec l'Enfant Jésus,
St-Joseph et d'autres saints, par Paul
Véronèse (rapporté de Paris) ; — la Vi-
sitation de Ste Elisabeth , jolie petite pro-
duction du Titien ; — une Déposition de
croix, belle toile commencée parle Titien
et finie par Palma le vieux ; — la Pré-
sentation de la Vierge au temple et son
Assomption , deux chefs-d'œuvre du Ti-
tien ; — St-Jean-Baptiste dans le Désert ,
par le même; — la Vierge dans la gloire,
adorée par St-Côme et St-Damien , toile
admirable du Tintoret. Les autres pro-
ductions de ce grand peintre sont : le
Christ sortant du tombeau , la Vierge et
l'Enfant désus , le Meurtre d'Abel , une
Assomption, Adam et Eve mangeant la
pomme , le Christ en Croix , et plusieurs
portraits. — On remarque aussi dans cette
Académie une Ste-Christine battue de
verges, de Véronèse, Bien que resserrée
dans notre cadre , nous ne pouvons nous
empêcher de citer encore de ce grand
dbyGoOgk
574
ROUTE 448. — DE MILAN A VENISE.
maître : Ste-Christine au milieu du lac de
Bolsena, les quatre Evangélistes, Ste-Chris-
tine poussée ë l'adoration des idoles , la
Foi , la Charité , Ezéchiel et Isaïe , gri-
sailles. — Un Pêcheur présentant au doge
l'anneau de St-Marc , grande composition
par Paris Bordone ; — le riche Epulon
au milieu de ses courtisanes , belle pein-
ture de Bonifacio ; — le Massacre des
Innocents, TAdoration des Mages, la
Femme Adultère et le Christ glorieux ,
par le mÔme ; — une belle Assomption
«on terminée, àe Pal ma le vieux ; —
huit ou dix toiles de Palma le jeune ,
dont la plus remarquable est le Cheval de
la mort ; — La dernière Cène du Sau-
veur , le Christ devant Pilale , par Bene-
detto ; — le Christ portant sa Croix , par
Carleilo Cagliari ; — des Anges portant
les instruments de la Passion , par le mô-
me ; la Résurrection de Lazare , belle toile
de Leandro Bassan ; — Si-Thomas tou
chant les plaies , par Baptista Cima , -
une Vierge du même ; — les Noces de
€ana , par le Padovanino.
jy Sculptures. — Cette nombreuse col-
•^ lection est composée de copies en plâtres
des morceaux les plus remarquables de
Rome , de Naples , de Florence et de Lon-
dres. — Première salle : la bordure de la
corniche qui l'entoure est ornée de plu-
sieurs morceaux exquis peints par le Ti-
tien, — Seconde salle : elle est décorée
par la fameuse collection du chevalier
Rossi^ composée d'un grand nombre de
dessins des plus célèbres artistes , parmi
lesquels un grand nombre de Léonard , de
Raphaël, et de Michel Ange. — Le
Nouveau salon renferme le grand tableau
de la Cène de J.-C. , do Paul Véronèf^e ,
et le célèbre tableau de Gentile Belhm
(récemment restauré) , qui représente la
place de St^Marc, et une procession dont
les personnages portent le costume de ce
temps-là ; ouvrage de 1 496.
Palais Giustiniani Lolin . H renferme
une précieuse collection de gravures , de
bons tableaux et une bibliothèque choisie.
Palais Foscari, édifice majestueux
Palais Mocenigo , avec de bons ta-
bleaux et le modèle du Paradis, peini par
/. Tinioret,
Palais Pisani , où se trouve la beBe
toile de la Famille de Darius aux pieds
d'Alexandre, par Paul Vironèse,
Dans TEglise de Saint -Luc , un St-
Luc, de Paul Véronèse.
Le Palais Grihani , cité pour sama-^^
gnificence. ^
Le Pont de Rialto , élégant et sohde, û
La Douane Royale, où Ton comDW
200 salles.
Le Palais Micheli , avec de magnifi-
ques/açi.vsen^s de haute-lisse , d'après
les dessins de Raphaël.
Palais Manfrin. Galerie très ncbe en //
tableaux de peintres étrangers et iUlieDs ,
et entre autres de l'école vénitienoe ( à vi-
siter). 11 y a dans chaque salon le catalogue
des tableaux qu'il contient. C'est là qu'on
admire la Descente de croix , du Titien, h "
la Lucrèce, de Guido Reni ; — les trois ^
porl rails, célébrés par lord Byron ; — le
Sacrifice d'Iphigénie , par Leândro Bag-
san; — Moïse frappant le rocher, par
Pordenone ; — la Fuite en Egypte et ua
Ecce Homo, par Augustin Carrache;
— Cérès et Bacchus , de Rubens ; — un
petit Berger , de Murillo , etc.
Palais Calvagna. On y remarqueeutre
autres plus de vingt des meilleures pièces
iy André Schiavone^ dont deux sontd^une
très grande beauté.
Les Scalzi, église riche en sculptures,
peintures et dorures.
Saint- André. On y admire St-Jérdme
dans le désert, le plus beau nu de Paul
Véronèse.
Eglise du Rédempteur , magnifique cl
du meilleur goût, chef-d'œuvre de PaUa-
dio. — Sacristie : Tableau précieux qui
représente la Vierge Marie avec FEnfent
Jésus cl deux anges , ouvrage célèbre de
Jean Bellinu
Saint-Sèbastien, église ornée de sta-
tues, de mausolées et de belles toiles de
Paul Véronèse, du Tinioret , du Titien,
etc.
Dans N.-D. des Carmes , une belle
toile de /. Tintoretto, et une autre grande
composition de Padovanino.
L'Eglise Saint-Pantaléon, richeroeut
ornée.
L'Eclisb des Talentimi, avec de belles
dbyGoogk
ROUTE 448. — DE MILAN A TEMSE.
575
t quelques bow tableaux.
*E SaWT - JACQUES - DAL-OlUO .
re i,'C. soutenu par un ange,
Te we Palma\ — cinq jolies
fia Paul Véronèse , et une de
; rigli.
Sainte-Marie-Mater-Domini ,
Vinveution de la Croix , de /.
l^ ' Marie-des-Frari ^ église belle
e, ornée de marbres , de statues
s peintures.
C^ iE Saint-Roch , renferme trois
\ belles toiles de /. Tmtoret et
Viuo »M* V du Titien De plus , cet édifice
est très remarquable par sa magnificence ,
sa richesse et sa solidité; entièrement
peiflt par / TintoreL
SAiNT-PiEnnE ET Saint-Paul. a la
ôase du clocher , du côte de la porte ,
deux lions en marbre mériteut d*êlro ob-
servés.
Saint-Sylvestre t grande chapelle où
se trouve une Cène de J.-C. , par Palma
le vieux.
Les Saints-Apôtres: chapelle Cornaro,
d'architecture très élégante , enrichie de
marbres et de très belles sculptures et de
deux magnifiques mausolées.
Saint-Sal'vel'r » église élégante et ma-
gnifique , ornée d'un bel autel par/. Cam-
pugnUf de plusieurs mausolées, par /.
SansovinOj de belles peintures du Titien,
de /. Bellini, etc.
r Théâtre de la Fenice. On le consi-
dère comme un des plus beaux de l'Ita-
lie par sa grandeur, son élégance et sa
solidité; il peut contenir environ 3,000
spectateurs.
Nous trouvons encore dans ce quartier :
Saint-Fatin , grande cha|)elle , où sont
deux beaux cénotaphes en marbre et une
jolie petite toile de /. Bellini. — Tout
près est y Athénée f qui renferme de bons
tableaux. — Saint-Etienne , grande cha-
pelle curieuse à visiter.
Le Palais E.mo , où on admire Hector
et Ajax , statues colossales en marbre ,
cheM'œuvre de Canova; — Ste-Marie-
Fonnose: jolie peinture de Palma le vieux.
Palais Grimani , orné de belles pein
tures. La cour est décorée d'une riche
collection d'anciennes statues, de petits
temples , d'urnes, de bas-reliéfs, d'inscrip-
tions et d'autres ouvrages grecs et romains.
Sainte- Marie-des-Mirades , édifice
grec très riche et très élégant.
Safnt-Jean et Saint-Pall, église vaste l
et magnifique, renfermant de riches mau-
solées et de belles peintures . entre autres
St-Pierre Martyr, chef-d'œuvre du Titien,
qui, sous l'empire , ornait la Galerie du
Louvre, à Paris. — Monument du géné-
ral Colieoni, bel ouvrage en marbre.
L'Eglise des Jésuites, moderne et
richement ornée de marbres , de sculp-
tures et de peintures : on admire le Mar-
tyre de St-Laurent, du Titien; — une
Circoncision et une Assomption , du Tin-
toret ; — la Prédication de St-Françoi«
Xavier, par Liberi ; — une Vierge glo-
rieuse, par Palma le vieux.
Dépense. — On vit à bon compte ii
Venise : aux premiers hôtels , on a une
jolie chambre pour 2 fr. au plus par jour ;
on dîne à 5 fr par tête avec bon vin. Aux
hôtels do second ordre, un tiers de moins.
Un appartement de trois chambres et d'une
cuisine sur le Grand-Canal coûte 10 zwan-
zig. (8 fr. 70 c.) par jour; dans les autres
quartiers, 5 zwanzig (i fr. 55c ). — Les
meilleurs cafés et restaurants sont sur la
place St-Marc et sur le Grand-Canal. —
Gondoles, par jour, à une rame, 5 zwan- |
zig (4fr. 35 c); à deuxièmes, 8 zwanzig. t
(7 fr. 70 c.) ; par heure, un zwanzig. (87 |
c.) ; la seconde heure , un demi-zwanzig. i
(15 c.) — Poste : ouverte de 10 h. 1/2
du m. à G h. du s.
Moyens de locomotion. — Malles-
postes pom Milan, en 50 h. ; prix, 46 fr.
— Pour Ferrare, mercredi et samedi , ài
8 h. du soir, correspondant avec les dili-
gences pour Florence et Rome; prix,
pour Florence, 20 fr. 25 c. — Pour
Vienne , tous les jours à 5 h. du matin,
en 72 h. ; prix , 95 fr. — Pour Crieste ,
tous les soirs ii 8 h. , en 24 h ; prix , 30
fr. — A V hôtel Luna, des voitures
moins chères que les malles-postes, et pour
diverses directions.
La diligence pour Milan part tous les
jours. — A Brescia , aux Trois-Rois , on
paye pour dîner, 3 L aut. ; à Vérone, aux
dbyGoOgk
576
ROUTE 449. — DE MILAN A VENISE.
Deux-Tours, pour souper et coucher, 5 1.
aulr.
Bateaux à vapeur pour Trieste , en 6
ou 8 h., les mardi, mercredi , vendredi et
samedi ; prix, 1™ cabine, 7 florins (18 fr.
13 c); 2e, 5 fl. (10 fr. 36 c.) La nour-
riture, 1" cabine, p*rjour, 6 fr. ; 2« ca-
bine, i fr.
Passe-ports. Bureau proche de l'église
de Saint-Laurent ; ouvert û% 9 h. du m.
jusqu'à A h après-midi.
ROUTE 449.
DE maoLAN A viimsEy
(^e route)
Par Crémone el Mantode, 25 postes.
Malegnano.
Ip
. 1/2
Lodi.
1/i
Casalpusteriengo.
1/2
Pizzighettone.
Crémone.
Cicognolo.
Piadena.
1/i
Bozzûlo.
3/i
Castelluc3io.
1/2
Mantoue.
Nogara.
3/i
Legnano.
1/2
MoQlagnana.
1/4
Este.
1/4
Monselice.
Padoue.
1/2
De Padoueà Venise (v.r.US)
Communications.
Lodi à Plaisance.
1/2
Pizzighittone à Plaisance.
Crémone à Plaisance.
Bozzolo à Casalmaggiore.
1/2
Mantoue à Vérone.
Mantoue à Guastalla.
Legnâno à Vérone.
1/2
Monselice à Rovigo.
1/2
Padoue à Vicence.
2
14
La route, en quittant Milan , parcourt
au S.-Ë. une contrée riante, bien cultivée
et couverte de jolis et gais villages jus-
qu'à
LODI (Laus Pompeia). — Hôtels :
le Soleil , l'Europe. — Jolie petite ville
située sur la rive droite de TAdda.
Pop. 48,000 hab. Elle possède plusieurs
beaux et vastes palais, entre autres , ceui
de Meriini , de Bami , et de l'Evoque;
une jolie place, un grand hôpital. Visitez
V Eglise de Vlncoronata^ ainsi que le
beau pont , sur l'Adda, fameux par la
victoire de Bonaparte sur les Autrichiens
en 1796.
Passé Casalpusteriengo , ville de 4,000
hab., la roule se bifurque; une branche
conduit à Plaisance et l'autre à Vérone.
— Bientôt on traverse Codogno , ville de
8^000 hab. avec de belles églises et un
joli théâtre.
PIZZIGHETTONE, place forte, au con-
fluent de l'Adda et du Serio ; François 1er
y fut prisonnier après la bataille de Pavie.
CRÉMONE. — Hôtels : Royal, du
Chapeau. — Ville ancienne entourée de
murailles et de fossés , située dans la
plaine du Pô, avec des boulevards. Elle
offre un coup-d'œil agréable; ses rues
.sQnt droites et larges , et ses maisons as-
sez belles extérieurement. Il y a de beaux
palais. Un canal , qui communique avec
i'Oglio, traverse la ville et remplit d'eau
les fossés. — Curiosités : plusieurs
beaux palais ; la grande Tour , une des
plus hautes d'Italie ; la cathédrale , belle
et vaste, qui possède un Crucifiement, par
Pordenone, plusieurs belles toiles de
Boccactno , de Bernard Gatti , des
frères Campi , et de belles fresques de
Diofti, etc. ; St-Pierre, St-Dominique ,
l'église jadis des Àugustins , et St-Si-
dbyGoogk
BOUTE 450.
DB MILAN A TRIESTE.
577
gismond, hors de la ville, ornée d« belles
fresques ; le Palais Municipal , les Ca-
ternes, la Bibliothèque^ le Gymnase.
BOZZOLO {BoMulum), ville de i,500
habitants. — Do là , une belle route con-
duit k
MANTOOE. — Hôtels : le Phénix ; —
le Uon-d'Or;— TAigle-d'Or;— la Croix-
Verte. — Les rues de cette ville sont lar-
ges et alignées , ses places grandes et ré-
gulières ; ses fortifications et la citadelle en
bon éiat. Le lac qui l'entoure de tous côtés
en fait une ville de guerre importante.
Pop. ^9,000 hab.
Edifices remarquables. — La Cathé-
drale , construite sur les dessins de Jules
Romain , ^os un style li la fois antique et
moderpe , elle renferme les restes de St-
Ansehne , patron de Mantoue. — On voit à
Saint-André des peintures ^ fresque de
Jul(tf Romain , ainsi que les tombeaux du
Ahntouan , poète et général des Carmes ,
et d*André Monlegna, maître du Corrégc.
— ^Visiter aussi l'église de Sainle-Egidc, où
reposent les os du père duTasse. Daus l'é-
glise Saint-Barbara , on admire le Miracle
des cinq pains et des poissons, par Costa,
et les Noces de Cana , par Alberli. — Le
Palais ducal ; le Palais du Té , situé dans
une île , entouré de jolies promenades , est
le plus bel édifice de Mantoue. L'architec-
ture , les peintures à fresques et les orne-
ments sont de Jules Romain. — On y ad-
mire la Victoire de Jupiter sur les Géants;
les Noces de Psyché ; la Chute de Phaé-
ton ; Acis fuyant avec Galathée ; etc.— Ce
grand peintre fut enterré dans l'église S.-
Barnaba. On voit tout près de là , sa pe-
tite maison , décorée dans un style rustique
de très bon goût. Il y a sur la porte une
statue de Mercure , que le peuple appelle
un saint Jean-Baptiste. — Mantoue, patrie
de Virgile , lui a élevé une statue dans le
Palais-de-Justice , et son buste couronne
l'une des huit portes de la ville. En quit-
tant Mantoue , la route traverse toujours à
l'E., un pays riant et fertile , jusqu'à
LEGRANO , forteresse sur l'Adige, que
nous traversons pour atteindre
ESTE , château assez considérable , qui
fut le berceau de la maison de ducs de
Modène e» de Ferrare —Belle cathédrale.
—D'Esté, la route longe, vers le N., une
canal dont les belles eaux arrosent une
contrée riche et couverte de jolies maisons
de cam|.agne .jusqu'à
PADOUE. (De Padoue à Venise, (v.
route US.)
ROUTE 450.
DE WMWaJLX a TRIESTE ,
Par VÉRONE et Udine, 34 p. 5/4.
DeMilanàUdine(t;.route447).29 p. 3/4
Udine (v. route 338 )
Percotto.
Romans.
Monlefalcone
Santa-Croce.
Trieste 1 1/4
En quittant Udine , la route se dirige au
S.-E., et parcourt des localités sans inté-
lét ; passé Romans , sur la route de Go-
f itz , se trouve
GRADISCA, ville forte et commer-
çante! sur risonzo , avec un cb&teau re-
marquable.—Pop. 54,000 hab., y com-
pris la banlieue. — On peut aussi à Udine,
prendre la route de
PALMANOVA , ville forte et bien peu-
plée.
GORITZ est à i poste 1/4 E. de Gra-
disca. C'est une jolie ville avec siège épis-
copal. — Curiosités : la Cathédrale, qui
possède des reliques précieuses ; — le Col-
lège des Jésuites , bel édifice public ; l'é-
glise des Carmes, hors de la ville. — Pop.
iS,000h.
TRIESTE (v. route 337).
Digitized by VjOOQIC
078 ROUTE 451. — DE MILAN A BOLOGNE.
ROUTE 451.
DE miiAUr A BOIiOGlVE ,
Par Plaisance et Parme, -18 p. ^/2; 57 1.
De Milan à Casalpusterlengo (v.
roule 4i9). 4p.i/i
Plaisance. 2
Firensuola. 2
Borgo-San-DonD ino . 1
Castel-Guelfo. 1
Parme. 1
Sainl-Hilaire. i 1/4
Reggio. 1
Rubiera. 1
Modène. 1
La Samoggia. 1 1/2
Bologne. 1 1/2
Nous traversons une contrée charman-
te , riche et bien cultivée , surtout de Lodi
k Plaisance. C'est de ces vastes et vertes
prairies que provient le fromage de Parme-
san. A
CASALPUSTERLENGO, nous quittons la
route de poste , de Milan à Venise , par
Mantoue , pour suivre une direction S.-E.
jusqu'à
PLAISANCE. — Hôtels: Saint-Marc;
— d'Italie; — la Croix-Blanche. — Très
bien située, sur la rive droite du Pô.
Pop. 30,000 h. — Le dehors grave des
maisons et la rareté des habitants donnent
à certains quartiers un air triste et désolé.
La grande place est le seul endroit où l'on
trouve un peu de vie et de mouvement. Là
est le palais ducal, fort simple; en face, la
Podesteria (mairie) , monument gothique
assez singulier , oraé à ses deux extrémi-
tés des statues équestcs de Rannucolo et
d'Alexandre Farnèse. — La Cathédrale go-
thique n'a rien de remarquable. Les au-
tres églises sont : Saint-François , édifice
noble et simple ; — de la Madonandella-
Campagna , d'un style remarquable , possé-
dant de belles peintures ; — de Pordenone
et de Sogliano ; *- Saint- Giovanni , avec
deux tableaux de grande dimension ; —
l'égUse Saint-Sixte , belle architecture.
' Hors de la porte San-Lazaro, on va voir
le beau collège Alberoni , à un mille, et le
beau pont sur la Trebbia, de 22 arehes;
le Palais Farnèse, de l'autre côté du Pô,
est un monument massif. — Toute la route
jusqu'à Borgo-San-Donnino , est couverte
de beaux villages.
BORGO-SAN-DONNINO est un petit
endroit où l'on remarque un hdpital magai-
fique, et des habitations qui passeraieaÉ
pour des monuments dkns une ville de
France. L'auberge , vaste «i spacieuse ,
est ornée de peintures à fresqœ et d'ara-
besques charmantes. — En arrivant à Par-
me , on passe le Tare sur un pont magni-
fique , que Marie-Louise a fait construire.
PARME. -- Hôtels : La Poste; — k
Paon , — l'Ecrevisse. — Celte ville, la ca-
pitale du duché de ce nom , est en génénâ
bien bâtie ; ses rues sont larges et déco-
rées de beaux édifices, de fontaines et
d'aqueducs. — Monuments remarqua-
bles. — La Cathédrale, (il duomo) , vaste
édifice gothique , remarquable par sa cou-
pole, dont les peintures, quoiqu'un peo
dégradées, passent pour le plus bel ouvrage
du Corrége : elles représentent l'Assomp-
tion de la Vierge au milieu des anges et des
saints. — On y remarque encore plusieurs
tombeaux de personnages célèbres ; de bel-
les sculptures , des tableaux et de jolies
fresques.
Le Baptistère^ à côté de la cathédrale ,
est un riche édifice octogone , construit en
1196, tout en marbre do Vérone. L'inté-
rieur renferme un tableau de Lan fran-
co, représentant Saint Octave tombant
de cheval ; la grande cuve au milieu est
d'un seul morceau de marbre véronals. —
Si Jeanl'Evangélisie, ancienne église des
Bénédictins, à l'extrémité du faubourg de
Riolo, est enrichie de bons tableaux, en-
tre autres, d'une belle copie du Saint
Jérôme , du Corrége , et de la ameose
Nuit, du même peintre. — Les peintu-
res de la coupole sont un des beaux ou*
vrages du Corrége. — Les arcades des cha-
pelles du Saint Crucifix et de Ste Ger--
dbyGoogk
ROCTB 451. — DE MILAN A BOLOGNE.
579
imde sont enrichies de fresques du Par-
migianino. Dans une lunette, on admire
un St Jean Evangéliste, du Corrége, et
dsns le couvent , quatre belles statues en
stuc , à" Antoine Begarelli , de Modène.
— L*Eglise des Nouvelles Capucines ,
élevée en i569, sur un dessin de Jean-
François Testa , est riche et élégante , et
couronnée d'une coupole, dans laquelle
Jean-Baptiste Tinii peignit V Assomption
de la riergc— L'Eglise des Capucins
qui appartenait aux Templiers, possède une
Conception, de /.-B. Piazetta; — deux
beaux tableaux de Lionel Spada , et deux
toiles d'Annibal Caracci .—L'Annonciation
est une église d'une forme singulière, avec
une fresque, du Corrége , mais endomma-
gée. — L'église de l'ancien couvent de St-
Paul , aujourd'hui St-Louis, est celle de la
Cour. Dans une des chambres du couvent
actuei'oment supprimé , on voit la fameuse
finesque du Corrége ^ représentant le triom-
phe de Diane.
L'Eglise de Sainte Thérèse est en-
tièrement peinte à fresque , représentant
les fastes de la sainte titulaire, par Galeotti
— La M adonna della Steccata, attri-
buée au Bramante, mais construite réel-
lement en 1659, par /.-F. Zaccagna, est
la plus belle église de Parme. On y admire
outre les ouvrages d'Anselmi, de Jérôme
Ma%%ola^ de Tiarini, ûeSojaro, de Fran-
ceschim et d'autres peintres célèbres ,
iroh'Sybilles sons l'orgue, et sous une ar-
cade voisine , un Mo'isej avec un Adam
et £rc, en clair-obscur, peint par le Pai^
migianino .
L'église de la Trinita-Veccuia possède
aussi de belles fï^ues, une entre autres,
qui représente St Roch et et St Antoine
de Padoue, et une sainte Vierge en ado-
ration devant l'Ënfant-Jésus , avec saint
Jean-Bnptisle et saint François t de J.-B.
Srotti, surnommé Molosso.
Quelques autres églises de Parme mé-
ritent encore l'attention.
Palais.— Le palais Famèse, dit la Pi-
lotta , est un vaste et uniforme assemblage
sans style et sans harmonie, de grands M-
timents : il renferme l'Académie des beaux
Arts , où se trouvent la Madone de l'E-
cuelle; une Descente de Croix, (e Mar-
tyre de saint Placide, chef-d'œuvre du
Corrége; le précieux tableau représentant
la Vierge et l' Enfant-Jésus avec sainte
Marie-Madelaine^ saint Jérôme et deux
Anges.— Oa y admire aussi de belles toiles
de Raphaël, du Parmigianino, de Francia,
de Lanfranco , des Mazzola , des Caracci ,
du Schidone , du Conegliano , d'Ànselmi ,
du Guercioo, de Rondani, du chevalier del
Cairo, d'Amidano , du Procaccini, du Ci-
gnani, de rEspagnolet,etc.; plusieurs sta-
tues anciennes de grand prix , entre au-
tres , un Hercule et un Bacchus, en ba-
salte , de grandeur colossale , et d'autres
tableaux d'auteurs modernes* couronnés
à l'exposition qui a lieu tous les ans. Au
fond de la galerie , s'élève une statue co-
lossale en marbre de Marie-Louise , par
Canova.
Au massif palais Farnèse , est adossé un
édifice d'une grande simplicité , c'était la
demeure de Marie-Louise. L'une des salles
renferme le riche berceau de son fils , la
toilette et les meubles magnifiques donnés
par la ville de Paris à l'épouse de Napo-
léon.
Le Musée , contigu à l'Académie, est
riche en bronzes , en inscriptions , etc. —
La Bibliothèque publique, en face de
l'Académie, occupe deux vastes galeries
qui se suivent, et contient plus de 80,000
vol. et i,000 manuscrits; outre une bonne
fresque du Corrége. — Parme a aussi une
Université f établie dans un ancien collège
des Jésuites.
Le Jardin Botanique est établi dans un
autre quartier.
Le Collège de Sainte-Catherine, ou
des Nobles^ est un des plus beaux établis-
sements de ce genre ; on y remarque de
bonnes peintures, de Lanfranco^e Lionel
Spada^ de F. Slringa et de Bibiena\ un
petit théâtre et un plan de fortification d'at-
taque et de défense , exécuté en relief, sur
une longueur de plus de 16 mètres, par
l'ingénieur Porcher d'Aubencourt^ direc-
teur des plans de la galerie du Louvre , k
Paris. — Le Théâtre Farnèse, dans le
palais du même nom, est un des plus beaux
d'Italie , il peut contenir environ 9 mille,
personnes. Parme possède encore deux au-
tres théâtres , fort beaux , surtout le der-
dbyGoogk
680
ROUTE 451. — DE MILAN A BOLOGNE.
nier, construit par les ordres de Marie-
Louise, c'est un des plus éléganU d'Italie.
L'amateur visitera encore avec plaisir: le
Palais SanvilaUt qui contient une riche
collection de dessins du Parmigianino^
une galerie de tableaux des meilleurs pein-
tres anciens et modernes; une belle biblio-
thèque , un petit théâtre construit en bois,
ouvert au public , mais pas tous les jours;
le collège Lalalta^ orné de fresques de
Gambura, le palais Pallavicini qui pos-
sède des peintures superbes de Galeotti ,
du Tempesta , etc.; le palais ducal, ap-
pelé aussi Palazzo Girardino, où Ton ad-
mire des stucs , des tapisseries de la fabri-
que des Gobelins ,-et une chambre enrichie
de fresques, d'Augustin Caracci et de Cig-
7ianit avec un délicieux jardin , ouvert au
public. Gomme ouvrages d'architecture ,
nous citerons le palais Corradi , élevé sur
les dessins de Rossetti ; la petite et élé-
gante maison Gusani, de Vignola; \e palais
Po/dt, ou du duc GrillOf tout en bossage,
mais encore imparfait ; la Porte de Saint
Michel, attribuée à San-Miçheli,; l'Arc-
de Triomphe à 1/2 mille hors la ville, ap-
pelé Portonedi San-LoMro ; la façade de
Véglise de la Madone des Grâces; le Pa-
lais de la Commune, construit d'après les
dessins de J -B. Magnani ; celui du Gou-
vernement sur la grande Place , qui est
elle-même décorée d'un monument en mar-
bre. — Le Grand- Hôpital t la Grande
Place du Palais ducal y bien plantée ; le
superbe Pont sur le Taro , de 22 arches;
\e Palais 'de VÉvéché, la Bibliothèque
du Collège des Théologiens ^h Citadelle,
etc.
Le séjour de Parme est très agréable ;
l'air y est pur et le climat tempéré. Gepen-
dantréfévation du sol et les vents des Àp-
pennins y rendent parfois l'hiver très ri-
goureux. — Pop. 36,000 hab.
De Parme , une bonne route de poste
conduit à Mantoue, par Cassal-Maggtore.
— Notre route poursuit par le S.-E. , à
travers une contrée délicieuse jusqu'à Reg-
Gio {Regium Lepidi) (hôtels : la Poste ,
le Lis), sur le Groslolo et le canal de
Tassone , au milieu d'une fertile ei déli
rieuse contrée. — Pop. 49,000 hab.
Gi'RiosiTÉs. — La Cathédrale, où se
trouvent à l'entrée les deux belles statues
d'Adam et Eve, et, dans l'intérieur, le so-
perbe mausolée de l'évêque Rangoni , par
Prosper Sparo; Véglise de Notre-Dame ,
dite de la Giara, ouest un Ghrist de Guer-
chin ; le Musée d'histoire naturelle ; la
Chapelle de la Mort a des peîDtures re-
marquables.
Entre Reggio et Modène, on tronve, è
une lieue de notre route , Corrége , joÀie
petite ville de -4,000 habitants, qui a une
belle Cathédrale , le Palais des ancieos
princes, un séminaire eiune Bibliotkèqve.
Gélèbre comme patrie d'Antoine Allegri.
La route est bordée par des files de grands
arbres enlacés de guirlandes de vignes qui
offrent un spectacle vraiment enchanteur.
MoDÈNB (hôtels : Saint-Marc , d'Italie)
est une ville de 27 mille habitants, située
dans une plaine agréable, entre la Secchia
et le Panaro. Gette ville est très ancienne
et très bien bâtie ; des portiques qui régnât
le long des rues mettent à l'abri du soleS
et de la pluie. La grande rue, </rada Jfae»-
tra, est décorée de beaux édifices.
Édifices remarquables. — Le Palais
ducal est remarquable par une architec-
ture à la fois élégante et majestueuse, et sa
situation isolée sur une vaste place ; il ren-
ferme de beaux appartements et une gale-
rie de tableaux assez belle , mais non pu-
blique.— La Cathédrale, édifice gothique,
est sans goût ; sa tour , toute en marbre ,
est une des plus hautes de l'Italie. — L*j^-
glise San-Giorgio ressemble à une salle
de bal. Les autres églises sont chargées de
décoro et d'ornements , mais sans majesté
ni grandeur. — La Bibliothèque contient
environ 100,000 volumes et 5,000 ma-
nuscrits. ^-Le Cabinet des Médailles,
annexé à la bibliotlièque, contient une eoU
lection fort riche de médailles grecques,
et d'autres médailles antiques. — VU-
niversité est assez renommée. H y a ausâ
un Collège des nobles. Le T/ied/re est bien
décoré ; il rappelle les amphithéâtres des
anciens. V Hôpital des Enfants trouvés
et celui des malades sont deux édifices
modernes assez beaux.
Excursions. — A Sassuolo, à 1 Omilles,
18 kil. S.-O. de Modène, on verra avec
plaisir une campagne délicieuse el un mt-
dbyGoogk
BOUTE 453. — DE MANTODE A TRENTE.
51BI'
gnifique palais avec de belles peintures.
Près de là se trouve Nonalola, gros bourg
entouré de murailles. — Pop. 5,000 âmes.
Visitez sa riche abbaye avec Véglise et la
Bibliothèque.
La DouveHe route deModènehPistoie,
quoique mon tueuse, est bonne et com-
mode. Avant d'arriver à Boscolungo , un
chemin de traverse mène aux Filigare , sur
la grande route de Florence à Bologne.
VtSs de Boscolungo est le petit lac de
ScaffajolOt au nord duquel on voit les
bains de la Porretta , sur le Reno, au pied
d'une montagne d'où descend celle rivière.
Ces bains sont très estimés; des eaux qui
les alimentent s'élève une vapeur ou gaz
inflammable , dont le feu , étant bien allu-
mé, dure plusieurs mois.
A ti kil. nord de Modène, on trouve
MIRÂNDOLA, ville autrefois capitale du
duché de ce nom , et remarquable par sa
position , la largeur de ses rues , la beauté
de ses habitations , les restes de son vieux
palais, la régularité de ses fortifications et
de ses remparts. Visitez le DômCy le Gem
elles hôpitaux. — Pop. 4,000 hab.
Après Modène, la route continue d'être
roulante et agréablejusqu'à
BOLOGNE (v. route 464).
ROUTE 452.
DE HODÉnrJE ▲ HAIiTOUE »
Par Carpi et Novi, 5 p. -1/4. ^0 L 4/2.
Carpi.
1 p. 1/4
Novi.
i
S. Benedetto.
1 1/2
Maktoce.
1 1/2
De Modène, la route prend une direction
N. jusqu'à
CARPI, petite ville entourée de boule-
vards et siège d'un évêché. — Curiosités :
la Cathédrale, érigée sur les plans de Bra-
mante ; y église Saint-Nicolas, le Sémi-
naire , le vieux Château et le Palais.—
Pop. 5,000 hab.
Une belle route bordée de canaux con-
duit k
NOVI , bourg de 2,500 hab. Passé S.
Benedetto y nous traversons le PO, et, au
milieu d'un pays boisé, on arrive à
MANT0UE(î;. route 449).
ROUTE 453.
DE HULUTTOIIfi A TRESrTJE (Tjrrol) ,
Par ROVERBELLA, -10 p. 20 1.
Roverbella.
Vérone.
Volarni.
Pori.
Ala,
Roveredo,
Trente.
\''
1/2
1/2
1/4
1/4
1/2
De Mantoue , la route traverse dans la
direction N. une partie de la riche plaine
de la Lombardie. C'est un pays frais et gra*
cieux, mais peu intéressant jusqu'à
VÉRONE (v. roule 447.)
De Vérone, la route tourne vers l'O. ,
remonte la vallée de VAdigCy en suivant hi
rive gauche jusqu'à
VOLARNI , et prend la grande route do
Milan à Munich, par Trente (v. route 445).
TRENTE {v. route 332).
dbxGoogk
582 BOUTE 455. DE BOLOGNE A FLOBENCE.
ROUTE 454.
DE HAIVTOIJE A BOIiOClVE ,
Par GuASTALLA et Reggio, ^2 p. 24 1.
Borgoforte.
Cnastalla (Parme).
Reggio (Modène).
De Reggio à Bologne.
Nous quittons Mantoue par la porte Pre
diUa\ bientôt nous arrivons à rancien châ-
teau de
BORGOFORTE. construit en 1211, sur
les bords du Pô que nous traversons pour
gagner LUZZARÂ, bourg de 1,600 hab. ;
et bientôt après les rives du Crostolo nous
conduisent à GUASTALLA, petite ville sur
la rive droite du PÔ. Visitez sa belle Ca-
thédrale, son Séminaire , sa petite Bi-
bliothèque publique et son Ecole de ntu^
sique, — Pop A, 000 hab.
De là , une jolie route qui suit la rive
gauche du Crostolo, nous conduit en 2 h.
à REGGIO. De Reggio à BOLOGNE , v.
route 451 .
ROUTE 455.
DE BOIiOCnTE A FliORinrCE,
ParLoJANO, 9 p. ^8 I.
Pianoro.
1 p. 1/2
Lojano
1 1/2
Filiigare.
Covigliajo
Monte Carelli.
Caffaggiolo.
Fontebuona.
Florence.
A partir de Bologne, la route prend une
direction S. jusqu'à
PIANORO, belle situation. De là on pé-
nètre dans une profonde et pittoresque val-
lée, à Textrémité de laquelle le sol devient
ondulé ; on monte jusqu'à un plateau d'où
l'œil s'étend sur une des ramifications des
Alpes , des Apennins ^ et sur la Lombar-
die jusqu'à Padoue.
FILLIGARE, relais de poste, bureau de
Douane et de police pour les passe-ports.
Non loin de là nous trouvons
PIETRA-MALA, où un phénomène at-
tire l'attention dn géologue. C'est un feu
qui se dégage d'un terrain très fertile quoi-
que pierreux ; les habitants appellent ce feu
fuoco di legno (feu de bois).
A 1/2 1. delà, on rencontre un puits
d'eau froide qui s'enflamme au contact d'une
lumière. Le pays est toujours riant et pit-
toresque. La route franchit le Giogo, som-
met le plus élevé de ce point des Apen-
nins; ensuite une descente assez lougue
conduit aux villages de Caffaggiolo , Ta-
gliaferrOf Fontebuona , où se trouve un
palais de plaisance du grand-duc. Le pays
continue à être accidenté jusqu'à
FLORENCE. — Hôtels : Schneider,
d'York, Mad. Augier, de l'Europe, d'Italie»
du Nord, de la Grande-Bretagne, de la Vîlle-
de-Londres, de l'Arno, des Qualre-Na-
tiens, de Toscaae; la pension Suisse. Prix
ordinaires dans ces hôtels, qui sont les prin-
cipaux de Florence : dîner à table d'hôte ,
5 pauls (2 fr. 80 c.) ; déjeuner , 5 pauIs
(1 fr. 60 c), avec le vin ; une chambre
avec un seul lit, 5 pauls. On trouve aussi
de très bonnes pensions pour 50 fraoces-
coni (1) par mois.
Florence, en italien Fircnac, en étrus-
(I) Le ft*ancescone ou écu vaut 5 fr. 60 c.
de France.
dbyGoOgk
ROUTE 455. •— DE BOLOGNE A FLORENCE.
583
que lis rouge (qui efrectivemeot figure les ar-
moiries de la ville), justement surnommccla
Bella^ est située dans une riche et belle
plaine entourée par les Apennins. Ses
murs ont six milles (2 1. 1/2) de circon-
férence, et renferment plus de 100,000
habitants, 47 places, 470 statues, 6 co-
lonnes monumentales , t obélisques , 20
fontaineSy S6 paroisses et environ 8,000
maisons. L'Amo (anciennf^mentryirnus),
qui la traverse , est orné de quatre beaux
ponts. Ses places et carrefours sont spa-
cieux et nombreux ; ses rues, comme celles
de toutes les grandes villes de Toscane, sont
propres et pavées en pierres plates ; et si
les feçades de toutes ses églises étaient
achevées, rien n'égalerait l'élégance de
cette cité.
Édifices et objets remarquables.—
LePaia%iO-Yecchio, place du Grand-Duc
orné d*une tour magnifique , de belles statues
en marbre, de riches fresques, par Vasari,
et de jolies peintures par Ligoui, Cigoli,
Passignano , Buonaretti , Jean de Bo-
logne , etc. — La loggia du Pala%io-
Vecchio, en face, est ornée de beaux grou-
pes en bronze et en marbre , par Dona-
téUo , Cellini, Jean de Bologne, etc. —
La Piaaa del Gran-Duca est ornée d'une
belle fontaine et d'une statue en bronze ,
par Jean de Bologne. — La Fabrica de-
gli Ufiû, qui renferme la Galerie Royale
et la Bibliothèque, Magliahechiana, est un
bel édifice orné de deux magnifiques por-
tiques. La Bibliothèque, riche en manus-
crite et en livres du XV« siècle, est ouverte
au public depuis 9 h. du matin jusqu'à 3
h. de l'après-midi, les jours de fSte ex-
ceptés.
Escalier conduisant à la Galerie
ROYALE. Entre les croisées est la statue de
Bacchus, en marbre; età l'opposé de celle-
ci, une statue d'enfant.
Premier vestibule. — Une statue de
Mars et une autre de Silène, avec un Bac-
chus enfant, en marbre. — Dix bustes des
princes de Médicis, entre autres, du grand
Laurent. — Quatre bas-rcliefe.
Second vestibule. — Un cheval en mar-
bre , que Ton suppose avoir fait partie du
groupe de Niobé et ses enfants. — Deux
colonnes quadrangubires qui semblent re-
présentiîr les victoires sur mer et sur terre.
L'une est surmontée d'une lôtc de Cybèle
et l'autre d'un beau buste de Jupiter. —
Un sanglier , qu'on dit être de sculpture
grecque. — Les statues colossales de Tra-
jan, d'Auguste, et d'un roi de Barbarie.
Deux chiens-loups . — Un buste de Léopold .
Premier corridor. — Le plafond de
cette immense galerie est orné d'arabes-
ques ; au haut des murs , près du plafond ,
se trouve la «îoileclion des portraits des prin-
cipaux personnages de l'antiquité. Sur le
mur, h gauche, au-dessous des portraits, il
y a des tableaux de la première école de
Florence; il y a aussi une riche collection
de bustes des empereurs romains , et de
membres de leurs familles, qui s'étend au-
tour des trois corridors. Le premier corri-
dor renferme plusieurs sarcophages cu-
rieux , surtout un situé au centre de cet
appartement . près de la porte d'entrée. A
gauche , sont les statues d'un lutteur , de
Mercure et d'Apollon ; à droite celles d'A-
pollon , d'Uranie et de Pan , avec le jeune
Olinle, deux figures assises de matrones ro-
maines (1 ) , et à l'extrémité le groupe d'Her-
cule tuant le centaure Nessus. Tous ces
morceaux sont de premier ordre.
Deuxième corridor. — De chaque côté,
près du plafond , se continue la série des por-
traits des personnages les plus renommés
de Panliquité. On voit aussi des peintures
qui représentent l'histoire de sainte Marie-
Madeleine , ainsi que divers morceaux de
sculpture, tels que Cupidon, Bacchus et
Ampélos; une Bacchante, Mercure, Léda,
Vénus sortant du bain. Minerve ou Pallas ;
un autel circulaire attribué à Cléomène, un
trépied dédié à Mars, un Faune, Ganymède
avec l'aigle; un torse de faune , etc.
Troisième corridor. — Le plafond de
cette immense galerie est orné de peintures
représentant la Renaissance des arts et
des sciences, ainsi que d'autres sujets où
figurent des portraits des Florentins les plus
célèbres. Des deux côtés, dans le voisinage
du plafond, est une continuation des por-
traits de personnages les plus renommés de
( I ) On croit que Tune d'eUes représente
Agrlpplne, mère de Néron. Ln description
de Florence est tirée du Guide imprimé en «
cette ville.
Digitized by VjOOQIC
584
BOUTE 455. — DE BOLOGNE A FLOBENGE.
l'antiquité; et sur la gauche au-dessous des
portraits , sont des tableaux de Técole na-
politaine et autres. Ici encore un graud
nombre de statues , entr'autres : Marsyas-
Bacchus, par Buonarotli. — Saint Jean,
par Donatello , — et une copie du Lao-
coon, par Bandinelli. — Une scalue an-
tiq!î.^ couchée , en marbre noir , que Ton
suppose représenter Morphée. — David ,
par Donatello. — Bacciîus , par Sanso-
vino. — Apollon assis. — Un soldat blessé.
— Un Discobole attribué à Myron , et une
Thétissurun cheval marin. Un tableau de
saint Pierre guérissant le boiteux à la porte
du temple, par Cosimo Gambernici. —
La Transfiguration , par Ltica Giordano
— La Vierge, notre Sauveur et saint Jean,
copiés à Empoli sur une fresque célèbre qui
n'existe plus, par André del Sarto. —
Parmi les bustes les plus frappants dans le
corridor, sont ceux de Néron, Othon, Ti
tus, Vespasien et Antonin. La collection
des empereurs romains de cette riche ga-
lerie compte 79 bustes, depuis Pompéejus-
qu*à Quintilius.
Cabinet des bronzes modernes. —Mer-
cure porté dans les airs, par Jean de Bo
logne. — Buste de Côme de Médicis, par
Cellini.. — Bas-reliefs représentant saint
François-Xavier, saint Joseph et sainte
Thérèse, par Soldani. — Une statue cou-
chée, par Vecchietla, de Sienne. — Une
belle statue anatomique, pzrCigolo. — Un
Enfant avec des ailes, attribué à J9ona<e//o
— David, également attribué à Donatello
— Une copie du Taureau de Famèse. —
Le sacrifice d'Abraham, par Ghiberti.
Une petite copie du Laocoon.
Cabinet des bromes antiques ejaîermés
dans 14 cases vitrées. La l^e contient Apis,
Jupiter, Neptune, PI uton et une tête de Sa-
turne , Junon avec des caractères étrus
ques sur sa hanche , un buste grec de Mi-
nerve, etc. — 2« Vénus avec ses attributs,
une Vénus céleste, une Vénus triomphante,
une Hermaphrodite , une Amazone, Mars
armé, etc. — 5® Hercule, Bacchus et des
Bacchantes , un Faune jouant de la flûte
dorique, les Travaux d'Hercule représentés
par une multitude de petites statues , un
Génie donnant de l'ambroisie à Bacchus
i« La Victoire, la Fortune, des Génies, des
Divinités égyptiennes, parmi lesquelles on
beau Sérapis, et Isis couronnée avec un
, tenant Horus sur ses genoux. —
5<i Divinités étrusques , très belle collec-
tion. — 6« Portraits d'hommes et de fem-
beaux firagments de statues , et un
petit squelette. — 7^ Animaux divers des-
tinés aux sacrifices et aux oflrandes; sym-
boles et insignes militaires; un Hippogriffe,
une Chimère, un Taureau à tête d*homnie,
une Aigle romaine delaîi^ légion , et une
main ouverte, appelée par les Romains Ma-
nipulus. — 8« instruments pour les sacri-
fices, autels et trépieds, un sistre curieux ,
une couronne murale, etc. — 9® Candé-
labres et lampes. — 10® Casques, éperons,
mors, etc., pour les chevaux ; anneaux, bra-
celets , boucles d'oreilles , tous en or ; mi-
roirs de métal blanc et aiguilles faites avec
des poils. — 1i« Anciennes inscriptions
gravées sur bronze, un manuscrit sur cire
presque entièrement effacé. Poids rooiains
et balances, etc. — 12« et 15^ Ustensiles
de cuisine , un disque en argent sur lequel
est représenté Flavius Ardaburius , consul
en 312. — 1 4e Serrures, clefs, et quelques
monuments des chrétiens primitifs , parmi
lesquels une lampe en forme de liateau ,
avec une figure de saint.Pierre à la poupe.
Milieu du cabinet. — La tête d'un che-
val. — Un orateur, avec des caractères
étrusques sur sa robe, belle statue trouvée
près du lac de Pérouse. — Une Chimère,
avec des caractères étrusques gravés sur
une des jambes, trouvée près d'Arezzo. —
Unestatue étrusque représentant un Génie,
ou peut-être un Bacchus, trouvée à Pesaro.
— Une Minerve endommagée par le feu,
mais très belle; sur le casque est un dra-
gon , symbole de la vigilance et de la pru-
dence. Cette statue a été trouvée près d'A-
rezzo , et l'un des bras a été restauré. Der-
rière la Chimère est un torse , et devant
elle un trépied que l'on suppose avoir ap-
partenu è un temple d'Apollon. Ce cabinet
contient aussi quatre bustes trouvés dans
la mer , près de Livoume ; ils paraissent
être de sculpture grecque, et l'un d'eux
ressemble à Homère.
Salle de Niobé. — A l'extrémité supé-
rieure de cette magnifique pièce est le cé-
lèbre groupe de Niobé et de son plus jeune
dbyGoogk
BOOTB 455. — DE BOLOGNE A PLOBBNCB.
585
M&Dt, attribué k SeopaSt et coosidéré com-
me le plus beau morceau d'art grec que pos-
sède ritalie. Il n'est cependant pas dans son
intégrité, car Tune des mains de la mère et
Tun des pieds de Tentant ont été restaurés
A Tentour, sont des statues des autres en-
fiints de Niobé, qui semblent être l'ouvrage
de divers artistes. La fille, qui vient immé-
diatement après Niobé , sur la gauche , est
une statue admirable ; la statue opposée a
beaucoup de mérite; le fils mort est magni-
fique ; deux filles de chaque côté de Paeda-
gogus , et la 3e statue, à gauche de la porte,
sont très estimées. Malheureusement ces
che^'œuvre ne sont pas disposés de ma-
nière à s'accorder avec le si^jet.
La seconde statue à gauche de la porte
d'entrée est une Psyché.
M y a, dans cette salle , une chasse de
Snyden, deux Rubens^ bataille d'Ivryet
Entrée de Henri IV à Paris, et trois tableaux
de Hunthorstf un souper de nuit, une Bo-
hémienne disant la bonne aventure, qui
sont admirables.
Salle du Baroccio. — On y trouve
les peintures suivantes : portrait d'une
princesse qui ressemble à Marie, reine d'&
cosse, par van-Dj/c* — Une Bohémienne
disant la bonne aventure à une jeune femme,
et l'Adoration de l'Enfant- Jésus , par Ge-
rardo délie Nolli. — Une Bacchante, par
Rubens. — Un épisode tiré de l'Arioste ,
par Guido. — Un homme avec un singe ,
par Ànnibal Carrache. — La Vierge, notre
Sauveur et saint Jean, etc., par Fra Bar-
iolomeo délia Porta, — Un portrait de
Laurent de Médicis , duc de Nemours , par
Âlessandro Allori. — La Dispute dans le
temple, par M.-A. Caravage, — Mars ar-
mé, par Guercino. — Sainte Marie Made-
leine, par Car/oDo/ct. — La Vierge priant
Motre-Seigneur de bénir les charitables,
appelée la madona del popolo, par Baroe-
eio — Un portrait du sculpteur Franca-
villa, par Porbus. — Une Vierge, parSa#-
ioferatto. — Une tôle de saint Pierre en
pleurs, par Lanfranc. — Le Martvrede
saint Etienne, par Ct'ofolt. — Saint Clovis,
des Cordeliers, par Carlo Dolci. — Eli-
sabeth, duchesse de Mantoue, par Andréa
Maniegna, L'Enfant Jésusavec des anges
par Albano. — Et la Vierge, Notre-Sei-
goeur , etc. dont on attribue le dessin à
Léonard de Vinci et la peinture k Bernar-
dino Luini.
Cabinet des inscriptions grecques et
latines, des monuments égi^ptiens , etc.
Ici l'on voit deux divinités égyptiennes
en basalte. — Des monuments sépulcraux.
Brutus, ébauché par Buonarotti, et
au-dessus, une léle de satyre, premier es-
sai de ce qui le fît admettre mattre k l'âge
de quinze ans à l'Académie platonique. —
Des bustes d'Euripide, — de Démosthènes,
— d'Aratus. — de Pythagore , — de Sa-
pho, — d'Alcibiade, — de Sophocle, —
d'Aristophane, — de Platon, — d'Homère,
deSénèque, — d'Ovide, — de Selon, —
d'AnacréoD, — d'Hippocrate, etc.
Cabinet renfermant des portraits de
peintre. — Au centre est le célèbre vase
de la villa Médicis , orné de bas-reliefe re-
présentant le sacrifice d'Iphigénie. Le pla-
fond a été peint par Ptetro Dandini; sur
les murs sont les portraits de Raphaël,
Léonard de Vinci , Buonarotti , le Titien, des
Carrache, Dominichino, Albano, Guercino,
Guido, van-Dyck, Vélasquez, Rembrandt,
Chartes Lebrun, Vander Werf jeune, tous
faits par eux-mômes au nombre de 400 . Ce-
lui de Léonard de Vinci est surtout remar-
quable. L'appartement qui communique
avec4^1ui-ci contient aussi des portraits de
peintres. Le plafond a été peint par Bin-
bacci, et au centre est une table magni-
fique en musique florentine. Sur les
murs, à l'entoor, senties portraitsde Meogs,
Batoni, Reynolds, Angélique Kaufmann, et
madame Lebrun ; un buste en marbre de
madame Damers, feit par elle-même.
Cabinet contenant des peintures de
Vécole vénitienne , deux salles. Portrail
d'un homme avec la main placée sur un
crftne. — Portrait de Sansovino , par le rt-
tien. — Portrait d'un vieillard, par ifo»roé.
— Notre Sauveur mort, par Giovanni Bel-
lino.— Une figure habillée ài l'Espagnole,
par Monroë. — La Vierge, Notre-Sauveur,
St Jean , etc., par le Titien. — Vénus avec
sa suite et Adonis mort, par Bonvieino.
— Portraits de François, ducd'Urbin, et de
la duchesse, parle Titien. — Quatre têtes,
par Paul Veronèse, Péris Bordone, Ti-
berio, Tinelli et Campagnola, — Deux
dbyGodgk
586
ROUTB 455. — DB BOLOGNE A FLORENCE.
chiens, par Bassano. — Portrait de Gio-
vanni de Médicis , père de Côme W , par
le Titien. — Les Noces de Cana, par Tin-
toretto. — Portrait d'un homme vêtu de
noir, avec des cheveux rouges , par Bor-
done. — La Vierge, notre Sauveur et
sainte Catherine qui lui offre une pomme-
grenade, par le rt^ien, et le portrait d'une
femme avec des fleurs , ordinairement ap-
pelée la Flora, par le même. — La cruci-
fixion, par Paul Véronèse. — Portrait de
Sansovioo dans sa vieillesse , par Tinto-
retto. — Portraitd'un chevalier de Malte,
par Ghrgione. — Portrait d*un géomètre,
par Palma Vecchio.
Corridor de la sculpture moderne.—
On y admire des relief de Luc delà Rob-
bia, étonnants de vérité, du Donatello,
de Rosellinu , une madone de Michel-
Ange.
Cabinet de pierres précieuses orné de
belles colonnes d'albâtre oriental et de vert
antique; il contientunecollection très pré-
cieuse de médailles, de pierres fines, etc.
Cabinet des peintures de V école fran-
çaise. — Les plafonds de cette salle et des
suiviptes sont de l'école de Pocetti. On
voit aux miirs Thésée soulevant la pierre
énorme sous laquelle son père avait caché
l'épée qu'il devait porter è Athènes , par
N. Powsin. — Vénus et Adonis , par le
même.
Cabinet de Vécole flamande. — Buste
d'un homme couvert de fourrures, avec un
bonnet sur la tête , par Denner. — Un
paysage, par Paul Brill. — Un autre,
par Claude Lorrain. — L'intérieur d'une
église, par Peter Neff. — L'intérieur
d'une prison où l'on a représenté la mort
de Sénèque, du même.
Cabinet de Vécole hollandaise. — Un
matlre d'école apprenant à lire à un enfiknt,
par Gérard Dow. — Neuf tableaux, par
Francis Miéris t savoir : un charlatan,
faisant des tours. — Un vieil amoureux avec
sa maîtresse. — Un homme à table avec
une bouteille de bierre, et près de lui
une femme et un homme endormis. — Le
portrait du fils de Miéris. — Son propre
portrait. — Le même dans une autre atti-
tude. — Une femme endormie et deux au-
tres figures. — La famille du peintre, — et
un paysan coupant du pain , tandis que sa
femme boit de la bière. — Le jugement de
Salomon par Vander Werff^ — et le Sau-
veur dans la crèche, par le même.
Cabinet de peinture de V école ita-
lienne. — La tête de Méduse, par M.-A.
Caravage. — Buste delà Vierge pressant
notre Seigneur sur son sein , par Carlo
Cignani. — L'enlèvement d'Europe , ptr
Albano. — Le Massacre des Innocents,
par Dosso-Dossi. — La Vierge , le Sei-
gneur et saint Jean , avec Joseph dans le
fond, par Schidone. — La Vieiî^e, le San-
veur et saint Jean, par Vasari. — Le même
sujet, par Guido. — La fraction du pain,
par Palma Vecchio. — Un paysage, par
Salvator Rosa , et une Annonciation, par
Garofalo.
Lk Tribune est une salle très bien dis-
posée pour faire ressortir la beauté des sla»
tues qu'elle renferme. La Vénus de Médi"
ciSf qui orna le musée du Louvre è Paris,
sous Napolè)n , mériterait à elle seule le
voyage de Florence. Ce chef-d'œuvre est
de Cléomène fils d'Apollodore d'Athènes :
elle a un mètre CO c. de haut. — Le petit
Apollon, ainsi que la Vénus dont il est
voisin , sont deux merveilles de grâce
et de beauté , ce qui fit dire à lady Mon-
tague qu'on avait bien fait de ne pas les
mettre dans la même salle , car ils étaient
si beaux qu'ils seraient devenus amoureux
l'un de l'autre. —Le rotateur, le rémov-
leur (VArrotine), ou l'Espion , statue cé-
lèbre qui fut trouvée à Rome dans lexvi«
siècle. — Les Lutteurs (la Lotta), groupe
fameux que bien des amateurs mettent au-
dessus des statues de premier ordre. — Le
Faune , pièce des meilleurs temps de la
sculpture antique. Il est entièrement nu ;
tous les membres offrent l'harmonie la plus
belle et la plus animée. La tête et les bras
ont été restaurés par Michel- Ange,
Tableaux. — Ceux de la tribune sont
presque tous des chefe-d'œuvre à la hau-
teur des statues et des sculptures. — Al-
bert Durer. Une Epiphanie avec des têtes
d'une grandeur de style étonnante. — Do-
minique de Paris Alfani , élève de Per-
ragino. La Vierge assise avec l'en&nt
Jésus entre ses bras; sainte Elisabeth lui
présente saint Jean , enfant — Du Guer-
dbyGoogk
ROOTB 455 ^ DE BOLOOIIE A PLOBBNCB.
587
chin. Un EDdymioo endormi. — La Sy-
bille de Samos , ouvrage bien supérieur au
précédent. — Michel-Ange. La Vierge à
genoux, qui donne, par dessus son épaule,
l'enfant Jésus à saint Joseph. — Domini
quin. Le portrait du cardinal Aguechia ,
plus que de demi-fig. : la tête est admirable
d'expression. — Du Titien. Deux Vénus.
Celle qu'on appelle improprement la femme
du Titien est nue, un peu plus grande que
nature, avec un amour derrière elle ; Vau-
tre, placée en fece.est réputée la rivale de
la Venus de Médicis : c'est une des plus
belles pages du Titien. Au-dessous de ce
tableau il y a un portrait du prélat Becca-
delli. Boulonnais, avec un bref de Jules III
dans les mains , peint par leTitien , en
1 551 , avec une vigueur et une fraîcheur de
coloris admirables. — Du Parmesan ^ on
voit : une Sainte Famille avec la Made-
leine et le prophète IsàYe vu de profil. —
Le Mantegno. Trois tableaux : la Circon-
cision , l'Adoration des Rois , et h Résur-
rection, en petites figures travaillées avec
une grande correction de dessin. — André
del Sarto. Notre-Dame sur un piédestal ,
saint François et saint Jean l'Evangéiiste ,
debout. Cet ouvrage est un des plus beaux
de ce maître. — De Guide, Une Vierge en
contemplation ; demi-figure- — Daniel de
Volierre. Le Massacre des Innocents :
acheté par le grand-duc Pierre Léopold en
1782. Il y a plus de 70 figures. — Paul
Véronèse (au dessus de la porte). Notre-
Dame avec l'enfent Jésus sur ses genoux.
Saint Jean lui baise le pied ; on voit saint
Joseph à gauche, et à droite sainte Cathe-
rine avec une branche de palmier à mi-
corps : ouvrage de premier ordre. — An
nibal Carrache (à côté du précédent) .Une
Bacchante vue par le dos ; le dieu Pan lui
présente des fruits sur une coupe ; d'autres
petits Satyres qui badinent, et un amour
derrière elle. — Lanfranc. Saint Pierre
auprès de la Croix ; demi-figure pleine d'ex-
pression , de repentir et d'amour. — Jo-
seph Ribera , surnommé VEspagnolet.
Saint Jérôme tourné vers une trompette qui
paraît dans les airs, se frappant la poitrine
et tenant un crucifix de la main droite. —
l^Pérugin. Notre-Dame avec l'enfant^é-
sus sur ses genoux : saint Jean Baptiste de-
bout d'un côté , St Sébastien de l'autre. —
Raphaël. De sa première manière, il y a,
à côté du tableau de Dominiquin , le por-
trait de Madeleine Doni, demi-figure assise.
— La Vierge tenant un livre ouvert de la
main gauche, et l'enfant Jésus se tournant
vers saint Jean-Baptiste. — Une autre
Sainte Famille ; la Vierge est assise ; l'en-
fant Jésus l'embrasse, et saint Jean-Baptiste
est à ses pieds. Tous les deux sont sur bois
et ont pour fond des paysages. — Sur toile
le célèbre tableau de saint Jean dans le dé-
sert, assis et vu de face. — Van^Dick. Un
superbe portrait qu'on dit être de Jean de
Montfort. A quelque distance, un autre
magnifique portrait de Charies V achevai,
armé de toutes pièces. — Louis Carrache
(au-dessus de la porte). Eliezer, économe
d'Abraham. — De Baroche. Le duc Fran-
çois I«d'Urbin, armé de toutes pièces. —
Fra Bartolomeo délia Porta. Les pro-
phètes Job et Isaïe, tous deux fortbeaux.—
Le Corrige . Quatre tableaux : 1 . la Vierge
adorant l'enfant Jésus couché devant elle ,
tableau d'une fraîcheur admirable. 2. La
sainte Vierge en Egypte, habillée de blanc»
l'en font Jésus entre ses bras ; tableau ex-
cellent pour la couleur. 3. La t£te coupée
de saint Jean-Baptiste dans on bassin. 4.
Une tête d'enfant , étude colossale peinte
sur papier. — Léonard de Vinci. Héro-
diade et sa servante recevant la tête de saint
Jean-Baptiste, demi-figures. Lestêtesd'Hé-
rodiade et du bourreau sont d'une expres-
sion effrayante. — Jules Romain. Notre-
Dame avec son fils. — Luc de Hollande.
Christ couronné d'épines, plus que de de-
mi-fig. — Schidone. La sainte Vierge et
l'enfant Jésus, et saint Joseph derrière eux ;
saint Jean debout etdeux anges. — Rubens.
(au-dessus de la porte). Hercule entre Vé-
nus et Minerve, sujet allégorique.
Cabinet des peintures de V école tos-
cane. — Jésus dormant sur sa croix , par
Cristophano Allori. — La tête de Méduse
avec les cheveux changés en serpents, par
Léonard de Vinci. — Notre Sauveur mort
dans les bras de la Vierge, par Angelo Al-
lori. — Notre Sauveur , les Apôtres , les
Marie, etc., par Carlo Dolci. — Un Ange
jouant de la guitare, par Rosso. — Un pe-
tit portrait du Dante.— /dem de Pétrarque.
dbyGoogk
588
noUTE 455. — DE BOLOGNE A FLORRNCE.
—- Portrait d'Andréa del Sarlo, peint par
lui-même. — Un Enfant tenant un oiseau,
par Angelo Àllori. — Une esquisse, par
Léonard de Vinci.
Deuxième cabinet de l'école toscane,
— La Visitation de sainte Elisabeth , par
Mariotlo Àlbertinelli — Un miracle de
saint Zenobio, évêque de Florence, par Ri
dolpho Ghirlandajo. — Le corps du saint
porté à la cathédrale, par le mfime. — La
Vierge, notre Sauveur, saint Zenobio et
autres saints, par />oin«»ico Ghirlandajo
Cabinet de l'Hermaphrodite. — Un
buste colossal de Junon. — Une tête colos^
sale de Neptune. — Un Hermaphrodite, de
sculpture grecque , et un Satyre moderne
— Un groupe de deux enfants qui jouent
— Un buste de Cicéron. — Un buste de
Marc- Antoine, très remarquable. — Ga-
nymède, restauré par Cellini. — Unesta
lue appelée Genio délia morte. — Un
groupe de TAmonr et Psyché , trouvé sur
le montCelius, à Rome. — Un buste d'An-
tinoUs. — Un Hercule enfant. — Un buste
colossal de Jupiter. — Un buste de Béré-
nice. — Un buste d'Alcxandre-le-Grand.
—Un Amour endormi . — Une sCatue d'Her-
maphrodite couchée.
Palais Pitti. — Ce palais n'a point de
galerie proprement dite; les 497 tableaux
qu'il renferme sont répartis dans t-i salons
faisant partie de l'habitation du grand-duc
qui veut bien les ouvrir tous les jours au
public. A droite, en entrant, un grand es-
calier conduit à tous les quartiers de ce
vaste édifice. Après en avoir monté les
quatre premières rampes, on trouve un ves-
tibule orné de statues. La première, à
droite est une Vénus antique ; la seconde ,
un Hercule restauré en plusieurs eudroits ;
la troisième , un autre Hercule également
antique , tous deux provenant de la Villa
Médicis ; la quatrième, une statue allégo-
rique de la Dissimulation, sculptée par
François Susini. Vis-à-vis de l'escalier
est un second vestibule contiguau premier,
et oii l'on voit : 1 . un Faune antique res-
tauré; 2. un Bacchus, ouvrage médiocre
de Baccio Bandinelli; 3. un Mercure qui
tue Argus, par Franeavilla ; i. un autre
Faune presque semblable au premier. —
On passe de là dans une salle nommée il
Salotto délia Guardia. On y remarque
les statues suivantes : 1 . Un Mercofe an-
tique; 2. un Faune antique avec un petit
Satyre; 3. un autre Faune presque sem-
blable; 4. un Mercure antique ; 3. Hygk
avec le serpent d'Esculape . dont la tête
offre des restaurations modernes; 6. Pal-
las antique avec la tête moderne ; 7. un
Gladiateur antique; 8. un autre Gladiatteor;
9 un Esculape antique ; 1 0. une Vénus as-
tique. — Sur la porte de cette salle, on voit
quatre bustes des grands ducs de Toscane.
De cette salle, on passe dans celle appe-
lée Délie Nicchie^ où se trouvent six bàles
statues avec 12 bustes antiques d'empeFenn
romains d'un très grand mérite, pi us d^une
douzaine de statues antiques toutes d'un
haut intérêt. On y trouve aussi une belte
toile de Luca Giordano.
A la suite de cette salle se trouvent les
magnifiques appartements de la Cour; en-
suite on entre dans le Salon de VÉmis;
on voit au centre Minerve enlevant à Vé-
nus un jeune homme et le conduisant à
Hercule. Les huit lunettes sont remplies
pardes peintures représentant des person-
nages célèbres de l'antiquité.
On remarque sur la \^ paroi : 1 . Ziiest
Cranach. Eve. — 2. SalvalorRota.Lt
Mensonge tenant en main un masque. —
3. TirUoretto, L'Amour né de Vénus et
de Vulcain, et dans le lointain Mars. — i.
Salvatur Rosa. Marine. — 5. Benvemtlù
Garofolo. Saint Jacques — Q.Manfredi.
Demi-figures qui disent la bonne aventure.
— 7. Porbus. Portrait d'homme.
2<i Paroi. — 8. Guercino. Apollon et
iMarsyas. — - 9. Rubens. Paysage. — 10.
Currado. Narcisse à la fontaine. — 11.
Francesco Bassano. Le Martyre de sainte
Catherine — 12. Manetli. Epousailles.
— 13. Mateo Roselli. Le Triomphe de
David. — 14. Rubens. Paysage.
3e PAROI. — 15. Salvator Rosa. Ma-
rine. — 16. Rembrandt. Portrait d'un
vieillard.— 17. Le Titien, Epousailles de
sainte Catherine. — 18. Idem. Portrait
d'une femme que l'on croit être sa maî-
tresse. — 19. Spagnoletto Ribera.Uu-
tyre de saint Barthélemi. — 20. Lucas
Cranach. Adam. — 21 . Pie^ro da Corto-
na Une sainte eu prière.
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ROUTE 455. — DB BOLOGNE A FLOREIVCB.
589
4« Paroi. —22. BiliveH. Supplice de
Ifarsyas, ordonné par Apollon. — 23. Rus-
tiehino. Mort de sainte Marie Madeleine.
— 24. Guido. Demi-figure d*un vieillard.
— %3. Simon de Petiro, Saint Isidore ,
demi-figure. — 26. Feti. Parabole évan-
gélique delà vigne de Jésus-Christ. — 27.
Cigoli. Saint Pierre marcbantsur les ondes
marines. — 28. Ecole d'André. Portrait
de femme, demi-figure. — 29. Guercino.
Saint Joseph , demi-figure. — 30. Feti.
Parabole évangélique de la perle perdue.
— 31. Fanmnt. Ecce Homo, demi-figure.
— 52. Vanni. Mariage de sainte Cathe-
rine de Sienne. — Z^. Anonyme flamand.
Portrait d'homme. — 34. Ecole de van-
Dyck. Portrait de femme.
SALON D* APOLLON.
1 « Paroi . — 33 . Manière du Morone.
Portrait de Tévêque Jérôme Argentine, de-
mi-figure. — 36. Cirolamin de' Carpi
Portrait de Tarchevôque Bartoloni Salim
béni. — 37. Puolo Veronese. Portrait de
sa femme. — 38. Palma Vecchio. La
Gène à EmmaQs. — 39 . Murillo. La sainte
Viergeavec le saint Enfant. — 40. Andréa
del Sarto. La Sainte Famille.— 41 . Cris-
tofano Allori. Hospitalité de saint Jul
lien. — 42. Perugino. Sainte Marie-
Madeleine, demi-figure. — 43. Francia-
bigio. Portrait d'homme. — 44. Giaeomo
Francia. Portrait d'homme. — 45. Ven-
titra Salimbeni. La Sainte Famille. — 46
Cigoli, Saint François en méditation.
2« Paroi. — 47, Cwido. Baochus, de-
mi-figure. — 48 Simone da Pesaro
Saint André, demi-figure. — 49. Tibetio
Titi. Portrait de LéopolddeMédicis enfant.
— 50. Guercino. Miracle de saint Pierre
qui ressuscite le fils de la veuve. — 51 .
Cigoli. Descente de croix. — 52. Pord&-
noue. La sainte Conversation. — 53. Car
Un Dolci. Diogène avec sa lanterne, de-
mi-figure. — 54. Tiiiano. Portrait de
Pierre Arétin. — 53. Baroceio. Portrait
enfantin du prince Frédéric d'Urbin.
3« Paroi. — 56. Guercino. Saint Sé-
bastien. — 57. Copie de Giu/to JRomano,
d'après l'original de Raphaël, la sainte'
Vierge dite du Lézard. — 58. Andréa del
Surto, Descente de croix. — 59. Baf-
faello . Portrait de Maddalena Doni. — 60.
Rembrandt. Demi-figure de son propre
portrait. — 6\. Raffaello. Portrait d'An-
giolo Doni. — 62. Murillo. La sainte
Vierge avec l'Enfant Jésus. — 63. Andréa
del Sarto. La sainte Famille. — 64. Frate.
Déposition de croix. — 65. Tintoretto,
Portrait d'homme. — 66. Andréa del
Sarto. Son propre portrait. — 67. K-
ûano, demi-figure de sainte Madeleine.
4e Paroi. — 68. Inconnu. Portrait
d'un sculpteur. — 69. Schiavone. Por-
trait d'homme. — 70. Schiavone. Por-
trait d'homme. — 71. Carlo Maratta.
Saint Philippe Néri.— 72. Allori Cristo-
fano. Portrait d'homme. — 73. Vanni.
Saint François. 74. Schiavone. Portrait
d'homme. Cette chambre contient deux
tables de porphyre très remarquables.
SALON DE MARS.
Ira Paroi. 85. Guido Cagnacci. Sainte
Marie-Madeleine. — 76. Vander-Werff.
Portrait du duc Jean de Mariborough , de-
mi-figure. — n.NicoloSoggi. L^ Sainte
Famille. — 78. Cigoli. Ecce Homo. —
79 . Raffaello.L^ sainte Vierge de la Chaise.
— 80. Ti%iano. Portrait d'André Vesallo,
célèbre médecin.— 81 . Raffaello. Le Pape
Léon X avec deux cardinaux , Médicis et
de Rossi. — 82. Van-Dyck. Portrait du
cardinal Guide Bentivoglio , figure entière.
— 83. Ti%iano. Portrait d'homme.
2e Paroi. —84. Guido. Saint Pierre
pleurant. — 85. Andréa del Sarto, Traits
de la vie de Joseph l'Hébreu. — 86. Ru-
bens. Le départde Mars pour la guerre. —
87. Palma Vecchio. La Sainte Fa-
mille. — 88. Paris Bordons. Repos de
la sainte Vierge en Egypte. — 89. Cns-
tofano Allori. Sacrifice d'Abraham. —
90. Andréa del Sarto, Traits de la vie de
Joseph l'Hébreu.
Se Paroi. — 91. Carlin Dolci. Saint
Pierre pleurant. — 92. Tiviano. Portrait
d'homme. — 93. Rubens. Saint François.
— 94. Raffaello. Sainte Famille qu'on
dit de rimpannata. — 95. Rubens. Le
peintre Rubens avec son frère, et les deux
philosophes Juste Lipsius et Grotius. —
96. Cristofano Alton. Judith. — 97.
\ Andréa del Sarto Annonciation avecdeix
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590
BOITTE 455. — DB BOLOGNE A FLOBENCB.
saiato. —98. Cigoli. Sainte Marie-Made-
leine. — 99. Angiolo BronAtno, Sainte
Famille.
ie Paroi.— 100. Guido. Rébecca au
puits. — 101. Baroccio. Le Sauveur,
demi-figure. — 102. Luini. La Madeleine.
demi-6gure. — 103. Gttercino. Moïse,
demi-figure. — iOi. Luca Giordano.L^
Conception. — 105. Volterrano. Amour
vénal, demi-figure à fi-esque. — 106.
EcoUde Sustermans. Portrait de Galilée
avec le télescope, demi-figure. — 107.
Volterrano. Amour endormi , demi-figure
Si fresque. — On voit dans ce salon deux
tables avec un fond de lapis-lazuli de Perse,
entouré de marbre blanc et jaune antique.
Salon de Jupiter. — La voûte de cette
salle est peinte à fresque.
Iw Paroi. — 108. Paolo Veronese
Portrait d'homme. — 109. Paris Bor-
done. Portrait de femme , demi-figure
— 110. Thiano. Bacchanale. — 111
Salvaior Rosa. Conjuration de Calilina
— 112. Borgognone. Une grande ba-
taille. — 1 13. Michel Angiolo. Les Par-
ques. — 114. Lelio da Novellara. La
Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
— 115. Girolamo de* Carpi.iésus mort,
— 116. SuslermanSt portrait de Vic-
toire delà Rovère, femme du grand-duc
Ferdinand II de Médicis , sous la forme
de Tuccia, vestale. —117. Spagnoletto.
Portrait de Simon Paganucci. — 1 1 8. Xn-
drea del Sarto. Des portraits de lui-même
et de sa femme.
2« Paroi. —119. Manière de Sébas-
tianodelPiombo. Ecce Homo, demi-1 ^
— 120. il nonyme. Portrait d'un militaire.
— 121. Manière du Morone. Portrait
d'homme. — 122. Morone. Môme sujet.
— 123. Andréa del Sarto. La sainte
Vierge , et quatre saints au bas du tableau.
— 124. Le même. L'Annonciation de la
aainte Vierge.— 125. Frate, Saint Marc
— 126. Manière du Guercino. Saint
Pierre, demi-figure. — 127. Champagne.
Portrait d'homme. — 128. Manière du
Morone. Portrait d'homme. — 129. Jfo-
rone. Portrait de femme.
S« Paroi. — 130. Jacopo Bauano.
Portrait de femme. — 131. Tintoretto,
Portrait de Vincent Zeno, demi-fig. — 152.
Crespi. Sainte Famille. — 133. Salvaior
Rosa. Grande bataille. —134. Paolo Ve-
ronese. Les Marie visitant le St Sépulcre.
—135. Salvaior Rosa. BaUille. — 136.
Paolo Veronese. Jésus-Christ prend con-
gé de sa mère avant la Passion. — 137.
Gio da S. Giovanni. Réunion de chas-
seurs revenant de la chasse. — 138. Per-
derigo Zuccheri. Portrait d'homme avec
deux chiens. — 139. Rubens. Sainte Fa-
mille. — 140. Leonardo da Vinci, P©^
trait de femme.
4« Paroi. — 141. Rubens. Baccha-
nale. — 142. Artemisia Gentileschi.S\e
Marie-Madeleine. — 145. Gennari. David.
144. Battista Franco. La bataille de
Montenmrlo. — Ce salon contient deux
grandes tables av»;c un fond en porpiiyre
égyptien , fort belles.
Salon de Satur.ne, nommé ftan%a di
Saturno , orné d'une jolie peinture.
Iw Paroi. — 145. Puligo. Sainte Fa-
mille. — 146. Le même. Môme sujet. —
147. Giorgione. Nymphe poursuivie par
un satyre. — 148. Dossi. Bambochade.
— 149. Pontormo. Portrait d'Hippolyte
de Médicis, demi-figure. — 150. Van-
Dyck. Portrait de Chartes 1er, roi d'Angle-
terre, et de Henriette de France. — 151.
Raffaello. Portrait du pape Jules II. —
152. Schiavone. Caïn qui tue Abel. —
153. Correggio. Tête d'un jeune garçon.
—154. Carlin Dolci. Le sommeil de l'en-
fant saint Jean. — 155. Le même. Tête
de sainte Rose. — 156. Guercino. La
Vierge, l'Enfant et un ange.— 157. Leaih
dro Bassano. Scène pastorale. — 158.
Domeniehino. Sainte Marie-Madeleine.
2» Paroi. — 159. Fro/e. Jésus-Christ
ressuscité , au milieu des évangélisles. —
160 Van-Dyck, tête de la Ste- Vierge.
— 161 . Giorgione. Moïse trouvé dans le
Nil. — 162. Baroccio. Tête de François-
Marie de la Rovère, duc d'Urbin. — 163.
Andréa del Sarto. Annonciation de la
Vierge. — 164. Perw{^f no. Descente de
Jésu^hrist de la Croix. — 165. Ho-
phaèl. La Vierge sur un trône, dite del
Baldacchino. — 166. Annibale Carao-
ci. Tête virile ébauchée. — 167. GiuUo
dbyGoogk
BOUTE 455. — DB BOLOGNE A FLOBENCB.
59i
Romano, La danse d*Apo]lon avec les
«uses. — 168. Giiemno. Tête de Saint
Pierre.
5« Paroi. — 169. Puligo. Sainte Fa-
mille. — 170. Campagnola. Adam et
Eve. — m. Raffaello. Thoma» Fedra
[nghirami. — 172. Andréa del Sarto
Dispute entre qnalre saints docteurs. —
115. il/^ano. Apparition de Jésus-Christ à
la sainte Vieip. — 17i. Raffaello. La Vi-
sion d'Ezéchiel. — 175. Àlbano. Sainte
Famille. — 176. Guido. Cléopâtre. --
177. Lorerno- LoUo. Trois demi- figures
de différents âges. — 178. Raffaello
Portrait du cardinal Bernard Dovizi de
Bibbiena — 179. Sebastiano delPiom-
ho. Le martyre de sainte Agathe. — 180
Michèle di Ridolfo. Sainte Famille. —
181. Salvator Rosa. Un poète. — 182
Pontormo. Le martyre de iO saints cou-
ronnés.
4» Paroi. — Cette paroi, dépourvue de
tableaux, est ornée de deux grands miroirs
et de 2 bustes en marbre des grands-ducs
Ferdinand 111 et Léopold II , sculpture de
GianHo%i.
Salon de l'Iliade. — Le sixième salon,
appelé jusqu'à nos jours Dei Novissimi^
prend actuellement son nom de la pein-
ture du plafond, exécutée par M. Sa-
baitelli, et tirée de Tlliade.
1" Paroi. — 183. Carravaggio. L'a-
mour endormi . — 1 8i . <4 ndrea del Sarlo .
Son portrait. — Giorgione. Un concert
en musique de trois personnes. — 186.
Faolo Veronese. Le baptême de Jésus-
Christ. — 187. Seipione Gaetano, Por-
trait de femme. — 188. Salvator Rosa.
Son portrait. — 189. Ecole des Caracci,
portrait d*homme. — 190. Sustermans.
Portrait d'un jeune prince habillé en cui-
rasse. — 191. Andréa del Sarto. L'As-
somption de la sainte Vierge. — 192.
Seipione Gaetano. Portrait de Marie de
Médicis reine de France. — 195. Ecole
des Caracci. Portrait d'homme. — 19i.
Paris Bordone , portrait d'un jeune guer-
rier— 195. Jacopo Francia. Portrait
d'homme. — 196. Paolo Veronese
Saint Benoît avec d'autres figures.— 197,
CttWo. U Charité. — 198. Yelasque%,
Portrait d'homme , demi-figure. — 199.
Granacci. Sainte Famille.
2« Paroi. — 200. Manière du Mo-
rone. Portrait de Philippe II, roi d'Espa-
gne. — 201 . Ti%iano. Portrait du cardi-
nal Hippolyle de Médicis, habillé ï la hon-
groise. — 202. Biliverl. L'ange refuse
les dons de Tobie.— 203. Cristofano Aï-
loti. Portrait d'homme, — 20-t. Angiolo
Bronûno. Portrait de femme. — 205.
Seipione Gaetano. Portrait d'une prin-
cesse. — '206. Angiolo Bron%ino. Por-
trait de François 1" de Médicis. — «07.
Leonardo da Vinci. Portrait d'homme.
—208. Fra/e Bar/o/omeo. La Ste Vierge
sous le trOne avec d'autres saints. — 209.
Cristofano Allori. Portrait d'homme.
210. Seipione Gaetano. Portrait
d'une princesse. — 211 . le même. Même
sujet. — 212. Angiolo Bromino. Por-
trait du grand-duc COme l" de Médicis.
— 2n. Carlin Dolci. Tête de Moïse. —
214>. Baroccio. Copie de la sainte Vierge
et du saint Jérftme du Correggio. — 215.
Tiiiano . Portrait anonyme . — 216. Paolo
Veronese. Portrait de Daniel Barbare.
3« Paroi. —217. Carlin Dolci. Saint
Jean évangclisle, demi-figure. — 218.
Salvator Rosa. Guerrier, dcmi-fig. —
219. Perugino. L'Enfant Jésus adoré par
la Vierge et le petit saint Jean. — 220.
Annibal Caracci. La Gloire de Jésos-
Christ entoure de plusieurs saints. — 221 .
Ecole de Titiano. Portrait d'une femme,
BeiUivoglio, date de 1520.— 222. Ma-
nière de Tf&tarto. Portrait d'une femme.
— 223. Holbein. Portrait d'homme , de-
mi-fig. — 22i. Rubens. Portrait du duc
de Buckingham.— 225 .Andréa del Sarto.
Assomption de la Vierge. — 226. Tinelli.
Portrait d'homme. — 227. Carlin Dolci.
Sainte Marthe. demi-fig. —228. Tiiiano.
Le Sauveur, demi-fig. — 229. Anonyme.
Portrait de femme. — 230. Parmtgtanino.
La Vierge avec des anges , dite del coUo
lungo. — 23i Giusto Sustermans. Vic-
toire delta Rovere , grande duchesse de
Toscane , avec son fils , depuis grand-duc
Cdme III, demi-fig. — 232. Ecole bolo-
naise. Saint Sébastien . — 233 . Manière de
Pietro Perugino. La Vierge avec l'En-
fant Jésus et deux saints.
Digitized by VjOOQIC
592
BOUTE 455.
OB BOUMSNE A FLOBENCB.
4e Paroi. — 23i. Lanfranco. L'As
somption. — 253. Guercino. La chaste
Suzanne. — 256. Francesco Bassano.
Le Sauveur chez Marthe. — ^^1 .RossoFio-
rerUino. La Vierge sur son trône avec plu-
sieurs saints. — On y admire aussi deux
tables en albâtie colognino de l'Orient.
Salon dit della stufa.
Pierre de Cortone a peint les salles ci
dessus et orné les quatre parois de ce sa-
lon de fresques , rcprésentani les quatre
âges de l'homme , avec des allégories sur
les quatre âges du monde , suggérées par
Michel-Ànge le jeune.
Matteo /2o5e//{ peignit la voûteen 1 622
on y voit quatre Vertus avec la Renommée
dans le centre ; et huit monarchies princi-
pales renfermées dans les lunettes du tour
Ce qui est digne d'admiration , c'est une
colonne de porphyre vert précieux , sur la-
quelle est un vase de porcelaine avec le
portrait de Napoléon. Une demi-colonne
de brèche orientale soutenant un vase de
porphyre , ainsi que d'autres vases de ce
môme marbre précieux, se trouvent sur
quatre tables de brocatelles d'Espagne.
Salon de l'Education de Jupiter. —
Peint par M. Catani.
1« paroi. — 258 Amnyme. Portrait
d'homme. — 239. Carlo Caliari. La
Vierge avec l'Enfant- Jésus. — 240. Ltica
Penni. Sainte Famille. —241. Clovio.
La Descente de Croix , en mi' iature. —
242 Puligo. Sainte Famille.— 245./?'ra-
te. Sainte Famille.— 244. Porbits. Por-
trait d'un jeune homme. — 245. Anony-
me. Portrait d'une femme voilée , demi-
figure. — 246. Anonyme. Une bohé-
mienne, demi-figure — 247. Ecole de
Ra/faello. Sainte Famille — 248. Tin-
torelto. La Descente de Croix. — 249.
Poniormo. Profil d'un portrait d'homme.
— 250. Francesco Bassano. Portrait
d'un jeune homme. — 251. Baroccio
Tôte d'un ange. —252. Manière d'Hol-
bein. Portrait de Claude de Lorraine, duc
de Guise. — 255. Paggi. Le Repos en
Egypte.
2o paroi.— 254. Palma Vecchio. La
Sainte Famille. ^ 255. Van-der-UeUt
Portrait d'homme , demi-figure. — 256.
Pte^ro da Cortona. Sainte Marie Egyp-
tienne.—257. Paris Bordone. LaSybille
montrant à Auguste le mysterede riocarnt-
tion.— 258. Tinelli. Portrait d'homme.
3* paroi. — 259. Dal Correggio.
Tête du Sauveur. — 260. Manière de
Porbus. Portrait de femme. — 261 Ba-
roccio, Tête de l'Annonciation. — 262.
Manière d'Holbein. Portrait d'homme.
— 263. £co/e du Branstno. Jésus-Christ
sur la Croix — 264. Tintoretto Résur-
rection de Jésus-Christ. — 265. Andréa
del Sarto. Saint Jean-Baptiste, demi-fi-
gure. — 266. Andréa d l Sarto. La
Vierge avec l'Enfant-Jésus. — 267 . PaoU>
Veronese. Portrait d'Enfant.— 268. Poo-
lo Veronese. Portrait semblable. — 269.
DU. Présentation de la Sainte Vierge. —
270. Carlin Dolci. Saint André devant la
Croix. — 271. Anonyme. Saint Sébas-
tien, demi-figure. — 272. Sustermam.
Portrait du prince Mathias de Médicis. —
273. Anonyme. Portrait de femme. —
274. Anonyme. Portrait d'homme.
4e paroi. —275. Carlin Dolci. Saisi
Charies Borromée, demi-figure. — 276.
Dit. Saint Louis, roi de France. — 277.
Angiolo Bron%ino. Portrait de Lucrèce
de Médicis, fille de Côme 1«. — 278.
Giovani Miel. Bambochade. — 279. An-
giolo Bronùno. Portrait de Garcia de Mé-
dicis enfant. — 280. Carlin Dolci. Saint
Roch, demi-figure.- 281. Dilo. Saint Ni-
colas de Tolentino, demi-fignre. — 282.
Florentin du IV^ siècle. Sujet allégori-
que. — 285 Ationyme. Portrait d'une
petite fiUo.— 284. Jean de Gand. Sainte
Famille.
Ce salon est décoré par une petite table
de pierres dures rapportées sur la pierre
de touche , et par deux autres tables d«
pierres dures inerustees d'une vue des bains
de Montecatini , et d'une autre des Cas-
erne de Florence.
Salon dUlysse rctournant en Itraqdi
— peint par M. le pr. Martellim
1" paroi. — 285. Gregorio Pagani.
Portrait d'homme. — 286. Curado. Sis
Catherine. — 287. Santi di Tito. Por-
traitd'homme.— 288.Car/tnI>o/ci.Jés1lS-
dbyGoogk
BOUTE 455.
DE BOLOGNE A FLOBENCE.
593
Christ en prière. — 289. LigMû. La
Vierge et TEDfanUésus apparaissant à St
François. — 290. Cigoli. Saint Fran-
çois. ^- 291 . Alessandro Allori. La Pré-
dication da St Jean-Baptiste. — 292 . Ecole
d'André L'Ange avec Tobie. — 293.
Ecole Florentine. Portrait de femme. —
294. Ecole d'André. Sainte Famille. —
295. Ecole de Carlin Dolci. Tête de Ste
Lucie. — 296. Anonyme. Portrait d'hom-
me. — 297. Paris Bordone. Le pape
Paul m. 298. Ecole florentine. Portrait
de femme. — 299. Ecole lombarde. Ste
Famille. — 500. Salvator Rosa. Tête
d'un vieillard. — 501. Cigoli. Portrait
d'homme. — 302. Carlin Dolci. La Vierge
eirEnfanl-Jésus.— 505. Crislofano Al-
lori. La Cène k Ematis, ébauche. — 501.
Schidone. Sainte Famille.
2e PAROI. — 305. Cristofano Allori.
Saint Jean dans le désert. — 506. Salva-
tor Rosa. Paysage avec un pont. — 507.
Andréa del Sarto. La Vierge avec plu-
sieurs saints. — 508. Giuseppe Crespi.
Tête d'un vieillard. — 509. Manière de
Schidone. Sainte Famille. — 510. Ano-
nyme. Tête d'homme. — 511. Federigo
Zuccheri. Saint Pierre en prison. — 512
Salvaior Rosa Paysage avec une marine.
5» PAROI.— 513. Tm/orc/to. La Vierge
avec TEnfant-Jésus. — 5U. Andréa del
Sarto. Saint Jean, demi-figure. — 515.
Cristofano deW i4//ûsimo. Portrait d'une
femme de la famille Ruina , de Bologne.
— 516. Carlin Dolci. L'Annonciation. —
317. Anonyme flamand. Deux petits
paysages en détrempe. — 518. Lanfran-
co. Admiration de sainte Marguerite, de
Cortona, en voyant apparaître le Sauveur.
— 519. Procaccini. Une Crèche. —
520. Agoslino Caracci. Paysage avec des
figures en détrempe.— 321. Car Un Dol-
ci. Ecc€ Homo. — 522 Velasqua. Por-
trait d'homme.— 525. Sustermans. Por-
trait de femme. — 52i. Carlin Dolci.
L'Ange de l'Annonciation . — 525. Poe-
lembourg. Deux petits paysages. — 526
Rubens Sainte famille. — 527 . DeW Àl-
tissimo. Portrait de Clarisse Ridolfi Alto-
viti.— 528. Ecole du Bron%ino. Portrait
de femme. — 529. Sustermans. Portrait
de Ferdinand II de Médicis, habillé à l'o-
rientale. — 350. Costoli. Son portrait.
4.8 PAROI- — 551 . Manière de Van-
Dyck. Portrait de Henriette de France,
femme de Charles ]«' d'Angleterre.— 552.
Gennari. La Vierge avec l'Enfant-Jésus.
La table que l'on voit ici est en marbre
appelé giallo di Siena. Il y a aussi une
armoire ancienne , d'ébène noire incrustée
de bois orientaux et d'ivoire et ornée de
bronzes dorés.
Salon de Prométhée. — Peint par
M. le professeur Calignon.
1" PAROI. — 555. Schidone. StPaol.
— 534. Manière allemande. Portrait
d'homme. — 555 Jacopo Bassano. Por-
trait d'homme. — 556. Van-der-Goes.
Portrait de Folco Portinari , demi-figure.
— 537. Scipion Gaetano. Portrait de
Ferdinand ler de Médicis. — 558. Fra
Filippo Lippi. La Vierge avec l'Enfant-
Jésus ; au fond plusieurs figures entourent
une accouchée. — 359. Tintoretto. Por-
trait d'homme > demi-figure.— 540. Ecole
vénitienne. Portrait de la Vieillesse. —
541 . Pinturicchio. L'Epiphanie.— 542.
Anonyme florentin du XV» siècle. La
Viei^e avec Jésus , saint Jean et deux An-
ges, — 545. Ecole de Gian-Bellino. La
Vierge avec Jésus, saint Jacques et sainte
Catherine.— 544. Sustermans. Unenfont
debout, ébauche. — 545. Anonyme. Por-
trait d'homme. — 546. ZiiccAeri. Sainte
Marie-Madeleine transportée au ciel. —
547. Filippino Lippi. Sainte Famille avec
des anges.
2« PAROI. — 548. Bolticelli. Sainte
Famille avec des Anges. — 549. Girokt'
mo Genga. Sainte Famille. — 550. An-
nibal Caracci. Repos en Egypte. — 551 .
Palma Vecchio. Portrait d'homme. —
552. Aurelio Luini. Portrait de femme ,
demi-figure. — 555. Garofolo. La Sybille
montrant k Auguste le mystère de Tlncar-
nation. — 554. Loren%o di Credi. Sainte
Famille. — 355. Luca Signorelli. Sainte
Famille. — 356. Vanni. Saint François
ravi par une céleste harmonie. — 357 . Cec-
chin Salviati. Figure de femme allégori-
que. — 358. Domenico Ghirlandajo.
L'Epiphanie. — 359. Beccafumi. Sainte
Famille.— 360. Schidone. La Vierge avec
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594
BOUTE 455.
DE BOLOGNE A FLORENCE.
l'ED&at-Jésos. •— 361. Ecole de Léo-
nardo da Vinci. Sainte Catherine, demi-
figure. — 562. Schiavone. Portrait d'une
femme avec un enfant. — 363. Maaolino.
La Femme adultère. — 364. Anonyme
florentin du xv^ siècle. Sainte Famille.
— 365. Loremo di Credi. Sainte Fa-
mille. — 366. Anonyme. La Prédication
de saint Jean-Baptiste.
3e PAROI. — 367. i4n<2rca delMinga.
La Création d'Eve , avec le dessin de Bac-
cio Bandinelli. — 368. Giacinlo Gimi-
gnani. Rébecca au puits. — 569. DeW
AUissimo. Portrait de Pierre de Médicis,
dit le Goutteux. —370. Anonyme. Sainte
Famille. — 371. Soddoma. EcceHomo.
—372. Garofolo Sainte Famille.— 573.
Anonyme Sainte Marie - Madeleine. —
374. DeW AUissimo. Un poète. — 375.
Anonyme. Tête d'un homme avec un bon-
net rouge. — 376. Anonyme. Portrait
de femme. — 377. BotiiceUi. Portrait de
la belle Simonelta. — 378. Andréa del
Minga. Adam et Eve chassés du Paradis,
avec le dessin de Baccio Bandinelli. —
379. Beccafumi. La Continence de Sci-
pion. — 380. Schiavone. Portrait d'hom-
me , demi-figure. — 381 . Angioto Bron
%ino. Portrait de Pierre de Médicis, dit le
Goutteux. —382. Baldassare Peru%%i.
Sainte Famille.
i« PAROI. — 383. Francesco Bassa-
no. Scène pastorale.- 384. Sandro Bot-
tieelli. Sainte Famille. — 385. Giro-
lamin de Carpi. Jésus-Christ en oraison
dans le jardin des Olives. — 386. Fran-
cesco Bassano. Scène rustique. — 387
Cavalori. Tête de saint Jean portée à Hé-
rode pendant le festin. —388. Filippino
La Mort de Lucrèce.
Les deux tables que l'on voit dans ce
salon sont en marbre dit Porta-Santa. Au
milieu est un vase de porcelaine de Fran
ce orné de bronzes dorés.
Corridor des Colonnes.
On aperçoit ici deux colonnes en albâ-
tre oriental , l'une simple , l'autre canne-
lée , d'une blancheur très remarquable. On
y trouve aussi quelques précieux tableaux
en pierres dures rapportées, exécutés dans
Florence , de même que tous les autres ou-
vrages de ce genre qu'on voit dans ce pa-
lais.
S.\L0N DE LA Justice.
M. Fedi.
Peint par
I « PAROI . — 589 Tintoretto . Portnit
d'un sculpteur.- 390. Guido Tête de Sle
Elisabeth, en ovale. — 391. Pietro Leii.
Portrait de Cromwel —392. Carlin Dol-
ci. Saint Louis , roi de France , dcmi-fi«
gure. — 593. Vasari. Tentation de Saint
Jérôme. — 394. ScarcelUno Naissance
d'une noble infante. — 395. Tintoretto.
Portrait d'homme , ovale. — 396. Porbus.
Portrait de l'enfance de la princesse EUéo-
nore de Mantoue , depuis femme de l'em-
pereur Ferdinand IL — 397. Carlin Voi-
ci. Saint Jean évangéiiste, demi-Ggure.
2« PAROI. — 398. Artemisia Genti-
/«c/»i. Judith.— 399. Van-Aelst. Fruits
et autres objets inanimés — 400. Mel-
ehior Hondekoeter. Volaille. — ^401 . Sus-
termans. Portrait du chanoine Pandoifo
Ricasoli.
3e PAROI. — 402. Cristofano Altori.
Portrait d'un jeune homme. — 403. Ba-
toni. Hercule. — 404. Carlin Dolei.
Victoire délia Rovere , en ovale. —
405. Sàbalelli. Ajax se sauvant de la
tempête —406. Carlin Dolci. Saint Do-
minique priant dans une grotte — 407.
Inronnu. Portrait d'homme. — 408. Ba-
toni. Hercule enfiant qui étrangle les ser-
pents. — 409. Sebastiano del Piombo.
Portrait d'homme , demi-figure. — 410.
Tintoretto. Portrait d'homme , demi-fig.
4« PAROI. — 411. Both. Paysage. —
412. Swanefeld. Paysage.
II y a aussi deux tables en pierres spécu-
laires (Scagliola)^ et une de brocatelle
d'Espagne.
Salon de Flore — Peint par M. Marini,
avec les ornements de M. Landi.
lïe paroi. — 413. Vasari Sainte Fa-
mille. — 414. Palma Vecchio. Portrait
de femme. — 413. Sustermans, Portrait
de Ferdinand U de Médicis étant jeune. —
416. Gasparo Pussino. Paysage.— 417.
Calvart. Saint Jérôme.— 418. Ruthari.
la manufiacture royale de pierres dures, à (Animaux en repos. '~4l9. Sustermans.
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BOUTB 435. — DB BOLOGNE A FLORENCE.
595
Portrait de la ^eillesse, demi-fîgure. —
420. Anonyme. Sainte Agnès, demi-Q-
gorc. — 421. G^spuro Pussino. Paysage.
%• PAROI. — 422. Ortnio Riminaldi
L'Amont au travail. — 425. Agostino
Tant. Paysage avec saint Jean qui prêche.
— 424. Manière d'Holhein. Portrait
d'homme. — 425. Annibale Caracci. Ste
Famille.— 426. Furino. Adam etE ^ e dans
le Jardin d'Eden.— 427. Francia Bigio.
La Calomnie dUpe//e. — 428. Gio daS.
Giovanni. La Vierge avec J'Enfant-Jésus ,
demi-figure.- 429. Carlin Dolci. Saint
Jean-Evangéliste ï Pathmos. — 450. Ci-
goli. La Vierge avec TEnfenl-Jésus. —
451. Francesco Bassano. Jésus-Christ
en oraison. — 452. Lavinia Fontana.
Portrait de femme. — 455. Ecole véni-
tienne. Tête d'homme.
3« PAROI. — 454. Angiolo Bromino
Portrait d'un ingénieur, demi-figure. —
435. Gio fia S. Giovanni. Portrait d un
cuisinier, demi-figure. — 456. Gasparo
Pussino. Paysage.— 457. YanrDgck. Re-
pos en Egypte. — 458. Ruthart Combat
d'animaux féroces. — 459. Ecole, véni-
tienne. Portrait de femme , demi-figure.
—440. Douwen. Portrait de femme , de-
mi-figure.— 441. Gasparo Pussino. Pay-
sage.—442. iZ/cMandro Allori. La Vier-
ge avec l'Enfont-Jésus.
4« PAROI. — 445. Anonyme. Vue de
la place Saint-Pierre à Rome. — 444. Ar-
temtsia Gentilesehi. Judith , demi-figure
— 445. Francesco Franc. Le Voyage de
Jésus-Christ au calvaire. —446. Leandro
Bassano. La dernière Cène —447. Ano-
nyme. Portrait du sculpteur Vincent Dan-
ti. — 448. Callot. Jésus-Christ montré
au peuple.
Une superbe statue de Vénus , sculptée
par Canova , se trouve au milieu de ce
salon.
Salon dit des Enfants. — Peint par M
Marini, avec les ornements de H. Rab-
buj^ti.
W PAROI. — 449. BHll. Paysage. —
450 j Van-Aelst. Buffet avec des fruits et
de la vaisselle. — 451 . leandro Bassa-
no. Scène pastorale. — 452. Salvator
Rosa, Paysage avec la Paix qui met le feu
aux armes. — 455. Van-Aelst. Objets de
cuisine. — 454. Racheté Ruysk. Fleurs.
2« PAROI. — 455. Chialli. Des Capu-
cins au chœur. — 456. Dubbeîs. Marine.
— 457. Domenichino. Paysage avec
Diane au bain. — 458. Poelembourg.
Paysage avec des figures, ovale. — 459.
Douwen. Anne-Marie de Médtcis en habit
de chasse. — 460. Domenichino. Pay-
sage avec Vénus , TAmour et des satyres.
— 461. Van-Huysum. Fleurs. — 462.
Swanefeld. Paysage. — 465. Anonyme.
Paysage . — 404 . Carlin Dolci . La Vierge
et l'EnfantrJésus, deux petits tableaux en
un cadre. — 465. Ruysdael. Paysage. —
466. Poelembourg, Ruines de Rome. —
467. Douwen. Ânne-Marie de Médicis,
figure entière.— 468. Annibale Caracci.
Nymphe avec un satyre. — 469. Douwen.
Mascarade de Jean Guillaume , électeur pa-
latin du Rhin , et sa femme Anne-Marie de
Médicis.— 470. Chialli. Funérailles d*un
capucin. — 471. Bakuiten. Marine avec
une tempête. — 472. Poc/em6ottry. Pay-
sage avec des baigneurs.
5« PAROI. — 475. Van-Aelst. Gibier.
— 474. Rachele Ruysh. Fruits. —475.
Anonyme. Tableau allégoriqne. — 476.
Mathilde Malenchini. Intérieur d'une cui-
sine de religieuses. — 477. Salvator Ro-
sa. Pay^geavec Diogène jetant son écuel-
le. —478. Bri«. Paysage.
4e PAROI. — 479. Ecole de Matteo
Rosselli. L'Adoration des bergers. — 480.
Brughel. Guirlande de fleurs au milieu de
laquelle est la Sainte Famille avec des an-
ges.
Galerie de Poccetti. — Peinte par lui-
même , avec des allégories.
1« PAROI. — 481 . Ecole de Suster-
lîiarw. Tête d'homme. — 482. Anony-
me. Saint François stigmatisé. — 483.
Anonyme Flamand. La Vierge en ado-
ration. — 484. Marco di Ti%iano. La
Vierge de la Miséricorde. — 485. Ecole
de Sustermans. Portrait d'homme. —
486. Puligo. Sainte Famille.— 487. Dos-
so Dossi. Repos en Egypte.
2« PAROI. — 488. Alessandro Tiarini.
Adam et Eve pleurant sur le corps mort
d'Abel. — 489. Ora%io Riminaldi.. Le
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596
ROUTE 455. — DE BOLOGNE A FLORENCE.
Martyre de sainte Cécile. •— 490. Guer-
eino. Saint Sébastien
3« PAROI. — 491. Ecole d'Andréa.
Portrait d'Andréa del Sarto. —i9i. Sci-
pion Gaetano. Portrait du cardinal Fer-
dinand de Médicis. — 493. Ecole véni
tienne. Portrait d'homme, demi-flgure.—
494. Tiiiano. Portrait d'homme, demi-
Agure. — 495. Anonyme. Portrait d'hom
me. — 496. P. Poui. Portrait d'un Jé-
suite. — 497. Crespi, Saint Jérôme, de-
mi-figure.
Ici se trouve une table en marbre appe-
lée giallo di Siena.
Salon de la Musique. — Peint par
H. Ademollo.
Ce italon est sans tableaux; sur la voûte
est représentée la délivrance de Vienne ,
peinte en clair-obscur.
On visite le palais Pitti, depuis onze
heures du matin jusqu'à midi, depuis trois
heures jusqu'à cinq heures de l'après midi.
Les gardiens ne reçoivent plus rien aujour-
d'hui.
Le Giardino di Boboli, ouvert au pu-
blic les dimanches et jeudis, est très vaste
et renferme plusieurs sculptures.
Le Museo d'istobia naturale , formé
par le grand-duc Léopold, est, dit-on, le
plus riche du monde en pièces anatomi-
ques en cire et en bois , en pétrifications
et en minéraux. Parmi les pièces en cire ,
la Peste, par Vabbé Jjumbo, attire l'ad-
miratioa douloureuse de tous les voya-
geurs. Ce magnifique établissement est ou-
vert au public tous les joun^ , les fêtes ex-
ceptées , de 8 heures du matin à midi , et
de nouveau dans l'après-midi. L'Obser-
vatoire fait partie du Muséum.
Monuments religieux. Sania-Maria-
del'Fiore, ou Duomo (la Cathédrale),
commencée en 1294 et terminée en 1445;
c'est un vaste et majestueux édifice , riche
en mosaïques, en incrustations de marbre,
en statues , en portraits et en monuments
de tous genres, tous exécutés par de grands
maîtres. Le Campanile (le Clocher), tour
quadrangulaire de marbre noir, blanc et
rouge, d'après les dessins de GioUo, et
commencé en 1534 , a 82 mètres de hau-
teur, et c'est le plus beau de toute lltalie,
S. -Giovanni, ou le Baptistère, sur la
même place que la cathédrale , que Ton
suppose avoir été dans l'origne un temple
de Mars. On y entre par deux belles portes
en bronze , l'intérieur est richement déco-
ré de marbre , de statues et de mosaïques.
La Chiesa di San-Marco , appartenant
aux Dominicains, est un bel édifice , orné
de sculptures et de peintures précieuses
A la droite de la grande porte sont : ane
Crucifixion , par Santi di Tito ; la Vier-
ge , notre Sauveur et des saints , par Fra
Bartolommeo, et une foule d'autres pein-
tures d'un grand mérite. La Bibliothèque
est riche en manuscrits ; les cloîtres sont
ornées de fresques par B.-G. Angelico,
Poccetti, Fra Bartolommeo, Carlo
Dolci, etc. Près du jardin est une cha-
pelle peinte par Poccetti, et qui est actuel-
lement la Spezieria , où se fabriquent les
meilleures essences de Florence.
L'Eglise della S. S. Annonziata
contient une fresque de l'Annonciation,
peinte par un certain Bartolommeo , et qui
n'a de mérite que par la légende qui s'y
rattache ; le vestibule ouvert qui conduit
à l'église est orné de plusieurs fresques,
par Baldovinetli, Rosselli, Andréa del
Sarto , et une foule de tableaux de grands
maîtres , de jolies statues et des marbres
de toutes espèces.
La Chiesa di S.-Maru-Maddalena
DEi Pazzi est remarquable par la chapelle
de Néri , située sur la gauche du passage
qui conduit à l'église. Le tableau d'autel
est de Passignano, et sa coupole est le
chef-d'œuvre de Poccetti , représentant le
Paradis. On y admire une magnifique ca-
pella maggiore , incrustée de marbres ra-
res et de prix , et ornée de douze colon-
nes de jaspe de Sicile, dont les chapiteaux
et les bases sont de bronze duré. Là repo-
sent les restes de santa Maddalena dei
Ptfiw.— Cette jolie église possède des ta-
bleaux de Pietro Dandini , de Giro Ferri ,
de Luca Giordano, de Sorbolini, Cataai,
Cario Portelli, Santi di Tito, et d'autres ar-
tistes éminents.
La Chiesa di Santa-Croce , bâtie vers
Tan 1294, est vaste et mieux disposée
pour la contemplation religieuse qu'aucune
autre église de Florence. Elle renferme,
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nOUTB 455. — DE BOLOGNE A FLORENCE.
597
entre autres moDuments ibnéraires , 1o ce-
lui de Buonarolli , riche en peintures , en
statues et sculptures; 2» celui de Buona-
rotti TAntiquaire ; S» celui de Pietro Mi-
ehelli , appelé par Linnée « le Lynx de la
botanique; ■ i» Celui de Vittorio Àlfieri,
par Canova , qui a représenté Tltalie en
deuil sur le sarcopha^ du poète; !<o celui
de Machiavel, érigé 266 ans après sa
mort, aux dépens de TÂcadémie des Litte-
rati ; 6o celui de Lan%i , près duquel est
une Annonciation en marbre , par Dona-
teUo ; 7<> celui de Leonardo Bruni Are-
tino , historien ; 8» celui de Nardini, mu>
sicien fameux ; celui de Pio Fantoni , de
Fiesole, architecte célèbre. La chapelle
Gastellani contient un tableau de la Cène ,
par Vasari\ un monument h la mémoire
du chevalier Vanni , et un autre à celle
de M. B. Skotnicki, représentant le Cha-
grin sous la forme d'une femme couchée ,
voilée . et portée sur un sarcophag^e. En
outre cette église possède beaucoup de toi-
les peintes par des artistes distingués.
La Chieza di S.-Lorenzo , bâtie par
une dame Juliana , sous le règne de Tem-
pereur Théodose, consacrée en 392, et
rebfttie en 1 425 par Brunellesco , contient
un maître-autel en belle mosaïque de Flo-
rence. 11 est surmonté par un cniciflx de
Giovanni di Bologna , une Madona , par
Buonarotti, et saint Jean , par un de ses
écoliers. L'église contient aussi le tombeau
de Côme. La Nouvelle Sacristie, ou Cap-
pella de' Principi, dessinée par Buonarot-
ti, contient le tombeau de Giuliano de
MédiciSy duc de Nemours, orné d*une sta-
tue du Jour couchée , et une autre de la
Nuit , le tout par Buonarolti ; le tombeau
de Laurent de Médicis , duc d'Urbin , orné
d*une statue de ce prince; on y voit en-
core d'autres beaux ouvrages de Buorn-
rotti. L'ancienne 5acma'e, bStiepar Bru-
nellesco, contient un tombeau en porphyre
avec des ornements en bronze.
La Cappella de' Médias , contiguë ^
l'église de San-Lorenzo, commencée en
1604, par Ferdinand I^**, d'après ses pro>
près dessins , est un monument magnifi-
que, mais qui , malheureusement, ne sera
jamais peut-être achevé. L'édiGce est octo-
gone et les murs en sont richement incrus-
tés de marbres précieux de presque toutes
les espèces. Six côtés sont embellis par
des sarcophages de granit égyptien et
oriental d'après les dessins de Buonarol-
ti, on y voit sur deux d'entre eux des cous-
sins de jaspe rouge qui portent des cou-
ronnes royales de grandt^ valeur. 11 y a deux
statues en bronze de Giovanni di Bologna,
et l'autre , de Pietro Tacca. La Cappella
de' Medici peut être vue tous les jours, de
10 heures du matin à 4 de l'après-midi.
La Bibliothèque Mediceo - Laurbn-
ziANA , l'un des plus élégants édifices qu'il
y ait en Europe , a été bâtie sous la direc-
tion de Buonarotti. Parmi les riches ma-»
nuscrits de cette riche bibliothèque, on y
trouve un Virgile du troisième siècle,
écrit en lettres capitales. Un ancien Testa-
ment du douzième siècle. Les célèbres
Pandeetes pisanes, du sixième siècle. Les
Psaumes de David , do onzième siècle. Un
livre de Prières , parfaitement enluminé.
Un Missel peint par l'école de Pietro Pe-
rugino. Une Copie des poèmes du Dante ,
écrite vingt-deux ans seulement après sa
mort. Un Tile-Live , dn quinzième siècle ,
richement enluminé. La Géographie de
Ptolémée , du quinzième siècle. Le Dé-
caméron de Boccace , écrit deux ans
avant sa mort. Un Homère , do quinzième
siècle. Un Horace , où il y a de l'écriture
de la main de Pétrarque. Un célèbre ma-
nuscrit syriaque. La Vie de Laurent de
Médicts. — Cette bibliothèque est ouverte
au public, exc<>pté pendant les vacances
et les jours de f^tes.
La Chiesa di S. -Maria-Novella, com-
mencée en 1279, par deux moines domi-
nicains, était tellement admirée de Buo-
narotti , qu'il avait coutume de l'appeler sa
sposa. — On y voit de beaux ouvrages de
Giotto , de Santi di Tito , de Naldini , et
autres grands peintres et statuaires.
La Chiesa di San-Spirito , bâtie par
Brunellesco , est , sous le rapport de l'ar-
chitecture , la plus belle de Florence. A
droite de la porte d'entrée est un copie ,
faite par Nanni da Baccio, de la Pietà dé
Buonarotti , qui se trouve ï Saint-Pierre
de Bome. Le tableau de notre Sauveur
chassant les vendeurs du Temple , est par
Stradano. La Lapidation de saint Etienne,
Digitized by LjOOQIC
598
ROUTE 455.
DE BOLOGNE A FLORENCE.
par Possignano, et le groupe en marbre de
Tarchange Raphaël et Tobie , par Giovanni
Baratta. Le second tableau, à la droite, est
deFilippo Lippi. Le tableau de la Vierge,
notre Sauveur et sainte Catherine, par le
même auteur ; et la Vierge apparaissant à
saint Bernard est une belle copie d'un ou-
vrage du Perugino. Le tableau représen-
tant plusieurs martyrs , est d'Aless. Allori;
la femme adultère est du môme auteur. On
L trouve encore de belles toiles d'artistes
linents.
La Chiesa DEL Carminé. Le plafond et
la coupole, peints parStagi cl Romei , re-
présentent des sujets tirés de l'ancien et
du nouveau Testament; on y voit encore
de belles toiles de Vasari, Antonio Guidot-
ti , Lorenzo Lippi , Masolino da Panicale ,
Masaccio, C.-B. Foggini, Luca Giorda-
no, etc.
La Chiesa di Santa-Trinita. Comme
les églises précédentes, renferme de belles
œuvres de l'école florentine.
La Chiesa di S -Ambrogio renferme
aussi de belles sculptures , par Mino da
Fiesole , et de jolies peintures de Cosimo
Rosselli , de Passignano et de Hassac-
cio.
La Chiesa di S.-Gaetano a le meil-
leur orgue de Florence, et quelques bonnes
peintures ; l'église des Ognissanti contient
aussi de bonnes peintures , et le Conser-
vatoriodi RiPOLi, dans la via délia Sca-
la, mérite l'attention des voyageurs.
L'Académie royale dglle Belle
Arti , fondée par le grand-duc Léopold ,
est ouverte au public aux mêmes heures
que la galerie. On y trouve d'excellents
modèles , et de précieux dessins ; une ga-
lerie contenant des peintures et des esquis-
ses par les maîtres célèbres , un tableau
par Angelico ; un autre de Giovanni da
San-Giovanni , représentant la Fuile en
Egypte , et une très belle têle de notre
Sauveur, par Carlo Dolci. Cette acadé-
mie comprend aussi des écoles d'architec-
ture , de mécanique pratique — Tout près
sont ]e8 cloîtres, communément appelés
V Oratorio dello Scalw, contenant la
vie de saint Jean- Baptiste , série de fres-
ques par Andréa del Sar/o, excepté deux
qui ont été faites par Francabigio, La
personne qui ouvre la porte de rOratorîo
délia Scalza compte sur une récompense de
2 pauls ; on donne au cicérone qui conduit
les visiteurs dans l'Académie, 2 oa 3
pauls.
Bibliothèques. — Peu de villes en pos-
sèdent de plus belles et de plus riches que
Florence. La Bibliothèque du palais dU'
cal ou Piltit possède 70,000 vol. d'on-
vrages précieux et d'éditions rares , ainsi
qu'une des plus belles collections de car-
tes géographiques qu'on connaisse. — Bt-
blioihèque Laurentine , 9,000 manus-
crits curieux. — Bibliothèque Riccardi,
maintenant de la ville , 35,000 volâmes
et 5,500 manuscrits. — Bibliothèque Ma-
rucelUt 4-5,000 volumes. — Bibliothèque
iïagliabecchiana , 150,000 volumes et
12,000 manuscrits.
Palais. Le Pala%%o (palais) Gherini
est orné de tableaux précieux , quoique la
plus belle partie de cette collection ait été
vendue dernièrement. On y voit cnc4)re :
première salle , la Charité , par Cignani ,
et Agar dans le désert, par Rosselli y — 2«
une tête de jeune femme , par Corregio ;
5«, quatre têtes , par Nogari , et deux
portraits, par Bassano; — 'i«,un paysage,
par Both ; un autre , par Swaneveli , et
un autre, par Paul Brifl; — 5e, Promé-
thée , par Salvator Rosa; — 6*, Tête de
notre Sauveur, par Stradano ; — télé de
femme, par Carlo Dolci \—l^j deux pay-
sages, par Both; saint Sébastien, par
GuercinOy et l'Assomption, par Carlo
Maratli ;— 8«,notre Sauveur dans le Sé-
pulcre , par Tirani; une religieuse morte,
par Vanni; un petit portrait, par Rubens^
la Vierge , notre Sauveur et saint Jetn ,
par l'un des Carrache , deux petits por-
traits , par Peter Neff, et deux petits pay-
sages, par Vernel; la Vierge, notre S^
veur et d'autres figures , par Fra Barto-
tohimeo : un portrait de Salvator Rosa ,
par lui-même ; un paysan jouant d'un ins-
trument à vent , par Murillo ; une Sainte
Famille, par Raphaël; portrait d'une
femme voilée , par Sanli di Tito ; et on
vieillard avec un enfant dans ses bras, par
Guido. La pala%%o Ricardi , qui jadis t
appartenu à la famille Médicis , est un bel
édifice. Le plafond de la galerie et celai de
dbyGoogk
ROUTE 455. — DE BOLOGNE A FLOBEPICB.
599
la Bibliothèque sont très bien peints par L
Giordano. La collection de manuscrits et
de livres imprimés est d'un grand prix. —
Le Palwno Corsini est orné de quel-
ques bonnes peintures. — Le Pala%io
Mo%M , près le Ponte aile Grazie , con-
tient de belles peintures , par Salvator
Rosa. — Le palais Buonarotti^ dans la
Via Ghibellina, est intéressant comme
ayant été la demeure de Michel-Ânge : il
renferme quelques restes de ses ouvrages.
— Le Pala%io Stro%%i est un beau mor-
ceau d'architecture toscane. — Le Pa-
laao Borghese a été rebâti nouvellement.
— Le Palavio Uguccioni, bâti d'après
les dessins de Buonarotti , renferme le Pas-
sage de la Mer-Rouge par les Israélites ,
tableau de Perino del Vaga,
Etablissements de Bienfaisance, —
La Cam (maison) dei Poveri , dans la
Via dei Malcontenti, fondée par Napoléon,
est un édifice immense , pouvant loger 3
mille individus , qui vivent de la fabrica-
tion des bonnets phrygiens destinés aux
marins , des rubans , iiu drap , des tapis ,
etc. — Le Spedale (bôpilal) di Bonifa-
iio, — Le Spedale di Sanla^Maria et
deux autres moins importants.
Objets d'art. — La Colonne de mar-
bre de SarraveMa , dans la via Romana ,
a été érigée par COme 1", en commémora-
tion de la bataille de Marciano. La colonne
de granit, près de Ponte Sanla-Trinila
a été tirée du bain d'Antonin , à Rome
La colonne près du baptistère , Pia%M. del
Duomo , souvenir d'un miracle dû au
corps de saint Zcnobio. Le Sanglier en
bronze, dans le Mercato-Noovo , est une
copie faite par Pictro Tacca, d'après l'an-
tique de la galerie de Médicis. La Pia^
%a del Ânnumiata contient une statue
équestre de Ferdinand 1er. Au-dessus de
la porte San-Gallo est une peinture à fres-
que, par Ghirlandajo ; et un peu au-delà
de la porte , un magnifique arc-de-triom-
phe élevé en l'honneur de François !•',
alors grand-duc de Toscane.
Ponts.— Il ya 4 beaux ponts sur TAr-
no : co sont ceux de Carrajà , Santa-Tri-
nila , Vecchio et Grazie.
Théâtres. — Florence possède buit
théâtres , dont le plus remarquable est la
Pergola ou l'Opéra , bel édifice. Le Coco-
raero , plus petit que la Pergola. — Le
Teatro-Nuovo, Teatro-Goldoni, Teatro-Al-
ûeri , — l'Areua. Les autres sont destinés
aux petits spectacles.
Mosaïques. — Albâtre. La mosaïque
florentine et la sculpture en albâtre des
frères Pisani , dans le Pralo , et celle de
Bartolini , dans la via délia Scala, sont fort
admirées.
Renseignements divers, logements :
Palazzo St.-Clemente , via St.-Bastiano :
deux suites d'appartements, 30 sequins (1)
par mois , avec jardin. Palazzo Slrozzi, via
del la Scala : joli hôtel et beau jardin , 60
sequins par mois. Palazzo Corsi , via Ghi-
bellina : deux suites d'appartements , cha-
cune de 30 sequins par mois. Palazzo
Quaratesi, viad'Ogni-Santi : appartements,
45 sequins par mois. Casa-Pucci , vis-à-
vis du théâtre Goldoni : beau logement.
Palazzo Acciajoli , le long de l'Aruo : ap-
partements divers. Casa Riccasoli , le long
de l'Amo , joli hôtel pour une famille. —
Piazza St-Maria-Novella, jolis apparte-
ments.
Restaurants. — Les meilleurs sont :
l'Aquila-d'Oro , borgo St-Aposloli; — la
Stella , via Calzajuoli ; la Luna. — On dîne
à la carte depuis 2 pauls jusqu'à 1 fran-
cescone (2).
Cafés — Bottegone , piazza del Duo-
mo; Leone-Etrusco , via Calzajuoli; Do-
ney, piazza Trinité , très fréquenté : café
avec pain et beurre , 1 paul ; café noir, 2
grazie (1S cent.). Le prix d'un déjeuner au
café est d'un paul ; celui d'un dîner chez
un restaurateur ou à table-d'hôte , do 3 à 5
pauls, le vin compris.
La Poste aux Lettres : située Piazza
del gran Duca , est ouverte tous les jours
de 9 heures du matin à 4 heures après
midi. Les lettres arrivent et parlent tous
les jours pour tous les pays.
Diligences. — Départ du bureau de
l'administration, sur l'Arno, pour Rome
par Sienne , le mardi et samedi , en 42 h.;
prix : 75 fr. Pour Bologne , les lundi ,
mercredi et samedi dans la soirée , prix :
f I) Le sequin de Florence vaut 12 fr.
(3) Franceseone : 6 fr. 00 cent.
dbyGoOgk
•00
BOUTE 4M. — DE FLOBBRCB A UTOUINB.
95 fr. Poor MiLA5 , les mteies joors; prix
63 fr. Pour PiSE , tons les soirs à 6 h. ,
excepté le dimaocbe; prix 9 fr. PoarLi-
TOURKE, totts les soirs à 6 h., excepté le
dimanclie; prix 12 fr.
Compagnie française. Boreao : piazia
Trioità , d'où part tous les jours uoe dili-
gence à 7 h. du soir, pour Livoume, par
Pise ; trajet : 12 heures. VEnvnnii pour
RovB par Sienne, en 5 jours, prenant 4
personnes; prix, tout compris , 50 SCQ-
di (1); pour Venise, même prix.
ExviRO!ss : Sont en général fort beanx.
On y remarque nombre de magnîGques TiV
las , entre autres : la villa del Poggio ht-
PERJALE , noble édiflce. — La maison de
campagne de M. Anatole de Démidoff , vitta
magniûque bfltie en 1820.
ROUTE 456.
DE FIiOREMCK A I^nrOlJlUVE,
8 p. 4/2,47 1.
La Lastra.
L*Ambrogiana.
UScala.
Castel del Bosco.
Fomacette.
Pise.
LiVOURNE.
1/2
2
De Pise k Livoume , chemin de fer, 5
départs par jour; trajet, 1/2 h. Prix : 5
pauIs, 2 paulsetl paul.
De Florence , la roule suit le bord de
TAmo jusqu'à Pi.se, au milieu de riclies
campagnes et de collines fertiles jusqu'à
PISE — Hôtels : U Grande Bretagne;
— Pefferada ; — les Trois - Donzelles ;
— Viltoria ; — l'Ussaro (Hussard). — Celle
ville est dans une belle position , sur TAi^
no , non loin de son embouchure ; ses édi-
fices sont en général d'une grande beauté;
ses quais sont magnifiques et décorés de
maisons de la plus belle architecture ; les
rues sont laiges , droites et pavées de lar-
ges dalles.
Monuments remarquables. La Cathé-
drale , sous le titre de l'Assomption de la
Vierge, et bâUe dans le xi« siècle, est un
superbe édifice.— On y voit trois portes de
bronze de Jean de Bologne , d'une très
grande beauté. Les sculptures les plus
remarquables sont les statues d'Adam et
d Eve , de Pietra Santa , une chasse de Mé-
léagre, en bas-relief, et un rhinocéros très
bien modelé. On y admire aussi des ta-
bleaux de prix , dont quelques-uns sont
d'André del Sarto , de Jean de Pise . de
rn6o/o,de Tempesta, de Rottelii de Flo-
rence et de Pierre de Cortone. — Le CUh-
cher (Campanile Torto) est un édifice cu-
rieux et singulier même ; c'est une tour de
forme cylindrique avec sept ordres on
rangs de colonnes superposés. Sa hauteur
est de 63 mètres ; on y monte par un esca-
lier de 195 marches, très aisées et bien
éclairées. Le sommet, d'où la vue est ad-
mirable . est tellement incliné qu'il s'éloi-
gne de 5 mètres de la base de la tour.
Le Baptistère , situé en face du grand
portail , est une rotonde toute de marbre.
Saint-Nicolas est une des églises les plus
riches en beaux marbres; sa chaire, où Ton
monte pour lire l'épUre et l'évangile , est
d'un marbre presque transparent.
L'Eglise Saint-Etienne , ou la Cbiesa
de' Cavallieri L'architecture de l'autel et
les figures de la chaire sont d'un goût mâle
et vigoureux ; elle possède de belles pein-
tures d'£mpo/t, de Cigoli\ de Vasari,
de Bromino , etc. Sainl-Matteo est en-
core une très belle église.
Le Campo-Santo est une vaste enceinte
avec un portique pavé de marbre et orné
de peintures , dont quelques-unes sont du
Giotto. On y voit des inscriplions et des
tombeaux fort anciens , au nombre de près
de 600; des sculptures de Canova, de
Michel-Ange , de Ricri de Florence ; ia
Vergogna est une figure peinte à fresque
(I) Le scudo vaut 6 fr. 60 cent.
dbyGoogk
BOUTE 457. — DE FLORBKCE A LUCQDBS.
60i
admirable. — Parmi les édifices publies,
OD remarque le Palais du Gouvernement,
]a Douane t coDslruction magniOque; le
Palais Toicanellit le Palais Lanfran-
ehi ; le Palais du Grand-Duc^ etc. —
lu Observatoire f le Jardin des Plantes
et le Cabinet d'histoire naturelle; la
Loge des Marchands y grand et bel édi-
fice ; V Université , une des plus anciennes
et des plus célèbres d'Italie , qui possède
Une riche bibliothèque, en livres imprimés
et en manuscrits.
De PiSB à LivouRNE, on compte 10
milles, qu'on parcourt en chemin de fer en
30 minutes, à travers une jolie contrée.
LIVOURNE (Castrum Ubumi). —
Bétels : du Nord— Thomson , — Fisher,
— l'Aigle-Noir, — la Grande-Bretagne. —
Ville maritime , la plus forte place de com-
merce de la Toscane. Les rues de Livourne
sont droites et bien pavées. Il y a vers le
centre de la ville une grande place d'où l'on
voit les deux portes opposées : la porte Co->
lonnella, qui regarde la mer, et la porte de
Pise. Od trouve sur cette place : l'église
principale , Il Duomo; le Palais ducal ,
PalaÀsko del Principe ^ et une fontaine.
Le port avec ses dépendances , n'est pas
Tobjet le moins curieux de Livourne. On y
rencontre des costumes de tous les pays ;
il est presque toiyours encombré de mar-
chandises en transit ; et de plus, il est une
des principales stations pour les paquebots
de la Méditerranée. Le touriste visitera les
Lazaiets , la Maison de force , vaste bâti-
ment, le Magasin des huiles, fort cu-
rieux.
MomJMENTS RELIGIEUX. — Los princi-
pales églises de Livourne sont la Cathé-
drale {Il Duomo) y la voûte en est fort
belle; l'Eglise des Grecs, d'un style très
simple : on y voit deux tableaux du Sau-
veur et de la Vierge, peints sur un fond
d'or dans l'ancien goût des Grecs; l'église
des Dominicains et celle des Trinitaires ,
de Saint-Jean et délia Maria Vergine , re-
marquable par la richesse des marbres ;
celle de Montcnero également bien or-
née. Le Cimetière prolestant est modeste et
simple, c'est un jardin botanique, orné
d'allées, d'épitaphés; la Synagogue des
Juife, qui sont au nombre d'environ 15
mille , est une des plus belles et des plus
riches de l'Erope ; les Arméniens et les
Grecs ont aussi des églises à Livourne. —
Pop. 80,000 hab.
Moyens de locomotion : Chemin de
fer pour Pise , pour Pontedera , ligne de
Livourne à Florence ; — Diligences : deux
fois par jour pour Florence; — Bateaux à
vapeur presque tous les jours , pendant la
belle saison , pour Civitta-Vecchia , Naples
et la Sicile ; pour Gènes , Nice et Marseil-
les; les bateaux è vapeur de l'administra-
tion des postes françaises arrivent deMar-
seille le 2, le 12 et le 22 de chaque mois,
et de Naples et Civitta-Vecchia , le 10, le
20 et le 30.
Consul résidants ,
Et prix du visa des passeports.
Consul anglais,
— américain,
— français ,
— romain ,
— napolitain.
sarde,
autrichien ,
suisse.
S5
12
5
6
11
5
7
5
2
pauls
grazies.
Prato.
Pistoja.
Pescnia.
LUCQUKS.
ROUTE 457.
DE WMMWasSSCK JL lilJC^IJESy
Par Pistoja, Op. -1/2.
1 p. 1/2 I En ouittant Florence , la route traverse
1 1/2 au N -0. une riante campagne, jusqu'k
1 1/2 PRATO. Hd/c/ :1a Poste.— Ville bâ-
2 |tie sur les bords du Bizenzio, dans un
DigitizedbyGWlOgle
éùl
BOTTE 457. — DK FL01E3(CB A UTCQCBS.
térmo bas, mais fertile. Sa pop. est deil'Eiirope; — dehCroix-de-llalte.-— An-
11 ,000 bab. très indostnon. |cieDM ▼Ole située dans une bdle phine
Cauasrrés : La Cathédrale est iiiie;baigiiée*par le Seedbo, et lenlemiaBl -plis
leUe éi^tse , oo y rénère la Ceinture de; de 30,000 Imes. Ses àfifices , sans être
laSaiote-Viefge. L'église des P»ûojuest'somptiieiix , sont très eommodes , et ses
d'ooe bonne ardrilectnre ; et celle de St-lnies sont pavées de grandes pierres. Ses
Vincent a de beanx travaux en stnc. La fortifications, régnlières et bien cooser-
PUtee du Marché est assez vaste, oeHe.vées , servent de promenades,
do Dôme est petite , mais ornée de belles| CuiuosrrÉs : ,La Cathédrale, d'
constractioos; le collège Cieognini , on;tectore gothiqne do xi* siècle , est i
des plus célèbres de U Toscane, est oojtée de marbre ; on y remarque des peÎB-
édifice bien distribué. On y trouve aussi un tures de Coli et de àn-Casdani , toos les
bel hôpital , un Hont^de-Piété et une Bi-
blioUiéque publique. Le pays est toujouis
beau et fertile jusqu'à
PlSTOiA (Pistorium). HôteU :de Loo
ires; ~dela Poste. Celte ricbeet beUe
ville est située dans une plaine fertile, au
fied de TApennin, près du fleuve Om-
brone ; il en est peu où tes rues soient si
droites et si larges. Ses palais sont grands
et magnifiques. La Cathédrale est un bel
édifice, et le trésor des rdiques qu'elle
possède est fort estimé. On y voit les tom-
oeaux du célèbre Cino Singiboldi et du
cardinal Fortiguerri, L'église du Saint-
Esprit est bâtie d'après un beau plan. L'é-
glise de V Humilité, est d'architecture très
élégante. — Dans les églises de St-Fran-
ÇQtt etde StrDominique on voit des pein-
deox Locquois ; un tableau de Zuchen .
un autre du Tintoret, et les quatre Evan-
gélistes , sculptés par Fancelli. Cette égUse
est femeuse par le crucifix dit le VoUo
Santo. A Sainte-Marie ,'appelée l'^^lîse
de l'Humilité, l'on mnarque un tableau do
Titien, et i St-Pontién, deux tableaux
de P. Lombard. Le palais du public, qui
est le plus remarquable de M ville, pos-
sède de riches toil^ de Luc Jordan ,
é' Albert Durer et do Guerchin\ une No-
tre-Dame, par Raphaël '^'^mX Jean-Bap-
tiste, par le Corrége ; la Vierge et TEn-
fant-Jesus, par Léonard àç Vinci; la
Vierge , l'Énfiint-Jésùs et plusieurs saints,
par Fraacia; Jésufr^rist crucifié, par
MiehelnAnge; Sainte Cécile, par le Ùm-
de ; une Gloire et trois saints , par le Dt^
tures à fresque de Puccio Capanna. Le miniquin; Jésus ressuscité et Ta Madeleine,
Palais public est magnifique, ainsi que
édifice de la Sapiema , où il y a la bi-
bliothèque publique. — On remarque* aux
Philippms une autre bibliothèque riche en
beaux manuscrits. — Pop. 40,000 hah
De Pistoja» la route traverse au S. -9.,
des campagnes charmantes , et nous <:;pn-
duitè
PESCHIA, petite ville épiscopale. dont
les églises sont ornées de belles fiiesques.
En suivant la même direction, la route
jious mène à
LUCQUES. HôteU : Oriandi ; — de
par Barrocci ; Jésus et la Chananéenne,
par Annibal Carrache , etc. Le Théâtre
est élégant, mais petit. On voit à Luc-
ques les débris d'un ancien amphithéitie.
La Bibliothèque royale, précieux dépOt,
renferme 25,000 vol. et manuscrits.
A 10 milles de la ville, on voit les Bains
DE Lccût.Es , célèbres par leurs eaux
chaudes. Bel établissement à visiter. On
tfouve auprès trois beaux hOtels. — On
compte à Lucques en lires, soldi et de-
nari. La lire égale 75 cent, de France;
12 denari , un soldo; 20 soldi , 1 lire.
dbyGoogk
BOITTB 459. — DB FLORENCE A VENISE.
6t)3
ROUTE 458.
DE WVMKEBSCE A l'IIiE D'USÉ ,
Par LiYOURNE et Piombimo.
De Florence à LiYonroe (y.
roQte 456), 8 p. 1/2
De Livoaroe à Piombino» en-
viron 15 lieues.
La roate , an sortir de Liboume , suit le
littoral jusqu'à Piombino ; le pays et les lo-
calités n'ont rien d'intéressant jusqu'à
PIOMBINO , petite ville épiscopale de
1 ,200 hab., bdtie sur une langue de terre
qui s'avance dans la mer, à 2 lieues de
nie d'Elbe.
ILE D'ELBE, (v. la table.)
ROUTE 459.
VE VMAUSKESiCE a TEinSB,
Par BoLOONB et Ferarre, 22 p. 4/2.
De Florence à Bologne (v.
route 455 et fisez en sens in-
verse).
9 p.
De Bologne à Argine. ^
i
Malalbergo.
1
Fcrrarc.
i 1/2
Polesella.
2
Rovigo.
1
Monselice.
1 1/2
Padoue.
1 1/2
Dolo.
1 1/2
Hestre.
1 1/2
Venisb.
1
En quittant Bologne , la route se dirige
au N. et au travers d'une riche et riante
contrée pour gagner Ferrare ; mais avant
d'y arriver, on trouve, à 1 p. 3/i environ,
à gauche de la route , la petite ville de
CENTO. Hôtel : la Poste. — Célèbre
pour avoir vu naître le Guerchin , dont on
voit plusieurs beaux tableaux.
FERRARE. Hôtels : Les Trois-Maures;
les Trois-Gouronnes. — ^Ville autrefois con-
sidérable, mais bien déchue de sa grandeur
passée ; ses rbes sont larges , droites et
trte longues ; l'ensemble de cette cité a
quelque chose d'imposant, et ses édifices
en général sont assezbeaux. Les plus curieux
sont la Citadelle, le Château , ancienne ré-
sidence des ducfi. La Cathédrale , vis-à-vis
le Palais des nobles , est un bel édifice ; on
y admire un saint Laurent, par le Guer-
chin ; un Jugement dernier, imité de Mi-
chel-Ange ; le tombeau de Cilio Grégorio
Giraldi. L'église de l'ancien Collège des
Jésuites possède deux belles toiles de l'Es-
pagnolet; celle des Bénédictins, un bon ta-
bleau de Bononi. La Bibliothèque publique
renferme , outre des autographes de VA-
rioste , du Tasse , de Guarini^ une riche
collection de 80.000 volumes et 10,000
manuscrits, le Mausolée de l'Arioste, en
marbre blanc. Sur la place , autrefois
appelée Napoléon , s'élève une belle sta-
tue de l'Arioste. Le nouveau théâtre est
joli , etc. — Pop. Sfi.QOO hab., dont
10,000 Juife qui habitent le plus beau
quartier.
De Ferrare à Padoue , voi tarin pour 10
à 12 fr. — Non loin de Ferrare , on tra-
verse le PO , dont la route suit quelque
temps la rive gauche , et à Polesella prend .
une direction N. jusqu'à
ROVIGO , peUte ville de 9,000 bah.—
CuRiosrrÉs : la Cathédrale ^ avec une
vaste chapelle et une image de la Vierge ,
en grande vénération ; le Palais de la Cit-
ta , bel édifice ; le théâtre, spacieux et bien
distribué. — La route est belle et droite
jusqu'à Padoue.
De PADOUE à Venise (v, r. 448. )
Digitized by VjOOQIC
504 BOUTE 460. — DE FLOBEKCE A ROME.
ROUTE 460.
. DE I1iailJEl¥€E A WLOMEf
(4^ route)
Par Sienne et Viterbe, 25 p. ^/4. 46 1. ^/2.
San-Gasciano.
Tavernelle.
Casiiglioncelio.
Sienne.
Moniaroni.
Buonconvento.
Torrinieri.
La Poderina.
Ricorsi.
Radicofani.
PontecentiDO.
Acquapendente.
Lorenzo-Nuovo.
Boliena.
Montefiascone.
Vilerbe.
Imposla.
Ronciglione.
Monterosi.
Baccano
LaStorU.
Rome.
3/4
1/4
Moyens de locomotion : Courriers tous
les j. — Après avoir monté le chemin de
Scopetti , on voit à quelque distance , sur
la gauche , au milieu de montagnes déser-
tes, le sanctuaire de Noire -Dame de
VJmpruneia , eu grande vénération parmi
les Florentins. Sur le sommet d'une col-
line fertile et bien cultivée , on traverse
San-Casciano {ad Casait CcBsareasj^ bourg
considérable. Eaux thermales , fleurs , cha
peaux de paille. La route est assez acci-
dentée jusqu'à
POGGIBONZI (BomVtim). Gros bourg
bien peuplé , situé au pied d'une colline
ses habitants sont industrieux et manufac-
turiers. — A3 milles environ de la
route romaine , sur la droite , on trouve la
ville Colle sur une éminence très élevée.
Hôtel: Le Lion«Rouge.— De Colle partent
deux routes , dont l'une conduit à Massa ,
villa du Siennois , et l'autre, à YoUerra ,
ville très ancienne. La route alors oflire des
points de vues très pittoresques jusqa*^
SIENNE. Hôtels : l'Aigle-Noir ; Ifts Ar-
mes-d'Angleterre ; les Trois-Rois. Ville si-
tuée sur le penchant d'une montagne. La
plupart de ses rues convergent vers le cen-
tre de la cité ; on monte ou Ton descend
continuellement.
Edifices remarquables. — La Porte
romaine , construite en 1321, est uo mo-
nument très majestueux. La Citadelle , la
Cathédrale {Il Duomo)^ qui date de
1250 , est UB bel et vaste édifice orné d*iiii
joli portail; l'intérieur, qui a 110 met. de
longueur, est richement décoré ; on y ad-
mire des statues en bronze et en marbre;
il est pavé par une magniûque mosaïque,
représentant diverses scènes de F Ancien
Testament; on y remarque encore la suite
de tous les bustes des papes jusqu'à Alex-
andre III ; dans la sacristie se trouve le
groupe antique des Trois Grâces.
L Eglise San-Giovanni est un é^
fîce gothique, renfermant de belles pein-
tures de Faentini , d'André Baesciano ,
de Beccafumit de MartelH; les fents
baptismaux sont un chef-d'œuvre de scot-
pture
La Chapelle Sainte-Catherine (ap-
pelée Casa di Santa Catharina)^ est en-
core un morceau digne d'attention : c*est
dans cette maison que naquit cette sainte,
dont le père était teinturier. Sienne pos-
sède encore beaucoup d'églises dignes d'ê-
tre visitées. Sur la Place del Campa, il
y a une belle fontaine en marbre, ornée de
bas-reliefs ; non loin , on voit une co-
lonne de granit , sur laquelle est une loove
qui allaite Remus et Romulus , groupe en
bronze doré. Tout près de là on admire
une chapelle de la Vierge, toute en mai^
hre , à laquelle est adossée une grande
tour de 90 mètres de haut : bi vue y est
admirable. — Le Palais pubug , on
l'H6tel-de-Vnie,Pa/aM0 degl-Eccelà,
dbyGoogk
BOUTE 460. — DE PLOnENGB A ROMB.
605
ou de* Signori , est un grand édifice , isolé
de tous oOtés. La Salle de Spectacle est
vaste et commode; elle a quatre rangs
de loges. Sienne possède une univer-
sité , une des plus anciennes de l'Europe ;
un Séminaire , un Institut des Sourds-
et-Muets; une Ecole des beaux-arts ^ et
une riche bibliothèque composée de 50
mille volumes, et de 5 2i 6,000 manus-
crits , occupant la grande salle de la célè-
bre Académie des Intronati. — Pop
48,000 hab.
En quittant Sienne , la route s'engage
k travers des sinuosités dans une contrée
accidentée et agreste jusqu'à
PONTECENTINO , dernière localité de
h Toscane. — Nous entrons dans les Etats
de l'Eglise ; après avoir passé le beau pont
sur la Paglia , on arrive à
ACOUAPENDENTE.— ffdre/:la Poste.
Petite ville sans importance. La route suit
la rive Nord du beau lac de Bolsena , qui
a près de 50 milles de circuit ; on ar-
rive è
BOLSENA. Bâtie sur les ruines de Tan
eienne Volsinium , célèbre cité étrusque ,
capitale des Volsques, Bolsena est assez mi-
sérable; il n'y a de remarquable qu'un sarco-
phage antique sur la place de l'Eglise. Peu
de contrées en Italie offrent des points de
Tue plus beaux et plus délicieux que les
environs de Bolsena. A 2 lieues N.-E. de
Bolsena , se trouve
ORVIETO; ville bâtie sur le tuf et d'un
accès difficile, curieuse à visiter.
Curiosités: La Cathédrale, bel édi
fice gothique ; la façade est remarquable,
et enrichie de sculptures et de mosaïques :
Nicolas Pisan y a travaillé comme sculp
teur. Dans l'intérieur on remarque aussi
des sculptures et de bons tableaux. La
Chapelle , peinte par Signorelli , mérite
toute l'attention des amateurs. La chapelle
du St 'Miracle du Corporal est fort riche.
Il faut voir aussi le vaste puits creusé dans
le tuf, d'une telle grandeur qu'on peut
descendre à cheval un escalier ou une ramp«
à cordon de 150 marches, éclairé par 100
petites fenêtres, et remonter par un autre
escalier , pratiqué du côté opposé. La
palais public et le collège des Jésuites mé-
ritent aussi d'être visités. Le vin d'Orvielo
est excellent. —Pop. 7,000 hab.
De Bolsena, la route suit la rive E. du
lac jusqu'à
MONTEFIASCONE, ville insignifiante,
située sur une colline qui domine une im-
mense étendue de pays ; de là, la route est
belle, mais le pays est triste jusqu'à
VITERBE. — Hôtels : l'Aigle-Noir;
l'Ange. Ville d'environ 15,000 hab. située
au pied du Mont-Cimino, entourée de mu-
railles et flanquée de tours, qui lui don-
nent un aspect très pittoresque.
Curiosités : La Place, ornée de porti-
ques; le Palais public, peint par BUl-
tha%ar Croce ; la Cathédrale, où se trou-
vent les tombeaux des papes Jean XXf,
Alexandre IV, Adrien V et Clément IV, et
de belles peintures ; hors de la porte Ro-
maine , Ste-Rose et le couvent autrefois
des Dominicains, qu'habitait le P. Annius
de Viterbe, célèbre par ses impostures lit-
téraires ; St-François, où l'on admira
un Christ mort, peint par Sébastien del
Piombo, d'après un dessin de Michel-
Ange.
La route est délicieuse jusqu'à
RONCIGLIONE, bouiç de 3,500 hab.,
près du lac de Vico, avec un château im-
posant.
. De là jusqu'à Rome, le chemin est très
ondulé; il traverse une contrée volcani-
que, intéressante pour le géologue.
ROME (v. route ci-après.)
Digitized by VjOOQIC
6Qê BOUTE 451. — DE FLORENCE A BOSMB.
ROUTE 461.
DE FliORESrCi: A ROHE ^
C^e route)
Par ÂREZzo et Foligno, 27 p. 4/2. 55^ 1.
PonUsieve.
iDcisa.
San-Giovanni.
Levane.
Ponticino.
Arezzo
RiguHno.
Camuscia.
Case del Piano.
La Magiooe.
Pérouse.
Aux Anges.
Foligno.
Le Vene.
Spolelte.
La Strettura.
Terni.
Narni.
Olricoli.
Korghelto.
Civila-Castellana,
Neppi.
Monterosi.
Baccano.
La Storta.
ROME.
p. 1/2
i;2
1/2
1/2
3/4
3/i
5/4
1/4
De Florence , la route incline vers le
S.-E. et dlncisa à Levane, suit, dans la
jolie vallée de l'Arno , la rive gauche de
celte rivière ; une légère courbe nous con-
duit à
AREZZO. —Hdte/* : la Poste; lesAr
mes-d 'Angleterre. — Ville remarquable par
son antiquité, bien bâtie et dans une situa-
tion agréable, au pied d'une colline.
Curiosités : Sur la place un superbe
édifice appelé les Loges, élevé sur le des-
sin de Vasari , comprend la douane , le
théâtre et un portique avec des arcades de
135 mètres de long. A l'abbaye supprimée,
oA voit un repas d'Assuérus, superbe ou-
vrage de Vasari, et un gonfalon peint pa:
le même , représentant d'un côté saint
Roch et d(r l'autre les ravages de la peste
C'est là qu'on voit la fameuse «oapole ea
perspective, peinte avec une parfaite i lio-
sion par le jésuite del Pomo, Dans la ca-
thédrale , qui est est un vaste édifice go-
thique élevé dans l'année 1500, on admire
le grand autel ; le tombeau de l'évêque
Guide Tarlati de Pietramala , dessiné
par Jean de Pise ; la statue du grand duc
Ferdinand II , par FrancttviUa ; les vi-
traux des fenêtres ; parmi les peintures, on
remarque des toiles de Poccetti, SarUini^
et le Martyre de saint Dominique , par
Benvenuli, Aux Œivétains , supprimés,
on voit les ruines d'un amphithéâtre ro-
main. — Pop, 40,S0Ù hab.
D'Arezzo i Camusciay on voyage dans
une plaine fertile et riante de la vallée de
Chiana; elle a environ 16 milles de lon-
gueur.
CAMUSCIA. — Eôiel : la Poste. —
Frontière de la Toscane.
A 1 lieue N.-E de Camuscia . se
trouve Cor^one, anciennement Cor ytum,
siuée sur une colline.
Curiosités : Les ruines d'un ancien
temple de Bacchus, des bains antiques or-
nés de mosaïques , et autres monuments
anciens. Celte ville est célèbre par l'Aca-
démie étrusque» éUiblie en 1726, qui pos-
sède une belle bibliothèque et un musée
riche d'antiquités , de gravures , de mé-
dailles, d'objets d'histoire naturelle, d'ido-
les et de pierres précieuses. On admire
dans les églises des peiniures excellentes
de Pierre Berettini de Cortone, du
Bron%ino , de Barocci , du Perugiiuk,
d'André del Sarto et d'autres bons maî-
tres. Dans la cathédrale,outre une Nativité
de Pierre de Cortone, on montre un an-
cien U)mbeau qu'on dit être celui du con-
sul Flaminius. Dans l'église des Obser-
uaniitis, on vénère le corps de sainte Mar-
guerite. De cette église, la vallée de Chiana
qu'on voit tout entière ressemble à un jar-
din immense. Pop. 4S,60ûhab,
dbyGoogk
ftOUTB 461. — DB FLORENCB A ROME.
60T
Non loin de Gamuscia, on quitte la Tos-
cane, et CD arrive sur les bords du hmeux
lac Trasimène , et de là , franchissaDt le
Kssage étroit dePassignano, où ^nibal
ttit Flaminius , on arrive à
PEROUSE. — EôUls : l'Europe; la
Grande-Bretagne ( Perttfia Augusta.) —
A 5 1. du lac rr(Mtinène,Pérouse- occupe
une éminence au pied de laquelle passe le
Tibre. Cette ville, de 18,000 hab., est
entourée de grandes murailles ;. ses larges
rues sont bordées d'antiques palais ; ses
vastes basiliques élèvent leurs dômes à des
hauteurs immenses.
Cdriositês. — Monuments rdigieu»
— La cathédrale, bâtie dans le style go-
thique , et consacrée à saint Laurent ; on
y admire des ouvrages du maître de Ra
phaël t Pierre Vanucci » surnommé le
Pertigino, de Vicar, de Luc Signorelli,
et de Scaramuccia ; Téglise de St-Pierre
possède trois tableaux de Vasari, et un
Jésus-Christ porté au tombeau, d'aprèsAa-
phaël , par Sassoferrato ; les sièges du
chœur sont sculptés en bois, aussi d'après
les dessins de Aap/iaë/ et méritent l'atten-
tion. L'église de Ste-Marie de'Fossi.
possède le précieux tableau du Perugino,
représentant la Vierge et sainte Anne assi-
ses avec saint Joseph , saint Joachim. les
deux Marie et leiirs eo&nts autour d'elles.
L'église de St-Àugustin possède aussi de
belles toiles du Perugino et d'Antoine
Viviani. On admire dans celle de Ste-
Marie di Monte-Luce le fameux tableau
du Couronnement de la Vierge attribué à
Raphaële mais dont le dessin seul est de
cet illustre maître, le reste étant du Fat-
tore et de Jules Romain^ ses élèves. L'A-
doration des Mages , dans l'église de St-
Antoine , est un bel ouvrage du Pèru^
ginOf et celle de St-Sévère a une cha-
pelle enrichie de fresques par Raphaël
encore jeune. L'église deSte-Marie-Nuo-
va possède un tableau magniCque d'André
Sacchi, représentant la Purification de la
Vierge et une Assomption du Guide. Les
autres églises, telles que celles des Domi-
nicains , de St'Philippe , de St-Eercu-
lien , de St- Jérôme , etc. , offrent aussi
des objets d'un haut intérêt.
On voit dans l'hôtel-de-ville un beau ta-
bleau du Perugino. Le collège du Charé^^
ge et sa chapelle ont aussi des œuvres du
même p'mceau , et un des chefs-d'œuvre
de cet artiste a quelques parties exécutées
par Raphaël. Pérouse conserve encore
quelques monuments de sa haute anti-
quité.
Parmi les monuments modernes, on dis-
tingue surtout la place devant la cathé-
drale , décorée de belles fontaines et sta-
tues <
Pérouse possède une Université des plus
distinguées d'Italie ; elle fut fondée eu
1320'; son Jardin botanique renferme phis
de 2,000 espèces^ de plantes; le Cabinet
de Minéralogie est également curieux, mais
le Musée d'archéologie est surtout remar-
quable par les antiquités étrusaues qu'il
renferme. On y trouve une Académie des
beaux-arts, avec une galerie disposée avec
beaucoup d'ordre; la Bibliothèque contient
50,000 vol. et des manuscrits précieux;
théâtre y hôpitaux et divers autres étabhs-
sements utiles.
Près de Notre-Dame-deS'Anges est
ÂSSI8I , petite ville avec 5,000 hab.
pauvre, mais dont les églises possèdent
de belles peintures.
FOLIGNO. — MéteU : la Poste; le
Grand-Hôtel. — Ville marchande , située
dans la délicieuse Vallée de Spolette.
Curiosités : Le palais Barbe et le pa-
lais public , qui renferme une collection
précieuse de pierres antiques. Après la
cathédrale» qui est d'une belle architecture,
il &ut voir les églises des Franciscains
et des Augustins, et le couvent des Com-
tesses. Pop. 8,000 hab
A l'extrémité de la riante vallée se
trouve
SPOLETTE (Spoletum). — Hôtel :
de la Poste. — Ville assez grande. Po-
pul. 7,000 hab.
Curiosités : Les ruines d'un théâtre,
le temple de la Concorde à l'église du
GruciGx, dont trois portes paraissent avoir
été fort belles ; les ruines d'un temple de
Jupiter au couvent de Saint-Àndre ; ceU
les du temple de Mars à l'église de Saint-
Julien , et un palais construit' par THéo-
doric ; l'aqueduc, hors de la ville ; un arc-
.de-triomphe^ appelé la Porte d'^nnibaî;
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608
BOUTE 461. — DE FLOfiENCC A ROME.
la caUiédrale, où Ton voit le tombeau da
pftmXre lÀppi^ avec son épitaphe par Po-
litien, et ud tableau dUnntfra/ Carraehe;
l'église des Philippins , copie de Saiot-
André-della Valle, à Rome, où Ton trouve
quelques boDs tableaux.
Peu après Spolette , on commence à
monter la Somma, la principale sommité
de celte partie des Apennins.
Ensuite on traverse
TERNI. — Hôtel : de TEurope. —
Petite ville de 4,000 hab., dans une char-
mante position. On y trouve quelques beaux
édifices, ainsi que des ruines et des mo-
numenls antiques.
Tout près de là vers TE., se trouve la
fameuse cascade des marbres , formée par
le Velino qui se précipite dans la Néra
d'une hauteur considérable. C'est une des
plus belles de l'Europe.
La route suit la rive droite de la Néra,
jusqu'à
NâRNI, petite ville où Ton voit un long
aqueduc , une assez jolie cathédrale et un
pont magniûque construitsousies Romains .
Nous traversons encore de jolies locali-
tés dans une riche contrée et nous arri
vens à
ROME. — Hôtels de premier ordre
de Londres , d'Europe , place d'Espagne ;
des Iles-Britanniques , place du Peuple ;
de Russie, rue Babuino.
Hôtels dusecond ordre : de la Minerve,
place de ce nom ; d'Allemagne , rue de
Condotti ; Gesari, près de la douane ; —
Outre tous ces hôtels qui sont excellents,
il y en a beaucoup d*autres également bien
tenus et où les prix seront moins élevés.
Dans les meilleurs hôtels de Rome, le
déjeuner avec des œufs cuûte 5 pauls ; à
la fourchette , 6 pauls; le dîner à table
d'hôte, 6 à 8 pauls ; le dîner dans son ap-
partement, 12 à 15 pauls (1).
(I) NOMMAI B ROHAIWe.
Le seudot ou écu romain, vaut 5 fr. 3K
cent ; il se divise en dix pauls^ et le paal
en dix bajoechi. — Ainsi une pièce de & fr.
passe à Rome pour 92 bajoechi on 9 pauls
2 bajoccht — Or une pièce d'un 1/2 fVanc
ne vaut pas tout àfeit 1 paul, et un de nos
sous est un peu moins qu'un l>aJocrl)o; un
napoléon d*or vaut 3 écus 7 pauls et 1 ba-
Joccho romains.
Les logements garnis se louent aa mois ;
une chambre pendant l'hiver coûte de SO
à 50 fr. ; un petit appartement , de 50 à
100 fr. ; et sur la place d'Espagne, de 100
àSOOfr.
APERÇU GEOGRAPHIQUE. — Rome , b
ville étemelle , la cité de Romulus (755
avant J.-C.), le siège des deux plus grands
empires connus, celui des Césars et c^ni
de la papauté , est située au milieu d'une
vaste plaine qu'arrose le Tibre.
Aspect . — Cette immense cité qui pour-
rait contenir fiicilement trois fois sa popu-
lation, est d*un aspect généralement triste ;
ses vastes places sont désertes et silencieu-
ses, ses rues larges sont sans mouvement
et sans vie ; les ruines majestueuses que
l'on rencontre k chaque pas portent è la
méditation et k la mélancolie. Mais à l'é-
poque du carnaval, la scène change ; Rome
n*est plus la même ville; ces rues si dé-
sertes naguère , ne peuvent plus contenir
la foule qui s*y presse , dans ces jours de
fohe universelfe. Ces fêtes , uniques dans
leur genre , sont pour l'étranger un très
curieux spectacle.
L'enceinte de Rome peut avoir 15 mil.
de circuit; le Tibre la traverse du N. auS.
vers son extrémité ouest ; des A ponts .
le plus remarquable est le pont Saint-
Ange qui foit face au mausolée d'Adrien
et au chSIeau Saint-Ange. Ce pont peut
avoir 50 mètres de long. — Vers le
sud se trouvent les ponts Sisto, Fabrinus
et Palatin. L'étranger pénètre dans Rome
par quinze portes dont la plus belle est ap-
pelée Porta del Popolo. — Sur les 46
places qui ornent la ville , 6 ou 7 méritent
une attention particulière ; celle du Peu-
ple, près de la porte de ce nom, est ornée
d'un superbe obélisque égyptien , trans-
porté d'Héliopolis à Rome, par Auguste.
En 1833, on y a érigé une belle statue
représentant le Génie des beaux-arts, due
au ciseau de M. Guacco.
La place St-Jean-de-Latran n*est re-
marquable que par le bel obélisque et la
belle façade de l'église de St-Jean-de-La-
tran ; sur la place du Panthéon se trouve
aussi un obélisque* mais de dimensions
plus petites. Sur la place Navone , une
magnifique fontaine ; sur la place d'fapa-
dbyGoogk
BOUTE 461.
DE FT.OBBNCC A ttOME.
609
gne, le palais de la cour d'Espagne, le bel
«scalier qui conduit à Téglise de hTrinitét
et la fontaine Barcaccia.
Etablissements philanthropiques . —
Rome renferfoe 22 hOpitaux , 25 institu
tiens pour les enfants trouvés, les orphe
lins, les vieillards, les filles repentantes et
les veuves; 26 établissements etconfré
ries de charité, et 372 écoles primaires,
qui comptent de 14 à 15,000 élèves.
L'Université délia Sapien%a est très
renommée ; viennent ensuite le Collège
Romain , celui de la Propagande, et 16
autres moins importants; 2 séminaires, un
grand nombre d^écoles élémentaires, un
instîtat de sourds-muets, 5 écoles des
beaux-arts, un riche observatoire, de nom-
breuses bibliothèques, de belles collections
artistiques et scientifiques, et 8 ou 9 so-
ciétés savantes ou littéraires.
Les principaux théâtres de Rome sont
cehii é' Apollon , bel édifice , où Ton ne
joue que pendant le carnaval ; le théâtre
de Torre-Argentina ; VtUle, nouvelle
construction; Métasta$e, près du palais
Borghèse — Aliberti , rue Babuino, et
le mausolée d'AugustCt dont on a fait un
cirque équestre.
Monuments antiques. — Le plus re-
marquable est le Panthéon d'Agrippa,
le plus beau et le mieux conservé des mo-
numents de Tancienne Rome. Viennent
ensuite l'amphithéHtre de Flavien ou Co-
lyfée ; Tare de Septime-Sévère , celui de
Titus, tout en marbre ; le Forum Roma-
num ; le Forum Trajanum , au milieu
duquel s*élève la majestueuse Colonne
Trtyane , surmontée de la statue de saint
Pierre en bronze , et couverte sur son
pourtour de 2,500 fibres sculptées ; la
Colonne d^Antonin , sur la place Colon-
na; la Basilique de Constantin, ruine
immense ; l'arc de Constantin , la Co-
lonne de. Phocas, aux nobles proportions ;
^a Cloaea Maxima , magnifique aqueduc
souterrain construit par Tarquin, etc.
Les neuf collines de l'ancienne Rome si
femeuses dans l'histoire sont : le Mont-
Capitolin, le Mont-Palatin, le Mont-Qui-
final, \eMont-Aventin, iQMont-Cœlius,
le Mont'Esquîlin, le Mont Viminal, le
Mont'Vatican et \e Mont-Sacré.
Enfin nous devons citer les célèbres
Catacombes, refuge et tombeau des pre-
miers chrétiens.
Galeries. — Parmi les riches collec-
tions particulières, qui sont à Rome pres-
que aussi nombreuses que les palais, nous
citerons les suivantes : Borghèse, Cam-
pana, les deux plus belles de Rome ; Do-
ria, Corso, n» 304; Sciarra, Corso, n»
239 ; Corsini , via Longara ; Colonna,
place de ce nom; Rospigliosi, Corso;
Farnese, place de ce nom ; del conte Ca-
brai , via dcgli otto Cantoni , 4 ; Spada ,
Barberini.
Ces galeries sont ouvertes tous les
jours ; il est d'usage de donner au custode
2 pauls
Il nous reste encore k indiquer les mu-
sées du Vatican, du Capitole, et de Si-
Jean-de-Lulran , ouverts également plu-
sieurs fois la semaine.
Hun JOURS DE PROMENADE DANS
Rome (1).
Du Pont-Molle au Capitole. — Pre-
mière journée. — Sur la route, on trouve
l'église St~ André, architecture de Vigno-
/e; la jolie Cojsine du pape Jules; l'are
Oscuro ; et on arrive à la
Porte du Peuple. Les statues de saint
Pierre et saint Paul, élevées dans l'entre-
colonnemcnt, sont de Mochi.
De là à la place du Peuple (Piazza del
Popolo). Deux immenses hémicycles ornés
de fontaines et de statues, bornés par qua-
tre bâtiments uniformes et deux églises
magnifiques, la cernent : au centre s'élève
un grand obélisque égyptien ; la statue
colossale de Rome, entre l'Ânio et le Ti-
bre, qu'on y voit, est l'ouvrage de Cecca-
rini, de même que l'autre vis-à-vis, repré-
sentant Neptune entre des Tritons ; l'obé-
lisque est couvert d'hiéroglyphes, et a en-
viron 25 mètres de hauteur, sans compter
le piédestal.
Eglise de Sainte-Marie-du-Peuple.
Le pape Pascal II la fonda vers 1099. On
y voit de belles peintures de Pinturichio,
(l) Poar pins amples loforiDAtloDS, voytz :
Romeçue en huit Jours, chex. L. IIaisoii»
éditeur. 8, rue ChrisUoe, à Parts.
Digitized
byGoogk
610
BOUTS i&t. — DE FLORBNCC A BOHB.
de SûMovino, ù'Ànnibal Carrache, de
Michel-Ange de Caravage.
Rue du Cours (Corso). Cette rue, tra-
cée sur la voie Flamioieane , tire son nom
des courses de dievaux qu'on y donna dès
le règne de Paul II ; elle est la plus belle
et la plus fréquentée de Rome : l'entrée
est décorée par deux églises d'architecture
presque uniforme ; celle à gauche s'appelle
L'ÉGLISE DE SALNTE-MARIE-DB-MQ>frE-
Santo , commencée vers l'année 1662,
d'après les dessins de Raïnaldi. — Quel-
ques tableaux» quelques fresques. Celle ài
droite
«• L'ÉGLISE DE SaINTE-MaRIE-DES-MiRA-
CLES. Dessins de Raïnaldi^ par Charles
Fontana. Le tableau de saint Antoine, à
droite en entrant, est de Guarscard. Les
quatre anges qui soutiennent la Vierge dans
le maître-autel par Raggi. — On trouve
un peu après, à droite, le palais Caprani
ca Ensuite à gauche
L'ÉGLISE DE Jésus et Marie, bfttiesur
les dessins de Charles ^ Milanais, et adie-
vée par Rainaldi^ qui Ot la façade et dé-
cora l'intérieur de beaux marbres et de'
stucs dorés qui en font une des plus ma-
gnifiques de Rome. Elle renferme plusieurs
tojubeaux de la famille Bolognetti. Presque
vis-à-vis on voit
L'ÉGLISE DE St-JaCQUES-DEGL'InCURA-
Biu. Dans la seconde chapelle à droite est
un beau bas-relief de Le Gros, statuaire
trop peu connu. A cdté de celte égli^, se
trouvait l'atelier de Canova. En retournant
à la droite du Cours, on trouve
L'ÉGLISE deSt-Cuarles, uuo des plus
magnifiques de Rome , ornée de peintures
et de stucs dorés. Le tableau du maître-
autel représentant saint Charles présenté
par la Vierge ï Jésus-Christ , est un des
meilleurs de Lebrun. Ensuite le
Palais Ruspou, élevé par Barthélemi
Àmmanaii , pour la famille Ruccellat.
L'escalier est formé de 11 5 marches, toutes
d'un seul bloc de marbre blanc. Au rez-
de-chaussée est le plus beau café de Rome
A droite,
L'église de St-Laurent-in-Lucina
1^ maître-autel est de Rainaldi ; on y
admire la crucifixion du Guide ^ magnifique
de pose, de coloris et d'expression. Cha-
teaubriand a (ait élever au Poussin le*
monument modeste qu'on y trouve. Dans
la rue à gauche est le
Palais Chigi. On y admire deux statues
da Bernint quelques antiques ; la Flagel-
latioa, du Guerchin; la Sle Cécile, du
Guide; des Baroches, Salvator Rosa.
A visiter ! — Dans le second étage on voil
un cabinet décoré de dessins originaux.
Plage Colonne, qui occupe une par-
tie du Forum d'Anlonin-le-Pieux , et tire
son nom de la grande colonne que le Sé-
nat éleva en l'honneur deMarc-Aurèle Aop-
tonin. Cette colonne dorique, composée de
28 blocs de marbre blanc , a 5 mètres 86
cent, de diamètre et 50 mètres de hau-
teur. Aux quatre côtés de cette belle place
on voit le palais Chigi , celui du prince
de Piotnbino , qui est sur la rue du
Cours ; le palais Niccolini , vis^-vis le
palais Chigi , la poste aux lettres et la
contrôlerie du gouvernement. La rue à
gauche de la poste aux lettres conduit à la
place de
MONTE-CiTORio. Au milieu est l'obélis-
que solairet érigé à Héliopolis par Psam-
meticusl<»^ roi d'Egypte. Il est de granit
rouge, et a 22 mètres 66 cent, de hauteur,
outre le piédestal moderne, qui est de la
même pierre , et qui a i mètres 35 cent,
de haut. Cette place est décorée par la
CuRLi Innocentiana, magnifique palais
des prêtres de la Mission. Non loin de 1^
est la place di Pieiraf sur laquelle on voit
des ruines du
Temple d'Antonin. Pour avoir une idée
de ce monument colossal, il faut l'exami-
ner de l'intérieur de la cour de la Douane.
Il n'en reste que onze colonnes très ma-
jestueuses , qui soutenaient un magnifique
entablement de marbre. La rue qui est à
côté conduit à l'église de Si-Ignace , qui
renferme quelques belles peintures, et le
magnifique tombeau de Grégoire XV, ou-
vrage de Le Gros. Cette église est atte-
nante au Collège Romain , immense bâ-
timent érigé en 1582, par Grégoire XIII,
En sortant de l'église de St-Ignace , on
rentre à droite dans la me du Corso, où
l'on voit le
Palais Sciarra. La belle architecture
de ce palais est de Flamint Ponlius. Il y
dbyGoogk
ROUTE 46 i. — DE FLORENCE A BOME.
«l't
i fme collection de magniGqoes tableaux
parmi lesquels nous citerons la Madeleine
du Guide \ la Vanité et la Modestie, de
Léonard de Vinci; les Joueurs , de Mi-
chel-Ange Caravage ; des Breughel ; un
Joueur de violon, par Raphaélf etc. Vis-
à-vis ce palais est
L'ÉGLISE DE St-M\rcel, qui possède
quelques p^ntures remarquables de Perin
del Vagà. Cette église est à côté du
Palais Doria, jadis Pamphili, un des
plus grands de Rome. Dans sa collection
qui est belle et nombreuse , on distingue
deux Albert Dtircr d'une expression naïve
la Jeanne de Naples, de Léonard de Vin
ci, figure céleste ; les portraits réunis de
Barthoie etBaldus. de Raphaël; une Pié-
té, d'Annibal Carrache ; un Claude Lo^
rain tel qu'on n'en trouverait pas en Fran-
ce, son chef-d'œuvre ; les Avares, têtes
sublimes de l'École flamande; un beau Té-
niers, un Murillo^ un petit cadre de- Mi-
chel-AngCy Jésus-Christ en croix, subli-
me de sentiment ; ua Véla8que%dê la plus
belle couleur; deux R%Aens; les van
Dyck ne sont pas de la première beauté.
Le palais vis-à-vis le palais Doria, sur le
Cours est appelé TAcadémie de France.
On trouve sur la place^è Venise, à droite,
au coin de^la ruetluiloiir^, le beau palais
Rinuceirn qui a appartenu i Mme Laetitia,
mère de Napoléon. Plus avant sur la place
est le magnifique
Palais DE Venise, auquel touche
L'ÉGLISE DE St-Marc. Le tableau de
l'autel, dans la première chapelle à droite,
est de Palma ; les peintures de la voûte,
sont do Tintoret ; le saint Marc de la cha-
pelle est de Pierre Pérugin ; les tableaux
des deux côtés, de Bourguignon. — En
sortant de cette église par la grande porte,
on voit les beaux restes du
Tombeau de C. Publicus Bibulus, qui
date de César. Revenant au Cours , on
voit sur la place de Venise le
Palais Torlonia, un des plus intéres-
sants de Rome. Il possède des tableaux de
Camuccini , Lundi et Pelagi. Dans un
cabinet se trouve le fameux groupe colos-
sal de Canova , représentant Hercule fu-
rieux qui jette Lycas dans la mer. Vis-à
vis se trouve
L'église de Jésus , magnifique temple
desservi par les jésuites, un des pins
grands et des phis riches de Rome. On y
admire deux beaux groupes en marbre,
l'un de Jean Teudon^ et l'autre de Le
Gro$*
DEUXIÈME journée.
Uu Latran au Capitole.
CAPrroLE MODERNE. Les précieux objets
d'art qu'il renferme le rendent un des
édifices les plus intéressants de Rome ; on
y admire les statues en marbre pentélique
de Ca&tor et Pollux , placés à côté de
leurs chevaux ; tout près , les deux beaux
Trophées de Marins ; plusieurs autres sta-
tues et des marbres d'un haut intérêt. —
La place du- Capitol», qui est carrée, est
décorée au milieu de la statue équestre de
Marc-Àurèle Antonin , en bronze doré, vé-
ritable chef-d'œuvre. Trois édifices for-
ment le Capitole*: celui qui est en lace est
lePo/a» Sénatorial. Sur le devant est
une grande fontaine , ornée de trois statues
antiques : celle du milieu qui est en mar-
bre bknc , drapée de porphyre , re-
présente Minerve assise et mt trouvée àCo-
ra ; les deux autres , qui sont colossalesfet
eo marbre de Paros , sont le Nil et le
Tibre. — Musée du Capitole. Fondé
par Clément XII. Au fond de la cour est la
statue colossale de l'Océan , connue sous
le nom de Marfono , qui s'élevait jadis près
de l'arc de Septime- Sévère. A droite , sur
le mur, sont plusieurs inscriptions mor«
taaires des soldats prétoriens , trouvées à
la vigna del Cinque , hors de la porte Sa-
laria. A gauche et à droite de l'Océan ,.
sont deux satyres restaurés en forme de
Télamon. Dans le premier portique on voit
à gauche de la porte d'entrée , un torse co**
lessal , jadis existant à Bevague , une Mi-
nerve colossale , quatre faisceaux consulai-
res en bas-relief, une province romaine en
bas-relief sur un grand piédestal, une tête
colossale de Cybèle , trouvée dans la villa
d'Adrien à Tivoli , etc. Adroite delà porte
d'entrée , est une statue de Diane, remar-
quable par sa belle draperie ; une Isis en
granit rouge ; une statue colossale de
Diane; un Jupiter, un Polyphème, et une
dbyGoogk
612
BOUTE 461. — DE FLOBB^ICE A ROME.
Statue d'Adrien en habit de sacrificateur
— Ou passe ensuite dans la ctiambre du
Canope , où on a rassemblé toutes les sta-
tues égyptiennes trouvées au Canope (édi-
fice de la villa d'Adrien à Tivoli), et autres
sculptures égyptiennes. Au milieu est le
bel Hermès double en noir antique d'Isis
et d'Apis , sculpture du siècle d'Adrien ,
dans le style égyptien. — Dans la salle des
Inscriptions , il y a 129 inscriptions ran
gées le long des murs par ordre chronolo-
gique, depuis Tibère jusqu'à Théodose.
Des sculptures la plus remarquable est
l'autel carré, d'un style grec ancien, où sont
représentés les travaux d'Hercule. — On
passe ensuite dans la salle de VUme , ainsi
nommée d*uu grand sarcophage en mar-
bre blanc, ouvrage renommé. — En re-
tournant au portique, vis-à-vis la statue
colossale de Mars, on trouve, encadrés
dans les murs du grand escalier, les fa
meux fragments de l'ancien plan de Rome
trouvés dans les mines du temple de Ré-
mus , sur la voie Sacrée. — On arrive au
long corridor qu'on appelle la Galerie ,
tout rempli d'anciens momiments ; avant
de le parcourir, on visite à droite la salle
du Vase : au milieu est un grand vase de
marbre blanc orné de feuillages, posé sur
un ancien autel rond ; on voit tout autour
les douze divinités avec leurs attributs : il
fut trouvé à Neptune, près d'Àntium,
à côté du tombeau deCécilia Métella. Il y a
un second vase en bronze , trouvé au port
d'Antium , dans la mer, qui avait été don-
né par le roi Milhridate Eupalor, an gym-
nase des Eupatoristes. On remarque le
petit groupe d'Hécate en bronze , le petit
bas-relief connu sous le nom de : Tabte
Uiaqtie; un tripode, une Romaine en
bronze , deux statues de Diane d'Ephèse ,
et deux mosaïques. — Dans la galerie vis-
à-vis le grand escalier, sont les bustes de
ilarc-Aurèle et de Seplime-Sévère , d'une
parfaite conservation. Les murs sont plaqués
dinscriptions trouvées dans la chambre
sépulcrale ou colombaire des serfe et des
affranchis de Livia , en 1726 , sur la voie
Appienoe. — Statues : Caton ivre, sarco-
phage; un Discobole, tête colossale de
Jonon , buste de Jupiter, Nil , bel hermès
d'Ammon.— On passe à la SaUe des Em-
^reurs. On trouve parmi les bas-re-
iiets incrustés dans les murs : la Chasae
du sanglier de Galydon, par Méléagre;
Persée délivrant Andromède , et Endymion
qui dort ; Hylas enlevé par les Nymphes.
Au milieu est la statue assise d'Agrippioe,
femme de Germanicus. — La SaUe des
Philosophes contient une belle oolleo
tion de portraits de Diogène , Démo»-
thènes , Euripide ; quatre bustes d'Homè-
re ; deux de Sophocle , dont un porte le
nom de Pindare. — Dans le Salon sont
plusieurs statues, savoir : un Jupiter et
un Esculape en noir antique, trouvés à
Antium ; deux Centaures en noir antique
aussi , dits de Furietti , trouvés à la vilh
d'Adrien par le cardinal de ce nom, et des
sculptures d'Aristeas et Papias d'Aphredi-
sium , et un Hercule enfant , en basalte ,
trouvé sur l'Aventin. Autour du salon sont :
deux Amazones , une statue d'Isis , dans le
style du siècle d'Adrien , dont la draperie
est très élégante; la statue d'un Gymo»-
syarque , trouvée à la villa d'Adrien , à Ti-
voli ; une Vieille fort animée , qu'on croît
être Hécube ! un buste colossal d' Antonio
le Pieux.— On passe à la SaUe du Faune,
en rouge antique , trouvé à la villa d'A-
drien, à Tivoli. Ici , on remarque une tête
de Tydée en haut relief , un sarcophage
avec Diane et Endymion; un bel autel d'I-
sis; un Enfant qui joue avec un masque de
Silène , le plus l>eau de la sculpture an-
cienne ; un autre qui joue avec une colom-
be ; un Amour cassant son arc ; un EnÊint
qui joue avec un cygne ; et un grand sar-
cophage d'une conservation admirable. —
Dans la SaUe du Gladiateur ^ on voit au
milieu la célèbre statue du Gladiateur mou-
rant; le Faune , dit de Praxitèle; Antinotls,
admirable chef-d'œuvre; Flora, statoe
bien drapée; la belle et fameuse Vénus da
Gapitole ; à côté , le buste de M. Brutus ;
puis laJunon, dite aussi du Gapitole.
Galerie de tableaux. — Plus nom-
breuse que celle du Vatican , mais moins
riche ; citons seulement la Sainte Pétro-
nille, vaste et belle composition du Guer-
chin ; le Saint Jérôme . du Dominiqutn ;
Cléopfltre devant Auguste , riche toile du
Guerchin; la Sybille persique, figure admi-
rable , du même ; une Annonciation , toile
dbyGoogk
BOIJTB 461. — DB FLORENCE A ROME.
613
charmante ; Sainte Lucie , une vierge dans
la gloire^coinposiitons admirables de Gcrro*
falo; une Saime-Famille « de Mantegna;
la PrésentaUoQ du Christ au Temple , par
Fra Bartolomeo ; l'Enlèvement des Sa-
bines , le SacriSce d'Iphigénie , li Bataille
d'Arbelle, de Pierre de Cortone ; un Por-
trait de Michel- Ange , du même ; le Ma-
riage de Sainte Catherine , par GaroCalo ;
la Femme Adultère , la Vérité , le Baptême
du Christ, la Fortune, belles composi-
tions , du Guide ; le saint Nicolas , par Bel-
Hni le vieux , avec son portrait ; l'Enlève-
ment d'Europe, de Paul Véronèse; une
Sainte-Familie , par Giorgion: Betbsabé,
par Palma le vieux; une Madeleine, du
TirUorei ; une Communion de saint Jé-
rôme , par Augustin Carrache ; la Sybille
de Cumes , du Dominiquin ; la Charité ,
d'Annibal Carrache; Sainte Cécile , deL.
Carrache; le Saint-Esprit, saint Sébas-
tien , Polvphème , par le Guide ; la Nais-
sance de la Vierge et une Madeleine, vaste
composition , par Albane ; une Sainte
Barbe, un Christ enfant devant les doc-
teurs , par Vakniin ; le Triomphe de Flo-
re, du Pousiin ; Romulus et Rémus , de
Rubens ; et une infinité d'autres composi-
ttons que notre cadre ne nous permet pas
de eker.— En sortant de ce palais on monte
è gauche à
L'Eglise de Stb-Mame-d'Aaa-Cœu ,
divisée en trois nefe par 12 grosses colon-
nes , toutes de granit d'Egypte. Dans le
choeur, on admire un beau tableau de l'é-
cole de Raphaël , et un fort beau tombeau
de Jean-Baptiste Savelli , dans le style de
Sansovino. Vis-à-vis le palais du Musée
est le
Palais des Conservateors. Sous le
portique de la cour de ce palais , ï droite ,
est une statue de Jules César, qu'on re-
garde comme le seul portrait reconnu qui
existe à Rome , et d'autres statues et frag-
ments antiques. A gauche est la
Protomothèque. Le pape Pie vn fit
transporter daus ces salles les portraits des
hommes illustres dans la sciences , les letr
très et les arts , qu'on avait placés dans les
deux siècles passés au Panthéon. Le plus
beau des bustes de cette collection est ce-
lui du pape Pie VII , par Canova.
Salle des Conservateurs. Sur ce pa-
lier est la porte qui conduit dans le salon
appelé du Chevalier d'Arpin , parce qu'il
y a représenté les premiers traits de l'his-
toire romaine. Dans cette salle , on voit la
statue de Léon X, celle d'Urbain Vlll; ou-
vrage du Bemin\ et celle d'Innocent X,
par Àlgardi. On passe ensuite dans la l**
antichambre, où Thomas Laurenti a peint
d'autres sujets de l'histoire romaine. La se-
conde salle renferme une belle fresque,
par Daniel de Volterre ; la fameuse Louve
en bronze , qui allaitte Romulus et Remua;
puis d'autres statues précieuses et de bel-
les peintures, par Romanellit le Père
Côme Pia%%a , Jules Romain , Annibal
Carrache , Pierre Pérttgin et Caravage,
etc. Nous trouvons ensuite la Prison Ma-
mertine , et plus bas , l'église de Saint-
Joseph , et tout auprès , le Temple de Ju-
piter-Tonnant , érigé par Auguste ; à la
suite est le Temple de la Fortrne , et h
droite s'élèvent les restes du Temple de la
Concorde, tourné vers le Forum.
Forum rohain . Le Forum , qui date de
Romulus et Tatius , était la place publique
et le marché de Rome. Il est entouré par
l'Arc de Septime-Sévère ; l'église de la
Consolazione , celle de Saint-Théodore,
les allées publiques , et les temples d'An-
tonin et Faustine.
L'Arc de Septime-Sévère , élevé vers
l'an 205 , par le sénat et le peuple romain,
en l'honneur de Septime-Sévère et d'An-
tonin Caracalla et Géta. Cet arc est de pe-
tite dimension ; il est en marbre blanc ,
d'une forme carrée , et n'a qu'une seule
ouverture ; è la gauche de cet arc est
L'Eglise de Saint-Luc , une des plus
anciennes de Rome. Le souterrain mérite
d'être vu , tant ^ cause de sa voûte plate
que de la riche chapelle que Pierre de
Cortone y fît construire. La maison atte-
nant h cette église est VAcadémie des
Beaux- Arts , dite Saint-Luc, érigée sous
Sixte V. — On y voit un grand nombre de
portraits des plus célèbres peintres, et des
tableaux faits par des académiciens ; entre
autres saint Luc qui peint la Vierge , ou-
vrage de Timmortel Raphaël, ésns lequel
il a même inséré son portrait ; deux pe-
tits paysages , de Gaspard Poussin; Siat-
dbyGoogk
6t4
BOUTB 461. — DE PLOBENCE A ROME.
ra » par Charles Maratte ; trois tableaux,
par Salvator Rosa ; le portrait de Booi ,
par Lundi , et eofin Jésos-Christ avec le
Pharisien , par le Titien, Cette académie
vient d*être transportée à la Ripelta. Tout
près de là est la
Basilique ^hilia , aujourd'hui église
de Saint-Adrien. D'après un passage de
Stace , il paraît que ce bâtiment a été érigé
sur remplacement de la basilique Ëmi-
lienne , bâtie par Paul-Emile vers la fin de
la république. — Vis-à-vis decettebasilique
s'élève la Colonne de Phocas , en mar-
bre I d'ordre corinthien. Vis-à-vis de cette
colonne » vers l'arc de Titus , on voit les
restes de la Gii£C0stasis. Le fragment du
vieux plan de Rome « qui existe au Capi-
tôle , détermine ces ruines pour celles de
la Grœcostasis , édifice érigé pour la récep-
tion des ambassadeurs étrangers dès le
temps de Pyrrhus. Au-delà. de ces restes,
en allant vers le Vélabre , on trouve ceux
delà
CuRiA. Cet édifice , qui servait pour les
assemblées du Sénat , avait sa façade tour-
née vers le Capitole. En continuant le che-
min vers le Vélabre , on< trouve le
Temple de Vesta , aujourd'hui église
de Saint-Théodore. Cet édifice, de forme
ronde, fut érigé parle pape Adrien. 1er,
dans le viiie siècle , sur tes ruines du fa-
meux temple de Vesta , desservi par des
vierges vestales, où l'on conservait le feu
sacré et le Palladium. En sortantdv Fo-
rum , par l'allée sous les arbres , on re-
joint l'ancienne
Voie Sacrée , ainsi nommée des sacri-
fices (sacra) qui célébrèrent la paix entre
Rommus et Tatius. — En remontant cette
voie vers l'Amphithéâtre, on trouve d'a-
bord le
Temple d'Anxonw et Faustine, élevé
par le sénat à Faustine , après la mort
d'Antenin, son mari. Ce majestueux édi-
fice est orné de six colonnes de marbre
cipolin , qui sont les plus grandes qu'on
connaisse de ce marbre ; elles ont 15 met.
de hauteur, en y comprenant la base et le
chapiteau. Tout près de là se trouve le
Temple de Romulus et Rémus. — La
cella qui existe encore est ronde et sert de
vestibule à l'église que S. Félix 111 éleva
tout à côté, aux Sts Cône et Damieii , en
527. Les trois grands ares que l'on veit
auprès de ces colonnes sont les restes de h
Basilique de Constantui, mine m-
mense.La nef septentrionale est assez bien
conservée , de mfime que le porti(]pie d'en-
trée. Près de cette basilique est
L'Eglise deSainte-Françoisb-roiiai>
ne. — L'origine de cette église est fort an-
cienne : dans la ccoisée on remarque k
tombeau de Grégoire XI , par Pierre-Paal
Olivieri. En sortant, on aamire
L'Arc de Titus , élevé par le séoât et
le peuple en l'honneur de Titus , pour b
conquête de Jérusalem ; il est de marbre
penlélique et orné de superbes bas-relieb,
représentant le triomphe de Titus. A côté,
sont les ruines du
Temple de Vénus et de Rome. L'em-
pereur Adrien en fit les dessins et eD diri-
gea lui-même la construction ; ce tempk
est sous le
Mont Palatin. La tradition des aocieBs
écrivains attribue le nom de cette orrilîne
célèbre à la ville de Pallantium. Il a b
forme d'un trapèze de 2,100 tnèt. eDvirao
de circonférence , et de 52 met. au-dessos
du niveau de la mer; l'église de SaùUe-
Ànastasièf le grand Cirque, F Arc de
Constantin et l'église de Sainte-Marie-Li-
bératrice en marquent les limites et pres-
que les angles. Sur une partie de ces res-
tes sont les
Jardins Farnèse , œuvre de Paal IS ,
de la maison Famèse ; l'entrée priDcipab
est vis-à-vis de la Basilique de ConstantiD.
En continuant dé monter sur le Palatin oa
trouve la
Villa Palatina , jadis Jfa<(et , êtes-
suite Spada, Magnant et Coloeei. Éài
est bâtie sur le ruines de la maison d* Au-
guste. Dans une chambre du rez-de-chaus-
sée, on voit un joli portique formé par
quatre colonnes de granit gris , avec des
fresques de Raphaël , qui représentent des
Vénm et des Nymphes. En sortant de la
villa Palatina , on retourne à l'arc de Ti-
tus, et, par la voie sacrée, on arrive i fa
fontaine dite la
Meta Sudans. Cette magnifique fon-
taine existait déjà du temps de Sénèqne.
" foce , on a découvert les restes du pié-
dbyGoogk
ROCTS 461. ~ m VLOBENCB A ROME.
6»
destal da Cotaate de Néron, en bronze »
qui avait iO mètres de hauteur.
CoLis^B. L'empereur Vespasieu , de r&>
tour de la guerre contre les Juifs , le fit
construire dans Tendroit où était aupara-
vant l'é.ang des jardins de Néron, presque
au centre de Rome ancienne. La forme de
ce vaste édifice est ovale , il a 547 mètres
de circonférence extérieure et SOO mètres
de long , 160 de large et 52 de haut. On
a prétendu qu'il pouvait contenir 87,000
spectateurs : ce nombre est un peu élevé.
Arc de Constantin. Ce magnifique arc
de triomphe a trois arcades , ornés de huit
colonnes d'ordre corinthien, dont sept sont
de jaune antique et une en partie de mar-
bre blanc, et de plusieurs bas-relieCs qui
ne sont pas d'un mérite égal. La rue qui
s'ouvre sous cet arc est l'ancienne voie
des Triomphes , qui mène à
L'Eglise de Saint-Grégoire. Elle est
à trois nefs » séparées par 1 6 colonnes. Les
peintures sont de Ptoctde Costanû ; les
tableaux des autels , d'Antoine Palestra ,
de François ifanctn/, de Pompée Bat-
tofU, et de Jean-Baptite BonCreni. Cette
église est sur le penchant du
Mont-Cœuus , la phis longue et la plus
irr^ulière des sept collines.
Eglise de Saint-Jean et Saint-Paul.
Cette église est décorée d'un portique sou-
tenu par huit colonnes ioniques de granit.
Le pavé est une fort belle mosaïque.
Arc de Dolabella. Cet.arc en traver-
iÎD fut fait l'année x de l'ère vulgaire , par
les consuls Publius Cornélius Dolabella et
Caïus JuniusSilanus. Delà , on arrive à
Eguse de Sainte-Marie-in-Dohinica,
à la place de la maison de sainte Cyriaque,
dame romaine. Dans l'intérieur sont dix-
huit superbes colonnes de granit et deux de
porphyre. A côté de l'Eglise de la iVavt-
celia est la Villa jadis Mattei , et aujour-
d'hui du prince de la Paix. Dans le palais
on voit plusieurs beaux tableaux , princi-
palement de récole espagnole. En conti-
nuant vers le Latran , on entre dans
L'Eglise de Saint-Etienne-le-Rond,
L'intérieur donne une idée de la magnifi-
cence des édifices anciens.
Eguse de Saint-Clément. Dans la nef
è droite , près du maître-autel , est le tom-
beau du cardinal Rovarello , d'une très
belle exécution.
troisième journée.
Du Latran au Quirinal,
Place de Saint^Jean-de-Latran. Au
milieu de cette vaste place on admire le
plus grande obélisque de Rome , d'abord à
Thèbes , dans la haute Egypte. Il est de
granit rouge et chargé d'hiéroglyphes ; sa
hauteur est de 55 mètres , sans la base et
U piédestal. Devant eet obélisque est une
statue de saint Jean TEvangéliste et une
fontaine. — Le grand palais de Latran est
aussi sur cette place. Près de là est le
Baptistère de Constantin. — On croit
2ue Constantin le Grand érigea ce magni-
que Baptistère dans le palais de Latran ,
Où il fonda la première église. Une urne
antique de basalte sert de fonts baptis-
maux.
Basiuque de saint^ean-de-Latran.
Cette basilique est le premier et le princi-
pal temple de Rome et du monde catholi-
que. On entre, par cinq portes, dans un
grand portique soutenu par vingt-quatre
pilastres composites de marbre. Au fond
est la statue colossale de Constantin.
La grande porte de bronze estcelle de la
basilique iEmilia au Forum Romanum. La
porte murée est noounée Sainte , parce
qu'elle ne s'ouvre que Tannée du Jubilé.
La chapelle Corsini est la plus magnifique
de Rome. En sortant de cette chapelle , on
revient dans la grande nef, où est le tom-
beau en bronze de Martin V, de la maison
Colonna, mort en 1450. — Tout frappe
d'admiration dans cette noble basiliquOiOn
y voit la kible o(^ Jésus-Christ fit la PSque;
celle où saint Pierre et lesapCtres prenaient
leurs repas. On visitera le cloître contigu
à l'église , où l'on admire le fini , la légèreté
des colonnes. 11 y a là une foule d'antiqui-
tés. — La Colonne du temple de Jérusa-
lem , qui se brisa à la mort du Christ ; la
pierre sur laquelle on joua ses vêtements.
— En sortant de cette basilique par la
porte principale , un voit àgauche le
Saint-Escalier. Le Saint-Escalier est
formé de 28 marches de marbre blanc, qui
étaient au palais de Pilate, à Jérusalem.
dbyGoogk
616
BOUTE 461. — DE FLOBEMGB A BOMB.
On ne les monte qn*i genoux; on descend
ensuite par un des quatre escaliers laté-
raux. Sous Tautel de la chapelle , au-des-
sus du Saint-Escalier, est une image très
ancienne du Sauveur, haute de 1 mètre ^(
cent., qui est en grande vénération.
Porte Saint-Jean. Aujourd'hui fer-
mée. En rentrant i Rome , on côtoie les
murs de la ville , échantillon des fortiGca
tions du ve siècle, et on arrive à
Ste-Croix-en-Jéru8alem, une des sept
basiliques de Rome. Sous Tautel, est une
vme antique de basalte , ornée de quatre
têtes de lion , où Ton conserve les corps de
saint Césarée et de saint Anastase , mar-
tyrs. La voûte de la tribune est ornée de
belles fresques , du Pinturicchio.
Porte Majeure. L'empereur Claude ,
pour décorer son aqueduc i Tendroit où
il traversait la Kote tabicane , fit un mo-
nument en forme d'arc-de-triomphe , où
Ton voit trois grandes inscriptions. Le mo-
nument de Teau claudienne est un des plus
beaux de Rome ancienne.
Voie Labicane. En revenant à la porte
Majeure » et prenant le chemin è gauche de
cette porte , on rejoint la
Voie Prênestine. En rentrant dans la
ville , on voit les ruines appelées
Minerve Medica. On a attribué ces res-
tes à la basilique de Caïns et Lucius, éri
gée par Auguste ; et au temple d'Hercule
Gallaïcus , bâti par Brutus. Au bout de ta
même rue » on trouve à droite , les ruines
d'une ancienne fontaine communément ap-
pelée les Tfophéê$ de Mark» ; à gauche
on visitera l'église de Sainte-Bibiane, dont
Bernin a fait la statue ; elle est sur le mai
tr^autel : c'est son chef-<l'œuvre. Reve-
nant aux Trophées dits de Marins , on voit
l'église de St-Euièbe^ dont la voûte a été
peinte par Jfen^a. A un demi-mille de la
porte Saint-Laurent, on arrive k
L'Eglise de Saint-Laurent. Constan-
tin le Grand bAtit cette église vers l'an
S50, dans une propriété de Cyriaque, dame
romaine , laquelle s'appelait Fundus Ve-
raruu. Elle fut successivement restaurée
par plusieurs pontifes , et principalement
par Honorius 111 ; l'intérieur offre beaucoup
d'intérêt à l'archéologue. — En retournant
dans la ville, par la porte Saint-Laurent,
on voit, presque vis^-vis Téglise d« Sl-
Busèbe,
L'Arc de Gallten. Suivant llmcrip-
tion qu'on lit sur l'architrave , cet arc fiit
dédié à l'empereur Gallien et à SaloDine,
sa femme , vers l'an 260 , par un partie»
lier nommé Marc-Aurèle Victor. Il est knei
conservé.
Sainte-Marte-majeure. Cette basiliq»
s'élève au sommet du Mont-Eequilin qu'oi
appelait CispiuSy près do temple de Janoa
Lucine. Son origine remonte à Tan 553 ,
sous le pontificat de Libère. L'inlérienr eâ
majestueux et imposant; on y remarque 4e
superbes colonnes ioniques de raarfan
blanc ; plusieurs beaux tombeaux et da
chapelles magnifiques. Les fresques aa-
dessus et autour de l'antel , de l'arcade et
des pendentif de la coupole sent dn dw-
valier û'Àrpin, celles de la coupole, de
Louis Cigoli , Florentin. Les peintures da
fenêtres placées au-dessus des deux tom-
beaux , et celles des deux arcades qui ks
surmontent sont des ouvrages fort estiméi
de Guido Aent. Léon Xll y fit coostmiR
un magnifique baptistère dans la chapele
de l'Assomption.
Eglise de Sainte-Praxèdb. Le mû-
tre-autel est décoré d'un baldaquin aovte-
nu par quatre colonnes de porphyre , et b
tribune est ornée d'anciennes mosaTqaei.
Dins une chapelle, à droite en entrant, «a
vénère un morceau de la colonne à laquefii
Jésus-Christ fut lié lorsqu'on le flagella.^
En sortant de cette église parla porte pria-
cipale , et prenant la rue à droite, on troo-
veplus loiu,sur l'autre sonunet de TEsq»-
lin, qu'on appelait Oppius ,
L'Eglise de Saint-Martin. Les tiw
nefs sont divisées par 24 colonnes antiqno
de différents marbres et d'ordre oorînthiea.
Les paysages qui ornent les murs des pt^
tites nefis sont des ouvrages fort estioMs, di
Gaspard Poussin. — Belle église souter-
raine , ancienne mosaïque de la Vierge.
Sainte-Pudentienne . On croit que daai
cet endroit était la maison de Pudent , sé-
nateur romain , où logea longtemps l'apôtift
saint Pierre. La cbapelle Gaelani est très
riche en marbre, en belles colonnes de ié*
machella , et en sculptures.
Eguse-Sauit-Pierre-iii-Viiigou. f
dbyGoogk
KOUTB 4fft. — DE FLORBRCE A BOMB.
617
fot refiiite sar les dessins de François Fon-
tana. Les trois nefâ de celte belle église
sont soutenues par 20 colonnes antiques
cannelées , de marbre grec , d'ordre don-
qae. On admire dans la croisée à droite ,
une partie du fiimeux tombeau de Jules H,
élevé par Michel-Ange ; la statue de Moïse,
œuvre de cet illustre maître , est un chef-
d*œuvre de la sculpture moderne. Les
quatre autres statues placées dans les ni-
ches, sontde Raphaël de Montelupo, élève
de Michel-Ange. La sainte Marguerite de
ta chapelle suivante , est un des meilleurs
ouvrages du Guerekin; la tribune , ornée
de peintures de Jacques Coppij Florentin
a un siège antique de marbre blanc. En
sortant de cette église , la rue à gauche
conduit aux
Thbrmesde Titus. Il ne reste plus de
cet édifice que quelques ruines qui suffi
sent pour donner une idée de sa magnifi
cence. On passe à ta place dite des Colon-
nacce; en passant par la rue qui est à droi-
te , on trouve le
Forum de Nerva , appuyé à un grand
mur, aussi merveilleux par sa hauteur que
par les grands blocs de pépénn dont il est
composé , et qui sont liés sans chaux avec
des crampons d*nn bois fort.
Temple db Nerva, était un des plus
beaux édifices de Tancienne Rome. Il ne
reste qu*nn morceau de mur de la cella et
une partie du portique latéral, consistant
en trois superbes co'onnes et en un pilas-
tre , qui supportent Tarchilrave.
GOLONKE RT FORUM DE TrAJAN , la pluS
belle colonne qui ait jamais existé , et le
plus cétèfare monument antique conservé
dans son entier, depuis dix-sept siècles. La
colonne est encore moins remarquable par
sa hauteur que par les bas-reliefs dont elle
est ornée depuis la base jusqu'au chapi
teau. On y voit environ deux mille cinq
cents figures d'hommes toutes différentes ,
entre une infinité de chevaux , d'armes ,
de machines de guerre, d'enseignes mili-
taires , de trophées , etc. Sa hauteur est de
44 mètres jusqu'à l'extrémité de la statue
en bronze de St Pierre ; l'escalier est com-
posé de 182 marches. On visitera en pas-
sant régltse de Sainle-Lorette , où est une
beHe statue de sainte Suzanne , par Du-
qttesnoy, et un tableau sur le mattre-an-
lel , du Pérugin ; puis le Palais Colon-
rut: — ^Luther et Calvin, par le Titien; T An-
ge-Gardien , du Guerchin ; la Musique , de
Paul Véronèse ; une Assomption de Ru-
bens ; un Giorgione , la statue de la Vénus
Anadyomène !!! Magnifique galerie, une
des plus belles de Rome.
Eglise des Saints-Apotres , monu-
ment sépulcral de Jean Volpato , fameux
graveur vénitien , érigé par Canova. Sur
la porte de la sacristie est placé le célèbre
tombeau de Clément XIV, de Canova; outre
la statue du pontifie , on y voit celle de 1»
Tempérance et de la Clémence.
quatrième journée.
Du Quirinal au mausolée d'Auguste.
Mont Qurinal : aujourd'hui Monter-
Cavallo.
Plkce du Quirinal , une des plus
belles et des plus agréables de Rome : on
l'appelle aussi Monte-Cavallo , à cause des
deux groupes d'hommes et de chevaux qui
la décorent. Ils représentent deux hommes
domptant deux chevaux qui ont six mètres
de hauteur, chef-d'œuvre de la sculpture
grecque. — V Obélisque , trouvé près du
mausolée d'Auguste , auquel il servait d'or-
nement , est de granit rouge , et a 15 met.
de haut sans le piédestal. Pie VII a h\i
transporter du Forum Romanum le
grand bassin de granit oriental gris, de 25
mètres 35 cent, de circonférence, pour
former une magnifique fontaine. Le prin-
cipal édifice qui décore cette place est le
Palais Pontifical, noble et majes-
tueux édifice dont l'intérieur renferme des
objets d'arts précieux : sur la porte de la
grande chapelle , un beau bas-relief repré-
sentant Jésus lavant les pieds à ses apô-
tres , ouvrage de Thadée Landini. Cette
chapelle est de la môme grandeur et de la
même forme que la chapelle Sixtine , au
Vatican. Dans l'une des salles qui précède
la chapelle , on voit plusieurs tableaux ,
dont les plus remarquables sont : un saint
Pierre et saint Paul , par F. Barthélemi
de Si-Marc ; un saint Jérôme , par 1'^
pagnolet; la Résurrection de Jésus-Christ,
par van Dyck; une Vierge , par le Gutde\
David et SaUl , par le Guerchin ; et la
dbyGoOgk
%{%
BOCTB 461. — DE PLOBBNCE A BOMB.
Dispute dd Jésus-Christ , par le Caravage.
Une belle chapelle , peinte à fresque par le
Guide , où ce célèbre artiste a représenté
la vie de la Vierge. — L'Annonciatiou est
d'une beauté surprenante. Le jardin de ce
palais a un mille de circuit , il est décoré
de statues , de fontaines , etc. En sortant
du palais pontiGcal , on voit sur la même
place le
Palais DE la Consulta. Clément XII
fit élever ce grand édifice. À gauche , on
trouve , au- fond d'une grande cour, le
Palais Rospiguosi. En entrant dans le
pavilbn du jardin , on remarque , sur la
voûte du salon , la fameuse Aurore , de
Guide Reni ; dans Tune des deux cham-
bres , un superbe buste antique de Sci-
pion l'Africain , et deux grandes toiles :
Adam et Eve dans le Paradis terrestre , par
le Dominiquin ; et Samson renversant le
Temple , par Louis Carracke\ dans l'au-
tre chambre sont quatre bustes antiques
et plusieurs tableaux, entre autres, le
L*Egli8E de Sainte -Marie -db-la-
ViCTOiRE , élevée en 1605 , par Paul V,
en l'hoDfieur de l'apOlre saint Paul. Lls-
térieur est revêtu de jaspes de Sicile 0
orné de bonnes sculptures et de beOe
peintures , par le Père Raphaël , capaciiE
le Dominiquin , le Guerchin ; le Guide R»
ni , etc. A l'extrémité de la nie Pie , qm
est devant cette église, on voit la
Porte Pie . qui a remplacé en 1961
celle qui s'appelait NomerUana.
Eglise de Saint&Agnès. On y desœoi
par un escalier en marbre de 45 degrés :
sur les murs, on voit plusieurs inscriptiMs
sépulcrales. Quelques pas plus loin est Té-
glise de SainterConstance.
On trouve à un mille , sur le Tereroiie,
l'ancien pont de Nomentanus , appelé an-
jourd'hui Tjtmentano.he l'autre côté estk
Mont- Sacré.
Porta Salaria. Lorsque Honorius refit
l'enceinte de Rome , il substitua la porte
Salaria à l'ancienne porte CoUina de Ser-
Triomphe de David , du Dominiquin , et' vins. Elle fut ainsi appelée de raneieoK
les Àpbtres, de Rubens. Presque vis-à-vis
ce palais est
L'Eglise de Saint-Sylvestre , déco-
rée de peintures de bons maîtres. — En
avançant , on trouve à gauche la villa Àl-
éobrandini , qui est décorée de plusieurs
atatues et autres monuments anciens. On
visitera les églises des Saints Dominique
et Sixte , de Saint- ViUl , le Mont-Viminal,
au-dessus duquel s'élève l'église de Saint-
Laurent ; puis Saint- André , Saint-Char-
les, Saint-Bernard; on s'arrêtera devant
la fontaine de VEau-Felice ou de Moïse ,
dooi la statue est belle ; et, après avoir vi-
sité les Thermes de Dioclélien , on arri-
' vera à
L'Eguse deSainte-Marie-des-Anges,
dessin de Michel- Ange. Lorsqu'on entre
dans la grande salle , l'œil est frappé de 8
colonnes de granit d'un seul bloc , ayant 5
mètres de tour et 15 mètres de haut, y
compris le chapiteau et la base. La longeur
de l'église , qui est richement décorée jus-
4}u'au maître-autel , est de 112 m. : la salle
proprement dite, a 10^ mètres 66 centi-
mètres de long , sur 25 met. de large , et
2& de haut. En retournant à la fontaine de
l'Eau-Felice, on voit
voie Salaria , qui la traversait. A. un qoiit
de mille au-delà , on trouve la
Villa Aldani. Cette célèbre vitki , vm
des plus remarquables de Roma^fîit coie-
truite vers le milieu du dernier siècle par
le cardinal Alexandre Albani, et sur «s
propres dessins , par Gharies Marchionai.
La collection qu'elle renferme est admira-
ble , surtout en antiques. Sur la route, i
deux milles et demi après cette maison de
campagne , on trouve le
Pont Salarius, sur l'Anio, détroit
par Totila , et rebâti par Narsès. En Feu-
trant en ville par la même porte , on voit
sur le chemin à droite , la vigne Uaudosi,
où sont les restes des
Jardins de Salluste. Tout près de &
est la
Villa Ludovisi. Cette charmante mai-
son de campagne appartient aujoard*hai ao
prince Piombino. Outre de nombreuses sta-
tues antiques , on y admire l'Aurore assise
sur un char, du Guerchin ; des fresques ,
du Dominiquint et un groupe du Bemin.
Plage Barberini. Cette place qui oc-
cupe en partie l'emplacement du cirque
de Flore , prend son nom du palais Ba-
baini , situé sur l'un de ces côtés. Elle
dbyGoogk
BOUTS 4Sf . — DE FLORBlfCB A BOHB.
61>
est oroée au milieu d^une belle fontaine
'ouvrage du Bermn. — Sur cette- m£me
place est
L'Eglise des Capucins. Dans la pre-
mière chapelle à droite, on voit le célèbre
UiehtUÀnge , de Guide Reni ; la beauté
idéale de cette Ogure et la délicatesse des
contours sont sans égales.
Palais Barberini , orné de beaux ta-
bleaux et de belles peintures, par Pierre
de Cortooe et le Guide — Près du palais
Barberini étaient les ateliers de Tenerani ,
artiste mort il y a quelques années, les
ateliers de.Ftne//i, KaeselU et autres
sculpteurs célèbres. De la place Barberini,
on va à la
Fontaine de Trévi. De celte fontaine
coule Teau vierge qu'Agrippa, gendre
d'Auguste , fit conduire à Rome pour ses
thermes. Celte fontaine est fort remarqua-
ble par ses bas-reliefs et ses statues.
Place dl'Espagne , ainsi nommée du
PahU de V Ambassade d'Espagne, qu'on
y voit. — Elle est entourée de grandes et
belles maisons formant les principaux hô-
tels de Rome. Vers le centre , belle fon-
taine faite par Pierre Bernin , père du cé-
lèbre artiste de ce nom ; mais sa principale
décoration est le grand et magninque esca-
lier qui conduit sur le MontPinciaà l'église
de la Trmtté-dU'Mont. — Sur la place de
la Trinité-du-Mont s'élève
L'Obélisque de la Trinité-du-Mont.
Ce fameux monolithe , couvert d'hiérogly-
Shes , est en granit d'%ypte. Il a 15 met.
e hauteur, sans le piédestal. Au bout de
l'allée est le
Palais de l'Académie de France.
L'Académie de France , pour les beaux-
arts, fondée par Louis XIV, en 1666 , a
été placée dans ce beau palais.De TAcadé-
mie, on rejoint par lapromenade du Piucio,
la place et la porte du Peuple , et on trou-
ve , k droite , hors de la porte , la
Villa Borghbse, une des plus délicieu-
ses d&Rome, mais ravagée en 18;i9. —
Parmila collection des tableaux et statues du
musée , nous citerons comme ce qu'il y a
de plus beau : 1^ chambre, la statue de
Gérés ; un torse de Ganymède ; un Mercure
S« chambre , un grand sarcophage , illustré
par Winkelmann; dans la 3« chambre,
premiers essais du beau talent du Bermn\
Il faut visiter avec soin cette collection,
dont le prince &it les honneurs avec on*
grandeur toute romaine.
Cinquième journée.
Du ÈÊmsolée d'Auguste au Mont
yelabre.
Trois rues vont,. de la place du Peuple,,
au centre de la ville ; à droite se trouve la-
rue Ripetta. On y voit , ï gauche la rue
des Pontefici , le palais Coreca , où sont les
restes du
Mausolée d'Auguste. Il ne reste de ce
grand monument que le massif des mon
de soubassement , dont le diamèlre est de
70 mètres environ. En retournant sur 1*
grande rue de Ripetta, on trouve à gauche
L'Eguse de Saint-Roch. Sur l'autel dé
la seconde chapelle est un beau tableau de
Baciccio, représentant la Vierge, saint
Roch et saint Antoine. Presqu'en fiice de
cette ^lise-est le
Port d^Ripetta , à l'extrémité duquel
est le
Palais BoRGHÈSE , un des plus beaux
et des plus magnifiques de Rome. Sa gale-
rie , la plus nombreuse en tableaux de
Rome, a 12 vastes salles, contenant en-
viron 1,700 tableaux. On y remarque les
statues colossales d&/t^te , de Sabine et
de Cérès. ~ Citons : la Chasse de Diane,
par le Dominiquin ; la Déposition de la
Croix, par Raphaël; 1» Sybille de Cumes,
du Dominiquin ; trois chefe-d'oeuvre : l'A-
mour divin , du Titien ; le Portrait de la
Fomarina , par Jules Romain ; César
Borgia , par Raphaël ; un Cardinal , par
le même;. les Trois-Grftces, du7'i/te?i,*
la Femme^ du Titien., par ce peintre ; les
Quatre-Saisons, de VAlbane ; le Sauveur
et une Madone , de Carlo Dolci ; une Vi-
sitation , de Rubens ; le Retour de l'Eniant
prodigue , du Titien ; de nombreux Péru-
gin , Ajuirea del Sarto , Rubens , Carra-
che , etc. Une Descente de Croix ; une
Conversion de saint Paul; une Vierge en-
tourée de saints , par Garofalo ; saint Jean
dans le désert ; saint Antoine préchant les
poissons , de Paul Véronèse ; une Des-
cente de Croix, de Van Dyck ; Loth et ses.
filles , par Gérard de Nuits ; huit paysages
dbyGoogk
620
ROUTB 461. — DB FLOREKCB A HOME.
et marines, de Joseph Vernet. — La pe
tite rue qui est vis-à-vis ce palais conduit
à celui dit de Flurence, parce quMl appar-
tient à la Toscane, et est occupé par le
consul et les pensionnaires de TAcadémie
des beaux-Arts de Florence. — La rue qui
est en face de ce palais conduit à la petite
place de
Cahpo - Marzo. L'ancien et fameux
Champ-de-Mars a donné son nom à cette
place et i tout le quartier.
Eglise de Sainte-Marie-Madelsine.
Architecture de mauvais goût » mais riche
en ornements.— En sortant de cette église
par la porte latérale , on trouve la place
Gapranica , sur laquelle est Téglise de Ste-
Marie-in-Aquiro. En prenant une des rues
à gauche et tournant à droite on arrive à la
Place du Panthéon , ornée d'une belle
fontaine surmontée d'un obélisque. — Sur
cette place s'élève le
Panthéon. — Ce magnifique temple , le
plus beau monument de l'antiquité qui reste
è Rome , soit par son style , soit par sa
conservation , fut érigé par Agrippa , l'an
1!6 avant Jésus-Christ. On lit sur la frise:
M. AGRIPPA. L. F. TERTIVN FECIT.
Cet édifice ayant été brûlé sous Titus et
sous Trajan , fut restauré par Adrien , et
ensuite par Antoine le Pieux , Septime Sé-
vère et Caracalla.
Son superbe portique a 34 mètres de
long sur 20 de large ; il est décoré de 16
magnifiques colonnes, toutes d'un seul
bloc de granit oriental; elles ont 4- met.
1/2 de tour et 13 met. de haut, sans la
base et le chapiteau , qui sont de marbre
blanc . et les plus beaux que nous ayons
de l'antiquité. Les huit colonnes de la fa-
çade sont de granit gris , à l'exception de
oelle qui a été replacée , qui est en granit
rouge; l'entablement et le fronton sont des
plus belles proportions que l'architecture
puisse fournir. L'intérieur n'a pas moins d'é
iégance et de noblesse que de majesté , sa
fbrme circulaire a fait subf^tituer le nom de
Rotonde k son ancienne dénomination. —
Son diamètre est de 45 mètres; la hauteur
de l'édifice . depuis le pavé jusqu'au som-
met, est égale k son diamètre. L'épaisseur
du mur qui ceint le temple est de 6 met,
33 centimètres. La lumière n*entre dans
le temple que par une seule ouverture cir-
culaire , ayant 9 met. de diamètre , prati-
quée au milieu de la voûte ; on y nionb
par un escalier de 190 marches. Dans h
circonférence du temple , entre les cha-
pelles , sont huit niches que les anciens ap-
pelaient Mdiculœ et que les chrétiens ont
transformées en autels ; les restes de Ra-
phaël reposent dans une de ces niches.
Plage de la Minerve. — L'obélisque
égyptien qu'on voit au milieu de cette pla>
ce , et qui est couvert d'hiéroglyphes , ftt
trouvé dans le jardin ou couvent dit de h
Minerve, vers l'an 1668.
Sainte-Marie-sur- Minerve. — On y
remarque le tombeau de Guillaume Daian^
te , dont les mosaïques furent faîtes par
Jean , fils de Cosmas. Les peintures de b
chapelle du Rosaire , où l'on a représente
Mystères du Rosaire, sont de bo»
ouvrages de Marcel Venusti; derrière k
mattre-autel sont les tombeaux des papo
I^éon X et Clément YII, ouvrages de Bqù-
cio Bandinelli ; au-devant du pilastre da
maître-autel , on remarque la belle statir
de Jésus-Christ , debout , avec la croix,
sculpture ducélèbre itffcAe/-.1m;e Buona-
roUi. Suit la porte latérale, où sont tns
magnifiques tombeaux : l'un est du cardi-
nal Alexandrin , sculpté par Jacques de
la Porte ; l'autre vis-è-vis , est du canfi-
nal Pimentelli , ouvrage du Bemin ; cdni
placé sur la porte , est du cardinal Beneffi.
sur les dessins de Charlet Rainaldi. Daas
le couvent qui tient à Téglise , est la célè-
bre Bibliothèque Casanatense , la plus
complète de Rome en livres imprimés,
comme celle du Vatican l'est en manus-
crits (1).
Eglige de Saint-Eustache. — Sous le
maître-autel est une belle urne antique oà
l'on conserve le corps du saint patron.
Université. — Cet édifice fut commencé
par le pape Léon X , sur le plan de Boo-
narotti ; il fut continué par Sixte V, et a-
chevé par Alexandre VIL — On l'appelle b
Sapien%a.
(l) £ne est ouverte toosle* Joars, k Vet-
ceptlon des fêtes et des jeudis, depuis 8 b.
du matlo Jusqu'à II, et depuis I h. 1/3 )QS-
qu*à3 h. m du soir.
Digitized
byGoogk
BOUTB 461. — DE FLORVNCB A BOMB.
63 1
Palais Madame. Ce palais fut bAti par
ordre de Madame Catherine de Médicis ,
qui fiit ensuite reine de France.
Palais Giu&tiniani, bâti d'après les
dessins de Jean Fonlana. Eu sortant de
ce palais on trouve la place et
L'ËGUSE DE St-LOUIS DES FRANÇAIS.
Cette église fut bâtie en 1589, par le roi
de France , sur les dessins de Jacques de
la Porte. Elle est décorée d'une magnifi-
que feçade de travertin , ornée de 2 rangs
de pilastres doriques et corinthiens, et de
quatre niches avec des statues scuptées
par M. Letiùche. L'intérieur est orné de
i superbes fresques du Dominiquin; de 2
beaux tableaux de MickelrAnge;d'uiïebe\\e
toile du Caravage; d'une autre de Fran-
cœo BasMuo , ainsi que de peintures
du chevalier ù'Arpin ; on y admire de plus
les tombes«ux du cardinal de Bemis et de
madame de Montmorin. Dans la sacristie ,
on admire un petit tableau de toute beau-
té, représentant la Vierge et attribué au
CcoTége.
L'Eglise de Saint-Augustin » bâtie en
1483. Le mattre-autel est orné de belles
colonnes et de quatre anges sculptés d'a-
près le Bemin. La Vierge est une de celles
que les Grecs apportèrent à Borne , après
la prise de Constantinople. Dans la cha-
pelle suivante , est une urne de vert anti-
que , où Ton garde le corps de sainte Mo
nique , mère de saint Augustin. Dans l'a
vantrdemière chapelle est un beau groupe
en marbre , représentant la Vierge , TEn-
ftnt-Jésus et saint André , ouvrage d'iln-
dré Contuccif de Sansovino. La Vierge
de Lorette du dernier autel est de Michel-
Ange^ de Caravage; mais le morceau ca-
pital de cette église est le Prophète Isaïe ,
peint à fresque par Raphaël.
Eglise de Saint-Appollinaire. — En
entrant, on voit, sur un des autels, une
belle statue de saint François-Xavier, de
le Gros. Le palais annexé à cette église
est le Séminaire romain. — Après avoir
visité rapidement , rue des Coronari , St-
Sauveur-in-Lauro , la maison 1245, qui
appartint k Baphaël , le palais Cicdapor-
ci , œuvre de Jules Romain , nous arri-
Yonsà
Sainte-Maiue-in-Valucblla . —-Saint
Philippe Néri , aidé par Grégoire XUI et
par le cardinal Cesi , ut ériger cette grande
église, dont l'intérieur est richement dé-
coré ; on y admire trois tableaux de Au-
bens; une belle toile de Frédéric Barro-
che; et une belle statue de saint Philippe.
Sainte-Marie-de-la-Paix. L'intérieur
est composé d'une nef et d'une coupole oc»
togone d'un très bon goât. Elle renferme
une belle fresque de Baphaël , et beaucoup
d'autres , très estimées. Après avoir visité
l'église de Sainte-Marie^e-l'Àme , on ar-
rive à la
Place Navone , une des plus vastes et
des plus belles de Borne. Elle est ornée de
trois belles fontaines ; celle du milieu est
formée d'un vaste bassin circulaire de mar-
bre de 2i mètres 35 cent, de diamètres,
au milieu duquel est un grand rocher per-
cé de quatre côtés, où Ton voit dans un«
espèce de grotte un cheval marin d'un cO-
té, et de l'autre un lion , sculptés par La-
zare Morelli. Au sommet de ce rocher,
haut d'environ 1i met., s'élève un obélis-
que de granit rouge, couvert d'hiérogly-
phes , qui a 17 met. de haut. — L'un des
principaux édifices de la place Navone est
L'Eglise de Sainte-Agnès. L'intérieur
est incrusté de beaux marbres et orné de
stucs dorés ; huit grandes colonnes corin-
thiennes , en marbre de Cottanello , le dé-
corent. Les chapelles et les autels sont or-
nés de bas-relie6 et de statues des artistes
les plus célèbres de cette époque ; on y voit
un bas-reUef représentant la sainte qui
semble miraculeusement couverte de ses
cheveux ; c'est un des plus beaux ouvra-
ges de l'i/ofarde.
Palais Braschi. Ce magnifique palais
fut bâti vers la fin du dernier siècle , sur
les dessins de Tarchitecte Morèlli , par le
duc Braschi , neveu de Pie VI. Il renferme
une superbe statue colossale d'iln^tnotis.
L'entrée principale est près de la
Plage de Pasquin , ainsi nommée d'une
ancienne statue que l'on voit placée sur un
St-André-della-Valle. Sa ftçadeqin
est une des plus magnifiques de Bome,a été
faite sur les dessins de Charles Raïnaldi;
elle est de travertin , ornée de deux rangs
de Golonnes d'ordre corinthien et compo-
dbyGoogk
en
ROUTE 461. — DE FLOBEKCE A BOME.
site, et décorée de statues. L'intérieur
orné de peintures remarquables , par Lan-
franeo et le Domtmçum, est bfttisur les
ruines de ta seena du
Théâtre de Pompée.— Ce magnifique jourd'bui les bas-côtés do Mont-Palatin.
théâtre occupait tout cet espace, compris
entre le palais Pio^ les mes des Chiavafi
eides Giupponari.
Palais Mattei. — Ce palais renferme
quelques antiques , des tableaux de Briil ,
on portrait par van Dyck , une firesquc ,
Bar le Dominiquin, En allant sur la place
Ualtei , on voit la belle fontaine| des Tor
Htes. D*un côté de cette place est le
Palais GosTAGuri qui renferme des fres-
Cloaca Maxima , constrait sons T«-
qum l'Ancien.
Grand Cirque. Les maisons^ les gre-
niers à foin et les remises qui occopent a
sont toutes construites sur les restes de ce
cirque. En sortant du cirque, on voit, à
gauche, l'emplacement du Septo%tniian :
c'était un portique îi trois étages que Sepli-
me-Sévère ût construire pour l'orDemeat
de cet angle du palais impérial. Après avoir
passé , sur un petit pont , la Marrana, os
trouve à droite les restes des
Thermes de Caracalla. L'empereor
Antonin Caracalla les fit bâtir vers )*an ^\t.
Sues, par l'Âlbane, le Dominiquin, le Cet immense monument est uû carré de
uerchin. — On pourra visiter en passant 350 met. de 'chaque cOté, ou 733 mètres
Sainte - Catherine - des - Funari ; tableaux
ë'^nnibal Carrache,
Théâtre de Marcellus. Auguste fit
bitir ce magnifique théâtre, et le dédia k
Marcellus , fils d'Octavie , sa sœur : il ne
reste plus que deux rangs d'arcades infé-
rieures , que l'on voit de la place Monia-
nara. Ce théâtre ^vait 89 met. de dia-
mètre , et pouvait contenir 30,000 spec-
tateurs.
SIXIÈME JOURNÉE.
Du Vélabre au Mont-Fabricius.
Vélabre. Entre le Palatin , l'Aventin et
le Tibre , existait originairement un marais
formé par les débordements de la rivière.
UéUitle
Forum Boarium, ou marché des Bœufe,
an pied du Palatin. Parmi les bâtiments du
Forum Boanum , il fout compter le
■;Janus Quadrifons. Chaque fikcade pré-
sente un arc entre deux piliers, avec un
double rang de niches , dont quelques-unes
aont seulement indiquées : on voit k côté
L'Arc de Septimb-Sévère, en marbre,
de forme carrée et à une seule ouverture.
11 ftit érigé en l'honneur de Septime-Sévè-
Fe , de Julie , sa femme , d'Antonin Cara-
calla et de Géta, leurs fils. 11 est décoré
de bas4«liefe de médiocre sculpture. Cet
afo est attaché è
L'Eguse de Saimt-Georges, qm re-
monte au moins au vi« siècle de l'ère vul-
gaire. Le sentier qui s'ouvre en Cmo de
l'aie de Septime-Sévère conduit à la
d'enceinte. Vers le milieu s'élève un bâfi-
ment somptueux , qui a 250 met. de fuDg,
et 190, dans sa plus grande largeur. Ces
thermes surpassaient en étendue les Invê-
lides de Paris d'un tiers , et 3,000 per-
sonnes pouvaient s'y baignera ht fois.Piès
de ces thermes est
L'Eglise de St-Nérée et Acrilléi.
Intérieur intéressant. Cette église est daos
la vallée d'Egérie, qui s'ouvre entre leGe-
lius et le Monte-d'Oro. — En revenant I
la place de Saint-Césarée , par la rue à
droite , qui est Tancienne voie ÂppieoBe.
on trouve à gauche la vigne Sassi au est k
Tombeau DEsSciPiONS.Ce célèbre bhh
nument avait deux étages; le premier, qâ
reste seul , est un vaste souterrain creusé
dans le tuf ; dans le même vignoble , on a
découvert le
CoLUMBARTOMdeC. N. Pomponîns Ht-
las et de Pomponia Vitaline, chambres d«-
tinées à recevoir les cendres des esclaves
et des affranchis. Ce monument fut décoo-
vert en 1830 , et on le trouva presque in-
tact. On y descend par l'ancien escalier,
au-devant dequel se présente llnscnptioa
en mosaïque de C. N. Pomponins Hylaset
de Pomponia Vitaline , propriétaire du Co-
lumbarium. — Revenant sur la voie Ap-
pienne , on trouve l'Arc de Drasus , érigé
par le sénat romain en l'honneur de Dra-
sus , père de Tempereor Claude. — \leal
ensuite la Porte Appienne ou St-Sânslîeii,
une des portes qm furent substituées à
l'andenne porte Capène.
dbyGoogk
BOCTE 461. ^~ DK FLORENCE A BOME.
623
BA8IUQUE DE Saint-Sébastien. Fortl L'Eglise DE Ste-Sabike , bfitie dans la
ancieDDe, bâtie sur le cimetière de saint
Calixte.— C'est une des sept basiliques de
Rome. Par la porte i gauche en entrant ,
on descend (hns le cimetière de Saint-Ga-
lixte , communément appelé les
Catacombes- — Ces voûtes sépulcrales
senties plus vastes qui existent et forment
un immense labyrinthe dont les galeries
ont de 5 ou 6 mètres de largeur et autant de
hauteur, sur 8 k. environ de longueur. On
y trouve dans plusieurs endroits des fres-
ques et des tombeaux remarquables
Temple de Rohulus, dont il ne reste
plus ^ue le souterrain. Après le temple on
va voir le
CiAQUE de Romulus. — C*est le mieux
conservé qui nous reste , et partant un des
plus intéressants à visiter. — Sa forme est
oblongue ; il a 520 met. de long , et 80 de
large. En retournant sur la voie Âppienne,
on voit le
Tombeau de Cecilia Metella , le plus
beau monument sépulcral et le mieux con-
serve qu'on trouve sur la voie Appienne;
llnscription en marbre porte que c'est le
Tombeau de Cecilia Metella y fille de
Çuinttu Creticus, femme de Crassus le
triumvir
Basilique de Saint-Paul. On croit que
Constantin le Grand fit bâtir cette église sur
les instances du pape S. Sylvestre. Elle fut
inceudiée le 15 juin 1823, et reconstruite
aux frais du gouvernement par Belli et
Poletti. — En retournant à Rome, on trouve
la porte St-^aul; à gauche en entrant est la
Pyramyde de Caius Cestius. Magnifi-
que monum^t sépulcral en forme de py-
ramide quadrangttlaire , à Timitation de
celle d'Egypte. Cette pyramide a 37 met.
de haut , et chacune de ses feçades 23 m.
de largeur parle bas; en avançant, on
trouve à gauche le Mont-Testaccio, ensuite
le Mont-Aventin. 11 forme un pentagone de
t60 met. de circonférence.
L'Eglise de Sainte-Mabie-Aventine,
dans une situation fort belle ; de la place,
oh a une vue magnifique de Rome et des
environs. A gauche du jardin duPneuréest
L'Eglise de Samt-âlexis. — Dans les
environs était Àmihutrum , où , d'après
Plutarqne , fut entertéTatius. Au-delà est
maison paternelle de cette sainte, près du
temple de Junon Regina. En entrant est
un beau tableau de Sassoferrato , repré-
sentant la Vierge du Rosaire, saint Domi-
nique et sainte Catherine de Sienne. — En
descendant par la rue à droite , et tournant
à gauche , on parvient à
L'Eglise de Sainte-Prisqce. — On y
voit vingtrquatre colonnes antiques, des
fresques d'Anastase Fontebuoni , et un ta-
bleau sur le mattre-autel , de Passignani.
Dans la vigne plantée devant cette église ,
était le fameux temple de Junon : tout près,
celui de Minerve etdans la vigne à gauche,
sont les restes de l'aqueduc et du château
de l'eau Claaddienne , construits par Tra-
jan. En revenant au CHviu$ Publieius,
on descend par ce chemin à
L'Eglise de Sainte-Mame in Gosmb-
DiN , bâtie sur les restes d'un ancien tem-
ple : sur la place de cette égUses^élève une
beHe fontaine et le
Temple de Vesta. La magnificence de
ce joli édifice se reconnaît èsa construction:
le murancien de la cella circulaire est tout
en marbre blanc ; ses blocs sont très bien
joints. Les dix-neuf colonnes corinthien-
nes de marbre blanc cannelées qui se dres-
sent à l'extérieur, sur plusieurs marches,
forment un portique circulaire de 52 met.
de circonférence. Près de cet édifice est le
Temple de la Fortit^e virile, main-
tenant église. Vis-à-visest la ,
Maison dfte de Nicolas de Rienzi,
amas capricieux de fhigments antiques de
toutes les époques. Prte de cette maison ,
on voit, sur le Tibre, les restes du pont
Palatin (Ponte-Rotto).
SEPTIÈME journée.
Du pont Fabricitu au pont Mli%a,
L'ordre de notre marche nous conduit
au IVaiufevere, c'est4-dire de l'autre côté
du Tibre , où des objets d'un haut intérêt
nous attendent.
Pont Fabricius, construit l'an 690 de
Rome, par Fabricius Curator narum.
De ce pont on passe dans
L'Ile du Tibre. De cette lie on passe
au Trastevere par le
dbyGoogk
6t4
BOUTE 461. — DE FLORENCE A ROME.
Pont Gratien. Deux inscriptioBS qu'on
litsur les parapets moDlreut qu'il fut cons-
truit vers Tan 367 de l'ère chrétienne par
les empereurs Valentinien , Valens et Gra-
tien. Un peu au-delà , on trouve le côté
opposé du pont Palatin, ou PonU-Rotto.
L'Eglise de Sainte-Cécile. La rue
^i est vis-à-vis cette église conduit au
Port de Ripa-Grande. Innocent XIl,
vers l'an 1692 , fit construire ce port où
abordent les bâtiments qui viennent de la
mer. Il y fit aussi construire la Douane ,
décorée d'un beau portique. De ce port, on
jouit d'une vue pittoresque de l'Aventin.
