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HERBIER GÉNÉRAL
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PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN ET : THUNOT,
IMURIMEURS DE L' FRSTÉ ROYALE D FRANCE = /
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rue Racine, 28, près de l Odéon. r, - . 1ds :
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DEUXIÈME SÉRIE,
CONTENANT
LES FIGURES COLORIÉES DES PLANTES NOUVELLES, RARES ET INTÉRESSANTES
DES JARDINS DE L'EUROPE,
AVEC LEURS DESCRIPTION, HISTOIRE, PROPRIÉTÉS ET CULTURE.
Par M. 1e D' LOISELEUR DESLONGCHAMPS, x /
Chevalier de l'ordre royal de la Légion-d'Honneur,
Membre de la Société royale et centrale d'agriculture, de celle d'horticulture de Paris,
et de plusieurs autres Sociétés savantes, Auteur de la Ire série.
TOME PREMIER.
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PARIS.
AUDOT, ÉDITEUR DU BON JARDINIER,
RUE DU PAON, 8, ÉCOLE-DE-MÉDECINE.
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TABLE ALPHABÉTIQUE
DES NOMS FRANÇAIS ET LATINS
DES PLANTES CONTENUES DANS LE TOME I”, Il° SÉRIE.
Acacia vestita.
Acacie vêtue.
Amaryllis éclatante.
Amar yllis fulgida.
Ancolie glanduleuse.
Aquilegia glandulosa.
Arctotis à feuilles rudes.
Arctotis aspera.
Argémone à grandes fleurs.
Argemone grandiflora.
Astère très-belle.
Aster formosissimus.
Astrapée de Wallich.
Astrapæa Wallichii.
Azalea liliflora.
Azalée à fleurs de lys.
Bougainville éclatante.
Bougainvillæa spectabilis.
Brugmansia bicolor.
Brugmansie bicolore.
Calcéolaire à fleurs crénelées.
Calceolaria crenatiflora.
Camellia de Donckelaer.
Camellia Donckelarii.
Cameilia reticulata.
Camellia réticulé.
Cantua picquetée.
Cantua picta.
Carmantine carnée.
Carmantine nerveuse.
Cattleya labiata.
Cattleya labiée.
Celsia cretica.
Celsie de Crète.
Cinéraire de Waterhouse.
Cineraria Waterhousiana.
Citronnier à fruit changeant.
Citrus mutabile.
Clematis cylindrica.
Clematis Sieboldii.
Clématite cylindrique.
Clématite de Siébold.
Cleome arborea.
Cléomé arborescent.
Clérodendron éclatant.
Clerodendrum speciosissimum.
Crinole aimable.
Crinole de Commelin.
Crinum amabile.
Crinum Commelini.
Cypripède admirable.
Cypripedium insigne.
Dahlia de Widnall.
Dahlia paragon.
Dahlia purpurea (var.
Dianthus barbatus.
Dombeya Amelie.
Dombeya d'Amélie.
Eccrémocarpe rude.
E'ccremocarpus scaber.
Enothère à gros fruit.
Epimède à grandes fleurs.
ÆEscholtzia Californica.
Escholtzie de Californie.
Eulophia streptopetala.
Eulophie à pétales roulés.
Fuchsia fulgens.
Fuchsia lycioides.
Fuchsie lycioïde.
Gaillarde de Drummond.
Gaillardia Drummondii.
Geissomeria longiflora.
ga tricolor.
ilietricolore.
Gladiolus psittacinus.
Glayeul perroquet.
Gloxinia guttata.
Gloxinie ponctuée.
el
Gnaphalium fulgidum.
Godetia lepida.
.Godetia rubicunda.
Godétie à fleurs rougeâtres.
Godéle agréable.
Grenadi ourprée.
Groseillier à fleurs rouges.
g. 7
ES
Epimedium grandiflorum.
Euphorbe à fleurs de Jacquinie.
ÆEuphorbia Jacquinæiflora.
Fuchsie à très-longues fleurs.
Géissomérie à longues fleurs.
Gladiolus roseo-spectabilis.
Glayeul à belles fleurs roses.
e frutescens flore pleno.
Glycine frutescente à fleurs doubles.
Gnaphale à fleurs brillantes.
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3
ib.
15
ib.
AS
2 7:
Hélianthème à fleurs roses.
Helianthemum roseum.
Hémérocalle à feuilles en capuchon.
Hemerocallis cucullata.
Hunemannia fumariæfolia.
Hunemannie à feuilles de fumeterre.
Hyacinthus orientalis.
Jacinthe orientale.
Jasmin multiflore.
Jasminum multiflorum.
Justicia carnea.
Justicia nervosa.
Lechenautltia formosa.
Lechenaultie jolie.
Lélia de Barker.
Laælia Barkeriana.
Leptosyphon à fleurs d’androsace.
Leptosyphon androsaceus.
Liatris à épi.
Liatris spicala.
Libertia formosa.
Libertie jolie.
Lobelia erinus.
Lobélie érine.
Lupin polyphylle.
Lupinus polyphyllus.
Madia elegans.
Madie élégante.
Mahonia Nepaulensis.
Mahonie du Népaul.
Manettia cordifolia.
Manettie à feuilles en cœur.
Methonica simplex.
Méthonique à fleurs variables.
Mimule à belles fleurs.
Mimule cardinal.
Mimule rose cardinal.
Mimulus cardinalis.
Mimulus roseo-cardinalis.
Minrulus speciosus.
Murucuja ocellata.
Murucuja ponctuée.
Nemophila insignis.
Némophile remarquable.
Œiüllet de poëte.
OEnothera macrocarp«.
Passiflora kermesina.
Pavia de deux couleurs.
Pavia discolor.
Pelargonium diadematum.
Pélargonium diadème.
Pensée tricolore, six variétés.
Pentstémon à feuilles ovales.
Pentstemon ovatum.
Phlomide d’Ibérie.
Phlomis Iberica.
Phlox de Drummond.
Phlox Drummondii.
Pivoine à magnifiques fleurs blanches.
Pæonia albiflora festiva.
Poinciana Gilliesi.
Poincillade de Gillies.
Poinseltia pulcherrima.
Poinsettie éclatante.
Portulaca grandiflora.
Potentilla atrosanguinea.
Potentilla Hopwoodiana.
Potentilla Russeliana.
Potentille atropourpre.
Potentille de Hopwood.
Potentille de Russel.
Pourpier à grandes fleurs.
Quamoclite pâlissante.
Quamoclit pallescens.
Ramondia Pyrenaica.
Ramondie des Pyrénées.
Rhodochiton volubile.
Rhododendron Burgravianum.
Ribes sanguineum.
Rosage du Burgrave.
Russelia joncea.
Russélie jonciforme.
Salvia coccinea.
Sauge écarlate.
Senecio lilacinus.
Séneçon à fleurs lilas.
Sollye hétérophylle.
Sollya heterophylla.
Stanhopea grandiflor a.
Stanhopée à grandes fleurs.
Stéphanote floribond.
Sephanotis floribunda.
Thumbergia ailé.
Thumbergia alala.
V’erbena melindres.
Verbena nervosa.
Verbena Tiwediana.
Verveine mélindre.
Verveine nerveuse.
Verveine de Tweedie.
Viola tricolore, six variétés.
Wrightia à fleurs écarlates.
Wrightèa coccinea.
MAHONIE DU NÉPAUL. MAHONIA NEPAULENSIS.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Berbéridées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 6-phyllus, squamis 3 extüs stipatus. Corolla 6-petala intus glan-
dulosa. Stamina 6 ad apicem filamenti utrinquè dente aucta, antheris oblongis
adnatis 2-locularibus, a basi ad apicem valvul& subelasticä dehiscentibus. Ova-
rium superum ovatum , stylo sublaterali brevissimo , stigmate suborbiculato. Bacca
1-locularis 3-9-sperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
MAHONTA foliis 6-jugis cum impari, jugo inferiore minore ad petioli basin
approximato, foliolis ovato-lanceolatis dentato-spinulosis, floribus racemosis
axillaribus , pedicellis bibracteatis apice incrassatis.
MAHONTA Nepaulensis. Decanv. Syst. Veget. 2, p. 21.—Dezess., Ze. Selec. 2,
t. 4. — Decanv., Prod. 1, p. 109.
Arbrisseau de trois à six pieds de hauteur et peut-être plus, dont la tige
se divise dès la base en rameaux alternes , glabres , revêtus d’une écorce d’un
brunrougeitre. F euilles alternes, presque opposées, ailées avec impair, compo-
sées de neuf à treize folioles ovales-lancéolées , glabres , luisantes, bordées de
dents écartées, très-acérées et presque épineuses. Fleurs jaunes, disposées
au nombre de quinze à vingt en grappes axillaires, longues de deux pouces
ou environ, portées sur un pédoncule commun, rougeâtre, accompagné
d’une large bractée à sa base. Pédicelles propres munis chacun de deux pe-
tites bractées, et renflés à leur sommet. Calice de six folioles ovales-arron-
dies , garni extérieurement de trois bractées moitié plus courtes que lui et
colorées. Corolle de six pétales ovales, échancrés à leur sommet, un peu
plus longs que les folioles du calice. Six étamines insérées devant les pétales ;
chacun de leurs filaments muni d’une glande à sa base, chargé dans sa partie
moyenne d’une petite dent de chaque côté, terminé par deux petits corps
glanduleux et arrondis. Anthères adnées à la partie inférieure et latérale de
chaque filament. Ovaire supérieur , porté sur un pédicule très-court, et sur-
monté d’un stigmate arrondi , plane et presque sessile.
La Mahonie du Népaul est originaire de la contrée de lnde qui lui a
donné son nom spécifique. On la cultive depuis quelques années au Jardin
des Plantes, où , l'hiver dernier, elle a supporté à l'air libre quatorze degrés
au-dessous de zéro , sans en souffrir sensiblement. Cet arbrisseau est d’un port
agréable, et très-propre à orner les bosquets du printemps par ses fleurs
précoces qui paraissent à la fin de mars ou au commencement d'avril, On
le multiplie de marcottes et de drageons. Il lui faut une terre franche, lé-
gère et un peu fraiche, mêlée de moitié de terreau de bruyère.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. L'ovaire porté sur son pédicelle. Fi>, 2. Un
pétale avec une étamine,
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Mahonia du Nepaul Mahoniz Nepalensés
CAMELLIA RÉTICULÉ. CAMELLIA RETICULATA.
Monadelphie-Polyandrie. Famille des 7'héacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx RE re coriaceus, squarnis plurimis minoribus basi cinctus. Petala
5-9-basi coalita. Stamina numerosa, filamentis infrà coalitis in coronam cuipetala
adnascuntur. Ovarium superum , stylis 3-6. Capsula 3-locularis 3-5-sperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CAMELLTA foliis ovatis reticulatis, coroll& amplissimä semi-duplici roseo-
pur, ured.
CAMELLIÆ Japonicæ varietas.
CAMELLIA reticulata. Berrèze. Monogr., p. 86, n° 136.
Le Camellia réticulé est une des plus remarquables et des plus magnifiques
variétés de ce genre qui abonde en belles plantes. Ses feuilles, portées sur
de courtspétioles, sont longues de trois pouces à trois pouces et demi, larges de
vingt-un à vingt-deux lignes , d’un vert un peu sombre, finement réticulées en
dessus et en dessous , bordées de glandes un peu saillantes , formant comme
de petites denits peu distinctes. Le calice, qui enveloppe les fleurs avant leur
épanouissement , est composé de cinq folioles oblongues, acuminées et d’un vert
jaunâtre. La corolle semi-double, très-grande, large de cinq pouces à cinq
pouces et demi, est formée d’une vingtaine de pétales d’un rose vif, tirant
sur le rouge cerise, et placés sur trois rangs. Les étamines sont nom-
breuses, ordinairement disposées en sept faisceaux attachés à la base des
pétales intérieurs. L'ovaire est globuleux et soyeux. Ce Camellia, que quel-
ues botanistes regardent comme une espèce distincte, a été apporté direc-
tement de la Chine, en 1824, par le capitaine Rawes. Nous l'avons vu et nous
l'avons fait peindre chez M. l'abbé Berlèze ; il fleurit en mars et avril.
Le Camellia est un des plus beaux arbres dont l’horticulture se soit en-
richie dans le siècle dernier. Dans son pays natal il s'élève à quarante ou
cinquante pieds, et M. l'abbé Berlèze dit avoir vu, dans le domaine royal
de Caserta , près de Naples, un de ces arbres planté en 1760 , qui avait plus
de quarante pieds de haut.
Si les belles fleurs du Camellia joignaient un doux parfum aux autres qua-
lités qui les distinguent, elles pourraient sans doute rivaliser avec la rose,
mais elles sont dépourvues d’odeur. Gependant ce qui paraîtrait d’abord être
un désavantage pour elles , les rend propre à orner les salles de bal, les salons,
les boudoirs et tous les appartements en général , dans lesquels il serait dan-
gereux de placer des plantes odorantes en aussi grande quantité qu’on peut le
faire sans aucun inconvénient pour les Camellias.
Cet arbre a été importé en Europe en 1739, par le père Camelli, jésuite ,
2
auquel par la suite Linné le dédia. Pendant plus d’un demi-siècle il resta
dans les jardins de botanique sans beaucoup attirer l'attention , et sans se ré-
pandre chez les amateurs de belles plantes. On ne connaissait alors que l’es-
pèce à fleurs rouges et simples. Ce fut vers 1792 que de nouvelles variétés à
fleurs doubles ou semi-doubles , blanches , rouges, où panachées de ces deux
couleurs commencèrent à fixer l'attention des horticulteurs. Quelques années
après plusieurs autres variétés nouvelles furent apportées de la Chine et du
Japon en Angleterre , et dès lors la culture du Camellia prit un grand essor
dans ce dernier pays, ainsi qu’en France, en Italie, en Allemagne, etc.
Aujourd’hui le nombre des variétés connues s'élève beaucoup au-delà de
trois cents. M. l'abbé Berlèze, amateur d’un goût délicat, et qui s'est voué à
la culture de ce beau genre en a publié une Monographie, dans laquelle il
. en a décrit deux cent quatre-vingt-deux variétés , et quoiqu'il n'y ait guère
plus d’une année que cet ouvrage ait paru, déjà, de l'aveu de l’auteur lui-
même , il y aurait soixante à quatre-vingts variétés nouvelles à y ajouter.
Nous espérons que M. l'abbé Berlèze ne tardera pas à donner un supplément
à sa Monographie pour faire connaître les nouvelles richesses de ce genre vrai-
ment admirable.
On jouit des premières fleurs des Camellias dès le commencement de
l’année, et leurs nombreuses variétés se succédant pour ainsi dire les unes
aux autres , on peut encore en avoir de fleuris jusqu’à la fin d'avril. L'époque
la plus favorable pour voir le plus grand nombre de ces arbres chargés de
leurs magnifiques fleurs , est celle des mois de février et de mars ; c’est alors
qu'une serre remplie de Camellias présente un coup d'œil vraiment admirable.
La première fois que j'ai vu celle de M. l'abbé Berlèze, qui possède la col-
lection la plus nombreuse en variétés , et celles de MM. Tamponet et Fion,
qui en cultivent des arbres de huit à dix pieds de hauteur et plus , je:
éprouvé une sorte de ravissement , Je me suis cru transporté dans un rain
enchanté.
M. l'abbé Berlèze ayant traité de la culture du Camellia en horticulteur
consommé, je renverrai à son excellent ouvrage, les bornes de cet article
ne me permettant pas d'entrer ici dans de longs détails.
Les genres Thea et Camellia forment seuls l’ordre des Camelliées de
M. Decandolle, ou des Théacées de M. Mirbel. La raison qui m'a fait pré-
férer la dénomination imposée à cette famille par le dernier de ces auteurs,
c'est que le genre Thé, dont elle a emprunté son nom, est beaucoup plus
anciennement connu que celui du Camellia.
rétic ule
Camellia reticulata
DOMBÉYA D'AMÉLIE. DOMBEYA AMELIÆ.
Monadelphie-Dodécandrie. Famille des Bytinériacées.
AS VAS AA BUS SALE LA SLA AA AR LR
CARACTÈRE GENÉRIQUE.
Calyx 5-partitus persistens, involucello Apr unilaterali cinctus. Petala 5.
Stamina 15-20, filamentis basi coalitis, pluribus sterilibus. Ovarium superum ,
stylo simplici, apice in stygmatibus 5 reflexis Jfisso. Capsula 5-locularis 5-valvis
polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
DOMBEFYA foliis cordatis 3-lobis, petiolis subviscosts, umbellis axillaribus
multifloris capitatis , pedunculis petiolorum longitudine, pedicellis calycibusque
hirsutis.
DOMBEYA reginæ. Guir. — Bon J'ardinier de 1837.
ASTRAPÆA viscosa. HorTULAN. quorumdam.
Tige ligneuse, arborescente , couverte d’une écorce brunâtre , simple
dans sa partie inférieure, divisée dans la supérieure en rameaux épars ,
garnis de feuilles également éparses, glabres, en cœur à leur base, dentées
en leur bord et découpées en trois lobes peu profonds, portées sur de longs
pétioles cylindriques, un peu visqueux, munis à leur base de deux larges
stipules presque cordiformes et demi-embrassantes. Fleurs portées dans la
partie supérieure des rameaux sur des pédoncules axillaires, de la longueur
des pétioles, réunies soixante ou plus ensemble en une ombelle disposée en
tête et presque de la grosseur du poing. Chaque fleur en particulier, portée
sur un pédicule propre, long d’un pouce et hérissé de poils ainsi ca le calice
divisé très- léiaent en cinq découpures lancéolées. Corolle large de
quinze lignes, formée de cinq pétales de couleur blanche, d’un rose foncé
à leur base, obliques en leurs bords, alternes avec les divisions calcinales et
moitié plus longues qu'elles. Etamines au nombre de vingt ou plus, ayant
leurs filaments réunis par leur base en un seul corps, libres dans la partie
supérieure et terminés par des anthères oblongues, plus courtes d'un tiers
qe la longueur du style. Ovaire supère, globuleux, anguleux, surmonté
’un style cylindrique, partagé à son sommet en cinq stygmates divergents
et réfléchis. Nous n’avons pas vu le fruit.
Cette nee plante, de Madagascar, est cultivée depuis une douzaine d'an-
nées au jardin royal de Neuilly, où elle a fleuri pour la première fois en 1832,
et où sa tige a atteint au moins 15 pieds de hauteur, et la grosseur de la cuisse
à sa base. On ne la possède que depuis six ans dans celui du Muséum
d'histoire naturelle, où elle est tenue dans la serre chaude dont ses belles
fleurs , font l’ornement pendant les mois de mars et d'avril, et où nous l'avons
fait peindre sur un ide que M. Neumann a bien voulu nous communi-
uer. Plantée en caisse ou en pot, elle réussit bien dans un mélange composé
e parties égales de terre franche , de terreau très-consommé et de terre de
bruyère. On la multiplie de boutures. Elle a été dédiée à la reine Amélie.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une plante entière de 3 à 4 pieds de hauteur-
Fig. 2. Une fleur de grandeur naturelle. Fig. 3. Une tête de fleuts sur son pédoncule ; le tout
aussi grand que nature. Fig 4. Une feuille séparée , vue de même
3
Dombeya d'Amélie x Dombeya Amelie
EUPHORBE A FLEURS DE JACQUINIE.
EUPHORBIA JACQUINTÆFLORA.
Dodécandrie-Trigynie. Famille des Euphorbiacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus. Corolla 5-petala calyci insidens. Stamina numerosa re-
ceptaculo inserta. Ovarium triquetrum pedicellatum , stylis 3 bifidis. Capsula
subrotunda tricocca trilocularis, seminibus solitariis subrotundis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ÆEUPHORBIA caule fruticoso gracili inermi, foliis sparsis petiolatis lanceo-
latis glaberrimis, floribus axillaribus subcorymbosis, corymbis axillaribus bi-
Jurcatis erectis.
EUPHORBIA Jacquiniæflora. Hort. Paris.
Tige frutescente, grèle, de la grosseur d’une plume à écrire ou à peu près,
lisse, d’un vert assez foncé, haute de trois pieds et paraissant susceptible de
s'élever beaucoup plus. Feuilles éparses, pétiolées, Lu. très-entières,
parfaitement glabres des deux côtés, d’un vert luisant et foncé, rendant ainsi
que toutes les parties de la plante un suc blanc et lactescent très-abondant à
la moindre déchirure qu’on leur fait. Fleurs d’un beau rouge écarlate, dispo-
sées au nombre de six à douze sur des pédoncules bifurqués , rameux et ayant
l'apparence d’un petit corymbe. Calice monophylle, campanulé à sa base,
partagé au-delà de moitié en cinq divisions colorées arrondies en leurs bords,
un peu cunéiformes à leur base. Corolle de cinq pétales échancrés , beaucoup
lus courts que les divisions calicinales, insérés à la base de ces dernières.
oe des étamines au nombre de quarante à cinquante, insérés au ré-
ceptacle, disposés en cinq groupes et un plus long que les pétales ; les uns
lus courts, stériles ; les autres un peu plus longs, prolongés par une sorte
lion terminée par des anthères géminées, arrondies. Ovaire supère,
trigone, porté sur un pédicule cylindrique, réfléchi, une fois plus long que
la fleur, et surmonté d'un stygmate trifurqué. Quelques fleurs sont herma-
phrodites, pourvues d’un ovaire et d’étamines fertiles, les autres sont dépour-
vues d’ovaire , plusieurs enfin n’ont qu’un ovaire et toutes leurs étamines sont
avortées ou au moins réduites aux filaments.
L’Euphorbe à fleurs de Jacquinie est une des espèces de ce genre, la plus
propre à l’ornement et à la décoration des serres chaudes, à 1 époque de sa
floraison, qui a lieu depuis le mois de décembre jusqu’en avril et mai. La
plante entière a un port élégant, et les corymbes de ses jolies fleurs du plus
beau rouge-écarlate qu'on puisse voir sont disposés sur les rameaux de ma-
nière à former des espèces de petites guirlandes du plus charmant aspect. Cette
espèce est originaire du Mexique. M. Neumann la cultive depuis un an au
jardin du Roi. On la plante dans un mélange de terres , composé avec un quart
de terreau ordinaire, un quart de terre franche et moitié de terreau de bruyère.
Elle se multiplie facilement de boutures.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig 1. La plante entière vue en petit. Fig. 2. Une
fleur de grandeur naturelle et ouverte.
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ÉPIMÈDE À GRANDES FLEURS.£PIMEDIUM GRANDIFLORUM.
Tétrandrie-Monogynie. Famille des Perbéridées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 8-phyllus coloratus caducus, foliolis duplici serie. Petala 4 cucullata.
Stamina #, filamentis apice appendiculatis, loculis antherarum disjunctis. Ovarium
superum , stylo stygmateque simplicibus. Capsula 1-locularis 2-valvis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ÆEPIMEDIUM foliis triternatis, foliolis ovato-cordatis acutis serrato-arista-
tis, floribus laxè racemosis oppositifoliis, petalis cucullato-calcaratis.
£EPIMEDIUM grandiflorum.— Bon Jardinier.
EPIMEDIUM macranthum. Linoz. Bot, Regist. 1906?
Racine vivace , formée d’un faisceau de fibres , donnant naissance à plusieurs
feuilles et à plusieurs tiges rapprochées en touffe. Feuilles trois fois ternées, por-
tées sur un pétiole garni de poils écartés, renflé à chacune deses ramifications,
dont les dernières sont terminées chacune par une foliole ovale, un peu en cœur à
sa base, d’un vert gai, aiguë à son sommet et bordée de dents très-courtes et
aristées. Tiges hautes de huit à dix pouces, cylindriques, garnies dans leur
partie inférieure d’une feuille semblable aux radicales, et se terminant en
une jolie grappe lâche et rameuse, formée de douze à ne fleurs blanches,
avec une légère teinte de violet. Galice composé de huit folioles ovales-oblongues,
opposées en Croix , disposées sur deux rangs, les quatre extérieures beaucou
plus courtes. Corolle de quatre pétales creusés en capuchon dont le fond se
prolonge en une sorte d’éperon. Etamines au nombre de quatre, hypogines,
insérées devant les pétales, à filaments courts portant dans presque toute leur
longueuret dechaquecôté une des loges de l’anthère longitudinale, dont la valve
extérieure, lors de l’acte de la fécondation, se roule en entraînant le pollen
avec elle, et vient former une sorte d’appendice à deux lobes au sommet de
chaque filament. Ovaire supère, ovoïde-oblong , surmonté d’un style court à
stygmate simple. |
Cette plante passe pour être originaire du Japon. On la cultive depuis
trois ans dans le jardin botanique du Muséum d'histoire naturelle, où elle a
été envoyée de la Belgique. Le Bon Jardinier l'indique aussi à Fromont,
chez M. Soulange DL Jusqu'à présent on la plante en ee dans de la
terre de bruyère et on la tient à l'abri de la gelée dans une bâche froide, mais
M. Neumañn qui nous la communiquée croit qu'elle pourra passer lhiver
en pleine terre. Elle se multiplie de racines éclatées. Dans la serre tempérée
ses fleurs paraissent à la fin de mars; en pleine terre on n'en peut jouir
qu'un mois OU six semaines plus tard.
On ne connaît encore que trois espèces appartenant au même genre.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Variété à fleur violette. Fig. 2. Une folicle
de la variété à fleur violette.
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Epimede à grandes fleurs Epimedium grandflorum .
CLÉMATITE DE SIEBOLD. CLEMATIS SIEBOLDII.
Polyandrie-Polygynie. Famille des Æenonculacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx nullus. Corolla 4-8-petala. Stamina numerosa, Ovaria plurima supera.
Semina totidem in caudam plumosam desinentia.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CLEMATIS caulibus sarmentosis, foliis ternis, foliolis lobatis, lobo termi-
nali cordato acuminato, corolla 5- -T-petala.
CLEMATIS Sieboldii. Paxrows Mag. of Bot. IX, 147.
CLEMATIS florida. Tuauws. fl. jap. 340. — Bot. Repos. 402 — Bot. Mag.t.834.
Tige frutescente divisée en rameaux sarmenteux, grimpants , garnis de
feuilles glabres comme toute la plante, composées de trois folioles à trois
lobes dont le terminal aigu et les latéraux obtus. Fleurs pédonculées, larges
de plus de quatre pouces, d’un blanc verdâtre , se détachant d’une manière
agréable sur le vert foncé des feuilles.
Cette plante est originaire du Japon d’où elle a été rapportée en Angle-
terre par le docteur Seboll Elle fleurit en jui et juillet. On la re.
facilement de rejetons, de marcottes et même de semis. Il est prudent de la
rentrer dans l’orangerie pendant l'hiver.
Clematis est dérivé du grec #nyz, branche de vigne; ce nom a été donné
à ce genre parce que la plupart de ses espèces sont des arbustes sarmenteux
qui s'élèvent et montent comme la vigne, en s’attachant sur les arbres ou les
arbrisseaux qui sont dans leur voisinage.
Aumont del
FWS pinx
lematis Sieboldé:.
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de Siebold
lematite
C
; ACACIE VÊTUE. ACACIA VFESTITA.
Polygamie-Monæcie. Familles des Zégumineuses.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Flores polygami. Calyx 4-5-dentatus. Petala 4-5 æqualia nunc libera, nunc
in corollam 4-5-fidam coalita. Stamina numerosa. Legumen continuum exsuc-
cum 2-valve.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ACACTA ramis gracilibus pubescentibus , folis ellipticis pubescentibus unit-
nerviis margine inæqualibus apice aristato-subspinescentibus , floribus capitatis
racemosis , racernis Compositis terminalibus.
ACACTA vestita. Bot. Regist.n. 690. — Decaxr. Prod. Regn. Veget. 2, p. #52.
Tige divisée en rameaux cylindriques, gréles, pubescents, garnie de
feuilles éparses , elliptiques, plus larges d’un bord que de l'autre , à une seule
nervure, pubescentes, terminées par une arête très-fine et presque épineuse.
Fleurs jaunes, très-petites, réunies plusieurs ensemble en têtes menues,
brièvement pédicellées, munies chacune d’une bractée à la base de leur pédi-
celle, disposées en grappes assez courtes dans les aisselles des feuilles supé-
rieures, formant dans leur ensemble une grappe composée au sommet des
rameaux. Ces fleurs sont polygames, formées d’un calice à quatre ou cinq
dents, de quatre à cinq pétales et d’un assez grand nombre d’étamines.
Beaucoup de ces fleurs sont dépourvues d’ovaire , n’ont que des étamines et
restent stériles. Quelques-unes sont hermaphrodites, pourvues d’un ovaire
supère, surmonté d’un style simple, subulé.
Cet arbrisseau, originaire de la Nouvelle - Hollande, est cultivé depuis
peu dans nos jardins. Nous l’avons vu en fleurs pendant les mois de février
et de mars chez MM. Cels frères , qui nous en ont communiqué un échan-
tillon pour le faire peindre. On le plante en pot dans un mélange de terre
franche légère et de terreau de bruyère , et on le rentre dans la serre tempérée
pendant l'hiver. Il se multiplie de boutures et de marcottes.
_Acatie vêtue
CAMELLIA DE DONCKELAER. CAMELLIA DONCKELAÆRT.
Monadelphie-Polyandrie. Famille des 7’héacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-7-partitus coriaceus , Squamis plurimis minoribus basi cinctus. Corolla
5-9-petala , petalis basi coalitis. Stamina numerosa , filamentis infrà coalitis in
coronam cui petala adnascuntur. Ovarium superum, stylis 3-6. Capsula 3-locularis
3-5-sperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CAMELLIA floribus ee semi-plenis , corollis rubris albo maculatis.
CAMELLIA Donklari. Berrèze, Monog., p. 118, n° 266.
Tige arborescente , plus ou moins élevée selon l’âge des individus. Fewilles
planes, ovales-oblongues, rétrécies à leurs deux extrémités, d’un vert lui-
sant, larges de 20 à 24 lignes , longues de 3 à 4 pouces, et régulièrement
‘ bordées de dents très-peu profondes. Calice à cinq divisions arrondies ,
vertes, semi-membraneuses Corolle de 3 à # pouces de diamètre, formée
d'environ 20 pétales ovales-oblongs , arrondis en leurs bords, entiers, d’une
belle couleur rouge-cerise, jaspés de taches blanches ; ceux du centre plus
courts. Étamines au nombre de 40 ou à peu près, réunies par leur base
en 5 groupes qui occupent le centre de la fleur. Pistil le plus souvent avorté.
Nous avons vu cette belle variété fleurie au mois de mars dernier chez
M. l'abbé Berlèze, qui a bien voulu la mettre à notre disposition pour la
faire peindre. Elle à été introduite en Europe par M. Siebold , et dédiée à
M. Donckelaer , directeur du jardin botanique de Gand.
Ce camellia, de même que tous ses congénères, Se plante en pot ou en
caisse dans une terre composée d’un quart de terre franche légère et des
trois quarts de terreau de bruyère, ou mieux encore dans ce dernier pur et
sans aucun mélange. On le multiplie par la grefle en fente étouflée sous
cloche , ou par celle en placage. Selon M. l'abbé Berlèze, les camellias aiment
en général une humidité presque constante surtout en été; ils ont besoin
de fréquents arrosements dans le moment de la floraison , pendant la pousse
et jusqu'à ce que les boutons à fleur soient formés, ce qui a lieu vers la
mi-août. Alors on peut modérer les arrosements jusqu'au commencement de
la floraison suivante. Ces arbrisseaux n’aiment pas le grand soleil ; ils se plai-
sent mieux à l'ombre d’un rideau de verdure. Ils peuvent passer l'hiver dans
une bonne orangerie, et même supporter quelques degrés de froid sans en
souffrir ; mais pour amener à bien leur floraison , il faut une température
constante de 6 à 8 degrés au-dessus de zéro au thermomètre de Réaumur.
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ASTRAPÉE DE WALLICH. ASTRAPÆA WALLICHII.
Monadelphie-Icosandrie. Famille des Byttnériacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Flores umbellati, involucro communi polyphyllo cincti, foliolis exterioribus
2 oppositis. Calyx 5-phyllus extus 1-bracteatus. Petala 5. Filamenta 25 longè coalita,
20 antherifera, 5 sterilia. Ovarium superum 5-loculare, stylo simplici, stigma-
tibus 5.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ASTRAPÆA foliis cordatis acuminatis serratis rugosis sublüs tomentosis,
pedunculis pendulis elongatis.
ASTRAP/ÆA W/allichü. Lino. Coll. Bot., t. 14. — Ker. Bot. Regist., 1. 691.
— Decanr. Prod. Regn. Veget. 1, p. 500. — Srrexc., Syst. Veget., 3, p.85.
L’astrapée de Wallich forme dans son pays natal un grand et bel arbre,
mais qui dans nos serres ne s'élève qu'à huit ou dix pieds de haut. Son tronc
se divise en branches alternes, garnies de grandes et larges feuilles qui sont
pétiolées, cordiformes , un peu rugueuses en dessus, légèrement cotonneuses
en dessous, aiguës à leur extrémité et dentées en leurs bords. Chacune des
feuilles est munie à sa base de deux stipules ovales-lancéolées. Les fleurs
sont d’une belle couleur écarlate, disposées un grand nombre ensemble en
une sorte d’ombelle ou de tête environnée par un involucre commun, com-
posé de plusieurs folioles dont les deux plus extérieures sont opposées. Ces tête
de fleurs sont d’un très-bel effet, portées sur de longs pédoncules axillaires et
pendants. Chaque fleur en particulier est formée d’un calice à cinq folioles
velues, avec une bractée à sa base; de 5 pétales oblongs; de 25 filaments
réunis en tube dans la plus grande partie de leur longueur et terminés par
des anthères oblongues, dont 5 avortent quelquefois; d'un ovaire supère,
velu , globuleux, surmonté d’un style de la longueur des étamines , et ter-
miné par 5 stigmates. On ne connaît pas le fruit.
Cet arbre croît naturellement à Madagascar et dans les Indes. On le cul-
tive depuis plusieurs années dans les serres chaudes du Muséum d'histoire
naturelle , où M. Neumann l’a mis à notre disposition pour le faire peindre. Il
se multiplie de boutures et fleurit en décembre et janvier. Nous l'avons
vu aussi chez M. Loth.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. L'arbre entier avec ses rameaux, ses feuilles
et ses fleurs; le tout yu 12 à 15 fois plus petit que nature. Fig. 2. Une tête de fleurs de gran-
deur naturelle.
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CINÉRAIRE DE WATERHOUSE.
CINERARIA WATERHOUSIA NA.
Syngénésie-Polygamie superflue. Famille des Æadices.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Flores radiati, radio fæmineo æque fertili.Calyx communis simplex multiparti-
tus. Receptaculum nudum. Pappus pilosus.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CINERARTA foliis cordatis dentatis subtùs purpurascentibus, superioribus
amplexicaulibus, inferioribus petiolatis ; floribus laxè corymbosis.
CINERARIA W'aterhousiana. HoRTULAN.
