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Full text of "Histoire archéologique de l'époque galloromaine de la ville de Rennes ..."

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HISTOIRE ÂRCHÉOLOfilQlJE 



L'EPOQUE GALLO-ROMAINE 



LA VILLE DE RENNES. 



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HISTOIRE ARCHÉOLOeiOlJË 

DE 

L'ÉPOQUE GALLO-ROMAINE 

DE 

LA VILLE DE RENNES, 

COHPRBHAnT 

L'Élude des Voies qui parUieul de celle Cil^ et celle de leur Paruurs, 

PRÉCÉDÉE DE 

B!2(tl3il3I18 Sm HM SawaMlS IV iiaViI(!)iII1tt3 

TBOCVÉES 

»m lES FOilILUS DE U VILIHE PmiNT LES AIDÉES lgH-42-13-Jl-4S-46 , 
et omée de 3 Cartes et de 20 Planches lithographiées ; 

Piai,IOIIIIOIICEE, 

Preftswir à l'Ërale frtpanloirc itc liàeim de Reiiei, lédctin ds la laîui Calnle de Détnlni de la itie 
lille, lembre torresjMidaiil it VkaAém'a Royale de lédrane, k de pliiienn SedMi UTailes. 



BENNES, 

DEKIEL, LIBRIIRE-ËDITEUB, »IIE «OVALE, 3. 

PARIS, 

I VIQTOK B19BOM , LIML*ma, PtAOB BAlMY>AJIBmÉ>DBS-UlTS , M. 

1847. 



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l'tak. lÀvaion. 



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A I. LE MAHIE DE LA YILLE DE Wm 



MESSIEURS LES MEMBRES DU CONSEIL MUNiaPAL 



En volant l'impression d'un travail que j'ai entrepris ((ans le seul intérêt de 
la Cité dont vous êtes les représentans éclairés , vous avez voulu lui douner la 
publicité propre à sauver de l'oubli une découverte d'une grande importance 
pour l'bistoire de la ville de Rennes, et non moins précieuse pour les archives 
de la science numismatique. 

Permettez-moi, Messieurs, d'être le bien faible interprète de la reconnaissance 
qui s'attachem h cet acte si libéral de votre administration , et de vous remer- 
cier, pour mon propre compte, de l'encouragement flatteur que vous avez daigné 
accorder au modeste ouvrage que J'ai l'bonneur de vous dédier. 



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NOTICE 

SUR 

LES MONNAIES ET ANTIQUITÉS 

TMMVtU DAM L'AMIEN LIT DE U VIUINE, 
PAK SUITE 9i;9 TmATAVX EXAOWÉB 

miDAHT LES Uf NÉES 

4841. 1842. 1843. 1844. 184S. 

POUR SA CANAUSATION DANS LA TRAVERSE DE HENNES. 

fériode Ronaiu k Gallo-RomiiK. 

Les travaux 'nécessités par la rectificatioD da cours de la Vilaine, dans 
sa traverse de Bennes, ont permis d'apprécier les cbangenieiis în^rartans 
snrvenns dans la largeur et la profondeur de sera lit, dqiiiis l'occupation 
de cette partie de la Bretagne par les Romains, jusqu'à r^>oqDe ac- 
tuelle. 

Il a été facile de s'assurer que lors de la première, c'est-à-dire, dix- 
huit siècles avant le ndtre, le fond du fleuve était de 5 à 6 mètres plus 
profond qu'il ne l'est de nos jours, et qu'il était constitué par on sable 
grossier, aggloméré , très-dur , puisqu'on a pu bâtir sur lui et les culées 
dn pont nouvellement construit , et les vastes assises en pierre des murs 
de soutènement des quais qu'on a édifiés. 



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Le cours de la rivière devait être alors plus rapide cpi'il ne l'est aa- 
jonrd'bui ; car à ces sables se trouve mêlé peu de terre , et il n'existait 
alors aocun barrage entre son embopchure et son cours supérieur , qui 
pot la retenir au fur et k mesure qu'elle était entraînée et . déposée , soit 
par les ruisseaux, soit par les divers cours d'eau plus considérables,- qui 
venaient s'y jeter de chaque versant des coltines qui bornaient ce flenve 
indubitablement beaucoup plus lai^e à cette époque. Il devait donc oc- 
cuper une notable partie de la vallée dans laqudle il coule. Car les prai- 
ries qui, depuis Pont-Béan jusqu'à Bennçs , et depuis cette ville ju^ue 
beaucoup au-dessus , eu ont graduellement rétréei le Jit , ont dû se for- 
mer d'alluvious successives, se faisant d'abord d'one manière eo quelque 
sorte sécidaire, et, plue lard , avec bien moins de lenteur, lorsque les di- 
verses éduses établies au xv° siècle en eurent favorisé les dépôts (I). 
On peut, en effet, suivre pour ainsi dire les diverses phases du comble- 
racot ^aduel du lit de la rivière par ces derniers , en examinant, avec 
.soin les couches formées depuis l'occupation romaine jusqu'à l'époque 
actuelle. Ainsi, déjà durant la première, les sables se déposèrent dans 
une épaisseur de plusieurs pieds , comme l'a démontré la limite dans la- 
quelle on a rencontré les pièces de monnaies , une ligne brunâtre plus 
foncée, colorée par l'oxide de fer, sendilant avoir été, durant ce temps, 
le dernier dépôt d'exhaussement du fond du Oeuve , puisqu'au dessus on 
n'en trouve plus de semblable (2). 

(l) On sait que la vallce de la Vilaine est pratiquée dans le terridn^e transition qui 
s'étend vers leNord jusqu'aux enyirons de Fougères, et par quelques i»ues atteint pres^ 
<iue le littoral , que ce dernier est formé de schistes , de quarsiles , d'une grauwake ter< 
reuse , grise ou vcrditre, et de pliyllades tendres et Tiuiles, et qu'il est stratifié dans 
une direction O. N. O., les couches plongeant au Nord. 

J'ajouterai que la Vilaine qui prend sa source ï l'est du département, sur la limite de 
relui de la Mayenne, parcourt le premier dans une large vallée, en se dirigeant vers l'Ouest 
pour atteindre Rennes; que là, elle change de direction, se porte vers le Sud pour se 
frajer une issue , au-dessous de Pont-Réan , entre des collines schistensM asseï élevées, 
au-delà desquelles mon sujet n'exige pas que je la suive. 

(!) Ce sable, d'une dureté assez prononcée, était composé de grains de quarz, liés 
par un ciment argilo-quarieux, coloré pinson moins parle Ter hydraté, et son aspect 
rappelait en quelque sorte celui d'un poudingue grossier et friable. 



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Dans une seconde période qui succéda k la précédente , il se déposa 
un sable plus fin , moins pierreux , encore peu chargé de terre , moins 
dur à attaquer avec le pic , et dont l'épaisseor peut être évaluée à ?4 ou 
30 décimètres. II dût s'accumuler , depuis l'époque oii les conquérans de 
la Gaule furent forcés de l'abandonner, jusqu'à celle ou le ralentissement 
du cours du fieuve, par suite de l'exhaussement progressif de son fond, 
permettait h' plus de terre entraînée de s'y mêler, mais dénotait encore 
un cours assez rapide. 

Dans une troisième période plus rapprochée , des couches argileuses 
épaisses (car elles avaient 2 mètres ou plus de puissance) commencèrent 
k se d^oser au^essus des sables précédeos, d'abord peu abondamment, 
plus tard, beaucoup plus, par suite des écluses dont on barra la rivière 
pour la rendre navigable, en y retenant les eaux. C'est dans ces argiles 
bleuâtres, plastiques, très-denses, qu'on a rencontré des troncs d'arbres 
énormes, des graines assez bien conservées, et une' multitude de pilotis 
sur lesquels furent assises les fondations de l'ancien couvent des Ursu- 
lines, bâti en 161f>, et transformé plus tard en Gendarmerie; et celles 
d'autres bàtimens soit antérieurs , soit de la même époque. 

Enfin, une quatrième et dernière période, indiquée par une couche de 
terre noirâtre, plus ou moins boueuse, mêlée ù une multitude de pierres 
de grosseurs variables, dans laquelle on a trouvé en grand nombre des 
monnaies et des objets du moyen-âge et de siècles plus ra|)fir»chés du 
uAIre dénota les derniers exliausscmens survenus. 

On sait que les fleuves éprouvent, en général, deux sortes de modifica- 
tions, l'une dans leur profondeur, l'autre dans leur laideur. Pour la pre- 
mière, les exemples offerts en grand par le Rhône, la Loire, le Danube, 
le Nil, disent assez comment s'effectue graduellement le comblement de 
leurs lits, et l'énumération des successions de dépAts, a laquelle je viens 
de me livrer pour la Vilaine, démontre que les choses ne se sont pas pas- 
sées autrement pour cette rivière. 

Quant à la diminution progressive de la largeur de cette dernière , et 
par conséquent au rétrécissement assez lent de son lit, il a dû s'effectuer 
par l'érosion continue de ses bords, laquelle donnait lieu à des ébotile- 
mens renouvelés qui comblaient peu à peu la portion dans laquelle ils 
avaient lieu, en même temps que les terres eniraînéos se déposaient sur 



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ces parlîes éboulées, ea remplissaient les dépreuioos, et que de dou- 
veaox dépôts se faisaieut au-dessus jusqu'à ce qu'ils gagnassent la surface 
de l'eaa. Alors des plantes s'y développaient, y implantaient loirs ra- 
cines et fixaient de la sorte ces terres mobiles qui continuaient à s'aocu- 
iDuler, à mesnre que le cours du fleuve diminuait de vitesse et le com- 
blaient ainsi lentement; on bien, les mêmes s'épanchaient sur les terraint 
voisins, lors des crues, ou par suite des barrages qui s'établissaient sur 
la Vilaine. 

Ce qui achève de rendre évidentes les explications précédentes, c'est 
qu'en creusant des points assez éloignés du lit actuel de cette rivière , 
dans les prairies alluviales formées le long de ses bords, on retrouve la 
succession des couches, indiquant qu'à des époques reculées die de- 
vait occuper une bien plus grande largeur de la vallée dans laquelle elle 
coule. 

On ne pourrait sans cela s'exjdiquer que les «nbarcations romaines 
eussent pn la remonter jusqu'à l'ancienne ville de Rennes, cooune tout 
porte à croire qu'elles le faisaient, sinon les galbes ou trirèmes, au moins 
des bateaux plus légers. Car il devait être plus focile aux vainqueurs de 
prendre cette voie pour le transport soit des troupes, soit des munitions, 
soit enfin du numéraire, que ceUe de terre, à travers un pays qui défen- 
dait sa nationalité contre la conquête et l'envahissement, surtout à une 
époque oii ils n'avaient encore construit aucunes routes militaires de com- 
mnnication. 

En eflet, l'ancienne ville de Rennes ou Condate (1) avait précédé de 
bien loin la naissance de Jésus-Christ, et était construite entre la Vilaine 
et la rivière d'Ille, peu loin de leur confluent. Des camps romains avaient 
dA être formés autour et an-dessus d'elle, dans des points stratégiques 
favorables et des lieux de débarquement conveuflbles choisis. La partie 
très-limitée de la Vilaine, en amont du pont de Berlin nouvellement 
construit, qui joint le Pré-Botté à la rue Prolongée-Bourbon, de même 

(t) Lorsque les inciennes Cîlés des Gaules quittèrent leur nom pour celui de leur 
peuple, Condale prit celui de Rhedonet, dont on a tait Rhednei , puis enfin Rennes. 
Xott de M. Uoët dt la Torlt-MaUon, dan» ion explication det Jfonnaiet gauloitti. 

(AI.BUBI Bbbto!< ) 



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que celle qui hii correspond, était-elle l'iin d'eux? J'aborderai db peu 
plus bas cette cpiestion. 

Joies César, après avoir conquis les Gaules, cinquante ans arant Jésus- 
Christ, avait envahi rArmorique et s'était emparé de la ville de Rennes, 
probablement en remontant la Vilaine, comme il l'avait fait pour Nantes 
an se servant de la Loire pour y arriver, et enfin plus aisément encore 
pour Vannes en s'aidant de la rivière du même nom pour venir occuper 
eette dernière cité. Pins lard, les Romains avaient relié ces diverses con- 
quêtes par des voies ou routes diilitaires de communication. 

J'ohaara-at qu'à cette époque, il n'y avait aacun souverain dont la 
dominatiou s'étendit sur toute la province, et qne, par conséquent, les 
villes qui s'y trouvaient, telles que eellee qne je viens de nommer, for- 
maient, dans l'étendue du territoire qui en dépendait, autant de petites 
républiques ind^ndantes les unes des antres, qui se gouvernaient cha- 
cune en particulier, selon la forme qu'elles avaieot jugé leur être la plus 
convaiable ponr l'utilité publique et leur pn^re conservation. 

Elles n'usaient toutes que de la même langue qui était la Celtique, gé- 
néralemoit nûtée dans l'étendue des Gaules, dont la Bretagne disait par- 
tie. Mais depais le âém^nbremfflt qm se fit de l'^npire romain, vers le 
IV' siècle, d'une part par l'inondation d'une foule de nations barbares, 
de l'autre, par l'irruption des Francs et autres peuples d'Allemagne dans 
les Gaules, la Bretagne fut assujétie par des souverains qui s'en rendirent 
les maîtres. La ville de Rennes se trouva de la sorte, pendant plus de 
neuf siècles, sans cesse attaquée, prise et reprise, ou bouleversée dans 
la forme de son gouvernement ou de son administration intérieure, tan- 
tdt par ces nations barbares et surtont les Normands qui faisaient de 
fréquentes incursions dans le pays, tantôt par suite des guerres civiles 
et étrangères dont la province était continuellement le théâtre, qu'elles 
fussent entreprises par les habitans qui voulaient s'en emparer, ou par 
les Français qui s'efforçaient de la rendre dépendante ; en sorte qu'elle 
avait été incessamment la conquête de l'un ou l'autre de ces partis. 

Enfin, vers le commencement du xiv^ siècle, durant lequel la contesta- 
tion survenue entre Jean de Montfort et Charles de Blols sur la souveraineté 
de la Bretagne, avait donné lieu k vingt-cinq années de guerre, la ville 
de Rennes avait encore subie plusieurs sièges , avait été, comme plusieurs 



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autres, prise et reprise, détruite et rebâtie jusqu'à six différentes fois , 
tant pendant les précédentes guerres que dans le cours des dernières qui 
ne finirent qu'en .1364 par la bataille d'Auray, en Ëiveur do roi Jean. 

Cette Tille avait été réduite par ces diTerses destructions et réédifica- 
tions à QD très-petit circuit. 

Le. point de la Vilaine en araont du pont de Berlin, que les travaux 
actuels pour le redressement de son cours , dans la traverse de la ville , 
viennent de forcer à creuser, ont fait découvrir .une quantité extréme- 
meot considérable de pièces romaines, à 4 et 5^mètres aa-d£Bsous du 
fond actuel. 11 est intéressant de rechercher, sous le rapport archéolo- 
gique, à quelle cause on peut en- attribuer la présence dans cette partie 
dn fleuve, et sous celui de la numismatique, quelles.variétés elles ont pu 
offrir. 

Je n'aborderai cette double investigation qu'avec prudence. Car, la 
voie d'induction , comme méthode liistoriqne , a toiyours quelque chose 
d'hypothétiqae ou de hasardé et par conséquent de controversable. Le 
lecteur choisira entre les trois opinions que je vais développer et mettre 
en parante , celle qu'il jugera la plus .admissible pour expliquer la pré- 
sence de^tant de richesses en numéraire dans cet endroit de la rivière. 

Prfiuitrr Opinion. Ce dernier était-il un lien consacré , affectionné par les Gaulois avant 
et lors de l'occnpaUon de notre pays par les Bomains, et les pièces trou- 
vées en si grand nombre dans itn espace aussi circonscrit , étaient-elles 
votives et jetées là en vertu, d'une coutume religieuse, comme M. Moët 
de la Forte-Maison en a émis l'ojunion dans sa lettre à M. Ducrest de 
Villeneuve, rédacteur de l'Albam BreUm{i)f Tout porte à le croire. Cet 
antiquaire pense, en effet, que ces monnaies avaient été abondamment 
répandues ' coâime oflrandes propitiatoires, par les habitans, dans ce 
fleuve, tfui très-probablement alors -était sacré., comme son ancien nom 
semblerait l'indiquer (Herhu (hivitu) (2). U s'appuie pour étayer cette 

, (1) Sixîèraeliiraisonder^IftHmfircloH.taDëe 1811, moisde novembre. 

{%) D'Anvilletronve une trace de cet ancien nom de Aerfw dans celui d« Trtig-Kûr, 
que l'on donne an passage de la Vilaine, entre la Roche-Bernard et l'embouchure de la 
rivière. Ce mot, dit-il ,'doit s'èlre formé de. Trajtetum-Berii. (Voyet Encyejop. Methoit. 
Gtogr. ottc./ 



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assertion sur ce que les Gaulois avaient la coutome de sacrifier aux gé~ 
nies des eaux , et de jeter de l'or et de fargent daos les fontaines , les 
âangs et les rivières consacrées -, chacun selon ses facultés , et que dès- 
lors il est bien permis de supposer que les Armoricains avaient conserré 
cet usage du temps des Bomains , lequel ne cessa généralement qu^ par 
l'établissement du cfarisUanisme ; et de plus , sur ce qu'en Bretagne, oii 
les contumes superstitieuses opt plos de ténacité qu'ailleurs, il en existe 
encore des traces. 

Le même ne prétend pas dire par là que ce furent les Bomains eux- 
mêmes qui jetèrent ces monnaies dans la Vilaine , encore bien que pres- 
que tontes celles trouvées fussent romaines; car, par cela seul qu'il en fut 
découvert également un. assez grand nombre de gauloises, telles que celles 
de Germanus, de Diiruacos, etc.; il pense que les Gaulois durent y em- 
ployer d'abord leurs monnaies, tant qu'ils en eurent, ce qui dura peu, 
les Bomains s' empressant de retirer ces dernières de la circulation, pour 
détruire tout ce qui pouvait rappeler des souvenirs de nationalité, et 
qu'ensuite ils furent contraints de les remplacer par celles que leurs vain- 
queurs y avaient substituées. 

En effet, n'est-ce pas ce qui a lieu après tonte conquête? et aujour- 
d'hui que nous occupons l'Afrique,, n'avons-nous pas fait disparaître la 
monnaie du pays pour en anéantir le cours et la r«nplacer.par la n^tre ? 
£h bien ! supposons que le même rite religieux, consistant à jeter des 
pièces dans les fleuves, eàt eu lieu lors de l'occupation, et qu'il se fût 
continué pendant et même aprè» celle-ci, n'y trouverait-on pas plus tard, 
si l'on venait à fouiller leurs lits , des monnaies antérieures et postérieures 
à la conquête? La chose est indubitable. 

J'ajouterai que le même savaut rapporte, dans le mémoire déjà cité, 
qu'en 1430, on découvrit ^ans les bassins de Bade, en Suisse, comme 
à Rennes (V. Dictionnaire de la Martinière, au mot Baden), des mé- 
dailles d'or, d'argent et de cuivre, et qu'elles y avaient été jetées par 
suite du même culte., Enfin il vient encore achever de corroborer son opi- 
nion par la note suivante : 

En creusant le Morgon, à Villefrancbe, dans le mois de septembre 
1842, pour faciliter le cours de cette rivière, on y trouva, comme dans 
la Vilaine , dans la partie qui avoisîne le pins l'église Notre-Dame, quan- 



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lité de monnaies romaines et antres, en or, en argent et en bOlon, et 
jnsqu'h des objets religieux chrétiens qui avaient été jetés aussi, depuis 
que les eaux jadis Févérées sans doioté par les païens avaient vu s'éle- 
ver sur 'ses bords ^ae chapdie miraculeuse sous le nom de Nolr^Bàmè- 
des-Marais. 

L'histoire rapporte que celte chapelle devait son origine h l'apparition 
d'une statue de la sainte Vi^ge,, devant laquelle des bœufe, qui étaient 
en pfttnrage, s'ag«ioaillèrent et se prosternèrent tont-^HMiup. Les pfttres 
ayant cherché dans les roseaux la cause d'unfait aussi'inoaî, y trou- 
vèrent cette statue, qui, transportée professionnellement dans nue église 
de Sainte-Hadelelne qui existait alors à l'extrémité de la ville, loin des 
Marais, se retrouva dans l'endroit même oh on l'avait prise la veille. 

Ce lieu paraissant donc miracolensement destiné au culte de la Vier^, 
on y éleva cette chapelle. Puis, par la suite, la dévotion des habitans 
croissant avec la grandeur de la ville, ils firent de cette chapelle, aidés 
par la munificence des sires de Beanjeu , la belle ^lise de Noire-Daine , 
près laquelle coule le Morgon. (Voir le Jounwtl âe Vilîifranehe qui rap- 
porte le ffùt, sans avoir pensé an culte des eaux qui, très-vraisembla- 
blement, a donné lien k l'origine de cette chapelle.) 

Ainsi donc , ce serait cette coutume religieuse appartenant aux Gau- 
lois, puis CMitinnée pat- ceux-ci dievoiua Gano-Romains, qui aurait été la 
cause de rexistence d'une quantité aussi considérable de monnaies ro- 
maines trouvées dans un endroit très-circonscrit de la rivière. 

On fie coaunença , en effet, h en rencontrer qn'à 30 mètr^ environ 
en amont du pont neuf de Berlin. 'Au-delà, elles Revinrent très-rares, 
puisqo'à peine , si à la base et au-dessous des anciennes culées du pont 
Saint-Germain , de' mente qu'au-dessus , on en découvrit quelques-unes 
disséminées çk et là, de même que dans l'intervalle entre ce deniier et 
le pont des Murs , bien que la couche profonde de sable mise k nu ponr 
jeter les fondemeus de la Ugne des quais , eut été trouvée identique à «elle 
du voisinage du pont de Beriia. En outre, la coatiiviation du creusement 
du lit de la rivière , en aval de ce dernier , jusqD'au-delk de l'hApital Saint- 
Yves, a permis de vérifier que les pièces romaines rencontrées, compara- 
tivement en petit noinbre , et encore principalement vers l'ancien pont 
de riUe et an-dessous du moulin de la Poissonnerie, avaient été proba- 



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blem«it entraînées .par ie courant ; car leur état fruste et leur dimiaotion 
prt^essiTement croisBante , « mesure qu'on s'éloignait en descendapt la 
rivière , prouyait qu'elles n'avaient pas été jetées prjjaitivemenl dans cet 
endroit de celle-ci ,' quoiqu'il ait pu y avoir exception pour un petit nom- 
bre d'entr'elles. Si ce point, du fienve n'avait pas été an. lieu consacré , 
comment s'expliquerait-on cette variété ^ grande de monnaies , compre- 
aànt une période dé pli^ de quatre siècles , rien que pour le Haut et le 
Bas-Empire ^ et en y ajoutât toutes ceUes de la République -, une durée 
totale de plus de neuf ^ dix siècles ? - 

Il faut donc bien admettre qu'elles y^avaiènt été jetées avec les au- 
tres objets trouvés , comme oBJràndes ou èx-voto. Ce fait a été démontré 
d'une manière évidente par H. Hamon^ rédacteur du Journal le Progrèt, 
dans un article de ce journal du 8 avril 1842 (l) , article oii il résumait 
une opinion déjà développée par lui dans la ^evw de Bretagne , en sep- 
temhrc 1838. Nous ne croyons pouvoir mieux faire que de reproduire 
ici la substance de ces dissertations. 

« Cette opinion repose, dit H. Hainon, sur l'existeitce d'une' vieille su- 

* perstitiOD qui a long-temps régné dans ce pays. La plupart des nations 

> de l'anliquilé, particulièrement les Gaulois, adoraient les âémens, et 

■ entre les élémèns le feu et l'eau, comme les cause» premièrea de tout ce 

■ qui existe. A leurs yeux, toute naissance supJ>osait une fécondation et 

■ un enfantemebt, c'est-à-dire le conco^urs de deux .principes, actif et 

* passif, fécondant et fécondé , en langage sacerdotal : mâle çt femelle. La 

■ génération doi^ être dans toute la uaturg ce qu'elle est chez les hommes 

> et chez les animaux. Or, dans ces deux règnes, la vie sort de l'Union 

■ des deux sexes-, la science moderne a même démontré l'identité du 

* phénomène dans le règne végétal , ce que Xfn. anciens philosophes soup- 

> çonnaient seulement par analo^e. Voilà par quelle suite d'inductions 

> l'on fut conduit'à représenter lé principe créateur avec les attributs des 

■ deux sexes, sous des figures empruntées aux trois règnes; la forme 

■ importait peu , le symbole restant toujours immuable. Les dieux mâles 

(1> Il rendait compta daiu oet article d'one Notiae inr Ici anliquilét tKiiivëea dam 
le nouveau lit qu'on creiuait i la Vilaine, dan* la traTene de Rennes, quej'avtùinc 
prëcédemmeatilaSooiéUdeaScienceiet Arti, etqaejeluiavaiaeommuniquée. 



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B figuraient la nature fécondante, tes dieux femelles la nature fécondée ; 
» et c'est ponrqaoi le dieu suprême était réputé hermaphrodite, comme 
D réunissant en lui les deux forces primordiales. ' 

Quels étaient les deux premiers priucipeff nés de l'action immédiate 

■ de la cause première , et dont les accouplemeos produisirent ensuite 
» tous les êtres ? 

• Ici l'opinion se divisait; chaque nation les trouvait naturellement 

dans les étémOis qui -influaient le plus sur sa destinée. Les premiers 

> Grecs les appelaient Jupiter et JunoU) et les confondaient, selon les 
» lieux et selon le temps, arec le Ciel etla Terre, le Soleil et la Lune, 

■ le Feu et l'Air. 

> Les Gaulois les adoraient dans le feu et l'eau; c'était le dogme fon- 
» damental du druidisme. Tel était, aussi le principe de ta religion ro- 

• maine, avant qu'elle eût été modiOée par l'inOuence grecque. Le feu 

■ et l'eau y étaient considérés comme les deux causes originelles de la 

■ génération des êtres, et c'est en ce sens, dit Varron , qu'ils figuraient 

> dans les cérémonies du mariage : Igitw cawa ncucende duplex igtiU et 

> aqua. Et ideb m nuptï» in Umine odfttbentur. Cette doctrine apparaissait 

> clairement dans le culte de Vesta. Le temple de ta déesse était rond , 

> comme le monde dont U était l'image (ôrbU). Au milieu était établi le 
» foyer de Vesta , symbole du feu central ^ sur lequel brûlait une flamme 

• qui ne devait jamais s'éteindre. Les destins de l'empire étaient attachés 

■ à sa durée. Des bassins d'eau lustrale placés à cêté de l'autel, mar- 

• quaient l'union des deux élémens sacrés. L'eau représentait le principe 

■ passif ou femelle de la nature, et le feu le principe mâle ou actif; à ce 

• titre, il était considéré comme le plus puissant des deux. Les Gaulois, 

• au contraire, croyaient que-dans la génération, c'est te principe fe- 

• metle qui exerce la plus grande influence ; de là leur vénération pour 

• la lune et leur usage de compter par nuits au lieu de jours. 

■ De cette adoration de l'eau découlait naturellement l'usage de faire 

1 des sacrifices aux lacs, aux fontaines et aux fleuves. Les Romains le 

> pratiquaient encore'du temps d'Auguste. C'est Horace, l'homme le 

> moins dévot de l'empire, qui nous l'atteste dans son ode à Blandusïe : 

' Fontaine de Blandusie, dit-il, plus claire que le cristal, lu mérites des liba- 



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■ tioDS de via pur; demain je te ferai l'offrande d'on chevreau couronné de 

• fleurs. Il teindra de Eon sang vermeil ta fraîche liqueur (I). • 

■ Ceux qui ne pouvaient faire d'offrandes aussi considérables, présen- 

• (aient ce qu'ils possédaient : du vin, du blé, de l'argent et une foule 

• d'autres objets. Comme ce culte se coQlondait avec celui de Vénus , 

• née des^eanx, et symbole du principe passif, la même dans l'origine 

• que Cybèle , les femmes j étaient surtout très-dévotes , et leurs oflrandes 

• consistaient natiiréUement en parures. Les jeunes filles , par exemple , 

> déposaient, en se mariant, sur l'autel de la déesse, ou jetaient dans le 

• flenve l'agrafe qui fermait leur ceinture, l'épingle d'or ou d'argent qui 

• nouait leurs cheveux. Les Francs qui succéd^ent aux Romains étaient 

• également adonnés à cette superstition. Procope raconte qu'ils immo- 

• lèrent au P6 les fenunes et les' enfans des Goths vaincus, et jetèrent 

• leurs corps dans le Qeuve, comme prémices de la victoire; et pourtant ils 

• étaient alors convertis au christianisme (2). Quant anx Gaulois, l'un des 

• peuples les plus superstitieux dn monde, au dire de César, ils n'avaient 

■ garde de négliger cette coutume. La mer, les fleuves, les fontaines, les 

■ lacs, étaient chez eux Tobjet d'une idolâtrie sans bornes. On y préeipi- 

■ lait des chevaux vivans , on leur immolait des taureaux et des génisses ; 

■ riches et pauvres offraient ce qu'ils avaient de plds précieux, par exem- 

• pie, du linge, des toisons, de Ui cire, mais surtout des pièces de 

> monnaie. Cépion (3) fit retirer d'uD lac , auprès de Toulouse , une grande 

> quantité d'or et d'argent que les Gaulois y avaient jetée en of&ande (4). 

• Ordinairement les villes adoptaient pour leurs génies particuliers les 

■ rivières et les laes aux bords desquelles elles s-'élevaient, ou les fon- 

■ taines qui coulaient ^rës de leurs murs ou dans leur sein, comme Aii- 

■ sonne nous l'apprend de Bordeaux : 



(1) Od.iib. s. 

(2) Goth. lib. S. 

(3) Greg. Tur. th gtor. eonfeu. ,"c, 

(4) Str«b. 4. 



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16 

>. Salut fontaine à la source inconnue, fonl^ne sacrée, bieDlUsanle, Jtttroelle , 

1, Salut Génie dt là Ville, onde médicinale , 
' Divona coogne t'appellent. lea Celtes, fontaine vénérée au nombre des 
» dieux (1). » .. 

■ Dé même aussi la Vilaine a pa être adorée par les habitans de l'an- 
■ cienne Candatè, comme leur divinité protectrice, comme le génie par- 
» ticulier de la ville. Ainsi s'explique naturellement la présence des 
a, pièces de monnaie , des graines , des parures , d'un couteau de sacri- 

• ficateur, et des autres objets trouvés dans son lit. . 

■ Les ti'oncs d'arbres peuvent être des restes d'un bois sacré (lucui) 
B situé sur le bord du tleuvé, ou des débris de pilotis employés sax toa- 
» dations d'un temple. Dans les deux hypothèses, on conçoit parfaite- 
i> ment que les ofK^des aient été trouvées dans le yoisûiage de ce temple 

• ou de ce bois.'sacré. 

■ Elles sont épetrses daoft cet espace ', parce qu'on les y jetait des deux 
rives ; . . 

■ Elles occupent toute l'épaisseur de ' la couche et représentent toute 
la période romaine, parce que la superstition qui les y a ^t jetrâ- a 

> duré pendant tout le cours de cette période. 

' > Hab ici un doute se présente. Pourquoi en troDT&4-on dans les 
» couches postérieures à l'occupation romaine? Pourquoi y en a-t-il du 

• moyen~âge et des temps modernes,? . 

. ■ ta réponse est tante simple : parce qite la même-superstition a régné 
e jusqu'à ces derniers temps. 
» ffous venons de voir les Francs,, après' leur conversion an christia- 

• nisme, immoler des femipes et des enfans an JP6*, car, dit Procope, 

• ces Barbares, nralgré leur titre de chrétiens , observaient encore nne 

• foule de rites dé leur ancienne idolâtrie. Il en fut de même- des Gau- 

• lois. Les missionnaires chrétiens, après avoir essayé vainemrat de dé- 

• racinercés supersUtions(3), avaient^ obligée de transiger, ils placè- 

> rent tes fontaines, les lacs, les rivières, soos l'invocation de^ saints qui 



(I) Burdigat.,v. 29. 

(3) Lex sason., cap. !l. ■ 



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17 

reçnrent désormais lea bonoetirs rendns auparavant ii l'ean seole. Le 
culte matâiel dura toujours, mais il perdît son sens primifîf , il fut 
id>»orbé dans le christianisme. C'est ainsi que dans la Basse-Bretagne , 
presque tontes les fontaines fréquentées par la population sont sur- 
montées d'une image de saint, placée dans une nicbe pratiqaée dans 
la maçonnerie et entourée d'une ^ille en fer. Quant aux lacs et aux 
rivières, dn les consacrait ea élevant sur leurs bords des égUses et des 
cluqielle8(l). Presque toujours les sanctuairesganlois étaient placéssur , 
une éminence Ou. an bord d'une eau courante. Il est donc, comme 
nons l'avons dit, très-Aaturd de supposer que le sanctuaire des habi- 
tans de CondMe était »taé sur la petite colline qui borde Ja Vilaine en 
eet endrmt. A la place de ce sanctuaire, les apfttres de la Gaule auront 
élevé nn oratoire chrétien , ,et la dévotion- populaire y.anra continné 
ses anciennes pratiqnes'di les reportant, par une nouvdle inspiration, 
an saint qni avait reçu la dédicace du lieu - 

* Ces rites ainsi détournés de leur sens primitif , existent encore dans 

une grande partie de la Bretagne. On voit, aux. jours dé pardon , les 

paysans accourir vers les fontaines consacrées. Ils s'y lavent les mains 

et le visage, j trempent Leurs cheveux, en font couler l'eau bien.avant 

dans leurs manches , en élevant les bras ^ Us j jettent des liards et des 

sous ; les jennes Mes détàchient les épingles de leurs collerettes et les 

précipitent dans l'eau , tirùit , de la manière dont dies tombent au fond, 

des angnres heureux op malheureux. Mons n'en finirions pas si nous 

voulions énumérer tons ces pratiques. Elles ont aajoard'li.ui disparu de 

ce payfrci, mais certainement elles y ont existé. » 

La manie coutume o;u consécration s'était donc continuée, non~seule- 

ment sous les lientenans qui succédèrent à Jules César, mais eocore'pos- 

térieurement. En effet , sans cda on ne pourrait se rendre compte de 

l'existence de pièces' k Veffigie d'empei'enrs du Haut et du Bas-Empire, 

qui ne pouvaient avoir été encore frappées à l'époque de l'occupation 

romaine, puisque les temps, auxquels elles appartenaient n'existaient pas 

alors.' 



(I) Gr^. Tui.diglor.confat., c. 3. 



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18 

En ontre, celles en argent de familles coDsnlaires trouTées en assez 
grand nombre, n'étaient probablement plus en circolation comme mon- 
naies courantes, mais conserrëes comme mpoomens on titres d'ilhistra- 
tions dans certaines familles' et destinées par les Ganlois ou les Romains 
les plus riches à servir d'otfraddes propitiatoires ou expiatoires. Il dut 
en avoir été également de même d'un certain nombre de pièces Totives 
d'empereurs et d'impératrices, de fibules, d'agrafes, de care-oreilles , 
d'épingles, de boucles, de fragmens' d'omemens, d'instmmens de toi- 
lette, etc. 

Enfin , ajouterai-je , que quelques -étymologîstes de facile ccHoposition , 
ont cru trouver dans la ,dénomination du Pré^tté , donnée à la partie 
de la rive gauche de la Vilaine, située en face de ce point de la rivière , le 
long de laquelle on a également trouvé nn certain nombre de monnaies 
romaines, une altération de Pré-de^Beauté, qui anrait été, suivant eux, 
la primitive appellation de cet endroit consacré à des bains, et dont on 
aurait fait Pré-Beauté, et enfin par abrévation, Pré-Boti. Je-pense que 
chacun fera bon marché d'une semblable opinion, et, pour ma part, je 
laisse à des philologues plus eompétens que moi, lé soin de décider à cet 
égard. . 

Deniième Opinion. '^^ circonscription trè»-Umîtëe du point de la rivière dans lequel ont été 
rencontrées tant de pièces , pourraitrclle avoir été un endroit servant de 
débarcadère aux embarcations romaines chargées du anméraire de la caisse 
militaire, affecté aux légions d'occupation, dont quelques-unes auraient 
coulé par avarie , combat ou iaoeodie ? - 

Quelques faits sembleraient, au premier, abord, militer en faveur de 
cette opinion , mais unassez grand nombre d'autres l'infinnent d'une ma- 
nière bieo complète. 

Ainsi l" on a bien rencontré çii et là, soi-disant, dans les sables même 
qui renferment les pièces, des pieux volumineux ou pilôtù , en travers 
du fond de la rivière et bien au-dessous de la limite de ceux très-moder- 
nes de fondation des murs du couvent des Ursulines , lesquels , di^-on , 
pourraient bien être les vestiges d'un lieu de débarcadère pour les trans- 
ports' romains -, inais c'est un fait mal observé. Car, j'ai vérifié que les 
premiers n'étaient enfoncés que dans les sables gris superposés à ceux 



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19 

de r^M>qae romaine, et à i mètre &S ceDtimëtres au-dessus, qu'ils étaient 
carrés, ne supportaient ancone maçonnerie, et qu'ils se trouvaient encore 
à plusieurs pieds, par leur extrémité supérieure, de celle inférieure et 
poinUie , des pilotis beaucoup plus courts du couvent des llrsulJncs , fichés 
dans les glaises et bien au-dessus. 

2° Beaucoup de ces pièces, a-t-on encore ajouté, étaient neuves, à 
fleur de coin , ce qui indiquait qu'elles n'avaient jamais été mises en cir- 
cnlation , et que dès-lors elles devaient foire partie d'envois de numé- 
raire nouvellement frappé dans les monnaies de l'Enqtire , et destinés à 
solder les troupes d'occupation. Hais alors , les médailles votives , celles 
consulaires , quelques antres en or et un grand nombre d'objets de toi- 
lette trouvés en même temps, et un ligonem ou couteau de 'sacrificateur, 
étaient-ils aussi compris dans les envois que le goavememeDt £aisait aux 
légions? 

3" L'accumulation des monnaies dans les d^ressions que présentait le 
fond de la rivière et leur position sur la tranche, objecte-t-on encore, 
ne sembleraient-dles pas indiquw qu'elles ji'auraieat point été roulées 
par le flot, mais qu'elles seraient tombées perpendiculairement et en 
masses compactes dans les creux où on les a trouvées enfoncées ? Il est 
bi«i vrai qu'on les rencontrait surtout en très-grande quantité au-dessous 
de la ligne colorée en brun et superficielle des sables à gros grains qnar- 
zeux, et placées plus ou moins obliquement sur leur tranche. Mais , ce 
qui prouverait bien que cette particularité avait été l'efiet du courant , 
«'est que les pièces de grand bronze et les médailles votives plus pe- 
santes, étaient toutes posées sur te plat, tandis que celles de moy^ 
et de petit module, et surtout les consulaires, bien moins lourdes, 
avaient été entraînées et s'étaient introduites presque verticalement dans 
tontes les fissures ou cavités qu'elles avaient rencontrées, ou bien avaient 
été' soulevées et arrêtées par les petites piçrres ou les cailloux peu voln- 
mineux qu'elles avaient rencontré. 

C'est ainsi fpi'îl m'arriva de découvrir un grand nombre de pièces con- 
sulaires posées sur la tranche, dans les interstices des feuillets obliques 
des schistes formant le fond do lit de la rivière, i la base du coteau au 
pied duquel elles s'étaient accumulées. 



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20 

J'ajouterai que ces monnaies ne se sont pas rencontrées toutes an même 
nivean ni sur le même plan , ni amassées sur une surface très-étroite , 
comme cela aurait dû avoir lieu si elles avaient été, «n tombant dans le 
fleuve, renfermées dans une seule caisse, mais éparses sor une étendue 
d'environ trente mètres ou plus, et disséminées dans toute l'épaisseur de 
la couche de sable, ce qui indique de tonte nécessité qu'elles avaient été 
jetées séparément, successivement, et durant nn long intervalle, à me- 
sure que celle-cise formait. 

4" Enfin l'abseiicede toute arme romaine entière ou en fragment, -éloi- 
guant l'idée d'un combat, comme caose de destruction d'un ou plusieurs 
transports (car on en aurait rencontré quelques débris dans cette partie 
de la rivière ou au-dessous), ces derniers auraient-ils coulé avec le numé- 
raire dont ilS'étaient chargés, par suite d'un accident, conmie qnelques 
personnes l'oM prétendu, tandis qne leur coque aurait été remorquée au 
rivage et dépecée, ou se serait pourrie au fond dé l'eau ? Cela est peu . 
probable, parce qu'on aurait iodabitablement trouvé dans ce cas, de longs 
clous ou cherilles en bronze ou en puivre, on des fragmens de proue ou 
de membrures; en un mot, quelques traces d'une semblable catastrophe. 

Trwnème Opiaii». Ces monnaies auraient-elles été lancées volontairement dans, le Oenve, 
plutôt que de les laisser aux Armoricains, lorsque les Romainâ furent 
forcés d'abandonner leur conquête en 4lO ? . 

Cette opinion dû jet volontaire de ces valeurs métalliques dans le flenve, 
par les vainqueurs obligés de fuir précipitanmient , et préférant ainsi les 
anéantir, plutM que de les laisser tomi>er -entre les main» de Jenrs enne- 
mis, est victorieusement battue en brèche par. la considération que dans 
ce cas on les eût toutes trouvées au même nivean, et qu'en outre on 
n'eût pas rencontré des monnaies aussi variées et d'époques sussi dis- 
tantes. Car évidemment ni Julçs César, ni ses lieutenans. n'avaient pu 
jeter dans le' fleuve des pièces de presque tout le Haut .et d'à peu près la 
moitié du Bas-Empirç qui leui: sont de beaucoup postérieurs, et qui, par 
conséquent, comprendraient la durée de toute l'occupation romaine. Il 
est tout aussi difficile de s'expliquer comment, au milieu de monnaies 
appartenant à la dernière période de celle-ci, on a pu en trouver d'anté- 
rieures de plus de quabre siècles, et cependant si bien conservées qu'elles 
semblaient être fabriquées d'hier. 



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31 

Je m'arrête donc à la première opinion cooune à la. plus plausible et 
à la seule raisoimable, surtoat si l'on considère l'ordre de superposition 
dans lequel furent rencontrées les pièces romaines. En eSet, les Consn- 
laires étaient toojonrs les plos profondément engagées dans les dépres- 
sions et principalement dans les intetstices des tranches dn schiste (l) 
sur leqael reposait le sable de l'époqae romaine, formé de cfûUonx de 
quarz gris bleuâtres on roogettres, eLde fragmens de sphiste, agglomérés 
par un chnent argiWemigineox ou seulement argileîix, et mêlés de grains 
quarzeus bladc. Ensuite venaient les pièces du Haut-Empire, parfois as- 
sociées à un petit nombre des précédentes, engagées dans ce dernier; et 
enfin celles du Bas-Empire, diss^inées dans une dernière couche su- 
perposée de sable gris, à grains qnarzenx fins et facile ii diviser (2). 

Quoiqu'il en puisse être, il n'en sera pas moins très-précieux povr la 
science historique de voir confirma par des témoignages matériels , la 
tradition de l'occupation de la Bretagne et de la ville de Bennes par les 
Romains, événement qui -a été transnis à notre ^>oque par le» commen- 
taires de César et les autres livres de l'antiquité. Car les maonmens, tek 
que fragmens de temples, voies de communication', débris de bains ou 
de villas , monnaies ou médailles laissés par ce peuple si puissant , ne doi- 
vent pas être négligés pour l'appréciation de la vérité de l'bistoire , et sous 
ce rapport, l'étude de Tarebéologie et celle de la numUmatiqne ne doi- 
vent plus être aujourd'hui considérées comme de pure et stérile curiosité. 

(1) Ces Bchistes formaient une espèce de colline, dont U pcnle augmentait graditelle- 
ment de rapidité, i mesure qu'ils apftfocbaient de la rivière dans Uqaelle ils plon- 
geaient astei brusquement^ au-dcMOua déa sables romaiiu , sous un angle de 25 â 30°, 
en M dirigeant du Nord-Ouest â l'Est. 

(3) Il fut trouve au-dessus et dans l'épaisseur des couches supérieures du sable gris, 
mais surtout dans celle des argiles et de la tourbe , correspondant 1 peu près k l'époque 
Gallo-Romaine,et i 13 ou 15 mètres du pont de Berlin, un tronc de chêne d'une di- 
mension énorme , couché un peu obliquement 'et presqu'en travers de la rivière. Les 
tronçons brisés de ses branches répondant au fond de celle-ci , iodiqualent qu'elles l'a- 
vaient été dans sa chute. Sa racine était colossale, ton bois d'un noir d'ébène et çsces- 
sivement dur. En amont de ce tronc gigantesque , il s'était amoncelé par couches , une 
très-grande quantité de feuilles. Cet antique débris végétal indiquait donc que dans eet 
endroit du Qeuve , avait dik exister sur ses bords, quelque bois séculaire , peut-être 
consacré. 



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22 

La découverte de tant de pièces romaines, dans un point aussi limité 
de la Vilaine, offiira donc un puissant intérêt : 

1' Sous le rapport de leur antiquité. 

2° Sous celui des modules, delà variétédes revers, etde teor rareté relaUve. 

3" Sous celui artistique, c'est-à-dire, de la- correction plus ou moins 
remarquable des types. 

i" Sous celui de la matière employée 'a leur fabrication. 

S" Enfin , sous celui de l'appréciation des divers objets de même ori- 
gine qui ODl été rencontrés- avec elles. 

Dans la seconde partie de ce travail, je décrirai ceux d'époques bien 
postérieures , et les monnaies des siècles qui ont précédé ou suivi le 
moyen-âge , également découverts dans les couches sup^enres à celles 
de l'époque romaine (1). 

Etudiées sons le rapport chronologique, ces monnaies ont été, dans 
l'ordre de leur ancienneté, quelques as romains, premières pièces de la 
République, à types peu variés, la tête du Janus bifrons, et au revers 
mie galère, faisant allusion k l'arrivée de Janas par mer dans le Latium. 
Le signe ressemblant à un 1 qu'on y aperçoit , indiquait la valeur d'une 

(1) UnecominisnoDavMttSlëiiutitBéepartiiiarritédâM. le prëfet d'Ille-el-VUaiiie, 
du 30 novêmbra 1 84 1 , dios le but de conaerver à l» ville de Rennea les monnaîei et au- 
irei objets précieui qui pourraieat Hib trouvéa dans la Vilaine , pendant lea travaux de 
sa canatisalion. 

M. Laguiatiëre, conseiller de préfecture, en avait étd nommé le président, et H, Che- 
vremont le secrétaire. Les autres membres qui la constituaient étaient MH. Pontallië , 
conservateur des Collections Scientifiques de la ville; Ducrest de Villeneuve , Langlois, 
architecte; Tou]iDOUcbe,Aus3aat, Maillet, bibliothécaire; Doré, ingénieur des ponts- 
el-cbaussëes ; Letestu, secrétaire de 1» mairie; Varin, doyen delà Pacultë des Lettres. 
Cette commission Gt , avec le peu de moyens mis h sa disposition , tout ce qui était en 
son pouvoir pour remplir son mandat. 

Qu'il me soit permis d'exprimer ici aux personnes studieuses' qui la composaient, ma 
reconnaissance pour le dévoflmeot el le zèle qu'elles ont mis à me seconder dans les re- 
cherches auxquelles je me snivlivre, en me fournissant tous lesdocumcnsetles objets 
qu'elles pouvaient se procurer. 

Je doit également déclarer combien je trouvai de bon vouloir et de complaisance 
chec la plupart des amateurs qui avaient en leur possession des médailles on antres ob- 
jets d'art qu'ils avaient acquis ; et , en particulier, ches H. te général d'artillerie , baron 
de Toumemine. 



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33 

liTr« ou as. Chi sait qne dès le règne de Servus-TuUiua, Rome avait cota- 
meocé à battre monnaie. BîentAt les Trionivirs monétaires firent graver 
sur les BKHuiaies, dont ils avaient la direction, les noms et les figures de 
leurs ancêtres, ou les signes de leurs actions les plus célèbres. 

Ce sont ces pièoes qui constituent les médailles des familles romaines 
ou consulaires, si importaates pour l'étude de la mythologie, de l'histoire, 
de la géc^apbie ancienoe, et pour celle de la connaissance des mœurs , 
des usages civils et' militaires des Bomains, et des progrès de l'art mo- 
nétaire, depuis le commenc«oent de leur fabrication avec les matières 
d'argent et d'or, 269 ans avant Jésus-Christ, époque de la réduction de 
l'as (1), jnsqu^à celle du Haut et du Bas-Empire, durant lesquels on 
employa en outre abondamment le bronze. Il fut trouvé une très-grande 
quantité de ces pièces consulaires dans la Vilaine, principalement au- 
dessus du pont de Berlin. En 1836, époque de sa fondation, j'en avais 
déjà découvert trois des familles Antoma, Horatia et Minatia sur la rive 
gauche qu'on creusait. profondânrat ponr y établir une des cnlées de ce 
pont. 

On peut évaluer le nombre de familles romaines difiérentes qu'elles re- 
présentaient à soixante et quelques. Ces monnaies étaient toutes en argent 
et de petit module , constituant des deniers, des quinaires, des sesterces, 
et frappées depuis la République, un peu avant la première guerre Pani- 
que. Leur surface était, en gâiér^, noircie par le sulfure d'argent qui s'y 
était formé et la recouvrait d'une couche plus ou moins mince. Les plus 
anciennes étalent celles qui portent d'un côté la tête ailée de Pallas, et 
au revers les Dioscures (Castor et PoUuz), ou nue victoire , soit dans un 
bige, soit dans un quadrige. 

Celles qui l'étaient moins, oSraient le nom des familles s'étant rendues 
illustres. _ . ' 

Après les pièces consulaires, le nombre de celles appartenant aux im- 
pératrices et surtout aux empereurs ,du Hant-Empire,' fut si considérable. 



(I ) C» piècei étaient ditiiées «n deniers X , viUnt 10 as ou dix livres de monnaie de 
bronae ; et en qninairei V, valant 5 u ou cinq livres en monnaie de bronie : eiiHn un 
•eslerce HS ou LLS , valant 3 as et demi on deux livres et demi, équivalanli 4 sols de 
France ou 19 ceatimes. 



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qa'oD peut l'évalua' graDdement à -douze ou qviiae mille. Elles conuhçn- 
çaieot àPorapée,.ou à l'an 648 de Rome, IOè ans STant Jésus-Christ, 
et poissaient à Liciuins. Enfin, d'autres monnaies du Bas-En^ire, com- 
mençant k Gonstanlip , et en bien moindre grande quantité , se conti- 
nuaient jusqu'à Valentinien, ou jusqu'en 348 après l'ère chrétienne. 

Cette découverte extraordinaire de tant de pièces con^rendrait donc, 
pour le Haut-Empire, tout le temps écoulé depuis l'an 648 de Rome, où 
406 ans avant Jésus^Cbrist, jusqu'à l'as 360 de l'ère obrétienne; et pour 
le Bas-Empire, depuis Constantin jusqu'à Valentinien, ou 3 64 ans de celle^i, 
ce qui ferait une durée de plus de quatre siècles; et si l'on ajoute celle 
qui s'était écoulée depuis les' premières monnaies de la république ro- 
maine, comptant depuis la réduction de l'as, qui remonte à 369 ans 
avant Jésus-Christ, jusqu'aux siècles précédens, on voit qu'elle embras- 
serait une période de neuf à dis siècles , espace inunense qui permet de 
suivre curieusement les phases de progrès ou de décadence de l'art mo- 
nétaire durant les trois grandes époqnies de l'existence de l'empire ni- 



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SamUlee ïtamaines. 



Ces pièces consulaires oat présenté ub vif intérêt sous le rapport de 
leurs variétés et de leurs révère. Je lés indiquerai par Qrdr.e alphabétique; 
et dans un alinéa ayant. le titre d'Ineerlœ Mdif, jecangerai celles en très- 
petit nombre que je n'ai pu classer, soit à cause de leur état fruste, soit 
parce que je n'ai pu les retrouver^ dans Hionaet ou dans d'aulfcs au- 
teurs (I).' ' , . ■ 

FAMILLE AGCOLEIA. 

(AU.) Tête de franme, à droite; derrière P. ACCOLEIVS.; devant P. 
LARISCOLVS. —: R: Trois soeurs changées en peupliers. 

ACIIIA. 

, (AR.) Tète de femme, a droite; derrière, un petit b&lon; à gauehe , 
lA. — R. Elfecé.Oii lit CIL. 

Itlllli. 

(AR.) Lé roi Areta li genoux, tenant de la main gancbe les rênes d'un 
. chameau, et de la droHe une hrancl;e d'olivier; au-dessus H. SCAVR. 



(1) On conçoit qii« quelques pièc«s ont pu échapper i met investigttioni, malgré mes 
efforts poar qu'il n'eafat pas aiitsi, et que je n'ii pas la prêteoUon d'avoir tout noté 
dans ce travail. Hais, au moins, je puis aSirmer que peu d'objets intéressons m'ont 
fait défaut. 

Dans tous les cas , j'ai eu soin de ménager de larges maires et de faire imprimer sur 
papier collé, aHin qu'on put ]r ajouter les notes jugées convenables. 



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36 
AED. CVR.; k droite EX.; à gauche S.; ao-dessons KEX. ARETA. 

PHVP ^ÂP 
— R. Victoire dans un quadrige, aa-dessns .: ; au-dessous 

AED^ CVn. 
CHVP. Sab. COS. . , 

PREL/VEl. 

(AR.) Deux têtes de femmes, à droite; autour DEI PENATES. — R. 
Hercule nud debout avec sa massue et ua trophée; autour ANCIVS. C. F. 
(AR.) Deux têtes barbues. — R. Rige; autour CENSO. 

ANIOJiU. 

(AR.) Trirème; autour ANT. AVG. III VIR. R. C — R. Aigie romaine 
entre deux enseignes militaires; au-dessons LEG. III. IV. VII. VIII. \I. 
XII. XIII. XIV. XVII (I). 

ClirfRHIA. 

(AR.) Tête de femme, doot les boucles de cheveux tombent sur le 
cou, et ceinte d'une bandelettej derrière CXX. -^ R. Cavalier tenant 
une branche d'oUvier et lancé au galop ; autour G. PISO. FRVGI. 

(AR.) Tête de feinme, à droite; derrière, on |>etît bâton. — R. Un 
enfant sur une levrette courant; au^essus N.; au-dessous C. PISO. FRVGI. 

(M. B.) Un monétaire d'Auguste. 

CARISIl. 

(AR.) Tête de femme, à droite; derrière S. C; devant un poisson ver- 
tical. — B. Victoire dans un quadrige ;'au-dessoi:is T. CARISIi. 

La même, au-dessous CAR. 

(AR.) Tête de femme, avec un bandeau. — R. Instrumens de mon- 
nayage; à gauche, MONETA,; à droite CARISlVS. 

(AR.) Une tête de f^nmcytournée îl gauche. — R. Un homme debout 
et à ses pieds un petit autel; à droite MONET. 

(1) L'inscriplioD de chacune de ces légions a été no1é« sur auUnt de pièces separcei. 
Celle des légions 111 , Vil , VlU , XI , XUl , XIV, n'est [)as indiquée dam Mioonet. 



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(AR.) Ttte d'Anginle; autour AVGVST. IMP. CAESAR. — R. Femme 
debout , couronnant un trophée d'armes au pied duquel deux captiis ; â 
gauche P. CARISIVS. ; à droite PRO. PR. 

CA88li. 

(AR.) Tête de f«iime voilée; à gauche L. — R. Femme debout ^ à 
droite LONGJN. HIV. 

CE8TIA. 

(AR.) Tête de femme, à droite. — R. Un caducée; à gauche CE5T. 

CLAVDIA. 

(AR.) Tète laurée avec une lyre derrière — R. P. CLAVDIVS. M. F 
Diane debout tenant de chaque niain un flambeau. 

(AR.) Tête de Pallas casquée et ailée, k droite. — R. Victoire dans 
un Irige; au-dessous A. D. C. L. T. H. QV. 

CftElIA. 

(AR.) Tête d'homme, à droite; derrière, une feuille de lotus et l'apex. 
— B. Autel sur lequel un guerrier est couché, tandis qu'à chaque ex- 
trémité, un autre présente des épées croisées. On lit sur le devant de 
l'autel : 

L. CALDYS. 

in VIR. EP. 

CAIVS. m VTR. 

IM. A. X. (IHpkbator Adgustiji X oecemvir.) 

ClOflU. 

(AR.) Tête casquée, à droite. — R. Femme dans un bige; au-dessous 
T. MAP. CLO. 

(AR.) Tête de femme, à droite. — R. Victoire tenant une couronne 
devant un trophée. 

coNsinu. 

(AR.) Tête de femme, k droite; derrière A. — R. Tête à droite; au- 
dessus GONSID.; au-dessous PAE. 4 



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28 

(AR.) Tét€ casqaée, à gaoche. -^ B. Quadrige tonroé à gauche^ aa- 
dessoos CONSIDIA. 

COPONIA. 

(AR.) Tète de femme avec couroDDe, tournée à droite; derrière II VIB.; 
devant Q. SICINIVS. — R. Massue debout avec la dépouille du lion de 
Ncmée, entre une flèclic et un arc; k droite COPONIVS.; à gauche 
P. R. S C 

CORDIA. 

(AR.) Têtes accolées, des dioscures avec étoile au-dessus; derrière 
RVFVS lil VIB. — R. Femme debout, ayant une chouette sur Tépanle , 
tenant une balance de la main droite, et de la gauche, une haste; à 
droite H. GOBDIVS. 

CORNELIA. 

(AB.) Télé de femme à droite , ceinte d'une bandelette ; derrière COS.; 
devant L. LENT. C. H. R. C. — R. Jupiter debout, tenant un foudre de 
la main droite et nn aigle de la gauche , au-dessus d'un autel. 

(AR.) T«te ailée de Pallas; à droite L. UANU.; à ganche PROQ. 
— B. Scylla dans un quadrige couronné par la victoire; au-dessous L. 
SVtLA, 

(AB.) Tétc de Scylla, i droite; autour SVLIA. COS. — R. Tète de 
Bufus, tournée à droite; à gauche Q. POMP. BVFI.; à droite BVFVS. 

DOIITIA. 

(AB.) Tête barbue lanrée, à droite; derrière S. C. — R. Victoire te- 
nant nue palme dans un quadrige; au-dessous AHENOBAR. 

(AR.) Tête nue d'Abenobar. — R. Galère surmontée d'un trophée; 
au-dessous CN. DOHITIVS. IMP. 

KCNATIA. 

(AB.) Tête de Vénus; derrière HAXSVHVS. — B. Jupiter et Juoon 

sons un portique. 

(AB.) Idtm. — R. Deux figures, debout, dont l'une pose le pied sur 
la tète d'an crocodile. 



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ECNATVLEU. 

(AR.) Tête de femme; deirière C. EGNATVLEIA. — R. Voe femme 
pré8«atant une uroe k ud trophée d'arme§; an-dessous BOMA. 
Cette pièce consulaire fat trouvée huit h dix fois. 

(AB.) Tète de Jnpito-, à droite. — B. Victoire ailée, à droite, cou- 
ronnant ud trophée. L. FABl. 

riiiiNU. 

(AR.) Tête aUée de Pallas; derrière ROHA. — R- Victoire dans UQ 
, L. FLAMIN. 

tmnn. 

(AB.) Tête de femme, à cheveux boacléa sur le cou, touTDée'à droite; 
au-dessous un trident; derrière AM. FONTEIA. — R. Un amour sur une 
chèvre; au-dessus deux bonnets de la liberté. 

(AB.) Tête casquée. — B. Un cavalier tenant une tance et foulant des 
ennemis vaincus; au-dessus P. B. SQL. 

fnik. 

(AR.) Tète de femme tonrrelée; derrière AED.' GVB. — R. Chaise en- 
fuie; P. F. CBAS51PES. 

(AR.) Tète de Janns; autour L. F. M. F. — B. Pallas ou Borne cas- 
quée, couronnant an trophée; aiHlessous FILI-; à droite BOMA. 

HERENNU. 

(AR.) Tète de Vénus diadémée, k droite. — R. Un homme enlevant 
une femme sur ses épaules; derrière M. HERENN. 

ITU. 

(AR.) Tête ailée de Pallas; derrière X. ~R. Les dioscures k cheval; 
au-dessous BOMA. 



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JVLIi. 

(AB.) Tête jeune ailée^ dorière, oa trident, et an scoi^ion. '■ — R. Vic- 
toire dans un quadrige, tenant uoecouronne; au-dessous L. iVLl.BVRSlO. 

JÏNIA. 

(AR.) Tête de la liberté, tournée h droite^ derrière LIBERTAS- ~ 
R. Brutns entre deux lictenrs portant des faisceaux, précédé d'an huis- 
sier (accensut); au-dessous BRVTVS. 

(AR.) Tête coiffée d'un casque ailé; derrière G. — R. Victoire dans un 
bige; au-dessous D. SILANVS. 

(AR.) Tête de Pallas; derrière X. — R. Les dioscures ; au-dessous 
C JVNIA. 
ROMA. 

(AR.) Un éléphant; au-dessous GAESAR. (Jules). — R.'Des instru- 
mens sacrés. 

(AR.) Tête de Brutus, à droite; derrière BRVTVS. — R. Tète barbue 
d'Ahala; derrière AHALA. - 

(AR.) Tète de la piété, PIETAS. — R. Deux mains se joignant au- 
devant d'une enseigne; ALBINVS. BRVTI F. 

umn. 

(AR.) Tète de femme couronnée; derrière, une lyre. — B. Femme de- 
bout entre deux peupliers, sur lesquels elle semble s'appuyer; à droite 
P. CRASSVS.; à gauche M. F. , '. 

(AR.) Tète de femme, tonmée à gauche. -~ R. Victoirc^dans un trige; 
au^essous LIONIVS. 

(Ait.) Tête d« femme diadémée, à gauche. — R. Pallas dans un qua- 
drige frappant de sa lance; au-dessous LIGINIVS. 

immik. 

(AR.) IMe i droite, nue el imberbei derrière REGVLVS — K. Cbaise 
curule entre deux faisceaux; au-dessons PRAEF. VR. 



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31 

IfCIllA. 

(AB.) Tête cAsquée à cimier dentelé, tournée ■ droite ; derrière P. V. 
— R. Victoire ailée dans un bige', an-dessus P. V. F.-, au-dessous H. 
LVCILL. 

(AR.) Tête de PaUas casquée ailée, tournée à droite^ derrière IV. — 
R. Homme dans un bi^, un fouet à ta main; au-dessus RVF.-, au-dessous 
M. LVCILL 

LVCRETÛ. 

(AR.) Dénier. Tête radiée du soleil — R- Croissant an milieu de sept 
astres. L. LVCRETI. TRIO. 

I4I1LIA. 

(AB.) Tête de Mercure ailée; derrière, le caducée. ~B. Ulysse et son 
chien ^ derrière HAHIL.; derant LIHEN. 

lANLU. 

(AR.) Tête ailée de PaUas L. MANLI. PROcosul. — B. Scylla cou- 
ronné par la Tictoire dans un quadrige. 

(AB.) Tète ailée de Pallas; derrière X. — R. Les dioscures; au-des- 
sous S, C. R. 

lARCU. 

(AR.) Télé d'Ancus, tournée & droite-, anndessous ANCVS. — R. Sta- 
tue éqaestre sur un pont , an milieu des arches duquel sont placés les 
mots AQVA. MAR.; à côté PHIUPPVS. 

(AB.) Deux têtes de profil, à droite, tournées du même côté. — R. 
Un bige; au-dessous CENSOrinus. 

(AR.) Deux têtes laurées, lonmées k droite. — B. Va guerrier dans 
un bige, fouettant les cboTaut; au-dessous quelques lettres effacées. 

(AR.) Tété de PaUas. casquée, ii droite; devant ANCVS. — R. Homme 
montant un cheval qui galoppe , et ayant la lance eo arrêt ; au-dessous 
Q. PIUP. (Philippus.) 



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lEIllA. 

(AB.) Tête de Cérès, à droite, C. HEHHI. C. F. — R. Captif sup- 
portant an trophée^ à gauche IHPERATOB.; à droite MEHBII. 

■ESCINIi. 

(AB.) Tète en face; aatonr CA£S. AVG. CONS. S- C. OB. B. P. CONS. 

(CCSAH ADGUSTIIS COHSDL OB RBl PDDLIC£ COUSBRVANDa). — R. HaTS dcboUt^ 

autour S. P. Q. B. V. S. PRO. S. ET. REO. OG. (senatis populisque 

ROMAKUS VOTUH SOLUIT PBO SALDTB ET REDITU AUGUSTI.) 

IINVCIA. 

(AB-) Tête de Pallas. — B. Deux soldats armés d'uo boaclier et d'une 
épée combattant , et au milieu un troisième à genoux ; autour Q . TBERH . 
M. F. 

(Afi.) Tite casquée, à droite; devant X. — R- Les dioscnres; au- 
. Q. MlNVn 

'"^" BOMA. 

(AR.) Tète de femme, à droite. — R. Jupiter dans un quadrige tenant 
UD foudre. 

UEVIi. 

(AR.) Tète de femme; derrière S. C. — B. Victoire dans itn trige; au- 
dessous C, NA. BAB. 

HASIDIA. 

(AB.) Tête de femnïe, tournée à droite; derrière NEPTVNI. — B. 
Trirème à la TOiie ; à gauche de cette dernière une étoile; au-dessous 
Q. NASIDIA. 

NONIA. 

(AR.) Tête de Saturne; derrière, la barpa et un autre symbole îoccddu; 
à droite SVFENAS. — R. Femme tusise sur des boucliers, tenaut une 
haste et une petite épée; derrière, la victoire la couronne; au-dessous 
SEXNONI. 



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OSSIBIA. ^ 

(AR ) Télé de Dianei autour GETA. III TIR — R. SangUer percé 
d'une flèche, et un chien le mordant; au-dessous G. HOSIDIC. 

riANcrA. 

(AR.) Tête casquée, tournée à droite; derrière, ud litaus^ à droite 
PLANCIO. CN- F. — R, Guerrier debout, tenant une lance et cou- 
ronné par la victoire; au-dessous ROMA. 

PLAET0RI4. 

(AR.) Tète casquée, & droite; derrière CESTIANVS. — R. Un aigle 
sur un foudre; autour H. PLAETOBIVS. MF. AED. 

ruvTU. 

(AR.) Tète échevelée en face; au-dessous PLAVTIVS. — R. Victoire 
ailée TOlaut devant un cheval qu'elle tient par le mord; an-dessous PLA. 

(M. B.) Monétaire d'Auguste. 

PIOTU. 

(M. B.) Honctaire d'Auguste. 

PORCU. 

(AR.) Tête à droite , couverte d'un casque à cimiâ- dentelé; der- 
rière Tif. — R. Victoire sur un bigé ; an-dessous LAECA. , et plus bas 
ROMA. 

(AR.) (Quinaire.) Tête barbue. -^ Victoire assise tenant une palme. 

(AR.) Tête de femme tournée à droite; derrière H. CATO. — R. Une 
victoire assise. 

(AB.) Tête de Cérès , à droite ; ROMA. — R. Victoire assise; au-des- 
sous VICTRIX. 

POSTVIU. 

(AR.) T^ voilée de femme, les cheveux épars; ii gauche HISPAN. 



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— B. Homme debout vêtu de la toge, levant la main droite vers une 
aigle romaine; derrière des faisceaux avec la hache; au-dessous- POST. 
AF. ; à gauche S. N. ALBIN. 

rftociLU. 

(AB.) Tdte de femme, couverte d'une peau de chèvre. — R. Femme 
dans un bige, brandissant nue lapce, et tenant un bouclier; au-dessous 
PBOCIL. 

«YINCTU. 

(AR.) T£t« d'Hercule lanrée, avec la dépouille du lion deNéméeetsa 
massue. — R. Cavalier conduisant deux chevaux, et aa-dessons un rat; 
au-dessus la lettre B. ; avant Tl. Q. ; en bas , )es lettres D. SS. 

(AB.) Tète de femme, à droite ; derrière CBISPINVS. — B. Un guer- 
rier debout , tenant un bouclier et une haste de la main droite ; devant 
lui, une femme debout; entr'enx, la lettre Q. , et au-de^us BOMA. 

RENIA. 

(AR.) Tète casquée, ailée, à droite; derrière X. — R. Femme traCnée 
par deux chèvres; au-dèssous—-— — : 

RVBR14. 

(AB.) Tète de Neptune ; an-dessous DOSSEN. — R. Char funéraire sur- 
monté du vexillum , el traîné par quatre chevaux. 

RÏSIU. 

(AR.) Deux tètes imberbes dont une casquée , accolées et placées sur 
uo cippe, orné de chaque c6té d'une tète de bélier. — B. Autel, sur le- 
quel est écrit FO&....BE. ; autour CAES. AVGVSTO. S. C. 

(AR.) Tète de Pallas casquée et ailée, à droite. -~ R. Deux cavaliers 
se croisant an galop ; au-dessous RVSTIA. 

SCRlRONIi. 

(AR.) Tète diadémée , tournée k droite; derrière LIBO. ; devant PL. 



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CONCOB., ou BON. EVENT. — B. Un aut«l auquel sont attachées deux 
lyres et une guirlande de fleurs; aunlessus PYTEAX.; au-dessous SCRIBON. 

8INTM. 

(AB.) Tète caïquie de Palliu, k droite^ à gauche R. C. PVB. — 
R. Quadrige , au-dessous L. CF. 

SElfllU. 

(AB.) Tête de Pallas, à gauche; à droite BVLLl. — B. Femme assise 
tenant on bâton à la main. 

(AB.) Héme tète, à droite ; 'BVLLl. — B. Une victoire tenant une 
pahne et montée, sur no bige; au-dessous SEBVILI. H. F. 

SICINIA. 

(AR.) Télé de fenuBe ; autour P. R. FORT. — R. Palme , caducée et 
couronne de laurier ; III VIR. SICINIVS. ' 

sviriciA. 

(AB.) Tète diadémée arec cordon de perles; derrière BVFVS S. C. 
— B. Un amour sur un dauphin ; au-dessous CR. VS. 

TERENTIi. 

(AR.) Tête de femme, à droite R. Victoire dans un bige-, au-des- 
sous TERENTIA. 

TIORU. 

(AB.) Télé de femme, à droite; à gauche I. C. H. B. — R. Un tau- 



BALBVS 

TITIA. 

(AB.) Tète de Vénog, à droite. — R. Pégase sur un piédestal, snr 
lequel on lit Q. TITl, 

(AB.) Tète à barbe pointue et ceinte d'une bandelette. — B. Cheval 
Pégase. & 



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TITVkU. 

(AR.) Tête barbue, à droite; à gancbe SABIN.; deranl Ai P. V. — 

B. Deux guerriers combattant , eatr'eox un captif renversé; au-dessous 

L. titVr. 

(AR.) Tête barbue de-Tatius, k droite-, derrière SABIN. ; devant 
A. P. V. — -R. Enlèvement des Sabines; au-dessous L. ÎITVB. 

\IBIA. 

(AB.) Tête de Véaus couroDDée, touroée ii droite. — R. PanUière 
moatant sur ud autel, sur lequel oo aperçoit une tite de Pan et ao 
thyrse; à droite VARVS.; au^essous C. VIBIVS. 

(AR.) Tête de Pan ; derrière PANSA. — R. Pallas dans un quadrige^ 

C. VIBIVS. CF. 



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Consulaire? Jnctrlaiate on Jnéiiitts. 



(AR.) Tête casqnée, i droite; derriiré X; àu-dessoBs ROMA. — 
B. Statue de Rome assise sur des boucliers , tenant une lance , devant et 
derrière eÛe, un oiseau Toladt (oies du Gapitole); à ses pieds la Louve (1). 

(AR.) Tête de Véoaa on de Gérés , avec couronne de flnirs. — R. 
Victoire dans on quadrige-, fnufe. (Considia?) 

(AB.) Quinaire, lëte barbue, li driùte. — B- Victoire dcrrant un tro- 
phée inscriTant. (Comelia?) 

(AR.) Une tét« de femme, tournée à droite; au-dessous B. — R. Un 
homme debout, et un captif assis devant; au-dessous Q.' 

(AR.) Tète de Tieillard, à droite. — B. Une victoire ailée, debout 
devant un trophée. (Comelia on Vibia?) • . 

(AB.) Tâte de femme, k droite. — R. Victoire ailée, coaToonant un 
trophée d'armes; an-dessous ROMA; fnule. (Jooia?) 

(AR.) Tète ou^uée, k droite. — B. Un cavalier. (Sulpiçia?) 

(AR.) Tête à droite devnat N. R. — B. (F. lafig. 1 de la pL I.) 

(AB.) Tête de femme couronnée de fleurs et avec boucles d'oreilles, 
tournée à droite. — B.Un Renier casqué, debout. ! 

(AB.) Tête coiffée d'un casque à cimier, tournée à di'oite; au-dessous 
IMP. — R. Un double cercle concentrique en creux, entouré d'un troi- 
sième plein , et faisant léger relief. (Inédite.) 

(AB.) Tête de Vému et un fondre ao-dessouS. -^ B. Victoire dans ui 
quadrige ; fruitt. (Jnlia?) 

(P. B.) Une této de femme cfHinnnée de fleurs , tournée à droite. — 
B. Une couronne de Iwirier, an milieu de laquelle on voit le monogramme 
dessiné dans la fig.- 2 de la pi. l. . - 

(I) Clusde dus lei Consulaires incertiines. (Voyez l'ouvrage Fofflitiee Aomdna, par 
Carolus Patinus.) 



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Mentmiee M ^aut-(£mpire. 



On avait rencontré dès 1638, une assez grande quantité de monnaies 
du Haut-Empire, sur la rive gaache de la Vilaine, dans le point oii l'on 
en creusa le lit pour fonder one des culées du pont de Berlin. Celles que 
je recueillis alors appartenaient aux règnes de Marc-Antoine (AR.), de 
J. Caesar, de Tibère, d'Auguste, d' Agrippa, de Galigula , de Néron , de 
Vespasien, de Domitîen, de Trajan, d'Hadrien, d'Aélios, d'Antonin, de Geta, 
de Constantin. Eo outre, j'avais noté des Faostines, des Antonias , et deux 
monétaires d'Ai^nste. 

Hais c6 fiit surtout en 1841 et dans les années soivantes, lorsqu'on en- 
treprit les travaux de canalisation de la Vilaine, qu'on découvrit par mil- 
liers des pièces romaines du Haut et du Bas-Empire, principalement au- 
dessus du Pont-Neuf et vers la rive droite, dans un espace lioiité à une 
trentaine de mètres, tout an plus. Car si^ plus tard, ou en rencontra en- 
core bien au-dessons, k.la hauteur du vieux pont de l'Ule, dont on ne 
Fouilla qu'une arche, et presque jusque Ti»-à-Tis l'hdpital Saint-Yves, un 
certain nombre d'antres aux effigies d'Auguste , de Tibère et quelques-unes 
de Nérrai , outre une consulaire (AB.), de la famille Claudia etune autre 
avec une tête de Cérès, couronnée de Qeurs, portant au revers une victoire 
dans un quadrige, elles étaient généralement si usées et si efiaeées, qu'elles 
avaient dA être amenées à cet état par les nombreax frotjtemens du courant 
qui les avait entraînées jusque-là. Quelques-unes cependant firent excep- 
tion, telles qu'un Vespasien (G. B.), un Auguste.de la colonie espagnole de 
Ségovie, UD Galigula (G: B.), un Titus (AB.) restitué par Gallien, un 
Quintille (P. B.), one Salonine, des Constantius (P. B.), une Théodora 
(P. B.), un Licinius père (P. B.), des Gaodes Gothique. En général, les 
pièces étaient en majeure partie de moyen bronze, et en bien moindre de 
grand module. Celles qui prédominèrent appartenaient aux empereurs Au- 
guste, Claude, Tibère, Auguste et Agrippa (colonie de Nismes), Vespasien, 
Néron, Titus, Domitien, Germanicus, Cali^la, et à l'impératrice Antonia. 

Celles de Trajan, d'Hadrien, d'Antonin, de Marc-Aurèle, de Lucille, de 



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39 

Commode , étaient le plus souvent fnutes, surtout celles du plus grand dia 
mètre- 

Un très-grand nombre de ces pièces était très-usés et devait avoir 
beaucoup circulé. D'autres , a» contraire , étaient d'une admirable con- 
servation , comme si elles venaient de sortir de dessous le coin romain , 
et qu'elles n'eussent jamais servi ; aucune altération n'ayant été apporta 
à leur éclat métallique et k la pureté de leurs types , parce qu'il ne s'é- 
tait point formé de patine à leur surface. 

Cependant parfois , on remarquai! sur pliisienrs d'entr'eUes, une cris- 
tallisation superficielle k forme tétraédrîque, très-brillante, rappelant celle 
du fer oUgiste , et donnant par la trituration une poudre rouge analogue 
à ceUe du péroxide de fer, laquelle nuisait beaucoup h la netteté des ef- 
figies et des lettres qu'elle empfttait et masquait en majeure partie. 

On trouva aussi nne assez grande quantité de pièces de moyen bronze, 
d'Auguste et de Tibère, fourrées avec du fer. Ce dernier métal avait presque 
complètement disparu , parce qu'il formait, par suite de son contact avec 
le cuivre, les élâneos d'une pile qui avait focilité la fixation de l'oxy- 
gène, ces monnaies ayant été long-temps sons l'eaa. Cette obsoraUon 
offre quelqu'intérét sous le point de vue de la valeur des métaux dans les 
Gaules, à une époque oti k Rome, le fer était encore beaucoup plus rare. 

Plusieurs pièces , et exclusivement les as , les monnaies coloniales de 
Nismes et d'Espagne, furent souvent troarées, coupées exactemient en deux 
moitiés , de manière à faire croire que chacune avait cours comme repré- 
sentation de moitié de la valeur. 

Cette découverte de tant de pièces dans la Vilaine, a encore été d'un 
intérêt extrême pour la numismatique : 1° sous le rapport de la variété 
de contr&4narques qu'il a été possible de noter sur un très-grand nombre 
de celles d'Auguste, d'Agrippa, de Tibère, de Claude, de Cermanicus, de 
Néron, d'Hadrien, etc., dont je donnerai les dessins, lorsque je décrirai 
chacune d'elles; 

2" Sous- celui dii grand nombre d'^npereurs et d'impératrices du Haut- 
Empire dont on trouva les monnaies on les médailles , jtuisque pour les 
premiers il fut de cinqnantemn , et pour les secondes de dix-sept , outre 
seize k dix-huit monétaires d'Auguste qu'on put noter ; 

3° Enfin sous celui de la variété extraordinaire des revers , comme on 
pourra s'en convaincre au fur et k mesure qu'ils seront indiqués. 



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(Empereur» Homairt». 



CNurs roiFEits. 

(AA.) Télé Doe de Pompée; derrière no Tase lacrymatoirè ; autour 
Haonvi. PIVS. ITCR. — R. Gnenier, le pied snr la prone d'une ga- 
lère-,. devant et derrière, nn gnerrier portant une femme sur ses épaules: 
CLAS. ET. PB . 
ET. EX. S. C. 

JYIIVS CAESAR. 

-(AR.) Uii éléphant j aa-dessous CAESAR. — R. tin casque, une hache 
et un marteau. 

(AR.) Tête tournée k droite; derrière une étoile; devant CAESAR. — 
R. Vénus Nicépbore s'appnyant sur une lance, et tenant à la main une 
victoire ailée-, autour SEPVUVS. HACER. 

(AR.) Tête de Vénus, k droitq; derrière C(të. TER. T.; devuit DlC. 
TER. -7- R. Insbiunena de sacrificej au-dessus AVGVR. 

(AR.) Tète de lides César ; derri^, le libius. — R. Véans deboot avec 
un bouclier; k gauche M. METiiog. 

(AR.) Tête de Vénus, h droite. — R. Une couronne de chêne; au 
milieu , on vase lacTTmatoire et le lituus; au-dessous 1H1>. F. 

lARCVS ANTONIVS. 

(AB.) Tête tournée k droite; autour T. P. P. M. ANTOMVS. AVG. 
IMP. m. CAES. P. P. T. m VIR, — R. P. C. 



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(AR.) Tête barbue, à droite; df^ière H., ANT. ^ devant augVR. 
D. C. — R. Homme debout; deraat Y^NTIDI.-, d«màr« POMIF. IMP. 

(AR.) T«te« droite; autour ANTONIVS. Marci. Fiuvt. UI. III VIR. 
R. P. C. - R. bans le champ ^'^^g 

(AR.) Tète d'Antoine, k droite; aatour H. AMTOMYS. AVG. IMP. 
m YIR. m. V. — R. Victoire debout, tenant une couronne et une palme, 
au milieu d'une coOrontie de laurier. 

Il ne fut trouvé qu'un trè»-peUt nombre de ces pièces. 

iïGÏSÎtS. 

Lea moDDVCs de;Cet empereur furent rencontrées en quantité prodi- 
gieuse , surtout celles de moyen brouee , et ensuite celles de petit module. 
Les.premiëres, presque toutes frappées ^Lyou, «vecla'tSte d'Auguste d'un 
côté, et a^tqur CAESAB. PONTIFEt, HAXIUVS. ou GAESaR. AYG. 
DIVI. FÏLTVS. P. P. — Au revers, an antrt entre deux colonnes sur- 
monté^ de Tict(Hres, qui porteol elles-méraes à. la maîn dé petites vic- 
toires et des palmes, et sur la face antérienre de l'antel, deux génin 
st4>portant une cooioaDe; au-dessous ROH. ET. AVG. (a Roue bt a 
Auguste,) 

Les grands bronzes furent rares. 

Une médaille votive de ce dernier module et relative à an des triomphes 
d' Auguste fut notée. 

Les pièces en argent'de son règne foreôt aussi trouvées assez souvent. 

11 fut également découvert un assez grand nombre dé ses monétaires. 

Parmi les pièces de moyen bronze, on pot reconnaître nue assez grande 
variété de contre-marques, dont je donnerai un peu plus bAa des dessins 
intéressans pour la numismatique. m 

(AR.) Tii/t d'Auguste, à drtHte. — R. Une victoire ailée sur un globe 
tenant une couronne ; dans le champ CAESAR. DIVL ¥. 

(AB.) T<te d'Auguste, adroite; autour CAESAB. IMP. VI. — R. Une 
victoire tenant' d'une main une p^e et de l'autre une coaroone, de- 
bout sur nn autel près duquel se dressent deux serpois ; autoor ARA. 
REGEPTA. 



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Une fois, comme exemple de fausse monnaie, on troara la tète rem- 
placée par des empreintes îircgtuières. 

(AR.) Tête de Vénus couronnée et tournée k droite. — R. Colon armé 
d'un fouet, condaisant deux bœufs; an-dessous IMP. CAESAR. AVG- 

(AR.) Tête d'Auguste, à droite; autour AYGVSTVS. pIVI. F. — R. Apol- 
lon en femme tenant une lyre; à ctAé IMP. X.; an-dessous A.CT1U11. 

(AR.) Figure d'Auguste, à droite; derrière an fondre. — R. L'empe- 
reur assis sur nne chaise cunile, tenant à la main une petite statue de 
Tictoire ailée; à gauche IHP.; & droite GÀESAR. 

(AB.) Même type. — R. Dieu Terme ao-dessns d'un fondre-, de chaque 
côté IMP. CAESAR. 

(AR.) Tète d'Auguste, à droite; autour AVGVSTVS. DIVI. F. — R. 
Guerrier debout, s'appuyant snr une lance et un arc.-, IHP. XI. 

(AR.) Héme isffigie. — R. Un taureau labourant la terre de ses cornes; 
au-dessus AVGVSTVS.; aU-dessous DIV. 

(AR.) Tête d'Auguste. — R. Un griffon, tenant on globe entre ses 
pattes de devant. 

(AR.). Ouùun'rs. Tête d'Auguste, adroite; à gauche MON. —R. Femme 
assise. 

(AR.) Qvinaire. Tête d'Auguste, k droite; k gauche REST. — R. 
Statuette siir un petit autel, et de chaque cûté deux serpens se dressant, 
ASIA. RECEPTA. 

(AR.) Figure d'Auguste. — R. Un lacrymatoire et uo litDUs entre deux 
personnages; aunlessns IMP.; au-dessous AVG. 

(AH.) Tète d'Auguste; autour CAÉS. AVGVSTO. — R. Un char dans 
un temple rond; au-dea|pus S. P. Q. R. 

(AR.) Même type. — R. Un pont et un arc de triomphe; à droite 
ROMA.; aiMlessous AVGVSTO. 

(AR.) Tète d'Auguste, ï droite; autour CAESAR. AVGVSTV. DIVI 
— R. Gains et Lucins, debout,- entr'eux deux boncliers, et an-dessus 
les instrumens pontificaax ; autour C. L. CAESARES. AVGVSTI. F. COS. 
DESIG. PRIN. JVVEN. 



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(AB.) Deu Met, k droUe-, «laoïir CA£S. Dm. F: — H In taureau 
baissant la tAte; atMlessons IBfP. XII. ' 

(G. B.) Tète d'Angtiste, àdrpilBi àotonr CAESAK. AVGVSTVS. DIVI. 
F: PATÉR. PATRIAÉ. — B. L'autd de,ljon; atMlessouB ROM. ET. AVG. 

(M. B.) Même pièce que la précédente (4). 

(M. B.) *réte ifAngiute, avec conronoê radiée, ii çancbe; aotour 
DIVVS. AVGVSTVS: — B. Femme sur une chaise enrôle, et tenant ii la 
main une branche çToliiier; autour , CtWSENSV. SENAT,'.. ET. EQ. 
OBDINI. OR. • 

(»; B.) M^me figure, î gaucheiaillo'nr DiYVS,'ÀV«ySTVS. PATER. 

— R. Un foudre ; dans le champ» S. C. - '' ■ 

(M: B.) Tète if Auguste avec couronne radiée, DIVVS,. AVGVSTvis, 
PATEB, — B, Un aigle sur un globe; h côté S, C, " ' 
(M. B.) Tête d'Auguste, k droitei anlonr lit: PCtT. (iÀESAtl. ÀVGVSTVS 

— R. Dans-léc^ainp S. C. ; aatOHTpOnr.'AÙXsTR. : ;. .' ' 
(MB.) Têteiigancbe;.antonrIMP. ÇAESAK. DIVI. F. AVCVSTVS 

IMP. — R. An milien S. C. ; auioor PONT. MAX, TR. POT. Xln.. 

(M. B,) Figure d'Auguste, — B, Auteli a»<lessoo»,PBOVIDE!fnA, 

(M. B,) Tèted'AiignsleiauU>ufDKyS,ATGVSlVS.ÏA'reR,j-a Au- 
tel; aurdeasou» «, C. ; autour IMP- laSVA', tfES.AvevSTVs; HESTl 

(P, B,) Même type, il droite; autour CAESAR, AVGVSTVS, DIVI, 
F, PATEE PÀTBIAÉ ^ B, l'autel de tyon ; ROM, EX. AVG, 

(P, B,) Tête «l'Auguste, b droite ; autour IMP, CA£SAB,.— B, Un aigle 
les ailes déployées ; au-dessus AVGVSTVS, 

' ttOWÉTAlBES IVAliCtrSTB. 
LVEIVS AGEIPPA, — (M, B,) Tête d'Auguste, — R, Au milieu S, C ; 
autourlVEIVS, AGRIPPA, IlIVIE, A, A, A, F,r, (Atiao, Alo^MO Aiai, 
FuHoo, Feriunuo,) 

M, CANIMVS, lU VIE, -^ (M, B,) Tôte d'Auguate, a droite, — B,An 
milieu S, C: ; aotonr M, CÀ^UilCS, lU VIE, A, A, À, F, F, 

(1) L'émissioD des uonaaies frappées à Lyon ne cessa pas avec le règae de Tilière , 
■saiscontinuasoussessUGcesseurs, Claude, Néron, Galba, etc, 6 



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u 

CASSIVS. CELER, m VIR. — (H. B.) Ttte d'AngmU!, ii dcoitei au- 
tour TRIBVNIC. POTEST. CAESAK. AVCVSTVS. — R; Au milieu S C; 
autour CASSIVS. CELEB. m VIB. A. A. A. F. F. {tnéHU.) 

C. AStNlVS. GALLVS.ni VSt. — (M. B.) Une couronne et au mi- 
lieu AVGVSTVS. TBIBVN. POTES. — R. Dans le champ S. C. ; autour 
C. ASINTVS. GALLVS. Ill VIB. A. A. A. F. F. (Jn&lite.) 

L. CANINIVS. GALLVS. III VIB. — (AB.) Tête d'Auguste, tourule . 
à droite ; de ce cété AVGVSTVS. — B. .-Parthe couTert d'un petit 
màoteau , à genoux et tenant un bftton court suimonté de deux boules; 
autour L. CANHaVS. GALLVS, m VIB. ; 

C. GALUVS. LVPERCDS, IB VIB. — (M. B.) Même t«e. — R. Au 
milieu S. C.) autour C. GALUVS. LVPEBCVS. lU VIB. A. A, A. F. F. 

LICmiVS. NEBVA. m Vm. — (m. B.) Uime tête. — B. Au milieu 
S. C.; autour LIONiVS. NEHVA. m VIR. A. À. A. F. F. 

SALVIVS. OIBO. m VIB. — (H. B.) Même Tête, -r R. Au miUeu 

5. G.; jiutonr M. SALVIVS. (DIHÔ. m VIR. A. A. A. F. F. 

CN. PISO. m vm. — (m. B.) Tête d'AugusIlei autour TRIB. POTEST. 

6. CAESAB. AVG. — B. Au miUeu S. C.-, autour CN. PISO. CN. F. lU VIB. 
A. A. A. F. F., . 

MESCmiVS. BVFVS. — (AR.) Tète de trois quarts dans une couronne; 
autour HESCINIVS. RVFVS. ~ R. Mars sur un piédestal, tenant une lance 
de la main droite et levant le bras gaucbe -, autour même inscription. 

C. PLOTIVS. RVFVS m VIB. — (M. B.) Une couronne, et au mi- 
lieu AVGVSTVS. TBIBVN. POTES. — B. Au miUeu S. C. ; autour C. 
PLOTIVS. RVFVS. III VIB. A. A. A. F. F. 

(H. 6.) La même avec la tête d'Auguste. 

L. SVBDINVS. III VIE. — («. B.) Tête d'Auguste. — R. Au milieu 
S. C. i autour L. SVRDINVS. m VIR. A. A. A. F. F. 

M. MAECmVS. TVLLVS, m VIR. — (M, B.) Tête d'Auguste. — 



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45 

R. Au milieu S. C; aulonr M. MAECIUVS. TVLLVS. ffl VIR. A. A. 

A. F. P. 

L. YICINIVS. — (Afi.) Tête d'homme tonrnée, à droite. — K. Arc dt 
. triomphe à trois ToAtes, sur le fironton 5. P. Q. B. -IHP. GAES., et au- 
dessous L. VINiaVS- 

Les ContE^narqoes appelées par les Romain» Signa ineuia étaieot des 
petites emprelbtes en crenx frappées sur des pièces de monnaies déjk 
mises en circtilatioB. EUes consistaient ordinairemeot. ei| figures , en ins- 
criptions , on parfois en les unes et les autres au nombre d'une, deux et 
même trois. On a traduit la suivante N. C. A. P. R,, par Numus Cusus 
AucroitiTATB Poputi Roiuni. 

Il est probable qne cet nsage des Contremarques ne fiit introduit que 
pour autoriser la circulation dés monnaies étrangles ou de règnes pré- 
cédens. 

On peut voir toutes les Tariétés que je notai sur les pièces, de moyen 
brunze d'Auguste dans la fy. i de la pt. l. 

IIÏU. 

Il ne fiit découTNt q^e deux pièces de cette impiïratrice , dont une \ 
son ef^e et l'autre h celle d'une figure allégorïqae. 

(H. B.) Tête de la Piété ;. aa-<lessons PIETAS, — R. Dans le champ 
S. C; autour DRVSVSr GAESAR. TI. AVGVST. F. TR. POT. ITER.- 

(M. B.) Coloniale. Tête de fulie , -k gaiiche, reposant sur nu globe , et 
ornée d'un croissant; autour JVLLA. AVGVSTA. 6ENETRIX. ORBIS. — 
R. Tête d' Auguste , k droite , avec un foudre devant ; autour COL. ROM. 
PEBM. DIVI. AVG. (GoLonu Romoua Pcrmibsa Diti Anfioni ) 

I. AGRIPPA. 

Les pièces de^Marcus Agrippa, ^e moyen bronze, furent rencontrées 
en très-grand nombre , mais toutes avec là mêmç tête et le même revers. 
EUes itMeut, en général , d'une très-belle conservation. 



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4C 

(H. B.) Tête d'Âgr^fta compnnée,' Uniniée à gaaicke; autour M. 
AGRIPPA. Lucii. FiLiDS, COS. lU. — R. J<Ieptune debout, teùadt de ki 
inain droite un dauphin, et de. la^cheJ? trideùt; S^ C- 



CoNTwiiAïauE : [II. M. n. 



-TltUlVS.' ■ ■. . 

Les mounaîes de cet empereur furent pr^qu'aussi nombreuses que celles 
d'Auguste. On en décodTtit une 'seule en or j un certain -nombre en ar-^ 
geot , qndcpiès-niles en grand brboze, mais la plus grande' partie était 
dé moyen module. , ' 

(iitl.) Tête Unrée de Tibèiie, à droite; autour TI. CAESAB. D|V1. 
AVG. r. AVGVSTVS. — R. ^empereur assis sur uiie chaise cunile, te- 
nant une brancfaé 'd'olivier d'une main, et de l'autre s'appuyant sur .une 
lance; autour HAXIH. PONTIF.. I , : ' . 

(AB.) T^te^ laurée, i droite. — R. L'empereur dans un- quadrige , 
tenant lapakt^^ 4^ la TÎçtoini il Ia.-maiD; au-dessous: JJHP. V}1I;; au- 
devant. 'TB. ï.vil.. , .-.. .'.';;. 

(AR.): Mime ggure i droitei autour II. ËAESAR. AVG. P. H. TR. 
P. Vl. lUP. — B.'L'emperenr h cheral,' sni' un pont, entre deux (to- 
ftiéas', an-dessous itE-BUIAIW. 

(G. B.) Tite lanrèe, k dioitei anUnr TI. CLAVMVS. CAES. AVG, 
P.. U. TB.P.. IHP. ~'A: fenuae voil^f diadânée-, debchity tenant une 
pomme de:l« Muiip druite; aiHlessoufl S. G.; autour SPES AVGVS'TA. 

(G. B.) T«te de Tibère, i droite ; autour Tl. «AESAB. AVGVSTVS. F. 
IMP. V. ou Vil. — E= L'autel de Lyon. 

(G. B.) Mtoetypei autour H, CLAVDIVS.CAESAB. AVG. P. lii.TB. 
IMP. P. F. — it. L'empereur à ciievat, sur un arc de triompbe; dans le 
champ S. C; autour NEBO.CIAVDIVS. DRVSVS. GBRMANIÇVS, IMP. 

(M. B.). Tête de Tibère, k droite; autour TI. CAESAB. AVGVSTVS. 
F. IMPEBAT. V ou Vn. — R. Autel de Lyon; an-dessous BOM. ET 
AVG. 
. (M. B.) TMe.de Tibère , à gauche; autour 'n. CAESAJl. t. DIVI. AVG. 



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47 

F. AVGVSIVS. IKP. VU). — K. lin uutncée; dans le chnBp S. C.^ au- 
loor PONTIF. MAX/lWBVN. POTEST. XXXVl 
. (H. B.) T«te nné de Tibtae, à droite; autour TI. CAE^AR. IMTI. 
AVG: F. TR. POT. XV. — ». Tète liiaréé d'Anguile, il droite; autour 
CAESAK. AVGVSIVS. Dm. F. PATÈH. 

(W. B.) HimeSgnre, k gaucbe, antoiif TI. CAESAR. F. DIVI. AVG. 
F. AVGVST. IMP. VU. '— B. Femme assise,. tenant une laocei dans le 
champ S. C; auioor PONTIF. MAXIM TEIB. POTEST. XVn. 

(P. Bt) n fnt trouvé un trè^grand nombre de pièces en petit bronze, 
du méQie, presque toutes, en cuivre jaune et frappées à LyoD. 

(P. B.) Tite laurée, il droite; autour TICAESÀB. AVGVST! F. IMP. 
VII — B. Autel de Lyon; au-dessous BOH. ET AVG. 

DI\S\S JUNiM ' 

Il ne fut déconvert .que quelques pièces de moyen module de cet 
empereiir. . 

(M. B.) Tête de Drus», à gauche; antow DRVSVS. GAESAB. Tl. 
AVG. F. DIVI. AVQ. ni. — R. Au BiKen S. C.;.anlnir POMTIF TRI- 
BVNITIA. POTEST. ITERV. 

AKTftHIA. 

On recùeilUt uoe très^aDde quantité de pièces , en moyen bronzé et 
d'une belle conserration , à l'effigie de cette impératrice , et toutes âo 
même revers. 

(M. B.) Tête d'Ântonia, avec Cheveux attachés derrière le coa, tour- 
née à droite; autonr ANTONIA. ÂVGVSTÀ; -^ R. F^nme drapée et 
voilée, debout, tenant une lampe à la main; autour Tl. CLAVDIVS. 
CAESAR. AVG. P. M. TR. P. IMP. 

GERMIIHCVS. 

Il fiit trouvé beaucoup de monnaies en moyen bronze de cet empe- 
reurj d'une belle conservation, mais n'of&ant que les deux variétés ci- 
après :' 

(H. B.) Gellé-ci bieo plus rare, ou médaille, représentait d'un o6té 



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48 

Gemumicns dans nn char de triomphe traîné par qnatre cbeTanx ; au- 
dessus GERMANIGYS. CAESAR. ~ R. L'eiùperenr debont, ayant la main 
SUT la banehe,' tandis qne de l'autre il tient nn bâton surmonté d'an 
aigle (l)| de chaque côté SIGNIS. RECEPUS. BE. VICHS. GEBM. 
S. c. ', ' 

(H. B.) Tête de Germanicns, tournée à gauche; auteur GEBMAItl- 
CVS. CÀESÀR. ■n. AVGVST. F. Dm. AVG. N. — R. An milieu S. C; 
et autour GEBMANICVS. PRON. H. TR. POT. C. CAES. AVG. 

<H. B.) T«le de Claude, à droite-, autour GERMANICVS, DIVS. 
CAESAR. AVG. P. M. T. — R. Mars armé d'un boncUer et d'un glai»»; 
autour CAESAR. AVGVSTVS. ■ 



COKTRElTABQnE : Tl. CAESAR. 



AGIirriNl ssmo'- 

Ou ne déconvrit qu'une seule. pièce en argent et quelques médailles 
grand bronze, au même rarers, de cette impératrice. . 

(AB.) Petit module. Teted'Agripplne, tournée à droite; aotohr AGRIP- 
FD«A. C. CAES. AVG. GERH. — R. Tête laur^ de Caligiila, à droite; 
autour C. CAESAB. AVG. GERM. P. M. TR. POT. 