Hospice de Saint-Michel. Ce grand
édifice fut commencé sous Innocent XII ,
«n 1686. — En suivant par la rue qui est
entre cet hospice et la douane , on trouve
è gauche la
Porte Portèse. Or trouve dans la rue
qui y aboutit
L Eglise de Saint-François. Dans la
chapelle de la croisée , à droite du maî-
tre-autel , est un beau tableau du Bacte.-
tio y représentant la Vierge , l'Enlantr^lé-
sos et sainte Anne ; et une statue de la B.
Louise Albertoni, du Bemin Dans la
grande rue vis-à-vis , on trouve , à droite ,
Véglise des Quatre-Sainls ^ et plus avant
est
L'Eglise de Sainte-Marib-in-Trans-
tevere. — L'intérieur de cette église est
magnifique; il forme trois nefs divisées
par 21 grosses colonnes de granit. Au mi-
lieu du plafond , riche en sculptures et en
dorures , on voit une très belle Assomp-
tion , du Dominiquin. En prenant la rue
qui est presque vis-à-vis de cette église ,
on trouve , après l'hOpital de Saint-Gal-
lican ^ l'église de Saint-Chrysogone ; en
revenant par la rue qui est vis-à-vis la por-
te latérale de Sainte-Marie m Transtevere
on trouve à gauche l'église de Sainte-
Marie deUa Seala. La rue à gauche con-
duit sur le Janicule, aujourd'hui Monto^
rio. — On visitera Saint-Pierre in Monta
i-io, La première chapelle à droite , peinte
^T Sébastien del Piombo . sur les des-
sins de Michel-Ange. — En continuant à
monter, on trouve la
Fontaine Pauline , la plus grande et
la plus abondante qui soit à nome. Paul V
la fit foire en 1612 ; on parvient ensaite k
la
Porte St-Pancrace, anciennement /o-
niculensiSf du nom du Janicule, où elle
est placée.
Eglise de St-P ancrage, sur la route
à gauche de rentrée principale de la vigne
Corsini. De cette église on peut descendre
dans les Catacombes , ou cimetière de Ca-
lepodius , un des plus célèbres dans l'his-
toire ecclésiastique et dans les actes des
martyrs. En revenant à Rome, on passe
devant la villa Torlonia Marescoti , et od
descend dans un endroit où l'aqueduc de
Paul V traverse le grand chemin à environ
un mille de la porte Saint-Pancra^. A-
près cet arc ; on trouve à gauche la
Villa Pamphiu-Doria , la plus vaste et
la plus agréable des environs de Rome, qm
fut construite par le prince Pamphili.soos
Innocent X, d'après les dessins de lean-
Bapttste Falda et à" Alexandre Algardi.
La Caséine de cette villa est magnifique;
elle est ornée de statues, de bustes et de
bas-reliefs antiques d'une grande valeur :
elle a beaucoup souffert du siège de Rome
(18^9^. En retournant dans la ville pw h
porte Saint-Pancrace , et descendant n
pied du mont Janicule , on trouve à gau-
che la Porte Septimienne , puis \^ beik
et longue rue Lungara , où l'on trouve, à
gauche , le
Palais Corsini. Ce palais . cheM*ceii-
vre de Fuga , renferme des trésors d*afi
et de littérature. Parmi les tableaux , nov
citerons un sublime Ecee Homo^ do
Giierchin ; Luther et sa femme, par Hol-
hein ; le Lever du Soleil , par Bergh^m;
la Présentation au Temple , de Paul Yé-
ronèse; Vénus à sa toilette , de VAlbeme;
Jules II, par AtfpAaê/; Philippe II, du.Iï-
tien ; un lapin , par Albert Durer; la Y»
du Soldat , par Callot ; une AnnonciatioB,
Tpat Miehel^Ange ; THérodiade, du ^it-
de; le Sauveur, par G. I>o/ct; trois por-
traits de Van Dyck; Innocent X, pw Vé-
lasque%;}me Vierge, de Murillo; Pio-
méthée , par Salvator Rosa ; cent cb^
d'œuvre en un mot; estampes très rares;
belle bibliothèque. Presque vis^vis le pa-
lais Corsini est la
Farnésinb. Ce qui rend principaleiiMot
Digitized by VjOOQIC
BOUTE 461. — DE FLOREKCB A BOME.
62S
celte cassioe intéressante , c*est la fable
de VÀmour et de Psyché , peinte à fres-
que sur la voûte du premier salon , sur
les dessins de Raphaël , par ses meilleurs
élèves ; de même que la Galathée , qui est
de la main de ce grand maître.
Eguse de Ste-Onuphre. On voit sous
le portique trois lunettes où sont représen-
tés quelques traits de la vie de saint Jérô-
me , peints par le Dominiquin. La Vierge
avec l*En(ant-Jésus , sur la porte extérieu-
re de l'église , est aussi de ce grand maî-
tre. On conserve dans celte égtise les cen-
dres du célèbre poète italien Torquaio
Tasso. Ensuite, passant par la porte Sep-
timienne, on arrive, par la rue à gauche ,
au pont Sixte.
Fontaine du Pont-Sixte. Cette belle
fontaine , fournie par Teau Pauline , et
placée en face de la rue Julie , fut cons-
truite sous Paul V, sur les dessins de Jean
Fontana. — En suivant la rue qui est en
fiice du pont Sixte , on trouve
L'Eglise de la Trinité -des- Pèle-
BiNS. Le tableau du maître-autel de cette
église est un des plus beaux ouvrages de
Guido Reni. Vis-à-vis est le Mont-de-
Piété. En avançant par la rue à droite, on
trouve la place et
L'Eglise de Saint-Charles-aux-Ga-
TiNARi. L'intérieur est d'ordre corinthien ,
et orné de belles peintures du Domini-
quin et é* André Sacchi, En retournant
en arrière et prenant la rue des Guibbo-
nari , on trouve la place de Campo di
Fiori. Peu loin de cette place est le
Palais de la Chancellerie. Ce beau
et magnifique palais est la résidence du
cardinal vice-chancelier de la Ste Eglise.
Palais Farnëse. Le plus beau et le
plus majestueux de Rome , tant par sa ma-
gnificence que par sa belle architecture. En
montant au premier étage par le grand es
calier, on trouve de vastes appartements
où est une galerie de 21 mètres de lon-
gueur et de 6 de largeur, peinte à fresque
par Annibal Carrache : c'est le plus bel
ouvrage de ce célèbre artiste.
Palais Spada. Parmi les peintures , on
remarque une Lucrèce, Judith, par le
Guide ; un portrait , par le Titien ; Paul
III , par le même ; le cjLrdinal Spada , par
le Guide ; deux petits Amours , du Cor»
fége ; la statue antique d'Aristide.
St^Jean-l'Evangéliste et St-Pètron"
ne des Bolonais. Sur le maitre-aùtel , on
voit un fameux tableau du Dominiquin ,
représentant laVierge avec ces deux saints.
— A côté de celte église est le
Palais Falconieri , naguère la rési-
dence du cardinal Fesch. La riche collec-
tion de peintures a été vendue à sa mort.
Eglise St-Jean des Florentins. Sur
l'autel de la croisé^est un beau tableau de
Salvator Rosa , représentant les saints
Côme et Damien sur le bûcher. On y voit
aussi un beau groupe d'Antoine Raggi, et
deux tombeaux.
Pont du Vatican. On ne connaît pas
Torigine de ce pont.
huitième Journée.
Du pont JElius au mont Marius.
11 ne nous reste plus que le quartier du
Vatican pour achever le tour des curiosités
de Rome.
Pont iËuus, aujourd'hui Sainf-An^e.
L'empereur Adrien construisit ce pont pour
passer à son magnifique mausolée etaux jar-
dins de Domitia, — Ce pont est orné de
huit belles statues ; à l'entrée sont celles
de saint Pierre et saint Pauly les autres
sont des Anges ^ dont l'un est l'ouvrage
du Bernin. Vis-à-vis se trouve le
Mausolée d'Adrien. Afin de rivaliser
avec le mausolée d'Auguste , et pour Caire
conserver ses cendres , l'empereur Adrien
construisit celui-ci, qui prit le nom de fort
ou château Saint- Ange. Cet édifice com-
munique au palais du Vatican par un pont
couvert , soutenu par des arcades longues
de 1,000 mètres environ. La rue qui est
presque vis-à-vis le fort conduit à
L'Hôpital du Saint-Esprit. Cet hôpi-
tal est le plus grand de Rome ; tous les
pauvres malades y sont reçus indistincte-
ment. Par la rue vis-à-vis l'hôpital puis
par la rue du Bourg-Neuf, on va du fort
Saint- Ange à la basilique de St-Pierre.
Eglise de Sainte-Marie in Trans-
potine. Elle fut rebâtie en 1S63, sur les
dessins de Paparelli et de Mascherino ,
à l'exception de la façade , qui est de Sal-
dbyGoogk
626
ROUTE 461.
DE FLOBENCB A ROME.
luste Perrtmi En suivant la même rue,
on trouve une place décorée d*une fontai-
ne et du beau palais Giraud , bâti sur les
dessins du fameux Bramante, apparte-
nant aujourd'hui ^ la maison Torlonia, qui
y a rassemblé un grand nombre de monu-
ments anciens.
Place de Saint-Piebre au Vatican.
Cette place , de forme ovale , présente le
spectacle d'un vaste amphithéâtre. Au mi-
lieu s'élève un superbe obélisque de gra-
nit d'Egypte. La hauteur de cet obélisque
est de i2 mètres , depuis le sol jusqu'au
bout de la croix. Sur le cdté qui fait face
à Saint-Pierre, et sur l'autre opposé, on
lit la dédicace qui en fut faite par Caligula
k Auguste et à Tibère ; de chaque côté de
l'obélisque sont deux fontaines magnifi-
ques et uniformes. Le plus )>etit diamètre
de cette place est d'environ 200 mètres ;
le plus grand, de 250 mètres. Le porti-
que , qui forme deux ailes en demi-cercle,
de 28i grosses colonnes doriques en tra-
vertin , et de 64 pilastres formant trois ga-
leries pareillement en demi-cercle, est sur-
monté de 176 statues de saints , de papes,
de plus de 3 mètres de hauteur.
Basilique de Saint-Pierre. — Cette
reine des églises chrétiennes , comme la
plupart des grands ouvrages, a subi
l'influence des divers architectes qui y
ont mis la main ; si nous en croyons
Charles Fontana , elle aurait coûté à peu
près 251 millions 450 mille francs, sans
compter les sommes dépensées pour les
dorures, pour copier presque toutes les
peintures en mosaïque , et enfin , pour la
nouvelle sacristie , qui a coûté environ six
millions de francs.— La grande façade a un
ailique terminé par une balustrade que
ronronnent treize statues colossales ,
d'environ 6 mètres de hauteur, représen-
tant Jésus-Christ et les douze Apôtres :
dans les vestibules , on voit les statues
équestres de Constantin le Grand et de
Charlemagne : la première est du Bernm,
et l'autre de Comachini. — Intérieur de
la Basilique. 11 a 220 mètres de long à
l'extérieur , et , depuis l'entrée jusqu'à la
Iribune, ou la chaire de Sl-Pierre, 192
mètres; sa largeur est, dans la croisée, de
142 mètres. La nef du milieu a 60 mètres
50 cent, de largeur et 47 mètres de hau-
teur, y compris la voûte; les deux raagiti-
riqxjes'bénitiers placés au-devant des deux
premiers entre pilastres , vis-à-vis l'un
de l'autre « sont de marbre jaune, faits
en forme de coquille ; - chacun d'eux est
soutenu par deux enfents en marbre blanc
hauts de 2 mètres , et sculptés par Joaepft
Lironi et François Liberati.
Confession de Saint-Pierre. On ap-
pelle ainsi le tombeau oô l'on conservée le
corps de ce saint apôtre. Ce magnifique
monument est digne de sa destination. En
1 822, on y plaça une grande statue en mar-
bre , ouvrage de Canova , représentant te
pontife Pie VI qui prie à genoux derant
l'autel de la Confession. On y a déposé
son corps.
Maître-autel. Au-dessus de la Confep^
sion , sous un baldaquin majestueux , sons
la grande coupole , s'élève sur sept gra-
dins le matlre-autel . Le magnifique balda-
quin qui Tencadre est dû à Urbain VIU ,
qui le fît faire en 1C53 , sur les dessins
du Bemin ; il est tout en bronze doré, et
soutenu par quatre colonnes torses compo-
sites , hautes de 11 mètres ^3 cent. , et dn
même métal ; la hauteur totale de ce su-
perbe baldaquin est de 60 mètres ; le bron-
ze employé i sa construction pèse 95,196
kil., et la dorure a coûté 210,000 fir. Eo
levant les yeux , on admire la
Grande Coupole. C'est ta partie la plus
men'eilleose de la basilique. Cette coupole
a environ 46 mètres de diamètre. Depuis
le pavé de l'église jusqu'à la lanterne , elle
a 150 mètres d'élévation; sur les. grands
arcs portés par les piliers qui sotttiennml
la coupole règne un magnifique entablement
sur la frise duquel sont écrits en mosaïque
les mots suivants de Jésus-Christ : Tuet
Petrus , et super hanc petram (Bdifica^
bo Ecclesiam meam ; et tibi dabo ela-
ves regni cœlorum.
Tribune et chaire de Saint-Pierre.
Dans la partie supérieure de la grande nef,
on voit la magnifique tribune de la basili*
que , décorée sur les dessins de Michels
Ange; on monte par deux degrés de por-
phyre au haut de la tribune , où est un au-
tel majestueux , construit de marbre pré-
cieux , qui est 55 met. plus loin que ceini
dbyGoogk
ROUTE 461. — DE FLORENCE A ROME.
627
de h Confession. Au-dessus de I'aul«l,OD
admire le beau monument de bronze doré,
appelé la Chaire de Saint-Pierre. C'est
. Alexandre \ll qui fit faire ce grand ovivra-,
ge par le Bemin. Sur les côtés de la Tri-'
hu^e sont deux superbes tombeaux ; celui
adroite, de Paul III Farnèse, mort en
1549 , fait par Guillaume de la Porte ,
sous la direction de Michel-Ange ; Tautre
tombeau vis-à-vis , est celui d'Urbain VIH,
Barberini, mort en 1&U ; la figure de ce
pape est en bronze. La Justice , la Chari-
té , statues en marbre , sont du Bemin.
Partie méridionale da la basilique.
Le premier autel , en allant à droite de la
7n6«fte , est décoré de deux grosses co-
lonnes de granit noir d'Egypte , au milieu
desquelles est un tableau en mosaïque re*
présentant saint Pierre qui guérit l'estro-
pié. Vient ensuite Vauiel de saint Léon
U Grand , sur lequel on voit » entre deux
colonnes de granit rouge , un grand bas>
• relief de I'il/(7orde. En avançant vers la
croisée , on voit à drmte , sur la porte la-
térale de l'église , le tombeau d Alexan-
dre Vil, Chigi » mort en 1667 ; c'est le
dernier ouvrage du Bernin,
Croisée méridionale. En entrant, l'œil
se fixe sur le tombeau de Pte VII; ou-
vrage de Thorwaldsen, qui a représenté
le pontife assis entre les statues de la Force
et de la Sagesse.
Chapelle Clémentine Cette chapelle
porte le nom de Clément VU , qui la Ût
construire tout-à-fait semblable à la cha-
pelle Grégorienne, située vis-à-vis. — La
mosaïque de l'autel est tirée du tableau
d* André Saechi.
Ba»-côié méridional. Au fond de ce
bas-côté on trouve un autel sur lequel est
une mosaïque tirée du célèbre, tableau de
Raphaël, \h Transfiguration de Jésus-
Christ sur le Mont-Thabor.— On y voit
aussi deux beaux tombeaux , dont l'un est
de VAlgarde.
Chapelle du chœur. Cette magnifique
chapelle est fermée par une grille de fer
ornée de bronze doré; elle est décorée
d'ornements et de bas-reliefs en stuc doré
On voit , sous l'arcade à gauche , le tom-
be/au d*Innocent VIII, de la maison Ci-
bo , mort en 1492 ; il est tout en bronze,
Chapelle de la Présentation. On voit
à droite , sous l'arCade , le tombeau de
Marie - Clémentine Sobieski Stuart ,
reine d'Angleterre, morte à Rome en 1 755 .
Vis-à-vis ce tombeau est celui de Jacques
III, roi d'Angleterre , et de ses deux fils,
dont on voit les portraits , ouvrage de Ca*
nova. Vient après la
Chapelle des Fonts baptismaux. Les
Fonts baptismaux sont formés par une su-
perbe urne de porphyre, de 4 met. delon-
gueur et 2 de largeur, qui servait de cou-
vercle au sarcophage de l'empereur Othon
II. Vis-à-vis est la
Chapelle de la Piété, où se trouve un
groupe de marbre re[>résentant la Fter^^e
avec son fils mort , qu'elle tient sur ses
genoux : ce fut le premier fruit du talent
de Michel-Ange , qui le fit à Tâge de 24
ans. .
Chapelle de Saint-Sébastien. On voit
sous l'afcade deux tombeaux : à droite est
celui du pape Innocent XII ; l'autre est
celui de la comtesse Mathilde , morte en
il5i.
Chapelle du St-Sacrement . Cette ma-
gnifique chapelle est fermée par une grille
de fer ornée de bronze doré, faisant le pen-
dant de celle de la chapelle du chœur, qui
est vis-à-vis. On y voit une belle fresque,
de Pierre de Cortone ; un tableau repré-
sentant saint Maurice , par Bernin; une
belle mosaïque , d'après la Communion de
saint JérOme , du Dominiquin ; vient en-
suite la
Chapelle de laVierge. Celle chapelle se
nomme aussi Grégorienne , de son fonda-
teur Grégoire XUl, qui la fit élever sur les
dessins de MichetAnge. L'autel est en al-
bâtre , en améthystes et antres pierres pré-
cieuses ; on y voit le tombeau de Benoît
\IV, dont la statue est accompagnée de
celles de la Science et de la Charité.
Croisée septentrionale. En continuant
le tour vers la Tribune, on voit à gauche,
sur le dernier pilier de la grande coupole,
l'autel appelé de la Nacelle , parce que
le tableau en mosaïque , pris de l'ori-
ginal de Lanfranc , représente la barque
de saint Pierrre près d'être submergée , et
Jésus venant au secours de cet apôtre. Vis-
à-vis est le magnifique tombeau de Clé-
dbyGoogk
ft28
ROUTE 401. — DB FLORENCE A ROME.
ment VIII ^ par Canova. Ce mausolée
est composé de trois grandes figures , sa-
voir : de celle du pape , qui est à genoux;
de la Religion tenant la Croix , et du Génie
de la mort assis près du sarcophage : les
deux lions couchés sont les deux plus
beaux lions modernes qu'on connaisse. —
En passant à la dernière chapelle de ce cô-
té , on remarque , sur Taùtel à droite , qui
est décoré de quatre belles colonnes , une
mosaïque représentant saint Michel-Ar-
change. Dans cette même chapelle est un
autre autel , surmonté d'un tableau de Ste
Pélronille , d'après le Guerchin, c'est la
plus belle mosaïque de ce temple : la sain-
te est représentée au moment de son exhu-
mation . — Auprès de l'autel de sainte Pé-
tronille , on trouve le tombeau de Clé-
ment 1 j fait sur les dessins de Mathias
Rossi.
Souterrain de la Basilique. On
Irouve dans ce souterrain quatre petites
chapelles qui correspondent aux quatre pi
liers de la grande coupole , dont les autels
sont ornés de mosaïques,et un grand nom
bre de tombeaux , parmi lesquels ceux de
Vempereur Othon II y de Charlotte
reine de Jérusalem et de Chypre , d'un
grand-maître de Malte , de Jacques III
Stuart , roi d'Angleterre , et des papes
Adrien IV, Boniface VIII, Nicolas K,
Urbain VI et Pie II.
Sacristie de Saint-Pierre. Ce somp-
tueux édifice , bâti par ordre de Pie Vi ,
sur les dessins de Charles Marchioni ,
possède un tableau du Fattore » élève de
Raphaël , et une autre belle toile de Jules
Romain.
Partie supérieure. On ne peut vrai-
ment juger de l'immensité de cet édifice ,
(lu'en montant sur la partie supérieure. —
On y parvient par un escalier en limaçon,
de 14^ degrés, dont la pente est si douce,
que des chevaux pourraient y monter.
Palais du Vatican Cet immense édi-
fice , que l'on peut appeler une réunion de
plusieurs palais , a 360 mètres de long sur
240 de large. On y compte huit grands es-
caliers et environ deux cents petits , et un
nombre infini de salles ou chambres de
toutes dimensions.
Chapelle Sixtine. Michel-Ange a
peint à fresque la grande voûte en vingt
mois , sans être aidé de personne , où il i
représenté la Création du monde ei d'an-
tres, traits de V Ancien Testament ; et en
trois ans , l'immense fresque que l'on voit
sur l'autel , représentant le /ti(7em«n( der-
nier; elle est regardée comme un chef-
d'œuvre. On admire encore dans cette cha-
pelle VAdoration du Ketfa-d*Or, par
Rosselli ; Jésus appelant saint Pierre et
saint André , par Ghirlandajo ; — «oin/
Pierre recevant les clefs de Jéwe, par
le Pérugin.
Chapelle PatUine Elle h été érigée par
Paul ni , d'après les dessins d'Antoine
San Gallo; sur les murs latéraux sont six
fresques qui ont beaucoup souflfert de la fin-
mée.
Loges de Raphaël. L'aile qni regarde
la ville senle fut construite par Raphaël;
elle contient les peintures et les ornements
exécutés d'après ses dessins et sous sa di-
rection. C'est au second étage que Ton ad-
mire les fameuses peintures de cet artiste
immortel. Ce qu'il y a de plus remarqua-
ble dans ce portique , ce sont les quatre
tableaux peints è fresque , sur diacane des
treize voûtes , qui forment en tout 5S ta-
))leaux : ils représentent les principaux
traits de V Ancien Testament, exécatés
d'après les cartons de Raphaël , par Jules
Romain , Perrin del Vaga , Pelerm
de Modène , Polydore , de Caravage ,
et par d'autres de ses élèves. Des
quatre premiers tableaux, celui qai est
sur la porte d'entrée , et qui représente
le Père éternel débrouillant le chaos ,
est entièrement de la main de Raphaël ,
ainsi que celui de la Création du Firma-
ment, la Création de V homme et delà
femme.
Appartements Borgia. Cette partie du
lais tire son nom du pape Alexandre VI,
de la maison Borgia, qui l'a construite. —
Plusieurs de ces chambres renferment one
grande quantité d'antiques , et sont ornées
de jolis stucs et de peintures , par Jean
d'Ùdine , Perrin del Vaga et Ptnltirîe-
chio.
Corridor des Inscriptions. La réunico
et l'arrangement de cette collection d'in»-
criptioûs anciennes sont dus au ponlili
dbyGoogk
Bovre 461.
DE FLORENCE A ROME.
629
Pie VII. — Cette coHection est d'une haut
iotérét historique et religieux. — Avant
d'entrer an musée Chiaramontit une porte
plaquée en fer introduit k la
Bibliothèque du Vatican. Cette bi-
bliothèque surpasse toutes celles de l'Italie
par le nombre des manuscrits grecs , la-
tins , italiens et orientaux , et par le re-
cueil des éditions du xy« siècle. La gran-
de salle a 72 met. de long sur 16 de large,
et 9 met. 33 cent, de haut. De celte salle
immense , on monte dans une autre qui la
continue. Sur le pilier près de la marche ,
on voit un calendrier russe peint sur bois.
Suivent deux galeries, l'une vis-à-vis de
l'autre, qui forment ensemble une longueur
d'environ 300 mètres. Elles renferment
80,000 volumes et 24,000 manuscrits ,
savoir: 16,000 latins, 5,000 grecs et
3,000 en diverses langues orientales. On
y voit un Virgile dont les miniatures sont
de la 'fin du vi« siècle ; un Térence, de la
fin du viii«; les poésies autographes de Pé-
irarque; un rouleau de parchemin de 11
mètres de long , couvert de peintures re-
présentant Vhùtoire de Jfosuê, etc. Vient
ensuite le
Musée sacré. Il contient un recuei
d'ustensiles , de peintures et autres objets
des anciens chrétiens, trouvés dans les
Catacombes , débris précieux de l'ancien
musée Vettori. Suit une superbe chambre
appelée des Papyrus^ parce qu'on y con-
serve plusieurs chartes écrites pendant le
vi« siècle sur l'écorce du papyrus. — En
sortant par la porte* où nous sommes en-
trés, on trouve à gauche, une grille de
fer, par où on pénètre dans le
Musée Chiaramonti. Ces longues ga-
leries , dont le coup-d'œil est très frap-
pant , renferment de nombreuses statues ,
des sarcophages , des bustes antiques d'un
beau travail.
Hémicycle du Belvédère , ou Musée
égyptien et attique. Ce fut aussi Pie
Vil qui réunit cette collection de monu-
ments égyptiens , et les plâtres du Parthé
non , envoyés en présent par le roi d'An-
gleterre Georges IV. Remarquez les têtes
no«788, 789, 791 : elles portent écrit leur
nom ancien c'est-à-dire Manilie Hellas,
Ibcit» Manilius Primus et Manilius
Fauslus. Dans la dernière chambre, on
voit le portrait de Georges /F, roi d'An-
gleterre, par Lawrence. Revenant à l'es-
calier, on entre dans le
Musée Pie-Clémentin. Les papes Clé-
ment XIII , Clément XIV et Pie VI ont for-
mé cette immense collection ; nous allons
en commencer le tour par le
Vestibule carré. Les arabesques qui le
décorent sont de Daniel de Vcilerre. Au
milieu , on voit le superbe torse de marbre
blanc trouvé aux thermes de Caracalla , ou
Torse du Belvédère , sculpté par Apollo-
nius , fils de Nestor TAlhénien. De ce ves-
tibule on passe dans le
Vestibule rond. Au milieu est un grand
et élégant bassin de marbre. Tont autour,
on voit, à droite, un fragment de statue
d'homme drapée , à gauche , deux autres
fragments , dont celui d'une femme assise
est d'une draperie fort belle. Suit la
Chambre du Méléagre. Sa décoration
principale est la célèbre statue de Méléor-
gre. A droite , parmi d'autres morceaux ,
on voit, enchâssé dans le mur, un bas-
relief représentant r>lpo(Aéos6 d'Homère
par les Muses.
Portique de la Cour. Ce portique 06-
tangulaire renfenne les plus célèbres mor-
ceaux de l'art ancien , il est soutenu par
16 colonnes de granit et par plusieurs pi-
lastres. En commençant le tour du côté
dro't, d'abord un sarcophage orné d'un
bas-relief qui représente des Faunes et
des Bacchantes. Suit un autre sarcophage
avec une inscription grecque et latine , qui
marque qu'il appartenait ù Sextus Yarius
Marcellus. Vis-k-vis de ces sarcophages ,
est une superbe baignoire de basalte
noir, trouvée près des Thermes Caracal-
la. En entrant dans le premier cabinet, à
droite , on voit , dans la grande niche , le
célèbre Persée^ et aux deux côtés, le»
deux Lutteurs t ouvrages de Canova. —
Dans les deux niches des cOtés de l'arc .
sont les statues de Mercure et de Pol-
ios ; dans une autre pièce ouverte du por-
tique , le premier sarcophage à droite est
orné d'un bas-relief représentant Bacchus
et Ariane ; suit un autre sarcophage , où
l'on voit des prisonniers qui implorent la
clémence du vainqueur. Dans la grande oi-
dbyGoogk
630
fiOUTE 46f. — DE FLORENCE A ROME.
che suivante est la statue , plus grande que
nature, de Sallwtie Èarbie Orbinne, fem-
me d'Alexandre Sévère , sous les formes
de Vénus avec Cupidon. Suit un grand sar-
cophage où Ton voit Achille qui vient de
tuer Penthèsilée , reine des Amazones.
On entre de là dans le second cabinet , où
le trouve le célèbre Mercure du Belvé-
dère , connu sous le nom à* Antinous. —
Dans une autre pièce, on remarque sur un
sarcophage les Génies des Saisons. Sur
on autre sarcophage, on voit des Néréides
portant les armes d'Achille. — Le cabi-
net suivant renferme dans la niche princi-
pale, le célèbre groupe du Laocoon^ trou-
vé du temps de Jules II , dans les environs
des sept salles. Ce chef-d'œuvre est de
trois statuaires rhodiens , Agésandre, Pc-
lydore et Athénodare. — On passe dans
la dernière pièce ouverte du portique , où ,
parmi d'autres marbres , on remarque sur
te mur à droite , Hercttlê et Bacchus , en
bas^relief avec leurs attributs; au bas est
un sarcophage où sont représentés les Gé-
nies portant des armes; suit uneBat-
ynotre en granit d'une grandeur éton-
nante ; dans le haut, on voit, dans le mur,
Auguste qui va sacrifier ^ excellent bas-
relief. Le dernier cabinet qui suit renferme
le célèbre Apollon du Belvédère, qui fit
longtemps l'ornement du musée de Paris ,
statue trouvée à Antium au commence-
ment du xix« siècle. En revenant à la pre-
mière pièce ouverte du portique, on voit de
ce côté deux sarcophages : au milieu du
premier, est Ganymède, et au milieu de
l'autre est représenté Bacchus, entre un
Faune et une Bacchante.
Salle des Animaux. Cette salle est di-
visée en deux parties par un vestibule , dé-
coré de quatre belles colonnes et de qua-
tre pilastres de granit. Il y a sur le pavé ,
près de l'entrée de ce vestibule, une autre
mosaïque antique , représentant une louve;
OD voit au milieu une autre mosaïque trou-
vée h Palestrine , en carreaux blancs. Cette
grande salle contient une riche collection
d'animaux, placés sur des tables de pierre
et sur des consoles antiques, parmi les-
quels on distingue , à gauche , un groupe
représentant un Centaure marin et une
Néréide; Hercule qui emporte Cerbère
enchaîné ; un cheval ; une statue colossale
inconnue , dans une niche ornée de detn
colonnes de granit; Hercule qui tue^^-
rijon et lui enlève ses bœufis ; et un beau
lion qui déchire un cheval. Au milieu est
une superbe tasse de vert de Corse et une
table en vert antique. Dans l'autre partie ,
on remarque un groupe mythriaque ; un
b>!au cerf en albfltre fleuri ; un petit liim
de brèche dont les dents et la langue sont
d'autre marbre ; Hercule qui vient de toer
le lion ; Hercule qui tue Diomède et ses
chevaux ; un Centaure ; Commode à che-
val
Galerie des Statues. Les plus re-
marquables sont , en commençant è droite,
Clodius Albin cuirassé , et une demi-fig.
de l'Amour, de sculpture grecque ; une sta-
tue nue héroïque , inconnue; un Caligula;
une Muse ; une belle Amazone et une Jn-
non. De l'autre côté de la galerie, Apol-
lon assis , avec la lyre ; Septime-Sévère
nue ; Neptune ;\xn Adonis blessé; un Bac-
chus couché; Esculape et Hygie; une
statue couchée de Fœnia Nicopolis.
Salle des Bustes. Sur deux rangs de
tables de marbre , sont placés un grand
nombre de bustes , de têtes , dont les plus
remarquables sont celles de Domitien, de
Galba , de Mammée , de Lysimaque , de
Ménélas , dWriane , de Valérien , d^Hé-
liogabale , de Pertinax et de Marc A-
grippa, de Carocalla\ une tête de/ai/te
Mammée , un buste de Sérapis en ba-
salte , et un buste d'AntinoUs.
Cabinet. Pie VI fit Taire ce cabinet sous
la direction de Michel-Ange Simonetii,
et en fit peindre la voûte par Dominique
Angelis , qui dans le tableau du milieu a
représenté les Noces d'Ariane et de Bac-
chtis , et dans les quatre tableaux qui l'en-
tourent , Paris qui donne la pomme à
Vénus; Diane wecEndymion^ Vénus
et Adonis; et Pallas avec Paris. Ce ca-
binet est décoré de huit colonnes et d'au-
tant de pilastres d'albâtre. On y admire un
Faune, un jeune Pdrw; une Minerve;
un Adonis; de beaux bas-reliefs. — Tra-
versant de nouveau la Chambre des Ani^
maux , jusqu'au vestibule que nous avons
déjà décrit , nous passerons, à droite, à la
Chambre des Muses. Cette salle , belle
dbyGoogk
BOUTE 4C1. — DE FLOREXCE A ROMV.
63 1
et grande, est soutenue par 16 colonnes
de marbre de Carrare , qui ont des chapi-
teaux antiques de la villa d^ Adrien. Pie
VI la fit construire par le même architecte
Simofvetti. — On y trouve un Hermès de
Cléobule , un Hermès de Sophocle, un d'E-
pleure; les statues des Muses ; un Hermès
de pémosthène , de Selon ; une tôte d*Al-
cibiéde. Dans le pavé , qui est de beaux
marbres , sont enchâssées différentes figu-
res d*acteurs comiques et tragiques en mo-
saïque, trouvées à Tancien Lorium.
Salle ronde. Celte grande salle ronde,
qui est supportée par dix grands pilastres
de marbre de Carrare, est encore due à Pie
VI. Des bustes et des statues colossales
couronnent cette superbe salle.
Chambre à croix grecque. Pie VI fit
aussi construire par Michel-Ange Simo-
neili , cette superbe salle , dont la grande
porte est la plus magnifique et la plus belle
que l'on puisse voir. Les jambages sont de
granit rouge d'Egypte, ainsi que deux blocs
de colonnes au-dessus desquels s'élèvent
deux singulières statues colossales du style
égyptien en granit rouge , trouvées dans la
villa d'Adrien. Devant la fenêtre, on a
placé la grande urne sépulcrale de porphyre
qui servit de tombeau à sainte Constance ,
et qui fut trouvée dans une église, antérieu-
rement temple de Bacchut,
Escalier principal. Ce magnifique es-
calier, de marbre de Carrare, est divisé en
trois rampes, dont deux conduisent aux
galeries supérieures , l'autre , à la biblio-
thèque et au jardin.
Chambre de la Bigue. Cette jolie
chambre , de forme ronde , est ornée de i
niches entre huit colonnes cannelées de
marbre blanc. Au milieu est placée une
ancienne bigue de marbre , bien sculptée
et bien restaurée.
Galerie des Candélabres. On va par
une grille de fer, à cette longue et magni-
fique galerie; on y trouve une grande quan-
tité de monuments égyptiens, plusieurs
statues , coupes , colonnes , candélabres ,
vases et autres marbres anciens. Ensuite
on passe dans la
Galerie des tableaux. En entrant , on
voit d'abord le portrait d'un doge de Ve-
nise, par le Titien; ensuite, le Miracle
de Saint Grégoire le Grand ^^w André
Sacchi ; la Descente de Croix , ou p\iX'
iùiV Ensevelissement de Jésus-Christ,
du Caravage; la Vision de saint Rth-
muald ; à côté, est un autre chef-d'œuvre
d* André Sacchi; le tableau suivant, le
chef-d'œuvre du Dominiquin , est coqdh
sous le nom de Communion de sairU
Jérôme; le Martyre de saint Erasme ,
du Poussin ; la Vierge , saint Thomas et
saint Jérôme, du Guide ; enfin, V En-
sevelissement de Jésus- Christ f de Jfan*
tegna. Après le premier arceau , on ad-
mire la Madeleine , du Guerchin ; saint
Thomas , du même peintre; le Martyre ds
saint Pierre , du Guide ; le Couronnement
de la Vierge, un des plus gradds ouvrages
du Ptnturicchio ; la Résurrection de Je»
sus-Christ , de Pierre Pérugin; à côté
de celui-ci , le premier tableau du monde,
le chef-d'œuvre de la peinture moderne,
la Transfiguration , du divin Raphaël ;
Suit le beau tableau du Pérugin: la Nais-
sance de Jésus-Christ, auquel Raphaël \uh-
même travailla. — Le tableau suivant, U
Couronnement de la Vierge, est un ouvrage
de Raphaële de sa seconde manière. Même
tableau , dessiné par Raphaël , et exécuté,
après sa mort, par Jules Romain et le
Fa^^ore; il fut peint pour Pérouse; le Sau-
veur dans sa gloire , du Corrége ; suit le
grand tableau du Tiften, représentant la
Vierge , saint Sébastien , saint François-
d'Assises , saint Antoine- de -Padoue ,
saint Pierre , samt Ambroise et sainte
Christine, où on lit le nom du peintre. —
Dans la troisième section , se voit d'abord
le tableau du Barochet représentant la B.
Micheline de Pesaro La sainte Hélène ,
près de celui-ci , est de Paul Véronèse ;
Au-dessous, les trois Mystères, peints par
Raphaël , d'après le Perugia. La Viei^,
saint Joseph , l'Enfanl-Jésus et sainte Ca-
therine, par Garofalo. Les trois demi-fi*
gures qui représentent les portraits de St
Benoit, sainte Constance et sainte Placide,
sont du Pérugin. Suit le célèbre tableau
de Raphaëlj représentant la Vierge avec
plusieurs saints , sous le nom de Madona .
di Foligno. Puis les trois Vertus théolo-
gales , en clair-obscur, du même artiste.
Le paysage avec des vaches est de Potier.
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632
BOUTE 461. — DE FLORENCE A ROME.
La Vierge, saint Laurent, saint Louis, saint
Herculien et sainte Constance, sont du Pé-
rugin ; les Miracles de saint Nicolas de
Bari ont été peints par le B. Ange Fieso-
le. — Enfin , ou voit TÂnnonciation d^ la
Vierge , du Baroche ; vis-à-vis la Madon-
nadi Foligno, est une fresque où Ton voit
le pape Sixte IV qui donne audience à plu
sieurs personnes , attribué k Meloce de
Forli. — On passe dans Tautre galerie ,
non moins magnifique , appelée des Cartes
géographiques , parce qu'on a peint sur
les murs les cartes des différentes provin-
ces de ritalie. Elle est aussi décorée de
plusieurs hennés fort bien disposés. De là
on passe dans un autre appartemeut , où
1 on voit les célèbres tapisseries du Vati-
can, Élites sur les cartons de Raphaël.
Chambres de Raphaël. Ces chambres ,
où tous les amateurs, des beaux-arts ac-
courent en foule, ont été peintes par T im-
mortel Raphaël d'Urbin , et ses meilleurs
élèves.
Chambre de l'Incendie du Bourg. —
Le meilleur tableau de cette chambre est
V Incendie du bourg Saint-Esprit. Dans
rette merveilleuse peinture , il semble que
le grand Raphaël ait voulu figurer l'incen
die de Troie ; entre plusieurs épisodes . il
y a un groupe de figures qu'on pourrait
bien prendre pour Enée, qui porte Anchise
sur ses épaules , suivi de Creuse , sa fem-
me. De cette chambre, on va dans la
Chambre de l'Ecoled'Àthènes.VExxÀe
d'Athènes , ou celle des anciens philoso-
phes , est assurément un des chefe-d'œu-
vre de l'immortel Raphaël. Le tableau vis-
à-vis représente la Dispute sur le Sl-Sa-
crement\ c'est la première fresque que Ra-
phaël a faite dans ces chambres , et un des
plus beaux tableaux de ce grand maître. —
Le Mont-Parnasse^ où l'on voit , en plu-
sieurs groupes, les neuf Muses et Apol-
lon , du même Le quatrième tableau,
placé sur la fenêtre , est aussi de Raphaël,
il représente la Jurisprudence , les trois
Vertus , compagnes de la Justice? , savoir :
la Prudence t la Tempérance et la Force.
-^ La voûte de cette cliambre a été aussi
peinte par'Raphaël.
Chambre d*Héliodore. On voit repré-
senté, dans le premier tableau de cette
chambre , Héliodore , préfet de Séleocos
Philopator, roi de Syrie, par Raphaël,
Pierre de Crémone elJules Romain. —
Celte Sicile renferme plusieurs tableaux,
tels que: le pape S. Léonl^r, allant au-de-
vant d'Attila , roi des Huns ; le miracle ar-
rivé à Bolsena; saint Pierre en prison, Ioib
par Raphaël. De là , on passe dans la
Salle de Constantin. Raphaël » après
avoir fait les dessins de celte salle , Gt en-
duire d'huiie le mur où l'on voit représeo-
tée la Victoire de Constantin sur Ma-
xence ; mais , ayant été prévenu par la
mort, il n'y fit que les deux figures laté-
rales. Ju/e^ Romain acheva la fresque par
ordre de ClémentVII , en laissant les deux
Vertus peintes par Raphaël.
Jardins du Vatican. Le beau vesti-
bule par lequel on entre dans ces jardins
répond à la salle de la Bigue du Musée.
En prenant le chemin à droite , on entre
dans le jardin dit de la Pigna.
Cérémonies religieuses. — Semaine-
Sainte. — Les cérémonies de l'Eglise, et
surtout celles de la semaine sainte , atti-
rent à Rome une affluence considérable
d'étrangers. Il ne faut pas manquer d'as-
sister à celles où officie le souveraio
pontife (1).
Renseignements utiles. — Dans les
hôtels de premier ordre , tels que ceux de
Londres, d'Europe, d'Angleterre, d'Al-
lemagne , de la Minerve, de Russie , etc.,
les prix sont à peu près ajnsi fixés : Dé*
jeûner avec des œufs , 5 pauls ; à la four-
chette, 6 pauls; thé, 3 pauls; dîner servi
dans les appartements, 10 pauls, 15 pauls,
â et 5 scudi. — Le prix d'une chambre
est de 4 ou 5 pauls par jour, sans compter
la bougie qui y est fort chère , mais dont
on peut se dispenser. Les domestiques des
voyageurs sont logés et nourris pour 7
pauls par jour. — Dans les hôtels de se-
cond ordre , les prix sont de moitié moins
élevés. — Le nombre des appartement gar-
nis est assez considérable , et les prix très
variés. — Une personne seule , et qui ne
( I) Pour la dcscrlptloD descéréraoQles4e
la semaine sainte , consulter Rome vue en
finit jours t I vol. In-i8, avec plaa, chez
L. Maison, éditeur, Paris.
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BOUTE 461. — DE FLOBENCB A BOMB.
033
tiect pas à tel quartier, peut trouver une
chambre confortable pour 60 pauls par
mois. Sur la piazza di Spagna , un ap-
partement complet coûte de 15 à 20 napo-
léons par mois; pioMa del Popolo, 20 à
25 ; dans le Cono » de 15 à 20; et dans
les autres quartiers moins fréquentés , de
iO à 12. — Aux environs de la via délie
ConvertiU , Tartiste et le savant trouve-
ront un logement convenable dans le prix
de 1 paul 1/2 par jour ; ils pourront se
Dourrir chez un traiteur italien , principa-
lement à l'enseigne del Falcone^ près de
la place de la Minerve ; les prix y sont
très modérés et la société grave et bien
composée. — On dfne ii Rome k 2 heures.
Restaurateurs. — Les meilleurs sont:
Btrtini^ sur le Corso , servi à la françai-
se : on y dfoe pour i pauls; — Lepri^ via
Gondotti , rendez-vous des artistes : dîner
5 à 4 pauls. — Spilmann , bonne table
à 5 pauls — Cafés : Ruspoli , sur le
Corso : — NoAarrt , place d'Espagne ; de
Venise, place Sciarra; — Grec, — du
Mont'Citorio , où vont les professeurs et
les savants ; — de la Fontaine , fréquenté
par les antiquaires ; — de Rome , peu fré-
quenté maintenant.
Diligences. — Tous les jours pour Ti-
voli y prix 60 bajoques; pour Frascali
ou Àlbano , 50 bajoques. — De Rome à
Naples , bonne diligence faisant alternati-
vement la route d'en bas par Terracina ,
et celle d'en haut , par San-Germano. —
Prix, pour la première, 11 scudi 35 ba-
joques ; pour la seconde , 10 scudi 75 ba-
joques. Trajet , 58 heures ; départs, 5 '
par semaine. — Pour Bologne, 2 fois par
semaine ; pour Civita-Vecchia , tous les
jours , dans un commode omnibus , en 8
heures ; prix : 2 scudi. Par la malle-pos-
te , 8 scudi iO bajoques.
Passer Ports. Prix du visa : k l'ambas-
sade de France , 5 pauls ; d'Angleterre, 8
pauls; de Naples, 5 pauls; de Toscane ,
gratis ; de Saitlaigne , 8 pauls ; Suisse , 5
pauls; police, 6 pauls, etc.— Les bu-
reaux de la police sont situés palais du
Gouvernement , près du Panthéon et de
l'église Saint- Louis des Français.
TuéATRES. — D'Apollon, ouvert pen-
dant le carnaval seulement : on y joue le
grand opéra; — Argentino , — Métasta-
sio et Àliberti , pour la tragédie et la co-
médie ; — Théâtre Diurne , au Mausolée
d'Auguste , ouvert dans l'été pour la tra-
gédie , la comédie et Jes exercices éques-
res. — Théâtre des Fantoccini de la
place San'Loren%o,
ENVIRONS DE ROME.
Tivoli. Le chemin de Rome k Tivoli
répond en plusieurs endroits à l'ancienne
voie Tiburtine^ dont on trouve çà et là des
restes bien conservés. On sort de Rome
par la porte Saint-Laurent. — A moins
d'un mille , on trouve à droite la basilique
de Saint-Laurent. — A quatre milles plus
loin , on passe sur un pont VAnio , au-
jourd'hui le Teverone. — ^Bientôt on arrive
au
Pont de la. Solfatara. Les eaux qui
passent sous ce pont sont d'une couleur
bleuâtre et exhalent une odeur de soufre fort
désagréable. Le long de ce même canal ,
on trouve , à environ un mille le
Lac DELA Solfatara, dit Iles flottah"
tes. Du temps du père Kircher, ce lac
avait environ un mille de circuit; là étaient
les Thermes de Marc-Agrippa , que fré-
quentait l'empereur Auguste. A peu de
distance àwpont de la Solfatara , on voit,
à gauche du chemin , les restes du tom-
beau de M. Plautius Lucanus, Près du
pont est le
Tombeau DE la Famille Plautia-Ms-
gnîGque monument élevé par la famille
Plautia , célèbre au temps de la républi-
que. A derfx milles de là on trouve la
Villa Adrienne. Il n'existe plus que
des ruines de cette villa.
Théâtre Grec. Ce Uiéâtre est un des
trois qui jadis décoraient cette villa.
Pœcile. Adrien fit bfltir un portique
dans sa vilh», qu'il' appela aussi Pœcile.
C'était un carré oblong qui renfermait au
milieu nne grande cour. On passe de là an
Palais Impérial. On appelle cette par-
tie ainsi à cause de sa situation élevée.'
Canope. Cet édifice tire son nom de la
ville de Canope, en Egypte, où ét^t un
temple de Sérapis ; on voit encore au de-
dans les chambres des prdtres et une ga-
lerie peinte. A droite du Canope sont les
dbyGoogk
634
ROUTE 461. — DE FLORENCE A ROME.
restes de rAcadémie et d*un autre théâtre.
On revient ensuite à la Maison moderne
qui est entre le Poecile et le théâtre grec.
Sur le grand chemin , après deux milles ,
on trouve la ville de
TIVOLI, dont la fondation est attribuée
aux Argiens Tibur , Corax et Catillus ,
vers Tan i6t avant la fondation de Rome ;
on y entre par la porte Sainte-Croix ^
d'où l'on jouit d une vue superbe sur la
campagne de Rome. — Cette porte se
trouve dans les environs de la villa de Sal
lusle. L'édifice ancien le plus remarquable
de la ville est le
Temple ue Vbsta. Ce superbe temple
est de ligure circulaire, de i met. IGcen
tim. de diamètre ; il est entouré de 18 co
tonnes, mais on n'en voit plus que 10 ,
en travertin révolu de stuc , d'ordre corin-
thien, cannelées , et de 6 met. de haut,
formant un portique , qui augmente beau-
coup la magniiicence et la beauté de cet
édifice. Mais la beauté et l'efTct pittoresque
de ce temple sont dus surtout âsa situation
ta sommet d'un rocher, au bord d'une val
lée , et vis-à-vis de la Grande Cascade
de l'Anio. Les eaux de cette rivière tom-
bent dans un gouffre d'environ 24 mètres
de profondeur , et forment ainsi une chute
aussi magnifique que pittoresque. A gau-
che de ce joli temple est placé celui que
l'on croit communément de la Sybille Ti-
burtine , aujourd'hui église St-Georges ;
il est en travertin et de la forme d'un car-
ré long , orné de quatre colonnes ioniques
de front. On va ensuite à la
Grotte de Neptune. On y descend par
un sentier très commode. L'i4 nio, après
avoir formé la grande cascade, se précipite
sous les rochers, par un sentier étroit,
dans cet horrible gouffre appelé ta Grotte
de Neptune , où il a formé des arcades et
des cavernes. Oo remonte , puis on des-
cend un escalier étroit pratiqué dans le tra-
vertin , au bas duquel on trouve la
Grotte des Sirèn s. — 11 y a peu de
temps que Ton a découvert le chemin qui
conduit à cette imposante , mais délicieuse
grotte, où l'on voit une troisième chute des
eaux de l'Anio. Elle n'est pas moins eu-
et en prenant le sentier â droite , on ym
voir les
Cascatelles de Tivoli. Les eaux de l'A-
nio, après avoir servi pour les fabriques de
cuivre, de fer, etc., viennent former ces
petites cascades ,. qui ne sont ni moins in-
téressantes , ni moins pittoresques que la
grande.
En faisant le tour des cascatelles , on
montre à droite l'emplacement présumé de
h villa de Catulle, qui cependant* était
bien plus près de Rome. On montre en-
suite, près de l'église de Saini-AnSoitÈe ,
les ruines d*une maison de campagne qu'on
aime â appeler la maison d'Horaee ; et ,
après cela, celle de la Vierge de Quinii-
liolo , bâtie sur l'emplacement de la mai-
son de Quint'.lius Narus. Après avoir mar-
ché pendant quelque temps, on arrive aux
ruines d'une église très vaste appelée la
Villa de Mécène. Cette villa était très
vaste et très magnifique, comme oo le voit
par ses restes. En entrant ii Tivoli par la
porte Romaine, on trouve la
Villa d'Esté. La oassine est ornée de
fresques de Zuccari Mutien , et d'autres
artistes de leur époque ; ces fresques, rela-
tives à l'histoire de Tivoli , ont beauc4Hip
souffert. A 10 milles au-dessus de Tivoli .
sur la voie Ka/érienne, est Hcot^are, jadis
Varia, où l'on voit les restes d'un ancien
pont sous lequel passait Teau Claudienne.
3 milles plus loin, on parvient à Licenzm,
village appelé anciennement Digentia :
c'est dans ses environs qu'était la célètyre
maison de campagne d'Horace , célébrée
par son maître , et dont on montre encore
les restes de mosaïques. A 19 milles de
Tivoli, et à ti de Rome est située
PALESTRINE. C'est l'ancienne Pré-
neste, ville fort célèbre dans l'histoire,
et qui date d'avant la guerre de Troie —
A 8 milles de Palestrinc , est le petit vil-
lage de Colonna^ près duquel on trouve la
source de l'eau Félix. Au bas de Colonna
est un petit lac qu'on croit le Regillui des
anciens. A 6 milles de Colonna et â 12
milles de Rome, est
FRASCAT1. En entrant par la porte
principale de la ville , se présente d'abord .
rieuse et pittoresque que celle de Neptune, une belle place sur laquelle est la grande
En remontant de la Grotte des Sirènes ,|église cathédrale de Saint ^Pierre, et
dbyGoogk
ROUTfi 463. — DE PABIS A BOMB.
635
nne belle fontaine. Parmi les maisons de
plaisance, la plus magniûque est la villa
Aldobrandini , nommée Belvédère, h
cause de sa délicieuse situation , qui est
au-dessus de Frascati. Cicéron y avait sa
maison de-campagne , dont les restes sont
appelés les Grottes de Cieéron.
La villa Mondragone , qui appartient
aussi à la maison Borghèse, est remarqua-
ble par les terrasses» les allées, les jardins
et les fontaines. La cassine , fiiite sur les
dessins de Flamine Pomio , est de la
plus grande magnificence. — Par la villa
Mondragone , on passe , sans interrup-
tion » à la villa Taverna, En sortant de
Frascati, on trouve d'abord la villa Contit
où Ton voit de vastes jardins et des jets
il*eau. Suit la villa Bracciano , dont la
cassine est décorée de peintures de Jeanr-
Paul Pannini et des élèves du Domtni-
quin. A 4 milles de Frascati est
MARINO On a prétendu que cette jolie
ville a pris son nom de Mari us, ou de Lu-
cius Murena , oui y avaient leurs maisons
de plaisance : la ville , vue de loin , pro-
duit un bel effet. Plus loin est
Castel-Gandolfo , petit village char-
mant et très salubre. Les papes y ont feit
bâtir un grand palais et un jardin pour y
passer une p«rtie de l'automne. A l'entrée
on voit la villa Barberini , qui renferme
des restes considéFables de la maison de
campagne de Domitien. Le lac environné de
monts qui est sous Castel-Gandolfo , et qw
a été le cratère d'un volcan, présente une
très belle vue pittoresque : il a5 à 6 milles
decireuit et 160 mètres de profondeur.
ROUTE 462.
. DE
PARIS A RMOS,
Par Marseille,
GÊJîiES , LivouRNE et Civjta-Vbcchia.
De Paris k Lyon, chemin de fer jusau'è
kU.
Châlon. Plusieurs départs
par jour.
Villcneuve-sur-Yonne.
Saint-Julien-du-Sault.
127
155
Stations:
JOIGNY.
146
kil.
. La Roche.
155
De Paris.
»
Brienon.
164
• Charenton.
»
Sawt-Florentin.
175
ViUeneuveSl-Georges.
45
Flogny.
184
MontgeroD.
18
Tonnerre.
197
Brunoy.
21
Prix:20f.35.15f.30.11f.55
Gombs-la-Ville.
Lieusaint.
Gesson.
Melun.
26
31
58
U
De Tonnerre à Dijon, service de
diligence, 12 myr. Corres-
pondant avec le chemin de
fer.
Bois-le-Roi.
61
FONTAINBBLEAU.
59
De DuoN, chemin de fer.
1
Thomery.
64
Perrigny.
7
lloret.S«n(-llamès.
68
Gevrey.
11
MONTERRMl.
79
Vougeot.
17
89
Nuits.
22
Pontrsur-Yonne.
102
Corgoloin.
29
Sens.
115
BfiAUNE.
38
dbyGoogk
636
BOUTE 462. — DE PABIS A ROME.
kll.
kSl.
Meursault.
45
L'Estaque.
110
Chagny.
53
Séon.
Ut
Fontaines
59
Saint-Joseph-
115
Chalon.
69
Saint-Barthélémy.
117
Prix : 7 f. 10.
5f.35.
if.
Mabsbille.
Prix:15f.i5.
9f.95
120
6Ï.55.
De Chalon, par la vapeur sur le Rhôqe,
jusqu'il Lyon en 7 h.
De Lyon à Marseille, bateaux à vapeur.
D y a diverses compagnies sur le quai du
Rhône et place de la Charité. Départ au
point du jour : prix variables , de 15 à 20
1r. en général aux premières ; un tiers de
moins aux secondes. Le bateau en descen>
•dant feit de 5 à 6 1. à l'heure. En été on
arrive à Avignon entre 4 et 5 h. du soir.
Servicesjoumaliers le matin pour •
Vienne, Trajeten 2 h. 1« chambre, 4 fr. ;
2<> chambre, 2 fr.
Valence. Trajet en 5 h. 1«> ch. 10 fr. ;
2e ch. 7 fr. 50 c.
Avignon. Trajet en 10 h. 1" ch. 20 fr. ;
2ech. 15fr.
Beaucaire. Trajet en 12h. l"ch. 22 fr.;
2e ch. •
Àrfes. Trajet en 14 h. l" ch. 52 fr. ;
2e ch. 18 fr.
Marseille. Trajet en 18 h. Iw ch. 25 fr.;
2« ch. 20 fr.
Tous ces prix sont très variables.
A Avignon , le voyageur peut quitter le
steamer et prendre le. chemin de fer pour
Marseille, où il arrivera vers les 9 h. du
soir.
Stations :
kll,
►'Avignon.
»
Rognonas.
6
Cadilian.
12
Tarascon.
21
Ségonnaux.
27
Arles.
54
Raphèie.
43
Saint-Martin/
50
Enlressen.
63
Constantine.
67
Saint-Cbamas.
72
Berre.
87
Rognac.
95
Vitrolles.
97
Pas-des-Lanciers.
102
Cette première roule est la plus suivie
maintenant, comme étant la plus courte et
la plus économique.
De Marseille (v. page 167), le voya-
geur peut choisir soit les paquebots de
l'administration des Postes Françaises
Départs tes 1, 11, 21 de chaque mois.
Retours les 8, 18, 28. —
Touchant à : Livoume. Trajet en 1 j.
Ire ch. 80 fr., 2e ch. 48 fr. ; Citnta-
Vecchia. Trajet en 2 j. 1« ch. 105 .fr. ,
2e ch< 63 fr. (Départs et prix variables)
Prix de la nourriture par jour : 6 fr. aux
premières, et 4 fr. aux deuxièmes places.
Les voitures à 4 roues payent le prix
d'une première place, et celles à (k«x
roues le prix d'une deuxième place.
Ou bien les paquebots sardes, de la fane
de 150 chevaux.
Départs les 3,' 13, 23 de chaque mois,
Retours — —
Touchant k : Gênes. Trajet en 21 h.
1« ch. 80 fr., 2e ch. 70 fr.; Livoume.
Trajet en 51 h. 1^ ch. 100 fr., 2« ch.
70 fr ; Civi7o-FcccAio. Trajet en 45 h.
Iwch. 130fr.,2ech. 80fr.
On est également bien sur les paquebots
français, de 160 chevaux.
Touchaut à : Gênes. Trajet en 21 h.
iw ch. 70 fr., 2e chi 45 fr.; Livoume.
Trajeten 31 h. 1« ch. 100fr.,2«ch.
65 fr. ; Civita-Vecckia. Trajet en 45 h.
Irech. 130fr., 2ech. 85 fr.
La nourriture est comprise dans le prix
du passage aux premières, mais non pas
aux deuxièmes places.
Les voitures et les chevaux payent pour
transport le prix d'une première place pour
chaque destination.
Paquebots de M» Rostand et C'*, où
l'on est très-bien.
Il existe encore plusieurs autres compa-
gnies qui font le service jusqu'à Naples.
Après avoir quitté Marseille, le steamer
dbyGoogk
ROCTTE 4Ô3. — DE PARIS A ROMB.
657
suit les beaux rivages de la Proveoce,
passe devant Toulon , les lies d*Hyères ,
Nice , et touche , après environ 21 heures
d'une belle navigation à
OENES(t;. route i24).
De Gênes le [Paquebot se dirige vers le
S.-E., ayant toujours à sa droite les côtes
pittoresques de l'antique Ligurie. On passe
devant
CHIAVARI, petite ville, d'environ 7,000
hab. avec de bonnes pêcheries d'anchois,
Bientôt nous apercevons
SPEZZlÀ, villedei,OOOh., située sur
un golfe qui passe pour le plus beau de la
Méditerranée.
LIVOURNE(f;. r.-456). — Hôleh : du
Nord. Thomson, Fisher, Smith, T Aigle-
Noir (l'Aquila Nera) , la Grande-Bretagne ,
des Etrangers. — Ici les steamers relâchent
pendant environ 6 heures , et comme Li-
voume est un port libre , les bagages ne
sont point visités , mais les passe-ports
Spnt scrupuleusement examinés, surtout
depuis les derniers événemeqts politiques
survenus dans cette partie de l'ItaUe. Iv.
p. 601.)
A peine avons-nous quitté Livourne, que
nous apercevons au loin \e petit village de
Montenero, dont l'église, dédiée k Notre-
Dame, couronne une charmante colline.
On s'éloigne du rivage et nous laissons à
gauche la petite île de Caprija , puis YUe
d'Elbe,
Après 1 7 h. de navigation , on arrive à
CIVITA-VECCBIA. -- Prix du débar-
quement : du steamer à terre , 1 paul (51
cent) par personne; pour porter le ba-
gage à la douane, 1 paul ; pour les malles,
1 paul 1/2. Bien que port libre, les forma-
lités à remplir sont ici très fatigantes.
CIVITA-VECCHIA {Centum Celît).
Hôtels : del'Europe, des îles Britanniques,
nouvelle maison. — G'est à l'empereur
Trajan que celte ville, autrefois pauvre vil-
lage, doit son importance. Son port est
assez beau ; ses rues sont en général étroi-
tes, mais bien alignées ; c'est l'entrepôt de
toutes les marchandises de Rome. On y
trouve une église paroissiale, plusieurs cou-
vents, un théâtre, un arsenal, des chantiers
de construction et un bagne. Pop. 8,000
habitants.
A une petite distance de la ville, se
trouvent les bains de Pala%%i , que Pline
nomme Acquœ Tauri.
Diligences et voiturins (vetturini) pour
Rome ; service journalier. Malle-poste ,
tous les soirs à 8 h. Prix des diligences :
SOpauls (10 fr. 68 c), et par la md/e-
po«^e, 24 panls (12 fir. 12 c).
De Civita-Vecchia à Rome, 7 p. 141.,
passant par
Severo. 2 p.
Palo 1 . 1/2
Castelguido. 1 1/2
Rome (v. route 461). 2
ROUTE 463.
DE PARIS A ROUE,
(2ai9 rouie)
Par MiLAN; Bologne et Florence, 45 myr. 5 kil. en France, et
^ 07 postes ^/2 en Suisse et en Italie. ,
De Paris k Milan , par Genève (v. route
434).
A Genève. 51 mvr. 5 kil.
De Genève à Mihn. 52 p. 1/2
De Milan à Rome (v. route 451 , 455 et
461). 55 p.
Rome [v, route 461).
Digitized by VjOOQI^
638
BOUTE 46é. — DE BOLOGNE A BOMB.
ROUTE 464.
Par RiMiNi , Pesaro, âmcone et Fougno, 59 p. 5/4. 78 1. 4/2.
belle et longue plaine de la Lombaniie.
Les. environs sont agréables et couverts de
plantations de peupliers. Les rues y sait
bien entretenues.
laCathédrale^ où reposent les corps à
saint Pierre-Chrysologue et de saint Cas-
sien, a été réparée d'après le dessin de
Morelli, architecte dlmola. On v<Ht , m
anciens Jacobins, un beau tableau de Laà
Carrache , et un autre à la confrérie à
Saint-Charles. VHôpital est aussi ftrt
beau , ainsi que le théâtre; le eomnene
d*lmola consisteen vins et crème detailit
Pop. 40,000 hab.
Suivant UN^yours la même direction , m
arrivti à
FAENZA (Faveniia). Hôtel : la Poste.
— Ville de 20,000 hab. , assez grande ff
assez bien bâtie , située sur TÂmon, qi
en baigne les murs ; on peut la refvder
comme la Florence de la Romagne. Faoïa
a la forme d'un carré régulier ; elle estes-
tourée de murailles de la longueur d'œ
lieue h peu près, et coupée par quatre ek^
mins principaux qui aboutissent à la pis»
publique , entourée de portiques qui !■
donnent la figure d'un amphithéâtre.
Celte place est ornée du Palais , à
nouveau Théâtre , de la Tour de VBw-
loge, de la Fontaine et du Dôme. Le If
ceum et plusieurs églises possèdent d*
belles toiles , par Carlo Cignani , C«^
gione, Jaccopone Faentino, élèvedeRfr
phaël ; un tableau du ^tde, ainsi que des
bas-reliefs d'une belle exécution.
Faenza est la patrie du célèbre mattté-
maticien Torricelli et la première ville d«
l'Italie où l'on ait fabriqué de la faïence-
La route suit toigours une ligne droilsi
après avoir traversé lé Montone , on ea-
treà
FORLL — Hôtel : la Poste. — A^
ciennement Forum Livii; ville conâ-
sur les ruines de Forttm Cornc/fï, et si- dérable , bâtie par Livius Salinator.
tuée sur une branche du Santemo, entre le après la défaite d'Asdrubal, sur le MéUmt.
Bolonais et la Romagne» à l'entrée de lai II y a une place fort vaste et qui est ooe
De Bologne à S. Niccolo.
^ P
1M
Imola.
i/4
Faenza.
Forli.
Cesena.
1/2
Savignano.
Rimini.
Cattolica.
i/2
Pesaro.
Fano.
MarotU.
Sinigaglia.
Case Bruciate.
Ancône.
iM
Osimo.
4/2
Lorette.
Recanati.
3/4
Sambuchetto.
5/i
Macerata.
Tolentino.
1/2
Valcimara.
Ponte délia Trave.
Serravalle.
Case nuove.
Fuligno.
Spolette.
LeVene.
LaStrettura.
Terni.
Narni.
Otriccli.
Borghetto.
3/4
Cività Castellana.
3/4
Nepi.
Monterosi.
5/4
Baccaoo.
La Storta.
Rome.
1/*
Au sortir de Bologne, la route est droite
et suit une direction S. E., à travers un
pays de plaine, jusqu'à
IMOLA. — Hôtel : la Poste ; ville bâtie
dbyGoOgk
BODTB 464. — DB BOLOONB A ROMB.
639
des plus belles de Tltalie. On y voit de
beaux édifices , entre autres' le palais des
Magistrats, le Mont-de-Piété et hPioMa .
On dit que la salle du conseil a été peinte
par i{ap/»aéL On remarque dans la Cathé-
drale la coupole de la Vierge du feu, peinte
par Charles Cignani , qui y travailla 20
années. V église de Saint Philippe-Néri
-renferme aussi do beaux tableaux de Ct-
gntmi , de Charles Marotte et du Guer-
ehin ; on voit un autre bon tableau i la
Madana del Popolo. Aux Observantins^
est une . Conception de Guido Reni.
Véglise de Saint-Mer ourial, des anciens
Vallambrosains, mérite aussi d*être remar-
quée. Pop. 46,000 hab.
FORLIMPOLI (l'ancien forum Pom-
pilii) , dont il ne reste que des ruines sur
lesquelles s'élèvent un château et quelques
maisons formant une localité de 4,000 h.
Avant d'arriver à Césène , on passe le
Savio sur un pont roagnitique.
. CÉSÉNE. — jyd/e/ :1a Poste.— Jolie
ville située au pied d'une colline , et bai-
gnée par le Savio ; elle renferme au plus
8,000 hab. Elle a toc^ours été célèbre par
ses vins et le chanvre qu'on y recueille.
On trouve dans les environs beaucoup de
mines de soufre. Cette ville a quelques
portiques.
A une lîeue 1/2 environ de Césène , on
, traverse le fameux Rubicon, maintenant
petite rivière sans importance appelée Pu-
I eiatello. De là , passant par le beau vil
lage de Savignano , on arrive à
RIMINI. — BôleU : la Poste; les trois
I Rois et la Fontaine. — Ville et port de
mer très ancien, de 10,000 hab., situé
, à l'embouchure de la Marecchia, jadis
, Àriminum. Près de la porte de Saint-
Julien est un pont magnifique et bien orné,
I construit en beau marbre , sous les empe-
, leurs Auguste et Tibère, dans le lieu même
f où se réunissent les deux routes consu-
, laires Flaminienne et Emilienne. En sor-
I tant de la ville, on passe par la Porte Ro-
maine sous un bel arc de triomphe élevé
. en l'honneur d'Auguste. — Visitez la Ca-
^ thédralede Saint-François, construite
, dans le xv« siècle , d'après les dessins de
I Léon-Baptiste Albert! , architecte de Flo-
, renée, sur les restes de l'ancienne métro-
pôle. — Dans V église }iû\s des Capucins
sont les ruines de l'amphithéâtre de Publius
Sempronius : sur la place du Marché, où
est encore le portique de la Poissonnerie ,
on remarque un piédestal qu'on dit être la
Tribune de Jules César , d'où il harangua
son armée avant le passage du Rubicon.
Sur la place , devant le palais du Magis-
trat, on voit une belle fontaine en marbre,
et la statue de Paul V en bronze. Dans
V église de Saint Julien on remarque le
Martyre de ce saint, peint par Paul Véro-
nèse. Les églises de Saint-Augustin et
de Saint-Xavier, avec des portiques et des
fontaines, sur le plan de Buonamici , an-
nexées au collège, autrefois des Jésuites ,
méritent d'être visitées. On admire la bi-
bliothèque du comte Gambalunga, & pré-
sent publique, et riche de 50,000 vo-*
lûmes.
De Rimini, une route non montée con-
duit k \t milles S. à la petite république
de San-Marino (Saint-Marin). Cette ex-
cursion ne peut se foire qu'à pied ou à che-
val , à cause de l'escarpement de la route.
Une montagne et quelques émmences qui
l'entourent , forment tout son territoire.—
On y compte 3 châteaux , 5 églises et en-
viron 5,000 hab. L'hiver y est très rigou-
reux , et il y a de la neige pendant six
mois de l'année.
Au sortir de Rimini , la route suit le
littoral de V Adriatique, traverse la Catto-
lica, d'où bientôt on atteint
PESARO (Pisaurus). — Hôtels : la
Poste, la Ville-de-Parme, les trois Rois.
— Ancienne ville de l'Urbinate, située
entre la mer et les collines, près de laquelle
coule la petite rivière de Foglio. — On y
voit de beaux édiGces , et dans les églises
on conserve des tableaux et des fresques
très estimés. On admire, entre autres, plu-
sieurs tableaux excellents du Barroche ,
qu'on peut regarder comme le maître de la
peinture dans la Romagne. Il y a , dans la
Cathédrale , une Circoncision de cet ar-
tiste, et un saint Jérôme du Guide ; dans
Véglise du Nom-de-Jésus , un saint Au-
gustin de Palma. La Place est ornée
d'une fontaine et d'une statue en marbre
d'Urbain VU. Il faut visiter le Port . les
ruines d'un ancien Pont construit sons
dbyGoogk
640
BOUTE 464. — D£ BOLOGNB A BOMB.
l'empire d'Auguste ou de Trajan, la collec-
tion d'inscriptions et d'autres antiquités de
MM. Amati et Oiivieri , et le Musée Pas-
«ert. "^ Pesaro est la pairie de Rossini.
PoD, 48,000 hab.
Dans le voisinage se trouve la villa de
la princesse de Galles, depuis reine d'An-
gleterre , maintenant la propriété de la fa-
mille Bergamê. On voitdansle jardin deux
mausolées élevés par la princesse , l'un k
s« fille, première femme du roi des Belges,
l'autre à son frère , prince de Brunswick ,
tué à Waterloo.
A 31 milles de Pesaro , une route non
montée conduit k
URBIN [Urbino), ville capitale de la
Délégation, avec une population de 14,000
hab. et célèbre pour avoir donné naissance
à Raphaël et à Bramante.
En quittant Pesaro, nous avons toujours
la mer à notre gauche jusqu'à
¥Xm.—H6telê : le Maure, les Trois-
Rois. — AutrefoisFanum Fortunœ (déesse
dont on voit sur une fontaine une très belle
statue). Cette ville est située sur la mer ,
près du Métauro. — Voyez les mines d'un
Arc de triomphe élevé en l'honneur d'Au-
guste, ou, selon d'autres , en l'honneur de
Constantin. — La Cathédrale, ornée de
fresques du Dominiquin , Sainl-Pater-
nien eiSnint-Pierrej senties églises les
les plus remarquables ; elles renferment de
bonnes peintures. Le Théâtre est un des
Elus beaux de l'Italie par sa grandeur, par
I quantité et la distribution des loges au-
tant que par la perspective et les décora-
tions. La Bibliothèque mérite l'attention
du voyageur instruit
De Fano une route de poste conduit à
Rome, en passant par Foligno.
On traverse Marottaen^ heures; après
on arrive à
SINIGAGLIA. — Hôtel : délia For-
mi<îa (la Fourmi). — Ville de 8,000 hab.,
située sur les bords de la mer et commer-
çante. Sa fondation date des anciens Gau
lois. Sinigaglia est renommé par la foire cé-
lèbre qui s'y tient tous les ans et qui attire
un nombre considérable d'étrangers ; elle
commence en juillet et dure 19 jours. —
Visitez la Cathédrale , les égliMS Saint-
des peintures des plus grands maîtres. Vi-
sitez aussi le nouveau théâtre.
ANCONE. — HôteU : Royal, la Paix.
la Grande-Bretagne. — Ancienne vilk
bfttie sur le penchant d'une colline qui s V
vance dans la mer .-Son port, de forme cir-
culaire, défendu par % môles, est un des
plus beaux et des plus fréquentés de lll»-
lie. Trajan le fit considérablement agru-
dir, et ce fut pour marquer lear reconnais-
sance à c^t empereur , que les habitanli
d'Ancône érigèrent en son honneur m
arc de triomphe qu'on voit encore sur la
jetée du port ou & l'entrée du môle , mo-
nument qui est un des mieux conservés d«
ce genre. — Assez près est un autre arc
de triompiie moderne, élevé en rhonnev
du pape Clément XII, qui avait commeDcé
le mule et le lazaret. Ce second arc» d'ordr»
dorique, est assez estimé. — Capitale éé
la Délégation , siège d'un évêché et de
hautes cours de justice et des autorités ée
la province. Pop. 56,000 habii., san^
compter 5,000 juifs qui font un commen*
actif et habitent un quartier séparé.
Les édifices les plus remarquables son:
la Cathédrale , située sur la pointe da
Cap, sur l'emplacement du temple de Vé-
nus; l'intérieur est orné des dépouilles di
temple de Vénus et de jolies fresques par
de Gentili et Podesli, ainsi que debeUts
toiles, par Francesca, Lippiei Gueremo.
L'église San-Àgostino (Saint-AugiKtin)
contient de belles peintures. La prioci|iab
porte est en marbre avec des statues , pu
Mocrio. Les églises de l'/ncorono/a. Mi-
sericordia , San-Nicolo et Sania-Pela-
gia, méritent d'être visitées. Le poics
du gouvernement, dans une situation 1res
pittoresque , sert de résidence au légat da
pape. La Loggia dei Mercanti (bourse^,
est un noble édifice enrichi de marbre et
de beaux bas-reliefs ; le palais FerrtiU
est digne de Tibaldi , qui était architerie
et peintre. Dans le palais Manciforie^ se
trouve une belle galerie de peinture. Le
Grand La%aret, la Protnenade ei la
place Sainl-Nicolo méritent d*6tre vi-
sités.
Ancône est une des villes les plus aa-
tives et les plus commerçantes de rilalk ;
Martin et Sainle^CroiXt où se trouvent [ses femmes , ainsi que celles des cOies de
dby Google
BOUTE 464. — DE BOLOGNE A BOME.
641
r Adriatique, passent, ajuste titre, pour les
plus belles de h Péninsule.
D*ADcône , la route quitte la mer et
prend une direction S. à travers une con-
trée très ondulée jusqu'à ,
OSIMO, petite ville ou Tarchéologue
s*arréte toujours avec intérêt.
Une suite de courbes vers TE. con-
duit à
LORETO(Xorf/te), Lauretum,— Hô-
teh : la Cloche, la Poste. — Ville mo-
derne de 8,000 hab., située sur le som-
met d'une colline , à 5/4 de lieue de la
mer ; ses édifices n'ont rien de remarqua-
ble et sa rue principale n'est composée
que de boutiques où Ton vend des chape-
lets , médailles et autres reliques et objets
de dévotion.
La Sant\ Casa. Ce qu'il y a de plus eu
lieux à voir dans cette ville est la Santa
Casa , ou la Maison de la Vierge ; on en
trouve sur les lieux une description impri
mée et très détaillée; il nous suffira donc
de rapporter ici ce que Lorette offre déplus
digne de fixer l'attention des voyageurs.
La Santa Casa ou la Maisonnette de la
Vierge, qui fut, dit-on, dans le xni« siècle,
miraculeusement transportée de Nazareth
en DaUnatie, et de Dalmalie au lieu qu'elle
occupe enfin aujourd'hui , après avoir plu-
sieurs fois changé de station dans la forêt
qui environnait Lorette, estau milieu d'une
riche et magnifique église qui a été répa-
rée dans le goût moderne. A l'entrée de
cette église , on voit une statue en bronze
de Sixte V, et sur la façade la statue de la
Yierge , avec des bas-reliefs et des portes
en bronze. Les chapelles sont décorées de
superbes mosaïques , et la coupole de très
belles peintures. La Santa Casa , située
sous cette coupole , a 10 met. 60 cent, de
long, i met. 56 cent de large, et 6 met.
21 cent, de haut ; elle est bâtie en briques
on y remarque quelques restes de pein
tures noircies par la fumée des lampes et
des cierges. Les chambranles des portes
et des fenêtres sont revêtus d'épaisses
lames d'argent ; le- pavé est formé de car-
reaux de marbre blanc et rouge ; on pré-
tend que les anges . en transportant cette
maison, laissèrent à Nazareth l'ancien pavé
ainsi que les fondations. Au-dessus oe la
cheminée, qui est au fond , du côté de l'o-
rient, est une niche dans laquelle on a mis
une statue de la Vierge « qu'on dit être de
bois de cèdre et avoirélé sculptée par StLuc,
quoique cet évangéliste ne Ât point sculp-
teur. Cette figure est couverte d'or et de
pierreries. L'intérieur de la Santa Casa
renferme des richesses dont l'œil ne peut
soutenir l'éclat, et que l'imagination aurait
de la peine à évaluer. On y admire un ta-
bleau du Barroccio ; l'Annonciation et la
Cène, par Voyet. Les peuples de la chré-
tienté ont une si grande dévotion pour ce
sanctuaire, que Lorette est devenu le plus
fameux pèlerinage qu'il y ait au monde.
Les pèlerins se rassemblent en grandes
compagnies et forment plusieurs caravanes
qui ont chacune leur bannière , leur gou-
verneur et leurs prêtres.
La place qui est en face est ornée de
beaux portiques et d'une fontaine dont le
bassin est en marbre. Visitez le Palais
épiscopal et la Pharmacie où se trouvent
300 vases peints d'après les dessins de
Raphaël et de Jules Romain .
Nous traversons Aecanati, où se trouve
un monument en bronze en l'honneur de
Notre-Dame de la Montagne; de cette pe-
tite ville , un aqueduc conduit l'eau à Lo-
rette.
Le pays que nous parcourons est déli-
cieux jusqu*^
MACERATA. — Hôtel : la Poste. —
Ville de 10,000 hab. Chef-lieu de la Délé-
gation ; elle est bien bâtie et contient une
université et quelques collèges. Parmi les
églises , on cite la Cathédrale , les Jé-
suites , les Bemabites et la Chapelle de
la Miséricorde , toutes ornées de bonnes
peintures et de marbres. LeThéâtret situé
sur la place, est un noble édifice, construit,
ainsi que la cathédrale, par le chevalier
Morelli.
TOLENTINO. — Hôtel : la Poste. —
Petite ville bâtie sUr la Chienta , et qui
n'offre rien de remarquable. En sortant de
cette ville, on entre dans les Apennins, au
milieu desquels on voyage' jusqu'aux ap«
proches de Poligno.
En remontant le cours de la Chienta on ga-
gne Ko/ctmar a,villagesituédans une vallée
couverte de superbes chênes. Ici la plaine
' Digitizedby Google
642
BOUTE 465. — DE BOLOGNE A HAVENNE.
cesse , et Ton monte continuellement jus-
qu'au passage étroit de Serravalle.
Serra VALLE est un gros bourg qui sé-
pare la Marche d'Ancdne de rOmbrie; il est
resserré par deux montagnes qui sont à
peine éloignées Tune de Tautre de 500
mètres. On y voit les ruines des murailles
et des portes d*un château bâti par les
Goths. A Co/ Ftori/o, qu'on trouve bientôt vue : c'est là qu*est
après avoir dépassé Serravalle , le chemin! FOLIGNO {v. route 461).
est creusé dans le rocher et forme un demi-{ De Foligno à Rome, v. aussi r. 461
cercle d'environ 2 milles d'étendue. — I
Cet étroit passage est surtout périlleux
dans le temps des neiges.
En sortant de cette espèce de gorge, b
route n'offre qu'une continuité de montées
et de descentes au milieu d'une nature sas-
vage.
Bientôt après avoir franchi ces mont»- '
gnes , une belle vallée se présente à noiR
ROUTE 46S.
DE BMiOGHTE A WLAinEBfNmf
Par Faenza, ^2 1. 6 postes.
De Bologne à Faeuza (v, route i6i)«
5 p. 1/2.
De Faenza , une route nouvelle , incli-
nant vers le N.-E. conduit en 2 p. 1/2 à
Ravenne. K gauche, sur l'ancienne route,
nous laissons
LUGO, ville d'environ 10,000 hab.
Elément sur notre gauche, se trouve Fu-
ùgnano, patrie du musicien Corelli et du
poète moderne Vincent Monti.
Ensuite nous traversons Bagnacavallo;
bientôt après quelques petits villages et la
rivière Montone dont nous suivons le cours
jusqu'à
RAVENNE (Ravenna). — Hôtel : la
Spada. — Ville très ancienne et très flo-
rissante sous le gouvernement des Exar-
ques, et n'ayant aujourd'hui que 16,000
hab. Cette ville est un muséum de mosaï-
ques , de marbres orientaux et de sarco-
phages.
Parmi les monuments religieux, on doit
visiter la Cathédrale^ édifice admirable du
xiv« siècle , mais moderne. Dans l'inté-
rieur, la nef centrale est supportée par des
colonnes gracieuses de marbre antique.
Les deux chapelles sont peintes à fresque
par le GuidCy dont on voit aussi un superbe
tableau l'eprésentant Moïse qui fait pleuvoir
la manne. L'ancienne chaire ou jubé , un
siège d'ivoire et le calendrier pascal , sont
trois objets d'antiquité chrétienne qui mé-
ritent d'fitre remarqués. Les antiqniim
verront avec plaisir un grand nombre de
pierres sépulcrales trouvées dans les fouilles
qu'on a faites pour réparer ce temple,
maintenant rangées avec ordre dans obc
cour.
L'ancienne église Saint-Vital est IB
bel octogone soutenu par des colonnes ei
marbre grec, et orné de porphyres, de ■»•
saïques et de bas-reliefe superbes , dâiiis
de l'ancienne magnificence de Ravenoe.
On voit dans la sacristie le Martyre de saint
Vital, peint par le Baroche ; on remarqni
en outre la bibliothèque et l'infirmerie di
monastère, et dans le jardin le tombeaade
Galla Placidia.
V église de Saint-Jean-Baptiste, cons-
truite par Placidia , a été réparée dans k
goût moderne. On y voit 2i colonnes anti-
ques, des morceaux de porphyre , de tctI
antique, et l'ancien pave d'une chapelle en
mosaïque du iv« ou v« siècle.
V église de Saint - Apollinaire est
soutenue par 2-i colonnes de marbre grec,
apportées de Constanlinople ; l'autel est
enrichi de porphyre , de vert antique et
d'albâtre oriental. La tribune, soutenue par
i belles colonnes de marbre noir et blanc,
est ornée des plus précieuses mosaiïques.
A Sainl'Romuald est une précieuse
Annonciation du Guide , un saint Nicolas
de Cignani , un saint avec un ange qui
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BOUTB 469. — DE BOME A PESABO.
613
chasse le diable, du Guerehin^ et dans le
réfectoire le tombeau du Christ, par Va-
sari.
On remarque, daos Sainie-Marie-du-
Port, le Martyre de saint Marc, peint par
Palma le vieux. Dans une des rues de
cette ville, on voit le tombeau du Dante, et
non loin de là la maison dans laquelle lord
Byron écrivit ses tragédies et une partie de
ses poèmes.
Dans les palais Rasproni et Spreli
sont différents lableaux du -Guide, Au Ba-
rocAe et du Guerchin. La place princi-
pale est ornée de deux colonnes de granit
fort élevées, d'une belle statue de Clément
VII en marbre blanc , et d'une autre d'A-
lexandre VII, en bronze , mais d'un mau-
vais goût. A 1. mille environ de la ville se
trouve le magnifique mausolée élevé &
Théodoric, maintenant Sainie-Marie-de-
la-Rotonde. — La Bibliothèque est riche
de 40,000 vol et de 700 manuscrits.
On visitera le Muséum des Antiques.
A un mille de Ravenne est la Pineta
(forêt de pins), tant vantée dans l'anti-
quité.
ROUTE 466.
DE ROnE A CrriTA-VECCHIA,
7p.;U L (v. r. 462).
ROUTE 467,
DE ROinUB A VITISRBE ,
6 p. 4/4, ^ 5 1. (t?. r. 460 et lisez en sens inverse).
ROUTE 468.
DE Rom: A AivconrK,
Par FoLïGNO et Lorettb, 24 p. , 48 1. (v. r. 464 et lisez en sens
l'inverse).
ROUTE 469.
de ROnc: A PESARO,
Par FoLiGNO et Fano, 24 postes 1/2, 49 lieues.
De Rome k Foligno {v. route
Cantiaoo.
Ip.
461).. 13 p,
Cagli.
3/4
Ponte-Centisimo. 1
Acqualunga.
3/4
Nocera. 1
Fossombrone.
1
Gualdo. i
Calcinelli.
1
Sigillé. 1
Fano.
1
Scheggio. 1
Pesaro.
4
dbyGoogk
611
BOUTE 472. — DE ROME A NAPLBS.
De Foligno , la roate suit une directioû
N. et traverse ane contrée assez ondulée ,
coupée de plaines et de inontagnes formant
des ramifications de la chaîne centrale de
TApennin. Deux heures après avoir quitté
Foligno , nous traversons
NOCERA , qui n'est connu aujourd'hui
que par ses bains et par une source d'eaux
légères, célèbres par ses qualités médici
nales et doucement purgatives. — Après
avoir laissé Cantiano^ on passe le Mé-
taure sur un pont d'une grandeur prodi
gieuse , appelé Ponto-Grosso , ouvrage
digne des anciens Romains.
GAGLI est une petite ville bâtie par les
Romains , au pied du Mont-Frelano : ici
on voit le Passa délie ScaUtte , ou Pas
des Edielles. Nous suivons toujours depuis
Rome j la Voie Flaminienne , jusqu*4
FOSSOMBRONE. — Hôtel : la Poste.
— Petite ville , située à peu près au mfirae
endroit que l'ancien Forum Setnpronii ,
qui n'a de remarquable que le beau pont
moderne , très grand et d'une seule arcbe,
sur le Métaure , et quelques traces d'an-
tiquités. On y voit les ruines d*un Uiéâr
tre , un beau pavé en mosaïque dans fa
maison Passonei , et dans la Cathédrale,
de bonnes peintures et diverses inscrip- :
lions. On y travaille très bien la soie. La
roule continue k suivre la rive gauche da
J!f6/a»re jusqu'à Fano. Ensuite , coupant
brusquement à gauche , elle suit le liUo(raI
jusqu'à
PESARO. (v. page 639).
ROUTE 470.
DE ROns: À SFOIiETTE ,
Par Narni, ^0 p. ^2, 2^ 1. (v. r. 464 et lisez en sens inverse).
ROUTE 471.
DE ROmE A BOIiO€l]RnB ,
Par Foligno et Pesaro, 55 postes, 70 lieues.
De Rome à Pesaro (v, route 469) , 24 postes 4/2.
De Pesaro a Bologne (v, route 464) , 40 postes 4/2.
ROUTE 472.
DE ROHE A IVAPIiES 9
(Irt route)
Par Terracine et G apode, 20 postes 4/4.
De Rome à la Torre di Mezzavia. 1 p. 1/2
Albano. 1
Genzano. 5/4
Velletri. i
Cisterna. 1
Torre de' Tre-Ponti. 1 i/2
Bocca diFiume.
Mesa.
Ponte-Maggiore.
Terracina.
Fondi.
Un.
i,-
Digitized
byGoogk
ROUTE 472. — DE BOME A NAPLBS*
6iS
MoladiGaeta.
Carigliano.
Sla-ÀgaUia.
Sparanisi.
Capaa.
Aversa.
J<APLBS.
De CAPOUE , le voyageur pourra pren-
dre le chemin de fer jusqu'à Naples , pas-
sant par Coserta et Àccera.
COMlfUNICATIONS.
De Rome k Frascali. 1 p.
De Frascati à Albano. 1
DeCapoueà Naples, par Gaserta. 2 3/4
Nous sortons de Rome par la porte St-
Jean , appelée autrefois porte Celimonta-
na, et nous entrons sur la Voie Appienne,
rouie aujourd'hui triste et solitaire , sur la-
quelle on rencontre cependant de nom-
breuses ruines , particulièrement des dé-
bris d'aqueducs et de monuments funérai-
res, ce qui au reste n'égayé point le
chemin. A 1 poste 1/2 de distance, on
entre à
TORRE Dl MEZZAVIA . ainsi nommé
parce que cet endroit se trouve en effet
au milieu de la route qui est entre Rome
et Albano. Là , laissant à gauche le Châ-
teau Gandolphe , endroit où les papes ont
coutume de séjourner pendant la nelie sai-
son, nous nous approchons du lieu où s'é-
leva jadis Àlba-Longa ; nous donnons un
coup^'œil à un monument antique appelé
le Tombeau dTAscagne , et nous entrons
immédiatement dans la petite ville d'
ALBANO, de 5,000 hab., qui tire son
nom du joli lac voisin. Cette situation n'of-
frant rien de remarquable, nous nous trans-
porterons h
GENZANO (CinUana), village situé à
côté du lac de Némi (Aricinium , Lacus
TrivioRt Spéculum Dianœ). En nous
écartant un peu de la route , nous pouvons
visiter
CIVITA-LAVINIA (vulgairement appe-
lée Civila délia Vigna] , petit château sur
remplacement duquel s'éleva jadis la ville
de tanurio , patrie d*Antunin le Pieux ,
et de ce Milan qui tua Claudius. La sta-
tion suivante nous introduit dans
VELLETRl {Velitrœ). Hôtel :!a Poste.
Autrefois capitale des Volsques , et pa-
trie de l'empereur Octave Auguste. Cette
petite ville fut le séjour favori des empe-
reurs Tibère , Nena , Caligula et Othon ,
qui y possédaient de magnifiques maisons
de plaisance. — L'aspect de cette ville de
12,000 hab. est très pittoresque. On vi^
sitera le Palais public , celui de lérnee/-
lotti , qui a de beaux jardins et de riches
points de vues : c'est ici qu'était autrefois
le célèbre Musée Borgiano , faisant partie
maintenant du Musée Bourbonien à Na-
ples. A 9 milles environ , vers les monts
Sabins » se trouve
CORA , ville des Volsques. — Visiter les
Murs CyelopéenSt et les restes du Tem-
ple d'Hercule et de Castor et Pollux. —
Reprenant la grande route, nous atteignons
bientôt
TORRE DE TRE-PONTï , où Ton com-
mence à apercevoir les Marais Pontins ,
dont la longueur est d'environ 24 milles ,
sur 6 de large. C'est sur ces marais que
l'on a constniit fa Linea Pta, nouvelle
route qui rend beaucoup plus commode et
plus court le voyage de Rome à Terracioe.
Au commencement des Marais Pontins,
on rencontre
SEZZE {Suessia Pometi). Ville que tra-
versa saint Paul pour aller à Rome. On y
voit quelques restes du temple consacré à
Saturne Fugitif, et un beau tableau de
LanfranCy qu'on conserve dans l'église
des Franciscains. Pour aller de Torre de*
Tre-Ponti à Bocca di Fiume , on traverse
le canal sur un beau pont de marbre ,
et on arrive ensuite en très peu de temps
à Terractna.
TEBRACINE (Auxur chez les anciens).
— Hôtel : Royal. — A été fondée parles
Volsques. Elle est située sur une élévation
et se voit d'assez loin. Terracine se ressent
beaucoup de la funeste influence des ma-
rais voisins. Théodoric y eut un palais dont
on montre encore quelques restes. — Sur
l'emplacement occupé actuellement par la
cathédrale, s'élevait jadis le temple de
Jupiter que Virgile désigne sous le nom de
Jupiter Auxurus. Il y a un portique sou*
tenu par de fort belles colonnes, et au-
dbyGoogk
646
BOUTE 472. — DE BOME A NAPLES.
dessous , on remarque un grand vase de
marbre blanc , orné de très beaux bas- re-
liefs. Dans réglise, on conserve aussi un
précieux fragment d'une antique mosaïque.
Le palais que Pie VI y a fait construire est
digne d'attention par sa belle architecture
et par les heureuses dispositions de Tinté-
rieur. — De l'ancien port de Terracine , il
ne reste plus que les anneaux auxquels on
amarrait les navires. — Pop. 9,000 hab.
A l'extrémité occidentale des Marais
Pontins , près de la Tour d'Àstura , qni
tire son nom du fleuve qui, en cet endroit,
se jette dans la mer, était autrefois le pe-
tit port où Gicéron s'embarqua pour aller
à Formio , sa maison de campagne^ le ro^
me jour qu'il fut assassiné. A 6 milles N.
0., sur le rivage de la mer, s'élève la pe-
tite ville de
NETTUNO, célèbre dans l'antiquité
par les temples de la Fortune , de Vénus
et d'Esculape , et par les palais qu'y pos
sédaient les empereurs romains. — Ce fut
dans cette ancienne cité qu'on décoavrit
les statues d'ipoi/on et du Gladiateur
mourant. — Le voyageur ne doit pas ou-
blier de visiter dans les environs les villas
Albani , Doria et Orsini. — Ne quittons
pas cette contrée sans visiter, à quelques
milles 0. de Terracine , celle Péninsule
formée par un haut promontoire , appelé
aiyourd'hui Monte- Circello , ou Cap de
Circé , sur lequel se trouve la ville de
San-Felice. C'était là que s'élevait le pa-
lais de la Fille du Soleil , et les tristes
prisons où Ulysse . et ses compagnons fu-
rent enfermés après leur métamorphose.
ToRRE DE CuNFiNi, qu'on rencontre un
peu au-delà de Terracine , est le dernier
village du territoire de l'Eglise. Près de
là est le Portello, premier endroit apparte-
nant au royaume de Naples. Dans ce vil
lage est la douane de frontière. Laissant
à gauche Monticello, village de 4,iOO hab.
on trouve, avant d arriver à Fondi, la grotte
dans laquelle 5èjan sauva la vie h Tibère,
selon Tacite. A peu de distance de là ,
s'étend sur la droite le lac de Fondi {La-
cusFundanus).
FONDI (Fundi) est une petite ville de
4,700 hab. qui appartint jadis aux Ârunci.
Au xvie siècle, Ferdinand, roi d'Aragon,
en fit présent à Prosper ColoDua. On pré-
tend que là partie inférieure des murs de
celte ville esf antérieure à la fondation de
Rome. Les voyageurs y visiteront avec
plaisir la chambre dans laquelle étodiait
saint Thomas d'Aquin . Les vins du mont
Cœcubi (tel était le nom que les Romains
donnaient aux montagnes des environs de
Fondi), avaient chez les anciens une répa-
lation qu'i s conservent encore aujourd'hui.
De Fondi on s'arrête à Itri, village d'en-
viron 500 hab., situé sur une roche ent<m-
rée d'agréables collines. Là exista jadis
Mamurra , ville latine citée par Horace ;
on y voit encore les reste» de murs cyclo-
péens , débris d'un temple antique et d'uo
mausolée. A une petite distance, à droite,
s'élève une tour qui passe pour le tombean
de Cicéron
Avant d'arriver à Mola , on aperpoit le
golfe et la ville de Gaële, ainsi que les fies
d'Ischia et Procida.
MOLA DI GAETE est une petite ville
de marché avec 2,000 hab. , située au
fond du golfe do Gaëte. Elle est bâtie sur
les ruines de l'ancienne Foi mia dont parie
Horace, qui compare ses vins à ceux de
Falerne. Cette ville ne possède pas de
port, mais elle est peuplée debeau<^oupde
pêcheurs.
Castellone, village qui se. trouve k
notre droite , sur la route de Gaëte , est
considérée comme étant le Pormiaman
de Cicéron.
Toute cette partie de la route depuis
Mola, qui n'est pas celle que nous suivons
pour aller à Naples, est cou^erie de ruines
antiques jusqu'à 5 milles, où se trouve
GAETE. Cette ville fut fondée par Enée
en l'honneur de Cajeta , sa nourrice. C'est
aujourd'hui une forteresse importante. La
ville est bien bâtie, bien peuplée , et con*
tient environ 10,000 âmes Sur le som-
met du Corvo s'élève la tour appelée Ttmr
de Roland , qui est l'ancien tombeau
de Lucius Munalius Plancus. L'antiquaire
pourra encore visiter une autre tour appelée
Latratina , qu'on croit avoir été un temple de
Mercure. Voyez dans le château le tombeau
du célèbre connétable de Bourbon » tué
en 1527 à la prise de Rome. La cathédrale,
dédiée à iaint Erasme, possède dans sou
dbyGoogk
BOUTE 4-73. — DE BOME A RAFLES.
647
baptistère un monument antique et singu-
lier tant par sa forme que par les bas>re-
liefe dont il est orné. On y remarque , en
outre , un beau tableau de Paul Véronèse,
et l'étendard offert par Pie V à Don Juan
d* Autriche j généralissime des armées chré-
tiennes contre les Turcs, qui furent défaits
à Lépante. Le port est encore aujourd'hui
tel qu'il était anciennement.
Gaëtesera célèbre dans l'histoire pour
avoir servi de refuge au Pape Pie IX pen-
dant la révolution romaine de 18i9.
En sortant de Mola, et au-delà des ruines
que nous avons indiquées, s'étend le fleuve
Garigliano (£trû),qui sépare leLatium de la
Campanie. On traverse ce fleuve sur ub
magnifique pont de fer. Là on quitte lavoi>
Àppienne , qui se prolonge sur le rivage
de la mer jusqu'à l'embouchure du Vol-
turno (VuUumus). Ens'avançantversSt-
Agata , on remarque à gauche la ville de
Sea6i{Sues8a Àrunca), la plaine deCari-
nola (Caliniom) , et le mont Massico , cé-
lèbre par ses vins si vantés par Horace.
Saint-Agata est un village dans lequel
on voit les restes d'un magnifique amphi-
théâtre qui appartenait à Mintume. Avant
d'arriver à la station suivante , on passe le
VoUurno sur un superbe pont.
CAPUA (Capoue) , distante d'un mille
environ de la célèbre Capoue, où Annibal
alla chercher un funeste repos après la ba-
taille de Cannes. La moderne Capoue ren-
ferme aujourd'hui 7,000 hab. et quelques
restes d'antiquités. La cathédrale est or-
née de colonnes tirées de monuments an-
tiques, de bons tableaux par Solimène et
d'une riche sculpture par le Bemin. L'é-
glise de V Annonciation mérite d'être vi-
sitée. L'extérieur est simple, mais élégant.
Les fortifications modernes ont été cons-
truites d'après les plans de Vauban.
AYERSA, petite ville reconstruite en
iOr»0 parle normand Renulfo, L'église de
VAnnonciade et celle de Sainte-Marie^
deS'Anget renferment chacune un beau
tableau de Solimène. On admire dans cette
ville la Casa de Pai%i (maison de fous),
établissement philantliropique du plus haut
intérêt.
Deux milles plus loin, nous trouvons le
gros bourg de
Saint-Elpidio. jadis ville delà Campa-
nie , qni se nommait Afclla. — Populat,
S,400hab.
Une belle route neuve nous conduit en-
suite au bourg populeux de Capo di Chino^
et de là à
NAPLES (». route 47i.
ROUTE 473,
DE ROUIE A BTAPIiES ,
^mt route)
Par PiPEBNO, ^8 p. 5/4.
De Rome à Torre di Mezza via.
Marino.
Fajola.
Velletri.
Sermonela.
Casenuove.
Pipemo.
Marusti.
Terracine.
De Terracine à Naplcs (v. route
précédente). 9
p. 1/2
3/4
1/S
On sort de Rome par la porte St.-Jean.
Le premier lieu que. nous rencontrerons
sur cette route se nomme Marino Valmon-
tone, gros bourg élevé dans une jolie situa-
tion , et dans le voisinage duquel on voit
beaucoup de jolies maisons de campagne.
En poursuivant notre roule au milieu des
montagnes, nous arriverons à Monte For-
tino , autre bourg de la province de Pales-
trine (Prœnesti), ville épiscopale, jadis ca-
pitale des Eques , qui est à 2 lieues de
distance sur notre gauche, et où il s'es
formé un petit lac de 1 30 pieds de circont
férence sur 27 de profondeur.
Digitized by VjOOQIC
648
BOUTE 474. — DE ROME A NAPLE9.
Un peu plus loin , le clicmin se divise
en deux branches; nous prendrons celui de
gauche, qui nous introduira dansBasciano,
village de quelque importance ; puis, don-
nant un coup d*œil en passant à la villa
Scrmoneta, nous arriverons à la petite ville
de Sezze , que nous avons déjà citée, et
nous monterons immédiatement k Piperno
(Pryvernum)t ville véritablement sauvage
que nous nous hâterons d'abandonner pour
descendre dans les riantes plaines adja-
centes. Cette même route nous conduira ^
Ponte-Maggiore , où finissent les maraU
Pantins , et ï Terracine , d'où nous sui-
vrons jusqu'à Naples la route précédente.
ROUTE 474.
DE ROME A HTAPIiES,
(Siae route)
Par Civita-Vecchia , 7 postes -1/2.
Voyage jusqu'à Civita-Vecchia par les
omnibus, prix 2 scudi, trajet en 8 heures.
— De Civita-Vecchia à Naples, par les stea-
mers des diverses compagnies quis'arrâtent
à Naples; prix 55 f . et 55 f.; trajet, environ
2i h. Cette voie est celle que suivent mam-
tenant tous les voyageurs. Par là on évite
les tristes Marais pontins et on trouve une
grand économie de temps et d'argent.
ROYAUME DES DEUX SICILES.
ROUTES, POSTES , AUBERGES.
On ne trouve guère de chevaux de poste
que sur les grandes voies qui de Naples
conduisent à Rome, à Chieti, à Avcliino et
à Reggio , en Calabre. Les auberges , ex
cepté dans les grandes villes, sont , en gé-
néral , mauvaises et souvent malpropres ,
mais peu chères.
MONNAIES.
On compte dans le royaume de Naples
par ducati à 100 grani.
Monnaies d'or.
Pièce de 6 ducats vaut en ar-
gent de France. 27 f. 00 c.
— de 4 ducats ou j:;m/o/c. 17 72
— de 2 ducats ou scçM m. 8 86
— de3 ducats ou ©«ce/ffl. 13 i
Monnaies émargent.
Ducat vieux. 4 40
Pièccde12carlini. 5f.00c.
Ducat de 10 carHnià 100 grani. 4 25
— de2carlini. 0 85
— de 1 carlino. 0 42
NAPLES.
En arrivant à Naples par la vapeur , le
voyageur jouit d'un ravissant panorama. Une
heure ou une h. 1/2 se passe avant qu'il
soit permis aux voyageurs de débarquer ;
pendant ce temps , votre passeport et vos
bagages seront soigneusement examinés;
les livres surtout sont l'objet d'une sur-
veillance particulière.
Du débarcadère , une vetura da nolo
(fiacre), vous coûtera , pour vous conduire
à votre hôtel , pour 2 personnes , 3 pauls.
Du steamer pour aller à terre , avec le ba-
gage, 1 paul 1/2 par personne.
Du moment où vous débarquez jusqu'à
celui où vous quittez Naples, votre montre,
votre bourse et votre foulard doivent être
rais en lieu de sûrelé , car les filous de
Naples sont les plus adroits de l'Europe.
Hôtels : Délie Crécelle, faisant face à U
baie; — Délia Vittoria, ayant d'un côté U
baie et de l'autre la villa Reale (jardin
royal) ; c'est un vaste établissement où l'on
trouve une belle collection de peintures
anciennes ; — de la Grande-Bretagne , en
face de la villa Reale ; — des Etrangers ,
belle vue sur la baie ; — de Belle-Vue ;
— de New-York ; — de Rome ; — de
Russie ; — du Commerce ; — de Genève ;
dbyGoogk
ROLTTE 471. — DE ROME A NAPLES.
6i0
la Speranza ; — la Croix de Malle, dans
TArgo del Caslcllo, etc. (place du château).
On paie, dans les hôtels de premier ordre,
déjeuner au Ihé ou au café avec pain et
beurre, 2 pauls ; avec des œuis, 3 pauIs;
à la fourchette, 8 pauls. — Dans les grands
hôtels il n'y a pas de table d'hôte ; un dîner
dans son appartement coûte de 10 à 12p.
Notions Histofuques. — L'origine de
Naples est si ancienne qu'elle se perd dans
la nuit des temps, et qu'elle est enveloppée
dans les fables de l'antiquité la plus re-
culée. On s'accorde cependant à en attri-
buer la fondatiou à quelques Grecs fugi-
tife. Ce qu'il y a de certain , c'est que les
habitants de Cumes , jaloux de sa prospé-
rité croissante, la ruinèrent de fond en
comble , et qu'avant de porter le nom de
Neapoiis, elle avait celui de Parthenope
qu'elle tenait, selon Strabon, de la sybille
Parthenope et selon d'autres, du nom de la
fille d'un roi de Thessalie qui y conduisit
une colonie. Elle fut reconstiuile par les
mômes habitants de Cumes, et lorsqu'in-
nibal s^en approcha, elle n'était point la
sujette des Romains , mais leur alliée ; car
elle ne devint colonie romaine que sous les
empereurs.
Géographie et sfntistique. — Naples
{Parthenope, ensuite Neopo/ts), capitale
du royaume des Deux-Sicileset du royau-
me de NapIeSf chef-lieu de province , de
district et de canton , et située à 43 lieues
S.-E. de Rome, à 490 lienes S.-E. de
Paris , à 5 lieues O.-N.-O. du Vésuve ,
sous le 40o 51* de latitude N., et sous le
ilo 57' de longitude orientale du méridien
de Paris. — Ses jours les plus longs sont
de 15 heures; quand il estmidiàiVa-
ples, il n'est encore que 11 heures 13 mi-
nutes du matin à Paris. Naples est après
Londres et Pans, la ville la plus grande
et la plus peuplée de l'Europe ; elle a 20
milles de circonférence et contient 400,000
habitants. Elle est divisée en 12 quartiers:
St-Ferdinand, Chiaja .Monte-Calvario,
Àvocàta, Stella, St-Carlo alV Arena,
Vicaria, St-LoreMo, Sl-Giuseppe, Mag-
giora, Porto-Pendino ei Mercato . C'est
fa résidence du roi, le siège d'un arche-
Têché , d'une cour suprême de justice,
d*une cour civile d'appel, dont dépendent
les provinces de Naples, de Terra di La-
voro, de Principato-Citeriore, dePrm-
cipato-UUeriore, etc. Elle possède aussi
une cour criminelle, un tribunal civil et de
commerce.
Les rues de Naples sont en général étroi-
tes , mais régulières et pavées d'énonnes
dalles de laves, volcaniques; elles sont aussi
très bien éclairées. Les rues de Toledo et de
Villa-Iieale dans le quartier de Chiaja,
sont les plus belles et les plus fréquentées;
la rue de Toledo surtout offre une prome-
nade délicieuse qui a près de 2,000 met.
de longueur, et est bordée de beaux édifi-
ces. Cette rue est séparée d'un jardin ma-
gnifique érigé en 1779, et orné d'une
foule de groupes et de statues de marbre
d'une belle exécution, imitant les meilleurs
modèles antiques , comme le Gladiateur
mourant, l'Apollon de Florence, etc. ; c'est
le rendez-vous, toutes les après-midi, des
personnes riches qui viennent se prome-
ner en voiture. Mais c'est à l'époque du
carnaval que le Toledo est curieux et vrai-
ment pittoresque pour l'étranger. C'est le
1 7 janvier à la St- Antoine qu'il commen-
ce ; alors les piétons, les gens en voiture,
et les spectateurs placés aux balcons, se
font une guerre acharnée dans laquelle les
dragées , les fleurs et les oranges servent
de projectiles , que l'adresse des Napoli-
tains parvient à lancer jusqu'au quatrième
étage.
Les voitures et les chevaux sont à Na-
ples les principaux objets de luxe : la for-
me des voitures permet aux piétons de voir
les femmes élégantes qu'elles contiennent.
Les maisons de Naples ont en général
quatre ou cinq étages, sont bien bâties, et
ont des toits plats sen'ant de terrasse. Pres-
que tous les édifices sont garnis de balcons
couverts de fleurs et d'arbustes, ce qui
augmente encore l'obscurité des rues
étroites.
Panorama général de Naples .
PLACES (Largo). — Les places de Na-
ples sont nombreuses, mais peu spacieuses,
irrégulières, et entourées pour la plupart
d*édifices peu dignes d'attention.
Largo di Castello. Cette grande pla-
ce, de forme irrégulière, tire son nom du
650
ROUTE 474. — DE ROME A NAPLES.
Château-Neuf ( CasteUNuovo ) , qni en
est voisin. Elle est ornée de plusieurs fon-
taines avec jetsd*eau, parmi lesquelles se
distinguent celles appelées fontaine Medi'-
na et fontaine Giismana.
Largo Ste-Lucie. Cette place est si-
tuée dans la partie la plus agréable de la
ville, entre le Pmo-Fa/coi»e et TÂrsenal.
Elle sert de marché au poisson, et contient
une fontaine dont Dominique Auria fut
Tarchitecte. En laissante gauche le Casiel-
Nuovoy on arrive par la rue dePlutamène
khChiaja, Cette dernière n'est autre chose
que la rue qui, longeant la mer, conduit à
la grotte de Paurilippe.
Largo du Mont-Oltveto. Cette place
se trouve dans la partie la plus commer-
çante de la ville ; elle renferme une belle
fontaine avec jets d'eau, et est ornée de la
statue en bronze de Charles II.
Largo dello Spirito-Santo. Cette
place, Tune des plus belles de Naples^ est
située près de la rue de Tolède Elle se
distingue par un magnifique édifice semi
circulaire , orné de 26 statues, lequel fut
construit en Vhnnneur de Charles III.
Largo del Mercato (piace du Mar-
ché). Celle-ci est la plus grande de Na-
plesj et tire son nom du marché qui s*y
tient les lundis et vendredis. C'est là que
viennent affluer tous les approvisionne-
ments de la ville ; c'est aussi là que se font
les exécutions.
La place du Marché a été le théâtre de
la révolution de MasaniellOt dont on voit
encore la maison . Les grands événements
qui se sont passés sur cette place ont été
éternisés par les célèbres peintres Falco-
nif Fracamaro , Spartaro et Salvator
Rosa. Cette place , étant la plus animée
de toutes celles de Naples, est par consé-
quent le lieu le plus favorable pour juger
le peuple de Naples, et surtout pour étu-
dier le laaarone.
Largo di Palazzo (place du Palais).
Elle est située près du palais du roi ; à
côté est une église sous l'invocation de
Saint François de Paule, imitation du
Panthéon de Rome.
Palais et édifices publics. Le châ
tcau St-Elme. 11 s'élève immédiatement
au-dessus de la vUle, et parait destiné plu-
tôt è dominer la ville qu'à la défendre. Ses
fondements sont creusés dans les rochers»
et sa forme est à peu de chose près ecdle
d*un hexagone régulier. De ce château, U
vue s'étend sur tout le golfe, sur la ville
et sur le Vésuve , formant un riche pano-
rama. Â mi-côte de la verdoyante colUne
au sommet de laquelle il est élevé, on re-
marque l'ancienne Chartreuse de St-Mor-
tino , aujourd'hui maison des Invalides,
qui doit sa fondation à Charles , duc de
Calabre , fils de Robert ^ et à Jeanne, sa
fille. Peu de maisons religieuses renfer-
ment autant de richesses. On y tronve
d'excellentes peintures de Lanfrane, da
chevalier à*Arpin , du Caravage et de
VEspagnolet : un Christmort exécuté par
ce dernier est un véritable chef-d'œuvre.
Le Guide y a peint une Adoration des
Bergers, qui fait l'admiration de tous les
connaisseurs. Le cloître du couvent est or-
né de colonnes doriques et se distingue par
l'élégance de son architecture. La Char-
treuse de StrMarlin rivalise avec celle de
Pavie ; mais elle a sur cette dernière un
avantage immense, celui de h position, qui
est sans contredit une des plus belles qii'U
y ait en Italie.
Le Chateau-Neuf. Cette forteresse,
élevée sur le bord de la mer, et derrière la
résidence actuelle du roi, fut construite par
Charles l^ duc d'Anjou, sur le plan de la
Bastille de Paris. Ce château renfenne une
petite église dans laquelle on remarque un
beau tableau de la Vierge et de VEnfani-
Jésus. V arsenal et Vécole d^artillerù
que contient ce château, sont dignes d'être
visités.
Château de l'Œuf , qui forme une
presqu'île dans la mer , et commande et
défend le golfe.
Château Capuano, appelé aujourd'hui
Vicaria; c'est le siège des tribunaux stt>
prémes et l'ancienne résidence des rois de
Naples.
Château ou Tour del Carminb. Viea
édifice fortifié, qui s'élève sur la partie S.
du port.
Palais. — Palais de la Résidencb
Royale. Il est bâti à peu de distance de la
mer, et à l'extrémité de la rue de Toledo.
Cet édifice, un des plus beaux de Naples,
dbyGoogk
ROUTE 474. — DE ROME A NAPLES.
651
Ait élevé en 1600 , ptr le viee-roi don
Fernando Rui% de Castro, comte de Lé-
tnos, d'après les dessins de Tarchitecte
Fontana. Ce palais a près de 137 mètres
de longueur, 21 croisées de foce, et 3 por-
tes d'égale hauteur, avec des colonnes de
granit qui supportent les balcons. Trois
rangs de pilastres doriques, ioniques et co-
rinthiens, placés les uns sur les autres, et
couronnés d'une balustrade garnie de py<
ramides et de vases, avec un clocher por-
tant une horloge, forment la décoration de
U façade. L'escalier est grand, commode et
orné de deux statues colossales qui rcpré-
de plus initiés dans les arts et les sciences.
Palais Maddalene Un côté de ce pa-
lais a la vue sur la rue de Toledo. Il est
remarquable par son arehitecture.
Palais Berio. U s'élève sur la rue de
Toledo, et possède une superbe galerie de
tableaux. On y admire entre autres cho-
ses un précieux groupe en marbre, repré-
sentant Vénus et Adonis , œuvre de Ca-
nova.
Palais Samgro II appartient au prince
de St'Severo , et renferme une riche col-
lection d'objets antiques et curieux.
Palais Cellahare. Il est bâti près du
sentent le Tage et VEbre, Les apparte- jardin de Villa Reale, et se fait remarquer
ments sont en général meublés avec autsint
de magnificence que de goût, et décorés de
très bonnes peintures de Raphaël, de Ca-
mucdnit etc.; mais la plus belle pièce du
palais est la salle des vice-rois, où senties
Portraits de tous ceux qui ont gouverné
Etat de Naples. Au premier étage, le long
de l'aile qui regarde le midi, il y a une su-
perbe terrasse pavée de marbre, embellie
de plates-bandes et ombragée de berceaux,
d'où Ton domine le Vésuve et une partie
du golfe et des environs. On voit au rez
de-chaussée , dans les vastes bâtiments
de cet édifice , d'un c^té , Timprimerie
royale et la fabrique de porcelaines, qui
Îj sont travaillées dans le meilleur goût ; de
'autre côté, vers le midi, la Fonderie de
canons » et la Dantna , espèce de petit
port , où sont les barques du roi. En sor-
tant de ce palais, on remarque une grande
statue de marbre , appelée le Giganle,
trouvée à Pou%%oles du temps du duo de
Médina : c'est un Jupiter en forme de
therme. La place du palais est ornée de la
jolie église de St-Françoi$ de Poule , et
de deux palais élégants.
Palais de Gapo di Monte, situé sur une
jolie colline près de Naples , rarement
habité par la famille royale.
Palais ARCHIÉPISCOPAL, près de la ca-
thédrale , contient de belles fresques par
Lanfranc
AlrergoReale de Poveri. C'est l'é-
difice le plus vaste de Naples; il a été cons-
truit en 1755 sur les plans de Fuga; les
orphelins des deux sexes y apprennent,
non seulement des métiers, mais ils sont
par ses délicieux jardins.
Le palais des Finances , ceux des fa-
milles Pignatelli, Doria, Spinelli, Sti-
GLiANO, Cavalcante, Dentici, Garaffa,
Tarsia, et autres , méritent tous plus ou
moins d'être visités par les amateurs des
beaux*arts.
Monuments religieux — Naples ren-
ferme plus de 200 églises, dont les plus
curieuses sont :
La Cathédrale ou le Dôme. Cette église
est dédiée à St Janvier , protecteur de la
ville de Naples, qui y fut décapité, et dont
le sang, recueilli jadis par une dame, est
exposé au public les 16 mai, 10 septem-
bre et 16 décembre. Ces trois époques
étant considérées comme solennités ex-
traordinaires, le sang s'agite et bouillonne
dans le vase qui le contienif lorsqu'on
l'approche de la tête du saint , qui est
conservée dans un tabernacle On
prétend que cette église avait été construite
par Constantin le Grand , sur l'empla-
cement où existait jadis un temple d'Apol-
lon. Ce temple est le plus vaste et le plus
riche de Naples ; son architecture est go-
thique ; sa principale entrée est ornée de
deux colonnes de porphyre , et l'intérieur,
do 110 colonnes de granit égyptien, restes
de l'ancien temple d'Apollon. Dans une
chapelle souterraine, richement décorée,
on conserve le corps de St Janvier. Dans
l'église, examinez, à droite du matUre-au-
tel, quatre peintures, par Giordan, et sur
la fenêtre opposée, quatre autres par Soli-
mène ; remarquez surtout une Ànnoncia'
(ton, de Pierre Perugino. Les peintu-
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652
ROUTE 474. — DE ROME A NAPLES.
res du plafond de la nef principale sont
par Santa fede^ et les portraits, par Jean
Vincent. Parmi les moDuments ou mau-
solées, OD remarque celui à* Innocent IV
qui mourut à Naples en 1251; celui du
cardinal Caracciolij d'un beau travail;
ta statue du cardinal Olivier Caraffa ,
attribuée à Michel- Ange ; sur celui
iV Andréas de Hongrie , mari de la
reine Jeanne 4^ , ou lit l'épitaphc sui-
vante :
Andréa Neap. Joannœ uxons dolo
et laqueo necaius.
L'église de Ste Restitue tient à la ca-
thédrale. Le plafond a été peint par Luc
Giordan^ la coupole, par Lanfranc; le ta
bleau représentant 5^ Janvier sortant de
la fournaise, est de V Espagnole t.
Santa Maria del Carminé. Cette église
renferme un monument sépulcral fort sim-
ple élevé à la mémoire des infortunés Con-
radin de Souabe et Frédéric d'Autriche,
décapités devant cette église en 1S68. Le
clocher de ce temple est le plus élevé qu'il
y ait à Naples.
Ste-Clairc. Cette église est une des
plus élégantes de Naples : on y remarque
un sarcophage antique.
St-Paul Majeur. Cette église est ornée
de colonnes qui faisaient partie d'un tem-
ple de Castor et Pollux.
St-Giovani-in-Carbonara des Augus-
tins] là se trouve le mausolée du roi La-
disliu, qui s'élève jusqu'à la voûte; et
dans une belle chapelle, les tombeaux de
Jean CaraccioH , favori de Jean II , et
ceux d'autres CaraccioH : celte église ren-
ferme en outre un tableau de Vasari.
L'Incoronata. Elle renferme de belles
fresques de Giotto qui sont regardées com-
me les mieux conservées qu'il y ait de cet
artiste.
La NuNZiATELLA. Ccttc église s'élève
fiur la colline de Pii%o Falcone ; elle est
ornée de marbres précieux et de stucs do-
rés d'une grande richesse. La voûte a été
peinte par François de Mura d'une ma-
nière très distinguée.
St-Philippk-Nêri. On y admire des
tableaux du Guide , de Pierre de Cor-
tonCy de Carrache^ ùeSolimène, et sur-
tout aoe fresque représentant Jésus qui
chasse les marchands du temple , chef-
d'œuvre de Luc Giordan. La sacristie de
cette môme église possède plusieurs ta-
bleaux de grands maîtres.
Ste-Marie-des-Anges desThéattns.
Elle est située à peu de distance de la
Nuniiatellaf et a été bâtie sur les ruines
d'un temple de Mercure. Massîmo , Jor-
daens et Vaccaro l'ont embellie de leurs
ouvrages. Les plafonds sont peints par
Lanfranc.
Sainte-Lucie. Petite église dont la
fondation est attribuée à une nièce de
Constantin.
Ste-Marie de Pie di Grotta. Elle est
située à l'entrée de la Grotte du Pausi-
iippe, et possède une image de la Vierge,
dont on célèbre annuellement la fête le 8
septembre, avec la plus grande solennité.
La cour assiste à la procession.
Ste-Trinité-Majeure. Elle appartient
aux jésuites. C'est une des belles églises
de Naples. On y remarque surtout la cha-
pelle St'Ignace, qui renferme des statues
de Cosimo, et une fresque admirable de
Solimène.
Les Saints-ApOtres. Ce temple est
d'une antiquité très reculée; il fut rétabli
par Grimaldi. C'est une des plus riches
et des plus somptueuses églises de Naples.
Les fresques dont elle est ornée sont de
Lanfranc , de Giordan , de Benasca de
Turin et de Solimène. Le tabernacle qui
s'élève sur le magniOque maitre-autel cons-
truit par Fuga , étincelle de pierres pré-
cieuses.
L'ÂNNUNZiATA.Cetteéglisea été recons-
truite en 1782, avec une grande magnifi-
cence.
St-Louis du Palais. Couvent de mi-
nimes. L'église est fort belle et contient
de bonnes peintures par Giordan.
St-Sauveur , construit sur le plan de
St-Pierre de Rome, est un temple très re-
marquable. Le plafond a été peint parlât»-
franc et réparé par Matteis. Cette église
possède des tableaux de Solimène, de Lue
Jordan, du Dominiquin , de Raphaël^
d'Annibal CarrachCf et des statues d*an
grand prix.
Le plafond de l'église de S ainte-Mame-
Neuye a été peint par Santafede ; c'est
dbyGoogk
BOUTE 471. — DE ROME A NAPLES.
653
un chef-d'œuvre : VaHiste a représenté
l'Assomption de la Vierge ; le tableau où
est peint Jésus sur la croix, avec la Sle
Vierge, la Madeleine et saint Jean, est de
Marco de Sienne ; on voit sous Porgue
deux enfants qui sont, dit-on, les premiers
essais du Giordariy qui n'avait que huit
ans lor^u'il les peignit.
Nous citerons encore l'église de l'As-
CENSiON , sur la voie de Chiaja, où I'od
admire une superbe toile de Paul Vero-
nèse.
Visitez le réfectoire du couvent de St-
Laurent, salle immense, et Saint- Jac-
ques DES Espagnols, où se trouve un ta-
bleau par André delSurto. N'oubliez pas
non plus l'église Ste-Marie del Monte
Oîiveio, où est un ancien sépulcre dont
les figures sont autant de portraits de sa-
vants illustres.
Dans les faubourgs , on va voir St-Sé-
vère, Ste-Marie de la Sania^ St-Gen-
naroal Cimetero, Ste-Marie de la Vita,
par où l'on descend dans les fameuses
Catacombes.
Saint-Jasvier-des-Pauvres. — On y
voit un des plus anciens monuments de la
primitive Eglise : ce sont des catacombes,
qu'on appelle le Cimetière de Sain:- Jan-
vier. Ces catacombes sont fort supérieures
à celles de St-Sébastien de Borne. Elles
sont creusées dans le roc , et divisées en
trois étages. Chaque étage a plusieurs voû-
tes parallèles assez étendues. On trouve,
en entrant , une petite église entièrement
creusée dans le roc , au milieu de laquelle
est un autel en pierre , et derrière cet au-
tel , un hémicycle avec une chaire et dos
banquettes , le tout taillé dans le roc vif.
Etablissements publics et de bien-
faisance. — Outre son précieux Musée
et son Université j Naples possède cinq ou
six écoles secondaires , 55 écoles primai-
res, et près de 1,600 écoles publiques;
S écoles militaires , une académie nautique,
une école vétérinaire , un observatoire , un
jardin botanique , des collections d'histoire
naturelle , plusieurs sociétés savantes dont
la principale est l'ylcadémte bourbonien-
ne ; et plus de 60 établissements de bicn-
ftisance , parmi lesquels se trouvent 1 1
grands hôpitaux , 8 civils et 5 militaires.
Le plus remarquable de tous ces établisse-
ments est sans contredit le
Palazzo degli Studi. (Palais des Ettt-
des) , situé dans Largo délie Pigne. — Ce
magnifique édifice, commencé en 1587,
d'après les dessins de Giulio Cesare Fon-
tana , renferme aujourd'hui le musée; une
bibiothèque et l'académie des beaux-arts.
Musée Borbonico. — Cette collection
renferme tout ce que Naples a de plus rare ,
de plus curieux et de plus précieux en objets
d'art et d'antiquité. En entrant par la gran-
de porte, on trouve au rez-de-chaussée.
La ColUction des ancienr^es peintu-
res trouvées à Herculamtm , Pompei et
Slabia , dont le nombre se monte à â,000
environ.
La Collection des sculptures ancien-
nes trouvées à Rome, Herculannm el
Pompeï, etc., riche d'un grand nombre
de statues précieuses , parmi lesquelles on
remarque deux statues équestres ; l'une re-
présente Marcus Nonius Balbus, jun.,
l'autre, Marcus Nonius Balbus, sen.;
Vénus et IWmour , Ganymède el Jupi-
ter; un Bacchus, une Flore, un Apol-
lon colossal en porphyre , un Aristide ,
la Vénus Callipyge, etc.
La Galerie du Taureau Farnèse où
l'on admire le célèbre groupe du Taureau
trouvé dans les bains Caracalla , à Rome.
On y voit aussi V Hercule colossal de Gly-
con.
La Collection des antiquités égyptien-
nes , étrusques et toscanes.
La Collection des sculptures de bron-
ze.
Au milieu de l'escalier on trouvée droite
La Collection des objets d'art du
moyen -âge provenant ae la poterie,
commune de Pompeï. Parmi les pre-
miers , il faut observer trois ouvrages de
Benvenuto Cellini , et un buste du Dante
en bronze , qui passe pour être très res-
semblant.
La Collection des papyrus dont on a
trouvé pins de 1 ,700 rouleaux , tous car-
bonisés à Ilerculanum.
La Collection des verres anciens dans
une chambre pavée d'anciennes mosaïques.
La Collection des objets précieux. —
Dans un cabinet pavé de mosaïques an-
Digitized by VjOOQ IC
654
ROUTB 474. — DB BOMB A NAPLES.
ciennes, parmi lesquels on observera le cé-
lèbre camée trouvé à Borne , dans le mau-
solée d* Adrien , et représentant d'un côté
V Apothéose du premier Ptolémée , et de
l'autre, une tête de Méduse.
Collection des ttstensiles de bron%e et
de fer, au nombre d'environ 16,000. Dé-
pôt précieux contenu dans plusieurs salles
pavées de mosaïques de Stabia , Pompeï
etUerculanum.
Collection des urnes sépulcrales Grec-
ques , au nombre d'environ 1 ,500.
La Bibliothèque, riche de 150,000
vol., renferme aussi de précieux manus-
crits , dont le nombre se monte k 5,000
environ , parmi lesquels on trouve les (Eu-
vres de saint Thomas d'Aquin; VAmin-
ta , du Tasse ; la Vie des Apôtres , écrite
dans le x« siècle ; la Flore, livre de prières
avec des miniatures , etc.
Le Musée Bourbon est ordinairement
ouvert au public tous les jours , excepté les
fêtes et dimanches , depuis huit heures du
matin jusqu'à deux heures après midi. — 11
pst d'us9^e de donner un pourboire aux gar-
dions {custodi), de même qu'aux gar-
diens de chaque collection ou département.
Musée Bourbon. A gauche et à droite
de la porte, peintures à fresque trouvées à
Herculunum , à Stabia et à Pompeï ,
sacrifices , cérémonies , inscriptions , meu-
bles , ustensiles de ménage , objets de toi-
lette , la vie domestique des anciens Ro-
mains, 1560 n« (\). ^Collection égyp-
tienne : momies, statues, bas-relieCs, 257
n». — Statues en marbre : n* 53 , guer-
rier mourant ; 38 , guerrier combattant ;
50 , fille de Balbus; 59, buste de Celius;
65, Maicus Nonius Balbus fils, statue
équestre ; 66 , Balbus ; 75 , Ganymède ;
79, Eumachia; 101 , Esculape , Bacchus
indien ; 104 , Vénus victorieuse et Amour,
chef-d'œuvre ; 125, Minerve ; 131 , Agrip-
pine -, 156 , Papien ; 186, Auguste assis ;
186, Caracalla. — Chambre de Flore :
129, Flore , chef-d'œuvre; 195, torse Far-
nèse, célèbre; 196, Bacchus ivre; 197,
Psyché ; 259. Meléagrc. — Cftam^re des
Muses : 271, cratère de Salpion; 272, les
sept divinités ; 278, Mnémosyne; 298,
Bacchus et les Grâces.— CAom^e de Fé-
502 , Adonis ; 505 , Vénus Anadyo-
mène; 504, Vendanges; 507, Vénus n»-
rine ; 523 , Satyre hermaphrodite ; 528 ,
Bacchus. — Passage au Jupiter; 341 , Ju-
piter assis ; 243, Brutus. — Ch.des hom-
mes illustres: 351, Atlas, précieux mona-
ment; 553, Chien; 357, Periandre; 358,
Gicéron; 361 Lycurgue; 366, Valérius Pii-
blicola; 370, Démosthènes; 377, Héro-
dote ; 380 , Euripide; 381 , Sopliocle; 588,
Aristide , peut-être la plus belle statue an-
tique qu'on connaisse. — Chambre d* An-
tinous : 392, AntinoUs , cratère bachique;
395, grand candélabre; 398, Retour de
Proserpine; 403 , Vestale; 404, Aratus;
407, Bacchus barbu; 408, Sénèque; 409,
Juba ; 427, Lycurgue; 444, Térence;
451, Homère. — Chambre de Vénus
Callipyge : 456, Vénus Callipygc; 462,
Gérés ; 489, Silène ivre. —Dans la cour:
454, Procession bachique; 490, Statues
en brome , la plus belle collection do
monde; 5 un daim; 5, fiuneivre; 7, Mer-
cure assis; 12, actrice; 27, Bérénice;
28, Discobole; 45, actrice; 46, Aatinolis,
54, Platon ; 55, faune dormant; 59. Apol-
lon ; 60, faune; 61, petit groupe; 66, Sé-
nèque; 68, Ptolémée; 74, tête colossale
de cheval; 85, statue équestre d'Alexan-
dre; 88, Isis ; 89, Fortune ; 95, Amazone ;
103, cochon. — Salle des Inscriptions :
1 , Hercule en repos ; 2, Groupe du Tao-
reau.
Galerie des Tableaux (1). 1^ cham-
bre , école napolitaine , 51 à 42 ; 2« cham-
bre, 45 à 87; 5« chambre, 88 à 137; 1«
cabinet, 158 à 140; 2« cabinet, école
grecque des temps anciens , auteurs igno-
rés, 141 à 198; 4^ chambre, école firao-
çaise et génoise , 199 à 215 ; 201 , Claude
Lorrain , marine; 2^ paroi , école floren-
tine, 216 à 236; 3' paroi, 237 èi 247;
4« paroi , 248 à 274 ; 5« chambre , écoles
hollandaise et flamande, 275 à 331 ; 6*
(I) Par suite de quelques changements
survenus dans rarrangement intérieur du
musée , 1! se pourrait que nos numéros ne
se trouvassent plus k la place indiquée.
(I) Voyez Guida per le Gallerie del Qoa-
dri dei Musco reale Bort>onlco. Maples,
1831 , tD-I2.
dbyGoOgk
ROUTE 474.
DE ROME A NAPLES.
655
chambre , continuation des mêmes écoles,
532 à 571 ; 5« paroi , vieille école alle-
mande , 572 à 594; Holbein, 575; Albert
Durer f 592. — Ecoles diverses, !«
chambre , école bolonaise, 1 à 4; 2» cham-
bre , même école » 3 à 25 ; 5« chambre ,
même école , 24 è 52 ; 4» chambre , école
lombarde, 55 à 106; 5« chambre, école
vénitienne , 107 à 145 ; 6» chambre , mê-
me école , 146 à 181 ; 10 Canaletti ad
mirables, 146 à 157; 7e chambre, école
romaine , 1 fô à 21 7 . — Grande galerie,
Iw chambre : 218 à 253. — Grande ga-
lerie, les Chefs-d'œuvre du Musée; 254,
Jean Bellini, portrait; 235, VEspa-
gnolet, Silène ivre; 256, le Titien,
Sainte Mane-Madeleine ; 257 , Schidone,
Sainte-Famille; 238, Parmigianino ,
portrait de sa maîtresse ; 259, le Cor-
rége , le Mariage de sainte Catherine ;
241, Titien, portrait de Paul IV; 242,
le Dominiquin , V Ame qui se réfugie sous
les ailes d'un ange ; 245, Andréa del
Sarto , portrait du duc d'Urhin ; 244 ,
le Correge , la Madonna del Coniglio ou
^2 Tingarella; 245, Titien, I^anaé; 246.
Schidone , la Charité; 247, Titien , por
trait de Philippe II; 248, Schidone,
la Charité; 249, Vélasquez, portrait
d'un cardinal; 250, Aug. Carrache, Re-
naud et Armide; 251, Ânuibal Carra-
che , Hercule entre la Vertu et le Vice;
252, Benvenuto Garofolo , Jésus déposé
de la croix; 255 , Sébastien del Piombo,
portrait d'Alexandre VI\ 254 , Antoine
Solario , la Sainte Vierge sur son trône;
255, Sébastien del Piombo, Sainte-Fa-
mille ; 256 , le Bassan , Jésus-Christ res-
suscitant IÂi%are\ 257, Fra Barlolommeo
da Santo-Marco, Assomption de la Vier-
ge ; 258, Marcello Venusti, le Jugement
universel; 259, Raphaël, la Sainte
Vierge sur son trône ; 260, la Sainte-
Famille, du même; 261, Jules Romain,
Sainte^ Famille , connue sous le nom de
la Madonna del Gatto; 262, Annibal
Carrache , Vénus à demi-nue ; 263, Ra-
phaël , Léon X; le même tableau est à Flo-
rence (Tribune); ce dernier est véritable-
ment Toriginal; celui de Naples aune teinte
vineuse qui dénote une copie ; 264 , Ra-
phaël, portrait de Tibaldeo; ii65, le
même , portrait du cardinal Passerino;
266, Parmigianino, Christophe Colomb:
267, le Guerchin , sainte Marie^Made-
leine; 268, Ann. Carrache , une Pietà;
269, Giov. Bellino, la Transfiguration;
270, TEspagnolet, saint Jérôme; 271 ,
Schidone , \ Amour.
Papyrus. — Une des salles les plus cu-
rieuses est celle qui renferme les manus-
crits trouvés à H<#culanum et Pompeï , et
qu'on est parvenu à dérouler. On montre
aux étrangers le moyen ingénieux h l'aide
duquel on détache les feuillets légers des
manuscrits.
Bibliothèque de S.-Angelo à Nilo. —
Elle est située à peu de distance du palais
Sangro , et contient plus de 40,000 vol.
— La bibliothèque annexée à Téglise des
Pères de VOratoire de Saint-Philippe-
Néri est riche en ouvrages rares , et a été
récemment augmentée des livres de Tavo-
cat Valetta , ce qui a produit une collec-
tion de plusde 150,000 vol.
La Bibliothèque Branaceia se recom-
mande par le choix des ouvrages qu'elle
renferme , et par quelques manuscrits pré-
rieux .Le Musée Caraffa . Cette riche col lec-
tion mérite une attention particulière de la
part des connaisseurs. — La collection du
marquis Berio est aussi digne d'être visi-
tée ; elle se compose de peiotures de bons
maîtres et de diverses écoles. — Mais une
des plus curieuses est celle de M. SanVAn^
gelo, riche en vases étrusques, presque
tous de Nota; outre plusieurs objets pré-
cieux d'antiquité , on y comptée jusqu'à 65
mille médailles ou monnaies ; la galerie de
tableaux est peu considérable : on y voit
une toile de Van-Dgck et une de Rubens,
très belles; une esquisse du Jugement
dernier, de Michel-Ange . el<î. L'étran-
ger est toujours admis gracieusement à vi-
siter cette précieuse collection.
Institutions scientifiques et écoles
publiques. — L'Université. Cet établisse-
ment , situé prés de l'éfflise du Sauveur,
a été fondé en 1224; il est fréquenté par
un grand nombre d'étudiants.
Naples possède , outre une Académie
royale des Sciences et des Arts , divisée
en plusieurs sections , et composée de 60
membres , une Académie dite Pontania-
Digitized by VjOOQIC
6j6
ROUTB 474. — DE ROME A NAPI.ES.
na , une école polytechnique ; un collège
royal d*éducatioa pour les jeunes nobles ,
une société royale d'agriculture , d'arts et
de manufactures , une académie royale de
marine , un lycée royal , une école de mé-
decine et de chirurgie; un institut de sourds-
muets , une école vétérinaire , un musée
royal d'ornithologie et de zoologie ; un ca-
binet de minéralogie et de physique, un la-
boratoire de chimie , un jardin botanique ,
un observatoire , etc.
Le Consaruatoire de Musique. Cet éta-
blissement a eu beaucoup de célébrité dans
le monde musical, et y lient encore aujour-
d'hui une place des plus distinguées. Rien
n'est plus solennel que d'entendre , les
mercredi, jeudi et vendredi saints, le su-
blime Miserere de Zingnrelli, chanté
dans l'église du Conservatoire par quatre-
vingts voix sans aucun accompagnement
d'instnmicnts.
Thê\tres. Le théâtre St-Char les pAssid
pour le plus vaste de tousles théâtres d'Eu-
rope; cependant, du tableau comparatir
des dimensions de ce théâtre et de celui de
la Scala de Milan {v. r..l5i), il résulte
que l'avantaîjc est du côté de la Scala. Le
théâtre Sl-Charles fut construit en 1737
et consumé par un incendie en 1816; mais
il fut rebâti, avec plus de magnificence ,
par l'architecte Nicoliniy et l'ouverture
eût lieu le 12 janvier 1817.
Théâtre St-Ferdinand . Il s'élève sur
le Ponte-Nuovo (Pont-Neuf) ; C'est le plus
grand théâtre de Naples après St-Charies.
Théâtre de/ Fondo. Celui-ci est construit
avec beaucoup de goût, et fait le principal
ornement de la place Castello - Nuovo
(Château-Neut). Il dépend de l'administra-
iion de Saint-Charles.
Théâtre Nuovo. Ce théâtre, situé dans
b voisinage de la rue de Toledo , était
principalement destiné pour la représenta-
tion de la comédie ; mais aujourd'hui on y
donne de préférence des opéras , exécutés
le plus souvent par des artistes distingués.
Théâtre Fiorentino. Il tire son nom de
sa position près de l'église Saint-Jean-
des-Ftorenlins. Son architecture est as-
sez remarquable : on y représente des dra-
mes lyriques.
Théâtre S.-Carlino. Sa situation, au-
près du grand théâtre Saint- Charles , lui
fait donner ce nom. Il est réservé
pour la comédie joyeuse dont la représca-
tation attire toujours de nombreux specta-
teurs .
Théâtre Fenice. Ce petit théâtre s'élève
sur la m3me place que S,-Carlino , et est
aussi très fréquenté par les amateurs de la
comédie.
Théâtre des Pulcinelli (des Polichi-
nelles). Dans ce théâtre an représente ,
comme à S.-Carlino , des comédies joyeu-
ses dans lesquelles Polichiuelle joue le
principal rôle.
Commerce. — Les manufactures d'é-
toffes de soie forment une branche très im-
portante du commerce de Naples ; on y fa-
brique principalement ces étoffes noires si
connues en Europe sous le nom de Gros
de Naples , des taffetas moirés qui sont
très recherchés dans le Levant, et des
gants. Les fabriques d'armes à feu, de por-
celaine , de glaces et de tabacs occupent le
second rang par leur importance. — Il s'y
travaille aussi des bas, des linons, des
dentelles , des toiles de coton , du linge da-
massé , du savon, des chandelles, des ru-
bans , des fleurs artificielles , des essences ,
des velours unis , des mousselines , des
mouchoirs , des couvertures de coton et de
laine , des pâtes de toute espèce , et entre
autres les maccaroni , dont le peuple de
Naples fait une immense consommation.
Il y a aussi beaucoup d'activité dans la
fabrication des instruments de musique, et
surtout dans celle des cordes de violon ,
connues en Europe sous le nom de Cordes
de Naples.
Mœurs. — L'indolence forme le fi>nd
du caractère du peuple napolitain ; il aime
la joie et le plaisir, mais il lui faut de la joie
et du plaisir sans fatigue. Il passe volon-
tiers son temps dans les rues , sur les quais
et au théâtre. Panis et circenseSf telle
est sa divise.
RENSEIGNEMENTS DIVERS.
On dîneà2 f., 2 f. 50, à TF^pcrd »«•//?,
rue del'Espéranzolle; chambre, 1 fr 50;
mômes prix à VHotel du Commerce et
dans les divers autres hôtels. — La iable-
d'hôte de Martin , bien servie , ne coûte
dbyGoOgk
BOUTE 474. — DR AOME A NAPLBS.
657
qne 2 fr. 50 c— Les gens riches logent à
la Chiaja , hôlel de la Victoire : dîner, i
piastre; déjeuner, 6 cari.; chambre, 8
cari. — On doit y compter sur 12 fr. par
jour de dépense.
Restaurateurs. l'Albergo Reale, place
du Palais ; la Ville-de-Paris, strada Toledo;
hôtel de Rome , à Santa>Lucia : dans ces
diverses maisons , bonne cuisine française.
— Café d'Italie , rue de Tolède : tasse de
café, 15 à 20 cent.; café au lait , 40 à 50
cent.; granité, 40 cent.; glace, 50 cent.
— Bains , ï la Villa Reale , au Largo Cas-
tello , 1 fr. U fr. 25 cent. La Villa-Reale
est un magnifique jardin, sur les bords de
la mer. — Théâtre Saint-Charles, 60
grains au parterre ; Fonda ^ 40 grains. —
Pharmacie de la légation anglaise , rue de
Villa-Reale. — Glaces exquises au palais
del duco d'Amirando — Ministères di-
vers : Largo-Caslelh). — Ambassades :
rivière de la Chiaja.
Prix du visa des Passeports : h la po-
lice, 52 grains (1); au ministère des af-
faires étrangères , 120 grains ; au nonce du
Pape , 60 grains ; ambassade de France ,
70 grains; Sardaigne, 96 grains; Tosca-
ne , CO grains ; et si Ton prend les bateaux
à vapeur, à l'agent, 50 grains.
Moyens de locomotion. — Omnibus.
— La principale ligne aboutit de la Villa-
Reale au Sérail : prix d'une course, 5 gr.
Chemin de fer de Naples ë Capua, par
Àcerra et Caserta , six fois par jour. Prix :
pour Ca pua, premières, 60 gr., deuxiè-
mes, 48 grains , pour Caserta , 36 grains
et 45 grains.
Prem. Denx.
De Naples è Portici. 15 gr. 10 gr.
— TorredelGreco. 20 15
— Torre Annunciata. 40 25
— Castellamare. 50 35
— PompeïouScafeti. 50 35
— Angri. 60 40
— Pagani ou Nocera. 73 50
Trajet pour Portici , 15 minutes; Pom-
peï et Castellamare , 60 minutes ; départ
toutes les heures.
(I) Lt grain ou grano^ vaut à peu près I
soa de France.
Vetturini Se louent ordinairement 8
ducats par jour, 18 carlins pour une demi-
journée ; par heure, 3 carlins , et 24 gr.
la course.
Diligences pour Rome , 5 fois par se-
maine , en 36 heures ; prix : 10 scudi 75
bajoques, et 11 scudi 55 bajoques.
Navigation à vapeur pour Civita-Vec-
chia, Livourne, Gènes, Marseille, Malte
et la Sicile.
Nous prévenons le voyageur qu*on ne
tolère aucune espèce d'armes k Naples; que
ses papiers doivent être en règle, visés par
Tambassadeur de sa nation avant de quit-
ter la ville.
Excursions aux ueux les plus remar-
quables DES environs de NAPLES.
Le Vésuve. — Portici. — La Grotte du
Pausilippe. — Le Tombeau de Virgile. —
Lac d'Agnano. — La Grotte du Chien. —
Pouzzoles. — LacLucrin. — LacAverne. —
La Grotte de la Sibylle.— Baies. — Le cap
Mysène. — Cumes.'— Torre di Patria. —
Bauli. — Piscina Mirahile. — Les Champs
Elysées . — Herculanum. — Stabia . — Pom-
peï. —Torre del Oreco. —Torre dcll* An-
nunziata. — Iles principales environnantes.
Capri. — La Grotte d'Azur. — Ischia. —
Procida.
De Naples à Portici, au Vésuve, h
Herculanum et à Pompeï , les voyageurs
prennent aigourd'hui le chemin de fer de
Nocera.
En sortant de Naples , la route , pour al-
ler au Vésuve , ne quitte guère le littoral
du beau golfe de Naples , dont les rivages
sont bordés de jolies maisons de campagne
et de riants villages. De Naples , 15 minu-
tes nous conduisent à
PORTICL Avant de continuer notre ex-
cursion au Vésttve ou à Herculanum ,
arrêtons-nous un instant pour visiter le Pa-
lais royal , édifice magnifique , constniit
par Charles lll en 1738 , sur les plans de
Anthoni Cannovari. La situation est des
plus belles; la principale façade, donne sur
la mer et commande un riche panorama qui
s'étend du Golfe de Sorrente, aux îles de
Cofri et de Procida , au sommet du Pau-
silippôt etc.; les appartements royaux sont
richement décorés ; le public peut les visi-
dbyGoogk
658
HOUTE 474. — DE BOME A NAPLES.
ter, quand aucun membre de la &mille
royale ne les habite. Les jardins sont ou-
verts tous les jours. Ici nous quittons la
voie ferrée pour atteindre
RESINA (Re^tfia). Bourg construit sur
la lave qui recouvre Retina. En cet en-
droit , la route elle-même est creusée dans
le vif de la lave. À peine hors de Résina^
la présence du volcan s'annonce par la lave
de couleur sombre sur laquelle on marche:
là commence une nature triste et morte. À
mesure qu'on monte , les couches de lave
apparaissent plus épaisses et plus ou moins
sombres, suivant leur degré d'ancienneté.
Enfin , on arrive au Piano délie Gineg-
ire , plateau aujourd'hui silencieux , triste
et désert , et qui fut jadis un séjour déli
cieux. Â peu de distance de là , on ren-
contre S.-Salvatore, ermitage construit
sur une petite plate-forme , se composant
d'une petite chapelle et de quelques cham-
bres qui servent d'habitation à un ermite.
 mi-côte de la montagne , on fait ordi-
nairement une pause pour reprendre ha-
leine. Après une marche pénible , en arrive
enfin au sommet de la montagne et auprès
du cratère. La hauteur du Vésuve , prise
du pied du pic , vis-à-vis de Résina et de
Pfaples, est calculée à environ 433 met.
Depuis la dernière éiuptiou, lecralèi'ea
encore changé sa forme , qui , uvant cette
époque, était celle d'un vaste entonnoir.
On trouve à Résina des ânes, des mulets
et tout ce qui peut ôtre utile pour Tascen-
«on du Vésuve , mais il est bon que le
voyageur se munisse de quelques provi
àons de bouche et d'un guide sûr. Nous
engageons beaucoup les vo>'ageurs à don-
ner la préférence à la famille des Salvatori
de Résina y près de laquelle ils trouveront
autant de zèle que de fidélité. Ils pourront
aussi se procurer chez eux des collections
de minéraux du Vésuve à des prix très mo-
dérés.
PAUSILIPPE se trouve à 1 poste a. de
Naples. C'est une montagne couverte de
riantes habitations et de jardins. La base
est percée par une grotte ou chemin ,
coupé dans la roche vive , et ayant près de
900 met. de longueur, 1 0 met. de largeur
sur 50 mètres de hauteur.
Le Tombeau de VirgUe est âtué au-
dessus de l'entrée de la grotte du cdté de
Napies.
Au sommet du PausiHppe se tronve
V Eglise des Servites , que le vovageur
doit visiter. De cette haute station, la vue
de la mer est magnifique.
En sortant de la grotte de PausUippB ,
du côté de Powaoles, on trouve on besa
chemin qui conduit à cette ville ; mais m
l'on se détourne à droite pour prendre Tan-
cienne voie, on ne larde pas lencootrer le
lac d'Àgnano^ dont la forme circulaire a
un mille de tour. Tout près de ce même
lac sont les bains de vapeur de San - Ger-
mano , très propres , ait-on , à gsérir oa
à soulager la goutte , etc.
Grotte du CinRif . A environ eent |m»
de ces bains, près du hc et sur le revers
de la montagne, est la Grotte du Chien;
sa hauteur est d'en\iron 3 met., sa largeur
est d'un mètre 33 cent., et sa profondeur
de 3 met. 53 cent. ; elle est creusée dams
nn terrain sablonneux. Une vapeur légère,
sensible à la vue et semblable à celte du
charbon , s'élève à six pouces au-<lessas
du sol et agit d'une manière très active sur
le système musculaire du chien.
PouzzoLES {Puteolana ^iCumana re-
gna) . Cette ville , autrefins célèbre , est si-
tuée à 10 ktl. de Naples, sur le golfe ap-
pelé Sinus puteolanus. Les arts et la iia>
ture ontconcouruà l'envie pour en rendre
la siluation délicieuse. — La CalhédraU
est bâtie sur remplacement du TêmpU
d'Auguste , et décorée de belles colonnes
corinthiennes , restes d'un autre temple qui
devait ôtre d'une grande beauté. Mais , de
toutes les antiquités que renferme Pouak-
ioles , l'amphithéâtre est sans contredit ce
qu'elle offre de plus remarquable. On l'ap-
pelle le Colosseo (Colisée), et ses dimen-
sions étaient égales à celui de Rome. L'a-
rène , qui avait 83 mètres de long , est au-
jourd'hui (M)nvertic en jardin. On distingue
encore les portiques qui servaient d'en-
trée , et les caves où étaient enfermées les
b6tes féroces destinées aux combats. — Le
Lahyrinthe de Dédale était un bêliffleal
souterrain destiné à conserver les eaux
pour l'usage do la ville. Sur les bords du
golfe de Pouzzoles , on montre encore les
restes de la maison de campagne de Cioé-
dbyGoogk
ROUTE 474. — ^ DE BOME A NAPLBS.
659
roD. Les flots ont couvert ane grande quan
tilé de ruines qu*ils rejettent quelquefois.
C'est aussi sur ce golfe qu'on voit les res-
tes du fameux pont de CcUigula. Ces restes
se composent de treize gros piliers et de
plusieurs arches , qui étaient au nombre de
25 lorsque le pont était sur pied. — Pou*-
%oles renferme une population d'environ
fi ,000 habitants. En sortant de celte ville
et en côtoyant le golfe, on arrive à Ten-
droit où était autrefois le Lac Lucrin , si
célèbre par les huîtres vertes que les Ro-
mains y faisaient nourrir. Co lac n'existe
plus.
Le Lac Avcrne communiquait autrefois
avec le Lucrin. Sa forme est ovale et pré-
sente une circonférence d'environ 6 kil . ;
il est bordé de hautes montagnes ; ses ri^
ves, jadis si redoutées, sont aujourd'hui
délicieuses. Près de c^tte pittoresque nap-
pe d'eau , un peu à l'E., on voit les restes
d'un temple consacré à Apollon. — Sur la
rive opposée , se trouve 1 eatrée de la fa-
meuse
Grotte de la Sibylle. Pour y péné-
trer, il faut se courber, mais ensuite la
grotte s'élève et on peut aller jusqu'à 200
pas environ ; elle est encore telle que Vir-
gile l'a décrite.
BAIES (Baïa ) Cette ville , qui méritait
la célébrité qu'elle avait chez les anciens ,
est située à peu de dislance du lac Fusaro,
sur la partie occidentale du golfe àePotn-
Mles. C'est dans cette ville , couverte en-
core des ruines de l'antiquité , que Pom-
pée ^ Sylîdy Marins, César et Néron
avaient de somptueux palais. Sur la droite
de Baies se trouve un édifice qu'on appelle
le Tombeau d*Agrippine , où on ne peut
pénétrer qu'avec des torches ; le touriste
prend ordinairement une barque à Baies
pour visiter ces ruines.
Le Cap Mysëne occupe la pointe S. du
golfe de Pouzzoles, c'était la principale
station de la flotte romaine chargée de gar-
der les côtes, depuis le détroit de Messine
jusqu'aux Colonnes d*nercule. Le voya-
geur peut , du Cap Mysène , retourner ii
Naples par mer; traversée fort agréable et
qu on feit en peu d'heures.
GUMES. En sortant de la grotte , on
gntit une colline sur laquelle on trouve le
chemin qui conduit à Cumes, Cette ville
fut bâtie par des Grecs venus de l'île d'Eu-
bée , ainsi que nous l'apprend Virgile. Les
monuments antiques qu on voit encore au-
jourd'hui à Cumes et dans le voisinage
sont assez bien conservés. Avant d'arriver
à la ville , on trouve un arc de triompha
bâti en gros blocs de marbre et qui a beau-
coup de ressemblance avec le temple de
Janus , à Rome. À une petite distance des
anciens murs qui formaient l'enceinte de
la ville , on remarque un édiûce de 8 met.
de long sur 10 de large , dont la voûte est
encore entière. Cet édiGce majestueux était
appelle le Temple du Géant , parce qu'on
y trouva le buste colossal de Jupiter Sta-
tor. Ce buste est aujourd'hui au musée de
Naples.— [Se Naples , le prix d'une calè-
che pour Cumes est de trois ducafcs ; un
bateau pris à Pounkoles, avec 4 rames,
coûte l ducats. Â 1 lieue au N. de Cti-
mes , est la Torre di Patria (jadis Liter^'
ne) y lieu où s'élève le tombeau de Scipion
l'Africain. La statue dont il était surmon-
té a été renversée par une tempête ; mais
sur la table du sarcophage , on lit encore,
eu latin, cette inscription :
Ingrate patrie , tu n'auras pas mes os.
BAULI , aujourd'hui Baccola. C'est un
petit village d'environ 500 âmes, situé en-
tre Baies et lo cap Mysène. La tradition
mythologique désigne ce lieu comme celui
où aborda Hercule en revenant d'Espa-
gne. Visiter les ruines du tombeau que les
domestiques d*Agrippine élevèrent à leur
infortunée maîtressse , ainsi que d'autres
antiquités qu'on rencontre dans les envi'
rons de ce village.
Auprès ds Bauli , s'élève le monument
magnifique, appelé avec raison Piseina
Mirabile. La constructien de cet édifice
remonte jusqu'à Pison. — 11 est de forme
carré-long , et repose sur quarante-huit pi-
lastres disposés en quatre files d'arcs qua-
druples d'une hauteur extraordinaire. Sa
longueur est d'environ 39 mètres.
Champs-Elysées. Entre les lacs Ftisa^
ro (VAchéron des anciens) et Mare^
Morto , s'étend une petite contrée appelée
Mercaio del Sabbato. Là existaient jadis
de délicieux jardins arrosés par de belles
dbyGoogk
660
ROUTE 474. — DE ROME A NAPLES.
fontaines I et embellis par des arbres tou-
jours verts. L'aspect de ce site enchan-
teur et la douceur du climat doonèrent aux
poètes l'idée d'en faire la demeure des jus-
tes.
Massa , jadis célèbre , est aujourd'hui
une petite ville délicieusement située. Elle
s'élève sur le flanc d'une colline toute cou-
verte d'oliviers et de vignes. Massa ne
conserve d'autres restes d'antiquités que
quelques débris d'un aqueduc ; mais on y
remarque la Cathédrale , dans laquelle il
se trouve une petite peinture , la Sainte-
Famille, attribuée à Raphaël; le Palais
épiscopal et une autre petite église.
De Naples , chemin de fer pour
HEfiCULANUM (Herculaneum , Hercu-
lanittm ou Herciilium) .Cette ville que Pli-
ne et Horace mettent au rang des plus flo-
rissantes cités de la Campante, fut par une
éruption du Vésuve , détruite entièrement.
Ce fut sous le règne de Titus , l'an 79 de
l'ère chrétienne , que ce terrible événement
arriva. Pline le jeune , témoin oculaire de
cette grande catastrophe, nous en a laissé
une description touchante. Herculanum
fut ensevelie soUs les cendres et les laves
du Vésuve , vers la partie qui se trouve en-
tre la maison royale de Portici et le village
de Résina. La matière qui couvrit cette
ville était fine , grise et brillante. Les rues
à' Herculanum sont droites, munies de
trottoirs pour les piétons ; elles sont pa
vées de laves du Vésuve. Plusieurs mai-
sons ont un pavé en compartiments de
marbres de différentes couleurs ; quelques
autres se font remarquer par leur mosaï-
ques en pierres naturelles mais de couleurs
habilement variées. On a observé qu'au
tour des chambres existe une sorte de gra-
din de 33 C4înt. environ d'élévation , et on
a supposé qu'il servait de siège aux escla-
ves. Parmi les objets qu'on a successive-
ment découverts , il faut citer en première
ligne : un édifice public , entouré d'un
portique , pavé de marbre et orné de pein-
tures ; un théâtre de forme rectangulaire,
avec belles façades et colonnes de marbre;
un tombeau i\cc piédestaux, etc. le Fo
rum était un carré rectangulaire de 77
met. de longueur, entouré d'une place sou-
tenue par iO colonnes; l'entrée de cette
place était formée par cinq arcades ornée s
de statues équestres ; les deux plus belles ,
représentant Ha^ôus et son fils, sont main-
tenant dans la salle des modèles de TÂcadé-
mie de Naples. Si le voyageur veut avoir
une idée exacte de toutes les richesses que
renferme Herculanum , nous rengageons
à consulter les belles collections de gra-
vures et de dessins qui se publient aux
frais du roi. — On .trouve à l'hôtel du
Commerce , à Torre del Annunziata , de
quoi se restaurer. C'est ordinairement
le soir qu'on visite Herculanum , et aux
flambeaux, puisqu'elle est située sous une
lave dure de 20 mètres d'épaisseur.
Stabia. C'est une petite ville d'impor-
tance secondaire , qui , comme Hercula-
num et Pompeï , fut la victime de la fa-
tale éruption de 79. Jusqu'à présent, on
n'a fait que peu de recherches pour la dé-
couvrir.
Pompeï , l'un des villes plus importan-
tes de la Campanie , était située sur le gol-
fe de Naples , au pied du Vésuve , du côté
du S. Elle possédait un port assez com-
mode sur le Sarno. Les anciennes érup-
tions de son terrible voisin lui avaient fonr^
ni le pavé de ses rues. Le tremblement de
terre de 63 lui causa de grands dommages.
Pipidius en avait reconstruit le temple
d'Isis avec la plus grande magniûcence ; il
l'avait enrichi de peintures et de statues ,
lorsque la trop fameuse éruption de 79
Tensevelit tout-à-coup sous ses laves brû-
lantes. Comme à Herailanum , les victi-
mes furent peu nombreuses, si l'on en juge
par le petit nombre de squelettes qui ont
été trouvés. Depuis 85 ans environ ,.on a
beaucoup travaillé ; mais tout porte à croire
qu'on n'est pas arrivé à la moitié de l'ou-
vrage. Cependant , le voyageur peut y par-
courir plus de trente rues , larges , pavées
de lave , avec des trottoirs de chaque cdté;
il peut visiter plusieurs maisons , observer
toutes les parties qui les composaient ; il
peut se promener sur deux Forum, visiter
deux théâtres , neuf temples , un amphi-
théâtre , un cimetière , une caserne mili-
taire ; fhire le tour des murailles , qui ont
deux milles de développement. Les princi-
paux objets servant aux usages de U vie ,
ainsi que les objets d'art , ont été transpor-
dbyGoogk
ROUTE 474. — DE ROME A NAPLES.
661
tés aux musées royaux de Naples et de
Portici ; mais un décret du roi a prescril
que tous les objets désormais découverts se-
raient laissés à leur place. Dans Timpossi-
lilé où nous sommes de donner ici une des-
cription détaillée de Pompéi , nous ren-
voyons le voyageur aux ouvrages que nous
lui avons indiqués pour Herculanum ainsi
qu'à rexcellcnt Guide du Voyageur en
Italie t par Richard et Quétin. L. Mai-
son, éditeur, Paris. — De Naples à
Pompeï , le chemin de fer nous fait tra-
verser
ToRRE DEL Greco (Turris Oclavi),
village le plus peuplé de tout le territoire
de Naples , renommé par son vin et son
macaroni. L'air en est très sain et la terre
très fertile. On y remarque un fleuve sou-
terrain. Ce village fut considérablement en-
dommagé par l'éruption du Vésuve de
1 731 . L'église paroissiale possède de bon-
nes peintures de Giordan.
TORRE DELLA NUNZI\TA..— ITd/c/ : du
Commerce. Ce village est situé , comme le
précédent, sur le versant oriental du Vé-
suve, mais il est plus riche» plus indus-
trieux et plus commerçant. 11 nous reste
encore quelques excursions à faire dans
les environs de Naples, principalement aux
îles de Capri , Ischia et Procida. — De
Naples, pour allerà Caprif il faut se pour-
voir d'un passeport, sans quoi l'on court
le risque d'éîre arrôté. C'est ordinairement
à Sorrento que l'on s'embarque pour cette
Ile , où le touriste est assuré de trouver
deux bons hôtels. Les vins blancs et les
jolis coquillages de Capri sont renommés.
Un cicérone se paie 1/2 piastre, et un âne,
pour excursions, 6 carlins. — De Naples à
Caslellamare, chemin de fer; prix : 50
grains et 35. — Temps de parcours , iii peu
près 1 heure.
C.\STCLLAVARE (Castrum maris Sla-
biœ). — Hôtels : d'Italie; Impérial; de
Londres. — Ville construite sur les ruines
de Stabia. Son église renferme des pein
tures remarquables de Gtordan. On y voit
aussi une maison royale de plaisance. Les
eaux minérales de Castellamare ont de la
réputation et sont très fréquentées dans
la saison. Au débarcadère du chemin de
fer, les voyageurs trouvent des voitures
pour les conduire , en 2 heures , à Sor-
rento. Prix pour une voiture à quatre per-
sonnes, 1 piastre à 1 piastre 1/2. Li route
qui suit le littoral du golfe est excellente »
et le paysage qu'elle offre admirable.
SORRENTO. — Hôtel : La Sirena.—
La situation de cet hôtel est charmante ,
dominant loutlegolfe de Naples; les(-ham-
bres en sont bien meublées et la cuisine
confortable. A cet hôtel est attaché une
petite embarcation à rames pour conduire
les voyageurs à Capri , à Àmalfi , au tem-
ple d'Hercule, et autres lieux intéres-
sants du voisinage. Le prix d'un bateau à
six rames pour Capri , est de i piastres ;
à quatre rames, 5 piastres. La distance ,
qui est de 15 milles géographiques , peut
être franchie en 5 heures. Le touriste qui
veut étudier le pays . loue des mules jus-
qu'à Massa , qu'on atteint en 2 heures.
Ce trajet se fait au milieu de montagnes
pittoresques ; là un bateau vous conduit à
Capri.
SoRENTO {Surrentum} , est bâtie
sur une colline , dans une situation déli-
cieuse. Elle fut , dit-on , fondée par Ulys-
se; d'autres, au contraire, affirment qu'elle
doit sa fondation à des aventuriers phéni-
ciens. Quoi qu'il en soit , il est certain
qu'elle fut colonisée par Auguste^ et qu'elle
avait, sous le règne de ce prince et de son
successeur, une grande importance. — Le
voyageur trouvera à Sorrento de nombreu-
ses antiquités ; mais ce qui ne l'intéresse-
ra pas moins , c'est une petite maison dé-
licieusement située sur le revers d'une
montagne. Un simple buste en terre cuite
orne la façade de cette maison ; mais ce
buste est celui du Tasse. Cette maison fut
son berceau et sa propriété.
Outre le chemin de fer, une belle route^
carrossable conduit aujourd'hui de Naples
à Sorrento en i heures. — Le voya-
geur ami des belles scènes de la nature ou
des souvenirs historiques , devra consacrer
quelques heures à visiter les environs de
Sorrento. — En sortant de Sorrento, nous
suivons les rives pittoresques du golie de
Naples , jusqu'à
MASSA {Massa Lubrensis) construite
sur le sommet du promontoire appelé jadis
Prenusso , et aujourd'hui Capo ai Miner-
dbyGoogk
M2
BOUTB 474.
DB ROMB A NAPLBS.
va t h cause du temple qu*on y avait élevé
à cette déesse. Cette ville renferme une pe-
tite cathédrale , dans laquelle se trouve une
Sainte-Famille , attribuée k Raphaël.
CAPRI. Cette He offre une masse pitto-
resque de roches calcaires d*environ neuf
milles de circonférence, avec une popula-
tion d'environ 12,000 hab. Ctfpn, la ville
capitale , contient un palais appartenant à
l'archevêque de Sorrento. La seconde lo-
calité est Ànacapri , où on ne peut arriver
que par une espèce d'escalier de 500 mar-
ches. Les habitants de cette île sont des
fermiers , des artisans et des pécheurs. Le
climat est des plus salubres , et la popula-
tion parait active et heureuse. L'objet le
plus intéressant qu'offre VtU de Capri
c'est la
Grotte d'Ànur, située k l'O. de Tendroit
oti Ton débarque , à 1 mille environ , mais
l'entrée de cette grotte , si digne d'être vi-
sitée , est d'un accès difficile , par le pou
d'élévation de la voûte extérieure ; on
y trouve un lac tranquille d'environ un
3uart de mille de circonférence , au milieu
uquei tout est bleu : les rochers , l'eau ,
le sable , se nuancent de cette couleur qui,
loin de blesser la vue , arrive douce et ten-
dre à l'œil émerveillé. L'eau a environ S
aiètres de profondeur; mais elle est si pure,
si limpide , qu'H semble qu'il n'y a qu'à
tfendre la main pour y ramasser les coquil-
lages qu'on aperçoit dans le fond. La voûte
est très élevée ; elle est formée par un ro
cher tout hérissé de stalactites.
De Naples h Ischia. Des barques font
journellement le trajet de Naples à cette
Ile en 7 ou 8 heures, et prennent 10 grains
par personne ; il faut 2 jours pour bien vi-
siter cette île. On paye les ânes, y compris
le guide, 8 carlins.
Hôtels : la Sentinelle ; la Maison de
Don Tommaso, réputée pour son vin blanc
et rexcellencc de sou pain.
Ischia , autrefois appelée Pythécuse ,
est la plus grande des Iles du golfe de Na-
ples. Virgile et Homère font nommée
Inarima.
Ischia off're au voyageur beaucoup (fin-
iétêt. Quoique sa superficie ne dépasse pas
dix-huit milles carrés , environ 29 kil . , elle
contient une ville de plus de 4,000 habi-
tants, et dix villages dont la population to-
tale s'élève à 20,000 ftmes. Le feu souter-
rain dont cette tle est animée communique
à la végétation une activité extraordinaire,
et donne à ses eaux thermales de grandes
vertus salutaires. L'air, l'herbe, les fruits,
le lait, tout y est d'une qualité rare. Les
poissons de ses eûtes ont aussi une supé-
riorité incontestable sur ceux de la mer d'a-
lentour. Le volcan du Mont-Epomeo^ att>
jourd'hui St-Nicolas , est le plus remar-
quable de tous ceux qu'on voit dans VUe.
La ville d'ischia est bâtie sur un rocher de
basalte de 200 mètres de hauteur ; mais
elle n'offre plus que le fantôme àeV Ischia
du moyen -âge , qui fut détruite en 130%
par l'éruption de l'^pomée.
Les objets les plus dignes d'être visités
sont : V Ermitage de St-Nicolas ^ d'où la
vue est Diagnifique ; le champ de lave de
VÀrso , le Lac d'ischia , les Etuve^ de
Castiglione, les bains renommés de Can-
mie, la fnmeuse fabrique de chapeaux dé
paille, etc.
pROCiDA (Proehyta). Cette île est si-
tuée entre le Cap Mijsène et l'île d'ischia ;
elle a une âuperllcie de 5 milles carrés,
et se fait remarquer par sa fécondité ; elle
est peu montueuse et abonde en perdrix et
en faisans. On y voit beaucoup de restes
antiques, plusieurs jolies maisons de cam-
pagne, et on y compte environ 14,000 ha-
bitants.
Tarif des voitures et des barques pour
les environs de Naples.
Caneslra à quatre chevaux , pour une
journée entière, 4 d.
Cauestra à deux chevaux, pour Portici,
Pouzzoles et les campagnes voisines, par
jour» 2 d. 40 gr.
Corricolo, pour la journée. 1 d. 60 gr.
Barque avec quatre rameurs, pour tra-
verser le golfe et visiter les antiquités, par
jour, 2 d.
Barque avec deux rameurs, pour aller l
Portici, 60 gr.
Une place dans les barques ordinaires
qui vont k Castcllamare, Sorrento, Capri,
Ischia et k Torre del Greco, se paye 10 gr.
dbyGoogk
ROITTB 475. — DB RAFLES â AlfCONB.
ROUTE 475.
0E TSÉJnUBB A âJSeOTVEy
Par AscoLi et Ferho, 55 p. ^/2.
M3
Averaa.
Gapna.
TorriceUa.
Pagliarone.
Venafro.
laeraia.
Vmdm.
Gi6iel di Sfliigro.
Roccaraso.
Roeca Vanoscora.
Sulmona.
Populi.
CWita di Penoe.
Teremo.
Aseoii.
D'AscoK h Fenno, les relae
ne sont pas établis.
Fernio.
Da Fermo \ Macerata.
Da Macerata à Sambucheto.
Recanati.
Ijoreto.
Oaimo.
Akconb.
p.iyî
1/2
1/2
1/2
1/2
5/i
5/4
1/2
De If aptes k Capoue par Caser ta ; cbe-
min de fer; 6 départs par jour.
Prix pour Caserta 45 grains 56 gr.
— Capotte 60 — 48 —
Non loin de Capoue, la route se bifurque ,
la branche de gaucho conduit à Rome et à
Gaële; celle de droite que nous suivons
conduite rornce//a.
De TorriceUa, la route suit une direc-
tion N.-O, à travers une contrée alpestre
jasqu*ii
VENAFRI [Yenafrum), villedela pro-
vince de Terra di Lavoro^ située au pied
d'une montagne, dans un territoffe sain et
fertile. On a trouvé dans la ville ctsur son
territoire une assez grande quantité de
monuments antiques, de vasAs, d'inscrip-
tions, de médailles, de débris d'anciens
édiâccs, etc.
TORRICELLA. Cette ville renferme une
belle cathédrale et six ^Uses paroisnales,
six couvents, un vaste hôpital, un sémi-
naire , deux écoles et un mont-de-piété.
La population est de 4,000 ftmes environ.
En quittant Venafro, la route suit pen-
dant quelque temps la rive droite du Vol-
tumo, traverse ce fleuve et atteint bientôt
ISERNIA (jEsernia), ville épisoopale de
la province de Molisey et qui renferme en-
viron 5,000 habitants ; elle est passable-
ment fortifiée, et possède plusieurs monu-
ments antiques fort intéressants qu'on re*
garde généralement comme des restes de
Telesta.
De cette localité, une route inclinant k
l'E. conduit à 3 postes 1/2, à
Campo-Basso (peut-être le Corfinium
des anciens), ville bien fortifiée, et qui con-
tient 8,000 ftmes de population.
Apr^ avoir quitte Isernia, nous ren-
controns au milieu d*un pays montagneux,
Vandria , Rionero , Castel di Sangro,
RoccarasOyRoccaValoscura, Pettoranu,
et enfin
SULMONA f5tt/mo) , patrie d'Ovide,
qui prétend qu'elle fut fondée par le Phry-
gien Solemus. Cette jolie petite ville, de
8,000 habitants , est placée sur les bords
de la rivière Sore, et possède une jolie ca-
thédrale ; elle est la patrie des papes Cè-
lestin V et Innocent VII.
A PopoHy la route se divise en 3 bran-
ches : celle de gauche conduit à Âquila,
celle du centre que nous suivons, à Civiia
di Penne, et celle de droite à Chieti,
3 p., et à Pascara; sur le golfe adriati-
que, 1 p.
Sur la route de Chieti , à 4 milles de
Popoli, le lone de Pescara, on trouve la
grosse terre de Tocco, où se febriquent
les meilleures huiles des Àbru%»e» , et un
peu plus loin les villes de St-Valentino,
de rorrict de Valva. Auprès do cette der-
nière on gravit la colline sur laquelle s'é-
lève
CHIETTI (Teate Marrudnorum), jadis
capitale des peuples Marruciniens, aiqeir-
Digitized by VjOOQIC
66i
BOUTS 476. — DB NAPLES A DABI*
(ITiui chef-lieu de VÀbrune Cilérieure.
Cette petite ville est le siège d'uoe cour
criminelle et d'un tribunal civil; elle est
considérée comme place forte de quatrième
ordre , et se fait remarquer par les jolis
édifices qu'elle renferme. Sa cathédrale est
d'une arcMtecture fort estimée. Elle pos-
sède eu outre quatre autres églises, plu-
sieurs couvents , un vaste séminaire, un
lycée, une société d'agriculture , d*arts et
de commerce, un grand hôpital , des hos-
pices, un mont-<le-piété , un beau théâtre
fit plusieurs fabriques. H s'y fait commerce
de draps , de vins, d'avoines et d'huiles.
— Pop.iS.OOOhab,
De Chieti, une route de poste inclinant
vers l'E. conduit à i p., à travers une con
trée ondulée, à
LANCIANO (Âuxanum) , petite ville
à laquelle ses vins muscats et ses fréquen-
tes foires ont acquis quelque célébrité. —
Pop. iS.OOO hab.
De Popoli , nous passons par Navallif
Poggio et Picema pour atteindre
âQUILA {Aquila , Âvella ou Àviajj
ville belle et assez considérable, chef-lieu
de la province de VAbruue ultérieure
seconde. On assure qu'elle a été fondée
et agrandie par l'empereur Frédéric II, qui
se servit à cet effet des ruines des antiques
cités d'Amiternum et de Furoonium.
Aquila est située sur une colline au
pied de laquelle coule le Pescara. C'est
une des quatre grandes cours du royaume
de NapleSy et le siège d'un évêché qui re-
lève immédiatement du Saint-Siège: Indé-
pendamment de la cathédrale , il y a 25
églises paroissiales , un lycée royal fondé
par Ferdinand IV, un séminaire, un hôpi-
tal, deux hospices et un beau théâtre. EU«
possède des papeteries , des fiibriques de
toile et de cire. — Pop. 8,000 hab.
Revenant à PopoU , nous prenons la
branche du centre, qui serpente vers leN.,
à travers un district alpin, jusqu'à
CIVITA Dl PENNE (Pinna), qû s'é-
lève entre le Tavo et le Salino (Tifer-
nus). Cette petite ville renferme de beaux
édifices et plus de 7,000 hab.
TERâMO [ Interramnia) , ville de
6,000 hab., située entre les deux rivières
Jordino (Batinus et aussi Juvantius) ei
Oiciola , è peu de distance du Vomano
(Vomanus).
ÂSCOLI (Aiculum Picenum) , viUe
fort ancienne, patrie de l'orateur Betludus
Barrus, fort estimé et loué par Cieéroti;
de Ventidius Bossus , célèbre capitaine ;
du pape Nicolas ZV, et d'autres hommes
illustres. Les antiquités qu'elle renferme
ont été décrites par Cimolia. — Pop.
45,000 hab.
RIPA TRANSONE ( Cupra Montana),
ville épiscopale, de 2,200 habitants et très
florissante.
FERMO {Firmium) est une ville anti-
que située sur le sommet d'une colline.
C'est un chef-lieu de province qui compte
environ 1i,000 hab. La cathédrale eA
assez remarquable , ainsi que le théâtre,
qui a été récemment construit. La vue dont
on jouit du haut de la colline qu'on nom-
me Gerone est admirable.
Ensuite la route s'éloigne de plus en
plus du rivage, jusqu'à
MACERATA. De ceUe vUle à Aneâne
{v. route 464).
ROUTE 476.
DE HAT^EJE» A BARI9
(4n route)
Par FoGGiA, 21 p.
De Naples à Marigliano. 1 p. i /2
Cardinale. i 1/2
AveJIiDo. 1 1/2
Dentecane.
Grottamiaarda.
Ariano.
Digitized
1p.l/2
i 1/2
byGoogk
fiOrTB 476. — DE NAPLBS A DABI.
605
Savigliano.
Ponte di Bovino
Pozzo d'Albero.
Foggia.
Passo d'Orta
Cirignola.
St-Cassano.
Barietta.
Biscaglie.
Gioveuazzo.
Bari
4/2
i/2
1/2
COMMUNICATIONS :
D'Avellinoik St Ângelo de Lom-
bardi 2
De Ponte di Bovino à Ordonna. 1 1/2
De Ponte di Bovino à Lucera. *i
D'Ordona à Cirignola. i 1/2
De Foggia à Lucera. 1 1(2
— à Sl-Severo. 2
— à Manfredonia. 2
La route qui, sortant de Naples, se di-
rige vers TE., nous introduit d'abord dans
MARIGLIANO {Marianum)y gros bourg
contenant environ 5,i00 habitants; ses
rues sont tirées au cordeau, et il possède
une belle église. En faisant un petit <le-
tour, nous pourrions visiter.
NOLA, ville très ancienne qui a occupé
une place importante dans T histoire des
Etrusques et des Romains; elle est encore
intéressante aujourd'hui par la quantité de
vases étrusques qu'on retrouve sur son
territoire.
AVELLLNO (Abellinum), ville épisco-
palc et place forte d'environ 13,000 hab.
Elle est renommée par l'excellence de ce
petit fruit ressemblant à une noisette, et
qu'on appelle are/i/ie, du nom de la ville
elle-môme. Sur la place d^Àvellino on re-
marque un obélisque f \e palais lie laville
la tour de r Horloge et le palais de la
Douane.
Celte ville est située au bas des Apen-
nins , et précisément au pied du Mont-
Vergine^ sur lequel s'élève un sanctuaire
considéré comme l'un des plus remarqua
blcs de l'Italie.
DENTECANE, gros village bàli au sein
des montagnes, Grotta Minarda (Ci^pta
Minarda), n'offre rien qui mérite ae nous
arrêter. Quelques auteurs prétendent que
c'était là qu'existaient les célèbres Four-
ches Caudines.
BÉNÉVENT {Beneventum) . ville de
plus de U,000 hab., très célèbre dans
l'histoire. La porte Aurea, toute constniite
en marbre de Paros , et les ponts , bâtis
sur le fleuve Colore (Calor), méritent une
visite du voyageur.
ARIANO {Ara Jani, et plus ancienne-
ment Equus Tuticus) , ville épiscopale
d'environ 12,000 hab., située sur une tri-
ple colline très élevée , entre les fleuves
Lalou et Tripnldo.
Nous voyageons parmi les montagnes ,
jusqu'à
S.AVIGLIANO (Sabilianutn), bourg de
1,800 hab. Le fleuve Cervaro (Cerbalus)
nous accompagnera jusqu'à
POiNTE DI BOVINO. autre petite ville
bâtie sur les bords du fleuve, et dépen-
dante de la petite ville forte voisine appe-
lée Bovino (Bovinum) , qui s'élève sur le
penchant d'une montagne, et compte envi-
ron 4,000 hab.
La route s'éloigne insensiblement du
Cervaro et nous conduit au relais de Po%-
%o d'Albaro, et de là à
FOGGIA [Tuticum), capitale de la Capi-
lanala, située sur le fleuve Cervaro. Elle
est riche en grains , en vins , en laines ,
etc., dont elle fait un grand commerce. Sa
population s'élève à plus de 17,000 habi-
tants. Elle possède un séminaire, une bi*
bliothèque publique, un théâtre ; commer-
ce actif.
BARLETTA (Barulum), ville délicieu-
sement située, bien bâtie et bien pavée,
qu'on prétend avoir été fondée après la
liestruction de l'ancienne Cannes. Cette
ville possède un beau théâtre, un bon port,
et compte plus de 17,000 hab. Son châ-
teau fut jadis compté parmi les trois plus
importants de toute l'Italie. La place de
cette ville est ornée d'une statue de bron-
ze , représentant l'empereur HéracliuSy
fondateur présumé de la ville. La véritable
place de la célèbre Cannes est à une dis-
tance de 6 milles de Barietta^ du côté de
rO. Ensuite on trouve
TRANI [Tranum, et Tri^janopolis
pour avoir été restaurée par l'empereur
dbyGoOgk
666
ROUTE 477. — DB If APLBS A BAItl.
Trajan). Cette petite ville a aussi on pe-
tit port : ses rues sont larges et bien entre-
tenues; ses édifices sont généralement bien
construits. Elle possède en outre une roa-
gnifique cathédrale, un château considéra-
le, et fait un commerce important en hui-
les et en amandes. — Pop. H,000 hab.
Suivant toujours le beau rivage du golfe,
en atteint
BISCAGLIE (yigiliœ), ville bâtie sur
an rocher, renommée par Texcellence de
ses vins et par ses raisins secs. — Pop
40.600 hab,
GIOVENAZZO (Juveniagium) est une
antre petite ville de 5,000 habitants, qui
est défendue par un château.
BAR] (Banum;, ville assez importante,
donnant son nom à tout le pays qui depuis
Foggia jusqu'ici est appelé Terra di Bari
(Peucetia). Jadis c'était à Bari que se fai-
sait le couronnement des rois de Naple» et
des Deux-Sicilt». Les choses les plus re-
marquables de cette ville sont ses fortifie»-
tiens, son port et Téglise de St-NicoUu^
dans laquelle le pape Urbain II tint un
concile. Les reliques de St-Nieolas y sont
en grande vénération. — Pop 48,000
habitants.
ROUTE 477.
Ds ^aipiaWm a bari y
(^9 route)
Par PoTENZA, 22 p.
Oe Naples à Torre dell' Annun-
ziata. Ip. 1/2
Nocera. 1 1/2
Salerno. i 1/2
Vicenza. 1
Eboli. 1
La Duchessa. 1 1/2
Auletta. 1 f,/2
Potenza. 3
Gravina. 5 1/2
Altamura. i
Bari. 5
De Naples h Nocerti, chemin de fer.
Départ toutes les heures , prix 75 gr.
50 gr. Trajet, 1 heure à peu près.
NOCERA {Nucena Àlphatema) est
wie ville de 7,000 âmes et le premier en-
droit du territoire des anciens Picentins.
On pense qu'elle a été fondée par les Pé-
lasges Sarrasles. Cette antique cité est peu
intéressante. Ensuite nous traversons
LA GAVA (Cava) est une ville bâtie au
milieu des agréables vallées du Mont-Me-
telliano C'était l'antique Marcina, ville
des Picentins. Ses mes sont toutes ornées
de portiques, et son territoire quoique pier-
reux est bien cultivé: A 3 milles se trouve
\e monastère des Bénédictins, dit la Tri-
nité délia Cava, dans les archives duqud
on conserve plus de 75,000 parchemins
originaux relatifs au moycn-âgc et surtout
aux Lombards. Nous atteignons bientôt le
rivage à
SALERNE (Salernum). — Hôtel : tt
Soleil— Ville très célèbre, bâtie en partie
sur le penchant des montagnes, qui donne
son nom au golfe qui s'étend devant elle .Les
historiens romains l'ont souvent citée, parce
qu'en effet, elle fut pendant longtemps la
sujette de Rome. Aujourd'hui , le titre de
duc de Salerno est dévolu au second prin-
ce royal. — V Ecole de médecine de Sa-
/erne a joui d'une réputation méritée, et on
lit encore avec fruit ses aphorismes. Son
Université , dont la fondation est attribuée
aux Arabes , avait aussi acquis une célé-
brité européenne.
Les rues de Saleme sont irrégulières,
étroites et pavées de lave du Vésuve . Sa
Cathédrale est un édifice gothique du
vn« siècle, reconstruit dans le xi« par R<h
bert Guiscard , et restauré dans le goût
moderne par Sanfelice. Le vestibule de
cette église ne manque pas de majesté ; 3
est orné de colonnes antiques , de sépul-
Digitized by VjOOQIC
BOUTE 478. — DE BARI A BBINDES.
667
cres de prioces lombards , et d'un _
vase de granit oriental d*un seul morceau
LMntérieur renferme quelques peintures de
mérite : on y voit aussi des sculptures et
le mausolée de saint Grégoire Vil, dans
lequel on conserve son corps. Cette ville ,
quoique archiépiscopale , ne contient pas
au-delà de 10.000 habitants. A 2 lieues
0. de SaUme , sur le rivage du golfe, se
trouve
ÂMÀLFI, Hôtels : Locanda de Carme-
la ; Tancien couvent des Capucins. Prix :
une chambre et trois repas , par jour, 7
carlins (1), jadis république riche et fa-
meuse, est bâtie en amphitbéâtre au milieu
des orangers et des myrtes. Amalfi fut an-
ciennement rheureuse rivale de Venise
par rétendue de son commerce et par sa
puissance maritime. Son territoire est si
stérile , qu'elle est obligée de recourir à
* Saleme pour ses approvisionnements. La
Cathédrale d* Amalfi, mérite d*être obser-
vée ; elle est bâtie sur remplacement d*on
temple païen , et renferme quelques objets
curieux , comme un vase antique de por-
phyre servant de baptistère , deux belles
colonnes de granit rouge , un bas relief de
sculpture grecque , une crypte ornée de
jolies peintures , etc. De Saleme , la route
suit le littoral du golfe, jusqu'à
EBOLI (Ebulum), petite ville de5,300
habitants , située sur le sommet d'une mon-
(0 Le CarUn vaut environ 40 oentiA«t.
_ le et dans un pays très fertile Sur son
territoire , il y a : i» un village nommé
Buedno, situé auprès du fleuve Botta et
qui renferme 4,700 habit. Sur ce fleuve,
on voit encore un pont tout entier qui fut
construit sous la république romaine ; c'est
une antiquité qui mérite d'être observée ;
2o le bourg de Saponara , oui compte
5,200 habitants , et dans lequel on remar-
que d'assez beaux restes antiques : ce
bourg est l'ancien Grumentum , cité par
Strtâon et Tite-Live ; 3o la magnifique
Chartreuse de la Padula , qui renferme
plus de 6,000 habitants.
POTENZA, ville épiscopale, s'élève
sur une délicieuse colline , et compte eû-
viron 9,000 âmes de population. C'est la
capitale de la Basilicatat province sorla^
quelle nous marchons.
GRAYINâ , iolie petite ville épiscopale,
bâtie au pied d une montagne Jadis fief de
la noble famille Orsini , qui prenait le ti-
tre de duc de Gravina,
ALTAMURA {Àltus Murus), C'est la
résidence d'un gouverneur et le siège d'une
Univenité. Elle est en outre ornée de
riches et belles fiibriques et d'une Cathé-
drale magnifique qu'y fit élever Frédé'
rie III. Àltamura est construite sur les
ruines de l'ancienne Lupatia ; elle est dén
tendue par un bon château , et sa popula*
tion est d'environ 16,000 hab.
BARl(v. route 476).
ROUTE 478.
DE BARI A BRIUrDEfil ,
De Bari à Mola.
Monopoli.
Fasano.
Ostuni.
S.-Viio.
RINDCS.
COMMUNICATION.
DeS.-VitoàMesagno.
8 postes.
p. 1/2
1/2
1/2
1/2
ip.1/2
MOLA , ville qui possède un port , des
chantiers de construction navale ; elle
renferme environ 8,000 habitants. — A 1 1.
1 /2 S. se trouve la ville et le lac de Conver-
sano. Bientôt, nous gravissons un rocher
escarpé sur lequel s'élève
POLIGNANO, ville de 6,000 habitants.
La montagne renferme des cavernes assez
curieuses.
dbyGoogk
068
BOUTS 480. — DE BARI A OTRANTB.
MONOPOLI (Monopolis et aussi Egnatia
nova, parce que l'ancienne Egnatia élail
jadis située dans ce voisinage). Cette ville,
dont la population monte à 16,000 habit.,
est jolie , bien bâtie et surtout bien défen-
due. Elle possède un assez grand nombre
de belles églises , et surtout une riche ca-
thédrale , dans laquelle on remarque une
chapelle enrichie de fort belles statues
sculptées par Louis Fiorentini.
FâS.\Ni), petite ville située au pied
d'une colline ; autrefois , château apparte-
nant aux chevaliers de Jérusalem; mais
aujourd'hui chef-lieu de canton de la pro-
vince de Brindes (Brindisi). — Populat.
7,600 hab.
OSTUNI [Ostmium), ville de 6,000
hab., bâtie sur le sommet d'une colline et
féconde en oliviers, en amandes et en
manne : le gibier y est très aboadaot. A 4
lieues S.-O. environ d'Os/wnt , se trouve
MARTINA, ville également bâtie sur le
sommet d'une coHine , et entourée de bois
très épais.
CARAYIGNA et S.-NTTO . sont deux
beaux bourgs qu'on rencontre sur la route
avant d'entrer à
BRINDES {Brundisium , et en iUlien
Brindisi). Il ne reste plus de celle an-
cienne et célèbre cite que sa vieille répn-
talion, deux rares .et précieuses colonnes,
qu'on voit près de la Cathédrale, quelques
débris antiques et un pori que les atlerris-
sements ont presque entièrement comblé.
C'est à Brindes que Pacuve et Virgile
moururent , et que César fut assiégé par
Pompée.
ROUTE 479.
DE BARI A TARESTTB,
5 postes 5/4 .
De BariàCesamassima.
1p. 1/2
Gioja.
1 1/2
Mollola.
1 1/4
Tabente.
1 1/2
Cette route n'est point montée au sortir de
Bari\ elle se dirige vers le S., traverse
une belle et fertile contrée , et après avoir
dépassé Casatnassima , le pays devient
montagneux jusqu'à Mottola , que nous
traversons , et environ â heures après nous
entrons dans
TARENTE , ville de 14,000 habitaots,,
située au fond d*une baie , dans le golfe de
son nom ; elle est le siège d'un archevd-
ché, fait un commerce considérable, mais
son port se comble annuellement ; elle pos-
sède des salines et une grande industrie.
Ses édifices n'ont rien de remarquable.
ROUTE 480.
DE BARI A OTRANTE,
Par Brindes, -15 postes.
De Bari h Brindes (v. route 478). 8 p.
Mesagne.
Cellino.
Lecce.
Martano -
Otrante.
Au sortir de Brindes, la route s'éloigne
du rivage de l'Adriatique , pour atteindre
MESAGNE.
LECCE (Àletium) est une belle ville .
dont on attribue la fondation au Cretois
Idoménée ; cette ville est reoofflinée pour
dbyGoOgk
ROUTE 481. — DB TARENTE A OTRANTE.
669
ses dentelles , son huile et sa gomme odo-
riférante. Elle est farte , commerçante , et
contient plus de 15,000 habitants. — Les
objets les plus remarquables sont : la Ca-
thédrale , le Couvent des Dominicains;
la Statue de Philippe II et le Marché.
De Lecce partent trois routes qui se di-
rigent vers le S.-E.; celle du milieu nous
conduit à
S.-PIETRO IN GALATINA {Peiri-
nurn), Petite ville de 2,500 hab. ; celle de
droite mène d'abord à .
COPERTINO», autre petite ville de
3,300 hab., puis à
NARDO {Neritum), ville située dans
une belle plaine. Pop. S.SOO habit. En-
suite à
GALLIPOLI (Anxa et Gallipot), jolie
"ville de 9,000 habitants , qui possède un
port sur le golfe de Tarente. On y fait la
pêche du thon , et son commerce de coton,
de laine etd*huiles est très florissant.
La branche de^auche,que nous suivons,
nous conduit à
OTRANTE. Ville ancienne, plus forte
que belle. Son port, vaste et commode ,
au fond d*un joli golfe, en fait une
place de commerce très actif; mais rien
dans ses édiûces ne sollicite l'attention du
voyageur. Pop. H. 000 hab. Il est impos-
sible de visiter Otrante sans éprouver le
désir de pousserjusqu'au célèbre promon-
toire de Leucade. La course d'ailleurs
est fort courte. Nous passerons sans nous
arrêter devant les maisons de plaisance et
les bourgs que nous rencontrerons sur no-
tre chemin ; mais nous donnerons un coup-
d'œil à Castro (Castrum) cl à Alessako
(Alexanum)y petites villes dont la premiè-
re renferme environ 8.000 habitants , et la
seconde, 7,000. A peu de distance de cette
dernière s'élève le promontoire de Leuca-
de , aujourd'hui appelé de Sainte-Marie,
à cause de la somptueuse église qu'on y a
élevée sur l'emplacement du temple de Mi-
nene. Les anciens donnaient à ce cap les
noms d'/lcra Japygia et de Promonto-
rium Salenlinum. En face du cap s'élève
l'île grecque de Saseno (5aso), que Pyr-
rhus aurait voulu jadis réunir à Leucade
au moyen d'un pont. — Les montagnes de
VAlbani (Epirus), dites Cérauniennes et
Àcrocérauniennes , se déploient dans le
lointain.
ROUTE 481.
DE tareutti: a oTRjjirTs: ,
Par Legce, 8 p. ^/4.
De Tarente ï Montepavano.
Manduria.
Campi.
Lecce.
Hartano.
Otrahte.
ILe premier lieu qu'on rencontre au sor-
tir de Tarente est le beau village de PuL-
^, . ZANO , qui renferme plus de 1 ,000 habit.
l/2jLes autres localités que traverse la roule
1/2 sont en général riantes, mais sans intérêt.
l/2l—De Lecce à Otrante {v. route 480).
dbyGoogk
670 ROUTE 483. — DE NAPtES A REGGIO DE CALABBB.
ROUTE 482.
DE SAPIiES A POIiICASTRO »
-16 postes ^/2.
De Naples k Torre delF Annun-
ziala. lp.1/2
Nocera. 1 1/2
Salerno. 1
Viccnza. 1
Peslum. 4 1/2
Gapaccio. 1
n Vallo. 3
Montena. 1
POUCASTBO. 2
De Naples à Eboli (v. route 477.) Le
premier endroit remarquable est
PESTt'M {Possidonia), ville fort ancien-
ne dont la fondation remontejusqu*aux an-
ciens Sybarites. Les majestueux restes de
cette ville méritent de la part du voyageur
instruit une attention particulière. — Les
murdltes de la ville , bâties en larges pier-
res jointes les unes aux autres avec une
rare perfection , quoique sans ciment,
donnent une idée de cette grandeur qui
présidait à tous les ouvrages des anciens.
Des quatre portes qui donnaient entrée à
Pestum f il n'en existe plus qu'une seule,
qui se compose d'un arc en pierre de 15
mètres de haut. Le Temple de Neptune ,
le plus ancien sans doute qu'il y ait en Eu-
rope, se iait remarquer par l'imposante
majesté de son style. La longueur extérieure
de ce monument est de 62 mètres. Sur les
quatre côtés du temple rèenent 36 colon
nés surmontées d'une architrave et d'une
frise d'ordre dorique. La Basilique, ainsi
nommée parce qu'on en ignore la destina-
tion primitive , et un troisième temple que
l'on suppose avoir été consacré à Cérès,De
s«nt pas moins remarquables que le temple
de ^feptune; le Tliéâtre et V Amphithéâ-
tre n'offrent maintenant que des ruines in-
formes. Sur la gauche de Pestum , au mi-
lieu de rochers presque inaccessibles, ob
voit le Vieux et le Nouveau CAPAcao
{Caput Aqueum)^ le premier sorti des rui-
nes de Pestum , et le second né de la des-
truction du premier. En suivant le rivage,
on rencontre bien tôt âgropou, joli boaif
où l'été est éternel ; mais nous sommes
obligés de poursuivre notre route au milieu
des vallées pour arriver à Prignano et de
là à Valli , villages assez importants. En
sortant de ce dernier lieu , on ne tarde pas
à entrer dans Castello a Mare della
Bruca. Là existait jadis Hyala ou Keha,
cette ville fondée par les mêmes Phocéens
qui bâtirent Marseille^ et qui était si chère
à Cicéron pour la douceur de son climt.
Hyala fut le berceau des célèbres philoso-
phes Parménide , Zenon et Leusippe.
POLICASTRO \Palœocastrum et aussi
Petelia), Ville qui, dans d'autres temps ,
dut avoir beaucoup plus d'importance,
mais qui ayant été rasée par Robert Guta^
card , en 1055 , et saccagée par les Turcs
en 1542, contient à peine aujourd'hui
400 habitants. Cependant, elle donne son
nom au golfe qui s'étend devant elle. —
Pline appelle ce golfe Sinus.
ROUTE 483.
DE MAPIiI» A REOGIO BE CAlLABMEj
Par GosEJNZA^ 57 p. -1/2.
De Naples à Âuletta (v, route Lagonero.
477). 9p.l/2Lauria.
U Sala. 1 1/2 Castelluccio.
Gasalnuovo. 1 l/2lRotonda.
lp.1/«
1
1
dbyGoogk
BOUTE 483. — DB NàPLBS A RBG6IO DE CALABRB
671
Caslrovillari.
Tarsia.
Ritorio.
Cosenza.
Rogliano.
Scigliano.
Nicastro.
FoDdaco del Fico.
Monteleone.
Rosarno.
Palma.
Scilla.
Villa S.-Giovanni.
Reg<uodeCalabre.
. 2p
2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1
De Naples, les voyageurs preDoent
maiotenant le chemin de fer jus(fu*à No-
cera. Ensuite , par la voie ordinaire , on
gagne Eboli et Àuletla. Au-delà de ce
dernier lieu , nous rencontrerons les vil-
lages de PoUa (Pulta), et d'Atena (ÀUi-
na) : le premier renferme 3,600 hab., et
le second 2,000. Entre ces deux villages,
il existe un gouffre extraordinaire d'où se
précipitent les eaux du fleuve Negro (Pa-
nager), qui., après un cours souterrain de
plus ae deux milles , reparaissent en un
lieu appelé la Ptrlosa. Ici on entre dans
la délicieuse Vallée de Diane.
SALA , petite ville de 5,500 hab., est
la station suivante. Nous avons déjà parlé
de la Chartreuse de la Padula , où on
arrive ensuite pour traverser CasalnuovOf
village de 4,700 habitants , et Lagonero
{Nerulum), bourg de 5,000 habitants,qui
tire son nom du lac voisin.
LAURIA (Laurinum), autre bourg de
^,000 âmes.
CASTROVILLARI , ville fortinée , bien
bâtie , riche en vins, en coton et en manne
Sa population est de 5,600 habitants. La
route de posta, qui s'étend sur la gauche ,
conduit au Golfe de Tarente , et aux vil-
les de Baaano (Rosciarum) et de Co-
trône {Croton).
TARSIA (Capramm), premier lieu qui
se présente , est une petite ville de 1 ,500
habitants, quin*a rien de bien intéressant.
Là , nous côtoyons le fleuve Grati (Gra-
lAû), et , laissant sur notre gauche les jo-
lies et délicieuses villes de Coriguano
{Coriolan) et de Buignamo {Bisunia-
ntim;, dont la première renferme 8,000
habitants , et la seconde , 9,000. Ensuite
on trouve
COSENZA (Comeniia). Cette ville de
8,300 habitants , si souvent citée par les
historiens romains , est située' aux pieds
de VApennin , dans une position agréable
et riante ; elle est entourée d'une campa-
gne fertile qui produit en abondance des
vins exquis , du safran , de la manne , dea
lins, et des plantes médicinales.
ROGLIANO ( Vergianum) , qui fait suite
à Co8en%a , est une petite ville de 3,400
habitants, qui a donné le jour à Vincent
Gravina.
CATANZARO {Caiacium), ville de
11,000 habitants, située près du rivage
du Golfe de Sqcillace {Sinus Scilla^
cius)t sur rAdriatique. Pour nous, conti-
nant notre route , nous laisserons sur no-
tre droite la ville de Martorano (ifcmer-
tium)t pour continuer vers
NICASTRO (Neocastrum), ville archié-
piscopale , très firéquentée pour ses bains,
très fertile en excellentes huiles , et qui
compte 10,000 habitants. — Un peu plus
loin , nous traversons le fleuve Amato , et
passant par le gros bourg de &Uida [Meta-
nium), nous monterons encore pour nous
arrêter au relais appelé Fondago del Fi-
GO. — Nous laissons à notre droite le joli
golfe de Sainte-Euphémie, pour arriver à
MONTELEONE {Hipponium et Vibo-
Ftf/en(ta),qui renferme 15,000 habitants.
Avant ietremblement de terre de 1783, qui
détruisit Messine , Monteleone était beau-
coup plus florissante et plus peuplée qu'elle
ne lest aujourd'hui.
ROSARNO (Sammtu), bourg de 2,500
habitants , situé au-delà du fleuve Mètre-
MO. Ensuite nous atteignons
PALMA , johe petite ville de 6.000 ha-
bitants, placée sur le rivage. En la qui|p
tant, sans nous éloigner beaucoup du ri-
vage , nous entrerons dans le bourg de Se-
HiNARA (7attnanum),oùon remarque un
assez bon nombre de restes antiques
FUMARO DE MORO, où la route se di-
vise en deux branches , dont Tune con-
duit à Villa S.-Giovanni ; là le passage
du détroit est plus court et plus fréquenté:
l'autre route nous introduit à
dbyGoogk
672
ROUTE 485.
DE PARIS A MESSINE.
REGGIO {Regium Julii). Cette ville
est la dernière des Calabres. Elle est très
célèbre dans l'antiquité . Ce fut dans ses
murs qne Julie , fille û' Auguste , termina
le cours de sa vie déréglée. Reggio ren
ferme 17,000 habitants , possède une pe-
tite bibliothèque de 4,000 volumes , quel-
ques bonnes fabriques de drap de soie , et
fait un commerce actif de lins , d'huiles, de
vins et d'essences. Elle s'élève en face de
la Sicile , sur le détroit de Messine,
Ayant exploré la section continentale du
royaume des Deux-Siciles , nous allons
faire parcourir rapidement à notre voya-
geur , la section insulaire , c'est-à-dire la
Sicile.
Coup-d'œil sur la Sicile.
La Sicile est 111e la plus vaste, la plus
célèbre dans l'histoire, la plus fertile et la
plus pittoresque de la Méditerranée ; sa
forme présente un triangle. Elle est sépa-
rée du reste de l'Italie par le canal de Mes-
sine, qui n'a (fue 2 ou 3 milles de largeur.
La superficie de ce royaume, en y com-
prenant les îles Lipari et quelques' autres
de moindre importance, est de 595 milJes
carrés, et sa population de 1,100,000 lia-
bitanls , parmi lesquels on peut compter
53,000 moines ou religieuses.
La montagne la plus élevée de l'île est
le célèbre mont Etna ou mont Gibel. 11
n'y a en Sicile aucun fleuve navigable.
mais en revanche elle est arrosée par une
grande quantité de torrents qui fertilisent
le sol d'une manière extraordinaire.
La population de la Sicile se monte aa-
jourd'hui à 1,690,000 hab. ; aicieoDe-
ment Syracuse , aux beaux jours de sa
gloire , possédait une population de plus
d'un million d'habitants.
Les productions territoriales c^osistent
en vins , grains , cotons , olives , câpres,
oranges, et en soude dont la qualité la plus
estimée est celle de Catane.
ROUTE 484.
DE PARIS A HESSIUri: ou PAI4ERIIE ^
Par Marseille et Naples.
De Paris à Marseille par Lyon. Che-
min do fer et diligences.
Par les paquebots de la Compagnie
Napolitaine des Deux-Siciles :
De Marseille à
Gènes. Trajet en 21 h. 1™ ch. 70 francs ;
2e ch. iSfr.
livoume. Trajet en 5lh. 1" ch. 100 f. ;
2e ch. 65 fr.
Civita-Vecchia, Trajet en 45 h. !« ch
150 fr.; 2«ch. 85 fr.
Naples, Trajet en 60 h. 1" ch. 180 fr.;
2«ch. 120 fr.
Messine. Palerme. Trajet en 6 j. Irech.
190fr.; 2el25lr.
Cette voie est celle que suivent tous le»
voyageurs aujourd'hui.
ROUTE 48S.
DE PARIS A IHESSranE 9
(Par la voie de terre)
Par Milan, Bologne, Florence, Rome, Naples et Reggio.
De Paris à Milan {v. route i54).
De Milan à Bologne (v. route 4SI]
De Bologne k Rome (v. route 464]
Ou bien, de Bologne à Rome par FlorcDC.
(v. routes 455 et 460).
De Rome à Naples (v. roule 474).
De Naples k Reggio (v. route 483).
dbyGoogk
ROUTE 487. — DE MESSINE AU CAP PASSARO.
ROUTE 486.
673
DE TSAwtjm A m^siivi:.
Par la vapeur, environ 80 1. Trajet, environ 25 ou 26 heures.
Deax batesQx à vapeur partent deux fois
par semaine pour Palerme et Messine.
La voie de terre par la Gaiabre est tout
à fait abandonnée , depuis rétablissement
des bateaux à vapeur qui font le service
entre la métropole et les deux villes prin
dpales de la Sicile.
MESSINE (jadis Zanie , puis Messa-
na). — Hôtels : la Grande-Bretagne ; le
Lloa-d*Or; de Prusse, etc. Ville célèbre,
dont les premiers habitants furent les Mes-
saniens, puis les Mamertins , qui prirent
une part si active dans les guerres puni>
ques et attiques. Cette ville , vue du port,
présente l'aspect le plus agréable. Curio-
sités: 7 portes f^ places publique8,6 grandes
fontaines ; un Imaret , un château fort
avec arsenal y des bastions, des églises et
des palais de belle architecture ^parmi ces
derniers, le palais royal, non encore ter-
miné, celui du Sénat et celui de VUdien-
»a, méritent d'être visités avec attention},
quatre bibliothèques, un bon collège, deux
théâtres, AB couvents de moines et de re-
ligieux, et une foule d'autres établisse-
ments.
if eaame est une des plus belles et des plus
florissantes villes de la Sicile, quoiqu elle
ait été ravagée par la peste en l'745; et
désolée par le tremblement de terre de
1785. — Pop. 70,000 h^
ROUTE 487.
DE nEMmi: au cap pamaro^
Passant par Itisl et Mulaffl ou S«¥oca, fleuTes. «^Cap de Salot-Alexls. — Taormloa.
— Cap Schisezo. — Cantara ou Alcantara et Freddo , fleuves. — Golfe de Santa -Te-
cla. — Aai ou Ael Reale. — Cataiie. — Le mont Etna. — Paterao. — Atemo. — Acl.
— Gfare. — Bronte. — Raodaxzo. — Linguagrossa. — Giaretta et St-Paolo, fleuves.
~ Murgo, village. — Lentini. — Agoeta. — St-Guiliano et Marcelino, fleuves. —
Syracuse. — Massa d'Olivero. — Grimltl, mont — Paradiso , fleuve. — Castelaccio,
St-Marcfaoo, Délia Bladdalena et Mancbisi, lies. — Anapo, fleuve. — Cassiblli. —
Miranda. — Falconara. — Noto. — Port de Noto. — Abiso, fleuve. — Atellari. —
Cap Pasaaro. - Porto dl Pall.
AU sortir de Messine, la route suit une
direction S. À droite s'élèvent des monta-
gnes ; à gauche, le rivage du val di De-
mona, où les anciens avaient placé la ré-
sidence des Cyclopes , et bientôt on at-
teint
TAORMINA {Tauromœnium), ville de
1,000 habitants, située sur un rocher es-
carpé, et qui renferme de très beaux res-
tes d'un antique théâtre, des citernes et de
la Naumachie, et l'église Si-Pancrace,
considérée comme le premier temple chré-
tien élevé par St Paul en Sicile.
Toute cette route est riche en beaux
sites et en souvenirs historiques, jusqu'à
AGI ou AGI REALE , ainsi qu'on la
nomme aujourd'hui (Acis), ville célèbre
par ses eaux minérales, et plus encore par
la proximité de la Caverne de Polyphè-
me, de la grotte de l'infortunée Galalée,
et du rocher sous lequel gémissait le mal-
heureux Àcis. Là est le port d' Ulysse et
ce délicieux rivage chanté par Virgile.
ilct contient environ 15,000 âmes; elle
est bien fortifiée, et s'élève aussi sur une
hauteur d'où nous descendrons pour entrer
en peu d'instants dans
CATANE ou CATANIA (Catana et Cc-
39
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074
ROUTE 487. — DE MESSINE AU CAP PASSABO.
thina). — Hôtel: de la Couronne-de
Fer. — P. Carrera et VUo Maria Ami-
co nous ont laissé deux histoires de cette
ville, aussi intéressantes que bien écrites.
Catane , plusieurs fois renversée par des
tremblements de terre.s'est toujours relevée
plus magnifique qu'avant sa destruction ;
elle est encore aujourd'hui la ville la plus
importante de toute Tile après Palerme.
Elle a des rues larges et droites , des pla-
ces commodes , spacieuses et ornées de
fontaines. Les rues sont pavées en gros
blocs carrés de lave, unis avec la plus
grande perfection. Les maisons sont bien
construites, bien rangées, d'un aspect fort
agréable, mais généralement basses. Dans
la sacristie de la cathédrale on conser\'e
avec le plus grand soin une peinture à fres-
que représentant VérupUon de 4669;
comme production de l'art , cette fresque
n'a rien de remarquable, mais elle offre le
plus grand intérêt comme peinture exacte
d'un si grand désastre. Le monastère de
Si-Nicolas des Bénédictins est un très
bel édifice qui a plus de ressemblance avec
une résidence royale qu'avec un asile de
pénitence. Des marbres précieux, des ta-
bleaux, des statues , des bas-reliefis d'ex-
cellents auteurs , des inscriptions, des va-
ses grecs et une foule d*autres objets an-
tiques, composent la riche galerie du Mu-
sée , où l'amateur trouvera en outre une
abondante collection des productions les
plus remarquables des trois règnes de la
nature. La ^tMot/iègue se distingue aussi
par le choix et la rareté des ouvrages qu'elle
renferme. L'église qui dépend de set éta-
blissement mérite d'être visitée ; elle est
embellie de peintures estimées. — Visiter
aussi le Musée du prince de Biscari , une
des plus riches collections de la Sicile, sur-
tout en statues antiques de marbre et de
bronze. l'uniVersi/é de Catane est célèbre;
on y cultive avec succès les sciences natu-
relles. — On trouve encore dans cette an-
cienne cité des débris antiques. — Popul.
4^,000 hab.
MONT ETNA, Plusieures routes condui-
sent de Catane à l'Etna et présentent di-
vers lieux de repos , comme Paterno et
ATERNOà ro., Aci et GiARE à l'E., Rron-
TE, Randazzo et LiNGUAGROSSA au N. A
l'E., la montée est plus longue et plus tor-
tueuse , mais elle *îst plus focile et plus a-
gréable. — La circonférence de la base de
celte montagne est évaluée a 1 60 milles
siciliens, et sa hauteur perpendiculaire à
10; 583 pieds anglais. Le nom de Gibello^
signifiant montagne composée de plusieurs
autres , lui fut donné par les Sarrasins.
L'Etna est divisé en quatre régions depuis
la hase jusqu'au sommet : la première est
nommée Piedemoniana (Pied de la mon-
tagne), et s'étend sur une échelle de huit
milles; elle est très riche en prairies , en
vignes et en gibier, et animée par des vil-
lages et des maisons de campagne ; la se-
conde , nommée Bosckiva ou Selvo$a, ou
encore Nemorosa (couverte de bois), se
développe sur environ cinq milles , «t se
compose de rochers escarpés; elle est toute
couverte de vieux arbres de haute fotaie :
la troisième , cx>nnue sous la dénomioation
de Discorperta , est de trois milles d'é-
tendue; la quatrième enfin, appelée Dé-
serta ^ offre un développement de trois
milles , et arrive jusqu'au sommet de FEt-
na ; elle est constamment couverte de nei-
ge qui , dans le mois de juillet seulement,
permet de gravir jusque-là. L'histoire nous
a conservé le tableau de 77 éruptions,
desquelles onze sont antérieure à l'ère
chrétienne. Celles de 1811 et 1819 ouvri-
rent un cratère de plus de quatre milles
d'étendue, et vomirent par vingt bouches
différentes des grêles de pierres, des ploies
de cendres et des torrents de lave qui inon-
dèrent et couvrirent toute la vallée dite de
Linguagrossa. — Les voyageurs qui entre-
prennent l'ascension de l'Etna trouvent à
Nicolosi, chez M. Gemmellari, un asile
pour la nuit et les guides nécessaires ; et
ce qu'il y a de plus agréable , c'est que
tous ces soins sont gratuits ; il suffit d'avoir
une recommandation auprès de cet esti-
mable savant.
A l'extrémité de la région moyenne de
l'Etna , dite Nemorosa , on rencontre une
sombre caverne de lave , appelée la Grot-
te des Anglais y qui ofire aussi un lieu
favorable au repos. A 3 lieues au-des-
sous du grand cratère , on arrive lia grotte
de Castellucio : ici la montée devient rude
et fatigante; le firoid se fait sentir avec
dbyGoogk
BOUTE 487. — DB MESSINE AU CAP PASSABO.
675
plus dMntensité , ju5qu*à ce qo*on parvien-
ne ï la maison nommée Germeliaro , où on
quitte ses montures pour continuer le voya-
ge à pied. L'aspect du pointle plus élevé du
cratère dans Tintérieur duquel ou entend un
fracas continuel semblable à celui du ton-
nerre , n'est pas susceptible d'être décrit ;
car ainsi que celui du Vésuve , il change
de forme » augmente ou diminue de dimen-
sion à chaque éruption nouvelle. — De ce
lieu , la vue embrasse toute la 5icf/e , une
partie de l'Italie inférieure , les îles Lipari,
et même , si le temps est serein , on peut
découvrir à l'œil nu les côtes d'Afrique.
L'Etna approvisionne toute la Sicile de la
glace nécessaire aux habitants. — Repre-
nons notre route de Catane; nous conti-
nuons de suivre le pittoresque rivage , si
riche en anciens souvenirs , jusqu'à
LENEINI , ville jadis célèbre et connue
sous les noms d'Urbs Leontinorum , ou
Leontium : elle est située dans les champs
des Lestrigons , terres de Sicile qui furent
<:ultivées &s premières. On y voit encore
<ies ruines du château de Bricinnia , cité
par Thucydide.
ÂGOSTA (Âugusta), qu*on croit élevée
«ur les ruines de l'antique Megara Hy-
BLEA , dont le port fut longtemps appelé ,
i cause de cela , Sinus Megaricus ou Me-
garensis. Sa population est de 9,000 â-
mes. On trouve fréquemment dans les en-
virons des urnes funéraires , des médailles
et des lampes. Les grottes, qu'on rencontre
dans tout ce district, sont très intéressan-
tes. Toujours au milieu des mêmes scènes,
nous arrivons à
SYR\CUSE (Syracusa). — Hôtel: du
Soleil. — Celle malheureuse ville est un
exemple frappant des vicissitudes humai-
nes. De cette cité si brillante , si riche et
si grande , qui était divisée en cinq vastes
parties , et qui du temps des Hièron, des
Denys , était animée par une population
d'un million et demi d'habitants; de cette
cité jadis si florissante , disons-nous , il
reste à peine une cinquième partie , les rui-
nes des quatre autres et 15,000 âmes. —
Nous voyons dans Strabon que la circon-
férence de Syracuse ancienne était de 180
stades, c'est-k-dire d'environ 22 milles .
55 kilom. 1/4.— On entre dans Syracuse,
du côté de terre , en passant sur quatre
ponts de bois qui réunissent de larges fos-
sés. Les rues sont étroites et tortueuses ,
mais ornées de beaux édifices La Cathé-
drale , dont la façade est majestueuse , a
été bâtie sur les ruines du Temple de Mi-
nerve , dont on conserve plusieurs colon-
nes cannelées et l'architrave. La chapelle
de Sainle^Lucie , qui existe dans la Ca-
thédrale . est tout ce qui reste de ce tem-
ple de Diane dans lequel Ârchimède traça
la ligne des équinoxes. Il reste aussi fort
peu de traces du Temple de Junon. La
Fontaine d*Àréthuse , qui Gt éclore dans
l'imagination des poètes de si belles ima-
ges, n'est plus aujourd'hui qu'un étang fé-
tide situé près du Fortino , sur le Porto-
Maggiore. Près de celte Tentai ne s'élevait
le palais de Verres , dans le lieu où est
maintenant le moderne Fortino. Dans l'é-
glise de St-Philippe , on montre un esca-
lier souterrain très profond , construit en
spirale et d'une seule pièce , qui conduit
dans les catacombes ou cimetières creusés
dans la pierre même, et qui s'étendent en
vastes circuits au-dessous de la ville. Au
S. de cette église était le port principal,
qui fut le tombeau de la puissance , de la
gloire et de l'orgueil des Athéniens. Ce
port avait cinq milles de circonférence , et
se nommait Marmoreo^ à cause des somp-
tueux édifices dont il était environné. A
l'entrée du grand port on montre quelques
vestiges du Temple du Jupiter Olym-
pien. Les fortifications modernes ont fait
disparaître jusqu'aux moindres traces des
ouvrages grecs. Telle est aujourd'hui l'an-
tique Ortigia. — L'Acradina. Cette partie
le la ville était la plus forte et la plus bel-
le. Le Temple de Jupiter ^ ci-dessus cité,
V Autel de la Concorde, elc, appartenaient
à ce quartier. — Tica. Cette partie conserve
bien peu de traces de son ancienne magni-
ficence. Cependant on y voit encore l'anti-
que aqueduc qui dérivait du mont Crimi-
h(Tymbris). — NEAPOU,oula Ville-Neu-
ve , qui est aujourd'hui en dehors de Syra-
cuse moderne , possède plus de restes an-
tiques que les trois précédentes parties. On
y voit une grande portion du Théâtre qui
est entièrement creusé dans le vif et assez
bien conservé , si l'on en excepte l'avant-
dbyGoogk
676
ROUTE 487. — - DE HESSINB AU CAP PASSABa
scène etTorcheslre. Dans le lieu nommé
la FossA de' Granati , on remarque aussi
des débris intéressantsde V Amphithéâtre.
Dans le quartier Salibra , on voit le Baïn
de Daphné , dans lequel Tempereur Cons-
tance trouva la mort. On appelle Tiracati
un espace de terrain couvert de jardina et
de ruines d'anciens aqueducs, et arrosé
par le petit fleuve Paradiso (Fons Dianae)
Près de Ik sont les catacombes dites les
Grottes de Saint- Jean , et anciennement
Àntrum Pelopis , dans laquelle on voit de
vastes sépulcres creusés dans la pierre
Elles sont divisées en cent corridors, dans
lesquels la lumière pénètre par pluâeurs
ouvertures perpendiculaires pratiquées i
des voûtes circulaires qu'on rencontre de
distance en distance. En plusieurs endroits,
les murailles sont ornées de peintures et
d'inscriptions grecques. Dans ces catacom-
bes, les divisions entre chaque &mille
sont ménagées avec un ordre et un goût
admirables. Ce fut probablement dans ce
lieu que Cicéron trouva le tombeau d'ir-
chimède , dont il parle dans la cinquième
de ses Tusculanes. Parmi les Latomies
de Syracuse t la prison dite VOreUU de
Denys conserve encore son ancienne et in-
fâme célébrité.— Epipoli. Des cinq quar-
tiers de Syracttse^ celui-ci est le plus éle-
vé. Le territoire de cette célèbre cité est
si riche en fragments antiques de toute es-
pèce que, pour peu qu'on veuille cher-
cher, on trouve des médailles , des camées,
etc. En 1803 , on découvrit une statue de
Vénus Callipyge. Avant de quitter un
lieu si célèbre sous tant de rapports , nous
ferons une petite excursion dans les Iles
voisines. Dans le Porto Maggiore , devint
le promontoire Plemtnirio , il y ai deux
petites tles appelées , l'une Castelluccio ,
et l'autre S.-Marciano. On appelle aussi
île DELLA MADbALENA et tlo doS MaNCHISE
( Tapsus) , deux péninsules attenant au con-
tinent de Syracuse : la première est sifbée
au milieu du Porto Grande , et la seconde
sur la côte septentrionale de la ville. Ces
deux lies ont été plusieurs fois mention-
nées par les historiens grecs. Mais ce qui
eut encore plus de roiommée , ce fureul
les vins exquis Ae Syracuse y dont les meil-
leurs sont connus sous les noms de Pcê-
timbotta , Cajmata, Calabresseet Mi»-
cat. — Au sortir de Syracuse, la route qui
ne quitte presque pas le rivage , est rasit-
vaise , et pour ainsi dire déserte iiisqu*à
NOTO (Nea et Hetum), qui donne aoo
nom aux trois vallées que nous avons indi-
quées plus haut. — Elle renferme environ
12,000 habitants. Ayant été détniile pv
le tremblement de terre de 1693 , elle fiit
reconstruite sur la montagne , à cinq nul-
les de distance de son premier emplace-
ment. La Cathédrale , le i^cée , le Pa-
lais publie , le Séminaire et le Jfonl-de-
Piété méritent d'être visités. On y remar-
que aussi un musée archéologique et im
cabinet numismatique fort riche , apparte-
nant à M. le baron Àituti. — Il n*y a pas
longtemps qu'on a trouvé , parmi les rai-
nes de la vieille ville, des vestiges d*u& an-
cien Gymnase. C'est toiiyours parmi ces
grandes scènes historiques ooe nous gn-
vissons l'ancien pramontoirePac^ino, au-
jourd'hui Cap Passaro , formant la pointe
la plus méridionale de la Sicile.
dbyGoogk
ROUTE 488. ^ OU CAP PASSABO AU CAP BOCO.
677
ROUTE 488.
DU €A1» IFâJMMMO au CAP
passant par Side, fleuve. — Modica. — RAgnsa , flenve. ^ Fraseolari, fleuve. —
C^laramonte. — Biscarl. — Camarloa. — Vtttorla. — Drillo, BfaraglIoetTerranova,
fleuves. — Terraoova • vfJle et port. — Buttera. — llazuirlno. — Neufkrta , fleuve. —
Alicata. — Salao, fleuve. — Glnrentf. — Naco et Acraga, fleuves. — Sieuliano. —
Camaro, PlatanI et Calatabellota , fleuves. - Sclarea. — Corieone. — Carabi,
fleuve. -^ Saliounte. — Terra de* Pulld. — Bellce et BCadlano , fleuves. — Campo*
pello. — Arma, fleuve. — Mazzara. — Castel Yetrano. — Salemi. ~ Ifarsala. ^
Capo di Boco. — Gordonlst , Leatoello, ScoirUo di ITezzo, le Formlche, Jooara, Poi^
oelli, Favignaaa, Levamo et BCarettlmo, lies.-
Eq quittâDt le Cap Paasaro , douh sat-
TODs les yerdoyants rivages S. de U Siiâle âmes. Après avoir traversé M AZZARn^io, on
josqu'à
MODIGA {Mùluea), belle et grande ville
de phis de 26,000 habiUnto. Les Sarra-
sins rappelèrent Mohae. C'est le chef-liea
d*un vaste comté , qui comprend plusieurs
autres villes et bourgs de Val diNota.
C*est la patrie du célèbre Thomas Campa-
cilla f surnommé le poète philosophe. Les
édifices les plus intéressants de cette ville
sont le Château, le Palai$ du gouverne-
ment, celui de la ville, la Cathédrale,
les égKses collégiales de Saint^Fierre et
de Sie-Marie^-Bethléem, et quelques
antres églises secondaires; le Séminaire, la
Cemmanderie de Tordre de Jérusalem , etc.
Continuant notre direction N.-O., nous ar*
rivons à
GHlARAMO?m: , petite ville situéer vu
Bilieu des montagnes , autour desquelles
tourne la route qui se rapproche de nou-
veau du rivage. Au-dessus de Chiaramort-
ie , on trouve une autre petite ville appe-
lée
BISGARI , qui a le titre de principauté;
au-dessous , après avoir traversé le fleuve
Gamarika {HipparU ou mieux Àeresis),
on rencontre
VITTORIA, petite ville située sur une
eolline, qui renferme environ 10,000 ha-
bitants , dont le principal commerce con
siste en soie et en miel. Tout ce rivage de
la Sicile est baigné par de nombreux et jo-
lis cours d*eau que nous sommes
de traverser pour arriver à
TERRANOVA (Heradea), qui a un
port accessible pour les navires d'un
petit tonnage, et qui compte environ 9,500
arrivée
ALICATA {Gela}, ville de 13,000 ha-
bitants , qui fliit un commerce très actif de
grains et d'autres prodaotions territoriales.
De là , traversant le fleuve Salso {Hime-
ra), et suivant une route tortœuse au mi-
lieu des terres qui furent jadis les Champs^
Gtgiens ou Géloniens, nous entrerons
dans la célèbre
GlRGENTl {Agragos ou Àgrigentum),
BôteU : Badalamenti ; del Piano-di-Le
na. — Cette ville est le berceau du philo-
sophe Empédocle , A'Àcron , de Créon ,
de Xénocrate, et la résidence de la cruelle
Phalaris. Quand elle fut assiégée par An-
nibat , sa population était de 200,000 ha-
bitants ,. tandis qu'aujourd'hui elle renrer-
me k peine 12,000 âmes. Parmi les pré-
cieux débris de l'antiquité , les temples de
Minerve , de Jupiter Atabiras , d Escià-
lape , d* Hercule , de la Concorde , de
Castor et PoUux, et surtout le temple
grandiose de Jupiter Olympien , qui est
en partie contenu dans le moderne Pala%-
%o de' Giganti (Palais des Géants), of-
frent encore des restes aussi curieux qu'in-
téressants.
Mais ce qu'il y a de mieux conserve ,
c'est un sarcophage sculpté , en marbre ,
3ui sert aujourd'hui de fonts baptismaux
ans la cathédrale. Nous ContJDuons à
suivre le pittoresque rivage jusqu'à
SICULIANO (SUmlana), ville de 4.500
habitants, au-delà de laquelle nous tra-
versons les fleuves Camaro ( Hyspa), et
Platani (lictia); puis, saluant en pas^
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678
ROUTE 489. •— DU CAP BOCO A PALERMB.
sant les ruines de l'ancienne Héradét^
nous atteignons bientôt
SClÂCCA (Xecea et Thermœ), patrie
à*Agathode et de Fauetlo^ historien Si
cilien. Celte ville renferme environ 1 8,000
habitants. — C'est un vaste entrepôt de
grains ; la ville renferme des bains sulfu-
reux très fréquentés, et une caverne qui
repète plusieurs fois les sons comme l'écho
de Syracuse. De Sciaceaf une route coupée
au milieu des montagnes , conduit à Pa-
ïenne ^ mais nous la laissons, quoique
beaucoup plus courte , pour continuer no-
Ire curieuse excursion autour de Ifie.
SALINUNTE. ville qui dut contenir
des édifices gigantesques dans son encein
te , car les cannelures des colonnes brisées
qij existent encore peuvent renfermer une
personne dans leur cavité. En continuant
notre route, nous devrons traverser plu-
sieurs cours d'eau avant d'arriver à
MAZZARA. C'est une petite ville bâtie
%ur le rivage de la mer, qui donne son nom
h l'une des trois vallées oui partagent et
divisent la Sicile. Cette vallée commence à
Girgenti et se termine à Palerme. Mai-
%ara est entourée de murailles , défendue
par un château , et renferme environ 8,000
habitants. La Cathédrale de Mazzara ren-
ferme quelques bas -relief d'un ciseau
grec , et la noble famille Grignano possède
un musée d'antiquités qui mérite d'être vi-
sité. Au N. de Mazzara, sur la route qui
conduit à Palerme, se trouve
SALEMI (SemeUium), viUe de 1i,000
habitants. Au lieu de suivre celle route ,
nous prendrons celle qui longe la mer pour
entrer dans
MARSALA {Lilihœum), belle ville à
laquelle Cicéron a donné le nom de Splen-
dissima. A cette ville appartient le Cap
de Boco, c'est-à-dire l'ancien promontoire
de Lylibée , vers lequel nous nous diri-
geons. L'ancienne magnificence de cette
ville est suffisamment attestée par les res-
tes d'aqueducs et de tombeaux , par les
statues et les autres antiquités qu'on y re-
marque. Nous engageons le voyageur è vi-
siter un très beau morceau colossal de
sculpture grecque qui se voit dans le pa-
lais de la ville ; aujourd'hui cette ville ne
compte guère que 20,000 habitants , elle
fait un grand commerce de grains , d'hui-
les, devins , de soude et de genièvre , qui
se récolte sur son territoire. De Marsota
a Trapani , le rivage est bordé d'une foule
de petites îles formant un archipel connu
sous le nom de Iles Pelages ; mais nous
laissons ces fies et leurs ]souvenir8, pour
continuer notre voyage.
ROUTE 489.
DU CAP BOeO A PAIiERSEE,
Passant par Cap Boco. — Blrgi .et AcUino, fleuves. — Trapani. — St-Glullano. —
Cap St-Yito. >- Baido et Intel, vUlages. — St-Bartolommeo, fleuve. — Egeste ou Se-
gesta. ~ Sati, fleuve. — Calataflmi. — Alcamo. — Partanica ou Partanioo. — Mod-
reale. — Palerme. — Peregrlno, mont. — Favorite. — Zlza. — Odivuzza, bourg. ~-
Cura. — Captzzl ou Capacl, village. — Capo de Gallo et la pointe deU'Uomo morte,
promontoires. — Délie Femmloe, Ue.
Au-delli des fleuves Birgi (Àcycius) et
AciLiNO (Àcilius), on arrive en peu de
temps , de Marsala k
TRAPANI (Drepanum). Le chantre
iVEnée a donne de la célébrité à cette ville
dans laquelle il place le tombeau d'An-
chise. IjB port est assez commode, et le
PtUais Senatorio est d'une architecture
majestueuse. La population s'élève k près
de 25,000 habitants. On monte ensuite
sur la montagne voisine dite de S.-Giu-
LUNO (Saint-Julien) (Eryx), ou Enée
trouva une si gracieuse hospitalité auprès
û*4lce8te , et où il éleva un remple à Vé-
nus. Un peu plus loin s'élève le Cap S.-
Vrro {Àgalynm)f la plage septeotrionaJe
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BODTB 489. — DU GAP BOCO A PALERMB.