Cette plante est une hybride obtenue des semences produites par la fé-
condation artificielle de la Cineraria tussilagifolia et de la C. cruenta. On la
doit à M. James Tate, jardinier de M. Waterhouse, d’après lequel elle à
été nommée.
Elle ressemble par son apparence générale et son mode de croissance à la
première plus qu’à la dernière, mais elle est plus petite et les fleurs sont :
plus nombreuses et plus brillantes. Elle commence à fleurir en mars, et
continue à donner de nouvelles fleurs sans interruption jusqu'à la fin de
juin et même jusqu'au commencement de juillet. Sa culture est simple et
facile ; on la multiplie en éclatant les rejetons qui sortent des racines des an-
ciens pieds. Nous l'avons vue chez M. Mathieu , rue de Buffon.
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BRUGMANSIE BICOLORE. BRUGMANSIA BICOLOR.
Pentandrie-Monogynie. Famille des Solanées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus latere ruptilis persistens. Corolla 1-petala infundibuliformis
plicata. Ovarium superum, stylo stigmateque simplicibus. Capsula 2-locularis
inermis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
BRUGMANSIA caule arboreo, foliis ovatis sinuato-angulatis pubescentibus,
floribus nutantibus glabris, limbo corollæ 5-dentato, frucubus pyramidatis gla-
bris pendulis.
BRUGMANSTA bicolor. Pers. Synop. 1, p. 216.—Lanor. Bot. Regist. n° 1739.
BRUGMANSTA sanguinea. Brit. Flor. Garden., t.272.— The Botanist., n° 29.
DATURA sanguinea. Ruiz. et Pav. F1. Peruv., 2, p. 15.
Tige arborescente , à bois mou , formant une tête arrondie , ayant ses jeunes
rameaux herbacés, pubescents. Feuilles éparses, rapprochées les unes des
autres, pubescentes , d’un vert un peu foncé, ovales-lancéolées , entières ou le
plus souvent bordées de chaque côté de trois à quatre dents anguleuses. Fleurs
longues de 8 à 10 pouces, solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures,
pendantes , portées sur des pédoncules cylindriques, hérissés de poils. Calice
monophylle, tubulé, renflé, partagé dans son tiers supérieur en cinq dents
aiguës et souvent fendu longitudinalement d’un seul côté. Corolle monopétale,
infondibuliforme, plissée, s’évasant insensiblement comme le pavillon d’une
trompette et ayant son limbe à cinq dents très-longues, réfléchies. La partie
de la corolle contenue dans le calice est verdâtre , celle qui suit est jaune et le
tiers restant est d’un beau rouge pourpre. Étamines au nombre de cinq, à fila-
ments pubescents dans leur moitié inférieure, attachés sur le tube de la corolle
et adhérents avec lui dans leur moitié inférieure, terminés par des anthères
oblongues , à deux loges longitudinales , à peine saillantes hors du tube de la
corolle. Ovaire supère, pyramidal, surmonté d’un style cylindrique, un peu
plus long que les étamines , terminé par un stigmate en tête. Toute la plante
a une odeur vireuse et peu agréable. é
Cette belle espèce est originaire du Pérou et des contrées chaudes du Chili.
La serre tempérée lui suffit en hiver ; elle commence à y fleurir en avril et mai,
et donne souvent de nouvelles fleurs dans le courant de la belle saison. On la
plante dans de la terre à oranger et on la multiplie facilement de boutures.
Elle a besoin de fréquents arrosements pendant l'été. Nous l'avons fait peindre
sur un pied cultivé par M. Audot.
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CLEOMÉ ARBORESCENT. CLEOME ARBOREA.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Capparidées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 4-phyllus. Petala 4 ascendentia. Stamina 6 vel plura. Ovarium superum
plus minusve stipitatum. Siliqua oblonga 1-locularis 2-valyis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CLEOME caule fruticoso aculeato, foliis septenatis subpilosis, floribus ra-
cemosis, siliquis stipitatis. |
CLEOME arborea. Huws. et Boxer. Vov. Sp.,5, p.86. — Decanr. Prod.,
1, p. 238. — SrREnG. , Syst. Veget., 2, p. 192.
CLEOME dendroides. Hook., Bot. Mag., no 3296.
. Tige frutescente, simple ou divisée en quelques rameaux, haute de 3 à 4
pieds au plus. Feuilles éparses , partagées en 5 à 7 folioles ovales-lancéolées
légèrement pubescentes et portées sur un long pétiole commun, muni à sa
base d’une petite stipule épineuse et persistante. Fleurs d’une belle couleur
violette, portées chacune sur un pédicule particulier muni à sa base d’une
petite bractée ovale-cordiforme , et disposées au nombre de trente et plus en
une belle grappe terminale. Calice partagé presque jusqu’à sa base en quatre
folioles étroites-lancéolées, réfléchies. Corolle de quatre pétales oblongs,
d’un pouce de longueur, relevés en haut, convergents et presque réfléchis
en arrière. Six étamines à filaments divariqués, deux fois plus longs que les
pétales, terminés par des anthères oblongues. Ovaire supère, porté sur un
disque anguleux et surmonté d’un style de la longueur des étamines, un
peu renflé en massue dans sa partie supérieure et terminé par un stigmate
court.
Cette belle plante est originaire des contrées intertropicales de l'Amérique
méridionale, ce qui oblige de la tenir dans la serre chaude dont elle fait
l’'ornement pendant une grande partie de l’année, et surtout pendant les mois
de, mars, avril et mai, où ses fleurs, d’un très-joli aspect, se succèdent sans
interruption les unes aux autres. Elle se multiplie de boutures. On la plante
en pot dans un mélange de terre franche et de terreau de bruyère. Nous
l'avons fait peindre d’après un individu que M. Loth a bien voulu mettre à
notre disposition.
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RAMONDIE DES PYRÉNÉES. ÆAMONDIA PYRENAICA.
Pentandrie-Monogynie. Famille des Solanées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus. Corolla 1-petala 5-loba rotata. Stamina 5 approximata,
antheris longitudinaliter dehiscentibus. Ovarium superum. Capsula 1-locularis
2-valvis polysperma, valvulis margine introflexis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
RAMONDIA foliis ovatis crenatis radicalibus subtüs lanugine fusca vestitis .
scapo 1-4-floro nudo.
RAMONDIA Pyrenaica. Decanv. F1. Franç. 3, p. 606. — Lois. Flor. Gall.
edu2; C1 .D: 173.
VERBASCUM Myconi. Lis., Spec. 255.
MYCONTA Pyrenaica. Lareyr., F1. Pyren., p. 115.
Racine vivace , composée de fibres nombreuses , brunâtres. Feuilles toutes
radicales, disposées en rosette, ovales, rétrécies en pétiole à leur base, créne-
lées en leurs bords, d’un vert assez foncé en dessus, hérissées en dessous , et
sur leur pétiole de longs poils roussâtres. Du centre de ces feuilles s'élèvent
une ou plusieurs hampes nues, pubescentes, hautes de trois à cinq pouces ,
terminées par une ou deux, quelquefois par trois à quatre , et même par cinq
fleurs pédicellées, de couleur lilas. Calice monophylle, persistant, divisé pro-
fondément en cinq découpures oblongues, obtuses. Corolle monopétale , en
roue très-ouverte, partagée en cinq lobes très-profonds, ovales, relevés chacun
à leur base de deux petites protubérances jaunes, hérissées de poils très-courts.
Cinq étamines alternes avec les lobes de la corolle, à filaments courts portant
des anthères presque sagittées, saillantes au centre de la fleur , s’ouvrant par
eur face interne en deux fentes longitudinales. Ovaire supère, conique ,
un peu velu, surmonté d’un style et d’un stigmate simples. Capsule oblongue
à deux valves roulées en dedans par leurs bords , et chargées sur toute leur
surface de graines oblongues , hérissées de papilles.
La Ramondie des Pyrénées a, jusqu’à un certain point , le port des Pri-
mevères , la fleur des ’erbascum, les feuilles de la Bourrache et le fruit des
Gentianées. Le nom générique qu'elle porte lui a été donné en l'honneur de
Ramond, botaniste célèbre, qui a fait connaître un grand nombre de plantes
nouvelles des monts Pyrénées. Elle croît dans les lieux ombragés de ces mon-
tagnes et dans les Alpes du Piémont.
Cette jolie plante, qui est d’un aspect très-agréable dans son lieu natal,
mérite les soins des horticulteurs; mais, quoique indigène de nos contrées
et croissant naturellement dans des lieux âpres, elle est assez difficile à con-
server dans nos jardins, parce qu’elle craint les alternatives des gelées et des
dégels de nos hivers; tandis que dans les montagnes où elle croit naturelle-
ment, elle peut, à l'abri d’une épaisse couche de neige, braver les froids les
lus rigoureux. On la plante dans du terreau de bruyère en pot ou à l'air
Ébre , €t à une exposition demi-ombragée. Elle se multiplie de graines ou de
racines éclatées. Nous l'avons vue en fleur, à la fin de mai et dans le commen-
cement de juin, chez M. Madale, floriculteur dont l'établissement renferme
une des plus nombreuses collections de plantes vivaces de pleine terre qui
existent en France.
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HÉLIANTHÈME A FLEURS ROSES. HELTIANTHEMUM ROSEUM.
Polyandrie-Monogynie. Famille des Cistées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 3-phyllus æqualis, vel 5-phyllus, foliolis 2 externis disparibus. Corolla
5-petala caduca. Stamina numerosa. Ovarium superum, stylo brevi, stigmate ca-
pitato sub 3-lobo. Gapsula 3-valvis, valyulis medio seminiferis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
HELTANTHEMUM caule suffruticoso patulo vix pubescente, foliis oppositis
ovato-oblongis subtùs pilosiuscuculis subalbidis, florum racemis simplicibus secun-
dis, stipulis lineari-lanceolatis.
HELIANTHEMUM roseum.Decano. F1. Fr., 4, p. 822. Pron. Regn. Veget.,
4, p. 283.
CISTUS roseus. All. F1. Pro, n° 1675, t. 45, f. 4.
B. CISTUS roseus flore pleno.
Tige sous-ligneuse et étalée à sa base, divisée en plusieurs rameaux re-
dressés, hauts de 8 à 10 pouces, rougeâtres et légèrement pubescents.
Feuilles opposées, pétiolées , ovales-oblongues, un peu roulées en dessous
sur leurs bords, d’un vert pâle en dessus, blanchâtres en dessous et chargées
de quelques poils. F leurs d’un rose foncé, pédonculées, disposées dans la
partie supérieure des rameaux en une petite grappe tournée d’un seul côté :
chaque fleur munie à sa base d’une petite stipule lancéolée-linéaire , moitié
plus courte que le pédoncule qu’elle accompagne. Calice de cinq folioles
ovales, dont les deux extérieures plus petites. Corolle en rose , de vingt-cinq à
trente pétales sur cinq à six rangs; les extérieurs d’une couleur plus foncée, les
intérieurs plus pâles. Dans le type de l'espèce, la fleur n’a que cinq pétales.
Etamines nombreuses, plus courtes que la corolle. Ovaire presque toujours
avorté dans la variété à fleurs doubles que nous avons fait figurer ; dans l’es-
pèce naturelle l'ovaire est supère , surmonté d'un style court, à stigmate en
tête et à trois lobes peu distincts.
Le Ciste à fleurs roses simples croît naturellement dans les Pyrénées et les
Alpes du Piémont. La variété à fleurs doubles dont nous donnons la figure
est cultivée dans quelques jardins, et nous l’avons vue chez M. Audot. Elle
fleurit à la fin de mai et au commencement de juin. On la multiplie de mar-
cottes et de pieds éclatés. Comme elle est plus délicate que l'espèce sauvage
à fleurs simples, il est prudent de la planter en pot dans du terreau de
bruyère, et de la rentrer dans l’orangerie pendant l'hiver.
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Mme Deville Pinx! Aumont . del.
Héliantheme à Fleurs roses, XX Hekanthemum roseum .
ECCRÉMOCARPE RUDE. ECCREMOCARPUS SCABER.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Bignoniacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus laxus 5-fidus. Corolla 1-petala tubulosa ventricosa , limbo brevi
5-fido re, Stamina 4 didynama , filamento quinto sterile. Ovarium superum ,
stylo simplici, stigmate 9-fido. Capsula ovata 1-locularis 2-valvis, placentis ë
valyularum nervo medio intùs prominulo. Semina imbricata membranaceo-alata.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ECCREMOCARPUS caule scandente, foliis bipinnatis cirrhiferis, foliolis
obliquè cordatis subdentatis, floribus paniculatis terminalibus.
ECCREMOCARPUS scaber. Ruiz. et Pav. Flor. Peruv. Pror., p. 90. —
SPRENG. 9yst. Veget., 2, p. 836 — Botan. Regist., n° 939.
Tige ligneuse à sa base, divisée en rameaux nombreux, grimpants, suscep-
tibles de s'élever à 10 ou 12 pieds de hauteur et même plus. Feuilles opposées
deux fois ailées , terminées par des vrilles rameuses , au moyen desquelles elles
s’attachent , soit aux arbres, soit aux autres corps qui sont dans leur voisi-
nage. Folioles irrégulièrement ovales, glabres, obliquement échancrées en
cœur à leur base, les unes entières, les autres bordées de quelques dents
inégales. Fleurs d’un rouge écarlate, portées sur des pédoncules munis à leur
base d’une bractée lancéolée , et disposées au sommet des rameaux au nombre
de 12 à 20 en une grappe lâche, redressée et d’un joli aspect. Calice mono-
phylle, campanulé , lâche, chargé de poils glanduleux au sommet et divisé
jusqu’à moitié en cinq dents aiguës. Corolle monopétale, rétrécie en tube
dans sa partie inférieure, ensuite renflée et ventrue , puis un peu resserrée a
son orifice, et terminée par un limbe très-court à cinq lobes arrondis, réflé-
chis en arrière. Quatre étamines à filaments insérés sur la portion tubulée de
la corolle, surmontés chacun d’une anthère à deux loges : un cinquième fila-
ment stérile et moitié plus court que les autres. Ovaire supère, ovoïde, porté
pe un disque charnu et surmonté d’un style cylindrique, moins long que
es étamines, terminé par un stigmate un peu renflé, à deux lobes. ne
irrégulièrement ovale-oblongue, raboteuse en sa surface, à une seule loge,
à deux valves contenant des graines nombreuses, comprimées , embriquées,
bordées d’une aile membraneuse et portées sur deux placentas longitudinaux ,
produits par la nervure moyenne des valves qui est proéminente.
Il y a une dizaine d'années que cette belle plante, originaire du Chili, est
cultivée au Jardin du Roi, et depuis elle s’est répandue chez plusieurs ama-
teurs d’horticulture. La manière la plus convenable de l’'employer est d’en
couvrir des berceaux et des palissades qui produiront un charmant eflet pen-
dant la floraison qui dure depuis le mois de juin jusqu’en août. Avec la pré-
caution de garantir, pendant les gelées, le pied avec des feuilles sèches ou de
la paille, elle se conserve facilement en pleine terre. On la multiplie de
graines et de marcottes.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice ouvert, laissant voir le pistil. Fig 2.
La corolle ouverte pour faire voir les étamines. Fig, 3, 4. La partie inférieure et supérieure
de la capsule. Fig. 5. Deux graines.
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Eccrémocarpe rude . Î Ecremocarpus scaber.
JACINTHE ORIENTALE. ÆZYACINTHUS ORIENTALIS.
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Hexandrie-Monogynie. Famille des Æsphodélées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx nullus. Corolla 1-petala tubulosa vel campanulata 6-fida , laciniis pa-
tulis reflexisve. Stamina 6 tubo corollæ afixa. Ovarium superum, stylo simplici,
stigmate sub-3-lobo. Gapsula 3-locularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
HYACINTHUS foliis lineari-lanceolatis canaliculatis, racemo erecto, co-
rollis basi cylindricis turgidisque apice patulis, bracteis pedunculo Fe re
B. HY ACINT AT orientalis varietas.
JACINTHE orientale, variété Prince DE SUÈDE.
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La bampe dans cette variété est accompagnée de 8 à 9 feuilles un peu plus
courtes qu’elle, d’un beau vert et bien étoffées. Cette hampe est épaisse, nue
dans toute sa partie inférieure, terminée par une très-belle grappe composée
de 12 à 15 fleurs d’un bleu indiso foncé, parfaitement doubles, larges de 15
lignes et plus, et dont les divisions externes sont d’un vert clair à leur som-
met, ce qui fait valoir la couleur dominante des corolles.
Nous avons fait peindre la Jacinthe Prince de Suède d'après un individu
de cette variété qui nous a été donné par madame veuve Tripet et M. Le-
blanc, bien connus des amateurs par leur magnifique collection de tulipes.
Ayant déjà donné, dans nos articles 366, 367 et 368 de la première série
de cet ouvrage, l’histoire et la culture détaillées de la Jacinthe orientale, nous
nous are aujourd'hui à renvoyer le lecteur à ces articles. Nous one
rons seulement à l’histoire de cette plante la note qui va suivre et que nous
avons extraite des auteurs anciens.
Les Lacédémoniens célébraient au printemps les fêtes d'Hyacinthe parce
qu'on disait que ce jeune ami d’Apollon était fils d’un roi de Lacédémone.
On attribuait sa mort à Zéphyre qui, jaloux de sa beauté, avait dirigé le pa-
let par lequel il perdit la vie. Dans ces fêtes qui se renouvelaient tous les
ans, le premier et le troisième jour ne présentaient que l’image de la tris-
tesse et du deuil; mais le second était consacré à l’allégresse : les Lacédémo-
niens s’abandonnaient à l'ivresse de la joie; c'était un jour de liberté; les es-
claves mangeaient à la même table que leurs maîtres.
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MeDeville pinx!
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Jacinthé, Prince de Suede : yacinthus Orientalis Var
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LÉLIA DE BARKER. LÆLIA BARKERIAN A.
Gynandrie-Monandrie. Famille des Orchidées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 3-phyllus, foliolis explanatis lanceolatis æqualibus. Corolla 3-petala,
petalis duobus æqualibus calyce paulo majoribus, tertio (labello) cæteris latiori
3-partito circà columnam convoluto. Columna aptera carnosa anticè canali-
culala. Anthera 8-locularis. Pollinis massæ 8. Ovarium inferum.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
LÆLTA pseudo - bulbis elliptico - oblongis subcompressis quadrangularibus,
angulis obtusis; foliis solitariis lanceolatis ; scapo elongato 3-floro squamis
vaginantibus vestilo; petalis foliolis calycinis lineari-lanceolatis paulo latioribus ;
ovario PisCoso.
LÆLIA Barkeriana. Floral cabinet, t.1,p. 63.
LÆLIA anceps, var. Barkeriana, Linor., Bot. Regist., n° 1947.
La racine de cette plante est rampante, tortueuse, couverte d’écailles
très-serrées; elle produit de distance en distance des renflements formant
des espèces de bulbes longues de 2 à 3 pouces, elliptiques, un peu comprimées,
à quatre angles obtus, terminées chacune par une feuille lancéolée , obtuse ,
charnue et d’un vert foncé. La hampe , qui sort comme les feuilles d’un ren-
flement bulbeux , est haute de deux pieds ou environ, chargée d’écailles care-
nées, acuminées, engaînantes, et terminée dans sa partie supérieure par trois
fleurs , chacune desquelles est composée d’un calice de trois folioles linéaires-
lancéolées , d’une couleur lilas clair, et de trois pétales, dont les deux supé-
rieurs ont la même forme et la même couleur que les folioles du calice, mais
sont un peu plus larges; le troisième, que les botanistes ont nommé Label,
est oblong , en capuchon, enveloppant à sa partie inférieure la colonne an-
thérifère ; il est divisé dans sa partie moyenne en trois lobes, dont les deux
latéraux sont arrondis, et celui du milieu est prolongé, ondulé sur les bords,
terminé à son sommet en pointe recourbée. La couleur de ce label diffère
beaucoup de celle des pétales et des folioles du calice, elle est d’un pourpre
foncé, jaune dans son milieu avec des taches et des lignes de la couleur du
reste du limbe. Du milieu de la fleur s'élève une colonne enveloppée par la
base du label, et portant à son sommet une anthère à huit loges, contenant
chacune huit masses de pollen, dont quatre sont plus grosses que les autres.
L'ovaire est infère, visqueux.
Cette espèce a été découverte en 1835 dans le voisinage de Xalappa au
Mexique , où elle est très-commune dans les crevasses des vieux chênes. On
la tient en serre chaude. Son nom spécifique lui vient de M. Georges Bar-
ker, de Birmingham , qui l'a cultivée le premier en Angleterre.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La plante entière vue au quart de nature
F3. ». Une hampe de fleurs, de grandeur naturelle. Fig. 3. L'anthère vue à une forte loupe.
Fig. 4. Les masses de pollen vues sur différentes faces et encore plus grossies.
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Lelia de Barker
GAILLARDE DE DRUMMOND. GAILLARDIA DRUMMONDITI.
Syngénésie-Polyamie-Frustranée. Famille des Radiées.
AAA LA AAA LUE AR LR VU VAE MU
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Capitulum ultiflorum radiatum involucro communi cinctum , squamis 2-3 se
rialibus appendice foliace& acuminatä disco longiore. Ligulæ neutre multinerviæ
glandulosæ apice palmato-trifidæ. Flores disci pe tubo brevi, limbo
pilis articulatis hispido 5-fido. Styli rami appendice long& subulatä hispidä ter-
minati. Semina oblonga villosa. Pappi paleæ uninerviæ in aristam longè acu-
minatæ.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GAILLARDIA villosa, foliis angustè lanceolatis indivisis aut incisis
involucri squarnis basi brevissimd glabra appendice subulat& scabro-ciliatis, lieu
lis basi cuneatis involucro paulo longioribus, corollis hirsutis pappo longioribus,
pappi paleis basi latè dilatatis. :
GAILLARDIA Drummondii. Decanr. Prod , vol. 5, p. 652.
GAILLARDIA bicolor, var. Drummondii, Hooker, Bot. Mag. n° 3368.
La tige de cette plante est haute de 2 pieds, rameuse, velue, garnie de
feuilles étroites , lancéolées, plus ou moins incisées, ciliées et couvertes de
poils roides. Les têtes de fleurs sont terminales, portées sur de longs pédi-
celles striés, velus. Le calice commun, ou l’involucre, formé d’écailles sur
deux à trois rangs, terminées chacune par une appendice foliacée , acuminée,
plus longue que le disque, environne les têtes de fleurs, qui se composent à la
circonférence de demi-fleurons pourpres dans une partie de leur longueur ,
ensuite jaunes et à trois dents profondes ; et dans le disque de fleurons de la
même couleur que les fleurons du bord.
Par ses jolies fleurs qui se succèdent pendant toute la belle saison, cette
espèce est très-propre à l’ornement des jardins. Ses graines se sèment sur
couche au printemps, et le plant se repique en pleine terre lorsqu'il est assez
fort. On peut aussi la multiplier en en faisant des boutures avec de jeunes ra-
meaux qui prennent facilement racine étant plantés dans une terre sableuse
ou du terreau de bruyère , et placés sous une cloche à l'ombre. Ces boutures
doivent ensuite être garanties des gelées pendant l'hiver, et peuvent être
placées en pleine terre à la fin d'avril, lorsque les froids ne sont plus à
craindre.
Cette espèce est originaire des parties méridionales de l'Amérique du nord,
et elle a été introduite en Angleterre par des graines envoyées par M. Drum-
mond, qui les avait récoltées à Rio-Brazos , dans le Texas , en 1833. Le nom
générique Gaillardia est celui de M Gaillard de Marrentonneau, botaniste
et amateur ; le nom spécifique est celui du voyageur auquel on en doit la dé-
couverte.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig 1. L'ovaire surmonté de l'aigrette et du style.
Fig. 2. Un fleuron du disque.
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FUCHSIE A TRÈS-LONGUES FLEURS. FUCHSIA FULGENS.
Octandrie-Monogynie. Famille des Onagrariées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus infundibuliformis coloratus deciduus, limbo-4 fido. Corolla
4-petala. Le 8 calyci inserta. Ovarium inferum, stylo filiformi, stigmate
capitato. Bacca 4-locularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
FUCHSTA ramis glabris, foliis oppositis ovato-subcordatis acutis denticulatis,
floribus racemosis terminalibus, racemis pendulis, calyce longissimo tubuloso-
clavato, staminibus corollæ æqualibus.
FUCHSTA fulgens. Decanv. Proo., 3, p. 39. — The Botanist., n° 63.— Bot.
Regist. janv., 1838, n° 1.
Tige sous-ligneuse dans sa partie inférieure, divisée dans la supérieure en
rameaux redressés, cylindriques, herbacés, garnis de feuilles opposées, pé-
tiolées , ovales , aiguës, un peu en cœur à leur base, glabres, d'un vert peu
foncé en dessus , encore plus pâles en dessous, bordés de dents ecartées, très-
eu profondes, et ayant leurs principales nervures plus ou moins rougeâtres.
leurs longues de 3 pouces, disposées au sommet des rameaux, au nombre
de 8à 15, en une grappe pendante. Calice monophylle, rougeâtre, tubulé,
renflé en massue à son sommet et à 4 dents aiguës, L couleur plus pâle que
le reste de la fleur, et même presque blanchâtres. Corolle, de 4 pétales ovales-
arrondis , un peu en cœur à leur base, d’un rouge de vermillon éclatant, in-
sérés au-dessous des commissures formées par les divisions du calice et plus
courts qu'elles. Huit étamines à filaments attachés sur le calice au-dessous des
étales, et surmontés d’anthères ovales-oblongues , à 2 loges. Ovaire infère,
ovoïde-oblong, glanduleux, chargé d’un style filiforme, plus long que le
reste de la fleur, et terminé par un stigmate en tête. Baie à 4 loges contenant
plusieurs graines.
La fuchsie à très-longues fleurs est la plus remarquable et la plus belle
des espèces de ce genre que nous connaissions jusqu'à présent. Elle est origi-
naire jé Mexique , d’où elle a été transportée en Angleterre en 1837. On en
doit l'introduction en France à M. are qui l'a fait venir d'Angleterre en
mai de cette année (1838). Cette espèce ne paraîl pas exiger d’autres soins
que les autres du même genre, cependant jusqu’à ce qu'elle soit plus mul-
tipliée il sera prudent de la tenir en serre chaude. On la plante en terreau
de bruyère pur ou mélangé d’un tiers de terre franche. Elle se multiplie de
boutures étouffées, et paraît même devoir donner des fruits, au moins nous
en avons vu plusieurs Fi noués et redressés , tandis que les ovaires étaient
pendants lors de la floraison, sur l’individu que possède M. Audot et qui
avait déjà un-pied et demi de haut. On dit que dans son pays natal cette plante
s'élève à une hauteur presque quadruple. Elle fleurit pendant la plus grande
partie de la belle saison, et il est probable que, rentrée dans la serre, sa florai-
son sy prolongera de même que fe la plupart de ses congénères. Si, comme
nous l’espérons , cette espèce peut supporter la pleine terre pendant la belle
saison, et surtout si les semis qu'on obtiendra de ses graines donnent des fleurs
dès la première année , ce sera une magnifique acquisition pour l’'ornement
de nos jardins à la fin de l'été et au commencement de l'automne.
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Fuchsia à très longues fleurs. L'uchsia falgens.
STANHOPÉE A GRANDES FLEURS.
STANHOPEA GRANDIFLORA.
Gynandrie-Monandrie. Famille des Orchidées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 3-phyllus subæqualis. Petala 3 inæqualia, duobus superioribus oblongo-
lanceolatis calyce brevioribus, tertio (Llabello) infernè ventricoso, supernè 3-lobato
inæquali. Pollinis massæ binæ operculo tectæ. Ovarium inferum, intrà florem pro-
ductum in columnam antheriferam dilatatam petaloïdeam et labium superiorem
labelli mentientem.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
STANHOPEA foliis lanceolatis scapo pen 2-5-floro longioribus, brac-
a
teis ovato-oblongis ovario subbrevioribus, labelli lobo medio multo latiori, late-
ralibus augustioribus incurvis.
STANHOPEA grandiflora. Hort. Reg. Par.
STANHOPEA insignis. Hook. in Bot. Mag., n° 2448. — Line, Bot. Regist.,
n° 1837.
EPIDENDRUM grandiflorum. Huws. et Boxe. PL. æquinoct., p. 94, t. 27.
Racine formée de grosses fibres qui çà et là donnent naïssance à 7 ou 8 feuilles
lancéolées, d’un vert foncé, très-glabres, rétrécies en pétiole à leur base,
et sortant d'espèces de bulbes pyramidales et anguleuses. Fleurs grandes,
larges de 4 à 5 pouces, disposées , au nombre de 2 à 3, sur une hampe qui
sort de la base des feuilles et qui est pendante en dehors et au-dessous
de celle-ci. Chaque fleur en particulier sessile, enveloppée à sa base par
une bractée ovale-oblongue, membraneuse , un peu plus courte, que l'ovaire.
Calice de trois folioles ovales , un peu inégales, étalées, réfléchies en
haut, jaunâtres et parsemées de taches brunâtres. Corolle de 3 pétales,
dont les deux supérieurs oblongs, plus courts que les folioles calicinales,
mais à peu près de la même consistance et de la même couleur; le troi-
sième, ou label, fort différent des deux premiers, ventru et creusé en sac
arrondi dans sa moitié inférieure, partagé dans son autre moitié en 3 lobes,
dont le moyen plus large, arrondi , concave , et les deux latéraux étroits, re-
courbés en dedans : fond du label blanchâtre , mais parsemé de taches et de
points nombreux, d’une couleur brune-rougeâtre. Ovaire presque cylindrique,
infère, surmonté au dedans de la fleur par une colonne anthérifère, colo-
rée comme le label, dont elle parait former la lèvre supérieure, plus étroite
dans sa partie inférieure , élargie ensuite en une lame charnue, ovale, retré-
cie vers son extrémité où elle porte une anthère à deux petites masses de pol-
len jaune, oblongues , divergentes, recouvertes De un petit opercule. Stigmate
placé dans une fossette étroite, située immédiatement au-dessous de l’an-
thère.
Nous avons vu cette orchidée fleurie en août dernier, au Jardin du Roi,
dans la serre chaude confiée à M. Neumann. Ses fleurs ne durent que 3 à # jours,
mais elles sont fort belles, et d’un aspect particulier, assez différent de celui
de beaucoup d'espèces de la famille. On la multiplie par éclats des racines des
vieux pieds, et on la plante dans des paniers remplis de mousses avec quel-
ques mottes de terre de bruyère très-pure, qu'on suspend àa2 pieds au-dessous
FE vitrages de la serre, et ue a soin de tenir constamment humides. Au
Pérou , pays natal de cette plante, elle croît sur les arbres.
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CELSIE DE CRÈTE. CELSIA CRETICA.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Solanées.
AAA AU AR AE VUE AR UV
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-partitus. Corolla 1-petala semiquinquefida rotata inæqualis. Stamina 4
didynama, filamentis barbatis. Capsula 2-/ocularis supera , dissepimento pla-
centifero.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CELSTA foliis radicalibus lyrato-pinnatifidis, superioribus ovato-oblongis,
pedunculis bracte& brevioribus, laciniis calycinis ovatis serratis.
CELSIA Cretica. 1ix. Syst. Veg. ed. 13, p. 470.— Wirvo. Sp., PL. 3, p. 280.
— SPRENG., Syst. V’eget. 2, p. 809.
VERBASCUM folis radicalibus ovatis petiolatis, etc. Mir. Icon , p. 182,
t."273. |
BLATTARTA perennis Cretica , ete., Monis., Hist., 2, p.488.
Racine bisannuelle. Tige droite, haute de 18 à 24 pouces, simple ou divisée
en quelques rameaux. Feuilles radicales en lyre ou pinnatifides, celles du
bas de la tige ovales-oblongues et pétiolées, les supérieures ovales, un
peu cordiformes à leur base, finissant par être sessiles Le le haut de la tige.
Fleurs d’un beau jaune, larges de 20 à 24 lignes, portées sur des pédoncules
plus courts que la bractée cordiforme qui les accompagne , et a au
nombre de 20 à 30, au sommet de la tige ou des rameaux, en un long épi.
Calice de 5 folioles ovales-oblongues, dentelées , chargées de nombreux poils
glanduleux. Corolle monopétale, deux fois plus grande que le calice, à tube
très-court, à limbe très-ouvert en roue et partagé profondément en 5 lobes
arrondis, un peu inégaux. Étamines au nombre de 4, à filaments in-
sérés à la base de la corolle, dont deux plus courts stériles et chargés de poils
violets; les deux plus longs portent des anthères oblongues, fertiles. Ovaire
supère, à peu près globuleux , surmonté d’un style filiforme terminé par un
stigmate simple. Capsule à deux loges renfermant des graines nombreuses,
portées sur la cloison.
La Celsie de Crète est originaire de l’île dont elle tient son nom LH dr
du Levant, du nord de l'Afrique, et M. Robert, directeur du jardin de la
marine à Toulon, l’a même trouvée croissant spontanément aux environs de
cette ville. On la multiplie de graines dont le plant ne fleurit que la seconde
année en mai et juin, et qu'il est prudent de rentrer dans l’orangerie pendant
Je premier hiver, pour le garantir des gelées. On peut, lors 'eles sont pas-
sées, placer la plante à air libre dans une bonne terre franche un peu légère.
Nous l'avons fait peindre d’après un échantillon qui nous a été communiqué
par M. Lotb.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice et le pistil. Fig. 2. Filament d'une
des deux plus courtes étamines. Fig, 3 Filament d'une des deux plus longues étamines avec son
anthère.
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MURUCUJA PONCTUÉE. MURUCUJIA OCELLAT A.
Monadelphie-Pentandrie. Famille des Passiflorées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus coloratus profundè 5-partitus. Corolla 5-petala, petalis oblon-
gis planis calyci ferè conformibus. Corona a tubulosa erecta. Stamina 5 ad
basin germinis inserta. Ovarium superum pedicellatum, stylis 3 clavatis. Bacca
carnosa unilocularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
MURUCUTA foliüis bilobis trinerviis obtusis mucronatis glaberrimis subtus
glanduloso-ocellatis, petiolis e glandulosis pedunculo brevioribus, floribus axilla-
ribus solitariis, calyce columnaäque staminiferé corond brevioribus.
MURUCUJ A ocellata. Pers. Synop. 2, p. 222.
PASSIFLORA MURUCUJA. Lis. Amœn. Acad.1, p. 293, f. 10. — Lin,
Spec., 2. p. 1557.— Cavan., Diss., 10, p.456, t.282.— Wirzo., Spec. 3, p. 613.
CLEMATIS indica, flore puniceo, folio lunato. Pium. Amer., 72, t. 87.
MURUCUJA folio lunato. Tourxer., {nst., 241.