(G. B.) Hfidaille. Tête d'Agrippine avec cheveux courts attachés sur 
le eon, tournée !i droite; autour AGBIPPINA. H. F. HAT. C. CAESARIS. 
AVGVSTI. — R. Lé carpéntom ou char traîné par des mules ; au-dessus 
MEMOMAE. AGRIPPINAB. S. P. Q. R. 

«ERO ET DIÏSTS. 

Oq' trôuTa, k l'effigie de ces princes, on certaio nombre de pièces en 
moyen bronze. 

(H. B.) Néron et Drosus ii cheval, comme princes de l'ordre équestre :, 
au-dessus NEBO ET. DBVSVS. ÇAËSARES. — A. Dans le champ S C; 
autour C. CAESAR. DIVI. AVG. PRONEPOS. P. M. TR. P. IV. P. P., 
ou C. CAESAR, ÀVG. GERMANItVS. P. MAX. T. POT. 

(1) LesaiglenniélendarditareiitMloptàtoaslesecoudcoDiiilat d«Mvius. 



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« 
CllIGVli. 

Onde une grande quantité de pièces de Galigula, de moyen bronze., 
mais toutes de même revers et presqu'à fleur de coin , on nota trois mé- 
daiUons de c^ empereor. 

Le premîtf , représentant. d'un cdté une femme assise , tenant de la main 
droite une patère , et s'appnyant de la gauche sur une statuette; autour 
C. CAESAB. DIVI. AVG. PRONEP. AVG. PON. WiX. p. P. IH. P. P. 

— B. Un temple à^frouton sur lequel trois persoimages tenant des patè- 
res, et couronné d'uti- quadrige, dans Tintérieur duquel on voit un autel, 
sur lequel un taureau est d^à placé comme victime, tandis qa'& la droite 
un sacrificateur, une patère à la main, et en toge, commande. à deux es- 
claves portant un vêtement plus court, et ayant les jambes noes; de 
chaque côté J)ÏVO. AVG VSTO. ; au-dessous S. C. 

Lesecond,tétenuedeCaligula; autour C. CAESAB. AVG. GBBMAMIGUS. 

— B. Dans une colonne civique : S. P. Q. R. OB. CIVES. SEBYATOS. 
(Il fut trouvé en fece de l'hôpital Sainfc-Yves.) 

Le troisième ofDrait la tét« de Cidigota tonméé à' gànche;- autour C. 
CAESAB. DIVI. AVG. PBONEPOS. AVG. P. M. TBI. POT. HI. P. P. 

— R. Cinq guerriers casqués armés- de boucliers carrés , devant l'empe- 
reur, debout sur une estrade, et ^ant derrière lui une chaise cnmie ; 
aa-4essus ADLOCVT. ; aiMlessous GOH. 

(M. B.) Tète de Caligula, tournée à gâpcbe ; autour C. CAESAR. AV- 
GUSTVS. GERMANICVS. PON. M. TR. POT. — R.Vesta assise; au- 
de«sas VESTA.; dans, le champ S. G. Ce type prédominai entièrement. 

(M. B.). Même tête, à gauche; autour C. CAESAB. DIVI. AVG. PRO- 
NEPOS. AVGVSTVS. P. MAX. IV. P. P. — B. Un guerrier armé d'un 
glaive et d'un boucUer. . ' ' 



CoBTWUuaftOEs : | CAM. [ f H. N. [ 

C14\DIÏS. • 

Leâ pièces de Clandius rivàlisèreot pour' la quantité avec celles 'd'Au- 
guste. On en découvrît par milliers des unes et des antres. Il eq fut 



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noté une seule ea or , nu petit nombre eu argent et eu grand bronze , 
tandis, que -la plupart était de, moyeu , et ensuite de petit module. ' 

(OR.) Tête de Claude i autour H. CIAVDIVS. CAES. AVG- P- M. 
TR. P. IIH. — B. Camp prétorien. ' 

(ÀB.) Tète de Tibèr; à droite ; autour XI. CLÀYDIVS. CAES AVG. 
TR> P. VI. IMP. XI. — R. Apc ile triomphe avec des trophées, au-des- 
sous DE, BBITANN. 

(G. B.) léte à gauche; autour TI. CLAVDIVS. CAE^AR. AVG. P. H. 
.TR. P. IMP. -- R. Alltel de tyon ; auKiessogs ROH.ET. AVG. 

(G. B.) Même téle'et même inscription autour.' — -b. Une couronne, 
au miUeu de laqùeUe EXS. OR: CIVES. SERVATOS. 

.(G. B ) Même figure! — Ri L'empereur debout , tenant nne victoire ; 
autour SPES. AVGVSTA. . ' 

(M. B.) Tête de Claiide; ii gauche; autour TI. ClAVDlVS. CAESAR. 
AVG! p. M. TR.P. IMP. -n R. Cérès assise tenant de la main droite 
'^ épis et de la gauche un :aBinbeau; au-dessous S. C; autour CERES. 

aVgVsta.,- ■■ • . ■ ■' .' ' ■■.' 

- (M. B.) Même type. — R. Palïas tenant de la main gauche un bouclier 
rond et brandissant dé la dro'ite une jaTehué; dans le. champ S. C. 

(H. B.) Même tête. — R. Minerre '.s'appnyant de bi maiq gauche sur 
une haste et leyant b droite; autour CONSTANTIAE AVGVSTl. 

(M. b!) Mime figure. — b: La liberté debout; autour UBËRTAS. 
AVGVSXA, 

(M. R.) Même tête. — R. Femme Toilée debout, tenant de la main 
g;iucbé une lampe; autour TI CLAVWVS CAESAR. AVGVSTVS. TB. 
POT, IMP. ■ 

(M. B.) Tête il gauche. — R. Femme.Toilée, tenant de la main gauche 
nne pomme , et de la droite une lyre ; autour LIBEBTA$. AVGVSTA. 

(P. B.) Tête radiée de Claude , ii droite; autour IHP. CLAVDIVS. 
CAESl AVG. — R. Gueiyier s'appuyant sur un piHer, tenant un javelot 
de la main droite et une corne d'abondance de la gauche ; autonr D. 
DONS AVG. 



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(P. B.) Tèle de Tibère Claade. — R. Un aigle ; CONSECKATIO. 

' CoNTSEMAitQUBs : (¥. la fis. & de la pi. I.) 

heè pièces fripées at^js cet empereof étaient presque toutes de. moyen 
modulé. Elles furent trooTées danÈ une proportion considà'able et beau- 
coup de celles-ci étaient^ fleur de coin. 

On n'en rencontra qne iquelqnes-uaes en graiul'et.en petit bronze. - 
Le bruit courut qu'on en arait découvert une en or, mt)is je ne la vis 

■ .P?9- .'■.'■ 

(G. B.) Médaille. Tête de Néron, k droite^ autour NËRO. CLAVDIVS 
CAÈS. AYG. GERHAI4. T. P. IMP. P.. P; — R. Deux cavaliers en course, 
tenant, le premier une longue lance eu arrêt, le second une semblable 
sur l'épaule j, S. C. de chaque cdté ; au-dessous DEGVBSIO. 

(G. B.) MidaitU. Tête hurée de Néron, à droite; autour NERO. 
CLAVDIVS. CAES. àVG. GËBM. P.« M. TRI. P. IMP. P. P.' -^ R. Une 
franme assise , tenant une torche de la main gauche j un épi de la droite, 
au-dessus de la flamme d'un petit autel', devant, Cérès drapée, lui pré- 
sente lioe Corne d'abondance ; derrière , là proue d'uoe galère ; autour 
ANNONA. AVGVSTI. GERES. ; au-dessotis S.. C. 

(G. B.) Même tété et même inscription autour. — R. L'n arcde triom- 
phe; de chaque côté S. C. 

(G. B.) Même t^pe. — R. Figure militaire assise sur un trophée,- et 
tenant une victoire-, au-dessous ROM A. 

(C. B.) Même tête , laurée. — R. Le temple de Janus ; inscription ef- 
facée autour ; de chaque côté S. C: 

(G. B.) M^e figure, i droite; autour IMP. NERO. CAESAR. AVG. 
P. MAX. TH. POT. P* P. — R. Un arc de trioùphe surmonté d'un qua- 
drige, avec fronton historié ; ii côté S. C. 

(G: b.) Tête noD laurée, à gauche; autour IMP. NERO. GLAVttIVS. 
CAESAR. AVG. GERM. P. M. TR.T: P. — B. ^emme assise près d'une 
table , devant une femme drapée ; autour ANNONA. AVGVSTA. GERES. 

(M. B.) Tête de Néron , h droite; autour NERO. CLAVDIVS. CAES. 

■7 



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AVG. GERMANIÇ. P.'M. TR. P. iftO*- P. V. — R-^îrie Victoire ailée , 
s'appilyant de ta niain droite sdr lip gioii«,'9ar lequel «p li^ S; P. Q;.R.-, 

de chaque côté S. G. *, ■'■■ t .. : ' ', 

'(M. B.)- Mém^ figure, tonrnëe Ji ganiibe. — R;. (Joe Vicloir&ailée, tcoaDt 
de la maio 'droite une couropaë do çhéne^et-^^la gàu<^ une-bnuM^e 
d'olivier; autour VKTOMA.ÀVGVSn. , . 

(M. B.) Tète de Néron , à droite/ — R. L'autel dfe laPatï j de cliaqac 
côté S. C. , et'aurdëisons'ARA. PACIS..' ■'.;■-, 

' {M. B.) Tête de Néron , à ganfcbç.' — R. .Çuperbe loarché com^ocié dé 
portiques }i colonnes, d'ordre îoi))qbe^ auxquels eonduit un pàron avec 
marc'bes, et statoe sous te portique fhi ipilieii; au-dessus,' uaeséqonde cor 
lonnade avec guirlandes, -sQhnontée au milieâ d'un dôme;' k droite MAC- 
(MACCtLi-iJii); à gauche AVG. iâfl-dessous S- G/ -, . ' ' ■'. ' ;■ ,' 

(M. B.y'JétedeMroiij i droite. — rp. Le'témplede lànnç, (ermé-, au- 
tour PACE. P. R. VBFQVEJ PARJA'. JÀj«VM. C. (PàçbPofcu Rbiwsi 
Ùbioue PôdtA Jabl-st CtôsÎT), ouPACE. P. R. TERIJA. MARI^yB. PARTA. 

JANVM. cLvsit. -"■';■.'■,■' ■-■-"/ 

' (M. B.) Même ty^Je. ' — R. FËnime: assise d^ant un ant^îlautaur 
SECVRIXAS.AVGVSTI.,.; . , _ ;'■/'.. ," ■/ .;: 

(Mi iB.-).Tête'tteNéron., à droite. -*-. R- Victoir«ailétf, tenant pne<OBr 
. ronne 'dé lA main droite,-^ unje.brancbè d'olivier, de kÉ g&uctieV.dans' 
lechamp S. C.vautourVlCTORlX.,NAyA:Us'. ; ! . *. ; 

(M. B.) Tête a droite. -^ B. Homme debout, tenant me cornci.d'.abon- / 
dance de la mua gaHclie,'.et dé Id .droite une patài^, aifTdessus d'un petit' 
. auteli de.^chaqùe côté, S. G.;autoïirGENIO, AyçVSTI^ >'\ ..; ' 
' (M. V,); Même figur^ , il droite. WR; Néron en habtt de 'femme, comme 
Apollon , et jouant de ïa lyre ; autour P. MAX, TB. P. ÏMP. P.' P: 

(M. B.) Télé de Néron i a droite. -^ R. VénWassisçj, ayant .une étoile 
SOT là t^té , tenaht vn sueptie de la mam gauçhé, et djpvant elle ^b iititel , 
sur lequel s'élève la, lïanune , «t a cOté im carquois. ' 

(t. B.) Même effigie, i| droite i,aulonr NERO. €LAV1>IVS; CAIS- AVG. 
GERMANIÇ. — R. Une. table à pieâs de lion, cm milieu d'eui sphini , 
au-dessus une urne, et h cVîtè une couronne et quelques épis;* ikilour 



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€£It. ,QVr. KOM/COS. (GEKTAMiÉir Quinqubnhau'Roh£'Con9tiii,'tum;.) 
GeUe pièce rappelé les concouit qoEnquenn^ux pour la- Amsique , la poésie 
et les exerbioes.'gymnastiques fopd^'à' Qome par cet empereur .*' 
' (P. B.) Tête de Néron , à gauche ; aatour NERO. CLAVDIVS. AUG; 
G^tSUNlGVà:.^ R.Hommç as^i^, teoattt une conronnef aatour ràNTIF. 

; M\x^TR. POT, ■ ■r"-'i-' '.■:..■'.■ ■'-■;■'::■ ■ 

. CoitTREHAlQUES : 

■ ■" . ' '' ^ 'T~~. 

:■;■ ^lit%k. 

' Il pe'taltrowfé qu'un trè^p^tit nooiLre de pièces ilêf Galba, et toutes 
de moyen bronze,, ; , 

(M. B.) Tête, bni^ dé Galb^ ,' ioiii^^ à droite i airionl SPIVIVS. 
GALBA' IMP:. èilÇ».: AVB. ÏDNJIF. ^k%. TH. POT. — R. llne cou- 
ronne deebent, etaumiliçuS.'P. Q, B.^OB, CÏ\^.\SÉRVAT. 

<9<. B.) T<|i< lanrie, à gàuelK-, autour SEBV. GilBA IHP: AVG. 
— R. Femme défont, s'appnyaot sur une kwc^, ,et tenant, uive. bourse 
de la main droite î autour LlBERTAS.'PUBIJCA. , .' I ' 

(H. B ) Même tête , et autout même épigraphe. — R.. La. Liberté, au- 
tour UBERTAs! , • , ; ' . . .' . -' 

^ Il se fôC découvert; tfOfi cin^ ^h-.^Ix. ViteUins^ qui a'ôffiirânt; que ,deux 
-reren diSfraïq. Ces pièces ét^^ de moyéD bi'onzé. 

(U. B.) Tête de^teUins, tournée àgajdcbe; aatoor A- VITËLUVS. 
IBIP. G:ERMÀN. — . B.'I>eHX maios se-Serraot', auMlesafisFIDES.; au-des- . 
sotts EXERCITYM.- dans Je chMnp'S. C. . . / ,. 
' (M- B.) téfe laurée du ipémei à .gauche; — R., Mars -casqué, debout, 
t£oaDt une lance déJff |iiaia gaachei^t on javelot' de la droite^ de cha- 
que cÛté S. C; autour £ONSENSVS. EïERCïTVM. 

■ VESPASIANVsi, 
Lies - pièces ea moyen brobze de cet osperêur furent nncontréc* trèi- 



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54 

abondamment, celles en argent Ihcd plus rarement, ei, CeUes cte grand mo- 
dale en proportion encore pins minime. Eo général leur cônserration était 
admirable. Les dernière» avaient été frappées en commémoration de k) 
prise delà ludée- ' • 

(AR.) Tête laurée de VespaMcn, i droite; antoor IMP. CAESÀR. VÉSP. 
AVG. — R. Unaigle, les ailes déployées, sur nn autel; à côté COS. 

(H. R.) Tête laurée dà même!, à , droite; auteur IHP. CAES. VES- 
PASIAN. ÀVG. P. M. TR. P. E. COs' Ùt. — R. La Judée, sous les traits 
d'une femme plongée dans la tristesse, assise près d'un palmier, et ayant 
on noit une cuiraisse , à cAté ; derrière elle , l'empereur, vêtu dn paluda- 
mentum , appuie lé pied sur nn easque où nne cuirasse , et tient de la 
main droite .une' tance. Au-dessous S. C; autour IVDARA. CAPTA. 

' (U. B.) Tête j( droite. — ' R.. Une Victoire ailée, tenant à la main un 
globe, sbr lequel on Ut S, P.'Q. R.; de chaque ctUé.S. C. 

(H. R.) Tête laurée de Vespasien, à droite; autobr DfP. CAES. VES- 
PASUN. AVG. COS. Vlill. — R. La Justice s'appnyant sur une lance , 
et tenant de la main droite une bdance; autour AËQVITAS. AVGVSTI. 

(K. R.) 'Même type. — - R. Une femme debout , voilée .et coiffée de 
perles , .tenant une tlenr k la main; de chaque cMé S. C. 

(1VI.^B.) Tête laurée ,*,a.droiteT — R. La Fortune debout, tenant de la 
main gauche une corne d'abondaiiee , et de la droite un gouvernail ; dans 
le champ S. C; autour FORTVNAE. REDVGI. 
' (M. B.) Héme tête. — ' R. Femme debout, tenant de la main droite une 
patère et de la gauche une corne d'abondance;-autourFIDES. PVRLIGA. 
. (M. R.) Même figure. — B. Antél de laPro^dence; h côté S. C; au- 
dessous PROVIDENTUE. 

(M. B.) Tête laorée de Vespasien, à droite; autour tMP. CAES. VES- 
PASIAN. AVG. COS. VIL P. P. — R. Un aigle les ailes déployées, te- 
nant le globe dans ses ^err^; à droite S.'et k gàiiche G. 

(M. R.) Heine ^pe. — R. La Paix tenant ane branche d'olivier d'une 
rnaïn, et im bftton court de l'autre; autour PAX. AVGVSTI. ; dans le . 
champ s'. C. ■ 



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S5 

(H. 6.) Tête à droite. — R. Femme debout , tenant aae corne d'abon- . 
dancei autour FOKTVNAE AVGVSTI. 

(H. B.) La mtoe figure,' à droite. — B. Femme debout; autour 
FELICITAS. PVBLICA. 

(M. B.) La même tête, portant une couronne radiée; autour IMP. 
CAES. VESPAS. AVG. COS. Vin. P. P. ou COS. VI. CENSOB. — R. 
Femme debout, tenant upe haste; autour ABVNDANTIA. AVGVSTI . 

(M. B.) Tête ladrée, à droite. — R. La statue de Rome assise; au- 
desaous ROMA. 

(H. R.) Même ligure. — R. Victoire ailée, tenant une couronne et une 
palme; autour VICTQRU. AyGVST(.; de cbaqne c6té S: C. 

«oniiLU. 

Il fat trouTé une seàle DomiUlle en grand bronze ou médaille. 

(G. B.) Médaille. Char trahie par deux mules; au-dessos S. P. Q. R. 
MEMOBIAE. DOWniXAE. — S, Dans le champ S. C; autour IMP. 
T. CAES. DIVI. VÉSP. F- AVG. P. M: TR. P. P. P. COS. VIU. (4) 

■" • ■ Ttm^ •; 

La ^[uantité de mwipaies de. Titus découvertes fut considérable. Elles 
étaient tentes de moyen bronze, et en g^éral parfaitement belles. 

(ÀR.) Restituée par Gallien. Tète radiée de Titus, à droite; autour 
DlVO. TITO. — R. Un autel; autour CONSECRATIO. 

(M. B.) Tète laurée de Titos, à gahche; autour T. CAESAB. IMP. 
AVG. F. TR. P.XOS. VI. CENSOB, — R. Femme debout, tenant une 
lleur à. la main; de chaque cèté S. C. - 

(1) Cette médaille fot Irappëe i l'avënemenl de Titus par le sënal. Hionnet l'atlribue 
iiDomitjlle, fille de Veapaaien et de FI. Domitille. Mais M. Deville croit, qu'elle doit 
l'être à cette dernière, femme de Vespasien , le mot filia étant toujours ajouté après, 
pour les filles d'empereurs , taudis quÈ pour t^ (emmes cela n'a pas lieu comme on le 
voit daiïs les exemples suivans : JVLU. AVGVSTI. - hÂVTIMA.. AVG'. IMP. TBAJANI., 
et tant d'autres. (T. T de la Rmue NumUmaliqut.j 



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(H. B.) Mène tiSte. :— B. Une Vic^re ^ëe^ t«UQt ^'ooe main iwp 
palme et de l'autre une couronné j dans le. çhamp^S- C.;, ^otenr VICTO- 
RIA. NAVALÏS. ■.';■, ^ ■■■. : v" 

(M. B.) M^e figure. — B. Uempereor debout, tehàot'nâ sceptre ; 
autour PAX. AVGVST. " .' ■* .■■... 

(M. B.) H£me type. — R. Prêtresse de^tout, tenant de J%-nain gauche 
une branche- d'olivier et ua cïuIimï^j et de la drOitè'unë .patère^au- 
dessua d'uq autelj de cbagne c6té;S■.^C.■, autour PAX.ÀVG% . 

(H. B.) Hime tête. ' — R. Femw de&out,s-'appuyaQt sijir anelance, 
et tenant une balantiç kl^ main; datt^ -le .obaup S.-;G.; autour. AEQVI- 
TAS. AVGVSTI.- ' _ .. ;" ./' ' • ;. ■.'' ; ' 

(H. B.) Mtaie type.' — 'B. Femdwdrap^; debout, tenànt^uiiie'corne 
d'abondaAce; an- milieu S. C; atrtoor FELIcilTAS. PVBLICÀ.7 . 

(M. B.) Tête de l^ius, à droite; àutoor, niénie inscription. — Tt. tem- 
ple de la Providence;, au-dessous PROVIDEN'n^.- . ; . 

(il, B.) Hème type. ' — R. Femme assise, ^e coiffant; autour SEtVBI- 
TAS. PVBUCA. ' . i 

■ ■ ■■■ .■.',■-■ ■ 'I 

(M. B.) Tête de Titos, avec oolironnë ra^de, tôomée à droite-, au- 
tour IMp! -CAES. DIVI.' VESPA$. flL. P. M. ^r- H' PaJlas casquée , 
ayant un bouclier à ses pieds,, et tenant, de', la; nain droite on ép.r' de 
blé; autour TR.P. COS, VÏU. P: P.; cjé chaque c6të S. C. 

(M. B..) Tète laurcé, à droite. — fl. Femmeassisé au pï^ j'un' pal- 
mier; autour JVÛAEA. CAPTA : / ' ■ ,• : ... 

(M. B.) Tète laurée de Titu»,^ droite; aiilour f. CAES: IMP. Ayp. 
TR. P. CO^. VI. CElifàOB. — R. Borne assise siir';9it.bouçÙer et tenant 
une couronne; dans lé cbàmp S. C.\ au-déssou^ BÔHA; 

(M. B.) Tel* laurée, à droite; antflnr.T, CAE^; IMP, XVG. F. TR. 
P. COS. V. CENSOR. — R. La Paix deb»pl «faisant une lïl^aUon au- 
dessus d'un autel; aatoor PAX. ÀVGVSÏA. . ' 



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Je ne vis qae.:daix pièces ed moyen brooze de cette impâ'atrice. 
(M, B.) Tèlé'eri cheTenx, à droite; autour JVLIA. IMP.. T. FELIX. 
AVG.— R. iTMta assise" tèijîiijfone statneHé^ à côté S. C; ao-dessoiis 

YESTA.- ,-:■'■:. ■ ■■ ^ . ; ■ - ■ 

(M. B.)>'Mêiap,fi6«tb dq UMa;, 'autour JVUA. AVG. F. AVGVSTA.— 
. R. Vesta assise; au-àessôus VÎSTÀ. : 



, trouvées dans les rouilles , 
excepte quelqaes médaillons, 
;n ipodale, d'une cousei'Ta- 

[}i,ii^}meaattion. leie lauioc'.ae uonmien, tournée .à droite; autour 
IMfi. GAES; BOMITUNUS. Ayii! GERMANIC. COS. ,XI1U. CENSOR. 
PERp. P. P.;^-1i. Jupiter assis, Want une haste de la main gauclic . 
et une Victoire df> droite; apidëssous S. C; autour JOVI. VICTORI. 

(G. B>) Méine tu sur une estrade, ayant deux 

viises près d^^bWe ; .1 k deux personnages drapés 

et debout,;. defrien: me; autour, Juscriptioq efla- 

oi'c , dont il Dé' res 

- (G.;B.)- fête laurée;dfl,'l>omitieo. ^-- R. L^eo^ereur debout, en cos- 
tume juilitairtr'; ' ' ^Ictoifelecouronnant; au-dessous S. G. 

(G- h.)iéiif , à droite;. autour CAES. AVG. POMIT. 

G(të. y. -^'R..' s fiortiqUes, renfermant chacun une statue. , 

Kurmont^ d'uii (\ cbàque extrémité du fronton, d'un'bige; 

de chaque p^.i ., ' . 

(G, B-) Même typé. — R., L'émpeteuir debout. 

(M. B.) T£}e.iai)rée,de DdnAtâeD^ à droite; autour CAESAR. AVG. 
t'IL. DOMlTlANVS. COS. V. h- R. Feouné drapée, debout, tenant une 
fleur h la Qiain;'dànï le champ S. C. . 



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58 

(M. B.) Télé à droilei autour iHE. CAESAE. DIVI. VESP. F. DO- 
MITIAN. AVG. P. M. — B. Un guerrier debout, tenant un bouclier de 
la main Manche, et brandissant delà droite une jaYditte; autour TB. P. 
COS. Vlir P. P. 

(H. B.). Figure de Donùtien, avec couronne radiée; autour IHP. GA£S. 
DOMIT. ÀVG.. GERM. p. m. te. p. VIII. CENSOB. P. P. — B. U 
Fortune tenant une corne d'abondance d'une main et de l'autre du gon- 
ïérnaili de cbaqué c«té S. C.; autour FQRTVNAE: AVGVSTI. 

()f. B.) Tite laurée du mtaé, k droite^ autour O^. CAES. DOHIT. 
AVG. GERM; COS. Xnil. CENSOH. PEBP. P. P. — B. Mars debout, 
s'appuyant sur une lance, et tenant nu bâton de commandement de la 
main gaucbe; dans le cbamp S. C; autour VUtTVTI. JLVGVSH. 

(M. B.) Tête semblable. ^ B. Un guerrier debout, s'appuyant. de la 
main gaucbe.sur une haste, ayant à ses j>ieds un boucliei', et h la main 
droite un petit instnunenli li e«té S. C; autour I. P.. COS. VIII. 
DESIGN. Vlil. P. P. , 

(M. B.) Même type. -^ R. Palltis s'appuyant 'snr'sa lance; autour T. 
P, COS.' VIII. DESIGN. Vin. P. P. 

(M. B.) Tête lanrêe de Domitien, à droite; autour CAES. AVft. DO- 
MIT. COS. V. — R. L'empereur k cheval, et au-.dessous S. C. 

(M. B.) Même, figure, -r B. Pallas debout, tenant une haste de la 
main gauche et un glaive de la droite; autour T. P. COS. VII. DESIGN, 
vm. P. T. 

(M. B.) Tète laurée, à droite; autour IHP. CAES. DOHIT. AVG. 
GEBH. COS. XII. CENS.-PERP. — E. Jupiier s'appuyant de là main 
gauche sur. une haste; dans le champ S. C; autour JOVI. CONSEEVA- 
TORl. - 

(H. B.) Tête lanrêe de Domitien, à droite; autour CAES.. AVG. I. 
DOHIT. COS. V. — R. Une femme debout; an milieu S. C. 
' (H. B.) Hême type. — E. Femme voilée, tenant. une balance et une 
corne d'abondance; ii celé S. C; autour MONETA. AVGVSTA. 

(M, B.) Même tête. ~ R. Autel de la Paix; au-dessus SALVS.; au- 
dessous AVGVSTI, 



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(M. B.) Tête de DoBiitien, à droite. — B. Victuire devant un tropbée; 
autour VICTOBIAE. AVGVSTI. 

(M. B.) Même type. — B. Victoire ailée, tenant un globe ; dans le 
cbamp S. C. 

(M. B.) Tète lauréè, à droite. — B. Pallas debout , s'appuyant sur une 
haste, et un bouclier à ses pieds; autour TB. P. COS. VUI. DES. Vllll. 
P. P. 

(M. B.) Même fi^re. — B. Femme debout, tenant une coupe de la 
main gancbe , et une conroone de la droite ; autour LIBEBTAS. PVBLICA. 

(H. B.) Tête laurée de Domitten , à droite; autour IMP. GAES. DO- 
MiTIAN. AVG. GEBH. GOS. XI. — B. Deux boucUers gennains , un 
étendard et un arc en faisceaux; sur les côtés S. C. 

(M. B.) Tête aree couronne radiée, à droite; autour IHP. GAES. D1V1. 
VESP. DOMITIANVS, AVG. P. M. — R. Minerve debout, tenant un 
foudre de la main droite, et ayant un bouclier à ses pieds; autour TB. 

P. COS. VIII. DESIGN, vm. P. P. 

(M. B.) Tête laurée,àdroile; autour GAES. DIVI.VESP.F.DOHITIAN. 
GOS. VII. — B. Femme assise , tenant une corne d'abondance ; autour 
CONCORDIA. AVGVSTA. 

NERVA. 

Les monnaies de cet empereur ne furent rencontrées qu'en très-petit 
nombre , et presque toute de moyen bronze , car je n^en notai que cinq 
de grand module. 

(G. B.) Tête laurée de Nerva, à droite; autour IMP. NEBVA. CAES. 
AVG. P. M. TR; P. COS. III. P. P. — B. Une femme tenant une corne 
d'abondance; antojir FOBTVNA. FELIX. 

(G. B.) Tête laurée du même, adroite; autour IMP. NERVA. AR- 
MENIAGVS. — B. Bome assise. 

(G. B.) Figure laurée, h droite; autour IHP. NEBVA. GAESAB. AVG. 
P. M. TR. P. — R. La Fortune debout; autour FOBTVNA. AVGVSTA. 

(G. B.) Tête de Nerva laurée, à droite; autour NERVA. GAES. AVG. 
P. H. TR. P. GOS. m. -i- B. Deux mains jointes au-derant d'une en- 
seigne militaire; aatour CONGORDIAE. EXERCITVM. 8 



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60 

(G. B.) H«me type, k droite; autour IHP. NERVA. CAES. AVG. P 
M. TB. P.. — B. Deux persoDoages debout , se donnant la main-, autour 
œNœRMA. AVGVSTA. 

(H. B.) T^ de Nerva, ceinte d'une couronne radiée, à droite^ autour 
IMP. NEBVA. CAES. AVG. P. M. TB, P. COS. III. P. P, — B. Deui 
mains se joignant au-devant d'une enseigne militaire, au-dessus d'une 
prottCi dans le cbamp S. C; autour CONCORDIA. EXEKQTVII. 

(H. B.) TUe, ii droite-, autour IHP. NEBYA. CAES. AVG. GEBHA- 
mCVS. lU. P P. — R. L'empereur debout; autour LÎBERTAS. PV- 
BUCA. 

(M. B.) Tête laurée, à droite; autour IMP. NERVA. CAES. AVG. P 
M. TB. P. COS. m. P. P. — R. Gérés debout, tenant une corne d'a- 
bondance; à ctté S. C.; autour FOBTVNA AVGVS'H. 

(M. B.) Même type. — B. Statue 'de la Liberté; .autour LIBERTAS. 
PVBUCA. 

TtiJANfS. 

Il De fut trouvé qu'an certain nombre de monnaies de cet empereur- 
Celles en grand bronze étaient, en g^éral , plos frustes que celles en 
moyen, quoique ces dernières laissassent beaucoup à désirer sons le rap- 
port de leur conservation. 

(AR.) Une couronne, et an milieu S. P. Q. B. — R. Victoire ailée , 
tenant une pabne et une couronne; autour SALVS. GENERIS. HVMANl. 

(G. B.) Jf^datlle. Tfité de Trajan laurée, tournée ï droite; autour 
IMP. CAES. NEBVA. et TBAJANO. AVGVSTO. GEBM. DAC. P. M. 
TR. COS. V. P. P. — B. Grque naval, avec colonne de chaque côté et 
petites galères snr l'eau; au-dessous S. C. ; à gauche S. P. Q. R. ; à 
droite OPTIHO. PRINCIPI. 

(G. B.) Tète de Trajan, à droite; autour IMP CAES. NEBV. TRA^ 
JANO. AVG. GER. DACI. PART. P. M. TR, P. COS. III. — R. L'em- 
pereur debout ; autour OPTIMO. PRINCIPI. . 

(G. B.) Tête semblable. — B. Cérès debout , tenant une corne d'abrai- 
dance ; dans le champ S. C. ; au-dessus S. P. Q. B ; autour OPTIHO. 

PRi^api. 



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61 

(G. B.) Même type.. — &. L'empereur à clieval, foulant un eoDemi; 
autour S. P. Q. B. OPTIMO. PBINaPI. 

(G. B.) Tète de Trajan, tournée à droite; autour IMP. CAES. NEBV. 
TBAJANO. AVG. GEB. DAC. P. M. TB. P. COS. — R. Femme drapée, 
debout; autour OPTIMO. PBINCIPI. 

(G. B.) Héme type de tète. — R. Victoire debout, devant no trophée, 
inscrivant des hauts faits; autour S. P. Q. B. OPTIMO. PBINGIPI. 

(G. B.) Tète h droite, laurée-, autour DttP. CAES. NEBVAE. TBAJA- 
NO. AVG. GER. DAC. P. M. T». POT. P. P. — R. PerBonnage assis 
sur un globe, au pied d'un trophée; au-dessous S. C; à droite S. P. Q. B. 

(M. B.) Tête de Trajao avec couronne radiée, & droite; auteur IMP. 
NERVA. TRA3AN. AVG. GERM. P. M. — B. Femme assise sur une 
chaise en X; au-dessous S. C; autour TB. POT. COS. H. 

(H. B.) Héme figure. — B. Victoire ailée, tenant un globe sur lequel 
on Ut S. P. Q. R.; autour TR. POT. COS. HI. P. P. 

(H. B.) Figure de Trajao, à droite. — R. Femme assise, t^ant une 
corne d'abondance; autour FOBTVNAE. BEDVGI. 

(M. B.) Tête' de Trajan, avec couronne radiée, à droite; autour IHP. 
CAES. NEBVA.TBAJANO. DACICO. PABTHICO. P. M.TR. COS. lU. P. P. 
— R. Figure militaire, marchant entre deux enseignes-, ao-dessons S. C; 
autour SENATVS. POPVLVS. QVE. BOMANVS. 

(M. B.) Tête laurée, à droite. — B. Guerrier debout, appuyé de la main 
droite sur line lance , et tenant de la gauche une Victoire ; autour S. P. 
Q. B. OPTIMO. PRINCIPI. 

(M. B.) Tête de Trajan , à droite. — R. Cheval Pégase. 

(M. B.) Même figure , k droite. ~— R. Femme debout , tenant une corne 
d'abondance de la main gauche; un aigle à ses pieds; au-dessous ALIM. 
ITAL. 

(M. B.) Tête de Trajan, k droite; autour TBAJANO. AVG. GEBM. 
DACI. — B. L'«npa-eur tenant une lance et passant-.sur le corps d'un 
ennemi. 

(M. B.) Tête du même, avec couronne radiée, tournéie i droite; autour 
IMP. TBAJANO. AVG. GEB. DAC. P. M. TR. P. COS. V. — B. Femme 



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debout, tenant de la main droite une corne d'abondance , et de la gaûebe 
une couronne ; autour OPTIMO. PRINaPl. 

(M. B.) Têtelanrée,àdroite;aulourIMP.CAES.NEHVA.TItAJANVS. 
AVG- — R. Femme debout, sacrifiant annlessus d'un autel; autoor TB. 
POT. COS. lU. 

(M. B.) Héme type. — R. Troph^ d'armes ; autour S. P. Q. B. OP- 
TIMO. PRINCIPI. 

(H. B.) Même tête. — R. Victoire assise , tournée ai gaucbe ; autour 
TB. POT. COS. m. 

(H. B.) Même ligure. — R. Pallas debonlj autour IMF. COS. V. 

(M. B.) Tête avec couronne radiée, & droite; autour IMP. TRAJANO. 
AVG. GER. DAC. P. M. TR. POT. COS. V. P. P. — R. Cérès debout ; 
autour S. P.. Q. R. OPTIMO. PRINCIPI. 

(M. B.) Télé laurée, à droite; autour IMp! CAES. NEBVA. TRAJAN. 
AVG. GERM. P. M. " R. Femme debout, s'appuyant sur un bouclier; 
autour TR. POT. COS. 

(P. B.) Figure de Triganjàdroitc; autour IMP.CAES.NER. TRAJANO. 
OPTIMO. PRINCIPI. — R. Une conronne; au milieu S. C; autour P M 
TR. POT. XX. COS. VI. P. P. 

(P. B.) Tête de l'empereiu' , avec couronne radiée , à droite ; autour 
TBAJANO. OPTIMO PRINCIPI. — B. Gonronue de lierre; au milieu 
S. C; autour DAQCO. PARTHICO. TB. POT XX. COS. XV 

HlDRUNfS. 

La plupart des pièces de cet empa-eur qui forent trouvées étaient frustes, 
surtout celles ea grand bronze. Celles en moyen et en p^it module étaient 
mieux conservées. 

(G. B.) Tète laorée d'Hadrien, i droite j autour HADRIANVS. AVG. 
GOS. — R. L'empereur élevé sur une estrade , et assis sur une chaise cu- 
rule ', i cdté de lui la Libéralité , versant, d'une corne d'abondance, de la 
monnaie à un homme placé en bas, vèUi d'une toge, représentant le peu- 
ple romain; au-dessous S. G.; autour LIBERALITAS. AVGVSTI. 



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63 

(G. B.) Même t^pe- — R. Va roi, à genoux, offirant tribut à l'empe-- 
reur , en tt^e. 

(G. B.) Même tâe. — B. Une femme deboat. 

(G. B^) Figure d'Hadrien, à droite. — B. Femme diadémée, assise 
sur une chaise ornée, et tenant à la main une patëre au-dessus d'un autel. 

(G. B.) T«te laurée, à droite-, autour HÂDRUNVS. AVG. qOS. I». 
P. P- — R. Vénus yoilée } dans le champ S. C. 

(G. B.) Héme type. — B- Deux figures debout, r«ne grande, l'autre 
petite. 

(G- B.) Tète laurée , > droite. — B. Femme drapée , assise à terre , 
et tenant une branche d'oliTier j autour HISPANIA. 

(G. B.) M£me eMgie. — B. Femme dn^ée, debout, tenant de la main 
droite une palme appuyée à terre ; de chaque càté S. P. Q. B.^ au-des- 
sous COS. m. 

(G. B.) Tétc laurée d'Hadrien, à droite. — B. Femme tenant une 
corne d'abondance entre deux enfans debont; au-dessous COS. III. ; 
autour HILARITAS. 

(G. B.) Même type. — B. Vénus debout; autour VENERl. GENETR. 

(G. B.) Même tête. — R. Femme marchant. 

(G. B.) Têle laurée , k droite. — R. Rome casquée , assise sar un tro- 
phée , tenant d'une main une corne d'abondance , et de Fautre une pe- 
tite Victoire, au-dessous S. C. 

(G- B.) Même efBgie. — B. L'empereur assis sur une estrade; au bas, 
deux à trois flgures debout et de face; autour UBERAUTAS. AVGVSTI. 

(G- B.) Tête lanrée d'Hadrien , à droite. — B. Une galère et l'empe- 
reur k la poupe ; de chaque cAté S. C; au-dessous COS. HI. P. P. 

(G. B.) Tête à droite. — B. L'Abondance s'àppuyant sur un gouver- 
naU-, autour FOBTVNAE. BEDVCL 

(G. B.) Même type. — B. Borne couchée; autour AEQVITAS. AV- 
GVSTI. , 

(G. B.) Tête laurée, k droite. — R. Guerrier casqué, assis, s'àppuyant 
sur une haste, et tenant de la main droite nne petite Victoire. 



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64 

(G. B.) Tête lauréé d'Hadrieo, à droite; autour HADBiÀNVS. AV- 
GVS. — R. Femme debout, «'appuyant sur une lance. 

(G. B.) Héme effigie. — B. L'empereur debout sur une estrade; de- 
vant, deux personnages distribuant des largesses à un troisiènke montant 
des degrés; de chaque cAlé S. C; au-dessous LIBERAUTAS. 

(M. B ) Même iigare, à droite; antour HADBIANVS. AVGVSTVS. — 
R. Une femme tenant un épi et un gouTernail; autour ANNOTA. AV- 
GVSTA. 

(H. B.) Même tête. — B. Gnenrier debout s'appayant sur une laftce , 
et tenant de la main droite une corne d'abondance; autour COS.; dans 
le champ S. C. 

(H. B.) Tête à droite. — R. Une couronne de chêne, et au milieu 
S. C. 

' (M. B.) Tête d'Hadrien, avec couronne radiée, à droite; antour IMP. 
CAES. TRAJANVS. HADRUNVS. AVG. — R. Femme debout, tenant 
Une balance de la main droite et une corne d'abondance de la gauche ; 
autour MONETA. AVGVSTI. 

(M. B.): Tête laorée, à droite. — R. Mars tenant un glaive à la main. 

(M. B.) Même type. — R. Femme debout tenant on gouTernail et une 
corne d'abondance; autour FORTVNAE. REDVGI. 

(M. B.) Même figure. — R. Fleuve couché,, s'appuyant sur une corne 
d'abondance. 

(P. B.) Tête laurée d'Hadrien, à droite; autour HADRIANVS. AV- 
GVSTVS. — R. Hodius avec des épis; autour ANJSONA. AVG. 

(P. B.) Héme tête. — R. Femme assise, tenant ime patère au-dessus 
d'un petit autel; autour SALVTI. AVGVSTI. 

(P. B.) Même type. — R. Rome Nicéphoreassise; au-dessous COS. 111. 

(P. B.) Tête làurée, à droite. — B. Fenune tenant d'une main un 
serpent qu'elle' Eût boire dans une conpe. . 

(P. B.) Même figure. — R. Fenune tenant une baguette d'une main 
et de l'autre un sceptre. . 



CoNTiiE«Awn)B ; . I NC. APR. 



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SiBilli. 

Il fdt troavé on certain nombre de pièces à l'effigie- de cette impéra- 
trice, dont quelqoes-unes de grand bronze et d'autres de petit module; 
sODTent elles se présentèrent frustes. 

(G. B.) Tète de Sabine , les cheveux ceints d'une bandelette ; autour 
SABINA. AVGVSTA. HAOTIANI. AVG. P. P.— R. Vénus debout, te- 
nant la pomme-, dans le champ S. G.; autour VENERI. GENITRICI. 

(G. B.) Même type. — R. Venus debout, nue, tenant la pomme; au- 
tour VENERI. VICTORI. 

(G. R.) Tête de l'impératrice dîadémée, tournée k droite; autour SA- 
BINA. AVGVSTA. HADB1AI11. — R. Femme assise, tenant une corne 
d'abondance. 

(G. B.) Tête de Sabine diadémée, à droite^ autour SABINA AVGVS- 
TA. HADBLANI. — B. Fenmie assise, tenant un fuseau. 

(M. B.) Tète de la même, à droite. — fl. Femme debout , tenant une 
corne d'abondance ; à cèté S. G. 

(M. B.) Même type. — R. Femme assi^, tenant une patère. 

(H. B.) TètediadéméedeSabine,àdroite;autour SABINA. AVGVSTA. 
HADRUNI. AVG. P. P. — R. La Concorde debout; autour CONCORDIA. 
AVG. 

(P. B.) Hèmefigure,àdroite;autoorSABINA.AVGVSTA.UADRIANl. 
— R. Femme debout avec un petit enfant, qu'elle montre de chaque cdté; 
autour PIETAS. AVG. 

AELIVS. 

Quelques pièces seulement de cet empereur, en moyen et petit bronze, 
furent rencontrées. 

(M. B.) Tète d'Aélius, à droite; autour L. AEUVS. CAESAR. — 
B. Victoire ailée, debout, écrivant sur un trophée.; VICT. IHP. 

(P. B.) Tète frisée d'Aélius, à droite; autour AEUVS. CAESAR. — 
R. Femme assise, tenant nne patère; autour CONGORDIA. TR. POT. 
COS. II. 



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6« 

(P. B.) Même type. — H; Figiu-e debout, sacrifiant; autour TR. POT. 
COS. 11. 

ANTONmVS MHS. 

Il fut découvert nn grand nombre de monnaies d'Xntonia , de grand et 
et moyeD bronze , la plupart d'one conservation imparfaite , et quelques- 
unes de petit module. 

(AR.) Tète laurée, à droite; autour AOTONINVS. AVG. PIVS. P. P. 
TR. POT. XXI. — R. Un temple; autour TBHPLVH. Dm. AVG. REST.; 
au-dessous COS. IlII. " 

(G. B.) Tête d'Antonin,> droite; autour DIWS. ANTONINVS. — 
h. La colonne Antonine; autour DIVO. PIO. 

(G. B.) Tête laurée, à droite; autour ANTONINVS. AVG. PIVS. TR 
POT. — R. Une femme assise, tenant de la main droite une patère. 

(G. B.) Figure laurée', à gaucbe ; autour M. ANTONINVS. AVG. PIVS. 
— R. Jupiter, debout; JOVI. STATORI. 

(G. B.) Même tète, à droite. — R.' Le Génie du sénat romain , sous 
les traits d'un homme yèto de la toge , tenant de la main droite une corne 
d'abondance, et de la gauche le sceptre d'ÏToire, marque distinctive des 
consuls, 

(G. B.) Même type. — R. Une femme tenant une lance de la main 
gauche et une coupe de la droite ; devant elle , un autel. 

(G. B.) Tête d'Ântonin, k droite. — B. Blars nu, tenant une lance 
de. la main droite , et une autre sur l'épaule gaucbe. 

(G. B.) Tête à droite ; autour ANTONINVS. AVG. PIVS. TR. POT. 
XXII. — R- Femme debout, tenant de la main droite une couroone, et 
portant un enfont sur le bras gauche , tandis qu'on en voit un de chaque 
côté h ses pieds ; dans le champ S. C; autour PIETAS. AVG. COS. III. 
. (G. B.) Même type- — R. Rome assise, s'appuyant de. la main gau- 
che sur une lance , et tenant de la droite une statuette de la Victoire , 
allée; à cdté un bouclier ; autour IMP. VI. tX)S. III. 

(G. B.) Tête à droite; autour ANTONINVS. AVG. PIVS. P. P. COS. 
XVII. — R. Vénus debout, s^appuyânt sur une lance, et présentant de 
la main droite une patère au-dessus d'un petit autel. 



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67 

. (G. B.) M^me cAlsie. — ^ R. . L'en^ereor. «n toge , debioat , portaqt le 
Texillom ) aotoor FGUaTAS. PVBUCA. 

(G. B.) Tête d*AiitoaiD , & flrpite. -^ R'. Femoié assise sur aa globe, 
tenaot noe 'cor|te j'aboodance^ des épisi de eliâque cdté S. C. 

. (G. B-)' Tète laorée et barbae ,. du même ;. antbur M; ANTONINVS. ' 
AVG. GËRH. SABM TR. P. XXI. — R. Femme drapée, d^ont, tenant 
de la main droite, une conronne, àa-dessus d'un autel -, antQor VOT. 

(G- B.) Tête à droite. — R. Apollon eo' habit de femme^, tenant une 
lyre; autour APOLUNI.AyGVSTO. 

(G. %.) Même type. — R. Bûcher ; autour CONSECRATIO- 

(G. B.) Tête lanrée d'AntODiD , à droite; autour ANTONINVS. AVG 
PIVS. P. P. TR. P. Xn. — B. Deux corn» d^abondaoce , sur lesquelles 
sont deui têtes d'enfims -, autour TEMPORVM. FELICITAS: 

'(G. B.) Héoie téifi. — < B. Femme debout, tenant d'oite main un épi , 
et de l'antre on aviron ; .dans le champ S. G.; anCauT POT. XVI. 

(G. fi.) Même type. — B. Femme debout, tenant une couronne de la 
main gauche^et un épi de la droite; de chaque c6té S. C. 

, (G: B.) Même tête, -r- R. Femme ddiout, donnant k manger à un ser- 
pent. ' , 

(G. B.) Même figure. — .B. F^nfliedçbodt, s'appuyant delà main gau- 
che sur une enseigne^ dans, le champ S.-C. . - - ' 

(G. B.) HêiauB t£te. — B. Feoime ienaat uàe corpe d'abondaiice) au- 
tour ABVNDANTIA. . 

(G. B.) Tête d'Antonio, à droite. — B. L'empereur assis, tenant un 
globe; derrière, une Viêtoire le couronne; antour TR: POT. XV. ; 

(G. B.) &Ume^pe.—R. Victoire aiiBi>e,telnnt une patanejàcÀléS.C. 

(G. B.) Tête d'Àntonin , à droite. :— B. Fenune assise , ^tenant une ba- 
lance et une corne d'abondance; ttutour T- POT. X. UH>'. II. COS. lil. 

(G. B.) Même figure. — B.- Femme tenant une coriie d'abondance, et 
assise,; au-deasoas ANNONA. AVG. 

(G. B.) Même ^. — B. Jupit^ assis, tenant a la main vine Victoire ; 
autour JOVl. VICTORI. 

9 



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(G. B.) Uéme type. — B. Mars debont; luitonr HARTI. VLT. IMP. II. 

(G. B.) Hènte type. — B. L'wnpereur entre quatre' enseignes, s'ap- 
payant sur une haste. 

(G. B.) Même figure. — B. Victoire ailée, debout; dans le champ S. C - 

(G. B.) Même tête. — B. Victoire ailée, tenant une palme; à cêté S: C. 

(G. B.) Tète d' Antonio , à droite. — R. Victoire aijée , ou l'Histoire 
ÎHScriTant sur un bouclier des bànts foits. 

(G- B.) Même tête. — ^ B. Femme assise sur un globe, tenant une carnti 
d'abondance et un sceptre; dans le champ S. G. 

(G. B.) Héme type. — R. Rome assise , s'appuyant sorun bouclier. 

(G. B.) Idem, — R. L'empereur debout , devant lui un captif à ge~ 
nonx. 

(G. B.) Tête laurëe d'Antonio , à droite ; autour AM^NINVS. AVG. 
PIVS; POT. TR. COS. — R. Une femme assise ; autour OPI. AVG, 

(G. B.) Même tête. — R. Femme debout, portant un en^t et un 
globe; à ses pieds deux autres enfans; autour PIETAH. AVG. COS. IIIl- 

(G. B.) Tête laorée, à droite; autour ANTONINVS. AVG. PIVS. P. 
P. TR. P. XVI. — R. Femme assisej tenant d'une main une couronne 
et de l'autre un thyrse; autour INDVLGENTl A. AVG, COS. UU. 

(G. B.) Tête à droite. — ^ B. L'empereur et une femme debontse don- 
nant la main, l'un en toge, tenant le simulacre de la Concorde, et l'autre 
voilée et vêtue de la-stola; h leurs pieds, deux autres figures plus pe- 
tites se prenant la main au-dessus d'un petit autel; autour CONCOB- 
DIAE. 

(G. B.)-Tête d'Antonin, à droite. — R. Femme voilée, debout, éten- 
dant la main au-depsns d'un petit autel ; dans le champ S. C- ; autour 
VOTA. SVSCEPTA. 

(G. B.) Tête laurée, il droite;, autour ANTONINVS. AVG, PIVS. P. P. 
TR. P. COS. im. — R. Femme d^raut; autour UB. VI. COS. UU. 

(G. B.) Tôtelaurée,idroite; autour ANTONINVS^ AVG. PIVS. P. P. 
TR. POT. — B. Cérès assise sur un globe; autour GERES. AVGVSTA.; 
an-deasous ITALIAE. 



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89 

(G. fi.) Tête k droite. — R: Cérës assise; autour TK. POT. XX COS. 
IIII. 

(G. B.) Tête lanréei à droite? autour ANTONINVS. AVG,...«XXVn- 
— B. L'einperear deboitf, et, k genoux devant lui, une feqmie à tête 
tourrelée; autour:.... COS. III. 

(G B.) Tète laurée, à droite; autour ANTONINVS. AVG. PIVS. P. 
P. TB. P. VIII. COS. — B. Femme debout, tenant uqe balance. 

(G. B.) Même figure, à droite; aotour ÀNTONIHVS. AVG- PIVS. P. 
P. TB. P. COS. III. — B. L'empo-çur debout, en toge, tenant on sceptre; 
autour GENIO. SENATVS. 

(G. B.) Tète lam-ée, i droite; autour ANTONINVS. AVG. PIVS. P 
P. TB..P. XVI. — B. Hygîe debout, préseidanl une patère à un serpent 
qui se dresse au-dessus d'un petit autel; auteur SALVS^ AVG. COS.III. 

(M. B.) T«t« laurée d'Antonin, ït droite; autour ANTÔNINTS. AVG. 
PIVS. TB. P. XXVI. — B.'Cérès debout vCOS. VI.; dans le ehamp se. 

(H. B.) MSme tête. — B. Feoune debout, «'appuyant sur un gouver- 
nail; autour TB. P. \. AVG. COS. III. 

(M. B.) Même type. — B. Femme tenant une balance, à droite, et 
une corne d'abondance, ï gauche; autour TB. POT.^ XXI. COS. mi- 

(M. B.) TÔte laurée, à droitej autour ANTONINVS. AVG. WVS. P. 
p. TB. POT. COS. VII. — B, Hygiè debout, présentant une patère à 
un serpent se dressant au-dessus d'un petit autel; .autour SALVS. AVG. 

(M. B.) Même figure. — B. Un aigle sur un socle; de chaque cfité S. C. 

(M. B,) Héme type, — R. Vénus assise, tenant une pomme de la 
main droite. * _ 

(H. B.) Héme t£te. — B. Femme debout, ten^mt une corne d'abon- 
dance d'une main, et dé l'antre on flambeau; autour PAX. AVG. PIO. II. 

(M. B.) Même figure, îi-droite. — B. Femme assise; autour INDVL- 
GENTIA. AVG. COS. UU. 

(M. B.) Tête laurée d'Antoniu, à droite. — B. La Liberté tenant une 
baste d<e la'maiA gauche, et un-bonnet de l'autre;, autour UfiERTAS. 
AVG. COS. IIIL 



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10 

(M. B.) Même Ute. — B. FanBe'deboat; atitom'LIBKEAUTAS COS 
IllI. : . ■ ,' 

(M. si) Tét« butéi; il' Antonio, 8 dcoita; antoiir ÀNTONBtVS. AVG. 
PJVS'P. P; TB. P. XXli. — B. D«ui figures dans'nn, Veraple octostyle; 
an-dessons COS: XXU.-, aiitonr I50>. L. T. M; DIV. ivG. BEST. (In- 

PERATOR I^DCIOS VBSDB MaXIHOS DlVOS AufiDBiPS'BEaTlTDIT.). 

(H. B.) Mtme tlU). — B.'ta Uberté Ami; antonr UBEBTAS 
AVGVSTI.' ■■ . ,-. ■ : ■■ '.:■ 

(H. B.) Même type. -^ B. X'Àbondance s'appnjànt sur- un- bouclier ; 
au-dessous FOBTVNAE. BEDVCl! 

(P. B.) Télé d'Antonin,' avec eoaronqe radiée, ï droite^ autour ANr 
TONUrVS: ATO. PIVS. p. p. TB. p. ÎVII. — U iJibtM, debOBt, tenant 
un bonnet, autour ÙBEBTAS. COS. niL 

(P. B.) T«te radiée, i droite. — H. Femme debout , fenant.use baste, 
et présentant de la main droite une patëre à nu serpent qui se dKSse sur 
on autel; autour SALTn. AVGVSTI. TB. POT, COS. III. 

(P. B.) Même figure. ^.B. Guerrier aaoé d'un bouclier. et brandis- 
sant im glaive j autour TB. POT. VIU. COS. 

(Pi B.) Même type. — - B. Femme s'appoyant snr un gonrernail; au- 
tour TB. POT. XX. 

(P. B.) làtM. — ^ B. Bome s'appnyant sur une lance et on bouclier ; 
dans le champ -S. C, . ' ' . ' 

(P.- B.) Même Hgnrè. — B: Femme débout près d'un petit. autel. 

(P. B.) 1<I$|». — B. Un fondre. 

(P..B.) Même tête. -^ B. Gneirier tenant d'one maîa'le vexiUum, et 
de l'antre un globe on disque; antonr' FELICITAS. AVG. 

f ADSTim sÉsm: 

On rencontra on_ certain nombre de pièces de cette impératrice , en 
grand etmoyen bronie , mais en général assez fruste^. 

(AB.) Tête avec côiinre à perles , i droite ; autoni' DIVA. FAVSTINA , 
— B. L'impératrice, debout; autour AVGVSTA. 



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71 ' 

(AB.) Tète à droite y autour PITA. FAVSTINA. — R. Junob , debout, 
tenant un sceptre ; autour AVGVSTÂ. 

(G. B.) Tête de Faustinft, à droite; autoiM- DIVA. FAYSTINA. — 
B. Femme debout, relevant, dn patt'de.8a robâ; anàowt AflTFRMTAS.; . 
dans' le çbamp S- .C.' ., . ! . '' 

(G..B,) Mâme.tét^. — B: L'Equité, deboirt ) autour AEQVITA6/ 

(G. Bt) Même tjpe;, aTie^.cl|evwx releré».' — B- Gérés ,: debont, au- 
tour AVCVSJA. . 

(G. B.) Tète de FaustiD^ I atrtourFAVSXINA; AVG.iANTONiNL AVG. 
P. F. r—B. Vén!u\.<Jeboiit; aintour VENEBI. ÀVGVSTAE. 

(G. B.) M&tao âgnre. 7- B. Feoun^ debout, toiant Je palladiion et la 
haste ; autour VISTA. ; • ^■■ 

(G. B.) Héme type. — ~B. Feoime dd>out, tenaotimepat^ d'une 
main et tao soiqptre de l'autre j .antoor ÂVÇr. VESTA. 

(H. B.).Tète de Faoïtiae, > droite j antonr FAVSTINÀ. AVQVâTA. 
— R. Femme, debout , tenant nneo^Csur le bnw g&iudie, et un bftton 
de la main droite V antoor FECVNDITAS. 

(M. B.yHémâ tête.' — -B. Femme assise-, teuant-un sceptre^ autour 
AVGVSTA. 

(M. B.) Hâme B^nte, à droite<aùtoiirl>iyA. FAVSTINA. — B. Femme 
Toii^e , debont , tenant d'une nrain qn miroir , et dé l'autre , aa long 
bâton. 

.(H. B-) BUme téte..^^ Bt Femme aMisie , tenimt~nn' globe sur ses ge- 
noux , et s'bppt^ant le. ^i9s droit sur la chaise. ' i 

.(H- B.) Tête à droite; antpnr FAVSHKA. AVG. — % Fenunedebout , 
tepant' d'une maia tm seqfwnt , Qt de Tantre ,';nne bj^^uette ; de cbaqae 
celé S. C. . . , ^ • 

. (P.- 9.) Tète de F^tçatine', h droite, r— I^; Femme debont , tenant de 
la main droite one lampe , aùr-dessoB d'uù antel; .. ' 

(P.. B.) Htoie type. — B- Femme . debout , tenant de ta main droite 
une lampe , ur-dewiM-d'ua eofant. 



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75 

i. ITREIIVS. 

11 fut rencontré qd nombre considérable de pièces de grand et moyen 
bronze à l'effigie de cet empereur. Elles étaient généralement atseï fnu- 
tes ^ celles de'petit module furent beaucoup plus rares- 

(Q. B.) Tête laurée et barbue , à droite; autour M. ANTONINVS. AVG. 
GERM. TR.'P. XXIS. — B, Femme debont, tenant une corne d'abon- 
dance; autour LIBERAL. AVG. VI. IMP. VH. COS. Ul. 

(G. B.) Tête de Harc-Aurèle, ceinte d'une bandelette , à droite'; au- 
lonr M. ANTONINVS. AVG. TR. P. XXVI. — R. Victomî ailée, inscri- 
vant sur un bouclier VlC. GER.; autour TR. POT. COS. 

(G. B.) Tête, Il droite — R. Hygie-' debout, présentant «né pat«Te à 
un sefpent qni se dresse aunlessus d'an petit aat«lj autour LIB. AV- 
GVSTOR. TR. P. XV. COS- 111. 

(G. B.) Héme type, à droite. — R; Mars s'appayant sur une lance et 
un boacliw; autour COS. IlL 

(G. B.) Tite frisée de Marc-Aurèle, à droite — B. iDSlnimeos de 
sacrifice ; autour PiETAS. AVG. " 

(G. B.) Même figure, toisnée à droite; autour AVREUVS. CAESAR. 
AVGVSTl. P. H. F. COS. — R. Un gnerriér s'appuyant sar une lance. 

(G. B.) Même' tête laurée, à droite. — R. Femme debout, tenant une 
patère.au-dessns d'nn petit autel; dans le champ S.'-C. 

(G. B.) Tète de Slarc-Anrèle, ornée delà couronne radiée, à droite; 
autour IMP. CÀES. M. AVR. AM'ONINVS. AVG. P. H. — R. Un homme 
«t une fnnme ddiout, se donnant ta main; autour CONCOBDIA. AVGVST. 
TR. P: XV. P. M.; au-dessous COS. lU. 

' (G. B.) Tête à droHe. — R. Un sacrificateur, tenant upe patère au- 
dessus d'nn autel; au-dessous PIETAS. 

(G. B.) Même type. — R. Trophée d'armes; autoor DE. SARMATIS. 
IMP. VIU. COS. m. P. P. 

(G. B.) Tête barbue, avec couronne, radiée, tournée à droite, autour 
M. ANTONINVS. AVR. TB. P. COS. XXIV. — R. Escnlape s'appuyant 
de, la main gauche sur un bAton, et présentant une patère ii un serpent 
$e dressant sur un autel; autour SALVTl. AVGVSTl. COS. III, 



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73 

(G. B.) Même flgoie. — R. La Monniiie , .debout ; autour HONETA. 

(G. B.) T£te de Maic-Aurèle, à droit«, et laurëe; aulpur H. A^R. 
ANTONINVS. AVG. ABMENIACVS. — B. Guerrier casqué, debout, s'ap- 
puyant sur UD bouclier , et tenant une lance de la main droite-, TB. POT. 
œs. lU. 

(G. B.) Wle Wjée, à droite; autour H. AVHEUVS. CAES. AVG. — 
Fenuue debout, tenant de la main droite le veiillum, et de la gauche une 
lance ; autour TR. POT. . 

(G. B.) Tète làurfe, à droite; autour M. AVRE. ANTONINVS. PIVS. 
AVG. P. P. ITEB. — R. Femme drapée, debout, tenant ime lance de 
la main gauche, et de la droite une baguette dont elle touche un globe ; 
autour PROVIDENTIAE. AMNONVM. - 

(G. B.) Même type: — B. Mars assis près d'un bouclier , et s'appuyant 
sur une lance; autour IHP. TB. P. VU]. COS. 

(G. B.) Tête il droiU. — R. Mars, marchant; antonr Ht. P. XXIV 
COS. UI. 

(G. B.) Tète laurie, ii droite; autour H. AVR. AKTDNINVS. AVG. 
P. M. — R. L'empereiir, debout, devant Borne assise ; antonr IMP. Vlll. 
COS. m. 

(G. B.) liem.; autour M. ÀVBEl. ANTONINVS. AVG. — B. Femme 
debout , tenant une haste , et de l'autre main des épis ; antonr FELICITAS. 
AVG. . ■ ; . 

(M. B.) Tête k droite; autour DIWS. M. ANTONINVS. PR. COS — 
R. Aigle tenant im globe entre ses serres. 

(H. B.) Même Igure; autour M.AVREUVS. ANTONINVS.— R. Statue 
de la Liberté s'appuyant sur une lance; autour FELICITAS. AVGVSTI. 

(H. B.) Hème type. — R. Deux personnages en face; GONCOBDIA. 
FOB. TB. P. AVG.; aiHiessous COS. m. . 

(H. B.) Tète Irisée, h droite; autour AVRELtVS. CAES. AVG. PII. F. 
— B. Guerrier debout , tenant une hince de la main droite , et sur l'é- 
paule un trophée; autour TB. POT. XUIl. 

(M. B.) Tète lanrée, il droite; autour M. ANTONINVS. AVG. TR. P. 



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XXVIl. — R. Captif.debout'j et qd autre assis. près d'uotn^bée; au- 
tour GERMANICO! AV€. fflP,. VI. COS, ffl. , 

(M. B,).1M£ine type. ~<-R, Rome-assise sur .un bouclier' ,'"tena»tatie 
petite Victoire ,'de la main droite , et s'^ppuyant ràr une. lance ; .(mtoiir 
fiOMA. ; ali-dèssolis œS..Vl. 

'.' (M, B.) Téte.laurëe, li dtoitel' — &. Femme d^ut, etàcdtéun arbre. 
: ' (M. B.) Hème figure. — B. Femme drapée, s'appuyâot- sur une lance, 
et ayant devant elle un éi)fant debout. - 
(H. B.) Tête 4 droite. ■•— R. Femme tenant une corne' d*aboiidance- 
{V: h.) Idem. T~ R> FeÀime debout, s'appuyant sur un bouclier; au- 
tour TR. POT. COS. ■ ' 

. (M. B.) T^é k droite, f—' Mars s'appuyant sur ufle haste et un bou- 
clier; autour TR. POT- COS.UI. ' 

(M. B.) Tête frisée, k dtoHei autour i)iyVS. M. ÀNTONINVS. AVG. 
— R. L'émpereûr eulevé sur un aigle; autour CONSECRATI0< . 

(H. B.) Tête lanrée, àdroHe. — R. La Partbie debout, avec le cos- 
tume oriental, des -ailes aiidos, et une guirlande dans les mains; autour 
XXX: IMP. COS. '■ ;■■■■'■."■'-■,'■ 

(H..B.) Tête à droite. — R. Femme deboot^ tenant une corne d'abon- 
dance et une coupe^, autour LIBERAI: AVG. VIL COS. III. 

(M. B:) Tête à droite. -^ R. Victoire ailée, debout, insciÎTadt sur' 
un trophée; àntpiir TB. POT. XIX. IMP. n..C05. H, 
(M. B.) Même type. -- R. ilygie ddiout; autour &ALVTi: AVGVS- 

torvm: . .' 

(P. s;) Tête avec çourenae radiée, > droite; .autour IMP. CAES. H. 
AVREL.ANTONINVS. AVG: —B. Femme debout, tenant une corne 
d'abondancej autour FEL.TEMP. XV. COS. in. 

(P. B.) Tête 3t drô.tte. -^'R. Statue debout, tenant une enseigne; au- 
dessus VICT. PABTHORVM. . . 

(P. B.) Tête radiée) & droite. ' — B. '.Couronne de diêne,- et au milieu 
decellft*! VICT. GERMA. IMP. Vr. COS. in. S: C 

(P B.) Têie à droite. — R. Un bûcher; autour CONSECRATIQ. 



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ÏAÏSTINA wmpji. 

U fat reocontré on certain nombre de 'pièces de cette impératrice, en 
grand et ' en moyen bronxe. Les premières, en pins grande quantité , 
étaient souvent trës-fhUtes. Les revers en Forent assez TWiés. On en 
nota gaelqnea-uaes en petit module. . . 

(G. B.) Tête diadémée de FauStine, à droite; autoor FAVSTINA. ATG. 
PU. AVG. FIL. — B. Vénnt debout, tenant la pomme j autour VENEBI. 
GENETBia. * 

(G. B.) T£te coiffée en cheveux, ^ droite; autour FAVSTINA. AV- 
GVSTA. ANTONINL. AVG. PU. F. AVG. — B. Feaune voUée, debout; 
autour œNCOBDIA. 

(G. B.) Même tété et même épigraphe.. — B. Femme assise, tenant 
une coupe k la main; autour CONGORDIA- 

(G. B.) Même type. — B. Vénus assise, tenant une Victoire et la baste; 
autour VENyS. FEUX. 

(G. B.) Tête co^6e ai cbereux et ii droite. — B. Vàius debout, 
s'appuyant sur UÉ bouclier, et tenant use Victoire de la main droite; 
autour VENVS. VICTBIX. 

(G. B.) Même figure. ' — B. Femme dd>ont, tenant une eome- d'abon- 
dance. 

(G. B.) Même eGBgie. — Fffmrae ^puyée sur on pilastre, et à«e8p^s 
un enfant debout. 

(G. B.) Tête de Faustine, k droite. — B. Fenupe debout, tenant une 
baste de la main gauche et noe couronne de la droite; à c6té, na oisean. 

(G. B.) Tête i drvite; autour DIVAE. FAVSTINAE. «ATBI. CAS- 
TEOBVM. — B. Deux éléphans traînant un char, dans lequel une figure 
voilée. 

(G. B.) Tête de Faostiné, k droite. — B.Tenime debout, tenant un 
flambeau. 

(G. B.) Même figure, à droite. — B. Femme debont, s'appuyant sur 
un b&ton. 

(G. B.) Tête de Faustine, avec chevenx tressés en natte, h droite; 



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76 

autour FÂVSTINA. AVGVSTA. — R. Femine debout, s'appayant sur 
une lance. 

(G. B.) Même type. — R. Véons assise; autour VENERI. AVG. 

(G. B.) Même figure. — R. Vénus debout-, autour VENVS. 

(G. B.) Idem. — R. Fortune debout, s'appayant snr^ un gouTeroail- 

(G. B.) Tdte de Fanstine, eu cheveux, à droite. — R. Cybèle debout, 
tenant un sistre de la main gauche, et de la droite une lampe; à ses 
pieds, une petite figure debout; dans le champ S. C. 

(G. B.) Tète de Faustine, avec cheveux nattés, k droite; autour DIVA. 
.FAVSIINA. AVGVSTA. — R, Femme s'appuyant sur une haste, tenant 
une corne d*aboDda)ice de la main droite, et devant elle un oiseau mar- 
chant. 

(G. B.) Tête il droite, autour DIVA. FAVSTINA. — R. Un paon en- 
levant Faustine; de chaque Côté S. C. 

(H. B.) Tète avec cbevenx nattés, à droite. — B. Fonme debout, 
tenant une lampe au-dessns d'un enfant; dans le champ S. C. 

(M. B.) Tête de Faustine, à droite; autour DIVA. FAVSTINA. — 
B . Vénus , deboDt , appuyant sur le bras droit on bâton terminé en phal- 
lus; autour SIDEBIBVS. RECEFTA: 

(H. B.) Tête avec cheveux nattés, tournée k droite; autour DIVA. 
FATSTINA. — R. Porte d'un temple; sur les côtés S. G. 

(H. B.) Même figure. — R. Un Ut sur lequel deux enfkns se regardent; 
autour CONSECRATIO. 

(M. B.) Tête de Faustine , à droite^ autour DIVA. FAVSTINA. PII. 
AVG. — R. Diane Lucifère , marchant ; autour SIDERIBVS. RECEPTA. 

(M. B.) Tête k droite; autour FAVSTINA. AVGVSTA. — R. Femme 
debout, s'appuyant de la main droite sur un long bftton, et tenant de la 
gauche nn enfant; autour FïCVNDITATI. AVG. 

(M. B.) Même type. — R. Un bûcher ; autour GONSECBATIOl 

(M. B.) Tête de Faustine, à droite; autour FAVSTINA. AVGVSTA. — 
R. Femme debout, tenant un enfant sur chaque Ihus, et on de chaque 
côté à ses pieds i autour FECVNDITATI. AVGVSTAE. 



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(H. B.) Tête il droite- — R- Femme assise , tenant un scepixe de la 
main ganche , et de la droite portant na phénix sur nn globe , en face de 
deux enseignes militaires; autour MÀTRl. CASTflORVH. 

(H. B.) Même effigie ; autour FAVSTINA. AVG. — R. Deux enfaus 
dans denx lits; autour SAECVLI. FELICITAS. 

(P. B.) Tète de Fanstine , coifEée en cheveux , îi droite ; autour DIVA. 
FATSTINA. — R. Femme debout, tenant nne corne d'abondance «t une 
baste- 

(P. B.) Même figure. — B. Femme debout, tenant une lampe de la main 
droite, au-dessus d'un petit autel; autour VENEBl. 

(P. B.) Même tête. — Vénus assise, tenant nn flambeau; autour VENVS.. 

lïCIÏS ÏMÏS. 

U ne fut découvert qu'un très-petit nombre de pièces de cet empereur; 
elles étaient de grand bronze et assez fiitstes. 

(G. B.) Tête laurée de Venu, barbue, tournée à droite; autour IHP. 
AVREL. VERVS. AVG. ARMENIAÇVS. — R. Un guerrier casqué , nu , 
portant une lance sur son épaule ; autour TR. POT. VI. IMP. III. COS. H. 

(G. B.) Tète frisée et barbue, adroite; autour IHP. AVREL. VERVS 
CAES. AVG. — R. Mars , debout , s'appuyant sur une lance et un bou- 
cUer; autour TR. POT. IMP. IL COS. U. 

(G. B.) Même figure; autour LVCIVS VERVS. — R. Aigle sur un 
globe; dana le champ. S. C. 

(G. B.) Même type. — R. Rome debout, une lance d'une main , et 
portant nn trophée d'armes «ur son épaule; autour TB. POT. V. IMP. 
II. COS. U. 

(G. B.) Même tête. — R. Aigle d^loyé sur un globe; autour CON- 
SECRATIO. 

(P. B.) T^friséedeVéros, avec couronne radiée; autour IMP. CAES. 
AVR. VERVS. AVG. — R. Deux femmes drapées, se donnant la main; 
autour CONCOBDIA. AVGVSTOR. TR. P, IMP. 

(P. B.^ Tête à droite; autour IMP. AVREL. VERVS. AVG. — R. Gé- 
rés, deboot; autour PROVIDENTIA. TR. P. II. COS. H- 



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luau. 

Lespièces de cet impératrice furent tronyées en certaio nombre , sur^ 
toat en grand bronze. Cependant, il m'en fiât prâentë aussi en moyen et 
en petit modnle. Elles étaient , en général , d'^iqe Irès-inédiocre cooser- 
vatioD. 

(G. B.) Tête coiffée en cbereux, tournée à droite; autour LVCILLAE. 
AVG. M. ANTONINI. AVG. F. — R. Vénus, assise, s'appuyaat sur une 
. lance , et tenant de la main' droite une statuette; autour VENVS- 

.(G. B..) Tète avec résille , enveloppant les cheveux , k droite ; autour 
LVCOXA. F. AVGVSTI. ANTONINI. AVG. —R. Femme debout, tenant 
une corne d'abondance de la nviin gauche , et de la droite cueillant une 
branche à un olivier placé devant eUe-, dans le champ S. C; autour BI- 
UUUTAS. 

(G. B.) Tête coiffée de la même manière, à droite; autour LVCILLA. 
F. AVG. ANTONINI. AVG. — R. Femme assise, tenant ime cpienOuiUe ; 
autour ANNONAE. AETïïINÂE: ' 

(G. B.)-Méme figure , adroite. — R. Femme assise, tenant un oifant 
sur ses genoux , un antre )i ses pieds -, autour FEGVNDITAS. 

(G. B.) Héme tête. — R. Femme assise, et deux enfans ; autour FE- 
GVNDITAS. 

(G. B.) Hémetype. — R. Feouneassise, tenant d'une main une pomme, 
et s'appayant de l'antre sur un bAton; aitdessous S. G.; autour ÏVNONI. 
iVCINAE. 

(H. B.) Tète de Lucillé, sans réseau, à droite? autour LVCILLA. F. 
AVG. ANTONC*!. AVG. F. — R. Vénus tenant une pomme de la main 
droite, çt de la gauche un thjrse; aatoor VENVS. 

(M. B.) Même effigie. — R. Femme assise, tenant un bftton courbé de 
la main gauche, et de la droite un va^e; autour JVNONI. LVGINAE. 

(H. B.) Tète de LuciUé, ii droite; autour LVCILLAE. AVG. ANTO- 
NINI. AVG. — R. Femme debout, présentant' une patère à un serpent 
au-dessus d'un petit autel, et tenant une statuette de la aiain gauche. ' 



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1» 

(P. B.) Tète coUKe en cheveux, à droite^ autour LVCllLA. AVGVS- 
TA. — B. Femme assise, présentant le sein à pn enfant; devant et der- 
rière elle; un enbnt debout; autour FECVNDITAS. 

(P. B.) Tête de' Luciïe, à droite; autour IVaLlAE. JkVGVST. AN- 
IQNI. F. — B Femine drapée, debout; autour PVDiaTIA. 

coniiDvs. 

Le nombre des pièces dé cet'empereur rencontré, dans les fouilles de 
la Vilaine, fnt. assez considérable, en grand et eu moyen. bronze; elles 
étaient généralement d'une assez belle conservation. 

(G. B.) Tête laurée, tournée à droite; autour M. AVB. COHMODVS. 
AVG. GEBH. — B. Trophée d'armes; au-dessous CAES. AVG 

(G. B.) Tète frisée de Commode,' k droite; autour H. ÂYB. œMHO- 
DO. GAES. AVG. GEBH. SABM. — B. Jupiter debout, tenant une faasie 
de la main droite, un foudre de la gaucbe, et devant lui un enfant; dans 
le champ S. C; autour JOVI. VlGTOEI. 

(G. B.) Même type, ii droite; autour COHMODVS: CAES. A.VG. FIL. 
— B. Guerrier debout, s'appuyant sur une lance, auprès d'un £lobe 
surmonté d'un trophée d'armes; autour PB1NG1PL JWENTVTÎS. 

(G. B.) Tête de Commode, k droite; autour COHMODVS. AKT. PIVS 
FEUS. AVG. BBIT. P. P. — B. Apollon, en hàbiU de femme, tenant 
une lyre appuyée sur une colonne; autour APOLLoai. PALatino. P. H. 
TB. XVI. COS. VL , 

(G. B.) Tête hmrée et barbue, à droite. — B. La Libéralité debout; 
aiitonr UB. AVG. Tb'. P. XVII. IHP. VIII. COS. VII. P. P. 

(G. B.) Tète frisée et barbue, ceinte d'une bandelette, à droite; au- 
tour H. COHMODVS. ANT. AVG. PIVS. BBIT. — fi. Femme assise , 
tenant un globe; autour SECVBITAS. OBBIS. P. M. TB P. XIII. IHP 
VU!.; aùJessooaCOS. V. P. P. , 

(G.B.) Tète barbue et laarée, i droite; autour U;AVBEL. COHMO- 
DVS. AVG. P. F. — B, Deui agures se domant la main; autour PlE- 
TA'n. SENATVS. C. V. P. P. (Coasot Qumilll Patm Pural*.) 

(G B.) Même eOgie, kdroite; autoorH. COHHODVS. ANTOiNINVS 



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80 

AVG. — B- Jupiter debont, s'appoyaDt sur une haste et l'aigle 1t ses 
pieds; autour TB. P. VUI. IHP. VI. CO^. III. 

(G. B.) Même figure lauréé, k droite; autour IHP. COMMODVS. AVG. 
GEBHANIGVS. — B. Trophée d'anues; au-dessous SABMATA. 

(M. B.) Tête de Gommodc.à droite, autour AVBELIVS. COMMODVS. 
ANTONINVS. AVG. — B. Femme s'appnyaot de la main gauche sur une 
lance, et tenant une bourse de la droite. 

(M. B.) Tête laurée, à droite; autour IMP. AVB. COMMODVS. P. 
M. AVG. P. P. — B. L'empereur debout, appuyé sur une lance, tenant 
la main d'un guerrier placé en face et armé d'une haste. 

(M. B.) Même type; autour IMP. COMMODVS. ANTONINVS. — B. 
Fenmie tenant une lance de la main droite; autoiu- TB. P. III. IHP. 

(M. B.) Même figure. — B. Cérès debout^ avec uue corne .d'abon- 
dance. 

' (M. B.) Idem. — B. Femme drapée, debout, tenant une haste; autour 
LIB. AVG. P: m. TR. p. XVH. COS. VII. ' 

(M. B.) Tête lanrée, à droite. — R. Mars casqué, debout , s'appuyant 
sur nn boucliar; autour HAHTI. VLTOBI. 

(M. B.) Idem. ~ B. Trophée d'ardies; autour DE. GEBM. TB. P. H. 
COS. P. P. 

(M. B.) Tête laorée, à droite, même ^igraphe. — B. Génie ailé, écri- 
vant sur un bonclier; autour TB. POT. XI. IHP. COS. V. P. P. 

(M. B.) Même figure. — B. Jupiter debout; à ses pieds une petite 
ligure en toge portant la Victoire; autour JOVI. CONSERVATOBI. 

(M. B.) Idem. ->- B. .Femme debout, s'appuyant sur une haste, et 
tenant une coupe 'i la main. 

(M. B.) Même type. — B. Femme debout, tenant une corné d'abon- 
dance; autour LIB. AVG TB. P. IMP. Ull. COS. U 

(M. B.) /dent. — B. Mars- assis sur un bouclier, et tenant une luice 
sut laquelle il s'appuie, . 

(M. B.) Tète lanrée de Comjnode, à droite. — R. Hygie debout, pré- 
sentant une patËre & un serpent dressé au-dessus d*un antel'. 



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(H. B.) Idtm. — fi. Femme assise, tenant une corne d'abondance ; 
ao-desaous FORT. PVB.; anloor TR. P. P. VIU. COS. VI. 

(M. R ) Tète i droite. — R. U Liberté debouti antoor IIBÈRTAS 
AVG. 

(H. B.) Idem: — R. Femme debout, sacrifiant au-dessus d'un autel ; 
autour P. M. IR. P. XB. IMP. Vni. CÔS. V. P. P. 

(M. B.) Idem. — R. Femme assise, tenant on globe; antoiir SECVRl- 
TAS. OBB. P. M. TR. P. Ml. IMP. TIII 

(P. B.) Tête laurée de Commode, ii droite. — B. Cérès assise. 

cmsriNi. 

D fut découvert uo nombre très-peu considérable de pièces de cette 
impératrice. Elles étaient de ^and et moyen bronze, qndques-ones de 
peUt, et aoorent assez Frastes. 

(G. B.) Tête de Crispine^ coiffée en cheveux, et tooroée à droite ; 
autour CRISPINA. AVGVSTA. — R. La Concorde assise, t«nant une 
corne d'abondance sur le bras gauche, appn;é snr une petite figure 
placée sur un cippe,. et une patère dans .la main droite^ autour CON- 
COBDIA. 

(G. B.) Même figure. — B. Femme assise, tenant uDjb couronne de 
la main droite, au-dessus d'un petit autel, et s'appnyant le cQude sur le ' 
dossier de la chaise. 

(G. B.) Tête à droite. — B. Vénus Nicéphore, assise; aatoor VENVS. 
FEUX. 

(M. B.) Tête de Crïspine , à droite. — R. Femme assise ; autour PV- 
DICITIA. 

(H. B.) Même type ; antoor CRISPINA. AVG. — B. Hygie assise de- 
vant un petit autel , présentant une palère k ,un serpoit qui se dresse- au- 
dessus. 

(P. B.) Blême figure, à droite; autour CBISPINA. AVGVSTA. — 
R. Femme debout , triant soif voile ; autour PVDICITIA. 

(P. B.) Idem. — R. Bome Nicéphore, assise; autour ROHAE. AE 
TERNAE. 



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(P B.) Tte de Crispine, à droite j autour CKISPDIÀ. AVGVSTA. — 
R. Cérès assise^ autour CEBES. , 

SIDUCU». • 

Je n'ai pa not^ qae déax pièces de cette impératrice, et eocôre tel- 
lement frnstes , qn'il est resté des doutes dans mon esprit. 

(G. B.) Tète fisses jeunç, coiffée en chereox , ei tournée k droite' — 
R. Femme assise , tenant une fleur de la main droits , et s'appnyaat sur 
un coussin; auprès,' un chien. 

tmm iimlivs. 

Il ne fut rencontré qu'une pièce en argent et un seul grand bronze de 
cet emperéiu'; il était un peu fruste. 

(AR.) i>«nt«r. Tète laurée de l'empo^ur^ aotoor IHP. GA£. Dbcimus. 
Clodivs ALBINVS. — R. Hinerre', delwdt, tenant ttne branche d'oIiTier^ 
autour MN. PAC. COSl. U. ' 

(G. B.) Tète bapboé d'ilbmas, toorn^ ^ droite- autour D. GLOD. 
SEPT. ALptN. GA£S. — R. La Fortune » assise , tenant une corne d'a- 
bondance de la main ganch,e, et une patère de la droite; dans le.Qhamp 
S. C; aûtoqr FORT. REDVa. COS. H. 

SEPTIMIVS SEYERTS. 

Il ne fut trouvé qu'qn petit nombre de monnaies de Septimé, Sévère, 
de moyea module,, et une ou deux de grand bronze; 

(H. B.) Tète laurée de SepUme Sévère , tournée k droite -, aotoUr SEPT. 
SEV. P. P. TR. P. aVG. — B. Statue de là liberté ', tenant une lance de 
la main gauche; autour LlBE|tTAS. AVGVSTA. 

JVLUB0IN4. 

Les pièces de cette impératrice , que les fouilles de la Vilaine mirent à 
découvert, étaient en très-petit nombre, frustes, et en moyen et petit 
bronze. , 

(AR.) Tète de femme , avec réseau , tournée k droite ; autour JVLIA. 



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PIA. FELIX. AVG. — B. Véons. assise, tenant une pomme d'uoe maio, 
de Taotre un phalhis , et s'appayant sur un b&ton ; autour VENVS. GE- 
NETRIX: 

(AK.) Figure à droite; JVUA.AVGVSTA. —B. Vénus debout, tenant 
la pomme; aatoor VENTS. VICTBIX. 

(P. B.) Tête avec Grisures transversales, tournée à droite; autour S\- 
LIA'. PIA. fXUX. AVG. — R. Femme debout ; s'appnyant sur une haste, 
et devant elie un oiseau marcbant;, aùtoor JVNO. ; daqs le champ S. G. 

CAlXClUl. 

11 fut trouvé un nombre très-peu considérable de^.pièces, en grand et 
ni07«i bronze , de cet empereur. 

(AB.) Tête avec conronne radiée, h droite; autour IMP. CAES. M. 
AVB: AMT. — R. Mars, chargé de dépouilles, tenant une lance; aàtoar 
MABS. VICTOB. 

6KTA. 

Il ne fat découvert qu'un denier en argoit de cet empereur. 

(AB.) Tèt« trte-jeune de Get%, à droite; autour P. SÉPTI. GETA. 
CAES. POKT. — R; Un des Dioscures debout, tenant un cheval; au- 
dessus CASTOR. 

RLifiiftALVS. 

On nota seulement quelques monnaies de moyen bronze de cet empe- 
reur. 

(H. B.) Tête d'Elagabale, ceinte d'une couronne radiée, et tournée 
à droite; autour IMP. M. AVB. ANTONINVS. AVG. — R. Femme de- 
bout, tenïmt une corne d'abondance; autour FEL. TEHP. IMP. XV, 
COS. III. 

JVLU lAEfii. 

Il ne fut trouvé qu'une ou deux pièces à l'effigie de cette impératrice. 

(AB.) Tête coiffée en cheveux nattés en arrive, à droite; .autour 
IVUA. MAESA. AVG.. — B. Femme debout, drapée, tenant Une patère 
au-dessus d'un petit autel; autour SAEGVtl. FELICITAS. 



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84 

SEVERfS AlEXMDEt. 

Les monnaies de cet empereur ne fdrent pas nombreuses. Quelques- 
uoes de grand module furent rues , mais la majeure partie était de moyen 
bronze. 

(G. B.) Tâte ceinte d'une bandelette, tournée a droite; autour IHP. 
CAES. M. AVR. SEVEB. ALEXANDEB. AVG. P. P. — R. Femme de- 
bout , s'appuyant sur une colonne, tenant d'une main une corne d'abon- 
dance et de l'autre une tessère; autour LQtERALlTAS. 

(M. B.) Tète à droite et même épi^aphe autour. — R. Mars debout, 
tenant une lance de la main droite et une seconde sur l'épaule ; autour 
P. M. TR. P. V. COS. V. P. P. 

(M. B.) Tête laUrée, à droite. — R. Victoire ailée, tenant une cou- 
ronne de la main droite et une palme de la gauche; autour VICTORIA. 
AVGVSTI. 

(M. B.) Même figure- — R. Femme drapée, debout, s'appuyant sur 
unb&ton, et présentant une patère 1i deux serpens s'élevant au-dessus 
d'un petit aiite!; autour P. M. TR. P. X. COS. III. P. P. 

(M. B.) Tête de Sérère Alexandre, à droite; autour IMP. CAES. M. 
AVR. SEV. ALEX. — R. Fenune drapée, s'appuyant -sur des enseignes; 
autour npELITAS. MILITVM. 

MAXIMINVS I. 

11 De fut trouré qoe quelques pièces, en moyen et petit bronze, de cet 
empereur. 

(P. B.) Tête laorée, à droitei autour MAXIMINVS. PIVS. AVG GERM 
— H. Guerrier debout; autour GEMIO. POPVLI. BOMANl. 

MAXINfS. 

Je ne ris qu'un seul spécimen des pièces de cet .empereur. 
(AR.) Tête laurée, à droite ; IMP. MAXIMINVS. PIVS. AVti. — B. 
L'empereur debout, entre deux enseignes; autour P. M. TR. P. 11. COS. 



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85 

SOIBIANÏS III. 

Il fut rencontré queU[uc9 moDonies de moyenet de petit bronze de 
cet empereur. 

(AR.) Tête avec couronne radiée, à droite; autour IHP. GORDIANVS. 
PIVS. FELIX. kVG. — R. L'empereur debout, tenant un globe d'une 
main et un javelot de l'autre; autour P*. M. TB. III. COS. P. P. 

(U. B.) Tête avec couronne radiée, tournée à droite; autour IMP. 
CAES. GORDrAPTVS. PIVS. AVG. — R. Fenune debout, tenant une 
corne d'abondance à gauche, et de ht main droite un long bâton; autour 
FELKaTAS. AVGV5TL 

(M. B.) Tête radiée, à droite; autour IMP. GORDIANVS. DIVVS. 
FEUX. AVGVST. — R. La Liberté tenaal une baste; autour SALVTI. 
PERPETVO. 

(P. B.) Idem. — R. Fenune debout, arec corne d'abondiutce; autour 
AEQVITAS. AVG. 

pfiiLiprvs I. 

Il ne fut trouvé qu'un très-petit nombre de pièces , en moyen bronze . 
de Miilippe. 

(M. B.) Tête laurée, k droite; autour IHP. PfflLIPPVS. AVG. — R. 
Femme drapée, debout, tenant à gancbe une conte d'abondance, et de 
la main droite un long bâton; autour T. POT. UIl. COS. IV. P. P. 

TBUANVS DECIV8. 

Quelques monnaies seulemtfit de cet emipeteat furent constatées. 
(P. B.) Tête radiée, il droite; autour ÏMP. C. M. Q. TRAJANVS. DE- 
CIVS. AVG. — R L^Abondahce debout; autour ABVNDANTIA. 

ETRVSCrLU. 

On me signala quelques médailles frappées en l'honneur de cette 
impératrice; mais je ne tes via pas. 

coiNiiii svrnA. 

Il fut rencontré quelques pièces de petit bronze de cette impératrice- 



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Mais D'ayant pas pn le Térifier par moi-même, je me bonts à rapporter 
cet on dit, sans mé rendre garant de la réalité die cette asserUon. 

mERUBÏS. 

Le petit nombre de monnaies de Valérien qui fut décoavert était d'ar- 
gent et de petit bronze. 

(àR.) Tête avec cooronne radiée , à droite ; anUiai IMP, C. P. L. VA- 
LERIANVS. PI. AVG. — B. L'empereur debout, et nu captif k genoux; 
autour RESTITVTOR. ORBIS. 

(P. B.) Tète à droite j autour DIV.O. CAES. VALEKIANO. — R. Au- 
tel; autour CONSECRAHO. 

GiLLIENVS. 

Les pièces de cet empereur furent assez nombreuses ; elles étaient toutes 
de petit bronze. 

(P. B.) Tête avec couronne radiée, à droite-, autour GALLIENVS. 
CAES, AVG. — R. TrojAée. d'armes, et de chaque c6té un captif assis; 
autour GERMANICVS. ; 

(P. B.) Même tête. — R. Un cerf; autour JOVI. C0N5ERVAT0RI. 

{P. B..) Idem. — B. Femme tenant une lance de la maia gauche et 
une couronne de la droite; autfHir PROBITAS. AVG. 

(P. B.) Même figure. -r-H.' Centaure tirant de l'arc; autour APOL- 
UNI. CONS. AVG. 

(P. B.) Idem. — .B. Femme tenantoni pommedeUtBiaiagaacbeètnue 
haste de la droite; autour FEUCITAâ. AVG. 

(P. B.) Tête à droite, — B. Fedome dd>out, tenant un vase de ses 
deux mains; autour ABVNDAKIIA. ATG. 

(p. B.) Tête de Gallieo, à droite. — R. JupiUr tenant un fondre de 
la main droite et un fouet de la gauche ; autour lOVl: PBODVCTOBI. 

(P. B.) Même tête. — B. Cérès debout; autour FORTYNÂ. AVGVSTI. 

(P. B.) Même type- — R.Pégase ; autour SALVS. AVGVSTI. 

(P. B.) Même figure. — R. Jupiter tenant'une lance de la main droite 
et ÙD foudre de la gauche ; aatonr JOVI. STATORI. 



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87 

(P. B.) Mil»! eOgie. — R. Un gàSSon ; autonr APOLUNI. AVG 

(P. B.) Iiton. — H. Un aigle ; autonr CONSECHATIO. 

(P. B.) Même type. — B. Un cerf ; antour DIANAE. CONS. AVG. 

SilONINA. 

11 filt trouvé trois pièces en argent \ l'effigie de cette impératrice , et 
quelques autres eu petit bronze. 

(AA.) Tète de femme , avec résille sur la tête ; antour SAIX)N1NA- AV- 
GVSTÀ. — B. Femme asùse tenant -on bAton à la main; autour GALLIE- 
NVS. FEUX. 

(AR.) Tête à droite. — R. Femme debout , tenant une couronne de la 
main droite , et s'appuyant de la gauche sur une haste ; autour XVNO. 
REGtNA. 

(AR.) Saucée. Tite à droite. —R. Femme assise; autour PVDICITIA. 
AVG. 

(V. B.) Soucie. Tête h droite ; antoor SALONINA. AVG. — R. Femme 
triant une corne d'abondance à la main, et donnant l'autre h un enfant ; 
autour AETERNITAS. 

(P. B.) Tête avec réseau , tçurnée k droite ^autour COR. SALONINA. 
AVG. — R. Une biche; autonr JVNONI. CONS. AVG. 

POSTVÉYS. 

On déconvrit un. assez grand nombre de monnaies en petit bronze de 
cet en^iereur. 

(M. B.) Tête barbue, avec couronne radiée, à droite; épigraphe ef- 
facée. < — R. Deux guerriers se tenant la main. 

(U. B.) Tête h droite, radiée; autour lUP. filARC. €ASSI. LAT. POS- 
TVH. AVG. — R. Hercule tenant une massue de la main droite , et de 
la gauche un lion en lesse ; autour HERCVLI. DENSONIENSI. 

(P. B.) Tête barbue , arec couronne radiée , tournée à dcoite ; autour 
IMP. POSTVSIVS. AVG. — R. Femme debout, s'appuyant sur une an- 
cré ; autour PIETAS. AVG. 



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88 

(P. B.) Tête A droite; même épigraphe. ~- R. Ud guerrier debout , 
tenant une haste ; autour PAX. AV6VST1. 

(PB.) Figure à droite ; aotoor IMP. POSTVMVS.AVS. — B. Femme 
debout , tenant un sceptre de la main ganche et une bourse de la droite : 
autour PAX. AVG. 

(P. B.) Même têtei — .R. Victoire ailée tenant une palme; autour 
SALVS, AVGVSTI. 

(M. B.) Même type.*— R. Une~galère; âa-dessos LAETITIA. AVG. 

(P. B.) Sauele. Tête à droite; autour IMP. POSTVMYS. PIVS. AVG. 
— R. L'empereur debout, tenant un globe et un javelot ; autoiv SAECVLI . 
FELICITAS 

(P. B.) Saticie.Uémeagnre;autourUiP.POSTVl[VS.AVG.— K.L'em- 
pereur debout , tenant un globe d'une main ; autour P. M. TR. P. COS. 
H AVGVST 

(P. B.) Saucfe. Tête à droite. — R. La Monnaie; autour MONETA. 

VICIOIINÏS siMoii. 

Il fut Dolé UD certain nombre de pièces, en petit broDze, à L'efiigie de 
cet empereur. 

(P, B.) Tête barbue, avec couronne radiée, tournée k droite; autour 
IMP. VICTORINVS: P. F AVG. — R. Hygie debout, tenant une patère 
et un serpent ; autour SALVS. AVG. 

(P. B.) Même Qgure. — R. Stelue; autour SPES. AVGVSTA. 

(P. B.) Idem. — B. Guerrier debout, tenant .nn fouet de la main gau- 
che et levant la droite; autour INVICTVS. 

(P. B.) Même type. — R. La Paix debout, élevant une couronne de 
ta main droite au-dessus d'un autel , et tenant une corne d'abondance de 
la gauche; autour PAX. AVGVSTI. 

(P. B.) Tète à droite, autour IMP. VICT. P. P: AVG. — R. Soldat 
debout; autour VIRTVS: AVGVSTI. 

(P. B.) Idem.'— R. La Paix debout; autour PAX. AVG. 



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(p. B.) Tête k droite. — R. Temme debout; autour SALVS. AVGVSTl. 

(P. B.) Idem. — B. La ProTidencc; autour PROVlDENTiA AVG. 

(P. B.) Tête avec couronne radiée, à droite; autour lUP. VlCTORl- 
NVS. P. F. AVG. — B. Femme tenant une corne d'abondance; autour 
ABVNDANTIA. AVG. 

(P. B.) Tète radiée, à droite; autour IMP. C. VICTORINVS. D. N. 
AVG. — R. L'empereur debout; autour. INVICTVS. 

(P. B.) Figure de Postume radiée, adroite; autour IMP. POSTVMVS. 
P. F. AVG. — B. Mars debout, tenant une lance d'une main «t un glaive 
de l'autre; autour P. M TR.POT. COS. III. P; P. 

TETfilCYS SENIOR- 

II fut trouvé un grand nombre de pièces de Tétricus, toutes eu petit 
bronze. 

(P. B.) Tête barbue, avec couronne radiée, tournée a droite; autour 
IMP. TETRICVS. P. F. AVG. — R. Fenune debout, tenant une couronne 
et une haste; autour HILABITjVS. AVG. 

(P. B.) La même tête. — R: Femme ddMnit, autour LAETITIA. AVG. 

(P. B.) Même type. — R. Femme debout; autour SPES. AVG. 

(P. B.) Tète barbue, avec couronne radiée, à droite-, même épigraplie. 
— R. Femme debout, tepant une palme; autour P. TETBICI. 

(P. B.) Idem. — R. Femme debout, tenant une fleur d'une main on 
un colUeri autour LAETITIA. AVG. 

(P. B.) Même type. — R. Femme tenant une corne d'abondance et 
une palme dans l'autre main; autour HILARITAS. AVG. 

(P. fi.) Le même. — R. Fenune tenant une bâste^ autour PAX. AVG. 

(P. B.) Même figure. — R. Femme debout , tenant de chaque main une 
enseigne-, autour IMP. ITekuh XIII. 

(P. B.) Idem. — R. Un aigle; autour CONSECRATIO. . 

(P. B.) Même tête. — B. U FéUcité debout; autour FELICITAS. AVG. 

(P. B.) Idem. — Femme on Victoire debout, tenant une branche de 
laurier. 



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90 

(P. B.) Même effigie. -•- R. Femme debout, tenant nne palme et une 
corne d'abondance et «'appuyant sor one ancré; antonr SPES. AVG'. 