679
de la Sicile. Mais notre route nous en tient
à une ^nde distance » et nous conduit à
travers les montagnes dans les villages de
Baido et dlNici. Ensuite, nous visiterons
les restes de Tantique Ege$te , aujourd'hui
Segeste, qui coosistentcn un magnifique
temple et en un théâtre. — Continuant
notre route , nous laissons à droite
CALATAFIMI, ville de 8,000 habit.,
et dont l'église principale contient un su-
perbe autel en mosaïque : bientôt on at-
teint
ÀLCàMO, autre ville de 13,000 habi-
tants , bâtie dans une très belle situation ,
sur une colline. L'origine d*ii/camo est
mauresque. De
PARTANICA, aujourd'hui Partanico,
ville de 6,000 habitants, placée sur un
sol très fertile: on arrive en peU de temps à
MONREALE (Mons Regalis), qu'on
aperçoit de loin ï cause de sa position éle-
vée. Elle est assez belle , bien bâtie et
compte environ 13,000 babiUnls. Parmi
les magnifiques églises dont elle est em-
bellie, il faut surtout observer la Cathé-
drale , dite de Sania-Maria Nuova, fon-
dée par GuUlaume4e-Bon , en 1174,
ainsi que le couvent contigu des Bénédic-
tinSf La grandeur de ce temple, le style de
son architecture, la rareté des marbres,
«es portes de bronze travaillées par le cé-
lèbre artiste pisan BonantU , le saint Jé-
rôme du sculpteur Antoine Gagini^ les
sarcophages de^ deux Guillaume le Bon
6t le Méchant , et d'autres ornements pré-
cieux , font de celle église un des édifices
»^ plus beaux et les plus somptueux de la
Sicile. Le couvent des Bénédictins con-
tient deux peintures remarquables, surtout
un saint Benoît distribuant du pain aux
pauvres, par Pietro Novelli , né à Mon-
iale , et une bibliothèque choisie. Peu de
lemps après, nous arrivons , par une route
beaucoup plus courte que celle du littoral à
^ PALERME {Panornum). — HôteU :
d'Albion ; de France , place de la Marine ;
del Pizutto; de Londres; du prince de
Cialles, même place : dans ces hôtels, on
Pfut avoir une chambre à alcôve et un ca-
binet , au deuxième étage , sur le devant ,
pour 4 cariins (1 fr. 80 cent.); on peut dî-
ner pour le même prix.
Palermb , capitale de la Sicile , renfer-
me une population d'environ 180,000 ha-
bitants. L'épithète de Felice (Heureuse] a
été donnée depuis longtemps i cette ville,
à cause de sa beauté, de l'activité florissante
de son commerce, de la fertilité de son
sol , de la sérénité de son ciel , de Tamé-
oité de sa situation , de l'aisance et de la
courtoisie de la plupart de ses habitants.
Son golfe n'est pas moins riant que celui
de Naples ; les montagnes qui forment
sa ceinturo présentent de beaux amphi-
théâtres. Les rues de cette charmante ca-
pitale sont larges et bien percées ; les deux
princîpales.sont celles de Toledo ou Cas-
saro , partant du bord de la mer à Porta-
Felice, et aboutissant ï Porta-Nuoim;
l'autre grande voie , partant de Porta-Ma-
queda , suivant une direction N.-E., abou-
tit k Porta Saint-Antonio, Ces deux
grandes rues coupent Païenne en quatre
divisions ou quartiers à peu près éga-
les. La place où ces rues se rencontrent
se trouve au centre de la cité : elle est de
forme octogone , entourée de belles mai-
sons dont l'architecture se compose de
trois ordres : dorique, ionique, corinthien,
artislement combinés ; elle est ornée des
statues de Charles V,Àe Philippe II ^ Phi-
lippe ni, Philippe lY. Hors de la porte
Felice , on trouve la belle promenade ,
appelée la Marina, qui introduit dans une
autre promenade dite de Flore. Celle der-
nière est un vaste Jardin publie , d'une
rare beauté. A peu de distance de là il y a
un Jardin botanique, dans lequel les
plantes exotiques croissent et multiplient
comme sur leur sol natal.
Le Port de Palerme est petit, mais
commode , sur et bien fortifié .
Places. — Les principales places sont
celles du Palais-Royal, vaste et décorée
de statues; la place Marina, vaste et belle:
la place Pretoriana , ornée d'une noble
fontaine ; la place Saint-Dominique , or-
née des statues en bronze de Charles III,
et de Marie-Amélie , son épouse, et d'une
magnifiqne colonne qui soutient la statue
en bronze de Notre-Dame. La façade de
l'église Saint-Dominique forme aussi un
des principaux ornements de cette place.
La place de Bologni présente aux con-
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680
BOUTE 489, — DU CAP BOCO A PALBBME.
naisseurs ane belle statue ea bronze de
Charles F.
Monuments Religieux. — Les églises
de Palerme sont assez nombreuses et mé-
ritent toutes une attention particulière. La
Cathédrale , bâtie sur la fin du xii» siècle,
est ornée de quatre-vingts colonnes de gra-
nit oriental qui soutiennent la voûte : le
maître-autel est d*une grande richesse. On
remarque aussi dans cette église plusieurs
mausolées de marbre blanc et de porphyre
qui contiennent les cendres d'anciens mo*
narques.
Eglise Saint-Joseph ^ située sur la
place Vigliena; elle renferme de hautes
colonnes de marbre torqum, des mar-
bres précieux qui embellissent le maî-
tre-autel , et une chapelle souterraine dont
les ornements sont très riches. — ^Des mo-
saïques f de superbes peintures et l'anti-
quité de sa fondation distinguent particu-
lièrement Yéglise de Saint-Simeony au-
trement dite de la Martorana, — ^Nous en
dirons antant de l'église S. Matleo {SI-
Matthieu) ou delV Anima (de l'Ame), qui
possède «in outre une porte d'un style sin-
gulier. — V église Sainê-Giuseppe de'
Teatini est soutenue par un grand nom-
bre de pilastres d'un seul morceau et d'u-
ne dimension énorme. La chapelle souter-
raine, dite CapellonedelSanlo-Crocifis-
so , mérite d'être examinée en détail. Cette
église renferme en outre une fontaine dont
l'eau est extrêmement fraîche et limpide
Nous recommandons surtout aux voya-
geurs de descendre dans les Catacombes,
dont l'entrée est dans l'église des Capu-
citiSt hors de la ville. Ces catacombes
creusées dans le roc vif, présentent un
spectacle extraordinaire. Ou y conserve
une grande quantité de squelettes que le
jour des Morts on revêt des costumes qu'ils
portaient de leur vivant.
Pauis. — Les palais de Palerme sont
nombreux et grandioses.Le Paiaû-itoyal
près de Porte-Neuve , était autrefois im€
forteresse défendue par de nombreuses tours
dont il ne reste plus qu'une qui sert aujonr-
jourd'hui d'observatoire astronomique.
Ce palais est la résidence du vice-roi . — Il
convient d'y visiter la Chapelle de Saint-
Pierre.
Palerme possède cinq hôpitaux , nne
Université , un Séminaire , trois BibIiothè<
ques publiques , plusieurs établissements
d'éducation , vingt-sept églises principa-
les, soixante-sept couvents des deux sexes ,
quatre Casernes , deux Théâtres , deux
Monts-de-Pîété , et généralement tontes
les institutions que la civilisation moderne
a introduites dans les grandes villes.
La Pinacothèque^
Le Musée arehéoloaique , riche d'ooe
abondante collection de médailles greco-
siciliennes , et enfin la
Fonderie royale , sont des établis-
sements qui n'ont rien à envier à ceax des
grandes capitales de la presqu'île d7talie.
Les environs de Païenne ne sont pas
moins intéressants. En sortant de la ville,
par la grande route qui suit le rivage, nous
passons près do La%arett et nous arrivons
bientôt au pied du Mont Perregrino , ap-
pelé par les anciens Eratas. Celte monta-
gne a aussi une légende de la vierge roya-
le , sainte Rosalie , dont le corps fut dé-
couvert dans une grotte, en 1624. Par b
suite, cette grotte a été érigée en église,
dans laquelle on célèbre une flSte le 15
juillet , qui dure quatre jours et présente
un coup-d'œil vraiment curieux pour les
étrangers. A la base du Mont Perregrino
se trouve le
Parc Royal dit la Favorite. Les envi-
rons de cette royale résidence sont semés
de jolies et riantes habitations. En géné-
ral , les environs de Palerme sont riches
en souvenirs historiques et en beaux sites.
dbyGoogk
IIOIJTB 491. — DE GâNCS A L*ILB Ufi SAHOAItïNÉ. ^ft
ROUTE 490.
DE VAUEBME A REEfiHmBfTE ,
Par LE LlTTOEAL.
passant par Cap de Zaffarano. •— Ba^arfa, village. — PÔDterotto, fleuve. — Milicia.
— Mandero. — Trabia, bourg. — St-Leooardo, fleuve. — Termlnl. — Poltlzzl. —
Madoni et Micosia, montagnes. — Torto et Fleuve Grande, fleuves. — Rocella, vil-
lage. — Pllato, fleuve. — Cefalù. — Polllna, fleuve. — Tusa. — Caronia et Ste-
Agathe, terres. — Furlano et Rosmarino, fleuves. -^ Naso, village. — Cap d^Orlando.
— PatU. — Ollviera, fleuve. — Milazzo. — Castro Reale.
En laissant sur notre droite le Cap de
Zaffarano, appelé jadis Buongiardino ,
nous arrivons en moins d*une demi-heure
à l'agréable ville de
BAGARIÀ (Baccftart'um), dans laquelle
on remarque une très grande quantité de
maisons de campagne appartenant aux plus
riches habitants de Palerme. P. 6,800 h.
On trouve au-delà du fleuve S.-Leo-
NARDO (Himera)^ la ville de
TERMINI (Thermœ Hitnerœ). Elle fut
détruite par Ànnibal , qui voulut venger la
défaite essuyée par son frère Àmilcar, —
Son nom ancien lui a été donnée cause de
ses bains chauds , qui aujourd'hui sont
encore très fréquentes. — Elle renferme
19,500 habitants, possède une bonne ci-
tadelle , un territoire très fertile , de bel
les églises et plusieurs établissements uti-
les.
POLIZZI {Pilitium) est une petite ville
située sur le sommet des montagnes
Madoni {Nebrides), avec une population
de 5,300 habitants. — Nigosia (Herhita)
s'élève à peu de distance. C'est une ville
assez importante , dont la population s'é-
lève à 1 2 ,000 habitants . — Suivant toujours
le littoral N. de la Sicile , nous arrivons à
GEFàLU {Cephalodium), petite ville
d'environ 9,000 habitants , avec port de
mer. — La Cathédrale renferme plusieurs
anciennes mosaïques assez remarquables.
PATTI (Pactœ). Dans cette ville, qui
ne renferme que i,000 âmes, on voit en-
core la somptueuse abbaye fondée par le
comte Roger, dans laquelle existe le tom-
beau à' Adélaïde, épouse de Roger Celte
ville possède quelques établissements utiles
et de bienfaisance.
MELâZZO {Mylia), située sur la baie
qui perle son nom: cette ville a un assez
bon port , et renferme environ 6,400 hab .
A droite de MeUuM s'élève
CASTRO-REALE {Castrum Régis),
ville petite , mais riche , et dont la popu-
lation s'élève à 11,200 habitanU. De là,
jusqu'à Messine , on ne rencontre que les
informes débris de quelques monuments
anciens , ou les funestes traces des émp-
tions du Mont GibeUo. A 20 milles N. de
MelatM se trouvent Ids
ILES EOLIENNES, maintenant appe-
lées Iles Lipari , formant un archipel d'r-
les volcaniques , dont Lipart est la prin-
cipale. Sa circonférence peut avoir 18 mil-
les ; sa population s'élève à 15,000 â-
ROUTE 491.
DE «ÊWES A Ia^OaIë de SARDAlCtlVE ,
MOYENS DE LOCOMOTION. — C'est Ordi-
nairement de Gênes quepartent les touristes
qui veulent visiter celte tle si intéressante
pour l'antiquaire et le géologue. Un bateau
à vapeur part régulièremont de Gènes pour
Gagliari; trajet en 40 heures.
Digitized by VjOOQ le
683
ROUTE 491. -— D£ bÉKB4 A L*1LE DE SARDAIGNB.
LA SARDAIGNE (Ichntisa et Sardi-
nia), qai donne son nom an royaume si-
tué dans la p^tie occidentale de l'Italie ,
renferme 520,000 habitants, sur une sur-
face de 840 lieues carrées. Cette île , sous
les Romains, comptait i2 villes ; aiyour-
d'hui k peine 10 méritent ce titre. Le sol
de cette tle est fertile et arrosé par de nom-
breux cours d'eau , mais son climat est
peu salubre. Son aspect est très pittores-
que , offrant plusieurs chaînes de monta-
gnes riches en minéraux , et une série de
plaines et de vallées couvertes d'une belle
végétation.
CAGLIARI (Calaris) est la capiUle de
la Sardaigne , la résidence du vice-roi et
te siège d'un archevêché. Elle est bJltie sur
le flanc d'une montagne et domine le golfe
auquel elle donne son nom. Elle po^ède
un bon château, une université, un riche
cabinet de numismatique, un musée d'his-
toire naturelle abondamment fourni d*ob-
jets minéralogiques , de poissons et d'oi-
seaux originaires de l'tle. Outre sa belle
Cathédrale f cette cité renferme encore 38
Eglises , 21 Couvents , une Bibliothèque de
16,000 volumes , un Théâtre et quelques
restes de son antique splendeur. Ls po-
pulation s'élève à environ 50,000 âmes.
FIN DU TOTA6E EN ITALIE.
dbyGoogk
INTRODUCTION. — NOTIONS PRÉUHINAIRES.
SITUATION , ÉTENDUE ET LIMITES.
Cette vaste contrée était autreCiâs appe-
lée Hispania , Iberia et Esperia, Elle a
160 lieues de large sur 200 de longueur,
et offre une superficie de 14,860 lieues
carrées , Elle est bornée au nord par les
Pyrénées qui la séparent de la France , et
par le golfe de Gascogne; à 1*0., par le
Portugal , à TE. et au S., où le délroit de
Gibraltar la sépare de TAfrique , par la
Méditerranée et rOcéan atlantique. Sa fron
tière , du côté de la France , peut avoir 97
lieues ; du côté du Portugal, 131 lieues ;
les côtes S., que baignent la Méditerranée
et rOcéan, 487 lieues. Les points les plus
reculés sont, au N , le Cap Orlegal-, à
TE., le Cap Creus; au S., Tarifa ^el à
rO., le Cap Finistère.
Montagnes. — L'Espagne forme uu
vaste plateau très élevé , surmonté de plu-
sieurs chaînes de montagnes appartenant
au système ésoUriquet et qui forment
plusieurs groupes. Leurs principales ra
mifications , appelées nerras , sont celles
de Alcaiatt Almagrera , Avila , Camé-
ras, FUabreSt Léon, Oca^ Reinosa,
Ronda , Santander, Siguenut , Tama-
jon , Tolède , et beaucoup d'autres moins
considérables. De ces hautes ^t imposan-
tes formations partent de nombreux et vi-
vifiants cours d'eau , peuplés d'une riche
variété d'excellents poissons , et qui ré
pandent la fertilité dans tout le pays.
FLEUVES et rivières. — L'£6rc, qui
prend sa source dans la vallée de Reyno-
aa , et va se perdre dans la Méditerranée ,
près d'Amposta , après un cours d'environ
125 lieues , ayant reçu les eaux de 150 af-
fluents. ^ Lé Z^oti ro (Douro) prend sa
source dans la sierra de Urbion , et se
jette dans l'Océan après un cours de 150
lieues, 125 affluents. — Le Tage (Tajo)
est le plus grand fleuve de la Péninsule :
il prend sa source dans les montagnes d'>l/-
baracin , se jette dans l'Océan à Oporto,
en Portugal, après un cours de 170 1.,
grossi par Cl nvièrtis. — La Guadiana,
prend sa source dans la Manche , s'enri-
cbissant de 40 affluents , pour se perdre
dans l'Océan, près d'Ayamonte, après un
cours d'environ 150 lieues. — Le Gua-
dalquivir prend sa source dans les mon-
tagnes , entre Grenade . Murcie et Jaen, et
après un cours d'environ 80 1. , et grossi
par les eaux de 34 rivières , se perd dans
l'Atlantique , près du détroit de Gibraltar.
Ganaux. — Outre les nombreux canaux
d'irrigation qu'on rencontre dans plusieurs
provinces d'Espagne , nous remarquons :
Le Canal impérial d'Aragon^ ouvrage
remarquable.
Le Canal de CastUU , sa longueur est
d'environ 27 lieues.
Le Canal du Mamanares qui n'a que
i lieues 1/2, et va du pont de Tolède ii
Madrid.
Le Canaldela Guadarrama^ d'environ
3 lieues.
Le Canal de San-Carh , creusé pour
donner un port à Tortose, environ 2 1.
Le Canal de Murcie, dont 5 l. seule-
ment sont terminées.
La canalisation àeVEbre, de Sara-
gosse à hi mer, est en voie d'exécution.
CLIMAT ET TEMPÉRATURE. — Le grand
plateau central de la Péninsule ayant une
élévation de 2,000 p au-dessus du niveau
de la mer, le climat des GasUlles est uiuiiis
dbyGoogk
ۤ4
KSPAGNB. -* NOTIOICS PBBLIMINAiaCS.
ehaod que cebii de Naples , situé sous les!ce3,oomoiela Vieille et la Nouvelle Cme-
mêmes latitudes. Sous ce rapport, nous/i/Ze; YEitramadure^ et la Biscaye,
diviserons la Péninsule en trois zones , re- étaient appelées e/ senorio. Enfin, par on
présentées chacune par une végétation dis- décret de 1841, TEspagne a été divisée en
tiocte : lo la région septentrionale ou i9 provinces, et cliaque province en plu*
Cantabre , renferme des portions de la Ca- sieurs partido» , ou districts , qui sont :
talogne, r Aragon, la Navarre Jes provinces LUava , capitale Vittoria; Àlbecele , ca-
Basques, les Asturies, la Galice et quel- pitale dito; Àlieante, Àlmeria, Avila,
qaes parties des Gastilles. Les hivers y sont
froids, les printemps humides et le climat
tempéré. L été est la meilleure saison pour
visiter ces contrées.îoia^ne centrale ren-
fermant les CastiUes , une partie de Léon,
de TEstramadure et de la Manche. Le prin-
temps et l'automne seuls y sont agréables.
50 la *one méridionale contient l'Anda-
lousie , la Murcie et Valence ; elle est dé-
licieuse dans le printemps et Tautomne ,
torride et tropicale dans I été ; Thiver, plu-
tôt pluvieux que froid, y dure peu. Là
prospèrent le palmier, Taloës , Toranger,
le caroubier, etc.
PRODUCTIONS DU SOL. — La situation
de TEspagne et la configuration de son sol,
où les chaînes de montagnes au front nei-
geux alternent avec une suite de vallées
délicieuses et de plaines chaudes bien arro-
sées y produisent une végétation aussi riche
que variée ; on y trouve des plantes de tous
les pays et de tous les climats. Ses monta-
gnes renferment aussi de grandes riches-
ses métallurgiques ; on y rencontre depuis
les minéraux les plus précieux jusqu aux
plus grossiers
BAINS MINÉRAUX. — L'EspOgUO pOSSédO
plus de iO de ces établissements utiles; la
plupart sont florissants et très fréquentés.
Là Junta suprema de sanitad , ou co<
mité de santé , a publié une liste des 10ms
des principaux bains avec leurs saisons (i).
DIVISION POLITIQUE. Autrefois l'Espa-
gne était divisée en quatorze grandes pro-
vinces, les unes ayant le titre de royaume ,
telles que Grenade, Séville, Jaen, Mur-
cie, Valence, Léon , etc.; d'autres, ce-
lui de principautés , comme les Asturies ;
et enfin d'autres étaient appelées provin-
(I) Voyei Guide du Voyageur en Es-
pagne et en toitugal^ nouvelle ëditlon ,
par RicHAbD et QuETiar. — Paris. L.
Maisox , éditeur.
Bùdajœt , capitales dito ; les îles Baléa-
res, Palma: Barcelone , Burgos, Ca-
cereSf Cadix ^ dito; les Canaries ^ Tà-
NÉRiFB ; Castellon de la Plana, Ciudad
Real , Cordoue, la Corogne, dito; Cssem-
ça , Gerone, Grenade^ Gualajara, dito;
Guipuscoa , San - Sé&astian ; Huelva ,
Huesea , Joen, Léon, Ltrida, Logrono,
LugOy Madrid , Mureie, Mahgno , dito;
la Navarre , Pampelune ; Orense , O-
viedo, Paleneia, Ponieveéra^ dito; 5^-
lamanque, SanSandert Ségovie , Sévil-
le , Soria Tarragone , Teruel , Tolède ,
Valence, Valladolid, dito; KÎMoyn on
Biscaye , Bilbao; Zamora, Zaragoma,
ou Saragosse, dito.
La population totale de la monarehie
espagnole peut s'élever à 16 millions d!»-
bitants; savoir : 12 millions dans l'Espa-
gne continentale et les îles af^aeentes ; S
millions 1/2 dans les possessions voisiiies;
dans les Présides d'Afrique , Ànno-Bon ,
18,000; à CubaetPuerto-Rico,l ,200,000;
aux îles Philippines et dépendances, envi-
ron 5.000,000.
Le revenu de cette' monarchie . dont
l'assiette est vicieuse , s'élève à 300 mil-
lions de francs environ.
ROUTES , VOYAGE EN POSTE, HALLES-POS-
TES , DILIGENCES , COCHES DE COLLERAS
ET MULETIERS.
On compte en Espagne huit routes roya-
les {caminos realis carreteras gêna^-
les) y qui relient la capitale avec presque
toutes les villes importantes de la monar-
chie. Ces routes sont en général en mau-
vais état , cependant, depuis ces dernières
années , elles ont subi des améliorations
notables et de nouvelles votes plus com-
modes et plus courtes ont été créées. De-
puis quelques années , les moyens de lo-
comotion , en Espagne , se sont beaucoup
améliorés et accrus , mais on ne peut cn-
dbyGoogk
BSPAONB. — IIOTIOMS PBéUMfNAIBCS^
68S
coie y voyager dans 8a propre voiture que
sarles routes de première classe. Pour les
voyages en poste , on trouvera tous les ren-
aejgnements nécessaires dans la Guia
çMéral des Correo$t imprimé k Madrid.
— Disons seulement que pour ce mode de
voyage , il faut un passeport en régie, sans
quoi pas de chevaux. Les distances sont
payées » non par poste , mais par lieues
lUgua»), doot une ^le 20,000 pieds ou
xO au degré du méridien. Pour voyager k
ftanc-étrier (en espagnol viagera a la lu
(fera), on paie 6 réaux pour son cheval et
autant pour celui de son guide , dieval ou
mule.
DIUGEIICIA9. Ce service s'est bien amé-
lioré depuis quelque temps. Les nouvelles
voitures ressemblent aux diligences fran-
çaises; la société qu*OD y rencontre est en
général bien composée, et les prix sont
modérés.
Principales lignes desservies par les di-
ligences , partant de Madrid , et par cor
respondance :
Buiigos.
Viltoria.
Tolosa.
Iran.
BayoDoe.
Sévilie.
Bilbao.
Santander.
Gordoue.
Àranjaez,
Manzaneres.
Andojar.
Valence.
Ocana.
Albacete.
ValladoUd.
Banos.
Grenade.
Bailen.
Jaen.
Valdepenas.
Barcelone y etc., etc.
Malles-postes. De Jfadn'd à VaUncey
en 66 heures environ , 160 fr.; — A la
Carogne , dito. — A Bùgonne , 60 heu-
res environ. Temps de parcours par les
diligences : de Madrid k Grenade , en A
jours ; — Valence , 3 jours 1/2 ; Sévilie ,
i jours 1/2 ; — Saragoese , 2 jours.
Sur des routes qui ne sont pas desser-
vies par des diligences, on suit encore Tan-
cien usage national , qui consiste à louer
un Coehe de Colleras , sorte de lourd car-
rosse tratné par six mules et fiiisant par
jour de 10 à 12 lieues. Ensuite, vienoent
les galerus, sorte de coucous couverts mais
Don suspendus , et fort incommodes ; les
ctUesas et les tartanast véhicules plus pe-
tits et plus convenables pour de petites
distances. Mais de nombreuses et fort in-
téressantes parties du pays ne peuvent être
parcourues qu'à pied ou à cheval ; il fout
alors louer un cheval ou une mule , et se
joindre aux eorarios y ordinarios, voita-
riers et messagers vovageant par troupes ,
et qui ont leurs hôtelleries attitrées où l'on
paie bon marché. Ce mode de voyager
convient surtout k l'artiste.
Bateaux a vapeur. Deux compagnies
espagnoles se sont réunies pour èiire le
service entre Marseille et Lisbonne ; ils
touchent è Barcelone , Valence , Alicante,
Garlhagène , Alméria, Malaga, Àlgéciras ,
Gadix, Lisbonne. — Durée du trajet jus-
qu'à Gidix , en temps ordinaire , 1 1 jour?,
et vice versa.
Bateaux à vapeur anglais , partant de
Soothampton 3 fois par mois , pour ;
La Corogne,
Vigo
Oporto.
Lisbonne.
Gadix.
Gibraltar.
Hôtelleries espagnoles. — Depuis
quelques années, ces asiles du voyageur se
sont améliorés , mais le plus grand nom-
bre en est encore très mauvais. On les
divise en plusieurs classes : la première
est la Funda, ou Pafodort qui répond
à nos hMels et où l'on trouve la table
et le logement; la seconde , la Po-
sadcy où l'on ne trouve guère que le lo-
gement, et quelquefois une chélive nour-
riture ; la troisième , la Venta , espèce
d'auberge de campagne , où le voyageur
dbyGoogk
686
ESPAONB. — NOTIONS PRBLIMINAIBBS.
apprête les alimenls qu'il apporte ; enfin ,
le Ventorillo on Venta de dernière clas-
se, misérable butte située sur le bord de
la roule , où vous ne trouvez que de Teau,
de mauvais vin et de l'eau-de-vie plus mau-
vaise encore. Or, règle générale , sur les
routes que parcourent les diligences , il
fiiut, pour être passablement logé , deman-
der El Parador de las dUigencioê,
Les prix dans les meilleures hdtelleries
ne sont pas exorbitants ; pour 1 dollar ou
50 réaux ou a le logement et la table.
Passeports. Le voyageur doit totyours
être en règle pour entrer en Espagne. A Pa-
ris, on le prend è la préfecture de police ,
et on le foit viser 5 Tambassade d'Espagne.
Si Ton se rend dans la Péninsule par Mar-
aetZ/e, Bayonné ou Perpignan t cette
dernière formalité est inutile , attendu que
le visa dans chacune de ces trois villes est
de rigueur et coûte 5 fr.; le permis d'em-
barquement coûte 6 fr. 50 c. En Espagne,
les passeports sont visés gratis et immé
diatement rendus au voyageur, s'il continue
sa roule le lendemain ; s'il reste plusieurs
jours , la police ne les rend que la veille du
départ. Le passeport, on le voit, est in-
dispensable pour voyager avec sécurité en
Espagne ; ajoutons que c'est une clef
qui lui ouvrira la porte de beaucoup de
monuments curieux, inaccessibles sans cela
*— Si le voyageur va par Baijonne , il lui
faut : le visa de la sous-préfecture {gralis)\
le visa du consul espagnol (5 fr ). Arrivé
h Déhobie , visa du commissaire de police
(gratis) . Ici , se trouve la Bidassoa, qui sé-
pare les deux pays et que l'on traverse sur
un pont de bois. — Du côté de la France,
et à jla tête du pont , est établi un poste de
soldats français ; l'autre extrémité du pont
est gardée par des carabiniers espagnols qui
demandent les passeports.
Douanes.!; — Après les passeports, une
autre tribulation attend le voyageur, ce
sont les douanes. A Inm , première visite
de la douane , qui, dure de une^ deux heu-
res. On a ordinairement le temps de visi-
ter la ville. La visite des douanes espagno-
les est minutieuse et tracassière. Les bi<
joiix paient des droits fort élevés , et il Ëiut
avoir soin de les déclarer, autrement, ils
peuvent Cire saisis et confisqués. Les li
vres reliés paient ausai des droits tss^
élevés. — Règle générale , il (aut déclarer
exactement tous les objets autres que ceux
destinés à son usage personnel , et dans
tous les cas les byoux. — Ici , il est bon
de faire plomber ses bagages après la vi-
site , aûn d'éviter les ennuis d'une nou-
velle visite à la douane de Miranda. Quel-
ques piécettes données avec discernement
abrégeront de beaucoup les formalités de
la douane.
A Irun , nouvelle exhibition du passe-
port et nouvelle contribution de deux fr.,
ou 2 piécettes, prélevée par le gouverne-
ment espagnol,
Partant de Perpignan, mêmes forma- '
lités dans cette ville qu'à Bayonne
Au PertkiUt extrême frontière , visa do
commissaire de police français (ce coaunis-
sariat est momentanément supprimé).
A La Junquière, première ligne de
douane espagnole, mêmes formalités et
mêmes précautions qu'à Irun. — Visa du
passeport , et 2 francs comme à Iran
A Figuières , deuxième ligne de doua-
ne , où les bagages sont visités de nouvt^au
comme à Miranda, s'il n'ont pas été plom-
bés à I<z Junquière,
MONNAIES ESPAGNOLES
Les espèces en cours sont en cuivre,
argent et or. Les comptes se font ordinai-
rement en réal de Veillon , monnaie de
cuivre, monedas de cobre ; la plus mi-
nime est l'ancien maravédi , presqu'im-
agioaire aujourd'hui , dont 14 font , nom-
bre rond, 10 centimes.
Les monnaies de cuivre maintenant en
usage sont :
Le maravedi , dont 34 égalent le réal.
ochavo, — 2 — le maravedi.
cuarlo, — 4 — dilo.
2 cuartos, — 8 — dilo.
Le cuartOf à peu près un sou français.
Monnaies d'argent , monedas de pla-
la , sont :
Le réal. . 1 2 4 10 20
2 reaies 1 2 5 10
Peseta 1 2 1/2 5
Medioduro 1 2
Dure 1
Le réal vaut à peu près 25 cent, de
dbyGoogk
BOUTE 492. — DE PABIS A MADBID.
687
France, la peseto égale la pièce de 1 fr. Le
voyageur fera bien d*avoir toujours à sa dis-
position de ces pièces et de celles de dos
reaies. Le demi'dollar varie , selon le
change , de 2 fr 50 c. îi 3 francs. — Les
pièces de dos reaies , les pesetas , les de»
mi-do//ars et les dollars sont les pièces
d'argent les plus commodes pour le voya-
geur.
La monnaie d'or est magnifique; la
pièce la plus forle est l'once (on%a), qui
vaut k peu près 82 fr. 50 c. Les diverses
espèces sont :
16
8
4
2
1
Dure. ... 1 2 4 8
2 Duros .... 1 2 i
Doblon 1 2
Media onza 1
Onza
Ainsi un ancien
louis d'or égale 01 réanx A maravédis
Un napoléon 75 — 50 —
Une pièce de 5 f. 18 — 35
Une pièce de 2]f. 7
1 franc 3
1/2 franc 1
— 20
— 27
réal 20
rm DE l'introduction.
Trois grandes voies conduisent de Paris en Espagne et en Portugal.
La première , que suivent les malles-postes , est celle de Paris k Madrid , par
Bayonne ;
La seconde , de Paris k Madrid , par Perpignan ;
La troisième , par Marseille et navigation l vapeur.
Cette dernière voie est particulièrement suivie par les personnes dont les affaires
commerciales se rattachent aux ports d'Espagne, situés sur la Méditerranée.
ROUTE 492.
DE PARIS A HABRID ,
Par Orléans, Tours, Bordeaux, Batonne, Vittoria et Burgos.
En France, 86 myr. 6 kil. ; en Espagne, par Burgos, 92 1. -1/4 ;
par Yalladolid , -1 07 1. -1/2. — Chemin de fer et route de poste,
Om.Sk.
DE Paris
i Tours.
Angerville.
Chemin de fer.'
-23myi
. 5 kil.
Toury.
Artenay.
Stations :
Chevilly.
Choisy-le-Roy.
Im.Ok.
ORLÉANS.
Juvisy.
0 9
La Chapelle
Savigny.
0 3
Saint-Ay.
Epinay.
«
0 2
MeuDg.
Saint-Michel.
0 5
Beaugency.
Brétigny.
Uarolles.
0 2
Mer.
0 6
Ménars.
Lardv.
0 6
Blois.
Elrechy.
0 6
Chouzy.
Elampes.
0 7
Onzain.
Monnerville.
1 4
Limeray
i
0
i
0
1
0
0
0
5
0
8
1
2
i
0
0
9
1
0
0
7
1
1
dbyGoogk
688
BOOTB 492. — DB PABIS k MADRID.
Amboise.
Noizay.
Vouvray.
Mont-Louis.
TOURS.
Om.Sk.
0 6
0 7
0 i
i 0
Plusieurs départs par jour; trajet, 10
heures environ. Prix, pour Orléans : ISf.,
12 fir. 60 , 9 fr. 50 c.
D'Orléans à Tours, 11 fr. 8S c, 9ît.
95c.,et6rr. 6S c.
A Tours , bateaux à vapeur pour Nantes,
trajet en 11 h.; correspondance avec les
bateaux à vapeur de Nantes k Bordeaux ;
trajet en 24 heures.
De Tours ï Bordeaux.
Service de tnalU. — 32 myr. 7 kil.
De Tours à Monlbazon. 1 m. 5 k
Sorigny. 0 7
Sainte-Maure. 1 i
Ormes. 1 6
Ingrandes. 1 2
Gbâtelleranit. 0 7
Barres-de-Naintré. 0 8
La Tricherie. 0 5
Clan. 0 8
Poitiers. 1 1
Croutelles. 0 7
Vivonne. 1 2
Les Minières. 0 8
Gouhé. 0 8
Chaunai. 1 1
Les Maisons-Blanches. 0 8
Ruflcc. 1 2
Les Nègres. 0 6
Mansle. 1 1
Churet. 1 i
Angoulême. 1 1
Boulet. 1 5
Pétignac. 0 8
Barbezieux. 1 3
La Graulle. 1 i
LaGarde-Montlieu. 1 A
Chierzac. G 6
Cavignac 1 3
Gubzac. 1 6
Garbon-BIauc 1 0
BORDEAUX. 1 1
Db Bordeaux A Batoumb.
Service de Malle —22 myr. 8 kil.
De Bordeaux au Bouscaut.
Gastres (Gironde).
Gérons.
Langon
Im.ik.
1 2
Gaptieux.
Les Traverses.
Roquefort.
Galoy.
Mont^de-Marsan.
Gampagne,
Tartas.
Pontonx.
Saint-Paul-le&-Dax.
Saint-Geours.
Les Gantons.
RAYONNE
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
i
i
1
1
2
5
7
5
5
0
5
4
i
5
3
9
Pour la description des localHés que
nous avons trouvées sur la rente , voyez le
Guide du Voyageur en France , de Ri-
chard.
BAYONNE (Basses-Pyrénées) {Baioi^
na). — Hôieh : Saint-Etienne, où des-
cendent les courriers de Gabinet , et où on
trouve tous les renseignements pour voya*^
ger en Espagne et en Portugal ; du Cchu-
merce, bonne maison. — Gette Tille.
située au confluent de VAdour et de
la Nive , est partagée en deux parti<« par
ces rivières. Bayonne possède une sous-
préfecture , des tribunaux , un évdché , un
séminaire.
Moyens de locomotion. — Maliê-
poste pour Madrid tous les jours ; trajet
en 52 heures : elle prend 6 voyageurs.
(Directeur, M. Vincent Detroyat). — Dili-
gences del norte de Espana , place d'Ar-
mes, 9; trajet en 56 heures environ, sans
coucher en route. — Diligences pénin-
sulaires , bureau en fece de rhôtel do
Gommerce. Trajet en 60 heures envinm.
Un autre service part tous les deux jours
pour Pampelune, Sarragosse et Barcelone;
Un autre , tous les deux jours , pour Bilbao
et Santaoder.
Sations :
De Bayonne à Bidart.
i m.lk.
dbyGoogk
BOUTE 492. — 1>B PABIS A MAOBID.
0m.9k.
0 S
0 8
0 1
1/2
SamWean-de-Laz.
Umigne.
Behobie (douane française).
Iran (Espagne, douane et visa
da passeport).
Poste espagnole.
Dlrun, nne nouvelle communication
ouverte en 18i9 passe par
Renteria.
San-Sébastian.
Lasarte.
Andoain.
Villabooa.
Tolosa.
Algria.
Legoretta.
Isazondo.
Villafranca.
Beasain.
Ormastegni.
Villareal et Zumamga.
Ânzuola
Vcrgarar
Mondragon.
Arechavaleta.
Ascoriaza,
Gastanarès.
Salinas.
lllit»am.
Arroyabe
Mendivil.
Durana.
Betono.
Vitoria.
Arinez.
La Puebla.
Arminon.
Miranda de Ebro.
Ameyugo.
Pancorvo.
Santa Maria de Rivaredonda.
Cubo.
Bribriesca.
Pradaoos.
Castil de Peones.
Monasterio.
Buinlanapaila.
Rubena.
VilUfria.
Gamonal.
Burgos.
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1
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V-
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1/2
l/«
1/2
1/2
1/3
S/4
1/8
Sarracio.
Cogollos.
Lerma.
Quintanilla.
Bahabon.
Oqoillas.
Gumiel.
Aranda.
Milagros.
Pardilla.
Honnibid.
Fresnilio.
Boceguilias.
Castillejo.
Cerezo.
Soroosierra.
Roblegordo. .
Buitrago.
Lozoyuela.
La Cabrera.
Cabaniilas.
San- Augustin.
Alcobendas.
Fuencarral.
Madrid.
Après Urrugnêf on suit, pendant envi-
ron 2 1., une jolie route à pente douce qui
conduit à la vallée dans laiqneUe coule la
Bidassoa , rivière qui sert de limite aux
deux pays, et que l'on traverse sur un pont
de bois près de Tile de^ Faiêans. Ce pont
traversé, nous sommes en Espagne.
On désigne sous le nom commun de Bis-
caye les trois seigneuries de Ktscaya,
A*Àlava et de Guipuskcoa^ qui forment les
provinces vaseongades ou basques.
Viscaya^ la plus considérable de ces
provinces , peut avoir environ 106 1. car-
rées ; le Guipmcoa , la plus petite , 52 1.,
et VÀlavat environ 90 1.
Après avoir franchi la Bû/onoa sur un
long pont d'où Ton jouit d'une vue roman-
tique sur les bords du fleuve, la ville se
plante, et derrière elle s'élève une haute
chaîne de montagnes aux formes sévères :
nous sommes à
IRUN, la première ville espagnole. —
Hôtels : Posada de las Diligencias (HOtel
des Diligences), confortable, et dont le
maître est obligeant. On y trouve des voi-
tures commodes pour visiter les environs.
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690
BOCTB 492. ^ DB PARIS A HADBID«
A Irun , première visite de la douane ,
qai dure, comme nous l'avons dit dans
riniroduction , d*une heure à deux, et
une nouvelle exhibition du passeport et
nouvelle contribution de 2 fr., ou 2 pié-
cettes , prélevée par le gouvernement espa-
gnol.
Irun ( qui signifie Bon-Lieu). — Hô
<e/;Etcheandia. C'est une jolie petite ville
de 4,000 habit., piltoresquement située
entre les monis Jaizquivel (556 mètres),
et la chafne du mont Àya (1,000 mètres)
on Trois couronnes. — V église parois-
siêle et VHôtel-de-ViUe sont les deux
seuls édifices remarquables. —Il y a beau-
coup de vie et de mouvement dans cette
petite localité ; le passage, de la grande
ronte elle bureau des douanes lui donnent
une certaine importance. — Ici Ton peut
prendre un avant-goût de la détestable coi-
sine espagnole (1).
Moyens de locomotion. — Malles-
Postes et Diligences pour Madrid , par
Viloria et Burgos, ou par Valladolid,
roQte qne ne suit pas la malle-poste , mais
En 1794, le capitaine de grenadiers
Lamarque (depuis général) , s'en empara à
la têle de 300 wldats. Les maisons soat
percées à jour par les boulets ; les murs ,
les écussons sont mutilés On croirait, tact
les ruines semblent récentes, que renneoii
vient de quitter la ville. En 183*7 les trou-
pes de la reine prirent Fontarabie, el l'oc-
cupèrent depuis lors.
Curiosités : Véglise et son clocher; 1«
palais-royal f attribué à Gharles-Qutnt , el
tombant en ruines. Pop. i,200 hab.
A Irun , ta plupart des voyageurs quilr-
tent la route pour prendre une nouvelle
voie ouverte depuis 1847 ; cette roule in-
cline vers la droite et conduit à San»Se-
bastian,
RENTERIA {Guipu*coa), petite ville
sur la rivière de son nom , autrefois im-
portante, et qui a été plusieurs fois incen-
diée par les Français, en 1740, 1513 el
1638. — A cette dernière époque , il ne
restait que onze habitations.
Un peu sur la droite , avant d'arriver à
Renteria, se trouve Lew, petite localité a
la plus intéressante ; pour Pampelune , et
de là par Tudela à Saragosse^ d'où les di-
ligences partent pour Barcelone. On peut
encore se rendre dans la capitale de l'Ara-
gon par la diligence de Tudela , passant
par Tolosa.
D'Irun, au moyen d'un léger détour, on
peut visiter à une lieue N., et par une belle
route,
FONTARABIE , nom corrompu du laUn
Fons rapidus^ en espagnol Fuente-ra-
hia . Petit port de mer et autrefois place
fbrtequi s'élève à l'extrémité N. d'un pro-
montoire, que baignent les eaux rapides de
la Bidassoa. Bien que petite, cette ville
est importante pour l'Espagne,
(0 Le palo espagnol est beaucoup plus
serré que le nôtre ; sa croûte lisse et dorée,
ainsi que sa blnncheur, le rendent très ap-
pétissant. Les ffnrùanzos (espèce de gros
pois), le puc/icfo qui se compose de choux
et de bouilli, le chorrizo (espèce de sau-
tasse) , forment le fond des repas. Le Wd de
KMvarre, avec son goût de pelUgo (peau \
et l'huile qui est de très bonne qaalitë,.roals
dont Todeur est très-forte, forment un en-
•emble on ne peut iDOins agréable.
que nous recommandons comme la ligne jourd'hui célèbre par l'image en bois de
Santo-CristOt qui attire, chaque année, le
16 septembre, un grand nombre de pèle-
rins arrivant de l'Alava, de la Biscaye , do
Guipuzcoa et des environs même de Ba-
yonoe.
Si nous descendons la vallée, nous arri-
vons au
PASSAGE , jadis port excellent, mais
négligé aujourd'hui et qui tend k se com-
bler insensiblement par les terres que les
eaux pluviales entraînent de la montagne.
Sa baie profonde, pref-que entourée de
terres, est une des meilleures de cette côte
hérissée de rochers escarpés. — Ce pori
célèbre, d'où sont sorties, pendant les trois
derniers siècles, plusieurs escadres qui con-
tribuèrent à consolider la domination de la
monarchie espagnole dans les régions loin-
taines , est situé entre deux rochers et des
montagnes escarpées , en face de l'entrée
défendue par le fort San-Isabel^ que bai-
gne l'Océan.
Curiosités : la place de la Constitution ;
l'église Saint-Jean, qui date de 1543; le
Port.
Si le voyageur ne veut pas revenir à Ren-
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BOUTE 492.
DC PABIS A MADRID.
69t
teria, il peut prendre le bateau pour San-
Sébastian , ou bien suivre le littoral par
Herera.
SâN-SEBâSTIAN (Saint-Sébastien).
— HôieU. — Les meilleurs sont : celui de
H. Lafitte, tenu ï la française ; — le Pa-
rador Real; — la Posada de Santa-
hahel et el Campamento , nouvellement
construit hors la ville et proche des bains.
— Ville et portdemer, bâtie sur un isthme
à la base delà montagne conique VUrgull
ou OrguUo , qui l'abrite du cdté du midi
et s'élève assez brusquement k une hau-
teur d'environ 400 pieds au-dessus de la
mer. — San-Sébaslian peut être considérée
comme le Havre et le Dieppe de Madrid ,
par legrand nombre des habitants de la ca-
pitale qui y viennent prendre des bains de
mer. Pendant la haute mer, les marais étant
\ peu près inondés, cette ville semble sor
tir du sein des eaux.
San-Sebaslian était autrefois la capi-
tale do Guipuzcoa ; maintenant c'est To-
loza qui jouit de ce titre : la ville est mo-
derne , l'ancienne ayant été brûlée et sac-
cagée par les Anglais pendant Toocupation
de la ville par les Français. Sur 700 mai-
sons, il n'en resta que 56. Ses archives ,
si riches en documents, furent réduites en
cendres. Cette ville a encore souffert deux
sièges , l'un en 1825 par l'armée française,
l'autre en 185C, par les Cariistes. Depuis
lors, la population n'a reculé devant aucun
sacriûce pour élever cette ville si coquette
qui fait aujourd'hui l'admiration des étran-
gers.
Curiosités : la pla%a de la Corutiiu-
cion avec son hôtel-de-ville, ses magasins
et ses arcades; le théâtre; la douane; la
Casa des bains; la Citadelle, sur le som-
met de la montagne , de jolies fontaines ,
les églises Santa-Maria et de San-Vicente.
-;- Son port est très fréquenté par des na-
vires français , anglais , hollandais , etc. ;
on y trouve des consuls de différentes na-
tions. San-Sébastian possède plusieurs ma-
nufactures françaises el anglaises. Pop.
40,000 hab.
Des diligences partent régulièrement
pour Tolosa, Irun et Bagonne. Un ba-
teau à vapeur fait le service entre ce port
et la Teste (France) , d'où le chemin de
fer conduit le voyageur k Bordeaux,
n faut visiter la vallée de Loyola , où
naquit, en 1 491 , Inigo, depuis St. Ignace
de Loyola. Au haut de cette délicieuse et
verlc vallée se trouvent les bains ferrugineux
de Ceslona, très fréquentés depuis juin jus-
qu'en septembre ; ils sont bien tenus et
peuvent recevoir A 10 personnes.
ANDOAIN, petite ville sur VOria, avec
1 .500 hab. et une belle église paroissiale.
TOLOSk.—Hôtels : le Parader, grande
hôtellerie qui ressemble assez aux auber-
ges de France. C'est ici que s'arrête la di-
ligence.
Celte jolie petite ville est située dans
une agréable vallée sur les rivières d'Oria
et d'Arages. — C'est la capitale du Gnv-
puzcoa , dont elle occupe le centre. Ses
rues sont propres et bien pavées , et très
convenablement éclairées pendant la nuit.
Curiosités : Deux belles églises , sur-
tout celle de Santa Maria , avec un beau
portique et un riche retable, nouvellement
reconstruit ; la nouvelle plaza ; les belles
promenades le long de la rivière, el la mon-
tagne de Àldaba , avec les ruines d'im
vieux château. Pop. 5,400 hab.
Diligences pour Saint-Sébastien, dis-
tance, il. 1/2; — pour Pampelune,
Bllbaa et autres localités. — La malle-
poste, venant de Bayonne, descend à l'hO-
tel de M. Sistiage; elle arrive à 5 h. 1/2
du matin et part 1/2 h. après.
Viennent ensuite :
Alegria, avec 900 hab. ; Logobreto,
600 hab. ; Isa%ondo , 1 ,000 hab ; Villa-
Franoa , petite ville bien bâtie sur une
hauteur. Pop. 850 hab.
Ëxlrà-muros se trouve le palais du mar-
quis de Valmediano, renfermant une gale-
rie de peintures.
BËASIN , petite ville située sur un sol
inégal, possède 1 ,000 hab.
ÔRMASTEGUI, petite ville de 600 hab. ,
où naquit, en 1788, le célèbre général car-
liste Zumalacarreregui.
ZUMARRAGA , petite vUle sur le pen-
chant d'une éminence que baigne VUrola;
elle a 1,000 hab.
VILLARÊAL . petite villede 1 ,000 hab.
avec des Posadas tolérables et une belle
;lise.
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092
BOUTE 492. — DE PARIS A HADBID.
ANZUELO , petite ville da Gnipuzcoa ,
située dans un vallon , dominé de tons côtés
par des hauteurs; 1,000 hah.
VERGARA.— ilttfterge» ; Parador de las
Diligencias, passable, et plusieurs autres.
— Cette ville , vue de rexléricur, ressem-
ble à une ville suisse. Elle est située sur
la Deva, dont le riant bassin est couronné
de pittoresques montagnes. — Curioêités
Sur U plaza, la casa consistorialf ses trois
églises et son colUge. — Industrie: Ou-
vrages d'acier et produits agricoles. —
Pop. i.OOO kab.
C'est à Vergara que fut conclue , le 51
août 1839 , la fameuse capitulation entre
Maroto et Espariero. — Les environs sont
très pittoresques. — Tous les jours cour
rier pour Madrid , Bilbao , Bayonne et les
villes situées sur le parcours. Diligences
qui desservent les mêmes points. — De
nouvelles routes carrossables conduisent
aux lieux les plus intéressants circonvoi-
sins, tels que les Banos (bains) de Cestona,
d'Onate, etc.
MONDRAGON. — Auberges : la meil-
leure est celle des diligences. — Cette ville,
entourée de murailles, est dans une riante
situation, sur les jolies rivières la Deva et
l'Aramoyano , au pied des hautes et pitto-
resques montagnes d'Arranbiscar. — In-
dustrie : Forges alimentées par de riches
mines de fer qui se trouvent dans les envi-
rons. Productions minérales et végétales
très variées; ouvrages d'acier, cuivre, ser-
rurerie, etc. — Pop. 2,&00 hab.
Ail. se trouvent les bains renommés
d'eau sulfureuse de Santa-Agueda , où l'on
arrive par une belle route.
A peu de distancede là, au S.-O, de Mon-
dragon, est le gros bourg d'Onate.
Onate, chef-lieu d'un ancien comté en-
clavé dans le Guipuzcoa, possédait une
université assez fréquentée. -> Curiosités :
V église t qui est très jolie; un bel aqueduc
qui amène du mont Alona les eaux néces-
saires aux habitants. Le territoire est très
bien cultivé et très productif. — Pop.
4,000 hab.
Arechavaleta , petite localité d'envi-
ron 750 hab. — Tout près .lont les bains
d'Arechavaleta , avec un magnifique hôpi-
tal. Ces bains , très fréquentés, sont effi-
caces dans les maladies cutanées. On gn-
vitla chaîne de Salinas ; bientôt nous trou-
vons
EscORiAZA, joli bourg de 1,800 hab.,
avec une église paroissiale dont la nef est
fort belle. Avant d'atteindre le sommet des
monts Cantabres, on rencontre
Saunas de Leniz , pittoresquement si-
tuée sur le penchantde la montagne. Cette
localité offre l'aspect d'une ville de guerre,
car la plupart de ses maisons sont créne-
lées. — Pop. «50 /iot.
Le sommet de la chaîne franchi, on
entre dansTAlava; les hauteurs sont cou-
ronnées de jolis villages qui s'élèvent do
sein de verts bocages de marronniers; en-
suite le sol s'abaisse graduellement jusqu'à
la plaine de Yitoria. — C'est au centre de
ce joli panorama que nous traversons les
villages de
Ulibarri de Gamboa, avec 21 0 hab. ;
Arroyabe. avec 110 hab. ; Durana^ pe-
tite localité de 110 hab., située sur la Za-
dorra ; Betono^ avec 1 70 hab. — Ensdle
nous entrons à
YITORIA.— jffdtete: el parador vi^o;
- parador nuovo ; — parador de postas.
Vitoria est située sur une émînenoe à
pente douce , au milieu de la jolie pbine
dont nous avons traversé une partie en des-
cendant la chaîne des monts Cantabres.
Cette ville qui fut, dit-on, fondée par don
Sanche , peut être divisée en ville neuve
et en ville vieille. Cette dernière partie est
la moins habitée ; elle est entourée d'one
double enceinte de murailles, et est en gé-
néral mal bâtie et mal percée. — Curio-
sités : la plaza Nueva, qui comprend dans
son enceinte l'hûtel-de-ville , deux riches
couvents, une église, une belle fontaine el
des édifices de l'aspect le plus original.
La ville Neuve, moins pittoresque el
moins originale , offre des rues assez lar-
ges , assez bien bâties , ornées d'arbres el
arrosées par des ruisseaux d'une ean fraî-
che et limpide.
Curiosités. — Monter au beffroi de
Santa-Maria , d'où l'on découvre la vaste
plaine de Vitoria, peuplée de 168 riants
villages ; le portique de cette tour, orné de
statues dans des niches, est digne d'admi-
ration. Dans la sacristie est, ou était en*
dbyGoogk
BOtlTB 492. — DE PARIS A MADRID.
093
core il n*y a pas longtemps , une Cruci-
fixion de Ribera , dit YEspagnokt , et
dans le Noviciat, au haut de l'escalier, un
saint Pierre et un saint Paul du même
maître ; la Maison consistoriale , THospice
de sainte Prudence; quatre églises, sur-
tout celle des Carmes déchaussés; dans les
églises de San-Yincente et de San-Mi-
guel , des tableaux de maîtres et la belle
statue de la Co/icep^ton. Les promenades,
plantées de peupliers , sont charmantes. —
Ce fut dans les environs de Vitoria que se
donna , au mois de juin 1813 , une des
plus mémorables batailles de la guerre de
rindépendance , puisqu'elle força les trou-
pes françaises d'évacuer la Péninsule. —
Fop. 42,000 hab. —Vitoria est un point
central d'où se détachent plusieurs routes;
vers TE., celle de Pampelune , par la Sal
vatierra ; au S., celle de Logrono; au N.,
celle de Bilbao. Vers le S.-O., celle que
nous suivons conduit à Burgos et à Valla-
dolid. — Diligences pour Inm, Burgos ,
Madrid, Pampelune, Bilbao» etc,
Apr^ avoir traversé les petites localités
suivantes : ÀrineA^ 121 hab.; Puebla^
village charmant; ilrintnon, iOO hab.,
nous franchissons l'Ëbre sur un pont et
nous entrons dans la
VIEILLE GASTILLE, contrée aussi va-
riée dans ses aspects que dans son climat.
Ici se déroulent de vastes plaines , et là de
nombreuses chaînes de montagnes , rami-
fications des Pyrénées: les principales sont
celles de Molina , de Santander, d'Oca et
de Piquera. Ces diverses chaînes renfer-
ment des mines de cuivre, de jais, pyrite,
chaux, quartz, marbre, etc. Les rivières
les plus remarquables sont : le Xalon , le
Douro , l'Ebre , le Carrion et la Termes
MIRâNDA de EBRO. Auberge de la
diligence. Petite ville surTEbre, et la pre
mière de la Vieille-Castille qu*on rencontre
après avoir traversé le beau pont de six
arches. — Cette ville est renommée par sa
malpropreté. — Curiosités : la Place, or-
née de fontaines , les restes d'un château
et de plusieurs tours qui en défendaient
les approches ; l'ancienne église.
BR1BIESCA Auberge où les diligences
la Colegiata , le tableau du maître-autel ,
représentant Santa-Casildo ; on y admire
les figures de saint Pierre et de saint Paul,
par Becerra , le maître^autel gothique et
le bon tableau de l'église de Sunla-Clara .
—Pop. 4,900 hab.
M0NASTER10 DE RODILLA, village
de 650 hab. , situé sur une chaîne d'âpres
montagnes , dont le principal sommet pas-
se pour le plus haut plateau de l'Espagne.
On y jouit du singulier coup-d'œil d'un
torrent fougueux qui , après s'être brisé
contre une masse de rochers granitiques ,
se divise en deux branches , dont Tune se
dirige ver l'Atlantique , par le Douro , et
l'autre vers la Méditerranée , par l'Ebre.
BURGOS. C'est une ville de passage,
au centre de six grandes voies : celles de
Bayonue , Pampelune , Madrid , Vallado-
lid, Léon et Santander. Par cela même le
voyageur est assuré d'y trouver d'assez
bonnes auberges. Les meilleures sont : le
parador de las diligencias et \eparador
de postas. On trouve encore de bons para-
dors sur la plaza où s'élève la fontaine de
Flore, en bronze. Le parador Nuevo, dans
Barrio de la Vega , est également bon et
très tranquille.
Burgos , capitale de la Vieille-Castille,
est une grande et ancienne ville, située
sur une colline , au confluent de la Vega
et de VArlan%on; quelques auteurs préten-
dent que c'est le Brahum ou Bravum de
Ptolémée. Elle fut longtemps le séjour des
rois de Castille , et cessa d'être résidence
royale sous Charles V. Elle est en général
mal percée ; ses rues sont étroites , inéga-
les et tortueuses. On doit cependant dis-
tinguer celle qui conduit ï l'église métro- '
politaine , qui est belle et bien bâtie.
Curiosités. — l'Hôlel-de-Ville, le Pa-
lais de Velasco , construit avec goût et
magriificence ; l'Arc-de-triomphe érigé par
la ville de Burgos , en l'honneur du pre-
mier comte de Castille ; la Porte de San-
ta-Maria , la Grande-Place , avec son por-
tique et ses édifices élégants , les nombreu-
ses fontaines , le ioli faubourg de Vega ,
renfermant une belle promenade et des jar-
dins charmants ; la Cathédrale , monument
s'arrêtent (bien tenue). — Ville bien bâtie , précieux du xm« siècle. L'intérieur de
entourée de murailles. — Curiosités : dansicette immense basilique répond à la ma-
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694
ROUTE 492. — DE PARIS A MADniD.
gnificence de l'exténear. Il est orné de
Xableaux , sUtues , corniches , coIooDes ,
pendeolife , bas-relie& , encadrements , le
tout slranuonisant merveilleusement, et
recevant, par les vitreaux coloriés des hau
tes fenêtres en ogives , des torrents de lu-
jnière , dont les rayons décomposés pro-
duisent unefTet magique.La principale en-
trée porte le nom de SANTA-2klARiA , è la^
quelle ce temple est dédié, et où Ton voit,
sculptées, sa Conception, sou Ascension et
son Couronnement. La porte du Nord est
également enrichie de sculptures et de sta-
tues d'un beau travail. Les amateurs de
golhige mixte devront visiter la pueria de
lo8 Aposlolos. En quittant la puerta del
Pardon , on voit deux grandes statues du
Sauveur, d'un beau travail. Le dôme, dont juillet 1470. âgé de 16 ans. « Ces tom-
réiévation est de 60 mètres , est d'une rare
élégance et bien éclairé. Le grand orgue ,
avec son double escalier, est un ouvrage
magnifique. Les diverses chapelles de celte
cathédrale méritent toutes un examen par-
ticulier.
La Maison du Chapitre est contiguc à
la cathédrale. De la plate-forme de la gran-
de tour, on jouit d'un panorama complet de
Burgos. L'Eglise gothique de San-Esier
6an. (Saint- Etienne), décorée d'une riche
façade. •— L'église de San-Pablo (Saint-
Paul), édifice majestueux construit dans le
genre gothique; l'église de Santa-Àna ;
l'église Sati'Gil , remplies de mausolées
gothiques ; la Calle de S. -Juan , rue Sl-
Jean; ÏHospicio (hospice), dont la feçade
et les portiques ^ ainsi que la porte San-
Juan , à gauche , sont remarquables ; l'é-
glise S. -Nicolas; la Maison-de- Ville , ou
Casa de Àyuntamienlo.
Près de Vlsln , belle promenade , se
trouve le monastère de Santa-Maria le
Real , communément appelé Las Huelgas.
Burgos est le siège d'un évôche et la rési-
dence des autorités de la province.
Instruction. On compte à Burgos un
collège , une école des beaux-arts entrete-
nue au frais du commerce; une école de
chirurgie et plusieurs institutions pour la
jeunesse.
Industrie. Les manufactures sont pres-
que nulles.
Burgos est la patrie du fameux Rodrigue
Diaz, surnommé le Cfd» et de MatUen
Cerezzo , bon peintre qui excella dans le
coloris. — Pop. 42,000 hab.
Excursions près de Burgos. — Char-
treuse de Miraflores et le Tombeau du Cid. ,
— On traverse la rivière , et , tournant à
gauche , la route gravit vers le couvent
qui s'élève majestueusement avec sa nef et
ses arcs-boutanls; il fut commencé en
1441, et terminé en 1488, par Isabelle;
il est du plus beau style gothique fleuri
qu'on puisse voir. Ce fut aussi celte prin-
cesse qui éleva le magnifique retable , le
chœur et le mausolée sur lequel on Ut cette
inscription : • Ici repose Juan il et sa se>
conde femme Isabelle , avec son fils , Tio-
fant Alonso , qui mourut à Cardenosa le 15
beaux sont en albâtre et d*un travail acberé
qui met au défi la plume et le crayon. —
Continuant notre route , on aperçoit bien*
tôt , au fond d'un vallon boise , le couvent
de San~Pedro de Cardena , sur le por-
tail duquel on voit le Cid monté sur soo
cheval Babieca, taillant les Maures en
pièces. C'est dans l'église du couvent que
furent déposés les restes du Cid et de si
femme Ximena. Aux pieds du noble couple
reposent aussi ses deux illustres filles, Ma-
ria Sol ; reine d'Aragon , et Elvira , reine
de Navarre , avec leurs maris.
Ruines du couvent det Carmélites.
Rien de plus pittoresque que cette forte
végétation surgissant parmi les ruines, 80^
tant par les ouvertures et s'entrelaçant ca-
pricieusement sur une architecture tout à
la fois riche et bizarre ; rien de plus splen-
dide et de plus original que l'arche prin-
cipale qui reste encore.
Moyens de locomotion. — La Malle>
poste de Rayonne arrive à Burgos â 2 h.
du matin , et repart pour Madrid à 3 h.;
elle s'arrôle une h. à l'hOtel de la Poste.
Diligences générales d'Espagne (Dili*
gencias générales de Espana), pour Valla-
do/irf, Madrid. — Diligences pourBayon-
nc, Madrid, Santander, Vitoria , Lo^no,
et de là à Tudela , Pampelune , Sarago^se
et Barcelone.
A Burgos , la roule de Madrid se bifur-
que ; la branche que suit la malle-poste ,
se dirige au S. par Àranda; elle est un
dbyGoogk
BOUTS 492.
DE PARIS A MADRID.
69»
peu moins longue que l'autre branche, qui
incline vers le S-0. et passe par Yalla-
dolid et Ségovie. C'est cette ligne que
nous suivrons pour éviter le pays le plus
triste et le plus monotone qu'on puisse
imaginer.
De Burgos à San Mamès.
i légua
Quintanilleja.
0 1/2
Buniel.
0 1/2
Estepar.
1 1/2
Celada.
0 1/2
Yillanucva.
1
Venta de Tillazopeque.
1
Venta del Pozo.
1
Villodrigo.
1
Venta de Revilla.
0 1/i
Venta de Moral.
0 3/4
Quintana la Puente.
1
Torquemada.
2
Magaz.
2
Venta de Banos.
1
Venta de San Isîdro.
0 3/i
Daenas.
0 1/2
Venla de Trigueros.
1 3/4
Vcnla de Visla Alegre
1 1/2
Cabezon.
0 1/2
Valladolid.
2
22
On sort de Burgos par la porte de Val-
ladolid , en suivant la vallée de TÀrlanzon
riante et assez bien cultivée, couverte de
nombreux villages.
TORQUEMADA, assez jolie petite ville,
sur la Pizuerga , que le voyageur repasse
sur un pont de 25 arches. — Curiosités
VEglise paroissiale et ses trois nefs dans
le genre gothique. — Commerce : grains.
— Pop. ^,400 hab. — Le pays qu'on par-
court alors offre une plaine absolument
nue. On atteint, avant d'arriver à Due-
fias , el Puenief le pont suspendu de TU-
Dion, terminé en 1845.
DUENAS , petite ville agréablement si-
tuée , au pied du coteau baigné par la Pi-
%uerga , et sur le beau csmal de Gastille.
Son territoire produit du vin assez estimé.
— Curiosités : le Canal , modèle d'ar-
ehitecture hydraulique, dont les travaux
furent terminés en 1 832 ; la place du Châ-
teau , d'où la vue s'étend sur toute la cou
trée environnante. C'est la patrie de l'in-
fante Dona Isabel , qui épousa le roi Don
Alonso de Portugal.— Pop. 5,400 hab.
CABEZON, petit village de 700 babit.,
entouré de vignes qui donnent un vin rouge
léger assez estimé.
VALLADOLID. — Bétels : les meil-
leurs sont el Parador de las Diligencias
yenerales , plaza Santa-Aoa , et le Paro-
dordelas diligencias peninsttlares, celle
de la Boariza.
Valladolid , la Pineia des Romains ,
la Belad-Walid des Maures ( la Ville ou
la Terre de Wallid), et le Valisoletùm
des Latins , est située dans une vallée, sur
la rive gauche de la Pivuerga , à laquelle
se joint VEsgueva. Les Alamedas (lieu
planté de peupliers), sur les bords de la
rivière, forment une promenade charmante.
Vers le N.-E. est el Prado de la Magda-
lena (Promenade de la Madeleine), sur
l'E^ueva , qu'on traverse sur le pont cen-
tral de las Chirimias. — Sur le bord de
la Pizuerga s'élèvent les riantes et ombra-
geuses promenades de el Espolâh nuevo
et el Plantio de Moreras , conduisant an
beau pont.— Valladolid est la capitale de la
province de ce nom , et la résidence du ca-
pitaine général de la Vieille-Castille , d'un
évêché sufflragant de Tolède , d'un corré-
gidor ,d*un alcade-major, d'une subdéléga-
tion de police; elle possède 15 paroisses,
une université, qui peut passer aujour-
d'hui pour la première de la Péninsule ;
une académie des beaux-arts , un nouveau
muséum , une bibliothèque publique , 4
hôpitaux , un hospice , un oratoire , neuf
chapelles , une salle d'exposition , un beau
théâtre , un palais royal , et une popula-
tion de 20 à 24,000 habitanU. — La ville
offre peu d'attraits aux étrangers sous le
rapport de la société. Le climat, humide
et froid penftant l'hiver, est brûlant pen-
dant l'été ; Christophe Colomb mourut ^
Valladolid le 20 mai 1560 , et Philippe II
y naquit le 21 mai 1527. Notre excursion,
dans Valladolid , partira du pont de las
Chirimias , jeté sur l'Esgueva , en suivant
la rive droite de cette rivière. Dans la pre-
mière rue , se trouve l'emplacement qu'oc-
cupait l'Inquisition; c'est maintenant la
Chancellerie et la Prison. C'est M que ré-
dbyGoOgk
696
BOUTE 493. — DB PARIS A VADRID.
side Vaudiencia ou cour d'appel. De là,
D0D8 entrons dans la pla%a de San Be-
niio el Viejv , et ensuite dans celle del
Palacio , qui est plus vaste et où se trou-
ve le Palais-Royal de Philippe III , édi-
fice d'une grande simplicité , mais renfer-
mant des objets précieux. Non loin de là ,
ae trouve le couvent des Dominicains de
San Pabh, un des plus beaux spécimens
du style gothique religieux qu'on rencon-
tre peut-être dans le monde. — Contigu à
San- Pablo , se trouve le collège dominicain
^San-GregorU) Joudé en U88. Sa fa-
çade gothique est encore plus riche que
celle de Sao-Pablo. Derrière le palais, est
la calle de Léon (rue du Lion), de là , on
trouve la plasM des los Uones ; remontant
une rue étroite , on arrive à celle de el
Àtnirante , vis-à^vis de laquelle s'élève el
Peniiential de las Àngustias , ou Santa
Maria de las Angustias. Visitez la cha-
pelle où est la célèbre Mater dolorosa
par Juan de Juni. Cette composition res-
pire la douleur la plus profonde et la plus
vraie. EAuite, nous traversons le Puente
de Magana , pour entrer sur la place de
l'Université. — L'Université , fondée en
1246, est maintenant l'une des plus fré-
quentées de TEspagne. Près de l'Universi-
té, se trouve ei Colegio mayor santa-
Cmx, l'un des six grands collèges du
royaume, fondé en 1494. Le style est d'un
beau gothique. Cet édifice est aujourd'hui
occupé par le Muséum.
Muséum. — Les peintures médiocres
sont rangées dans le Patio (cour] en trois
galeries; les meilleures sont placées à l'in-
térieur dans des salons séparés. Dans la
seconde galerie se trouve la bibliothèque du
collège, consistant en 14,000 vol. Cette
bibliothèque est très riche en ouvrages sur
les lois civiles et en topographie ; on y
trouve aussi quelques cartes et des mé-
dailles.
Il serait très difficile de donner une ana-
lyse exacte de tous les objets que renferme
cette curieuse collection (1). Les toiles les
(I) Consulter le Compendio de Julien
Pastor, Madrid 1843. Dans notre visite à
ce iniMëe, nous suivront Tordre adopté
dans ce savant ouvrage.
plus remarquablessontdues k des pemlresé-
Irangers, tels que Vincente Cardueci, Ru^
hens,Arsenio ifiuca^nt, florentin; Bar-
tolonU Cardenas , portugais. Les pein-
tures qui attirent l'attention sont celles de
Rubens, de Diego Valentin et de Diego
Frulos , ces deux derniers espagnols. Les
autres objets dignes d*intérêt sont les
bronzes de F. Leoni et les sculptures sur
bois peint, dont les meilleures sont de jder-
ruguete , Juan de Juni et Hemandest.
Au bas de l'escalier , sont placées les
sculptures et les portraits de Rubens; les
peintures sont en haut. — En commençant
à la ENTRADA DEL MUSEO (entrée du mu-
sée) (1 ), se trouve le portrait du fondateur,
le grand cardinal Pedro Gonzalès Me.n-
doza, qui fut longtemps le « Teriius
Rex * de Caslille. — Galeria prima. \Jk
se trouvent de médiocres peintures pro-
venant des couvents de franciscains ; les
stalles du chœur, en noyer sculpté, sont
rangées autour du salon , ainsi que plu-
sieurs statues d'une assez bonne exécution.
— Salon grande, no 4. Une Vierge et
l'Enfant, par F, Menesses , l'élève nvori
de Murillo. — Le Escalera printipal
est tapissé de portraits de vénérables
moines tout-à-fait oubliés maintenaot. —
Galeria segl'nda. Les n^l et 2, repré-
sentant des chapitres tenus à Falladolia et
à Rome, par Diego Frutos, Les qo* S k
24 représentent plusieurs passages de la
vie de fray Pedro Regalado , le saint tulé-
laire de Valladolid. — Le Esealara se-
gunda; n» 15 , saint François nonnissapt
6,000 moines dans le désert, en imitatkm
de Jésus-Christ, par Diego FnUos^ an
n« 4 , le même saint ressuscitant trente
morts à la fois. — Galeria tercera. On
y voit trente autres toiles représentanl
les miracles étonnants de Regalado et
une série de mauvais portraits de moines
bénédictins.-- Grand SALON. Il reofenne,
no 1 , une assomption de la Vierge , grande
et belle composition; no 12, saint An-
toine-de-Padoue; no 14, saint François re-
cevant les stygmates : le paysage de ce ta-
bleau est d'une grande beauté ; no 4, San
(I) Yoyec page 85 du catalogue du Coin-
pe/tdio de Pastor,
dbyGoogk
BOUTE 402. » DE PARTS A MADDID.
697
Diego, par Yieenie \Carducci (1585-
1 638); DO 5 , une Annonciation , par José
Martine*. Le n» 6 représente un Bode-
gon (taverne), altriliué à Velasque%; vfi
15, la Cène , par Ant. Pareda, né à Val-
ladolid , en 1599, et mort en 1678 ; no 16,
âan Elias, per Diego Dias; n» 24 , une
Conception* — Au centre du salon , sont
les bronzes dorés du doc et de la duchesse
de Lerme , par Pompeio Leoni , de Mi
Un , provenant de San-Pablo , lors de sa
destruction. — N»* 3 et 4 , les deux Anges
placés près: de TAssomption , de Rubens ,
sont sculptés par Hemandei ; — les n*»
5 et 6, San Miguel et san Juan, sont sculp-
tés par Berrugnete , ainsi que les stalles
qui entourent ce salon. — Sala primera,
nos 5 et 9, san Francisco , deux belles toi-
les par F. Cardttcci.— No 8 , le jubilé de
la Porciunculay par Diego Valentin
Dia%, -^ No 1 5 , saint Dominique faisant
J 'aumône, par Bart. Cardenas. — N© 33,
une Descente de croix , par Leandro Bas-
Mflo. — Sala segunda , no % , saint Pier-
re, par Ribera. — No« 4 et 10 , Adora-
tion des rois et des bergers, par B. Car
denag. — Sala tercera , n© 2ii9, la Vierge
et TEnfant, et no 33, sainte Anne et l'En-
£int. — Sala cuarta , no 1 , une Sainte-
Famille . provenant de san Benito , vraie
Peinture florentine , et le chef-d'œuvre de
auteur: il est signé Didacus Dizas Pictor;
1621, et non 1671, comme l'annonce le
catalogue — Les no» i, 5 et 6 sont at-
tribués à Rubens. —Salk Quinta, nos 20
et 22 , passage de la vie de saint Domini-
que, par B. Cardenas; un beau crucifix
en bronze, par Pompeio Leoni. — Sala
8E8TA , no 3 , saint Joaquin et un enfant ,
attribué à Murillo. — no 8, saint Pierre,
par Ribera. — Sala setima, no 2i, un
retable sculpté , avec d'anciennes peintu-
res représentant saint Jean , la Vierge et
saint Benoît — Sala novena, n» 16, Si
Bruno , par Zurbaran ; no 1 8 , une An-
nonciation , par Alessaodro Broniino. —
Sala décima , no 13, la Légende du cep
de vigne , ouvrage curieux ; no 24 , le
Christ , la Vierge et Madeleine , par Ribaî^
ta (douteux).
muséum , car l'artiste ne peut aller nulle
part étudier mieux la grande école castil-
lane: il faut commencer par la Sala pri-
mera , no 1 , trois petites statues , par Bcr-
nigueto ; no 2, Santa Teresa de Jésus,
chef-d'œuvre de Hernand€%; no 3, par le
même, saint François; no 7, du même,
le Christ portant sa croix , superbe exécu-
tion ; no 11 , Sépulture du Christ , très bel
ouvrage, par Juan de Juni ; no 14, une
autre sainte Teresa, par Hemandez; no 16,
san Antonio , par Juni; no 18 , une Vierge
dans le genre de Murillo , donnant le sca-
pulaire à Simon Stock , par Juni ; no 20 ,
saint Bruno , belle exécution , par Juni ;
no 22 , une belle Vierge , par Hernandcz ;
no 24 , saint Antonio , le premier ermite ,
par Juni. Observez aussi toutes les char*
mantes statuettes de Bermguete. — Sala
SEGimDA, no 5, bas-relief gothique très
curieux ; no 28 , san Dimas , te bon larron,
par Hemandez ; no 29, la mort du Sauveur
parle même, belle composition. — Sala
tercera , no 23 , la Pieta , par Heman-
dez , beau travail ; du même artiste , les
nos 26 et 27 provenant des Augustins; le
bon et le mauvais larron , par Léon Leo-
ni ; no 36 , le Baptême du Christ , par
Hemandez , beau travail; no 37, du même,
l'Ensevelissement du Christ. — Sala de
JuNTAS, no 16, le portrait du cardinal
Mendoza. — Remarquez aussi les statuet-
tes et les crucifix , ainsi que les nos 34 et
35, les eacritorios fbureaux), les tables,
et divers ornements a autel.
La Cathédrale. — La façade de celte mé-
tropole est d'ordre dorique; des quatre
tours qui devaient orner l'édifice, une seu-
lement était terminée quand elle s'écroula
le 31 mai 1841 . L'intérieur de l'église est
simple , sans ornements et respire la vraie
grandeur architecturale. Sa forme présente
un quadrangle oblong de 137 met. de long
sur 134 de large. On y admire les belles
peintures florentines représentant la Cru-
cifixion et la Transfiguration , par Luca
Giordano, ainsi que la chapelle et le
mausolée du comte Pedro Ansurez. — Le
trésor renferme une magnifique Custodia
(tabernacle) en argent , chef-d'œuvre de
Nous recommandons surtout au voya- Jt/an d'Arphe, de 1590, représentant
geur les sulpturcs que renferme ce curieux | Adam et Eve dans le paradis terrestre. —
dbydftogk
608
ROUTE 492. — DE PARIS A MADRID.
V église de la Cru* ; sa feçade est élé-
gante , et rintérieur est un véritable mu-
séum. On y remarque YEcce Homo , le
Christ au Jardin des Olives , le Christ au
Pilier, une magnifique Descente de Croix
et la Mater dotorosa ou la Virgen de Can-
delas.
La Plaia Mayor est d'un style et d une
grandeur très imposants : elle est ornée de
porliquesspacieux soutenus par plus de 400
colonnes de granit. C'est l'endroit le plus
fréquenté de la ville , et où se trouvent les
plus beaux magasins. Le côté S., la Ace-
ra de san Francisco , est la promenade
d'hiver. — La place Campo-Grande ,
que traverse la route de Madrid à Valla-
dolid , par la belle Puerta del Carmen ,
sur laquelle s'élève la statue de Charles
m ; c'est sur cette place qu'avaient lieu
les Hulo-da-fét les joutes et les tournois.
C'est là que le voyageur doit aller pour se
former une première idée de la société de
Valladolid , pour y connaître les modes ,
les costumes et les usages. Parmi les édi
fices qui bornent la place , on dislingue S.
Juan de Lairan , l'cglisc gothique de la
Hagdatena, qui fut bâtie en 1570. Le
grand retable , d'ordre corinthien , est un
chef-d'œuvre d'Estaban Jordan ; on y re-
marque surtout les npOtres saint Pierre et
saint Paul et la Madeleine, ainsi que
l'Ascension de la Vierge et une Adoration.
Le corps du fondateur repose dans cette
église ; sa statue , en marbre blanc , csi
couchôc sur un beau sarcophage , ouvrage
de Jordan. — L'ilnf ii/iia est une église pa-
roissiale gothique du ii« siècle ; sa tour est
romaine et ressemble beaucoup aux égli-
ses lombardes. On admire, dans l'intérieur,
un retable , par Juan de Juni ; c'est une
des sculptures les plus remarquables de
Valladolid.
Moyens de locomotion. — Diligences
pour la Corognc, Pulcncia,Santander, Léon,
6urg(>s,Salaiuanquc,ScgovieclMadrid.Ga-
leros (chariots couverts) et ordinariM (or-
dinaires) ]>our Zamora et Avila; bateaux
sur le canal qui conduit à Palencia.
OLMEUO. — Auberge : Parador de
los Viicainos, où descendent les diligen
ces. — Cette petite ville possède 5 églises
roissiales, deux hôpitaux et 2,200 hab.
Sa plaine abonde en blé , orge , sâgle ,
avoine et vin assez estimé.
A Olmcdo , la route de Madrid se Infur-
que : la branche de gauche suit la valléa
de l'Eresma et le canal deCastiUe jusque
Ségovie. Celle que nous suivons inclint
vers la droite et conduit, à travers un pays
de plaines, à la Venta de San Cristobal^
puis à
MARTIN MUN02 DE LAS POSADAS.
petite ville de la province de Scgovie ,
tuée dans une plaine avec 1,000 habi-
tants.
LABAJOS, petite ville de 900 hab.,s>*
tuée sur l'Almarza , qu'on traverse siir ai
beau pont; on y trouve de bonnes posato
et une casa de postas. — C'est après c«tla
petite locnlilc (\\\c commence la chaîne gr»*
nilique des monts C'aipéteniens ; la contrée
prend alors un aspect de pins en plus alpia
jusqu'il Villacmliny petite localité avec
une église paroissiale d'une assez bonne
architecture.
Bicnlôt nous commençons à gravir cette
imposante chaîne du Guadarrama, qui àrnsg
les bassins du Tage etduDucro; nous pas-
sons iyavfis de San Antonio, Cristo éd
ColocOy Venta del Cojo, Fonda de Sa»-
Rafaelt Venta de Juan Calvo , et naos
atteignons, en suivant la belle route lenni-
nce en 1749 par Ferdinand VI , le point
culminant de ce passage, appelé el Puerto,
où Ton a érigé un lion en marbre qu*on dit
Ctre à 1,600 mètres au-dessus du oiveai
de la mer, et qui indique la limite entre b
vieille et la nouvc^lle Castille. Ici se dérou-
le un magnifique panorama. — La route
que nous suivons est belle et conslnôte
avec beaucoup d'art ; mais elle est parti»
impraticable en hiver par la grande quan-
tité de neige qui la couvre.
Après avoir franchi el Puerto , on tra-
verse Guadarrama, villiige de 400 hab.,
d'où une route do poste conduit à, 2 1. i/3,
VEscurial (Escortai),
Nous voyageons maintenant dans la plaine
solitaire qui entoure Madrid. On passe Gala-
pugar, Portazgo del Cano de los Jforus,
Las Ro%as. Bientôt nous traversons le Mom-
%nnarès sur le pont San Fernando , d*nne
hante antiquité ; non loin de là nous passons
Puerta de Hierro ; une demi heure après
dbyGoogk
BOUTE 492. — DE PARIS A MADRID.
699
nous entrons à Madrid par la porte de Se-
go vie.
MADRID (v. route 493).
De Valladolid, beaucoup de voyageurs
quittent à Obnedo la roulo que nous ve-
nons de suivre pour prendre par Ségovie.
De Valladolid à Olmedo (v. route
ci-dessus). 81.
Villequillo. 2
Coca. 1
San ia-Mari« de Nieve . 5
Garcillan. 2 1/2
Ségovie. 2 1/2
De Ségovie à Madrid. 13 1/4
La contrée est inculte et sablonneuse ,
plantée de pins. La route est à peine car-
rossable.
De Valladolid t nous avons encore une
troisième roule à notre choix pour nous
rendre à Madrid par S<^ovie.
DeVailadolidàTudeladelDuero. 31.
Monte Mayor. 3
Goellar. 2
Sancho-Nuno. 2
l^îavahttanzano. 2
Éscarabajosa. 2
SÉGOVIE. 3
Le pavs que traverse cette route est riche
en céréales et entrecoupé de vignobles et
de sapins.
TUDELA DEL DUERO est une petite
ville située sur la rive droite du Duero ,
qu'on traverse sur un beau pont de pierre.
L'église paroissiale possède une ntagni-
flque façado de style ionique. On y remar-
que un beau retable attribué à Hernaiulcz;
une Vierge avec TEnlant, et une autre
Vierge dite du Rosaire, du même. — Pop
4,400 hab-
La route continue au milieu de jolies
plantations de sapins , et nous trouvons y
entre Montemayor et Cuellar , le sanc-
tuaire célèbre cl très ft*équentéde la Vierge
del Henar.
SÉGOVIE (5ecttma, â^egovta), ancienne
ville , chef -lieu de la province du môme
nom , et que plusieurs écrivains espagnols
regardent comme ayant été fondée par Her-
cule. Cette ville, d'une forme singulière,
est située sur un rocher immense , au mi-
lieu de doux profondes vallées, l'une au S.
el l'autre au N., arrosées par un ruisseau
nommé Clamores et par VEre$ma , jolie
polile rivière que l'on passe sur cinq ponts.
La grande élévation de Si^govie (1,100
mètres au-dessus du niveau de la mer) rend
sa température assez froide. On y trouve
beaucoup d'inscriptions et autres antiquités
romaines ; ses rues sont tortueuses, étin)ites
et inégales.
Edifices remarquables. — Uaque-
duc de Ségovie , qui , depuis deux mille
aus, n'a pas cessé un moment de rem-
plir les fondions auxquelles il était des-
liiiô. 11 commeuce à trois lieues de Ségovie,
ptvsdes montagnes deFondria,i!ila source
du Rio-Frio ; sa construction commence
à êlic vraiment imposante h la venta de
Santiihna. Là s'offre h vos regards uu des
monuments les plus majestueux de l'anti-
quité, tant par la force, l'élévation de ses
piliers, la noble simplicité do ses arcades,
que par l'abondancedes eaux qu'il apporte.
Cet aqueduc a 109 arches , dont 30 sont
modernes, mais construites sur l'ancien
plan ; la hauteur des arches varie selon la
(Ii5|iosilion du ten-ain, depuis 5 jusqu'à iO
pieds; sa 1ungueurtotaleestdc2, 530 pieds.
— Une statue d'Hercule avec un sanglier
colossal à ses pieds , placée sur le mur de
la grande tour de Sunio Domingo el Real.
— La cathédrale , noble édifice d'un go-
thique fleuri, construite en pierres colorées
qui lui donnent un aspect original. C'est une
des plus belles églises de l'Espagne. Ses
trois nels ont 126 mètres de longueur sur
00 de largeur ; sa tour carrée , couronnée
d'une coupole, s'élève à 110 mètres : de
3on sommet, on découvre un magnifique
panorama. — L'intérieur de l'église est en-
richi de marbres précieux. On y remarque
le mausolée de Rodrigue Gil , mort en
1577, et un magnifique re/a6/e, par /«m,
de 1571..
Les cloîtres sont fort curieux et renfer-
ment de nombreux monuments funèbres.
UAlcœuir. Cet édifice , d'origine et de
style mauresques, situé sur une roche es-
carpée, fiit pendant longtemps le palais des
princes maures , dont on voit encore quel-
ques appartements décorés de mosaïques et
de peintures bien conservées. Cette antique
dbyGoogk
700
nOUTfi 492. — DE PARIS A MADRID.
résidence royale présente plutôt V aspect
d'une prison ou d'une forteresse que celui
d'un séjour royal ; c'est une série de tou-
relles crénelées et à toits coniques, du mi-
lieu desquelles s'élève une majestueuse tour
carrée.
L'intérieur de cet édifice est d'un haut
intérêt historique et ofTrc , de quelques-
unes des fenêtres des étages supérieurs» des
points de vue fort beaux. — On visitera la
salle des statues des anciens rois d'Oviedo,
de Léon et de Castille , depuis Froyla ou
Fni«/a le»", en 760 , jusqu'à la rei ne /eonne ,
morte en 1553. Ces statues, au nombre de
5â , sont de bois peint et de grandeur na-
turelle.
La Yera Cru%, église très curieuse,
bâtie en 1201 , mais tombant en ruines ,
s'élève non loin de la Casa de moneda
(Hôtel des monnaies). — Un peu plus haut
se trouve le Parral , jadis riche couvent
de hiéronimites, qui renferme beaucoup de
richesses artistiques.
Le Museo provinciale , placé dans le
palais épiscopal, en fecede San Esteban;
il ne contient que de médiocres peintures ,
des portraits de moines , de religieuses.
Les églises de la Sta-Crui, avec un beau
retable ; SanrJuan et ses divers tombeaux ;
San^Martin, avec son curieux portail. —
La Casa de Ségovie, avec sa jolie fenêtre ;
le palais de l'évêquêy dont la belle façade
de granit est décorée de figures d'Hercule ;
la tour, sur la pla%a San-Esteban; la
Puerta mauresque de Santiago et celle
de San-Andres.
Commerce et industrie. — Les ma-
nufactures de Burgos étaient autrefois les
plus renommées de toute l'Espagne pour
les draps fins et la manière de préparer les
laines ; elles ont conservé encore une cer-
taine importance. Les papeteries sont assez
actives.
NOUVELLE CASTILLE.
LA NOUVELLE -CASTILLE, grande
province d'Espagne , au sud de la VieUle-
Castille , occupe le centre du royaume et
s'étend depuis Segura de la Sierra (Man-
che), iusqu'à Parades t extrémité nord
IGuadalaxara), ce qui donne 100 lieues
au nord au sud et de l'est à l'ouest, depais
Avellanedo ÇTolède), jusqu'au nord-ouest
de Dalayuelas (Cuença), 87 lieues et
2,800 lieues carrées. Cette capitainerie est
aujourd'hui divisée en cinq provinces , sa-
voir :
Madrid, dont la population est de 297,819
Guadalaxara 157,338
Tolède 487,203
Cuença 582,577
Ciudad-Real 257,210
Total approximatif de la pop. 1 ,582,140
En général , le climat est sain et le sd
très fertile ; les pdturaees sont admirables,
ils nourrissent de nombreux troupeaux de
bœufs, de mérinos appelés transhumantes
(errants). Ce sont ces moutons qui donnent
la laine la plus fine et la plus recherchée
de toute TEspagne.
Cette province renferme des mines de
cuivre , de fer , de charbon de terre , etc.,
mais peu sont exploitées.
Les nouveaux chemins de cette provinee
sont très bons , fort larges, bien soignés
et la plupart bordés de beaux arbres. C'est
surtout aux approches de Madrid que ces
plantations sont remarquables. Les auber-
ges des grandes villes sont assez bonnes;
mais ailleurs elles sont malpropres et dé-
goûtantes , sans provisions , sans lits , oq
avec des lits dans lesquels on ne peut cou-
cher. L'industrie est devenue presque nulle.
MADRID (v. route suivante).
dbyGoogk
Par
ROUTE 493. — DE PARIS A MADRID.
ROUTE 495.
DE PAR» A HADIBID,
f2me route)
Perpignan, Gerona, Barcelone et Saragosse, 86 myr,
en France], et 458 lieues 5/4 en Espagne.
701
9kU.
De Paris à PerpiffDan (v. route
191).
De Paris, chemin de fer jas-
Sii'à Fontainebleau, 62 kil.
inq ou six départs par
jour.
Perpignan à Boulou.
Boulou à la Junquiere (poste
étrangère).
Pont de Molins
Hostalets
Figueras.
Santa-Ana.
Bascara.
Coll d'Oriols.
Mudia.
Mnjor.
Gerona.
Granota.
Tordera.
Calella.
Canet.
Arenys.
Caldetas.
Mataro.
Vilasar.
Premia.
Masnou.
Mongat.
Badalona.
San-Andrea.
Barcelone.
84m. Tk.
2 2
2 1. 1/4
1 1/4
5/4
3/4
5/4
0 3/4
G 3/4
1/2
3/4
LaTiona, ati^er(/e. 21.
Las Mallorquinas, petit village. 1
Une petite rivière. 1
Hosialrich. 1
Lh Valarria, ferme. 0
BatUoria, village. 0
San Celoni, ville. 1
Llinas, village. 1
La Roca, village. 1
La Tordora ,riv. etpont. 0
Monmola. 1
Els Holstals, quelques maisons. 1
Moncada, village. 1
Saint-André. 1
B.\rgelone. 1
e 3/4
2
1/2
1/2
1/2
3/4
3/4
5/4
1/2
0 1/2
0 1/2
0 1/2
La section de cette route , à partir de
Gerona jusqu'à Barcelone, n'estpas celle
que suit la poste ; mais comme elle est
beaucoup meilleure, moins ennuyeuse,
el qu'on y trouve desposadas moins mau-
vaises que sur Taulre route, le plus grand
nombre des voyageurs la préfère aujour-
d'hui.
Voici Titinéraire de la poste partant de
Gerona k
1/4
3/4
1/2
A Baicelone , les deux routes se rejoi-
gnent.
De Barcelone à Sans. 0 1. 1/2
0 1/2
0 5/4
0 1/2
San-Feliu de Llobregat.
Molins de Rey.
Palleja.
San-Andres de la Barca.
Martorell.
Abrera.
Esparraguera.
Bruch.
Castelloli.
Igualada.
Jorva.
Santa-Maria.
Porquerises.
Panadella.
Hostalets.
Bezgos.
Cervera.
Tarrega.
Villagrasa.
Bellpuig.
Golmes.
Mollerusa.
SidemuDt.
1/2
5/4
1/2
1
1
1
1
3
1
1
0 3/4
1
1
1
0
2
0
1
1
0
1
3/4
1/2
1/2
5/4
dbyGoogk
702
ROUTE 493. *— DE PARTS A MADRID.
Bell-Lloch.
01.
3/4
Lcrida.
2
1/2
Alcarras.
2
Fraga.
3
Venta de Fraga.
2
Gandasnos.
2
Penalba.
1
Bujaraloz.
2
Venta de Santa-Lucia.
5
Osera.
5
Alfajarin.
2
Puebla.
1
Saragosse.
3
Garrapinillos.
2
La Muela.
, 2
Venta do la Romera.
^ 2
AlmuQÎa.
5
Frasno.
5
Galatayud.
3
Ateca.
2
Bubierca.
2
Alhama.
i
Cctina.
i
Ariza.
2
Iluorla de Ariza.
1
Arcns.
2
Lodares.
2
1/2
Alcolca del Pinar.
3
1/2
Satiea.
1
ili
Torremocha.
1
1/2
Algora.
1
1/?
Almadrones.
i
1/2
Venta del Panai.
i
1/2
Graniancjos.
i
Trijueque.
2
Torija.
Valdenoches.
1
1
1/2
Taraccna.
0
3M
Guadalajara.
0
3/4
Arroyo de Bonalaque.
1
Venta de San-Juan.
0
5/i
Parador dcl Conde.
1
Casa do PosUs.
0
1/4
Parador del Emin.
0
1/4
Alcala de Henares.
1
1/4
Arroyo de Torote.
i
1/4
Torrcjon de Ardoz.
i
Puente de Viveros.
i
1/4
Ganillojas.
1
Venta del Espiritu-Santo.
0
1/2
Madrid.
0
1/2
Do Paris à Perpignan, voyez le Voyage
en France f pages 130-153.
RENSEIGNEMENTS.
Partant de Perpignan, mômes forma-
lités dans cctlc ville qirà Bnyonnc. — Ao
Perlhim, extrême frontière , visa dii com^
missaii'e do police fraiiçais (ce commissariat
osl inonionlaiiônicnt soppniné). — k La
Junquière , première ligne de douane es-
pa^'iiolc , mêmes formalités 6t mômes pré-
lianlions qu'à Irun. — Visa du passcportel
2 fr. comme 2i Iran. — A Figuières, 2«
ligne de douane , où les bagages seront vi-
sités de nouveau comme à Miramla , s'ils
n'ont pas été plombés à la Junquière.
Moyens de locomotion. — De Perpi-
gnan, diligences tous les jours pour Bar-
celone. — Départ, 3 h. du matin. Temps
de parcours, 27 h.
Nouveau service journalier de diligences
établi en avril 1850, entre Perpignan et
Barcelone. — M. Fabre, entrepreneur. —
Trajet en 22 h. sans coucher en route.
Départ de Perpignan à 4 h. dn matin.
A FignièrC'* on change do voilure pen-
dant la visilo de la douane et le déjeûner.
On repart do Figuièresh 1 h. aprrsmidi
cU'onan'ive à Malaro à 4 h. dn matin.
Do Mataro, chemin de fer jusqu'à
Barcelone, trajet, 1 b. La diligence est
placée sur le chemin de fer et Ton part par
le proiuicr convoi.
En sortant de Boulou, on passe le Tech,
dont le lilc^t fort large et quelquefois dan-
gereux. On commence à gravir les Pyré-
nées par une pente douce, mais dont l'es-
carpoment augmente à mesure qu'on avan-
ce ; cependant le chemin continue d'être
beau, large et bien garanti le long des pré*
cipiccs par de bonnes murailles.
On atteint le sommet de la montagne ,
qu'on passe enlravereantleco/di* Pertus,
l'ancien Pertus des Romains ; le château
de Bellegarde , bâti sur une haute mon-
tigno isolée , en défend le passage II y a
là un bureau d'inspection pour les passe-
ports cl un corps-dn -garde. — Non loin ,
on trouve un pont qui sort de séparation
entre la France et l'Espagne; passé ce
pont, vous êtes en Espsgiie.
dbyGoOgk
BOUTB 493. — DE PARIS A MADRID.
703
Aperçu géographique, statistique et
agricole de la Catalogne.
La principauté de Catalogne {Cataluna,
Gothalunia) occupe la partie N.-E. de la
péninsule. G*est une des plus belles et des
plus riches provinces de la monarchie es-
pagnole ; elle coiUiont environ 1 ,200 1
carrées et plus d'un million d'hab.
L'aspect du sol offre des montagnes et
des plaines ; les hautes chaînes se trouvent
vers le N .-0., et sont c»>uvcrics de neige ;
les autres, moins élevées , sont couvertes
de bois, et les vallées d'une riche verdure
Cette partie des Pyrénées , qui sert de li-
mites entre la France et l'Espagne , offre
des passages très pittoresques el bien cm-
nus des contrebandiers. Une seule grande
route conduit à Perpignan par Genmn.
Des deux autres , qui sont bonne*» , Tune
conduit à Madrid par Sarogossc, et
l'autre ù Fa/«ncc. 11 cstmainiennnlqnos-
liou de foire une uonvcllo roule carrossable
de Barcelone à Madi-id pur Mora del
Ebro eiMolinnde Aragon. On a égale-
ment construit un rhcmiiule fer entre Dnr-
celone et Maiuro. 11 aboutira plus tard
jusqu'à la frontière de France.
Industrie. — Les Catalans ne se con-
tentent pas de bien callivcr la teiTC ; de
plus , ils savent mettre en œuvre les ma-
tières premières que celte mère nourricière
leur fournit. Aussi tronve-t-on dans celle
province de florissantes et nombreuses fa
briques en tons genn^s.
Elle abonde en vins très estimés , en
fruits de toute espèce , huile , blé , maïs ,
chanvre, lin, légumes, riz, amandes, ave-
lines, châtaignes, figues, oranges, etc. Les
oliviers y sont très nombreux. Un sol in-
grat, coupé par des montagnes et des ro-
chers, devient productif, même fertile, sous
les mains des laboureurs catalans. Ils por-
tent la culture jusque sur des rochers es-
carpés. Les paysans catalans excellent
surtout dans l'art de l'arrosage ; les canaux
qu'ils multiplient, sccondcul merveilleuse-
ment leurs travaux.
Routes et auberges {posadas). — Sauf
chemins vicinaux sont encore plus mau-
vais , souvent même impraticables. Les
auberges, en général très multipliées, sont
assez bonnes.
Après avoir firanchi le Col de Pertus ,
la route suit la pente S. des Pyrénées , et
traverse une plaine dans laquelle est située
]^A JuNQiiCRA , bourg , avec une église
paroissiale assez jolie , et une posada peu
confortable. — C'est dans cette localité
que se trouve le 1^ poste de la douane
espagnole ( «. roule 1»«).
//os/rt/-,Vofi , c'est -h- dire la maison
neuve ; on passe nloi*s la rivière de Muga
sur le pont de Molins. Ici , une plaine im-
mense et fertile s'offre aux yeux du voya-
geur ; h Pextréraitéde celte belle plaine, est
FIGUEUAS , ville et place forte, etc. ;
SOS nies sont assez larges , et sa place car-
rée , entourée de galeries couvertes , se-
rait très belle si les maisons qui la forment
étaient mieux bâties. — C'est dans l'église
paroissiale de Figueras que Philippe V
épousa , le S novembre 1701 , Marie-
Louise de Savoiij; mais Figueras est sur-
tout calibre par sa citadelle ou château de
Sfm - Fernando , snpcrhc édifice cons-
truit en 1786 et taillé dans la roche vive,
— On y trouve un arsenal , des casernes
qui pourraient contenir 16,000 hommes ,
nn hôpital, une église, etc. — Pop. 7,S00
hab.
GÉPiONE on GIRONE. — Auberge :
la Poste. — Ville et place de guerre , si-
tncc sur le versant et au pied d'une mon-
tagne escarpée. Le Ter arrose la partie
basse. Cette ville est protégée par deux
forts , dont le phis important , appelé
Mont-Jouy , occupe le sommet de la mon-
tagne. Les rues sont étroites, tortueuses ,
mais pnipros et bien pavées ; les maisons
sont en général bien construites. — Cu-
riosités : La Cathédrale , reconstruite en
1516, dont on remarque l'extérieur et le
superbe escalier de 86 marches. A l'inté-
rieur, les stalles du chœur, du xvi» siècle,
la Sala Capitular et les Cloîtres. — La
Colegiata de San-Feliu (Collégiale de
Saint-Félix) , à laquelle on arrive par un
quelques améliorations opérées depuis ces bel escalier flanqué de deux tours polygo-
dcmières années, les routes sont générale- nalos. — W Hospice; le Collège; le 5^-
ment mauvaises et mal entretenues. Les' minatre; la Bibliothèque publique ; le
Digitized by VjOOQIC
701
ROUTE 493. — DE PARIS A MADBID.
TlUâlre ; le Couvent des Capucins , où
se trouve uu bain moresque de la plus
grande beauté , etc.
Gérone est célèbre par 'les sièges
qu'elle eut h soufilrir surtout en 1808 et
i809.
De Gérone » deux routes conduisent le
voyageur à Barcelone : Tune, qui est la
roule de poste , est appelée route d'eu
haut ; Tautre , qui se rapproche de la mer,
est appelée route d'en bas ou de la Marine.
Celle-ci, beaucoup plus pittoresque que
Taulre , est suivie par les diligences.
ToRDERA , bourg situé sur la rivière de
ce nom. Les femmes et les filles font de
la dentelle. — Pop. 4,900 hab. environ
ÂRENYZ DE MAR, petite ville assez
bien bâtie , avec un bon port pour les pe-
tits bâtiments. — Voyez son église parois-
siale. — Pop. 4,500 /tad.
MATARO. — L'auberge de la Dili-
gence 8St la meilleure. — Ville ancienne
qui s'élève dans une belle situation , sur
les bords de la mer, à l'extrémité d'une
petite plaine très fertile. Mataro peut être
divisé en deux parties distinctes : la ville
vieille , placée sur une cminence, conserve
encore son enceinte , ses murailles et ses
portes. Ses rues sont étroites, mais moins
tortueuses que celles do beaucoup d'ancien-
nes villes d'Espagne. Cette partie est ha-
bitée par la classe la plus élevée de la so-
ciété.
La nouvelle ville , beaucoup plus consi-
dérable, est mieux percée et mieux bâtie.
Ses rues sont larges , longues et droites ,
ses maisons agréables , simples , et la plu>
part ornées de peintures à fresque.
Curiosités : V Eglise paroissiale , où
l'on voyait il n'y a pas longtemps deux
beaux tableaux de Viladomat ; deux pavés
en mosaïque et plusieurs tombeaux , sur
l'un desquels est une lampe sépulcrale
très curieuse.
Industrie et commerce : Agriculture
très active ; manufactures d'indiennes , de
cotonnades, de dentelles, etc. — l'op.
1S,400hah.
De Mataro , chemin de fer pour Bar-
celone en 1 heure. — On enlredans la ville
par la porte neuve, dite Porte de France.
BARCELONE {Barcelona) estla ville
la plus belle , la plus manufacturière et U
plus commerçante d'Espagne ; elle est , se-
lon quelques auteurs, supérieure à Madrid.
La Rambla sépare la vieille ville de la
nouvelle. C'pst sur cette riante promenade,
qui rappelle les boulevards de Paris ^ que
se trouvent les meilleurs hôtels , le théâ^
tre, l'administratioD des postes, les dili-
gences , le bureau des passeports , et les
plus beaux magasins.
Le 12 février a lien la fôle célèbre de
santa Eulalia; alors toute la population
quitte la ville pour aller dfner h Sarria ,
et se livre ensuite au plaisir de la danse et
du jeu de bague (sortija).
Le carnaval de Barcelone ( las carnes
tolendas) est à l'Espagne ce qu'est celui
de Rome à l'Italie ; alors la Rambla est
couverte de masques.
Hôtels : Fonda del grande Oriente ,
dont l'hôte , Italien , parle anglais et fran-
çais ; on y est bien à raison de 5 piécettes
par jour ; — les Cuatro Naciones , prix :
53 réaux par jour ; — le Falco , en face
du théâtre. Il y a beaucoup d'hôtels de se-
cond ordre ou Posadas ; nous ne les men-
tionnerons pas.
Bains chauds, bien tenus, dans la
calle San-Francisœ , et calle Cordai.
Barcelone (Barcelona), capitale de la
principauté de Catalogne et de la province
de ce nom , est l'une des principales villes
de l'Espagne; elle existait déjà du temps
des Romains. Sa situation , son étendue»
sa population , qui dépasse 120,000 hab.,
la richesse de ses campagnes » l'indastrie
de ses habitants , son commerce et son
opulence, la rendent célèbre. Son port ,
vaste et commode , est un des plus fré^
quentés de l'Europe ; on y compte quatorze
consuls étrangers. — Son enceinte est dé-
fendue , du côté de la mer , par une mu-
raille de 380 pieds de long, 50 de haut,
et 48 d'épaisseur; elle forme la belle pro-
menade nommée Muraille de la Mer. On
cOté de la terre , ^le est protégée par une
citadelle et par le fort de Monljouich ,
construit sur le sommet d'une montagne.
La citadelle et le^ fort peuvent contenir de
9 à 10,000 hommes.
La nouvelle ville possède de belles rues,
nous citerons la Carrera ampla, large ei
dbyGoogk
ROUTE 493. » DE PARIS A MADHID.
705
bien bâtie ; la Puerta Ferina , le Riera
de Sanr^uan , de San-Pere me baix ,
et principalementla nouvelle rue du Conde-
del'AstaltOf qui conduit de la Rambla au
rempart.
Etablissements d'utilité publique.
— Parmi les six hôpitaux que renferme
cette riche cité, nous mentionnerons l'^d-
piial général , où l'on reçoit les pauvres
et les enfants; la Carcel nueve (nouvelle
prison) , construite dans les années 1838
et 1840. Cet édifice, vaste et bien distri-
bué , renferme les jeunes condamnés aux-
quels on apprend à lire et à écrire. — La
Casa de Caridad (maison de charité),
fondée en 1799, où plus de 1,000 pau-
vres sont utilement occupés. — Le Pre-
atdto, maison de détention établie sur une
large échelle.
Institutions savantes. — L'univer-
sité , le séminaire , Tacadémie des belles-
lettres , une académie de médecine , une
fiiculté de médecine et une de pharmacie ,
une académie historique, une de jurispru-
dence, un cabinet de physique, un lycée,
une salle de lecture, un casino, une bonne
bibliothèque nationale formée des débris
des bibliothèques des couvents (ouverte au
public tous les matins) ; la bibliothèque
épiscopale , située sur la Rambla : elle
renferme les archives de TAragon , qui se
composent de 8,000 vol. in-folio, 20,000
manuscrits, 900 bulles papales, et un
très grand nombre de papiers authenti-
ques et curieux. — Le nouveau théâtre
est un assez bel édifice.
Pour se former une idée générale de
Barcelone, il faut monter au sommet de la
tour de la cathédrale. De ce point élevé ,
Tœil domine sur le vaste et riant panorama
L qu*offire Tanlique cité. De la Puerta del
\ Àngel part une belle promenade construite
en 1824 , et qui conduit à Gracia. La
route de France commence à la Puerta
Nueva. A droite, s'élève la citadelle, et
plus loin se trouve le cementerio (cime-
tière), avec ses monuments et sa chapelle.
^ La promenade sur le bord de la mer , es-
' pèce de terrasse appelée la Muralla del
Mar , est la promenade à la mode.
^ Eglises. — La cathédrale (la Seu)
8*élève sur la partie la plus vivante de la
vieille ville. Cette basilique offre le type de
l'architecture religieuse catalane , on dis-
tingue l'élévation de son perron , les tours
du beffroi, la hauteur de son tott, soutenu
par de légers et élégants piliers , ses splen-
dides vitraux peints, la colonnade qui
ceint le roaftre-autel , au-dessous duquel
se trouve la chapelle souterraine.
Dans la crypte qui est sous le mattre-
autel , se trouve la chapelle où repose le
corps de sainte Ëulalie , patrone de la
cité.
Près de la porte d'entrée , se trouve le
cloître, d'un gothique léger, orné de fres-
ques. L'intérieur renferme des pierres
sépulcrales très curieuses. — De la ca-
thédrale , deux pas conduisent à la Pla%a
del Rey et k l'ancien palais des rois gotlis.
— Tout près de la cathédrale , s'élève la
belle église de Sanla-Maria del Mar ,
le second édifice religieux de Barcelone ,
reconstruite en 1528. Ses vitraux peints
sont très riches. — L'église San^Pablo
del Campo (Saint-PauI-des-Champs), elle
fut construite en 913 , par Wilfirid II. Les
détails d'architecture des piliers et des ar-
ceaux , de styles composite , normand et
roman , sont d'un bel effet. — L'église
San-Pere de las Puellas fut construite
en 980, par le comte Sunario, dans le
même style que San-Pablo. — L'église
Santa-Àna, bâtie en 1U6, par Guiler-
mo 11. Sa forme est celle d'une croix et
une imitation de l'église du Saint-Scpul-
cre. — ^L'église Sath/aime, bâtie en 1 394 ,
avec une belle nef. — L'église San-Cu-
cufatf reconstruite en 1297 , è l'endroit
où ce saint fut martyrisé. — L'église San-
Just y Pasior n'a qu'une seule nef , mais
elle est fort belle : elle date de 1545. —
L'église Santa-Maria del Pi , est remai^
quable par sa nef et son beau portail. —
Dans la Capilla San-Miguel repose An-
tonio Viladomat , le seul peintre dont la
Catalogne puisse se glorifier. Son style est
simple , son dessin correct , et son coloris
naturel et riche.
Edifices publics et particuliers.—
El Palau , calle del Templaris , palais des
femmes des comtes de Barcelone. — L'i4tt-
dieneia ou Diputation , construite en
1609 , dans lestyie de Herrera. Le rcgen
dbyGoôgk
700
BOCTB 493. — DB PARIS A MADRID.
OU chef de la justice , y tient sa cour.
C'est-Ui que sont renfermées les archives
d'Aragon , qui passent pour les plus ri-
ches d'Espagne : elles so composent de
plus de 8,000 volumes, offrant de précieux
documents historiques* Le public est ad>
mis à les visiter le jour de Saint-Geoi*ges ;
mais une clé d'argent ouvre les portes eu
tout temps.
Le real Palacio (palais royal), si lue
sur la place du même nom ; il sert de ré-
sidence au capitaine-général.
Un nouveau palais royal est en cons-
truction sur cette place; à l'opposé de celle
place se trouve le port , toujours couvert
de vaisseaux. Il est défendu à gauclic par
)a citadelle et le fort San-Carlos.
Le foH de Montjouich , sur la droite ,
commande et défend Barcelone : c'est le
Mom Jovis des Romains, et Mans Judai
eus du moyen-âge. On atteint le plateau
de cette colline par une belle route en zig-
zags construite par Roncali. De ce point ,
le panorama qui se déroule est magnififiue.
— VAtara%ana8 (arsenal) , la fonderie do
canons et la Saia de las iirma« (salle
d'armes).
Moyens de locomotion, — Chemin
de fer inauguré le 28 octobre 1848 entie
Barcelone et Mntaro.
Bateaux à vapeur entre : Karseille ,
Fort-VendreSy Valence^ Alicante, Car-
ihagène^ Gibraltar , Cadix et le Portu-
gal ; administration , ealle delà Merced,
Biligencesy sur la Rambla, no 101
pour toutes les grandcG directions, ainsi
que pour les excursions aux petites villes
dans un court rayon.
Bihliogoraphie. — Les meilleurs ou
vrages sur Baroelone sont : VHistoriff de
los Condes , par Francisco de Di:^go , in
folio , Barcelone, 1603 ; — Ips Tropheos
y Antigiiedades y par Juan de Dioz Lopcz,
in-4o, Barcelone, 1659 ; — les admira-
blés Memoria et Libro del consulado ,
par Capmany. On trouve aussi un Guide
de l'étranger dans Barcelone , publié
par Sauri , calle Anclia , et une grande
carte des rues de la ville et des environs
Sarru. — A l'extrémité de la riante
plaine et à 1 lieue do Barcelone , est situé
le village de Sarria, sur le penchant delà
colline ; sa position est des plus pittores-
ques. Ce village est renonune ponr ses jo-
lies maisons , ponr la pureté de ses eaux
etpiRir ses beaux et vastes jaixlins. C'est Le
rendez-vous de la bonne société de Bar-
cclono.
Nous quittons Ban'.elone par la Pueria
de Santn-Madrona , et continuons de
suivre la grande ri>utc de Madrid.
San-Feliu, joli bourg, dont les mai-
sons sont éléganles.
MOLINS DEL REY , poUlc ville de
1 ,100 liab., avci' des nuûsons blanches et
des collines couvertes do vignes.
MARTORELL (Tolobès des Romains),
pclilo ville sale , mal percée et niai bêlie;
éijlisft paroissiale , fiibriques de dentelles.
La Posada de la Crui est assez bouoe.
Mai-tnroU possède un pont joté sur le Llo-
biTgat , pont très ancien , que Ic^ savants
altrilmcnt à Annil)al.L'i4rcH(e-rr»oinpfte,
qui s'élève ^ l'extrémité du pont , est de
conslniction ronwinc.— Pop. 4^700 heé.
En quittant Martorell on apperçoit bien-
tôt le Monserrat ; à mi-cote se dessine le
Couvent , avec ses cyprès et ses jardins.
Le voyageur doit quitter la grande rouie
h Martrti*cll et se diriger sur la droite
ponr arriver à cette montagne vraiment
extraordinaire et difficile à décrire. On
peut aussi , de Barcelone , fiiire cette jolie
cxmrsion , soit h cheval , soit en voiture ;
te pays qu'on traverse est accidenté , pit-
toresque et couvert d'une riche végétation,
jusqu'à
ESPARRAGIJERA , petite ville sombre
et sale , do 2,700 hab. ; elle est célèbre
par les combats qui so livrèrent dans ses
environs, q\\\^{S%.— -V Eglise paroimaU
renferme une statue miraculeuse de la
Viei'ge , récemment apportée du Monser-
rat, qui la possédait depuis en\iron 1 ,000
ans.
Monserrat ou Mont-Serrat. — Cette
monîagne extraordinaire affecte la forme
({'une réunion de cônes cylindriques im-
menses, séparés les uns des autres, et
po<'S sur une base solide de rochers isolés.
D'après la légende, ces déchirures eurent
lion au moment où l'on crucifiait notre
Seigneur.
Partout où la terre végétale n'a pas été
dbyGoogk
ROUTE 493. •— DB PARIS A MADRID.
T07
emportée par l'action des eaux , celle mon-
tagne déploie la plus magniûque vc^.^îa-
tioD ; ou y compte aa moins 500 c^pocc^
de piaules que la nature semble y avoir je-
tées ave«' profusiou ; les buis sur iout sonl
maguiPiquos.
La ciiiMHin'M-ence totale de la base pcnl
avoir de 8 à 10 lieues ; ks rochers cofii-
qncs ont, (.Icpuî^ leur base JMrqu'à leur
aommcl, de 7 à 50 lactres de hauteur,
Plus noH^ montons, phn le panorama
grandit. Rienlol nos regards se portent sur
la mer, sur les belles ei pittoresques ra-
mifications des Pvivnéos et sur une vaste
étendue de pays. — Nous arnvons.au licii
vénéré : ce vaste ïuonasûS-c est situé sur
une espèce d*c?plrtn:i{lc, abrité par une ro-
dic immcn^/) qui connnande la vallée pro-
fonde on coule leLlobrcgnt.
De lianelnoe , on compte pour fiiirc
cet inlcres^ant voy.igo, 10 ou 12 heures.
Les personnels qui vicniieat en voilun
trouveront h Cotbnla une auberge (la
Fonda de Monserral ) , oix cWm pouiTonl
louer des mules pour iàii-e rascenstioa du
couvent ; le piix pour chaque mule , aller
et venir, est de 2 piécettes. Autrefois, les
étrangers et les pî;lerins étaient reçus par
les moines avec une noble hospitalité. Au-
jourd'hui, la reforme, et les révolutions qui
en sont la conséquence , ont tout balayé ,
moines et hospitalité.
Du couvent , le voyageur pourrait faire
une excursion h Munresn , distante de A
l. La route , des plus pittoresques , ser-
pente au milieu de rochera escar)iés , do
bois de pins, d'arbrisseaux aroniatiifucs.
Cette intéressante excursion terminée ,
le voyageur qui se dirige vers Madrid doit
regagner la route royale soit à Codulj soit
à Castelloli , petit village de 400 bab.
TGUALADA , ville industrieuse et très
coramerçanlo , située sur une éminencc
qu'arrose la Noya. — La Rambla est une
belle rne, et le nouveau faulxjurg est ré-
gulièrement bûti. — Curiosités : l'aque-
duc; rhôlel-do-ville; le collège et le Ibé-
âlrc. — Pop. 7,800 hab.
GERVERA , ville bâtie sur une émi-
nence , en venant de Darcelone et à l'en-
trée d'une riche et vaste plaine, du cOtr
de Lérida. — Curiosités : Tauiversité ,
édifice massif; l'église gothique , où l'on
admiro la chapelle de Santa-Cru%; le
couveot des dominicains. — Pop. 4^600
hab.
TARKCA, petite ville située à l'extré-
mité de la plaine d'Urgcl. — Curiosités :
réalise paroissiale; Thùpital ; 2 casernes
hors ville. — Pop. 4J00 hab.
BELLPUIG» petite ville mal bâtie, au
milieu d'une contrpo fertile. A une petite
distance, se trouve, où existait il n'y a
pas encore longtemps, le couvent des
franciscains , avec 2 beaux cloîtres , une
vaste église de 1307 , i*enferraant le ma-
gnifique mansoK'e de'lamond do Cardona,
vice-roi de Sicile, élevé par Isabelle , sa
veuve : c'tîst l'un des plus beaux morceaux
de sculpture de U renaissance.
LERIDA, eu latin lierda^ capitale de
la province do ce nrun , ville ancienne , si-
tuée sur 11 Sèrjrt , dans un canton des
plus riants. On en attribue la fondation
aux Carthaginois, l'an 537 de Rome. —
Auberges : la Posada dot Hôpital ; Posada
de San-Luis.
Lérida est une ville longue, étroite,
mal percée et mal bâtie. Ses rues sont
tortueuses , pavées avec des blocs pointus
et irrégulici-s; elle n'a (ju'une rue passa-
ble d'un qnnrt dt» lieue de long ; cepen-
dant le nouveau quartier, du cOlô de h ri-
vière et le quai , sont beaux. — Celle \nlle
est le siège d'un évoque suffragant do Tar-
ra^j'one. — Cyriosités : la vieille cathé-
drale , avec sa haute tour occu|)ant un
plateau très élevé , et servant aujourd'hui
(le magasin ; la nouvelle cathédrale , de
style corinthien, construite sous Fcnlinand
VI ; ou y voit quelques sculptui-es de se-
cond ordre , par Juan Adam. — La dia-
delle. La partie 0. delà ville est défondue
par les forts Gardens , el PilUr et San-
Fernando. — Pop. iS,SQO hab.
De Lérida , une roule remontant la val-
lée «le la Sègrc conduit b Baiatjuer^ et une
autre roule se dirigeant vcitj Iei3.-E. con-
duit à ReussBi h Tarragone.
A peine a-t-on quitté Lérida qu'on en-
ire dans un long et ennuyeux défilé de
iiontagnes incultes et d'une nudité com-
plète. Ensuite I uous arrivons au pauvre
village de
dbyGoogk
708
ROUTE 493. — DE PABIS A MADBID,
Alcarius , le dernier de la Catalogue ,
sur celte roule ; quelques auteurs préten-
dent que c'est VOrcia de Ptolémée. A
demi-quart de lieue , on rencontre deux
blocs de pierre qui marquent les limites
entre la Catalogne et TÂragoa. Dépassez
ce point , vous entrez dans celle grande et
belle province d* Aragon.
ARAGON.
APERÇU GÉNÉRAL.
Comme la Catalogne , que nous venons
de quitter, TAragon est un pays sillonné
de hautes montagnes qui sont toutes des
ramiûca lions du grand système des Pyré-
nées , dont les sommets sont couverts de
neige. Ces monts sont entrecoupés par de
longues et riantes vallées dans lesquelles
bondissent de nombreux et magnifiques
troupeaux, et au-dessus de ces vallées
s'étendent de vastes plaines d'une grande
fertilité. Son climat est chaud dans les val-
lées , tempéré dans les plaines , mais froid
dans les montagnes. Sa longueur est de 72
1. , sur 48 de large, et de 1,558 1. car
fées ; sa population est d'environ 900,000
hab. , nombre bien minime pour l'étendue
de son sol.
L'Aragon est arrosé par VEbre , qui le
traverse du N.-O. au S.-E. , et par plus
de H autres rivières plus ou moins consi-
dérables.
FRÀGA , ancienne ville des Ilergètes ,
la Gallica-Flavia do Ptolémée : c'est la
première ville de T Aragon sur cette route
Elle est située sur deux collines et sur la
rive gauche de la rivière Cinca , ses rues
sont étroites et tortueuses. — Curiosités :
l'église paroissiale ; un vieux château dé-
mantelé ; une belle promenade et un su'
pcrbe pont suspendu sur la Cinca. —
Pop. S.OOOhab.
C\NDASNOS , petit village de 900 hab. ,
où l'on commence à ne plus trouver d'au-
berge ; il n'y a qu'une mauvaise posada
pour tout ^e.
SARAGOSSE (Saragoia).-^ Hôtels :
Las Cuatra Naciones, casa de Arino ; — el
Léon de Oro, calle de Coso; — el Turco,
calle Areocineja ; — Bains bien tenus à la
Casa de Banos. —Outre ces auberges de
premier ordre, il existe beaucoup deposo-
dos où l'on est en général bien traité.
Bien que Saragosse ne soit plus la capi-
tale d'un royaume, mais seulemeat celte
de la province d'Aragon, il lui reste encore
un air de royauté qui impose. — Située
au centre d'une plaine vaste et féconde, on
silence majestueux l'entoure, comme si ja-
mais le cri de guerre n'avait troublé le calme
de ses demeures.
Saragosse était la Saldiiba des Celtibé^
riens sous Auguste. En l'an *£& de Père
vulgaire , elle prit le nom de Cesarea Au-
gusia^ avec le titre de Calonia imtMtnU:
elle fut ensuite érigée en Conventus Juri-
dicus , ou siège des assises judiciaires. U
ne reste plus rien de la cité romaine.
Saragosse est d'un aspect triste et som-
bre. Comme capitale de la province , elle
est la résidence des principales autori tés ci-
viles et militaires, el le siège d'une aiufiei»-
cia ; elle possède un théâtre, un musée, une
université , une junte de charité , appelée
Casa de la Misericordia , une académie
des beaux-arts , une bonne bibliothèque ,
plusieurs collèges et écoles. Elle est le
siège d'un archevêché depuis 1518.
Cette antique cité est arrosée parr£6rv
qui la sépare de son faubourg etqu*0Q tn-
verse sur un beau ponl de pierre de 7 ar-
ches. — Vue de loin , avec- ses tours élé-
gantes, ses tlèches élancées, elle présente
un caractère imposant ; mais une fois dans
l'intérieur tout change d'aspect: la plupart
des rues nesont que des ruelles tortueuses,
mal pavées et encore plus mal éclairées ;
cependant il faut excepter le Cosa on Po%o^
qui est la principale artère de la ville elle
grand centre de la circulation.
En dehors do l'enceinte de la ville , 18
promenades, dont 15 sont plantées de
beaux arbres. Les plus fréquentées de ces
Alamedas sont : sarUa Engrada^ qui est
fort belle; le Torero et la CasaBlanea,
Curiosités : Le superbe pont depierre,
qui date de 1 457 ; les deux catkédraies ,
dont l'une, d'un style sévère, estdédiée an
Sauveur ; l'autre est un temple moderne et
presque païen. Le premier de ces deux tem-
ples est appelé la Seu, Son archilectura
est gothique , sa façade est tout à la fois
majestueuse et simple ; le portaili plus mo-
dbyGoogk
R0UT8 493. — DB PARIS A MADRID.
709
deroe, est décoré de 3 statues des apôtres,
par Manuel Giral. Sur nn des côtés s'é-
lève la Tour du lieffroi, construite en 1 68^,
d*après les dessins de Contini , et décorée
d'un grand nombre de statues sorties du
ciseau iïAraldi.
Le retable du maître autel est de U56,
par B. P. Dalman de Mur; la mosaïque,
représentant des anges portant des bou-
cliers t TAdoration , la Transfiguration et
rAscension, est de 1350, par Martine* ae
Donatello, — Le Ctmîono (lanterne)
octangulaire fut commencé par Benoît III
et terminé en i5âO. — Le -chœur est go-
thicm»; on y remarque le trône de l'arche-
v6que , et , derrière le chœur , les sculp-
tures exécutées par Tudelilla de Tarra-
gone.
La chapelle San Bernardo renferme
un beau retable orné de riches sculptures.
— Le beau mausolée du fondateur, Tarche-
véque Ferdinand, petit-fils de Ferdinand-
le-Calbolique. est de Diego Morlanes, fils
de Juan, excellent sculpteur biscayen. La
Résurrection, en albâtre , est de Becerra;
vis-^vis de ce monument, se trouve celui
d'Ana Gurrea , mère du prélat , d'un riche
travail, également par Diego. — La sacris-
tie, dont la porte d'entrée est remarquable;
on y voit quelques ornements d'église d'une
grand» richesse et des vase» sacrés d'un
beau travail, surtout un calice émaillé, qui
date de 1655 ; une custodia d'argent sur-
chargée de détails, de 1557.
En sortant de la Se», nous trouvons sur
la droite le vaste palais archiépiscopal ;
tout près sont les restes de la belle Casa
de Diputacion, ou maison du parle-
ment, construite en 1437 etiO par Alonso
V. —Vis-à-vis s'élève la Lonja ou bourse-,
hitie en 1551 C'est un bfltiment carré
construit en briques , orné des bustes de
rois et de guerriers placés dans des enca-
drements dans le goût de Holbein, Les
leurs sont couvertes de carreaux de Hol-
lande blancs et verts et méritent l'attention
du voyageur. L'intérieur ne manque pas
de noblesse.
La seconde cathédrale, ou el Pilar
(Notre-Dame du Pilar) , nom qui lui vient
de la colonne sur laquelle la Vieiige des-
cendit du ciel. Les dômes groupés ensem-
ble ont pour toiture des verres blancs ,
jaunes et verts, à travers lesquels le soleil
produit de splendides effets de lumière.
L'édifice a étéresUuré de 1677 h 1755.
L'intérieur est, en général, peu gracieux.
— La plupart des fresques qui ornent les
coupoles sont de médiocres peintures par
Bayeu et Moya, et l'ancien coro (chœur)
est très beau. La sUUria , contenant 115
stalles en chêne , offre des sculptures ad-
mirables par Juaa Nforeto , de Florence,
1542. La reja (grille) est un chef-d'œuvre
de Juan Cclma, 1574. Le maître-autel go-
thique est en albâtre ; le tableau principal,
représentant V Assomption de la Vierge ,
est au-dessus de toute description. Ce chef-
d'œuvre est de Damien Forment.
Saragosse est le grand centra des pèle-
rins de l'Aragon , qui y accourent de tous
les points de la province pour visiter le
pilar et V image de la Vierge, — La fête
solennelle se célèbre le 15 octobre, jour
anniversaire de son apparition. — A cette
époque, on compte dans Saragasse jusqu'à
50; 000 pèlerins. — Il faut visiter le So^
grario , qui renferme la splendide garde-
robe de la Vierge.
La Plateria (rue des Orfèvres). On y
voit les différents genres de bijoux que
portent les gens de la campagne. L'ama-
teur d'anciennesarmes y trouvera de vieilles
et excellentes rapières dont les meilleures
lames sont celles marquées de l'ours et du
petit chien [el osa y el perillo) .
La principale rue de- Saragosse est celle
el Coso. On. y voit plusieurs maisons re-
marquables, entr'autres la casa de los Gi-
gantes ; la maison del Comercio , calle
Santa-Maria; les maisons de Cas(e2Ftort7,
du duc de Hijar , et celle du n» 26 , calle
Zaporta; surtout celle de Vlnfanta, no 77,
calle de San Pedro , bâtie par l'opulent ,
marchand Gabriel Zaporta.
L'église de San Pablo, dont on ad-
mire la façade. Le maître autel est un. beau
travail d'orfèvrerie.
Les peintures de la coupole sont de Ge-
ronimo Secano. — San Pedro Nolasco ,
qui renferme le nouveau Jfttfeo naciontU,
qu'il ne faut pas oublier de visiter.
La Jorre mttva, plaza San Felipe, bt-
tie ea 1504 , et dont lo sommet s écarte
dbyGoogk
710
ROUTE 493.
DE PARIS A MADRID.
considéRiblement de la perpendiculaire. —
Du sommet de l'édiûcc , se déroule un ho-
rizon maguinque.
L'ttnirerstfé. L'ancien cdiAce et sa pré-
cieuse biblioihèqnc fui'onl détruits dnns In
guerre de la Pcniii-ulc. L'é<liiice nctuel est
modenic. — ï'UospUal el G citerai ^
dédie h la Vic»-;^e, peut passer pour un dc^
plus vaàicà d'Espajg;uc. — La plaid de
Toros.
Àljnferin. — Hoi^s h porte N.-O. (el
portillo), sViIrvc celle ci lailnl le antique et
irréjjulière, hàlio,roui ic rAlca/.or, parle
Mawe AhM ffipfai' Alrmcd , roi de Sara-
gosso. L'aiUi((Hii cdifico lombe en mines ;
cependant on :Hii>iii\; rncnro M>n splendidc
escalier orne tics chiffiVb cl dos nrmc> d'Ua-
belle, ainsi que le s;iIimi do Sanui-Isabel ,
dans lequel nnqml, en 1271, la sainte
reine de Hun^rlo.
Les auh-cs portes (h Saragossc qn.i mé-
ritent qnol(|iie altciUion sont : celle de
Toletlet t\v\ sert de prison , et la Ceneja.
•^Pop. 63,000 hab.
On soil de Sai'nyosc par nne belle route
qui ti'a\orsc un pjiys bien cultive; hionlôl
tout change d'aspciL : une succession de
collines, do iîOi-gc^, do monlai^nc*, de IcrÈ-cs
riches et d'niilîcs iiicn!l-s, s'offœ à la vue.
ALMUNI.V DE DONA GOWNA, vill(
située dans nne jçrnnde plaine » an milieu
de jardins, de cyprès ctd'olivicrs, avec nne
pop. de i.OOO h:)1).
CAL.VIAYUD. — Auberges : la meil-
leure est celle delà dilij;onec ; — Parader
de Llo\or. — Celte cité , baignée par le
Jalon cl la Giloeu^ est la seconde de l'A-
ragon ; vue du dehors , son aspect ast im
posant; elle r^t entourée de rochers et do-
minée par un beau ch.Uenu.
CalaUiyud est le siô^'c d'un cvôché, d*un
commandoiniMU miliUiire, d'un aynnla-
miento ; elle jw^sède 2 cttllcges, 11 églises
paroissiales, un pahis éplscnpal, 3 hôpi-
taux, une plaza de Turos, un thcàh'0Ct2
collégiales, l'une appelée el Santo Septil-
cro et située sur une petileplacc, fut (dis-
traite en 1 141 . iSa façade est simple, mais
d'un bel effet; rinlénour, avec ses 3 nefs,
est d'un aspect majestueux. Le sépulcre
de Notrc-Seigncur , en marbre jaspé de la
province , est d'uu beau travail. — La 2»
église , dite de Santa Maria , est ornée
d'un portail très élégant, érigé en 1528.
La tour du beffroi est octogone.
Excursion. — De Calata^fud^ une
as^oz bonne roule conduit an monastère de
Picdra (J 1.) , où l'on voit de belles cas-
cades, celle appelée h Cola de CabaUa
(queue de cheval), la plus imposante, est
d'une liaulciu- de plus de 100 mètres. De
cet endroit, la vue est itiagnifii|ue.
Alhaua, petit village sin- la rive ganche
du Jalon, au pied d'une belle nH?ho escar^
pée. A *J 1. se lion vent \{}s Bains d'Âlha--
ma (Aquœ BiWilitûneœ) desHoniains.
AniZA, dernier village do l' Aragon sur
ocllc iiinfe. — Pop^ i,SOO kab.
A|iifs ma marelie d'environ 1/2 heure,
nn aperçoit une p,'lîle tour carrée qai in-
diquc les liniilcs de TAra^'on et de la Non-
vcMc-(>asliIlo. Nous touchons à la première
locolilccasUllauc.
HUKIITADEARIZA, pauvre petite ville
cii^'uurdioetà moilié gelcepar les vents dn
Nord , qui soufflant dos froides montagnes
de Mnucaijo. Elle possède un dos plus
iienux couvents de bernardins qui soient
en K-ipaj^na.
MEDINACELI, ancienne capitale des
ducs lie ce nom. C'éUiit aiitôricurcment la
cité de Sélim, forlercssefronttère des Etats
du Maure de ce notn. C'est aujoaiil*bai
une ville do 1,600 hab.
Du i-olais de posic de Bujarrahalt une
assez bonne route conduit b 4 1. 0.
SÏGUENZA, vilKi peu rcmarf|uéc , mais
qui mérite une visite. BMicon forme d'am-
pliithcAlro, sur la pculo d'une colline qui
diMuinela vallée duHénares, la haute ville
est es<3arpce et couronnée par le palais
épi^copal ou Àlcaifir. — La eaitiedraie
est un Itel édifice d'une grande solidité.
On y admire le trtacDro , emichi do mar
hres rouge et noir. — - Les sbilles du
ch(ï}ur, d'un riche gotln((we ; les statues re-
présetilant la Foi, VEfqténmce et la Cha-
rite ; surtout les tomhcnux de divers pré-
lats , celui du premier cv&|uc llemardo ,
né en Frame. — Lsi partie du transept où
se trouvent les reliques de snnia Ubrada,
patrone de la ville , est d'une architectare
adminble. — La chai)elle Santa Cata^
lina mérite une attention toute particulière.
dbyGoogk
BOUTE 493. — ' DE PABIS A MADRID.
711
— Le Collège des Géronomites , fondé
par un membre do la famille Modiiiaceli ,
doit être visité — Waqtteduc est im ou-
vrage digue des Rotmiiis.
Celtû inléifssanlo excursion terminée ,
le voyageur n'otii'a pas besoin de repren-
dre la roule royale; il peut laisspr, Sjul^
les visiter , les villages de Alcolca del
Pinar; — Toircmocha del Catnpo; —
Àlyora.
D'ici , uno roule dircete d'environ i 1
nous ramènera sm* la route de Madrid à
Almadroncs , vil'a;<o do 500 hab.
TORUA , anciciiiio ville forte sans im-
portance , située dans la riche plaine de
son nom. On y voit les restes de ses vieil-
les murailles. — Pop. 800 hab.
TRILU) , ville de 800 hab. , silnée
non loin de la rive droite du Tagc ; elle
possède des btiitis d'ean minérale , très
fréquentes du 15 mai au 15 septembre
Les bains simt situés à 1/â iictie environ
de Trille; on y arrive par une jolie pro-
menade bien plantée.
A quelques I. S. do TriHo . se trouvent
les bains , égalomont très fréquentes , de
Sacedon , doués des mômes vertus cura-
tives que ceux do Trille.
Pour gagner Guadalajara , nous vonoD:>
reprendre la route de Madrid ii Torijo
A Torijo passe uno rouie nouvelle qui
se dirige vers le N. par Soria , Lu(jrono
et Pampelune , et va do Pampelune à
Bayonne.
GUADALAJARA, la Wàdà-Ju^arahdQS
Maures (Riviére-de-Pierre) , où nous en-
trons par la Puerla de Sarntjosse. —
Auberges : celle de la Diligence est passa-
ble. — C'est uno ancienne cité nimaine,
Vue du dehors , principalcinenl do San-
Antonio , cette vilio nïïi'o un aspect pit-
toresque. — Curiosités : le Palais , el
palacio de la Casa de ritifantodo
dans lequel naquit le grand cardinal Mon-
doza. C'est un vaste édifice d'un style de
transition. Tout y respire atjyimrd'liui ia
misère et l'abandon ; — lo couvent de San-
FranciscOf d'un extérieur simple mais
imposant ; — lo Pauléun , où reposent
les cendres des magnifiques Mendozas. Ce
mausolée rivalise pour la beauté des mar-
bres avec celui de^ Médicis à Florence
Il y a déjh 28 tombeaux, dont un reste
vide et ouvert , en attendant le corps do
premier membre de cette famille qui décé-
dow. — Pop. 6,800 hab.
ALCALA DE KENARRS (lechAteau de
la rivière) , en m-nbc el Sahr. — Auber-
ges : la mcillfMuc c-it !<> Pni*ador de las Di-
lig'encins. — ^Vne de loin celle cilé offre un
aspect inipo^aul ; mais l'inléricur est
Irislc , désert, et les roos mul percées.
SiHi université t jrdii r.'lMwe , a été
transférée h Madrid ; .ses iioprîmeries , ja-
dis si florissaolcs, ont pH;.>qiie toutes
disparu. Ce fut ici que s'imprima, en
15U-15 , la ci'lèbre Bible pol)i(lotte , en
6 vol. in-folio; tiws e\oinpl.'ni*es soule-
inent furent lires sur véiîn : Tun pour le
Vatican , l'antix) pour Aie;) la , et le troi-
•iiômofnt acheté par M. Slandish , :m prix
de 32-2 1. 8leri.(iri,u:>0 f.). Ce dernier fut
K'gné, il y a i|uelquis nonces, au rti Louis-
Philippe ; le tcxie est en hébreu , eu grec ,
en lalin et en chaldéen.
Curiusités : le Colerjio mnyor de San-
Ildefonso , dont la chi pelle osl magnifi-
que. Le fondateur repose de\ant le reta-
ble , d'un riche travail ; la slatue qui le
rei)résentc , revôln de st^s babils pantifi-
eaux , est le chcf-d'œnviv de Dominico el
Fiorentino. PenUCtro noire voyageur ne
Irouvera-i-il pins ici ce nuii^nifique sépul-
cre, car il éUiit question de le. trpnsporter
il Madrid (1848). — La Paraninfo^ ou
salle des anciennes céréniniiies , ornée
d'une l)clle galerie. — Le Palais épisco-
pul, situé sur rcmplacoiueiit du vieux
Alcazar , dont il reste cncoro une tour bien
c-oiiscrvée; l'intérieur est richenieut dé-
coré.
Alc^nla fut la patrie des martyrs saint
Jnst cl saint Pastor , dont on cf)nserve les
corps dans l'église de la collégiale ; d'An-
loino Solis , l'élégant historien de la con-
quCie du Mexique , et du pins grand ro-
mancier qui ait encore écrit dans aucune
langue , de l'iinmortel Michel CciTantes ,
auteur de Don Quichotte. — Pop. 4,Ô00
hab.
MADRID. — Hôtels : Ils ont clé pen-
dant longtemps et sont pout-Olre encore
les plus mauvais des graudes villes de
l'Ëuropç ; mais le nombre des voyageurs
dbyGoogk
T12
BOUTE 403. — DB PARIS A MADUIiy.
ayant beaucoup augmenté par suite de^
récenies améliorations dans le service des
diligences , les entrepreneurs fondèrent
eux-mêmes des auberges, ou Parada-
tes , où les voyageurs sont assez bien ; de
plus , des étrangers ont établi aussi des
cafés et des restaurants tolérables ; ajou-
tons qu'il vient d*6tre fondé un grand hô-
tel t monté et tenu sur le pied de ceux des
autres capitales de l'Europe , unissant le
confort anglais à la cuisine française.
La Fonda de San-Luis , 27 , calle de
la Montera, petite mais excellente maison;
au-dessous demeure un pâtissier où Ton
peut dîner très confortablement;— la Fon-
da de las Diligencias , avec une bonne
table d'hôte à 5 heures ; — la Fonda de
Europa , calle de Peregrinos ; — la Fon-
da de Génies ; •— Fonda de Paris , calle
del Carmen , etc.
ReilauranU. — On dîne très bien à la
Pasteleria de la carrera de San-Geronimo ,
à deux portes du cabinet de lecture de
Monier ; vous êtes servi à la carte ; un
dîner coûte avec le vin de 20 à 30 réaux ;
— on est bien aussi à la casa Viviana ,
calle de las Très Gruces , où on a établi
une table d'hôte pour 8 personnes seule-
ment ; — la célèbre Fontana de Oro , ap-
pelée rhôtel de Madrid , et jadis l'un
des plus mauvais , a été convertie en éta-
blissement de bains, en appartements gar-
ais et en cabinet de lecture. — Le voya-
geur qui voudra juger la véritable cuisine
espagnole devra aller dîner à la Pastele-
ria, dans la calle del Desengano. Cette
maison est très fréquentée par les agents
de change , à cause de sa proximité de la
Boisa (bourse) ; les chulelas à la espa-
nola (espèce de grillade), et les empana-
dos de pescado» (pâtés de poisson ) , sont
toujours fort à la mode et très recherchés
' Àjftpartements garnis etpennonsbour-
geoises. — Le nombre de ces établisse
ments est assez considérable à Madrid
ils conviennent mieux que les hôtels à celui
qui désire vivre tranquille , avec économie
et s'initier aux usages nationaux. Les situa-
tions les plus avantageuses sont dans les
rues qui avoisinent la Ptierta del Sol; le
voyageur reconnaîtra facilement ces éta-
blissements, parce qu'ils ont toujours pour
enseigne une feuille de papier blanc sur
les fenêtres ou sur les balcons ; il faut se
rappeler que si ce papier est placé au
centre , cela signifie logements a lover ;
si au contraire il se trouve à l'une des ex-
trémités, il signiGe pension bourgeoise.
— Nous indiquerons : to la petite mais
très confortable Casa de los Banos , de
David Purkiss , no 25 , caballero de Gra-
cia ; mais comme la maison est petite , il
devra écrire d'avance afln de s'assurer un
logement ; — 2o le Cuarto principal où
l'on trouve des bains ; prix : 1 ou 2 dol-
lars par jour ; l'hôte est anglais , fort obli-
geant et connaît très bien l'Espagne ; —
5o chez Dona Ramona Beldarrain , vulgsi-
rement appelée Lavizcaina ; la maison se
nomme casa del Cordero , calle Mayor ,
jolie position. Pour passer l'hiver à Madrid
il faut choisir un appartement faisant face
au midi et pourvu de cheminées , car dans
ce pays l'hiver est détestable.
Casas de Populos ( pensions bourgeoi-
ses). — Les meilleures sont dans h calle
de Âlcala et calle de Carretas ; — la casa
de la Maragata , n© 1 , calle Mayor ; —
une autre no 9 , calle de Hortaleza , etc. ;
mais ces établissements changent journel-
lement : le prix moyen pour le lit et la ta*
ble est d'environ 50 réaux par jour.
Cafés. — Ces établissements sont très
nombreux , presque tous tenus par des
étrangers , et disposés à la mode de Paris.
On prend peu de café en Espagne , excepté
dans les grandes villes : c'est le chocolat
qui le remplace ; mais depuis l'invasion du
choléra le thé est fort en faveur. Les meil-
leurs établissements de ce genre , sont : la
Iberia, carrera de San-Jeronimo ; — café
Suizo , calle de Alcala ; — del Esp^^o ,
calle de Carretas ; — on peut encore citer :
ceux de los Dos Amigos ; — el Nueva ; —
de Cervantes; — de la Àduana ; — de
la Estrella , tous situés dans la calle de
Alcala ; — celui de Lorenziai , puerta del
Sol , — et el principe j la Venecia , calle
del Principe.
La euisme à Madrid est en général mau-
vaise , bien qu'elle fasse des progrès as-
sez rapides depuis quelques années. Le
platfondamentu , ou le fond de la cuisine,
est toujours le/iucAero» espèce d'étuvée
dbyGoogk
BOUTE 403. — DB PABIS A MADBID.
713
composée de bœaf et de pois chiches ; les
asperges qui croissent à Aranjuez , et la
Hojaldre (pâte feuilletée) , sont justement
renomiiiées. — La plupart des conGseurs
sont étrangers ; parmi les meilleurs , nous
citerons la Pasteleria Estrangera , plaza
Santa Ana ; — celle de la calle del Prin-
cipe , — et la Pâtisserie française , dans
Carrera San-Jeronimo ; plusieurs de ces
établissements donnent à dtner.
Boissons. — Les meilleurs vins qu'on
boit à Madrid sont les vins rouges de Val-
depenas et à*Àrganda; mais malheu^
reusement la plupart sont falsifiés,
Parmi les boissons froides , nous citerons
la Offua de cebada (eau d*orge) , très ra-
fraîchissante , ainsi que le Orcakta de
ChufaSf liqueur composée d*orge et de
dragées pilées ; mais rien n'approche de
YAgra% (verjus clarifié). Cette liaueur, très
rafraîchissante, est délicieuse lorsqv'elle
est mêlée au vin de camomille. Le Cerbeia
con limon , ou espèce de bierre en bou-
teille, mêlée avec du jus de citron, est aussi
une boisson fort en vogue l'été à Madrid.
Clubs et cabinets de lecture. — Outre
l'ancien Casino , un nouveau club , el
Circulo del Comercio , s'est établi dans
la calle Angosta de Peligros ; on y trouve
un café et une pâtisserie.
Il y a beaucoup de cabinets de lecture k
Madrid : les meilleurs sont dans la calle
de la Montera , et el cabinete literario ,
calle del Principe. — Le voyageur qui
voudrait se procurer des livres étrangers
peut s'adresser k M. Casimir Monier^
qui possède une librairie et un important
ôabinet de lecture, Casa Fontana de Oro
Bains el voilure». — Outre les trains
de rhôtel de Purkis , on cite encore ceux
de Corderos , calle Mayor , qui sont très
bien tenus ; d'autres , dans ta calle de
Horlaleza , et ceux d'el Oriente , plaza de
habel H; de la Eslrella , calle de Santa-
Clara ; de San-isidro , calle Mayor ; et
surtout ceux de la Fontana de Oro.
C'est dans la calle de Alcala que se
trouvent presque toutes les diligences et
autres voitures publiques. Une voiture de
place coûte par jour de 5 k 4 dollars. —
Dans la calle del Lobo on trouve des ca*
hriolels à 6 réaux l'heure ; — dans la
calle del Infante , on a des voitures k gla-
ces à 56 réaux par jour , 28 pour la ma-
tinée et 30 pour l'après-midi. — On trouve
aussi des omnibus publics à forme assez
bizarre .traînés par des mules. — Dans
la calle de las Infantes , sont les citadi-
naSf introduites à Madrid en 1846, par
le col. Partington. — Le marché aux che-
vaux se tient tous les jeudis dans la plaza
del Rastro. — Les marchés pour les co-
mestibles de toute espèce sont générale-
ment bien approvisionnés. — Les plus
considérables sont ceux de San-Ildefônso ,
deSan-FelipeNerf, de la Pîaza de Ceba-
da , et de plazuela de) Carmen.
Commerçants. — Les plus beaux ma-
gasins de Madrid sont situés dans le voisi-
nage de la Puerta del Sol. — Librairies :
les livres sont généralement rares et chers
à Madrid. Les touristes amateurs d'ouvra-
ges sur la topographie el la géographie en
trouveront une vaste collection dans la
BibHoleca nacional^ plazuela de Oriente.
Au nombre des libraires les plus renom-
més sont : Monier, Casa Fontana de Oro ;
— Ranz , calle de la Cniz ;— Sojo , Perez ^
Sanz , calle de Carrelas ; — Mijar, caîle
del Principe ; — Dennie y Hidalgo , calle
de Montera ; — et Dionisio Caraini , calle
de la Paz. Les pièces de théâtre se trou-
vent chez Cuesta y Rios , calle Mayor, en
face fe casa de Correos. — Parmi les mar-
chands de cartes géographiques , nous ci-
terons Manuel Pereda , dans la Trinidad ;
— Lopez , calle del Principe. — Les meil-
leurs changeurs sont dans la calle Montera
et dans celle de Tolède.
Situation, étendue, température. —
Madrid est presque au centre de l'Espa-
gne , situé sur plusieurs collines inégales ,
basses , rapprochées et sabloneuses , au
milieu d'une plaine immense et très élevée
au-dessus du niveau de la mer. Cette plai-
ne est sèche , aride, nue, absolument sans
arbres et désagréable ; mais malgré la sté-
rilité de ses environs , on trouve toujours
à Madrid d'abondantes provisions , du bon
pain , d'excellents fruits , des plantes po-
tagères de toute espèce , et beaucoup de
poissons ; ^ le vin naturel y est exquis , et
l'eau qui coule de ses belles fontaines est
d'une pureté par&ite.
Digitized by VjOOQIC
7U
ROUTE 493. — DE PABIS A MAD
Madrid renferme , selon la Nolicia t(h-
pografica - estadtslica , par Caballcro ,
environ 200,000 hab. ; selon d'autres ,
217,000 ; elle est divisée eu 10 districls
et 16 paroisses , 10 coniinissariats de po-
lice , 89 ijuailicrs, et contient 8,200 mai
sons, tant iutrà (\u extra muros; 512
rues (callcs) , 70 places, tant grandes que
petites , 3 porles principales , 54 fontaines
publiques et 700 particulières. Elle possè-
de 18 hôpitaux, une casa de espositos
(maison pour les enfants exposés) , une
univei^sitc, 9 académies, 4 bibliothèques
publiques , 3 muséums , un musée d'ar
tillerie , un splendide palais , 6 théâtres
une p/a&a de Taras , etc.
Madrid , capiUilc de la monarchie espa-
gnole , est le sié^'e de la cour , des minis-
tres et sccrélaires d'Etal , des cortès de la
nation et de toutes les admiaistralious ci-
viles et miiilaii-es.
Panorama de Madrid. — Avant de
commencer son exploration , le voya^jeur
doit se procurer un valet de place ou ci-
cérone ; de plus , beaucoup d'objets cu-
rieux n'étant visibles (|ue certains joure de
la semaine , il faut bien s'assurer de ces
jours, afiiitd'évilor 1ns luiurscs inutiles.
Comme ciM'Iaiiis lieux ne peuvent é(re vi-
sités qu'avec des pcri« lissions , il est ur-
gent d'eu faire la demamle k l'aulorilé
compéleute quobiues j.'Ui-s d'avance.
Le mufiâe de sulpliireost ouvert U^ Umdis;
— \es musées de peinlure, d'artillerie el
de topo^ritpliio , les diniaiiches et mardis;
— les |)arlios réscrvét-s du Uuen Hctiro ,
les mercredis ; — la Cusa del Canipo
les jeudis ; — le Cfwmo de la Reiua , le
plais et les écuries , les vendredis ;
VÀrmeria (musée du jîéuie), les maixlisel
samedis. Il faut avoir suin de porter tou-
jours sou passeport , paive que les étran-
gers sont fuvi)risés à M.vlrii) , ainsi que
dans toutes les capitales d'Europe.
Notre pi-einière visite sera pour la Piier-
ta del Sol, (jui se trouve au centre de la
ville. Celte peiile pUna est coiume le
cœur de Madrid , d'où s'(îchappeut e)i di-
vers sens les grandes artères de la circu-
lation. Vers rb., la cùllede Àlcula con-
duit au Prado. Vers l'E., la callc Mayor
conduit à la rivière. Deux auires rues ti'ès
importantes , pa
place , et coupai
se dirigent vers
sont la callê de
las Camtas. C
alTaires , le ren
ciélé , et coQtiei
gasiiis.
Le cAlé S. de
cupé par la Coi
tralion des poste
 droite , csl
se trouve Tétahl
la poste aux ch<:
Entrons dans
des plus belles i
Irémilc est coi
premier édifice
gauche, est l'am
iiiaintcnaul h la
los Recoictos.
A la suite , .SI
de Sin-Ferna
Museo conlicnl
latuivlle et un
verte au puhlic
tons les jours a
l'escalier Sf>nt d
qu'on peut visil
ïlributiim; au
cidlecUim de pi;
La salle d'en
turcs a des dccu
la salle dite du i
des rois et rein.-
ilepuis Charles
L'Ac?îdé\>uo
Unies ]ïar Ribc
le premier saloi
Ckrist couvert
Canu; un Chri
raies; Mnln h
la lete îjaleusc i
rillo; une Mine
salon se tnmvei
Hercule avec
bens. — Dans
une copie du
Juan Carrena
(piatrième, quai
cutioD, par Zui
uno jolie Pieia
dbyGoOgk
ROUTB 493. — DB PAB1S A MADBID.
7.5
lieu l'exposition des peintres vivants , toos
les ans au mei^ de septembre.
Le scc^d élage contient \cCabinele de
Cienciàs naturaln^ fondé par Charles III.
Il oocnpc huit salles.
£n face , sur le cdté opposé de la rue ,
se trouve la casa de Ion Héros, grand nin-
gasin de cristaux, et tout pris, le Devosilo
Hidrogrufieo fondô par Chnrics III , rt
reofemianl une assez bonne bibliothi^que.
— Tool près, s*('Iève la Buena Visia, pa-
lais constroit vers la fin du dernier si(>cle;
c'est un vaste édifice de forme can'cc avec
de beaux apportiMocnls. — A rextrénnlé
de la rue sont les promonades publiques ;
sur la droite ouvre le Prado, tandis qu'è
gauche une avenue moins frcqnenloe con-
duit ^ la p«er/a de los Recolelos et k une
nouvelle promenade appelée la Fuenta
Cttslellaiw et Delicins de Isabel H.
Nous anivons onsuilc k la jmerta de
Àleala, oinstruilo en 1778 en l'honneur
de Charlos III ; c'est une des plus belles
portes de Madrid.
Vers la gauche, se trouve la pln%n de
Toros, construite en 1 749 ; elle a 1 ,000 ft
1,100 pieds de cii-confércnnn , et <'onlionl
de 12 h 1, 500 spcctoteurs. C'est là qu'ont
lieu les combats de taureaux.
En face de celle ar^ne se trouvent les
jardins du Buen Rctiro et leur porte la
Gloriela. Si nous i-evcnon»; vorN \q Prado
BOUS jouissons d'une vue l.'6s belle
Le Prado (prairie) , tant \aHlé par les
romanciers et les au leurs dramatiques es-
pagnols , est une des plus IxMles prt»ine-
nades de l'Eni-opc. C'est la plus frCquenU-e
de Madrid. Sa longueur, depuis le couvrni
à'Atocha jusqu'à Poriillo de Recoletns ,
est d'environ 9,600 nicds. A roxlrémité
du Salon se trouve la fonlaino de Nep-
tune, dont la sculpture est do Juan de
Mena ; il y a sept autres fontaines , toutes
très jolies. — Buen Reliro. Celte gi-ando
étendue de bâUraents en ruines contenait
an palais , un théâtre , de beaux jardins ,
nn muséum , un observatoire. — Eu en-
tnat dans ce palais , par la porte Pelota ,
on trouve les restes du couvent de San-
^eronimo, fonde par EnriquelV; c'claitun
des plus beaux édifices golhiquesde Madrid.
C'est dans les vastes salles du Buen-
Reliro qu^on a placé le Cahinete topo^
grafico et le Jfiiaeo tnilitar. On ne visite
ces élablisseinents qu'avec une permission
{esqnela de entrada) ; le Museo tnilitar
contient d'assez bonnes collections ayant
rapport h l'artillerie et au génie militaire ;
el C(éinele est beaucnup plus intéressant
et renfemn» des modèles d'une exécution
admirable. %
Pénétrons maintenant dans ces riants
joi-dins restaurés et embellis par Ferdinand
VII. A l 'extrémité supérieure se trouve un
monticule, couronné d'un belvédère, d'où
la vue embrasse un beau panorama de Ma-
drid ; mais pinsienra parties de ce beau
parc étant exclusivement réservées pour la
famille royale , il faut demander à Vadmi^
nislrador, qui t'accorde volontiers, la per-
mission de les visiter.
HUSéE.
Le Museo de fdnturas est ouvert au
public le dimanche et le lundi , et tous
les joiii's aux étrangers sur la présenta-
Uni) du |v\sseport. Un nouveau catalogue
a clé publn"; et se vend à la porte ; il con-
tient plus de 2,000 tableaux. — Quelques-
unos des mcillein'es loiles ont été gravées,
ell«^s sont mnn filées G. N.,ouca/cogfra/îa
uacional ; dans la calle Caretas on peut,
so los procinxîr; les lettres CL. signi-
fient enhogrnpa lUhiujrafica et indiquent
(!ellcs qui ont élé lilliographiées pour la
c^llct^tion commencée en 1826 par José
Madmzn , président de l'Acodémie royale
de pcinlnre.
Pnur donner une idée générale de la ri-
ch<^ssc (lu Mitseo, il nous snfilra de dire
qu'on y compte 27 Dassano, i9 Breughel,
8 Alonso Cono, 10 Claude, 22 Van-Dick,
16 Guide, jî5 Lnca Ciordano, 13 Antonio
Moro, i6 Murillo, 3 Parmigianino , 21
Poussin, 10 Raphaël , 33 Ribera , 62 Ru-
btins, 23 Snydcrs, 52 Tenicrs, 15 Titien,
27 Tintoretto, 62 Velasquez, 2.i Veronese,
10 Wouvermans, 14 Zurbaran!!
La Roluuda ou salle d'entrée , ne con-
tient que des médiocrilis : le n<> 27 est une
nllégorie par J.-Baptista Mayno. — Le sa-
lon central est destiné aux artistes mo-
dernes. La plupart des toiles de ce salon
sont d'élèves de David ou de ses imitateurs.
dbyGoogk
T!6
ROUTE 493. — DE PàRIS A MADBID.
Le n<> 554 nous rcprésenlo un Rachat
d'esclaves , 1815 , par Âparicio , élève de
David ; le no 577 , les Gloires de V Espa-
gne ; le no 581 , une Famine à Madrid^
de Madrazo, qui fut aussi élève de David ;
on trouve, sou* le no 664, la Mort de Vi-
riartus; n» 570. Ferdinand VII à che-
val; no 574, V Amour divin et l'Amour
profane ; no 551 , Maria Luisa, par Goya;
no 595, du même, un Combattant de tau-
reaux.
Le salon à droite renferme les vieux
maitres espagnols ; c'est ici que brille Ve-
lasquez dans toute sa gloire. Ce grand
peintre naquit à Sévilleen 1599 et mourut
à Madrid le 7 août 1660; on le surnomme
THomère de Técole espagnole , dont Mu
rillo est le Virgile. On admire surtout de
ce grand-maître les tableaux suivants
No 81 , le portrait présumé d'Alonso
Cano , plein de vérité et de force ; 87 ,
CL., saint Antoine et saint Paul^ er-
mites ; 109 et 1 14 , portraits de Philippe
IV et de sa seconde femme Marie d'Au-
triche; 117 , belle esquisse qu'on dit être
celle du Marquis de Pescara ; 1 2 7 , C . N . ,
portrait qu'on dit être celui du corsaire
Barberousse ; 1 38, C. N., /o« Bebedores
ou losBorrachoSf groupe d'hommes ivres,
tableau qui réunit la gaieté de Teniers et
* la hardiesse de Caravage ; no 142, repré-
sentant PAi/ippe /F, déjà sur l'âge; 145
C. L. , une FotUaine à Aranjueik^ tableau
plein de couleur locale et d'une grande vé-
rité; les n^» 101, 102, 118, 119, 128,
152, 145; exammez attentivement le no
i 55, C . N. , /<» Meninas ou la Theologia :
Luca Giordano appelait ce tableau V évan-
gile de Vart. Cette belle toile représente
la triste Infanta Margarita. Le no 1 50 ,
Philippe IV] 177, CL. C. N.,leCond«
duque de Olivares^ à cheval; 155 toiles
pleines de naturel.
Dans le salon ii gauche , no 193, C. L.
C N., la Forge de Vulcain; 198, Yln-
fanta Maria ^ en costume de cour; no
200, C L., Philippe IV en habit de
chasse ; 209 , une vieille Dame , portrait
plein de vigueur; 230, C L. C N., Phi-
lippe III, à cheval, prodige de l'art; 245,
C. N., un vieillard appelé MaeniiH); no
254, C. N., Esope; 255,CN., unA'am
assis ; n» 267, un Pretendiente , tlUtade
admirable; 270, C. L., le j^tune prince
BaUhaiar, âgé de 6 ans , avet son chien
et son fusil; no 279, CN., porttaît ad-
mirable d'un Nain, grandeur naturelle ; no
284. C N., el Nino de Vallecas, mer-
veilleuse composition ; no 291, C N., et
Bobo de Coria , composition spirituelle ;
no 293, la Surprise d'Io ; n* 299, C. L.
C N., Philippe IV, à cheval, toile ad-
mirable; no 303, C N. , la Reine Isa-'
belle ^ montée sur un superbe coDrsier
blanc, accompagnée de plusieurs autres
dames; no 319, C L., la Reddition de
Breda, ou las lansfis^ un des che6s*d'œa-
vre de ce grand peintre; no 552 , C. L.
C N., don Ballhasar à cheval; no 3^.
C.N., las Filanderas (les Pileuses). —
Dans une autre salle, no62, C. L., le
Couronnement de la Vierge, faible ; n*
63, le dieu Mars; no 167, CL., uoe
Adoration des Mages; Jacob et ses Bn^
fants.
De Murillo, no 43 , C. L., une Sainte
Famille; no 46. C L., VEnfant Jésus;
no 52, Conversion de saint Paul ; no 54,
la Porciuncula ; no 56, C L., V Annon-
ciation : la joue de la Vierge a été restau-
rée ; no 65 , la Conception , une de ces
suaves scènes que Murillo seul pouvait
peindre ; no 82 , CL., une Madeleine ,
grandeur naturelle ; no 1 74 , saint Fran-
çois de PatUe, avec une tête et une barbe
Diagnifiques ; no 182, la Mort de saint
André, œuvre magnifique; no 189, C. L.,
Santiago, tête vulgaire; no 191, C. L.
C N. , V Adoration des bergers, chef>
d'œuvre de dessin et de coloris ; no 302 ,
C L., le Sauveur enfant et saint Jean,
peinture riche et délicieuse; ifi 208, C.
L., Rébecca au puits : les femmes ont
quelque chose de flamand ; no» 211 . 2, 6,
7 , la parabole de l'Enfant prodigue,
très belle composition ; no il 9 , Concep-
tion, riche ; 220 , saint Augustin et la
Vierge; no 229, une autre Conception:
c'est l'innocence elle-même ; no 310, C.
L., sainte Anne enseignant la Vierge;
00 315, C. N., la Vision de saint Ber-
nard : la tête du saint est belle e.t pleine
d'expression; no 326, C. N., le Mirade
de la Vierge donnant la casuella (chasu-
dbyGoogk
BOUTE 493. — DE PABIS A MADRID.
717
ble), è saint ïldefpnse- — Dans une autre
salle, n» 425. fa Vierge au Rosaire.
Juan Jiwoès, le Raphaël espagnol : n©
75, K^i/e de sainte Elisabeth à la
Vief^ej style italien ; no 75 , la Mort de
gçnta Inès , style de Jules Romain ; no
150, le Sauveur tenant la coupe et Veau ;
xfi 158, même sujet; no 165, le Christ
portant sa croix^ beau morceau; no 169,
portrait de Luis de Castelvi; no» 196 ,
7, 9, ei 556, 7. C. L., sujets tirés de la
vie ie saint Etienne; no 225, la Cène :
1» tête du Christ est très belle ; no 259 ,
le Sauveur au Jardin des Oliviers; no
268, Descente de croix, une des meil-
leures toiles de ce maître.
José Ribera , dit le Spagnoletto : no 42,
C. L., le Martyre de saint Barthélémy
dont la vue fait frissonner ; no 44, la
Vierge; no 55, un saint Barthélemi; no
72, C. N., YErmite saint Paul, copie du
tableau de la cathédrale de Grenade; no
116, C. L., V Echelle de Jacoh, grande
et bellecomposition ; no 121, Prométhée ;
no 125, le Martyre de saint Sébastien;
no 204, C. L., la Trinité, dans le genre
àe Caravage; no 245, C. N., la Made-
leine; plusieurs apôtres; no 285, un
saint Barthélemi.
Dans d'autres salles, no 415, saint Jé-
rôme ; no 419 , portrait d'un Sculpteur
aveugle; no 475, saint Jérôme; no 480,
saint Joseph et l'Enfant Sauveur; no
484 , Ixion sur la roue; no 542 , un
Christ mort; no 545, CL., Deux fem
mes gladiateurs.
Les deux salles suivantes renferment les
œuvres des autres maîtres espagnols. Nous
y distinguons : no 40, G. L., saint Pierre
apparaissant à saint Pierre Nolaseo ,
par Francisco Zurbaran ; no 47, Portrait
de Murillo, par Àlonso Miguel de Tobar ;
no 48, saint Jérôme , par Mateo Gereo ;
no 57, G. L , une Assomption, du même;
«0» 45 et 49, une Vierge et le Sauveur,
par Luis de Morales ; no 61, G. L., des
Enfants jouant, de Pedro Nanez de Vil-
lavicencio; no 67, G. L , \e Baptême du
Christ , par Vicenle Carducci ;| no 69 ,
des Fleurs, par Juan de Arellano; no 79,
C. L., Vue de Saragosse, par Juan Bau-
tistadelMazo; n» 85, Portrait de la
femme de Philippe IV , par Juan Ca-
reno de Miranda; no 88, G. L., saint
Jean à Pathmos , par Alonso Gano ; n*
90, du même, un Roi Golh; no95,
Mo'ise frappant le rocher , par Juan de
Las Roelas ; no 96, G. L., VAdoration
des Bergers, par Pedro Orrentc ; no 100,
un Christ mort, par Francisco de Ribalta ;
n« 108, Vision d'Eiechiel, par Francisco
Gollantes ; no 124, une grosse Femme ,
par Gareno ; no 154, la Vocation de saint
Mathieu, par Juan de Pareja; no 146,
saint Bernard , par Antonio Palomioo;
no 151 , C. L. , le Siège de Cadix , par
Eugénie Gaxes; no 152, G. L., Portrait
de don Carlos , fils de Philippe H , par
Alonso Sanchez Goello; no 155, Portrait
de Marie de Portugal , première femme
de Philippe II , par Juan Pantoja de la
Gruz; no 154, Portrait d'Isabelle, fille
favorite de Philippe II, par Goello; n» 157,
la Ftcr^c et V Enfant , par Morales ; n»
166, G. L. G. N. , un Christ mort, par
A. Gano; no 170, une Vierge et des
saints, par Blas de) Pardo ; no 175, la
Naissance de la Vierge , et 1 81 , la Nais-
sance du Christ, tous deux par Pantoja ;
no 188, un Coucher de soleil, par Mazo.
Salon il gauche : no 206 , Portrait
d'Antonio Perei, ministre de Philippe IL
par Goello; no 221, une Madeleine , par
Jacinto Geronimo de Espinosa ; no 222 ,
Marguerite , femme de PhiHppe III , par
Pantoja; no 226, C. L., la DivinaPas-
tora, par Tobar; no 227, Saint Jérôme,
par Gano; n© 277 , Philippe II âgé, ^
Pantoja; no 285, G. N., Santa Casilda,
par Zurbaran ; no iSl, saint Jérôme, par
Antonio Pereda; n© 290, Charles V, dgé
de 40 ans, couvert d'une armure, par Pan-
toja ; no 297 , Combat naval , par Juao
de Toledo; no 505, Vue de Campilla^
proche l'Escurial ; n© 507, G. L„la Vierge
et le Christ mort, par Gano ; no 514, G.
L., le Baptême du Christ, par Juan Fer-
nandez Navarrete; ses plus beaux ouvrages
sont dans la chapelle doKEscurial; no 517,
le Christ dormant^ avec une draperie d'uQ
bel effet, par Zurbaran.
Dans la Bajada : no 557, Portrait de
Charles II, parGarreno;no562, Charles
IV, allégorie par Lopez ; no 568, Charlu
dbyGoogk
718
BOUTE 493. — DE PABIS A MadBID.
V et Philippe 11^ par Pcreda ; n*» 373 ,
un Christ mort , par Domenico Teotocu-
puli.
Las escudos varias^ collection de difTé
rentes écoles, contiennent de belles choses
provenant de TEscurial ; la galerie cen-
trale est divisée entre les maîtres espagnols
modenies, les vieux maîtres italiens, alle-
mands et français ; nous ne cilonms i\\\v.
les plus notables; Uaphael (1485-1 520),
no 725, G. L., une 5otn<eFamf7(c,rïdje
('•omposition uial restaurée à Paris; n»
726, E. G. N., la céKbro Perlo\ n©
741 , E. G. N., Tobic et le Poisson, la
Virgen del Pe% ; n© 784, le Christ p(*r-
tant la Croix, ou el Pasmo de Stcilia ,
toile restaurée ; n» 794 , E., une sainte
Famille , appelée de la Rosa ; no 8.14- ,
E., Sainte Elisabeth visHunlla Vienjc,
composition trùs simple , avec un licau
paysage; n® 901, p»rtrail de Bortolo;
no 905, G. L. portrait du cardinal Jules
de Médicis ; no 909, Portrait d'Agos-
tino Beaiono.
DeCiovaiiiti Oellini, de Venise (1426-
1516), no 605, la Vierge et VEnfanl ;
414 , Jésuis donnant lés clefs à saint
Pierre; la Vierge avec des saints,
riche coPïposiiiini de Gioi-giunc ; no 780 ,
David tuant Goliath.
De Titien (Tiziaiio-Vecolli, dcGadorc)
(1477-1576); no 43, toiles (\npablos d.-
former elles hcules un musée ; les i»o» 421 ,
E,M Vierge; 428, E., le Christ au jar-
din, très endommagé ; 437, E., saint Jé-
rôme; 405, E., la Vierge, \mc Mater
doiorosa; 492, Saint Jérôme; 680,
Portrait; 682, aoti-o Portrait; 68:i,
G. L., Charles V àclieval; avant d'avoir
été restauré, ce tableau éb't la plus belh
peinture oquesti-o duniondc; 605, portrail
du Titien; 724 . un Portrait; 728. G.
L., Diane etActéon ; 729, G. L., Diane
et Calisto; deux esfiuisf>w ihannanles
que le Titien fit h lïtgo de 84 an-» ; 740,
un Portrait ; 752, E., la alcbre Gloria,
ou l'apothéose de Gharles V el de Philippe
11; no 756, la Punition deSiKijplw, ; 765,
G. L., Charles V avec son rlUen favori;
769, G. L., PAi/ippeJJ, jeune et couvert
d'une armure; 775, E., Sainte Margue-
rite, très beau , mais mal retouché; 776,
G. L.,Salomé avec U tête de Jean-Bm-
liste : on dit que cette lèic délicieuse est
le portrait do la fille du Titien-, 787, Pro-
methée , peint pour la reine Matie d'An-
i(lctenic; 801, G. L., Vénus et Aâonis ;
805, E., b Foi catholique réclamant li
imilection de l'Espagne; 812, Adùmel
Eve ; 81 3 , un Christ datis le sépulcre:
852, G. L., Offrande à la fécondiU,
gronpe admirable d'enfonls, mais gâté par
les ]*estauraleui-s; 854, la rte^oire delé^
imnte , ptintc par le Titien à l'âge d« 91
nns; 864, G. L., Ariane dans Vile de
Naxos , une dos pliib belles peintures du
I iQ.ulo a\iuil sa l'Instauration; 868, un
RepifS en Egyjfle, paysage ^superbe ; 878,
G. L., \xn'\n\d iV Isabelle, femme de
CiinHcsV; 882, Adoration des Rois;
915, portrait ntagiiifique; 926, portnit
d'Alphonse, dur de Ferrare.
De Jac^tbo Robnsti il Tintorctto, de
Venise (1512-1504) : no 490, E.. une
Madeleine pi-esipic nue; 602, Minerve^
illogoric ; 6t)7, im portrait, genre du Ti-
Mon; 626, 628, 645, beaux portraits;
672, Judith et Uolopherne; 679, le
Doge assis don"i nu saloii maj^nifique : ce
tableau loii^iomps nitribné h Tintoretto est
sMiis ilontc do Pietio Malombra , de Ve-
imo (1556-101 8); no 704,1a Gloria:
rosrpiisse ot-i{,'liiale de ce tableau est dans
leititbis (les (i<*i;es, ^ Vonise; 850, saini
Jérôme ; 859 , la Atort d*Holopheme ;
904, mi Cardinal, très beau; 913, un
Sénateur vénitien; 919, portrait de 5ê-
bastien Veniero,
De Paul Vcronèse (1528-1588) : no
453, E., les A'occa de Cana ; 497 , E.,
le Christ à la Colonne ; 625, £., le ChriU
et le centurion , bulle toile ; 661 , Ré-
beccfi à la fontaine; 691 , Moise sauvé
r/e^ eaiu:, composition charmante; 710,
Naissance d'un prince, allégorie; 764,
iiortrait de femfne ; 703, dito ; 825, E. ,
le Christ et le centurion, beau ; 843, G.
L., Vénus et Adonis, tai)leau Irùsbeaa
et d'un grand effet ; 876 , la Vertu et le
Vice, allégorie; 896, Caïnet safamUÛ^
coniiMisition niaguifiquo; 897, E., unJfar-
tyre de San Gines; 898, G. L., Su-
%anne et les vieiUards, belle toile ; 899,
le Christ disputant avec les docteurs.
dbyGoogk
BOUTF 4^3. — DE PARIS A MADBID.
719
Des Basssno : p'^^^^ i Orphée et des
Animaux, wr Leandro; 620, le Mau-
vais riche ^ LoMre, de Jacobo ; 652 ,
E., le çviangeur d'argent au temple;
673. Adam et Eve , par Jacobo ; 675 ,
la^ène, parFrancesco; 701, Chaudron-
Mers il Vouvrage, par Leandro ; 730, Ja-
cob voyageant , par Francesco ; 8i1 ,
par Jacofro, sou portrait ; 877, le Paradis,
parFrancfôCo; 880, la Forge de Vul-
cain, helle toile par Leandro ; 940, Ve-
niscy ïeDoges'embarquantf parle mCirtc,
Dans E»euelas varias : JV> i07 , ]»nr
Aubens, le Souper à EmmaOs ; 409 , lo
Mariage de la Vierge , un des prcmins
ouvrages de ce maUvc ; 422, E., udc Con-
cepHoUf du niêiTio, mais iiiféiieiirc nn n»
229 de Mnrillo; 439, E., un Christ mort,
par Rnbcns; 475, E., une Madeleine,
par Luis de Carbajal , dont les laeilleuro^
peintures sont a rEscnrlM ; 496, E., le
Christ couronné d* épines, jwrVnn Dyck;
515, un Paysage, parl^nc^cinli-inrto, doni
Murillofaitl élo^'O ; 526 cl 532, paysugrs,
du même ; 550 , Istiltelle , 3« Onimi» de
Philippe II, par Sanclx» Oocllo ; 551 , San
Bermenegildo , par F. Ilonera cl Mjiz*» ;
533, portrait de donn Jwina , ])nr Pou-
toja; 543, une Madeleine, pm* Ant nin
Autolincz ; 349, Charles V, pai* Panlojn
Galerie italienne : ici les nmllrcs, h s
écoles et les sujets sont con Tondus; tout
est beau. N» 603, C. L.,Sfnnt Pierre en
prison par le Cucriîbin; G09, Sun Ca-
yeiano, enfant, offert à le Vierge , pnr
Vaccaro; 611 , Sumson détruisfut le:i
Philistins, parProcaccini ; 612, Pf«/6'rr(^c
par G. Poussin; le saint Jérôme osl do
Nicolas; 630, saint Jérômeviititépnr les
anges, par le Dominiqnin ; 633 , porli-nil
d'une dame, par Cristnfano Allori ; 654 ,
saint Sébastien, pnr Guidii Rcni ; 656 ,
Cléoputre, du niCme; 637, C. L., la
Naissance du Sauveur, par Fiori BaroC'
cio ; 644, Isaac et R^cca, par Salva-
tor Rosa; 647, le Génie de la peinture,
par Gucrcino ; 648 , le Sacrifice d Abra-
ham, par Salvator Rosa ; 653 , Paysage
et Animaux, par Poussin ; 660, CL.,
Vénus à sa toilette, par F. Albano ; 664,
C. L., par A.-V. dei Sarto, le portrait de
sa femme, Lucre%ia Fede, chef-d*œuvre,
mal restauré en 1833; 671, ]e Jugement
de Paris, par Albano; 670, \me Concep-
tion, parG.-B. Tiepolo; 681, C. L., la
Vierge et des saints, par A. del Sarto ;
683 , Paysage , par G. Poussin ; 689 ,
Jésus portant sa croix, par Sebastien del
Piombo, petit tableau peint snr ardoise ,
malheureusement retoucbc; 695 , portrait
d'une dame , par Paris Bordone ; 705 ,
saint François contemplant une vision
céleste, par Augustin Canuche ; 706, le
Sacrifice d'Abraham, par le Bominiquin;
721 , le Christ au pilier , par Michel-
An^c; 745, C. L., vue dans In baie de
Salerne, par Salvator Rusa ; 751, E., la
Vierge sur un trône, par le Guide, pein-
Inre magnifujuc ; 759, E., Jésus dans les
limbes, par Sebastien del Piombo, grande
eX Hiblimc conception; 772, C. L.,
nnc Sainte Famille, par A. del Sarto ;
778, E., um Sainte Famille , par L. de
Vinci , mais (|ue plusieurs artistes attri-
bocnl à Li'ini; 779,E.,/éw»por/ûn^aa
croix, gi-aiulc composition de S. del
Pioinbo ; 786 , une Adoration des Ber-
gers,p^ri. Paluia; 788, E.,\c Repos en
^QW^^ » Pî'r A. del Sorlo ; 789 , une
Suinte Famille, par Jocobo Caru<M;i;
790, la Décollation de suint JeatirBma-
liste, pnr (lal>ailci'u Maxime ; 809, E.,
Jésus et Mûrie-Madeleine , par Antonio
AUogri Corrcggio : on doute que ce tableau
soit de ce grand-maîtic ; 817 , nn Cruci-
fiement, par Baroccio; 857, le Sacrifice
d* Abraham, par A. del Sarto , curieux
co.nnio répétition du tablenu envoyé à
Français 1«>' par l'artiste ; 847, une Made-
leine, par le Cncrcbin ; 855 , une Mode-
leine, par le Guitic ; 861 , nn joueur de
violon, par Bronzino; 871 , une Sainte
Famille , par A. del Sartu; 879, C. L.,
une Sainte Famille , par le Parmesan ;
885, E., une Assomption de la Vierge,
par An. CaiTaclie ; 894 , Smanne et les
Vieillards , par le Gucrcbin ; 91 7 , par
L. de Vinci, toile retouchée; 920 et 916,
tableaux snperl>es, par G. Poussin.
Ecoles allemande , française et flamande
réunies dans un salon circulaire. N» 942 ,
G. L., Ruines à Rome avec le Cotisée,
par Gl. Lorrain, les figures sont de Philipo
Laura ; le n» 945, deN. Poussm ; 947, G.
dbyGoogk
T20
BOUTE 493. — DB PABI9 A madBID.
i. M un Coucher de Soleil, par Claude Lor-
rain ; les figures, excepté le berger, sont
par Courtois; 848, Bacchus et des Nym-
phes, par N. Poussin ; le no 967, VHos-
lie miraculeuse à Bolsena , peinture al-
lemande ; 971 , une Noce de Village , par
Watteau; 972, Portrait d'Albert Diir-
rer, peint par lui-môme à Tàge de 26 ans;
975, C. L., un Coucher de Soleil, par
G. Lorrain , la figure est par Francisco du
Gubbio; 982 , C. L., David et Goliath ,
par N. Poussin ; 983 , une Bacchanale ,
du même; 988, un Paysage avec une
cascade , par C. Vemet ; 989 , le Jfon(-
Parnasse, par N. Poussin; 991, Jolie
scène à St-Cloud, par Watteau; 992,
un beau portrait , par Â. DUrer ; les n<»
1004, 1005, 1025 et 1026 petits J. van
Ostade; 1006, 1020, deux scènes de
chasse trèscurieuses,psTLuc9S Cranach,
représentant Télecteur Jean de Saxe don-
nant une fête è Charles V, qu'on reconnaît
à sa toison d'or; 1009, une Allégorie mu-
sicale, par A. DUrer; 1015 et 1014 , par
N. Poussin; 101 7, une Allégorie, et 1019,
une Ste FamilU^Vous deux attribués èA.
DUrer; 1023, Santa Cecilia; et 1024,
Rome ancienne, tous deux par N. Pous
sin; 1033 , Ruines et Tentation de St
Antoine, par C. Lorrain; 1040, Diane,
par N. Poussin ; 1042 , par Quintin Matr-
sys , un Chirurgien de Village ; 1044 ,
1045 et 1047, trois bons ouvrages de
Vemet ; 1049, Scène du matin avec une
Madeleine, par C. Lorrain; 1050, Jfé-
Uagre chassant, par N. Poussin; 1051 ,
Silène, dito; 1062, une très belle Sainte-
FamiUe, attribuée à Lucas de Leyde;
1067 et 1070 , N . Poussin ; 1069, Adam
et Eve, par A DUrer; 1080 , splendide
Coucher de Soleil en Italie , par C. Lor-
rain ; les figures de Tobie et de l'ange sont
par Courtois ; 1081 , C. L. , un superbe Le-
ver de Soleil sur la mer, par C. Lor-
rain ; les groupes sont de Courtois ; 1082,
C. L., une Scène du malin , du même, les
figures sont de P. Laura : 1086, CL.,
Paysage avec un gué, dite, les figures
par P. Laura.
Galeru de Paso : n» 1088 , Her-
cule, par Lucas Giordano ; 1090, Persée-,
1094 , une Suzanne ; 1096, le Repentir
de St Pierre \ 109» , Rinamiet Armi-
dû; 1100, Erminia cherchant un refu-
ge parmi les bergers; 1124, Taneredi
et Clorinda; 11:!8, Jacob luitnnt avec
VAnge ; 1 1 38, Turnus vaincu par Enée;
1 168, le Christ portant sa croix ; 1 115*
Andromède; 1186 , Flore, tous grands
ouvrages du même mattre.
Dans la Sala del descanao , salle où se
repose la famille royale, se trouve une pein-
ture représentant le débarquement de Fer-
dinand VII à Puerto de Santa-Maria . par
Aparicio, très médiocre. On vend à la
porte du musée une notice particulier
pouifce barbouillage. — Dans la salle à gau-
che, n» 1199 et 1205, Portrait de
l'archiduc Albert et de sa femme Isa-
belle , par Rubens ; les paysages sont at-
tribués à J. Breugbel; 1210, Fête rvalf.
que, par D. Ténieis; 1215, Saturne dé-
vorant ses propres enfants , par Robens;
1216, le Combat des Lapithes , du mê-
me ; 1217, une grande Chasse ou sast-
glier; 1220, une Ste - Famille ocee Si
George , par Rubens , très belle ; 1229 ,
CL., V Enlèvement de ProterpinCf da
même ; 1230 et 1247, Groupe de chiens,
par Snyders; 1333, Portrait du peintre
Richard, par Van Dyck; 1241, sapeit»
portrait de Catherine, femme de Jean
III de Portugal, par A. Moro; 1242, por-
trait d*uneardinal, par Van Dyck ; 1245;
CL., portrait de la comtesse d'Oxfords
du même; 1251, CL., Motse arrêtant
la peste en élevant le serpent d^airain^
par Rubens; 1258, portrait de dona
Juana d'Autriche, par A. Moro; 1269
et 1270, Sujet pastoral et fête Chan^
pitre, par D. Teniers; 1272 et 1275 ,
portraits de Henri de Nassau et de a
remme Amélie, par Van Dyck; 1271, par
Van Dyck: cet artiste montre une galerie
de peinture à l'archiduc Albert; 1282, C.
L., Charles /«<* à cheval avec son ar^
mure, dilo; 1285 et 1288, deux jolis ta-
bleaux représentant du gibier, par Sny-
ders; 1292, C L., V Adoration des Mm-
ges, par Rubens, où se trouve son por-
trait; 1294, la Gratiosa fregatrU%f par
D. Téniers , un des plus beaux ouvrages,
sans contredit , de cet artiste ; 1296, mie
Tentation de St Antoine, (tito; 1305 et
Digitizedby VjOOQIC ^
RODTB 493. — DE PARIS A MADRID.
721
1355, deux Intérieurs d'égliêes, pw P.
Nee&; 1508 , beau portrait (l*uo<^ dame en
noir, parT . Porbus; 1 51 4,V«û Dyck, por-
trait de femme ; 1320, C L-, Mercure
et Argus, par Rubefls;1328 et 1329, des
Singes artistes, parD. TéDiers;1350,de
Rembrandt, Artémisewr le point d'ava-
ler les cendres de son mari; 1556, un
chasseur à cheval se rafraîchissant à une
aubeife , par Wouvermans , beau ; 1358,
CL., Minerve et Cadmus^ par Rubens;
1559, Grande Fête rustique, où se trou-
vent Tarchiduc Mbertetsa femme , par J.
Breughei; 1544, Coucher de holeil au
milieu des rochers , par J. Both ; 1545,
portrait àe Marie de Médicis, par Ru-
bens ; 1 550, portrait équestre de Ferdi-
nand d'Autriche^ par Rubens; 1551, le
Paeeage de la montagne , par Both;
1558, portrait d'une princesse en cos-
tume noir, par Rubens; 1561, Figures
allégoriques d'arts et de sciences, par
Breugbel; 1375, un groupe de danseurs ^
par Rubens , peinture belle et agréable ;
1574 et 1375, deux intérieurs d'églises,
par P. Neefs : les figures sont de Franck;
1S76, portrait de dona Maria , infante
de Portugal, par A. Moro; 1577, Scène
de chasâQ avec des femmes et des hommes
à cheval, par Wouvermans, toile délicieu-
se ; 1578, un Snyders; 1580, une danse
rustique, parTéniers; 1582, un beau
portrait de femme, par À. Moro.
Dans la salle k droite, n<» 1592, portrait
fl'un chevalier armé, avec une écharpe
rouge, par Van Dyck; 1595, un Musi-
cien , du même; 1594, un cavalier vêtu
de satin uoir, du même; 1401, par Van
E>«k, Henri )f^er/ts s'agenouillant dans sa
cellUt^, peinture de la vieille école , très-
curieusi;: 1405, un lion dans un filet,
par Snyderï.; 1407, par Van Dyck, son
portrait et cei» du comte de Bristol; 1410
par J. Ruisdaël , Pe/i(e scène dans un
bois; li18 et 141&, deux peiiU Inté-
rieurs d'églises, par P. Neets; 1422 et
1425, deux grands Paysage^, au moment
du marché , par J. Breughei ; 1 4<25 et la
série des onze petits tableaux de Téniera ,
sujets tirés du Tasse; 1440, Bois avec
unlac et un 6ac, par Ruysdaël; 1443, St
Georges délivrant la jeûne fille du dra-
gon, par Rubens; 1445 et 1444, deux
grandes fêtes rustiques, par J. Breughei;
1446, portrait de la reine Marie d'An-
gleterre, par A. Moro, gravé par Vasquez,
G. N.; 1447, portrait de Liberti, orga-
niste à Anvers, par Van Dyck; 1448, une
fêle rustique, par Téniers; 1449, Ulysse
découvrant Achille , par Rubens ; 1451 ,
C. L., Tentation de St Antoine, par D.
Téniers; 1457, Scène de Montagne et de
Bois, par Bolh; 14C1, Jérémie dans sa
caverne, par Rubens; 1463, un Groupe
passant une rivière ^ par T. Wouver-
mans; 1465, Si/ène, par Rubens ; 1467,
un Repos après une chasse, par T. Wou-
vermans, belle toile ; 1 470, C. L. , un Pay-
sage avec des ermites, par Both ; 1474,
Cérès et Pan , grand sujet par Rubens et
Snyders; 1487, des dames jardinant ,
par J. Breughei ; 1488, des Ermites, sur
une grande dimension , par D. Téniers;
1 501 , des Bohémiennes disant la bonne
aventure à un vieillard, par D. Téniers;
1507, Mercure, par Rubens, ainsi que
les séries des apôtres, depuis les n<» 1509
jusqu'à 1 51 4 , et depuis 1 551 jusqu'à 1 556,
peu remarquables; 1615, CL., portrait
de Thomas More, par Rubens; 1528,
Atalante et Méléagre, àiio', 1546, C. L.,
une Pieta , par Van Dyck; 1551 , G. Met-
zu: i5bQ,Archimède, parRubens; 1573,
Départ de l'auberge, par P. Wouver-
mans, très beau; 1575, C. L., Rodol-
phe de Hapsbourg place sur son ctieval
un prêtre qui va porter les sacrements, par
Rubens; 1576, G. L., des Galants et
leurs maîtresses, chef-d'œuvre; 1578,
un Vulcain, du même; 1587, Ganymè-
de , du même ; 1588, V Enlèvement d'Eu-
rope , copié de celui du Titien , par Ru-
bens , et destiné à Gharles I*»*, d'Angleter-
re, mais qui ne peut se comparer à l'œu-
vre de l'artiste italien ; i«9i, des Volail-
les se querellant, par Snydeit- ^598 , la
Mort de la Vierge, par Goxcis, ««itlean
apporté de la cathédrale de Bruxelles, par
Philippe 11; 1599, les Pèlerins d'Ém-
maus, attribués à Rubens ; 1602, grand
Paysage, par Monper, figures par J. Breu-
ghei ; 1607, G.L., la Trahison de Judas ,
par Van Dyck; 1610, une Halle de da-
mes et d'hommes à une auberge de cam-
dbyGd^gk
722
ROtJTB 493. — DE PARIS A MADRID.
Çagne, par Wouvennans ; 1615, un D
éaiers.
Au rez-de chaussée sont les nouveaux
salons flamands ; la Badaja renferme des
toiles de second ordre : no 1620, des En-
fants jouant^ par L. Giordano, faible
imitation de Murillo ; 1 625, une tête énor-
me, par'Carduc'r, 1636 les Verttu, par Se
bftstien Bourdon, ainsi que le no 1641,
une immense Décollation de St Jean ;
1642, unei4rcAe de Noé, parRosa de
Tivoli ; les oo^ 1646 et 1647 sont plus re-
marquables , ce sont les portraits d*/«a
^e//e et de Ferdinand,
Les nouvelles salles flamandes : no
1654, Persée délivrant Andromède^
par Rubeos, on trouve la dame par trop
flamande ; ^ 662 , Cérès et Pomone^ \
Rubens; 1666, Adam et Eve , par Ru-
bens, imité du Titien ; 1670, Flore, par
Rubens et Breughel; 1679 et i%Sh,deux
vues de Tivoli , par Bolh; 1681, des
Nymphes surprises par des Satyres , par
Rubens; 1685, Diane et Endymion/jiST
TanDyck; 1686, des Nymphesetdes Sa-
tyreSf nar Rubens, œuvre magnifique,
1689, Orphée et Eurydice, par Rubens;
1696, G L,/t<non(far»«oficAartraînépar
des paons, allaitant Hercule, par Rubens;
1699, portrait d'nn chevalier de Santiago,
par Rubens ; 1 71 0, G. L., les Grâces, du
même ; 1716, Diane et Calisto, par Ru-
bens; 1720, G. L., la Fortune glissant
sur les eaux, du m6me ; 1 721 , St Fran-
çois en extase, par Van Dyck; 1727,
VEnfantrJésus avec St Jean , par Ru
bens; 1729, du Gt^ter mort dans une
cuisine, par Snyders; 1739, une Chèvre
allaitant un jeune loup, du même; 1745 et
1746, deux grands paysages, par J. Breu-
ghel; 1767, un heaiU Coucher de So-
leil, St Jacques hoptisant Veunuque,
parBoth; 17P^i portrait de Marie de
Médicis. par Porbus; 1772, portrait de
ja Marquise de Leganèt, par Van Dyck ;
1774, un Lever de Soleil avec des va-
ches , par Both ; 1778, un Jardin è Fras-
cati , dite ; 1 782 , scène de rochers où se
trouve sainte Rosalie de Palerme , du mê-
me; 1784, la même scène avec saint
Bruno; 1786, même scène avec saint
François, dito ; les figures sont de P. de
Laar; 1788, par Swaneveit, nneCafnpa'
grie où prêche saint Paul; 1792, portrui
de Marie, femme de Maximilien II, par A.
Moro ; 1803 , du même , portrait de Mni-
milien jeune;l 795, nu Coucher du Soleil,
par Swaneveit; 1794 , beau portrait d'nnc
des filles de GharlesV, par A. Moro; 1 799,
un beau Goucher de Soleil , par Swane^
velt; 1804, portrait d*une dame richement
habillée, par À. Moro; 182e, partraH
d'une jeune dame , par Porbus-, 1827 ,
Paysage avec cascade et des pieheurt ,
par Both , figures par J. Miel.
La Galeria reserrada, espèce de péni-
tentiaire , où sont reléguées tentes les dq-
dites dont l'aspect ne doit pas êtee permis
à tout le monde , s'ouvre k rétrang«r très
facilement. On y remarque les no* 72, 15,
par A. Diirer , Joints en 1507 , représeiH
tant Adam et Eve, plus grands que nalare;
Adonis allant à la chtuse ; Vénus et Cm-
pidon, par A.Garrache; un beau Jugement
de Paris, par Albano, clair et transparent;
un groupe de huit femmes tirant de
i'enu, parTintoretto; 192, un sujet de
bacchante, par Poussin ; 53, une Femmi
sur un lit , avec un jeune homme jornat
de Torgue, par Titien ; 58 , une F^mme
s*amusant avec un chien , par Titien,
chef-d*œuvre de carnation ; une Course
d'Atalante, par Guido; 112, Putipher
et Joseph; bi,Danaë, par Titien, es-
quisse parfoite ; Su%anne et tes vietl-
lards, par Tintoretto. On trouve aussi
quelques copies d'après Gorregio : Lédaet
le Cygne ; le tableau représentant un har ,
piste a été repeint ; Adam et Eve , d'a-
près Raphaël ; 107, une Femme ntie don-
nant à boire à un aigle, dans un splendidi
paysage.
Il est question d'ajouter au WUseo uet
galerie de portraits.
Les amateurs de l'anA^nne orfèvrerie
visitefonl la superbe élection réunie de-
puis peu au Muséo - elle contient plus de
cent coupes, t»^s, vases, etc., d'un tra-
vail exquis-
La ^lerie de sculpture est située aa
b«8 de l'escalier, et est très incomplète;
on n'y rencontre aucun maître. La meS-
leure sculpture antique qu'on y trouve ap-
partenait à la reine Christine de Suède
Digitized by VjOOQIC
BOITTE f93. — DE PABIS A MADRID.
723
Qoelqnes-w» des bronzes gréco -romains
et des teiea antiques sont besax , mais
en général mal restaurés* — On re-
marque une petite Flore en marbre avec
une tête moderne ; un hermaphrodite en
bronce eoulé et quelques tables de pierre
4ure; les deux statues assises de Charles
JV et de sa femme Luisa ; un Castor et
PoUuXf ouvrage délicat ; Isabelle j femme
4e Charles V , avec un riche costume;
une Tête grecque colossale , très belle;
un beau bronze de Charles Y ; un buste
d'albâtre de Philippe II; un bon torse
de femme, probablement une muse ; une
tétedebroMe d'ÀtfUinouê\ Alexandre
mourant ; un Méléagre , le torse est an-
tique; un Mercure, un Cupidon. Les ha-
bitants de Madrid admirent surtout les ou-
vrages des senores Salva et Alvarez, prin-
cipalement un groupe de deux personnages
en bottes eten pantalons, appelés e/yrupo
de Garago%ay par Alvarez.
Notte ; un Portrait de Ferdinand III,
par Murillo ; un Christ mort, par Pereda ;
plusieurs bons tableaux des Rizzi , père et
fils , principalement de Francesco ; ceux
de Pantoja de la Crux. La série représen-
tant la vie et la passion de notre San--
veur, peinte en 1550 par don Correa, mé-
rite une attentioî^ particulière.
Un peu au-delà du Jfuaeo , sur la gau-
che, est situé le Jardin Botanico , qui est
magnifique et présente un ordre parfait. —
Le Campo santo ou cimetière et el Ob^
servcUorio astronomico , d'où on a une
belle vue de Madrid, sont situés près de la
porte d*Atocha ,sur l'éminence de San Blas .
L ancien couvent dU/oeAa (supprimé),
jadis si riche, est situé au-dessous.
Au coin de la calle d*Atocha est le vaste
hôpital appelé V Hôpital el General, fondé
par Philippe II, en 1582. Tout près est le
colegio de San Carlos, école de chirurgie
qui possède un musée d'anatomie et quel-
Le Museo de la Trinidad , fondé par ques préparations en cire
Espartero et ouvert le 2 mai 1843. Ce Les Delicias sont de belles promenades
musée , encore en voie de formation , ren- où se trouve le Casino avec des jardins
iirme aujourd'hui plus de 1,500 tableaux délicieux,
tant bons que mauvais. La série de peintu- Ponts. — On compte 4 ponts survie
res représenteles souffrances des ohartreux
persécuté» par Henri YllI d'Angleterre,
œuvre de Carducho ; le Miracle de la man-
ne , par Herrera el Viejo ; un portrait d'un
Istrado, avec des lunettes, et une Con-
ception, parSpagnoletto ; \meDescentede
croix, par D. Volterra ; des Avares , par
Q. Matsys ; quelques Caprichos (caprices),
I par Goya ; un portrait de Melande% , par
I lui-même ; VMé Socinas administrant le
I ^rement è santa Maria Egypciaca, par
I Francisco Camille ; saint Bernard âge-
^•Û< devant la Vierge, par Alonso
f 5*^0 î ^»vir/e« II, par Careno ; une copie
delà Transfjjuration, par Julio Roroano,
I provenant de rçjcurial; une ;o/ie pein-
I ture, par Penni il Fattore ; une Femme
, «rpriae en adtt/r^e, ^ar Titien ; Sam-
ff^9onetle lion ; portrait 6% V archidiacre
AWeri, par Rubens ; el /tiètiv» de Por-
ciuneula, grande toile longtemps auribuée
à Murillo, tableau curieux ; me Contesta-
tion entre un pape et un grand-prêtre
Jwf, vieux tableau allemand ; un Christ jusqu'à l'Escurial
Manzanarès : un de bois, i l'extrémité E.,
conduit à YErmitage de San-Isidro del
Campo. Le grand pèlerinage de ce saint ,
patron de Madrid, a lieu le 15 mai, spec-
tacle national où s'offrent réunis la plupart
des costumes, des chants et des danses des
diverses provinces espagnoles. On s'y rend
la veille, dans Taprès midi. — Le puente
de Toledo , construit en 1735 , par Phi-
lippe V. Sa longueur est d'environ 585
pieds sur 36 de large; c'est une vaste
construction de mauvais goût. Le puente
de Segovia , lut construit par Philippe 11
sur les dessins de Herrera ; c'est un impo-
sant viaduc de 635 pieds de long sur 3t
de large. — Vers la gauche se trouvent les
clôtures de la Casa del Campo , maison
de chasse de Charies 111 , et liée au palais
par un pont et un tunnel. La reine Chris-
tine y a formé une ferme-modèle : les jar-
dins sont agréables et bien pourvus d'eau.
— Au-delà du Manzanarès, on trouve les
Avenues et la Florida qui se prolongent
devant le grand-pr^lre,'parGerardo délia
Le Palais-Royal est l'un des plus ma-
by Google
7:^*
ROUTB 493.
DB PABIS A NADBie.
gnifiqucs du monde ; on y pénètre par deux
Platas ouvertes; celle del Oriente est
une espèce de place du Carrousel , sur la
quelle Ferdinand YII avait commencé d'é-
lever un théâtre magniflque et une colon
nade majestueuse.
Au centre d'un jardin circulaire, se
trouve une des plus bellôs statues éques
ires qu'il y ait au monde : elle représente
Philippe V monté sur son cheval de ba-
taille. Montanès sculpta le modèle en bois
sur un dessin de Yelasquez , et le bronze
fut coulé à Florence, en 16iO, parPedro-
Tacca : elle a 18 pieds de hauteur et pèse
environ 18,000 livres.
Ce palais forme un carré , dont chaque
cdtéa i70 pieds sur 100 pieds de haut ,
mais les ailes et les jardins en terrasse ne
sont pas encore terminés. La principale
entrée est vers le S. Elle conduit dans un
immense Patio ^ d'environ 240 pied^ car
rés avec une galerie vitrée qui renferme de
très médiocres statues. Les ornements inté-
rieurs de ce palais sont de la plus grande
richesse, surtout le salon principal, appelé
de los Embajadores , ou salle du trône.
C'est là que les souverains espagnols re-
çoivent dans les grandes occasions, et qu'on
les expose sur des lits de parade après leur
mort. On y voit Ferdinand VII habillé cl
complètement équipé, un chapeau militaire
sur sa tête et sa canne à la main. — La
Chapelle royale ^ située au N., au niveau
des appartements royaux , bien que petite
et ayant souffert pendant les guerres de
l'Empire, estencore splendide. — La Reale
Cochera et las Caballere%as , vastes re-
mises et écuries du palais , sont situées au
N.-E. On y voit des voitures de tontes for-
mes et de tout âge.
La Bibliothèque nationale, placée au
coin de la Call» de la Bola , sur la Plaza
del Orienta», contient environ 200,000 vo-
lume.*!. Elle est ouverte au public depuis
10 h. du matin jusqu'à 3 h. après midi.
La Sala del Trono renferme les mé-
dailles et les monnaies, au nombre de plus
de 150,000,
La Arnieria Reale, an des plus beaux
musées d'artillerie du monde , est sur le
côté S. du palais. Pour la visiter, il fout
une permission.
La partie centrale de la salle est €0u^
par une ligue do figures équestres , et tes
murs sont garnis de chevaliers anoAés dans
un grand appareil de guerre et de toww
nois ; au-dessus , sont appeadues des ban-
nières prises sur l'ennemi , et des orties
d'armes.
La collection des épéesest intéresBante,
car l'Espagne a toi^ours été renomone
pour la beauté et la qualité â« ses lames.
On y voit les cimeterres de Beruardo dd
Carpio et de Roland , le formidable esp
don de Garcia de Parades ; les épées de
saint Ferdinand , de Ferdinand et d'Isa-
belle, et du grand capitaine ; ensuite, celles
de Charles Y, de Philippe H , de Pemand
Cortèset de Pizarre dans des foorreaux dV
cier. Necherdiez pasl'épée que François 1«
portait à la bataille de Pavie, elle fut don-
née au roi Murât par le marquis d'Asti»^.
La casa del AyuntamieiUo , ou lidtel^
de-ville , édifice du xvi« siècle, est skiiée
dans la Plazuela de la Yilk.
La PloM Mayor date de 1619; le se
célébi'aient les auto-da-fé et les fieslas
reaies (combats de taureaux royaux ) ; «
disposition est parfaitement approprie à
ces sortes de spectacles.
UHospital San-Ànionio, dans Cecic-
dera de San-Pablo , fut fondé en 1606. U
a une belle chapelle ornée de finosques p«
Rizzi, Carreno otOiordano. On remarque
la Santa-Isabel et Santa Engracia, par Ea- {
genio Caxes, et la statue du saint patran,
par Pereyra.
La Imprenia RetU (imprimerie royale i
est située dans la calle de Carrelas ; cet
édifice renferme l'Imprimerie royale et ifi
ateliers de gravure.
La Casa de Moneda on la MonaM, est
dans la calle de Ségovia ; lesmitcHinessiMit
médiocres et la fabrication le"<e.
La Bourse, ou Bol»* de Camerdo,
établie en 1831; aw*ard'hui elle est à
los BasUHos, caU^deJ Deaengano.
La Banque mtionale, appelée Son-Fer-
nando, e9< dans la calle delà Monten.
La Plateria, fabrique royale d'orfèW-
We, est située dans la calle San Juan ; IV
telier est fort beau, mais on y ^brique pea
de vaisselle , car l'âge d'or et d*aiig<eiil est
passé pour l'^pagne.
dbyGoogk
ROUTE 493. — DE PARIS A MADRID.
725
Théâtres. — Madrid renferme sept
théâtres, qui soot : del Girco, del Prin-
cipe» de la Crus , del InstitQto, de Yarieta-
dez, del Museo el del Buena-Vista.
L'Espagne, qui avait refusé du pain k
Cenranles nenda»! sa via, vient de lui éri-
ger, plaza de las Gortès, une statue mode-
lée par Antonio Sola, de Barcelone, et cou-
lée en bronze par Ho^arten. Le noble écri-
vain est revêtu du vieux costume espagnol;
800 manteau cache son bras mutilé à Lé-
pante. — La rue quMl habit^iit est mainte-
nant appelée calle de Cervantes. — Les
cendres de Galderon de la Barca ont été ,
le 19 avril 1841 , transportées monas-
tère de Calatrava et déposées dans le campo
santode San-Andrea.
L'église de Santo-Domingo el Real^
fondée en 1217, le portail et le chœur fu-
rent ajoutés en 1599, parHerrera. Don
Carlos y était enterré avant qu'il Tût trans-
porté à l'Escurial. Remarquez la statue
agenouillée de don Pedro.
Environs de MAonro. Les environs im-
médiats de Madrid n'oiïrent en général que
peu d'intérêt. On n'y trouve ni ces jolies
villas, ni ces villages florissants qui entou-
rent Paris et Londres.
11 faut excepter cependant quelques de-
meures royales dont les plus jolies sont :
La Moncloa , à droite de la route de
l'Escurial et dominant le lit du Manzana-
rès ; Ferdinand YII l'acbela de la famille
Alva et y rétablit la manufacture de porce-
laine détruite par les Anglais k la China.
El Pardo , maison royale de chasse , à
2 1. de Madrid, sur le Manzanarès; elle
*it construite par Charles V. Les bols s'é-
teiKJent sur une circonférence de 151.
La Alameda , villa située sur la route
de GuatfèJajar». construite à grands frais
par la comusse d'Osuna.
Industrie , Commerce.— Comme nous
l'avons déjà dit , Vadrid ne peut se com-
parer, sous ces deux yoinls de vue, ni ii
Paris , ni à Londres , m môme à d'autres
villes de l'Europe , non que tctte jeune cl
belle cité soit aussi pauvre sous ce rapport
que certains touristes affectent de l'amrmer
après un séjour d'une semaine ou deux ;
loin de là , l'industrie et le commerce de
cette capitale sollicitent tout autant l'atten-
tion du voyageur que ses richesses monu-
mentales et artistiques.
Moyens de locomotion. — Avant de
quitter Madrid, il faut metlreson passeport
en règle , et se précautioiiner contre la
lenteur des employés.
C'est de Madrid ,' situé au cœur de la
Péninsule, que toutes tes grandes artères
de la circulation s'échappent et divergent
sur tous les points de l'Espagne. On a
projeté un chemia de fer qui, de Madrid ,
irait à Barcelone , et de là en France, en
passant par Àlcala , Guadalajara, Sara-
gosse et Barcelone , et beaucoup d'autres
qu'on ne voit encore que sur le papier.
Principaux établissements de voi-
tures PUBLIQUES. — L'administration de
la compagnie des diligencias postas généra-
les est dans la calle de Alcala, casa de
Torrecilla , et d'où partent des voitures
à heures fixes pour Valence, Bayonne,
Tolosa, Vittoria, Bilbao, Burgos, Santan-
der, Séville, Valladolid , Palencia , Léon ,
Oviedo , Perpignan , Barcelone , Girona ,
Lérida, Saragosse, Panipelune, Tudela,
Jaen , Grenade, Guadalajara, Aranjuez.
Diligencias de francia , Compagnie
formée récemment , qui a établi un ser-
vice régulier de voilures enti'e Madrid et
Bayonne.
Diligencias a Salamanca , administra-
tion calle del Correo, n» i, casa de Conlc-
ro ; partent les jeudis et les dimanches à 2
h. du malin, el arrivent les mardis et sa-
medis à 5 h . après midi .
Diligencias a Toledo, service de deux
jours l'un et môme lieu que les précéden-
tes.
Diligencias a aranjuez, partant tous
les jours de la môme administration.
Diligencias estacionales, calle d' Al-
cala, no 1 1 . Ces véhicttWs desservent pen-
dant la belle saison les châteaux royaux et
les bains des environs de Madrid.
Pour Cuenca par Tarancon, de deux
jours l'un , départ à 7 h. du malin , et ar-
rivée de 2 à 3 h. de l'après-midi.
Pour Toledo par Cedillo, départ à
7 h. du malin, arrivée entre 5 et 4 heures
après midi.
Diligencias pour Guadalajara, servi-
ce journalier, départ de la oalle de Alcala,
dbyGoogk
726
ROUTE 496. — DE BCRGOS A BILBAO.
no 27, à 8 h. i/2 du mitiD , et urivée à
2 heures après midi.
DiLiGENCiAS POUR Navalcarnero, calle
de la (^ava-Baja, n» 1 , départs les mardis,
jeudis et samedis , ë 2 h. du matin.
DiLiGENCiAS POUR Alcala , service
joumalier, départ de la calle delBarquillo,
4, ë 2 heures de Taprès-midi , et retour k
10 h. 1/2 du matin, calle de Alcala, 27.
Tartana pour Lbganes ; départs tous
les jours à 3 h. après midi, de la Gava-
Baja. Posada de la Parra.
Tartana de Villaviciosa de Odon ;
départ tous les jours de 3 à 5 h. «près-
midi, de la Station de la Posada de Stn-
Isidro,Gava-Baja.
On trouve encore à Madrid des Messa-
gerias, Galeras, Camiegas coaduisaïki dans
de nombreuses directions , mais dont 1 In-
dication détaillée n*6st point id néces-
saire.
ROUTE 494.
DE nADRlD A BVRCaOS,
Par SoMOSiERRA et âraiïda, 4-1 1. 5/4 (v. route 492 de Borgos à
Madrid, et lisez en sens inverse).
ROUTE 49S.
DB BIJROOS A TITORIA>
Par Bribiesca et MiRAMDA DE Ebeo , A9 1. ^/2 (v. route 492, de
Yitoria à Burgos, et lisez en sens inverse).
ROUTE 496.
DE BIJRCSOS À BIIiBAO,
Par Pancoeyo et Obduna, 27 1. De Burgos k Pancorvo (v. r. 492,
et lisez en sens inverse).
DeBurgosàPancono.
il 1
Venu del Sastre ou
Fresnedft.
01.
1/8
LasVentasdeEncio.
1
1/i
Osraa.
0
î^
Sante-Gadea.
1
i/8
Berberana.
0
1/2
Puentelami.
0
5/8
Venu del Hambre.
1
Ber^uenda.
0
5/8
TerUnga.
0
1/4
Espejo.
i
1/8
Orduna.
1
1/4
Venu de Santa-I^ncia.
0
li
Saracho.
0
m
Venta Nueva ou Elança.
0
1/i
Amurrio.
0
3/4
Venta del Monte.
0
1/4
Lurjando.
0
5/4
La del Gojo ou Burguillos.
0
18
Venu de l'Espiritu-Santo.
0
i/l
La Venta de la Herradura.
0
1/8
LloUio.
0
S/S
Venta de Garcamo,
0
1/8
BarriodeAreU.
0
i/«
dbyGoogk
ROUTE 497. ~ DB BURGOS A LOGRONO.
727
Venu de los Nogales,
01.
<M
Arrancadiaga.
0
1/4
Miravallès.
0
i/2
Arrigomaga.
0
3M
San Miguel de Basauri.
0
1/2
BlLBAO.
1
1/8
PUENTELARRA, petite localité dans
e riante situation. — Pop. 260 h. Lais-
sant l'Ebre derrière nous, nous entrons à
ORDUNA, l'une des dernières villes de
la vieille Castilie, située dans la belle plai-
ne de son nom, près de la Nervion ou
Nervia. Cette cité, qui fut longtemps l'u-
nique ville des provinces t)asques , conser-
ve encore ses anciennes murailles flanquées
de tours.
Curiosités : une jolie plaza entourée
d*arcades et de boutiques ; une belle fon-
taine , deux églises paroissiales, plusieurs
ermitages. — Pop. S,400 hab.
BILBAO {Bellovao), la Belle Baie ou
Golfe. — Hôtels : le meilleur est celui de
San-Nicolas. — Capitale de la province de
Biscaye et résidence des autorités civiles et
militaires ; elle est située sur la Nervion,
qui va se jeter dans la mer à Portugaletta,
petite localité à 2 lieues N. de Bilbao. —
Bilbao , ville commerçante , n'offire rien
d'intéressant sons le rapport de l'architec-
ture et des arts. Les principales rues sont
droites , bien bâties , très propres et fort
tranquilles , car les voilures n'y circulent
pas, on transporte les marchandises sur
des camions à roulettes. — Visitez le café
Suizo, lieu très fréquenté où l'on va pren-
dre des glaces; le Gampo-Santo , nouveau
cimetière ; l'Arsenal ou promenade publi-
que. Le nouveau pont suspendu , en fil de
fev, est un bel ouvrage, mais l'ancien pont
en pierre est plus curieux. Les environs
sont très pittoresques et fertiles.
Moyens de locomotion : tous les
jours, courrier pour Madrid et la France.
— Diligencias pour Bayonne, parVergara,
pour Tolosa, Vitoria, Burgos , Valladolid
et Madrid. Bateaux à vapeur qui font le
service de la côte.
ROUTE 497.
DE BURCMM» ▲ IiOOROlVO,
Par Pancorvo et Haro, 22 1.
Burgos ï Pancorvo (w, r. i92).
111
Venu de AlUble.
0
3/i
Angunciana.
3
Ginuleo.
0
0
1/2
1/2
Briones.
0
1/2
MoQtalvo.
2
Cenicero.
0
1/2
Fuenmayor.
1
12
LOGRONO.
1
3/i
Cette route , luen que la plus fréquen-
tée, n'est pas la plus directe ; celle-ci pas-
se par San/{>-/>omtiigo de Calsada^ei elle
est de 2 1 plus courte , mais moins bonne
et moins agréable.
HARO, ville située dans une plaine, au
milieu d'une chaîne de montagnes qu'arro-
se l'Ebre ; elle est le chef^Iieu du partido
judiciaire de son nom , province de Logro-
no et évdché de Calahorp, pays riant et
fertile en fruits excellents, vins, légumes
et grains.
Industrie : feïence, chapeaux, tanne-
ries, eaux-de-vie et liqueurs. — Popul.
7,500 hab.
BRIONES , petite ville située sur la rive
droite de l'Ebre , entourée de bonnes mu-
railles et dominée par un vieux château ;
son climat est humide, mais le sol est fer-
tile en grains, vins et fruits. — Pt/pul.
S,300hah.
CENICERO, petite ville de 2,400 hah.
qui possède un bon hôpital , de belles rues
et des maisons bien bflties. On y voit une
assez jolie fontaine.
FUENMAYOR, petite ville de 2,300
hab. , k 1/3 de 1. de l'Ebre. Le sol est fer-
tile en vin, olives et fruits. — Voyez son
église paroissiale.
dbyGoogk
728
nOUTE 499. — DB BURGOS A SANTANDER.
LOGRONO {Juliobriga), où l'on trouve
une bonne posada , celle des Diligences.
Cette ville est située sur la rive droite de
TEbre, dans une riche plaine entourée de
montagnes. On y trouve un Théâtre . une
Maison de bienfaisance , un Hôpital d'en-
fants trouvés , un Institut d'enseignement
secondaire, un Séminaire, un Lycée ar-
tistique et littéraire , une Société économi-
que des Amis de la Paix.
Curiosités : Le vieux Château, belle
ruine; la Plaza del Cozo; les jolies pro-
menades et principalement celle dite Ala-
meda de los Mures ; la rue Centrale , or>
née de portiques ; l'église Colegiata , dé-
diée à Santa-Maria la Redonda , le fameux
pont sur l'Ebre , long de 716 pieds , érifrc
par Termite San-Juan de Ortega, en 1 1 58.
— Pop, iO.OOO hab.
Moyens de locomotion. Des courriers
trois fois par semaine pour les divers points
du royaume , diligencia pour Burgos , or-
dinaires et carros pour Calahorra , Âllaro et
autres lieux de la province.
De Logrono , une route condott à So-
ria, 17 l.;>-à Miranda de Ebro, par Haro,
.10 l ; — à Vitoria, par Penacerrada, iO I.;
la route pour Pampelune, par Estella, 141.
1/2, est carrossable.
La nouvelle route qui , de Madrid, doit
conduire en France par Pampeluoe , pas-
sera par Logrono.
ROUTE 498.
DE BiJ»»os À liOQRoaro ,
Par Santo-Domingo de Calzada, 20 I.
Zalduendo.
Viljafranca.
Bclorado.
Villaypun.
Saftlo-Domingo de Calzada.
Najera.
Navarrele.
Logrono.
5 1.
3
Cette rout43 , bien que la plus directe ,
n'est pas celle que suivent aujourd'hui les
diligences. En quittant Burgos, celie-ci se
dirige vers ITE., franchit les montagnes
d'Oca , pénètre dans la vallée d'Atapuer-
ca. La nche et riante vallée que nous tra-
versons alors s'appelle la Rioja, du nom de
sa rivière , el Rio Oja.
SANTO-DOMINGO DE CALZADA,
ville située sur l'Oca, possède uo évéché;
la Cathédrale, édifice massif et de style
gothique, mérite d'être visitée. — Popul.
SOO hab.
NAJERA, ville de 3,000 âmes, ja«s
cité importante de la Navarre, oii fut cou-
ronné saint Ferdinand. — Visitez le couvent
de Bénédictins de Santa-Maria. Trente-
cinq membres des familles royales de Cas-
tille et de Navarro y reposent.
NAV ARRETE, petite localité sans im-
portance , mais célèbre par les nombreux
combats dont ses environs furent le ihéâ-
Ircà diverses époques.
LOGRONO (v. route précédente).
ROUTE 499.
DE BTRQIM» A SAIXrTAirDER 9
Par Penas-Pardas et Ontaneda , 29 L
Villaloro.
01.
1/2
Venta de Quintana Ortano.
CI. 1/4
VivardelCid.
1
1/4
Quintana.
0 4/4
Soto Palacios.
0
1/i
Ubierna.
0 5/4
dbyGoogk
BOUTE 500. — DE BUR60S A SANTANDER.
739
Mata. 1 1. ifi
QuintaDilla sobre Sierra. 0 5/i
Portazgo de Massa. i
TobiliadeAgua. 9
CotNinera. 0 3/4
San-Felices. 0 1/2
Qamtanilla Escalada. 0 3/4
Escalada. 0 3/4
Parador de Urbaneja. i
Turao. 0 5/4
Campino. 1
PandordeBarrio. 0 3/4
Villanueva de las Ollas. 0 i/i
Bezana. 0 1/2
Cillanieio. 0 i/2
Cabanas de Virtas. 0 1/2
Venta del Escudo. 0 3/4
La del Circgano. 0 i/4
Los Pcraies 1
San Andres de Luena. 0 3/4
Enlrambasmestra». i 5/4
Alceda. 0 3/4
Ontaneda. 0 1/4
San-Vicenle. 0 1/4
Villegar, prases y cillero. 1 1/4
Corvera. 0 5/4
Es. 0 1/4
Viesgo. 0 1/4
Vargas. 0 3/4
Carandia. 0 1/4
Renedo. 0 1/4
Gamargo. 1
Pena Gastillo. 1
Samtander. 1
De Burgos k Santander il y a deux roa
tes, nous prenons la plus nouvelle, située
^ droite : c'est aussi la meilleure, la plus
courte et elle est desservie par des diligen-
ces. Les principales localités qu'elle tra-
verse sont :
VillatOTo, village insignifiant. — Vivar
del Cidy petite localité, patrie présumée
du Cid , Rni Diaz. — Quintana Oriuno^
village de 300 h. — (/r6iena,avec 400 h.
— Meta, 400 hab. — Cobanera, avec un
très beau pont de pierre d'une seule arche
elliptique de 50 pieds. On arrive ensuite à
Quintanilla de la Escalada, où 1 on pas-
se l'Ebre sur un pont suspendu de 336
pieds de long : deux bons paradors.
ONTANEDA , ville située au centre de
la pittoresque vallée de Toranzo qu'arrose
le rio Pas , est célèbre par ses bains d'eau
minérale, avec une magnifique hospederia
où rien ne manque aux voyageurs.
SANTANDER (Portus blendium). —
Hôiel9 : Fonda de Bogio , de Cristou et el
Parador de Moral, calle de Becedo ; — le
meilleur café est celui el Sui%o. — Cette
ville est dans une position très pittoresque
à l'extrémité d'une presqu'île, est la capi-
tale de la province , du parlido et de l'évê-
ché de ce nom , et la résidence de toutes
les autorités civiles et militaires de la pro-
vince. Elle possède un Institut cantabri-
que, l'un des meilleurs établissements de
ce genre en Espagne ; un Circula de re-
creo , un It'ceo, un Théâtre' et deux Ca-
sas de Banos.
Curiosités : le quai avec ses maisons
neuves et de brillants magasins ; les riantes
et fraîches promenades sur la colline ; une
belle vue sur la Ria ; le Muelle de los Naos,
couvert d'une forêt de navires, et sur le
Castillo de San-Felipe : les Alamedas de
Becedos et de l«s Barcos, promenades fort
ï la mode.
Moyens de locomotion : Diligencias et
gâteras pour Burgos, Palencia et Vallado-
lid , correspondant avec celles de Madrid ;
galeras pour toutes les villes situées sur les
mêmes routes. Des vapeurs desservent tous
les ports de la cdte.
ROUTE 500.
DE BIJB^Oft A SAJKTTAIVDER,
Par Reinosa et Molledo, 50 \.
De Burgos à Quintana Duenas.
Huermeces.
1 1. lUrbel del Castillo.
3 'BascoDcillos.
2 l. 1/2
3 1/2
dbyGobgk
730
BOUTB 503. — DB VITORIA A BILBAO.
Uaoillo.
11.
i/«
Ganduela.
2
1/2
LuenveHida.
2
1/2
Reinosa.
1
1/2
Barcena pie de Goncha.
3
MeUedo.
i
Cartes.
3
1/2
Arce.
2
Santander.
3
Cette seconde route se trouvée gauche
de celle que nous venons de suivre ; elle
offre les plus belles pècHeries de saumons et
de truites de toute l'Espagne.
En quittant Burgos, la route pénètre
dans la vallée formée par TUrbel ; sur la
droite, on voit Vivar, où naquit le Cid , et
à gauche les montagnes de Viiladiego.
URBEL DEL CASTILLO » ville jadis le
siège de l'évêché de Burgos, et maintenaDt
bien déchue ; elle est située sur la Pinza ,
peuplée d'excellentes truites. De là, fran-
chissant la chaîne de montagnes , nous at-
teignons
REINOSA, ville de 1,500 hab., située
sur l'Ebre , dans une plaine unie entoaiée
des montagnes de Burgos. Son oommeroe
est très actif.
Santander (v. roaie 499.)
ROUTE 501.
DE nâBRID a mTORIA,
Par BcRGOS et Miranda de Ebro, 6^ 1. ^/4 (v. route 492, et liseï
en seDs inverse).
ROUTE 502.
DE TKTORIA A ITERGARA,
Par Arechayaleta et Mondragon, 8 1. (t;. route 492 et lises
en sens inverse.
ROUTE 503.
DE VlTORIA A BnJBAO,
Par OcHANDiAifo et Durango, -H 1. 5/4.
Gamarra mayor.
Minano.
Luco.
Urbina.
Villareal deAlava.
Ochandiaoo.
Urquiola.
Manaria.
Izurza.
Durango.
/omoza.
Hermita de Herleche.
Urgoiti.
01. 3/4
0 5/4
1/4
1/4
i/4
1/2
5/4
1/2
Galdacano.
Al Ajo de Aris
BiLBAO.
01. 1/4
0 1/2
Cette route est bien construite, bîeo
entretenue et desservie par des diligences.
La contrée qu'elle parcourt offre des sites
riants et variés , peuplés de jolis villages.
DURANGO, ville de 5,100 hab., située
sur la rive gauche de la rivière qui porta
son nom, qu*on traverse sur trois ponts de
pierre; son aspect est celui d'une viOe
suisse.
dbyGoogk
BOUTE 505. — DB TITOBIA A PAUPBLUNE.
731
Dans Téglise de Santa-Anna, on remar-
que le maître-autel.
En approchant de Bilbao , on rencontre
Arrigorriga , où Espartero et Evans furent
battus par les Carlistes , le 11 septembre
1835. — Le Puente nuevOj qui se trouve
près du champ de bataille y mérite d'être
visité.
BILBAO (w. route 406).
ROUTE 504.
DE TITORIA A SAIITTAIVDE»,
Par MiRANDA DE Ebro et Yillarcayo, 52 1.
Miranda de Ebio (v. r. 492). 51. 1/2
- 1/2
1/2
1/2
1/2
PRIAS , ville ancienne et délabrée , si-
tuée sur rÈbre, qu*on traverse sur un pont
attribué aux Romains.
Ameyugo.
2
Yalderama.
4
Frias.
1
Trespademe.
2
Monco.
2
ViUarcayo.
2
Espinosa.
SalcediUo.
3
1
San-Roque.
2
Lierganes.
2
Santander.
5
MÉDINA DE POMAR , dans une riante
situation sur les deux jolis cours d'eau , la
Trueba et la Nela , où l'on pêche d'excel-
lentes truites. — Pop. 4^100 hab.
LIERGANES, petite localité situéesurla
poissonneuse Miera, renommée pour l'acti-
vité et l'habileté de ses forgerons et de ses
couteliers.
Nous pénétrons maintenant dans une
contrée métallifère, dont les meilleures
mines sont celles de Patnanès, Vismaya ,
Montecillo ; celle de Somorrostro , la plus
importante de toutes, est à 12 lieues
delà.
SANTANDER (v. route 499).
ROUTE 505.
DE inroRiA A PAHPraLinvE ,
Par Salyatierra et Erige, 451.
Elorriga.
01.
1/4
Uaraza.
0
V*
Matamo.
0
1/2
Salvatierra.
5
Alsazua.
3
1/2
Echariaranaz.
5
Erice.
2
1/2
Pampelunb (Pamplona).
2
Le riche bassin que nous allons parcou-
rir est situé entre les sierras de San-Adrian
et de San-Andia , et présente une scène
fraîche, anhnée et d'une belle culture.
SALVATIERRA , petite ville de 1 ,600
hab., chef-lieu de l'hermandad ou du par-
tido judiciaire de son nom , est située
près de la Zadora , sur le nenchant des
montagnes qui dominent la plaine. — Ses
rues sont larges et bien pavées , ses mai-
sons bien bâties ; on y voit cinq fontaines
publiques donnant abondamment de bonne
eau.
ALSAZUA, petite ville sur les bords du
rio buranda : elle possède une douane ,
une administration des tabacs et 1 ,100 h.
PAMPELUNE (v. route 522).
dbyGoogk
7S2 BOUTE 510. — DE VER6ARA A DEVA.
ROUTE 506.
DE imrowuLA A liOGROivo ,
Par Penacerrada et Laguardia, 4-1 1.
UzquiaDO.
21.
Penacerrada.
2 1/2
Laguardia.
3 1/2
LOGRONO.
3
PENACERRADA , petite ville de iOO
bab., est située sur la pente d'une chaîne
de montagnes qui sépare cette province de
la Rioja. Elle possède une églitt paroi*-
siale t Tune des plus belles de la pro-
vince.
LAGUARDIA, ville de 2,500 hab. , si-
tuée sur un des monts Gantabres , d*où la
vue embrasse toute la province de Rioja.
LOGRONO (v. route 497).
ROUTE 507.
DE MADRID A TEKGARA ,
Par BuRGos et Vitoru, 1\ 1. (t;. route 492 et lisez en sens inverse).
ROUTE 508.
DE VERGARA A TOIiOS A ,
Par ViLLAFRANCA et Alegria, 8 1. (t7. route 492 et lisez en sens
inverse)
Elqueta.
Elorrio.
Abadiano.
ROUTE 509.
DE ViaiO ARA A BIUKAO ,
Par Elorrio et Durai«go, 9 1.
IDurango. 1
De Durango à Bilbao, v. route ff03.
IL
1
1
Placencia.
Elgoibar.
^zola.
ROUTE 510.
DE TC»€»ARA A DEVA,
Par Elgoibar et Alzola, 4 1.
11. I Al conventa de SasioU .
1 Deva.
0 i/2|
ir^
dbyGoogk
BOUTE 512 — DB MAMID A TOLOSA.
733
En quittant Vergara , on laisse à droite
la route de France ; on se dirige vers le N.
en descendant la vallée de la Deva jusqu'à
PLACENCIÂ, ville du Guipuzcoa, avec
une population de 1,700 hab. — Curio^
sites : une église paroissiale , une école
nautique, une école primaire, un beau
pont jeté sur la Deva. Commerce considé-
rable de bestiaux.
ALZOLA, hameau de 300 hab., à 1/2
1. duquel, à TO., on a élevé tout récem-
ment un bel établissement de bains dont
les eaux sont recommandées dans beau-
coup de maladies , surtout celles des voies
urinaires.
DEVA, charmante petite ville et port de
mer du Guipuzcoa, située sur la pente des
monts Auduz, Iiarra et Izarriz.
Curiosités : deux plazas , l'église pa-
roissiale est fort belle , un hôtel-de-viile.'
Pop, 3,000 hab. , presque tous pê-
cheurs.
Les environs sont charmants : l'orange
et l'olive y mûrissent. — Visitez le mont
Izarriz : de son sommet on jouit d'un ma-
gnifique horizon.
ROUTE 511.
DE mEROARA A CESTOIVA ,
Par AzGOiTU et Azpeitia, 6 1.
De Vergara k Elgoivar {v. route
Azcoitia.
Azpeitia.
Gestona.
21.
S
0
1
1/3
1/2
AZCOITIA , ville du Guipuzcoa , avec
3,600 hab.
A 1/4 d'h. démarche, sur la droite,
s'élève un beau et vaste édifice , jadis col-
lège des jésuites , et érigé sur l'ancienne
résidence des membres de la famille de
Loyola ; sa situation est charmante : l'édi-
fice n'est maintenant habité que par un
chapelain qui sert de cicérone. — L église
est belle et enrichie de jaspes. Le Cimbo-
rio ou dOme est très élégant. On remarque
les marbres et les mosaïques, et surtout le
vestibule et le corridor du monastère. Au
1er étage , se trouve la grande chambre où
naquit saint Ignace, en 14-91 .
AZPEITIA, ville dn Guipuzcoa , chef-
lien du partido judiciaire de son nom. On
y trouve un très bon parador. — L'église
San-Sebaslian , de style dorique , a une
belle feçade. — Pop. 4,800 hab.
La diligence de Tolosa à Bilbao passe
par Azpeitia, et, pendant la saison des
bains, un coche conduit tous les jours les
voyageurs ë Cestona. — La nouvelle
roule d'Azpeitia à Cestona traverse une
contrée alpme et pittoresque. — Après 5/4
d'h. de marche, nous arrivons k la ville et
aux bains célèbres de
CESTONA (San/a-Crut de), peUte
ville située dans la vallée d'Azpeitia , qui
possède des bains ferrugineux très fréquen-
tés depuis juin jusqu'en septembre, et dont
l'établissement peut recevoir environ 140
personnes. Cette localité possède en outre
deux églises paroissiales et un hospice ; ses
maisons sont bien bâties, — Pop. 4,tOO
habitants.
Des bains , la même route nous conduit
à la Fundicion dlraeta, où l'on Éibrique
des bouteilles.
ROUTE 512.
de HAjmn» A tomjMêa ,
Par BuRGOs et Vitoru, 79 1. (v. route 492 et lisez en sens inverse).
Digitized by VjOOQ IC
731 ROUTI &16. — DE MADBID A SARTAlfOEB.
ROUTE 5i3.
DE TOIiMIA A HÊAHOJSiNm,
Par San-Sebastian et Irdn, ^4 1. (v. r. 492 et lisez en sens iavene).
ROUTE 514.
DE TOIiOSA A PAlflPIiOlir A (PAlflPKIilJlfE) ,
Par ÂTAUN et Lecumberri, \A h
Irurzun. 2
Berrio-Plano. 2
Pamplona (Pampelfine). 1
PAMPELUNB (v. route 522).
Liarza.