Tige frutescente, divisée en rameaux nombreux, grèles, striés, sarmenteux,
d’un beau vert, susceptibles des’élever à une grande hauteur au moyen de vrilles
axillaires, simples, filiformes , se roulant en spirale et s’attachant aux corps qui
sont dans leur voisinage. Feuilles alternes, d’un vert foncé et luisant, très-
labres , à 2 lobes entiers, opposés, légèrement acuminés à leur sommet; ces
fouilles sont relevées en dessous par 3nervures et chargées de à 6 petites glandes
arrondies, ayant l’aspect d’un petit œil. Fleurs axillaires, solitaires, d’un rouge
écarlate éclatant, portées chacune sur un pédoncule chargé de 3 petites brac-
tées linéaires , et moitié plus long que le pétiole dépourvu de glandes. Calice
monophylle , relevé extérieurement et à sa base par 10 petites bosses, partagé
profondément en 5 découpures oblongues, colorées et pétaloïdes. Corolle de 5
pétales oblongs, d’un tiers plus courts que les divisions calicinales, insérés à
la base des sinus formés par celles-ci. Tube monophylle, droit, un peu plus
court que les pétales, d’un rouge un peu moins foncé , tronqué à son sommet,
SE petites dents inégales, ayant sa base insérée sur la portion mono-
hylle du calice et un peu au-dessous des pétales. Base interne du tube pro-
ongée en 10 appendices oblongues , dentées à leur sommet, convergeant vers
le centre de la fleur pour recouvrir autant de petites fossettes qui corres-
ondent intérieurement aux petites bosses extérieures de la base du calice.
ae cylindrique, d’un rouge pâle, plus longue que toutes les autres parties
de la fleur, du centre de laquelle elle s’elève, formée par les filaments des éta-
mines, au nombre de 8, réunis et adhérents dans les cinq sixièmes de leur
longueur, libres seulement dans leur partie supérieure qui est réfléchie, por-
tant à leur extrémité chacun une anthère oblongue, verdâtre, insérée par
sa partie moyenne et s'ouvrant en 2 loges longitudinales. Ovaire supère,
ovoïde, d’un vert assez foncé, porté sur un pédicule environné dans toute sa
longueur par le corps cylindrique formé par (à réunion des filaments des éta-
mines, et surmonté de 3 styles divergents, terminés chacun par un stigmate
un peu renflé en massue et inséré obliquement sur la face externe du style.
ette plante, originaire de Saint-Domingue , est cultivée depuis longtemps
dans les jardins de l’Europe. Elle exige la serre chaude , où elle produit un
très-bel effet dans le moment de sa floraison qui a lieu en juin et juillet. On
la multiplie de boutures , et on la plante dans une terre franche légère , mêlée
de terreau de bruyère. Nous l'avons vue chez M. Loth.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig 1. Coupe perpendiculaire de la fleur luissant voir
la colonne formée par les étamines. Fig. 2. Une feuille vue par dessous
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PENTSTÉMON A FEUILLES OVALES. PENTSTEMON OV ATUM.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Personnées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus profundè 5-partitus. Corolla 2-labiata ventricosa. Stamina
4 didynama, rudimento filamenti quinti superne barbato. Ovarium superum ,
stylo stigmateque simplicibus. Capsula 2-loculuris polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
PENTSTEMON caule herbaceo pedunculisque glanduloso-pilosis, foliis infe-
rioribus ovatis glabris pedunculatis, caulinis cordato-ovatis serni-amplexicaulibus,
floribus terminalibus laxè paniculatis , corollis tubulosis.
PENTSTEMON ovatus.Hook., Bot. Magaz., n° 2903.
Racine vivace, donnant naissance à une ou plusieurs tiges droites, cylin-
driques, pubescentes, rameuses dans leur partie supérieure. Feuilles radi-
cales ovales, très-glabres, luisantes, pétiolées , irrégulièrement dentées et
souvent inégales à leur base; celles de la tige ovales-en-cœur, opposées, semi-
amplexicaules, dentées en leurs bords. Fleurs d’un bieu clair, disposées à
l'extrémité des tiges et des rameaux sur des pédoncules ramifiés, et formant
dans leur ensemble une panicule lâche, d’un effet très-agréable. Calice mo-
nophylle, campanulé, chargé de poils glanduleux, partagé profondément en
cinq découpures lancéolées , quatre à cinq fois plus courtes que la corolle mo-
nopétale , à deux lèvres, dont la supérieure plus courte, à deux lobes obtus
et l’inférieure à trois déconpures. Quatre étamines didynames, à filaments
insérés à la base du tube de la corolle, peu saillants en dehors, arqués dans
leur partie supérieure, portant à leur sommet chacun une anthère à deux
loges ; un cinquième filament stérile, terminé par une petite houpe de poils.
Ovaire supère, ovoïde-pyramidal, surmonté d’un style de la longueur des
étamines, à stigmate simple. Capsule à deux loges renfermant chacune plu-
sieurs graines.
Le pentstémon à feuilles ovales est originaire de l'Amérique Septentrio-
nale. On peut le planter à l'air libre en terre franche légère, en ayant soin
de le couvrir pendant l'hiver. Lorsqu'il est cultivé en pot, il faut le rentrer
dans l’orangerie pendant la saison froide. Il se multiplie par éclats de racines,
tirés des vieux pieds, ou de graines semées sur couche au printemps. Il fleu-
rit en juin et juillet. Nous l'avons vu et nous l'avons fait peindre chez
M. Madale.
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Pentstémon à fetilles ovales. L'endstemon ovalum
PAVIA DE DEUX COULEURS. PAVIA DISCOLOR.
Heptandrie-Monogynie. Famille des Æcéridées.
VAR VUVULE AURA LAURE MU AE
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus tubulosus 5-dentatus. Corolla 4-petala inæzqualis recta. Stamina
6-8 recta. Ovarium superum desinens in stylum subulatum. Capsula coriacea
subrotunda inermis 3-locularis 3-valvis, loculis 2-spermis , seminibus et loculis
quibusdam abortivis.
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE ET SYNONYMIE.
PAVTA foliis quinatis denticulatis infrà discoloribus subtomentosis, floribus
racemosis, dentibus calycinis obtusis, staminibus corollä 4-petal& brevioribus.
PAVTA discolor. Hort. Reg. Par.
Arbrisseau haut de 7 à 8 pieds, dont la tige se divise en rameaux opposés,
revêtus d’une écorce glabre , d’un gris rougeâtre. Feuilles opposées en croix,
portées sur de longs pétioles cylindriques, et composéesde 5 folioles oblongues-
lancéolées, aiguës, un peu inégales, disposées en digitations , denticu-
lées en leurs bords, glabres et d’un beau vert en dessus, légèrement cotonneuses
et d’un vert blanchâtre en dessous. Fleurs d’un rouge peu foncé, disposées
au nombre de 25 à 30 en une grappe droite, un peu rameuse, longue de k
pouces ou environ, et d’un joli aspect. Galice monophylle, tubulé, à 5 dents
obtuses. Corolle de 4 pétales droits, inégaux, à onglets plus longs que le
calice ; deux de ces pétales plus longs que les autres ne sont presque formés
que del’onglet. 6 à 8 étamines à filaments inésaux, insérés autour de l'ovaire,
les plus grands de la longueur des 2 pétales les plus courts. Ovaire supère,
oblong, triangulaire, surmonté d’un style court. Les fruits avortent le plus
souvent, et lorsqu'ils se développent, ce sont des capsules de la grosseur et de
la forme d’un œuf de poule, à 3 valveset à 3 loges renfermant 1 ou 2 grosses
graines dans chaque loge.
L’échantillon de cette espèce que nous avons fait peindre, nous a été com-
muniqué par M. Camuzet, qui la cultive depuis 10 à 12 ans dans la pépi-
nière du Jardin-du-Roi.
Le pavia de deux couleurs est un joli arbrisseau qui mériterait d'être ré-
pandu dans les jardins ; il est de pleine terre. Comme il s'élève peu, sur-
tout lorsqu'il est franc de pied, on pourrait, selon M. Camuzet, le planter
en pot ou en caisse afin de le faire servir, dans le moment de sa floraison , à
la décoration des appartements. Comme il donne encore assez rarement des
fruits, on le greffe, pour le multiplier , sur le marronnier ordinaire ; même sur
cet arbre à haute tige , il ne paraît pas susceptible de s'élever à plus de 10 ou
12 pieds, mais en plaçant sa greffe rez-terre on pourrait facilement s’en pro-
curér des individus qui n'auraient que quelques pieds et qu’on planterait
comme nous venons de le dire , dans des caisses ou dans des pots sufli-
samment grands. Ses fleurs paraissent en mai.
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WMDeville pinx
Pavier de deux couleurs
BOUGAIN VILLE’ ÉCLATANTE.
BOUGAINVILLÆA SPECTABILIS.
Pentandrie-Monogynie. Famille des 7hymelées ?
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CARACTÈRE GÊNÉRIQUE.
Bracteæ florigeræ 3. Calyx tubulosus angulatus ore 5-fidus. Corolla nulla. Squamæ
petaloïdeæ 5 ad faucem calycis adnatæ.Stamina 5 ad basin germinis taserta. Ova-
rium superum oblongum pedicellatum, stylo simplict.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
BOUGAINVILLÆA caule sarmentoso aculeato, foliis ovatis petiolatis pu-
bescentibus, floribus azxillaribus pedunculatis.
BOUGAINVILLÆA spectabilis. Horr. Paris.
Tige ligneuse, divisée dès sa base en rameaux sarmenteux, pubescents dans
leur jeunesse, garnis d’aiguillons axillaires, et susceptibles de s'élever à 12
pieds de hauteur ou même plus. Feuilles éparses, ovales, entières, pétiolées,
pubescentes des deux côtés. Fleurs axillaires, une à trois ensemble sur un
pédoncule simple ou trifurqué, portant trois grandes bractées ovales, en-
tières, colorées en rose violacé ou fHilas. Chaque fleur en particulier plus courte
que la bractée , portée sur un pédicelle très-court, placé à la partie inférieure
de cette dernière Bractées glabres, excepté sur leurs nervures, longues de
près de 2 pouces , larges de 44 à 15 lignes. Calice monophylle, tubulé, étroit,
anguleux , pubescent, évasé à son orifice et partagé en 5 découpures arrondies.
Corolle nulle, à moins qu’on ne prenne pour elle 5 petites écailles de cou-
leur jaune, à peu près triangulaires, échancrées en cœur, placées à l'orifice du
calice et un peu plus courtes que ses divisions. Cinq étamines à filaments plus
courts que le tube, insérés à la base du pistil, et portant à leur sommet des
anthères arrondies. Ovaire supère, légèrement pédiculé, oblong , surmonté
d’un style simple, un peu oblique, plus court que les étamines. Nous n'a-
vons pas vu le fruit. Dans quelques fleurs il n'y à que k divisions au calice
et que k étamines.
Cette espèce, originaire du Brésil , a été introduite en France en 1833 ; elle
a fleuri pour la premiére fois au Jardin du Roi en avril et mai 1836, et
chaque année depuis, vers la même époque. Elle est plantée, dans cet établis-
sement, en pleine terre dans l’une des serres chaudes, mais elle peut s’accommo-
der d’une serre tempérée. Lorsque ses rameaux palissés ou disposés en guir-
landes sont chargés de leurs magnifiques fleurs, peu de plantes contribuent
davantage à l'ornement des serres. On la multiplie facilement de boutures.
Nous devons à l’obligeance de M. Neumann, l'échantillon que nous avons fait
figurer.
Ce genre est dédié à Louis-Antoine de Bougainville, né à Paris en 1729,
ét mort en 1841, célèbre par son Voyage autour du Monde , exécuté de 1767
à 1769, et qui fut depuis chef d’escadre, membre de l’Institut, sénateur et
comte de l'empire.
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Bougainville éclatante Bougacuvillæa spretabilis
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GROSEILLIER A FLEURS ROUGES. ARIBES SANGUINEUM.
Pentandrie-Monogynie. Famille des Grossulariées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus coloratus. Petala 5 calyci alterna. Stamina 5 calyci
inserta et ejusdem laciniis opposita. Ovarium inferum, stylo simplici, stigmate
2-fido. Bacca 1-locularis polysperma , receptaculis 2 oppositis seminiferis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
RIBES ramis inermibus, foliis cordatis 3-5-lobis subtis puberulis, petiolis semi-
amplexicaulibus basi ciliatis, racemis elongatis multifloris folio duplo longiori-
bus, calycibus infundibuliformibus , bracteis ovato-oblongis.
RIBES sanguineum. Pursn. FL. Amer. Sept. 1, p. 164.—Srrrxc., Syst. Veget. 1,
p- 811.— Decanp. Prop. 3, p. 482.— Linz. Bot. Regist., n° 1349. — Hoox., Bot.
Magaz., n° 3335.— Paxton., Magaz., 1838, p. 3.
Tige ligneuse , rameuse dès sa base, haute de & à 5 pieds et paraissant
susceptible de s'élever jusqu’à 8 ou 10, divisée en rameaux épars, revêtus
d’une écorce d’un rouge brunâtre. Feuilles en cœur, d’un vert foncé en dessus,
plus pâles et légèrement pubescentes en dessous, inégalement dentées en
leurs bords , découpées peu profondément en 3 ou 5 lobes et portées sur des
pétioles semi-amplexicaules, ciliés à leur base. Fleurs d’un rouge foncé avant
leur parfait développement, passant ensuite au rouge plus clair et presque
au rose, disposées au nombre de 20 à 30 en une grappe simple, élégante et
d’un joli aspect. Pédoncule commun, accompagné de 2 à 3 feurlles à sa
base et d’une large stipule membraneuse. Chaque pédicelle propre est muni
d’une bractée ovale-oblongue, à peu près de la même couleur que les fleurs.
Calice monophylle, infondibuliforme, partagé à son limbe en 5 découpures
ovales , ouvertes. Corolle de 5 pétales, ovales-cunéiformes , entiers, au moins
moitié plus courts que les divisions du limbe du calice et insérés à la base
de leurs sinus. Cinq étamines ayant leurs filaments de la longueur des péta-
les, insérée alternativement sur le même rang qu'eux dans le haut du tube
du calice, et terminés par des anthères comprimées , arrondies. Ovaire
infère, surmonté d’unstyle cylindrique, terminé par un stigmateà deux lobes.
Le groscillier sanguin ou à fleurs rouges est originaire de l'Amérique Sep-
tentrionale , où il croît sur les bords de la rivière Colombia. Il n’est point dé-
licat, et brave en pleine terre la rigueur de nos hivers. Ses fleurs , qui sont
d’une couleur éclatante , font un très-bel effet et sont très-propres à orner les
bosquets au printemps. Elles paraissent dès le mois de mars dans les années
hâtives et seulement en avril, lorsque la belle saison est plus retardée. On
multiplie cet arbrisseau de marcottes. Il nous a été communiqué par M. Ca-
muset, chef des pépinières au Jardin du Roi, qui le cultive depuissept ans,
26
GROSEILLIER À FLEURS DE FUCHSIE. ARIBES SPECIOSUM.
GARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
RIBES ramis gracilibus flexuosis, aculeis rigidis tripartitis rectis, foliis subro-
tundis glabris trilobis crenato-incisis , pedunculis 2-3-floris nutantibus folio lon-
gioribus, calycibus tubulosis 4-5-fidis, staminibus longissimè exsertis, pedicellis
gernunibusque glanduloso -pilosis.
RIBES speciosum. Pursa. FT. mer. Sept. 2, p. 731.— Srerenc., Syst. Veget. 1,
p. 812.— Decann. Pron., 3, p. 478.— Brit. Flor. Gard. 149.— Lino. Bot. Regist.,
n° 1557.— Hoox. Bot. Magaz., n° 3530.— The Botanist., n° 38.
RIBES fuchsioides. Quorumdarm.
Arbrisseau à rameaux grêles, fléchis en zigzag, hauts de 2 à 3 pieds, re-
vêtus d’une écorce roussâtre, parsemés de nombreux aiguillons très-menus,
et garnis en outre de forts aiguillons axillaires, à trois pointes divergentes à
angle droit. Feuilles alternes pétiolées, luisantes, d’un vert gai, arrondies,
partagées peu profondément en 3 lobes inégaux , et crénelées en leurs bords.
Fleurs d’une belle couleur écarlate, portées au nombre de 2 à 3 (quelquefois
de k à 5), sur des pédoncules rameux plus longs que les feuilles qui les ac-
compagnent, pédicelles munis d’une bractée à leur base, chargés ainsi que
les fleurs de petits poils glanduleux. Galice monophylle, long de 6 lignes,
renflé à sa base, partagé en # à 5 découpures droites, redressées, formant un
tube. Corolle de 4 à 5 pétales rouges comme le calice, tronqués à leur sommet,
un peu plus courts que les divisions calicinales, et insérés à la base des sinus
formés par celle-ci. Etamines au nombre de 4 à 5, insérées entre les pétales,
ayant leurs filaments colorés comme la corolle et le calice, deux fois plus longs
ue le reste de la fleur, terminés par des anthères ovales, d’un rouge-brun.
Ovaire infère ou adhérant au calice, surmonté d’un style plus court que les
étamines, et bifurqué à son sommet.
Cette espèce est originaire de la Californie dans l'Amérique Septentrionale.
On la plante en pot, afin de pouvoir la rentrer l'hiver dans l’orangerie, ou
la placer dans une bâche ; mais avec la précaution de la garantir des fortes
gelées par une couverture de paille ou de feuilles sèches, on peut la placer en
pleine terre. Ses fleurs, qui paraissent en avril et mai, sont jolies et d’une
forme élégante. Elle nous à été communiquée par M. Camuset, qui la cultive
depuis # à 5 ans, et qui la multiplie par couchage.
mt Deville pinx
Aumont del
Rib
1406) danquire 2442
|
1 Groseiller à fleurs rouges . |
2. Groseiller à fleurs de Fuchsie | Pibes spectosum.
LUPIN POLYPAYLLE. LUPINUS POLYPHYLLUS.
Diadelphie-Décandrie. Famille des Légumineuses.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phytllus 2-labiatus, labuis integris dentatisve, Corolla papilionacea , ca-
rin& basi 9-partitd apice acuminatéä. Stamina 40 4-adelpha, filamentis inæqua-
libus, longiorum antheris subrotundis, breviorum oblongis. Ovarium superum
villosum. Legumen coriaceum oblongum compressum torulosum polyspermum.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
LUPINUS perennis foliis digitatis , foliolis 10-12 oblongis glabriusculis, flo-
ribus in racemum longissimum digestis, calycinis laciniis acutis integerrimis.
LUPINUS polyphyllus. Lixoz. Bot. Regist., n. 1096.
6. LUPINUS polyphyllus. Var., albifrons. Lio. Bot. Regist., n.1377.
Racine vivace donnant naissance à une ou plusieurs tiges herbacées, droi-
tes, cylindriques, glabres, souvent rameuses, hautes d’un à deux pieds ou
plus. Feuilles éparses, pétiolées , digitées, munies à leur base de deux sti-
pules lancéolées, et composées de huit à douze folioles oblongues , presque
slabres, disposées comme les rayons d'une roue. Fleurs d’un bleu tendre,
mélées d’un peu de blanc, pédonculées, éparses, mais rapprochées six à sept
les unes près des autres comme par étages, et disposées au sommet des tiges
et des rameaux en une belle grappe droite, longue de six à huit pouces au
moins. Calice monophylle, partagé très-profondément en deux lèvres.entières,
aiguës. Corolle papilionacée, à étendard arrondi, réfléchi et comprimé sur
les côtés; deux ailes ovales, rapprochées, égales en grandeur à l’étendard ;
carène aiguë, de deux pétales distincts à leur base, connivents dans le reste
de leur étendue. Dix étamines à filaments inégaux, réunis dans leur partie
inférieure en un seul corps; les cinq plus longs terminés par des anthères ar-
rondies, les 5 plus courts portant des anthères oblongues. Ovaire supère ,
oblong, légèrement velu, surmonté d’un style arqué, terminé par un stigmate
un peu élargi. Légume oblong , comprimé, coriace , bosselé, contenant plu-
sieurs graines.
Cette espèce, originaire de la Colombie , et d'abord introduite dans les jar-
dins d'Angleterre en 1826, est depuis quelques années assez abondamment
cultivée chez nous , à cause de ses magnifiques grappes de fleurs qui, au prin-
temps, sont un des plus beaux ornements des parterres. De même que les
autres plantes de ce genre, elle ne réussit bien que dans une terre siliceuse,
légère et fertile ou dans du terreau de bruyère. Les sols argileux et calcaires
ne peuvent lui convenir. Sa culture n’est d’ailleurs pas difficile; on peut la
semer en place. Elle à bravé , en pleine terre, les froids rigoureux de l'hiver
de 1838. Ses fleurs paraissent en mai et juin. On en cultive une variété à
fleurs blanches, qui ne diffère que par la couleur, mais qui produit moins
d'effet.
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Lupin polyphylle Lupinus polyphyllus.
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ARCTOTIS A FEUILLES RUDES. ARCTOTIS ASPERFA.
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Syngénésie-Polysamie-Nécessaire. Famille des Radices.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Flores radiati, flosculis disci sæpè masculis, ligulis radii fæmineis. Calyx com-
munis nbricatus inæqualis hemisphæricus , squamis interioribus apice scariosis.
Receptaculum villosum vel paleaceum. Semina coronata Pappo 5-phyllo.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ARCTOTIS foliis lyrato-pinnatifidis indivisisque dentatis subtüs villoso-to-
mentosis, Calycis communis squamis exterioribus apice hirsutis revolutis , radio
tntüs luteo extüs roseo.
ARCTOTIS aspera Wirip. Sp. 3, p. 2356.—SpPrEnc., Syst. Veget.3, p. 631.
Tige suffrutescente, rameuse, haute de deux pieds ou plus. Feuilles oblon-
gues, en lyre ou pinnatilides, vertes en dessus, blanchätres en dessous, de-
venant rudes à l’arrière-saison, à divisions obtuses, légèrement ondulées.
Fleurs radiées , larges de trois pouces et demi, d’un beau jaune aurore à l’in-
térieur, rougedtres à l’extérieur, portées à l'extrémité des rameaux ou dans
les aisselles des feuilles supérieures, sur de longs pédoncules cotonneux , sil-
lonnés, garnis de quelques petites feuilles linéaires, dentées ou ondulées.
Calice commun hémisphérique » composé de plusieurs rangs d’écailles imbri-
quées, dont les trois extérieurs sont formés d'écailles plus étroites, réfléchies
en arrière , tandis que les trois rangs intérieurs ont leurs écailles arrondies,
appliquées et plus ou moins scarieuses à leur sommet. Demi-fleurons de la
circonférence linéaires-oblongs, femelles, au nombre d'environ vingt-cinq.
Fleurons du disque beaucoup plus nombreux, très-courts et mâles. Récepta-
cle chargé de paillettes. Graines couronnées par une aigrette à cinq dents.
Cet arctotis, comme presque toutes les autres espèces du même genre , est
originaire du cap de Bonne-Espérance. Il peut passer en orangerie pendant
l'hiver, mais il se trouve mieux dans la serre tempérée. On le plante en pot
dans un mélange de terre franche légère et de terreau de bruyère. Il se multi-
plie de pieds éclatés et de boutures. Ses fleurs font un très-bel effet et se succè-
dent à plusieurs reprises les unes aux autres , depuis le mois d'avril jusqu’en
juillet. Il a été dessiné chez M. Audot.
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PIVOINE À MAGNIFIQUES FLEURS BLANCHES.
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Polyandrie- -Polygynie. Famille des /Zelléboracées.
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
AA NL LR AE MR PARK AU AR SAR ARR
Calyx 5-phyllus et poly phyllus persistens. Corolla 5-petala et polypetala. Stamina
naumerosa. Ovaria 2 vel plura supera disco carnoso cincta, stigmatibus totidem
sessilibus crassis. Capsulæ totidem 1-loculares 1-valves DE longitudinaliter de-
hiscentes polysperme.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
PÆONTA caule herbaceo, folis biternatis bipinnatisve, foliolis oblongo-lan-
nr glabris, floribus plenis amplissimis albis, petalis quibusdam apice rubro
maculatlis.
PÆONTA albiflora festiva. Hortulan.
Racine formée de plusieurs tubercules allongés, vivaces. Tige rameuse,
haute de deux pieds ou environ. Feuilles ternées ou bipinnées, à folioles
oblongues-lancéolées , entières, glabres, d’un vert foncé en dessus, plus pâles
en dessous. Fleurs larges de 7 à 8 pouces, entièrement pleines, toutes les
étamines et même les ovaires étant changés en pétales, tous d’un blanc pur,
excepté quelques-uns du centre qui sont d’un rouge cerise en leurs bords.
Cette magnifique variété de la pivoine à fleurs blanches à été obtenue d’un
semis de la Pæonia albiflora Humei, fait par M. Donckelaer, directeur du
jardin botanique de Louvain, où elle à fleuri pour la première fois, en
juin 1837. La figure que nous en donnons nous a été communiquée par
M. L. Jacob-Makoy, horticulteur à Liége, qui en a acquis la propriété. Cette
belle plante , ayant ses fleurs stériles, ne peut être multipliée que par la
séparation de ses racines pourvues d’un œil. Les fleurs ont une odeur assez
suave : elles restent épanouies pendant une dizaine de jours.
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Pivoine à magnifiques fleurs blanches Pronia albiflora 1
ROSAGE DU BURGRAVE.
RHODODENDRON BURGRAVIANUN.
Décandrie-Monogynie. Famille des ÆRhododendrées.
MAR RAR AL EUR LA LAVE LA
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus profunde 5-fidus. Corolla 1-petala infundibuliformis vel cam-
pañnulata, limbo patente 5-lobo. Stamina 10 declinata. Ovarium superum , stylo
simplici. Gapsula 5-10-/ocularis polysperma.
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE ET SYNONYMIE.
RHODODENDRON caule arboreo, foliis lanceolatis utrinquè glaberrimis ,
floribus terminalibus corymbosis, calycibus brevissimis, corollis campanulatis
supra maculis atropurpurets notatis.
RHODODENDRON Burgravianum. Hortulan.
Tige cylindrique , rameuse, hante de 3 à 4 pieds, et susceptible de s'élever
beaucoup plus, divisée en rameaux , disposés par étages, revêlus d’une écorce
d’un brun rougeâtre dans l’âge adulte et d’un vert gai dans la jeunesse.
Feuilles éparses , lancéolées , aiguës, glabres, d’un vert foncé en dessus, plus
pâles en dessous, portées sur de courts pétioles cylindriques. Fleurs disposées
au nombre de 12 à 20 en un corymbe serré, formant.une sorte de tête d’un
très-bel aspect. Chaque fleur, portée sur un pédoncule cylindrique, long
de 13 à 14 lignes, légèrement visqueux, muni à sa base d’une bractée
oblongue, semi-membraneuse. Galice monophylle, extrêmement court , dé-
coupé jusqu’à moitié en 5 divisions arrondies. Corolle monopétale, campanu-
lée, large de plus de deux pouces , d’une belle couleur rose, partagée à peu
près jusqu’au tiers en cinq lobes dont les supérieurs , un peu plus larges, sont
marqués d'un grand nombre de taches oblongues et d’un pourpre beaucoup
plus intense que le reste de la fleur. Étamines au nombre de dix, à filaments
inégaux , velus dans leur partie inférieure, courbés en arc dans la supérieure,
tous plus courts que la corolle, et terminés par des anthères ovales-oblongues,
à deux loges longitudinales. Ovaire supère , presque pyramidal, légèrement
pubescent, à plusieurs angles, surmonté d’un style cylindrique, de la lon-
gueur de la corolle , recourbé en arc et ascendant dans sa partie supérieure ,
terminé par un stigmate renflé en tête, d’un rouge très-foncé et à plusieurs
lobes peu marqués.
Nous avons vu cette belle variété en fleurs, à la fin d'avril et au commence-
ment de mai, chez MM. Cels frères, chez lesquels nous l'avons fait peindre.
Is l'ont reçue comme une hybride du Rhododendron arboreum et au À. pon-
ticum. Elle était plantée en pleine terre de bruyère dans une de leurs bâches
froides. Ts la multiplient par la greffe en approche sur le À. ponticunr.
30
FETE
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CONS TES
À hododendron PBurgrawanum
Rosage du Burgraw
EULOPHIE À PÉTALES ROULES.
EULOPHIA STREPTOPETAL A.
Gynandrie-Monandrie. Famille des Orchidées.
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CARACTÈRE GENÉRIQUE.
Calyx 3-phyllus, foliolis oblongis æqualibus. Corolla 3-petala, petalis duobus
superioribus rotundatis patentibus , tertio (labello) posticè calcarato , anticè 3-lobo.
Anthera ex 2 massis pollinis 2-lobis. Ovarium inferum intrà florem columnä an-
theriferd terminatum.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
EULOPHIA folis lineari-lanceolatis nervosis, scapis simplicibus. floribus
spicatis laxis, foliolis calycinis oblongis obtusis, petalis rotundatis basi tortis, la-
belli subbilabiati lobo medio rotundato emarginato, calcare brevi obtuso.
ÆEULOPHIA streptopetala. Laxor.. Bot. Regist., n.002.—Hoox., Bot. Magaz.,
n. 2931.
LISSOCHILUS streptopetalus. Quorumdam.
Racine fibreuse , vivace, donnant naissance à des espèces de bulbes ovoïdes-
pyramidales, de la grosseur d’une noix, d’où naît un faisceau de feuilles
linéaires-lancéolées , alternes et engaînantes à leur base, lisses, glabres, d’un
beau vert , plissées et nerveuses dans le sens de leur longueur. Hampe cylin-
drique , haute de deux pieds ou environ, chargée dans ses deux tiers inférieurs
d’écailles lancéolées , et terminée dans son tiers supérieur par un épi de 20
à 95 fleurs écartées les unes des autres, accompagnées chacune à sa base par
une bractée linéaire-lancéolée , aiguë, moitié pius longue que le pédicelle.
Calice de trois folioles oblongues, cunéiformes à leur base, verdâtres, mar-
qués de taches d’un rouge brunâtre. Corolle de trois pétales dont les deux
supérieurs arrondis, d’un jaune clair, roulés ou contournés à leur base; le
troisième , ou labelle , chargé postérieurement d’un éperon court et obtus,
ayant son limbe à trois lobes partagés en deux lèvres ; l’inférieure, formée
du lobe moyen plus large, échancré et de couleur brune ; la supérieure, com-
posée par les deux lobes latéraux plus courts. Colonne anthérifère redressée,
charnue , blanchâtre , opposée au lobe moyen du labelle, portant à sa partie
supérieure deux petites masses de pollen d’un jaune foncé, cachées et recou-
vertes par une petite écaille ovale, caduque. Ovaire cylindrique , cannelé,
long de 8 à 9 lignes, surmonté à l’intérieur de la fleur par la colonne anthé-
rifère, qui , elle-même, porte le stigmate dans le fond d’un repli ou fossette
placé immédiatement au-dessous de la partie sur laquelle repose l’anthère.
Cette plante est cultivée dans la serre chaude du Jardin-du-Roï, où elle
fleurit en avril et mai. Ses fleurs durent longtemps. On la plante en pot dans
de la terre de bruyère et on la multiplie de drageons. Nous l'avons fait peindre
d'après un individu que M. Neumann a bien voulu mettre à notre disposition.
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Deville pinx. Aumont del
Eulophia streptopetala.
Eulophie à pétales roulees
AMARYLLIS ÉCLATANTE. A4MARYLLIS FULGIDA.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Varcissees.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Corolla 1-petala infundibuliformis 6-fida , fauce squamulis 6 instructä, limbo
æquali vel inæquali partim reflexo. Stamina 6, filamentis fauci tubi insertis.
Ovarium inferum, stylo simplici, stiymate 3-fido. Capsula 3-valvis 3-locularis
polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
AMARYLLIS foliis lineari-lanceolatis flores comitantibus, scapo sub 4-floro,
staminibus declinatis corollä brevioribus, stylo filamentis longiorti.
AMARYLLIS fulgida. Erwars Bot. Regist., n° 2926. — SPrenc., Syst.
Veget., 2, p. 51.
Racine bulbeuse , grosse comme le poing, déprimée en dessus et en dessous,
donnant naissance à deux ou quatre feuilles lancéolées-linéaires , longues de
deux pieds et demi à trois pieds, larges de dix-huit à vingt lignes, un pen
canaliculées en dessus, obtuses, d’un beau vert foncé, très-glabres, ve-
nant en même temps que les fleurs. Hampe cylindrique, un peu com-
primée, principalement dans sa partie supérieure, dela hauteur des feuilles
ou un peu plus courte, terminée par quatre fleurs disposées en ombelle
et enveloppées avant la floraison par une spathe membraneuse qui se déchire
en deux parties; pédoncules charnus, longs de quinze à vingt lignes, munis
chacun à leur base d’une petite bractée linéaire et presque filiforme. Fleurs
d’un beau rouge avec des veines plus foncées , et des lignes de même couleur
qui se détachent dans la partie tubulée sur un fond vert. Corolle monopétale ,
large de quatre pouces, partagée presque jusqu’à la base en six découpures
ovales-lancéolées, ouvertes en cloche, dont trois plus larges. Etamines au nom-
bre de six, à filaments insérés à la base de chacune des divisions de la
corolle, rapprochés autour du style, d’abord horizontaux, puis arqués dans
leur partie supérieure, terminés par des anthères oblongues, vacillantes, à
deux loges longitudinales. Ovaire infère, oblong , à trois angles obtus, sur-
monté d’un style cylindrique, un peu plus long que les étamines, terminé par
un stigmate à trois divisions.
Cette belle espèce est orignaire du Brésil. Nous l'avons fait peindre chez
M. Loth, qui la cultive, plantée en pot et en terre de bruyère, dans la serre
chaude. Elle se multiplie de cayeux et fleurit en décembre et janvier.
Dans la figure que nous donnons, la plante n’est représentée qu’à moitié de
sa grandeur naturelle.
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CYPRIPEDE ADMIRABLE. CYPRIPEDIUM INSIGNE.
| Gynandrie-Diandrie. Famille des Orchidées.
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CARACTÈRE GENÉRIQUE.
Calyx 2-phyllus patulus. Corolla 3-petala; petalis duobus æqualibus, tertio
{labello) calceolariformi inflato. Ovarium inferum , intra florem auctum column
supernè 3-fida ; lobis lateralibus antheriferis , medio sterili. Pollen granulosum.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CYPRIPEDIUM foliis radicalibus distichis lineari-lanceolatis carinatis
obtusiusculis Lævibus, scapo {-floro villoso, foliolis calycinis obtusis inæqualibus
labellum apertum superantibus , supremo latiort undulato maculato.
CYPRIPEDIUM insigne WarLicn. — Serexc. Syst. Veget., 3, p. 746.—Linoz.
Collect. Bot., t. 32.— The Botanist., n. 56.— Hook. Bot. Magaz., n° 3412.
Racine fibreuse , vivace. Feuilles toutes radicales, au nombre de quatre à
cinq, disposées de deux côtés opposés, linéaires-lancéolées , lisses, luisantes,
obtuses, longues de six à huit pouces, un peu creusées en carène surtout à leur
base. Hampe cylindrique, haute de quatre à cinq pouces, chargée de nom-
breux poils courts et d’un violet foncé, terminée par une belle fleur large de
trois pouces et demi, verdâtré, mêlée de brun clair, et enveloppée avant son
épanouissement dans une bractée spathiforme, un peu plus courte que la fleur
elle-même. Calice de deux folioles ovales, opposées, cbtuses, pubescentes
en dehors, glabres en dedans ; la supérieure plus large, tachée, dans les trois
quarts de son étendue, de petits points bruns , et blanchâtre vers son sommet.