(P. B.) Idem. — R. Mars debciut, autoor TETRICVS. AVG. , 

(P. B.) Même tête, k droite. — R. Le Soleil debout, avec ses attri- 
bùU; autour INVICTVS. 

(P. B.) Idem. — R. Vases pontificaux-, autour HILARITAS. AVG. 

(P. B.) Même tête; autour IMP. TETRICVS. AVG. — R. Un cerf. 

(P. B.) Idem, t— R. Instrvmens de sacrifiée. 

T8TIIICÏS JOT/oii. 

11 fut noté, parmi les Tétricns trouvés dans la Vilaine, quelques pièces 
appartenant k ce dernier empereur : -elles étaient tontes de petit bronze. 

(P. B.) Tête imberbe, arec conreune radiée, tournée à droite; autour 
G. PES: TETRICVS. — R. L'Espérance marchant; autour SPES. AVG. 

(P. B.) Même tête; autoor C. PL VESV. TETRICVS. CAES' — R. 
L'empereur debout; autour SPES. AVG-, 

lACIIANYS jvmoB. 

Je qe vis qu'une seule pièce de'cet emp^nr. 

(AR.) De billon. Tête avec couronne radiée, à droite; autour IMP. C 
F. MACRIANVS. — R. L'empereur debout; autour INVICTO. 

CIAV0IVS GOTHICVS. 

11 fut troDVé un assez grand nombre de monnaies , en petit bronze, de 
ret emperenr. ' • . ' 

(P. B.) Tête radiée, toomée à droite; antonr lÈP. C. CLAVDIVS. 
AVG. — K. L' Abondance debout; autour ANNONA. AVG. 

(P. B.) Même. tète. -~- B. Femme debout, tenant, une balance et un 
llambean; autour AEQVITAS. AVg!. 

(P. B.) Même tjpe; antonr DIVO. ClAVDIO. — B. Bu autel; autour 
CONSECHATIO. 



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91 ■ 

(P. B.) Même figure. — R. Gio.\9 deboat. 

(P. B.) Idem. — B- Femme deboat, tenant nne- corne d'abondance-, 
autour FOBTVNA. AVGVSTI. 

(P. B.) Idem. — R. Femme debout , tenant de la main droite une Vic- 
toire ailée; autqur SP£S. BEI. PVBLICAË. ' . 

(P. B.) T£te avec couronne radiée, à droite; autour IMP. C. CLAV- 
DJVS. PI. AVG. — ^ R. iupiter assis, s'appuy^nl sur une haste de ta main 
gauche, et de la droite sur \\a globe surmonté d'une pctit« Victoire ailée; 
autour lOVl. VICt. AVGG. - 

(p. B.) Tête radiée , à droite ; autour IMP. -CLAVDIVS. AVG. — 
R. Femme debout; tenant une baguettç^ à cAté XI. SEGVRITAS. 
' (P. B.) Idem. — ^ R.'Guecrier debout, s'appuyftnt sur. sa Unpe, et 
tenant un rameau d'olivier à la main; autour ViRTVS. 

(P. B ) Tète radiée, k droite; ântoui* IMP- CLAVDIVS. — Bf. Victoire 
ailée; autour VICXOBU; AVGVS. 

(P.. B.) Idem, — R, Aigle; autour CONSECRATIO. 

■ftïIIWlUVS. ^ 

Il jie fut noté que qriejques pièces, en petit bronze, de cet empereur. - 

(P. B.) Tête avec couronne radiée, à droite; autqur IMP. QVINTIL- 

LVS. AVG. — B. Femme entre deux enseignes; antçur FIDES. MILITVM. 

AÏBEIIANÏS. . 

Quelques monnaies de cet empereur furent rencontrées. EDes étaioit - 
en petit bronze.- -, 

(P. B.) Tête avec couronne radiée, tournée il droite; autour IMP. l.. 
C. AVRELIANVS. AVG — R. Guerrier debout, tenant de U main dpoite 
un glaive recourbé, et de là gauche utoe haste ; autour. VIRTVS. AV- 
GVSTI. . .. .; " 

neim. ■■■ 

11 fut décoavert qudqaes pièces , en petit module , :de Tacite. 

(P. B.) Tète barbue, avec couronne radiée, tournée à droite; autour 



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IHP. C. M. CL. TAGITVS. AVG. — R. Figure militaire, deboat ; au- 
toorVlRTVS. AVG. 

PROBYS. 

Il fut tronré ploùenrs monnaies en petit bronze de cet empereur. 
. (P. B.) Figure casquée, avec bouclier et une lance sur l'épaide^ au- 
tour INVICTVS. PROBVS. AVG. — R. Femme debout , tenant une corne 
d'abondance et une haste ; autour TEHPOR. FELICITAS. 

(P. B.) Même tête. — R. Femme drapée, debout, tenant une corne d'a- 
bondance de la main gaucbe , et de la droite une enseigne ; autour FE- 
UCITAS. AVGVSTI. 

(P. B.) Tête avec couronne radiée, à droite; autour IMP. C. M. AVR. 
PROBVS. P. AVG. — R. Le Soleil dans on quadrige, de foce; autour 
SOU.INVICTO. 

(P. B.) ttéme tête, mais à gaucbe. — B. Hercule tenant sa massue 
d'une main et une branche d'olivier de l'autre; autour HERGVLI. PA~ 
CIFEBO. . 

(P.'B.) Tête casquée, avec bouclier; autour TIRTVS. PRORi. — 
B. Femme debout, tenant deux enseignes; autour CONGOBDIA. MILI- 
TVH. ; aitdessous D. XXI. 

CARYS. 

Plusieurs pièces «a petit bronze de cet «npereor iurent mises au jour 
dans les fonilles. 

(P. B.) Tête îi droite, ayec couronne radiée; autour IHP. G. M. AVR. 
GARVS. AVG. —^ R. Femme debout, tenant de la main gaucbe un bft- 
ton obliquement , et de la droite une eonpe ( la Paix marchant ) ; autour 
PAX. AVG. 

CARINYS. 

Il ne me fut montré que deux ou trois pi^es de cet empereur. 

(P. B.) Tête laurée, ii droite; autour IMP. C. M. AVR. CARINVS. P. 
F. AVG. — R. Deux guerriers debout, se donnant la main, l'un s'ap- 
payEut sur one lance; entr'enx TR.; autour VIBTVS. AVG. 



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DIOCLETIANfS. 

11 fiât déconvert on certain Dombre de monoaies de cet empereur , 
presque toutes de petit bronze, si l'on en excepte deux ou trois de moyen 
module. 

(H, B.) Tête radiée, «droite; autour IHP. DIOCLETIÀNVS. ÀVG. — 
B. Guerrier debont j tenant une corne d'abondance de la main gauche, et 
de la droite une couronne au-dessus d'un autel ; autour GENIO. POPVLI. 
ROMAJW. 

(M. B.) Buste avec couronne radiée et cottfrde-mailles, à droite ; an- 
toor IMP. DIOCXETIANVS. AVG. — R. X'empereur assis, tenant une 
lance de la main gancbe, et de la droite un globe surmonté d'une Vic- 
toire aUée; autour JOVI. AVGVSTO 

La même, en petit module. 

(P. B.) Même type. — R. La Félicité debout; autour FELicitas 
TEMPoiim. 

(P. B.) Tête avec eounuine radiée, k droite; autour MP. DIOCLE- 
TIANVS. AVG. ~~ B. lupiter debout, tenant un foudre; autour JOVI. 
CONSERVATOBI. AVG. 

lAXIlHNVS HEICVLES, 

Il fut rencontré plusieurs pièces de cet empereur; elles âaient de 
moyen bronze, et quelqura-unes de petit module. 

(H. B.) Tète laivée , à droite; autour IMP. MAXIMIANVS. Pids. AVG. 
-~ R. Guerrier drapé, debout, tenant'de la main gauche une corne d'abon- 
dance, et de la droite une patère; autour GENIO. POPVLI. ROHANI. ; 
au-dessous S. T. (SiGiiATA TuvERis.) 

(H. B.) Figure h droite, laurée-, et avec cottode-maiUes; autour MAXI- 
MIANVS. NOBIUS. CAES. -^ R. Génie ijlebout ; antodr GENIO. AVGVSTI. 

(P. B.) Même effigie, avec couronne radiée .et la même armure sur la 
poitrine; autour IMP. C. MAXIMIANVS. P. F. AVG. — R. La Paix de- 
bout, tenant nne lance et an globe surmonté d'une petite Victoire, au- 
tour PAX. AVGG. . 



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illïCTÏS. 

U fut trouvé deux pièces, eo petit bronze, de c« tyran. , 
(P. B.) Buste h droite, avec CQunnuieTaifiéetetcairàsse sur la poitrine; 
autour IMP. ÀLLEGTVS. CAES. -^ B. Feoune debout, tenant de la main 
droite nue couronne, et s'appofant d« M gauche sur un javelot ; dans 
le cfaamp H. L. (Mo^œta Ldgddnensib) ; autour LAETITIA. AVG. 

(P. B.) Tête radiée, a droite; antoiirïMP.C.ALLÉCTVS. P. P. AVG. 
— B. La Paix debout^ dans le champ S. A. (Salus Augusti) H. L.; an- 
tonrPAX. AVG. , 

TBE«DOIA. 

Je notai nue ou deux pièces', en petit bronze, de cette impératrice. 
(P. B;) Tête à droite; autonrlHEODORAE. AVG. — B. Femme te- 
nant, des enfans; autour PIETAS. 

«Ai lAJillIANVS. 

11 oe fiit trouvé qoe quelques monnaies de cet empereur. 
(M. B) mte à droite; autour MAXIMIANVS. NOB. CAES. — R. Le 
Génie de Romci autour GENIO. POPVU: ROMAM, 

lAXIlINYS DAZl. 

On ne découvrit, dan» les fouilles de |a Vilaine, qu'une seule pièce en 
petit bronze dé cet iemperenr; 

(P. B.) TËte ceinte d*ane bandelette, tournée à droite; autour UfP. 
HAXUONVS. P. F. AVG. ~ B. GiieiTier debout; autour GENIÔ. PO- 
P^J. BOMANI. 

Je ne vis que trois pièces de cet empereur. 

(P. B.) Télé à droite- autour IMP.. MAIENTTVS. P. F., AVG, — R. 
Rome assise dans nu temple heiastyle; autour CONSERVAtOB, VRBIS. 
SVAE. 

(P. R.) Tête lanrée, à droite; même épi^apbé. -^ R. 'L'empereur à 
cheval, devant uu soldat; autour AETERNITAS. AVG. 



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9& 

(P. B.) Figure casquée, a droite, avec la lance sur l'épaule et le bou- 
clier; autour MAXENTIVS. P. N. AVG. — R. Victoire debout, devant un 
trophée, sur lequel on lit VOT. XX. FEL., et ayantà ses pieds un cap- 
tif; ao-deswus JUOSTE. (Moneta Sigrata XnEvEitiB.) . 

IICINIÏS SENIOB. 

Les monnaies de Licinins., rencontrées dans la Vilaine, furent rares, 
et toutes de petit bropte. ■ 

(PB.) Tête lanrée, k droite-, autour IMP. UCINIVS. P. P. AVG. — 
R. Un guerrier debout,' tenant une courooiie de la main droite, et une 
corne d'abondance de la gauche ; autour GENIO. POPVU.ROStANI.i 
au-des&oùs P. L. N. (Pemccssa. Lufloimi. Noka.) ; ou S. TR. (Sigrata. 
ThbtEsib.); dans le champ T. F. (TuTBais FACiORDini-) 

(P.B ) Même tète laurée, k droite, autour IMP. UGINIVS. AVG! — 
R. Génie de Rome sacrifiant.; autour GENiO, POPVU- ROMANI. , 



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Monmits Coloniales. 



H né fut trouvé dans la Vilaine, comme monnaies de Colonies romaines, 
qu'un irès-petit nombre de pièces frappées dans celles qa'ils araient fon- 
dées en Espagne , tandis qu'il n'en fut pas ainsi pour les mêmes de la colo- 
nie de Nismes, qui y furent rencontrées avec une abondance extrême. 

Peut-oD s'expliquer cette particularité par la considération 'des rap- 
ports commerciaux qui avaient pu s'établir entre l'Armoiique et les cdtes 
de l'Espagne, au moyen d'une navigation pouvant se faire avec une sorte 
de sécurité le long de celles de la Gaule ^ on bien, les Romains eux-mêmes 
avaient-ils établis des communications par mer avec cette partie de leurs 
possessions, pour correspondre avec des cheEa militaires disposant de 
forces auxquelles Us pouvaient être obligés de faire appel; et pent-on 
admettre, en acceptant cette' hypothèse, qu'alois ces pîiices coloniales 
avaient été importées dans Condale par une légion venant d'Espagne , 
comme MH. Ducrest de Villeneuve et Maillet l'ont avanoé dans leur 
Histùire ie Remus, d'après les inductions nomismatiqnes de H. le doc- 
teur J.AussàntO)? 

Je crois que le nombre de ces monnaies fut trop minime ponr qu'on 
]>uisse adopter cette opinion. En effet, dans ce cas, cette légion n'eAt 
apporté avec elle que des pièces d'une ou deux colonies tout au plus , 

(1) Je me pUis i reconnaître combien H. J. Auuant me Kcondt ivec lib«relité et 
lèle, par les recherches auxquelles il se livra sur cet piècea coloniale*, et par lea noies 
qu'il roit à ma disposition , en même lempi qu'il ne laissait échapper aucune occasion 
de me faire connaître les médailles ou les objets intereasuu qu'il avait pu noter ou rci 
cueillir. 



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97 

et non de sjx à sept^ et on les eât trouvées dans une certaine propor- 
tion, tandis que rien de semblable n'a été constaté. En outre, il est 
bieu plusnaturel de penser qu'il avait pu facilement se glisser dans la 
monnaie en circnlaliou à cette époque dans l'Armorique, quelques pièces 
de certaines villes d'IEspagne, rapportées par des individus isolément. 
comme nous avons vu et voyons encore de nos jours la même chose ar- 
river pour nos sols coloniaux. 

Tout au plos ponrrait-on admettre leur assertion , pour les pièces de 
la colonie de Nismes rencontrées dans ta Vilaine eo si grand nombre, et 
encore, dans ce cas, manquerait-on d'élémens suffisans pour décider si 
elles auraient été importées dans Condale à la suite d'envois faits par 
l'Empire, ou bien par une légion venne de Nismes, soit par mer, soit 
par terre, en suivant la grande voie dirigée de Logdnnom (Lyon) à tra- 
vers les provinces centrales de la Gaule jusqu'à l'extrémité de la péuin- 
sule armoricaine, dans laquelle elle pénétrait depuis Jutiomagus (Angers), 
par une doublé ligne, l'une passant par Condtvicnutn (Nantes), et i>ario- 
rigum (Vannes) , et l'autre par Condate , pour se réunir un peu avant 
Fofvantum (Carbaix), et n'en plas former qn'une seale jusqu'à Gaocribate 
(port à la pointe du Finistère). 

Tontes ces pièces coloniales, en en exceptant celles de Nemaunu 
(Ninnes), étaient remarquables par le peu de relief de leurs figures et de 
leurs lettres. 

Elles provenaient, la plupart, de Caaarea Augutta (Sarragossé), de 
Vatmtia. de Copia, du Jfuntetpiuin de BUbilà. de Cetia, de Turasio 
(Tarragon), de Romulea, ou de l'Espagne Tarragonaise, et de la Betique, 
dans celle ultérieure, et de la colonie de Copia, sur les cfttes d'Italie, 
dans le golfe de Tarente. Biais à peine en compta-t-on huit à douze pour 
les plus communes , et deux à ^is pour les autres. 

Quant aux pièces de la colonie de Nismes , dont le nombre fut si con- 
sidérable et si prépondérant, leur présence dans la Vilaine s'expliquerait 
par leur provenance de la métropole de Lyon , grand entrepôt ou bdtel 
des monnaies de l'Empire, de même que celle d'une quantité si extraor- 
dinaire de tant d'autres représentant l'autel de la même ville entre deux 
Victoires, provioidrait de la même source : le reste devhiit être attribué 
à des envois faits de l'Italie même. 



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COLONIE NEIOSf S. .u NeilNSEIlSIf « (Nisnes). (<) 

Ces pièces étaient,, en général, d'une fabrique asseï gro^ière- J'en 
observai quatre rariétés. 

La première (H. B.) représentait les têtes d'Auguste et d' Agrippa cour - 
ronnées et opposées; au-dessus IMP.; aii-dessoas DIVl. F.;; et dé chaque 
cdté un P. — R. Un palmier, auquel est enchatniénncroc^dlle; aitdessus 
et à gauche dne coureone-, et de ehaque câté COL. NEH. (Cdloma Ne- 

HOSUS.)' ■' 

La seconde (M. B.), avec les deux mêmes têtes, sans- couronnes et 
sans les deax P., mais avec le même revers. 

La' troisième (P. B.), représentant les deux mêmes fgures, seulement 
l'une d'elles n'a paâ de couronne et les deux -P manquent ; revers , le 
même. . ., ' 

Enfin, la quatrième (Pi P, ti.) , d'un- module encore plii^ petit que la 
précédente, ofirait le même type. Il n'en fut noté que .quelques-unes. 

CostïBHAaQCEs. (F. làfig. it de tapi. ï.) 

COIONIB JVHA VAIENTU fValMtt). <'» 

(G. B.) Têtes de César et d'Auguste, non lanr^, opposées ^ autour 
DIVL JVLL CAESAR. DIV. CAE.^ au-dessus IMP. ^ R.. Une galère 
pi^étorieniie à prouè, élevée. 

(G. B.) Le» mêmes,' opposées i au-dessQus DIVL F, -— R. Galère pré- 
torl«mev aq-dessus un cercle renfermant on fruit; 

(G. B.) Têtes BueS'et opposées, de Jules César et -d'Auguste; autour 
DITI. JVLL CAES. DIVI. F. UMP. — R. Galère prétoriennçj au-dessus 
C. L V: (CowHiA JuLiA. Valentia.) * . . 

(M. B.) Mêmes eïBgie8i;àutourJVLIA. VALENTIA. — R. Galire prf 
torieâne. 

(1) NemftuiusColoffîaGalUtt Braccatœ , apud itemoricos (hodU Nitmet), licdictia 
Nemaoso deo. {Imperatonim Numismate, 1 Carolo Patiiio.) 

(3) Valeutia , au sud de Sagontej chei les EdeUfli , qui s'étendaient lur la c6le de la 
Mëditerrannée , d^uis l'Ebre jusqu'au fleuve Sucro, 



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COl«NI( {Oril (Sjhris). «■> 

(G. B.) Les deux têtes opposées, de César et d'Angtute ; autour DIVl. 
JVLI. ÎMP. CAESAR. DIVl. F. — B. Galère prétorieDoe ;, au-dessous 
COPU. 

(G: B.) Mêmes figures, dont- une seule couronnée, et entr'elles une 
paùne (3); autour DITI. JVLI. CÀESAfi. DITI. — R. Gal^ prétorienne, 
et au-dessus un rond saiÛast; au-dessous €OFIA. 

COIONIE CKLS4. W 

(G. B.) Tête laurée d'Augoste, tournée k droite; autour AVGVSTVS. 
DIV. F. — R. Un taureau; dans te obamp H VIR.-, au-dessus L. BACCtO.; 
au-dessous I^. FESTO:; derrière Colohu Victbix Iolu CELsa. 

(G, B,)' Même effigie; derrière BiVI. F.-, deraot AVGVSTVS. — R. 
Un taureau; au-dessus L. SVRA.; an-deruit II Tffi.; .an-dessoas I. 
BVÇCO; derrière C.V. I. CEL. 

CCiLOIllE CAESil iVfiVSTA (Svn^Mse). ^} 

(G. B.) Trois figures sur dJM cippes, là plus grande jmiée enire Caius 

etLucius, revêtoade la prétexte et présentant le simpuhnn'k la pnanière; 

autour UOP. CAESAB- AVG. G. CAES. COS. DES. — R. Trois enseignes 

mUitaires; autour CAESÀR.AVGVSTA. 

(H b!) Tête d^ Auguste, k droite; autour AVGVSTVS. IHP. GAES. 
COS. DES. XII. POMT. HAX. — R. Un colon tenant un fouet, et con- 
duisant deux. bœois attelés; au-dessous n VIR.; an-^essus CAESAR. 

(1) Copia, ancien nom de Sybtrii, ville d« ULucaai«,rarUMild«ïureDle. LwCro- 
toniates là détruisironl. Tburimn, fondée par tes Albénient, s'éleva ensuite prèa de ses 

(3) Victoriam ulrique et divo etdivi Glio oommunem unica palma. {TlùtaunuBran- 
âfhurgieut.) . . 

(3) CelM ou Sakona , ville de l'Espagne TarragoBaisr. 

(4) Caef ar iugnsta on Saldaba (Sarragosse), ville coniidëraUe d'Espagne, sur IThre, 
et capitale des BdeUni.(^ sait que sous Auguste, cette provinee était divisée en Tarra- 
gonaise.qoi comprenaille nord el le centre; en Betique; formée du sud, et enLusi- 
lanie, qui embrassait la partie occidentale. 13 



« 



V 



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100 

AVGVSTA.; àuloor CN. O. T. V. Q>: RI. (Cïiios O.... I... ViitBiiHjs , 
Epdli RlPUASIl) (1). 

(U. B-) Té.tedeGenaaAiciis.,tourQâ!àgaiiche; autour GERMA^ICVS. 
CAESAB. — R. Dans le clMmp C. C. Ai aatonr SCIPIONE. ET. MON- 
TANO. irVIR. . 

(M. R.) Tète de mère, tdàrnée à ganchei autour TI. CAESAK. DlVl. 
AVGVSTI. F. AVGVSTVS. — ». Vu bomue monté sur un char traîné 
par deux taureaux-, au-dessus C. C. A.; auHÎessons M. CAtOLVETTIA- 
CVS. .; , .. :'. . 

(H. B.) Figure de Caligila, a gauche; autour C.CAF^R. AVG, GEB- 
MANlicVâ.. VAS. -^ B. Un cok», coudoisant deux bamfs attelés' à .une 
charrue; dam le champ C. C A.; aolour UCINIENO.'ET. GEBJIANO; 
au-dessous II VIR. 

(H. B.) Ttte d'Auguste, a>ec lé Mloo augurai; autour CAESAB. 
AVGVSTA. -T R. Deux .taureaux sons k; joug. 

-.' (M. B.) EfBgie d'Auguste..— R. Deux bœufs;- autour MABCO. CA- 
NINIO. ITER. LVCIO. TIHO: 

(H. B.) TMe de Tibin.—B.Femiwàsrisé; autour IIIUA. AVGVSTA.; 
au^léssous ÇAESABEA. AVGVSTA. 

Il fut rencontré un AsseE grand nombre d'autres pièces , lndii|uant les 
consulats et les puissances tribonîtiennes'd^Au^ste, mais d'une conser- 
vation trèsrlmparfsité. 

. COIONII aSClNTVI (€i8cute). (>> 

Od décoDTrit un'crartaiD aoiiibre.de monnaies de moyen bronze de la 
c<rionie de Gascantnm. 

(H. B.) Tète d'Auguste, de profil; devant, le nom dû .monétaire écrit 
yerticEiJemenl^ derrière IH VtR ; parfois, aatour CAi;S. DIV. AVG.. F. 
AVGVSTVS. ou TRIBVNITIA. POTESTATE- AyGVSTVS. — H. Un tau- 
reau, avec noms propres de monétaires triumnts abrégés,' au-ctessuS' et 

(1) EpuliSipunii, mgûtnts c1pu-gésd6UM[Vie*tù>n. , 
(3) Ctscaaturo, Colonie d'Espagne. 



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^-dessous, ou par foia seulement aq-da^us VNICI. ( Moincirm ) , et 
au-Hies80ii8 ASGAKTVM. avee ou sans le C deraot. 

Sur l'une de ces pièces, je remarquai une rontremarque consistant 
dans le contour m d'eux d'une t£te d'aigle, 

(M. B.) Figorede Tibère, à droite; épigraphe, effiwée. — R. Deux tau- 
reaux; au-dessous ASCANT. ■ 

COIOIIK tnn (tarbeHi). <') 

(M. B.) Tête d'Auguste, • ilroite; derpière 11 VIB.; devanl MVND. — 
R. Ud taureau, au-dessus QuiicTUS NONtl'S;, au-dessous l^ijciLS FABiLS. 

COIONK IMUi. W 

• (G, B-) T^e de inlie, à gauche, reposant sur un ^ot>é et ornée d'un 
crpissaot; autoolr ÏVUA. AVGVSTA.GÊNETRIX. pRWS. — R. t«te 
d'Auguste, à droite; avec nn'.ll»idre derànt; autour COL. ROM. PERM. 
DIVI. AVG. (CoLOiUA RoMULA Peuhissa Divi AuGtgti.) . 

COIONIEJUIBIIIS (ealiiajri]. (^ 

Il fiit trouvé un certain nombre de pièces de cette colonie cdtib^eone. 

(M. B.) Tète d'Auguste , i droitei autour ÀViSVSTVS. DlVl. F. — 
R, Un cavalier à cheval, la lance en arrêt; au-dessous- BILBILIS. 

(M. B.) La même effigie ; autour AVGVSlVS. DIVLF. ^R! Une cou- 
ronne an milieu de laquelle on lit II. VIR. ; autour et dans la okoitié su- 
périeure, It^uNiciPiuH AVGVSTA- BILBILIS. , et data ViaSMmt«, Lticn 
CORdio. cXlDO. Lucip SIIHProiuo, RVILO. (pour RVTlf.O.) 

(I) MuDila, ville d'Espagne, près du fleuve GuMliiiu, c)iti les CarpeUnt , où près de 
Malsca, chez lesBuUi'li.pl-esquâ'snr les bords d« la ftUdilerranée. 
(a) Romula , ville d'Espagne dans la, Belitjue. Pièce frappée 1 Cordolie.' 
(3) iiWm» , Munieipium ou ville ^'Espagne", au sud-ouest de Caesar Augusta, cbes 
lés Celtibèrcs , renommée par la bonne iren^é.de ses armes et les fiàux minéralea. Elle 
-Tut la patrie de Martial. Ses ruisM portent aujourd'hui le nom de 8«mIfoU , pr<bs de 
Calalayud , dan^ l'Anfon. 



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(M. B.) Tète d'Auguste.. — R.. Uoe cooronne de chêne , et au milieu 
III Vm. ; autour AVGVSTVS. BIBIUS. DmOC. 

COLONII SEGOtilGl. (Ségorbe.) ('> 
(H. B.) Tête d'Auguste , sans épiçrapfae ; derrière , la cootremarque 
représentée fig.- S de tapi. l'. — B. Ub taaread. 

COLONIE TVSiStO. (Tarazsna.] <'> 

(M. B.) Tite de Tibère , à droite ; antour TI. <:AESAR. DIVI. AVG. 
F. AVGVgTVS. — R. CouroDne de laurier ^ au milieu II VÏR -/autour 
M. SVLP. LVCaho Marco SEHPBonio FRONTowe (3). 

mppo. (*\ 

(M. B.) Tète nue , à.droite ; autour et devant IftlPPO. — B- Fenjme 
assise tenant de la main droite une piomme de pin , et de 'la gaoclie une 
corne d'abondance. 



(1) Segobriga (Sêgorbe), chei tes Sueuetani. 

(!) Tnruio (T>ra»Da), ville cbes îéa Celtibèrtf; dont le territoire était situé au sud 
de l'Ebre.ets'éteDdaitJiuqQ'auTage. Il est raprësenté par la parlifi orientale delà Vieille 
et de la Nouyelle Castille , et par la partie occ>d«ntale de l' Aragon. 

(3) SoldatdanomdeFrontODe.quitauTalavie à Tibère, et reçut une couroDoe de 
laurier du Hnnlcipiuin ou ville de TuraMO , aujounThni Tarasona , en Àngui . 

(4) Médaille antonomed'Inppo, ville incertaine d'Espagne. ilYatU d€$ MéiaiVet ih 
HiONiiBT, ir« partie, page 9(1.) 



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Mmamte in 6a0-Cmpi». 



Les naonnaies du Bas-Empire furent' bien moins nombreuses dans la 
Vilaine, paîsqa'elles ne comprir^t que les règnes de diX'-neof empe- 
reus seolément, et encore atec de nombreuses intcrraptions, satoir de- 
. puis Constantin I jusqu'à Vatentinien II (37â ans après Jésus-Christ). On 
conçoit qu'il ne put en être autrement; les emp^mrs, dès la fin du Haut- 
Empire, s'étant succédés nqiidement, comme on peut le constater après 
Gordieuj dès-lors les monnaies de règnes aussi courts n'ayant dû parvenir 
qu'en petite quantité dans l' Armoriqae , si éloignée du centre de l'Em- 
pire,'et la même ctiosé ayant ei^ lieu pendant ceux, de PbiUppe, de Pos- 
tume, de Viotorin, de Tétricos, de Probos, de Maximim', de Cons- 
tance Chlore, de Galérins, de Consiantin (303), de Gratien, et enfin de 
Valentinienll (371). . ' 

Dès cette époque, rEmpve commença à«hancder, et la Gaule armo- 
ricaine, aecïouant un peu plus tard le joug et ronqiant toute communication 
avec Rmne, cessa de recevoir aucunes monnaies. C'est, en effet, ce qu'est 
venu coidrmer leur interruption dans les fouilles de la Vilaine. Dès 
lors , le pays conserva encore pendant quelque temps les pièces romaines 
antérieures ayant cônrs , jusqu'à ce qu'il les eût remiriacées, par une mon- 
naie nouvelle ou nationale. Hais cela n'arriva que dan; les temps qui sui- 
virent, et encore bien plus tard pour celles des rois et des ducs de Bre- 
tagne , dont on. trouva les plus anciennes seulement au-dessus des sables 
de l'époque gallo-romaine, correspondans à pluàeurs siècles post^eurs. 



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104 

• CONSTANTINÏS lieUKS. 

Il fut découvert UD certain nombre- dé monnaie» de cet ei^»ereur, et 
toutes dé petK bronze, excepté une qui était de qioyeD module. 

(M. B.) Tète laurée, à droite^ autour IMP, CONSTÀNTINVS. F. AVG. 
V. — R.;Ud gderrier,. armé d'une lanc^ et .d'an boaclio', .coimbaitant ; 
autour MARTI. PATBl. CONSERVATORI. 

(P- B.) Même type, à droite; autour CONSTANTINVS. AVG. — B. 
La Victoire ailé«, teuaut une paldie d^one main, et lin trophée d'armes 
de l'autre; à sçs^ pieds, un captif; autour SARMATIA DEVtCTA. 

(P. B.) Même tête, à droite. —.R. Victoire en face, tenant une cou- 
ronne de la main gAUcbe;. autour M AÂI AN A. 

(P. B.) Tête casquée de l'empctéur, à gauche; autour CONSTANTl- 
NOPOliS. — R. Victoire ailée, s'appi^aiit sur un -boBcIta* ; au-dessous 
T. N. t. (Tretebis Nrams PBBeissus.) . .■ . 

(P. B.j Même %ore; k droite; autour FtAT. VALER. CONSTANTÏ- 
NVS. NOB.' — ^ R. femme drapée, tMiant une baste; autour PflOVIDEN- 
TIAE. DEORVM. " - \: 

(P. b!) Tète laurée, à droite; àutow CONSTANTINVS. "P. F, AVG. 
— R. têlfe radiéedu SoleiTv autour SOU.' INVICTO, ' 

(P. ^B) Mem. — R. Ciô^s' prétorien^; autour PiROVIDENTIAE. 
AVCG; au^lessotw D. CONST. o* un tfroiàsaçt, et P. TB. (PbrciJssa 
TREVJIEIS). : . 

(P. B.) Tête laurée, à droite. — R. Deui figures debout et une à ge- 
noux; autour SOU- AVG VSia COSUTl. 

(P. B.) T-Me cciBt* d'we conrotuw radiée; autour fX)NSTANTlNVS 
AVG. — R. L'emperenr mettant le pïed'sir un captif; ân-demoiK , nn 
croissant «t Ta. (TbbVbei).. 

■ '.■ ■ cwspys. -^ ■ 

Il Alt rencontré plosîeurs pièces, en petit bronze, de cet empereur. 

(P. B.) Tète laurée, à droite, autour JVL. CRISPVS. NOB. CAES.— 
R. Une couronne; au milieu VOt. X; autour CAESARVM. NpSTBO, 
DCMIN.; au-dessous S. TR. (Signat Treveri)- 



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C05 

(P. B.) Même aguM, adroite; anloiir JVl. CBISPVS NOB. CAES. 
^T- B. Aatel surmoaté d'oD gl<}be'; sur le de'vant-VOTIS. \X;; aiMlessouH 
S.,T. R.; autoni GBATA. TBANQVILUTAS, 

«»«StAITIÏS Jl. 

Il fut trouvé qudqHes-imes des -monnaies , en petit bronze ,' de cA em- 
po^ur , et une en argent. 

(AR.) Tète laurée;, à droite; autour D. N. (BNSTANTIVS. — R. Un 
gaerrier dont le cheval s'abbat par suite d'nn coup de lance que lui porte 
no soldat par derrière? - ■ ' 

(PB.) Même figure i autour FL. JVl. CONSTANtlVS. NOB. (L — 
R. Enseigne entre deux soldaU; autour GLORIA. EXERaTVS. 

<P. B.) T^ avec couronne radiée, adroite- autour FLAV. JVL. CQS'S- 
TAI^TIVS. AVG- — B' Peux, soldats debout se donnant la nuiin ; a,ut6()i'r 
CONCORDIA. igtEaCITVM. . ^ 

'.."DECÉNTIVS. '_, 

Il ne fut i-encontré ^ue . quel<^e» pi Jices , ^ pi^^ bronae , dé cet eui- 
perenr- ",'"*,' *'' .■.■.■'■ °, 

(P. b!) Tôte à droite^aut<ybr D. N. DBŒNTlVSi ^K>BItis. q^ES. — 
B. Deux Victoires ailées, t^antmyote sur leiquel ottlit ;' VOXV. MYLT.^ 
au-dessous F. S.'L. C (FAcnrano. {^ionata Lneocrf^); aoliiar-VIGTOBlÀE. 
D. D.^N-. -N; AVG". ^.C^E.- ! ■-. '. 

■ -VAimwiwsvsi' ■':-/, 

Quelques mbnnaies, en petit brOnxe,. de cet Ànpereor, tarieat déVon- 
Tcrtes- ' ■ ' ' . 

(P. B.) Tête à droite, ceinte d'une bandelette; autour D- N. VALf^- 
TINIANVS. P. F. AtG. — R. Victoire ail^e, tenant une palme d'une 
main et une couronne de l'autre; autour SECVRITAS. REIPVBLICAE. 

(P. B.)'5)lême type. — R. L'eiuperenr debout, en habit militaire, fou- 
lant un captif à' genoux, et tenant delà' main, droite le labarum orné du . 
mOQOgranune à^ Christ. 



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minmiips ii. 

11 ne fut noté qu'une ou deux pièces de cet empereur; elles étaient 
de petit bronze. 

(P. B.) Tète lanrée de Talenlinien, à gauche; autour D. N. VALEN- 
TINIANVS. JVN. P. t. AVG. -^ R Deux captife ati pied du labù-um ; 
aatour VIRTVS. EXEBCITVM. 



Les monnaies romaines trouTées dans le lit dç la Vilaine, étudiées sous 
le rapport artbtîque, c'est-ii-dire sous eéini de la correction plus ou 
moins remarquable du dessin et des types, n'ont pas offert un moindre 
intérêt. En effet, on a pu-suivre, dans le caractère et la pureté des effi- 
gies et des- revers, deux pâ'iodes bien distinctes : l'one qui cemmence 
vers les derniers temps de la république, et semble se termina au r^e 
de l'emperéor Commode; l'autre de décadence, qui suivit la dégradation 
insensible de l'Empire romain , ^uîsé par les attaques des Bacbares, et 
succombant enfin sous leurs efforts .mult4)liés. Les plus beaux types ren- 
contrés ^ ont été eef& frappés sons les r^es d'Auguste, d' Agrippa, de 
Tibère, de Néron, de Vespasién, de Titus, de Domitien et de Trt^an , 
dont un grand nombre était à fleurde coin: 

Qu'on me permette ici quelques considérations relatîTCs aux transfor- 
mations successives des types. monétaires, c<Hiùne expression des idées 
religieuses, des institutions et des évèneméns historiques qu'ils étaient 
destinés k représenter, et rappeler. 

Cette étude des types des médailles sera importante pour acquérir des 
notions précises «nr l'histoire, la mythologie et les arts. En e(Eet, elle 
intéresse virement le savant, le littérateur et l'artiste. Elle nous transmet 
aussi la Connaissance des mœurs, des usages, civils et militaires, des di- 
vers emplois publics, et enfin celle de la géographie aiicienne. 

Ces monnaies, échappées aux ravages du temps qui a détruit tant d'ou- 
vrages en apparence plus durables, sont en quelque sorte les pièces jus- 
tificatives de l'biatoire, puisqu'elles nons font connattre tontes- les divi- 
nités qu'adoraient .les Romains , les instmmens dpnt ils se servaient dans 
les sacrifices, leurs temples, leurs cirques, leurs arcs de triomphe, leurs 



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107 

marchés, leurs ponts, leurs Abélisqnes, leurs tombeaux, une foule d'au- 
tres raomimens , les noms des magistrats qui soFTeiUaîent la fabrication 
des monnaies, et enfin une multitude d'évèneœens historiques.- J'ajoaterai 
que riconograpfaie , on l'art de reconnaître les portraits des anciens, est 
née de la numismatique. 

Le commercé ,. dans l'origine , ne se' fit quç par échange: C'est ainsi 
que, du temps d'Homfere, un grand trépied d'airain valait six paires de 
bœufs; et une femme, capable d'exercer plusieurs genres de travaux 
manuels, en coûtait deux. Mais, comme pour se procurer lés choses 
dont on avait besoin, oe mode n'était pas, sans inconvénient, on ne tarda 
pas à imaginer quelque chose qui , i l'aide d'une marque apposée par 
l'autorité, pût représenter la valeur des denrées et des antres objets né- 
cessaires à la vie. 

De là l'invention des premières monnaies qui vinrent remplacer les 
écbanges. d'objets volumineux, incommodes on difficiles a transporter , 
et facilifep les transactions commerciales par \e p)-ix conventionnel ïpi'elles 
acquirent en devenant ainsi un signe représentatif de la richesse. 

Les métaux furent choisis de. préférence, à cause de leur valeur in- 
trinsèque, de leur poids, de leur dureté, de leur petit voluUe , de leur 
propriété de se conserver long-temps, et de leur fecilité à pouvoir pren- 
dre toutes sortes de formes ou d'empreintes .et à se diviser i l'infini. 

Le premier signe monétaire légal qui, y fut imprimé fut très-simple.' 
Il consista en une empreinte, telle que celle d'un bœuf ou de la tête de 
Janns, etc., sur un seul cdté d'un morceau de métal. On en diminua le 
poids à mesure que la civilisation fit des progrès, on en Changea aussi 
la fortne, on y représenta des types de dienx, ou des sujets religieux, 
ou enfin quelques traditions historiques jHvpres ï être communiquées 
nu répandues parmi le peuple ignorant. - 

Plus tard, les monnaies devinrent en quelque sorte des tablettes sur 
lesquelles on retraça les mythes particuliers à chaque contrée , ses 
croyances et ses institutions. Par le caractère sacré qu'on imprima aux 
sujets qu'on y représentait, on en assurai en quelque sorte la durée. 
Aussi ont-elles pu traverser tme longue série de siècles, pendant tout le 
temps qu'ont subsisté les empires sous lesquels elles avaient été fhqipées; 
et si elles leur ont survécu, ce n'a été que parce qu'elles sont restées 
enfouies, soit dans la terre, soit au fond des fleuves. 14 



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108 

il résnlla encore de la produc(ioD d^ types 'JQDsacrés à 4'expre8sioo 
d'uoe idée religieuse V une sorte de detoir ou d'obligatioà de les' r^ra- 
duire sans' y rien changer, soùspéibe d'ametfdes très-fortes à la moiàdre 
alt^ation. Ces types, jusqu'à l'époque ,bù Bome-devint toute-paîssmt« , 
ne furent, dans la totalité des Inonpaies, que religieux. Si l'onen changea- 
parfois' lés symboles, ce ne fut que .bien faremeot (surtout en Grèce où 
les Athéniens, peupfe si mobile ^ Censerv^ent cépâidant le ladme pen- 
dant dix-huit siècles.), et seulement, à Rome, qui cherchait à s'assimiler - 
les divinités adoptées par une foqle. de, ville, en créant de nQuvèaox 
dieux, parmi lesqueb «Ile se plaça teSe-méme ainsi qne son sénat. 

Op commença , vers la {In de la république , à, refuréseuter sur les mon- ' 
naies et d'abord sur les (toùsolaires, des dioscures, .des biges, des qua- 
driges, et enfin des trophées, et des victoires faisant allusion à la gloire 
du peuple -r<»nain-, ensuite,- des sujets historiques, .tels que la dé&ite' 
d'Àrétas, roi d'une partie de l'Egypte, par. ,£milius Scannw, sous Pompëe; 
la mort de César, l'allaitement de Beoius et de: Itomulus par une lonve, 
)'enlèveiit4nt des Sabittes^' eitc. : • . 

> Pois on y adjoignit' des- sujets mythologiques on etnblématiqnes, tels 
que des représentations de Jupiter, dé.Vénofr, de Flore, de Cybèle, de 
Mercure, 'de Juuon,, de fan, de Némésis, etc.; ou des épisodes y. ayant 
trait,. connne l'image du sai^liet d'Erymanthe, H^çale couvert' de la 
peau, du lion de la fû^ de .Némée, etc. 

.ParfO^ on y représenta des monumens, tels ^e des temples, des ponts 
seuls ou avec statues léquestres, des arcs detriomphe; des. murailles dé 
"Villes,' des .-cirques, desnamn^chies, etc. D'autres fois des types relatife . 
à des coutumes' Ott usages, coÀime divers chars, des trophées, des autels, 
des sacrifices ,. des înstrumëns destinés àl eenx-ci, des ensei^ues militaires, 
des aigles légionaaîre3,'.des casq^ues^ oes vexilla, des coroeB d'â^onditaoe, 
dès cliaises curiiles^ des éadnoées, dds'^tone^ de '.vai^seaut, des idstru- 
mens de mlivioay^e et'uné foule, d'âutfès destiné^ à .cle^ .usagés varié» 
qu'ib ont fait aonnaitre. ' , ■ '...,■ 

Jules Cësfir obtint, le prei^o:', de 'ùeUre'son effile sur les mounaiès, 
avec W nom d'un dunmvir monétaîTf) au r^eï«, et afin dé-se faire 'piirdçn- 
nèr cette inDovati6n ambitieuse,* il' permit, en inéme.t^nps, àp^osiem 
familles patriciedoies de faire graver des types relatib aux haots fiiits de 



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109 

leurs ancêtres- Après. lui, cet usagb se cunsêrva sboA Lépide, Marc-An- 
toine, Brutifs, et le sénat, y donna son acquiescement, comme on peatle 
voir sur les pièces des fâjuilles Cordia, Sergia, Julia, sur liesqueU^ on 
lit, : EX. S. C. (Ek Se?atus CoMstLTE.) (1) . . ' . 

Aaguste.suivit cet exemple, et de la sorte s'établirent les nv»nnaies impé- 
riales. Dans cps dernières, le type de la bmiUe régnante reçut uneaopte' 
de conséçratioit pn àë substituant aux précédens. Ainsi ce fnt le.buiirte du 

' souTeraia , entouré de^ns les titres qu'il tenait de la puissance ti^Muii- 
tiraine et du sénat. Il yfut adjoint des figures relatives aux évènsnens 
historiques les plus resnàrquablesde chaque r^^e, pu dcttlypeâ symbo-' 
liques, tels que c«us de la Ptéié, de la Concorde, de, la Fortune, ^e la 
Fidélité, de rUilarîté, etc., propres à p^sonoifier toutes leis vertus. 
. Certains empereur^, en outre,' semblèrent aflectionoei plus spécialameot 
quelques divinités; et alors ils les représentèrent plu» souvent ssr leurs 
pièces.. C'est ainsi qu'Auguste révérait. par-dessus tout Jupiter toQinant; 
Galba^ la Fortune; DooDitien, Uinerye^'Elagabale, le Soleil-, Dioctétien, 
Jupiter; etc, ' ' ,, , 

Enlân, vers lé iii° siècle, et-peodant la. durée. du Bas-Empire, eu vit 
sur les monnaies , des allégories de vertus .oA de qualités qùt n'existèrent 
souvent que sur celles-ci , telles que la Félicilé ou' Sécarlté des temps , 
du siècle ou de l'Empire; l'Espéranêe 'publique on perpétpel|le ,. la Libé- 
ralité ou l'Equité d'Auguste, la Fidélité et, la Piété de ramée, la Provi- 
dence des' dieux , etc: ; - et jenfin la Consécratioa ou. Apothéose de l'em- 
pereur qiii mourait. . .,■■'. 

Les Romains^, afin, de pouvoir .renfermer d'assez, longues inscriptions , 

. dans un espace aussi limité qpe celui que leur oflraient communément 
leurs. monnaies, Turent obligés d'y introd.iiire des abréviations «u lettres ' 
iponogrammatiques qui en rendent la lecture souvent. très:difficile et même 
parfois incertaine. . ^ . ■ 

Lorsque le Christianisme eut fait des progrès, eut ébranlé 1^ croyances 
payennes et converti . Coastaniin , le signe de la Foi parut sur les mon- 
naies et fut pendant quelque ieinqps plaeé dfujs la main de la Victoire , 
puis le mooogrfunme da Christ sanBjanta le labsmm. Ensnite, le Sauveur 

(l) /truKcyumitmaltjWf, Barlhélêmy, tomeS, page 194. ' ' . > 



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no 

fut représenté tu de face , assis , la main droite lerée , et une croix , ou 
le globe sunnonté de celle-ci dans la ganche. Plus tard , la croix occupa 
seule le reTers. Durant tout le Moyen-Age, tA\e devint un symbole poli- 
tique et religieux , et revêtit sur les monnaies les formes leâ plus variées, 
- en même temps que l'épigraphe qui l'accompagnait était toujours une sorte 
d'ioTOipaUon ou d'appel à la bénédiction de Dien. 

Seulement , on affecta d'adopter la forme, la grandeur, et les types des 
monnaies qui étaient alors les plus répandues , a&n d'en étendre le cours 
le plus possible. Ainsi l'on s'efforçait d'imiter le florin d'Italie , l'ester- 
lin d'Angleterre, la piastre ou le quadruple d'Espagne, etc., dans le 
but de bénéfices h obtenir pour le potentat qui les faisait fabriquer. 

Depuis deux Bi,èGles,.on a cm devoir rendre les types des monnaies 
trè«-siinples et fixes. Chaque règne a suivi cette marche', pendaat toute 
sa durée, pour ceux qu'il avait adoptés, et souvent miime ils ont conti- 
nué sons celui qoi a succédé, tandis que chez les Romains, la mort d'un 
prince n'envoyait pas, coomie parmi nous, kla fonte^ les pièces frappées 
à son coin; outre que les revers de ces dernières contenaient une variété 
infinie de sujets curieux et intéressans, difféïtmt ainsi beaucoup de la 
monotone uniformité des ndtres. 

Enfin les' médailles de la Vilaine, étudiées sous le rapport de la ma- 
tière employée'à leur fabrication, ont été, dans l'ordre du prix le plus 
élevé des métaux, les plus rares, celles en or, trouvées seulement an 
nombre de. trois (1); ensuite, celles en argent impériales, mais surtout les 
consulaires, en assez grande' quantité , et enfin celles enbronze on cuivre 
qui constituaient la masse. On n'ignore pas que les- Romains ne com- 
mencèrent il frapper des monnaies d'or que vers l'an &il de Rome , et 
que ce métal était eniployé par eux sans aucun alliage. 

Les pièces en argent par ne furent fabriquées à Borne que pendant la ré- 
pubUque, et sons l'Empire, que depuis Auguste jusqu'à Septime-Sévère. 

(1) On Mit que Rome , jutqu'aa temps dM emperenn , n'offrit presque pas de pièces 
d'or, tandis que plat tard elle on mit une infinité en ^rculalion , depuis Jules Cétar 
joaqn'kla décadence de l'Empire; qu'elle commença par le broute, puis remonta, gra- 
duellemeot l l'argent, avec lequel elle frappa des deniers, des quinaires et des sesterces, 
peu d'années avant U première gueire punique, et qu'enfin elle émit de* monnaies 
(Tor , 03 ans après eelle-ci. 



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Ce 5it sous ce dernier priace que leur titre commeaça à être altéré 
d'uoe manière sensible arec de l'alliage, et continua de l'être de phis 
en ptau sous ses sitcoesseurs, de manière' à ce qn'il s'y trouve plu» de 
coÏTre qae d'argents De sorte que, depuis Gallien Jusqu'à- Qniétns , les 
monnaies- ne forent plus que -de bilton, c'est-Ji-dire mêlées, à beaucoup 
d'alliage , ou bien dé cuivre recouvert d'une feuille d'étain on frotté d'un 
peu d'ai^ent (on les nonuno alors sàtKiei) y. ou enfin de fer enveloppé 
d'une feuille de ce dernier métal ( {ounrétê ) . 

Il eu fut trouvé" un certain nombre de telles, d'Auguste et de la colonie 
de Nismes, dans la Vilaine. Ces pièces étaient l'ouvrage de faux mon- 
nayeurs, qui se servaient de fer qu'ils recouvraient d'une feuille d'ar- 
gent. Depuis Qaude le Gothique jiisqu'à-Dioclétien , on ne voit 'plus que 
du petit bronze saucé. Ce ne fut que sous ce. dernier empereur que l'ar- 
gent pur reparut et continua à être mis en usage , sans interruption , 
jnsqu'an dernier des Paléologues. Les pi^es de la Vilaine étaient , pour 
celles en bronze, le plus béquemment en cuivre roùge, mais parfois 
jaune, comme dans âoê partie de celles d'Ànguste, de la .colonie de 
Nismes, d'Antonia, de Néron, de Vesp'asién, de Trajan, d'Aotooio, de 
Fanstine, de Harc-Aurèlê, de LuciUe, .de Commode. Il ne s'était point 
formé k leur surface cette patine verte on bruuAtre , espèce de vernis 
naturel qui ^es recouvre lorsqu'elles oai été enfouies dans un terrain peu 
humide, et qui les conserve. Elles étaient' seulement enduites de terre qui 
s'enlevait parle firottranent et le lavage, on persistait, lorsque les petite 
grains fins de quarz en contact avec leur surface , avaient contracté une 
intime adfaérmce avec elle , par l'int^raède d'un ad cnivreoi qni s'y était 
formé. 

D'autrefois ,- elles avaient acquis une coloration brune ^ ou elles s'é~ 
taient recou-vertes de fespèçe de cristallisation analogue à celle du fer 
olîgiste que j'ai pr^édemment signalée. . 

Quant aux pièces en argent, leur surface était constamment enveloppée 
d'une couche noirfttre de sulfure d'argent, en général, très-mince , mais 
ayant parfois nne certaine épaisseur.. 



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©b'^ctï W«matn«. 



irfut aussi trouvé, dads l'espace indiqué de la Vilaine, et arec les 
pièces rODiaineSj^uD cert^ nombre d'objets eu bronze de ioiême origine, 
presque tons, juoin^ quelqnes-uns, relatifs à la toilette. 

Dès 4838, en fireusâut les fondations du pont.de Berlin, od avait dé- 
«ouveii un petit nécessaire évidemment romain, de la grandeur ^'de la 
forme indiquées dans ;les fig. i et i bis de la pi. II. Plus, tard, pp ren- 
contra dan» iés fouilles nécessitées par là canalisation de la Vilaine , et 
dans Içs s^les de l'époque romaine et ceux contigus ou gris, Jes objets 
snivims ,: outre un cérta^ nombre de'plus petits ou de portions d'au- 
tres. ' ■ ' -, 

1" fluûçurS ba^es ea 1»anze, dont I^une de la forme représentée 
dans la./^..3 d« lapj. U.' > ' . 

3*^ Un petit hameooo de mtmomaiti^e.'{Ftg. 3 d« la pi. II.) 

3" Un crOebet en bronze, {fig. A de la pi. 11.) ' ' . 

40 Un assez grand nombre de fibule, de formes, de grandenrs et 
d'ornementations assez variées, la plapart ratières ou. parfois incom- 
plète^, et ayant été dorées dans'quelqiies cas'. '{y..té$ fig. & et S bi$. 6, 
1 et l bi$, iO_ et iO bU, de la pLïl, et i2 dé la pi. m.) ' ' 
. 5° Des aiguilles en bro&te- (f'tjr- 9 (ié7a pi. II.) 

6°r Quelques instrument de mAme matière et ayant lii foiiQe de pe- 
tites, haches, servant probablement à la toilette. (Fig. 1&. eC 16 de la 
pl.U.) . " 



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7°. Ud fcagment d'ornement ayant fût partie d'une fibule. {Fig. U de 
tapl.U.) 

. S" Un certam nopibré de petit* Bacons en verre .blan&, de formes 
tantôt simples, mais élégantes (Jijjr.'VS '(te, la^J. II); tuiilât ornées de 
figures et d'omemens variés. (_Fig. % et 3 de la.pl. lU.) 
. J'éproave de vils regrets de d'avoir pu obtotîr les déssins'de plusieurs 
d'entr'eiix, remarquables jïar le fini de leul' moiUage, la grâce et le bon 
go&t de leurs enibellïssëaieus. Tonâ ces vases, indubitablement' destinés 
à renfermer des 'p^ums, pbur la toilette (,!-), étaient nù^ifiqnémenl . 
iris& à leur surface et en partie dépolis par suite de leur Iting séjour 
dans des sables trés-homicles. ' , - . ■ 

9° Une clef en b^nze, d'une belle conservation ,et de la forme indi- 
quée dans la /!<)'. -11 d« la'pl. H. 

10° lin ornement de même matière , ayant fait partie de quelque meu- 
ble. {Fig.nn ii bit dé' ta pi. H.)' ; 

. 1 1° Dn crochet en bronze y avec quelque citielares ou. dessins grossiers 
surFnhé de ses Êices, percé de trois tro.as propres à le fixer, et repré- 
senté de' graniiléiir naturelle et de face., fig. itt et dé profil fig. 13 bit de 

iapi.n''. '' , ; '■"■■.;■_ -■■'■'■/:' ^'''- / . '' 

12» Cae tçssère (testera) en plomb (2). (Fig. 7 de là pi. TU.) 
13^ Une bagne en cuivte jaune avec un chaton vide, .grossièrement 
travaillée. 

14^' Quatre stylets, dont trois en' bronze, de la forme et de la gran- 
deur rejprésentées dans les /!^. 3, 5., $ et B bit de la pi. IV, et un en 
fer du dessin indiqué dans \a fig. i de fa pi. IV. 
- l&o Un instrqment ia bronze, dont la douille était ^riaèe d'un côté, 

(1) ViM vltMa Uqaoiibi»(aqua,vinum, 1k, unguis, bleum.opôbalsamam); \ei 
fundendis, vel condeudis usurpata, seu' lacrjmator^a. (Theaautii» Brapdeburgicus , a 
LaurepUo Begero.) Mais les derDieii^dita Iii«iinHai^fr»^,éUient d'une forme différente 
de celle des pKmierf , et on n'en rencoiitrt pas un a'eul de cette espèce dans U Vilaine. 

(2) HarquiBi de différentes matière* et Se formé* variée», qui étaient dittribuéet au 
penple romian , toit 'pour l'entrée du Cirque -on du theUre, foit pour aller rwevoir le* 
préiena qu'on lui faiHit en blé , en huile , ete. ' . 



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et ayant la formé d'une serpe ou faacillç; dessiné de grandeur oatu- 
reUe dans la /ïj. 5 de io pi. UI (1). 

ÎG" Une plaqoe en bronze {lortant rinsôription NAVCTICEL., et de la 
proportion indiquée dans la fig. 9 de lu pli III. 

. 17" Un crampon en fer, de 14 centimètres' de longueur sur 4 et dcoii 
de longueur , rencontré an milieu des pièces d'Auguste , dans le conglomc- 
rat argilo-quaraenx qui les renfermait. {Fig. 1 de td pt lU.) 

18* Des anses de vases en bronze. 

19° Un petit instrument de mémemétaljoBrant quatre tiges inférieures, 
minces et. rondes , se terininant supérieurement de la manière in<Uqnée 
dans les jSj^. 9 e( 9 6û de la pi. UI. 

26" Une agrafe en bronze, représentant un serpent. {Fig. 10 delà 

21* Un petit instmident de toilette. {Fig. 8 de la pi. III.) 

32* Une longue épingle pour [retenir les cheTenx, trouvée avec une 
seconde ratièrement semblable , près le pont de Berlin^ parmi les. pièces 
romaines , et dessinée dé grandeur naturelle. {Fig. 2 de la pi: IV.) ' 

23" Un poids en porphyre vert poli, de 4 centimètres de diamètre, 
et de 3 millimètres d'épaisseur, d'une forme ronde et conique. {Fig. 8. de 
(api. IV.) ' . . 

24° Une bague ou anneau massif en bronze, sortant du moiùe , et of- 
frant encore les bavures que ce dernier y avait laissées. {Fig. 1 1 de (a 
pi.Iïl.) 

25" Un flacon en verre épai?, coloré, admirablement irisé à sa surface, 
ayant 16' centimètres de largeur sur ' 1 de hauteur, en n'y comprenant pas 
son col brisé qui en avait 6 et deini, et représenté réduit, /Ijr. 4 dl; la pi. III. 

(3) C«l instrument, en la possession de H. le général d'artillerie , baron de Tourne- 
mine, ressemblait à une petite (aux ou faucille, aemblable à celle qu'en ^oi( dans le 
spicilëge de Beger , faisant suite au Trésor de Brandebourg , sur iine pierre graSrée qui 
représente un faonnne tenant d'une main une tête qu'il vient découper, tandis qne l'au- 
tre est armée d'un instrument toal-k-tait analogue k Dolùi trouvé daiis la Vilaine , et 
dont il s'est servi pour opérer cette' séparation. (F. SpieiUgium AnUquilatU, pag. 71. 
A Laurentio Begero, Thaaurut BrandelntTçiCttij 



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115 

Ea ddmra de ces objets, on rencontra, en outre, une assez grande quan- 
tité de brigues rontaines k rebords , tanUSt droites , taotdt .courbes ; une 
plaque en,schiste macUfère de forme quadrangolaire allongée , polie sar 
l'une de ses.&çes, longue de 17 ceptimètres, large de 9, çt épaisse- de 3 ; 
des débris de>a>e3 on. de' potOTiet rouges de nâne origine, ayant con- 
servé Ifmr cODTerte brillante} et enfin quelques os de cr&nes humains. 

U résolto^t donc de ce qui précède , 

1* Que la jttesque jAtalité des objets romaioi trouyés appartensut h la ' 
toilâte ; 

2° Que la composition du Terre était parfaitement connue des Romains, 
et parreode, aind que son çtxdage, )i ane gmds pofcetioB. 

â* Que le fer, du motas dans fAnnoriqne, l'était également, et d^à 
travaillé à l'époque de l'occupation romaine , puisqu'on l'emplojnit-'k des 
usages grossiers, tels, q^e fabrication de crampons, de haebes, ce. qui 
teadrait à promrer, de plus, qu'il devait être d'un prix "him peu élevé, 
taadis qu'il n'en était pas ainsi h Borne -, * 

4* Qn'ttofin, la nature mime de ces objets, l«s seuls qui aient été ren- 
contrés avec les pièces, vient confirmer la premier opinion émise dans 
ce travail, qne le lieu oii elles ont été trouvées était consaicré, et leur 
jet dans le fieuve , en si grande qnanUté et dnrant une période aussi 
longue, le résultait de rites religieux, lui imprimant lé caractère d'of- 
frandes OQ d'«a) voto. 



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Momi&iee 0a!&â-%6msâms. 



U fat ansâ décOOTert, dtirant les traiiâax ezë(!Dt^ dans la Vilaine ^ et 
lephu sonvent d^B le gtsement des BoédalUes romaiaes, un cotain nom- 
bre de .pièces gallo-remaines. 
' Ces monnaie s'avaient' pas de rapport -ayec lés impérjideB, dont l'imi- 
tation fqt sans dOnte intenUte par. les-eppereiirs, quoique dans les ex- 
ploration^ de cette Hvière j'aie troaré une preuve qu'on çhetctka à eu 
re, comme on peut le ,TOîr dans la fig. 7 àe 
facÛé de remarquer toute l'i^orance et l'im- 
i )«s lettres du mot IfROVÏpENTIA Ont été pla- 
iBisèï du moins pour phisîears d'èatr'elles, et 
INDIVI,. et qbe, dans la tête représentée, on- 
te d'Auguste, sans le revers indiquant l'imita- 
tion d'une de ses pièces.. J'en ai Vilement vu une antre fontrée de. la 
colonie de Mismes, dont la Mirication était des plus barbare. Peut-être, 
les Gaulois niÇ vonlvent-iis pae les; imiter servilemoit pu s'en servir, par 
antipathie contre lenrs nouveaux' nuttr'e», car leurs monifaies ressemblaient 
, phitAt aux Consulaires xyuit cours lors de l'invasion , et que les lieuteaans 
de Gésiar et d'Auguste avaient pins spécialement répandues dans les Gaules. 
t31es étaient plus épaisses, à bas titre, en enivre on en potaii avec des 
tfpes altérés, des traits incohérens (et très-souvent fouirées). Elles étaient, 
eu outre, coul^, le monnayage moulé, ayant été pratiqué le premier et 
ayant précédé l'emploi' des coins et du marteau usités par les fiomains, 
même m campagne. Car on a,' anjonrd'huii des preuves certaines que par- 
fois des ateliers monétaires étaient organisés dans l'armée et 1^ suivaient 



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; 11-7 

dans ses campemens, où l'on y ^rîqaait très-promptement an marteau 
sur des flsôiu cbanfl^ (f). V - ' 

Oa conçoit <jae )a CaiiIe, dtoisAe artot et> l'^qile de L'invasioD ro- 
maitie eti une multitude de pedptes formant antaât de petites républiques 
' qài ifrappaieat loirs moonaiei, ces dêràièreS' ont dà.ètre très-variées , 
comme le d^oacntreot les eoUectious dans lesquelles on- s'<9tt plu ii en 
réqnir ose certaine quantité , et qu'en outre , les rapports ciwimerciaux 
aient^souTent antené.Ters Igs cités' ides individu» appartenant ^ plusieurs 
d'entr'eox , et apportant' des gnoanaies qu'ils, y, auront laissé*^. G'^tdc 
cette ma^ière qu'on peut s'expliqujer la vofiéiA de celles rencontrées- dkns 
la yil9ine,-lors des fouilles de cette rivière pratiquées dans le voiaiiùçe.de 
Condalfr. 

Les. monnaies qui y.forçnt notées' sont 1^ suivantes >':. . . ■'■■ 

(KBî.) Ciiiq de Tournay", BVRNACOS (î); ■ 

(AJt) Tite éasqn^, à jlrottef devant DYBNACO^. — K. Un homme 
tenant une laiofoe' en arr^ sur un .obeval .qui g^oppe^aa-^essous nolf- 
NVSoq parfoisAVSCRO. (Ftj. 13 d«/apl. IV.) , 

Une antre gallo-romaine, r^réeentant une figure girosàère ; «t au re^ 
vers l'jempreinté très-informe d'un cheval. {Ftg. 15 4e i« pl- IV.) 

Une autre , avec un proffl grossier de tête tourné^ li gauche , et le ro^ 
vers représentant égriement Dn cheval. (Fig. 19 de* la pi. IV.) ' 

Une-autre ofirànt une tête semblable, et au revers ^n aigle. (_Fig.. 14 
de là pi. IV;) ' ; . ' 

Une gallo-romaîoe. Tête i droite. — R. Ua tanreauj ao^essns GER- 
MANVS; aiHdessons INDVTILII. ÏH« A été long-temps attribuée très- 
faussement & Indi^iomàr (3). ''.-'' 

(1) Counlter ane mite d'articles intéreàMpi tur rBûlOir« HouëUîriÇ de Friace « pu- 
bliéa parCwUer, dm* Le tome 1 ds U ttvu* ifiMiMmaKftM. 

(3) M. Pioquin eroit que œi piicet ont ëtë fr>pp^ t Diirnae , elles let Èdaeni , et 
M. delà SinNaye, iTsnnny, en Belfique. Je pencberaiiponrcolie dernière opinion. 

(S) Chef gaulois. mbVClOMÀBVS, Tel tNDlCWHASVS , mDVTiOMABVS; IVeyero- 
rumprincepJ, bellumcohtrirominbsparaTÎt (p. 79, JuUi CUitarit Conmnl-) -^tmii 
ad « venire jussit Cteur cum dueenlis obsidibiis.'SO. — Treïiro» «peliit', 98. — Desti- 



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116 

Une antre en bronzé, bombée d'an cité. — B. Dn cheral. 

Une cettibérienne. (H: B.) Tête casqoée; autoor et k droite C. N. G- 
C. B. K CF. — R. Le cheTal Pégase, et aiHexoBB des Utb«s «&- 
céea. . ■ " 

(M. B.) Tète tournée à droite,. ^'couverte d'an casqae ftur lequel od 
Toit l'empreinte d'une contremarque r^résentaot nn dauplÙD; ssr te 4oa, 
lin ctX&tir de p«1cs rondes et «ne seconde avec les lettrée D. D. — 
B. Cbeval Pégase, avec ^enetis autour, et aindesseus les lettres infor- 
mes représentées: dans la fig. 10 de ta pi. TV. - 

(P. B.) Une pièce épaisse, avec nne tête de femme, tonmée àgauche; 
derant TIXTILO. — R. Un griffon, !i gauche et à c6té; en lettfés ren- 
versées, VrORJLl,, dessinées dans la (ig. 17 de la pt. IV, dans la posi- 
tion qu'elles avaient. . '- . ; 

(P. B.) Une ^atre également épaisse. Tête de franme, k droite, cf^nte 
d'une bandelette; à gauche 'nX.TlLÔ'(I). — R. Uîie main tenant une l»-»)- 
cbe cllargée de baie^' becquetées par on «seau perché sur le po^et ; au- 
dessous-NIT. 

(P. B.) Pièoe mince. Tételi droite; devant GONOVIOS (3). — B. Un 

lutus « Gtfinwit, oonsfliiiiD GalU» tAtimîadixit, baoi CÎKgeluigUpiibltaTit., M. — 
Labieni ca*tr> ■ggrftnus'eil, 100. — Et in pr«lio iolerfectua est, IQt. — (CtUIogut 
memorabilium es S. Cel*o, p. 13. ColUction éa Ctauiqiùt àt Ltwtain.) 

(1) Tixtilos ou Ricblel , eber gtuIoiïdoDl le nom n'a pu é\é conierré-par leshUto- 
rieiu, mais qui dûilavoireuunecertainepuissanceipuisqu'tm trouve un grand nombre 
de ies uédMllec det}i>M tmdÙs , lur leiqùetleio» lit TtXTILOS, nXTlLOS, PIXTILOS, 
tandii qu'au reyen , w voit tu oiaeau à gaocbe , déptoyé et becquetant un rwatau 
cbjirgë de baies, tenu par une maia sur laquelle il est pose. (RflTw.ffunUMNaffïUC. 1-3, 
p. 88. De la Saustaye.) Cette assertion de H. de la Saauaye demanderait d'autres preu- 
ves que celles qu'il en donne , et jusques li elle doit rester contestable. 

(t) U baron Chanduc de Craianaes , dit qu'au Heu de 'CONOVfOS , fl faut tire CON- 
TOVTOS , nom dé quelque chef gaulois. M. Millin , qui a lu comme nous COHOVIOS , 
crott que ce mot indique le ConoviuB Britannta de Ptolénée. {RtnM SutmitmaUtpte , 
1.3, p. IM.) Jesnisporlét peB*eri|nerattribntM>Bde»inol«'prdcédeiukde* nomade 
cbeb gaulois , n'a été qu'un mo^en de tourner une dilBeuHe , et qu'il eut été plut pru- 
dent de s'arrêter dcTanl ceUen:! , et de convenir qu'on ne Mit rien de leur signification 
réelle. 



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athrt aa-demit doqnd est un knp , h qaene entre les jambes , et lea 
dènx pattes de devant ao-dessiiB d'nne tète de taureau Toe de faoe. 

(P. B.) Une antre monnaie gallo-romaine. Figure aussi à droite. — 
R. Un arbre, et i cCU.nBe loure, teuuit dans l'une de sw pattes de de- 
vant une petite branche portant deux fruits. 

(P. B.) Une j»èce galloHNtmaine. Tête k. droite; devant, les lettres re- 
présenta dans la Jlj;. ISds lapt. IV.) — B. Cbeval libre, à dhilte; aa- 
dessos une sorte de fouet; an-dassons , on astre (inidUe). 

(P. B.) Téte'àdcoUe, les cbevenx dans on espèce de réMM tr(k»«nié} 
autour ongi^ietis. — B..Un oiseau debout «n lutte contrn nn' serpent; 
entr'enx une étoUe ^ antonr les lettres LA. , fin d'nn mot effacé (rare). 
(Fig. 20 de la pi. IV.) 

(PoTAiN.) Une monnaie gallo-aimoricaine. Tète h droite. •— B. Cberal 
à tête d'oiseau , guidé par une main qui tient les réoes ; au-dessous nne 
roue, {Fig. li delà pi. IV.) 

On en tronva deux dais la Vilaine. La seconde avait pour rev«rs le 
cheval à buit pieds. ' .^ 

Enfin , une contrefaçon grossière d'une pièce d'Au^te. (H. B.) Tête 
de cet empereoT, d'imitation et de fabrication gaDo-romaine. — R. Autel 
de la Providence-, an-dessous INDIVl. {Fig. 1 âe, la pi. IV.) 



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^ti)£t« (!Mlo-Il0matn«. 



On ne rencontra qi^e cinq objets galIo-romaiDS dans les fodlles de 
la Vilaine i Aéeeskitdes par tes travanides ^oais, sàvcùr :' 

1* Un fet- de flèche, da iv* siècle, tédfait de moitié, et dessiné dans 
\»fig. Bdelapl. ÏV; •;: ■ 

2* Une bâche gallo-roioaùie , qui fiit troiiTée Avec les objets ^ du moyeo- 
Sge- (Fûj. 1 de la pi. IV.) ;' 

3" tlne aniul«tt« en os ^Représentant un avinlal fontastiquè. {Fig. 16 
de la pi. Vf.) 

V lin fer dé flèche très-acéré trouvé à la/profondenr des moânaîés ror 
maines. {Fig. lî de la pi. IV.) . 

5* Une agrafe on fibule' gaUo-4«ltuune; en plomb, travaillée ji jqur 
d'une manière très-corieuse, et faisant partie de. la coUection de 31. Ho€t 
de la Forte-Maison, qui se' réserve d'en poblier plus tvd le dessiQ, dans - 
un ouvrage spécial qu'il prépare sur 1^ monnaies, \és îastruifiens et les ' 
mounmeus gaulois. 

Le manque complet d'objets de cette démise origine, et l'absence pres- 
que absolue de ceuL gdlo-romains dans la Vilaine, pendant l'époqne de 
l'occupation de Condilf« par les Romains, doit faire présnmer-que sesprimi- 
tita babitans,. après avoir inutilemfiBt cherché k défendre et saurer là ville, 
avaient succombé et que le petit nombre de ceux qui n'avaient pu s'é- 
chapper avait ét^ mis à mort, ou pris et tenu éloigné de l'inl^rienr ou 
des environs de la cité'par les vainqueurs, ipil probablement l'océupaient- 
seuls de leur camp retranché, duquel ils devaient faire d'incessÂtes in- 
cursions dans le pays. ' , 

On conçoit d'aiUenrs que les ArmoFicains évitasswt pnidanment l'ap^ 
proche de pareilles citadelles, et que les combats, lorsqu'ils avaieût lieu, 
se passùent le plus souvent loin de celles-ci et surtout en engagemens 



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121 

partiels. C'est ansn ce qne le hasard est venu confirmer, car lorsqu'il a 
fait et fait encore. parfois déconvrir dans le sol ' des armes gauloises on 
gallo-romaines, entièries oa'liriséeB, indices de luttes soutenues', c'est 
ordinairement dans des lieux éloignés des oppida^ quoiqu'il poisse y 
avrar des exceptions k cet égard, 

n s'Aait probablement écoulé iin cqlain laps de temps -avant que les 
Armoricains, après s'être soumis, fiissent Tenqs habiter le» vlUes,' en se 
pliant ayx lois et^ anx cootniaes dés vainquenr», puisque ce n'est, du 
Dioins pour Rennes , que' probablement plusieurs sièdes après qu'on a pu 
découTtir, dans la partie de la Vilaine qui en baignait ou en aTOisinaît 
les mnrs, quelques t^jets pn^res ï prouva I3 présencedes raincus 
dans la cité rtHuaine. De mêjue que la rareté extrême de ces objets est 
un indice qu'ils étaient trës-panvres ea ustensiles ou ornemeos de fabrique 
gauloise , ces derniers ayant dû pen à peu disparaître et étrç remplacés 
par d'autres confectionnés par les Bonuins. L'absence de toute arme de 
semblable origine dans la même ririëre doit ai^si foire prësugier qu'il ne 
leur en avait pas étélàissé (ce qm'ita fait toiijOnrs à l'égard des popolalionB 
imparfoitonent soumises), ou c(ae, s'il en avEùt été autrement, et qu'ils 
fussent parvenus k en cacher, ils les avaient conservées très-précieuse- 
ment , dans des lieux sûrs , en attendant l'occiWQn de s'en servir plus tard. 




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IKEUlilliME' PARTIE^ 



PERIODE FRANÇAISE ET BRETONNE. 



MONNAIES FRAMÇAISÈS, ■ 



Les monnateB firaoçaiset *gù luFênt trouTé^t^ dans le IH.de.la Vilaine, 
lorsqu'oQ en redressa le c*m«, dânslatraTérse de Rennes, appartenaient 
la phipart^aa m^en-Ag««tant siècles suiràns, bien qu'il et eAtité dé- 
couvert deux on trois t-emontant & l' époque carlOTingienne,. 

Dans eette seciHide partie, je snîyrai le même ordre que dans la pre- 
mière, t^'est^^à-dire,. qne J9 m'ocouperaî d'abord des monnaies, ,et ensnite 
des objets variés rencontra en même temps que cellesHii. 

Hais avants je dois faire connaître dans quelles eouches on commença 
à les découTrir. Ce fat an-dessus dés d^ts argileux pqissans, épais, qui 
avaient succédé à la .période romaine, et qui sembl^ent t'étre déposés 
d'abord trè8>lentemeàt,.et plus tard, c'estr-it-dire ao commencement du 
moyen-Age, bien plus promptement, lorsque François ■" eut bit établir 
d^ éclnses pour rendre la rivière navigable, ou dans la couche de sable 



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124 

terreux , Doirttre, mâangé de pierres et assez solide gui se déposait sur 
ces argiles et continaa i s'y accumuler ainsi aéculairement. 

Ce fat surtout au Toiainage des aucieiu ponts de Saint-Germain, de 
Berlin, de la rue d'Orléans, dé TUe, de même qu'au pied des vieilles 
tours et dans les fossâs des taats de fortlfioatloB da b seconde enceinte 
de la ville longeant la rivière , qu'on en r^contra le plus. D en fut en- 
core ainsi , au-dessoDs de l'ancienne tour d'Àpigné , dans toute la 
partie de la Vilaine qui venait en baigner la base, et dans celle qui l'a- 
voisinait depuis le pont de l'Ile , (dont une' seule arcbe fut fouillée , tan- 
dis que l'antre qui regarde le mur sur lequel étaient plantés des tiUeals, 
ne l'a pas dté, en sort* qu'on ponrrait découvrir plus tard , le tnig' de 
ce dernier, bien d'autres monnaies précieuses), jusqu'à eaviron six à bnit 
mètres au-dessous. 

Dans cette étendue du fond de la rivière mise & nu et creusée, on nota, 
en outre, une quantité assez considérable de pièces étrangères, principa- 
lemrat de Portugal, et dé monnaies bretonnes. 

C'est ainsi que dan une feaiUe qui fat faite, en amwit et en aval du 
pont de rile et sous ce 'dernier ^ on trouva les monnaies de moyen-Age 
les plus intéressantes qui eussent été rencontrées jusqu'alors , des objets 
de la même époque les plus variés, et, en outre, plusieurs pièces romaines 
remarquables. . 

n y eut encore cela de particulier, que dans la mémccoucbe noir&tre, 
pieTreifie ef sablonneuse, on vit quelques médaillés romaines, entre an- 
tres, une de Constantin et une autre gallo-romaine, en même temps 
qu'une baclie de cette demlëre origine, au nflieu de pièces nombreuses 
du moyen-ôge. 

J'ajouterai que plusieurs monnaies baronnales ofWrent un grand in- 
térêt, sous le rapport de leur rareté ou de leurs revers inédits, qaH fut 
également découvert on certain nombre de pièces françaises, <t que pami 
ces dernières, on en compta quatre en or; savoir un Jean, un Franc à pied 
de Charles .v, an Charles viii et un Louis xi , tandis que dans les pièces 
étrangères , il n'y eut qa'i;in Philippe rv d'Espagne, en ee même métal. Il 
fnt encàre trouvé une assez grande quantité de jetons tant en enivre 
qu'en plomb , qu'on peut évaluer h deiix cents. Ceux de plomb portaf«ot 
presque tous des légendes pieuses. 



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ÉPOQUE HÉBOTDIGIEmE 

OU 

U DB fut rencontré, danp la Vilaine^ aucune .wonnaie dé c«Ue époque. 
ÉPOQUE CARLOVINCilENIVB 

«u 

jDnuihnr Aom. 

u fut trouvé dans la même riTÏère une pièce «a argent de Qiarles-le- 
Chauve, frappée à Melle, en Poitou. 

(AB.) Croix an milieu, (laos un cercle; autour CARLVS. REX. FR. — 
R. Monogramme de Charles; antour BIETVLLO (Melle). 

MM. Combronse et Fougères attribuent ces monnaies h Chn-lmnagne. 
M. FiHon croit pouToir les r^arder comme appartenant h Cbarles-le-" 
GbauTe , et comme ayant été imitées bng-temps après sa mort , par les 
comtes de Poitou. 

n est bien vrai, 'snivast loi) qu'efles rappdleat par ie rtiitt et la f«ae 
de leurs lettres, eettes de Qunleaii^Be; nutb leurs cwtmt^im sMit nn 
peu i^as laides, moins nets, d'an style plus négligé ou ptes barinare,. 
et leurs poids imlleDMDt t» rapifort- aTceo^Iai des denien des pnmiers 
règnes de la seconde race ; aussi deTT^lHHi tMt an plus les r^arder 
comme des oboles ^ibriquées à l'ancien type de Charlemagne, vers le x* 
ou xt' siècle dont ^es accotent le faire , tandis ^'U attribue h Oiaile»- 
le-ChauTe, les deniers d'un trarail assez correct, trouvés cQ Poiton, re- 
portant k la seconde moitié du ix' siècle et k la première du x', les va- 
riétés nombreuses des mêmes eniées de râoisettes dans les légendes , 
ne réclamant pour pièces Melloises de Charlemagne , que celles du type 
n' 9 da la ^anobe qm aoeompagne sa diisertalion Au- les monnaies royales 
inéditce , pnMiée dans les numéros de septeinbre. et octobre 184& de la 
Revut Numitmalique ,' et ajoutant enfin qu'à la dernière période seotemeot 



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du.fiioaDa^age au^moD(^raiiuDie,,<n.raimdaçfl sur ceUe^i l'inscription 
CABLVS- REX. FR., par jCAplVS. REX. «. ' 

Je ne range plps volontiers k ropînioD de ce nglBJymatB, ^'sprès !««. 
prenTfl^ dtnt il l'a étayée-, qu'à celle de' Çembroote. 

On rencontra txçiê autres pièces d* Cbarlea-Ie-Cbauve , frappées k Ren- 
nes, dont l'une es£ en la ppssessioi) de M- te comte de Kergbriouj l'autre , 
entre les mains dç H- Ramé , «t -la troûiëme dans c^es de H. Saavage. 

CfiARUS II Dit LK CHADVf (840). 

(AR.) Ijloiio^anime indétenniné; autour' GRATIA DEI RfiX. — B. l'ne 
croix pâtée ; jiutour P£I)ONIS. C-XAS. 

(AR.) UoDogranune de Charles , copiposé des lettres K. R. t- S.;, aa- 
tour GRATIAp-I BEX, — R. tne croix pâtée an ni^eu ; autour VBBS 
REDONIS (inédite). " . ' . . 

(AR.) Monegraïqmede Charles; autour ALA.. RIA. (dans eette légende 
barbue les lettres semblent avoir été transposées.) — R. Croix pâtée; 
aotonr fiÇpONIS.. C-TAS ((r^*rar«). 

Ces monnaies frappées- k Rennes, se reconnaissent : l<*'à ae que le mol. 
REIK>NIS est sans U, tandis qoe les lOonéUires francs l'écrivaient avec 
cette dernière aspirée , sa craiformant çn cela k la manière gutturale dont 
ils {HTODonçaient ce iu»n ^e ville i 2° surtout h leur barbarie bien plus 
grandé-que celle. de& mém*!S pièces franques Cabriquées dans le centre de 
la France ou il Melle, ^ Poitou.' 

ÉPOQUE capétienne; o» CIPÉVINGIENIVE 

"ou 

^ tnUihtc fiatt. 

.Presque fonïes les momales. -qui liirent décotiT(«rtés appartenaient h 
«ette époque. Celtes Boiée» furent , d'après l'ordre de leor' ancieuiteté , 

les suivantea : ' 



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x»sifiCLE. rnLIPfl iCGIISTI <ii80). 

htmieh parUiêi II fut trouvé un pcUt nombre des moniiMes de ce roi* 
dans l^-fossés de là seceiide eiH^einte fortifié^ de Béoiies , et au-dessous 
du poot de l'Ile. 

uihsitcu. ' . leViS.ix »t SAINT LOUIS (me). 

Quelques-unes des pièces de ce iHiDee,fucçnt reiKtontrées dan» les ip^es 

points. ' . ' " ' 

rHiurrE ni m: le iuidi (iro). 

Plusieurs deniers tournois fr^p^ k fours, furent notés et gisaient 
dans les méjnes fossés.. -/ 

rfliurri iv «, ie m (im). 

Il (nt découreit 'un gros d'ai^ent, ud Renier tournois et un parisis de 
ce roi. ;,.. , ■ . 

xn* sAcu. JEAN dit lÎE BON (isso). 

Il fut trouvé un Franc k cbeval, ai or, de ce prince, et fHhsieUrs gros 
blancs. ' ■ . 

CHAUES V UT LE SAGE (i364). 

Il ne fiit TU qu'on seul spécimen en Or dés monnaies de ce monarque. 

€HAKLK8 VI (isfto). 
n fat rencontré du grand nombre de pièces en argent et en bUlonde 
oe prÎDoe. 
XV aecu. CBAtLES VII <i*22). 

Les pièces tant en aident qu'en UUon de ce roi^ ne fur^t pas'rares dai^ 
les fouilles de la Yilaine. - *;. ' '', 

' ■ • WISXI.OW), '_ 

11 fut trouvé beaucoup de monnaies de: ce réi , dont un demi écu «a or 
k la couronne. 
(AR.) Dfiapkm de Ftmnoù. Ecusson écartdé du premier et secwd it 



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trois fieun-de-lys, du 3 w 4 ï m danphiii;. aotonr LVDOVIGVS BEX 
FRANCO&VM. — B. Croix pâtée arec deux dauphins et deux Qenn-de-l;» 
entre les branches ; autour SIT MOMEN DEl BENEDICTV. 

CHARLES VIII (1483). 

Il fat noté un grand nombre de pièces de ce prince, dont un écu d'or 
an soleil et nu hardi portant les hermines. 

LOUIS XII (1498). 

Je ne-Tis que deux pe^es monoaies de ce roi. 
{Billon). Hermine^ autour LVDOVICVS REX R. (ttennes). — B. Croix ; 
antqnr MONETA BBITANIAE R. 
Une autre variété âVec des lettres modernes et une N. (Nantes). 

Xïl' SIÈCLE. FRANÇOIS I" (1515). 

Plnsioirs laonnaies de ce roi forant découvertes; élira étaient en billon 
et en cuivre. Je notai un denier et une obole. 

BENII H (1547). 
Od trOQTa nD très-grand nombre de douzains de ce monarque. 

CHAELI8 IX (1560). 

Les monnaies de ce roi ne furent pas rares dans les fouilles eséeiitées. 
Parmi eUes, on remarqua od écn d'argent avec Tefligie de Charles IX. 

HENII III (1574). 
Le nombre des pièces de oe jNri°oe om à découvert , fut eonsidérable. 

BENKI IT (1589). 

Les monnaie» de oe roi , qu'on fut k mente d'observer, furent assex nom- 
breuses , tant en argent qu'en billon. 



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13» 

\VD< sAoE. LOUIS X(!l (tfiio). 

Il fât troQTé une trè»frande quantité de deniers tournois de ce monar- 
que , surtout en petit billou. 

levis xif (tus). 

Les monnaies de ce roi furent trAMiombrenses , tant écus que biUon. 
Je notai surtout beaucoup de jetons ou médailles en cette dernière ma- 
tière, frappés dans un but d'adolation h l'occasion de Êiits de son règne. 

\>1IKSlfiCLC. LiDUIS XV (1715). 

Les pièces de ce monarqne forent rencontrées assez sonvent dans les 
travaux exécutés dans le Ut de la Vil^ne- 

lavis xfi ^774). 

Il en fut de mime des monnaies, soit d'ai^ent, soit de billon, de ce roi. 
lÉPGfillQUE (1769). 

U fut trouvé un assez grand nombre de sols de la République- 

m mu. NAPOLfiON. 

n ne fut découvert que peu de moonaies de cet empweur. 

LOiilS XVlll (I8i«). 
n ne fut pas rencontré de pièces de fx nA. . 

CBARLES X (1834). 
n en fbt de même ponr celles de «e prince. 

11 fiit trouvé, en ootre, danb les fouilles de la Vilaine, une grande 
quantité de monnaies modernes de la famille des Bourbons, telles que tour- 
nois de Gaston d'Orléans ; de Irtasimilien de Betbnne , prince d'Henri- 
chemont; de ï'raDçois de Boorbron, prince de Conti^ des ducs de Bouil- 
lon et de Sedan; fie Frédéric d'Orange; dé Charles i et de Charles li 'de 
Nevers, ducs de Mtmtoue; enfin, un nondnre considéndfle de jetons en 



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130 

l'iiiTre, en plomb, et quelques-uns en argent;, aree de^ înscriptiODs latines 
ou françaises, taptAten l'faoDneur de nus,' de princes on de sagBenrs, tan- 
tôt pour des conununautés ou monastères, et que je vais faire connaître- 
il fut dëcouTert près du Pont-Neuf , au bas de la rue d'0|-léans , une taé- 
dailleen fer fondu , que je possède , ayant 3 centimètres , 7 mtUintètres 
de diamètre, représentant d^a côté, le buste de fouquet, et de l'autre 
rinswiption suivante : en. lovis avg. fovqvet dvc ue belle isle paik et 

KHtECHAL DE nUNO. UIKIS. I^T 8ECR. d'BTAT ET DB LA GVEV^ GOVV. GEN. 
DBS BVECHÈS BT FONDAIEVB DE LA SOCl. ROULE DES SCIENCES ET ' DfS ARTS.' DE 
HETZ 1760. 

Une seconde en plomb, assez Caisse, offrait d'un côté un pape, dans 

nue chaise gothique , ayant de chaque c6té nn cardinal et le peuple à ge- 

PA'VLVS 
nou , au-dessus »„ ij' et de l>utre, un personnage assis, tenant un 

livre; au-devant, on saint aveS' auréole, un, genou en terre, appuyant 
sur l'autre im globe surmonté, d'nne'croix-, ad^de^ous , le haut d'une cou- 

/--■■■ ■. SS 

, , pp 

pôle terminée par une croix, et entr'eux, écrit = af ' ' 

■ ■ . . ' ■ VT ■ ■ ; ■ ' 

Parmi les jetons en cuivre ,. on nota les sùivans : 

tJn avec l'inoription LEOPOLO JI. D. G. B. IMP. Ce demiar était duc 
de Bourgogne. 

Un autre, d'un roi de BohAme y ofitant sur une tfice nn monarque de- 
bout , tenant les insigne^ de. la royauté ; au-dessus BEX BOK. j et sur 
l'autre , un écnsstm avec im lion debont et une couronne au-dessus; au- 
tour REGIS BQHÉHI INSIGNU. 

Un -Sfitre, avec les tiffigies.de Lbois SiU et d'Avoir ^'Autriche ; autour 
lAÔQ. XUl. D; G. PB, Et. T«À. ANNA, AVSTB. HISPAN, ^ B. Une 
couronne et au-dessous CARITAS. ; aotout SPES. TIDES. LA HANS 
LAVTER. HL. , 

Un autre , allemand et du moyen-9ge, ayant pour légende HAIÏIB GBA- 
TIA PLENA , et au revers AVE (ilABIA GRAT|A PLENA. 

Un autre du xvi' siècle, avec l'épigraphe AVE BEGiNA COELORVH- 



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151 . 

TId jeton d'Henri iv^ d« tfiOfi , portant à l'exergue CAMERÀE CO.HPV- 
TORVH REGlMtVM. — K/Coocile de prélats-, autonr CONSESSVS. GE- 
NERAUS, ÇLERIC. GAL^IAE. 

Un autre, représentant un IwM ailé,- à tête d'aigle; autour SANCTVS' 
MAflCVS EVANGÏUSTVS — B. Trois flëurs-de-lis dans un roûd circons- 
crit par deux cordotas ornés. . ' 

Un antre, oflrant d'oBCàté un porc , et au-dessus one piain sortant d'ua 
nuage et tenant, une boule ^autoiuFOEDER A PORCA CAESA FiRMANT. 
— B. Deux' femmes se donoant la main et montrant le ciel ; autour FiUE 
ET CONSTANTIA. ' 

Un jeton en cuivre , avec an écusson , rerifenBîmt trois flenrsrdèriiK ; 
autour VIVE. VIVE. VIVE. VIVE. LE BOI. — R. Une croix patçe, tra- 
versant quatre disques , et autour la même l^ende. 

Un antre, en même métal. Ecusson aux trois fleurs-<fe-lis , surmonté 
d'une couïônne fleurdelisée \ autour lé n)ot ' NOBLE , répété trpis fois et 
demi. — R. Un écossotn semblable à pefyi <]es piÈeea dé. Nuremberg, et 
autour le 0kot BËON , .écrit cinq fois. . 

Vb antre , é^aitt d'un câté quatre flèoi^de-lis. — R. tréOe quadfilobé, < 
avec croix pâtée, surmonté de fleurs-de-lis; autour VIVE. yiVE~ VIVE. 
VIVELAMOVR. 

ïln autre en cuitre. Un soleil dardant ses rayons au-dessus d'une es- 
pèce de siège ; autour V1\'E. VIVE. BOVRGONGNE. ^R. Croix fleur- 
delisée ; .autour GETES SEVRMENT. 

fdftn. L'écusson de France ou une flcur-dc-lis au milieu d'un soleil';, 
autour AVE MARIA. PLENA. — R. Croix fleurdelisée; autour la'mëroe 
légende. ■ , ; 

Idém. Type de l'Agnel; avec une instription n'ayatit pas de sens déter- 
ininable. — R. Croix flei^rdelisée^ autonr PAR AMOVRS SVI DOMEGE. 

Idem. Champ semé de fleurs-de-Hs de France ; autour GARDES;VOVS 
DE MESCÔMPTES. — R. Parti de France et de Dauphiné; autour EN- 
TENDEZ AV COMPTE RE..; 

Idem. Vn écusson carré, avec quatre fleurs-dc-lis ; autour le mot RA 
((Hijours répété. — R. Une croix fleuronuéc, et autour le^ot MANS, plu-' 
sieurs fois reproduit. - 17 



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ISS 

Idem. (Jd bust^ à droile, rappelant cdui de Dioclétien; autour DCHKI 
SANCTl. — R. Croix fleuronnée , et aotour une l^ende eOacée. 

Idem. Un ëcuseon a trois fleursHle-lis, couronné et entouré de lauriers. 
:— R, La Salamandre au milieu des flanunes ; nulle épigraphe. 

idem. Un F couronné au milieu débranches de lauriers^ autour FRAN- 
CIA DVCTA EST PRVDENTIA, — R. Une sUtue , et de chaque côté un 
F couronné-, autour FELICITAS PVRUCA. (Cette pièce a pn!rt>ablement 
été frappée sous François i*'.) 

Un jeton en plomb. Un aigle k deux têtes , couronné ; autour HANI- ■ 
FICAT ANIMA MEA DOMINVM. ET. — R. Croix ornée-, autour ADJV- 
TORIVM NOSTBOM IN NOHINE DNI. 

Un antre en plomb. Cinq feuilles de cbéne ; autour DOMINE LABIA 
MEA ASPERGE. — R. Croix Oeurdelisée; autour MAGNinCAT ANIMA 
MEA DOMINVM. 

lâem. Un personnage sons un dais gothique, et deux fleursKle-lis de 
chaque côté ; autour TE DEOM LAVDAMVS TE DOMI. — R. Croix fleu- 

ronnée et fleurdensée ; autour une partie de légende . . . NINVH LVIT 

MISERI • . 

Idem. Type de l'Agnel, du roi lean^ autour ADIVTORIVM NOSTROM 
IN NOMINE DNI. — R. Croix; autour MANIFICAT ANIMA MEA DO- 
MINVM ET EX VL. • 

Oo trouva aussi des jetons en argent frappés à Nantes, à la date de I6â7; 
d'autres à Rennes , avec les armes de cette dernière ville; enfin un autre 
en cuivre et du moyen-&ge , réprésentaot d'un côté un personnage ayant 
devant lui un castor, et au revers toutes les lettres de l'alphabet. 



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MonmUs ôaronnale^. 



BRETAGNE. 

V SIÈCLE. CONAN (987-9dS). U ne fut noté qne deux pièces de Gonan. 

(A.R.) HoDogramme de Gonan au milieu; aatoar CONANVS COMES. — 
— B. Une croix ,.et autour uoe l^ende écrite avec transposition et al-, 
téralion des lettres, par suite de l'igoorance du graveur : ces derdièros 
étaient ainsi disposées OIINSOIIISTAS. 

(AR.) Honognunme de Conan, avec la même épigraphe. — R. Croix; 
autour REDONIS CIVIS (1). 

\l« SIÈCLE. ALAIN Yl (1084-1119). On ne vit qu'une seule pibce de ce duc. 

ETIINNEI, MltedeGoidgup (1093-II38). On trouva quelques 
monnaies de ce comte. 

(I) M. Bacaé lyant lu, au dernier oongrèi tenu ■ NanlM, un mémoire tur l'origiiie 
«t lei dÎTenes Irantrarmalioni typique^ dei monniiei bretooQea , et [onde , aur cette 
étude, lea bues d'une nouvelle claaiificalion numiamatique de cellei-ci, qu'il esta la 
veille de publier , el dans laquelle il comprendra toatei le» piicei de mâine nature trou- 
vées dans la Vilaine , je m'abstiendrai de les décrire avec lea mâmes dêtaili. Hais je ne 
lui en exprime pas moins ici toute ma gratitude pour ses communications bienveillantes. 

M. Sauvage (Hippol;te) avait aussi note utilement pour la science, ce qui avait rapport 
aux monnaies françaises et bironnales. Je Ten remercie également, au nom de celle-ci. 



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(AR). Venm. Croix pâté», deux étoHes^ aaUuir STEPHANS COU^. 
— B. Tête barbai-e; autour GV1NGA.MP1. 

Ml' %\iûX.. ' COKAN IV (Ilà6-11T1). On'DereDCODtraqu'une.seuIemonDaiedecc 
prince. ■ 

GEOFFROY II (ini-Iiae). OMm. Il ne Tut noté qu'une, ou deos , 
pièces de ce duc. ' ■'.•'■ 

Mil' SIÈCLE. riEBSG MAUCIERC (1313-l3âO). On découvrit quelques deniers de 
:ce souverain. 

JEAN II (1239-I30à).'l] fbt r^ioarqaé «inq à sii pièces de ee duc, 
dont une obole. ' • . 

AnTHlJn .11 (1263-1.313). Oo< ne compta quedeazou trois monnaies 
. d'Arthur. . , J 

JEAN m. (1386-r34i).. 11 fut constate un trÈ»-petit nombre de piècofi 
de ce duc./ ; . 

XIV* SIÈCLE. '. CQAfiiES DE BLOIS (I341-I364). Les monnaies de ci; prince fu- 
rent rares , parmi celles découvertes dans les fouilles jde la. Vilaine. 

J^AN V (1364-l'3dO). Les . pièces de ce. duc . furent trouvées, en as- 
3ez grande quantité, relativement aux autres. 

(BiLLOH.) Trois hërmioes dans le çhaolp; autour JOHANNES; DVX. BR. 
— R, kïoix pâtée; autour MONETA BRITAN.^V.' 

Vmier. Hermine passante ; autout- JOHANNES. DVX. — H. Ofoii ; au- 
tour iaONETA.BRlTjÛ«lE. . 

Idem. Trois bermJDes dans un trèfle ; autour JOHANNES. DV^. — 
R: Croix; autour MONETA BRiTANIE. ' 

Blanc, Quatre hermines dans une rose, à six lobes; autour JOHANNES. 
BRITON. DVX. — B. Croix ; autour SIT. NOMÉ.DNI. BENEDIGTV. 



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■ 135 

(irand Blanc, Ecussoo vcliancré à gaocbe, avfc liuU. hermiacs ; autour 
JOHANNES BRITON. DVX, — R. Une croix ; autour SIT. NOME. DM. 
BENEDICTV. 

(AR.j jScusson à trois termines -, autour JOHANNES. BRITON. DV\ 

— B. Croix pat^ , et entre les bf-as deux bermioes et deux couronnes ; 
autour SIT. nom! DOM..BENEDÏÇT. ■ . ' 

JEAN VI (t389-t'tlS). Les monnaies appartenant à ce duc furent 
rares. 

(AR.) Flfiur-de-iis fleuronnéc avec une couronne ; autour JOH.ANNES. 
DEl. GRAT. BRÏTON. DVX. — ». Croix pâtée, et entre les bras une 
fleur-de-lis; autour BNDITV. S(T. NOME. DNI. NftI. DEl. JH. VX. 
, BI(I). 

\V* SIÈCLE. FRANÇOIS I (1410-1450). Il n« fut noté qu'une seule piJêce de co 

prince. ' : 

PIERBE II (1450-lf5T)^ Les monnaie» de ce duc furent bien pou 
conminnes, pnis^in'on n'en compta que quatre ; savoir : trois. deniers etuu 
double denier. 