Ataun.
ArritMi.
Betelu.
Lecamberri.
11.
1
0
-0
5/4
5/4
1/2
ROUTE 516.
DE TOIiOSA A BlIiBAO^
Par AzpEiTiA et Dorango, ^5 1. 4/2.
Yidania.
Goyaz.
Azpeitia.
Azcoitia.
Elgoibar.
Eybar.
Ermua.
DuraDgo.
Zornoza.
BiLBAO.
11. 1/2
0 1/2
2
0
2
0
1
2
2
5
1/2
5/4
1/4
La route que nous suivons traverse une
contrée très accidentée et parfois très dif-
ficile ; il faut à la diligencia prés de 14 h.
pour aller d'iue vUle à Tautre. Un chemin
qu'on doit percer à travers les quatre éMM^
mes passages de montagnes, abrégen cette
route de 5 1. et en diminuera les aspériiét.
On sort de Tolosa par la route royale de
Madrid ; on aperçoit à gauche, sur les bordi
de rUriolo , un nouvel édifice : c'est b
fabrique de panos, de BfH. Lesperal,
Reverdy et Comp. Bientôt après, noiispé>
nétrons au milieu de hautes et pittorei-
ques montagnes, jusqu'à
VIDANIA, petite localité du Goipuzcoa,
avec 500 hab ; bientôt on fi^nchit rimpo-
santé Puerta de Mauria, an sortir de la-
quelle est Goya* , avec 200 hab.
ROUTE 616.
DE HADRID A SAmrAMDEli,
Par BuRGOS et Ontaneda, 70 1.
De Madrid à Burgoa (v. route 492 et lisez ea sens inverse)
De Borges k Santander {v. roate 499).
Digitized by VjOOQIC
BODTB 518. — DB LOORONO A PAMPBUJNB. 735
ROUTE 517.
. DE nâBRU ▲ lAKI^WMNO ,
Par Bdrgos et Haro, 66 1. 4/4.
De Madrid k Borgos (t;. roate 492 et lisez en seos inverse).
De Burgos k Logrono (t;. route 497).
Il y a une autre route pour gagner Logrono sans passer par Borgos : on prend par
Soria. Cette route qui n*est que de 51 1., est mal entretenue et n*a pas de diligences.
ROUTE 518.
DB MMIIUNVO A PAlflPEaLlJIiE,
Par Stella et Pdente-la-Beina; \â 1. 4/4.
Viana.
1
Los Arcos.
5
Urbiola.
. 1
AzqueU.
0
a^-
0
0
Lorca.
i
Girauqni.
1
Maneru.
1
Puente la Reina
0
Legarda.
1
Aslrain.
1
Cirur Mayor.
1
Pampelcne.
0
1 1. 1/4
1/2
lî
5/4
1/4
5/4
La route que nous suivons est une sec-
tion de la nouvelle route de Madrid en
France par Pampelune, la vallée de Bastan
et Bayonne. Â la sortie de Logrono , on
passe UEbre sur un pont de pierre. La
route prend une direction N.-E. jusqu'à
VIANÀ , ville de la Navarre , agréable-
ment située dans une contrée fertile en
blé et baignée par TEbre. Elle renferme
deux églises paroissiales dont la plus belle
est située sur la jolie PlœM,
LOS AHCOS, petite villede la Navarre,
située sur one petite colline, dans une forte
position. — Pop. i^SOO hab.
ESTELLA , ville de la Navarre , située
dans une vallée fertile qu'arrosent les ri-
vières Ega et Àme%eua , qui nourrissent
de bonnes truites.
Curiosités : Deux vieilles églises ; VÀl-
ca%ar en ruine et une jolie Àlamada
plantée de noyers. On cultive sur son ter-
ritoire la vigne , Tolivier , les céréales et
les fruits. — Pop. 7,000 kab.
PUENTE LÀ REINÂ . petite ville de
Navarre , située dans une plaine qu'arro-
sent plusieurs jolis cours d'eau.
Curiosités : Deux églises jparoissiales ;
le couvent de San-Juan de Crueifjo qui
appartenait jadis aux Templiers, et dont la
chapelle renferme le monument en marbre
du grand prieur Juan de Beaumont. —
Pop, 3,400 hab.
PAMPELUNE (v. route 522).
dbyGoogk
736
BOUTB 530. — DB BILBAO A BURGOS.
ROUTE 819.
DE nULliWAlf A JDJUUAOLWy
Par BuRGOS et Orduna, 69 1. -1/2.
De Madrid k Bargos {v. route 492 et lisea en sens inverse).
De Burgos k Bilbao {v. route 496).
11 existe encore bm autre roate par Burgos et BeUnaseda (v. route ei-après).
ROUTE 520.
DE BIIiBiàO A BIJRCMIS,
Par Balmaseda et Yillagato, 26 1.
Castrejana.
Sodupe.
Goenez.
Zay
Berron.
Santecillas.
Quijano.
Tarriba.
Ungo.
Mantraoa.
Eatrambasaguas.
Mercadillo.
Villasana.
Villanueva.
Banasa.
VivaDco.
Inis.
Puerto de Cabrio.
Bercedo.
ViUasante.
Villalasara.
Baranda.
Gayangos.
Bocos.
Villarcayo.
Encenillas.
Los Ocinos.
Valdenoceda
Pesadas.
ViUalta.
11.
1
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1/2
1/2
1/2
1/4
14
1/4
1/4
</*
1/4
i/^
1/4
1/*
0 1/2
0 1/2
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
1 1/2
0 1/4
2 1/4
1 1/4
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
11, 1/i
Cernagula.
Otoroin.
Penahorada.
Villavcrde.
Soto-Palacios.
VivardelCid.
Villatoro.
Burgos.
Celte route offire une suite pour ainsi dire
non interrompue de villages et de riante
habitations.
ZAYA, petite ville de la province de
Biscaye, possède plusieurs fonderies et des
t
ift
1
II*
0
m
0
5/i
0
1/*
0
1/*
0
l/ï
BALMASEDA, qui vient ensuite, eA
une cité industrieuse aveo 1,400 hab.
Une jolie route , construite en 1828,
conduit de Balmaseda à Castro-Urdiales.
Bientôt nous passons sur un pont la Gada-
gua, rivière qui sépare la province de B»-
caye de celle de Burgos. — La contrée
que nous parcourons est riche et couverte
de nombreux villages dans Tespace de 7 1.,
compris entre Balmasada et Gayangos.
GAYANGOS , petite localité avec 200
hab., possède un établissement de bains
sulfureux, construit en 1832 , et une po-
sada.
BURGOS (v. route 492).
dbyGoogk
aOUTE 522. — DB MADRID A PAMPELUHC.
ROUTE 524.
DE MOiMAo A wvrowauLj
Par Orozco et Barambio, -10 1. 5/4.
737
San-Migael.
11.
Ameaga.
Arrigoriaga.
1
Murguia.
Miravalles.
1
Zeileguy.
Arraocudiaga.
0
1/2
Avechuco.
Âreta
0
5M
Arriaga
Orozco.
0
5/4
VlTORIA.
Barambio.
1
11. 1/?
0 1/4
1/2
0 1/4
0 1/4
ROUTE 522.
DE MJLBRID A PAHPEIiUIVi:,
Par BcRGos et Vitoria, 78 1.
De Madrid à Vitoria {v. route 492 et lisez en sens inverse).
De Vitoria à Pampelune {v. roule 505).
Paufelume, capitale de la Navarre.
Coup d'œll sur la HfaTarre*
Le Royaume de Navarre ^el reino de
Navarre), l 'ancienne Vasconia, est un de
ces petits royaumes jadis indépendants et
dont la réunion forme aujourd'hui la mo-
narchie espagnole. Sa forme présente un
carré irrégulier de 80 milles environ de
long sur 60 de large. Sa population ne dé-
passe pas 300,000 hab., la plupart pas-
teurs et agriculteurs. L*Ebre, qui coule
vers lôS.-E., et la Bidassoa vers le N.^0 ,
sont ses deux principaux cours d'eau.
Caractères, mœors et aspect du
PAYS. — Les Navarrais mènent générale-
ment une vie retirée dans leurs vallées qui
sont pour eux tout l'univers. — Ici , dans
de vertes prairies , ou sur les pentes des
collines boisées, ils paissent leurs trou-
peaux; là, dans des plaines au sol peu
échauffé , ils labourent la terre et cultivent
Jj vigne. Les vins de Peralta , Azagra et
Gascante sont estimés. Cette contrée, mon-
tueuse et pittoresque , présente des sites
nche» et variés; les cours d'eau sont peu-
plés de belles et bonnes truites , et les bois
abondent en gibier.
Vivant loin des cités , dont ils ignorent
les besoins et les vices , les montagnards
navarrais ont des mœurs pures et mènent
une vie sobre et patriarcale. On admire la
vigueur de leur corps, leur agilité à la
course et la régularit^i de leurs formes phy-
siques. Leurs habitudes de tempérance les
rendent capables d'endurer les fatigues el
les privations. Lâchasse, la contrebande
et les traQcs qu'elle entraîne forment leur
éducation morale; ils ont toujours été
considérés comme des guériUas de pre-
mier ordre.
PAMPELUNE {Pamplona), ville fron-
tière et capitale de la Navarre , est située
sur une éminence qui domine la Cuença ,
plaine de 7 1. de circonférence , et qu'ar-
rose TArga , un des principaux tributaires
de TEbre. Le climat est un peu humide et
froid, mais les jardins sont fertiles et les
prairies verdoyantes. De l'éminence où elle
dbyGoogk
738
KODTB 523. -^ DB PAMPBLUNB A LOGBONO.
est assise , elle domine toat le pays sans
être dominée. Dans le lointain , les Pyré-
nées s*élèvent majestueusement, surtout
lorsqu'on les regarde de la citadelle el Mi-
rador. Les fils de Pompée rebâtirent cette
cité l'an 68 avant Jésus-Christ, d'où elle
(ut appalée Pompeipolis , nom que les
Maures changèrent en celui de Bambi-
lonah.
Pampelune prend le titre de rnuy noble,
muylealf y muy heroica, La ville est
propre et bien bâtie ; elle est la résidence
d'un capitaine-général et possède un évé-
ché fondé en 1130 , et sufTragant de celui
de Burgos ; une audiencia ayant juridic
Uon sur 230,90è hab., un théâtre, un
lyceo , une casa de espositos , deux casas
de conversation et de jeux , un hôtel des
monnaies , une caserne d'infanterie et une
autre de cavalerie, un séminaire, un collège
de médecine , une casa de ayuntamiento
une plaza de Toros ; les alamedas qui sont
sur les routes de Madrid en France , ainsi
que la Rioja , sont charmantes; les rues
sont, en général, bien pavées, mais la dis-
position uniforme des balcons et des rejas
rend leur aspect monotone. Des fontaines
l'alimentent d'une bonne eau qu'y apporte
le grand aqueduc construit par Ventura
Ro£iguez, d'un style et d'une solidité
vraiment romains. — Examinez surtout
Tune de ses parties qui a 2,300 pieds de
longueur et contient 97 arches de 35 pieds
d'ouverture et 65 de hauteur. — Pampe-
lune est une ville bien approvisionnée de
toutes les choses nécessaires et la vie y est
à bon marché. La principale place, plaza
del Gastillo, une des plus belles d'Espagne,
est convertie en plaza de Toros les jours
de grande fête; elle est ornée de jolies
fontaines, du nouveau théâtre et de la casa
del ayuntamiento. — Visitez aussi la plaza
de Abajo , ou place du marché , abondam-
lœnt pourvue de comestibles ; — remar-
quez surtout la physionomie vive et ani-
m^ des jeunet paysannes , Uu paygas ,
avec leurs longues tren*at (tresses) , et le
boyna ou bereta des hommes (espèce de
casquette).
L^ cathédrale, édifice gothique élevé
en 1397 par Charles III, roi de Navarre ,
sur l'emplacement d*une autre datant de
1100, possède encore une partie des an-
ciens cloîtres aux doubles galeries, aux pi-
liers élégants ; on y voit un trophée de la
bataille de Navas de Tolosa. Dans le chœur
sont d'excellentes sculptures représentant
des saints et des patriarches, exécutées
par Miguel Ancheta; les tombeaux de
Carlos el Mayor et de sa femme Leonor de
Castille ; la basilica , ou chapelle d'Igna:»o
Loyola ; la sacristia, déforme crucifère, lieo
qui sert de sépulture aux chanoines; la
sala préciosa, qui renferme le tombeau du
comte de Ganges ; dans les cloîtres se trou-
ve une bibliothèque assez riche et bien
tenue. De la fenêtre, la vue s'étend sur un
riant panorama.
La Deputacion, édifice où les cortès de
Navarre tenaient leurs séances, renferme
quelques peintures de second ordre repré-
sentant des membres de la famille rovale.
Les ponts sur la rivière , sans être (f'une
haute architecture, sont pittoresques, ainsi
que la citadelle. — Les étrangers n'y sont
admis qu'avec difficulté.
Le commerce de cette cité , peu impor-
tant, a pour obiet la soie et la laine, qa*on
expédie pour la France et l'Angleterre ;
on y trouve aussi quelques fabriques, maïs
l'agriculture y occupe le premier rang.
Moyens de locomotion. — Courriers
pour tous les points de l'Espagne , et dilî-
geucias pour Vitoria, Saragosse , Urdax et
Bayonne, passant par Tolosa ; plus des ga-
leras pour les mêmes localités , ainsi que
pour Logrono et autres villes de la pro-
vince.
ROUTE 525.
DE PAlHPEIilJIfriS A liOGROIVO,
Par EsTELLA, -14 1. -1/4 {v. route 518 et lisez en sens inverse).
Digitized by VjOOQIC
ROUTE 527. — DB PAMPBLUNB A SAINT-JBANPIBD-DB-PORT. 739
ROUTE 524.
DE PAlHPBXilJSi: A TOlMëA^
Par Lecumbbrbi et Ataun, 4^ 1. ^jA {v. roule 5U et Usez en sens
inverse).
ROUTE 525.
DE PAJUPEIilJlVi: A IRIJIV 9
Par San-Esteban, 471. .
Osliz.
Latasa.
San-EstebaD.
Sambilla,
21. 1/2
.1 1/2
i
1
Vera.
Irun.
mUN {v. route 492).
il.
4
ROUTE £26.
DE PAMPEIiUHTE A BAYONTME,
Par la yallée de Bastan et Ubdax, 48 1.
Villalba.
Arre.
Sorauren.
Ostiz.
Almandoz.
Benroeta.
Iruvita.
Elizondo et Elvetea.
Urdâx.
Ânoa.
Batonne.
0
1/2
0
1/4
0
3/4
0
1/2
1
1/2
3
0
4
1/4
0
</*
i
1
1/2
4
1/2
La route centrale que nous allons suivre
est bien construite et Tune des meilleure»
d*Espagne, bien que traversant une contrée
accioentée.
URDAX, petite viUe frontière de la Na-
varre avec 600 hab. — A 1/2 1. au-delà
coule une petite rivière peuplée de bonnes
truites, c est la limite entre la France et
la Navarre : la douane se trouve à el Bjurrio
de Landivar.
BAYONNE (v. route 492).
• ROUTE 527.
de PAHPEIilJjnS A SAlirr-aEJJV-PIEIMiB-PORT
(France)
Par RoNCESVALEs {Roncevafix) , 44 l. 5/4.
Zavaldica.
Zubiri.
Burgoete.
21. l/4|Ronce8valles. 1
2 1/4 Valcarlos. 4
3 (St-JEAN-PiEO-DE-PoRT (France). 2 1/4
dbyGoogk
740
ROUTB 5JM. — DE MADRID A BATONNB.
La roule à voilures cesse à 3/4 de lieue
de Pampelune , et n'est plus viable qu'à
pied ou à cheval. Les scènes que présenle
toute cette contrée ressemblent à celles de
la Suisse ; les défilés , les collines et les
vallées sont magnifiques.
ROiNCESVALLES (Roncevaux), petit
village avec un grand nom historique, dans
la dallée de Valcarlos , dont l'aspect offre
l'image d*un beau parc.
Trois roules de montagnes conduisent
de Roncesvalles k Saint-Jean - Pied-de-
Port. La meilleure est celle du centre,
qui remonte la délicieuse vallée de Val-
carlos.
SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT (Koffe»
Guide en France).
ROUTE 528.
DE PAHPEIiUIVi: A BIIdBAO,
Par ToLosA et Lecumberri / 26 1. ^/2.
De Pampelune k Tolosa, ^4 1. (v, r. 544 et lisez en sens inverse).
De Tolosa b Bilbao, 45 1. 4/2 (v. route 545).
ROUTE 529.
DE BIliBAO À saut-sebastiaut ,
Par GuERNiCA et Deva, 25 1.
Algorta.
Plencia.
Baguio.
Bermeo.
Guemica.
Elancobe.
Lequettio.
Ondarrea.
Molrico.
Deva.
2 1.
2
2
2
2
2
1
4
1/2
Venta de Ibarrieta.
Ork).
SAN-SEBASTIAN.
2 1.
2
2 l/'î
Cette route n'est pas carrossable ; le
voyageur pressé devra prendre la voie de
mer , plus prompte et plus économique ;
des steamers font un service régulier pen-
dant la belle saison sur tous les points dn
littoral.
ROUTE 530.
de MABRIB a BAiroVUTE,
Par BuRGos, ViTORiA et Tolosa, 92 1. 4/4 (t7. roule 492 et Usez
en sens inverse).
Par Yalladolid, 407 1. 4/2 (v, aussi route 492).
dbyGoogk
ROUTE &3I. — DB frUADALAJARA A TRILLO. 741
ROUTE §31.
DB li/i^iuni» A ^mjamulmaAsama ,
Par Alcala de Henares, 40 1. {v. r. 495 et lisez eo sens inverse).
ROUTE 552.
DE «VA»AlàA«IARA A SARAOtMiSE ,
Par Torremocha et Calatayud , 46 t 4/4 {v. route 495 et lisez en
sens inverse).
ROUTE 555.
DE «VABAIiAJTARA A SORIA,
Par âluazan, 54 1. 4/2.
Guadalajara à Alcolea del Pkar
(v, route 493 et lisez eD
sens inverse).
141
Esteras.
2
El Parador de San-Francisco.
2
Afioo.
1
Adradas.
5
Bordeje.
2
Almazan.
\
Lubîa.
4
Los Rabanos.
SORIA.
1
1
V*
1/4
De Guadalajara , on peut prendre la di-
gence de Madrid à Saragosse, jusqu'à Al
colea del Pinar ; ici , il faut se pourvoir
d'un autre moyen de locomotion.
La route traverse six ou sept petites lo-
calités sans intérêt jusqu'à
ALMAZAN , ville de 1 ,500 habit., cbef-
liea du partido de ce nom , province de So-
ria; elle est située sur la rive gauche du
Douroj qu'on traverse sur un pont antique
d'une bonne construction.
Curiosités : sur la Plaza Mayor, le pa-
lais des comtes de Âltamiria ; une belle et
délicieuse Alameda. Ensuite vient
SORIA , capitale de la province et du
partido de son nom , avec une population
de 5,500 hab., située dans une plaine ari-
de qu'arrose le Douro. Vers l'E. se dresse
TAlcazar, jadis cbfttean fort, tombant main-
tenant en ruines. — ^Visitez le beau pont sur
le Douro, ainsi que le célèbre sanctuaire
situé au milieu des rochers escarpés et dé-
dié à San-Satufio. Cette ville, peu ani-
mée, est habitée par des agriculteurs. A
1 lieue N. de Soria se trouve l'emplace-
ment où s'élevait, dit-on, la classique Nu^
mantia.
DE
ROUTE 554.
«VADAIiAJr ARA A TRELIiO ^
Par Brihuega, 42 L
Trillo.
De Guadalajara h Torija. {v. route
493, et lisez en sens inverse.) 3 1.
Brihuega. 3
Solanillos. 3 1/2
2 1/2
Pour la description des localités , voyez
route 493.
dbyGoogk
742
BOOTB 538. ^ DB MADBID A 8ABAG0SSB.
ROUTE 535.
DB ClJABAI^AJAKit A SACEDOIV ,
Par Takdilla, 8 1.
Horche.
Armuna.
TeDdilia.
Salceda.
Alondiga.
Aunon.
Sacedon.
2 1.
1
1
0
1
1 '
1
1/2
1/2
SACEDON, ville, chef-lieu de partido,
âiluée dans une vallée pittoresque entourée
de collines , qu*arrose le Tage aux
limpides — Les baius chauds sont très fré-
quentés , de juin à septembre , par les va-
létudiDaires de Madrid; à cette époque,
une diligence de la compag;nie Cârsi et
Ferrez fait le service entre Madrid et Sa-
cedon en 16 h. — A 200 pas delà ytlle
se trouve la Casa de Banos,élevée par Fer-
dinaod Vil, etqu*on appelle aussi et Red
Silio de habel. — Pop. %J00 hab.
ROUTE 536.
DE IHABRID A SORIA,
Par GUADALAJARA et ÂLMAZAN, 41 1. \f%.
De Madrid a Guadalajara (v. r. 495 et lisez ea sens inverse).
De Guadalajara k Soria, par Almaza (v, r. 553).
ROUTE 557.
DE f»ORIA A CI/ADAIiAJTARJl ,
Par Aluazan et SiGusrtZA , 27 1. ^/2.
De Soria à Âlmazan [v. route 533. 6 1.
Bordeje. 1
Adradas. 2
Mioo. 3
Mojares. 1 1/2
SigUeuM. 1 1/2
Mundayona. 3
Venta de Almadrones.
li
D'Almazan , la route incline vers le S.,
et traverse quatre ou cinq localités sans in-
térêt jusqu'à
Siguenza {y. route 493).
GUADALAJARA (v, roule 493).
ROUTE 538.
DE MADRID A SARACIOSSE,
Par Guadalajara et Calataydd, 56 1. 1/4 [v, route 495 et lisez
en sens inverse).
Digitized by VjOOQIC
BOCTB 511. — DE SABAGOSSB A TEBUEL
ROUTE 539.
DE SARACSOME a AERIUAy
Par FaAGA, 24 I. (v, route 495 et lisez en sens inverse).
713
ROUTE 540.
DE SARACSOmE À H1J1»€A 3
4^ lieues.
Villanueva,
2 1
Zuera.
2
Venta deiVioIada.
5
Almudevar.
i
HUESCA.
3
On trouve i Sangosse une diligence
pour Huesca.
HUESGA (Osca desRomairu), sur l'I-
suela, dans une belle situation, et ressem-
blant de loin à un vaisseau dont la tour de
la cathédrale forme le mdt.
Hôtels : Parador de las diligencias ; —
Posadas de Narciso Brualla ; de San-Mi-
guel et de San-Fraocisco.
Cette ville , capitale de la province , est
le siège d*un évéché suifragant de Sara-
gosse, datant du vi^ siècle , ainsi que des
autorités supérieures de la province. Elle
possède une Université , un Théâtre , une
Plaza de Toros , un Séminaire , deux Col
lèges et deux casernes de cavalerie.
Curiosités : La Cathédrale gothique ,
bâtie par .Juan de Olotaga, en 1400. La
principale entrée est ornée de statues d'a-
pôtres , etc., d'un, bel effet. Au-dessus, la
Vierge occupe le point central , ou place
d'honneur, et sur les côtés, on voit VA"
doration des Mages et le Sauveur appa-
raissant ^ la Madeleine. L'intérieur a trois
nefe; le grand retable d'albâtre qui orne le
maître-autel est une des plus belles curio-
sité de TAragon , et le chef-d'œuvre de
Damien Forment.
Huesca était jadis la Selamanquede l'A-
ragon. Son université , fondée en 1554 ,
par Pedro IV, était renommée. Les écoles
et les bibliothèques ont beaucoup soufifert
pendant la guerre de la Péninsule. L'an-
cien Palacio de los Reynos de Aragon et la
salle voûtée appelée la Campana (cloche).
L'église paroissiale de San-Pedro; la
Maison du comte Gnara, et la Casadel
Ayuntamiento.
Environs : deux monastères très re-
marquables dont l'un est l'Ermitage de S.-
Miguel de Foces, qui renferme des tom-
beaux très anciens , et l'autre , le monas-
terio réal, situé sur le Monte-Aragon, à 1
lieue de Huesca.
Moyens de locomotion : tous les jours
un correo correspond avec la ligne de la
Catalogne à Madrid; diligencias etgaleras
pour ^ragosse , Barcelone, etc.
ROUTE 541.
DE SARAOOSSE A TERVEIi,
Par CARifiENA et Torremogha, 27 1. V^-
Maria.
Muel.
Longares.
S I. l/2|Cannena.
2 Villareal.
2 ILechon.
i l. 1/2
2
2
dby Google
744
BOUTE 543. — DE TEBIIEL A CALATATUD.
Calamocha. 31.1/2
Caminreal. i
Monreal del Campo. 1
Villafruica del Campo. 2
Torremocha. 2
Villarquemado. 2
Gaude. 2
Teruel. 2
TËRUEL, ville de TÂragon, capitale de
la province et du partido de son nom , ré>
sidence da gouverneur militaire , du chef
politique, de Tadministration des routes
ei des correos. Posada tolérable.
Vue de loin , avec ses vieilles nomil-
les , ses portes et ses tours, cette cité s'é-
lève majestueusement au-dessus d'une
plaine bien boisée , et qu'arrosent la Turia
et l'Âlfambra.
Curiosités : l'église, cathédrale défigu-
rée par des ornements de mauvais goût.
Les stalles du chœur sont belles ; on re-
marque surtout le retable. La CapiUa de
la Epifania mérite l'attention ; il droite du
transept se voit une peinture représentant
les onze mille vierges, par Antonio Bis-
quiert , de Valence ; le Palais de l'évêque;
la Parroquia de San-Pedro, dont on admire
le retable , par Yoli et des peintures de
Bisquert. Les cloîtres renferment les res-
tes des amants de Teruel. L'ancien Cole-
gto de Jesuitas, servant maintenant de sé-
minaire , un bel édifice ; l'aqueduc de los
aroos de Teruel , ouvrage digne des Ro-
mains.
A quart de lieue de la porte est uo
établissement de bains dont les eaux sont
efiicaces contre les rhumatismes.
Moyens de locomotion. Courrier trois
fois par semaine , entre Saragosse et Va-
lence ; carros , galeras et ordinarias pour
les divers points de TAragon.
ROUTE 543.
DE TERCSX A CAI4ATATUD,
Par Daroca, 26 lîeaes.
€audete. 2 l.
Villarquemado. 2
Torremocha. 2
VillafrancB del Campo. 2
Monreal del Campo. 2
Caminreal. t
Calamocha. 2
Vaguena. 3
Daroca. 2
Retascon. 1
Miedes. 3
Belmonte. 2
Calât A^TD. 2
DAROCA. —Hôtel passable. —Petite
<»t ancienne ville , chef-lieu de la riche
vallée de la Jiloca, piltoresquement
située dans une vallée entourée de colli-
nes, est défendue par des murs et des Uwn
mauresques qui suivent les incidents du
sol. Les points culminants de ces hau-
teurs offrent des vues charmantes ; mais h
ville proprement dite est placée comme
dans un entonnoir, de sorte qu'elle est ex-
posée à de fréquentes inondations; pour
remédier à cet inconvénient on à creusé
une mina ou conduit souterrain qui sot
tour-à-tour à l'écoulement des eaux quaod
elles sont trop abondantes , et de route
quand l'eau n'y séjourne pas. Cet ouvrage
est d'une utilité et d'une magnificence
vraiment romaines.
Curiosité : la Colegiata , belle église
de style gothique. — Pop. iOO hab.
CALATAYUD, v, route 493.
dbyGoogk
BOUTS 544. -— DE JACA A EL PUERTO DE SALLAI>1T.
745
ROUTE 543.
DE SABAGOME A LA FROJVTIÉRE DE FRAITCE,
Par Aybrbe et Jaca, 25 1. ^/2.
Villanueva de Gallego. S i.
Zuera. 2
Venta de la €ajnerera.
Gurrea.
Venta de Turunana.
Aycrbe.
Venta de Peguera.
Venta deGaronela.
Ânzanigo.
Bernues.
Venta de Bernues.
Venta de Fontasones.
Jaca. 0 1/2
Castielio.
Villanua.
Ganfranc,
Venta de San-Anlon.
Urdos (France; . 2
Dans Tété, une diligence dessert ta pre-
mière section de cette roule , qui est la
moins ondulée ; mais c*est à cheval que se
feit généralement ce voyage , les chemins
de montagnes étant ordinairement difficiles.
En sortant de Saragosse , nous traver-
sons cette plaine nue que nous avons déjà
parcourue pour aller à Huesca. A notre
gauche coule le Gallego. Le voyageur qui
quitte Saragosse un peu tard doit passer la
nuit à la venta solitaire de la Gamerera où
on trouve un gite passable.
JACA , ville et place forte de l'Aragon ,
assez bien bâtie et située au centre d'une
vallée qu'arrosent et fertilisent les rivières
la Gaz et l'Aragon. — On remarque la Ca-
thédrale, qui date de 814 .—Pop. 54,000
habitants.
UHDOS, où nous arrivons, nous offre
un triste échantillon de la cuisine fran-
çaise (v. Guide en Francet^Zf Richard
et Quetin).
De Puerto de Ganfranc , le voyageur à
pied peut prendre à droite , passer sous le
Pico del Mediodia pour atteindre Gabas ,
où se trouve la douane française , et de là
continuer pour les eaux chaudes de Gabas.
L'ascension du Pic du Midi demande deux
ou trois heures.
ROUTE ."44.
DE JTACA a SX PUERTO DE SAULEUTTy
Et de là k Gavarni ea France, 8 1.
Larres.
Pocyo.
Puerto de Sallent.
2 1.
2
2
Il fout se pourvoir de provisions et d'un
bon guide. Ge guide vous procurera des
logements dans les maisons particulières
des villages que vous avez à traverser. Ges
logements sont beaucoup plus propres et
plus tranquilles que les posadas.
La contrée que nous allons parcourir
offre des beautés de toutes sortes. La déli-
cieuse vallée de Tena, qui possède les
bains d'eau minérale de Panticosa , est si-
tuée entre la vallée de Ganfranc et cf lie de
Broto , séparées par des chaînes de mon-
tagnes, contreforts des Pyrénées; on com-
munique de l'une à l'autre au moyen de
sentiers sauvages , qui ne sont guère con-
nus que des habitants du pays.
Panticosa , pauvre village qui doit sa
célébrité aux bains d'eau minérale situés
dans son voisinage, à 2 bonnes heures de
marche ; il faut , pour y arriver , franchir
une chaîne escarpée ^ travers la gorge ro-
cheuse el Escalar. G'est un paysage tout-
à-&it romantique et séparé du reste du
32
Digitized by LnOOQ IC
746
ROUTE 545. — DE SARAGOS9E A PAMPBLUNE.
monde par des pics granitiques dont les
letes sont cachées sous des neiges éter-
nelles. Gomme ce village est un des lieux
habités les plus élevés des Pyrénées (2 ,500
m. environ au-dessus du niveau de la mer)
il est tout-à-fait abandonné pendant l'hiver;
mais en été on y trouve une auberge fran-
cise trèstolérable. Les bains sont bien te-
nus : la saison commence en juin et finit rénées par Richard et Ouétin)
en septembre ; on les recommande dans'
une infinité de maladies.
De Panlicosa , 2 h. de marche sur an
sol escarpé, nous conduisent à
SALLENT , chef-lieu de la vallée de
Tena et siège de la douane espagnole ; la
posada est passable. — De cet endroit ,
plusieurs passages tout-à-fait sauvages
conduisent en France. IV. Guide atuc Ftf
ROUTE 545.
DE SABAG09SE a PJJMPIXinVC: ,
Par TuDELLA et Taffalla, 501.
Las Casetas.
21.
Alagon.
2
Pedrola.
2
Malien.
3
Certes.
1
Tudela.
i
Arguedas.
2
1/2
Valtierra.
0
1/2
Caparosa.
3
Olite.
3
Tafalla.
i
Berasoain.
3
Mendivil.
1
Nnain.
2
PAMPELUNE.
1
Si le voyageur o*est pas trop pressé ,
nous lui conseillons de prendre les bateaux
qui partent pour Tudela, sur le canal. Ces
embarcations, longues et étroites, sont ti-
rées par des moles qui font environ 1 1.
1/2 à Theure; on s*embarque à la Casa-
blanca. Quelquefois on s'arrête à Callur ,
qui se trouve à moitié chemin et possède
une bonne posada ; de là on continue jus-
qu*à el Bocal , où des voitures sont tou-
jours prêtes pour recevoir les voyageurs et
les conduire à Tudela, distant de 1 1. i/i.
On met ordinairement 11 h. à ce voyage ,
et , lorsque le temps est beau , il est fort
agréable. On trouve à bord une table d*hôte
passable. — Prix du voyage , environ 35
réaux, omnibus compris.
Le voyageur qui préfère la voie de terre
prendra les diligences qui vont à Bayonae
par Tudela etPampelune.
TUDELA, chef-lieu du partido (cantoo)
de son ni«m ; siège épiscopal suffragant de
Burgos, est située sur une langue de l^ie
formée par la Queyles et l'Ebre , qo^OB
traverse sur un ancien pont de pierre de
17 arches. — C'est une ville triste, aux
rues étroites , aux maisons solidement bA-
ties et très élevées; la plaza est assez jolie
et les promenades sur les bords du fleuve
sont très agréables. — Pop. S^OÙO hab,
OLITE, ville ancienne, située dans une
plaine fertile en grains, vins et bons pSts-
rages. Olite et Tafalla , autrefois les fleo-
rons de la couronne de Navarre {Oliie$
Tafalla flor de Nauarra) marchent d*iiB i
pias égal vers une ruine prochaine.
TAFALLA. La meilleure auberge &X
le parador de las Diligencias , où s'ar-
rête ordinairement la voilure. Tafalla (7W-
balia), fondée, dit-on, parTubal, était ja-
dis le séjour des rois de Navarre. — La
plaza de Armas est sur une éminence.
Dans l'église de Santa-Maria on voit on
beau retable gréco-romain, représentantles
vies de Notre-Seigneur et de la Vierge ; le
tabernacle dorique et ionique et les hasHre>
liefs, spécialement celui représentantiéso»^
Christ montrant la blessure de son cOté,
sont remarquables. Visitez l'Ermitage «fe
Sant8*Catarina. Le climat de Ta&Da est dé-
licieux et sain.
NOAIN, petit village de 200 bab., pris
dbyGoogk
ROUTE 547 — DE TUDKLA A L06RONO.
747
duquel s*élëve le magnifique aqueduc dei
Pampeluoe, dont nous avons parlé r. 522. |
PAMPELUNE {v. route 522.)
ROUTE 546.
DE TIJBSXA A ARAmilA BIX BUERO ,
ParSoRiA, 55 1. 4/2.
del Matador , laquelle , malgré son nom ,
est très salutaire dans les maladies des vis-
cères. — Pop. S, 000 hab.
TARA20NA {TuHaso), ancienne e
jolie ville, située dans une plaine expo-
sée aux vents violents qui soufflent du Mon-
cayOf possède une cathédrale gothique, un
Alcazar mauresque , trois ponts sur la
Qwiyles et un pittoresque a%uda ou réser-
voir. — Ses habitants sont presque tous
agriculteurs ou pasteurs. — Pop. 40,000
hab.
AGREDA ( Grœcubis) , située sur la
Qucyies, est très exposée aux vents orageux
du Moncayo. La plaza est ornée d'une
jolie fontaine. — Pop. 5,S00 hab.
Nous abordons les plaines tristes et nues
de la Vieitle-Castille.
03MA (Oxoma)^ ville ancienne dont les
habitants sont adonnés à l'agriculture.
La cathédrale renferme une belle cha--
pelle ; la Capilla mayor , dont le retable et
le trascoro furent sculptés en 1556 par
Juan de Juni : ce bel ouvrage représente
la passion de J.-G. La superbe Reja fut
exécutée en 1505 par Juan Frances. —
Pop. 4,000 hab.
Cascante.
2L
Tarazona.
2
Agreda.
i
Aldea del Peso
A
Fuen Sanco.
2
Soria.
2
Villa Cuervos.
5
Val de Albillo.
4
Burgo de Osma.
5
Osma.
0
1/2
San-Esieban de Gorraaz.
I
1/2
Langa.
3
Badecondes.
2
1/2
ARANDA.
2
CASCANTE (Cascantum) , ville située
sur la Queyles , qu'on traverse sur deux
ponts. — Curiosités : L'Eglise, dédiée à
l'Assomption de la Vierge; son retable,
Tune des merveilles de la Navarre , date
de 1596. Le Sagrario (tabernacle) fepré-
sente les mystères de la Passion. Une
promenade conduit à l'ancienne église si
tuée sur me éminence et dédiée aussi à
la sanii9sifna Maria. On y voit l'image de
la Virgen del Romero, qui attire de nom-
breux pèlerins. — Cascante renferme une
source d'ean minérale, nommée la Fuenle
ROUTE 547.
DE TCBEIiA A Ii€»«RO]irO,
Par Calahorra, 45 I.
Alfaro.
3 1.
Aldea Nueva.
2
Calahorra.
2
Venta de Ansejo.
i
Venta de Tamarices.
2
LOGRONO.
2
Pour faire ce voyage de 2 jours , il faut
aller à cheval ou louer une tartana. La
roule monte le bassin de l'Ebre , dont les
deux rives sont assez fertiles.
CALAHORRA,la Calagurris Nacicaàes
Vascons et des Celtibériens, est une cité
dbyGoOgk
748
ROUTB 549. — DE HUESC.A. AUX BAINS DE PANT1C0SA.
très-ancienne et point central d*excursions
intéressantes. — La posada, hors des murs,
malgré son extérieur simple , offre un bon
gtte.Calahor''a,située sur la pente d'une col-
Une, commande une vue très pittoresque ;
Tintérieur de la ville est triste comme tou-
tes les vieilles cités castillanes. — Pop.
6,000 hab.
Bains d*Arnedillo. — Les célèbres
bains chauds d*Amedillo sont situés à 4 1.
environ S.-E , en remontant le cours du
Cid; ils sont très fréquentés depuis juin
jusqu'en septembre , et considérés comme
le Baréges de la Rioja. — A 4 1. de là ,
se trouve Rejano, qui renferme des mines
de houille. — Un pays plat, sans intérêt
mais d'une grande rertilité, conduit, en re-
montant TEbre, à
LOGRONO [v. route 497).
ROUTE ^AS.
DE SOJDRID A HUI»€ A ,
Par GuADALAJARA et Saragosse, 67 1. 4/4.
De Madrid à Gnadalajara (v. r. 495 et lisez ea sens inverse), 401.
De Guadalajara a Saragosse (t;.r. 495 etlisezea sens inverse), 461.4/4.
De Saragosse ^ Huesca (v. r. 540); 44 L
ROUTE 549.
DE nuESCA AUX BAiurs Bi: pautticosa,
46 lieues 4/2.
Bolea.
31
Calderenas.
Pnente de Fanlo.
Sabinanigo.
Anrin.
Senegué.
Biescas.
Panticosa.
Les Bains (losbanos).
i/2
1/2
1/2
1/2
1/2
La route que nous parcourons jusqu'à
iSenegué ne peut se faire qu'à pied ou à
cheval ; elle est pittoresque.
Il y a une autre route qui conduit de
Huesca aux bains ; on va d*abord à Ayeri»
rejoindre la route de Saragosse aux iMins,
passant par Jaca ; on trouve sur cette roule
des diligences qui, de Saragosse, condtdseDt
aux bains.
Pour la description de la route , de|wis
Senegué jusqu'aux bains (v. route 553).
Non loin de Panticosa , se trouvent les
Bains de Tiennas, près de la petite ville de
ce nom : cet établissement renferme une
hospederia bien tenue. — La saison com-
mence le la* mai et unit le 50 septembre.
dbyGoogk
BOUTE 553, — DE LÉRIDA A TABBAGONB.
ROUTE 550.
749
DE nJLDRID ▲ TEMITEMaj
Par GuADÀLAJARÀ et âlgolea del Pinar , 50 1. ^/Â.
De Madrid à Âicolea del Pinar (v. r. 495 et lisez en sens inverse},
24 lieues ^4.
Maranchon.
Aschuela.
Tartanedo.
Tortuera.
La Junta.
Blancas.
Monreal del Campo.
Vîllafranca del Campo.
Torremocha.
Villarquemado.
Gonde.
il.
2
2
2
2
2
2
2
2
2
Teruel.
21.
Les six ou sept localités qoe nous tra-
versons offrent peu d'intérêt jusqu'à Mon-
real del Campo , où nous tombons dans la
route de Saragosse à Madrid. — De cette
localité jusqu'à Teruel , voy&k route 5i0.
Une nouvelle route conduit d'Àlcolea
del Pinar à Teruel , d'une manière plus
commode , en passant par Molina de Ara-
gon.
ROUTE 551.
DE IHADRl» A KiÉRIDA ,
Par GuADALAJARA et Saragosse, SO 1. 4/4.
De Madrid k Saragosse (t;. r. 495 et lisez en sens inverse) 56 1. 4/4.
De Saragosse à Lérida {v. r. 495 et lisez en sens inverse) 24 ]•
ROUTE 552.
DE liÉRIDA A BABCIXiOlVI?,
Par Ceryera et Igdalada, 28 h 4/4.
De Barcelone a Saragosse {v. route 495 et lisez en sens inverse).
ROUTE 555.
de KiÉRUMl a TARRACMUirEy
Par MoNTBLANCH et Yalls, 45 1. 4/2.
Juneda.
21.
Montblancfa.
11.
BoijasdeUrgel.
1
Lilla.
0 3/i
Vinaija.
2
Valls.
1
Vimbodl.
1
1/2
Vallmoll.
0 5/4
EsplugadeFrancoli.
1
Tarragonb.
2 1/2
dbyGoogk
750
BOUTB 553. — DB LÉRIDA A TABRAGONE.
MONTBLANCH, cheMiea de partido,
est situé dans une plaine très fertile qu'ar-
rose le Francoli. Ses vieilles murailles,
garnies de sept tours et de quatre portes ,
sont assez curieuses.-^ Pop. 4,400 hab.
A 2 1., à gauche de la route, s'élève le
Monastère de Poblel, de Tordre de Ctteaux,
qui jouissait jadis d*une grande célébrité.
VALLS, chef-lieu du partido judiciaire
de ce nom , située sur une petite colline ,
dans un district délicieux et fertile qui pro«
duitde bon vin, de Thuile , des avelines,
du ma'is , des fruits , des légumes. — Pop.
44,000 hab,
TARRAGONE. Hôieh : Parader de las
diligencias, bien tenu; — la Fontana de
Oro , situé sur la Rambla ; — el Meson-
Nuevo ; — Posada del Comercio , bonne.
Tarragone , capitale de la province de ce
nom , est le siège du deuxième district mi-
litaire et d'un archevêque roétropoUtain ,
primat d'Espagne ; elle est située sur une
éminence haute d'environ 250 met., bai-
gnée d'un côté par la Méditerranée , qui
forme port , et de l'autre , par le Francoli
Cette antique cité est doublement fortifiée,
par sa position d'abord , puis par les ou-
vrages qui la défendent. — Elle renferme
11,500 habitants; du temps des Romains
sa population excédait un million d'âmes.
La promenade qui circule autour des rem-
parts est magniûque , et les ruines elles-
mêmes portent encore l'empreinte romaine.
On découvre constamment dans l'enceinte
de la ville de nombreux débris de l'anti-
quité ; on y trouve tant d'inscriptions ro-
maines incrustées dans la pierre, qu'on
pourrait dire (^ue les murailles parient la-
tin.— Curiositét : la Cathédrale , de style
normand , mélangé de différents ordres ,
elle fut commencée en 1151 par San-Ol-
dogar et Robert Burdet : l'ensemble de l'é-
diflce est noble et majestueux ; on admire
sa façade triangulaire , sa fenêtre à rosace
est d'une rare beauté. Le portail pointu ,
dont les côtés sont ornés de flgares d*apO-
très, dans des niches gothiques, est un
ouvrage de Cascales, de 1375. L'intérieor
est simple el grandiose : examinez surioot
les chapelles de la Virgen de losSastrtm,
de San-Juan , de la Magdalena et lt9
nombreux monuments funéraires. Le cloî-
tre est un véritable muséum d'antiquités et
d'architecture.
Tarragone renferme un hOpital nailitaire
et civil, une maison d'orphelins et a
d'orphelines , une maison de réclusion, t
théâtre, quatre couvents de religieuses,
une maison de sœurs converses , une école
centrale, un institut, une académie des
beaux-arts , où l'on admire une petite sta-
tue d'Apollon ; une école d'architecture à*
vile, une d'arithmétique , une de matbé»
matiques pures , un musée des antiques et
une bibliothèque.
Excursions : A 1 lieue environ , sur la
gauche de la route que nous avons suivie
depuis Lérida , s'élève le superbe aqueduc
romain jeté sur la dépression d'une vallée.
Cet aqueduc , long d environ 220 mètres .
est appelé el puente de Ferreras, et vulgai-
rement el Diablo; de son sommet la vue
est charmante. L'ensemble de cette auw-
truction est grandiose etgigantesoue.
Tombeau des Scipions. Al I. N.-O.,
le long du rivage de la mer, se trouve le
sépulcre romain appelé Torre de los E*-
cipiones ; la route qui conduit à ce mono-
ment est charmante et offre des points de
vue très pittoresques. Le tombeau est si-
tué près de la route : sur la &çade sont
sculptées deux figures dans une attitude
de deuil , mais elles ont beaucoup souffert,
ainsi que la maçonnerie , des injures do
temps. Une route excellente et coaunode
conduite Lérida.
Diligences, Carroset Caleras pour Bar-
celone, Valence , Reus et les diverses lo-
calités qui se trouvent sur ces routes.
dbyGoogk
ROUTE &56. — DE BARCELONE A VICiff. 75t
ROUTE 554.
DE HADRin A GÉROMAy
Par Barcelone, Mataro cITordera, ^26 1. ^/4 (». roule 495
et lisez en sens inverse).
ROUTE 555.
de BABCEI^OUTE a maioresa.
Par Bruch, 42 1. 5/4.
De Barcelone à Bruch (v. route
495). 81.3/4
Casa Masana. 0 1/S
AlMesoade Bninet. 1 1/2
OllèddlMas. 1
Mamresa. i
A Bruch , le voyageur quitte la route
royale de Saragosse pour preudre une di-
rection à peu près N., qui le conduit en i
heures à
MANRESA (la Minorisa des Romains.)
La Posada del Sol est tolérable. — Celle
ville est le chef-lieu d'un canton fertile et
bien arrosé par les rivières Cardonner et
Llcibregat. C'est une des cités les plus pit
toresques de la Catalogne; elle possède
une Seu , laquelle , sans être cathédrale ,
esl cependant plus que Colegiata. Cette
belle église mérite toute Tattention du
voyageur.
Manhesa est une ville propre, située sur
un sol élevé et inégal, avec des rues tor-
tueuses et des maisons anciennes ; elle a*
bonde en beaux points de vue : du milieu
du vieux pont étroit , on voit la cathédrale
s'élever majestueusement. Mais la merveil-
le de cette cité est sans contredit la Cueva
de San Ignacio, de l'esplanade de laquelle
les regards embrassent un splendide pano-
rama ; dans le lointain s'élève le Monser-
rat au front dentelé.— Pop. U,000 hU.
ROUTE 556.
DE BARCEIiOSTi: A iriCH ,
ParMoNMALO, 44 1. 4/4.
Clôt.
01.1/2
San-AndrèsdePaloroar.
0 1/2
Moncada.
0 5/4
Monmalè.
1 1/2
Granoiiers.
1
La Garriaga.
1 1/2
Figuerô.
1
Ayguafreda.
1
Centellas.
0 3/i
Balana.
0 1/2
Tona.
0 5/4
VlCH.
1 1/2
En quittant Barcelone, on prend la route
de poste qui conduit à Perpignan.
VlCH ou VIOUE (l'ancienne Àuiona},
capitale du partido judiciaire de son nom ,
province de Barcelone , possède un tribu-
nal ecclésiastique, un siège épiscopal, une
cathédrale , un séminaire, une administra-
tion de rentes, un bureau de poste , un col-
lège, trois couvents de religieuses, un hos-
pice, etc. Celle ville est située sur une pe-
tite éminence.
CurmiUâ : la Cathédrale, dont les cloi-
dbyGoogk
752
ROUTE 558. — DE TARRAGONB A BARCELONE.
très renferment des colonnes et des cha-
piteaux d'un style original. ~Pop. 40,500
hab.
ViCH est un point central , d*où partent
des roules pourHostalrich, Gérone, Figue -
ras, les Pyrénées par RipoU et Puycerdt,
pour Urgel et Manresa.
ROUTE 557.
DE MADRID A TARRACMIJUTE,
Par Saragosse et Lérida , 95 1. 5/4.
De Madrid à Lérida [v. r. 495 et lisez en sens inverse) 80 i. 4/4.
De Lérida à Tarragonne (v, r. 555) 45 1. 4/2.
ROUTE 558.
DE TARRACOMJE a BARCEIiOllirE y
Par ViLLAFRANCA dol Panades, 45 1. 4/2.
Altafalla.
1 1. 3/4
Torre-den-Barra.
0 1/4
La Gurnal.
2
Vendrel.
0 5/4
Aiiws.
0 3/4
Los Monges.
1
ViUafranca.
\
Cantallop.
1
Vellirana.
2
Molins del Rey.
1 1/2
Barcelone.
1 1/2
Deux moyens réguliers de communica-
tion s'offrent au voyageur pour atteindre
Barcelone : les diligences et les bateaux à
vapeur.
L3 premier objet que nous rencontrons
après Torre-den-Barra estel Portai ou Ar-
00 de Baro , arc de construction romaine ,
qai a beaucoup souffert des outrages du
temps. On Ht sur la façade rinscription
suivante : Ex testamento L. Licini, L.
F. Serg. Surx consecralum. — Bientôt'
après on atteint
VENDREL, ville située dans un pays
fertile et très peuplé. L'église paroissiale
est d*une construction élégante. Du haut
de la belle tour du beffroi , la vue s'étend
sur un joli panorama. — Pop, 3,700 h.
VILLAFRANCA DEL PANADES. —
Auberge : Paradop-Nuevo. — Cette ville,
entourée de murailles , est située sur la U*
mite du fertile district de Panades. La Pai^
rochia (église paroissiale) est un beau mor-
ceau d architecture religieuse ; sa nef est
fort belle, et on remarque la haute tour da
beffroi, couroonée d'un ange de bronze. La
Rambla est une jolie promenade. — Pop.
5,600 hab.
Nous parcourons une route délicieuse
qui pénètre bientôt dans de riantes oolii-
nés et nous conduit à la Crwk ou Col de
Ordal ; c'est ici que se trouve , jeté sur un
ravin, le superbe pont de Uedones, Uyrmé
de dix arches et point militaire d'une gran-
de importance.
BARCELONE (v. route 495 )
communication deTarragone à Rens 2 1.
Les moyens de locomotion entre ces deux
villes sont nombreux et commodes : deux
diligences font un service journalier, sans
compter une multitude d'autres voitures de
toute espèce , partant à volonté.
REUb , ville moderne , manu&ctctrière
et animée , offre un contraste frappant avec
la triste et solitaire Tarragone ; c'est h
capitale d'un pays riche et bien cultivé ,
nommé le Campo ou Comarca.Elle renfer-
dbyGoogk
ROUTB 560. — DE MADBID A ALBACBTB.
f53
me 11 places publiques, 50 fondas et me-
sones, 55 posadas, 13 foDtaines et plu-
sieurs aqueducs souterrains , un théâtre et
des cafés
Industrie : manufactures de soie et co-
ton, tanneries, pelleteries, savon blanc,
etc. C'est le lunai , jour de marché , qu'il
faut visiter cette active cité. — Populat.
26,000 hab.
ROUTE 859.
DE HADRID A PERPICMAlVy
Par Saragosse et Barcelone, AAâ 1. {v. route 493 et lisez en
soQS inverse).
ROUTE 560.
DE HADRID a AliBACIlTE,
Par OcAKA et Quintanar, 55 l. >l/2.
Valdemoro.
A\
Aranjuez.
5
Ocana.
9
1/2
Villatobas.
2
Corral de Almaguer.
2
1/2
Quintanar.
2
La Venta del Toboso.
2
MôtadelCuervo.
1
Pedernoso.
1
1/2
Pedroneras.
1
Provencio.
2
Venta del Pinar.
2
Venta Nueva de Minaya.
1
La ftoda.
2
1/2
Gineta.
2
1/2
Albacete.
2
ARANJUEZ (ara jovis). Celte ville n'é-
tait dans l'origine qu'une résidence d'été
de Lorcnzo Suarez de Figuerra, grand
maître de Santiago; elle passa à la cou-
ronne sous le règne de Ferdinand et d'I-
sabelle ; Philippe V fit reconstruire le pa-
lais à la française, tel que nous le voyons
aujourd'hui. La famille royale l'habite au
printemps, jusqu'en juin. Le palais d'A-
ranjuez est construit en briques avec des
pilastres en pierres de taille ; l'intérieur,
bien que décoré avec luxe et élégance, n'a
rien de remarquable; les peintures et les
ft^sques des plafonds , par Conrado Bayeu
et autres peintres , sont en général médio-
cres, mais la vue des fenêtres donnant sur
le parterre , sur le jardin del Principe ,
la tsla et sur la cascade , est charmante.
Cet édifice est situé près du Tage, dont les
eaux, divisées en une infinité de jolis mis
seaux, entretiennent une luxuriante végé-
tation.
Cette cité , toute moderne , n'a' de re
marquable que la PIom de Toro8\ le théâ
tre, le télégraphe établi par Ferdinand VU,
les Ecuries royales. Ce fiit à Aranjuez que
Charles IV abdiqua la couronne en faveur
de son fils Ferdinand VII. — Pop, 6,000
habitants.
ALBACETE {Àbuîa). — HôteU : Pa-
rador de la Diligencia et plusieurs autres.
Le commerce et le mouvement de cette*
place sont considérables , grâce k sa posi-
tion centrale sur les routes d'Aragon , de
Murcie, d'Alicante, de Valence, de Ma-
drid et de Manzanarès.
Albacete est le Scheffield de l'Espagne ,
comme ChâtellerauU l'est de la France.
LeCampo de Montiel, la caverne de
Montesinos et la patrie de don Quichotte ,
sont situées à l'O. d'Albacete.
Une route carrossable conduit k Manza-
narès, par Osa de Montiel, (19 Ueues.)
dbyGoogk
754
HOCTB 561. — D*ALBACBTB A VALBKCB.
ROUTE 561.
Par Almansa et Algudia, 28 1. 4/2.
Poso de la Pena.
21.
ViUar.
3
Bonete.
2
1/2
VentadelaVega.
2
i/2
Almansa.
1
Venta del Puerto.
2
1/2
Venta del Potro-
0
12
Venta de la Balsa.
0
1/i
Venta de Mongente.
0
1/a
Venta de Boquilla.
0
1/2
Venta de Garaferal.
0
1/2
Venta de Mentirola.
0
1/2
Venta del Conde.
0
1/2
Venta de Cerda.
0
1/4
Cepvera.
0
1/2
Venta del Rey.
0
1/2
Venta de Carbonel.
2
Alberique.
9
Mont^rUl
Ï
1/2
Alcudia.
0
12
Alginet.
0
12
TorredeEspinosa.
0
1/2
Venta de Sanla-Barbara.
2
Catarroja.
0
1/2
Masarrassa.
0
1/4
Valence.
0
3/i
Moyens dt locomotion. — Malles et
diligences pour Valence.
ALMANSA, ville bien bâtie et assez flo-
rissante. {Parador de las diligenriaa) :
elle est située dans une plaine bien arro-
sée et fécondée par des travaux d'irriga-
Jion ; visitez le réservoir d'eau de Pantano
'del Al fera. — Pop. 7,400 hah.
Après avoir franchi le Puerto de AU
mansa , nous descendons , par des défilés
charmants, vers les jolies côtes de Va-
lence.
ROYAUME DE VALENCE.
ÉTENDUE ET ASPECT GÉNÉRAL DU PAYS.
Bien qu'une des plus petites provinces
d'Espagne, Valence ne le cède à nulle
autre pour la fertilité du sol, la douceur de
son climat et la pureté de son ciel. — Cet
ancien royaume présente une superficie de
858 lieues carrées , dont 240 environ de
plaines unies et de cotes; la largeur
moyenne est de 12 1. 11 est abrité des vents
fi-oids par des montagnes, entrecoupées de
jolies vallées, et dont les sommets neigeux
rafraîchissent le climat. On y trouve, outra
des bois de construction et à brûler , du
cinabre, du fer, du cobalt, des hématites, do
mercure , de l'alun , du cuivre , des mir-
bres de toutes couleurs, de l'albâtre blaoc,
de l'ocre, des cristaux coloriés, du sel.
Le climat de Valence est de beaucoup
préférable, pour les tempéraments débiles,
à celui d'Italie ; la flore de Valence est sans
rivale; le sol produit à foison les fruits les
plus exquis , orangers, citronniers, grena-
diers, figuiers, caroubiers, vignes, etc.
Mœurs et Caractère. — Les hautes
classes de la société passent pour les plus
policées de l'Espagne; elles se sont tou-
jours distinguées dans les arts et daas la
littérature ; sous les Maures , Valence était
l'école des sciences théologiques ; sous las
Espagnols , elle s'honore de ses savants et
de ses grands peintres.
Le peuple aime avec passion les plaisirs,
la danse, le chant et la musique.
VALENCE (Valencia). — ffôteU :
Fonda del Cid, plaza de Arzobispo, près
de la cathédrale , petite, mais très confor-
table maison , avec bonne table d'hôte à 2
h. 1/2 et à 5 h. On y parle français et an-
glais et on y trouve les journaux ; — Po-
sada de las diligencias , plaza de ViUa-
raza ; — Fonda Francesa , tenue par on
Français , avec une excellente table d'hote
à 5 h., prix 10 reaux ; — Fonda de Eu-
ropa, de la Pat o Union ; — Fonda de
las Cuatro Naciones,
Valence {Valencia del Cid) , capitale
de la province et du parlido de son nom ,
possède un archevêché, un capitaine-géné-
ral autrefois vice-roi , une audiencia ou
cour suprême de justice, une université, on
dbyGoOgk
RODTB 561. — D'ALBACBTE A VAXËNCfi.
755
théitre, une pla%a de Toros , un Museo ,
deux bibliothèques , etc.; un bon casino ,
où les étrangers sont facilement introduits,
une cathédrale et i4 églises paroissiales.
Sa situation est charmante et son climat dé-
licieux. La Turia ou Guadalaviar baigne
au N. la base de ses murailles crénelées.
On y compte 8- portes , dont plusieurs
avec des tours très pittoresques; il y a un
jardin botanique.
Pour voir toutes les beautés de cette
cité , montez sur la tour de la cathédrale ,
qui est ouverte de8 h. du matin h midi, el
de 2 h. après midi à 5 h. — De la plate-
forme, le panorama est magnifique. Il Tant
acheter le plan de la ville par Francisco
Ferrer.
La cathédrale, el Sol^ dédiée à la Vierge,
fut bfttie sur remplacement d*un temple de
Diane. — Le transept elle beau Cimborio
en sont les parties les plus remarquables
— Les panneaux de la porte , peints des
deux côtés à la manière florentine, sont de
Léonard de Vinci, — Au-dessus de la
porte de la sacristie, on voit un beauC/irû/
devant Pilule, d'un style sombre; à l'op-
posé de celte porte , se trouve un autre
Christ portant sa croix , peinture digne
de Sébastien del Piouibo. On trouve , dans
la sacristie , une Sainte Famille , digne
de Raphaël , par Juanès , et un Crucifix
d*ivoire ayant appartenu h saint François
de Sales, et la crosse d'ivoire de saint Au-
gustin.
Sur l'autel de San-Miguelse trouve une
Vierge, par Sassoferato.
La Casa consistorial ou VAudiencia ,
de style dorique, renferme les portraits des
rois d'Espagne ; les murs du salon de
Corfès sont ornés de vieilles fresques trè.^
curieuses, parCrL<^tobal Zarinena,de 159'2.
La plus belle rue de Valence et la plus
intéressante , est la calle de Caballeros ,
habitée parTarislocratie.
La vaste habitation du comte de Par-
sent , calle de Carniceros , contient , en-
tr*autres tableaux , Y Adoration des ber-
gers, une sainte Catherine, Jésus-Christ
rompant le pain à Emmaiis, par Ribalta .
— La collection ^du Marquis del Rafol
mérite aussi d'être visitée ; on y remarque
une Tête de Christ , deux Dominicains
cueillant des fleurs, une Crucifixion, San
Bernardo , Isaac et Abraham , par Ri-
balta ; San Vicente prêchant, par Juanès.
— La collection du perruquier Pedro Pe-
re%, plaza San -Vicente. Les toiles les plus
remarquables sont : un Christ enfant^
qu'il dit être par Leonardo, un Christ fla-
gellé, par Morales , un Christ et des sol-
dats, par Velasquez.
Le Colegio de Corpus renferme un
chef-d'œuvre de Ribalta , San Vicente de
Ferrer , malade , visité par Notre Sau-
veur; le maître-autel eu marbre vert et
jaspe est magnifique ; le crucifix est caché
par une grande toile représentant la Cène,
par Ribalta; au-dessus de la Cène , on ad-
mire une charmante Sainte- Famille , par
Ribalta.
Les cloîtres renferment une Cérès an-
tique et quatre peintures, par JoannesStra-
danus, représentant VAscensiont la Nais-
sance, la Cène et saint Jean.
Un bel escalier conduit à la bibliothèque.
Les livres sont rangés dans de belles cases
ioniques. L'habitation du recteur , située
sur le même plan , renferme le portrait de
Clément VIII , par Juan Zarimena , le
Christ dans le Jardin des Olives , par
Ribalta , et du même maître un autre su-
perbe Christ à la Colonne , peint dans le
style de Sébastien del Piombo; Jésus por-
tant sa croix, par Morales, et une Reli-
gieuse en costume brun , par Ribalta ; ces
objets sont visibles l'après-midi , mais les
dames ne sont point admises.
Tout prèsde ce collège, se trouve l't/ni-
versidad (Université), bel et vaste édifice ,
dont la bibliothèque possède des manuscrits
sur vélin, entre autres un Virgile, un Pline,
un Tite-Live et un Arislote assez bien
illustrés.
La belle église de la Congregacion ,
maintenant l'Ecole militaire, possède, entre
autres bons tablesax , une Vierge admi-
rable.
Le Musée national renferme 700 toiles.
Les meilleurs maîtres qui y figurent sont
Vicente Juanès, le Raphaël espagnol;
Franeesco Ribalta , qui est tout à la fois
le Dominichino et le Sebastien del Piombo
de l'Espagne ; Joief Hibera , dit l'Espa-
gnoletto , élève de Ribalta ; Jadnio Gero^-
dbyGoOgk
7$6
BOUTB 563. — D*ALBACBTB A AUCANTB.
nimo EspinoM, élève de RibalU ; Pedro
Orrente, le Bassano de l'Espagne ; les Za-
rinenas, peiulres valencieDs.
On y remarque : de Juanh^ trois toiles
représentant notre Sauveur et un magni-
fique saint François de Paule; — de Ri-
halta, san Yicente prêchant ; un san Fran-
cisco , un cardinal , par Espinosa ; une
Sainte-Famille , un saint Jérôme, une As-
flomption, un san José , et enfln les trois
gsintures singulières, pare/ Bosco (Jérôme
osch de Bois-le-Duc ) , représentant le
Couronnement d'épines ^ le Christ au
pilier et le Christ au jardin.
L*église de San-Juan possède la célè
bre Conception ou la Parisinà, peinte
pour les Jésuites, par Juanès.
L'église San-Martin ; sur la porte se
voit la statue équestre, en bronze, du saint
patron coupant son manteau ; dans l'inté-
rieur est un Christ mort , pleuré par les
deux Maries t par Ribalta.
La puerta del Cid , par laquelle le Cid
fit son entrée dans la ville, se trouve main-
tenant dans l'intérieur prà de la porte el
Real. La plazae/lferca(2o, située au centre
de la ville , est ornée d'une fontaine. Là est
aussi la Lonja de Sonda, halle è la soie ,
bel édifice gothique de 1482.
En (ace de la Lonja sd trouve l'église
de Sanio^uanès^ dont on admire la jolie
coupole peinte à fit»que parPalomioo.
La Glorieta , avec ses statuettes , est
une promenade délicieuse et fréquentée par
la haute société.
Moyens de locomotion. Diligencias
pour Madrid, Barcelone, Caslellon, Ja-
liva, Murviedro, Àlberique, Àlcira, Re-
quena , etc.
Bateaux à vapeur pour Marseille ,
Gibraltar, Gènes, lÀvoume, Civila-Vec-
chia,Naples, Palerme, Malte, Athènes,
Smyrne , Constantinople, Alexandrie ,
Beyrouth et pour tous les ports de la Pé-
ninsule. — Pop. 440,000 hab.
ROUTE 562.
D'AIiBACSTE A AIiICJJVTE,
Par Yegla et Elda, 25 1. 4/2.
Pozo de la Pena.
SI
Petrola.
2
Montealegre.
5
Yecla.
A
Sax.
5
Elda.
i
Monforle.
2
Alicante.
i
1/2
YECLA , ville de 11,700 hab.; des rui-
nes du chflteau la vue est magnifique ; on
y trouve cinq posadas et beaucoup de res-
tes d'antiquités romaines.
ALICANTE {Lucentum des Romains,
et Hala des Arabes), située au pied d'une
roche que couronne son château , port de
mer, chef-lieu de la province et du partido
de son nom : elle est défendue par un ou-
vrage extérieur, el castillo de Fernando,
construit en 1810. Hôtels : el Vapor, près
du débarcadère des steamers ; la Crux de
Malla , calle de la Princcssa ; el Léon de
Oro , sur la plaza del Mar.
Alicante est une ville purement marchan-
de , où l'on trouve plusieurs maisons an-
glaises et françaises qui importent du pois-
son salé et exportent des vins , des aman-
des, des raisins et de la potasse.
Alicante , chef-lieu de l'administration
civile et militaire, possède une Colegiata,
qui sert de paroisse; un palais épiscopal, on
château, un hôpital, une fabrique importante
de cigares, etc. — La basse ville est propre
et bien bâtie; le port est très animé ; de la
pointe du môle où Ton a élevé un phare de
50 m. de hauteur , qui porte la lumière à
15 milles, la vue est très belle. La Colegia-
ta de St-Nicolas a un beau portail; le pa-
lais de l'évêque , la Casa, dans la calle de
Altamira et VAyuntamiento, méritent
d'ôtre visités , ainsi que la galerie de pein-
ture du marquis del Angolfa.
dbyGoogk
nOUTB 583. — d'albagetb a murcib.
757
MOTBNSDE LûCOHOTiON. DUigieneiaB
pour Valence, Murcie et Elda. Les stea^
mers de Marseille à Cadiii relâchent à Ali^
cante et fournissent des moyens de com-
muDJcation avec tous les ports de la Médi-
terranée. — Pop. 48,000 kab.
ROUTE 565.
Par HELLm et Cieza, 24 1. 4/2.
PozodelaPena. 21.
Venta Nueva. 3
Tobarra. 5
Hellin. 1
Venta de Vinatea. 2 1/2
Puerto de MalaMuger. 2 1/2
Cieza. 2 1/2
Puerto de Losilla. 2 1/2
Lorqui. 2 1/2
Murcie. 3
HELLIN , jolie ville avec plusieurs bons
hôtels. L'Eglesiaparroquial est un grand
et bel édifice en pierre , avec trois ne&
V hôpital se trouve au centre de la ville
De VErmitage el Rosario on jouit d'une
belle vue sur la ville et -les environs. —
Pop, 8,S00 hab. — A 3 lieues d'Hellin,
se trouvent les fameuses mines de soufre ,
des plus riches de TEurope ; à 2 lieues ,
sont aussi les eaux minérales d*À%araque.
ROYAUME DE MURCIE.
Ce royaume, petit et médiocrement peu-
plé , a 625 lieues carrées de superftcie, 23
de long , et 23 de large ; les contrées où
Teau manque sont désertes , mais celles
qu'arrosent les irrigations et les Huertas
sont d*une prodigieuse fertilité; on y trouve
des palmiers , des orangers , des carou-
bîers , de la soie , de la soude , du poivre
rouge , d*excelients vins.
Mœurs et caractère. Cette province
a produit peu d'hommes célèbres. Les
basses classes , à la physionomie africaine,
principalement les agriculteurs , sont tour
à tour paresseux et laborieux ; beaucoup
éinigrent en Algérie; ils sont supersti-
tieux , chicaneurs et vindicatifs.
MURCIE , capitale de la province et du
partido de son nom. — Eot U : la meil-
leure fonda est sur la pla%a dô San-Lean-
dro ; les meilleures posadas sont celles de
San-Àntonio et de la Alhondiga ; celle
del Commercio est dans la calle de la
Rambla del Cuerno.
Murcie (Mursiah, Maure) est située au
centre de la fertile Etterta , et arrosée par
le magnifique canal mauresque appelé Con-
traparada , qui fut construit par les Mau-
res , avec les débris de la Murgie des Ro-
mains; les rues, généralement étroites,
sont bordées de maisons peintes en jaune
et en rouge-œillet; celles des hidalgos sont
ornées d'armoiries.
Curiosités : VAlca%ar, la Cathédrale
(1 353-1521 }, dans laquelle on remarque les
niches gothiques qui sont derrière le chœur,
ainsi que les stalles sculptées, l'orgue et la
chapelle avec un haut-relief en pierre, re-
présentant la Nativité, — La Traperia
el Plaleria, rue occupée par les meilleurs
magasins d'orfèvrerie et les marchands de
Montas y Alforjas. VAlmude des Ara-
bes (grenier) sert encore de magasin à
blé. Murcie a une ploM. de Ter os. Les
promenades favorites sont la Carmen avec
ses sièges bien ombragés , et V Arsenal où
se voit un monument de granit rouge élevé
à Ferdinand VII. Le jardin botanique mé-
rite aussi d'être visité. — Pop. SS.OOO h.
Moyens de locomotion. Diligendas
pour Lorca, Cartagène, Alicanle, Madrid,
Albacète et Valence.
Les environs de Murcie possèdent des
bains d'eau minérale et sulfureux.
dbyGoogk
7^d ROCTB 567. — DE VALBNC8 A DENIA.
ROUTE 564.
DE njLDRID A ITAIiEMCE,
Par ÂLBACÈTE et âlhanza, 62 1. (y. route 560 et 561).
ROUTE S65.
DE ITAIiEXei: A AlilCAItfTE,
Par Alberique et Yillena, 26 1. 4/2.
Masarrasa.
Catarroja.
Venta de Santa-Barbara.
Torre deEspioza.
Algioet.
Âlcudia.
Montartal.
Alberique.
0 1.
m
0
1/4
0
1/2
2
1
i
0
1/2
1
1/2
Venta de Carbooell.
Venta del Rey.
Mogenle.
Fucnte la Higuera.
Vitlena.
Etda.
Monforte.
Alicante.
1 1.
1
5
2
5
2
l
1/î
ROUTE 566.
de VAIiEBrCE A SAHT-FEI^IPi: D£ JTATIVA,
Par Alcira, 40 I. -1/4.
Masarrasa.
Catarroja.
Silla.
Almusafes.
Algemesi.
Âlcira.
Garcagente.
Gogullada.
La Puebla Larga.
Manuel.
San-Felipe de Jativa.
0 1. 3/4
0 1/4
1
2
i
0
0
0
1
2
1/2
1/4
Service de diligence entre cesdeux villes.
SAN-FELIPE. — Auberges : plusieurs
posadas , dont la meilleure est celle de Ua
Diligencias : les bains sont très bons. —
Cette ville possède un gouverneur militai-
re, un hôtel des invalides , un hôpital el
15,000 habitants. C'était la Setabis, pois
la Valeria Àugitsta des Romains. — Son
climat est délicieux , el la plaine un para-
dis de fleurs el de fruits. — Visitez la Co-
legiata , dédiée à san Feliu , dont le por-
tail n'est pas terminé. La façade gothique
de rhCpital est très riche. Le château oc-
cupe un vaste emplacement ; la Torre de
la Campana^ située sur le point culmi-
nant , offre un riche et vaste panorama.
ROUTE 567.
de \AMMmCE A BEHTIA,
Par Sueca et Gandu, 44 1.
Silla.
Sollanca.
2L
i
Sueca.
GuUera.
2 1.
i
dbyGoogk
ROOTB 569. — DB VALENCE A TARBAOONB.
759
Venta de Jaraco.
Grao.
Gandia.
Oliva
Dénia.
21.1/2
1
0 4/2
En quittant Valence , nous suivons la
route qui nous a conduits à San-Felipe ,
jusqu'à 5i7/a, sur le bord du lac ^'AÙtu-
fera.
SUECA, ville de 7»98Q hab., chef-lieu
de parlido de la province de Valence ; elle
est située au milieu d'une grande et déli-
cieuse plaine.
CULLEKA, ville et port de mer de
7,200 bab., située au S. de la montagne
de son nom et à Tembouchure du Jucar.
GANDIA, cité de 6,100 hab., capitale
de parlido, province et évêché de Valence,
située k 1;2 1 de la mer, entre les rios
Jucar et Alcoy. Sol fertile en produits va-
riés.
DENIA , cité et capitale du marquisat
de son nom , place forte mal défendue. —
Pop. 3,000 hab. —La mer en se retirant
a presque ruiné son port Jadis célèbre.
ROUTE 868 ,
DE vAiiEivci: A teuvel,
Par Segorbe et Jerica, 25 1.
Tabemes Blanques.
11.
Albalat.
1
Mesones de Puzol.
. i
^let.
2
Ketivella.
i
Torres Terres.
i
Segorbe.
2
Jerica.
2
5
Sarrion.
3
i/2
PueWa de Valverde.
2
1/2
Teruel.
3
SEGORBE {SegrobrigaEdetanorum),
ville épiscopale , chef-lieu de partido, pro-
vince de Castellon de îa Plana. Elle a d'as-
sez belles rues , quelques bonnes posadas
et plusieurs places. Située sur la rive droite
de la Palancia , elle est entourée de jar-
dins d'une fertilité prodigieuse. De la pointe
du rocher qui domine la ville, la vue est
admirable.
Curiosités : la Cathédrale ; la Ca^a de
Misericordia ; l'église San-Martin de
las Monjas , de style dorique ; l'intérieur
renferme le tombeau de son fondateur, Pe-
dro de Casanova , et la belle toile de Rh
balta , représentant la Descente du Christ
aux Limbes, — Pop. 6,300 hab.
ROUTE 569.
DE irAIiESTCE A TARBACftOlVi:.,
Par MuRviEDRO et Castellon de la Plana, Ai \. 5/4.
Tabernes Blanques.
21.
1/4
Almenara.
il.
1/2
Albalat.
0
5/4
Nules.
1
1/2
Venta del Emperador.
0
1/4
Viilarcal.
2
Masagrell.
0
1/4
Castellon.
i
LaCreudePuch.
0
1/2
Venta de Oropesa.
3
1/2
Puchol.
0
1/4
Torreblanca.
2
1/2
Murviedro.
1
1/2
Alcala de Chisvert.
2
i/4
dbyGoogk
^60
BOUTE 969. — DE VALENCE A TARBAQONB.
La Magdelena.
21
Benicario.
1
Vinaroz.
1
San-CarlosdelaRapita.
3
Amposla.
i
Perello.
5
Hospitalet.
l
Gambrils.
2
Villaseca.
1
Tarragone.
1
i/2
1/4
1/2
1/2
1/2
1/4
Cette route, qae desservent les diligen
ces de Valence ï Barcelone, ne quitte gaère
le littoral et n'offre au voyageur rien de
très remarquable ; la diligence met k peu
près iO heures pour gagner Barcelone , et
pour Tarragone , 30 heures. Le voyageur
peut encore prendre le bateau à vapeur qui
va en 18 heures à Tarragone» et en 2i h.
à Barcelone.
MURVIEDRO , chef-lieu du partido ju-
diciaire de ce nom, est située près de Tem-
bouchure de la Palancia, — De longues
lignes de murs et de tours couronnent Te-
rni nence qui domine l'ancienne Sagonie.
Cette ville riche et célèbre, fondée 1384
ans avant Jésus -Christ, par une colonie
grecque deZante, avait un port sur la mer,
qui aujourd'hui en est à plus d'une lieue.
La moderne Murviedro est une ville
triste, dont les habitants sont presque tous
agriculteurs ou vignerons. Le théâtre, situé
sur la pente qui domine la ville , mérite
d*étre examiné.
On trouve encore près de Ventrée du
château quelques vestiges de l'ancienne
Saguntum. — Le château actuel est tout à
fait mauresque; la citadelle occupe h point
culminant de la montagne , d'où la vue est
très étendue.— Pop. 6,300 hab.
NULES, ville de i.OOO habitanU, dans
une situation délicieuse , entourée de mu-
railles et de portes.
VILLAREAL, ville de 5,700 hab.,
située non luin des bords du rio Mijares ,
qui fertilise sa plaine.
La tour de l'église est très remarquable.
CASTELLON DE LA PLANA (de la
Plaine). Capitale de la province de son
nom. — Hôteh : Casa de Postas ; Parada
de Diligencias; Parador del Lion. — Si-
tuée ï une lieue de la mer et à 3/4 de l. N.
du rio Mijares , cette ville est florissante,
entourée de jardins riches et fertiles , arro-
sés par un magnifique canal. Ribalta y na-
quit en 1551. — Pop. 46,400 hab.
Près à^Oroposa , se trouvent les mines
d'un arc romain.
ALCAL A DE CfflSVERT , ville de 6 .000
habitants, située sur un terrain inégal,
avec des rues tortueuses. BeUe église pa-
roissiale.
PENISCOLA, sorte de Gibraltar en mi-
niature , est une ville ancienne , située sur
un roc escarpé de 240 pieds de haut , et
qui ne tient à la terre que par une langue
de sable parfois couverte d'eau. Ses fortifi-
cations et sa position la rendent presque
imprenable. Une fontaine qui jaillit d'an
rocher fournit l'eau nécessaire à ses habi-
tants.
BENICARLO , petit port de mer pour h
pêche et le cabotage , renfermant 6,400
habitants ; la ville a une ceinture de murs
et un vieux château en ruine. Toute celle
contrée produit un vin rouge renommé
qu'on expédie en France pour enrichir le
petit vin de Bordeaux et le rendre agréable
à boire.
YINAROZ. Bon Parador. Chef-lien de
partido et port de mer, à l'emboucbore de
la Serval , où règne beaucoup d'activité.
Les habitanta sont moitié marins moitié la-
boureurs. Vinaroz est une ville ancienne,
ayant encore des restes de murailles. —
Pop. 9,400 hab.
PERELLO est une petite ville de 1 ,100
habitanta , située à la base d'une monta*-
gne : sur un sommet de cette chaîne s'é-
lève l'ermitage dédié à Nueslra Senoru
de la Aurora , d'où la vue s'étand sur un
riche et vaste panorama.
HOSPITALET, fondée par un prince
aragonais pour recevoir les pauvres pèle-
rins fatigués ; il est défendu par une tour
carrée el crénelée.
TARRAGONE (». roule 855).
dbyGoogk
BOUTE 573. — D*AUCANTE A ALGOT. 7(11
ROUTE 570.
DE HABRUi A €JJ»TEIiIiOIV DE I4A PliAJIA»
Par Valence el Murviedro 75 1. 5/4.
De Madrid à Albacette {v. route 560) 55 1. 4/ 2.
D'Âlbacette h Valence {v, route 64) 28 1. 4/2.
De Valence k Gastellori (v. route 569) 44 1. 5/4.
ROUTE 571.
DE CAUTEULOIir HE IiA PIjA1¥A a HKOREIiI^A
Par Cabanes et San-Mateo^ 44 1.
La Puebla.
Cabanes.
Las Cuevis.
Salsaddla.
San-Mateo.
MORELLA.
21.
4 4/2
2 4/2
2
4
5
MORELLA , ville forte sur la frontière
de rAragoD et de Valence , cbef-liea da
montagneux partido de son nom. Ses rue»
escarpées , ses ravins , ses marailles mau-
resques et ses tours lui donnent un aspect
très pittoresque ; Taqueduc est un édifice
majestueux. La disposition du chœur de
VIglesia Mayor est tout^-lait singulière.
DamS.-Juan-Batista se trouve une toile
par Riballa, représentant ^an^Ao^ue. —
Pop, 6,000 kob.
ROUTE 572.
DE HADRll» A JkJÊUtCAMTm^
Par ÂLBACÈTE et Yecla, 57 1.
De Madrid à Àlbacète [v. route 560) 55 1. 4/2.
D'Âlbacète à Alicante (v. route 562) 25 1. 4/2.
ROUTE 575.
D'AIilCAirrE A AliCOT,
Par JiJONA, 7 1.
JUONA , ville située sur la pente d'une
montagne que couronne un beau château ;
ses rues sont très escarpées et forment un
espèce d'amphithéâtre. — Pop. 4,900 h.
Quelques voyageurs préfèrent la route
de gauche , qu'on peut suivre à cheval ; à
2 lieues d* Alicante , elle pénètre dans des
passages de montagnes , d'où , parmi de»
bocages d'amandiers , on arrive à Pantano
de Tibiy digue magnifique, construite pour
contenir les torrents qui viennent d une
gorge de montagnes , et en former un ré-
servoir qui ressemble à un lac ; du haut de
cette vaste construction de 450 pieds de
Digitized by VjOOQIC
T«2
ROUTB 576. ^- DE MORCIB A ALICANTB.
hauteur sur 66 d*épaisseur, on voit à ses'
pieds des masses de rochers escarpés, en-
tremêlés de beaux sapins.
ALCOY, ville et chef-lieu de partido ,
province d'Âlicante et diocèse de Valence ;
elle est située dans une gorge de monta
gnes , et arrosée au S. par IMteoy. — La
partie supérieure de cette active cité est
1res pittoresque.— Les peladillas de Alctn/
ou dragées aux amandes sont excellentes.
•—Pop. 48,000 hab.
ROUTE 574.
DE MABRIB A JftUKClUE,
Par Albacète et Hellin, 58 l.
De Madrid a Albacète {v. route 560) 55 I. 4/2.
D'Albacète à Murcie (f;. route 565) 24 l. 4/2.
ROOTE 578.
de nuRcnnE a cartacïème,
Par LOS Bancs, 9 I.
Los Banos.
Lobosillo.
Gartagbne.
51.
5
3
GARTAGÈNE. HôteU : dans la calle
Mayor et dans la calle de la Jaboneria. —
Gité, port de mer, place forte , et cbeMieu
de partido judiciaire de son nom , et main-
tenant pla%a de armas. — Son port passe
pour un des meilleurs de TEurope; les
vaisseaux d'un fort tonnage peuvent y abor-
der au pied des maisons. Son magniflque
bassin, creusé par la nature, est peut-Slre
le seul en Europe où la main de Tbomme
n'ait rien à fiiire. De riantes et hautes col-
lines défendent la baie contre les vents de
terre ; des batteries , placées sur les jetées
et sur la petite île de ta Escombrera^ l'a-
britent du côté de la mer.
Bien que riche et opulente , Gartagène
est une ville sans animation ; sa plus beOe
rue est la colle Mayor, dont beaucoup de
maisons sont ornées de marbre rouge;
l'Artenal ne peut être visité sans une per-
mission du commandant de la marine. Ob
pêche sur la côtit d'excellent poisson, sm^
tout le folado.—Pop. 2S,000 hab., d'a-
près Mélado, 1849. Suivant Mumy, eUc
en avait 60,000 en 1787, et n'en aonil
que 30,000 aujourd'hui.
ROUTE S76.
de niJRCVE A AIiICAMTEy
Par Orihuela et Elche, 45 1.
Orihuela.
Albatera.
Elche.
Alicakte.
il.
2
3
Une diligence fait le service entre Mur-
cie et Alicantc.
ORIHUELA . chef-lieu de partido , dans
la province d'Alicante , siège d'un évdcbé.
dbyGoOgk
RODT£ 577. — DB MAUBID A CUENÇA.
763
On y trouve : une cathédrale , deux hôpi-
taux, un hospice, deux collèges , une mai
son de miséricorde , uo hospice d'enfonts-
trouvés, un théâtre, une caserne, une
bibliotlièque , six posadas et cinq places
Orihuela (ri4 uriu^e/oA des Maures) a
un aspect tout oriental, s'élevant au milieu
des palmiers, d'où surgissent des tours car*
rées et des dOmes.
CuriositéM : la cathédrale, petite cl
chaînée d'ornements ; SarirFrancisco ; le
colegio de los predicatores. — SarhDo-
mingo renferme une espèce de Museo ,
avec des peintures et des livres plus que
médiocres ; TUniversité contient une petite
bibliothèque. En général , c'est une ville
triste; ses alamedas sont charmantes. On
jouit de beaux points de vue du Monte del
CastiUo et du oolegio de San-Miguel.
La Ségura , sur laquelle s'élèvent deux
ponts , traverse la ville. La plaine est une
des plus riches du monde. — Pop.2S^ùOO
habitants.
ËLCUE (l'ancienne £itee ), cheMieade
partido, province d'Alicante et diocèse de
Valence ; on dit de cette belle cité : « Il n'y
a qu'un Elehe en Espagne. » C'est la ville
des palmiers, son climat est celui de l'A*
frique ; on y trouve une bonne posada. Si-
tuée à 2 1. de la mer, les hivers y sont in-
connus et le commerce y est florissant. D'un
aspect tout oriental, les maisons rougeltres
d'un style mauresque, avec leurs toits plats
et leurs rares fenêtres, s'élèvent graduelle-
ment en amphithéâtre. — Vers la gaudie
est VÀlca%ar , servant maintenant de pri-
son. — L'église de Santa-Maria est oi^
née d'un beau portique. Il faut monter sur
la plate-forme de la tour pour admirer les
vastes plantations de palmiers qui entou-
rent la ville. — Pop. 48,000 hab.
Une diligenee bit un service régulier
entre celte place et Murcie et Âlicante.
ALÏCANTB (V. routé 562).
ROUTE 577.
DE haurib a cnuEiirçAy
Par Tarancon , 25 L
Vallecas.
Il
Baciamadrid.
2
Arganda.
1
Perales.
2
Villarejo.
2
Fuentiduena.
2
Belijichon.
"2
Tarancon.
i
Huelves.
2
Alcazar.
1
Carrascosa.
1
Horcajada.
2
Naharros.
i
Villa de Olmo.
i
Venta de Cabrejas.
1
Albaladejito.
2
CUENÇA.
1
ARGANDA, ville de 3,200 hab., située
sur la Jarama , qu'on passe sur un beau
pont suspendu.
VILLAREJO, petiteville de8,800hab.,
située sur la Tajuna ; on y voit les ruines
d'un beau château; son église gothique
contient quelques tableaux de Pedro Orante.
Après 2 h. de marche, dans une contrée
triste, nous traversons le Tage sur un beau
pont suspendu pour entrer à
FUENTIDUENA, petite localité de 800
hab., où se trouve un château mauresque.
TARANCON, province et diocèse de
Cuença. — Hôtel : Parador de Uudi-
ligencias.
Cette ville est située sur le Rian%arès;
la reine Christine y a fait élever un grand
palais. Visitez la belle église paroissiale.
^Pop 4,800 hab,
CUENÇA. — Hôtels : Casa de la ad-
ministrûeion de las diligencias , dont le
service et la cuisine rappellent les bonnes
maisons de France ; — la Posada del Sol^
confortable.
dbyGoOgk
764
BOCTC 578. — DE CDBlfÇA A VALENCE.
CuENç A, capitale de la provïDce, du pa^
tido et de révêché de son nom , occupe
un site romantique au confluent do Huecar
«tdu Jîigar ou lugar. — Cité jadis cé-
lèbre pour ses arts, sa littérature et sesma-
nuÊictures. Elle ne possède maintenant
que sa position pittoresque. Le Huecar et
le Jugar embellissent de leurs eaux lim-
pides des déQlés formant des promenades
charmantes , où des ponts , jetés çà et là ,
Mllicitent le crayon de Tartiste; tandis
4iue les vieilles murailles de la cité , ses
tours et ses maisons semblent comme sus-
l>eQdues au-dessus de leurs ondes.
Les rues , en général , sont escarpées ,
étroites et tortueuses.
Curiosités : le Viaduc , de 50 m. de
hant et 116 de long, rival de ceux des Ro-
mains en hauteur et en solidité ; la cathé-
drale. Tune des plus remarquables de
l'Espagne , dont Ich richesses artistiques
sont nombreuses.
Les chapelles sont dignes d^attentian ;
la Capillade losAptistolos a un beau por-
tail. — Pop. 7,800 hab.
Moyens de locomotion. — Diligent
cia$ eiordinarins, pour Valence, Madrid
et villes sur la route.
ROUTE 578.
DE CIJK]¥ÇA A TAIiEMCVy
farRsQUENA, 55 1. 4/2.
Arcas.
2L
Villar del Saz.
1
Nava Ramiro.
2
1/2
Almodovar.
5
Gampillo.
3
Puebla de San-Salvator.
2
La Minglanilla.
1
1/2
VilUrgordo.
3
Venta Nueva de U Gruz.
1
1/2
Gautede.
1
1/2
UUel.
1
Requena.
2
Venu del Rebollar.
2
Venu Queraada.
1
Venu del Tio Félix.
0
1/2
Venu del Bunol.
1
1/2
Chiva.
2
Venu de los Poyos.
/*tl9PtA
i
2
0
1/2
MislaU.
1/2
Valence.
0
V2
MIGLANILLA. — Auberge : la P<h
sada del Sol. -- Ville importante par ses
mines de sel, situées à 1 1. 1/2 N.-E de la
ville , au fond d'un vallon resserré par des
monUgnes. — Poar visiter les mines , îl
faut se munir d*une permission qu*OD ob-
tient sans difficulté. Cette intéressante ex-
cursion demande environ 5 h. — Pop.
2,000 hab.
UTIEL, ville d*une certaine importance.
^Pop. 6,000 hab,
REOUENA. — Auberge : Posada del
Caja. — Ville agréablement située dans
une plaine bien arrosée.
Curiosités : Les églises de San-Sal''
vator et Santa-Maria avec jolies fiaçades
gothiques. -^ Pop, 10,000 hab.
Diligences pour Valence , Madrid et
Cuença.
VALENGE(o. route 561).
dbyGoogk
IIOGTB 580. — DE UADBID A BATLBN*
76»
ROUTE 879.
DE €?UKI¥ÇA A TERlJEIi*
Par Prias, 49 1. 4/2.
Buenaclie.
Tragacete.
Frias. •
Albarracin.
Venta de Falantre.
Teruel.
31.
3
3
2
i/2
1/2
ÀLBARRâCIN, ville située dans des
montagnes désertes et dominée par one
éminence sur laquelle on voit les restes
de l'ancienne ville. La chute du Guadala-
viar est très pittoresque ; ici les neiges
couvrent les hauteurs , et les hivers sont
très rigoureux. — Pop. 2^000 hab,
TERUEL (v. route 541).
RGUTE 580,
DE nADRID A BAYI^EM ,
Par OcANA et Manzanares, 48 1.
Ocana.
91.
1/2
La Guanfia,
3
1/2
Tembleque.
2
Canada de la Higuera.
2
Madridejos.
2
Ventas de Puerto Lapichc.
3
Villalta.
2
Vente de Quesada.
2
i/2
Manzanares.
2
1/2
La Consolacion.
2
Valdepenas.
2
Sante-Cruz de Mudela.
2
Abnuradiel.
4
1/2
Venta de Cardenas.
3
Sanla-Elena.
2
Las Navas de Tolosa.
i
1/2
La Garolina.
1
Carboneros.
1
Aldea del Bio.
0
1/2
Guarroroan.
0
1/2
Baylen. ,
2
Ail. 1/2 de Villarta , nous quittons la
Nouvelle-Castille pour pénétrer dans
LA MANCHA {la Manche), province
d'une superficie d'environ 7,500 milles car-
rés, avec une population de 250,000 hab
seulement. Elle forme un grand plateau as-
sez uni et élevé en moyenne de 2,000
pieds au-dessus du niveau de la mer. Le
sol est très ondulé; de ses dépressions
coulent de petits cours d'eau qui y entre-
tiennent la fraîcheur et la fertilité. — L'as-
pect de la contrée est triste et monotone.
Les villes , peu nombreuses et pauvres ,
n'offrent nicomfort ni intérêt. Les villages,
bâtis de boue , abritent des paysans mal
nourris et mal vêtus. Non-seulement Teau
manque dans cette triste région , mais le
combustible y est si rare que le fumier sec
le supplée au foyer domestique. Lespkines
produisent du blé , du safhn , dans quel-
ques endroits des vins riches et des mules
très estimées. Le Manchego ( habitant de
la Manche ) est honnête , patient , dur à
''ouvrage et très attaché à celui qui l'oc-
cupe; ses affections sont plus développées
que sa raison ; il est sobre, brave, moral et
confiant , mais rcsen'é et ombrageux.
MANZANARES (pflffldor del CaHllo)y
situé dans une plaine fertile qu'arrose le
rio Anne% , possède une église paroissiale
d'architecture gothique. — Pop, 9,400
habitants.
Ail. de Manzanares se trouve Àrga-
masilla del Àlba, petite localité , dans la
prison de laquelle Cervantes écrivit sou
Don Quixote.
VALDEPENAS, ville d'une certaine
étendue avec une auberge passable , chef-
dbyGoogk
76ft
R0UT8 58 U — DE BAYLEN A COR DOUE.
lieu du partido judiciaire de sou nom. Son
territoire produit des vins très estimés de
vignes originaires de Bourgogne. — Pop
10,000 hab.
SANTA-CRUZDEMUDELA, 7i!le triste
et malsaine, avec 5,000 bab. fabrique des
jarretières renommées.
LAS NAVAS DE TOLOSA, localité de
500 hab. , insignifiante par elle-même ,
mais illustre dans les annales militaires de
l'Espagne. En 1212, Mohammed Abdallah,
roi des Maures, envahit TEspagne et me-
naçait d'anéantir la Chrétienté , lorsque
110,000 croisés, la plupart Français et
Anglais, accoururent au secours d'Alphonse
VIII. Les Maures furent mis en déroute et
perdirent 200,000 hommes , tandis que
tes Chrétiens n'en perdirent, dit- on
que 125.
LA CAROLINA {parador de la dili
gence). — Ville bien bâtie, propre, avec
des rues droites et symétriques , mais mo-
notones. — L'église paroissiale, moderne
comme la ville , avec 5 nefs et 2 tours, est
simpleet d'un bel effet, — Pop. 2^900 h.
La route que nous suivons à travers h
sierra fut construite sous Charles III , par
Charies le Maur , ingénieur français ; elle
est admirable jusqu'à
BAILEN ou BAYLEN {Betula) , petite
ville située sur un sol incliné et assez fer-
tile. — Parador de la Pa% , où descend
la diligence. — Visitez le vieux cbâtean
en ruines avec sa tour crénelée. On y
montre un palmier très curieux. — Pop.
3,100 hab.
Baylen étant le centre des routes royales
de l'Andalousie, le voyageur venant de Ma-
drid y trouvera tous les moyens de com-
munication avec Cordoue, Séville , Cadix ,
Grenade, Malaga, etc.
ROUTE 581.
DE BAYCiEW A CORDOBA (CORBOlJi:) ,
Par ApiDUJAR, ^8 1. 4/2.
Andujar.
51
Villa dcl Rio.
A
Pedro Abod.
3
Al Carpio.
i
CoRDOBA {Cordoue),
5
1/2
Nous foulons le sol de cette riche An-
dalousie , si justement surnommée le gre-
nier ^ la cave et Véctirie de la Péninsule,
parce qu'en effet elle donne k l'Espagne les
plus beaux et les meilleurs grains , les vins
les plus lîcbes et les plus délicats , et ces
coursiers si élégants et si vigoureux , qui
ne lô cèdent en rien aux chevaux arabes.
ANDALOUSIE.
L'Andalousie D*est pas seulement la plus
belle et la plus curieuse des provinces es-
pagnoles , elle est encore la plus étendue
(228 l. carrées). Ses principales montagnes
sont l'imposante Sierra-Morena ; vers le
S.-E. s'élèvent les montagnes de Ronda
et de Grenade , couvertes de neiges éler-
nelles à leur sommet , tandis que la canne
k sucre et les produits des régions tropi-
cales mûrissent à leur base.
Les Maures divisèrent l'Andalousie en
quatre principautés qu'un appelle aujoor-
d'hui lo8 Cuatro Retnos^ les quatre r03raB-
mes, savoir : Sévtlle , Cordoue , Jaen et
Grenade. La nouvelle division comprend
maintenant 8 provinces ou départenaents :
Cordoue, Jaen, Grenade, Almeria, Ma-
laga ^ Séville, Cadix el Huelva.
Mœurs, Coutumes et Beaux-Arts. —
A toutes les époques de l'histoire , les Ab-
daloux se sont distingués par leui^ qualilés
intellecluellesetsocialeset par leur aptitude
aux arts industriels.
L'imagination fout-à-fait orientale des
Andaloux donne de la valeur aux objets les
plus minimes , et le génie de l'hyperbole
na chez eux d'égal que leur crédulité, qsi
les rend dupes de leurs propres mensoB-
ges. En général , ils sont superstitieux 11
dbyGoogk
BOUTB 581. — DB BAYLEN A COBDOUE.
767
n*est pas de province d'Espace oîi les re-
lations sociales soient plus douces , plus
amicales que dans cette contrée , ennemie
de tout travail, mais éprise de tous les
plaisirs.
L*Ànda1ouest en général bien conformé,
grand , fort et nerveux ; les femmes sont
également grandes , bien liaites , et leurs
manières charmantes ne manquent jamais
leur effet sur le voyageur. Le costume des
hommes est original et pittoresque : c'est
exactement celui que porte Figaro sur nos
théâtres.
âNDUJÀR (Àndura) , ville sombre et
malsaine, sur le Guadalquivir , qu'on tra-
verse sur un pont délabré de 15 arches;
province et évêché de Jaen , chef-lieu du
partido judiciaire de son nom (auberge de la
Diligence). Parmi ses cinq églises parois-
siales, visitez San-Mariana , qui fut jadis
une mosquée. — Pnp. 49^400 kab.
CORDOUE (Cordoba). — Hôtel : de la
Diligence, bon, mais cher.
CoRDOUE , capitale de la province et du
partido judiciaire de son nom . est la rési-
dence d'un commandant militaire, d'un
évêque et de toutes les autorités civiles
ecclésiastiques et militaires de la province
Elle est située dans une riche plaine , au
pied de la SierrorMorena, sur la rive droite
du Guadalquivir, qu'on traverse sur un
pont de pierres de 16 arches. Elle possède
une cathédrale, treize églises paroissiales,
beaucoup de couvents , six hôpitaux , une
maison d'enfiints trouvés , un palais épis
GOpal, un lycée et plusieurs cafés.
Gordoue était k Vapogée de sa gloire vers
le ix» siècle , lorsqu' Atrfcrcmc // en fit
la capitale de son royaume, qui comptait
alors, suivant les bistoriens du temps,
12,000 villages répandus sur les bords du
Guadalquivir. Cordoue seule avait un mil-
lion d'habitants, 300 mosquées, 900 bains,
600 auberges; 12,000 cavaliers richement
armés et équipés servaient de garde au sou-
verain ; son sérail renfermait près de 6,000
personnes , tant femmes esclaves qu'eu-
nuques. — Tout le royaume se com-
posait de 80 grandes villes et de 500 autres
de moindre importance. Malgré les exagé-
rations naturelles aux Arabes, il est certain
que Cordoue était à cette époque la rivale
de Bagdad et de Damas et le centre de la
civilisation , alors que le reste de l'Europe
croupissait dans l'ignorance et la barbarie.
Curiosité* : la Porte dorique, qui s'é-
lève à l'entrée de la ville; tout près, el
Triiinfo , colonne couronnée par la statua
de l'ange Raphaël, patron de Gordoue; sur
la droite, VÀlcaMr. Ge palais, qui devint
résidence de l'inquisition, sert maintenant
d'asile aux soldats invalides; l'cvôché; les
fraîches plantations et les pittoresques mou-
lins mauresques situés en aval du pont ; la
cathédrale ou la mosquée , la Me%quita ,
comme l'appellent encore les Gordouans ,
précieux morceau d'architecture maures-
que, aussi remarquable dans ses détails
que dans son ensemble. — Pour avoir une
idée de la Mezquita^ il faut en faire le tour
par dehors; elle a 620 pieds de long sur
410 de large ; elle est couverte de mo-
saïques , sculptures et ornements en stnc ,
d'un travail très délicat; elle a 19 portes
de bronze d'une riche exécution, dont une
seule est maintenant ouverte; elle contient
19 nefs de TE. ^ 1*0. et 29 du S. au N.,
dans sa longueur, formées par 854 colon-
nes de dimensions et de matériaux divers.
Les objets les plus remarquables de cette
cathédrale sont : ses tours carrées, ressem-
blantà celles d'une forteresse ; dans la Cour
des Orangers f la Puerta del Pofdon^
d'un caractère tout oriental; la Giterne,
construite en 945 par Àbdu-r-Bhaman ; la
mapifique porte de la chapelle del Zan-
caroTit en marbre blanc, très délicatement
sculptée ; la capilla de Villa-Viciosa , jadis
la Maskurah ou chaire du kaiife ; on y voit
encore le réduit ou TAlcoran était placé ,
ainsi que les beaux lions de cotte époque.
La promenade qui longe les murs d'en-
ceinte de la ville est très pittoresque. —
Remarquez un beau groupe de palmiers
couronnant le mur d'un couvent près de la
Puerta de Placencia. Le premier de ces
arbres majestueux fut planté par Âbdu-r-
Rhaman , en souvenir de Damas , sa ville
chérie et toujours regrettée ; voici une des
stances que ce prince fit sur ce sujet :
Dans les alra élance sur tn tige puissante ,
ici tu in*apparais et charmes ce séjour,
Comme un rêve l>éni delà patrie absente...
Car nos sables brûlans ont gardé monamour.
dbyGoOgk
768
BOUTE 582. — DE BATLEN A JAEN.
La toor octogone que Ton voit près de
cette porte , et appelée la Mala Muerte :
relise San-NicolOB et sa jolie tour octo-
gone. — On trouve dans le voisinage plu-
sieurs petites mosquées bien conservées et
servant maintenant d'habitations particu-
lières; les antiquités romaines abondent
aussi dans ce quartier , mais il feut les dé-
couvrir.— La P/(f»a, avec ses galeries de
bois, et la calU de la Feria, ont un aspect
original.
Les cuirs de Gordoue , jadis si célèbres
sous le nom de cordouansy ont perdu toute
leur réputation. — Pop. 87,000 hab.
De Cordoue, une route à dieval coDduit
àGrenade, 22 1.1/2.
Une nouvelle route carrossable vient
d'être ouverte entre Cordoue et Mala^,
ce qui met Malaga en communication di-
recte avec Madrid, Séville et Cadix.
ROUTE 582.
DE BAYIéElV A JTAEIV ,
6 lieues.
Menjibar.
Jaen.
21.
i
En sortant de Baylen, la route nous ra-
mène en 1 h. 1/2 sur le Guadalquivir, que
nous traversons sur un beau pont sus-
pendu.
JâEN. — Hôtels : de la Diligence (le
meilleur) ; — el Santo-Rosiro.
Jaen (Jayyan) , capitale de la province
de ce nom, et, sous les Maures, celle d'un
])etit royaume indépendant qui faisait par-
tie de l'Andalousie. C'est la résidence de
toutes les autorités civiles, militaires et ec-
lésiastiques de la province.
La position de celle antique Âurigi
Giennum des Romains est des plus pitto-
resques ; elle est assise à la base de hautes
montagnes , qui la privent en partie des
rayons du soleil pendant les jours d'hiver.
S^ habitants sont presque tous agricul-
teurs. Les jardins fruitiers , situés hors la
ville, sont charmants, rafraîchis et fertilisés
par les eaux vives qui jaillissent des rochers
voisins.
Jaen possède une cathédrale , 12 églises
fiaroiâsiales, une société d*économie , plu-
sieurs hôpitaux , un muséum de peiDtmt
et de sculpture, une bibliothèque, plusieon
cafés : ses murailles et ses tours mauresques
qui suivent les pentes inégales du sol et
que couronne un ancien et majestueux châ-
teau, forment, vues du dehors , un tableao
original. Au milieu s'élève la cathédrale,
construite d'après celle de Grenade. La
pian en est grand et régulier el présente
un carré long de 508 pieds et large de
148 ; on y pénètre par quatre entrées : la
principale, celle de TO., est ornée de deux
belles tours décorées de hautes colonnes
corinthiennes et de statues; rintérieor.
également d'ordre corinthien, est tellement
brillant qu'on le prendrait pour un temple
païen. Visitez la sacnstia, d'architecture
noble et élégante , mais surtout el SarUo-
Roslro, représentant la sainte Ggure de
notre Sauveur imprimée sur le mouchoir
de Hanta Veronica.
VAlameda, avec ses points de vue» eth
Fuenle de Magdalena, qui jaillit à grands
flots d'un rocher, méritent une visite.
Diligences de passage pour Madrid et
Grenade. — Pop. 48,000 hab.
dbyGoogk
BOUTS 585. — D*ÉCIJA A SEV1LLE.
ROUTE 585.
DE nUBRID A CORBOVE (CORDOBA),
Par Manzanàres et Baylen, 66 1. 4/2.
De Madrid k Baylen {v. route 580), 48 1.
De Baylen k Cordoue (v, route 584), 48 1. 4/2
769
ROUTE 584.
DE CORBOVE A IMl^JrA y
8 1. 4/2
La Garleta.
ECUA.
51.
3
4/2
A )a sortie de Cordoue, on passe le Gua-
dalquivir sur le pont dont nous avons
parlé.
EoJA. — Hôtel : la Poste. — Pro-
vince et archevêché de Séville , chef-lieu
du partido de son nom , est située sur le
Jenil , un des grands tributaires du Gua>
dalquivir. Du temps des Romains , Ecjja
Uistiji) était une cité aussi importante que
Coidoue et Séville ; maintenant ce n'est
plus qu'une ville bien bâtie, mais peu in*
téressante ; son climat est si chaud qu'on
rappelle la Sar/entito (poêle à frire) de
l'Andalousie.
Visitez la vaste PZoM ainsi que les tours'
de l'église; les colonnes de l'église â»anto-
Barbara et Santa-Maria sont romaines.
ECUA se trouvant sur les routes royales
de Madrid k Séville et à Gibraltar, le
voyageurest assuré d'y trouver des voitnrea
pour les divers points de ces deux grandea
ROUTE 585.
d'ÉCIJTA a mSWMMàWJRy
Par Cabmoma et Mairbna, 45 1. 4/4.
La Liûsiana.
51.
Carmona.
6
El Viao.
4 3/4
Mairena
0 1/2
Alcala de Guadaira.
2
SÉVUXE.
2
CARMONA (la Karmuhàh des Maures).
— Hôtels : Fonda de las Diligencias et la
Posada , ntuéesur la P/asia .---Cette ville,
avec sea murailles et son chiteau, présente
00 aspect très roipantique.
CurUmtés : la Tour de S. -Pedro, imi-
tation de la Gtroida de Séville; les mit-
railles massives et arquées , de construc-
tion mauresque , qui s'élèvent è l'entrée
de la cité ; l'Université, dont le patio est
mauresque et l'église d'un excellent go-
thique. On y voit une Descente de Croix
de Pacheco. La promenade est agréable et
très pittoresque. La porte par laquelle nous
entrons , et dont l'aspect est si remarqua-
ble , a été élevée sur des fondations romai-
nes, dans les styles dorique et ionique. —
VÀlea%arf qui domine la ville, offre une
ruine superbe et une vue magnifique. —
Pop. 20,000 hab.
ALCALA DE GUADAIRA, vUle située
dbyG(§?)gk
770
BOUTE 58). — D*ÉCIIA ▲ SBVILLB.
sur un sol élové ; sa posada est très fré-
qucnlce.
Le château est un des plus beaux édifi-
ces mauresques de TEspagne. Au-dessous
de cette forteresse se trouvait la cité arabe,
dont il ne reste plus qu'une petite mos-
quée. L*église San-Sebastian possède des
tableaux de Fr. Pacheco, beau-père de
Velasquez , et l'église de Santiago , un
Purgatoire t du même artiste.
Alcala approvisionne Séville de pain et
d'eau ; les flancs de la montagne sont tra-
versés par des tunnels , qui conduisent à
Séville une eau aussi pure que limpide.
SÉVILLE. — Hôtels : Fonda de Eu-
ropa, calle de Gallegos; prix : 50 féaux
par jour ; — la Reyna , calle de Jimios ,
ancienne posada espagnole , tenue par un
Portugais très poli ; — Fonda de la Cas-
tana , calle de Burro , n<> 5; — la Union ,
calle de l'Union. — On trouve encore plu-
sieurs casa de pupilhs (pensions bour-
geoises), très décentes, aux prix de 15 à
lO réaux par jour : Tune est située dans la
calle Gall^os, et une autre, no 10, calle
de la Sierpe. Les restaurateurs el Sui%o ,
calle de la Sierpe, ou Florencio^ tfi 59,
calle Genco , procurent des logements et
servent à domicile : on y «itne très conve-
nablement. Tous ces établissements sont
situés dans la partie la plus fréquentée de
la ville. Le voyageur aimant lecomforl,
devra se loger près de la plaza San-Fran-
cisco, et, s'il désire passer Thiver k Sévil-
le , calle de las Armas, ou dans la paroisse
San-Vicente , quartier de l'aristocratie.
Antonio Bailli est un excellent guide ,
non-seulement pour la ville, mais encore
pour toute l'Espagne : c'est un garçon ré-
joui , poli et honnête, parlant l anglais et
le français. Un autre guide très intelligent
et parlant plusieurs langues , est Gustave
WiUinskif n» 34, calle de Amor de Dios:
on peut le demander à ThOtel de l'Europe.
Gaetano Peikler, n» 3, calle de los Me-
nores , est aussi un excellent guide : né en
Espagne , quoique Allemand d'origine , lil
parie bien le français el l'anglais ; il vend
aussi des copies de tableaux , des figures
d'argile , etc.
Les ouvrages k consulter : Historia de
SeviUa, par Alonzo Morgado, fal. i^V,
Historia de Sevilla , par Pablo de Espi-
nosa de los Monteros, fol. en 2 parties,
16â':-30 ; Àntiquedades de Sevilla , par
Rodrigo Caro, fol. 1654; Anales Ecele-
iiasticos , par Diego Ortiz de Zuniga, fol.
1677, etc. Descripcion arlistica delà
Cathedral de Sevilla^ par Jean Bemni*
dez, in-8, 1804; la pinlura de la Es-
cuella Sevillana, Cadix, 1 806 , ainsi qat
l'ouvrage récent Sevilla artistica, par J.
Colon y Colon, 1841; pour les antiquités
ecclésiastiques , Florcz , Esp. sag . ix ; en-
suite , Pons , Yiojge ix; Sevilla piniures-
ca , par José Amador de los Rios , in*!*,
1844. Le voyageur fera bien de se prooi-
nerle petit Guide des rues, le CoH^ero,
publié par Alvarez.
Séville, avant les Romains , s^appeliit
Hispal , c'était un établissement phénidei
lié à Gaddir et k Cordoue : les Romains i-
rent de son nom Hispalis ; puis les Mas-
res Ishbilia , d'où dérivent Sibilia, S^
villa. Jules César fat réellement le seooni
fondateur et bienfoiteor de Séville.
Séville est une des villes les plus agnét-
bles de l'Espagne , au printeiips el en an-
lomne surtout ; les théâtres sont passables;
le carnaval amusant; les danses natioznies
ont un cachet oriental plein d'attrait.
Séville est renommée pour ses oombate
de taureaux. Les cérémonies religieuses y
sont sans rivales, principalement celles de
la semaine sainte , de la Fête-Dieu , de la
Saint-Jean et de Noël.
SÉVILLE » capitale de la province , ca-
pitainerie-générale , archevêché et partida
judiciaire de son nom; place d'armes et
port d'exportation et d'importation poir
l'Amérique , l'Afrique et les Indes, esl ai-
tuée sur la rive gauche du Guadalqumr.
Sa circonférence, avec ses faubomï^ , a
près de 4 lieues et demie ; elle est eiito»'
rée de murailles mauresques en fc^n'a (te*
chis), pourvue de 66 tours et de 15 par*
tes. ---Séville est le siège d'un archevêefci
quia pour suflragants Cadix, Malaga, Cet-
ta , les Iles Canaries et Ténériffe , et la it*
sidence d'un capitaine-général et d'ÉM
Audiencia : elle contient 28 paroissaB ,
1 9 chapelles ou oratoires , 10 faoboiBfi,
dont celui de Trtana est spécialeoKntpea-
plé pardesaaltiinbafiqaes, des femmes saM
dbyGoogk
ROUTE 585 — D*ÉCUA A SÉVILLE.
771
aveu, des fraudeurs , des majos , etc. On
y compte 91,400 hab. sans la garnison et
les étrangers; plusieurs casernes, prisons
et hôpitaux; un Âloa%ar royale une plaza
de Toros , deux Théâlrts ; un Liceo , un
Muséum et une Bibliothèque publique ,
une Université et de belles promenades ;
mais tout son orgueil est dans cette épi-
thète : Mtty Ital y noble (très loyale et très
noble); Ferdinand VH y ajouta : Muy ht-
roica (très héroïque).
Séville est une cité toute mauresque :
ses plus belles maisons sont encore celles
construites sous les Arabes ou d'après leurs
modèles; elîes présentent un aspect char-
mant et unique en leur genre ; dans la Alt-
meda Vieja sont deux colonnes romaines;
dans la calle Àbades , n« 22, se trouvent
plusieurs tombeaux souterrains. Dans la
calle de la Cuna, n<» 8. on a découvert un
aqueduc romain dans lequel coule une eau
firaîcbeet abondante. Don Juan Wetherel,
plaxa San^Bartolome , 18, possède une
eoilection d'antiquités romaines et mexi-
caines. Mais on peut dire que cette noble
cité est elle-même un muséum d'antiqui-
tés mauresques ; les lieux les plus favora-
bles pour observer les plafonds arabes, les
marqueteries en bois, les panneaux en stuc
et les riches et élégantes fenêtres (aji-
mes), sont l'Alcazar, la calle Pajaritos , n»
15, casa Prieto , dans calle Naranjos et
casa Mootijo, derrière la paroisse Om-
nium Sanctomm. — Il existe encore un
très grand nombre de maisons mauresques.
Les rues, en général , sont étroites ; c'est
aoe sage précaution contre les grandes
chaleurs d'été.
Curiosités : la Tour de la cathédrale ,
k Giralda (statue girouette). Ce magnifl-
que beffroi, le seul dans son genre en Eu-
rope , fut construit en 1196, par Al Geber,
eélèbre architecte. Cette tour était de 230
Çiëds, elle fut exhaussée de 100 pieds, en
K68, par Femand Ruiz , qui y éleva ce
riche beffroi en filigrane , dont on admire
h délicatesse et la légèreté. Dans les gran-
des cérémonies , il est illuminé pendant la
ta nuit et semble un immense lustre sus
penda ii la voûte des cieux.
La merveille de la Giralda , c'est Vhor-
\oge y chef<d'<euvre d'un moine augastin ,
nommé José Cordero, en 1761. La petite
coupole qui s'élève du centre de la plate-
forme est couronnée par el Girandillo ,
statue de femme en bronze , représentant
la Fé(la Foi), et tenant à la main le laba-
rtim; elle a 14 pieds de haut, pèse 2,800
livres, et tourne cependant au moindre
souffle du vent. — Le Sagrario , ou église
paroissiale; la Cathédrale, édifice gothi-
?ue ; la Bibliothèque du chapitre , appelée
'olumbina, parce qu'elle fut léguée par
le fils de Christophe Colomb. Elle renfer-
me près de 18,000 vol., parmi lesquels on
distingue ceux qui contiennent des notes
écrites de la main de l'illustre navigateur.
En montant l'escalier, on voit le tom-
beau de Inigo MendoM , de 1497, et
dans le Cuarto de los subsidios^ une Pié-
té , par Juan Nnnez , un des plus anciens
peintres de Séville. Le Sagrario ou église
paroissiale , annexée è la cathédrale , ren-
ferme de belles sculptures. La Cathédra-
le est la plus vaste , la plus belle de l'Es-
pagne. On en admire toujours l'aspect ma-
jestueux et grandiose.
La Mosquée , sur l'emplacement de la-
quelle elle est bâtie , fut abattue pour faire
place à l'église que nous admirons aujour-
d'hui. Sa forme est un carré oblongde -131
pieds de long, sur 315 de large; on y
compte sept ailes , dont les deux latérales
sont converties en chapelles ; la nef cen-
trale est magnifique et d'une hauteur éton-
nante (145 pieds); au Cimborio ou trans-
septduddme, elle est de 171 pieds; le
dallage , en marbre blanc, alterné de noir,
est d une grande beauté.
En entrant dans la cathédrale, on re-
marque & l'extrémité 0. de l'aile centrale
la tombe de Fernando , fils de Christophe
Colomb. On compte dans cette belle basi-
lique 93 fenêtres ; celles dont les vitraux
sont peints passent pour les plus belles de
l'Espagne. Les orgues sont surchargées
d'ornements de mauvais goût , mais ma*
gnifiques. Le buffet de gauche , construit
en 1792, a 5,300 tuyaux et 100 touches
de plus que celui de Harlem. On admire
une Vierge sculptée par J. Montanes , la
grille du chœur, les stalles , le siège ar-
chiépiscopal , le lutrin , les deux chaires et
la gfîlle principale, ainsi que celles des cO-
dbyGoogk
17%
ROUTE 585. — d'ÉCUA a SÉViLLB.
lés ; le retable gothique du mattre-rautel ,
divisé en ii comparlimeiits, dont les sculp-
tures représentent des sujets sacrés de
VÂncicn et du Nouveau Testament et de la
vie de la Vierge ; le rispaldo del altar
(derrière de Tautel), qui est du plus beau
gothique ; les chapelles latérales , à partir
de la porte du Sagrario , qui renferment
quelques belles toiles d'artistes de Séville,
entre autres un Ange gardien, par Mu-
rillo ; une Nativité , par Luis de Vargas ;
une Nativité , de Fra Antolinez , et un
Mariage de la Vierge^ par Valdes Leal ;
une statue de tan Hermenigildo , par
Montanesetle magniGque tombeau de Tar-
chevêque Juan de Cervantes, œuvre de
Lnren%o de Marcandante.
L'intérieur de la Cathédrale elles Cha-
pelles renferment un assez grand nombre
de bonnes toiles des peintres suivants : Mu-
rillo, Serrera, Goya , P. Campana ,
Cespèdes , Alonso Cano , Zuharan^ Val-
de% ; et des statues d'un grand mérite que
notre cadre ne nous permet pas de décrire
en détail.
La Sala capitulât est ornée des por-
traits des rois d'Espagne, depuis Âlouzo
III jusqu'à Chartes V.
La Capilla Real peut être considérée
comme une église paroissiale ayant son
clergé particulier. Les statues des apdtres
et des évangélistes qu'elle renferme sont
de Lorenzo del Vao et Campos.
Sur l'autel , se voit la Virger^ de los
B.^yes, image miraculeuse donnée à saint
Ferdinand par son cousin saint Louis de
France. Devant Vautel repose le corps de
saint Ferdinand dans une châsse d 'aident.
UAlcaiar ; on y pénètre par deux portes,
Tuae appelée de las Banderas; l'autre, de
Monter ia. Cette vaste et magnifique ré-
sidence royale présente un singulier mélange
des styles oriental , gothique et moderne ,
qui produit un effet admirable ; l'intérieur
renferme une multitude d'antiquités pré-
cieuses ; on y comple 78 appartements prin-
cipaux, décorés d'ornements en stuc.peints,
dorés, ciselés, mosaïques, festons, inscrip-
tions, arabesques, dont on a peine à se fi-
gurer la profusion et la délicatesse.
L'i4/caAar, Âl-Kasz (maison de César),
fut élevée sur l'emplacement de celle du
préteur romain, dans les x« et xie siècles.
— On y remarque les colonnes romaines
à chapiteaux gothiques qui sont à rentrée
du ve>libule. Le grand patio, de 70 piedi
de long sur 5i de large. Le petit el cW-
mant patio de la Munecas el les salles
qui en dépendent , la salle des ambassa-
deurs , dont les décors sont d'une grande
richesse ; les chambres mauresques , qui
font face au jardin ; la chapelle d'Isabelle.
— Dans les jardins, qui sont peui-étre les
plus curieux de l'Europe , on doit visiter k
kiosk d'A^ulejo , situé au nord du jardÎA.
Le voyageur devra visiter la Juderiët
quartier des Jui& , labyrinthe confus de
ruelles ; c'est dans ce quartier que se vol
encore la maison Murillo.
La grande Pla%a est située au cenbe
de la ville.
Les plus beaux tableaux que renferw
Séville se trouvent dans la cathédrale, dan
la Caridad , dans le Museo et à rUnifo^
site. — La Caridad, ou maison de iAtt-
rite pour les vieillards , est située h^re ks
murs, près de la rivière; on voit, dans l'é-
glise, au mattre-autel, la belle Deseenie et
croix, sculptée et dorée , chef-d*œoYre de
Pedro Roldan ; sous le Coro,le Triùmpks
du temps, et un Prélat mort, par J. Val-
des Leal.
Les Murillo qu'on Irouve oiainteiait
dans la Caridad sont un Enfant-Jétm ,
peint sur bois ; un saint Jean^ conipositifla
riche , à teinte brune ; un San Juan 4s
Bios , digne de Rembrandt ; les Pam f
Peces, ou les Pains et les Poissons;
Moïse frappant le Rocher , deux chefr-
d œuvre de grande dimension.
Depuis la suppression des couvents, li
Merced est devenue le muséum nationale
tableaux et d'antiquités. Ce bel édifice tt
fondé en 1249, par saint Ferdinand; 1i
Patio et les ÀMdejos sont du temps di
Charles V. ^
Le Museo de Séville est le premier
sée provincial de l'Espagne.
A l'entrée du musée, se voitIabe&
croix en fer, de Sébastien Coride. -^ Oay
remarque : V Apothéose de SaîtU Thomus
d'Aquint pw F- Zurbaran. — Les '
toiles remarquables de ce msîlre
SanEnrique de Sufon^ Son Mmù Ber-
dbyGoogk
BOUTE 585. — D*ÉCIJA A SÉVILLB.
r7T
cram et le Padre eterno ; San Bruno
devant Urbain II; la Vierge protégeant
les moines , et San Hugo dans le ré-
feetoirey toiles encore admirables, quoique
mal restaurées.
De Juan de Castillo , le maître de Mu-
rillo, une série de cinq toiles, particulière-
ment VAnnoneiaiion , la Visitation , la
Nativité t V Adoration et le Couronne-
ment de la Vierge.
Les œuvres de Murillo sont placées dans
la sala de Murillo. On y remarque sur-
tout : Santo Thomas de Villa-Nueva ,
que le peintre appelait sonproore portrait;
San Félix de Cantalicio , chef-d'œuvre
de coloris et de délicatesse; las Santas
Justina y Ru/ina , peintes dans sa ma-
nière hardie; la Nativité, V Adoration des
Bergers , San Leandro et San Buena
Ventura , San José , San Juan con el
Cordero ; la Vierge et V Enfant , qu'on
appelle la Servilleta^ Saint François
embrassant le Sauveur cruci/iéy la Vier-
ge et les Anges avec le Christ mort
V Annonciation , le San Antonio , supé-
rieur à celui de la cathédrale ; San Félix ,
demi-grandeur; mais la perle de toutes
ces toiles est la Conceptiony jadis l'orgueil
du couvent des Capucins
VUniversitéy bfttie par les Jésuites, en
1565-79. Cet édifice est le second mu
séum de Séville. L'église mérite une atten-
tion particulière. On y remarque le magni
fique retable corinthien, trois grandes pein
tures, par Bœlas, représentant une â»atn/e
Famille avec des Jésuites , une Nativité
et une Adoration; une Annonciation ^
par Pacheco ; un Saint Jean VEvangé
liste et un Saint Jean- Baptiste , par
Alonso Cano ; les statues de Saint Pierre
et Saint Paul^ par Montanes ; une petite
peinture où se trouve VEnfant sauveur ,
par Roelas.
Séville comptait jadis 140 églises d'une
grande richesse ; beaucoup ont disparu ;
les plus intéressantes de celles qui existent
encore sont : San Lorenw , qui
tme Conception j par F. Pachecô; une
Annonciation, par Pedro de Villegos
Marmolejo. Sur le retable sont quatre mé-
daillons et San torento, par Montanes.
San Clémente , où l'on voit un splen-
dlde plafond par Alerce , plusieurs bolles roules
peintures, et unStJean-Baptiste , sculpté
par Gaspard Nunez Delgada « remarquable.
San-Miguelf édifice très ancien, avec la
statue du saint , œuvre de Boldan ou de
sa fille : les piliers avec leurs chapiteaux,
ainsi que le Christ, par Montanes , mérite
l'attention. Les toiles attribuées à Raphaël
et à Van-Dyck ne sont que de mauvaises'
copies.
San Andres, qui possède une Concep-
tion, par Montanes , et pln&ieurs petites
peintures, par Villegas.
San Pedro, avec une tour mauresque ,
un beau plafond, un retable remarquable ,
et des peintures par Campana et Roelas.
Santa Maria la Blanca , dans laquelle
on admire une Cène de Murillo ; un Christ
mort, par L. de Vargas, belle toile , mais
cniellement injuriée.
Colegiata San- Salvador , ancienne
mosquée , a un S.-Crislobal , de Montanes ;
un Crucifix miraculeux ; el Cristo de los
Desemparados, orné d'un très grand nom-
bre de peintures et de tables votives.
San Vicente, qui date de l'an 500;
saint Isidore y mourut en 656. A l'exté-
rieur, on a peint le saint avec ses attributs
ordinaires ; dans l'intérieur , on remarque
un Christ , par Morales , et plusieurs au-
tres grandes toiles, par Francisco de Varela.
Séville est entourée de feubourgs; sa
ceinture de murs mauresques est d'un haut
intérêt.
Las Delicias sont une promenade char-
mante sur les bords du fleuve. — Près de
là est \e jardin botanique.
A une des extrémités de la promenade
se trouve le collège nautique de San-
Telmo , le patron des matelots espagnols.
Les olives et l'huile de la Bétiquc , si
lenommées dans l'antiquité , forment en-
core aujourd'hui une riche branche des
produits de l'Andalousie. La contrée située
entre Séville et Alcala , est une des plus
riches de l'Espagne
Voies de Communication. De Séville,
nne grande roule conduit à Badajo% , par
Zafra; à Trujillo, par Zafra et Mcrida; à
Madrid , par Ecija , Cordoue , Andujar,
Manzanarès et Aranjuez; h Malaga, par
Osuna, et à Cadix, par Xerez.
On trouve des voilures sur ces diverses
dbyGoOgk
774
BOUTE 586. — d'ëCIJA a CADIX.
ROUTE 586.
Par Alcala de Guadaira et Jerez de la Frontera, 55 I. 4/4.
DTcija à Alcala (v. route pré-
cédente). 131. 1/4
Ulrera. ^
Jerez ou Xerez. U
Puerto de Santa-Maria. 2 1/4
Puerto Real. 1 5/4
San-Fernando. 2
Cadix. 2
XEREZ ou JEREZ DE LA FRONTE
Rà. Cette ville est située au centre de
collines couvertes de vignobles qui don-
nent le fameux vin de Xerez. — Hôtels :
de San-Diooisio , passable ; — * Posada de
Consolacion ; — Parador de la diligence ,
bon^
Xerez est une vaste ville maureitque,
mal bâtie , mal arrosée , où Ton trouve en-
core quelques sculptures antiques mutilées
et une partie des murailles et des portes
de la vieille ville; les fisiubourgs, plus ré-
guliers et mieux bâtis , sont la résidence
des riches marchands de vins. UÀlcawr
mauresque , situé près de la promenade
publique, est un édifice bien conserve.
Pop. Sl.OOOkab.
De Xerez , une caîua conduit pour un
dollar à el Puerto de Santa-Maria; d*el
Puerto , on peut aller à Cadix par le stea
mer ou parla route de terre.
Peu après Xerez , la route gravit une
chaîne de montagnes couronnée par un pla-
teau appelé à juste titre la Buenavista ;
de là , en effet, le regard embrasse le ma-
gnifique panorama de Cadix et de sa baie.
PUERTO DE SANTA-MARIA, ville si-
tuée sur le penchant d'une riante colline ,
dont le rio Guadalele arrose la base ; les
maisons sont, en général, bien bâties ; la
rue Larga est magnifique , tant pour son
étendue que pour la beauté de ses édifices.
Les nouvelles places sont jolies ; sur le
quai se trouve la station des bateaux à
vapeur qui font le service entre cette ville
et Cadix. — Pop. 47,000 kab.
SAN-FERNANDO, capitale de TUe de
Léon , province de Cadix , et chef-lieu du
partido de son nom ; cette ville déchue est
encore assez étendue et d'un aspect assez
gai. Les, deux plus belles rues sont la calle
Real et celle del Rosario. Un peu au-des-
sous de la ville se trouvent les Salinat ,
marais salants qui présentent des piles e<H.
niques de sel d*un écbt éblouissant aux
rayons du soleil. — Pop. 48^000 h. .
CADIX. —Hôtels : Posada inglesa , tfi
342,Alamcda, parfaitement tenue par M.
Ximenez , Maltais , homme fort poli , qui
Parle anglais et connaît très bien Cadix ;
auberge Wall est bonne , et le prix est
de 30 réaux par jour ; on trouve des posa-
das françaises , calle de la Came , n« 5,
et calle de Riego , moins chères que les
glaises.
Cadix , bien qu'une de plus anciennes
villes de TEurope , oSre Taspect d'une cité
nouvelle ; elle est bien bâtie , ses rues soat
bien pavées et bien éclairées. — Au lieu de
100,000 habitants qu'elle avait autrefois,
elle n'en compte aujourd'hui que 59,000.
Cette ville, purement commerciale,
n'offre aucun intérêt aux artistes ; Tappao-
vrissement général et l'esprit mercantile y
rendent la société peu attrayante ; les fem-
mes, cependant, sont charmantes; la beauté
de leurs formes et la grâce de leurs ma-
nières sont vraiment séduisantes.
Curiosités : le nouveau Museo , qui
contient de 50 k 60 toiles de second or-
dre , avec quelques centaines de volumes
et autres peintures , abandonnés aux vers
cl à l'humidité. Les seuls morceaux dignes
d'attention sont : de Zurbaran , le San
Bruno; 8 moines, figures plus petites
que nature ; deux Anges , dito , et six au-
tres plus petits ; les Quatre Evangélisles,
San Lorenio et saint Jean-Bapliste; une
Vierge de la Faja , copie d'après Moril-
lo , par Tobar ; un San Agusiin , par L.
Giordano ; un S. Miguel et Vesprit ma-
dbyGoogk
.BOUTE 587. — d'BCIIA A ALGECIBAS.
775
lin, et ï Ange gardien; on Jugement
dernier^ faible imitation de Nicolas Pous-
sin. — La nouvelle plaza de Toros ; deux
Théâtres.
Pour jouir d'une belle vue de Cadix , il
faut monter sur la Torre de la Vigia. -^
Les remparts qui bordent la mer ont près
d'une lieue 1/2 de développement et sont
très remarquables, ainsi que les batteries et
les rochers élevés qui complètent la défen-
se de la côte. Los capuchinos^ ou couvent
de San- Francisco , est occupé par Tàca-
La chapelle renferme le Mariage
de sainte Catherine , de Murillo , et un
san Francisco recevant les stigmates , du
même. La Casa de Misericordia est un des
établissements de charité les mieux tenus
de l'Espagne ; la calle Àneha est une belle
et large rue , bordée par les plus beaux
magasins de Cadix.
Les bateaux à vapeur anglais font le ser-
vice entre Southampton, Cadix , Gibraltar,
Lisbonne, Oporto, Vigo.
D'autres steamers , communiquant avec
Marseille , touchent aux principales villes
du littoral méditerranéen.
ROUTE 587.
Par OsoNA et Ronda, 23 I. ^/2.
Cortijode Bacarejo.
21.
i/2
Osuna.
2
Saucejo.
5
Venta de Granadar.
2
Ârroyodela Limada.
5
Ronda.
1
Atajate.
2
Guacio.
3
Venta del Acebuchal.
2
Venta de Gamez.
1
1/2
Algeicras.
1
1/2
OSUNA , province et archevêché de
Sévitle , chef-lieu du partido de son nom ,
est située dans un sol fertile ; — du
haut du château se déroule un beau pano-
rama de la ville et de ses environs. La Co-
legiata de style gothique et gréco-romain,
est une belle église ; on y voit une grande
Crucifixion de Ribera, et plusieurs autres
tableaux du même. — Visitez lessouterrains,
le Patio del Sepulcro , et la sacristie, où
se trouve un Christ de Morales. — Popul
45,000 hab.
RONDA , ville de l'ancien royaume de
Grenade , province et évêché de Malaga et
chef-lieu du partido de son nom , dont les
habitants sont , en général , hardis , bra-
ves , contrebandiers , intrépides toréadors.
— Hôtels dans la vieille ville : posada de
las Animas, assez bonne : — la Pastilleria,
de Cuatro Naciones , bonne cuisine , prix
un peu élevés. Dans la nouvelle ville : po-
sada San-Cristobal , située dans la calle
del Alberto.
RONDA , située sur une chaîne de ro-
chers qui bordent la rivière , n'est accessi-
ble que par une étroite montée défendue
par un château mauresque. Le voyageur,
ami du pittoresque , descendra au moulin
qui se trouve au-dessus du vieux pont de
San-Miguel , la scène est incomparable. —
Dans la ville, il faut visiter : le Couvent
des Dominicains et la Tour maurescjuc si-
tuée au bord du précipice ; une autre tour
mauresque , dans la calle del Puenie Vie-
jo ; la calle San-Pedro , où se trouve la
Casa del Rey Moro ; la Mina de Ponda,
escalier taillé dans la roche et conduisant à
la rivière, ainsi que la singulière grotte
creusée par des esclaves chrétiens, enl 542 .
Ronda est une vieille ville .mauresque ,
aux ruelles tortueuses et inégales; les
maisons , en général , sont petites , avec
des portes &iles en beau bois de noyer qui
abonde dans le pays , ainsi que les autres
arbres à fruits. Les poires et les pommes
y sont très renommées.
La Pla%a de Toros est dans la nouvelle
ville, ainsi que la Alameda, couverte de
rosiers , et d'où l'on jouit d'une des plus
belles vues-da monda. Les foires et les fS-
dbyGoogk
776
BOUTE 590. — DB SKVTLLE A HCBLTA.
ies (Fietias), y sont très animées; mais
c*est surtoui le 20 mai que Honda exhibe
ses taureaux et ses majos dans toute leur
gloire. On y vend beaucoup de cuirs pour
sellerie, des guêtres brodées , etc. — Pop
48,700 hab.
ALGECIRAS. Chef-lieu du partido de
son nom , province et diocèse de Cadix ,
situé dans un lieu retiré , mais très agréa
ble : on y trouve deux posadàs très décen-
tes , surtout celle de TUnion. — Cette ville
est très bien bâtie, possède une belle Pla-
w, de Toros et une charmante Âlameda.
—Pop. H, 000 hab.
On va d'Algéciras à Gibraltar, soU par
la baie, qui est large d'environ 2 1., soit
par la route de terre , jolie promenade lon-
gue d'environ 3 l. 1/2.
ROUTE 588.
ParRoDO, ^^ 1. -1/2.
Herrera.
21.
Roda.
3 1/2
Mollina.
2
4
ANTEQUERA.— Hôtels : la Corona;
de Pedro Ruiz. —Ville propre et bien bâ-
tie, possède une Colegiata, un château
mauresque construit sur des fondations ro-
maines , et une ancienne mosquée. 11 y a
dans la plaine un lac salé. — Pop. 20,006
hab. — De la Torre Mâcha , la vue est
admirable.
Àntequera étant au centre des commu-
nications entre Séville , Malaga et Grena-
de , le voyageur y trouvera des galeras poor
Séville, Cadix et Grenade, des carosse
et autres voitures pour les mêmes destina-
tions et les autres points de rÀndaloasie.
ROUTE 389.
DE MADRID A HÉVMEJLIË ^
Par Baylen, Cordoba et Ecua, 90 l. -1/4
De Madrid ^ Baylen (v. route 580), 48 1.
De Baylen à Cordoba (v. route 584) , 4 8 1. 4/2-
De Cordoba k Ecija (v. route 584), 8 l. 4/2.
D'Ecija à Séville (v, route 585), 45 i. 4/4.
ROUTE 590.
DE HÉVEWaMaE a WÊMJEMiJrAf
Par LA Palma et Niebla, 461.
San-Lucarla Mayor.
51.
Niebla.
Manzanilla.
3
San-Juan del Puerto
La Palma.
2
HUELYA.
Yillarrasa.
1
21.
dbyGoogk
ROUTE 593. — DE CADIX A séVILLE.
m
HUELVÀ, VOnuba des Phéniciens , communications avec le Portugal , Cadix
ville fondée 1095 ans avant J.-C, capitale
de la province de son nom et chef-lien de
pariido , est située aux confluents de TEdel
et du Tinto. C'est un port de mer dont les
et Séville , entretiennent Taclivité ; on y
trouve deux posadas passables et une po-
pulation de 7,000 hab.
ROUTE 591.
DE SÉVIIiIi£ A JLWTEflVKRA,
Par Mairena et Osuna, 25 1.
Alcala de Guadaira.
Mairena.
Marchena.
Osuna.
Pedrera.
La Roda.
Mollina.
Antequera.
MARCHENA , ville située sur une émi-
nence, avec un ancien château. Cette route
ne voit de voitures que pendant Tété ; la
galera qui la dessert met six jours pour
aller de Séville à Grenade , 36 1. — Les
posadas qu*on y trouve sont si mauvaises,
qu'il est utile de se munir de pnwisions. —
Pop. 4S,%00 hab.
ANTEÛUERA(v. route 588).
ROUTE 592.
DE lEABRID A CAVOL,
Par EciJA et ^eres ou Jerez , ^ 1 0 l. <! /4 .
De Madrid ^ Baylen (v, route 580), 48 1.
De Baylen à Cordoba (t;. route 584) \% 1. 4/2.
De Cordoba à Ecija (v. route 584), 8 L 4/2.
De Ecija k Cadix (v. route 586) , 55 1. 4/4.
ROUTE 595.
de CADIX A SÉiniiIiB,
Par Xerez ou Jerez, et Alcala de Gdadaira, 57 L '1/4.
De Cadix k Alcala de Guadaira (v, r. 586 et lisez en sensin?erse).
De Guadaira , en deux heures de marche , sur une belle route et
à travers un pays délicieux , on atteint Séville (t;. r. 585).
dbyGoogk
778 BOUTS 596. — DB HDBLTA A ATAUORTE.
ROUTE 594.
DE CABIIL A HÈWËMàl^f
Par la sapeur.
Trois routes relient Cadix à Séville : la
meilleare et la plus suivie aujourd'hui est
celle du Guadalouivir par les bateaux à va-
peur; la secoQoe, desservie par la dili*
gence , passe par Xerez {v. route 585 et
lisez en sens inverse); la troisième est
moitié par terre, moitié par eau ; ces deux
dernières voies offrent peu d'intérêt , si ce
n'est Xerez.
Rouie par mer. -^ Les journaux de
Cadix indiquent le jour', l'heure du dépari
et de l'arrivée de tous les steamers qui
touchent k ce port. Le bureau de ceux qui
font le service entre Séulle et Cadix est
dans calle del Molino, no 168.
SAN-LUCARDE BARREMEDA (Luei-
feri fanwn) s'élève an milieu d'une con-
trée nue, sabloneuse et ondulée, sur la rive
gauche du Guadalquivir ; c'est une Tille
triste , mal pavée et mal entretenue. Sa
meilleure auberge est la ^ofula del Co-
mercio.
Depuis quelque temps, San-Locar n'a
plus l'embarcadère des bateaux k vapeor;
il est maintenant à Bonan%a , ^ 1/5 de 1.
en remontant le fleuve. — Pop. 46,000
habilanU.
Ici est la douane où les bagages sont ^
sites.
SÉVILLE (v. route 585).
ROUTE 595.
DE HADRID A WÊMJEJLWAf
Par EciJA et Scville, ^ 06 1. -1/4.
De Madrid k Baylen (v. route 980), 48 1.
De Baylen k Cordoba (v. route 584 ) , ^ 8 1. V^
De Cordoba h Ec^a («r. roule 584), 8 1. V^-
D'Ecija à Séfilie (v, route 585), 45 1. 4/4.
De Séville à Huelfa (t^. route 500), 46 1.
ROUTE 596.
DE MUEIiirA A AT JJiOMTfi ,
Par GiBRALEON et Lepe, 44 1.
Gibraleon.
Cartaya.
Lepe.
Redondela.
Ayamonte.
2L
4
1
1
5
AYAMONTE {Sonoba ostiumÀnœ),
province de Huelva , chef-lieu de partido.
C'est une ville frontière et place-forte mal
entretenue. Les forêts de sapin des envi-
rons fournissent les bois pour la construo-
tion des misticos et bateaux caboteurs.
Ayamonte , clef et porte de la Guadîana ,
n'est guère habitée que par de pauvres p^
cheurs. — Pop, 5,000 hab.
dbyGoogk
BOUTE 597. — DE MADRID A GRENADE*
f:9
ROUTE 597.
DE niAimi V A «Rcnr AVE ,
Par Bayleis et Jâen, 69 1. ^/2
•De Madrid à Baylén (v. r. 580). 48 1.
De Baylea à Jacn (t;. r. 582). 6
VentoriUo de la Guardia. 2
Venta delCba val.
Veola de las Palomas.
Venta delRomeral.
GampillodeArenas.
Venta de Barajas.
Corlijode Andar.
Venta del Zegri.
Venta de las Navas.
Venta de MitigaUn. 0
Cortijo deArenales. 1
Poente de Gabillas. 0
Grenade. i
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
CAMPILLO DE ARENAS, ville de
2,000 habitants.
Noos pénétrons dans le royaume de Gre-
nade.
ROYAUME DE GRENADE.
Sa longueur de TE. à TO. est d'environ
2'iO milles ; sa longueur varie de 30 à 80
milles; son étendue est d'environ 9,000
milles carrés et sa population atteint un
million d'hab. Le sol consiste en montagnes
et en plaines bien arrosées , bornées à TE.
par la Méditerranée. La Sierra nevada ,
avec son diadème de neige , s'élève à près
de 1 5,000 pieds au-dessus du niveau de
la mer. — Cette heureuse réunion de nei-
ges éternelles au climat brûlant de l'Afri-
que produit une étonnante variété de végé-
tation , depuis les plus durs lichens jus-
qu'au cotonnier et à la canne à sucre.
L'agriculture seule alimente la richesse
de cette province, qui abonde en blés,
▼ins, huile, soie et fruits ; le chanvre qu'on
y récolte est le plus beau do monde, et les
' moissons s'y succèdent sans interruption.
La ehatne des Alpujarras est grandiose
au-delà de tonte expression , aussi l'ap-
petle-t-on la Suisse de TEspagoe. — Le
temps le plus favorable pour visiter ce
pays est de juin à octobre.
GRENADE. — ffôlel : la Minerva ou
Parador de las Diligencias générales ,
no 40, .Acera del Darro, carrera del Genil;
prix : 24 à 54 réaux par jour ; — Fonda
del Lô)n, n» 246, bien située sur le Cam-
{>iilo ou Plaza de Daylen , avec bains ; —
a Fonda del Corner cio^ près du théâtre,
n'est aujourd'hui que café et glacier. —
Pensions bourgeoises très nombreuses.
On trouve à Grenade des guides et des
valets de place ; un des meilleurs est Em^
manuel Bensaken, de Gibraltar ; on peut
le demander à la Minerva ; il parle le fran-
çais, l'anglais et autres langues et connaît
par&itement le S. de l'Ëspagnex
Grenade ( Granada ) , capitale de la
province, avec une population d'environ
80,000 hab. ; siège d'un archevêché dont
les suffragantssont Cadix, Baza et Àlméria ;
résidence du capitaine-général et des au-
torités civiles et militaires de la province,
possède une cathédrale, 23 paroisses, une
Université, un Liceo,'un Casino, une Bi-
bliothèque publique, une Pla%a de Toros^
un Museo , 10 hôpitaux et une maison de
correction. La ville est h 2,445 pieds au-
dessus du niveau de la mer. Les cîmes -
neigeuses qui bornent son horizon en font
une délicieuse résidence d'été ; les notabi-
lités habitent la ville basse , tandis qu'on
ne voit que des pauvres dans la partie haute .
Curiosités : YAlhambra^ palais fortifié
des anciens rois des Maures. Gravissons la
calle de los Gomeles et passons la porte
de las GranadaSf trois sentiers s'offrent à
nous : celui de droite aboutit aux Torr$s
BermejaSy les tours rouges , espèce d'ou-
vrage avancé, qui mérite un examen partir
culier. — Un détour brusque conduit à la
principale entrée : la
Torre de Justida^ tour du jugement.
— Au-dessus de l'arche , on voit une main
ouverte, emblème d*hospitalité et de géné-
rosité , qualités dominantes chez les Orien-
taux ; c'est acgourd'hui l'asile de quelques
invalides déguenillés.
De Ih un passage étroit conduit è la
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780
BOUTE 597. — DE MADRID A GREIIADI.
pla%a de hs Àlgibes, sous laquelle se
trouvent les citernes mauresques.
Montez sur la Torre de la Vtla ; de
cette plate-forme on jouit d*un superbe
panorama.
La ligne inférieure des bastions, qui
s'étend jusqu*à la porte de justice, fut con-
vertie par Charles V en jardins à terrasses
ornés de fontaines, de bustes et de sculptu-
res. Dans une petite cour de VÀlcttAoba on
voit un sarcophage de marbre avec de gros-
siers bas-reliefs, représentant des animaux.
En revenant de la pla%a de losÀlgibes,
on trouve une tour mauresque isolée , ap-
pelée la Torre del Vino.
Le vaste palais qui se trouve en face fut
commencé par Charles V ; quoiqu'inachevé,
les Espagnols le mettent au-dessus de
rÂlhainbra : c'est un carré long de 220
pieds avec trois façades , et l'un des pre-
miers édifices élevés en Espagne , dans le
style gréco-romain.
La Pla^a de Vtbarambla (maintenant
delà Constitution), de mauvais goût. Dans
h Pescaderia (poissonnerie), on voit, à
gauche, de vieux balcons en bois très cu-
rieux.— La Cathédrale , coa^^truite lors de
la décadence de l'art gothique , sur l'ero-
iplacement d'une grande mosquée, est un
édifice médiocre. Cette cathédrale se com
pose de cinq neis supportées par des pi-
liers corinthiens ; le chœur occupe le cen-
tre de la principale nef. Le CimboriOf éle-
vé de 220 pieds , et l'arche qui ouvre sur
le Coro, de 190 pieds, sont admirables.
De chaque côté du maître-autel sont les
statues de Ferdinand et d'Isabelle è genoux.
Au-dessus , et dans des niches circulaires,
on voit les têtes colossales d'Adam et Eve ,
sculptées et peintes par Âlonso Cano, ainsi
que V Annonciation , la Conception, la
ffativité, la Présentation, la Visitation,
la Purification , et V Assomption de la
Vierge. Cano était chanoine de cette ca-
thédrale.— On remarque de ce peintre une
miniature de la Vierge et l'Enfant ; dans
la capilla de Santa-Cru* , les Têtes de
saint Jean-Baptiste ei ^e saint Paul,
Tune morte et l'autre pleine de vie. Au-
dessus de la porte de la sala Capitular,
une Charité , par Torrigiano , bel ouvrage
en marbre; dans la capiUa de la Trini-
dad et de Jésus Na%areno , trois toiles de
Ribera : un saint Antoine, nn saint Je--
rôme , et un saint Laurent ; un Sauveur
portant sa croix , saint Augustin , une
Vierge et une Trinidad , de Cano. Les
grandes peintures du transept sont de Pe-
dro Atanasio Bocanegra , élève de Cano.
Dans la capilla de Sar^Miguel , en eo-
Irant à droite, se trouve une toile de Cano,
appelée la Virgen de la Soladad. — Dans
la capilla de la Antigua sont deux por-
traits fort curieux de Ferdinand et d'Isa-
belle , copiés par Juan de Séville , d'après
Ricon. Dans la saeristia, on voit une char-
mante Conception , sculptée par Cano ;
dans l'oratorio , une Vierge, du même ,
avec une draperie bleue, et une sculpture
exquise de la Vierge et V Enfant.
La capilla de los Reyes est le diamant
de la calliédrale. Remarquez son riche por-
tail gothique ; l'intérieur de cet asile des
morts est solennel et porte au recueille-
ment.— De chaque côté du mattre-autel ob
admire les statues à genoux du roi et de la
reine , qui sont très remarquables de style
et d'exactitude. Des sculptures peintes .
placées derrière » et attribuées k Felipe Vi-
garni , sont du plus haut intérêt pour l'an-
tiquaire , elles se rapportent à la prise de
Grenade.
Dans la calle de la Toblas, au centre
du quartier aristocratique de Grenade, on
remarque la belle maison du C^ de Loqae.
Excursions p^rès de Grenade. — Soto
de Roma, domaine situé à 3 lieues de Gre-
nade , et borné à l'O. par la sierra de
£h>a. Cet ancien domaine des rois de Gre-
nade , fut cédé en 1814 , au duc de Wel-
lington , qui en est le propriétaire actuel.
Ascension de la Sierra Nevada. —
De belles scènes alpestres abondent dans
cette sierra , dont le plus haut pic est le
Mulahacen. Pour atteindre le Picacho
du Mulahacen , on traverse le Jenil; pois
on gagne San-Antonio , qui offre une
belle vue de Grenade. De U, en une heure
et demie , on atteint la Fuente de lo9 Ca»-
tanos; après 1 h. 1/2 encore, on est à
Pucke, où la montagne est cultivée. Bien-
tôt nousatteignons les pics inférieurs, puis
las Piedras de San-Francisco ; là com-
mencent les Ventisqueros , vastes glaciers
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BOUTE 598. — DE GBBNADE A HALAGA.
78!
dont la montagne est presque toujours
couverte. On peut y passer la première
nuit. De là au sommet , il y a 3 heures de
marche. On s*yrend pour contempler le
coucher ou le lever du soleil : rien ne peut
décrire la magie de ce spectacle. Le point
culminant du Mulahacen présente une pe-
tite plate-forme d'où Toeil embrasse un ho-
rizon immense. Ce spectacle est d*une in
comparable majesté.
Cette sierra est peut-être sans rivale
pour le botaniste ; toute la végétation y est
représentée, depuis le lichen jusqu'à la
canne à sucre.
Moyens de locomotion : De Grenade
on va à cheval à GibrcUtar par LojOyÀn-
tequeraeiRonda.
Des diligences communiquent avec Jfa-
drid et Séville , par Andujar ou Baylen;
une gondole va de la posada del Sol à Al-
meria en trois jours , couchant à GuadiXy
9 lieues , puis à la Venta de Dona-Horta^
7 lieues. Pour aller à cheval à Malaga par
Alhama , oo trouve des chevaux à la po-
sada de la Estrella. On peut envoyer ses
bagages à Séville par les galeras de Huete,
à Malaga , par ceux de Gomez , à Aime--
ria , par ceux de Barranco.
ROUTE 598.
DE €^RC3irAIIi: A RIAIiAClAy
Par Santa-Fe et Loja, 48 1. V^*
Sante-Fé.
21.
Lachar.
2
Venta de Carcin.
2
Venta Nueva.
0
1/2
Venta del Salar.
0
1/2
Loja.
1
Venta de los Alazorcs.
5
Vente de Alfemate.
1
Vente de los Hornajos.
0
1/2
Colmenar.
2
Vente de la Herradura.
3
Maiaga.
1
SANTA-FÉ , petite ville , chef-lieu de
parlido, située sur te rive gauche du Jenil.
— Eglise paroissiale. — Pop, â,SOO hab.
LOJA. — Hôtels: La Victoria ;^los
Angeles, Cette ville, comme son nom ara-
be l'indique, est le Gardien, ou la seuti
nelle avancée de la Vega de Grenade ;
son horizon est vaste et pittoresque. — Au
milieu de la ville s'élève un rocher que
jouronne le château. A sa base coule le
Jenil , qu'on traverse sur un pont maures-
que. Du château , la Sierra de Nevada
découvre son diadème de neige. — Pop.
4 S, 900 hab. — Théâtre nouvellement
construit.
La route se divise : la branche N. con-
duit \ Cordoue; celle de l'Ë. à Séville par
Antequera ; celle que nous suivons quitte
le Jenil et se dirige au S.
MALAGA.— £rd^6/s : magnifique hôtel
sur l'Alameda, nouvellement étebli par
M. George Hudson ; il offre tout le com-
fort possible. Fonda de la Dan%at place
de los Moros , très bonne , et prix raison-
nables : 5 pecetes par jour; il y a une
bonne teble-d'hôte à 3 et à 5 h. Fonda de
los très Reyes ; — CtMtro Naciones ; —
Paraiorde lusDiligencias, peu propre.
— Plusieurs Pensions bourgeoises : celle
de Romagnoli , près de la cathédrale, peut
être recommandée comm^ un bon hôtel.
Malaga offre un séjour agréable , la hau-
te classe de la société est gracieuse , gaie
et hospitelière; les dames sont jolies, vives
et attrayantes?
Malaga est la capitele de la province de
son nom , la résidence des autorités supé-
rieures , du chef politique et d'un évêque
suffragant de Grenade ; sa population , dia-
prés Mellado, est de 52,000 habitents, et
d'après Richard Ford , de plus de 80,000
hab. Elle possède une cathédrale , quatre
paroisses et deux annexes , une Casa de
Espositos (Enfante trouvés), plusieurs hô-
pitaux, un collège naval, un tiiéâtre dé-
cent, un casino , une plaza de Toros, on
beau quai , une digue et une Atemeda.
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782
ROUTE 600. — DE GRENADE A ALMEBIA.
Malagâ est le principal port de Grenade;
sa poutioQ est admirable. C'est une ville
purement commerciale et presque étrangère
au culte des arts et des belles-lettres. Les
meilleurs points de vue sont : de la têle du
Môle , le Couvent de la Trinitad et le chfl-
teeu mauresque. La partie inférieure de la
ville s'appelle la Alcataba. La cathédrale
date de 1538-1719 ; sa principale feçade
est flanquée de deux tours dissemblables
L'intérieur est lourd , mais le maftre-au-
tel , ouvrage d'Alonso Cano, est léger et
élégant. On y admire une Conception, at-
tribuée à Mateo Cerezo ; une Vierge et
l'Enfant t de Morales; la Vierge, ou la
Madona del Rosario , beau tableau de
Cano; la Silleria del Coro, sculptée en
1658 par Pedro de Mena. Le palais de
l'évoque est tout près de la cathédrale ; la
Douane est très vaste ; VAlameda , ornée
de belles maisons , de fleurs , de fontaines | doue
en marbre, est magnifique. Le CùuvetU
de la Victoria mérite d'être visité ; il est
ouvert le dimanche et tous les matins. 0b
y voit le tombeau du comte de Baena-Visla
et de sa femme. A droite du roaitre^iitei ,
se déploie la bannière de Ferdinand , ei î
gauche l'étendard rouge du Maure.
Excursions, À 7 lieues environ N.-E.
de Malaga senties célèbres fraÎM de Car-
ratraea ; l'eau minérale qui les alimente
est chargée d'hydrogène sulfuré, el a 14*
Réaumur de température. La source eat
continue et abondante.
Ils sont fréquentés de juin ea aeplen-
bre.
Malaga communique par ses steamen
avec Marseille et tout le littoral E. de r&-
pagne d'une part, avec Cadix et LisiM»-
ne par une autre ligne; du cOté de h
terre, de nouvelles routes la relient à Gor-
et à Grenade.
ROUTE 599.
DE HJULACIJl a €1R1[!¥ABE,
Par Vêlez, Malaga et Alhama, ^8 1.
Velez-Malaga.
Vinuela.
Alhama.
Casin.
LaMala.
Grenade.
5 1.
4
S
2
3
Cette route est beaucoup plus intéres-
sante que la précédente; mais il faut la
faire à cheval ou sur des mules , et muni
de provisions. On loue à fa Dama des
chevaux et des mules moyennant 12 dol
lars chaque, aller et retour.
La route qui conduit k Veteib^Malaga
est bonne et se fiait en diligence. Au sortir
de Malaga , la route suit la mer à droite, i
gauche s'élèvent des montagnes parées de
riches vignobles.
VELEZ-MALAGA , ville de U,000 h..
s'élance sur une éminence ^ pente douce ,
dont le Rubito baigne la base. Les po-
sadas sont médiocres.
ALHAMA , petite ville retirée et pitto-
resque , perchée sur le bord d'une effrayan-
te déchirure autour de laquelle la rivièn
Marchan se fraye un chemin.
El Fargne.
HuetordeSantillan.
ROUTE 600.
DE €i(REIVA1ii: A AUHERIAy
Par Gdadix et Diezma, 24 L 5/4.
01.1/2|La Cruz del Puerto.
1 La Vantas del Molinilk).
dbyGoogk
iM/2
1 i/a
ROUTE 602. — DE GBENADE A ANTEQUSRA.
783
Diezma.
4 1.1/2
Venu del Rio.
4 1/2
Purnllena.
0 1/2
Guadix.
1
Venta de los Llanos.
2
Ventorillo del Banranquillo.
1
Venta del Àrroyo.
2
Ocana.
2
Dona Maria.
0 1/4
Las Alcubillas.
3
VentadelaRambla.
1 1/2
Gador.
• 2
Benahadux.
1
AumuA.
i
GUADIX , en anbe Wadi-Àieh (eaa-
de-vie), cit4 gradeusement nichée au mi-
lieu de bocages de mûriers.
On y trouve uneposada décente et une
jolie petite promenade. — ^Visitez la Pla%a
ornée de colonnes du xv« siècle; la Cathé-
drale; les ruines du chiteau mauresque :
de ce point , le panorama est vraiment ad-
mirable. Guadix est renommé pour ses
couteaux. — Pop. 9,i00 hab.
ALMERIA , le Porttu Magnus des an-
ciens , et VAl Meryah des Arabes. — Hô-
tels : Fonda de los vapores ; — fonda AAa-
laguena , où touchent les steamers.— -Pop.
24,000 hab.
Depuis que cette ville est une station de
steamers , on y remarque un peu plus d'ac-
tivité. Les restes du château mauresque
qui commande la ville s'appellent aujour-
d'hui VÀlca*aba. La Cathédrale a une ri-
che façade corinthienne; à 2 lieues envi-
ron , dans la sierra , sont les bains de Al-
hamillat très fréquentés depuis mai jusqu'à
la fin de juin , et depuis septembre jusqu'à
la fin d'octobre.
Le géologue visitera el Cabo de Gala
et les grottes dans la MorUana del Bujo,
ROUTE 601.
DE GREHTABE a HOTRIIi^
Par Padul et BeznaE; ^2 1.
Armilla.
Alendin.
Padul.
Durcal.
Talara.
01.1/2
Beznar.
11
0 1/2
Tablate.
2
PuenteetVentadeIzbo).
1
Venez de BenaduUa.
1
MOTRIL.
ROUTE 602.
DE QBEIVABE a ÉLMTEl^CSMAf
Par Santa-Fé et Loja, 45 1.
Santa-Fé.
Lachar
Venta de Carcin.
Venta Nueva.
VenladelSalar.
21.
Loja.
11.
2
Venta de Rio-Frio.
0
1/2
2
Venta de Archidona.
2
1/2
0 1/2
Anteûuera.
2
0 l/2i
dbyGoogk
781
BOUTE 604. — DB MADRID A MALA6A.
ROUTE 603.
DE «Rl[!¥A»i: A MtJRCIE ,
Par GuADix, Baza et Lorca, 47 1.
De Grenade à Guadix (vot/es
route 600).
91.
FuentcAlamo.
1
1/2
Venla de Gor.
1
1/î
Venu del Baal.
1
Baza.
5
Venu del Peral.
5
GullardeBaza.
1
Vertientes.
5
Chirivei.
i
Vêlez Rubio.
3
Puerto de Lumbreras.
5
Lorca.
3
Totana.
i
Lebrilla.
A
Lugar de don Juan.
3
MURGIE.
i
BASTA , la Basti des Romains et la
Basta des Arabes, renommée pour ses
riches vins rouges. Les femmes y sont ré-
putées les plus jolies de TEspagne , et on
admire leur belle carnation. — Popul
44,900 hab.
CULL.AR DE BAZA , ville située dans
un ravin où coule le torrent de ce nom.
La vallée, couverte de rizières et de vignes,
est dominée par les raines d'un château
mauresque. — Pop. 8^700 hab.
VELEZ RUBIO , ville située dans nue
contrée très fertile en toutes espèces de
produits et qui abonde en beaux jaspes.
Ses maisons blanches sont pittoresquement
groupées au-dessous du château. — Pop.
4%,000hab.
LORGA , Elicroea , Loreate ( anberp
décente). Cette Ville, située au pied St
Monte de Oro , sur les bords de la Sao-
gonera, est triste ; ses rues sont tortueuses
et escarpées , mais elle est propre et bieo
bâtie.
Curiosités : Le Château ; la tour Espo-
Ion; celle dite de Alfonsina , bStie par
Alonzo-le-Sage; la façade de la Colegiata;
la pla%a ; Téglise Santa-Mariay d*un go-
thique passable ; les promenades » sortoot
celle qui borde la rivière.
TOTANA, le quartier-général des Bo-
hémiens de Murcie , dont le costume est
très bigarré.
On y trouve une belle fontaine alimen-
tée par un remarquable aqueduc. — Pop.
8,000 hab.
Nous traversons Lebrilla, grand vil-
lage de 2,400 hab.
MURCIE (v. route 563).
ROUTE 60 i.
DE KEADRID A IHAIaJlCIJL)
Par Jaca et Grenade , 88 1.
De Madrid à Grenade (v. route 597), 69 L ^12.
De Grenade à Malaga (v. route 598), ^8 L 4/2.
dbyGoogk
ROUTE 608. — DE MALAGA A GIBRALTAR.
ROUTE 605.
DE HAIiACIA A ROmiA,
ParBuRGO; 44 1.
785
Venta de Cartama.
Venta del Vicario.
31. lEIBurgo.
2 IRONDA (v. route 587).
Ventorillo de la Légua.
1
Venta de Tobal.
1
CastiUo del Marques.
1
Toire del Mht.
1
CastillodeTonrox.
5
Nerja.
1
Maro.
0
TorreyRiode la Miel.
1
ROUTE 606.
DE HAIiAGA A HOTRIIi»
Par Alhcnecar, 23 l. 4/4.
1.
1/2
ROUTE 607.
DE WUkJLÉLe^A A JUUTTEQUERA,
8 1. 4/2.
Venta de San-Cayetano.
Venta de Sao-Malagatos.
Venta de Linarès.
Venta de las Panamas.
Venta de Gaivez.
Venta y Puentedel Orcsgo.
Venta del Rosario.
Venta del Chocolaté, ou Naci-
miento delà Villa.
Antequera (v. route 588).
ROUTE 608.
DE HAIiAGA A «IBRAIiTAR,
Par Marbella et Estbpona , 20 1.
31.
3
Torre del PIno.
0 1.
1/2
Venta de Âroores.
0
1/2
LaCuestadeCantaneijan.
0
1/2
Cortijo de la Herradura.
1
Almunecar.
1
Salobren.i.
3
Rio Guadalfeo.
4
1/4
MOTRIL.
3
11.
1
1
0
1/2
Churriana
11.
Fuenjirola.
11.
Torremolinos.
1
Marbella.
4
Arroyo delà Miel.
Benalmadena.
1
Venta de Quinones.
1
1
Venta de Gasasola.
l 1/2
dbyGoogk
786
BOUTE 609. — DE MADRID A ALME8IA.
Estepona.
21.
1/2
Venta de Torre de la Sal.
1
1/2
Venta etCastillo de laSabiailla.
0
1/2
Venta et Rio Gundairo.
0
5.^
San-Roque.
2
1/4
Gibraltar.
1
MARBELLÂ. — Hôtel : de la Cou
ronne. — ^Jolie petite ville quis*élèveaa mi
lieu de bocages et de jardins ; elle est bai
gnée par la mer.
ESTEPONA {Ciliniana), villede 9,000
hab., située sur le bord de la mer.
SAN-ROQUE. — Boa hôtel calle San-
Felippe. — Cette ville est assez bien bâtie
et dans un climat très sain. Les vivres y
sont a bon marché ; la vie y coûte moitié
moins qu*à Gibraltar : aussi sert-elle de
résidence d*été à beaucoup de fourni les an-
glaises.
Bientôt nous traversons les Lignes gar-
nies d^une longue file de guérites, avec des
sentinelles espagnoles gardant les Cron
tières. Là une étroite laugue de sable, ap
pelée Terrain neutre , sépare le rocher
du continent espagnol. Ce passage franchi,
tout change à nos yeux : ici tout annonce
l'ordre, Torganisaliou, la discipline, la ri-
chesse et l'ombrageuse puissance de l'An-
gleterre. Nous sommes à Gibraltar.
GIBRALTAR. — Hôiels : Chez M»*
Crosby, où l'on trouve un club et des ap-
partements vastes, aérés et frais à des prix
raisonnables: hôtel Cri/ptk ; hôtel fran-
çais de Dumoulin ; fonda de Europa,
On ne peut résider que quelques joors
à Gibraltar, à moins d'être recooiniandé
par quelque autorité militaire ou par ane
uotabilité de la ville.
Gibraltar {Calpe) est une ville -an-
glaise transportée sur un énorme rocher .
fameux tant par sa hauteur et par l'avan-
cement de son cap, que par sa situatioa
entre l'Océan et la Méditerranée , et ausia
par l'immense panorama dont on jouit da
plateau qui le couronne , et d'où la vue ,
par un temps clair , s'étend à près de 40
lieues. Par sa position, Gibraltar est réputé
imprenable. — C'est une ville bien bâtie,
mais presque toute dans le genre anglais.
Gibraltar ne renferme que peu d'objets
d'art; aussi un jour ou deux suffiseut-Os
pour visiter cette ville. Son seul établisse-
ment scientifique est la Bibliothèque de
la garnison, contenant 20,000 vol. an-
glais et étrangers, et ouverte aux voyageurs
recommandés.
Cette ville offre à l'amateàr du génie nii^
lilaire un vaste champ d'études el d'inves-
tigations. Le naturaliste visitera le marché
aux poissons, pour observer la riche variété
des produits de la pêche.
Gibraltar est un port libre dons toute
la force du mot ; pas de douane tracassière,
tout y entre et en sort librement : aussi
la ville est-elle toujours parfaitement ap-
provisionnée. — Pop. de 15,000 à
20,000 hab. anglais, italiens, espagnols,
jnifs, etc., non compris 7,000 hommes de
garnison.
ROUTE 609.
DE MADRID A AlilflERIA,
Par Jaen fit Grenade, 94 1. V^-
De Madrid à Bayle;i {v. route 580 ), 48 1.
De Baylen à Jaen {v, route 582), 6 1.
De Jaen à Grenade (v. route 597), ^3 J. 4/2.
De Grenade à Almeria (v. roule 600), 24 1. 5/4.
dbyGoogk
HOUTB ÔI2. — DB MADBID A TOLÉDB.
ROUTE 610.
DB MADRID A CIUDAD-nÉJLli ,
Par OcANA et Madridejos, 55 1. ^/2.
787
De Madrid à Oeaaa (v.
Ocana à Villalta (v. r.
Venta de Quesada.
Daimiel.
Torralba.
CarrioQ de Calatrava.
Giudad-Rbal.
T. 560).
360).
91.
14
â
A
2
1
1/2
1/2
1/2
Pour la partie de cette route comprise
entre Madrid et Venta de Quesada , voyez
route 580.
de
DÂIMIEL est une ville moderne
9,900 hab., mais peu curieuse.
CIUDâD-REAL, capitale de la province
et du partido judiciaire de son nom , rési-
dence du chef politique , de l'intendant et
de toutes les autorités civiles et militûres.
Cette ville est bien bâtie; ses ruessontlai^
ges et droites. Elle a une belle église p«>
roissiaie. — Pop. 40,800 hab,
À 3 1. S. de Ciudad-Real se trouve Al-
modovar, ville de 4,000 hab.
ROUTE 6H.
DE C^l/DAD-RÉAIi A AIiHADCUV ,
^Â lieues.
Poblete.
11
CorraldeCaracuel.
2
Cabezarados.
3
Abenojar.
1
Saceruela.
3
Almaden.
4
ALMADEN. Posada misérable. Logez
dans quelque maison particulière. Àlma-
den del A^ague sont deux mots arabes
qui signifient la mine de vif argent. La
mine, située près de la ville, une des plus
riches de TEurope , semble devenir plus
riche à mesure qu'on y creuse plus avant.
La veine de cinabro , d'environ 25 pieds
d'épaisseur , traverse des roches de quartz
et d'ardoise. Aujourd'hui ces mines occu-
pent environ 5,000 personnes pendant
l'hiver seulement. Le puits le plus profond
peut avoir 900 pieds. Ces mines s'éten-
dent sous la ville.
La quantité de mercuro qu'on en ob-
tient annuellement varie de 20 à 25,000
quintaux , ce qui donne au gouvernement
un revenu d'environ 6,000,000 fr. par an,
— Pop. 8,000 hab.
ROUTE 612.
DE nADRlD A TOIiÊDE,
Par Getafe et Illescas ,421.
GeUfe.
21.
Yuncos.
Barla.
1
Cabanas.
VentasdeTorrejon.
2
Olias.
Illescas.
1
Tolède.
21.
1
1
2
dbyGoogk
788
BOUTE 612. — DE MADBID A TOLEDE.
GETAFE, peUle ville de 2.700 hab
elle a une massive et vasle église parois-
siale dont le retable est orné de jolies pein-
tures d'Alonso Gano.
ILLESGAS , pauvre petite viUe de la
province de Tolède. L'église Santa-Ma-
fia a un beau beffroi mauresoue. -^ Pop
4,800 hab.
TOLÈDE. — EôUîs : Posada del Mi-
rador ; — fonda de los Gaballeros , ou la
Garidad ; — fonda del Lino ; — fonda del
Àrzobispo.
Tolède , cité de 15,000 hab. , capitale
de la province et du panido judiciaire de
son nom , siège d'un archevêque primat
d'Espagne , résidence du chef politique et
de toutes les administrations civiles et mi-
litaires, est située au centre des tierras ou
monte» de Toledo.
Tolède offre de loin un aspect des plus
imposants. G*est un ensemble de construc-
tions antiques solidement bâties, et , corn
me Rome, assises sur sept collines h 2,400
pieds environ au-dessus de la mer. Le
Tage entoure toute la ville , sauf un côté.
A l'intérieur, les rues sont étroites, irrégu-
lières , tortueuses et escarpées ; les mai
sons , massives et retirées , ont quelque
chose d'arabe. Bien que mal pourvue d'eau,
Tolède est cependant une ville très propre.
Son climat est d'un froid perçant dans
l'hiver et brûlant dans Tété. Les habitants
de Tolède sont , quant aux mœurs et au
langage, le type le plus pur du vieux Gas
tillan.
La cathédrale s'élève majestueusement
au centre de la ville.
Avant de visiter l'intérieur, arrêtons-
nous à la puerta del Sol , riche porte en
granit; suivons la vieille route qui ser-
pente jusqu'à l'église de Santiago , dont
nous examinons la cour, le portique et l'ab-
side. — La Porte-Neuve fut bâtie en 1575
par Philippe II.
En dehors de cette porte se trouve YÀ~
lameda plantée en 1826 , et la plawela
de Marchant décorée des statues des rois
de Tolède, d'un travail médiocre.
San-Juan de los Reyes, couvent cons-
truit par Ferdinand et Isabelle , était un
des plus beaux monnments du style go-
thique fleuri.
Dans l'ancienne Juderia , ou quartier
des JuiEs , s'élèvent deux synagogues des
plus singulières, mais dans un triste état.
Du pont d'Alcantara , montez la c4>liiBe
vers la gauche ; de là contemplez en bas le
Ingenioy machine hydraulique qiû founit
l'eau à la ville haute. — Ensuite visites
VÂlca%ar, palais-forteresse, après en avoir
toutefois demandé la permission au eom-
mandante de las armas , qui Taceorie
toujours.
De la ZaeodoveA, ou place du mardié,
une rue longue et la seule un peu large de
Tolède conduit à la cathédrale. L'exté-
rieur de cet édifice n'a rien de bien re-
marquable, si ce n'est la grande fiiça^;
une seule tour est terminée : elle s'élève
à 525 pieds.
La puerta de los Leones est ornée de
figures gothiques.
L'intérieur de cette cathédrale, bien
qu'inférieur à celui de la cathédrale de Sé-
ville, est néanmoins fort remarquable. Le
style gothique en est généralement simple
et hardi ; les vitraux peints sont superbes,
surtout au coucher du soleil.
Entre les deux chœurs on remarque les
deux chaires de métal doré , élevées sar
des colonnes de marbre. La riche r^a ftt
exécutée en 1548 par Vilalpando.
Près de la Capiltamayor sont plusieurs
tombeaux d'anciens rois et celui du cardi-
nal Mendoza. — La capiUa de los Re^
nuevos (chapelle des nouveaux rots), et
les autres chapelles doivent être visités
avec le plus grand soin. '
La sala capitular de invierno (madam
d'hiver du chapitre) a un vestibule m^o-
r^ue. Les pavés et les plafonds sont ad-
mirables ; les murs sont tous décorés de
peintures.
Le plafond de la sacristia est peint par
Luca Giordano, dont le portrait est è gaih
che de l'autel. Parmi les peintures, on re-
marque le Martyre de santa Leocadio,
parOrrente; le Christ portant sa croix,
une Nativité et une Adoration , par B.
Greco ; un petit San Francisco , imagi?
sculptée d'environ 2 pieds 1/2 de haot.
par Alonso Gano ; dans le vestuario , as
Julio II digne de Van-Dyck ; une Nath
vite et une Circoncision , par Bassano ;
dbyGoOgk
BOUTE 615. — D'aBANJUBZ A TOLÈDB.
789
un. Saint George et la Sainte-Famille ,
esquisse ; un Etuevelitaernent du Christ,
par Bellino, etc. — Vochavo , de forme
octogone, est orné de marbres précieux et
d'un dôme peint; on y conserve les splen-
dides vêtements de la Vierge.
LMmage de la Vierge, en bois noir
sculpté, est placée sur un trône d'argent
(1674), que surmonte un dais d'argent
doré ; sa couronne est ornée des plus riches
joyaux. — Les élégants cloîtres gothiques
de 1839 méritent Tattention.
La bibliothèoue du Chapitre n'est pas
ouverte au public. Dans l'antichambre sont
six belles peintures dont les meilleures
sont Judith et Goliath,
A. ro. de la Cathédrale est situé le pa-
lais de l'arcbevdque avec un beau portail ;
la bibliothèque est publique. A côte s'élève
la Casa del Àyuntatniento (hôtel-da-
ville).
VHospital de la Crus fut fondé en
1504 par Pedro Mendoza ; sa position sur
le Tage est admirable.
La fameuse Fabricade Àrmas^ou ma-
nufacture d'épées de Tolède, est située sur
les bords du Tage, k environ 2/3 de 1. S.-
0. de la ville.
Tous les jours il part de Tolède une di*
ligence et des messageries pour Madrid.
ROUTE 613.
DE TOIJÈDE A CmUAD-REAIi,
Par Malagon, 48 1.
Venfa-Bbnca.
Orgaz.
Yébenes.
Juan de Dios.
Zarzuela.
21
3
1
2
3
Fuente del Fresno.
Malagon.
Fernan-Caballero.
Paralvillo.
Ciudad-Real {v. t. 610).
11.
2
1
1
1
1/2
ROUTE 614.
DE nADRIB A ARAIV^UBS ,
7 1. (v. route 560.)
CastiUejo.
Villamejor.
Algodor.
ROUTE 645.
D'ABAIVJIJEZ A TOUEDEy
7 lieues.
1 1. l/2|Valdecaba.
1 l/2|T0LÈDE(t;. route 612).
11.
dbyGoogk
790
BOOTB 619. — DB TALAVEBA A TBUULLO.
ROUTE 616.
DB MADRID A aCAMA^
9 1. 4/2 (V. route 560).
ROUTE 617.
dOCAVA a AIiCAZAR de SAM-JIJAir,
44 lieues.
La Guardia.
Bornerai.
Villacanas.
Ouero.
ALCAZARDESà^-JUA2«.
DB
31.
2
1
0
2
ALCAZAR DE SAN-JUAN, petite TiBe
de 3,900 hab., située sur la pente d*ii]
colline à TE. du mont San-Cristolwl ; sa
fondation est romaine , et on y trouve en-
core des débris de cette époque.
ROUTE 618.
Alcoroon.
21
Mostoles.
Navalcamero.
Valmojado.
Santa-Cruzde Retamar.
Maqueda.
Sanla-Olalla.
Al Bravo.
Sotocochinos.
TalaveradelaReiwa.
TALAVERA DE LA REINA , ville dé-
chue, mais dans une charmante situation
sur le Tage, au milieu d'une plaine ver-
doyante et fertile. LzPosada del FrexOt
A TAE.AVERA Dfi IiA REIIVA ,
49 lieues.
sur la Plaza, est assez bonne. — Talaten
est une cité vieille , mal pavée et îdcod-
mode. La circonvallation intérieure est n-
maine; les Torres Àlbarraruu^ construc-
tions mauresques, s'élèvent d'une manièn
très pittoresque parmi les maisons ; od re-
marque Varcade de San-Pedro et la
Plaia , le pont , la Âlameda , avec ses
charmants bocages ; la Colegiata gothi-
que, le couvent des Hierdnymiteê , situé
près du fleuve. — Pop. 7^600 hab.
La montagne à gauche et la plaine qui
traverse la route de Madrid virent la grande
bataille qui eut lieu en 1809 entre les An-
glais et les Français.
ROUTE 619.
DE TAIi AVERA A TRlJJIIilJO,
Par Oropesa et âlmaraz, 22 ].
Calera.
51.
Navalmoral.
41.
Oropesa.
3
Almaraz.
2
Calzada de Oropesa.
2
Lugar Nuevo.
i
dbyGoogk
BO€TB 631. — DE TALAVERA A TOLÈDE.
791
Casas del Puerto.
Jaraicejo.
Garrascal.
Trujillo.
11.
2
TRUJILLO. Turris Julia. — Bôiel :
Posada de bs Gaballeros, situé dans la par-
tie élevée de la >iUe , où la route ne passe
pas; propre et bien tenu.
L'ancienne ville ou villa , qui s'élève ii
gauche, offre du dehors un aspect impo-
sant; mais h l'intérieur ses rues sont
étroites et mal pavées ; elle off're des ves-
tiges curieux de sa splendeur antique et des
objets d'un haut intérêt. À l'extrémité N.
est située l'ancienne forteresse romaine,
flanauée de tours de granit.
L église Santa-Maria a une tour lom-
barde et une belle fenêtre en rosace ; on y
admire les tombeaux du cardinal de Gaeta^
et de Diego de Paredes.
L'église de San-Martin a une belle fe-
nêtre à rosace, une nef unique , soutenue
par de belles arcades, et une voûte remai^
quable ; elle renferme plusieurs tombeaux
très curieux — On voit encore sur la pla%a
la maison de Pizarre et la casa de/ ilyttnra-
miento.
La diligence de Madrid à Badiyoz passe
parTngillo.
ROUTE 620.
DE TMaAJTEMA a PliASEMCnUL 9
Par ÂLMARAz el Malpartida, 22 ].
De Talavcra h Almaraz (tr. route
619). 14 1
Toril. a
Venta de Bazayona. i
Malpartido. 5
Plasencia. 1
PLASENCIA, ville de la province de Ca-
ceres, presque entourée par le Rio-Ftrtes,
est située entre deux belles et fertiles val-
lées, bordées par les fronts neigeux du Be»
jar el de la rerc. Celte pittoresque cité
est défendue par des murailles en ruines
et des tours demi-circulaires; elle pos-
sède un alcazar délabré et un long aque-
due. Elle oflire de loin l'aspect le plus
agréable. La cathédrale gothique, ina*
chevée, fut commencée en li98 ; on y re-
marque la capilla mayor , la Puerto del
EnloiadOt au N., grande et sévère ; les
trois nefe de l'intérieur inachevées ; la sil-
laria del coro , d'un travail très compli-
qué ; le coro alto et la flèche gothique ;
le retable du maltre-autel ; la reja , chef-
d'œuvre de Juan-Bautista Celma ; le por-
tail de la sacristie, d'un style très ricne.
Dans San-Nicolas on voit le tombeau
de l'évéque Pedro de Carvajal ; celui de
Cristobal de Villalba est dans la monja de
San-Cristobal ; dans San-Vicente est la
statue armée de Martin Nieto , l'un des
plus beaux objets d'art de l'Estramadure.
ROUTE 621.
DE TAIiATEBA A TOE.ÉIIE9
Par Santa-Olalla et TorrijoS; 42 1.
Sotocochinos.
2L
Puelves.
El Bravo.
2
Venta de Guadarrama.
Banta-OlaUa.
2
Venla del Hoyo
Alcobon.
1
Tolède (v. route 612)
Torrijos.
1
11.
1
1
1
dbyGoogk
703 BOUTS 623. — DE TBUJILLO A MBDIDA.
ROUTE 622.
DE HADRI» A TVLVSWMaIaOs
Par Talavera et âlbiaraz, 44 1.
De Madrid k Talavera (v. route 648), 49 1.
De Tala?era a Trujillo (t;. route 649), 22 1.
ROUTE 623,
DB TWDSVLJjO a merida,
Par EL Puerto de Sa^ta-Groz, 44 1.
Puerto ëeSanta-Cruz.
3
Villamesia.
i
Miajadas
2
Venta de la Guia.
5
San-Pedro.
3
Mbwda.
2
MIAJADAS, ville de 4,300 hab., au
pied d*uiie série de coteaux, a des rues ré-
gulières et des maisons solides; on y voit
un château antique bien conservé.
MERIDA, province de Badajoz , propre
mais triste. On y trouve deux hdlelleries,
dont une hors la ville, sur la roule de Ma-
drid. Mérida est la perle de l'Espgne sous
le rapport des monuments et des vestiges
de l'antiquité qu'on y rencontre à chaque
pas ; elle est bâtie sur la rive droite de la
Guadianot qu'on traverse sur un magni-
fique pont romain de 81 arches. — De ce
pont on voit sur la droite le château cons-
truit par les Romains, qui sert maintenant
de résidence au provisor de l'ordre de
Santiago. Tout près se trouve le palais du
comte de la Roca. — Visitez la casa de
hs Cerdas; la casa de los Corvos , qui
ressemble à la douane de Rome; le pont
romain de quatre arches, qui traverse
VAlbarragas ; le grand aqueduc , un des
plus beaux restes de l'antiquité , dont dix
arches sont restées à peu près intactes. —
Pop. 4,500 hah.
De Vautre côté de l'ermitage de Sai-
Lazare est le Circm maximus, siloé du
une dépression du sol, à droite de la roa
de Madrid : sa longueur totale est d'envi-
ron 1 356 pieds sur 335 de haut ; les mms
extérieurs, d'une épaisseur surprenante,
et les huit rangs de sièges qui existent en-
core sont parfeitement conservés.
Hors la ville, à TE., se trouve le théâtre
appelé /(U 5te/e SUlas, bien conserré,
mais l'ancien amphithéâtre ou natunaekk
situé ^ côté, n'est plus qu'un monoean de
ruines.
Les antiquités des environs de Méridi
sont : les immenses étangs ou réservoiis,
el lago de Proserpina ou la Charca de h
Albufera, à une 1. N. environ, avec n
digue de granit pittoresque. — Près de
Truxillanos, à 21., on trouve on aulic
réservoir romain, appelé Àlbuera de Car-
nalvo.
Mérida communique avec Badaîos, Tni-
jillo et Talavera, par la route royale de lia-
drid à Lisbonne.
dbyGoogk
ROOTB 626. — DE HBBIDA A BADAIOZ.
ROUTE 624.
DE TRlJJlIIiliO A € ACERES,
8 lieues.
793
Venta de la Massilla.
Gaceres.
31.
5
CàCERES (Castra Cœdlia), cap. de la
province et dupartidode son nom» diocèse
de Coria, résidence du chef de la province
et de toutes les autres autorités civiles et
militaires. Le clinuit de cette ville est dé-
licieux. — Visitez le beau couvent sup-
primé des Jésuites et un seminario ; l'é-
glise gothique de San-Mateo; i 'église de
Santa-Maria , dont le retable représente
l'Assomption et le Couronnement de la
Vierge ; VHomital de la Viedad. — Pop.
40,000 hab.
ROUTE 625.
DE IHAimill A MERIDA ,
Par Talavera et Trujillo , 55 1.
De Madrid a Talavera {v. roule 648), 49 1.
De Talavera à Trujillo (v, route 649), 22 l.
De Trujillo h Merida {v. roule), 625 44 1.
ROUTE 626.
DE Merida a rada^ioz,
.40 lieues.
Lobon.
il
Talavera la Real.
2
Badajoz.
5
-1/2
On quitte Mérida èrtraversant la Gua-
diana sur un pont; la route court paral-
lèlement au fleuve dans une belle vallée
jusqu'à
LOBON. petite ville de 1,200 hab.
TALAVERA LA REAl., ville de 2.600
habitauts.
La route suit toujours la m6me dirricUon
jusqu'à
BADAJOZ, capitale de TEstramadure
ESTRAMÀDURE.
Province ainsi appelée parce qu'elle fut
la dernière (extrême) conquête d'Alonso
IX, en 1228. Elle est située à TO. des
Castilles sur les frontières du Portugal. Sa
longueur est d'environ 190 milles et sa
largeur de 90. Le Tage et la Guadiana ,
qui coulent de l'E. à TO. , la divisent en
deux parties. Dans l'une et dans l'autre se
trouvent de vastes et excellents districts ,
qui , au lieu de produire le plus beau fro-
ment comme du temps des Romains et des
Maures, restent sans culture. — Sa popu-
lation se monte à peine à 600,000 hab.
Les Esiremenos (habitants de TËstrama-
dure) ont peu de communications avec les
pays voisins ; indifférents à toute espèce
d'amélioration , ils n'ont aucune industrie ,
et leur commerce n'a pour objet que le
lard et la contrebande. Leurs* villes sont
dbyCfSogk
79i
BOUTE 628. — DE MADRID A CACERES.
rares et généralement tristes; les routes
sont tracées par les moutons et non par
les voitures, et les hôtelleries ne sont que
des écuries. Les Esiremenos sont hons ,
simples* polis, courtois, mais paresseux et
indifférents. — La géologie et la botanique
de cette provincg sont peu étudiées. Les
oiseaux de proie de toute espèce y sont
très nombreux. — V entomologie de l'Es-
tramadure est également riche et peu étu-
diée : des myriades d'insectes peuplent
ces vastes solitudes.
BADAJOZ. — Hôtels : la meilleure
fonda est celle de Uu très naciones , no
50, calle de Moraleja; — el Caballo
hlanco et los Caballeros , dans calle de
la Soledad. Les meilleurs cafés sont sur la
plaza et près du théâtre.
Badajoz, capitale de la province et du
partido de son nom et chef-lieu du district
militaire de VEstramadure , évèché suffra-
nt de Santiago, est la résidence du capi-
taine-général et du chef politique de'^la pro-
vince. Comme c'est une ville frontière, il
litul demander nu capitaine -général la per-
mission de la visiter dans tous ses détails.
Badajoz est une ville triste , offrant pen
de société. Elle a un théâtre de second o^
dre. Les objets les plus dignes de curiosité
sont : le pont su>- la Guadiana, formé de 29
arches eu granit, le château mauresque qui
domine la partie ^;upérieu^ede la ville, mais
qui tombe en ruine ; les longues tignesde
murailles qui descendent jusqu'à la rivière
et les fortiûcations de ce cdté de la cité;
la cathédrale , édiGce vaste , mais peu re-
marquable sous le rapport de l'art. — Pop,
njOOhah,
Badajoz communique avec Madrid p«
des diligences et malles-postes.
ROUTE 627.
DE HERIDA A SEXLJSM DK E.OS CABAIiIiElKMi ,
Par ÂLHENDBALEJO et ZâFRA, 45 1.
On y voit quelques antiquités romaines et
ZâFRà, \ille de 5,000 hab. , située ï
la base d'une montagne dénudée. La posa*
da est passable. On y remarque le palaào
ducal situé devant la belle porte en granit
de VÀcebttche, Ce gothique Àlcautr fiit
ALMENDRALEJO, villede 6,500 hab., bâti en U37
province de Badajoz et diocèse de Léon.
Almendralejo.
41.
Fuente del Maestrc.
3
Los Santos.
1 1/2
Zafra.
1 1/2
Burguillos.
2
Jerez de los Caballeros.
3
ROUTE 628.
DE HJJDRID A CACERES 9
Par Talavera et Trujillo , 49 1.
De Madrid k Talavera de la Reina {v. route 6^8), 49 1.
De Talavera k Trujillo (v. route 619), 22 1.
De Trujillo à Caceres (v. route 624), 8 1.
dbyGoogk
BOUTS 532. — DE BADAIOZ A ELVAS.
ROUTE 629.
DE CAC^EBES ▲ RADAJOZ,
^4 lieues.
795
Pnebh de Ovando.
Hoca.
71.
4
iBadajos (v.' route 626. }
ROUTE 650.
DE CACERES A MERIBA9
^0 lieues.
Aldea del Cano.
Casa de don Antonio.
Aljucen.
41.
1
4
ICarrascalejo.
MERIDA (v. route 623).
ROUTE 631.
DE KADRID A BADAIOZ 9
Par TalaterA; Trujillo et Merida, 6S 1.
DelMadrid k Talavera [v, roule 6^8), 49 1.
De Talavera ^ Trujillo (v. route 619), 22 1.
De Trujillo k Mérida (v. route 625), 44 1.
De Mérida k Badayoz (t;. route 626) , 40 1.
ROUTE 632.
de BABAJIOZ a EIiTAS,
5 lieues.
61.
0 1. 1/2
0 1/2
E ]Caya, petite rivière frontière du
Portugal. 11. 1/2
Elvas. 1 1/2
ELVAS est entourée de remparts pro-
tégés par les deux redoutables forts de
SairUe-Ltteie et de la Lippe.
Les rues de cette ville sont bien per-
cées, propres , et les maisons, sans être
(rùsrcgulières, ont une bonne apparence.
Elle est la résidence d'un gouverneur civil
et militaire, et a toujours une bonne gar-
nison. — Pop. 42,000 hah.
dbyGoogk
796 ROUTE 636. — DB TALLADOLID A BENAYEFVTE.
ROUTE 653.
DE BAHAiioz A ojj[ve;ssxa 9
4 lieues.
De Badajoz, la route suit une direction! plaine délicieuse. On y trouve deux églises
S., jusqu'à paroissiales qui méritent d'être visitées,
OLlYËNZ/^y ville forte, située dans une [ainsi que la PIomi. — Pop. i^OOO hab.
ROUTE 634.
DE BABAJIOZ A SEllOLIii:,
Par FUEiNTE Cantos et Santa Olalla, 55 1. -1/4.
Venta de laPajonosa.
Sanli Ponce.
Camas.
SE VILLE.
La Albuera.
41
■ i/4
Santa-Marta.
5
5/4
Los Santos.
5
4/2
Fuente Gantes.
3
3/4
Monasterio.
3
Venta delCulebrin.
1
SanlaOlalla.
2
1/2
Venta de Navalacebro.
1
1/2
El Ronquillo.
2
1/2
Venta del Chaparro.
2
II.
3
0
0
i/î
1/2
ALBUERA, village insigniûant de 500
hab., mais célèbre par la sanglante bataille
du 16 mai 1811, entre le maréchal Soull
et Beresford.
SEVILLE (w. route 585).
ROUTE 635.
DE HABRID A VAlilLâBOUB,
Par GuADARRAMA et OlhedO; 54 lieues.
Pour la description de cette roule, v. r. 492 et lisez en sens inverse.
ROUTE 6o6.
DE VAULADOUB A BEMATEUTTE ,
Par ToRDESiLAS et Villalpando, 48 1. -1/4.
Simancas.
Venta Nueva.
Venta de Villamarciel.
Tordesillas.
Venta deBercero.
Vega de Valdetronco
La Mota del Marques.
Venta del Almaraz.
21.
1
0 1/2
- 1/2
1/2
0 1. i*
VillardeFrades.
Villalpando.
Gerecinos del os Barrios.
Venla de San Ësteban delMolar.
Puente de Castro Gonzalo.
BEa«AVENTE.
SIMANCAS, petite ville de 3,000 bab.,
dbyGoogk
BPUTE 637. — DE VALLADOLID A LEON.
797
sitaée sur la Pizuei^. La ville et le châ-
teau s'élèvent majestueusement sur le côté
opposé de la rivière, qu'on traverse sur un
pont de pierre de 17 arches. Dans ce châ-
teau sont les archives du royaume, ouver-
tes au puhlicde 8 h. dumatin ii 1 henre;
mais le custode quidemeure sur la Pla%a,
introduit à toute, heure gratuitement les
étrangers; il parle français.
TORDESILLAS, ville de 700 hab. La
meilleure hôtellerie est le Parador val de
Huertos vista alegre, — L'église de 5an-
Antolin possède un retable avec une belle
crucifixion attribuée à Juan de Juni. —
Le monastère de Santa-Clara est d'un bon
style gothique. Napoléon y séjourna le 25
décembre 1808. ■ — On récolte dans cette
contrée beaucoup de vins très spiritueux. .
BENAVENTE , ville de 2,700 habit.,
avec une posada passable. Cur. : le châ-
teau et relise Sania-Maria,
ROUTE 637.
DE TAJLIiikDOEiI» A I4É01V,
Par Medhya de Rioseco et Matorga, 24 I.
Zaratan.
Yillambla.
La Mudarra.
Médina del Rioseco.
Berrueces.
Ceinos.
Becilla.
Mayorga.
Izigre.
Albires.
Venta de Valverde.
Matallana.
Santas Martas.
Mansilla de la Mulas.
Villamoros.
Villarente.
Alcahueja.
Puente de Castro.
LÉON.
01.5/4
1 1/4
2 1/2
2 1/2
1/2
1/2
1/2
1
2
1
1
1
0 1/2
1/i
1/4
1 «1/2
1 1/2
1
0
1
0
0 1)4
1/2
5/4
MEDINA DEL RIOSECO, avec unepau
vre posada. La principale église , Sta-Ma-
riOf de style gothique, a un beau retable
d'Eslaban Jordan , peint par Pedro de
Ona. Cette église renferme quatre belles
peintures de Murillo ou de Tbvar : une Na-
tivité t une sainte Catherine ^ une Mode
leine agenouillée, une Madona^ degran
deur naturelle, avec V Enfant. L'église de
SantorCrwk , dont la façade est classique ,
mérite aussi d'être visitée. — Pop. S, 000
hab.^
LÉON. — Hôtels : Posada passable sur
le Chargo ; del Sol ; Meson del Galle ,
et de Cayetanon. M. Dantin, Français res-
pectable , reçoit quelques voyageurs.
Léon , capitale de l'ancien royaume de
ce nom , siège d'un évêché, est située sur
les bords verdoyants de la Vemesga et du
Torio. C'est la résidence*des autorités ci-
viles et militaires de la province.
Curiosités, La Cathédrale ^ dédiée à
Santa-Maria de Régla, l'un des monu-
ments les plus gracieux et les plus élé-
gants du genre gothique élancé; l'inté-
rieur, admirable de délicatesse et de légè-
reté , a 505 pieds de long sur 128 de lar-
ge et 125 d'élévation; la plaw , avec sa
fontaine, ses maisons en briques et en arca-
des ; le colegio de S-Froylan et le palais
de l'évêque. L'intérieur delà cathédrale est
d'un aspect ravissant, surtout le soir,
quand les rayons du soleil couchant trans-
forment les fenêtres en éblouissantes ri*
vières de rubis et d'émeraudes. De chaque
côté de l'autel reposent san Froylan et
san Àlvito. Le Transaltar est des plus
curieux ; on y voit le totnbeau d'Ordono II
avec sa statue de grandeur naturelle. La
chapelle de Santiago , du temps de Fer-
dinand et d'Isabelle, est d'une légèreté et
d'une élégance admirables. — Derrière le
confessionnal del Penitenciario , se voit
un tombeau curieux. Le couvent de San-
Isidore el Real , fondé par Ferdinand ,
était le lieu de sépulture des premiers rois
de Léon et de Castilie. — Pop. 600 hab.
Hors de la ville , près du pont , sur la
dbyGoogk
BOO
ROUTE 643. — DE BENA VENTE A ORENSE.
pard Becerra, élève de Michel-Ange;
dans la Capilla de San-Cosmo , se voit
le tombeau du roi Alonzo. — Pop. SflOO
hab.
Après avoir traversé Villafranca del
Bieno , Santa-habella et le beau pont
de Corcul , composé de trois arches jetées
sur un effrayant ravin , nous entrons à
LUGO , ville considérée comme la capi
taie du
ROYAUME DE GALICE.
Cet ancien royaume forme maintenant
quatre provinces : la Coruna^ Lugo,
Orense et Pontevedra; il contient 1 5,000
lieues carrées et une population de 1 mil-
lion 500,000 hab. Sa principale rivière, le
Mino y a sa source près de Mondonedo ;
son cours trace la limite du Portugal. Ses
eaux , ainsi que celles de ses affluents , a-
bondent en excellents saumons et truites
Le climat de la Galice est tempéré et
humide ; les collines qui composent sa su-
perficie sont bien boisées , et les marrons
et les glands qu'on y récolle pourvoient à
Valimentation de Thomme et de nombreux
troupeaux de porcs. Le maïs , le riz , le lin
et quelques iruits , ainsj que les poires ,
les pommes, les noix, etc., abondent dans
les lieux élevés. Les pommes de terre sont
excellentes , mais ne fignrent guère qu'à la
table du riche. Les vallées les plus chaudes
et les plus basses , le long du Mino et aux
env. du Tuy, an RedondelaeideV Orense,
sont de véritables jardins d'abondance,
mais Tignorance et la pauvreté des paysans
font un pénible contraste avec ces magnifi-
cences naturelles. On y récolte d'excel-
lents vins.
Les Galiciens sont en général bien cod-
formés : à la force musculaire qui les rend
propres aux ouvrages pénibles, ils joignent
une remarquable agilité ; ils soflt bonnètes,
mais bourrus , grossiers , ne répondant ja-
mais catégoriquement. La langue des Ga-
liciens est un patois rude et grossier, dif-
ficile à comprendro.
LUGO , capitale de la province, évôcbé,
résidence du chef politique et des autori-
tés civiles et militaires de la province, ren-
ferme une cathédrale , deux paroisses , un
séminaire , un hôtel des invalides et une
maison de poste.
Lugo (Lucus Augu8ti)f était célèbre du
temps des Romains pour ses bains sulfu-
reux. Les bains actuels sont situés près du
Mino; la saison commence le 15 juin et
finit le 30 septembre.
La ville est à peu près carrée, entourée
de murailles bordées , flanquées de tours
semi-circulaires, et de promenades lariges
et agréables.*
Curiosités. La Pla%a avec ses arcades
et sa fontaine ; le vieux château ; la cathé-
drale, comlrmle en 1129, dont rextérieor
a été modernisé d'une manière malheureuse
amsi que les cloîtres ; la silleria del eoro
ofifre une bonne sculpture de 1624.
ROUTE 643.
DE BEUTAVEinim: A oreutse,
Par LA PUEBLA DE Sanabria, 39 1. 4/2.
Santa-Gristina. 1 1.
Palacios.
Ol.l/Î
Quiruelas. 1
Remesar.
0 1/4
Sitrama. 1
Otero.
0 1/4
Santa-Marta. 1
Puebla de Sanabria.
1
Gamarzana. 1
Requejo.
1 3/i
Junquera. 1 1/i
Padoruelo.
0 1/^
Mombuey. 5
Cerdanila. 1
Lubian.
0 1/2
Canda.
1
Asturianos. 1
Villavieja.
0 3/4
dbyGoogk
BOUTE 645. — DB LU60 A LA GOROGNB (cORUNA).
801
Canizo.
Gndina.
Venta de San-Loreozo.
Navallo.
La Barreira.
Venta deFerreiras.
San-Cristobas.
Trepa.
Vérin.
Pozos.
Infesta.
Villa del Rey.
Tras miras.
Aba vides.
Gui nzo de Lima.
San-Diaz.
Peneiba de Ârcos.
Nanin.
Allariz.
Taboadela.
11.1/2
1
4/2
1/2
1/2
1/i
2 1/4
0 1/4
1/4
5/4
1/4
1/2
1/4
V4
1/2
1/2
1/2
i/4
Calvos ou Veredo. 01.1/2
Sijalho. 1
Orense. 0 1/2
ORENSE , capitale de la province de
son nom , résidence des autorités civiles et
militaires de. cette province, une des plus
fertiles de c«tte partie de l'Espagne. Elle
était célèbre dans l'antiquité pour ses bains
chauds. Ceux appelés las Burgas, près-:
que bouillants , soAt encore fréquantés dé
juillet en septembre.
Orense est une cité propre, agréable-
ment située sur une émmence au pied de
laquelle coule \eMino.
Curiontés. Le Pont , défendu [nr un
château du cdté de la ville ; la Cathédrale
gothique , dont Tintérieur est fort remar- .
quable; les vieilles tours circulaires de la
Trinidad. — Pop. SfiOO hab.
ROUTE 644.
DE MADRID A lélJCIOy
Par Valladolid et Benavente, 9-1 1. 4/4.
De Madrid k Valladolid (t;. route 492), 54 1.
De Valladolid k Benavente {v. r. 656), 48 1. 4/4.
De Benavente k Lugo (v. route 642), 59 1.
ROUTE 648.
DE làJJGB A làA COROCïSrE (CORriVA) 9
Par Betamos, 44 1. 4/2.
cienne , située sur le versant d'une collin
baignée par le Mandeo , jolie rivière.
LA COROGNE {Coruna), ville gaie et
animée depuis qu'elle est la résidence de
Vaudienda et du capilaioe général. — La
meilleure hôtellerie est £i Comercioy où
l'on est bien à raison de 16 réaux par jour.
On y trouve aussi un bon café , de los Mi-
Ionises ^ calle deAcevedo, tenu par un
Italien. Nous indiquons comme bon com-
missionnaire Joseph Soler, et un petit tail-
Otero del Rey.
21
San-Juan de Valdomar.
i
Bamonde.
1
Guiteriz.
3
Monte Salgueiro.
2
1/2
BeUnos.
2
1/2
Campamento.
La GOROGNB (Coruna),
i
1/2
2
BETÀNZOS (Flavium Brigantium) ,
petite ville de 5,000 habitants, très an-
dbyGoÔgk
802
BOUTE 646. — DE LDGO A HONDONBDO.
leur très actif, à qui on donne le sobriquet
de Do» Carlos t et qui connaît bien )e
pays-
La Corogne » capitale de la province de
son nom et d'un district militaire , est la
résidence des autorités civiles et militaires.
Cette ville est située dans unç baie qui pé>
nëtre très avant dans les terres et forme un
des meilleurs ports de l'Ëspaji^ne; il est vaste
et sûr, et bordé de beaux quais , rentrée
en est défendue par les deux forts : Sainte
Claire et Saint-Martin.
Curiosiléi. L'égUse gothique de San-
tiago , commencée au xi« siècle ; la San-
tOr-Maria ou la Colegiata , avec un por-
tail normand et une tour qui se lemiine
en pyramide ; la Calle Real , large , bien
pavée , pleine de mouvement et de vie ;
celle de E9po% y Minât dont les maisons
de granit sont ornées de balcons vitrés ; la
Marina , promenade charmante.
Bains de mer très favorables aux mala-
des ; le climat est très doux et l'hiver y est
presque inconnu.
Dans la basse ville , un vaste théâtre ,
la Douane et un bon Cabinet de lecture
ou Club ; c*est le quartier du commerce
La belle église moderne du couvent deS.-
Agtistin seri maintenant d'église paroissia-
le ; le reste de l'édifice est occupé par U
municipalité.
La Corogne est peu riche en objets
d'art. Cependant, on voit dans la chapîelle
du Campo saiiio , une copie de la Virgen
de la Senilleta , de Murillo , et quelques
autres peintures médiocres. Le port ^ le
quai , les fortifications , la bibliolhèq9êe,
etc., méritent d'être visités. — Popul.
iS,500 hab.
Moyens de locomotion. Dans l'été les
steamers anglais font la traversée de Sou-
thainplon à lu Corogueea îî jours. — La
malle-poste de Madrid y va en 5 jours
i/2 ; elle ne part que trois fois par semai-
i\e , et , comme elle ne prend que trois
voyageurs , il est nécessaire de demander
sa place d'avance. On s'arrête 2 lieures à
Lugo y pour déjeuner ; à Villafranca , i
heure , pour dîner ; k Asiorga , 1 heure ;
à Benavente , 1 heure ; è Médina dti
Campo t 2 heures; ïOrvita, 1/2 heure;
ù Villacasiin , S heures. — La route est
bonne dans quelques parties , détestable
dans beaucoup d'autres.
Quintela.
Reigosa.
ROUTE 646.
DE IiU«0 ▲ ]IIO]¥DO]irEDO«
8 I. V2.
51. 1/2 HONDONEDO.
2 ; 1
31.
ROUTE 647.
DE WJLBWam A OBElVSBy
Par Yalladolid et Beaavente, 91 1. ^12,
De Madrid \k Yalladolid {v. roule 492), 54 I.
De Yalladolid À Benaveole (v. route 656) ^8 I. ^/Â.
De Benavenle à Oreuse (i;. route 643), 59 I. 4/4.
Digitized by VjOOQIC
ROUTB 648. -- D*0BB{f8B A SAIITIAOO.
ROUTE 648.
D'OREIVSE A SA^TTIAGOy
-17 lieues.
ûaiDtela.
11.
Mandras.
1 1/2
Gea.
1
Pioor.
0 1/2
Castro Do£on.
2
UGesU.
1 d/2
Lage.
1 4/2
Prado.
0 1/4
Fojo.
2
Castrovite.
1 1/2
Puentc Ulla.
1 1/4
Suaaoa.
2
Santiago.
1
SANTIAGO. — Hôtels : Uu Animas,
propre et confortable ; — la Posada de
Martin Moreno.
Santiago , cheMieade partido , province
de la Corogoe , autrefois capitale de la Ga-
lice , est le siège d'un évêque .primat d'Es-
pagne ; elle renferme une Cathédrale ,
deux collégiales, et qninzeparotM6«; une
université a^yec une belle bibliothèque y
un cabinet de physique , etc.
Cette ville est humide et froide : partout
on y trouve des fontaines. Les rues sont
bordées de maisons à arcades d'un aspect
sombre et triste ; les provisions de toute
espèce y abondent à bon marché. Sa situa-
tion est pittoresque. Du haut de la tour de
la cathédrale on jouit d'un panorama vaste
et magnifique.
La Cathédrale de Compostelle est cé-
lèbre comme lieu de pèlerinage. L'exté
rieur offre quatre façades donnant chacune
sur une p/oMt ; la plus importante, h l'O.»
el Mayor ou el Real , est vraiment roya-
le ; l'entrée est ornée de b statue de San
tiago , devant laquelle des rois sont âge
nouilles. Les cloîtres datent de 1555. — A
gauche du grand portail de la Cathédrale
s'élève le sombre palais épi<u^opal ; au nord
de celte plaza se trouve VHo^icio de los
Reyes , hôpilal pour les pèlerins , avec un
portail richement travaillé et orné de sta-
tues de saints pèlerins. Deux des polios
ont des arches d'un gothique délicat; la cha-
pelle est simple, mais le sanctuaire est ma-
gnifique
Le vaste et bel édifice qui fait face h la
Cathédrale est devenu Vayuntamiento.
Au S. se trouve le rouvent supprime de
SanrJeronimo. — C'est sur cette pla%a
qu'ont lieu les combats de taureaux.
Nous entrons dans la Cathédrale. Cet
immense édifice gothique forme deux églises
superposées. L'église supérieure , vaisseau
noble et majestueux , est dédiée à saint
Jacques-le-Majeur. L'église inférieure ou
souterraine , édifice du plus grand intérêt,
renferme six nefs et vingt-trois chapelles;
les richesses artistiques que renfermait cette
métropole ont été beaucoup exagérées. La
statue célèbre de Santiago surmonte un
autel de beau marbre , isolé et entouré de
colonnes dorées.
La Cortesela , ou église paroissiale ,
est un beau vaisseau antique.
V Université est un édifice lourd ; la
Bibliothèque , qui occupe une belle salîe ,
renferme un bon choix d'ouvrages fran-
çais , anglais et autres.
La promenade publique appelée el Gran
Campo de Santa Susana est charmante.
Les produits naturels et les costumes du
pays qu'on voit au marché de la Plata
dei Pon méritent Tattention de l'artiste et
du naturaliste.
Les routes qui, de Santiago, divergent
vers les différeo ta points de la province, sont
détestables.
dbyGoOgk
804 ROUTE 651. — d'oRENSB A TU Y.
ROUTE 649,
D'OREHTSE A PO^TinrfiBRA ,
45 lieues.
Qaintela.
11.
Maside.
2 i/2
CarballiBO.
i
Pereira.
1 1/2
Sontelo de Montes.
2 1/2
Cerdedo.
1 1/2
San Jorge de Sacos.
2
PONTEVEDRA.
3
PONTEVEDRA (Pon« Veiu8),^Posa-
da décente dans la calle del Puente. Capi-
tale de la province de ce nom , située sur
une colline isolée , d'où la vue est admi-
rable f celte ville , petite et ancienne , est
entourée de murailles, et possède an beiu
port sur la Ria ; elle est propre , bien bS-
lie et bien pavée. Dans la partie supérieure
s*élève une église moderne qu'on aperçoit
de très loin ; au-delà un couvent d'Augns-
lins nous montre ses ruines pittoresques;
tout proche est YÀlameda avec une char-
mante vue sur la Ria (embouchure) et les
environs. On remarque le vieux Palacio
lie los ChurruchaoSf ainsi que la Velada,
ou Rueda de la Romeria de la Peregri-
na^ où une foule de paysans viennent aire
leurs dévotions le 8 août. — Pop. 5,00ê
hab.
ROUTE 650.
d'OREWSE a YIGO,
-17 lieues.
QuinteU.
Barbantes.
Mira.
Rivadivia.
Melon.
Canaza.
Franqueira.
Puenleareas.
Porriuo.
ViGO.
yiGO {Victis
très ancien que
11.
1
1
1
1
1
1 1/i
2 1/2
2
2 1/2
Spacorum)y port de mer
les steamers de la compa-
gnie Péninsulaire anglaise ont un peu fih
nimé ; ils y arrivent d'Angleterre eavînm
en quatre jours. — HôtelUries : la pota-
da de los Viscainos , sur le Marcado ,
propre et conforiable.
Vigo possède un théâtre , une Âlameda
agréable près de la Puerta de Placer, et
un bon port bien abri lé par les châteaux S-
Sébastian et del Castro ; de ce dernier,
la vue est magniûque. — La population de
cette, ancienne cité est d'environ 6,000
habitants.
ROUTE 651.
46 1. 5/4.
D'Orense à Porrino (v. r. 650). \i l. 1/21 TUY (Tyde Graviorum), ville très tn-
TuY. 2 l/i|cienne, déjà renommée du temps de Pli-
dbyGoogk
ROUTE 654. — DE LA COROGNB AU FBRROL.
805
ne ; elle est située sur un plateau élevé ,
baigué par le Mino,
La Cathédrale , sorte de château-fort,
est dédiée ksan Teltno , patron des ma- 4,000 hab.
rins espagnols ; on y remarque la SUleria
del Coro et les clochers.
Le climat de Tuy est délicieux.-— Pop.
ROUTE 652-
D'ORKMSE A liIJGOf
U 1. 5/^.
Cudiero.
Malladoiro.
Lamas de Âguada.
Loureiro.
Vigo.
0l.3/i
3/i
2 1/i
0 1/2
2
Taboada.
Meijoifrio.
Naron.
Guntin.
LuGo(v. route 6i2).
11.1/2
2
1
1
3
ROUTE 653.
DE HADRID ▲ Il A C^lftOttBri: (CORClffA),
Par Benavente et lugo^ 404 L 5/4.
De Madrid k Valladolid (v. route 492) , 54 1.
De Valladolid k Benayente (v. route 656) , 48 1. 4/4
De Benayente à Lago (v. route 642) , 59 1.
De Lugo a la Gorogne (v. route 645) , 44 L 4/2.
ROUTE 684.
DE IlA eomoG^ism au wwsBMOiàf
9 lieues.
De la Corogne, on peut traverser la baie
et atteindre le Ferrol. Par terre , 09 suit
la route royale de Madrid jusqu'à Betan-
LE FERROL. — Posada de San-Fe
Upe — Ville forte et port de la marine
royale de création nouvelle. Avant 1750 ,
ce n'était guère qu'une bourgade de pê-
cheurs et de caboteurs; niaintenant son
port est un des plus considérables et des
plus sûrs de l'Europe .
Le Ferrol, ville bien bJltie, avec de
belles rues très propres, possède une église
paroissiale, un couvent, deux bOpitaux,
de belles casernes , un très bel arsenal et
un bassin de construction.— Pop. i 5^400
hab.
dbyGoogk
806
BOOTB 65S. — DE LEON A OVIBDO.
ROUTE 655.
DE nADBllB A SABrTIAGO,
Par Benàye^të a Oaense^ -108 1. 5/4.
De Madrid Ji Valladolid (v. route 492), 54 1.
De Valladolid à Benavente [v. route 65G) , ^8 1. 4/2.
De Benavente a Oranse (v. route 645) , 59 1. 4/2.
D'Orense à Santiago (t;. route G48); 17 1.
ROUTE 6S6.
DE SAMTIAGO A IaA CORHOmS ,
9 1. 1/2.
Sinolla.
Siqueiro.
Santa Cruz de Montanos.
Ordenes.
Leira.
11.
1
1
0 3/4
0 5/4
Herbes.
Carrai.
Palabea.
La CoftOGNK. (v. rt)ate645.)
ROUTE 657.
DE KJlDRIII a IiKOlV»
58 lieues.
De Madrid k Valladolid (t;. route 492)^ 54^1.
De Valladolid k Léon (v. route 637), 24 1.
ROUTE 658.
DE iiEoar A omoEMBO,
Par Pajares et Mieres, 21 1. 4/2.
Venta de la Tuerta.
U Robla.
Puente de Alba.
Hueigas.
La Pola de Gordon.
Vega de Gordon.
Lavid.
Villasemplid.
Villamacin.
2 1.1/2
2
0 1/2
0 1/2
0 '"^
0
0
1
0
1/2
1/2
1/2
Villanueva.
Buiidongo.
Pajares.
Puenle los Fierros.
La Flécha
Campomanes.
Vega del Ciego.
Pola de r
Ujo.
dbyGoogk
i
2
0
0
0
0
i
BOUTS 6(0. — D*OTIBDO A GUON.
807
SantuUana.
Mieres.
OUoniego.
OVIBDO.
il.
0 1/2
2 1/2
Cette magfilGqae route , desservie par
une diligCDce de Léon » remonle ou N. les
vallées qu'arrose la poissonneuse Vemes*
OVIEDO, capitale des Âsturies.
PROVINCE DES ASTURIES.
Aspect, climat, étendue , mœurs et
COUTUMES. — C'est une êlioite langue de
terre qui longe la Itaie tic Discayc. D'une
superficie d'cnviiDu 310 lieues carrées, ce
pays, en général , n'offre qu'une Si'ric do
montagnes boisées et de valh^ns bien arro-
sés; le climat, humide et froid en hiver,
est tempéré eu été. Le blé y prospère peu,
et le maïs est la principale nourriture. On
y élève une gnindc quantité de bétail ; les
îorëts, bien que uéglijjées, soutiennent des
essences magiiïGques de chênes , de mar-
ronniers, de pins d'Ecosse.
Les voleurs sont rares dans les Asturies,
ces pauvres montagnes étant peu fréquen-
tées par les voyageurs. Les costumes des
classes populaires ressemJilent beaucoup à
ceux de la Suisse.
OVIEDO (Ovetum), ville épiscopate-,
capitale de toutes les Asturies. — Hô-
tels : la Tinana , très confortable , et la
Catalane t où les voyageurs sont bien
traités.
Cette ville , jolie , propre et bien bâtie ,
est la résidence des autorités civiles et mi-
litaires de la province ; elle possède une
audiencia terriiorial ; un théâtre , une
société de lecture, u iaquille U\s étrangers
sont aist'FKOP.t admis ; une Université, bel
édifice moc'ernc, silur hors la ^iUe, avec
une modc-le bibliolîièque et quelques ta-
bleaux.
Les quatre principales mes aboutisseot
à un.) Plma et se terminent par de jolies
Àla.iiedas.
La CtUhédraU , appelée la SatUa , k •
o?nse r..R reliques qji'ellc ronfcrme , est un
édifice «!:l.;j,';int : elle renferme les objets
sauvés par Pelage lur> ùe l'invasion des
Maures. — Pop. iO.SOO hab,
Xoi CaldaSt bains cîutuds , se trouvent
b 1 lieue, dans une siluulion charmante;
la saison conimeuce le U^ juin et finit le 30
sepienihre.
Oviedo communique avec Madrid par
Léon et Yalladolid , par une diligence
qui va aussi h Gijon , et par deux coches
et une tartane , avec Léon , Yalladolid,
et les localités situées sur ces routes.
ROUTE 659.
D'OYimO A «I^IOM y
4 lieues.
Venta de Paga.
GuoN.
21
2
Une voiture publique fait un service ré
gulier entre Oviedo et Gijon . Tout le voi-
sinage d'Oviedo contient les houillières les
plus vastes et les plus ridies de la Péuin-
sule.
I^GUON (Ciy/fl), — Posarfa décente.
Ville ancienne , située dans une presqu'île
su pied de la mootagoe Catalina ; l'entrée
du port est étroite et mauvaise, mais l'in-
térieur de la baie est sûr. Si nous entrons
par la porte de Vlnfanle-Palayo, la belle
Calle de la Crui nou< conduit au mOle et
au port. La ville est propre , les provisions
y abondent et sont a bou marché ; le pois-
>on surtout est excellent. La petite ^lise
paroissiale de San-Pedro mérite une vi-
site , ainsi que VInstituto Àsturiano, ou
Ecole de hautes études: — Pop. 6^000
hab.
dbyGoogk
SOS BOUTE 662. — DE MADRID A PALBNCU.
ROUTE 660.
d'OVIEDO a ATIEiES,
5 lieues.
Lugones.
01.1/2
Posada.
1 1/2
U Miranda.
0 1/2
Solis.
1 1/2
La ConsolacioD.
0 1/2
AVILÈS.
0 1/2
AVILES {ÀrgenteoroUa), chef-lieu de
parlido , situé sur le rio Avilès , au fond
d'une baie qui forme son port, est une as-
sez jolie ville. Elle est bien approvisionnée
en poissons, et Ton y vit à bon marché;
posada passable. Ses rues, bordées d'ar-
cades, soat irrégulières et humides; k
Plaia est sombre ; les femmes du peopfe
ont un costume antique.
Curiosités : Les Maisons du marquis
de Santiago et du marquis de Ferrara;
la Puente de San-Sebastian; la Fondea-
doro de SanJuaUt où Ton fond les an-
cres ; le fronton Mrmand de VéglUe S.-
Nicolas , dont Tintérieur renferme uue sta-
tue de Nuestra Senora del Carmen, pv
Antonio Boija.— Pop. 6,600 hab.
Gallego.
Escamplero.
Premono.
Puerma.
Penaflor.
Grade.
Stn^uan deVillapanada.
LasDongas.
Comellana.
ViUazon.
Salas.
Venta de la Espina.
ROUTE 661.
^VIEODO A IilJGO,
ParTiNEO, 28 1.
11. 1/2
Espina.
1 1.
0 1/2
Pedr^.
0 1,1
0 1/2
Tineo.
i
0 1/2
Morleras.
2
0 1/2
Monlefurada.
2
0 1/2
Duspol.
1
0 1/2
Grandas de Saline.
i
1
Penalbrle.
1
0
Fuensagrada.
3
0 1/2
Castroverde.
4
0 1/2
1
Logo (v. route 6i2).
4
ROUTl
E 662.
DE HABRID A PAI^EMCHJL 9
Par Valladolid , 42 1.
De Madrid ï Valladolid (y. r. 492). 341.
Gabezon. 2
Venta de Trigiieros. 2
Doenas. 2
Calabazanos. 1
Palbnqa. 1
Cette route rejoint vers le N. la grande
ligne de Valladolid k Santander. La di-
ligence Castellana &it le injet entre «s
deux villes en un jour, s*arr6taDt à Pas
lencia
PALENCIA {PalenHa), U meilleae
hôtellerie est la fonda de Gûbriei iV^m.
dbyGoogk
ROUTE 664. — DB MADRID A SALAMANQUE.
809
— Capitale de la province , résidence du
chef politique et des autorités civiles et
militaires , celte ville est située sur le Car-
rion , qu'on traverse sur deux ponts. VA-
Inmeda , qui longe les anciens murs , est
jolie. L'air de PcSencia est sain , mais vif
et froid. Des arbres touffus qui l'entourent
forment une sorte d'oasis au milieu d'une
vaste et fertile plaine appelée Tierra del
Campo.
La Cathédrale est d'un style gothique
simple, hardi et élégant. Dans la Capilla
Maijor sont les tombeaux du marquis del
Piso et de sa femme. La Silleria del Co-
ro , la reja , les chaires et le rispaldo del
Coro sont fort beaux , ainsi que la custo-
dia. — V Hôpital de San-LoMro était au-
trefois le palais du Cid.— Pop. i 0,900 h.
ROUTE 663.
DE PAUEIVCIA A liEOlV^
^7 lieues.
Grijota.
Becerril,
Paredes.
Villalumbroso.
Cisneros.
Villada.
Grajal.
Saa Pedro de la Duenas.
11.
Bercianos.
11.
1 1/2
Burgo.
1
1
Raliegos.
2
1 1/2
Mansilla.
1
1
Puenle de Villaronte.
1
1
Horcaobejâ.
1
1
0 1/2
Léon (v. route 637).
1
ROUTl
E 6U.
DE lOLAimiD A HAlàAmiAJXQU^f
Par GuADARRAMA et PENARDA; 54 lleues.
DeMadridàAlmarza. *
15 1.
Blasco Sancho.
Villanueva de Gomcz
San Pascual.
Fontiveros.
Munoz Sancho.
Cantaracillo.
1 1/2
Penaranda.
0 1/2
VillardeGanimazo.
1 l/«
Cordovilla.
1 1/2
Huerta.
Aldealuenga.
Salamanque.
SALAMANQUE {Salamanca). — Le
Parador de las diligencias pourrait être
meilleur ; — la Posada , près de la Plaza
MayoTt est passable. On trouve plusieurs
posadas sécrétas j logements bourgeois.
Salamanque , capitale de la province
de son nom , résidence du chef politique
et des autorités civiles et militaires , siège
d'un évoque suflfragant de Santiago , est
une grande , ancienne et célèbre cité. Les
Espagnols l'appellent la Mère des Ver-
tus, des sciences et des arts, à cause de
son université autrefois fameuse.
Salamanque est située au milieu d'un
pays un peu accidenté , sur la rive droite
de la Tonnes, qu'on passe sur un beau
pont de vingt-sept arches ; ses rues , sans
être très larges, sont fort propres , et les
maisons assez bien bâties ; ses places sont
belles et ses promenades sont agréables.
Néanmoins c'est une ville généralement
triste et sans animatioD.
dbyGo.Ogk
810
BOUTB 665. •— DE S4LAMANQUE A CIUDAD RODRIGO.
Cette antique cité possède aussi un mu-
séum assez pauvre, un nouveau théâtre ou
coliseo t une superbe Pla%a Mayor qui
sert aux combats de taureaux et contient
l'administration de la poste et la casa de
VAyuntamiento. Un peu au-dessous se
trouve le vieux marché aux légumes , (la
plaM de Ferdftra), qu'animent les pay-
sans aux costumes pittoresques.
Curiosités: la Cathédrale, nche édi-
fice dans le style gothique fleuri de la re-
naissance. Dans l'intérieur, on admire la
hardiesse des voûtes et la délicatesse des
sculptures; dans le c'oro, les statues de
saint Jean et de santa Àna , attribuées à
Juan de Juni ; la chapelle Dorada , cu-
rieuse par ses ornements; 1^ vieille cathé-
drale , située plus bas , édifice massif et à
moitié fortifié , qui renferme des tombeaux
et d'anciennes peintures. Près du cloître
s'élève l'imposante façade de la Bibliothè
que, chef-d'œuvre d'architecture ; l'église
paroissiale de San-Esleban, jadis cha
pelle des Dominicains , beau vaisseau en
forme de croix latine, avec une façade et
un portail d'un riche travail. Les fresques
du dôme , par Antonio Palominio , re-
présentent le Triomphe de la Religion ;
celles du retable , le Martyre de St Etien-
ne , par Glodio Guelo Le cloître de la sala
caj^itular, la belle Sacristia et la BibUo-
thèque sont également remarquables.
L'église de l'ancien couveot des Âgu8~
tinas RecoletaSf est une des plus belles '
de Salamanque. On y remarque les tom-
beaux du fondateur et de sa femme ; on
San Januario à genoux dans les nuages ,
allribuéàP. Véronèse; une Annonda-
iion , par Lan franco ; une Nativité , par
Ribera ; quelques bons Stanûoni , un 5.
Jean dans le genre du Guide ; Saint Jo-
seph; im beau San Agustin^ un pea sco-
bie; la Rencontre delà Vierge et de
Sainte Elisabeth , une Nativité et un 5.
Nicolas , par Lanfraneo -, une Vierge del
RosariOf de Ribera , etc. Le colegio Chs-
dalupe, édifice d'une grande richesse.
Parmi les édifices civils : la Casa del
Sol ou Salinos ; la belle habitation de li
famille Maldonado ; le Palacio del Cou-
de de Monlerey, orné de deux jolies tou-
relles avec une charmante galerie d'arcades
ouvertes. Dans la Calle de los Muertoa,
la maison bâtie par l'archevêque Fofiaeea,
dont le buste et ceux de ses deux oereiiz
sont sculptés sur le fronton. — Populaiiom
43,700 hab.
Service régulier de diligences entre Jfa-
drid et Salamanque»
ROUTE 665.
DE SAIiAMJJirQlJE A CIUDAD-ROIIRICIO,
\ 6 lieues.
LosTqares.
01.
1/2
CalzadiUa.
i/2
LaRad.
Galzada de Don Diego.
La Rovedo de Gastro.
Tejadillo,
Bobadilla.
Martin del Rio.
Sancti-Spiritus
ValdeGirpinteros.
CiDDAD Rodrigo.
2
CIUDAD-RODRIGO, viUe forte — (Po-
sada de second ordre),— Située sur la rive
droite de VAgueda , cette ville, assez bieD
bâtie , a sept portes et de bons fossés an-
tuur de ses murailles. Elle est le si^ d^w
évêché , d'un gouverneur militaire et d'une
administration civile.
Curiosités : la Cathédrale, bdtie sooi
Ferdinand H, roi de Léon, bel édifice,
mais inachevé. Les parties anciennes sont
de style gothique; les tours sont d'une
grande légèreté. Gette église renfenne pis-
sieurs jolies chapelles, ornées de belles
sculptures , de bonnes peintures et de sta<
dbyGoogk
BOUTS 068. — DE SALAMAIfQUB A PLASBNOIA.
811
tues pleines d'expression. Le Séminaire ,
bel édifice , avec une église moderne ornée
d'un dôme élégant. L'église des Àugustins,
de cinq ordres d'architecture différents ; le
Château-fort ; le Pont sur la rivière À-
guada , qui jetle s^ur ses bords des sable»
dans lesquels on trouve des paillettes d*or;
la PlaM'Mayor.'—Pop, 4,000 kab.
ROUTE 666.
DEnAMiAMAMQim aux BAIMS DE liEDESJHA,
5 I. 4/2.
Tejares. 0 1. 1/2
Carrascas de Barrega. 1
Paraga de Ârriga. 0 1/2
LosBANos(les Baios). .5 1/2
LEDESMA , capitale de ce pays , est
une ville ancienne et très pittoresque ; ses
murailles datent d'avant les Romains. Beau
pont sur la Tonnes , construit sur des fon-
dations romaines. *
Les Bains sont situés k 2 1. S.-E.; la
température des eaux est de 29« à 50o
Réaumur ; on les emploie comme boisson
et comme bains dans les maladies cutanées
et les rhumatismes. La saison dure du 1^
juin au 30 septembre.
ROUTE 667.
DE SAliAHAJVQlJE a ZAMORA,
42 lieues.
Aldeaseca.
CalsadadeValdumiel.
Huelmos.
Izcula.
Cubo.
Peleas de Arriba.
1 1.
2
1
2
1
1
1 L
Corroies.
Morales. 2
Zamora (v. route 6il). 1
Cette route, qui se dirige au N., est
dessecvie par une galera.
ROUTE 668.
DE HAULWLÊJSQ^JIË A PlâASEMClA,
22 lieues.
Miranda de Azan.
Aldeanuevita.
Venta de Maltercio.
Monterrubio.
Pedrosillo.
Fuente Santa.
Fuente Roble.
Valdelacasa.
Valverde.
Calzada de Banos
11. 1/2
0 iji
1
1
1
2
1
1
2
Banos (bains).
Nueva del Camino.
Villar.
Plasencia.
2L
2
3
3
BANOS , ainsi nommée à cause de ses
bains chauds sulfureux, est une petite ville
agréablement située sur la jolie rivière Àm-
bos : on y remarque le beffroi de l'église
Santa-Maria ; vins excellents. — Un peu
dbyGoogk
SIS
ROUTE 672. — DE MADRID À AVILA.
au-delk nous enlrons dans la Puerto , ou
entrée de la Sierra , qui sépare VEstra-
madure de la Vieille-Castille. La contrée
est riche et riante jusqu'à
PLASENCIA (v. route 620)
ROUTE 669.
DE iriADRID A ZAnORJc,
Par Medina del Gampo, 44 1.
De Madrid à Medina del Campo (v. route 659), 50 1.
De Medina del Otumpo ^ Zamora (v. route 64-1 ), -14 1.
ROUTE 670.
de ZAHORA a beutayeivte,
^OK^/4.
Cubillos.
Piedrahita.
Biesgo del Campo.