Corolle composée de trois pétales inégaux , les deux latéraux opposés, ondu-
lés en leurs bords, un peu plus longs que le troisième qui, placé à la partie
inférieure de la fleur, forme le labelle : ce dernier d’un jaune brunâtre, très-
slabre, renflé, concave etayant en quelque sorte la forme d’un chausson. Ovaire
infère, oblong, triangulaire , cannelé , couvert extérieurement de poils violets,
de même que ceux de la hampe , chargé au dedans de la fleur d’un style en co-
lonne cylindrique , long de deux lignes ou environ, velu, terminé par un
grand stigmate charnu , à deux lèvres inégales, dont la supérieure seule pa-
raît susceptible de recevoir la fécondation. Deux anthères à deux loges, por-
tées chacune sur un petit lobe arrondi placé au dessous de la lèvre supérieure
du stigmate. Pollen en grains.
Cette belle orchidée est originaire du Népaul ; nous l'avons vue fleurie , de
septembre en décembre, chez MM. Cels, frères, qui la cultivent en serre chaude
et dans la terre de bruyère. Elle se multiplie par la séparation de ses racines.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig 1 Les deux anthères. Fig. 2. Partie de la fleur
portant les anthères et le stigmate.
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CARMANTINE CARNÉE. JUSTICIA CARNEA.
Diandrie-Monogynie. Famille des Æ{canthées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-partitus 5-fidusve sæpè bracteatus. Corolla 1-petala, tubo gibbo, limbo
2-labiato suprà emarginato. Stamina 2 vel 4. Ovarium superum, stylo filiform ,
stiomate simplici. Capsula oblonga basi attenuata 2-locularis 2-valvis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
JUSTICIA caule fruticoso, foliis ovato-lanceolatis glabris, racemis termina-
libus confertis , laciniis calycinis linearibus , corollæ labio superiore lineari emar-
ginato, inferiore recurvo apice obtuso trilobo , antherarum loculis approximatis.
JUSTICIA carnea. Linor.. Bot. Regist. n. 1397.—MHoox. Bot. Magaz., n° 3383.
Tige cylindrique , frutescente à sa partie inférieure, haute de 3 à 4 pieds,
simple ou peu rameuse. Feuilles ovales-lancéolées, glabres de même que
toute la plante, d’un vert peu foncé en dessus, rougeâtres en dessous, oppo-
sées en croix sur de longs pétioles presque cylindriques. Fleurs d’une belle
couleur rose, portées 8 à 10 ensemble sur des pédoncules courts, rameux,
opposés, rapprochés et disposés dans leur ensemble en une magnifique pani-
cule terminale, composée d’au moins 80 fleurs accompagnées de bractées
linéaires ou linéaires-lancéolées. Galice monophylle, divisé presque jusqu’à
sa base en cinq découpures linéaires, 5 à 6 fois plus courtes que la corolle -qui
est monopétale, tubulée dans sa moitié inférieure, partagée, dans le reste de
son étendue, en deux lèvres très-ouvertes, dont la supérieure linéaire, à peine
échancrée , et l'inférieure recourbée en bas, divisée à son extrémité en trois
lobes courts et arrondis. Deux étamines à filaments adhérents par leur moitié
inférieure avec le tube de la corolle, libres dans le reste, un peu plus courts
que la lèvre supérieure et terminés par des anthères ovales, brunâtres, à deux
loges. Ovaire supère, pyramidal, surmonté d’un style filiforme , un peu plus
long que la corolle , et se terminant en un stigmate un peu renflé en tête.
Cette belle espèce est originaire de Rio-Janeiro dans l'Amérique Méridionale.
On la cultive le plus ordinairement en serre chaude , mais elle peut se con-
server dans une bonne serre tempérée. Ses fleurs qui paraissent en juin et
juillet font un effet magnifique. Elle se multiplie de boutures. On la plante
en pot dans du terreau de bruyère sans mélange, ou mêlé d'un tiers de terre
franche légère.
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LOBÉLIE ERINE. LOBELIA ERINUS.
Pentandrie-Monogynie. Famille des Lobéliacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-dentatus. Corolla 1-petala tubulosa, limbo 2-labiuto inæquali. Stamina
5, antheris in tubum connatis. Ovarium inferum , stylo simplici, stigmate hispi-
do. Capsula 2-3-locularis polysperma apice dehiscens.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
LOBELTA caule ramoso gracili patulo, foliis radicalibus ovatis, caulinis
lanceolatis, floribus axillaribus, pedunculis unifloris foliis triplo longioribus.
LOBELIA Erinus., Lin., Spec. 1321.— Wizzn., Spec. 1, p. 948.—Curr , Bot.
Magaz , n° 901.
Racine fibreuse, annuelle. Tige divisée dès sa base en rameaux gréles,
nombreux , étalés dans leur partie inférieure , redressés dans la supérieure, et
longs d’un pied ou un peu plus. Feuilles radicales ovales; celles de la tige
oblongues-lancéolées , dentelées ; les supérieures linéaires. Fleurs d’un bleu
tendre, marquées à la gorge de bleu plus foncé et de jaune clair, solitaires
dans les aisselles des feuilles supérieures, portées sur des pédoncules fili-
formes , 2 à 3 fois plus longs que les feuilles qui les accompagnent. Calice
monophylle, divisé jusqu'à moitié en cinq découpures linéaires-lancéolées ,
deux fois plus courtes que la corolle qui est monopétale, tubulée inférieure-
ment , fendue dans toute sa longueur du côté supérieur, ayant son limbe par-
tagé en deux lèvres inégales, dont linférieure plus grande et à trois lobes
arrondis. Étamines au nombre de cinq, de la même couleur que la corolle,
rapprochées et soudées en tube dans leur partie supérieure et terminées par
des anthères connées, à deux loges longitudinales qui s’ouvrent par leur face
interne. Ovaire semi-infère , faisant corps avec la partie monophylle du calice,
surmonté d'un style de la longueur des étamines, et terminé par un stigmate
à deux lèvres arrondies. Capsule à deux loges contenant des graines nom-
breuses , très-pelites , attachées sur la cloison qui sert de placenta.
Gette petite plante, originaire du cap de Bonne-Espérance, n’est pas une
nouveauté, car elle est connue depuis longtemps ; mais ses charmantes fleurs
bleues, qui se renouvellent sans discontinuer pendant tout l'été, méritent
qu’un amateur lui consacre ses soins. On la plante soit en pot, dans une terre
douce et légère , soit en toufles sur le devant des parterres ; on peut même en
faire des bordures qui sont d’un joli eflet. Elle se multiplie facilement de
graines , et quelquefois ces graines répandues naturellement la reproduisent
spontanément. Nous l'avons vue chez M. Audot et chez plusieurs horticulteurs.
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SÉNEÇON A FLEURS LILAS. SENECIO LILACINUS.
Syngénésie-Polygamie. Famille des Æadiées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx communis 1-phyllus cylindricus calyculatus, apice dentatus sphacelatus,
basi bracteatus. Semi-flosculi radii fœminei fertiles. Receptaculum zudur. Pappus
simplex.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
SENECIO caule suffruticoso erecto, foliis oblongo-lanceolatis acutis grossè
dentatis glaberrimis semi-amplexicaulibus decurrentibus , capitulis corymboso-
paniculatis, radio maximo lilacino.
S£NECIO lilacinus Lio. , Bot. Regist., n° 1342.
Tige frutescente à sa base , divisée en rameaux plus ou moins nombreux,
cylindriques et en partie herbacés. Feuilles oblongues-lancéolées, sessiles ,
un peu décurrentes à leur base, d’un beau vert, parfaitement glabres, bor-
dées de dents aiguës et écartées. Fleurs composées et radiées, larges de 18 à
20 lignes, portées sur de longs pédoncules inégaux, et disposées au nombre
de 10 à 12 en un corymbe très-lâche. Calice commun monophylle, cylin-
drique , découpé à son sommet en de nombreuses dents courtes et noirâtres,
muni à sa base d’un rang de petites folioles moitié plus courtes que lui.
Demi-fleurons de la circonférence d’une belle couleur lilas, ouverts, au
nombre de vingt ou environ, tous femelles et fertiles. Fleurons du disque
jaunes, hermaphrodites , très-nombreux. Réceptacle commun nu, alvéolé,
chargé de graines oblongues, surmontées d’une aigrette de poils simples.
Cette espèce est une de celles qui sont propres à cultiver en pleine terre
pendant la belle saison ; elle forme alors un épais buisson, qui, pendant les
mois de juin et de juillet, se couvre de fleurs abondantes et d’un charmant
aspect. Elle est originaire du cap de Bonne-Espérance et a besoin d’être
rentrée dans l’orangerie ou dans la serre tempérée pendant l'hiver. On la
multiplie facilement de boutures faites en pot, dans un mélange de terreau
de bruyère et de terre franche, légère, et qu'il faut surtout avoir soin de
faire de bonne heure afin qu'elles soient bien reprises avant l'hiver. Ce sont
ces boutures qu'on peut livrer à la pleine terre, au printemps, lorsqu'on ne
craint plus les gelées. Nous avons fait peindre cette jolie plante d’après un
échantillon qui nous a été donné par M. Pepin, chef de l'Ecole de botanique
au Jardin du Roi.
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CALCÉOLAIRE A FLEURS CRÉNELÉES.
CAECEOLAMRIA CRENATIFELORA.
Diandrie-Monogynie. Famille des Personées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx profundè 4-fidus. Corolla 2-labiata, tubo brevissimo, labio inferiore
majore inflato calceolariformi. Stamina 2, antherarum loculis divaricatis, altero
substerili. Ovarium superum , stylo stigmateque simplicibus. Capsula semi-bival-
vis, valvulis bifidis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
. CALCEOLARTA caule herbaceo , foliis ovatis grossè trregulariterque crenatis,
floribus laxè paniculatis, corollæ labio inferiore maximo crenato.
CALCEOLARTA crenatiflora , Cavaw., dc. 5, p. 28, tab. 446. — Linz, Bot.
Regist., n. 1609. — Hook. Bot. Magaz,, n. 3255.
CALCEOLARTA anomala. Pers. , Synop.1, p. 16.
CALCEOLARIA pendula. Bert. Flor. Gard. 1, p. 155.
Racine vivace. Feuilles ovales, grossièrement et irrégulièrement crénelées,
velues, opposées en croix, presque sessiles , les inférieures rapprochées six
à huit ensemble en une sorte de rosette à la base de la tige qui est cylin-
drique, velue, chargée de nombreux poils courts, haute de 10 à 12 pouces,
bifurquée à moitié de sa hauteur en deux rameaux portant chacun 9 à 10
fleurs pédonculées, formant dans leur ensemble une panicule lâche, à ra-
meaux divergents. Galice monophylle, partagé profondément en quatre
découpures ovales, parsemées ainsi que le pédoncule de poils glanduleux.
Corolle monopétale, d’un beau jaune, parsemée de taches d’un pourpre
foncé, partagée en deux lèvres, dont l’inférieure 5 à 6 fois plus grande , ren-
flée en forme de chausson, et ayant son bord inférieur crénelé. Deux éta-
mines placées sous la lèvre supérieure, consistant chacune en une anthère à
2 loges ovales placées bout à bout, et insérées par leur milieu sur un court
filament attaché à la base de la corolle. Ovaire supère, arrondi, à 2 lobes,
surmonté par un style un peu plus long que les étamines , et terminé par un
stigmate simple.
La calcéolaire à fleurs crénelées est originaire de l'Amérique méridionale ;
elle nous a été communiquée par M. Uterhart.
L'espèce figurée en B, qui nous a été aussi donnée par M. Uterhart sous le
nom de Calcéolaire de Smith , diffère de la précédente par ses fleurs, moitié
plus petites, dont la lèvre inférieure n’est qu'à 3 crénelures au lieu de 5. Les
feuilles de la plante sont d’ailleurs plus allongées.
La variété figurée en À à été obtenue de semis par le même horticulteur
qui nous l’a communiquée sous le nom de Calceolaria eximia. Sa tige est
sous-frutescente inférieurement , garnie de feuilles ovales, rétrécies en coin ;
l'extrémité de chaque rameau est terminée par une panicule de 25 à 30 fleurs,
dont la lèvre inférieure, moitié plus grande que la supérieure, est en grande
partie d’un rouge violet.
Ces trois Calcéolaires fleurissent en mai et juin. On les plante en pot afin
de pouvoir les rentrer dans l’orangerie pendant la mauvaise saison, Elles se
multiplient de racines éclatées, de boutures et de graines.
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AZALÉE A FLEURS DE LYS. A4ZALEA LILIIFLOR A.
Pentandrie-Monogynie. Famille des ÆRAhododendrées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus. Corolla 1-petala infundibuliformis vel campanulata ,
limbo 5-fido inæquali. Stamina 5-10 receptaculo inserta. Ovarium superum , stylo
stismateque simplicibus. Capsula 5-locularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
AZALEA ramis foliüisque ovato-lanceolatis pilosis, corymbo paucifloro, sta-
minibus 7-10 coroll& sub-brevioribus.
AZALEA liliflora. Poireau, Bon Jard.
AZALEA Indica alba. Bot. Regist., n. 811.
AZALEA ledifolia. Hook, Bot. Magaz., n. 2901.
Arbrisseau de 2 à 3 pieds de haut, divisé en rameaux revêtus d’une
écorce grisètre et abondamment chargée de poils courts, de la même cou-
leur. Feuilles ovales-lancéolées , aiguës, brièvement pétiolées et chargées sur
leurs deux faces de poils semblables à ceux qui revêtent l'écorce des rameaux.
Fleurs pédonculées, larges de 2 pouces ou un peu plus, peu nombreuses,
d’une odeur très-agréable, formant un petit corymbe terminal, muni de
quelques bractées à sa base. Galice monophylle, à 5 divisions profondes,
hérissées , deux fois plus courtes que la corolle qui est monopétale, cam-
panulée, d’un blanc pur comme celui des lys, découpée jusqu’à moitié en 5
lobes ovales-oblongs , presque réguliers. Etamines au nombre de 7 à 10, à fila-
ments arqués , de la longueur de la corolle, ou à peu près, terminés par des
anthères à deux loges longitudinales qui s'ouvrent par leur sommet. Ovaire
supère , globuleux , velu , surmonté d’un style un peu plus long que les éta-
mines , arqué comme elles et terminé par un stigmate simple.
L'Azalée à fleurs de lys est originaire des Indes-Orientales ; elle fleurit en
mai et juin dans nos jardins. On la plante en pot ou en caisse dans de la
terre de bruyère. Elle se multiplie de couchage et par la greffe herbacée
ou en approche. Elle ne peut rester à l'air libre que pendant la belle saison ;
il faut la rentrer dans la serre tempérée, ou au moins dans l’orangerie du-
rant l'hiver. Nous l'avons vue chez M. Audot et chez plusieurs autres ama-
teurs ou horticulteurs.
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NEMOPHILE REMARQUABLE. NEMOPHILA INSIGNIS.
Pentandrie-Monogynie. Famille des //ydrophyllées.
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CARACTÈRE GENÉRIQUE.
Calyx 10-partitus, laciniis alternis reflexis Corolla 1-petala campanulata. Sta-
mina 5 corolld breviora. Ovarium superum , stylo 2-fido. Capsula 1-locularis, pla-
centis carnosis axt longitudinali affixis, seminibus 4-20.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
NEMOPHIL A caule ramoso patulo, foliis oppositis pinnatifidis, basi in pe-
tiolum angustatis, floribus axillaribus alternis, corollis calyce duplo longioribus.
NEMOPHIL A insignis. Liwor. Bot. Regist., n° 1713. — Hook., Bot. Magaz.,
n. 3485.
Racine fibreuse , annuelle. Tige divisée dès sa base en rameaux nombreux,
étalés, opposés, légèrement pubescents, ainsi que toutes les parties herbacées
de la plante, et longs de 6 à 10 pouces. Feuilles opposées, pinnatifides, à
découpures ovales , entières ou incisées. Fleurs d’un beau bleu ciel, blanches
dans le centre, solitaires et alternes dans les aissellés des feuilles, portées sur
des pédoncules plus longs que celles-ci. Galice monophylle , partagé profon-
dément en dix divisions lancéolées, alternativement plus longues et plus
courtes , les cinq dernières réfléchies en dehors. Corolle monopétale, moitié
plus grande que le calice, et à cinq découpures profondes, arrondies, ou-
vertes en roue. Cinq étamines à filaments insérés à la base de la corolle,
plus courts qu’elle, portant des anthères brunâtres , ovales, un peu sagittées
à leur base, et à deux loges longitudinales. Ovaire supère, ovoïde , velu c
surmonté de deux styles terminés chacun par un stigmate simple. Capsule de
la même forme que l'ovaire , contenant dans une seule loge 20 à 24 graines
régulièrement disposées en ligne sur des placentas attachés à l'axe central du
fruit.
Cette petite plante, originaire de l'Amérique Septentrionale et nouvelle-
ment introduite dans les jardins, produit abondamment de charmantes fleurs
pendant les mois de juin, juillet et août. On peut en faire des bordures ou
la placer en touffes sur le devant des plates-bandes. Elles produit de toutes
les manières un joli effet. On la multiplie de graines semées au printemps en
pleine terre, et qui n’exigent que des soins ordinaires.
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Némophile remarquable . ; Wemophila insignus
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DAHLIA PARANGON. DAHLIA PURPUREZA (var).
Syngénésie-Polygamie superflue. Famille des Aadices.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx communis duplex, exterior polyphyllus , interior 1-phy llus 8-partitus
scariosus. Flores radiati, in disco flosculosi, in radio ligulati. Receptaculum pa-
leaceum. Semina non papposa.
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE ET SYNONYMIE.
DAHLTA flosculis ferè omnibus semi-flosculosis pallidè luteis apice rubro-
violaceis.
DAHLIA marsh paragon des horticulteurs anglais.
Il n’y a pas encore quarante ans que les dahlias ont été introduits dans
nos jardins, puisque ce n’est qu'en 1800 que André Thouin en recut, pour
le Jardin des Plantes de Paris, les premiers tubercules qui lui furent en-
voyés de Madrid par l'abbé Cavanilles qui , lui-même, 1e avait recus du
Mexique, une douzaine d'années auparavant. Ces plantes, qui font aujour-
d'hui le plus bel ornement de nos jardins pendant l'été et une partie de
l'automne, jusqu’au moment où surviennent les premières gelées, les dahlias,
voulons-nous dire , dans le commencement de leur introduction, furent
d’abord assez négligés, et l’on fut loin de penser w'ils dussent avoir un jour,
dans notre horticulture , la place distinguée qu ils y occupent aujourd'hui.
Ce fut en 1806, que M. le comte Lelieur de Ville-sur-Arce , alors adminis-
trateur des parcs et jardins de la Couronne, commença à les cultiver au
Fleuriste de Saint-Cloud. Par la persévérance qu'il mit à en semer les
sraines , il obtint d'abord de nouvelles nuances dans les couleurs et enfin
FA fleurs doubles et triples. Aujourd’hui on a des dahlias dont tous les fleu-
rons du centre, ordinairement fort courts dans l'espèce primitive, sont
changés en demi-fleurons allongés, qui imitent une fleur entièrement pleine.
Tel est le dahlia parangon que nous avons fait peindre dans la belle collec-
tion de M. Chauvière, et que nous avons vu aussi chez M. Bossin. C’est une
variété remarquable par ses magnifiques fleurs larges de près de quatre pouces,
dont presque tous les fleurons sont changés en demi-fleurons d'un jaune clair
dans la plus grande partie de leur étendue , et d’un rouge violacé à leur som-
met. En donnant à cette variété le nom de Warsh paragon , les Anglais, de
chezlesquels elle nous est venue, et qui lui ont imposé ce nom, ont probablement
voulu la désigner comme une fleur modèle. Le nombre des variétés connues
de dablias s'élève aujourd’hui à plusieurs centaines ; il serait, pour ainsi
dire, impossible de leur donner des noms véritablement caractéristiques.
Aussi les dénominations qu'ils reçoivent des horticulteurs et des amateurs ne
sont-elles que de fantaisie. Les unes sont empruntées à des personnages de
l'époque actuelle ou de l'antiquité, comme Harie-Louise, foyal Georges,
Angélique, Minerve, Palmyre, Reine de Saba, etc. ; les autres font allusion
à la beauté de leurs fleurs ou à quelques-uns de leurs caractères , et c’est ainsi
que des dahlias ont reçu les noms de l’/?ncomparable, Triomphe royal, Spec-
tabilis, Reine des dchlias, Arc-en-Ciel, Lilas globuleux, Rose d’a-
mou, etc.
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THUNBERGIA AILÉ. THUNBERGITA ALATA.
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Didynamie-Angiospermie. Famille des {canthées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 2-phyllus. Corolla 1-petala infernè tubulosa, limbo plano 5-lobo subæquali.
Stamina 4 didynama. Ovarium superum basi annulo 10-12-dentato cinctum , stylo
simplici, stigmate 2-lobo. Gapsula globosa rostrata 2-locularis, loculis 2-spermis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
THUNBERGIA caule scandente volubili, foliis oppositis cordato-triangulari-
bus, petiolis alatis, floribus azxillaribus.
THUNBERGIA alata. Sins. Bot. Magaz., w° 2591.—PaxTon., Magaz., 1835,
p. 2.
8 THUNBERGIA alata albiflora. Hoox., Bot. Magaz., n° 3512.
Tige herbacée, divisée dès sa base en rameaux grêles, volubiles, légèrement
anguleux et pubescents, hauts de deux à trois pieds. Feuilles opposées en cœur
ou presque triangulaires, d’un vert assez foncé, presque glabres, portées sur de
longs pétioles ailés. Fleurs jaunes , larges de seize lignes, solitaires dans les
aisselles des feuilles sur des pédoncules à peu près de la longueur des pétioles.
Calice de deux folioles ovales, aiguës. Corolle monopétale, tubulée dans sa
moitié inférieure, d’un violet brun intérieurement, à limbe évasé, partagé en
cinq divisions arrondies. Quatre étamines didynames, à filaments insérés dans
la partie rétrécie du tube de la corolle, portant à leur sommet des anthères à
deux loges ciliées en leurs bords. Oyaire supère, ovoïde, porté sur un disque
crénelé, à dix dents, et surmonté d’un style simple, terminé par un stigmate à
deux lèvres inégales, dont l’inférieure un peu en godet. Capsule à deux loges
contenant chacune deux graines.
Cette espèce est originaire du Bengale. On Ja cultivait depuis quelques années
en serre chaude, où on la multipliait de boutures: mais M. Neumann enayant
obtenu des graines, il la sème maintenant sur couche, au printemps, et il re-
pique le jeune plant en pleine terre , au midi et au pied d’un treillage, sur
lequel les rameaux grimpent en s’entortillant. Traitée de cette manière, cette
plante produit abondamment des fleurs qui se succèdent les unes aux autres
sans interruption depuis le mois de juin jusqu'en septembre, et donnent, à
l'automne, de nouvelles graines qui peuvent servir à sa multiplication, et per-
mettent de la cultiver comme plante anouelle. Nous l'avons fait peindre d’après
les échantillons que M. Neumann nous a donnés.
On en cultive une variété à fleurs blanches.
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T'hunbhéergia alata.
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ŒILLET DE POETE. DIANTHUS BARBATUS.
Décandrie-Digynie. Famille des Caryophyllées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus cylindricus 5-dentatus, basi squamis 4 pluribusve cruciatim im-
bricatis cinctus. Petala 5 unguiculata limbo sæpè dentata. Stamina 10. Ovarium
superum, stylis 2 sæpè recurvis. Gapsula ovato-cylindrica 1-locularis apice dehiscens
polysperma , seminibus receptaculo centrali affixis. ;
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
DIANTHUS foliis lanceolatis, floribus aggregatis fasciculatis, squamis basi
ovatis apice subulato -aristatis calycem æquantibus vel superantibus , petalis
dentatis.
DIANTHUS barbatus. Lax., Spec. 586.
8 DIANTHIT barbati varietas.
OEILLET de poëte à fleurs doubles pourpres.
Tiges un peu couchées à leur base, ensuite redressées, cylindriques, hautes
de quinze à dix-huit pouces, simples ou un peu rameuses dans le haut. Feuilles
lancéolées, très-entières, glabres comme toute la plante, sessiles et à demi-em-
brassantes à leur base. Fleurs doubies, d’un pourpre foncé, terminales au som-
met de la tige et des rameaux, où elles sont disposées en corymbe serré. Galice
monophylle, tubulé, strié, à cinq dents, plus court que les pétales, entouré à sa
partie inférieure par cinq écailles, élargies à leur base, subulées dans le reste de
leur étendue et plus longues quele calice. Corvlle composée de vingt à vingt-cinq
pétales, rétrécis inférieurement en onglet de la longueur du calice, et élargis,
dans leur partiesupérieure, en un limbe arrondi, dentelé en son bord. Etamines
nulles : elles ont été changées en pétales. Ovaire ovale-oblong, supère, surmonté
de deux styles divergents , terminés chacun par un stigmate un peu courbé en
dehors.
L’æillet de poëte est cultivé depuis longtemps pour l’ornement des jardins.
C'est une plante qui croît naturellement sur les collines dans le midi de la
France et de l’Europe, où ses fleurs d’un rouge foncé sont déjà assez jolies. On
en a obtenu par une culture soignée des fleurs plus grandes et de différentes
couleurs , des blanches , des roses , des cramoisies, des pourpres et des pana-
chées. La variété que nous avons fait peindre et que nous avons trouvée dans
le jardin de M. Loth, est une des plus belles que nous ayons vues. On la mul-
tiplie par les éclats des racines et de boutures. Elle fleurit en juin et juillet.
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ANCOLIE GLANDULEUSE. AQUILEGIA GLANDULOS:A.
Polyandrie-Polygynie. Famille des Æelléboracées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-phyllus coloratus petaloïdeus deciduus. Corolla ex petalis 5 cornicu-
latis cuculliformibusve, ungue laterali. Stamina numerosa hypogyna. Ovaria
5 supera. Gapsulæ totidem erectæ polyspermæ stylis acuminatæ.
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CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
AQUILEGIA foliis biternatis, caule subnudo paucifloro , petalis cucullatis ,
capsulis villoso-glandulosis.
AQUILEGIA glandulosa. Link Enum. 2, p. 8%. — Drcano. Prod. 1 ,p. 50.
—Floral Cabinet , n. 10.
2. Discolor , petalis albis, foliolis calycinis cæruleis.
8. Concolor, petalis foliolisque calycinis cϾrulets.
Racine fibreuse, vivace. Tige droite, haute de 10 à 12 pouces, simple , ou
divisée en 2 ou 3 rameaux, terminés chacun par une seule fleur. Feuilles
radicales pétiolées , deux fois ternées, à folioles irrégulièrement arrondies,
incisées plus ou moins profondément en trois lobes ; celles de la tige peu nom-
breuses , partagées en 3 à 5 folioles linéaires. Calice de 3 folioles ovales, colo-
rées, pétaliformes, rétrécies en onglet à leur base. Corolle de 5 pétales en ca-
puchon , attachés par leur partie moyenne entre les folioles du calice. Etamines
très-nombreuses, ayant leurs filaments inégaux et insérés au réceptacle au-
dessous des ovaires qui sont au nombre de 7 à 8, supères, oblongs, pubes-
cents, glanduleux , comprimés , rapprochés en faisceau , chargés chacun d’un
style oblique, recourbé à son extrémité et terminé par un stigmate simple.
Capsules en même nombre que les ovaires, redressées, contenant chacune
plusieurs graines.
Cette espèce est originaire de la Russie, où elle croît sur les monts Altaïks,
ce qui doit faire espérer que lorsqu'elle sera plus répandue on pourra la cul-
tiver en pleine terre. Jusqu'à présent on la plante en pot dans du terreau de
bruyère, et on la rentre dans la serre tempérée pendant l'hiver. Ses fleurs,
qui sont fort belles, paraissent en mai et juin : elles présentent deux variétés ;
dans l’une que nous avons fait peindre chez M. Loth , les fleurs sont de deux
couleurs, ses pétales étant blancs et les folioles du calice d’un bleu clair ;
dans la seconde, toutes les parties de la fleur sont de cette dernière couleur.
Les deux variétés se multiplient de graines et de racines éclatées.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig a Les pistils vus séparément.
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Ancolie glanduleuse . ! Agulegta glandulosz
CRINOLE DE COMMELIN. CRINUM COMMELINI.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Narcissées.
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CARACTÈRE GENÉRIQUE.
Spatha polyphylla. Corolla 1-petala infundibuliformis , tubo oblongo cylin-
draceo, limbo 6-fido. Stamina 6, filamentis subulatis. Ovarium tnferum, stylo
filiformi longitudine floris, Gapsula 3-locularis 3 valvis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CRINUM foliis lineari-lanceolatis canaliculatis margine integerrimis, spathä
4-phy lla inæqual , umbellé pauciflor&, tubo corollæ limbo reflexo longiore,
staminibus inclinatis.
CRINUM Commelini. Reo., Lus., t. 3292.— Desront., Æort. Par. 1 Cde 9, 1p: ET
Bulbe ovoïde , oblongue, vivace, produisant de sa partie supérieure 10 à 12
feuilles linéaires-lancéolées , un peu canaliculées , très-entières en leurs bords,
engaînantes à leur base , alternes , longues de 2 à 3 pieds et larges d'environ
2 pouces. Hampe cylindrique, sortant de Vaisselle d’une des feuilles infé-
rieures , plus courte que celles-ci, et portant à son extrémité 6 à 7 fleurs dis-
posées en une ombelle munie à sa base d’une spathe de 4 folioles inégales.
Chaque fleur accompagnée en outre d’une bractée linéaire, plus courte que
la spathe générale. Corolle monopétale, à tube cylindrique, d’un vert clair,
près de moitié plus long que le limbe qui est partagé en 6 découpures
oblongues, très-ouvertes et même un peu réfléchies, blanches en dedans,
plus ou moins rougeâtres extérieurement. Etamines au nombre de 6, à fila-
ments d'un rouge foncé, un peu plus courts que les divisions du limbe , incli-
nés et chargés chacun à leur extrémité d’une anthère allongée, vacillante, à
2 loges longitudinales. Ovaire infère, oblong , surmonté d’un style filiforme,
d'un rouge vineux comme celui des filaments, et de leur longueur, terminé
par un style simple.
Les fleurs de cette espèce, originaire des parties les plus chaudes de l'Amé-
rique méridionale , sont très-belles et répandent une odeur de vanille fort
agréable. C’est dommage qu'elles ne durent que 5 à 6 jours épanouies ; mais
elles ont l'avantage de paraître deux fois par an, en mai et au mois d’août.
Cette plante a besoin d’être tenue dans la serre chaude pendant toute
l’année. On la plante en pot dans un mélange de terre franche substantielle et
d'un peu de terreau de bruyère. Elle se muitiplie de cayeux. Nous l'avons
vue et nous l'avons fait peindre au Jardin du Roi, dans la partie de cet
établissement confiée au soins de M. Neumann.
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POINCILLADE DE GiLLIES. POINCIANA GILLIESITI.
Décandrie-Monogynie. Famille des Légumineuses.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx basi 1-phyllus, profundè 5-partitus. Corolla 5-petala, petalis subæqua-
libus. Stamina 10 longissima. Ovarium superum , stylo longissimo. Legumen plano-
compressum 2-valve submulti-loculare. Semina obovato-compressa.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE,.
POINCTAN 4 caule arboreo, ramis junioribus glandulosis, foliis bipinnatis
cum imparti , floribus terminalibus subracemosis.
POINCTANA Güilliesii. Wazz. et Hook., Bot. Misc., vol, 1, p. 129, tab. 34.—
Annales de Flore et Pomone, septembre 1836.
Tige cylindrique, grêle, ligneuse, haute de 4 à 5 pieds et plus, divisée
en rameaux épars, revêtus d’une écorce d’un vert grisâtre dans les rameaux
déja avancés, et chargée, dans les plus jeunes, de poils glanduleux. Feuilles
éparses, deux fois ailées avec impair, à folioles ovales-oblongues, petites,
nombreuses et d’un vert un peu glauque. Fleurs au nombre de 6 à 8, dis-
posées en grappe droite au sommet des rameaux, sur des pédoncules un peu
glanduleux , munis à leur base d’une bractée oblongue , membraneuse, ciliée,
très-caduque. Calice monophylle à sa base, ayant son bord divisé très-profon-
dément en cinq découpures oblongues , pubescentes , glanduleuses et un peu
_ plus courtes que les pétales. Corolle large de 20 à 24 lignes, composée de cinq
pétales ovales-oblongs, insérés dans le haut de la partie monophylle du calice,
à peu près égaux et d'une jolie couleur jaune-serin. Étamines au nombre de
10, à filaments d’un beau rouge, moitié plus longs que le reste de la fleur,
terminés, par de petites anthères ovales, à deux loges longitudinales. Ovaire
supère, oblong, pubescent, surmonté d’un style six fois plus court que les éta-
mines, à stigmate élargi en pavillon de trompette. Dans les autres espèces du
même genre le style est très-long ; probablement il était avorté dans les fleurs
que j'ai eu occasion de voir, et qui d’ailleurs n’ont pas rapporté de fruit.
C’est pour la seconde fois que cette belle espèce a fleuri au mois de juin 1838,
dans le jardin de madame veuve Tripet , avenue de Breteuil, n° 30. Déjà elle
avait donné quelques fleurs en 1837, mais qui ne s'étaient qu'imparfaite-
ment développées : il est probable que plus les pieds prendront de force, plus
ils donneront de belles fleurs. Les graines de la Poincillade de Gillies ont été
données il y a quelques années à M. Tripet, comme venant des contrées
chaudes de l'Amérique méridionale. Depuis ce temps, les plants qu'il en à
obtenus ont été tenus en serre chaude, plantés en pot ou en caisse dans du
terreau de bruyère, et, à défaut de nouvelles graines, ils ont été multipliés
de boutures.
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Poincillade de Gillies : nciana Cilliesie
WRIGHTIA A FLEURS ÉCARLATES. WARIGHTIA COCCINE A.
Pentandrie-Monogynie. Famille des Apocynées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus basi bracteatus. Corolla 1-petala hkypocrateriformis
fauce coronata squamis 5 vel 40. Stamina 5. Ovarium superum globosum, stylis
2 applicatis, stigmate unico. Folliculi 5 distincti cohærentes, placentis adnatis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
WVRIGHTIA foliis oblongo-lanceolatis distichis deciduis, floribus subsoli-
tartis terminalibus, bracteis calyce longioribus.
WRIGHTTA coccinea. Sims., Bot. Magaz. , n. 2696.
NERIUM coccineum. Warc. — Desr. Hort. Paris, ed. 3, p. 198.