'ARTHUR III (1457-1458). Les pièces de ce souverain ae furent ren- 
contrées qu'au nombre de trois. ' - 

FRANÇOIS H (1458-1488). La quantité dés monnaies -de ce duc . 
trouvées dans les fouilles de; la Vilaine y fut considérable. 
Dtnier. Hermine passante i gauche; autohr FRANCISCVS. DVX. — 

— R. Croix ; autour MONETA BRITANN. 

(AR.) Ecussonéchancrék gauche, chargé d'hermines. — R, Croix; 
autour SIT. NO. 00^. BENEblCT\'M. 

Grand Btanc. ËcuBson de face à six heroûoes ; autour FR.ANCISCVS. 
BRITON. DVX. — R. Croix; autour SIT. N(3. DN. BENEDICTV.M. 

(I) Celte monnaie est rangée par Duby parmi celles qu'il n'a pu détermiDer. 



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^}' ANNB (I477-15M). Il ne fut découvert que trois pièces de cette du- 

\VI' SIÈCltS. chesse, 

(AR.) Ecusson écbaQCré à huit bermines ; autour ANNA; BRlTOiN. 
DVCESSA. — R. Croix , et près de celle-ci R. (Rennes.) ; autour SIT. 
NOME. DNI. BENEDICTVM. 

Grand Blanc. Ecu de face, avec six hermines^ autour ANNA BRITON. 
DVCESSA. — R. Croix; autour SIT. NOM. DNI. BENEDICTVM. 

Dmier. Hermine passante; autour ANNA. BRITON. DVCESSA. — 
B. Cn>ii et hermine; autour MONETA. BRITANNIE. 

Il fut , en outre , trouvé un très-petit nombre de jetons bretons. 

B01IBG06NE. 
PRILirrC LE HARDI (1342-1401). le notai une pièce en bUlon de 
ce souverain. 

Ilk\ S1K8 iFEUI, dac d( loirglgH (1371-1479). Ilfulrencou- 
Iré une certaine quantité de deniers et billon de ce prince. 

FHIlirPE LE ton (1396-1467). Pbisienrs monnaies en cuivre de 
ce duo furent trouvées. On me Ht remarquer, en outre, un gros d'argent 
d'une magnifique conservation. 

CRIKLES LE T-EltlIilRE. (1433-1477). On découvrit un cerUiu 
nombre de pièces en argent de ce doc. 

LOHBUIIE. 

BOBEIT, doc de Bir (1351-1414) (l). On trouva deux deniers de 
ce prince. 

(AR.) Deux bars (poissons); autour ROBERTVS COMES. — R Une 
croix ; autour BABBI DVCIS. 

(t) IlétaitlcMcondrilsdeHeDriiv, cooilctteBar. Il commença â gouverner en 13S1 
el mourut en Hlf. 



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(AR.) Deux bars-, autour ROBËRTVS DVX BÂRRehsis. — R. Une croix 
cantonnée de quatre roses-, autour DEI GRÀTiA ET MARCHIO PONTI. 
(Robert, par la grftce de Dieu, duc de Bar, et marquis de Pont'^-Housson). 

CHARLES III (1543-1618). Quelques monnaies appartenant au rè- 
gne de ce duc de Lorraine , furent obtenues dans les fouilles. 

(AR.) Ecusson couronné. 

TOULOUSE. 

iimONSE, cMle de T«ilease, fils <i roi Louis VIII (1249-13:1). 

Une de ses monnaies me fut montrée. 

ANJOU. 

FOULOVES (1109-1143). Il fut déconvert phisienrs pièces de ce 
comte. 

Denier. Croix avec l'alpha et l'oméga; autour FVLCO COMES. — R. M4)- 
nogranune de Foulqnes; autour VRBS A^^DEGAV. 
Une obole avec le même revers et la même épigraphe. 

Je notai , en outre , plusieurs autres variétés consistant dans des diflV- 
rences de monogrammes. 

GEOFFRAV (III3-III5). Une seule pièce de ce pnnce fut rencon- 
trée, durant les travaux de canalisation de la Vilaine. 

Denier. Croix avec l'alpha et l'oméga : autour GOFRiDVS. — R. Mo- 
nogramme de Foulques; autour VRRS ANDEGAV. 

CflARLES m (1290-1325). On me fit voir une obole frappce sous 
ce comte d'Anjou. 

HAINAUT. 

(ÎIIILLAIJIE IV (1404-1417). Les pièces de ce comte de Hainaut fu- 
rent trouvées en grande quantité. 



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IIERfiERT , C«>te it Mus (lOU-rOse). Des noanaieD de ce comte 
furent dëcouvertes eo sissez grind nombre d^ns la Vilain^. 

(AR.) Monogr^me d^Hèrbert ; autouf COMES GENOMANIS. -^ R. 
Croix avec deui fléurs-dfrli? et deux amidet»; autour SIÛNVM DEI VIVI; 

Toutes ces monnaies portant ce monogjrammê et la même légeode, doi- 
vent être rapportées ii deux p^îodes distinctes , par suite de la différence 
des types de leurs lettres. ~ 

■ trAmmi. "' 

Des monqaies appartenant îi un comte de Namur .furent reocontit^es ea 
assez grand noinbre.' . , , 

ABBATC DE $OUVIGNT. 

' Il me lut présenté une monnaie déâettè abbaye. ' . . ' . 

.;-■'■;■ CVRE1IX..' ■■ ■ '^.V 

l'ne pièce.de.l'nn des comtes de la maisoD d'Evreux fut aussi trourt'c. 

■ ARLES. . 

tJDe obole dies archevêques- d'Arles, fat notée: 

/ItAQPBUfÉ.' 

LOUIS XI (li23-l4S3). Je vis une monnaie de ce prince 

(AR.) baupbin en.piil, a gauche; autour LVDOVICVS. I-'RAN(X>R. 

REX. — R. Croix et deux couronnes de fleurs; autour SIT. NOME. DM. 

BKNEDÏGT. 

■\i .POItQQ- 
UFOPiSE» Comte de foilkrs & de Toulouse (isio-iSTi) ii fut 

irttuv*'' lioe obole et un denier de ce comte 



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L8UIS DE BOVEBON, dic de SAitpeosier (tsis-isss). u fat tr«QTé 

plusieurs monnaies de ce prioefl àe Dombes y qui fM gOQTerneur de la 
Bretagne en 1570.- 

lAIIK (160^-1627). On déconTTÎt plusieurs tournois de cette prin- 
cesse de Dombes. 

6AST0N, dBc d'OrléaBs k princt et DoBbes (leos-ieeo). Onmë 

montra troivpièces dece duc. 

CHABLESII (1580-1631). On vérifia deutmonndes 'de ce due de 
Nerers. 
On rénconUra beaucoup de pitee* 'dM dnca de BoQiUon. 



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Monnaies étrangères. 



rERDlN4ND Y. LE CiTHOUtllE, i IS4BElie (|453-1516) 

Il fut découvert plusieurs pièces en ai^eat de ces souverains. 

FHIIIPP8 II (1527-1598). On trouva une monnaie de ce roi. 

PRILIPfE lY (I605-I«6â). On retira des fouilles de la Vilaine une 
pièce en or de ce roi, plusieurs autres en argent ou billon, et, en ou- 
tre , des coins, des matrices et des contrepotnsons de monnaies dn même 
règne, ayaQt été peut-être employés par des faux-moanayeurs {Fig. 11 
et H bù de la pi, US). 

GASTILLE. 

JEAIV II (1406-1458). On rencontra une pièce de ce monarque . 

MAVARRE. 
CIIAELE& III (1361-1425). U-me fut montré une monnaie de ce roi 
de Navarre. 

HENRI II (1503-1565) {I}. 

(AB.) Ecusson couronnéareo armes de Béam et de Navarre; autour 
HENWCVS. n. G. REX. NAV DOMINVS. BEARNII. — R. -Croix Oeu- 
ronnée ; aotonr GRATIA DEI. on SVMVS ID QVOD SVMVS. 

ANTOINE DE B01IEB0N (1518-1562). (Billon.) Ecnsson couronné 

(1) BeDriii, Bb de Jean d'Albret et de CttherinedeFoiz, ne en tiVi, t«ccéd>en 
Ul« et mourut en ISiS. 



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avec armes de' Béarn et de Navarre ; àutoor ANTOraVS^ ET JÔHANNA. 
DEI GRÀT. R. R. (mbx et bbgina.) NAVarrjb. D- D. (dohihoset dohiha.) 
Beauiii. —R. Croix fleuroimée; GRATIA DËl SVHVS QVOD SVHVS (t). 

HENBI lY (1553-1610). 11 fat tTfiuTé plusieurs piècesdecepriace , 
frappées lorsqu'il n'était encore que roi de KaTaire. 

(t)EHl-BiuoN.) Graud R couronné^ autour HENRI. DEI GRAT REX. 
NAVAR. — R. Crois ; autour GRATIA- DEI. SVMVS. ID. QVOD. SVM. 

(AR.) Ecusson couronné, parti de France et de Navarre, avec le 
chiffre IIII ; autour GRA. DEI SVM. ID. QVOD. SVM. — R. Une croix; 
autour HENRI. lUI. DEI. GRA. FR. ET. NAV. REX. 1582. 

PORTUGAL. 

JEAN III (1503-1557). Les monnaies de ce souverain fiiïent assez 
communes. 

HENRI r (1578-1580). Il fut découvert un très-grand sombre de 
pièces de ce roi de Portugal , parmi lesquelles je' notai quatre variétés. 

ANGLETERRE. 

EDOUiiBD III (1312-1377). Il fut trouvé un esterUn de cepotentat. 

HENRI - Y (1388-1423). On nota , aussi , une pièce de Henri v , roi 
d'Angleterre et de France. 

JACQUES II (I633-170I). On découvrit plusieurs monnaies obsidio- 
nales de ce prince (3). 

(1) Jeanne d'Albrel, fille unique et béritiëi% d'Henri H et de Harguerite, strurde 
Fr)v>Çoia V" , épousa en 1S48 Antoine de Bourbon, qui succomba en 156Z : elle-même 
mourut à Paris en 1ST3. 

(2) Ces pièces furent frappées en 1689 , lorsque Jacques ii , qui s'était réfugié en 
France , descendit en Irlande sans avoir de quoi payer ses troupes. Elles sont de bronte 
et furent faites avec de* débris de vieux canons crevés. Il promit de les échanger contre 
de boUnes pièces , lorsqu'il serait rétabli dans son royaume. 

Après la révolution , Guillaume, prince d'Orange , d'abord Stathouder de Hollande et 
son gendre qui le délrftna, les ramena â leur valeur réelle. 

(A'olfcommuNijw^par M. J. Ai5SS1NT.) 



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JEAN (J264-13U) (1). Je TO une p«ice de ce monargae. 

-(AR.) Tête de profil courooDée, et devant un sceptre, aotour JOANNES 
DEI G. — R. Croix de toute la Wgeardë la pièce avee une-fleor entre 
les branches, autour SCOTORVM REX. "* 

On nota encore odb très-grande' quantité de monnaies en billoo des 
villes anséatiç[uea.et principalement de Nuremberg. 



On voit combiéa le nombre des mMoaies de princes étrangers décou- 
vertes dans.les foiiilies de la Vilaine iut.nlinime. On en devine facilement 
la caose, en consultant l'histoire: En èSet, on n'en rencontra c[ue d'An- 
gleterre et des règne» dlfdQuard m , d'Henn v , ayant été laissées ou per- 
dues , probablement durant les xiv^ et xv^ siècle , k l'époque des inva- 
sions de la. Bretagne par les Anglais, en 1426, après qu'ils eurent ravagé 
le Normandie, 'et lorsqu'on 1443, le ducde Lancastre, envoyé par Edouard, 
Tint iovestir Bennes , qni tenait pour Giarles de Bloîs. Si elles furent en si 
petit nombre, c'est c[ue les Anglais n'avaient pu remonter la Vilaine, barrée 
et défendue par la poterne Saint-Yves, qu'ils s'étaient dirigés par terre sur 
cette ville, qu'ils entouraient principalement des côtés sud-ouest, ouest, 
Bord-ouest et nord,, et dont ils ravageaient les eovirons. De méate que [dus 
tard, en 1443, ils vinrent encore assiéger La Guerche; et enfla, en 1449, 
surprendre Fougères. 

Ouant aux monuùes espagnoles , leur préseoce dans la Vilaine ne peut 
s'expliquer , qa'en admettant , qu'a l'époque des guerres de la Ligue , en 
Bretagne , par le duc de Hercceor , sous Henri m , un parti détaché des 
quatre mille Espagnols qui en 1590 étaient débarqués au Crorsic et à Pi- 
riac pour contenir ces deux villes dans Tobéissance de ce duc , l'aurait 
rejoint,' lorsqn'avec des troupes, il investit etoccupa même temporaire- 
ment la ville de Rennes, et aura en même temps apporté avec des mon- 
naies espagnoles, m certain nombre de pièces du Pwtugal que Philippe ii, 

(I) Ce Jean de Bailleul oa Btillol quivint mourir en Fnac« es 1314, eut pour com- 
pétiteur au trAne d'Ecoise Robert Bruce. Il fut proclamé roi d'ËcosK en UH , et m ré- 
gna que fort peu de lenip*. 



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143 

d'Espagne, ar^ dix ans arant', en. 1560, réoBi à sa coaroose. Geâ pièces 
auront été laissées dans la ville en certain nombre , et jetées dans la ri- 
vière par accident, dû moinspoor c^es en argent, dont, la valeur in- 
trinsèque devait en rendre la conservation plus pt^iense. 

Enfin, relativenwt aox monnaie «o biMon des villes anséatiques, et 
principalement de eeUes de Nnremberg , qni furent trouvées en si grande 
abondance dans la' Vilaine, on s'en explique très-bien la présence, 
en se rappelant les nombreuses bandes de soudards ou reistres qui par- 
couraient la Bretagne et les provinces,-da centre de la France , pendant 
les guerres de la ligue', et qni , après avçir été a la solde ,des chefs fi- 
nirent par piUër et rançonner le pays pour leur propre compte , lorsque 
ceux-ci , n'ayant phis besoin d'ellw , cessèrent de les payer. 



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OBJETS tt'ART FRANÇAIS. 



DESCRIPTION 



DIT31RSS3. POtnZiXa333 DS I>A 7IL,£I10I| 



InTicalion des Objets Iroavés dans chacnite d'elles. 



Il Tut également découvert dans la Vilaine un grand nombre d'objets 
d'art plus ou inoîus antiques , et sous ce rapport , le moyen-Sge paya à 
l'ancien lit de cette rivière un assez large tribut. ■ 

Afin de mieux faire connaître la disposition relative de ces derniers et 
des monnaies qui les accompagnaient , je décrirai , successivement , cha- 
cune des fouilles qui furent faites au fur et a mesure des travaux , depuis 
le pont Saint-Georges jusqu'à l'extrémité du port Saint-Yves. 

J'ai dû à l'obligeance et au zèle de'M. Godelroy Jouault , qai a bien 
vouln me communiquer les notes exactes qu'il ;ivait prises , et une foule 
d'objets qui auraient pu échapper à mes investigations et qu'il a égale- 
ment mis à ma disposition, les détails curieut dans lesquels je vais en- 
trer. 



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La croyance popalaire était qa'oa décourrirait un trésor daos la lour 
d'Apîçné {Fig. l de la pi. V). On y troava dix-sept boulets de granit, 
^uTondis ayec assez peu de soin , dont le calibre était h peu près celui de 
projectiles de trentè-slx , et lepoids de oeuf à dix kilogrammes. 

rREIItSE FOmiLE. 

{Fig. 2 de la pi. V.) Lorsqu'on voulut joindre le nouveau canal creusé 
pour les quais k l'RBciea lit de la rivière , a6n de réunir les e^ox au pont 
de l'Ile, on découvrit un mur épais qui s'avançait jusqu'au milieu du cou- 
rant , et semblait rejoindre une des premières arches do pont- On reucon- 
tra dans sa démolition et dans les' terrains environnans deux monnaies en 
en argent de Gharles-lé-Chaove, dont une frappée à Melle en Poitou (I). 
■ On trouva également des pièces des rois de France , à dater de Phi- 
lippe-Auguste ; mais surtout depuis Heori ii jusqu'à Louis xiii , et plu- 
sieurs agrafes etf plomb , représentant des sujets de piété. 

Ce mur, construit en larges pierres de schistes rougeâtres, était, celui 
de la seconde enceinte qui avait été projetée et tracée par Alain Fergent ,. 
en 1086, commencée en 1422, et terminée par Jean v, vers le milieu 
du XV* siècle, ou après 1441. 

DEUXIÈME FOUILLE. 

Le sol dans lequel on Avait creusé, dès les premiers travaux, était moitié 
sablonneux , moitié terreux , tel que celui d'une rivière dont le courant 
au milieu de son lit, aurait été assez lent. Dans cette, seconde fouille, qu'on 
peut facilement reconnattre à son emplacement {Fig. 3 de la pi. V), on 
découvlnt nn terrain d'une toute antre nature. En effet, il était noirAtré et 
semblait le résultat des alluvions successives d'une rivière qui se serait 
retirée , Après avoir recouvert plus ou moins long-temps un terrain assez 
plat, et y avoir laissé un dépAt qui' se convertît plus tard en marécage. 
Tout cet espace, autrefois plus profond et occupé par la Vilaine quive- 



(I) Cbirlei-Ie-Cbiuve vint en 813 birele siège de Rennes, mais il ne put y entrer. 
{Dictionnaire de Brttagnt i'Ogée, Jt<nn«.) 



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nait battre iodabit^lemcnt la base de b primitiTe «oceinte , dot consti- 
tuer , en se transfonnaDt en fondriÈres , une ezceUente défense «t serTir 
comme de fossés-aux mnraiOes de la Tille. 

Dans l'étendae de 60 mètres qo'eil&raHa cette foolUe^ on tceava de nom- 
breux débris d'animaux qui avaient comiOiuiiqaé à la terre on aspect gras 
et ime odeur assez fétide. Les os qu'on y regacontra en très-grand' nombre, 
provenaient, pour la plupart, de bORcbéries.. Cependant il était facile de 
reconnaître parmi «ux, pîus d'un osseœent humain. Ik étaient recouTerts 
de fer pbospbaté , île même fpie tous leç «bj«(s métalliques qui les accom- 
pagnaient. , , . 

On' découvrit une demi doazaloff enriron de clés de formes variées, 
dont j'ai donné le» dessins {Ftg.. 8 de la pi. Vlil, 3 et 2â d*' la pi. IX). 

Deux éperons , dont la pointe qui servait de molette' n'existait pins, et 
dont la simplicité indiquait qu'ils avaient appartenu à nn simple homme 
d'armes. En effet, ils étaient formés d'nne ttge de fer eoorbée pour pren- 
' dre la forme do talon , se terminant par deux boutons , d'Où partaient 
quelques aiguillettes de cuir , et du milieu du demi cercle de laquelle sor- 
tait une loflgue tige droite terminée par une pointe (Fij. I de' la pi. V)I1). 

Une dagne en forme de flamme , dont il ne restait que la lame {Fig. 31 
de la pi. IX). Une autre du xvii* siècle, .dessinée aussi {Fig. 22 de la 
pi. XI), à laquelle on pourrait pepMh"ç oonstester un usage guerrier. 

Un fer de lance également représenta (Fig. 1 5 de lo pi. IX) ; la douille 
à pans en avait été bi-isée par un coup violent , et le bois pourri s'y re- 
cnnnaissait encore à l'intérieur. . . 

Quatre ^ cinq fers à cheval festonnés (.Fig. 3 de la pt. VI), avec rai- 
nure pour les clous , dont la tête 'formant conmie la bràncfae supérieure 
d'un T M logeait dans «eHe cavité prépiu-ée pour la recevoir. 

Un cadenas en forai» de bpnle et de la grosseur d'cm blacayen. 

Une cinquantaine de fers de Itèchç carrés , oQ carreaux destinés aux 
arbalètes, réunis en bloc, et dans la dooille desquels on retronvait des 
débris de bois très-altel-é (Fig. 6 dé Id pi. Vlll). 

Une pince en fer. 

Un hameçon double en cuivre {Fig. 14 de la pi. X). 



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TlOISIt» lOlillLI. 

{Fig. 4 de iapl. Y.} Oo reBcootra d^^s cet endroit absolumeot le m^e 
sol que dan» la fouillé précédente, ce qm amena à penser que la rivière 
baignait antrefoîs le» murs de la Tille. [vimUiTe qui furent retrouTés dans 
ce point. Plus tard, cette présonqitfon fut couTertie en certitude par la 
mise an jour, an bas de la rué du Cartage , d'Une partie de raocienne mu- 
raille gallo-romaine , .voisine dé sa base. 

On dëcouTiit une tour que le plan de la vieille cité n'indique pas. Elle 
était située aux trois-quarts.de l'espace compris «itre le bas de la rue du 
Cartagé et le détour de l'ancienne me de là Poissonnerie , cependant phis 
rapprocbiSe de . l'extrémité nord du pont de Nemours^ dont elle n'était 
distante q/tB de S& siètres à partir de son centre et en aval de odui-cl. 
Sa base avait 9 mètres 60 centimètres de dîainètre. £Ué avait été iadu- 
bitablepient élevée au moy^iK4ge et ajoutée daas ce poiut k la moraille 
de la première encarte avant qu'Ole oe cbaogeit dé direction, pour se 
porter, depuis cet «pdroit, nu peu obticfuemeot a travers les maisws du 
cAté gawcbe de la rue de la poissonaene yersal'IUtcJTde-Ville derrière 
lequel elle passait. 

Gommé il n'entrait pas dans.lesTuesdestngéiùeur» des ponts-et-cbaus- 
sues de s^occnper d'antiquités, ce mur, avec son qiasaif de maçonnerie, 
fut consid^ comme fin exceUent poiot d'^Hà pour la fondalioB des quais 
et l'on se garda bien de l'uitaiaer. 

Dans toute cette- fouille,- on' retrouva' le ntoe terrain a^Ueux ou 
marécagéox, mais il avait moias de profondeur, et ' lorsqu'on' eût dé- 
passé la CDHclu Bmrfttre, au Uea d'un àépfA assez ^ais de sable gris 
que l'«i avait mis ii m .daiis la trancbée. précé<leBte , pn arriva presqu'iu- 
médialomeiil au scbista. Celte foocbe était donc de l'époque romaine, 
c'est-: à-dire contempocaiius .d'ui Itge durant lequel la rivière avait 
un large lit,, un tfonre plus rapide, et pendant lequel furent jetées les 
médailles découyertes «n à- ffaoâe qi^mtUé au-dessus du pont 'de per- 
Uà; car on y reconnut quelques-unes des pièces si. communes de Tibère 
au revers de l'autel de Lyon , el. d'autres de petit broOze qui avaient été 
eatraloées jusques là par .le courant. 



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U8 

On décoaTnt.béaDCOi4> andessiu àe ces sables, une. lame de dague 
profondéoient ébrechée, et brisëe dans sa soie. H est probable qae, rompue 
en frappant sur quelque corps résistant tel qs'iine armure, elle »era tombée 
dans les fossés. Elle poorait aT«ir 66 cèntlmètrcà et demie avec lemaocbe. 
Elle était no peu arquée, anaît le tranchant ds cMé concave conïme celai 
des yâtagbànS arabes^et,'toitune'eiix, elleaTait ane.fortearél^snr le dos. 

Des cle& des' formes déjà représentées, ta l'on en excepte One pouvant 
remonter an inr". siècle, et qui en o&ait one particiilière indiquée dans 
la/ïff. 15 de tapi. XI. 

Un fer d'arbfdëtte, peut^tre de ceox qit^n nommait viretonê, assez 
élégant et petit (Fiff. 5 de to pi. IX). ■ 

Un moule de aonitetJes en scbisCe ardoise.' , . 

Un antre de la inâme pierre, actneUemept en.la possé8sion'd9H..Moet 
de la Forte-Haison , et qui peut remonteir ati xir' tiède, fl était destipé. 
h fabriquer un sujet de pîAé. -Gelo' gravé sur cette [ûêrre {Fig. 4 de la. 
pi. VI) était le combat de saint Georges, l« chevalier ebrétien, contre IC 
dragon! Oa ^remarquait, en antre,: plusieurs épisodes'secobdaires.Ainait 
on ange lançant im homme (une ftme) vers, le cidl; one* balancé oii sont 
pesées deux tètes (deax ftmés). Tune l'emporte sur l'antreet bit des- 
cendre le plateau qui la contient ; le démon avec ses attxibots ordinai- 
res, les cornes, la' quelle, le pied fonrchu, et anne d'an croc, s'^orce 
de &ire redescendre l'Âme qui lui échappe^' il j est aidé par nn coq. 
Etait-ce une allnaion à saisit Pierre?- Tout porté k le croire , car aucune 
antre nrisoD n'exidiqueràit la présence daeet tuseàn; 'v ce n'est toute- 
fois la croyance pii Poh était alors, et bh Ton est. encore aDJonrd'hoi ;- 
dans quelques parties de Ia Bassè-Bratagae, qne le Coq est l'emMime da 
mal. Seolement^il resterait k décider si elle aurait tiré sonorigine de cette 
fignre, plaçant le coq dans le platean de la balance du mid pour le foire 
pencher, on si an contraire l'artiste aurait voulu ri^réaenter dans cdle- 
ci une tradition tpn avait diéjh cours avant cette époque..Le drag<m qne saint 
Georges combat est d'un de8«in et d'pne verve d'exécution qui eontras- 
tent avec la raideur des posés et la barbarie de traits i^'on remarque 
dans le saint et les scènes secondaires. Le saint Geoi^e&est rérétn d'une 
armure complète , sa tête seule est nue; son éca triangulaire, porte ium 



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U9 

en^ for un champ d'ainr, qu'on toU aiusi nir le pennoode la laoce, 
(|n'U tient k la ntain. Od remarqne le même emblâme, comme ornement, 
sur sa poUrinè. 

' La forme de re noda était 4ri«ogulalfe. U aV^ 23 ii 25 ctajtimètres 
de baatear SOT 11 à 14'dé largettr- Le sajet était entouré d'one bordure 
aiMK barbare ,de kwao^, aa dewna deêqoeU s'éleïaitfttjOCKnaie des fleu- 
roDS de coiiropne et désistes homaines. Des évents nt^ireax Bffai«it été 
ftéparia avec soin poor la ^ciUté da monlage; 

Une médaille "en f^mb, représentant tm ér^e avec on: petit quacGro- 
pède h l'un de ses cAtés, et dont la fabrication. remonte ao xv^ siècle 
(Ffj. idelapl.yny. 

Due paire de ciseaox ee ftMine'de pinces, da xti* si^le (Fiç.' 18 d« to 
pi. IX). 

QOiTIItlS lOVIUE. 

E)le comprit la dânolition dn pont de Saibt-Géoi^es. Dans ce point, le 
fond de la tmère âait constitué par nu sable mêlé de twreet nullement 
semblable h celui des fouilles précédentes. Toute cette {vemière couche 
fut entamée 'ass^ profondément pour arriTcr aux' sablés de .l'époque ro- 
mùne, dans lesquels f}n ne tronva que deux pièces de Tibère, une de 
Clai(de,4ine de Dioclétienî de moyen bronze , et une de Gallien. 

Dans la première épùssear de terrain, sous le pont, on rraconba des 
jetons de Louis xitt,df; Louis XIV et de Henri iT,iD£lésk des monnaies al- 
lemandes,, minces, en cuivré jïùne, présentant souvent des légendes, sans 
aucun sens et portant^ la plupart du temps, on globe surmonté d>ne croix. 

Un CQBteau'de table, dont le manche en ébène était inefusté de fflets 
d'or légers, griciensement ondulés, imitant une tige avec de» petits ra- 
meaux suiînontés de glands et réubîBsant l'un k .Faotre les- clons dOrés 
qui y fixaient la lame, en çiéme' temps que eètte.dmière y tenait supé- 
rieurement par imé virole du Bémem^,:taDdia-queieviaiicbesetenni^ 
ntùtparnnembout~deeuîvredorë,'ciBdéend(miier(ftjr. 12dif lapl. XI). 
Il pouvait, remonter au ivii* siècle. . • ' 

Une paire de ciseaux t^ès^tita,- de forme aD<cieniie, quoique du mène 
système que ceux modernes. 



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150 

Sons les arches, exisfait un châssis dé très-gros madriei^, s'endiot- 
titDt les nos dans les antres et destinés k serrir aa barra^ des eaax et 
à la fermeture du pont, comme iqoyen de défense, ce qne démootraient 
les profondes r^ores pratiquées, dans ce bat, datts les pMiêrs et les tods- 
sures,et, en outre, les deux ropes. dentées en cDirre , pesant de SklOkl- 
k^aames, retroorées -dans le ToitiBaige,-lesqiieUes seryaÎMA It lever ou 
sbatoser 1^ portes. 

Les calées da pont Ini^éme argent été étatàlieB sur des grfflages sup- 
blablee cmnpMés d'énormes, poutres égaarriés. 

ClKQUIfiHË.FOlIlLLE. 

(Fig. 5 de la pi. V.) Les 'fouilles reprises au bas de la me dv .Car- 
tage (1) , près des maisons de M. Fablet , furent plus ricbeaen objets 
du moyen-Age qu'aucune des précédentes. - - 

On déconvrit les murs qui joignaient la tonr d'Apigoé à ceux de la 
ville. 'Us renfermaient un espace d'environ.. 20 mètres, qui devait avoir 
servi de magasin d'armes ou de dépôt temporaire de. munitions et d'ob- 
jets de guerre. En effet, on n'y .trouva point,* cQiilme dans les fossés, 
des artnes ofieosiveff brisées , mais des boulets .de pierre disposés avec la 
symétrie usitée dans un parc et de même calibre i]ue ceux qui avaient été 
précédemment rencontrés dans la tour elle-mémie. 

On nota encore dans le même espace, une sorte d'artifice de guerre 
en morceaux gros comme le poing. Le soufre c(ui formait la base de cette 
composition ,- contenait des fragmens de charbon grossièrement écrasés , 

(1) Ce nom > luivant quelques person«eSt UreraU son origine, de ce que dans le voi- 
sinage de la rue ainsi déoommée.se trouvait lé marché des parchemins (chatd) fahri- 
t|ués dans la rue de la Parcheminerie , el deTriit êtr« écr'A Charlagè. Mais je crois que 
c'eslnne erreBr^car cenamd«rearMjf« D'ut pu seolementprf^ire à4a Bretagne, niaii se 
tfoavft r^trOdnit <p d'autres oontréesi oà il déaigHait le drtut «tabii lùr l«;alBrriot>. 
Ainsi, oolitdknikKlovaiiedela langue romiae.,; par Roquefort: ^Carretà^, droit 
sur les charrlots; > et' dans celui de Dont Carpentier quL fait suite au glossaire de Du- 
cange : • Carreagium, tributitm seb vectigal , qiipd ex cirris éxigitur... ',,... Lesprontîs 
• étto*luinensdoacarroy, qneoDdirt'CMTetag». ^{Y. D<Hta'CfeTp«nliet,v(rhiCdma- 
gium,) ■ . * 



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et les aTKÎt teUement pénétré , qne ces derniers t»'Alrfeat avec beaucoup 
«TinteDÙté. ^8 étaient dors , noirs , brillaBB et eompacU. On trourait, par 
l'analyse, daas ce mélange, sne quantité si nûniqie de nitrate de potasse, 
que ce sel n'avait pas dû en faire partie primitiTeiDent', mais s'y être 
formé à la longue, par suite d'un séjour aussi pratoi^;é dans une terre hu- 
mide et souvent inondée. 

Dans le même endrcùt on décdurrit un casque en fer d'une très-mau- 
Taise coDservatioD , très-Simplé-, sans cimier. ni autre ornement {Fig. k 
de la pi. VII), et ayant beaucoup d'analogie avec ceux des arbalétriers 
françai&ou anglais, vers 1420 (1), dont l'un est représenté (i^'t'i/. i bit 
de la mime planche). 

Un fer de pique , d'environ 30 caitimètres de longueur , à [^sieurs 
pans , mais sans aneane gorge m renflement {Fig. 17 de la pi. IX). 

Dans la cbnche supérieore de cette foQ|Ue , on trouva des jetons fran^ 
eais, allçinauds, des pièces dé Lbob xni,. etc. ,'et en même tempe des' 
débris de boucberie , des cmiteanf de bouchers , des fragmeBs de Eaïence. 

Au-dessous , on rencontra des objets de guerre entirem^és d'osscmens 
de bétea à coriMS et de quelques autres bumains, mais Irèe-raires. Enfin, 
on arrivait aux sables gris et an scbiste. 

En dehors des murs de fortification , on découvrit un poigpard de mi- 
séricorde ou merci , du xvii' siècle , dont la lame, en forme de losange, 
était longue de 11 centimètres i. effilée, avec une arête en occapiwit le 
milieu dans presque toute sa longueur, excepté vers la poignée oii elle 
venait former sur l'un des cdt^ un dos. La garde était composée d'un 
disque en feuille de fer, avec un reb«u^ haut' de 3 millimèlres, au-dessus . 
du^d s'étent^t une rondelle de fer forgé. L'intervalle entre ces deux 
pièces était rempli par une semblable en bois , qu'elles cachaient. Il est 
dessiné réduit au cinqui^ne fig. 18- de la pi. \I. 

(1) Consulter FroisMJTt et GaigDèreï, lameiv; eten ontre, un mémoire de H, Allouv, 
0>na lequel il 1 représente uo casque ayant la plus grande ressemblance avec celui 
trouvé dans U Vilaine et dont j'ai cru devoir reproduire la [orme dans la fig. t bii ile la 
pt. VII de mon travail a6n iqu'oa put y comparer celle de V^rmure ï peu près identi- 
que rencontrée dans la mémerÎTière, et qupfai A^xiDit-fig. 4 de tamémt pt. {V. ta 
Dissertation sa r lea Antiquités nati^'es et élTAt^ms, publiée par la SoeUU nyate dt 
AnUqvairet de France, nouvelle tMe, tome i , 1835.) 



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t52 

Vue agrate.eD plomb k joar, rqtréseiitaDt l'ardiange Spint-BGcbel aT«c 
des allet , yèta en cbcTalier, la;tM(f'ic^aroiuiée,*aTec llanréole, l'épëe dans 
; une main et l'écu orné de la croix dans-l'^Otre/Xe dànoa p'est .plus soOa 
la figoted'Dn.<dragon,-mai.ssoas' celle d'un.étre biz.aiT<f ,. moltiâ bnmain , 
moitié immud , et te) qa'b;] jrepréseiite les satyres ,' c'«st-^ui:dire ,' avec 
des.comes, des pieds .fourchus et le corps poilu (F19! 8 de la pi. VD). 

Plofiears paires de c,iseaaz semblables à celle représentée fig,. 18 de la 
pll\. ■ -...'■'- --j ■: .'.■ 

rDe» pièces enargent'et es billOD de Jean v , duc .de' Bretagoe. 

Une mcrtiDaie d'or , Franc ï pied , de Cluuies V. 

TroK éperons en fer blanobi , ' k molettes , soit mobiles , soit immobiles 
etrondes, offi-antqndqnes Tariétés de formé». 

Le pins grand' avait une tige d'oiTirço 15 c^atimètres , et ï|es agrafes 
imitant des bennines , an nombre de taris. Dedx d'énfr'elles âaient des- 
tinées k ten^ HBe fmnrroie ûxe- qui' fwsAalt sons le pied', «l la troisième 
l'extrémité d'mM antre qitt.en croisait le dessqs et Traait «'attacher de 
l'antre cdU de T^icron à mte boucle qti'U portait {Fig. Vet IS de la pi. IX.) 

Les denx Mtr«i . plus. nulles , âùent identiques, l'on à celai de la 
fig. i de la fl. Vm^ tf l'antre ii celui delà fy;l de la mime-plânche. 

Une épée da xni* rièole , figtvée fif. 9 de la pi. .XU- 

, Sl.Xllin f •DILIE. V 

' (Ffjif.,S.dt tepl. V.) La tour ;d')ipigDé,' appartenait -à la' f(»s, comme 
je rai,déjii énoncé-,- aul deux ^c^tea de la Tille,>ï -celle de la cité 
proprement dite , et à celle du-premier accroissement , app^é Villt-Néuve , 
qui Tenait s'y réunir dans c.et endroit ,' pour de-lkse porter bardlUeorettt 
à rbdpital Saint-YTes jusqu'à l'extrémité du port du méqç nom , bii elle 
changeait brusquement de direction , fH. allait se relier à angle droit der- 
rière le prienré.de Saint-Deins., à là pripiitrre enceinte. - ^ 
' - Cette tour ét^it.rénnie à la.prtaâère par deux mura qui en- formaient 
coQune une petite place d'armes; à la seconde, par im auta% qui était 
accolé on faisait partie de la màraUle même côqstituant èell&ci. 11 T«iait 
obliquement presque isous le pont de l'Ile,- dont il conpait'.én partie la 



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1S3 ' 

culée iiord^ et dans son épaisseur existait , de mèn^ qat, dans cette 
dernière, no j>assage obUqaeToAté,-de baatea» d'homme, allant aboutie 
à la rivi^ ào-delli de cette calée. Ensuite ce même mnr de la secoiide en- 
conte trarersait frès-oMiqiieineBt le fond de la Vilaine ^ ou plus :loin il - 
devAit faire, oit coad^ (1) pour venir se relier k une toçr voisine de VaQ<!ieq 
PoDt-!feaf, dont on retroeva la base en creusant le nouveau bassin en' 
face de la me' d'Orléans, et qoi n'a été indiquée dans -auctm des'plans 
de la TiUe de Rennes, tafi'dis ^e plus ioip il se dirigeait très-oblîqnemenf 
vers l'abbaye de ^t-Géftrgeft {V.ieifig.6 delapi.y; et iOflapl.W). 

Aa-d0|à de. la seconde arche snd du pontde l'Ile, on en découvrit uae 
tnùsièâie ; ^-dessous de Iaï[uelle la rivière coolâit autr^oiB ; sur sa 
voûte se. trouvait bfttie la dernière maison de la. me du mâme nom. Nulle 
part ^eor», on ne' renconb'a autant de fers de flècbes et d'aibale^s, qoe 
dans-cette pârtie.des travaux. > 

laloiïr.dtÀjiigQéfQniiaitàsftbaseiiDmaïUff de inaçonnerie dç 10 ibë^ 
très de dîimi^et tellement. dur., qu'on fat obligé d'empipjer coàsàun- 
ment la mine,.tMHir séparer les pierres qqi nebisaiôit ^'un.aveç le ci- 
ment. . ; . . 

An pied de.c«U.eH:i et anz alentours,' .on- trouva^une làm'é anah^e à 
ceUe du poignard r^résenté dans \a fig: là de la pi.. X}. 

Deux ^inglettes- en plomb ( Pig. 10 et 11 dé la pi. XI) et plusieurs 
éperons. . ; . 

Un fer de.lance d'une forme-pirefqo^ rcunaine {Pig. il de la pi. IX). 

Uné.^qM.nMde en ivoire, sur laigoeUe était* sQùlpté. un-.^ntihal' cid>à- 

(l)il'BDdraîtdee0c«ade,MtroaTdt mie toorqu'oit voit reprëientëé dam le plan 
d'Hevin, mait don^ il ne difnnet point lé tH>in..D«'U, il fvt h porter la niaiV|D)tfen- 
dioile ligne Ten iine antre tout liluée «u-bai dç la rueProloDgée^Souirbon, et'dopt on 
retrouva laba» eii conatrûiiAnt la culée ^ord du pont deBerlln; tandis qui! lea travaux 
de U Vilaîneont fait recoonaltre que cette muraille n'aviit point cette direction , maU 
qu'elle' laiMît an contraita ion au^e très-l^r coude ou angle pbtua {Fig. ^dslsf /. VI), 
dont le aonUDet.veaàltw relier 1 une tour qni qianquedHis'Iaus les plan*, et qûî.^lait 
placée à pea près an milieu du baain cre'naë' en foee de la rue d'Oriëàni , mab i^an- 
inoin.4 un peu à gai^be par ra|^rt k la direction de cetfe derni^^. Celait de (» point 
Molemcnt^ne la mariille regagnait obliCpienlett U'iour dont on.d^cotiVrit les tôndk- 
tiont au baa de la ne Prolongée-Bourbon. 



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154 

lisUque et représentée (Ftj. 16 de" ia pi. IV)! £Ue constituait, selon toutes 
les probabilités, onè ainnlette que M*. Atoet de la Forte-Maison croit fit» 
de fabrique gallo-romaine, à caase de la grossièreté do dessin et dé sa 
ressead>lance avec une semblable qu'il possède, et gui a ét^' extraite d'an 
tombeau gaulois. ' . , 

sEriiiiE iomiK. 

(Fig. T de la pt. \.) Danà cette rouille faite 'dans le voisinage du pont 
de rUe , on découvrit les objets suivans : 

. Une bagué en ciiiTre, .figurant une courroie arec sa boucle, dans laquelle 
est passée la partie la plus mihce, el portant sur «a face ext^Ae écrit en 
beaux caractères gothiques de la an du xv* «ècle : hâter dKi icEitBNTO. 

Une antre en enivre , arec un camée formé d'une pâte d'émail blan- 
che, repr^ntant un saint Michel -(Ftg. 8 de la pi. IX). 

Plus de cinquante autres bagues en cuivre, en étaio^ ou en argent,' 
avec des pierres fausses et -, la plupart du temps , avec des chatons vides. 
Beaucoup d'entr'elles aSectalent la fprmc massive et anguleuse des che- 
valières. 

Des manches de couteaux en. corne Ou en bois d'ébèiie sculptés avec 
soin. L'un d'eux présentait, une torsade dégante et portait pour embout 
un pied de biche en cuivre d'nn travaïl délicat {Fig'. 5 de la pi. X). 

Des poinçons ,- dont lesmauches ofiraient des oYnemens aAal<^^. 

Plus de vingt-cinq cure-oreilles en cuivre, très-simples {Fig. 22 el 2k 
de. la pi. IX)., , . ' ' ■ 

Des tire-bouchons en. laiton, détrempés par leur séjour dans l'eau 
{Fig. 4 de la pi. IX et 20 de lo pi. Xl> 

Des agrafes de toutes formes, ' quelques-unes d'ua joli travaj) analogue 
à celui représenté dais la $g.G'd^ la pi. IX. . 

Un fragment de cotte-de-m'aiUe d'une strdctnl-e' très-légère , et dont les 
anneaux étaient assemblés cinq-a cinq (Ft'ijr- 2 de la pi. IX). 

Des épingles en quantité extraordinaire. 



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D«ft médailles d$ Bainteté en caivre«tea:{iliiiiiib, d<Hit keancoàp r^l^é- 
seDtatttnt des Saidt-ldicliel. ' . ' ' 

, fieacyfindÉes. en i^omb, civux^'et h^Dolës, '9)^t dà's^TÎr & dîtDDer 
cla poida *ilx fasetnx {Fiff. 8 de Ai pi. XI). . .y 

Un j)^t Ta»é en pleinb, portant les armçH de Franeé et de Bretagne,' 
et de In fpnn« tepréscntée fig. W de la pi. VII. 

Vu sceaa dé Hs^e de Bctobefort , l'ime des pips importantes barounies 
de^b-^ague (Fig.'i et 2;jftM 4e tapi. VU), portant {M^ inscription S : 
fttABlE DE.'çOGHEFpRT ÀVS. ÇONTEAS p'ÛVE oi* D'OVRE. (l).; 

Un autre de fjniuani LeTd*(Pifr. 7 delfiply Vil). 

Un troisième Ide Pierre G«n|u:(%. 13 <}« la p(. VII). 

Unquati^ème.foean de']FierredeBeancé(3>(FtD. 11 de IapI;.VII). 

Des c!é£s d'uneforme assez remarqnalile, . dont liane r^résentée fig. 
Ude la pi. IX. ' ■ '.' 

Deux chandeliers en taivre ironge, massi& ^ d'une foiine très-sorbâissée 
{Fig. $ de lapl.Xt). 

UjU tr^s-grand ounbce dcf masses -métalliqnrà formées par t'aggloniéra- 
tion d'nn métal en fusion-, ei hérissées' d'épingle i de crochets , de clous 
réunis pu- ce dernier, qui était soit dû plomb,, soit fle Vétàikr; les objets 
eo laiton avaient perdu tonte leof doreté,- comme .s|ils avaient été re-< 
cuits.' Toqt porte k crpire que çeâ niasses de métal provenaient d'nn in- 
cendie oonsid^rable ayanl éclaté, peu loin du pont de roé, peut-être dans 
nne bootiqqp de -quincaillerie, et qu'elles auront été jetées dans l'eau. 
En eEEet, ce qni rendrait |i pe^ près probable cette explication, c'est que 
plusieurs d'entr'dlee, à dèmi-fbndues,' brisées avec ane grande diffi- 

(l)CelUlhried«BocMo4éltitfilleiieIIiibÉiU,^de Bocbefort (13S3). (Voirun 
manuMrit dé b bibliothèque dfr Rennes, intitule; Dtia 6i*ialogia §i itt AlUartende$ 
teigwttri de ta maiton dt Hietut, et an second dn XVDI* uëcle »yiat pour titre ': TraW 
kUlorique dtiBàroiudiBrelaiiUi^T le iéaéàictiaCiUflMbinau. 
. (2) Ce Pierre de Beauce était conseiller de Jeth IV, duc de llreUgne, de 1413 i 1116 
(Voir teTmukhtoriqMiuSannudeBrttagiu, muiaieritdn Bâiédiotia Guy Lobi- 



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<;iiHë, renfermaient des jetons , des deniers de Eoois Xlii, de Gastm , de 
Bourbon de GcMilJ, etc.' 

Pinsieurs caillers et fourchettes en cairre oa h^ton tordn et en éCain 
luonlé, de l'époque d'Henri m , forept aussi tronvées {Fig. -10, 13, 17 et 

]8 d« (a pi: X). , 

HlilTIÊlE FOUILLE. 

{Fig. 6 de la pi. V.) On élabhl des barrages tendant ï détonrner tes 
eauX qui passaient sons le pont de l'Ile , et ensuite commencèrent les 
travaux de démolition d'un ancioi- mu qui fonnwt la Beconde enceinte 
de la ville. On décounit, adossé à ce dernier .«t en dedans, un puits qui 
par conséquent devait être dans l'intMeur de,cell&«i, et qui avait été 
bouché It environ deux mètres au dessns du nivem de l'eao de-U riviire. 
Sa. maçonnu'w était- encore très-bien conservée , et le mur d'enoeinte lui 
servait en parti de paroi : il'était encore plein d'une eau verdàtre. Il est 
probable que la source qui l'avait entretenu s'était frayée nue voie pour 
rejoindre la Vilaine , et que ce puits avait été primitivemeut creusé pour 
les habitans, placé qu'il était k peu de distance de la tour d'Apigné : à 
la surface du sol, on n'en venait aucune trace. 

Entre les arches dp pont, au-dessous de ce dernier, dans tout le cours que 
suivait la Vilûne et preâqn'^ii la surface de son fond, les ouvriers, après 
avoir enlevé quelques pelletées de terre, trouvèrent line grande quantité 
de doubles tournois de Louis xni, quelques deniers du même roi, des 
monnaies de Gastou d'Orléans et de barons de la même époque. Puis, en 
creusant un peu plus avant, mais toujours assez superficiellenlent, ils ren- 
contrèrent (environ à cinq décimètres de profondeur), et par douzaines, 
des petites pièces d'Henri i de Portugal et quelques autres espagnoles , 
mêlées à celles royales et baronnales de France. A quelle cause attribuer 
la présence d'un aus^ grand nombre de monnaies portugaises trouvées 
daitf cette partie de la rivière,' dans la proportion de plus de>cinq cents? 
Le passage suivant de l'articte Ciunsic, page 377, du dictionnaire de Bre- 
tagne d'bgée, édiUonda 1779, pourra peut-être l'expliquer. ■ L'an 1590, 
■ qnatrs ftaHe ciaq cents Espagnols arrivèrent à Saint-Nuaire , pour coo- 
> tenir dans l'obéisaancfe du duc de Hercœur, le Croisic et Piriac qui 



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t Bfl readrt an roi. C'est, dît l'ftutearf )a jureni^ Cdw cpi'oa 
> vit des soldata eqMçnoU en Bretagne. > Philippe ii d'E^iagat avait , 
eoBumt on sait, dix- ans aTant cattç ép«qoe , riatii le' Portogal à h «wh 
ronae et la nuMiBaie dea denx peafdes avùt d^ dtr« etHtfoiidiie (f). 

Smireid pamû ces pièces ontrouraitdes el&, des ^lerOBs, des petites 
images de piété Ha plomb, rq»réieiitaiil presque toujours l'arcfaaBge saint 
JUt^el terrassaBl le dénoa. 

Ce lot âaas ie màme endnoit, as bas de la rue da Cartage, qu'oD sv»- 
tonte» te monle à nédaiUes, le petit vase en plomb d^k décrits, et, ea 
ootre, deux chaBdcttcn ^ enivre, dn aiOf<n-Age , ayant la forate de ceux 
d'église, nais.beaacoop nolns âerés (Fjjr^ 11 d* te pL X), ttIiimii la- 
■Kt de poigaard , des fers de flèche , et enfin la baeha gâllo-ramaioe 
{Fig, I 4e te pi. IV), mêlés à ites. éperoa», ï des olés^ à des SaiaUMichel eu 
Ipittoài et à denx cacèets m seeaiix , l'on de Piètre Cornu «t l'antre de 
Merre de Beaaeé. 

Eli ontre, daas. tonte la longàeor des qoais , «a retrouvait les coucbfli 
d'argile on déterre glaise, daa» lesquelles on découvrait toqjours des dé- 
bris d'ossenenç et qoelqo^iris des beis de cerfs \ enfin , à la profondeur 
accOBtnaée, la coutAe de saJUe <pii a servie d'assise aux foBdatkms des 
qutis et dans laqudle ftit encore reacontré çï et I& un petit neoibré de 
mowuûes romaines très-firastres. ^les sembUienL avoir été entratoées 
j«sqae Ui par le courant: 

Ea géoérd, les b^oox étaieBt presque tosgours de matières pea riches, 
la [ris^mrt en etûvre' et beaucoup en plomb, dont quelques-uns avec 
pien«s, entr'aidree une sûétiuste. Cependant, on nota parmi ceux-ci une 
lu^ae en w, d<yà signalée, de même que denx autres en, argent. 

NEDVIfilR FMilLLE. 

(Tif. 9 d« ta pi. V.) Cette iowlle exéortée pour les travanx de coas- 
tnictioa de la cale, près le pool de SaUt-Verle^ et qui s'étend surtout 

(ODèitUT, lejwirderifUM, tuifflaUndttgftuvsriMiir de Bntagu puvinl bu ca- 
pitaine de û ville de Réiuiet,TierrydaBoi»Orcin, datée deLamballe, laiemionçaDl 
laprëaeucedeaBtptgnoUiarleicAtttde Vamieietd'Auriy. {Hùtoife dt Rennei , par 
MH. Ducreat de VilIeDeuve et Maillet, page SSO.) 



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Tespacç occopé par l'aBCKo débàrcaii^ sito^* <ut face des magmâM de 
l'Octroi, n'amoKl ancones décoarartes BODVeUes.Sealeinent, on-remarqda, 
Tersl'eKtréiDité.de'fo.ctdée nord dn'|>£ntvçt asseEprofondéineiA, la base 
d'uoe tour qui devait étre^biea ànctoone , poisqa'ellë s'est oârqoée sur ao- 
cnodeaplaoa connns de la TiUé de Heâoes. Itëst'probi^ïleqà'ttr^Joqae 
où Tirait Herin il n'ea était' resté aucsn sODVenir , piiisqa^ 'ne l'a nnlle- 
meot indiqnée-. Qn tronra d'abpM en Ërensadt ,Dne "première couobe de 
terre mêlée de lirîqQeâ, de débi^ noircis; de cetidtes, qol- paraissait 
provenir d'an- redibtài déjà ancien, opéré Ji l'époque de l'iaeendie'de 
Bennes, en 1720. ^a niûiea de' ces terres , hù' rËncontrâ quelques (nècee 
de monnaies, telles i^e'dooblés tournois 'de Henri iv , dç Lonb xiii, ' 
des liants de Louis xiv,, de Louis xv, de diyers princes dw'EamUles de 
GcHiti, de Bonillott, et une monnaie d'un antre de Rhetel (1612): ■ 

D^ois' que: les -fossés de-la ville' avaient été. comblés «cet imdroit; 
une p'artîe-de'(^ terrain paraissait avoir été destiné à servir de sépidtfire 
à un nombre fort restreint de personnes , pêutTétre à quelque^ desser- 
vahs de l'bdpîtal 'Sàint-Vves. Ou* , cet ho^iCe avait été defaervî depnis 
sa fondatitm parùii ordre' reUgieox, et les maiibres de cçdwoier avaient 
bien pu'^ônsacrer'ii leur iàhnmatioD-UQe partie du terrain qui leur appar- 
tenait. Outre ,' que lé «hiffi'e des cadavres- n'excédait pas* ceint de vingt 
i vin^-^inq , et que- pamii eux on .ne renlarquâit ^uconé difi%rënc6 dé- 
taille j ce qm aurait indébitablement eu lien , â ces sépultures «isseat 
appartenu h une paroisse. On' peut ajouter, que dàds les civetièrea sécu- 
liers fouillés pour exécutet. des travaux , on a presque toujdiirs rencontré 
quelques: monnaies pins Oii moins 'précieuses, conune eeia est arrivé' der- 
ni^edienf , ' en creusant au-devant de la nouvelle catiiédraîo'de notre Ville, 
oh Ton a. trouvé, dans la bouche d'un -squelette, ubë 'pièce d'or de Jean 
le Bon, roi de France (1)^ tJtndis qufe*rieà.de semblU>le ne fut' observé 
au voisinage de ^aint-YvM. 

Cette assértioû qui apparttmt k M. tîodefroy'Jouanft, «embferaitcoiiTf^ 
firmée par cè que l'on^ voit sur un plan delà ville df Rennes, levé par 
Forestier l'alné,' après llaceudie de -1720. 'Ba éEEei', on j conâtafe.qne 
l'emplacement occupé sur le port Saint-Yves par les anciens magasku de 

{l}' H . le général d'utillerié , baron de toaro«vuiw > eA' posseneur de eeltè piëce. 



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l'Octroi , ^t on cimetière- qai . embrassait - \ pvu . près la moitié de l'é- 
tendue do levrain situé entr'eux et lï me -des Dames; (andis qu'une pe- 
tite .portion dâHurdait leur aligoem^t du cdté de, la rÎTière et q«i de- 
vait très-^rob^laneat être affecté aux religieux desBerrans de- l'hàpi- 
tal Saint- Yves ,' fondé en 13&8- entre .la porte de'Yùaine et la h^«e qui 
fermait la Vilaine aa point oit se trotrvait l^ pont des Hnrs; «Ily eut 

■ d'abord, éne&t, disent HM. bucrést.'de VlUeuenre .et Maillet , à la 

■ page 133 de leur HUtoirede Rennes, soiraot la'VoIoqté du fondalêut, 

■ des prêtres gardiens j^iaunés primîtiTement par l'anmânier de Saiqtr- 

■ Kelaine, et dés-notables bourgeois appelés par le capitaiae.gsaTeroeiir 

> ^ prendre part h, j'adaùnistration, et plas-tard 04 vers la fin dq xV' 

■ siècle, par la commnnauté de la ville, les religieuses hospitalières n'y 
» ayant été admises que ^Hig-temps après. :> — > Le vendredi 3 janvier 

> lô42,'ajoiitenb-ils éncoi^, dansautrC' endroit, la population fut appelée 

■ au eÙMtiére Saint-Ytm. aji son des trompettes et tambours, pour voir, 

■ assistée de la ^mmuuauté de ville en robes de cér^uonie , passer le 

• premier bateau qui, kl'aidedes écluses qii'on venait- de termina, ân-H - 
» vAit de Redon chargé de vins. > • - 

Ce qui prouve bien, en outre, que ce Gim$ti^e n'hait destiné qu'aiix re- 
ligienx, c'est qu'il est dit dans les registres du temps, qne les,mèndians' 
pestiférés qui mouraient à Saint-^Yves, avant le' xvi* siècle, étàient-inbu- 
mâ dans une pièce de terre dépendapt de cet hôpital, près dé la Crtiix- 
Rocherand 011 l'on en avait fondéiun-nOnvean, dit de la Sadté {Hûtoire 
de £enn«s, page 324). . - '. . ' ^ 

J'^outerai, 'qu'il' seiC^t-^pcore possible que cette portion dé cimetière 
eût été commune aux religièix de S^t-Yveft et aux chanoines réguliers . 
qai desservaient lé prieuré de Saint-Denis^ 'situé à l'extrémité ouest des an- 
ciens magasins de l'Octroi, tandis qti'à. l'antre existait également une pe- 
tite ch&pelle dite de i'£cM Homo, qui sert actuellement de lOoal pour 
les cours de Clinique. . ■-■-..■■..! 

Quoiqu'il ^soit, les travaux exécutés en face du pool étroit, nonuné 
communément^ Bout dfi Mm'i.. amendent ^ d^onyerte de deux arcbés 
anciennes enfoiâ^ dans le sable, dn cAté nord. ' * t 

Le lit de là rivi^è avait donc été nasuères plus latg,e,.et «enouvesu 
fait venait confirmer (put ce qu'on av!^t àéji avancé k cet ^ard. Eu oa- 



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IfiO 

tre, on dëeoirrrit, sons le nuisùf de moçoniierie et de terre compris entre la 
seconde et latroisième arche, il l'endroit même oh s'airétent leA trarsui 
des qoais, la base d'une vaste tonr, p'niâqn'eHe arait tS mètres de diam^ 
Ire. et qu'elle occnpait tont lë dessons dn petit jardin qu'on avait établi 
dans ce point sur son emplacemeiU, qni dev^t être celle dite Ae Saint- 
Tves, laquelle appartenaît'à la troisième eDceinte et.se rattachait an sys- 
tème .de défense qni fat suivi dans la construction de cette dernière. 
Comme cette tonr ne se rapporte pas aux fortificatioDs qu'indique en 
cet endroit le phù ancien plan de la Tille, qnî-la rejette no peu pins au 
sud, on 8«aît peut-être porté à mettre en donte son existence dans ce 
point et à donner à cette fondation découverte une 'destination tonte 
autre. Mais ce vaste fragment de maecfnnerie cii'cnlaire' était bien, d'a- 
près les observations comparatives les pins exactes, la base d'une vieille 
tour. Les recherches anxqneUes je me suis livré sont venues confirmer 
cette dernière assertion de M. GodeIroy'Jouanlt,.mai3 de phis elles m'ont 
-démontré que cette tour n'était autre. que celle dite de Saint- Yves- qni 
défendait et interceptait même l'entrée de la rivière à raided'nne herse 
fermant, comme je l'ai déjà dit, le pont qui la traversait et qui serrait 
à relier cette .constmetion h la secondé enceinte. 

Au-dessons des fondations du pont des Murs qui avait succédé au pré- 
cédent, on rencontra quelques pièces romaines, telles qu'on Tibère (P> B.) 
avec l'autet de Lyon an' revers, une monnaie 'de la colonie de Nismes, 
une d'Aa^ste-(M. B.), une de Fanstine jeude (M. B.) avec la figure de 
JuDou au revers. 

Dans les couches intermédiab-es,' mais au-dessus de la précédente, on 
trouva un'denier de Jean ii de Bourgogne et une pièce d'Herbert, comte 
du Mans. 

RIXItlE rftVItlK. 

(Fig. 10 de (d pl.'V.) Cette fouille, nécessitée par la pose des fonda- 
lions du mur de continuation des qoais, depuis la partie en amont du pont 
de Salle-Verte eu dehors de la nouvdie cale, jusque vers la voûte de l'bft- 
pital Saint-Yves , fut poussée au-deik des sables gris , jusqu'aux schistes. 
Elle entama successivement , comme dans tons les autres points de la lon- 



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161 

gueor de U VUaiae, dans sa. travove de Rennas , les couches suiraotes , 
ea procédant de la surface du sol Vers le fond de la riTière ; 

1" Une première de remblais on de terre végétale, TÙiant de 1 mèlre 
50 centimètres à 2 on 3 ; 

2° Use seconde d'argile, de 1 à 2 mètres de.paissaiice ; 

3° Une trMùème de tourbe de 30 à âO centimètres d'épaisseur , dans 
laquelle oo troDva dés glands, des noisettes, des feoilles (I); 

4° Ao-deesoos de la précédeote, la couebe des sables gris, plus ou 
moins noiritres par enikoits, ayant de 45 & 80 cenlimëtres de hauteur, et 
mâlée, plus profbndéqient, ï ceux quarzeux, ^ossiers, et-plus durs qui 
rcaferouùeDJt coimmunément les pièces romaines, dans laquelle on ne ren- 
contra aucune de ces dernières, dans toute cette partie deà travaux; 

d<* Enfin, des schistes argileux, tendres, fissiles, plongeant Leurs tran- 
ches obliques dans le. lit de la rivière , dont ils avaient dà constituer pri- 
mttiT«nent le fond. 

Dans tente cette conpe , comprenant à pen^ près* une hauteur de 8 à 9 
mètres, dirais la crête des qnais jusqu'à la couche schisteuse, ij ne fut 
trouvé aucune pièce française on objets d'art.' 

Vers les points les plus rapprochés de rbdpital Saint- Yves, les lAtucbes 
se modifiaient. Ainsi, la' masse de remblais y étaU très-épaisse, puisqu'elle 
s'étendait d^ûs la surface du sol presque jusqu'aux sables gris, dont 
eHe n'était séparée que par .uae tranche trës-mince de sable jaunfttre. On 
ne rencontra pas nue seule monnaie dans ces dwaiers, mais des os d'a- 
nimaux de boucherie qui y, étaient çb et là disséminés. 

ONZIfiKI roviiLi. 

{Fig. I de la pi. VI.) Lors de la démolition dn Pont-Neuf, on décou- 
vrit dans les couches supérieures dés terrains envjronnans, et qudquefois 
dans la maçonnerie' elle-m&me, des blancs, des denï«^, des jetons des 
xni* et XTiii* siècles et quelques débris insignifians. 

(l) C'ëtaîl dam nDeconcheipalogue, mais TiriableenepaÎMear, qu'on avait ren- 
contre) au-deMus de l'andeo pont Sainl-GernaÎD, d« même qa'oi imoBt de celui de 
Berlin , iMénomet tronn d'arbrea prëcàleatmeal d«I^*. 



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ai 

Mais au momept oh Ton atteignit les pFemières pierres de foDdation 
des piles IftUe» sur pilotis , <m retroDTa les sables gti$ qui dans tontes les 
foaiïies précédeQtes'anoonçaieilt toi^oursle lit de la nrière contemporain 
de l'occQpatioD nJtnain^. Ànssi-y Fencôntra^-on noe ciiiqnantaiDe de pièces 
de la même époque et de la m^e origine , et deux petiU flacons en Terre, 
probablement destinés k renï'enn^-ides parf^iins , et représentés f(</. 3 «( 3 
de la pi. m. , , ' i 

Ceë monnaies aTaient-ellês^té^etées dan^ cet endroit même, on y avalent- 
elles été cliarriées pftr le conrant? Si l'<Ai a. égahl à leai; conberration, en 
g^éral, assez' manvâise , etï'lenr aspeojtrnguei)! qoi paraissait' avoir été 
produit pstr les frottemens r^>él^ d'nq corps dnr-et anguleuxl^ t^ qnele 
sable, on -serait porté.à adopter la seconde opinion. Hais d'un antre cAté, 
ces médailles, sauf nne seule k l'efOgierd^ Néroif, appartenaient tontes à 
des régnes reitfermant nn espace assez drconscrit, c'est-k-dire de-'70 li 80 
années, tds' qne cenz d'Hadrien, de Trajan, d'Aiitonin , de Fanstine. En 
. outre, elles étaient'de moyen module , et même trois à qnatre de grand on 
assez lourdes, et dès-lors elles auraient été difficilement entratoéesjnsques- 
a par le çbnrant. D'ailleurs , dans ce dernier cas, on n'aurait paâ manqaé 
de rencontrer avec-^es des pièces plus légères et si nombreuses d'Au-' 
gnste , de Glande, de Tibère^ ^te., et d'autres de petit bronza on en ar- 
gent. Si l'on ajonte^ qne la conaerraUoo des vases en verre annonçaitqu'ils 
n'avaient pas dû être roulés arec, le sable , on sera peut-être porté ^ penser 
qye ces monnaies avaient bien'pn être jetées exc^Uonnellenient dans ce 
lieu, mais en très-petit nombre- De rnéime qne, lors de là fondation dn non- 
. rean pont de. Berlin , j'en avais égiEdement noté une certaine quantité d'au- 
tres en moyen et grand bronze, assez fiiistes, de Trajan, de Sabine, d'Aelius, 
d'Antonio, de Fanstine, de Marc-Ani^e, de Lucille, de Commode, etc. 

A un mètre de la culée nord du Pont-Nenf , on déconrrit nn ancien mur 
eq ayant enyiroD deux d'épaisseur, qui arait appartenu à la seconde en- 
ceinte, et à son pied des firagmens de poteries romaines et deux mon-' 
naies'de même origine, une de Lucille. et une de Constantin : et ce qui 
prouve bien que ces dernières ne venaient pas dui lit de la rivière, c'est 
qu'elles étaient reconvettM d'une patine verte. En outre, on trouva à une 
profondeur moindre que celle dés deux pièces romaines, deux monnaies 
de Charles'le Chauve, firai^>ée8 à Rendes, et décrites à la page 136 d« cet 
ouvrage. 



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163 

Dan* les terrai Tcùsios dn pODt, on BOtg ^ore quelques pièces bre- 
tooKs sans importaBce-: «nfin, soos la colée oord^nest de ce derni»', on 
retrouva une large médaUle eu caWre, d'un diamèLre de 12 -centimètres, 
' portant d'un clUé l'effigie de Louis xili én£u>t , et de Marie de Hédiois , 
arec cette exergue : LVDOYIGVXUI. RÉGNANT. HAHU. DE. MEDIC. 
REIÏENÏ., fit de l'antre, les armés de la Ville de Bennes, avec i'insc'rip- 
tioD BuiyaDte : GLAVD. DË1IIUT: PRAEF..VBB. «HED. HAEC. FVND. 
lAC. SVNT. 4 CIVIB. 1612. (Qàude de firUagoe , étant gouvemenr de 
la ville de Benôes,ces fondemeos furfint jetés par tes citoyens , en 1612.) 

La connaissance des fouill^ précédmtes n'a pas été sêulemott un su- 
jet de eoriosité purement spéculatif ^ n'ayant rapport qu'aux objets si va- 
riés qu'on y a renooi)trés, epe a encore servie à faire apprécier la con»7 
titntion .géolt^iqae du «ol dans, lequel la , Vilaine s'est creusée un lit. 

Ainsi, partout el}e a fait.vcûr : lonnecooclvds terre végétale, variant 
de 1 mètre à S d'épaisseur; 7 udè ^tre d'argile, de 1 k 3 mètres de puis- 
sance; S" one troisiiane d'une espèce. de tourbe, de'30 à 90 centimètres 
de baoteor , dans laquelle on r^cootrait souvent des débris de végétanx ; 
4<* Une couche jle sablef gris., de 45 ii 86 ceotifuètres d'épaisseur ; S° une 
semblable de sable qnarxeilx , plus grossier , ploa duf , qi^i renfermait les 
pièces romaines , souvent- caractérisée par la teinte brunAtre de sa sur- 
face , et dont l'épaisseur n'est pas connue , puisque- dans les travaux on 
ne l'entao^-, da moins dans le milieu de la rivière j.qti'à une profondeur 
de' 50 eentin^tres ,. tout an plns^ 

Cette couche qui reposait ordinairement sur les schiste», 'était, auprès 
de l'hôpital Saint-Yv^ , très-mince , et en quefque sorte, remplacée par 
ces derniers qn''ofi trODvait presqu'immédiatement an-Mlessona des sables 
gris , ce qui annonçait que lé Ut de la Vi^ijne était moin^ profond dans 
toute cette partie , par suite du relèvement de ces acfaistes dn fond de la 
rivière vers sa suf&ce , en même temps que leur crête s'aflaissait graduel- 
lement , k mesure qu'elle se rapprodiliait du çonfluent'dê l'ille et de la Vi- 
laine , qu'elle celait enfin de séparer l'une dé l'aubre.'- 
' Aussi , cette, dernière ,- moins encaissée dfuis ttmte « ette parije , avait- 
elle dû s'élargir , conter avec plus de leptenr ^former les'attârissemens 
ou marécages étendus , ,<loat les "diverses fimilles faites dans cette partie 
de son lit et sur ses rives , sont venues confirmer l'existence dans tonte 

21 



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164 

cette tAae , et pv conéqneBt la Lurgeur tma pfais coaùdérable de cette 
rivière h l'époqne de l'occopitioD ronaine , et dans ks sièdes qm la mM- 
naA, qn'k la aàtre. 

J'aurais déeicé' ne publier cet iaveiitaire des richesseB n— ismatiqBea 
et archéologiques troaréesdanB le. lit' de la Viaiae, qa'après l'acbère- 
niMit commet des UsTaox dé sa cabali8atî<Hi dans U'trarerse de Bennes. 
Mus, oBtre qu'il eo fut résnké.an retiffd pr^ndiciaMe pour la scicBce, 
eu ce qail eBit pu se phdonger îsdéfiDinieDt , par mie delà contestatiofi 
snrreDiie eoiiti la T^le de Bennes et H. le ministre de l'intMear, rdatire- 
meot h l'an de ses étaMissemens hosintaliers, ce qui a forcé à iotaroa^re 
les traTanx; il m'anrait ùUu laisser échappw niae opportanité de piMicft- 
tion qn'U n'eAt peotètre pas dépendu de moi de faire rendtre plus tati. 

C'est , tsx eflet , an vote encotmgesjit da oonseS muaicipal , pour asso- 
rer cette deroiëre , que j'ai éA sacriBer ces scrupules , afin de répondre 
îràiéifiBteDiait k son désir de conserrer. k J'higtoire d&la ville de Bennes 
ces pirécienz docnmcns. 

Si par hasard il était &it'de nonvrito découvertes (ce qui est peu pro- 
bable) dans les travaux qu'il reste it exécuter dans la loagaear de l'hos- 
pice S^nfr-Yves, pour achever l'édification des quais, je m'empresserais 
plus lard dé les faire connaître dans an supplément qu'il serait toujours 
facile d'ajouter à cet ouvrage. 

Par Ik', je le rendrais oomi^et et pour la s^esce et pour la coriosité 
bien naturelle des lectenrs bretons auzqtids il est sditoHt consacré. 



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CLASSIFIGATION 

PAR SSÈCtXS. 



Ttà cherahé k chuur par ^toqtses , non Mtdemmt tes objets d'art rea- 
contrés d^ les fouilles qae je viens de Caire coniottre, mais encore voe 
moltitnde d'aotMSj qu'il n'était pip moins digae d'intérêt de noter. Ce 
sera de la swte les inTeiitoria- d'un point de tw atchéokigIqae.oD plos 
général , et en foire ressortir l'intâ^ , pour, l'élade des dÎTers styles qui 
impriinraft sonren^ an cachet tout spécial am siècles cju'ils sont appelés 
à caractériser. 

XIV SIfiCLE. 

1' On rencontra près da pont de l'De , k la profendeor i laqo^le on 
trouTOit les monnaies de Jean v , dnc de Bretagne , une épëe de cheva- 
lier ayant one poignée en fer de la forme d'jine croix , dont les branches 
étaient légèrement élaigies à leurs extrémités , grossiirement creusées de 
Itères raiunres séparées par des iotervalleB Êûsant ralîef , et se perdant 
«I mourant k rendrait oil cette parUe , faîfal«Daent évasée , se rétrécis- 
sait : la lame de cette arme était t^^longue. 

On peut la voir représentée réduite à 0*° 965", dans la planche i''' des 
6« et V livraisons réunies de l'année 1841 , de VAlbum BreUm. qui Ac> 
compagne la lettre de M- Moet de la Forte-MaiaoB , sur Les monnafes gan- 
toises des BMotut. 



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2' Uae autre épée en fer, d'anê longueur totale dé 68. centimètres, et 
de &7 ponr la tame , d6nt la largeur vers la {toignée était de S ^ elle est 
dessinée rédaite au huitième {Fiff. 2 de Idjpl. VI). 

3° Des fers de cheval , réduits dembîtié (Pig. 3 ifis H pi. VI). 

4** Un moule en schi^e ardoise , desUné à fajre, d^ médaiiUojis ii j6ur 
de saint Georges, doDtj'âi donné la description^ lapage 148 de' c^ ou- 
vrage , et dont on voit le dessin {Fig. i de ta gi. Vp. \ , ' ■ ■ 

S" Un 'sceau en cuivré de queltpie Aïonastère', sior leqneL qd lit seiile- 
meiit S... HONASTËRII..S..., tandis que le reste des lettres était efbcé. 
Il fut découvert peu loin du pont Saint-Germain. (Fig. à ef S &ti de: la 

■pi. VI).' ■ -- ■■■■:■,,.■.' 

6°- Un christ en plomb d'une fabrique grossière , pouvant remonter du 
iiii* an xiV siècle; {Fig. h de la pi. Vil)', «pie je crois avoir été imité par 
des fondeurs bretons, de mod^es byzantiiis ,.ou en ayant retena'le s^le, . 
conime on voit encore aujourd'hui nos joailliers jcoasérver aux bagues 
qu'ils, vendent aut paysans , nae groMièreté de fabrication et une ancien- 
neté d'ornementation qù'ot retfoure dans celles de l'origHie la- plus go- 
thique,, et leS' ouvriers actuels reprbdoire tradîtionndiement les mfimes 
qualités dans une foide d'anVe» objets à l'usage des'genç de la campagne, 
qui tenant religieusement aux'nftiges de leurs pères' repoussent toute in- 
novation oiD tout perfectionnement (I). , . , 

(1) Il al tien vrai que ce christ, par son style grouier, ses membreigrtles, et s'a pose, 
rtppèle toDt i fait la maDtËra que cantinuèrent les arîiftee byiantins , nton pat jusqu'au 
XI* siècle seulement i corupie le dit le savant Viscoqti, mais juiqu'àu'xiii',' ainsi que 
leprouveQt les cbtases bien classées qui sont du xii^. Cependant je. le -crpb moins 
ancien. - ■ . ■ ■ ' ' '. 

Je m'empresse, n^anÂioins, de nelfresdus !«« yeu^ du lecteur , la note înterêssanle 
ci-aprà, relative kceaujet; qu'a bienT«iila ma communiquer M. J;. Auwaat. ' 
. Lé .chevalier Joseph Bard.-metnbre de la poQtiBcale* Académie d'archéologie, dans 
set recherohes anr le* premières leiirésentation» du crucifix , dit : • que la croiv ne 
> commenta I Stre tédèréo, comme symbole , qu'après qu'elle e&l été arborée par 

• Constantin , et qu'elle.fût adoptée, comme signehiératique^ mais nue, c'.est-i-dire , 

• sanschrist.SuiTantIuî, l'idée du Sauveur crucifié fixa peu les premiers Chrétiens', et 

• ne fut jamais reprétentée par l'aFlitte des primiiibj'otars de rEgKse...'A Rome, dans 

• les Catacombes , pas une traoe de Jésus-Chhst en croix^ L'abaence de crucifix dans 



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7' Ifo iceaa eo cuivre de Made dé Rocbefprt, d^k décrit page 155 
de cet ouvrage , et repMsenté fg. 2 A ibù ée la pi. VU.- 

XV SItCLL 

8" Une lâte d'^ingle, di^it nne partie manquait, et autour de laquelle 
ou Ut VEQ : UENSAGNÉ.: S : UOR! DES. FOS. (Voici l'Enseigne Saint- 
Morao' des Foseés) (I) (Fi^M d« la pf. VU.) 

9° Une plaque en plomb , d'enviroB .0" .01" de longueur , stu- O"* 04°* 
de largeur , représentant un saint ayant h c6të de lui un petit quadrupède , 
se dressant sur ses pattes, diHit le dessin et les lettres rapp^ent le xv* siè- 
cle (Ft?. 3 de tapi. VU). 

1&' Un casque en Ter sans cimier, très-réduit {Fig, t de l^ pi. VU) , 

• les sitelespriuitib de l'Eglise s'explique pir les raisons suivantes : On youliit mena- 
■ ger la susceptibilité des Juifs et des Geetih qui a*aieat. horreur dn supplice delà croix 

• réservé alors aux esclaves'. Lé respect que les premiers ChrétieDS avaient pour Dieu 

• fait bomme , ne leur permettait pas de reproduire l'image du crime âei Juifs. II pa- 

• raissail inutile de parler au «<eur et de réveiller l« foi des premiers fidèles, par la vue 

• des'tortures auxquelles le Rédempteur était soumis , et nn sentiment de pudeur dgt 

• iNslenir les premiers pas des artislw pour oéttp représentation du Sauveur en l'état de 

• nudité et d'igoomoUie duu lequel les Juib levaient mis fc mort • 

On peut fixer.au v* siècle la première éprtuve dU crucifix. Le chevalier Pierre-Her- 
cule Viscontj , »ecrétaîre perpétuel 'de la pbntiGçate Académie roipaine d'archéologie , 
partage cette opinion, ainsi que 16 savant père, Ferrari. • Le plus ancien monuomit 

• de-ce genVe , dit-il, qui soit arrivé ï m« connaissance , eat le petit crucifix en brome 

• qui existe' dans le cabinet des bromes de la galerie d'Egli UfBsi , h Florence. Le Christ 

• a la llte inclinée de gauche-li droite. Cette tête porte iine espèce de couronne murale 

• àlroiscomparlimensoutTéoé>ax.L«busteetleajambes>ontnud»,lecorps est vêtu 

• d'une demi tunique ou justaucorps ; le* liiKainens des o6tes aonl indiqué* p«r des 

• lignes' en creux, tes cheveux par des points. La figure est longue , grossièreineot pro- 

• filée, confomie au type hiératique que continuèrent le* artistes bjnuntib's jusqu'au 

• XI* siècle. L'on j remarque des. monslacbes ; le Christ est fixé sur la cratx- par quatre 

• clous, ce qui dura pendant toute la période romjuio-byianllne. Ce fatCimabue, qui 

• lé premier, réunit les deux [ùeds du Christ «n les tuperposant. •.(Aulblln tmmtuw»* 
UU, IV volume, page ii9.) . ' ' 

(1) C'était un anciraprieufé^ qiâ exîAait à.Bmoei, et dont U vieille tour dite de ce 
nom , fut démolie pour faire la place de U Trinité. 



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168 

ayant la plos grande aoaV^ avec uo aôtré rq>réseiité dans un nânoire 
de H, Alloue , rt qne j'ai reproduit il cAté da précédent {Fig. 4 frù d« 
ta pt. tll). 

W Vae c\é (pig. 6 de la pi YU). . 

12" Un seeaii de William Leros, avec one tige et une abeille dans le 
champ , et autour, en lettres gothiques, S. ^HUi. LEVOS. {Fig. 1 àe la 
p(. vn). 

13" Une agrafe en plomb et à jonr , représentant saint Gemmes terras- 
sant le diable (Ftg, S de la pi. VII). ■ ■ 

14° Uûe clé de grandeur naturelle (Fig. 9 de la pU VII). 

lâ<* Un rase en plomb, dont le pied était, brisé, portant les armes de 
Bretagne d'un cAté , et de l'antre- 'celles de France , aux trob OeorsHle- 
fis, dessiné de grandeur naturelle (Ftg. 10 de la pi. VII). 

16" Un sceau de Pierre de Beaucé, offrant dans le champ, des'rayons, 
H antoœ, en lettres gothiques, S : PETBI : BàVGë : P. {Fig. Û àt la 
pt. VU). 

17° Un antre, de Pierre Cornu, dont l'écu conrbé et surmonté d'un 
casque, était chargé d'armes parlantes', c'est-k-dire, de cors de chasse 
{Fig. ta de la pi. VD). 

1S° Une clé de gnsdeur nature {Fig. 13 de la pi. VU). 

19" Un fragment ds ceinlnron en anneaux de fer très-setrés',.sur cinq 
rangs , long de S5 à 3fi centimètres {Fig. 14 de la pt. VU). 

20"' Un ^MTon en fer, ii loagoe Uge droite terminée par une pointe 
conique, et réduit des deux tiers (Fig. l de la,pl. VHI). 

21" Un autre en fer, réduit de moitié, également à loogne tige ronde, 
fiMasant en pointe, mais carré dans U portion qni enâtrassait le t^n 
{Fig. 2delapt. Vni). 

22" Une.épée réduite de moiUé, à poignée formée on partie ou reeou- 
verte d'un mastic. jaune, trÈs-dur, ciselé, dont la portion subjacente B 
était en bois (buis), et dont la lame brisée devait être très-longue -(Fù/.-^ Z 
de la pi. VUI). 

23" Un éperon en fer, réduit de moitié, trouvé prèslepont Saint-Ger- 
main {Fig. A de ta pi. VIII). 



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U9 
34* Uq autre en m&ne métal, éf^alement réduit de moitié {Fig. S de ta 

pi. vni). 

ZS' Un carreui ou fer de flèche (F^. 6 de la pi. VIU). 
26" Uae clé eo fer à anoeaD rtnid, réduite de' moitié (fig. 7 'de ta 
pi. vni). 

27" Une autre eu mAme métal , à amiean' oorragé , et de grandeor ii»- 
tni^e (Fig. % de la pi. Vm). 

38' Ud ^lanin à poiote quadrangulaire- trëftfrosse, et à tige Ceutour- 
Dant le talon, ronde et légèrement reierée , réduit ,de mmtié (Fig. 9 de la 
pi. Yni). 

39<* Une molette d'éperon à longues pointes, r^ésentée de grandeur 
natureUe (Fig. IQ de la pi. VDl). 

30* Un ^pCTOn k pointe qoadrangulaire plus longue que celle des pré- 
cédens , et à branches fortobent releTées , plaies ea dedans , rondes et lé- 
gèrement anguleuses en dehors, et réduit de moitié. (Ftjr. 1 i de la pi. V1I1)t 

31* Il fiit trouvé on certain nombre d'autres éperons , de formes ana- 
logues aux précédentes, mais le plus soavent moins riohes et parfois dépa- 
reillés.. . 

Xïl" SltClï. 

S3* Un fermoir de bourse , en fer , assez bien conserré , dont M. Hoet 
de la Forte Maison a donné le dessin , réduit à 0" lOÎ", dans la plan- 
che l"* des 6' et 7* livraisons réunies de l'année 1841 de YAlbutn Br9im> 
publié i Rennes. . '. 

33* Un éperon rédoit an tiers (Fig. 1 de la. pi. IX) , ne difiiârant de 
celoi réduit à 0*> 22", représenté par cet antiquaire dans la même franche 
de l'Album précité, que par l'absence deiesCons h-son bord supérieur, 
et im peu moins d'élégance dans la forme. U fut découvert près le pont 
Saiat-Germaiu , mais à une moindre profondeur que Vépée du xiv* siècle 
qu'il a également fait dessiner dans le même ouvrage. 

34* Plusieurs fragmens de cottes de mailles li anneaux entrelacés , tan* 
tftt en cuivre, tantôt en f». (FÎg. 2 de la pi. IX). 



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170 

35° Une.clë en fer, rédoHe au tiers {fij. i de la pt. IX). 

36' Un, tire-bouchon, eo cuivre {Fig. 4 de la pi.'IX). - * 

37" Un fer d'arbalète , peut-être de ceilx qu'oiï nommait virétom ti 
d'une forme assez élégante {Fig. 5 de la pi. IX). ,< ^ 

38.' Des agrafes de toutes' sottes, dont quelques-unes d'uq joli travail, 
comme ou le voit pour céHe représentée (Fig...tde la pi. IX). . 

-39' Une agrafe brisée, très-riche d'omeroeotation {Fig: 7 de tapi. IX). 

40' Une bague en cuivre , avec np.camée d'une piite d'émail blanc , 
sur laquelle était. peint un saint Bliichel (Fig. S de la pi. IX). / 

41"Un.éperon en fe^, réduit de moitié, jpii fut trouvé près de'la tour 
d'Apigné, dans lés.'aneièns fossés de la ville (JF*g-'9,àe la pi. IX). 

42° Un gmnd nombre de bagues ^cuivre, enétainoaen'argent, avec 
des pierres fansses- ou des'chatons vides; beaucoup afiiectant la forme 
massive- et anguleuse des chevabères de ce siècle. 

43' Un fer de bmce assez large ét'k pointe acérée, de gr^enr oatù- 
relle (FiV. 10 d» la pMX). 

44* Un fer de flèche se rapprochant delà forme romaine, raillé vers le 
milieu de la lame , «t long d'un centimètre ^ demie.(r^. il delapMX). 

40' Un autre beaucoup plus long et très-acéré, représenté de gran- 
deur naturelle {Fig. 13 de la pi. IX). 

46' Un éperon de fermé assez élégante, coudé dans sa portion ren- 
dant au talon , h tige assez longue et ii molettes ordinaire* , réduit de 
moitié {Fig. 13 de ta pi. IX). 

47' Une clé en feàr , de grandeur naturelle (F^. 14 de la pi. IX). 

48' Un fer de lance aigâ, k domUe-à pans, réiteit àO" 26*iÉig. i& 
de tapi. IX). ■ 

49' Une clé en fer , à anneau , en forme de cœur (i^HT- 16 de ia pi. IX). 

50' Un fer de pique, k plusieurs pans, réduit {Figl 11 de la pi. IX). 

51'. Une paire de çiseaiix.(Fv. t8d« ta pi. IX). 

53' Une ^in^ de cpîflure cd laiton tourné (F^. 19 de ta pi- IX). 

53' Une autre ^ double crochet en hdton tressé (Fi?. 30 de tapi. |X). 



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171 

64' UaeluM de poignard, nssemblaat à C(dled«a criée malais (Fij. 31 
ielapl.W). ' 

S5* D«s cnre-orôUes en' cniTre, de la forme iadiqaée fig- 22 de la 
pï. IX.- ■ 

&i* .Une ëpidgle de coillbre &i laiton, à double croichet {Fig. 33 4^7(i 
pï. IX). - . ._ . 

57" Va cure-oreille {Fig. 24 di la pi. IX). 

58* Une clé à annean tonà (F^. iS de la pi. IX). 

59" Un *f<^ de Bècbè -à pointe écoartée , de 2 centimètres eLdemi de 
longnenr , arec une douille d'ikpohprès la même dimension (Fig. i de la 

pi. i).. 

60" Un inirtmmetat en fer, réduit àiï ti^, que je crois être un mord 
fait pour quelque cberal vicieux {Fig. 2 de la pi. X). -. 

61" Un étrier en fer, de U centimètres et dnni de hauteur snr 11 de 
lar^eor, ef de 4 pour celle de chacun de ses cAtés , qui fut découTcrt près 
du Pont-Neuf, an bas de la me d'Orléans, avec l'objet précédent, et 
qui est représenta rédnit au tiers (Fig. S de la pi.' X). . 

62" Une tète de bclier, en plomb recouvert d'une feuille d'or {Fig. i 
de la pi. X). 

63" Un couteau âégant, réduit au cinquième, dont le manche orné de 
filigranes en spirales , se terminait par un pied de bicbe (Fig. 5 de la 
pl.X). * ■. ■ ' \ . 

64* Une chtdne &a cuivre oQ laiton cord<Hmé, assez courte, terminée 
par un crocbrt à l'une de ses extrémités (F^. 6 de la pi. X). 
• 65* Un fer de javelot , mince et assez acéré , Içng de 4 centimètres , 
terminé iuférieurement par une tige en fer.en ayant 14, et destinée k en- 
trer dans le bois de ce genre d'arme {Fig. 1 de la pi. X). 

66* Un poignard à hlme longne de 31 centimètres, extrêmemei^ forte, 
qnadrangulaire , avec arêtes saillantes , la jraidant lozangique , et à poignée 
garnie en cuivre, liongae de 1 5 et demi, sur laquelle se trouvaient gravés 
des sujets saints {Fig. % de la pi. X). 

67" Un petit médaillon en plomb ,■ de 5 «entimètres de baat sur 3 de 

22 



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large ,. reprës«Btaat d'wi câté (/^. 9 At iapt.X), w «M^trtiout, te- 
nant un livre et éorasànt sons ses pieds la tètè du dépiOB ^ de-iduMioe 
cdté oa roi «t lue. reine, agenoùttlés , aufaHir. une iamfjption «A lettres 

gothiques' en majeure partie détnjite, dont'on ne Ut plus qbe S. ÏU.TE3L.B^ 
à'droite'etau bas, DEJLAEÔ-, de l'autre {Fig.SS bi$ de la'pl%),^a 
Vierge assise', poftânt une couconne fleurdelisée sur sa tête-, et ledaat 
l'En^nt-Jësiù sur ses genoux- ~ . - 

éS'* Une ôaiUer eu. «lUTre,/ à. lônç'inançbe, réduite de moitié (i^. tO . 
de la pî.%). - 

69' ipn ehapdeiier «Q cuivre , rédoit 4f! moitié {Fig. il àé la pi. X). 

70<* Due clutne en laiton tre^', réduite de moitié, et.teqmdnée, k l'one 
de ses extrémités par an orocb^t, étà l'auù-e parune bai:i^'(f^^. j2 
de la pi S.), y '"'y. ■ ■ . . ' ;■ . : 

71" Une eaiUer en étaia, réduite de mioitlé (;F^. 13 de la pi. X.) 

Il en fut trouvé un certain nombre d'autres dont Tornemçntation .des 
manches était iilentiqne'. on en difiërait^ ; ' 

72' Une épjngle de coiffure, double et articulée {tar on petit anneau, 
en laiton' cordonbé '{Fjjf. 14. de la pi. X). 

73" lld poignal>d entièrement en fer j réduit atii ciB<]uième , len^ de 4& 
centimètres, et large de 4 à k basé de $a lame {Fig. 15 de la pl.'J). 

74" Ude ptàqàe en cuivre ayant la forme d'un ccéur , et pouvant re- 
monter -k 1% fin- du ivi* siècle ou au conùnéneément du 'ivii' ,' repïéaen- 
lant eii l'elief , s^nt Georges , vêtu en chevalier , et terrassant le démon 
sous la forme do serpent (ft^. 16. de Ta pi. X)'. 

75»' Une fourchette en laitOn cordonnë, de l'époque de Henri m.{Fig. l't 
ie'lapj. X)., . ' " - 

76<* Le m'ancba d'une:' cujlleir ^ plond> on en étaiv (Fig. 18 .d*. la 
F'- S)- .:-"■'''''' ■■"'.'::-': ^:; '■.'^ / 

J'en vis plusieurs aiitrés, dont les omemeiïs différêns aident pu éga- 
lement être' répr&Oités. _.: 

77*^Une chaîne en Çlomb , longue 4fi 75 'centimètres, à anneaux yer'- 
rés , tressés, et à agrafes ou griffes ouvragées, élégantes ^ avec doubles 
boucles (Fij. 19 d« là p/. X).' 



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173 

78* De lao^AM IflnH d'épéaa de l'^po^e de tteefi m , dont toutes les 
pAJçnéea attto^i^cHt. ' 

79* Un cjertab no^ra de boiitets en pierre on en ierre egitê, qui bt- 
rant tnntrèBaa pied dw ^^|es tonrs de' la teMDite oiceiMe. 

'Oft reooootn ,' ta ootre , dus les fossà 'de cette dcrBâre-, ipie niidti- 
tnde d'os recpaTert»^ les ans de fer pboiphaté bien , tet anttet.STint d^ 
acqnl* dâat toate,Ieiir' épaii^eicr nue dnreté' extrême avec oae belle coa- 
lenr bleue niUformè qui leur donnait l'aspect de tHiqnoise- 

W Va p^'Fel^naire en argeirt, avec hk fifure découpée de s^te 
Catherine. ... 

81* Une>'lame de poi^ard rappelut la forme dei yadi^gaos arabes. 

82* Ua ^rabd noiubre de ba(tte9 «b cuivre -,. en 4|taia ou en argeat , 
aT«Q des pÎHTes foaues.on des cbaton* vides, dont bHiacoap a fl ie c tjâ e nt 
la forfM masÙTe et anguleuse dep chenlières. 

; nir sitcu. 

83° Un poignard k mmclK d'âièse, réduit de mmtié {Fig. I de la 

84*- Un fh^^ment ouvragé de fonte maasive , de foriOe goadrangnbire 
l^èrentcBt aplatie, de 44 ceotimètrM de tongoentstv r de brçetr, vls- 
i^vts la tète de la •tatoétte , «t de IXr blfériearenent , réduit au cinquième 
{Fig. 3 de. to pi. XI), r^réeentaut ciii n»de bosse, une cotome élégante , 
avec xéts» en q^nd^a , sumtMitée d'une âgnre d'en^t qu'os voit des- 
sinée de grandeur naturelle {Fig-. îbitde la pi. XI) , et aa-dessiiA de la- 
quelle oa qterçéit f«r ùnemoalore at aaillie, un. ^ueson dwt M armoi- 
ries étaîetit trop frustes potu ^6n pqt içû distinguer la forpié précise. 

8&° Ua petit instnuwBt tiaDehant^ & I^om en Acier , t^aui la -forme 
d'une , lancette , dont le inancbe 'éfai|«n. argent et en'fcràe^de trèfle , et 
dont J'^ni était en corne avec de petits dessins d'ornemenl assez nets. 
(Fig. 8 « 3 to (ft'W.p(. XI). 

86* Un. poignard :(lit miséricorde , à lane ajàot 32 ceotimàtres de 
longueur ; dont le dm étaft trt»-4oct et la pointe acérée. Le muicbe long 



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m 

de 8 centimètres , temÙDé par un emiboat en cniTre à facettes fnÔDSses « 
était formé à» quatorze roildelles-de bois , garnies exténeveroeDt decoi* 
-vre, et s^arées par éè semblables, en même m^al ,-qui Idi donnaient 
une forme octogonale, tandis que les angles airoadis et en rdief for- 
maient <4es lignes saillantes longitudinales , s^aFées par.de6'caaelares ré- 
sultant de la rénnion des faces (Fù/. i de la pi,- XI)l 

87° Un instoiment en (er de la forme d'une spatole, et rédoit de moi- 
tié (Fig. 5 de la pi. XI).' 

88° Deux chandeliers eo enivré rouge, massifs, réduits, et de la forme 
indiquée {Fig. G 4e ia pi. XI). 
. 89' Une bacbe m fer (/%. 7 delà pi. XI). 

90° Des'pMits cylindres en ploaib , crenx etfnoolés, ayant dû SM^ir 
à domier'da poids aux fuseaux (F^. 8 de la pi. XI). . 

91° Une bagne ea filigranes d'argent parallèles., i( qnatre rangs de 
nœucb ou lacs du cAté opposé an cœur gravé sur son chaton {Fig. 9 de 
la pi. XI). 

92* Une épinglette en plomb {Fig. ,10 de la pi. XI). 

93° Une faociOe en fer avec' bngoe douille, réduite de moitié {Fig. 1 1 
de la pi. XI). 

94° Un couteau, à manche d'ébèse, iocmsté de légers filets d'or ondu- 
lés, avec clous -derés leur faisant imiter une tige fleurie , terminé par uir 
embout en cuivre doré , ciselé m dajnier, et se joignant à la lame par 
une virole eu or {Fig. 13 de la pi. -XI). 

db" n en fut trouvé plosieors antres de formes, et d'omementatùons dif- 
férentes.. 

96° Une bagne.CT argent , du dessin indt^ fig. 13 de la pt. XI. 

9^7** Une antre en or , r^résentànt deux mains entrelacées. 

98°" Un scean des. actes de la cour de Gosnés(l) {Fig. H de la pi. XI). 

99° Une clé en fer, d'une forme assez remarquable {Fig. 15 de'lapl. XI). 

(t)Gosné,paroisMsitué«à4 1. 3(4 au H. E. de Bennes, ta N. el E. de StintTAiibiii- 
da-Cormier, S. de Uffré , O. d'Ereée , qui pouëdiit [rtuiieurs manoir* et Mrtont eelui 
du Bout^erè* , moyenne jualice. {DicttwwHn dt Bntag»9 i'Ogtt.) 



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tOO* Cae bagQe m argent {Fig. H de ta pi. XI). 
'101" Une épinglette ai cuiTre (^ig. 17 de la pt. XI). 

102" Un poignard de miséricorde on merci, rédnit aiu çinquiime , à 
lame effilée, xyec nne arête, à manche de corne,' dont la garde était 
composée d'nD disqna en feoiUe de fv, ]i rebord, ao-dessos dnqoel exis- 
tait une rondelle «n fa forgé , qu'nne seconde en boù séparait de la pre- 
mière destinée It reconwir cette demi^ (Fig. 18 'de la pi. XI). 

103° Une bague en atgént, arec l'omemeatation représentée /Ijr. 19 et 
19 «ide tapi. XI. . 

104° Un tire4>onchoD à manche d'nne forme assex éléguite {Fig_. 20 de 
la pi. XI). 

1 6B*- Une plaque de enivré en bosse , 'ornementée , ayant' probablement 
appartenae an barnais d'un cheval {Fig. 21 de la pi. XI). 

106<*' Une lame de poignard, très-large, épaisse, rédnite à 0" 28*". 
{Fig. 22 de la pi. XI). 

107» Un fer de hallebarde.- 

108* De grands chandeliers en fer h accrocher anx mul'ailles, et de la 
fin du iri° riècle on dn commencement du zvii*. 

109** Un fragment d'one plaque en cuivre , dont l'ornementation en re- 
lief était très-riche {Fig. l d« la pi. XII). 

' 110* Une espèce de balance en fer,.r.édnite an tiers, ayant une tige 
horizontale ,. longue de 33 centimètres et large de 1 et demi vers son ex- 
trémité pointue, tandis que l'autre se terminait par un plateau qui en 
avait 10 {Fig.. 2 de la pi. XII). ' . . ' 

111" Un fermoir de livre en cuivre , de grandeur naturelle , représen- 
tant trois petites arcades à plein ceintre {Fig. i- de la pi. XII). 

lis* Un instrument en fer rédoit de moitié, et de la forme 'dessinée 
fig. 4 de la pi. Xll , offrant oqe tige centrale triangulaire de 19 centimè- 
tres de longueur , dont chaque face présentait un |on^ crochet recourbé, 
les inférieurs oSrant un anneau dans lequel entraient ceux de tiges arti- 
culées se terminant- par une longue^in'ce , dont les deux branches se cour- 
baient \ angle droit .nn peu avant leur terminaison. D avait qaelqa'analo- 
gie avec une eqtèce de cbenét dont oo se sert dans le. Midi. 



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1130 Uneépée entUre, rcpris«ité«i:4âBttflde.mostiéfitelirt teluuitf-- 
rait une ai^lesarIeiiiiKfiadêaesEac«»', .aTait3â«eiUiiiaàlreftd£loiigae«r». 
et Ift poigDJÉe fS. Cette dernière' en corbe blanch&lfe trà»-deiué , était 
tenoiaéeipar.na embèotea cÙTre épais,'et par une garde eninéine mé- 
tal, DHTragée, et de la fenos indiqi^.jl<f. 5 deM pi. Xll. EUe avait one 
(orme quadrangulaire k bords putesses ,' et elle él^it évidée «ur les deux 
cfttés , qui répobdaieBt aqx ^tréqittés. de la' garde. ', " 

114*. Une pla^e enraùTte repiésentaot on. lion eàtre les.denx 4ours 
d'an chAtean {Fig. 6 de la pi. Xll). 