La Granja.
Santovernia.
Villaveza del Àgua.
il.
2
2
1
1
0
1/4
3/4
Barcial del Barco. 0 1, 1/4
Castropepe. 1
BeNA VENTE. 1
Celte route, qui remonte auN., tn-
verso un joli pays jusqu'à
BENAVENTE.(v. roule 656).
ROUTE 671.
de ZAnORA A YAIJLADOIilD,
Par Toro et toRDESiLLAS, ^6 I. -1/2.
Fresno.
Toro (y. 641).
Morales de Toro.
Villaster.
3.1.
2
1
2 1/2
Tordesillas (t>. route 636).
Simancas
Valladolid (t>. route 492).
3 l.
5
3
ROUTE 672.
de HADRID a AYlIiA,
Par GuADARRANA, 47 1. 4/2.
De Madrid à la fonda de San-
Ra&el (v. route 635). 9 l.
Espinar. 1 1/2
Venu del Campo. 2 1/2
Urraca.
Bernuy.
AviLA.
0 1. 1/î
i
5
dbyGoogk
ROUTE 674 — DE MADRID A L*ES€UB1AL.
ÀYILA , capitale de la province de son
nom , siège d'un évêché et des autorités
de la province.
Curiosités : la Cathédrale , monument
gothique plein de majesté ; le Palais de
l'évêque , bel et noble édiûce ; Véglise de
la Vierge t avec une chapelle souterraine
où fut trouvée une image de la Vierge , dé-
813
dit-on, par les Anges même».
Avila est riche en grands souvenirs,
mais le Martyre de saint Vincent et la
Naissance de sainte Thérèse dominent
tous les autres.
Avila est une mine riche pour Tartjste
et Tarchitecte , ainsi que pour Tamateur
de légendes.— Pop. 3^000 hab.
ROUTE 675.
DE JHADRIl» A SÉGOinœ^
Par San-Ildefonso , ^5 1. V^-
LasRozas.
Venta de las Matas.
Torrelodoues.
Venta delaTrinidad.
Venta de la Navacerrada.
San-lldefonso.
Sbgoyie.
21.1/2
1
i
1
2
i
Des diligences font un senice régulier
entre Madrid et Ségovie.
SAN-ILDEFONSO , où la scène devient
magnifique et alpestre. Le château Real
Sitio est une des plus hautes habitations
royales qu'on connaisse.
Le Palais , qui est séparé de la place
par une grille, a une façade sur le jardin;
les appartements royaux sont élégants ,
bien éclairés , mais sans magnificence.
Les jardins , qui passent pour les plus
beaux de l'Espagne , ont de belles ave-
nues , avec de beaux points de vue, et sont
ornés de 26 belles fonta'nes.
SÉGOVIE (v. route 492}.
ROUTE 674.
DE HADRID A li'ESCIJRIAIi,
8 lieues.
LasRosas.
Puente del Retarmar.
Galapagar.
Ë8CUR1AL.
5 1.
2
1
On trouve une diligence pour cette rou-
te ; les bureaux sont n» 26, calle d'Àka-
la , k Madrid.
L'Ëscurial (espagnol Escoriaî). — La
meilleure hôtellerie est celle de Calisto
Bougilos , qui naguère tenait la Posada
de las Milaneses , dont il a formé depuis
peu deux hôtels : los Milaneses et la Vii-
caina. — Le meilleur guide est Cornelio,
qui , quoique aveugle, sait indiquer en dé-
tail les curiosités du palais.
San'Loren%o n'a de commun avec le
village de VEscurial , que le monastère
de San-LorenWf qui n'a plus que l'ombre
de sa grandeur passée.
Ce vaste et magnifique monument a la
forme d'un carré long ; la principale de ses
quatre façades a 657 pieds de longueur et
51 d'élévation jusqu'à la corniche ; à cha-
que angle s'élève une tour carrée d'environ
180 pieds de haut : on compte h cette fa-
çade près de 200 fenfitres et trois portes
ornées de colonnes. Les trois autres contien-
nent plus de fenêtres encore.
La graade façade de TO. a devant elle la
Sierra , et le couvent tourne le dos à Ma-
drid. Au centre se trouve la chapelle sur-
dbyGoogk
814 BOUTS 675. — DE MADBID AUX BAINS DB SAGBDON.
montée d*un ddme. L'ensemble de ce pa-
biis-«ouvent occupe un espace de 3,000
pieds. On y compte 65 fontaines , 12 cloî-
tres , 80 escaliers, 1 6 cours et 5,000 pieds
couverts de peintures à fresque.
Le premier patio est appelé de los
Reyes ; les statues des rois qui le décorent,
sculptées par Juan-BatUista Monegvo ,
ont 1 7 pieds de hauteur ; les corps sont de
granit , les têtes et les mains de uiacbre ,
les couronnes de bronze doré.
Le Panteon est le caveau dans lequel
reposent les rois catholiques. Il est situe
sous le maître-autel. Les rois et les mères
de rois seuls peuvent y être inhumés.
Une porte située k Tenti-ée de Tescâlier
conduit du Panthéon des rois k celui des
Infantes , où reposent tous les membres
de la famille royale. On visitera ensuite la
anie-sacristia avec ses beaux plafonds ara-
besques, puis la «acris/ta.— La bibliothè-
que placée au-dessus du portique du paiio
de los Reyes , contient environ 70,000
voluiues imprimés et i,dOO manuscrits.
Les appartements royaux sont en géné-
ral pauvrement meublés ; on remarque dans
la Sala de las Batallas la fresque reprô-
sentant la bataille de Higueruela,
ROUTE 675.
DE nADRID AUX IBAWNn DE SACEDOST
ET ▲ ISABEIiAy
20 lieues.
Torrejon de Ardoz.
Los Hueros.
Anchuelo.
San-Torcaz.
Pozo de Guadalajara.
Aranzueque.
Armunia.
3 1. 1/2
2 i/i
0 1/2
2
1
2
1
Tendilla.
1 1.
ConventodelaSalceda.
1
Àlhondiga.
2
Aunon.
i
Sacedon. .
i
La Isabela.
1 lys
PIN DU VOYAGE EN ESPAGNE.
dbyGoogk
INTBODIICTIOR. — NOTIONS PtÉLDINAIRES.
Le Portugal présente une superGcie de
5,125 lieues carrées et une population de
5,683,400 hab.
L*aspect du pays offre en général la
même confif^uraiion que celle des provin-
ces espagnoles qui l'avoisinent , c*esL-à-
dire que le sol esl couvert d*une lon-
gue suite de montagn&s , plus ou moins
élevées, mais toutes appartenant au grand
système que nous avons observé en Es-
pace.
Fleuves, rivières, lacs et eaux mi-
nérales. — Le Portugal est arrosé par
plus de 300 cours d'eau , parmi lesquels
nous citerons le Jftno, le Dmiro, le Tage^
la Guadiana^ etc.
On y Irouve aussi beaucoup de sources
d*eaux minérales et thermales.
Climat et produits du sol. — Le
Portugal, très favorisé de la nature , jouit
d*uiie température douce et agréable. L'é-
tranger s*y acclimate très facilement.
Les principales productions sont : le
blé, VOige, le seigle, le miel, la cire, les
niantes mèdicii)9les, la soie, le chanvre, le
fin, mais suriouî les rruHa exquis dont on
exporte une grande quantité, tels que
oranges renommées dans tout Tunivers
citrons, limons, raisins, figues, noisettes,
amandes, sumac pour la teinture, etc
Les vins , dont l'exportation est consi-
dérable, sont en général épais ou foncés et
très spiritueux. Le vin de Porto, le plus
connu, forme Taiiiclele plus important de
l'exportation du pays. 11 s'en expédie en
Angleterre pour plus de 20 millions de
francs tous les ans.
Religion. — La religion catholique est
celle de l'Etat , mais toutes les autres
croyances religieuses sont mahiteDant tolé-
rées.
Langue , université et savants. —
La langue portugaise est , comme l'espa-
gtiole , déiivée du latin et modifiée par
Tarabe. On ne compte qu'une Université
en Portug»!, c'est celle de Oïmbre; après
elle vient l'Académie de Lisbonne.
Industrie et manufactures. — Le
Portugal possède très peu de manufactu-
res ; presque toutes les étoffes , la quin-
cailieiie, les objets de luxe y sont appor-
tés de Tel ronger. Dans ces derniers temps
on a pourtant établi des filatures.
monnaies.
On compte au Portugal par reis , mon-
naie dont la plus petite firactioD de cuivre
en circulation est de 3 reis.
1,000 reis contiennent 2 1/2 cruzades,
10 testons 50 vintens.
1 ,000 reis s 6 fr. 9 c. de France.
Or,
Dobrao ou portugaise de 24000 reis. 1 69 25
Demi dite de 12000 84 62
Dobrao k 12800 reis. 89 33
Mœdad*ouro,1isbonninede 4800 r. 33 96
Meia mœda, 1/2 lisb. de 2400 r. 1 6 98
Quartino, 1/4 de lisb.
Meia dobra, portugaise
Demi-poi'tugaise
Pièce de 1 6 testons
de 12 testons
de 8 testons
Cruïade vieille
Cruzade neuve, 1690.
1718..
1795.
Digitized
de 1280 r. 8 49
de 6400 r. 45 27
de 5200 r. 22 65
de 1600 r. 11 31
de 1200 r. 8 02
de 800 r.
de 480 r.
5 66
3 50
3 44
2 87
2 89
byGoogk
816
PORTUGAL. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES.
2 87
6 12
1 il
0 62
0 66
0 35
0 61
0 50
Argent,
Cruzade neuve de 480 reis, 1809.
Id. 1802.
1000 reis..
Doze vintems, ou pièce de 240 reis,
1799.
Teston, 1799.
Seis vinlems, pièoe de 1 20 reis, 1 802 .
Très 60
Teston de 1802.
Demi.
En Portugal et au Brésil on compte quel-
quefois par contos. Un conlo de reis est
une somme de un millon de reis , qui re-
présente , diaprés la valeur de la cruzade
oeuve^ 6125 fr. en monnaie d'argent
POIDS ET MESURES.
Poids.
La livre se divise en 2 marcs.
Le marc en 8 onces.
L'once en % gros ou octaves.
U octave en 72 grains , de sorte que le
marc est subdivisé en 4,608 grains
Varrobe du Portugal équivaut à 16
kilogrammes.
Quatre arrobes forment un quintal.
Quintal, i. Arrobes, 4. Livres, 1%8,
Marcs, 2S6. Onces, S,048, Octaves,
46,584.
Mesures linéaires et de capacité.
L'aune se divise en vara et en covade ;
la première est la plus longue : 21 varas
font 34 covades; 61 3/4 t;flrfl«et101 1/2
covades:=i 100 aunes de Brabant.
Les mesures liquides sont ; les almudes,
les canadas; et pour l'huile, les a/çuierx.
On mesure les grains par moyo«, fane-
gas et alquiers.
Mùyos, i. Fanegas, 48, 4. Alquiers,
6ê, 4. Quartos, 240, 46.
Notes instructives et remarques qui
intéressent les voyageurs dans leur
tournée.
Toutes les routes du Portugal se trou-
vent actuellement dans un tel état de dé-
gradation , qu'il est à peu près impossible
d'y voyager en voiture. Aujourd hui les
seuls moyens de transport sont : !<> les li-
tières , espèces de chaises à porteurs avec
Irière, contenant deux personnes et pas de
94 bagage. ^— 11 y a un conducteur appelé
liteireiro , ou qui mène en laisse ou qu
tient toujours la bride du mulet de de-
vant. 11 faut avoir des mulets de charge
pour porter les bagages. On fait environ 8
à 9 lieues portugaises par jour. Ce mode
de voyage est très dispendieux, et avec les
frais d'auberge et le transport des bagages,
il faut compter sur une dépense d'envim
10 fr. par lieue.
Le second mode est de louer des mu-
lets et faire le voyage à cheval. Le mule-
tier prend un mulet et por& votre vaÙ»
derrière son dos sur la croupe. Le voya-
geur nourrit toujours les muletiers. Ceite
manière, qui est adoptée par presque tous
les voyageurs , coûte environ 5 fr. par J.
On peut aussi voyager à cheval avec lé
almocreves (conducteurs de marchandises
h dos de mulet). Ce mode est encore moins
cher. Enfin on trouve toujours h louer des
ânes sur les routes. — Le seul point en
royaume où il y ail une poste établie , est
depuis Badajoz jusqu'à Aldea-Galega , sur
le Tage, en face de Lisbonne ; mais cettt
poste est très mal servie , presque inap-
plicable aux voilures à' cause des mauvai-
ses routes.
En 1846 on avait entrepris de très
belles routes de Porto à Braga et à Guîma-
res ; on devait y établir des diligences qui
furent faites à Paris , et qui sont mainl»-
nant à Porto ; mais la révolution qui a
éclaté dans cette ville a tout arrêté, et ces
belles routes , qui étaient pre.<K]ue ache-
vées, commencent à s'abîmer , faute d'^H
tretien.
11 existe un excellent bateau à vapeur
qui fait le trajet de Porto à Lisbonne es
20 heures. On y est très bien : aussi h
route de terre est-elle abandonnée.
Les aubergessont toutes très mauvaises,
les lits dcfesLables, et la seule QourntoR
qu'on est sûr de trouver partout est la n^o-
rue blanche de Terre-Neuve , des œufs,
des poules et poulets qu'on arrange tou-
jours avec du riz.
Les roules étant impraticables presque
partout , on vovage très peu. Â Lisbonne,
ainsi que dans les autres villes, il laut toa-
deux mulets, l'un devant et l'autre der-Ijours prendre un passeport,
Digitized by VjOOQIC
ROUTB 676. — DB HADBID A LISSOKNB. 817
ROUTE 676.
DE MADRIH A IiMliOIOrfi,
Par Talavera de la Retna Truxillo, Merida et Dadajoe^
06 liéues 5/4,
De Mtdrid à Badajoz. I ^w, . ...
La Guadiana, riv. cl pont. I ^^ *' ^^*
El Caya, petite riv. et gné, et
frontière du Portugal (pro-
vince d*Alentejo). 1
Elvas, ville et place forte. 2
Venta delHerrador. 2
Veola del Negro. â
Venta delà Raposa. f
Venta Dorada. 1
Estremoz, petite ville. 1
Terra, nv. et gué ou bec. 2
Venta del Duque. 1
Venta Mendo Marques , riv. et
pont. 2
Odivor, riv. et pont. 0 1/2
Arrayos» petite ville. 0 1/2
Montemor ou Novo, bourg. ) •
Cana, riv. et pont. f
Silveiras vendas, village. 2
Vendes novas, idem. 2
(Onl entre dans VEttramadure portu-
gaife).
Los Pregones, auberges. 3 I.
i Un ruisseau et pont. ) »
Rilvas. I *
Aldea Gallega, petite ville. ( .
, Tage, fleuve. (
I Lisbonne, capitale du Portugal. 5
I Cette route est le prolongement de la
I belle route royale de Madrid. On y trouve
I tentât des chevaux de poste , tantôt des
mules, jusqu'à Lisbonne.
, ESTREMOZ, ville forte qui ne date
I guère que de deux siècles. Elle est divisée
I en deux parties , la ville haute et la ville
I basse , toutes deux bien fortifiées. La ville
I bavte, vue de loin, ressemble aune grande
citadelle, bfttie sur le plateau d*une mon-
, tagne; la ville basse est dans une plaine
I fertile. Elle est bien bâtie ; beaucoup de
maisons sontoméesde colonnes de marbre,
L'église principale, édifice curieux dam
son genre , est orné d'une haute tour car-
rée toute en marbre.
Industrie. — Poterie en terre dont la
forme et le fini la font rechercher dans
tout le royaume. — Pop. 7^000 hab.
A 10 1. S -0. d'Estremos, se trouve
EvoRA (Ebora), chef-lieu de la pro
vince d'^ilenti^'o , siège d'un archevêché.
Cette enctenne ville est entourée de mu-
railles en ruines , et défendue par deux
châteaux qui ne sont guère en meilleur
état que ses murailles; ses rues sont
étroites et tortueuses, ses maisons mal bâ-
ties. Cunonlés: La Cathédrale, mUqne et
noble édifice de style gothique , avec un
clocher très élevé ; quatre églises qui mé-
ritent d'être visitées; l'aqueduc, d'une l.
de longueur, construction digne des domi-
nateurs de l'ancien monde.— Pop. 4SI,000
habitants.
ALDEA GALLEGA, petite ville si-
tuée sur le Tage, où l'on s'embarque pour
Lisbonne , qui , pendant ce trajet de 2 h.,
se dessine à vos yeux d'une manière tout
à la fois majestueuse et pittoresque.
LISBONNE, en portugais lùdoir, capi-
tale de tout le Portugal et chef-lieu de la
province de l'Estramadure.
Hôtels .'l'hôtel deBraganza, n» 36, rua do
Thezouro Velho, très bien tenu avec des
chambres à feu ; prix 11 francs environ par
jour ; l'hôtel Peninsular , également bon.
Lisbonne est située sur la rive droite
du Tage, qui , en cet endroit , forme un
estuaire de 3 1. de large, de presque au-
tant de long, et d'une telle profondeur que
des vaisseaux de haut bord peuvent y
mouiller aisément. — Cet estuaire, qui
forme une des plus belles rades du
monde, sert de port à cette grande cité ,
résidence du roi et siège du gouvernement.
— On compte dans cette métropole treize
places • quarante églises , un muséum , un
jardin botanique, un observatoire, un ca-
binet de physique, un de chimie, plu-
dbyOftogk
818
nOUTE 676. — DE MADRID A LISBONNE.
sieurs collèges, une manufacture royale de
soieries , unecorderie royale , une imprime-
rie royale, un arsenal de marine et un pour
l'armée de terre , un grenier d'abondance,
plusieurs théâtres, et beaucoup d'hôpitaux,
d'hospices et d'institutions de bienfai-
sance.
La population de Lisbonne s'élevait k
300,000 hab. avant le tremblement de
terre de 1755, dont les traces sont encore
présentes aujourd'hui ; 'è peine en renfer-
me-trelle h présent 2^0,000.
La nouvelle ville , bâtie sur les débris
d'une partie des ruines de l'ancienne , est
superbe ; ses rues sont droites, régulières,
garnies de beaux trottoirs et sur un soi
uni ; les maisons présentent un l)el aspect,
elles ont de trois à cinq étages : dans l'an-
cienne ville , au contraire , les rues sont
escarpées , étroites , tortueuses et mal pa-
vées.
Lisbonne se divise administra livement
en trois parties, qui sont : Àlfamor^
Bairro-ÀUo et Melo.
Curio9ités. Parmi les nombreuses pla-
ces qui décorent Lisbonne» nous devons
citer en première ligne la place du Com-
merce (plaça do Cotnereio), ou place du
Palais.
De cette place on va , par trois belles
rues tirées au cordeau , à la jolie place du
Rocio ; la rue du centre , appelée rue Âu-
gusta [rua ÀuguUa), est garnie de beaux
magasins en tous genres. La place où elle
aboutit est moins grandeque celle du Com-
merce ; le beau théâtre de dona Maria II
en forme on côté, et les trois autres sont
garnis de belles boutiques. Nous ne quit-
terons pas ces deux places sans visiter les
édifices qui les décorent.
La Bourse, beau monument, élevé,
comme tous ceux qui se trouvent sur cette
place, sur d'élégants portiques. — La
Douane, vaste et bien appropriée à sa des-
tination. — V Hôtel des Indes, noble édi-
fice qui renferme de très belles salles. —
Tout près , V Intendance de la marine ,
remarquable par une salle magnifique,
puis la Bibliothèque royale avec 80,000
volumes : on y voit la statue de la reine
Marie et celle du feu roi. — Les autres
bibliothèques sont : dans le couvent de
San-VincentedeFora, celle de TAcadémie
royale des sciences , et celle qui occupe
l'ancien couvent de Saint-François.
Sur la place Rocio, nous avons déjà vo
le beau théâtre de dona Maria ; de là , ga-
gnant une éminence vers la porte E. de la
ville, nous trouvons la cathédrale , vaste
église qui date du temps des Goths, éL qui
fut restaurée après le tremblement de terre.
En quittant la cathédrale, on entre de
suite dans la belle église de San'AtUe»
(Saint-Antoine), remarquable par la beauté,
la grâce de son architecture et la ricbesse i
de ses ornements. — Non loin de là, s'é-
lève l'église de Saint-Roch, qui ne le cède '
en rien à la précédente; on y adnoire uoc
belle chapelle en mosaïque, dédiée à saint
Jean-Raptiste.
L'église et le couvent des Carmélites ,
le plus vaste et le plus somptueux, mono-
ment qu'on ait bâti ë Lisbonne depuis le
tremblement de terre.
La magnifique église du couvent de Bé-
lem, construite sur fe lien même où s em-
barqua Yasco de Gama , est un des bem
moauments de la capitale.
Les couvents de Craça, des loyot,
d'Estrella, de Pau/tsfos, de Son-JB^Uo.
vaste monument où sont conservées les
archives du royaume , et où se tiennent ï
présent les deux chambres des pairs et des
députés. — La Bibliothèque, nombreuse
et bien choisie. — Le couvent das ATecet-
sidades, dont l'église offre quelque beauté,
renferme une belle bibliothèquei un obser-
vatoire et un cabinet de physique ; toot
près de là se trouve le vaste et beau pa-
lais appelé dasNecessidades, résidence de
ville de la famille royale. Il est très tiie&
situé ; ses vastes et beaux jardins occopeui
une élévation d'où Ton domine le Tageji»
qu'à la mer.
Institutions scientifiques : l'Acadénik
royale de marine , avec un bon observ
toire ; l'Ecole royale de constractieii ei
d'architecture navale, l'Académie royale de
fortification , d'aHillerie et de dessio , cefle
de sculpture, le Collège royal miliUire ,
l'Ecole royale de chimie et de commerce
le Collège des nobles , l'institat de mas
que, les Ecoles royales de San-Viacente
de Fora , TEcole royale de dessm et d*v-
dbyGoogk
BOUTS 677. — DE LISBONNE A POBTO.-
819
chitecture, l'Académie des sciences, le Ca-
binet d'histoire naturelle à Ajuda , où Ton
voit un morceau de cuivre natif du poids
de 2,616 livres.
Les plus belles rues de Lisbomie sont
celles de l'Or (do Ouro) , de l'Argent (da
Prala) et la rue Àugusta.
U nous reste à visiter un des plus beaux
morceaux d'architecture moderne qui exis-
tent, et qui ne le cède en rien à ce que
Tantiquité avait de plus grand et de plus
pariait : c'est V aqueduc dm aguos , qui
fournit l'eau à toute la ville.
Promenades. — Le jardin public ou le
Pûtseio fmblico et les beaux jardins de
de San Pedro d'Àlcanlara , d'où Ton a
une vue magnifique. — Les environs ren-
ferment de nombreuses et belles maisons
de campagne.
Excursions. — Belem. Dans les jar-
dins de Belem sont deux statues venues de
Rome, comparables à tout ce qu'on voit de
plus beau en Italie ; là est la ménagerie
royale. — Les écuries sont superbes. —
Le jardin de Notre-Dame de Bon-Secours,
près de Belem, renferme des serres dignes
d*être vues.
Mafra, établissement magnifique, con-
tenant un palais , une église et un monas-
tère.
Cintra, bourg à 4 lieues de Lisbonne ,
où l'on arrive par une très-belle route des-
servie par une bonne diligence. Le souve-
rain y a un vaste palais. Sur la crête de
la montagne granitique qui domine ce dé-
licieux séjour, il y avait jadis un couvent
nommé ConventodaPena, d'où on décou-
vrait un des plus beaux panoramas de l'uni-
vers. Le roi actuel en a fait l'acquisition
et y a fait construire un palais féerique
dans le goût oriental.
La petite ville de Cintra, où l'on trouve
d'excellents hOtels , est très bien bâtie :
elle est le rendez-vous de tout ce que la
capitale possède d'élégants et d'étrangers.
Tous les environs , jusqu'à la jolie petite
ville de Colares ,^ sont couverts des plu»
magnifiques et des plus délicieuses mai*
sons de plaisance.
Le climat de Lisbonne est très doux en
hiver, au printemps et en automne , mais
très chaud en été. Toutefois, vers les 6 ou
7 h. du soir, la brise de mer vient tempé-
rer les ardeurs de la journée , et les soi-
rées sont en général très fraîches.
Lisbonne a des omnibus et des espèces
de cabriolets à deux chevaux , qui sta-
tionnent dans les mes et font le service
de place : on les paie 2 fr. l'heure.
Les marchés sont très bien fournis de
fruits excellents , légumes , poissons , vo-
laille, viande, charcuterie et de toutes les
choses nécessaires à la vie, et à des prix
assez raisonnables.
ROUTE 677.
DE iiiSBOnnyï: a ihirto ,
Par Leiria et Coihbre, 55 1.
I>e Lisbonne à Sacavens, village. 2 1
Libres, riv. et pont. 0
Padoa, village. 0
Al verca , petit bourg . 1
AlhsBdra, idem. 1
Viilafmnca de Gira, gros bourg. 1
Povoa, petit bourg. 1
Castaoeira, village. 0
M<Hiiho-Novo,idem. 0
Ota, idem. 2
TagâiTO, idem. 1
VoBda de Agua. 1
Venda de Palloca.
1
1/2
Venda de la Cuesta.
1
1/2
Candieros, village.
1
Lorango, idem.
1
Moltanos, idem.
1
Carvalhos.
2
San4orge, village.
1
5/i
Leiria, ville et place forte.
S
1/2
Marchados.
1
Gallegos.
1
1/2
Venda de Botza.
1
Venda Nueva.
1
1/2
dbyGoogk
830
DOUTE G77. — DE LISBOKKE A POItTO.
Soure, riv. et gué. i
i
Pombal, gro» bourg. ^
Vends de Cruz.
RediDa, peiit bourg.
Portocoibeiro, village.
Cartaxo, idem.
Coodeixa, idem.
lloDdego,riv.etpoDt. )
Coimbre, ville forte. i
Giraon, riv. et gué.
i/2
Fomos, village.
3/i
Garqu€|jo, idem.
Mealhada, idem.
Pedreira, idem.
Coulo, riv. et gué.
1/*
Avelano, village.
5/i
Aguada, idem.
Sardao, idem. i
Aguada. riv. et gué. i
Vouga, riv. et pont.
Albeigaria Villa, village.
Albergarïa Nova, idem.
1/2
Pinerio de Bemposta, idem.
OUveira de Aaemeis, idem.
3|4
Santo-Antonio, idem.
i/4
Santo-Redondo, idem.
3/4
Gr^jo, idem.
Os Garvalhos.
4/i
Corvo, idem.
0
ilA
Bechouza, idem.
0
3/4
Douro, riv. et bac. |
i
Porto, viUefbrte, portdemer. 1
En sortant de Lisbonne on auit une
série de jolis coteaux, couverts d'une foule
de charmants maisons de campagne, si-
tuées au milieu de belles plantations d*o-
liviers, d'orangers et de figuiers.
VILLAFRANGA DE GIRA. petite vUle
»tuée sur la rive droite du Tage , propre
et assez -bien bâtie : c'est la résidence du
gouverneur militaire du district. L'église
est d'une architecture simple, mais régu^
lière. — Pop. 4,700 hab.
LEIRIA, petite ville autrefois fortifiée,
chef-lieu du district de ce nom, située dans
ime belle et fertile vallée entourée de col
lines qu'ombragent de superbes forêts de
sapins.
Curiosiléi : Ses deux églises de style
gothique; lepaiais à demi ruiné; et dans
ses environs la superbe vénerie de Ma'
rinha-'Grande. — Pop. S.OÔO kab,
POMBAL, petite ville située dans mie
belle campagne, fertile en blé, orge, m^,
vin et huile.
CuriosUéê : L'égUse paroissiale , d'une
belle construction , qui renierme le mom*
ment élevé à la mémoire du marquis de
Pombal; le château où il est né. — Pop.
S.OOO hab.
GOIMBRE ( Canibriga) , ville Uès an-
cienne , capitale de la provincft de Bein,
sur la rive droite du Mondego. Elle eei
bâtie en amphithéâtre sur le pencfaaol
d'une colline qui s'abaisse jusqu'à La ri-
vière ; les rues sont étroites , escarpées et
sales. Elle est le siège d'un évêclié et ta
résidence des autorités civiles de la pro-
vince.
Curiosités : La ealhédrale, église mo-
derne, peu agréable dans son ensemble;
l'église de Sainte Cro ijb, où sont lesdenx
beaux mausolées des deux premiers rms
de Portugal, Alphonse etSanche ; le cou-
vent de Sainte-Claire, où repose la rn
Elisabeth sous un monumeot de piene
chargé de sculptures et entouré d'une ba-
lustrade d'argent; le ci-devant coll^
des Jésuites; le pont sur \e Mondego, a
tuellement presque enterré sous le sable,
et dont une arche seule peut être traversée
par des barques.
Industrie : Faïence , poterie roqge et
et petits cure-dents. — Fop. 46,000 k.
PORTO ou OPORTO ( Portus Gatiem-
aû), ville célèbre, la principale de la
province de Entre-Douro^-Minho. —
Elle est située en partie sur la peste
d'une colline en amphithéâtre , en par-
tie dans une profonde vallée, à 3/i de
lieue de l'embouchure du Duero^ etdéfea-
due par les forts de Otiei/o et de S. Joaô-
da-Fo*. Gelte ville est riche, et eo géoé-
ral bien bâtie ; les rues qui avoiaineal le
quai sont larges, droites et garnies de
trottoirs; celles qui se trouvent sur la p»>
tie élevée sont également belles et propres.
mais celles qui gravissent la coUine soat
étroites, tortueuses et sales; les maisons
de la haute ville sont élégantes, et tous lei
édifices publics beaux et réguliers
Curiosités : La cathédrale, aaôeii naiK
nument; le palais de la Gour4'appd (Se-
dbyGoogk
BOOTB 670. — DB POBTO A VALE2IÇA.
Bn
nado de Relaçao); rhdlel-de-vflle {easa
da Camara) ; rhOpiUl royal; les immen-
ses magasins de la Compagnie des y!qs;
l'église de Clerigos; Técole de marine et
de commerce; «^lle de chirurgie et d*ana-
tofflie; le séminaire; le collège de Notre-
Dame de la Grftce ; le port.
La salle de spectacle où se joue l'opéra
italien, est fort belle.
On bfltil en ce moment une magnifique
Bourse, qui sera le plus beau monument de
la ville. On a construit depuis peu un très
beau marché, ainsi qu'un cimetière qui
contient d^à nombre de mausolées.
Industrie et Commerce : Cette ville ,
la plus avancée en industrie manufistctu-
rière du Portugal . compte des distilleries
d*eau-de-vi&, des tanneries considérables,
des febriques de tabac , de faïence , de tis-^
sus, dVfèvrerie, d*ébénisterie , etc., etc.
Il y a deux cents maisons de commerce
indigènes, dont les opérations sont consi^
dérables ; de pins , quarante à cinquante
maisons anglaises, dont quinze à seize ne
s'occupent que devins. — Pop. avec lew
faubourgst 80,000 hab.
ROUTE 678.
DE PORTO A BBA«A,
6 lieues.
De Porto, ville et port de mer, k
Padrao, village, i I.
Garrica, idem. 2
L'Ave, riv. et bac. 1
ViUanueva, idem. i
Braga, ville cap. 1
De Villanueva, 2 h conduisent k
CuiMARAENs, ville très ancienne, sur
la rive droite de VAve ; elle est chef-lieu de
comarea (district). Ses rues sont larges,
ses maisons bien bâties. — Curiosité»
Deux ég/ise» d'architecture ancienne; les
restes du vieux palais des premiers rois de
Portugal ; le château-fort. — Pop, 7,(
hàbilantn
Les environs , très accidentés , sont
charmants.
BRAGA (Bracaray, belle ville , chef-
lieu de la pro^nce Entre-Dourthet-Mino,
située sur une hauteur , au milieu d'une
riche plaine arrosée par le Cavado et la
Dostc. Ses rues sont larges et bien per-
cées , les maisons anciennes ; elle a de
belles places ornées de jolies fontaines. —
C'est le siège d'un archevêché et la rési-
dence des autorités civiles et militaires.
Curiosités : la cathédrale, noble et im-
posant édifice ; le paTai.<^ de l*an'.hevêqiie ,
diverses église»; le collège, le séminaire ,
la bibliothèque ; les restes d'un temple ,
d'un amphithéâtre et d'un aqueduc ro-
main; des eaux sulforeuses froides. —
Pop, UyOOO hab.
ROUTE 679.
DE PORTO A TAIiEMÇA, FRONTIÈRE DK «AIilCE,
Par Barcblos et Villa del Conde, 47 1.
De Porto, ville et port,
village.
ViUa do Conde, ville.
Cavado , rivière et pont.
Barcelos, petite ville.
k Padrao,
11.
! 3
Ponte d'Ànhel, village. 2
La Lima, rivière et pont. ) ^
Ponte de Lima, bourg. t
Valença, ville forte. 5
VILLA DO CONDE, où l'on arrive après
•
Digitizedby Google
822
BOUTS 681. -^ DB USBOMflE A SÏTOTAL.
i heures de marche , est une petite ville
ancienne avec un bon port et 4,000 kab.
BARCELOS, ancienne et jolie petite
ville entourée de murailles flanquées de
tours ; ses rues sont droites et propres, et
ses maisons ne manquent pas d'élégance.
—Pop. 4,000 kab.
PONTE DE LIMA, petite ville sur la
rive gauche de la Uma , possède une So-
ciété économique pour les prières de Tagri-
culture et de rindnstrie.
Curwtités : l'église et de nombreuses
antiquités romaines. — Pop. t.OOO kab.
VALENÇA, chef-lien du distnct de «
nom ; c'est une des trois places les mieux
fortifiées du Portugal. Celte ville est située
sur une éminenoe , prrsqu'en face de Ttry,
ville forte d'Espagne , et dont elle n*est sé-
parée que par le Mino. — Pop, 4,800 k.
ROUTE 680.
DE liiSBonriirE A PEmrieHi:,
Par Torbes-Vedras, 14 I.
De Lisbonne, capitale, à Lovres ,
village.
Povo« , village.
Torres-Vedras, bourg.
Lourioha , petit bourg.
Péniche, ville et port.
TORRES-VEDRAS, gros bourg jadis
fortiflé, et chef-du canton de ce nom; il
21.
i
3
3
9
renferme quatre paroisses et un hospice.—
Pop. 5,400 kab.
PENICHE, petite ville et place forte .
située à rentrée d'une presqu*tle formant
une anse , au fond de laquelle se trouve
son port ; une multitude de rochers en
rendent les abords difficiles.— Pop. 2^000
kab.
ROUTE 681.
DE liMBOurnrs: a SETUVAii,
Par ÂLMADA, 6 1. 4/2.
De Lisbonne, ï Àlmada , petite
ville , par eau. i 1. 1/2
Coina , village. 2
Palmela , petite ville. i 1/2
Setuval , pet. villeet port de mer. 1 1 /2
De Lisbonne , pour aller à Almada , on
prend une de ces embarcations qui par-
tent régulièrement; et s>près une heure
d'uu voyage charmant sur le Tage , on dé-
barque à
ALMADA, jolie petite ville sur la rive
gauche du Tage.
Curiosilés : l'ancienne église ; la tour
San-Sebastien , qui défend l'entrée du
fleuve; l'anden château, sur un rocher
ses entrepôts de vins , et la source d*eni
minérale. — Pop. S,000 huA.
PALMELA , petite ville dans une riante
situation , au pied d'une jolie colline cou-
verte de belles plantations , et sur le som-
met de laquelle est un château-fort. —
Pop. 5,600 hab.
SETUVAL ou SETUBAL, ville et cbef-
lieu du district de ce nom , située sur la
rive droite du Salo , dont l'embouchure, à
cet endroit , a plus d'une lieue et forme le
port. — Cette ville tire du Salo tine telle
abondance de sel qu'elle en exporte phis de
200,000 quintaux par an ; son territoire
fournit plus de 20,000 pipes d'exceUeot
vin blanc , des oranges et des citrons.
dbyGoogk
ROUTE 662. — DE LIS807SNE A BBAGANCB.
8sy
Cwiasités. L'église prÎBcipftle , petite
mais chef-d'œuvre d*architecture» de beaux
tableaux en oraeot rintérieur; «iniatre pla-
ces; une fontaine. — A 2 lieues ô., lâcha- 45,000 hab.
pelle de la ArraMa , sur les bords de la
mer, et la Sierra de ce nom , méritent
une excursion du voyageur. — Populat.
ROUTE 682.
DE lilSBOHTME A BRAOAMCE ,
Par Sartarbm^ âlmeida et Gastel Rodrigo^ 84 1.5/4.
De Lisbonne, ville capitale, à Vil
lafranca , village (v. no 677).
Azamhuja, village.
Cartaxo, village.
Santarem, ville.
Gategam, village.
Tancos, village.
Punhelte , bourg.
Abrantès , ville.
Venda de Macao.
Vendas Novas.
Verza, rivière et pont
Perdigao, petit village.
Castelo-Branco , petite ville.
Alcaius, village.
Atalaya, village.
Fundao, village.
Petite rivière et guéi
Casteljo, village.
Behnonte, bourg.
Panoyas, village,
La Guarda, ville.
Urgeira, ville.
Piueu, village.
Almeida, ville.
La Coa, rivière et pont.
Pinhel , bourg.
Villartorpin, village.
Castel- Rodrigo, ville.
La Coa , riv. et bac.
Marvuo, village.
Freixo, village
Torre de Moncorvo, ville.
Barcade, village.
Villarchao, village.
Ghaxein, village.
Bagueix, village.
Sabor, riv et pont.
Outeiro, ville.
Sabor, riv. et pont.
Bragance, cap.
61.
3
3
1
3
\
i
5
3
2
0
0
3
3
2
2
1
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2
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2
2
1
1
1
1/2
1/2
3/4
1/*
4/2
1/2
1/2
1/4
1/2
1/2
Un peu au-dessus de Villafranca , on
quitte la grande roule d'Oporio , on prend
sur la droite jusqu'à Sontaretn ; la roule
n*est pas très l)elle , et la vallée du Toge ,
qui n'est pas toujours fleurie et riante , of-
fre une longue série d'ondulations plus ou
moins profondes , et couvertes d'une belle
végétation ; les vallons en général sont
beaux , fertiles et remplis de troupeaux ;
c'est au milieu de ce paysage que vous ar-
rivez b
SANTAREM, ville et chef-lieu du dis-
trict de ce nom , située sur une émiaencc ,
à une portée de fusil de la rive droite dH
Tage ; elle est très ancienne , et était au-
trefois fortifiée.
Visitez ses deux églises paroissiales ; les
restes du château appelé Àlcaiaba.
Industrie. Commerce de vins ordinai-
res qu'on exporte ë Lisbonne. — Pop.
7,800 hab.
En 6 bonnes h. de marche , on arrive h
PUNHETTE , petite ville , comme beau-
coup d'autres de la mCme province , bien
déchue; elle n'offre rien de remarauable
que sa belle situation. — Popul. ijOO
habitants.
ABRANTES , jolie ville située sur la
rive droite du Tage , sur un plateau paré
de riants jardins et d'oliviers; climat char-
mant, sol fertile.
Visiter l'église de Sain/- rmccni, une
des plus vastes et des plus belles du royau-
me. -^ Pop. 6,000 hab.
Au sortir de celte ville , la route est ac-
cidentée , solitaire et morne jusqu'à
CASTELO-BRANCO, petite ville sur le
Lira, jolie rivière très poissonneuse, forti-
fiée par un double mur flanqué de sept
tours et défendue par un vieux château. —
Pop. 5,700 hab.
dbyGoogk
834
BOUTS G8S. — DE USBONNB A PORTALBOBB.
On traverse ensuite un pays de plaine
qui conduit k
BELMONTE, gros bourg de 1 ,<200 ha-
bitants. De là , à travers une série de col-
lines et de lieux insignifiants, on at^
riveà
GUARDA , petite ville sitnée au pied de
la Sierra d'EitrtUa , dont les sommets
neigeux rendent son climat froid et rigou-
reux, l^siler la Cathédrale, superbe
monument gothique , et le château. — Po-
jnU. SAOO hab. — Après une marehe de
6 heures , on entre dans
ALMEIDA , petite ville, une des plus
fbrtes places du Portugal ; elle est située
sur une^ coltine , au mtUeu d*uo pays d*un
accès difficile. — Pop. 2,000 hakU,
TORRE DE MONCORVO, petite ville
située dans une belle vallée défendue par
un fort ; elle est mal bâtie et mal p^vée.
Commerce considérable en vins qo*OB
récolte dans ses environs. — Popui. 2 é
5,000 hab.
Après deux jours de voyage dans les
montagnes» on arrive assez (atigné à
BRAGANCE, viHe épisoopale el place
forte, capitale de la province de Fro-of-
Montes , située sur un plateau presque no.
Curionêêi. La Cathédrale , monooMot
ancien ; la manufacture importante de sais
el de velours. --Pop, 4,000 ho^.
ROUTE 685.
DE IMêWOHNE. A P^RTAIieORE»
20 1. V2.
De Lisbonne k Aldea Gàllega. 2 1/2
Pancas. 2
Camora. 2
Salvaterra. 2
Ponte-Sor. 12
Chanceltaria. 3
Grato. 3
POBTALfcGRB. 3
La route de Portalègre n*est qu*un
chemin de traverse mal entretenu , où les
voitures vont avec difficulté; le pays est
riche , mais mal cultivé et sans industrie.
En quittant Uslionne, il fout s'embar-
quer, traverser le Tage à Aldea-Galegi ,
où on a p^sé en venant de Madrid ; au
lieu de continuer vers TE., on suit le che-
min du nord. Après 6 bonnes heures de
marche, on arrive k
SALVATERRA , gros bourg , situé près
la rive gauche du Tage , dans une bdie
plaine très fertile et bien plantée d^oraa-
gers, oliviers et figuiers. — Pop. S,fOê
hab. La contrée que nous parcourons est
pour ainsi dire déserte jusqu'à
GRATO , bourg considérable , ceint de
murs el baigné par la jolie rivière Erve-
dalf Goy trouve une égrise et an hApitaL
—Pop. S,000 hab.
PORTALÈGRE, jolie ville , siège d*uB
évéché , chef-lieu du district de ce nom d
entourée de vieilles fortifications. Elle pos-
sède plusieurs églises remarquables.
Industrie. Manufiicture de draps très
importante. Ses environs sont renommés
pour leurs riches carrières de beaux i
brcs. -—Pop. 6,000 hab.
dbyGoogk
ROUTB 685. — DB FABO A CASTRO-MABIM.
ROUTE 684.
DB lilSliOMME A FARO,
Par Castroverde^ 4^ I.
825
De Lisbonne à Moita , village
surleTage. 51.
PalhoU , village sur le Tage. 2
Caldao, rivière et bac. i «
Asoas do Moura, village. I
Palma, village. 3
Alcacer de Sal , village . S
L'Odeja , rivière et gué . 2
Quinta de Rodrigo , viUage. i 1/S
Figueira , village. 3
Ajustrel , bourg. A
Castroverde, bourg. 3 i/2
Almodavar, bourg. 3
Gorte Figueira, village. 3
Loulé , village. 6
Faro , ville et port de mer. 2
On débarque, après avoir quitté Lis-
bonne , au petit village de Moita , dont les
habitants s occupentdep£che, dont ils por-
tent les prodoits, ainsi que ceux do sol , k
Lisbonne. La route traverse quelques belles
plaines couvertes d'oliviers , de vignes et
de blé. On rencontre successivement
AJUSTREL , bourg assez peuplé, situé
dans une jolie vallée.
CASTROVERDE , petit bourg situé sur
la CorbeM , rivière où l'on pêche de très
bons poissons. Une église et un joli hôpital.
—Pop. SJOO hab.
ALMODàVAR , bourg remarquable par
sa pittoresque situation , dans une belle
vallée , au pied de la majestueuse Sierra
de Calderona. —Pop. 2,S00 hab,
LOULE r gros bourg de la province
A'Algarve , sHiié sur une colline couverte
de bois , et au pied d'une montagne qui
renferme une riche mine d'argent Non loin
de là est une autre mine de cuivre. — On
trouve à Loulé plusieurs églises, un hôpi-
tal. — Pop. 8,tS0 hab,
FARO, chef-lieu de district et siège
d'un évéché. Elle est située dans une riche
plaine, à l'embouchure de la jolie rivière
Valfermoêa'y qui forme la rade de Faro.
Cette ville, bien bâtie, a de belles rues ,
et est entourée de murs.
Curiotitéi : Sa Cathédrale , vaste et
d'un bel ordre d'architecture , sa belle
place , l'église paroissiale , simple et no-
ble, le collège, le Séminaire et l'hôtel des
douanes. — Pop. SJO0 hab.
ROUTE 685.
DE FARO A eAMTWM'MÉMWMf
Par Tavira, 8 1. 4/2.
De Faro , ville et por tde mer, à
Tavira, ville 51.
Carcella, petit bourg. 1
Castro-Marim , bourg. 2 1/2
TAVIRA, chef-lieu du district de ce
nom , siège d'un corrégidor et do gouver-
neur de la province , esl située sur TO
céan , avec un pel\l port. Belle église ca-
thédrale et deux paroisses.
Industrie. Pêche active et exportation
de bons vins blancs que produisent les vi-
gnes, --Pop. 8,650 hab.
CASTRO-MARIM , petite ville située
sur la rive droite de la èuadiana , vis-b-
vis Ayamonte, ville de l'Andalousie. V.
le vieux château.
Saline et pêche très active. ■— Popul ^
i,iOO hab.
FiM DU VOTAGB EN POUTCGAL.
Digitized by VjOOQIC
Mtù %vit»nnique0
OU aOYAUHE-UNI
DE LA GRANDE-BRETAGNE.
ià3nQ&Jfi1?BSSB%
INTfiODDCTIOIl. — NOTIONS PRÉUIINIIRBS.
SlTOATION , ÉTENDUE , POPULATION.
On donne le nom de Grande-Bretagne
en général k deux grandes fies et plusieurs
petites , situées dans rOcéan Atlantique ,
au nord de la France, contenant TAngle-
terre , TEcosse et Tlrlande. La plus grande
de ces Iles renferme rAngleterre et TEco»-
se; la seconde Tlrlande seulement; la po-
pulation des îles Britanniques s'élève I peu
près à 25 millions d'habitants. La surfiaice
estd*environ 15,800 lieues carrées.
Montagnes. — La Grande-Bretagne
est en général un pays de plaines et de col-
lines. Elle ne présente de véritaUes mon-
tapes qu'à TO et au N., et les plus hautes
ne s'élèvent pas à plus de 4,000 pieds au-
dessus du niveau de la mer.
Rivières. — Les rivières qui arrosent la
Grande-Bretagne sont en grand nombre,
mais leur coura est très borné. Les princi-
pales sont :
En Angleterre, la rdmMe(Thames), qui
entre par nne large embouchure dans la
mer du Nord ; VHumber, qui n'est , K pro-
prement parler, qu'une vaste embouchure
à laquelle aboutissent en même temps plu-
sieu» rivières; on le regarde communé-
ment comme formé par l'union de l'Ouae
avec le Trent; TOuse reçoit à la droite le
Warfei l'iltr, et le Derweni h gaocbe ;
le Trent reçoit la Dove h sa droite ; I* Jfer-
«ey, qui reçoit è droite VIrwell , et k g«o-
ehe le Weaver; la Sevem , le plus grand
fleuve de l'Angleterre , recevant la Wie, è
sa droite, et les deux Avon à sa gauche.
En Ecosse : la Tweed , qui sépare TAii-
gleterre de l'Ecosse , et se jette dans la
mer du Nord ; le Forih, la Tay, la Clycte,
la Spey^ la Ness, qui se jettent dans la
mer du Nord.
En Irtande : le Shannon, le plus grand
de ses fleuves , qui se perd dans l'Océan
Atlantique; le Barrow ^ la Liffey, qui
traverse Dublin et se jette dans la mer dit*
lande ; le Bann , qui entre dans rOcém
Atlantique.
Climat. Sol. — Le climat des lies Bri-
tanniques est très doux, eu égard k leur
position géographique ; l'hiver à Londres
est bien moins rigoureux qu'à Paris ; la
Tamise gèle rarement , et la neige fond
ordinairement peu de temps après qu^elle
est tombée.
Le sol des îles Britanniques est en gé-
néral fertile. H y a cependant dans chacon
des trois royaumes des landes considén-
blés.— En Angleterre, l'agriculture est sa-
vante ; en Mande, elle l'est moins , k c
dbyGoogk
ANGLBTBSni. — NOTIONS PRéUHINAIlIBS.
ftf
de l'ignorance et de la pauvreté des fer-
miers. Les produits de ragricoltare , quoi-
que abondants et variés , ne suflisent pas
aux besoins de la population.
Commerce y industrie. — Un des ob-
jets qui frapperont le plus raltention de
l'étranger, est cet immense développement
donné ë toutes les branches d'industrie , et
ce degré de supériorité avec lequel on tra-
vaille et 1*» tissus les plus uns et les mé-
taux les plus grossiers; nul pays nefiiitun
usage aussi heureux des combinaisons sa-
vantes des machines que la Grande-Breta-
gne, qui les adapte h tous les genres de
ftbrication , et , non content de ces subli-
mes inventions , le génie anglais a mulli-
plié k rinfini les forces motrices des ma-
chines en tous genres, en leur prêtant cet
auxiliaire puissant de la vapeur, qui des
bateaux a passé à la presse d'imprimerie, et
lui donne une célérité presque incroyable.
Rouies^ Chemins de fer. Canaum. —
LMmmense activité industrielle et commer-
ciale qui règne sur tons les points de l'An-
gleterre , y a iiit nattre le bMoin et le goût
d'une communication rapide et pen coû-
teuse : aussi aucun pays de TEurope ne
possède-t-il des voies de communication
aussi nombreuses et aussi expéditives. Des
chaussées superbes et parfeitement entre-
tenues traversent le pays dans toutes les
directions. Des chemins de fer, des canaux
et des bateaux k vapeur sillonnent le pays
dans tous les sens.
Les hôtelleries , même celles des vil-
lages . sont tenues en Angleterre avec une
propreté remarquable.
Mœurs. Usages. Amusements, Lan-
gage, — Les Anglais sont grands , forts,
agiles, bien faits et d'une belle carnation ;
ils ont le teint blanc, les cheveux blonds;
la cuisine est simple : ils mangent beau-
coup de viande rOtie et bouillie. La pom-
me de terre est servie dans tous les repas.
Les maisons sont commodes et fort propres .
Les hautes classes de la société ne s'eni-
vrent plus comme autrefois ; mais le peu-
ple trouve encore beaucoup d'attrait k boire
eu porter ainsi que du rhum , etc. — Les
amusements fevoris sont le spectacle, la
chasse , la pêche , les courses de chevaux,
et lea combats de coqs. Leur caraetère est
en général porté k la mélancolie ef à lar ré-
flexion. Us sont bons , généreux , bravas
soldats , marins intrépides ; Oers de leurs
privilèges et de leur liberté , portant l'a-
mour de la patrie et l'orgueil national jus-
qu'au point de se croire le premier peuple
du monde.
Jfonnates. — Poids. — Mesures. — On
compte dans la Grande-Bretagne par
pounds ou livres steriing, shillings et
penee. — Une livre steriing est composée
de 20 shillings, et le shilling, de 13
pênee ; le penny contient 4 farthings ou
liards. — La livre steriing et ses subdivi-
sions sont des monnaies qui servent en gé-
néral dans toutes les transactions , et com-
me moyen d'évaluation. — Les billets de
banque de Londres et des provinces sont
en livres sterlings , et ils circulent en An-
gleterre comme monnaie de convention.
Voici les signes et la valeur de chaque
monnaie :
MOimAn» QUI dRCDLERT EN ANGLETERRE.
En Or,
1 guinée (k guinée n'a plus
cours), son poids vaut • 26 à 26 f. 50
i souverain (a sovereign), 1
liv. steri. 25 30
1/2 souverain (a half sovereign), *
de 10 shillings 12 65
En Argent.
1 écQ (a crown), 5 shillings. 6 32
1/2 écu (half a crown 2 shillings
6 pence]. 3 16
1 shilling (a shilling) ou 12 pence 1 25
1 pièce de 6 pence. > 65
Ail esnvre.
1 penny ou deux sous.
1/2 sou (half penny).
2 liards (a fiurthing)
10
5
2i/2
MONNAIES DE FRANCE EN MONNAIES
D'ANGLETERRE.
En Or,
i napoléon de AO fr. vaut 1 1. 11 s. 8
— de 20 fr. » 15 10
dbyGoogk
ANaLETgaaE. — notions PBBLIJIIIIAIRBS.
En arfieni.
1 pièco de 5 fr. vaut
» 4*8. S d.
- de 2
» 1 5
— det
. . 10
— de »0 cent.
» > 5
— de 25
. » 21/2
En cuivre.
i pièce de 10 cent, vaut * 1
— de 5 . .1/2
POIDS.
n y a deux aortes de poids : le poids
iroy et le poids avoir du poids. La livre
troy est employée pour l'or et Targeat.
1 livre troy égale 12 onces ou 2i0
penny-weights ou 5760 grains-troys , ou
375,235 grammes.
La livre avoir dt«jx>ûb sert pour les ob-
jets de consommation, tels que beurre ,
viande, fromage, blé, pain, etc.
1 livre avoir du poids égale 16 onces,
ou 256 drachmes uu 7,000 grains, ou
45,554 grammes fr.
1 once égale 16 drachmes ou 28,528
grammes fr.
1 drachme égale 1,771 grammes fr.
1 stone ég»\e 6,345 kilogrammes fr.
2 siones égalent un quarter ou 12 ki
logramnies 690 milligrammes.
4 ^uar/ers égalent 112 livres avoir du
poids on' i quintal; ou 50 kilogrammes
760 milligrammes.
NESURBS DE LONGUEUR.
Les Anglais se servent généralement de
la toise {faihom), du pied {foot)^ du pouce
(iitcA) et de la ligne (Une).
1 palm égale 5 pouces anglais ou 127
nallimètres.
1 yord ou verge , 3 pieds anglais ou
9l4millim.
1 fathom (toise), 6 pieds, ou 1 mètre
828 millim.
1 pôle (perche), 15 pieds ou 4 mètres
570 millim.
Furlong (stade), ou 182 mètres 80
millim.
1 mille (de 69 1/2 au degré), de 8 fur-
longs ou 1609 mètres 315 milliBB.
1 mètre français égale 3 pieds 3 pouces
4,00 lignes anglaises.
1 décimètre» 3 pouces H,U UfMS
anglaises.
1 centimètre, 4,72 lig. ang.
I millimètre, 0,47 lig. aug.
E» Angleterre, les distances se oonp-
tent par miUee de 69 1/2 au degré d'vB
grand cercle.
RENSBIGNEIIENTS DIVERS.
Passeports. — Douane .
II est indispensaUe , pour les voyagears
qui se rendent en Angleterre, de se pré-
cautionner d'un pasêeport^ sans lequel <m
ne pourrait obtenir de permis d'emibsfqse-
ment.
Le permis d'embarquement est délivre
par le commissaire de police institué ad
/toc dans chacun des ports d'embBrqiis-
ment.
Les bagages sont visités à la douaoe. —
Le voyageur attendra qu'on l'appelle , afin
de reconnaître sea bagages et payer les
draits , s'il y a lieu.
Il est accordé généralement à chaque
passager 50 kilog. de bagages franco sur
(es bateaux à vapeur.
Monnaie.
L'argent de France n'ayant pas cours eu
Angleterre , le voyageur devra l'échanger
avant de partir oontre de l'or angUis. —
Le souverain , qui représente 25 fr. , soit
20 schellings de 1 fr. 25 c. chacun ,
paie de 25 fr. 30 à 25 fr. 70 c, et <
quefois plus , suivant le coure.
Bateaux à vapeur.
Il y a maintenant à Londres des bateaux
à vapeur pour presque tous les ports d'iia-
gUttrre, é'Èeofse et d'Irlande, ainsi
que pour la France et les autres parties du
continent.
La compagnie la plus considérable es4 :
The «bneral steah navigation coh-
PANT. — Bureaux : 69, Lombard streei ;
— 35, Leadeuhall street; — 37, Régent
Circus , Piccadilly.
Les bateaux de cette compagnie aoni
magnifiques, bien distribués etd'une grande
puissance ; ils sont en correspondanoe avec
Jes bateaux à vapeur du Rhin de la coai*
dbyGoogk
BOUTS M6.
DB PARIS A LONOBR»
pipite de Dosseidorf.
Des birilelios meiMaels, indiquant les
jours et heures de départ , les prix des pla-
ces, etc., etc., se distribuent dans les
trois bureaux cintessus, et se trouvent
d'ai fleurs exposés dans tous les hOtels de
Londres.
DÉPENSES DE VOYAGE.
Terme moyen de» prix dans Us Hôteh
et Auberges,
Hôtels de i «Tordre.
D^eoner, S à 38. — Dtner» 3 à 4 s.-
Thé, 2 k 5 s. — Souper, 2 à 3 s. — La
bouteille de Porto ou sherry, 6 s. — La
bout- de porter ou aie, 1 s. — La bout,
d*eau-de-vie , le giU (1/8 de litre), 2 s. —
Whisky (dito), 1 s.— Lit, 3 k-i s.
Hôtels de 2« ordre.
D^'euner, 1 s. 6d. à 2 s.^-DIner. 2 s.
à 5 s.— Thé, 1 s. 6 d. k2.— Souper, i s.
6 d. à 2 s. — La bouteille de Porto ou
sherry, 5 s. à 6 s. — La bout, de porter ou
•le, 6 d. à 1 s — La bout. d*eau-de-vie, le
GUI (1> de litre), i s. 6 4. —Whisky,
(le giU), 9 d. -~ Lit, 1 s. 6 d. à 3. s.
Pour la plus grande commodité des
voyageurs , beaucoup d*hôtels ont déjà pris
l'habitude d'ajouter à la note payante le
poup-boiredes domestiques.
Voici le prix moyen dans les bonnes
maisons :
Pour un seul voyageur prenant ses re-
pas et couchant k l'hôlel : au garçon de ta-
ble, 6 d.; à la fille de chambre , 6 d.; au
commissionnaire ou portier, 6 d.
Une- personne seule , restant un jour et
une nuit et prenant ses repu à l'hôtel , 1
s. 6 d ou i s pour les domestiques ; et
si elle reste pluneurs jours , i s. ou 1 s. 6
d. par jour.
Un voyageur et s» femme , occupant une
pièce d'entrée et une chambre à coucher,
2 s 6 d. à 3 s. 6 d. par nuit aux domes-
tiques ; s'ils ont avec eux des enfimts , on
exige pour chacun d'eux la moitié de ce
prix ; les enfants au-dessous de 9 ans ne
paient point.
Mais dans les hôtelleries de province et
ds village, ces prix sont souvent sensible*-
ment modifiés.
ROUTE 686.
DE PARIS A IiOIinDRl»,
Par Amiens, Abbeville, Boulogne et Folkstone.
De Paris h Boulogne^ chemia de fer : 274 kilomètres. ^ Trajet :
environ 7 heures 5/4 .
De Paris k Aîniens (v. route 2), 447 kil.
D*Amiens à Boulogne r
Ailty.
iO
Picquigny.
6
Hangest.
7
Longpré.
7
Ponl-Remy.
»
Abbeville.
8
Noydle.
14
Rue.
ia
Montreuil.
16
Eteples.
12
Neufchatel.
15
BOUUMilfB.
U
k.
Pour la description des localilés, jvoyex
routes 2 et 11.
PRIX £T DISTANCES DE PARIS AUX PRINCI-
PALES STATIONS.
D^e Paris à Amiens, 6 départs tous
les jours. — Prix : 15 fr. 50 c— 11 Cf.
50 c.— 8 fr. 55 c.-^Distanee :147 kilo^
mètres.— rr<ve< : i h. 1/2.
De Parts à Abbeville , Prix : 19 fr. 15
15 fr. — 11 fr. 15 c. — Distance :
iU^l— Trajet :li h. i/A.
De Ports àBthdogne, — Prix : 28 tr*
dbyGoogk
«ao
ROOTB 686. -— DE PARIS A tONDRIS.
fO c. — 2i fr. 15 0. — 15 fr. 70 c. —
Bktance : 274 kilom.
De Boulogne k FoUutone. — Bat«)aiix
à vapeur. — Trajet : 2 h. — IHitance
101. — Prix : premières places, 8 sh.-
Secondes, Osh — Deux départs par jour,
excepté le dimanche.
Cette voie de communication , la plus
suivie maintenant , est à la fois la plus
courte et la plus économique. Si le voya-
geur est pressé , il pourra se rendre k Bou-
logne par un convoi direct , et si le temps
n'est pas contraire , 12 on 14 h, suffiront
alors pour le transport de Paris à Londres.
Travenée. — Parmi beaucoup de re-
mèdes employés pour éviter le mal de mer,
nous en indiquerons un qui nous a presque
toujours réussi : c'est de descendre dans
la cabine et de s'y coucher si le temps est
mauvais ; sMl h\i beau , s'étendre sur le
pont, rester immobile et la tête tournée
dans la direction de la marche du vaisseau
A peine avons -nous quitté le riant port
de Boulogne que les hautes cOtes de la
Fratfce s'abaissent graduellement , et vers
le point opposé , de nouvelles dunes s'élè-
vent et grandissent dans la même propor-
tion : ce senties côtes blanchâtres de l'an-
tique Albion; nous ne tardons pas à entrer
dans le petit port de
FOLKSTONE. — Hôtels : Royal-Geor-
ge ; Pavillon ; Kings - Arms ; Rose.
Petite ville naguère triste , sans importan-
ce, et dont le port n'était fréquenté que
par des pêcheurs ; mais son aspect a tout-
àfait changé depuis l'ouverture du chemin
de fer de Londres à Douvres , et de celui
de Paris à Boulogne : son port est devenu
l'une des principales statiuns des vapeurs
entre la France et l'Angleterre. — L'an
cienne ville s'élève en amphithéâtre sur la
pente d'une colline qui domine le port, et
dont la base est ornée maintenant de beaux
hôtels et d'autres édifices.
Curiontèg : L'ancienne Saint-Mary-
Churek (église Ste-Marie). — Folkstone
est la patrie do docteur Hervey . — Popul.
1,000 hab.
De Folkstone à Londres,
Distance : 82 milles.— Trajet : grande
wUesse , 2 heures. -- Vitesse orSuaire^
3 heures. — Prû;: grande vitesse, 49 sh.,
— ordinaire, 15 s. 6 d. — 11 s. 6 d. — ^6
sh. lOd.
Stations :
Ashford.
15
Pluckley.
6
Headcorn.
5
Staplehurst.
3
Marden.
5
Paddockwood.
i
Tunbridge.
5
Penshurst.
5
Edenbridge.
5
Godstone.
l
Reigate.
6
Merstham.
2
Croydon.
8
London-Bhtdgb.
11
De Folkstone à Londres , le chemin de
fer traverse une riche et riante contrée, où
tout respire le bien-être et l'abondance. Les
villes les plus importantes qui se trouvent
snr le parcours sont :
ASHFORD rKent). — Bôtds : Sara-
cen's-Head {la Tête de Sarraûn); —
Royal-Oak (le Chéne-Royal). — Petite
ville sur la Stour^ avec un joli pont en
pierre , un collège et une église renfer-
mant plusieurs monuments intéressants.
—Pop. SjSOO hab.
La route continue à suivre ane direc-
tion 0., traverse Staplehurst, et de là
conduit à
TUNBRIDGE {Keûi).—H6Uls : Angel
(VAnge); — Rose and Crown (la Rose et
la Couronne), et plusieurs autres pins
modernes et bien tenus. — Ville indus-
trieuse , avec d'assez jolies rues ; elle est
renommée pour ses ouvrages en bois tour-
nés et ses tabatières.
Curiosités : St-Peter's chureh (église
Saint-Pierre), avec de nombreux monu-
ments; VHôUlrde'Ville, le CoUége^
les restes d'un ancien château. -^Popul.
40,S00 hab.
Ici le chemin fer se bifurque, une bran-
che conduit k 5 milles S.;
Tunbridge-Wells t place de baû» très
renommée.
REIGATE , où la voie que i
dbyGoogk
BOUTS 687. — DB PARIS A LONDBES.
S31
suivie depuis Folkstone se confond avec
celle de Londres à Brigbton ; ici , tour-
nant brusquement au N., 50 minutes noua
conduisent à travers une riante contrée et
de beaux points de vue, ^ London-BHd-
ge (poDt de Londres).
LONDRES (v. route ci-après.)
ROUTE 687.
DE PARIS A liOUrDRE»,
(Spa» route)
Par Rouen, Le Havre et Brighton.
De Paris à Rouen , rive gauche, 13
myriam. 7 kil. — Prix : 16 fr. — 15 fr. —
10 fr. (v. route U.)
De Paris à Rouent rive droite, 14
myriam. — Mêmes prix qu'îi la rive gau-
che.
De Paris au Havres 229 kil.—Trq/et,
à grande vitesse , partant à 10 heures du
matin . 5 h. 50 min. — Prix : 26 fr. 50 c.
— 20 fr. 50 c. — Plusieurs départs par
jour. (v. route 45.)
Du Havre à Brtgton , 84 milles. Ba
tesQx à vapeur. ~ Trti^et : 9 heures. —
Prix : 19 fr — 12 fr. 60 c— Deux départs
par semaine , les mercredis et vendredis.
DeBrighion à Londres, — Chemin de
fer.— Parcoure : 50 milles 1/2.— rrajet.
2 heures 10 min. — Prix : 12 sh. 6 d.—
10 sh.
En tout, de Paris à Londres :
Sur le chemin de fer : 8 heures.
Sur la mer, 9 heures. =; 17 heures.
Prix : 58 fr.— 42 fr. 30 c— 31 fr. 50
BRIGHTON ou BrigMUelmsione. —
HôUls: Bedford; Albion; Royal Jork;
Gloucester; Norfolk ; Bristol ; Bush ; New
Steyne; Harrison*s; Old Ship ; New Ship ;
Pavillon; Egremont; Sun; Sea House; Star
and Garter; White Hone; CUrence, etc.
Brighton, situé dans le comté de Sussex,
possède ai^rd'hui les btins les plus fré-
quentés de r Angleterre .
Cwrioeiiés : le Pavillon , palais bizar-
re, mais richement meublé, élevé par
Georges IV, comme résidence d'été. Les
Ecuries, près du chAtew, sont bâties
dans le style mauresque. — La nouvelle
EgUse , à rentrée de Brighton , édifice éié-
rt construit en 1824 ; à Textrémité N.-
de cette ville, rancienne église , dont
les Fonts baptismaux ont été apportés de
la Normandie » du temps de Guillaume le
Conquérant. Le Sicyne, avenue charman-
te, entourée de maisons agréables, située
sur les bords de la mer; la Parade de la
Marine , qui s*étend sur les rochers ii TE. ,
promenade très fréquentée; la nouvelle Je-
tée , construite en 1823 ; le Théâtre , où
les acteurs de Londres jouent fi^quem-
ment ; la Chapelle élevée par M Kemp,
charmant édifice; la Chapelle des Unitai-
res, bâtiment remarquable; hChapelk
royale du château ; la Statue en bronm
de Georges /F, par Chantrey; VHôtel-
de- Ville , vaste éoifice. Diverses institu-
tions religieuses , scientifiques et charita-
bles. — Pop, 46J00 hab.
Stations :
Brighton à Bassocks-Gate.
7m
Burgess-Hill.
0
Hayward-Heath.
Bafcombe.
13
17
Three-Bridges.
21
Horiey.
25
Reigate.
20
Merstham.
32
StoatVNest.
56
Goldstone-Road.
57 1/4
Croydon.
40 1/4
New- Cross.
47 1/2
Londres.
50 1/2
Plusieurs départs par Jour.
HASSOGK'S-GATE , que nous attei-
gnons après «voir franchi Patekam^fun"
dbyGoogk
sn
ROUTB 687. — DB FAB» A LOmNIBS,
nel » d*enviroa 480 mètres , non-loin de là
nous pénétrons dans Clayton^Tunnel , de
2,2i0 mètfes.
Al m 1/4 de la station de Balcombe se
trouve le Ome-viaduct , une des cons-
tructions les plus imposantes de ce genre
Elle a 57 arches.
Peu de temps après avoir quitté Bal-
combe , nous traversons Baleombe-Tunr
nel, long de 1 ,100 mètres.
RËIGàTE. — Hôtels : Junction-Rail-
Way; Wliite Hart; Swan; Grapes.— Petite
ville bStie sur une roche de saMe blanc ,
dont on se sert pour la fabrication du verre
fin. — Visitez la Bar^n'a Cave, — Pop
4,600 hab.
CROYDON. — Hôtels : the Grey-
hound-lnn; the Crown ; the Kiog8*-Arms
— ^Ville peuplée du comté de Surrey. L*é-
glise est un très beau monument ancien
qui contient les tombeaux des archevêques
Shddon, Wake, Grindall, WhUgifi,
Polter et Herring, Cette viHe est d'une
Sinde antiquité et très fréquentée par les
bilants de Londres; c'est ici que se
trouve rJ?co/e royale tnilUaire de la
Compagnie des Indes orientales , Tun
des premiers établissements de ce genre.
— Pop, 46,800 hab*
Bientôt, nous traversons Mersthum^
Tannée, de 1,820 mètres
Al m. 1/2 de la station de Foresl^
Hill, s'élève Dutwtok, renommé pour
son collège et sa galerie de peinture riche
en spécimens de VEcole hollandaise.
Encore quelques minutes et nous som-
mes k London^Bridge,
ARRIVÉB A LONDRES.
Renseignements les plus utiles aux
voyageurs,
DES LOGBMCNTS A LONDRES.
Un étranger qui arrive k Londres et qui
ne parle pas anglais, doit, parmi les hd-
tels dont nous donnons la liste ci-après ,
ainsi que parmi les adresses au'on lui dé-
livrera en arrivant , choisir le lien où il dé-
sire descendre, selon la dépense qu'il est
en état de foire. Quand il aura &it son choix
il écrira sur un papier les mots suivants
qu'il donnera avcoeher de ftaerar : Sei me
down ai,.., /desoendei-moi k ); après
lesquels il mettra l'adresse de l'hôtel tdle
qu'il la trouvera dans la liste.
Les hôtels , dans toute l'Angletene , et
surtout à Londres , sont très bons et d*tiBe
propreté remarquable. On y trouve géné-
ralement beaucoup de commodités et d'at-
teutionsr
On compte à Londres plus de 200 hô-
tels , et voici les noms des nrincipaux :
Mivart hôtel ( pour les nrailles )» dans
Brook Street, New-Bond street. i
Burlington hôtel (pour les fimaôBes),!
dans Cork street, and old Burlington street,
Buriington-Gapdens .
Piazza-Coffee-House et hôtel (poorges-
tièmen), dans Govent-Garden.
New-Hummams hôtel, dans Corest-
Garden.
Victoria et Euston hôtel , Euston place.
New-Road, Londres, près de la staUw
du chemin de fer de Birmingham.
Hôtel Fricourt et restaurant ftvnçais,
dans SaintF-Martin's Lane, près Lâoeater
square.
London-GoflBee-House et hôtel (barasdans
l'hôtel), dans Ludgate-Hill (Cité).
Bridge -House hôtel , dans London-BiîA-
ge. C'est l'hôtel le plus rapproché do dw' |
min de fer de Brighton et de Deanes
(Cité).
Waren's hôtel , Régent street.
Fenton's hôtel , St-James*s street.
Limmer's hôtel , George street , F
ver square.
Clarendon hôtel , New-Bond street et
Albemarle street.
Wright's hôtel, Dover street, Pieca-
dilly.
Morley's hôtel , Trablgar square.
York hofel , Bridge street , Black-Priais.
Rider's hofel , Salisbury square, Fieef
street.
Tous ces hôtels sont de premier ordre,
et presque tous situés dans cette partif
aristocratique de la ville nommée We/t-
End (l'ouest de la ville). — Ils sont 1
sur un pied qui ne les rend
qu'aux personnes riches.
dbyGoogk
laOTB 687. — - DB PABIS A liOIlDBBS»
833
UtKitont reoammandiêi aux Corn-
fntrçanU.
Hôtel d' George et Vulture, dans
Corahill (Cité), près de la Douane » de la
Banque^ de la Bourse, ûe Mansion-Hou^
se , des chemins de fer de Douvres et de
Brighion, des grandes stations d'omni-
bus , soit pour rintérieor de la ville , soit
pour les environs ; enûn dans le voisinage
des principales maisons de banque et de
commerce.
On y parle toutes les tangues « et les
{»rix y sont modérés. L'abonnement pour
e logement et la nourriture est de 2 gui-
nées par semaine (53 fr. 75 c), y compris
les domestiques. — II y a un salon uù l on
dîne à la carte. — Le célèbre Club des
Echecs de Londres se tient dans cet hôtel,
qui jouit depuis longues années de la ré-
putation la plus honorable. — Hôtel du
Commerce , Leicester square.
Hôtels français. Restaurateurs, Cafés.
GrilUon^s ftolei, dans Albemario street;
GrUUon*s Coburg hôtel , Charies street,
Gfosvenor<8quare. Ces hôtels sont montés
sur un très grand pied ; aussi sont ils plus
chers que bàoeoup d*autres.
V Hôtel de Jaunag, Leicester^uare ,
qui était autrefois tenu par Bruiiet,e8t agréa-
blement situé dans le voisinage des princi-
paux théâtres, des parcs, etc., est très fré-
quenté par les étrangers II y a on grand
4M et des salies particnlières ; on peut y
dtner parftitement k l'anglaise ou à là fran
çsise.
L'Hôtel de la Sahlonnière , tenu par
Pigliano , dans Leicester square. Cet hôtel
est commode et élégant , quoi qu'il n'ait
pas un extérieur aussi imposant que le pré-
cédent ; il est aussi agréablement situé et
a aussi un café et des salles k manger par-
ticulières.
V Hôtel Dubourg, dans Haymarket
cet sans contredit la première maison de
Londres poor les appartements conforta-
bles , les bons dîners et soupers toujours
prêts à toute heure ; tons les vins sont de
premier choix, aussi l'on ne saurait trop
recommander cet établissement.
Leicester place , est ainsi aoe très
maison.
Pensions bourgeoises.
Londres renferme un grand nombre de
ces utiles établissements, où l'étranger qui
désire séjourner quelque temps dans cette
vaste métropole, peut trouver le comfortel
la tranquillité sans dépenser beaucoup. On
rut, pour 1 1. 2 s. à 2 1. 2 s., jusqu'à 8
i s. par semaine, avoir la table et le
logement.
Tavernes (Tavems.)
Voici la liste des principales tavernes de
Londres. Une taverne est en même temps
on café, un restaurant et on lieu de réu-
nion où l'on dit des repas de corps, de h-
mille, etc.
British tavem , Gookspor street.
Crown and Anchor T., Strand.
FreemasonsT., Grdat-<}ueen street, Lio-
Golo's-Inns Fields.
Grand 's T., Corner of King street, Go-
vent-Garden.
Hatchett'sT.,Piocadiny.
Hook'sT., Park street, n. 108, Grosve-
nor*square.
Impérial T., Covent-Garden.
Manchester T., Manchester street.
Poriland T., Gréai- Portland street.
Russel T., Corner of Russel street.
Ship T., Charing Cross.
City of London T., Bishopsgate street.
Old London T., Bishopsgate street.
Albion T., Aldersgate street.
London T., Ludgate hill.
King's head T., Poultry.
Hom's T., Docter's Gommons.
Restaurants (Eating-house)
H y a de ces maisons dans presque tou-
tes les rues.
Divans (Cigar divans).
Les plus renommés de ces lieux de mol-
lesse et de far niente, sont no 10 1 , Strand;
et H , King street , Covent-Garden ; le
premier consiste en une longue salle déco--
rée dans le style oriental ; l'entrée coûte
1 shilling (i fr. 25 c); vous avez droit k
L*H&tel du Prinoe^d&ijalles , dansluae tasse de café et à un cigare.
dbyGoogk
83(
BOUTE 6S7. — DB PARIS A LONDBBS.
Jardins publies (Tea Gsrdeiis) .
Les endroits connus à Londres sons le
nom de tea gardens sont des jardins fort
agréables où Ton prend du thé et d'autres
rafraîchissements; ils sont 1res fréquentés ,
surtout le dimanche, par la classe moyenne
de la société. — Le prix pour du thé ou du
café est généralement dels. 6d.à2s.
par tête.
Douane.
Les effets qui sont à Tusage des passa-
gers (excepté les articles provenant des
Indes orientales), ne sont soumis à aucun
droit d'entrée; mais il faut qu'ils portent
des traces évidentes d'usage. Dans le cas
Ofù quelques objets ue pourraient pas être
Hitroduits , le propriétaire est libre de les
laisser en dépôt à la douane , d*où il peut
les reprendre six mois après sans payer
aucun frais.
Les montres de fabrique étrangère,
qu'elles soient neuves ou non, doivent
être déclarées , et paient un droit d'entrée
Les livres , l'argenterie et autres arti-
eles pour lesquels une prime d'exportation
eei accordée , sont admis sans droits , à la
charge par le propriétaire de faire 1» décla-
ration sous serment qu'il n'a reçu aucune
prime d'exportation.
Lorsque parmi les effets d'un passager
il se trouve quelque article soumis au droit
d'entrée , il n'est perçu aucuns frais de dé-
claration , lorsque sa valeur n'est pas au-
dessus de 125 fr. Si cette valeur est de plus
de 125 fr. (5 liv. sterl.)» on perçoit un
droit de déclaration d*un shilling.
Tout passager à bord d'un bâtiment doit
déclarer à l'officier des douanes s'il a des
objets sujets aux droits. Faute par lui de
le faire , il s'expose à la confiscation de
Tobjet , et à une amende qui est triple de
la valeur de l'objet saisi.
Toute personne qui aurait ^ se plaindre
de quelque abus de la part des employés
des douanes doit porter sa plainte aux
commissaires du gouvernement , qui exa-
mineront sa réclamation et y feront droit.
— Les commissaires , au nombre de treize,
siègent dans le bâtiment de la douane , à
Londres. Les réclamations sont d'autant
plus faciles i fiûre, que les objets peuvMit
être laissés en dépdt h la douane , et que
presque tous les commissaires parlent fran-
çais.
LONDRES (london). Londres, capi-
tale de l'empire britannique et le naarché
de l'univers , est située sur les bords delà
Tamise, qui la sépare du faubourg de
Southwark qui se trouve sur la rive de
fleuve.
Voici quelle est la distance des princi-
pales villes de l'Europe.
(Trois milles font à peu près une lieae.)
Milles.
Edimbourg.
395 S.
Dublin.
338 S-E.
Amsterdam.
190 0.
Paris.
225 N.-N.-O
Copenhague.
610 S.^.
Vienne.
820 N.-O.
Madrid.
860 N.-E.-E.
Rome.
950 N.-N.-O.
Constantinople.
1,660 N.-N.-O.
Moscou.
1,660 E.-S.-E.
Stockholm.
750 S.-S.
Saint-Pétersbourg.
1,U0 O.^.
Beriin.
5i0 O.
Lisbonne.
850 N.-N.^S.
Quoiqu'on ignore l'époque précise de la
fondation de Londres, on ne peut pas ce-
pendant douter qu'elle n'ait eu lieu lo^
temps avant l'ère chrétienne.
ÉDIFICES RELIGIEUX.
Le nombre de ces édifices est considé-
rable r mais bien que presque tous méritent
l'altenlion du voyageur, nous n'indique-
rons que les pliis remarquables.
Cathédrale de Saint -Paul (Sanot-
Paul's Cathédrale). Ce magnifique mono-
ment, construit sur le modèle de Saint-
Pierre de Rome , fut conuneocé eo 1675 .
sur les plans et sous la direction de sir
ChristopherWren.et ne fut terminé que 55
ans après. Sa principale entrée, qui doons
en face de Ludgate streel , offre un élé-
gant portique , orné de colonnes d*ordre
corinthien et composite; sur rentai>lenieBl
se trouve un bas-relief, par F. Bird , re-
présentant la Conversion de saint PaaL
Au sommet s'élève la statue ei^ossaie de
saint Paul, ainsi que celles de saint Pierre,
dbyGoogk
BOUTS 687. — DK PARIS A LONDRES.
8a5
saïDt Jaoqaes , el des quatre Ëvangélistes ;
l'intérieur du monument est en forme de
croix , au transept de laquelle s*élëve ma-
jestueusement un beau ddme orné de 52
colonnes corinthiennes. — On y admire : le
pavé , de diverses nuances ; les trophées de
la nef ; la chaire et le popître; la statue
équestre du général Abercromby , par
Wentmaeoit; celles de lord Howe, par
Flaxmann ; des généraux Ficton et Hough-
ton , par Ckantrey ; de lord Rodney, par
JRoan etc., toutes en marbre blanc; le
noble monument élevé à la mémoire de
Nelson , par Flaxmann,
De vastes caveaux régnent au-dessous de
Téglise , on y voit les tombeaux d'une foule
d'hommes illustres. Du sommet du dOme ,
Londres et ses environs présentent un ma-
gniûque panorama. — La bibliothèque du
chapitre et la salle qui est contigiie , appe-
lée Chambre des Modèles et des Trophées
et qui renferme un très grand nombre de
boucliers,d'armes, bannières, etc. , méritent
une visite. — Le voyageur assez sûr de lui,
peut,de la galerie sonore , atteindre une autre
galerie qui entoure le dOme , puis pénétrer
dans la lanterne et dans la chambre appe-
lée V Œil-de-Bœuf , d'où il jouira d'un
coup-d'œil unique.
Pnx d'entrée pour visiter la cathédrale :
I pour voir les monuments et le corps de l'é-
Î^lise, 2 d. (20 c); pour monter k la ga-
erie sonore et aux deux galeries extérieu-
res 6 d. (60 c); à la boule , 1 s. 6 d. (1
fr. 80 c); à la bibliothèque, au bourdon,
à l'escalier géométrique et î la salle des
Modèles, 1 s. (1 fr. 25 c); k l'horloge, 2
d. (20 c.); dans les caveaux, 1 s. (1 fr. 25
cent, (variables.)
De SaintrPauVs, Ludgate street,Fleet
Street, le Strand et Whitehali nous con-
duisent à
L'Abbaye de Westminster (Westmins-
ter abbey), édiûce non moins curieux, mais
d'un autre style.
Là, les monuments de tons les âges qui
tapissent ses anciens murs sacrés déroulenl
à l'œil du spectateur, dont l'ftme est péné-
trée d'un saint respect, toute l'histoire po
litique, religieuse et scientifique de l'An-
gleterre; et. quoique leur nombre soit
considérable, ils ne détruisent en rien l'har-
monie jde l'ensemble admirable de ce noble
édifice.
On y admire le choeur et son magnifique
pavé en mosaïque ; les sept chapelles qui
entourent le chœur, et surtout la Chapelle
d'Edouard le Confesseur , qui renferme
les cendres de re roi, ainsi que les tombeaux
de Henri 111, d'Edouard 111 et ceux de plu-
sieurs autres princes et princesses ; c'est
aussi dans cette chapelle qu*on conserve le
fauteuil du couronnement. — La Chapelle
de Henri K, renfermant la statue de ce
roi posée sur son tombeau, d'un beau
style.
Figures de cire. — Dans une chambre
au-dessus de la chapelle de Saint-Jean-
Baptiste sont des armoires qui renferment
les effigies en cire de la reine Elisabeth ,
de Guillaume, de la reine Marie, de la reine
Anne, dans leur costume de couronnement;
celle de Nelson, etc.
ChapelU de Henri VIL — Cette cha-
pelle, située à TE. de l'abbaye, est un des
plus beaux monuments de l'architecture
gothique : l'extérieur est remarquable par
son éléjgpince et sa richesse.
On monte dans l'intérieur delà chapelle
par des marchés de marbre noir : l'entrée
est ornée d'un beau péristyle gothique con-
duisant aux portes qui mènent k la nef ;
les trois portes sont en bronze doré , d'un
travail extraordinaire.
Au centre de cette chapelle , véritable
musée historique , s'élève le tombeau du
fondateur, d'une riche exécution. — Dans
l'aile du N. sont les tombeaux d'Elisabeth.
d'Edouard V et de son frère Richard. —
Dans celle du S. est le nionumentde Mar-
guerite Douglas , et h l'extrémité la voûte
royale , où reposent deux rois et deux
reines.
Le Coin des poètes (poeV A corner). C'est
ainsi qu'on appelle une partie de l'aile mé-
ridionale de l'église oii se trouvent les tom-
beaux el les bustes d'un grand nombre de
poètes anglais ; mais le monument qui
frappe le plus les regards est celui de
Shakspeare, par Sheemakers.
Chapelle de Saint-Paul. — Elle ren-
ferme , entre autres monuments curieux ,
la statue élevée à la mémoire de James-
Watt, due au ciseau de Chantrey.
dbyGoogk
83d
BOUTE 687.
DB PAS» A LONBBBS*
Les cloUre$ méiiteot uoe visite. Les
murs sont presque recouverts de pierres
tumuUires. — Un portique gothique de U
plus grande maguificenee conduit à lal)elle
salle du chapitre.
Il est défendu aux personnes qui mon-
trent Tabbaye de demander plus de 6
pence, mais on donne presque toqiourB da-
vantage.
On ouvre les portes tous les jours (ex-
cepté les IStes et dimanches), depuis 9 h.
du matin jusqu'à 6 h. du soir dans la belle
saison.
Saint- Martin-des^Champs (St-Martin
in the Fields). — Celte église, située dans
SlrMartin's lane, a été bStie de 1721 à
1726, par James Gibbs. L'entrée du côté
de rO. offre un très t)eau portique composé
de huit colonnes corinthiennes.
L'intérieur de l'église est d'une grande
beauté ; le plafond est soutenu par des co-
lonnes en pierre d'ordre corinthien. La sa-
cristie contient quelques curiosités.
Saint-Martin Outivieh. — Getteéglise,
au S.-E. deThreadneedle street, dans Bis-
hops-gate, est d'une architecture simple ,
mais régulière; elle possède une fresque
par Rigaut, représentant l'ilscefuton.
Sainte-Marguerite (Ste.-Margaret's) ,
située près de la porte N. de l'abbaye de
Westmioter , est un joli monument d'ar-
chitecture golhique , dont le principal or-
nement est U belle fenêtre qu'on voit à
TE., au-dessus de l'hôtel. Elle représente
le cruciflement de Jésus-Christ.
Saint-Jacques (St- James Westminster) ,
Piccadilly. — Cette église , construite en
briques sous le règne de Charles U , est
simple, avec un haut clocher On y re*
marque les beaux fonts baptismaux
Saint-Jacques Clerkenwell (St.-James
Clerkenwell). — C'est un édifice vaste et
solide, et d'une architecture simpb et im
posante ; la tour et le clocher sont très
élevés.
Saint-Georges (Botolph-Lane).~Cette
église, située au bout de Little-Ëastcheap,
est de sir Cristopher Wren , 1674. L'ex-
térieur, d'un style hardi, et qui produit un
bel effet, est orné de sculptures bien exé-
Saint'Georges (Soutwark). — Cette
église, située dans WélltDgton-streei » ai
coin de la route de Douvres . est itn bd et
grand édifice, orné d'une tour carrée anr-
montée d'un clocher très élevé.
Saint'Georg s ^Hanover-street). ^
1^ portail de cette église est , après cM
de Saint-Martin'sin the fieldd, le plus élé-
gant de Londres.
Saint-Etienne iSt.-Stepbeo's) Wal-
brook. — Cette église est gracieaae , élé-
gante et légère. Son intérieur , son dtae
et ses voûtes sont d'un style remarquaMa.
Sainte-Martfs, Lambeth. —Cette égti»
renferme divers monuments et inscriptieiii,
et son cimetière, dans High street, conficot
plusieurs tombeaux de personnages rem
quables, entre autres celui de la célèbre de
La Motte.
Sainte-Hélène (Ste-Helen's) , Gn^
Ste-HeUn's, Bishopsgate street. — Saa
architecture est gothique; la tour qui h
décore flit bitie en 1669. On y reraarq
divers monuments, entre autres ceiada
fondateur de la Bourse (sir Thomas Grès-
ham)f de Jïboice, l'astronome, etc.
Nouvelle église de Marie ^ie^Sem
(Mary-le-Bone New-Churck) New-Road.—
Cetteéglise, consacrée en 1817, et d'à»
architecture noble et simple , renfeime m
tableau de la Nativité par West, que lei
connaisseurs trouvent admirable. C'est m
présent que l'artiste a lait à cette église.
Vaneienne église Saint-Panem» (St.-
Pancras Old-Church), ot.-Pancras. —
L'église de Satnt-Pancras, dBXiv« sièek,
est petite et d'une architecture grassièft.
Elle n'a qu'une seule nef et on chœor <p
renferme plusieurs monuments. Son ciiBi-
tière sert de sépulture aux catliolk|iHs.
De nombreuses iescnpUons, toutes digm
d'intérdt, s'y trouvent gravées sa né-
moire d'étrangers de distinction.
Eglise de Sainte^Marie-le-Bow {SU-
Mary-le-Bow), Cheapside. ^On croit qm
cette église fut bâtie sous \e règne de Guil'
laume-le-Coaquérant. Elle a été le tbêilR
de plusieurs événement importants.
Eglise de Saint-Jhtnstan de FÙMest
(St-Dunstan's in the-West), Fleet stred
— Saint^Dunstan fut reconstruit tout ptès
de l'ancienne église, en 1858, par Shaw ,
dans le style golhique.
dbyGoogk
ROCTB 687. — - DB PABIS A LOIfOBBS.
897
La tour en pierre de taille dont est sur-
monté l'édifice , excite radmintioo (géné-
rale.
Eglise de Saini^DunHan de VEst
(St-DunsUin*s in the East), St-Dunstan*s
Hill. — Cette église, détruile en partie par
le grand incendie et rebâtie en 1 8^0 sous
la direction de M. Laing , offre i Tœil ce
qoe l'architecture peut avoir de plus léger
et de plus hardi. On y admire d'anciens
vitraux représentant Jésus- Christ et les
quatre évangélistes, Tarche sainte , Moïse
et Aaron.
Eglise de Saint-laureni (St-Law-
rence), Kingstreet, Cfaeapside. — Cette
église est un bel édifice en pierre. La flèche
de l'édifice est surmontée d'un gril en fer,
emblème du saint auquel l'église est con-
sacrée. L'intérieur est orné de diverses
sculptures.
Église de Saint -Léonard (St-Leo
nard's), Shore-Dilch. — C'est un édifice
simple et assez gracieux; l'intérieur ren<
ferme plusieurs peintures sur verre.
Eglise de Saint-Gilles (St-Gille's),
Cripple gâte. — C'est le plus beau mor-
ceau d'architecture religieuse qui existe k
Londres. Ce temple renferme les cendres
et le mausolée de Milton ; une belle statue
représentant le Temps armé de sa fiaux dé-
core la porte du S.-E. de cette église
Eglise de Sainte-Marie (Ste-Mary's),
Wyndham-place , Bryanston-Square.
Cette église , qui peut contenir plus de
3,000 personnes, a été bitie psr M
Smirke. Elle est aussi simple que solide.
— Les vitraux peints, placés au-dessus de
l'autel, représentent l'Ascension ; Ih figure
du Christ est peinte d'après celle de la
Transfiguration' de Raphaël; à l'autre ex*
trémité se trouve un orgue dont le son est
remarquable par sa netteté.
Eglise de St-Sameur (St-Saviour's),
Sonthwark. — Cette église , fondée avant
l'arrivée des Normands en Angleterre , a
subi plusieurs changements. Malgré cela
c'est encore un beau vaisseau gothique ,
ayant trois nets et une chapelle en forme
de croix. Vingt-six piliers en soutiennent
la voûte,
considéré comme un des plus anciens mo-
numents de Londres. Sa tour, d'une cons-
truction très antique, a quatre flèches mo-
dernes.
Eglise de Saint-André (St-Andrew's),
Holbom . — Ce vaste et bel édifice fut élevé
sous la direction de sir Cristopber Wren.
De fort belles ciselures fi>nt principalement
l'ornement du plafond. La Cène et l'^ls-
cension sont exécutées sur les vtlraux
d'une fônêlre. Le jeu de Torgue y est ad-
mirable.
Nouvelle église de Saint-Paneras (Si-
emens new chnrch), Nev«r-Road .— C est
le 7 mai 1822 qu'a eu lieu la consécration
de celte belle et vaste église, bItie sur les
plans de M. Inwood. C'est une imitation
du temple d'Erechtée à Athènes.
L'intérieur de cette église est d'une
grande élégance ; les fenêtres sont en vi-
traux blancs, avec un encadrement de verres
peints.
Eglise de Saint -Pierre (St-Peter's
church) , Wilton Place Pimlico. — C'est
un édifice d'ordre ionique, d'un style pur,
élevé en 1826; vovez son péristyle, sa
tour carrée surmontée d'un dôme et d'une
belle croix. L'intérieur est décoré avec
goût ; on y remarque un bon tableau , par
Hilton.
Eglise de Sainte^Catherine (Ste-Ca-
therine's), Ste-Catherine's square. — C'est
une église de construction gothique , qui
renferme l'un des plus anciens monuments
funéraires de Londres, celui de John Rol-
land, ducd'Exeter. La chaire offre un mor^
ceau remarquable. L'autel est très curieux
comme monument gothique, et le baifetde
l'orgue est le plus grand de l'Angleterre.
Eglise de Saint-Jean-Baptiste (St^
John the Baptist'), Savoy street, Strand.
— Cette église est tout ce qui reste de
l'ancien palais de Savoie. Le plafond , de
toute beauté, est divisé en plusieurs com-
partiments représentant divers sujets reli-
gieux, et enrichis de devises héraldiques.
Elle a été restaurée en 1820 avec beau-
coup de goût et renferme plusieurs anciens
monuments.
EgUse de totti les Saints (Ail Saints
Eglise du Saint-Sépulcre (St-Sepul- church) , au coin de Langhan place et et
cre's), Skinner street. — Cet édifice estlRegeot street. —C'est «ne nouvelle égtise
Digitized by VjOOQIC
838
KOUTB 687. — DB PAPJS A LONDRES.
que M. Nash a élevée, et qui, par son ori-
ginalilé, attire les regards des curieux.
CHAPELLES CATHOLIQUES ROMAINES.
La chapelle des catholiques romains de
Moorfields est digne d'être visitée; der-
rière Tautel, qui est orué de belles colon
nés en marbre , on voit de jolies peintures
k fresques.
ÉGLISES ET CHAPELLES PROTESXANTES
ÉTRANGÈRES.
Allemandes. — Âustin friars , Brovv
lane, Spittaifields, Little Àliestreet, Little
Trinity lane, Ludgate hill, St.-James's
palace, Savoy slreet {luthérienne).
Arménienne. — Princes row, Spi-
talfields.
Danoise. — Weliclose square.
Françaises. — Austin friars (môme
local que la chapelle hollandaise), Cle-
ment's lane, Lombard stroet, Martin's
lane, Cannon streel, SlnJolm'sstreet, Brick
lane, Threadneedle street.
Hollandaises. — Austin friars , St.-
Jame's palace ; la première est un édifice
gothique , très vaste et antique , qui date
de 1551 ; dans la bibliothèque, on con-
serve des lettres de Calvin et autres réfor
mateurs, ainsi que plusieurs manuscrits
intéressants.
Suisse. — Moor Street, SevenDials
Suédoise. — Princes's square.
CIMETIÈRES (Cimenteries).
Le plus grand et le plus remarquable
est celui de Kensall Green. C'est un
vaste terrain disposé comme le Père la
Chaise de Paris , au centre duquel s'élève
un# petite chapelle. Au-dessousest une im
mense catacumbe pouvant contenir 10,000
cercueils ; cet espace est bordé par une
longue colonnade destinée à recevoir les
inscriptions.
Le Cimetière du Nord (the north Lou-
don cemelery ) , sur le devant de Highgate
Hill, contenant environ 20 acres, dans une
situation admirable.
Le Cimetière de Portland , près de ki
colline de Primrose, derrière Regent's
park.
Le Cimetière national de la capitale
de VAngleterre, è l'E.de Hampstead road.
Le Cimetière de Norwood, sur la col>
Une de Norwood.
Le Cimelière de Beaumont , près de
Mile end road, etc.
PALAIS.
Palais de Saint-James (Sl-Jaine*s Pa-
lace), Pall-Mall. — Rien à l'extérieur n'aa-
nonce la résidence du souverain d'une
grande nation. 11 est bâti en briques; la
partie où sont les appartements de la reine
n'a qu'un seul étage , mais assez ré^kr.
L'intérieur du palais renferme plusieurs 1
suites d'appartements élégants et cohibmh |
d^s , et très convenables aux réceptions el
aux galas de la cour.
La façade du edié de SiJames stneC
n'est qu'une vieille porte fortiGée. C'est
du côté du parc de Saint-James qae se
trouvent les appartements royaux ; sans
offrir à l'étranger le spectacle imposaot
d'un beau morceau d'architecture , «Ue
façade ne manque pas d*élégance. Un pas-
sage et un escalier fort simples coodnisnt
aux grands appartements, qui ont été en-
tièrement meublés k neuf en 18^4 , et cfù
sont commodes et beaux.
Palais de Bu4:kingham (Bockingbaii
house), St.-Jame's Parck. — Buckingliam
house est un bâtiment en pierre et en bri>
que, d'une structure simple et assez élé-
gante, situé à l'extrémité 0. du parv de
Saint- James.
Ce palais a été entièrement réparé ea i
1850, sous la direction de M. Nash, et j
porte aujourd'hui le nom de King's Ne»
Palace in St. -James. La façade du non- I
veau palais ne difl%re pas beaucoup de celle
de Buckingham house, bien qu'elle Mil
beaucoup plus étendue. On a laissé sab-
sister une partie de l'ancien édifice , que
l'on s'est contenté de recouvrir d'une cou-
che de pierres.
Palais de Kensington (Reosinuton
Palace). — Kensington est un édifice
mple , comme la plupart des résidences
royales de Londres; l'extérieur n'oAa
rien de curieux en architecture, mais Tin-
térieur est vaste , commode et très Ue»
adapté à son usage. Il est biti en brique :
l'entrée principale est du côté de \\
dbyGoogk
ROUTE 687. — DB PARIS A LONDRBS.
839
le grand escalier et le plafond sont dus aa
pinceau de Reot. Les appartements, en gé-
néi-al meublés avec beaucoup d^élégance ,
sont décorés de tableaux choisis des an-
ciens maîtres , tels que ceux de Holbein,
Léonard de Vinci et autres artistes du pre-
mier mérite. Le duc de Sussex habite ce
palais qui renferme une magniOque biblio-
Uièque constamment ouverte aux hommes
de lettres.
Les jardins de Kensington ont 1 mille
ijt de circonférence. C'est en été la pro-
menade la plus à la mode.
Palais Latnbeth (Lambetb palace). —
Le palais Lambeth, situé sur la rive droite
de la Tamise , a été construit à différentes
périodes, etse compose de plusieurs espèces
d'architectures qui toutes ne sont pas en
harmonie parfaite. Il y a plus de 7 siècles
qu'il sert de résidence au primat d'An
gleterre. Vu du côté de la Tamise, ce palais
présente un aspect très pittoresque.
PARCS ET PROMENADES PUBLIQUES.
Parc de St. -James (St.-Jame'sPark).
— A l'extrémité 0., de King's netv Pa-
lace, a été éclairé , pour la première fois,
parle gaz, en janvier 18^22. C'est une
pronaenade très fréquentée et fort i^gréable
pendant la belle saison. Quoiqu'elle plaise
au peuple, elle n'est pas du goût des gens
du bon ton , qui préfèrent les jardins de
Kensington, où il y a moins de poussière,
Hyde-Park. — Ce parc, d'une grande
beauté , est embelli par une grande pièce
d'eau appelée Serpentine river. Les plan
tations de ce parc ne datent pas de plus
de 35 ans; les anciennes ontetésuccessi-
ment abattues. Au nord du canal est la
maison du garde, bâtie en briques et d'un
eflet pittoresque. Près de là sont un ma-
gasin de poudre et une salle des gardes.
Dans le coin sud-est de Hyde-Park, près
de la porte qui donne dans Piccadilly, s'é-
lève une statue colossale en bronze, coulée
par ll.Westmacott, au-dessous de laquelle
on lit celte inscription anglaise : c A Ar-
thur , duc de Wellington et k ses braves
compagnons d'armes. > Cette statue d'A-
chille, coulée avec les canons pris dans les
tmtaiUes de Salamanque , Vittoria , Tou-
louse et Waterloo , leur est dédiée par les
dames de Londres.
Parc du Régent (Regent's Park). —
Ce parc est situé à l'extrémité nord de
de la ville, entre New road et Hampstead.
De nombreuses routes, qui servent de pro-
menades au public , le traversent dans di-
vers sens. — Son enceinte contient huit
villas , et sur tout son pourtour régnent
deux rangées de maisons niagnifiques dont
l'effet est grand et imposant.
Au nord-est de cet élysée s'étendent les
Jardins de %oologie (zôological gardons).
Ce parc est un des endroits les plus beaux
et les plus fréquentés de l'endroit.
Victoria Park. — Cette nouvelle pro-
menade est destinée à l'embellissement de
la partie E. de Londres, qui en était tout*
à-&àit dépourvue
ÉDinCES PUBLICS.
Grande salle de Westminster (West-
minster hall), New Palace yard. — Cette
salle est la plus grande de toutes celles qui
existent en Europe. Elle a 270 pieds de
longueur sur 74 de large et 90 de hauteur.
Le plafond est en bois de châtaignier et
d'une construction très curieuse. Il est
orné d'anges qui supportent des écussons
aux armes de Richard II et de saint
Edouard le Confesseur.
C'est dans ce hall qu'ont ordinairement
lieu les fêtes pour le couronnement des rois
d'Angleterre.
Chambre des lords (House of lords),
Old Palace yard. — Avant l'incendie du
16 octobre 183i, qui détniisit presque
entièrement les deux chambres du parle-
ment, la chambre qui touche à la vaste salle
de Westminster était un magnifique em-
placement capable de contenir de i30 à
450 pairs.
La salle qu'on appelait la galerie de ta-
bleaux est aujourd'hui destinée provisoire-
ment à l'usage oarticulier de MM. les pairs,
jusqu'à ce que la nouvelle salle, actuelle-
ment en construction, soit entièrement ter-
mimée.
Chambre des communes (House of
commous|, Old Palace yard.— L'ancienne
chambre aes lords, qui est aujourd'hui la
cbambre des communes , est d'une élé-
dbyGoogk
840
BODTB (»87. — DE PAUIS A LONDHES.
^nte apparence; Tédifice est solide et
commode. Le plancher , de chaque côlé ,
est élevé de trois marches , de même que
celui des brds; seulement il y a quatre
rangs de sièges de chaque côté. L*entrée
fait face au fauteuil du président.
Pour être admis dans la galerie destinée
au public, il &ut se munir d'une permis-
mission signée d*un des membres de la
chambre.
Tour de Londres (Tower of London)
— Cette forteresse est située sur la rive
septentrionale delà Tamise, à Teitrémité
de la cité. Les objets les plus remarquables
que renferme cette antique résidence royale
sont : la Tour blanche (While Tower) ,
b plus vaste et la plus ancienne; elle
contient plusieurs salles très curieuses,
dont une appelée la Chap^Ale de César ,
d'une belle architecture normande.— Une
autre chapelle , intéressante par le grand
nombre de personnages historiques qui y
reposent. — La Tour du Beffroi (Lhe-
bell tower) , qui dépend aujourd'hui des
appartements du gouverneur. — Tout près,
la Tour de Beauchamp , qui sert de pri-
son d'Etat. — La lotir aux Joyaux, ou
jewel office , renfermant les bijoux de la
couronne , estimés à 50 millions de francs
environ. — Broad arrow Tower ; Sait
Tower: Lanlhorn Tower ^ d'une haute
antiquité; the Boody Tower, où Ton croit
qu'Edouard V et son frère Richard, duc
d'York , ont été étouffés. — Vakefield
Tower , qui renferme une belle salle où
i'on dit que fut assassiné Henri VI.
Au sud de la tour blanche (white tower)
est la salle des plans (modelling room),
qui renferme les modèles d'un grand nom-
t)re de places fortes , entre autres de Gi-
1)raHar. — Le public n'est pas admis dans
cette salle.
La salle des armures (horse armoury)
est un bâtiment fort simple , en briques ,
à l'est de h tour blanche. On voit près de
la porte d'entrée , un modèle de la ma-
chine désir Thomas Loombe pour foire de
l'organsin. — La salle principale est rem-
'plie des armures complètes ae toute es-
|)èce des rois d'Angleterre , disposées de
manière k les repr^nter à cheval et ar-
més de toutes pièces.
On y voit aussi plusieurs easques et cm-
rasses de la bataille de >\aterioo. En gé-
néral, il y a beaucoup d'anachronismes dus
l'armure de ces personnages , car c^
d'Edouard \" est reconnue pour être di
règne d'Edouard IV ; il a un mirtd de fer
à la main qui est du temps de Jacques K
Néanmoins cette collection est toiqoars tièi
précieuse pour sa haute antiquité.
Prix d'entrée pour voir les diferentei
parties de la Tour : l'arsenal et tontes les
autres chambres, 1 shilling (1 fr. 25 c.];
la chambre aux joyaux , 2 shillings (2 fr.
50 c.).
Nouvel hôtel des Monnaies (the New
Mint), Tower hill. — C'est un des moDa-
ments les plus élégants de la partie oriea-
taie de Londres. Le bfttimeot, dans le stylt
grec le plus pur , joint à une simpliofté
noble i 1 extérieur, l'avantage d'être par-
foitement approprié à sa destination. V»
térieur de l'ediCce offre un ensemble ai-
mirable, tant pour la distribution des ate-
liers que par l'excellence des machinB
ingénieuses qui servent à y frapper la moi-
naie.
Le Monument ou la colonne de £0*-
dres (the Monument) , Fish street bill. —
Ce magnifique morceau d'architecture eoa-
siste en une colonne cannelée, d'ordre dt*
rique, de 202 pieds de hauteur totale ; dis*
lance exacte de l'espace qui existait entit
la base et l'endroit où le feu conaoïeDca I
se manifester. Le piédestal seul a 40 piedi
de hauteur, et le diamètre du fût de b et-
lonne est de 15 pieds. Cette colonne eâ
certainement la plus haute du monde en-
tier ; elle surpasse de 50 pieds la coleaM
Antonine, de 42 pieds la colonne Tnjaie,
et de plus de GO pieds la colonne de li
place Vendôme, k Paris.
Du sommet de cette colonne , le peut-
rama est magnifique ; pour y monter, ea
donne 6 pence.
Colonne du duc d*York. — Celle M»
velle colonne, élevée sur la place qa
porte le nom de Waterioo, et qui setrowi
au bas de Régent street , est snrmonlae
d'une statue en bronze du doc dToii.
Elle est de granit rouge ; sa hantev ctf
de 150 pieds anglais : on monte à la sta-
tue par un escalier en spirale. Ce noni*
dbyGoogk
ROUTB 687. — DE PAniS A LO!fDRBS.
811
mentesi ouvert tous les jours (le dimanche
eiLcepté), depuis midi jusqu'à trois heures.
Entrée, 6 penee par personne.
Colonne de Nelson. — Ce monument
destiné à perpétuer la mémoire de ce hé-
ros, s'élève au sud de Trafalgar square
PaiaU du lord^maire (Manston house)
Mansion house street. — Mansion house
est construit en pierre de Portland ; son
fronton est couvert debas-reliefe représen-
tant des sujets allégoriques. L inlérieur ,
bien distribué , renferme plusieurs belles
salles.
Hôlel de la compagnie des Indes
orientales (East India house), Leaden-
hal Street. — Ce bâtiment , situé dans
Leadenhall street , renferme tous ks bu-
reaux principaux de la compagnie des
Indes orientales. — G*estun édifice assez
vaste, mais d'une grande simplicité. L'in-
térieur , bien distribué , renferme des ap-
partements très vastes, surtout la grande
Aalledes réunions {Greal-Courl^Room),
ornée de beaux bas-reliefo ; the new sale
Toom (nouvelle salle de vente); the room
for the commitee of correspondance ,
«mbellie de paysages de l'Inde, etc. ; the
library (la bibliothèque); the muséum
est la collection la plus curieuse qui existe
d*antt<^ités orientales.
La Banque d* Angleterre (Bank of En-
gland), Treadiiedle street. — La banque
d'Angleterre est un édiQce immease, pré-
sentant à l'esprit l'idée de la solidité mê-
lée de pesanteur , de la grftce et de 1"
légance avec un luxe déplacé d'ornements
et un heureux emploi de l'architecture an
cienne aux usages modernes,
La Bourse (the royal exchange), Corn-
hill. — L*édirice qu'un voit aujourd'hui
remplace celui qui fut détruit par le feu
en 1838. C'est un vaste et noble monu-
ment.
La Douane (Custom house), Lower-
Thames street. — Le caractère principal
de cet édifice est la simplicité unie à la
solidité, quoique sa vaste étendue et la jus-
tesse de ses proportions , dans toutes ses
parties , lui donnent un air de grandeuf et
de noblesse.
Administration générale des postes
(General post-office), St.-Martin-le* Grand.
— Ce magnifique bâtiment, commencé eu
1825, d'après les dessins de Smirke , fut
achevé en 1829. Il est d'ordre ionique;
les souoassements sont de granit; mais le
reste de la construction est en briques , k
l'exception de la façade extérieure, qui est
en pierre de Portland. Sa longueur totale
est de 400 pieds et sa largeur de 80. —
L'intérieur est noble et d'une distribution
e. Cette administration passe pour
la mieux organisée de l'Europe .
Temple Bar, entre Fleelstreet et le
Slraod. — Cette belle porte fut construitt^
après te grand incendie , par sir Cristo-
pher Wren.
Sommerset house, Strand. — C'est
l'édifice public le plus élégant et- le plus
vaste de Londres. Les principaux bureaux
de Sommerset house , sont ceux du rece-
veur-général du timbre, ceux des Uxes du
commerce maritime, de la loterie, des do-
maines de la couronne , des vivres , du
sceau royal et du sceau particulier, etc.
A l'extrémité 0. du btrand se trouve
Charing Cross^ place irrégulière au coin
de laquelle s'élève Northumherland house ,
noble et imposant édifice. Au centre de
Charing Cross, s'élève la stotue en bronze
de Charles l«r, œuvre médiocre. — Re-
montent vers le N.-O., vous arrivez è la
statue équestre de Georges III , élevée
sur une petite esplanade au bout de Hay-
markel, côté E. de Pall-Mall. Cette stetue,
œuvre d'art parfaite , est de Wyatt.
Palais de White-Hall, situé sur les
bords de la Tamise^ est un bel édifice dans
le style rustique. — C'est devant ce palais
que Charles I» fut décapité.
Horse Guards (Hôtel des gardes à che-
val). L'édifice est moderne et solidement
construit en pierres. Il se compose d'un
bâtiment de deux ailes, élevé par Ware,
en 1750. Au centre, il y a un passago
voûté qui conduit dans le Parc St- James.
Hôtels remarquables. — Hôtels du
duc de Northumherland (Northumher-
land house ), Charing Cross. Cet édifier
magnifique a été bâti sous le règne de Jac-
ques l'r. La façade sur la rue (le Strand)
est d'une très belle architecture.
Hôtel de Burlington (Borlington-hou
se), Piccadilly. La façade , d'une belle ar-
DigitizedbyéiOOgle
«42
ROUTE 687.
DB PARIS A liONDRES.
chitecture , est câchée par un mur.
Hôtel Gower ( Gower ou York house).
Ce palais , situé au coin de Green-Parky
est un bel édifice , construit en 1825.
Hôtel de Spencer (Spencer house), St-
James's place. Bâtiment vaste, imposant
et d'architecture grecque. Le fronton de
la façade du cOté de Green-Park est orné
de statues et de vases disposés avec goût.
L*intérienr renferme une bibliothèque , la
plus riche du royaume » et peut-être de
l'Europe.
Palaii de Marlborongh (Marlborough-
house), Pall-Mall. Bel édifice en briques
élevé sous le règne de la reine Anne,
comme une preuve de la reconnaissance
de TAngleterre pour les services qu'avait
rendus le grand Marlborongh.
Squares (Places). Les squares sont des
places en général vastes et entourées de
maisons , au milieu desquelles il y a une
pelouse de gazon ou un jardin élégant garni
d'une grille. Les principales sont :
Plare Bedford (Bedford square^ d'une
vaste étendue , située non loin de Bri
tish-Museum , et à l'est de Tottenham
court road.
Belgrave square (Pimlico). Cette place
ou square, que Ton oomn>enç4i de bâtir en
1825 et qui ne fut terminée qu'en 1850
est une des plus belles de Londres.
Berkeley-square t au centre do laquelle
-s'élève la statue équestre de Georges III.
Bloornsbury- square remarquable par
une belle statue de Fox , par Westma-
cott.
Cavendish'square , jolie place au mi-
lieu de laquelle s'élève la &tatue équestre
dorée de Guillaume , duc de Cumberland
Place de Covent-Garden (Covent-Gai^
den). Cette place est occupée par un mar-
ché aux légumes . et une c«lonne au cen*
tre, élevée en 1820 par le duc de Bedfort.
Place d' Eaton (Eaton square). Cette
place, située au sud -est de Belgrave-
square , est un parallélogramme long de
1,657 pieds, et large de 571. A l'extré-
mité nord se trouve l'église Saint-Pierre
(Saini-PettfsChurch),
Place d'Euston lEuston square). Cette
place, située au N. de Tavîstock square y
est d'une grand beauté ; à TE. est l'église
de Saint-Pancras (Saint- Pancrw new
Church).
Place Grosvenor (Grosveiior square),
l'une des plus vastes de Londres ; au mi-
lieu du jardin s'élève la statue de Geor-
ges Iw.
Place Saint-James (Saiot-James sqaa-
re), avec un vaste jardin an centre daquel
est la statue de Guillaume III
Place de Leicester (Leicester square),
avec une jolie statue équestre de Georges i.
Place de Lîncofn (Lincoln*sinnfiel(^.
C'est la plus vaste de Londres , mais k
plus irrégulière; elle renferme le coUéft
royal des chirurgiens et le musée de M.
Soane.
Place Portman (Portman square). U
plus vaste après celle de Grosvenor, ea
entourée de très beaux hôtels.
Place Russell (Russell square). Ek
est entourée de très belles maisons , et eA
presqu'hussi grande que celle de Linoohu
qu'elle surpasse en régularité et en «ié-
gance. On y voit la statue en bronze es
duc de Bedford , par Westmacoit.
Place Tavistoch (Tavistock squart).
Cette place , située k peu de distance é
Russell square , est formée par de magô-
fîques et vastes maisons.
Place de la TritMé (Trinity squaié
est située ^i^u S. de Suffolk sireet E&st
au milieu s'élève l'église de la Trinité , it-
vant laquelle est placée la statue du roi Al-
fred.
Place Soho (Sobo square) . Au oenlrt
du jardin se trouve la statue de Charles IL
Place de Trafalgar (Trafalgar square^
Charing Cross. C'est une belle et dm-
velle place , dont la nouvelle galerie na-
tionale forme le c6té nord ; à 1*0. s'élèft
le collège des médecins , la feçade du S.
est formée par Northumberland house.
Ponts (Bridges). — Nouveau Pett
de Londres (Ne\v London Bridge), le p»
mier pont que nous traversons en \eia&
de France. Commencé en 1825, il est bifs
plus remarquable par sa noble simplidk
que par la richesse de ses ornements. B
a cinq arches de forme elliptique qui ca-
brassent la rivière dans sa plus grande br-
geur, et sont supportées par des piles doit
le style correspond k celui des autres pa^
dbyGoogk
BOIITB 687. — DE PARIS A LONDRES.
8{3
les da pont. Les abords sont d'un accès
àcile et offrent un beau coup-d'œil.
Southwark'Bridge t noble et hardie
ionstruclion en fer, de trois arches ioi-
nenses jetées sur la Tamixe,
Blackfriar s Bridge, formé de neuf ar-
rhes qui réunissent Bridge^treet à great
Surrcy Street; il est tout en pierre de Port-
and. Du milieu on découvre un panorama
'^aierloo bridge ou du Sirand, situé
lu coin de Sommerset houso , presqu'en
ace de VOpéra anglais. Ce pont, de neuf
irches , est un des plus beaux du monde.
Pont suspendu de Hungerford , belle
construction , réunissant Hungerford-Mar-
iet à WaterloO'Road.
Westminster bridge ( Pont de West-
ninster). Ce pont passe pour un des plus
)arfaits et des plus élégants de ce genre
i est en pierre de Portland , et traverse
a rivière dans un endroit ou elle a 1 ,2^3
)ieds de largeur, 300 pieds de plusqu*au
)ont de Londres. Ce pont est composé de
13 grandes arches et de 2 petites. Au
telà du Penitentiary se trouve
Wauxhall'bridge , le dernier pont de
'intérieur de Londres. Ce pont léger et
ilégant a 9 arches en fonte de fer; il fut
eitniné en 1816, et réunit le quartier de
Mmlico à celui de Lambeth.
etablissements publics de charité.-
Ecoles gratuites. — Hôpitaux.
Il y a il Londres 45 écoles gratuites qui
iDt des dotations è perpétuité, pourinstrui-
e et habiller près de quatre mille enfants ;
1 7 autres écoles pour les enfants pauvres
!t sans parents ; ^37 écoles de paroisses ,
outenues par des souscriptions volonlai
res , et dans lesquelles 10 ou 12,000 filles
i garçons sont élevés et habillés; 5 collè-
ges , 22 hôpitaux pour les femmes malades,
stropiéesou enceintes; 107 maisons de
liante pour les vieillards des deux sexes ;
18 institutions pour toutes sortes d'indi
^ents , et environ 30 dispensaires où on
lonne gratuitement aux pauvres tous les
nédicamcnts et tous les secours de la mé-
lecine dont ils ont besoin.
Outre ces différents établissements, cha-!
{ue paroisse a une maison de charité où ou
fait travailler et où on entretient les pau-
vres.
Université de Londres , dans Gower
Street, Bedford square (London univer-
sity). L'instruction qu'on y reçoit com-
prend les langues anciennes et modernes ,
l'étude des mathématiques élémentaires et
spéciales , la physique , les sciences mo-
rales , ainsi que les lois anglaises, l'histoire
et Téconomie politique.
L'édifice , C/Ommeocé en 1827, fut ter-
miné en 1828. On peut le visiter en s*a-
dressant au concierge.
Les autres institutions scientifiqoes
sont :
King's collège, dans Sommerset house.
Christ' s Hospital , dans Newgate streel ;
— Westminster schoolf dans Dean's yard,
Westminster, célèbre par l'excellence de
ses éludes ; «- St-Paul's school , dans
St-PauVs church-yard, destinée au haut
enseignement. — Ecole de la cité de
Londres , dans Chapside , bel édifice ter-
miné en 1837.
HOPITAUX et ÉTABUSSEMENTS DE
charité.
Hospice des Enfants-trouvés (Found-
ling hospital), Guildford street. —Cet éta-
blissement, fondé en 1739, par le capi-
taine Thomas Coram , qui y dépensa toute
sa fortune, se compose d'un bâtiment en
briques d'une belle structure, formant deux
ailes avec la chapelle au milieu.
On peut visiter l'établissement les di-
manches et les lundis , moyennant une lé-
gère rélribution au concierge.
Hospice des Sourds-Muets (Deaf and
durab asylum), Kent Road. — L'édifice
actuel ne date que de 1807; mais il a été
considérabichient augmenté en 1819 , et
est capable aujourd'hui de recevoir deux
cents enfants.
Hofmice de la Madeleine (Magdalen),
dans Great Surrey street. — Le but de
cette institution charitable estde donner un
asile aux femmes de mauvaise vie , de les
arracher à la prostitution.
Hôpital de Saint-Thomas (St-Tho-
mas*s hospital, dans Wellington street Bo-
rough. — C'est un assez bel édifice , con-
Itenant 18 salles et 480 lits.
dbyGoOgk
844
ROUTB 687. — DE PARIS A LONDRES.
Hôpital de Guy (Guy*8 hospital), dansi Àa rez-de-cbaussée se trouvent la salk
Saint-Thomas streel Borough ; la première de lecture, celle des mannscrits , et la bi-
cour est ornée de la stalue en bronze de bliothèque de la Reine.
Guy, par Sheemaher.
Hôpital de Saint-Barthélémy (Saint-
Barlholomew'shospilal), dans West-SmiUi-
field.— Cet hôpital, fondé en llOâ, pré-
sente un immense carré dont Textérieur
JOURS d'entrée aux MUSEUMS ET BIBUO-
THÈQUES DE LONDRES
Britisk Muséum, ouvert les lan<&,
mercredis et vendredis , depuis 10 heures
n'offre rien de remarquable ; mais les pein- jusqu'à i heures; la salle de lecture , ot-
tures du grand escalier sont remarquables, i verte tous les jours de 9 h. du matiD jus-
Hôpital de Bridewell (Bridewell hos-,qu'à 7 heures du soir, depuis mai jasqa*a
pital). Bridge street Blackfriars. — On y 'août, et depuis 9 h. jusqu'à i h. le reste
remarque la chapelle, le pavé en marbre .de Tannée,
de l'escalier. 1 East-India Company s Muséum ^v^
Hôpital de Bethléem (Bethlem bospi-| verte les lundis et mardis, de 11 h. à ôh.
tal), dans Lambeth. — Ce refuge des allé- avec une permission d'un des directeQr&;
nés ne date que de 1812; il présente un
joli style d'architecture. On y voit deux
belles statues représentant la Folie fu-
rieuse et la Folie mélancolique.
Musée britannique (British muséum),
Great-Russel street, Bloomsbury. — Le
Musée britannique est l'unique établisse-
ment de Londres qui soit ouvertau public.
Les personnes qui veulent le visiter n'ont
qu'à écrire leur nom et leur adresse sur un
registre destiné à cet usage. On n'exige
aucune rétribution.
On ne doit pas s'attendre à trouver dans
notre ouvrage un détail minutieux de tous
les trésors d'art et de littérature que ren-
ferme cet établissement , puisque le catalo-
gue complet forme 58 vol. in-fol. et 8 in-
io. Un catalogue abrégé se vend à la porte
du Musée, pour 5 shellings
Ce vaste dépôt des connaissances hu
maines est tenu dans Tordre le plus par-
fait; les employés sont pleins d'égards et
de prévenance pour les étrangers.
Galerie des antiques, au re*-de-
chatissée. — Les sculptures du Musée bri-
tannique sont assez remarquables; la belle
collection Towneley, formée par Ch.Tow-
iieley pendant un séjour de plusieurs an-
nées à Rome , et qui consiste principale-
ment en terres cuites et marbras précieux,
forme la base de ce musée.
On a élevé dans les jardins du Musée un
bâtiment très vaste et de forme quadran-
gulaire , dont M Smirke a fourni les plans,
i^'est assurément un des plus beaux édifi-
ces de Londres.
et le samedi entrée libre , de 1 0 heures à
3 heures.
Entomoloçical society's Muséum, m-
vert tous les mardis , de midi à 4 heuies.
Geological society's Muséum^ ouverte
tous les jours, de 11 heures à 5 heures,
avec une permission.
London Missionary Muséum ^ Blooe-
field-street , Bishnpsgate , ouvert tous k>
jours , sans rétribution , avec un billet an
directeur.
National Galerie of practicai seèen-
ces , Adélaïde street Strand , ouverte to»
les jours , de 10 heures à 6 heures ; ei-
trée 1 sh.
Polytechnic institution, Begent-^treet,
et Cavendish - Square , ouverte tous te
jours , de 10 h. à 6 h. Entrée 1 sh.
Royal collège of surgeon' s Muséum.
ouveit les mardis, mercredis et vendreés
de midi à i heures, avec billet.
Royal asiatic society's Muséum^ ou-
vert le mardi , mercredi et jeudi , de 1 1 b.
à 4 h.
Sir John Soane's Muséum , Lincolusi
Inn Fields, ouvert les jeudi et vendredi,^
10 h. à 5 h., dans avril, mai et juin. U
visiteur doit laisser son adresse aupan*
vaut.
Society of arts Muséum , ouvert toc
les jours excepté le mercredi , de iO h. t
t h. Entrée gratis.
United Service Muséum , Grcat-Soot-
land Yard, ouvert tous les jours de lOë.
à l h. — Entrée gratis avec un billet û'm
membre.
dbyGoogk
ROUTE 687. ^ DE PARIS A LONDRES.
845
Zoological Societifs Ménagerie , Re-
gent*sPark, entrée, 1 sh. avec un billet.
Muséum de Mologie^ 28, Leicester
square; entrée 1 s.
Royal Surretj Zoological Gardens,
Kennington; entrée 1 s.
Kew botonical GardenSy ouverts au
public toute Tannée , excepté les diman-
ches , de 1 h. à 6 h. dans Tété.
Gardens of Kew Palace , ouverts le
jeudi et le dimanche à midi.
Thames'Tunnel t Rolherilh. Passage
public moyennant un droik
National Gallery , Trafalgar square ,
ouverte les lundi , mardi, mercredi et jeu-
di, depuis 10 h. jusqu'à 6 h., dans la
belle saison.
Cette galerie est riche en tableaux de
Van Dyckf Carrache, J. Poussin,
Rembrandt , Rubens, le Titien, Corrige,
I \e Dominiquin, Hogarth, WilkiCf CI.
, Lorrain y A nnibal Carrache . Guido , Ju-
les Romain , Léonard de Vinci , Wil-
liam Hogarth . sir Johhua Reynolds , et
i de beaucoup d'autres peintres distingués.
, Oru trouve le catalogue détaillé h la ga-
lerie. Prix : 1 sh.
Dulwich-Gatlery. — Entrée gratis tous
les jours , excepté vendredi et dimanche ,
; de 10 h. il 4 h.
Hampton Court Palace et Gardens ,
. ouverts au public les lundi, mardi, jeudi
t cl vendredi.
Royal Observalory, Greenwich; en-
I trée avec un billet du président de la So-
I ciélé royale.
Théâtres.
Londres renferme un grand nombre de
théâtres , dont les principaux sont :
, Théâtre de la Reine , on Opéra ila-
, lien (Qiieen's Théâtre, or italian Opéra),
I Haymarket. Bel et vaste édifice où Ton ne
I joue que l'opéra italien. — Prit d'entrée:
Parterre , 10 s. et 6 pence ; stalles, Ms.
I 6 d.; galerie , 5 s.; upper galerie ,5 s. —
) Le théâtre ouvre à 6 heures , et on com-
mence à 7 heures 1/2.
^ Théâtre de Drury Lane (Orury lane
( Théâtre), Bridge's street, Covent-Garden.
I —-Le théâtre de Drury lane , comme ce-
lui de Covent-Garden y jouit , d'après une
patente royale, du privilège de représen-
ter la tragédie , la comédie , les forces , les
opéras , les ballets et les drames de toute
espèce.
Théâtre de Covent-Garden (Covent-
Garden Théâtre), Bow street.
Théâtre de Haymarket (Haymarket
Théâtre) Ce théâtre n'est ouvert que pen-
l'été; on y joue les mêmes pièces qu'aux
deux précédents
Opéra anglais ou Lycée (English opéra
or Lyceum), Slrand , n'est ouvert que dans
Télé ; le fronton qui fait face k Wellington
street est d'un joli effet ; — on y joue des
opéras anglais.
Théâtre Saint-James, King street,
(St-James's Théâtre), d'une constniction
très élégante ; il n'est ouvert que pendant
l'été , on y représente des opéras , des mé-
lodrames; il est parfois occupé par la
troupe française ou allemande.
Petits théâtres.
Cirque royal (royal Circus, or Surrey
Théâtre), Black-Friarsroad, bâti en 1779,
pour des farces et des exercices d'équita-
tion.
Amphithéâtre de Davy (Davys royal
Amphithéâtre), Westminster-Bridge roàd:
c'est un des plus fréquentés de Londres, il
n'est ouvert que pendant l'été : exercices
d'équitation et farces.
Théâtre royal de Victoria (the royal
Victoria Théâtre); Waterioo-Bridge road ,
remarquable par ses décorations.
Théâtre Sadler (Sadier's Wells Théâ-
tre), St-John street road, renommé pour
ses combats nautiques.
Théâtre d'Adelphi (the Adelphi Théâ-
tre), Slrand; on y représente des danses et
des pièces buriesques.
Théâtre Olympique (the Olympic Théâ-
tre), Wych street, ouvert seulement pen-
dant l'hiver. On y joue le mélodrame , des
pantomimes, etc.
Théâtre de V Ouest (West London
Théâtre), ou The Queen's Théâtre, Tot-
tenham street , Tottenham court road. Pe-
tit théâtre où l'on représente des mélodra-
mes , des trallets , etc.
L'hiver, des acteurs français y donnent
des représentations. — Prix pour les sous-
Digitized by VjOOQIC
816
BOUTE 687. *- DE PARIS A LONDRES.
cripteurs : loges , 6 8h.; parterre, 3
6 pence.
La société qui fréquente ce théâtre est
(les plus briUaates.
Théâtre de la cité de Londres , Nor-
ton Folgate. — Ce théâtre , construit en
1837, réunit l'élégance et la simplicité ;
on y joue le mélodrame et le vaudeville.—
Les prix d'entrée sont les mêmes que pour
le précédent.
Théâtre du Pavillon , Witechapel
road. — Joli petit édifice où l'on joue le
mélodrame et les ballets.
Théâlrede Garrick, Goodman 's Fields.
— On y représente les ouvrage de Shaks-
peare.
Hippodrome t situé sur la route de
Rayswater, près des jardins de Kensington,
a plus de i milles de circuit ; pour les
jeux , les exercices équestres et les courses.
DiORAMA , New - Road , RegenVs-
Park. — Ce spectacle, vraiment magnifi-
que , fit d'abord l'admiration de Paris , et,
par une spéculation particulière, on trans-
porta les tableaux h Londres.
^^ Colosseum , dans Regent's park. —
Cet édifice tire son nom do sa grandeur
vraiment colossale. C'est un des plus no-
bles bâtiments de Londres*; il présente un
portique d'ordre dorique , composé de six
colonnes , son dôme a 136 pieds de dia-
mètre ; le Panorama de Londres qu'on y
expose surpasse en étendue et en exacti-
tude tout ce que l'on a fait jusqu'à présent
dans ce genre.
CosMORAMA, Regent's street. Cette ex-
position est toute nouvelle. Ëlleoffrela vue
de villes modernes.d'édifices remarquables,
et de ruines célèbres de l'antiquité.
Jardins du Vauxhall (Vauxhall gar-
den), Lambeth. — Ce jardin , situé près des
bords de la Tamise , et non loin de Ken-
ninglon et du pont de Westminster, sert
de promenade et de lieu de divertissement
aux habitants de Londres pendant Tété. II
est ouvert ordinairement depuis le mois de
mai jusqu'à la fin d'août.
I^ prix des places à ces différents éta-
blissemenU est toujours indiqué au-dessus
des bureaux.
ENVIRONS DE LONDRES.
BusHEY PARK (Middlessex), parc wfti
près de Hampton court, à là milles de
Londres , sur les bords de la Tamise , d
palais de la reine Adélaïde.
Chelsea , villa sur les bords de la Ta-
mise, à â milles S.-O. de Londres. On y
voit le palais de l'évê^^ue de Winchester,
avec une riche collection d'antiquités ; Thô-
pital pour les soldats invalides (Chelsea col-
lège); theroyalMilitaryasylum, destiné
à l'éducation et à l'entretien des enfaDt»
des soldats de terre et de mer ; York hûê-
pital.
CHISWICK {Middlessex), k 6 miUs
0. de Londres , sur les bords de la Tani-
se. — Le cimetière de l'église renferme pia-
sieurs monuments curieux.
Près de Chiswick est le magnifique c^
teau du duc de Devonshire . appelé Chis-
wick house , qm passe pour le plus hem
de l'Angleterre.
Clareuont house (Surrey), chflteasà
1 G m. S.-O. de Londres , dans une sitoi-
tion fort agréable , résidence d'été du fea
roi l>oiiis- Philippe et de sa famille.
DËPTPORD (Kent), ville considérable
à 4 milles de Londres , sur les bords de b
Tamise , et remarquable par ses magmfi-
ques chantiers de construction. — PoptU.
2S,200 hah,
EPSOM (5ttrrey), ville à U milles 1?
S. de Londres. Ses eaux minérales soiu
négligées aujourd'hui.
Epsom est surtout fameux par ses cour-
ses de chevaux , qui ont lieu chaque aî-
née dans les mois de mai et d'octobre.
ETON (Buckingham), village à ft
milles dv' Londres, séparé de Windsor pa*
un pont sur la Tamise , célèbre par sùi
collège, fondé par Henri VI en liiO.
La bibliothèque e^t une des mieux com-
posées de l'Angleterre. La chapelle est d'uar
structure imposante; à l'extrémité 0. e$t
une statue en marbre de Henri VI, pv
Bacon.
U.\MPSTEAD (Middlessex), vUlagr
vaste et populeux, à i milles N.-O. de
Londres , sur le penchant d'une colline da
sommet de laquelle la vue s'étend sur ua
panorama admirable.
dbyGoOgk
BOUTE 687. — DE PAIUS A LONDBES.
847
Haaipton court {Middlesiex)^ proprié-
té royale située sur les bords de la Tami-
se» à tS milles de Londres, près du vil-
lage de Hampton, et au S. du grand parc
de Bushey, qui fait partie de ce domaine.
Le palais actuel a remplacé celui bâti par
le cardinal Wolsey. Cette résidence royale
mérite la visite du voyageur. — La route
la plus commode est le Soulhampton-
Rail-way.
HARROW ON THE HILL {Middies-
sex)f village à 10 milles de Londres, sur
la hauteur la plus élevée du comté. — Cette
colline isolée de tous côtés , et s*élevant
au milieu d'une riche vallée, offre un spec-
tacle plein de variété et d*agrément.
KEW (Surrey), village sur la Tamise ,
remarquable par son palais royal, dont les
jardins , quoique peu étendus , et dans une
situation désavantageuse, renferme cepen-
dant une collection de plantes très estimée.
RICHMOND (Surreu), à 9 milles 0. de
Londres , charmant vlHage que sa situa-
tion admirable a fait appeler le Frascati
et leilfon/pcWtcrde l'Angleterre.
SiON HOUSE [Middlessex)t résidence du
duc de Nortbumberland , sûr les bords de
la Tamise , à Lppposé du parc de Rich-
mond. Les jaroins enchanteurs de ce sé-
jour, la grande salle du palais, le magnifi-
que vestibule , les salons , la grande gale-
rie méritent d'attirer l'attention des étran-
gers.
SLOUGH (Buckingham), village à 20
m. 1/2 de Londres, où le célèbre docteur
Herschel , mort en 1832, avait établi son
observatoire , et où il fit toutes ses brillan-
tes découvertes astronomiques. On y voit
son télescope de 39 pieds de longueur et
de -i pieds 10 pouces de diamètre.
Station du Ùreat-Western rail-way.
— Hôtels : White-Hart; Crown.
WINDSOR CPLSTLE(château de Wind-
sorj {Berk). Cette résidence royale, à 23
nulles ouest de Londres , a été bâtie par
Guillaume-le-Conquérant sur un petit mon-
ticule et dans une situation des plus rian-
tes. On doit surtout visiter :
V église collégiale de SI. -George^ ma-
gnifique monument gothique avec son
chœur aux riches sculptures et ses beaux
vitraux peints
The royal cemetery (ou voûte royale).
Stale appar/emen^apparlements royaux)
d'une grande magnificence.
Queen's awlience chamber (chambre
de réception de la reine), ornée de tapisse-
rie-i des Gobelins. — Queen's présence^
chambre décorée de tapisseries. — The
Guard's chamber ^ salle des gardes, avec
d'anciennes armures et les bustes de Net-
son et du duc de Wellington. — St-George
hall, salle de saint George, avec les riches
boucliers et armoiries des chevaliers de la
Jarretière. — The Ball-room , salle de bal,
richement meublée et ornée de tapisseries
des Gobelins. — The Throne room^ salle
du trône; décoration antique. — The
Waterloo chamber , salle de Waterloo ,
avec 37 portraits de rois et de grands
hommes. — The grand veslibuly le grand
vestibule. — The grand stair case , le
grand escalier , avec une belle statue de
George IV. — The vestibul, le vestibule,
avec ses belles peintures de Wert. — The
King's drawing room . salon de récep-
tion du rôi , avec des ouvrages en mosaï-
que. — The Concil room , salle du con-
seil , ornée de 35 tableaux d'anciens maî-
tres. — The King's closet , cabinet du
roi , petit appartement orné de trophées
maritimes. — The Queen's closet , cabi-
net de la reine , contenant 25 portraits
d'anciens maîtres — The Queens Dra-
wing room^ salle de réception delà reine,
richement meublé; six beaux paysages
d'Italie. — The Van Dyck room , salle
de Van Dyck , décoration simple , conte-
nant plus de 50 peintures , toutes de ce
peintre. Entrée pour chaque personne ,
6d. (60 cent.).
Les appartements visibles sont ouverts
le mercredi et le samedi, de 1 1 heures jus-
qu'à i heures, et le dimanche de 1 h. 1/2
jusqu'il i h.
Le petit parc de Windsor e&i un char-
mant enclos qui entoure le château au N.
et à l'E.
Moyens de locomotion. — The great
western rail-way jusqu'à Slough. trajet 50
min.; pour Windâor, encore 2 milles,
omnibus pour 6 pence (60 c).
WOLWICH iK'nt)y ville démarché sur
les bords de la Tamise, à 9 milles de Lon-
dbyGoOgk
818
ROCTE 688. — DE PADTS A LONDRES.
(Ires, célèbre'par ses chanliers de construc-
tion, son arsenal et ses autres établisse-
jnents militaires. En entrant , l'étranger
passe au bureau de la police du dock , où
il écrit son nom et son adresse; ensuite on
lui donne un permis pour visiter rétablis-
sement.
De Hungerford wharf ou de London
Bridge, bateaux à vapeur , ou par Black
wall rail-way.
GREËNWICH (Kent) , è 5 milles S.
E. de Londres, sur la Tamise. Malgré Tir-
régularité du percement des rues de celte
ville, elle contient cependant un grand
nombre de maisons fort agréables. L'é
glise est un bel édifice de style grec ; elle
renrerme tes portraits de plusieurs souve-
rains et un tableau curieux sur bois repré-
sentant la reine Elisabeth.
Cette petite ville est célèbre par son hô-
pital {Greenwich hoi^tat) , vaste etms-
goifique bâtiment , situé sur la rive droits
de la Tamise , et destiné k recevoir i
uu 3,000 marins vieux ou invalides. —
Visitez aussi le Naval astjlum , ou école
pour les enfants des marins , ainsi que le
célèbre observatoire ^ construit sur ose
colline dans le joli parc de Greenwich.
C'est un des endroits les plus frcqoefitês
de Londres pendant la belle saison. —
On y mange des fritures renommées. -
Bateaux à vapeur et chemin de fer plu-
sieurs fois par jour. ,
ROUTE 688.
DE PARIS A liOUnDRES,
(S«^« rouie)
Par ROUEN; Dieppe et Brightom.
De Paris à Rouen (rive droite), 140
kilom. (voyez route ci-devant). — Trajet :
i h. environ. — Chemin de fer.
De Rouen à Dieppe, 61 kilom. — Tra-
jet : environ 2 h. — Chemin de fer.
En sortant de Rouen , le chemin de fer
décrit une légère courbe , et suit la roule
de poste, tantôt à droite , tantôt ii gauche.
De Dieppe à Brighton. — Bateau ii va-
peur. — Deux départs par semaine , les
dimanches et jeudis. — Trajet : 5 h. —
Prix : liî sh. — 10 sh — Les enfants
- au-dessous de 8 ans ne paient que moitié
prix.
Total de Paris à
Dieppe: 201 kilom
Trajet : 6 h. env. — Prix : 28 fr.
50 c. — 25 fr. — 19 fr.
De Dieppe à Brighton» sur mer. -
Trajet : 25 lieues en 5 h.
De Brighton à Londres (v. route ri-
dessus).
Temps du parcours sur le chemin d«
fer, 8 h.
— — sur mer, S !
13 h. env.
Prix total : 59 fr. 50 c. — i5 fr. -
38 fr.
LONDRES (v. route 687).
ROUTE 689.
DE IiOUTDRES A BRIOHTOmr,
50 milles 4/2 (v, route 687 de Paris au Havre et Brighton , et Itsa
en sens inverse).
Brighton {v route 687).
Digitized by VjOOQIC
ROUTE 691. — DE LONDRES A MARGATB.
ROUTE 690.
840
DE liOlYmiES A DOlJinRES (lN»ver) ,
Par Reigate, 88 mil. — Trajet: 5 h. 50 m. —Prix: 20 gh. — 16
sh. 6d. — 12 sh. — 7 sh. 4 d. — 8 départs par jour. — Em-
barcadère a LoDdon-Brldge (pont de Londres).
De Londres à Folkstone , 82 milles (v.
route première de Paris à Londres, et lisez
en sens inverse).
Folkstone il Douvres, 6 m.
DOUVRES (Dover), ville et port de mer
du comté de Kent. — HôteU : Ship hô-
tel ; — Union ; — King's head ; — Vic-
toria hôtel; — Clarence; — Sbakspeare ;
— Dover Castle ; — London holel ; —
Gun and Victoria ; — Paket-hoat; — Ant-
werpl , etc.
Dover (Douvres), dans te comté de
Kent , port de mer situé dans une vallée ,
est entouré d'une ceinture de collines sur
Tune desquelles, au sud, s'élèvent
quelques forlificalions modernes, et sur
une autre , au nord, l'ancien château fort
— En montant sur ces collines, on a une
vue délicieuse de la ville de Douvres , du
port, de la vallée où elle est bâtie , et des
côtes de France. On visite les appartemenU
du gouverneur , où sont tous les portraits
des gardiens des cinq ports. Une autre cu-
riosité est te gros canon fondu à Ulrecht
en 1 544, qu'on appelle \e pistolet de poche
de la reine Elisabeth.
DoDvres s'est beaucoup accru dans ces
derniers temps, et c'est aujourd'hui une
place de bains 1res fréquentée. — Pop,
iS,900 hab.
A 1/2 mille S.-O, se trouve Shaks-
peare's CUf, roche crayeuse i travers la-
quelle passe le rail-way au moyen d'un
tunnel.
ROUTE 691.
DE IiOnrDRl» A MAROATE,
Par ÂSHFORD, Canterburt et Ramsgate, ^0\ milles — 7 départs
par jour. — Trajet : 4 h. 50 m. — Prix : 22 sh. — 48 sh. —
45sh. 6d. .^ 8sh. 4 d.
De Londres à Asbford (v. r. 686). 67 i
Vye. 72
Chilham. 76
Canterbury. 81
Sturry. 84
Grove-Ferry. 88
Minster. 93
Ramsgate. 97
Mahgate. 101
CANTERBURY, 81 m. — Prix
puis Londres : 18 sh. 6 d. — 15 sh,
11 sh. — 6sh. 9d.
Hôtels : Royal Fountain ; — Rose ;
Fleur de Lis.
de-
Cantbrbury (Cantorbéry) , capitale du
comté de Kent , sur la Stour , siège de
l'archevêché métropolitain de l'Angleterre
La Cathédrale est on beau monument qui
offre des traces de l'architecture de tous
les âges , depuis les Normands. — On y
remarque te chœur , qui est le plus vaste
du royaume ; le maître-autel ; la grande
croisée , morceau admirable de peinture
sur verre ; la chapelle de la Trinité , der-
rière le chœur; le tombeau de Henri IV et
de sa femme , et ceux d'Edouard , le fa-
meux Prince-Noir , de l'évoque Coligny ,
et du doyen de Woolton ; la chapelle (le
la Vierge, où Thomas Becket fut assassiné ;
dbyGbogk
S59
BOOTB 093. -- DE LONDBES A MAIDSTON B.
enfin , les degrés par lesquels les nom-
breux pèlerins montaient à sa châsse. —
Outre sa noble cathédrale, Ganterbnry
renferme 14 églises paroissiales. — Pop.
U,50ù hab.
RAMSGATE (Kent). — HôieU : Royal
Albion ; — Royal hôtel ; — Royal Oak ;
— Castle hôtel; — Bull and George. —
Place de bains fort en renom , avec un
pont spacieux , défendu par une digue en
pierre, qui forme une fort belle promenade.
On y trouve une jolie église gothique, éri-
gée en 1826 sur les dessins de M. Ken-
dal ; une succursale , un marché bien
approvisionné , une salle d'assemblée , des
bains admirables, des bibliothèques, des
maisons d'éducation, etc.
Bains : L'endroit oji Ton se bûgne est
une belle plage de sable , au bas des ro-
chers qui avoisineni la digue. — Pop.
H.OOO hab.
MARGATE (Kent). — HâUls ; York;
— Withe-Hart; — Keutbotel; — - Pier
hôtel ; — Duke's-Head. — Cette Tille est
maintenant une des places de bains la plus
favorite et la plus fréquentée du royau-
me. On y trouve des hôtels , des baais,
des salles d'assemblées, un théâtre ettoott
espèce d'amusements. A l'extrémité de la
jetée , qui forme une charmante p^om^
nade , s'élève un joli phare.
Pendant la belle saison , des steamers
font un service régulier entre cette place
et Londres. -— Pop. 44,000 hab.
ROUTE 692,
DE liOmraii» A TiJivBRiDCïE ^iriXiiiS »
Par Reigate, 46 railles. — Chemin de fer.
De LondoQ Bridge a Tunbridge (v, r. 686 et lisez en sens inverse),
Â\ milles.
De Tunbridge a Tunbridge Wells (v, r. 686), 5 milles.
ROUTE 695.
DE liOMlIRES ▲ MAimiTOlirEy
Par Reigate, Tunbridge et P.iddock Wood, 56 m.— Ghem. de fer.
DeLondon Bridge à la station de Paddock i droite de la Medway , qui lui procura do
wood (v. route (
Yalding.
"Wateringbury.
East Farleigh.
Maidstone.
MAIDSTONE
— Bell;— Bull
46 m.
49
51
84
56
— Hôtth
. — — j , ^
commerce considérable.
Curiosités : le palais de l'arcbevêque,
d'architecture gothique ; la maison de ville,
la prison , la chapelle de Newark Hospital
et le vieux pont. — Pop. 48,000 hab.
[ De Maidstone des routes conduisent i
: Royal Star ;|Hylhe, Folkstone et Dover , Canterbury .
— Mitre; — New Inn.^Rochester, etc.
Capitale du Kent, située sur la rivel
dbyGoogk
BOUTE 695. — DE LONDRES A HASTING.
ROUTE 694.
DE IiOMDRl» ▲ RO€nif»Tl»9
Par WooLwiGH et Gravesei^d, 54 m.
SSi
De Loodon Bridge aux stations de Green-
- 1/2
wich (v. ronte687).
1 AviAnAim
2
A
5
i^evisnaiii.
Blackbeaih.
Carlton.
7
Woolwich (v, route 687).
8
Abbey Wood.
li
Erilh.
13
Dartford.
16
Greeohilt.
19
Gravesend.
25
Higbam.
28
ROCHESTER.
31
DARTFORD. petite et ancienne ville
de 5.000 hab.
Le pays que traverse le rail-way est peu
intéressant jusqu'à
GRAVESEND. — Hôtels : Clipton ; —
Falcon ; — Wale's hôtel; — Tivoli ; —New
Inn;— Mitre;— Talbot,— Celte ville, si-
tuée sur la rive droite de la Tamise , sem-
ble former la limite du port de Londres.
Grftce au service régulier des bateaux à va-
peur et du chemin de fer , Gravesend est
devenue , pour les habitants de la métro-
pole , un rendez-vous de plaisir. — Visi-
tez ses digues, qui forment de belles pro-
menades ; le Jardin de la Terrasse ; la nou-
velle digue de Rosherville , et les bains ,
très fréquentés. — Pop. 6,600 hab.
Entre Gravesend et Rochesier» le rail-
way traverse un tunnel pratiqué sous rem-
placement occupé autrefois par le canal de
la Tamise et Medway.
Le pays est insignifiant jusqu'à Strood ,
station et faubourg de Rochester , où nous
entrons après avoir traversé la Medway sur
un pont de pierre.
ROCHESTER. — HôUU : Rull Inn
and Victoria ; — Crown ; — Silver Oar ;
— King*s Head. — Cette ville est d'une
grande antiquité. — Visitez les ruines du
vieux Château , d'architecture normande ,
situé sur une émineoce d'où la vue est
admirable ; la cathédrale» qui renferme de
nombreux monuments et une Annoncia-
tion, par West. — Pop. 44,800 hab.
A 3/4 de mille environ , à gauche de
Rochester, se trouve
CHATHAM. — HôieU : Mitre; — Sun
holel ; — Cherl-Arms ; — Gibraltar ; —
Queen's-Head ; — Navy and Army hoteL
— Cette ville est célèbre par la grandeur
de ses Docks qu'on doit visiter dans tous
leurs détails, ainsi que l'Arsenal naval,
l'Hôpilat pour les marins et les construc-
teurs; l'administration des vivres de la
marine et les deux églises. — Pop.
40,000 hab.
A 1 mille «st Milton Royal , renonuné
pour ses huîtres.
ROUTE 69S,
DE IiOmraiES A HASTIlfCïfl,
Par Hatwabd's-Heath et Lbwes, 75 m. — Trajet, grande vitesse :
5 h. — Prix Au sb. — 9 sh. 6 d. — 6 sh.
De Londres à Hayward's-Ueath,
(v. route 687 , et lisez en
sens inverse). 38 m.
Lewes. 48 1/2
Glynde 51 1/2
Berwick.
Polegate.
West-Ham.
Bexhill.
Saint-Leonard's Hastings.
56
60
63
70
75
1/2
dbyGoogk
S52
BOUTE 696.
DB LONDBSS A QCILDFOBD*
LEWES {Sussex). — HôUh: Star; —
Bear; — Crown;— White-Hart. —Ville
populeuse et bien bftlie , sur VOuse , est
considérée comme la capitale du comté.
Curiosités : le Château , édiflce très
ancien et très imposant , qui date du temps
de Guillaume 1er; les ruines du prieuré ,
qui datent de la même époque; l'église de
Saint-John de Castro , qui contient une
inscription gravée sous Edouard III , et un
beau dessus d'autel , représentant la Pré-
sentation des Enfants au Sauveur; celle
de Saint-John Soutover ; la Maison de
correction; la Salle du Comté , où on
remarque une scène de Richard III; le
Théâtre.— Pop, 9,200 hab.
POLEGATE, petite localité située au
centre d'un riant district.
Ici , une branche du chemin de fer se
détache et conduit vers le S. à
EAST-BOURNE. — Hôtels : Anchor;
— New Inn ; — Lamb. — C'est une plac*^ de
bains fort à la mode et agréablement si-
tuée. — Visitez sa belle église, dont
les fonts baptismaux sont très curieux. —
Pop. SjOOhob.
A rOuest de East-Bourne est Beachy-
Head , le rocher le plus élevé de cette
côte (575 p.). et qui contient plusieurs
grottes.
La station de Hastings est à 1 mille de
la ville; des omnibus qui stationnent au
débarcadère conduisent les voyageurs h
HkSTmG^ {Sussex),— Hotels: Swan;
— Albion; — Marine, — Caslle. — C'est une
des places de bains les plus délicieuses de
l'Angleterre. L'entrée par la route de Lon-
dres est véritablement belle; le cUmat
en est doux et particulièrement recomman-
dé aux poitrinaires. — Il faut voir la cha-
pelle Sdm/e-lfarie, au centre àePelham
Crescent, dont la construction date de
1824 ; celle de Saint-Clément , appelée
vulgairement l'Eglise-Basse , avec an desr
sus d'autel , par Mortimer, et des fonts
baptismaux antiques; celle de Toaia les
Saints ou la Haute-Eglise , etc.
Les environs offrent de beaux et roman-
tiques pavsage et une foule d'objets inté-
ressants—Pop. 10,000 hab,
SAINT - LEONARD ou NEW - HAS-
TINGS, Il 1 m. O.de Old-Hastings.—Ce
sont de jolis bains de mer dont la constroc-
tion fut commencée le 1«^ mars 1828 , et
qui comprennent plusieurs rangées de mai-
sons élégantes. — VEsplanade passe poar
une des plus belles de l'Europe. Le feu m
Louis-Philippe , pendant son dernier exil ,
séjourna quelquefois k Saint'-Léonard —
Pop. ii, 000 hab.
A 7 milles N.-O. de Hastings se trouve
Battle. — Hôtels : Georg; Star. —
Petite ville qui tire son nom de la bataille
qui eut lieu entre Guillaume de Normandie
et les Saxons. — Visitez Sainte-Mary'
Church ( Eglise de Sainte-Marie) , vaste
édifice qui renferme plusieurs tombeaux et
des peintures sur verre. — Battle est re-
nommé pour sa manufocture de poudre ï
canon.
[Tout près de la ville sont les ruines ma-
gnifiques de Battle-Abbey.
ROUTE 696.
DE UimraiES A QIJIIJIVORD ,
Par Reigate et DorkinG; 42 m. — Chemia de fer.
DoRKiNG . —Hôtels : Red-Lion ; Whil?-
Horse; — Bull's Head ;— Harc and Hounds.
— Ville de marché , renommée pour ses
vola'lles. Les environs sont très pittores-
ques.—Pop. 5,700 hab.
Les locahlés qui suivent n'ont rien
d'intéressant jusqu'à
GUILDFORD. — HôteU : Angel; -
Crown;— White-Hart; -White-Lioo.—
De Loudon-Bridge
d Reigate
{v. roule 686).
21 m.
lîeechworth.
26
Dorking.
29
Gomsliall.
U
Shiere-Heath.
35
Chilworth.
58
Shalford.
40
GUILDFORD.
42
dbyGoogk
BOCTB 608. — DB LOlfDRBS A CRtCRESTBR.
853
Ville capitale du comté de Surrey. Les prin- lia Nouvelle-Prison, le Théâtre et les rui-
cipaux édifices sonlTEcole <le Grammaire; mes d'une ancienne forteresse. — Popuîal.
les trois églises paroissiales, dont une TenA 4,100 hab.
ferme divers monuments ; THôpilal-Abbot; l
ROUTE 697.
DE liOmiRl» A EPISOMy
Par Crotdox, ^8 m. ^/l. — Chemia de fer.
De London-Bridge à Croydon
{v. route 687).— Trajet i h.
— Prix; 2s. 3 d., 2 s., Is.
6d. 40m. i/2
Carshalton 13
Sutton 14 5/4
Chcam. 16
Ewell. 17
Epsom. {v. p. 846, environs
de Londres). 18
1/4
1/2
D*Epsom à Leathcrhead, roule de poste,
4 m.; à Dorking, 8 m.
ROUTE 698.
DE IiOMBRES A CHICHESTER,
Par GuiLDFORD et Midhurst, 62 m. — Route de poste.
De LondoD-Bridge (côté de
Wandsworth.
Kingston.
Thames-Ditton.
Esher.
Cobham street.
Ripley.
Guildford.
Godalming.
Miiford.
Hasiemrîre.
Femhurst.
Henley-Grcen.
Midhurst.
Singlelon.
VVesl-Dean.
Binderton.
Mid-Lavant.
ClllCHESTER.
KINGSTON.— Hd/tf/s ; Griffin;— Sun;
— -Oak. — Petite ville située sur la Ta-
mise » qu'on traverse sur un beau pont de
pierre. —Visiter rH6lel-de-Ville , le nou-
veau Paiais-de-Justice ; la vaste église , au
Surrey) à
6m
12
13
3/4
16
19
1/2
23
3/4
29
1/2
33
1/2
35
42
45
46
1/2
49
5/4
55
1/4
56
58
60
62
côté N. de laquelle est une pierre, qui
servait , dit-on , au couronnement des rois
Saxons. — Pop. 9,800 hab.
Bientôt après , la route traverse le che-
min de fer de Southanopton. A la gauche
d'Esher se trouve Clartmont où Louis-
Philippe mourut le 25 août 1850. A
GUILDFORD (v. route 696).
Nous traversons le rail-way qui conduit
à Readingetà Douvres.
GODALMING.— HôltU : King's Arms;
— Angel.— Petite ville située sur la Wey.
qui est navigable jusqu'à son embouchure
dans la Tamise. — Pop. 4,400 hab.
HASLEMERE , avec une chapelle ornée
de quelques peintures sur verre et 900
hab.
Bientôt après nous entrons dans le com-
té de Sussex; le seul endroit remarquable
que nous rencontrions est
MIDHURST. — Hôleh : Eagle ; —An-
gel. — Petite ville bien bâtie, dont l'église
renferme le tombeau de la famille Moula-
gae. —Pop.l.SOOhab.
CHICHESTER.— ffdfe/« : Dolphin ; —
dbyGoogk
854
BOUTE 609. — DE LONDBBS A POBTSMOUTH.
Weats-Sheaf ;— Fleece; Globe ; Ankor.—
C'est une ville épiscopale fort ancienne ,
située près d'un bras de mer, au moyen
duquel elle fait un commerce considérable
de blé et de drèche. Cette ville est compo-
sée principalement de quatre larges rues
qui se coupent en un point central que dé-
core une croix octangulaire, lune des plus
jolies qu'on trouve en Angleterre.
Curiosités : l'antique Cathédrale or-
née d'un beau clocher et des portraits de
tous les rois d'Angleterre jusqu'à Geor-
ges l«r,et desévêquesde Selsea et deChi-
cbesler jusqu'à la réformation. On y re
marque deux tableaux curieux : V Entre-
vue de Wilfred et de Ceadwalla , et celle
de Henri VHIel del'évéqueSherborne;
quelques stalles en chêne iinement sculp-
tées i la chapelle de Saint-Richard , mo-
dèle exquis de délicatesse gothique ; une
statue de M Huskisson, par Carew, un
bas-relief, par Flaxmann, avec une épita
phe consacrée, par Hailey, à la mémoire
du poète CoUins , et une autre, à celle du
docteur Hurdis. ChilliDgworth , rspfttre
célèbre du protestantisme , est enterré dans |
les cloîtres , et te monument en marbre àt
Tévêque Sherbome est placé dans le chœur.
Le Palais de l'évêque, bel édifice où Ton
admire de beaux tableaux et plasiears é-
chantillons de vitraux peints ; le Doyen-
né, érigé par le célèbre évêque Sherlock;
la nouvelle chapelle Saint-Jean , octogone
élégant, dessiné, en 1813, par M. Elmes,
et ornée d'un clocher; la Chambre dm
Conseil, édiCce moderne; rJ7ôte/-de-
Ville t près la porte du Nord , qui foi au-
trefois la chapelle d'un monastère ; et le
Théâtre. — Pop. 8,600 hab.
A une petite distance de Chichester, se
trouve Goodvood , château magnifique du
duc de Hichmond. Le parc est vaste et dé-
licieusement planté , et le château renfer-
me une collection de peintures et de sta-
tues très estimées.
A 9 m. environ de Goodwood est h
charmante place de bains de Bognor.
ROUTE 699.
DE IiOIVDRI» A PORTSniOUTSI ,
ParEsHER, GoDALMiNG et Petersfield, 72 m. 4/2. — Route de
poste.
d'une haute antiquité. Près de la chapelle
s'élève une statue équestre de Guillaune
lll.—Pop. 1^900 hab.
La contrée que nous parcourons est al-
pestre et couverte de belles plantations,
jusqu'à
Portsdown-HiU , colline de 447 pieds
de hauteur, sur le sommet de laquelle
on a élevé un monument à la mémoiif
de Nelson.
PORTSEA ET PORTSMOUTH. — -Hâ-
tels : Tatterdell's ;— Royal-Oak; — New-
Inn ;— Rail-way-Taveme ; — George-Hâ-
tel;— Fouolain. — Cette ville, principal
arsenal de la marine anglaise , est sitoée
dans l'Ile de Portsea , à l'entrée du pert
de Portsmouth , qui n'a d'égal ni en gran*
deur ni en sûreté ^ et que ses fortificatioiB
De London-Bridge à
Milford {v. roule
698}.
35 m
Mousehill.
35
3/4
Hind Hcad Hill.
40
3/4
Scven Thorns.
43
5/4
Liphook.
46
Rake.
49
1/2
Petersfield.
54
1/4
Buler Uill.
57
Horndean.
61
3/4
Parbrook.
65
31
PorUdown llill.
67
Cosbam.
67
3/.i
Portsea-Bridge.
68
1/4
Portsmouth.
72
1/2
PETERSnELD. — Hôtels : Dolphin;
—Red-Lion.— Petite ville très propre et
dbyGoogk
BOUTE 700. r— DE LONDRES A POBTSMOUTH,
8ft5^
-endent imprenable. La plus grande par-
ie des vaisseaux de haut bord y est lou-
ours k Tancre , et en temps de guerre ,
^'est le rendez- vous des flottes du canal.
—Les docks , les arsenaux , les magasins,
a machine à poulies et enfin toutes les
merveilleuses dispositions pour construire,
réparer et équiper une flotte , sont faits
pour frapper d'étonnement les visiteurs.
Les principaux bâtiments dépendant de
l'arsenal et des docks sont : la Chambre
des Commissaires VAcadémie navale ;
une jolie chapelle ; le Bureau des vivres;
VHôtel du Gouvernement ; VHôtel de
l'amiral du port , et les casernes de ma-
rine et d'artillerie. Visitez V Eglise parois-
siale y avec sa tour de 120 pieds de hau-
teur.
Au N. de Portsmouth , est Portsea^ au
trefois faubourg de la ville , mais qui main-
lenant est devenu beaucoup plus grand et
plus peuplé qu'elle. — A Southsea , autre
faubourg de Portsmouth, et à 1/4 de mille
environ de la ville , sont la promenade de
Clarence et les salles de bains.
Il part des paquebots plusieurs fois par
jour pour l'île de Wigth.
Portsmouth et Portsea , avec leurs fau-
bourgs , cnn tiennent une population de
53,100 hab.
À l'ouest de Portsmouth se trouve la
commerçante et forte ville de
GosPORT. — H^refa.Rail-way; —
India Arms ; — Roebuck ; — Red Lion ;
Crown. — Eloignée d'un mille , et à
laquelle on arrive en 10 minutes à travers
la baie , au moyen d'un pont flottant , qui
fait ce passage toutes les 1/2 h. — Pnp.
avec le village d'Alverstoke, 43,600 hab.
De Portsmouth, le voyageur peut retour-
ner à Londres . soit par la branche du che-
min de for qui , de Gosport va rejoindre à
Bishop's stoke le south western rail-way,
ou par south coast rail-way , passant par
Brighton.
ROUTE 700.
DE IiOlVDRI» A PORTfUnOlJTSI,
C^o route)
Par Brighton et le rail-way de la côte sud, 95 m. — chemin de fer.
De London Bridge aux
vantes ;
Brighton (v. route 687).
Hove.
Southwick.
Kingston.
Shoreham.
Lancing.
Worthing.
Goring.
Angmering.
Littiehampton.
Arundel.
Yapton.
Bognor.
Drayton.
Chichesler (v. route 698).
stations sui- Bavant.
Portsmouth.
Emsworth
51 m.
52
56
55
56
58
6i
63
66
68
70
71
74
77
79
82
86
1/2
88
95
En quittant Brighton, le rail-way court
entre la route de poste et le littoral de la
Manche ; la contrée qu'on traverse est char-
mante jusqu'à
SHOREHAM (New). — Hôtels : SUr;
— Dolphin ; — Bridge. — Petite ville si-
tuée à l'embouchure de l'^ldur , le meil-
leur port de cette partie de la côte. L'é*
glise (Sainte-Marie) est intéressante. Sho-
reham construit beaucoup de navires et s'est
fait depuis peu une réputation pour ses
huilres.
En 1833, on y a construit un beau pont
suspendu, jeté sur TAdur. — Pop. t^OOê
habitants.
WORTHING. — E6UU : Steyne; —
dbyGoogk
856
ROUTE 701. — DE LONDRES A ^ORTSMOUTH.
Marine ; — Rail-way ; — Sea house ; —
Nelson ; — Spaniard. — Cette ville de
bains n*était naguère composée que de
huttes de pécheurs. Elle possède une jolie
chapelle épiscopale de 1812 , 2 chapelles
dissidentes, un hOtel~de-ville de 1855 ,
une banque de salut, un institut de méca-
nique, des écoles, etc. Le steyne, l'es-
planade, Warwick Bouse ^ Liverpool
Terrace et Ambrose Place^ méritent d'être
cités. — Pop. 4j800 hab.
Quelques minutes nous rendent à la sta-
tion d'Arundel , où l'on trouve des omni-
bus qui conduisent les voyageurs à la ville;
située à 2 milles vers la droite.
kï^mDEL.— Hôtels : Norfolk Arms ;
— Crown , — Bridge hôtel ; — New-
burg's Arms. — Cette ville est située sur
l'Arun, que traverse un pont en pierre de 3
arches. — Curiosités : l'église de la Ste-
Trinité , bel édifice gothique renfermant
plusieurs tombeaux des Howard et des
comtes d'Arundel ; le château du dac de
Norfolk , qui confère à son possesseur te
litre de comte d'Arundel . — C'est au bd
édifice gothique , carré et situé sur une
hauteur; on y trouve un fort bel escalier,
des appartements richement ornés de cise-
lures , une belle bibliothèque, une cha-
pelle ornée d'une fresque imitant le relief,
par Le Brun , et de vitraux , sur lesquels
sont représentés Salomon et la reine de
Saba sous les traits du feu duc et de sa
femme , enfin la salle des barons , où sont
des vitraux représentant la signature de la
grande charte , par Backler , et des por-
traits sur verre de la famille Howard. —
Le donjon s'élève orgueilleusement et do-
mine le château et la contrée d'alentour.
~- Pop. 2,700 hab.
'op.
PORTSMOUTH {v. roule 699).
DE
ROUTE 701.
UasnHWLE» ▲ FORTSMOUTH (Oosport),
^3n>e roule)
Par BasingstokE; winchester et Bishopstoke, 90 m., par le
Soiuih Western rail-way (chemia de fer du sud-ouest). — Trajet
3 h. environ.
De Waterloo Road à Wauxhall sta-
lion.
2 m
Clapham-Common.
5
Wimbleton.
8
Maldcn.
10
Kingston.
42
Esher et Claremont.
15
Wallon.
n
Weybridge.
19
Woking.
25
Famborough.
55
Fleedpond.
57
Winchfield.
iO
Basingstoke.
48
Andover Road.
58
Winchester.
67
Bishopstoke.
74
Botiey.
80
Fareham.
85
GOSPORT, PORTSMOUTH.
90
1/2
KINGSTON. La ville est à 1 m. 1/i de
la station {v. route 698).
Un peu au-delà de cette station , une
fraction du rail se détache et conduit à
HAMPTON-COURT (». p.847, Kn\i-
rons de Londres) .
A droite et à gauche de la route se trou-
vent de riants villages et de superbes habi-
tations jusqu*à Weybridge ; ensuite on
longe le canal de Basingstoke , ou traverse
plusieurs tunnels et vallées jusqu*k
BASINGSTOKE. — Hôtels :Angcl;
— Red Lion ; — Wheatsheaf ; — Fcal-
thers ; — Black Boy. — Grande et an-
cienne ville qui fait un commerce considé-
rable de blé, drèche , bois de charpente et
charbon. Il y a une spacieuse église (Si-
Michel) , un bel hôtel-de- ville. — JPop.
4,i00 hab.
WINCHESTER. — Hôtels : BUck
dbyGoogk
BOUTE 702. — DB LONDRES A SOUTHAMPTOIV.
857
Swan; — Whitc Hart; — George hôtel.
— Celle ancieQDe ville est située au pied
d'une éoiinence que baigne la jolie rivière
Itcheo. Son aspect est imposaut ; ses rues
. sont belles , bien pavées et éclairées au
gaz. — Curiosités : La Cathédrale , un
des plus intéressants monuments de l'An-
gleterre, tant parTancienneté de sa fonda-
tion que par Timportaoce des événements
qui s'y sont passés , et par le caractère de
différents personnages qui y sont enterrés.
Elle est encore curieuse comme échantil-
lon des styles d'architecture saxonne,
normande et anglaise. La ner est considé-
rée comme une des plus belles d'Angle-
terre. — Les chapelles surtout sont dignes
d'attention. — Le Collège . fondé par l'é-
vêque Wikeham, qui est actuellement une
des premières écoles publiques du royau-
me ; VEôtel-de-ville^ qui contient les ar-
chives de la cité, les étalons des poids et
mesures du royaume et plusieurs autres an-
tiquités; la croix de tacite, datant du règne
d'Henri VI ; la prison du comté , dont le
plan est d'Howard ; l'infirmerie ; le mar-
ché ; les ruines du palais de Wolsey, au-
près du collège ; le théâtre et la vieille
salle , où se tiennent les assises. — Pop,
40,800 hab.
À 4 milles environ de Winchester , est
Àvinghton Parck, une des résidences du
duc de Buckingham. On y voit des appar-
tements élégants et une belle collection de
peintures.
De Winchester, quelques minutes nous
conduisent à la station de Bvthopstohe ;
une branche du rail quitte la ligne de Sou-
thampton , se dirige vers la droite et nous
conduit à
GOSPORT, station de PORTSMOUTH
(v. route 699).
ROUTE 702.
DE IiOlVDRES A SOVTHAHPTOlir,
Par Basingstoke et Winchester. — Rail-way. — Trajet 5 heures.
De Waterioo Road à
Bishopstoke station (v. roi-dessus). 74 m.
SOUTHAMPTON. — HôteU : Royal
hôtel; ~ Royal York hôtel; — Star
holel ; — Dolphin ; — Crown. — Cette
ville est dans une charmante situation , à
la pointe S.-O. d'une baie appelée the
Southamplon Water; c'était autrefois une
place de grand commerce avec le Portu-
gal. — Curiosités : Cinq églises , dont
celle de Saint-Michel e»t remarquable par
sa tour élégante et élancée ; une chapelle
catholique, un collège et un asile pour les
jeunes orphelines , un théâtre , une expo-
sition de tableaux. — Depuis l'incendie de
la tour de Londres , en 1841 , le dépôt
des cartes de l'atlas national de la Grande-
Betagne est placé à Southampton, oîi plus
de 50 graveurs sont maintenant occupés.
— Pop. 27,800 hab.
Les environs de la ville sont fort beaux
et semés d'un grand nombre de jolies rési-
dences. Pendant l'été , des bateaux à voile
et à vapeur vont de cet endroit à l'Ile de
Wight; le trajet est à peu près de 1 h. 1/2.
11 y a aussi des bateaux ik vapeur entre
Southampton et le Havre.
Un canal navigable conduit de Sou-
thampton il Winchester.
À 3 milles de Southampton, au bord de
Southampton Water, sont les belles ruines
de Netley Abbey,
dbyGoOgk
858 BOUTE 703. — DE LONDBES A L*ILB DE WIGTH.
ROUTE 705.
DE MinrDRES A Mi'ULE lliS ^ITIOTH ,
Par SouTiiAMPTON ou PoRTSMOUTH (v. Foutes 689 et 702),
Les touristes choisissent ordinairement
Southampton comme point de départ pour
leur excursion dansrîledeWigbt. Le pas-
sage de Southampton à CoweSy lieu ordi-
naire de débarquement dans l*!lc , se fait
par des bateaux è vapeur à service régu-
lier, dans 1 h. l/i environ. De Ports-
mouth, le trajet n'excède pas 40 minutes.
L'ILE DE WIGIIT n'est séparée du
Haropshire que par un beau canal appelé
la Soient Sea , dont la largeur varie de i
ï 6 milles.
Cette belle lie , comprise dans la partie
méridionale du Hampshire, aenviron 23 m.
de l'E.M'O et 15du N. au S. Sa circonfé-
rence est d'environ 70 milles , sa popula-
tion de i3,600 hab. La cOte est extrême-
ment variée ; mais la partie méridionale de
ce qu'on appelle le Back (dos) de l'île, est
ce qu'il y a de plus pittoresque.
Nous allons indiquer les objets les plus
remarquables et la meilleure manière de les
visiter. Si le voyageur s'établit à iVcwporf,
qui est à peu près le centre de l'île, il peut
en visiter les principales beautés en trois
ou quatre jours.
COWES ou WEST-COWES, où le voya-
geur débarque, est une petite localité déli-
eieusement située sur une hauteur esc^ir-
e, à l'embouchure de la Médina. Vue de
i mer , cette ville offre un aspect tout-à
h\i romantique. Les hôtels, qui sont géné-
ralement bons, sont: Vine hôtel; — Foun-
tain ; — Médina ; — Marine ; — Globe ,
— George. — Des omnibus vont cons-
tamment à Newport.
Sur le côté opposé de la rivière est
EAST-COWES , avec lequel on com-
innnique par un bac. — Un peu au S. de
celte petite place s'élève
OSBORNEHOUSE, délicieuse résidence
d'été de la reine Victoria. Rien de plus
riant et de plus pittoresque que cette royale
habitation et le paysage qui l'entoure.
De Cowes , une route charmante con-
duit le touriste à Newport , passant par
Northwood , qui est la paroisse de Cowes.
Cowes è Northwood. ^m.i/t
Northwood à Newport. 2 ijt
NEWPORT. — Hôtels : Bugle holel;
— Wheatliseaf ; — Vine. — Principale
ville de l'île, populeuse et bien bâtie. —
Elle est située sur la Médina , qui est na-
vigable jusqu'au quai. — Curiosité» :
réglise Saint-Thomas , où fut enterrée la
princesse Elisabeth, seconde fille de Chir-
les \^^t et qui renfenne une belle chaire
sculptée; l'école gratuite, où rinfortuoé
Charies 1er tint une conférence avec les
commissaires pariementaires; la biblio-
Wieqiif. publique , ou institution de Hle de
Wight, joli édifice, d?ns la principale me;
le marché, dont les dessins soQt de M.
Nash ; le théâtre; les salles d'assemblées;
l'hôtel-de-ville.
On peut louer, k Newport, des chevaux,
des voitures ou des chaises pour faire des
excursions. Des diligences vont constam-
ment à Ryde et à Cowes. — Pop. 4,S0Ù
habitants.
Excursions : En quittant Newport et
traversant la Médina , on arrive à Fern
Bill y habitation singulière, sarmontée
d'une tour qui offire une belle \-ue ; au-
delà, sur un bras de mer, se trouve Wat-
ton Bridgcy qui offre une perspective ma-
gnifique au momt^nt de la haute mer , et
non loin de !à sont les vestiges de Quan
Àbbey.
Des ruines de Quarr Abbey, un sentier
charmant conduit à
RYDE. — Hôtels : Royal Pier hôtel;
— Kent hutel ; —York hôtel ; — Crown.
— Ryde. — Naguère pauvre \illagede pf-
cheurs, c'est maintenant unejolie ville doat
les bains sont très fréquentés, tant son
territoire est couvert de bocages , de villa»
et de charmants cottages.
Un peu plus loin en suivant la rtrate,
près de Tembouchure du Brading Haven ,
s'élève le charmant village de St-Heleo's
dbyGoOgk
BOUTE 704.
DB LONDBBS A SALIS8UBT.
859
De li une roule agréable conduit au pitto-
resque village de Bradiing.dont Téglise et
ses tombeaux antiques sont remarquables.
A une petite distance de Bradling, se
trouve le village coquet de Yaverland ,
avec une petite église curieuse et très an-
cienne. De ce lieu le touriste peut retour-
ner à Newport par Ashey Down , dont le
sommet offre un des plus beaux panora-
mas de Tîle.
De Newport, on doit aussi visiter Appul-
dercombe^ la plus belle résidence seigneu-
riale de l'île de Wighl, et Venlnor Cove.
Le chemin qu*on prend se dirige vers le S. ,
traversant Carisbrook y petit village avec
une belle église gothique et un château-
fort, qui servit de prison à l'infortuné
Charles !•'. — A 6 milles de Newport on
atteint te village de Godthill , dont l'an-
cienne église est pitloresquemont située sur
le sommet d'une colline escarpée , d'où la
vue est admirable. — Al mille environ
au S. de ce village, est Àppuldercotnbe ,
bel édiûce d'ordre corinthien , renfelmant
une riche collection de peintures , de des-
sins et de statues, qui mérite la visite
de l'artiste. Un vaste parc entoure cette
splendide habitation. Il faut, pour visiter
ce domaine, un permis de l'intendant» qui
habite Newport; les jours d'admission
pour les étrangers , sont les mardis et ven-
dredis, de 11 h.ài h
Dans le voisinage d'Appuldercombe , et
après avoir traversé Ventnor Cove , se
trouve le romantique village de St-Law-
rence, dont l'église est la plus petite de
toute la Grande-Bretagne , n'ayant que 20
pieds de long et 12 de large.
Il nous reste encore à (aire nne char-
mante excursion dans le N.-O. de l'île ,
dans la direction de Freshwater Bay et
the Needles\ mais l'exiguité de notre
cadre nous oblige k renvoyer le touriste
au Guide du Voyageur en Angleterre ,
de Richard.
ROUTE 704.
DE IiOirDREfI A flJJLISBlJRT,
Par Basingstoke^ Winchester et Bishopstoke, 96 m. — Rail-way.
— Trsyel : 5 h. ^/2. — Prix, grande vitesse: 22 sh. 6 d. — 45
sh. 6 d.
De Watterloo-Road à
Bishopstoke (v. route 621).
7im
ChandlerFord.
76
Romsey.
81
Dunbridge.
85
Dean.
89
Salisbury.
96
ROMSEY. — Hôtels : the Bell (la
Cloche); Wliite-Horse(/c Cheval-Blanc) .
— Grande et jolie ville , arrosée par la
Testy avec un commerce très actif en draps.
Curiosités : l'Eglise, vénérable édifice,
renfermant plusieurs anciens monuments.
—Pop. 6,000 hab.
SALISBURY.— £r(5^e/« : WhitheHart ;
— Antelope ; — King's Arms; — Three-
Swans; —Blak Horse; — Lamb ;— Red
Lion. — Salisbury ouNew-Sarum, capi-
tale du Wills , ville ancienne, au confluent
du Haul-Avon^ de la Wiley et de la
Bourne , a un beau marché et dix princi-
pales rues, qui se croisent à angles droits.
Curiosités : La Cathédrale (Ste-Ma-
rie), érigée dans le xiii« siècle, le mo-
nument le plus élégant et le plus régulier
de l'Angleterre. Son clocher, célèbre par
sa beauté et son immense hauteur (^04
pieds), futbâii dans le siècle suivant. L'in-
térieur renferme beaucoup de tombeaux ,
dont quelques-uns sont d un beau travail,
et par des artistes modernes ; trois autres
églises paroissiales; l'Ecole de grammaire ;
la Salle d'Assemblée , le Théâtre, la Mai-
son du Conseil, bel édiûce. — Pop,
10,100 hab.
dbyGoogk
^0
ROUTE 705. — DE LONDnES A DORCHESTER.
A 3 milles de SaUsburijt sur les bords
de VÀvon , se trouve Lofigford Castle ,
résidence du comte de Radiior, qui ren-
ferme une belle collection de tableaux. —
A 5 m. de dislance , est Clarendon-Lod-
ge , dont les jardins contiennent les ruines
du vieux palais , où furent élaborées , sous
le règne de Henri II , les lois connues sou«
le nom de Constitution de Clarendon.
De Salisbury, le voyageur peut faire une
excursion à Stonehenge , éloigné d'envi-
ron 8 milles.
ROUTE 705.
DE lAUTDRES A DORCHESTER,
Par 6 ASiKGSTOKE , Winchester , South ampton et Poole ,444 m . —
Rail-way. — Prix, grande vitesse: 50 sh. 6 d. — 24 sh. 6 d. —
Trains ordinaires: 24 sh. 6 d. — 47 sh. 6 d. — 44 sh. 5 d.
— Trajet: 5 h. environ.
Iplus aujourd'hui que 3,500 hab.
POOLE.— Hô/cZs : Antelope Hotel ;—
Loudon-Tavern ; — Clarence; — Crown ;—
While-Lion. — Cette ville maritime tir^
son nom du Pool (ou baie), au nord duquel
elle est située. Le port est très sûr et peot
recevoir tout bâtiment qui ne tire pas i^os
de quatorze pieds d'eau. — La pêche de
Terre-Neuve forme sa principale branche
de commerce , mais il s'y fait aussi des îm-
porlations de sapins du nord el de char-
bons de Newcaslle , et des exportations de
blés , filets , cordages et toile h voile. — A
l'embouchure du port est un banc d'huî-
tres, où sont employés , durant la saison,
de nombreux bateaux , dont la pêche ap-
provisionne le marché de Londres.
Poole a une ancienne église {Si,Ja^
qiiesjt ornée d'un superbe baldaquin en
acajou.— Pop. 6,000 hab.
Entre Poole et Chrislchurch est le nou-
vel établissement de bains de Bounte-
mouth , village florissant.
DORCHESTER. — Hôtels : Kings
Arnis ; — Antelope ; — Royal-Oak. — ^Vïlle
ancienne , capitale du Donel , située sur
la Frome. — Visiter l'église Saint-Pi^n,
vaste et bel édifice , renfermant d'anciens
tombeaux ; l'Hûtel-de- Ville et la Place da
Marché. — Pop. S.SOO hab.
A 1/4 de raille environ, est Mausnbu"
ry, l'amphithéâtre romain le mieux con-
servé du royaume.
Maiden Castle , à environ 2 milles 1;^
De Waterloo-Road à
Southamplhon (v. route 702).
80 m
Redbridge.
85
Lyndhurst Road.
88
Beaulicu Road.
9t
Brockenhusrt.
96
ChristchurchRoad.
100
Ringvood.
106
Wimborne.
H5
Embranchement de Poole.
121
Poole (Ville, 2 m. adroite).
Warehara.
126
Wool.
151
Morelon.
136
DORCHESTER.
141
LYNDHURST. — Quoique simple vil-
lage, cet endroit est regardé comme la capi
taie du New-Forest. et c'est là que se rend
la justice pour ce district. La situation de
cette petite localité est délicieuse. — Pop.
1A00 hab,
CHRISTCHURCH. — Hôtels : King's
Arms ;— Sandford ; — Ship ; — George.—
Petite ville très ancienne , située à l'em-
bouchure de l'A von et de la Stour. — Visi
ter son église normande dont l'intérieur
renferme quelques monuments curieux; du
sommet de la tour, on jouit d'un panorama
charmant.— Pop. 6,000 hab.
KINGWOOD. — Hôtels : White-Hart;
— Crown ; — New-lnn ; — George;— Red-
Lion. — Petite ville d'une haute antiquité
el jadis d'une grande importance, n'ayant
dbyGoOgk
BOUTE 706. — DB LONDBBS ▲ EXETER.
861
de Dorchester, est un beau spécimen de
l'ancienne fortification. La vue y estforl
belle.
A 1 mille de distance est Wolveton
Home , dont les anciennes sculptures et
les vitraux coloriés sont fort curieux.
ROUTE 706.
121
127
150
131
1/2
153
139
Ut
148
149
1/2
ISl
1/2
158
1/4
IGO
1/4
165
5/4
DE IiOnrDRES A EHLETER,
Par BÂsmGSTOKE , ândover, âmesburt et Homton, 464 m. 4/2.
— Roule de poste.
Dchester
Pctherton Bridge.
Sevington,
White-LackingtoD.
Ilminsler.
Buckland St-Mary.
Heathfield Ârms.
Honiton.
Weston.
Fenny-Bridge.
Rockbere
Honilon's Clyst.
Heavitree.
EXETER. 164 1/2
ANDOVER. — HôUls : SUr and Car-
ter ; —George and Dragon. — Ville popu-
leuse , faisant un grand commerce de drè-
che , soie, blés et bois de charpente. —
Elle a une église (Satn/-Jfarte), fondée
sous Guillaume I»', un joli Hôtel-de-Ville
et un Théâtre.— Pop. SJOO hah.
AMESBURY, petite ville ancienne , sur
l'Avon supérieur. — Visiter son ancienne
église , et k 2 milles , le Stonekenge , res-
tes célèbres de l'antiquité. — Pop. 4,800
hab.
ILCHESTER , que nous traversons , est
une place d'une haute antiquité ; elle était
déjà fortifiée du temps des Romains. —
Pop. 1,100 hab.
ITMINSTER. — Hôtels : George; —
Grapes. — Petite ville autrefois célèbre par
ses manufactures de draps. — Visitez sa
belle église , renfermant un monument à
la mémoire de Nicolas Wadham et de sa
femme.— Pop. S^OOO hab.
HONITON. — mteh : Dolphin ,—
Digitized by VjOOQIC
Eyde Park Corner (du
coin d1
ayde-
Pan5)à
Kensington.
Im
.1/2
fiammersmith.
4
Tumham Grcen.
5
Brentford.
7
Hounslow.
9
1/2
Bedfont.
13
Steines.
16
1/2
Egham.
17
5/4
Bagshot.
26
Blackwater.
30
1/2
Hartford Bridge (Pont-d'Hart-
ford.
55
1/4
Murrell Green.
58
1/4
Basingstoke (v. route 701).
45
i/i
Worting.
47
1/2
Overton.
53
Whitchurch.
56
5/4
Andover.
65
1/2
MollensPond.
68
Park-House.
72
1/2
Amesbury.
78
Winterborne Stoke
82
Deptford Iim (auberge de Dept-
ford)
86
1/2
New-ton.
92
Hindou.
94
1/2
Willoughby Hedgc.
96
Mère.
101
5/4
Zeal's Green.
102
5/4
Burton.
104
1/4
Bayford.
107
Vincaton.
108
Holton.
110
Blackford.
111
5/4
Cadbury.
115
1/2
Sparkford.
115
1/2
862
ROUTE 707. — DE LOl«DRBS A EXETER.
Golden-Lion.— Ville bien bâlie, dans une
belle vallée, sur l'Otter, citée pour sa ina-
nufeclure de rubans larges. L'église (5/-
Mickel), située à peu de distance de la
ville, contient quelques anciens monu-
ments. — Pop. 3,900 hab.
A 9 milles S. de Honiton est
SiDMOUTH. — Hôtels : Royal-York
Hôtel ;— Marine Holel ; — London. — Pe-
tite ville de bains très à la mode , située
il rcmbouchure de la rivière Sid, célèbre
par la beauté des scènes qui l'entourent.
Celte place esttrès fréquentée ; ou y trouve
des bains chauds , une salle d'as.semblées,
des bibliothèques, etc. —Visitez son an-
cienne église.— Pop. 3,S00 hab.
EXETER. — Hôtels : Clarence Hôtel ;
— New-London ; — Half-Moon ; — SUr ;
—Globe; — White-Lion ;— Seven Stars.
ExETER , capitale du Devonshire, ville
fort ancienne , sur les bords de l'Exe. Sa
circonférence est d'environ 3 milles.
Curiosités: La Cathédrale (St-Pierre),
magnifique construction , datant princi-
palement des xiiieet xiv« siècles, est digne
d'attention. Elle contient des monuments
anciens et nombreux de ses évoques et des
familles Bohun et Courtenay. La croisée
orientale est un bel échaotillou de Tan-
cienne peinture sur verre ; et sur U porte
occidentale est une belle croisée à vitraux
coloriés modernes. La tour du Nord con-
tient une horloge curieusement oraée et
une cloche énorme. VEvéchè , vénérable
édifice ; les ruines du Château de Rouge-
mont, au N.-O. de la cité, qui futiadis
la résidence des rois West-Saxons; le P«ni
sur l'Exe , qui a coûté 20.000 liv.; VHâ.^
tel-de-Ville, dans High street, contenant
plusieurs beaux portraits; la Satie des
Sessions , joli bâtiment moderne ; la Pri-
son du comté , près de Castle-Hill ; YHà-
pital du comté ; la Maison d'a/tênês, d
le Quai où est construite la Douane. Parai
les bâtiments modernes , il faut citer V Ins-
titution philosophique , avec une biblio-
thèque; le nouvel Athénée, dans Bed-
ford Circus , où ont lieu les lectures beiK
domadaires; le Bureau d' Assurances àt
l'Angleterre occidentale; V Hôpital; lei
Casernes et les Salles d'assemblées et
Congdon. — Au-dessus du quai est uae
belle promenade , appelée the Friars et
une autre , près de London Inns , appdée
Northern Hay.—Pop. 34,300 hab.
ROUTE 707.
DE liOmiRES A EXETl»,
fj^« route)
Par Reading, Bath, et Bristol, ^94m. -1/4. — Rail-way. —
Trajet: 7 h. 50 m. — Prix: Grande vitesse. 50 s. — 54 s. —
Ordi. 44 sh. 6 d. — 50 sh. — Départs: 40 k 42 par jour.
Embarcadère, Paddington.
Acton.
Ealing
Hanwell.
Southall.
West Drayton,
Slough.
Maidenhead
Twyford.
Reading.
Pangboume.
Goring.
im.
5 4/2
7 1/4
9
13
48 1/4
22 1/2
50 5/4
35 5/4
41 4/4
44 1/2
Wallingford-Road.
Didcot (Embranchement p. Ox-
ford).
Steventon.
Wantage Road.
Farringdon Road.
Shrivenham.
Swindon.
Wootton Basset.
Ghippenham.
Corsham.
Box.
47 Ijî
53
56
59
34
65
34
71
i-4
77
82
93
3/4
98
3/4
01
3^4
dbyGoogk
ROUTE 707 — DE LONDRES A EXETEB.
863
Bath.
106
5/4
Twerton.
108
Saltford.
110
3/4
Keynsham.
115
1/4
Bristol (de ï-ondres ,
118
m.
i/4.— T^jet:4 h
'Ji\
—
Prixi7s.;18s.
6d.).
Be Bristol à
NaVsed.
8
Yatton.
12
Banwftll.
15
1/2
Weston S. Mare.
17
1/2
Uphill.
19
1/2
Bumham.
27
Bridgewaler.
34
Taunton.
45
Wellington.
52
Tiverton-Road.
57
Collumpton
65
SilvertoD.
70
EXETER.
76
MAIDENHEAD» petite ville de marché,
si/uée sur la Tamise , qu'on traverse sur
un poot superbe; le mil franchit la ri-
vière sur un beau viaduc.
READING. — Hôtels : Bear ; —Rail
way, — George ; — Upper Ship; — Lower
Ship. — Capitale du Berkshire et bourg
fort antique, dont IMmportancc était grande
du temps des Saxons. Il est situé à la jonc
tion du Kennet et de la Tamise. Il fait un
grand commerce de farines , par ces deux
rivières et par le canal de Kennet et Àvoii
Les principaux monuments sont les ruines
de l'abbaye noble , fondée en 1121 , celles
du couvent des Frères Gris ; THôtel-de-
Ville , et au-dessous , l'école gratuite. —
Pop. 43,600 hab.
Bientôt , nous traversons la Tamise
pour la dernière fois , sur uu bon viaduc ;
un peu plus loin , sur la gauche, est
Wantage , petite ville célèbre poui
avoir vu naître Alfred le Grand. — Pop.
2,900 hab,
FARRINGTON est cité pour son com-
merce en l:ird et en cochons , dont plus de
4,000 sont tués tous les ans. — PoptU.
S,900hab.
GHIPPENHAM. — Hôtels : Angel ;—
White-Hart ; — Rose and Crown. — Petite
ville située sur l'ÀvoQ , qu'on traverse sur
un beau pont. — Visitez son église gothi-
que.— Pop. S, 500 hab.
Quelques minutes après la station de
Corsham , on pénètre dans Box Tunnel ,
dont la longueur est de 1 mille 5/4 , la
hauteur 30 pieds , sa largeur 30 pieds.
BATH. ^Hôtels : York House; —
While-Hart;— White-Lion; — Caslle and
Bail ; — Angel. — Cette cité du Sommer-
set est renommée par la beauté de ses
édifices, pour la plupart en pierre et d'une
belle apparence ; la jolie rivière Avon ,
qu'on traverse sur un pont élégant , baigne
son centre. — Bath doit sa célébrité à ses
sources médicinales , dont les principales
sont celles du roi {Ihe King's) et de la reine
{and Queens) . La température de la plus
froide est de 97°, et la plus chaude de 1 1To
Farenheit (56ocent. et 47o),On y trouve
tout le comfort et tout l'agrément que
comporte ce genre d'établissement. — The
Pump Boom passe pour la mieux dispo-
sée de l'Angleterre. On admire l'église de
l'abbaye, ou Cathédrale, édifice d'une
belle architecture gothique , qui fut termi-
né en 1 382 , mais qui depuis a été consi-
dérablement augmenté , tant à l'extérieur
qu'à l'intérieur par l'addition de flèches et
la suppression des tablettes qui gâtaient
les colonnes. Le grand portail occidental
est remarquable par sa richesse. L'inté-
rieur n'a pas moins de 32 croisées, ce qui
fait qu'on lui donne quelquefois le nom de
Lanterne de V Angleterre. — Au nombre
des embellissements intérieurs, est le jubé,
qui enferme le chœur et l'autel. — La cha-
pelle du prieur Bird est un beau morceau
d'architecture dentelée. Les autres églises
sont Saint- Jacques, jolie construction en
pierre, ornée d'un tal>leau du Christ à
EmmaUs ; Saint-Michel , édifice moder-
ne gothique et élégant , avec un clocher
élevé , l'église Saint-Swilhin ou Walcot,
rebâtie en 1780; l'église de Baîhwick,
joli bâtiment moderne , dans le genre go-
thique. Il y a aussi neuf chapelles épisco-
pales et quinze de dissidents, panni les-
quelles il faut remarquer la Chapelle
Wesietjenne de Walcot , celle de Queen-
Square ; celle de Tous-les-Sainls et celle
dite Octogone.— Pop. 58,000 hab.
A 18 milles S.-O. de Bath , est l'au-
dbyGoOgk
864
ROUTE 707. — DE LONDRES A EXETER.
cienne ville de
Wells, dont la Cathédrale ^ vaste
cdiGce de structure gothique , est citée
comme uu des plus splendides spécimens
de ce genre en Angleterre. — Pop.7,i00
habitanis.
miSTOh.— Hôtels : Royal- Werslern ;
White-Lion; Swan; Cumberland; Bath;
Royal; Gloucester; White-Hart; York;
George ; Saracen's Head ; Ful-Moon ;
Greyhoand ; Rumner - Tavern ; Talbot ;
Freemasons; Sleam-Packet; King's Arms.
Bristol estsitué, partie en Gloucesters-
hirCf ^iTlieenSumersetshiret surles bords
de l'Avon, à environ 10 milles de sa jonc
tion avec la Severn. Celte ville a occupé
longtemps le second rang parmi celles du
royaume , pour la richesse , le commerce
et ta population , mais elle est maintenant
primée par Liverpool. — Le sol sur lequel
s'élève la cité est très inégal ; elle peut
avoir 8 milles de circonférence , conlienl ,
avec ses faubourgs , 750 rues, places et
ruelles, et 10 marchés; elle est d'une
grande antiquité; elle renferme 17 églises
et 5 chapelles. — La Cathédrale, fondée
en 1140, qui fut dans le principe, église
collégiale d'un monastère , offre quelques
beaux monuments d'architecture gothique;
elle a une tour ornée de quatre flèches, des
croisées à vitraux coloriés , et plusieurs
tombeaux , entre autre celui de mislress
Draper, la célèbre Elisa de Sterne , par
Bacon. — Les stalles sont ornées de figures
grotesques et parfois indécentes , qu'on dit
l'ouvrage des moines. Le portail occiden-
tal est un beau reste d'antiquité. Les au-
tres églises , ainsi que les édiOccs publics,
n'ont en général rien de très remarquable;
cependant le voyageur doit visiter la Bour-
se , la Biblioihèqtie, les Docks, la Doua-
ne , le Théâtre , etc.— Pop. 440,S00 h.
A 1 mille environ de Bristol est Clifîon
qui possède un établissement de bains,
pourvu de tout le confortable possible , et
très fréquenté dans la saison par la haute
société ; on y trouve des hôtels bien tenus
Bateaux à vapeur réguliers de Bris-
tol à Dublin, Watterford, Chepstow
Newport, Swansta, Ilfracambe, Tt^
*"?, etc.
Les environs de Brist(A sont pittores-
ques et couverts de jolies habï'-tions
BRIDGEWATER. - HÔleU • Ro«|-
Clart-nce Hôtel;— Globe Hôtel ; — ^iJ^^
Hart. — Ville assez commerçante , située
sur le Parrot.— Voir sa belle et spacieiii«
église dont le clocher est le plus élevé du
comté.— Pop. 40,800 hab.
A gauche du rail-way coule la rivière
Tone , dont les bords sont on ne peut plus
romantiques.
TAUNTON.— J7d/efa : Castle; Sweels
Hôtel; —London-Inn;— White-Hart;^
George Hôtel. — Cette ville , d'une haute
antiquité , est encore aujourd'hui une des
plus importante du comté. — Voir les re5-
tes de son antique château , et l'église de
Sainte-Marie-Madeleine . — Pop . i2. 000
habitants.
WELLINGTON. — HÔtelt : Squirrel ;
— King's Arms;— London-Inn. — Pelitt
ville propre , située sur la Tone. — Voir
l'église Saint-Jean- Baptiste , jdi édifice
gothique.— Pop 8,000 hab.
Nous pénétrons bientôt dans un tunnel
d'environ 1 mille de long, ensuite daas
une profonde tranchée , dans la vallée de
la Culme , jusqu'à la statiou de Tiverton.
Ici une branche du rail se dirige vers le S.-
0., à 7 m , vers
TIVERTON— ZToVe/» ; Angel Holel;-
Three Tans. — Ville d'une grande antiqui-
té , jolie situation sur le penchant d'une
colline. -Visitez le château , l'école gra-
tuite; l'église, édifice intéressant, renfer-
mant plusieurs riches monuments; la vue.
prise du cimetière , est admirable. — Pop.
9,800 hab. '^
COLLUMTPON , petite ville tris an-
cienne avec une antique église, ornée d'une
belle tour de 100 pieds de haut.
EXETER(i;. route 706).
dbyGoogk
Roeifi 708. — DE LONDRES A PI.YâlOLTH.
ROUTE 708.
DE I^OMBREfil A niTIHOIITH ,
Par Bbistol, ëxeter et Totness, 2il m. -1/4.
863
8
5/4
12
1/4
15
1/4
20
i/4
29
56
38
il
4/4
48
53
De Londres à Exeter {v, route
707). 194 m. 1/4
De Londres à Tolness. Prix :
grande vitesse, 54 sh. 10
d . ; 34 sh . —Trains ordinai-
res: 49 8.4 d.; 35s.9d.;
18 sh. 6 d. 223 m.
Stareross.
Da>v!ith.
TeignmooUi.
Newton.
Totness.
Brent.
Kingsbrfdge-Road.
Tvy- Bridge.
Plyiulon.
Pltmooth.
TEIGNMOUTH. — Hôtels : Royal Ho
ici ; ■— Queen's Hôtel ;— Devon Arms ; —
flalf Moon. — Cette ville , d'une grande
«ntiquité , est la ville de bains la plus fias-
hionable de toute la côte. Elle est située
à Tembouchure de la Teign , et divisée
eu deux parties Ë. et 0., qui ont chacune
une ancienne église. La première contient
en outre un joli théâtre , des salles d'as-
semblées et une jolie promenade qui con-
duit au fort , d'où la vue de la rivière et
des falaises est remarquablement belle.
De l'autre côté de la Teign est le village
de Shaldon , également très fréquenté en
été.
Al m. de la station de Newton ^ une
branche du rail incline à gauche et conduit
à 5 m. k
ToRQUAT, ville de bains considérable
au N. de Torbay, qui date de 1808. On
y trouve deux bons hôtels.
A 12 m. 0. de Torquay est
Dartmouth, port de mer considérable,
capable de contenir 500 voiles; la baie
offre une scène magniilque.— jPop. 6^400
hab.
De Newton^ quelques minutes nous con-
duisent à
TOTNESS.— £r(5«efe:Seven Stars;—
Seymour; — Dartmoolh ; — Oxford Arms.
— Ville fort ancienne , dans une situation
charmante. — Curiosités .les ruines d'un
château construit sous le règne de Guillaume
le Conquérant ; l'église , d'une noble cons-
truction.—Pop. 3,900 hab.
PLYMOUTH.— ÉTd/ete : Royal;— Com-
mercial ; — Navy;— Clarence ; — Globe; —
Marine ; — King s Arms. — Cette ville tire
son nom de la rivière de Fiym qui , se
réunissant avec le Tamar en débouchant
dans l'Océan , y forme un excellent port,
l'un des principaux de l'Angleterre ^- La
ville n'en est pas moins assez laide , les
rues sont étroites et incommodes. — Les
branches principales de son commerce sont .
la marine et la pèche de la sardine. — Les
objets les plus remarquables sont : le beau
monument ionique , érigé dans George
Street , par M . Foulson , qui comprend le
Théâtre , les Salles d'assemblées et V Hô-
tel-Royal; V Athénée t sévère édifice do-
rique qui contient les modèles des marbres
A Elgin\ la Bibliothèque publique; Y Hô-
tel'de-Ville t vaste construction à la ren-
contre de quatre rues; la Douane ^ bel
édifice en pierre ; la Loge des Francs-
Maçons; V Institut de mécaniqiie; le
Breahwater^ l'un des ouvrages les plus
merveilleux des temps modernes ; l'église
Saint- Andrew. —Pop. 56,600 hab.
DEVONPORT. — Hôtels : Royal; —
Weakly'Si — Crown ;— Prince George; —
King's Arms ; — Carlton ; — Clarence; —
Three Tuns; — Edgecombe.— Ce port de
mer doit son importance à son arsenal na-
val ; la ville est bien bâtie , ses rues bien
pavées , et une bonne muraille la protège ;
son dock est un des plus beaux de l'Eu*
rope et mérite d'être visité avec attention.
—Pop., avec sa banlieue, 4S,600 hab.
dby Google
865 RO'JTK 709. — DE LOKDRBS A LANO'S END.
ROUTE 709.
DE 1.0MIIRKS A MJkXVn KHTII,
Par ExETER, Laonceston et Truro, 547 m. 4/1 — Cliemm de fer
et route de poste.
De Londres îi Exeter {« roMtô
707. Chemin de fer).
D'Exeter à Adderwaler.
Lilly-Bridge.
Tap House.
Cheriton Cross.
Crockernwell.
Mery Meet.
SouUi Zeal.
Sticklepalh.
Oakhamplon.
Bridestow.
Liflon.
CadroD.
LauncestoD.
Trevithick Bridge.
Five Lane's Inn.
Trewint.
Palmer's Bridge.
Temple.
Bodmia.
Lanivet Ford.
Jonction, poui St-Columb.
Fraddon.
Summer Court.
Trespen.
Bucksbead.
Truro.
Calenick.
Carnan.
Perranwell.
Tregolls.
BuUrip.
Polgrcen.
Menchy.
Trevennen.
Trewannoch.
Helston.
Saint-Breage.
Chywoon.
Roost.
MarazionoaMarketjew.
Peezance,
Land's Emd.
19im
2
6
7
8
11
15
18
18
%i
28
37
58
40
46
48
49
51
55
61
65
69
70
73
78
81
82
85
86
87
91
95
94
96
97
97
99
102
105
106
107
111
123
1/4
1/4
1/4
1/2
5/4
1/4
1/4
1/4
1/4
5/4
5/4
1/2
1/2
5/4
5/4
3/4
5/4
5/4
5/4
1/2
1/4
1/4
1/2
1/4
1/4
1/4
5/4
5/4
1/4
1/4
3/4
1/4
1/4
1/4
5/4
5/4
D'Exetcr, où nous quittons le cbemiB
de fer, la route de poste que nous prenons
incline doucement vers le S.-O., traverse
une conlrée pittoresque qui est pleuve d'ac-
tivité , jusqu'à
OAKHAMPTON.— ITd/ei.WhiteHart. I
— Ville fort ancienne » surTOte. Il y a sor
la place du marché une ancienne cûapellr
et H m. S.-O. de la ville , sont les niiaes
d'un château , qui fut démantelé par Hoh
ri Vlll.— Pop. 2,200 hab.
À droite et à gauche de la rou^e s'âè-
vent de nombreuses habitations , juaqal
la rivière de Tamara que nous traverstqs
sur un pont, pour entrer dans le Cor%-
wall.
LAUNCESTON. — BôteU : White-
Hart;— King's Arms.— Ville sur aneéoD-
nence que couronnent les ruines d'oa
vieux château. — Visitez Téglise ornée de
jolies sculptures. — Pop i^HOOhah.
BODMIN. — HôteU : Olivers bolel:
-— Tavern Arms. — Ville jadis d^unc
grande importance et qui possédait une ca-
thédrale et 15 églises. La seule qui resH
aujourd'hui est un bel édifice avec da
fonts antiques très curieux. — Populat.
4,700 hab.
TRURO. — Hôtels : Royal hotd; —
Red Lion ; — Seven Slars. — Capitale èi
Cornwall, jolie ville bien bâtie au cm-
fluent du Kenwin et du Saint-Alleu, q«
la font communiquer avec le port de Fal-
mouth, fait un grand commerce d*étaia M
de cuivre.
Véglise Sainte-Marie, ancien édifice
vaste et élégant , est surmontée d*un d»-
cher moderne. L'inGrmerie du comté, b
société littéraire , le musé^ la bibUolbè-
que du comté, le théâtre ou salle d'assen-
blées méritent d'être visités. — Pof.
3,400 hab.
HELSTON. — Hôtel : AngeL — Pif-
tile ville située sur le Cober , dans le w
dbyGoogk
liOfTE 712. — DE LONDRES A BATH.
sinagc du district des mines. — Pov
S.iOOhab, ^
A gauche de notre route se trouve
Falmouth. — ^o7c& ; Royal hôtel ;
— Green Bank ; — Keys Arms. — Ville
maritime fort considérable; son/wr/, vaste
et beau, communique avec plusieurs cri-
ques navigables et peut porter les plus gros
vaisseaux. Le quai est fort commode. C'est
la station des paquehots d'Espagne, de
Portugal et des Indes orientales. La pêche
de la sardine est une branche capitale de
son commerce. — Pop. 4,900 hab.
PENZANCE. — Hôtel : Union hôtel ;
— Three Tuns ; — Star. — C'est la ville
la plu3 occidentale de l'Angleterre ; elle
est renommée pour la douceur de son cli-
inat. Celte ville populeuse, située sur le
côt€ N.-O. de Mounl's Bay, fait beaucoup
d'exportations d'étain. — Parmi les édi-
fices, il fout citer le nouveau marché, le
8C7
musée géologique et les bains. — Dan«î les
environs de Penzance, il y a plusieurs' cu-
nosiles, entre autres Logan Rock , La-
morna Cave et Lanyon QuoU. A Saint-
l^imen, disunt de 5 milles, on trouve
Dance Mayne, ou les Merry Maidens
les Gaies-Filles). - Penzance est hZ
De Penzance , on peut continuer jus-
quà5en«e» 8 milles 1/2, et de là à
Lands'End, 1 mille 5/4.
THE LAND'S END est formé de hautes
Lfm/''^^?^/^,"'"^"^^' quisurplom-
bent 1 Océan dont les vagues battent leur
.base avec fureur.
I A environ 1 m. de Land's End, il y a un
groupe de rochers appelé the longShips
dont le plus considérable est surmonté d'un
phare eleve de 112 pieds au-dessus de la
ROUTE 710.
DE IiOMIIRES A HASTIUrGS,
Par Lewes, 75 m. — Rail-way (v. route 695).
ROUTE 7H.
DE WKAmtEse^H A haroate ,
Par AsHFORD et Cantorbery, 62 m. — Rail-way.
Guestling Thoni.
Icklesham.
Winchelsea.
Rye.
Brookland.
Brenzet Corner.
Suave.
Ham Street.
4 m.
6
7
10
16
17
19
21m.
1/2
1/2
Kmgsnorth. 25 m 1/2
Ashford {v. roule 686). 26
D'AsHFORD k Margate (vove*
route 691). 36
Jusqu'à Winchelsea , ville sans intérêt
la route offre des pointa de vue majrni-
fiques. "
ROUTE 712.
DE IiO]¥BRl» a BATH,
Par Readino, ^06 m. 5/4 {v. roule 707). — Rail-way.
Digitized by VjOOQ IC
j868 boute 714. — DE LO!tDRES A GLOCCRSTFR.
ROUTE 713.
Bath k South Stoke.
Chaterbouse Hiuton.
Norton StrPhilippe.
Wolverton. .
BeckingtoD.
Standerwick.
Warniinstcr.
Heytesbury.
UptonLevel.
Godford St-Peter.
Deptford.
Steeple Langford.
Stapleford.
South New.
Fugglestone.
Salisbury.
Alderbury.
DE BATH A mniTMAMIPTOV ,
• Salisbury, 61 m. — Rail-way.
Pan
1/2
S m.
5
7
8
10
11
16 1/2
20 1/2
22
23 3/4
26 3/4
4im
.5/4
45
3/4
46
3/4
53
M
58
^:^
61
5/4
28
30
33
35
37 .3/4
40
WhaddoD.
WhiteParish.
Cowsfield.
Romsey.
Jonction de la route.
SOUTBAMPTON.
WÀRMINSTER.->ffo7«28:Bath Anus;
- Angel ; — London Inn ; — Lamb ; —
Anchor. — Ville d*une haote antiquité,
possède une vaste église et fait un ooBh
merce considérable en blé. — Papuidt.
6,500 hab.
SALISBURY (v. route 704).
De Salisbury à SouUiamploQ ( «. n^
704 et lisez en sens inverse).
SOUTBAMPTON («. route 702).
ROUTE 714.
DB liOiniRC» A «IiOIJCESTEli,
Par Reading et Swindon, 4-14 m. — Rail-way. — Prix: 26 sh. —
47 sh. 6d.
De Londres ^ Swindon (v. route 707),
77 milles. Prix 17 sh. 6 d — 12 sh.
De Swindon ^ Gloucester, 37 m. Prix :
8sh.6d. --Ssh.ed.
A la station de Swindon , le chemin de
fer se bifurque, la .branche de gauche cou
duit à Brislol, et celle de droite, que nous
suivons , remonte vers le N.-O., et va re-
joindre la grande voie de Bristol k Bir-
mingham, avant Glouceiter.
Swindon. 77 m.
Criklade. 82
Cirencester. 91
Stroud. 103
Gloucester. 114
CRIKLADE, petite ville de 2,200 hab.,
avec un ancien hôtel-de-ville. — Un peu
plus loin , sur la droite , se trouve Smih
Cerney^ où Ton admire l'église de TobsIb
Saints et son célèbre clocher.
CIRENCESTER. — Hôteîs : Ring'i
Ârms; — Ram. — Ville ancienne et à
quelque importance. Son église , Tiuie <
plus belles du royaume, contient plusiev
monuments, dont quelques-uns en farooff-
— Pop, 6,400 hab.
Après avoir traversé la Frome et i
tunnel d'une longueur considérable, m
arrive à
STROUD. >- Hôtels : George ; — Ce
den Hart ; — Swan ; — Laml>. — Vifc
située dans une belle contrée arrosée |
la Frome et la Slade Elle est le centre da
manufactures de draps de ce pays. V»
tez son église ornée d*un haut clodicr, l
la maison de ville. — Pop. 8,700 ksà
GLOUCESTER. — EôieU : Àllml
dbyGoogk
ROUTE 715. — DE GLOUCESTER A RIBMIIfOHAM.
8fl0*
— King's Head ; — Bell ; — Grey-bcund ;
— Spread Eagle ; — fioot Hall ; — Lo-
wer George; — Ram. — Capitale du
comté, est sitaé sur la Severo. — Curiosi-
tés : La cathédrale^ ancienne abbaye, est
un bfttiment magniûque , où s'étalent les
architectures de plusieurs siècles ; elle est
remarquable pour la beauté de sa tour cen-
trale et de ses cloîtres. L'intérieur est
grand et majestueux ; la croisée orientale
est la plus grande d'Angleterre. Le chœur
est ncnement orné de ciselures , et il y
nue galerie k écho. Parmi les tombeaux sont
ceux de Robert , duc de Normandie , d'E-
douard II , du comte d'Hereford , de MM
Morley, parFlaxmann^deralderman Black-
leach, de l'évêque Warburton, du docteur
Jenner et désir G. Paul, par Sievier. —
Cinq autres églises paroissiales ; une pri-
son bâtie d'après le plan de M. Howard ,
sur l'emplacement du château; un Qiar-
ché; un hCtel-de-ville ; une douane; un
hôpital ; une maison de travail ; un théâ-
tre ; des cercles ; deux écoles de gram«
maire et plusieurs ^lises de méthodistes.
On y tient les assises. — Le principal
commerce consiste en fer , épingles, lin et
chanvre , et dans la navigation de la Se-
vern, que les sloops et les bricks peuvent
remonter jusqu'au quai , près du pont. Le
pont neuf est une élégante construction .
— Pop. U.tOO hab.
ROUTE 715.
DE eiiOIJCESTER A BIBnaMeHAMy
5^2 m. -1/2. — Chemin de fer.
Gloucesterà-
Cheltenham.
Ashchurch.
Bredon.
Eckington.
Defford.
Spetchley.
Droitwich.
Stoke Prier.
Bromsgrove.
King's Heath.
Camphill.
Birmingham.
6m
S/i
U
16
1-/4
19
20
27
52
m
35
3/4
58
1/4
i9
1/4
51
1/4
52 1/2
CHELTENHAM. — J7d/ei« : Plough;
— Ûueen*s impérial ; — Belle-Vue ; —
George ; — Lamb ; — Fléece. — Cette
ville . délicieusement située dans la vallée
de Gloucester , est célèbre par la salubrité
de son air et les propriétés médicinales de
ses eaux. Les maisons ne forment qu'une
seule nie qui a près d'un mille de lon{?ueur
Curiosités : The Well Walk , prome-
nade magnifique; Sl-Mary's Church,
édifice vaste et élégant ; Trinity Church,
belle et nouvelle construction ; le théâtre
On trouve ^ Cheltenham des salles d'as-
semblées, des billards , des hôtels bien te-
nus, etc. — Pop. S4,S00 hab.
A la station de Spetchley , des omni-
bus conduisent les voyageurs^sans augmen-
tation de prix, à Worcester.
DROITWICH. — mteU : George; —
BarieyMow, — Ville d'une grande anti-
quité et renommée pour ses salines , dont
le sel passe pour le meilleur d'Angleterre.
Pop. 2,900 hab.
BROMSGtlOVE. — Hôtels: Crown;
— Golden Cross. — Celte ville, située sur
le Salwarp, se compose principalement
d'une rue, sur laquelle sont situées beau-
30up de vieilles maisons bizarrement dé-
corées. Ses habitants fabriquent des ai-
guilles , des clous et de la toile. — On y
trouve une école gratuite de grammaire et
une église (Sainl-Jean-Baptiste) , élégant
monument gothique , situé sur une émi-
nence , et remarquable par son beau clo-
cher. Elle est ornée de quelques vitraux
d'une grande beauté et de plusieurs an-
ciens monuments. — Pop. 9,800 hab.
BIRMINGHAM (v. route 718).
Digitized by VjOOQIC
870
ROUTE 716. ^ DE LONDRES A OXFORD.
ROUTE 716.
DE lâOlVDRiri» A OILFORB
Par Reading , 05 milles.
De Londres à Didcol, chemin de fer,
(v. route 707). 53 m.
Abingdou à Oxford. 10
OXFORD, —ffd/cfe ; Angel; —Star;
— Mitre ; — Roebuck ; — Kings Arms ;
— Golden Cross ; ~ Three Cups ; —
Three Goats ; — Maidenhead ; — Wheats-
heaf. — Capitale du comté , est située au
confluent de Tlsis et du Charwall. Cette
ville est remarquable par la beauté et la
magniûcence de ses bAtiments , qui pré-
sentent un aspect particulièrement frap-
pant, quand on arrive p^r Higfi Street
(la rue Haute).
L'Université , l'une des plus célèbres
d'Europe , renferme vingt collèges el cinq
salles, tous plus ou moins remarquables.
ÀllSouVs Collège a unesalle contenant
plusieurs peintures et sculptures, une belle
statue du juge Blackstone , par Bacon , et
un excellent morceau de sir Thornliill ,
Vlnvenlion de la Loi; une chapelle ornée
d'un beau noli me langer e , par Mengs ;
une Bibliothèque qui renferme plusieurs
vases ou bustes et une statue du colonel
Codrington, le fondateur.
Baliol Collège a une chapelle ornée de
vitraux magnifiques et une bibliothèque
qui renferme des missels d'une grande va-
leur.
Corpus Christ Collège. Au centre se
trouve un cadran solaire fort curieux. Dans
la salle sont des portraits de lord Tender-
den et des évêques Burguess etCopleston,
par Owen. Dans la chapelle > un tableau
d'autel, par Rubens.
Chtist Church Collège a une grande
cloche, appelée le Grand Tom , qui pèse
près de 17,000 livres. Sa magnifique salle
est ornée des portraits d'anciens élèves.
Dans la bibliothèque est une belle statue
de Locke , par Roubillac ; la galerie de
peinture de Guise , dans Peeck - water
Square , et théâtre anatomique.
/esztô Collège Dans la salle est' un por-
trait de Charles I^.par Van-Dyck, et dans
la chapelle une copie de saint Michel ter-
rassant le démon, du Guide.
Merion Collège. Sa belle chapelle go-
thique renferme un Christ en croix, attri-
bué au Tintoret , et des vitraux remar-
quables. Sa bibliothèque est la plus an-
cienne du royaume.
New ou Winchester Collège se fait re-
man^uer par sa chapelle, la plus belle de
l'université.
Oriel Collège. 11 y a dans la chapelle un
vitrail, la Présentation au Temple. Dans
la vaisselle sont deux coupes , Tune don-
née par le roi Edouard II , et Pautre par
■'évoque Carpenler.
Pembroke Collège. Dans la salle est
le buste du docteur Johnson , par Bacon ,
un portrait de Charles l«r et d'autres pein-
tures.
Queen'sCçllege. Dans la chapelle est
une voûte peinte par sir J. Thomhill , re-
présentant ["Ascension ; un tableau d'tih
tel , par Cranke ; un autre , du Corrége.
La bibliothèque contient plus de âO,000
volumes et diverses autres curiosités.
Sl-Johns Collège a de beaux jardins, et
dans sa chapelle une tapisserie curieuse.
représentant Notre-Sauveur et ses Dis-
ciples à Emmaiis. La bibliothèque con-
tient une riche colleclion de livres, don-
née par l'archevêque Laud , et deux sta-
tues de Charles 1»^ et de la reine , par
Pinelli.
Trinity Collège , avec une copie k Tai-
guille de la Résurrection , de West.
University Collège a une salle qui
contient des peintures , une chapelle avec
de beaux vitraux, un curieux dessus d'ao-
tel , d'après Carlo Dolce , un cénotaphe ,
par Flaxmann, à la mémoire de sir W.Jo-
nes , et dans la salle commune , un buste
d'Alfred, parWillon.
Wadham Collège. Remarquable poor
avoir donné naissance à la Société royale ,
dont la première assemblée se tint dans
dbyGoOgk
BOUTE 7f8. — DE LONDRES A BIRNIKGRAM.
871
une salle au-dessus du portail.
Exeter Collège, où se trouve une belle
salle . une chapelle et une bonne biblio-
thèque.
New Collège t l'un des plus riches
d'Oxford. Sa chapelle est une des plus bel-
les de toute l'Université.
Magdalen Collège , dont la chapelle
contient une peinture représentant le
Christ portant sa croix, attribuée au
Guide , el le Jugement dernier.
Worcester Collège possède de beaux
jardins, une jolie chapelle el une bonne bi-
bliothèque en ouvrages d'architecture.
Outre CCS collèges , Oxford pos«4ède en-
core cinq autres établissemenU« destinés à
l'enseignement.
Les autres établissements publics , dé-
pendant de l'Université sont :
;^i Les Ecoles , contenant les statues de
Pomfret et les marbres d'Artindel. — La^
Bodieian library. Celte bibliothèque est j
peut-être la plus riche de l'Europe en li-'
vres de prix et en manuscrits. — Le Théâ-
tre :^CIarendon Printiny /io««e (Impri-
merie de (^tarendon). Le Àshmolean Mu-
séum , contenant les collections d'histoire
naturelle de l'antiquaire Ashmole. — Rad-
cliffe's Library, un des édifices les plus
imposants d'Oxford. — VObservatoire
n'est pas [»ublic.>-Le Jardin botanique,
vis-à-vis le Collège de la Madeleine.
Oxford contient 1 3 églises paroissiales,
dont la plus ancienne est celle de Sl-Pe-
ter s in the East. — Voir la Maison de
Ville, le Bridwell, la Prison du comté,
le Pont de h .Madeleine.
A Port'Meadow , non loin de la ville ,
ont lieu des courses annuelles. — Popiil.
23,900 hab
Deux grandes lignes de chemins de for
partent d'Oxford; la première se dirige
vers le N., traverse la vallée de Cherwell,
Bttn-Bury, et aboutit à Rvgbg, L'autre
branche incline vers le N.-O. , pour arriver
k Worcester.
ROUTE 717.
DE SOUTHAHIPTOlir A OULFORB,
Par B.4S1NGSTOK.E el Reading, 74 m. ^/4. — Chemin de Tt.
Southampton h
BasîDgstoke(v. route 701).
Mortimer.
Mm.
59 1/2
Readiug. .17 m.
De là , par Didcot è Oxford (v.
roule 716). 71 l/i
ROUTE 718.
de i40]¥DREs A BiRminrcaHAni »
Par Rugby et CovENTRY, 412 m. i/A. — Trajet: 5 li. — Prix,
grande vitesse: 2.j sh. C d. ; — ordinaire : 20 sli.
sh. 5 d.
13 sh.
9
Embarcadère de Londres (Euston
Square).
Ilarrow. 11 m. 1/2
Watford. 17 3/i
Boxmoor. îflm. 1/2
Rcrkhampstead. 28
Tring. 31
Jonction d'Aylesbury. 38
Digitized by VjOOQIC
«72
ROUTB 7:8. — DE LONDRES A BinMINGBAM.
Lcighlon.
41 m.
Blclchley.
46 1/2
Wolvertoa.
52 1/2
Roade.
60
Blisworth.
62 1/2
WeedoB.
69 1/2
Crick.
75 1/i
Rugby.
Brandon.
83
89 1/4
Coventry.
94
Hampton.
102 1/2
Birmingham.
112 1/4
Au sortir de la stalion , le rail pénètre
dans une immense tranchée que les wa-
gons franchissent remorqués par une corde
communiquant à deux machines à vapeur
staUonnaires. Cette gorge franchie , on ar-
rive bientôt à Primrose HiU tunnel, long
de 1 ,200 mètres environ.
HARROW on the HiU (r. p. 847), en-
virons de Londres.
WATFORD, ville populeuse et bien bâ-
tie , presque entourée par la Coin , sur la-
quelle se trouvent des moulins à papier. —
Visitez l'église qui renferme deux beaux
monuments.
Ensuite, on pénètre dans Watford-
Tunnel j d'environ 1,700 mètres de lon-
gueur, à la sortie duquel nous traversons
BERKHÀMPSTEAD, petite locaHté avec
les restes d'un ancien château et une église
qui renferme quelques monuments an
ciens.
LEIGHTON BUZZARD, ou plus propre-
ment, BEAU DÉSERT (Bedford), sur
YOunel « est fameux par sa croix penla-
gonale d'architecture bizarre , de 500 ans
d'antiquité , et sa vaste et ancienne église
(ToiiS'leS'Sainis)^ ornée de stalles en
pierre. — Pop. 4,000 hab.
A 7 milles de la station est Woburn ,
Jolie petite ville très ancienne , dont la
vénérable église est entièrement couverte
de lierre , et possède un tableau d'autel
par Carlo Maralti. — Woburn-Àbbey,ré-
sidence du duc de Bedford , est un super-
be édifice , contenant une riche collection
de peintures, statues, bustes, etc. — Fop
4,900 hab.
WOLWERTON , station centrale de la
compagnie , où sont les principaux ateliers
de construction; on accorde aux v< ^ _
dix minutes pour visiter l'établissemnit. D
s'y trouve des rafiratchissements.
Ensuite le convoi franchit WolverUm-
Viaduc , et arrive à
WG^y.-'HôteU : Eagle; —Ceoi)^;
Three Horse-Shoes.— Celte ville est citée
pour son école de grammaire, qui est
maintenant regardée comme uoe des pn-
mières du royaume. — Rugby a une jofie
église (SainUÀndréjt et une chapelle go-
thique.—Pop. 5,400 hab.
C'est à Rugby que commence le chenus
de fer des comtés du centre ( Midland
Counlies rail-way).
COVENTRY. — HôUU : King's Head:
— Godiva; — Castle; — Graven-Arn». —
Ville d'une grande antiquité, avec des me»
étroites. L'antiquaire visitera avec intérfl
les églises St-Mary^HHl et plusieurs mai-
sons particulières.
Grâce à son canal , Coveotry fait m
commerce considérable. — Pop. 30,8&ê
hab.
De Coventry, une branche du rai , ii-
clinant vers le S., conduit à
WARWICH, par Leamington (tf. roole
cî-après) .
BIRMINGHAM. —Hôtels : Royal Në^
son ; — Stork ; — Union ;— Beech's 1m^;
— Queen's hôtel ; — Hen and Chiduns;
—Eagle and Tun;— l^rge; — WoolfMck;
— Turk'sHead ; — Black Boy and WesJ-
pack. — Ville vaste et populeuse, ataée
sur une éminence, fameuse par ses uiai»
fiiclures de qninc4iillerie , où se fabriquent
toute espèce de boutons , boucla, bijoax,
canifs , ciseaux et autres articles doi^ oa
argentés. On y fait aussi beaucoup d^épis-
gies; et pendant la dernière guerre, il ar
s'y fabriquait pas moins de 14,000 fasb
chaque semaine. Les machines qui foo^
tionncnt dans ses différentes manu&clsres
et en première ligne les Steatnes-Enff^
nés (machines à vapeur), de MM. Booltoa
et Walt , seront toujours rangées panm te
plus hautes productions du génie de Phoe-
me et les plus utiles inventions de Tépo-
que. L'aspect de la ville est peu impos»t.
une grande quantité de maisons étant ha-
bitées par des ouvriers.
Les monuments publics, jusqu'à nae
Digitized by VjOOQ IC
RDtTB 719.
DB LONDRES A WARWICK.
époque peu reculée, ne présentoient com-
parativement que peu d'mtérêt. Les prin-
stpaux sont : Saint-Philippe, ou l'Eglise
Neuve, Véglise Saint-George; la Cha-
pelle de la Trinité t Saint-Thomas cons-
truite en 1827, dans le style ogival, sur
les dessins de M. Goodwin , et ornée d'un
dessus d'autel , par James et George Fog-
go ; les nouveaux Bains , l'Ecole gratuite
de grammaire; la vieille Bibliothèque
publique , qui renferme un peu plus de
50,000 volnmes; la nouvelle Bibliothè-
srs
que publique; le Public Office; la Pri-
son , qui comprend des salles de réunion
pour les magistrats ; le dépôt de chevaux
et voitures de Bcardsworlh ; les Cercles ;
V Ecole de Médecine ; V Institut de mé-
canique; la Société ptUlosifphique; h
Maison-de-VUle, splendide édifice d'ordre
corinthien. —Pop. 485,000 hab.
Les omnibus du chemin de fer pour
Birmingham partent des hOtels suivants :
Swan, Castle, Hen and Chickens, Al-
bion et Nelson.
De Londres à
Coventry {v
route 718, i
rail-way).
94 m
Kenilworth.
99
Leamington.
103
WARV»riCK.
105
ROUTE 719.
DE iionrBRi» A ^iTARiinicii et a iii:Ainmir«TOiir ,
Par Rugby, -105 m. — Trajet : 5 h. environ.
worth. 5 milles; au Gui/s Cliff, 3 milles.
Pop, 6,500 hab.
Une courte promenade nous conduit è
WARWICK. — Hdte/a : Castle lnn;~
George ; — Globe; — Warwick Arms; -—
Woolpack. — ^Warwick, capitale du War-
wickshire, est une ancienne et jolie ville,
dont la majeure partie fut détruite par le
feu en 1 69i; elle est située sur une émi-
nence baignée par VAvon. — Il y a deux
églises {Saint-Nicolas et Sainte-Marie),
ù dernière, qui est la principale, a une
haute tour carrée, supportée par des pi-
liers qui permettent aux voitures de pas-
ser dessous; son toit en pierre , richement
sculpté , est remarquable ; elle contient
plusieurs beaux monuments, mais on admire
surtout la Chapelle de Notre-Dame , de
style gothique , qui renferme le tombeau
du fondateur, considéré comme le plus ma-
gnifique de l'Angleterre, après celui de
Henri VII , dans Westminster. — Celle
église renferme encore le toml>eau du cé-
lèbre Dudley, comte de Leicester.
Les autres édifices publics sont la Salle
du comté , de style corinthien ; le Tribu-
nal on Maison de Ville , avec des salles
d'assemblées; la Prison du comté; U
Maison de correction { femmes ) ; le
Théâtre; le Marché et sa place; la Bi-
bliothèque publique et les Cercler, 1'^-
i/i
KENILWORTH. — EôteU : King's
Arms; — Castle ; — Bowling-Green ; —
Globe. — Petite ville, n'ayant de remar-
quable que les ruines d'un magnifique châ-
teau fort.— Pop. S,400 hab.
LEAMINGTON. -^Hôtels : Regent's;
— ^Bedford; — Lanstowne; — Clarendon; —
Crown; — Manoi^House;— Bowling-Green;
— Golden-Lion ; — Angel ; — Warwick
Arms . — C'est un gros bourg du Warwick-
sbire, renommé pour ses eaux, qui y atti-
rent de nombreux visiteurs entre les mois
d'avril et de novembre. On les emploie en
bains et en boisson. — ^L'établissement est
l'un des plus élégants de l'Europe
Curiosités: le Théâtre, dans Bath
Street; Y Hôtel du Régent, l'un des plus
vastes de l'Angleterre ; les salles d'assem
blées, de bal et de cencert ; les salons de
lecture, la bibliothèque, le Jftfxée, et la
galerie de peintures; le Rannelagh et les
jardins du prieuré. Véglise, bel édifice
gothique. — Les environs procureot, par
leur beauté variée , un plaisir toujours
nouveau. — Excursions au château de
Warwick, 2 milles; au chttean de Kenil- cote gratuite de grammaire et la If a/
Digitized by VjOOQIC
874
ROUTE 721. — DB LONDRES A LIVERPOOL.
son (fasiledu comté.
Wartvick Castle , magnifique résidence
des comtes de Warwick , est situé an S.-
£., sur un roc de 40 pieds de haut, bai-
gné par l'A von. L'intérieur est remarqua-
ble par sa splendeur et sou élégance. Les
appartements d'apparat s'étendent en droi-
te ligne sur une longueur de 553 pieds; le
tout est orné de peintures de prix ei d'ar-
mures curieuses. Dans la serre est le cél^
bre vase en marbre trouvé à Tivoli . — Pop.