Tige grêle, ligneuse, haute de 4 à 5 pieds, revêtue d’une écorce grisâtre.
Feuilles oblongues-lancéolées , opposées , caduques, très-glabres , portées sur
de courts pétioles. Fleurs d’un beau rouge écarlate, solitaires ou deux à deux
à l'extrémité des jeunes rameaux ou dans leur bifurcation. Calice mono-
phylle, partagé jusqu'aux deux tiers en cinq divisions ovales , un peu aiguës,
et muni à sa base de deux à trois bractées plus longues que lui. Corolle mo-
nopétale, en forme de coupe, charnue, quatre fois plus grande que le calice,
et partagée profondément en cinq divisions ovales, alternes avec les décou-
pures du calice. Écailles charnues, colorées, ovales-arrondies, au nombre
de cinq, appliquées au fond de la corolle et devant chacune de ses divisions.
Étamines au nombre de cinq, à filaments oblongs-lancéolés, pubescents en
dehors, convergents l’un vers l’autre, de manière à former au centre de la
fleur une pyramide à cinq angles : face interne de chaque filament terminée
par une anthère à deux loges longitudinales. Ovaire supère, à deux lobes sur-
montés chacun par un style appliqué à son semblable, et terminés par un
seul stigmate en tête.
Il y a déjà plusieurs années que cette espèce, originaire de l'Inde, est
cultivée dans les serres chaudes du Jardin du Roi, confiées aux soins de
M. Neumann, et où nous l'avons fait figurer. Elle fleurit au mois de juin.
On la plante en pot, dans un mélange de terre franche légère, de terreau
bien consommé et de terreau de bruyère. On la multiplie de boutures qui
ne reprennent que difficilement , et dont il faut avoir soin , avant de les mettre
en terre, de laisser sécher un peu le suc laiteux qui s'échappe des extrémités.
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une fleur vue de côte. Fig. 2. La plante en-
tière vue en raccourci, afin d'indiquer son port.
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RHODOCHITON VOLUBILE. RHODOCHITON VOLUBILE.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Personées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus membranaceus coloratus campanulatus. Corolla 1-petala basi
tubulosa, limbo 5-fido vix inæquali, seymentis subæqualibus erectis. Stamina 4
didynama (cum rudimento quinti ) erecta tubo corollæ subæqualia. Ovarium su-
perum disco impositum , stylo stigmateque simplicibus.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
RHODOCHITON caule suffruticoso volubili, foliis cordatis petiolatis denta-
is, pedunculis axillaribus solitariis pendulis folio longioribus.
RHODOCHITON volubile. Linor., Bot. Regist., n.1755.— Hook., Bot. Magaz.,
n. 3367.— Paxton, Magaz., ann. 1835, p. 27.
LOPHOSPERMUM Rhodochiton. Sweet, Brit. Fl. Gard. t. 250.
Tige sous-ligneuse à sa base, divisée en rameaux grèles , un peu velus,
sarmenteux, grimpant en s’entorlillant autour des arbres ou des autres plantes
qui sont dans leur voisinage, et pouvant s'élever ainsi à 10 ou 12 pieds.
Feuilles alternes, pétiolées, en cœur à leur base, presque glabres, bor-
dées de dents très-aiguës. Fleurs pendantes, portées sur des pédoncules
axillaires , plus longs que les feuilles. Calice monophylle, un peu membra-
neux , campanulé , rougeâtre, très-ouvert et beaucoup plus large que la co-
rolle, mais moitié plus court. Corolle monopétale , longue de 20 à 21 lignes,
tubulée dans les deux tiers de sa longueur, d’une couleur pourpre-noirâtre,
partagée à son limbe en 5 découpures ovales, un peu inégales. Étamines au
nombre de 4 (avec le rudiment d’une cinquième), à filaments presque égaux,
de la longueur du tube, insérés à sa base, terminés par des anthères blan-
châtres et à deux loges longitudinales. Ovaire supère, presque sphérique, hé-
rissé de poils, porté sur un disque un peu globuleux , déprimé et surmonté
d’un style un peu plus long que les étamines, terminé par un très-petit
stigmate simple.
Cette plante, originaire du Mexique, n’a été introduite dans nos jardins que
depuis assez peu de temps. On la multipliait d’abord de boutures et de mar-
cottes, mais depuis qu'on en à obtenu de graines , on peut la cultiver comme
plante annuelle, en la semant sur couche au printemps et en la repiquant en
pleine terre à une bonne exposition et au pied d’un treillage, sur lequel ses
rameaux s’élèveront. C’est ainsi que nous l'avons vue traitée par M.Neumann,
au Jardin du Roi. Les pieds qu’on voudra conserver pendant l'hiver devront
être placés dans la serre tempérée. Ses fleurs commencent à paraître en juin
et se succèdent les unes aux autres jusqu’en septembre.
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GRENADILLE POURPRÉE. PASSIFLORA KERMESIN A.
Monadelphie-Pentandrie. Famille des Passiflorées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus coloratus profundè 5-partitus. Corolla 5-petala, petalis oblongis
planis calyci ferè conformibus. Gorona duplex triplexve et quadruplex colorata
filamentosa , filamentis horizontali-radiatis aut erectis. Stamina 5, filamentis ad
basin germinis in columnam coalitis. Ovarium superum columnéä staminifer& pe-
dicellatum , stylis 3 clavatis. Bacca carnosa unilocularis polysperma , seminibus
membran& pulposé involutis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
PASSIFLORA foliis 3-lobis petiolatis subdentatis glaberrimis, petiolis 4-olan-
dulosis, pedunculis axillaribus unifloris petiolo brevioribus, petalis foliolisque
caly cinis reflexis coron& majori duplo longioribus.
PASSIFLORA Kermesina. LioL., Bot. Repist., n. 1633.—Floral cabinet, n. 6,
p. {1.— Hook., Bot. Magaz., n. 3503.
Tiges frutescentes, grêles , sarmenteuses, s’élevant à une grande hauteur
au moyen de vrilles axillaires, simples, roulées en spirale et s’accrochant à tous
les corps qui sont dans leur voisinage. Feuilles alternes , d’un vert gai, très-
glabres, divisées jusqu'à moitié en trois lobes légèrement dentés, portées
sur des pétioles munis de 4 glandes opposées 2 à 2,et accompagnées à leur
base de deux larges stipules dentées. He d'un beau rouge carmin , portées
sur des pédoncules axillaires plus longs que les pétioles. Galice monophylle,
renflé et cylindrique à sa base , partagé jusqu'à plus des trois ve en 5
découpures oblongues, colorées, acuminées à leur sommet. Corolle de 5 pé-
tales, insérés entre les divisions du calice, de leur longueur et réfléchis avec
elles sur le pédoncule. Au milieu de la fleur sont deux couronnes de couleur
violette, dont la plus extérieure formée d’un triple rang de filaments étalés
horizontalement et moitié plus courts que le calice et la corolle ; l’intérieure,
composée de filaments encore plus courts etredressés. Ovaire eee
supère, porté sur une colonne plus longue que les couronnes , surmonté de
3 styles divergents, réfléchis à leurs extrémités et terminés chacun par un
stigmate en tête. Étamines au nombre de 5, ayant leurs filaments réunis dans
les trois quarts de leur longueur et formant la colonne sur laquelle re-
pose l'ovaire, libres, divergents et comprimés dans le reste de leur étendue,
portant à leur extrémité des anthères vacillantes , à deux loges longitudinales.
Cels père et M. Loth paraissent être les premiers qui, dès l’année 18928
ou 1829 , ont cultivé à Paris cette belle espèce LE le pays est encore inconnu.
On la tient le plus ordinairement en serre chaude , mais il est probable qu’elle
pourrait se contenter de la serre tempérée. On la plante dans un mélange de
terre franche légère et de terreau de bruyère. Elle se multiplie de boutures
et de marcottes. Ses fleurs, larges de 3 pouces, produisent un effet magni-
fique. Chacune d’elles ne dure qu’un jour, mais toutes les journées en voient
éclore de nouvelles , depuis le mois de mai jusqu’en septembre et même plus
tard,
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* Grenadille pourprée
Passiflora Kermesina
Aumont de]
MANETTIE A FEUILLES EN CŒUR. MANETTIA CORDIFOLIA.
Tétrandrie-Monogynie. Famille des Æubiacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx basi 1-phyllus ore 4-fidus. Corolla 1-phylla tubulosa 4-5-fida. Stamina
4-5-fauci inserta. Ovarium semi-inferum , stylo simplici, stigmate capitato. Cap-
sula 2-locularis , seminibus alatis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
MANETTTA caule suffruticoso scandente, ramis teretibus, foliis cordatis
glabris acuminatis, pedunculis axillaribus subunifloris folio longioribus, calyce
4-lobo, dentibus minimis interjectis, corollæ fauce nudo dilatato.
MANETTTIA cordifolia. Decanr., Prod. k, p. 363.—Hook., Bot. Magaz.,
n. 3202. — Linpz., Bot. Repist., n. 1866.
Tiges suffrutescentes, grêles, sarmenteuses, très-glabres, susceptibles de
s’élever à 10 ou 12 pieds en s’entortillant autour des arbres ou des autres
plantes qui sont dans leur voisinage. Feuilles ovales, aiguës , un peu en cœur
à leur base, d’un vert luisant et foncé, très-glabres, opposées sur de très-
courts pétioles. Fleurs d’un beau rouge écarlate, portées une ou deux ensemble
dans les aisselles des feuilles sur des pédoncules simples ou bifides , placés
dans la partie supérieure des rameaux, et munis, dans leur partie supé-
rieure, de deux petites bractées cordiformes. Galice monophylle, divisé à
peu près jusqu'à moitié en 4 lobes aigus, avec une petite dent intermédiaire, et
5 à 6 fois plus court que la corolle qui est monopétale, tubulée, plus étroite dans
sa partie inférieure, ensuite un peu élargie et découpée à son bord en 4 lobes.
Etamines au nombre de 4, insérées à la base des sinus formés par les divisions
de la corolle, portant à leur sommet des anthères ovales-oblongues , à deux
loges longitudinales qui s'ouvrent par leur face interne. Ovaire adhérent en
grande partie au calice, surmonté d’un style de la longueur de la corolle, et
terminé par un stigmate en tête. Capsule à deux loges, renfermant chacune
plusieurs graines ailées.
La Manettie à feuilles en cœur est originaire du Brésil. On la cultive depuis
quelques années au Jardin du Roi, où on la tient dans la serre tempérée. Elle
réussit mal en pot, il faut la planter en pleine terre dans un mélange de ter-
reau de bruyère et de terre franche légère. Ses fleurs, qui paraissent en juil-
let, août et septembre, ont un aspect fort agréable, et se détachent bien sur
le vert un peu foncé des feuilles. On la multiplie de boutures. Nous en devons
la communication à M. Neumann.
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Manettie à feuilles en cœur
Manettia cordifola
Aumont del
GLAYEUL PERROQUET. GZLADIOLUS PSITT ACINUS.
Triandrie-Monogynie. Famille des /ridées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Spatha 2-vabvis. Corolla 1-petala infundibuliformis tubulosa, limbo 6-partito
irregulari. Stamina 3 ascendentia. Ovarium inferum, stylo simplici, stigmatibus 3.
Capsula ovata vel oblonga 3-locularis polysperma , seminibus alaus.
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE ET SYNONYMIE.
GLADIOLUS foliis ensiformibus glabris, spicé subunilaterali, corollæ limbo
campanulato , laciniis 3 superioribus subæqualibus, 3 inferioribus brevioribus ,
medid longiorti.
GLADIOLUS psittacinus. Hook., Bot. Magaz., n. 3032.— Lino, Bot. Regist.,
n. 1442.
Bulbe arrondie, comprimée, donnant naissance à une hampe droite, cylin-
drique , haute de 2 à 3 pieds, très-glabre comme toute la plante, garnie de
feuilles en lame d'épée, engainantes à leur base, assez distantes entre elles,
et disposées alternativement de deux côtés opposés. Fleurs au nombre de 10
à 15 et plus, larges d’au moins 2 pouces, d’un beau jaune, tiquetées de taches
et de points très-nombreux , d’un rouge foncé , sessiles et disposées alterna-
tivement dans la partie supérieure de la hampe , où elles forment un long épi
presque tourné du même côté. Spathe de deux folioles membraneuses , iné-
gales, moitié plus courtes que la fleur. Coroile monopétale , irrégulière , in-
fondibuliforme , un peu campanulée, ayant son limbe très-ouvert, partagé
en 6 divisions, dont les 3 supérieures plus grandes et les 3 inférieures plus
courtes , dont la moyenne plus allongée. Etamines au nombre de trois , un peu
moins longues que les divisions supérieures de la corolle, ayant leurs filaments
insérés dans le haut de sa partie tubulée, terminés par des anthères oblongues, à
deux loges et un peu en fer de flèche à leur base. Ovaire infère, ovoïde, presque
triangulaire , surmonté d’un style droit , de la longueur des étamines , et ter-
miné par 3 stigmates divergents, hérissés de poils qui retiennent le pollen
des étamines. Capsule de la même forme que l'ovaire , à 3 loges contenant
chacune plusieurs graines bordées d’une aile.
C’est par allusion à la couleur de ses fleurs , qui ressemblent au plumage de
certains perroquets, que ce beau glayeul a reçu son nom spécifique. De même
que la plus grande partie de ses congénères, il est originaire du cap de Bonne-
Espérance. On plante ses bulbes au printemps en pleine terre douce et légère
ou dans du terreau de bruyère , et on les retire au commencement de l'automne
pour les conserver pendant l'hiver dans un endroit sec et à l'abri des gelées.
Ses fleurs paraissent au mois d'août; il n’y en a jamais que 3 à 4 qui se déve-
loppent à la fois, mais elles se succèdent ainsi les unes aux autres pendant une
quinzaine de jours. Cette espèce se multiplie de cayeux et de graines.
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Glayeul perroquet. | Gladiolus prittacinus.
GNAPHALE A FLEURS BRILLANTES. GNAPHALIUM
FULGIDUM.
Syngénésie-Polygamie superflue, Famille des Ælosculeuses.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx communis inæqualis tmbricatus | squamis internis scariosis subcoloratis.
Flores Jlosculosi, flosculis Jœmineis semi-imperfectisve tenuissimis hermaphroditis
mmixtis. Receptaculum nudum. Pappus pilosus apice penicellatus.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GNAPHALIUM caule herbaceo erecto Jfoliisque lanceolato-oblongis sessilibus
lanatis, calycis squamis exterioribus flavicantibus radiantibus.
GNAPHALIUM fulgidum , HORTULAN.
Racine fibreuse , vivace , produisant une ou plusieurs tiges droites, hautes
d’un pied ou environ, revêtues d’un duvet laineux et blanchâtre, souvent
simples, quelquefois divisées dans leur partie supérieure en { ou 2 rameaux.
Feuilles oblongues-lancéolées, sessiles, éparses, chargées d’un duvet sem-
blable à celui des tiges. Fleurs larges de 15 à 18 lignes , solitaires à l'extrémité
des tiges ou des rameaux. Calice commun composé d’un grand nombre d’é-
cailles ovales-lancéolées, scarieuses , d’un jaune d’or brillant, étalées comme
les rayons des fleurs radiées, lorsqu'elles reçoivent l'influence des rayons du
soleil , mais se fermant ou plutôt se redressant lorsqu'elles sont dans l'ombre.
Fleurons très-nombreux, du même jaune que les écailles du calice commun,
très-petits et fortement serrés les uns contre les autres, la plupart hermaphro-
dites, munis de 5 étamines à anthères connées, et d’un ovaire infère, sur-
monté d’un style terminé par deux stigmates divergents. Quelques fleurons
stériles et dépourvus de styles se trouvent mélés aux hermaphrodites , surtout
à la circonférence. Réceptacle nu. Graines oblongues, surmontées d’une ai-
grette de poils rentflés à leur extrémité et comme en pinceau.
Cette jolie espèce de gnaphale nous a été communiquée par M. Chauvières,
qui la croit nouvelle. Il la cultive en pot dans la terre de bruyère, la rentre
dans la serre tempérée pendant l'hiver, et la multiplie de racines éclatées. Le
pays dont elle est originaire ne lui est pas connu.
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Gnaphale à fleurs brillantes
Craphalium. fulgitur
GLYCINE FRUTESCENTE A FLEURS DOUBLES.
GLYCINE FRUTESCENS FLORE PLENO.
Diadelphie-Décandrie. Famille des Légumineuses.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus subcampanulatus 5-dentatus, dentibus 2 superioribus brevioribus.
Corolla Ro vexillo ovato-subrotundo , carind 2-petald. Stamina 10
diadelpha. Ovarium superum basi nudum. Legumen oblongum , seminibus sub-
torulostis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GLYCINE caule fruticoso scandente, foliis impari- pinnatis exstipulatis, flori-
bus racemosis , ovartis glabris.
4. GLYCINE frutescens. Las. Spec. 1067.—Sims. Bot. Magaz., n. 2103.
APIOS frutescens. Pursu. FL. Amer., 2, p. #74.
ISTERIA frutescens. Decaxo. Prod. 2, p. 390.
B. GLYCINE frutescens flore pleno. Xcox. nost.
Tige frutescente, divisée en rameaux sarmenteux, grimpant en s’entor-
tillant autour des arbres ou des treillages qui sont dans leur voisinage, et
s’élevant ainsi à 13 ou 20 pieds de haut. Feuilles ailées avec impair, dépour-
vues de stipules, composées de 11 à 13 folioles ovales-oblongues, aiguës,
glabres en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Fleurs d’un bleu clair,
nombreuses, douées d’une odeur agréable, portées sur des pédoncules pu-
bescents, et disposées en une belle grappe pendante, longue de 6 à 8 pouces.
Calice monophylle, court, un peu campanulé, pubescent, découpé à son
bord en deux lèvres inégales ; l’inférieure à 3 dents, la supérieure seule-
ment échancrée ou à 2 dents très-petites. Corolle papilionacée, à étendard
ovale-arrondi, un peu plus grand que les ailes et la carène qui sont oblon-
gues , presque égales , la dernière formée de 2 pétales distincts, ayant leurs on-
glets de la longueur du calice. Dans une grande partie des fleurs surtout de la
base de la grappe, les pétales qui forment les ailes et la carène sont doublés.
Étamines au nombre de 10, dont 9 à filaments réunis en un seul corps formant
une gaine qui enveloppe le pistil, et 1 seul filament libre en opposition aux 9 au-
tres, dont la gaîne est fendue de ce côté pour lui faire place. Ovaire supère,
oblong, glabre, presque cylindrique , rétréci à sa base, surmonté d’un style
ascendant, à stigmate simple.
Cette belle variété nous a été communiquée en fleurs, au mois de juillet
1838, par M. Michaux, membre de la société royale et centrale d’agricul-
ture. Elle se cultive en pleine terre, de même que le type de l'espèce qui est
originaire de la Caroline et autres contrées de l'Amérique du nord. On la
multiplie de drageons et de marcottes faites avec du bois d’un an. Ses fleurs
ne sont pas vraiment doubles, mais seulement semi-doubles.
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GLYCINE FRUTESCENTE A FLEURS DOUBLES.
GLYCINE FRUTESCENS FLORE PLENO:
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Diadelphie-Décandrie. Famille des Légumineuses.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx1-phyllus subcampanulatus 5-dentatus, dentibus 2 superioribus brevioribus.
Corolla lu mr vexillo ovato-subrotundo , carind 2-petalä. Stamina 10
diadelpha. Ovarium superum basi nudum. Legumen oblongum , seminibus sub-
torulosis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GLYCINE caule fruticoso scandente, foliis impari-pinnatis exstipulatis, flori-
bus racemosis, ovariis glabris.
A. GLYCINE frutescens. Lix. Spec. 1067.—Sims. Bot. Magaz., n. 2103.
APIOS frutescens. Pursa. FL. Amer., 2, p. #74.
INISTERIA frutescens. Decaxr. Prod. 2, p. 390.
B. GLYCINE frutescens flore pleno. Xcon. nost.
Tige frutescente, divisée en rameaux sarmenteux, grimpant en s'entor-
tillant autour des arbres ou des treillages qui sont dans leur voisinage, et
s'élevant ainsi à 13 ou 20 pieds de haut. Feuilles ailées avec impair, dépour-
vues de stipules, composées de 11 à 13 folioles ovales-oblongues, aiguës,
glabres en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Fleurs d’un bleu clair,
nombreuses, douées d’une odeur agréable, portées sur des pédoncules pu-
bescents, et disposées en une belle grappe pendante, longue de 6 à 8 pouces.
Calice monophylle, court, un peu campanulé, pubescent, découpé à son
bord en deux lèvres inégales ; l’inférieure à 3 dents, la supérieure seule-
ment échancrée ou à 2 dents très-petites. Corolle papilionacée, à étendard
ovale-arrondi, un peu plus grand que les ailes et la carène qui sont oblon-
gues , presque égales , la dernière formée de 2 pétales distincts, ayant leurs on-
glets de la longueur du calice. Dans une grande partie des fleurs surtout de la
base de la grappe, les pétales qui forment les ailes et la carène sont doublés.
Étamines au nombre de 10 , dont 9 à filaments réunis en un seul corps formant
une gaine qui enveloppe le pistil, et 1 seul filament libre en opposition aux 9 au-
tres, dont la gaîne est fendue de ce côté pour lui faire place. Ovaire supère ,
oblong, glabre, presque cylindrique, rétréci à sa base, surmonté d’un style
ascendant , à stigmate simple.
Cette belle variété nous à été communiquée en fleurs, au mois de juillet
1838, par M. Michaux, membre de la société royale et centrale d’agricul-
ture. Elle se cultive en pleine terre, de même que le type de l'espèce qui est
originaire de la Caroline et autres contrées de l'Amérique du nord. On la
multiplie de drageons et de marcottes faites avec du bois d’un an. Ses fleurs
ne sont pas vraiment doubles, mais seulement semi-doubles.
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Glycine frutescente à fleurs doubles. Clycine frutescens fl re-pleno
LEPTOSYPHON A FLEURS D'ANDROSACE.
LEPTOSYPHON ANDROSACEUS.
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Pentandrie-Monogynie. Famille des Polémoniacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus tubulosus campanulatus æqualis semi-5-fidus, lobis lineari-
subulatis acutis, sinubus membranaceis. Corolla 1-petala infundibuliformis, tubo
longo exserto tenuissimo, limbo campanulato rotato 5-fido, lobis ovalibus obtusis
integerrimis. Stamina 5 fauci inserla, antheris oblongis basi sagittatis. Capsula
3-locularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
LEPTOSYPHON caule è basi ramoso gracili patulo, foliis palmatis 5-7-fidis,
laciniis linearibus, floribus bracteatis umbellatis, tubo corollæ limbo duplo lon-
giore, staminibus corollæ limbo triplo brevioribus.
LEPTOSYPHON Androsaceus.lanor.Bot. Regist., n.1622 in verso et n.1710.
— Hook. Bot. Magaz., n. 3191.
Racine annuelle, fibreuse. Tige divisée dès sa base en rameaux étalés infé-
rieurement, redressés dans leur partie supérieure , hauts de 10 pouces à
1 pied, garnis de feuilles légèrement pubescentes , palmées , divisées pro-
fondément en 5 ou 7 découpures linéaires. Fleurs d’une couleur lilas clair,
ou gris de lin, ainsi que dans l'échantillon figuré en b, tachées de rouge
brun à l’entrée de leur tube, portées sur de courts pédicelles munis chacun à
leur base d’une bractée trifide ou quinquéfide , assez semblable aux feuilles,
et disposées au sommet des rameaux en ombelles très-serrées. Calice mono-
phylle, à 5 divisions profondes, linéaires-lancéolées , légèrement pubescentes.
Corolle monopétale, à tube gréle, deux fois plus long que le calice, et à
limbe partagé en 5 découpures ovales, ouvertes en roue. Étamines au nombre
de 5 , à filaments très-courts, insérés dans le haut du tube, et terminés par
des anthères ovales, un peu sagittées à leur base. Ovaire supère, globuleux,
surmonté d’un style filiforme de la longueur du tube de la corolle, portant à
son sommet 3 stigmates linéaires et divergents. Capsule de la même forme
que l'ovaire , à trois loges contenant chacune plusieurs graines.
Cette plante est très-propre par ses jolies fleurs, qui paraissent de juin
en août, à faire l’ornement des parterres pendant une grande partie de la
belle saison. Comme elle est annuelle, on ne peut la multiplier que de graines
qu'il faut semer en pot et sur couche, au printemps, pour en mettre le plant
en place lorsqu'il est assez fort pour être livré à la pleine terre. Elle n'est
d’ailleurs pas délicate et ne demande que des soins ordinaires. Son pays natal
est la Californie. Nous l'avons vue chez M. Vilmorin, dans le jardin de
M. Audot et chez quelques autres horticulteurs.
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Alfred de Riocreux p Aumont del
Leptosyphon Androsaceus
Leptosyphon à fleurs d'Androsate. ;
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CRINOLE AIMABLE. CRINUM AMABILE.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Narcissées.
AA AE LEA VE LU UE LA VER VULLRA AAA
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Spatha polyphylla. Gorolla 1-petala infundibuliformis 6-fida , tubo oblongo
cylindraceo inflexo, limb laciniis oblongis. Stamina 6 . filamentis subulatis lon-
gitudine tubi. Ovarium inferum , stylo filiformi longitudine floris, stigmate 3-fido.
Capsula subovata 3-locularis 3-valpis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CRINUM bulbo elongato conico , foliis lineari-lanceolatis glaberrimis, spathä
3-phyllé , umbellä multiflord , corollæ limbo tubum æquante, laciniis lanceolatis
stamina superantibus.
CRINUM amabile. Siws. Bot. Magaz., n. 1605.—SPRENG. Syst. Veget.2,p. 55.
8. CRINUM amabile angustatum. Lino. Bot. Regist., n. 679.
Bulbe oblongue, pyramidale , de la grosseur du bas de la cuisse, formée
d’écailles épaisses , charnues , rougeâtres à l'extérieur. Feuilles linéaires-lan-
céolées, longues de 3 à 5 pieds, glabres, d’un beau vert, naissant de la
partie supérieure de la bulbe, disposées en Es et formant un large fais-
ceau. Hampe semi-cylindrique, comprimée , de la grosseur et de l'épaisseur
de deux doigts, haute de 3 pieds, naissant à côté des nouvelles feuilles et
dans l’aisselle d’une des anciennes. Fleurs grandes et belles, disposées , au
nombre de 20 ou environ, en ombelle au sommet de la hampe, et munies à leur
base d’une spathe de 3 folioles, dont deux plus larges et la troisième plus
petite. Une bractée étroite et linéaire à la base de chaque fleur et moitié plus
courte que la spathe générale. Corolle monopétale, d’un rouge vineux , bordée
de blanc, à tube allongé, cylindrique et à limbe partagé en 6 découpures
linéaires-lancéolées , très-ouvertes , égales au tube en longueur. Étamines au
nombre de 6 , à filaments du même rouge que la corolle , insérés dans le haut
du tube et moitié plus courts que les divisions du limbe, terminés par des
anthères allongées, vacillantes , à 2 loges longitudinales. Ovaire infère,
ovoïde-oblong, surmonté d’un style cylindrique, à 3 cannelures, d’un rouge
vineux, surpassant la hauteur des étamines et terminé par un stigmate
court , trifide. ;
Cette plante est aussi recommandable par ses magnifiques fleurs que par le
suave parfum qu'elles exhalent. Elle est originaire du Bengale , et exige la
serre chaude. On la plante dans un grand ot ou en caisse dans un mélange
de terreau de bruyère ou de terre franche perse Chacune de ses fleurs, qui
paraissent depuis le mois de mars jusqu’en juillet, ne dure guère que 3 à
4 jours ; mais la succession de celles dont l’ombelle est composée se Dr e
pendant environ un mois. On ne la multiplie que par les cayeux dont elle
ne produit que fort peu. Nous l'avons vue au Jardin du Roi, dans les serres
de M. Neumann. Notre planche représente une fleur séparée , un peu moins
grande que nature , et la plante entière réduite à de très-petites proportions
afin d’en faire voir le port.
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POINSETTIE ÉCLATANTE. POINSETTIA PULCHERRIMA.
Décandrie-Trigynie. Famille des Æuphorbiacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus ore fimbriatus, latere auctus appendice nectarifero. Corolla
nulla. Flores polygami. Stamina numerosa in fasciculis 5 conjuncta. Ovarium su-
perum pedicellatum ovato-subtriquetrum, stigmatibus 3. Gapsula 3-locularis, semt-
nibus solitariis in singulis loculis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
POINSETTIA foliis ovatis petiolatis angulosis, floribus terminalibus corym-
bosis involucro polyphyllo maximo cinctrs.
POINSETTIA pulcherrima. Moox., Bot. Magaz. , n. 3493.
EUPHORBIA pulcherrima. Wiuvv., Herb. sice.
Tige frutescente, cylindrique, très-glabre, haute de 5 à 6 pieds , divisée
en quelques rameaux garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales, angu-
leuses , aiguës , assez luisantes en dessus, sensiblement plus pâles et légère-
ment pubescentes en dessous. Fleurs portées sur de courts pédicules cylin-
driques, et rapprochées, 15 à 20 ensemble ou même plus, en un corymbe
terminal, dont les principales ramifications sont trifurquées et environnées à
leur base par une collerette composée d’une vingtaine de folioles lancéolées,
très-inégales, plusieurs fois plus grandes que le corymbe lui-même et d’un
rouge pourpre , éclatant. Fleurs polygames, les unes mâles avec un pistil
avorté, les autres hermaphrodites. Dans les unes et les autres, calice mono-
phylle, globuleux, rougeâtre en son bord et découpé en une multitude de
franges, chargé, sur sa partie latérale externe, d’un appendice en forme de
godet ouvert et contenant un liquide visqueux. Dans les calices des fleurs
mâles sont cachés cinq groupes d’étamines portées sur de courts filaments char-
gés de poils et terminés à leur extrémité par des anthères à deux loges diver-
gentes. Dans les fleurs hermaphrodites les étamines sont disposées de même,
et il sort du centre de la fleur un ovaire globuleux ou presque ovoïde , parsemé
de poils rougeâtres, porté sur un pédicule recourbé, et surmonté de trois
stigmates d’un rouge foncé, divergents et réfléchis. Capsule à trois loges,
contenant chacune une seule graine ovoïde.
Cette belle plante est originaire du Mexique ; lorsque ses fleurs sont déve-
loppées , et elles restent ainsi pendant une grande partie de l'hiver, depuis le
mois de novembre jusqu'en février, elle fait un des plus magnifiques orne-
ments des serres chaudes. On la plante en pot dans un mélange de terre
franche légère et de terreau de bruyère, et on la multiplie de boutures étouffées.
Nous l'avoiis vue au Jardin du Roi, dans les serres confiées aux soins de
M. Neumann, et chez M. Loth; on la trouve aussi dans plusieurs autres éta-
blissements.
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ASTÈRE TRÈS-BELLE. ASTER FORMOSISSIMUS.
Syngénésie-Polygamie superflue. Famille des Æadiées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Flores radiati, ligulis pluribus quäm 10. Galyx communis imbricalus, Squarnis
exterioribus patulis. Receptaculum nudum. Pappus pilosus.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ASTER caule risido glabro supernè ramoso , foliis lanceolatis sessilibus gla-
berrimis subserratis, floribus paniculairs, squamis calycinis lanceolatis obtustus-
culis, inferioribus laxiusculis, superioribus adpressis.
ASTER formosissimus. Hortulan.
Racine fibreuse , vivace, produisant une ou plusieurs tiges droites, roides,
glabres, striées, simples dans leur partie inférieure, rameuses dans la supé-
rieure, haute de deux pieds et demi à trois pieds, garnies dans toute leur
longueur de feuilles lancéolées, d’un vert foncé, glabres, éparses , sessiles ,
bordées de dents très-fines qu'on ne voit bien qu'a la loupe. Fleurs nom-
breuses, couleur delilas, larges de12 à 15 lignes, portées, dans la partie supé-
rieure des tiges et des rameaux, sur des pédoncules feuillés ; et disposées en
une grande et belle panicule. Calice commun composé d’écailles nombreuses,
herbacées , imbriquées sur quatre à cinq rangs ; les extérieures un peu lâches ;
les intérieures appliquées. Demi-fleurons de la circonférence bleuâtres ou
couleur lilas , au nombre de 36 ou à peu près, tous femelles et fertiles. Fleu-
rons du centre au nombre de plus de 40, de couleur jaune et hermaphro-
dites. Réceptacle nu, alvéolé, chargé de graines oblongues, surmontées d’une
aigrette de poils simples.
Les astères croissent en général dans les parties tempérées du globe; la
plus grande partie sont originaires des Carolines , de la Géorgie, de la Virgi-
nie et autres contrées de l'Amérique du Nord; l'Europe, Asie, l'Afrique,
la Nouvelle-Hollande et l'Amérique méridionale en renferment beaucoup
moins. M. C. Sprengel, dans le troisième volume de son Systema V'egeta-
bilium , publié en 1826, en a mentionné 166 espèces, et M. Decandolle , dans
le volume de son Prodromus qui a paru en 4836, en a décrit et énuméré 150,
sans compter un nombre plus considérable qu'il a reportées dans plusieurs
autres genres. Toutes ces plantes, à part un très-petit nombre , sont très-rus-
tiques et supportent en pleine terre toutes les intempéries des saisons. Les
fleurs des différentes espèces sont, en général, plus ou moins jolies et propres
à orner les jardins pendant l'arrière-saison , parce qu'elles ne fleurissent guère
que d'août en novembre. Telle est V'Astère très-belle que nous avons vue
fleurie, en septembre et octobre, dans l'école du Jardin du Roi, dirigée par
M. Pepin. Cette plante est une variété remarquable, obtenue de graines ,il y
a8àgans, par M. Lémon. Elle nous a paru être intermédiaire entre |A.
tardiflorus et V À. adulterinus. On la multiplie de racines éclatées.
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Astere très belle . { Aster Jormosissimus
POURPIER À GRANDES FLEURS. PORTULACA
GRANDIFLORA.
Dodécandrie-Monogynie. Famille des Portulacées.
AAA OI IAA ER LR ER ER ER RER
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 2-partitus caducus. Corolla 4-5-petala , petalis receptaculo insertis.
Stamina numerosa receptaculo afira. Ovarium superum, stylo simplici, stigmate
6-partito. Capsula 1-locularis circumscissa polysperma, seminibus filis singulis ad
placentas plures liberas affixis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
PORTULACA caule ramoso erectiusculo, foliis crassis semi-cylindraceis in
axillis pilosis , floribus 1-k-terminalibus involucratis.
PORTULACA grandiflora. Hoox. Bot. Magaz.,n. 2885.