115-' Ud tobiaeten caivre âisez âégaotj réduit de. moitié ÇF>8- 7 ^ 
la pi. XM). " ... ! 

116' Uk cotuteàn ^ ntanche en bois arrondi,etàlame.d'anefoniiegTft- 
cleose, réduit ad tien {Fig. 8 de'.lapl. XU). 

117* Une.^oéd avçc une p<rignée ^n fiar^, et naelamede 1 mètre .5çen-' 
timëtres de. longueur,- creusée sur son plat d'une r^Bore surmontée d'une 
double Tire àr£te, etrédnife aux trois cinquièmes (Ftg.' 9 de la pI.XII). 

118* Une poignée d'épéeen,fer,rédui,té de moitié,;.et d'une forme très- 
élégante (Ftg': lO' de Id pi. JOI). 

119* Un.grand nombre de contrepoinsons, de matrices et de, coins en 
acier des monnaies de Pfiîfippe iv d'Espagne (163Ut665) {Fig. i let 11 
W« de to pi. XU). . ' • 

liOf Un réchaud en bronze, réduit de moitié {Fi^ï i2.de ta pi. XII). 

121* Une bague en argent, dont la partie ornementée avait été dorée 
et émaUlée (f tff, 13 e( 13 ftti de la pi. XII), ' ' . 

. 122* Use plague en bronze., àssQZ- épaisse ,' dé 2^ centimètres^ de lon- 
gueur sur yt et d^nî dbl^enr, trouvée pèii loin du pont Sain^ennain, 
et repr^ntant êfi rielief saiQt MsAiio^ à çheraT , dans nn,co8tume dé guer- 
rier roinàin,*' coupant avec son glaîTe'son ii|anteaa,'^ôar tejiartager arec 
un mendiant estropié qui s'af^puie sur- pi^ long bftton ,' et porte stir son 
dosanegonrdesnspend|ieàube'corde. Le d'esnneif était mauTaisietpon''- 
rait remonitir à^ffit-dn xm'^ècle Ou au commencelnent dn.xTt(t5. 



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■: xviir-sîicis; ;• --^ 

ISS^Vd inAruipent en feir afaintU foHne A probablement l'ussig^ des 
couteaox' à ftfrte lante, fixés par l'ané de leùrt extrànités , et ii t'aide 
desquels on coupe -d^ corps rèsistabs: fl aVait 40 ceotimèlrea de' long , 
6 de la^e à \A base de sa lanw, et 3 et 'demi à son aaù% exlrémité 
(Fiy; t* d*:ïap/, Ijl). ■ " .. 

I24*'l>eqit crochetk en fil ilè latton tressé. " ' ' 

135* Il fitfr encore trouTé d'antrea objets soit analogues^ soit.difGéreos, 
appart^ant aux xvii' et tviit' siècles , qae je vis, mais doqt je ne pus ' 
> me procurer les dessins: 

r26'' Enfin , je nÀlai aussi no grand nombre de médaillés représentant 
des saints sans'oti.'àTec inscnptionV, sôît latines, soit portiigaises , les 
unes; en brohze ou en cuiTte, et t^s entres -en étain.on en {llomb^ et en 
onfre, Veducoup deebapelets. t -. ■' '■'.'- 



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TROISIÈMI PARTIE. 



COUP-D'ŒIL RÉTROSPECTIF 

BVK 

Vîft%u G«D«-RoiuiBe de h ViUe de leiaes. 



J'aurais pu teroûner ici le travail qoe j'ai entrepris sur les antiquités 
romaiDes-troaTées dans la Vilaine. Mais j'ai pensé qu'une appendice, 
dans laquelle je ferais connaître celles étrangères à cette rivière, mais de 
même origine , que l'on a'décoaTertes dans certaines parties de la TUle 
de Rekues, propres k démiontrer son occupation par lès Bomaiu, deve 
nait ea qnelqae aorte le compléBieDt'decet oorrage.' 

3S 



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J'ai .donc chercb^-à réanir le ^Ids çrand nombre de maUriaox qa'O ni'a 
été possible' de nife prociuw, .dans te botsurtout de cooserrec 4 la science 
une ceittiioe quantité d'objets phls ofa-ndins mtéressaos j disséminés eotre 
les mains de peirfijomnes qi)i irarsûenl pu l« laisser p^erdre ou les écbanger. 

J'ai., en coD^qaeneé, décrit' e( fait représenter dans ides pluiches^- 
nexées à ce travail, les-fragmens de.pôl«ries romaines bistoriées on non 
les plus remarquables parmi ceux trouTés, dans le but de faire .yoîp ï 
qoel degré de perfection était parrénu l'art du potier, et combien encjore, 
aujourd'hui , npos en sonimès réduitd dan& l'art .céramique à n'être bien 
souvent^ sous le rapport de la forme ei de l'orneinen^tion , que' des co- 
pistes:-. ■ . ■ '■■,'. "■■■■ '. '■' 

Je me sais égalepient' efforcé de faire' connaître les iiiscriptions , les 
.statuettes, leâ.moDnaies.et les .autres objets d*prigine gaUo-romaine- ren- 
contrés dans là mémeTille^' pnipres à- ëtay^- l'opinion que j'<!mettrai 
-sur l'emplacêmeht de l'ancienne Gondate, et ii lU'aidër dans les tentatives 
que:je vais faire pour en reoôhstilucr l'bûloire à 'cette époque recelée. 

Cette cité encore désignée ppr Ptoléiuée soifs le nom- d'oppidum des 
Bhedones (1}, et qui occupa d'abord uric. étendue très -circonscrite, 
Vers l'eitrémité du triangle foriflé'au sud par la- Vilaine-, et au nord par 
la rivière d'IUe , qui devaient lui-servir -de défense , ainsi, que les maré- 
cages impraticables qu'elles fortnaientàu-^elï et vers leur point de jonc- 
tion, fut primitivement possédée par. les vainqueurs dans les conditions 
d'une enceinte aissez mal fortifiée , mais dans une. excellente position stra- 
tégique. Ils-durent dohc nejias négliger ,pelte dernière. et s'y retrancber, 
mais en rendre les abords pluij difSctles , en y élevant de phis ïbries mu- 
railles , à l'aide de briques et de pierre^^;. pour y établir un camp (3). 

Cette ville, avant son occupation par les Romains, fut connue sous le 

{l)'Lesoppid>gtuIoiscoiuliluai'entUntAt de* vUles.,'t>nt&t de simples lieux de rè- 
'"S*- .! '■".■,■ 

(2) Les camps romaiot (castra) ëtaiept do véritabl^a vij)«s, forUGed de murailles et 
.de toun,4ontt'uDe beaucoup phis yasle, ordinairement carHe , peoTermêtf dans l'ioV 
lcrieur,'ethabilceparlecommandant',a servie de typeaui donjons du moyep^ge, 
commQnéiiieQt'appelt!» la rourif«Comt«. Ces campsaffectaient la forme d'un carré long 
plus ou moins irrégulier , al contenaieni un prttoire , dia marchea, des ^ouliqnea , etc. 
Pour lei asseoir, ces conquérana cherchaient toujours la proximité dearivières, un ler- 



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181 

moia de K^endatt, que ces dçrni«> avaient transformé' en CondaU Rheâo- 
num (1). Uoe fois qu'ils s'en furent cfDparë , ils s'en firent un boulevai'd ^. 
contré les agressions des' Àmoricains.^Cff ne fut du r^ste qu'après avoir 
employé dix aimées à la conquête de la Gaule et à celte de VÂnnoriqiie', 
qui ba attaquée la dernière, l'an bT a*ant fésos-Chrisit , par Publias Cras- 
sus, l'un des lîeutenans dé César, qiie ce dernier put s'emparer" (ie Cdn- 
date. Mais avant, il lui fallut Taioore les Vériètes qui , dç'méme que te reste 

rain en pente douce, exposé an midi, ou des^inb élevés d'où la vue put dominer 
l'horiiOB. Dus ces enceintes forlilïéet-ou villes, ib Rtistient puser i leurs troupes leurs 
qM»Ttien à'iiiveT,\Court d'Antiqtiiiét dfM. éf Cauvtont , En Gallo-Homairu.) 

0\itrè ces cadra, il y aviit encore t" \tf e(u,tefla , qui n'éUient pas, comme on fa 
dit jusqu'ici , des places d'un ordre inréfieu'r, tr^s-multipliées au V siècle , analogues 
ans châteaux barouaaux do mojea-ige., occupant un espace carré de 66 pieds en tous 
sebs, ressemblant aux donjons des xi" et xii' -siècles') d'après les foodatioDs encore 
visible* de plusieurs d'Aib^eux qu'on a decouveA'en tSïl ; mais bian des villes, 
comme vient de le prouver M. Hoet de la Forte-Maison , dans une liote annexée 
1 son Huioire de Noyau, et que je citerai ^lus ba; ; 3' des burjri beaucoup plus petjjts 
que ces place* ; S" des foin (lurres) tonnant un carre dé t mètres ; t" enfin des Jtotioiu 
(man'sio) on gltçs militaires, k une journée de dîrtance les uns des 'autres,. dans les- 
quels il y avait eertaios lieux publics; granges, magasins nomniés horrea, conlenlnt 
de> provisions pour les bomm^ et les cbev^ui, et,«n outre, des mesures de pierre et 
de coivre. (^V.BexgifT, Hiitoire dn Grandi Chemins RomifiM, ^age flSI; et la table 
TMoâoMtemu , canitnée par CoJtradPeiUitiger,) , ' . 

(t) jir«nt[îa<(A, iTmdall o.uConda<«, selon la tonne latine qn& les Romains ont donnée 
à ce nom , dit M, Hoét de la Foqie-Maison , dan» ta Vivante lettre publiée paj^e 7 de 
Vm$io(re dt Rmne$, par HH. Ducrest de Villeneuve et Willet , est un mot gauloii qui 
répond pqrfaiftment au eon/luent des Lallns| et conlpbsé-de eàn ou ken, prëpoMlîon 
gallo-Umriqué, équivalant BU emn.de cens-ci, qui se rendait par eon, dans le< molr 
composés, et du vérité (aUkiaic, en construction dàuHtmc, itinerare, amhutarè, d'on ^m 
daith (avec le prénsepronominaUi.frêqSeut^n gallois) <(fnerare et jfmddatlod flueieere. 
' Les' Brelops , en se réfugiant en 'Ànnoriqv«t'aioùte-tTir, apportèrent bien avec eux 
le nom de Kemper, qui dans leur dialecte signifiait -égaleMent confluent, et qu'ils doA- ' 
nèreot i plusieurs ville* de laPefite-Bretagne , situées )| des confluens de rivière , comme 
Qoimper , Qnimperlé oy Kémper-Etlë , etc. J/UyrÇtmdaU.vH plus ancien , et incontet- 
tablemenl gàulofs et armoricain , putst^u'on te trgbve répandu en Gaula , et même dtns 
toutes les «pptrécs ooinpriMa squs le nom d'Armoriqne : témôia Co)NlA>i(NMH (Nante*), 
en gaulois Côndiwie'hen , c'ett-A -dire villes ou btfurg du confluent, la finale du 'm*t, 
wie'hen, élaiit un suffixe explétif' équivalant au eHi des Latins , CbiUbUt t»^ lUnuim 
(Condé mi Iton) ; Confhl* furontm (Coudé) , etc. : • 



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i8i 

des Armoricains, s'étaient révoltés, ce qu'il effectaa, comme U le racmte 
dans le troisième livre de ses commentaires , après avoir constmàtene 
flotte SOT les bords de la Loire \ et leur avoir Svré un combat naval l'an 
56 de' Jésos-Christ. 

Les Romains , lorsque leur domination fot mjenr assise , cherchant à 
se créer des habitations de campagne ou villas (1) snr les bords des ri- 
vières, et le peuple de simples maisons dans le voisinage de ces dernières, 
durent se porter de préférence le long de ceux de l'ille , dont'Ies cdteaux 
pliis pi^oresques et plus élevés, les mettaient à l'abri des jnondations, lenr 
permettaient de découvrir au loin la moindre tentative de sorprise , en 
même temps que cette petite rivière moins rapide et moins profonde que 
la Vilaine , les exposait pen à des desceptes armées , parce qu'elle ne pou- 
vait porter des embarcations assez grandes pour transporter des troupes 
de débarquement et compromettre leurs possessions. 

Mais plus tard, ne regardant pas les diverses villas et maisons de fau- 
bourg, qui s'étaient établies sur ces coltines, comme suffisamment pro- 
tégées, songèrent-ib.ti les défendre en les entourant d'une muraille, 
conmie le prétend H. le président de Robien, dans son mannscrit-que 
possède la bibliothèque de Rennes v et, en second lien, la présance de 
nombreux débris de tuiles rouges disséminés dans tous les terrains voi- 
sins, prouverait-elle, comme il l'avance, que là était la cité gallo-ro- 
maine qui aurait été détruite, lorsque les vainqueurs furent obligés d'a- 
bandonner leur conquête? Je discuterai d'abord cette dernière question, 
comme âaut la pins importante, et ensuite j'aborderai l'antre. 

MM. Ducrest de Tilleoeuve et Maillet, probablement d'après l'autorité 
du même magistrat, fixent, dans \eQt Hiitoire de Rennes, • exclusivement 
> la station ou ville romaine sur le cdteau qui borde l'ille (3) , vers le 
» cdté nord, > et admettent que ■ le mur de cldtnre s'étendait, comme la 

(1) Auiv«Htc1e,1ef villasonslaisoiude cim|Wfii«galto-romaine«,^t>ieirt desbl' 
timeiM bordtnt des tawtt plai ou moins vutei , snivint rimporttnce de l'exploititioD , 
entourée» de mnnr^B pituHdei , dé Totsét , et quelques-uoei Mnlement fort'iBéet. C'é- 
Uient dono de ridiM Itnat» enviroon^ de biMce-coun , peur noarrir de* volMllea et 
cndore de* troupeaux. 

(3) Cette petite rivière est daignée par le nom d'Itola, dans les lettres d'Mimelin , 
éviquc de Renne*. 



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> eonto d'an ue, eDti« les points extrêmes du pont Saiot-lfortia et du 
• Boui^-l'ETÔqoe. » 

Je n'iulopte pas leur opinion, d'abord, parce que ce dernier, Idcod- 
testablement, n'existait pas à cette époqne, puisque, d'après eux, ce 
filbbourg, bien pbi».tard , ôt consistait encore qu'en quelques amas irré- 
gnliers de maisons qui peu k peu devinreat plus nombreuses, et de jar- 
dioa situés entre les fossés de la fiUe H le Pré-Raoul jusqu'au earrefour 
JonauH ,, espaoe qui s'appdait encore Ternir de Mordeiai»e; «isuite, 
parce que, suivant tontes les probabilités, c^te partie des coteaux de 
l'ille ne ftd occupée que successiTement , par un certain nombre de ril- 
las ou maisons élevées par les GaUo-Romains les plo^ riches A par d'au- 
tres plus humbles,' appartenant ou louées aux habitans eux-mêmes, et 
qu'eassent-elles éié entourées un peu pins tard par la muraille dont parle 
M. de Bobien, elles n'auraient pas daTantage constkué la véritable viHe 
romaine qui occupait l'emplaeraient même de l'ancienne Condate. située 
plus au sud, an confluent des deux rivièresi comme du reste son nom 
qui signifie confluent, ainsi que les mêmes auteurs le disent eux-mêmes 
dans leur ouvrage, aurait dû, le leur prouver péremptoirement. 

H. de Robien aura pris quelques murs de terrassement on d'enceinte 
de villas ou d'enclos de maisons formant pent-être un faubourg, et élevés 
comme cldture ou même comme moyens partiels de défense (I) pour nne 
muraille de ville. Car, ce qui doit porter à croire que celle de la première 
enceinte de notre cité' représente seule la véritable circonscription de 
l'of^idum gallo-romain , c'est d'ab^d sa situation an confluent des denx 
rivières, ce qu'indique, comme je viens de le dire, son nom de Condate; 
son exiguïté analogue à ceUe de toutes les villes gaUo-romaines (3) et le 

(1) M. de Ct<amoDtttimtntrqatt,d»Mtoa-€o*rid'Antig*itdimoKummtale$,nais 
te syilëme de défense de* Romaia* t'élendut jusqu'aux babitationi privées ou villas , et 
qne. plusieurs des enceintes qui nom restent furent destîoées i les protéger et i pouvftir 
lervir de retraite aux habitans du voi«aage. 

H. le baron Huart dit auaii , que les empereurs dislfibuërent des terres aux légion- 
naires vétérans cbsrgés de la garde de la frontière , leur permirent de fortifier lelira de< 
meures , et que plus tard , ils étendirent cette concession k tous les citoyens possesseurs 
de doiuaine*. {Baron Httarl, Bulletin manwmentat, II' volume, n" i.) 

(S)!^ plupart deaenceialn milituTet n'étuent paa d'iuw gnnàt étendu; le plus 



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184 

nom d'A'quaria conservé à one p6rte qni est bien encore de même ori- 
gine, témoin nne semblabre retron.Tée â Saûites, ville doot la constroc- 
tloQ gallo-romaine ne peut éti-e mise en doote, et encore, bien d'autres 
considérations que je ferai valoir plus bas. 

Quant 30% borda de la Vilaine, auxqueb'tnie pente douce condnisjtit, 
tout porte' à croire que les. Romains y ataicnt établis seulement quelques 
temples ou plnldt quelques lieux consacrés, et encore en trè&-petit nombre. 
Car les restes de ceux rencontrés au xiv* siècle,, le furent surtout dans l'in- 
térieuc de l'aucienne cité qui était alors très-eircenscrite., puisque, m^e 
plus tard, elle ne renferma que très-:pen d-édilices sainte dans son en- 
ceinte si petite (1) (V. la pi. XV). ■ 

souvaut elles n'entouraient qu'une partie des viltes et niaient, pour aîasidine, quç 
lei châteaux au citadelles des cités. Et^ lorsqu'aux xifl elxiii<siècle»on construisit aisA 
généralement des enceintes beaucoup plus vastes, les fortili cal ions gallo-romaines res- 
tèrent couvent intactes au mili6u.de la, cité. De là,' le nom de Ctutrvm'aa Cattellum 
qu'on leur, donnait ordinairement. (Cotri d'AMiquilét mottumtntalet de M. de Caw- 
ffionl ,' ère tSallo-Romaine , page 34Ï.) 

(1) Les neuf églises et l'unde^cing prieuriés étaient en.dehorsdes murs de h cité. 1) 
y avait, en outre, dans le diocèse de Bennes, cinq abbayes : t" celle de Saint-Helaioe , 
de l'ordre de Saint-Benoit , de la c^ngrégatifm de Saînl-Haur , fondée au vi^ siècle , et 
doDl le cartulaire , manusèril du xiv<, contient 'des titres de ll2l à 1353; S' celle de 
Saint-Pierré-de-RiUé , k Fpugères , qui fui dans l'origine une collégiale de chauoines sé- 
culiers, élevée en 103Q, t>ar Auffrôi, seigneur dH cette ville, et transformée par ceux ré^ 
gulieri qui «'en étaient emparés 118 aifs après, en une abbaye^lenroird^i vers l'an 
1150; 3° celle de Subl-Georgas-aui-Slonnaiai j fondée au xi' riècle , e( apparlienant i 
l'ordre dé Saint-Benoit ; 40 ceUe de Saint-Sulpic^aux-Nonnains , ou de bénédicliAes , 
située liapsla foijét de Rennes,. autrefois appelée forêt dé Nid-de-Herlt , i trois lieues 
nord-ouQstdè celte ville, comme l'iAdiquB un cartui aire manuscrit du xvi' siècle, de 
notre bibliolhètjue, commentant par'le(iîlr« du don ^ue Conan, (fuedtfflrctoiynf, fut 
à*atixvTEr\«ogi»ent,'ahhcue de Sainel-S^tîpiee , de touUei le* lerret g'alUntour du eou- 
venti. conlenaiit , en outre , trëbte autres titres de Pierre de Hauclerc , de Charles de 
Bretagne., vicomte de Limoges , de Jehan , comte de Honlforl, de ta duchesse Anne , 
depuis l'an 1213 h 1516 , et terminée par une bulle de l'an ieeO:du pape Clément vïn , 
et de la neuvième alinéa de son ponliHcat , qni confirme toi» les âroil* et privilèges de 
dei'ahbaye {Y. la Description âet NotUu it Extraite dei Muitùeriù d« bhibliolhéqtu 
piibliqve dt Sennee, par Mailleï, page SU tt iuivantei) ; S'enOn, c^ledeSaJnt-Piâ-r«- 

• de-Har«beil : Uoruulerimn SancH'-PetH-de-Marèheil, qvoà ett Mitm in tuburbio Jthr- 

• dmit anl^ fortatK çiBitatii aHi9ti<i«,4WHil091..> {Dom Lobimtav, T. H^pfigt 109.) 



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f8â 

En outre, les rives de cette rivière , t)<op soavoit iaondées et cOBvertee 
de forêts séculaires ^ et la profondeur de ses eaux qui permettait h de 
fortes barques, 'propres aux débarqu'emens, d'en 'descendre on reoiOBter 
le cours , durent éloigner \ès BomaÎDs de cberclier à accroître ieiir ville de 
ce cdté. C'est aossi'ce qui eût liçu , car , dans les diva^es fouilles &ites 
le \obg et dans levoisioage de ce fleuve, on n'a jainais-reDcontré,*aa-delà 
des limites de la primitive enceinte gallo-romaine, des vestiges de fon- 
démens d'édifice» et que ti-ès-rarçment des objets romains, si I'od en 
excepte la'deoilère'idéconverte dans une étendue si bornée de celui-ci, 
liiaiS' déjii à une certaine distance de la muraille ,- tandis qne l'inverse s'est 
fait et se feit encore remarquer pour les terrains qui avoisinent la rivière 
d!lUe. 

Mjdbenreuseineiit on ne trouve d'autres dOGnm,érts dans la bibliothèque 
de Bennes, propres )r faire connaître la circonscription de la primitive 
cité, que ceux si incomplbl« renfermés dtins le mannsèrit de M. deRobien. 

• La Bt^lagne, dit-il, feisait partie de l'ancienne Gaule Celtique, Elle 

Jea'aipii retrouver,, malgré mes recherches daDsIi bibliolbè<]ue ddHennes, aucunes 
Iracesde l'e adroit précis où*avBild&'8e.trouver'ceinonastère, fonde au xi« sièele, mais 
que je' crois avoir été compris dana les lerraini en face de la porte Hordelaise', *lora la 
grande por<te de it^ ville. ' 

On comptait de plus, dani cette dernière, quatre ptieuréa : l" celui de Sainl-Mo- 
rand (i de la.pt. \V),'qui s'éleva sur le terrain occupe plus tard parle couvent de la 
Trii)itë, et qui é'*it renfermé dans là première enceinte; 3° celui de Saint-Denis (25 rfe 
la p[. XV) qui était dans le même cas ; 3° celui de Saint-Micbel-dn-VieliChastei (11 de 
la pi. XV) qui avait ^té bïti yis-ï-vis le cblleau ducal, sur une partie da l'emplace- 
ment de U prisoù Saint'Hicbel et compris an»i dans l'enceinte; 49 celui de Saini- 
Htrtin (31 de. la pt. XV) qui se trouvait également dans l'intérieur de eelte dernière ; 
le cinquième cetqi dé 6ainl-Cyr, qui existait em debors de celle^i, en 103T, n'est pas 
indiqué dans le pouillé général de l'arcbevèché de Tours , imprimé en ITf B. 

Eiifin-lenoifrbredesparoiaaei était de Deuf, savoir: !<> celle de Saint-Etienne (TB(f« 
lapLXV); 2<>-ioell«deTouuaiat(ei dela.pl.W) et de Sa'int-Sauveuc-Eeilleté(IT d« 
la pi. XV) <p]i n'en était ■ alors qu'ude auctursala et qui 'ne tut eotivertie qçe plus 
tard en paroive ; 3°, celle do Saint-GerinaiD (47 d« lapl. XV) ; 4' celle de Saint-Pierre- 
en-Saint-G«orge* (l'Abbaye^ (43 lUlapl. XV);'5« celle de Saint-Àubin; 0° celle de 
Saint-Jean-en-Saint-Uelaine qui occupait alors unq partie de l'emplacement de l'entrée 
aoluelledu Tbabor; 7« ^elïe dê.SMiit-Karlbi; B* celle de Saint-Hellier ;«« enlÎD celle 
de Saint-Laurent-dea-Vipies. 



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» était connue .8009 le Dom d'Annoriqoe, nom commun à tom les pays 

• TOÛÎDS de la mer. Elle Cat ctHiquiBe par Jntes César, rftn 696 de Rome. 

■ Sairant Ptolemée , la Vilaine était le flttttun l^riiu et Conàate la ca- 

■ pitale des Rhedones, encore appelée ^tvtUi rvfira (1) et dont 'A ne 

■ reete pies ascnnes traces. » 

11 bat es excepter c^es découvertes toot répenuBent au bas de la rqe 
du Cartage, par siùte des fouilles profondes qu'a rends nécessaires la re- 
construction de la maison de U. Fablet, ea partie dânolie pour rentrer 
dans l'alignemeot des Doaveanx quais, dont je parlerai plus bas, et ^'il 
ne faut pas confondre avec la muraille qui se voit eflcore aux environs de 
la porte MwdelaiBe, offi-aut vers- le haut un on plusieurs cordons de bri- 
ques et qui est d'un temps bien postérieur; d'autres firagmens, que des 
coupures profondes pratiquées dans jdusieurs points du mur életé sor les 
■ancientiessabstmctions gallo-romaines, ont permis de relever, comme je le 
ferai connaître également cï-afH'ès^ les nombreuses tuiles de méuae origine 
employées ii leur, construction ; et enfin quelques portions d'autels ou des 
matériaux ayant fait partie d'édifices très-aiiciens. 

Tandis qu'il ne faut considérer les nombreux débris de briques rouges, 
de vitses, de statuettes, de c^cuùls et de petits autels m gruiit qu'on 
a retrouvés le long des cAteaux de l'Ille et .dans tous les terrains de la 
rue Haute, et la prétendue muraille qiii s'étendait depuis les cMetuix voi- 
sios du pont Saint-Martin, en passant derrière les Jacobins, jusque vers 
le Bourg-l'Evéqué , dont M. de Robien pijt encore retrouver les traces, et 
que j'ai représentée, d'après son maauscrit, dans la pi. XV de mon livre, 
par une ligne irréguli^e et en zig-z£^ des plus bizarres, que comme desim- 
pies indices de l'existence de nombreuses villas ou d'un faubourg dansc^te 
partie voisine de l'oppidum gallo-romain. 

(t) On a préleadu que Rmnet voulut dire vlU* foNjTf . Haia jeinii cihivhbgu ipie cette 
interpreUiion provient d'une butte ëtymologie du mol JUwfwwi, dontlet Bratont oU 
fait Jhnwuvtt, dini lequel ta pmaière tyllabe leur a paru signifier ntt o« rougi, tthm 
en gallois voulant dire rote et Jbd en Ëcossait où gaâique riMjw. }l aérait potiibie, ce- 
pendaDi,què'ceUc idée fut venue i Tétylnologitle, envoyant tant de toile* rongea em- 
idoyéei k la conlrui^on des muraillet d'csMcinte de la dlé. Haia il ignorait qu« le nom 
donne alors à Renne* était celui du peuple SkcdoMi, et non cdui qui lui ai^wrtenul 
primiliveihenl, lequel était, comme on sait, CotuJoK. 



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187 

■ L« TÎlle ronuioe, en outre, !yoate-t-il encore, étiit plus an Nord 

■ qD'aqjoDTd'bai. Elle s'étendait sur le cAtean et la bantear de la rivière 
»'de rffiei et elle était mifennëe par on mnr qui m prolongeait entre 

• l'église Saiot-Hartin et le pont dn même nom jusqu'il la rivière, sans 
>' aucun doute. Eosoite il prenait à traTers le torain des Petitea-Urtn- 

• Unes et de l'étoile des Capneins oii je pus encore en revoir un reste 
» eu 1T70. Pats U s'avançait dans les jardins et les champs qui sont der- 

• rière, oh je rencontrai un massif de tour arnmdi : de Ik, il travorsait 

• les jardins et les maisons de la rue Haute ai se dirigeant ytn le Voorg- 
» l'Evéque, entre l'ancienne église Saint-Etienne (I) et le primitif bAti- 
» ment da Séminaire- Ces nmrs étûent composés de pierres et de grandes 
» briques (î). » 

Je crois que M.- de Robien se trompe, lorsqu'il place le long de la ri^ 
rïire d'ille, l'ancienne ville gallo-roaiaine, tandis, que toute, ortie partie 
ne fut occupée que par. des viUas ou des malsons constituant no fonbourg 
et que la' première cité n'était point située vers la paroisse Sainfc-Hartin, 
comme il le dit, quand les Romaiils s'en rendirent les maîtres et y jetè- 
rent une garnison, aous le commandement de Grassus. Lorsqu'il :^oute 
qu' ■ ils la transportèrent plus près de la rivière ota est actaeUemmt la 

■ vieille ville, c'est-ii-dire vers lès ptnies Mordelaises, près desquelles 

• ils bâtirent un temple à Minerve, • on peut afOrmer que ce fat l'id- 
verse qui eut lieu et que U cité ron^ûtte devait an contraire occiqier ce 

(ijATépoquoiiëcriTutll. deRobûn', cette égliae 4tut c«Ue abudouBée et tnn»' 
lormee a^jourd'bui en Duguin* de rtrtillerie, qu'on voit duu U rne Btwe,! l'exlré- 
mitéHord-Ouertd'an temin vagae, inlrefolaun cimetière, qui exiite tubes delà rue 
deChai:^. 

(s) On lit duM le DUtUmmOn ifOgée, relativemeat à la peution de U ville Kall&-ro> 
maine , ce qni mit : • Qnelquei hiatorieiu {tréleDdent qp'eôe 4lait abdanneiBent aitHde 

• rar la rivière dWe, et que «on eaeeintei'éteadait décote UparaJMefitiiil'MartiB}ua> 

• i|a'i celle de Saint-Lanreat (cette dentiàn loBduit fc la préc^desla ven la ViatUtion). 
• On a remarqae use longue anite de mura qui comaunceat aa bai de la me Sainl- 

• Dominique (Saint-Halo), dans le champ de la Cocbardière. On y aperçoit remplace- 

■ ment d'une grande tour, qui le connaît i la couleur du gaabn qui ettbtenmoi&i frai* 

• qu'aux citTironi. * {BUlUmndin'4'Ogit^ art. BliniES, page 19.) 

Il e«t hcile de voir que cet auteur qai pibteait aoD ouvrage en 1774 , a Mpé le m»' 
nuMrit do pniaident de Sobien qui était mort dèa 17S9. 

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point, bièo mieds défendu pdr sa positionau confluent dé deux rivières, 
comme; je crois, favoip d^'iAontré. ' 

'Quant au mur qu'il pe^arde câmme ^Uo^r^main, sans-en fournir la ' 
moiiidre''preuTe, et-qu'il fàït-se dit-igeri tlc' lamiinière la- plus inusitée 
versteBourg-'rEvêque,' entre 'l'église du'Tieùs Saint-EUtûne et l'ancien 
' bâtiment 'du Séminaire, il esféviclent qullferre 'égaleménfjCt qu'il 'h'en 
cxiàta jamais qui ail en (;ette:difection,çW il sèi^it'alïé .i^e perdre dans 
les marécages' ^uNevàieht Retrouver, au moiiis dans une curfaioç partie àç 
son .élendùe, dii cÔt»! du c'on'flrtént dcsdéiijtrl¥lères-,,au8Si, l'abandonne- 
t-il dans cet endroit et laisse-t^l la difflt!ulté pleine, et entière,, saris pouvoir 
indiquer ce qu'41 devenait au delii. Ce mur, en effet (en supposatit fpi'il 
ait jamais eiistéy,-, allait-il abAAtlr à'ia pelitte rivière dlll« 'avant qu'elle 
ne se réunit à la^Vilaine,' ou,' au conti^re, coritiçuait-il, à. se diriger 
parallèlement à la première vers le Sud-Oiiest', pour jeni^,^énpa6sarit'au- 
dcssous du point qu'occupait l'ancien courenf-dé la, Trinité, remplacé 
aujourd'hui par le iiouveau marché compris entre lé lias'dcs Lices, la 
rue de la Monnaie et cellè.des Trois-Jourhées récemtheof. percée , gagner la' 
Vilaine âi>dessils de soii confluent avec Tille? Il n'âneD aucune opinion à; 
cet égard et abanitbnne tapement cette muraille peu loin ^d'extrémité' 
Sud de la rué de Change , entre l'ancienne église de Saint-Elïcflne et 4es 

'terrains voisins, appartenant à rHâpîtal'mHîtaîre. ■ ' ■ " ' • ; '. 

Dans tous les cas', pour que cette enceinte ■ eût .répopdii au but pro- 
tecteur quelles Gallo-Romàhis se' seraient proposes t'a l'élevant, il aurait 
falhi que du'cAt^i regardant l'espacé de terre, occupé actuellement par le 
Bourg-l*Evéque , un large fossé eîkt été creusé par eus depuis la riviài'e 
d'IUe jusqu''k ce prétendu mur; ou l>ien, que ce dernier cours d'eau Idi- 
inèmeTayâptkcetteépoqueùne dlcectioi» de AeoC(K.* là pi. XlV-),-eût 
rendu inutile le précédeiH moyen de défense et sQffl pour enfermer et . 
prol^er'de -ce c4té les villa» on maisons élevées le UfOg de ses coteaux. 
' Mais alors , quelle dispositiqii InusKée, quel dévelc^pemQnt sin^lîçr . 
quelle absence -de l'ésuHats stratégiques, cette muraille n'àttrait-e|le pas' 
offert, cotitrairement k ce que se proposaient constamment les R6-\ 
mains! J'ajouterai, qit'ea .admettant son esistenca, il resterait^. toujours 

.plul que des. doutés -sur son origine -bien décidépjent gaUo-n)màine.'Car 
M. de Bobien n'en décrit aacunemâlt le éaraclère de construction, et 



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dé nos jours on' ne se conteste- guëreseo arehétdogie de ftpéeulatioBs 
' 'ingénienses 4t d'aSsertioas d^paarrue» de:pre9Tes-' Or, à l'épdque où il 
écrivait^ 1^ Plaides étidélitbira'ftfcùns avancées dans'eeUe.scianoe qu'elles 
ne le aoiit ^ujoard'bal. ED'OutTe,-on is'^nnel? ï juste d^it dç retendue 
qu'aurait eu'cétte muraille, lamielle fin eût rendii la déféiise trèsklifGclle 
ou à'peu près impossible: On saif ,. en effet, qa'edg^'éralles'TilIesgàllo- 
romaioes sont toujours d'un' périmètre très-limité ,- et qi^ici le déyeloppe- 
ment de ee mur l'eût empocté de beaucoup sur beJni de l'enceinte de 
Condate ; piiisquc cette dernière u'aTâit depuis la porte Cftoiteliére ou Saint- 
Michel (K de la :pl. XIV) jUsqu'ii éelle Awièrt (\quària) sepposée afoir 
existé peil loin' de la rii'e du Cartage (M de lit pi. XiV^r que 276 Jt 280 
mètres (838 a<840 pieds); de cette même partie iklâclite. porte, supposée 
avoir ëlé élevée au .point répondant à -ranciep; àbr^nvoi* de Saint-Yves 
(M' df la pV. XIV), 304 {oètres (913 pieds); et enfita, de la porte Jfor- 
deiaUè (I de ki pi. -XIV) à xeliedite Baudfoëre (t dr (a pi. XIV) que 
350 mètres (1050 pieds). ; 

, U estiapprisid'ailleurs, qu'en-cas dedanger, les propriétaires' de villas 
ou mfn'sons et, les habitans de faubourgs (t) se réfogi^ient promptement 
avec tout ce qu'ils p*)uyaieat cibporter de précieux dahs. Toppidum pro-' 
teeteur (3) devenu iodispensable, par suite des invi^sions plus fréquentes des 
Barbares, et qu'alors, l'ennemi pillait, ra^^ageait ou brûlait les' habitations 
momentanément abandonnées, si des «orties de la place, faites à propos, 
ne venaient le repousser on même. prévenir; son agression. ; 

Il est bien' vçai que ce.çysifeme de défense s'était étendu aifï hàbUations 
privées qui s'entouraient d'une enceinte pouvant servir de retraite aux voi- 
sins, cardes le.if^ siècle ihy eut des bourgades et des maiscms fortifiées com- 
me au moyén-âge, les habitans pourvoyant eux-mêmes à leur défense, en cii-- 
conscrivant leursidemeores de palissades etd^.fossés, ou en élevât une tour 

(I) A l'époque g»]lo-roma)ne,l«( maisons toHnint alors deses{tèce*d«faubpurgs ve- 
naient se' grouper anlgur de l'oppidum eu dans un voisinage assc» ràj^roché.^ (F. ToHrt 
d'ÀntigùUétKonirnimtàkidtM. àéCavT^ont.) 
• (2) En dehors des mars dé Chaque ente in te.«u tafijrum, il y avail une bourgade ha- 
liiléf par des laboureurs , des artisans , et d'autres hommes tant romains qde bretons ^ 
1)111 se plaçaient soumis proteciioD de la 'forteresse. {Cour* i'AatiqutUi Môpumentala 
de M. de Caumont, page 20, 5* Partie, Arehitec titre militaire.-)' 



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es bois ou eo pierreaoïnHieBâ'aiiepetUeJxrarflaBqiiéederetrBnebeineiH. 

C'est aiasl qu'à la fin du v" ùècto la' Haste-Anwpie s'étaU cooreite 
de Buisons de campagne et d'habitatioiB fortiflée». ( Comti d'ArUiqiâitii 
Moimmntalei ée M. de Camùnt. 5* PartU.pagef 39 H 3&; Armteetnrt 
miliurire.) ■ 

Mais alors oa ne devrait eoasid&«r, tout aaplos, la mqrâille décrite par 
M. de Bdbi«i , que comme une soite de tagoieBs de^vemblables défrases; 
les diroetioM àrégnliëres qn'elle aOîsete en sq portant tantM an Sud , tantAt 
au Nord , ici. k l'Est, Ik à l'Oaest , ne ponvant se rapporta- qn'h des por- 
tion de mnr», «oit d'habitations, soit d'enclos, qu'on aura déconvert 
dans des pcrinU variés et assez multipliés, et qu'il aura retié arbitraire- 
ment entr'eox pour eo constitner nue muraille eontinne d'^ceiate, pré- 
occupé qu'il était que l'ancienne yiUe'gaUo-romaiae devait occuper ce 
lieu (1)- . 

M. de Hobien ajoute que les Bomains occupèrent l'Armorique (2) jns- 

(I) On ne oonnidt p%» au jmte l'ëpoqae de la reoonslraction de* ville* gallo-remaines. 
Il y a iMtliM de croire, cepeodaiil , qoe beiaeoap d'esb-'ellet i du moint pour la 
CiennaniQ , forent rebâties par Probiii qai , au rapport de l'empereur Julien , releva 
et reconslruiait aoixante-dis Tillei pendant son règne , ayant duré de ST6 i 383. 

Tous let tunni , néanmoins , s'accordent 1 dire que les fortifications des villes gallo- 
romaines ont ëtë génëralement létablies dans le m* et le IT* siècles , dans h crainte des 
invasions géranniques. (If . ife CcmrmH , Goitnd'ÀiMgiÊUéi- M^nuul^en^aU^,inGQll^^- 
(3)-Apriaqpe Joies César e&t soumis les Ganlei aux Romains , Auguste, son succes- 
seur , les divisa «n Belgique , en Cellique-on LjonnHseetm AqinUntque. Hadrien rat- 
tacha l'Annariqaa k 1*. 3* Lyonnaise, et l'on- et l'autre y pratiquèrent des roule*, j 
fondèrent dea villes. 

Celle dernière reçut le nom de Lyonnaise parce que Lyon fut établie métropole de 
cette province. 

La ir* comprenait I^on (métropole),' Au lunj Langres, Cbâloos , Micon. 

La 3* renfermait Bo«en (métropole), Bayeui, Avnncbes, Bvreux, Lisieui.-Sées, Cou- 
tances. 

La3<, Tours(mélropo]e), Angers, Le Mans, Bennes, HsDleSi Vannes, le pays des Cu- 
riosolilet, des Ossismiens , des Diablinles , et géiiératement toute la Bretagne. 

Trois cohortes y tenaiept garnison. La troisième' était i Bennes. En effet , dans la no- 
tice des dignités de l'Empire , qui remonte au iv« siècle , on lit : PrafeeUu totomm 
frafworwm, Keionat, liugiuneiuft Itrlitt; el dans celle des Gaules, qu'on croit avoir été 



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qu'à l'époqiM où te tyran Haxiiae l'enTRlût avec Coaaa, qu'il y créa duc 
d»' frontières, et qui gourenu pendant vii^t-six ant sous leur éépea- 
daiice ; "laia , <pi'ea 409, les Breton*, profitant de la foiblesse de l'empire , 
dunateeot leura Talnqaeucs, t/t élurent Gonan pour leoriouTerain , ei/C. 

Ne TOidant pas disent» ces aasertions historiques de l'inTasion da ^nran 
Maxime aidé .de Cooan, él de rétablissement de la royauté de ce dernier, 
qui malheoressement n'ont pas été jusqu'ici prooTées assea elairement, je 
dirai tenleraaU qœ la vieille eité resta soumise anx Bomains et obéit aux 
lois de l'empiro jusqu'à l'époque oii les Armoricains, s'étant réunis aux 
Francs, s'en emparèrent eo 497 , la donnèrent à CloTts (1) , y établirent 

rëdigëeiouilerègDetrEIonoriiUideSVeà 4^5, oudaiv* au vcsiiole : i>r<wlNcia Luf- 
AiMfMlf terlia , eivUat Rtuionum. 

L« duc d'Armoriqueivail MUS tea ordres diicobortet, donttt DOlice deidignitëide 
l'Empire indique lec priiicipalei ^roiiont. H esiatait , en outre , probabkment , du 
campa d'obaervilioD dam le* lieui lea plus eipotéa aux iaTuion*, et dont lea cohortes 
foumiiMienlleidëtacbeDiena. Ils août encore déaignéa, aujourd'hui, par leanomi de 
ttuUii, eaiUUU,ea$Uiitri, «ulliloiu, comjudfC^far, camjudeiApmafnf. 

Cbarlemagneconaerva, ajoute H. deCaumout, pour 1* garde dea Irontièrea, l'orgi- 
niaalion romaine. Ainai, dea comlea étaient chargea de la dëfenae d'une certaine étendue 
de paya , domine au tempa où fut rédigée la notioe de* dignitéa de l'Empire. 

Lei penplea barbare* qui avaient reçu dea lerrei aur le* (ronlièrea de ce dernier , 
avaient conaervé une organisation militaire ; tandis qu'au ix« aiède , k l'inlcrieur , il 
n'y avait que lesiville* et un trèa-petit nombre de bourgedea qui pnaaeni opposer 
une sërieaae résistance , les chAteaux étant encore trèa-rarea aur lea Cronlièret. (Comr* 
d-ÀntiqvtUi Mmumenlata, S' Partit, ÀrehUtctwi niililairt, parM.éê COHauml-) 

(I) • Les Armoric«in**'amrantauxFrMM*,ditdomlloriocdù»MnffMto<fwri« Jre- 
> tagtu.f. l3,etCloviBfitalUaiiMaveceuieilt97. L«agami*onarotiMiDe*«nreTméet 

• dans l'Armorique , et trte^iblea , eontenlircot k se joindre k eux (ce qu'il* avaient 

• faitdes 409 contre les Francs). Segtement, pour conserver encore quelques reste* de 
1 la dignité de l'Empire , ils voulurent qu'il leur fut permis de garder leurs armes , 

• leurs enseignes , leur discipUne et leur manière de s'habiller et de combattre. • 
{T. fUUlotre de Bretagne par Dom Mariée, et l'Art 4e vérifier Ue DaU$.) 

D'après plusieurs savans, Ben nés, Tannes et Nantes auraient êlé temporairement sou- 
mise* aux Francs sou* la première race, mais le reste de la Bretagne leur aurait échappé. 
{V- YerM,L«bineav,'Darv,IhicreitdeVitUiieitve,ett.) 

• L'histoire nous t conservé , dit M. de la l^nneraye , dans un mém<Hre lu au congrès 
de l'Association bretonne, tenu à Nantes, au mois d'aoàl IMS ,.le souvenir de l'époque 
oii les Romains furent contraints d'abandonner l*Amiorique. En effet , nous apprenons 



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an copite ou gODTerneuriilDÇi p)iu-tardj.en.'811, Charïéaagne.soQinit 
le9 premiers, mais.qiiie'çeUz-cilfi'ëtaH révoltés -de nooTeau et ayant en-' 
tratné'k ville de RenBes,.-Bes.iilQnùUes, qui étaient gallo-tomaines furent 
détraites et rasées yëfs 834,>ar'l'iinbéé de Louis le pâxtanairè. Éàes 
furent feientdt rétablies ^en a2d) par Nomîno^'gu'il avait n,oii]hié sop lien- 
tenaptj qui les releva «n les entourant de larges fossés dans lesquels cou- 
lait la Vilaine appelée âlbps Ftcanonia, puisqu'on 845, lorsque, suivant 
Ogée, Charles le Gbauvé vint -assiéger la ville, il ne pat ; entrer (I)- 

de Zoziaiie, livre Vr;4]u'au'coinmentement. du v* siècle , tes Breloiiaet quelques peu- 
plés dea Gaules rié.ussIreDl à M- soustraire i l'obéissance de TEmpire/et i reprendce leur 
indépendarice. • Les'habilansde la Grandc-rBrelagne, conlinaeZozime, ayant pris les 

• armes, délivrërenl les villes de leur !lo des incursion^ Jcsélrangers.-Les Armorïques 
> et les peuplesdcs Gaulés, suivant leuretemple, chassèrent li;^ m agi s Irais româins.et 

• élâbliiieni parmi eux un' nouveau gouvernement. Ce soulèvement de la Grande-Bre- 

• lagne et des Gaules atriva au lemp^ même de l'usurpaiion de.Cçi^tintin (407) iqui 
■ par sa Iticfaeté avait donne aux barbares la hardiesse de courir et de pilltir ces pro- 

' • Ainsi donc , doranl quatre siM^es , Ics'Komains ei leurs «olonies ont occupe notre 
pays. Chaque jour vient nous apprendre la découverte de quelques vestiges de leurs 
antiques constructions. Sopsia poussière de plus de quatorze Siècles on relrbuvc la 
trace de leurs pai, depuis Bennes jusqu'au cap iSainl-Malbieu, depuis Nantes jusqu'aû- 
delà.de Quimper. Les ruines de leurs h3t)italions , les remparts de leurs camps, les 
(races de leurs votesr, "le& restes de bains ou d'aqueducs tômoignenl de leur perma-' 
□ent et labgrieux séjour au sein de la Bretagne. 

■ Le champ dei découvertes est <çn partie défriché, mais il reste-encore beaucoup à 
faire au S' travailleurs. La création de soÈiiétés d'arcltéplogie déparicmenlales donnera 
fiein essor 'i l'élude 'des anliquitA de là Bretagne et doit faire espérer que dans peu 
d'années on aura moins k t>^^lter te silence de l'histoire sur la période de l'occupa- 
tion romaine , et.qa'il sera peul-étre, possible de r^atitucr la géographie ancienne de 
cette contrée- > ' ' 

(1) Ogee commet ici une érrev^ manifesté, puisque Charles lë Chauve, lors 'de sa pre- 
mière incursion en Bretagne, en8^4!,avaU été vaincu, et qu'en Siaon ne Irouve.pasdc 
preuves qu'il soit venu^nvestir Rennes, mais qu'au contraire, comme les chroniques du 
temps , le fogl connaître , il livra plusieurs batailles i M^minoe hors 'du territoire bre- 
ton, celui-ci dta 1)1 allé ii sa'. rencontre p6ur l'attaquer, après avoir passé la Loire, 
avoir pénétré en Aquitaine et marché contre les .4ng^ins,cdm^e on cQ a la certitude 
par le coOibalqtt'il'^ngagea contre iui à Ballon, àsix licUçs di^ Mans,'et non Bnprè*.du 
prétendu m.onajtèfe de Ballon, dont les ruines ne se retrouVcnl'ni à Bains ni dans les 
envirbns de Bedon , maigre que les historiens bretons, pour donner au fait quelque 



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pi. XV), actuelVemeut Saint-Uichel ; à l'est, par la Ebrét de Beniiâ qui 
Tenait jusqu'à la placé da Gianqi-Jacqa'et, dont elle était séparée par on 
mor que d^eodait la tour Nrave (1) (16 de la pi. XT), pois ce dernier 
contiDuftit jusqu'à la porte Bandraëre (2) (18 de la pi. XY) q^i était aussi 
flanquée d'une toar; il allait de U à la rivière qu'il côtoyait jusqu'à la 
porte Aiviire (porta Aquaria) (22 et 23 bit de la pL XV) , ainsi nommée 
à cause de la proximité de l'eau (3) , et enfin il se rendait à la tour du 
Furgon. On Toit o<Hubien la ville était limitée ou bornée à cette ^Mjqna, 
bien qu'elle eflt été, dit-on, un peu agrandie. 

.L'ancienne cité que les Romains occiqièrent d'abord et dans laquelle 
ils se retranehèreat ne soivait pas, an moins dans un piHi^ que j'indi- 
querai, ce périmètre. J'essalend donc de reconstituer ce dermer à peu 
près ce qu'il fut. 

Il est à désirer, <Ut M. de Çaumont, dans la 3* Partie de son Court 
d'Anliquitiê, qu'on dresse des cartes des anciennes viUes gallo-romaines, 

Uia III, et M Ghipell« construite sur )• tour au comte, 'vU-i-TÎt le ctatleau dbol. 
{HUMre dt Xennti, far MU. Duertil et rUUnewe et MaiUtt, page 75.) 

La ville de Paris elle-inéme, ditM. Moeldela^orle-Hsiaon, dans la note de la page TS 
de aon ouvrée sur les Ànliq»Ué$ de Jioyon, la capitale. des Pariàii , est appelée CaHel- 
bm Parfriorwn , el cela au n* aiècle par Ammien Harcellin qui avait hit h guerre en 
Gaule soua remporear Julien, lequel,, comme on Mil, Taiiaiturândence kPans.au 
palais desTbermea à quelques pas delà ville, ■ ci la Seine et la Marne , éeril-il, après 

• avoir encto en une Ile la forteresse des Parisiens qu'on appelle ZmUu, achivenl en- 

• semble leurs cours el se'dirigeni veMla mer Poi( cfrcww elminim ombilM innt- 

• lari ParMomm eoMltmm IwteHom nomin^, coMoelttMM Mcanl.... > (Jtrr. fiait-, llb. 
XF, e. Il, Ap. D. Muguet, rer. Qall. , 1. 1, p. US.) 

(1) C'eat là qn'otait la vieille horloge ou tour de SaioûJamea, peu loin de la porta Jac- 
quet (36 MfdctojiI.XV). Celle dernière donnait >ur l'ancienne rue duPuy-dn-Meniil, et 
devait se trouver un peu au delà .do cAté Eil du bas de la rue actnelle dite Chlleaurenault . 

(2) LaporleBandrabvcorreqiondaili l'angle du magasin'de H. LeveilU, ipenprè* 
su milieu du carreroursilnë entre la rue deVoIvireel celle de Beaumanoir; et la tour 
qui la défendait, i l'angli Sud-Ouesl de rH6te1-de-Ville, seulemenlelleavançailkla fois 
dans la rue de l'Horloge el celle de Volvire. 

(3) A Saintes , ville fortifiée pw une ceintnre de murailles |a]l»Tomajnc* , il exis- 
tait , comme ï Bennes, une porté appelée Âigmtire ou Aiviir* (Porta Aquaria) don- 
nant sur les prairies de Is Charente forméei par tca altérisseniens de cette rivière. (Ctwr* 
d-AnligMitit, de M. de Cmmml, 3« Parti*, fin Gallo-HomaUte, page 39S.) 



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quelques iocoropleU que poisseat être ii présent les renseigoemeiu au moyeu 
desquels od le fera,* qaelqii,es nombreuses que soient les lacunes qu'on y 
laissera; elles seront toujours d'un immense intérêt pour la topographie 
comparée de nos villes gallo-romaines. 

l'ajoutent que; dans les recfaercfaes sur des sujets aussi obscurs, se per- 
dant dans un lobttain trop éloigné de nous, il font 'se résigder à y trouver 
beaucoup dé pfut'itre et des àprupTù. en conjpeosation des vues neuves 
et vraies qui penvent s*y rencontrer. Il Taut de la défiance et de, la saga- 
cité i. de tels travaux et 'savoir substituer un doute raisonné i des asser- 
tions trop pleines d'assurance et de superficialité, 

«'L'étude de rhistoîre, dit M. dela'Honneraye, jette use vive lumière 

> sur les raonumens' du passé; les monnmens b leur tour complètent l'his- 

■ toire , la coolrdlent , la suppléent dans son silence. Si leur langage est 

■ plus mystérieux, pins Jimité dans son expression, il a pour lui^ vérité, 
» à laquelle ni les passons individuelles , ni l'intérêt de système n'ont pu 

* porter atteinte. En effet , outre l'idée spéciale qui s'attache à chaque 

> monument , ne les voyons-noos pas s'enchaîner selon les règles du dé- 

■ veloppement de l'esprit. humain, se grouper selon les lois de.temps et 
X de lien. Le génie d'un peuple et d'un siècle plane sur tous les monu- 

■ mens que ce peuple a élevé, que ce siècle a vu naltce. Envisagée comme 

■ un puissant auxiliaire de l'histoire, il iions semble que l'archéologie 

■ est une belle et noble étude. 

■ La Bretagne offre une mine féconde aux archéologues, dont les patiens 

* et laborieux travaux seront sans doute un jour couronnés par des ré- 

■ sultats importans. C'est, en effet, par l'investigation seule des monu- 

* mens, qu'ils pourront arriver à connaître les commenceroen», la force 

■ et la durée de l'occapatloa romaine dans notre pays.' >' 

En fait d'histoire et d'archéologie, avance encore M. Hoet de là Forte- 
Maison, page 179 de son Hùtoire dt Noyon. rien n'est à dédaigner; les 
[H^uves morales viennent se joindre aux preuves physiques , et réunies a 
raille observations, en apparence futiles au premier aperçu, elles, forment 
un tout respectable et imposant. 

J'ai cherché autant que je. l'ai pu à ne pas trop m" écarter de cette mé- 
thode prudente d'investigation , et à ne m'avancer que pas k.pas en m'ap- 
puyant sur l'analogie de ce que je voyais avec ce que d'autres avaient ob- 

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«ervé, sur les ipdiictions hisUttupies et morales qaè j'en pâuc?ais iirer ,' 
8U1'- l'espèce de lumière qui jaîUùsalt do rsipprocheménf d'uhe foolé de 
remarques'et de tait» notés sar leâ lieux méQies. Adfai-je ré^si, le lec- 
teur, en jogei'a. ' 

Des traVanx. exécutés depuis, nu cerUân qombre d'auriéeç, émi quel- 
ques points ndè la ville de ttennes,. et qnï opt eutaoké' assez prefondémeat 
des fragmeds de la oiiir^lte de sa i^^ière Mceintei^ ont pwmis de re- 
construire à peu! près tout l'aucien cirenit de la Tille gaUo-ronaibe. 

En éfftiy eç'partaht d^eette obaerraliOD., qnedan» les. points de la • 
première enèeinte, do^t on 'a* pu fouiller les. mura profOoSément^ os a 
toujonrs lïwuvé, -coflime dans la -coupure foité pour Jii -plOce deJa Tri- 
nité,' des fi^gnieBs d'ancieii» la^uméns, tels que le petit' autêl^gftnite 
actuellement d^os^ dans la.:.cour du Musée, .et .desaijDâ par-MT. de Peo- 
honet dans on maôuserit qu'il a l^ssé, des fftts de celomics, d'autres 
pierres taillées, dû eafin 'd'énOrQie.3 blocs de granité avec mortaises pour 
reoeroir des -Uens en for -4»» des ^oadsj, et une mul^tide de-^andes 
briques droites' ou k crocbets, comme le ni^me atitiqualre l'cdiserva .en- 
core an no&yeau p^rcé ^aboutissant an bas des .Lices, et comme tout ré- 
cebuneot je tes ai' encore retrouvées à la base du mur découvcai à t' extré- 
mité, sud de la rue duGartage, on ne peut douter que cette plremière 
enceinte n'ait été bStie sur l'ancienne mnraiUe de cooétruction^gallo-ro- 
maiçe, et qu'elle n'en représente parfaitement la forme etiagrandeiir. Sea- 
lânent, en mesurant (ji(^. 3 dèiafpl. XIII) U hauteur il laquelle se trouvaU la 
première assise des blOQS de granité de cette partie de mur mise au jour au 
bas de cette me, dolit l'élection d^uis ce point jusqu'à ïa partie supéheure 
étaitde'5 mètres 38 jcentimètres, et jusqu'à la tablettedes^.!tls(/Ss. 3 etide 
la pi. XIII) de 3 mètres 8 centimètres, et en constatant qu'elle, était mcore k 
3 nètrei-TO eeotimètres {fig. i,detà pl.XlIi). (i) aodesMsde lacoindie 

(lyUne taMtedelypo^phienouf a Tait, k4a Iroiiièige'UgDe'dc la b*^^? de .««livre, 
évaluer l'cpài^ebr des lablca gris i 34 6u 30 MeiaiilTëi, t^.cst de 4^ à 80 cènlùnètrei qu'il 
faut lire; demème'qb'à la diiiètne ligne de la même page, au lieu de 2 nictres'au plus 
de puissauiie, c'est li% mètres qu'il faut également lire ; et eafin k la septième de la 
3*, au lieu de S à6 mètres, 2 mètres et demi kS. Noua tenons i relever ces erreurs 
qui tendraient peut-4tre i jeter dM doute* sur la préctsion des meavres précAenlet et 
sur celle des autres qui vont suivre et que f ai iDdiquëes ftg. 1, 3 «1 4 i* Uipl. .Xlll. 



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ilBSwbtMjder^toqDeroBWiDe, il est rationel de-pecser qtf elle doit SToir 
eBCora.<le 3à.3 iDètresrâebaateurâraat dé parrenir ii l'assise la plus pro- 
badeOB de première fondatiç^, et, être enfoaie' doiu toute cette élévation. 
^EeçtiTeHient |es fnlotu qo'ea fut gbligé d'en&Hicer danq Ja couche argileuse 
powbât^aa-dessiu(J^;..Sd«I(lpj.X1U[),fa):eâtarr!été$auTaadç'laipHràiUe 
à 1 mètre 50. iseQlimètr^, un pea plus loin à 1 mëVv fiO cebtimètres, 
puis,'^ mesuré qntils se rapprochaient de li^ rivière, à- 1 mètre 80 centi- 
mèb'es, et' enfin, kla distance de 1 mèb« W oéntimètres de laméme fnn^ 
dation, à 3 mètre^ 80 *cenUinètres,.«e qui indiquait qu<e la déelivilé à^9 
schistes «w leaqu^cètte tanière d(kLètre assise; était assez ra'pide dans 
cepoiQtj'et qiie le lleuTe' devait «a Iratife , oà à peu ji^ès,.^ base. 

Si l'on ajoute, ^'oii mesopit encore 2 mètres de hauteur de niir (fig. l 
de ta pi. XIU) depuis la prmière assise en grani<t jusqu^k la septiâne en 
briques et^én schistes aii.i}es$us, on sâ'a autorisé à cooclpre que par le'feiit 
il D'en aurait été. mb au 'jour que 3 mètreB 60 céBlimèl^es en hauteur, 
tandis .qni'ii en restait eocère 2 mèlriBS 10 CMitimètrês d'enfouis {^Sj;. S 
ri 4 de la pi. Xlïl). ■,.'*;" '■• 

Eafin^ en considérant i' la forme dfl«ette première éiiceinle seinbTabte 
à celle de toutes les cités'gallorromaiiiés, 3* u>a.étendué des plus limitées, 
•i"- la' quantité- si cousidérable de gra&des briques qui entraient dans sa 
epnstniotion, 4° le nom d'.i9uarùt(Àivière) conservé tradittOoneUanent 
à Vuné ^ ses portes, comme^^iStes' dont les murs ont été -reconnus 
de structure gallo-romaine , b' Tinsciiption de la porte Mordelaise remon- 
tant à la même époque, la patère troàr^ au cdté .oriental de la placé de- 
la Monnaie ê'y rapportant -également, on (ievra cousérTer peu de doutes 
sur r«rigmé identique de la bèfte.oa soi»Btniction:Stir IdqneUê a été fondé 
le mur-âe hk pteiàière enceinte." . > - : > . 

Devons-aons au contraire envisager )és constructions tmidogues h cçlle 
découverte au bas de là rue du Cartage , que je décrirai plus bas, et qui 
se sont élevées- sur- elie, comme ajant été érigées an moyen-flgç seule- 
m&A, pardes oavriers.continuantiiinMt«rim desappapeils qu'ils avaient 
vu employer par -les Komaias? La chose serait h hr rigùent possible, si 
l'on considère combien'Ies traditions 'se perpétuaient avec ténacité dans 
l'Armoriqùe, et ccunbîen encore, aujourd'hui elles sont 'vivaces^ Cepea- 
dànt , des raisons puissantes doivent en Taire reporter la date k Une ifpo- 



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que phis rapprochée dé celle de l'ère gallo-romaine, inatgré qne M. de 
Caumont observe qae ce mode de coostractioa, en arêtes de poîsmo, se 
soit perpétué jusqu'au xi* siècle, et qu'en Bretagne, ce qu'il né dit pas, 
il a dû s'y Continuer bien plus long-temps, puisqu'on en'.trouTe'des exem- 
ples dans des églises remontant aux xiii" et xir" siècles, et qu'on décou- 
vre encore une disposition, presqu'anaiogue, dans le fond des cheminées 
des manoirs du xy' (I). 

Quoiqu'il en soit, ces mdraiUés -n'en permettent pas moins de retrou- 
ver et de suivre la trace de la primitive enceinte gallo-romaine , et d'après 
cela d'en reconstruire, en quelque sorte, le -circuit dont là forme était à 
peu près celle d'un carré long, très-irrégniier, i angles arrondis (2) (F. 
la pi. ÎIV). 

(1) Au T« siècle, dit M. de Caumont, U masse des popuhtioniresUit romaine et les 
Barbarei eux-mêmes subirent l'empire det conquënns. L'architecture de cette é(K>que 
offre donc toui les caractërei de celle romaine mais dëgéDérëe , abâtardie, altération que 
les Gotbs, en «'emparant de l'Italie ila même époque, avaient déjk commencée , ^l qui 
s'étendit avec le ityte roman -jusqu'aux xi« et xil* aièclea , au moins dans la Normandie 
el l'Angielerre. 

D'ailleur», lei armées romaines ne renfermaient pas des architectes de premier ordre , 
elles n'avaient que des ingénieurs et des ouvriers qui accompagnaient el précédaient 
les troupes, pour aplanir les roules, jeter des ponte sur lea rivières, préparer les cam- 
pemens, élevei; des retranchemens , des torteresses, sorte de cor[t« du génie militaire 
qui dépendait du maître des offices. 

Dans l'égHie de Savenières, sur la rive droite de la Loire, on voit sur une partie de 
muraille qui , suivant H. de Caumont , remonte aux vi< et vu* siècles , une construc- 
tion analogue à celle du petit appareil , mais i différentes hauteurs, de larges bandes de 
briques disposées en feuilles île fougère , avrc trois petits cordons composés seulement 
d'un double rang de briquet posées à plat. (PI. XLVl dt t'AlSu de l'owragt d« M. dt 
Cannonl.) ■ - ■ 

Dans l'architecture romaine et romane primitive, ajoute le m<me vchéologue , lors- 
que, dans les édiOces «onstruils eb moellon , on s'est servi dç pierres plates, elles ont 
presque toujours été rangées sur le côté et inclinées alternat ivement k droite el à gan- 
cbe, ou formé une maçonnerie eu [euilles de fougère et eii arêtes' de poisson, {fig. 9'de 
lapf. XLVIlId* l'Àtlatd»Cottrt-deM~d4 Caumont.) EnGp, dans les constructions des 
vii«, viu'etix'siècles, on a quelquerpisemployé dans les murailles des briques sembla- 
bles i celtes des constructions romaines. {Pag» 163 du mjme ativragt, ÈreGaltO:liom.) 

(2) Les camps romains, véritables villes tortiliées, dans l'enceinte desquels les troupes 
passaient leurs quartiers d'hiver, étaient carrés ou oblongs, à angles arrondis', mais les 



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Troarant, en effet, .dans les murailles rasées de cette ^>oqne d'excellen- 
tes fondations, On me se sera pas amusé il les enlever péDiblemeot et avec 
les plus fraudes difBcultéa pour en fonder de aourelles,. mais on s'en 
sera servi, après en avoir distrait toutes les tuiles qulon aura pu obtenir 
entières , quoique je pense que le plus grand nombre de celles qu'on y 
rencontre n'aura été. pris qu'en partie dans celles-ci, et en bien plus 
grande quantité dans les anciennes villas ou maisons des fauboui^s, dv- 
troites à la même époque par les guerres intestines et celles des Bretons 
contre les Francs, ou mêmes par les Gallo-Romains eux-mêmes, qui au- 
ront renversé les monumens restés en dehors des enceintes militaires . 
soit parce qu'il fallait des matériaux tout préparés, soit pour éviter, qu'ils 
ne servissent de retraite aux ennemis. Tout annonce, effectivement, que 
ces fortifications forent faites rapidement , dans l'attente de nouvelles in- 
vasi(Mis de' la part des Barbares. 

Quant il l'objection que l'autel qu'on y a trouvé viendrait inQrmer l'o- 
rigine gallo-romaine de la muraille, en ce que c'eût été une sorte de sa- 
crfiége ou de profanation^ elle est de peu de valeur (1), parce qu'on l'a 
rencontré & une hauteur qui était celle. des constructions des viii'^ et jx* 

i]iGGcn1t«^uteiTtiD obligeaient touventi déroger i !■ règle. (F. Cour$ d'Ant^uilrt de 
H. de CauMonl, Èrt Gatlù-Rom.) L'enceinle gillo-romaine de U.ville de Bbeimi avait 
la Torme p^squ'ovale de noa cités g^llo-romaine , et était adosKe i U petite rivière la 
Veile, lurunlerrain'eQ pente. Lft même Torine a été retrouvée, par H. Moet deUForle- 
HaiioD, dans l'enceinte de ISoyon ,, laquelle di&èrtf peu de pelle de Renoea. Le circuit 
de la muraille d'&uierr«'rt>nne également, comm& dans ta dernière , une espèce de 
polygone irrégulier commandé' par les localité*. Enfin, l'enceinte gatlo-romaine de 
Beauvais se rapproche >uui bèaucogp de la forme de celle de Renne*, puisqu'elle oOre 
un pentagone irrégulier , ou plutôt un .parallélogramme , dont un dei granda c6tés 
sérail remplace par une ligne brisée, comme dans les c&téa Nord et Ouest de Condad. 
(1) Les popubliona malheureuses de cette époque, dit H. de Caumont, emuloyèreni 
pour conjurer les nouveaux malbeuri qui les menaçaient et se défendre ^ les débris de 
monumens sompliieut et la pierre même' des tombeaux , parce qu'tui termes de la 
loi rooKine, la ville nne fois prise par Teanemi , le< monumens sacre* cessaient de l'être, 
et que l'on pouvait. en emplojer la pierre à toiHe espèce d'uaage, parce qu'en outre 
l'enceinte morale étlil, d'ailleurs, un objet sacré «I qu'elle poovait recevoir des monu~ 

mens funéraires. '■Cttmlocaahiu>iUb*$taplatmtt, dttinaiU omnin religioia mm 

> U«oqtu lapidei indi $ubtatot inqutniiiel usum conoerkrt potntmut. '.{Jae. de Gu- 
th«rii,dtJurimaniw», lib.UI.) 



A ■ 

V.- ,:■. ;:. v/ 



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sîèclet, pntsqne déjà à ce niveaa od se troûte k i liiètrc 00 eentânètres 
{V. lafig. ^ tt 4 de lapt^ Xlil) a(H<lessa» da fond de Tuioiauu rivière, 
qni loî-nrénie était encore i 2 mètrea 10 centimètres, au-des^ns de ee^i 
de l'époque de l*oc0DpatiOD i:oinâiiie.(jS!;r' i dt la pl.Xlil), 

On doit donc préjuger que la base elte-ménie de la muraiilè se't^neon^ 
trerait ' beancoqp plus prof(Jndànetit,;et que dès. Jiore lapartie Bûaé au 
jour serait edcore bien au-dessus de c^e-ci -, enâti , ai l'on ajoute toutes 
les autres raisons que j'ai précédenùfient dédoîtea,, on devra' ne' conserver 
aucuns douteS'Sur la nature gallo-romaine deJa base <ifr laqaelle fut, 
construit le mur de la première; eneeipte. 

Les murailles gallo-romaines^ éWées prraque' toutes -Ma. .iti' et iv' 
siècles, avaient^ en générai, ta forme Jndjqqée par celles de fapr^èr^ 
encdnte, repr^ntée dans 1^ pi. £Y; je ctierchérm donc à en retracer 
le périmètre ou contour, en jne servant de cequi reste de cette dernière, 
indubitablement ëdiBée,. comme je crois l'avoir démontré., sur les. ancien- 
nes et 'très-^fortes substrucUons gallo-romaines. , C'est ta cuie:d'Henn a 
la main^ et après avoir vérifié pâs.ï pas eur le terrain a^ mioindres in- - 
dications, que je vais'^écrire ce que j'ai^vq. 

Ce mur de lit première.enceinte partait de la porte Hordelaise (t-dç 
la pi. Xy), se dtrigefiit vers le Sud, le long.d'n£dtéE8t de la .rue actuelle' 
dite Nantaise, dont les maisons ont été i^ties dans les fosbésen iuajeurfe 
partie comblés, et appui^ées sur lui (1).'0n peut l'étadier piufiitemeat 
encore dans les cours de MH. Cbapedelaine et t>etit, oii l'on aperçoit 
sa base formée de blocs de granits faisant saillie, dont quelques-uns QffVent 
des mortaises dénotant qu'ils ont dd appirtenir à d'anciens monnmens, en 
niéme temps que derrière les reTdtfem'ens, ota rencontre dans la maçiomierie, 
une multitude de grandes briques ayant probablement 'été enlevées h la 
muraille primitive on à des constructions gaïlo-romaines. Dahslacoiirde 
M. Petit on voit ce mur se réunira là tour du Chêne on à Firon (29 de îapl. 
XV) ; ensuite il se porte obliquement vers, l'ï^ole d'artillerie élevée auési 

(1) BDf4oènlàRutne(,comroe à Hoyari,.ioafeice«inhifoni,dft ■néme'qùe ocUn 
lulotir du périmèlM dé fencBiAtef illo-Tomkint, MOt da .tX i lOpM* plu* bMM* f«e1« 
soldela Vi1IfldeeelUépo^e;ElleMtroaTeltlpreMiaelouteltnrl«(liMMi qaïont^ 
comUdafit.adoaiéetiU nuiraille,, en en coracrvant en quelque lorle la forme, imia 
d'une maDÎère très- ir régulière: 



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en partie suc.loi, oomine on peut le vérifier aisément à; son apgle Sud- 
Ouest.; puis à tjfarers là me -de la Groix-dêrU-Missioin, qa'oa n'a atèioe 
pii ooTrir qu'en le conpaBt'obliquemeat dam toiité son ^taisaeur (1),-Ud- 
dis'que de l'autre-cAté,!» jardins du petit hftlel de Ceniac, autrefois celui 
du' premier pràidwt^ sont diq>9s^ ep terrasse sur lai. Dî^w toute cette 
partiiB) l*^in(ljBanne enceinte gallo-roinahie.devait'âtre défendue par la pe- 
tite riv^e d'IUe, qnt du point à {V. lapL XtV) se diri^e^ vers eQe'et 
Tenait ea baigner les mitraiUes depuis la porte iKojdelaise I.jùsqu'en C, 
oh elle se jetait dans la Vâalne. ("2). U eootintlait ensuite asti diriger vers 
le Sud; l'on ne tamjlepàs, eit e4Eet,à le retrouver au- .fond d'un chantier 
appartenant à b T^e et reoCermant le TÎei}x matériel et les' appareils 'gyni" 
aastiqnes du corps des poinpier&i on y; remarqiie toujours de grandes 
tailee emi^j^es à sa construction él probableD(ent empruotées.S l'an- 
cienne nniraille gaHo-romaine ; {mit il pas&ait derrière la toar du Foison 
(38 de la pl.rXV), se portait k l'Est par une courbé arrondie, représentée 
dans les p/. XIV et XVj et remplacée dans le plan d'Hevin par un v^ut droit 
dirigé jusquià l'angle du prieuré de SaintrDenis (25 de la p(. XV), qu'on 
voit encore parfaitement an fond-du:jfirdin de M. Moreaii, et il tournait 
là brusquement, Ji angle droit, pour se diriger perpendiculairement vers 
la VKaine, et oQrir dans le premier lier», de la longueiir de celte partie, 
une poterpé qui âervait de sortie es I35&, et yen celui des deux autres, 
une seconde porté dite de Chanlnés qui y, (ut pratiquée en 167T; 
Après la courbe précédente, il courait parallèlement' à |a ri?ière dans 



fl)Li muraille dans ce poinlboroait, «ersleNord-Quejl, r«ncietil;»UeitCanniaucle 
la Vieille-Monnaie (31 dtiapl. XV), qui ocçupeit .tout l'etpioa «oippris en.tre TtiAtel 
Cooiae, l« point lur lequel •'fil«ii r&coled'arUl)«rie, çt au Sud, uqe faible partie dés 
jardisi du petit liôlel de.Cdniac. 

(2) J'ai trouvé; depu il, dan* «ne carie deSinioo, gravée en 1611 et îotttulÂe fiiffJiv 
^nti^^m 4t*^ftto Qiligrt^ici^, Uconârtoati^if deliditecttonet deladispoiilionque' 
paMDducUoni'afaiséléaaMoéi donner I ta riyîÈre dlUe, par nppotil ÇondaU ; et, 
eD outre, Mie dji 'point prtfci* de la Vilaine ouïe jnéme cours cl*ean Tehait se jeter et 
que j^avaii également assigna, comnM celui où devait se trouver le .coofigent de ces 
debs rivières. Il eit, en effet, faeiîe de se convaincre, en jetant les jeux sur cettecarte, 
que Condate,e»t absolument siluri k ce dernier, et qu'il j est repréeenté d'une ma- 
nière identique , seulement la Vilaine y est désigné sons le nom de Vienumia /IwHut. 



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toute la longueur du port Saint-Yves, passait ii traVers les ancteDs bâti- 
mens dé l'Octroi ,-oii l'on peut encore, dans on petit fragment à décou- 
vert; y reconnattre la même disposition de coBStnictioB, en arétës dt'pois- 
8on, remarquée dans le mnr du bas de ta rue dn Cartage (I). 

De là,' il s'avançait à travers la petite rué du Port-Saint- Yves, dans 
les terrains occupés par l'iiôpital dn mémf nom, k peu près dans -la di- 
rection d'une ligne qui tviendraît couper la seconde clietninée de l'aile 
correspondante de ce bâtiment, puis il passait au-dessous de celle-ci 
et de la cour qui y fait suite; alors il coupait l'aile opposée regardant 
l'Est, continoait le long du cÀté Nord de la cour actaelle-d^ la division 
des eofans , dans laquelle on le voit ii déco.nvert auprès et au dessous 
de la petite chapelle gothique élevée sur lui ,' ce qu'on peut aisément vé- 
rifier en entrant soûs une voûte cootigue à cette dernière et qui a été 
pratiquée dans l'épaisseur même du mur. 

Ensuite , il se dirigeait sous les salles des enfans malades, le long du 
cAté Sud du roulage Anbry établi au-dessus, pais fa travers les maisons 
de H. Fablet, bAties elles-mêmes en partie sur lui ou sur d'anciens bAti- 
mens avant appartenu an couvent des Filles du Calvaire, ensuite il pas- 
sait au bas de la rue du Cartage oii on a pu l'entamer jusqu'ao , dessus 
de sa base bien évidemment gallo-romaine. : 

Il continuait it se porter à l'Est:, parallèlcmoit à la Vil^e, et l'on peut 
de nouveau y reconnattre, par endroits, le même mode de construction en 
opus ipicafum, que je décrirai en parlant dn fragment de ce mur mis à 
nu au bas de la rue du Cartage. 

La Vilaine devait, à -cette .époque, baigner immédiatement la muraille 
dans toute cette longueur, comme l'a prouvé le sédiment ai^ilo-terreax 
rencontré à sa base, ayant succédé partout k l'époque romaine, et se di- 
riger à peu près ep ligne droite du point B au point C , où' elle venait se 
réunir irl'Ille (P. rapï. XIV). 

A l'endroit correspondant aux .dernières barraques du cAfé gauche d« 
la rue de la Poissonnerie , oii il changeait de direction pour se porter au 
nord, à travers le massif de toutes celles-ci, on avait construit , au moyea- 

(l) M. lie Kerdrd m'a dil avoir retiré, avec M. Paul de Villeneuve, de ce petit frag- 
mvjit de muraille , une grande brique I crochet. 



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, 203 

âge, oBe Loor <|u'ob ne troav'er^éseiitëesiir aucun plao, pas même sur 
celui d'HeTÎn , et. qui n'était pas celle que le peuple appelait Tour-d'Àr- 
géjQt de dfite bien plus moderne, et que je' me rappelle avoir-Tu dans 
l'^tcienoe rue de laJPoissoanerie , laquelle a été détruite pour L'étfificatioD 
des nouveaux quais, maisbieo une autre dont ou découvrit la vast^e base 
à ;25 mètres de la culée ^prd du pont de Nemours et représentée 19 de 
iapl. Xt, ■ ■.,,'.:■- 

Le mur arrivé àla maîsoh de,H. de Lorgéril, la traversait du Sud au 
Nord, puis l'iptetvalle situé entre l'extrémité Nord-Ouest de la rue de Yol- 
vlrf et l'entrée Est de^ ruedeBeaumanoir, endroit où devait se trouver 
la porte Baudraëre, tandis que. la tour qui la Hanquait devait r^ondre k 
l'angle de l'Hdtel-de-ViUe, formant rencoignnre des rues de l'Horloge et 
de Volrtre. 

De là, La muraille se portait à travers oqe partie de la façade Nord- 
Ouest de l'Hdtd-de'VUle qui forme le càté Est de la rue de l'Horloge, 
«t,. dans une direction presque par^èle, coupait ime petite partie du Pré-, 
sidial (1); ensuite elle se dirigeait vers le Nord en passant à, travers te 
pàtJfr'de maisons formant le cdté Est.de'la me ChAtean^enault pour gagner 
la cbapelle SaintJames (16' de la pi. XV), en dehors de laquelle elle 'pas- 
sait; tandis qoe l'aiicienne tour qui y avait été Routée et sur laquelle on 
avait établie la vieille horloge, devait se trojaver, à peu près à l'endroit ré- 
pondant à la partie Sud-Est de la maison actuelle de M. Pontallié. 
, Puis ell« changeait de direction, s'avançait obliquement dans le Nord- 
Ouest^ k travers le bas 4e la me do Çhaipp-Jacqpiet , le pâté de ma^ns 
foraiant l'angle de celle-ci et de la me de Toulouse, laissant en dehors 
tout, le Chàmp-Jacquet et la petite me du m£iAe nom; ensuite elle traver- 
sait la Feillép^df^uis prison Saint-Micbel(3)(lâde Iapl. XV), pour aboutir 

(l)L'H^tel-d'e-Villetctael fut conilruiten 1695 el ausmenlé (Tod |»>Tinoii(Pt^di>l), 
vers le tossë de la ville {Dictionnaire d'Ogée, RtmiES .po^clts). .Celait tm peu au-dcma 
de ce point, que ■elrooTaïtrancfenneruede Cbang»pratii)ué« i Iraven me coiqture 
faite i U muraille de la première, enceinte «levée lur celte g»llchro)naine, lorsqu'elle 
fui devaùue inulile par *uit« de la cotulnictioB d'une seconde, laquelle rue te conti- 
nuait en dehors de celle-ci. Mua le nom du Puy-dn-Hesnil, répondant i l'endroit od te 
trouve aujaurdtuii la rue de l'Hermii». 

(l) U Cbbueon Halle, duU l'ancienne yilU (14 Iapl. XV), oocupait lont l'espace tw 

26 



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304 

à la porte Cbastelière (12 de la pt. XV). Tout ce cdtë de Tenceiiite de- 
vait être protégé par ud T^ste til profond fossé indiqué par un pointiUé 
dans la pi. XIV , et rempli d'ean provenant soit de pluie, soit de ruisseaux, 
retenue par des moineaux, soit enfin de la Vilaine elle-m^e, ce qui est 
moins probable. 

Depuis la porte Cbastelière , la muraille se portait an Nord-Ouest, comme 
on peut encore le vérifier' parfaitement au cAté Nord de la cour de l'bAtel 
la Rivière, pais elle décrivit une courbe qui contournait nue motte ou 
cht^an (10 de la pt XV) qui devait se trouver dans le terrain occupé 
actuellement par le même bfttel et les maisons voisines. Alors elle changeait 
de direction, descendait le long du cAté Sud des Lices, en se dirigeant 
vers le Sud-Onest, ii peu près derrière les Messageries actuelles , oii Ton 
avait élevé la tour Saint-Morand (8 de la pi. XV). 

De là elle continuait, ensuivant laméme ligne, jusqu'au porte Morde- 
laise. Dans tout ce cAté de Tenceinte, un large et profond fossé faisait 
suite à celui dont je viens de parler, entourait la porte Mordelaise et 
venait rejoindre la petite rivière d'IUe qui défendait, eomme l'on sait, 
toute la partie de l'oppidum regardant le coucbant. L'ean qui le remplis- 
sait lui était peut-être en partie enlprontée, ou provenfût de sources des 
terrains supérieurs et était retenue k t'aide de moineaux on de certains bar- 
rages. De cette sorte, la viUe<gallo-roiiiaine se trouvait entourée de tous 
cfttés, savoir, d'une part, par les rivières d'ille et de Vilaine, et, de l'antre, 
par des fossés infraucbissables , qu'ils continsseqt de l'ean , on qu'ils ne 
tirassent leur efficacité protectrice que de leur profondeur et de leur lar- 
geur. 

On peut encore voir debout et abouUssant au nouveau percé (rue des 
Trois-Jonrnées), un fragment de la muraille bien plus modo-ue , qui fut 
élevée sur la base de l'ancien mur gallo-romain , comme H. de Penhouet 
put s'en assurer, lorsqu'on poussa les travaux à une certaine profondenr, 
pour la conrtruction dç maisons voisines et pour l'établissement dé la non- 

lequel on ■ btti, depu», lei mtisont da ebM Eit de U rue Rxtlier, el toute* oeltu qot 
forment le ptté ou grand carré borné par let rues de Toulouie, de ChiteBurcniult, de 
CliuoD , de Duguesclin et par le cAté Nord de la petite place Saint -Sauteur. 

Le grand bout de Cohue répondait à rextrëmilé Ijord de cette dernière et k Tem- 
pUcemenl occupé par Ici maitoni constituant tout le c6té Bit de la rue de Clii*on. 



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SOS 

Telle pltcfl (le la Trinité*, outre qn'oo reconnatt encore, dans la maçon- 
nerie de ce mur , ]e8 anùennes briques empruntées évidemment li des cons- 
tructions bien plus antiques. 
• Cdles qui nous restent de Tépoque romaine, dit H. de Canmont, ne 

■ consistait ordinairement que dans dies débris de murailles enfoDcéés 

■ sous terre, minées qu'elles ont ^ par les Barbares et par les maté- 
• riaux qu'on en a retirés pour d'autres constructions (1). • 

En étudiant avec le plus grand soin la coupure faite an . bas de la rue 
du Cartage, dans toute la hauteur du mur qu'on vient d'y décooTrir, on sera* ' 
peut-être porté ii croire que la porte Àiviére (Àqnaria) devait se trouTer 
dans la direction de la tour d'Apigné, peu loin du pont de l'Ile (3), et 
non point vers l'extrémité ouest de l'hApital Saint- Yves , comme l'a in- 
diqué Herib dans son plan qui est le plus ancien de la Tille. 

Ce mur qu'on voit se diriger d'un cdté Ters ce dernier établissement, 
et de l'autre vers la me actuelle de. la Poissonnme, autrefois dite de 
Roban (S), oîi, peu loin du pont de Nemours, il cliange de direction, et 

(1) LeiconitruclioniromiiDea, didemémeantenr, (UtmilM lapluptrt ptrleiBu- 
birn, tnx ir* et t* «ède> , n'cDt caaé d'être eipIoiUei depuis celle époque et de four- . 
nir det mitérianx pour d'autre*, et t'on le figure à peioe quelle prodigieuse quantité de 
monuuleos anliquet ont été renvenës dans lei siË«lea tuivana, surtout dans les zii*i 
XIII* et XIV* oii l'onMlit tant d'églises, et plus lard aux xvi* et xvii* siècles, où les 
villes sacri&èrent leurs moDumens les plus précieux pour te procurer dei places plus 
vastes et des rues plus larges et mieux alignées. 

C'est ainsi que mime, dès le viii* siècle, Cbarlemagne avait permis d'abattre le* mur* 
gallo-romuni pour y prendre des matériaux pour la coustructioa des oratoires, des 
cfaapellea et deaéglises; qu'au ix", Louis le Débonnaire avait ëgalementaccordéàElH 
born.évèquedeRbeims.lesmurtde la cité, pour l'agranditsemeot et la réparation de 
l'église cathédralede Notre-Dame, et fait d'autres conctruion* analogues, comme de per- 
mettre ans moines de Saint-Hartiat de Limoges, d'employer les pierres de l'ampbitbét- 
Ire de cetle.ville à construire leur église. {Court d'ÀnliguiUt Mon., S* Partit, page il.) 

(3) Ce pont était nommé de l'Ile, i cause de l'tlol auquel il donnait passage. Il avait 
également été appelé pont de la Porte-de-Vilaine , i laquelle il aboutissait k peu fti» 
vers le bas de la rue du Cartage. Celte porte avait remplacé c£l le dite JftiUrf. (F. Hit' 
toire dt Renntt, par MM- Dwrtit it fUU*emt «( Mailftt, pagt 161 .) 

(3) L'ancienne rue de la Poissounerie comprenait tout le bout parallèle k la rivière 
qui taisait suite ï la rue des Juifs, cl s'étendait, depuis le cAlé Est de rexiréroîtë do pont 
de l'Ile regardant la rue du Cartage jusqu'au bas de laruedeRtfbiD.tandiiqttelarae 



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2M 

sur lequel , du côté de la ville , le cObtcdI des religieuses dtt Calvaire et 
l'bAtel de Claie araieat appuyé ^elqqes^inia de- leurs bâtimens et leurs 
terrasses, tàodis qu'en dehttfs, on y avait laisaé attacber-one-qnaatité de 
barraqnes , parce qu'il était devWm J»Qt i. fait ioatile lors de la eonetruc- ■ 
tion de la seconde esceiate (I), a-en0ore 8 mètres 42 centimètres à-Sa 
de' ha«tetir, depuis la deuxième assise des blocs de gruiilej-et 8 mètres 98 
centimètres au dessus des sables de Tépioque rtHBaine.La coupequ'oD y 
a faite dans ce sens^ etqne j'ai représentée fiç- 1 ''< ta.pl. XIU, permet 
fecilesnent d'en suivre et d'en étudier le mode de consbvctioB. Sa 
baM, en eSet, est éonstitûéê par des assises (1 Fig. 1 .di la méme.pl.) 
de grands blocs .carrés et parfois parallépipëdes , m granité et en oalcâire . 
très-dur, ayapt an delà d'un m%tre de loognen^ sur fiScentknètres et le 
plus souvent 80 centimètres d'épaisseur, ofihuit vers leurs eitrânités 
des inortaises ii'pen près curées, dans lesquelles étaient probablement 
. tenus des tenons on tiens (2). L'ép^sseur et, le nombre de ce» assise» 

det Juifs commençkil vic-i-vis la maiwn de H. Fiblel. un p«u-av>at la loar d'Apigné , 
et eontinnait jusqu'au poiiri qui ^Util occupé par le vieux njioulia de la Poissounerie. 

(1) Ceaefutqu'aprèJqaeLôaisIe MBonnatre eut, en 814, noBiiBé, oomiBeKnilieu- 
tenaDteii Brela^e, NomiiM>é-,elqueeedenHer efttreleTéles murailles de l'ancienne 
ville gallo-romaioe ruinées et raiées par lui, et qu'il ae fut révolté centre son fiU 
Cbarlêt le Chauve qui lui luccéda, que ce dernier se-déflda i m arcber contre lui une 
première fois, en 813, oft il fntrepoutaéet vaineu; et Bneseeoad«i en 845,'oii aon ad^ 
vertaire vint au-devapt de lui , et lui livra la TameuM bataille de Ballon dan* le Maine ; 
qu'eiiQD.en 849, comme je l'ai d^ bit connatlre, il-entnt dani Re iwe» , et plna tard, 
en 8S1 , il en rasa lel muta. - . ^ 

Halgré-queGeofftQfleSfttardf fllsd^Matn,cleomte(le BenDea,lea, eAt retevéa et un 
peu augmenléa, la ville n'en tomba pat moins au pouvoir d'Alain Ferment. Gedemiei-, ' 
en reconstruisant de nouveku en partie cas rempart!, fomn, en 1084, une nouvelle en- 
ceinte i Test de la première , qui devait enfermer dans le cordon dé murs Dréneléi et 
de teurs qu'il se proposait d'élever, le Champ^Jacquet et l'abbaye de Siinl-Georgea. 
Mail eommeaeée par lui , elle ne pot empêcher Beori n d'Angleterre de piendit Benne* 
en 1183, etdeméllrelavUleifeuell'aaâg. En 1X37, Pierre de Dreux lit creuacr autour 
de cell*>ci de nouveaux fottés , dila fonii Gohitr , qui l'èteBdaient d'un eftté jusqu'aux 
moulins du Bourg-l'Evéqoe, et.de l'autre jusqu'au puitaon fontaine deBeanmont. 

Celte seconde encfintebe fut exécutée qu'au XIV* siècle par Jean V, eti peu près ter- 
minée par lui qu'en H43 ou plut&t qu'en 1458', tous François u. 

(3) U est constant, dit H. de Ca«moat, que toutea le* villes gallA-romainea ont été en- 



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207 

doit'élre assez consid^able, puùqa'«n sondant au dessous de la der- 
nière, à plus d'un mètre et denji de profondeur, on était loin d'être 
arriré à la base et qu'on pénétrait dans le banc des argiles ayant succédé 
uiix sables gri^ de l'époque gàll07roniaiDe retrouvés, comme on se. le rap- 
pelle, dans presque tous les points de la Tilaine et dans'Ieqael on ien~ 
ctintra des crânes de tanreaoi a corit^ trèà-coartes et très-pointues. 

En outre, cette assise était deTO^ 80 c«itimèties plus saillante que 
le reste du iQilr, en sorte que son épaisseur totale dans ce point était de 
4 mètres et demi (1). Pins profondédient , elle était encore plys considé- 

touiées dsrentparU. Les murt éUient coculruilsen pierret, avec d«t cordoni de briquet, 
et n'ëUienl pu d'une ijrandeëleodue.Ëllet élaiebt liées avec un ciment dan» leqae] on 
remarquait desjusisesde briques placées à des distances inégale* an nombre dé Si S, 
ou de S à 7, séparées les unes des autres pai des couches de ciment d'épaiasear à peu 
prèï égale fe la leur. 

La base'étsit formée de pierres taillées et posées sans ciment, ayant appartenu h de* 
monumens autres et oOrant des mortaises qui avaient servi & les lier les tines aui au- 
tres par des coins de bois de châiiei doidrlé queue d'aronde, bu par des crampons de 
fer. Dans les gros blâcs, à Orléans, on remarque snr presque tous les mêmes traces, et 
on trouve fréquemment, en outre, desdébrisde rùladecolMines,d'eotabl^ena, de 
pilastres, de chapiteaux, de pierre» tamulairet, ie baa-ralicts et a£me des statues plus 
ou moins mutilées.' 

On peut, dans ceux de ta muraille du bu de la rue du Carlage , reconnaître les mê- 
mes mortaises qu'on voit représentées avec crampons dans H fig. 6 dt ta pi. XVJI dt 
l'Alla$ du Cours ^Anliqniléi monwnnslafes d»M-it CtMtMnt. 

H. Hoet do la Forte-Maison, en étudiant le mur gallo-romain de Noyon , « ^trouvé 
â peu près les mêmes dimensions dsins ces blocs, louiefois un peu ^us considérables: 
ainsi, 4 i !l pieds de longueur sur ï d'é|iaisseHr. On a également reconnu que ceui-ci , 
débris en partie de grands édilices déji ruinés ou détruits aux V et ii* siècles pour re- 
construire ces enceintes gallo-romaines , font également paître de celles antiques de 
Saintes^ deTours, d'Orléans, d'AuXerre, de Sens, dn Mans, elo. 

Dans la muraille gallo-romaine de Beauvais , ces fonda tioBs^ étaient paiement com- 
posées d'épcrmes cubes équarris , rapprochés sans cimenl ni liaison , et apparaissant au 
niveau.de l'eau. 

(1) Celte muraille aenit donc un peu moins épaisse que celle de Noyon, qui, d'après 
H. Hoet de la Forte-liaison, avait dans la partie haute de l'enceinte de la ville 5 mètres 
i5 nètre* U MBtimètrè»*(l& 4 IS pieds) d'épaisseur, et dans la partiels plus bassç de 
la même, de I mètre* 6T centimètre* k 8 mètres (33 à If pieds) {AittiqviUi ié Noyon , 
NOM et la p«jr« T1), et que celle de Beauvais, dont l^paisseur était de C mitf^ 67 
centimètres (30 pieds). 



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20iB 

rable, paùqD'immédiatement an dessons de celle-ci, elle mesarait 4 
mètres 70 centimètres ; enfin , an dessons de la couche argilense , elle de- 
vait l'être encore davantage, la troisième faisant, comme les précédentes, 
nne saillie on gradin analogue, comme on peot le voir dans ta fig. 2 de 
la pi XIII , en même temps qne le mnr qui s'élevait au dessus était en 
talus. 

C'est toute cette partie qui doit être considérée comme gallo-romaine. 
Quant à ' celle qui supérieureOient faisait suite , elle pourrait bien avoir 
été postérieure et uie imitation grossière du mode de construction de cette 
même époque, quoique la quantité prédominante-des briques, leur disposi- 
tion , la qualité du ciment au dessus de ces àsfâses granitiques , et le plus 
de B(Hn dans le mode d'exécution de cette construction en opm $picatum. 
dans toute cette première portion, me fassent pencher davantage pour la 
même origine, an moins ponr toute la partie qui s'étendait jusqu'à la 
sixième assise, à partir des premiers blocs de granit. 

Si l'on considère, en outre, qu'au temps de l'occupatJbn romaine , le 
fond du lit de la Vilaine était à 2 mètres 10 centimètres (6 pieds 3 pou- 
ces 6 lignes) an-dessoas de celui actuel dans ce point, et que déjà la partie 
de la muraille gallo-romaine, à 4éconv'ert est, ii partir de la sixième 
assise, de plus de S mètres 24 centimètres plus haute qne le niveaa des 
sables roniains , on concevra quelle élévation elle devait avoir alors, et 
et que ces blocs carrés de granit n'en sont qu'une partie encore, élevée 
d'au moins 2 mètres 10 centimètres,- ou plus, auMlessus de la première 
assise de foodatTon. . ' 

Ce qni semblerait confirmer, dn reste, cette assertion , c'est l'existence 
de la construction eu ciment et en briques, derrière et surtout au-dessus 
de ceux-ci, sàr laquelle on rebfttit plus tard dans le même style, mais 
d'une manière plus grossière (I) , comme on peut le voir dans la fig. 1 de 

(l)Àa V* Mèc]«,londeiiiivasionsdet6arlMrei, iprèt !■ domioatioii des Roilitiiu, 
c'est-i-dire dans Us Vi*, vn", viif, ix* siècles et lessninns, on w servit des briereises 
que ces derniers iTaieiit établies el on en construisit pea de nouvelles. 

Les édifices miliUires élèves au VI* siicle et au suivant ne eonsistèrent, pour Ja plu- 
part, que dans quelques réparations bites, aux enceinte* ou m'nraillesdepresquelonte* 
les villes, par le»soins des comte* ou des évoques qailesgouvernaient et lesbabilairat. 

L'influence romaine se continuait dans les arts , les mœurs el les institution* des pre- 



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no 

la pi. XIU), posées à plat dans le cbnrat rougefttre ou grMtre par c&- 
droits, et d'uné-dnreté extrême (I) doDt je viens de parler. 

3° Une coiiche (3 Fig. 1 âe là pL Xni) composée de briqaeg associées 
à une très-petite qnantité-de schistes giis, et jetées très-c^quemeat dans 
le même béton. sur deux rangs superposés. , ' 

V Une autre (4 Fig> 1 de la pi. XIII) form^ de briques senlepi«nt, sur 
a n 'seul , mais en sens inverse des précédentes, et au milieu desquelles on 
en trouva qoelques-ones à crochets ou rebords (3). 

5" Une. assise {&*Fig. 1 de la pi. Xlll) pins épaàsK que 1» dernière , 
constituée par un doublé rang de briques (3) et de {rierres schistenses dis- 
posées en iraitaUon de feuilles de fougères ou en arêtes de pussons (opuj 
spicalvm) (4) , et noyées dans le ciment. 

(1) LeciiÙenlroDuiDetMtooiBpoiëdecbtux, de brique* pilëe*«t .de quari oif sable. 
On en a tromëaoMt, ditH. deCamnont, maM rareoMiil à la vérité, qui n'en contiant 
«ucunes parcelles. On remarque iDUvenl, danilet mari de ceUe époque, det assi«et ho- 
rizonliles de grande» briquei «ëparéetpar des couchei de cimeul d'une ^pai(»eur égale à 
Il leur, ^e mortier eit auwi tris-épaii entre le* pierre* qui y sont en quelque sorte 
noyées. Dans les mura tria-laïf ea ou de fortificationa il o'y a, en général , qu'un rauf* de 
briques. Les orneiDenaeD brique lDcrMléc*,fonD«Dt une sorte de marqueterie, «ppar- 
tiennent-auxv*etTi"aiècle«. (Cour* i'AnfiquiUê dt U- à* Ca»Mo*t, Èrt 6aito-Ro- 

(3) Leagrande* briques à rebords, quoiqne.dealinéet aux toits , ontété pa'rtoisem- 
ployce* dans tes mur* par le* Gal1o-Bo mains, lorsqu'ils n'en àfaient pas d'aulres. (JtoU 
4e la pof/e l»2 du Court d'ÀMlguiUi wwmimentaUt dtM.deCawHuntt, ÈnGailo-R»- 
maint.) 