9,800 hob.
ROUTE 720.
DE BRISTOfti A BIBAIIIVCaHA]!!,
Par Gloucester et Worcester, 90 m. 4/2. — Rail-way — Trajet :
4h. ~ Prix: 22sb. — 45sh. 6 d. — 7 sh. 5 d.
A la station de Bristol, le chemin de fer
se divise en trois branches; celle de TE.
conduit à Londres , celle du S
ExeleretTotness.
Mangostfield.
Yate.
Wickwar,
CharÛeld.
min de fer
Beriteley Road.
31 m
.1/4
le de l'E.
Frocester.
25
3/4
conduit à
Stonehouse.
27
\!t
Gloucester.
57
l/'S
6 m.
10 i/2
De Gloucester à Birmingham (v
.
15
route 715).
55
17
ROUTE 721.
de ftiOMBREIS A lilVERPOOIâ,
Par WarringtoN; 20^ m. ^/2. — Rail-way — Trajet: 9 h. — Prix:
43 sh. — 57sh. --27sh. — n sh. 6 d. — -16 sh. 9 à.
Basford.
Crewe.
Minshull Vernon.
Winsford.
Hartford.
Acton.
PrestoQ Broock.
Moore.
Warringlon
Et par la vallée de la Trent
Collins-Green.
St-Helen's jonction.
Sutton.
Rainhill.
Huyton Quarry.
Huyton.
LiVEHPOOL.
De Londres à Rugby (i^.
route
718).
85 m
.
Stretton.
87
1/4
Shilton.
90
1/2
Bulkington.
92
54
Nuneaton.
96
1/2
Atherstone.
101
5/4
Polesworth.
105
5/4
Taniworlh.
109
1/2
Lichfield.
115
5/4
Armitage.
120
i/^
Rugeley,
125
1/2
Colwich.
126
1/2
StalTord.
152
1/2
Norton Bridge.
157
54
Whitemore.
145
5/4
Madeley.
U8
5/4
154 m
.1/4
157
1/4
162
1/4
164
\ti
168
\lt
170
1/2
174
lyî
176
1/2
190
i/4
81 1/2
191
1/2
195
1/4
194
1/2
196
198
i/2
200
201
Digitized
byGoogk
ROUTE 72 f.
DE LONDBCS A LIVERPOOL.
875
NUNEATON. — Hôtels : Newdegate
Arms ; — Castle ; — Bull. — Ville con-
sidérable et bien bâtie ; manufacture im-
portante de rubans. — Pop. 7J00 hab.
TAMWORTH.— flô/ete; King's Arms;
— White Horse; — White Lion; —
Tamworth Arms. — Ville située sur la
Tame, qui la divise en deux parties. Son
égHse renferme quelques monuments cu-
rieux. Fabriques d'étoffes de laine et de
coton. ~ Pop. 7,600 hab.
LICHFIELD. — Hôtels: George; —
Swan; — Old Crown. — Jolieville, agréa-
blement située dans une vallée fertile. —
Curiosités : La cathédrale de Bishopric ,
ou de LichGeld et Goventry, érigée en
1130, Tune des plus belles églises du
royaume, surmontée de trois beaux clo-
chers. Le portail et les deux entrée.s laté-
rales, mais plus particulièrement celle du
N.,sont admirables de sculpture. Entre
autres objets intéressants , on y remarque
les tombeaux des évéques Hacket, Lang-
ton etPattisheell, deGarrick, du d' John-
son, de lady Mary Wortley Montagne , de
miss Seward, et un beau morceau de
sculpture par Chantrey , représentant les
deux enfants endormis de William Robin-
son. Vévéché^ occupé pendant bien des
années par la famille de miss Seward ; la
vieille église St-Chad, celle de St-Michel,
vieil édifice avec un clocher fort élevé, re-
marquable, en outre, par l'étendue de son
cimetière; l'église Sainte-Marie, dont
l'autel est richement sculpté ; la maison ,
au coin de la rue et du côté 0. de la place
du marché, où naquit le d^ Johnson , dont
la statue orne cette même place. — Pop.
6,800 hab.
RUDGELEY.— £rd/(î/« : TalbotArms;
— Talbot. — Ville bien bâtie , feisant un
grand commerce de chapeaux , a plusieurs
moulins et usines de fer , et tire un grand
parti de la proximité du canal de Grand
Trunch, qui passe au-dessus de la Trent ,
par un bel aqueduc . — L'élise Saint-
i Augustin est ancienne et ornée d'une belle
I tour. — Pop. S^OOO hab.
Nous tombons dans la grande ligne du
► North Western RaH-way , avant d'arri-
ver à
STAFFORD. — HôteU : Swan ; —
Maid's Head ; — Star ; — Vine ; — Grand
Jonction Inn. — Capitale du Slaffordshire,
remarquable principalement par ses édi-
fices publics . dont les plus intéressants
sont : la salle du comté , spacieux et beau
monument moderne, contenant des appar-
tements fort élégants, l'infirmerie du comté,
la prison du comté et Tasile des aliénés ;
on y trouve, en outre , deux églises ( Stc-
Marie et St-Chad) , dont la première con-
tient des fonts très curieux; les ruines
d'un vieux château bâti par Guillaume !«<*.
Le principal commerce de StalTord con-
siste dans la fabrication des souliers et des
bottes, de la contellerie et des cuirs
tannés. — Pop. 9,S00 hab.
CREWE. — Hôtels: — Crewe Arms ;
— Royal holel. — Crewe n'a d'importance
que par sa situation au centre des diverses
"jnesenfer; celle du N.-E. conduit à
Stockport et à Manchester ; celle du N.,
que nous suivons, cgnduit à Lancasler et
Carliste ; celle du N.-O. conduit à Ches-
ter et de là à Holy Head ou à Liverpool.
Le voyageur est donc sûr de trouver, dans
cette petite localité, tout le comfort dési-
rable. ^
WARRINGTON. — Hôtels : Nag's
Head ; — Lion ; — Patten Arms. — La sta-
tion deWarrington, éloignée de 1 /2 m . de la
ville, est une des principales de cette ligne,
se trouvant à moitié chemin de Liverpool
et de Manchester.
W4RRINGT0N OSt UUC villo VastO , po-
puleuse et commerçante, située sur la rive
septentrionale de la Mersey , sur laquelle
est un beau pont en pierre. On y fabrique
de la toile i voiles , de grosse toile et des
toiles k carreaux. Il y a dans les environs
des fabriques d'épingles , des verreries et
des forges. — L'église renferme quelques
monuments curieux. — Pop. 49,000 h.
Une branche du chemin de fer se dé-
tache vers la gauche et conduit ât
RuNCORN , petit endroit où l'on va
prendre les bains de mer. L'église ren-
ferme quelques monuments par Bacon.
Cet endroit mérite d'être cité pour la har-
diesse et le génie qui ont présidé à la cons-
truction des écluses du canal de Bridge-
waler.
Delà station de Saint-Helen, 1/2 h.
dbyGoOgk
876
ROUTE 72'i. — DE LIVERPOOL A MAKCHBSTSB.
nous conduit à
LIVERPOOL. — HâieU : Adelphi ; —
Albion; —American; — Angel; — Balh;
— Belveder ; — Brunswick ; — Castle ;
— Ciarence ; — Clown ; — Commercial;
— Fealhers ; — Golden Cross ; — Gre-
cian ; — Liverpool and Manchester Rail-
way ; — Ncptun ; — Quadrant ; — Queen's
hôtel ; — Rail-way; — Royal; — Saint-
George; — Stork; — Talbot; — Tavis-
toke; — Union; — United States; —
Waterloo; — Wellington; — Yorck;
etc., etc.
Liverpool , la seconde ville du royau-
me, est située sur la rive droite delà Mer-
sey, rivière aumoyen de laquelle elle fait un
commerce immense avec toutes les nations
du monde. L'intérieur de la ville a cette
élégance qu'on rencontre rarement dans
les autres poris de commerce du royaume
Les édifices publics les plus importants
sont : la Maison de viUe, la Bourse et la
Douane. — La Maison de ville , noble
édifice surmonté d'un dôme et couronné
par la statue de la Grande-Bretagne. On
y voit un grand nombre de portraits et
les statues de Roscoë et de Canning , par
Chantrey. Les salles sont en général fort
belles et bien distribuées. — La Bourse
qui forme les trois «^ôtés d'une place au cen-
tre de laquelle s'élève ud groupe érigé en
1813 k la mémoire de Nelson, par West-
macott. — La nouvelle Douane , sans
contredit le plus bel édifice de Liverpool ,
tant par son étendue que pour soo archi-
tective.
À la jonction de la route de Londres et
de Pembroke place, s*élève la statue éques-
tre de George 111, par Wesimacott.
Le Cimetière St^ames , en forme de
catacombes, est curieux k visiter ; sa cha-
pelle renferme de bonnes sculptures.
Liverpool possède 75 écoles du diman-
cbe avec 16,000 écoliers; 5i écoles da
soir avec 600 écoliers; 6i8 écoles de joor
avec 29 .000 écoliers; 15 institutiona litté-
raires» parmi lesquelles il &ut citer : The
Roval institution ; tbe Literary, scientific
and Commercial institution ; tbe Liverpool
institution of fine arts; the Atheneara;
the Lyceum; the CoUegiate iostitatioo ,
etc. — Les marchés méritent» ea géné-
ral, d'être vus , ainsi que les Zoological
gardens (jardins zoologiques).
Les Docks , vastes et magnîGques , qoi
reçoivent les produits de l'Europe et des
deux Indes et les leur renvoie en nature
dilférente, exigent une visite particulièce.
— Pop. 233,100 hab.
Les environs de Liverpool abondent en
jolies maisons de campagne.
ROUTE 722.
DE IillTERPOOIi À TnLAXCnE»TWM9
Par Neavton, 51 m. ^/2 — Rail-way. — Trajet: 2 h. — Prix : 5 sh.
6 d. — 4 sh. — 2 sli. 7 d. — 5 ou 6 départs par jour.
Liverpool, statiou de Edge Ilill à
Roby Lane. 5 m.
Huyton Gale. 5
Huylon Quarry. 6
Rendrick's Cross. 9
Lea Gren. 10
St-Helen's juncUoo . 1 2
Collines Green . 1 5
N<'Wtonjuoction. 14
Parkside. 16
Bolton jnnctioD. 18
Bury Lane. ^0
3/4
1/2
3/4
5/4
Flow Moss.
Lamb's cottage.
Barton Moss.
PaU-icroft.
Eccles.
West Lane.
Cross Lane.
Manchester.
De Liverpool jusqu'à Warringhton sta-
tion , voyez roule ci-dessus.
A quelques minutes de Parektide tia-
22
0^
23
23
5/4
28
1/2
27
i/5
28
5/4
29
5/4
31
i/«
dbyGoogk
BOUTE 723. -" BE LON&RES A MANCBESTEB-
877
iion est BoUon juuclion; ici une ))ran
cbe du rail court vers le N. pour atteindre
BoUon.
MANCHESTER. - Hd/c& : Albion ;
— Clarence ; — Heyward ; — Palatine ;
— Post-Office ; — Queen ; — Rainbow ;
— Royal; — Star; — Blackfriar; —
BuU's Head ; — Crowa ; — King*s Arms,
etc., etc.
Manchester (Lancashire), est une im
mense ville de manufactures et de com-
merce, ornée de bâtiments publics élégants
et entourée de villas riches et nombreuses,
Elle était déjà célèbre il y a 200 ans , par
ses draps» auxquels elle ajouta successive-
ment les futaines , les étoffes mixte$> , les
chapeaux, le fer travaillé , les rubans de
fil, les dentelles , la soie , le coton , qui ,
introduit le dernier, a absorbé tout le reste,
et a fait de Manchester le centre du corn-
merce du coton et TentrepOt où affluent les
produits de toutes les villes voisines , qui,
de là, sont dirigés sur Londres, Liverpool,
Hall et autres places , pour la consonuna
UoQ, tant de l'intérieur que de l'étranger.
Edifices publics. — Véglisô collé-
giale , bel édifice gothique , qui contient
plusieurs chapelles et un chœur richement
décoré , quelques belles sculptures et un
tombeau par R. Weslmac^tt Jun., dédié à
ta mémoire du célèbre philanthrope Daun-
tesy Hulme. On admire surtout la chapelle
de la femille Derby, SUMary's Chapel et
Trafford-Chapel. — Lecollege^ qui ressort
de Tuniversité d'Oxford, renferme une bi-
bliothèque publique; l'in/irmerte, joli édi-
fice à façade en pierre, dont Tentretien re-
vient par an à 8,000 livres; V hôpital ,
avàï asile d'aliénés ; les différents dispen-
saires; rhOpital des fiévreux; celui de»
femmes en couches ; celui de Lock etChe-
tham ; la prison neuve, vaste édifice cons-
truit par M. Howard; le marché (dans
Brown street)^ ouvert en 1827 ; la nou-
velle bourse pour les grains ; la Sodélé des
Arts , ou institution royale, beau bâtiment
situé dans Moseley street , et construit en
1850; Vhotel-de'Ville, érigé en 1825,
dont la grande salle est peinte à fresque
par Aglio ; le palais de justice , le théâ-
tre du roi et celui de la reine ; les salles
d*assemblées; la salle de concert; les
chambres commerciales de Manchester, ou
bourse , à l'imitation du café Lloyd de
Londres, construites en 1809, par M . Har-
rison , et ornées d'un portrait du colonel
Stanley, par sir Thomas Lawrence ; le sa-
lon de lecture du Portique, élégante cons-
truction ionique ; le nouveau et admirable
musée d'histoire naturelle; la société lit-
téraire, rmstitut de mécanique , la cham-
bre de commerce et des manufoctures ; le
jardin botanique fondé en 1830.
Manchester se trouve au centre de cinq
lignes de chemin de fer qui divergent dans
tous les sens : Liverpool and Manches-
ter Railrway ; — Manchester and Leeds
Rail-way ; — Bolton and Bury Rail'
way\ —r Manchester and Birmin-
gham Rail-way; — Manchester and
Sheffleld Rail-way, — Pop. 465,900
habitants.
Salford est séparée de Manchester
par la rivière Trwel. C'est une vaste et po-
puleuse cité qui contient plusieurs églises.
— Pop.SS,tOOhab.
ROUTE 725.
DE IiOUnDRES A ]flA]¥€HESTl»9
Par RcjGBY^ Tamworth ou Birmingham et Crewe, -189 m. -1/4.—
Rail-way. — Trajet ; 9 h. -1/2.
^Od. — 24sli.
Prix : 42 sh. 6 d. — 54:
De Londres à Crewe [v. r. 721). 157 m. 1/i ' llolmeschapb ( voitures pour
Sandbach. 162 | Congleton). 165 m. 1/2
dbyGoogk
«78
ROUTE 724. — DE MANCHESTER A LBBDS.
Gheiford (pour Knutsfort et
Norlhwich).
Alderley.
Wilmslow.
Handforth.
Cheadie.
Stockport.
Lcvenshulme.
Longsight.
Manchester.
m m.
174 1/4
176
177
179
183
186
187
189
STOCKPORT. — Hôtels : Bolkelei
Arms ; — Red Lion ; — Veroon Anus.
— Stockport est une ville d'une gnnde
anliquilc, située sur la Mersejet reaom-
l/2|mée pour ses manufoctures de coton et de
1/â chapeaux. Son commerce est considérable.
1/4
1/4
1/4
On y compte trois églises , une chapeik
catholique, un théâtre , une bibliothèque.
-^ Pop. 28,500 hab,
MANCHESTER (v. route 722).
ROUTE 724.
DE ]IIii.l¥€HE9TER a IjEEDS,
Par RocHDALE, Halifax, et Wakepield, 59 m. -1/4. — Rail-way.
— Trajet: 5 h. enviroQ. — Prix; 10 sh. 8 d. — 3 sb. 4 d. —
^5 départs par jour.
pont de fer et deux en pierre. Elle a de
manufactures de draps et des filatures de
coton très importantes. — Visitez le Ma-
nor of Rochdale , habitation tout>à-&it
priiicière,— Pop. 84,800 hah.
Non loin de là , on franchit ua tunnel
de 1 m. 1/2 de long, puis , par une courbe
assez prononcée, on suit la riante vallée de
la Calder, qu^on traverse , ainsi que plu-
sieurs petits tunnels.
A North Dean station , une brancbe
du rail, conduit à, 2 m. 5/4,
Halifax . — Hôtels : Swan ; — Whîte
Lion ; — Uper George. — G*est une ville
opulente et très bien bâtie , qui tire toute
son importance de ses manufactures de
draps, pour la vente desquels un immense
édifice appelé The Pièce Hallh été érigé.
V église , édifice gothique , renferme plu-
sieurs anciens monuments. — Pop, 19y90ù
habitants.
WAKEFIELD. — HôUU : Straffonl's
Arms; —George ; — Wooïpack; — Wood-
man. — Celle ville est à 2 m.de la station.
Wakefield est considérée comme une des
plus belles villes du West Riding of York-
shire. Son église paroissiale, belle et
vasle construclion gothique, est ornée
d'un clocher d'une grande hauteur. La
Chapelle gothique , érigée sur le pont de
la Cùlder^ est d'une grande richesse. —
De Victoria station Manchester à
Miles Flatting.
On
1.3/4
Middleton.
8
1/2
Bluc PiN.
8
Rochedale.
10
Lilleborough.
15
i/^
Todmorden.
18
3/4
Eastwood.
20
1/2
Hebden Bridge.
23
Mytholmroy.
24
1/4
Luddenden Foot.
26
Sowerbv Bridge.
27
3/4
North Dean.
29
1/2
Elland.
31
Brighouse.
34
Cooper Bridge.
36
Mirfield.
58
1/2
Dewsbury.
40
1/4
Horbury.
43
1/4
Wakefield.
47
Normanton.
49
1/2
Leeds.
59
1/i
MIDDLETON. Petite ville, naguère insi-
gnifiante , et très importante aujourd'hui
par ses manufactures de coton. — Pop.
4S,500 hab.
ROCHEDALE.— Ifd/cte: Wellington;
Rail-way ; — Reed ; — Roebuck . — Celte
ville est située dans une belle vallée , sur
la rivière Roch, qu'on traverse sur un
dbyGoogk
ROUTE 725. — DE MANCHESTER A LEEDS.
87»
Aanufactures de laine très renomoiées
ommerce considérable. — Pop. 44^800
lab.
LEEDS. — Hôtels : Adelphi; —Corn-
ixchange; — Warton; — Albion; — ^Wel-
Inglon ; — Bradford ; — Commercial-Inn,
te. — Leeds est la ville la plus grande et la
»lus florissante du Yorkshire ; elle est la
oétropole des manufactures d'étoffes de
aine , et la cinquième ville d'Angleterre ,
ous le rapport de sa population et de son
commerce.
Curiosités : les Halles atix draps ; le
Pont- Wellington ; le Pont suspendu ;
huit églises et surtout celle de St-Pierre ,
de style ogival, qui renferme plusieurs mo-
numents.— Leeds possède une école de
grammaire ; une école nationale , une
Société philosophique et littéraire ; un •
Théâtre.— Pop. 482,000 hah.
A 3 milles environ de Leeds , sont les
ruines de Kirkstall'Abbey, dans une val>
lée pittoresque arrosée par la rivière Aire.
ROUTE 72o.
DE WLA.^WLE»TWM a liHISM y
(ftnt route)
Par HuDDERSFiELD 6t Dewbdry, 42 m. -1/2.-— Rail-way.
manufactures de coton considérables. —
Pop. 46,400 hab.
STAYLEY-BRIDGE, ville située sur les
deux rives de la Tame , avec des manu*
factures importantes de coton. — Popul.
12,800 hab.
SADDLEWORTH. Ville située dans un
district montagneux et agreste; elle pos-
sède de bonnes manufactures de draps et
châles.— Pop. 42,800 hab. Bientôt nous
traversons un tunnel de 2 m. 1/4 de long.
HUDDERSFIELD. —Hôtels : George;
— Impérial; — King's Head. — C'est une
vaste et populeuse cité , aveo dMmportan^
tes manufactures de serges et de draps. —
On y voit une ancienne église fort remar-
quable. — Pop. 28,400 hab.
DEWSBURY. — Hôtels : Royal hôtel;
— Black Bull. — Ville de marché d'une
grande antiquité . avec des manufactures
de tapis et de couvertures.— Pop. 2S,900
habitants.
LEEDS (v. route 724,)
Do Victoria-ttation à
VshtOQ.
6m
.1/2
itoyley-Bridge.
8
kfoasley.
10
1/2
;reenGeld.
12
3/4
iaddleworth.
12
3/4
larsden.
18
3/4
;iailhwaite.
21
1/4
iolcar.
22
5/4
.oogwood.
24
[uddersfield.
25
3/4
(ndiey.
28
1/2
[eatOQ Lodge.
29
1/2
lirfleld.
50
1/2
tewsbury.
35
l'/2
latley.
34
1/2
lorlcy.
37
1/2
Ihurwell.
39
1/2
Vortiey.
41
.EBDS.
42
1/2
ASHTON. Hôtel : Qobe. — Ville con-
idérable, située sur la T'orne » avec des
dbyGoogk
880
BOUTE 726. — DE MANCHESTER A SflEFFIBLD.
ROUTE 726.
DE MAlirClIESTKR A SHEFFIBIiD ,
44 m. ^/4. — Rail-way — Trajet : 2 h. 4/4. — Prix . 7 sh. 5 d. —
5 sh. 5 d. — Dans la semaine, 7 départs par jour; le dimanche,
4 départs.
Station Manchester à
0 m. 3/4
De London Road
Ardwick.
Gorton.
Fairfield.
Guide B. (Ash. et Staly Bdg.)
Newton.
Moltram.
Diniing.
Hadfield.
Woodhead.
Dunford Bridge.
Penislone (ThurUtne).
Worlley.
Deep Car.
Oughly Bridge.
Wadsley Bridge.
Sheffield.
2
5
5
7
40
12
12
19
22
28
32
33
36
38
41
1/2
1/2
1/2
3/4
1/2
1/2
1/2
1/2
1/2
Communications : De Sheffield à Ro-
therkam, 5 départs par jour. Prix : 1 sh.
0 d. — 6 d. -« A BrightHde, 8 d.; 4 d.
En quittant London Road Station , le
rail suit une direction E.; bientôt, par une
courbe , nous pénétrons dans la vallée de
VEtherow , entourée de tous côtés par des
montagnes à Taspect romantique.
Après Dunford Bridge station , bous
pénétrons dans la jolie vallée du Don^ que
nous ne quittons plus jusqu'à
SHEFFIELD. — Fdieb : TonUne ; ~
Albion ;— Black Swan ;— King's Head ;—
George ; — King*8 Arms. — Cette indus-
trieuse cité , située dans un district d'une
beauté romantique , est populeuse , vaste
et opulente ; construite sur une érainence,
au confluent du Don et du Skeaf, elle est
depuis longtemps célèbre par ses manufac-
tures de coutellerie et d'objets en îvimiv et
en plaqué.
La ville, autrefois irrégulière, est ac-
tuellement bien bfttie, surtout dans les
faubourgs, quoique la nature de son con-
merce donne aux maisons un air sale et
enfumé.
Edifices religœijx. L*église de la S(-
Trinité (autrefois Saint -Pierre) , da»
laquelle est enterré William Walker,
qui dispute à Brandon la gloire d*avoir
exécute Charles !«'. On y voit le tombeM
du révérend J. Wilkinson, par Chantre^;
la Succursale de Saint^Paul, d'a^Ghilec-
ture grecque, couronnée par un ddiw;
elle renferme le tombeau du révérend A.
Maeken%ie , par Chantrey; la ChapeOt
Saint' Jacques, joli édifice d'architectot
grecque avec une croisée sur laquelle ert
un Christ en croix ; le dessus d'aotel de
la belle église Saini-George est de M.
Parris. Les é%\\ses Saint-Philippe ^ Sie-
Marie , les Conventieules et la ChapdSk
catholique. Les monuments publics sont:
VHôtel-dê'Ville (1808); la HaUe «n
coti/eaux (1726); VHôpUal du due ds
Norfolk avec sa jolie chapelle ; le Théâirs
et les Salles d'assemblées (1 762), OQvak
d'octobre à janvier; la Salle des ooneerls,
joli édifice grec, érigé en 182i , compn-
nant des appartements commodes pour k
Société littéraire et philosophique et k
Cercle comtnercial ; le Marché au Ur
(1827); les Bains publics; le Cimetière,
le Jardin botanique ; les Salies d'expo-
sition de Rodger et fils, où l'on voit ét^
les plus l)eaux produits des mannlâctai«
de Sheffield. —Pop, 6S,200 hah.
dbyGoogk
ROUTB 728. — DB 9HREWSBURY A L1VBRPOOL. Sai
ROUTE 727.
DEliOUrDRi» A SHREI^^BIJRY^
Par Birmingham et Wolwahamtom, 456 m. -1/2 — RaiL-way.
WELLINGTON , petite ville du Shrofh
shire , avec une é^ise moderne et 40^000
hab.
SHREWSBURY. — Hôtels : Lion ;—
Raven George; — Raven ad Bell. — Cette
ville est située sur deux éminences presque
entourées par la Severne; ses rues sont
étroites et escarpées , et ne répondent pas
à sa position. Les édifices les plus remar-
quables sont : les églises en général , la
Maison de VilU ( the Town Hall ), la
Maison du Marché (the Market House),
la SaUe du Comté (the County Hall)»
r/ii/irmcric , la Prison, VEeole gra-
tuite de grammaire { the free grammar
school), le Théâtre, les deux beaux ponts
sur la Severne , la promenade de Samt-
Chad's walk , qui se trouve sur les bords
de cette rivière , est délicieuse. — PopuL
24,600 hab.
À 4 milles de la ville sont les ruines in-
téressantes de Haughmond'Àbbeyf fondée
en il 00.
De Londres à Birmingham
(v. route 718).
113m
.1/4
Perry Bar.
115
34
Newton Road.
118
V2
Bescot.
122
3/4
Villenall.
124
Wolverhampthon.
136
3'4
Godsall.
131
i/4
Albrighton.
134
i/4
Shifrnall.
139
Oakengates.
UO
Wellington.
146
Walcot.
150
Upton Magna.
152
1/2
SHREWSBURY.
155
1/2
WOLVERHAMPTON. Hôtels : Swan;
— New hôtel ;~Stdr and Garter. — Cette
ville , située k 1 mille de la station , sur
te rive gauche , est d'une grande antiquité
et Tune des plus peuplées du Staffords-
hire. — Sainl-Peter'8 church ^église
Saint-Pierre), ancien édifice de style go-
thique , renfermant plusieurs monuments
très curieux , et une chaire en pierre qui
date de plus de 800 ans. Manufacture im-
portante de serrures et de clefe , etc.
Pop. 70,400 hab.
SHI F FNALL, grande ville de marché avec
une population de 5,300 hab. et une vaste
église renfermant plusieurs monuments
curieux ; on traverse un tunnel et Oaken
gate*8 station ,. pour atteindre
De Shrewsbury à
Newport.
Wellington.
Drayton.
Oswestry.
Bishop's Castle.
Mootgomery.
Weleh-Pool.
t8m.
11
18
18
20
21
19
Mt
ROUTE 728.
DE SHRfil^^SBIJRir a liOTERPOOIi»
Par CuESTER et Birkenhead , 57 m. 4/2. ^ Rail-way.
Leaton.
3 m. 3/4
Gobowen.
18
Baschurch.
7 1/2
Ghirk.
20
Rednall.
15
Llangollen Road.
22
1/i-
Wittington.
16
Ruahon.
24
1/2
dbyGoogk
882
BOUTB 738. — DE SHREWSBURY A LIVERPOOL.
Wrexhara.
30
Gresford.
33
Pulford.
36
Chester
iâ
MolliDgion.
45
Sulton.
49
Spiltle.
55
Limekiln , SUtioii de Birkea-
head.
57
A travers la Mersey,
LiVEBPOOL.
i/4
i/'2
À Wiltinglon station ; UQe branche con
duit, à 2 milles 1/i,
OswESTRY. — Hôtels : Cross Keys;
—Albion;— Queea's Head. — Ville floris-
sante , située sur une éininence et près du
canal qui unit ta Severne et la Mersey. On
y trouve une ancienne église , dont la tour,
couverte de lierre , offre un aspect pitto-
resque ; une école gratuite de grammaire ,
une Maison de Ville et un théâtre — Pop.
8,900 hab.
CHIRK. — miels : Chirk-Castle. —
Populeux village , célèbre par la beauté
de ses environs. L'église renferme beau*
coup d'anciens monuments de la famille
Middelton , et le cimetière est remarquable
par les vieux ifs dont il est planté. Vers
la gauche est Chirk-Castle , ancien châ-
teau situé sur une éminence d'où la vue
s'étend sur 17 comtés.
A 5 milles au-delà de Chirk s'élève Ta-
queduc du canal d'F//esm»r6, appelé Pont
y Cysylltau aqueduct , chef-d'œuvre de
l'art.
WREXHAM ff()/e/«:Wynnstay Arms;
— Great Red Lion — C'est une ville flo-
rissante, renommée pour ses foires. L'é-
glise {Sl-Àsapk), du xv« siècle, est sur-
montée d'une tour d'une grande beauté ; à
l'intérieur, richement décoré , on voit un
devant d'autel superbe et plusieurs monu-
ments très remarquables. — Pop. IS^OOO
kabilants.
CHESTER.— Ho/efa ; Royal Albion;—
Fealhers ;— White Lion ; — Hop Pôle ; —
Rlack-Dog.
Chester , capitale du Cheshire , est
une ancienne cite, située sur une éminence
rocheuse et à moitié entourée par un re-
pli de la Dee. La ville est remarquable par
sa singulière construction. Les maisons,
enfoncées d'un étage dans le roc, sont or-
nées de galeries sur la façade , et le pre-
mier sur la rue fait le rez-de-chaussée sur
le jardin. Les galeries dont nous venons de
parler forment, sous le nom de Row$, une
promenade couverte pour les piétons, der-
rière laquelle sont des boutiques et des ma-
gasins.
Curiosités : Le château , dont les par-
ties modernes sont magniGques et cosn-
prcnnenl un arsenal qui renferme près de
50,000 équipements complets, disposée
avec goût; une poudrière , la salle du
comté, ornée d'un beau portique; la prison
du comté, un tribunal, les bureaux du Pa-
latinat, des casernes et une chapelle an-
tique — Le donjon commande une belle
vue.
La cathédrale , \ouTÛe et irrégulière,
renferme quelques beaux monuments. Le
chœur en est beau, et derrière se trouve ia
chapelle delà Vierge. La salle du chapitre,
a l'Ë. des cloîtres , est magnifique. Le»
ruines de l'abbaye de Saint- Werburg ; Vé-
vêché ; l'église Saint- Jean, dont on fait re-
monter la fondation à Elhelred , en 689,
et qui , presque entièrement ruinée , est
d'un aspect fort pittoresque; l'église de h
Trinité, où reposent Mathieu Henri, le
commentateur, et le poète Parncll; l'é-
glise Sainte-Brigitte , ouverte en 1 829 ,
la halle aux toiles, bâtie parles marchands
irlandais, en 1778; the Union-Hall^ qui
sert aux marchands du Lancashire et du
Yorkshire; f/ic Commercial-Hall ^ érigé
en 1815, le Pont- Neuf sur la Dee et les
anciennes murailles qui forment des pro-
menades délicieuses, etc. — Pop. SS.tOO
habitants.
Eaton Hall , résidence du marquis de
Westminster , dans une situation char-
mante sur les bords de la Dee, à 5 millei
1/2 environ de Chester, est un édifice ma-
gnifique reconstruit dans le style gothique,
en 1813, et meublé splendidement. On y
voit deux belles peintures par West, l'une
représentant Cromwell dissolvant le parie-
ment, et l'autre le débarquement de Char-
les U.
De Chester à
Holywell. 18m. 5 4
dbyGoOgk
nOUTE 729. ^ OE LONDRES A UOLYHBAD.
883
îreat Neston.
'arkgate.
•"rodesliam.
rarporley.
10
12
11
10
3/4
l/i
BIRKENHEM). — Hôtel» : Adelphi ;
— Liverpool Arms ; — Victoria ; — Royal;
— Wellington; — Chtisler Arms. —
Urkenhead , naguère humble village, est
maintenant un florissant port de mer, à
Tembouchure S. de la Merseq; visitez ses
vastes docks , nouvellement établis et ca-
pables de recevoir des bAtiments du plus
(ort tonnage. — Pop., en 1851 , 9,609
hab.:en 1830, 40,000 hab.
Bateaux à vapeur sur la Mersey , con-
duisant à
LIVERPOOL {v. route 721).
ROUTE 729.
DE IiOUTDRI» a lIOliirKEAD,
Par Crewe, Chester cIBangor, 265 m. Rail-way.— Trjyel: -12 li.
— Prix : 48 sb. — 54 sh. 5 d. — -19 sh. ^^ d.
>e Londres, par le North Western Rail-
waij (vallée de la Trent), à
:rewe {v. route 721). 157 m. 1/4
^antwich. 161
^ialveley. 165 1/2
.^eeston. 167 1/4
Pattenhall. 171 3/4
^Vaverton. 174 3/4
Chester. 178 1/2
De Cfiês(er à Bangor, 59 m. 1/2. —
Trajet 2 h. 10 min. — Prix , jusqu'à
Jolywell, 4 sh. — 3 sh. — 1 sh. 4 d.
- Jnsqu'é Rkyl, 7 sh. 6 d. — 5 sh. 6
I . — 2 sh. 5 d . — Jusqu'à Conway , 1 1
h. 5 d. — 8 sh. 3 d. — 5 sh. 9 d. —
lusqu'à Bangor , 15 ah. — 11 sh. 3 d.
-4sh. 11 d.
Îucen's-Ferry.
Hint.
lolywel
ifostyn.
^reslatyn.
\hyl.
Vbergeley.
]^ooway.
^ber.
îangor.
Janfair.
lOLYHEAD.
185 m
191
195
198
204
208
212
223
252
238
242
265
1/2
1/4
1/2
3/4
1/2
3'4
3/4
3/4
NANTWICU , peUle ville située sur la
ive orientale de la Waver , possède une
ancienne église. — Pop. S^SOO kab.
CHESTER {v. route 728).
FLINT ; petit port de mer dont les ha-
bitants sont occupés dans les mines de
charbon et de plomb ; c'est aussi une place
de bains assez fréquentée. — Popul.
9,900 hab.
HOLYWELL STATION. — A 1 mille
1/4 vers la gauche est la ville de ce nom.
— Hôtels : While Horse; — King's
Head. — Ville populeuse au centre d'un
district qui renferme de vastes mines de
plomb et de nombreuses manufiiclures. —
Pop. 40,»00 hab.
Le Rail quitte peu le rivage de la mer ,
et , après avoir traversé , sur un beau pont
suspendu , l'embouchure de la Conway ,
nous entrons dans *
CONWAY.— Hôtels : Bull; — Harp.
— Celle ville se compose principalement
de pauvres habilalions. Des murs élevés et
massifs la défendaient autrefois. Uéglise
renferme plusieurs tombeaux remarquables.
On admire les ruines d'un chftteau cons-
Itruit par Edouard l«r ; elles sont situées
sur un roc , baigné des deux côtés par la
Conway, leur forme est obloogue. Les
huit tours bastillées qui défendaient ce châ-
teau ne servent actuellement qu'à en ren-
dre l'aspect plus pittoresque.
Le pont jeté sur la rivière que nous
traversons en entrant est un chef-d'œuvre
du génie moderne.
Digitized by VjOOQIC
881
BOUTE 7S0. — DE LONDBBS A CARLISLE.
6^NG0R.--^d/eb: Albert; — Pea-llesTestesdochlteaaetdes muisdelaville;
ryhn Arms ; — Castle ; — Liverpool Arms; 1 l'églûe de Sainte-Marie , qiii renfenoe
Royal Oak ; — Anglesey Arms; — le mausolée orné de deux figures d*albitre,
— George hôtel ; — C'est une ville pro-
prement bâtie, située dans une étroite val-
lée entre deux lignes de rochers , ayant la
jolie baie de Beaumaris au N. — Curio-
iitét: La Cathédrale; le Palais de l'ar-
chevêque , et Vécole de grammaire, —
Les environs sont d'une beauté remar-
quable. — Pop. 7.400 hab.
A 3 milles de Bangor on traverse Me-
nai ntrait , sur le magnifique et imposant
pont suspendu, appelé Menai Bridge ^
qui porte la route à la hauteur de 100 p
au-dessus du niveau des eaux. Cette mer-
veille de l'art est due à l'ingénieur Tel
fort,
de lady Béatrix Herbert, fille de lord Her-
bert de Chcrbury.
La jolie baie est très fréouentée pendant
la saison des bains. — Pfp. 2,500 hék-
HOLYHEAD — HôleU : Royal; ~
Hipemia ; — Boston Anns ; — CaisUe ; —
King's Arms; — George and Dragon. —
Cette ville paraît être d'une haute antiquilé,
et, k en juger par les débris des ouvrages i
militaires qu'on voit encore aujourdliQi ,
devait être une importante station romaiiie.
— Holyhead , située sur une île , au N -
0., de relie d'Anglesea, à laquelle elleeil
jointe par une jetée de grande longueur,
est cite comme l'endroit d'emharquemeBt
Bateaux à vapeur pendant Tété, entre Ile plus commode pour Dublin.
Menai Bridge ^Bangor ,_ Beaumarts et| Un vapfMr quitte ce port tous les jom
Liverpool. — De Menai Bridge, une nou-
velle route a été percée à travers l'île. —
Cette route, large , douce et bien pavée ,
rend la ligne d' Holyhead plus directe.
Ce gigantesque pont traversé, nous som-
mes dans Vile d Anglesey , couverte de
montagnes pittoresques, et dont les flancs
renferment de nombreux minéraux.
A 4 milles 1/4 de Uanfair station est
BEAUMARIS. -^ Hôtels : Bulkley
Arms ; — Liverpool Arms ; — Commer-
cial ; — George and Dragon
Beaumaris , capitale d'Anglesea , est
agréablement située sur le Menai Slrait. —
Curiosités : VHôtel-d&'Ville, joli bâti
ment moderne, comprenant une prison,
des boucheries et une salle d'assemblée»;
pour Dublin , correspondant avec le trâa
express du Rail-way qui quitte Londres a
9 h. du matin et arrive à Holyhead k 5 k.
45 m. du soir. La traversée par mer est
de 70 milles et se feit en 4 h. 1/%. — Le
voyage entier de Londres à la méiropok
irlandaise s'accomplit en 14 h. environ.—
— Holyhead est aussi la station des pa-
quebots du gouvernement.
Curiosités : VégUse , la salle d'assem-
blée . les bainSt le phare et la digue, —
Le promontoire du cap forme un iroineosp
précipice creusé par les eaux de rOcàu ,
et de magnifiques grottes , ser\'ant de re-
fuge aux foucons et aux oiseaux de mer.
— Pop. S,900 hab.
ROUTE 730.
DE IiOnrDREU A Cii^RIilSIiE ,
ParSTAFFOBD, Laiucaster et Kendal, 298 m. \\k.
De Londres , par le western Rail-way
(vallée de la Trent), à
Slaflbrd [v. roule 721 ). 1 52 m. 1/2
Newton jonction {voye% routes
721 et 722). 186 1/4
Golborn. 189
Wigan. 195 1/4
Rail-w^v.
Standish.
198
1*2
Coppul.
200
3i
Euxton.
204
U
FarringlOB Gale.
208
Preslon.
210
U
Broughton.
215
Brock.
217
34
dbyGoogk
BODTB 730. — DB LOKDHES A CARLISLB.
88S
GaisUog.
220
ScortoD.
225
1/2
Lancaster.
229
</*
Hest Bank.
232
li
Bolton leSands.
23i
IM
Garnfonh.
235
3/i
Borton 6t Holiae.
240
Milmthorpe.
2i2
3/i
Kendal juDCtîob.
LowGill.
218
1/i
256
3/4
Tebav et Orton.
261
Shap'.
268
5/4
CUnon Moor.
276
1/4
Rivière Eamont.
278
3/4
Penrilh,
280
3/4
Plumpton.
285
Southwaite.
291
4/4
Briaco.
295
V*
Carusle.
298
1/i
WIGAN. — HêUU : Clarence; —
Victoria; — Ëagle and Chiid ; — Dog and
Parlridge. — Cette ville est citée pour ses
manubctures de coton et ses usines de
bronze et d'étain. On trouve, dans les en-
virons, une grande quantité d*an beau
charbon appelé Cannel. — Wigan a une
imposante église (Tous-les-Saints), qui len-
fenne quelques monuments; on hôlel-de-
vîlle , deux chapelles catholiques , des
écoles publiques et une colonne monumen-
tale. — Pop. 20,800 hab.
PRESTON. — HôteU : Bull and Royal
hôtel; — Red Lion; — Victoria. —
— Cette ville, située sur la rive N. de la
Ribble , rivière qui reçoit des navires de
150 tonneaux, est d*une grande antiquité ;
ses rues sont droites et propres ; elle pos-
sède quatre églises et une chapelle épisco^
pale , un hôtel-de-ville , un théâtre , des
bains p une halle au blé et une aux draps
—Pop. SOfOOO hab.
De Prestoo , une ligne en fer conduit à
22 milles, k rembouchure de la Wyre , où
se trouve la nouvelle place de bains de
Fleedwood. Ce lieu est très fréquenté ;
on y trouve un bon hôtel.
GARSTANG, ville située sur la riw
gauche de la Wyre, qui abonde en truites.
L'église paroissiale est un antique édiûce.
■Pop. JJOOhab.
LANCASTER.— ^o7cte : Kings' Arms;
— Royal Oak ; — Commercial. — Celte
ville est située sur la lune, à quelque dis-
tance de son embouchure dans la mer.
Curiosités : Le château, construit sur
le versant d'une montagne , d'où la vue
s'étend sur la ville et les environs : il sert
maintenant de prison ; {'église renrermant
quelques monuments; un théâtre, des
salles d'assemblée.
Commerce considérable , au moyen de
la rivière, qui porte des navires de 200 k
300 tonneaux. — Pop. 42,700 hab.
CARLISLE. — Hôtels : Bush; —
Coffee House ; — Royal hôtel ; — Grapes.
— Cette ancienne cité , capitale du Cum-
berland , est agréablement située au mi-
lieu de vastes et fertiles prairies, et bai-
gnée par l'Eden , le Caldew et le Peteril ,
qui Tenveloppent presque entièrement. —
Une grande partie du château est encore
debout ; on y remarque le donjon ou cita-
delle , tour haute et massive où se trouve
un puits très profond. Les appartements
qu'occupa Marie Stoart pendant sa cap-
tivité, sont exposés au nord. — Visitez
la ca//iétfra/e, vénérable édiûce, ainsi que
les trois autres églises; le palais de jus-
tice , le théâtre , le meohanic's institute ,
l'école de grammaire , etc. — Populat.
49J00 hab.
Un canal lie Carlisle au Solway , et ua
chemin de fer le joint k Newcastle.
Digitized by VjOOQIC
886 nOUTB 731. -- DE CABLISLB A WBITBHAVEN.
ROUTE 731.
DE Cii^RIililIiE A l^KITEKi^VElV ,
Par Maryport et Workington, 59 m. ^/2. — Rail-way.
Pour Warkington, 32 m. -1/2. — 4 départs chaque jour. — Le
Prix : 7 sh. 6 d. — 6 sh. — 5 sh. 4 d. — Trajet
3m.3/i
dimanche 2. -
2 h. environ.
De Carlisle à
Balston.
CurUiwaite.
Wighlun.
Âspatria.
Maryport.
WorkingtOD.
IIarnDgtx>iu
WlTEHAVEN.
MARYPORT. — Hvteh : Golden Lion ;
— Sen House Arms; — Star. — Petite
ville et porl de mer, à Temboachure de la
rivière Ellen , fait un commerce considé-
rable en charbons. — Pop. S.iOO hab.
WORKINGTON.— Béitlg : Rail-way-
stations ; — Grecn Dragon ; — Old Crown
— New Crown. — Cette ville est siluée
sar la rive S. de la DerwenU près de son
emboQchure. Elle a un bon port et fsiit un
commerce important en charlH)n et en fer
provenant des mines des environs ; elle
possède aussi une vaste pêcherie de sau-
mons. — Pop. SJOO hab.
K rfi de la ville s'élève, dans une belle
situation, Workington Èall^ noble et
majestueux édifice , où Marie , reine d'E-
■cosse, se réfugia .
WHITEHAVEN. — EôitU : Black
Lion ; — Golden Lion ; — Globe ; — In-
dien King. — Jolie ville , bien bâtie, dont
l'importance s'est accrue pendant les deux
derniers siècles, par suite de Texploitation
des houillères voisines — Ce sont les mines
les plus profondes qu'on ait encore creu-
sées. Whitehaven a un marché, construit
sur les dessins de sir R. Smirke, trois cba
pelles épiscopales , plusieurs conventicules
•et institutions charitables; un théâtre et
des manufactures de cordages et de toile à
YoUe. — Au S. de Whitehaven est le
promontoire élevé de Saint-Bee's Head ,
au sommet duquel est un phare d'où on
6 1/2 jouit d'une belle vue. — Pendant Tété un
11 1/2 l)âteau à vapeur fait le trajet de ce port à
19 5/4 Liverpool et Dumfries. — La voiture Lake
27 1/2 Tourist , part tous les jours , en été , de
52 1/2 Whitehaven pour Workington, Cocker-
35 1/4 roouth, Keswich, Ambleside et Kendal. —
39 1/2 Pop. 45,000 hab.
Enfurdale Lake est moins visité que
la plupart des autres lacs , non qu'il soit
moins pittoresque, mais k cause de son
accès difficile et du manque d^aabeifies
passables ; la vallée , au centre de laquelle
s'étend celte jolie nappe d'eau , est entoa*
rée de montagnes très élevées et d'un as-
pect romantique. La longueur de ce lac
est d'environ 2 milles 1 /2 et sa plus grande
largeur est d'environ 3/4 de mille.
De Whitehaven, le touriste peut pren-
dre le ri^il-way de Rnvenglass , passant
par Egretnoni , Ponsonit^f, et descendre
à la station de Selhfield , pour remonter
la romantique vallée au sein de laquelle ae
déploie le beau lac Watt'Waier, qui peut
avoir 3 milles 1/2 de longueur, et 1/2 m.
de largeur; sa plus grande profondeur con-
nue, est d'environ 80 mètres. Ses eaux
ne gèlent jamais , môme dans les hivers
les plus rigoureux. Les montagnes qnî
entourent s'élèvent k une grande hauteor
et forment un paysage magnifique.
Tout ce pays, qu'où appelle the Lakes
district , offre une série de jolies nappes
d'eau , des panoramas d'une grande beau-
té et des montagnes magnifiques.
De Kendal à Windermere , 8 milles
1/4.— 4 départs par jour. — Trajet : 1/2
heure.
C'est ordluairement de Kendal que par*
tent les touristes pour visiter Winder-
dbyGoogk
BOUTE 733. — DE LONDRES A SAINT DAVID'S.
687
mère , ce roi des lacs : une li^roe de che-
min de fer, se dirigeant vers Touest , con-
duit presque au centre; c'est la plus grande
et la plus imposante nappe d'eau de ce dis«
trict.Les scènes qui Tealoureut sont gran-
dioses; sa longueur est d'environ H m.
sur 1 m. de largeur. Il est parsemé d*UD
grand nombre de petites îles très pittores-r
ques.
ROUTE 752.
DE iionrDRES A ]fiAccnLi»iTc:iiD,
Par Tamworth et Colwich, -167 m. — RaiU>Yay.
ses manufactures de soie , de rubans , de
colon et de cuir; elle a deux églises. —
Pop. 9.S0Q hab.
MACCLESFIELD.— £rd/e& : Maccles-
field Arms ; — Angel ; — Bull's Head. —
Cette industrieuse cité , située sur la li-
sière du sombre district de Macclesfield-
Forest , s'est accrue pendant les cinquante
dernières années , par suite de l'établisse-
ment de différentes manufactures de soie ,
moire , boutons tournés et colon, ainsi que
de vasies usiner de cuivre et de bronze.
Curiosités : Téglise Saint-Michel ,
fondée par Eléonore, femme d'Edouard I«i*,
et plusieurs autres plus ou moins curieu-
ses; une chapelle catholique romaine; un
Hô(el-de-Ville) des salles d'a.«semblées ,
une bibliothèque par souscription , de 20
mille volumes, une école gratuite de gram-
maire; on compte que, sur 100 enfents
employés dans les manufactures . 80 sa-
vent lire et écrire.— Pop. ^5^W0 hab
De Londres k Colwich (v
rou-
te 121).
126m
.1/2
Weston.
131
1/i
Sindon.
153
1/2
Stone.
138
1/i
Bariaston.
U1
Trentfaam.
U2
1/2
Stoke.
147
Borslem.
150
Harecaslle.
153
1/2
Mow Cop.
156
Gongletoii.
159
North Rode.
162
1/2
Macclesfirli).
167
STONE. — Hôtels : Crown ; — Blue-
Bell. — Petite Tille de marché , è 6 milles
N. de Stafford , sur les bords delà Trent
Fabriques considérables de souliers. — Po-
ptU, 8,400 hab.
CONGLETON. — Hôtels : Lion and
Swan;— Bull's Head. C'est une jolie ville
près de la Dane ; elle doit sa prospérité à
ROUTE 755.
DE I4IIVDRES A SJJLNTT-Di^TID'Sy
Par Gloucester et Caermarthen , 267 m. V2 — Raîl-vray et route
de poste.
De Londres à Gloucester {v.
route 7U). Rail-way.
Route de poste , Huntly.
Longhope.
Weston.
Ross.
Wilton.
121m.
103 m.
Goodrich.
125
110 3/4
Whitecbun*.
126 1/4
114
Monmouth.
130 3/4
118
Winastow.
133 1/2
120
Dynystow.
134 1/2
dbyGoogk
8S8
BODTB 733. — DB LONDRfiS K SAi:«T-DAVID S.
Tregare.
lïT
V*
Bringwin.
158
1/2
Llaogvihangel.
Ui
14
Llangattock.
lis
1/4
Abergavenny.
U7
1/4
Penire.
448
3/4
Llanwenarth.
149
i/2
Llangraiiach.
151
1/2
Crickhowell.
153
1/2
Trelower.
155
3/4
Bwlich.
159
LIansanfraid.
161
1/4
SkyUirog.
162
3/4
Llaniiamlog.
164
Brecon.
167
if^
LIanspyddyd.
'169
1/2
Penpont.
172
1/2
Rhyd Brue.
175
5/4
TrecasUe.
178
Llywel.
179
Llandovery.
187
1/2
Llwynjack.
188
i/2
Croesceilog.
191
1/4
Roesoiane.
198
V^
Liaodilovaur.
199
14
Rhuradar.
201
3/4
Cross Inn.
204
1/4
CoUiy Bridge.
207
3/4
White Mill.
210
1/2
Abergwili.
212
Caermarlben.
224
Narberth.
237
Haverfordwest.
248
MUfbrd.
255
1/2
St-David*s.
267
1/2
mSS.— Hôtels : Royal holel;--King's
Head ; — Swan ; — Crown. — Ross est une
petite ville située sur une roche élevée qui
domine la Wye , rivière aux bords pitto-
resques.— LYglise renferme un monument
élevé i la mémoire de / Kyrle^ natif de
cette ville. Les environs sont délicieux. —
Top. S,600 hab.
Près de Ross est Goodrich Court ,
contenant une belle collection d*annures.;
rédifice est, dans son genre , un des plus
curieux du royaume.
De Ross , une route remontant vers le
N.-O., conduite, 12 milles 1/2,
Hereford. — Hôtelê : City Arms ; —
, -Creen Dragon;— Mitre — Cette ville, ca-
pitale du comté ^* Hereford, est située sur
les bords de la Wye. Le pnncipal monu-
ment est la Cathédrale , érigée au temps
de Guillaume Ivr. L*intérieurestoméd*une
copie du Christ portant sa croix , de Lee-
ming ; de la Cène , de West , peinte sur
verre par M. Backler; d'une profusion de
ciselures , enûn de nombreux tombeaux ,
parmi lesquels , ceux des évêqnes remon-
tant «u xi« siècle «t celui du poète Phi-
lips.— La bibliothèque possède de nom-
breux manuscrits, entre autres, la Bible
de Wickliffe.— Pop. 41,000 hab.
Reprenant notre route nous arrivons à
MONMOUTH. — mtels — : Beaufort
Arms; — "White Swan; — Angel ; — KiDg*s
Head. — Ville capitale du comté, agréable-
ment située au confluent de la Munow et
la Wye.
<^uriosUé8 : la Maison de Ville , la Fri-
son du comté , l'école gratuite , les égliaei
Sainte-Mnrie et SairU-ThomoM, et les
ruines de son célèbre château — Popml.
S,SOO hab.
ABERGAVENNY.— Fdtete : Angel.--
Greyhound. — Ville ancienne , située à b
jonction du Gavenny et de VUsk. — yftà-
tez les ruines pittoresques de son chflteaa
et Téglise Sainte-Marie.
Près de là est le Sugar loaf mom^
tain , de 1 ,800 pieds au-dessus du niveta
de la mer.— Pop. 5,000 hab.
BRECON.-Hdreto : Castle ; — Swan.
— Ville capitale du comté , dans une âtut-
tion délicieuse , au confluent de VHoÊidda
et de VUsk. — Visitez les ruines histori-
queô du château , les églises Saint-Jean^
Sainte-Marie et Saint-David , ainsi qmt
Christchurch Collège, — Pop. 5,40ê
habitants.
CAERMARTHEN —HôteU rlvyBush;
White Lion ,— Boar's Head.-— CapiUle da
comté , ville populeuse et bien bâtie , sur
la Towey, qui est traversée par an beau
pont en pierre. La rivière reçoit des btti-
ments d'un tonnage médiocre.
Curiosités: l'église, l'Hôtel-d^TiUe,
grand et bel édifice, dont une salle contienî
le portrait de sir Thomas Picton, la Piisoa
du comté, sur l'emplacement de raneicB
château , dont les ruines existent encore.
L'école gratuite de grammaiie , et là
dbyGoogk
ROUTE 734. •— DE LOMDRES A YORK.
8S9
Paraûe qui domine une belle vue de la ri-
vière et delà vallée adjacente. — Popul
9,eOùhab.
HAVERFORDWEST. port de mer et
viHe de marché, dans une belle situation ,
sur une émineoce qui domine la Cleddy,
rivière navigable. — Visitez les trois égli-
ses, le bel Hôtel-de-Ville et la Prison. —
Pop. 4,400 hab.
An S.-O. de Haverfordwest , et à une
petite distance, se tn>uve
MiLPORDHAVEN. — HâUl i Nelson.
— L*aspect de ce havre est délicieux.
U est considéré comme un des meilleurs
de l'Europe et pouvant contenir toute la
marine d'Angleterre.
SAINT -DAVID'S. — HôteU : Com-
mercial ; — Black-Lion. — Ville ancienne,
mais presque déserte, bien qu'il s'y trouve
encore des traces de son ancienne splen-
deur et de ses établissements ecclésiasti-
ques. — La cathédrale est un vas le édi-
fice gothique, d'architecture fort riche, qui
contient de nombreux monuments; le
trône de l'évêque est d'un travail exquis.
Près de la cathédrale est l'évêché, bâti-
ment vénérable, mais menaçant ruine. —
Pop. %,500 kab.
ROUTE 734.
DE liOMDRC» A YORK,
Par RcGBT, Leicester ei Derbt, 249 m. 5/4. — Rail-way.
De Londres k
Bogby(f. route 718).
8511
1.
Dllesthorpe.
90
5/4
Brooghton-Asllcy.
94
Countesthorpe.
97
1/2
Wigston.
99
1/4
LeicesAer.
103
SystoD.
107
1/2
Silctoy.
110
5/4
Barrow.
113
Loogbborough.
115
.1/2
legnvùTih.
120
«14
^wiey.
125
1/4
k^rrowash.
128
1/4
(pODdon.
129
5/4
)erby.
152
1/4
hilfleld.
137
5/4
telper.
^mbergate.
139
U2
5/4
5/4
VingfieW.
146
1/4
tretton.
150
hesterfield.
156
Uvely.
160
ckifigtOD.
162
5/4
^oodhonse Mill.
167
5/4
larborough ou Retherham.
172
V^
wintOQ»
477
1/4
/alh.
479
1/4
181 m
.1/4
185
1/2
188
5/4
192
iH
195
1/2
199
V*
205
1/2
204
3/4
206
3/4
208
5/4
210
919
5/4
SIS
215
3/4
219
3/4
Darfield.
Bamsley.
Royston et Nottou
Oakenshaw.
Normanton.
Castleford.
Burton Salmon.
Miirord junction.
Shcrburo.
Church Fenton.
Uileskelf.
Bol ton Percy.
Copmanthorpe.
York.
Nous traversons plusieurs tunnels avant
d'arriver è
LEICESTER. — Hôteb : Bell ; —
George; — Craven Arms; — Fleur de
Lis; — Thrce Crowns; — Wbile Hart;
— Wbile Lion. — Olte ville, capitale du
comté , est très ancienne et située sw les
bords de la Soar. — Curiosilés : l'an-
cien et vaste château , oU se tiennent au-
jourd'hui les cours de jusiice; 8 églises et
21 chapelles de dissidents; Saint>Mary
Church renferme le tombeau du Rév. T.
Robinson. Il y a peu de villes où Ton
5dbyCOOgk
890
BOUTS 734.
DE LO'CDIIBS A YOBK.
trouve plos d'institutions de charité ; ma-
nufactures de bas et dentelle. — Pop.
ÂS,tOO kab,
À 5 milles se trouve BradgaU Park ,
où naquit lady Jane Grey.
LOUGHBOROUGH , ville où Von fabri-
que beaucoup de bonneteries et de den-
telles. — Pop. 10,400 hab.
DERBY.— Hd/e/« : Royal; —Midland;
— Tiger ; — Bell ; — King's Head ; —
King*8 Arms ; — et County Tavern. —
Cette ville, capitale du comte , est située
sur les bords de la Dérivent ; elle po
sept églises , plusieurs chapelles de non-
conformistes , une chapelle catholique ro-
maine, un instilut de mécanique , une so-
ciété philosophique fondée par le d*" Dar-
win. AU SainVs church renferme plu
sieurs monuments élevés à la mémoire
de la famille Gavendish. — Vastes manu-
fectures de soie , de coton et de bas trico-
tés. Le moulin à soie qu'on y voit est le
premier et le plus grand dans son genre ,
construit en Angleterre. Manufacture im-
portante de porcelaine.— Pop. 52^800 h.
Bien tôt nous traversons Jft//br<f tunnel,
de 800 mètres de long, pour atteindre
hELPER.— Hôtels : Lion ; — George
—Tiger; — New. Inn.— Ville située sur
la Derwcnt et renommée pour ses moulins
\ colon , dont la construction est remar-
quable. — Pop. 9,900 hab.
Les touristes oui veulent visiter J)erb\j
Peak quitteront le Rail-way pour gagner
Wirksworlk t à la station dUm6erga/e,
d'où une branche du rail conduit à Mat-
lock.
La contrée est très accidentée; on tra-
verse plusieurs tunnels, avant d'arriver à
CHbiSTËRFIELD. — Hôleh : Angel ;
— Commercial holel. — Ville d'une haute
antiquité située sur le Rotber; manufac-
tures de coton , de bas de laine et pote-
ries.
Eglise du 13« siècle, vaste et noble édi
fice, avec une flèche d'an style original.
— Pop. H, 300 hab.
ROTHERHAM. — Hôtels : Royal; —
Prince of Wales; — Crown. — Ville
agréablement siiuée sur le confluent du
Rolher et du Don. Elle fait an commerce
considérable de charbon et de chaux. —
Sur la rive opposée de la rivière, dans le
village de if ars6orotf(rà, se trouvent les
immenses établîssemeois de forges où fo-
rent construits les ponts en fer de Sun-
derland, Yarm et Soutkwarkt à Londres.
Rotheiham a un collège, une vaste église,
une école gratuite, etc. — Pop. 9,600
habitants.
BARNSLEY. — Hôtels : Royal ; —
King's Head ; — Coach aod Horses. —
Ville importante pour ses forges à fil de
fer, clous, quincaillerie, et par ses vastes
manufactures de toile, drapa et boateilles.
— Pop. 42A00 hab,
YORK. —Hôtels: Black Swan; — .
George; — York Tavern; — VVhite
Swan ; — Old George; — Royal hôtel ; —
White Horse; — Robin Hood Inn. — Vnie
d'une haute antiquité , York était une des
plus importantes stations romaines dans
cette province. On voit encore auioard*lnû
une grande partie des murailles, des
portes et des poternes.
Curiosités : La cathédrale oa Minaier,
qui, par sa masse, sa majesté imposante et
ses beaatés architecteniqoes, est génénle*
nient placée au premier rang des égltseï
d'Angleterre. — La façade occidentale ert
magniûque; celle de TE. a une fort tielk
croisée ; la lanterne est ornée dans on gott
particulier, la nef est plus large qu'aocane
autre, excepté celle de Saint-Pierre de
Rome. Les croisées sont presque toutes k
vitraux coloriés , représentant des sajeis
sacrés ; un grand nombre de moflomeoli
magnifiques, entre lesquels on remarque
ceux de Tévêque Scrope et de sir George
Saville , achèvent la décoration de ce bd
édiÛ«*^. H ne faut pas oublier le jubé, enl
la nef et le chœur , morceau de sculptinf
d'une exquise délicatesse, orné des sl^
tues des rois d'Angleterte , depuis Geûi-
laume 1er jusqu'à Henri VI. La salle da
r.hapiire est un bel octogone , orné de vi-
traux (i^lociés. La bibliothèque est an N.-
0. de la calhédrale.
H y a , en oulie de la cathédrale « it
églises p9n>i^iales dans riotérieQr dm
murs ei trois dans les faubourgs.
Les murs de la V'tte , sur lesqnds en a
établi de délicieuses promenades; le eM-
leaut servant maintenant de prison ; les
dbyGoogk
BOOTB 735. — D8 YOBK A BBBWICK.
89t
railles de Clifford^ê Tower et de 5ain^ Icioietière public, etc. Commerce très im-
Mary's Àbbey\ le Yorkahire Museuml^rianL ^ Pop. Si8,900 hab.
and Gardens. Lee salk» d'asiemblées^ le|
ROUTE 735.
DE YORK A BERl^ICK,
Par DuRHAM et Nbwgastle, 450 m. 4/4. — Rail-way,
De York k
Shipton.
Tollertoa.
Aine.
Raskeff.
Pili Moor JonetioD.
Tbifl
OUerington.
NorlUHerton.
DsDby-WUk.
CowtOD.
Daltoo JuBCtion.
Bwiio^loa.
Aycliffe»
Bradbury.
Ferry HOl.
SbÎDcUflfo.
Sherburn.
BelmonU
Leameide.
Feoce bouses.
Peosher.
WashiogUm.
Baldon.
Brockley^Whins.
G«te»-Head.
NewessUe.
KJUingworth*
GraiBlioglon.
NeUiertoD.
Biorpeth.
Uisgfairst.
WiddrîDgtoo.
/WekKBglon.
VVarworlli.
Looghooghton.
I^hfiston Bank.
CJMthiU.
6m.
10
il
13
16
18
22
26
30
34
37
5»
45
50
54.
57
61
63
65
66
68
71
72
76
77
83
89
93
97
99
103
106
111
114
118
120
126
129
1/4
1/4
1/2
1/2
1/4
Lucker.
Belford.
Beal.
ScremerstOD.
Tweedmoulh.
Berwick.
132
134
141
416
149
150
1/2
5/4
5/4
3/4
De York à Dsrlington , 45 milles. — 9
départs. — Trajet 2 b.— Prix : 11 sb.
— 7sh. 6d. — 5sh.
THIRSR. ^ mteis : Three Tuns ; —
Golden ; — FIcece.
C'est uoe jolie ville , bien bdtie sur les
bords du Codbeck, qui la coupe en deux ;
la vieille et la nouvelle ville.
L'église Sainte-MariSt de construction
gothique, contient plusieurs monuments et
trois sièges de pierre , dont le clergé se
servait avant la Réformation. — Pop.
S,400hab,
NORTHALLERTON. — E6teU : Gol-
den Lion ; — Riog's Head ; -—Black Bull.
— Petite ville sur une éminence, avec une
jolie église gotbique , une vaste place de
marché et une prison, d'après Howard.
— Pop. S,400 hab,
A JkUton Junction , une branche du
rail conduit à 9 milles 1/2,
RICHMOND.— HôteU: King'sHead;
— Turf; — FIcece. — (NorthRidding
d'York), délicieusementsituésurla Swale,
3/i!qoi est traversée par un pont en pierre de
1/2 'trois arches, au milieu d'une contrée pit-
1/2
3/4 Marie \ la chapelle- de la Trinité; une
1/4
1/4
3/4
1/4
1/4.
toresqne^ — CurioriUe : l'église Sainte^
chapelle catbolique ornée d*un tableau de
Jésus cruciflé; un bfttel-de-ville ; deux
prisons et des écoles, dont une gratuite de
grammaire. Les ruines d*un château cé-
lèbre, foodé par ie comte Alain de Bre-
dbyGoogk
«92
ROUTE 735. — DB TOUK A BEBW1CK.
tagne, un des compagnons de Guillaume
le-Conquérant. Près du château, de Tautre
«côlé de la Swale, sont les ruines du prieuré
de Saint-Martin et celles plus mcnlemes
de réglise Saint-Nicolas.
Commerce important en blé, en plomb,
«te. — Pop. 4,000 hab.
DARLINGTON. — Hôteltt : King's
Head ; — Fleece ; — Sun. — Cette ville,
située sur la Skem, fait un commerce
considérable; ses nombreuses manufac-
tures produisent principalement des laines,
des toiles , des cuirs , du chanvre et du
coton. Véijlise est un édiGce spacieux et
antique, avec un clocher élevé. Près de
Darlington est une machine à polir les
verres d'optique, fort curieuse. ^— Pop.
4i,i00 hab.
Communications : De Darlington à
Richmondt i départs dans ia semaine
et 3 le dima^'che. — Trajet : 1 h. environ.
— Prix : 2 sh. 6 d. — 1 sh.6 d.— i sh.
De Darliiîgton à Stoekton (vallée de
la Tees) et Redcar , 6 départs par jour.
— Trajet 1 h. — Â Stoekton , distance,
iâ milles 1/2.
Reprenant notre route , le rail suit ton-
jours une direction N. jusqu'à Ferry Bill
station, d'où une branche conduit vers
l'Ë. à Hartlepool.
A Sherbum station , une branche du
rail incline à gauche et conduit à, 2 m.
DURHAM.— Hôtels : Ward's ; — Wa
terloo;—Twates Waterloo;— Three Tuns;
— City Tavern. — Capitale du comté de
Durham, siluéesuruneéminence rocheuse,
presque entièrement entourée par laWcaie,
ce qui lui donne un aspect tout particulier.
La mthédrale, d'airhitecture norn)an-
de, est un magnifique édiGce de 420 pieds
de long, dont la tour centrale s'élève è
212 pieds. — Elle contient les restes de
saint Culhlïcrt , p*ln>iivts en 1827 , ceux
du vÔTU r:i|)lc Di'^dc, dont la Inblioihèqoc de
la crihcdralo {)0>sîdn cinq inom'scrils ei
plusieurs a'jtros mannscrits curieux. L(»
château f corsiruii parCuil!;mn»c-lc-Con-
qucrn'it, est fort imposant; sa chapelle
de Ftylo normnnd , sert pour le collège,
dorrni\rtsilô, fréquente par un grand
nombre d'(Hiuiiaiils.
Durham possède «n outre six églises,
une chapelle catholique romaine , nu bdteW
de-ville, un théâtre et une prison.
Visitez les ruines de Finchal Àbbey ,
situées dans un vallon près de* la rivière,
et les charmantes promenades qui entoa-
rent la ville. — Pop. U,200 hab.
Nous rejoignons la ligne directe , qui
nous conduit à
GATESHEAD. ~- HÔteU : Half Moon;
Grey Horse; — Black Bull. — Cette in-
dustrieuse ville peut être considérée com-
me le faubourg de Netvcastle , dont elle
n'est séparée que par la rivière, qu'on In-
verse sur un pont de pierre.
Véglise est un bel édifice. — Popui,
49,600 hab.
NEWCASTLE-Upow-Tyne. — H6-
iels : Clarendon ; — Queen's ; — Head ;
— - Central Exchange ; — Royal Exchange.
~ Celte ville, située entre the Pics WaU
et la rivière Tyne , est d'une haute anti-
quité et fait un commerce considérable en
charbon de terre, plomb, sel, suif, beorre,
saumons, etc.
Curiosités : le château, ou grande toar
de 80 pieds de haut, bâti par Guillaume 1«^
la Bourse et le Tribunal, où sont les por-
traits des lords Eldon et Stowell, p«
Owen ; de lord Collingwood , par Lons-
dale; de George 111, par Ramsay; de
Charles II et de Jacques II ; la douasse i
le monument érigé à lord Grey , surmonté
de sa statue, par Baily ; les nouvelles nies,
les quais , la prison de ville , la Chambie
des sessions, beau monument moderne , k
pont sur la Tyne , long de 300 pieds , et
composé de neuf arches ; Véglise de Sî^
NicotaSy architecture singulière , avec oa
dessus d'autel . par Tintoret , et une fai-
bliolhèque conlenant entre autres livres
curieux, la Bible de l'abbaye d'IIczhaia;
Véglise Saint- Jean, dont le cimetiète
renferme les resti*s du pucte Cuuninghf
celle de Tovs-les-Saints , ma^'uifique édi-
(icti circukiiro, d'architecture grecque, oné
d'un portique ionique et d'on clocher
^<Mrux et ùW'pni ; celles de Stnnt'-An-
drê et de Sainl-Jean \ celle de Suissi^-
Marie'-Bitfdcteine, élt-ganto cunstm^
lion modcine ; l'hôpital des Arrimears,
fonde et entretenu par celte classe d*oM-
vriers ; les nouveaux marchés et la BotsTm^
dbyGoogk
BOirre 736. — DE LO?n>RBS A HARROWftATE.
89S
le noovean marché k blé , le Théâtre , le
Cirque t le Château, le cercle élégant, où
se trouve ud portrait de Falstaff; VAr-
code royale , longue de 250 pieds , large
de 20 et haute de 35 ; la promenade ap-
pelée thé First t et les batus hors de West
Gâte. — ' Pop. à9,900 hab.
De la station de Newcastle, aoe branche
do rail inclinant vers te N.-E. conduit à
6 milles, suivant le rivage N. de la Tyne ,
è North Shieldê et Tynemouth. — Des
steamers partant toutes les 1/2 h. font éga-
kmeut le service entre ces localités
Bateaux à vapeur pour Londres, Livcr-
pool. etc.
NORTH SHIELDS. — HûteU : Al-
bion ; — Commercial ; — Rail-way Inn ;
— Northumberland Arms; — Star and
Garter. — G*est une ville très ancienne ,
qui s'étend sur la rive N. delà Tyne, pen-
dant 1 mille environ. C'est une place de
commerce considérable de charbons de terre
pour l'exportation — Pop. 7,600 hab.
TYNEMOUTH. — Bôiels : Bath hôtel ;
— Turk's Head ; — Star and Carter. —
Cest un port a Tembouchure de la Tyne ,
où les bStimenU viennent charger les pro-
duits de Newcaslle. Durant Tété, ses bains
de mer sont très fréquentés. — Populat.
^0;200 hab.
Reprenant notre route , une courbe au
chemin de fer nous conduit à
MORPETH.— £fd/efe ; Queen'sHead;
— Old Phœnix. — Cette ville, agréable-
ment située sur le Wansbeck. , est remar-
quable par son marché hebdomadaire de
bestiaux , l'un des plus considérables de
rAnglelerre. Son hôlel-de-ville, érigé en
i7U, par le comte de Carlisle, est de
Vanbrugh. 11 y a uue école gratuite , fon-
dée par Edouard VI , la prison du comté ,
quelques restes du château en ruines. — >
Pop. 4f,300 hab.
Au sortir de Morpeth, une courbe nous
rapproche du rivage et nous conduit k Le9-
bury station , d'où une branche du raR
conduit è, 5 milles
ALNWICK. — HôUls : White Swan ;
— Black Swan ; — Star. — Ville capi-
tale du Northumberland.
Curiosités : L'hôtel -de -ville, l'école
gratuite , le château , résidence du duc de
Northumberiaod ; cette noble habitation ,
située sur la rive S. de l'Aine , fut fon-
dée, dit-on, par les Romains. Elle se com-
pose de trois enceintes, comprenant une
étendue de cinq acres , et est flanquée de
seize tours ornées de statues. Les apparte-
ments, splendidement décorés, contiennent
de nombreux tableaux.
A 6 milles d'Alnwick sont les minas de
Warworth Castle, ancienne résidence des
comtes de Northumberland — Populat.
6,700 hab.
BELFORD. — HôteU : Bluc Dell ; —
Black Swan. — C'est une jolie ville, près
de laquelle sont les ruines d'une chapelle ,
environnées de chênes. — Pop. 4,W0h.
BERWICK — Hôtels : Red Lion ; —
King's-Arms; — -Salnion; — Hen and Chic-
kens; — Ship. — Celte ville, située sur une
pente douce , près de la mer du Nord , à
l'embouchure de la Tweed, est en général
bien bâtie et entourée de bonnes murailles.
Le commerce de son port est considérable.
Son château, si célèbre jadis, n'oflire
maintenant que des ruines informes. —
Pop. 8,S00 hab.
D'i'i à Edimbourg, chemin de fer, 58
milles.
ROUTE 736.
DE liOlVlIlEI» A KiM^ROl^eATi:,
Par RuGBT, Leicester, Derbt et Lebds, 223 m. -1/4. — Rail-way.
De Londres à
Rugby (y. route 118).
Normanton.
IMelhley.
85 m. Woodlesford.
195 i/2|Leeds (v. route 724).
Digitized
198m. 1/2
200 1/4
205 1/4
byGoogk
894
BOUTS 7S7. — DE KBWCA8TLB A CABLISLB.
208 m. 1/4
210 3/i
2U 1/2
216 5/4
Headingley et Kirk.
Horsforth.
Pool.
Weelon.
Pannal. 220
Station de Harrowgate et de
Knaresborough. 223 1/4
De Leeds , 40 minutes suffisent pour
nous porter à Harrowgate et Knaresbo-
Tough statinn.
HARROWGATE. — HôleiM : Quecn's
hôtel; — Brunswick; — Crown; —
Swan; — Wellington; — Commercial;
— Sommerset; — Albion; —Clarendon;
— Royal hotek
HARR0WGATB(We5tRidinf d'York), est
célèbre par ses eaux minérales^ qni y at-
tirent annuellement plus de 2,000 visi-
teurs. Le village, où abondent les beauK
points de vue et dont l'air est fort sain, est
divisé en haut et bas , éloignés Tun de
Tautre d'environ 1/2 mille. Le premier
contiennes sources ferrugineuses, et le
second celles sulforeuses, et une autre
qui réunit les deux qualités. La saison dure
depuis le mois de mai jusqu'à la StrlG-
chel.
Curiosité» : la chapelle Saint-Jean , de
1 749 ; le théâtre, la bibliothèque, les deux
promenades , Tune couverte et l'antre dés
couverte. — Pop, 4,000 hd}.
ROUTE 737,
DE IVEl^CASTIJE A CARIilSUB,
Par lÏExriAM et Haltwhistle , 60 m. — 6 départs chaque joiir. —
Le dimanche, 2. — Prix: 44 sh. — 8 »h. 6 d. — Trajet:
— Bail-way.
5 h.
Newcastle.
Gateshead (embarcadère).
Blaydon. 5m. 1/2
Stockfield. 12 5/4
Hexham. 20
Haydon Bridge. 27 5/4
Haltwhistle. 56 1/4
Rose-Hill. 42
Mellon. 48 5/4
Wetheral. 52 1/2
Garlisle. 60
Cette importante ligne suit presque tou-
jours la vallée de la 7yne, et traverse une
contrée très pittoresque.
HEXHAM . — Ville agréablementsituéc
sur la rive S. de la Tyne. On y voit les
ruines magniûques d'une ancienne abbiye,
et une belle église de style saxon-go-
thique.
Après avon* traversé Baliwisile IWia-
ne/, on arrive k
HALTWHISTLE. — Hôtel : Crown.
— Ville ancienne avec deux vieilles tours
et une église contenant quelques mooo*
ments
WETHERAL, petite localité où Ton voit
les ruines d*un prieuré et une grotte U^
curieuse.
Quelques minutes après, nous avi-
vons à
GARLISLE {v. route 130).
dbyGoogk
1 m.
%
4/2
3
3/4
5
5/4
7
3/4
8
5/4
9
i/2
11
5/4
H
3/4
16
4/4
19
S2
24
1/2
26
1/4
28
1/2
32
1/4
35
1/4
57
1/2
il
3/4
43
1/2
47
1/2
81
54
1/4
> 87
1/2
63
72
1/4
75
82
87
4/2
95
96
1/2
102 1/2
3/4
Alford.
167
1/2
Claylhorp.
170
1/2
Aathorp.
172
1/2
Legbouroe.
175
Louth.
178
1/4
Ludborough.
184
1/4
Toresby.
185
V*
HoUon-le-Clay.
187
1/4
Wallham.
189
1/4
Gi'eat Grimsby.
192
«/4
Uleehy.
199
New-Hollahd (Holl).
200
5/4
SODTB 738. -— DB L07IDBES A HUfX. 895
ftOUTE 738.
DE IiOMDRES A KIJIjIi,
par Cambridge, Elt, Petersborough et Boston, 200 m. 5/4. —
RaiUway. — Prix: 49 sh. — 58 sh.
De Londres. — Bishopsga te station, à
Mile End.
Vicloria Park.
Stratrord.
Lea Bridge.
Tollenham.
Marsh Lane.
Waler Lane.
Fouoders Eod.
Waltham.
Cheshunt.
Broxbourne.
• Roydon.
Borot Mill.
Harlow.
Sawbridgeworth.
BishopSiortford.
Slanslead.
Elsenham.
Newport.
Andley End.
Great Chesterford.
WhiUlesford.
Sbelford.
Cambridge.
Waterheach.
Ely.
Cbeitisham.
Manet.
March.
Eastrea.
Wbiillesea.
Pelersborough.
Peakirk et Deepiog (station). 119
LitUeworth. 125
SpaWing. 131
Sottertonet Algarkirk station. 138
Kirton. 140
Boston. 144
Sibsey. 149
East Ville. 154
Fireby. 158 5/4
Burgh. 161 - ■
Willoughby. 165
HARLOW.— Hdtefe : George; —Mar-
quis of Granby — Petite ville è un mille
de la station , renommée pour sa foire an-
nuelle.
A Great Chesterford slaUony une bran-
che do rail conduit à d *oile à
Newmarket, 1 8 mille?. — Hôtels :
Rulland Arms; — While Harl ; Greyhound.
— Petite ville renommée pour ses courses,
qui sont les plus fameuses d'Angleterre ;
elles ont lieu sept fois par an. — Pop.
3,000 hab.
Reprenant notre route , nous arrivons à
CAMHhïDGE. —Hôtels : Red Lion;—
Bull, Uni versity Arms;— George Woolpack;
— King's Head; — Hoop's Inn. — Cette
ville, capitale du comté, est située sur la
Cam , qui la traverse. Elle est irrégulière-
ment bâtie , et son importance tient uni-
quement à sa célèbre université , qui com-
prend soixante-diï collèges ou salles , si-
tuées dans différentes parties de la ville.
Voici la liste des collèges dans Tordre
de leur fondation :
Sainl-Peter's (Trumpingdon street)»
fondé en 1257. La chapelle est ornée de
vitraux représentant le supplice do Sau-
veur.
Clore Hall, fondé en 1326 , par lady
Elisabeth, sœur de Gilbert, comte d»
Clare.
dbyGoogk
896
BOUTE 738. — DE LONDBES A BULL.
P«m&roite (TrampiDgdon street), fondé
en 13i5.
GonvilU et Caïm (Trinitystreet), fon-
dé en 1548. — L'entrée, siluceprèsde
Senaie haute (le séiial) , est un morceau
original ; on lui donne le nom de Porte
d'Honneur.
TrinUyHall, fondé en 1350.
Corpus Chrisii (Trumpingdon street) ,
rebâU sur les dessins da W. Wilkins,
écuycr, fut fondé eu 1551. On y garde
la belle coUeclion de manuscrits quo Tar-
chevéqoo Parker lui légua.
Kintj's (du Roi) (TrumpingdoD street),
fut fondé en liil par Henri VI. La cha-
pelle est une masse imposante do 304 pieds
de long sur 73 de large et 93 de hauteur ;
elle est regardée comme un dos plus parfaits
modèles d'architecture anglaise — L'effet
général est vcrilablemeut imposant et n'a
probablement pas son égal en Europe.
Queens (de la Reino), fondé en lii6,
par Marguerite d'Anjou. Ses jardins , si-
tués au bord du Gam, sont fort beaux.
Catherine Hall (Trumpingdon street),
fondé en U75.
Jesits Collège, dans Jestts lane , fonde
en i 196.
ChrisfSt au coin de ^j^dney Sw^x
street t fondé en U66,par Henri VI;
dans le jardin se trouve un mûrier planté
par Milton.
Saint' John's t fondé en 1511, par
lady Margaret, mère de Henri VU.
MagdaUnej fonde en 1542. 11 contient
la bibliothèque de Pepys.
Trinity Collège ^ le principal de TUni-
versité, fondé en 1446, par Henri VIII.
C'est dans ce collège que loge le souTerain
quand il visite l'Université.
Emmanuel, fondé en 1584. Il contient
la bibliothèque Sancrofl, une belle salle
et de jolis jardins.
Sidney Sussex, fondé en 1598. Oli-
vier Cromwell y fit ses études.
Dovming, fondé en 1800, par sir
George Downing.
Les autres édifices appartenant à l'Uni-
versité sont :
The Senaie Home (le Sénat), monument
magnifique d'ordre corinthien, orné des
statues de Georges ler , par Rysbrack, de
Georges H , par Wilton , de Charles , éœ
de Sommerset , par Rysbrack, et de Piti,
par Nollekens.
Les écoles pubfiqoes et la bibliothèque
de l'Université , dont le vestibule est orné
d'un beau buste du docteur E.-D. CUrite,
par Chantrey.
Le FilMuilliams Muséum, qui ren-
ferme une belle collection de tableftiix,
livres et raretés.
L'Observatoire , édifice de style grec ,
érigé en 1 823 , ï quelque distance de la
y\\k\thePitt Press, bftUment élégant,
construit en 1831 , où est établie Timpri-
meric de l'Université; le jardir> botuiiqne,
riche on plantes exotiques ; l'école d*ana-
tomie, qui possède plusieurs admirables
modèles italiens en cire.
Les principales églises sont : Sainte-
Marie, église de l'Université ; Tous^Us-
Saints, qui renferme un monument de
Chantrey , ë la mém>Mre do Henri Kirfce
While ; le grand Saint-André , où est le
• énotaphe de Cook, le navigateur ; Sainl-
Vlicbel, où est enterré le docteur Middle-
t^n, le biographe do Cicéron ; le Saint-
Sépulcre, ou kl Rotonde, antiqoilé inté-
rossante.
Les autres bâtiments k voir sont : la
Prisfm du comté, l'ffdpttoid'Addcnbroke,
le Shire Hall (Salle du comté) , sur la
place do marché; le Town Hall (HOId*
de*ville) , situé derrière , et le canal , an
moyen duquel Cambridge fait un commeree
important. — Pop. t4,500 hab.
Au sortir de Cambridge, on traverse b
Cam, dont nous suivons pendant quelque
temps la vallée ; bientôt nous vo^pgeons
dans un pays marécageux jusqu'à
ELY. — Hôtels : Lamb; — BéU. —
Ville très antique sur une àninence dans
le district marécageux de Hle d'Ely. ~
Curiosités : La cathédrale , antreftiB
église conventuelle , magnifique édifice oà
se remarquent les difiëreots styles d'archi-
tecture du xi« au xvi« siècle. L'intérienr
oifre quelques monuments dignes d'atten-
tion, et la chapelle de révdque West est
d'une grande richesse. — L*^/tae de
Sainte-Marie, bel édifice de style com-
posé normand et anglais; Véghse de la
TrèS'Sainte-'Trinité, commencée sons le
dbyGoogk
BOOTB 738. — ' DE LONDBBS A HULL.
807
règne d*Edoaard II , l'an des édifiées les
plos parfaits de cette époque ; une fabrique
considérable de poteries de terre et de
pipes à tabac. — Pop. 6,200 hab.
MARCH, petite ville de marché de
5,700 hab.
PETERSBOROUGH. — Hôieli : An-
gel; — Greyhound. — Celte ville, située
sur la Nen ou Nene , est une petite ville
bien bâtie. — Curiosités : la Cathé-
drale , bel édifice de 471 pieds sur 180 ,
érigé à plusieurs époques, mais où domine
le style normand. Elle contient plusieurs
tombeaux , cnire autres celui d'un abbé et
de 84 moines qui furent massacrés en 870
par les Danois. -^ On y voit la châsse dn
Saint-Tibba. Le chœur a été rooonstmil
en 1831 sur les dessius de M. Dloro. De
simples pierres avec de courtes i'^sorii»-
tions recouvrent la scpulDire de Catherine
d'Aragon et de Marie . reine d'Ecosse. L»
cimeliî^rc qui entoure la cathédrale , est
planté d'arbres. — Les cloîtres sont fort
curieux ; Vhôlel-'de-^le ; le marché ;
Véglise Saint-Jean, qui renferme un ta-
bleau d'anîel, par sir R.-K. Porter, et
an superlio bas -relief par Flaxmann. —
Pop. 6,200 hab.
SP.M.DING. — HôUls : White Hart ;
— While Lion; — Red Lion. — 0:Uo
ville est entourée nar le Welland, rivière
au moyen de laquelle elio fait im grand com-
merce de laine. ]<cs principaux monu-
ments sont Tciflise Saiiitc-Maric-ct-Saint-
Nicolas, svclle cdidcc avec un clocher
élevé et un Vomi portail. L'|Iùlel-de->illc,
qui sert do trilMinal , et le théâtre. —
Pop. 7,900 hab.
BOSTO.M. — nâiels : Pcacock; ^
While Hi'it; — Roi Lion. — Ville bien
bâtie, située sur le Willtam, est Inc^i-
pitale d'une dr^ divi'^ioîis du Linrolnshirf»,
appelée The llolland. Elle fait avoc \o
N. de l'Enropc un commerce fort t'iondn.
— les PioniH'vnh les phi*^ i-cujaj'qiiol»lo^
sont : Vé'jlii(C Suint^BnUdph , de l'.DO ,
qui, panai ks pamissialcs dumiôo^ d'al<^-i
transversales , est la plus Ur-v- qm exislo
en Europe. Sa lonr, qui a 5i»0 pieds de
hauteur, est, àco qu'on prôtcndj'nnc imi-
tation de celle d'Anvers. Elle est r.*.,'nrd6c
comme la plos élevée et la plus élégante
dans ce genre en Angleteite: — Le des-
sus d'autel est une copie de la descente de
croix, de Rubens ; VHôtél-dMnUe, —
Pop. 43,000 hab.
De Boston un nil-way conduit à £tn-
coin, par Dattershall, 25 milles.
LOUTH. — Hôtels : Kin^'s Head
— Miïson's Arms ; — Fleeie Inn ; —
Woolpftck. — C'est une ville agréable-
ment siluée sur la Lude. Véglise , une
dcsplusjoliesdu conilo, est ornée d'une
liante et élégante tour surmontée d*une
riche flèche ocrn^'one de 288 pieds de hau-
teur. Dans le choeur est un beau tableau
d'autel représentant une descente de croix.
Manufiactures de tapis , de couvertures
et de savon. — Pop. 9,000 hab.
CREAT-GRIMSBY. — HôteU : Mar-
quis of Granby ; — White Hart, Ship. Tille
ancienne, près de l'embouchure de l Fum-
ier, qui lui procure un commerce impor-
tant; elle a m bon oort et un dock. Leclo-
r.Iicr de l'ôijliftc de St-Ja qoes est un beau
modèle du slyle ogival s<nglais.L'églisecll&-
liiêmc contient plusieurs monuments. Il y
a, à GrimsbyetdaBs ses environs, plu-
sinirs fon laines extraordinaires appelées
Blow Welh. — Pop. 0,700 hab.
NEV/-H0I.L.\ND{5/«^/07t Hull), qu
se trouve sur la rive opposée de l'Humber ,
rivière qu'on tj'averse dans des baieauxè va-
peur, construits de manière k recevoir des
voitures sur k'urp<mt.
HULL ou KINGSTON. — Hôtels :
Kinijston; — Ropl ; — George Cross-Keys;
— Commercial C'>flrcohousc ; — London
Tavorn ; — Vicîoria ; — Minova ; — Wel-
lington ; — Commercial; — Club Rooms;
— lîniland Sun ; — Corn Exdiange; —
Cofî'..: hon^e.
Hull est situ<^c à l'embouchure de la
rivir-i-c Hull , où elle se jf^ttc dans l'Hum-
lior; r/ost un ('es prfncipnux p'»rls de mer
lu rnyru' »e , ci qiri Hi'i uu comiDorce con-
siil MMlile avec la iKTltJquo, le midi dcl'Eu-
••(ipartl'Afnôr'.q.i^. Ca port est devenu,
ïcpnis qncl<|iic^ iiniu' 's , une d^s princi-
indcs sî. «lions des b:'{c.Mix h v.^p u*', dont
iihHionr< portent i-c'yd'vi'ord-^ni pur Ilam-
ttoui-jj, Uoltmi.itn, Loi)«^v?s , I.jiih, Aber-
ileon, B:?i'Ws:k, Ncwcasilo et Y.nrmoulh. —
U vieille ville , excepté la jolie place d»
dbyGoogk
«98
BOUTS 739. ^ m LONDRES A PETBRSBOBOCGH.
marché , sur laquelle 8*élôve une belle sta-
tue équestre de Guillaume 111 , est mal bâ-
tie avec des mes étroites; mus la prtie
qui se trouve près des docks a de belles
mes garnies de jolies msisons. — Visitez
les trois docks, le port, capable de cootenir
300 navires. Parmi les trente temples de
différents cultes, ou distingue l'église de la
Sainti»-TnDité, qu'on dit être une des plus
vastes du royaume. ^ Pop^ 64,900 kab.
Communicotions.
De Hull à York, 51 milles.— Trajet
2h. 1/2. — Prix:9sb. — Ish.Od.—
5 8h.
De flk/l à Harr&wgate. — Prix : 15
sh. — 10 sh. 6 d. — 8 sh.
DqHuII à Sheffleld, — Prix: 15sh.
6 d. — 12sh.5d. — Ish.ôd.
De Hull à JfaMcAea/er.-^ Prix 16 fih.
6d. — 15 sh. — 9 8h. 5 d.
De Hull à Darliiiglon. — Prix : 20
bh. — 43bh. — lOsh.
De Hull à fiit-mifiyAorn.— Prix 52 ak.
— 24 8h.6d.
De Hull à Derb9. — Prix : 25 sh. —
I8sh. — lOsh. 6d.
De Hull k Scarborough, par Bridliog*
too, i départs par jour. — Trsjei : 2 h.
1/2. — Prix jusqu'à Bridlington : 6 sh.
— 4 8h. M. — 5sh. 6d.
ROUTE 739,
DE liOMBRI» A PETElMBmftOI7eH>
Par NoRTHAMPTON^ 440 m. 4/4 — Rail-way.
Chaotrey, et d'un tableau de Moïse el
d'Âaron , par sir G. Knaller ; Véylise du
Sainl-Sépulcret qu'on suppose constraite
par les Templiers, sur le modèle du temple
de Jérusalem ; (.elle de Saini^Pierre, que
recommandent sa beauté cl son aotiquiiê;
celle de SaiiU-GUle» , ornée de plusieurs
monuments curieux; YhâUi-ile-vilU.
orné d'un portrait de feu Spencer Perce-
val ; la pri^u du comté, par M. Howard ;
la salle du comté ; le palais de Justice^ bel
édifice d*ordrecoriuibieo, qui renrerme une
belle salle décoi'ée des poîrtrails de Guil-
laume 111, Georges !•' , Georges II , de la
reine Anne et de la reine Marie ; et Vkô-
pilai, dont la salle du conseil est ornée
d'un périrait de feu le d' Kerr, médecin,
peint par Philipps — Pop, %1,S00 jioè.
A 6 milles deiNoribamplon estiZ/Aor)»,
résidence du comte Spencer. 11 s'y trouve
de nombreux et beaux tableaux , et une
biblioilièque considérable de livres rares et
curieux.
WELLINGBOROUGH. — HéUU :
Hind ; — Wbile llart. — Cel!e ville , si-
tuée sur la Neo, à t m. 1/2 de la station ,
iirfrsoo nom des nombreases sources om-
1.
Norlhampton.
67
5/4
Billiog Road.
7i
5/4
CastleAsbby.
7i
5/4
Wellingborough.
'78
54
Ditchfoni.
80
5/4
Higham Ferrers.
85
Ringslead.
85
3M
Thrapston.
89
Tborp.
91
i/2
Barawell.
94
5/4
Oundle.
97
14
Elton.
102
1/4
Wansford.
105
1/4
Castor.
105
Overloo.
107
1/2
Petebsborough.
110
i/*
NORTHAMPTON. ^Hôtels: George;
— Angel; — Peacock; — Dolphin. —
Capitale du Norihamplonshire , c>st une
jolie ville bien bàiie, siiuée sur la Nen ou
Nene, qui est y traversée par deux pools.
CuriosUés : V église de ToHs4ê9-Sai7it»,
ornée d'un beau portique, d'une statue de
Charles 11, d'un cadran éclairé, d'une
belle statue de sir Spencer Perceval, par
dbyGoogk
1011TB 740« — DB LOlfDBBS A LINCOLIf.
899
dicinles de ses eoviroDs. Elle a uoe jolie
église» TottS'let-SuiiUSy qui cootieot quel-
ques viiroux coloriés, des convenlicules et
des éi*oles gratuites et de rliaiilé. Oo y
fabrique des boUes , des souliers et des
deoleiles , et foit un grand commerce de
blé. — Pop. 5J00 kab,
THRAPSTON, petite ville qui fait un
grand commerce au moyeo de laNen, »ùr
laquelle elle est située.
OUNDLE , petite ville propre , presque
eolourée par la Nen. — ^' Visiiez sa belle
église, dont les salles sont très riches, et
la maison du Marché. — Pop, 3,400 h.
A WanUfoHh station , le rail tourne
bru'^qiiement vers Të., et conduit en quel-
ques o)ir»nîes k
PETKRSBOROUGH , où nous tomlMos
dans la grande ligne de Londres à Hall
(v. route 758).
ROUTE 740.
DE liommEs A iiiivroiiiv 9
Par RuGBT, Leicestbr, Nottingham et Newark, 463 m. 5/4. —
Trajet: 9 h. — Prix: 36 sh. 6 d. — 29 sh. — 20 sh. par les
trains ordinaires.
he Londres k Ritgby {v roule 718),
6 départs par jour.— -Trajet: 5 h. environ.
— Distance St milles 3/4. — Prix : 18
sh. 6 d. — 15 sh. 6 d. — 10 sh. 6 d.
— 6sh. id.1/2.
De Rugby à NotHngham , 10 départs
par jour. — Ti-ayet : 2 h. 25 m. — Dis-
tance : 47 m. 1/2. — Prix : 10 sh. —
8 sh. — i sh.
Rugby, de Londres. 83 m.
Kegworth. 120 1/i
Long Eaton juDCtion. 124 1/2
Beeston. 127 1/2
Noltiogham. 150 1/2
Carlton. 134
BurloQ Joyce. 136
Lowdbam. 138 1/4
Turgarlon. 141 iJA
Fiakerton. 143 1/4
Newark. 148
Gollingham. 153 1/4
Swinderby. 155 1/2
Tborpe. 158 1/4
Hykeham. 161 3/4
LuccOLN. 163 5/4
NOTTINGHAM. — Hôtels : George
IV; — Poultry ; — Flying Horse; —
Spread Eagle; — - Ram; — Black Boy;
— Feathers ; — M ilton's Head ; — May-
pole. — Cette antique cité , capitale du
comté de son nom , est située sur Ik rive
N. de la Lene, non loin du Tretrt.
Curiosités : le thâteau , conslmit sur
on roc qui domine la ville et la vallée ; I»
nouvelle Bourse (New Exchange); la salle
du comté ; la maison de ville , la prison du
comté; rinfîrmerie; Thospice des fous;
Téglise St-Pierre ; l'église Sainte-Marie ,
cooienant quelques beaux monuments.
Manulactures de coton et de soie dont
elle Tait un commerce très actif. — Pop.
7S,400 hab. .
A Nottingham , une branche du rail se
dirige vers le N. et conduit k Manfield ,
17 milles.
De Nottingham à Lincoln , 6 départs
par jour. — Trajet : 1 heure 1/2. — Dis-
tance : 33 milles 1/4. — Prix : 8 sh.; 5 sh.
6 d.— Malle, 7 sh. 5 d.; 5sh. 6 d.; 3sh.
NEWARK.— ird/cfa : Giltray's;— Cli-
ton Arms; — Rutland Arms; — Ram. —
Ville située sur Tun des bras de la Trent.
Curiosiiés. Les raines du château où
mourut le roi Jean ; Téglise, vaste et élé-
ganie; la nouvelle église; THôtcl-de-VilIe
et Vécole de grammaire. — Pop. 40^S00
kabitnnts.
LINCOLN. ~ mteU : Great Northern
Rail-way;— Saracen's Head; — Spread Ea-
gle ; — Monson's Arms ; — White-Hart;
Q^e6n ;--King*8 Arma. — Cette ville , ca>
dbyGoogk
900
BOUTB 74f. *- DE LONDRES A TAEMOUTH.
pitale da Lincehishire , est d*uoe haole an
tiquité. La Cathédrale ^ une dos plus bel-
les du royaume, située sur le sommet
d*une éminencc, est visible à plusieurs
milles de distance. On y admire surtout la
iliçade occidentale , les deux croisées cir-
culaires; le chœur et la chapelle de la
Vierge. Elle renferme les tombeaux des
évêques Russell et Longland; la cloche
placée dans la tour centrale passe pour la
plus grande d'Angleterre , après le Mighiy
Tom d'Oxford, et le Great Tom d'Exe-
ter. — Au N. de la Cathédrale sont les
cloîtres; la bibliothèque ronfi^rme de cu-
rieuses antiquités romaines. Visitez aussi :
Maison du chapitre , les ruines du Palais
de Tarchevêque ; les restes du eiiâteau où
l'on a placé la geôle du comté , et la salle
des Sessions. — Newport-Gate , l'un des
plus beaux restes de Tarchitccture romaine
en Angleterre; les restes du palais de Jean
de Gant ; la maison des Juifs ; les conduits
près de Sainte - Marie ; le haut- pont ,
l'HOtel-de-Villc; les bibliothèques, laaoor-
ce ferrugineuse , les marchés , la maison
d'aliénés, l'infirmerie du comté , les diCE^
rentes écoles, et de nombreux vestiges
d'architecture saxonne et normande. Lin-
coln , de 52 églises qu'elle possédait ja*
dis, n'en a conservé que il, parmi les-
quelles on peut citer celles de SaitU-Bé-
nédict, Saint'Mary's , Wigford, ei St-
Peter" ê-at'Gowts, et celles plus modernes
de Saint'Peter^s-ai^Arches, Corporation
Church , SaifUe-Margaret-in-ihe-Clote,
SairU-Michaelron-the^MotU , Saint-Pe-
ter-Eattgate et Saint^SwUhiM^ etc. —
Pop. 46,S00hab,
De Lincoln , une branche du rail-way ,
inclinant vers le S.-E, conduit à Bosion;
une autre , vers le N., à Markei Raaen et
Glanford Briggs, et une troisième an
N.-O., à Gairuîborough.
ROUTE 741.
DE IiOliDBi» A TARHOUTHy
Par iPswicH et Norwich, 435 m. — Trajet- enviroa 7 h.
29 sh. — 22sh. — ^Ssh.
— Prix:
De Bishopgate station (Londres) à
Stratford. . 5 m. 3/4
ForcstGate. 5
IJford. * 7
Romford. H
Brentwood. il 5/4
Shcnfield. 19 3/i
Ingatcstone. 23 1/4
Chclmsford. 29 1/4
William. 38 1/4
Kelvedon. 41 3/4
Marks Tav. 46 1/4
Colchester. 51 1/4
Ardlcigh. 53 1/2
Manuiugtree. 59
Bentley. 62 1/2
Ipswich. 68
Bramford. 70 3/4
Claydon. 73
Nerdham Markei. 76 5/4
Stew Market. 80
Haughley Road.
Finningham.
Mcllis.
Diss.
Bursion.
Tivetshall.
Fomcett.
Swainsthorp.
Norwich.
Rrandall.
Buckcnham.
Uocdham.
Yarmootii.
nOMFORD.—lTo/eb .WhiteHnrt;—
Dolphin ; — Golden Lion. — Ville populeuse
cl commerçante , citée pour ses marrJÂb à
blés et do bestiaux. I/(*gUac renferme plu-
«iieurs anciens monuments. — Pop. S^40ê
habitants.
BRENTWOOD.— JETd/el» : White Hait;
83 m
►l/«
88
1/2
91
3/4
94
m
97
100
103
i/«
113
2/4
119
121
125
153
dbyGoogk
ROUTB 741. — DE LOïflHIBS A TARM0UT8.
901
— Lion and Lamb. — Petite ville , avec
une ancieane chapelle , et les restes d'une
maison de ville et d'une prison. — Pop.
%M0 hah,
CHELMSFORD.— Hd/e/s ; Black Boy;
>-Saracen's Head;— While Hart.— Ville
capitale du comté d'Esscn, au confluent du
Ckelmer et de la Can , est composée de
quatre rues. On y trouve une maison de
comté fort élégante, renfermant un marché
au blé, une cour d'assises et des salles d'as-
semblées, une prison vaste et bien bâtie ,
sur les dessins d'Howard ; une jolie église
{Sainle^Marie)f dont le cbœur est orné de
vitraux coloriés; une maison de i^orrec
tion d'une vaste étendue, située à Spring-
field (18 i5); deux ponts, le réservoir, lo
théâtre, une école gratuite.— Pop. 6^800
habilants.
Près de Chdmsford est GaUtty Wood
Common , où il y a des courses annuelles.
A nn mille de la station se trouve
COLCHESTER.— Hdtel* : ThreeCups;
—Red Lion ; — George; — King's Arins ;
Sun. — Ville d*nne haute antiquité , située
sur la Coin ; elle est renomm'M; pour ses
huîtres ; on y voit des mines inUlressanlr's;
aes églises sont curieuses.— Pop. 47^800
habilants.
MâNNINGTREE , petite ville qui fait un
commerce considérable en blé , fer, char-
bon , etc.
IPSWICH. — Hôieh : Cooch and Hor-
ses; — Crown and Anchor; — Wliile Horso,
— King's Head ; — Rose ; — ^Fleece ; — Col
den Lion. — ^Ville d'une grande aniiquité,
capitale du Suffolh; eHe est située sur une
penle douce , qui s'élève des Iwrds de VOr-
well ; lo pays environnant est agrcabtc el
fertile;, el les rives de la rivi^'re offrent des
flîtcs chariiiniils. Ipswich possède encore
douze c|jli'»cs, un hétel-^e-vUle , une
▼a«lc prison , une plae<; de marche com-
mode, lin ihcxMN-^, (:nc bUtUotli'}qMC pnUi-
que y etc. iy*< luU'nnciits li voiles vont, à
ebnqno marco, à Hfnwicfi et revif^nnjnt.
Cctl.? exrui-siofi est délicieuse à cau^.» des
points i^ vnc <lo'à on jouit diirani le ir,\
jet ; pendant Vr'ic , des st3;«icrs vont ii
Lonilrps on toi»ci«apl à Ilarwich.
STOW xMAUKKT, |»fiiic vill ? bien bâtie,
près de la Gippiny qui cstuavigabie depuis
Ipnoich et qui procure nn débouché à ses
manufoctures. — Pop. 9^200 hab.
A Haughley station , une ligne de rail
se détache vers l'O. et conduit k
BuRr-SAiNT-EoMONDS, H millos. —
HdteUt : Angel;— One Bell ;— Suffolk ;—
Half-Moan. — ^Ville très ancienne , délicieu-
sement située sur la rive occidentale du
Lark ou de la Boume , et citée pour la sa-
lubrité de son air.
Curionités : Vhôtel'-de-ville , Véglise
Sainte-Marie^ ornée d'une voûte élégante
et d'un beau portail du côté du Nord ; on
y voit la tombe de la duchesse de Suffolk ,
fille d'Henri VU ; VégHse Saint-Jacques ,
beati monument gotliiquedontle portail est
considéré comme un des beaux échantil-
lons du style saxon, la porte de V abbaye,
d'une architecture gothique , où l'on re-
marqueune belle arcade et de nombreuses
sculptures y le Théâtre et les Salles fas-
semblées t deux élégantes constructions;
la Prison t le Jardin botanique. — Pop.
nMO Mb.
DISS. — Hôtels : King's-Head ; —
Crown. — C'est une jolie ville florissante ,
sur h Wavency. L'église ÇSte-Marie) est
remarquable par la disposition de ses croi-
sées.—Pop. S.SOO hab.
NORWICH.— ^dleia : Norfolk;— Royal
Swan ; — Bowling Grecn ; — Rampant
Horse ;— Caslle ; — Maid's Head ; — Gra-
pes ; — Bell ; — Star. — Ville capitale do
Norfolk , située sur le Wensum et célèbre
depuis longtemps par ses manulactures de
crOpcs, do bdubasins et de stoffs, ainsi
que par ses camelots, dsMas et châles.
Curiosités: h Cathédrale, fondée en
1S9G, beau roonumefit d'architecture nor-
Mando , snrmontf'c par une loin et un tlo-
cher»le-31î> pieds do hnui. L'intéiicirr, qui
est tr':.» vp-îtc, est orné de monuments
nonl»r(?iix elinU'rf-^s.'Hiî'»; la P&rtf. d'Er-
pitiîihnm r éV-r^ni moivran O'^'t-chi lecture
:;.nrfM«')c qni ïm foco an \.o\^»\ de la Ca-
thédi'f Ir; Snint-l^eter'sMfniii'oft, vaste
ci i»c! «Milice. V église Sfiini-Julien t bel
c «riiPon irarrl'.iotnro sîixoniip ; Saint-
Lonre>iif -Ion* h lo.u" carrée a 112 pieds
ih hn.j'Mir, oi qui cO!»uont pluMcurs mo-
-u:m MHS ; les ruines du château , dont
la jiïisoû occupe en partie Templaoe-
dbyGoogk
w%
KOUTB 743. — OB GABLfSLB A DVMFBIBS.
ment; la SùUeSaini-'ÀRdrét bean vai.^
seau orné de peintures et sculptures , et
eoDsacré à des établissements inunh»)»iu(x;
Vln/irmtrie , qui est parfaitement diiigée ;
]6 Jftraée d'histoire naturelle et d'aïUh-
quilé9, dont les étrangers obtiennent faci-
lement lenli'ée, de iO ^ 6 heures; le
nouveau Marché au bié ; le Théâtre , la
nouvelle prison , les difl&*enls bôpitanx ,
Yécole graluile de grammaire et d'au-
tres éiabli^semenls charitables. — Popui
6SIA00 hab.
YARMOUTH.— ^<J/«to; Angel;— Ster;
Ktng*3 Head ; — Bear;— Queen's Head ;
Victoria ; —Royal ; — Bath;— Norfolk.—
Ville maritime inperlanle et célèbre par la
pêche du bareDg , pour laquelle elle est
sans rivale. On y pfiohe aussi une
quanlilé de maquereaux.
Curiosités : Véglise , dont Porgue est
célèbre ; la Chapelle Sainl-George , joli
édifice de 1711, le Quai ^ Vwï des
plus beaux de l'Europe , Vhélet - de-
ville I sur le quai ; le Thétilre , tes Salles
d'ansemblées , le Boulimjrin , les Bains,
sur la grève, qui comprennent ira café et
la jetée contiguë nox bains , qui forme une
jolie promenade. Des bateaux è vapeur font
un sei*vice journalier entre cette ville et
Norwich. — Pop. 27,000 hab.
Prés de Yarmcoth se trouve une noble
colonne de UO pieds de haut, élevée k
la mémoire de lora Nelson.
ROUTE 742.
DE iionnuRiai a EBiNfBiJBeK et à ekUkfMOvsr^
ParSTAFPORD,LANCASTE«,CARLISLB, GrCTNA (ÉcOSSC) et CARSTAIBS,
598 m. ^/2. — Trajet : 42 h. enviroo. — Prix: 87 sh. — 75 sh.
— 48 sh. 9 d.
De LondreshCarlisle(v. r.750).298 m. 1/2
De Carlisle à Rockbffe. 4
Gretna Jonction. 8 1/2
Ecdefechan. 20
Bestock. 39 1/2
Abington. 58
Symington.
CarslairsJunction.
Edikburgh.
66 01.
75
100
Pour la description de la route, voysi
d Edinburg à Carlisle , route "tVi.
De Carlisle à Gretna.
8 m 1/2
Annan.
■17 i/2
Dumfries.
32 1/2
ROUTE 745.
DE CARIiISIâi: A miHFRIES (écMM),
Par ÂNMAN, 52 m. 4/4. — Rail-way^
Ici la roule se birurqae , la ligne éa N.
ondiiit ^ Edinburgli et i Glascow; cette
jiie nous suivons ini lincvers l'O, et mène,
en s'éiuigiiaiit peu du goirc de Sol^vay, k
ANNAN , jolie petite ville , sitaée s»
V Annan , près de Min embouchure dans h
uici-.— Po]i. 3,000 Itab.
Nous nous éloignons du rivage pour al>
1er alicindix)
DUMFWES. — HOtels : King's Ara»;
—Commercial. — Cette ville , capitale do
comté de son nom, est agiéaUemant s-
. De Carlisle » le rail suit une direction N
On traveise la rivière Eden , puis tin oUeint
GretnaJunclion , première localitc éccis-
GRETNA.— JJdfeù : King*s Arms; —
Greiua Hall. —Jolie petite ville, célèbre
par les niarisgcs to amants fugitils. —
Pop. 2,000 hab.
dbyGoogk
BOOTB 7i4. *- DB LONDBBS A BDINBOilSff.
tuée sur la mh qui reçoit des navires de
fort toDoage.
CurioaUés, Le vieux pont de trois ar-
ches, d'une eoostHKtien aooiemie; le nou-
90»
veau pont, SaitH-MiéheVs ehureh , avec
son cimetière qui renferme un grand nom-
bre de beaux moniiments.—Pop. 4tyOOO
habUanU,
ROUTE 744.
Par Derby, Yobk, Berwick et Dunbar, 428 m. — Rail-way
570
7 m. 1/2
il
1/2
16
1/2
ai
29
U
1/2
iO
1/2
4â
1/2
A4,
1/2
n
12
51
1/2
55
58
De Londres k Berwiek iv» r.
75i et 755).
De Berwick à Ayton.
RestoD.
Grands House.
Cocksburnspalh.
Du u bar.
Linloo.
Haddinglon(Drem station).
Cullane.
LoDgniddry.
Traneut.
Musselburgb.
Porlobello.
Edwburgh.
De la station de Berwick le rail suit ,
jusqu'à Burnsmouth , le rivage de la mer
duNordqui se trouve à notre droite; delii,
une courbe brusque l'éloigné du littoral
pour aileindre
Ayton, riant village sur les bords de
lEye.
Après Région , le pays devient alpin et
piUoresque.Le rail se rapproche du littoral
pour arrivera
GocKSBURNSPATH , que nous attei-
goons après avoir fraocbi Pens Bndge ,
de 125 pieds d'élévation »ur 500 pieds de
long.
DUNBAR. — EÔtH : The George. —
Cette ville est située un peu h droite de la
station et sur le bord de la mer. —Le sci»l
édifice public d^gue d'iiilcrôt , c'est VégiUe
érigée en 1819; elle rci»rerme le Qwnii-
mcnt en marbre de sir Grorge Ifome, A
200 met. environ au N. deDiinbar Housr
s'élève le célèbre Cftâteau de Dunbar,
qu'on ne doit pas oublier de visiter. —
Pop.S,400hab,
LINTON. Poouleuxetjoli village dont
la Tyne baigne la portion N. De lÀnton
slalion ,'-une bonne route conduit à jETod-
dinglon,
MUSSELBURGH. — HUti : Storie V
Holel. — Ceite ville est liée avecJPiaAef-
row par trois ponts dont un est très ancien.
*- Population , avec la banlieue, 6,400
babiiants. Bientôt on arrive k
PORTOBËLLO , résidence favorite d*été
des habitants d'Edimbourg , est construite
avec élégance. Elle possède des établisse-
ments de bains chauds et froids. La popu-
lation compte avec celle de Musselbui^.
A peine avons-nous quitté Portobello
que nous sommes à
EDINBURGH.—fTd/eb : Douglas . dans
Saint-Andrew square;^British, 70, Queen
Street , hôtel de premier ordre pour les fa-
milles. Les touristes fréquentent le plus
ordinairement les hôtels suivants : Gibb's
Royal Hôtel, 55, Prince street, en face le
ScoU monument; — Markay's Hôtel, 91,
Prince Street. Queen's Hôtel. Tail's New
Royal Hôtel. Gampbell's North British Hô-
tel. Star Holel. Galedonian Hôtel. Crown
Hôtel , too) situés dans Prince sti-eet Wa-
terloo and Régent Holel, Waterloo place»
London Hôtel , Saint-Andrew square, etc.
Cette ville, métropole de l'Ecosse,
est située dans la partie N. du c^mté de
Mid-Lùlhian , à t milles du Firthrof-
Forth (golfe do Forth). Elle peut avoir en-
viron 2 milles en tons sens. Nulle capitale
en Europe ne déploie un panorama aussi
riche , aussi grand , aussi varié. L'archi-
tecture générale de cette ancienne ville est
imposante , soit qu'on jette les regards sur
le désordre pittoresque des édifices de la
{vieille ville; soit qu'on examine lespro-
dbyGoogk
904
EOUTB 741. — DC L0IIDIIB9 A BDINIRIIMIV.
portions symétriqnes des rues et des places
de Is nouvelle ville. Les édifices publics se
distinguent plus par la simplicité du dessin
et la solidité de la construction, que par la
somptuosité de leur architecture.
Pour conduire rapidement le voyageur
aux objeis les plus inléressants que ren-
ferme Ediiiburgh , nous prendrons p<ur
point ccnti-al Regitter Home , bel édiûee
renfermant les archives publiques. On y
compte plus de centapppartemcuts; il faut
pour le visiter wic penuiss^on qu'on ob-
tient facilement d'un des employés. A l'cx-
trémitc E. s'élève le Théâtre Royal dont
rextcrieui est par trop simple, Aais dont
rintéricnr est bien distribué.
Continuant vers FE^t, on entre dans
Waterloo Place ; à droite csiStnmp office
(le timbre), et puisPt«/oflîr« (la Poste)
La colonnade qui borde chaque côté de'
cetlo rue est très élégante. Goulinuantdans
la même direction , nous atteignons
Cation HiU; do son sommet on peut
voir dans le ciinetitVc situé de l'autre côté
de la rue , le monument élevé ù la mémoire
de David Hume. A^ l'Est &} cimclière est
ta Prison , et plus loin Bridewell , mais
qu'on ne peut vi>iter (jn'acconipagné d'un
membre de la commission des prisons. A
^uchc , un escalier nous conduit au gra-
cieux monument de Dugtild Slewart; tout
prî-s s'élî'vo VObservfUoire et le« monu-
ment do Playfair. Un peu à l'O . est
le vieux obsorvaioire, et sur le .sommet de
la colline, le mî^numcnt de Nelson, de
construction raa^jsive. l'n's do ce lieu s'é-
lève le National monument, édi(i«M non
terminé, cffrîmldc b Dos ruines moden\s.
Sur la |)enlc S. do i eltiK«illiuc , d'oii la
▼uc s'étriul MM' les éd.flcos do la vieille
ville , s'élève Jli/fk-Setwnl , sur im site
digne de la bcaul''* do son archilciilui'C. A
l 'opposé on apiTÇoit le Monument dr
Burn , doMtl.i statue cstd*^ FlaxmaiîU. Do
ce point un senîi.'r comluil k la Cution-
gâte s ponr aîlciotlro
Holij'food Paif'.ce. Cette ancienne ré-
sidence dos rois d'Ecosse , est noble cl im-
posante. L'édirice<. si de form.^ quailnn^'o-
laireet laprinciprde façndo osiflatu|uéo do
tours, quidomientà ce palais l'aspcvl d'une
Queen Mary (litde la reine Harie) , tel qu'A
était du vivant de rinfortanée princesse ; le
Clotet (cabinet) où Rizsio flit assassiné , te
galerie de peintures dont lea murs sont ta-
pissés des portraits de 106 rois écossais ,
curiosités du plus mauvais goût. Les ap-
partements qu'occupa le roi CharlesX api^
la révolution de 1830. — Pour visiter ce
palais et l'abbaye, il suffit d'une gratifica-
tion volontaire k l'on des domcstiaues éa
duc d'Haniillon , gouverneur du palais.
Àbbnye of Holgroodltame. Il ne reete 1
maintenant que les débris de la chapdie.
Do là nous nous duigeons vers Arthmr's
seat , dont la hauteur est de 100 met. au-
dessus du niveau de la mer, et d'où la rat
domine toute la ville d'Edimbourg. Toole
cette partie de l'antique cité est très pitla-
rcsqnc et rappelle les scènes si bien décri-
tes par Waltcr S»ott.
Retouniant vers nobfrooiei la COJ10»
gâte , nous arrivons à White Httrse Chte,
groupe de maisons à formes bizarres. Ub
peu plus loin se présente Queensberrji
House^ vaste cl sombre édiQce serfait
maintenant d'bùpilal. Remontant Ioummbs
la me. nous altci^^'nons bientôt Ihe Cmat
Room etb Geôle de la Canongate; iin pei
pins haulMtr la g^mchc e<l Moray heite.
ContinnonI la màne dirci lion , nous ani-
vous dans lli^'h strect , ofi se trouve la ma-
son de JoknKnoXf habitation au^t sin-
plo qn'uri^^inale.Aprts avon'cxauiiiiéoctti
;4roles(pie MMilptare^, non<co»iiiii»onskfe- 1
fiionlec Iligh sii'ect.oii \%\ est fni|>pédi
In liaulenrde^ iiia*soiH et d^T leur auliqoiié.
Parlant de B0uvc.-\u de Jteginter ogke,
nous gngnons le North-Jtridtje (Pont di
Nord), d'où lu vno mit la vilb e$t a<)inn-
h!c.l\ci»«onlanlHighslrovt. on ti^nvelV
Jlnynl Exrhattfff , bitfu* w faee de Sotii^
tiHct Chihcdrul : <c (ivvnitT êdiGoe e4
iui't rnrieiix , et la date dr» sa fbndalion eit
Jn's ini ciiaitèc , il c<l situé an N. de Par-
liatnriit squmr^ aucenii-cdc la^ii telle s'é-
K'vo 1.1 sli'tnc éqt'CKtre, en bronze, éi
Charles II y d'un-^ IjoIIc e.sétMitioo. A l'as- \
■^U) (lo rctlo iMi-mc place v-r^t ParU^maU
iloH^e, véîK^roWc rdiûrft qu'on d'»it visi-
ter. Conti^në h omette aitci.'Mue n:>ideftos
des parlements é«:os8ais, se tn»uve TV
forteresse. ~ On y remarque le Bed of iidiK>ca/6i* Itdrary (DibUothèque des
by Google
BOCTB 711. — DE LONDBBS A £DINB0RGB.
90»
oato), riche coUection contenDt environ
150,000 vol. et 1 ,700 o>aQascrits , ouverte
gratuitement à tous les étrangers.
Continuant de remonter High.street,
nous trouvons , à gauche , George the
Fourtk's Bridge , eià droite Bank itreet^
où est situé Bank of Scotland , édiûce
d*une belle architecture. A. notre gauche ,
s*élève majestueusement Victoria Hall ,
servant de.salle d*assemb)ée et d'église , et
dont la flèche élégante a 240 pied» de haut.
En haut de High street, sur une roche
escarpée , est situé le Château , un des
édifices les plus remarquables de l'antique
cité ; Tépoque de sa fondation est incon-
nue , son élévation est de 380 pieds au-
dessus du niveau de la mer, et on y peut
loger 5, 000 soldats.
Il finit voir The Scotiith Regalia qu'on
montre tous les jours , de midi à 3 heures,
dans la salle de la Couronne; ces insignes
de la royauté consistent en une couronne
un sceptre et une épée.
Revenant alors sur nos pas jusqu'à Geor-
ge JV Bridge , nous voyons , à l'extré-
mité fi de ce beau pont, The WettlBow,
édifice intéressant pour l'antiquaire.
Traversant le pont , on aperçoit , sur la
droite , dans une belle situation , ÈerioVi
JBoipital , et à l'extrémité S. du pont , est
Venirée Ae Grey Friars* Church Yard,
où reposent plusieurs hommes illustres de
l'Ecosse. Non loin de ce lieu, sur h droite,
s'élève Charity Work Home , vaste édi-
fice d'une architecture fort simple , conte-
nant environ 750 personnes occupées à di-
vers travaux.
De là , quelques minutes nous condni
ront à HerioVs hotpUal, un des plus beaux
ornements de la cité. Cette pieuse fonda-
tion mérite d'être visitée et rappellera au
touriste les Aventures de Nigel.
Revenant un peu sur nos pas jusqu'à
Charily House , nous trouverons bientôt ,
sur la droite, une route qui conduit à Geor-
ge Watsoh's hospitalt édifice destiné ï
recevoir les enfants des marchands pau-
vres d'Edimbourg.
Toujours dans le même rayon, nous trou-
vons George square , la phice la plus vaste
de la vieille ville.
Après avoir parcouru plusieurs rues sans
intérêt, le touriste arrive dans Nteolson
Street t en face le beau portique dfe The
Royal/ Collège o f Surgeons{ù)\\é%e royzl
des chirurgiens), édifice classique d'une
grande beauté. Ud peu plus loin , du
côté de la rue, est VAsyle des
Aveugles.
Retournant vers le N. nous rencontrons
r Université , édifice' fort modeste , dont te
Muséum d'histoire naturelle est très riche,
on peut le visiter moyennant 1 sh. par per-
sonne. La biblolhèque est une des plus bel-
les de l'Ecosse.
Après l'Université vient TheRoyalin"
fimary , institution d'uA haut intérêt.
Nous terminerons notre excursion en»
retoumantvers Regisfer House, d'où nous^
allons partir de nouveau pour parcourir la
nouvelle ville.
De High street nous gagnons Princes
Street , où nous trouvons le Monument
élevé à. la mémoire de sir Walter Scott ; il
est d'architecture [gothique , riche et élé-
gant; sa fondation date de 1840, et il ne
fut terminé qu'en ISii : sa hauteur est de
âOO pieds et un escalier de 287 marches
conduit à la galerie supérieure. Ce magni-
fique monument est couvert d'une foule de
sujets allégoriques et de statues dont tes
quatre prncipales sont : dans la niche du
Nord, en face de PVinces street, celle do
princeChuries tirantson é^ée{Waverley)^
dans la niche de l'E. celfe de Meg Mem-
laes (Guy Mannering), dans la niche S.,
celle de The Lady of the Lake , et dans
la niche de l'O., The East Minstrel.
Non loin de là s'élève The Royal insti-
tution , l'un des plus beaux édifices mo-
dernes d'Edimbourg ; l'architecture est de
style grec , orné d'élégantes colonnades ;
c'est ici qu'a lieu , pendant Tété , l'expo^
sition de peinture des artistes écossais.
Avançant vers l'O., nous trouvons à no-
tre droite The New Club, et en atteignant
l'extrémité 0. de Princes street, on aper-
çoit à gauche Saint-John's Chapel et St^
Cuthbert's ehurch , édifice qu'il fout vi-
siter.
Tournant vers le N. on entre dans Char-
lotte square, jolie place où s'élève Saint-
€^orge church f le plus bel édifice rel^
gieux moderne ûe l'Ecosse.
dbyGoogk
906
BOUTB 741. — DB LOUDRBS A BDIMBOReH.
Une série do nies nous conduit k The
Dean Bridge f beau pont qui s*élèv6 à
106 pieds au-dessus de Teau; il se com-
pose de 4 arches , ayant chacune 96 pieds
a*ouverture. Sa longueur totale est de 447
Laissant la rivière , nous dirigeons nos
pas vers Morag Place : c'est le quartier
le plus renommé de la ville pour la ri-
chesse de ses édifices. Dans Coêtlesireet,
la maison n» 39 était la résidence de ville
de sir Walter ScoU. — Nous atteignons
George's street où se trouve la statue en
bronze de Pitt , par Chantrey, d'une belle
exécution.
Un peu vers TE., k rintersection des
rues de Hansvers et de George se trouve la
statue de George IV, par Chantrey, œuvre
peu digne de cet artiste. Le bel édifice for-
mant le c6té N.-E. de rintersection des
deux rues est la Banque d'Edimbourg et
de Glascow. En face de George slreet, n«
24 , est le Muséum de la Société' des an-
tiquaires que l'étranger peut visiteraveo le
permis d'un des membres.
Continuant vers i'E., nous troiivons , à
rtuche, St' Andrew' s ckurùh, avec un
kli portique et un clocher de 168 pieds de
haut, remarquable par sa légèreté. En foce
est la banque du commerce d'Ecosse.
Au centre de Si-Andrew square s'élève
noblement The Melvilie Monument, érigé
k la mémoire de feu lord Melvilie , c'est
une colonne traiane surmontée de la statue
du noble lord. Sa hauteur totale est de 150
pieds. C'est dans la maison n» 21 , au coin
£. de la place, oue naquit lord Brougham.
Sur le odté E. de la place est située The
Royal Bank.
Nousretournons vers theRegisier houte,
d'où nous repartirons de nouveau pour faire
une courte visite k Leilh et Newhaven.
De Réguler home, rien de remarquable
jusqu'k LeUh Walk, une des plus be'les
routes du royaume- Tournant k droite,
nous apercevons bientôt une superbe rangée
d'édiûoes appelée (fte Royal Terrace, d'où
la vue sur le Firlh of Forth et sur les ri
vages opposés est magnifique.
^ Des omnibus partent tous les quarts-
d'heure environ pour
LElTH,qui est le port de mer d'Edim-
bourg, et qui n'est éloigné du centre éé
la métropole que de i m. 1/2. On y re-
marque : L'église paroissiale de SoÊttk
LeUh, édifice gothique, et la vieille église
de Norlh Leilh; la Bourse, de style grec;
the Cuslom haute (la Douane), bel édi-
fice; IheNew-Citurt'House, Védifice le
plus élégant de la ville. — Pop. 26,40$
habitants.
A un mille de Leith, en remontamt le
Forth, se trouve
NewHAv^N, petit village de pëcheors,
mais dont le port ne peut recevoir de bi-
liments de grande dimension. C'est pour-
quoi les steamers de Londres débarquent
leurs passagers k Granlon.
il nous reste encore quelques visites k
faire dans Edinburgh ; k l'extrémilé de
Brooghton sti'eet, se trouve la chapdk
catholique romaine dont la faç^ide gothiqi»
est fort jolie. Au bout de York Place s'é-
lève St'PmU's Chapel, d'un gothiqiM
élégant.
Il faut visiter ensuite (he %oologied
GardenSy et, k l'extrémilé de Howard
Place, le Caledonian hortieulluml S(h
cietys Gardens , dans une belle sîiaatiot
et commandant un des plus beaux paînts
de vue d'Edimbou^. — Sur la rouie dln-
verleilh est le Royal bolanie Garden,
où l'étranger est admis librement ; nais
les serres-chaudes ne sontouvertes que ie
samedi de midi k 4 h. — Non loin de
ce rir^e jardin se trouve the Ediiiburgh
eemetry company, très bien disposé.
En revenant par St^Andrew's square,
en foce de la porte do libraire Gadelt , sV
lève une statue en pierre de sir Walter
Scott, d'une grande vérité d'expression.
Notre promenade étant terminée , nom
remenons k Register house notre looriste,
qui connaît maintenant la capitale de TE-
cosse. — Pop. 4éO,SOO hab.
Environs d EMnborgh. — Les envi-
rons de celte curieuse cilé sont en génénl
fort intéressants et très piUoresqoes, col-
verts de nobtes ruines et de jolies habHa-
tions. Parmi ces richesses de la nature et
de Tart, nous citerons en première ligne
Rosiin Chapel , située k 7 milles de li
ville, sur les bords del'Esk, qui coule dans
la vallée de Rosiin , one de ces sirfîlaifes
dby Google
BOOTB 745. — D*BDHIBUROH A CARL1SLB.
907
et pittoresques dépressions du sol qu*0D reo-
oootre si souveut eu Ecosse » réunissant
tout ce qui peut former une scène roman-
tique. Celle cliapelte gothique est un des
spécimens les mieux conservés de Tarchi-
lecture religieuse en Ecosse. — On peut
le visiter gratuitement, mais le gardien
compte sur une petite^tification.
On doit surtout visiter i
Hblville Castlb , dans une situation
délicieuse. — AS milles plus loin est la
ville de
DALKEITH , où se tient le marché aux
grains le plus considérable de l'Ecosse. —
Visitez le Palais , vaste édifice sans élé-
gance.
PENNYCÙIK HOUSE, entouré descè-
nes d*une grande beauté.
NEWHALL et sa jolie vallée.
ROUTE 745.
d'KDHUBIJRGH a caruesue»
Par Lanark et Gretna^ 400 m. — Rail-way.
EdinborghsUtionà
Slateford.
5m
Currie.
5
Kirknewton.
16
WcstCalder.
13 •
Auchengray.
20
1/2
Camwalh.
26
Carstairs et Lanark.
28
Tankerton.
32
Stmington.
34
1/2
Bardington.
37
Abtngton.
43
1/2
Crawford.
i3
Elvanfoot.
n
Bealock.
61
Wampbray.
66
1/2
Nelbercleuch.
72
Lockerby.
'Ecclefechan.
75
81
Kirtle Bridge.
8i
Rirkpatrick.
88
Grelna.
92
Kockliff.
97
Caruslb.
100
LANARK , ville naguère triste et sans
importance, est maintenant un lieu agréa-
ble et fréquenté dans la belle saison ; elle
possède des manuftctures de coton consi-
dérables.— A 1/i de mille de la ville , se
trouvent les ruines de la vieille église de
Lanark.
Les environs sont romantiques et cou-
verts de jolies résidences .
Les chute» de la Ciyde{\he folls of Glyde) ,
situées à 2 m. environ oie Lanark , méri-
tent une visite; rien de plus piltoresaue
que le pays qu'on traverse; rieu de plus
imposant et de plus romantique que ces
chutes, qui sont au nombre de trois.
En quittant Lanark , nous remontons la
Clyile, que nous traversons plusieurs fois,
au milieu d'un district riant , bien cultivé
et semé d'une foule de localités où res-
pirent le travail et te bien-être, jusqu'à
BEATOCK STATION, MOFFAT, petit»
localité située dans une des plus jolies val-
lées de cette partie de l'Ecosse, et que le
vovageur ne doit pas oublier de visiter.
Le rail incline un peu vera le S.-E. ; la
contrée qu^il traverse est toujours riante et
parsemée de villages, de pittoresques rési-
dences et de beaux points de vue jusqu'à
GftETNA , que nous traversons pour en-
trer en Angleterre, à
CARLISLE (v. roule 730).
dbyGoogk
908 BOUTE 716. — d'BDIKBURGR A GLASGOW.
ROUTE 746- .
Par LiNLiTHGow el Halkirk^ 46 m. — -fO départs par jour. —
Trajet: 2 h. 20 m. — Prix : 8 sh. — 6 sb. — 5 sh. -10 d, — 2
sh. 6 d.
Siaiiont :
Edinburgh (v.
ïOut«7U)..
Haymarket.
Im
.1/5
Corstophioe.
i
Gogar.
5
1/2
Ralho.
8
12
Winchburgh.
12
1/4
LÎDlithgow.
n
5/4
Polniont.
22
i/2
Falkirk.
2G
GasLiecary.
32
Croy.
36
KirkiDliUoch.
40
3/4
Bishop-Briggs
44
i/4
Glasgow.
46
D'Edinburgh (e rafl-way suit une direc-
tion 0. parallèle au {;oHe qui se trouve à
notre droite; on traverse une contrée
riante et fertile.
LINLITHGOW. — Hôtels : The star
and Garder. — Ville très ancienne avec
des maisons gothiques.
Curioiités: Le Palais , édifice massif ,
situé sur une éminence qui s*avance dans
le lac. Bien qu'en ruine , c'est encore un
objet pittoresque el très curieux , surtout
rintérieur dont l'architecture est fort élé-
gante; V église , d'architecture gothique
très imposante; Vhâiel-de-ville , et en
fiice, the Cross Welly construction eu
rieuse el élégante. — Pop. S,900hah.
Nous traversons la rivière Avon sur un
viaduc de 25 arches , ayant chacune 50
pieds d'ouverture et 70 k 80 pieds d'élé
vation.
FALKIRK. — Bétel : The Red Lion.—
Petite ville sans importance , mais dont le
cimetière renferme quelques monuments
înléresiants.
A 2 milles N. de cette ville sont les cé-
lèbres usines de fer de Garon, un des plos
vastes établissements de ce genre qui
existe au monde.
A Castlecary station , une branche dn
rail, remontant vers le N., conduit à Stif'
ling et à Perth.
GLASGOW —HéSreia.Carrick's; —
i/îithe Wellington; — the Star; — Globe;
iit ~ George; — Comrie's Royal, tous dam
George square ; — the Buck's Head ; -*
Tontine, dans Argyle street.
Glasgow, pour sa richesse . sa popula-
tion et l'importance de son comcuerce el A
ses manufactures, passe pour la 5« ville da
Royaume-Uni. Elle est située dans Lanark-
shire, surlaGlyde, k 20m. de son embou-
chure dans l'Atlantique. Son territoire est
très pittoresque. Glasgow renferme de belles
rues larges, bien pavées et bordées de jolâ
édifices.
Curiosités : la Cathédrale , vaste é(fi-
fice d'architecture gothique ; le Palais et
Justice et la Prisoh ; la Banque iTE-
cosse ; le Thtiâire ; le Collège ; la belle
Eglise catholique ; le Monument de fid-
son; the Àssembly Room\ Vhôtel-de-viUe^,
V Université ; le beau Muséum ; le Médaiî-
1er; TC^ervatoire; le Jardin botanique;
Anderson University, pour renseignemest
des sciences ; le Gymnase ; l'Institut des
sourds-muets; la Bibliv>thèque de la ville;
celle des sciences naturelles. La société
pour le perfectionnement de l'industrie et
du commerce, société qui jouit d'une haatt
considération ; V Institution pour TiiH
struction primaire de la classe ouvrière el
une foule d'autres institutions s<itentifiques,
littéraires et charitables, prouvent jusque
quel point est porté l'esprit philanthro-
pique, éclairé et charitable des habifaots
de cette noble cité. — Pop, $57,600 h.
dbyGoogk
«OllTB 747. — DE GLASGOW A ATA.
ROUTE 747.
909
DE «l/AMaOlir A AIŒL 9
Âyec embranchement sur Kilmaknock ^ Ardrossan Troon , 55 m.
-1/2. — 8 départs par jour. — Trajet : 2 h. — Prix, jusqu'à
Ayr ; 6 sh. — 4 sh, — 5 sh. — Jusqu'à Kilmamock : 4 sh. —
5 sh. — 2 sh.
Nous atteignons Beiih et la belle nappe
d*eaa appelée Kilbirnie Loch , pour arri-
ver à
DALRY.— H<î/cfa ; The Blair Anns ;—
The White Hart. — Ce florissant village
est situé sur une éminence , presqu'enlou-
rée par les eaux de trois rivières. — Pop.
4;â00 hab.^ tous tisserands.
De cette station , une branche du rail se
dirigeant vers le S.-E.» conduit à
KiLMARNOCH. — Héleïs : The George ;
— Black Bull. — Ville renommée pour ses
manufactures de cbàles, de tapis, débottés,
de souliers , etc.— Pop. 47^900 hab.
De Kilwinning, le rail se rapproche du
rivage , traverse TUrvine sur un pont élé-
gant de six arches, et enlre à
URVINE.— Fd/eto : King's Arma; --
Wheat Sheat. — Bourg royal et port de
mnr, possédant 124 bâtiments, qui em-
ploient 1 ,000 hommes pour le commerce
et la pt^che,
TROON.— JT^/fia ; Douglas'; — Maid-
land's; — Findlay's. — Village situé à i/2
mille il droite de la station. C'est une place
de bains très fré(|ue?Uée cl très agréable.
Le rail pusse alors très près de la mer.
DicniOt nous apercevons à gauche Fullar-
ion-ffof'sef noble résidence du duc de
Porlland, et quelques minutes noua mè-
nent h
AYR.— Fo>/s ; King's Arms; — Ayr
Anns; — Connnercinl. — Ville bien bâtie,
nMjforinnnt de boauK éiUfires publics et
parl«i.'urc»s , et d«'s inagnsinsck'ijants.
Cnriosilés : les deux por»N jetés sur la
riviôi-c Ayr; la Forteresse; la vieUU
éylise , etc.— Pop. 7^400 hab.
STATIONS .
Paisley.
7m
,
Johnstone.
10
Cochrane Mill.
il
1/2
Lochwinnock.
45
5/4
Beith.
17
3/4
Kilbirnie.
19
3/4
Dalry.
22
1/2
Stewarton.
29
1/2
Kllwinniag.
26
Irvine.
«9
1/2
Troon.
34
Monkton.
36
Pre»twick.
37
1/2
Ayr.
40
De Glasgow a Kilmarnock.
53
1/2
En quittant la station de Glascow, qui
Ke trouve sur la rive gauche de la Clyde ,
presque en fac«de Glascow Bridge, leVail-
way suit une direction 0. parallèle à la route
de poste, et après avoir laissé à notre gau-
che Pollockshaws t ville manufacturière
d'environ 5,000 hab., nous arrivons à
PAISLEY. —Hoteh : The Saraccn's ;
Head , etc. — C'est une ville d'une
grande antiquité et renfermant des inanti-
fictures considérables de belles étoffes de
laine , soie et coton.
Curiosités : The Àbbey church , c<li-
fice rongnifiquc situé sur un point élevé
n n'en reste que la nef qui sert d'éi,Hiso
paniissiî^lc. Conliiji'cîi colle ('j^liso est une
petite chapelle Irîs élevée qui contioMl un
tomlteau curieux, surlcqurlon voit l'cfli-
gie d'une f^ninc. — Pop. 60,500 hi'b.
JOHNSTONE , ville flori^sanlc par ses
mana&cturcsde coton.— Pop. 6,000 luib.
dbyGoogk
910 BOOTB 750. — DE 0L4S00W A BOTHSAT^
ROUTE 748.
Par Troon , 45 m> — 5 départs par joar. — Trajet
— Prix :
40 minutes.
2 sh. — 4 sb. 4 d. — 4 sh. — Rail-way.
D'Ayr k Troon.
Drybridgo.
Galebead.
XlLMARNOCK.
6 m.
10
12
15
De Glascow ï Gamkirk et Coaibridge^
1 1 milles ; i départs par jour. — Prix: 9
d.; 6 d.— Pour Coatbridge et pour Gam-
kirk, 6 à.; id.
ROUTE 749.
DE GWaÊJÊGOJIW a GREEMOCliy
Par Paislet et Poet-Glasgow, 22 m. 4/2. — 7 départs par jour.
6 d. -• 4 sh. 6 d.; — 5e classe.
de ]ems ezporiatiODS et importathros. G*e8t
aoe localité heureuiiement située et pleiae
d'activité.
GREENOCR.—FdIe/a: The Tontine;
—Buck*s Head ;— Whiie Hart.— C'est nae
ville grande.populeose et bieo bilie; port de
mer le plus considérable de TEcosse, dais
une siiualion admirable.
Curiosités : la Filature de coton, dans
laquelle on voit la plus grande roae à eaa
de la Grande-Bretagne ; Cuêlom-Hotm
et The Exchange , deux édifices très élé-
gants. James Watt est oé dans cette TiUe.
—Pop. 54,000 hah.
Les environs de Greenock méritent
d*èlre visités.
— Trajet; 4 h. —
Prix:!
2sb.
sans siège, 4 sh.
De Glascow à Paisley, prix
sh.; 9 sh. 6 d.
Houston.
BishoptOQ.
Porl-Glascow.
Creenocr.
:1
7 m.
9 1/2
12 1/2
• 20
22 1/2
Après Bishopton, nous inversons un
tunnel de 600 mètres de long, ï 70 pieds
au-dessous du sol ; au sortir de ce sombre
passage » le rail se rapproche de la Cbjde,
et offre de beaux points de vue sur la ri-
vière.
PORT-GLASCOW. —Ville et port de
mer,constru>i par les habitants de Glascow,
pour l'embarquement et le débarquement
ROUTE 750.
DE GiMJktMO^W A WLQVmmékVj
Par Ddvbaeton, Helbmbuagh et Greenock. Navigation k vap^nr.
Ce voyage de courte durée sur la Cly-
de , oflro un grand charme à Tarliste par
les beaux siîes qui se succèdent sur les
deux rives du fleuve; Tarchéologue y ren-
coDlrera de nombreuses raines. Bientôt
oous passons devant Renfrew , situé sur
la rive gauche du fleuve.
DUMBARTON. — Hôtek : The King's
dbyGoogk
ROUTR 752 — D^BDINBUBOH A PBBTfl BT A CDPAR.
Arms ; —The Eléphant. — Cette ville est
située sur une roche qui s'élève du point
de jonction de la Leven et de la Clyde , à
nqe hauteur de 500 pieds. Vue du steamer,
80D aspect est très imposant. Son château
et ses ballei'ies présentent un panorama
des plus romantiques, ainsi que toute la
rive droite de la Clyde qui s'éUrpt de plus
en plus jusqu'à Hellenburgh et Gretnock
où elle atteint sa plus grande largeur. Le
steamer relâche soit à Greenuck , sur la
rive gauche du fleuve , soit à
HËLENBURGH, en face, sur la rive
droile. — Hôteit . The Balh Inn ; — The
Tooliue. — Petite ville moderne, dans une
jdie silualion , au milieu d'un dtslrict ro-
maulique et alpin où Ton voit de belles ré-
sidences. S h. 1/2 de navigaiion, depuis
Gloicaw , ont suffi pour nous conduire id,
ou à la populeuse cité de Gretnock. A 5
milles plus bas que Greenock se trouve le
village de
GOUROR. — Hoieh : Royal Arms;
Wheat-Slieaf. — La situation de celte pe-
911
titfl localité est charmante; on y jouit d'une
belle vue de la mer. Les promenades le
long du rivage sont d'une grande beauté.
Bienidt, nous apercevons à droite, sur la
côte d'Argyle
DUNOON. — Hôtel : Wellington. ~
Charmante petite localité , et la plus à la
mode pendant l'été , de toute celte partie
de la côte — Visitez son Château, ja^s
résidence royale et forteresse, mais n'of-
frant aujourd'hui que des ruines d'où l'œil
s'étend sur un vaste et beau panorama.
Le steamer suit une direction S. Nous
trouvons à droile Toward Point avec iia
phare et un vaste édifice moderne appelé
Toward Castle ; inclinant un peu vers la
droite, nous entrons bientôt dans la char-
mante ville de
ROTBSAY. — Hôtel: The But Arms.
—Celte ville renferme des rues propres,
et la vue dont on jouit de quelques points
élevés est admirable. —Visitez son ancien
château royal, c'est une des plus belles
ruines de rr
ROUTE 751.
d'EDUVBIJRC^H a BKRWICK UP05 TUnEED,
Par DuNBAR , 58 m. — Et de Ik à Londres par York et Derby {v.
route 754 et 755 et lisez en seos inverse. )
3d. —
ROUTE 752.
D'EDimHJKCW A PmnH bt a «^opab,
Par Kilkardy , 32 m. 4/2. — Trajet : 2 h. — 6 départe par jour. —
• Prix , jusqu'à Cttpar : 4 sb. 6 d. — 5 sh. 6 d. — 2 i
4 sh. 8 d.
Edimbourg , Princess street station à
Granton. 7 m.
Burnli$land. 8
Kinghorn. tO 1/2
Kirkaldy. U
Sinclairtown. 15
Dysart. 16
Markinch. 21
Falkland.
2im.
King's KelUe.
26
I.8dybank.
27
Springfield.
50
CUPAR.
32 1/2
CUPAR. — Hôtd : The Deflance. —
C'est une ville agréablement située sur la
dbyGoogk
942
BOUTE 753. — d'bdinbubgh A AUBROATH.
de jonc- conduit
rivière Eden, avec uue po^lation de
6,000 hab.
CoifiiUNiCÀTiON& — De cette station, le
rail, daus une direction N.-E., se rappro-
che du rivage de la mer, au point
tien du rail qui conduit à
SAINT-ANDREWS. — HoUU : Cross
Key&; — Black-BuU. — G*est une ville
d*une haute antiquité, située sur une baie
qui forme son port. Cette ancieoue cité
renferme un grand nombre de ruines, très
intéressa 0 tes.
Curiosités : VUniverêité, bioQ dé. hue
aujourd'hui; «lie est remplacée par le
United Collège-, la vieille Cathédrale,
magnifique construction de plusieurs âges ;
la chapelle de St-Régulus , un des édifices
religieux les plus anciens du royaume, avec
une belle tour ; les ruines du château ; la
Bibliothèque du Collège, de 50,000 vol. ;
plusieurs autres églises. — Pop. 4,400 h.
Reprenant notre route, le rail nous con-
duit à Leuchars; de là, en longeant le ri-
vage de la mer, à Newport , en face du-
ifluel, de l'autre côté du golfe, est Dundee
{V, route 753).
]}'Edinburgh nous avons quitté la ligne
de Perth à
Ladybank station. 27 m.
Collessie. 30
Lindores. . 32 1/4
Newburgh. 3i
Abernethy Road.
Bridge ofEam.
Phth.
a m.
De Ladybank station , une courbe Doas
nduit à
PERTH — Hôteis : George ; — Sain-
lation; — Star; —City. — Cette ville.
Tune des plus belles de TEcosse, est daas
une riante situation sur la rive occidentale
du Tay et au milieu d'une riche et spacieuse
plaine.
Curiosités : Le splondide Pont de dix
arches, ayant 900 pieds de long , jeté sur
le Tay; St^ohn's Chureh, dont l'ori-
gine est inconnue ; tke County HaU (pe-
lais de justice) , de belle construction de
style grec; dans George street, le bel édi-
fice élevé en 1823, qui contient la Biblio-
thèque publique et le Muséum de la So-
ciété littéraire et des antiquaires ; c*est
une des plus belles collections de ce genre
en Ecosse; Murrûy's Royal asylum pour
les fous, bel édifice. — Les environs de
Perth ofirent un grand nombre d*objels
mtéressants et des paysages les plus pitto-
resques qu'on puisse imaginer et aux-
quels le voyageur pourrait consacrer plu-
sieurs jours sansregrot. Il ne faut pas sur-
tout oublier de visiter Scone Palace,
ancienne résidence royale, et Duf^jHm
Castle avec sa riche bibliothèque. — Pan.
i8,300 hab. '^
ROUTE 755.
D'EDIlirBIJRGH A
Par Perth et Dondee , 82 m. — 7 départs par jour. — Prix : 2 sh.
6 d. — 2 sh. — -I sh. 6 d.
D*Edinburgh à Perth (v. route
ci-dessus). i5 m.
Do la station de Perth à
Glencarse. 5
Errel. 9
lachlure. 11 3/4
Invergowrie. 16 1/i
Dundee.
Bougfaty.
1/2
1/2
Monifieth.
€arnoustic.
East Haven.
ÂRBROATH.
20 1/4
U 1/4
21 1
50
32
37
.5/4
i/2
DUNDEE. —Hôteh : Royal hotei ; —
British hôtel. — Ville d'une grande uDli-
quité» située sur la rive N. du Firih of
Tay ; ses mano^tures de toiles et son
Digitized by VjOOQIC
ROUTE 755. — D*BDINBUR6H A ABERDEKN.
913
commerce en font aoe des villes les pins
importantes de la Grande-Bretagne.
Curiosilés : Le port et ses magnifiqaes
bassins (docks) ; la Maison de ville (Town
Hall) ; la Bourse (Exchange); l'académie ;
le cimetière; la tour de la vieille église.
— Pop. 6S,800kab.
BROUGHTY, charmant village et bains
de mer très fréquentés.
ARBROATH. — Hâleh : The Swan ;
— Bruce's. — Ville propre et port de mer
trèsflorissant,avec un commerce important.
Curiosités : Les .ruines de sa magni-
fique abbaye. — Pop. 8,400 hab.
ROUTE 784.
d' ARBROATH a FORFAR ,
De Dundee à Arbroath station. 16 3/i
Colliston. 21
Freockheim. 23
Guthrie. 26 t/2
FORPAR. 32
FORF.\R. — Hôtel : Morrisson's. —
Celte ville, capitale du comtéde ce nom, est
très ancienne et située dans la belle vallée
de Strathmore. — A 5 milles se trouve
le village de Glamis, dont il faut visiter le
célèbre et antique château.
ROUTE 755.
d'edurijrqh a aberdeeut ,
Par CuPAR, DuicDEE et Arbroath. — Rail-\vay et route de poste.
D*Edinburgh à Arbroath (p. route
733), Rail-way.
82 m.
D*Arbroath (route de poste), à
Chance Inn.
65
Montrose.
71 3/4
Sl-CyrusKirk.
77
Jobnshaven.
81
Inverbervie.
85
Stonehaven.
94 1/4
Muchals House.
98 1/4
Aberdeen.
109 i/4
A Arbroath , nous quittons la ligne de
fer pour prendre les diligences qui condui-
sent, en suivant la route de poste, h Mont-
rose.
ABERDEEN. — Hôtels : the Royal ;
— the North of Scotland ; — Aberdeen ;
— Lemon Trce ; — Union ; — Molli-
son *s. — Cette antique cité tient le pre-
mier rang après Edimbourg et Glas-
gow, et est considérée comme la capitale
du nord do TEcosse ; elle est située sur
un groupe d*éminences qui s'élèvent sur
la rive nord de* la Dee , près de son em-
bouchure dans la mer. Aberdeen est une
ville grande et élégante; on y voit de
belles rues et de splendides édiiices.
Curiosités : V Hôtel-de-ville, qui ren-
ferme de beaux appartements; une Tour
carrée, très ancienne, surmontée d'une
flèche de 120 pieds de hauteur; la Ban-
que du nord de TEcosse , bel édifice de
style grec ; la Banane d' Aberdeen , édiûce
bien modeste; VÀthenœum ; la st;\tue co-
lossale en granit du duc de Gordon, par
Campell, de Londres; the Médical Hall;
la North Church et St-ÀndreivChapel ;
the Post office et les marchés publics. —
Au côté nord de Union street s'élève the
West Churches, bel édifice de style italien,
renfermant un beau monument en marbre
blanc, et theEast Church, édifice mo-
derne de style gothique.
Cette rue se continue au moyen d'un
pont magnifique d'une seule arche de 130
dbyG^Ogk
9ïi BOUTS 756. — d'EDINBJRGB AUX DISTBICTS DES LACS.
pieds d*ouverlore, sur il de largue et li SO
pieds aondessus d'un ravin escarpé ; oon
loin se trouvent les Piiblic RoornSf d'une
riche archi lecture et splendidement dé-
corés ; Ihe New InGrmary (la nouvelle In-
firmerie) ; Uic Luuatic Àsylum ( la maison
des fous); Gordon^s Hospital ; Ihe new Fe-
male orphan asylum (le nouvel asile des
orphelins); the Institution for the bliod
(institut des aveugles) ; the oew Hall des
avocaU; theTrades Hall; tlie Marischal
Collège , qui contient une bonne biUio-
Uièque, un Muséum et 16 snUes d'études ;
enGn te port , bordé de quais magnifiques
et dont la jetée s*avance dans la mer à
plus de 400 mètres.
De grands steamers font un service ré-
gulier entre il6erileen et Londrei , leilh
et Hull.—Pop, 6S,000 hab.
Le Vieux Àberdeen est situé à 1 m.
N. de la cité.
Curiotilés : la Cathédrale^ bel édifice ;
Kiag*$ Collège , qui contient une riche bi-
bliothèque , une jolie chapelle et un Mu-
séum.
Le touriste , amateur des grandes scè-
nes alpestres^ devra consacrer quelques
jours k remonter la romantique vallée de
la Dee , jusqu'à
BALLATER , localité éloignée de it m.
et située au milieu de montagnes coupées
par des vallées qu*arrosent de poissoonevi-
ses rivières, puis continuer jusqu'à Blair^
Àlholl , à 85 miUes d'Akerdeen.
ROUTE 756.
D*£DIlirBIJBCSH AUX DKTBICnra BE» MJkCë.
l
L'Ecosse renferme dans un petit espace
plus de 60 lacs , dont le plus grand nom-
bre mérite la visite du touriste, moins par
leur étendue que par la beauté des scènes
[ui les entourent. L'exiguïté de notre ca-
ire nous oblige à ne visiter que les plus
remarquables et ceux qui se trouvent dans
un rayon peu éloigné de la métropole.
D'Edinburgu à Loch Leven {lae le-
ven).
Un nouveau rail-way conduit à Kinross
et de là à Perlh, passant par QueerCs Fer-
ry, bourg où se trouvent les ruines de
Dundas Caslle ;
Inverkeithing , bourg royal très an-
rien, sur une vaste baie formée par le
jFJr/Ao/'For/A;
irt«roM,27 m. d'Edimbourg.— Jîd/e/s:
Salutation ;— Stocks. — Celle petite ville
est située à l'exlfémité 0. du lac-Leven
(Loch Leven). C*5 lac pittoresque est de
forme ovale, et peut avoir 11 m. de cir-
conférence, il contient quatre lies, sur
l'une desquelles s'élèvent les pittoresques
ruines de Loch Ltven Castle dont la fon-
dation est inconnue , mais qui est devenu
célèbre pour avoirservi de prison à l'Infor-
lunée Marie Stuarl. Les eaux de ce lac
])roduisent d'excellentes truites.
Si on continue jusqu'à Perth^ de cette
ville , un rail-way conduit à
TAYMOUTH CASTLE et au lac Tof .
par Dunkeldf magnifique résidence située
près de l'extrémité orientale du Loch 7«y.
L'intérieur est splendidement décoré ei
renferme une des plus riches collections de
peinture de toute l'Ecosse. Les scènes qui
entourent Taymoulh Cadle sont de la
plus grande beauté , et la reine Victoria ,
lors de sa visite en 1842 , déclara n'avoir
rien vu de pareil en Ecosse.
Quittant Taytnottfh-Castle et le village
de Kenmùre , on suit la rive S. du nn
mantique Loch Tay, magnifique nappe
d'eau, qui peut avoir, de Kenmore , ex-
tr(?mité E., jusqu'à Killin , extrémité 0.,
environ 1 6 milles, sur une largeur moyenne
d'un mille 1/2. Les scènes qui entourent
alors te voyageur sont de la plus grande
beauté.
De Killin , une route qui traverse les
montagnes, conduH vers le S. à
Loch Eam Eead, 8 milles.— ffâtej :
Walker's. — C'est un petit village pittores-
quement situé, à l'extrémité 0. aïe Xodb
Eam. Ce lac , qui peut avoir 7 milles en-
viron de l'O. à l'E., sur une largeur de un
mille , réunit toutes les l)eautés qui con-
dbyGoogk
BOUTS 756. — d'BDINBURGH AUX DISTRICTS DBS LACS. 9.5
sUlaent les belles scènes de la nature.
De Loch Eam Head on se dirige vers
le S.,^ travers un sentier sauvage, pour
atteindre le Loch Lubnaig , également ri
che en belles scènes alpestres.
Une route , longeant la rive orientale
de ce lac el la base des nsontagnes qui le
bordent , conduit au loc^ Vennachar ; de
là y vers PO., au Loch Aickraijt le plus
petit des lacs que nous venons de visiter ,
mais peut-^lre leplusromanUqae. Remon-
tant vers ro., 1/2 heure de marche nous
conduit au Loch Kalrine* Ce beau lacn*est
animé que pendani les mois d'cîé par le
bateau i vapeur qui conduit los touristes
sur les différents points de ses rives ; il est
entouré de liauies montagnes d'un aspect
sauvage. 11 s'étend en serpentant sur une
longueur de dix milles, du N.-O. au S-E.,
et sa largeur est de 2 milles.
De ce lac une roule de montagne, pas-
sant au pied des ramifications de Benvenno
et du Loch Clcon , nous conduit sur la
rive N. du Loch Ard dont les bords ro-
mantiques sont illustrés par Walter-
ScoU.
De ce lac, une route, vers l'E., nous
mènek
MONTETTH , village situé sur la rive N,
du Loch Monteith , belle lappe d'eau cir-
culaire d'environ 5 milles de circonfé-
rence, bordée d'anciennes forêts. Deux
petites tles s'élèvent du sein de ses ondes
solitaires.
De Monteith , une route agreste nous
conduira en peu de temps , k travers une.
jolie contrée, sur la rive orientale du Loch- -
Lomond , qui est sans contredit le roi des
lacs écossais. Il est couvert d'un nombre
consiéérable dtles aux formes les plus va-
riées et les plus ravissantes. Son extré»
mité N ■ est très étroite , mais elle s'élargît
graduellement à mesure que le lac s'étend
\ers le S. où sa base s'arrondit en formant
des dentelures et des promontoires. — La
contrée, charmante et fertile, offre des
paysages ravissants. La longueur de ce lac
est d'e«viron 23 milles , sa plus grande
largeur, vers le S. où se déploie son pit-
toresque archipel , est de 5 milles ; sa pro-
fondeur varie depuis 40 met. jusqu'à 200.
Un bateau li vapeur prend les touristes qui
viennent du Loch Kairine , et les conduit
vers les points les plus curieux. Ici se ter-
mine notre voyage aux lacs.
De ce point on peut gagner Dumbar-
ton et Gloigowei de là , par le rail-way,
retourner à Edimbourg {v. route 7i6).
dbyGoogk
m&^sii^&e
ROUTE 757,
DE iiommES A DiJBiiiitf ,
Par Chester, Bamgor et Holyhead, rail-way jusqu'à Holyhead. —
265 m. de Londres. Trajet environ ^0 h. (v, route 729).
De Bolffhead, un steamer partimmé^
diateraent après l'arrivée de VEspress-
Train ^ venant de Londres. La traversée,
pour Dublin , est de 70 milles, et le voyage
se fail en 4 heures 1/2 environ. Par celte
voie , tout à la fois commode , rapide et
économique, on peut, de Londres, altelndre
la métropole irlandaise en moins de 14 h.
DUBLIN.— Hô/e/s. 11 y en a un grand
nombre dont voici les principaux : dans
Vowson streeiy Morrisson ; — Tuthill Hi-
ucrnian ; dans Sackville street . Greslian\;
—Thommey ; — Bilton ;— Odienne; — Wa-
lertbrd ; — Shadaccini ; — Hôlel Royal ;
dans Collège Green, et Commercial Hôtel
sur le quai.
Dublin , capitale de Tlrlande , est ntoée
sur la belle baie de son nom , à. l'endroit
où va se perdre la jolie rivière It/fey, qui
arrose cette métropole de TO. à l'É.
Dublin occupe un espace circulaire dont
le diamètre est d'environ 5 milles. Elle
renferme deux cathédrales , neuf ^lises
plusieurs succursales , de nombreuses cha-
pelles catholiques , une église calviniste ,
ileux chapelles luthériennes: Tune danoise
et l'autre hollandaise, unesyoaeogue, des
chapelles presbytériemics , méthodistes
baptistes , moraves et de quakers , enfln
plusieurs couvents catholiques. Le nombre
de ses habitants s'élève à 205,000.
La Liffey partage la ville en deux part»
presque égales. Celle du sud est la vieille
ville, et renferme les cathédrales , la ban-
que , autrefois le parlement . le château
ia l^urse, le coll^;^ de la Trinité, Man-
sion-House et les places Stephens Greea,
Mertion itqtiare t Fil%william square.
Au N. de la Liffey s'étend la ville neuve
supérieure à l'ancienne en beauté et en
magnificence. Elle renferme les quatre
cours , la poste , la colonne de Nelson , la
douane , l'hOpilai d'accoucliement , l'aca-
démie royale , la Rotonde , les casernes
royales et la maison de travail, Rutland
square, Mountjoy square, Sackville
Street et les tfites de routes les plus im-
portantes. Elle est habitée par la noblesse
et 4a bourgeoisie ; et ses plus belles rues
ne sont pas , comme dans la vieille ville ,
coupées par des nielles et déparées par des
masures.
Les quais qui bordent la Uffey contri-
buent beaucoup à la beauté et è la salu-
brité de la ville. Ils sont construits en gra-
nit et s'étendent sur une longueur de 3
milles , jusqu'à la pointe de Ringsend où
la rivière se jette dans la baie. Les deux
villes sont réunies par sept beaux ponts en
[»ierre et un de fer coulé, sans compter ce-
ui de Sacab, un peu au-dessus de la
ville.
Le canal royal et le giand canal entou-
rent presqu'en entier la ville de Dublin ,
d'où ils vont se ramifler dans presque tonte
ririande. Ils peuvent porter des barges de
60 tonneaux.
Edifices et lieux remarquableg : Du^
blirirCasUe (cbttean de Dublin), situé sur le
point le plus élevé de la ville, presqu'au
centre; c'est un vaste et noble édifice qu'ha-
bite le vice-roi. On y remarque thc BoL
dbyGoogk
BOUTE 757. -*- DE LO.NDBES A DUBLIN.
flTir
Room ou St'Patrick HàCly vaste et magni-
fique salle ornée de quelques bonnes pein-
tures ; the Castfe Chapel ( chapelle du
Château), dont l'extérieur est orné de 90
bustes de souverains ; rinlérieur est du
style gothique le plus riche.
Trinity Collège ou Université. Les bâ-
timents sont vastes et élégants et forment
un des principaux ornements de la cité ; la
grande façade donnant sur Collège Green
est d*ordre corinthien , et a 300 pieds de
longueur. La Chapelle , située au N. , a un
portail de quatre colonnes corinthiennes
d*un bel effet ; le sanctuaire a 80 pieds de
longueur, 40 de largeur et Al de hauteur.
Le Théâtre ou Examination Hall
(Salle d'Examen)*, occnpe le côté S. de
cette même place ; de chaque côté de la
salle se trouvent les portraits de la reine
Elisabeth et d'autres personnages célèbres;
on y voit un splendide monument élevé i
la mémoire du prévôt Baldwin.
Entre les cours do Parlement et de la
Bibliothèque est le réfectoire , de 70 pieds
de longueur sur 35 de largeur et autant de^
hauteur. 11 est orné des portraits de Frédé-'
rie , prince de Galles , du prévôt Baldwin,
de l'archevêque Cox , de Grattan , Flood ,
Hussey Burgh , lord Avoumore, lord Kill-
warden, et lord Downes.
La Bibliothèque renferme 90,»K)0 volu-
mes , non- eompris les 2,000 de la biblio-
thèque Fayel , au-dessus de laquelle est
une salle consacrée aux manuscrits.
A' Test de la cour de la Bibliothèque est
le parc, comprenant environ 20 acres. A
droite de l'entrée du parc , sont les salles
d'analomie et le laboratoire de chimie.
Vis-à-vis des salles d'anafomie est l'im-
primerie de l'Université, ei sur le côté S
du collège , du côté de Grafton street , est
la maison du prévôt.
Au N. de la cour de la Bibliothèque est
la partie du collège, appelée Botany-Bay
dont la façade en pierre, sur New-Bruns
wick Street , a 270 pieds de longueur. Le
Musée , qui en occupe le centre , a 60 p.
de longueur sur AO de largeur. Il contient
une belle collection d'échantillons de mi-
néraux des lies de la mer du Sud, un mo-
dèle delà Chaussée des Géants, une harpe
antique irlandaise, etc.
En face du collège de la Trinité est une'
statue équestre de Guillaume 111, en bronze,
érigée en 1700 , en mémoire de la révolu-
tion de 1G88.
Four Courts. The Law Cours (Cours
de justice) Un des plus beaux édiiices de
Dublin , tant par sa grandeur que par la
f»urelé du dessin , s'étend sur la rive N. de
a rivière, sur une longueur de i50 pieds.
11 renferme tout ce qui constitue l'adminis-
tration de la justice.
La Banque d'Irlande\ située dans Col-
lège Green , est célèbre par Félégancc de
son architecture. Elle est de forme demi-
circulaire et occupe environ \ acre et demi .
C'était autrefois la maison du Pariemeot.
La Douane , située sur Eilen Quay^ au
N. delà LiiTey, près du pont Cariisle, est
regardée comme le second édiQce de Du-
blin , sous le rapport architectural. A l'E.
de la Douane sont de vastes Docks à flot
et les magasins royaux de tabac : bâtiment
immense.
General Post office. — La Poste est
un magnïGque édifice situé dans Sack-
ville Street , et dessiné par Johnslon. La
première pierre en fut posée par lord Whit-
worth, en 1815, et l'édifice fut terminé
en 1818.
The Royal Exchange est un édifice
carré de 100 pieds , couronné au centre
par un dôme ; l'ensemble ne manque pns
de noblesse ; sa situation , sur Cork-Hill
près de Caslle-Gate , en rend l'accès un
peu escarpé.
Royal Dublin Society. — Ce fut e»
1815 que cette société fit racquisilion de
l'habitation du duc de Leinster , située
dans Kildar street ; c'est une belle con-
struction avec une façade d'ordre corin-
thien.
L'intérieur , qui contient la galerie de
sculpture, la bibliothèque, le muséum , la
salle des modèles et autres pièces desti-
nées à la liOérature et aux sciences, est
aussi splendide que l'extérieur. Les beaux
jardins botaniques de cette société sont à
Glasnevin , à 1 mille environ de la cité.
Dans la belle saison on y fait des cours
publics.
Le musée est ouvert le mardi et le ven-
di'edi de midi à 3 h. Les salles do sculp-
Digitized by VjOOQIC
918
ROUTB 757. — DB LONDRES A DCBLUI.
ture, le jeudi et le samedi, mSiue heure,
Le jardin botanique, le mardi et le ven-
dredi, de midi à ^ h.
The king's Inns. — Cet édifice présente
une belle feçade en pierre de taille , et le
bâtiment central est surmonté d'une cou-
pole. La salle du banquet (the diuing
hall), qui occupe Taile nord, a 80 pieds
de long et 40 de large. En 1827 , une
nouvelle bibliothèque fut érigée au cdté 0
de Henrietla street.
Royal Collège of Surgeons, — Cet
élégaut édifice est situé sur le côté 0. de
Stephen's-green; la façade est en granit
et d'ordre dorique ; des colonnes eu pierre
de Portland, supportent un frontou cou-
ronné de trois statues ; Tintérieur conlienl
une belle salle de conseil, une bibliothèque,
trois muséums et quatre salles de cours.
Kilmainham HospUal, établissement
destiné à recevoir les vieux soldats inva-
lides. La salle . qui a 100 pieds de long et
50 de large , est ornée d'armes et de por-
traits. La chapelle est un beau bâtiment
de 80 pieds sur 40, dont la croisée orien-
tale est ornée de vitraux coloriés.
The commercial Buildings. — Les
bâtiments du commerce , construits en
1798 par une compagnie de marchands,
pour suppléer k l'insulQsanoe de la bourse,
sontsituéssurle côté nord de Dame street.
C'est un édifice d'une élégante simplicité ,
qui comprend, outre les salles consacrées
au commerce, an beau café et un fort bou
hOlel.
The Corn Exchange. — Là bourse des
grains est une jolie constructton en pierre,
consistant en une salle de 1 50 pieds de
longueur, qu*entourent des promenoirs
Le Théâtre royal est situé dans Haw-
kings street. Il fut construit en 18âl. —
L'intérieur est orné avec goût et bien dis-
tribué.
TheMansion house est la résidence
du lord-maire. L'extérieur n'a rien de re-
marquable, mais l'intérieur offre de beaux
appartements, entre autres la salle ronde ,
con-itruile exprès pour recevoir sa majesté
Georges IV, en 1821 , la salle de bal , la
salle d'assemblée et la sal'e du shériff.
BniDGES {Ponts). — NeufponU jetés
sur la Liffey lient la partie sud à la partie
nord de la cité. Le premier vers remboo-
chure de la rivière est
Carliste Bridge ^ qui tait commuoiqaer
les rues de Sackvtlle et de Westmorebod ;
il est composé de trois arches en pierre.
' a 210 pieds de longueur et iO de lar-
geur.
TIte Casl Iron Bridge ^ mitrement pont
Je Wellington , est composé d'une seule
arche en fer de 1 40 pieds de portée.
Essex Bridge t entre les mes Capel et
du Parlement, fut ooostniit originairetneat
en 1C76, mais il a été rebâti eu 1755, sur
le modèle du pont de Westminster.
Richnkond Bridge , qui lie Wlne Ta-
vern street et King's Inn Quay , cons-
truit en 181G , sur les dessins de M. Sa-
vage; il est formé de trois arches en
pierre, ornées d'un côté des figures da
Commerce, de l'Hibernie et de b Paix, ei
de l'autre de l'Abondance , de la Liffey ai
de l'Industrie.
Whitworih Bridge , fut commencé en
1816, sur l'emplacement d'un pont qui
éluii l3 plus vieux de la ville, et lie ensem-
ble les quais des Marchands et de JQng**
Inn,
Qneen's Bridge , qai lie Bridgefooi
sireetiA Queen street, a 140 piedj de
long et 40 de large, il est composé à» trots
ai*che3 en pierre.
Barraàt Bridge est un des plus an-
cieus pouls de Dublin et un des plus pit-
toresques.
King's Bridge , construit en 18âT, se
compose d'une seule arche de 100^ pieds
d'ouverture, tout en fonle. Le plus occi-
deulalet le dernier eCt
Sarah's Bridge y fondé en 1791. Il se
compose d'une seule arche de lOi pieds
d'ouverture.
Les quais de Dublio , qui bordent les
deux rives de la rivière, sont d'une grande
beauté et portent des noms différents. Les
Docks et les Canutix du nord et du sud
de cette citysoot fort curieux.
Statues et monuments. — The equea*
trian statue of William III , dans Col-
lège Green ; — tiie Eqaestrian statue of
George I , près de Mansiou house , dans
Dawson street ; — celle de George II ,
dans Stephen's green ; — the WelUngton
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BOUTE 757.
DE LOKDRES A DUBLIN.
919
TesUmonial, obélisque érigé en l'honneur
du noble duc, dans Pbœnix-Park; —
Nelson! s Pilar, élevé à la mémoire de TU-
lustre marin, estsilué dans Sackville slreet;
c*est une simple colonne dorique couron>
née de la statue dn noble lord. La bauteur
totale du monument est de 134 pieds. Un
escalier intérieur conduit au sommet de
la plate-forme , d*où Ton jouit d*un beau
panorama de la ville.
Edifices RELIGIEUX. — The cathe"
dral of Christ church^ située non loin
du ch&leau , édiGce imposant , avec une
tour massive. L*intérieur renferme plu-
sieurs monuments remar^(uables.
The caihedral ofSt-Palriek . superbe
édifice cmcifonne de 500 pieds de long ,
dont la nef occupe 150 pieds, le chœur
90, et Si-Mary 's Cbapel 55. Le chœur ren-
ferme beaucoup de monuments qu'on doit
visiter.
The church ofSt'Michael, située dans
High Street au coin de St-Micbaers Hill ,
avec une touf carrée très haule ; Tintérieur
ii*a rien de très remarquable.
St-John's church. — Celte église est
située dans Fisiiamble slreet.
Saini-MicharC» church, située dans
Church Street ; on y voit l'orgue sur lequel
Handel avait l'habitude de jouer quand il
habitait Dublin.
St-Audoen's ou Owen's church. —
Cette ancienne église est située dans un pas-
sage étroit conduisanldeCornmark et à Cook
Street. C'est un beau spécimen de style
pointu; malheureusement une grande par-
tie de ce vénérable édifiée tombe en rui-
nes. On voit au côté sud de la fenêtre de
Test, un mausolée sur lequel repose un
chevalier couvert de son armure, et sa
dame à ses côtés ; belle composilion .
St'Peter's church. — Celle église, si-
tuée dans Àungier street, ne mérite d'être
visitée que parce qu'elle est la plus vaste
de Dublin.
St-Stephen's ehurch^ dans Upper
Mount street , est d'une belle architecture
et mérite d'être visitée.
St'Werburgh^s church , située dans la
rue du même nom , mérite aussi une vi-
site.
Saint^George*8 church, située au nord
de la cité , est ornée d'un clocher remar-
quable par ses belles proportions et haut
de 200 pieds.
Eglises gathglkîues romaines. —
St'Mary'8 Parish , église de la Concep-
tion, en &ce de Mariborough street. Edi-
fice d'un style original.
Saint'Michnri's Parish , dans North
Anne street; c'est un splendide édifice
construit loot en granit.
St-^PauVs Parish. — Celle nouvelle
église est située sur Arran Quay. C'est un
joli édifice avec un portique d'ordre ioni-
que au-dessus duquel s'élève la tour du
beffroi.
St-Àndrews, située dans Wesland-
Row , est d'une beUe architecture , termi-
née en 1837.
St'Nicholas*s , située dans . Francis
street. C'est un édifice moderne dont l'in-
térieur est d'un beau fini.
Dublin renferme encore un très grand
nombre d'édifices et d'instituUoas reli-
gieuses, mais peu intéressantes sous le rap-
port architecloral.
Les hôpitaux, les marchés, les casernes
et les prisons n'offrent en général rien de
remarquable comme œuvres d'art, cepen-
dant il faut les visiter.
The Poenix Park , qui touche le côté
0. de la cité. C'est un vaste enclos ayant
7 milles de circonférence, avec sept belles
entrées de différents styles. Il renferme la
Vieeregal Lodge, résidence du lord lieu-
tenant , bel édifice avec de jolis jar-
dins ; les loges du secrétaire et du sous-
secrétaire, VIberianschool, \eGunpowder
Magasine , the Military infirmary , the
Wellinçton Testimonial, \e& jardins de
la société de %oologie , etc. C'est une des
plus agréables places de Dublin.
Les environs de Dublin sont fort inté-
ressants : deux jours suffisent pour les vi-
siter.
Dublin renferme 22,000 maisons, 19
paroisses et 255,200 hab.
dbyGoogk
920
BOUTE 759. — DE DCBUN A COCK.
ROUTE 758.
DE DUnLIJtf A HlBîQiSTOliriV,
m, — Rail-way. — Départs toutes les 4/2 h. depuis 6 h da
matin jusqu'à -Il h. du soir. — Prix : -I sh. — 8 d. — 6 d.
L'embarcadère de ce rail est à West-
land-Row et suit le littoral de la baie de
Dublin jusqu'à KiugstowD ; de là il cooti-
nue jusqu'à Dalkey (chemio de fer atmos-
phérique), distance 2 milles.
KINGSTOWN.— Hôtels : Royal hôtel ;
— Anglesey Arms; — Marshall , à Sait
hill. — Joli port de mer, maintenant prin
ci pale station des steamers de Holyhead et
de Liverpool. Par la beauté de sa position,
la salubrité de son air , les vues dont on 5
jouit sur la baie et sur la contrée pittores^
que qui l'entoure, Kingstovm est uoe rési-
dence charmante.
Curiosités : Le port et les deux diffues.
L'église paroissiale est à Monkstown.
DALKEY est une petite et ancienue lo>
calité, située sur la baie de Dublin ; dan^
un district pittoresque. On y trouve ane
église nouvelle et un nouveau couvent.
ROUTE 759.
DE DlTBIilM A C^RK,
Par KiLDARE et Charleville, -164 m. 5/1. — Rail-iffay. — 6 dé-
parts par jour.
De King's Bridge station à
Clondalkin.
^m
.1/2
Lucam.
7
Hazlehatch.
10
Straffan.
13
1/4
Sallins.
18
Newbridge.
25
1/2
Kildare.
30
Monastereven.
56
1/2
Portalington.
4!
1/2
Maryborough.
50
3/4
Mounlrath.
59
3/4
Roscrea.
67
1/4
Templemore.
79
Thuries.
86
5/4
Good's Cross et Cashel.
95
1/4
Dundnim.
99
5/4
Limmerick et Tippcrary junc-
tion.
107
Knocklong.
117
1/2
Killmallock.
124
1/2
Charleville.
129
1/2
Bultevant.
137
1/2
Malluw.
iU
3/4
Cork.
164 m. 3/4
De Dublin à Kildare, 30 milles; 6 départs
par jour. — Trajet, 1 h. 1/4 environ. —
Prix4sh.&d.; 3 sh. 6 d.; 1 sh. Il d.
KILDARE. (Un bon hôtel^. Ville bien
déchue et peu curieuse , mais dans une
situation élevée d'où la vue est fort belle.
Curiosités : les ruines de la Cathé-
drale , r ancienne Tour carrée de 1 50
pieds de hauteur, et la Nouvelle Eglise.
MARYBOROUGH, ville capitale de
Queen*s Countu, située dans une vasle
plaine qu'arrose la Triogne , siège de la
cour de justice du comté.
Curiosités : V Eglise , la ChnpelU ea-
tholique romaine , les ruines du viestx
château ; la Prison.
MOUNTRATH, ville d'une grande éten-
due , mais peu intér<»saDte. On y trouve
une auberge décente, une église, deux
chapelles catholiques romaines et une met-
ting housè de quakers.
Nous voyageons toi^ours dans une vaste
dbyGoogk
BaUlE 1b9, — - DE DUBLIN A COBR.
92*1
ptiine ; mais vers la drcSte , à 4 ou 5 m.,
s'éièveDt les Slievebloom , chaîoe de mon-
tagnes courant dans la même direction
que le rail , et qui viennent fiiire une di-
version agréable à la monotonie do pano-
rama.
Une route carrossable conduit vers la
droite i Borris-in-Ossory, et de là, à tra-
vers une contrée plus accidentée , à
RosCREA. — Auberges : Smallman*8 ; —
Brown's.— C'est nne ville fort ancienne et
assez étendue » dont les principales rues
sont larges , mais les autres fort étroites
avec des maisons d*une triste apparence
On y voit un vaste château avec une vieille
tour ronde.
Reprenant la voie de fer, nous arrivons
bientôt à
THURLES , ville impartante , située sur
la Suir, au milieu d'une riche et fertile
contrée , et faisant un commerce considé-
rable.
Curioàtés : la vaste chapelle catholi-
que , le Collège catholique romain , les
ruines de plusieurs édifices religieux.
Nous atteignons bientôt la jonction de
Limerick et de Tipperary ; la branche de
droite incline vers le N.4>. et conduit h
LlM£RlCK.Hd/eb. Parmi les nombreux
et bons hôtels de celte ville , nous indique-
rons comme un des meilleurs du royaume
The Royal Mail Coach hôtel , ensuite
The Clare; Molooy; SwinBurg; Glen, etc.
Limerick, la troisième ville d'Irlande et
la capitale du vaste comté de ce nom , est
avantageusement située sur le Shannon,
Elle a un évêché, un maire, un gouverneur
et un major de place.
CurioMités : la Bourse, érigée en 1777;
les Bâtiments commerciaux , dans Rut-
land Street; le nouveau Palais-de-Justice;
hi Douane ; la Halle aux toiles ; la Pri-
son du comté , bâtie en 1822, et qui passe
pour la mieux entretenue qui soit en Ir-
lande; V Hôpital du comté, qui lui fait
ftce ; la Maison d'industrie , V Asile des
aliénés et le» casernes ; le Pont de Wel-
lesley avec une travée mobile , magnifique
construction; la Cathédrale gothique dont
rintérieur est fort élégant ; plusieurs égli-
ses paroissiales ; des chapelles catholiques,
des couvents et des chapelles wesleyennes,
indépendantes , etc. La Chapelle des Do-
minicaim , bel édifice gothique , et
celle des Augustins , qui servit quelque
temps de théâtre
Le pont de Thomond, dont on fait re-
monter la fondation à 1100, est une des
plus curieuses antiquités de Limerick. —
Pop. 48A00 hab.
De Limerick , revenant sur nos pas , à
Junction- Station , nous traversons le
rail-way de Cork, pour continuer sur celui
ûeWatterford par Tipperary et Clonmel.
De Junction-Station , le rail incline
légèrement vers le S.-E. Quelques in-
stants suffisent pour nous conduire à
TIPPERARY. — Deux auberges con-
fortables. — Ville importante, située au
centre de l'un des plus riches districts de
cette partie du royaume. La beauté du
pays environnant, les scènes majestueuses
qui se déroulent à vos regards , l'aspect
des montagnes qui s'élèvent vers le S. , font
de cette localité un séjour charmant.
Curiosités : V Eglise , la Maison d'é-
cole , la Chapelle catholique romaine.
Reprenant la direction de Cork , nous
traversons un pays fertile et pittoresque
jusqu'à
KILMALLOCK , ville très ancienne et
jadis importante , mais n'offrant ai^our-
d'bui aucun intérêt , si ee n'est quelques
ruines de sa splendeur passée.
Bientôt une courbe brusque conduiit à
CHARLKVILLE, localité d'origine mo-
derne , et habitée en général par une classe
dont le commerce de détail est imporlaut.
Curiosités : V Eglise , la Chapelle,
belle et vaste, la caserne dHnfanterie.
CORK.— Hd/eb ; CeUe importante cité
renferme un grand nombre de bons hôtels
et des auberges où le voyageur trouvera
tout le comfort désirable à des prix modé-
rés. Parmi ces établissements nous cite-
rons : The impérial Clarence Hôtel , dans
Pembroke street , vaste et bonne maison ;
— l'hôtel situé dans Patrick street; Lloyd's
hôtel, dans George's street, etc.
CoHK est la seconde ville du royaume
en étendue et en population ; elle est
située à l'extrémité N. du golfe formé
par la Lee , position des plus favorables
pour le commerce maritime. Elle est divi-
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022
ROUTB 760. — OB DDRLtN A WATEBFOBD.
sée en trois parties ioégales dont la prin-
cipale occupe le sol uni du côté Sud
de la Lee , et la partie monlueuse sur le
côté N. est divisée par la vallée qu'srroso la
Ktln. Les principales rues «'étendant sur
le côté S. de la rivière sont: Great George 's
Street ; tbe Grand-Parade ; the Soutii-Mall^
Saint-Patrick's street et €eorge*s street.
Edifices Publics. — Les principaux
sont The County and City Court House
(Maison de justice du comté et de la ville).
Dans Great George's street , The County
Gaol (prison du comté); sur Ëastem-road;
The City Gaol, The House of Correo-
tion, près de The County Gaol; TheFe-
male Peniienliary^ dans le S. de la ville;
The Mansion House, C'est dans South-
Mall que se trouvent les diverses banques ;
les bâtiments du commerce et le club du
comité. Dans Fatrick street est la cham-
bre du commerce , et au bas de George's
street s'élève the Custom house (douane)
Edifices Rbugieux. — SainUFinbar's
cathedral dans la partie S.-O. de la ville;
la partie moderne de cetédiûce est d'ordre
dorique, avec une ancienne tour surmontée
d'une haute flèche. Près de la cathédrale
est le palais de l'évoque ; Dean's Court
Christ's church est dans Soutli Main
street ; Suint-Peter s ehureh , dans North
Main street ; Saint PauVs churck dans
la portion S. de la cité; Sl-Ànns Shan-
don , d'architecture simple mais remar-
quable, se trouve au Nord sur ShandoQ*
mil; Véglise de Saint-Mary Shandon
est dans Shandon street; The freechurch
est près de l'infirmerie.
Chapelles cathouqubs noMAiNss. —
The North aiapel, dans Chapel sireel.
C'est la cathédrale des caliioliques l'omains;
l'intérieur est d'un beau G<ii. The S<mtk~
Parisk Cfiapel , dans Duobdr street ; Si'
Peter'8 mid PauVs^ dans Carey's-I.aiie ;
SI' Patricks sur the Lower Glanmire Road .
Le Coui>ent des Franciseaitts , la Cto-
pelle des Dominicains , d'une belle ar-
chitecture, nouvellement érigée siir Po-
po's quay. La Chapelle des Capucins y
bel édîGce sur Charlotte's Quuy.
ETABUSSB]ieT«TSSCiB!(TiFiQUES : Royol
Cork InstUulion, V£cole des Arts; VB-
cole de Médecine ; la Bildiothèque , et
un très grand nombre d*écolcs secondaires.
Les institutions charitables sont ici très*
nombreuses et fort biea tenues.
Deux pelils Théâtres,
Les ponts jetés sur la Lee sont en géné-
ral fort i^marquables.
Bateaux à vapeur réguliers entre Cork,
Liverpool , Bristol , Dublin , Belfast et
Glasgow. Les environs de Cork méritent
d'être visités.
ROUTE 760.
DE BCBIiMT A HTATERFORD,
Par KiLDARE, Carlow et Bagnalstown ,405 m. -1/^ — Rail-way
et route de poste.
De Ring's Bridge station (Dublin) à
Monastenen station (v. r.759) 56 a
.1/2
Athy. U
P/4
Mageney. 51
Carlow. 55
5/i
Milford. 69
Bagnalstown. 66
Cowran (route ordinaiie) . 75
1/2
Thomastown. 81
3/i
Ballyhale. 87
i/i
MuUinaval. 94
\/A
Waterfor». 103
m
ATHY, ville assez importante, située
sur le Barrow, rendu navigable jusqu'à
lloss et Waterford. La ville , la vallée da
Uarrow, le pays ondulé au delà et le vaste
district marécageux méritent d*être visi-
tés.
CARLOW. -^Hôtels : Club House ; —
Wliillmore , où Ton peut se procurer de
bons chevaux de poste et des voitures. —
The King's Arms ;—Wheabheaft; — Tlic
Yeilow Lion. — Cette ville, capitale du
comté de ce nom, est située sar le Bar-^
dbyGoogk
KOUTB 76 f. — DE WATERFOno A LHIERICK.
97^
row , et au milieu d*nn district fertile et
bien cultivé. Bien que très ancienne , elle
offre peu d*antiquités.
Curiotntés : VEglise , édifice moderne
orné d*une flèche très élégante et très
haute ; la cathédrale catholique romaine ,
bel édifice cruciforme de style ogival
avec une tour très élevée. — Pop. llfiOO
hab.
De Carlow, le rail suit totdours la val-
lée du Barro>v, jusqu'à Bagnaislown , der-
nière station du chemin de fer; de là une
grande route, inclinant vers TO., conduit
à, 14 milles l/i
KiLKENNT (80 milles 1/4 de Dublin.) —
Hôteh : The Club House;— Victoria Hô-
tel (les deux meilleurs); — The King's
Arms ;-— Bush; — Eagle ;— Hiberian , etc.
— Ville capitale du comté de ee nom , si-
tuée sur la Nort , rivière qui la traverse
majestueusement.
Curiosités : le Château , un des plus
vastes et des plus beaux du royaume ; la
galerie , qui a 150 pieds de long, contient
une excellente collection de peintures. Ce
noble édifice est situé sur une éminence ,
sur la rive droite de la Nore dont les eaux
tranquilles baignent ses hautes murailles ,
et d'où la vue s'étend sur la ville et sur les
riches campagnes environnantes. The CO"
thedral ehurch de St-Come; édifice
(a'uciforme simple de ï26 pieds de long sur
123 de large. La tour, quoique peu éle-
vée , of&e de son sommet un joli panora-
ma. L'intérieur renferme plusieurs monu-
ments de hauts personnages ; l'ancienne
Abbaye de St-John, réédifiée en 1817,
sur le plan primitif; les ruines de Black-
Ahbey, situées dans Irishtown , les ruines
du couvent des Franciscains, situées sur
les bords de la Nore, — Popul. ^8,%00
habitants.
De Bagnalstown pour gagner Waterford,
nous laissons à droite la route de Kilkenny
pour suivre une direction plus oblique ,
jusqu'à
WATEBFORD.— ffd/e/« : Commin's ;
— Commercial ;— The Bridge ;■— The Pac-
te l-Mail.— Celte ville, capitale du comté
du même nom, est située à l'embouchure et
sur la rive S. de la Suir; mais la princi-
pale partie est sur la rive E., qu'on tra-
verse sur un pont de bois de 832 pieds de
long sur 40 de large. Les rues principales
et les plus modernes sont : le Quai , le
Mail , et plusieurs autres rues voisines ,
dans lesquelles se trouvent les maisons les
plus élégintes de la ville et les plus com-
merçantes. Dans les nouveaux quartiers ,
les rues sont larges , aérées et les maisons
bien bâties; au contraire, la plupart des
rues des anciens quartiers sont étroites ,
irrégnlières et les maisons mal construites.
Curiosités : la Cathédrale , noble et
spacieux édifice de style moderne , renfer-
mant plusieurs monuments assez curieux ;
le Cimetière ; le Paluis de Vévêque ; le
Doyenné et YAsile pour les veuves du
clergé. La Cathédrale catholique ro-
maine , dans Barron Strand street , vaste
et bel édifice. The Town-Hall, siUiée
sur le Mail , jolie construction.
Bateaux à vapeur partant plusieurs
fois par semaine pour Uverpool et Bris-
toi. Un steamer du gouvernement fait un
service jonmalier entre Waterford et Mil-
ford-flaven.— Pop. SS,SOO hab.
ROUTE 761.
DE iiwATEmwQvm A iiinraRiçK,
Par Glonmel et Tipps&art, 77 m. -- Rail*way.
Waterford station à Monooin. 7 m. 3/4
Pilltown. 12 5/4
Carrick on Sair. 1 7
Glonmel. 30
Cahir.
Bansht.
Tipperary.
LlMERIClL.
39 m.
47 1/2
52 1/2
77
dbyGoogk
m
BOUTE 763. — DG DCBLI7I A SUGO.
En quittant Waterford le rail remonte
la pittoresque vallée de Suir, jusqu'à
CâRRIGK on SuiR,ville peu importante ,
située sur la rive gauche de la Suir aux
eaux limpides et poissonneuses. Carrick
se compose d*une longue rue d*où plusieurs
plus petites divergent vers le N.
Curiosités : V Eglise paroissiale , la
Chapelle eaiholique romaine, \e Char-
teau , ainsi que les environs de la ville ,
qui sont fort pittoresques — Pop, 9^000
kab,
CLONMEL.— Fd/e(8 : The Globe; —
Hem's Commerciai Hôtel ; — The Mail
Coach; — Ormond's. — Après Waterford,
celte ville est une des plus importantes du
comté ; elle est située sur la rive gauche
de la Suir qui commence à fitre navigable
en cet endroit.
Curiosités : VEglise St-Mary, édifice
ancien avec nne tour de 80 pieds de hau-
teur; deux Chapelles catholiques romai-
nes, La ville est bien percée ; la principale
rue est large et a plus d'un mille de lon-
gueur. Les environs sont beaux. — Pop.
46,000 hab.
TIPPERARY (i;. route 759).
LLMERlCK(tr. route 759).
ROUTE 762.
DE miBUDir A nuiiiiiMCULB,
Par KiLCOGK, 50 m. — Rail-way.
De Dublin , embarcadère Broad-
stone à Blanchardstown.
im
.1/2
Clonsilla.
7
Coldblow et Lucan.
9
11
1/4
Maynooth.
15
Kilcock.
19
Ferns Lock.
21
Enfield.
26
1/2
Moyvalley.
50
1/2
Kinnegad et BalUvar.
36
Killucan.
41
1/2
MuLLmGAn.
50
MAYNOOTH, petite ville n*ayantqu*une
seule rue » un collège catholique romain ,
|u'on doit visiter; et tout près ^ les ruines
lu château.
3;
MULLLNGAR. — Hôtel : Muway s.—
Ville capitale de Westmeath, est sitiiée
au centre du comté et arrosée par la Bros-
na.
Curiosités : la Maison de justice , H
la Prison du comté : deux édifices sim-
ples et massifo; VEglix , d*une belle ar>
chitecture : la Chapelle catholique ro-
maine , située sur un site élevé , vaste et
richement décorée. — Pop. 4,600 hab.
Les environs de MuUingar offrent des
sites remarquables.
A 3 milles au S. est le lac fnne/, qu'il
fout visiter ainsi que le lac Owel. A peo
près à la même distance , mais au N., on
peu plus loin , sont les lacs Iron . et en-
core plus au N. le lac Deravaragh, tous
très pittoresques.
ROUTE 765.
DE DUBIil^V A SI«I«0,
Par MULLUSGAR , LONGFORD , CaRIIICK-ON-ShANNON et BOTLE, -15^
m. — Rail-way et rQUte«de poste.
De Dublin à Mullingar (v. route
762). 50 m.
IRathovon.
Edgeworthstown.
62 m. 1/2
67 1;2
dbyGoogk
BOVTB 763. — DR DUBLIN A SUCk).
i^
LoDgford.
Newtown Forbes.
DroDiod.
James-Towo.
Carrick-on-ShaimoD.
Boyle.
Ballinafad.
Drumfio.
Colooney.
Ballisodare.
Sligo.
75 01
.5/4
7»
1/4
87
1/2
93
1/î
^7
3/4
107
1/4
lit
1/2
il9
3/4
124
1/2
126
1/4
151
DeMullingar, la route de poste remonte
vers le N.-O., passe près de plusieucs lacs
La contrée est belle jusqu'à
Edgeworthstown . petit village fort
propre , entouré de marais. On y remarque
ane petite église » une chapelle , des éco-
les et Edgeworthstown- House , joli
édifice.
La route suit une ligne droite et traverse
un pays pTat sans intérêt jusqu'à
LONGFORD.— Hd/g/s ; La Poste, mai-
son bien tenue. — Longford-Hotel ; — Con-
nors-Inn. — Capifaîe du comté de ce nom ,
est entourée par une grande étendue de
marais et de fondrières : c*est ici que se
termine le canal royal
Sous le rapport du commerce, cette
ville est la plus florissante entre Dublin et
Sligo Les principales rues sont réguliè-
res.
Curiosités : V Eglise , bel édifice , la
Cathédrale catholique romainet magni-
fique ; deux metting bouse pour les pres-
bytériens et les méUiodistes, la Maison de
justice du comté , la Prison et des ca-
sernes pour Tinfanlerie et la cavalerie. —
Pop. S,000 hab.
Dromod est un village situé sur la rive
orientale du pittoresque Lac Bofin. Le
pays que nous traversons présente une
succession de collines fertiles , de terres
marécageuses et de lacs , pour k plupart
dépouillés d'arbres et de verdure.
CARRICK-ON-SHANNON. —Hôtel
Church's. — Capitale du comté de Letrin
située sur la rive N. du Shannon qu'on
traverse sur un pont de pierre de 11 ar-
ehes.
Curiosités : la Maison de jtistice , la
betWe Eglise catholique romaine et la
Chapelle catholique romaine, — Pop.
2,000 hab.
BOYLE.— Hôtels : Royal; — Lorton-
Arm. — Ville assez importante , dans une
charmante situation , sur les bords de la
jolie rivière Boyle
Curiosités : V Eglise ; la ChapeUe des
Méthodistes, le Jardin public . les Ca-
sernes et les magnifiques ruines de son
ancienne abbaye.
Visitez aussi le pittoresque Lac Key
avec ses verdoyantes lies , couvertes de
beaux arbres et de ruines de vieux, châteaux
forts. — A 5 milles à l'O. se trouve le
Lac Gara, plus étendu et non moins beau
que le lac Key. — Pop. 4,000 hab.
En quittant Boyle , la route gravit les
montagnes de Curlew , du sommet des-
quelles on jouit d'un riche panorama.
A Ballinafad, petit village , visitez les
intéres-^tantes ruines du vieux château.
SLIGO. — Hôtels : Lord Nelson; —
Davis' ; — Ross' ; — King's Arms. —
Cette ville , capitale du comté du même
nom y est agréablement située sur la rivière
Garrogne, que l'on traverse sur deux
ponts de pierre. Cette rivière est assez
profonde pour recevoir jusqu'au quai des
navires de 200 tonneaux , ce qui rend la
ville très commerçante.
Curiosités : La Cour de justice et la
vaste prison du comté ; deux belles églises;
la grande Chc^lle catholiqne romaine ;
y Infirmerie du comté; V Hôpital des fié-
vreux ; la caserne d'infanterie ; tous ces
édifices sont isolés et occupent des posi-
tions élevées qui produisent un bel effet.
— Il faut visiter les ruines magnifiques du
monastère fondé en 1 322 , dont les restes
sont soigneusement conservés.
Peu de villes en Irlande ont des envi-
rons aussi variés, aussi pittoresques. —
Pop. 46,000 hab. environ.
dbyGoogk
Oift
ROUTE 764. -^ DE DUBMN A OALWAT.
ROUTE 764.
DE BIJBIiIIV A «AIi'iirATy
Par KiNNEGAD, Athlomb et Ballinaslob, ^55 m. •— Raii-way et
route de poste.
De Dublin à Kiimegad (tr. route
762). 56 m.
Rochford-Bridge. 47 1/2
Tyrell'sPass. 51 -1/2
Kilbeggan. 56 1/2
Moate. 66 1/2
Athlone. 76 1/2
Ballinasloe. 91 5/i
Aughrim. 96
Looghrea. 110
Graughwen. 117 1/1
Oranmore. 126 1/2
Galway. 133
De Dublin h Kinnegad, rail-way. De
Kinnegad, le voyageur peut prendre la
malle de nuit pour Galway ou la diligence
de jour qui va à Bdllinasloe.
En quittant la voie Terrée , la route de
poste incline vers TO. La contrée est ma-
récageuse jusqu'à
TÎfreU's Pass , petite* ville , o(i Ton voit
une jolie église et une place charmante.
Bientôt on franchit u oe chahie de mon-
tagnes d*où la vue est Tort belle , pois re-
descendant vers la plaine, on atteint
KILBEGGAN , petite ville qui &it un
grand commerce de grains.
Moate , petite ville où Ton trouve une
bonne auberge et un relais de po<»te.
Cette localité est propre et habitée par
un grand nombre de quakers.
Le pays devient pins fertile et plus pit-
toresque jusqu'à
ATHLONE. — mteh : the Sun; -
tbe Swan . tous deux dans Church street.
— Ville irrégulière» mal bJHie, siitnée sur le
Shannon , qu'on traverse sur un vieux pont.
Curiosités : Le château , situé sur le
point culminant de la ville. C'est une
vaste enceinte fortifiée, renfermant un beau
donjon , de vastes casernes et une salie
d'armes qui contient plus de 15,000 fusils
et tous les effetsde campement pour 1 5 ,000
hommes. Des plalev-formes des batteries
on jouit d'une belle vue sur la ville et sur
les environs. Les églises Sainte-Marie et
St- Peter , et les chapelles des couveots
des Augustins et des Franciscains. —
Pop. 4^,000 hab.
Un peu au N. d'Àthlone , est Lough
Ree (I>ac Roe) , belle nappe d'eaa de 1 7
milles de longueur et variant en largeur de
1 à 6 milles. Ce lac est rouvert de ver-
doyantes îles , et SCS rives offrent des scè-
nes d'une grande beauté.
BALLINASLOE. — Hôtels : Boyds;
— M' Loughliii's. — Petite viHe de mar-
ché cl relais de pnste , située sur la Sac&.
Curiosités : Végtiie ; la chapelle ca-
tholique romaine ; les Casernes, et, près
de ta rivière , les ruines du château. —
Pop. 2,500 hab.
LOUGHnEA. —Hôtels ; Belshers; —
Manahons. — Ville mal bâtie dans une jolie
situation , sur la rive N. du petit lac de oe
nom . — Ce petit lac , fort pittoresque . a
une circonférence d'environ i milles.
Curiosités : Véglise ; la chapelle du
couvent des Carmes\ les deux petites oor
sernes. — Pop. 8,000 hab.
ORANMORE est un village considérable
sitné au fond d'un petit golfe que forme,
au N.-E., la baie de Galway. On y trouve
une petite auberge, une église et une cha-
pelle. — Sur le rivage de la baie, sont les
ruines d'Oran Castte.
Nous suivons le rivage N. de la baie de
Galway, ayant à droite une chaîne de mon-
tagnes , et à gauche U baie , nous arri-
vons à
GALWAY. ~ HôUls : The Cock and
Galway Arms; — O'Brian's; — Mat-
Ihew's; — Conolly's. — Cette ville, capi-
tale du comté de ce nom , est située sur
une langue de terre qui sépare la rive N.
de la baie du rivage S. de Lough Corrib
(Lac Corribj , qu'on peut considérer, sous
le rapport de son étendue , comme le troi-
sième lac d'Iriande; sa longueur, du N.
dbyGoogk
RQCTB 765. — DB OTJBLIN A CASTLBBT.ATNET.
92T
au S.| est d'environ 30 milles, et le déve<-
loppement de ses verdoyantes rives est
d'environ 60 milles.
L*ancienoe partie de Galway est mal
bâtie. Ses rues sont étroites et tortueuses ;
mais les nouvelles rues sont bien percées ,
biea aérées et bordées de-jolies maisons.
Curiosités : L*églisé collégiale de 5/-
NicholnSf bel éditice gothique; la maison
àe justice et la /irison du comté ; Vhô-
tel-de-ville, etc.
Galway renferme aussi plusieurs écoles
et institutions charitables. — Populat.
40,000 hab.
ROUTE 762.
m DUBUrar A CJLSTIiEBIaAvjikv 9
Par DaoGHEDA et DundalK;^ 75 m. — Rail-way.
Einbarcadèie Amiens street à
Clontarf.
Raheny.
Junction (Howtb>.
Portmarnock.
Malahide.
Dooabate.
Rush and Lusk.
Skerries.
,1/4
3/i
3/4
Gormaostown.
Laytown.
Drogheda.
Junction (Newfouodweli)'.
Dunleer.
Castlebellingham.
Dundalk.
Inniskeen.
Culowviile.
Castleblatney.
6 5'4
9
11 1/4
iè
17 3/4
21 3/4
24
27
32
33 1/4
43
AS 1/2
55 1/4
62 3/4
67 5/4
73
De Dublin ï Drogheda, 32 milles. 12
départs par jour. — Trajet 1 h. 1/2 envi-
ron. — Prix : 5 sh. — 4 sh. — S sh
6d.
Un peu au delk de Raheny station , le
chemin de fer se bifurque; la branche de
droite conduit h
HowTH. — l'Hôtel est bien tenu. —
— Petite ville et port de mer dans une si-
tuation des plus romantiques. La rade est
la station dos steamers de l'Etat.
Curiosités : le Phare; les belles ruines
de Tandenne abbaye ; Howlh'Castle, ré-
sidence du comte de Howth ; la Digue ;
V Eglise protestante, bel édifice avec un
joli clocher. — Pop. $,500 hab.
De Junction le rail remonte vers le N.
et s'éloigne peu du littoral de la mer dlr-
kui<^e. Les 3 ou 4 localités que nous tra-
versons n'offrent qu'un intérêt secondaire
jusqu'à
BALBRIGGAP^ , petite ville assez ani-
mée et fréquentée pendant la belle saison
pour les bains de mer. On y voit une belle
église et une chapelle catholique romaine
Qouvellemcnl érigée.
DROGHEDA. — ïïâtels : Il y en a plu-
sieurs en général bien tenus. — Cette ville
est située sur la Boyne, à 4 milles envi-
ron de son embooduire dans la mer. Son
canal reçoit des bâiiments de 200 ton-
neaux qui remonteni jos<{n*au pont.
CuriohUés : î^es ruines de St-Mary's
church cl de St-Lawrence's gate;\es
vieilles rnes , qui renferment d'antiques
maisons, curieuses pour l'archéologue ; les
rues bien percées et bien construites des
quartiers modernes ; Sl'Peter*8 church ,
bel édifice de style grec , avec une flèche
fort élevée ; St-Marifs church , superbe
édifice moderne; St-Mark's chapel; St-
Peter's chapel , vaste et noble édifice for-
mant une dépendance de l'archevêché ca-
tholique romain; St-Mary* s chapel, re-
marquable.
Drogheda renferme encore trois couvents
d'hommes et deux de femmes , ainsi que
plusieurs écoles et institutions charitables.
Celle ville est un des plus forts marchés
de grains et autres produits du sol de toute
la i^te orientale de Tlriande. Ses filatures
sont très florissanles.— Pop. i7,S00 hab,
Castlb Bbllingham , petite localité où
Digitized by VjOOQIC
028
ROUTE 766. — DB DUBLIN A BEtFAST.
Ton trouve one bonne auberge , de bons
chevaux de poste et d'excellente bierre.
Visitez son église ainsi que Castle BeUin-
gham^ bel édifice.
DUNDALK. — Hôtels : The King's
Head ; — The Coach andHorse, où le voya-
geur trouvera des chevaux et des voitures.
Cette ville, capitale du coobté de Louth ,
est située sur la rivière Casileiawn , près
de son embouchure , dans la jolie baie de
Dundalk. Son commerce est considérable
au moyen de steamers qui naviguent entre
ce port et LiverpooL
CurUmté» : La belle et moderne Com
Hùuae , Ja Prûon , Vlnfirmerie^ YBâ-
iel-de^ViUe , VEglùe paroistiale , édifia
ancien , la Chapelle catholique rmnmte,
etc.— Pop. 40,800 hab.
CASTLEBLAY NËY. — HéteU : TIf
King*s Arma; •— Biayney Anns. — C«t
une ville agréable. On y reooarque uneii-
lie église , la maison de marché , une cba-
pelle catholique romaine. 11 &at visiter sm
joli lac et la noble résidence de lord Bbr-
ney. — Pop, ^,iOO hab.
ROUTE 766.
DE BUBIilJV A BEIiFAST ,
Par Castleblatnet et Armagh, 425 m. 4/2. — Rail-waty et ronie
de poste.
grammaire, vaste édifice; les Caserne»'
le Mail , ainsi que divers autres étabhr
sements publics qui méritent d*être visitas
Les environs d'Armagh sont jolis ; ks
habitants des campagnes plus éclairés «
dans le voisinage des grandes villes du S..
présentent Taspect d*un bien-être qui coi-
trasle vivement avec Télat de misère c(
dMporanee dans lequel vivent ces demieri
—Pop. iO,SOO hab,
D'Armagh , le rail suit une direction N-
E., sur un sol élevé , ondulé et bien cap-
tivé , qui offre parfois de jolis points é
vue, sur les belles campagnes a<^acenles.
jusqu'à
POnTADOWN , ville de marché impe^
tante, située sur la jRann, rivière an oioyn
de laquelle elle communique avec Lougk
Neagh (lac Neagh), et avec Neufry par «s
canal ; — un steamer, qui traverse le bc
Neagh , transporte aussi des passagers tf
des marchandises des différents points #
lac, ce qui augmente encore Tactivité ce»
merciale de cette localité
Les édifices publics n'offrent aucun in-
térêt. On y trouve une bonne auberye , des
chevaux et des voitures. — Pop. S^Snê
hab,
LURGAN, ville située agréablcmeot
De Dublin ï Castleblayney,
rail-vsay (v. route 765).
73 m
.
Keady (roule de poste).
82
3/4
Armagh (route).
RichHill (raiWay iusqu*à
90
1/*
Belfast.
n
1/2
Portadown.
100
12
Lurgan.
105
5/4
Moira.
111
V*
Lisburn.
118
Dunmurry.
121
1/2
Belfast.
125
1/2
De Castelblavney, la roule de poste re-
monte vers le N. — Des omnibus appar-
tenant aux compagnies des chemins de
fer conduisent les voj-ageurs à
ARMAGH — Hôtels : The Royal;
Hiberian. — Cette ville , capitale du comté
de ce nom, est bien bâtie et agréablement
située. Son commerce est actif. Elle est le
siège d*un évêché et des administrations ci-
viles, militaires et ecclésiastiques du comté.
Curiosités : la Cathédrale , édifice im-
posant , construit sur un site élevé ; 5"/-
Mark's Church , belle égfîse moderne ; la
Bibliothèque publique , riche de plus de
20,000 vol.; V Observatoire et la Maison
des Astronomes, YEcole gratuite de
dbyGoogk
ROUTE 767. — DE DL'BUN A BALLTMBNA.
929
h une petite distance du rivage S. da lac
Ncagh dent on a une belle vue ; la princi-
pale rue est large et Téglisoest ornée d*une
jolie flèche. — Manufactures de toUes flo-
rissantes. — Pop. 4,400 hab.
BELFAST. — Hôtels : Sloane's; —
Donnegal Ârms, dans Castle street; —
Campbeli's ;— Linn*s ou White Cross, dans
Castle Street. —Belfast est la troisième ville
de l'Irlande , en étendue , en population ,
en commerce et sous le rapport des scien-
ces et de la littérature. Sa situation , au
fond de Belfast Lougk (golfe deBelfest),
est des plus avantageuse pour le débouché
de ses nombreuses manufactures et des
produits de son sol. Cette ville est en gé-
né/al bien bâtie , les rues sont larges, bien
percées » bien pavées et bien éclairées. A
l'extrémité de la principale rue se trouve
le beau pont nouvellement jeté sur la La-
^an, joignant Belfast à son populeux fau-
bourg de Ballimaear (S.OÙO hah.), si-
tué sur la rive opposée de la rivière.
Edifices pubucs : The While linen
Hall (Halle aux toiles blanches), dans Da-
jal square, vaste constructiou ; The
Commercial Buildings ( bflUments du
Commerce). Parmi les édifices destinés au
culte on distingue : Sl-Ann's^ Si-Georges
et Trinity Church. On compte 16 églises
presbytériennes ; celles situées dans Rose-
mary street , Fisherwick-Place et Mary
Street , sont d'une architecture élégante.
Le Jardin dés Plantes , situé près de
la ville , sur la route de Malone , mérite
d'être visité.— Pop. 7S,400kab.
Les environs de Belfast sont charmants,
et bordés à TO. par les montagnes d*An-
trim . dont Davis est le sommet le plus
élevé (1 ,500 p.). II faut les visiter , ainsi
que Cave hill , à 3 milles 1/2 de la ville ,
sur la route d'Antrim.
ROUTE 767.
DE DIJBIilJtf A ^AUUWmEXA y
Par Castleblaynet , Aemagh et Belfast , 438 m. 4/2. — Rait-way*
De Dublin à BeUast {v. route
766). 125 m. 1/2
De Belfast h Greencastle. 2 1/2
Wbiteabbey. A 1/4
Carrickfergus Junction. 6 3/4
Ballynure. 11
Ballypallady. 13 1/4
Dunadry. iS 1/2
Antrim. 21 3/4
Drumsough Junction et Ran-
dalstown. 2S
Ballymena. 33
De Belfast, le rail remonte vers le N.,
ayant li droite le beau rivage du golfe , et
à gauche la chaîne pittoresque des monta-
gnes dont nous avons déjk parlé , jusqu'à
Carrickfergus Junction , station où le
rail se bifurque; la branche de droite coU'
tinue de suivre le rivage du golfe et conduit
à Carrickfergus ; celle de gauche suit une
direction 0., et conduit à
Antrim.— Jïo'/efo :The Antrim Arms ;
—The King's Arms.— Celte ville est con-
sidérée comme la capitale du comté de ce
nom ; elle est située sur les bords de k
Six-Mile-Waier, qui se jette dansIougA
Neagh , lac qui n'est séparé delà ville que
par Antrim Castle , édifice imposant.
Antrim fait un commerce assez actif. —
On remarque la nouvelle et élégante église
gothique , ainsi que le marché. — Popul.
2J00kab.
RANDALSTOWN. Petite ville fort pro-
pre , agréablement située sur les bords du
Maine-Water^ qu'on traverse sur un pont
de 9 arches , et près duquel on trouve une
auberge confortable , où le voyageur peut
se procurer des voitures et des chevaux.
Les édifices civils et religieux n'ont rien
de remarquable. — Pop. 4,200 hab.
A 2 milles , sur le bord du lac Neagh ,
sont les belles et pittoresques ruines de-
Shm's Castle.
dbyGoogk
930
ROUTB 769. — DB DUBLIN A CABRIGRFERGOS.
Le Lough Neagh (lac Neagfa), a 30 m.
de long sur 12 de large ; pendant l*été , sa
profondeur est d'environ 50 pieds , et de
120 pieds en hiver . ses eaux nourrissent
une grande variété d'excellents poissons.
Reprenant notre route à Drumsough-
Junction , nous arrivons bientôt à
BALLYMENA. —Hôtels : Courtney's;
Brangin's.— Cette ville, par sa popula-
tion et son commerce , occupe le second
rang dans le comté d'Antrim ; elfe est »>
tuée sur la petite rivière de Braid , et Eût
un commerce considérable en toile et pro-
ductions du sol. Le marché , situé au cen-
tre de la ville , est vaste et commode. —
Pop. 5,600 hah.
ROUTE 768.
DE DUBIilM A COIiERJLliyEy
Par Belfast, Antrih et Balltmena, -184 m. 5/4. — Rail-way el
route de poste.
De Dublin à Belfast (v. route
766). 125 m. 1/2
De Belfost à Ballymena (v.
route 767). 33
De Ballymena (route de pos-
te), à
GOLKRAINE. 26 1/4
BALLYMONEY, petite ville moins im
portante que Ballymena , mais cependant
très animée. Elle est en général mal bâtie,
et ne possède aucun édifice remarquable.
—Pop, 2,S00 hab.
COLERAINE. — Hôtels : The Corpo-
ration Arm ; — The Mail Coach , très con-
fortables. — The Swan.— Cette ville, la
seconde dn comté de Derry, est située sor
la rive droite de la Bann , sur laquelle esl
un pont de bois , qui (ait communiquer h
ville avec ses faubourgs. Cette ville est ei
général mal blUe et ne po^ède qu'une
rue assez belle appelée Tke Diamond , aè
l'on voit quelques maisons bien eoostrai-
tes. Son commerce est fort actif. Les èfi-
fices publics n*offi«nt rien de remarquable.
—Pop. 6fS00 hab.
A 4 m. 1/2 N. de Coleraine est la pe-
tite et jolie ville de bains de
PoRTswART, avec une boooe auber- j
ge , et des appartements garnis pour la I
nombreux visiteurs qui fréquentent ee$ '
bains pendant la belle saison.
ROUTE 769.
DE BlJBIillV A CARBICHFERCSllJS ,
Par Belfast , 455 m. — Rail-way.
De Dublin à Belfast (v. route
766). 125 m. 1/2
De Belfast k Carrickfergus. 9 1/2
A 4 m. 1/4 N. de Belfost , le rail , qui
conduit è Ballymena, se bifurque ; la bran-
che de droite uous mène à
CARRICKFERGUS.— Hd/eb : Ander-
«on*s ;—Huir8.— Cette ville est la capitale
du comté d'Antrim, et le siège des assises;
elle est située sur le rivage N. du gQ\k de
Belfast. Visitez le Château , édifice majes-
tueux , construit sur un roc qui s'avana
dans la mer. — L'Eglise occupe un aie
élevé , au centre de la ville ; c^est un édî-
fîce antique et Irrégulier, contenant quel-
ques anciens monuments. Les autres édifi-
ces méritent peu d'attention. — Poptt/«r
i.OOO hab.
dbyGoogk
ROUTE 771, — DE DUBLIN A LOHDONDBHBT.
ROUTE 770.
93t
DE
miBIJnv A «lAnrTm CAIISEIITAT (dtauMnëe
Par CoLEEÀiNE et Rushmills^ 495 m. 4/4. —> Rail-way et route de
poste.
De Dublin à Coleraine (t^. rou-
te 168). 184 m. 3M
Boshinills. 19i 3/4
Giant's Causewat. 195 1/4
De Dublin . celle route est la plus courte
et la plus cMiunode pour visiter the Giant 's
CauseuHitj. -— A Coleraine, le voyageur
trouve aisément des voitures et des che-
vaux pour cette intéressante excursion.
De Coleraine , la route remonte vers le
N.-E. Le pays n'offre rien d'inléressanl
jusqu*^
BUSHMILLS , petite localité florissante
où l'on trouve un hùtel coororfable » avec
des chevaux et des voitures pour les ex-
cursions aux environs : ruines curieuses
à visiter. A 2 m. 1 /S N^. de Bushmills sont
les célèbres beautés naturelles connue»
sous le nom de
The Giant's Gause^vay qui sont un
objet d'éludé et d'admiration pour le géo-
logue et l'ami des gi*ands ouvrages de la
nature. Les objels les plus intéressants de
toutes ces merveilles naturelles sont : The
Cameway , The Cliffà et 77ie Cave.
Notre cadre ne nous permet pas d'en-
trer dans la description géologique de ce&
sublimes formations, que tout voyageur
instruit doit visiter. Nous lui recomman-
derons de ne pas refuser les offres que les
paysans ne man(}ueut jamais de faire aux
voyageurs qui viennent visiter les beautés
^de leurs rivages ; on peut se ûer à eux.
ROUTE 771.
DE BCBIiIlV A IiOMDOmiEBRT,
Par CASTLSBLATNEr^ MoNAGHAN et Ohagh, 455 m. 5/4. -- Rail-way
et roule de poste.
Le Diamond ou place centrale, et les troi»
principales rues qui y aboutissent contien-
nent des maisons bien bflUes et des maga-
sins éléganlâ.
On y remarque la nouvelle Maison de
Justice du comté , la Prison , la Maison
de travail « et la belle Eglise moderne.
—Pop. 4,i00 hab.
EMYVALE , charmant village entouré
de jolies maisons de campagne.
AUGHiNACLOY, petite ville où l'on
trouve une bonne auberge , avec des chai-
ses de poste et des chevaux pour les ex-
cursions.— Le marché du mercredi est fort
important.
On remarque VEglise , la Chapelle ea^
tholique^ et quelques autres édiflces»
Digitized by VjOOQIC
De Dublinh Castleblayney(i;.
roule 765).
73 n
L
Mima^han.
88
Erayvale.
94
3/4
Aughnacloy.
fOO
1/2
Ballyg^wley.
105
1/4
Omagh.
121
1/4
Newlown-Stewart.
15!
5/4
Strabane.
141
1/2
LONDONDERRT.
155
3/4
MONAGHAN. — HôteU .-The King's
Anns ;— The Westenra Arms ;— The Ued-
Lion;— The Black Bull.— Cette ville est la
capitale du comté de ce nom; sa situation,
ses marchés hebdomadaires et sa popula-
tion lui donnent une certaine importance.
933
BOUTE 772. — DE DUBLIN A BNNISKICXBN.
OMAGH. — mteU : The While Hart;
—The Abercorn Arms. — Cette ville , ca-
pitale du coraté de Tyron , est située sur
une éminence , au milieu d'une vaste plai-
ne. — On y remarque la Court-House ,
dans une position élevée , la Prison, vaste
cl moderne , V Eglise. — Pop. S,000hab
NEWTOWN-STEWART , pelile ville .
délicieusement située sur les bords pitto-
resques de la Strule , et au centre d'un
district alpestre et romantique. — Visitez ,
près de V Eglise , les ruines de l'ancien
château. — L'auberge , bien que modeste ,
est confortable et procure des chevaux et
des chaises de poste.— Pop. 4^000 hab
STRABANE.— Hd/eb: The Abercorn
Arms ; — The Poste , où l'on trouve des
chevaux et des voitures. — Celle ville est
la plus importante qu'on rencontre entre
Dublin et Loodonderry.
Cet(e industrieuse cité contient une
église, une chapelle catholique romaine,
éeuxÈeeting-Èouse presbytériens et deux
de Méthodistes. — Les environs méritent
d'être visités. — Pop. 4,800 hab.
Le voyageur quitte ^ Strabane la route
de poste pour prendre la voie de fer qui
tïEnniS'Killen va à Londonderry — i5
milles. Cette ligne suit les bords sinueux
de la Foyle , où parfois l'œil découvre de
belles scènes sur la vallée et sur le cours
sinueux de la rivière.
DERRYou LONDONDERRY.— Fd/e&,
The CaledoDian Hôtel;— The City Hôtel. 1
—The Marine Hôtel ;— Murray's; — Boy-
le's ; — King's Arms. — C'est une viik
d'une haute antiquité, et qui compte de
belles pages historiques. Belle et bien bâ-
tie , elle est située sur la Foyle ; ses nio
spacieuses sont bordées de belles maisons.
Au centre de la ville se trouve une jobe
place , appelée Diamond, au milieo de b-
quelles'élève theCorporationEall (espèce
de Bourse) , bel édiGce , d'où les quatre
principales rues divergent vers les quatre
portes Je la ville Li Cathédrale goihiqm
qui est aussi église paroissiale de Saint'
Colombt d'une structure massive et impfr
santé , est située sur le poinl culminant ^
la ville. Les jardins et \e Palais épiscopd
sont remarquables. Les autres édiûccs pa-
blics à visiter sont la Maison de Jusiia
(Court-House), dans Bishop streel , Tir
County Gaol (prison du comté); The Lh
nen Hall (Halle aux toiles) , le Théâtre .
etc. — On admire le pont de bois jeté sv
la Foyle , dont la longueur est de i ,068
pieds et la largeur de 40 pieds; da centre
de ce pont curieux on jouit d'une belle w
de la ville.— Il faut visiter Walker's Tes- ,
timonial , belle colonne élevée en 1 838 a {
la mémoire du gouverneur de ce nom.
De Londonderry, des steamers font ea
service régulier entre Gkugow et Lner-
pool.—Pop. 43,200 hab.
Les environs de Londonderry mériter
d'être visités.
ROUTE 772.
DE DUBiiUr A EoriSKiiiiiffnir ,
Par Castleblatnbt et Clones, ^^8 m. 4/ 1. — Raîl-way et roofir
de poste.
De Dublin à Castleblayney (v.
roule 765), rail.
75 m.
Ballybay (route).
80
Newbliss.
90 4/4
Clones.
95 1/4
Lisnaskea.
406 1/4
E.N.NISKILLEX.
118 1/4
De Castleblayney à Enniskillen. la rà
ferrée remplacera bientôt la route de postr
que nous suivons» jusqu'à
BALLYBAY, petite localité, propre d
assez bien bfttie ; elle possède une église
très décente , et une petite bibliothèqoi
d'environ 1,000 volumes, chose qu'on w
dbyGoogk
ROUTE 773. — DE DUBLIN A BNNISKILLEff.
933
trouve guère dans les petites villes d'Ir-
lande.—Pop. 46,000 hah.
Le pays que nous traversons , bien que
coupé par des fondrières , est agréable et
varicjnsqu'à
NEWBLISS, petite ville où l'on trouve
une auberge confortable , une jolie église
et une chapelle presbytérienne.
ENNISKILLEN.— Hd/e/« : The Ennis-
killen Arms : — Grawford*s Hôtel ; — Ma-
guire*s Hotel. — Cette ville, capitale du
comté de Fermanagh , est agréablement si-
tuée , sur la Boyh , entre le lac Erne su-
périeur et rinférieur» dans une contrée
fertile et bieo peuplée.
On y remarque : The Royal Charter
School^ les Caaernei, le Château, Vin-
finnerie et la Prison du comté , etc. ■—
Pop. SJOO hab.
Au N. delà ville commence le rivage S.
du lac Erne, Tun des plus beaux et des plus
intéressants de Tlrlande ; sa plus grande
longueur est d'environ 20 milles ; sa plus
grande largeur de 5 milles . et la moindre
de 2 milles. 11 est parsemé de près de 100
îles plus ou moins importantes, mais tontes
agréables. Le rivage S. est hautement pit-
toresque.
Ici nous disons adieu à la verte Irlande.
jFiN ou VOYAGE EN ANGl^TERflE.
dbyGoogk
9ii^nifi9Ëi^a&%
IHTRODOCTIOII. — HOTIOM FRÉLIIIRIIRES.
Le royaume de Danemark se compose,
"Sur le coDtinent, da JuUand, el de Tarchi-
pel , qui se trouve à Teutrée de la mer
Baltique, formant une réuoiou d1les, dont
9e8 plus importantes sont : Seeland ,
FioniCf LaaUind el t)eauooapd^aotres plus
petites.
Le sol du Danemark est , en général ,
plat, fertile , et arrosé par un grand nom-
bre de cours d*eau. Ses forêts de hêtres et
de chênes sont magnifiques. Ses rivages
sont riants, couverts de jolis bouqueL<;
d'arbres , très poissonneux et parfois très
pittoresques.
MONNAIES.
La monnaie de compte, réelle on repré-
sentative , est le ryksdaler de banque , k
6 marcs, qui se divise en 16 schillings, s
argent de France, 2 fir. 80 c.
Les espèces monnayées depuis le nou-
veau système introduit dans tout le royau-
me par ordonnance du 5 janvier 1815,
sont : Vécu ou thaltrde banque, les p>è>
ces deJ2 marcs, 4 marc, de 8 schillings,
la pièce de 2 écus de banque.
Monnaies Sor.
Ducats courants. 9 fr. 47 c.
Ducats d'espèce. il 86
Christian d'or. 20 95
Monnaies d'argeni,
Ryksdaler vieux, à 6 marcs da-
nois, i f^. 96 c.
Grone, ou vieille pièce de i
marca. S 24
Crone on c4)uronne de 4747 .
S
34
Ryksdaler d'espèce , ou dou-
ble dater de 96 schillings
de 1776.
5
66
Demi-rvksdaler.
2
83
Ryksdalerd'espècede1798.
5
58
Marcs danois de 16 schillings
de 1776.
m
94
Pièce de 24 schillings.
i
26
Depais pen de temps une nouvelle éiL_
sion de monnaie d'si^nt a eu lieu. Ces
pièces sont belles et très commodes ; eOes
se divisent ainsi ;
Specie-dollar ,
Bigsbank4ollar t
Èfark.
Demi-mark ,
Quart dem ark.
Le \H)yageur devra se pourvoir àe celle
petite monnaie le plus têt possible. No» I
lui recommandons aussi , pour plus et '
commodité, au lieu de monnaie d'or doi^
la valeur varie fréquemment , de se uiuiiir
de billets de l«oque. Ce papier-monnaie est
reçu partout sans la moindre difficulté;
ces billets sont de 1. 5, SO et 100 rigs>
bank dollars. Les plus' avantageux pour
changer sont ceux de 1 â 5 r'sjebank.
POIDS ET NESiRES.
U livre = 32 lots s 128 drachmes on
499 grammes de France.
Mesures de cfqwciié.
Toonde = 8 skieps ss 144
pots. 139 litres.
Viertelss4kan s8poU, 7
dbyGoogk
BOUTE 773. — DB PABIS A COPBNHAOUB*
935
De longueur.
Le pied. 513miH.
L'Aune s S pieds. 627
La perche s= 10 pieds. 3 m. 158
Le mille s= â,iOO perches. 7 kilom. 1/2
POSTES.
Le prix des chevaux de poste est de 20
schillings (1 fr. environ), par mille et par
cheval ; — au postillon , pour-boire de l
schillings par mille et un ryksdaler par
poste; — eu wag^uemeister, 2 schillings
par voiture. Ces prix sont de rigueur, mais
le voyageur donne toojoars quelque chose
en dIus.
Ouaut aux antres renseignements, on les
trouvera dans tous les bureaux de poste.
ROUTES.
Toutes les grandes routes en Danemark,
celles sur lesquelles roulent les malles-
postes , sont appelées roules royales ; elles
sont en général larges , macadamisées et
très bien entretenues.
hOtels.
Bien que les hOlels et auberges en Da-
nemark soient sur un pie4 très modeste
{excepté à Copenhague), on ne peut guère
se plaindre de leur simple comfort ; ils sont
en général tenus très proprement , et les
maîtres, ainsi que les domestiques , sont
d une grande prévenance pour les étran-
gers.
PASSEPORTS.
Au voyageur qui, de Hambourg entre en
Danemark, on ne demande point de passe-
port ; mais s*il débarque à Copenhagne , il
doit le montrer immédiatement ; il est donc
utile de le Caire viser par un ministre ou un
consul danois.
REMARQUES.
Les mois les plus favorables pour visi-
ter Taotique Scandinavie, sont : Mai, pour
le Danemark ; juin pour la Suède ; et juil-
let pour la Nonvège. — Nnlle part Kélran-
ger ne reçoit un accueil plus cordial que
dans ces contrées hospitalières.
ROUTE 773.
DE PJAIS A OOPKIHAeiJEy
Par Hambocbg et Kiel , cette yoie est la plus suivie maintenant.
De Paris à Hambourg (v. roule 297)
Chemin de fer, 109 myriamètres 4 kil. —
Trajet 45 h. environ. — Prix : 104 fir.
60 c. — 74 fr. 97 c.
De Hambourg à Kiel , deux départs par
jour. — Trajet 3 h. — Prix : 7 marks
courant d'Hambourg , — 5 marks — et 5
marks. — Chaque voyageur ne peut avoir
que 50 livres de bagages.
Hambourg à
2 m. 1/4
> 5/4
1
1
2
3
1
2
Tomesch.
Emlshom.
Horst.
Wrist.
NeumUnster
Bordesliolm.
1/2
1/2
Au sortir de Haroboui^ , le rail traverse
le centre de la province de Holstein , con*
Irée plate» sablonneuse et sans intérêt jus-
qu*à
KIEL {v. page 306).
Bateaux à wpeur. — De Kiel , dos
steamers parlent lous les jours pour diffé-
rents potnls dn Danemark.
Pour Copenhague, trajet direct, lous
les dimanches et mercredis, après l'arrivée
du convoi de l'après-roidi , de Hambourg;
durée du passage, environ 12 à 16 h.
Pour Christiania , voyage direct tous
les mercredis b midi , aprà l'arrivée du
convoi de Hambourg. — Prix : Première
cabine, 15 &pecie dollars; passage, en-
viron 50 heures.
Pour Gottenbourg, reUcliant k Copcii-
dbyGoogk
936
ROIJTB 773. — DE PARIS A COPENHAGUE.
hague ei ï Elséneur , tous les mercredis
après l'arrivée du convoi de Paprès-niidi
de Hambourg. — Temps du passage pour
Gotlenbourg, environ 48 h. — Prix 50
dollars banco de Suède.
.En quittant Kiel , le steamer suit une
direction Est Jusqu'à l'entrée de la Bal-
fjque ; les rivages que nous apercevons ,
bien que peu accidentés , n'en sont pas
moins très pittoresques. Bientôt nous lon-
ffeons les îles de-Fcm^rn, à droite , et celles
de Laland FaUlereiMoën, à gauche. Nous
apercevons ensuite , vers la gauche . Vile
de Zeeland , sur laquelle Copenhague est
bâtie , et vers la droite , nos regards se
portent sur le rivage suédois.
EnGn nous touchons au port. Le débar
eadère est près de la Douane , où Ton vi-
site les bagages de la manière la plusconr-
plaisante. Le bureau des passeporU est
contigu ; ici Ton doit payer , pour le visa ,
3 marks danois (environ 1 fr. 40 c).