2. VAR. flore luteo. Hoox. L. c., fig. 1.
6. VAR. flore purpureo. Hoox. L. c., fig. 2.
Racine fibreuse , bisannuelle. Tige cylindrique, rougeâtre , glabre, haute
de 6à8 pouces, plus ou moins rameuse, souvent couchée à sa base, ensuite re-
dressée. Feuilles charnues, semi-cylindriques, éparses , glabres , rétrécies à
leur base en un court pétiole , et munies dans leur aisselle d’un faisceau de pe-
tits poils blanchâtres. Fleurs larges de 2 pouces ou environ, d’un beau rouge -
pourpre, avec un fond blanchâtre, sessiles au sommet des rameaux et une à
quatre ensemble, environnées d’une sorte de collerette formée par 7 à 8 feuilles
semblables à celles de la tige. Calice partagé très-profondément en 2 divisions
ovales, aiguës, semi-membraneuses, trois fois plus courtes que la corolle
formée de 5 pétales en cœur, insérés au réceptacle. Étamines nombreuses,
deux fois plus courtes que la corolie , à filaments pourpres , attachés sur le ré-
ceptacle et terminés par des anthères d’un jaune d’or. Ovaire globuleux, su-
père, glabre , surmonté d’un style un peu plus long que les étamines , divisé
à son sommet en 6 stigmates linéaires, divergents, ciliés. Capsule globuleuse,
à une seule loge s’ouvrant en travers comme une boîte à savonnette , et conte-
nant plusieurs graines attachées par des fils à des placentas libres.
Cette jolie espèce est originaire du Chili. Ses fleurs, qui ont beaucoup d’é-
clat, ne sont qu'éphémères, mais chaque pied en produit presque tous les
jours de nouvelles depuis le mois de juin jusqu’en août. On la multiplie de
graines semées au printemps sur couche et sous châssis , et qu'on ne peut con-
fier à l'air libre que lorsque les plants sont prêts à fleurir. Cette plante peut
aussi se propager de boutures étouflées, qu'il faut conserver dans la serre
chaude jusqu’au moment de la floraison. Elle est assez délicate et ne réussit
bien que dans un mélange de terre franche légère et de terreau de bruyère ; il
est rare qu’elle se conserve plus de deux ans. Nous en devons la communication
à M. Neumann. On en connaît une variété à fleurs jaunes.
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5j ” ,
ortulaca grandiflora.
Pourpier à grandes fleurs.
ÉNOTHÈRE A GROS FRUIT. OENOTHERA MACROCARPA.
Octandrie-Monogynie. Famille des Onagraires.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus inferne tubulosus superne 4-fidus. Corolla 4-petala. Stamina 8.
Ovarium inferum , stylo cylindrico , stigmate 4-fido. Capsula 4-locularis 4-valvis
polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
OENOTHERA caule ramoso patulo, folits lanceolatis integris glabriusculis,
floribus sessilibus axillaribus , calycis tubo longissimo, ets subintegerrimis
magnis, capsulis oblongis quandrangulari-alatis.
ENOTHERA macrocarpa. Horr. Reg. Paris.
OŒENOTHERA Missouriensis. Gurr. Bot. Magaz., n. 1592.
Racine fibreuse, vivace, donnant naissance à une tige rameuse dès sa base,
un peu fléchie en zigzag , divisée en rameaux étalés sur la terre, et longs de
15 pouces à 2 pieds. Feuilles éparses, pétiolées, lancéolées, entières et
presque glabres. Fleurs larges de 3 à k pouces , solitaires et presque sessiles
dans les aisselles des feuilles: Galice monophylle, tubulé dans les trois quarts
de sa longueur, partagé dans le quart supérieur en & divisions lancéolées-li-
néaires , jaunâtres , marquées de taches rouges, et se fendant d’un seul côté,
mais restant en grande partie adhérentes ensemble par leurs autres bords. Co-
rolle de 4 pétales d’un beau jaune clair, et insérés dans le haut du tube du ca-
lice. Étamines au nombre de 8, à filaments plus courts que les pétales, et ter-
minés par des anthères linéaires, fort longues , à 2 loges. Ovaire infére,
oblong , à 4 angles très-saillants, surmonté d’un style très-long , divisé à son
extrémité en 4 stigmates allongés.Capsule oblongue, bordée de 4 ailes, partagée
intérieurement en 4 loges contenant chacune des graines nombreuses.
Cette plante est originaire des environs du fleuve Missouri , dans l'Amérique
du nord. M. Pepin, chef de l’école de botanique au Jardin du Roi, la cultive
en pleine terre depuis quelques années; il la multiplie de graines et de pieds
éclatés. Ses fleurs sont fort belles et produisent beaucoup d'effet. Elles sont
éphémères, mais pendant les mois de juillet, d'août et de septembre, elles se
succèdent tous les jours sans interruption les unes aux autres.
60
Enothère a gros fruit Ë Œnothera macrocarpa.
STÉPHANOTE FLORIBOND. STEPHANOTIS FLORIBUND A.
Pentandrie-Monogynie. Famille des Apocynées.
VUE ER UE MAUR LAS ARUBA EAN
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phytlus tubo corollæ quadruplo brevior 5-fidus. Corolla 1 -petala infundi-
buliformis, limbo 5-partito.Stamina 5, filamentis brevissimis in fundo tubi afhxis,
antheris 2-locularibus in fossulis stigmatis reconditis. Ovarium duplex superum
stylo simplici, stigmate capitato 10 fossulis excavato.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
STEPHANOTIS caulibus fruticosis sarmentosis , foliis ovato-oblonsis petio-
latis, floribus subumbellatis extra-axillaribus.
STEPHANOTIS floribunda. Hort. Reg. Par — Bon J'ardinier, 1837, p. 655.
Tige frutescente, divisée en rameaux grêles , sarmenteux , lisses, verdâtres.
Feuilles ovales-oblongues, opposées, pétiolées, entières, un peu épaisses,
très-glabres , d’un beau vert luisant en dessus , plus pâles en dessous. Fleurs
d’un blanc pur et d’une odeur très-agréable , analogue à celle de la tubéreuse,
pédonculées et disposées 5 à 6 ensemble en une sorte d’ombelle flacée en
dehors de l’aisselle des feuilles. Calice monophylle, quatre fois plus court que
le tube de la corolle, partagé jusqu'aux deux tiers en cinq divisions ovales.
Corolle monopétale, tubulée, renflée à sa base, partagée dans son tiers su-
périeur en un limbe évasé et à 5 découpures ovales. Etamines au nombre de 5,
situées au fond de la corolle , à filaments très-courts, connivents, membraneux
à leur sommet, portant à leur face interne une anthère à deux loges séparées
et appliquées sur le stigmate. Deux ovaires supères , ovoïdes , accolés l'un à
l’autre , surmontés d’un seul style très-court, terminé par un stigmate en tête,
ovoïde et pointu , creusé dans sa partie moyenne de 10 petites fossettes ovales,
dans chacune desquelles est logée une des loges des anthères.
Cette plante, qui se recommande par ses belles fleurs et par un parfum
agréable, est originaire de Madagascar, d’où elle a été transportée à l’île Bour-
bon en 1820 par M. Bréon, et de cette dernière île en France par le même
en 1833. Depuis ce temps, elle est cultivée dans la serre chaude du Jardin
du Roi, où elle fleurit continuellement pendant la moitié de l’année, depuis
le mois de mai jusqu’à la fin d'octobre. On la multiplie de boutures et on la
plante en pot ou en caisse dans un mélange de terre franche, de vieux ter-
reau de couche et de terreau de bruyère. L’échantillon que nous avons fait
figurer nous à été communiqué par M. Neumann.
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VERVEINE NERVEUSE. VERBENA NERVOSA.
Didynamie- Angiospermie. Famille des V’erbénacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-dentatus subinæqualis. Corolla 1-petala inferne tubulosa ;
limbo irregulariter 5-Lobo.Stamina 2 inclusa vel didynama.Ovarium superum, sty-
lo simplici. Utriculus 4-spermus cito rumpens ut maturus fructus semina k monstrat.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
VERB EN À caule stricto. herbaceo subhispido, foliis lanceolatis dentatis sca-
briusculis, floribus diandris terminalibus corymboso-subspicatis, corollis calyce
quadruplo longioribus.
VERBEN A nervosa, fig. 1.
VERBEN A venosa. — Hook. Bot, Magaz., n. 3197.
Racine fibreuse, vivace, donnant naissance à une ou plusieurs tiges her-
bacées, un peu quadrangulaires, légèrement hispides, droites, divisées dans
leur partie supérieure en quelques rameaux. Feuilles lancéolées, sessiles ,
opposées en croix, bordées de dents inégales et chargées en dessous de ner-
vures trés-saillantes. Fleurs violettes , d’un joli aspect , disposées , au sommet
de la tige et des rameaux, en un corymbe d’abord serré, mais qui s’allonge
en épi à mesure que la floraison avance. Calice monophylle, pe el deux fois
plus court que la corolle , à 5 dents inégales, et muni à sa base d’une bractée
plus longue que lui. Corolle monopétale, tubulée inférieurement , ayant son
limbe découpé en 5 divisions planes, presqueé gales , légèrement échancrées à
leur sommet. Etamines au nombre de 2, moitié plus courtes que le tube de la
corolle. Ovaire supère, ovoide, surmonté d’un style court, à stigmate en
tête, chargé latéralement d’une petite dent.
VERVEINE à feuilles de chamædris , fig, 3.—VERBENA chamædrifolia.
Juss. in Ann. Mus. T7, P- 73.— SPRENG. Syst. Veget. 2,p. 748.—Hoox. Bot. Magaz ,
D. 3333. — VERBENA Melindres. Bot. Regist., n. 1184. — ERINUS peruvia-
nus. Linn. sp. 879.
Tiges grêles , étalées , longues d’un pied ou environ. Feuilles lancéolées , le
plus souvent dentées. Fleurs d’un rouge écarlate éciatant, disposées d’abord
en coryrmbe et ensuite en épi. Corolle moitié plus grande que dans l'espèce
précédente , et ayant les divisions de son limbe plus profondément échancrées.
Les étamines et le pistil de la longueur du tube de la corolle. Cette plante est
originaire des contrées chaudes de l'Amérique méridionale, de Buénos-Ayres.
VERVEINE de Tweedie, fig. 9. — VFERBENA Tweedieana. Bot. Magaz.,
0. 3541. — The Botanist, n. 60.
Cette plante n’est qu’une variété de la précédente, à laquelle elle ressemble
beaucoup ; elle en diffère principalement par ses tiges plus redressées , par ses
calices un peu plus longs et par ses corolles, qui, au lieu d’être d’un rouge
écarlate, sont d’un rouge pourpre.
Ces trois jolies plantes sont presque continuellement en fleur , surtout les
deux dernières. On les plante en pleine terre pendant la belle saison, et en pot
dans de la terre de bruyère, afin de les mettre à l'abri pendant les froids. Elles
se multiplient de couchages et de racines éclatées.
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Verveine de Tweedie.
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3. Nerveine melindre.
MADIE ÉLÉGANTE. MADIA ELEGANS.
Syngénésie-Polysamie superflue. Famille des ARadiées.
AAA RU AAA AE AAA AAA GRAN A
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx communis duplici ordine polyphyllus subæqualis. Flores radiati, floscu-
lis radii ligulatis fœmineis fertilibus, disci tubulosis hermaphroditis et sterilibus.
Receptaculum villosum. Semina cuneiformia compresso-pentagona nuda.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
MADITA caule erecto ramoso foliisque oblongo-lanceolatis piloso-glandulosis,
floribus subcorymbosis.
MADTA elegans. Live. Bot. Regist., n.1458 — Hook, Bot. Magaz. , n. 3548.
Madaria elegans. Decanr. Prod., vol.5, p. 592.
Racine fibreuse, annuelle. Tige droite, haute de 2 pieds ou plus, cylin-
drique, rameuse, abondamment chargée, ainsi que les feuilles et les ca-
lices, de poils très-courts , terminés par une petite glande brunâtre. Feuilles
oblongues-lancéolées, entières. Fleurs radiées, larges de 20 à 22 lignes , d’un
beau jaune, portées sur d’assez longs pédoncules dans la partie supérieure des
rameaux , et disposées en une sorte de corymbe étalé. Calice commun com-
posé de folioles nombreuses, linéaires , disposées sur 2 rangs presque égaux.
Demi-fleurons de la circonférence au nombre de 16 à 20, femelles, seuls
fertiles, trifides à leur extrémité, et marqués dans leur partie inférieure
d’une tache d’un rouge brun. Fleurons du disque stériles, quoique pourvus
de 5 étamines et d’un style à 2 stigmates. Réceptacle conique, velu. Graines
glabres , brunâtres, dépourvues d’aigrette, placées à la circonférence et suc-
cédant aux demi-fleurons femelles.
Cette plante, originaire de la Californie dans l'Amérique du Nord , a été
introduite depuis peu dans nos jardins, où elle ne tardera pas à être très-
multipliée ; car elle n’est pas difficile sur la nature du terrain, puisque ses
graines tombées à terre donnent spontanément de nouvelles plantes, sans
qu'il soit besoin d’en prendre aucun soin. Ses fleurs, qui paraissent en juillet
et août , ont de l'éclat et font un effet agréable ; mais elles ne restent ouvertes
que le matin et le soir, et se ferment, dans la journée, pour peu que le so-
leil soit un peu ardent. Nous avons vu cette espèce dans le jardin de ma-
dame veuve Tripet.
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GLAYEUL A BELLES FLEURS ROSES.
GLADIOLUS ROSEO-SPECT'ABILIS.
Triandrie-Monogynie. Famille des /ridées.
144229229242 12209997249499904291909
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Spatha 2-walvis. Corolia 1-petala infundibuliformis tubulosa, limbo 6-partito
irregulari. Stamina 3 adscendentia. Ovarium inferum , sty lo simplici, stigmatibus 3,
Capsula ovata vel oblonga 3-locularis polysperma, seminibus alatis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GLADIOLUS foliis ensiformibus glaberrimis, corollæ lobis 3 superioribus
ovato-oblongis majoribus , 3 inferioribus angustioribus maculä longitudinali in-
sig nus.
GLADIOLUS ramosus. Revue Horticole, vol, 4, p. 124.
Bulbe ovale-arrondie , produisant 1 à 3 hampes cylindriques, parfaitement
glabres , ainsi que toute la plante, hautes de 2 pieds, garnies de plusieurs
feuilles en lame d'épée, relevées de quelques nervures longitudinales , et dis-
posées de deux côtés opposés. Fleurs d’un beau rose, larges de 3 pouces et
plus, au nombre de 15 à 20 ou même davantage, ne se développant que
successivement et seulement 4 à 5 à la fois, alternes de deux côtés oppo-
sés et disposées en un magnifique épi terminal. Chaque fleur enveloppée
à sa base par une spathe de deux folioles oblongues-lancéolées , inégales, d’un
vert tendre. Corolle monopétale, infundibuliforme , à tube étroit dans sa par-
tie inférieure , évasée ensuite en 6 découpures ovales-oblongues , dont les 3 su-
périeures plus larges , d’une teinte uniforme , les 3 inférieures plus étroites,
marquées dans leur milieu d’une longue tache pourpre, traversée dans sa lon-
gueur par une ligne blanche. Etamines au nombre de 3, à filaments insérés
sur la partie tubulée de la corolle et adhérents avec elle dans leur moitié in-
férieure , portant à leur sommet des anthères linéaires, violacées , à 2 loges
longitudinales. Ovaire infère, oblong, surmonté d’un style filiforme , de la
longueur des étamines, divisé à son sommet en 3 stigmates élargis, bifides à
leur extrémité.
Cette magnifique variété a été obtenue, par un horticulteur de Harlem,
d’un semis de graines produites par le Gladiolus blandus, et elle a été cultivée
pour la première fois l’année dernière, à Paris, par M. Rifkogel , rue de Vau-
girard , n° 125, où elle a fleuri depuis le mois d'août jusqu’en octobre. Ses
bulbes doivent être plantées en terre de bruyère pure ou mélangée de terre
franche légère. On les relève lorsque les fleurs sont passées, pour les conserver
dans un lieu sec, à l'abri de la gelée , et les replanter au mois d'avril lors-
qu'elle n’est plus à craindre.
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Alfred Riocreux p. : iumont del .
Glayeul à belles fleurs roses. E Cladiolus roseo-spectabuis.
RUSSÉLIE JONCIFORME. RUSSELIA JUNCEA.
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Didynamie-Angiospermie. Famille des Personées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus. Corolla Ps 2-labiata, labio supremo latiori emar-
ginato, inferiori 3-fido, fauce villoso. Stamina 4 didynama. Ovarium superum ,
stigmate globuloso. Gapsula 2-locularis poly sperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
RUSSELIA caule ramosissimo junciformi , foliis ovato-acutis, floribus pani-
culatis , corollé tubulos&, stigmate 2-lobo.
RUSSELTA juncea. Paxtows Magazine, mai 1837.— Linor., Bot. Regis.
n. 1773.
Racine vivace. Tige divisée dès sa base en rameaux nombreux, lisses, an-
guleux , flexibles , pendants, jonciformes , d’un vert gai, longs de 3 à 4 pieds.
Feuilles petites , ovales-aiguës , glabres , entières ou quelquefois munies d’une
seule dent vers leur extrémité. Fleurs axillaires, portées sur d’assez longs pé-
dicules, disposées, dans la partie supérieure des rameaux, de manière à for-
mer une grande et belle panicule Calice monophylle, à 5 dents. Corolle longue
d’un pouce, tubuleuse, élargie de la base au sommet, d’une belle couleur
écarlate, à 5 découpures, dont les bords forment imparfaitement deux lèvres.
Étamines au nombre de 4, dont deux plus longues, à anthères oblongues. Ovaire
supère , à style simple, terminé par un stigmate à 2 lobes.
Cette plante est originaire de Mexico , où elle a été trouvée par le comte
de Karwinski qui l’a envoyée à Berlin, d’où elle a passé en Angleterre, et d'où
elle a été ensuite envoyée à Paris , au jardin botanique du Muséum d'Histoire
Naturelle. Elle a besoin d’être cultivée dans un vase assez grand et dans un mé-
lange de terre sableuse, de terreau de bruyère et d’un peu de terre franche.
Elle se multiplie facilement de boutures faites en pot, qu’il faut avoir soin d’en-
foncer dans la tannée de la serre chaude, et de recouvrir d’une cloche de verre.
L'aspect de cette plante est vraiment magnifique dans le moment où elle est
en fleurs, c'est-à-dire dans les mois d'août et de septembre; elle fait alors
un des plus beaux ornements de la serre chaude. Pour jouir complétement
du superbe effet qu’elle produit pendant sa floraison, il faut suspendre
avec des fils d’archal, dans le haut de la serre, le vase dans lequel elle est
plantée ; dans cette disposition, ses rameaux peuvent s'étendre en toute hberté
et retomber dans la situation qui leur est la plus naturelle. Dans le moment
de sa croissance il est aussi à propos de la seringuer fréquemment, afin de la
débarrasser des insectes auxquels elle est très-sujette, et qui sans celte pré-
caution la gâteraient.
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PHLOX DE DRUMMOND. PHLOX DRUMMON DIT.
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Pentandrie-Monogynie. Famille des Polémoniacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus prismaticus 5-fidus. Corolla 1-petala infundibuliformis, tubo
elongato, limbo 5-lobo. Stamina 5 inæqualia tubo inserta. Ovarium superum ,
stylo simplici, stigmate 3-fido. Capsula 3-locularis 3-valyis sub3-sperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
PHLOX caule annuo erecto piloso, foliis oblongis acutis basi subcordatis se-
mi-amplexicaulibus , infimis spathulatis , floribus corymbosis , calycinis laciniis
subulatis acutissimis hirsutissimis reflexis.
PHLOX Drummondii. Hooker, Bot. Magaz. ; n. 3441. — Lioz., Bot. Regist.
n. 1949.—Paxronws, Magaz., 1835 ,p. 221. Annales soc. hortic., tom. 21, p.77.
Racine petite, annuelle, donnant naissance à une tige haute d’un pied et
demi à deux pieds, rameuse, redressée , couverte de poils, ainsi que toutes
les parties herbacées de la plante. Feuilles inférieures opposées , d'un vert un
peu foncé, spatulées ; les supérieures ovales - oblongues, alternes, un peu
aiguës, légèrement en cœur à leur base et quelquefois semi-amplexicaules.
Fleurs d’un rose foncé éclatant, disposées au sommet des tiges et des rameaux
en corymbes d’un fort joli aspect. Calice monophylle , couvert de longs poils,
partagé jusqu’à moitié en 5 segments subulés , très-aigus et réfléchis en de-
hors. Corolle monopétale , infondibuliforme, à tube garni de poils à l'extérieur,
environ trois fois plus long que la partie entière du calice, et ayant son limbe
partagé en 5 découpures ovales, un peu cunéiformes à leur base. Étamines à
filaments inégaux , adhérents au tube de la corolle dans presque toute leur
longueur. Ovaire supère , ovoïde, surmonté d’un style terminé par trois stig-
mates. Capsule ovale-globuleuse , renfermée dans le calice persistant.
Ce Phlox a paru pour la première fois dans les jardins d'Angleterre, dans
l'année 1835. II provenait de graines recueillies dans le Texas, et envoyées
par M. Drummond, naturaliste zélé, mort la même année à Cuba. Malgré le
nombre des belles espèces que renferme déjà ce genre, celle-ci mérite d'attirer
l'attention des amateurs. Ses fleurs varient du rose au cramoisi le plus foncé,
et il est probable que lorsque ses graines auront été semées pendant plus
longtemps , elles offriront des fleurs encore plus variées pour les nuances. Quoi-
que cette plante soit annuelle, on peut faire reprendre ses jeunes rameaux de
boutures , et, en les conservant pendant l'hiver dans une serre tempérée, on
les voit fleurir de bonne heure au printemps suivant. Cette espèce se plaît dans
une terre franche, légère et un peu fraîche. |
EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La corolle ouverte pour faire voir les étamines.
Fig. 2. Une capsule dont on à pratiqué la coupe horizontale , afin d'indiquer ses trois loges.
Fig. 3. Calice ouvert, l'ovaire, le pistil et les stigmates.
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Phlox de Drummond ! Phlex Drummond.
LECHENAULTIE JOLIE. LECHENAULTIA FORMOSA.
Pentandrie-Monogynie. Famille des ZLobéliacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-phyllus. Corolla 1-petala 2-labiata supernèe longitudinaliter fissa. Sta-
mina 5, antheris cohærentibus. Ovarium inferum subcylindricum, stigmate urceo-
lato post anthesin clauso pollen retinente. Gapsula prismatica 4-valvis, valvulis op-
positis medio septiferts.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
LECHENAULTIA caule fructiculoso, foliis linearibus sparsis, floribus axil-
laribus sessilibus solitartis ebracteatis subnutantibus, corollæ labio superiori bre-
VISSLMO.
LECHENAULTIA formosa. Browx, Prod. 581.— Sprexc. Syst. Veget.,1,
p. 719.— Bot. Regist., n. 916.— Sims, Bot Magaz., n. 2600.
Petit arbuste de 8 à 15 pouces de hauteur, dont la tige se divise en rameaux
nombreux , menus, assez courts, subdivisés eux-mêmes et formant un épais
buisson. Feuilles linéaires, sessiles, éparses, très-glabres comme toute la
plante. Fleurs d'un rouge-orangé foncé, solilaires et axillaires dans la partie
supérieure des rameaux, sessiles , mais ayant l’air d’être pédiculées à cause de
l'ovaire infère et plus long que les feuilles, qui paraît former un pédicule.
Calice de 5 folioles lancéolées-linéaires , colorées en rouge brun. Corolle mo-
nopétale , tubulée dans sa partie inférieure, fendue dans toute sa longueur,
à deux lèvres renversées, la supérieure, à deux divisions très-courtes , occu-
pant la place de l’inférieure, et celle-ci à 3 lobes échancrés. Étamines au
nombre de 5, à filaments linéaires, plus courts que le tube de la corolle, ter-
minés par des anthères oblongues, un peu adhérentes par leurs côtés et à deux
loges s’ouvrant par leur face interne. Ovaire infère, presque cylindrique, strié,
ayant l'apparence d’un pédoncule , surmonté d’un style plus long que les éta-
mines, terminé par un stigmate renflé, urcéolé, à deux lèvres qui, après
l'acte de la fécondation, se ferment l’une sur l’autre en retenant entre elles
une certaine quantité de pollen. Capsule prismatique , à # valves opposées,
portant des cloisons dans leur milieu et renfermant des graines menues ,
nombreuses.
Cette plante est originaire de la Nouvelle-Hollande. Ses fleurs font un joli
effet, et elles ont l'avantage de se succéder presque sans interruption les
unes aux autres depuis le commencement du printemps jusqu’en automne
et même durant l'hiver, lorsqu'elles sont placées dans la serre tempérée. On
la plante en pot dans de la terre de bruyère sans mélange. Sa multiplication
est facile par les boutures. Nous l'avons fait peindre chez M. Audot, qui en
avait présenté plusieurs pieds en fleur à l'exposition des produits de l'horti-
culture.
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GILIE TRICOLORE. G/LIA TRICOLOR.
Pentandrie-Monogynie. Famille des Polémoniacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus campanulatus 5-fidus. Corolla infundibuliformis vel subcam-
panulata , limbo 5-partito. Stamina 5 ad faucem vel intrà tubum inserta. Ovarium
superum , stylo simplici, stigmatibus 3. Capsula 3-locularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GILTA caule erecto folioso glabro, foliis pinnatifidis , segmentis linearibus,
floribus 3-6 terminalibus subcorymbosis, corollé calyce triplo majori.
GILTA tricolor. Lino. Bot, Regist., n. 1704.—Paxrons Magaz., 1834, p. 150.
—Hook., Bot. Magaz.,n. 3463.
Racine fibreuse, annuelle. Tige haute de 12 à 15 pouces, divisée dès sa
base en plusieurs rameaux gréles, cylindriques , redressés , légèrement pubes-
cents, garnis de feuilles profondément pinnatifides, à découpures divisées en
3 ou 5 segments linéaires. Fleurs du bleu violacé au bleu clair, avec du jaune
dans leur fond, pédonculées et rapprochées 5 à 7 les unes près des autres au
sommet des tiges ou des rameaux. Galice monophylle, étroit, campanulé , par-
tagé jusqu'à moitié en 5 dents aiguës, membraneuses en leurs bords. Corolle
monopétale, trois fois plus grande que le calice, tubulée inférieurement, évasée
supérieurement en un limbe à 5 découpures ovales-arrondies. Étamines au
nombre de 5, à filaments insérés sur le tube de la corolle, s’élevant jusqu’à la
hauteur des sinus formés par les découpures du limbe, où ils sont surmontés
par des anthères oblongues, bleuâtres, à deux loges. Ovaire supère , ovoïde-
oblong , à style simple, terminé par 3 stigmates linéaires, qui surpassent le
limbe de la corolle. Capsule à 3 loges polyspermes.
La Gilie tricolore est originaire de la Californie dans l'Amérique du Nord.
Comme c'est une plante annuelle on ne la multiplie que de graines qu’on sème
tous les ans sur couche au printemps, et dont on repique le plant en place
lorsqu'il est assez fort. On peut aussi confier, tout de suite, ses semences à une
terre douce et légère , disposée dans des pots ou dans les places qu’on lui des-
tine sur le devant des plates-bandes des parterres, où elle fait un assez joli
effet quand elle est en petites toufles et en fleurs. Gelles-ci paraissent en juin
et juillet.
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ARGEÉMONE A GRANDES FLEURS.
ARGEMONE GRANDIFLORA.
Polyandrie-monogynie. Famille des Papavéracées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 3-phyllus deciduus. Corolla 4-6-petala. Stamina numerosa hypogy na. Ova-
rium superum , stylo nullo, stigmate 4-7-lobo. Capsula 1-locularis apice dehis-
cens , seminibus sphæricis placentis linearibus affixis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ARGEMONE caule ramoso calycibusque lævibus, foliis inciso-pinnatifidis
spinescentibus, floribus pedunculatis terminalibus axillaribusque, corollé 6-petalä,
capsul& oblongä angulis parcè spinosä.
ARGEMONE grandiflora. Sweet, Br. F1. Gard., t 226. — Bot. Regist.,
n. 1264. — Hook. Bot. Magaz., n. 3073.
Racine annuelle, donnant naissance à une tige cylindrique, parfaitement
glabre de même que toute la plante, jaspée de taches menues, d’un rouge
violacé sur un fond verdâtre , pleine d’un suc propre jaune et divisée en ra-
meaux redressés, presque dichotomes, s’élevant à la hauteur de trois pieds
ou environ. Feuilles alternes, oblongues , d’un vert glauque, sessiles, incisées
assez profondément en découpures lancéolées , terminées par une pointe épi-
neuse. Fleurs blanches, larges de 3 à 4 pouces , pédonculées , situées aux bifur-
cations des rameaux ou à leur extrémité. Calice de 3 folioles caduques, con-
caves dans leur moitié inférieure, terminées au delà de la partie qui enveloppe
la corolle par une sorte d’éperon qui finit en pointe épineuse. Corolle de 6 pé-
tales insérés au réceptacle, Étamines très-nombreuses , à filaments ayant la
même insertion que les pétales, mais au-dessus d’eux et 4 fois plus courts, termi-
nés par des anthères d’un beau jaune et à 2 loges longitudinales. Ovaire su-
père, ovale-oblong, un peu anguleux, surmonté d’un stigmate sessile, d’un
brun foncé et à 5 lobes. Capsule de la même forme que l'ovaire, mais plus dé-
eidément anguleuse , hérissée de quelques poils épineux , principalement sur
ses angles, à une seule loge s’ouvrant en plusieurs valves par son sommet , et
contenant des graines assez nombreuses, presque globuleuses, attachées sur
des placentas portés sur les bords des valves.
Les grandes et belles fleurs de cette espèce ne sont qu'éphémères et même
elles ne durent que quelques heures dans la matinée, car il est rare d’en
trouver qui aient conservé leurs pétales après midi, à moins que le temps ne
soit couvert ou pluvieux, mais chaque matin on en voit éclore de nouvelles
pendant les mois de juillet et août. Cette plante est originaire du Mexique ;
nous lavons vue au Jardin du Roi, où elle nous a été communiquée par
M. Pepin, chef de l’école de botanique de cet établissement. Elle se multiplie
de graines semées au printemps sur couche ou en place.
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Polyandrie-Polygynie. F amille des Renonculacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx nullus. Corolla 4-8-petala. Stamina numerosa hypogyna, antheris ad-
natis. Ovaria plurima supera. Semina totidem in caudam plumosam desinentia.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CLEMATIS caulibus annuis sarmentosis, foliis pinnatis glabris, foliolis
lanceolatis acutis integerrimis, floribus axillaribus cernuis, petalis # acuminatis
apice reflexis.
CLÉMATIS cylindrica. Sims, Bot. Magaz., n. 1160.— Decann., Prod. 1,
p. 7.—SPRENG. Syst. Veget., 2, p. 666.
CLEMATIS crispa. Lau, Dict. Encycl., 2, p. #4 (non Lin).
Racine fibreuse, vivace, produisant plusieurs tiges sarmenteuses, rameuses,
susceptibles de s'élever à 10 ou 12 pieds de hauteur, mais ne persistant pas
d’une année sur l’autre. Feuilles ailées, à folioles lancéolées , glabres ainsi que
toute la plante. Fleurs d’un violet clair, longues de 20 lignes ou à peu près,
portées dans les aisselles des feuilles sur de longs pédoncules feuillés et pen-
dants. Calice nul. Corolle de & pétales oblongs , opposés en croix , rapprochés
en cylindre dans leur partie inférieure, repliés en dehors dans leur moitié
supérieure, aigus et réfléchis à leur sommet. EÉtamines très-nombreuses, à
filaments droits, près de moitié plus courts que les pétales, blanchâtres , pu-
bescents, portant des anthères à deux loges longitudinales, chacune desquelles
est adnée à la partie supérieure et latérale de son filament. Ovaires nombreux,
supères, occupant le centre de la fleur, surmontés chacun d’un style simple,
de la longueur des étamines et terminé par un stigmate oblong , un peu roulé
en dehors à son sommet.
Cette espèce, originaire de la Caroline, de la Géorgie, de la Pensylvanie
et autres contrées de l'Amérique Septentrionale, peut être plantée dans nos
jardins en pleine terre , où elle fleurit en juin et juillet. Elle est propre à garnir
des berceaux , des palissades; on la multiplie de marcottes. Elle nous a été
communiquée par M. Camuzet , chef des pépinières au Jardin du Roi.
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JASMIN MULTIFLORE. JASMINUM MULTIFLORUM.
Diandrie-Monogynie. Famille des Jasminées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-dentatus 5-fidusve. Corolla 1-petala infundibuliformis , limbo 5-partito
plano, laciniis obliquis. Stamina 2 intra tubum corollæ, Ovarium superum, stylo
simplici. Bacca 2-locularis vel 2-cocca, loculis 1-spermis, seminibus arillatis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
TASMINUM caule ramoso scandente foliisque cordatis pubescentibus , floribus
congestis axillaribus terminalibusque, calycis Lu 5-7 subulatis hirsutis tubum
corollæ subæquantibus.
JASMINUÜM multiflorum. Anvrew., Bot. Reposit. n. et t. 496.
JASMINUM pubescens. Wizvv., Spec., 1, p. 37.
TASMINUM hirsutum. Srrenc., Syst. Veget., 1, p.30 (non WizLp).
NYCTANTHES pubescens, ramis teretibus hirsutis, foliis cordatis utrinquè
pubescentibus. Retz , Obs. fasc. 5, p. 9.
NYCTANTHES multiflora, pedunculis multifloris terminalibus, foliis ovatis.
Buru., /nd.5,t.3, f. 1? (exclusis synonymis).
Tige cylindrique, frutescente, divisée dès sa base en rameaux pubescents,
sarmenteux , susceptibles de s'élever à 8 ou 10 pieds et même plus. Feuilles
en cœur, aiguës, brièvement pétiolées, opposées, presque glabres en dessus,
pubescentes en dessous. Fleurs blanches, agréablement odorantes, disposées
5 à 9 ensemble par petits bouquets placés dans les aisselles des feuilles su-
périeures, ou à l’extrémité des rameaux. Calice monophylle, partagé pro-
fondément en 5 à 7 divisions subulées, pubescentes, presque égales en lon-
gueur au tube de la corolle. Celle-ci monopétale, infondibuliforme, à limbe
ouvert , divisé en 7 à 8 lobes ovales. Étamines au nombre de 2, à filaments
très-courts, insérés dans le milieu du tube et portant des anthères oblongues ,
à deux loges. Ovaire supère , à 2 lobes, muni de 2 glandes opposées en croix
avec ces lobes, surmonté d’un style cylindrique, de la longueur du tube,
terminé par un stigmate simple. Nous n’avons pas vu le fruit.
Cette espèce de Jasmin est originaire des Indes orientales et des parties
méridionales de la Chine. On la plante en pot ou en caisse, dans un mélange
de terre franche légère et de terreau de bruyère. Elle se mutiplie de boutures
et de drageons. On la tient ordinairement en serre-chaude , mais elle peut se
contenter d’une bonne serre tempérée. Ses fleurs paraissent à l’arrière-sai-
son , en octobre, novembre et décembre, Elle nous a été communiquée par
M. Neumann.
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QUAMOCLITE PALISSANTE. QUAMOCLIT PALLESCENS.