(3) Ces briques, évidemment gallo-romainesj laides de 28 cealimètres sur 38 de Ion 
gueur el6 d'épaiMelit, t>o't*i>' un X *<>r la tranc}ie et une entaille oaractéristiquc 4 
l'une de leurs exlréroitës, étaient complètement identiques i celles représentées ftf. 1 1 
et la pi. XYIIde l'ouvrage de U-d* CawMonl, et formées d&^ins de sable qnarteui 
iniroduits à dessein dans la plte ptiur lui donner plus de, dureté. 

(4) On' sait que les Romains bfttissaient beaucoup en briques, à cause de la solidité 
qu'elles prenaient dana le mortier, qu'ils employaient toujours Irès-abondant, et que 
leur appareil , dil opw «plcofum, était, dit Vilruve (lib. vn, cb. i), tix loÂitrcuUi M mo- 
dum ipicœ dUpàtilit, a tpina de petce. Dans' la villa de Tbesée, représentée fg. 4 
dt V Allai de l'Ouvrage de M. de Camnont, on voit, en A , un fragment de mur offrant 
en mcuie temps, l'oput jplnifum associé aii petit appareil et eux rangs de briques.' 



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JDans lemor de ReoDes; od ne Eetroure point ce dernier ,' maia une 
grossière imitalioB de la disposition en arêtes- de poisson prédominaQt 
entièrenieDt.' ' ' , 

En outre, dans la fig..9ie làpî.XLVÙldn même ouvrage, on Voit repré- 
senté un appareil ressemblant toi)t-à-fait ii celui du mur découvert à l'extré- 
mité de la rue du Cartage dont je parle , et qui ', suivant te mdme auteur, 
aurait été usité an mo^ea-^e jusqu'au ^i* siècle. • Mais on sait, ajoute- 

■ .t-il plus loin ; que si le gouvei^ement romain transmit les principes de 
» ses. diverses constructions,' il lussa les architectes gaulois .libres de 
» suivre leurs inspirations , de même que ceux qui accompagnèrent ses 

' ' légions qui ne pouvaient, faute de temps et souvent de matériaux con- 
» venables, et dans des pays défendant leur nationalité, construire avec 

• le 'même ëoin.qnè dans ceux, soumis depuis long-temps pu dans l'Italie. 

■ il est, au surplus^ difficile d'obtenir à ce sn|et des.docuraens complets 

• et précis. Cependant, il existe encore tant de. débris épars sur le sol 
> de nos cités antiques, qu'un inventaife de ces précieux restes condui- 

• rait k des données du plus haut intérêt. Cette étude n'a' encore, été fiute 

■ par aucuù architecte français. Ceux gaulois n'imitèrent pas servilement 

• les modèles rom^s. • {Ère Gallo-Romaine. i'PariUdu Court d'Anli- 
qmti» Honumentéla.') • . 

Si , dans la muraille de Rennes on i^e trouva pas , comme dans celles 
des anU-es enceintes gallo-romaines, et par exemple dans celle de Noyon, 
inunédiatement au-dessus des gros blocs,' une construction composée de 
rocailles, de mnëUbos et dfrgrès Jetés ensemble sans ordre et noyés en 
quelque sorte dans le mortier , revétne de pierres en petit appareil et 
présentant, ii des intervalles variant de  à 7 pieds, des aàsises'dé tuiles 
ordbiaires sur trois rangs, c'est que la difficulté de trouver des pierres 
faciles à tailler en cubes carrés pour ce genre d'appareil, et^ au contraire, 
la grande abondance des schistes, força à en ehoisir un plus approprié k 
la constitution de ces derniers, eu celui dit oput,fpicatum. 

Quant aux rangs de briques posées k plat, on peiit facilement en re- 
connaître un premier iminédiatement au dessus de l'assise supérieure des 
gros blocï, et un. second à 2 mètres 50 centimètres (7 pieds et demi) au 
.dessus, endroit oii finit cequi resta probablement de ù muraille gallo- 
romaine, laquelle doit encore avoir de '2 à S'mèh'es de profondeur au 
dessous de la "première assise des cubes de granité. 



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213 

Le même ù'agmentdfe mur, mis au jour ,au bas de la rue du Cartage, 
présenta, en outre, au dessus de la rainée supérieure des grosses pier- 
re^ ep granité, et, dans du point répondant à peu près au milieu de 
ladite .rue, une espèce de poterne'Toàtie eu grandes briques' romaiues 
(V. la fig. t e('3 d« la pi. Xlil), ayant 2 mètres 50 ceotimètrçs depuis 
le sol jusqu'au ceintre on è la clef, et eu largeur, 1 mètre 60 centimètres; 
.elle était comblée par des rwiblais jusqu'à cette dernière. Après avoir 
obtenu de l'administration muuici^e des ouvriers pour les enlever , on 
y pénétra jusqu'à 3 mètres de profondeur; car le fond, à cette distance, 
en avait été fermé par un mur assez moderne, qui n'avait que 33 centi- 
mètres d'épaisseur. Lorsqu'on l'eût percé dfi part «n part, dans plusieurs 
points, pn ne. rencontra, au delà, que des terres accumulées. C'était pro- 
bablement un passage pour communiquer avep la rivière qui venait battre 
ou appt-o.cliait beaucoup de la muraille. 

Si l'on ajoute que ce fut aussi près' de cet endroit qu'on découvrit , 
dans les fouilles de la Vilaine, quelques fragmens de poteries romaines, 
un, certain nombre de pièces et, qu'en outre, a un mètre fie la culée du 
■ pont neuf de Nemours, ^u côté de la rue d'Orléans , on relrpova au pied 
de l'ancien mur de la seconde encûnte, des tessons de vases en terre d'ori- 
gine semblable, et, au même point, deux monnaie^, l'une daLuciUe et 
l'autre de Constantin, couvertes d'une patine verte qui prouvait bien qu'elles . 
ne provenaient pas du lit de la Vilaine , .on ne pourra doutw que les 
Gatlo-Romaiiis n'afent eu leur oppidum dans cette partie de la. ville. 

.C'est donc à l'aide des documens' précédens que j'ai pu en quelque 
sorte en reconstruire l'anoenne enceinte , en retrouve^ la configuration , 
l'étendue, et m'espliqùer l'importance de la cité qu'elle renfermait, avant 
et surtout sous Auguste, ce que le nopibre de voies ou routes <{uî y 
aboutissaient vient encort confirmer. 

<s C'est après avoir vainement chercbé de^ documens historiques préds, 
• relatifs à l'occupation de l'Armorique. par les Boutains, dit M. Bizeul 

■ (de Blaio), après avoir lu les vieux. historiens, n'y avoir rencontré que 
» la répétition des mêmes légendes, des mêmes- £aits vagues, que j'ai 

■ cherohé à retrouver dans les dâiris de notre sol, les tracés des routes 
D de ce peuple conquérant et civilisateur- et les établissemens impartan$ 
> auxquels elles conduisaient. - 



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2(4 

■ Les Bomaina, dit-il, ont occupé la Gaale et l'Armorique, qui en faisait 

> partie, pendant plus de quatre siècles. Ils .ont ea, dès lors, le temps de 
» couTertir les rustiques capitales des Armoricains en cités, de les relier 

> par des routes nombreoses, serrant ï ta fois kdes rdations conuner- 
i claies et au maintien de leur conquête; de créer, daus lenr voisinage ou 

> dans des points plus éloignés, des villas dans les restes desquelles on 
» retrouve des indices d'un certain degré de luxe, tels que salles de bain, 

■ fragmens de mosaïques, véritables importalions.dn confortable de l'ita- 

> lie ; le long de leurs routes, un certain nombre de colonnes milliaires; 
>> dans leur voisinage, des camps de toutes grandeurs et de toutes for- 
• mes, vestiges des difficultés qu'ils rencontraient dans leur conquête et 

■ dans les moyens de l'afTermir. > 

Après s'£tre assuré combien l'itinéraire d'Antonin, qui date de la se- 
conde moitié du iv' siècle, était imparfait, combien la carte de Peutiu- 
ger, qui est un monument de la même époque, dressé sous le règne de 
Théodose, d'où son nom de Table Thiodosimnê , et dont la copie qui eu 
est restée doit être rapportée au xii' siècle , était incomplète , et enfin la 
notice de Danville sur les Gaules, pleine de fautes (1), il s'est décidé , 
ta carte de Cassini et le crayon k la main, à étudier par lui-mi6me. 

C'est âiâsi qu'il est parvenu, ajoute-t-it, !i retrouver plusieurs villes 
gallo-romaines, telles que Corsent, Jublaius, Cârhaix, aujourd'hui entiè- 
rement déchues dC' leur grandeur passée. "• 

Les voies qui, suivant lui, rayonnaient autour de Bennes, étaient très- 
nombreuses. Ainsi, l'une d'elles, se rendait h Blain (Loire-Inférieure); 
Je crote qu'elle ne faisait qu'y passer, et même dans son voisinage seu- 
lement; c'était celle de Condate ii Condivicnum (Nantes), dernière ville 
dont U partait paiement une autre voie ^i se portait directement d'a- 
bord k Dariorigum (Vannes) ,*puis à For^am'utrT (Carliaix) , et de là à l'ex- 
trémité de ta presqu'île armoricaine, tandis qu'une troisième se dirigeait 
en sens inverse de la précédente vers Juliomagns (Angers) ; une qua- 
trième vers Bourges pour aboutir à Marseille, et une cinquième vers 



(1) U est dilficile de partiger l'opiaioD <le M. Biieul sur DiDville, dont li science ne 
peut être mise en doute, et dont les travaux sur l'ancienue Gaule rëvilent autant de 
connaiwances géo^phiques profondes que de perspicacité et de génie. 



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215 

Poitiers et Bordeaax pour se tenniner à Narbonae; en sorte que tout ce 
que - cet archéologae dit du point probable d'entrée de cette YOie de 
Blain dans CondoM , doit se rapporter à £eUe de Condtvicnum dont on 
a retroDTé, en effet, des fragmens dans les commanes de Fougemy, de 
Bain , de Bout^-des-Comptes , de Laillé , et de Bruz ( 1 ) . 

Je ferai connattre plus bas, une autre grande vole qui se rendait direc- 
tement de Juliomagus (Angers) à Forganïui» (Garhaix), en traversant le 
Snd du département d'Ole^t-Vilaine, croisant la précédente pen loin de 
Bain, et- dont on n'a point expliqué jnsqo'ici l'origine , le trajet , la ter- 
minaison et l'importance -capitale. 

Le même observateur ne peut préciser par qnel point la voie de Nantes 
entrait dans l'étroite enceinte du Condate rooiain. Cependant, il incline 
à croire qne ce devait éire par la porte Aiviére (Aqoaria) qu'il pense avoir 
été probablement située peu loin de la me de l'Ue et sur la rive droite de 
là Vilaine. Il est, en effet, possible qu'elle se-trouv&t dans ce point, puis- 
que, suivant HM. Dncrest de Villeneuve et Maillet, il est avéré par des 
documens anciens, que le mur de la seconde enceinte, aprfes s'être replié 
vers la porte Saint-Germain, courait le long de la rivière, vers la porte 
Aiviére, qui s'ouvrait près de la tour i'Apigni ijui la protégeait. En outre, 
en démolissant la dernière pile du vieux pont de l'Ile, durant les travaux 
de canalisation de la Vilaine, on découvrit peu loin de l'entrée de la rue 
du même nom , la base d'une très-ancienne tour , qui doit avoir été celle de 
la pcH-te fortifiée dite de Vilaine. laqoeQe avait remplacé celle appelée ^i- 
viére; tandis qu'un peu plus à l'Est, dans l'épaisseur actuelle des quais de la 
rive droite, & 25'mètres du pont de Nemours qu'on vient de construire, 
on rencontra les fondations d'ane antre tour qui probablement avait été 
élevée à la même époque , à l'angle Sud-Est du mur de la première en- 
ceinte, et que le plus ancien plan de là ville n'indique aucunement, ce 
qui ferait croire qu'à l'époque oii Hevin le dressa, elle avait déjà été 
rasée. ■ La porte Aiviére, ajoutent les mêmes auteurs, page 161 de leur 

(1) Ce grosbouTg n'est éloigné de II route actuelle de Rennes 1 Nantes pir Bain, que 
de 3 kilomètres. M. de Penhoaet, qui «v*it beaucoup parcouru la commune dans la- 
quelle il est silué, avait découTert, dans la partie de celle-ci la plus rapprochée de 
la route de Nantei, un fragment de Toie romaine appartenant à celle de Condate ï 
CondMenvn (Nantes). 



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216 

■ Hiitoire de JUnntt, àTait été remplacée par celle de Vilaine plaa voisine 
» de la rÏTière et s'ouvrant sur l'Uot de Jocalé , de même qne celles dijtes 
a Jacquet et Baudraëre derenues' ioatiles , avaient été supprimées: ■ 

Je ferai comiaitre plus bas les raisons qui me feraient pencher a eu ad~ 
mettre l'emplacemenE plalAt à. l'ancien abreuvoir conUgu ii l'hôpital Saiot- 
Yves, que dans ce point. ' . . 

M. BizenI pense que la Toie devait arriver dans CoiidaU en passant 
près de la chapelle du Lazare,' dite depuis de ta Magdeleine (f) {pi. 
XV), bien ant^ieure à ç^e qu'on voit aujourd'hui, qui après avoir été 
transfonbée un moment en une manufocture de plomb k gibojer, a fini 
par être eotiërement abandonnée^ que , laissant la rue. du feubonrg de 
Nantes et prenant à gauche an^ maisons nommées la Teillais. eUe sui- 
vait un chemin passant à l'Est, pr^ de l'Arsenal qu'elle rasait, et ar- 
rivait vis-ii-vis lé Cbamp-I>ol«nt , on les fortifications élevées en 1433 
par Jean v de Bretagne et le bras de rivière détourné dès Mvn destiné 

. à leur servir de fossé, qui n'existaient pas alors (3), ont entièrement 
changé l'état de ce terrain , sur lequel se sont entassées tant de barraques -, 

. et que de là, elle se dirigeait, pour franchir la Vilaine; vers un pont qui 
devait avoisiner l'emplacement .de celui de l'Ile (3). ' ■ ' 

Une seconde voie,. suivant lui, se dir.igeait vos Corseul (Fanum martù). 
Une troisième, an mont Saint-Michel {Mont Jùtii). Ce n'était point' à 
celui-ci qu^elle se rendait , elle passait seulement k l'Ouest de ce dernier, 
à travers la baie du même nom, qui n'avait pas encore été envahie par la 

(1) Celte chapelle (ut t>ltie en 1140, dini lefiubourg de U Magdeleine, qui ne (ut 
appelé ainsi que depub 1400, car, avant, il ae nommait (aubourg du Laaare. 

(3) La'ville de Rennes fut accraepen^anllea années 1425, 14S8, 1430, 1431 et 1464. 
On lit avec des terres rapportées les bonlevardi des portes Blanche , Toussaint et Mor- 
delaise, par commission, en 1476, 1477, 1480 et 1487. 

(3) Lorsque les Romains avaient i traverser des cours d'eau considérables , ÎU }■ cons- 
truisaient des ponta tantAl en pierres, ce quiëtait rare, elle plussouvent ils les passaient 
en bac ou sur des ponts en bois'appeléa ivmvlliMni. C'est ainsi que César en construi- 
sit un sur la SaAne en un jour. Lorsque les cours d'eau étaient, au contraire, de mé- 
diocre importance , ils en effectuaient le passage , sur des poteaux <n bois ou à l'aide 
de gués ou chaussées méqagés au (ond, lorsqu'il y avait peu de profondeur. {Bergier, 
OUenaHotu nir te*p<mt$dt$ riiiiru, chti Ut Romain».) 



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217 

ner, k l'époque çaUo-romaine , pour, atteindre en droite ligne Alauntt 
(Alleaume près :de Valo^es) , et ao delà , Coriallum (Cherboui^). ' 

Une qnatrikiie, à Avrancbes {Ingma). U eM probable qu'elle .a 
existé; mais, £aute'de preaves snlfisantes, je n'ai osé ta &ire-figurer sur 
ma carte (Pt. XVI) que par un pointillé. 

Une cinquième à Fougères {Filgerîum). C'était une voie qui de Condat$ 
se rendait à à Novtomagu» (Lisieux) (I) en passant par cette localité. 

Une sixième, à Ernée on même peatétre àJnblaiuB(JVoAluhnm?), qu'il 
n'admet qu'avec doute. Cette route n'allait poipt à Condate , mais de Cor- 
seul au Mans, en passant près de Jublaios-, après avoir traversé oblique- 
ment le Nord do département d'lll&«t-Vilaiiie, dans la. direction de l'Onest- 
Nord-Ouest ii l'Est-Sad-Est. 

Une septième, à Angers {Juliomagus) par La Gaercbe. 

Une huitième, à Carbaix (Forganiuni ou Vorgium de Ptolémée) par 
Castd-Noec. Elle ne'passait point par ce lieu et les autres qne loi assigne 
H. Bizenl, mais en droite ligne par Ixiudéac-, parce que, dans le premier 
cas, eUe-anrait décrit une courbe exagérée et des plus étendues, et que 
d'ailleurs H. Moet de la Forte-ÏIaisoa me semble avoir démontré li la 
page 332 du Nwvemt Dictionnairt d'Ogée, Jque tout ce qu'il dit de cette 
prétendue voie de Rennes à Carhaix par Casiel-Noec doit être attribué à 
celle de Dariorigum & Yorganium (3). 

Une neuvième se dirigeait vers Ploermel; c'était, suivant moi , celle qui 

(1) Cette ville éUit encore appelée CMtat Ltieovtonm. Le* Lesoviens n'é|aient donc 
pa* un peuple de ta Petite-Bretagne, mail celui dont la Tille princiiwle était Xteioma- 
gw (Lisieux), et il> occupaient la rive gauche de la Seine. 

(2) H. Moet de la Forte-Haiion établit, en effet, que le lieu marqué dans la carte 
thëodoiienoe mus le nom de Sulit, ee retrouve précitëmebt dani le point d'u- 
nion d'une petite rivière nommée Snel avee- celle du Blavet; que ce nom de Suel 
concourt avec la diilancel noui faire codnattre Sultt, et, qne Samutn, n'ayant pour 
gnide que «on génie el la voie de Vanne* au Nord, et voulant que SulU fui dam le* en- 
Tiront de Baud et non à Pontivy , s'eit beaucoup «pprot^é de li vérité. • Je me lui* ' 
rappelé, ajoule-t-il, ce camp remarquable ou sUlion militaire romaine, au prieuré 
de la CoHanft, commune de Bieuiy, «ir un mameton-contonméparle Blavet, qu'a 
décrit M- de PéDhouet , et j'ai été trappe tsut d'abord de l'idée que ce canfp de^it être 
SUT la voie conduisant de Dariorigum i Yorganivm; et, p'ensaia-je , si ce n'est paa 5u< 
lu elle-même, c'est du moins daoa us endroit fort prêt de ce lieu qu'était vraiiembla- 



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de CondaU se rendait à Duriorigum . coupant entre c^le localité et Gaer 
la grande Toie de JûUomagui à Vorçanium. 

Enfin, une dixième tcts JHtretù (Rieox sur la Vilaine). C'est celle que 
M. Bizeu) conduit de Dariorigum (Vannes) à Blam, et de U à JuUomagvt 
(Angers), malgré qu'il soit appris que les trtùs grandes Toies qui par- 
taient de c^te dernière ville se rendaiait à Nantes et de Ib à Dariorigum 
(Vannes), puis' a Bennes, i Tours, et une quatrième, ind^endante des 
précédentes, en .droite ligne, k Vor^oiutHn (Gartiaii) , comme je le ferai 
connaître pins loin. 

U est bien reconnu anjoord'hui , que les villes romaines ne présentaient 
ordinairement que quatre portes et même parfois que deux , quoiqu'on 
en ait observé six ou plus dans des cités très-considérables, et que de 
celles-ci partaient des routes coBdnisaiit aux établiasemens les plus im- 
portans, et venant te croiser b peu près vers le milieu de ces oppida. 

Il est certain qu'une grande ligne (N d« la pi. XIV) \ sortait de Condate 
pour se rendre à Juliomagm (Angers) en passant par La Gu«chev qu'une 
seconde (Q de la pi. XIV) se dirigeait vers Vorganium on Vorgium 
(Carbaix) (1) et de Ik à l'extrémité de la péninsule annoricaine où se 

blemeot CatUl-Sote; rar umt en breton comique e\ galloit , pintt •voir signi&ë flofio 
du verbe tmtl, ttan: A'oit sera venu p*r U luite le nam de U Couarde ou de la Gard». • 

H. Moel de la ForU-Haison traduit Ca*tel-Noec, qui désigae le hameau de Casteonec , 
par Château de la N<me ou Cattel-Nojfat. En outre« suivanl lui , la distance de Dariori- 
gum k cette station ne laisse aucun doute i, cet égard, les vin^ lieues< gauloises se 
retrouvant avec une exactitude frappante, de même que les vingt-quatre autres qui 
la séparent de Vorgaittum. {Nouveau Dictionnaire d'Ogée, page 334, T. If.) 

Quant au Iracd indiqué par M. Biieul , comme l'ancienne vsie de Rennes à Carbaix , 
elqueH.HoetdelaForlC'Haisoncroit n'avoir ^U qu'un tronçon de celle de Dariori- 
gum k Yorganiim , je serais ataei disposé h partager celle opinion ou i admettre qu'il 
devrait peut-être se rapporter i une autre qui allait Ue Carbaix k Blain. 

(1) Carbaix , en latin Cartlum, ëUit, par sa position au centre de la presqu'île armo- 
ricaine* babilement dioine par le* Romains, comme un point duquel ils ponvaient 
(aire partir toutes leurs voies en forme de rayons aboutissant k sa circonférence ; tandis 
qu'k sa base se trouvaient Vannes {Dariorigitm) et Corseul (Fanitm JfarMi), et plus vere . 
l'Est, Nsnle* (Condivienum) et Avrancbes (higma). M. Moet de la Forte-Maison , dans le 
iiroMVMK Dictimmtirt d^Ogée, page 3SS du Urne II, s'est livré k de curieuses rechercbes 
étymologiques sur cette cité, auxquelles je ne puis que renvoyer. 

Carhet ou Carbaix , dit-il , n'a pas d'autre nom dans l'acte de fondation du prieuré 



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IrODTftit Gœtoetibate (1) tàtai ptobablement vers le Conqnet et non à 
Brest où I'od a placé Umt aussi à tort le Brivabu porltu (2); qù'oce 
tpoisiènte (O d« la pi. XIV) se portait à CoHdt^tcnum (Nantes)^ et 

de Saiot-Micolit-d^^rhais, hit en 1109, pu Tanguy i*', qae celui de ^ai/«Uim qui 
est , en effet , U ii{;niGcation dn mot Con-ai ou Carht%- Cette cilé e*l indubitablement 
Vorgamium, capitale de* Oaaiimiens; toat concourt I te prouver, tes débris de colonne*, 
de statues, de payé* en mo»aK[ne, d'aqueducs, lei bromes antiques et les nombïetuea 
monnaies qu'on y rencontre, le grand Mmbrede voies qui y aboutissaient , 'l'eiacli- 
tude des distances données par la table théodonenne. 

• A Carbai'i , dit H. de la Monneraye {Mémoirt déjà tUé), H. de Fréminville n'a re- 

• «fotmti tiu» ((v^qMë fûibtei tiiUgti d4 eonitmeliens nmvtnn , el ajoufe que le* Ko- 

• mains j sont venua, mais n'y ont établi 9110 tmtporairiwtent «m $lalio» on jKwte 

• wrtlUatn. Or,lCarbais, que nous visitions il y a quelques mois k peine, c'est toute 

• une ville romaine ensevelie aous la ville moderne. Car, nulle part au dessous des 

• maisons,' 4e* rue* actuelles, et' même dans leichau^ps qui s'étendent josqu'k l'an- 

• tique église de Plonguer , on ne crause- sans rencontrer k 19 ou 30 pieds des cosi- 

• tnictiona, de* monnaies et des tessons de poteries romaine*. • 

(1)H. de la Monneraye^ d'après les investigation auxquelles il s'est livré, serait porte 
à recbercber Gatoertbatt, sur le prolongement d'une voie romaine qui *e dirigeait de 
Carbaix vers Plougq^rneau , aux environs dn fort CesAn. Tandis qu'il lui semble certain 
que 5(aI(o«<intMpor(iM était Pt>rsliogan, petite rade entre le Conquet et le cap Saint- 
Mathieu, et que U, par conséquent, ne pouvait pas itrefîtrtoerfbaM. 

n. HoetdelaForie-Haison.au contraire, croit que celte dernière te trouvait kl'ex- 
Irémité delà péninsule j se fondant sur ce que ce nom.rappile celai de fîtesorttuwn 
(Boulogne) sur la 'cAte de la Manche, snr ce que jTiHoqui vient de goet ou yoet écrit 
gi«to dans U langue franqoe et tudesqne, interprété frtlum par Talien et dans le mCme 
sens en celtique (témoin GoMlnt, le nom breton d'Audieme, qui signifia braidemer), 
veut dire un port on bassin,- et eribaie, l'extrémité du monde, décrit en gallois, la 
pointe de (oale chou, de erioeh ou erieke en gaElique et en irlandais , «uf, eKirentity, et 
débet ou b«d, U monde; d'où fîiuoerfbafs,* qui signifie littéralement port AxiiaUdu 
html du mondej et ebGn sur ce que le lieu qu'il assigne à Gaiocrihate se trouve t qna~ 
rante-cinq lieues gauloises de 7orj7attùMi. 

(3) Ptolemée appelle BrivaUt porttu un port situé i l'emboucbure de U Loire, et c'est 
' par erreur qu'on a confondu ce lieu atecfîafocribaftf, puisque les mesures fotunie* par 
lui le font retrouver près du Croisic, dans un lieu nommé firitxrfn, autrefois *i|né sur 
les bords de U mer. (F. Geogr. aneienne dw Giuiiet, 1. 1, p, 37?, par le hmm WaOsê' 
nOfT.) D'autres antiquaires le placent an contraire plus dans l'intérieur dea terres et 
versleSud.£st, dans un point intermédiaire entre Saint-Maiaire, le Croisic et Pontchi- 
teau, envahi autrefois par la iner et converti , aujourd'hui , en marais et en tourbières. 

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qa'eDfin , une quatrième (S de Id pi. XIV) , parTenait à Atatata (AiUeaume, 
près de .Valognes)/ S'il ■ existait d'autres - votefl rayoutaDt de la màne 
cité) eUes étaient bien doins nombreuses que oéllec admises par M. Bi- 
zeul qui, en effet, ajoute epcoi% aux précédentes : 

Um («zièmese dmgeant vers Cosedta (Goutances) , tandis que c'était 
la même que celle qui aDait h Alauna. 

Une douzième, vers Reginea ou Erquy (petit port entre Saint-Brienc et 
Saipt-HaU>) qui ne partait point de Condate maïs de Corseul. 

Une treizième, vers Sipta (Visseiche, dans Vllle^t-Vilâinë). C'était celle 
qui de Çonàate se rendait par La Gjiercbe à Juliomagus. 

Une quatorzième, vers Bedon (1), qu'il n'a point décrite, et sur la- 
quelle le manqué de documens me force k rester dans \e doute. 

Enfin une quinzième, k Aletum (Saint-Malo) , dont l'existence est en- 
core problématique pour moi, parce qu'on n'en a découvert jusqu'ici 
aucunes traces. ... 

On verra plus basque je n'admets qu'un nombre beaucoup plus limité 
de voies, et que plusieurs .d'entr'elles. ne devaient être que secou- 
daires ou de simples embrancheibens, venant se relier aux jirécédentes 
d^h indiquées, soit aux quatre entrées même ou portes principales de 
Condate, soit h une certaine dis^ce de celles-ci , se comportant en quel- 
que sorte arec ces quatre voies principale^, comme le font nos grandes 
routes actuelles sortant de nos villes , par rapport a d'autres secondaires 
ou de même importance venant s'y joindre on s'y embrancher k des dis^ 
tances variables , ce qui les fait paraître de la sorte bifnrqoées ou tri- 
furqoées. 

C'était donc avec ces quatre grandes artères que venaient se réunir «u 

(I) Il y turail k rechercher «'il n'aurait pa# esiilé une voie se dîrigeml île Rennes sur 
Bedon , travenanl la ViUine i Ponl-Rëan, oii lorsqu'on relit, en 1767, son ponlhilien 
piles de pierres avec des travées de bois, on trouva sur la tète des pieds qui souieniient 
les pierres, un grand nombre de pièces on cuivre frappés au coin de Julei CéMr (iVouv. * 
Dictionnaire d'Ogée, page m), se portant ensuite 1 travers les commuoes de Gui- 
chen, Guignen, Lohëàc, Guipry,Pipriac,SiiDl-Just, Bains, la petite ville de Redon, 
rcinchissantla Vilaine à Rieu)i(DHre(f«)et Su delà, «'avançtot k travers lescommnnes de 
TheilUc.deDoley, passant au N.-O. de Muiitlao, pour abbolir i Guerande et au Bri- 
ratet porttu (Briviin), qu'il ait existé près du Crotiic ou plus dans l'ioterieur de* terres. 



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s'aDasUHQoser pluiieurs des voies seeeqdûres dont parie H. Bisflul, tan- 
dis que d'autres, an contraire, devaient partir prç»qD'inunédiat#vent et 
direoteiii«it de la cité, conjointement aiec les pre,miire8. - 

Je crois qu'U ne sortait de Comdate qœ huit on (Ânt au filos neuf noies , 
sanùr ; conune je le fa^i connaître , du reste , nn peu pins loin et afee 
détails: 

Au Sud, une {«remière, déjà citée, qui pnsait par la porte i^Horta et 
se rendait k Condwienum (Nantes), 

Au Nord, une seconde, égateoMnt indiquée, qni partait de la porte 
CkiutelUn pooT atteindre par Coiedta (Gontaoces), Alauna (All«atUBe, 
près de Vak^es). ' ; . . - 

Une troisième, au moîQs probable, d'après certains indices., qui sor- 
tait par le même point, pour se rendre à Ingma (ATraaohes). 

Les deux' premières voies n'en constituaient, enqif^qne sorte, qu'une 
même, trav«-sant du Snd an N(wd tonte la largeur de la base de la pres- 
qu'île armoHcaîne, et, dans une direction semblable, C«iidate qui se trouvait 
à pen près an centre sur cette ligne , en sorte que les Bomaîns pouvaient , 
à l'aide de tette dernière presque droite, communiquer promptètiwnt de 
l'Océan à la Hanche, éviter de la sorte d'être obligés â faire le tour de 
cette vaste langue de terre, k traws une mer toajoars dangereuse, et 
s'affiranchir ainsi des longs retards d'une navigatibn difficile. 

A l'Est, on comptait trois Toies qui partaient de 1» porte Baudraëre. 

L'une d'elles, formant la quatrième et dont j'ai d^à parié, allait de 
Cotuiate, par La Gueccbe, ii Juliomagta (Angers). 

Une antre, constituant la cinc|aième, se rendait de la même cité à Sub- 
dinûm (Le Mans). 

Uqe sixième, sortant également de Celle-ci, communiquait, eU passant 
par Filgerivm (Fougères), avec Noviomt^us (Usieux). 

Toutes ces voies étaient destinées ii relier la cKé gallo-romaine, ou 
plutdt l'Armorique, avec les provinces limitrophes an Nord-Est, à l'Est 
et au Sud-Est du reste de la Gaule. 

Enfin a l'Ouest il existait encore trois autres voies sortant par la porte 
Mordelaiu, savoir : 

l'ne d'elles, coDstiInaot la septième, qui allait 'ÀFanutn martis (Corseul). 
Une autre, la huitième, se rendant de Condaie à Vorganium (Carhaix). 



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Et niM dernière,' la n^vième , qui de la même ville se dirigeait sur 
Dariorigutn (Vaimes). 

Ces Toie$ étaient admirablement disposées pour mettre J'oppiduin en 
communication, d'ane part avec le littoral septentrionai et jcelai méridio- 
nal de la priosqa'Ile armoricaine, et de l'autre avec son cenb% et même 
son extrémité. 

Quant à la détermination ' des points de l'encdute où ppàvaient se 
troQTer les quatre portes d'»trée, je n'ai pn me gfuider pour l'établir, 
que siir les connaissances liîfetoriqaes de la dispositiou que les Bomains 
leur donnaient communément, .que sur l'anEdogie de dénominations de 
celles de plusieurs autres, villes gallo-Eomaines, et, enfin, qne sur une étude 
patiente du plan d'Herin. 

On trouTe ijans un nlannserit du iv' siècle, qui existe i labibliotbèque 
de Bennes, qu'il .n'y avait qne quatre portes k la première encùnte, dé- 
signées soUs les noms de iforbiise (t), de Chasleliire.'de Battdraëre,ei 
à'Â^iaria. Il est probable que dans Condate, celle dit,e Ckatteliére (K ds 
la p^ XIV) devait correspondre, k la porte prétorienne des camps romains 
. retranchés^ du moins, si l'on a égard k la ^position du terrain et k celle 
des portes à droite et à gaacha qui étaient 'les -principales (2). C'est en 
faisant dès rapprochemens, qne j'ai été amené h pouvoir indiquer d'une 
manière à peu près certaine la position de trois d'eatr'^es, savoir 1° de 
celle qui répondait aux voies de Juliomagui (Angers), de Subdinum 
(Le Mans), et de Noviomagus (Lisieux)j 2" de celle qui donnait issue 
aiix voies de Panum marlis (Corsent), de Vorgtmium (Carhaix), et de Da- 
riorigum Vannes) ; 3° de cdie qui .regardait les voies d'ÀlauM et d'ia- 
gen'a (Avranches) et, avec plus de doutes, 4" de celle qui ; donjiait entrée 
dans la cité, h la voie de Condimcnum (Nantes). Aussi ai-je cru devoir 
présenter deux hypothèses sur le poii|t réel que pouvait occuper cette der- 

(l) MoTlaUt par altëration de JfordeistK, nom qui aTut été donné, comme je l'ai 
établi precéd^mmesl, à cette porte, parce qu'elle répondait jk Iiroulequiconduisait à 
Mordellet, gros bourg qui eiislail dèsavanlle x'siècle, etqui, h cette époque, dépendait 
des moines de Saint- Melaine. 

(I) Dans lea villes gallo-romapies de Rheims , de Nojon , il n'y avait également que 
quatre portes.; dans celle de Beauvais que deui seulement, une aenle voie la traversant ; 
tandis que dans des cités plus considérables, il pouvait y en aroir lix ou plvs. 



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vait, après avoir traversé la {dace Saiot-Pierre, à la porte Mord^ise 
(1 de la pi. XV) par laquelle elle sortait poar se rendre à Vorganium 

tioo delaUlhurgie.etne permettint pas d'y réunir lei Bdfelei, les architectes byian- 
tinsy introduisirent une toriae toute nouTelle, en y ajoutant un carré, et les R«ni*)nS 
en y substituaut^'abord un rectangle oUon^, çomtd« on l'a reconnu t Pompèia et i 
HercuUnum, et poslérieureinent en terminant l'une de leurs'^xtréiniteS'par un hémi- 
cycle, .ce quo M. BumMD ■ véri6é dans les basilique* Argeplvia , Ulpia , Fulvia , ie- 
milia deasinéAs daos l'ancien plan de Rome. Ces basiliques furent couvertes dans l'ori' 
rine d'une toilurç en bois et ce ne fut, que plus tard, qu'on remplaça cette dernière par 
un dôme ou des voâles. 

Ilyeneut, avant elles, de s£culiËres, dans lesquelles l'archonte, pare des vAtMaens 
royan», remplissait les fonctions de juge| dans toutes tes matière* ayant rapport i la 
religion. Laifoay devint l'origine de* premières basilique». Leur tanup était on carré 
obipng, terminé par un hémicycle au centre duquel s'élevait une plate-forme exhaussée, 
sur laquelle était placé le siège du préteur; autour, ceux des eenlumvirs, des otGcieri 
civils, et plus bas la place assignée aux notaires et aux avocats. Les trois autres quarts 
formaient la grande salle ,- semblable à la' n^ centrale d'une église', dont la forme, 
suivant les constitutions apostoliques, devait être celle d'un vaisseau ou de l'ar- 
che de,Noé. Ainsi , la disposition générale du corps principal de l'édifice' devint la nef ; 
la place exhaussée du préteur, l'abside dans laquelle s'assit l'évéqpe et son clergé; les 
caveaux au-dessous de la tribune donnèrent l'idée de la chapelle soularraioe ou de la 
crypte destinée à recevoir les restes d'un sainf ou d'un martyr; les clAlures ou caneelli 
des notaires et avocats reçurent les chantres du chœur; les cAtés s'allongèrent et devin- 
rent les transepts destinés i contenir lés fidèles ; les galerfes supérieures dérobèrent lés 
femmes à la vue du puUic, d'apis le? traditions juives qui forment la base du rituel 
et de la lithurgie romaines; et, de plus, une place particulière fut affectée à séparer 
celtes mariées ou veuves des vierges, de même que parmi les homiiies le pénitent resta 
isolé des membres auxquels il avait été permis de participer à la communion, et le caté- 
chumène privé de renseignement donné à ceui qui avaient reçu la confirmation. Le 
porche en avant ou la portion découverte détachée de l'édifice , appelé atrium , nar- 
thex, pronaos, devint un lieu affecté k ceux qui étaient séparés du reste de la commu- 
nauté, à cause de leur* péchés, ou qui n'avaient pas encore la permission de participer 
aux saints sacremens, et il fut dans l'origine orné d'an simple portique surmonté de 
trois fenêtres i. plein ceintre couronnées par un eed-de-bœuf. 

De chaque c&té du chtcur s'élevèrent les ambons on chaires , d'oii le sous-diacre et le 
diacre lisaient alleriiativement les épltres et les évangiles, les ceusiire* et les comman- 
demens épiscopaux , les prières ordonnées , et les prêtres prêchaient ; tandis qiie l'évê- 
que le faisait assis sur un pliant placé devant l'autel. Enfin, au milieu, furent placé* 
les chantres qui étaient tous prêtres, dans les temps primitifs de la foi. 

La seule table de la communion ou mattre-aulel , car l'église primitive était étran 



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(Carhaix) et de Ik à Gtmocribate. Hais ayant de pénétrer dans roppidum 
par la porte Bandraëre , peut-être se rédnissùt-elle à deux antres Toies 
Tenant l'une de Subdinum (Le Mans) et l'autre de Noviomagvs (Li- 
sieux). ■ - . ' 

Quant à la voie qni de Cçndivicnum (NaDtes) se rendait k Cotulale, elle 

entrait dans cette dernière par la porte Aquaria. Seulement celle-ci ajant 

. pu exister dans deux points (22 et 22 bis de la sS- ^V) controversés de 

)a portion de la moralUe regardant le Sud, je hasarderai deux hypothèses 

gère à U multipliciU des objets sccrés du rituel de celle romain» moderne, était 
toujours isolé de la'muraille, et placé daru le sa actuaire qui était séparé de la net, 
dans les grandes lasiliques, par l'arc-de-triomphe et se terminait par l'abside fermée 
ainsi que le cbœur par.des cIAture*. Aucun laïque n'oaail ypénétrer, et ses secrets 
profonds étaient dérobés , par dé ricbea draperies , k la vue de 1* coimmanaalé, jusqu'i 
la consécration de l'Eucbarislie. 

Les parois des murs laléraui furent revêlup.s de mosaïques simples ou histonéet , les- 
quelles depuis le v* siècle jusqu'au xm" leur servirent d'ornement, tandis que les 
sculptures étaient bannies des monumens de l'ancieiine église, catholique et n'apparais- 
saient que sur les sarcophages et encore grossièrement esquissées au trait sur la pierre. 

Dans les basiliquesdu Bas-Empire, les Toâles remplacèrent la couverture eu char- 
pente apparente, formée de poutres transversales. L'art de voûter avait été porté i un 
haut'degre de perfection par les Romains, dans leurs constructions de bains , de villas , 
il'amphilhcàlres; en outre, elles furent presque toujours bSlies de matériaux antiques. 
Quant aux basiliques romanes-germaniques, elles proviennent de la greffe de la basi- 
lique impériale sur celle du Bas'Empire. 

L'église primitive s'abslint des cloches pour appeler les fidèles i la prière. Ce n'est 
que dans la vie de sainlColomb , mort «n 59S , qu'on trouve le plus ancien document 
de leur consécration première, tandb qu'en Bretagne, c'est au vin^ siècle seulement 
qu'il faut rapporter l'usage des cloches dans les principales églises de celte province, 
quoique plusieurs autres eu fussent probablement fournies, puisqu'elles avaient des 
clochers. 

Les églises romanes succédèrent et, plus tard, dans le gothique du continent, Tidée 
principale de la basilique fut encore maiillenue, seulement tes voûtes s'élevèrent avec 
plus de hardiesse, sa firent jour à travers les ogives, se modiQant suivit les coolrées 
et â mesure que les chapelles s'y multipliaient. En même temps, les transepts s'y ajou- 
tèrent et leur donnèrent la forme d'une croix, et l'ahside se termina (antAt d'une 
manière demi -circulaire ou polygonale, tanl&l carrément comme en Angleleri^. 
(Doeumeni Ihéi d'un ouvrage infifufe l'Architecture religieuse d'Italie, pur JV. Henri 
Gatty Knighl, publié à Londret «n 18f2 et 1844 , avec ploMefiet lithoehr<»HatUfun par 
OieenJontt, tt pviift dant la Revue Britannique , année l8iS.) 



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cDtre lesquelles le lecteor choisira pour asseoir son jag«nént sur la place 
réelle que cette entrée' devait occuper. 

Dans la première, la voie dé Condivienum après avoir IravMsé la Vi- 
'aine au-dessous du pont de l'Ile ^ devait entrer dans Toppidnin par la 
porte^çuariq (M de la pi. XIV), située on peu an.dessous de la tour 
d'Apignc et dans, sa direction, passer a travers la portion k l'Ouest de 
l'emplacement occupé par le roulage de M. Anbry (1) (ancien jar- 
din de la communauté des filles du Calvaire) (2) , ensuite la ligne snr la- 
quelle s'élève la façade Est de la maison formant le cAté occidental de la 

(1)11 ne faut pas croire que les terres tmoncelées presque jusqu'au faite de la siti- 
raille , lonque cette première eocelute fut deveniie inutile , par suite de la construc- 
lion de la seconde, et sur laquelle s'éleTërent le couvent des filles du Calvaire .et 
plus tard le» bàlimens de cet établissement de roulage , existassent i celte hauteur , 
à Tepçqu^ gallo-romaîne , si la forle Agwxria répondait i ce point. Une pente, au 
contraire assex douce, devait indubitablement conduire de celle-ci dans l'oppidum. 
Ce n'est pas que dès ce temps , comme au moyen-Sge, on n'e&t établi tout autour et 
au dedans des murailles, des espèces de plates-formes pour la facilité de la défense; 
mais, alors, elles étaient toujours interrompues aux «fiVersés entrées. Aiiisi , dans la 
coupe faite i l'ancien mur près de l'Ecola d'artillerie, pour y ouvrir la rue delà Crois- 
de-la-Mission , on peut encore voir, le long de la Hase de l'hAtel Coniac , la hauteur 
à laquelle , i l'aide d'une ma^nnerie , on avait mainlenji'les terres ou remblais des- 
tinés à y former une sorte de plate-forme ou (erre-plein. 

■ Chez les Romains, 4]it Vegèce, derrière les murs de fortification des villes, 'se 
- trouvaiwt parfois des (errasses form^ avec des terres battues, maintenues par 

■ deux murs dislans l'un de L'autre de 32 pieds , et s'abaissaol en pente douce du c6(é 

■ de. la cité , pour faciliter l'accès du rempart aux hommes chargés de le défendre. En 

• outre, l'entrée des portes«tait' protégée par deux tours, et surmontée d'ouvrages en 

• pierre , d'oii l'on pouvait assaillir ceuK qui auraient essayé de les briser ou de Us 

■ brûler. • {Vegêce , de l'Arl Mltilam , livre IV.) 

(i) Le moBastère dé SaiBl-CjT , situé au haut du faubourg de Brest , était le premier 
des deux Wuvens de Bénédiclines que Rennes possédait. A la tële de cette congrégatioa 
était une gené|ple élective qui faisait régulièrement ses visites dans les maisons qui 
lui étaient soumises. 

Ce fut le 13juillet 1630 que la ville de Rennes' accorda à ces religieuses pour leur 
établissement la maison de Saint-Cyr , qui était un prieure en tOS7 , et qui fut ensuite 
nommée le Grand-Calvaire. Cette maison n'avait plus en IT64 que qninie religieuse». 

Ces Cal vairiennes firent Un second établissement en 1671, en l'hètel déCucé. situé 
alor^ près la place de la Grande-Pompe (aujourd'hui celle du Calvaire). 

Saifll-Cyr servit pendanlia Révolution de caserne et ne redevint maison religieuse 



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JJ7 

|daoe d« la PtHcpe, et Te^iMe corrcmioBdaBt de cette 'doroiàre, ob, ta 
&tee de la ne do FaoïnlfrChapitTe, die coapait la voie de yttltflUMfw , 
et dâtoocbaU dau eeU« d'Ateuna (AUeaume, jïrè» d« Valognea), kiqudl» 
devait rairre eniuite la rne de te Hiterie appelée àctaelknieiit de Mont- 
fort, eoDftcff lOngitBdinalcpwBt J;eitiàuté Sad do sraad bout de Cabttt 
{H bit de la pi. XV) doot la ^ace moderoe de 'Saîitt<-Saave«r ece«^ . 
nae petite partie, parcourir le reste de s^ioagaeiM uir laqaeUe on a bâti, 
d^nù, tout le e6t^ Bat de la mie de Clieson, pois la rue Saint^Hiebel 
aq)oard'liiii Rallier,, et eofto «ortir par la porte Chastelière (1) dite 
Sûnt-Hiclid (13 d$ la pi. XV) ; pe«t^, alors, cette denàire étaiirelle 
appelée du nom d'Àlauna. 

Dans là seconde, la voie de Coadivicntun (Nantes), 'après avoir paasé 
à Làillé, daa» la partie de la eoMmaoe de Rna pea ékngiiée de la roate 
actaeUe de Nantes par Bain, ensuite à l'Est de l'Arsenal, traversé an Sud 
une portioa des terrains occupât par les oaaisons du Cbamp-Dolent, de- 
vait arriva- en bce de l'ancien abreuvoir de Saiat-Y7â9 oit Hevin place, 
dans SOD plan , la porte Aivière {Aqintria) (22 bi$ dt là pi. XV). AjH-ès 
avoir fr^lû la rivière , elle devait pénétrer pac cette entrée dam CM» 
doM, passer devant le portatt de l'iiftpital et celui de la chapelle Saiat^Yves 
(23 de la pi. XV), snivre la rue des Laoriers, en. empiétant vers le haut 
sur les maisons de son cAté Est, continiier ii travers celles rëpoodant aoa 
D** 20 et 18 de la rue da Fon^la-Chapitre, où elle venait ctoisot les veies 
de Juliomagui et de Foryantuar et rencontrer cd|« d'Aiavna. Cette de»- 

qu'an latOon 1811, purnitedeSMlUciUtioiudelt mire Entenic. {Scir M mmm » t§ ui* 
far M. Maillet, baii9théealreatla9iatd4jtimut.} - 

(1) Porte ChHlelièr»(de«a(teUiim,cité on pUoe forlifiéa). Elle avail élé aiiMi ooiqmee, 
parce qu'elle ■voisiniit ou faisait partie d'un endroit dëfeo^u, que 1m Bomiiu, comina 
je le prouverai un peu plus lard, désigoaieul par eattellum. 

• Ausii, ces noms de ehatUl , ehâtUUi, efuutelUr , dit H. Biaenl ,- aniMneeDt-ils 

■ loujoura des enceintes fortiGëei , et ^es voies eu étaient souvent avoisinëes. Ces 

■ dénieras, dams l'Annoriqse, province H ékùgnëe'de la capitale de renpira, te 

• eoDstrotsaieot , dit-il , comme nos roiÂcs aetnelies avec la syalime de Hac-Adua, 

• qai o'est qu'une nùtatioD delà maaière.de faire des fioMains, avec Fexeeptioii, 

• lonlefois , que m* demien , saof quelque* courbes frï»-donoes et tria-tarammrtat 

• roëa ag^ , suivaient preaque toujours la lifne droite. • {lUmotn i«r f wrip ut FoM 
RomainniuPHUm, par Jf- #iuaf, ISM.) 

39 



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228 

nière devait passer derrière rbémicycle de la cathédrale noarelle (1), se 
port» à travers une partie du terrain occupé par l'hAtel da Saint-Es- 
prit, traverser obliquement la nie Sidnt-Saaveur, passer k l'Ouest de 
l'ancienne église du' même nom (17 de la pi. XV) qni occupait une bien 
plus grande longueur de. cette partie de la rue que celle actuelle, conti- 
naer diagonalemeot k travers le pfité de maisons intermédiaire entre la rue 
SaintSauveur et celle de la Monnaie qu'elle tt-aversait obliquement et en 
suivant la même direction que les maisons faisant l'angle et le cAté. Ouest 
de la rue Rallier, enfin la porte Chastelière, dite aujourd'hui SaiutrHi- 
chel (12 de la pi. XV) par laquelle elle sortait de la cité, pour se rendre 
k Alauna (Alleaumc, près de Valognes). 

C'est cette seconde hypotbëse que je suis plus porté à adopter , et je 
m'appuie , pour justifier la probabilité que la porte Aivière existait plutdt 
à l'endroit répondant à l'ancien abreuvoir de Saint- Yves , sur ce qn'^e 
est désignée dans le titre de fondation de cet hApital, sons le nom â'A- 
^arta, à cause de ta proximiti de la rivière; sur ce-qn'elle' se trouve cor- 
respondre davantage que l'autre an milieu du côté méridional de l'oppi- 
dum ou vis^vis la port« Chastelière , ce qui permettait à la voie de Con- 
dtvicnum de le traverser pins à son centre que si elle avait été située vis- 
à-vis ou dans le voisinage du pont de l'Ile, dans lequel cas elle se serait 
trouvée beaucoup trop rapprochée de son cAté oriental et aurait imprimé 
j) la même voie une déviation des pbis anormales , comme oo peut s'en 
assurer en jettant les yeux sur la pi. XIV ; et ^fin , sur ce que cette 
porte , admise comme ayant occupé le lieu de l'abreuvoir de Saint-Yves, 
la laissait arriver en droite ligne dans Condate . ce qui n'aurait pu se faire 
si elle eut été réellement placée en face du pont de l'Ile. 

Ainsi donc, les principaux établissemens , sous l'occupation romaine, 
étaient, suivant M. Bizeul, Nantes (Conditn'cnum) chez les Namnete$. Blain, 
Rennes (Condafe) chez les Rhedones. Corseul (Fanum marlis) chez les 

(1) On Toîl encore derrière cet hémicycle, din$ )a rue de la Psilelte, une petite 
maiMni pignon, trës-incienne, ouïes enraosde chœur apprenaient ï chanter, tandis 
que l'ancien âvëché occupait à Test de' la cathédrale tout le terrain compris , depuit ta 
maiion Duchène et la partie de la rua de la Monuaie qui y fait suite au lud-ouett, 
jutqu'k l'impasse ou cul-de-sac de la petite rue Saint-Sauveur et de celle de Saint-Guil- 
laume , où l'on voit encore l'ancienne chapelainerie et i cAté la pénitencerie. 



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239 

CurwuoItiM, Vannes (Dariorigum) chez les Venilu, .Carbaix (Vorganiwn) 
chez les Otitmii. 

Hais il en est une foule d'autres, dans l'Armoriijue, qui avaient une im- 
pOTtanoe réelle et qui sont encore ignorées; ainsi Quimper {Corûopitum) 
chez les Coriiopitt (1) dont aucun auteur ne f^t meatioo avant la notice 
des provinces, lesquels, suivant Danville (Notice de l'ancienne Gaule, 
page 349) , n'étaient primitivement qu'une portion des Osismiij Gmo- 
cribate an Conquet, où, d'après H. de la Monneraye , à Plougnemeau aux 
environs du fort Cetôn, tandis qu'il met à la place de la première Por- 
tu$ Slaliocanut aujourd'hui Porsliogan , petite rade entre le Conquet et le 
cap Saint-Mathieu j Brivatet porlvs qu'on regarde comme se rapportant à 
Brest (2), etc. 

Combien d'antres lienx ont pa avoir quelque spendeur qui, aujourd'hui, 
recouverts de couches de terre accomalées par les siècles, restent encore 
ignorés ! 

Ainsi au village de Kerilien, près de Lesneven , les substructions qu'on 
y a découvertes , les tessons de briqnes à rebord {tegula) et de briques 

(1) Les htbitani étaient appelés CorUopiU* ou ÇoritoUU* (Hotiee de* Gaulet). Les 
Cnriosoliles n'ont rien de commun avec la population qui habitait le pays de Quim- 
per. (pe Bloii. — Dictionnaire d'Ogée , page 395 , t. II.) Lei Bomains , après leur 
conquête, envoyèrent un préfet dans chaque cité et un consul dans la capitale : chaque 
citoyen re«ta maître de set propriétés. 

(2) On place sous l'empereur Gratien (vert 275), la créatioQ de la troiaième et de la 
quatrième Lyonnaise. La deuxième comprienait use partie dé U Normandie, la troinëmfr 
C4uarod»nmK (Tours), Juliomagtu (Angers) , Condivienum (Nantes), villes habitées par 
les Turone», les Andegavet, les IfamneUi , et dans la presqu'île bretonne Condate (Ren- 
nes), Fanum Martii (Corseul), Vorganium (Carhaii), DartoH^um (Vannes) Corito- 
pHum (Quimper) , Àleltim (Ssint-Malo) , habitées par les Rhedtmii , les CwionHUt, 
les OMtfmiens, les r«n^l««, les Coriiopd», les i)<ali{(Nl«f. Les cAles de Bretagne et odlei 
de la Normandie étaient appelées traeiut annorieani, et les lies de Gersey, deGuemesey, 
d'Avrigny, d'Ouessant, de Sein, d'Uouat, de Belle-lsle, Catarea, Sarnia, Ridua, Vxan- 
lit, Sena, Siata et TindelU. 

L'Armorique s'étendait jusqu'au-delà de la Loire , entre elle et la Seine, comme l'in- 
dique l'/Hn^dircd'Antonin. 

En outre, dès la première moitié du in" siècle, les villes furent désignées par les 
nomades peuples dont dlea étaient les capitales, de mftmeque la lieue gauloife rem- 
plaça le mille roania qui «vai t aenl été employé pendant le i*' et le n* de l'ère chrélienne. 



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J30 

courbes {imbricet) qui jonchent le sot, pn assA grand ncHubreclë pièces 
romaines en or, do Haat et du Hoycn-Eibpire., guê les travaux des cbamps 
y ont fait décoaTrir, et cpje H. de K^erdanet.a eu l'obOgeance de me 
màntrer , et parmi lesqueUe^i anè de Tltèllius représentait d'nn côté ta tâte 
de cet «mperfenr. avec t'inscription vtrELLlVS. GEBMÀMCVS IMP. 
TR. P.; ap revers on daophin surmontant un trépied, au dessous dnqoel 
te voit eiicore un dauphinjét autour Xy TIR. SACR. FAC* ne permet- 
tent pas de donterqu'il aijtelisté en ce Meu une importante station ro- 
oiaine. 

' ■ n en dut être ainsi^ dit H., de Ëi Uonneraye, à la poiiate du Raz, à 
l'eztréinité occidentale de la 'Bretagne, oii ont élé signalés d'importans 
vestiges. (Jforeou, Histoire de la Ligue tn Bretagne, page 6 et suivantes.) 
Il est vrai que M' de Frénùbville noos apprend {Antiquités du Finislère, 
2* Partie, page. 9Z , année 18S5) qu'il n'a pu réussir, après une journée 
entière de reclierches, k découvrir les débiris signalés par le bhanolne 
IHbreau. Mais un de nos.aittis qui visitait lés mêmes lienx, il y a deux 
années, a été plus heureux.. II a vn, au- village de Trogner, prSs et an 
Nord de la baie des. Trépassés^ des pans de murs de construction ro- 
maine qui, par endroits, s'élèvent encore de plusieurs pieds au dessbs 
du sol, en même ten^s qu'il a reconnu également, de distance en dis- 
tuioe, les restes dsobebiia pavé dont parle le chanoine, lequel con- 
duisait de la pQinte du Baz à P'ouldavy près Douaraoïez, et de Ik àCar- 
haix ; les habitans le désigsent soos lé âoU de Htnt-Miit. Un hwamë 
très-versé dans la conoaissanoe de nos tstiqdités, M. Lebastard de Dfes- 
meur, a vu aussi une partie des ve^iges signalés par Morean. Un autre 
chemin pavé^ dit encore le chanoine, se dirigeait du même viOage de 
Trogner « jusique es- ta viUa de Quin^f»er, si entier, sauf quelques inter- 
> raplion», que s'il était moderne. * 

Des Voies Ronaines qgi parUieBl de Cftodale, k de km fmmn Ans le 
Déparlemeat. 

AMwné par les études aaxqndles je viens de me livrer sv ^'épo- 
que gallo-romaine de la viUie de Rennes, et sur ht fisposition des 



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ni 

TOiM I imniMiH pu rapport à ocUe-ei, k en Andïer les fra^eiifl qoc le 
hwvd Brait po &ir« décooTrir dau bob TOisiBage ei dus le départe- 
ment, la direcMons qu'elles prenaient en sortant de la cité, la matàèn 
dent ettes- se reliaient entr'elles, i'ai d4 efaerohcr è en dooner on aperça 
el k mettre sra^ la voie de leur paroonrs dans Mtre coetrée. Les doco- 
meas qde je Tais bin comiattre, poisés en partie k des sooree* certai- 
Ms, 'et rindicati<M positive cte qnelqaW-QDetf de ees roMlnqai existent 
encore d'noe manière reconnaissable, pourront devoir debonsmatériam, 
et permettre à d'aolres obsemdears de eombler les nt^ireoscs lacnoes 
^e cet essai imparfait poom p-ésenter. 

- ' Hais avant d'ol&lr, comme lignes d'^étndes on simples indications , d'a- 
près les BOtiens si rares -qa* j'ai po ,me procnrer et le trèa-prtit nombre 
de relevés qae j'u pa faire par moi-même , la disposition qae j'&i cm 
devoir donner aux voies qni arrivaient h Rennes'oa en partaient, et la di- 
rection qne je leur al fait «nvre k travov le département d'IUe^-Vilaine , 
qa'oo me permette- d'empranter an savant mtooire de M. de la Sfrane- 
raye , ancien capitaine d'état-major, membre do conseil fénéral du Mor- 
bihan, In k la section d'arobëolo^ du congrès de J' Association bre- 
tonne, à Nantes, aa mois d'août t84ô, et dontmiepartie a déji été publiée, 
page 1!}3 et' snivantes, dans l'Histoire du MorbUkUm H de h$ Monument.. 
par M. Cayot de I.aadre, les détails si intéressans war les Voies romaiaes 
qn'il 7 a donnés. J'aorai de la sorte mi appoi ponr la ticbe diffiiùle 
qne j'entreprends et ane excnse pour les résaltaU si imparEiiuts auitpiels 
je sais arrivé, et qne le seul bnt tfétrentâe m'engage ^publier. 

■ Il existe dans nos annales bretonMs, dit cet observatenr, nne lacune 
qne les travaox historiques modernes n'ont pn ccnnbler ; Oud fat l'état 
de notre pays pendantroccupationde'taGnale parles Romains? Tel est le 
problème qœ les historiens anciens n'ont tenté d'éclairer qne par des tipi- 
culations dénuées de preaves et que les modernes ont résoin de façons 
Bonvent oontradîct<rires. Il importe donc d'opposer des investigations 
méthodiques aax difficottés très-grandes qni environnait l'étude de la pé- 
riode d'occupation de la Bretagne par ces compiérans, et de forc« l'ar- 
chéologie k nons dire le mot qne nons refose l'histoire. 

> A]H^ ^e César ent sonmis la 6aide, la poUlifpie des premiers em- 
pM'enrs dnt tendre k consofido k jamais cette coaqo^: Peur atteindre 



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232 

ce bat, le premier et le plus efficace de'tooa les moyens était d'ounir 
des commiuiicatîoDs faciles et directes, du centre de Tempire jnsqti'ii ses 
limites DOuvelles. ^ 

» Aussi apprenons-noos de Straboa {Géogr., Uv. /7f), que dès le règBe 
d'Au^ste, Agrippa fut chargé de faire construire des routes qui rayon- 
nèrent de Lyon dans quatre directions principales. Les empereors qui lui 
succédèrent entretinrent et multiplièrent ces voies qui, en facilitant la 
marche des légions et lenrs communications enù-'elles , pemùrent de teair 
en respect les peuples des cités j de rompre leurs intelligences, et, ce 
qui n'était pas moins important pour la métropt^e, de faire rentrer le 
tribat annuel que César avait imposé à la Gaule {Sutt. in Cœt., cap. 2S). 
■^Les médailles do Baut-Empire trouvées en abondance à Rennes,'à Cor- 
seul, à Carhaix, etc., témoignent que dès le i^"" siècle, notre pays fat 
occupé par les Romains et par leurs colonies. 

* Une borne miUiaire découverte aux environs de Carbaix et qui porte 
inscrit le nom de Septime-Sévère, prouve qu'à la fin du ii' siècle au plus 
tard , les conquérans avaient déjit sillonné de lenrs voies la presqu'île ar- 
moricaine; enfin la prodigieuse quantité de monnaies unpérjales du m' 
siècle trouvées sur tous les points de la Bretagne, ne permet pas de 
douter, qu'à cette époque, l'occapation romaine de cette partie de la Gaule 
fut complète et permanente. 

■ Plusieurs monnmens ou bornes millmires nous présentent les noms 
de Gordien-Pie, Trébonien-Galle, Piavonius-Victorious, Pivesuvius-Tetri- 
cus, Aurélien, etc. Vers le milieu da m* siècle, les établissemens et les 
voies existaient déjà en grand nogobre; mais l'eSbrt des empereurs pour 
percer la Gaule à jour n'a pas dtk se ralentir , et il leur reste encore près 
d'un siècle et deoii jusqu'au moment oii l'invasion des Barbares, en les 
forçant à se replier vers le cœur de l'empire, interrompit pour jamais 
leurs immenses travaux. » 

Depuis le président de Bobieo qui écrivait vers le milieu du xviii* siè- 
cle, personne n'a rien publié âur ces voies antiques, dn moins pour le 
département d'HIe-et-Vilaîne. 

Quelques observateurs, il est vrai , avaient bien de t^nps à autre, 
hasardé des communications sur des.fragm«is de routes romaines re- 
connus dans certaines localités , mais il n'était rien resté de ces causeries 



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233 

ou de ces simples, renseignemeus ; aucun archéologue oe s'en était emparé 
pour les coordonner et reconstituer les lignes. 

Il est bien vrai queM. Biteol (de Blain) a parcouru quelques parties 
de notre départ^ent, etqu'ilaenl'obUgeance démettre àma disposition 
les observatioDs qu'il a été k mâme d'y Caire , mais il n'a encore rien publié 
â ce si^et, et d'ailleurs sa manière difffere trop, d'iqirès ce que j'ai va 
des lignes qu'il a tracées pour les voies romaines du Morbihan, de celle 
que j'ai adopte, pour qu'il me soit permis de le suivre, relativement à 
certaines d'entr'elles , dans la méthode d'investigations qu'il a cm devoir 
adopter, sans donte comme la meilleure. 

11 n'en a pas moins des droits incontestables à la reconnaissance des 
archéologues, pour le dévoAment et le zèle avec lesquels il s'est livré k 
des recherches difficiles, et pour la direction d'ensemble qu'il leur a donné, 
imprimant de la sorte aux études sur les voies romaines, un caractère d'eo- 
$«nble propre à créer de nouveaux horizons et à rendre plus importantes 
les découvertes anciennes et celles à faire ultérieurement. 

• Les voies romaines, dit M. de la Monneraye, étaient avant tout des 
routes militaires, stratégiques; aus^ sont-elles souvent nommées milila- 
rts, coMalarn. 

< Elles furent construites d'abord par les soldats des légions et par les 
troupes lœtiqnes. Plus tard , on y employa pour les occuper, l^ peuples 
des provinces conquises {ttid. deSéville. Origine», lib. XII, cap. 16). 

> Sur leurs directions, on échelonna des petits camps (exploratoriu) qui 
recevaient des détachemens pour en assurer le parcours, pour protéger 
le passage des convois. 

■ De distance en distance, séparées par une journée de marche, on cons- 
truisit ces mamiont on étapes, où le soldat se reposait eu allant ou en 
revenant de la guerre, et trouvait des magasins de vivres et de fourrages. 

■ Les Romains ne faisaient que peu ou point usage de voitures pour 
transporter les équipages de guerre; c'étaient des bétes de somme ou le 
soldat lui-même qui portaient armes, tentes, palissades, vivres, etc. 

■ Leurs années étaient composées d'infanterie pour la plus grande par- 
tie; leur marche ne pouvait donc pas être rapide; aussi la distance par- 
courue dans une journée est indiquée dans les itinéraires anciens par celle 
qui sépare entre eux les lieux de séjour,* dvitatés et niami'on» , cl elle 



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SS4 

paratt être en moyenne de dix-haH k vingt-lienes gantoises oa ile«Càdix 
françaises, de vingt-cinq an degré. Mais noins était grande la rapîdîtë'4n 
parcoara , pins les BomaJns avaient intérêt k rapprocher , dans la eoax- 
tntction de tenrs voies, la longiienr itinéraire de la dlstifnce k toI #(ri- 
seaa. C'est, par dessus tont, la rapidité des moyens de transport qni ex^ 
l'augmentation des liHstances itinéraires pour dimhmer les ^ntes on les 
éluder; aoas en avons la prenve an xix* siècle, on , par suite de L'adop- 
tiOn deS'Voies de fer, nos ingémeor* achètent PhoriEOtttaBté par nne énorme 
augmentation de la distance itinéraire.' 

> Notre opinion est que les Romains traçaient lears routes te flot prit 
potsible de la ligne droite; nous Edions d'ailleurs eu fonmir des'prenves 
puisées dans tes travaux de savans antiquaires.. 

« Les Gallo-Romains, dit H. de Gérville, avaient comme noua leurs 

■ voies principales, qui répondent assez-bien à nos routes royales et dé- 
1 partemeatales. Coumie dons, ils avaient des chemins vicinaux et des 

* voies d'accession; nous ne nous occuperons dé celles-ci que pour dire 

• qn'eQes étaient nombreuses. 

■ Tontes étaient -droitesj quand elles ne rencontraient pas des obstacles 
1 insurmontables, tels que des collines escarpées, -des montagnes, des 
1 marais et des fondrières..... On les faisait monter on descendre beau- 
» coup plus que ne (ont aujourd'hui nos routes royales ou départemen- 

■ taies; mais indépendamment de ces sinuosités indispensables, Tensem- 

■ ble était droit, > {Des Villes et Voies Romaines eh Basse-Normandie, In- 
troducliùa, pageX. Valognes. 1838.) 

Le même auteur conclut : ■ Que la règle entre deux stations recooDiies 

> pour romaines, sutBt parbitement pour tracer nne direction d'étude.... 

■ dont les tracés de la voie , quand on opère sur une bonne carte, s'écar- 

> teront rarement, sauf des obstacles insurmontables, où k moins que la 

■ ligne entre deux villes ne se mette en communication avec une station 

■ appartenant k une autre direction peu éloignée de la ligne sor laqneHe 
» on opère. » 

Dans le même mémoire, H. de ta Hoiineraye rapproche de ropiuion 
précédente celle de H. de Caumont qni s'exprime ainsi dans son Cours 
d^Antiquilêt : • Elles suivaient ordinairement des lignes droites, excepté 
lorsque des obstacles naturels, tels que des montagnes, des ravins pro- 



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235 

fonds , des marais. . . . , s'oppoaaieDl à c^te direction. ■ Seulement il ^oute, 
en parlant des routes d'une moindre imporlancé : « Elles n'étaient j>a8 
alipiées comme les premières. • 

M. de la Hooneraye reprodoit l'opinion' non moins explicite du doc- 
teur Batissier qui, dans ses Elimens d'Ârehioiogù Nationale, dit : que les 
voies nHoaines soivaient prçsqne toujours une direction rectiligne ■; celle 
analogue de M. le baron Chaudroc de Grazanne {Mémoire da Antiquaires 
dé Franc*, tome X, page» 120 et .121), celle d'un antre auteur relatée dans 
le même ouvrage, (onu X> pages 78 el 79 ,' enfin une observation de M. 
Croist^, développée Aasis V Annuaire ôm Morbihan, pour ï^kZ^page 166, 
qui vient à l'i^ipui des précédâtes. 

■ Après ces témoignages contemporains, continue-t-il, qu'on nous per- 
mette d'invoquer encore celui plein d'intérêt et d'originalité d'an vieux 
jurisconsulte du xiii' siècle, dont l'affirmation a d'autant plus de poids, 
qu'en son tanps les voies romaines étaient dans un état de conso'vation 
très-supérieur à celui oti nous les voyons six siècles plus tard. 

■ Philippe de Beanmanoir, dans ses Coutumes de Beauvoisù (Nouvelle 
édition publiée par le comte Beugnot, Paris, 1842) , parle ^ sa façon des 
voies romaines : • Li cemin, dit-il, que Julien César fit'fa%; etcilque- 
mio furciit fet à droite lingne. es liex ou liogne se pooit porter sans em- 
pecquemenl de très^rant montaigoes, de rivières ou de mares > 

Enfin U. de la Monneraye tire une dernière preuve, du peu de diffé- 
rence que fournit la comparaison des inesurés des anciens itinéraires avec 
les distances directes, entre des points bira reconnus et dont l'assiette 
moderne est identique à leur position ancienne. 

• Nous pensons donc, continue-t-il, que des lignes droites tracées sur 
une bonne carte entre les villes ou les établissemens romains bien recon- 
nus de notre Bretagne, comme Bennes, Gorseul, Erquy, Iffiniac près 
Saint-Brieuc, Cos-Yaudet prèsLannion, Tréguier, Plouguerneau à l'Ouest- 
Nord-Ouest de Lesneyen, Carhaix, Troguer k la pointe du .Raz, Quimper, 
la pointe de Peiunarc'h, l'embouchure do Blavet, Vannes, Bieux, Blain, 
Nantes, etc., fourniraient des lignes d'études sur lesquelles les investiga- 
tions des archéologues bretons- s'exerceraient avec succès (I). Nous 

(I) •Pouréviler, toutefois, qu'on ne tire de noire syslëD) 



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croyone d'aprè» l'état.de nos études, gH'en'' serait amené ï recoiinakre que 
les -éUbliMemfflM iDtennédiaiNs sur la Jigae qui joiôt deux villes impor- 
tantes, ont été- plus sonvent créée ponr' la voie et afK-ès elle ,. qu'ils n'Aot, 
par UDe..existeace antérieure, détermiiié son tracé; eidin quei'îateùec- 
tion de cleux Ou' de plosioirs de ces Toies a donné postâieuremeat nais- 
sanoe à plus d'an 'établifsemeot important qni snb#te encore de/nos 
jours à l'état d^ boôrg ou -de TiUe. 

■ '.On cooupottrait ope'err^, -si-on, pen^t que les voies romaines ont 
, toujours, été-cbnslcaites diuu liotre pàys'avec le luxe qu'on déptoyait.dans 

l'établissem^t de c^e« d'lt^e:oo du midide ta.fraaice.. > ' ■ '; 

» Outre l'état de dégradation oii nous les voyous après tant de sîàcles, 
les conditions locides, oudra raisons d'économie en ootfait«impUfier.la 
constmction ; souyent (m y chercherait en vain les parties, aoouuéés ,ffra- 
luflMn, rud«rtUio, flbcleiu, mmma crtuta. . 

■ Ici ce». vieux ehemfais sont construits ea clianvée9,'C'ést-4-dire éle- 
vés' de plusieurs pieds au dessus, du terrain qui les Ix^de. Ailleurs, ce 

. sont simplement' des voies ; alors ils sont au niveau dn terrain adjacent ; 
d'astres fois encore ce» deux modes -de construction ont été emi^oyés 
alternativÊment sur Ja mèose- direetion : vfiiei dans le trajet* des. lieux 
solides et secs; eh^muéet dans ' les- ba»-fonds et les lieux huoùdes. 

• Leur largear varie depuis' U jusqu'il 70 pieds, selon leur impor- 
tance; mais cites ne se son^ cooserrées à peu près intactes que sur les 
sonunets de nos. coUïBes -couverte^ de landes, à "Uavers'les^tecrains in- 
cultes et les forêts; presque partout aiUeurg les envahisseBienssBticessife 
faiu par les propriétaires riverains, lorsqu'ils restfme«kt .leurs fo«sé«, ont 
altéré leurs dimoisioi^ et leUr direction. 

> Souvent ils sont pavés de blocs de pierres, bordés de-chaqae cdié, 
d'autfe blocs formant accottemeos {margitut). Ooeu trouve constiroits en 
chaussées qui ne se composent que d'un apport de sable ou de caiUeox 
reposant sur un lit de {)iérre8. irrégntières et dé petites dimensifms , posées 
à piat et dé manière ii nb ftoltit laisser d',intervalle entre eUes. ' 

goureuse, nout dirons que nous n'avons jamais prétendu que les voies romaiaes-siû- ' 
vent, sur le terrain, une ligne malhématiqueipenl droite, mais bieD que Vepsemble de 
leur directibn et leurs rares ûexions réduilea à l'échelle de nos cartes, ne s'écartent 
gucres de la ligne droite. • 



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• Loraqne ces voies reDcontrent une rivière, on y trouTe ordinairement 
un gaé naturel on arUficiel. On a pu reconnaître que ces gnés suppor- 
taient. soDTeiit des ponts de bois, comme à Rieux, à Kerantré près d'Au- 
ray , au passage de la rivière d'Er-Goz-Ster , aii levant de Garhaix . 

• On a signalé aussi en Bretagne les vestiges de quelques' ponts en 
maçonaerie, doiot on croit ppuvoir foire remonl«r la construction à l'épo- 
'que.gallo-roqaaîoe. Tels sont ceut de Port-Neuf sur la Vilaine, .à environ 
4 kUomitres au Nord du boarg de Messac ; de Saînt-Cooegoo , près de la 
chapelle de ce nom, au Midi deGlomel; de la ViUe-BeUec snr laClaye, 
à l'Ouest de CaHac; du pont fie Marsac, au Nord-Est de Garentiùr, etc. 

' * On tirera un ^rand avantage pour' l'étude des voies romaines de la 
remarque d'un certain nombre de noms topogràpbiques qili se retrouvent 
invariablement sur leurs directions. « 

» Il y a, dit M. de Gérville {Notiee4éjà ciWe.'pàj/eSI),* sur les direc- 
tions d'études, des noms qiii peuvent tenir lieu de ioioDumens, 

• Les noms qui doivent &xer l'attention sur les chemins ou vestiges de 
chemins qu'ils désignait, sont les suivans : Chemin hauùé ou ebpusié. 
Haut-Chemin, voie,- chmutie, Chtmin ferré,: ptrré ou pavé, Chemin-Conan 
dans le pays de Vannes, Chwtin de la dxKheite Astne dans presque toute 
la Bretagne. 

. • De vieilles routes, importantes autrefois, aujourd'hui abandonnées, 
sont désignées dans le pays de Vannes sous le nom de Ar-Boh-Heat-Brat. 
le Viens-Grand-Cbemin, et dans les «ivirons de Lannion et de Carhaix 
sous celui de Ar-Bent-BraM*Cas, ijui veut dire la même chose, et de Henu 
Ahis ; ce sont presque toujours d'anciennes voies romaines. 

> Le nom de chausièe porté par un bourg , un village ou une habitation, 
doit ^peler les investigations. Le nom de Chauchix , fort commun en 
Bretagne, ne serait-il pas le m£me que Catuhie que Danville. ti^duit par 
Cafceta? {Danville, Notice de la Gaule, page MS). Le nom de {ru^ ou vi 
(oodum) signifie un passage de rivière, selou Danville.. (lUd., page 609). 

• Celui de trait et port {trajeclus et portus) indique le tnyet d'tue ri- 
vière par bac. (F. Danville et Dueange pu mot Tbajectus.) 

<• La Chtute, la Chats0-Ferrée,'Estré«, £t(rellé, Estrae ou PE$trac, et 
tous mots qui contiennent en composition le mot stratum sont une bonne 
indication, ainsi que Tes noms de le Pas-aux-Bceufs , le Pat^Bichei, ou 



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. 238 

simplemeot le Pas, Maupas, Sfaurepas. Les lieux nommés Planche, rap- 
pellent presque toujours ces petits pooceaux qu'on construisait à l'épo- 
que gallo-romaine sur les ruisseaux et les cours d'eaux de peu d'impor- 
tance. 

• tes mots ôii fines entre en composition et qu'on trouve souvent sur 
les voies romaines, indiquent les lieux oii ces voies fi'ancbissaient la 
limite entre deux cités ou pagi. Nous avons en Bretagne Iffiniac près 
Saint-Brieac , 2^n/'atnï près Quintin ,- f^endic près Montfort, Castelfinans 
dans la forêt de Quénécan, Saint-Michel-de-Feins , a trois lieues Sud-Çst 
de Cbâteaugontier, La Roche-Trifinéu entré Lohéac et Guipry, Feim entre 
Bennes et le Mont-Sainl-Micbel, etc. 

■ Dans nos vieux actes et dans les anciens cartulaires, on doit remar- 
quer pour être de boos.indices, les noms de Queminum ou Ckeminum cat- 
ciatum et de Via pubtica. Lès Mitliires, les Milleriet viennent de UUHare 
m MiUiarmm ; ils rappellent les bornes que les Bomains plaçaient de 
de distance en distance le long de leurs voies. 

D Bien que sous la domination romaine les ponts fussent rares chez 
nous, et que le trajet des cours d'eau de médiocre importance s'effeclnât 
sur des plancbes fixées k des poteaux en bois, et par 6ac sur les grandes 
rivières, il en existait, ainsi que nous l'avons dit plus haut. On de^Ta re- 
marquer les noms de le PonC, le Vievx-Pont, Pont-du-Châleau, Po«(-ar- 
C'hasiel en breton ; et ici encore, on pourra interroger utilement les vieux 
actes et les cartulaires. En cEfet, durant' toute la période méro>iogienne 
et même sous les Carolingiens , on ne fit guère que restaurer les ponts 
aux lieux où il en existait de toute antiquité , comme en témoignent les 
deux cartulaires suivans , le premier de Pépin', l'autre de Cbarles-le-Gbauve. 

B PippM régis capUulare Papiense a. 789-9. Consideravimus ut vias et 
porloras vel pontes infra regnum nostrum; in omnibus pleniter emendats 
debeant per illa loca ubi antea semper fuerunt. Nam per alia loca super 
ipsa fluraina nnllatenus porlorof esse debeant. 

» Karolill conventus Altiniaeiens a. 853-i. De pontibus restaurandis , 
videlicet, ut secundum capitularia avi et palris, ubi anliquitus fuerunt, 
reficiantur 

B La circulation sur les grandes voies était protégée par des vigies 
{exploratoria) dont les mots Châlel, Castel, Chaslelier, Ckâtillon, et en 



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339 

breton Àr-C'hastel , Coz-Caitel ,' rappeUeat l'existence. Ces petits camps 
dominaient on snrveillaient quelquefois plusieurs routes, surtout aux 'ap- 
proches des viUes on convérgMent celles-ci. 

* Les camps romains plus importans portent également le nom de ea$- 
tet, ou d'antres ntHRs dans lesquels le mot cattrum entre en composition. 
' ■ Les noms de haite, chaiie, tatle (caia, «lia), indiquent souvent une 
origine romaine. 

■ Enfin les fragmens de briqnes à rebords on de briques courbes , les 
tessons de cette poterie couleur de cire d'Espagne et souvent ornée de 
dessins en relief, tes tronVaiUes de monnaies impériales, décèlent le voi- 
sinage d'une habitation ou d'un établlss^uent gallo-romains. 

■ Un examen attentif du terrain environnant fera souvent découvrir les 
murs de ces vieux édifices, construits en petites pierres carrées et bien ap- 
pareillées, formant un parement régnlier. L'intérieur du ranr est fait d'un 
blocage de pierres noyées dans le ciment. Enfin la carte de Cassini et les 
lieux-dits si détaillés dans les travaux du cadastre , offriront aussi de 
grandes ressources aux observateurs. 

■ L'importance comparative des voies romaines est aussi un caractère 
intéressant à déterminer; on en pourra déduire celle des lieux oii elles 
tendaient, et l'on «era plus d'une fois amené à constater que des villes , 
des bourgades et des villages dont le nom est a peine connu de nos jours, 
jouaient un assez grand r6le parmi les établissemens de l'époque gallo.- 
romaine. Les deux élémens principaux de cette étude sont : la largeiir 
qu'elles ont encore dans les endroits ou elles sont bien conservées , et If 
plus on moins de luxé dans leur construction. 

■ Nous ne saurions nous empêcher de prémunir encore les hommes qui 
s'adonnent k la même étude ^ue nous, contre deux sources d'erreur. Il 
faut éviter soigneusem^t tle confondre les différentes voies aux appro- 
ches des villes, en liant entr'eux des vestiges qui n'appartiennent pas aux 
mêmes directions; il ne faut tracer sur la carte, avec leur orientation 
prise à la boussole, autant que possible, que les tronçons dont l'état de 
conservation est assez bon pour que leur authenticité ne puisse être révo- 
qué en doute, et noter les antres seulement k litre de renseignement, >• 

Les voies romaines qui de Rennes rayonnaient vers les villes ou points 
importims qu'elles étaient destinées à relier entr'eux, n'ont été jusqu'ici 



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340 

étudiées, dans le département d'IUe-et-Vilaine, que d'une maBi&re bien im- 
parfaite ou même fautive', le plus souveot parce qu'on a trop onblié que 
les Bomaias traçaient ordinairement, leurs roates le plui prés pouible de 
la ligne droite. ■. i - 

Ce sera <^nc un essai -de lignes d'étode de ces voies-quéje vais tenter 
dé donner., laissant à d'autres obBflrTat«ur9.ie soin dé: confi^ber oud'in- 
lirmer ultérieurement lès données, que j'aurai avaneées, de décontrir de 
de nouveaux £ragmens propres à devenir des jalons, et de fend^ plus 
complète eti même d'achever une œuvre qui deinanderait tant de teiups, 
de pati^ice etde sacrifices, et qu'un seul homme ne peut se (Mt)mettre 
d'exécuter entièrement. Néanmoins, ce sera quelque ehose que d'avoir 
le pcemier ébauché un ensemble qui permette d'éviter des écueils ou des 
l&tonneMèns coûteux. 

- C'est principalement -en comparant la dispasition des grandes, voies de 
la Gaule, mieux connues ètplus «dières, que j'ai été amené par iuduc- ' 
tioQ k rechercher si dans celles de l'Armorique elle n'était pas la même, 
moins peuL-ètre le luxe des matériaiK et la làrgenr.' 

En consultant l'itioéraire d'Ântonin et la oartede.Petitinger, on trouve 
<]ue les voies romaines qui siUonnaienl la Bretagne étaientpeu ncnobreu- 
ses, ce qui dépend de ce que l'on «t l'antre ne coDlie«nént que les lignes 
principales, ou, suivant B«^ier, que les chemina ou pa8MflititUu>ei(l), ou 
plutôt de ee que ces oavrajges n'étai^ent que des espèces de livres de poste 
les indiquant , tandis qu'il existait un bien plus grand nomlure de voies , 
comme des recherches ultérieures l'ont'démontré. En effet, l'on sait que les 
Romains avaient trois espèces de routes^ les vomi publiquei (vis publicse), 
celles privéM (agraiiœ, domesticse); les. ornes particulières (dbmesticse), les 

(0 L«s cbenùns miliUi.reé .étiieut diviiéa en grand* (via), qui >Tti«nt 8 piadi de 
largeur ou plus, mais jamiis moins, et pouTiient laiuer puterdeux cbarssecroiHol 
en même temps ; en moytni (oetw) , qui n'en ■vaient que 4 1 destinés au passive d'un 
simple cbariol; en petiU (iler), n'en ayant que S et destinés seulement i un homme 
à pied ouiicbeval;etenfinenfein<(a ou sentier ordinaire d'un ^ied et .pour un piéton , 
seul. \Bergitr,Ht*MredetGTaitdtCheftin$r(miMu.) 

Je crois que cet auteur «'beaucoup trop nibdirisë ces voies. Celles françaises, qui 
sans doule ont une largeur conservée des routes romaines, étaient, selon la coutume de 
jilusieurs contrées de France , de 16 pi.eds de largeur. 



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Ml 

autcrâ putiliquei divùées en vieinaUt ^Ticioalea) allant à un vicus ou ha- 
meau., -OU à one grande rue de village, et en amtoimale$ (paganicîe) tra- 
TWsaBt un pagiu ou eatttoo; et enfin les urbaintê (urbicc) dans une ville. 
{Birgi«r, Hittoire Aa-Grand» Chemiiu de l'Empife romain, pagt 592.) 

Ces coaqaérana attacliaient oœ importance c^^tale à leur bonne di- 
rection, à leur s(^de coàstroclitm, )i leur midtiplioation partout où -elles 
leur sanblait nécessaire, et surtout k leur entretien. Aussi, les onpereurs 
y apportaient-Qa tous leurs soins ,' et ink» César lot-mtoe avait-il pris le 
titre de comaùstaire des voies. U existait^ en effet, sous le nom de cura- 
(er« vùirwn et ticontm. 'une classe, nunbreuse de fonctionnftireS bbai^és 
spécialem^t d'inqpecto', tes {wemiers, les grandes voies; et.les seconds, 
ceUea desquartiMB daas les-villes. 

On conçoit de quelle valeur derait £tre la bonne confection de ces 
routes et la pf^éreoce duuiée 3l la ligne droite pour abréger les distan- 
ces, chez un peuple. dont les soldats- portaient, ehaam et Un^ours, un pic 
et. deux pieux (vallum), outre leurs armes {Bergier, page 1S3), et qui en 
cinq beores, l'été,- laissent au pas luilitaire (I) xx milles italiques (dix 
lieues) , et au pai plein on pfeto« mordu , plus babile que le précédent , 
XXIV milles (douze lieues). (/6id;, page 680.) 

Les voies romaines priiieq>âles qui partaient de Coédate étaient au nom- 
bre de neuf. Une dixième ne s';; roulait point, mais traversait seule- 
ment, de l'Ëst-Sud-Est à l'Ooest-Noni-OaeBt, la partie méridionale du 
département d'Ulie-et-Vilaine, pour se pwter à travèn le centre de la 
Bretagne jusqu'il Carba^ (Vorgantum); elle était la cootinuatioa de Vnne 
des quatre grandes voies des Gaules qui partaient' de Lyon pour se 
rebdre dans les diversâs provinces-, et enfitf, une onzième traversait 
également sa partie septentrionale , à peu près dans la même direction 
que Ja précédente, et sans davantage fe diriger vers Condate. 

(l)Uoe p(Um» ^Uilde 9 pi«d« ou qutlra tnT«n d« doigt; — qiMtreptUmMror- 
Buient. UB pied; — Le pat éUit de cinq piedi. Dè»-lon le p» romain devait compter 
de la pose à lenre dn pieà droit à la .pose «livaole du mime pied lur le »ol , tandis' que 
le JiAtre compte' de la pose. d'un pied i celle de l'aatra; — Le itdit élait de lis 
pas; -<- Le mti^ (mlUlortiim) était d'environ 8 stades on d'une denti-lieoé Traiiçtrise; 
— Deui mUliairn formaient b Ueoe Irançaise de 2,ftW pas géomdtrïqaei ; — La Jmte 
antique gauloise avait 1,300 pis. 



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m 

J'essaierai de faire connaître d'attord les premières. Malheureusement , 
toujours au voisinage des viDés, les traces s'en perdent k caase du remoe^ 
ment du sol, nécessité par les cultures , dans un rayon de plusieurs lieues. 
C'est ce qu'on observe aassi autour de Rennes , et- au-delà, où Yoa n'en a 
découvert encore que qudques rares tronçoDs poUr plusieurs d'entr'elles , 
ou même oo'est rédnîtà de vagues indications, tandis gne pour quelques 
autres, les observations deviennent plus nombreuses et plus cmnplètes- 
Cette pénurie devra donc désarmer la critiquera l'égard du peu de preu- 
ves qui se fera remarquer dans plusieurs des lignes que j'indiquerai, plutAt 
en me fondant snr des analogies on des nécessités , et sur l'observation 
de ce que les Romains ont fait dans d'autres contrées, que sûr des 
faitâ bien avérés -,' car les documens ont manqué jusqu'ici et feront encore 
long-temps défaut avant qn'on puisse connaître le réseau complet des 
voies romaines et leurs directions. Il faudra encore de laborieuses inves- 
tigations, néanmoins je dirai le peu -que j'en sais. 

V«l« «le Cond*te m Coodlvlenam (NanTES). 

Une première vtiie(l d^^àpl. XVI), sortant dé Condole par la porte Ai- 
vière (Aquaria) se rendait à Condivicnum (Nantes). J'ai' décrit son trayet 
aux abords de la cité et dans son intérieur ; je ne reviendrai donc pas 
sur ces détails. On a, «n effet, découvert des ficiagmens de cette voie 
dans la partie Est de la commune de Rruz voisine de la route actuelle , 
dans celle de Laillé, k l'Est de celle de Rourg-des-Comptes (I). En sor- 
lant de cette demiëre, elle entrait dans le territoire de Pléchfttel, en 
franctiissant la petite rivière du Semnon , k environ 300 mètres à l'Est da 
Grand-Houlin; elle se dirigeait au Sud, en passant à peu près a 800 mètres 
à l'Est du bourg de Pléch&tel, traversait les villages .du Peray, de la 

{l)Vtaofylai\£ut au Dictionnaire d'Ogéf , tn parlint des pièces en bronu i l'efDgie de 
Jules Cctar , trouvée! en assez grand nombre sur la tête des pieux qui «outenaient les 
culëes du poDt jetéàPont-Réan sur la Vilaine, lorsqu'on le reitt enlTBT,' ajoute, p. IM, 
que ce passage de la rivière se trouvait peu loin de la voie de CondMmtim, Ira^ersartl 
dans l'Est la -commuoe de Laillé. Je serais porté i croire que s'il a existé une voie 
allant directement de ronito(« (Rennes) i Rf don et au Porlut Namnetwn, c'était dans cq 
point qu'elle devait traverser la Vilaine. 



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343 

Grée, fie la Farootaie, de la Laubaodais, rangeait à l'Est le bois du Ples- 
sis-Bardoult, la lande de BagaroD, dans laquelle on ea retrouve des frag- 
mens parfaHement conseirés, particulièr^nent sur le Tertre aux Blosses , 
où, à 485 mètres Nord-quart-Nord-Ouest de son croisement avec lavoic 
de JuUomagus,'ie l'ai feit-couper transTer^emênt et fouiller dans toute 
son épaisseur, pour eu étudier la striietnre. 

. Sa largeur totale, dans ce point, était de 20 mètres, chaque Contre-fossé 
en avait 2 de largeur, les banquettes &, la chaussée (agger) G, avec une 
pente latérale encore sensatle dans quelques parties. L'empierrement avait 
1 mètre de profondeur pour la chaussée, et 60 centimètres pour les ban- 
quettes. IL était composé d'un macadamisage grossier formé de cailloux 
plongeant dans une ferre argileuse et mêlés à tm certain nombre de grosses 
pierres dont qiielqaes-anes atteignaient le poids de 50 kil^rammes. 

' II est impossible dé ite;'pds reconnaître k cette voie une origine ro- 
maine-, râr, depuis cette époque,, aucune domination n'a été assez impor- 
tante pour permettre d'établir des rontës ayant nécessité des travaux aussi 
gigantesques et qui n'ont pu être exécutés par ces conquérans, que parce 
' qu^ils restèrent fidèles au système adopté par* em^,- d'employer les peuples 
k de grands travaux d'utihté' publique, pour les détourner des séditions, 
et pour satisfaire en même temps leur goût habituel d'entreprises grandes 
et durables. 

La voie se prolongeait ensuite au Sud, côtoyait le cbamp' du Trobuan 
(limite Ouest de là conunune de Bain),.^et venait se croiser à la hauteur 
du chemin de la Vieille-Rue, avec la voie de JuHomagui h For<;antum. De 
là, elle se prolongeait au Sud sur le chemin désigné encore aujourd'hui 
par le nom de Chemin Renait. dans one longueur d'environ 1,100 mètres, 
côtoyant les champs dif Frêne ■ situés à l'Ouest dii village de ce nom , 
puis ceux de l'Ërablet; ensuite elle entrait dans le Nord de la. lande du 
Poiré qu'elle traversait longitudinalement, se dirigeant an Sud un quart Sud- 
Est jusqu'au, village de la Liais. De là, elle reprenait le Sud, en passant 
sur le ruisseau du Pont-au-Boux, puis successivement par les villages de 
la Brosse-Robert, de Merhaulé, de Lingeniac, de la Chapelle-de-^Noë- 
Blanche, par l'Est de Coët-Grannet et de la Béneraîs, enân elle traversait 
le ruisseau des Doués de la Vallée, en se dirigeant en droite ligne sur le 
Calvaire situé à l'entrée de Fougeray. 

31 



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244 

Partout, les rÎTerains ne coanaissent cette voie qae sous le oom de 
Chemin Renais. Partout, aussi, elle suivait fidèlement la ligne droite, et 
si elle s'en écartait quelquefois, ce qui était rare, la déviation était peu 
sensible (I). 

Dans ce gros bourg de Fougeraj, situé à peu de distance de la route 
actuelle de Nantes, et dans la commune à laquelle il donne son nom,, le 
docteur Gaudio l'a reconnue par&itement; elle y est désignée par les ba- 
bitans sous le nom de Chemin de la duche$u Anne, et est presque partout 
en bon état ; en beaucoup d'endroits, elle a 6 m^res de laideur et son pavé 
est bien conservé. Il l'a suivie, depuis le Don jusqu'à Brandemeuf , sur les 
limites de la paroisse de Messac (2). 11 n'a jamais parcouru 100 mètres 
sans la rencontrer. 

A quelques lieues de la commune de Fougeray, la voie traversait les 
plaines de Conquereuil, en se dirigeant vers le Sud, et toutes les habita- 
tions féodales de la contrée, telles que Ponveix, Loray, la Cochinais, Ca- 
ban, Guenonvrie, le Soucbaix., le Plessis, etc., sont placées k peu de dis- 
tance de sa direction. 

De là, elle s'avançait, suivant M. Bizeul, vers la conunune du Gavre, 
pour se porter sur la petite ville de Blain, à travers laquelle il la bit 
passer. Il croit que cette dernière localité avait, sous les Romains, nne 

(4) Au XIII* siècle, suivant la remarque du jurisconsulte Beaumanoir , au chapitre xsv 
de les Coutume* dt Bmuvoûù, ainri conçue : " La <]uinte manière de QumiiDs qui furent 
u fel, ce turent li cemin que Julien César fit fere ; et cel quemin furent fet à droite lingne , 
n «s liex ou ligne se pooit sans enipecqiiement de très grant montaignes, de rivières ou de 
» marea, etc. s; passage dont M. de la Monneraye a reproduit un fragment, coinine on peut 
le voir à la page 235 de mon ouvrage. 

Les vffles de construction romaine se distinguaient encore par la rectitude de leur tracé. 
M. de Kerdrel , auquel est due cette note , est porté à croire que si l'on consultait le cartu- 
laire de Redon , nombre de textes rendraiuiC plus facile et [dus sûre la reconnaissance des 
voies romaines de la Bretagne , et qu'on ne saurait trop appeler l'attention des antiquaires 
sur les monumens écrits, et engager ceux qui s'occupent de recherclies liistariques à venir en 
aide à l'archëologie. {V. (ktmpte-Kendu, par H. de Rerdrd , de la séance du i aoAt de la 
Classe d'Arcliéologie dn Congrès Breton, tenu à Nantes , en 18iS}. 

(5) La chronique de Sùnt-Brieuc porte que la paroisse de Messac, actuellement dépen- 
liante de Rennes , faisait encore partie du territoire de Nantes, au ix* siècle, [ftrfc, iruroduc- 
(KM d tHisioire Kcctéêiaiique dt Bretagne, page 1 4 .) 



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24& 

grande importance, car il a remarqué qn'on rencontre dans une étendue 
de plus de 100 hectares, tout autour, une quantité prodigieuse de briques 
^ il la considère même comme ayant été le siège de la ville des Namnetes , 
dont Nantes n'aurait été que le port ( Portm Namnttum de la carte de 
Peutioger). (Lettre adressée à M. Cayot de Landre, et publiée page 125 
de l'oarrage de ce deroier : Du Morbihan et de ut Monument.) 

Cependant, il est à remarquer qu'il n'en est question, ni dans l'itinéraire 
d'Antonin, ni dans la carte de Pentinger, ni dans aucun auteur ancien, 
ce qui pourrait jeter an moins des doutes sur son importance. 

Au delà de Blaiu, voici, suivant le même archéologue, le trajet qu'elle 
suivait : elle passait au bout septeatriwial de la chaussée de l'étang du 
Rocb, de là elle se portait à Z kilomètres à l'Onest (I) du clocher de la 
paroisse de Fay; ensuilA elle se rapprochait de celle d'Heric, sons le nom 
de Ckauttia de la YietUe-Forit oii elle est des mieux conservée, elle incli- 
nait donc, dans c^te partie, vers le Snd-Est; elle passait plus loin près 
d'une borne commune aux trois paroisses de Fa;, de Grand-Champ et de 
Vigneux , et séparant ces deux dernières, puis ii 300 mètres k l'Est du 
village de la Bouexière et de là, au bourg de Treilières (2); alors elle se di- 
rigeait vers le pont de la Magdelaine au ruisseau de Gesvres, vers le vil- 
lage de la Bemardais et celui des Breillas; elle arrivait en (àce du télégra- 
|Ae, à la maison de Pierre-Piate, sur le bord occidental de la grande 
route de Nantes à Rennes qu'eUe cAloyait; ensuite, elle passait à l'entrée 
de l'avenue du château d'Orvault et venait aboutir à la grande route qu'elle 
suivait pendant plus de 2 kilomètres, bord à bord et à l'Ouest, jusque 
vis-à-vis le moulin à vent de la Rochette on elle la coupait à angle très- 
aigu; de là, elle se rendait, suivant queues observateurs, vers le ruis- 
seau de Gesvres, puis au château de Verrière, dit de Barbe-Bleue, situé 
à l'endroit oii ce petit cours d'eau se jette dans l'Erdre qui, à cette épo- 
que, n'avait pas été convertie en une sorte d'étang par la chaussée de 
Barbin; là, d'après eux, elle traversait cette rivière, lians ce temps très- 

(4) Je pensa que e'e« à trob kilomètres à l'Est et non i l'Ouwt du clocber de la paroisse 
de Fay que devait passer la voie , car autrement , elle aurait fait un coude des pins pro- 
noncé et toat-â-tait inutile pour se rapivodur ensuite de la paroisse d'Hëric. 

(5) n est probable que la voie ne se portait point au bourg même de Treilières , mais 
qu'elle en traversait seulement, à l'Ouest, le territoire. 