Vos bagages visités, vous pouvez les con-
fieraux nombreux commissionnaires, qui se
tiennent toujours près de la douane , et
sont en général honnêtes. Comme les hd-
tels sont à quelque distance de la douane ,
le voyageur fera bien , au moment du dé-
barquement , de s'assurer d'une des voi-
tures qui attendent l'arrivée du steamer
— Prix delà course, 3 marks(1 fr. 40c.)
COPENHAGUE (en danois Kjoben-
huhvn)^ ou port des Marchands.
EôleU : Royal, dans le Gammelstrand,
très confortable et bonne table d'hôte , k
3 h. — Prix : Lit, 4 marks 8 sk. ; dîner
à table d'hôte, 6 marks ; pour les domes-
tiques , 1 mark 8 sk. par jour. — Hôtel
d'Angleterre et hôtel du Nord , tous deux
situés dans le Kongens Nytorv ; — Hôtel
Phœnix, dansBred Cad, le plus rapproché
du point de débarquement ; mais un peu
loiû des objets à visiter; — Hôtel Loven ,
dans Nyhavn Links, no H ; — La ville
de Lauenbourg, dans store Strandstrade ,
no 78 ; — Hôtel de Scandinavie , au coin
de Gotesgate, etc.
la poste et le bureau des Diligences esi
dans store Kjobmger-gade, n» 55. — Poste
tous les jours pour Hambourg. Toute lettre
dont la destination est hors du Danemark ,
doit être affranchie.
Indication des objets curieux qu'im
peut visiier tous les jours. — Palaif de
Chriatiansborg; s'adressera J. Hansen,
Nykongensgade, no 231 , ouvert de 9 à 5
heures.— Prix : 3 rix. pour une société d«
12 personnes.
Palais de Rosenborg, s'adresser aa
palais , ouvert de 9 à 5 h. — Prix 6 rix.
pour 12 personnes.
Bibliothèque royale. — Toihuus-Gade.
no 83, ouverte de 11 h. à 2 h., les di-
manches et mercredis exceptés.
Bibliothèque de rUniversiié , ouverte
pendant la semaine de 1 1 h. à 2 h . L*ee-
trée est sous la tour ronde de l*égliâe deb
Trinité.
Galerie des bromes , dans le palais di
Charloltenborg, s'adresser au portier.
Eglise de la Rédemption et sa toor,
s'adresser dans Droningens Gade n« 257.
Ànthropologisehe muséum » s'adresser
au professeur S. Slein.
iollections ouvertes au puditc. — Di-
manche, de 11 h. à t h. : Mfuéam
Royal d'histoire naturelle , dans Stem-
gâte, no 187 ; — et de midi à 2 h., b
collection royale de Peinturée , dansk
palais de Chnstiansborg.
Lundi. — Dans l'été , de midi à 2 b.,
Cabinet Royal des monnaies et mèdiûl''
les. Dans le palais de Roseoboi^ , et de-
Cuis le lor mai jusqu'en octobre , de 3 è
h., Muséum des antiquités du Nord,
dans le palais de Christiansborg , eatm
du côté du N. sous la colonnade à gaucbe.
Mardi. — De 10 b. à 2 h., Ma^um
royal d'histoire naturelle ; et de 1 1 h. i
2 h., la collection de gravures ^ dans k
palais de Christiansborg, aile S. ; la Col"
lection royale de peintures , est ouverte
du 1« mai à la fin d'août , de 11 à 2 h.
\a Bibliothèque elassencheesi ouverte de
midi à 2 h., dans Àmaliegade.
Mercredi. — de midi à 2 heures , li
partie supérieure de la Tour ronde ;* -^
la Collection de peintures de àfoUke,
ouverte de mai en décembre de midi à i
h. dans le palais Totlske , Kongens Nf- |
torv , no 205. — Muséum Royal , (bas
Dronningens Tvergade, n» 274.
Jeudi. — De 8 h. du matin à midi , et
de 2 h. è 7 h.do soir, jardin to/antçâie,
dbyGoogk
ROUTE 773. — DE PARIS A COPENHAGUE.
937
dansNyhavn, è droite, n» 282. Mais le
voyageur peut y Cire admis à toute heure,
en s'adressant an jardinier; — de 11 h.
è 1 h., Muséum des antiquités du Nord\
de 10 h. à 2 b, . Muséum d'histoire na-
turelle, et de midi à 2 h., la Bibliothèque
Classique.
Samedi. -— De midi h 1 h. , la partie
supérieure de la Tour ronde.
Copenhague est une ville qu'on peut
dire moderne ; elle est bien batic el entou-
rée de forlifiea lions- Les doux liera de la
ville sont situés sur l'île de Sccland ; le
reste porte le nom de Chrisliaushaven, sur
l'île d'Ainak; le canal qui sépare ces
deux îles forme le port , qui peut contenir
600 vaisseaux de divere tonnages. La ville
a quatre faubourgs dans lesquels on pénètre
par quatre portes.
L'intérieur de Copenhague renferme 3
places : celle dite Frederiks Plads a la
forme d'un cirque divisé en parties égales
par quatre rues; lous les palais situés sur
cette place appartiennent au roi. Les deux
antres places sont appelées Toiles ou mar-
chés. Le Gammel et Nyetorv (vieux et
nouveau marché) , est îtH vaste. C'est le
principal marche de la cité. Sur le côté 0.
s'élève le Raadhuus , où se tiennent les
cours de justice, édifice sans élégance.
Le Kongens Nijetoi-v (nouveau marché
du roi) peut être considéré comme le point
central de la cité ; «'est une vaste place
de forme irrégolière, au centre de laquelle
est une statue équestre.
Le Amager Tore sert de marché au
poisson et aux légumes. Le voyageur ne
doit pas oublier de le visiter un jour de
marché, pourjouir de la diversité des cos-
tumes, qui seront lous nouveaux pour lui,
et de plus fort pittot-esques.
Palais de Chriiliansborg. — C'est un
vaste édifice avec une immense façade
Sans les quatre bas-reliefs, ouvrage ad-
mirable de Thorwaldsen, il n'offrirait
rien de remarquable comme architecture.
Ce palais renferme la Cour suppftne de
justice, la chapelle avec des bas-reliefs de
Thorwaldsen, el la colloclion royale de
peintures qui occupe l'étage supérieur de
la principale façade. 11 n'y « pas encore
longtemps que cette collection pouvait pas-
ser pour riche ; maintenant elle est bien
appauvrie : le catalogue se vend dans réta-
blissement. Nous indiquerons seulement
les toiles les plus remarquables de cette
galerie.
Ecole italienne. — N» 66. Cadmus
semant les dents du Dragon , par Salvator
Rosa, digne de cet artiste.
Ecoles flamande, hollandaise et
allemande. — N» 125, par F. Bol • n<»
142, U4, U5etU7, parL.Carnich-
no 156, par Donner; no 168, par Vaiî
Dyck ; no 229 , par Honthorst ; no 251
par Van Huysum; no 300, par F. Mieris; n»
530, parMylcns; noa 534. 536, 537
par Vandcr Neer ; no 365, par P. Potier •'
no 358, parJ.Ruysdael.
Dans VEcole danoise, on dislingue les
ouvrages de Juel Moller et de Dabi.
La Collection Jl/o//Ac contient quelques
beaux tableaux de D. Teniers, J. Ruys-
dael, Hobbema, Ph. Wouvermans el de
P. Pulter. Celle collection, sans être con-
sidérable, est digne d'allenlion.
Muséum des antiquités du Nord —
Il occupe 1 salles dans l'aile N. de ce pa-
lais. Celte collection n'est pas seulement
la plus complète et la plus intéressante de
Copenhague , mais elle est peut-être la
seule qui existe ; aussi doit-on la visiter en
détail; les monuments runiques surtout
en forment la partie la plus curieuse.
Chancellerie royale.— C'est un vaste
édifice conligu au palais ; non loin de là sont
situés la Bibliothèque royale, riche d'en-
viron 400,000 vol. et 15,000 manuscrits,
collection précieuse à visiter; la Collection
royale des Gravures, contenant plus de
50,000 estampes, toutes curieuses, el
y Arsenal, ou musée d'artillerie, collection
riche et intéressante.
Les Ecuries royales, pouvant contenir
200 chevaux , el le manège, touchent au
palais deChrisliansborg.
Château de Rosenborg. 11 est situé
près de la porte N. de la cité; c'est un
édifice iiTégulier en briques et de style go-
thique. Ce château contient maintenant di-
verses collections nationales que le tou-
riste verra avec plaisir , entre autres le
Cabinet royal des monnaies et des mé-
dailles , remarquable surtout par sa riche
Digitized by^
938
BOUTE 773. — DE PARIS A COPENHAGUE.
et complète collection des anciennes mon-
naics danoises ; on y trouve de plus 1 0,0D0
njonnaies grecques cl 20,000 romaines,
Palais de Cliarlotlenborg , édifice de
triste apparence, situé an cûlé S. du Kon
gens-Nyelorv , est occuj)é maintenant
par racadéroie des Beaux-ArU ; ce fut dans
ce palais que résida et mourut le célèbre
Thorwaldsen, après son relour d'ili^lie
La Galerie des bron%e$y belle et riche
coIlccUon, se trouve aussi dans ce palaia.
Muséum royal. — II est «ilué dans le
Dronningcns Tvergade : la collection des
antiquités égyptiennes n*est ni nombreuse
ni très curieuse ; on voit, parmi les anti
quilés grcc<}ues et romaines, de beaux mar-
bres cl de précieux bustes en bronze, en-
tre autres un busle de Marais Àntoni-
nus; uneiCte en ivoire appelée la Tête de
ta reine Hélène ; la collection des Ânli-
quités du Nord oflTre itisai t)eaucoup d'io-
iérCt à raniiéologue.
Les salles .du â* étage renferment des
bustes et des modèles en argent, en acier,
«n ébène, eto. , parmi lesquels on admire
une statue équestre âe l'empereur Léo-
pold, par Leygeber (1C59), faite d'un seul
morceau d'acier, chef-d'œuvre d'exécution.
Les autres ubjeU de cette collection sont
CD général fort curieux.
Colleclion Ethnographique. — Elle
ae coni|>oae d'une quanlilé considérable de
curiosllés de diverses nations Japonaises,
Chinoises, Turques, Caffres» et;;., toutes
du plus haut inléréi.
Muséum royal d'htslcirt naturelle. —
Il est situé sur le Storm^ado, et ouvert au
public les dimanches al mercredis , de 10
à 2 h. ; il contient une It es vaste collection
decoqnillesct minéraux ; ci il est particu-
Iièrenionl riche on in&ecîf .^ et en oiaeaui ,
tant d'Europe que d'Amérique, etc.
Université, — L'Lni\ersité de Copen-
hague csi la plus célèbre du N. de l'hlc-
rope ; elle compte da 1,100 à 1,200 élu-
dianls.
]:r}iirersitets Bygningen est nn bel
édifite lerniiné en 1806, cl silué près de
la Fii""-Kirk.
Bibliulhèqne de T Unirersité. — Elle
renferme 100,000 vol. imprimés et une
vasle collection de manuscrils précieux.—
Les salles de lecture sont ouvertes tous
les jours de la semaine, de 1 1 h. à 2 h.
Muséum d* histoire naturelle de VUni-
versilé (ou colleclion Moltke) 11 est en gé-
néral peu remarquable.
Muséum Anthropologique. — Il contient
unecolleclionpi'érieuscdepréparaiioosana-
(omiques. Pour le visilcr, s'adresser au
professeur Siein , Amaliegade, n© 142.
Bibliothèque Classique , dans Âmalie
gade. Ellcconlient 40,000 vol. et est ou-
verte au public les mardis, mercredis,
jeudis et vendredis , de 1 1 h. à 2 h.
Mttseum de Thorvwldsen , près Taîle
N. du palais de Christian <«borg. Cet te magni-
fique colleclion vaul à elle seule , pour T'a-
mcteur des arts, la peine de faire le voyage
de Copenhague, par le nombre et la
l>eauté des ouvrages qu'elle renferme,
œuvres du génie d'un seul homme : oa
peut dire qu'elle est unique en Europe. —
L'édifice forn)e un parallélogramme aiFec
une cour spacieuse au centre de laqueOe
s'élève un mausolée destiné à recevoir les
cendres du grand artiste.
Le nombre total des œuvres de Thor-
waldseo réunies dans ce muséum est d^aa-
viron 500. La grande salle du rezHie-
chaussée de la feçade est occupée par les
ouvrages de grande dimension ; h re\tré-
mité se trouve la salle do Christ, conlenanl
les plâlres de tonles les slalues qu'on ad-
mira dans Frue-Kiwk. C'est seuloraent
dans celte salle qu'on peut apprécier toole
la beauté de celle merveilleuse statue da
Christ, une des plus belles cooceplions du
genre. — Parmi la petite collecUoD da
peintures d'artistes modernes, o^oubliooa
pas de signaler au touriste français un po^
trait de Thorwaldsen , par notre grand
peintre Horace Veraet, admirable de i
sembla nce, avec cette inscription : Uoraet
Vernet à son illustre ami Tkorwald^
sen. Rome y 48S5.
ËGLiSEa. — W Eglise de Notre-Datm
(vor Kme-Kirke). Du haut de la tour dl
cotte église , la vue dont on jouit sur h
ville, sur le Sound (ouvert de voiles blaiH
I hes cl sur les côtes de la Suède est dl
toute beauté. L'intérieur de cet édifice ta
imposant par sa grande simplicité ec k
beauté de ses proportions. Les ouvra^ei
dbyGoOgk
ROUTE 773. — DE PABÎS A COPENHAGUE.
9,19
de Thorwaldsen en sont les seuls orne-
ments, mais tous méritent d'6tre examinés
avec attention.
La Tour de VEglise de la Trinité
(Tour ronde) , sur le sommet de laquelle
est l'observatoire; une large .montée en
spimle y conduit : Pieire-le-Grand , pen-
dant son séjour à Copenhague, en 1716
avait l'habitude d'en faire l'ascension , ac-
compagné parfois de l'impératrice , dans
une voilure à quatre chevaux. Du sommet
de celte tour, la vue est magnifique.
L'Eglise dnSt-Esprit (Helliggeistes-
Kirkc) possède une belle peinture peprésen
tant Luther h la diète de Worms, par Adam
Moller.
Les autres édifices religieux n'offrent en
général rien de 1res remarquable. Gepen
dant visitez V Eglise du Rédempteur (vor
Trclscrs Kirke),dans l'île d'Amak, avec sa
haute et curieuse tour , son maître autel et
son orgue
Théâtres. — Celui qui touche au Pa-
lais de Charlottenborg est le principal
théâtre ; il contient environ 1 ,200 person-
nes , c'est la propriété du roi ; de septem-
bre en juin , il est ouveit tous les jours; on
y joue l'opéra , des ballets . la tragédie et la
comédie.
Hof Theater^ attaché au palais de
Christiansborg , est souvent , dans Thrver,
occupé par une troupe italienne.
Le théâtre favori de la classe peu aisée
est XeMoerzkabs Tkeater, destiné aux pan-
tomimes et aux danses de corde.
La Bourse .édifice pittoresque , est si-
tué dans Castle-Isiànd.
Dans le cimetière naval , h une petite
distance en dehors de la porte E., s'élève
un obélisque d'un seul bloc de marbre de
Norwége , avec cette simple inscription :
ils tombèrent pour leur pays le J2 avril
iSOi; et aiHdessousest écrit : La recon
naissance de leurs concitoyens éleva ce
monument.
Manufacture royale de porcelaine.
Elle est située dans le petit Kjobmager-
Gade. et mérite d'être visitée.
Renseignements.
Restaurateurs : les meilleurs sont : Vin-
cent (Français), Kongens Nyetorv, n» 5; —
Marfleel (Anglais), Hoibro-Plads, no 59;—-
Fousanée, Oster-Gade, no 70 ; — Pilhou ,
Kengens Nyetorv, no3.--La table d'hôte à
3 heures, dans l 'Hôtel-Royal: très bonne.
Librairies. — Reitzelsche , store Kjob-
mager-Gadc , no C— Gyldendalsche, Kla-
rebodemc, n© 8; — 'Philipsen, store
Kjobmager-Gade , no 12.
Navigation a vapeur. Pour Kiel, lundi
et jeudi , à 5 h. après midi ; pour Stettin
(Prusse), deux fois par semaine , avec un
steamer du gouvernement; — bureaux :
Nyhavn, no 21; pour Stockholm, une fois
par semaine; pour l'île de Bornholm^
touchant à Ystad (Suède), 3 fois par
maine ; pour Flensborg, une fois par se-
maine ; h Elseneur, tous les jours matin
et soir; Àalborg (Jutland), une fois par
semaine ; Falster et Rostock , une fois par
semaine; Lubeck, relâchant à Mcdmo , ï
Christiania , tous les dimanches à midi ,
et revenant le samedi suivant ; touchant à
Gottenborg , voyage d'environ 42 heures.
— Londres , par le steamer qui , de cette
ville, va à Saint-Pétersbourg et s'arrête
à Copenhague , en allant et en revenant.
De Londres , le bateau arrive ici vers le
18 de chaque mois. — Prix, pour Lon-
dres : 5 guinées ; pour Sl-Pétersbourg ,
môme prix.— Le steamer du Havre à St--
Pétersbourg touche également ici.
Passeports. — Le voyageur qui va en
Suède doit faire viser son passeport par le
ministre ou le consul de cette nation , ou
bien prendre un passeport suédois. — S'a-
dresser au consul , Kronprindsesse-Gade ,
uo 596.
dbyGoOgk
940 BOUTE 774. — DC HAMBOURG A C0PE!«UA6CE.
ROUTE 774.
DE HAIHBOURCÎ A COPElVHAGlJi: ,
. A travers le grand el le petit belt , 65 m. danois.
Visitez V Eglise Saint- Laurent , édiûce
inléressant , et dans les environs , le CAd-
leau de Breitenbnrtj . — Rien d'intérêt
sanl jusqu'à
KENDSBORG. — Hôtels : SUdl - Co-
p<»nhagen ; — Sladl-Hambourg. — Ville
jfronlière, surVEider^ el Tune des plus
fortes positions DÙlitaires du Danemark,
sur le continent. — Pop. 40,000 hah.
Bientôt après avoir quitté Rendsboii^,
nous traversons le nouveau canal , et nous
arrivons à
SLESWIG. — Ho/e/«:Ehlcrs, près do
château; — Sbdt-Copenhagen , près de la
poste. — Celle ancienne ville , capitale do
duL-iié de Sles>>ig, est située sur le golfe
de son nom , forujé par la mer Baltique.
— Visitez la Cathédrale , bel édifice go-
thique de 1200 , renferme plusieurs beaux
monuments ; la vieille église de St-Mi-
chelf elles mines d'un vieux château, si-
tuées dans VAUsladt , méritent d'être vi-
sitées.—Pop. 41,000 hab.
A une petite distance S. de la ville sont
les restes de la fameuse muraille Danmt-
verke , érigée sous les rois payens du Da-
nemark pour protéger le duché.
FLENSBORG.— F(î/eis : Posthaus;—
Sladl-Hambourg;— Stadt-Copenhagen. —
Ville située au fond du golfe de son nom,
el Tune des plus commerçantes du Dane-
mark.
Bientôt nous traversons Àpenrade , pe-
tite localité dans une situation délicieuse .
sur le golfe de son nom et au centre d'une
pittoresque vallée. Ensuite on passe par
Hadersleijt ville très ancienne, avec
une >able el belle église. — Plus loin , sui-
vant toujours la mdme direction , on ar>
ri\e à
CHRISTIANSFELDT, petite ville flo-
rissante , située dans un district boisé et
(•o««v(it de jolies collines. — Visitez la cha-
pelle el les êi'olos des frères moraves.
Bientôt la môme direction nous conduit i
KOLDING , petite ville. U font visi-
Pinneherg.
îm
Alt
Elmshorn.
2
1/2
Itzchoc.
3
1/2
Remmels.
5
i/i
Rendsborg.
5
Srcswig.
0
3/4
Flensborg.
i
1/2
Apenrade.
i
1/2
Hadersiey.
5
1/2
Christiansfeldl.
2
Kolding.
2
Snoglioi.
2
1/2
Middelfart.
1/4
Odense.
5
Nyeborg.
i
Rôrsor.
4
Slagelse.
2
1/4
Ringsled.
A
Roeskilde.
A
Copenhague.
A
Nous indiquons cette route au véritable
touriste qui veut bien voir el connaître en
détail le pays qu'il parcourt. La première
section de la route , dans le Holstein , tra-
verse une contrée unie , sablonneuse el
sans intérêt; cependant, à mesure qu'on
avance , les scènes deviennent un peu plus
animées. Quelques villes offrent de l'inté-
rt't. Cette route doit être recommandée aux
personnes qui craignent la mer.
Moyens de locomotion. — Une dili-
gence (persons-posl) va de Hambourg à
Copenhague , tous les mardis et samedis ,
partant à 8 heures du soir el faisant le
trajet en 70 heures.
PINNEBERG , petite ville de 1 ,000 ha-
bitants, sans importance
ELMSHOBxN.— Hd/e/« : Sladt-Copcn-
hagen ; — Stadt-Hanibourg. — Ville fforis-
santc avec ^,200 habitants, el renommée
pour ses rabri(|ues considérables de sou-
liers.
ITZEHOE. — Hôtel : Stadt-Hambourg.
— Ville de 5,500 habitants, située dans
une jolie vallée baignée par la Store, —
Digitized by VjOOQI^
BOOTB 775. — DE COPENHAGUE A ELSBNEUR;
911
ter les roines de son château détruit par
un incendie, en 1808. Ici la route tourne
brusquement vers la droite , pour atteindre
Snoghoif d'où l'on traverse, dans un bac,
le petit Beli , pour entrer dans l'île de
Funen , h
MIDDELFART, petite ville , dans une
situation admirable , sur un promontoire
pittorésquement boisé. — Visitez l'ancien
Manoir de Hindsgavl, une des plus belles
résidences du Danemark.
La contrée que nous parcourons est fer-
tile et bien cultivée , jusqu'à
ODENSE. — Hôtel : la Poste. —Ville
très ancienne et capitale de la province de
Funen. — Visitez la Catfiédrale , fondée
en 1 080 , une des plus belles du Dane-
mark. Le château mérite aussi une visite.
D'Odensc , la route suit une direction E.
jusqu'à
NYEBORG.— H(J/€i;Schalburg, très
bon. — Cette ville, jadis une des plus im-
portantes du royaume, est bien déchue
maintenant. Sur une éminence s'élève un
télé(^raphe, au moyen duquel les voyapours
peuvent arrêter leurs logomcnls avant d'ar-
îiver à Korsor. — Ici nous traversons le
grand Belt^ pour entrer dans l'îledeSee-
lande , à Korsor.
Le steamer de Christiania k Kiel tou-
che à Nyeborg tous les mardis matin , et
à son retour, le mercredi soir.
KORSOR est la première ville que nous
rencontrons dans l'île de Soelande. C'est
DD port de mer sans importance. La route
incline ensuite légèrement vers le N.-E.ct
traverse un pays monotone jusqu'à
SLAGELSE.— //d/d : Postgaarden.—
Petite ville animée , avec 5,200 habitants
et une jolie église du xi« siècle.
Deux milles plus loin , nous trouvons ie
charmant lac de Soro , sur les bords du-
quel s'élève y Académie de Soro , édifice
d'une élégante et noble simplicité.
Le paj-sage qu'offre cette jolie nappe
d'eau e.st Iri's pittoresque.
RINGSTED.— Hdre/ : Postgaarden.—
Petite ville agréablement située. L'église,
du XI» siècle , est un bel édifice , et con-
tient des monuments curieux. ■•
Une courbe vers le N. nous conduit à
ROESKILDE. — Hôtel : Prindsen.—
Ville jadis la résidence des rois danois , et
la capitale du pays ; elle renfermait alors
30 églises et 50 couvents. De toute cette
splendeur passée il ne lui reste que sa Ca-
thédrale , bel édifice en briques , de style
gothique simple , dont l'intérieur renfcnne
le mausolée de la reine Marguerite , érigé
en 1423. Dans les caveaux de l'église re-
pose une longue suite de rois danois et
d'hommes qui ont illustré leur pays. Du
sommet de ta tour de cette catliéJralo le
panorama est vaste et beau.
Le Palais royal , tout près de la cathé-
drale , sert maintenant de salle d'as.scm-
blée.
De cette ancienne cité un chemin de fer
conduit à Copenhague. Prix : 6 marks.
Trajet une heure.
Il faut ici jeter un coup d'œil sur les
groupes de pay.sanncs dans leur costu-
me pittoresque , qui ne manquent jamais
de se trouver à la station au moment du
départ.
COPENHAGUE. {V. roule 773).
ROUTE 775.
DE coPEimjkGiJE A eiiHeuteur,
Par Roeskilde et frederikssund , ^6 m. danois.
Cette route est une de plus intéressan-
tes du Danemark , tant par les belles mè-
nes qu'elle offre que par les lieux remar-
quables qu'on y rencontre.
De Cftpenhague à Roeskilde , chemin
de fer; deux ou trois départs par jour.
Roeskilde.
im.
Frederikssund.
3 1/^
Frederiksvoerk.
2 1/2
Frederiksborg.
5
Fredcnsliorg.
i
Elseneur.
2
dbyGoogk
942
BOUTE 775.
DE COPENHAGUE A EI^fiNEUB.
ARoeskilde une voiture de poste prend
les voyageurs et les conduit le long du ri-
vage E. du golfe {Fiord) de Roeskilde à
la petite ville de
FREDËfilKSSUND — Hôtel : Prind-
seo. — Dans le voisinage de cette ville se
trouvent des Tumulus , les plus intéres-
sants du Danemark ; le plus curieux est
celui situé à Udleire , à une courte dis-
tance de la ville.
De Frederikssund , un bac traverse le
golfe et Conduit à Jaersprils , promontoire
couvert d'une belle forêt et sur lequel s'é-
lève l'ancienne et magnifique résidence
royale de chasse. La maison du bac est
une bonne auberge.
Revenant à Frederikssund, la route
continue de suivre la rive E. du golfe jus-
qu'à
FREDERIKSVOERK.— Ho/e/ : Larsen.
— Petite villesiluéesurri4rre«oe,le plus
grand lac de Seelande. Le maître de l'hô-
tel procure la permission de visiter les ma-
nufactures royales d'armes à feu , blan-
ches ) do coutellerie et la fondorio de ca-
nons.
FREDERIKSBORG. — Hôtels : Abel;
Petersen , bon et propre , mais il faut faire
son prix d'avance. — On y remarque la Châ-
teau royal , édifice gothique imposant ,
construit en briques. Le paysage qui en-
toure cette noble habitation est d'une gran-
de beauté. Pour visiter l'intérieur de ce
château , on donne au concierge 5 rix. La
décoration des appartements est riche et
curieuse; la collection de portraits est con-
sidérable et occupe plusieurs salles; elle se
compose, non-seulement des membres de la
lamille royale de Danemark et autres pays,
mais encore de tous les hommes éminents
du Danemark.
La Chapelle daos laquelle les derniers
rois de Danemark ont été couronnés offre,
par la richesse et la profusion de ses orne-
menls , un contraste frappant avec la sévère
simplicité de la partie plus ancienne de
l'édifice.
Le cabinet royal est riche en ornements
sculptés sur ébène et ivoire.
Les jardins , dans le style français , sont
fort beaux ; et de la terrasse supérieure on
•oit d'un vaste et pittoresque panorama,
Le Haras royal est situé k une petite
dislance du château ; les amateurs ne doi-
vent pas mauquer de le visiter.
La Forêt royale est d'une vaste étendue
et abonde en hêtres magnifiques et en ave-
nues d'une grande beauté.
De Frederiksborg une route traversant
la forêt conduit à, 1 mille,
Fredensborg {château de la Paù;).Ce
palais , situé sur le lac Esrom , reofenne
environ 500 petits tableaux de cabinet des
écoles flamande et hoUandaiàe , mais tous
assez médiocres.
De ce palais , la route conduit près de
Gurre , hameau dans une situation ro-
mantique , sur les bords boisés du petit
lac de Gurre , où sont les ruines d'un an-
cien château royal.
Le pays que nous parcourons est cou-
vert et pittoresque jusqu'à
ELSENEUR. —Hôtels : d'Orsund.
bonne maison dont le maître parie anglais;
prix, la chambre: 4 marks; déjeiraer, 2
marks ; table d'hdte à 2 heures, 4 marks ;
1/2 bouteille de Xérès, 5 marks ; thé , S
marks. Il y a encore 3 ou 4 autres hôtels
d'un ordre inférieur.
Elseoeur, ville et port de mer, est dans
une belle situation , sur la rive O. du
Sund, en face HeUingborg, sur le rivage
suédois, éloigné d'environ 5 m. géogra-
phiques. A l'exception de la Calhédraie,
qui renO^rme quelques monuments an-
ciens , la ville ne présente rien d'i ntères-
sant;tout son. charme consiste danssoo
heureuse et belle position.
Au N. de la ville, près du rivage du
Sund ; s'élève le Château de Kron^org,
forteresse qui commande le Sund; on penî
y entrer sans permission. — On visite li
Chapelle , et le Phare , construit sar b
plate-forme delà grande tour, d'oCi la vo^
est magnifique.
A une petite distance N.-O. de la vilk"*
est le petit château royal de Marienlisl ,
qu'on ne doit pas oublier de visiter, pour
jouir d'un des plus beaux panoramas.
Navigation à vapeur : pour Copenha-
gue , départ à .7 heures du matin et reteor
le soir ; trajet environ 3 heures ; touchant
à diverses stations sur la rontc ; prix 6
marks.
dbyGoOgk
ROUTE 776. — DE PARIS A CHRISTIANIA.
943
Le steamer de Christiania à Copenha-
gue s'arrête ici en allant et en revenant,
une fois pir semaine.
Le steamer du Havre pour SairU-Pé-
tersbourg sVrête aussi tous les 15 jours.
Les steamers de Londres et de Hull ,
sur leur route à Saint-Pétershourg, s'ar-
rêtent^ici une fois par mois. — Pop. 8^000
hab. "
ROUTE 776.
DE PARIS A eHRlSTIAnriA (IVorwèffe),
Par Hambourg, Kiel et Copenhague. Rail-way et navigation h
vapeur.
De Paris à Hambourg (v .'roules
i97et298). 190i kil.
De Hambourg à Kiel (v. rou-
te 500). U m. d.
De Kiel 5 Copenhague (v. rou-
te 273).
A Kiel , le voyageur peut éviter Copen-
hague, en prenant le steamer norwégien,
qui part tous les mercredis à midi, après
l'arrivée du convoi de Hambourg et va di-
rectement à Christiania.— Prix : 15 spe-
cie dollars ; durée du trajet , 50 heures en-
viron. Ce steamer traverse le Grand Belt,
touche à Nyeborg (île dcFunen), et arrive
à Christianiale vendredi, dans l'après-midi.
dbyGoOgk
ndEWÈa^s.
GHRISTIÂNU.
MONNAIE, MESURES, POIDS.
La monnaie danoise est généralement re-
çue à Christiania.
Les comptes sont tenus en specie dol-
lars , marks ou orts et shillings .
2i skillings font 1 mark ou ort.
5 marks 1 specie dollar.
On ne trouve point de monnaie d'or en
Norwège. — Lamonnaie courante consiste
en papier-monnaie , .argent et cuivre : le
papier-monnaie est émis par la banque na
tionale ; le voyageilr peut le prendre en
toute sécurité ; il est reçu pour sa râleur
réelle.
La monnaie d'argent se compose de piè-
ces de 1 specie dollar; — 1/2 dilo; — 1
mark;— 1/2 dilo, ou 12 skillings; 1/4 de
mark , ou 6 skillings. — La plupart de ces
pièces sont nouvellement firappées et sont
très belles.
Valeur en argent de France.
1 skilling, environ
1 mark ou ort,
i specie dollar,
f. 5
10
60
Poids.
2 lods font 1 unze.
8 unzes 1 mark.
2 marks 1 skaalpund.
Le skaalpund égale environ 1 12 kilogr.
de France.
Passeports. Le voyageur, de quelque
naiiou qu'il soit, peut entrer en Norwège,
pourvu que sou passeport soit visé par on
amljassadeor ou un consul norwégien. Ce-
pcndaol k Chrisliania celte formalité n'est
pas l'igouteusement observée.
Manièie de voyager. Excepté une dili-
gence qui va de Clirislianiaà Dramroen, le»
seuls moyens de locomotion sont les stea-
mers et quel(|ues baleaux découverts qui
naviguent sur les golfes et les lacs. — Ce
pays semble plulùl dcsliné aux voyages pé-
destres; cependant, le touriste qui vent
parcourir riolérieur dans sa voiture trou-
vera des posles admirablement montées. —
Le prix ordinaire, pour voyager en poste
est , tous frais compris» d'environ 80 ceoL
pour 2 chevaux et par chaque kilomètre
1/2 environ.
Hôtels et auberges. C'est .seulement à
dei^KeuTsfcLye^^
oes \ mes peui se cnarger ae louie espèce j ^^^^ importantes qu'on trouvera des hôtcU,
encore no sont-ils que de second ordre.
Dans les stations (maisons de poste) qui
de monnaie , soit papier soit argent, parce
que le change en est facile ; mais pour l'in-
térieur du pays , il vaut mieux avoir de la
petite monnaie , soit pour les auberges ou
les chevaux de poste.
Mesures.
12 pouces font 1 pied, et 2 pieds font
1 aune , environ 75 centimètres de France.
— Lq tnille-norsk7=iii kilom. 1/4.
servent d'auberges sûr les roules , les maî-
tres sont obligés de fournir des lits et la
nourriture aux voyageurs, à des prix très
modérés , fixés par un tarif du gouveme-
meut.
Les voitures les plus commodes pour
voyager en Norwège sont les Carrioles;
c'est ce qu'on peut appeler la voilure du
dbyGoOgk
NORWEGE. — CBBISTIANIA.
pays , et qui lui convient admirablement ,
tant par sa construction que par sa grande
légèreté.
CHRISTIANIA. — Hôtels : du Nord ;
on y paye pour une chambre h 1 lit , 2
marks; pour une vasie chambre à 2 lils.,
4 marks; table U*h(Ue à 5 heures, 3 marks;
déjeuner, 1 mark. Le niailre parle fran-
çais et allemand ; — hôlel de Scandinavie ,
petit, muis recommandablc pour la propre-
té , Taltentioa envers les voyageurs et la
modicité des prix. Le maître parle anglais.
— Hôlel de la ville de Hamboui'g {Sladt-
Hambourg); — hôtel à la Ville de Copen-
hague [Sladl-Copenhagen). Ces deux hd-
teh ne sont pas loin du lieu de débarque-
ment.
La Poste est au N. de la place du Mar-
ché.
Les heures consacrées aux affaires sont
de 8 à 1 heure. En se levant on prend le
café qui, dans toute la Norwègc, est excel*
lent; on déjeune à la fourcheUe à 10 heu-
res , et on dîne .à 2 heures.
Ckmliania est la capitale moderne de
la Norwège. Sa population peut se monter
à 55,000 habitants. £lle est située k l'ex-
trémité N. du ^uue de son nom ; ses rues
soat larges, coupées à angles (iroits et bor-
dées de maisons en briques dépourvues de
tout ornement architeciural.
ËDIFICES REMARQUABLES. Lo NoUVCaU
Palais, situé au centre de la ville et dont
le principal mérite est sa belle position. Le
voyageur se procure facilemeni des billets
pour le visiter. On y entre de 11 heures à
7 . Des galeries du toit la vue est admira-
bles.
Les églises , comme architecture , n'of-
frent aucun intérêt.
V Université est un édifice moderne trîs
remarquable.
Le Muséum de VUniversilé vaut la
peine d'être visité; la division zoologique
contient une bonne collection de la l'aune
norwégienne ; la collection minéralogique
est très riche en minéraux de Norwège ;
h collection numismatique est peu nom-
breuse , mais très intéressante .
La collection des antiquités du Nord
contient une variété d'objets d'un haut in-
térêt.
94i
Galerie nationale. Excepté quelques
bons portraits et quelques bronzes gra-
cieux de Thorwaldsen , elle n'offre qu'une
quantité de mauvaises copies peu dignes
d'un musée.
Le Const-Forening (Union des Arts),
contient plusieurs belles toiles par des ar-
tistes modernes du pays. Le voyageur peut
visiter 1res aisément toutes ces collections.
Le Théâtre , sans ôtre vaste , est bien
disposé ; les acteurs sont danois , et vien-
nent (le Copenhague; on y joue dos opéras
et des vaudevilles traduits du français.
La Banque nationale ^ le Dépôt de
l'armée et la Loge des Francs-Maçons ,
sont situés près du théâtre.
Le t hâteau de Agershuus est situé sur
une légère érainence au S. de la ville ; les
remparts offrent une promenade charmante
et très fréquentée.
Jardim publics. Près du nouveau pa-
lais sont des jardins publics où l'on trouve
des rafraîchissements et une troupe alle-
mande qui fait de la musique tous les soirs
pendant l'élé.
Les haliitanls de Christiania sont re-
nommés pour leurs manières agréables et
leur hospitalité.
Environs. — ^Le Jardin botanique qu'il
ne faut pas oublier de visiter, ainsi que le
Cimetière et la Colonne de la liberté ;
meniez aussi sur le Frogner - Àasen
(1 ,500 pieds auHlessus du golfe), d'où l'on
jouit d'un vaste panorama.
Bateaux à vapeur (bureaux sur le
quai, ouverts le malin seulement et un peu
avant le départ.) — Des steamers quittent
Christiania tous les jeudis malin pourCo-
penbague , touchant à Gottenborg le ven-
dredi et arrivant à Copenhague le samedi;
le même bateau quitte Copenhague le di-
manche malin , louche à Gottenborg le
lundi , le même soir \ Sandoesund et ar-
rive à Christiania le mardi à midi' — Du-
rée du trajet , 42 heures environ, — Prix :
12 specie dollars.
Pour Kiel , le steamer part tous les sa-
medis matin, touchant le soir Sandoesund
où il rencontre le steamer venant de Chris-
tiansandf il touche à Nyeborg le lundi
matin et arrive à Kiel le même soir. — Du-
rée <]u trajet , entre Christiania et Kiel y
dbyGoOgk
9(6
BOUTB 777.
DR CHBISTIANIA A BCBO^SV.
54 heures environ. — Prix : 15 specie
dollars.
Pour Christiansand ^ le steamer part
tous les lundis à midi , touchant à San-
doesund , et arrive à Christiansand le
mardi soir.
Passeports. Le bureau est situé au coin
de Raadhusgaden , non loin de Tbôtel du
Nord.
Une grande partie des voyageurs qui
visitent la Norwège se contentent seule-
ment d'explorer les deux rivages du golfe,
jusqu'à Christiania, mais cela ne suffit pas
pour donner une idée exacte de la can-
deur des scènes que renferme la Norwège.
Excursion de Christiania k la splca-
dide Chiite du Glommen près de Fred^
rikstadt et à Frederiksliald. — Cette jolie
promenade peut se faire de la manière la
plus commode et la plu» confortable par le
steamer qui quitte Christiania tous les mai^
dis et vendredis il 7 h. du malin, dates h
belle saison, pour Frederikshald , où i) ar-
rive à 8 heures après avoir touché à Fre-
derikstadt.
Les scènes que présentent les bords da
golfe sont sublimes. Les personnes qô
veulent fiiire cette excursion par terre pea-
vent louer une voiture à Chnstiania et son
vre la route 779^.
ROUTE 777.
0E CHRISTIAUriA A BERGEM,
Par le Ringebiget et le Fille-Field , 48 m. -f /4 .
Ce vopge se fait en 8 ou 9 jours .
La poste part pour Bergen 2 fois par
semaine.
Comme les collines qu'on rencontre sur
eette route sont très escarpées et sou\'ent
dangereuses , la voilure la plus commode,
la moins dispendieuse et la plus sûre est ta
esirriole. Le voyageur devra aussi se mu-
nir d'une certaine quantité de petite mon-
naie , vu la difficulté de changer en route;
et comme les . stations n'offrent pas tou-
jours le comfort désirable, il sera bon dese
pourvoir d'un panier de provisions comme
c'est d'ailleurs la coutume en Norwège.
Cette route peut être divisée en deux
plans par la chaîne du FilU-Field. Le
panorama de la pente orientale est vaste
et d'une grande beauté, et les mon-
tagnes sont couvertes d'une verdure luxu-
riante. La pente occidentale oflfre une
végétation pauvre; mais l'aspect des rochers
•t la dispositioa des montagnes sont très
romantiques.
En quittant Copenhague, nous passons
k gauche du nouveau palais. Bientôt nous
Atteignons
iohnsrud. 1 m. 7/8
Sundvolden. 1 1/i
ïlaekkne. 1 5/8
Vang.
Granevold.
Ougedal.
Smedshammer»
Sand.
Hoff.
Rodnoes.
Tonvold.
Tomlevold.
Brufljsidt.
Frydenlund.
Strand.
Reien.
Stee.
Oyloe.
Thune.
Qvame.
Haeg.
Husum.
Lysne.
Leirdalsoren.
Gndvangen.
Slalheim.
Vinje.
Tvinden.
Flage.
Evanger.
Bolstadoren.
dbyGoogk
ROOTB 777. — DE CHRISTIANIA A BERGEN.
9ir
Dalseidet.
Dale.
Oarnoosa
Houg^e.
Bergen
Notre cadre ne nous permet pas de don
ner une description topographique com-
{>1ète decette route romaolique , disons seu-
ement que fartiste , l'amateur de la pèche,
Tami des grandes scènes de la nature , se-
ront amplement payés des feligues du
voyage. Ici ce sont des montagnes au front
neigeux d'où s'échappent des chutes d*eau
dont la plus considérable , la Voring Fos^
tombe perpendiculairement et sans aucun
contactavec la roche , d'une hauteur de
900 pieds, dans une vallée à peine plus
large que le volume de ses eaux ; elle passe
pour une des chutes d'eau les plus consi-
dérables de l'Europe. — Plus loin , des gla-
ciers à l'aspect sauvage rappellent les pay-
sages de la Laponie ; vient ensuite une
succession de golfes , bordés de hantes for-
mations , parfois couvertes de riches et
vertes forêts , parfois arides et dénudées ;
ici une riante vallée , plus loin un plateau
élevé d'où la vue s'étend sur un magnifi-
que panorama.
Telle est la route que le voyageur aura
à parcourir, de Christiania , jusqu'à
BERGEN. — Hôtels : de Scandinarie,
le meilleur et le mieux tenu, mais toujours
plein dans Tété ; — du Nord , tout près du
Sremier, petit mais propre et décent, et
ont le maître est très poli.— Prix : cham-
bres avec 2 lits, iO skillings; déjeuner,
16 sk.; dîner, 30 sk. — On trouve aussi
des maisons bourgeoises où les voyageurs
peuvent se loger d une manière confortable
et moins chère que dans les hôtels. — Les
hôtels de Scandinavie et du Nord sont si-
tués sur le cdté S. du port; dans la rue
1/2 au-dessous, appelée Slrandgaden, est la
5/8 poste, et tout près est situé le bureau des
1/2 bateaux à vapeur.
7/8 Bergen est une ville d'un grand com-
^ 1/2 merce en huile de poisson , stockfish ,
harengs salés et morues. Sa position est
très pittoresque , et son port fréquenté par
des bâtiments marchands.
Edifices publics. Le C/^4/eati, qui dé-
fend l'entrée du port, est un édifice irré-
gulier qui servit longtemps de résidence
aux rois de Norwège.
Avant la réformation , Bergen renfermait
52 églises et couvents ; il n'en reste main-
tenant que cinq , qui sont : la Cathédrak
(korskirken); la Nouvelle Eglise (Nyekir-
ken); V Eglise de l'Hôpital ; V Eglise Stê-
Marie^ la plusancieime de toutes et la plus
curieuse; 1 Ecole de la Cathédrade^ édi-
fice moderne; la Galerie de VUnion des
Arts y dans l'école de la cathédrale, ren-
ferme plusieurs belles toiles , par des ar-
tistes du pays , entre autres un tableau re*
marquable de Jensen, et de charmants
paysages, par Duntse, artiste distingué
qui (temeure près de l'hôtel du Nord ; le
touriste qui voudrait conserver un souve-
nir des scènes de la Norwège , ne peut
mieux foire que d'acquérir une de ces
charmantes peintoTM dont les prix sont
très modérés.
Le Muséum comprend h eoUeetion des
antiquités du Nord , h galerie de peintura
et le cabinet d'histoire aalorelle. Ces trois
eollectioDs méritent à'éir^ visitées.
Les steamers qui de Christiania vont
k Hammerfesi, près du cap Nord, en lon-
geant toute la côte de la Norvrége , 8*sné-
tentnn jour k Bergen . L e voyageur pourra ,
par cette voie , continner son excursion
vers le N. on revenir vers le 8. ii Christ
dbyGoogk
918
BOUTE 778. -<• DE CHRISTIANU A TBONDHJEH.
ROUTE 778.
DE CHRUTIAUTIA a TROltDHJrElI ,
Par MiifDE, le Lake-Miosen, LiLLEHAMMsa, Guldrandsdalen
et le Dovre-FielD; 47 m. 5/8.
n faut compter cinq à six jours pour
faire ce voyage. La poste part pour Trond-
hjem 2 fois par semaine, et suit cette route
qui est parfois très difficile, et dont les s/a-
tto/» (auberges) sont misérablement pour-
vues. II est donc nécessaire de prendre ses
précautions. Stations :
Grorud. m. 7/8
SlLrimsUdt. 7/8
Kloten. 1 1/8
Lie. i 1/i
Raaholdt. 1
Miude. 1 5/8
De cette station le voyageur quitte la
route de poste pour prendre le steamer,
qui le condoit sur le lac , à la station de
LUlehammeTf distance, 1 0 milles environ .
Moshuus. 1 m. 3/4
Holmen. 1
Losnaes. 1 1/2
Ëlsladt. 3/4
Oden. 1 3/
Moen. 7/8
Viig. 1
Solheim. 1 3/4
Laurgaard. 1 1/2
Hougen. 3/4
Tofle. 1 1/8
Lid ou Lie. 5/4
Fogsluen. 1
Jerkin. 1 7/8
Koogsvold. 7/8
Drivstuen. 1 3/8
Rise. 1 1/8
Ovne ou Aune. 7/8
Sluen. 1 1/4
Sundsetb. 1
Bierkager. 1
Garlie. 1 1/8
Hov. 3/4
Soknoes. 1
Vollum ou Vollan. 7/8
Leer. 1
Meelhuus. m. 7/8
Oust. 5/4
Trondhjex ou Drontheim. 1 1/4
Le voyageur peut se rendre aussi -à
Trondhjem par la vapeur et prendre le
stecuher qui pnrl ious les lundis pour
Chrisliansand, dislance 41 milles, et ar-
rive le nianli soir. — De Christiansand ,
un autre sicamei' conduit à
TRONDHJKM, distance, 136 milles. Il
part le 3« jeudi de chaque mois, le matin
de bonne heure, s'afrèleunjourà Bergeo,
et arrive à Trondhjem le mercredi suivant,
ayant accompli la li-nversce en 9 jours en-
viron. Les prix sont très raisonnables.
Noire rouie quitte Christiania en se di-
rigeant vers le N.-E. Nous laissons k droite
la colonne de la Liberté et à jjauche le Ci-
metière. Bienlôl après nous commençons
à "gravir une colline longue el escarpée d'où
la vue s'étend sur la ville , le golfe et tes
'8 montagnes environnantes, couvertes de
'" beaux sapins.
A Minde, la station est piltoresquemeai
située sur les bords du lac Miosen . On y
est très bien et les prix sont raisonnables'.
Le lac iliosen est d'une grande éten-
due et très poissonneux ; de Minde , rive
S., à Lillehammer,rive N.-O., ily a envi-
ron 80 kilomètres; SOS rives sont piito-
resquss. couvertes de jolies fermes et de
montagnes bien boisées , mais les deux
roules qui longent les bords sont on ne
peut plus mal entrelenues.
Les voyageurs quittent ordinairement la
roule de poste à Minde , pour prendre le
steamer qui part de celte ville 2 ou 3 fois
par semaine pour Lillehammer, et revient
le jour suivant ; mais comme les jours de
départ peuvent changer, il est bon , avant
de quitter Christiania ou Trondhjem . de
prendre ses informations aux bureaux de
la poste. — Prix 1 specie dollar. — La
dbyGoogk
ROUTE 778, — BB CHRISTIANIA A TR0»DH1EM«
919
cuisine est bonne et les prix modérés.
Le steamer relâche à 6 ou 7 localités
pour déposer et prendre des passagers et
des marchandises. Ce voyage dure un long
jour, pendant lequel on jouit pleinement
des beautés qui couvrent les deux rives
du lac.
On débarque à LiUehammer , où Tau-
berge est confortable et les prix modérés.
Cette petile ville, de 1,000 hab., eslagréa-
blement située au N.-O. du lac. Ses envi-
rons offrent des excursions d'une grande
beauté.
En quittant LiUehammer, la roule suit
une direction N. à travers une romanlirjue
contrée enirecoupée de vallées qu'arrosent
de limpides et poissonneux cours d'eau ;
de cascades, de montagnes couvertes d'an-
tiques pins au sombre feuillage, et de jolrs
lacs aux ondes de cristal , peuples d'une
grande variété de poissons , dont la truite
est la reine. C'est au milieu de ces scènes
délicieuses que tious arrivons à Lie , où la
route se bifurque : la branche de gauche
conduit à travers la magnifique vallée de
Ronsdal, à 3[old , petite ville sur la côle
N.-O. ; la branche de droite, que nous sui-
vons, nous conduit nu pied du Dovre
Field^ que nous gravissons , et du som-
met duquel on jouit d'un vaste et riche pa
Qorama.
Le pays que nous traversons ensuite
coAtJDue d'offrir des scènes d'un haut in
térêt pour le géologue et pour Tartistc ; les
stations sont tolcrables jusqu'il
TRONDHJEM ou DRONTHEIM —
Hôtels : d'Angleterre, hmisapparli^mr^nts,
mais la table laisse à désirer, et les prix
sont très élevés; — de Belle -Vue,
bon et prix raisonnables; — du Nord,
et plusieurs pensions bourgeoises très
confortables : celle tenue par Mo. la me
Holberg est très fréquentée par les 1: ran
çaiset les Anglais.' — Le prix onlin.iire
dans les hOtels et pensions t^ourgeoiscs est
par jour de 1 dollar b 1 d. 1/2, sans le vin
qui est de bonne qualité et à boa com|iie ,
particuliéremenl les vins de France H de
Porto. — Les hôtels d'Angleterre et de
Belle-Vue sont situés dans le principal
quartier de la ville , près de la cathédrale
et de la poste , où le voyageur peut chan-
ger ses billets de banque.
Les passeports doivent être exhibés et
visés, formalité peu coûteuse.
Trondhjem , ville très ancienne , fut
longtemps la résidence royale et le siég»
du gouvernement. Sa population actuelle
est d'environ U,000 hab.
Par suite de nombreux incendies, la
ville est pour ainsi dire moderne, et de
belles maisons en briques ont remplacé
celles en bois détruites dans le dernier in-
cendie (18-11). Les rues sont spacieuses et
régulières avec de vastes citernes carrées
à leurs points d'intersection ; l'architecture
(les maisons est des plus simples , mais
tout en elles annonce la propreté et le
comfort.
La cathédrale est nn objet de grande
véiiération pour les habitants; c'est un
noble et majestueux édifice de style go-
thique, qui date de 1180 ou 118 3; sa
plus grande longueur est d'environ 346
pieds et la largeur de la façade principale
de 110 pieds ; l'intérieur , autrefois d'une
grande mognifuMînce, a beaucoup souffert.
On y exécute en ce moment d'importantes
restaurations auxquelles concourt le pays
tout entier, tant les Norwégiens sont fiers
de leur belle cathédrale.
Varsenalf au côté S. de la cathédrale,
contient quelques restes du palais royal , et
renfenne aujourd'hui l'arsenal militaire et
naval, curieux à visiter.
Le Muséum , petit et mal disposé , se
compose d'une bibliothèque dont quelques
volumes sont, dit-on, très rares , et d'une
collection des Antiquités du Nord. On y
admire surtout la collection d'ornithologie
norwcgicnne.
Les antres édifices publics ne méritent
aucune attention.
Les environs de Trondhjem sont des
plus agréables et méritent le sacrifice de
quelques jours.
Steamers pour Bergen, à peu près tous
les 10 jours; pour Eammerfest, tontes
les 5 semaines , excepté pendant l'hiver.
— Pour Christiania, p ar Bergen et Chris-
tiansand, voyetle commencement de cette
route.
dbyGoogk
f50 ROIJTB 780. — DE PABIS A STOCKHOLM.
ROUTE 779.
DE CHRUTIAMIA a STOCHKJHOIillI,
Par Fredbrikshâld et le rivage sud du lac Wenern, 74 m. norsk
et suédois.
Cette roule est beaucoup plus longue i
que la rouie directe par Carlsladt ; roais
comme elle est plus fréquentée par les tou-
ristes, plus pittoi*esque et qu'elle renferme
toutes les villes qui se trouvent ï TE. de
Christiania et du golfe , nous Tiadiquons
de préférence h l'autre route.
En quittant Christiania, nous suivons dn
près la rive orientale du golfe , qui nous
offre des sites charmants jusqu'à
1/*
1/8
S/8
3/4
5/8
Vi
3/8
1/8
iH
1/2
Prinsdal.
im
Mellbye. '
Drobak-
1
i
Korsegaarden.
Sunbye.
Holen.
Moss.
1
Dillingen.
Carlshuus.
HaraldsUdt.
1
Guslùnd.
1
Westgaard.
i
Hogdal (Suède).
i
1/2
De cette «/a/f on, v. route de Stockholm
à Christianiat et lisez en sens inverse.
Le premier endroit de quelque impor
tance que nous rencontrons sur la rive du
goUeesi
MOSS, ville de 4,000 hab. , dans and
situation très pittoresque , avec une beUe
église et des bains très fréquentés dans b
belle saison.
De la station de Carlshuus, une roule
incline vers la gauche et conduit ài
Frederikstadt, ville fortifiée de 5,000
hab. ; \o steamer de Christiania à Frcxb-
rikshald touche à cette ville tous les Imdii
et mercredis matin vers les 11 h.
Repreoant la route directe qui suit toe-
jours la rive du golfe, nous atteignons
SARPSDOPiG, ville autrefois impoi^
tante, située à 1 kilomètre 1/2 environ aa-
dessous de la célèbre chute du Glommea ,
coure d'eau dont les bords mentent la vi-
site de l'artiste. — Bientôt ou arrive à
FREDERIKSHALD , ville très forte; à
4 kil.E. de la ville se tronve leFem-^oe,
lac considérable d*oii s'échappe un eoun
d*eau couvert de pittoresques chutes , les
plus belles du S. de la Norwége.
Un steamer t pendant la belle saison,
part de cette ville pour Chrisltania tocs
les lundis et mercredis à 7 U. du mata d
arrive à Christiania à 9 h. après midi.
Hogdalf première station de post« sué-
doise. De là à Stockholm t v. route é»
Stockholm à Christiania et lian ca
sens inverse.
ROUTE 780,
DE WÉJBM» A mcaCMMOlM 9
Par Hâbibourg et Ldbeck.
De Paris à Hambourg (v. route 297)
chemin de fer. Durée du trajet Ai h. 40
m. — Prix lOi fr. 60 c. — 74 fr. 97 c
— De Hambourg à Labeck, (v. route
299), 8 m.
UDateafiief qui a coHunencé son ser-
vice en 1848 , feit le tnjet direct eoba
Traverojinde (port de Lubeck) et Stock-
holm une fois par semaine. Prix 40 dol-
lars. — Trajet 50 h. environ.
Cette voie est la plus suivie a(i{oafftl1ini,
à moins que le voyageur ne préfère oelle ds
dbyGoogk
BOUTE 780. — DB PARIS A STOCKHOLM.
951
Paris au Havre f chemin de fer {v. route
45), lJ?9 kil., et du Havre, le steamerqui
part une fois par mois pour Saint-Péters-
bourg, touchante Copenhague eik Stock-
holm.
En prenant le steamer qui fait le trajet
direct de Travemûnde h Stockholm, mui^
laissons^ droite Vismar^ Slralsundei Tile
de Rugen; à gauche Tarchipel danois, et
bientôt nous passons devant
YSTAD. — Hôtel : d'Allemagne, bon.
— Cette ville suédoise de 4,000 hab.,
possède un petit port sur la Baltique, où
iessleamêrs d*un fort tonnage ne peuvent
aborder.
Tonte cette côte de la Suède présente
un aspect peu pittoresque.
Bientôt, vers la droite , apparaît Ttle de
Bornholm; ensuite on perd de vue la cote
dont on aperçoit de nouveau le rivage ,
près de Carhcrona^ vers fO-i etllle d'Q-
land, vers TE.
Nous touchons pour ainsi dire à
KALiVlAR(où d'autres steamers relâ-
chent^.—C'est une ville ancienne et forte
dont le port est petit , mais commode , et
le commerce assex actif. — La cathédrale,
le château p la bibliothèque de rAcadémie
et les fortifications méritent d'dtre visitées.
5/eamers partant de Kalmar pour Stock-
holm » trajet direct , i fois par semaine ;
dnrée du voyage, 24 h. environ. — Prix :
13 dollars 5/4.
Kalmar est le point le plus favorable
pour bire une excursion dans l'île d'O-
land, éloignée d'etaviroa 8 kilomètres. —
Cette île , dont la population s'élève à plus
de 50,000 habitants, presque tous pêcheurs
et agriculteurs , est peu accidentée « mais
très fertile et couverte de vastes forêts ,
de bonnes routes, de riants villages et
d'antiques et curieuses églises.
Le voyageur qui voudrait visiter l'île de
Gothland pourrait, avant d'atteindre
Stockholm, débarquer à Kalmar, et pren-
dre un bateau découvert qui conduit , 2 fois
par semaine, directement k Wisby, capi-
tale de nie. — Cette île est une des plus
considérables de la Baltique ; son climat est
très tempéré , et son sol produit toutes les
variétés de fruits et de végétaux qu'on ren-
contre dans les contrées beaucoup plus
méridionnales. — La population de l'île est
d'environ 4^,000 hab.
WISBY, la capitale , en contient plus
de 4,000; c'est nne des vieilles cités les
plus intéressantes du Nord de l'Europe.
En quittant Kalmar y nous avons tou-
jours h gauche le rivage dentelé et insigni-
fiant de la Suède ; nous apercevons bien-
tôt la ville de Westerwick, d'où un stea-
mer part tous les dimanches et jeudis pour
Fisfry (Gothland) ; trajet en 6 h. — Prix :
5 dollars.
Stockholm se présente enfin .Vue du ba-
teau , cette ville offre un aspect unique
et très pittoresque.
Avant de débarquer, le capitaine envoie
les passeports au bureau de police , et lee
douaniers visitent les bagages 2i bord. Des
commissiontiaires attendent, et on peut
leur confier son bagage en toute sécurité.
dbyGoogk
Monnaies» — Poids. — Mesures. -^Ia
monnaie de Suède est de deux espèces ,
savoir : le Rix-dollar banco ei \eRigs-
geld dollar; dans le langage ordinaire, le
premier est toujours appelé Banco , et le
second Rigs ou Ricks. Il est nécessaire de
bien se rappeler celte distinction, bien
que ces deux espèces de dollars se compo-
sent de AS skillings , mais le Rigs perd
35 pour 100 sur le Banco ; ainsi 2 dol-
lars-banco égalent 5 rigs. Les comptes du
gouvernement, du commerce, se tiennent
en banco ; le prix des steamers et de poste
est également en banco.
Le Papier est la monnaie la plus répan-
due dans toute la Suède, et il est reçu de
préférence à la monnaie d'or ou d'argent,
dont il y en a très peu en circulation.
La monnaie de cuivre est de 2, 1, 1/2
et i/i de skiliing.
Pour voyager en poste , il est bon de se
munir de monnaie de cuivre, de petite mon
naie d'argent , ou de papier-monnaie de pe-
tite valeur.
1 skiliing banco vaut environ,
argent de France . 5 c.
i dollar dtïo, 2f.5
1 skiliing, rigs-geld , t
1 dollar dito , 1 40
Mesures. — tî pouces font un pied ; 2
pieds, 1 aune. Le pied égale 28 cent. env.
Le mille suédois égale 11 kil. 700 mè-
tres environ.
Passeports. — Le voyageur peut en
trer en Suède sans que son passeport soit
visé d'un ministre et d'un consul suédois,
mais alors il est obligé de prendre un pas-
seport suédois, qui coûte 3 dollars (15
skillings rigs); toutefois , il vaut mieux
faire viser son passeport avant d'entrer
dans le pays , et bien qu'on ne l'exige que
dans les grandes villes.
Manière de voyager, — Ici comme en
Norwège , les seuls moyens de locomotion
sont les steamers ; on y trouve cependant
une diligence, qui paît de Stockholm une
fois par semaine dans l'été et deux fob
dansrhiver, iponrHelsingborg^ passant par
Gottenborg. Les voyages en poste sont à
peu près de même qu'en Norwège.
Auberges. — Elles sont encore plas mau-
vaises qu'en Norwège, même dans les
grandes villes . ou l'on trouve rareroeni sa
hôtel qui mérite ce nom ; en général , oa
est obligé de coucher dans un endroit et
de manger dans un autre.
Le meilleur plan est de prendre son lo-
gement et sa pension dans des Dtaisoas
particulières, et elles sont nombreuses da»
les grandes villes; on y est ordinairemeat
moins chèrement et plus confortablerae&t
traité que dans les hôtels.
Tarif des postes , par cheval et par mille.
Stations de campagne ^i skil. ban.
Principales stations 32 skil.
Dans certaines grandes villes le prix est
beaucoup plus élevé.
STOCKHOL.M.— Fd/W». Il est étnofe
que celte gi-ande et belle cité ne renfenae
pas un seul hOtel passable ; nous citeroes
cependant ThOlcl garni de Baim , dans le
Drottning-Gatan , près du palais. — Prix :
2 grandes chambres au 2« étage , avec t
lits , i dolbrs-rigs par jour ; déjeuner avec
des œufs, 1/2 d.-r. On n'y donne point à
dîner. La pension bourgeoise de M«n« Pe»-
nington , Aspelinska huset , Brunkeberg^
Torg , bonne maison ; la propriétaire est
anglaise et très polie. — Hôtel do Com-
merce ; dans la Stora Ny-Gatao , près de h
poste; on le dit bon, mais on n'y dîne point,
Lesbôtels suivants donnent i dîner, mais
ne logent pas : Hôtel de Suéde , dans le
dbyGoogk
SUÈDE. » STOCKHOLM.
953
DrotlniDg-Galen; Hôtel du A'ord, près de
l'hôtel garni de Bairn; dans ces deux
maisons très fréquentées , les dîners sont
servis à la c,»rle. — A l'hôtel du Nord , ie
maître parle français. On peut dîner dans
ces deux liôtels d'une manière très confor-
table pour 2 fr. 80 c. sans le vin , qui en
général est bon et peu cher. L'heure ordi-
naire du dîner est à 2 heures , et passé 4
heures , on court le risque de ne plus rien
trouver à manger.
Cafés. 11 y en a plusieurs qui sont très
fréquentés , mais le meilleur est celui de
Bairn, au-dessous du pont en face du
palais.
La Poste est à l'O. du palais , dans Lil
la Ny-Gaten , u» 6 ; et non loin de là se
trouvent les maisons des principaux ban-
quiers et commerçants.
Valets de place. John Album se tient
ordinairement à l'hôtel de Bairn, Andrew
Bergland et deux ou trois autres , connus
dans les hôtels, peuvent être recomman-
dés- Leur prix est de i doUars-rigs par
jour dans Stockholm.
Stockholm est divisé en trois parties : 1»
la cité y bâtie sur trois petites îles , mais
qui sont maintenant réunies de manière à
n'en former qu'une, à l'entrée du lac Ma-
lar ; elle contient le palais , les adminis-
trations du gouvernement èl les principales
maisons de commerce ; 2° le faubourg Nord
(Normalm) où se trouvent les maisons les
mieux construites et les plus beaux maga-
siDS ; 30 le faubourg du Sud (Sodermalm),
habité par les. personnes qui s'occupent de
conrimercc. Ces deux faubourgs sont liés à
la cité par deux beaux ponts de granit.
Ce n'est pas sans raison qu'on appelle
Stoctholm la Venise du Nord ; cependant,
cette belle cité , bien c^u'heureusement si-
tuée , ne peut prétendre à égaler la reine
de f Adriatique.
Edifices publics. Le Palais , situé sur
le point culminant de l'île centrale; c'est
un vaste édifice dont les murailles massi>
ves dominent toutes les constructions voi-
sines; il contient les principales collectionsp
et la plupart des autres objets intéressants
se trouvent dans son voisinage. Ce bel édi-
fice fut terminé en 1751. Son architec-
ture est d'une noble simplicité. De la pla-
te-fomre N.-O. donnant sur le pont, le lac
Molar et sur le faubourg Nord , on jouit
d'un des plus beaux panoramas de Stock-
holm.
Muséum royal. Il est situé dans le pa-
lais et renferme plusieurs collections. Ou-
vert au public les lundis et jeudis , de 11 à
2 heures , mais les étrangers sont admis
tous les jours et parfaitement accueillis par
le directeur, qui parle français.
Galerie de peinture. Elle renferme en-
viron oOO tableaux des écoles italienne ,
hoUandaise et flamande; on distingue les
suivants : no 19, par N, Berghem; 57^
de Paul Vérouèse\ 59, de Canalelto;
66, de Carracci\ 95 et 99, de Lucas
Cranach , le premier est un spécimen ad-
mirable de sa plus belle manière ; 105, par
Dahl , portrait frappant de Charles Xll ;
lU, par Domenichino ', 119, par Gas^
parPotissin; 150, paV K Dujardin ,
joli pavsage italien ; 152 , belle toile attri-
buée }iVan'Dyck; 159, 160 et 161, belle
toile de Van Goyon ; 226 , par Claude ,
mais endommagé; 268 , par C. Netcher,
endommagé aussi ; 5<i5, par Rubens; 597 ,
beau portrait attribué au Titien. — Les ar-
tistes ou amateurs ont la permission de co-
pier toutes les peintures de cette galerie.
Collection de dessitis des vieux maîtres
de diverses écoles. Elle est nombreuse et
contient de belles choses des écoles ita-
liennes. Les portefeuilles qui renferment
les dessins sont sous la garde du directeur
du musée à qui il faut s'adresser pour les
voir.
Galerie de sculpture contenant environ
260 objets , dont le plus précieux est En-
dymion dormant ; ce morceau est de la
plus belle époque de l'art grec.
Collections égyptiennes et étrusques.
Elles comprennent une grande variété
d'objets curieux , m^is aucun d'un ordre
supérieur.
Gnrde-Robe royale (Kladkammaren),
située il l'entresol, dans l'aile N. du pa-
lais; elle contient une vaste et belle collec-
tion de costumes , d'armes , d'ornements,
qui ont appartenu à divers souverains
suédois.
Bibliothèque royale. — Elle se compose
d'une splendide salle occupant toute l'aile
dbyGoogk
954
SUÈDE. — STOCKHOLM.
S.-E. du palais, et renferme env. 70,000
volumes et pinsieurs manuscrits curieux
— Ouverte les mômes jours et heures que
le muséum.
Cabinet des Monnaies et des Médail-
les.— Contient environ 50,000 pièces; il
est principalement riche en exemplaires
grecs, romains, orientaux et anglo-sa>
xons.
Cabinel des antiquités du Nord. — II
ne renferme que des objels trouvés en
Suède.
Chapelle royak du Château. — Elle
est décorée très richement , mais n'offre
que peu d'miérôl comme œuvre d'art.
Appartements du Roi. — ^lls renferment
plusieurs belles peintures. Les apparte-
ments de la Reitie douairière contien-
nent une série de tableaux représentant les
principaux événements de la vie de Ber-
nadette. On y trouve de plus un cabinet de
peinture et de sculpture , renfermant envi-
ron iiO toiles, presque toutes de Técole
hollandaise , et dont plusieurs de grands
maîtres , tels que Rembrandt, K. Dujar-
dm, Vander Helst, etc., en somme, c'est
une riche collection.
Sur l'esplanade , du côté S. da palais ,
s'élève un obélisque de granit de 100 p.
de haut ; un peu plus bas , sur le quai , se
voit une belle statue en bronze représen-
tant Gustave III.
Ecuries royales. — Elles peuvent con-
tenir li6 chevaux et sont situées dans
HelgeandS'Holmen , près de la Mon-
naie; on peut les visiter en tout temps.
Elles sont admirablement tenues.
Les Eglises sont en général plus nom-
breuses que belles. — Saint-Nicolas est
)a plus aucienne; elle est située sur Slolts-
backen , et sa haute tour, du sommet de
laquelle on découvre un vaste et riche pa
norama , se groupe admirablement avec les
édifices du palais.
L'intérieur de cette église contient deux
grandes peintures très estimées , par Eh-
renstrahl , artiste suédois, d'un haut mé-
rite. Les nombreux monuments qui ornent
celte curieuse église , dans laquelle se fait
le couronnement des rois de Suède , méri-
tent une attention particulière.
Riddathiolms Kirkan (église de). Elle
sertde^sépuUure royale. C'est une des pre-
mières qu'on doit visiter, mais il fout sV
dresser à l'inspecteur, auquel on donne 3
rix-d. — Malgré les diverses altérations
qu'il a subies cet édifice est encore fort in-
téressant. L'intérieur renferme un gnnd
nombre de sépulcres , de tombes , de sta-
tues éqjiestres revêtues de leurs armures ,
de casques , de boucliers , etc. — Mais b
vue est attristée à l'aspect de ralundei
dans lequel est maintenant ce noble sano»
tuaire', qu'on peut considérer comme le
musée historique de la Suède.
V Eglise d* Adolphe-Frédéric possède
un beau maître autel , et renferme an n»-
noment élevé à Descartes.
VEglise Satnt-Jacques est renommée
pour ses orgues, qui sont considérées ces-
me les plus belles de la Suède.
Dans le Sodermalm (hvLhowry; du Sod**,
sont deux vastes églises peu intéressantes
sons le rapport de l'art; cependant on ad-
mire celle de Sainte-Catherine , poursf^
belles proportions et pour la vue ftplendide
dont on jouit du haut de la tour du brf-
fW)i.
V église protestante française est m
no 5, stora Ny-Gaten, k l'O. du palais.
I^s Juifis sont nombreux à Stockholm ,
et onl leur synagogue. :
Riddarhus (Salle d'assemblée des no- {
blés.) — N'est pas loin de réglise de Rid- '
darholms. La salle renferme les boucUeR
d'environ 3,000 nobles suédois.
En face de cet édifice s'élève la statie
en bronze de Gustave Wasa , peu mnar •
quable comme ouvrage d'art.
La Monnaie. — Edifice insignifiant . » |
tué dans Mynt-Gaten, mais contenant Ir
Cabinet des Minéraux et des fossiles.--
Les' minéraux sont au nombre de plus de
12,000 échantillons.
Jardins de la Société d*horticuttHn.
— Ils sont .situés dans Drottnings-GHten, et
sont très fréquentés.
Muséum de Zoologie. — Il est aussi
dans Drottnings-Gaten ; ouvert au public
tous les mercredis et les vendredis , de 1t
à 2 heures. Collection riche et bien clasée
Institut Carolin.— Il possède une ri-
che collection de sujets anatomiques et de
beaux modèles en cire.
dbyGoogk
SUÈDE. — STOCKHOLM.
9j5
Atelier de Bystrom et 8on petit Mu-
geum. — Il est situé près de Diottoings-
Galen , et mérite une visite.
Voyez aussi V Hôpital militaire , V In-
stitution desSourdS'MuetietdesAveu-'
gles.
Théâtre royal. — Situé sur le côté E.
delà place Gustave- Adolphe. Il est vaste
et bien disposé ; c'est là que Jenny Lind
fit ses premiers débats.
En face du Théâtre est le Palais du
Prince royal. La statue équestre de Gus-
tave-Adolphe s'élève au centre de la pla-
ce : œuvre d*art médioare. — Sur la place
Torg, à TE. du Théâtre , s'élève la statue
en bronze de Charles XIII.
Le Djurgard (Parc aux Daims), est à
inste titre l'orgueil des habitants de Stock-
holm ; nulle capitale en Europe ne possède
un parc aussi magnifique et plus pittores-
que ; il reorenne h Palais de Rosendal ,
construit par le dernier roi. —Visitez en-
core le Parc Uaga , avec ses deux petits
palais ; le Cimetière , qui est tout proche
et V Eglise de Solna] qu'on dit Ôtrelaplus
ancienne de la Suède. Le Parc de Cal-
berg.
Le Magasin royal de Porphyre est sur
ta place de Brunkebergs ; on peut yache-
ter des vases et autres objets en porphyre
d'une grande beauté.
Bureaux de police. — Ils sont dans
Helgeandsholmen , no 9 ; ouverts de 10 à
4 heures; excepté le dimanche.
De petits bateaux conduisent à toute
heure , des différents quartiers de la ville ,
vers les parcs et les lieux les plus fréquen-
tés. Ce sont en général des femmes dalé-
cariiennes, en costume le plus pittoresque,
qui conduisent ces embarcations.
EnWron^.— Stockholm est dans une si
tnation si pittoresque , ses environs sont
si riches en beautés de toute espèce , que
le touriste ne doit quitter o^te capitale
qu'après avoir exploré tout son district.
Navigation à vapeur. — Pour Lubeck^
les jeudis à midi , touchant à Kalmar et
à Yslad, — Prix : 40 dollars banco, sans
la nourriture qu'on paye, pour dîner, 1 d
t/2. — Durée du tr^et environ 65 heures.
Pour Wismar, trajet direct , une fois
par semaine. Prix : 40 d. b., en 50 heures
environ.
Pour Saint-Pétersbourg, les jeudis
soir, relâchant à AbOy en Finlande , Hel-
singforset Revel. Prix : 44 d. b., en 4
jours 1/2 environ; s'arrêtant 1 jour à Abo.
—De Stockholm à Abo , durée du trajet,
30 heures environ. Avoir soin surtout de
foire viser votre passeport par le ministre
ou le consul russe. A défaut de cette for-
malité , on ne serait pas reçu en Russie.
Le visa du consul coûte i d. b.
Pour Wisby (Gottland),les dimanches,
et retour de Wisby les lundis suivants. —
24 heures environ. Prix : 10 d. b.
Pour Tornéat touchant à toutes les
villes de la côte , les mercredis , en 5 jours
environ. Prix: 33 d. b.
Pour Gottenborg , par le canal de Go*-
tha , 4 fois par semaine.
Pour Upsala , les matins , excepté le
dimanche , à 8 heures , en 6 heures ; prix
3 d. b. On s'arrête à Sigtuna et à Skok-
loster.
Pour Nortelje , les mercredis , en 6 h.;
prix : 3 d. b.
Pour OrebrOf lundis et vendredis, tou-
chante StrengnaSy siv le lac Molar, en
14 heures. Prix: 5d. b.
Pour testeras , tous les jours ; tou-
chant à StrengnaSt en 8 heures. Prix :
2d. b.
Pour Arboga, mardis, jeudis et samedis,
en 12 heures. Prix : 3 1/3 d. b.
Pour Mariefred , rive S. du lac Malar,
le dimanche , en 4 h. Prix : 1 1/2 d. b.
Revenant le même jour à Stockholm.
Pour Norrkoping et Nykoping, tou-
chant à Sodertelje.
Si l'on veut voyager par terre , il faut
se procurer une voiture , soit à 4 roues ,
soit à 2 , mais la plus légère possible. —-
Munissez-vous aussi amplement de petite
monnaie , et de papier surtout , que les
paysans préfèrent i l'argent monnayé;
n'oubliez pas non plus le panier à provi-
sions.
dbyGoogk
956 ROUTE 781. — DE STOCKHOLM A UPSALA*
ROUTE 781.
DE STOCKHOIiin A UPSAIi A ,
Aux Mines de fer de Danemora; aux Mines de cuivre de Falus:
et a l'établissement royal de porpfitre D'Elfdal.
Celte roule est tout à la fois la plus in-
Icressanle et une des plus pittoresques de
la Suède. De Stockholm , un steamer
part du Ridderholmy tous les matins,
excepté le diuianche , à 8 heures , pour
Upml Durée du trajet , 6 h. environ
Prix : 3 d. b. Relâche à Sigluna et à
SkoklosieT'
Au touriste qui voudrait revenirparterre,
nous recommandons de nouveau Tusage
de voitures légères
lac Malar et la contrée environnante , est
des plus heurenses. Les collections qo'il
renrerme sont nombreuses et intéressantes.
— On y voit un grand nombre de por-
traits , parmi lesquels on remarque ceim
de Tycho Brahe. —r La Bibliothèque coa-
ticnt environ 18,000 vol. , sans compter
la plus vaste collection de manuscrits re- ;
latifs à la Suède. — Dans Tétage sopérieur
sont deux vastes salles d'armures qui mé-
ritent d'Ctre visitées avec attention. — La
La distance entre Stockholm et £//(iar gratification d'usage à Tinspecteur esta
est de 59 railles 3/8 suédois, et cet inté- 3 ds. rix.
ressaut voyage , aller et retour compris , ! Après avoir quitté Skokloster , les borà
exige 14 jours , si on veut parcourir les du lac deviennent plus cultivés. BLeatlt
curieuxvlllagesdaiécarlien.«qui se trouvent 'on pénètre dans un golfe étroit qui mus
sur la route, et voii* surtout un dimanche
les pittoresques costumes des paysans de
cette province.
Bientôt, après avoir quitté Stockholm ,
le steamer se dirige vers l'anse N. du lac
Malar, dont les rives sinueuses et irrégu-
lières sont toujours pittoresques. — 4 h.
après avoir quitté Stockholm, on aperçoit,
sur la droite
SIGT1JNA, d'où un bateau vient prendre
les voyageurs qui veulent débarquer. Celte
ville, l'une des plus anciennes de la Suède,
fut jadis importante ; mais les seuls restes
conduit à
UPSâLÂ. — Uôteh : Le meilleur des
deux ou trois que possède cette ville est
celui de la Station, situé non loin du qaà
où s'arrôte le steamer , et près de la caibé>
drale. — Upsala, qui fut longtemps la ca-
[•italc de la Suède , ne contient aujoord'ba
que 5,000 bab.san» compter les éludiaots
de l'Université.
Les objets les plus remarquables é
cette ancienne cité sont :
La Cathédrale t belle et noble constroO'
lion de style gothique et du plus haut io-
de sa splendeur passée sont l'église et lesltérôt.
trois tours, d'un haut intérêt pour l'ar- Ce vaste édifice fut commencé en \tU
chéologue. — Pop. 400 fiab. — 1/2 h. et terminé en 1455. Sa plus grande Ion-
plus loin, remontant toujours le lac, nous gueur est d'environ 530 pieds sur 140 <k
trouvons à l'O. large et 105 de haut. Les proportions di
Skokloster t vaste et antique château du
comte de Brahe. Sur un signal du steamer,
un bateau part du château pour prendre
les voyageurs qui désirent visiter cette no-
ble habitation. Le propriétaire accède tou-
jours à ce désir avec la plus grande urba-
nité. On se procure , chez l'inspecteur ,
qui demeure près du château , des lits et
b nourriture nécessaire.
La situation de cet édiôce , dominant le
Tintérieur ont quelque chose qui plaSli
l'œil. Au-dessus de l'orgue reposent ks
cendres du grand Linoée; dans la dia-
pelle de la Vierge est le tombeau de Gus-
tave Wasa et ceux de ses trois femmes.—
Remarquez, dans 7 compartiments , de j^
lies fresques peintes par le professeur Sand-
berg , représentant les principaux événe-
ments de la vie de Wasa.
^Université d' Upsala a toujours jou
dbyGoOgk
ROCTB 781. — D*UPSALA A FALUN.
957
d*QDehaute réputation ; elle possède 47 pro-
fessearset coniple plus de 1 ,i30 étudiants.
La Bibliothèque réunie à TUaiversité ,
est un bel et vaste édifice. Elle contient
100,000 vol. imprimés et 5,000 manus-
crits, dont plusieurs sont fort précieux.
Le Jardin botanique ^silué k une petite
distance 0. de la bibliothèque. 11 contient
un muséum d'histoire naturelle, peu riche,
et une belle statue de Linnée , par Bys-
trom.
Le Palais , éri^ par Gustave Wasa ,
est toujours dans un étal voisin de la ruine.
La Maison de Linnée et les anciens
jardins botaniques sont de l'autre cGlé de
l'eau, vers TE.
ExcoRsiONS : A 1 1. N se trouve le
vieux Upsnlût ville réduite maintenant i{
Tétat de simple village, mais d'un haut in-
térêt pour l'antiquaire. — Visitez la (our de
l'église, qu'on dit être le monument le
plus ancien d^ la Scandinavie. Près de l'é-
glise se trouvent trois vastes tumulus fort
remarquables.
A 5 milles 1/i d'Upsala sont les Mines
de fer de Danemora ; on passe par
Ugglesta. 1 m. i/2
Andersby. 2 m. 4/4
Soderby. 1 i/%
D'Upsala, la route se dirige à travers la
la vaste plaine d'Upsala vers le N.-E. ;
bientôt on suit, pendant quelque temps ,
la rive E. du lac de Danemora ; les scènes
qui nous entourent grandissent et devien-
nent plus pittoresques jusqu'à
SODERBY, dans le voisinage duquel S9
trouvent les principales mines qui four- *
nissenl le fer le plus estimé de l'Europe.
Le voyageur amaleur des beaux ouvrages
de ce genre ne regrettera pas la fetigue de
l'exploration. L'entrée de la mine la plus
considci-alile p«'ès de Soderby , a lieu par
une grande excavation de 200 mètres de
long cl 1res hircje. — La profondeur de la
fosse est d'environ 180 mèlres.
On doit aussi visilcr les Forges d'Os-
ierby, sitnoes à 1 ,600 mètres environ de
Danemora ; c'est ici que le minerai est
fondu et préparé pour l'exportation.
A Lofsta, près de Danemora, est la fon-
derie de fer la plus vaste et la plus consi-
dérable de la Suède.
i'vMiAUiL A wAMsvm^ Mm, \j'2.
La route pendant les 4 premiers relais
est peu intéressante.
Nous passons par
Kolfva. 2 m. 1/4
Bransatra. 1 1/2
Harfeta. 1 1/2
Sala. 3
Jordbron. 2
Brunback. 1 1/2
Crado. 1 1/2
Hedemora. 1/2
Uppbo. 1 1/2
Straod. 1 1/4
Falun. 2
SALA, petite ville célèbre pour ses
mines d'argent, qui ont fourni de beau.v
échantillons à presque tous les cabinets de
l'Europe. On calcule que le voisinage ne
renferme pas moins de 100 mines diffé-
rentes dont le touriste doit visiter les prin-
cipales. — Pop. 8,000 hab.
Poursuivant notre route vers le N. , les
scènes deviennent plus pittoresques, le sol
mieux cultivé ; les maisons des fermiers et
des simples paysans offrent Taspeet de la
plus grande propreté et du bien «-être,
jusqu'à
HEDEMORA, petite ville de 1 ,000 hab.,
qui n'a de remarquable que les beaux sites
qui l'entoui'ent.
De cette ville jusqu'à Falun , la contrée
n'offre qu'une succession de petites et
riantes vallées au fond desquelles se trou-
vent des Incs aux rives romantiques.
FALUN. — Auberge bonne et prix mo-
dérés. — Celle ville est considérée comme
la capilate de la piiloresquc Dalécarlie ;
elieestla résidence desautoritésde la pro-
vince et des employés supérieurs des nunes.
— Pop. 4,600 hab.
Falun reçoil de nombreuses visites des
ingénieurs des mines et des minéralogistes
de tous les pays, qui viennent admirer ses
mines et les ingénieuses machines em-
ployées dans leur exploitation.
dbyGoOgk
9j8
ROUTE 782. — OE STOCIUlOLai A GOTTBBfAOnG.
Les grandes Diioes de cuivre situées à école des mines, une vasie bibliothèque
rO. de la ville, sont les plus vieilles et les
plus célèbres de l'Europe.
Plusieurs établissements scientifiques
sont attacliés à ces mines ; ce sont : une
technologique, un muséum de miiiéntlogle
et de géologie et une salle de modèles. Ces
cûllecUoDs doivent être visitées.
ROUTE 782.
DE STOe&HOUS ▲ «OTTE2iBOR«9
Par le Canal Gota.
Il existe encore deux autres routes, mais
jcelle-ci est maintenant la pins suivie.
Plusieurs steamers partent de Stock-
bobn i fois par semaine à 6 h. du matin.
— Deux de ces bateaux vont directement
à Goilenborg; les deux autres vont par
Carlstadt, à rexlrémité N. du lac Wc-
nero , ce qui allonge le voyage d'un jour
et augmente la dépense sans ajouter à Tin-
lérêt du voyage , le({uel , par la route que
nous suivons, dure de 5 à 4 jours. Prix
(sans la nourriture) : 22 1/2 d. b.— Tous
les bateaux relàcbenl ii SoderJu>pitig, Mo-
iala et à toutes les autres localités qui se
trouvent sur la rouie. La slalion des va-
peurs est sur le quai Riddarbolm , lac Ma-
far, et offre, depuis peu de temps , tout le
comfort possible. La cirie pour ia nouivi*
tore se montes 2 d. b. environ par jour.
Ces steamers voyagent la nuit et le jour,
excepté quand Tobscurilé est trop grande
et le brouillard trop épais.
Ce voyage, qui conmiencean lac Malar,
^ofllre, & mesure que le bateau poursuit sa
marche , tant dans le canal que sur les
lacs, des scènes riantes et pittoresques.
A moitié roule du petit lac de Boxen ,
s*élève sur un promontoire de la rive S.,
te beau château d'Uifasa , avec une biblio-
thèque de 5,000 vol. et de beaux jardins.
A Textrémiié 0. du canal se trouve
MOTALA, villcoù les steamers relâchent
assez de temps pour permettre aux voya-
geurs de visiter les imporlantes manufac-
tures et fonderies de fer , qui se trouvent
dans cette localité et ses environs , et qui
passent pour les plus considérables de la
Suède. Le pays environnant est délicieux.]
Bientôt après avoir quitté MoUila , k
steamer entre dans le lac Wettern , qn'ai
traverse en suivant une direction G., pnv
pénétrer dans le Canal de VO. Gota, ^
communique au lac Wenem , un des plis
grands de TEurope. Bientôt nous passoK
devant la ville de Marieslad. Ensuite , m
touche k
WËNERSBORG, où le steamer reste
assez de temps pour permettre aux passa-
gers de visiter ia ville , dont la populatioB
se monte à 2,000 habitants environ.
l^s montagnes et les forêts qui se trot-
vent dans son voisinage , sur ia rive do
lac, sont d'un haut intérêt. — Nous at-
teignons ensuite
Les Chutes du Trollhattan, oà
trouve une auberge confortable. Ces cho-
ies forment descataracles magniOques. e
tourées d'un paysage des plus roman tiqoes.
Ensuite le steamer continue sa marche
sur la rivière Gota , au milieu de sites pit-
toresques jusqu'à
GOTTENDORG (en suédois, Goteb&rg).
--Eôlelê : Gotha Kellare ; ^ Blonms ;
Mme Todd ^en généra! peu confortables).
— Le Prince Cari est le meilleur restan-
rant. — On dioe ordinairement à 2 heures;
passé A heures , ou court le risque de M
trouver rien de bon. — Nous conseillons ao
v(ryageur de dîner au Prince Cari et de lo-
ger dans des maisons bourgeoises , qu'en
tiDuve facilement. 1 rix par jour pour 1 lit
est le prix ordinaire. — On peut recom-
mander les logements de M. Hagland ,
marchand de draps , près de k Gotfaa-
Keller.
La Poffe est près de la nouvelle Bourse.
dbyGoogk
BOUTS 783. — DK STOCKHOUI A HAPARANDA ET TORNEA. 999
— Les passeports doivent 6tre visés
dans celle ville , soit aa bureau de police ,
dans rancienoe Bourse , oîi chez le gou-
verneur, près du quai«
Gottenborg est située la rivière Gota, à
7 kilom. environ de son embouchure dans
la mer. Celte ville , par eUc-ni6me , n'a
rien de pittoresque ; mais ses environs of-
frent quelques beanx silcs. Sa population
se monte à 50,000 habilanls environ , et
son commerce est considérable. — Les édi-
fices publics les plus impoilants , sont si-
tués sur le canal qui traverse le cenlce de
la cité ; mais excepte la nouvelle Bourse ,
3ui est uii bel édiQr« , les autres n'ont rien
e bien rentarquable.
Les deux principales églises sont la Ca-
thédrale et YEglist suédoise , de la cou-
pole de laquelle la vue est très belle.
A 3 rayriam. environ au N.-O. de Got
te/iborg , s'élève sur une pelile île , la
ville de Marstrand , place de bains la plus
b la mode de la Suède. On fait ce voyage
dans un bateau découvert , au milieu des
îles qui couvrent le rivage , ou par le stea>
mer qui fait régulièrement ce service.
Navigation à vapeur. — Pour Stock-
holm , par le canal Gota , i fois par s^
maine.
A Christiania , lundi matin à 7 beu~
res ; traversée , 23 heures environ. Prix :
7 norsk sp. ds. Ce steamer touche à Shan-
docsiind.
A Copenhague, vendredi matin de bonne
heure , passage 46 heures environ. Prix :
5 1/2 sp. d. Norsk.
A Kiel , louchant b Elseneur et Copen-
hague, le samedi, passage 48 h. Prix :
30 ds. banco.
A Frederiksvœm^ 2 fois par semaino ;
pass9ge 24 heures. Prix: 16 ds. banco.
Une Diligence , faisant le service entre
Stockholm et Uelsingborg , part une fois
par semaine dans Télé , et deux fois dans
l'hiver. Durée du trajet pour Stockholm^
5 jours , et pour EeUinghorg , 2 jours.
ROUTE 783,
DE STOeHJBOI^llI A VLAJPAWLAXBA ET TORIVEJL,
Le long de la côte du Golfe de Bothnie, -1^4 m. 5/8.
Un steamer part de Stockholm pour
Tornea , 2 ou 3 fois pendant la belle sai-
son , et toutes les semaines jusqu'il Sund-
sivall. Ce bâtiment relâche à toutes les
villes du littoral. Durée du trajet , 5 jours
environ . Prix : 53 1/2 ds. b. — Pour Sunsd-
wall. 131/2ds.b.
Le voyageur qui préférerait la voie de
terre, prendra la route suivante :
Rotebro. 2 m.
MarsU. 1 5/4
Alsike. 1 5/4
llpsala. i 1/2
Hogsta. 1 iji
Laby. 1 1/4
Yfre. 2
Mebede 2 1/8
Eltkarlebv. 1 1/2
Gefle. ' 2 1/2
Trodje. 1 5/8
Berg.
Slratjara.
Mo Myskie.
Kong^arden.
Bro.
Iggesund.
oanna.
Malsta.
Bringsta.
Gryttje.
Maj.
Sundswall.
WifeU.
FjaK
Mark.
Aland.
Weda.
Herrskog.
Askja.
Docksla.
lm.3/4
11*
5/8
1/S
1/*
1/8
3/8
7/8
5/8
3/4
V*
1/*
Mi
5/8
V»
5/8
1/8
dbyGoogk
Sdjule.
\ m. 5/8
Honras.
1 1/2
Brostn.
1 1/4
Tafra.
1 1/4
Oûska.
1 \fi
Afva.
2
Lefvar.
i 4/2
Angersjo.
Sormjote.
1 5/4
1 5/8
Slocksjon.
2
Umea.
5/4
hinertafle.
7/8
Salvar.
1 58
Djekneboda.
1 7/8
Ricklea.
1 1/2
Gumboda.
1 i/2
Grimsinark.
! 1/4
Selet.
l 1/4
Daglosten. '
f 5/i
Burea. ^
l 1/2
iBDcrvik.
l 1/4
Sunnana. '
l
Froslkage. 1
l 5/8
Bjske. ^
Abyn. \
l 1/4
l 1/4
Kinback. 1
l
Jafre. 1
l
Pitea. î
l 1/8
Ojéby.
5/8
Portnas.
l 7/8
Rosswik.
l 1/8
Ërsnas.
l 3^
Gaddvik. ^
l 5/8
Lulea.
5/8
PeroD. ^
5/4
Ranbyn. i
7/8
Hvilah. \
5/8
Tore. i
5/4
Mansbyn. i
\ 1/8
Groinas.
5/4
Saogilo. ^
! 1/8
Saifvits. i
1/8
Nickala. i
i/8
HaPARADA et TORNEA. 1
1/4
960 ROUTE 783.' — DE STOCRHOIilt A HAPARANDA ET TORNEA.
monte à plus de 8,000 habitants , est noe
des plus jolies cités de la Suède , et la ré-
sidence du gouverneur de la province.
Visitez son Eglise , sa Bihliothèqut et
son Port où règne une grande activité
Bateaux à vapeur, pour Stockholm ,
une fois par semaine. Prix , 6 ds. b.
De celte ville, une roule v. TO. c4m-
duit à Falun (v. rou(e 781).
Notre route continue sa direction N.,
suivant toujours le littoral du golfe , k Xr^
vers une contrée ondulée, remplie de lacs
et couverte de pelits hameaux assez misé-
rables , jusqu'à la petite ville de
HUWSKWALL , qui se trouve un peu
à notre droite ; elle est située dans dm
baie profonde , et contient environ 2,000
habitants, presque tous occupés Ji la pèche.
—Le steamer pour Stockholm relâche id
une fois par semaine.— Prix pour Stock-
holm, lOds. b. — Suivant toujours le lit-
toral , nous arrivons à
SUNDSWALL. Ville de 2,000 htbi-
tants, dans une heureuse situation, au fond
d'une baie entouré de montagnes , et à la
jonction de la grande route de Trond-
hjem. — Steamer pour Stockholm, 1 fos
par semaine.— Pjrix : 15 1/2 ds. b. — Il
prend les voilures.
En quittant Sundswall , nous laissons à
gauche la roule de Trondhjem , pour con-
tinuer vers IcN., suivant toujours le rivage
déchiqueté du golfe; le pays est en général
peu remarquable, jusqu'à la station de
Mark, d'où une route, à notre droite, con-
duit à, 1 m.,
HERNOSAND, ville située dans ÎTÎe
de Hemon ; elle possède un évéché et une
population de plus de 2,000 habitants. —
Steamer pour Stockholm , une fois par
semaine. — Prix : 15 1/2 ds. b.
UMÉÂ. Ville de 1,500 hab , où Ton
trouve une bonne auberge elle est située
sur la rive gauche de la rivière Uméa et
dans une plaine peu pittoresque.
Les steamers relâchent ici , dans leur
voyage de Stockholm à Tomea. — Prix :
20 ds. b.
Notre route suit toujours le rivage dn
golfe et traverse un pays couvert de\'astfls
forêts et de cours d'eau où l'on pèche beau-
coup de saumon .Les localités que nous ren-
De Stockholm à Upsalaiy.
route 781). 7 m.
D'Upsala, la route suit une direction N.
à travers une contrée ondulée , boisée et
parsemée de petits lacs poissonneux et pit-
toresques.
GEFLE, ville dont la population se
dbyGoOgk
BOOIB 783. — DE STOCKHOLM A HAPABANDA ET TORNBA* 961
cours d'eau que nous rencontrons «ont
peuplés d'excellents saumons.
HAPARANDA. — C'est une ville fron-
tière située à l'embouchure 0. de la Tor-
nea , rivière qui sépare la Suède de la
Russie, — Sur la rive opposée de la rivière
élève
TORNÉA (Russie), peUte ville qui doit
son importance aux observations astrono-
miques qu'y firent plusieurs académiciens
français en 1736. —Vers le 21 juin le
soleil ne se couche pas pour cette ville.
Steamers entre Tornéa et SaintrPéters-
bourg , et entre Tornéa et Stockholm. —
Durée du trajet, cinq jours. Prix 32 1/2
ds. b.
ôontrons jusqu'à Pttea n'offrent rien d'in
iéressant.
PITEA, ville située sur la rivière de ce
pom qu'on traverse avant d'y entrer. Elle
a un petit port et feit le commerce de bois
de construction. — P&p. 4,S00hab.
Les steamers entre Stockholm et Tor-
néa relâchent ici. — Prix 28 d. b.
Après 5 ou 6 stations insigniûantes ,
nous traversons la belle rivière lu/éa pour
entrer dans la ville de ce nom.
Luléa n'o£fre aucun intérêt ; sa popu-
lation est de 300 hab.
De Luléa la route traverse de nouveau
d'épaisses forêts et un pays qui n'a d'inté-
rêt que pour le géologue. — Les divers
FIN DU TOTAGE EN SVÈDE.
dbyGtIOgk
MORUTIOHS PRfiUIINlIBES.
MONNAIES.
KyiS ESSENTIEL.
Jiaquau 4^^ juillet 18S9 ^ le rouble
tuuel en Russie (le seul qui servit de-
puis longtemps aux transactions publi-
ques et privées) était le rouble en assi-
gnations de banque , dont la valeur ,
soumise au change y répondait pourtant
à environ 440 centimes de France. Le
rouble d'argent valait » dans Vusage
commun, S roubles 75 copeks à Saint-
Pétersbourg; mais il était soumis à
d'excessives variations dans l'intérieur
de Vempire. Or , un oukase de la date
que nous venons d'indiquer y pour mettre
fin à tous ces agiotages, a arrêté que le
rouble d*argeDt serait dorénavant la
principale monnaie courante de l'Em-
pire. Ce rouble a été invariablement
fixé à S roubles SO copeks (voir les deux
tableaux suivants).
> Tous les comptes t dit le sixième
* paragraphe de V ordonnance , tous
» les contrats, et en général les trans-
» actions pécuniaires de tout genre
• qui peuvent intervenir entre la Cou-
> ronne et les particulierst et générale-
ment toutes les affaires des particu-
liers entre eux , devront avoir lieu
uniquement en monnaie d'argent.
> L'époque où ulte mesure sera (M-
gatoire est fixée au 4^ janvier 4840,
et, à partir de cette date , aucun tri-
bunal ou administration publique,
nul courtier, agent de change ou no-
taire , ne pourra passer ni légaliser
aucune transaction quelconque en as-
signations, sous peine d'encourir la
responsabilité de cette infraction. •
Toutefois, comme par suite de Vha-
bitude, le rouble en assignation de bast-
que servira probabletnent encore long-
temps dans l usage commun^ nous avons
cru devoir, pour la facilité de l'étran-
ger, mettre la valeur commune en rou-
bles, papiers et copeks de cuivre (i), en
regard de l'indication des prix en mon-
naie d'argent. (Voir la table suivante re-
lative à la monnaie mélallique courante en
Russie, ainsi que son rapport avec les as*
signations de banque.)
(I) Comme il nVapaa de papler-mon-
nate au-desaotts de 5 roubles, on ae sert de
petite moDDale d^argent et de culTTe. 100
copeks de colYre valent I rouble cb aaal-
goiation.
Digitized
byGoogk
BUSSIE D'EUROPE. — INFORRIATIOIIS PRÉLIMINAIRES.
96
ooirTzasioir 2»xs .
Assignationsi
Compte juste
en argent.
Assignations.
Compte Justel
en argent.
Assignations.
Comple juste
en argent.
ftbis
Cop.
Rbis
Cop
Kbi»
Cop.
Rbls
Cop
Rbls.
Cop.
Riiis.
Cop.
1000
—
285
713/7
25
7
142/7
—
65
—
18 4/7
500
142
85 5/7
20
—
5
713/7
—
60
—
171/7
400
—
114
28 4/7
15
—
4
28 4/7
~*
55
—
155/7
300
—
85
71 3/7
10
—
2
85 5/7
—
521/2
—
15
200
—
57
14 2/7
9
—
2
571/7
—
50
—
142/7
100
—
28
57 1/7
8
—
2
284/7
—
45
—
126/7
y:,
—
27
14 2/7
7
—
2
—
—
40
—
115/7
m
—
25
715/7
6
—
1
713/7
—
35
—
10
m
—
24
28 4/7
5
—
1
426/7
—
30
—
8 4/7
m
—
22
85 5/7
4
—
1
142/7
—
25
—
7 1/7
73
—
21
42 6/7
3
—
—
85 6/7
—
20
—
5 5/7
70
—
20
—
2
—
—
571/7
—
171/2
—
5
65
—
18
571/7
1
—
—
284/7
—
13
—
4 2/7
m
—
17
14 2/7
—
95
—
271/7
—
10
—
2 6/7
55
—
15
713/7
—
90
—
255/7
—
5
— .
15/7
50
—
14
28 4/7
—
871/2
—
25
—
4
—
11/7
ifi
—
12
85 5/7
—
85
. —
242/7
—
3
—
6/7
40
—
11
42 6/7
—
80
—
22 6/7
—
2
—
4/7
35
—
10
—
—
75
—
213/7
—
1
—
2/7
30
—
8
571/7
—
70
— •
20
cosn
rsBJUOH]
Mil
'AXLG
EB7T SW ASSZGHATIOirS.
An
^nt.
Compte juste
en assignats.
An
jent.
Compte juste
en assignats.
Ari
(ent.
Compte Juste
en assignats.
1000
5500
35
122
50
75
2
621/2
900
5150
50
105
—
—
70
2
45
500
1750
—
25
87
50
—
65
2
271/2
iOO
1400
20
70
—
60
2
10
300
1050
15
52
50
—
55
921/2
200
—
700
—
10
55
—
—
50
75
100
350
9
31
50
—
45
571/2
95
—
352
50
8
28
—
—
40
40
90
315
7
24
50
—
55
221/2
85
297
50
6
21
—
—
30
5
80
280
5
_».
17
50
—
25
—
871/2
75
262
50
4
14
—
—
20
—
70
70
245
3
-^
10
50
15
521/2
65
227
50
2
7
-^
—
10
—
35
60
210
1
—
3
50
—
5
—
171/2
55
—
192
50
—
95
5
521/2
—
4
—
14
50
—
175
—
—
90
3
15
—
3
—
101/2
45
157
50
—
m
2
a7 1/2
—
2
—
7
40
—
140
•~~
~"~
80
2
80
■~"
1
1/2
^
31/2
13/4
dbyGoogk
964
MONNAIES.
RUSSIE D*EUROPE. — INFORMATIONS PRÉLIMINAIRES.
— POIDS ET MESURES.
CALENDRIER.
Le système monétaire en Russie est dé-
cimal. Tout calcul d'argent s'exprime en
roubles et en copeks , centième partie du
rouble. Le rouble en assignations de ban-
que a longtemps répondu et répond en-
core, comme signe monétaire auxiliaire , à
un peu plus d'un franc de France. Le pa-
pier-monnaie actuel consiste en billets de
8, 10, 25, 50, 100 et 200 roubles. Les
premiers sont bleus , les seconds rouges ,
ceux de 25, de 50 et de 100 sont blancs
et les derniers gris. La valeiv primitive de
ces assignations de banque répondait à la
valeur numérique des roubles d argent, va-
leur que le temps et la force des circon-
stances ont rendue variable , ce qui avait
fait naître un agiotage dont les abus ont
enfin nécessité les mesures décisives que
nous venons d'indiquer.
c Convaincu , dit le nranifeste impérial
» du l«r juillet 1839, de l'indispensable
• nécessité de mettre sans retard un terme
t à ces fluctuations qui détruisent Tuailé
> comme l'harmonie de notre système mo-
» nétaire, et qui occasionnent à toutes les
> classes de la population de notre empire
> des pertes et des embarras divers , nous
» avons jugé convenable, dans notre con-
• stante sollicitude pour le bien-être de
' nos sujets , de prendre des niesures dé-
< cisives pour faire cesser les inconvc-
nienls provenant de cet état de choses
et en prévenir le retour à l'avenir. ■
En conséquence , le rouble métallique ,
int en espèces sonnantes qu'en billets de
» à 2o roubles d'argent , émis le l®' jan-
ier 1840, est déclaré par l'oukase l'unité
lonélaire et la seule qui doive servir de
ase aux transactions tant publiques que
rivées , ne reconnaissant les assignations
e banque que comme un représentatif
uxiliaire , dont le cours , nous le répé-
ons , est fixé invariablement à 5 roubles
;0 copeks pour un rouble d'argent. Ces
billets ou assignations de banque datent de
1819 , et ne sont pas le premier papier de
ce genre. Le papie^monnaie fut mis ea
circulation pour la première fois en Russie
en 1768, sous le règne de l'impénitriGe
Catherine.
Poids et mesures. — La livre normale
russe correspond à 409 grammes 3 dixiè-
mes, poids de France. La livre se divise
en onces , en zolotniks et en dolis ; 40
livres font un poud , et 10 pouds un ber-
kovetz, dénomination dont on se sert rare-
ment dans le commerce, tout poids, qnd-
que considérable qu'il soit, étant générale-
ment calculé par pouds.
Comme mesure linéaire , Pierre l*' in-
troduisit en Russie le pied anglais, qui u
divise en 12 pouces et 120 lignes. Toute-
fois Varchine est la mesure commune di
pays, la seule en usage dans le commerce.
L'archine vaut un peu plus de 7 décamè-
tres de France.
L'arc/itne se divise en IGverschoks,
qui égalent 28 pouces anglais , oo 280
lignes.
La sagène est composée de 3 arcbi-
nes« qui font 7 pieds , ou 8i pouces an-
glais.
La mesure itinéraire russe est In ver$ie;
elle comprend 500 sagènes. Le degré géo-
graphique comprend 104 verstes.
La dessiatine est une mesure ngrm
composée de 2,400 sagènes carrées.
Les mesures de capacité compreuneiil
le védrOy ou seau, qui contient 8 schtoè,
lesquels répondent à la valeur de i 6 bou-
teilles ordinaires , c'est-à-dire que le sckui
contient à peu près deux bouteilles.
Le botschka , ou tonneau russe , cob-
prend 40 védros, ou 320 schtofs.
Pour la mesure des céréales , on n es
Russie le tchetvert ou quarteron , et W
tchetvérik, qui est la huitième partie, do
tchetvert.
Voici d'ailleurs un tableau companlif
des différentes mesures russes avec l»
mesures métriques Ihinçaises.
dbyGoogk
BUSSIB D*EUROPE. — INFORMATIONS PRÉLIMINAIRES.
OG
MBSUBES RUSSES.
VAUEUa MÉTBIQUE.
i — ^
LINÉAIRES,
COMMERCIALES
i ET ITINÉRAIRES.
Ligne (i^ du
Pouce
Verschok ....
Pied
Archine
Sagène
pouce ) . . .
1
0'002S399
2'5399
0'025399
2'5399
4'Ui9
0'30479i
5'04794
0'711187
7'11187
2'i. 33561
1066'78075
l'0C6781
Mèlres.
Millimètres.
Mètres.
Ceutimètres.
Mètres.
Centimètres.
Mètres.
Décimètres.
Mètres.
Décimètres.
Mètres.
Verste
Mètres.
Kilomètres.
AGRAIRES
'.
Dessiatine de *
îiOO sagènes
carrées, j
109*249700
1*092497
Ares.
Hectares.
DE CAPACITÉ POUR
LES
LIQUIDES
ET POUR LES CÉRÉALES.
Védro
1
1
\
i
12*28954
1 '22895
5*276875
26*215000
2*621500
209*720000
2*097200
3353*520000
33*555200
Litres.
Décalitres.
Litres.
Litres.
Décalitres.
Litres.
Hectolitres.
Litres.
Hectolitres.
Gametz
Tchetvérik . .
...
Tchetvert . . .
Last
POIDS.
Zolotnik. . . .
Lott
Livre
(
1
4*263
12*791
0*4093
4*0930
16*3720
163*720
16*272
Grammes.
Grammes.
Kilogrammes.
Hectogrammes.
Kilogrammes.
Kilogrammes.
Myriagrammes.
Poud
Berkovetz.. .
dbyGoogk
966
ROUTE 784.
DE PARIS A SAINT-PETERSBOURG.
Calendrier. — Le calendrier Grégo-
rien , adopté en 1 582 par toute l'Europe ,
ne Ait point admis par la Russie , qui con-
tinua à se servir du calendrier Julien dont
elle fait encore usage. L'année , qui se di
visait conséquemment par les phiises de la
lune, commençait au l»' mars; mais dès
le milieu du quatorzième siècle , en S 3i8,
on fut obligé de la faire commencer au l^r
septembre. Pierre-le-Grand , qui voulut en
ceci comme en beaucoup d'autres choses ,
mettre la Russie au niveau de T Europe ,
adopta le 1^^ janvier pour premier jour de
l'année , ce qui toutefois n'a rien changé à
la différence des deux calendriers; diffé-
rence actuellement de douze jours de retard
pour le premier, dit vieux style; ce qui
lait que , relativement aux autres pays , le
premier jour de Tannée n'arrive réellement
en Russie que le 12 janvier.
Manière de voyager» — La plus com-
mode et la plus économique est de voyager
en poste ; mais pour se procurer des che-
vaux . il faut se munir d'un Podorojna^
ou permis , dans lequel doit être inscrit le
nom de l'endroit où vous allez , la distance
en verstes et le nombre de chevaux de-
mandés. — Le prix du Podorojna dé
pend du nombre des verstes et des che
vaux» à raison de 2 copeks de cuivre par
heval. — On reçoit ce permis du gouver-
neur de la ville d'où l'on part. — Le prix
d'une poste royale dans les environs de
Saint-Pétersbourg et de Moscou est de 3
copeks d'argent par cheval et par versie ,
mais en général, pour les autres parties de
l'empire , on ne paye que 2 copeks d'ar-
gent.
Diligences. — Yoituriers.
Les personnes qui n'ont pas lear voiture
n'auront rien de mieux h (aire que de pren-
dre la malle-poste de Saint-Pétersbourg i
Moscou , qui contient i places d'înténeor
très commodes , et 3 sur l'impériale ; mai>
il faut avoir soin de retenir sa place , a«
moins dix jours avant le départ. Quand les
routes sont bonnes, le voyage se fait en 48
heures ; quand il dégèle , en 70 heures an
plus. — Prix, dans l'intérieur, 25 rou-
bles d'argent, sur l'impériale , 15 roubles.
— Elle part tous les jours à 1 heure après
midi. — On trouve encore une diligence
du gouvernement qui part tous les jours à
7 heures du soir, mais qui met 3 jours et
3 nuits. Cette voilure , d'ailleurs peu con-
fortable , contient i places d'intérieur . —
prix : 20 roubles d'argent. — Il y a encore
d'autres diligences publiques pour Moscou,
tous les jours à i heures après-midi , mais
les prix en sont plqs élevés que par les
diligences en poste.
ROUTE 784.
DE PARIS A HAUVT-PÉTERSBOUR» ,
Par Hambourg , Kiel , Abo et Reval. — Rail-way et navigation à
vapeur.
On peut aussi de Hambourg atteindre
Lubeck et prendre le steamer russe, qui
passe par Cronstadt. Celte voie est un peu
plus courte , mais de beaucoup moins inté-
ressante et moins commode que la pre-
mière.
Le voyageur peut aussi , de Paris, pren
dre le chemin de fer du Havre , et de cette
ville gagner Saint-Pétersbourg , par le
steamer qui fait ce trajet une fois par mois
dans la belle saison. Cette voie est la moins
intéressante de toutes
Il y a encore une autre voie que nous
indiquerons plus bas, laquelle sans con-
tredit offre le plus de charmes au véritabk
touriste ; c'est la voie de terre.
De Paris h Hambourg^ rail-way (p.
roule 29 7), 109 myriamètresi kilomètres.
Trajet en 45 heures environ — Prix : 104
fr. 60 c.;— 74f. 97 c.
De Hambourg à Kiel {v. route 300),
rail-way. 1 4 milles danois.
De Kiel à Stockholm {v. route 7S0) .
A Stockholm , le voyageur aura soin
dbyGoogk
BOUTB 784. — DB PABI9 A SAINT- PÉTBB8B0UBG.
967
de fiûre viser son passeport, par le chargé
d'affaires russe , ce qui lui coûtera 1 d. b.
Ensuite il prendra le steamer pour Saint-
Pétersbourg t qui part tous les jeudis soir
et relâche à Àbo , HeUingfors et Reval,
en Finlande. — Prix : 44 1/4 ds. b. —
Trajet en 4 jours 1/2 environ , s'arrêlant 1
jour à Aho; trajet de Stockholm k Àbo
30 heures environ.
En quittant Stockholm, le steamer longe
pendant quelque temps , vers la droite, des
îles dont les côtes sont tantôt couvertes
de pins au noir feuillage , tantôt hérissées
de roches dénudées et sauvages. Vers la
gauche s*élève une succession de jardins et
de villas. Bientôt on gagne le large pour
pénétrer dans un archipel dont les fies sont
si rapprochées les unes des autres qu'on
croirait naviguer sur une suite de lacs ; la
vue que présentent leurs rives si variées
offre un aspect fantastique. C'est au mi-
lieu de ces imposantes scènes que nous
entrons dans Àbo.
ABO — mti'l : La Maison de la So<
ciété , sur le quai , c'est le meilleur. — Vue
de la rivière sur laquelle elle est bâtie, cette
ville ofire un aspect très pittoresque. — Le
steamer aborde près de la Maison de la So-
ciété , et bientôt le pont est couvert de
douaniers en uniforme et armés de fusils;
ils visitent seulement vos passeports, après
quoi il vous est permis de mettre le pied
sur le sol russe.
En entrant dans Àbo , vous êtes frappé
de la largeur des rues, de la solitude et du
silence qui régnent partout; son commer-
ce , naguère si florissant , est presque nul
aujourd'hui; son université « jadis si fré-
quentée , a été transférée à Helsingforss.
Visitez l'ancien Château, servant main-
tenant de prison ; sa Cathédrale fort in-
téressante , surtout à l'intérieur, qui ren-
ferme d'anciens monuments. — Populat
44,000 hab.
On trouve chez les Finlandais la même
franchise et la même affabilité que chez
les Suédois.
D*Àbo y i jour 1 /2 environ de traversée
sur une mer couverte d'innombrables îles,
aux aspects les plus variés, nous conduira
jusqu'à
HELSINGFORS. — Hôtels : La Mai-
son de la Société, sur la Grande-Place ; —
Hôtel du Nord , en face le port. Ces deux
établissements sont très confortables , el
toujours remplis pendant la belle saison.
—Cette ville , fondée par Gustave Wasa ,
dans le xv!» siècle , rappelle de grands
souvenirs historiques ; ses rues sont lon-
gues , larges et presque toutes coupées à
angle droit, comme dans la plupart des
villes russes ; les maisons sont vastes et ré-
gulières , et le quai est magnifique.
Edifices et objets remarquables. —
La Maison du sénat : on voit dans la
grande salle un trône splendide destiné à
l'empereur quand il préside en personne.
Cet édifice renferme les restes de la biblio-
thèque détruite en partie dans l'incendie
(ÏÀbo ; elle contient 80,000 volumes en-
viron.
V Université , dont le siège était jadis
à Âbo , renferme 24 feeuUée et compte
22 professeurs. Elle est très fréquentée.
Le Muséum de l'Univetsité renferme
une vaste collection de minéraux et d'ob-
jets d'histoire naturelle.
La Nouvelle église. Bel édifice en for-
me de croix grecque, du centre de laquelle
s'élève un dôme majestueux qui se voit à
plus d'une lieue de la ville. Sur l'esplanade
sont les salles d'assemblées , les casernes
et les hôpitaux, édifices remarquables.
he Jardin botaniqwi, à 1 kilom. 1/2 de
la ville ; il sert de promenade publique et
présente un beau panorama.
Les Fortifications de Sweaborg. —
Pop. 42y000 hab.'
Le trajet de Helsingfors à Reval ne
dure que quelques heures , et quand le
voyageur perd de vue les côtes de la Fin-
lande , son œil aperçoit celles de la Livo-
nie jusqu'à ce qu'il atteigne
REVAL.— Ho/e/« ; Wittestrand ; — le
Lion -d'Or. Tous deux petits, et <lans
lesquels le voyageur ne trouvera que le
strict nécessaire.
Reval est divisé en deux parties : la
haute et la basse ville ; la première , per-
chée sur un rocher, est entourée de vieilles
murailles, et renferme le Château, rési-
dence du gouverneur; le Gymnaxe , il est
exclusivement habité par les bmilles no-
bles.
dbyGoOgk
968
ROUTE 78#. — DE PABIS A SAINT-PETBBSBOOR«.
La basse ville , qui est très vaste , ren-
ferme de larges rues où se trouvent les ma-
gasins et les habitations des marchands ,
la Maison de Ville , la Banque , les Ca-
sernes et le Théâtre.
Les églises sont nombreuses et plu-
sieurs , d*une grande antiquité , méritent
un examen particulier. — Pop. 45,000
habitants.
Pendant la saison des bains , qui sont
très fréquentés par les habitants de Saint-
Pétersbourg, Reval renferme env. 50,000
habitants.
Viogtrquatre heures après avoir quitté
Rdval , le steamer débarque k Saini-Pé-
tersbourg; mais l'amateur de construc-
tions navales et de fortifications maritimes
pourra débarquer à
GRONSTADT, ville fortifiée qu'on peut
considérer comme le grand port de Saint-
Pétersbourg , où les vaisseaux de fort ton
nage sont obligés de décharger une partie
de leur cargaison avant d'entrer dans la
Neva.
Cronsladt , ville de 10,000 hab., est la
principale station de la marine militaire
russe ; elle possède de nombreux arsenaux
et de vastes fortifications.
De cette ville à Saint-Pétersbourg , le
voyage , peu mtéressant , dure environ â
heures 1/2.
Si l'on vient à St-Pétersbourg par terre,
il est indispensable de se munir, à la fron-
tière russe, d'un passeport de poste, ap-
pelé podorojna , au mcyen duquel on ob-
tient des chevaux ; il ne faut pas le con-
fondre avec le passeport de voyage , si l'on
n'a pas de voiture et que l'on arrive à Til-
sitt en diligence.
DOUANE.
La douane russe, établie à le froo
tière de Tempire , fait son devoir sans in
quiéter les voyageurs; toutefois, elle est
plus sévère envers les négociants. Si l'on
arrive par mer, c'est à Saint-Pétersbourg
qu'on est soumis k sa. visite. Quant aux
formalités relatives aux passeports, elles
sont les mêmes , queUe que soit la voie
par laquelle on arrive. Voici d'ailleurs la
description rigoureuse d'une arrivée a 3t
Pétersbourg et des démarches imposées
an voyageur :
PORMALITÉS d'arrivée ET PASSEPORTS .
Dès que le pyroscaphe est entré dans le
port de Cronstadt, un certain nombre d'of-
ficiers de police et de douaniers se rea«
dent à bord. Les premiers reçoivent les
passeports , les examinent , inscrivent les
noms des voyageurs , demandent à efaacun
d'eux les molife de leur voyage, s'ils ont
des connaissances en Russie ou s*ib y sont
recommandés , et enfin leur destination ul-
térieure. De leur côté , les prénosés de la
douane prennent note des malles , vaJises
et effets qu'ils font plomber, ainsi que les
marchandises , quelle qu'en soit la nature.
Ces premières formalités remplies, les
passagers montent ^ bord d'un nouveau hl-
timentà vapeur qui les transporte à Sl-Pé-
tersbourig; \\ les dépose sur le quai anglais,
c'est à-dire au centre même de la ville, dont
l'aspect, vu de ce point , a quelque chose
de merveilleux. Lorsqu'après avoir abaa-
donné Cronstadt , on est entré dans le col
du golfe, 00 la rivière vient décharger ses
eaux ; qu'un a laissé sur sa droite la char-
mante ré.sidence d'Oranienbaum , et bien-
tôt après le beau château de Péterhoff. ça
ne tarde pas à se trouver dans le cheaal de
la Neva , que l'on passe en pénétrant dans
la ville. D'abord ce sont de grands bèti-
ments jetés sur les bords du fleuve; des
magasine , des maisons de dépôt , des fa-
briques , les immenses ateliers de M. Baird,
et de vastes magasins de suif; puis A gaif-
che, c'est le bâtiment du corps des mioes
et les belles maisons de Vassili-Ostroff qui
le suivent , avec les mille mâts des bar-
ques finnoises amarrées de ce côté ; adroi-
te, c'est le magnifique quai Anglais, dé-
roulant , depuis la nouvelle Amirauté, ses
parapets de granit de Finlande , et les élé-
gants hôtels qui le bordent. Cet aspect est
imposant. Une grande capitale se présente
soudain aux regards du voyageur sans la
transition obligée de fauboui^ sales et
bruyants. Ici la ville a, pour ainsi dire ,
ouvertsonsein pour le recevoir; il se Ironve
transporté, comme par enchantement , an
centre de son plus beau quartier et en pré-
dbyGoogk
BOUTE 784. — DE PARIS A SAINT péTEBSBOCRO.
9G9
sence de ses plus célèbres monuments (!)•
C'est sur le quai Anglais et en face du
comptoir des pyroscaphes que s'arrête le
bateau à vapeur. Le débarquement s'opère
aussitôt. Les marchandises et les effets des
voyageurs passent à la vérification de la
douane, tandis que les livres , s'il y en a ,
sont envoyés à la censure des ouvrages
étrangers , qui rend de suite les livres per-
mis, et retient jusqu'à leur exportation
ceux qui sont défendus. Avant le débarque-
ment, le passager reçoit , des mains d'un
officier de police, son passeport qu'on lui
avait retenu à Cronstadt,et en même temps
l'avis de se présenter, dans le plus court
délai, à la légation de son pays pour y être
immatriculé et recevoir une attestation de
national ilé ; muni de ce certificat et de son
passeport , le voyageur doit se rendre à
l'hôtel de la police générale (rue Pantélé-
monskaïa, vis-à-vis Téglise Saint-Panlhé-
lémon), section des étrangers. Là on prend
note de ces pièi^ et on lui délivre une
nouvelle attestation , en vertu de laquelle
il lui est donné , au Bureau des Etran-
gers (place du Grand-Théâtre, maison An-
nenkoff , no 9), un permis de séiour moyen-
nant une rétribution de 7 rbls. 15 cop.
arg. pour les hommes , et pour les dames,
de 4 rbls. 29 cop. argent (2). Le renou-
vellement de ce permis est exigé chaque
année au mois de janvier. Lorsque l'étran-
ger veut quitter la Russie , il est tenu ,
comme d'ailleurs les nationaux , de se fiiire
annoncer trois fois consécutives dans la
Ga%ette de V Académie, après quoi, il se
lait donner, par l'officier de police de son
Suartier, la déclaration qu'aucune deman-
e ni réclamation n*a été faite contre lui ;
ensuite , avec les trois feuilles où se trouve
(I) La lUtue de Pierre-Ie-Grand. — L'é-
glise d'Isaac. — La colonne Alexandrloe.—
Le Sénat. — L* Amirauté. — Le Palais d'hl
ver.
(a) Il y a en sus un droit du timbre de 15
cop. arg. lyaiUeurs, les étrangers sont divi-
sés en cinq catégories, suivant leur élat,
auquel la rélrlbullon est proportionnée;
nous avons Indiqué le prix de celle du pre-
mier rang. Le permis de séiour de ceux du
dernier ne coûte, par exemple, que 86 cop,
arg. pour les hommes et 29 pour les fem-
mes. vV. l^dvis essentiel p. 902.)
son inscription de départ , et avec cette dé-
clara lion, visée par le major de la partie de
la ville qu'il habite , il se présente à la
chancellerie du gouverneur miUtaire , qui
lui délivre immédiatement un passeport. La
triple publication dans les journaux a été
établie pour prévenir toute mauvaise foi ,
et empêcher qu'on ne pût échapper à ses
créanciers.
SAINT-PÉTERSBOURG. De toutes les
capitales de TEurope, Saint-Pétersbourg
est celle qui frappe le plus l'étranger par
son heureuse situation sur la Neva \\9i lar-
geur, l'alignement et la propreté de ses
rues , et la beauté de ses quais , qu'on re-
garde avec raison comme les plus magnifi-
ques de l'Europe.
Hôtels (1). — Parmi les nombreux éta-
blissements destinés à recevoir les étran-
gers , nous citerons les suivants :
Hôtel Coulon , rue Michel , vis-à-vis le
square de la place de ce nom. On peut y
dîner à la carte ou à prix fixe; de 1 rbl.l5
cop. arg.; \ 7 rbls. 15 cop. arg. et plus par
tfite (de 4 à 25 rbls. ass.]. — Le prix des
appartements est de 7 rbls. 15 cop. arg.
par semaine , jusqu'à 71 rbls. iO cop. (de
25 à 250 rbls ass.). C'est l'hôtel le mieux
tenu de Saint-Pétersbourg.
Hôtel Démouth , sur le canal de la
Moïka , près le pont de police. Cet hôtel ,
où se trouve un restaurant , est surtout fré-
quenté par les personnages de distinction,
tant Russes qu'étrangers.
Hôtel de Patia, dans la petite Mors-
kaïa ; ancienne maison où Ton trouve des
appartements et des chambres dont les
loyers sont modérés. — Table servie à la
française.— Grande complaisance des maî-
tres de l'hôtel.
Hôtel de Londres , en fiice de l'Ami-
rauté. — Hôtel du Nord, près du grand
Théâtre , sur le quai Anglais. ^^
Pensions bourgeoises. — Indépendam-
(0 Une partie des renseignements qol
suivent est empruntée au Gtude du Foya-
Xeur à Saint Pétersbourg , publié par la
maison Belllzard , Dufour et Cle de Paris
et Saint-Pétersbourg, I vol. in- 18 de 384
pages, orné d*un plan de la ville et de char-
mantes gravures sur acier.— Prix : 7 francs
50 centimes.
dbyGoOgk
9T0
ROUTE 784. — DE PARIS A SAINT PÉTERSBOUBG*
ment des hôtels, on compte h Saint-Pé-
tersbourg un assez grand nombre de mai-
sons garnies , mais dans lesquelles un voya
geur éprouverait de la difficulté à se faire
servir, par suite de Tignorance de la langue
du pays. Néanmoins , quelques-uns de ces
établissements sont tenus par des étrangers
et on peut y trouver des chambres gar-
nies et table d^hôte , à des pri?i modérés.
Ces sortes de pensions varient entre 55 et
50 rbls. arg. par mois (de 123 rbls. 50
cop. ë 175 rbls. ass.)
Nous citerons les suivantes :
lo Celle tenue autrefois par Mo>« Wil
son , dans la Galemaïa , maison Adadou-
roff; cette maison n'a rien perdu sous son
successeur ;
2o Celle tenue par M. Spink;
3o Celle de M Michélon , dans la pe-
tite Morskaïa , maison ManitscharoCT.
4o Celle de M™e veuve Gauthier, dans
la Voznécenskaïa . vis-à-vis de l'église St-
Isaac, maison PohgenpohI.
C'est principalement dans ces deux mai-
sons que descendent les Français et les Suis-
ses qui viennent en Russie pour suivre la
carrière de l'enseignement. — 11 n'est
d'ailleurs pas difficile à celui qui se pro-
pose de faire un séjour prolongé dans cette
capitale d'y trouver une ou plusieurs
chambres, garnies ou non dans quelque
maison particulière, et c'est ce qui convient
le mieux aux personnes qui , n'ayant ni
équipage ni domestiques , veulent limiter
leurs dépenses.
Restaurateurs. — Il en existe plu-
sieurs où l'on peut dîner à 4 h. 1/^, de-
puis 60 cop. arg. (2 rbls. 10 cop ass.}
jusqu'à 1 rbl. 70 cop. arg. (6 rbls. ass.)
et 3 rbls. arg. (10 rbls. 50 ass.).
lo Restaurant français de M. Legrandy
grande Morskaïa, maison Jacot; établisse-
ment très fréquenté, où l'on dîne aussi à
la carte ; le service s'y fait à l'instar des
meilleures maisons de Paris ;
2o Restaurant de M. Otto , au coin de
la Perspective de Nevsky et de la place
de Cazan, maison GlazoïinofT. — Prix de
la table d'hôte : 60 cop. arg. (2 rbls.
10 cop. ass.) : on y mange à la carte.
5o Les restaurants Dusean et de 51-
Georges;.
i» Celui de M. Palkine . vis4-via le
Gostinoï-Dwor , au coin de la Perspective
Nevsky, etc., etc.
Domestiques de place. — Les domes-
tiques de place sont moins communs à
Saint-Pétersbourg que dans les tatres ca-
pitales étrangères ; toutefois on eo trooTe
dans les principaux hôtels. Ils parleai gé-
néralement russe et français , et joigncal
souvent à ces deux langues rallemand et
l'anglais. Leur prix n'est pas fixe ; il fui
l'arrêter d'avance; il varie entre i rW. , 2
et 2 rbls. 50 cop. arg. par jour (de i à 9
rbls. ass.)
Cafés. — Ils sont remplacés par les m-
gasins de confiseurs , tenus presque tons
par des Suisses. Chez les confiseurs doat
les maisons sont le plus soignées on troov«,
outre les publications du pays , plusieurs
feuilles étrangères, généralement françaises
et alleoiandcs. On peut y demander toos
les genres de rafraîchissements qu*on troove
dans les cafés de l'étranger. Il est pea de
rues à Saint-Pétersbourg où l'on ne ren-
contre quelque établissement de ce genre.
Nous ne citerons quelles principaux , ccox
qu'on peut considérer comme de véritables
cafés, tant par leur élégance , la quantité
de papiers-nouvelles qu'ils reçoivent et la
variété des objets qu'on peut y trouver,
que parce que ce sont à peu près les seuls
qui servent de rendez-vous aux étrangers
nouvellement arrivés à Saini-Pélersbourf .
Le Café Chinois, au pont de Police. U
est précéidé d'une galerie , transformée en
été en charmant pavillon orné de fleors.
Le décor en est riche et plein de goût. Oo
y trouve une grande abondance de jour-
naux dans toutes les langues.
Trois Cafés Bérenger , dont Tiid dans
la rue Voznécenskaïa. pr^ le PontrBleQ;
le second snr la plaoe de l'Amirauté , et le
troisième dans la Perspective de Nevsky,
en face de la Petite Morskaïa. Us sont tous
parfaitement tenus.
Le Café Suisse, dans la Perspective de
Nevsky, maison de l'église Saint-Pierre.
Ce café est l'un des plus riches établisse-
ments de ce genre à Saint-Péiersboucy.
Le café de M. Isler , sur la Perspective
de Nevsky, en fece deGostinoî-Dwor : sa-
lons spacieux , déenés avec goût ;.pn>fti-
dbyGoogk
ROUTE 784. — I>E PARIS A SAINT-PÉTEESBOURG.
971
sions de feuilles étrangères ; excellents ra-
fraîchissements.
Il feut citer maintenant le magasin da
confisear Résano/f^ célèbre par ses glaces
et sans contredit le premier glacier de St-
Pétersboiirg , rue Liteynaia, maison Sa-
chine.
Prix des principaux objets de consom-
mation dans les cafés :
Une tasse de café 15c. arg.SOc.ass.
Id. avec crème. 20— 70 —
/d.Cbocolat à la crème 20— 70 —
Id. id. àreau...25— 87 —
Une limonade 15 — 50 —
Glaces 20— 70 —
Punch glacé, le verre. 30 — Irbl. 5 —
Macédoine 30—1 rbl. 5 —
VoUures de place. — Droschkis. —
Traîneaux. — Bateaux à vapeur
pour Cronsladt et Pélerhoff. — Che-
min de fer, etc.
Les équipages de place stationnent dans
certaines rues de la capitale, particulière-
ment dans celles du centre, ue sont des
voitures à quatre places, des coupés et des
calèches. Les chevaux de ces espèces de
fiacres sont en général bien entretenus ; il
y en a même qui ne le cèdent en rien aux
chevaux des particuliers. Ces équipages
ne sont point dans l'habitude de foire des
courses en ville ; on les loue pour la jour-
née ou pour la soirée. Le prix doit être dé-
battu d'avance avec le cocher, car il n'existe
point de tarif a cet égard, et ce prix varie
d'ordinaire selon l'espèce d'équipage qu'on
a choisi, son élégance et la bonté des che-
vaux. D'ailleurs la demande de rûvoscAtA,
nom générique qui correspond à celui de
cocher, est toujours excessive ; il ne faut
pas craindre d'en rabattre un tiers, surtout
si l'on est étranger. Voici les prix approxi-
inatife de ces équipages, que nous suppo-
sons les mieux tenus :
Une calèche , pour la journée , se paye
de 3 à 4 rbls. arg. (10 ^ 15 rbls. ass.) —
Une calèche ou une voiture fermée , pour
la soirée , de 2 i S rbls. arg. (de 7 a 10
rbls. ass.), suivant l'heure à laquelle on
la prend et l'heure jusqu'à laquelle on
compte la retenir. Cependant, en hiver,
on les garde généralement jusqu'à 2 ou 3
h. du matin sans qu'il y ait réclamation de
la part du cocher ; il suffit de lui donner
au retour un léger pour- boire.
Les course> à la campagne sont pim
chères ; nous ne p.irlons pas des îles, qui ,
faisant partie de la ville , entrent dans le
cercle des courses ordinaires, mais de
Tsarskoé-Sélo, de PéterhofT, de Gatchina,
etc. Ici il faut encore débattre le prix , le-
quel est naturellement proportionné a l'é-
loignement de l'endroit qu'on indique.
D'ailleurs deux chevaux ne suffisent plus ;
on est dans l'habitude , dans ces sortes de
courses , d'en prendre quatre, qui sont at-
telés de front comme les quadriges des ao-
ciens. Le prix moyen d'une voilure ou ca-
lèche , attelée de quatre bons chevaux ,
était, pour Tsarkoé-Sélo ou Pavlovsk,
avant l'établissement du chemin de fer ,
de 7 à 9 rbls. arg. (20 à 30 rbls. ass.).
La dislance de Tsarskoé-Sélo est de i
verstes plus loin, dans la même direction.
Il est inutile d'ajouter que les prix que
nous venons d'indiquer sont ceux des jours
ordinaires ; pour les jours de fête, surtout
dans la belle saison , ils deviennent d'au-
tant plus arbitraires que souvent, dès le
matin , presque toutes les voitures ont été
arrêtées par les habitants de la ville , qui
vont foire des parties de campagne. Aux
grandes solennités, telles que Noël , le jour
de l'an et Pftques, ces prix triplent et qua-
druplent, etencore estait nécessaire de pren-
dre ses précautions en arrêtant l'équipage la
veille. Nous engageons l'étranger à ne jamais
aller lui-même choisir une voiture parmi
celles qui sont stationnées sur la voie pu-
blique, car, outre l'ennui d'être entouré et
harcelé par une foule de cochers qui se dis-
putent à qui louera la sienne, il serait cer-
tain de fo payer beaucoup plus cher qu'en
l'envoyant arrêter par un domestique de
son hôtel.
Les équipages habituels dont on se sert
à St-Pétersbourg pour les courses en ville
sont les dro8chki$. C'est une sorte de siège
longitudinal, suspendu entre quatre roues,
avec un dossier pour appuyer les reins, et
deux espèces de marche-pieds latéraux
pour soutenir les pieds. De la base de ces
marche-pieds s'élèvent paraUèiement des
deux Gêtés , deux sortes d'ailes qui vont
dbyGoogk
nt
BOUTS 78i. — DB PARIS A SAtlIT PÉTEHSBOUBa.
te repliaDt sur les roues pour garantir des
édaboussures Deux personnes, tiennent
mal aisément sur un droschki; seul il est
plus commode de s'y placer à cheval. Les
drosclikis sont très légers, et lorsqu'ils sont
bien faits, ils ne laissent pas d'avoir
une certaine commodité et sont d'un
coup d'œil fort gracieux. Les droscbkis
sont ordinairement attelés d'un, cheval ,
quelquefois de deux. Dans ce cas . le se
eond est k la volée et galope la tête basse,
tandis que celui du brancard a l'encolure
haute et ne quitte jamais le grand trot. II
y a des personnes qui mettent un grand
prix à ces sortes d'équipages , lesquels ont
quelque chose de fort original; un bon
trotteur se vend jusqu'à 1,500 à 2,000
rbls. arg. Quant aux droscbkis de place ,
ils n'ont presque jamais deux chevaux. Ici
il y a choix. Plus de 3,000 droscbkis font
le service de Saint-Pétersbourg ; les uns
attendent stationnés au coin de^ rues , sur
les carrefours , où se trouvent des auges
permanentes ; les autres parcourent la
ville, errant au hasard pour trouver quel-
qu'un > transporter. Les 1«n sont généra-
lement plus propres ; il y en a môme d'une
grande élégance, quelquefois poussée jus-
qu'au luxe.Geux-ci ne font guère de cour-
ses à moins de iO^ou 50 cop. arg. (1 rbl,
40 à 1 rbl. 7ô as6.); pour les autres, on ne
saurait établir de tarif même approximatif.
L'éloignement du lieu où Ton veut se ren-
dre , la nature du quartier , l'état du che-
val, l'humeur de l'isvoschik , quelquefois
son caprice , tout cela détermine le prix
auquel il évalue sa course, mais dont il ra-
bat presque toujours la moitié.
On ne saurait faire en ville des courses
en droschki à moins de 10 à 15 cop. arg.
(40 à 50 cop. ass.); on n'en faitguère qui
dépassent 60 cop. arg. (2 rbls. ass.).
Tout ce que nous avons dit des droscb-
kis se rapporte également aux traîneaux ;
seulement l» prix de ces derniers est un
peu moins élevé ; on peut généralement
compter une différence de 20 à 25 p. o/o
Indépendamment des ponts dont il sera
parlé plus tard , il y a sur divers point»,
le long de la Neva , ûea passages où sta-
tionnent de petites barqoes pour dciliter la
communication entre les deux rives du
fleuve. Les bateliers m démarrent que
lorsqu'ils ont 8 à 10 passagers , qui lear
paient 2^ cop. de cuivre chacun. Il est ino-
tiie de dire que ceci regarde onlinairaBert
les gens du peuple; d'ailleurs il solBt de
monter dans une deces embarcations poor
que le batelier vous passe aussitôt à Tantra
bord. Le prix rigoureux est de 4 cop. aig.,
mais on en donne ordinairement 5 am iO.
Il y a à Saint-Pétersbourg, coaune dans
toutes les capitales , des loueurs de che-
vaux et de voitures au mois. — Voîci les
adresses les plus renommées.
Sarokine et Ko%akoff, rue des Graodes-
Ecuries, presque sur la Perspective de
Nevsky, à o&té de l'église réformée ;
Lapouchkine, au pont des Ecuries ;
Ivan Pélro/ft maison Jadimirovsky,
au pont des Ecuries;
lakoff Wassilieff, Perspective Nevaky,
maison Soubolnikoff
Prix approxiroatiCs dbs droschkis , tai-
tures ei calèches, par mois :
Un droschki à 1 cheval, de 45 ii 60 itb.
arg. (151 rbls. 50 cop. ï 210 rt>ls.ass.);
Une voiture o& calèche à 2. chevaux ,
80'k 85 rbls. arg. (280à 500 rbls. «ss.);
Une voiture k 4 chevaux , 124 h 135
rbls. arg. (455 h 475 ri>ls. ass.) ;
Le coche y compris et un
pour les équipages à 4 chevaux.
Manège. — L'écuyerPaul Laaerbaeb,
rue Novoï-Péréoulok, maison Rultz^n^ 5»
tient des chevaux de selle et donne des le-
çons d'équitation ; il prend des chevaux «a
pension.
Situation. — Sol. — Espace occupé
par la mile.
La ville de Saint-Pétersbouiig, capitale
de l'empire de Russie, occupe une partit
de rancienne Ingrie des Suédois (1) et une
partie de la Carélie , contrée appartenant
à la Finlande , et séparée de Plngrie par la
Neva, grand et beau fleuve, on plutôt, sui-
vant l'expression pittoresque de Malle-
Brun, sorte de large bosphore d'eau
douce par lequel le lac de Ladoga et oehn
d'Ooéga déchargent leurs eaux limpides
(I) L'iDgrle doit boq Dom à Ui petlle ri-
vière d*Iiora, appelée loger par ie» SoéiMa;
dbyGoogk
ROUTE 784. — DE PARIS A SAINT-PÉTBBSBOUBG
979
i la baie de Cronsladt , k rextrémité
orientale du golfe de Finlande.
Cette capitale occupe les deux rives de
la Neva et différentes îles formées par cette
rivière à quelques verstes de son embou-
chure. Au S.-O. et àk ro. , Saint-Péters-
bourg regarde le long et étroit golfe de Fin-
lande ; des autres côtés il s'ouvre sur une
plaine large » basse , uniforme , et à peine
eoupée çà et là par «Je légères ondulations.
La contrée est eu partie couverte de bois
et en partie de marais ; son sot est ingrat ,
froid et humide.
La ville s'élève au-dessus de la Baltique
de 8 sagènes ou 56 pieds anglais. La ligne
de ses barrières embrasse un espace de 3S
Yerstes de tour (et non de ti , comme ou
le trouve dans un Guide anglais) , et elle
occupe une surface d'environ 20 millions
de sagènes carrées. Elle a 9 verstes de
longueur et 8 de largeur. Elle est coupée
pr les diverses branches du fleuve , dont
le courant principal la divise en deux par-
ties à peu près égales. Elle est entourée
d*eau presque de tous les côtés ; k peine un
i|iiart de son étendue s*oavre-t-il sur la
campagne.
LÀ Neva. — Après un cours de- 60
verstes, ce fleuve entre dans la ville au-
dessus du couvent de Saiut-Alexandre-
Nevsky, eu traçant une ligne circulaire.
A Okhta, il se divise endeux branches
fo la grande Neva , au-dessus de la for-
teresse; 2» la petiU Neva, au-dessous de
la forteresse. La grande Neva va se perdre
dans la baie de Gronstadt.
La Neva coule d'ordinaire h plein bord ;
aussi lorsqu'en automne les vents d'O. et
du N.-O. commencent i souffler, et que
leur violence pousse la masse d'eau du
golfe dans la baie de Gronstadt , le cours
du fleuve reflue subitement. Alors ses
flots se soulèvent et viennent battre
avec bruit leurs nves de granit. Mais il
arrive quelquefois que la durée de ces
vents les pousse par-dessus les quais , et
c*est alors que les inondations menacent
la ville. — Plus d'une fois les inondations
dont nous venons d'indiquer la cause, ont
menacé l'existence de Saint-Pétersbourg ,
surtout dans le temps où cette capitale
commençait à peine à sortir du terrain (an
geux de l'Ingrie. De 1715 à 182i, la rille
^ut à supporter 17 inondations; celles de
1715, 1716 et surtoutcelle de 1824, fu-
rent les plus désastreuses. En 1715 (5
novembre), Saint-Pétersbourg fut tout un
jour presque entièrement sous les eaux,
qui emportèrent tous les ponts des canaux;
— en 1 71 6 , les parties basses seules fu-
rent submergées.
Celle qui eut lieu en 1777 (10 septem-
bre) eut les résuliitts les plus désastreux.
L'eau s'était élevée è 3 mètres 50 c. au-
dessus de son niveau ordinaire. Les ponts
furent emportés et les arbres déracinés;
on voyait les barques flotter au hasard dans
les rues. Un navire marchand fut lancé
par la tempête à 10 sagènes au delà du ri-
vage , et alla échouer au milieu d'un petit
bois qui s'élevait au centre de Vassili-Os-
troff. Mais on ne saurait comparer aucune
de ces inondations à celle de 1824 ( 7 no-
vembre)
Le vent souffla dès la veille avec une
grande violence. Le temps était sombre ;
une ploie fme et continue glaçait l'atmos^
phère ; on eût dit dans le ciel comme quel-
que chose qui présageait les désastres du
lendemain. Le soir, les eaux avaient crû
considérablement; elles baltaient avec bruH
le granit des quais. Le canon de la cita-
delle avait tii<é. Mais depuis longtemps au-
cune inondation n'avait eu lieu, et les ha-»
bitants restèrent dans une fatale sécurité.
Pendant la nuit, le vent continua de souf-
fler ; mais vers le matin , tournant au S.-
E. , ii acquit une violence effra vante.
Bientôt ce fut le plus épouvantable des
ouragans.
Cependant, à 10 heures du matin , les
eaux n'avaient point encore franchi les pa-
rapets de leurs rives, qu'elles assiégeaient
avec fureur. Le peuple s'était réuni en foule
sur les quais , où la curiosité plutôt que la
crainte l'avait attiré. Personne ne soup-
çonnait encore le désastre qui menaçait It
ville. L'orage continuait ; bientôt le fleuve
éleva ses vagues par-dessus le granit de
ses bords , et elles bondirent en mugissant
à travers les rues, où les malheureux ha-
bitants se précipitèrent pôle-mêle sans
pouvoir échapper au rapide envahissement
des eaux. On en voyait qui s'accrochMent
dbyGoogk
f74
BOUTE 784. — DE PARIS A SAINT-PÉTERSBOUBO.
tnx cordes qu'on leur jetait des fenêtres ,
d'autres qui s'efforcent d'atteindre au
sommet des poteaux des réverbères ou
des arbres des boulevards.
Bientôt, k l'exception de trois quar-
tiers (1), toute la ville fut sous les eaux,
<]ue l'ouragan soulevait avec bruit. Elles
s'engouffraient dans les rues entraînant
tout dans leur cours. Sur la place du Pa-
lais on les voyait -tournoyer comme dans
un vaste abîme; partout les toits étaient
arrachés avec fracas par la violence du
vent , les maisons battues avec furie par
les vagues. C'étaient des barques , des
vaisseaux emportés par-dessus les bords
du fleuve et poussés à travers la ville
D'ailleurs . les quais étaient arrachés , les
dalles des trottoirs dispersées ; l'aeil, de
quelque côté qu'il setournftt, n'embrassait
qu'un tableau de dévastation. Dans ce ter-
nble moment , tout secours humain deve-
nait impossible. Mais ce fut principalemenl
sur la rive droite de la rivière , dans les
terrains bas de Vassili-Ostroff et les lieux
voisins du golfe, que l'inondation fut désas-
treuse.Ici l'eau atteignit une hauteur de 5 m.
55 c. Des villages entiers furent emportés;
aucune habitation de bois ne put résister i
sa ftireur. Les victimes furent innombra-
bles, et la ville de Saint-Pétersbourg eut
^ déplorer bien des morts et bien des mi-
sères. Le tableau serait trop long, si nous
voulions entrer dans les détails des mal-
heurs de cette journée, à la On de laquelle
les eaux commencèrent à diminuer; mais
quelle nuit d'angoisses que celle qui la
suivit ! H est plus facile de se l'imaginer
que de la décrire.
Toutefois, empressons-nous d'ajouter
que le dévouement public égala presque la
grandeur du désastre. Le souverain donna
le premier l'exemple. Une foule do mal-
heureux furent arrachés k la mort. Dès
le lendemain on prit de promptes mesures
pour qu'ils reçussent un asile et du pain.
Les dons particuliers abondèrent. Le comte
Miloradovitch , alors gouverneur militaire ,
ouvrit sa maison, qu'il transforma en hos-
pice. Quatrecents familles reçurent ce jour-
(l) La Lltelnala. — La Raretaaia.-- La
Rok«tveD»kaia.
là des vêtements et des vivres ; trois fltîDe
cinq cents rations de pain furent distri-
buées L'empereu^ assigna un million pow
être donné aux pauvres. S. M. alla visiter
elle-même les lieux ravagés par les eaux,
afln de juger de la nature des malbeurs,
et par là de celle des secours nécessaires.
Rien ne fut oublié de tout ce qui pat sos-
lager la misère du peuple.
Le 15 novembre, c est-à-dire huit jo«s
après , ou put célébrer une messe d'ac-
tions de grâces : le fleuve était rentré dae
son lit, et le 22 du même mois on cétân
une messe des morts pwir le repos des vie-
times de cette inondation, dont le Dombic
s'élevait à plus de 500.
Quant aux pertes matérielles , on ne
saurait les évaluer qu'approximstivenieiit:
482 maisons furent détruites de fond ea
comble ; près de iOO furent plus on bmibs
endommagées; tous les ponts, moins ecsi
de pierre , furent emportés. Il périt 3,600
têtes de bestiaux , sans compter les cte*
vaux. Seulement à la Bourse on perdit
500,000 pouds de sucre . autant de id,
600,000 pouds de ferine , pour plus éi
500,000 rbls. ass. d'eau-de-vie, etc.
Depuis cette affreuse inondatioa , la
eaux de la Neva, ordinairement fort gros-
ses à la fin de l'automne , ne se sont ps
élevées au-dessus de leur niveau de plosdi
cinq pieds. Aussi aucun accident seiKàhl»
n'est-il arrivé , si Ton en excepte celai da
11 juillet 1839, jour de la fSte de Pé-
terhoff.
Voici le tableau crimparatif desdilTérentM
hauteurs des crues extraordinaires delà Néra
depuis la fondation deSt-Pétersbourg
En 1721, 5 novembre. 7pi. ipa.
1725.25 Id. 7 7
1726, i Id. 8 2
1729, 12 octobre. 7 1
1744, 17 août et 9 sept. 7 0
1752, 22 octobre. 8 5
1756, 29 septembre. 7 5
1777, 10 Jd. 10 7
1802'! «P*«°*>'«- "^ 5
1824, 7 novembre. 15 7
Nota. — Le niveau de la Neva se lae-
sure par 7 pieds 1/2 de profbndeur k m
point déterminé de son chenal. Alors ce
dbyGoogk
nOCTE 784. — DB PARIS A SAIITT PéTERSBOUBG.
975
niveau est à 0 de l'échelle dressée pour cet
objet daos le grand canal de T Amirauté.
Lorsque dans ce canal Teau s'élève à plus
de 3 pieds de TécheUe , elle a franchi les
rives du quartier des Galères. Alors des
drapeaux rouges sont hissées sur les tours
de l Amirauté , qui fait tirer le canon d'a-
larme pour avertir les habitants du danger.
Si le niveau s'élève k 6 pieds, c'est la for-
teresse qui donne le signal.
Glaces et débâcle. — La Neva se cou-
vre de glaces toutes les années, ordinaire-
ment dans le courant du mois de novembre.
Depuis 1718 , il ne lui est arrivé que 14
fois de se geler du "10 au 31 octobre
La première quinzaine du mois d'avril
est le temps ordinaire de la débâcle ; rare-
ment il arrive que les glaces se rompent
avant cette époque Quelquefois la débâcle
est retardée; en 1859 elle n'a eu lieu que
le 21 avril. I^a plus précoce est de 1822 ;
elle eut lieu le 6 mars. Pendant le pas*
sage des glaces, les habitants des aeux
rives restent séparés, car elles nécessitent
Tenlèvement des ponts , qu'on ne replace
que lorsque le fleuve est entièrement net
toyé. Toutefois , malgré les glaçons qui le
couvrent, les bateaux dont il a déjà été ques-
tion ne tardent pas à faire le service des deux
bords. Il est vraiment curieux de les voirlut-
ter contre d'énormes masses de glace et fran<
chir la rivière avec autant de bonheur que
de hardiesse. Nous n'avons jamais entendu
parler de sinistres arrivés k cette époque.
Mais nul bateau n'userait traverser le
fleuve avant que le commandant de la for-
teresse , en le passant le premier, n'ait an-
noncé l'ouverture de la navigation. Ce pas
sage se foit avec solennité. Le directeur du
département de conslrucLion de l'Amirauté
monte dans la chaloupe du chantier, saluo de
7 coups de canon la forteresse , qui lui rc*
pond de la même manière ; puis il vogue
à la rencontre -du commandant et lui an-
nonce officiellement que la communication
entre les deux rives delà Neva est rétablie
Tel est le fond de la cérémonie qui a lieu
à cette occasion et dont nous supprimons
les détails.
Aspect pittoresque de la Neva par une
belle soirée d'été.
Nos lecteurs nous sauront gré de leur
donner ici un tableau de l'aspect de la Neva
pendant une belle soirée d'été, et nous ne
saurions mieux faire que de l'emprunter k
M. de Maistre, dont le style est aussi savant
que pittoresque (1) :
< Rien n'est plus rare , mais rien n'est
plus enchanteur qu'une belle nuit d'été à
Saint-Pétersbourg, soit que la longueur de
l'hiver et la rareté de ces nuits leur don-
nent , en les rendant plus désirables , un
charme particulier, soit que réellement,
comme je le crois, elles soient plus douces
et plus calmes que dans les beaux climats.
• Le soleil qui , dans les zones tempé-
rées , se précipite k l'occident et ne laisse
après lui qu'un crépuscule fugitif, rase ici
lentement une terre dont il semble se dé-
tacher h regret. Son disque, environné de
vapeurs mngcâlres , roule comme un char
enQammé sur les sombres forêts qui cou-
ronnent l'horizon, et ses rayons , réfléchis
par le vitrage du palais, donnent aux spec-
tateurs l'idée d'un vaste incendie.
Les grands fleuves ont ordinairement
un lit profond et des bords escarpés qui
leur donnent un aspect sauvage. La Neva
coule à pleins bords au sein d'une cité ma-
gnifique; SCS eaux limpides touchent le
gazon des lies qu'elle embrasse , et dans
toute l'étendue de la ville, elle est contenue
par des quais de granit alignés à perte de
vue ; espèce de magnificence répétée dans
les trois grands canaux qui parcourent la
capitale , et dont il n'est pas possible de
trouver ailleurs le modèle ni l'imitation.
» Mille chaloupes se croisent et silloa-
nent l'eau en tous sens. On voit de loin les
vaisseaux étrangers qui plient leurs voiles
et jettent l'amve. Ils apoortent sous le pôle
les fruits des £Ônes brûlantes et toutes les
produ<îtions de l'univers. Les brillants oi-
seaux d'Amérique voguent dans la Neva
avec des bosquets d'orangers (2) ; ils re-
trouvent en arrivant les noix du cocotier ,
l'ananas, le citron et tous les fruits de leur
terre natale. Bientôt le Russe opulent s*em-
(1) Voyez \es Soirées de Saint-Péters-
bourg,--^. I, premier Entretien.
(2) St on croyait l'exprcsaion hyperboli-
que , nous engagerions nos lecteurs h aller
se promener sur le quai de la Douane dans
le premier mois de Touverture de la navi.
1I7«
BOUTE 784. — DE PARIS A SAINT PÉTBESBOURO.
pare des richesses qu*0D lai présente, et. rait peindre, et que je d*û jamais vu «il-
jette Persans compter à Tavide marchand
9 Nous rencontrions de temps en temps
d*é1égantes chaloupes dont on avait retiré
lès rames, et qui se laissaient aller douce-
ment au paisible courant de ces belles
eaux. Les rameurs chantaient un air na-
tional, tandis que leurs maîtres jouissaient
en silence de la beauté du spectacle et du
calme de la nuit.
» Près de nous, une longue barque em-
portait rapidement une noce dé riches né-
gociants. Un baldaquin cramoisi, garni de
franges d'or, couvrait le jeune couple et les
parents. Une musique russe , resserrée
entre deux files de rameurs , envoyait au
loin lé son de ses bruyants cornets. Cette
musique n'appartient qu'à la Russie (1), et
c'est peut-être la seule chose particulière à
ce peuple qui ne soit pas ancienne. Une
foule d'hommes vivants ont connu l'inven-
teur(i}, dont le nom réveille constamment
dans sa patrie l'idée de l'antique hospita-
lité, du luxe élégant et des nobles plaisirs.
Singulière maladie ! emblème éclatant fait
pour occuper Tesprit bien plus que l'oreille.
Qu'importe à l'œuvre que les inslraments
sachent ce qu'ils font? Vingt ou trente au-
tomates agissant ensemble produisent une
pensée étrangère à chacun d'eux ; le méca-
nisme aveuglé est dans l'individu; le cal-
cul ingénieux , l'imposante harmonie sont
dans le tout.
» La statue équestre de Pierre l^^ s'é-
lève sur le bord de la Neva , à l'une des
extrémités de l'immense place d'Isaac.
Son visage sévère regarde le fleuve et
semble encore animer cette navigation
créée par le génie du fondateur. Son bras
terrible est étendu sur la ville ; on regarde
et l'on ne sait si celle main de bronze pro-
tège ou menace.
» A mesure que notre chaloupe s'éloi-
gnait, le chant des bateliers et le bruit con-
fiis de la ville s'éteignaient insensiblement.
Le soleil était descendu sous l'horizon ;
des nuages biillants répandaient une clarté
douce, un demi-jour doré, qu'on ne sau-
leurs. La lumière et les ténèbres semblent
se mêler et comme s'entendre pour former
le voile transparent qui couvre alors ces
campagnes. >
Climat, — Le climat de Saint-Péters-
bourg est rude et changeant ; cela s'ex-
plique par la position de la ville, qui, étaat
découverte de toutes parts , se trouve sots
llnfluence immédiate de tous les vents. Le
fond de l'air, toutefois, est pur et résiste
aux vapeurs et aux exhabisons des marais
voisins. D'ailleurs ces vapeurs sont sou-
vent balayées par les vents d'ouest et de
nord-est , qui viennent fréquemment n-
fraîchir les rues de cette capitale. Le
vent qui domine est celui d'ouest , le-
quel , en automne surtout , soidève
plus d'une fois , comme on Ta vu, les eanx
de la Neva. Le vent du S.-O. amène too-
nuages ; celui du N.-O. nettoie
(1) Voir, dans Madame de Staêi : Dix
UNS d'exiL
(2) M. de Nartochkloe.
\
le ciel , épure l'atmosphère et donne ea
hiver un temps froid et sec.
Saisons, — Le printemps qui , à Sl-
Pctcrsbourg, commence au mois d'anS,
a qucliiuefois d'admirables journées, tandis
que là Neva of&e encore un chemin sofide
aux traîneaux qui la sillonnent en Uns
sens. Mais le mois qui précède est ordinai-
rement humide ; la pluie et la neige sen-
blenl se disputer le ciel ; les rues, qui eot-
mencent à se débarrasser des neiges, sont
à peines praticables pour les équipages , et
rendent la circulation aussi difficile q«
pénible. Ce n'est donc qu'après la débicle
des glaces que le printemps commence de |
fait; mais les premières tiédeurs se son! à |
peine fait sentir qu'on se trouve en pkîB
été. En effet, la végétation, qui s'est dére-
loppée dans l'espace de huit jours avec
une fabuleuse rapidité , est , li propreneni
parler , la seule transition entre les dnx
saisons.
L'été effectif dure jusques aux premiers
jours du mois d'août , dont il ne dépasse
jamais le milieu. On a vu qudies en sont
les chaleurs. Nulle part peut-être, oomne
à Saint-Pétersbourg , on ne sent le prix
de c^^tte saison. Elle s'est annoncée k peine
que la ville se dépeuple; pauvres et ridies
courent s'établir à la campagne , aux Iles ,
dans les environs, sur la route de Pélcr-
dbyGoogk
ROUTE 784. — DE PARIS A SAINT PÊTERSBODRO.
97r
hoff, à Okhta ; ceux-ci dans de délicieuses
maisons de plaisance, au milieu du luxe de
toutes les végétations ; ceux-là dans
d*humbl6s maisonnettes de bois , sous les
piiis et les bouleaux. Ce qu'on ne trouve
aussi que dans les latitudes septentrionales,
et nulle part peotr-étre aussi pures qui
St-Pétersbourg , ce sont des ravissantes
nuits d été, espèces de demi-jour mysté-
rieux, dont aucune expression ne saurait
rendre la molle et vaporeuse clarté ; c'est
comme une lumière veloutée , mate et
adoucie par un transparent de soie. Pen-
dant ces nuits (1) , on peut lire en plein
airà^ toutes les heures. Les dernières lueurs
du soleil ne sont pas encore effacées à
rhorizoD que déjà, à TE., du pôle, le ciel
commence à s'éclairer de longues bandes
de pourpre lumineuses , et le crépuseule
du matin annonce le jour.
Le jour le plus longà SainUPétersbourg
est de 19 heures 29 minutes; le reste,
c*6St la nuit sans ombre dont nous venons
de parier. Les orages à Saint-Pétersbourg
sont peu fréquents, peu violents et de peu
de durée. Rarement la foudre éclate sur la
▼ille, et les accidents qu'elle cause soni
heureusement fort rares aussi.
L'automne, dès la fin du mois d'août ,
s'annoDce par des pluies ou des brouil-
lards très froids. Le jour est gris , le ciel
terne, Tair pénétrant. Cette saison, où les
iéuilles commencent à se détacher des ar-
bres , est ici plus qu'ailleurs funeste aux
nialades et surtout aux poitrinaires. C'est
répoque des vents sud-ouest; la Neva
commence à mugir et s'harmonie tristement
avec l'aspect mélancolique du ciel. Toute-
fois , il ne faudrait point croire que le mois
d'août et celui de septembre fussent entiè-
rement privés de belles journées. Le mois
de septembre est même presque toujours
pur; aussi les personnes de la haute so-
ciété ne se transportent-elles à la ville qu'à
U fin de ce mois ; c'est véritablement l'au-
tomne de Saint-Pétersbourg ; les champs
commencent à se barioler de teintes diver
ses , et il est curieux de voir les noirs sa
pins trancher vivement parmi le jaune pdle
(I) Mal, juin et uim partie de Juillet.
des bouleaux et le rouge ardent des sor-
biers.
Enfin le vent d'ouest commence à souf-
fler avec violence; le mois d'octobre arri-
ve , puis novembre , et la Neva se couvre
de glaces ; bientôt elle est immobile. Ici la
transition de l'automne à> l'iiiver est péni-
ble à franchir. La pluie mêlée de neige qui
tomDe , le vent chargé de frimas qui souf-
fle , rendent l'atmosphère insupportable et
les maladies fréquentes.
Nous avons parié de la température de
l'hiver. Si cette saison , par suite du voi-
sinage de la mer, n'était pas soumise à de
fréquentes variations, ce serait sans con-
tredit la plus agréable. Dès qu'elle s'est
déclarée , les communications s'établissent
partout avec un grande facilité ; des che^
mins sont tracés sur la Neva et bordés de
branches de pin ; les piétons , pour abré-
ger, tracent des sentiers ; les traîneaux pas-
sent partout et rapprochent les plus gran-
des distances. Le nombre en augmente ;
nous voulons dire qu'il dépasse celui de^
droschkis. — Les paysans des environs ,
n'ayant aucun travail aux champs, viennent
avec leurs traîneaux chercher à gagner
quelque argent à la ville.
L'hiver est la saison des plaisirs animés;
des parties de traîneanx en pique-nique ,
des montagnes de glaces, des réunions
joyeuses, etc (1).
Saint -PÉTEnsBOURG. — La population
de Saint-Pétersbourg s'élève à 480,000
habitants environ. Ceîte belle capitale
renferme 147 églises affectées au culte
grec , 2 1 églises de confessions étrangères;
3 églises de sectaires (Rasholniki ou Star-
vobriadt3i)40 palais ou châteaux et 8,661
maisons, dont .5,243 en pierres, et 5,418
( I) Tout ce qui précède sur Satnt-Péters-
boui^ est emprunté h TouvrnKe déjà cité :
Guide du voyageur à Suint- Péiersbourg.
Nous ne saurions trop engager le touriste h
se munir de cet excellent manuel , dan.H le-
quel 11 trouvera des renseignemets précieux
et d une grande exactilvde , qu^ll cherche^
rait valneraent ailleurs. Aioutuos quo ce
Guide est écrit avec un véritable talent et
que sa lecture charme et intéresse au plm
haut point.
(Se trouve cher Barthez, rue de Ver»
neuU, I, Parts, et chez.L. BCataOQ.)
Digitized
byGoogk
978
ROUTE 781. ^ DE PARIS A SAINT-PÉTERSBOURG.
en bois. La couronne possède i87 bâti
meots; les insUlutions el sociétés publi-
ques 107, et les particuliers 8,067.
Notre première visite sera pour le
Palais d'Hiver, vaste et imposant édi-
fice, résidence ordinaire du souverain. Il
renferme , dit-on , pendant le séjour de
Vempereur, 6,000 personnes. Cette rési-
dence impériale déploie sa noble laçade sur
la Neva, bordant le quai russe. Ce palais fut
détruit par un incendie en 1837, mais en
1859, il sortit de ses cendres plus magni-
fique qu'auparavant. Une coupole byzan-
tine , splendidement dorée el surmontée
d'une croix grecque , s'élève au-dessus de
la partie orientale du palais ; c'est la cou-
pole de la grande chapelle impériale. — Le
premier étage est consacré aux cérémonies
de la cour ; on y arrive par un superbe es-
calier de marbre situé du côté de la Neva.
On admire dans ce palais : io la Gale-
rie militaire , contenant les portraits des
généraux qui ont servi pendant les années
1812, 1813 et 1814 , presque tous peints
par Daw.
Salle du Trône. La plus grande et la
plus belle qu'il y ait en Europe.
La Salle de Pierre le Grand , tapissée
en velours , et ornée du portrait en pied de
ce grand prince.
La Salle Blanche , dont les décora-
tions et les meubles sont entièrement
blancs.
La Salle d'Alexandre , ornée du por
trait équestre de ce prince . par Daw, et de
bas-relie& représentant les victoires rus-
ses en 1812.
La Salle des Maréchaux, où l'on voit
' les portraits des maréchaux russes.
La Salle des BriUants qui renferme le
sceptre et les couronnes impériales.
L'Amirauté , bel et imposant édifice ,
s'élève sur le même quai , à une petite dis-
tance et un peu à l'O. du Palais d'hiver.
Les billets d'admission pour visiter le
palais d'hiver, se délivrent chez le major
de la porte pendant Télé.
A l'E. et tout près du palais d'hiver, en
remontant la Neva , s'élève
L'Ermitage.— Ce palais érigé par Tim
pératrice Catherine, est enrichi de tout ce
que les arts ont produit de plus précieux.
— Le valet de place vous procorera un
permis pour visiter le palais et ses galeries.
— Il faut se munir du Livrei de la Gak'
rte impériale de V Ermitage.
Galerie de tableaux.^\n Salle. Hlr
renferme peu de peintures remarquables.
2« Salle. Un beau paysage . par P. Pot-
ier. Deux paysages, par Rubensi me
Chute d'eau, par Rui/sdael; une Yoeàe
mer, par Everdingen ; Europe , par Gm-
do; la Mort des Martyrs , par MurUlo.
3« Salle. Susaoneet les Vieillards, par
Sébastian del Piombo; un chanteur aiec
une guitare , par Caravagio ; la Mort di
premier inquisiteur, par Murillo ; plu-
sieurs toiles de Sahator Rasa ; Saini-
Marc, de Domeniehino ; une Sainte-Fa-
mille, de Schidone.
4« Salle. La Mort du Christ, pv À.
Caracci ; l'Enfant prodigue , de Soivcler
Rosa, toile très estimée.
5« Salle. Elle renferme des vases , d«
candélabres et des ornements d^aoe raie
beauté. En peintures remarquables : U
Vierge avec des anges, par Fra Bartolom'
meo; une Sainte-Famille, é"Andrt*dd
Sarlo; la Consultation des Pères, et
Guido ; Moïse recevant les lois divines, de
Guercino; plu.sicurs belles toiles, pir j
Salvator Roui et Carlo Marotti. !
6« Salle. Une Sainte-Famille , par £•- j
phaelt toile magnifique; un Christ, et
Léonard de Vinci ; une Sibylle , de D»- {
menichina.
7« Salle. Elle est consacrée aux onvi»-
ges de Philippe et Pierre Wouvermam,
qui y sont très nombreux et mérileot la
examen particulier.
9» Salle. Elle est entièrement occupée
par des toiles de Tenier père et fils , ée
Brauwer et d'Oa/oie, collection pré-
cieuse.
1 0« Salle. Le Repos en Egypte, de Ber-
gen , belle peinture , ainsi que sept autres
du même artiste. — Dans une petite aUe
voisine , se trouve une collection d*aoti4|ui-
tés d'un haut intérêt.
12« Salle. Elle est très vaste et remplie
d'ouvrages de Rembrandt , au nombre de
39, qui forment une riche collection.
13* Salle. Au centre se trouve un ma-
gnifique vase de nulachite , et le célèbre
Digitized by VjOOQIC
ROUTE 781. — DE PARIS A SAINT-PÉTERSBOURG.
979
portrait de Catherine 11 , par Lampi , ain-
si que les bustes de plusieurs généraux
rosses.
14« Salle. Elle est petite et contient une
belle toile de Rembrandt, — De cetle
salle, une porte conduit à six apparte-
ments qu'on ne peut visiter qu*avec la
permission du directeur, et qui renfer-
ment la
Collection des gravures et estampes ,
qui se compose d'environ 500,000 sujets.
de nombreuses esquisses de grands maî-
tres , et d'un grand nombre de poKraits
de princes russes et des hommes les plus
illustres de TEurope. On y remarque des
Marc-Antoine, l'un des créateurs de l'art ;
Albert DUrer, Rembrandt, Michel-Ange;
des dessins de Raphaël, etc.
La Collection des Camées ^ dont le
nombre est d'environ 10,000, contient
des exemplaires de la plus grande beauté.
i6«, 17e, 18* et 19e Salles. Elles sont
occupées par les ouvrages de l'école fran-
çaise ; on y admire des toiles de Pouasin,
Mignard , Lesueur^ Bourdon , Joseph
Ferfi«< , etc. , etc.
20» Salle. Elle est réservée à l'école
russe , qui n'est pas la moins curieuse.
21e Salle ou Galerie Snyders. Elle
contient plusieurs tableaux de ce maître ,
ainsi que des paysages de Vandyck , de
Wouvermans , etc.
2:2e et 23e Salles. Elles n'offrent rien
de remarquable.
2^e Salle. Le Martyre de Saint Pierre ,
par Caravaggio ; deux Saints , par Fra
Bartolommeo ; une toile de Reynolds , et
beaucoup d'autres ouvrages de maîtres ita-
liens.
26e Salle. Une Sainte-Famille, ^r An-
dréa del Sarto;\in Portrait, par Bor-
done ; un autre , de Salvator Rosa , et
plusieurs productions de l'école italienne
27e et âge Salles. Elles contiennent
plusieurs figures en ivoire , sculptées par
Pierre le Grand.
29e Salle. Ici commence l'école hollan<
daise. — L'alchimiste , par Gérard Dow;
et plusieurs autres du même maître , ainsi
que deux petits tableaux de cabinet , par
Mieris.
30e Salle. Peintures de G. Dow, Van
Ostade , Mieris ; Vander Meer, Vander
Werff, etc.
54.« Salle. Toiles par Vander Werff;
Le Duc , Steen , Maus , etc.
55e, 56e et ^7e Salles contiennent les
ouvrages de A ttbens et de son illustre élève
Vandyck.
La dernière salle de cette série renferme
des ouvrages de maîtres hollandais^et fla-
mands.
Dans l'aile que le visiteur doit mainte-
nant traverser, se trouve une belle copie
de la Loge de Raphaël , par les meilleurs
maîtres italiens.
Dans le Passage de la Loge sont ex-
posés de beaux modèles en cire et en ivoi-
re. On y trouve aussi une curieuse collec-
tion de pierres précieuses et de camées.
40e Salle. Elle renferme la collection
de la Malmaison , composée de peintures
des écoles hollandaise, italienne et fla-
mande.
AU Salle. Elle contient les ouvrages de
maîtres espagnols , tels que la Vierge et le
Sauveur, par Blas del Prado ; la Mater
dolorosa^ de Morales. La Mort de saint
Joseph, par Velasquei ; le Repos en Egyp-
te, de Murillo ; St Jérôme, de Ribera^ etc.
Peu d'ouvrages d'artistes russes figu-
rent dans celte splendide collection.
Le voyageur devra consacrer trois ou
quatre jours au moins à visiter Y Ermi-
tage.
Bibliothèque. — Elle est composée de
120,000 volumes environ , français, alle-
mands, italiens, etc., provenant en par-
lie des bibliothèques de Voltaire , de Dide-
rot , du marquis Galiani , du libraire Nico-
la'i, du philosophe Zimmermann , du géo-
graphe Busching (et de sa collection de
cartes). On y voit des livres annotés par
Voltaire et des manuscrits inédits de cet
écrivain.
Bibliothèque d* ouvrages russes, de
10,000 volumes environ. Cette bibliothè-
que fut fondée par Vimpératrice Catherine.
Collection des médailles , d'antiques,
de camées et d'autres objets d'art. Celte
collection renferme , dans deux salles , une
réunion précieuse de monnaies et médail-
les russes , de camées , de joyaux , de taba-
tières , etc. Les camées , qui appartinrent
dbyGoogk
080
ROUTE 784. — DE PARIS A SAINT-PETEBSBOURG.
au duc d*Or)éans , sont montés ea or et
appartiennent aux meilleures époques.
On donne ordinairement 1 rouble ou 2
d'argent pour visiter V Ermitage.
Suivant le quai, vers TE., nous trou-
vons le Théâtre impérial , et un peu plus
loin
Le Palais de marbre. Vaste et lourd
édifice, construit de marbre et de granit,
dont l'aspect est à la fois sombre et magni-
fique. Ce palais, fondé en 1770,, par
rimpératrice Catherine 11 , renferme un
somptueux édifice de marbre gris qui con-
duit à un grand nombre de pièces dont on
peut faire le tour sans avoir besoin de re-
passer par les mdmes. On y remarque une
chambre en lapis-lazuU et une autre en
chêne sculpté.
AI kll. 1/2 environ du palais de mar-
bre , au bout de la grande perspective de
Voskressentkaïa. sur les bords de la Neva,
s'élève
Le Palais de la Tadride. Cet édifice
long et peu élevé , est précédé d'une cour
mal pavée , mais on admire dans l'inté-
rieur une vaste salle ornée de statues et
destinée aux (êtes. Son étendue est telle
qu'il ne &ut pas moins de 20,000 bougies
pour l'éclairer. Pendant la mauvaise sai-
son un délicieux jardin d'hiver, où l'on se
promène au milieu des fleurs et des ga-
zons. Ce splendide palais fut construit par
Potemkine pour donner une fâte à l'impé-
ratrice Catherine H.
Le Jardin anglais de la Tauride , éta-
bli sur un terrain désert et marécageux ,
est d'une grande beauté , et on obtient fa-
cilement la permission de le visiter.
, Palais de Michailoff (ou vieux palais
Michel), est situé en face du jardin d'été.
C'était autrefois un château-fort, actuelle-
ment affecté à l'école du génie.
La façade de ce vaste et sombre édifice
est encore formidable , revêtue de marbre
et baignée par un canal profond. — L'inté-
rieur est orné de beaux marbres. C'est dans
une des salles de ce palais que mourut
Paul I«r. qui l'avait fait ériger ; mais por
fionne ne pénètre dans cet appartement.
Le Jardin est public et n'a rien de
eemaitiuable.
£b face du palais s'élève la statue éques-
tre de Pierre le Grand, érigée par l*em|^
reur Paul.
Palais du grand-duc Michel. Il a vue
sur la perspective Nevsky. Ce gracieux pa-
lais , construit par l'empereur Alexandre,
renferme une riche collection d'annes. Les
écuries et l'école d'équitation mérîteat
d'être visitées.
Palais Annichkoff, est situé atrk
grand Prospekt. dans le voisinage du ea-
nal de la Fontank. L'empereur habite sea-
vent cette belle résidence.
Première Maison de Pierre - le -
Grand. Cette maison , située au vieux Pé-
tersbourg, renferme plusieurs souTenirs
précieux du grand homme, entre autres l'i-
mage sainte qu'il portait sur lui dans les
batailles , une chaise et un bateau faits de
la main de Pierre I«r. Catherine II fit re-
vêtir l'extérieur de la maison de piene .
mais l'intérieur fut conservé intact.
La seconde habitation que Piene-fe-
Grand se fit construire à Saint-Pétersboi&f
en 1711 , est ce qu'on appelle maintecaal
le Palais d'été. Par la suite , de aoafd-
les constructions furent ajoutées, ainsi que
des jardins, à la construction primitive;
mais plus tard, l'impératrice Elisabeth It
tout abattre , et reconstruisit la maisotde
Pierre- le-Grand dans sa forme première.
La Bibliothèque impériale , une ési
plus vastes et des plus riches de l'Euro^,
est située près de l'église de Kasan, sur dm
des plus belles places de St-Pétersbo»f .
Cette précieuse collection qui , en 1830
ne contenait que 213,200 volumes , m
possède aujourd'hui 420,000 environ, li
15,000 manuscrits. Elle est ouverte tfli
les jours , et aux visiteurs le mardi.
Bibliothèque impériale du Mmée
Roumiantwff. Elle se compose de iO.OOO
volumes, et est ouverte au public tous le^
jours, depuis 10 heures du matin josi]ii*a
3 heures de Taprès-midi.
Bibliothèque de l'Académie des scten-
ce«.— Elle compte 100,000 vol. eD\irot.
On y trouve un grand nombre d'ouvrages
sur la littérature, les antiquités et lea ails
de rOrient.
Edifices religieux.
Cathédrale de Notre-Dame de Ka-
Digitized
byGoogk
BOUTB 784. — DB PARIS A SAINT PBTERSBOURO.
981
%an» G*est le monament religieux que l
tranger visite ordinairement le premier. Ce
tenaple splendide , situé sur la perspective
Nevsky, tîit commencé en 1801 par l'em-
peceur Alexandre , qui en posa la première
pierre.
Sa forme est celle d'une croix grecque.
De Textrémité des deux ailes parallèles à la
principale façade , partent deux colonna-
des semi-circulaires , au centre desquelles
s*élève le dôme , ce qui rappelle en petit
Saint-Pierre de Rome. La magni(iceni;e des
ornements qui décorent IMnténeur de cette
métropole est incroyable , Tor, Targent et
les pierres précieuses y sont répandus à
{>ronision : un des diamants enchâssés dans
a couronne de la Vierge passe pour être le
second après celui de l'empereur, en gros-
seur et en beauté.
Ce qui frappe le plus Tétranger dans ce
temple , ce sont les armes et les drapeaux
que le sort de la guerre a livrés aux troupes
russes.
On y voit le tombeau du prince Routo-
soff-Smolenâkoï.
Sur la place qni s'étend devant cette ca
thédrale s'élèvent deux belles statues , l'une
de Koutozoff, prince de Smolensk, l'autre
de Barclay de Totly.
CatfiédraU de Saint-haac. — Elle est
située sur la place de ce nom . à l'extré-
mité S.-E. du pont du même nom. Cette
église , d'une architecture grandiose et sim-
ple tout k la fois , excite l'admiration. Sa
situation est des plus belles. La coupole
principale , soutenue par ti colonnes de
granit de Finlande , domine tous les autres
monuments de la ville. Parmi les sculptu-
res qui décorent l'extérieur de ce temple
splendide , on remarque surtout celle du
fronton nord , représentant la Résurrec-
tion , œuvre magnifique du sculpteur fran-
çais Lemaire.
Eglise de Smolnoï ou du Rédemp-
teur — Elle fut construite en 1736 par
rimpératrice Elisabeth, et elle ne fut ache-
vée qu'en 1836. On remarque à l'inlérieur
ijne magnifique balustrade de cristal taillé.
L'extérieur est d'une archilecture impo-
sante, et l'on admire Teffet de la grande
coupole qui couronne l'édifice, entourée de
quatre autres coupoles plus petites. Quatre
tours situées aux qnatre angles du monu-
ment, hont aussi surmontées par des cou-
poles pareilles. Celte église est dédiée h
l'impératrice Marie Fédorovna.
V Institution des demoiselles nobles
est attenante k l'église de Smolnoï; elle
était sous la protection -de l'impératrice
Marie Féodorovna.
Monastère de Saint- Alexandre Nevs-
ky. — C'est un des plus célèbres monastè.-
res de la Russie. 11 est situé h l'extrémité
de la perspective Nevsky, où il occupe un
vaste espace entouré de murs , qui renfer-
ment des églises , des tours , des jardins et
des cellules de moines. Ce monastère mé-
rite d'être visité dans tous ses détails.
Eglise Pwtnrajenié {de la Transfigu^
ration) , qui fait face à la Liteïnaia , est en-
tourée d'une grille formée par trois cents
canons entrelacés de chaînes et montés sur
des piédestaux de granit. L'intérieur pré-
sente un aspect martial , et l'borioge est
magnifique.
Cathédrale de Saint-Pierre et Sainte
Paul , située dans la citadelle. Cette égli-
se , commencée par Pierre-le-Grand et ter-
minée par l'impératrice Anne , est d'une
grande beauté ; et on admire l'élégance de
ses flèches dorées. La croix qui surmonte
le clocher est soutenue par un ange de
grandeur colossale -^C'est sous les voûtes
de ce temple que reposent les restes de
Pierre-le-Grand et de ses successeurs.
Le voyageur est étonné h l'aspect de la
simplicité de cette dernière demeure des
empereurs russes.— La forteresse qui ren-
ferme cette église est défendue par cent
bouches à feu , des bastions imprenables et
une garnison de trois mille hommes.
U Eglise de la Sainte-Trinité est aussi
un bel édifice qu'on doit visiter , ainsi que
r Eglise catholique romaine, située
dans Newskoi , et dans l'intérieur de la*-
quelle se voit une tablette de marbre sur
laquelle on lit ce seul mot : Moreau.
Saint-Pétersbourg renferme 46 églises
paroissiales et cathédrales; 100 églises
succursales , environ 45 chapelles particu-
lières , 3 églises catholiques , 8 temples
luthériens, etc.
L'exiguité de notre cadre ne nous per-
met pas d'en donner la description ; mais
dbyGoogk
982
BOUTE 78i. — DE PABIS A SAINT- PÉTEBFBOCIla.
totiles ces églises sont curieuses, et en gé-
néral orné(ls de cinq coupoles dorées sur-
montées de croix grecques qui regardent
l'Orient. Le voyageur fera donc bien de les
visiter.
Etablissements et institutions
scientifiques.
Académie des sciences ^ située à Vas-
sili-OstrofT, sur le bord de la Neva; entre
la Bourse et l'Université , beaux édifices
qu'il fout visiter. L'Académie possède une
Bibliothèque contenant plus de 100,000
hvoI. et une riche colleclion de manuscnts.
Musée de V académie des sciences. —
Il renferme les divisions suivantes :
Musée asiatique. — On y voit un grand
nombre de manuscrits chinois , mongols ,
mandcboux, Ihibétains, écrits pour la plu-
part en caractères d'or ou d'argent. Une
collection nombreuse d'idoles , d'habits ,
d'ustensiles domestiques et instruments de
guerre de toutes les nations de l'Asie. Un
cabinet de monnaies et médailles de l'O-
rient dont le nombre s'élève à plus de
45.000.
Muséum égifptien, — Il n'a d'intéres-
sant que quelques beaux papyrus.
Muséum ethnographique. — Il se com-
pose de vêtements et ustensiles des divers
peuples du nord de la Russie.
La Collection des monnaies et Mé-
dailles est riche et complète.
Muséum d'histoire naturelle. — II est
peu considérable , mais les objets qu'il ren-
ferma sont bien classés et admirablement
conservés; le Mammoth principalement
mérite une attention particulière.
Dans une des salles se trouve un globe
terrestre qui passe pour le plus grand de
l'Europe.
Collection botanique. — C'est une des
plus riches de l'Europe.
Les Cabinets de physique et de chimie
sont ri^'Jies et très curieux.
Cabinet de Pierre-le-Grand. — Il ren-
ferme la figure en cire de l'empereur d'une
extrême ressemblance. L'empereur assis
sous le dais impérial , est coiffé de ses pro-
pres cheveux , vêtu des hubits qu'il por-
tait au couronnement de l'impératrice. On
conserve dans cette chambre son unifonne
I complet du régiment de Préobrajentki ,
son chapeau percé d'une balle à la bataille
de Pultava , et un certain nombre d'autres
objets qui lui ont appartenu ou ont senri à
son usage.
L'Académie des Beaux- Arts. — Cei
édifice» d'une très belle architecture, est
situé dans Vassili-Ostroff , sor la Neva, en
face du quai Anglais. — On y remarqoe le
magnifique Briiloff, représentant la Rime
de Pompéi ; c'est une toile immense ayaat
au moins 20 pieds de largeur sur 15 de
haut. Celte savante composition mérite b
plus grande attention.
Muséum Roumianiioff. — Ce musée
est ouvert au public tous les jours , exeeflé
le dimanche. Il est situé sur la Neva, près
de l'Académie des beaux-arts et en face di
quai Anglais. 11 renferme une collectas
considérable de minéraux, de noodèles,
d'antiquités, etc., et une vaste bibliothè-
que riche en manuscrits slaves.
Institut Technologique , fondé par
l'empereur Nicolas en 18tî9. Getétablisse-
ment mérite toute l'attention du voyageur.
On y compte aujourd'hui 215 élèves qui s'y
instruisent dans les diverses branches ds
arts mécaniques.
Corps des Cadets et autres écoles m-
litaires. — Ces institutions tiennent a
général le premier rang parmi celles aat-
' jues en Europe , et le voyageur fera biefi
de les visiter. Les plus importantes sont:
Le Corps des Cadets , formant un vasie
édifice quadrangulaire, dont chaque côté
peut avoir 400 mèti'es de longueur ; il est
situé sur la Neva , du même côté que les
précédents édifices.
VHôlel des Mines ; situé à PexIréiBili
0. de Vassili-Ostroff, sur les mêmes rives
de la Neva , est un des édifices les pl«
imposants de Sainb-Pétersboarg.
Le Muséum des Mines attaché k cettt
institution , possède la plus belle coUectioB
minéralogique de l'Europe.
V Ecole du Génie, dans le vieux palas
Michel, édifice dont les flèches dorées s'é-
lèvent majestueusement dans les airs. Oi
V voit les plans en relief des villes fortes de
l'empire , et une quantité d'objets curieux
relatib à l'histoire de la Russie.
Nouvel Arsenal, — C'est on bâtiment
dbyGoogk
ROITTB 784. — DE PABIS A SAINT PÉTERSB0UR6.
983
immease, construit par l'empereur Alexan-
dre; son architecture, d*une grande ri-
chesse , a des proportions colossales. L'in-
térieur renferme on nombre considérable
de canons , d'armes, de trophées, etc.
Vieux Arsenal. — Il renferme un grand
nombre d'armes et d'objets curieux et bis-
toriques , parmi lesquels on remarque une
voiture de voyage de Pierre-le-Grand ; les
drapeaux des Slrélitz dont le corps fut dé*
trait par Pierre-le-Grand ; un canon du
temps du tzar Ivan Vassiliévitch , etc.
Parmi les nombreux établissements cha-
ritables que renferme Saint-Pétersbourg .
le voyageur devra visiter
V Hospice des Enfants-Trouvés.
L'un des plus vastes et des mieux te-
nus de la métropole , est
VHôpiial d'Ohoukhoff, situé près du
pont de ce nom, sur lecanaldeFontanka.
U Hôpital de Marie , sur la Liternaïa.
— Cet établissement , fondé par l'impéra-
trice Marie Fcodor«)vna,en 1803, est tenu
dans un ordre parfait , et les malades y re-
çoivent les soins les plus attentifs.
Théâtres. — Indépendamment de celui
qui se trouve près de l'Ermitage, on compte
trois grands théâtres dans la capitale. —
Le Bolskoïf sur la place de ce nom. Ce-
lui d'Alexandre , dans la perspective de
Nevsky , et le Théâtre-Français , sur la
place près du palais du grand-doc Michel.
Dans les deux premiers théâtres on joue
des pièces russes et des opéras allemands.
La troupe du Théâtre-Français est généra-
lement bonne et très suivie.
Monuments remarquables.
Statue équestre de Pierre-le-Grand.
— Ce monument colossal en bronze, œu-
vre admirable d'un artiste français , Falco-
net , s'élève sur la place d'isaac , près de
la Neva, au centre des établissements créés
par ce grand prince. Le piédestal est for-
mé d'un bloc de granit brut de Finlande ,
pesant 5 millions de livres , sur lequel est
gravée cette seule et belle inscription :
Petro primo — Catharina secunda.
M. D. ce. LXXXII.
La statue et le cheval pèsent ensemble
U,000 livres.
Sur la place du palais des ingénieurs se
trouve une autre statue équestre en bron-
ze de Pierre-le-Grand , sur un piédestal
en marbre , avec cette inscription :
PradiedoUf Pravnouk (A l'aïeul , le
petit-fils).
Sur la Place du Palais-^' Hiver s'é*
lève la
Colonne d'Alexandre , érigée par Sa
Majesté l'empereur Nicolas à la mémoire
de son frère. Elle est formée d'un mono-
lithe gigantesque de granit. Le fût , posé
sur un piédestal de granit , est revêtu de
bronze ; un ange en bronze surmonte la
colonne. On lit sur une des faces du pié^
destal l'inscription suivante :
A Alexandre I^r, la Russie reconnais^
santé. 18SA,
Cette colonne fut exécutés par un ar-
chitecte français , M. de Montferrand ; le
fût a plus de 80 pieds de hauteur et pèse
1,76i,000 livres. Sa base et le piédestal
ont 25 pieds de haut ; la statue de l'ange
placée sur le sommet de la colonne a 14-
pieds, et la croix qu'il tient 7 pieds , ce
qui donne au monument uue hauteur totale
d'environ 150 pieds.
Les meilleurs points de vue pour bien
juger ce géant des monuments , sont aux
portes de VEtat-MaJor et du Palais-
d'Hiver.
Entre V Académie des Arts et le Corps
des Cadets s'élève le
Monument deRoumxani%off^ érigé par
Paul l<»r, à la mémoire du feid-maréchal
RoumiantzofT, avec cette inscription ; Ro-
mantwva po haedam : ( Aux victoires de
Roumiantzoff). C'est un obélisque en mar-
bre gris, mais dont l'existence est déjà
menacée par des déchirures qu'on remar-
que dans le granit.
Monument du Souwaroff, élevé par
Paul I«r en 1801 . 11 est situé sur le Champ
de Mars , en face du pont TroYtzko! (de
la Trinité). — C'est une statue en bronze
représentant le maréchal en costume de
chevalier romain. 11 tient dans sa main
droite une épée , et dans sa gauche . un
bouclier.
Les Jardins d'Eté.— C«s jardins si re-
nommés sont situés sur le quai de la Neva,
dbyGoOgk
D84
lOUTE 784. — DB PARIS A SAINT-PÉTBBSBOUBG.
près da pont de Troltzkoï. Ils se dévelop-lmagniCque verdure qui l'eDloare. La troope
peut dans l'espace compris entre le Champ française joue dans ce théâtre peadant la
de Mars , k l'O., et la Fontalia à TE. , et {saison d'été.
))euvehl avoir 8 ï 900 mètres de long sur De celte !le , un pont jeté sur la grande
environ i ou 500 de large. Deux longues
avenues qu'ombragent des tilleuls séca
laires forment une promenade délicieuse
Neva , conduit à
VIled'Yèlaguine^ qui ûit partie di
domaine impérial ; on y voit un joli palais
mais peu fréquentée , si ce n'est le jour {appartenant à i'impéralriee. C est, pendant
de la Peniecite. On y admire de jolies le printemps , la résidence habitueUe de b
plates- bandes couvertes de fleurs, un
grand nombre de statues de marbre , et la
célèbre grille «de fer qui les ferme du côté
de la Neva.
Dans un côté du jardin se trouve le pa-
lais qu'habita Pierre-le-Grand , c'est un
édifice de peu d'apparence.
Ces jardins sont les plus fréquentés de
la capitale et méritent d'être visités, sur-
tout le jour de la Pentecôte où la popula-
tion scml)le s'y être donné rendez-vous.
Jardins d'Ecatherinenhoff. — Le plan
'C ces jardins fut tracé par Pierre-le-Grand
ji-même en 1 71 1 . Ils sont très fréquentés
ans la belle saison. C'est surtout le l«r
lai que le voyageur doit les visiter. Ce
>ur*ià toute la population s'y porte ; on y
oit les plus brillants équipages; Tempe-
eur et l'impératrice , accompagnés d'un
•rillant état-major, viennent présider cette
He nationale. C'est le Longchamps de St-
'étersbourg.
LES ILES.
Le Delta qui forme la Neva renferme
plus de 40 îles , grandes et petites, et ap-
partenant toutes à la cité, le plus grand
nombre de ces fies est encore aujourd'hui
désert et sauvage; cinq seulement sont
l'ouvertes de riants jardins , d'une belle
végétation , de villas , de palais impériaux
et d'autres habitations, offrant une grande
Variété de style et d'aspect. — Nousvisite-
ons d'abord
L'île de Kamennoi - Ostroff (île de
^ierre). Elle tire son nom d'une grosse
•ierre située près de la rivière , dans la
etite Neva. A l'extrémité orientale s*élève
• Palais Grand-Ducal , tandis que l'ex-
émité opposée , vis-ii-vis du joli pont qui
induit ^ Yélaguine , est occupée par un
téâtre en bois dont l'architecture , de style
ce , produit un effet charmant parmi la
Vile Kreslovski (de la Croix), est liée
par un pont à l'ile précédente ; elle est
beaucoup plus grande que les deux pre-
mières , et très fréquentée par la classe ia-
férieure de Saint-Pétersbourg. Elle estbiefl
boisée et coupée de belles avenues , k Va-
trémité desquelles on a de jolies \i]es sar
le golfe de Finlande.
Le château de Krestovski , situp au aà-
di , sur le bord de la petite Neva , est lôrt
agréable. Le Port , construit en granit , est
orné d'une grille magnifique en fonte. —
Près de l'embarcadère, se trouve un ca/^
restaurant , très fréquenté les dimanches
et les jours de (êtes.
L'//e Petrovski. — Elle, est sitaéeai
confluent de la grande et de la peUt« Nén.
On y voit un Pavillon qui fut constnit
par Pierre l«r, et d'où l'on jouit d'une befie
vue du golfe. — Depuis deux ans, un beai
parc a été planté dans cette fie , et elle est
Iravenséepar une superbe chaussée qui a-
boutit au pont moderne , par le moyen da-
quel elle communique avec l'île de la Croix.
Llle de Saint-Pétersbourg, située
au nord de l'île où s'élève la forteresse ,
est couverte de jolis jardins.
L'Ile des Apothicaires {Apte-Kankof\
n'est séparée de la précédente que par b
Karpovka , petite rivière. Elle renferme k
Jardin botanique , fondé par Paul !«*, l'oa
des objets les plus intéressants de la capi-
tale. Ouvert au public les dimanches et les
jours de fêtes.
PROMENADES AUX RÉSIDENCES IMPÊMALES
DANS LES ENVIRONS DE LA MÉTROPOLE.
Tsarskoe-Sêlo. Résidence favorite de h
famille impériale , est éloignée de ai vers-
tes de Saint-Pétersbourg (2 heures en voi-
ture). On passe sons l'arc de triomphe de
la porte de Moscou , dont on suit la routa
dbyGoogk
BOUTE 784. — De PAB1S A 8AINT-PÉTE1ISQ0UR6.
985
— On rencontre k qnelque distance , sur
h gauche , le Château impérial Jasger-
hof (Cour des Chasseurs] ; et à 7 verstes
plus loin , le château impérial Tchesmé,
flanqué de tourelles gothiques. — Au delà
de Tchesmé , nous traversons un grand el
beau village, el bientôt nous apercevons
les coupoles dorées de Tsarskoe-Sélo.
Mais comme cette route est en général
peu intéressante , le voyageur fera mieux
de prendre le chemin de fer, qui le condui-
ra, en iO minutes , h une petite distance
de
Ttanhoe-Séle. Ce palais impérial est
dans une situation agréable, et doit une pà^
tie de ses embellissements aux impératrices
Elisabeth et Catherine 11. Ce palais est
considérable; sa cour est vaste et sa foçade
est entourée d'une fort belle grille. On y
remarque la Chapelle impériale , d*une
^nde richesse ; les salles de bains; les
appartements de Femperour; la galerie
impériale, splendidement décorée, le grand
es(»lier de marbre qui conduit aux appar-
tements impériaux. En un mot, ce palais
résume à lui seul toutes les magnificences
imaginables ; il est plein des souvenirs de
la grande Catherine et d'Alexandre !«■*.
IJArunal est rempli d'une quantité
d'armures et d'autres o^ets d'un haut in-
térêt historique.
Les Jardins du palais ont environ 6
lieues de circonférence et sont admirable-
ment plantés , et certainement les mieux
entretenus du monde. Un vieux soldat in-
valide commande k 5 ou 600 hommes rem-
plissant les fonctions de jardiniers , et cha-
que feuille qui tombe d'un arbre est aussi-
tôt ramassée.
Oa remarque dans ces jardins :i« on pe-
tit temple contenant une collection pré-
cieuse de statues ; 2o une petite ville rap-
pelant la prise de la Tauride ; 3o un village
chinois ; 4^ un chalet suisse avec des va-
ches et des chèvres de la Suisse et du Ty-
rol ; 50 des mosquées, des ponts, des
grottes , des obélisques , etc.
Palais de Slrelna et de Peierhoff.
Pour atteindre ces royales résidences , on
Msse sous l'arc de triomphe de la porte de
niga, construction plus massive qu'élé-
^nte , couronnée par un char traîné par
six chevaux , et dans lequel se trouve une
Victoire.
La route est ravissante et couverte de
jolies habitations , jusqu'au
Palais de Slrelna (\^ verstes de Saint-
Pétersbourg), charmant édifice gothique
situé sur une éminence qui commande la
Neva ; mais dont l'intérieur est de la plus
grande simplicité. Cependant on y remai^
que plusieurs belles peintures, par des
artistes russes , ainsi que quelques toiles
de l'école italienne.
De Strelna à Peterhoff (disUnce li
verstes), la route suit le cours sinueux de
la Neva, offrant encore une succession
de charmantes villas et de jardins déli-
cieux.
Peterhoff. Rien n*est plus beau que
la situation de ce palais , construit sur le
sommet d'une éminence qui domine le
golfe, et d'où la vue s'étend sur tout le
cours de la Neva, depuis Cronstadt jusqu'à
Saint-Pétersbourg.
Les jardins ne sont pas aussi vastes que
ceux de TsarskoeSélo , mais leur situa-
tion est beaucoup plus belle, et leur dispe-
stf ion beaucoup plus élégante ; on les com^
pare avec raison à ceux de Versailles. —
Ces jardins renferment un grand nombre
d'objets intéressants , parmi lesquels nous
citerons : io la cabane en bois où Pierre-
le-Grand aimait h venir se reposer, et d'où
la vue s'étend sur la baie de Cronstadt ; 2»
Mon Plaijsir, charmante villa dans la-
quelle se retirait souvent , loin du monde ,
l'impératrice Elisabeth ; 3o une construc-
tion rustique dont l'extérieur annonce la
pauvreté et le dénuement; mais dont l'in-
térieur est décoré avec une magnificence
inouïe et orné de glaces dont l'effet produit
une illusion singulière et augmente , k Tin-
ûni , la dimension des salles.
Un beau canal parlant du palais con-
duit jusqu'au bord du golfe.
La fête de Peterhoff, au mois de juillet,
présente un spectacle unique et presque
féerique. Presque toute la ville de Saiut-
Pétersbourg y assiste et vient peupler l'im-
mense solitude des jardins impériaux ; on
y arrive en foule de toutes parts. La nuit
venue, une splendide illumination qui em-
brase les édifices, les arbres, les fontaines,
• Digitized by Cj€}lDg IC
'986
ROUTE 781. — DE PARIS A SAINT-PÉTERSBOURG.
les jets d'eau , remplace » comme par en
cbanleroeot, la lumière du jour L'empe
reur et sa cour preonent leur pari de cette
brillante fl^te, et ne craignent pas de se
mêler à la foule.
Bien que cette impériale demeure ne
soit po nt habitée maintenant par l'empe-
reur Nicolas , depuis la mort de son au-
gustefr^re, tout est tenu dans le même état,
et mente d'être visité avec la plus grande
attention. L'architecture du palais offre un
spécimen des différents genres qui se sont
succédés .depuis Pierre le Grand. On y ad-
mire une collection de 568 portraits de
jeunes et jolies Glles russes , |)eioles pour
l'impératrice Catherine II, par le comte Ho-
tali. Toutes ces Ggures sont d'une grâce
et d'une expression admirables (collection
unique en son genre).
Bateau à tapeur partant tous les ma<
tins du quai Anglais, pour Peterhoff;
la route de terre, plus pittoresque, est
préférable.
A quelques verstes de ce palais, se trouve
la résidence de Robseha , et un peu plus
loin , dans une situation magnifique, Ora-
nienbaum^ propriété du grand duc Michel.
Renseignements divers.
Posie aux leUres. (V. article Moscou ,
page 990).
Voyages en poste (\).
Ces voyages se font avec une célérité
incroyable , et des frais de route excessive-
ment modiques. Voici à cet égard le règle-
ment officiel publié par le Journal de
Saint'PéUrsbourg , le 20 janvier 1640.
• A partir d'une des capitales (Moscou
4m Saint-Pétersbourg), jusqu'à la première
station, et réciproquement, les voyageurs
payeront , par cheval et par verste, 3 cop.
d'arg. (10 1/2 cop. ass.); sur les princi-
pales communications (ou le prix actuel est
de 8 cop.de cuivre), 2 1/2 cop. d'arg. (8
3/icop. ass.); sur toutes les autres routes,
1 1/2 cop. d'arg. (5 1/i cop. ass.)
• Les droits que lesvoyageurs sont tenus
(I) Extrait do Guide du Foyageurà St-
Pétersàourg, pubUéà Paria, cbez Bellteard,
Dttfour et compagnie.
d'ac4(attter en prenant le permis de délivrer
des chevaux de poste {podorûjnoTa) est
fixé , suivant la distance qu'ils odI è pa^
courir, à un 1/2 cop. d'arg. (1 3/4 cop.
ass.) par verste. l^es voyageurs qui d'ooC
pas leur propre équipage , doivent pa^
12 cop. d'arg. ( 42 cop. ass.) pour le cha-
riot de poste qui leur est fournie chaque st>
tion. Ceux qui voyagent dans leurs voitoti
payent à chaque station 6 cop. d*arg. (21
cop. ass.) pour les graùssages des roaes ds
chariots ou kibilkis , et 12 cop. d'arg. (41
cop. ass.) pour celui des autres équipages
• Sur les routes où les postes sont des-
servies par les entrepreneurs , les goiteft
payer aux postillons sont fixées i 6 oof.
d'arg. (21 cop. ass.) par statioo (1). >
On vient de voir que , pour obCeDtr en
chevaux , les voyageurs sont tenus d'être
munis d'une pièce spéciale qu'on poorrat
appeler «/tnéruire fie poste; sans ceper^
mis , qui se délivre i la clianoellerie di
gouverneur de la ville , on ne saurait obte-
nir de chevaux de poste: il indique h
route qu'on se propose de parcourir ei II
nombre de chevaux dont on a besoin.
Arrivé au lieu de la destiuatioo , si k
voyageur veut poursuivre sou chemia , î
doit se munir d'un nouveau podorojutà^
qu'il reçoit sur la présentation du pmBBi,
et moyennant le droit indiqué de un 19
cop. d'arg par verste.
Tant que le nombre des chevaux ne dé-
passe pas quatre, les postillons russes lei
attellent de front; ensuite, ce qui exeèdi
ce nombre est placé devant. Dans le pre-
mier cas , le postillon monte sur le siégedc
la voiture, d'où il conduit l'équipage avci
des rênes; dans l'autre cas» un seeead
postillon monte sur un des chevaux de devart
(I) Toict QD avis qui tait ces déUfls :
« Le ministère de rintérteur Tient de fekt '
pablier dans la G^sette de ia Pniice^ «a |
avis portant que la aarveiUance des stattaH |
de poste ayant été trauférée, par ordiedt '
S M. rEHPBRKim, aux employés de la pe>
lice territoriale, les Toyageors qui auralaÉ
quelques plaintes à porter sont invités, •••
tre TinscripUon à faire sur le reafatre dépo-
se à cet effet dans chaque staUoo, escadres-
ser à la police locale ou bien A Tadmli^-
tratlon supérieure dagouvenemeot o« ert
située Ufllatloii dant Ils ont à se plaladta«^
Digitized
byGoogk
BOUTS 78l« — DE PABIS A SAINT-PBTBRSBOUBG.
08T
Ces hommes, josqa'k présent, n*ont pas
quitté le costume national, la touloupe (1)
eo hiver, et la chemise ancleoDe , ou bien
le caftan, enété(!2).
La route de Moscou est large, bien assise,
et admirablement entretenue; c'est une
chaussée solide , jetée avec hardiesse à tra-
vers les bruyères et les marais , et que Ton
poarrait comparer k quelque grande voie
aDtiqne. Elle fut commencée sous le règne
derEmpereuri4/ea»n(/re/er, et a été finie
dans les premières années de celui de S.
M. l'Empereur Nicolas I«r.
Le temps ordinaire du trajet entre
Saint-Pétersbourg et Moscou est , par les
diligences et dans la belle saison , de trois
jours ou 72 heures. Mais une voiture par-
ticulière , avec des chevaux de poste , y
mpt rarement plus de 60 h. Il est entendu
quon va jour et nuit. A la plupart des
stations sont attachées des auberges , où
les voyageurs trouvent à peu près de quoi
se restaurer. Ces maisons laissent beaucoup
à désirer quant à la propreté et au comforl.
Nous en distinguerons néanmoins quel-
quels-unes : !<> Tbôtel de la poste, à Nov-
gorod , où l'on a une fort bonne cuisine
française; 2» la station de Valdaî, dont
Tauberge est à la vérité de chétive appa
repce, mais où Ton trouve, avec une
excessive propreté , du poisson frais de très
bonne qualité (3); enfin l'hôtel Pojarski, à
Toijok , renommé pour ses cOtelelles :
c*est là que le beau monde a coutume de
descendre quand il h\i le voyage de Mos-
cou.
A dater du 1er mai 1840, la direction
des postes impériales a établi, d'abord en-
tre Saint-Pétersbourg et Moscou , un sei-
vice régulier de malles-postes, voilures
et britchkas pour les voyageurs , à l'instar
de celles de Tétranger. Ce service s'étendra
par la suite dans toutes les directions de
rempire , suivant que le besoin s'en fera
sentir.
(I) Sorte de surtout en peau de mouton ,
la ioarrure en dedans.
(3) No«is apprenons à rinstant quHl est
«loeatioD de leur donner un uniforroe.
(3) Il est fbumt par le lac de Valdaî, à
nae ou deux verstes de U.
Diligences pour Moscou, trajet en 75
heures.
— pour Riga.
— pour Viborg (Finlande).
Bateauxà vapeur pour Cronsladt, par-
lant matin et soir du quai Anglais , et se
croisant avec le correspondant qui part do
Cronstadt aux mômes heures. — Prix : 1
rbl. arg. par personne- Trajet en i h.
Pour Peterhoff et Oranienbaum ; il part
le matin et revient le même jour. Trajet en
2 h. 1/2.
Pour Lubeck , trajet ea 96 h. environ.
Pour la Finlande et la Suéde, touchant
à ReveU Helsingfors et Abo, arrivante
Stockholm en 6 jours 1/2.
MARCHE ET SÉJOUR DE CES BATEAUX :
De Saint-Pétersbourg à Rsvel , 24 h.
Séjour à Revel. 24 h.
De Revel à Helsingfors, 5 à 6 h.
Séjour à Helsingfors , 56 h.
De Helsingfors ii Abo , 20 h.
Séjour à Abo, 50 h.
D'Abo à Stockholm, 20 h.
Total, 160 h.
Bateaux à vapeur entre Saint-Pétei'S-'
bourg et le Havre, partant deux fois
par mois ; trajet en 8 jours.
— Entres» Pétersbourget Copenhague»
— Kùire Copenhague et \e Havre.
— Entre S^Pélersbourg et Londres.
Ces divers bâtiments s'arrêtent à Cron-
stadt où un bateau k vapeur prend , au
qiiai Anglais , les voyageurs qui veulent
se rendre à Saint-Pétersbourg , et les y
transportent.
On trouve dans ces beaux navires , tout
le bien-être désirable. Ils sont élégam-
ment meublés et la nourriture y est excel-
lente. Les voyageurs ne sauraient assez se
louer de Texaclitudd du service et de l'ex-
quise politesse des capitaines.
Chemin de fer de Saint-Pétersbourg
à Tsarskoé'Sélo , ouvert en 1858. —
Plusieurs départs par jour. Prix : 75 , 50,
55 . 20 cop. arg.
De Sainl-Pélersbourg à Povlovsk,
passant parTsarskoé-Sélo.
Plusieurs départs par jour. — Prix-: l.
rbl., .75, • 55, » 20 cop. arg.
dbyGoOgk
r'&8
ROUTB 785. -* DB SAINT-PETERSBOURG A MOSCOU.
LIBRAIRIE FRANÇAISE.
Fd. BelliUïrdelC^, au pont dô Po-
lice, maison de l'Eglise Hollandaise.
Cette librairie, particulièrement fran-
çaise , est sans contredit la première de la
capitale * et cooséquemment la mieux as-
sortie , tant en ouvrages classiques qu'en
nouveautés. D'ailleurs, MM. Fd. Bellizard
et C«, par leurs correspondances k Londres
et leur maison de Paris , se trouvent posés
de manière k soutenirleur réputation méri
tée et acquise en Russie. C est cette mai
»on qui éditeà SaintrPétersbourglaAevu^
Étrangère , publication dont le succès
soutenu fait suffisamment Téloge.
Grael[f place de rAmirauté , au coin
de la perspective de Nevsky , dans 8« pro-
pre maison.
La librairie Gcaeff est toute savante;
cette librairie , en corresjMndance avec les
principaux libraires d'Allema^e et parti-
culièrement de Leipsîck , se tient au om-
rant tant des nouvelles éditions des ouvrées
anciens que des divers travaux philologi-
ques qui intéressent la littérature saviale ,
et possède les nouvelles pubUcatioos ea
tout genre.
/. Hauer et C« , Perspective de Nevsiy.
maison Pctilliat, w 5. Etablissement hia
assorti , ayant avec Paris une correspoa-
dance très active.
/. IssakofT 9\nét librairie française.
Basile /AsaAo/Tjeune, librairiefirançaiâe.
ROUTE 785.
DE SJJUVT-PJBTKRSBOURe a HtM^COU^
Par Novgorod et Tver, 6G7 versles.
Do Saint-Pétersbourg à Moscou, la route
est entretenue avec le plus grand soin
par de nombreux cantonniers dont on ad-
mire les cabanes proprettes et les jolis jar-
dins.
Moyens de locomotion. Le voyageur
trouvera proche Téglise Isaac, l'administra-
tion des diligences où on lui donnera tous
les renscigncmenls désirables , ou bien il
pourra prendre la malle- poste ou les dili-
gences du gouvernement.
On quitte la capitale par la porte de
Moscou. Relais :
Chetiri Rouki.
Ijora.
Sablina.
Tosna.
Riabova.
Pomerania.
Chudova.
Spaskaia Polisle.
Podberésa.
Novgorod.
Bronitzi.
Sailsova.
Moâkni.
toslsi.
10 versles 1/i
20
il
12
18
U
26
25
24.
21
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2<5
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12
1/^
1/2
1/2
1/2
1/i
1/*
Rakino.
Yajilbitzi.
Valdai ou Zimagoria.
Yedrovo.
Makorovo.
Katilovo.
Bacbmai.
Vishni Volotchok.
Kolokolenka.
Vidropusk.
Biidova.
Torjok.
Mironeschi
Miednoi.
Kaliknia.
Tver.
Emmaus.
Horoduia,
Zavidovo.
Klin.
Podsolnetchanaïa Hora.
Dourotino.
Tzchernaia Graiz.
Himki.
Moscou.
iOverstes.
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De Saint-Pétersbourg, la route suit une
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BOOTB 785i — DE SAINT- rÉTBlSBOCKâ A' MOSCW.'
9%(r
direction è peu près S. jusqa*à Novgorod.
La contrée qu'on traverse est plate et mo-
notone jusqu'à
Chudova^ où la scène change et devient
pins variée par la présence d'une chaîne
de montagnes peu élevées qui s'étend jus-
qa*aa lac Ilmen.
Les différents relais que nous rencon
trons ensuite sont généralement bons et
propres.
NOVGOROD, capitale du gouverne-
ment de ce nom *, est située sur la Vol
chova. Peu de villes conservent autant de
traces de leur grandeur passée. Sa popula-
tion, jadis considérable , ne se monte au-
jourd'hui qu'à 7,000 âmes Elle possède
encore quelques monastères dont les dômes
et les minarels fiuppent l'œil du voyageur.
he vieux Kremlin et les portes en bronze
de l'église méritent une attention particu-
lière , ainsi que le beau pont moderne au
centre de la ville.
Le pays qu'on parcourt offre peu d'in-
térêt ; nous traversons le Volkoff cours
d'eau considérable qui sort du lac llraen ,
que nous apercevons à droite , mais dont
l'aspect n'a rien de romantique. Bientôt
on rencontre unecolonie militaire qui borde
chaque côté de la route ; c'est un objet cu-
rieux et digne d'attention.
Hâtons-nous de franchir ces plaines
monotones pour atteindre les montagnes de
Valdai, qui sont en grand renom dans toute
la Russie d'Europe, et qui méritent, en
effet, une visite.
VALDÂlou ZIMAGORIÂ, petite ville
située sur le bord d'un beau lac, au milieu
duquel se trouve une île avec un monas-
tère. Le poisson du lac est excellent et
bien préparé par la maîtresse de la maison
de poste.
La seule localité de quelque intérêt que
nous rencontrons ensuite est
VISHNI VOLOTGHOK, petite ville où
commence le grand canal, qui joint le
Volga par une série de rivières et de lacs .
au Ladoga et à la Neva, et par là fait com-
muniquer la mer Caspienne à la Baltique
L*aspect de ce canal , couvert d'une foule
d'embarcations aux formes les plus variées
est très pittoresque. — Rien de curieux
jusqu'à
TORJOK , grande ville, renommée pour
ses poulets, ses fabriques de cuir brode de
soie et de Ql d'or et d'argent. Les rues de
cette ville sont laides et les maisons pres-
que toutes en bois, à l'exception de^édi-
Qces publics, qui sont en pierre. C'est le
point le plus éloigné que les Français attei-
gnirent en 1812.
La contrée qu'on parcourt est triste et
solitaire jusqu'à
TVER, capitale du gouvernement de ce
nom. Elle est située sur le Volga, qui est
navigable jusqu'à son embouchure dans la
mer Caspienne. On traverse ce fleuve sur
un long pont de bateaux. Des steamers
naviguent aujourd'hui entre Tver et As-
trakhan. Cette ville présente un aspect
assez triste. -— Pop. SO.OOO hab.
Les huit relais de poste qui suivent n'of-
frent rien de remarquable. Bientôt après
avoir dépassé Himki , nous apercevons h
gauche le parc et le Palais de. PeterskoU
puis nous voyons briller à l'horizon une
forêt de dômes et de coupoles dorés : c'est
MOSCOU. — Le voyageur pénètre dans
cette ville célèbre par un arc de triomphe
qui orne la porte du Nord.
Pensions bourgeoises. — Hôtels :
de Dresde, à la Swerskoe; — de France ,
à la Petrowka ; — de Chevalier , Gazet-
noï Pereoulok ; — chez M"»» Howard ; —
chez M«e Pigeon; — chez M»» Mel-
calf (anglaise). Le premier est situé dans
le Bolshoï Dmietriefka , bien tenu. Le prix
pour une personne, table et logement , est
de 3 1/2 roubles d'argent par jour. — -
MoM» Billet, à la Loubienka , table d'hôte
très bonne ; — M»e Roussel , à la Lou-
bienka.
L'hôtel le plus à la mode est Thôtel de
Dresde ; là une personne peut avoir deux
petits appartements commodes et donnant
sur la place , pour 2 roubles d'argent par
jour ; le déjeûner , 1/2 rouble; le dîner,
sans vin, 1 rouble. — Le maître d'hôtel,
M. Schor , parie français.
Il y a encore un autre hOiel tenu par un
Français , sur le pont des Maréchaux. Les
prix sont à peu près les mêmes qu'à l'hôtel
de Dresde ; les dîners se prennent dans
la salle à manger , depuis 2 h. jusqu'à S,
à la carte ou par tête , pour 1 ou 1 1/2
Digitized by Vj(30QIC
9W
ROUIE 785. — DB SAINT- PÉTEnSBOUBG A MOSCOU.
rouble. II n'y a pas de table d'hdte dans
ces deux hôtels.
H y a, dans la Tverskaïa, n^ 442 . un
hôtel tout à Tait russe , tenu par Shuval-
discboff, où Ton trouve des billards et des
estaminets ; mais cet hôtel ne convient
guère qu'aux Russes.
RENSEIGNEMENTS DIVERS.
Confiseurs chez lesquels on peut pren •
dre du café, du chocolat et des glaces :.
Doublet, au pont des Maréchaux ; —
Giles, même rue ; — Hunger, môme rue ;
— Fayet , à la Sweràkaye ; — Pedotti ,
près l'hôtel de l'Europe ;. — - Lucquet.
Poste i*ux lettres , à la Miasnilskaya.
—- On y reçoit les lettres tous les jours , à
l'exception du dimanche , depuis 8 heures
du malin jusqu'à 1 heure après midi ; on
peut affranchir ou non , à volonté , pour la
France et TAngleterre , tout le nord de
l'Allemagne. — Pour tout TEmpire, on
paye une même taxe ,10 copeks argent,
soit iO centimes.
MALLBS-POSTBS BT DILIGBNCBSw
A l'exception du diiuanche , il part tous
les jours deux malles-postes pour Saint-
Pétersboupg.
La première, qui emmène de i à 7
voyageurs, part à 1 h. après midi , et lait
le trajet en 48 h.
La seconde . qui prend de 4 à 6 voya-
geurs, part à 6 h. du soir, et parcourt ce
même trajet en 60 h.
Plusieurs diligences font ce même voya-
ge ; la meilleure est celle qui porte le nom
de 6e établissement, et ello part tous les
jours à 4 h. après midi ; elle se trouve à
la Sophieskaya . maison de la princesse de
Géorgie.
Dans tous les hôtels , on donnera Ta-
dresse du consulat de France, et on indi-
quera les formalités à remplir pour les pas-
seports des voyageurs.
LIBRAIRIES.
11 existe à Moscou trois librairies firan*
çaises très bien assorties.
10 Urbain , libraire-commissionnaire de
rUniversité de Moscou; un cabinet de
lecture est attaché à cette maison. Les voya-
geurs y trouveront un ouvrage iQdisfteib-
sable pour eux , c'est la description da
Muséum , par de La veaux , 2 vol. m-9f»
avec plan. Prix de l'ouvrage , argent 1 50
â» Renaud, ancien associé du précédent
(m?me genre).
3o Gautier et Manighetty, cêmmission-
naires du corps des Cadets. On y troinc
aussi un cabinet de lecture.
Ces trois établissements sont sitoés an
pont des Maréchaux.
Il existe à Moscou deux librairies alle-
mandes.
lo Celle de Arit, au pont des Maré-
chaux ;
2o Celle de Deubner, à. la Loubianka.
Moscou est entourée de murailles d'av
forme irrégulière et arrosée par la Moscova
qui la divise en deux parties inégiles. —
Celle au nord de la rivière contient des
rues larges et des maisons assez r^ulières.
Depuis l'incendie de 1812, cette vflie
offre tous les charmes d'une cité moderne,
avec l'irrégularité pittoresque qu'on aine I
rencontrer dans les anciennes villes : id ,
c'est une large rue aboutissant i vat
ruelle ; là , un palais somptueux auquel est
accolée une misérable maison ou une p
tite église ; en un mot, tout estconIbndB,
et cette confusion même plaît k l'œil.
Le Kremlin est situé au centre d»
nombreux édifices que reofenne Moscou;
il est k cette ville ce qu'était pour Athènes
VAeropolUt et pour Rome le CapHole,-^
Une épaisse et haute muraille d*envîrw
1,700 mètres de circuit , rentoore «Mh
plétement, et il renferme de beaux jardms.
Les portes principales de celte forteresse
3ont ; La Spass Yorota (porte du Rédemf-
teur). C'est, pour les habitants de Mos-
cou, la porte sacrée, la porte Trioraphale:
son architecture est des plus curieuses. —
La porte Saint-Nicolas , bien que
importante, est aussi fort intéressante.
Les restes les plus remarquables du vie
palais des Tzars , sont le Terema et le
Granovitaya Patata , le premier conte-
nant le gymnaceum et le second la salle de
couronnement des tzars. Ces deox édifices
ont été réparés par les empereurs Alexan-
dre !««• et Nicolas I».
Le Terma.Ce ^laisse compose deiéf •-
dbyGoogk
BOUTB 7d5. — DE SAIST PBTBRSB0UR6 A MOSCOU*
991
ges, qui vont toujours eu diminuant d'éten-
due, de sorte que le dernier ne forme plus
qu'une chambre. Le premier étage ren-
ferme les salles du trône et d'audience des
anciens tzars. Tous ces appartements ont
été restaurés^dans le vieux genre russe, et
sont très cuneusL. De la terrasse de rédi<
Qce, on jouit d'une vue splendide.
Le Cranovitava Palata est un édiflce
singulier , de forme quadrangulaire , dont
le second étage contient la salle du couron-
nement des tzars. — On y voit les tentures
de velours cramoisi qui servirent au cou
ronnement de l'empereur Nicolas. Le trdue
et les autres ornements qui décorent cette
salle sont d'une grande richesse et méritent
/ d'être vus, ainsi que tes autres parties du
palais.
Le Bohhoï Dvoret% ou Grand Palais ^
toi construit par l'empereur Alexandre ;
c'est un édiflce très élevé et d'uu bel effet.
L'intérieur n*a rien de très remarquable, soit
comme ameublement , soit sous te rapport
des décors. Go palais a été habité plusieurs
fins par les membres de la famille impé
riale, dont on trouve des souvenirs dans
différentes chambres. Ordinairement les
domestiques ne reçoivent rien pour mon-
trer ce palais.
Le Mahi DvoreU , ou Petit Palais,
toacbe au Cranovitava palata. Il a été élevé
par l'empereur Nicolas. L'intérieur de cet
édifice est de la plus grande simplicité ;
cependant on y voit quelques peintures in-
téressantes , par Bernado de Canaletto , et
d'autres par des artistes russes , qui ne
sont pas sans mérite.
ÉOfFICES RELIGIEUX.
Il est très difficile de dire combien Mos-
cou renferme d'églises , mais il est certain
que le nombre en est très considérable. La
plos importante de toutes est sans contredit
fa Ugptnski Sabor (cathédrale de l'As-
somption). Ce somptueux édiG<^.e est situé
sur la Sabornoï Ploschad (place de la ca-
thédrale) , qpe l'empereur Nicolas fit en-
tourer d'une haute et magnifique grille en
fier ; cette place contient la cathédrale que
nons venons de citer, la ÀngeUkoi Sabor
{éfhse de l'archange Michel) , et celle de
Notre-Dame de la Cave, Ces trois édi-
fices sacrés sont également splendides,
mais le premier est surtout célèbre parce
que l'on y sacre les empereurs. Ce temple
est du style gréco-italien ; l'intérieur est
surchargé d'ornements les plus curieux et
les plus extravagants ; les murs sont cou-
verts de dorures, de figures de toutes gran-
deurs, et offrant un spectacle des plus
étonnants à l'œil de l'étranger.
Les curiosités que renferme Moscou sont
nombreuses , riches et d'un haut intérêt
historique ; il fout donc les visiter avec at-
tention.
Derrière la cathédrale , s'élèv&la Syno-
dalrû Dom, ou maison du Saint-Synode ,
qui contient là bibliothèque des patriar-
ches, leur trésor et leur £^rde-robe. L'é-
glise renferme , dans des armoires vitrées,
tous les livres ainsi aue les vases dans les-
quels on conserve les huiles saintes qui ser«
vent aux baptêmes des enfants russes. L'é-
difice est d'une construction remarquable.
Àrkhangelski Saba (cathédrale de l'ar-
change Michel). L'édifice est d'un exté-
rieur simple, et les fenêtres sont tellement
étroites qu'on a peine à distinguer les ob-
jets curieux qu'il renferme. Tous les tzars,
jusqu'à ?ierre-le-Crand , reposent dans
cette église; leurs portraits, de grandeur
naturelle, sont peints à fresque sur les
murs ; ils sont représentés enveloppés d'un
manteau blanc, et chacun près de sa tembe.
Eglise de r Annonciation. Le pavé de
ce temple est formé de jaspes , d'agates et
de cornalines de toutes formes et dimen-
sions. On y voit le siège royal des tzars ,
et des reliques de saints ; mais l'objet le
plus curieux, est la fieesque représentant
une assemblée de bons et de mauvais
Outre les églises et les palais dont nous
avons déjà parié, le Kremlin contient encore
un immense édifice appelé le Sénat, où sa
trouvent les bureaux des diverses adiminis*
trations du gouvernement, la Trésorerie
et V Arsenal, Dans le vestibule de la tr^-
rerie^on voit une collection de bustes d'un
beiu travail. — Il &ut visiter la grande et
curieuse collection des voitures de céré-
monie des premiers souverains russes. Et,
à l'étage supérieur , les salles où sont con-
servées et rangées en ordre les coaronnai
dbyGoogk
992
BOUTB 785. — DB SAINT -PÉTBRSBOUBG k MOSCOU.
des anciens tzars , des trouées militaires
et autres objets curieux. Pour visiter ces
collections y il fout un permis du gouver-
nement.
Dans une cour près de la trésorerie, se
trouve l'arsenal , où , comme on l'appelle
aussi, le Palais des Armes ^ dans lequel
sont rangés avec beaucoup d'ordre les ca-
nons pris par les Russes sur les Français ,
pendant la retraite de Moscou , ainsi que
d'autres canons appartenant à diverses na-
tions, au nombre d'environ 900, spectacle
plus curieux qu'agréable.
L'arsenal renferme un magasin d'armes
de tous genres , suffisantes pour 100,000
hommes.
Près de la tour d*Ivan Veliki s*élève ,
sur un massif pi^estal, la cloche colossale
appelée Tiar Kolokol { le monarque des
cloches); la hauteur totale de cette cloche
est d'environ 7 mètres, et sa circonférence
d'un peu plus ; son poids est de 500,000
à 400,000 livres; elle est regardée comme
le plus grand ouvrage en fonte qui existe.
On ne quittera pas le Kremlin sans visiter
La Tour d'Ivan Veliki. C'est un édi
fice très singulier , sans le moindre orne-
ment, s'élevanl à une hauteur de plus de
iOO mètres et surmontée d'un ddme doré.
Cette tour est la plus haute et la plus re-
marquable de Moscou. De son sommet,
auquel conduit un bon escalier , la vue
est admirable. La cloche, qui se trouve au
1er étage, est tellement pesante qu'on ne
peut la mettre en branle; dans l'étage su-
périeur sont deux autres cloches beaucoup
plus petites, mais ayant encore d'immenses
proportions ; il s'en trouve encore iO ou
50, mais qui diminuent de grosseur à me
sure que les étages s'élèveut.
Non loin de cette tour, se trouve
ÎAcathédrale de Saint-Basile , située
sur la Krasnoï Ploschad (place Rouge)
o*e8t l'édiOce le plus bizarre qu'on puisse
imaginer : on n'y compte pas moins de
vingt tours et dômes de formes et de hau-
teurs diflercntes, peints de toutes les cou-
leurs possibles. L'intérieur n'offre pas d'u-
nité, mais bien une confusion d'églises sé-
parées et de chapelles surchargées d'or-
nements. C'est un édifice unique et fort
ourieai k visiter.
La chapelle Ivers Kaya Bothia MaUt
est située au pied de la colline qui coodait
à la place Rouge. Ce temple est en gnnde ]
vénération chez les habitants de Moscou,
qui s'y portent en foule , \ toute heure da
jour, pour implorer la mère de Dieu , dont
l'image orne le sanctuaire.
Parmi les nombreux couvents et éta-
blissements charitables que renferme Mos-
cou, les plus considérables sont :
Le Couvent du Donskoïei de Seminof,
qu'il faut visiter, .linsi que VHutpietdJa
enfants trouvés y vaste édifice admirabl^
ment disposé et fort bien tenu. Pour le vi-
siter, il fout se procurer une permission m
jour à l'avance. Le voyageur doit consacrer
cet établissement au moins une dent-
journée.
À 5 verstes environ de la porte de Pc-
tersbourg, s'élève le
Palais de Peterskoi , d'une constnic-
tion fantastique , et orné de couleurs bril-
lantes. L'intérieur n'offre rien de très in-
téressant , mais le vaste parc qui cntoore
ce palais est très beau.
Théâtres. — Moscou possède den
théâtres qui se touchent pour ainsi dire .
et sont situés dans le voisinage de la vieifla
ville tartare.
Le Théâtre d'Alexandre est an M
et vaste édifice , où l'on joue des opéras d
des drames russes. '
Le Théâtre français , d'une constnc-
tion simple et sans décorations extérieures,
est incommode ; mais la troupe française
est excellente.
A l'O. du Kremlin se trouve
La grande Ecole d'équitation ^ l'ia
des édifices les plus remarquables de b
cité ; la salle du manège , dit-on , est b
plus vaste qui existe au monde , sans an-
cjn pilier pour supporter la toiture. Sa
longueur est d'environ 1 70 mètres, sa lar-
geur de 50 m. et sa hauteur de 14 a.
Les poêles de foïence qui le chauffent sont
au nombre de 20 au moins et produisent on
bel effet.
UUniversité compte 900 étudiants en-
viron; mais les collections scientifiques
qui en dépendent n'offrent que peu d'inté-
rêt ; il fout cependant examiner avec atten-
dbyGoogk
nODTB 786. •* DB SâINT-PBTBBSBOCBO A WABS0T1B.
993
tion le eabinel d'anitomie de Loder et les
préparations microscopiques de Lieber-
kuha , qui sont des plus curieuses.
Le voyageur qui voudra jouir d'une
splendide vue de Moscou doit aller aux
CoUines des Pierrots et au charmant pa
lais de V Impératrice , situé à une petite
distance S. 0. de la cité.
Les autres édifices publics ressemblent 2i
ceux que. nous avons vus à Saint-Péters-
bourg et dans d'autres villes de la Russie.
— Pop. SSO.OOO hab.
ROUTE 786.
DE SAKVT-PETERSIIOIJRC^ A ITARSOinE,
Par KoTKo, MarienpoL; Suwalki etPuLTOSB, ^077 verstes ^jÂ.
DeSt-Fétersbourg,
Podgomo Pttlkovo.
Gat^ina.
Sivoritzi.
Vira.
Yatshera.
Mutu.
Dolgofka.
Luga.
Gorodete.
Phjsa.
Novoselje.
Kateshnoe.
Mocheai.
Chiesti.
Stremalka.
Dulofka.
Oslroff.
Ruhilova.
Vishgodok.
Neslei.
Kanoskaia.
Regictza,
Gonkolna.
Kuskur.
Vassiellevo.
Dunaborg.
Egypten.
Dezazzir.
DoirgelH.
Utziani.
Scavshedshika.
Staskuniska.
Viikomir.
Pogeloska.
Inova.
I i^ relais est h
47 verste.
25
12
12
20
12
12
20
20
93
21
22
22
22
fS
15
17
21
21
21
22
20
20
22
21
21
20
f8
*5
17
20
n
22
16
17
Turzanî.