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Pentandrie-Monogynie. Famille des Convolyulacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus. Corolla 1-petala infernè tubulosa supernè ventricosa.
Stamina 5 corollé longiora. Ovarium superum disco carnoso cinctum, stylo fili-
formi, stigmate capitato.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
UAMOCLIT caule sarmentoso scandente, foliis petiolatis cordatis trilobis
labris , lobis acutis, floribus racemosis bifurcatis, corollis 5-angularibus.
QUAMOCLIT pallescens. Horr., Reg. Paris.
Tige herbacée, de la grosseur d’une plume à écrire, divisée en ra-
meaux grêles, sarmenteux, lisses, d’un vert rougeâtre ou violàtre, grim-
pant à la hauteur de 8 à 10 pieds, en s’entortillant autour des corps
qui se trouvent à leur proximité. Feuilles alternes, glabres, pétiolées, en
cœur à leur base, découpées en leurs bords en trois lobes profonds,
aigus. Fleurs brièvement pédicellées, d’un beau rouge avant leur parfait
développement, devenant ensuite d’un jaune pâle , disposées en grappes bi-
furquées dans la partie supérieure des rameaux et au nombre de 8 à 12 sur
chaque bifurcation. Galice monophylle, à 5 divisions profondes , aiguës. Co-
rolle monopétale, resserrée dans son quart inférieur en un tube étroit, de
la longueur du calice , renflée , ventrue et anguleuse dans les trois quarts su-
périeurs, plissée en son bord et à 5 lobes obscurs, ayant chacun une petite
dent dans leur intervalle. Étamines au nombre de 5, près de moitié plus
longues que la corolle, un peu inégales, ayant leurs filaments insérés dans
le haut du tube, et terminés par des anthères oblongues, à 2 loges longitudi-
nales. Ovaire presque ovoïde, entouré d’un disque charnu et surmonté d'un
style filiforme, à peu près de la longueur des étamines, terminé par un
stigmate en tête.
Cette espèce est annuelle et originaire du Mexique, d’où le Jardin du Roi
en a reçu des graines au commencement de l’année 1838. Cultivée dans un
mélange de terreau de bruyère et de terre franche légère, elle a été tenue
constamment dans une bonne serre tempérée, où elle a fleuri depuis le mois
de septembre jusqu'en décembre, Elle se multiplie de graines. Nous en devons
la communication à l’obligeance de M. Neumann.
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PHLOMIDE D'IBÉRIE. PHLOMIS IBERICA.
Didynamie-Gymnospermie. Famille des Labiees.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus æqualis 5-gonus 5-dentatus. Corolla 1-petala 2-labiata, la bio
superiore fornicato incumbente, labio inferiore subæquali 3-fido, lobo medio
majore. Stamina 4 didynama. Ovaria 4 supera. Semina totidem.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
. PHLOMIS foliis radicalibus bipinnatifidis petiolatis, superioribus incisis ses-
silibus, caule rigido subramoso calycibusque lanatis, bracteis trifidis calyce
brevioribus, ovariis pilosis.
PHLOMIS Iberica., Hort. Reg. Paris.
Racine vivace. Feuilles glabres, d’un beau vert; les radicales pétiolées, ailées,
à folioles oblongues et pinnatifides ; celles de la tige de la même forme et op-
posées, les supérieures beaucoup plus courtes , seulement incisées et sessiles.
Tige droite, raide , haute de 3 à 4 pieds, quadrangulaire, un peu rameuse
dans sa partie supérieure, revêtue, ainsi que les calices, de poils rameux, for-
mant une sorte de duvet laineux. Fleurs nombreuses, disposées dans la partie
supérieure de la tige et des rameaux en verticilles rapprochés formant un ou
plusieurs beaux épis ; chaque verticille composé de 10 à 12 fleurs presque ses-
siles, munies chacune à leur base d’une bractée trifide. Calice monophylle,
campanulé , à 5 angles et à 5 divisions courtes, tronquées , terminées par une
dent presque épineuse. Corolle monopétale , d’un jaune pâle, tubulée infé-
rieurement, divisée dans sa partie supérieure en deux lèvres, dont la supé-
rieure velue et en voûte, l'inférieure à 3 lobes peu profonds, celui du milieu
dentelé, d’un jaune plus foncé qui passe promptement à la couleur brune.
k étamines didynames, ayant leurs filaments arqués, insérés dans la partie
supérieure du tube de la corolle, portant à leur sommet des anthères à deux
lobes et à deux loges brunâtres. 4 ovaires hérissés de poils; un style de la
même longueur que les filaments des étamines , terminé à son sommet par un
stigmate bifurqué. 4 graines au fond du calice persistant.
Cette espèce est cultivée depuis quelques années au Jardin du Roi, comme
étant originaire de la Géorgie et du Caucase. Elle est très-rustique et ne de-
mande , en pleine terre, que des soins ordinaires. Ses fleurs, qui paraissent
en juin, ont une odeur un peu forte, ainsi que toute la plante; sans avoir beau-
coup d'éclat, elles font cependant un bel effet et sont pour cela très-propres
à orner les plates-bandes des grands jardins. La Phlomide d'Ibérie se multiplie
de racines éclatées à l'automne, ou de graines semées au printemps, soit sur
couche tiède, pour en repiquer ensuite le plant, soit en place dans une bonne
terre mélée d’un peu de terreau. Elle nous a été communiquée par M. Pépin.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-fdus. Corolla 1-petala infundibuliformis, limbo 5-lobo. Stamina 5. Ova-
rium superum , stigmate 3-fido. CGapsula 3-locularis 3-valvis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CANTUA foliis pinnatifidis, laciniis linearibus integerrimis, caule erecto,
floribus panniculatis subcernuis.
CANTUA picta. Hort. Reg. Paris.
CANTUA coronopifolia. Wiuco., Spec. 1, p. 879.— Poireau, Annal. Soc.
hortic. 9, p. 162.
CANTUA pinnatifida. Lam., Dict. Encycl.
POLEMONIUM rubrum. Lans, Spec. 231.
QUAMOCLIT pennatum erectum, floribus in thyrsum digestis. Dur. Hort.
Elitham., p. 321, t. 241, f 312.
IPOMOPSIS elegans.Micu., Flor. Bor. amer. A, p. 141.—Lanoz., Bot. Regist.,
n. 1281.— Paxtons Magaz., 1834, p. 27.
GILIA coronopifolia. Lixoz. Bot. Regist., n. 1691.—SPRENG., Syst. Veget.1,
p- 625.
Une racine pivotante, bisannuelle, produit, la première année, une rosette
de feuilles profondément pinnatifides , à découpures linéaires, du milieu des-
quelles s'élève , à la seconde année , une tige droite, cylindrique, pubescente,
haute de 3 à 4 pieds et même plus, simple dans sa partie inférieure, garnie
de feuilles nombreuses, sessiles, de la même forme que les radicales, mais
plus courtes. Fleurs parsemées intérieurement de taches, les unes d’un rouge
foncé , les autres jaunes, sur un fond rouge clair ou écarlate, en partie pen-
dantes et portées plusieurs ensemble sur des pédoncules rameux, disposés
dans les aisselles des feuilles supérieures, de manière à former dans leur en-
semble une panicule d'un charmant aspect. Galice monophylle , légèrement
pubescent, découpé en 5 dents linéaires -lancéolées. Corolle monopétale,
infundibuliforme , 4 fois plus grande que le calice, partagée en son limbe en
5 lobes ovales, presque égaux. 5 étamines à filaments insérés sur le tube du
calice, terminés par des anthères ovales-oblongues , à deux loges. Ovaire su-
père, ovoïde-allongé, surmonté d’un style filiforme, de la longueur du tube
de la corolle, divisé à sa partie supérieure en 3 stigmates linéaires. Capsule
a 3 loges contenant chacune plusieurs graines arrondies , attachées à un axe
central.
La Cantua piquetée est originaire des lieux sablonneux de Ja Caroline ; elle
avait déjà été cultivée il y a cent et quelques années, mais il paraît qu'on
l'avait perdue, et, en 1830, elle a reparu dans nos jardins comme une nou-
veauté, C'est une jolie plante, qui est très-propre à faire l’'ornement des par-
terres dans le moment où elle est en fleur, en juillet, août, septembre et
même jusqu’en octobre. On la multiplie de graines semées au printemps dans
une terre bien préparée et mêlée de terreau. Les plants qui en proviennent
ne fleurissent que pendant l'été de l’année suivante.
La planche représente la partie supérieure de la plante de grandeur natu-
relle, et une plante entière beaucoup réduite, afin d’en faire voir le port.
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CARMANTINE NERVEUSE. JUSTICIA NERVOSA.
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Diandrie-Monogynie. Famille des Æcanthées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-partitus 5-fidusve sæpè bracteatus. Corolla 1-petala, tubo gibbo, lim-
bo 2-labiato suprà emarginato. Stamina 2 vel 4, antheris 2-locularibus loculis
sæpè distantibus. Ovarium superum , stylo stigmateque simplicibus. Capsula oblor:-
ga basi attenuata 2-locularis 2-valvis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
JUSTICIA caule ramoso patulo ad nodos tumido , foliis ovato-lanceolatis
brevissimè petiolatis glabris, Hiribus axillaribus tubulosis bilabiatis, labio supe-
riori erecto subemarginato, inferiori deflexo trifido, bracteis angusto-linearibus
calyce longioribus.
JUSTICIA nervosa. Hort. Par.
JUSTICIA nodosa. Hook. Bot. Magaz., n. 2914.
Arbrisseau de 3 à 4 pieds de haut, divisé en rameaux opposés, quadrangu-
laires, renflés à l'insertion des feuilles, qui sont brièvement pétiolées, opposées,
ovales-lancéolées , glabres, d’un beau vert, chargées en dessous de nervures
saillantes, et bordées de dents très-peu profondes. Fleurs longues de près
de 2 pouces, d’un beau rose, avec quelques lignes blanches à la base de la lèvre
inférieure, portées 3 à 5 ensemble sur un pédoncule rameux , à peine de la
longueur du pétiole dans l’aisselle duquel les fleurs sont placées. Calice mo-
nophylle, partagé profondément en 5 découpures ovales-lancéolées, et accom-
pagné à sa base par des bractées linéaires , plus longues que lui. Corolle mo-
nopétale, tubulée dans plus de sa moitié inférieure, partagée dans le reste de
son étendue en 2 lèvres, dont la supérieure oblongue, à peine échancrée à son
sommet , et l’inférieure à 3 lobes assez profonds. Étamines au nombre de2,à
filaments adhérents dans leur moitié inférieure avec le tube de la corolle, et de
la longueur de celle-ci, terminés par des anthères ovales-oblongues , brunâtres,
à 2 loges. Ovaire ovoïde, supère, rétréci à ses deux extrémités, surmonté
d’un style filiforme à peine plus long que la fleur et terminé par un stigmate
un peu renflé, Nous n’avons pas vu le fruit, qui ne mürit pas dans notre climat.
Cette espèce fait un charmant effet dans le moment où ses rameaux sont
chargés de jolies fleurs roses qui paraissent en juin et juillet. Originaire des
régions intertropicales, elle a besoin de la serre chaude. On la plante dans
un mélange de terre franche légère et de terreau de bruyère, et on la mul-
tiplie de bouture. Elle nous a été communiquée par M. Neumann.
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Carmantine nerveuse Justicia rervOs«.
HUNEMANNIE A FEUILLES DE FUMETERRE.
HUNEMANNIA FUMARTÆFOLTIA.
Polyandrie-monogynie. Famille des Papavéracées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 2-fidus caducus. Corolla 4-petala. Stamina numerosa, antheris linearibus.
Ovarium superum , stigmate subsessile peltato 4-lobo.Capsula siliquæformis 1-locu-
laris 2-valvis, seminibus valvarum marginibus afixis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
HUNEMANNTA caule basi suffruticos ramoso, foliis lineari-multifidis , flo-
ribus terminalibus solitariis.
HUNEMANNIA fumariæfolia. Sweet, Br. F1. Gard.,t.276.—Hook. Bot.,
n. 3061.
Tige sous-ligneuse à sa base, divisée en rameaux cylindriques, redressés,
glabres comme toute la plante, et hauts de 2 à 3 pieds. Feuilles alternes,
glauques, multifides, trois fois ternées, à découpures oblongues-linéaires.
Fleurs d’un beau jaune, larges de 2 pouces ! et plus, portées sur de longs pé-
doncules à l'extrémité des rameaux et garnis de 2 à 3 feuilles dans leur partie
inférieure. Calice de 2 folioles caduques. Corolle de 4 pétales arrondis, oppo-
sés en croix. Étamines nombreuses, à filaments beaucoup plus courts que la
corolle , insérés à la base de l'ovaire, terminés par des anthères linéaires , de
couleur safran , à deux loges longitudinales , s’ouvrant sur le côté. Ovaire su-
père, oblong, cannelé, surmonté d’un stigmate presque sessile, en plateau
et à 4 lobes peu distincts. Capsule allongée, en forme de silique, à 1 seule loge
s’ouvrant en 2 valves, et renfermant plusieurs graines attachées aux bords des
valves.
Cette espèce, originaire de la Californie, dans l'Amérique Septentrionale,
n’est cultivée au Jardin du Roi que depuis 3 ans. Elle se fait remarquer lors-
qu'elle est en fleur, pendant les mois de juillet et août, par ses corolles assez
grandes et d’une belle couleur jaune. Elle se multiplie de graines et de bou-
tures. On peut la planter en pleine terre, en ayant la précaution, pendant les
grands froids, de la garantir par une couverture de paille ou de litière. Nous
en devons la communication à M. Pépin.
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Hunemannie à feuilles de fumeterre . lunemannia fimariæfilia.
FUCHSIE LYCIOIDE. FUCHSIA LYCIOIDES.
Octandrie-Monogynie. Famille des Onagrariées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx re infundibuliformis coloratus deciduus, limbo 4-fido. Corolla
%-petala. Stamina 8 calyci inserta. Ovarium inferum, stylo filiformi, stigmate
capitato. Bacca 4-locularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
FUCHSIA foliis ovatis integerrimis ternis oppositisve petiolatis approximatis,
floribus erectis axillaribus subaggregatis, calycis lobis subreflexis corollé duplo
longioribus.
FUCHSIA lycioides. Axvrew, Bot. Repos. , t. 120.— Sims, Bot Magaz.,
t. 1024.— Decanr., Prod. 3, p. 37.
Arbrisseau de 2 à 3 pieds de haut, divisé en rameaux cylindriques , très-
glabres, redressés, Feuilles ovales, entières , pétiolées, opposées ou ternées,
rapprochées les unes des autres. Fleurs disposées 1 à 3 ensemble, dans les
aisselles des feuilles supérieures, sur des ur redressés, un peu plus
courts que les pétioles. Calice monophylle, d'un rose clair, tubulé dans sa
partie inférieure , partagé jusqu’à moitié en # découpures ovales, ouvertes en
étoile, quelquefois un peu réfléchies en arrière. k pétales d’un rose foncé.
Étamines au nombre de 8, toutes plus courtes que les pétales et à anthères
blanchâtres. Ovaire ovoïde, infère, surmonté d’un style simple, plus long que
les étamines, et terminé par un stigmate en tête. Baie de la même forme que
l'ovaire, à 4 loges contenant chacune plusieurs graines.
2, FUCHSIE à fleurs globuleuses.
FUCHSTA foliis oppositis petiolatis ovatis acutis leviter dentatis glabris, flo-
ribus axillaribus pendulis, limbo calycis apertt connivente subgloboso, petalis ca-
lyce dupld brevioribus.
FUCHSIA globosa. Liwo., Bot. Regis. n. 1556.— Paxrows Magazine, 1835,
p. 75.—Hook., Bot. Magaz., n. 3364.
Arbrisseau d’un joli aspect, haut de 4 à 2 pieds, formant un petit buisson à
rameaux étalés. Fleurs d’un rouge écarlate, un peu globuleuses, pendantes,
axillaires sur des pédoncules solitaires ou disposés 2 ensemble. Étamines plus
longues que le calice, et surpassées elles-mêmes par le style.
3. FUCHSIE à petites feuilles. ; :
FUCHSIA foliis ovatis dentatis glabris, petalis rotundatis, antheris subsesst-
libus, stigmate 4-lobo.
FUÜCHSIA microphylla. Linoz., Bot. Regist., n.1269.—Decanv., Prod. 3, p.36.
Tige frutescente, haute d’un pied, divisée en rameaux réles, garnis de
très-petites feuilles ovales, luisantes, dentées en leurs bords. Fleurs d'un rouge
cerise, solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures. Galice monophylle,
cylindrique dans sa partie inférieure, découpé en # dents dans son tiers supé-
rieur. Pétales irrégulièrement arrondis, Étamines à anthères presque sessiles.
Stigmate blanchâtre, de la longueur de la fleur et à 4 lobes. é.
es 3 espèces de Fuchsie sont originaires des contrées chaudes ou tempérées
de l'Amérique. Ce sont de charmantes plantes qui ont l'agrément d'être en
fleur pendant une grande partie de Ja belle saison. On les cultive en pot et
en terre de brüyère pure. Elles se multiplient facilement de boutures. On les
conserve pendant l'hiver dans la serre tempérée ou même dans l’orangerie.
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Fuchsie lycioide
Fuchsie globuleuse .
Fuchsie a petites feuilles.
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1. Zuchsia lycioines.
2. Zuchsia globosa.
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3. uchsia microphylla.
HEMÉROCALLE A FEUILLES EN CAPUCHON.
HEMEROCALLIS CUCULLATA.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Æsphodéelées.
LASTR21552121121141121211:119125130
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx aullus. Corolla 1-petala infundibuliformis, limbo carmpanulato 6-fido.
Stamina 6 basi corollæ inserta. Ovarium superum, stylo simplici, stigmate subtri-
lobo. Capsula 3-gona 3-locularis polysperma , seminibus biserialibus.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
HEMEROCALLIS foliis ovato-subcordatis multinerviis subcucullatis, floribus
omnibus bracteatis cernuis racemosis, pedunculis bracte& subbrevioribus.
HEMEROCALLIS cucullata. Siesoc».
FUNCKTIA Sieboldiana. Hoox., Bot. Magaz , n. 3663.
Racine vivace, composée d'un faisceau de fibres charnues. Feuilles toutes
radicales, ovales-lancéolées , glabres, d’un vert gai, recouvertes dans leur
jeunesse d’une sorte de poussière très-fine, qui lear donne un aspect blan-
châtre , et rétrécies à leur base en un pétiole canaliculé. Hampe cylindrique,
haute de 15 pouces à 2 pieds, sortant du milieu des feuilles et terminée par
une grappe simple, unilatérale composée de 12 à 15 fleurs blanches, avec
une légère teinte violacée, un peu pendantes , portées sur des pédoncules un
peu plus longs que la bractée semi-membraneuse qui les accompagne. Calice
nul. Corolle monopétale , tubulée dans sa partie inférieure , campanulée dans
la supérieure , et partagée, à peu près jusqu'à moitié, en 6 divisions ovales-
oblongues. Etamines au nombre de six, à filaments un peu plus longs que
la corolle, insérés à sa base, arqués dans leur partie supérieure et terminés
par des anthères ovales-oblongues , vacillantes, à 2 loges longitudinales.
Ovaire supère , ovale-allongé , crénelé, surmonté d'un style un peu plus long
que les étamines , recourbé comme elles et terminé par un stigmate velu, à 3
lobes peu distincts. Capsule à 3 loges contenant plusieurs graines disposées
sur deux rangs.
Cette espèce, dont les fleurs, d’un joli aspect, paraissent en juin et juillet ,
ne demande que des soins ordinaires. On la plante en pleine terre et on la
multiplie à automne ou vers la fin de l'hiver en éclatant les vieux pieds. Nous
l'avons vue chez M. Loth et chez M. Madale.
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METHONIQUE A FLEURS VARIABLES. METHONICA SIMPLEÀ.
Hexandrie-Monogynie. Famille des Æsphodélces.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx nullus. Corolla profundè 6-partita, lacintis undulatis elongatis reflexis.
Stamina 6 Ovarium sxperum, stylo simplici obliquo apice 3-fido. Capsula opata
3-locularis, seminibus globosis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
METHONICA caule scandente apice subramoso, foliis inferioribus oppositis
oblongis, superioribus sparsis ovato-lanceolatis apice acuminatissimis spraliter
tortis, floribus extra -axillaribus colore variabilibus.
METHONICA simplex. Desr., Hort. Reg. Par. in additam., p.424.
GLORIOSA simplex. Srrenxc. Syst. Veget., 2, p. 65.
GLORIOSA virescens. Sims, Bot. Magaz., n. 2539.
Racine vivace, tubéreuse, oblongue, d’un jaune pâle, produisant une tige
simple, cylindrique, d’un rouge brunâtre dans sa moitiéinférieure, assez grêle,
susceptible de s'élever à 7 ou 8 pieds, munie dans sa partie basse de 3 paires
de feuilles opposées, oblongues, très-écartées entre elles, et garnie, dans toute
sa partie supérieure, de feuilles plus grandes, ovales-lancéolées, d’un vert gai,
très-glabres , éparses, prolongées à leur sommet en une longue pointe linéaire,
dont l'extrémité se roule en spirale, de manière à pouvoir s'attacher aux autres
plantes ou autres corps qui sont dans leur voisinage. Partie supérieure de la
tige divisée en 3 rameaux, dont { porte 7 à 8 fleurs magnifiques, insérées sur de
longs pédoncules dirigés horizontalement et placés en debors de l’aisseile des
feuilles ; les 2 autres rameaux stériles. Calice nul. Corolle monopétale ,
de 5 à 6 pouces de largeur, de couleur variable, passant successivement du
vert au jaune et finissant par être rougeâtre , à 6 divisions très-profondes,
oblongues-lancéolées , aiguës ,ondulées sur les bords et réfléchies verticalement.
Etamines aux nombre de 6, à filaments rougeâtres , un peu plus courts que
les divisions de la corolle, insérés à leur base, ouverts horizontalement et ter-
minés par des anthères vacillantes, à 2 loges. Ovaire ovale-oblong, supère,
à 3 angles arrondis, surmonté d’un style filiforme, horizontal, un peu plus
long que les étamines, divisé vers son extrémité en 3 branches terminées
chacune par un stigmate simple. Nous n’avons pas vu le fruit.
Cette superbe plante est originaire du Sénégal. Il y a déjà plus de 10 ans
que nous l'avons vue chez le père des MM. Cels, et depuis nous l'avons aussi
observée chez M. Loth. L’échantillon que nous avons fait peindre nous vient
du Jardin du Roi et nous a été communiqué par M. Neumann. Cette espèce
se cultive en pot dans un mélange de terre franche légère et de terreau de
bruyère, qu'on place dans la tannée de la serre chaude, et qu'il faut avoir soin
d’arroser assez fréquemment dans le moment où la plante entre en végétation
et jusqu’à ce qu’elle soit fleurie, en septembre ou octobre. A près la floraison, on
peut sortir le pot de la tannée et cesser les arrosements jusqu’au printemps
suivant. Cette espèce se multiplie de cayeux et par la division de ses tuber-
cules.
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Méthoruque à fleurs variables. Melhoruica sumpleæ
LIATRIS A ÉPI. ZLIATRIS SPICAT A.
Syngénésie-Polygamie égale. Famille des Flosculeuses.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx communis poly phy llus imbricatus, squamis oblongis.Corollulæ omnes flos-
culosæ circiter 8. Receptaculum nudum. Pappus pilosus , pilis subplumosis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
LIATRIS foliis lineari-lanceolatis integerrimis glabris sessilibus basi ciliauis,
Jfloribus sessilibus in spicam terminalem digestis, bracteis linearibus.
LIATRIS spicata Wir. Sp. 3, p.1636.
LITATRIS macrostachya. Micu., F1. Bor. Amer., 2, p. 91.
SERRATULA spicata. Lan, Spec., p. 1147.
CIRSIUM tuberosum, lactucæ capitulis spicatis. Dix., Hort. Eltham., 85,
172% 5.85.
JACEA angustifolia tuberos& radice, virginiana. Piux., Alm. 190, t. 424,
f. 6
© STOŒEBE virginiana tuberosa angustifolia, capitulis sessilibus. Moris. Hist. 3,
p. 137, 5. 7, t. 97, f. 10.
Racine vivace , un peu tubéreuse, produisant une ou plusieurs tiges droites,
cylindriques , très-glabres, ainsi que toute la plante, hautes de 18 à 24 pouces,
garnies de feuilles éparses , nombreuses; les inférieures linéaires-lanceolées ,
très-entières , ciliées à leur base; les supérieures allant toujours en diminuant
de longueur et de largeur, et finissant par être linéairés. Fleurs roses un peu
foncées, sessiles, accompagnées de bractées linéaires et disposées dans le quart
supérieur de la tige en épi serré. Calice commun composé d’écailles foliacées,
ovales-oblongues, embriquées sur rangs. Fleurons le plus souvent au nombre
de 8 dans chaque calice, tous égaux et hermaphrodites. Stigmates bifides , li-
néaires, une fois plus longs que le reste de la fleur. Réceptacle nu. Graines
surmontées d’une aigrette de poils qui, vus à la loupe, paraissent un peu
plumeux.
Le Liatris à épi est originaire de la Caroline, de la Virginie et de la Pen-
sylvanie. Il peut être cultivé à l'air libre, dans une terre douce et légère;
mais il est prudent de le mettre à l’abri des fortes gelées par une couverture
de paille, ou d’en avoir des pieds plantés en pot et qu’on rentre dans l’oran-
gerie pendant l’hiver. Ses fleurs sont jolies et font un effet fort agréable, en
juin et juillet. Cette espèce se multiplie de racines éclatées, de boutures et de
graines. Elle nous à été communiquée par M. Pépin ; nous l'avons vue aussi
chez M. Loth.
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DAHLIA DE WIDNALL. DAHLIA PURPUREA. Var.
Syngénésie-Polygamie superflue. Famille des ARadiées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx communis duplex, exterior polyphyllus, interior 1-phyllus 8-partitus
scariosus. Flores radiati, in disco flosculosi, in radio ligulati. Receptaculum pa-
leaceum. Semina non papposa.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
DAHLIA flosculis ferè omnibus semi-flosculossis purpurascentibus, pallide
violaceo in dimbo einctis.
DAHLIA purpurea, var.
DAHLTA de Midnall. HorTULAN.
Une des plus belles acquisitions que nos jardins aient faites dans le com-
mencement de ce siècle, est certainement le Dahlia. Depuis le mois de juillet
jusqu'aux premières gelées, c'est maintenant la plante la plus répandue chez
tous les amateurs et chez tous les horticulteurs. Nulle autre, pendant tout l'été
et le commencement de l'automne, ne peut rivaliser avec elle. Dès que ses belles
fleurs ont commencé à se développer, les pieds qui les portent en donnent
presque chaque jour de nouvelles, qui deviennent de jour en jour plus nom-
breuses en se succédant sans cesse les unes aux autres, à mesure que la saison
avance.
Aucun autre genre, aucune autre espèce ne se sont enrichis en aussi peu
de temps d'autant de belles variétés que les Dahlias. Les jacinthes et les tulipes
comptent, il est vrai, 4500 à 2000 variétés ; mais il y à plus de deux siècles
qu'on les cultive, tandis qu’il n’y a guère plus de trenteans que l’on a commencé
à donner des soins aux Dabhlias. Cependant, déjà les horticulteurs en publient
des listes de plus de 500 variétés choisies, sans compter une multitude d’autres
qui sont simples ou semi-doubles , et négligées maintenant.
On possède aujourd’hui des Dahlias de presque toutes les couleurs; on en
a de violets, de bruns, de pourpres, de cramoisis, de roses, de lilas, de gris-
de-lin , de mordorés, d’oranges, de jaunes et de blancs. Dans chacune de ces
couleurs , il y a des fleurs de 10 et de 20 nuances différentes. Ces fleurs sont
plus pâles ou plus foncées ; quelques-unes sont veloutées. Leur teinte est uni-
forme ou nuancée d’autres couleurs plus foncées ou plus claires. Les corolles
sont rayées , veinées, piquetées, panachées, bordées. Dans certaines , le cœur
de la fleur est d'un vert très-clair qui contraste agréablement avec la couleur
plus foncée des pétales qui l’entourent. Les fleurs des Dahlias, selon les va-
riétés. sont larges de 2 pouces jusqu’à 4 et plus. Les simples , à moins qu'elles
n’aient des couleurs très-brillantes, ne sont plus estimées aujourd’hui; les semi-
doubles sont presque dans le même cas; on ne veut plus guère que les fleurs qui
sont entièrement doubles, et dont tous les fleurons du centre sont métamor-
phosés en demi-fleurons larges, bien étoffés, et dont les cornets très-évasés
vout en s’élargissant du centre à la circonférence , en formant des rangs bien
réguliers. Dans quelques variétés, les fleurs , au lieu de former un disque
très-ouvert, sont composées de fleurons prolongés en cornets resserrés, et
présentent, dans leur ensemble, une sorte de tête globuleuse.
Le Dablia de Widnall, dont nous donnons la figure, a été peint dans la belle
collection de M. Chauvières.
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Dahlia de Widnall.
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MIMULE A BELLES FLEURS. MIMULUS SPECIOSUS.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Personées.
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‘CARACTÈRE (GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus campanulatus prismaticusve 5-dentatus. Corolla 1-petala tubu-
losa 2-labiata , labio superiore 2-fido reflexo , inferiore latiore 3-lobo. Stamina #
didynama. Ovarium superum , stylo simplici, stigmate 2-lamellato. Capsula 2-Lo-
cularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
MIMULUS caulibus herbaceis basi procumbentibus, foliis ovatis dentatis
3-5-nerviis, petiolis basi amplexicaulibus, pedunculis folio longioribus, calycibus
campanulatis.
MIMULUS Vestmeathiensis. Quorumpaw.
MIMULUS Smithii. Liwor., Bot. Regist., n. 1674?
Racines vivaces , donnant naissance à plusieurs tiges glabres, rougeätres ,
rameuses, couchées à leur base et longues de 10 à 12 pouces. Feuilles ovales,
dentées, opposées, rétrécies à leur base en un pétiole semi-embrassant. Fleurs
opposées dans les aisselles des feuilles supérieures, et portées sur des pédon-
cules plus longs que les feuilles elles-mêmes. Galice monophylle, campanulé,
à cinq angles et à cinq dents, dont la supérieure un peu plus grande que les
autres. Corolle monopétale, d’une belle couleur jaune , avec des taches et des
points d’un pourpre foncé; tube une fois plus long que le calice; limbe à 5
lobes arrondis et partagés en 2 lèvres. Étamines au nombre de 4, à filaments
inégaux , insérés dans le bas du tube de la corolle, et tous plus courts que
lui. Ovaire oblong , supère, surmonté d’un style de la longueur du tube de
la corolle, et terminé par un stigmate bifide, à deux lames ovales. Capsule
oblongue, à deux loges, renfermant chacune plusieurs graines.
Les jolies fleurs de cette espèce sont sujettes à varier; en général, chacun
des lobes de la corolle est marqué d’une tache d’un pourpre foncé, mais ces
taches peuvent être de grandeur différentes ; quelquefois il n’y a que le lobe
moyen de la lèvre inférieure qui soit marqué d’une tache , et alors cette tache
est très-large.
Les fleurs de ce Mimule se succèdent les unes aux autres pendant une partie
de la belle saison , depuis juin jusqu’à août. Elles sont alors très-propres à
orner le devant des plates-bandes. Nous avons vu cette plante dans le jardin
de lord Grandville, ambassadeur d'Angleterre. On peut la mettre en pleine
terre pendant toute la belle saison , mais il faut en planter des pieds en pots
dans du terreau de bruyère, afin de pouvoir les rentrer dans l’orangerie pen-
dant l'hiver, parce que ceux qui restent à l'air libre ne peuvent résister à la
gelée.
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Mimule à belles fleurs Mimulus spectosus.
GEISSOMÉRIE À LONGUES FLEURS.
GEISSOMERTA LONGIFLORA.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Æcanthées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus profundè 5-fidus. Corolla 1-petala tubulosa clavata, limbo 5-lobo
subæquali , lacinié inferiori barbatä. Stamina 4 subæqualia vershs basin corollæ
inserta. Antheræ muticæ 92-loculares cohærentes, loculis parallelis apice pilosis.
Ovarium superum pedicellatum 2-loculare, loculis 2-spermis, stismate compresso.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GEISSOMERTA caule basi suffruticoso erecto , foliis ovato-lanceolatis glaber-
rimis sinuatis oppositis ternisve, floribus sessilibus bracteatis spicatis axillaribus
terminalibusque.
GEISSOMERTA longiflora. Bot. Regist., n. 1045.
Tige suffrutescente à sa base, cylindrique, droite, haute de 2 à 4 pieds, de
la grosseur d’une plume à écrire, simple dans sa partie inférieure, divisée en
quelques rameaux dans la supérieure. Feuilles opposées ou ternées, ovales-
lancéolées , d’un vert foncé, très-glabres, sinuées en leurs bords et rétrécies
à leur base en un très-court pétiole. Fleurs sessiles, d’un rouge écarlate ma-
gnifique, mêlé d’un peu de jaune à leur orifice , disposées , au nombre de 24
à 30 et même plus, en épis pédonculés, situés dans les aisselles des feuilles
supérieures ou à l'extrémité des tiges. Galice monophylle, divisé très-profondé-
ment en 5 découpures lancéolées, six fois plus courtes que la corolle. 2 brac-
tées opposées à la base du calice et semblables à ses divisions. Corolle mono-
pétale , tubulée, en massue, un peu évasée à son extrémité supérieure et
découpée en 5 lobes courts, obtus et presque égaux. Étamines au nombre
de 4, à filaments à peu près de la même longueur, insérés à la base du tube,
terminés par des anthères ovales-oblongues, conniventes et à 2 loges longi-
tudinales. Ovaire supère, ovoïde-oblong, surmonté d’un style filiforme, un
peu plus court que la corolle, terminé par un stigmate aplati. Nous n'avons
pas vu le fruit, qui ne mûrit pas dans nos serres.
Cette espèce, originaire du Brésil, est cultivée dans nos serres chaudes
depuis quelques années. On la plante en pot dans la terre de bruyère pure, et
on la multiplie de boutures. Elle est très-délicate et fleurit en novembre, dé-
cembre et janvier. Nous l'avons vue chez M. Loth.
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Géissomérie à longues fleurs.
GODÉETIE A FLEURS ROUGEATRES. GODETIA RUBICUNDA.
Octandrie-monogynie. Famille des Onagrariées.
AAA AA A AO AAA AA AA A AR AAA
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus infernè tubulosus supernè 4-fidus. Corolla 4-petala. Stamina &.
Ovarium inferum , stylo cylindrico, stigmate 4-fido. Capsula 4-locularis 4-valvis
polysperma. Semina angulata.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GODETIA caule erecto subramoso , foliis lineari-lanceolatis subdentatis, flo-
ribus axillaribus terminalibusque, petalis subrotundo-cuneatis basi maculatis ,
staminibus alternis minoribus, antheris igneis apice luteïs, stigmatibus pallidis.