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24«, 

petite, sons la forme d'une chaussée larg^ de 10 pieds, oii, si Fod en 
croit Richer, devait passer la route de RenoM, «Tant qu'on l'eût dirigée 
par les vallées marécageuses du Pont~dn-Gens, ce que n'admet pas M. 
Bizeul qui la fait se porter-au- Sud-Est, en ligne presque droite dont eUe 
s'écarte rarement, et encore par des courbes insensibles. Ainsi, suivant 
lui, elle arrivait au village du Petit-Port situé sur le ruisseau d'^uLtmce. 
dont on a fait depuis du Cetwe , et de là à Barbin, en passant près de Lo- 
quidic; ensuite die franchissait l'Erdre, peu large dans ce point, par une 
chaussée submersible ou. un gûé qu'on a successivement exhaussé pour 
faire de cette faible riyière un long étang. Puis, la voie venait par le che- 
min de la Poudrière, continuation de cette chaussée, jusqu'à la porte 
gallo-romaine de Condtvicnum qui répondait à la tour du Trépied abattue 
lors de la construction de l'bdtel n" 7 de la rue Royale , où elle la séparait 
d'une seconde dont le nom n'a.pasélé conservé. 

Je pense que, de Blain k Nantes, la voie devait assez généralement 
suivre la direction que M. Bizeul indique, moinç le double crochet qu'il 
lui bit faire sur Fay à l'Ouest, et sur Treillères à l'Est. Seulement, il fie 
m'est pas prouvé que toute cette portion fût la .continuation de ceVe de 
Condale à Condivicnum, et nti .fût pas plutôt uniquement une voie particu- 
lière à Blain, se rendant dans la, dernière de ces deux villes. U faudrait, 
pour lever les doutes à cet égard, rechercher si la voie au delà de Fou- 
geray, au lieu de se diriger vers Blain, ne se portait pas à l'Ouest de Der- 
val (1) sur le bourg de Marsac, les communes de Bout-de-Bois, de Grand- 

(I) On atiuve dans cette localité un vieiix chunin dit de In VUk-Boarg, empierré , ayant 
encore actuellement quatre mètree de' lai^ur. Pub , dans la commune de Luaangé, à l'Est- 
Nord-Est de Derval , une autre voie , peut-âtre romabe , Qui la travoaait de l'Est. A l'Ou^ . 
i'|i coupant.fa forêt de Domneche et se dirigeant sur Saint-Aubin-des-Chlteaux. Elle porte , 
dans le paya, le nom de Chamttt-ir-la-Joymee , bizarre appellation sur l'origine de laquelle 
on ne peut bâtir que des hyputhtees plus ou moins erronées. De plus , l'un des villages qui 
la toncbe conserre le nom très-tîgnificatif de la'Chatmie, et les restes d'antâens retranche- 
mens que l'on voit sur une lande située )u Nord de la terre dite Le Verger, semblent encore 
se lier à aon existence. [Novoean Dktknvutire d'Ogée, page 634.) Cette voie étrangère à celle de 
Condivicnum , se dirige sur Châleaubriant , et liwsqu'on la prolonge A l'Est et aunkli , elle 
semble se rendre au ATan; , .tandis que si on la continue à l'Ouest , die arrive A Dvrtris 
(Rieux , sur la Vilaine) , et plus loin elle parait tendre vers Musillac , où elle venait sans 
doute s'embrancher, dans ce point, arec la voie de Condieienam i Dariorigtim. 



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2i7 

Cbamp, dernier lieu où, dans d'anciens titres, il est question d'une voit- 
(ma publka), puis dans celle de Treilières, ensuite dans celle de la Chà- 
peUe-Orraolt et de là à Cotwlivicnum. 

Une seconde TOie :(2 de ta pi. XVI) se rendait de Condale i JuHtmagus. 
Des 'fraçmeDS qu'on en a retronTés dans le département diUe-et-Vilaine, 
ont été notés dans la commune de Chàteauçiron , oii tS. Corbe , agent-voyer 
' eo chef, m'a dit «i aToir recouBo les traces, près d'un petit ruisseau, â 
YenefDes,. qui se trouve au sud de cette localité, et M. Heigner, ancien 
maire de cette petite ville , de semblables dans ses champs , avec des pièces 
romaines du Haut-Empire. J'en possède une qu'il a bien voulu me donner 
et qui est d'Ànlonin le Pieux. (G. B.) 

, Dans la comnjune de Pire , Il existe nn camp romain, h la butte du Châ- 
telier, tout près de la rivière de la Seiche. Ensuite, la voie traversait 
Sipia (Visseiche), à 8 kilomèb^ de La Guerche, où H. Ducrest de Ville- 
neuve m'a affirmé l'avoir r^ouvée. 

On voit encore à HarciUé-Bobert , qui devait être à peine éloigné de 3 
kilomètres et un quart de cette voie, et sur une banteiù', les rojnes d'un 
très- vieux- château Tort, avec douves du cdté de terre, tandis qu'au Sud- 
Sud-Ouest il a pour défense naturelle un vaste étang. Ce ch&teau pèurrait 
bien avoir succédé ti un petit camp romain. ) 

Enfin elle traversait diagonalement l'arrondissement et la. forêt de. La 
Guerche et au delà, atteignait /uftotna^ut. Cette voie était partagée en 
trois parties égales, par les deux points de Sipia et de Combariitum, der- 
nier établissement dont l'assiette n'est pas irrévocablement étudiée^ 

Je crois qu'il resterait des recherches intéressantes à foire dans les 
points intermédiaire^ ; ainsi, dans les communes de Chantepie, de Dom^ 
loup, de Veneffles, de Houlios, et au delà, dans la direction d'une ligne 
courant du NQrd-Ouest au Sud-Est et passant par le milieu de l'inter- 
valle qui sépare l'une de l'iuitre les communes de ttomalain et de Marcillo . 

Cette voie (N pi. XIV) devait entrer dans Condale par la porte Bàu- 
draêre (L p(. XIV). 



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Vale de Gmidate à Sobdlniui (U Haks]. 

Une troisième voie (3 de la pi. XVI) sortait de la même ville et »e dirigeait 
à J'Est, par Cbâleanbourg {via publica de Castelburg du cartnlaire de Bedon), 
passait aux environs de Vitré, de Laval, pour aboutir k Subdinum (1). 
Des explorations laites dans cette direction , en confirmeront indubitable- 
ment l'existence. Déjà, il y a quatre k cinq ans, en démolissant à Doma- 
gné une petite chapelle, on reconnut qu'elle présentait, dans fjuelques par- 
ties, des constructions romaines de plein-cintre et du petit appareil. Or, 
cette commune se trouve peu Soignée dn point qu'aurait traversé cette 
voie. 

Le nom de via publica. donné à toute la portion de route qoi longeait 
le nord de l'abbaye de Saint-Georges , doit avoir été conservé de l'an- 
cien chemin public gallo-romain. 

Une autre voie du Hans passait, suivant le baron Walkenaer, par Ju- 
blains (Noedunum) (3), Vieux {fidueas$et), Bayeux {Auguitudurui) et re- 
joignait dans ce dernier point 4es routes qui pénétraient à l'Ouest k Âlauna 
(Alleaume, près de Valognes), à Corîallum (Cherbourg), etc.; à l'Est, à iVtPo- 
magus (Lisienx) et Rotomagiu (Rouen). Elle a été très-bien étudiée par 
M. de Caumont, depuis Cesny dans le Calvados; c'était celle qui du Mans 
se rendait dans le territoire de ce département. 

Les recherches à ^re dans le nôtre, devraient être Conduites toujours 
dans une direction de rOnest-Nord-Ooest k l'Est un quart Sud-Est, et 
dans les communes de Gesson, de Noyai, de Brecé, de Châteaubourg, de 
Saint-Jean, de Pocé au Sud de Vitré, dans celles .d'Erbrée, de Bréal, de 
la Bmlatte, en se dirigeant vers le Nord de Laval et de Ik, au Hans. 

Comme le soi de toute cette partie de l'Ille^t-Vilaioe a été fortement 

(0 SubdJpiUH, ville des Cmmomàni. Dans Ix notice des provinces de la Gaule, elle est appe- 
lée Cmlu Cmnomanorum, et dans Pt(deniée Vindimm. Elle suivait immédiatement la métro- 
pole de la 3* LjODn&ise. (NoHu de l'eatÊimns Gaule, par LamiUe, page 6%i .) 

(8] Jublaiiu , l'ancieune ville , suivant le baron Wslkeoaer , des DioMMu , qui faisaient 
partie ou étaient voisins des CsmomoM , était dans la direction de U voie qui conduisait à 
mgma (Avrandies) , A SuMmum (Le Mans) et à Catarodumtm (Toura). (Géographie ancienne 
des Goulet, page 389, Tome I , par le baron Walkenaer.) D y a peut-être autant de raisons <le 
croire que ce point n'éUit qu'un vaste camp «atif destiné i protéger plusieurs voies. 



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249 

remanié par les nécessités de la culture, et que la route actuelle de Paris, 
qui dans plusieurs points avait dû être, en majeure partie, établie sur une 
ancienoe Toie romaine, a été refaite en entier et rectifiée, il est probable 
que ces travaux auront amené la destruction de cette voie, et qu'on aura 
beaucoup de peine à en retrouver même des fra^ens \ cependant il se- 
rait important de se livrer k des investigations nonvelles et de ne pas se 
décourager. 

Cette voie (V p/. XIV) devait sortir de ConAate par la porte Baudraere 
(L pi. Xl>-). 

V«l« fie C*iidate à NATlsiiuiKas (Lisieuv). 

Une quatrième voie (4 de la pi. XVI) partait du même point de la citt^ 
que la précédente, se dirigeait au Nord-Est vers Fougères {FUgtrium), 
qu'il &ut regarder comme le lieu désigné dans les itinéraires romains par 
Ad fines, du moins d'après Déric et Dom Morice, pour de là gagner No- 
viomagus. Seulement, il est possible que cette voie qui devait être parËii- 
tement droite depuis Rennes jusqu'à Saint- Aubiu-du-Conmer, se soit por- 
tée vers le Sud-Est de la commune de Saint-Jean-sur-Couesnon, puis à 
l'Ouest de celle de Vcndcl, pour atteindre Fougères et, au delà, traverser 
la forêt de ce nom, ensuite, dans une direction du Sud-Ouest au Nord- 
Est, la partie septentrionale du même arrondissement, et enfin le départe- 
ment de la Mancbe, oii sa prolongation semble indiquer Noviomagva, point 
important de la seconde Lyonnaise. 

Il faudrait entreprendre des recherches dans toute cette hgne , oii , jusqu'à 
ce jour, on n'a pu recueillir de renseignemens propres à la &ire connaitre, 
puisque ceux donnés par MH. Amédée Bertin et Léon Haupillé {Notice 
historique et tiatistique sur la Baronnie. la Ville et C Arrondissement de Fou- 
gères, 1846), sur la voie romaine connue sous le nom de Chemin Chasles qui 
traversait ce territoire, appartiennent à ceUe du Mans (Subdinum) à Corseul 
{Fanum Martis), qui passait peu loin de Jublains et non à la voie de Con- 
date. En effet, la ligne qui mettait en communication Fougères avec Reunes 
(si toutefois la première de ces villes avait une importance quelconque ou 
même existât durant l'époquç gallo-romaine), devait se rendre directement 
de Saint-Aubin-du-Cormier à la Chapelle-Aubert, au Nord de Vende!, 
pour de là se porter à travers la commune de Fougères, sans faire un coude 



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250 

à angle droit comme celui tracé par^ H. A. BertiB dans sa carte de cet 
arrondissement. 

Halheureusement , les données manquent sur cette voie qui se rendait 
dans la seconde Lyonnaise, et j'ai appris bi«i peu de cbos^ à cet égard. 
Dès lors, qn v,oit de quelle importance il serait pour la science,- que des 
archéologues portassent leurs inTCStigations dans la direction qu'elle devait 
affecter et que j'ai tâché d'indiquer. 

11 serait donc nécessaire, pour arriver à quelque résultat, de la rechercher 
dans le trajet qu'elle devait parcourir k travers la forât de Rennes oti porte 
cUrectemeot lé prolongement de cette ligne. 

V»le de Condate à iii(eiia IAtrincibs). 

Existait-il dne voie allant directement de Condale a Ingena (5 de fa pf; 
XVI), qui aurait alors été la cinquième? Les observations qui vont suivre 
répondront suffisamment à cette question. 

Le président de Robien, dans son Histoire ancienne de Bretagne, t. I, 
p. 55, au chap. xvi, intitulé Dei Grands Chftnins, dit : < Le chemin qui 
» passe près de Roraazy (voie romaine d'Ayranches à Rennes, pour M. de 
» Gerville) se ranarque encore dans lés landes, d'environ deux lieues, oîi 
■ on le reconnaît par une portion de pavé assez délabrée. H se rendait, 
» ainsi que plusieurs autres, aoboùrg de Feins. » 

Gaylus parle dans le 6° volume de son Recueil, page 373, de ■ la voie 
» romaine qui pisse (il y a un siècle) près de Romaîy, se continue dans 
> les landes, dans .une/longueur de deux ligues, et se rendait, comme 
» plusieurs autres,, au bourg de Feins. > 

le ne pense .pas, ain^i que H. de Gerville, que le ifragment de voie in- 
diqué par ces au(eifrs,'conune pmiant sur Feins, dût apparteuit k celle 
d'AUeaume, oiais qu'ils lui ont attribué à tort cette direction et qu'elle 
devait tendre 'vers jâennes. En effet, il ne peut avcûr fait partie de la voie 
d'AUeaume qui passait bien plus à l'Ouest dans les, communes de Feins, 
de Marcillé-Robert, et nullement dans celle de Romazy. Il faut donc le 
rapporter à -celle d'Ingena qui servait surtout aux voyageurs, tandis que 
celle d'Àlattna, par le Mont-Saint-Michel, avait été à peu près abandon- 
née aux pèlerins : ce qui le prouverait d'ailleurs, c'est qu'on en a décou- 
vert d'autres traces dans les communes de Sens et de Gabard. 



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251 

Si les mêmes obserrateors ont rencontré nne autre voie croisuit la pre-' 
mière <)aiis cette localité, je pense, comme M. de G«rTille, qn'eUe doit 
être rapportée à celle qui de Corseul se reodait au Haos et que je décri- 
rai plus bas. 

H. Lesoé, géomètre en cbef da cadastre, a aussi reconnu dans la Ira- 
Terse de Saint- Aubin-d'Aubigné, de Sens et de Gahard, on tronçon de 
voie se dirigeant du Sud au Nord, qui doit être rapporté à celle d'Ingena. 

« A Ghasné, commune à 15 kilomètres au Nprd-£st de Bennes, on re- 
marque sur la ririère d'Islette, dit H. HàrteTille qui a visité les lieux, 
une triple motte féodale et une vieille route dite le Chemin de la dwheue 
Anne, qui. est, pour lui, un fragment de la voie romaine qui allait de 
Rennes ii Avranches , voie que, jusqu'à ce jour, les antiquaires avaient 
Élit arriver h Condatt par la rive droite de l'IUe , sans pouvoir indiquer son 
gisement. > A l'époque oii il écrivait ces lignés, il ignorait sans doute les 
travaux, de H. de Gerville, sur là voie d'Alauna. publiés en 1830. « En- 
suite, la voie devait passer, suivant le même annotateur du Dictionnaire 
d'Ogie. ia petite rivière de l'Islette, aux environs de la Gavouyère en 
Saint-Aubin, oii on la retrouve^u Nord-Est, et on h voit bien distincte- 
ment en Chasné , depnis le village qui porte le nom de Chemin-Chavuée , 
jusqu'à cdni qui s'appelle te Chine-det-Plaids. n {Nouveau Dictionnaire 
d'Ogie, page 165.) 

H. Gorbe,. agent voyer en chef du département, a retrouvé cette an- 
cienne voie, qni est très-large dans le teiritoire des communes de Ghasné 
et d'Ercé, courant dans la même direction. 

M. Hartevilte ajoute également à l'article Guurd (Même Ouvrage, page 
;t02) : « que le territoire de cette commune a été traversé jadis par la 
même voie, dont il a signalé l'existence entre Ghasné et Mouazé, dont on 
suit encore les traces en Saint-Aubin-d'Aubigné, qu'on y trouve deux 
camps évidemment romains (ilativa) (1) dans la direction du Sud-Ouest au 
Nord-Est que devait suivre la voie , et qu'on y rencontre quelquefois des 
débris de même origine dans tous les environs. > 

(4) H. Harteville appellerait à tort iioii/'t (etatiTa)cMcanips,i'ilB sont cotutruils en terre, 
parce qu'm ne désignait ordinairement mus ce Dom, que ceui qai étaient batb en pierre et 
oonnd^aMM. 



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252 

Il est à d^isirer qu'on contiaae, flans la direcUoD de Sens, de -Trembh) 
4*1 d'Anlrain (I), les recherches entreprises, il ; a quelques années, aiin 
lie bien coaslater sa direction. 

J'ajouterai qu'avant d'arriver à ATranches, on a trouTe, il y a trois 
ans, an Pont-aux-Beaux, lorsqu'on en élargit les arches, à un endroit de 
la petite rivière la Celune probablement très-voisin du point oii la voie 
romaine devait la traverser, une très-grande quantité de pièces romaines 
au dessous de ces arches, de mâme qu'en amont et en aval^ elles étaient 
d'une très-belle coos^ration; H. Gorbe en possède une de Néron (H. B.) 
qu'il m'a montrée et qui lui a été donnée par l'un des OUvria-s qui 1rs 
découvrirent. On y voit, au revers, un Génie sacrifiant sur on petit autel, 
et, autour, on Ul GENIO. ÀVGVSTI. 

Cette voie rejoignait^elle s Feins celle d'Atauna, comme l'ont prétendu 
le président de Robien et Caylus, ou continuait-^e a se diriger sur Con- 
datt? J'ai déjà répondu négativement ii la première question. Quant à la 
seconde, je (3x>iB qu'elle doit être résolue d'une manière affirmative. Je me 
fonde pour cela, sur ce que le fragment qu'en a reconnu H. Bizeul, à l'Est 
de BettoD, et qu'il attribue à tort à la voie A^Àlauna, appartenait très- 
certainement à celle dont je parle , et sur ce que sa direction porte sur 
Bennes, on tout me fait croire qu'elle arrivait, malgré qu'on n'en ait re- 
trouvé aucunes traces dans son voisinage. 

Lorsque j'écrivais ces lignes, et qu'à la page 231 j'admettais seulement 
la probabilité de cette voie , j'étai» loin de penser que deux mois plus 
tard, cette présomption serait convertie eu certitude, et que cette route 

[1 ) Une voie désignée dans le cartulaire de Saint-Melaine , au xni* siècle , wua le nom de 
via pubNéa, que bornait un terrain donné par les religieux de Saint-Melaine aux moines de 
l'abbaye de Savigné située â vingi kilomètres au Nord-Est de Fougères, était sansdoutficelle 
romaine i^higena. En effet, elle passait prés de RuAordma qui, suivant Ogée , est Saint- 
Ouen-de-la-Roirie, i trois kilomètres à l'Est d'Antrain, où existe encore la terre et le château 
de la Hoirie {Kctimnmre dOgés , Tom fV , page 3S2. — F. Dueange, Kohabia, Boahia , page 
U66), point qui est bien dans la dÎFectian que cette voie devait suivre de Rennei A Avrau- 
ches. Si l'on ajoute , comme une très-bonne indication , qu'nn village qui porte le nom 
de BottM-Voie se trouve dans le voisinage , on ne conservera guères de doutes à cet égard. 
Vùci du reste et passage du cartulaire : ° Quamdam pecùmi l«rtie tiUm jimtA Eoharderiim 
•> Tuam habiiaitl (les moines de Sainl-Melaine) ibUem «I pratum eum ritww ntum Manticfont 
D Urram et M«r diclam vîam publicam. s {Cartul. Sancti Meleni, foi. 23, atmo AUi .) 



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253 

romaine d'Ingena, que dans la pi. XV je n'avais fait d'abord figurer que 
par nn pointillé, et, par induction, passer obliqDeinent à travers le jardin 
de Laneezeur, serait retrouvée telle que je rindlc[uais. En effet, dans la 
jKirtie de ce terrain, acqnise par MM. Frcsnel et de Neuville, dont ils 
font actuetlement enlever les terres , pour y jeter les fondations d'un 
hAtel, on vient de déconvrir, à un mètre ou un mètre et demi de profon- 
deur, une voie romaine se dirigeant du Nord-Est ii l'Oneat-Sufl-Oiiest, qni 
est bien celle d'Ingena. Elle a 5 mètres 10 centimètres de largeur, ne pré- 
sente que trois concbes , la plus profonde (nticJeut) formée d'un lit de marne 
de IS centimètres d'épaisseur; la seconde (ruàtratio) composée d'une cou- 
cbe de schistes gris-bleuâtres , aaak^nes à ceux des carnées de Saint-Cjr, 
et de 15 centimètres de hauteur; enfin la troisième (nimtna crtu(a), cons- 
tituée par des cailloux roulés, noyés dans une terre argilo-sablonnease et 
ayant 40 centimètres d'épaisseur. La quatrième couche (itatumeny man- 
quait, probablement parce que les pierres qni la composaient avaient été 
enlevées pour être employées à des constructions ou pour être remplacées 
par nn mètre de terre végétale destinée à la culture, ou bien encore, 
parce qne primitivement cette voie n'en aura eu que trois, ayant dà n'être 
que secondaire, si l'on en juge par sa largeur : on reconnaît encore parfai- 
tement la forme de sa chaussée. 

Quoiqu'il en soit , elle coupait la rue d'Antrain sons un angle d'k pen 
près 55 degrés; ensuite elle se dirigeait vers l'extrémité Sud-Est de la ruelle 
de Saint-MaKin qu'elle croisait obliquement, ainsi qu'une partie de l'ancien 
enclos des Capucins, oii probablement on la rebwiva avant 1755, comme 
tendrait à le prouver le passage suivant du manuscrit du président de Ro- 
l)ien ; a On découvrit aussi derrière la maison des Capncim, une espèce 
> de pavé à deux revers avec une grande quantité de charbon, ce qui in- 
» diquait un vaste incendie. Ce pavé se dirigeait du Levant au Nord , et 
» sa pente inclinait vers la rue Haute, où l'on retrouva les mêmes lignes 
■ d'incendie dans les jardins du haut de la même rue, vis-k-vis les Petites- 
» Ursulines et dans ceux voisins. » Ensuite, elle traversait les jardins du 
c6té Est du haut de la rue Saint-Malo, puis cette dernière obliquement 
ainsi que l'extrémité Nord de l'eacloa de l'ancien couvent des Jacobins, 
aujourd'hui la Manutention, oii on l'a retrouvée, dernièrement, dans les 
jardins de M. Potier qui en Eaisaient partie , lorsque ce dernier a creusé 



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' les foodalioiis de la maison qu'il a élevée derrière le même établissement, 
dans un point un peu antérieur à celle de t/t. Fauconnier et au Sud de 
celle-ci, «t par conséquent très-ntpjHYtché de la lae Saint-Malo. En effet, 
M. Lesbaupin ; a constaté les trois couches identiques et de même épais- 
seur que celles de la voie décoarerte dans la rue d'Antrain,' et en ou- 
tre, la même largeur et une direction presque Nord; seidemeat, ce frag- 
ment n'a pas été découvert dans une étendue suffisante, pour qu'on ^puisse 
décider s'il appartenait k la voie A'Alauna ou à celle dont je parle. Je 
n'ose traicher la difRculté. Cependant, il est au moins {M'obable qae'si w 
tronçon ne faisait pas partie- de la seconde, celle-ci devait au moins 
venir s*; rélier peu loin dç ce point et dans une direction assez. oblique; 
car la voie A'Àlauna , après être sortie de Condate, 9e dirigeait très-pro- 
baMeibent à travers ces terrains, le long de l'e^tèce de coteau qui de la 
rue Haute- s'abaisse pai* une pente douce vers l'Illc, et courait, presque 
fâralèll^nent d'abord; à cette dernière pour s'en ra[q)rocber ensuite a 
mesuré que là déclivité dii terrain diminuait, puis s'avancer vers le pont 
Saint-Martin oii elle devait traverser cette petite rivière, à peu près à 
140 mètres au Sud-Ouest de celui-ci, et de là se porter enfin pres- 
qu'en ligne dnnte sur le village de Saint-Gr^ire. Déric, dans son in- 
troduction à VHistoire Ecclésiastique de Brtlagne , dit : > qu'une voie 

> sortait de Rennes, pour se rendre à Ingena (Legtdta de la Notice des 

> dignités de l'Empire. • Cependant la carte dç Peutinger n'en indique 
, aucune allant vcrs'eè point, ce qui provient de ce qu'il ne s'y trouve guè- 

res retraeéeft que lés Toies mililairçs ou stratégiques les plus importantes. 

- VMVjéiD €mmM«tm k àlmmmH (Alleauih, près de Valogura). 

Une sixième voie (6 de la pi. XVI) isortailde Condate par la porte CLas- 
telière, pour se rendre à Àlaunà (1) en passant par Co»dta (Coutânèes) (3). 

,(f ) Il ne faut pas conrondre ^InundtAUeaiime) , qui, suivant M- le baron Walkenaer, est 

un pnntà un quart de )ieue de Valognes, on esisient les ruines, d'une vide romaine, avec 

- Valognes actuelle. Hi de Oerrille place Grannomm non pas à Granville, pistent d'itne lieue 

> l'Ouest de la voie romaine (oia pnûica) de OoMdfa (Coutances), mais i Pcat-Bail i et le 
Panum Maria i Saint-Pair. 

(!) M. de Gerrille place CoKdia i CoMaaaa , tandis que H. le baron Walkeoaer recule 



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Elle se dirigeait, puivanl H. de Gervflle qui l'a padaitement décrite, de- 
puis ce liea jiuqu'i Feins, passant à l'Ouest du Afoot-Saint-Hicbet et eu 
droite ligne à travers la baie du même nom, qui n'a été eoTabie par la mer 
que postérieurement à l'époque gallo-romane, on en l'an 709 (1). Ainsi, 
elle sortait d'Alleaume, gagnait laCroix-Hilleare, ï 1,200 mètFM plus loin, 
die franchissait , toujours en l^ne droite , le marais d'Etienville où l'on y re- 
trouTe 620 mètres de pilotis se t«rmiaant au radier d'un pont détruit sur 
la rivière d'Ouve, en même temps qu'on y a rencontré des médailles ro- 
maines. Ensuite, sous le nom de Chemin-Ptrri encore praticable, elle tra- 
versait les' communes dès Hoitia^, de Vin-de-Fontaine, de Pretot, de 
Saint-Jores, du Plessis, de Saint-Germain-la-Campagne, de Gorges, df 
Ganfireville, de Saint-Patrice, de Periers et de Milliirts. de. .Vandremcs- 
nil, de Saint-Sauveur-Landfilin et de Monlliuebon. An delk de Periers, 
elle prenait la route royale actuelle de Coutances (Cosedta), de là elle se 
prolongeait en droite ligne à Saint-Pair. Ensuite eDe passait par la mare 
de Bouillon, laissait à gauche la pointe de CaroUes , traversait l'espace vide 
des grèves, à l'Ouest du ttont-Saint-Hich^, venait al>order la cAte àv 
Bretagne, au point appelé Paluel (2); Cette route qui, au xii" siècle, s'y re- 
troDvait encore allant à Rennes, avait été abandonnée au moyen-âge par 
suite d'irruption de la mer, ce qui avait peut-être obligé à suivre ont' 

cette station à âx lieues ganloiscs vers le Nord , où il la fixe près du bourg de Periere , att 
poot Tardif ou au hameau de la CouuBière. 

(<) L'abbaye du Mont-Sainl-Michel M fondée en 708. Il paraît que la mer en était bîeii 
éloignée , comme leprouïe un ancien r^istre du xiP siècle (Jtfon. n* 80 de /o Mdt. d'Av^m^■ 
cha) où on lit : Mare quod longé dàtabat, fouiaùtn atturgen» , omnem sylva magnUutidimu 
tud tù-luU eomplatuivit et fn arena tua formant euncta rtdegit , mais qu'elle s'en approcha in- 
sensiblement , que la forêt qui entourait ce mont tut renversée et convertie en grève, telle il 
jieu pris que nous la voyons aujourd'hui , saut des empièlemens progressifs de la mer. 
(Pagt 10 du SuppëmenI au Ménvnr» tur ki Villei et Voiei romaûta m BtMM-NormondK, par 
M. de GtTvUle.} 

Le CouesDon passait, autrefois , à l'Ouest du Mont-Sain t-Michel. Le changement de sou 
cours remonte sans doute i l'année 109, époque du grand cataclysme qui ensevelit la foret 
de Scicy, où sont aujourd'hui les marais de Ilol, et qui forma labaiedu Mont-Saint-Hichel. 

(^} C'est vers ce point que les chartes de Montmorel jalonnent la voie par les indications 
de Viau Petrotus, de Pierre de Rennes , Peirà de Redom , et de la voie sous-merine , via de 



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260 

autre grande voie romaine venant de Coutances et de Bayeux , et passant 
au Mont -Saint -Michel. Ce dernier, au w' siècle, n'était pas isolé comme 
i) l'est aujourd'hui, mais sur un promontoire : c Quœ ixticet eotulitula est 
■ in quodam promuntorio liUori$ Oceani. » (Glaber Rodolphe.)" 

M. de Gerville s'est appliqué à prouver (p. 13 du mime Mémoire) par 
les documens historiques les plus précis, qu'il passait une grande voie (via 
publica), sur laquelle existait un drotf de péage pour les marchands allant 
de Bretagne en Normandie, comme il a pu s'en assurer par des actes ou 
chartes de l'abbaye de Montmorel, d'autres antérieures, par de sembla- 
bles de Robert Dumont, abbé du monastère du Hont-Saint-Michel , el 
enfin par des extraits de la tapisserie de Bayeux. 

Ensuite, la voie depuis Paluel, à'I'Ouest de Roz-sur-Cauesnon , se por- 
tait sur Trans, puis ii travers la for£t de Villecartier, passait h l'Ouest de 
la commune de Bâzonges-la-Perouse, dans celle de Marcillé et de là dans 
celle de Feins, qu'il regarde comme ayant été le Fines de l'itinéraire d'An- 
tonin, ce qui est encore contesté, suivant M. Bîzeid (1), malgré qu'il 

(1) Pour prouver comlnen l'on est peu fixé sur la vérilable position de l'ild /ines , qu'il me 
suffise de faire connaître, dit cet anti<]uaire , la diversité des opinions émises i ce sujet. 

Samson plaça Fhet à Pontorson ; l'abbé Gallet l'a critiqué sur les dislances qu'il a toumies, 
sur les lieux où il établit les stations romaines , et croit qu'il convient mieux à Fougères qui 
était sur le« confins des IMonea et des KaMmet. Son avis a prévalu a Dom Horice, dansM»i 
Hùtoire de Brttagnt, l'a adopté. Aussi donne-t-il la plus singulière ligne pour aller de Gon- 
dole il Cotedia (Coutances). Antérieurement à 47150 Je président de Robien , ch. xii de ses 
fiecherches nir ia Bretagne (Uantitcriu de la BibUothique de Rennes) , avait signalé dans les laD- 
desde Romazy, un fragment de voie qui se rendait à Feins, sans savoir qu'il s'y croisait avec 
la voie d'.llaurwi. 

Danville,danssa NottcxdM Gau/es, qui n'avait point trouvé entre le bourg de Feins et 
Rennes, la dislauce de XXIX mar<[Uée par l'itinéraire entre Ad fines et Condate, repousse la 
conjecture de Samson , mais vint le placer taussement à un petit bourg nommé Hlnes ou 
Humes, au deli de Pontorson , afin de pouvoir en changer le W ou l'BU en F et en taire 

L'abbé Déric (Histoire Ecclésiastique de Bretagne, \m,page 9j a battu en brèche celte opi- 
nion et établit l'M Unes à Feins. 

Suivant M. Bizeul , le fragment de voie romaine de deux lieues de long , reconnu dans les 
landes de Romazy , en dit plus que tout ce qui précède et juge la question. {Ni-te de M. 
Ùiseiii) 



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prûtendc qu'on en a retrouvé des traces entre Feins et un château ruiné 
marqué par Cassini près du bourg d'Aubigné, puisqu'on rencontre, en effel, 
sur les confins de cette localité et de Marcillé, de nombreux IJragmens de 
briques romaines, de même que dans un mur d'une assez grande antiquilé 
oii elles ont serri de matériaux. 

De Bennes à Feins, la même voie a été étudiée par H. BizenI qui a bien 
voulu mettre à ma disposition, avec sa libéralité babitudle, le manuscrit 
dans lequel j'ai puisé ce qui va suivre : 

a La voie romaine d'Alauna sortait de Condafe par la porte Cbastelière, 
suivait la rue Haute, traversait la petite rivière d'ille au pont Saint-Mar- 
tin, se reudait au bourg de Saint-Grégoire, en passant par le village de 
ta Chauttée qui lui doit son nom et en suivant la rive droite de l'Ille. ■ 

Le fragment de la voie d'Ingena . retrouvé dans le jardin de H. Potier, an 
Sud de la rue Haute, où elle venait indubitablement se relier a celle d'A- 
launa , me porte à croire que cette dernière ne suivait pas cette rue , 
comme l'indique H. Bizeol, mais qu'en parlant de la porte Cbastelière . 
elle se dirigeait dlagonalement à travers une partie des terrains occupés 
par les cours et les maisons du cdlé Ouest de la me Saint-Hichel, qu'ensuite 
elle traversait obliquement, le haut de celle de Saint-Louis, et de la mém<> 
manière, l'emplacement de tout le p&té des maisons intermédiaires entre 
cette partie de la même rue et celle de Change, puis lesjardinsdeM. Potier 
qui autreTois faisaient partie de l'enclos des Jacobins, oii dans la partie Est, 
ou la plus rapprochée de la rue Haut«, dont elle est encore séparée par la Ma- 
nutention, elle recevait une autre voie secondaire, celle d'Ingena. On l'a, 
en effet, retrouvée dans ce point avec ses trois couches, mais dans une di- 
rection un peu plus an Nord que dans la rue d'Antrain, ce qui semblerait 
indiquer qu'elle se déviait un peu vers Bennes, pour rencontrer h angle 
plus aigu la voie d'Alauna qui, au delà de ces jardins, devait se conti- 
nuer à travers ceux exislans entre la rue Haute, les rues Basseg et la 
petite rivière d'IUe qu'elle (jraversait probablement au Sud-Ouest du poni 
Saint-Martin actuel, pour se porter .ensuite directement sur le village de 
Saint-Grégoire. 

« Cette voie, continue M. Bizeul, n'est connue dans cette dernière pa- 
roisse, de même que dans celle de Melesse et de Saint-Gennain-sur-Ille , quf 
sous le nom de Chemin de la Chèvre, et, suivant M. Duplessis deGrénédan qui. 



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258 

en 1830, avait fourni plusieurs rensetgoemens à M. de Gerville, à F«iDs 
4>t à Aubigné, sous celui de Chemin dt ta duchesse Anne, donné dans toute 
la Haute-Bretagne. à ces voies, et, enfin de temps inunéniorial, sous celui 
de Chemin des Pomonniers. Elle a de 34 à 30 pieds de largeur, par en- 
droits. 

> De Sai&t-Grëgoire elle passait au village du Vivier-Louis, à celui de 
la Bretécbe. d'Evran, de la Hamdais, ii l'Est de Bettoo (1), où elle tra- 
versait un afQuent de rille, remontait le coteau entre' lés villages de la 
Gauffrais et de la Maznre, passait à 2 kilomètres à l'Est du boni^ de Cfae- 
vaigoé, à l'Ouest de Melesse(2)-, ensuite eUe se dirigeait vers les villages 
de Servande et de la Spetière, laissant un peu à l'Ouest la ferme du Ghâ^ 
telier (3), ensuite sûr le bou!^ de Saint-Germain-sur-Ilie. Dans ce trajet, 
elle traversait -deux petits afQoens de l'ille par an gué. De là, elle gagnait 
Aubigné(4), laissant à 1 kilomètre à l'Ouest Saint-I^édard-snr-'lllç et en- 
suite elle s'avançait vers Feins. 

■ Suivant M. Lafosse, la voie passait à quelques centaines dé mètres à 
l'Est de l'église de Marcillé-Raoul, au bas, d'une butte qui pcHte le nom de 
Chasiei et qui était eutourée de fossés-, elle formait une route assez large, 
dite Chemin de la duchesse Anne, se dirigeant au Sud (5) et laissant à 700 
toises à l'Ouest le bourg' de Feins. Dans les 1 1 kilomètres qu'elle parcou-r 
rait, entre Saint-Aubin-Hj'Aubigné et Marcillé, elle passait au village de la 
Bigotais, à travers la grande lande des Ch&teaux, point culminant entre 
le bassin de la rivière d'ille et celui du Cgtiesnon, oii existe un camp qui 

(4) La partie de cette voie indiquée par H. Bizeul , oomme paxanl à l'Est de Bettoo et à 
deux kUomëtres dans la même direction de Chevaignë, paraît Évidemment avoir appartmue 
à la i<àe qui de Rennes se dirigeait sur Âvrauçbes ; car on connaît dans la paroisse de 
Betton , à un kilomètre i l'Ouest du clocher , un autre fragment dans la vraie direction 
de cçlle fi'Alaima. 

{%) Si4a voie eflt suivie cette ligne , elle aurait tait un coude d«s plus prononcé. Elle der 
vait donc passer, au coatrnrt , tout-i-tait à l'Est de Helesse. 

(3) H. Bizeul commet encore ici , pndubtement , une erreur. C'est à l'Est de Melesse que 
de^it se trouver la voie. 

(i) La voie devait plutôt se porter un peu i rOuestd'Âubigné, ^suivant la direction prei 

(6) Cet archéologue la suppose sans donte se dirigeant sur Condali. 



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259 

dcTail se trouver au point d'intersection de cette voie et d'une autre cou- 
rant du Nord-Ouest au Sud-Ouest, et qui parait se diriger de Gorseul au 
Mans. Ce camp était romain , car on y trouve de nombreux fragmcns de 
tuiles à rebords et de briques, tout autour, et, en outre, des fondations 
fie murailles, des marches d'escalier, des pièces de monnaie, des usten- 
siles, etc. 

* La voie passait à la Chauitie, le long- du Gbâstel qui servait de fortifi- 
cation à ce point, et sous la forme d'une route large et assez droite, tou- 
jours désignée par le aom de Chemin de la ducheiie Annt, puis à droite 
des villages de Taîllepied et de la Fauvelais-, elle traversait le ruisseau de 
Leuremont, dans un point oii l'on a trouvé les débris considérables d'un pont 
en granit. M. Lafosse a vu dans le cimetière de MarciUé, fouillé récem- 
ment pour l'élargissement d'une route, des fragmens de tuiles à rebords 
et une couche horizontale de ciment de 6 pouces d'épaisseur sur 25 à Zù 
pieds de laideur, et légèrement convexe, qu'il croit avoir ^t partie de la voie 
romaine, maie qui pourrait bien n'être que l'ancien sol d'une habitation 
gallo-romaine peu éloignée de celle-ci. Enfin, il a remarqué dans les murs 
de l'église des briques de la même époque. 

» Au delà, la voie passait h 1 kilomètre à l'Ouest de Bazonge»-la.-Pérouse, 
d'après les nombreux débris de briques romaines qu'il a notés dans les 
champs de la métairie de la Haie, lors de l'ouverture de la route de Fou- 
gères il Diuan, et dans ceux voisins qui en étaient jonchés; cependant, il 
ne l'y a pas rencontrée; elle devait, soivant lui, traverser les villages 
de la Charrière, de b Morinière, du Lavoir, puis entrer dans la forêt de 
Villecartier. 

* C'est dans celle-ci qu'existe, d'après M. deGerville, un ancien chemin 
empierré, allant dans la ttirection de Renues au Hont-Saint-Micbel, appelé 
■Chemin Montais, et un autre qui s'embranche avec le premier, nommé 
Chemin de la duchesse Anne , l'un et l'autre très-connus des bûcherons. Il 
est regrettable qu'on n'ait pas indiqué la direction du dernier, afin de sa- 
voir s'il venait d'Aptrain ou d'Avranches. Au delii, suivant M. Bizeul, la 
voie passait au village de la Hotte; laissant à 13 ou I ,âOO mètres à l'Ouest 
le bourg de Trans (I). s On voit que dès qu'il l'étudié au-delii de la forêt 

(I ) Je croîs que la voie devait paiecr dans un point plus rapproché de ce bourg. 



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260 

rie Villecartier, il lui fait abandoimcr la ligne droite suÏTle par H. de Ger- 
vîUe. En effet, après avoir passé le village des Vanx, ^e laissait, suivant 
lui, à un kilomètre à l'Est le bourg de Vieuxvid, nn peu plus loin, à 5 
ou 600 mètres à l'Ouest, celui de Pleine-Fougères, et à 3 kilomètres à 
l'Est, le village du Cbastelet, dont le nom et la situation sur une pointe de 
terre, entre deux afQuens du Couesnon, doivent faire croire à l'existence 
d'un camp romain. Au delà, elle arrivait par la grande route moderne de 
de Dol à Pontorson, jusqu'à 3 kilomètres de cette ville, ou dans cette der- 
nière elle se serait croisée avec celle qui venait de Corseul. Il aurait dit 
dire vers quel point elle se dirigeait. Je crois que la voie, au ddà de la 
forêt de Villecartier, devait suivre une ligne plus droite, porter, comme 
l'a indiqué H. de Gerville, sur le bourg de Boz,-sur-GouesnoD, puis sur 
Saint-Pair, en passant à l'Ouest du Mont-Saint-Michel, tandis que M. Bi- 
Keul prétend qu'elle s'y rendait directement, en se dirigaut à l'Est du bourg 
de Saint-tieorges-de-Grebaigne, ce qui lui donne un écartement de â ki- 
lomètres de la précédente. 

Il est bien vrai, qu'au moyen-Âge (plusieurs siècles après l'invasion 
de la mer, qui avait eu lieu en 709), lorsque la première vwe fut devenue 
pen sâre, oa eâl été envahie et interrompue par la mer, on se servit d'une 
autre route, également nnuaine, qui passait exactement par le Mont-Saint- 
Michel , laquelle venait de CouUnces et de Bayeux , et était connue «ous 
le nom de Chemin Montais. Mais cette ancienne voie de Bayenx {Àngtu- 
toduruc) a Rennes, par Genest et le Mont -Saint -Michel, qui donnait le 
nom de Cbauitie à un village par lequel Hle arrivait à la baie entre Vains 
et Genest, tandis qu'elle en sortait, en face du hameau de la Rue, à Boz, 
marchait presque parallèlement et à pen de distance de la première. Ces 
chaussées du Hont-Saint-Micbel qni existai«it et fm-ent encore fréquentées 
juscpi'au milieu du règne de saint Louis, et qoi, pendant plus de deux ûê- 
cles consécutifs, et pins de cinq cents ans après l'inondation de 709, 
avaient servi de grandes routes, bien plus praticables avant la fondatioa 
de l'abbaye dn Hont-Saint-Hichel, sont indiquées par Robert Dumont, 
abbé de ce monastère, de même que dans les chartes de Montmorel, dans 
d'autres antérieures et dans des extraits de la tapisserie de Bayeux. 

M. Bizeul, malgré les citations et les preuves apportées par M. de Ger- 
ville, rejette la direction qu'il a donné à la voie, depuis la pointe de Carolles 



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261 

jueqn'à Palnel, k l'Ouest de Roz-snr-Goiicsnon , laissant le Hont-Saint- 
Miehel à prèe d'une lieoe et dmiie k l'Est, parce que, dit-il, elle aurait 
traversé un véritable bras de mer, et, qu'eu outre, le même antiquaire n'a 
si^alé su* le point d'arrivée k la c6te de Bretagne aucuns vestiges d'une 
voie ayaat pn lui aj^tartenir, mais seulement une chaussée aperçue, il y a 
cinquante ans, sous le sable, en face du bameau de la Sue, en la paroisse 
de RoE, qu'il amène de ce Mont, h travers les grèves se réunir dans ce 
ce lien à la précédente. 

Mais d'abord, ta première objection de M. Bizenl tombe d'elle-même, 
poisqn'à l'époque gallo-romaine il n'y avait point, dans toute la partie par- 
courue par cette voie, de bras de mer, l'irruption qui ie forma n'étant 
survenue qu'eu 709. 

Quant a la seconde , qui tendrait à Êdre croire que te même observateur 
n'a pas bien compris H. de GervUie, savon- ftie ce dernier it'a poê pu dé- 
montrer le moindre vetlige de voie à travers ta baie, elle n'est guères plus 
sérieuse. Enefiet, en l'absence de tronçons conservés dans cet espace. M- de 
Gerville'a comblé cette lacvne, autant qu'il t'a pu, par des docuneus tirés 
d'un passage d'une cliarte de donation de la paroisse de Palud aux clia- 
noines de Moatmorel. Voici ce passage : « Dans le xii* siècle, la cwnmune 
■ de Paloel fut donnée anx cbaBOines de M<mtmorel par un seigneur de 
» Conbourg, et, dans la charte de celte concession, le passage de la voie 
» de Saint-Pair à Rennes est indiqué. Elle était jalonnée par une pierre 
■> levée, petra ou roca Redonis, appelée dans le Cotentin Queminum Petro- 
n jiuffl, et avait donné le nom de Vieue Pttrows à Paluel, k Saint-Marcan 
> et â d'antres paroisses, dans sa traversée à l'Ouest, et désignée, à cause 
» de son peu de sàreté, par Malpertus, Matpatieor, dans le cartolaire de 
y Montmorel. > Ces rensdgnemens ne sont null«nent affiiibUs par les dif- 
ficultés de la mer, puisque M. Beautems-Beaupré, auteur d'une r«nar- 
quable Carte des cdtes de Bretagne, consulté par H. de GerviUe, lui en- 
voya celle de la baie du Hoat-Saint-Micbel, eu lui disant qu'il y verrait 
la preuve de la possibilité de son assertion sur le passage de la voie ro- 
maine à travers cette baie. 

M. Bizoïl objecte encore que la voie ^e Contances, tefie que l'a tracée 
M. de GerviUe, aurait, en cmitinuant sa direction droite, traversé le 
Couesnon à plus d'une lieue an dessous de Pontorson et se serait jettée dans 



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262 

une assez grande étendue de grèves. Hais il lire toujours ses objections 
de l'état actuel des grèves qui n'existaient pas ii l'ëpoqne galto-romaine. 
Il ajouté que, sauf Térification ultérieure, il est plus porté à croire que , à 
partir du voisinage de Pleine-Fougères, elle pouvait fort bien incliner à 
l'Est par une belle courbe, venir passer le Gouesnon à Pontorson, et en- 
suite arriver directement au Hont-Saint-Miehel. 

J'avoue être peu disposé à admettre ces courbes prononcées dans les 
voies romaines, ii moins qu'elles n'aient été commandées par des difficultés 
ou des obstacles les expliquant. 

Vole 4e Coodato à VMiDai Hartts (Corsbdl). 

Une septième voie (1 de la pi. XVI) se rendait de Condate au Fanum 
iîartU de la table Tbéodosienne, point où se trouve aujourd'hui Gorseul. 

a Tout porte à croire, dit M. Dubreil de Pont-Briand, ancien maire de 
cette localité (p. 207 du Nouveau Dictionnaire d'Ogie), que cette cité fût 
détruite au eommencement du v° siècle, lors de l'invasion des Barbares. 
C'est ordinairement à â ou 6 pieds de profondeur qu'on trouve les ruines 
ou substrvctions romaines. La ville fut reb&tie un peu plus tard , si l'on en 
juge par les matériaux plus grands, posés et taillés avec moins de r^u- 
larité, par les pierres qu'on trouve dans ces murs, ayant appartenu à un 
autre genre de eonstruction et liées entr'ellcs avec un ciment évidenunept 
romain et-bien supérieur à celui dont on s'est servi pour la reconstruction; » 

L'importance de cette cité qui était la éapitale des Curiosolites, est d'ail- 
leurs démontrée l" par des traces encore évidentes de voies romaines; 
2° par des bornes milliaires assez nombreuses; 3** par un débris d'un tem- 
ple de Mars, de forme octogonale, dont plusieurs pans sont encore visibles: 
i" par des urnes, des inscriptions funéraires, des statuettes nombreuses 
en bronze ou en terre, qu'on y a trouvé et qu'on y rencontre encore fré- 
quemment; 5° enfin, par des traces d'enceintes et d'édifices découvertes h 
chaque pas dans un espace dénotant une ville coosidéiable. 

Un passage du cartulaire de Saint-Melainc (f 72, anno 1314) ainsi conçu : 
Cheminum ponte Safwti-ltfartini quod vulgarifer nuncupafur Dinanense, 
se rapporterait-il à la voie de Fanum Martit, cpi'on aurait voulu y désigner 
comme ayant traversé l'Ille au pont Saint-Martin? Je l'admettrais diEGcile- 



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363 

ment, parce qu'iuie semblable direction lui aurait fait faire un coude trop 
prononcé, et, qu'en outre, elle se serait bientôt confondue avec la l'oie 
d'Alauna pour s'en séparer presque immédiatement, ce qni aurait été con- 
traire à tontes les règles suivies par lesBomains dans les dispositions de leurs 
routes. Je suis bien j^us porté k croire que la voie devait traverser cette 
petite rivière, vis-à-vis ou très-près de la porte Mnrdelaise, pour gagner les 
les cAteaux qui bordent sa rive droite, ensuite se diriger au âud-Ouest de 
de MonIgermoDt, de la Cliapelle-des-Fougerets, etc. U est donc pins pro- 
bable que ce chemin du pont Saint-Martin, dont il est question, avait été 
crée avant le xiv< siècle pour communiquer avec la voie romaine, comme 
de nos jours l'ancienne route de Dinan a été cbangée et est devenue celle 
moderne actuelle , et connue tant d'autres analogues furent construites à 
des époques antérieures ou correspondantes, pour relier une foule de loca- 
lités avec les grandes voies de communications établies par ces conqoé» 
rans, les seules qui existassent, long-temps après qu'ils eurent été forcés 
d'abandonner l'Armorique. 

Cette voie de Gorsenl, d'après M. Bizeul, suivait, avant et depuis la 
Chapelle-<!tiaus8ée, la route moderne de Rennes à Dinan par Saint-Sym- 
phorien oti, au delà de cette localité, lorsqu'on ouvrit en 1840 le chemin 
de Qnébriac à Tinténiac, on trouva, peu loin de cette voie, des construc- 
tions romaines, puis elle passait au petit village de la Barre, sorte de fau- 
bourg de Bécherel, d'oii Ton aperçoit la ville à un demi-kilomètre sur le 
sommet de la montagne, laquelle devait être une position militaire indu- 
bitablement fortifiée par les Romains, pour la défense de la voie qu'ils tra- 
çaient dans nu voisinage aussi rapproché, et que le ch&teau de Bécherel y 
aura remplacé dans le moyen-flge. (Nouveau Dictionnaire d'Ogie, p. 77, 

1. 1.) 

Cet archéologue, comme on peut le vérifier sur la carte, Eait encore 
décrire des courbes îrrégulières a la voie romaine, en lui faisant suivre la 
route moderne de Rennes à Dinan, tandis que je suis plutôt disposé à 
penser qu'elle devait traverser une petite partie de la commune de Pacé, 
celles de Gevezé, de Langan, de Cardroc, au Nord-Est de Bécherel, de 
Quiou, franchir ensuite la Rance, pénétrer dans les communes de Saint-An- 
dré, de Saint-Carné, de Trélivan, en laissant Dinan à i kilomètres au Nord-; 
Est, se diriger par le bourg d'Aucaleuc, et enfin atteindre Corseul. 



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264 

Quant à la voie romaine qu'on troQTC au village de Léon, ae sortir de 
Dinan, oii elle est connue sous le nom de Chemin de Saint-James , elle 
n'appartient point à la précédente, mais ii ceUe qui de Goraeul se rendait 
au Hàns. Eu effet, l'abbé Rnffelet dit qu'il sortait de Fatmm Marlit deux 
autres voies, l'une allant à Dinan (1), observée par un Jngâiieor de Saint- 
Halo en 1709, c'ëtatt la dernière, et l'autre qui se dirigeait Ters Dînard, 
à l'embouchure et sur la rîTC droite de la Rance, Tis-k-vis Sùnt-Servan-, 
outre que l'abbé Manet en a signalé une troisiènte qui traversait la même 
rivière entre Dinan et Taden, en se portant de là vers Dol pour aller ga- 
gner la cdte du Cotentin. 

Une antre voie, parlant de Corsenl, se continuait-elle au delà de cette 
cité, en ligne droite, en passant bien au Sud-Ouest de Matignon, jusqu'à 
Reginea (Erquy), qui était distante de 14 milles de la première? Ce qui 
porterait à le cr<Hre, c'est qu'à nancouet, on y j%trouvait autrefois le 
grand Chemin Ferré, nommé le Chemin Chauuie, et qu'en creusant le 
bout Nord de ses quais, on y découvrit les débris d'un ancien poat en 
bois, sans doute construit par les Romains pour traverser la rivière. 

La voie de Corsenl sortait de Condate par la piHte Horddaise (1 pi. XEV). 

Exialait-41 tme voie allant directement de Condate à Àletum (Saint-Ha- 
lo) (2)? n est difficile de l'admettre, parce que les documens manquent 

(1) Rien ne prouve qu'i l'époque gallo-romaine, Dinan fiit nn point important, Étant 
dans un voisinage aussi rapproché de Goraeul. Peut-être le passage de la voie et la construc- 
tion dequdqne camp pour la protcger , ont-Us été l'origiiK de son diAieau. 

(i) Melum (contraction de IXabktum , suivant quelques auteurs) était dans le pays des 
Diablbaesqai occupaient le territoire d'Aleth et de Dol , dont Corseul pour les uns, Noioduttum. 
suivant Ptolemée, et La Noue [aujourd'hui ChSleauneur] pour les autres , étaient b capitale. 

Déric pense que les Diablmles , trop resserrés entre les Cetmomam et les ArvU , passèrent i 
Dol qui , au IV* siècle , n'était qu'un pagus ou canton , et dont tous les terrains étaient coû- 
tais d'une forêt qui allait JMudre celle de Chaucey et se prolongeait dans le pays d'Aleth. 
{DmcpageiS.) 

Celle-ci qui s'étendait dans tout l'espace occupé par le bras de mer, entre Caocale et Gran- 
ville, et qui Était protégée contre la mer par une chaîne de rochers qui porte encore main- 
tenant son nom , fut ensevelie en 709. 

Quant A'Aktum , ce n'était pas une ville mais seulement un point occupé par une gamî- 
nison , et encore fut-il inconnu pendant les trois premiers siècles de la domination r 



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3«5 

entièremeDt. Ce serait, en effet, tout donner au liasard que de préjuger kl 
possibilité de son existence, parce que, très-peu loin de Bédé qui se serait 
trouvé à peu près sur cette ligne, on aurait rencontré, dans des travaux de ca- 
nalisation exécutés entre les rivières d'IUe et de Hance, un glaive romais 
en bronze, d'une magnifique conservation, que j'ai examiné avec intérêt, 
de nombreuses pièces de même origine et, dernièrement, une quantité con- 
sidérable de ces deroières réunies dans une excavation carrée. 

Cependant, en supposant que cette voie eAt existé, elle se serait diri- 
gée vers le Nord-Ouest , et il fondrait la rechercher k travers les communes 
de la Chapelle- des- Fougerets, de la Heûère, de Vignoc, de Hédé, de 
Bazouges, île Saiat-Ueloir, de Québriac, de la Chapelle-aux-Filunéens, 
deMeillac, de Tressé, de Hiniac, deSaint-Suliac, deSaint-Jouan, et enfin 
aux environs de Saint-Servan. 

Hais elle eut été bien rapprochée de celle de Corseul, tandis que les 
Romains auraient bien pu, avec moins de peine et de parcours, rdier 
Aletum, qui n'était qu'un point occupé par une garnison, à Condale, à 
l'aide d'une voie qui de Dinard, en lace de ce lien, aurait communiqué 
avec celle d'Erqny ou de Corsent conduisant à Bennes. 

Si l'on en croit le baron Waikenaer, d'après les recherches auxquelles 
il s'est livré, les Rluionet ne s'étendaient pas vers la oAte, et étaient re»* 
treints aux environs de la baie du Mont-Saint-Michel, aussi Aletum fusait- 
il partie des CvriosoUteg. Hais d'abord on peut lui objecter que César cite 
les Rkedoneê parmi ceux qui Oeeanutn altingunt, et qu'ensuite la baie du 
Hont-Saint-Hicbel n'existait pas alors et était une vaste forM. 

Déric n'est pas plus dans le vrai, lorsqu'il dit que les Rkedonet étaient 
séparés de la mer par les Curieiotitei et les DiabUntes. 

Tôle de Condate h VorgaBlnaa (CAMin}. 

Une hnitième voie (S de la pi. XVI) se rendait directement de Condale 
à Vorgamutn, la capitale des 0$$i$tniem. 

11 est Hupossible d'admettre qu'elle y parvint par Castel~Noec, et avec 
la direction que lui a donné H. BizenI, dans l'Annuaire du Morbihan pour 
1841. En efièt, en la faisant partir de Carhaix, il lui a imposé une énorme 
courbe, en la conduisant successivement par Glomel, Mellionec, Lan-Coe- 



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366 

lan, Guémenée, Guern, Bieuzi, commuoe oii était piimitiTement un camp 
romain, depuis Castel-Noec (Castellum-Noee), foodé ea 1334 par Alaio, tî- 
eomte de Castel-Noec, et entouré par la rivière du Blavet; de là, en la 
taisant se porter au Sud-Est vers Guenin, le Moustoir, se relever un peu 
au Nord-Est vers Serent, Malestroit, Tréal, et continuer sa direction sur 
Bennes par Maure. Elle aurait décrit de la sorte, pour atteindre Coniate, 
presque la plus grande courbe qu'on pourrait tracer en Bretagne pour aller 
de Rennes à Garbaix. 

Quant à ce qu'il ajoute, p. 106 du chap. viii de son ouvrage sur les 
Voies du Morbikan , que la même voie aurait été observée et reconnue 
dans la lande de la Motte^lu-Buc , entre les bourgs de Gomblessac et de 
Saint-Scgiin (llle-et-Vilaine), et dans le voisinage du château de la Lad- 
dais, etc., il est probable qu'il a pris pour elle une portion de voie qui 
ne serait que la continuation de celle qui, de JuUomagui, se rendait a 
Vorganium; ou bien une autre, passant un peu au Nord de Missiriac et 
un peu au Midi de Reminiac , et semblant indiquer , par sa direction , 
d'un côté l'emboucbure du Blavet, et de l'autre Sipia (Visseiche). Il y au- 
rait donc d'importantes rechercbes à faire dans ces localités, pour éclaircir 
ce point douteux et dissiper la confusion qui provient de ce qu'on a relié 
des tronçons de voies à d'autres qui leur étaient étrangères. 

Je crois que la seule et véritable voie qui allât directement de Condale 
à Vorganium, devait passer par le bourg de Vezin où l'on trouve un peu 
au delà, et au Nord de ce dernier, une motte ou fortification en terre, de 
même que dans la commune de Pacé, près d'un petit ruisseau, un ouvrage 
analogue, ensuite par Montfort, par le cantou de Saint-Méen, les com- 
munes de Merdrignac, de Loudéac, cdies de Saint-Thelo, de Laniscat, 
de Plonguernevel, continuer au nord de Rostrenen, et enfin parvenir à 
Carbaix. 

En eflct, H. Uabasque dit, d'après M. Gaignoux, commissaire général 
voyer à Saint-Brieuc , qu'il existe à Merdrignac une voie romaine, connue 
sous le nom de Chemin de l'Estrat. qui traverse cette commune, et, qu'en 
outre, on retrouve, dans plusieurs endroits, des briques romaines , notam- 
ment dans le champ do Moulin-du-Plessix. 

M. Bizeul ajoute (Nouveau Dictionnaire d'Ogie, pagv 148, (. i) qu'il a 
les reoseignemens les plus certains sur l'existence d'un pareille voie sortant 



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267 

de Beimes par Saintr^Tr, parcourant les communes de Vezin, de l'Her- 
mila^, dans la direction de Hootfort. Il faut ajouter qne dans le Toisi- 
nage de tonte cette ligne, on trouve de nombreux restes d'antiquités; ainsi 
dans la commune dé Talensac, an ouvrage militaire nommé le CkaHelUr; 
à Montfort, des mines romaines; è Iffendic, une grande quantité de bri- 
ques à rebords; de pins, on tronçon de voie romaine reconnu par H. Ducrest 
de Villeneuve , il environ on Ulomètre an Nord-Est du l>oarg et se diri- 
geant vers Carbaix-^ outre qne le mot fines, qui doit être la racine d'Ifiîen- 
dic, indique souvent le point oiinncvoie romaine coupait une limite entre 
deox peuples; enfin les vienx cbftteanx de Cahideac et Boat-à-Vent; dans 
la commune de Gaël, les mines d'un chAtean connu sons le nom de Ckastel; 
a Saint-Héen , un monastère remontant au, yi" siècle ; près de Lbudéac , 
on camp k triple enceinte snt" la lande de Cadelac-, no antre à double en- 
ceinte et motte au Vieux -Marché, commune de Saint-Mayeux; au Nord 
de Mnr, l'abbaye de Bon-Repos, oîi l'on a trouvé des constmctions ro- 
maines et un grand nombre de pièces; à Laniscat, dés briques et des 
médailles; à Goarec, une vieille motte de châteao; enfin, àRostrenen, un 
un autre ancien castel. (V. le Nouveau Dictionnaire d'Ogée, t. I, p. 148.) 

Cependant M. Lesné, géomètre dn cadastre, qui a beaucoup étudié la 
partie de notre département par laquelle cette voie aurait dâ se diriger, 
m'a affirmé n'en avoir rencontré ancones traces aux enviroBs de Hontfort, 
ni k Saint-Maugan, ni au Bois-Gervilly, ni k Saint-Onen,. quoiqu'elle eàt 
d& passer entre ces denx dernières communes. 

Je crois à l'existence de cette voie, mais les doutes élevés par M. 
Lesné doivent faire, désirer que M. Bîzeul veuille bien indiquer d'une ma- 
nière plud précise, les observations snr lesqneDes il a pu baser sa conviction. 

Enfin, ce que dit le même arcbéologoe de la voie qui de Carbaix allait 
à Plonguemean, laquelle, suivant lui, aurait été la continuation (1) de celle 
de Rennes à Vorganium, me semblerait bien plutôt, si on admettait cette 
dernière disposition dans les voies, devoir, d'après sa direction, se 
rapporter et faire suite k la grande voie qui , de Juliomagui , se rendait 
en droite ligne à Vorganium. tandis qu'au contraire, ce serait celle se di- 

(1) Je n'admet! pas cène couiinuation d'uae voie , parce que lorsqu'elle arrive dans une 
rille elle s'y termine , et qu'il en rayonne d'autres vers des points variés dilftrens. 



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368 

rigeaDt vers le Conquet ou Gceioeribale, en sopposant que cette deniiëre 
TÏHe eût occupé ce point, qui aurait été réellement, dans la manière de 
TOir de M. Bizeol, la continuation de la voie de Condate i Carhaix. 

Cette dernière Toie sortait de l'oppidum par la porte Hordelaise ( 1 de 
la pi. XIV). 

Vote de Candato à DartorlfiiiDi [Vàhsis). 

Une neuvième voie (9 de la pi. XVI) partait de Rennes, pour se rendre 
à Dariorigum (I) et en sortait par la porte Hordelaise. 

Elle derait passer par les landes d'Apigné, oii l'on trouve, en effet, 
des fragmene de briques, des terres charbonneuses et des pierres qui ne 
ressemblent point à celles que fournit le sous-sol et qu'on découvre no- 
tamment près de la ferme de la Jouardière (Nouveau Dictionnaire d'Ogée. 
t. I, page i99); easuite traverser les communes de Moigné et de Chava- 
gue, passer le Meu, entrer dans celle de Bréal où l'on rencontre sans 
cesse des briques romaines, oii cette voie a conservé dans le pays le nom 
de Chemin Ferri. et on, en outre, on vient de trouver, à la Bouexière, 
à 2 kilomètres & l'Ouest du bourg, de nombreux débris de briques plates 
et i crochets, de poteries romaines, et parmi quelques pièces, un Probus 
(P. B.); enfin, sur le haut d'une colline voisine, à deux pieds de profon~ 
deur seulement, la base de murs ou de constructions en ayant encore deux 
d'élévation, et revêtus en dedans d'un enduit blanc sur lequel on voyait 
encore peintes des lignes rouges, tandis que le sol était un béton très-lisse. 

J'^onlerai, qu'entre la même localité et Chavagne, on rencontre égale- 
ment des briques et des pierres paraissant avoir subies l'action du feu , et 
que dans cette dernière, en démolissant, dans le pâtis de Cicé, lande à 
60 pas du bord de la Vilaine, une motte circonscrite par un vaste fossé 
circulaire, et, dans une partie de sa base, par un ruisseau, offrant i son 
sonmiet un espace parallélogranunatique, et qui était, en outre, entourée 
au delà de son premier fossé par un second large de 5 ï 6 pieds, dont 
les talus n'ofiraient aucunes traces d'arbres ou de racines indiquant qu'ils 
eussent été ceux d'un enclos moderne, et formaient les trois côtés d'un 

(1) L'évécbé de Vannes, fondé 1 la fin du it* aiède , a contenu d'abord tout le territoire 
de la nation des VtnHn. 



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369 

carré ajovU h la première enceinte circolaire, on a aussi déconrert une 
pièce en argent de Gordien m, et, Tis-à-TÏs le chAtean de Gcé, lorsqu'on 
y crensa nn canal se rendant à Chancor, plusieurs antres en or, égale- 
ment romaines. 

A Hordelles, on a tronvé dans im champ, près da village de Caserouge, 
une multitude de briques aanonçant un établissoeent romain. 

La Toie devait continuer ensuite ii ttmen les communes de Saint-Thn- 
rial et de GoTen, oîi existe, dans la dernière, nn camp à double fossé (1), et 
celle de Haxent oii, ï 800 mètres an Sud de Plélan, M. Lesné a pn constater, 
en IS23, son épaisseur considéraHe, et sa largeur qui était de 8 mMres 
y couvris les fossés, de même que sa direction du Nord-Est au Sud-Ouest, 
son étendue dans une longneor de 4 è 500 mètres, et qu'il a figurée sur les 
plans parcellaires de Plélan. N'est-ce pas cette même voie que M. Bizeulavu 
coupa* de l'Est à l'Ouest le chemin de Plélan constituant la ronte de Ploer-. 
mel k Haxent (3); puis la voie passait an Sod de Saint-Halo-de-Baignon, 
entre cette commune et Gner; ensuite elle traTersait les landes de Mont- 
nenf, où là elle devait se croiser, an Nord-Ouest de cette localité, avec 
la grande voie de /uJtomaj/tii à Vorganium. C'est sans doute on fragment 
de cette dernière qu'y a vu M. Dncrest de Villeneuve. 

Ensuite elle se portait à travers les coounones de Caro et de Missi- 
riac où, dans ce point, elle devait rencontrer une autre voie reconnue 
par M. Bizeul, bien étudiée par H. de la Honneraye, et qui ne doit pro- 
bablement pas être placée parmi les plus importantes de la Bretagne, 
puisque sa largenr n'est guères que de 5 à 6 mètres, et que sur la lande 

(1) On lit dîne le cartnlaire de Redon (^ 131, **t*] : Qnevenl'anlOTO, JudicMl donoa 
«ux oUHiiM de Bedm :• Tarram qua Gorent mnet^atur , atm eapcUA qua m iOd conMuta ut 

■ eum pratis, tykù, cum omm Uniiorio tuo , cumgw p«ntluf wâvtrmi Utm dMtk guam «rrw- 

■ iSs qum tnihi ab Kt dftenttir praterea juxta opidum Clinim , ti5i vinea quondim fuit , u6> mo- 

• luulerium et domos atçue mbtirbium edijkart poiaml, nec non riwlum qui nib aivum deeunil 

• ad Oagnum faeiaidvm. a 

(2) Peut-«tre ce tronçon, vu par H. Lesné , ne m rapporte-t-il point à la voie de Dario- 
rigwn qui dévierait un peu vera le Nord, mais à une autre qui se «erait portée de Condatt à 
l'embouchuTe du Blsvet. Je n'avance cette assertion toute hypothétique , qu'avec beaucoup 
de doutes , et il serait indispensable de w livm à de nouveik» KCherdws dans celte direc- 
tion, pour la juatifler ou rbOnner. 



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Î70 

de Trévégat, où elle est bien conservée, on peut constater qu'elle n'a pas 
de coDtrefossés, et qu'enfin sa coBstraction est fonnéë d'on apport de sable 
et de cailloux, et d'un petit itafumen de pierres fiatea de petit échantil- 
lon. Seulement, d'après sa direction, de l'Ouest un quart Sud-Ouest à 
l'Est un quarC Nord-Cst, il faudrait rechercher lea points extrêmes oii clic - 
tendait, et qui ne ponvaient être ni Vorgamum ni Coudait . car prolongée 
en ligne droite, elle vient aboutir, d'une part, à l'Est, vers La Guerche, 
peut-être k Sipia, et de l'autre, ati Sud-Ouest, v»« l'emboucbure du 
Blavet. 

La voie continuait à se diriger versMalestroit, oii elle traversait l'Oost, puis 
franchissait les communes de Saint-Harcel , de Bohal , la petite rivière de 
la Claye, endroit à partir duqnel H. Bizeal, en la bisant sortir de Vannes, 
la (ait se dévier en ligne droite, pour se porter & Ploermel et y faire un 
inutile. 

Au ddà, elle atteignait la commune d'Etven, celles de Saint-Nolf, de 
coude Saint- A vé, et enfin Vannés. 

L'archéologue que je viens de citer ne loi a pas bit suivre la même di- 
rection^ voici comme il la décrit : la voie partant de Dariorigutn arrivait 
au bourg de Saint-Avé-d'Embas, an village du Pavé dans la commune de 
Mouterblanc, se dirigeait sur celle de Palfaouarn, passait h la Chamsie le long 
de Kerfleaoh, à la limite de Samt-Nolf, puisa l'Onest de cette dernière oii 
elle atteignait celle d'Elven^ ensuite elle se portait snr le village deKeri-' 
ven et an delà, après avoir traversé la rivière d'Ars, sur les bourgs de 
Kerolo et de Duboterf, pnis elle se rendait à celui de Trection, vers le 
moulin à papier de la Ville-Hdlec, situé sur la Claye. 

De là , il la Mt tendre vers Ploermel , tandis qu'au lien d'aller &ire tout 
ce coude, elle devait, an contraire, continuer directraient vers Bennes 
par Halestroit et le Nord-Ouest de Guer : ce qni le proore bien, c'est 
qu'on la retrouve dans les landes au Nord de Hontneuf. 

Quant à une autre voie que le même observateur fait partir de Dario- 
rigum. et se diriger par Blain sur Juhotnagtu , en la faisant passer suc- 
cessivement par les communes deTrefléan, d'Elvea, de Sulniac, de'Ques- 
tembert, de Limerzel, de Saïnt-Gorgon, pour lui foire traverser la Vilaine 
à Rieax (Dur-JSrie) , où, depuis Allait jusqu'à ce point, M. Corbe l'a par- 



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271 . 

bitement étudiée, et enaiùle la coauuune defégreac, \aChatuii9 etBJain. 
le suis portée - à croire , d'après la cBrecUon qne sait toute la partie de .cette 
voie comprit entré cette dernière localité et Aflair, qu'elle pourrait bien 
aTOir été destinée, en continuant sa direction, à mettre Blain en commu- 
nication avec Vorgatiiutn. Seulement, elle aurait conpé la Toie de CondaU 
à Dariorigum, tandis qu'au delii de Henstoir, ce serait sa eontinoation 
que H. Bizeul aurait retrouvée, et dont il amait faijt, depuis «e point jus- 
qu'à Cavhaix , la .pronière moitié de la grande cOorbe on angle ouvert dont 
il a formé si singulièmeot la route directe de Carbaix h Cottdate; de même 
qne la seconde n'aurait pas plus appartenue i, cette dernière, mais aurait 
été on simple fragment d'nne voie secondaire, paraissant .se diriger de 
l'emboocbare du Blavet vers Visseiche ou La Gnerdie. 

Cette voie de Blain ne se serait donc pas rendue- à Dariorigttm'., parce 
qu'elle eût été trop ra{qMrochée de celle qui de Condimenum allait k 
Vannes, conune on peut s'tn assurer en mesurant la dislance entre Bieux 
sur la Vilaine, oii la première passait, et le point on peu au decsoos de 
la Roche-Bernard oii la secoifde. traversait la mémerivière, et parce qu'il 
eât été bien plus simple et plus court de conduire directement la voie de ' 
Blain à la Roche^lernard, oii elle serait Tenue» dans ce point, reprendre 
celle de Condimenum a Dariorigum; dès lors, il est bien pins rationnel 
de la faire aboutir è Carbaix. , 

Il semble que cet archéologue ait voulu prévenir cette objection tà forte, 
lorsqu'il dit (V- la page 125 de VHittoire, du Morbihan tt de ut Monu- 
ment, par M. Cayot de Landre) qu'il n'y avait pas de voie directe de Vap- 
Des it Nantes, mais qu'elle passait par Blain pour se rendre à Angers ; 
tandis qu'au contraire il y en avait incontestablement une directe, allant 
de cette ville à Vannes, si bien mentionnée par la Notice des dignités de 
l'Empire, la carte de Peutinger, et dont le président de Hobien dit avoir 
suivi les traces pendant douze lieues. En effet, ce dernier l'avait ot^servée 
depuis Pont-Château, diocèse de.Nantes^ en ligne assez droite jusqu'à. la 
Vilaine, ne faisant qu'un très-léger coude à rextrénûté de la Torét de la 
Bretéche, et au delà de cette rivière qu'elle traversait un peu au dessous 
de la Boche-Bemard, se portant avec, une grande rectitude à travers Hu- 
zillac, les communes de fa Trinité et de Theix, jusqu'à Vannes, en même 
temps que, depuis Pont-Château, elle se dirigeait vers Nantes, en passant 
par Savenay et marchant directement vers cette dernière cité. 



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Malgré que H. Bizeul déclare n'avoir pu découvrir ancnnes traces de la 
Toie directe de Nantes à Vannes, H. Gayot de Landre conclut avec raison 
que très-probablement elle aura été détruite par les travaux d'élablisse- 
ment de la nouvelle route. En effet, la direction de cette dernière de Ponl- 
Ch&teau et Le Temple jusqu'à Nantes, est si nalurdleoient le prolonge- 
ment de la voie romaine, qu'on ne peut guères douter qu'elle ne l'ait rem- 
placée et qu'elle n'ait bit disparaître k jamais ses vestiges. Il ajoute qa'il ' 
est difficile d'admettre que le président de Bobien ait pu prendre pour 
une voie romaine, un cbemia qui n'eût présenté aucun des caractères de 
ces voies antiques, et qu'U a décrit avec tant de précision jusqu'au bourg 
de Noyalo; d'ailleurs, des études plus récentes de MH. Croizer et Gail- 
lard sont venues cooBrmer l'exactitude de ses observatlODS; effectivemait, 
le premier de ces deux archéolo^es a achevé d'établir rigoureusement 
cette voie dans la commune de Tbeis, dans celle de Séné jusqu'au village 
du Versât, oii de ce dernier point à Vannes les traces se perdent, quoiqu'il 
présume qu'elle y faisait sou entrée par le cbanin du Petit-Beaupré. M. 
Bizeul pense fpie le point extrême de cette voie était Port-Navalo, tandis 
qu'il n'est plus douteux qu'elle tendait à Vannes par la conmione de Theix, 
comme on vient de le voir, seulement elle avait un embrancbement vers 
Port-Navalo. 

Enfin, pour terminer par une observation ayant rapport à cette voie, je 
suis porté k croire que celle que H. Bizeul bit aller de Portr-Navalo à 
Blain, n'était qu'un embrancbement, dans la commune de Sunar, de la voie 
de Nantes k Vannes sur Port-Navalo, pendant que peut-être il y en avait une 
antre de Blain k la Rocbe-B^nard, comme le fragment qu'il en a retrouvé 
à Arzal, et qu'il a «leore prétendu avoir appartenu à la voie de BbùD, 
tandis qu'il Ëtisait nécessairement partie de celle de Condtcicnum k Dario- 
rigum, semble le prouver (I). 

Je croîs devoir appeler l'attention des archéologues sur une voie qui 
partait de Guer et devait croiser, k une très-petite distance au Nord-Ouest 

(0 n De faut pas oublier, qu'outre cette foie et celle allant i CondaU, il partait de Condi- 
mmum une autre route romaine qui allait du cOté de Bourges, pour almitir i HarMÏIIe, et 
une quatrième qui , pasunt par Poitiers et Bordeaux , le lenninait i Narboone. ( Dérie , Bû- 
toirt Ecdétiattigue de Brelognt, fogt 131.) 



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273 

de cette localité, celle de Condate à Dariorigum. Elle alTecte une direction 
parfaitement droite, et sa largeur a été admirée par H. Corbcqui l'a suivie, 
se dirigeant d'abord de Guer sur Paimpont et sa forêt oti on l'a retrouvée; 
de là à travers le territoire de Concoret, en passant près du cbâtean de 
Gomper, au delà duquel elle Tonne la limile entre les conuniuies de Gael et 
de Huel, ob l'on a deconvert des toiles et des traces de coDstractions ro- 
maines; puis, toujmirs en droite ligne et du Sud au Nord, elle se diri- 
geait vu« Saiot-Héen, au Nord duquel elle continue dans celte direction 
jusqu'à l'Est de Flomaugat. 

Cette ligne semble indiquer pour points extrêmes, au Nord, Corsenl, 
et an Hidi, un autre qui n'est pas bien déterminé vers l'emboucbure de la 
Loire, peut-être Brivalet Portai que Ptolémée indique entre l'entrée 
de ce fleuve (tigmi (luminù oitia) et Herius fiutius. que la plus grande 
partie des archéologues croit être la Vilaine; alors cette voie aurait tra- 
versé cette dernière rivière à Dvr-Erie. 

Tôle dr BaMInwn (Li Mars] A VaHiun Marti» (Cobsbul). 

Outre les voies qui partaient de Kennes et que je viens de décrire , 
deux autres passaient, l'une au Nord et l'antre au Sud de cette ville, sans 
la traverser; la première à 32 kilomètres de celle-ci, et la seconde à peu 
près à la même distance, courant de l'Ouest un quart Nord-Ouest à l'Est 
un quart Sud-Est, et se dirigeant presque parallèlement à la précédente, 
de rOuest-Nord-Ouest à l'Est-Sud-Est. 

La première qui, ^vant M. Bizeul, se rendait de Condate à Jublaitu 
qu'on doit considérer comme ayant été un vaste camp $tatif et non l'an- 
cien Noedunum qne M. de Gerville place à Séez , voie dont M. Bizeul 
n'admet l'existence qu'avec doutes , ne se dirigeait point sur Rennes, mais 
partant de 5ubdtnum, elle traversait une petite partie du département de 
la Sarthe, passait dans celai de la Mayenne, se portait T«rs Jublains, et 
entrait eusoite dans le département d'ille-et-Vilaine oii eUe parcourait les 
conunnnes de Lnitré, de Vendel , de Romazy, de Gombonrg, le voisinage de 
Diuan pour atteindre Corsenl. 

Voiei ce qu'en dît H. Léon Maupillé, dans sa Notice hiitorique tt itatit- 
tique tur la Baronnie, la Ville et l' Arron^Mtment de Fougiret, 1846, pagt 



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274 

411 et suivantes. p>our tonte la portion de cette voie, an Sad de Fougères, 
connue sous .le nom de Chemin Chàsles. , 

■ Cette voie pénètre dans le département d'IUe-et-Vîlaiae a la câte de 
la Pèlerine, limite du Maine et de la Bretagne, où la tradition Êiit encore 
recoonattre son parcours, quoique dans plusieurs points elle soit réduite 
presqu'k l'état d'un sentier, par suite des usurpations. 

« Les travaux que radministration lait exécuter sur le chemin de Vendel 
à la Selle-en-Luitré, ont permis de constater d'une manière positive, dans 
les communes de Javené, de Bille, de Vendel, l'existence ^d'une voie ro- 
maine, qne jusqu'ici on n'avait fait -que deviner ou supposer', comme le 
prouve l'article LA SELbE-EN-LmTs6 da Nouveau Dictionnaire d'Ogée. ainsi 
conçu : « Cette commune est traversa dans sa plus grande longueur par 
' • -ime voie romaide dite le, Ckemin Cfyulee. dont la dire(^on peut donner 
» à croire qu'elle allait de Rennes à Eruée (MayMtne) ou jAatM vers Ju- 
» blains. » * ■ 

> Dans les endroits oit elle n'a pas été dimionée par les riverains, celte 
voie n'a pas inoina de )5 mètres de largeur et elle est solidement pavée. 

» Gbarlemagne, par on de ses Capitulaires, prescrivit la répai^tion des 
voies romaines. Cest sans doute 'de là que celle dont nous parlons a pris 
soi) nom de'Chatrles. «t par ccwniption de Chasles qne fa tradition lui » 
conservé. 

9 D'un autfe c6të, sûr le même terriUHre de la ChapeUe-Janson à 1000 
mètres an Nord-ôuést- de la Selle-en-Loitré, auprès et à l'Onest du village 
de la Boussardière, et à 200 mètres du Chemin Châties, on voit encore quel- 
ques traces d'an camp, {vobablement romain, qui devait avoir la forme 
d'un carré long et une étendue d'un hectare. SousChildebertii, les armées 
françaises pénétrèrent en Bretagne par un chemin situé entre les lieux où 
sont aujourd'hui Fougères et Vitré, ce fut prolKiblt^ent par le Chemin 
Chaslei. 

> Sur la commune de Javené, on peut suivre presque pas à pas les traces 
de la voie romaine appelée de ce' nom. Il faut les chercher tantAt k droite, 
taintAt k gauche du chemin, au niveau des champs riveraios, ou dans les 

- talus de cechemin, dont le sol actuel est parfois à 3. ou 4 mètres au-des- 
sous de celui des champs. On les retrouve aussi, lacilemeut, dans les com- 
munes de Bille et de Vendel, dans les poitits où la route a été rétablie 
comme chemin vicinal. , 



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275 

■ Dans les très-rares endroits oii ce chemin est solide, qu'il ait on dod 
conservé sa largeur primitive , il est resté an niveau dn sol des champs 
Toisins, et c'est seulement, lorsque la roate a été lavée par la pluie, que 
l'on peut y apercevoir çà et là quelques traces d'un empierrement Eait 
avec des cailloux blancs qui n'existent point dans la commune de Javené; 
ils j ont donc été apportés par la main de l'homme. Ce fait joint à la tra- 
dition qui donne à ce chemin le nom de Ckaile$. an témoignage des cul- 
tivateurs qui disent avoir trouvé des couches de pierres en labourant leurs 
champs, doit Ëiire penser qu'il y a eu Ib une grande voie, de commu- 
nication réparée au moyen-Age, les chemins dont on ùdl remonter la con»- 
tniction h cette époque n'étant probablement que des voies romaines ré- 
parées. D'un autre câté, comment croire qa'en présence de la rivalité qui 
existait au moyen-âge entre la France et la Bretagne, les Bretons eussent 
&it une route dans la direction de la France, pour rendre plus fiicile l'en- 
trée des Français en Bretagne? 

» Les travaux &its, d'ailleurs, depuis peu, sur ce chemin, ont permis 
de reconnaître bien distinctement un empierrement à deux couches ^ de 
plus, la présence, sur les bords de cette route, de constructions qui pa- 
raissent être gallo-romaines, ont levé tous les donles, et permettent d'af- 
firmer que le Chemin Ch(ule$ était bien une voie romaine, qui pouiràit 
être celle que l'on suppose avoir existé de Rennes k Jublains (Mayenne) 
et qui devait être une route vicinale de peu d'importance : encore fon- 
drait-il l'avoir reconnue dans une plus grande étendue, ce que l'on est 
loin d'avoir fait. » 

Cette description de H. Léon UanpiUé est venue confirmer la direction 
que j'avais assignée k cette voie, avant de l'avoir lue. Seulement, n'ayant 
pas de données suffisantes , je reconnaissais bien qu'elle devait venir se relier 
à la voie de Bennes à Fougères, au dessus de Saint- Aubin-da-Gormier, 
mais je n'en pouvais préciser le point; aujourd'hui, je pense que ce devait 
être à la hauteur de Vendel. 

11 eût été, néanmoins, à désirer qu'on eût indiqué les parties bien con- 
servées du Clumin Chatlei , celles-là seules pouvant assurer sa direction, et 
le trajet que lui a fkit suivre H. À. Bertin, sur sa carte, donnant lieu, par 
son tracé, à beaucoup de doutes. En etTet, il semble qu'il y ait des par- 
ties bien conservées qu'on a reliées à d'autres qui ne lui appartiennent pat. 



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276 

« La portion empierrée n'avait pas plus de 7 mètres et non 15, comme 
l'indique, à tort, l'autenr de l'article de la SELLB-Eit-Lurnté, dans le A'^ou- 
vMu Dieiiotmaire de Bretagne. Elle était composée do deux couches de 
pierres diSërentes, ayant ensemble 15 à 20 centimèfares d'épaisseur. La 
couche inférieure était formée de pierres schisteuses tendres, dont les plus 
fortes sont grandes comme la main ou grosses conune le poing. Elles sont 
de la même nature que la pierre que l'on trouve dans toute la partie Sud 
du basân du Gonesnon qui avoisine cette rlTîère, à Goeret, k Javené, an 
pont k l'Ecoosse où existent des traces d'anciennes carrières. Cette pre- 
mière couche qui repose sur le sol, a 8 à 10 centimètres d'épaisseur : c'est 
le second lit des voies romaines les plus parfaites, celui que les Romains 
appelaient ruderatio. La couche supérieure ou la seconde {tumma cnuta) 
du même chemin est formée, dans quelques points, de cailloux blancs, 
bmts dans l'origine , aiyourd'hni très-poUs sur presque toutes leurs tacea, 
étroitement tassés les nos sur les autres; sur d'autres points, cette couche 
est composée de gros sable (jgîarea) nécessairement recueilli dans les riviè- 
res voisines, car on n'en trouve pas de semblable dans te sol des envi- 
rons-, sur plusieurs points on ne voit plus que quelques-unes des pierres 
qui formaient la première couche. 

a Ensuite la voie passait )i Vendel qui paraît avoir eu dans l'antiquité une 
importance qne ce lieu est loin d'avoir aujourd'hui. Il était, en effet, le 
chef-lieu d'un pagus de la cité des RheiMut (pagu$ VindeUtuis). On dé- 
couvre assez fréquemment, dans ses environs, des cercueils composés ' 
d'un coffre de ta longueur du corps qu'il devait renfermer, moins large 
aux pieds qu'à la tète, et d'un couvercle plat, en pierre d'ardoise grosàè- 
rement taillée, de même dimension et de 9 centimètres d'épaisseur, quel- 
quefois en granité, d'autrefois en briques, mais le plus ordinairement en 
calcaire coqaiUer, constamment toomés les pieds à l'Est et la tête k l'Ouest. 
Le plus grand nombre se trouvait dans les pièces de terre voisines d'un 
petit sentier, auquel la tradition a conservé te nom de Rue dee Tombeaux. 
Ils ne portent aucune gravure ni inscriptions. Cependant , leur identité avec 
ceux trouvés à Jublains, doit portv à croire qu'ils sont gallo-romains et 
antérieurs au ix^ siècle, époque à laquelle rancienne cité des Diablinlet 
fut détruite. 

> Quant il la suite de la direction de la voie, à partir de là ou à l'Ouest* 



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Î77 

OD n'en sait plus rien. • (Notice hittoriqut et $tali$iique sur la Saronnie, 
la ville et l'^rrotultuemcnl de Fougères. 1846, page 210, par MM. A. fier- 
lin et Léon MaupilU.) 

Avant qu'on puisse formnler avec certitude nne opiaion sor la Téritxble 
direction de la Toie romaine connoe sons le nom de Chemin Chastes, il 
fendrait savoir dans quelle partie dn parcours que Ini attribue U. A. Ber- 
lin sur sa carte, elle est conservée d'une manière non équivoque. 

La ligne qui relierait entr'eox ces tronçons, indiquerait quelle dut être 
sa disposition générale et les points extrêmes vers lesquels elle tendait. 

U y aurait donc des recherches intéressantes à Êiire pour en connaître la 
direction, au delk. Les seuls docomens propres à gnider dans les investi- 
gations à entreprendre que j'aie pu me procurer, sont les soivans : 

H. Lesné m'a dit avoir constaté, an Nord de la commune de Hezières, 
une voie romaine appelée le Chemin Pavé, se dirigeant de t'Est-Sud-Est 
i l'Ooest-Nord-Onest. Il est probable qn'on la retrouverait dans celles de 
Vieuxvy, de Dingé. 

Dans cette dernière commone, on découvrit, en 1815 on 1816, dans une 
ferme, qui aurait été peu éloignée de la voie, un pot qui renfermait 2 k 
300 pièces romaines, parmi lesquelles on nota des Antonin le Pienx, des 
Gordien, des Probns. 

Le docteur Goupil a vu dans la même localité, près de la route 
qui conduit k Combonrg, un grand nombre de briques romaines plates et 
à crochets, puis nne espèce de baignoire en stuc grossier, de 3 mètres 3 
centimètres de longueur, sur on peu pins d'an demi de largeur et de hau- 
teur, à extrémités arrondies, percée vers son fond de deux ouvertures, 
dont l'nne sur le cdté et l'antre k l'un de ses bouts, ouvertures aux- 
quelles aboutissaient des tuyaux en plomb; et, près d'elle plusieurs petites 
chambres enduites dn même stuc peint de lignes bleues, vertes et rouges. 
Au delà, la voie devait passer à Combonrg oii on la retronve, en effet, 
très-apparente et fa-ès-bien conservée et suivant la même direction. 

De Ih, elle devait traverser les communes de Heillac, de Plesder, de 
Tressaint; c'est elle qn'on a reconnue k Léhon ; ensnite, se diriger entre les 
bourgs de Quevert et d'Ancaleuc pour atteindre, plus loin, Gorseul. 

Cette' voie se portait-elle sur Feins même, oîi elle y aurait coupé 
celle d'AIauna, on seulemnit sur la limite de cette commune et de celle 



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278 

de Harcillé, et par conséquent plus au Nord? Je manque d'élëmens pour 
décider cette questiou importante. Cependant le camp, probablement ro- 
main, signalé par M. LaTosse, dans la grande lande des Châteaux, point 
culminant entre le bassin de la lîTière d'Ille et celui du Couesnon, qui 
devait se trouver au point d'intersection de la voie d^Alauna et d'une 
autre voie qu'il a reconnue, qui court du Sud-Est an Nord-Ouest et qui 
est bien certainement celle que je viens de décrire , allant du Mans à 
Gorseul, me permet de fixer ce dernier endroit comme celui précis oit 
elle passait et croisait la précédente^ car si on la feisait se porter plus 
an Sud par Feins même, et qu'on, la prolongeât en ligne droite, elle ne 
se relierait à aucun point important, et pour lui Ëdre reprendre sa direc- 
tion par Le Mans, il fendrait loi Étire décrire une courbe prononcée. 

c Cette Toie dé Joblains, dit H. Léon Haupîllé, a ser?i à Ëùre com- 
moniquer les deux cités des Rhedone» et des Diablintei (Rennes et Jn- 
blains) (t). Elle ne paraît pas aToir appartenue k la classe des voies mili- 
taires, mais bien à celles auxquelles on donnait le nom de votes vicinales, 
car elle n'offre que deux couches, le itratumen et le ruderatio ou g.larea, 
le nveleus manquant, et sa largeur n'est que de 6 à 7 mètres seulement, 
an lieu de 15 que lui donne l'annotateur du Dictionnaire de Bretagne.* 

Cette Toie n'était point celle de Jublains à Bennes, conmie t'indiquent 
MU. Léon Maupilié et A. Berttn, mais celle de Corseul an Uans, qui pas- 
sait peu loin au Sud de Jublains, distant de 10 kilomètres de Mayenne. 

Vole dr JlnlIemagiM (An«Eu) à TorgaDliun (Qeshx]. 

Enfin, une onzième voie, étrangère, à la vieille cité gallo-romaine Con- 
date, puisqu'elle passait k une distance de 32 kUomëtres de cette der- 
nière, en trav^^ant obliquement de l'Est-Sud-Est à l'Onest-Nord-Onest 
la partie méridionale du 'département d'Ille-et-Vilaine, se rendait directe- 
ment de Juliomagut aVorgantum, et continuait dans cette direction b travers 
le Morbihan. Elle parcourait ainsi toute la partie centrale de la presqu'île 
armoricaine, pour se terminer à son extrémité. 

Cette route était la continuation de l'une des grandes voies qui de Lyon 

U) J'ai déji dit que Jutdaini umlik' n'avoir élé qu'un camp tiatif. 



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se portaient dans les diverses provinces de la Gaule dont l'Armoriqne di- 
sait partie. Anssi sa largeur. totale est-elle de vingt et quelques mètres; 
et, en outre, cette voie, qui a été détruite dans l'intervalle de Port-Neuf 
i Lohéac, snr le territoire de Guipry, avait-elle 1 mètre &0 centimètres 
d'épaisseur d'empierrement. La même, fouillée i ïll mètres Ouest-Nord- 
Onest dn croisonent de cette voie avec celle de Condtvtcituin , dans la 
, lande du Trobaon, m'a encore offert un empierrement de 75 centimèlres 
de profondeur. 

Cette voie devait passer à peu de distance de Chftteaubriant qui, selon 
H. Bizeul, paraît avoir été dans l'origine on camp romain, car une route 
antique, qu'il Ëiit venir de Blain, se retrouve très-près, se dirigeant vers 
le Bas-Maine, il iublains probablement. Ensuite elle se porbiit sur la forêt 
de Teille qu'elle traversait dans son extrémité Nord; de là, elle se continuait 
jusqu'à l'angle Sud-Est de Teille, passait sous la partie Sud-Est de l'an- 
cien cimetière; ensuite elle tendait vers Bain, se dirigeait sur Lobéac en 
suivant parall^ement la ronte de Bain an Port-Neuf jusqu'à la hauteur de 
Levenaia, en se portant directement sur le cbemiu de la Vieille-Rue qu'elle 
accompagne dans tonte sa longueur , et à l'extrémité duquel elle se croi- 
sait avec la voie de Coudoie à Condivicnum. Sur ce point existent, m'a-t- 
on dit, à l'angle Nord-Ouest du croisement des deux voies, les murs d'un 
édifice (mansio?) dont la forme était rectangulaire, et la fàcade princîpnic. 
tournée vers le Sud, avait 22 mètres de longueur sur 11 de profond<'ur 
et qui était partagé en deux par un mur. 

A 16 mètres Est-quart-Sud-Est du même croisement, on m'a également 
assuré qu'U se trouve un four, d'environ 5 mètres de diamètre, qui, après 
avoir été dégagé de la croûte épaisse qui le recouvrait, o0nt une sole en 
terre cuite, parfoilement conservée, assise sor de grosses pierres. 

La voie, depuis cet entrecroisement qui se trouve exactement sur la li- 
mite des communes de Bain et de Hessac, continuait k s'avancer dans 
rOuest-Nord-Ouest, entrait flans la dernière par les landes de Trobuon, 
franchissait une très^rande étendue de ces dernières, se dirigeant sur le 
Port-Neuf pour traverser la Vilaine sur un pont (I) oii, avant d'y arriver, 
on en découvre encore aujourd'hui des traces. 

(1) Ce pont était origiiuirenwRl oomptwé de cinq arches. La qiuire piles liu milieu est 



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380 

De Port-Neuf la voie se dirigeait sur Lobéac par le village des Oumei 
ie Govtn; dans ce trajet elle traversait environ 1,300 mètres de la com- 
mune de Saint-Ualo-de-Phily et 4,000 de celle de Guipiy; les habitans 
de celte-ci l'ont détruite et se sont empara des matériaux dont elle était 
formée, pour constnUre un chemin de grande eouminnication. Elle était 
empierrée, dans certaines parties, k 1 mètre 50 centimètres de profon- 
deur. 

c A Lobéac, il existe tm grand camp romain et nn plus petit. La Ro- 
che-Tr^nen, entre cette localité et Guipry, indique, en entre, le voisi- 
nage d'une voie; les mots, dans la composition desquels entre fine», Tex- 
primant ordinairement. En outre , on retire dans tous les points de ce bourg, 
principalement vers l'Est, des débris de toiles romaines et des fragmens 
de pierres en calcaire coquiller. M. Langlois s'est assuré qu'il en était de 
même dans les forti&caIJons romaines qu'on y découvre, dans l'une des- 

été enlevées parce qu'elles gênaient ta navigation de la Vilaine , et que d'eillenn elle mena- 
çaient de s'écrouler, minées qu'elles étaient presqu'entiérement par les eaux. Cette dtooll- 
tion exigea beaucoup de temps et de forces, parce que le dmrait liait tellement lea pierres 
entr'ellea , que malgré des effbrts multipliés on rompait pInlAt celle»-d que le premier. Ces 
pQes avaient diacune un éperon en aval et en amont. H ne rerte plus aujourd'hui que deux 
culées élevées au dessus du niveau ordinaire de la Vilaine d'i peu près i mètres. On voyait 
encore, en 4830, m'a dit H. Lesné, géomètre du cadastre , comme il le vérifia àcetleépo- 
que , deux raines de piles de ce pont tombées en bloc au fond de l'eau. 

On lit dans le Dictionnaire d'Ogée, pageili, tomt II, art. PliCBATU, qu'on trouva, il y a 
iO i iSO ans , en démolissant l'une d'elles, pour élai^r la rivière , des fùèces en bronze i 
l'efflgie de Jules César. Un bac remplace aujourd'hui ce pont. 

Au vm* itècle, les ponts conservés en totalité on en parlk, panaient pour avoir existé d^ 
toute antiquité, c'est-A-dire qu'ils étaient évidemment romains , ainù que le prouve le capi- 
tulajre de Pépin dté par H. de la Monneraye (Page 238 de cet ouvrage]. 

« Au IX' tiède , dit M. de Rerdrel , la même croyance était encore si géniale , que Louis 
le Débonnaire , ayant voulu faire construire de nouveaux ponts sur la Seine , les cor- 
voyeurs prétendirent qu'on ne pouvait leur imposer de pareils travaux , et déclarèrent 
qu'ils se borneraient i réparer les ponts anciens ; c'est encme nn capitulaire qui nous four- 
nit ce précieux renseignement : • Le roi ordonna, il eat vrai, de ne tenir aucun compte des 
» vame» réclamalioiu de eeux qià diaenf : Jioti* tm tonmiM Itmu da eonilruire dei ponu qtw ti 
« où il m ec^tUUt (UKtmwment , tt dé let ob&gtr à ta bdtir ià ouïe bnom ('«n [ait Mntfr. > En 
constatant les réclamationg des corvoyenn , il prouve assez qu'il déroge aux usages , qu'il 
txée une de ces exceptions dont on peut dire, sans paradoxe, qu'elles confirment la règle, i' 



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Ml 

quelles on a tronvé des os, des charbons mêlés à des pierres et da mor- 
tier. » (Nouveau DietUmnairt d'Ogée. 1. 1, p. 617.) 