Kovno.
Veveiri.
Bud Kja.
Marienpol.
Kalvarija.
Shiplishki.
Suwalki.
Stshepki.
ÂngustOYO.
Raigrod.
Graevo.
Stsbutskin.
Staviskï.
Lomsha.
Xiaskof.
Ortrolenka.
Selun.
Shelkof.
Pultusk.
1/i
V4
1/2
1/2
1/2
1/2
3/4
1/2
1/4
1/4
3/4
1/2
3/4
1/4
1/4
5/4
1/2 Serodsk.
15 ver
stes.
f5
1/2
21
14
18
1/4
il
20
1/4
19
1/4
14
14
23
17
1/2
13
1/2
22
1/*
20
1/4
16
17
3/4
20
18
3/4
15
1/2
21
17
1/2
16
1/2
1/2
3/4
1/i
Taslona.
Warsovie.
Moyens de locomotion. — Une malle-
poste de Saint-Pétersbourg pour A'ovno et
la frontière de Prusse , lundi , mercredi et
samedi, contenaot4 places d'intérieur et 2
de cabriolet. — Prix i»our Kovno : inté-
rieur, 30 roubles d'argent. —Cabriolet,
20 roubles d'argent. — On trouve de plus
une extra malle-poste , le mercredi , qui
prend 6. personnes dans l'i meneur , et 2
dans le cabriolet. — Prix : 53 roubles
d'argent, et 22 dans le cabriolet.
De Kovno à Warsovie, le voyageur
dbyGoogk
994
lOUTB 786. •* DE SAINT-PÉTERSBOURG A WARSOYIE.
trouvera une diligence comûoode. — Prix :
intérieur, 15 roubles. — Cabriolet, 12 r.
De Kovno , il pari encore une diligence
tous les jours pour MarienpoL — Prix :
1 rouble d'argent et 55 copeks.
Bien que celte roule entre la capitale de
l'Empire russe et Tancienne capitale de la
Pologne ne date que de 1845, on n'y
trouve que peu de ressources , excepté
dans quelques relais importants. Il est donc
prudent de se munir des provisioos les
plus nécessaires.
Eu quittant Saint-Pétersbourg , la route
incline vers le S. Le pays qu'on traverse
est uni et monotone, mais parfois bien cul-
tivé. Les nombreuses localités que l'on
rencontre n'offrent rien de remarquable jus-
qu'à
KOVNO. — Hôtels : de la Poste ; —
de Warsovie. — C'est, sur cette route, la
première ville de la Pologne; elle est située
sur la rive droite du Niémen, dont le nom
évoque de grands souvenirs historiques.
Nous voyageons maintenaut dans les
plaines de Tancienne Pologne , pour at-
teindre MARIENPOL , petite ville d'où
une route vers VO. conduit à Kœnisberg
et en Prusse ; — La branche que nous
suivous, incline vers le S.-O. La contrée
change peu d'aspect ; les petites villes et
villages que nous rencontrons . offrent
partout la môme monotonie , jusqu'à
WàRSOVIE,où le voyageur est obligé de
payer en entrant et en sortant une extra -
postes. — Hôtels : d'Angleterre dans le Novi
Sviat, le meilleur; — de Wllna; — de
Saxe et de l'Europe ; — de Pologne ; — de
Rome.
Quand on arrive parla route de Saint-
Pétersbourg. Warsovie présente un magni
fîque panorama. La ville s'élève en un ma
gnifique amphithéâtre, sur la rive gauche
de la Vistule , et déploie à vos yeux ses
dômes, ses palais, sesédiOces à l'aspect
le plus pittoresque.
Nous traversons la Vbtnle sur im pont
de bateaux , qui peut avoir 1 ,000 mètres
de longueur , et qui passe pour le plus
long de ce genre en Europe.
Les palais de Varsovie sont , en géné-
ral , vastes et d'un aspect grandiose . maîi
ils ne contiennent que peu d'objets inté-
ressants. Cependant, il feut visiter ceox
du comte de Bruhl , la résidence du Sa-
piehas ; le palais des Radziwills , etc.
Le Palah du Gouvernement est on
immense édifice de construction modenie
renfermant dans sa vaste enceinte le prin-
cipal théâtre, les cours de justice, ta
douane, etc.
Dans l'élégante rue du Nouveau Monde,
sont y Hôtel de Ville ei\e Jardin de Som »
promenade favorite de la bonne société; tovt
près se trouve un bon restaurant tenu par
un Français : la cuisine et les vins sont
excellents et les prix modérés.
Le Palats de Casimir^ est mainlenant
occupé par l'ilniversité dont la bibliolbè-
que contient, dit-on, 150,000 volumeset
un grand nombre de manuscrits rares et
curieux. La (collection des médailles e^
fort riche ; le Muséum , le Jardin BoÊm-
nique et V Observatoire doivent être visi-
tés. La Bourse , bel et spacieux édifice,
est située au centre de la ville.
Parmi les églises de Varsovie, nom
citerons :
La Cathédrale de Saint-Jean (calbô-
lique romaine), édiGce d'une belle archi-
tecture gothique , dont l'inténear contieit
un grand nombre de monuments curieux.
V Eglise de Sainte-Croix, qui ren-
ferme aussi une foule d'objets intéressants.
La tour de VEglise Luthérienne est
te plus haut édifice de Varsovie ; le pano-
rama dont on jouit de son sommet est
magnifique. Les autres églises offireal peu
d'intérêt.
Population, 100,00(^âmes environ, sans
compter 20,000 hommes de garnison.
dbyGoogk
KOQTB 787. — DB SAINT PBTERSBOURO A RIGA. 005
ROUTE 787.
DE SAUrT-PÉTERSBOURC» a RIO A,
Par DoiiPAT, 565 versles ^/4.
suit une direclion Sud-Ouest jusqu'il
NARVA. Hôtfl de Saint-Pétersbourg.
Ville de 5,500 hab , siluée sur la Narova
qu'on traverse avant d'entrer dans celle an-
cienne cilé , qui u^ofTre , au voyageur, que
ses souvenirs historiques.
De là , la route remonte la rive gauche
de la Narova , jusqu'au pittoresque Lao
Peipus , qui peut avoir 80 kil. du S. au
N. Ce lac est couvert de belles îles, et
nourrit d'excellent poisson.
La route longe la rive occidentale du
lac jusqu'à Turma , d'où . inclinant un peu
vers la droite , elle nous conduit à
DORPAT : Hôtels : de Saint-Péters-
bourg ; — de Londres ; ville de 14,000
âmes. Son Université ^ qui jouit d'une
haute réputation dans toute la Russie,
compte 45 professeurs, et environ 700
étudiants ; son observatoire , situé sur le
Domberg , est riche en instruments d'as-
tronomie : c'est ici que Struve , fit ses
savantes découvertes; la bibliothèque est
également curieuse , et la vue dont on y
jouit est admirable. 11 Taut visiter les écoles
d'aualomie, d'histoire naturelle et le Mu-
séum.
De toutes les collections de l'Université,
celle du Jardin Botanique est la plus
complète; elle contient plus de 18,000
plantes , dont quelques-unes ne se trouvent
dans ancun autre jardin de l'Europe.
Le Ponl de granit , sur lequel on tra-
verse l'Embach , est fort remarquable.
De Dorpat à Walk, nen d'intéressant ,
si ce n'est les ruines historiques du chS-
teau de Ringen
La roule suit toujours la même direction
et traverse une contrée presque déserte,
jusqu'à
RIGA. — Hôtels : The King's Arms ,
dans une rue près du quai , tenu par une
Ecossaise ; maison très confortable et prix
modérés; — de Saint-Pétersbourg; —
de Londres , sale et cher. — La ville de
Riga, capitale de la Livonie«t ville forte,
Slrelna.
17verstes
Kipeu.
23
1/2
Raskovo.
19
Tchierkuvilz.
21
Opolfii.
22
1/2
Jamburg.
18
Nar\'a.
20
1/2
Waivara.
22
Tchudeli.
17
3/4
Lewe.
12
KJeinpungem.
21
Rama Pongera.
2C
1/4
Nainal.
U
Torma.
25
3/4
îggafer.
23
H^
Dorpat.
23
Udedem.
26
Kaikaz-LowenhofT.
24
zii
TeiliU.
22
1/1
Walk.
10
5/4
Gulben.
7
3/4
Slaakelo.
21
1/4
Wolmar.
20
LeDzenhof.
19
Roop.
22
Engt^lhardshof.
21
Hilcbensfer.
19
NeuermUkleA.
15
Riga.
11
De Saint-Pétersbourg , le moyen le plus
prompt et le plus commode pour atteindre
niga , c'est de prendre la malle-poste, qui
partie mardi et le vendredi à 7 heures du
soir ; elle contient quatre personnes. —
Prix , 13 roubles d'argent. On trouve en-
core une espèce de diligence-poste , qui
ne prend que deux voyageurs, et part le
lundi et le jeudi à 6 heures du soir. — Prix,
17 roubles d'argent. — Pendant l'été , on
trouve aussi sur celte route une extra-
malle-poste , qui part de Saint-Péters-
bourg, les mardis, jeudis et samedis, à 8
heures du soir. — • Prix , 35 roubles d'ar^
yeut.
Eo quittant SaîDt-Pctersbourg, la route
dbyGoogk
996
BOUT« 787.— DE SAINT- rÉTeHSBOUBG k RIO A.
d^enviroD 60,000 hab., est située près de
reoibouchure de la Dwina , dans le f^Ue
de Riga. C*est une place très oommerçante
et pleine de mouvement. — On y entre
par un pont de bateaux jeté sur la Dwina ,
d'environ 500 mètres de long. Riga ren-
ferme plusieurs belles places, des églises et
de superbes édifices publies, dont le Aa/A-
hau8, la boune (AUehdleau sont ks
principaux.
Dans la Dom Kirche se trouvent les
tombeaux des premiers évêques de Riga.
VEglise de Saint-Pierre, avec sa hante
tour du sommet de laquelle on jouit d'irn
magnifique panorama , est an noUe édi-
fice.
Itliiéraires de Saint^Pëiersbours aux |iriiici|Milei
Tilles de la Russie d'Burope«
De Saint-Pétersbourg à Asiràkhan^
pwKotnroma^ Nijni Novgorod, Saraiov.
— Navigation à vapeur depuis Tver, —
2,159 verstes.
— A Àrkhangél, par la rive S. des lacs
Ladoga et Onega, i ,164 verstes.
— A Ka%an, sur le Wolga, 1,548
verstes. — Navigation à vapeur.
— A Kostroma , sur le Wolga , par
Tver , 807 verstes.— Navigation à vapeur
— Nijni Novgorod^ sur le Wolga, par
Tver, l.nSv. — Navigation ii vapeur.
— A Orei, par Tver, Moscou et Tula,
1,093 v,
— A Orenhour^y îjfiit) v.
— A Kousk, par Novgorod, Tver, Mos-
cou, Tula et Orcl. 1,244 v. 1/2.
— A Pensa, 1,419 V. 1/2.
— A Perm , par Vologda et Viatka ,
2,146 V. 1/2.
— A Puliava , par Novgorod , Tver ,
Moscou, Tula , Orel , Kousk et Rtiariioff,
1,403 V.
— A Revel (Esthionie), parNarva,
341 V.
— A Saraiofff sur le Wolga, par Mos-
cou, Riazan et Tamboff, 1,750 v.
— A Smolensk , par Luga , Porchoff ,
Vîlikije, Luki et Yitebsk, 694 v.
— A Tamboff t pw Tver, Moscou et
Rianza, 1,200 v.
— A Oufa, par Kostroma,NOni Novgo-
rod et Kazan, 2,084 v.
A Odessa, par PorchofiT, Vilikne, Loki,
Vitebsk, Molef et Kief, 1,792 v. 4/2.
ODESSA. — Hôtels : de Loodz» , s«
le boulevard, et le meilleur; — de Paris;
— de Richelieu ; — du Nord ; — de Sl-
Pétersbourg ; — de la Nouvelle-Russie;
— du port de Revel, tous peu confortables.
Odessa', ville la plus considérable deh
Russie méridionale, est située sur ia tm
Noire, entre les embouchures du Dnieftr
et du Dniester, Son port franc est l*n
des plus commerçants de TEnrope.
Cette ville offre peu d'attrait an vei»-
geur; ses rues sont en général miQ oup^
pavées. Elle doit une grande partie de 9
prospérité actuelle au duc de Ricl^liee,
d'illustre mémoire.
Les principaux édifices sont : le p^
du comte WoronzoflT; la Rourse ; le Théâ-
tre ; le Muséum ; la Bibliothèque pobliqK.
peu nombreuse, mais bien choisie ; le Lv^
cée et le Collège commercial de Richeâet
où Ton enseigne les sciences, ainsi qwhi !
langues anciennes et modernes. Il n*ja |nl-
élre pas de ville au monde où Ton parir
autant de langues différentes qu*à OdessL
Le Boulevard est la promenade bvonlf
des habitants ; au centre s'élève une statat
en bronze du duc de Richelieu.
Commerce. — Exportation immense de
graine de lin , grains et farines , laines,
bois, poix, suife, cire, cuirs^ etc., etc. —
Pop, SOfiOOhab,
m m GUIDE DU TOTAGEOR EN EUROPE.
dbyGoogk
TABLE
DES DlinSI4IBrfi» ME Ii'4IVVRA«E.
PBges,
Tableau alpràb^que des cingnNS de fbr et bes bateaux a vapeur
DE L'BUEOPE V
Apjuicu géographique et statistique 1
FRANCX , 3
Sitaatioii , timites ; aspect , 5. — Fleuves , rivières , climat, sol» productions,
division politique, gouvernement, 4. — Instruction , division militaire,
chemins de fer , 5. — Navigation à vapeur, navigation fluviale, 7. —
.Service des postes, 8.
Panorama de Paris 10
Principaux hôtels, iO<— Restaurants, cafés, division politique, 11. — Edifices
TCligieux, 12. — Palais, 14. — r<>nUines, 17. —Halles, places, 18. —
Ponts, 20. — Théâtres , cimetières , 21 . — Catacombes, marchés, jardins
publics» 22. — Champs-Elysées, bibliothèques, académies, 23 — Musées
et cabinets, collections partieutières, 25.— Collèges, hes|»ces et hôpitaux,
S6. — Ambassadeurs , chargés d*aifiiires , 27. — Consulats , voitures de
place {tarif) ,28. — Chemins de fer, bateaux à vapeur, 29.
BELGIQUE 210
Topographie, division politique, industrie, mœurs, langage et passeports, 21 0.
— Service des postes fteri/), 21 1 .
HOLLANDE 231
Aperçu géographique et statistique, limites , aspect du pays , système hydrau-
lique , langage , religion , mœurs et coutumes , 231. — Gouvernement ,
postes, monnaies, 232.
ALLEMAGNE 249
Renseignements généraux, monnaies, 249. — Tableau comparatif des me-
sures itinéraires comparées au kilomètre, 232. — Hôtels et auberges, 253.
TURQUIE D'EUROPE 404
Étendue, monnaies, manière de voyager, 404. — Passeports, hôtels ou loge-
ments, 405.
SUISSE , . . . 423
Introduction, notions préliminaires, étendue, limites, mœurs et coutumes,
gouvernement, division potiUque, population, religion, 423. — Chants na-
tionaux, panorama général, 424. — Glaciers, passages, gorges, 425. —
Monnaies, manière de voyager (tarifs) ^ guides, auberges, 427.— Détail d'un
voyage de 3 mois, 428.
DigitizedbyQïîOgle
998 TABLE DES VlVlSIOnS DE L^OUYBAGE*
Pages.
ITALIE 529
iDtrodnctioD, notions préliminaires, renseignements sur la manière de voyager,
dépenses, S29.
ESPAGNE 68»
Introduction , notions préliminaires , situation , étendue , limites, mootagoes ,
fleuves, canaux , climat, température, 683. — Productions, division poK-
tique, manières de voyager, 684. — Bateaux à vapeur, hôtelleries, 685. —
Passeports, douanes, monnaies, 686.
PORTUGAL 815
Introduction, notions préliminaires, fleuves, rivières, climat, produits du s(d ,
religion, langue, industrie, monnaies ,818. — Poids et mesures , noies et
remarques intéressant le voyageur, 816.
ILES BRITANNIQUES 8»
Introduction , notions préliminaires , situation , étendue , population , cltmat ,
sol, 836. — Commerce, industrie, routes, chemins de fer, canaux, moeois,
usages, langage, monnaies, poids, mesures, 827. -- Renseignemeato di-
vers, bateaux à vapeur, 828. — Dépenses de voyage, 829..
DANEMARK ...". ^ . . 9SI
Introduction, notions préliminaires, monnaies, poids, mesures, 934. — Postes,
routes, hôtels, passeports, remarques, 935.
NORWÈGE 944
Christiania , monnaies, poids , mesures (valeur en argent de France) , hôt^
auberges, 944.
SUÈDE 955
Monnaies, poids, mesures, passeports, aubeiges, renseignements, panonmn
de Stockholm, 953.
RUSSIE D'EUROPE M!
JUonnaies {avis eneniiel)^ 962. —Tableau de conversion, 963. — Poids,
mesures, 964. — Tableau de mesures, 965. — Galeadrier, mamère de
voyager, 966.
dbyGoogk
TABLE DES ROUTES.
.
Page».
Aanu à Lucerne, par Munster.
317
AbbevUle à Arras.
37
— k Calais.
36
— à Duakerque.
57
— aa Havre.
37
— i SaintpÛmer.
37
Airolo à Allorf et k Fluelen, par ie Saiut-Goihard.
i71
— àBellinsone.
469
Ajaccio è Bastia, par Corle.
Albaceteà Alicaote, par Yecla et Elda.
209
756
— àMurcie.parHellin et Cieza.
757
— à Valence, par Almansa et Mendia.
754
Alby à Milhau.
149
Aleuçoa k Blots.
S2
— aux Eaux de Bagnoles.
U
— k Granville , par Ducey.
82
— k Rouen , par Bernay.
81
— à Tours , par le Mans et Chlteau*du-Loir.
82
Alicantei Alcoy, par Jijona.
761
Aoiiens à Dieppe.
41
— à Dunkerque.
41
Amsterdam à Bois-le-Doc.
247
— àBreda.
241
— àBroeketàSaardam.
247
— àClèves.
247
— à Emden , par Groningue.
242
— k Groningue.
243
— auflelder.
244
— à Lingcn.
248
— k Nimègue , par Utrecht et Amheim.
245
— k Oostmarsum , par Deventer.
Angers k Bourbon-Vendée, par Cholet.
^43
99
— k Rennes, parCandé.
99
Angoutôme k Limoges.
119
— kPérigueux.
119
Aranjuez k Tolède.
787
Arbroath k Forfar.
<H5
Anas k Boulogne.
— k Dunkerque.
54
54
— au Havre , par Amiens , Neufchâtel et Yvetof.
31
Digitizedby Google
tOf)0 TABLB DBS BOUTES.
Âuch k CoDdom. i3S
— à Mout-de-aianaD. iSS
Aiirillac k Cahors. 146
— kMontâuban. iU
Ayr à Rilmarnock , par Trooo. 910
Badajoz h Elvas. 795
— à Oiivenza. 796
— k Séville , par Faente , GanU» et Santa-Olalh. 796
Bile à Aaran , par la Staffeleck. 5t6
— àUestal. SIS
— à Lucene , par le Unter-Kaoeiistein, OIten, Aarbnig , Zofiofai, Sutaee
et Sempaeh. OU
— à Neurchâtel, par Pierre-Pertuis et Bieone. 590
— iiSoleare, par rOber-Kaneostein. 51 T
— à Zurich , par Brugg et Baden . SIS
Bamberg à Coboorg (ch, de fer et route). 579
Barcelone ï Manresa, par Brach. 751
— à Vich , par Monmalo. 7St
Ban k Briodes. 667
-- ï Otrante , par Briodes. Uà
— àTarente. 666
Bath à SouthamptoD » par Salisbury. 861
Baylea à Gordoba , par Andajar. 766
— à Jaen. 766
Bayoone k Iran (Espagne). iSi
->- à Pau . par Ortbez. 125
Béllinzoua à Locaroo , sur le lac Majeur. 471
— à Lugano , par le mont Génère. 40
— à Magadino , sur le lac Majeur. 4T0
Benaveote k Lugo , par Astorga et Villafiranca de Bierzo. 799
— h Orense, par la Puebla de Sanabria. W9^
Berlin à Breslau , par Francrort-sur-rOder (ch, de fer). 2^
— k Gopenhague , par Sleitin. 304
-- àDantzick, parStettin. f^
— — parGustrin. S89
— k Dresde, par Wittemberg, Halle et Leîpsick {eh. de fer). 276
— à Hambourg , par Spandau et Ludwigsloust {eh. de fer). SSI
•— à Kœnigsberg, par Guslrin et Elbing. 291
— à Lubeck , par Ludwigsloust et Schwerin. S66
— à Posen , par Gustrin. S9S
— à Stralsund , à Tîle de Rugen , aux baine ie Puttnm. 29S
— à Thom , par Bromberg. SS5
— à Vienne , par Breslau et Ratibor {eh. de fer), SOI
Berne à Thun , par Munsigen. 4S4
Besançon à Bourbonne-les-Bains. 195
— k Gex, i Genève (Suisse). 19i
Bilbao à Borgos , par Balmaseda et Villacayo . 7S6
— à Saint-SebasUen , par Guemica et Deva. 740
— à Vitoria , par Orosco et Barambio. 737
BloiskBouives, par Romorantinet Viereoo. 10€
— au Mans , par Vendôme et Saint- Calais. iOS
dbyGoogk
TABLB DBS ROUTES. fOOÎ
Page».
Bologne k Florence , par Lojino. 582
— è RaveBiio,|wrFaenza. 642
— i Rome , par Rimini , Pesaro , AncOne et FoligQO . 638
Bordeaox à Aoch , par Gastel-Jaloux. 115
— à la Teste (chemin de fer), 115
— àLesparre. lU
— à Lyon , par Périgueux , Tulle et Glermont. 113
— à Nantes , par Saintes , Rochefort, la Rochelle et Bourbon* Vendée. lU
— à Tarbes , par ViHèneuve-de-Marsan et Madiran . 115
Bourbon-Vendée à Nantes. 105
— aux Sables-d*01onnes. 105
Bourges k Ghdteauroux. lii
— à Glermont. Ui
— èNevers. Ui
Bregenz k Schaffonse , par Gonstance, sur le lac. 503
Breslau è Dresde, par Liegnitz et Bunziau (chemin de fer), S97
Brieg i Munster. 165
Brienz è loterlachen , par le lac de Brienz. 474
Bristel i Birmingham , par Gloucester et Worcester. 874
^nun k Oimutz. 571
Bruxelles à Âix-la-Gfaapelle. 219
-> — par Malines , Lonvain et Liège (cAemin dei/èr). 219
— à Anvers. 224
— k Luxembourg , par Namur et Marche. 219
— à Namur, parBraine-le-Gomte et Gharleroi (chemin de fer). 217
— à Osteode(cAemmde/er^. 228
— ï Valencieooes , par Hal , Mons et Quiévrain {chemin de fer). 21 7
Burgos à Bilbao, par Pancorvo et Orduna. 726
— kLogrono, par Pancorvo et Haro. 727
— — par Santo-Dominigo de Galzada. 728
— k Santander, par Penas-Pardas et Ontaneda. 128
— — par Reinosa et Molledo. 729
— k Vitoria , par Briblesca et Miranda de Ebro. 726
Gaceies k Baduoz. 795
— kMérida. 795
Cadix k Séville , par Xérès on Jéres et Alcala de Gadaira. 777
— — (Bateaux à vapeur). 778
Gaen ii Alençon , par Falaise et Seez. 71
— è Gondé-fitti^olreau. 71
— au Havre , par Hoofleur. 70
— àPontorson.parVlreet Avranches. 72
Cambrai \ Avesnes. 53
Cap Booo à Païenne. 678
Gap Passaro au Gap Boco ^ 677
Garcaasonne à Foix . 1 56
Garlisle à Dumfries , par Annan. 902
— k Whitehaven, par Maryport et Workington. 886
Cassel è Hanovre, par Padeibom (chemin de fer). 350
— — par Pyrmont et Minden (route et chemin -de fer) . 341
Castellon de la Plana à Moiella , par Cabanes et SanHateo. 761
CUlottsàSedan. 207
dbyGoogk
1002 TABLB DBS BOUTES.
ChUon àTroves.
Chamooni ï Connayeur, par le glacier du Bonhomme.
— k Martigny , par le SimpToQ (grande nmU d'Italie).
Chartres k Àlençon , par Mamers.
— è Blois, par Châteauduo et Vendôme.
— à Evreux , par Dreux et Thomer.
— i Orléans , par ChâleauduD.
Ghâteauroux à Clermont.
Cherbourg k ÀTranches, par Périers, Coutances et GranTÎQe.
Christiania k Bergen , par le Bingeriger et la Fille-Field.
— à Stockholm , par Frederikshald .
— h Trondhjem , par Minde , le lac Miosen , Lillehamroer » etc.
Ciudad-Réal ï Aimaden.
Qermont k Aurillac.
— à Montbrison.
— à Roanne.
Coblenlz à Francfort-sur-Ie-Mein , par Ems, Schwalbach , Schangeobad et
Wiesbade. SS9
' — k Trêves , par Palch. 33)
CÂre k Aodermatt , par le SM^othard , Dissentis et la vaDée du Vorder Rhein. 497
— aux Bains de Saint-Moritz , par le Julier et la vallée d^Obecbtlbsteia. 498
— k Bregenz , sur \^ lac de Constance. 805
— à Inspruch» par Scamfs. 50S
^ k Splugen , par la Via-Mala. 499
Golmar k Mulhausen , par Issenheim. 197
— k Neu^Brisach. 197
— k Strasbourg, par Schelestadt. 197
Cologne k Nhnègue , par Dusseldorf en descendant le Rhin. S36
ConsUnce k Saint-Gall. SOC
Constantinople k Belgrade , par Andrinople et Sophie. 4f T
— k Boukharesl , par Andrinople. 419
-^ k Salooique , par Silivri. 490
Copenhague k Elseneur, par Roeskild et FrederiLasond. 941
Cordoue k Ecga. 709
Connayeur k Martigny. par le col de Ferret. 451
Corogne (la) au Ferrol. 805
Courtrai k Fumes. 250
— k Tournay (chemin de fer). tït
Cueoça k Teruel , par Frias. 765
— k Valence , par Requena. 761
Digne k Marseille. 18i
Domo d*Osso1a k Milan. 459
Draguignan k Marseille . 1 81
Dresde k Prague, par Tœplitz. # 298
Dublin k Ballyroena , par Castleblayney, Armagh , BeUksC. 929
— k Belfast, par Castleblayney et Armagh. 928
— k Carricksiergus , par Belfiist. 950
— k Castleblayney, par Drogheda et Dnokirk. 927
•— k Coleraine , par Bçlfast , Autrim et Ballymeoa. 950
— k Cork, par Kildare et Charleville. 921
— k Enniskillen . par Castleblayney et Clones. 952
dbyGoogk
TABLB DES BOQTBS* 100$
Pages.
PuUiii k Galway, par Kinnetfad , Athlona, BaQuiaBloe. 926
— k Giuit*s Gauseway, par Ck>leraiiie el Busfamills. 931
— k KÎDgsiown. 920
— à Londonderry, par Gastleblayney, Mooagbao, Omagh. 931
— à Mulliogar, par Kilcock. 924
— è Siigo , par Mullinyar, Longford, Carrick od Sbannon et Boyle. 924
— à Waterford» par Kildare, Carlow et BagoaUtown. 922
Eeija k Algesiras, par Osana et Rooda. 775
— à Antequera, parRodo. 778
-*- k Cadix, par Alcala de Guadaira et Jerez delà Fnmtan. 774
— à Séville, par CarmoDa et Mairena. 769
Edinbargh à Aberdeeo , par Cupar, Duodee et Arbroith. 913
— à Arbroalh. par Pcsth et Dandee. 912
— k Berwiek upon Tweed, par Dunbar. 91 1
— k Carlisle, par Laoark et Gietim« 907
— aux Oistricto des Lacs. 914
— k Glasgow, par Linlithgow et Harkirk. 908
— k Penh et k Cupar, par Kilkardy. 91 4
Epinal k Strasbourg. 195
Evreux k Alençon, première route par Vemeuil et Hortagne. 69
-^ — deuxième roule, par Laigle. 69
— k Beauyais. 69
— au Mans. 69
Faro k Gastro-Harim, par Tavira. 825
Flèche (la) k Saumur. 99
Florence k llle d'Elbe, par Livoume et PiornlHoo. 603
— k Livoume. 600
— k Lucques. 601
— k Rome, par Sienne et Viterbe. 604
— — par Arezzo et Foligno. 606
— k Venise, par Bologne et Ferrare. 603
Poix k Bagnère-de-Bigorre. 147
— k Bagnère-de-Luchon. 148
Francfort k Baie, par Darmstadt, la Bergstrass, Lodenwald, Heidefberg,
Carlsruhe et Fribourg. 523
— k Hombourg (bains de) (rotf/e e< cAemtn de /èr). 352
Fraoenfeld k Constance, par Pfyn. 510
Fribourg k Berne, par Neueneck. 626
— k Bulle. 5Î6
— k Lausanne , par Payeme et Moodon. 527
— au Schwarzsee (lac noir) et aux Bains-Domène. 525
Gap à Briançon. 182
Gênes k l'île de Sardairae. 681
Gênes k Lucques , par le littoral . 546
Gênes k Milan, par Novi. 548
— k Nice, pour Antîbes, par Asti, Goneo et le col de Tende. 548
Genève k Chambéry, par Annecy. 442
— k Ghamouni et au Mont-Blanc , par BonoeviUe et Salleochas. 444
— k Martigny, par Lausanne,Vevey,ChilloQet St-Maurice (rive iV. du /a*;, 432
— — par Thonon et MeiUene (rire S, du lae). 458
GlascowkAyr. 909
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1004 TABLE DBS B0UTB8.
Glascow k Greenocb, par Paisley et Port-Glascow. 910
— à Rothsay, par Dumbarton, Helenburgh etGreenoch. 910
Gloacesler à Birmingham. 8C9
Grenade k Àlmeria , par Gaadix et Diezma . 78S
— i Anlequera, par SanU-Fé etLoja. 78S
— k Malaga, par Santa-Fé et Loja. 781
— è Motril. par Padul et Beznar. 78S
— à Murcie, par Guadix. Baza et Lorca. 181
Grimsel ii Andermatt. 476
Grindewald ou Grimsel, par le passage de Strahleeh. 487
Guadalajara à Sacedon, par Tandilla. 741
— à Saragosse, par Torremocha et Calataynd. 741
— àSoria, parAlmazan. 741
— à Trillo, parBrihuega. 741
Hambourg h Copenhague, par le grand et le petit Belt. 910
•— ï rtle de Rugen , par Schwerin et Rostock {chemin de fer) . 307
— à Riel, par Altojia et Neumunster. 904
— k Lubeck, par Schoenborg. SOS
— — par Oldeslohe. 30B
— k Magdebourg. 308
Hennebon au Port-Louis. 89
Huelva b Ayamonte, par Gibraleon et Lepe. 778
Huesca aux bains de Panticosa. 748
Inspruck k Vérone, par Botzen et Trente. 385
Itinéraire i Arkhangel. 996
— k Astrakhan. 906
— kKazan. 996
— ï Kostroma. 996
— èKousk. 996
— i Nijoi Novgorod. 996
— à Orenbourg. 996
— àOufa. 996
— b Penza. 996
— àPerm. 996
— à Pullava. 996
^ àRevel. 996
— àSaratoff. 996
— i Smolensk. 996
— àTamboff. 996
Jaca k el Puerto de Sallent et ï GaTinie (France) 745
Kœnigsberg à Memel, par Tilsit. fM
Lamballe à Lorient, par Ponlivy . 86
Laon à Barbançon. 31
— k Cambrai. 59
— à Château-Thierry. 59
— k Valenciennes. S*
Lausanne è Genève. 598
Lauterbrunnen k Grindeiwald, par le Wengemalp. 486
Laval k Angers, par Chfttetugontier. 85
— k Granviile , par la Croixille et Fougères. 85
— k Nantes, par Ghlteaubriant et Nort. 84
dbyGoogk
TABLB BB3 BOUTBS. 1006
Pages.
Laval à Saiot-Malo, par Ernée, Fougères et Dol . 83
— il Tours, par la Flèche et Gbâteau-la>VaUière. 84
Léon k Omào, par Pajares et M ières. 806
L^rida à Barcelooe, par Lerida et Igaalada. 749
— è Tarragone, par MootUanch et ValU. 149
UUeèBéthune. 46
— à Calais, par Gassel et Saint^Offler. 45
— à Valencienoes, par Orchies et SaintrÂmand. 45
— — ' (chemin de fer), 46
Limoges à Bordeaux, par Chapelle-Veriaiue. i35
Lisbonne k Bragance, par Santarem, Almeida et Castel-Rodrigo. 825
— àFaro, parCastroverde. 825
-^ k Péniche, par Tories- Vedras. 823
— èPortalegre. 824
— à Porto, par Leiria et Gotmbre. 819
-- k Sétuval, par Âlmada. 822
Lisieax è Alençon . 70
— au Havre. 70
Liverpool è Manchester, par Newton. 876
Logrono à Pampelune, par Stella et Puente-la-Reina« 735
Londres à Brighton. 848
— à Carlisle, par SUfford, Lancaster et Kendal. 884
— à Chichester, par Guildford et Midburst. 853
— à Dorchester, par Basingstoke, Winchester, Soutbampton et Poole. 860
— à Douvres (Dover), par Reigate. 849
— ï Dublin, par Chester, Bangor et Holyhead. 906
— il Edinburgh, par Derby, York, Berwick et Dumbar. 903
— — et Glasgow, parStafford, Lancaster» Garlisle, Gretna, Garalairs. 902
— è Epsom , par Croydon. 855
— à Exeter, par Basingstoke, Andover, Amesbury et Honiton. 861
— — par Reading, Bath et Bristol . 862
— ï Gloucester, par Reading etSwindon. 868
— i Guildford, par Reigate et Dorking. 853
— à Harrowgate, par Rugbv, Leicester, Derby et Leeds. 895
— à Hastings, par Haywaros et Lewes. 851
— — par Lewes. 867
— k Holyhead, par Crewe, Chester et Bangor. 885
— è Hull, par Cambridge, Ely, Pétersborough et Boston. 895
— à Lands End, par Exeter, Launceston et Truro. 866
— à Liverpool, par Warrington. 874
— i Lincoln, par Rugby, Leicester, Nottingham et Newark. 889
— à MacclesQeld, par Tamworth et Colwich. 887
— à Maidstone, par Reigate, Tunbridge et Paddock Wood. 850
— à Manchester, par Rugby, Tamworth ou Birmingham et Crewe. 877
^ k Margate, par Àthfbrt, Caoterbury et Ranus^te. 849
— è Oxford, par Reading. 870
— k Pétersborough, par Northampton. 898
— k Plymouth, par Bristol, Exeter et Totae». 865
— k Portsmouth, par Esher, GodaUning et Petersfield. 854
— — par Brighton. 855
— — par Basingstoke, Winchester et Biflhopstoke. 856
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ItlOa TABLE DBS BOITTES.
Londres à Rocheater, par Woolwich et Gravesend. 851
— à SainUDavids, par Gloucester et Caermarthen. 887
— à Salisbury, par Basingstoke, Winchester et Btshopstoke. 8S9
— b Shrewsbary, par Birmingham et Wolverhampton., 881
— à Southampton, par Basinsgstoke et Winchester. 837
— à Tunbridge Wells, par Reigate. 850
— il Warwicket à Leamington,par Ragby. '. 875
— k Wight (tle de), par Southampton ou Portsmouth. 85S
— k Yarmouth.paripswichet Norwicb. 900
— à York, par Rugby, Leicester et Derby. 889
Lorieot k Brest. 89
Lucerne à Berne, par rEnllibach. 181
— à Fluelen, sur le lac de Lnceme (bateau à vapeur), 490
— à Schwytz, par Ârth. 490
— à Zug, par Kuasnacht. 491
— à Zurich, par Âlbisrieden. 49t
Lugo à la Gorogne (Goruna), par Betaoos. 801
— à Mondooedo. 80S
Lyon aux Bains-d'Aix (Savoie). 184
— à Genève (Suisse), par Saint-Genis-Pouilly. 18S
— à la Grotte de la Balme. 185
— à Mulhausen, par Lons-le-Saulnier, Besançon, Montbéliard. 184
•— à SainNEUenne. 185
Madrid à Albacete, par Ocana et Quintanar. 755
— à Alicante, par Albacete et Yecla. 761
— à Almeria, par Jaen et Grenade. 786
— à Aranjuez. 781
— k Baylen , par Ocana et Manzanares. 76
— à Bayonne , par Burgos , Vitoria et Tolosa. 710
~ — parValadoUd. W
— à Bilbao, par Burgos et Orduna. 734
— à Burgos , par Somosierra et Àranda. 7tt
— à Caceres , par Talavera et Tnijillo. 794
— à Gadix , par Ecija et Xeres ou Jeres. TTI
— à Gastellon de la Plana, par Valence et Murviedro. 761
— à Giudad-Réal, par Ocana et Madridejos. 787
— à Cordoue , par Manzanares et Baylen. 769
— à Gueuça, parTarancon. 76S
— k Gerona, par Barcelone, Mataro et Tordera. 751
— à Grenade , par Baylen et Jaen. 779
— à Guadalajara , par Alcala de Henares. 741
— à Huelva , par Ecija et Séville. 778
— k Huesca , par Guadalajara et Saragosse. 748
— k Lerida , par Guadalayara et Saragosse. 749
— k Lisbonne, par Talavera de la Reina» Truxillo , Merida et Badijoz. 817
— k Logrono , par Burgos et Haro. 735
— k Malaga , par Jaca et Grenade. 784
— k Mérida , par Talavera et Trajillo. 793
— k Murcie, par Albacete et Hellin. 78S
— k Ocana. 790
— k Pampelune , par Baigos et Vitoria. 737
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TABLB DES BOUTES* t007
Pages.
Madrid à Perpignan , par Saragosse et Barcelone. 755
— k Santaoder, par Burgos et Ootaneda. 754
— à Saragosse , par Guadalajara et Calatayud. 742
— à Sérille , par Baylen , Gordoba et Ec^a. 776
— à Soria , par Guadalajara et Âlmazan. 74S
— à Talavera de la Reina. 790
— à Tarraffone » par Saragosse et Lérida. 75S
— à TenieT, |$ar Goadalsijara et Alcolea-del-Pinar, 749
— àToIède,parGeUfeetIllescas. 787
— è Tolosa , par Burgos et Vitoria. 735
' — k TrujUlo , par Talavera et Âlmaraz. ' 792
— k Valence , par Albacete et Almanza. 758
— k Valadolid , par Guadarrama et Olmedo. 796
— i Vergara , par Burgos et Vitoria. 73S
— i Vitoria , par Burgos et Miranda de Ebro. 750
Malaga ii Àntequera. 785
— à GibralUr, par M arbella et Estepona . 785
— à Grenade , par Velez-Malaga et Albama. 783
— k Motril , par Almunecar. 785
— à Ronda , par El Burgo. 785
Mancbester k Leeds , par Rochdale , Halifax et Wakefield . 878
— — par Huddersûeld et Dewbury. 879
— à Sheffield. 880
Mans (lo) ^ ^val. 98
— k Saint-Malo , par Domfront , Mayenne et Fougères. 98
Mantoue k Bologne , par Guastalla et Reggio. ^82
— k Trente, par Roverbella. 581
Marseille k Antibes pour Nice , par Tourves et Brignolles. i 73
— k Toulon. 175
Martigny k Aoste , par le Grand-St.-Bemard (route d'Italie). 455
— kSion, parÀrdon. 439
-— k Domo-d*Ossola , par Sion , Siders , Brieg et le Simplon. 457
Mayence k Strasbourg , par Worms , Manheim et Spire. 319
— k Wiesbade » par Biebrich {chemin de fer), .318
Médina del Campo k Valladolid. 798
— k Zamora , par Villafrancâ et Toro. 799
Mérida k Badajoz. 793
— kXeresdelosGaballeros. 794
Messine au cap Passaro. 673
Metz k Luxembourg. 206
— k Nancy , par Belleville. 206
Meyringen k Brienz. 473
— au Grimsel. 475
— k Luceme. 477
Milan k AUorf, sur le lac de Luceme, par le S(-Gothard. 562
— k Bologne, par Plaisance et Parme. 578
— aux Borromées (lies de), sur le lac Majeur. 559
— k Bregenz, sur le lac de Constance, par Coire et Feldkirch. 563
— kBrianza(la|. 562
— k Goire, par le Splugen. 562
— k Corne. 561
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1008 TABLB DES «OOTSS.
Pi«cs.
Milan à GenèTe» parle Simplon. 5^
•— à Gênes, par Pavie et Novi. w^
— à Monza {chemin de fer). 55g
— à Munich, par Brescia et Insprock. 55}
— àTrieste, parVéroneelUdine. 577
— à Turin, par Novare et Yerccil. 5^
— k Varèse. 1^
— k Venise, par Vérone, Vicence et Padoue. ^
— — par Crémone et Mantoue. 571
— à Vienne, par la Pontebba. 501
Modène à Mantoue , par Carpi et Novi . 59
Montaubau è Mont-de-Marsan. I4I
MontbrisoniiLyon, par Montrond. ^53
Mont-de-Marsan à Oloron. 113
Montpellier k Cette (chemin de fer). f^
Morlaix à Lannion. ^
Munich à Inspruck, par Tegemsee. 5g3
— à Lindau, sur le lac de Conslanee. jgl
— à Lindau, sur le lac de Constance. jfg^
— à Ratisbonne, par Landshut. j^
— i Salzbourg, par Wasserbourç. S87
— à Wurlzbourg. par Augsbourg, Noremberg et Bamberg (chemin de fer). 5T9
Munster au glacier du Rhône. 4^
Murde è Alicante. par Orihuela et Helche. 7^
— k Carthagène, par los Banos. 753
Namur i Givet, par Dînant. ^1
Nantes è Brest, par la Roche-Bernard, Vannes et Quinper. iOf
— i Nort(6a/cott à vapeur), jg^
— à Saint-Nazaire (bateau à vapeur). lg|
Naples è ÀncOne, par Âscoli et Fermo. ^
— à Bari, par Foggia. ^
— — parPotenza. ^ I
— à Messine (bateau à vapeur). UTj
— àPolicastro. ^7^ \
— à Reggio de Calabre, par Cosenza. ^ I
Neuchatel k Yverdun. 525
— au Locle, par la Chaux-de-Fonds. 5S
Newcastle à Carlisle, par Bexham et Haltwhistle. ^
Ntmègue à Cassel, par Francfort. 3SI
— à Cologne , par Clèves et Crefeld. 537
— — parXanten. 557
Niort à Saintes. fig
Nuremberg à Baireulh, par Alexandersbad et Eger. 3g1
— à Bamberg , par Ërlangen . 57îg
Oberghestelen à Airolo, par la Nufelen. 4^1
— k Domo-d'Ossola. par le Gries, le val Formazza, etc. 461
Oberland Bernois. De Berne à Than» à Interlachen, à LaaterbroDiwo, etc. 483
Ocana k Alcazar de Sa&Juan. 79O
Orense à Lugo. gQ5
— à Pbntevedra. ^4
— è Santiago. %f^
dbyGoogk
TA8I4S DRS BOVTBS.
1069
OreDseàToy. 804
— àVigo. -804
Orléans k Alençoo, par Nogenl-le-Rotroa. 107
— à Bourges, pdr la Ferté-Saintr-Aubin et VierzoD. ^07
— è FoDiaioebleaa, par PiUûviers. 106
Ofltende à Dunkerqoe. ^23
OriedoèAviles. £08
-^ àoyoï. SOI
~ è Lttgo, par Tineo. 808
PalenciaàLéoo. ^ ^09
Paleme à Blessine, par le littoral. ' ^81
Pampelone à Bayoone , par le Bastan el Urdax. 739
— à Btlbao, par Tolosa et Lecumberri. 740
— k Iran, par San-Esteban. ^[39
— k Logrono, par Estella. 738
— k Saint-Jean-Pied-de-Port (France), par RoQcesvales. 739
— à Tolosa, par Lecumberri et Atauu. 739
Paris ï Abbeville, par Pontoise, Clermont et Amiens (chemin de fer). 33
— — parBeauVais. 35
— à Alby, par Clermont et Rodez. 148
— k Amélie-les-Bains. 156
— à Amiens, par Pontoise et Clermont (chemin de fer) . 40
_ ^ par Chantilly. 40
— à Amsterdam, par Valenciennes, Gand et Utrecht. ^33
— — par Bruxelles, Anvers et La Haye. 233
— à Arras, par Pontoise et Amiens (chemin de fer), 53
— — par Sentis et Péronne. Uo
— à Aurillac. par Uzerche et Tulle. 145
. — à Bagnères-de-Bigorre. 130
— à Bagnëres-de-Luchon. 130
_ àBaréges. 131
— è Bayonne, par Bordeaux, Bazas et Mont-de-Marsan. 120
— à Berlin, par Forbach, Francfort-sur-le-Mein et Leipsick. 254
— — parValenciennes, Bruxelles, Aix-la-Cbapelle , Cologne,
Hanau et Magdebourg (chemin de fer et route), 263
— k Besançon, par Troyes et Chaumont. 189
— k Bordeaux, par Orléans, Tours, Blois et Poitiers (route et ch, de fer), 107
— — par Orléans , Blois , Montricbard , la Haye-Descartes et
Angoulême. 112-
— k Boulogne, deux routes (poste et chemin de fer). 39
— k Bourbon- Vendée, par Orléans, Tours, Saumur et Cholet. 101
— à Bourbonne-les-Bains, par Chaumont. 195
— k Bouig, par Auxerre et Amay-le-Duc. 1 85
— k Brest, par Alençoo, Domfront, Dol, St-Brieuc et Morlaix. 75
— — par Alençon, Mayenne, Laval, Rennes et Lamballe. 80
— k Bruxelles, par Amiens, Valenciennes et Mons (chemin de fer). 215
— k Calais, par Chantilly, Amiens et Abbeville (chemin de fer). 30
— — par Pontoise, Clermont, Amiens, Arras et Hazebrouck. 50
— — par Amiens, Doullens et Saint-Omer. 34
— kCauterets. 151
— k Cherbourg, par St-Germain, Evreux, Lisieux, Caen, Isigny, Valognes. 66
dbyG^?Ogk
lOlO TABLE DES fiOlTTES.
Pa«cs.
Paris è Christiania, par Hambourg, Kie) et Copenhague. 9i3
— à Clermont, par Nevers et Moulins. 141
— à Colmar, par Neuilly-sur-Mame, Sézanne, Yitry-sur-Mme, B«r-Ie-
Duc, Nancy, Lunéville. 196
— à Constantinople, par Bruxelles, Cologne, Hanovre, Berlin et BresUa
(chemin de fer) .
— par Marseille et les bateaux à vapeur.
— à Copenhague, par Hamboui^ et Kiel.
— à Corse (l'île de).
— il Dieppe, par Pontoise, Gisors et Goumav.
— — par Poissy, Meulan, Mantes, Vemon et Rouen.
— à Draguigoan, par Grenoble et Digne.
— à Dunkerque, par Amiens, Sainl-Pol et Cassel.
— — par Amiens, Airas, Béthune et Cassel.
— ;aux Eaux- Bonnes.
— ^ux Eaux-Chaudes.
— ^ux Eaux de Bagnolles.
— ^ Epinal, par Neufchâteau.
— h Foix, par Viviers.
— à Genève, par Beaune, Lons-le-Saulnier et Gex.
— — par Sens, Beaune, Lons-le-Sauhiier et Gex.
— à Hambourg, par Bruxelles, Cologne et Hanovre (eh. de fer et rouUf^.
— — par Sedan, Aix-la-Chapelle, Dusselaorf et Bremen.
— au Havre, par Rouen, Barentiu, Yvelot elBolbec (ch. de fer).
— — par Pontoise, Gis^ors, Foi^ges-Ferrct, Rouen et Bolbec.
— — par Meulan, Mantes, les Andelys, Elbeuf, Rouen, Doclair .
Caudebec (bateau à vapeur).
— à la Rochelle, par Croutelle, Norl et Mauzé.
— è Lilla, 1 r«, par Pontoise, Clermont, Amiens, Arras et Douai (ch. de fer),
— — 2«, par Amiens, Doullens et Arras.
— à Londres, par Amiens, Abbeville , Boulogne et Folkstone {ch.de fer
et route).
— — par Rouen, le Havre et Brighlon (chemin de fer).
— — par Rouen, Dieppe et Brighton.
— à Lorient, par Rennes, Ploermel et Hennebon.
— h Madrid, par Oriéans, Bordeaux, Tours , Bayonne, Yttoria et Borgot
(chemin de fer et route).
— — par Perpignan, Gerona, Barcelone et Sarragossc.
— à Marseille, par Moulins, Saint-Etienne, Valence et Avignon.
— — par Oriéans et Saint-Etienne.
— — par Lyon.
— à Maubeuge, par Soissons, Laon, Vervins, Avesnes.
— — par le chemin de fer du nord jusqu'à Valenciennes.
— à Maycnce, par Sarrebruck et Alzey.
— -^ par Valenciennes , Bruxelles , Aix-la-Chapelle et Cologne
(chemin de fer et bateau à vapeur). 309
— à Mendc, par Moulins et Clermont. IS*
— à Mc:>sine ou Païenne , par Marseille et Naples. 672
— — par Milan, Bologne, Florence, Rome, Naples et Reggio. 67Î
— à Milan, par Genève, Siou, le Simplon. 555
— à Montbrison, par Nevers, Moulins et Roanne. 1 6S
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TABLB DES ROUTBS. 1011
PagCT*
Paris au Mont-Dore. i^-^
— à Montpellier, par Moulins, Clermont, SaintrFlour et Milliau. 157
— — par Lyon, Valence et Nismcs. 158
>— à Mulhausen, par Chauœonl, Langres et Chavannes. « 195
— k Nantes, par Chartres,. Le Mans et Angers. dl
— — par Orléans, Tours et Angers [chemin de fer], 96
— à Nismes, par Lyon , Valen ce et la Palude . 1 6 *
— — par Clermont, Mende et Florac. 16i
— à Pau, pac Poitiers et Bordeaux. i^S
— i Perpignan , par Moulins, Clermont, Milhau, Lodève, Pézénas et
Nari)onne. 150
— — par Clermont, Rodex, Alby, Castres et Carcassonne. 135
— k Plombières, par Bar-le-Duc et Epinal. 195
— k Pontarlier et à Neufchâtel (Suisse), par Sens, Tonnerre, Dijon, Ddle. 1 88
— an Puy, par Clermont. 159
— k Qnimper. par Alençon, Mayenne, Rennes et Ploermel. 88
— k Rochefort, par Croutelle et Niort. 11^
— k Rome, par Marseille, Gênas, Livoume etCivitk-Vecchia. 635
— — par Milan, Bologne et Florence. 657
— à Saint-Ld, par Caen et Bayeux. 7i
— k Saint-Malo, parCouterne. B7
— k Saint-Pétersbourg, par Hambourg, Kiel, Aboet Reval. 966
— k Saint-Sauveur. 129
— k Sedan, mrSoissons, Reims, Rethel, Méziëres. 55
— k Stockholm, par Hambourg et Lubeck. 950
— k Strasbourg, par Neuilly-sur-Marne, Sézanne , Tilry-sur-Marne, bar-
le-Duc, Nancy. 197
— — par Montmirail, Châlons, Metz et Puttelange. 201
— k Tarbes, par Limoges, Périgueux, Auch et Agcn (rouie et ch . de fer) . 1 2ft
— k Toulon, par Saint-Etienne et Annonay. 17<i
— k Toulouse, par Orléans et Limoges (route et chemin de fer). 1 3^
— — par Bourges et Guéret(rott/ceicAeiniii de /"er). 15U
— k Turin, par Lyon et Chambéry. 550
— — par Marseille. 553
— k Valenciennes, par Pontoise, Amiens, Arras et Douai (chemindefer) . 46
— — par Senlis, Compiègne, Noyon.St-Queutin et Cambrai. M
— k Vannes, par Mayenne, Rennes et Ploermel. 90
— k Vesoul, par Troyes, Chaumont-en-Bassigny et Langres. 199
— k Vienne, par Bruxelles. 341
— — par Strasbourg, Carlsruhe, Stuttgard, Ulm et Munieli (route
tt chemin de fer), 342
Pao k Bagnères-de-Bigorre, par Lourdes. 1 25
— k Baréges, par Pontacq. 125
— k Campfranc (Espagne). 125
— aux Eaux-Bonnes. 124
— aux Eaux-Chaudes. 124
Périgoeux k Cahors. 1 32
Perpignan k Oletle. 154
— k Port-Vendres. 154
Poitiers k Cbâteauroux. 1 1 9
— k Limoges. 420
dbyGoogk
fOI2 TABLE DBS BOIITIS.
Poitiers à Nantes, par Mortagoe.
Porto i Braga.
— i Valencia (frontière de Galice).
Prague à Eger, par Carlsbad.
— — par Pilsen et Marienbad.
— k Linz, par Tabor et Bodweis.
— i Ratisbeone, par Pilsen.
Puy ï Saint-Etienne.
Quimper à Lanniou, par Morlaix.
Rennes k Nantes, par Derval et Bout-de-Bois.
— ï Saint-LO, par Pontorson et Avranches.
— è Saint-Malo, par Saint^Pierre de Plesgue».
Rochefort à Angoulême.
Rome à Ancdne, par Fotigno et Lerette.
— ï Bologne, par Foligno et Pesaro.
— à CiviU-Vecchia
— à Naples, par Terracine et Gapoue.
— — parPipemo.
— — par Gività-Vecchia.
— k Pesaro» par Foligno et Fano.
— à Spolette, par Narni.
— kViterbe.
Rouen à Beauvais, par Goomay.
— à Gaen, par Pont-Audemer et Pont-FEvêque.
— k Dunkerque, par NeufcMtel, Abbeville et Saint-Omcr.
— aux Eaux de Forges.
— è Fécamp, par Yvelot.
— à Lonviers. parElbeuf.
Saint-Gall ï Appenzell, par les bains de Gais.
— à Rapperschwyl, sur le lac de Zurich.
Saint-UàCareoUn.
^ à Granville, par Coutances.
— à Vire.
Saint-Pétersbourg à Moscou, par Novgorod et Tver.
— k Riga, par Dorpat.
— k Warsovie, par Kovno, Marienpol, Suwalki et Pultosk.
Saintes à Rochefort (bateau à vapeur).
Salamanque aux bains de Ledesma.
— ï Ciudad-Rodrigo.
— à Plasencîa.
— k Zamora.
Salzbourg aux bains de Gastein.
— è Vienne, par les bains d'iscfai , le lac de Traun , Gmanden , Liaz et le
Danube.
Santiago à la Corogne.
Saragosse à la frontière de France, par Ayerbe et Joca.
— à Huesca.
— à Lerida, par Fraga.
— è Pampelune, par Tudela et Tafalla .
— à Teruel, par Carinena et Torremocha.
Samen k Stanz.
dbyGoogk
TABtB DBS ROUTfiS. i^Hz
Pages.
Stomar è ChâtellenuU, 99
Sehaffouse k Bflle, par Waldshut, etc. 511
— à Constance, par la rive suisse. 506
— à Fraoenfeld. 510
Sedan à Longwy. 50
Séville à Antequera, par Mairena et Osuna. 111
— à Huelva, par la Palma et Niebla. 776
Shrewsbary k Liverpool, par Cbester et Birkenhead 881
Sien i Loaesche ou Leack, par Sierre. 441
^ à Evolena (vallée d'Hérens). 440
— k Gsteig, par ie Sanetscb. 459
Soissons à Amiens. 52
Soleure à Berne. 519
— ^Bienoe. 520
Soria i Goadalajara, par Almazan et Siguenza. 742
Southampton ï Oxford, par Basingstoke et Reading. 871
Splugen à Ghiavenna , par le passage du Splugen . 50 1
SlanzàEngelberg. 480
Sfrasbouiig à Bâle et de Mulhausen b Tbann {chemin de fer . 203
— k Deux-Ponts (Bavière). 205
— à Landau (Bavière). 205
— à Plombières. 205
— à Saint-Louis, pour Bâle. 203
Sinttgard à Nuremberg, par Anspach. 576
Talavera à Plasencia, par Almaraz et Malpartida. 791
— à Tolède, par Santa-Olalla et Torrijos. 791
Tarente à Olrante, par Lecce. 669
Tarraffooe à Barcelone, par Yillafranca del Panades. 752
TerueT à Calatayud , par Daroca . 744
Thun à Neuhaus, Interlachen, Lauterbrunnen, au Staubbach (baL à vapeur). 485
Tolède à Gudad-Réal, par Malagon. 789
Tolosa ï Bayonne, par San-Sebastian et Irun. 734
— k Bilbao, par Azpeitia et Duraugo. 734
— ï Pamplona, par Ataun et Lecumberri. 754
Toulouse à Albi, par Castelmauroo. 138
— à Bagnères-de-Bigorre, par Saint-Gaudens. 138
— i Bagnères-de-Luehon. 139
— à Bayonne. 138
~ è Castres. 140
— h Marseille, par Carcassonne, Montpellier, Nismes, Bellegarde et la Tête-
Noire. . 1 59
— à Perpignan. 140
— à Saint-Girons, par Fleurial. 159
Tours k Bourges, par Montrichard et Vierzon. 105
Trêves à Coblentz, par la Moselle {bateaux à vapeur). 354
TrujîHo ï Caceres. 793
— à Mérida, par El Puerto de Santa-Cruz. 792
Tudela à Aranda del Duero, par Soria. 747
— à Logrono, parCalahorra. 747
Tulle à Clermont. 140
— à Toulouse. 150
dbyGoogk
1014 TABLE DBS fiOUTBS.
Turin è Arona, sur le lac Majeur, par Romagoano. 549
— à Chambéry» par le Moni-Cenis. 550
— ï Gènes, par Alexandrie et Novi. 510
— à Genève, par le grand Sainl-Beroard et Marligny. 549
— ï Milan, par Verceil et Novare. 551
— à Oneille, par Cherasco. 5^
Ulm k Vienne, par Ratisl)onne9 Passau et Linz (bateaux à vapeur). 300
Valadoltd ï Benavente, par Tordesillas et Villalpando. 706
— à Burgos, par Duenos et Torquemada. 798
— à Léon, par Médina del Rioseco et Mayorca. 791
Valence ^ Alicante, par Alberique et Villena. 751
— à Dénia, par Sueca et Gandia. 758
— à San-Felipe de Jativa, par Alcira. 7S8
— à Tarragone, par Murviedro et Gasldlon de la Plana. 759
— à Teruel, par Segorbe et Jerica. 799
Valenciennes à Leuze. 49
— à Haubeuge. 48
Vannes au Port-Louis. 91
— à Saint-Brieuc, par Pontivy. 99
Vergara à Bilbao, par Élorrio et Durango. 711
— ï Cestona, par Azcoitia et Azpeitia. 755
— à Deva, par Elgoibar et Alzola. 755
— à Tolosa, par Villafranca et Allegria. VU
Vienne à Cracovie, par Prerau et Koael {chemin de fer). 405
— ï Pesth et Ofen, par Presbourg (rouies ehemin de fer et bat. à vap.) 400
— ï Prague, par Olmutz {chemin de fer), SOI
— à Tneste, par Gratz, Cilly et Laibach [route et chemin de fer). S9i
— h Venise, par Judenbourg, Klagenfurt, Pontebra, Tréviae {chemin de
fer et route). 398
Vire il Mortain. 75
Visp à Châtillon, par le mont Cervin (Matterhom). 401
Vitoria à Bilbao, par Ocbandiano et Durango. 750
— ï Logrono, par Penacerrada et Laguardia. 751
— à Pampelune, par SaWatierra et Ence. 751
— à Santander, par Miranda de Ebro et Villarcayo. 73t
-:- à Vergara, par Arechavaleta et Mondragon. 750
Vogogna à Visp (Viège) , par le val Auzasca, le mont Moro, la vallée de Sms. 465
Wasen è Meyringen, par le Susten. 47|
Walerford è Limerick, par Clonmel et Tipperary. 923
York à Berwick, par Durfaam et Newcaslle. 891
Yverdun à Fribourg. 5ii
Zamora à Benavente. 811
— àValadolid. M
Zurich à Coirc {par terre et sur les lacs). 495
dbyGoogk
TABLE DES LIEUX CITÉS.
FRAUrCE.
AbbeviUe.
Agde.
Ageo.
Aigiiepene.
AinîDes.
AirefLaDdes).
Aîre (Pas-de-CaUis).
Aix.
— {Eaux thermaki).
Aise.
Alby.
AlençoD.
Aliène (Minei de phmb d*) .
Ahlûfch.
AmlKHse.
— (Château remarq).
Amëlie-ies-Bams.
Amiens.
Ancenis.
Aney-le-Fruic.
Angers.
AAgealêine.
Annoiity.
— (Manufeet. depapUrs.)
Antibes.
Arci»«ur*Aul)e.
Àrcy (Groitet d').
Ardres.
Aigelès.
Argentat.
Aigenton.
Àrlei {Baim rf*)
Ams.
Anbesas.
Anbosson.
Pages
39
153
«28
142
36
423
34
im
127
207
43
148
77
157
194
103
156
32
95
186
94
109
164
173
206
169
35
129
71
145
127
154
33
175
AubussoD {Manufaet. de tapis).
Auch.
Auray.
Aurillac.
AutuD.
Auxerre.
Auxonne.
Avalloû.
Avesnes.
Avignon.
Avranches.
— {MonlSaint'Michel).
Azincourt.
Baccarat.
Bagnères.
— (Bxcunion à Campan).
Bagnères-de-Bigorre.
— {Eaux minéraies) .
Bagnères-de-Lucbon.
— [Eauxminéraleii).
(Bains).
— {Eaux sulfureuses).
Bains.
— (Eaux minérales).
Balaruc (Bains de).
Bar-le-Duc.
Bar-sur-Aube.
Barbezieax.
— (Eaux minérales).
Barentin.
— {Jiaduc).
Bastia.
Baud.
Bavay.
Bayeox.
133 Bayonne.
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Pages.
129
91
145
170
169
188
170
51
165
74
74
54
196
130
138
130
87
77
157
195
159
198
190
109
131
Cl
208
87
49
67
121
1016
TABLB DES UBUX CITÉS.
Bazas.
BeaugeDcy.
BeaumoDt-sur-Oise.
Beauoe.
Beauvais.
~ (Manuf.de tapis).
Bedous.
Belfort.
Bellegarde.
Bellêroe.
Bergerac.
Bergues.
Beraay.
Besançon.
Beuzeville.
Béziers.
Biarilz.
— {Grotte et rochers).
Biron.
Bitche.
Blanc (le).
Blaye.
-< {Belle citadelU).
Blois.
Bocognano.
Bolbec.
Bonne val.
Bordeaux.
— {Monuments, ilO. — Édù
fices religieux , 111.
Bateaux à vapeur et ex-
cursions, ii\}.
Bosserville (Chartreuse de).
Botte (la). ^
Bouchain. '
Boulogne.
Boulou (le).
Bourbon-Vendée.
Bourbonne-le^-Bains
— {Eaux minérales).
Bourg.
Bourg (Âin).
Bourgacbard.
Bourganeuf.
Bourg-Dun.
Bourges.
Bourget (le).
Braisne-sur-Vesle.
Brantôme.
Bressuire.
Pages.
P.g«.
121
Brest.
19
102
BréteuU.
38
92
BriançoD.
18S
187
Briare.
151
38
— (Canal).
36
Brie-Gomte-Robert.
190
125
Brignoles.
175
193
Brionne.
81
183
Brioude.
199
07
Brives.
18
128
Broglîe.
8t
42
Broons.
81
81
Cadillac.
121
191
Caen.
61
61
Cahors.
IS
153
Cajare.
Calais.
Itt
122
3S
— (Bains de mer).
128
Gambo.
12S
205
Cambrai.
48
119
Cancale.
8i
lU
— (Pare aux kuUres).
Cannes.
171
105
Cany.
S
208
Captieux.
1fi<
127
Carcassonne.
1»
62
Carentan.
«
97
Carignan.
u
410
Camac.
«
i-
— (Monuments celtiques) .
—
Carpentras.
1«
>
Cassel.
41
CasteMaloux.
lis
199
Castcra-Verduzan.
la
63
— (Eaux minéraUs),
AS
Castres (Gironde).
i«
59
Castres (Tarn).
iH
156
Cateau-Cambrésis Oe).
8
104
Caussade.
ts
193
CauiereU.
— (Cascades et lacs).
131
112
Cérct.
184
185
Cette.
119
65
Chabanais.
lit
157
Chaise-Dieu (la).
19
38
Ghalabre.
1»
157
Chfllons.
M
47
Châlons-sur-SaOne.
170
55
Chalus.
127
119
Cbambon.
164
120
Ghamptocé.
9S
dbyGoogk
TABLB DES LIEUX CHES.
1017
Pages.
CbanUlly.
iO
Chtrenton.
190
Charilé(la}.
151
Chtrs.
87
Charties.
n
-- {AntiinUtéigaulinmy
CMteanbriant.
8i
Chtteaiidon.
98
Chflteaa-Gontier.
85
GbâteaoneQf.
83
Châleaaroux.
126
GhdtdlenuU.
108
Châtn(b).
153
190
Chenonceaux(Château de).
103
Cbortxnuv.
68
Cboiet.
104
Chômé.
96
aemumt (Hérault).
Clermont (Oise).
152
32
dermoni-Ferrand.
U2
— (Eauxminéralet).
CiOT-Notra-Dame.
102
ColHoure.
15i
Collonges.
183
Colnnr.
196
Colombes.
58
SSS^-
il
19
GoDdé-sar-Noireau.
71
Condom.
132
Gonnené.
93
— (Dolmen drui ique].
Contrexeville.
195
Corbie.
i3
Corse (ne de).
207
Corte.
208
Cosne.
♦51
Coaiza.
156
Coolommiers.
198
Gourbevoie.
87
Courville.
93
Cootaaces.
73
CnoD.
U
Crécy.
39
Creil.
32
Cioiâe ne).
Croix-Verte (la).
100
lOi
Cabzac.
110
— {Pontsuêp.fnagnif.).
Dumnartin.
80
Dammartin {Ermenonville).
Oax.
— {les BagnoUt baint).
Dieppe.
— {Bains de mer).
Digne.
Dijon.
Dinaa.
Dol.
DôIe.
Domremy-la-PuoelIe.
Donzère.
Douai.
Doué.
DouUens.
Draguignan.
Dreux.
— {ChâUau d*Ànel).
Durtal.
Eaux-Boones.
~ {Eaux minérales) .
Eaux-Chaudes.
— {Eaux minérales),
Eaux-d*Àx.
Echelles (les).
— ( Grotte curieuse) .
Ecouen.
Ecouis.
Elbeuf.
— {Manuf, de draps).
Eine.
Embrun.
Eoghien
— (M-
Epernon.
Eplnal.
Epone.
Epou ville.
rmilage{Côteau de V).
Ernée.
Espalion.
— (la Roche-aux-Fées).
Estageb
Etampes.
Etaples.
Etrepagny.
Eu.
— {Cmeau),
Evaux.
Evreux.
Pages.
80
121
57
181
188
77
77
189
194
168
45
104
54
181
76
94
124
124
147
185
40
62
65
184
182
31
92
198
58
38
164
83
148
80
156
101
39
62
38
134
66
dbyGoogk
1018
Falaise.
Faou (le).
Fécamp. 32
Fère (la). 52
— (Ecole d'arliUene),
Fère-en-Tardenois (la). 52
Fcmey. 187
— (Habitat, de Voltaire).
Ferté-Bernard(la). 93
Ferté-sous-Jouarre (la). 201
Figeac. UQ
Fimes. 55
Flèche (la). 94
Fleury-sur-Andelle. 62
Florac. 161
Foix. U7
FonlaÎDebieaa. 151
— (Parc et château).
Fontevrautt (Ahh. de). 99
Forbach. 207
Forges. 57
Fort-les-Bains. 154
Fougères. 83
Fréjus. 173
FroDtigoan. 159
Fruges. 57
Gacé. 70
Gaillac. 158
Gaillon. 59
Ganoat. Ul
Gap. 181
— (Exeurs. au Pré-qui-trem-
bU , à Notre-Dame-dU"
Lait, etc.).
Genève (Suisse). 183
Genèvre (Mont). 181
Gex. 187
Gien. 157
Gtsors. 57
Goderville. 38
Goumay. 57
Gournay-su^Aronde. 55
Gramat. 146
Grande-Chartreuse (la). i 76
Granville. 73
GraDdvillers. 36
Gray. 191
Gros-Bois. 190
Guéraode. 100
— (Vastes salines).
Guerche (Château de la) . 108
TABLE DBS UBDX GITB8*
Pages.
71
PNI«t.
Guéret.
iS7
Guines.
35
Guingamp.
78
Guiscard.
18
Haguenan.
20S
Ham.
48
Haras du Pin,
71
HarcourtrTbury.
71
Harfleur.
61
Haut-Buisson.
36
Havre (le).
61
Hazebrouck.
SS
Heonebon.
«7
Herbiers (les).
ICI
*- (Mont des ÀUmtte»).
Hesdin.
37
Honfleur.
70
Hyères.
ils
Ue-Rousse.
201
llle.
154
Ingouville.
61
Jamac.
116
Joigny.
161
Josselin.
88
Jurançon (Château de).
124
Lamballe.
78
Landau (Bavière).
20S
7»
Landevan.
91
Landiviziau.
71
tandreciea.
SS
Langeais.
i«
Langon.
121
Langres.
191
Lannion.
81
Laon.
50
Laval
80
Lavaur.
140
Lecloore.
120
Lesparre.
114
Liancourt.
Si
Uboume.
ISS
Lignières.
iS7
Ugny.
198
LUle.
44
Lille».
34
Limoges.
127
Limouz.
158
Lisieux.
67
Livarot.
70
Lodève.
15S
dbyGoogk
TABLE DES LIEUX Oris.
1019
Pages
Longjuneao.
101
LoDguyoQ.
56
Longwy.
56
Lorieot.
89
LoBs-le-Saulaier.
187
— {Eaux minérales).
Loodéae.
86
Unrdo.
125
Lottvien.
59
— {Mmuf, de draps) .
Lovebnel.
156
L«de(le).
85
LoDel.
159
Lure.
193
Lneuil.
192
Lll/D«S.
96
Luttrcbes.
40
Lyoo.
171
{Edifiées remarq. 171.— /n-
dustriet navigation, 172)
Macaa. 112
MtcoD. 170
Maintenoo. 92
Maisous. 58
Malauoay. 61
Maiesberbes. 106
Malmaison (la). 66
If amen. 97
Mans (le). 95
Maosle. 109
Mantes. 58
Marancez. 96
Marmoutier {Àbb. de). 103
Maromroe. 61
Marqaise. 36
Jfaraac (Fon/atne). 128
Marseille. 167
— {Musée, port, navigation
à vapeur).
Marseille (Oise). 36
Mariignék 80
Massiac. 143
Maubeuge. 49
Maurs. 146
Mayenne. 80
Meaux. 201
Meilleraye (la). 84
Melun. .169
Menan. 102
Mende. 157
— {Excurs. à Lanvéjols) .
Pag».
Mettray {Colonie de).
104
Metz.
202
Meulan.
58
Meong-sur-Loire.
102
Méziëres.
55
Milhau.
149
— {Excurs. à Cheyssel).
Mirande.
129
Mirecourt.
195
Mirepoix.
147
Molity {Bains de).
157
Mondrainville.
72
Monistrol.
160
Montaign.
105
Montargis.
Montaoban.
151
135
Montbard.
186
Montbazon.
108
Montbeliard.
194
Monll)rison.
162
Montbron {Mines de).
109
Mont-de-Marsan.
121
Montdidier.
52
Mont-Dore.
144
— {Bains célèbres).
Montélimart.
164
Monlignac.
155
— {Ruinés).
Montlandon.
93
Montihéry
— (Tour célèbre).
Montméoy.
101
56
Montmiraii.
202
Montmorency.
— {Vallée de).
31
31
Montpel ier.
157
Montrejeau.
150
Montreuil-sur-Mer.
56
Morez.
187
Morlaas.
124
Morlaix.
78
Mortagne (Orne).
Mortagne (Vendée).
77
104
Motteville.
61
Moulins.
152
Mozamet.
155
Mulbausen.
m
MaraU
143
Muret.
<38
Nancy.
1?9
— {Excurs. aux sites de Uoerdun) ,
dby Google
Digitized t
1010
TABLE DBS LIEUX GlTiS.
Pages.
NftDtes. 95
-^ [UnM â Indrei).
Nanteuil. 50
Nantua. 183
NarboDoe. 153
Navigation de la Loire (Nanlet à
St'Sa%aire). 100
Navigation de la Seine {Paris au
Havre), 63
Nav* à vap. (Saintes à Roehefort), 118
Nemours. 151
Nérac. 113
Neuf-Brisach. 197
Neufchtteau. 19i
Nevers. 151
— (Excursions à la Chaussadet
à Imphy , à Fourcham-
bauùt établissem. tné-
taUurg,) 152
Niort. 116
Nismes. 161
— (Monum. anc. et modernes,
excursions),
Noailles. 35
Nogent-le-Rolrou. 93
Nogent-&nr-Seine. 190
Nonancoort. 11
Nouant. 70
Nort. 84
Noyon. 47
Oléron(tle). 116
Olette. 155
Oloron. 1S3
Orange. 165
Orchies. 45
Orgon. 166
Orléans. 102
OrmesOes). 108
Orschwiller. 204
Orthez. 123
Ossau (Vallée d*). 125
Palisse Oa). 163
Pamiers. 147
PARIS (Panorama de). 10
Parlhenay. 120
Pau 123
Pauillac. 112
Pavilly. 61
Périgueux. 127
— (Antiquités),
, Pcronne. 54
Pag«a.
Perpignan.
153
Peyrehorade.
123
Pézenas.
1S9
Phalsboaiy.
199
PierrcÛtte.
129
Pithiviers
106
Placette (la).
176
Plaine (la).
— (Eaux minéroM.
106
Plélan.
88
Plessis-lèS'Tours (Château).
164
Plocrmel.
88
Plombières.
195
— (Eaux minérales,)
Poissy.
58
— (Marché aux bestiaux).
Poitiers.
105
— (Monuments celtiques).
Poix
se
Pons.
114
Ponl-à-Mousson.
201
Pontarlier.
m
Pont^Audemer.
65
Pont-Château.
101
184
Pontde-r Arche.
59
Pont-du-Cbftteau.
144
Ponte-Leccia.
2»
Pont-Gibault.
131
— (Source d^eaux minérales).
Pontivy. as
Pont-l'Evâque. 61
Pootoise. 51
Ponlorson. 72
— (Mont Saint^Michei).
Pont-Sainl-Esprit. 1SI
Pont-Saint-Haxence. 5S
Ponts-de-Gé. 95
Port-Loais. 81
-^ (Ile de Groaix),
Port*Vendres. 161
Pottgues. 151
— (Eaux minérales) ,
PouUly. 151
Prades. 154
Privas. 175
Provins. 190
PuUs d'Enfer (Source) , 116
Puttelange. SOS
Puy (le). 159
Pu^'Dùme (Jfom du), 143
Digitized
by Google
TABLE DBS UBUX CITÉS.
ûaîmper ou Quimper-Corentiii.
— {Site de Pennemarek),
Ûoimperié.
Rambouillet.
— {Château eiforéi).
Banccque {Grotte de la).
Bandanne.
Ré (Ile de).
BeîiDs.
Rennes.
Rennes-Ies-Bains.
Rethel.
Ribeaimllé.
Richelieu.
Riom.
— {Ruines, ctttcades).
Rive-de-Gier.
Rivesaltes.
Rivière-ThiboQYiDs.
'Roanne.
Roehe-Beancourt.
Roche-Bernard (la).
— {Pont tuip. magnif.)
Roche-Corbon.
— {Grottes, ruines).
Roichefort.
Rocbefoucaud (la).
Rochelle (la).
Rodez.
Roquefort.
— {Fromages renommés) .
Roquevaire.
Rosny.
Ronbaix.
Rouen.
RoufTac.
Royso.
Royot{VaUéêde),
Roye.
Ruelle {Fonderie et forge).
Ruffec.
Sablé.
— (Gouffre célèbre).
Sables d'Olonnes (les).
Saint-Aflnque.
SaJnl-Amand.
— {Baux minéraks),
Saint-Aubin-du-Cormier.
Saint-Avold.
Saint-Ay.
Pages.
88
88
92
109
Ui
416
155
55
80
156
55
«04
99
142
183
154
67
163
119
101
104
117
119
116
148
149
175
59
44
59
204
112
142
55
109
109
84
105
149
45
85
203
102
Saint^Brieuc.
Saint-Calais.
Saint-Chafflond.
Saint-Cybar {Grotte).
Saint-Gyr.
— (Ecole militaire).
Saint-Dié.
Saint-Dizier.
Saiot-Denis.
Saint-Etienne.
— ' {Fabrique d'armes et mines
de charbon de terre).
Saint-Florentin.
Saiot-Florenzo.
Saint-Flour.
Saint-Gaudens.
SainUGeorges.
Saint-Germain^n-Laye.
— {Château, foire des Loges).
Sainl-Girons.
Saint-Gobain.
— {Manuf.deghees).
Saint-Jeao-d'Angély.
Sai Q t- Jean-sor-Erve .
Saint-Junien.
SaintJust.
Saint>Laurent- du-Pont.
Saint-Léonard.
Saint-Ld.
Saint-Maixent.
Saint-Malo.
Saint-Mamet.
Saint-Menehould.
Sainte-Mère-Eglise.
Saint-Nazaire.
Saint-Omer.
Sainl-Paul-de-Fenouiller .
— {Eaux minérales).
SainUPaul-lès-Dax.
SaintrPierre-du-Vau vray .
Saint-Pol.
Saint-PoI-de-Léon.
Saint-Pourcain.
Saint-Quentin.
Saint-Rambert.
Saint-Romain.
Saint-Sauveur (Hautes- Pyrénées).
Saint-Sauveur (Manche).
Saint-Servau.
Saint^ver (Calvados).
Saint^ver (Landes).
Digitizedby(SÔOgIe
Pages.
78
82
184
109
76
196
198
31
163
186
209
148
158
95
66
139
Si
118
98
119
52
177
157
74
116
83
146
202
68
100
34
156
131
59
54
79
141
48
171
61
120
73
83
72
121
1022
TABLB DES LIBUZ CITBS.
Saint-Valery-en-Cam.
38
Sainl-Valery (Somme).
39
SainUVallier.
164
Saint- Yriex.
127
Saintes.
118
SaUns.
189
— {Ewcun, au mont Pcupet,)
Sancerre.
151
Sariat.
133
Sarrebnick (Proase).
207
Saulieu.
170
Saumar.
96
Savennières.
98
Saverdus.
U7
Saveme.
199
- {Montagne de).
ScbelesUdt.
204
Sechin.
43
Sedan.
56
Séez.
71
Semur.
186
Senecey.
170
Senlis.
47
Sens.
169
Sermaiae {Eaux ferruginetuee éê^
.202
Sésanne.
198
Sèvres.
76
— [Manuf, de porcelaines).
Sgean.
153
Sisteron.
181
Soissons.
50
-- (Sainl'Médard, àMMive),
Solignac.
127
Solre-le-Chftteau.
81
Souillac (Corrèze).
148
Souillac (Lot).
138
Strasbourg.
200
— {Promenade^ navigation).
Surgères.
117
Sylvanèê (Baim de).
149
Tain.
164
Tarascon.
186
Tarbes.
129
Tartas.
1^1
Terctt (Daim).
121
Teste (la).
118
— {Baintdemer).
Thann.
204
Thiers.
144
Thiézae.
143
ThîonviUe.
Tborigny.
Tounerre.
Toul.
Toulon.
Toulouse.
Tourcoing.
ToamoD.
Toumus.
Tours.
Tourville.
Tréport.
Triel.
Trois-Volets.
— (Château d'Une).
Trouve {Source de la).
Trouville.
Troyes.
Tulle.
Ussat {Bain» d').
Ussel.
Uzès.
Vaison.
Valence.
Valenciennes.
Valognes.
Vais.
Vannes.
Vaucluse {Fontaine de).
Vendôme.
Verdun.
Keme^Batfu de).
Vemon.
Veraeuil.
Versailles.
— {Palaû, musée et pare i
gnifiques).
Verfins.
Vesoul.
Véielay.
Vio-en-Bigorre.
Vienne.
Vierzon.
Villandraut.
Ville-Dieu-les-Poëles.
ViUefrancbe (Aveyron).
Villefranche(tUiOBe).
Villenouxe.
Villeneu ve-de4larsan .
Viileneuve-lès-Avignoo ,
Par».!
201
1S
1M
IM
179
1SI
fii
161
lie
m
M
SI
58
101
e
190
141
14S
141
150
101
164
41
68
147
00
110
101
00
2tt
ISS
80
fl
M
81
191
170
lis
172
120
121
72
146
171
190
«ÎS
166
dbyGoogk
TABLS DBS LIBUX CITAS.
ton
P«g«.
Vaieneave-sor-Lot.
i28
Viltere-Bocago.
72
riIlers-Cotterets.
eo
YîraoaUen.
70
Yire.
72
Titré.
80
— (Château des Rochen),
Vîtry-sur-Marne.
198
ViTurio.
208
Aeltre.
228
Alost.
228
Ândeones.
219
ADvers.
22i
Aiidenarde.
226
Btsiogne.
219
Bcig-Op-Zoom (Hollande).
227
216
Broges.
228
BRUXELLES.
tu
— ( Monuments religieux ,
renseignements divers^
SIS.— £âM^rt.,216).
Cbarleroy.
— (Houille),
217
Ghsndlinitaiiie.
222
ChfiDée.
222
G(»itich.
224
Courtray.
227
Deynze.
226
Diiunt.
219
Eupen.
225
Prejr.
219
— (GrotU).
Fumes.
229
Oukâ.
226
GembhKiz.
218
Genappe.
218
&l ou Halle.
216
Har«lbeke.
226
HerbesUl (Prusse).
223
Jarbise.
217
Lambeck.
216
Landen.
220
Mège.
221
— (Renseignements^t^).
Umbourg.
225
Lakeren,
227
Viviers.
Vivone.
Xerligny.
Yssengeaax.
Yvetot.
Wasselonne.
WintzeDheim.
Wiasembourg.
Pages.
165
109
195
160
61
200
196
208
LonvaiD.
— {Célèbre Université).
Luxembourg.
Maastricht.
Halines.
— (Centre des chemins de fer
ttelges).
Marché.
Melle.
Meniu.
Mous.
— (Mines de houiUe).
Mouscron.
Namur.
Navigation de la Meuse.
(Namur à Givef).
Nivelle.
Ostende.
— (Bains de mer)*
Pépinster.
Quatre-Bras (les).
Quiévrain.
— (Frontière de France; dowh
ne),
Saint-Michel.
Saint-Nicolas.
Satnt-Trond.
is.
Serring.
Soignies.
Spa.
~- (Eaux minérales).
Termonde.
Tirlemont.
Tongres.
Tournay.
Verviers.
VUvorde.
220
219
221
220
219
22^
250
217
227
217
219
218
229
222
218
217
228
226
221
224
222
217
222
228
221
221
227
225
220
dbyGoogk
1034
Ypres.
WaeregheiD.
Waremme.
TABLB DBS UBUX CITÉS.
230
226
221
Wavre.
Wespclaer.
Wetteren.
Pa«n.
i20
228
MOÏÏAlAANmR.
Âlkmaar.
Amersfoort.
Âmslerdam.
— {Edifices remarquables,
pontSf écluses, musée,
2i0. Théâtre, naviga-
tion, 241).
Amheim.
AsseD.
Beverwyck.
Bois-le-'Duc.
Breda.
Broek.
Deift.
Deventer.
Bordreuht ou Dort.
ErodcD.
Frederichsoor {Colonie agricole).
Frères Moraves {Colonies des),
GroDîngue.
Harlem.
244
242
259
246
242
244
247
233
247
235
244
234
243
242
246
242
238
HaiiviRon. 245
HAYE (la). 235
— (Curiosités, musées, 237. —
Edifices religieux, fAéd-
tres, promenades, 237).
Heasden. 248
Leer. 245
Leeuwarden. 245
Leyde. 258
LiDgen. 248
Meppel. i4i
Naardeo. 242
Neue Schanze. 245
Nimèçue. 246
Oostmarsua. 244
Rotterdam. 254
Saardam ott Zaandam. 247
Utrecht. 245
Zeyesl. 245
Zwolle. 242
Winschoteo. 245
AIXiaiAGlVE.
Achenthal
Achem.
Adelsberg.
Ahreasboorg.
Aix-la-Chapelle.
— {Monum, remarq., établt»-
semenis thermaux^ 264) .
Ala.
Alexandersbad {Bains de).
Alken.
All-Damm.
AltrAtting
Altona.
AIzey
Amélie {Bains d').
Anclam.
Andemach.
Anspach.
384
328
597
306
263
386
382
336
289
556
206
255
271
294
311
288
376
Appenweier.
Assmaushausen.
Augsbonrg.
Àusterliti {Champ de bai. 4e).
Bacharach.
— {Ruines).
Bade ou Baden-Baden. 520
-— {Sources, curiosités, exesir^
sions, 327).
Baden , près Vienne.
— (Eaux minérales).
Badenweiler.
Bad-Gastein.
^ {Eaux minérales).
Baldwant {Rocher de).
Baireuth.
518
514
5tt
571
514
368
329
S88
Barmen.
Bastei {Rocher de la).
Digitized by VjOOQ IC
395
S81
578
S67
S82
tABLB DES IJBOX GttÉS.
hii
Pages.
Btotzen. 298
BeiUten. S55
Bendorf. 311
Benshetm. 524
Benun. 572
Bereen(!lede). 294
BERLIN. 273
— {Monumentê , muiéeê , 2 74 .
— Edifices relig.f prome-
nades, environs, 275).
Beniao. 288
Berncastel. 334
Berneck. 382
Biebrich. 318
268
299
— [EttusB minérales),
Biogen. 314
Bishof-Teimtz. 372
Bogen. 392
BoitzeoiMUTg. 283
BoU(saurce). 344
Bonn. 309
Boppaii. 315
BoTcelte. 264
Bolzen. 386
Bourg. 271
Brandebourg. 271
Braobach. 313
Braunau. 355
Bremen. 303
Breaun. 335
Breuner. 385
Brealan. 297
Brieg. 302
Brixen. 386
Brodenbacb. 335
Brohl. 311
Bromberg. 293
Bmchsal. 325
Bruchnau (Bains de) . 258
Bnick-«ur-Mnr. 395
Bnrnn. 370
Brunswick. 269
Brux. 299
BudeonOfen. 402
— (Eaux minérales) .
BodweiflB. 373
Buhl. 328
Bunslau. 296
— (Magnifique viaduc).
Pages
CannsUdt.
344
^ (Eaux minérales).
Carden.
535
CarlsbadouRarlabad.
374
— (Sources minérales) .
Carishafeo.
341
Carisruhe.
526
Cassel.
359
Canb.
314
Celle.
305
Chariotteobourg.
284
Christianatadt.
296
CiUy.
396
Clèves.
337
Clotten.
535
Gobleotz.
511
Cobourg.
579
Cochem.
335
Codroipo.
400
GoUalto.
599
Cologne.
265
— (Monuments remarquables,
musées, excursions, na-
vigation à vapeur, 266).
Conegliano. 400
Cracovie. 502
Crefeld. 338
Crossen. ' 296
Culm. 293
Cas. 534
Custrin. 290
DaDtzkk. 290
Darmsladfc. 323
392
262
Deutsch-Aitenbourg. 401
Deutz. 265
Dillingen. 390
Dinglingen. 328
Dinkelsbuhl. 376
Dirscbau. 290
Doberan. 307
Donauwerth. 390
Dormund. 268
Drachenfels (Roche de). 31 1
Dresde. 277
— (Monuments, musées, 278.
— environs, 281).
Dribourg. 260
(Eaux minérales).
' ' • •" ■ rde).
Uuesterbrook (Bains <
306
dbyGoogk
1036
TABLB DES LIBUX CITB8.
]
Pages.
Duren.
265
Durlach.
326
Dusseldorf.
303
— (Navigation du Rhin) .
Ebensee.
389
Eckffluhl.
383
Eflérding.
355
Eger.
375
Egio&heim.
383
Ehrenbreitstein.
312
— {Célèbre forteruse).
Eisenacb.
258
Elberfeld.
267
Elbing.
291
Elfeld ou Ellville.
316
ElIwaDgen.
376
Eineshorn.
306
Emmericb.
537
Ems.
330
— {Etablimment de bains).
Enkirch.
335
Eons.
355
Erbacb.
315
— {Château de).
32i
Erfurth.
259
Erlaogen.
378
Efpel.
511
Erpeler-Letj {Roche de).
311
Eschwciler.
265
EssliDgen.
344
Etirînheim.
328
Excursion dans Ui Suisse saxonm
^282
FeldbergiMontde).
332
Felsberg{Montde).
324
Felsenmeer {Amas de roehen).
324
Feucbtwangen.
376
Forchheim.
578
Fouldc.
258
Francfort-sur-Ie-Mein .
255
— {Curiosités.t^^.--- Biblio-
thèques, théâtre^ naviga-
tion à vap., 257).
Francforl-sur-rOdcr.
296
Frankenberg {Château de).
265
Fraâkentbal.
321
Freozensbrunnen.
375
— {Eaux minérales).
Frauenbourg.
291
Freibourg.
501
Frcising.
582
FreisUdt.
374
Pagtt.
FribourgenBrûgta.
S28
Friedberg.
S58
Frienwalde {Bains de).
288
Friesacb.
S99
Fritilar.
539
Garching.
381
Geissen.
538
Geisseabeim.
515
Geisslingen.
544
Gelnbaosen.
258
GeDthin.
87i
Germersbeim.
521
Gernsheim.
sio
Glewikz.
54»
Glogau.
296
Gloggnitz.
585
GlucksUdl.
506
Giuund.
516
GmuadeD.
589
Gobem.
536
Gadebusch.
S86
Godesbeiv.
— {Èatusmmeraks)
510
Goera°^U).
544
596
Gondorf.
531
Gooyo.
401
Goriitz.
295
Gotha.
858
Grau.
iOl
Grau.
585
Graudentz.
S9S
Greiiswaid.
294
Grobow.
S85
Gross-Kreutz.
271
GruQberg.
298
GuboD.
896
Ganzboorg.
545
Hageo.
869
Hagenow.
885
Haiobourg.
401
Halberstadt.
810
Halle (Pmsse).
861
tfal) (Autriche).
584
HaUein.
588
Hambourg (ville libre).
885
Hamm.
868
Hanau.
8S7
Hanovre.
868
Harbourg.
503
Hartzbourg.
270
dbyGoogk
TABLB DBS LIBDX CITiS.
10S7
Pages.
515
Havelbefg. 308
Heidelberv. 525
Heiligenkreutz. 568
Heilsbroim. 577
HéiBastaedt. 271
— (Batfu).
Heltorf. 51)5
Heppéiiiheim. 52i
Heribrd. 268
Hermskrelfleliea. 285
Hildesheim. 268
Hobenstein. 282
— {Château de), 331
Homboarg (Hesse). 532
— (Bains trèê- fréquentés).
Hooibouiig (Prusse). 255
Hoopte. 308
Hcexter. 5ii
Hof-Geismtr. 5iO
HofaeDmauth. 570
HokenrOstenoU* {Château de). 599
HolskircbeD. 58i
Idris. 596
higoldstadt. 591
iDspntck 00 Inosbniek. 38i
— {Monuments, excursions). 385
Ips. 394
Iscid. 389
— (Bain^.
Johannisberg ( Vignoble) . 31 4
Jodenbourg. 398
Jnterbock. 263
KaisersUutern. 255
Kusenwerth. 336
Kaplitz. 373
Karstein {Château de). 372
Kat%eneilen-Bogen {Château de) . 351
Kdil. 322
KeosiDgen. 328
Kentenhaioea. 539
Kidrich. 516
KieL 506
Kircheim-Bolend. 255
Kbgenfurth. 599
Deinhausel {GrotU de) . 596
Klentsch. 372
KkMter-Metten. 592
Raittelfeld. 598
Koeoisbei]!;. 291
Kffinigslem (Hesse) . 552
RœDî^in (Saxe). 285
Kœniswart {Château de). 576
Kœnîgswinter. SIC
Kœnitz. 290
Koethen oa Coethen. 262
KoHiQ. 570
Komorn. 401
— {Forteresse itnwrenahU).
Kosel. 502
Roswig oa Goswig. 282
RreiDS. 594
Kreuth {Buins de). 584
Rrieglach. 595
Rronihal. 552
Roppenheim. 528
Uibach. 596
Lambach. 590
Landeslouh 255
Landsberg.l. 290
Landshat. 582
Landskroa. 570
LangeQbnicken. 325
Laogerwebe. 265
Lauenboorg. 285
Laumgen. 590
Laxenburg. 369
Leipoich. 502
Leipsick. 260
— {Foire célèbre),
Leitmerilz. 500
Leobeo. 598
Lennep. 269
Lichtenfels. 379
LiegDilz. 297
Lindau. S8S
Linh {Bains de). 281
LiDz (Autriche. 355
Linz (Prusse). 511
Lobau. 298
Ubith. 357
Lobositz. 299
Loerrach. 329
Lohmen. 282
Lorcb. 514
Lorseh{Àbbttuede). 524
Lubeck. 287
Luckeuwalde. 265
Ludwigsloust 285
Londeobourg. 502
LuneboQFg. 508
Luppa. 276
Digitized by VjOOQIC
toss
TABLB 0Bg LIIOX CIT^
Pages.
LuHeysberg (Rocher de).
3t5
Lotten.
S60
Lyser.
336
870
Magdelen (GroUe de).
397
llBDheim.
321
Msrbourg (Aatriche).
Marbourg^(Hes8e).
396
359
— (Château air le Sehlostberg.)
Marienbad. 975
— {Eaux minérales f eœcur^
MOfw, 376).
Marienbourg. 291
Marienwerder. 293
Markobrunner (vignoble). 31 i
MarkU. 35.*S
Maros. 402
Mayence. 316
-— (Edifieei, mutée» ^ exeur--
eions, 317).
Meissen. 276
Meick. 394
MeHbochiuouMakhen(MonÉde), 324
Memmingen. 383
Meatre. iOO
Minden. 268
Mitlelheim. 315
MiUewald. 385
Mittman. 267
McBdling. 368
Monfalcone. 396
Monheim. 380
Mont'BriUant(ChâUauroyalde), 268
Moosbourg. 382
Moselkern. 335
Muden. 335
lluggendorf. 378
Muhlberg(ChampdebataiUede). 267
MDhIeim (Prusse). 267
Mableim. 33i
Moglitz. 370
MiHheim. 329
MuDgersdorf. 265
Munich. 346
— (Monuments, eoUeeiioniafh
tiques ; musées , 347. —
promenades , emfirons ,
354).
Munster. 305
Monster-MayCsld. 333
Murzuschlag. 393
Nassau. S»
Navigation du Danube (ffUlm à
Vienne). m
Navigation de l'Elbe, KM
Navigation de la Moselle (de Trêves
à Cohlenti), »
Navigation du Rhin (de Cdogne à
Nimégue). S»
Navigation du Rhin (de Cologne à
Mayenee). Stt
Navigation du Rhin (de Mayenee
d Strasbourg), Ut
Nauen. W
Naugardt. W
Naumbourg. 10
Naumbourg (Prusse). S9(
Neisse. Stf
Neubourg. 3N
Neumagen. SSI
Neumarkt. SM
Neomunster. ^
Neunkirchen. W
NeuDstadtrElberswald. tS
Neustadt ou Wieuerisch-Neosiadi. S0
Neuss fPrusse). 301
Neuviea. SHi
Nicoisbouig. y^
Niedereau. ^
Niederfell. SS
Niederolm. ^
Niederselters. Vi
— (Sources minérales) .
Nierstein. ^
Nordiingen. SM
Nuremberg. 571
Ober-Àltaieh [Couvent de). ^
Oberau. ^
Oberhausen. ^
Oberlahnslein. 3U
Ober-Laibach. ^
Oberwesel. ^
Ofen on Bude. ^
Offenbfiurg. »
Oblau. S«
Oldeslohe. JJ
Olmute. 5»
Oppeln. 22
Oppenbeim. g*
OrUnbourg (Château d*). f»
Oschatz. J3J
Oscherleben. *'"
dbyGoogk
TABLB DBS LIBUX CITB».
10S9
Osaibrock.
Otterbetf.
Paderiwra.
Parkaog.
Pagvs.
305
855
269
402
395
294
289
269
284
402
343
322
283
372
298
534
396
380
310
398
333
399
400
295
371
'oisdam. 271
^— (Princip.édif.Satiè'Soueiin).
Pngoe. 500
^rebisehthor {Rocher de) . 283
Preozlau. 294
Prerau. 302
Presbourg. 401
Prislewitz. 276
Prossnitz.
PutbosmedeDrogen).
— {EtablitsemeiU de bains).
Pynnont. 341
— (Eaux minéraiei)
«oAo» {Plaine de),
Rastadt.
Ratibor
PiKsewalh.
Passow*
Peine.
Perieberg.
Pesth.
Pforzheim.
PMliptbourg (Fortereue).
PilnilzT
PilSCD.
Piraa.
Pisport.
Planioa.
Pleiofeld.
Pb'ttcredorf.
Pola.
Polcb.
Pootebba (Poniafel).
Pordenone.
Poaen.
Posorsitz.
Potsdam.
371
294
«wusDoone.
^nehenstein {Château de) .
R^magen oa Rheinmagen.
Rendsboarg.
^heinitein {Château de).
Uienae.
Riesa.
Riva
401
402
326
302
391
3U
311
306
370
316
314
273
586
Pages.
Rokitzan. 372
Rolandseek {Ancien château de)» 311
Rotbaeh {Champ de baL de). 260
Roslaa. 282
Rostock. 307
Roth. 380
RoUienberg. 314
Roveredo. 385
Rudesheim {Château de). 314
Rageo (île de la Baltiqae) . 294
Ruhrort. 336
Ruschendorf. 293
Saaimunsler. 258
Saarbruck. 254
Sacile. 400
Sûdchatz. 299
— {Eauxminéralei).
SaiDt-Goar. 313
Saint-Goarbausen . 31 3
Saint-Veit. 399
Sahbach. 328
Salzbourg. 387
Sal%hrunn {Bains de) . SOI
Scbandau. 282
— {Chute d'eau, eavemct mon-
iagnest 283).
ScbardiDg. 355
Scheukofen {Grotte) . 388
SchiersieiD. 316
Scbkeuditz. 261
Schlan. 299
Schlangenbad. 331
Schleswig. 307
Sehlier{Laede). 384
Schlingen. 328
Schlugtera. 258
Schneeberg (Mont, de) . 283
Schœnbruna (Château impér de)., 368
Schwabach. 380
Schwalbach. 350
Schwarz-Rheindorf. 309
Schwartz. 384
Schwedt. 288
Schweidnitz. 301
Schwelm. 269
Schwerin. 285
Sediitz. 299
{Eaux minérales),
Senhals. 355
Sept'Montagnes {Groupe des), 511
Sinzig. 31 1
Digitized by VjOOQIC
toso
TABLB DBS LIEUX CITÉS.
Pa««.
SlawirowiU.
371
Soden.
339
Soest.
269
Solenhofen {Carrières).
380
Soraa.
«96
Spandau.
%%A
SpUlberg(ChâUûude).
393
Spire.
322
SUrgard.
289
Storkenboarg.
335
Stein.
387
Steinberg (VignobU),
Stemberg {Bains de) .
314
37i
Stoning.
385
StettiD.
288
— {Excurs. par bat. à vap.
). 289
Stobberg.
265
Stol%enfels {Château de).
513
StralsuDd.
284
Straubing.
Stattgard.
592
343
Sûdœstlieh {Château).
268
Swbemunde.
289
Tabor.
373
Tapiau.
292
Tegemsee.
284
Teple {Couvent de).
376
Tetschen.
283
Tboni.
293
Tilait.
593
Tœplitz.
298
— {EtablÎMs. de bains).
299
Traben.
335
Trarbach.
335
Traun {Chute de la).
389
Travemunde.
287
Trebbin.
263
Trots.
335
Tronte.
385
Trè\'e8.
333
— {Curiosités^ excursions) .
Trévise.
400
Trieste.
397
Udine.
399
UerdiDgen.
336
Uerzig.
33i
Ukermuode.
294
Ulm.
344
Yechdd.
269
Pi^e^l
Vienne.
356
-- {RenseignemeiUs, édifiées,
musées, 559. — Théd-
très, excursioni, 568).
Vniach.
SM
Vilshofen
S9S
Vissegrad.
40i
Wabcm.
559
Waiblingen.
576
Waitzen.
KK
Waldmunchen.
57«
Walhalla (TempU de la).
39)
Waodsbech.
906
Warlitz.
m
Wasserbonrg
381
Weingarten.
Sis
Wcinheim.
SSI
Weissenfeld.
tco
WeissensUdU
m
Welmich.
313
Wels.
390
Weltras.
300
Werben.
308
Werder.
271
Wesel.
536
Wesscly.
575
Wiesbade.
318
•— {Eaux thermales, exmsrs.
) 319
525
Wiamar {MeekUmb.)
307
Weimar {Prusse).
259
— {Belles promenades) .
Wittemberg.
261
WitUich.
353
Wœrrstadt.
508
Wolfenbuttel.
270
Worms.
521
Wonsiedel.
38t
Wursbourg.
380
Wurxen.
276
Xantem on Santeor.
338
Zeblerdorf.
273
Zell.
325
Zeltingen.
554
Zirkmi% {Lac de).
397
Zorndorf {Champ de bat.).
890
ZwitUa.
371
dbyGoogk
TABLB BES LIBUX CUiS^
1031
TU1I9IIII:.
Page..
ÂU-HoIdova.
407
Aodrioople.
Baba-Eskisi.
418
i18
Baja.
405
Basiasch.
407
Bazgrad.
480
Belgrade.
406
Boiuk-Betchik oa Micra-Beshek (Pe-
tit Besbek). 421
Bolbea (Lac). 422
Boèphore (le). 410
Boukbarest. 420
BoQTgas. 410
Brail ou Bnfla. 409
Carlowitz. 406
Carnabat. 419
Cavalle (la) ou Gavallo. 421
Chonmla. 419
CiUà-Vecchia (lU de Malte). 41 6
CoDstantiDopIe. 410
— {Bains turcs, avis divers ^
411. — Edifices, aque-
duc, — - S^Sophie, 412
et 413. — Quartiers et
faubourgs, 414.
Dardanelles (détroit des). 416
Dobralle. 419
Drenkova. 407
Erdœd (Château de) 406
Eskikilia. 409
Feret ou Fairy. 421
Florentin. 408
Foeldvar. 405
Galata (faubourg de Gonstaotinople) . 41 4
GallaU ou Gallacz. 409
Gallipoli. 417
Ghumourdjina. 421
Giurgewo. 408
Huniade (Château de Jean). 406
Isakdlja. 409
bmaii. 409
Jeoidsé. 421
Jeni-Fanol. 409
Kalafat. 408
Réchan. 421
Kban de Kunarga. 425
Kilesseli ou Cbissele. 422
Page..
Rilia.
409
Killianova.
409
Lavalette (i7e de MalU).
416
Mahadia (Bains de).
406
Malte (Ile de).
415
Mobacs.
405
Navigation du Danube (de Vienne
à ConstantinopU). 405
Neu-Moldoya. 407
Nicopolis. 408
Nissa. 419
Orphana. 421
Panscova. 407
Peterwardin. 406
Philippopolis. 418
Porte de fer (Passage) . 406
Prahousta ou Pravista. 421
Rahova. 408
Reni. 409
Renseignements sur la manière de
voyager en Turquie. 41 7
Rotosda. 421
Rutzchuk. 408
Sslonique (ancienne Tberme). 422
ScuUri. 414
Selim. 406
Semendria. 407
Silistria. 409
Silivri. 418
Sistow ou Sistova. 408
Skela-Giadova. 408
Smyrne. 416
Sophie. 418
Sozereny. 408
Sulinam. 409
Syra (Ile de Varchipel). 416
Tartar-Bazaaijik. 418
Toina. 406
Trajan(Murde). 409
Trajan (Pont de). 408
Trana-Beshek (Grand Besbek) . 422
Tuldja. 409
Varna. 409
Vieux-Orsova. 407
Vulkovar. 406
Widdin. 408
dbyGoogk
1033
TABLE DBS UBUX GITiS.
SIJIME.
Pages.
Aanu. 517
Aarburg. 5U
Àcqua (Ho9pice de V). 468
Aigle. 436
Airolo. 468
Aiz-les-Bûns. 443
Albeos. 443
Alby. 443
Aletsch. 466
— (Gîadert d*), 466
— {Laed'). 466
Alpnach. 478
Altorf. 473
Alstslten. 509
AmmoD. 493
Àmphyon {Bains d*). 438
AmstiHi^. 472
Andeer. 300
ADdermoit. 472
Annecy. 443
— (Uede). 443
Ànnivien {ValUê (T). 441
Aoste. 456
AppenEell. 504
~ (Canton d*). 509
Arbon. 504
Ardon. 439
Àrgovie (Canton d*). 517
Arona. 460
Art ou Arth. 488
Àrveyron (Source de i'). 450
Aogst. 511
Ausseire-Klos. 518
Avry. 526
Baden. 510
— (Baimde), 516
Betterkinden. 519
Ballstall. 518
Balme (Grotte de). 446
Balzers. 503
BasleouBale. 511
— (Canton de). 513
Baveno. 460
BedreUo. 468
BeUaox. 524
Bellacb. 520
Bellinzona. 468
Béri%al(Àvberge). 458
Berne.
4SI
— (Canton de).
m
Bex.
4SI
Biasca.
4(»
Bienne.
529
Bionnaseay [Glacier de).
m
Bivio.
4S9
Bonneville.
449
Borroméêt (nés).
m
Bossons (Glacier des) .
448
Bramo'is.
440
Bregenz.
50}
Breven.
449
Brienz.
474
- (Lac de).
474
Bni^ ou Bruck.
515
Brunig (Passage de).
47:
Brunigeo.
471
Brunnen.
490
Bubendorf (Bains de).
511
Bulle.
526
Buochs.
480
Camorino.
468
Campiole.
464
Caverne de glace (la).
430
Chailly.
Cbambéry.
4S«
443
— (Curiosités , excursion
aux
ChartneUes AU).
Cbamuuni.
448
Champé (Lac de).
449
45S
Chapiu.
435
ChfttiUon.
4a
Chaux-de-Fottds.
523
Cbède.
441
- (Lac).
Chiavenna.
501
Chillon.
45S
CiamotouCiamuoi.
498
Clarens.
456
Cluse.
445
Coire.
496
Constance.
504
— (Lac de).
505
Contamines.
453
Coppet.
454
Cormayeur.
453
dbyGoogk
TABLE DBS LIEUX CITAS.
n>s3
Pages.
Cramoni {Àicension du).
455
Crevola.
467
Groseilles.
442
Cully.
435
Dazio-Gnnde.
468
Bissentis.
498
Domo-d^Ossola.
459
DouTsine.
458
EeheUes (ChifiUn des).
Eogelberg.
EniUbu8ch(VaUéedeV),
442
480
481
Bvian.
458
Evoléna.
440
Paido.
468
FauUiom(M<mtdu).
487
Ffrergues.
443
Ferrera (Val de),
Ferret (Col du),
Feldkirch.
500
454
503
Flégère (Chalet de).
450
Floelen.
475
PnobniDnen.
9W
FVaaenfeld.
KIO
Friboarg.
524
— ■ (Cantofide),
525
Frick.
515
FralTsl.
467
Furca (Pmeage de la).
476
Gadmen.
473
Gais.
508
Genève.
450
— (¥itfëes, anllftti^, 451.—
Remeignements , envi-
rons ^iZ^ , — Excursion ,
433).
-- (lac 4e). 453
Genau. 490
Gieshaeh (VisUe au), 474
Giornieo. 468
Giubiasco. 469
Glyas. 457
Gondo. 459
Gordoh. 470
Grandson. 525
— (Champ debataOle célèbre).
GraveloDa. 459
Grenchen. 520
— (Bains de). 520
Gries (Glacier de). 467
Grimsel (Hospice du). 472
Grindelwald. 487
Pngw.
Griadelwald(F<i8ée<iti).
487
Gri»ons(Cankmde^.
497
GrodDO.
467
Gsleig.
440
Gattanei.
475
HanàM^k (Canton de Uà.
Heinrichàad (Bains de).
476
508
Héréroeoce.
440
Hérens(Bentdr\.
- (Vald^)
440
440
Herisau.
508
Hildisrieden.
517
Hobslmrg (Château de).
515
HospithalottHospeotba.
472
Ilanz.
497
Igis.
503
Immeosee.
491
Int^lachen.
475
Isella.
459
Joch (Passage du).
480
Josat (Mont).
ÎJ27
Jungfrau (Monl, de la).
487
Kaetzis.
500
Kems.
479
Knonau.
492
RoBoigsiélden.
^15
Rreatzstrass.
514
Kussnacbt.
494
Kassnacht(Laceiiie),
488
Lachen.
494
Lanjpau.
Laufeiangen.
481
514
Lauffenburg*
511
Lausanne.
434
486
— (Vallée de),
lavey Œains de).
Lan ouLoax.
486
457
465
Len2.
499
Leuek (Bains de).
441
Liddes.
455
Liegerz.
521
LiesUll.
513
Locarno.
470
Locle.
524
440
Louesche.
441
- (Bains).
Lowerz ou Loweitz.
489
Loceroe.
478
--. (Canton de).
479
Digitizedby Google
1034
TABLE DES LIEUX CITÉS.
Page».
Lucerne (lac de).
119
Lugano.
i69
— {Lac de).
470
Lungern.
477
— (lac de).
477
Magadino.
470
Maglans.
446
Majeur (lac).
Mamershofen {Château de).
460
504
Martiguy.
458
Massagno.
469
Mayen.
475
Mayeofeld.
505
MeileD..
494
MeiUerie {Rochers delà).
438
Mer de glace {Glacier).
449
Meyringen.
473
Mœrill.
465
MoUson {Mont du).
526
Montanv€rt{le).
450
450
Montreux.
436
Mont-Rosa {Voyage au).
462
Morgues.
434
Moro {Passage du).
465
MoudOD.
526
Mousigen.
484
Mouliers-Granyal.
521
Munster.
465
Nant d'Àrpenas {Cascade).
446
Notera.
465
Neuchâtel.
522
— (lac de).
522
— {Canton dé).
522
NeueneclL.
527
Neuhaus.
485
NeuyevUle.
521
Nyon.
434
Ober-Àar (Glacier).
Oberghestelen.
Oberhofen.
476
466
483
Oberwald.
466
Olteu.
514
Onièrea.
454
Ouches (les).
448
Oucby.
454
Pain-de-Suere {Mont4H).
456
Passy.
447
Payeme.
524
Péage {Mamn du).
477
Petenhausen.
504
Psccs*
Pfeffers {Anciens haine de). 495
— {Couvent de). 496
Pilate {Excursion au mont). 478
Pissevache (la) {ChtUe d'eau) . 457
Plaffeyea. 535
Pollegis. 468
Ragatz. 493
Rapperschwyl. 494
Heaip. 477
Reichenau. 491
Reyden. 5ii
Rhetnfelden. 51t
Rhin {Chute du). 506
Rhioeck. 504
Rhœtzuas. 500
Rhône {Glacier du). M
Richterschwyl. 494
Riddes. 459
Rigi {Ascension du). 489
•^ {Sommet du). 489
— [Vue prise du). 489
RipaiUe {Couvent de) . 458
Rolle. 454
Roncbach. 504
Rossberg {Chute du). 489
Rothen {Bains de). 517
Rothenburg. 511
Rolhhom {Ascension du). 414
Saas. 469
Sacbselen. 471
Saint-Bernard {Hospice) . 456
— {Cotweni). 456
Saint-Biaise. 522
Saiot-Braochier. 455
Saint-Cergues. 433
Saint-Didier. 454
Saint-Gall. 507
— {Canton de). 501
Saint-Geirais. 441
-- (Botfude). 446
Sainl-Gindolph. 458
Saint'Gothard (Hospice du). 471
— {Passage du). 472
Saint-Julien. 442
Saint-Martin. 446
Saint-Maurice. 437
— {Pont de). 437
Saint-Moritz. 499
-> (Bains de). 502
Saint-Nicolas. 461
Saint-Pierre. 455
dbyGoogk
TABLB DES LIEDX aTES.
Saint-Pierre (/2e de).
SaiDtrRemy.
Salleacbes.
— (Chute de).
SûneUch {Monts de).
Sar^Ds.
Saraen.
Sdiaffhousc.
— (Ckuie du Rhin),
SchmerikoD.
Schoaus.
Sehwansee (Bains de).
Schwytz.
— (Canton de),
Seigne (Col delà).
Sentis (le) (Montagne).
Servoz.
— (Mont Buet),
Sesto-Caiende.
Siders.
Signeau.
Silioen.
Silva-Plana.
Simplon.
— (Route du).
SIOD.
Sio
Soleare.
— (Canton de).
Sonceboz.
en.
Stefa.
SUffeleck.
Stolden.
StaDz.
SUnzsUdt.
Staubbach (Chute du).
Steckbora.
Stein.
— (Glacier de).
— (Château de).
Steinach.
Strahlech (Passage du).
Snrsee.
Taeonnay (Glacier).
TaTannes.
Tbonon.
TbuD.
— (Iflcde).
Thurgowie (Canton de).
Pages.
5^0
456
446
437
440
495
477
505
505
494
498
525
489
490
455
509
447
447
460
441
481
472
499
459
458
439
445
514
518
519
521
500
494
517
461
479
480
486
505
505
473
511
504
488
514
448
821
457
484
485
510
1035
Pa««a.
Thusîs. 500
Tête-Noire (Passage de la) . 437
Teufen. 508
Todtensee (Lac des Morts). 476
Tosa (Chutes de la). 467
Toumanche (Val de). 402
Toartemagne. 457
Trachl. 474
Unter-Aar(6/acter). 476
Unterseen. 485
Uaterwaldeo. 479
Urseren (Vallée (f;. 472
Utzoach. 494
Valdshut. 511
Vallengio. 523
Versoix. 45C
Vevey. 455
— (EœeursionsàClarenSt Mon-
treux, ChiUon, Ville-
neuve).
Via-Mala ( Chemin de la). 500
Villeneuve. 436
Visp. 457
Vitznau. 490
Vocogna. 459
Wald ou Ponunet ou Formozza. 467
Waldenburg. 518
Waldstatt. 508
Waldsletten(Lacde). 480
Wallensladt. i95
— (Lac de). 495
Wasen ou Wesen. 472
Weltwyl. 508
Weggis. 490
Weissenstein (Mont de). 519
Wesen. 494
Winkel. 478
Wolfgang. 492
Yverdun. 523
Yvonand. 524
Zermatt. 462
Ziliâ. 500
Zizers. 505
Zofinque. 514
Zug. 491
— (Canton de). 491
— (locde). 49t
Zurich. 492
— (Canton de). 495
— (Lac de). 495
dbyGoogk
jaiG
TAILB DE» LIBOX GITES.
MTAMJLK.
Pages.
Aci ou Aci Reale.
675
605
Àgnan9 (lac d%
658
Agosta.
675
AgropoK.
670
AiguebeUe.
53t
841
Albano.
645
Aloamo.
679
Alexandrie.
841
Alicata.
677
Allamora.
667
AmalÛ.
667
AncÔDe.
640
AnligDate.
Aquila.
563
664
Arezzo.
606
Amna.
665
Ascoli.
664
Asti.
541
Avellino.
€65
Àveme {Lae tf%
659
Averea.
647
Â%ur (Grotte d%
662
Bagaria.
681
Bagnasco.
552
Baies.
659
Bari.
666
Barietta.
665
BauH.
659
Bénévent.
665
Bergamc.
864
Biscaglie.
666
Biscari.
677
Bolsena.
605
^- (Bemlae^,
Borgoforte.
582
Borgomsaero.
550
Borgo-San-Donnina.
578
Bozzoio.
577
Bra.
548
Breseia.
564
Bnama(YaUétdtl4Ê),
562
Brindes.
668
Bufihlora.
552
Cagli.
644
Cagliari.
Calalafinû
682
677
Calcb.
563
Campo-Bass».
665
Gamuacia.
606
Caj^.
662
Gapua (Capooe).
647
Caravaggio.
563
Garavigna.
668
Carignaa.
534
CaitnagnoU.
552
Garpi.
5St
Gasteggio.
551
GasteIlamaB&.
661
Gortello a Mare deUa Bnu».
670
GastroReale.
681
GastroviUari.
671
Gasalpaateriengo.
Gastelfranco.
578
567
Gaatel^andolfo.
635
Gaatellaggio.
533
Gasidlooe.
646
561
GaUDeouGatania.
675
GaUnzaro.
671
Gava (U).
66e
Geblu.
68i
Genlallo.
534
Geito.
605
Gervere.
548
Cesène.
639
Champ$-m^9ée9.
659
Gherasco.
552
Ghiaramonte.
677
ChiaravalU (Chartmue de).
559
Ghiari.
563
Ghiavari.
54T
Ghiavennaw
563
Ghieri.
541
Ghieti.
66S
GhWasso.
549
Godogno.
577
GoUco.
563
GOne.
561
- {Lac de).
561
Gopertino.
669
Gora.
643
Gosenza.
671
Cùux (Coêcade de).
531
Grémone.
576
dbyGoogk
TABLE DBS IIBUX crrtS.
mr
Cimes.
CuneooaCoDt.
Curegio.
Girità-Lavinia.
CraU di Penne.
GhriU-Vecchia.
Deiitecane
Deeenzano.
Danino.
Ebeli.
Ecbelles (les).
Eoli€nn€$(Ile»),
Este.
Bina (jr<mQ.
Faenza.
Fano.
Fttano.
Fenno.
Femre.
FiOigare.
Florence.
— (Edifeat palais, mméet.
585. — J?aiiMt,S96.
*— RêfUtiçneimtiUs «
899).
Foggia.
Foligno.
Fondi.
Forli.
Forlimpopoli.
FosstBo.
Fossonrivone.
Fnscati.
FnmsiD de Iforo.
Gaete.
GalIip^U.
Gambetta.
Gmda (lue de),
Gangnano {Çharireiue de),
Gtees.
^ (Paiaû,5i5. — KflfIiMt,
5U. — IMArw, M6}.
Genzano.
Giovenazzo.
Girgenti.
GoiiU.
Gradisca.
Gravina.
Gnastalla.
Hercalanom.
Pages.
Pages.
639
Ischia (ile).
662
834
Isernia.
663
580
Ivrée.
849
645
Lanciano.
664
664
Lans-le-Bourg.
532
657
Lauria.
671
665
Lecce.
668
564
Lecco.
562
545
Legrano.
577
667
Leneini.
675
531
Lerici.
547
681
Limone.
534
577
Livourne.
601
674
Lodi.
576
638
Lorcto.
641
640
Lucques.
602
668
Lugo.
642
€64
Luzzara.
582
603
IfaceraU.
641
582
Majeur (Lac),
589
582
Mantoue.
877
Marigliano.
665
Marine.
635
Marsala. .
678
Martina.
668
665
Massa.
547
607
Massa ^ple$).
661
646
Mazzara.
678
638
Melazzo.
681
639
Mesagne.
668
548
Messine.
673
644
Milan.
555
634
— {MvHummiti, 554. --Par
671
im$, 555. — Théâtres,
646
669
Mirandola.
S8t
541
Modane.
53S
564
Modica.
677
559
Mola.
667
542
MoladiGaete.
646
Molaret.
532
.
MoncaUère.
541
645
668
666
Monreale.
679
677
Mont-Cenis {Passage du).
532
577
Montefiascone.
605
577
Monteleone.
671
667
531
582
Mooza.
558
660
Mysène{Cap),
659
638
NAPLES.
648
dbyGoogk
J«t
TABLI DES UIUX CITÉ».
Pages.
Naples (Panoram&, 649. — Pto*
laie, églUes, 650. —
Mutées , 655. — 7AÀi-
tru^ 656. — Excm^
stons, 651).
Nardo.
Narni.
iVegro (Gouffrt du /kmw).
Nettuao.
Nicastro.
Nice.
Nocera.
Nola.
N.'D.-du-Neigeê {Flèierinage},
Noto.
Novare.
Novi {Lombardié^.
Novi. (Sardaipae).
Oneille (Oneglia).
Ormea.
Orvieto*
Oskno.
Ostuni.
Otnute.
Padoue.
Palerme.
— {Monumeniê, paUû , mu-
aëef, 680).
Palestrine.
Palma.
Palmauova.
Parme.
— (Ealiseê, paimt, 579. —
Curiosiêét, exeumotu,
580).
Partanica.
Patti.
PausUippe (GroiU),
Pavie.
— {CharireuH d$).
Peroose.
Pesaro.
Peachia.
Pesium.
Pianora.
Pielra-Mala.
Piombioo.
Piae.
Pistoja.
Pizzigbeltone.
Plaisance.
669
508
571
646
Mi
535
666
665
532
676
552
581
541
553
553
605
641
668
669
568
679
634
671
577
578
679
681
658
548
549
607
639
602
670
582
582
603
600
602
S76
Par».
PoggiboDsL 604
PoiriDO. 541
Policastro. 670 |
PoHgnano. 667
PoUzzi. 681
PMDpei. MO
PoiteceQtino. lOS
PoBt-de*BeauvoisiD. 551
PoBte di Bovino. 665
Popoli. 665
PorticK 657
Polenza. 667
Pottzzoles. 656
Prato. 60t
Prigoano. 670
Pnxsida (//«). 661
PttfeaDo. 661
Raeconiggi. 554
Rafenae. 642
Reggio« 672
Résina. 656
Rho. 559
Rimini. 630
Ript-TniiflODe. 664
Riva. 665
RivoU. SSI
Rogliaoo. 671
ROME. 606
— {HttUjoundeprcmeHode,
l«;oiiriiée, 609. — «•
/oiiffiée, 611 .— Sejoicji-
née, 615. — 4*;(winwe^
617.— 5« journée, 619.
6«iottmée,e22. — 7«
journée, 625.— 9^ jour-
née, 625. — EnviroM
de Rome, 653).
RoncigUcme. 605
Rondusonne. 550
Rosarno. 671
Rovigo. 603
SainWetn-d6-lfauriei»e. 532
Saint-Michel. 5S2
Saint-Pienre-d'Arena. 542
Sala. 671
Salemi. 618
Salerne. 666
SaKnuDte. 678
San-Germano {Bmm de), 658
San-Marino (R^ubHqne de). 659
578Siii-PietroiBGâaiii».
dbyGoogk
TAHLB DBS LIEUX CIT^S.
1039
Sonia Casa (la).
Sant-Elpidio.
Sardaigne (Ile),
Sanaoa.
Savigliano (Nt^pUs^.
Sarigliaoo (Sardaigne).
Seareud.
Sciacca.
Seminara.
Serravalle.
Sesto-Calende.
Settimo.
Seaià.
SOylleiGrotUdela).
SieUe (Coup d^cUl mr !a)
Sicotiano.
Sienne.
Snigaglia.
Sorrenta.
Speiette.
Stebia.
Solmoiui.
Suée.
Syracuse.
Taormioa.
Tarante.
Tarsia.
Teramo.
Termignon.
Tennini.
Terni.
Terraeine.
TerranoTa.
Tolentino.
Terre de* Confini.
Torre del Greco,
Pages.! Pages.
647 Torre deH' Ânaunziatar. 661
641 Torre di Mezzavia. 645
647 Torre de* Tre-Ponti. 645
682 Torricella. 663
547 Tortone. 848
665 Tour-da-Pin (la). 551
534 Trani. 665
533 Trapani. 678
678 Trasimène (lac). 607
671 TreYiglio. 663
542 Trévire. 567
559 Trufi^Uo. 541
549 Turin. 534
645 -- {¥ofi«me]ifo, 535.— ¥if-
659 séet.théâires, 537.—
672 RerueignefMnti , 559.
677 — Exeurtkms, 540).
604 Urbin. 640
640 Valli. 670
661 VaraUo. 550
547 Varèae. 560
657 Vaino (Coêcade du). 608
607 Velletri. 645
660 Venafri (Venafrum). 663
663 Venise. 570
532 — (O^eU remarquables t par
675 lais, 571. — Eglises,
673 572).
668 Veroeil. 551
671 Vergine(MofU). 665
664 Vérone. 565
532 — ( Jfofitf menti reltoteiup). 566
681 Vésuve (Mont}. 658
608 Vicence. 567
645 Villa Nova. 541
677 Viterbe. 605
641 Vittoria. 677
646 Voghera. 548
661 Volarni. 581
ESPAeins.
Acreda.
AUwcete.
Albarracin.
Albuera.
Alcala de Ghisvert.
Alcala de Goadaira.
Aleala de Henares.
Akarras.
747
753
765
796
760
769
711
708
Alcazar de San-Juan.
Alcolea del Pinar.
Alcoy.
Alegria.
Algeciras.
Àlgora.
Alhama.
— (Bains d:\
dbyGoogk
790
711
762
691
776
711
782
710
1040
TABLE DBS LIEUX CltéS.
Pages.
1
P«B«.
Alicante.
7S6
Obezon.
4W
Âlmaden.
787
Gaceres.
79S
Almadrones.
7H
Cadix.
7U
Âlmansa.
m
Gabhorra.
747
Alaazaa.
7ii
Galatayod.
7I«
Almaadralejo.
m
Caldo${Bûinideloi).
«07
Alneria.
783
Gampillo de Aranas.
Gandasnos.
71f
Almunia de Dona Godina.
710
708
Alsazua.
751
Carmélitei[Ruinciiueoiiveni clet).<94
Alzola.
7S3 Carmona.
789
Andalousie (Province).
766
Carolina (U>.
7if
Andoain
691
Cartbagène.
761
Andajar.
767
Gascante.
747
Antequera.
776
Castellon de la Plana.
160
Anzuelo.
692
Gatalogne {Aperçu wr lo).
7QS
Aragon Uperçft gétiénd êur D.
708
Geoicero.
717
Ar&njaez.
753
Gervera.
707
Arochavaleta.
692
Gestona.
7»
Aroos Uos).
155
GSttdad-Real.
787
Arenyz de Har.
704
Gindad-Rodrigo.
619
Arevala.
798
Gobanera.
7»
Arganda.
765
Gordoue.
767
ÀmediUo (BaiMdr
748
Gorognefla).
801
Astorga.
799
Giisto del Goloco.
698
Asturies {Province dei).
607
Gaença
165
Avila.
813
GuHar de Baa.
W
Avilès.
808
Gullera.
159
Ayamonte.
778
Daimiel.
787
Azcoitia.
753
Daroca.
744
Azpeilia.
753
Dénia.
719
Badajoz.
794
Deva.
ISS
Bailen ou Btylen.
766
Duenas.
m
Bdmaseda.
736
Durana.
M
Baoos.
811
Durango.
1SD
-- (BaiM célébrée).
Ecua.
lO
Barcelone.
704
Elche.
761
— {E9lise$,édifiee$,lù!i.
—
Elvas.
7K
Excunions, 706).
Eseoriaza.
m
Basta.
784
E^eurial {Palm de V).
81S
Bayonne.
688
Esparraguera.
704
Beasin.
691
EstelU.
7SS
Bellpuig.
707
Estepena.
78S
Beoavente.
797
Estramadore {Province).
79S
Benicarlo.
760
FaiMM {Be dei).
68i
Betanzas.
801
Ferrol.
80i
Betono.
692
Figaeras.
705
BUbao.
727
Fonda de S. RaM.
m
Bribiesca.
695 FoDlarabie.
690
Briones.
727 Frtga.
701
Btqambal.
710 Prias.
751
Bwgos.
695JF(ieniiiayor.
7B7
Digitizedby Google
TABLE DBS UBUZ C1TB8.
Pages.
Fnentidneiia.
765
Gajapagor.
698
CaakeiRoymtmede).
800
Gandia.
759
Gtyangos.
736
Génne <ro Girone.
703
Getafé.
788
Gibraltar.
786
Gqon.
807
Grenade.
779
— {Royaume d€).
779
Guadalajara.
7H
Guadix.
783
Haro.
727
HeUin.
757
HospitaleU
760
Hostal-Noa.
703
fiuelva.
777
Hoerta de Âriza.
710
Hoesca.
7i3
Igualada.
707
Illescas.
788
Iran.
789
Isazondo.
691
J%arris {Moni de).
753
Jaca.
745
Jaen.
768
Jiiona.
761
JOoca (Vallée de).
744
Junqnera (la).
705
Labajos.
698
Lagnardia.
Lebrilla.
732
784
Ledesma.
811
— {Baim),
811
Léon.
197
Lerida.
707
Lezo.
690
Lierganes.
731
Loban.
793
Logrono.
728
Loja.
781
Lorca.
784
tloyola (VaUéede).
691
Lugo.
800
MADRID.
711
— [Rensetgnementt , li%. —
Panorama,lU.'- Mu-
tées. 715. — Théâtres
t
environs. 125).
Ifalaga.
78i
104 1
Pages.
Mancha (la) {Provinee). 165
Manresa. 707
Mansera. 751
Manzanares. 765
Marbella. 786
Marcheoa. 777
Martin-Monos de Las Posadas. 698
MartoraU. 706
Mataro. 704
Miajadas. 792
Miglanilla. 764
Miraflores (Chartreuse de). 694
Miranda de Ebro. 695
Medioaceli. 110
Médina del Campo. 798
Médina del Rioeeco. 197
Médina de Pomar. 731
Merida. 792
Meta. 729
Holins del Rey. 706
Mouasterio de Rodilla. 693
Mondragon. 692
Morella. 750
Montbianch. 750
MonSiel {Champ de). 753
Mouserrot ( Couvent de) . 706
— [Mont de). 706
Morcie. 757
(Royaume de). 757
Murviedro. 760
Najera. 728
Navarre (Coup d'otU sur la). 757
Navarrete. 728
Nayas de Sén-Ântonio. 698
NavasdeToIosa(la8). 766
Noain. 746
Nouvelle-Gastille(Proi;tnee). 700
Nutea. 760
Olite. 746
Olmedo. 698
Onate. 692
Onlaneda. 729
Orduna. 727
Orihaela. 762
Ormastonii. 691
Osma. 747
Olivenza. 796
Orense. 801
Osaoa. 775
Oviedo. 807
Palenda. 808
Digitized by VjOOQIC
1042
TABLE DBS LIEUX CITÉS.
Pages.
Paco.
Pampelane.
737
Sarria.
706
Panticosa.
7i»
Segorbe.
759
Passage.
«90
Ségovie.
699
Peoacerrada.
752
— {Edifiées, 100).
Peoiscola.
7«0
Séville.
770
Perello.
760
— (Curiosités, 771
-^MSH
Pertu»{Coldela).
705
sies, 775).
Pic du Midi {Mont,).
745
Signenza.
710
Piedra (Monastère de).
— {Bettes cascades).
710
Simancas.
Soria.
741
Plaoencia.
735
Saeca.
759
Plasencia.
791
Tailla.
746
Pontevedra.
884
Talaveira de la Reina.
790
Pootorgo del Cano de los Iforos.
698
Talavera la Reale.
795
Poente la Reiiia.
755
Tarancon.
763
Poentelarra.
7«7
Tarazona.
747
Poerta de Hierro.
698
Tarega.
701
Puerto de Saota-Maria.
774
Tarragona.
7S6
OoinUna Ortuno.
7Î9
Teniel.
744
ÛuiQtanilIa de la Escalada.
729
Tiermos (Bains de).
748
Reinosa.
750
Tolède.
788
Rejaoo.
748
Tolosa.
691
Renteria.
690
Tordera.
704
Reqoena.
764
Tordesmas.
797
Reus.
752
Torija.
Ml
Roncesvales.
740
Torquemada.
695
Ronda.
775
Toro.
799
Roms (las).
698
Torremocha del Campe
711
Sacedon.
742
Totana.
787
— (Bains de).
7ii
TriUo.
711
St-Jaeques de Composteile {Pèle-
Trujillo.
791
rinage à).
803
Todela.
746
Salamanque.
809
Tudela del Daero.
699
Salinas de Leniz.
692
Ulibârri de Gtmboa.
804
SaUent.
746
69!
Salvatiem.
751
Utiel.
761
Sui-Domingo de Caittda.
728
Urbel dd GastiUo.
750
San-Felice.
706
Urdax. .
759
Sw-Felipe.
758
Uitios.
74»
San-Fernando.
774
Valadolid.
695
San-IldefoDso.
815
Valdepeaas.
765
778
Valence.
754
San-Pedro de Cordona {Couv. de), «94
— (Royaume dé).
754
8an-Roque.
786
— {Musées, 696. —
Eéilltm,
San-Sébastian.
691
697).
SaoU-CrazdeMadela.
766
Valls.
750
Stnta-Fé.
781
Velez-Malaga.
782
Sintaoder.
729
Vêlez Rnbio.
784
Santiago.
805
Vendrel.
752
Saragosse.
708
Venu de Juan Galvo.
698
— {Curûmtés,igU$es,l(ï9),
Venta del Gojo.
698
dbyGoogk
TABLE DBS UBUX CITÉS.
loia
Pages.
Pages.
Veigm.
69i
ViUatoro.
129
Tiau.
735
Vinaroz.
160
Vichoa Vîgoe.
751
Virgen del Eenar (Sanctuaire).
699
Vidania.
734
Viloria.
69Î
TioUe-Castine (Provtnee).
693
Vivor del Cid.
729
Tigo.
804
Xérez ou Jerez de la Frontera.
714
Viilacastin.
698
Zafra.
794
TiUafranca (Alava).
691
Zamora.
799
Villafranca del Panades.
752
Zaya.
756
ViUareal.
760
Yecla.
756
ViUarejo.
763
Zumarraga.
691
POBTIJGAIi.
Ahraotes.
823
Uiria.
820
AJQStrel.
/Jdea Gallega.
825
LISBONNE.
817
817
— (Curiosités, 818.— Prome-
Almada.
822
nades^ Excursions, 819
,
Almeida.
824
Loolé.
825
ÂIiDodavar.
825
Palmela.
828
Barcdos.
822
Péniche.
828
Belmonte.
824
Pombal.
820
Bnga.
821
Ponte de Lima.
828
Bragance.
824
Portalègre.
884
Gastelo-Branco.
823
Porto ou Oporto.
820
Castro-Marim.
825
PuDbelte.
883
Casiroverde.
825
Salvatem.
884
Ciotfa.
819
Sautarem.
823
Goimbre,
820
Setuval ou Seiubal.
838
Crato.
824
Tavira.
888
Estromoz.
817
Torre de Moncorvo.
884
Evora.
817
Torres-Vedras.
828
Faro.
825
Valença.
888
Gnarda.
824
Vilia do Gonde.
881
Gaimaraens.
821
Villafranca de Gin.
880
AMCUETEBBE.
Aberdeen.
913
Ayp.
909
-. (Vieux).
914
AytOD.
903
Abergavenny.
888
Batlater.
914
AlDwick.
893
Bangor.
884
Amesbarg.
861
Barosley.
890
Andover.
861
Basisgstoke.
856
Annan.
902
Bath.
863
Arbroath.
913
Battle.
858
Amndel.
856
Beaehef/'Head (Rocher de).
858
Ashford.
830
Beatock Station» Moflist.
907
AsbUm.
879
Beaumam.
884
dbyGoogk
1044
TABLE DBS UBUX CITÉS.
Pa«».
Mlbré.
893
Belper.
890
Berwick.
895
Birkonhead.
888
Bodmin.
866
Boston.
897
Brecon.
888
Brentwood.
900
Bridgewater.
864
Brighton.
«31
Bristol.
864
Bromsgrove*
869
Broughty. '
913
Bory-Saint-Edmoods.
901
Gaermarthen.
888
Cambridge.
895
Canterbury.
8i9
Garlisle,
885
Chatham.
851
Ghehnaford.
901
Gbelsea.
846
869
Gbesler.
882
Gbesterfield.
890
Chichester.
853
âir^-
'863
882
Chiswick.
^6
Ghristchtirch.
860
Girencesler.
«68
Glaremoni-bouM.
«46
ClydeiChutedeltt).
-907
GocksburDspath.
^3
Golchester.
•901
Gonompton.
864
GoDgletOD.
«87
GoDway.
883
Gowes ou WMt-Gowes.
878
Grewe.
875
Grikdale.
868
Groydon.
852
Cupar.
Dalkeilh.
911
907
Dal^.
909
DarlingtûB.
892
Dartford.
«51
Dartmouth.
865
Deptford.
846
Derby.
890
Devonport.
665
Dewshury.
«79
Pâte..
Diss.
901
860
Dorking.
8»
Douvres (Dover).
849
Droitwich.
869
Danfries.
90t
DuDbar.
905
Durfaam.
892
Dulwich.
832
DumbartOQ.
910
Dundee.
912
Dunoon.
911
East-Bourae.
882
East-Cowes.
858
Eaion-naU (Poloii).
882
Edinburgh.
903
— (JEdt/leea, 904. —
BâpiUA,
univtniU, 905)
— \Environ$ de).
901
Ely.
890
Ennerdaie{Laede).
880
Epsom.
840
Eton.
840
Exeter.
802
Falkirk.
900
Falmouth.
m
Farrington.
8SS
FinchaHÂhbaitede).
«92
Flinl.
«8$
Folkstone.
850
Forliir.
91S
FttUartoniChâteaude).
909
Garstang.
80S
Gateshead.
891
Glasgow.
-90K
Gloocester.
«00
GodaUning.
813
Gosport.
807
911
Greennock.
910
Greenwich.
«10
Greit-Grifflsby.
897
Gretna.
902
Gravesend.
851
Guildford.
8»
HaUfiix.
878
Haltwhistte.
89i
Hampstead.
640
Hampton-Court.
«47
Hariow.
«95
Harrowgate.
«94
dbyGoogk
Btrrow onthe]
HaatoGks^te.
BfverfbfdwGst.
BêlstOD.
H«l7he«l.
Holywell tUtioi.
Honiton.
Duddenfield.
BaO ou Kingston.
Ikhester.
foTerkeithing.
Ipswich.
[faniiuter.
Wnstone.
Undal.
HoBiDore.
Kew.
CiDin.
lingstoa.
Cmgwooi.
CinroM.
Lmtrk.
ÏMnd's End (I^romontoire),
TABLS DBS UEOX 01TB8,
Pages.
647
683]
«31
852
889
911
866
888
894
884
883
861
879
897
881
914
901
861
909
886
914
847
914
909
853
860
914
«07
885
867
866
879
Lélth.
Li6we8.
ichfield.
ineolo.
LinfiUigow.
iBton.
joth EamBeid.
{Laede)
loehKatrim(LBedêy
LoehrLeven{Châi9aud$),
^NDRES.
— IMênêdgmrnênk, 838. •-*
EdifieetrdiifiauD,9Zl.
Patoù,«38. — P«fet,
promeiuutofâKKIeeipi»-
kct,839. — mairei,
845.— J?fi9ir9f»,84e).
906
852
875
896
908
903
876
914
914
915
914
832
fOn
Pages.
Uoghboroogh.
890
Loulh.
^7
Lyndhont.
860
Maoclesfield.
«87
Maiden Castle.
860
Maîdenhead.
868
Haidstone.
458
Manchester.
877
Manningtree.
901
Harch.
«97
Hafgate.
850
Haryport.
«86
MehfiUe'Xhâteaude).
907
Meniham {Tunnel de).
432
Middletoo.
«78
MiiUrarst.
853
Milfordhaven.
«89
Momnouth.
«88
Monteith.
«15
Morpeth.
«93
Mnaselbnrgli.
903
Newark.
899
Newcastle-opon-Tyne.
892
Newball.
907
New-Hastings m Saint-Léonard.
852
Newhaven.
906
New-HoUand.
«97
Newmarket.
495
Newport.
«58
Newton.
865
Northallerton.
891
898
North Sluelds.
493
Norwidi.
«01
Notlingham.
«99
Nnneaton.
875
Oakhampton.
886
468
Oswestry.
482
Oundle.
«99
Oxford.
870
Paisley.
Pennycdk-Hoiiie,
809
907
Penzance.
«66
Perth.
912
897
Plymooth.
Polegate.
865
852
Poole.
860
«iO
Digitized bf^Oi
3Qle
1048
TABLB DES L1BCX CITÉS.
Portobello.
Praftton.
Ramsgate.
Reâding.
Reigate.
Richmond.
Richmond (prè$ Londres).
Roehedale.
Rochester.
Romford.
Romsey.
Ross.
Rotfaerfaam.
Rothsay.
Radgeley.
Runcorn.
Ryde.
Saddleworth.
Saini-Àndrews.
Sttnt-David*s.
Saint-Léonard ou New-Hâstings.
Salford.
Salisbory.
Sennen.
Sbaldon.
SlkiSholl.
Sbrewsbury.
Sidnonth.
Sion-House.
npton.
Spalding.
Staflbrd.
Stayley-Bridge.
Stockport.
Sione.
'Stowmaiket.
Stnmd.
Swindon.
Poget.
Pae».
903
Tamworth.
871
885
Tannton.
8€4
850
Taymooth-Gastte.
911
8C8
Teignmouth.
865
830
Thiwk.
891
891
Thrapston.
m
8i7
Tiverton.
804
878
Torquay*
808
851
Totness.
86S
900
Troon.
909
859
Troro.
866
888
Tunbridge.
836
890
Tunbridge-WèOsiBaimdey
836
911
Tynemouth.
899
875
Unrine.
909
875
Ventoor-CoYC.
859
858
Wakeûeld.
816
879
Wantage.
863
912
Wanninster.*
868
889
Warmck'CasOe (PaUm)^
Warworth (Château déi.
874
852
893
877
Wa$i'Water{Laed€).
886
859
WeUingboroogfa.
886
807
Wellington.
864
865
880
WeUiDgton (Shropshîie).
West-Cowes on Gowas.
681
856
881
Wetheral.
894
881
Whilehaven.
886
862
Wigan.
885
8i7
1^19^^(726 de)
686
847
Winchester.
866
857
Windsor^agtU (Poidii de).
847
897
Windermere{Laede),
886
875
W(^erhampton.
881
879
Wolwich.
847
878
Workington.
886
887
Wreiham.
881
901
Yannouth.
901
868
YoA.
869
868
ïïmMàMJsmB.
Antrim.
Annagfa.
Athlone.
AthY.
Aognnacloy.
Balbriggan.
929
928
926
922
931
927
Balfinasloe.
Ballybay.
Ballymeni.
BallynMHMf*
Belfast.
Boyle.
925iBii8hmii]f.
916
9S2
936
930
929
925
931
dbyGoogk
TABLB DBS LIBUX G1T<S.
1047
Pages.
Gariow. 022
Garricyargus. 950
Garrick-on-Shumon. 025
Carrick-OD-Soir. 924
Castie-Belliiighim. 927
Castieblayney. 928
GharMUe. 912
Clonmel. 92i
Goleraine. 950
Gork. 921
— {Edifices jrnbUcs et reti-
gieux, 922).
Balkey.
JDeravaraeh (Lac de),
Derry ou Lonaonderry.
Droghedan.
Dromed.
Dublin.
— (Edi/Uw, 917. — BiéKo-
theque^ paste^ sociétés sa-
vantes, 917. — Ponts t
statues, monuments, 918.
— Eglises, hôpitaux, en-
virons^ 919).
Dnndalk.
Edgeworthstown.
Emyvale.
Ennel (Lae dej.
Enniskilleo.
Galway.
Gttra(Laede).
Howti. •
Jron {Lac d*).
Key {Lac de).
920
924
952
927
925
917
928
925
981
924
955
926
925
927
924
925
Kilbeggan.
Kildare.
Rilkenny.
Kilmalloch.
Kingstown.
Limerick.
LoDgford.
Lough^Neagh {Lac de).
Louhrea.
Lough-Ru {Lae de).
Lurgan.
Maryborough.
Maynootli.
Moate.
Monaghan.
Mountrath.
Mullingar.
Newblias.
Newtown-Slewart.
Oranfflore.
Owel (Lac de).
Portadown.
Portswarth.
Randalstown.
Roscrea.
Sligo.
Strabaoe.
The gianfs Causeway.
Thurles.
Tipperary.
Tyreirs pasa.
Waterford.
Pages.
026
920
925
912
920
921
925
959
926
926
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932
951
921
921
926
923
lûAXEUUkMWL.
ChristiaDsfeldt.
COPENHAGUE.
— {Bibliothèques, collection ,
emploi de la semaine ,
9Z&.— Palais, musées,
957. •- Eglises, 958.
-« ThééUres^ renseigne-
ments, 9Z9).
Elensborg.
fitmshorn.
Elseneur.
Fredensborg {Château de).
Frederiksborg.
9i8
956
940
940
942
942
922
Frederiksaand.
Frederiksvoerk;
Gorre.
- (Lae de).
Hodersley.
Itzehoe.
Rolding.
Rorsor.
Middelfort.
Nyeborg.
Odense.
942
942
942
942
940
940
940
941
941
941
941
940
940
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lOéS
Roeskilde.
TAILB DES LIBCX GITBS.
Paffes.|
9ii Slageae.
MllSleftwig.
Ml
MOKHVEQE.
Btrgeir.
947
Bomholme {Ile de).
951
Christiania.
— {Édificei,mttiée9,
945
palaii,
etwiroru, 945).
Frederiluhald.
9M)
FrederikstadL
950
Gothland [Ile de)
951
Kalmar.
951
Lillehammer.
Miode.
Miosen {Lac ie)',
Moss.
Sarpsborg.
TroDdl^em ou Dronthehn.
Voring Foi [ÇhtUt de).
Wiaby.
Yslad.
949
948
948
930
950
949
947
951
951
svEim*
Danemora {Minée de fer). 957
Falim. 957
GeOe. 960
GoUenborg. 958
Haparanda. 961
Hedenora. 957
HerDonnd. 960
Lo&U. 957
Luléa. 961
Mantraod. 959
Moula. 958
Oêterbg IFanet S). 957
Pitéa. 961
Sala. 957
Skoklùtier {Château de). 956
Sigtont. 954
Soderby. 9S7
STOCKHOLM. 9SS
— {Édificet fmhlia,^mueie9^
hU>Uothèques, 955. —
ÉgHse», 954. — Ewi-
roiit, 955).
Sundswall. 900
Tornéa. 961
TroUhattan{Ch»ledê). 9SI
Udiskwall. 960
Umea. - 900
UpsaU. 950
— (Vieux). 957
Weiwnborg. 958
KVMIE D'KUROPK.
Abo.
Àùeihieairc$(Ikdeê).
Ghodova.
CronatadL
— {Douane^ formalUés d'ar-
rivée etpaeteporU, 968} •
Oorpat.
Hebingfon.
Kamennoi'Oêlroffdte de).
KOTDO.
Kremlin {Paîaii)
Krethvi i{Ile de).
967
Mtrieopol.
^
984
Moscou.
98S
989
968
-- {H6teU,99». --Bmuei-
gnemenie divers, 990.
religieux ^m.-^UtU-
995
verùU, 995).
967
Narva.
991
984
Neva (Fleuve),
975
994
Novgorod.
989
990
Odessa.
990
984
Peêerhoff {Palaie).
98;
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TABLE DBS UBUZ OITBS.
1049
PtUnkûi (Paiftif).
FeinmkiXiltde),
Reval.
RiK>.
SAUrr-PETERSBOURG.
— (Hdte[f, 969. — Foiteret,
bateaux à vapeur, che-
min de fer, 910 — To-
pographie. 972. — ili-
}>ecl pittoreeque, 975.
— nimol, 976. — Pa-
lais, colleetiotUt 978.
— Églises, 981. —
9U«<, musées, 982. ~
Pages.
989
984
967
995
969
Paget.
Monuments, 985. — Im
IIm» environs, résidenee
impériale, %%A.^Renr .
seignem, divers, 986}.
Saint-Pétersbourg (Ile de), 984
5<re/na (Poioû). 985
Taijok. 989
Tarmt. 995
Tsarskoe-Sélo (Palais). 985
TVer. 989
Valdai ou Zimafforit. 989
Yishni Volotchok. 989
Warsovie. 994
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mœurs, usages, coutumes de ses habitants ; la description de ses baies, ports,
▼illes, missions, villages ; des instructions nautiques fur ses baies et ses
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popabtion, suivant le dernier recensement; et, sur la même ligne, le canton,
rarrondissement et le département; enfin, le bureau de poste aux lettres
ë*après le dictionnaire de l'administralion;
3^ Tableau récapitulatif des communes de France classées sous chaque lettre
de l'alphabet;
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OD soin tost partkalier les éditioBS q«e nous umoncoH nJoaitflRiL TeHet
que nous les offrons au public, elles sont done la dernier met de b peaGèa Ae
Ifur auteur. M. Audin n'était pas comme unt de prétendus historiens . qui sup-
pléent par des ariiflces de style k la pinrreié et au néant dn fond. Chez iû, tes
beautés d*nn style nerveux et coloré jaillissaient d'une conscience tonjoors bien
infornée et éclairée par les plis laborieuses recherches. Son éloqnenee si Ineh
siTe n'était jamais que le cri de la Térité. Les hommes qu'il a dépeints resteroM,
devant in p«)sférité, tels qu'il les a présentés , et l'Europe, qui a tradvit ses li-
vres, ne produira aucun témoignage qui les démente. Comme nisiorien et eomne
écrivain. H. Audin est désonnais classé. Sa place est aux rayons dliOMew de
toute biblioihèqne csitaoiiqne.
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Le même ouvrage, S volumes grand iii-48 ièsits. EditioB tusi eomplèia que
l»in-8. 7 «ir.
Kf!«kÇ»S DK CSS 1>(TKBSCS HIST0IBK8 A l'tJSAGK VUS COLLSCBS, StinHAIBES
BT WSTITUTIOKS.
Hliilolre de la Tley dea wtwwm^gtm et des daetrtoea de ■«-
ther9 4 vol. in-18 jésus S fr. BO e.
Hlivtolre de la vie? dea ooTrasea et dea doetrinea de Calvin.
4 vol. in-18 Jésus S fr. SO c.
niafolre dv I^éan, % f vol, in48 (ésns % • t • 3 fr. 50 c
nintoire de nenH "TIII et dn 0eid«ne d^JtitsIeterre. 1 toL
in-18 jésns **«»•«., 3 fr. 50 c
Biatolre de Thomaa Hore* grand chsneelier d'Angleterre soos
Henri YlII. par Th. Stapletor; traduite par M. Alexamdrb Martin, auteur de
i'BisMr^ àâ 9êmt Ckêrle9^Bwr&mie, avoe Ent Intiodnction, dos CoauDettaàrcf
etiotei enpetittcxtô *liQnunit It naUéndt plud'imToL is-li par H. AiMii,
dbyGoogk
GATi&OiUB BB LA LttMLnil Dl L. ■ÂttOH. 15
«•Cmr dM fiisloirw de Irniher, Cakfm, Bmri Ylll, etc. 4 fort toi. !■<•, «tm
portrait 7 fr. 50 e.
Stapleton, l'auteur de cette Biographie eoriease, a composé son récit à
Douai, où il avait été oMigé de s'exiler soas Elisabeth, d'après les notes qoe
lai arait foornies la famille de Thomas More. M. Alexandre Martin s'est atta-
ché à rppro<iuire dans sa candenr originale la narration de l'historien latin.
M. Andin a complété le travail de Siapleton à Paide de nomhrenx documents
placés à la soite de chaque chapitre. Ces documents sont tirés de la collenion
manuscrite de Cotton. déposée an British Muséum de Londres; des State-
Papert, publiés par ordre du ffonvernement anglais t des Original Letters de
M. Ellis; des travaux biographiques de William Roper, Hoddesdon, Cresacre
More, Rodhart, Walter. 11 a lâché d'apprécier, dans une Introduction, les causes
du schisme en Angleterre.
L'histoire de Thomas More se rattache à l'histoire de Henri Vill, qa'eiie ei-
plique et complète.
I4i Réfomie contre Im Réforme) ou Apologie du Catholicisme par les
ProtesttaUs ; traduit de l'allemand de M(enikghads, par MM. S. et Vi,^ et pré-
cédé d'une Introduction par M. Acniit. S forts vol. in-8 15 fr.
Ce n'est point ici un livre de controverse, mais la pi«s éloquente défense
da Catholicisme qui jamais ait été entreprise. Dans celle œuvre, que Mœhler
appelait un prodige dérudiiion, il n'est pas une ligne qui n'appartienne à un
dissident On est émerveillé eu parcourant toutes ces belles pages, signées des
Boms les plus illustres de l'école protestante : philosophes, exëgëies, moralistes,
archéologues, poètes, historiens, chaque gloire de la Réforme vient tour à tour
parer son tribut d'admiration au dogme, à la discipline, à la morale de notre
Traduit en italien, en anslais, en espagnol, Fonvrage de Hœninghaas a par*
loat été accueilli avec admiration.
lA fllynibolliiiie^ on ExoQsition des'contrariitês dogmatiques entre les catho-
tiques et les protestants ^ ffqfrès leurs confessions de foi publiques, par Moku-
LBR, professeur de théologie à Munich, traduit par M. Lâchât. Nouvelle édition,
augmentée de la réponse aux objections dont cet ouvrage a éié l'objet.
S vol. iB-8 46 fr.
Le Cûtholimtej journal allemand très-estimé, dit, en pariant de cet ouvrage ,
qn*il est destiné a faire époque dans la Théologie et dans la Science. C^t
d'ailleurs un complément naturel, on peut même dire nécessaire, de {Histoire
des Variations de Bossuet et des ouvrages si remarquables de M. Audin.
Blfltolre de la iPapaaIé pendant le TUW alèelef avee des notes et
des pièces justiflcaUvfis, par i'ablté J.-B. Chmstopbb. Ouviafe dédié à ion éml*
nence monseigneur le cardinal de Donald. 8 vol. in-S 19 fr.
Ce Travail, qnl a coûté I son auteur dix années de recherches laborieuses, ne
renferme pas seulement le ubleau animé de la Papauté pendant l'époque célèbre
a ni précède les temps modernes ; il contient encore , sur l'état politique de
iome an moyen âge, des aperçus Jusque-là ignorés, ainsi qu'une foule de par-
ticularités curieuses relatives li rHistuire ecclésiastique, soit générale , soit lo-
cale. Afin d'arriver à son but, la vérité, Tantenr n'a négligé aucun moyen ca-
pable de l'y conduire. 11 a interrogé les lieux et les monuments ; et, sans
négliger les sources secondaires qui offrent k l'investigationa sinon des hits
nouveaux, du moins des idées lumineuses, il s'est sortout attaché aux sources
originale!, mannscrites et éditées. Parmi celles-ci, il en est un certain nombre
qui, Krftce aux heureuses circonstances dans iesqaelles l'auteir s'est trouvé,
■'avaient ps être consultées par les historiens qui t'ont précédé.
dbyGoOgk
46 ^CATALOaVB Dl LA LURAIIII Dl L. HAISOH.
La flalBte Henie) petit vespénl des dimancbes et fêtes et psaumes gntoels
tradaits en vers français, et dédiés ï LU EM. et à LL. GG., NN. SS. tes car-
dinaax, archevêques et évèqaes de l'Egiise de France, par Jacques AaooT.
1 vol. inHS, broché 3 fr. 50 e.
La iraducllon de la Sainte Messe en vers français parait ai^oard'hoi pour la
première fois.
Les personnes qoi voadront suirre le célébrant et le chœar dans la récitaiioa
ei le chant des saints OfQces n'aaront pas de meillear goide i prendre, d*iiiter-
prèle pins laconique, plus exact, plos fldêle , que Touvrage dont nous anDOOçons
la mise en venie. C*est la meilleure traduction que les mères de famille poiaseit
meiue entre les mains de leurs enfants, les chefs d*in»titution enue les mains
de leurs élève» ; c'est le livre de tons les Ages, de toutes les conditions et de
toutes les époques.
C^nms alphabétlqiiie, tbéorlqpie el pratl^ne 4e la ■.éstalaiiom
elvlle eeelésIasU^iie, par M. andriI, ancien curé, chanoine nonoraîre.
membre de la Société ai>iaiique de Paris , membre correspondant de la Soc!é*e
des Sciences historiqa(>s et naturelles de l'Yonne, auteur on Cours de Droit Cs-
non, etc. Ouvrage dédié i Monseigneur Sibour, archevêque de Paris, s vol.
grand in-8 SI fr.
Caarfl alphabélliiae et méthodlqiiie de Droit) Camon, mis ea
rapport avec te Droit civil ecclésiastique, contenant tout ce qui peut dooner
une connaissance exacte, complète et actuelle des Canons de discipline, des
Concordats de tontes les nations, surtout de ceux de France, et des articles or-
{laniques, des usages du Saint-Slége, de la pratique et des règles de la cbancel-
erie romaine, de la hiérarchie ecclésiastique, avec droits et devoirs des membres
de chaque degré, et généralement de tout ce qui regarde, dans le Droit CaooQ,
les personnes, les biens, la jurisprudence et la police extérieure; par M. Tabbè
André, clianoinc de la Rochelle, etc. Nouv.édiL 4 vol. grand in-8. . . 98 fr.
De la Restauration françaUe, Mémoire présenté au clergé et à raris>
tocratie, par B. Saint-Bonnet. 4 vol. grand in-8 6 fr.
Ce livre a obtenu, dès son apparition, les plus vifs lémoifmages d'admiration
de la part des plus éminents esprits de notre temps, et il n'y avait qae les pro-
digieux événements dont nous sommes témoins aujourd'hui qui pussent co
grandir Timportauce. C'est ce qui est arrivé. ToutesMes prévisions iiKpirees à
M. Saint-Bonnet par la puissante logique de son génie reçoivent la plus éton-
nante réalisation, et l'avenir social qu'il nous pri'dit a pour garant ce qu'il avtit
dit du présent. — M. Saint- Bonnet avait été considéré, par ses premiers lecteins,
comme héritier direct de M. de Maistre. Cette place lui est désormais assorée.
La Restauration française est incontestablement, comme forme et coaune
fond, le vrai et digne couronnement des Consitlirations sur la France,
E«« €liroiil|maefl de l' Ardemie et de* ToSpvrea^ ou Rente et Exa-
men des traditions locales antérieures au onzième sitclCy pour sertir à VHistoire
de l'amen comté de C^jiy; par M. Jeantin, président du tribunal ctvii de
Monimédy, chevalier.de la Légion .d'honneur , membre de la Société roy^iie^
grand-dncale pour la recherche et la conservation des monuments htstorîqaes
UU Luxembourg, correspondant du Comité du Mos^ historique de Lorraine, et
de la Société philomathique de Verdun, i vol. in-8 de 600 pages. .... 16 fr.
iBtrodaetlon à, l'Hlotoire de l^anelem eomté de Chlmy, les
Marches de l'Ardenne et des Woépvres, ou F Arène féodale à la naissante de»
grandes smerainelés; coup d'œil jeté d'Arlon et des crêtes ardennaises sar
Namur, sur Mézières, sur Rethel, et de Bar sur Briey. sur Longwy, sur Luxem-
bourg. Ouvrage publié, avec autorisation de S. M. le roi des Belges , soos le
patronage du prince royal de Belgique, Monseigneur le dnc de Brabant. I fort
vol. in-8 » Ir.
dbyGoogk
GATALOGUI Dl LA LIBVAIIIIB DI L. IIAI80R. 17
OUVRAGES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.
r, par B. Saiht-Bonnbt, aatev de VUniti apirituelle, de It
Rgitauratian frmçaise, etc. I vol. inHS jésiu 5 fr.
Sar ^pier de laxe, teinte antique > . • . 4 fr. 50 e.
INeiB est l'aanoair le plus paar^ nta Prière et ma ConiempUUion , par
EcHARTSHAusBN : ÉdUton calholique^ revae, corrigée et ornée de vignettes
Dombreiiâes. Joli vol. in-3a, broebé, avec eoaveriare glacée et rebanssée
d'or I fr. 50 c.
glkw (L') roMAliae déffendiae contre lea aUa^nes du pre-
^IUm) (I
teotaaai
e, par sir Gh. Butlbr ; précédée de Considéraiioos sur le Cliris-
tiaui^iue, par M. de Bonald, pair de France. 4 fort vol. in-8. . . 7 fr. 50 c.
BMieisiaeaaeiit matemeL — Coam complet d'ëiodeo* par
Henri Prat. 4 vol. ln-« 5 ft-.
Ce livre est destiné aux mères qai ne peuvent donner à leurs flUes aucun
Cofesseur étranger. Une expérience de plus de dix ans a mis M. Piat en état de
or communiquer les procédés d'enseignement les plus prompts et les plus
profitables.
BvIjUIO) ou les quatre Ages de la Femme^ par M. Ponchon. Beau vol. in-48,
avec 4 jolies gravures et couverture dentelle I fk-. 60 c.
Charmant ouvrage en vers, propre à être mis entre les mains des jeunes
filles.
Praaace e( le Pape (La)> ou Déponement de la France au Siéae ap99tolique;
discussion sur F Assemblée deie»%et sur la déclaration du clergé de France; le
toni suivi de pièces importâmes relatives k cette matière , par Mgr l'évèque
de ***, ouvrage dédié aux évèques de France.l vol. in-8 7 fr.
dradoel 4e iPari«9 noté, pour les dimanches et les fêtes. Nouvelle édition.
Lyou, 4821.4 fort vol InH 3 Je 891 pages S fir.
CiiaMe éptatelaire du Jeane A^e eé de l'adoleoeenee « ou
Lettres et CompUmeiUs pour les Fêtes de femiUe, avec Fleurs embièmaiiques,
le jour de l'An, les Anniversaires, etc.; précédé de reflexions sur le stvie épis-
tolaire, par A. Martimo. 4 beau vol. in-^ 8 Jésus, papier vélin. . . 8 fr. 50 e.
Ce nouvel ouvrage réunit à un style tout à la fois simple, vrai, concis et élé-
gant, les avanuges d'une exécution typographique très-soignée, qui en font, à
tous égards, un livre remarquable, et que l'on peut mettre avec confiance entre
les mains de la jeonesae des deux lexes.
■iatotre de la vie el de l'^plaeopaé de Miint Charieo-Ser*
reamëe^ cardinal de Sainie-Praxède, archevêque de Milau, écrite d*après les
témoignages des historiens contemporains, les documents inédits et les auto-
graphes do saint conserves dans les archives de Rome, de Turin, et dans celles
de la famille Borroroée, à Milan ; par Alexandre Martir. 4 vol. in-8 de 500 pages,
orné d'un portrait et d*un fac-similé de l'écriture de saint Charles. ... 6 fr.
lllatoire de miId8 Thomas d'Aiinlm^ de l'ordre des Frères Prêcheurs,
par M. l'abbé Bariilli. V édition, t beau vol. in- 8 Jésus. ... 5 fr. 50 c.
■^ liilaérageiir amnoiicé e( promla h tmwm \em peaplea^ pré-
cédé d'un Précis historique de la Itellgion, depuis la déchéance de l'homme
jusqu'à la venue du Messie, par l'auteur de Dieu et VHomme. 3 vol. in-8. 5 fr.
Mj^ês i.aialrfl saBetlfléo par le chant, la prière et la réflexion, précédés de
plnsieors méthodes et pnti<ine8 très-propres k Tavancement spirituel, et suivis
dbyGoOgk
1g GàTAlÛOirB VS U tmiAIRni Bl l. VàlSOIf.
da Chant dn choenr, on les Vêpres méditées, par M. l'abbé Latet; arec Ti>
gnettes^mosiqae et gravures sur acier. I b«aavpl«hH 8. .' . . i . . . 6 fir.
i^efl Martym dn Maine, Épisodes précieux de rHislolre de l*EgIise pea-
daat la Revolotion ftvnçalse; tfaits Dombreiii de fol, de ebarité. de réMifna-
tion et d'héroïsme, dignes des premiers siècles, et propres I édufier lais les
âges et toutes les conditions; par Tabbé Théodore PBEiHiH«aTec Tapprobatiaft
de Mgr l'évèqae du Mans. 2f édition. < yoI. inH9 aveo flg &9 fy.
]«édlUi41«ii«, iPvIères, ExMVlcM peur «mm Im J«sni de
l^aimée, par le prince i>b Hohbnlobk, arec approbation de Mgr Taidievêqie
de Paris ei de qninie archevêqnea et évdqnes de France, a vol. in-18. . B fr.
MéêHmUonm pour io«« lem Jowni de CaréHiA} par le prisée
PB HOBENLOBS. 1 vol. inH8 T5 e.
-s- Pour FATent, par le même. I vol. ln-18 78 c
— Pour la PenteeOte^ par le même. 1 vol. in-f8 , . 75 e.
Mémoires pour «erylr H rntololre du JaeobliiUnne, par Fabbé
Barbuel ; revus et corrigés par l'auteur en 4818. Nouvelle édition. 1837.
4 vol. in 8 49 fr.
NeuTaine à, Mitnte Phllomène) avec portrait. InHS S0 e.
P4irtralta de Milaie et maliiics, tirés sur format iB-8, et propras à ètra
mis dans des in-12 H des in-48. — 49 poutraits, d'après Raphaël, le Conége,
Carlo Dolci, gravés d'après les premiers artistes de Paris et de Londres, avee
encadrements gothiques Ghacnn : 30 c.
Sujets : EccB Homo. — Notbe-Seignedb-J^sos-Gbbist. -r Entant SUm. «-
La Viergb. — L'iMMACui-te Comcbption. — Saints : — ànioine, — Ambroise. —
ânguslin. —Benoit. — Bernard. —Charles. — JDenis.— Etienne. — François. —
enri. — Hippolyte. — Ignace.— Jacques. — Jean. — iean-Baptiste. — Jé-
rôme. — Joseph. — Laurent. — Léon. — Louis. — Michel. — Ificoi«s. —
Paul. — Philippe. —Pierre. —• Sébastien. — Vincent. — Saiîitbs: — Ailè-
laTde. — Anne. — Catherine. — Cécile. — Clotilde. — Elisabeth. — Félicité. —
Geneviève. •<- Julie. — Justine. — Madeldne. — 'Margotrlte. — MaihiUe. •*
Philomène. — Bose. — Sophie. — Thérèse.
Ces gravures, du plus grand fini, peuvent orner toat livre de piété , se ëo»-
ner en prix et être encadrées, On n'a encore rien publié de comparable à on prix
si minime.
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l'abbé F.4I. Sibohib, directeur au grand séminaire de Nevers; troisième Mi-
tion, augmentée du petit Offloe de rimnacalée Gonoeption. 4 fort voU In-lt,
broclié a fr.
Bel. bas. gauf. tr. m. 1 fr. Bel. bas. gauf . tr. d. l fïr. 50 c. Bel. chagrin* « fr. 7t c
Tie et MIraelefl de sainte Phllomèpe^ vierge et martyre ; nou-
velle édition, augmentée de la Vie du BieifHEDREox ValfrA, avec portrait et
châsse. I vol. in-18. ..,,,...., i tr.
dbyGoOgk
oATauMoi m u UBMimt m i. uusm. 19
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■«e CvliilDter dem Cnlalniem* 4*000 HeeHtes de cordon bleu^ faciles,
éconoraiqnes, pour préparer de la manière la plus salataire toute espèce de
Mets, d'après les déeoavertes les plus récentes de la cuisine française^ proven-
çale, angïaite, italienne, suisse, allemande, et les procédés des maîtres les plas
renommes, tels que Baleike, Lepèvre, Vert, Carême, etc., etc., avec un
Traité complet de Voffiee, de la dissection des viandes et des poissons ; l'entre-
tien des vins; la couservaiion, d'après les procédés d'ApPERT, de toute espèce
de substances aliuenuires, telles que viandes, fruits, légumes, avec l'indication
de Vinfluenee de chaque mets sur la santé, par M. le docteur Jourdan-Lecointb.
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grand nombre de ttsures sur bois intercalées daus le texte. Un fort vol. in-it,
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sine allemande, cuisine provençale, dédiée ans bonnes ménagères, par made-
moiselle SiLLETTB, ancien cordon bien; avec nn Traité sur la dissection des
viandes et des poissons, et des figures explicatives. Joli vol. in-i8. I fjr. 50 c.
■akieaiotselle rvanfolae, nouvelle mlslnlère boars^otoe,
on Manuel des recettes culinaires^ mises à la portée des personnes qni s'occupent
des soins d'nn ménage. 3* édition. 4 vol. in-1 8 78 c.
■<e PfttlfMrter boarseolo^ 1,000 Recettes des premiers maîtres de Paris^
tels que Félix, Scleau^ (Carême, pour Taire toutes sortes de Pâtisseries grosses
et légères, fines et délicates, sainbres, saines, comme on le pratique à Paris, à*
Genève, à Milan, à Bruxelles, etc.; suivi d'nn Traité complet des sirops, crèmes,
confitures, par l'aoteur du Cuisinier des Cuisiniers. A vol. in-42. ... i fr.
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terre, officier do madame la princesse Bagration. 4 fort vol. in-8, avec plan-
ches 40 fr. 50 c.
MiWt ée copoerver leo ankatances alimentaires, par B01.06. 1 vol.
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Art de préparer^ composer et conflerrer leo bolfloomi et
les Uquenrs de menace, enseigné en douze leçons; ouvrage indispen-
sable aux distillateurs, liquonsies, aux maîtres et maîtresses de maison, ainsi
qu'aux -vignerons^et propriétaires de vignes, par Louis GlerC) dociear-medecin,
I vol. ln-42 3 fr.
Vralté pratli|ue dn ■.esolTaso du llnse h la Tapeur d'eau^
contenant à la suite des notions générales et préliminaires : t° l'explication des
divers modes de blanchissage; ^ l'indication des dimensions et les dispositions
particulières des appareils pour le lessivase à la vapeur ; s° les détails d'un pro-
cédé mécanique pour mettre ces appareils en action, suivis de l'indication de
quelques usages auxquels ces mêmes appareils peuvent être employés dans l'é-
conomie domestique; par le baron Bodrgnon se Layrb, conseiller à la Gonr
royale de Poitiers. 4 vol. in-18. 3« édition 3 fr. 50 c.
■anael complet de la ménagère et de la mattreaioe de
maison) comprenant tout ce qu'il esi nécessaire à nne femme de connaître
pour bien conduire sa maison , par madame Devarson. 2 beaux vol.
in-42, i^5 fr.
dbyGoogk
20 CATAtOCOK.DE LA LIBUIMB DE L. lUISOH.
ÉTUDES COMMERCIALES. - TENUE DES LIVRES.
Tenue de* livres en partie douille et en partie «Impie, m-
«elgnée en • t leçon* et sanii maître) ou Traité complet de l* Te-
[ me des livre» légale^ théorique et pratique^ mise à la portée de» penotmes qui
n'ont aucune notion de celle tcience, par J.-J. Jaclot, expert-vertllcateur dans
les affaires criminetles et civiles, et professenr de comptabitilé commerciale.
9® édition, revae et aagmeniée de questions ei exercices sur chaque leç(»«
d'une Douvelie forme de journal, de considérations sur les comptes particoUei^
de questions et de solutions commerciales. 4 vol. in-8. Cette nouvelle éditioB,
ainsi que l'abrégé, sont les seuls en harmonie avec le nouveau sysiime des pokU
et mesures 7 fr. 50 c.
Tenue 4e« livre* enseignée en 91 lefona et aan* maître)
^ avec des modèles lithographies; abrégé du grand ouvrage, par J.-J. Jaclot.
6« édition in-18 S fr. 50 c.
Ces deux ouvrages ont été adoptés par les écoles commerciales de Lyon, LfUe«
Marseille, Rouen, le Havre, Bordeaux, Nîmes, Angsbourg, Munich, Gènes, Mi-
lan, etc., etc.
Tenue de« livres 4n détaillant^ enseignée en ^piel^iMn
Jonnt et sans maître, ouvrage indispensable à tous ceux qui font le
commerce de détail, et ii Taide duquel ils pourront facilement se rendre compte
de leurs opérations, par les flls de J.-J. Jaclot, auteur de la Tenue det litret
en Si leçons^ professeur de comptabilité commerciale et experi-verilleateur dans
les aflaires civiles et crimint-lles. 4 vol. tn-18. S* idiiion 78 c.
Bécréatlons arlthmétliineS) ou 4,800 Problèmet annuant» et inttruetift
ff arithmétique et de géométrie^ offrant il chaque exercice, outre la solntioa bu-
mériqne, des solutions d'histoire, de chronologie» d'astronomie, de minéralogie,
de science et d'art, par J.-J. Jaclot, auteur de la Teuue des livres enaeiguét
en S4 leçons, et q'Arbbl atne, .répétiteur à Tinstitulion Morio. S vol.
in-8, dont un de solutions 8 fr.
Traité et table d* Addition, enseignant' les procédés des calealatenrs les
' plus habiles pour faire cette opération avec promptitude et précision ; ouvrage
Indispensable à tout commerçant, teneur de livres, et notamment aux jeunes
gens qui sont destinés à l'une de ces professions, par J.-J. Jaclot. i vol.
in-8 4 fr. 50 c.
l.e Classliine des commerçants, ou Abrégé des commentaires de» Uis
qui régissent le commerce en général, et modèles d'actes commerciaux et antres,
par DuPOT. 4 vol. in-8 6 (r.
Nouveau Traité d'arithmétique, d'arpentage, d-altlmétrfe
et de stéréométrie, suivi de l'Art d'apprendre et d'enseigner la Ttnmt
des livres en partie double et en partie simple, ac&tmpagné d'une formnle des
actes sous seing privé, par J. Masclabt. 5^ édition. 4 vol. in-49 3 fr.
■Petite Arlthmétli|ue décimale, par M. Tisserand, ouvrage approuvé
par le conseil royal de rinstruciion publique. 4 vol. ln-48 50 c
Mlultlplleatenrs des Intérêts simples, éUblis sur les taux de 3, 4
et S pour 400, Tannée comptée soit pour S60, S65 et 566 jours; des intérêts
composes, d'année eu année et de 6 mois en 6 mois; des intérêts comiiosés pro-
venant de versements successifs et égaux d'année en année et de 6 mon es
6 mois; des annuités, liquidation d'année en année et de 6 mois en 6 mois, doB«
nant, par une seule multiplication, de même que les multipkicateiirs des inlè-
rètt simples et composés, la solution des quasuons et problèmes qia se rappor-
dbyGoOgk
(^ATALOGUB PB LA UBRAIRIE Dl L. HAlSOK. 2l
tent à ees opéntioos; à Kosage da commerce» de la Innqae, deg admlnisfra-
tears, des caisses d'épargne, des compagnies d'assarances, des magistrats,
notaires , avoués , receveurs communaux, et des capiulistes, etc., eic,1 par
A.-N. MoRBAU. I vol. oblODg S fr. 00 c
■aUlpIleatcnni de* intérèto MmpleSf établis sur les taux de 7,
6 1/», 6 1 /6, 6 4/4, 6 1/5, 6 1/2, 6 5/8, 6 i/5, 6 3/4 «t 6 7/8, l'année comp-
tée pour 563 jours, extraits des multiplicateurs de la seconde partie, contenant
les taux d'iniérêts fractionnés depuis celui de S pour cent jusqu'à 48 inclusive-
ment, au total 80 taux, les années comptées pour 360, 365 et 566 jours; à l'n-
lage du commerce et de la banque, par A.-N. Morsad. I vol. oblong.
1 fr. f5 G.
et vide dia détoillant (Le) aux nouveaux poids et aux nouvelles mesures^
par BaorriBR-AHiKT, Barème synoptique, donnant le prix des marchandises an
détail, approprié aux commerces d'épicerie, conQsfrie, tabacs, rbarcuterie, bou-
cherie, fruiterie, beurre et fromage, ainsi qu'aux commerces de vins, vinaigres,
eaax-de^Yie, liqueurs, etc. In-plano, en feuille 75 c.
Cartonné. 1 fr.
Bxpotié dn Système métrique lésai de« poids el meamreflt
et Tableau de conrersion des mesures usuelles en mesures légales, avec la con-
cordance des prix pour chaque espèce de mesure, par F. Poivet. Brochure
in-8 I fr.
■iiMiraeiloii sur le fiystème métrique, par H. Tissirand, ancien
élevé de l'Ecole polvtrctanique et de l'Ecole des mines, agrégé de mathémati-
ques, etc., etc. 4 vol. in-18, ouvrage adopté par l'Université 80 c.
JURISPRUDENCE.
renmmlalre de tomi les Acleai« tant civils que commerciaux^ fue Von
Von peut passer sous seing privée avec des obsenations et des notes pariiculleres
en léte de chaque sorte d'actes; précédé d'une introduction sur tons les actes en
général, sur leurs formalités, leurs effets, leur exécution, et sur les personnes
qui peuTcnt les contracter, par Léopolo. 16* édition. 1 vol ln-ia.. . . S fr.
Onvrage utile à toutes sortes de personnes, et à l'aide duquel on peut soi-
même rédiger tous les actes usuels de la société et gérer ses affaires sans le se-
cours d'auinii.
V^namlalre unlremel et rmlsoiiiié des Actes mom» seins
pi^véf ou le Uroil civil mis à la portée de tout le monde, par Pivbrs, légiste.
4 trèirfort vol. in-8 7 fr. 50 o.
G*est le même ouTrage que le précédent, mais renfermant encore plus de déve-
loppements et un plus grand nombre de formules.
l^^uTeaia reminlaire de iPrseédureS) ou Recueil complet de Formnles
pour tous les actes judiciaires auxquels donnent lieu les dlsposiiions du Code de
procédure, du Code civil et du Code de commerce, classées suivant la marche
des procédures, et précédées d'un exposé de la légiskuion qui régit chaque ma-
tière; suivies de Formules d'actes nouriés, par J. Grévy, avocat. 4 vol.
in-42 5 fr. 80 e.
If eaTefto Ctulde en alTalreiiL 1 l'aide duquel chacun peut connaître ses
droits et ses devoirs, conduire .ses afiaires, administrer ses biens, dresser tome
espèce d'actes sous seing privé, faire tons devis et mémoires, suivre et terminer
toute discossion sans le secours d'avoué, de nouirc et d'huissier, par Léopolo.
40* édition^ revue, corrigée et augmentée da Tableau général des principales
dbyGoOgk
S2 GÂTàLOGUS BB Là LIBBAlIlIB DV L. lUlSÔH.
ÎQÏjns de France, aiasiqqede TExposé complet da nosTewi sjstène ta poids
et mesures. 1 fort vol, in-^a 4 fr.
«aide général en affAlre* elvlles et eonunerdale*, à rosace
du propriétaire, du locataire, du fermier, du néfociant^ du rentier et dn tranu-
leur, pour la rédaaion de toote espèce de signatores privées i onvrife sis à U
portée de toutes les inteUigences et rédigé par ordre alphabétique, avec ranno-
tation, au bas de chaque formuie d'actes, de tous les articles des Codes, Lois, Dé-
crets on Ordonnances qui 7 ont rapport, par Pivbbs et Escoftibi. I voL
in-« • 7 fr. 80 e.
lie «aide de* maires, adjoints des maires, secrétaires des eonuBaoes.
conseils municipauï, commissaires de police, olAciers de gendarmerie, gendar-
mes, gardes cbampêires, forestiers, gardes-pèche, contenant les Lois» Décrets,
articles des différents Godes, Règlements, Ordonnances, Décisions minisiérkUes,
Arrêts de la Cour de cassation relatifs au attributions, fonelions, devoirs,
obligations de chacun de ces fonctionnaires publics en particolier, prêseatés
dans un ordre méthodique, et formant le Traité le |)lus complet qni eiisle sor
les matières administratives et de police, avec les formules de tonte euèce
d'actes du miuisière de ces mêmes fonctionnaires publics, par M. Léokild. nou-
velle édition, revue et augmentée, l vol.in-l3 8 f r. SO c
Hanael-Conapéieaee de« Sugtm de paix etdes«i«Mlera> oob-
prenant les attributions civiles de$ juges de paix, leur compétence, la oiaatèrede
Srocéder devant leurs tribunaux; leur compétence comme officiers de police jn-
icialre, comme juges de police; la manière de procéder devant leurs tribonaax;
leurs fonctions dans toute matière civile, Opposition, reconnaissance, leTée des
scellés après décès, faillite, les frais des scellés, l'organisation des cooseib de
famille, assemblées de parents, avec les Formules de divers actes et jagenems
Jour l'exacte et facile exécution des Codes, par M. D., ex-juge an tribonai di
épartement de la Seine. Nouvelle édition mise au courant de la législation ac-
tuelle. I vol. InHS S (T. 80 c.
lie IPéUtleiiBalre) on le Guide ties personnes qui oni à présenter des Pétt-
tiofa, Placets, Requêtes, Plaintes, Réclamations ou Mémoires quelconqses ï
tontes les autorités constituées de rordrc administratif on judiciaire, par Léo-
poLD, s* édition, revue, corrigée et considérablement augmentée, suivie di
Guide du propriétaire et du locataire, I fort vol. in-12 3 fr. 50 c
€ode complet da Propriéiaire e( du liOeatolre^ ouvrage indi-
quant aux uns et aux antres leurs droits et obligations pour louer, soas-Ioner,
prendre et donner à bail, donner et recevoir congé, avec de nombreuses For-
mules tontes rédigées, et k l'aide desquelles on évitera toute discnasioii, p»
. I4ÉOPOLD; refondu et considérablement augnencé par Gb. FAsnn, avocat. 4 voL
in-18. rédiUon Ifr,
Cet ntile ouvrage ne donne pas seulement les usages de Paris, main ansi
ceux des diverses provinces du royaume.
Cade d«i ndtels meabléo* on Code des Hôteliers, AabergistH, Logenrs,
Gabaretiers, Marchands de vins, Traiteurs. Resuarateurs, Maftres d'hôtels gar-
nis, Gafetiers-Liquoristes, Bnvetiers, Billardiers, Débitants d'eanx-de-vie, on
antres donnant à loger, à boire et à manger, contenant rexplication des droits et
devoirs des Hôteliers, et toutes les lois, édits, décrets royaux, ordonnances ei
règlements de police, les arrêts principaux de cassation et de Cour royale sur
la matière, ainsi qu'un Tarif des droits d'octroi sur les vins et esprits, tiic^tu^n
par Ch.FAiUMB, avocat à la Cour royale de Paris. 4 voL grand in-18. 4 fr. W c
Code deo Prad'homuefl, annoté des dispositions de la législation, net
des Modèles et Formules des actes qui dépendent de leur ministère, annuel on a
joint m Reoneil chroBologiqae des Lois, Bécrets et Ordonnancei qoi leur sut
dbyGoogk
aâTAI.Ofi«B DE Là LDUJim M L. HAISOU . 95
applicables, d'un Tarif des frais en matière clTile et criminelle et de police, par
l>imuT, avoué, greffler da Conseil des Prud'hommes, à Bapaome. I vol.
tnH2 : . . i 3 fr.
MoaTeaa Code et Hanuel pratlane des Halmlers, par M. U-
TEMAS flte^ncien huissier ï Kvretix (Ëntè), et ■• Marie, avocat ; revu et cor-
rigé pa^ M. PiHLLON atnë, haissier à Paris, publié avec rapprobaiion des
çbambres syndicales de Paris, etc. ffi édition, augmentée de la loi du 47 avril
18SS, sur la Contrainte par corps, et d*nn supplément de Décrets, Lois, Ordon-
nances, Avis du conseil d'Etat. 3 gros vol. in-é 46 fr.
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Iktt d'élever les Vers à solej pour obtenir eoBstatnment d*uiie quantité
donnée de feuilles de marier la plus graode quantité possible de cocons de pre-
nnère qnalité.jiiur le comte Dandolo, traduit de Titalien par F.-Philibert Fonta-
NkiLLBs. 6^ édition, a^ec U Plan ê^une wmvelle magnanerie salubre^ d*après le
système de ventilation efÂreet, appliqué i un local dont l'agencement se démonte
k volonté, de manière à ce que l'atelier poisse servir k tout autre n&ace avant et
«près réducation dès vers a soie, par M. Brunst db la Gbangb, oflcler |de la
Légion d'honneur, inspecteur de Tindustrle séricicole. i vôL in-8. 7 fr. 60 e.
MÉaj^ànier (Lé) du iMIdl. — Le Magnaaiâr infaillible, ou Trotté de Védu-
cation des Vers à soie, ei de l'art pratique de cultiver le mûrier, comprenant les
moyens d'assainir et de rendre féconds les appartements dans lesquels il etiste
nne sorte d'antipathie stérilisante pour l'insecte, par J.-B. Raynaud, éducateur
praticien. I vol. In-d S ft*. 80 c.
tivlde pratique sur 1* éducation des Ters à sele^ et sur le
choix que l'on doit faire de la feuille du mûrier pour les élever, par M. Lions,
propriétaire à Condrieu (Rhône), ancien maire, ancien membre du conseil géné-
ral de la Loire. Brochure in-8 4 fr.
Tableau synoptique de l'éduealliBià des vers à sole^ d'après
les méthodes de M. Camille Beauvais, et les procédés de ventilation de
M. d^Arcet, par 8. Bbukbt de là GrangC. in-piano, avec figures coloriées au
pinceau 3 fr.
îpian modèle d'une Magnanerie salubre , d'après le syslème de
tentUaUùn d'Arcet, appliqué à un local dont l'agencement se démonte k volonté,
de manière à ce que râtelier puisse servir à tout autre usage avant et après l'é-
ducation des Yen à soie, par H. Bruhbt m la GmaRGS. In-planoi tolo-
rié ; 5 fr.
VnMean synoptique (de in Cidtnre e« de la Vaille du mdi-
rler pour la production de la soie, par M. Brvnbt pb la Grahgb* In^plano,
avec figures coloriées 5 fir.
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œufs. — Ponte. — Conservation des œuft. — Variétés des vers k soie. — Ma-
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sur grand raisin^ avec figures 1 fr.
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M. BiktffBT DB LA Granub, Inspeciettr général de rindustrle séricicole, etc., etc.
4 \oL in-ë, {Sous presse.)
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SAifT, soBS-bIblioUiécaire de la ville de Lyon, profeeseor d'Histuire nttire&e m
Lycée, président de la Société llnuéeniie, membre de rAetdémie niiionalf, des
Sociétés oationales d'agriculture et Littéraire de la même ville, meubre de ii
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4« LiVRiisoN : SULCICOLLES et SÉCURIP ALPES. I vol. Fig. noires. 10 fr.
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sérle« par M. Gaijbil, membre des Sociétés eotomologiqnes de Fiance « de
Sietiin. I vol. in-ê It fr.
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Veut-on connaître le nom, la position, le eoocher, le lever, la figore, le pas-
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forces de terre et de mer, sa religion, ses grands hommes, eic, par GimniE.
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Cet ouvrage a été composé poir Féducation de la priaceese Charlotte tf*An-
gleterre.
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ranuraBMi éem McMitaciiMi, carton rond, donnant, par nn seol mon-
vemeni de roution, les hantenr» des Tilles principales do globe, des inontagDPs,
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Ce carton, qni est è sa S1« édition ï Londres, enseigne, par un simple moa-
▼ement de rotation, à trouver Theure relaiîTe de chaque endroit dn globe, la
distance relative de ses divers poinis, leur latitude et longitude.
LECTURE ET ÉCRITURE.
I^eetore elercrlenme) onTAri d'appreiulre à lire tmmm épeler,
par M. Clerc, ouvrage approuve par le Conseil royal d'Instruction publique,
sur le rapport de M. Vatimesnil; recommandé à tons les instiinieurs et insiita-
trices, et mis à l'épreuve par H Cocbin, ancien maire, sur divers enfants de
Thospice Cochin, lesquels, après 90, 95 et 50 jours, ont su lire couramment.
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ferltwre clererlemiie. — Nouvelle Méthode pour apprendre à écrire aax
petits enfants et aux adultes en 17 jours et sans le secours de maître. Ouvrage
Dis à l'épreuve par M. Cochin, maire du IS" arrondissement, par M. L. Clerc,
aateor de la Lecture cUrcriemte. 4 vol. in^ S fr. 50 c.
6crli«re (Modèles d') «naérlcalme d*ane difilculté progressive, en gros,
en fin, avec des ornements, arabesques, chiffres, etc., d'après Carsiairs, Thomp-
son, IJrwerth et antres calligraphes, par James L^wal. ln-8 oblong. 1 fr. 50 c.
Acrltnre (L') aimérlealiae dénamatrée en 91 Joani et muis
anattre^ par James Lovital, élève de Carstairs. In-8 oblong. . . l fr. tM> e.
OallIsrAphe ( Le) des dMne» ou Letire$ à Eugénie sur l'Ecriture améri-
caine, Méinode destinée surtout aux personnes du sexe, et k l'aide de laqneiltt
elles pourront apprendre ^ écrire et a former leur écriture en quime Jour* et
sans maître^ par James Lowal, cahier orné I fk*. 00 c.
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ffraphiés d'apr<ss M. Alphonse Carrière, professenr an collège royal de Douai.
In-4 oblong de 13 feuilles, couverture imprimée I fr.
■•dèle» d*écrlUire pour Tanglaise, la cursive, la ronde et la gothique.
4 cahier oblong rogne de 46 pages, couverture imprimée 60 c.
Caihter d*éerf tare ou Recueil de principes des différents genres d*éeriturrs
en gros, en moyen et en lin. ln-4 oblong de la feuilles. 75 c.
OUVRAGES DIVERS
PAR OBDBB AliPHJJBÉTIQtJE»
ABEILLES. ^ Travaux des Abeilles. — Ennemis. — Maladies. — Nourriture.
Boissons. — Niellée. — Produit — Entumage. — Pillage. — Civilisation.
t
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Piqûres. — Préservitif contre les Abeilles. — Emplacement des niches. — Letr
disposition. — Choix des ruches. — Choix des Abeilles. — Déplacement de»
ruches. — Plateaux. — Entrées des ruches. — Ruches diverses. — Récolte da
miel. — Conservation des ruches. — Surveillance des Abeilles. ~ Essains. ^
Eftsaîms artificiels. — Récolte. — Par A.-M. Pbbbot.— Tableau in-iol. gnad
raisin, orné de gravures 4 fir.
ILPHABET DE LA SAINTE MESSE, avec 24 gravures sur bois, représentant les pria-
cipales cérémonies du saint sacrifice, accompagnées d'an texte explicatif, ps
M. l'abbé P..., du clergé de Paris. I vol. in-46, broché, rogné. ...Me
ALPHABET DES HTSTÉRES DE MTIIE-SEIGIIEUfi j£$US-CHRIST. avec U gravures
sur bois, représcnuut les principales scènes de la vie du Sauveur, ei aa
texte explicatif, par M. l'abbé P..., du clergé de Parts. 1 vol. in-16, broché,
rogné GO c
Ces deux jolis Alphabets sont destinés à familiariser de bonne heure les en-
fatts avec des notions religieuses trop sdnvent négligées. Êciits par ta eeeK-
siastique , ils sont d'une orthodoxie irréprochable i et peuvent éire admis sas
crainte dans les établissements chrétiens.
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complet que la Magie blanche. In-12 avec 100 figures 5 fr.
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ponts, belvédères, kiosques, grilles, treillages, enclos, fontaines, bassias,
meubles mstiques, etc., par Richou. 9 vol. inHl, dont un de planches frayées
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thématiques, suivi d'un Traité du 'Sivellement et du Lotis, par M. Thiollct,
professeur aux écoles royales d*artlllerie. 4 vol. in^ , avec 600 figures et une
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quel, sans mattre et sans le secours des mathématiques, ils passent opérer ées
levées de plans, des lavis, des nivellements, etc. Cet ouvrage, destiné ftp<^ciale-
ment aux fermiers et aux gens de la campagne, remplira ce but. (Nouvelle édi-
tion entièrement rerondue.)
ART DE MULTIPLIER LES SERINS, de les élever, de les instruire et de les gv^ir
des maladies auxquelles Us sont sujets. 4 Joli vol. in-18 | fr.
ART DE TRAVAILLER LES PIERRES PRÉCIEUSES (L'), à l'usage de rhorlogerie et de
l'optique, enseigné en dix leçons ; ouvrage enuèrement neuf et le premier ^
ait paru sur ce siijet, par M. DraoNnaa, professeur de mécanique. I vol. In-^
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ARTISTE EN BATIMENTS (L'), ouvrage renfermant : Ordres id' Architecture; Cou-
soles; Cartouches; Peintures; Décors et Attributs pour devantures de Maga-
sins; Décoration intérieure des Appartements: Plafonds, Rosaces, Encadre-
meuts, Écoinçons, Panneaux et Entourages; Alphabets variés : Ronaio,
Ëgyotien, compacte, ï diamants, fondu, etc., et&, composé, dessiné et gravé
par Louis BaniHAtix , auteur du ParfeU Serrurier, I vol. ln-4 obloog. . e fr.
dbyGoOgk
CÂTAL061TE W tA tlBIUXRIK DK (.. VAISOV. 27
ASTRONOMIE EN Ull LEÇONS, on ies UerveiUei des deux expliquées sans to se-
coors des matbéinaiiqaes ; oavrage tradait de Tanglais sur la 48* édilion, par Pb.
CouLiBR , ancien élève de Delambre ; 6^ édition. I vol. io-8 très-bien imprimé,
orné de planches nombreuses 7 fr. 60 c.
AVICEPTOtOCIE, on Chaste aux Oiseaux, — Moyen de prendre k la campagne,
toutes sortes d'Oiseanx. — Pièges divers ei ingénieDX pour leur faire la cbasse.
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BESTIAUI ET BASSE-COUR. — Maladies et remèdes pour les guérir. — Des bœufs,
vaches, moutons, porcs, poules, coqs, dindons, oies, canards, pigeons, etc., ete.
— Par A.-M. Perrot.— Tableau in-fol. sur raisin, avec gravures. ... 4 fr.
BOTARIOUE EN XIII LEÇONS, par M. Demerson; ouvrage dans lequel sont exposés
les éléments et les principes relatifs à cette science. 4 vol. in-lS, orné d'un
pand nombre de j^anches coloriées ; 3* édition 5 f r.
BOUOVETS DU SENTIMENT (Les), ou Choix de vers et de couplets pour le jour de
l'an, les fêtes, anniversaires, etc. 4 vol. inH8 (3« édition). Joli papier, couverture
imprimée 4 fr.
BUFFON DES ENFANTS (Nouveau petit). I vol. in-48, orné de figures. . . 80 c.
CATÉCHISME DE FOURIER. ou Fourier réfkti par lui-même. Cet ouvrage révèle,
dans une suite de chapitreSj l'avenir que réservait au monde l'adoption do sys-
tème de Fourier:— hommes de sept pieds devant vivre un siècle et demi; —
planètes à deux ftmes et deux sexes procréant comme l'animal; — la mer changée
ta limonade : — baccfaanls et bacchantes' —mariage au point de vue fourié-
riste; — les femmes à différents Sges : vieilles poules, volailles faisandées, vo-
lailles coriaces ; — droits des femmes émancipées : — la gourmandise consa-
crée : variétés inépuisables de fh^mages nouveaux, de salades différentes; — les
soixante armées ronriéristes fortes de six cent mille combattants et de deux
cents systèmes de petits pfttés, formant nue ligne de cent vingt lieues, moitié
ao«dess«s, moiiié au-dessous de Babylone : aile droite se classant en petits
pâtés farcis; centre, en vols^a-vent à la sauce; aile gauche, en mirlitons «ar-
Bis, etc., etc. 1 vol. in-18 4 fr.
CHAMPIBNOHS. — Lear description. — Leurs variétés; les moyens de les recon-
naître. — Champignons comestibles. — Champignons vénéneux. — Des mauvais
diaropignons. — Par A.-M. Pbrrot. — Tableau in-foL raisin, orné de gravures
coloriées 4 fr. 90 c.
CHARPENTE ET MAÇONNERIE. — Détail dis prix de tous lbs ouvrages de Ciar-
PENTE ET DE Maçonher» '. manière simple , facile, de toiser tonte espèce d'ou-
vrages de Charpente et de Maçonnerie ; quantité de mortier, plâtre, bois néces-
saire à la confection ée chaque sorte d'ouvrage, gros on léger; faux frais,
dèrhets, bénéfices à allouer k l'entrepreneur. 4 vol. ln-8 en deux parties. 41 fr.
CHASSE DE LA TAUPE. *- De la Taupe. — Mœurs, habitudes, domicUe. — Chasse.
— Emploi des chiens, des armes à feu, de Peau , des hameçons, de l'assom-
moir, des poisons. — Emploi des pièges. — Pièges de Lafaille, à détente, à bas-
cule. — Taopière composée. — Piège à assommer. — Piège à faisceaux. — Piège
d'Olivier de Serre. — Pinces à Taupes. — Moyens d'éloigner la Taupe d'un
ebamp. — Par A.-M- Perrot. — Tableau in-fol. raisin, avec gravures. . 4 fr.
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fRisRDi suite k la fioweile Abeille du Parnasse, Grand in-48 (S« édition), beau
papier, couverture imprimée 4 fr. 80 c.
COMPTABILITÉ 00 BATIMENT. — Détail des prix de tous les ouvrages de Bâti-
ment, SUIVANT LEURS GEMRES DiFFtRENTs, psT MoRixoT, archltecte-expert^vérifi-
caieur des Bâtiments de la couronne. 7 vol. in-8 60 fr
dbyGoOgk
28 CÀTAlOGUt Bl LA L1BBAI1:R DB L. HAISOR.
Cet onTnge est d'âne tuate otiltté, non-seuleneot ponr les «reliUeeMs, Mis
encore pour les propriétaires et pour tonte personne qui peut avoir à faire bMr.
Le prix de la main d'œavie, les prix des divers matériaux employés dais les
eottstmctlons, y sont exactement indiqués.
L'oBvraKe de Morizot est pris ponr guide dans toat ce qui oonoeme la bl-
tisse, et il sert d'arbitre devant les tribunaux.
C8NTES DU CHALET, traduits de l'allemand d'Hoffmann, etc., par lUsroia, pro-
fesseur de botanique de Miles d'Orléans. 9 vol. in-l8 I fr. 80 c
COHTES SUISSES, par Henri Zchokkc , traduits par M. LotvB-WsuiARs, avec ne
notice biographique sur Zchukke. écrite par lui-même et traduite par A. Lbcok-
KBT. S» édition, i vol. in-i8 Jésos S fr. 80 c
LE HtME OUViUGE. 4 vol. in-18, ^avec 4 cbarmantes vignettes de Toanr J*-
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l'usage des élevés de l'ancien eotlege royal de la marine à Angottiêae, par
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l'instruction publique invite a suivre, ponr l'enseignement des langnet vivaaics,
daos les établissements d'instruction publique, par Manuel Galo m Cck»-
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léges royaux et anues éublissemeuu d'instruction publique, par M. G. m
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FRANÇAIS!, précédée : 4*^ d'un CaUloguc des Italiens et des Français au service
du royaume qui se sont fait remarquer par leurs actions, leurs ouvrages, ou
Sar les places qu'ils ont occupées ; iP d'un Index chronologique des principaux
vénements concernant l'Italie, depuis 1794 jusqu'en 1814: 3° d'une Introduc-
tion où l'on examine la situation de l'Italie au moment de l'invasion des Fran-
çais eu 1796, et l'état de ce pays jusqu'en 1805, époque de la fondation du
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chie, — de l'abbe Werdin,— de Jérôme Bottn,- du cardinal d'Aillv, — de
Pierre Turrel,— de Richard Ronssat, — d'OLivARins, — du Solitaire dOrval,
— de la sœur Nativité, — de la religieuse de Belley, — de Chateaubriand. — Lé
croix de Migné. — Le laboureur Martin. — Lettre du chanoine Rémosat sur la
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ciales de Proudhon.— Prière de Pie IX, etc., etc. — I fort vol. iu-18 de
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peut être sans danger mis dans les mains de tout jeune homme. Seize figures
représentent les ravages de la maladie chez un être de qninxc ans. Cet ouvrage
se recommande natorellcuienl aux pères et mères de famille et aux ecelésitft-
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force ou la direction du vent, et les deuils nécessaires ponr qae cbacas pcisse
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leurs que donne ebaque espèce de matière à égalité de poids, liquides propres
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font réussir, prix de vente des Couleurs en poudre, des liquides et des siccaiîfli,
des Colles, leur prix, ce qu'elles exigent de temps et de bois pour leur cuisson,
leur propriété ; des Encollages, du Grattage, du Lessivage ; prix de toutes cet
opérations, mesorage des ouvrages de Peinture, de Dorure, etc.; par Morizot,
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sciences; suivi du Traita méthodique de la fabrication du Coke et du Char-
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tions de plus que tous lesTiirifs qui ont paru insqn'A ce jour, lesquelles opéra-
tions sont appliquées princi))alement aux bois bâtards, ou bois méplats, si gé-
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struction des ofjleiert et sons-oflicUH de la Garde nationale et de la Ligne, on
principes des manœuvres de guerre mis à la portée de chaque bataillon; les
maximes et préceptes de l'Art militaire mis en pratique pour t'atta(iue et pour
la défense; par M. Coppier, officier de la Légiou d'honneur, capitaine en re-
traite. 1 fort vol. in-l8, avec un grand nombre de plancbes S fr.
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Tetssèdre. f fort vol. lu-li, orné de planches. Au lieu de 7 fr. 60 c. S tt,
habitudes SECRETES, on des Maladies causées par l'onanisme chez les femmes,
oar le docteur Rosier, avec 5 gravures. 1 vol. in-8. Ouvrage destiné aux
femmes surtout S fr. 80 e.
■ANUEL ÉLÉMENTAIRE D'ARITHMÉTIQUE DÉCIMALE, contenant les opérations de
calculs depuis l'Addition^ jnsques et y compris les Règles de trois , mis à la
portée des commençants, par Tavielde Mastaing. I vol. in-4SI. ... 60 c.
MANUEL Elémentaire de géographie des cinq Parties du Globe, mis à la portée
des comniençanis, orné d'une Carte de France, par Tavibl de Mastaing.
I vol, in-12 60 c.
MANUEL DE JARDINAGE ET D'AGRICULTURE, ouvrage indinaant tout ce qu'il est
nécessaire de connaître poar soigner soi-même un Jardin, pour y faire venir
économiquement et en aoondance les Légumes, irs Fruits et les Fleurs, avec
Qoe nomenclature des différentes espèces d'Arbres, Arbustes , Plantes potagères
et Fleurs que l'on peut y cultiver; rlndieation de celles qu'il faut préférer, les
dbyGoOgk
36 CATÂL06IJI DK LA UBftAniB DE L. MAISON.
époqnes oft il faut semer, planter, greffer. Uiller, recoeitlir ; tvee la Bioièffe et
soigner et nooirir tons les animaud'éuble et de basse-eovr; par S>in. SP édi-
tion, t vol. in-IS 9 f r.
MÉCANIQUE APPLIQUÉE AUX ARTS U MÉTIERS a AUX MANUFACTUfSS . tradnit
snr U 9* édition anglaise de Smith, par Bulos. 9 vol. in-li, avec u gnad
nombre de planches 5 fr.
PARFAIT CHARPERTIER (Le), on Art de la Charpkrtb irsbicré dari tocs sb
niTAiLS. Onvrage contenant : 1* nu Traité de géométrie appllqoée. mis à la
portée des ouvriers ; 9« des Notions sor les outils employés en eharpentcfie,
sur les moyens de connaître et de corriger leurs dèfaoïs et de les bire atee éet-
nomle; h^ la Nomenclature des bois divers, la ibéorie de tenr force, de leur ré-
sisisDce, de leur poids, de leur abaiage, équarrissage, etc.; k^ le Travail en Mt
en cloisons, planchers, combles, escaliers, cintres, etc., etc.; 5^ la manière d'è-
cbafauder, etc.; par Wolfram, charpentier du roi de Eavière. i vol. ÙHS, avea
nu grand nombre de planches S fr. M c
PERSPECTIVE. DESSIR, PEIRTURE ET 6RAVURE A l'usage des gens du monde, ^
Si un, traduit de l'anglais par Bolos. i vol. in-IS, avec gravures. I fr. SO c
PHARMAPE DE U VILLE CT OE U CAMPA6RE, ERSEWRÉE ER OlV LEÇOMS (U),
par Brismortibr. I fort vol. tn-li, avec planches 4 fr. 50 c
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LE CUISINIER DES CUISINIERS
1,000 RKSniS DE COBBOII BLED
Pour préparer de la manière la plus saluulre tonte espèce de Mets, d'après les
découvertes les pins récentes de la Cuisine française, provençale, anglaise, ita-
lienne, suisse, allemande, et les procédés des Maîtres les plus renommés, tels
que Baleoie, Lefèvre, Vert, Garëhb, etc., etc., avec an Traité complet tfe
rO/'/Ice, de la DiBseciUm des Viandes et des Poissons; TentretieB de Vnu; h.
con*iervation, d*après les procédés d' Appert, de tonte espèce de sobsUnces ali-
menuires, (HIes que Viandes, Fruits, Légumes, avec l'indication de VHflmmn
de chèque mets sur U emUi, par M. le docteur JouRDAir-LscoraTS. A TosMe ûê
toute» les fortunes, il* édition, refondue et augmentée, avec na grand
de figures snr bois Intercalées dans le texte.
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HOTELS ET ÉTABLISSEMENTS
RECOMMANDÉS.
AIGLE (Suisse).
Graod et bcan^boarg situi i l/l liene du Rbine.
HOTEL DE LA CROIX BLANCHE
Et POSTE AUX CHEVAUX, tenu par M. Màttei.
Ou prend en pension les personnes qui yenlent séjourner
dans ce charmant endroit. Il j a à Aigle deux très-bons méde-
cins renommés. Le vin d'Tvorne, à 10 minutes d'Aigle, est
renommé par sa qualité dans toute la Suisse. Aigle est le centre
principal des excursions pour se diriger dans la vallée des
Ormtmds; les voyageurs venant d'Italie peuvent, en couchanC à
Aigle, se rendre à Thoune et Inierlaken en 1 jour par la vallée
desOrmonds. — Il y a une route neuve, qui part du bourg d'Aigle
et se prolonge jusqu*au Sépey, village à aliènes 1/2 d'Aigle dans
la vallée. Cette route est uue des plus ravissantes et offre des
coups-d'œil superbes. Suspendu sur les flancs de la montagne,
vous voyez couler l vos pieds la rivière de la Grande-Eau. La
route, taillée dans le roc à divers endroits, est entre-coupée çà
et là par des ponts d'une hauteur remarquable, qu'on a été obligé
de jeter sur différents cours d^eau qui tombent de la montagne
à une grande élévation. Non loin du Sépey, avant d'y arriver, est
le pont de la Tinne, remarquable par son antiquité et sa construc-
tion sur un gouffre profond que forme la Grande-Eau. Après se
présente une foule immense de chalets très-pittoresques parleur
simplicité et leur forme antique, souvenir des anciens Suisses.
Les ruines da Château à' Aigremont sont dignes aussi d'être
visitées ; les cimes menaçantes de Chamosserre et les massives
tours d*Aï, le lac de Liozon, Ormond'' Dessus ou TÉglise et le plan
des lies, aux pieds des glaciers des Djlablerets et des belles
montagnes de Gessenay, forment un magnifique panorama. Cette^
charmante Vallée des Ormondsy avec ses torrents, ses chalets, ses
xnontagnes boisées^ ses défilés, les souvenirs historiques qu'elle
310U8 rappelle, est en vérité l'Ecoiw du canton de Vaud. — A
G. EN Europe. DigtizedbyGoî^gle
OTELS Et lÎTJlBtisSKftENTé nKièoMMANDES.
quelques minutes d'Aigle s'elèvè lu Totit- ÛB Saint-Ttiphon, bâtie
par les Romains.'— A 1 lieue d'Aigle sont situées les Salines des
Dewen^, trèsrremarnuablcs: . ^ .
'; LipQ Isi t è lîeiles dil làfc LéAan» et M loyâgétirS biît k Aèi-
lité de s'y faire lranspo|;ter par les pmnibus, partant tous les
jours de devant Thôtel ai ik ët-oix-ul^che, trajet qui se fait
en I heure, jusqu*à Villeneuve, où est le départ des bateaux à
vapeur, arrivant à Geiiêf ^ Vê fcîeiftS j8ur.
Aigle offre aux voyageurs la facilité de se procurer des équi-
pages pour tous pays, ai^si 4^£ ^^f^ éllevaux de selle pour pas*
ser la vallée des Ormonds*
ÂLt-LA^ÎÂ^ëLLE.
UOTËt btJ GltANb-MÔNÀRQljfit
Propriétaire, f ritz Drbuel. — j^let hôteli combiné avec THoi^àir
pu GaAND^fiAiN-Npup, continue d'étre..uii dps meilleure de i'Al^
Içmagneet l'un des j)lu^ fréquentés d'Ai^rla-Chapéllel Lè> ser-
yiqe i^'j fait avec promptitude ot urbanité; la table ne laisse riéh
à désirer.
AMStÈb (fciMoN i)*Ùfci,^-Suiiêii).
UOTEL DU CERF;
R^bbiiiiil^dâblé tatlt pâi: la bëdiité de èa sittLAtioti kii ^iëA dii
Ôaitit-Gbtliatd ; 'que pai- ift pit)prël6 et lé coiiîfbi-tàblé tte kàSL
âèrviblë.
Déptilà Hdinbf ë d'ftnaêëà cet Hôtel jbiiit d'tiiib tl^giilMWû jtts-
lëtiiëhl ihéritée pbUt ià pdtfâltè loyâUlê èl Ik Mbd^r^tioû dé khi
prii:
BÀDEN-BÀDE (GRANO-btCHÈ m BAde).
uoteL m tmm.
i^rcs de la î^rdiilenade et dé la Pôstë adi lettres. ti-ôîJri&taifë;
Fkiwz SbkttjNt);— Table d'Hôte â 1 hedhe et à 3 Heures • f éStSH-
fàlit totltfe 1^ journée : la ciiîsihë e^t soignée {iar db bofié ttUfl-
niérs; bons tins étl-âhgers et dtl pays. Grands et petitis à^âîl'é^
lôêntà et chktobVcé tîàrticuliêtfes ; le Ibùt à dès prix tl-èfe-iU3déf8t
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BOIEUl jtj ^X|kB{49S|(||](9ff I|fpO(I|IAI!<)^S>
Propriétaire, J.-J. Pfandbr. — Cet hôtel es^ çitué au ce^^tre jle
la yJÎW^i le pins près des curiosités les plus remarquables , telles
quQ : Ift CàM^édriLle, le Hu^^, etc., et des Huraux jés diligence^.
Û SQ x;ecQmmande par son comfort ^ sa propreté 7 un ' servie^
attentif et des prix très-modérés*.
BE(.LIN?pip;(i^Vif^ç).
Très-aTantageusement situé sur une vaste place , du côt^ ^u
ini4i» c'est ui) des hôtels les plus remarquables dq Ta i^uisse
It^iensft. Il jouit d'une réputation distinguée et ancienne. Des
faimUes tfé|s*Gonsidérables de touies nations j descendent^,
spécialement les fiamillçs anglaises, et toutes y laissent des
témoignages très-flatteurs de leur satisfaction.
Avec un service comfortable et des prix fort modérés, MM. les
voyageurs y trouveront des qi^jau^ ^e poste et des voitures à
des conditions très-raisonnables.
BELLINZONE (Suisse).
HOTEL DE L^ANGE.
Tenu par Joàchim Orblli, ancien propriétaire de l'hôtel du
Cerf, qui n'existe plus. L'un des plus beaux de Bellinzone, l'hô-
tel de VAnge est fréauenté par l'élite des voyageurs et surtout
par les Anglais de distinction.
BIENNÉ (Suisse).
Cet hôtel est construit et meublé ànçîvi(, tf4§-:^«P ^tBÇRRï^-
ment tenu. — Table d'hôte à midi et demi, î 3 francs. — Lit,
1 fr. 50 c. à 2 fr. — Voitures à deux chevaux, 16 fr. par jour.
Dans cet hôtel est le bure.a\i dq$ Postes, correspondant, en
prenant de| na^sagers^, de^xx foi| ^aï iq^f aij^ jjàlf., |«ye,
NeuchfttM, et une lois avec Soleure, ÀaVau et Zurich.
* On txmviA Avu cet hôtal le eomfortable de ThAtel Oes Trois-Rois, plii« de calme
e\ ^ej jrU i^g^peit »P>"' ^^f^. ^^ ^^ V'ÇWiUK'
Digitized by VjOOQIC
MOTRLS KT ÉTABLI SSBVEKTS RECOHMANDBS.
BONN (Pbusse-Rhénane).
GRAND HOTEL DE L'ÉTOILE D'OR.
Sur la place du Marché , tenu par M.-J. Sobxitz.— Cet éta-
blissement tient le premier rang parmi les hôtels d'Allemagne ,
et depuis plusieurs années il est constamment fréquenté par les
familles princières et les voyageurs d'élite.
BRUNNEN (Susse).
HOTEL DE L'AIGLE D'OR.
Situé au bord du lac des Quatre-Cantons, tout prés de l'em*
barcadère des bateaux à vapeur. Cet hôtel , nouvellement con-
struit, est tenu sur un pied très*comfortable.' — On y prend des
pensionnaires à des prix modérés, et on y trouve des Toitures et
des chevaux.
COLOGNE.
HOTEL DE HOLLANDE.
Eu face des bateaux à Tapeur; 135 appartemeats et salons.
T<ac magnifique sur le Rhia et ses environs.
COLOGNE.
Librairie F. C. EISEN.
Fried.-Wilhemêtrasêe, n* 2.
Librairie spéciale pour les étrangers* On y trouve un grand
assortiment d*ouvrages en langues allemande^ française et an-
glaise, les Guides-Richard, Vues du Rhin, de la Belgique, etc..
Panoramas, Cartes routières.
GÈNES.
GRAlND HOTEL DE LA VILLE
Actuellement tenu par J. Schmitz, vient d'être restauré et
aprraiuli ; c'est aujourd'hui un des hôtels les plus comfortables de
dbyGoogk
BOTtLS CT iTABtlSdEHVNTS RCCOmiAIfBJS.
ritalle. Il renferme de nombreux appartements, grands et petits,
avec vue sur Ia.iilér, écuries et remisés, Bains. On y, reçoit des
journaux français et anglais. Excellente table d'hôte.
Cet hôtel, ancien Palais des "Princes, possède plusieurs salles
peintes à fresque par les célèbres Piola, de Bonn! et Semino,
qui sont parfaitement conservées,
« L'étranger n^aura qu'à se louer du service, de l'urbanité du
nouveau propriétaire, et de la modération des prix. » (Notb pb
^'ÉDITEUR.)
GÈNES.
HOTEL DE LA CROIX-DE-MALTE.
Victoire Pbrnstti, successeur de Félix Pbrnbttz, prie
IdM. les voyageurs de vouloir bien lui accorder la même con-
ûanoe qu'à feu son père, les assurant que rien ne sera négligé
pour la mériter.
.AT. B, — ^MM. les voyageurs sont priés de ne pas ajouter foi à
certaines personnes qui sur la route assurent, pour les détour-
ner suivant leurs intérêts, que la maison est toute occupée»
GÈNES.
G. (jOLBO, successeur de Félix Pbrnbtti, prie MM. les
▼oyageurs de vouloir bien honorer de leur visite son magasin,
hôtel de la Craix de Malte , n* 81, qui offre l'assortiment le plus
complet et le plus élégant d'objets en filigrane d'argent, produit
spécial de ^industrie génoise.
N' B, — Cette visite ne rend obligatoire aucun achat.
HOSPENTHAL (Suisse).
HOTEL DU LION.
Bonne maison. La diligence dine à Thêtel. Chevaux de poste,
chevaux de selle pour les passages de la Furca et du Grimsel,
et voitures commodes aux prix suivants : voiture à deux che-
vaux d'Hospenthal à Fluelen, 1. de Fr., 30; à Airolo, 1. 29; à
Faidoj 1. 47; à Bell^xona-, 1. 72; à Magadino, 1. 82; à Lugano,
I. 92; à Como, 1. 112. — Dans ces prix tout est compris, excepté
la bonne -main aux postillons, et les chevaux de renfort qu'une
charge trop pesante obligerait de prendre.
G, EN EtfROPB. Diçitizedbydd)Ogl6
m^m n i^jkmmm wm/tAnk-
Bffl^Si BES |LBS B*a|l
** " * * OU
«: la pluè*ratl ^.
Le grand et légitime succès qu'a obtenu dès son Ç^mitltVt^
VHételdes Iles d'Or est à la fois un encouragement et une ga-
rantie.— Le monde d'élite, ^uiçi'j donne rendez- tous, a pu fa-
cilement apprécier les avantages réels de comfort, de bien-être
5j'if\^ ^ft^^Wf m âîi^^^'ft^* é»iftflm©çi| cfttle'sîpftrK
ViUa des Iles d Dr.— -On y trouve en effet ;
1% ^okiÊU de toutes sortes, bains simples et médicamenteux ;
bains 4q VikpQûr et Sumigation; bains de xner cba^udsau'pm-*'
istç^pç et Q» été ; bains d^ mer à la plage, su^ la c6te si pqétique
à'Aîmanarre et de San-Salvador, près des ruines de r^mcietfne
Bomponien^ et d^ grand mur cjelopée^ de la vieille abbâjé'de
Saint- Piètre ; *■
2" («aigrie vitrée et >ardin d'hiver ^u midi, pour promenades,
jeux et exercices à couvert;
3*^ Appartements et chambcçi^ commodes, élégamment décorés
et meublés, de toute dimension' et itout prix ;
4* UAtkaVtVMJ^i à la qartè oii' à table d^ôte , à des prix mo-
4érée; •
5" Gama avec cabinet de lecture, bibUotbèque, billard, salons
de con^^tsat^on, de cqncert et s^lle de b^ ;
6** Jardin, terrasse, promenoirs ; serres çbaudes et tempérée^
pour les fleUcs de toutes saispns et de tout climat;
7^ Chevaux de selle, calèches et cabriolets pour promenades,
omnibus conduisant ^ux bains de mçr nendant le printemps et
l*été, etc., etc.
Hyères est àl^ lqkt|i^res ^l-^StlSR ^O f^ ^^^o^^^^i'^s <^^
Marseille, sur la'grande routé nationale de Toulon à Saint-Tro-
pez. Les voitures publiques passent plusieurs * fois par jour ile-
vânt rUdiel des Ues d'Or ei s'y arrêtent. ' '
S^'^adresser pour plus amples renseigneîMfUs :
A VM. DUBRAND^f directeur de l'Hôtel des liés d*Or ;
DURBEC, bétel de la Croix d'Or, à XouYon ;
CHAliANQUI, hôtel d^s Empereurs," â Iklarseilk ;
NEV:fiT, hôtel Nevet, à Montpellier *
RUFENACHT, hfttel 4e Bérgiies,'i Genève.
Digitized by VjOOQ le
mm 9 ^amvsmim v^çow^mi^.
HOTEL RO¥AL DE L*AI6LE NOIR.
^enu par Louis Dàttàri, récemment meublé^ arec le plus
grand goût, est très-bien situé en vue de Iji mer!^— tîe cet ^fLulè)"
au moyen du canal qui passe devant, on peut s'embarquer. —
Cet établissement situé près des Bateaux à vapeur et de la Place
d'armes, offre, par son étend|^e çt ^^^^^çellent service, toutes les
commodités désirables.
Ç^\ î^ô^^» f^P^=*^Hit ft V^^:^^> ?* ^^S^^ à ]^ pTPïiwté ^ôs bains
priîicipauz, jouit d*une belle vue sur la Pro^^^f^dft, Ù glande
^9V^h, ^\ W te l^mt^i R»l?*«fi M \^ P^flftifti.— H e«t tanu av.ec
lé plus grand soin p|ç ^^ ^W^^ft W^î»^^! prftpwiUiw dudit
hôtel. — Prix de U pen^sioy : p fr. pçr jour.
UAGADINO (Suisse).
99enii par les pronriétaires frères Meschini. Cet ^lôtel jouit,
d*^e Tufe delà nluë grande beauté', et ses* alentours* sôiit 'jus-
tement nommés re Pât*&dw de la !Sui$ée itah'enne. -^-Grands èfpetlîs
appartements meublés dans Je dernier goût, chambres et sa-
loiis partiouliers pour les' familles ; table d'hôte à ll/arrivée
du èateau 4 vapeur, ou à volonté, à des prix modérés! '— ^ Ora-
toire.— Remises et écuries fermées, —feeul' endroit pour l^çm-
barq\iemcnt et le débarquement des voyageurs éi des" voitu-
res. "^ — Ghevï^ux de poste* et voitures à la disposition des vbya-
gexirs.
I.e comfortable et la propreté tecommandables de cetbôtjpl,
ainsi que la loyauté Bieti connue des propriéfaires,1ui assurent
natûreUement la préférence ides étrangers. \^ i
Digitized by VjOOQ le
HOTELS ET ETABLISSEMENTS KBCOttMÀNDis.
MANNHEIM (grand-duché de Bade).
HOTEL DE RUSSIE.
Tenu par Fréd. Kûhn, très-bien monté, sitaé au centre de la
ville et en face de la Poste. — Un service comfortable et prompt,
des soins attentifs et des prix très-modérés recommandent par^
ticulièrement cet hôtel.
MARSEILLE.
HOTEL DES EMPEREURS.
Tenu par MM. Chàlanqui et Rufekacht, propriétaire du
grand hôtel des Bergues, à Génère. — ^M. Rufbmachx, proprié-
taire du grand hôtel des Bergues, à Genève, si avantageusement
connu , vient de s'intéresser dans l'exploitation de THÔtel des
Empereurs, dont il s'est chargé de la direction, conjointement
avec M. Cbalakqui.
Cette association assure d'avance à MM. les étrangers la plus
complète satisfaction sotis tous les rapports.
Extraû du fyouveau Guide-Bichard en France. '
« La position de cet hôtel est laplus belle, et son ameublement
est magnifique. Les appartements y sont très-jolis; ils ont vue
sur la mer, sur la Canebière et sur la belle rue Saint Ferréol ;
on les paye depuis 1 fr. 50, 2 et 3 fr. jusqu*auz prix les plus
élevés.
« Cet hôtel est situé à côté mAme du bureau des chemins de
fer et des messageries pour Lyon et Paris, ainsi que des bureaux
des paquebots. Il est voisin de la Bourse , des théâtres et des
promenades. Il y a des interprètes pour toutes les langues^ i^
sont remplis d'urbanité pour MM. les voyageurs.
« On y trouve ; YoUures déiste, haint^ talons de îechire,d€ mii-
stque et de réunion, restaurant à la carte, excelle9U0 table d'hâte^
service particulier à 4 et 5 franc».
c Bien que cet hôtel soit le rendez-vous de toqs les étrangers
de distinction, on peut y vivre cependant aussi somptueusement
et aussi économiquement qu'on le désire , à 6, 7 et 8 fr. par
jour, selon les arrangements que l'on prend. »
N, B. — Renseignements exacts sur toutes routes , et IxRmes
recommandations pour tous les hôtels de Fr^ce et de l'é-
tranger. Digitized by GOOglC
Bonts R fauussnBim iiictfio[AHit&.
MARSEILLE.
HOTEL DES BAI^S INB MEB.
Au Prado, et Maison de Santé, Succursale de l'Hôtel des
Empereurs. — M. Chalanqui, propriétaire de VHotel det Empe-
r&urt, vient de créer, sur la belle promenade du Prado même ,
au bord de la mer, en face de l'admirable plage de la Méditer-
ranée, un magnifique hôtel destiné aux personnes qui désirent
passer les saisons d*été et dliiver sous le beau ciel du Midi, ou
prendre des bains de mé'r.
Le Prado est à dix minutes de la ville et figure au premier
rang des plus l)elle6 promenades de France et de Tétranger.
Elle rappelle les montagnes et les sites pittoresques de la
Suisse, et le climat d'itaHe.
Cet hôtel renferme tout ce que peuvent désirer les familles
les plus Opulentes comme les plus modestes, le comfort le plus
rare et féconomie la plus recherchée. Il y a restaurant'à la carte ;
table d'hôte à 3 francs; service particulier à 3, 4 et ô francs.
Appartements magnifiques au nord et au midi, ayant vue sur la
mer, à 1 franc 50, 2, 3 francs et plus.
MARTIGNY (Valais, Susse).
HOTEL DE LA TOUR.
Cet hôtel, situé à côté du bureau des Postes, est très-recom-
znandable pour la bonne tenue et la facilité d'y trouver tous les
xnoyens de transport pour la route et les montagnes. — Frix
modéréi.
MILAN.
GRANDE ALRERGO REALE
(GRAIKD HOTEL BOYAL).
Tenu par GioACHiNO Bruschktti depuis le mois de janvier
J 846. Le susdit propriétaire n'a rien épargné pour embellir cet
établissement, qui. de plus^ a l'avantage d'être situé dans le
o«ntî*e de la ville, et le plus rapproché dé la Cathédrale et de la
j^aste aux lettres. Excellente table d'hôte.
^. B. — MM. les voyageurs sont priés de ne pas ajouter foi
^-(tx rapports de certaines personnes qui, dans.des vues intéres-
55^ es, voudraient les détourner de son hôtel.
Digitized by VjOOQIC
10 HAW*! K é«.4ii.mm»a Hwaw&sDis.
MILAN.
LIBRAIRIE Française et Étrangère
B?8 ^ïèf^S fi5fï«PHf^? Cowq Fr^ncftçfi9, ^''• P03,— Cette Iftjai-
rig , I r§i^j)^ de se| ftéq^euifis pj i^oflftVr?.Hse§ rfiiatip^s aiftc
qette 9jj>}Ûle ; ou f ç{ dpap CQftai^ fl'j ttoii'Çfiç le^ ifaeilleiurs
pUt'e dés Itinéraires de Rickard, Murray, ftc., ptc.
ffPTTEL m mim
Qf\ aiifîiea fit ¥a^te hètel, situ^ sur le boulevard de la Gomé-
<iiQ« 9i avantageusement connu de toute \s^ i^rance, et W pour-
cait mime dice de toute TEurope, vient d*ètrê rêsiauré i neuf.
Il offre, comme par le passé, à MM. les étrangers tous les agré-
ments et le comfort désirables. Il surpasse surtout presque tons
les établissements de ce genre par Texcellence de la table, la
grande propreté et l'activité dans le sftty^c^.
. N. B. MM. les voyageurs trouveront touio|ir^ dans Thôtel
des voitures pp.'iir vpj^vges^'des cltevjaux de selle et des onmibns
gour leChepin de (er.
PRtSAlNT-DlDIER (vallée d'Aoste).
HOTEL 1)E Ï^^OURS.
TeuH yaç LaiffSftt Oj^w, |it^j4 piç Ij Pla||, i^u f|p^ <Jii Mont
Blanc, et au pied ou mont Gramont. Ledit Orsef et ses fils ser-
vent de guides pouc ^e^ ^Qyageu^j| W^^i'S! 4^ ^<mt-BIanc.
&GHWYZ (Stis&E).
HOTEL llflDlGER.
CanUmt et les Alpes.
Digitized by VjOOQIC
ud-raLS It <tAkLl98«MttTl RfccMifJllWKlIi 41
SEEVEN, PRÈS DB SCHWYZ (Suisse).
ltd¥ËL AUX BAINS MINERAUX.
A^mipblemeat^ situé entre ïi BtLo de Lovnri ei eeikt dei
^tfo^re-GifitdfU.-— Propriétaire : M"* veuve SbâtJ£B&:
SPA (Belgique).
HOTEL MliEa.
Ouverl (ifepuis le i^'înâi iSsÔ.— Cet Èôtél, situS lâans laposi-
et lé côtofSH ^i|{hà^lês. , ^ , ^ _ _ . . w . . .*
M. Pikhik, àjrdnl et'é i)èndiB^bjb plusieurs âaigiéësa Î^^Jéte des
^re&ieH ^Vamislemënt's clé rÀlleiuâgne. oQrirà k .MM., les
éb:kh%èrk \\xl feoîiorèront soii fe'ôîël un séjour âgréablej et tpùf
les avantages possibles sous le rapport du comfort, d'un Bon
service, d*une cuisine tout-à-la-fois saine et recherchée et de la
modération des prix.
srkÀfeéotjiiia.
HOTEL DE LA VILLE DE I^ARIlS.
Tenu par J. Diluer.— Cet hôtel, construit à deuf dfe{Jiii8 gftii
sieurs annéeç, situé, dans le plus aferé&blé j^tiâMletî pf€é Wèi
p^oi;tnenade$.et du théâtre» est le mieux tenu et 10 i>lils bofbfdt-
table. Excellente table d*hôte'à 1 heure et ft 8 hetirfefe. béjfeU-
ners et soupers à là. carte.
STRASÉÔÙtlG.
HOTEL DE METZ.
Cet hôtel, avantageusement connu, est situé à proximité dé
la station du Chemin de fer, des bureaux des Messageries, et à
côté de la grande Poste. s^ux le.ttres..Il se recommande e& ««tr4>
^ar un service comfortable et la modératibn de sekpHf .
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12 HOTBU BT KlABLISWMBNTii RECOMUAKDBS.
STRASBOURG.
HOTEL DE LA MAISON ROUGE.
' Situé au centre de layille, |)7ace Kléher, et près des curiosités
les plus intéressantes. --Cet hôtel se distingue par sa botuiA
tenue, le comfortable de son service et ses prix modérés. Pro^
priétaire, M. GàSpari.
THUSIS (Susse).
HOTEL DE L'AIGLE D'OR
Et bureau de poste, à Thusis, canton des Grisons, sur la grande
roulade Coireen Italie, par le Splugen et le mont Saint-Ber-
nard, non loin du beau passage dit le TrourPerdu et de la Via-MdSt^
Cet hôtel, recommandable à tous égards, vient d'être recon-
struit entièrement à neuf; il est situé à Tentrée du bourg, et on
y jouit d*une belle vue sur toute la vallée, ainsi que sur les ruine^
si pittoresques du moyen-âge. g
WIESBADEN (duché db Nassau).
HOTEL D'ANGLETERRE.
Grand hôtel garni et maison de Bains, tenu par Loi>«Fiit
GôBT2. — Il contient 70 chaml)res, divisées -en grands et petits
appartements et en simples chambres à coucher, et un grand
nombre de cabinets de bains, dont l'eau est fournie par In
source principale le Bxïcebslunnbn. On y déjeune et dïn.% è la
carte. Il ny a pas de table d'hôte.
Cet hôtel a toujours été recherché par les familles et les ▼ojs»
geurs à cause de Texceilence du service, de ses prix modérés*
pour ses appartements élégants et l'absence de tout bruit. La
cuisine se fait dans uae partie dcThôtel autre que celle habitée
par les étrangers.
F»ris.->IapriiDtri« Braavtalwt fi Dtetwoû, 55, qwi dci A«|M(iM» «'^i ^ !
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