GODETIA rubicunda. Laos. Bot. Regist., n. 1856.— Revue Horticole, vol. 3,
P. 537.
Racine fibreuse, annuelle. Tige droite , haute de 2 à 3 pieds , simple ou di-
visée dans sa partie inférieure en plusieurs rameaux garnis de feuilles éparses,
étroites-lancéolées , glabres, rétrécies en pétiole à leur base. Fleurs larges de
deux pouces et demi, d’une couleur rose foncée, disposées, à la partie supé-
rieure des tiges ou des rameaux , en un épi lâche et d'un bel aspect. Calice
* monophylle à sa base, partagé dans les deux tiers de sa longueur en 5 divisions
déjetées d’un seul côté et restant en grande partie adhérentes entre elles ; par-
tie inférieure et entière du calice campanulée. Corolle de 4 pétales arrondis,
rétrécis en onglet à leur base et marqués en cette partie d’un beau rouge de
feu. Étamines au nombre de 8, à filaments courts , colorés comme la base des
pétales , chargés d’anthères allongées , à 2 loges qui s’ouvrent dans toute leur
longueur. Ovaire infère , cylindrique, surmonté d’un style simple, terminé
par 4 stigmates oblongs, divergents, réfléchis, hérissés de poils nombreux.
Capsule allongée, presque cylindrique, à 4 angles arrondis, à 4 loges et à 4 valves.
2. GODÉTIE AGRÉABLE.
GODETIA lepida. Lo. Bot. Regist., n. 1849. 25% TN
GODETIA foliis oblongo-lanceolatis integerrimis, staminibus petalis triplo bre-
sioribus , capsulis ovato-oblongis villosts.
Cette espèce diffère de la précédente par ses fleurs moins grandes, plus
päles, dont les pétales sont marqués dans leur milieu d’une tache en cœur.
Ces deux plantes sont originaires de la Californie et nouvellement intro-
duites dans les jardins. Leurs fleurs, qui paraissent en juin, juillet et août,
font un effet fort agréable. Elles sont d’une culture facile: on les multiplie de
graines semées , au printemps, sur couche, et même en pleine terre douce et
légère, convenablement préparée. Nous avons vu les deux espèces cultivées -
dans le jardin de M. Audot.
8%
GODETIE A FLEURS ROUGEATRES. GODETIA RUBICUNDA.
Octandrie-monogynie. Famille des Onagrariées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus infernè tubulosus supernè 4-fidus. Corolla 4-petala. Stamina 8.
Ovarium énferum , stylo cylindrico, stigmate A-fido. Capsula 4-locularis 4-valvis
polysperma. Semina angulata.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GODETITA caule erecto subramoso , foliis lineari-lanceolatis subdentatis, flo-
ribus axillaribus terminalibusque, petalis subrotundo-cuneatis basi maculatis,
staminibus alternis minoribus, antheris igneis apice luteïs, stismatibus pallidis.
GODETITA rubicunda. Lwor. Bot. Regist., n. 1856.— Revue Horticole, vol. 3,
p. 537.
Racine fibreuse, annuelle. Tige droite , haute de 2 à 3 pieds, simple ou di-
visée dans sa partie inférieure en plusieurs rameaux garnis de feuilles éparses,
étroites-lancéolées, glabres, rétrécies en pétiole à leur base. Fleurs larges de
deux pouces et demi, d’une couleur rose foncée, disposées, à la partie supé-
rieure des tiges ou des rameaux , en un épi lâche et d’un bel aspect. Calice
monophylle à sa base, partagé dans les deux tiers de sa longueur en 5 divisions
déjetées d’un seul côté et restant en grande partie adhérentes entre elles; par-
tie inférieure et entière du calice campanulée. Corolle de 4 pétales arrondis,
rétrécis en onglet à leur base et marqués en cette partie d’un beau rouge de
feu. Étamines au nombre de 8, à filaments courts, colorés comme la base des
pétales , chargés d’anthères allongées , à 2 loges qui s'ouvrent dans toute leur
longueur. Ovaire infère, cylindrique, surmonté d'un style simple, terminé
par 4 stigmates oblongs, divergents, réfléchis, hérissés de poils nombreux.
Capsule allongée, presque cylindrique, à k angles arrondis, à 4 loges et à4 valves.
2, GODÉTIE AGRÉABLE.
GODETIA lepida. Loc. Bot. Regist., n. 1849.
GODETIA foliis oblongo-lanceolatis inteperrimis,staminibus petalis triplo bre-
vioribus, capsulis ovato-oblongis villosis.
Cette espèce diffère de la précédente par ses fleurs moins grandes, plus
pâles, dont les pétales sont marqués dans leur milieu d’une tache en cœur.
Ces deux plantes sont originaires de la Californie et nouvellement intro-
duites dans les jardins. Leurs fleurs, qui paraissent en juin, juillet et août,
font un effet fort agréable. Elles sont d’une culture facile: on les multiplie de
graines semées ,au printemps, sur couche, et même en pleine terre douce et
légère, convenablement préparée. Nous avons vu les deux espèces cultivées
dans le jardin de M. Audot.
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PENSÉE TRICOLORE. VIOLA TRICOLOR.
Pentandrie-Monogynie. Famille des iolariées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 5-phyllus inæqualis ultrà basin productus. Corolla 5-petala irregularis,
petalo inferiore deorsüum in calcar cavum plis minüsve producto.Stamina5.Ovarium
superum , stylo stismateque simplicibus. Capsula 1-locularis 3-valvis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
VIOL A caule anguloso diffuso glabro, foliis oblongis crenatis , stipulis pinna-
tifidis , laciniis angustis acutis, corollis calyce dupld quadruploque majoribus.
VIOLA tricolor. Linn. Spec. 1326.— Lam. /llust.,t.725.— F1. Dan.,t. 623.
— Decaxo. F1. Fr., 4, p. 808.— Decano. Prod. 1, p. 303.
Racine fibreuse , annuelle ou bisannuelle, produisant une tige glabre, di-
visée dès sa base en plusieurs rameaux anguleux , d’abord étalés, ensuite re-
dressés, hauts de 5 à 6 pouces. Feuilles alternes, pétiolées, d’un beau vert,
oblonuues , obtuses, crénelées en leurs bords, munies à leur base de stipules
pinnatifides. Fleurs ordinairement de 3 couleurs qui sont le violet, le jaune
et le blanc, portées sur des pédoncules axillaires, plus longs que les feuilles.
Calice de 5 folioles inégales, prolongées au delà de leur base. Corolle de 5
pétales, dont l’inférieur prolongé en éperon à sa base. 5 étamines à filaments
élargis, connivents , mais distincts. Ovaire supère, à style terminé par un
stigmate en entonnoir. Capsule à 3 valves, à 1 seule loge contenant plusieurs
graines attachées le long ‘u milieu des valves.
La Pensée est indigène ; elle croît naturellement dans les champs en France
et dans une grande partie de 1 Europe. Naguère encore cette plante était né-
gligée; on la rencontrait fort peu dans les jardins, parce que ses fleurs étaient
alors peu différentes de celles de l’espèce sauvage qui ont naturellement peu
d'éclat; mais une culture soignée les à singulièrement embellies. Dans la Pen-
sée naturelle, les corolles n'avaient guère que 6 lignes de largeur, tandis qu’au-
jourd'hui nous possédons de ces fleurs améliorées qui ont 18 à 24 lignes de
diamètre. Aux couleurs peu éclatantes de la Pensée sauvage, en ont succédé
de magnifiques, dont les nuances varient à l'infini dans le violet, le bleu,
le jaune et le blanc, et les couleurs foncées présentent, pour l'ordinaire, un
aspect velouté du plus bel effet. M. Utérhart a même obtenu , l’année der-
nière, une variété d’un brun tellement foncé qu’il lui a donné le nom de Pen-
sée noire; elle est une de celles que nous avons fait peindre.
C'est principalement aux Anglais que nous sommes redevables des belles
variétés obtenues dans ce genre, variétés qui en peu de temps sont devenues
si nombreuses qu’un horticultear (M. John Salter, à Versailles), annonce en
avoir réuni 700. Les nuances qui diversifient toutes ces fleurs sont fort diffi-
ciles Dr ne pas dire impossibles à caractériser : aussi les noms qu’on donne
à ces différentes variétés ne sont que des noms de fantaisie, ainsi qu'on le fait
depuis beaucoup plus longtemps pour les tulipes, les jacinthes, les anémones,
les renoncules, etc. Les Penstes fleurissent de mai en octobre; elles se plantent
à l'air libre dans une terre douce, légère et médiocrement humide. On multi-
plie les anciennes variétés par éclats de racines et par boutures; les nou-
velles s'obtiennent au moyen des semis, pour lesquelles il ne faut que des
soins ordinaires , puisque les graines lèvent souvent spontanément. Il est pru-
dent d’abriter dans l'orangerie, pendant le premier hiver, les belles variétés
qu'on a propagées par boutures.
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LIBERTIE JOLIE. ZLIBERTIA FORMOSA.
Triandrie-Monogynie. Famille des Zridées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx nullus. Gorolla 1-petala 6-fida. laciniis 3 exterioribus brevioribus calyci-
formibus, 3 interioribus petaloideis ovato-subrotundis. Stamina 3.Ovarium inferum ,
stylo 3-fido. Gapsula obovato-clavata 3 valvis 3-locularis, seminibus subglobosis.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
LIBERTIA caule erecto subflexuoso, foliis ensiformibus distichis, floribus
pedunculatis fasciculatis bracteatis subpaniculatis.
LIBERTIA formosa. Lino, Bot. Repist., n. 1630.—Æorticult. Belge, vol. 2,
‘8: nl.:25.
Ê LIBERTIA paniculata. Srrenc. Syst. Veget., 1, p. 168.
RENEALMIA paniculata. Broww, Prov., Now. Holl. in Addit.
RENEALMIA Roscæ. Desr. Hort. Reg. Par, ed 3, in addit., p. 426.
RENEALMTA grandiflora. Sweet, Brit. Flow. Gard., n. 64.
Racine fibreuse, vivace, produisant un ou plusieurs faisceaux de feuilles
linéaires, en lames d'épée, glabres, disposées de deux côtés opposés. Tige cy-
lindrique , dressée, légèrement fléchie en zig-zag. Fleurs blanches, larges d’un
pouce, pédonculées, disposées par 6 à 8 en 4 à 5 groupes, munies de bractées
membraneuses, roussâtres, et formant dans leur ensemble une sorte de petite
panicule. Calice nul. Corolle monopétale, à 6 divisions, dont 3 extérieures plus
courtes et caliciformes ; les 3 intérieures pétaloïdes, ovales-arrondies, rétrécies
en onglet à leur base. 3 étamines alternes avec les découpures intérieures de la
corolle et un peu plus courtes que ces dernières. Ovaire infère, ovoïde, légè-
rement triangulaire, surmonté d’un style trifurqué, dont chaque division
terminée par un très-petit stigmate en tête. Capsule ovale, un peu en mas-
sue , s'ouvrant en 3 valves et partagée en 3 loges contenant des graines presque
globuleuses , assez nombreuses , attachées par un cordon ombilical à un pla-
centa longitudinal, disposé dans l'angle intérieur de chaque loge.
Cette espèce est originaire de la Nouvelle-Hollande. Ses fleurs sont très-
jolies , ainsi que l'indique le nom spécifique de la plante. Celle-ci se cultive
en pot dans de la terre de bruyère , et lorsque la saison froide arrive, on la
rentre dans l’orangerie. Elle se multiplie de pieds éclatés et de graines. Nous
l'avons vue au Jardin du Roi, dans la partie de cet établissement confiée à
M. Riquier. Nous l’avons remarquée aussi chez plusieurs horticulteurs.
Nous avons fait figurer en a la partie supérieure de la plante en fructifi-
cation.
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ESCHOLTZIE DE CALIFORNIE. ESCHOLTZIA CALIFORNICA.
Polyandrie-Monogynie. Famille des Papavéracées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus basi circumscissus caducus. Corolla 4-petala. Stamina 20, Jila-
meutis 1n fasciculos 4 infernè cohærentibus. Ovarium oblongum superum , stylès
4 divergentibus. Capsula oblonga 4-locularis, valyis ad margines bo
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
ESCHOLTZTA caule ramoso patulo, foliis multifidis, laciniis linearibus, _flo-
ribus pedunculatis axillaribus terminalibusque.
ÆESCHOLTZIA Californica. Evwarvs, Bot. Reg., n. 1168.—'Hoox. Bot.
Mag., n. 2887.
CHRYSEIS compacta. Linor. Bot. Reg., n. 1948.
8. ESCHOLTZIA crocea. Lino. Bot. Regist., n. 1677. — Paxrows Mao.
vol. 3, n. 27, p. 49. a
Racine annuelle ou tout au plus bisannuelle, simple, pivotante, produisant
une tige cylindrique, très-glabre , comme toute la plante, simple dans sa par-
tie inférieure, rameuse et plus ou moins redressée dans la supérieure, haute
de 18 pouces à 2 pieds. Feuilles éparses, assez écartées les unes des autres,
pétiolées, multifides, à découpures linéaires et d’un vert gai. Fleurs solitaires
à l’aisselle des feuilles ou à l'extrémité des rameaux, et portées sur de longs
pédoncules. Galice monophylle, conique, très-caduc, se séparant tout d’une
pièce par sa base. Corolle large de 2 = pouces, formée de 4 pétales opposés
en croix , d'une belle couleur jaune dans l’espèce principale, et en partie d’un
jaune oranger dans la variété 8. Étamines au nombre de 20, disposées par 5 en
4 groupes insérés à la base des pétales et tombant avec eux ; filaments noirâtres,
plus courts que les anthères. Ovaire supère, oblong, surmonté de % styles
filiformes et divergents. Capsule oblongue, en forme de silique, à 4 loses con-
tenant chacune plusieurs graines attachées aux bords des valves.
Cette plante, comme son nom spécifique l'indique, est originaire de la
Californie. On la cultive en pleine terre, soil en la semant au printemps, sur
couche, et en la repiquant ensuite dans les places convenables, soit en confiant
tout de suite ses graines à un sol bien préparé. Elle fleurit en juin, juillet et
août ; ses fleurs produisent alors un effet fort agréable.
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Escholtzie de Calhforme.
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POTENTILLE A FLEURS ATRO-POURPRES.
POTENTILLA ATROSANGUINEA.
Icosandrie-Polygynie. Famille des Rosacees.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus extüs 5-bracteolatus. Corolla 5-petala calyci inserta.
Stamina numerosa eodem loco afixa. Ovaria supera plurima stylo laterali donata.
Semina totidem in receptaculo persistente centrali exsucco capitato.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
POTENTILLA caule erecto ramoso dichotomo sericeo-villoso , foliis ternatis
subtùs niveo-tomentosis,inferioribus petiolatis, superioribus sessilibus, floribus ter-
minalibus axillaribusque, petalis obcordatis atro-sanguineis calyce subduplo
longioribus.
POTENTILLA atrosanguinea Lonr. Bot. Cab., t. 786.— Decaxv. Prod.,
2,p. 579.— Sims, Bot. Mag., n. 2689.—Hook. Bot. Mag. ,n. 3470.
Racine fibreuse, vivace, donnant naissance à des tiges redressées, hautes
de 2 pieds ou plus , revêtues de poils soyeux, divisées en rameaux nombreux,
un peu dichotomes. Feuilles radicales composées de 3 folioles ovales-oblongues,
dentelées, vertes en dessus, blanches et soyeuses en dessous, portées sur un
pétiole commun, fort long; celles des tiges de la même forme, sessiles ou
portées sur de courts pétioles, et munies à leur base de 2 stipules ovales-
Jancéolées. Fleurs larges d’un pouce, d’un pourpre noirâtre, disposées, à l’ex-
trémité des rameaux ou dans les aisselles des feuilles supérieures, sur d'assez
longs pédoncules. Calice monophylle, moitié plus court que les pétales,
à 5 découpures, et muni en dehors de 5 bractées plus étroites. Corolle de 5 pé-
tales en cœur, insérés sur le calice. Étamines nombreuses, de la même cou-
leur et ayant la même insertion que les pétales. Ovaires nombreux, réunis
en tête au centre de la fleur, et munis d’un style latéral. Autant de graines at-
tachées à un réceptacle central, sec et persistant. .
2, POTENTILLE de Russel.
POTENTILLA Russeliana. Bot. Regist., n. 1496.
Cette variété ne diffère de l’espèce précédente que par ses corolles à pétales
plus pâles.
3. POTENTILLE de Hopwood.
POTENTILLA Hopwoodiana. Evwaro, Bot. Regist., n. 1387.
Cette espèce a le port des deux précédentes, mais elle en diffère d’une ma-
nière positive parce que ses feuilles radicales sont à 5 folioles. Quant aux fleurs,
elles ressemblent à celles de la Potentille de Russel, si ce n’est qu’elles sont
d’une couleur encore moins foncée.
Ces 3 plantes sont originaires du Népaul , et se cultivent en pleine terre.
Elles fleurissent en juin et juillet.
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Diandrie-Monogynie. Famille des Labiées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus subcampanulatus striatus 2-labiatus infrà 2-fidus. Corolla
1-petala, tubo ad faucem ampliato , limbo 2-labiato superiüs fornicato emargi-
nato , inferius 3-lobo. Stamina 2, filamentis transversim stipitatis et in medio sti-
pitis ferè afixis, quorum extremitas inferior desinit in antheram sterilem, et
superior in antheram fertilem 1-locularem. Ovarium superum 4-fidum, stylo filifor-
mi, stigmate 2-fido. Semina 4 in calyce persistente recondita.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
SALVTIA basi suffruticoso, ramis pilosis, foliis oblongis acutis crenatis basi
cordatis subtus pubescentibus, verticillis multifloris distantibus, corollis calyce
quadruplo longioribus, staminibus exsertis.
SALVTA coccinea. SrRENG. Syst. Veget. 1, p. 61.
Racine vivace. Tige un peu ligneuse à sa base, partagée en plusieurs ra-
meaux herbacés, droits , quadrangulaires , hauts de 2 pieds et hérissés de poils
très-courts. Feuilles oblongues, aiguës à leur sommet, crénelées en leurs
bords, en cœur à leur base, pubescentes en dessous, pétiolées et opposées en
croix. Fleurs d’un rouge écarlate éclatant, pédonculées , nombreuses, dispo-
sées par verticilles et formant dans leur ensemble une panicule simple, d’un
effet magnifique. Calice monophylle, cannelé, hérissé de poils, cylindrique
dans sa partie inférieure, un peu évasé en son bord et partagé en 2 lèvres,
dont la supérieure entière et l’inférieure bifide. Corolle monopétale, quatre
fois plus grande que le calice, tubulée inférieurement , ayant son limbe divisé
en deux lèvres; la supérieure droite, l’inférieure étalée et à 3 lobes, dont les
2 latéraux courts, et le moyen très-large, échancré. 2 étamines à filaments
portés par leur milieu sur un filet inséré à l’entrée de la gorge de la corolle ;
branche supérieure du filament droite, saillante hors de la corolle , terminée
par une anthère à une loge; branche inférieure cachée dans le tube et stérile.
Ovaire supère, à 4 lobes, du milieu desquels s'élève un style simple de la
longueur des étamines, terminé par un stigmate bifide, inégal. 4 graines nues
au fond du calice persistant.
Cette belle plante est originaire de la Caroline méridionale et des Florides.
On peut la planter en pleine terre, en ayant soin de lui donner une bonne cou-
verture pendant les grands froids de l'hiver. Elle fleurit en juillet et août et
fait alors un effet superbe. On la multiplie de boutures et de pieds éclatés.
Nous l'avons vue au Jardin du Roi.
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Mre Deville pinx Aumont del.
Sauge écarlate. : Jalvia cocanea.
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GLOXINIE PONCTUÉE. GLOXINIA PUNCTAT A.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Bignoniacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-dentatus. Corolla 1-petala subcampanulata, limbo obliquo
vix 2-labiato. Stamina 4 didynama, filamento quinto sterile. Ovarium calyci
adhærens, stylo simplici glandulis 5 basi cincto, stigmate subbilobo. Capsula
2-locularis 5-valvis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
GLOXINTA foliis ovato-lanceolatis petiolatis dentatis lucidis, floribus axil-
laribus pedunculatis, calycibus subcampanulatis 5-angularibus, corollis guttatis.
GLOXINTA guttata. HorruLan. Gall.
SININGTA guttata. Linor. Bot. Regist., n. 1112.
Tige suffrutescente, cylindrique, simple ou peu rameuse, haute d’un pied
à dix-huit pouces, revêtue d’une écorce grisâtre. Feuilles ovales-lancéolées,
pétiolées, dentées, d’un vert foncé en dessus, slabres en apparence, mais héris-
sées d’aspérités très-courtes, beaucoup plus pâles en dessous et presque blan-
châtres. Fleurs axillaires, portées sur des pédoncules beaucoup plus courts
que les feuilles qui les accompagnent , et disposées dans la partie supérieure
des tiges en une sorte de grappe simple. Galice monophylle un peu campa-
nulé, à 5 angles, partagé jusqu’au tiers de sa longueur en 3 dents presque
égales. Corolle monopétale, tubulée dans sa partie inférieure, mais s’évasant
dans la supérieure et ayant son limbe partagé en 5 découpures arrondies,
imparfaitement disposées en 2 lèvres : fond de la couleur de la corolle blanc,
parsemé de petits points d'un rouge cramoisi. Étamines au nombre de 4, di-
dynames, à filaments plus courts que le tube de la corolle, arqués dans leur
partie supérieure, convergents deux à deux l’un vers l’auire, et terminés par
des anthères presque globuleuses. Ovaire adhérent au calice, surmonté d’un
style cylindrique, entouré à sa base par 5 petites glandes brunâtres, et ter-
miné par un stigmate creusé dans son centre et à 2 lobes obscurs. Nous n’a-
vons pas vu le fruit.
La Gloxinie ponctuée est originaire du Brésil. Elle a besoin de la serre
chaude ou au moins d’une bonne serre tempérée. Ses fleurs, qui ont un aspect
fort agréable, paraissent en juin et juillet. On la multiplie de boutures. Nous
l'avons vue chez M. Audot et chez plusieurs autres horticulteurs.
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SOLLYE HÉTÉROPHYLLE. SOLLYA HETEROPHYLLA.
Pentandrie-Monogynie. Famille des Pittosporées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx minimus 5-partitus. Corolla 5-petala campanulata subinæqualis. Stami-
na 5 hypogyna foliolis calycinis opposita, antheris linearibus in conum conni-
ventibus et apice dehiscentibus. Ovarium superum, stylo brevi, stigmate obscurè
2-lobo. Capsula fusiformis 2-locularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
SOLLYA foliis ovato-lanceolatis, inferioribus serratis, superioribus integerri-
mis, pedunculis oppositifoliis 3-6-floris.
SOLLY A heterophylla. Linor.. Bot. Regist.,n.1466.—Hook. Bot. Mag., n.3523.
BILLARDIERA fusiformis Lasizzaro. Nov. Holl. 1, p. 65, t. 90. — Decano.,
Prod. 1, p. 345. — Srrenc. Syst. Veget. 1, p. 792.
Tige suffrutescente, divisée en rameaux grêles, glabres, étalés, diffus, un
peu sarmenteux et hauts de 3 à 4 pieds. Feuilles ovales-oblongues, glabres,
d’un vert luisant , rétrécies à leur base en un court pétiole; celles de la partie
supérieure des rameaux très-entières, celles du bas dela tige dentées en scie.
Fleurs d’un bleu tendre, portées au nombre de 3 à 6 sur des pedoncules ra-
meux , opposés aux feuilles. Galice très-court , à 5 folioles lancéolées. Corolle
de 5 pétales ovales, ouverts en cloche, un peu inégaux et 3 à 4 fois plus
longs que le calice. Étamines au nombre de 5, à filaments portant des an-
thères linéaires , conniventes en cône, à 2 loges s’ouvrant par leur sommet et
par leur face interne. Ovaire supère, oblong, pubescent, chargé d’un style
court , à stigmate en tête et à 2 lobes peu prononcés. Capsule fusiforme, char-
nue, à 2 loges contenant des graines comprimées , disposées sur 2 rangs.
Ce joli arbuste, originaire de la Nouvelle-Hollande, donne presque con-
tinuellement de nouvelles fleurs depuis le milieu du printemps jusqu’à la fin
de l’automne. Il se multiplie facilement de graines, de marcottes et de bou-
tures. On le plante dans du terreau de bruyère et en pot, afin de pouvoir le
rentrer dans la serre tempérée pendant la saison froide. La figure que nous
en donnons a été faite d’après un pied cultivé par M. Audot.
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CLÉRODENDRON ÉCLATANT.
CLERODENDRUM SPECIOSISSIMUM.
Didynamie-Angiospermie. Famille des Verbénacées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Calyx 1-phyllus 5-fidus. Corolla 1-petala infundibuliformis, limbo patente 5-lobo
sursim spectante. Stamina 4 didynama exserta. Ovarium superum , stylo simplici,
stigmate 2-fido. Gapsula 4-valvis k-sperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CLERODENDRUM caule frutescente, foliis cordatis crenatis suprà glabrius-
culis infernèe subpubescentibus , floribus paniculatis terminalibus.
CLERODENDRUM speciosissimum. Horticul. Belge, vol. 3, p. 322, tab. 68.
Tige frutescente, cylindrique, haute de 4 à 5 pieds, peu rameuse. Feuilles
cordiformes, pétiolées, opposées en croix, crénelées en leurs bords, un peu
molles au toucher, presque glabres et d’un vert un peu foncé en dessus, char-
gées en dessous de poils très-courts qui les rendent blanchätres de ce côté.
Fleurs d’un rouge-ponceau éclatant , portées 5 à 7 ensemble sur de longs pé-
doncules bifurqués à leur extrémité , et disposées en une magnifique pani-
cule terminale et plus ou moins pyramidale. Calice monophylle , 4 à 5 fois
plus court que le tube de la corolle, et découpé en 5 dents ovales, aiguës.
Corolle monopétale, tubulée dans sa partie inférieure, ayant son limbe par-
tagé en 5 lobes réfléchis en dehors et en haut, formant comme une seule
lèvre. Etamines au nombre de 4, à filaments un peu inégaux, plus longs que
la corolle, de la même couleur et opposés à ses divisions , terminés par des
anthères à 2 loges longitudinales. Ovaire supère, ovoïde, surmonté d’un
style droit, plus court que les étamines, et terminé par un stigmate bifurqué.
Nous n'avons pas vu lefruit, qui ne mürit pas dans nos serres ; il nous à paru,
d’après l’inspection de l'ovaire , devoir être une capsule à 4 valves, contenant
k graines.
Cette espèce, originaire des climats intertropicaux de l’'Amérique-Méri-
dionale, ne peut être cultivée qu’en serre chaude. On la plante dans un mé-
lange de terre franche légère et de terreau de bruyère, et on la multiplie de
boutures faites sur couche chaude et sous châssis, ou mises dans des pots
enfoncés dans la tannée. Ses fleurs font un effet superbe dans le moment
où elles paraissent, en août et septembre. Nous avons vu cette belle plante
au Jardin du Roi, dans la serre confiée aux soins de M. Neumann; elle est
aussi cultivée chez MM. Cels frères.
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MIMULE ROSE-CARDINAL. MIMULUS ROSEO-CARDINALIS.
Tétradynamie-Angiospermie. Famille des Personces.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Galyx 1-phyllus campanulatus prismaticusve 5-dentatus. Corolla 1-petala tubu-
losa 2-labiata, labio superiore 2-fido reflexo, inferiore latiore 3-lobo. Stamina
4 didynama. Ovarium superum, stylo Ssimplici, stigmate 2-lamellato. Gapsula
2-locularis polysperma.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
MIMULUS caulibus herbaceis erectis, foliis ovatis sessilibus semi-amplexi-
caulibus, pedunculis folio æqualibus, calycibus oblongis 5-angularibus, limbo
corollæ patulo, antheris margine ciliatis.
MIMULUS roseo-cardinalis. Hort. Reg. Par.— The Botanist., n. 51?
Racine vivace, fibreuse. Tige droite, haute d’un pied et demi à deux pieds,
pubescente ainsi que toutes les parties herbacées de la plante, simple ou divi-
sée en quelques rameaux. Feuilles ovales, dentées, sessiles, opposées en croix
et semi-embrassantes à leur base. Fleurs d’un rose foncé, larges de 15 à 18
lignes , opposées dans les aisselles des feuilles supérieures sur des pédoncules
à peu près égaux à ces mêmes feuilles. Galice monophylle, à 5 angles saillants
et à 5 dents courtes, dont la supérieure un peu plus longue, Corolle mono-
pétale , à tube un peu plus long que le calice, partagée à son limbe en 5 lobes
étalés, arrondis, échancrés et disposés en deux lèvres. Etamines au nombre
de 4, didynames, à filaments insérés dans la partie inférieure du tube, un
peu saillants en dehors et terminés par des anthères à 2 loges, dont les bords
sont garnis de cils. Ovaire supère, oblong , surmonté d’un style simple de la
longueur des étamines, et terminé par un stigmate à 2 lames ovales-arrondies,
formant comme 2 lèvres.
2. MIMULE CARDINAL, — Mimulus cardinalis, Hook., Bot. Mag., n. 3686.
MIMULUS caulibus herbaceis erectis , foliis ovatis semi-amplexicaulibus, pe-
dunculis folio longioribus, limbo corollæ reflexo, antheris margine ciliatis.
Cette espèce a le port et les principaux caractères de la précédente ; elle en
diffère principalement par ses fleurs portées sur des pédoncules une fois plus
longs que les feuilles, dans les aisselles desquelles ils sont placés, et encore
par ses corolles d’un rouge écarlate, à lobes réfléchis en dehors. Elle est ori-
ginaire de la Californie.
Ces deux plantes sont très-propres, par leurs belles fleurs, à faire l’orne-
ment des jardins pendant les mois de juillet et d’août. La première passe pour
être une hybride de la seconde et du Mimulus roseus, figuré par Lindley,
Botan. Regist., n.1591. On les multiplie de graines, de boutures et de pieds
éclatés. Nous les avons vues chez M. Madale et chez plusieurs autres horti-
culteurs.
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CITRONNIER À FRUIT CHANGEANT. CITRUS MUTABILIS.
Polyandrie-Monogynie. Famille des Aurantiacces ou Hespéridées.
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CARACTÈRE GÉNÉRIQUE.
Galyx parvus 5-fidus. Petala 5-30 patentia elliptica. Stamina 12-60, Jfilamentis
appressis sæpè ad basin coadunats, antheris oblongis, Ovarium superum , stylo
simplict, stigmate globoso. Bacca rotundata vel oblonga multilocularis, pulpa
dulci amard insipid& aut acid, seminibus ovato-turbinatis albis luteolis vel pur-
purascentibus.
CARACTÈRE SPÉCIFIQUE ET SYNONYMIE.
CITRUS ramis inermibus , foliis ovato-oblongis linearibusque sinuatis viridi-
bus luteo variegatis, petiolis nudis aut alatis, os albo paulo odorato, fructu
ovato-oblongo sæpè sphærico vel turbinato quanddque apice mammillato | endo-
carpo Crasso rugis FL virentibus notato, pulp& dulci subamaré, semine
ovato-oblongo luteolo.
AURANTIUM virgatum. Ferr., Hesp. 397.—Tourwer., /nst. 620.
AURANTIUM strüs argenteis variegatum. Noc., Hesp. 198.
CITRUS aurantium fructu variabile. Risso, Ann. du Mus. d'hist. nat. —
Nouv. Duham., vol. 6, p. 97.
CITRUS aurantium mutabile. Risso, Hist. Nat. des Orangers.
Arbrisseau de 6 à 9 pieds de hauteur, dontla tige principale est droite, lisse,
divisée en une infinité de rameaux plus ou moins longs, irréguliers, confus ,
minces, anguleux, tortueux, colorés de jaune ou de verdâtre, principalement
les nouvelles pousses. Feuilles ovales, obtuses ou acuminées, oblongues, li-
néaires, nombreuses, très-rapprochées, sinuées , ondulées, souvent recoquil-
lées, d’un beau vert, panachées, sous différentes formes, de jaunâtre ou de
blanchätre, toujours bordées et liserées diversement de jaune pâle. Pétiole fort
long et d'autant moins ailé que la feuille est plus étroite. Fleurs petites, or-
dinairement réunies en bouquets , à pétales étroits, souvent rabougris, à or-
ganes de la génération saillants. Fruit variant autant que les feuilles par leurs
formes, leurs teintes et leurs dimensions; ils sont ovales-oblongs ou ovoïdes,
plus ou moins anguleux ; les uns sont obtus, les autres terminés par un mam-
melon , tous extraordinairement légers dans leur maturité : ils ont dans leur
jeunesse des bandes régulières , verdâtres, formées par des réunions de petits
pores renflés, plus élevés que le reste de la surface ; quand le fruit prend la
couleur jaune foncée qui lui est naturelle lors de la maturité, ces bandes de-
viennent rougeâtres. L’endocarpe (la membrane interne) est assez mince, d’un
blanc un peu jaunâtre, spongieux , peu adhérent au sarcocarpe (la pulpe),
et s’en détache très-aisément. Cet organe suit ordinairement dans sa forme
celle du fruit et se divise en 8 à 10 loges pleines de grosses vésicules courtes,
presque aussi jaunes que l'écorce. L’axe du fruit est souvent détruit et rem-
placé par un grand vide. Quand le fruit commence à mürir, son suc est lé-
gèrement sucré avec un arrière-goùt amer, peu abondant. Les graines sont
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souvent avortées, mais quelquefois assez parfaites pour pouvoir reproduire
l'espèce.
Le Citronnier à fruit changeant diffère de toutes les espèces et variétés de ce
genre, non-seulement par les caractères particaliers qu’il présente, mais encore
par les qualités qu'il possède de sécréter dans ses fruits un principe sucré uni
à un principe amer, qui par leur réunion forment un tout peu agréable. Cet
arbrisseau résiste aux gelées du midi de l'Europe, et ses fruits restent attachés
à l'arbre quoiqu'ils aient été gelés par le froid, ce qui n'arrive point aux
oranges et aux bigarrades. Cet espèce de Gitronnier est remarquable par son
feuillage et pricipalement par ses fruits, qui depuis leur premier développe-
ment jusqu’à leur entière maturité, changent plusieurs fois de forme, d’aspect
et de couleur. Elle n’est cultivée que par les amateurs. On considère comme
des variétés de cette espèce :
1. Le Citronnier changeant lunulé; Citrus mutabilis lunatus.
2. Le Citronnier changeant : à fruit” violet; Citrus mutabilis violaceus.
3 Le Citronnier changeant varié ; Citrus mutabilis variegatus.
%. Le Citronnier changeant à feuilles de saule ; Citrus mutabilis salicifolius.
La figure et la description de cette espèce nous ont été communiquées
par M. Risso, professeur d'histoire naturelle à Nice.
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