Ed sortant de Lohéac, la Ttne se dirigeait i, rOnest-qnart-Nord-Ouest, 
SOT nne étendae d'envirOD 1,300 mètres, entrait dans la partie Nord-Est 
de la commune de Lienron , passait à one petite distance de la propriété 
nommée h Garenne . et près de ce lien entrait dans la commone de Maure 
où l'on reconnaît, en effet, plusieurs campa romains et de nombreux dé- 
bris de même origine. 

A Mur, en Gomblessac, ferme près de laquelle se Toit nne espèce de 
redonte en terrassement avec fossés, M. Lesné a constaté que la Toie ro- 
maine oo Chemin Alut passe auprès, formant la limite entre les communes 
de Maure et de Comblessac, courant de l'Est i l'Ouest, ayant nne largeur, 
y compris les fossés, de 8 mètres, encore très-Tisible dans nne étendue 
de plus de 800. 

H. Lesné a pris, pour la voie que je décris, la continuation de celle 
secondaire qui passait entre Hissiriac et Beminiac, et qui a été par&ùte- 
ment suivie par H. de la Monneraye. 

M. Gorbe, qui a visité avec soin tonte c^te localité, a reconnu que la 
voie passait à & kilomètres au Snd du bourg de Comblessac, que de lï, 
jusqu'au pont de Harsac sur la rivière d'Àff où elle la traversait, elle est 
encore pavée dans bien des endroits et désignée par les paysans sous le 
nom de Voie Aket; qu'ensoite eUe montait une colline on cAtean dit des 
Murs, où existent les traces d'un camp romain ayant la forme d'un paral- 
lélogramme de 300 mètres de longueur sur 50 de largeur, défendu du cAté 
des terres par de larges fossés avec talus, tandis qae l'Aff le protège du 
c6té do Levant; qu'elle le contournait de l'Est an Nord, et se dirigeait en- 
suite ï rOnest, en passant à 6 kilomètres an Snd de Guer (1). 

D est probable que la voie décrite par M. Corbe, comme franchissant 
l'Aff au pont de Harsac, était la même que celle notée entre Missiriac et 
Reminiae, laquelle allait coi^>er on se relier h la grande voie de Julio- 
magui. vers Lohéae. 

(1 ] Cette voie, reconnue au Midi de ComblsMae et nommée CAotinA-ilte, iUit probable- 
ment celle dont il a été parié et qui h dirigeait àe l'emboudiure du Navet *en Sepia (Vis- 
wîche). 



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282 

Je pense que de là elle devait traverser les landes de Hont-Neof, les 
commanesd'Augan, deGoarel, restrémité Sud de la for^ de la Nouée, 
passer près de Roban, puis an Kord de Prativy, franchir le Blavet, la 
forêt dn Quénecan, les commones de Hélionec, de Locmaria et de GIo- 
mel oit on en a retrouve des traces, et, se portier au Sad-Ouest de Ros~ 
treoeo, pour de là ga^er Carhaix. 

' D'après ce qui précède, on embrasse d'an coap-d'œil général l'ensem- 
ble si admirablement coordonné des voies stratégiques on autres, à l'aide 
desquelles les Romains avaient su consolider leur domination dans l'Ar- 
morique, en reliant entr-eux les divers points de cette vaste presqu'île, et 
se ménager de là sorte les moyens de se porter avec rapidité vers tons 
les endroits qui auraient pu devenir menacans pour eux. 

On voit, en effet, qu'ils avaient continné la grande ligne des Gaules qui 
partait de Lyon et arrivait à travers ces vastes provinces jusqu'à Julio- 
magus, depuis cette ville jusqu'à fori/antum, et delà, jusqu'à l'extrémité 
de la Ganle celtique, en eu suivant tonte la longueur. 

Carhaix avait été, dn reste, admirablement' chbisie par eux , pour en 
faire irradier une foule de routes secondaires, puisqu'elle se trouvait an 
centre de la presqu'île et sur sa partie la plus élevée. De là, ils avaient 
fixé leur attention sur dmx antres points importans plus rapprochés de la 
base de cette province, savoir : Dariorigum et Fanum MartU. avec les- 
quels ils l'avalent reliée par deux voies, tandis que d'antres plus secon- 
daires eu partaient également en forme de rayons, les nues dirigées vers 
les diverses parties importantes de la cdte septentrionale, les antres vers 
de semblables de celle méridionale, et enfin d'autres vers les promontoires 
qui constituaient l'extrémité si découpée de la même contrée. 

En même temps , trois autres villes , encore plus à la base de cette der- 
nière, Condkienum, Condate et Ingerta, se reliaient aux deux précédentes. 
Vannes et Goreenl, et communiquant, eu outre, entr'elles, colnplétaient 
ce vaste réseau de voies propres à assurer de promptes et rapides com- 
munications, tandis que cdles des provinces limitrophes, vers te Nord- 
Est, l'Est, et le Sud-Est ou dn reste de ta Gaule, allaient ettes-mémes 
communiquer avec les précédentes. 

Avant de reprendre l'tiiatoire archéologique de la ville de Rennes, que 



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383 

l'étode des Toies qui en partaient, à laquelle je Tiens de me livrer, m'a- 
Tait obligé à interrompre, il est peut-être nécessaire, ponr mieox- com- 
prendre ce qui va snirre, de Ëùre remarquer qa'k l'époqne gallo-romaine, 
et an commencement de l'ère cbrétienne, la succession rapide des empe- 
reors du Haut et dn Bas-Empire, avait peu de retentissement dans l'Ar- 
morique et la vieille cité Conâatt, à cause même de ces Mqnens change^ 
mens de règnes, dont les empereurs n'y étaient connos que par leors efH- 
gies empreintes sur les monnaies que tes légions j importaient; d'étudier 
les évènemfflis qui se passaient dans cette partie si éloignée des Gaules, 
ob Tenaient en quelque sorte expirer les bruits du colosal empire, évè- 
nemens qni ne consistaient que dans des soalèTemeu, assez fréqueos, 
pour secouer le joug des vainqueurs, tentatives qui finirent par une réus- 
site déânitiTC; d'j suirre le comte et l'éTéque succédant aux magistrats 
romains dans l'administration civile et militaire (1), gouTeroant une popa- 

(4) Les peuples de la Gaule celtique avaient été traités plus doucement par les Romains 
vilnqueun, Ib avaient ooniervé kursvillei, leurs terra et l'autorité de leur léaat compoaë 
des notaUee du pays. 

Dana diaque prorioce, il y avait, sous la dominaticm romaine, une métropole. Ainsi, pour 
la seconde Lyonnaise , Bouen (RoUmagvt) vpour la troisième , Tours {Cfuiaromagwfj. H y 
existait bu« des villea capitales telles que Nantes (CondMmum) , Bennes [Condate), Quimper 
(CorUopUani), \timta {Doriorigim) <iui turent transformées en ëvéGhéssuOraganB. C'est ainsi 
que la hiérarchie ecdésiastique se grefbit' sur celle romaine. [Court d'Antiquité» Mommemalet 
dtM.de Cantmont, Ère Gallo-Romame.) 

L'évedié de Renues , suivant H. de BMs , w fut foadi que poetérieuremeot k l'invasion 
desBretoosinsnlairN, qui vint aeroltM les formi des Bretons indigènes; et il evtpour fon- 
dateur un nÙBsionnaire romain ou gallo-romain. 

Quelle qu'ait été l'empreinte de b dvUiiatioii romaiiu aiuiennentent laissée an pays de 
Bennes , elle est encore mieux maïqoée dans llilstotre et les moonmens de «lui de Nantes. 

Les formules de pluneurs actes éorils po^r l'Anjou et la Tounine, an tx'nécle, prouvent 
qu'Angers avait encore, i «tte dpoqae, sud organisation en Curies : Nantes ne conserva pas 
la sienne aussi kng-tsmps. 

C'est dans l'iiistoire e ccl és iast iqne et féodale de la Franee et les [nivilégM accordée par les 
empereurs ranaBU aui églises, dit le même auteur, qn'il (eut dieedier l'MigiDe des ttgai- 
rv on de ta juridiction des évéques. 

A la Bn du [v* siècle , les formes de rorganôsation administratiTe des Romains s'étendaient 
i tout le territoire breton, et les cinq cités qu'il raifermait avaient les titres d'offices accou- 
tumés dans 1m munidpes romains : seulement au sein des nnM , eee institntiDne s'appuyant 
sur le développement qu'avait pris la dvilisatioa de la métropole purent survivre è la dee- 

36 



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28* 

latiOB dévoue vassale, sons. le nom de letes, de strfi, àe^fiscatins ou co- 
Ions, -et empreinte d'une barbarie mêlée à la corruption romaine; d'y 
chercher les premiers efforts du Christianisme pour arracher les Rhedoneê 
au culte des envahisseurs , qu'ils avaient fini par adopter et substituer à ce- 
lui druidique-,. et enfin d'y sorpreadre, d'abord, la lenteur de ses pro^s 
et, ml peu plus tard, la hu'diesse de ses mesures, en proportion du ter- 
rain qu'il gagnait, pour arriver, de la sorte, à la destruction entière du 
Paganisme (1). * . 

Les Romains, après avoir fortifié l'ancienne Condate, et avoir élevé, un 
peu plus tard , sous sa protection, des villas ou maisons le .long des côteaus 
de rille, lesquelles constituaient peut-être un véritable Ëiubourg, avaient 
construit, surtout sous le règne d'Auguste, qui mourut 15 ans après la 
naissance de Jésus-Christ, des temples pour pratiquer leur culte. Ainsi, 
d'abord dans la cité, peu loin de la porte JUordelaise, il y en avait un 
dédié à Tbétis, qui fut détruit, disent les chroniqueurs, par l'évéque Maxi- 

tructton dB la puissance romaine; tandis qne dans les autres . au conifaire , d'où t'insurrec- 
lion paitit probablement , ces mimes institulîms n'enrent qu'une existence liomiaale. 

M. de Bli»s pense qUe la juridiction des évAques de Renijes et de NanU» n'était pas la 
même que celle des autres. érâques bretons , et que cette diversité provenait de ce que ces 
diocèses Étaient dé fondation gallo-romaine , tandis que les autres évéques de la Bretagne 
étaient de création purement bretonne. {V. le Comple-Rendu de la géance du 7 août , % la 
Sedtiond'AreltMogiediiC'Mtgrèijltmtàliant»ttiyiU&.) 

(1 ) Xes évoques qui prêchèrent l'érangile' au i v siècle , dans' les provinces de l'Ouesi , éle- 
vèrent d'alXH^I des oratoires , et dans la seconde moitié du t* , ils en construtsireat de plus 
vastes. . ■' 

Au commencement du vn* siècle , le Paganisnie régnait eneore dans plusieurs endroits de 
la seconde et de la froisitow Lyonnaisa, [Court d^Anliguités Momuneatale» de M. de Caamonl , 
lY' Porto, pagi 67.J . . • ■ 

.Lee évéquee', les prêtres , et ensuite t» dian<^a ne vivaioit , jusqu'au vm* siècle , que 
d'aumônes , temps auquel Charlemagne et ses enfans jetèrent les.fooderaens de la dtme, qui 
ne devint un droit positif que pluûeure'Nécl« après. Les ërèqucs étaient de rentables juges 
de pais et ils se r^ardaient comme les imitateurs des Apôtres.- Aussi , jusqu'en' «»nnience- 
ment du xm* «ècje, furent-ils fixés au nombre de douze. Cène fut qu'en .1333 qu'ils furent 
portés iqninie. et que les jugemens jadis, appelés ds pair, commencèrent à se faire par 
des duels ; de même que oe n'avait été que sous Alain Pèsent,' au sr siècle, qu'on avait éta- 
bli les sceaux pour sceller les actes , et que les surnoms commencèrent en Bretagne. [.Vou- 
\xau Dkdomiaire dOgte, par MU. Fa™ et MarteviUe, poj» 119.) 



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285 

nras, et sur remplacement duqu^ s'éleva \a. petite église de Notre-Dame* 
d<^la-Cilé {33 de la pi- XY), qu'on prétend avoir été la première de Ren- 
nes, et avoir servi de cathédrale )i ptosieurs évéques, et qui était la seule 
dans rintérteur de l'antiqne cité (1) relevée de ses ruines en 839 par No- 
minoé (2). Toutes les antres, en effet, telles que celles primitives de Saint- 
Etienne, de Toussaint, de Saint-Germain, etc., qu'on dit avoir été fondées 
vers la fin du iT* siècle on du v« (ce qm est plus que douteux), étaient 

(4) Elle devait occuper l'espèce de petit cui-de-uc qu'en voit, entre l'aiHâen hâtai Muieuc 
ou de l'Europe, et le vieil HAtet-de-Ville but l'emplacement duquel s'élèvent actoellemeiM ]» 
bilitnena âe l'école d'artillerie. 

(X) Bien que la note que j'Lueére ki puisée paraître n'aToir aucun rapport avec le sujet 
que je traile en ce moment et être une sorte de liora-d'ceuvre , et qu'elle eût été Uen mieux -. 
placée à cellee n* i des pages 4 9S et 306 de cet ouvrage auxquelles je n'ai pu l'ajouter, parce 
que celte partie était déjà inaprimée, lorsqu'on me l'a. communiquée, Je ne la ferai pas moiiu 
paranre , à cause de l'importance doDt«lle pourra être, pour élucider un point d'histoire 
controversé et difficile jitraiter, et icause desiecherdiescurieuses dont on l'appuie, de 
Tintérél qui s'«>t atladié au mémoire dont elle est et» quelque sorte le résumé, et qui a ^ lu 
parM. de la Borderie, dans la séance du 6 juin 4emier delà société archéologique du dépar- 
tement d'Ille-et- Vilaine!. Je laisserai donc parler l'auteur lui-même': 

■ M. Uarteville, éditeur d'Ogéé,aémis (art. Baihï] l'opinion que la bataille de Ballon, danit 
laquelle Nominoé mit en déroute complète l'armée des Francs (SIS), s'était livrée dans le 
Maine, près delà petite ville de Ballon, située à Sis lieues du Hans, et non, comme disent 
les Bénédictine et la plupart des bistoriens br^ons , aux environs de Redon , pris d'un mo- 
nastère de Ballon, aujourd'hui, détruit. 

X Cette opinion nouveUe est erronée, car 1° lachronique^eFonlenelleet celle de Réginou 
(écrites toutesdeux dans le ix'sitGle et par des contemporains) disent formellement que les 
Francs entrèrent en Bretagne pour livrer le combat : < Carolut Britatmiam mtrav^ , pugna 

commiuitur. > (Regin. ap. Pertl, t. 1", p. B74). — a F^vnâ Briuumiam ingrati. com- 

'miitoeumBriUotdbmprigBo,BrUtoauii^mTionitff''^wit. » (Chronicon FontancUense. ap. 
D. Bouquet, t. vn, p. il); 2* la dironique de Nantes dont M. HartevQle dte, à l'appui deson 
assertion, un passage tronqué, est manifestement contraire i la thèse qu'il soutient, dans les 
lignes qui suivent celle pu l'éditeur d'Ogée s'est arrêta dans sa citation ; 3* les deux auttes 
chroniques qu'il rapporte, s'expriment dans des termes trop vagues, pour qu'elles puiswnt 
prévaloir contre les assertions formelles de ftéginoU, de la chronique de Fontenelle et contre 
le sens dé la chronique de Nantes; 4* Béginon , apiiès la description du combat , dit en par- 
lant des Bretons ,insuatt raeoBigml, d'où H. HartevUle conclut quepuisqulb se retirent dans 
leur pays, c'est-à-dire en Bretagne, apréslecombat, ce dernier avait ^lOTéhitra de la Bre- 
tagne; mais pour renverser ce raisonnement, il suffit de remarquer que le pays de Redon, 
oi'i se donna la bataille de Ballon, suivant noe Bénédictins, se trouve sur la frontière du pays 



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286 

comme je l'ai déjii observé, en dehors, de même qae le reste desautees pa- 
roisses et les abbayes de Saint-Melaine et de Saint-Georges (1). Ces derniè- 
res, en général , surtout pont un grand lUHUbre de celles bâties antérieure- 
ment au xiT' siècle, étaient placées dans le voisinage des Toies romaines (2). 
Près de la porte Hordelaise , avait existé un autre temple consacré k 
Minerve. L'inscription latine qu'on remarque sur l'un des jambages de la 
première, pourrait bien être un débris de oelot-ci on de quelqu'autre. 
L'usage romain était, en efTet, de consacrer de pareils monumens à la 

<jui constituait alors li Bretagne et qui comprenait les populations bretonnes indépendantes , 
car les pays de Rennes et de Nantes fomuient la mardie ftvoçaise du pays de France , finei 
rtguâ Franeorum , comme dit Ré^non. tn tua u TecoUiguat , ngnifle donc que les Bretons , 
après avoir vaincu Charles le Chauve sur la Frontikv de leur pays , rentrèrent dans l'in- 
térieur de la Bretagne pour mettre leur butin en sûreté; 5° M. Marterille prétend qu'on ne 
trouve aucune trace , ni dans l'histoire , ni sur le sol , de ce soi-disant monastère de Ballon 
près Bedon ; cependant il sulDt d'ouvrir le tome i " des Preuves de D. Horice , coll. 215 , 
pour y trouver un acte du cartulaire de Bedon qui fait mention d'un monastère de Ballon , 
d'un abbé de Ballon : « Nofttia quoHttr Conottm et CoAooIon aaeardole» ex monasterio Ballon , 
" wnermt ad Nominoe, de. » Or, la suite de l'acte fait voir claironent que ce monastère était 
situé vers le confluent de l'Oust et de ta Vilaine, c'«st-à-dire aui environs de Redon ; 6° en- 
fin, la ville de Ballon , dans le Haine , qui existe encore aujounfhui , n'a jamiùs été appelée 
en latin Bofion. H. Ciuvin, dans sa savante géographie deFancien Maine [F. Inita. desPnv. 
de Prme», Mémoire, If Série, T. f* , page 39 et 40) nous donne l'orthographe latine du mot 
Ballon, depuis le iv* siècle jusqu'au xvr. Or, jusqu'au ix* siècle , et pendant ce siècle même , 
Ballon (dans le Maine) est constamment app^ Balaion. kn n* «ècle , il devient BaMo , puis 
Baiao, BaSoon, Balavn, auxxn* et'xm* siède, par la suppression du D. Enfin les dénomi- 
nations de Batonium et de BaBonbm qui sont les plus ra[qirochèe8 de Ballon (bien que Ballon 
breton n'ait jamais ta terminaison latine) n'apparaissent, la première , qu'en 1231 , la secondé, 
qu'en 1S33. Ainsi donc cette ville de Ballon , oil H. BfartevUle place la bataille de Sis , ne 
portait même pas ce nom an ix* siècle. Or, comme le cartulaire de Redon et Oom Lobineau 
{V.muoired» Bretaçne, T.'ll, Col. B3) nous disent, formellement, que la bataille fut livrée in 
Bailon , in loeo guivocatur BaBon, et que Be^non, et la chronique de Fontenelle , placent 
en Bretagne le lieu dn combat , il faut nécessairement chercher en Bretagne l'endroit appelé 
BaDon oiï s'oigagea la lutte , et nous le trouvons dans ce monastère de Ballon ritué vers le 
confluent de l'Oust et de la Vilaine : c'est donc U qu'eut lieu la grande bataille qui , au iz* 
siècle, assura l'indépendance de la Bretagne. ■ 

(4) Vmrl'flMt^ihAanMS, par HM. Docrest de Villeneuve et Maillet. 

(5) Consulter un mémoire de M. Bizeut sur quelques voies n 



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287 

mémoire des «nperears, soit à la porte, soit dans l'iatérienr de ces édi- 
fices. 
Cette pierre oBre l'inicriptioa soiTante : 

IMP^ CAES. ANTONIO. 

GOHDIANO. P. FELl. AVG. 

P. M. TE. P. COS. O. R. 

qu'on pent tradoire ainsi : IHPbkatoii CAESabi h. ANTONIO GOBDIANO 
Pio FELIci AVGdsto Pohtipici Maxiho TRibviiitu Potbstatb COSuli Op- 
pidum Rhemhœrsb, on Optih&ti Rhedonum, ou encore Oppekcht Rredo- 
HEs, suiTant H. de Robien. M. Bizeul croit que les lettres O et B qui ter- 
minent cette inscription veulent dire Okdo BBEooNBNsrs qu'il a trouvé 
écrit en toutes lettres dans d'autres (1). 

Un troisième monument retigienx dans la ville, était une tour, nommée 
la Viiion du Dieux, qui était un véritable Panthéon, que les Romains 
avaient élevé dans l'endroit oii fut depuis la chapelle Saint-James et la 
grosse horloge, et qœ l'évéque Suffrenus (3), surnommé SyDchrooius, 
avait plus tard renversé, pour j fonder sur son emi^acement un oratoire 
pour la commodité des fidèles , dont le nombre allait croissant d'un jour 
à l'autre, car, an vi^ et même au vii* siècle, l'idol&trie existait encore en 
Bretagne (3). 

(1 ) Cet antiquaire en toumira lani donte quelque jour la preuva. Cette niurqition doit 
être attribuée au dernin des Gordiou, consul pour la premîhv lok en l'an 339 , et qui avait 
tons ces titres que In autres ne prirent qu'après leor Mnmd consulat. 

(!) Ce Suffrenus, évêque de Bennes , après que Maxime se fut retiré , avait siégé l'an 67, la 
dernière innée du pontiOcat de saint Pierre, ta deuxième de la persécution amdtée par Néron 
contre l'église, et avait, nonobstant celle-ci, continuels conTenion des Rennais, et ruiné le lem 
pie dédié i là déesse bti, situé hws la ville, i t'endroitoù existait la tour Saint-Georges. (Cota- 
ioguf chrvnologiqu» et AtMorigu* de» Evêqua de Fraaee, par F. iibmrt ]t Grand, dt Morbiice.) 

On v<Ht que le passage de Maxime dans l'Arnxvique était pour cet' auteur , comme pour 
tous les autres lé^daires ou historiens bretons, une trvdition saoamenteUe. 

(3) U. de Kerdral pense , d'après un canon d'un concile tenu 1 Tour?, «i S67, qu'il n'y 
avaii guère dans l'Armorique , i œtle époque , que des Bretons et des Gallo-Romains et 
nullement des Francs, ou qu'ils étaient en nombre imperceptible, tandis qu'il y avait des 
Saxons , puisque saint Félix en convertit un grand nombre dans l'évéché de Nantes , et 



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288 

€e cpii pronve, en' outre, que Condate •devait être, dès cette époque, nne 
cité importante deVÀrinoriqne, on que les Bomains ravaient readue t^e 
par les établissemens, les édifices publics et les temples qu'ils y avaient 
fondés, c'est qu'on y découvrit près de la jJace de la Vieille-Monnaie, en 
1741, dans la coàr de de H. de Sdes, occupant un terrain fermé'par la 
porte Hordelaise (1), uneplaque de bronze' (citée dans Ogée) qoi donne- 
rait à penser qu'il avait dâ exister, non loin de cet endroit, un temple 
consacré à /uso Moneta, et destiné, à l'instaj de celui de Rome, li conser- 
ver l'argent monnayé. Seulement ses prêtres, frayés de la ^érre allninée 
dans l'Armorique par le passage du-tyran Masime dans les Gaules (S), 

qu'il V«i était étaUi sut- les bords de )a Vilaine , comme le iloDDePaieDt i pnuer quel- 
ques passages du cartulaire de Bedon. 

H. de Counon croit qiw les Breton» ou Armoricains eux-méoies fondërenl, au dehors, des 
Établissemens, car il dit en avoir rencontré des traces dans la HoUande où est Brilteoibuif , 
dana le Maine où sont les paroisses de Landean et LaDdivy , dans l'Espagne vers laquelle se 
dirigea une des ailes de l'atmée de Maxime , et où Ton tronve encore , au vif siècle , te mo* 
amtxe de Maxline et l'évéché da Bretons devenu depuis celui d'Oviedo. • M itdem Britmau ' 
■ Kkske quarmUintro Britowa WM cumnKmaaIerio Maxmi a gaœ In Aêtur^ «ml i3. (Louîaa, 
Conciles d'Espagne, pages 129,488, U3,1ft(.) 

M..de Kerdrel a découvert les vestiges d'une colonie bretonaq au sud de la Loire, dans la 
paroisse de FrasBaf. En effet , au nr siècle, les propriétaires et les e^ons de ce terriiinre 
portaient, pour la plupart, des noms bretons. Or, dèsleix'.it n'y avait plus que des noms 
Traocs dans toute la Eaut»-Bretagne. Et , en outre , oo trouve dans une vie tort ancienne de 
saint .Dabnat ce psnage : ■ Dttidmio nftrtuê pimtifm , eMtlkmi rtgli Tltwdolitrti UaUbat 
» vidvrt pnueMIam aimqua ai ilhtm itewlMmu* anhit fettmoM in ultnr-ligeranii patUbat , 
u quodam ioeo uU aliqttia (ut (la dieaoi) Itgio Sritoiyum imMwf , ve^trlîMm hotpitatilaltn ba- 
• buifw norroitir. » (Rec. des Hist. de France , T. ni , ann. 533. — Compte-Rendu du Con- 
grès tenue NaDieaeoaoftt 18(B, séance du 1-) . 

(1) Je dois ir<MîgeaDGe de M. Maillet, tribliothécaire de la ville de Rennes, l'indication 
de plusieurs documens intéranans, et celle d'ouvrages dans lesquels j'ai pu puiser quelques- 
uns de oeuK qui vont suivre. 

(3} Maxime , suivant les historiens bretons , remmU la Vilaine , et après avoh- défait les 
troupes qui s'of^rasiient à son passage , se présenta .devant Cmdai» , somma la ville de se 
rendre.' Sulpice , capitaine gaulois qui y commandait pour l'empereur , ob^it sur-^e-diamp 
et ouvrit les portes. (Ogée, Dicthnnairt de Brelagnt, art. Rehnis.} 

J'ai dit précédemment que cette tradition historique n'avait malheureusement pas été, jus- 
qu'ici, prouvée d'une manière sufllsante pour qu'on dût l'adopter. Néanmoins , suivant M. 
fie Kerdrel , que l'on admette ou non celle histoire de Conan mis en possession de t'AroKH 



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na peut-être forcés de fuir, par rétablissement d» Chrittianisme , auraient 
caclié. en terre les vases précieux qui servaient au culte de leurs, dieux, 

rique par le tyran Maxime, il faut recMinallTe, au moini, qu'il y aTsit dei Bretons dans celte 
partie des Gaules, avant l'arrivée des Francs. En efiêt, dès le milieu du t< siècle, Sidoine Ap- 
poUinaire en montre, sur les bords de la Loire, unepeupladectHwdéraUe, qu'on retrouve au 
vr liède disputant le terrain à des Saxons convertis par Félix {Fortmaiut ad FeScem), puis- 
que , d'après le témmgaage d'Emoldus Nigdlus , les Gaulois (GoOi) donnèrent l'hospitalité 
aux preraiers émigrés de. la Grande-Bretasue, avant l'arrivée des Francs. En outre , un acte 
dn ix< siècle, fourni par le cartulaire de Redm, dit : ■ Optânata loei contradic^iaitt , dkmiet 

■ çuod nunquam latia auctimmt tt quod nuUua (b wmww «orum hœc audivit, nequê tempon Ao- 

■ manorum uu GaUorum , neqm témpon Sritartaoram. » Le même archéologue rappelle les 
BrMons de Hiothina qui allArenl au secours des Bomaios contre les Goths , en *99 , et qui 
certes ne venaient pas directement de la Grande-tevtagne , puisqu'i cette époque ces insu- 
laires avaient , depuis long-temps , rompu toute relation avec l'empire {Jomtmdet , de fieb. 
Get-, Mp. XLV); qu'enfin, le nom de GaBot, dont les Bretons bretbnnans appellent les habi- 
tans de la Haute-Bretagne , semble indiqua que les insulaires ne furent en contact , dès 
les premiers temps , qu'avee les Gaôlpis. 

iVosei , suivant lui , dès le milieu du t* nède , c'est-è-dire , quarante ans environ avant 
l'arrivée des Francs, il existait des Br^ons dans l'Armorique, mais en très-petit nombre. 

A la fin dece^le, ClovU attaqua., assure Procope , les Armoricains, pendant plusieurs 
années', sans pouvoir tes soumettre , ceux-d recevant journellement de nouveaux renforts 
d'émîgràns de la grande Bretagne, k mesure que les Saxons oMiipaienc plus de terrain dans 
l'Ile; auid tut-il obligé de traiter avec eux , et tout porte t croire qu'une des princi[tal«8 
conditions qu'Q leur imposa, fut qu'ils ne laisseraient pas les Bretons fixés sur leur territoire 
dépawer certaines limites, et faire dans le pays des francs des incursions, comme Fcedegairr 
semble l'mdiqucr, lorsque, taisant mention du partage de Clotaire , sous la date de 600 , il 
dit qu'il s'étendait jusqu'à la limite des Bretons , utque ad Umituii Brittumorvm, et comme 
|e prouve aussi la lettre du synode de Tours , au ix* siècle, oAlesévéques réunis, effrayés 
de tant d'uiw];Hitions , adreaseni au eonquérant breton Nominoé cette lettre foudroyante . 
dans laquelle on Ut : ■ Nte igiwnu quod ctrUfina ab «Dordw doamàtioi^ hiMcorum fivrùu . 
> fuo* 4>** vMkavmmt tllfl , tt certi (fUM ptttntSnu concettere Britannk. > 

On voit , en outre , dans Grégoire de Toura , qu'au vi> siècle , qu peu de temps après la 
conclusion ^ce traité. Rennes; Nantes et Vannes étaient en dehors de ces limites ou mar- 
ches de la Bretagne , et que dans ces villes séjournaient les comtes chargés par le roj de 
France de faire respecter le traité. 

Nominoé était bien un comte, gouvernant pour le rw de France , suivant M. de Kerdrel , 
mais un souverain indépendant qui avait, s'il est permis d'anticiper sur la terniino]ogie du 
moyen-lgfl.ledcmiMumuijtodesesétats, dont il laissalrau roi de France le domiaium hono^ 
roMto, comme la prouve le cartulaire de Bedon, où l'on trouve n fréquemment cette formule; 
Nominoé poiâdenU Britatmiam, Iltodowico TtgnanUiel, en outre, la faveur dont il jouissait 



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et qu'ils espéraient retrooTer avec le rétablissement da calme et de la paix. 
Cette inscription, dont on nie anjonrd'bni l'existence, aurait été destinée 
par eux à en protéger le dépAt. J'ai cru devoir en conserrer l'ortlH^Ta- 
pbe telle qu'dle se trouTO dans Ogée y eUe portait : 

HBIC un JDHONIS CKLEBUimiB SACKA HORBTA, 
TENUS Vt LIBER JOlHOItT PIA HDMIIU DEXTRAS; 
non PROGDL A HAUIDIB QC« AHIIT TITOnlA PSATIS, 
TURBA BACBKIK>TOM, NASTIS STREIDERTE PKOCELLA, 
COKDIT HTHI PATERA8, CTATHOSQ. BT TASA LliCI. 
inc MSI POST LOHGAM XTATEH, IER03QDE RSPOTRS, 
CCW KBOn AIMOBICAB PRIHCBPS JK^DISS. ORAB, 
BPPODlENTtm 0PK9 : SIC DITA TEIIPLA HOHBTf, 
BESTITDET, SACBAMQUE TISIS PLACDUTTIBUS ADEM 
ACItO, non COLOB est, ni JDSTO BPLEmEAT USD. 

Malgré que ces vers soient malbeureosement sans date, ils semblent 
d'une &cture tellement romaine, qu'ils pourraient bien, en raison de cela, 
revendiquer cette origine; cependant, je n'ose être aSîmtatif k cet égard. 

U fut également découvert, ent774,par des maçons qui traraitlaient à la 
démolition d'une maison canoniale du chapitre de Bennes, située an cAI^ 
oriental de la place dite de la Vieille-Monnaie, h 3 mètres de profondeur, 
avec une agrafe on fibule, ane cbalne longue de 1 mitre 50 centimètres, 
et quatre médailles de Postume, entourées de cercles travaillés en filigrane 
et garnis d'une belière pour les suspendre au con, portant an revers IN- 
DVLGENTIA. PIA. POSTHVHA., et 94 antres romaines, depuis Néron 
jusqu'il Aurélien, dont 34 k Qenr de coin; en cabre, un magnifique vase 
en or avec lequel, suivant U. Barthem Conrcay, on trouva des oasemens 
hnmains. Ce trésor fut envoyé par le chapitre an duc de Pentbièvre, 
gonverneor de la Bretagne, qui le présenta an roi. 11 fat déposé entre les 

pris de Louii le Dâwnnaire «t surtout les reproches que les évoques aasanUés i Toon lui 
a4re«trent, pour a*oir outrepusi les limites légitimes de aoa pays. 

n occupait doDC, non point oomme usurpateur mais eocnine Rouveraiii Ugitime , ta in- 
lagne jusqu'aux mardwe , tout en reconnaiiBant la niEmineté du roi des Francs , et tes 
suoceseeun la possédèrent de la mèUie manière. {Qmplt-Rmdx du Congru (hm à Nmlm, m 
18(9, CkuMd'Âreligologie, Simxtbi 7 Mil,) 



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mains de M. Barthem Coorcay, en présence de M. BarUidemy, biblio- 
thécaire, par M. de la Vrillère, alors ministre. 

Ce rase, suivant H. Cointreau(l), remontait k 960 de Rome(308 de l'ère 
chrétienne), et aurait été consacré à la piélé de Septime Sévère, qui avait 
one dévotion toute particulière pour Hercule et Bacchus. Il aurait été fa- 
briqué sous son règne, par un ouvrier romain qui j aurait placé les por- 
traits de cet empereur et ceux de toute sa famille, qu'U crpyait issue des 
Antonixia, sans s'occuper du choix, ni de l'ordre. Ce vase (F. la pi. XVI 
bis) avait la forme d'une soucoupe (patère), de 25 centimètres de dia- 
mètre sur 4 de profondeur. 11 pesait 1,311 grammes 50 centigrammes (5 
marcs 5 onces et quelques grains), équivalant à une valeur intrinsèque de 
4,554 fr. 63 c. (l'or supposé fin ou à 34 carats). 

Il offrait k son pourtour intérieur, seize médaillés encastrées dans autant 
de cavités, dont les bords étaient alternativement couverte de feuilles 
d'aclie et de laurier. Toutes montraient le côté de la tète et avaient l'au- 
tre revers caché. Elles environnaient un bas-rdief rappcul^ servant de 
double fond, et compris dans une guirlande de laurier, qui l'assojétissait. 
Il avait été estampé et terminé ensuite an ciseau. 

Dans cette partie centrale, on voyait Bacehus et Hercnle buvant an 
milieu d'un groupe composé de figures hantes de 2 centimètres; savoir : 
d'un jeune faune jouant de la double llûte, de Silène, de deux femmes 
couronnées de pampre, de Pan, d'une jeune fille, et, sur le devant, une 
l>antlière qui lève la tète et regarde le dieu. 

Le second bas-relief, circulaire et en dehors du précédent, représen- 
tait une bacchanale/ longue procession commençant en E de la pi. XVI big, 
par un bacchant appelant, au bruit de ses cymbales, tout le cortège com- 
posé de huit groupes. Il précède des enfans, dont un seul est ailé, un 
autre foule des raisins dans un panier^ ils semblent servir comme d'un 
point de repos entre l'ouverture et la fin de cette fête. 

Le premier groupe (en allant de droite à gauche et continnant toujours 

(0 Voir sa diaeertation lur ce VBSe d'or, lue à l'Institut National, dans se* «éances d« 13, 
18 et 23 truclidor an ix,et publiée en 1S02 avec une gravure représentant celle patère que 
j'ai cru devoir reproduire par la lithographie dans la pi. XVI bit de mon ouvrage , t cause 
(le la rareté de cet opuscule et de la difflcullé de se le procurer, put§qu'il n'existe même pm 
i la bibliothique de Rennes. 

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392 

dans la méiœ direction ponr les aatres) représente un bacchant tenant de 
la main gauche nn thyrse , et de la droite la bride d'un chameau qui porte 
Silène ivre, acceptant encore an cantbarus plein de vin que lui offire one 
bacchante qui le soit, et qui tient un thyrse de la main gauche ainsi qu'âne 
partie de sa draperie. 

Le second laisse Toir deux euÊins dont le premier na, a dans la main 
droite on pedvm renversé, porte sur sa tète des raisins, tandis que l'an- 
tre tenant de la gauche le b&ton de férule dans le sens accoutumé, le sou- 
tient, et qu'une bacchante, couverte d'une draperie qui retombe par 
derrière et flotte an gré du vent et jouant du ^rmpanum, les suit. 

Le troisième est formé par on enËint nu tenant le pedum de la main 
droite, regardant one lutte d'un bouc contre un satyre, qui se dispose â 
asséner à ce dernier de vigoureux coups de poings, et sur les épaules 
duquel voltige une nébride ou peau de iaoa. 

Le quatrième représente de Ëice un jeune bacchant jouant de la flûte 
pastorale, battant la mesure de son pied gauche, ayant à sa droite une 
jeune femme drapée dansant à reculons, tournant la tête de son cAté, et 
agitant son tympanum, et à sa ganche une seconde tenant un thyrse et 
paraissant pins occupée de la rixe burlesque précédente que de la danse. 

Le cinquième est composé d'un bacchant ayant la main gauche âevée 
c<Mnme pour obtenir de la place et dans sa ch'oite le pedum, et conduisant 
un char tratné par deux chèvres, sur lequel est posé nn panier de raisins 
à la gauche duquel se trouve une femme qui soutient ce dernier. 

Le sixième montre un bacchant couvert de la pardalide qui retombe 
denière lui, jouant de la double flûte, au son de laipieUe dansent une 
femme qui iait voltiger sur sa tète une partie de la draperie qu'elle tient 
de ses deux mains, et nn bacchant nn portant le pedum. 

Le septième fait voir Hercule accablé d'ivresse, soutenu par deux en- 
fans, dont le premier placé à sa gauche retenant sa massue et sa peau de 
lion repliée sur son bras gauche, le soutient du droit, tandis que le second 
en fait autant. 

Le huitième représente le dien Pan marchant devant un char tratné par 
deux panthères, qu'il anime de la voix et du geste, et secondé par nn l>ac- 
cbant jonant de la double flûte. Le dieu Baccbus parait enfin , presque 
couché, tenant de la main gauche son thyrse, s'appuyant sur le coude du 



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même cAté, le bras flroit élevé et passé sur sa léte, tandis que derrière 
le cbar marche une femme vêtue d'une double tuuîque, l'une longue et 
l'antre très-courte, tenant de la main gauche un tfayrse «t paraissant s'en- 
tretenir avec un enbnt qui la suit, la main gancfae levée et un pedum daos 
la droite. 

Quant aux médailles encastrées qui ornaient le pourtour du vase, elle* 
furent enlevées pour pouvoir les étudier et ensuite replacées. Elles repré- 
sentaient : 

La première, la tête d'Hadrien; autour HADRIANYS. AVG. COS. UI. 
P. F. (1 de la pi. XVI bit). — B. L'Espagne assise, tenant de la main 
droite une branche d'olivier, ayant la gauche appuyée sur des rochers et 
à ses pieds un lapin; autour HISPANIA. {Caylxu, pi. XIX, n" 377). 

La deuxième, le buste lauré de Caracalla; aptoor ANTONINVS AV- 
GVSTVS {2 de la pi. XVI bit). — B. Tête nue de Gela; autour SEPT. 
GETA. CAES. PONT. iCaylwt. pi. XXXIV, n" 770). 

La troisième, la tête laurée de Marc-Aurèle; autour M. ANTONINVS 
AVG. SARM. PART. MAX. (3 de la pi. XYI bit). — R. U Victoire 
marchant, tenant de la main droite une couronne et de la gauche une 
palire; autour TR. P. P. XXI. DIP. UU. COS. III. (Caylui. pi. XXVII, 
«" 559). 

La quatrième, la tète de FaosUne; autour FAVSTINAE. AVG. PII. AVG. 
FIL. (4 de la pi. XVI bit). — R. Fenmie debout, tenant de la main 
droite une couronne et de la ganche une haste (Caytui, pi. XXIX, n** 58&). 

La cinquième, la tête laurée d'Antonio; «ntonr ANTONINVS. AVG. 
PIVS. P. P. TR. P. XU. (5 d» la pi. XVI 6m). — R. Femme deboot te- 
nant une balance et une corne d'abondance; autour COS. UII. (Coylui. 
pi. XXIII, n» 477). 

La sixième, la tête barbue de GeU; autoar P. SEPTMIVS. GETA. 
CAES. (fi de la pi. XVI bit). — B. Septime Sévère assis sur une estrade 
entre Garacalla couronné de lauriers et Gela ayant la tête nue; aotoor 
PONTIF. COS. U. (6 bit de la pi. XVI bit). 

La sepUème, la tête laurée de Commode ftgé; autour H. COHH. ANT. 
P. FEL. AVG. BBIT. (7 de la pi. XVI iit). — R. Femme debout et en 
stole, tenant de la main droite un bonnet et de l'antre une baste; antonr 



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294 
LIBERT. P. M. TE. P. MI. IMP. VIII. COS. V. P. P. (7 bit ie la pi. 

\yibii). 

La huitième, la tète de Faustine la mère-, autour DIVA. FAVSTINA. 
(8 de la pi. XVI bit). — R. Cérès debout, tenant de la main droite un 
flambeau et de la gancbe un sceptre., autour AVGVSTA. (Cayltij, pt. XXV, 
n» 511). 

La nenyième, le buste lauré de Septime Sëyère; autour SEVERVS. 
PIVS. AVG. P. M. TH. P. X. (9 de la pi. XVI bis). — K. Têtes lauréra 
de Caracalla et de Geta en lace l'une de l'autre; autoiir AETEBNI. IM- 
PERI. iCaylm. pi. XXXIII, n" 682). 

la diiième, la tète laurêe de Caracalla; autour ANTON. P. AVG. 
PON. TR. P. V. COS. (10 de ta pi. XVI bis). — K. Têtes accolées de 
Septime Sérère radiée et de Iulia Domna ceinte d'un diadème et posée 
sur un croissant-, autour ÇONCOBDIAE. IHPESI. (.Caylm, pi. XXXVI 
n« 733). 

La onzième, la tète laorée d'Antonio le Pieux, autour ANTONINVS. 
AVG. PIVS. P. P. TR. P. V. COS. m. (11 de la pi. XVI Us). — R. 
Inpiter assis regardant à droite , tenant un foudre de la main droite et 
de la gauche une haste; autour IMPERATOR. II. (Cajflui, pi. XXII, 
n» 465). 

La douzième, la tète Toilée de Faustine mère; autour DIVA. FAVS- 
TINA. (12 de la pi. XVI bis). — R. Cérès debout, tenant de chaque 
main un Oambeau; autour AVGVSTA. (Cnvlus. pi. XXII, n" 610). 

La treizième, la tète laur^e d'Antonin Pie; autour ANTONINVS. AVG. 
PIVS. P. P. TR, P. XI. (13 de la pi. XVI bis). — R. Femme debout 
tenant de la main droite une tessère et de l'autre une corne d'abondance; 
autour COS. III.; dans le champ LIB. V. (Caglus. pi. XXIII, n" 472). 

La quatorzième, la tête de Commode Jeune; autour COHMODO. CAES. 
AVG. PII. GERH. SASM. (14 de la pi. XVI tii). — R. Femme debout 
tenant de la main droite une palme et de l'autre une corne d'abondance; 
autour HILARITAS. (14 (il de la pi. XVI bis). 

La quinzième , la tète laurée de Septime Sévère ; autour SEVER.P.AVG. 
P. M. TR. P. X. COS. III. (15 de la pi. XVI bis). — H. Tète de Julia 



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Donuia Tue de Êice, entre celle de Caracalla laurée et celle de Gela Due, 
aa-deâsns FELICITAS.; au-dessous SÀ£GYLI. {Caylus, pi. XXXllI, n" 
680). 

La seizième enfin, la tète de Jolia Domna-, autour JVLIA AVGVSTA. 
(16 de la pi. XVI bis). — B.. Femme debout regardant à droite, tniant 
de la maîB droite une cooronne et de la gauche un gouTcruail; autoor 
LAETITIA. 

Les Bomains aydient encore élevé, en dehors des murs de la cité, d'an- 
tres temples, dans le but très-probable d'habituer à leur culte le peuple 
conquis; car ils n'avaient point prosent celui des .dieux de la Gaule qu'il» 
s'étaient même efforcé d'assimiler ou de confondre avec les leurs (f), et 
les Rkedones, comme le reste des Armoricains, adonnés. primitivement au 

H) n y avait deux reliions en Gaule , celle des Galls , paganisme pur , déification dei 
forces matérielles , et celle plus épurée du druidisme , qui était celle des Kimris. Elle ex- 
' pKque , par ses analogies avec le christianbme , let progrès ra^ndes de ce dernier et les per- 
■écutionsdontdlefut l'objet de la part des Romains. 

Ces conquérant protégèrent , an contraire , l'autre religion. Le polythéisme gaulois s'as- 
socia à celui romain etjes dieux de l'un et l'autre peupleobtinrent les honneurs. Dès l'époifuf 
de l'arrivée de César , les croyances des Gaulois avaient commencé à s'altérer , et aussitôt 
que la religion des païens eut été reçue, lea Celles adoptèrent Jupiter sous le nom de roraMM, 
ne mirent aucune différence entre Mars Esm ou Hotui el lui , et commencèrent i leur sa- 
criBer des victimes. 

Ils adm'aient encore , comme dieu principal , ai l'on en croit César , Mercure {HutaUt) : 
mais il se trompe, de même que lorsqu'il prend celui qu'ils appelaient Tia pour Fluton , 
car les Germains désignaient sous ce nom l'Etre suprême, et les Gaulois en firent Teuiaiu qui 
veut dire le pèn de» homniM. Lucafn , au livre 1 " de «a Pharsale , avance qu'ils se le ren- 
daient propice en répandant le sang bumain. 

Enfin, ils avaient pour dieux de second rang, Vulcaîn (roliontu) .Baccbus, Hercule, 
i'Ioton, Serapion [Ogmius], Minerve {Alcit), la mère des dieux, Baduma, Castor et Pollux , 
Cybèle {Berrcynlhie), Proserpine, Cérès, Diane ou la Lune , Venus , les déesses mères ou m»- 
tronea , les Parques bonoréea sous les attributs de Lucine , le dieu Garnie {Ctrwnoà) , les di- 
vinités aquatiques, Isis ; ento ils adoraient aussi un taureau d'airain. 

HM. Ducrest de Villeneuve et UaSlet diseiit , dans leur H»U»re de Amtm, page 27 , que 
Auguste affecta de faire adorer les dieux du pays dans les mêmes temples ,- confondus avec 
ceux de la conquête , que cet empereur , après s'être fait proclamer ^and pontife et 
le dieu tulélaire de la Gaule , vit partout des autels s'élever en son honneur , et que 
Rennes lui en consacra quelques-uns dont on retrouve aujourd'hui les débris. 



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396 

culte druidique (1), avaient dû en partie adopter leurs cérémonies, durant 
les qnatre siècles que dura la domination romaine, puisque pendant plu- 
sieurs des autres qui suivirent, ils continuèrent à les pratiquer, èomme le 
prouvent les efforts soutenus long-temps encore après celle-ci par les pre- 
miers évéques ou apAtres chréliens (2), pour achever d'extirper l'idolâtrie 
qui continuait de régner. On peut en acquérir la preuve en lisant la Vie 
des Saints, la Chronologie historique des Etiqaes de Rennes, et plusieurs 
autres documens assez positif à ce sujet. 

C'est ainsi que, suivant les chroniqueurs, l'église de Saint-Melaine (3) 
avait été fondée sur les mines et même construite avec quelques-uns des 
matériaux de quelque temple païen. Cette assertion, avancée par H. de 
Bobien (4), d'après l'examen des chapiteaux du porche de cette église, 
qu'il croyait avoir appartenu Ji un temple romain , tandis qu'ils ne peuvent 
remonter an delà des xi' ou xii* siècles, et même xiv< pour les feuilles 
situées au-dessus, est donc entièrement dénuée de fondement. La vieille 
tour de l'abbaye de Saint-Georges (&) s'éleva aussi sur l'emplacement d^un 

(A) Après les Druîdee, le sénat, composé de nobles, était le premier ordre, Uodis que 
le peuple était réduit presqu'à b condition d'esclaves. Â cette époque, c'était par le duel 
que le bon droit et la justice le manifestaient. [BiUoire EecUtiaMiiqm da Br^agn», par DMc, 
page 164.) 

{tj « Rotnesobtiasait aux Bomaios et en suivait les lois. Hodérao, son ^nimitif évéque, 

■ y avait jeté, 40 ans avant, les premières semences de la toi. Mais cette ville tenait encore àses 
» andennee erreurs , et peu de personnes avaient eu le courage de les abandonner. « (Dtetjon- 
nair» de Bntagm d'Ogie, t. IV, page 2S, nrl. Kehres.] 

(3) Honasterium aanctî Helanii in suborUo Be^onenn , ordînis Benedictini , a SalomcKW 
Brilannite rege , conditur , circaan. 630, IfiaSia Ctaritliana, t. IV.pag» 637). Celte aUtiye 
hil rebltie en 40S5 par GflaEtlN>y, dit le BûUu^. 

(4) a L'abbaye de Saint-Helaine , dit M, de Robien , dans son manuscrit , nous tittn un 

■ ancien rcMe de voAle à l'oitrée de la tour. Les diapiteaux des colonnes sont fbrmés 

■ de figures peu décrites pour un temple de chrétiens; dles conviennent mieux i un 
• temple d'idoUtres; la fabrique rustique et ancienne de cette voAle stable le dési^m. Je 
> M la croii pas, cependant , d'auin haute antiquité , mais je penserais volontiers que cette 

■ abbaye eût été fondée sur les ruines ou construite des raaténaux d'un pareil édifice. ■ 
Après cette citation , s'étoima«-t-on que tant de fois , en matière archéologique , je me 
sois vu forcé de dèpliner l'autorité ou la compétence de cet observateur. 

(s] ' Cette abbaye , dit le même antiquaire , nous fournit un oionument encore plus 



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297 

édifice con8a<7é k la déesse Isis (I), qnt était probablement, pour les 
habitaos de Condatt, le génie de )ear fleuve, d'après la croyance Gau- 
loise (3), et qui était situé hors des mnrs de la ville, dans un bois l'eavi- 
ronnant alors. 

En creusant les fondations du convent des petites Ursnlines (70 de la pi. 
XY), et dans presque tous les terrains voisins, on trouva on assez grand 
nombre de médailles romaines, qui sont autant de preuves de l'occupa- 
tion de cette partie du sol par les Romains. On découvrit aussi, derriwe 
la maison des Capucins, mie espèce de pavé à deux revers avec une grande 
quantité de charbon , ce qui indiquait on vaste incendie. « Ce pavé se dî- 
> rigeait du Levant an Nord, dit H. de Robien, et sa pente inclinait vers 



• entier de lldoUtrie des Rtedona*. La tour , dont la Tonne et la «tnicture antique 
s Mmbloit marquer l'uBage, lervait de temple, dit-on, I b déewe bis. > On drat taire pour 
celte église la ménie obserratioii que pour eetle de Saint-Helaine , car rien dans les desaiDs 
qui nous en sont reMés, ne peut la bire remonter plus ItAn que le xi* ntele pour la base, 
et que le xn* pour les fonétrea ai ogives qui la surmontaient. 

Suivant les l^endaires , cette tour avait été consacrée au culte du vrai Dieu, sous le règne 
de Wron , l'an 67 , par Helveniua , évéque de Rennes -, elle serrait de portique à l'abbaye de 
Saint-Georges qui fut fondée en 1008, par Alain t, duc de Bretagne, non loin de la Vilaine 
nommée alors Viotnonia , et terminée en 1 033. 

Le terrain appartenant i cette aU>aye était limité, i cette époque, au Hidi, par la Vilaine, 
et au Nord , par une vine publique, via pubhea, qui était pndnUement un chemin des Bo- 
mains , car jusqu'au xn* siècle on ne se serrit guère que de ceux qu'ils avaient construit. 
fDom Lobineau, t. Il, pagt 107.) 

Albert le Grand assigne à l'édification de l'aUnye de Saint-Georgles la date de 1006 , tan- 
dis que , d'après les recherches de M. Paul Villeneuve , la charte de fondation qui existe aux 
archives de Rennes n'en porte aucune. Il budrait donc connaître les raisons pour lesqudles 
Dom Hmîce lui Mtribue celle de 1 00t. 

(4 ) Isis , dans la langue critique , signifiait eau. Pour les Armtnicains , c'était le génie qui 
animait l'eau. Les HMoim Vmt bit figurer vis-^is de Tbétis et des autres dieux latins 
qu'ils avaient adopté. Les fontaines et les bœ avaient aussi leurs génies , et au xvu* siècle , 
a Quimpar , on y taisait encore des tacrifioes. {Hittoir» BceUtiattiqm à» Br^agne, par DMe.) 

(i) a parait que, dans d'autres points plus éloignés de la Vilaine, les Romains avaient en- 
core construit des temples , puisque, suivant Déric ((. /, page t'a), on ai voyait encore au- 
trefois un consacré é Fan et un autre à Cérès , sur les bords de cette rivière , proche le 
lieu où est maintenant b ville de Vitré, dont le nom celte composé des mots wi qui venl 
dire rivière et irei, courbure, exprime sa position i un endroit où le Seuve était très flexueux. 



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» la rue Haute, et l'on retrouva les mêmes si^es d'îiiceodie (1) daDS les 

> jardins dn haot de la même rue, vis-à-ris les petites Ursolines et 
» dans ceux voisins. 

> On rencontra aussi, dans presque tOus les jardins de la rue Haute, 

• an pont Saint-Martin, k l'ancien couvent des Capucins, et dans tons les 

• enclos environaans, de grandes briques plates à rebords, larges de 33 
» cenlimctreS sur 42 à 60 de longueur et 3 «t demi d'épaisseur (2). ■ 

< Enfin, dans la cour du Musée, on voit encore aujourd'hui, disent 
» MM. Ducrest de Villeneuve et Maillet, un bloc de granit de forme car- 
a rée, qui avait été employé aux fortifications de la ville an moyen-âge, 
» et qu'on en a exhumé lorsqu'on les a abattues, qui n'est qu'une ara ou 

• petit autel domestique, creusé à la partie supérieure de deux cavités 
■ propres à recevoir les réchauds dans lesquels on brûlait les entrailles 

• des victimes; les ligues gravées en croix sur l'une des faces de la pierre, 
» désignant. le cdté qui devait être tourné au levant. 

» On voit représenté, sur une foule de pièces, des petits autels de la 

> même espèce, où' sacrifie le génie du peuple romain. > {Hittoire de 
Rennes, page 23.) 

Après avoir ainsi relaté tous les objets ou débris romains anciennement 
découverts, dont quelques rares chnHiiques nous ont conservé le souvenir 
bien eflàcé , il me reste h indiquer ceux identiques trouvés récemment dans 
les mêmes lieux ou dans des points voisins, et dont la présence est venue 
confirmer les assertions que j'ai émises sur la position de l'ancienne ville 
CondaO. à l'époque des Romains, au confluent des deux rivières et non 

(i) Lm cabanes gallo-romainfes avaient de petites dimensions, la plupart paraiBsent 
avoir éU détruites par le feu , car on rencontre presque toujours des cendres et des char- 
bons là où elles étaient placées. 

U faut que les malheurs de cette époque aient été bien grands et ee soient bien profonde- 
rnsnt gravés dans la mémoire des peuples, dit H. de Caumont, pour qu'on trouve encore 
presque partout la tradition de grandes destructions consomméet par les Anglais , ce mot 
étant , dans la bouche de nos paysans , le synonyme d'ennemis , ignorants qu'ils sont de l'é- 
poque i laquelle ces dévasutionB peuvent avoir eu lieu. 

(S) Les légions romaines avaient des tuileries où ella fabriquaient les briques dont tWn 
r« servaient pour les fortiBcations des places qn'el les occupaient. (Voir le tome XV des M^ 
moires de l'Académie des Inscriptions et Belles-I.etires.) 



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vers le Nord, le lc«g des bords de l'Ille, ob ces derniers n'anioit éleré 
qae de simiries habitations ou des villas, onllement entonrées d'one ma- 
raille contiiiue, niais tout an plus de d^enses partielles ou mors d'eaclos 
et plutôt protégées par l'oppidum. . 

M. Joseph Bernard, en creusant les fondations de la maison qu'ociiupe 
actuellement M. Jouanst, président- do tribunal civil , sur le versant dn 
m£me coteau, vers le haut de la ruelle Saint-Martin, et en remuant une 
partie du sol voisin, pour y créer un jardin anglais, découvrit une sta- 
tartte en terre cnite, de fabrique gallo-romaine, qu'il donna ï M. Lorois, 
{Nréfet actuel du Morbihan, qui la possède peut-itre encore. En outre, 
il rencontra quelques blocs de granité en forme de petits autels, une 
quantité innombrable de tuiles romanes plates et à rdsords, et enfin pin- 
ceurs monnaies de même origine. 

H. Jouanst, devenu possesseur de cette propriété, trouva, il y a deux 
k trois ansi en disant creuser nn puits, prè» de sa maison, une statuette 
gallo-romaine eu terre, représentée fig. 1 ttt biide ta pi. XVII de ce tra- 
vail, et beaacoap plus mal dans celles 8 d« la pi. XXX de l'onvrage de M. 
de Caumont. 

Ce dernier ne s'est point expliqué sur sa rignification allégmique. Voici 
ce qu'il en dit, page 220 {Ère Gallo- Romaine) de son livre : « Les 

■ figurines que j'ai rencontrées le plus sonventy après les Vénus, repré- 
• sentent une femme assise dans nn fauteuil en nattes d'osier, et allaitant 
» un on deux enbnts, que MM. Rêver et Langlois regardent comme 

> l'image de Latone, et d'autres comme celle de Lncine. M. Bever pense 
» que ces figures étaient des «x voto, soit pour les femmes désirant avoir 

> UD heureux accouchranent on reconnaissantes de ce qu'elles l'avaient 

■ obtenu, soit peur des mères qui allaitaiuit leurs enËms et qui oSraient 
» cet es veto à la déesse invoquée dans cette circonstance. > 

M. Moët de la Forte-Maison qui a en occasion de constater que ces sta- 
tuettes se tronvaient presque toujours dans les tombeaux, croit qu'elles 
sont des fignres allégoriques de la Nuit, portant entre ses bras, sons la 
forme de deux en&ns, le Sommeil et la Mort. Montlancon a dessiné la 
mime figure, mais sans pouvoir déterminer ce qu'elle représentait. 

En outre, dans des travaux de terrassement que le même propriétaire, 
M. Jonaust, Ëtisait exécuter pour ouvrir une porte, il découvrit dans une 

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bntle de terre, un tombeau gallo-romain en briqaes de la plus grande 
«Umeasion et à crochets, disposées an nombre de quatre, et mises à plat 
pour en constituer le fond, et de chaque c6té en quantité suffisante et dans 
une direction oblique en dehors, propre à en former les parois, tandis que 
le dessus était complété par d'autres, également plates et à crochets, re- 
tenant supérieurement les précédentes. 11 était rempli de diaus qui avait 
oonsomé les os du squelette qall avait r^ermé. 

Dans un puits qu'il disait nettoyer, qai n'avait que 5 mètres de pro- 
fondeur, et dont les parois étaient formées de petites pierres de schistes 
posées k froid, il trouva cinq têtes humaines, nne de taureau, plus, une 
bague d'ai^nt représentant deux mains entrelacées, une pièce de Trajan, 
deux autres de Constantin, une de Grispus, beaucoup de débris de sta- 
tuettes, dont ime dessinée fig. 2 de la pt. XVII est une effigie de la Vému 
Anadfomène représentée nue, la tète garnie d'une chevelure épaisse, te- 
nant de la maiu droite ses cheveux, de la gauche soutenant une draperie, 
et montée sur un socle circulaire. Elle est indiquée d'une manière beau- 
coup trop correcte, et non avec le caractère de raideur et de grossièreté 
de dessin du tjpe gallo-romain, dans les fig. T de la pi. XX.X de l'Atlas de 
l'ouvrage de H. de Caumont; c'est ce qui m'a engagé à la faire représen- 
ter plus fidèlement ici. J'aurais pu également en reproduire une antre en- 
tièrement nue, les cheveux nattés et les bras allongés le long du corps. 

La fig. Z de la pi. XVII offre la base d'un vase en poterie noire, ré- 
duite , et dont la forme rappelle certains des nàtres, destinés à contenir des 
fleurs et ii être placés sur nos cheminées. Il ne fut pas tronvé dans le 
même terrain, mais dans celui occupé par les jardins de M. Potier et 
ayant constitué, naguères, cenx du couvent des Jacobins. 

On découvrit dans la même localité (ordinairement k la profondeur de I 
mètre et demi à 2 mètres âS centimètres), un petit vase entier {Fig. A de la 
pi. XVII) en poterie grossière, rougeâtre, de 6 centimètres et quart de 
largeur sur 1 de hauteur et ayant absolument la forme de nos lampions. 

Parmi les fragmens de statuettes rencontrés dans le puits dont il a été 
question plus hant, je distinguai nne tête {Fig. l de la pi. XVIII) coiffée 
d'une manière assez singulière, et ayant appartenu à l'une d'elles (1). Il 

(1 ) Cc8 BtatuetUs en terre cuite , longues ndinairement de 22 centimètres , étaient plaota 



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y Ait tronré, en ontre, one croche od amphore en terre roage&tre ^ossière, 
qui avait 25 centimètres de haatenr sm- 20 de lar^ur à sa partie la phn 
érasée, et dont la forme était celle représentée dans la fig. 2 de la pi. XVIIi. 

Le goulot, en terre roogeâlre et sans coaverte, d'un flacon {fig. Z de ta 
pi. XVIII) qui devait avoir la forme de nos bouteilles en grès ou cruchons, 
et que ne rappelle ancun de cenx des vases analogues dessinés dans la 
pi. XXIX de l'Atlas de l'ouvrage de M. de Caumont (1), fut rencontré 
dans les jardins de H. Potier. 

11 en fut de même d'un antre vase entier en terre notre (Fig. 4 d9 la 
pi, XVIII) qui a quelqn'aualogîe avec une nme fnnérùre représentée dans 
Il fig. Z de la pt. XXIX de l'Atlas de l'ouvrage du même auteur (2). 

Ia fig. 5 de ta pt. XVIII offre un fragment de poterie rouge fine et à coo- 
verte brillante, trouvé dans la même localité, ne laissant voir qu'une par- 
tie d'un personnage levant nn bras au dessus de sa léte, et placé entre deux 
rangs verticaux de pertes, tandis qu'an dessus court une frise élégante 
simulant une espèce de guirlande. 

H. Jouaust retira encore du même puits, beaucoup de fi-agmens de po- 
teries rouges et noires, sur le fond de l'une desquelles existait un cachet 
portant l'inscription ALHACIN. 

Enfin, le même rencontra, an dessons d'un jeune arbre, dans sa pro- 
priété, un second cercueil gallo-romain en pierre calcaire coquillïère, 
creuaée en auge, qui était rempli de cliaux dans laquelle on reconnaissait 
les empreintes d'ossemens humains et fermé supérieurement par des tuiles 
plates à crochets (3). 

probablement près des toyers , comme les images de la Sainte-Vierge et des Saints le sont 
encore de nos jours sur les cheminées des habitants de ta campagne. Elles étaient rorm6M 
de deux demi-bosses empreintes dans des moules de deux pièces, lesqu'elles étaient ensuite 
réunies et raccordées au moyen du collage des bords. (Coun d'Àntiquiléi de M. de Caimont.) 

(0 11 existait des poteries ro>jges et grises sans couTertes, formant des assiettes, des plats , 
des bouteilles et des vases de difiértntes formes, partds ornées de guillocbis et de filets. 

{%) L'orifice de œs urnes en terre, dans lesrjuelles on recueillait les cendres du défunt , 
était fermé, tanlùt avec une plaque en cuivre, tantdt avec une assiette retournée, et fréquem- 
ment avec une brique ou une ardoise. On trouve souvent t oMé d'elles d'autres petits vase* 
i cd très-allongé, en terre rouge, ayant renfermé du vin, du lait ou d'antres liqueurs oSbits 
au mânes du mort. (Cours d'AntiguiUt JtonunMnJofei d» M. di Caumont.) 

(3) L'usage de brûler les corps a' été généralonent répandu pendant les deux premiers 



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803 

On trOQTe cliaque jour , dans les jardins de la Cochanfière et dans ceux 
de la rue Haute, des pièces romaines. On y a tout récemment déconvert 
un Tibère et nn Commode, et près de la Manoteotion, one médaffle 
(G. B.) de Harc-ÀDFèle .encore jeooe, portant aa rêvera la tite d'Antonin, 
et, en outre, une monnaie de Tibère avec l'aotel de Lyon. 

On relira mcore des mdmes terrains on petit sufiport en verre, d'une 
forme analogue è celle des pilastres en pierre de nos balustrades, rt la 
tète d'une statuette, ii coiflFore en cheveux assez bizarre, creuse, aplatie 
par derrière, faite avec unelerre analogue ï celle de pipe, seulement plus 
grise, et de ^brique galIo^t>maiae. 

' On a constaté dernièrement, dans le jardin des Jacobins, peu loin de 
l'ancienne église du mfime nmn, dans la propriété de U. Potier, un grand 
nombre de fragmens de poteries gallo-romaines (1) en terre fine, rouge, 

Mèdes de notre ère ; cependuit , dt> cette époqne , on * enterré des corpe entiert. L«s mé- 
dailles , trouTiet prés d'eax , vmt de cette époque et , lee plus commîmes , de Néron, Dès k 
10' nécle , on déposa souvent les corps dans h terre sans les brûler et, généralement , du 
temps de Conatantin. Aussi , les tombeaux et les cercueils gallo^mains découTcrti dans 
nos contrées, sont- ib du m* et du ir'siëcle. {Cound'Mtiquitit itonumentalade M. dtCaumonl , 
Èrt GttBo-Komaiim.) 

De même, dans les premiers temps du cbristianisme, on admettait tout le monde dans les 
dmetiéres; maïs la vanité et l'orgueil exigèrent bimUt des tombeaux séparés du mlgaîre , et 
l'on voulut être inhumé dans les couTents ou dans les ^listt, à prix de diHiatio&acoùteuses , 
ce qui n'eut lieu , dans ces dernières , comme coutume , qu'au commencement du xr ùècle. 
D'abord ce privilège ne fut accwdé qu'aux évéques , aux aUtés , aux prêtres , aux patrons ; 
mais, dans la suite, tout le monde y trouva place pour de l'argent. (Nouoeau Dietiomain 
d'Og^, pagt 43C.) 

(I ) Ces poteries se rencontrent «i grande quantité , dit M. de Caumont , dans tous les 
lieux qui ont eu quelque importance, sous la domination romaine. Ce sont des ècuelles, des 
coupes i pied, des compotiers , des petites tatses, des coquetiers, des plats é rebords sall- 
lans , des assiettes , des soucoupes servant à table ou dans les sacrifices. Elles sont , le plus 
souvent, en terre rouge couverte d'un vernis brillant, et Uen plus rarement en noire, re- 
présentant ordinairement en relief des personnages, des masques scéniques , des rinceaux , 
des guirlandes de feuillagM , des lièvres , des cerb , des lions , des chasses , des Radiateurs , 
des bacchantes . des ehan attelés , des génies ailés , des satyres , des femmes dans des pos- 
tures lascives, Vénus, etc. leiir intérieur est uni, j cela prés de quelques cercln concoitri- 
ques faits au tour. On trouve le plus souvent te nom de l'ouvrier ou du fabiicant au génitif, 
imprimé au fond ou sur le cOté, avec un cachet ou estampille-, précédé d'un pour opui 
ou offkina , tl parfois suivi d'un H pour manu et d'un F foarflidl. 



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303 

avec nue cooTerte encore brillante de la même conlear, et qoelques-ons 
bien plus rares en noire , dont les figures et les omemens si riches et si 
variés m'ont paru assez remarquables, pour mériter d'être reproduits, dans 
cet oQTTaçe, et d'autant plus qu'ils diffërent de ceux représentés dans les 
plaoches du Cowri d'Antiquitit de H. de Caumont. 

Je tent«ai de les .décrire trës-sonunairement, et sans revenir sur les 
denx dont j'ai déjà parlé, en m'aidant surtout des dessins qoi en ont été 
bits (1). 

lA ftg. 6 de la pi. XVIII représente le fond d'une conpe, sar lequel on 
lit ALBYGl, nom dn fobricant (2). 

La /tg'. 7 de to pf. XVUI est nn vase de petite dimension, en forme de 
tasse, à bord mousse avec un cordon courant autonr. 

La jli|i. 9 de la pi. XVIII offre use portion de vase k bord supérieur 
épais, ayant, à deux centimètres au-dessons, une moulure élégante, for- 
mée d'oves, placée ao-dessns d'un rang de perles très-pelitea. 

La fig. 9 de la pi. XVIII en laisse voir un autre, dans lequel se trouve 
une figure entière levant une jambe, comme dans l'acte de danser, et te- 
nant de chaque main on petit objet indéterminable, renfermée dans un 
médaillon semé de petites fleurs, répétée alternativement sur le contour 
du vase et surmontée d'un rang de perles et an drasus d'un second d'oves 
séparés par on cordon et loi formant coouue une sorte de guirlande. 

La fig. 10 de la pi. XVIII foit connaître un fragment de poterie rouge, 
il la surfiice duquel se dessine en relief on renard qui court, au-dessous, une 

(i) H. Lcsbaupin (BapUtte) a bien voulu le chai^r d'exécuter ces de^sn» , d'après les di- 
vers fragmens de poteries qu'il possède , et les mettre i ma disposition. Je lui en témoi- 
gne id toute ma gratitude. 

(3) Les tonds étant plus épais , dit M. de Caumont , ont mieus résisté aui diocs. U reste 
encore beaucoup t dire sur les poteries et leurs orneniens. Outre que cet examen est très- 
important , pour déterminer si l'art en Gaule avait pris un caractère particulier et un lypr 
de dcssbi ayant modifié celui de l'école romaine. 

n devait indubitablement exister dans l'Amiorique des étahlissemens céramiquee 
Tondes par les Romains , à en juger par les nombreux fragmens rencontrés dans tous les 
terrains voisins ou compris dans l'ancienne cité. Cette assertion est d'autant plus probable, 
qu'il est aujourd'hui bien avéré, qu'ils avaient établi dans toutes les Gaules des fabriques 
de poteries noires et ^uges ou de jolis vases, qu'il est si rare de trouver ratien et qui of- 
Trent tant de variétés de formes gracieuses. 



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304 

Beur, et qui est surmonté d'une frise composée d'un rang de perles, puis 
d'oTes séparés les uns des autres pnr on cordon pendant, tenniné par un 
gland. 

La /Igr. I de la p(. Xl\ représente un fragment d'une petite conpe à 
bord évasé-, au milieu du fond de laquelle existait l'empreinte d'une fleur 
roDde. 

La fig. 2 de la pi. XIX est un reste de poterie rouge, offrant supé- 
rieurement un rebord saillant, pnis une surface tiès-légèrement concave, 
bornée en bas par un double filet et une moulure saillante. Au dessoos, OB 
remarque une branche ondulée et gracieuse de chêne avec ses fruits, cou- 
rant sur un fond parsemé de petits cercles doubles en creux, et plus bas 
une riclie moulure striée, entre des rangs de perles ; enfin , dans le conqiar- 
timent inférieur, des tiges et des feuilles de nénuphar ou de lotus en rin- 
ceaux, accompagnées, au dessous, d'enroulranens parallèles de feuilles lé- 
gères, et plus bas que celles-ci, de vrillous d'une délicatesse extr^e qui 
suivent les inflexions des précédentes. 

La Hg. 3 âe la pi. XJX laisse voir un fitigment sur lequel on aperçoit 
deux personnages, dont l'un de faee tient dans chaqae main un masqne, 
tandis que l'autre, à droite, porte un panier de fruits d'une main, et s'ap- 
pnie de l'autre sur un long biton. An devant de lui un chien semble se 
dresser sur ses pattes pour le caresser. Entr'eux, et à la hauteur de leurs 
tites, des amours voltigent. L'ornement du haut du vase consiste en one 
bordure saillante de petits caissons creux, séparée par un cordon tressé, 
d'une petite draperie courant gracieusement autour de sa surface qui était, 
en outre, parsemée d'empreintes rondes par^tement régulières. 

La fig. 4 de la pi. XIX offre le dessin d'un autre fragment sur lequel 
on voit, dans des compartimens formés par des rangs de perles très-pe- 
tites parlant de la base du vase et divergeant légèrement, dans l'un, un 
personnage écartant les bras, envdoppé d'un vêtement très-ample flot- 
tant, et dans un autre, k droite, un léopard ou une panthère courant. 

La fig. 5 de fa pi. XIX consiste dans un débris de poterie qni devait 
avoir là forme de nos bols (1). D représentait, au milieu d'une riche guir- 

(I) Les vues qui aflpdent lafomw de bols sont les plus remarqiiaMcs et toujours recouverts 
d'onbelliseeiDeiu en relieHs, consistuit tantôt dans de simples omemens, lanUH dans des per- 



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305 

lande coosUtnée par on double cordon de graines nettement détachées, 
terminées par une petite fleur et renfermant nne corbeille pleine de froits 
posée sur on support, avec entrelacs qni soutient en même temps on 
masque scénique et finit par un orn^nent imitant deux dauphins, nn mé- 
daillon qui contient nn personnage grotesque et an dessous une levrette 
courant, tandis que sur le haut do vase, se voit, entre deux rangs de 
perles, one frise assez riche. 

La fig. 1 de /a pi. XX ofire on tesson de poterie, sur la superficie du- 
quel se détachent en relief des enroulemens de tiges et de feuilles de 
lotos gracioiBement jetées sur une snrfiuïe parsemée de petites fleurs rondes 
à ùx pétales. 

Là fig. i de la pi. XX bit connaître an fragment de vase historié, biea 
remarquable par la richesse de son omementatioo, ofirant à sa base nn 
cordon de cannelures, séparé par on petit filet en zig-zags, d'une branche 
flexnense de chêne dont le dessous des courbes inférieures est occupé d'une 
manière alternante par des écailles saillantes imbriquées, et par les feuilles 
et les glands de la précédente courant en élégans rinceaux autour du vase; 
au dessus, un second petit filet saillant en zig-zags sépare cette gracieuse 
branche d'un autre dessin qui représente dans des demi-guirlandes avec des 
glands retombans, dans Tune, deux pigeons, dans l'autre, une oie, et, 
dans une troiûème, deux pélicans ou des cormorans. Un filet de peries fines 
court au dessus, tandis qu'un rang de petites feuilles verticales parallèles 
est séparé ra haut, par nn petit cordon en zig-zags d'une guirlande d'oves 



■Muugei ou det enieU. n an existait de irosgrandeurs: lespliugrands omet de ligures; I» 
moyens, 1 bords âevte, d'une forme plus gracieuse, repréuntant ordinairement des rinceaux 
et des guiiiandes ; enfin , les tr<nsièo»s i peu pris de la même dimension que les précé- 
dens , plus él^ns et plus oorrects encore dans leurs dessins, lis «il ordinairement 19 1 
Si centimètres de ^amètre sur & et demi i 8 et un quart de hauteur. y a lieu de pen- 
ser . dit H. de Caumont , que la céramique avait pris en Gaule un caractère particulier, et 
que l'école gauloise modifia , selon toute apparence , les traditions qu'elle avait remues de 
cdie romaine. (Page 490 du Court SAnti^âlé* Uomtmentala, lU M. d« Cawnont , En GoB»- 
Amimôw.} 

La couverte brillante , suivant H. Rêver, était préparée avec une terre plus fine que 
celle des vases , étendue au pinceau , et qui se durcissait au feu. 

Les vases noirs ne sont pas ordinairement ornés de moulura. 



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306 

surmontée d'une surface plane finissant par un bord saillant qui terminait 
ce grand bol. 

Lafig.Zde la pi. XX est une portion de coupe en terre rouge, sur la 
surËice de laquelle on voit, dans un demi-médaiUon , une oie qui bat des 
ailes et an dessus un rang d'oves séparés les nos des autres par on cor- 
don pendant terminé par on gland, genre de moulure ou d'omemrat ex- 
trèmemoit commun sur ces poteries. 

La fig. i de la pi. XX offre un fragment d'une poterie rouge, très- 
fine, sur laquelle se dessine en relief un médaillon renfermant un fleuron 
rappelant les flenrs-de-lis, flanqué de deux lignes droites ondulées, ter- 
minées supérieurement par des génies allés et auxquelles est suspendue 
fers leur milieu une petite ampbiwe de chaque cdté, enveloppé de fleors 
délicatement profilées entre des lignes formées de très-petits ïig-zags d'une 
grande pureté, terminées par une petite flear, et borné en haut et en bas 
par des lignes ondulées parallèles. À gauche , on découvre mie partie d'un 
personnage tenant i la main une amphore. Le haut du vase est coaronné 
par une frise en forme de guirlande. 

On trouva, dans le même terrain, des fragmens assez nombreux d'am- 
phores, en terre rouge grossière (1), d'une dimension d'an moins 55 à 60 
centimètres de hanteor, si l'on en juge par l'éflaisseur de leur parois qui 
était de 2 , la largeur de leur goulot, et la longueur de leurs anses qui était 
de 7. Leur forme était identique à celle d'une semblable découverte dans le 
jardin de H. Jonançt et représentée ftg. 2 de la pi. XVIII; senlemeot, les 
anses de celles-ci étaient pins aplaties, leur col plus court, et le pourtour 
de leur orifice, au lieu de présenter trois bourrelets, se terminait par un 
bord plat, horizontal, et de près de 3 centimètres de saillie. 

On rencontra aussi deux portions d'une antre amphore qui était proba- 

(0 n existait aiud des poteries en terre rouge , jaune ou grise, sani conrerteet groniè- 
res . avec lesquelles ou fabriquait des amphores , des plats , des jattes , des cruches , des 
bouteilles , des terrioes , etc 

Ces amphores étaient de trèfr-grands vases munis de deui anses, tenDiDéspar une base 
fort étroite ou pointue parfois, qui ne pouvaient se tenir debout sans être engages dans 
la terre , et qui servaient à renfermer l'eau , le vin , l'huile et les autres liquides néoes- 
sairés i la vie. On les rencontre presque toujours brisés. {V. tes Pg, i A i de ta plane** 
XXVIUàtrAUatduCourid'AntiquitétMmumenttUe» dt M. de Cfiomonf.)' ' 



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307 

blement encore plus ^nde, et de la forme de celle représentée entière 
fig. 1 de la pt. XXI, on telle que l'a dessinée M. de Caumont dans les fig. 
t et i de ta pt. XXVIll de l'Atlas de son Court d'Anliquilit Slonumentatet. 

On peat se faire une idée de la grandeur de ces vases, en remarquant 
que les fragmeas qne j'en ai fait retracer (fig. 2 et i bit de la pi. XXI) 
sont réduits de moitié. 

La fig. 3 de la pi. XXI est un tesson d'assiette ou de patère , dont la 
sur&ce était ornée de feuilles imbriquées d'un effet charmant, puis d'un 
rang de perles, et au dessus d'une guirlande d'oves, bornée supérieure- 
ment par une ligne en saillie, surmontée d'un bourrelet orné d'entrelacs 
limitant en bas une snrlace concave assez large, et qui se terminait par un 
bord épais orné de petites feuilles lancéolées, parallèles. 

■On découvrit, en outre, un fragment ayant appartenu k un vase ou 
coupe assez large et assez grande, dont l'intérieur oBraît deux cercles 
concentriques faits avec le tour. 

Puis, une portion d'un autre vase assez vaste, avec on bonrre4et sailhml 
et guilloché à sa base. 

Enfin, d'autres fonds, k rainure extérieure anguleuse, terminés inférieu- 
rement par un léger bord rayé, se portant obliquement en dehors. 

On rencontra anssi dans le même terrain, avec les précédentes poteries, 
-de nombreuses pièces romaines en bronze, de grand, de moyen et de pe- 
tit OK»dule, d'Auguste, de la colonie de Nismes, de Tibère, de Néron, de 
Vcspasien, de Trajan, d'Hadrien, d'Antonin le Pieux, de Julia Maesa, de 
Gordien m, de Gallien, de Postnme père, de Tetricus, de Constantin i,. 
et de Crispns. 

Dans un jardin voisin, on trouva une pièce de Lucille, de grand bronze, 
recouverte d'une belle patine verte; une autre de Marc-Aurèle, présentant 
au revers une couronne, au milieu S. C. , et autour, l'inscription suivante: 
PRIMI. DECENNALES. COS. III.; une monnaie d'argent des légions d'An- 
toine (bmille Anionia). » 

Un denier (AR.)- Télé de Gela; autour PusLius Septimids CETA. — B. 
Une femme assise; autonr SECVRITAS. 

Dans les jardins de la Cochardière, k l'endroit où H. Louise, entrepre- 
neur, creusa les fondations des maisons qu'il y a élevées, il mit à nu une quan- 
tité extraordinaire de grandes briques plates et à crochets, puisqu'il en re- 

39 



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cueillit plus de 1,500, qu'il put employer à ses constructions. Il dëcourrit, 
en outre, un assez grand nombre de fragmens de poterie rouge, ûoe et à 
couverte brillante, et des bases ou portions de graiides ampbores, au nom- 
bre de plus de quarante. 

H. Hjaciutbe Pontallié, duquel je tiens ces détails, vit dans la même 
localité une aire entière du sol d'une cbambre, pouvant avoir de 15 à 
18 mètres carrés, et composée d'un ciment formé de cbaux et de bri- 
ques pilées. 

Dans la partie du jardin de Lancezenr, acqnise par MM. de Neuville et 
Fresnel , on vient de reconnaître , en creusant les fondations des deux bdtels 
qu'ils y élèvent, et à 1 mètre on 1 mètre et demi de profondeur, on frag- 
ment de la voie romaine que j'ai décrite, page 250 de cet ouvrage. Puis,. de 
chaque côté, des débris de maisons rasées, dont le sol, en argile battne, 
était recouvert d'un sable très-fin, et entre les murs desquelles se ren- 
contraient des débris de charbons et des cendres annonçant un incendie. 
Leur coDstniction m'a para n'avoir rien de romain. 

Au-dessus de la même voie, on a trouvé divers objets, entr'autres, i° 
un Cragment d'un instrument en fer, épais, aplati, de forme ovalaire al- 
longée, ayant 16 centimètres de longueur sur 11 de largeur, se relevant à 
angle presque drmt à l'une de ses extrémités qni diminuait en se recour- 
bant en dehors et se terminait par une espèce d'anneau fixe, tandis que- 
l'autre présentait probablement la même disposition, h en juger par ce 
qu'il en restait d'analogue à la précédente. Les côtés s'offraient sous \a 
/orme de deux crochets aplatis, larges de 5 centimètres et davantage à 
leur partie libre. J'avoue ne pouvoir partager l'opiolcHi extraordinaire de 
l'auteur de l'article de VÀuxiliaire Breton, du 9 mai 1846, relative à cette 
découverte , lequel a vu dans cet instrument un oiseau aux ailet ilendhtet 
(peut-être un aigle?). 

2"* Deux anneaux d'une forte chaîne qui se terminait par on crochet. 

3** Des dons en cuivre. 

4** Deux très-grosses éjùngles en ce même métal. 

5" Un petit fragment en bronze, ayant sur l'une de ses faces trois cane- 
Inres verticales, surmontées de deux rainures parallèles, transversale^C/ij/. 
i de la pi. XXll), se terminant supérieurement par un enroulement régu- 
lier, et inférieurement par une surface conique, et sur ht face interne de 



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309 

laquelle od remarquait des indices propres à Ëiire reconnattre une fibule, 
taudis que du milien de chacun de ses bords latéraux fonnant un léger 
angle obtus, parlait une appendice cannelée intérieurement (1). 

6» Une clef en bronze a anneau ouvragé {fig. H de la pi. XXII). 

7' Un disque en os, de 3 centimètres 3 millimètres de diamètre, et de 
près de 1 centimèlre d'épaisseur, percé au milieu d'un trou, et offrant nne 
ligne creuse à sa circonférence. 

6° Des tessons d'amphores , de diverses dimensions. 

9** Un fragment en bronze avec patine, formant deux saillies rondes sé- 
parées par une goi^e, et dont l'ioférienre indiquait nn commencement de 
hase élargie qui rappelait la ftHine dn pied d'une coupe. 

L'auteur du mèiae article archéolttgîque, dans V Auxiliaire Breton, ajoute 
qu'on rencontra encore une hache celtique en grès que j'ai vue, un bassin 
en granit qui avait 30 centimètres de diamètre snr 10 de hauteur, une 
lame de couteau fortement recourbée et un fer de lance qui ne m'ont pas 
été présentés; enfin, un firagment de chaîne en bronze, tressée, quadran- 
gnlaire (fig. 2 de la pi. XXII), et une tige carrée d'an bout et aplatie de 
l'autre. 

Presque tons les vases en poterie ronge fine, et h couverte brillante ad- 
mirablement conservée , étaient brisés. Il n'en fut trouvé qu'un seul en- 
tier et malheureusement tes ouvriers le mutilèrent. Ils consistaient en tes- 
sons, pins ou moins grands, d'assiettes, de coupes, d'nmes, de bols, d'am- 
phores. Ces fragmens étaient, les uns unis ou simplement ornés de filets 
oo de rebords, et de formes plus on moins élégantes-, les autres embellis, 
tantôt par des guirlandes de fleurs et de feuillages, lautAt par des mé- 
daillons renfermant des personnages isolés ou groupés, des animaux fan- 
tastiques et séparés par des fleurs, des omemens ou des fignresî enfin, 
parfois , le tour du vase représentait des chasses on des sujets lascifs , ou 
des ornemeos d'une grande élégance qui en faisaient le tour. 

L'anteoT de l'article déjà cité (2), a vu sur l'nn de ces vases le nom du 
potier, et â la ARETON-, sur un autre, moins beau, celui de CACASUS 

[^) H. Godefroy, docteur médecin, auquel c«s objets et les Buirans appartiennent, a bien 
voulu me les confier , et me permettre de les faire dessiner et représenter dans la pf. XXD. 
(S) V<Hr le numéro du 9 mai 48U de VAuxilimre Breton. 



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310 

(gacasi-h); sar do troisième, dont une fracture avait emporté une partie 
du nom, 0-GOH; enfin, une jolie petite coupe unie oflrait, au lieu du 
nom du potier, le chiffre XIII, et un autre fragment présentait gravé, de- 
puis sa cuisson, celui de VIII. U fut également trouvé un assez grand 
nombre de poteries noires, les unes unies, les autres richement ornées, 
et qnelques-uues historiées. 

Des tessons de poteries blanchâtres, légères, paraissaient avoir appar-r 
tenu à des urnes; enfin quelques autres étaient comme micacées. 

On rencontra, en outre, de nombreux débris d'amphores à goulots assez 
élégans, de terrines, d'éeuelles, et, de plus, dans tout le sol, uue grande 
quantité de briques plates à crochets ou courbes, des dents de porcs ou 
de sangliers, des os de bœufs, de moutons, des mâchoires d'animaux, des 
coquilles d'huîtres et de moules d'une grande dimension. 

Un fragment de poterie noire, percé d'une multitude de trous carrés, 
fut aussi recueilli, de même que quelques pièces romaines, entr'autres : 
une de Tétricus (P. B.); une autre (P. B.) de Claude le Gothique, portant 
au revers Mars debout, et autour FAX. AVG. ; deux de Faustine Jeune 
{G. et M. B.) avec l'inscription DIVA. FAVSTINA., et, au revers, nue 
femme debout, tenant une haste de la main droite; enfin, unepiëce (M. B.) 
de Claude. Tête à droite, autour TI. CLAVDIVS. CAESAR. AVGVST. P. 
M. T. R. P. IHP. — B- Un guerrier debout s'appuyant sur une lance 
et levant la main droite; autour CONSTANTIAE. AVGVSTI. 

J'essaierai de décrire quelques-unes de ces poteries, dont j'ai fait re- 
présenter les plus originales, dans la pf. XXII. Les plus remarquaUes 
étaient : 

l" Un tesson en terre rouge très-fine, ayant &it partie d'un vase assez 
grand, offrant de magnifiques ornemens, exécutés avec une pureté extraor- 
dinaire. U était semblable i celui représenté dans la pi. XXV de l'Atlas 
de l'ouvrage de H. de Canmont, seulement les dessins en étaient beau- 
coup plus nets et encore plus riches. 

2" Un autre de poterie rouge fine {fig. 1 de la pi. XXIl) était pré- 
cieux par les sujets dont le vase, auquel il avait appartenu, devait être 
orné. En effet, au dessous d'une guirlande d'oves séparés par des glands 
touibans, et d'un filet finement ondulé, on voyait une partie d'une femme 
sur un cheval lancé au galop, poursuivi par un buffle, et au dessus de ce 



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demier, ud cerf derrière lequel se trouve une tige gracieusement jetée et 
terminée à cbacuoe de ses extrémités par un flenron différent, tandis 
qu'un cordon, autre que le premier et surmonté de fleurs ou d'tierbes, 
indiquait le sol. 

Z" Un ft-agment de poterie rouge (fig. 3 de la pi. XXtl) avec filet en 
lig-zags d'une délicatesse extrême, et autour, des médaillons à doubles 
fileta saillans, dont l'un renfermait une large feuille de vigne enveloppée 
d'une tige légère avec grappes on fruits qui lui formait un encadrement 
presque rond. 

4* Un autre, d'un grand bol de même couleur, représentant, dans des 
compartimens i peu près carrés, formés de filets cordonnés, des scènes las- 
cives; dans les intervalles, un satyre nu, debout sur un vase, et supé- 
rieurement une goJrlande d'oves avec glands pendana. 

5° Va tesson ayant Ëiit partie d'un vase de même proportion que le 
précédent, offrant un bord saillant arrondi avec un filet au dessous, puis 
une surface lisse, et plus bas une guirlande d'oves «n relief avec glands 
tombans, bornée inféricurement par un filet tressé, saUlant, tandis que 
des feuilles de chêne se détachaient sur un fond uni. 

6° Un fragment d'une poterie, semblable à celle qui précède {fig. 5 de 
la pi. XXII), remarquable par une surface couverte d'ornemeos en relief, 
qui consistaient en des petits cercles renfermés dans de plus grands en 
peries, situés les uns au dessus des autres, et séparés par de doubles 
goirlandes. 

1" Ud tesson de poterie ronge (fig. G de Ut pi. XXII) dont la surface su- 
périeure était lisse, et bornée par un filet saillant auquel succédait une 
saillie disant le vratre de la coupe ou bol. On y voyait d'abord uni' 
guirlandes d'oves avec glands intermédiaires pendans, au dessous nu 
filet ondulé, plus bas des médaillons k doubles Ugnes saillantes, de lar- 
geurs inégales, dont l'un renfermait un hypocampe ou cheval marin et au 
dessons un dauphin, et l'antre, dont il ne restait qu'une partie, des 
feuilles de lotus; ils étaient séparés par des tiges surmontées de feuilles 
épanouies. 

8" Un semblable de poterie ronge (fig. 7 de la pi. XXII), aj-ant appar- 
tenu à un ^ase d'une grande richesse d'ornementation, oITrant un bord su- 
|)érieur suivi d'une saillie canelée; au dessous, d'une guirlande élégante de 



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âi2 

tiges et de feuilles \ [dus bas , d'une surfoce ayant moine de relief et bornée 
par deux lignes, et enfin de la partie bombée ou ventre de la coupe 
qui présentait en saillie deux demi-cercles terminés par des anneaax 
plats. 

9" Un autre de poterie ronge {fig. 9 de fa pi. XXII), orné de médaillons, 
tantàt constitués par deux filets saillans à intervalle cannelé, tantôt par une 
couronne en feoillage. Dans l'un d'eux était un amour nu, tenant une bourse 
à la main, et ils étaient séparés par deux filets tordus, droits, s'écartant 
légèrement l'un de Tautre à leur partie supérieure. L'intervalle de deux 
d'entr'enx était occupé par une figure, de femme drapée, au dessous de 
laquelle se dessinait une petit« couronne saillante. 

10^ Un fragment de poterie noire (/b;. 10 de tapi. XXII) avec une belle 
couverte de même couleur, représentant supéiieuremeat une tige ornée de 
ses feuilles courant autour du vase; au dessous, un filet en torsade, puis, plus 
lias, un petit médaillon formé d'une couronne assez mince, renfennant un 
oiseau et circonscrite par des enroulemens paraUèles qui, dans l'intervalle 
de chacun d'eux, donnaient naissance ii deux autres tiges à inflexions 
gracieuses et surmontées de fleurs. 

1 1° Un tesson de poterie rouge, ayant appartenu à la partie supérieure 
d'un grand bol , ayant un rebord arrondi , saillant ; au dessous une snrfiice 
lisse, de 4 centimètres de hauteur , bornée inférieurement par une guirlande 
d'oves avec glands pendans intermédiaires et un filet de petites perles, et 
présentant plus bas des médaillons dans l'un desquels on voj-ait une chè- 
vre courant, dans leurs intervalles des feuilles avec leurs tiges, et enfin 
sur le fond , des Qeurs en saiiHe. 

12° Un spécimen semblable de poterie uoire, vernissée (fig. Il de lapt. 
XXII), dont la suTËiceofirait des lignes saillantes, parallèles, verticales, en 
spirales, séparées d'espace en espace par des petites couronnes ayant an 
nœud divergeant k chaque extrémité de leur diamètre vertical, et par des 
animaux dont l'un courant semblait être une lionne. 

13° Enfin, un fragment de poterie noire {fig. 12 de lapl. XXII), à re- 
bord convexe et contpumé en dehors, & surface unie et coucavc, tramée 
au dessous par un ornement consistant en une succession de lignes sail- 
lantes, en S allongée, se suivant et formant des espèces de zig-zags. 

Lorsqu'on démolit, dernièrement, la tour Lêlat, achevée en U80, sous 



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313 

François ii, od découvrit, dans des; remblais qui j aTaieut été transpor- 
tés du couveot des Cordelters {\), une pièce romaine du règne d'Hadrien , 
(M. B.) représentant la tête de cet empereur, à droite; autour IMP. HA- 
DRIANVS. AVG. COS. lU. P. P. — R. Le NU couché tenant une corne 
d'abondance; b etHé un hippopotame et un crocodile; au dessus NILVS. 

Quelques dénominations altérées de certains endroits de la ville doivent 
être aussi d'origine rMoaine, et décèlent de la sorte leur source primi- 
tive. Ainsi, le lieu quel'on appelait l'^niumerie, à cause de l'ancienne halle 
au blé, dont remplacement fut d'abord dans la rue de la Cordonnerie, 
aujourd'hui celle de la Honoaie, et qui, par conséquent, se trouvait près 
de la porte Mordelaise, dans l'intérieur même de la première enceinte, 
avait probablement tiré son nom, du grenier d'aboadance (Annona) qui 7 
avait été créé par les Romains (2). 

l'ai cherché, dans cet ouvrage, à sauver de l'oubli une des plus inté- 
ressantes découvertes pour la Numismatique qui ait été faite depuis l'em- 
pire romain. 

Ainsi, j'ai d'abord essayé de Dure connattre ce que devaient être la lar- 
geur, la profondeur et le cours de la Vilaine, h l'époque de la conquête 

[4 ) les Cordeliers, en 1 S3t , demandèrent l'autorisatioii de construire un mur asaez élevé , 
pour les girantir de la vue du publicquiM promenait sur les remparts, ^tre la tour Sainl- 
Georgra et la tour Lebat. Elle fut accordée et il tut arrêté que le mur serait élevé entre ces 
deux points, sur l'axe de la me Militaire qui existait au pied du rempart , et que les Corde- 
lien feraient les remblais. C'estdanscesterres rapportées que fut trouvée la pièce d'Hadrien. 

Dans l'une des tiaies de tenétres de ta mAiw tour , M. Couetoux , architecte , découvrit 
une ancienne botnharde construite en cercles «u barras de fer, au nombre de dix-huit, For- 
tetnent soudés entr'eux et dont la culasse manquait, parce qu'on l'avait probablement en- 
levée, lorsqu'on avait placé trte-obliquement cette pièce dans cet endroit, pour serïir de con- 
duit ou de gargouille. La longueur de cet antique can<Hi était de trois mètres. 11 est sctuel- 
lement i Paris au Musée d'artillerie. (C'est en 4375 que les canons parurent pour la pre- 
mière fois en Bretagne, au siège de Bécberel. [V. tapage i6i de rBi»toindeKea»et,par MM. 
DutreU de ■ letieiive et Maillet.) 

(2) Comme cette halle menai^t ruine , la communauté de Rennes songea i en créer une 
nouvelle, qui fui établie sur le Pré-Botté et plus tard remplacée par la Balle aux Toiles. 

C'est donc bien à tort que quelques personnes , p^^uadées que cet emplacement aurait 
tiré son nom de ce qu'un couvent de nonnes y aurait anciennement existé , ont cru , par 
w , devoir le déùgner sous celui de la Noneiie au lieu de Tin 



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su 

romaine et durant celle postérieure, en étudiant les cooches da fond avant 
et pendant celle-ci, à mesure des coopes de terrain que nécessitait le 
creusement de son lit. 

Ensuite, j'ai lait voir les changemens suirenos dans les siècles qui ont 
suiri, snrtout pendant le moyen-àge, et plus récemment dans les temps 
qui toacbent à notre époque. 

Puis, je me sois efforcé de rechercher la cause de l'accumulation de tant 
de richesses monétaires, dans an endroit aussi circonscrit de la Vilaine , 
de réunir les preuves qui pouvaient démontrer la réalité de celle que 
j'adoptais, eu m'aidant de recherches et d'inductions historiques, de rap~ 
proehemens chronol<^iques et de la présence ùmultanée de certains objets 
romains propres à la conGrmer. 

Après, j'ai étudié consciencieusonent les pièces consulaires, surtout dans 
leurs revers si variés et si curieux ; puis celles du Haut-Empire dans leurs 
divers modules, leurs inscriptions, leurs contre-marques et leurs sujets 
non moins intéressans; celles coloniales de la même époque, souvent sî 
difficiles à déchidrer; et enfin celles de la portion du Bas-Empire 8'éten- 
dant de Constantin i h Valentinien ii, qui ont été rencontrées également. 

J'ai passé, pour échapper à l'aridité de mon sujet, à quelques consi- 
dérations artistiques sur l'origine, les progrès, l'état stationnaire et la 
décadence de l'art monétaire chez les Romains, en hasant mon ap|H^- 
ciatiou sur les spécimens si nombreux des types qui m'avaient passé sous 
les yeux. 

J'ai cm devoir, dans le même but, me livrer à quelques recherches sur 
les diverses transformations qu'ont subies ceux-ci dans les monnaies, depuis 
la république ou l'origine de l'empire romain jusqu'à sa chute; puis dans 
les siècles qui l'ont suivie et pendant le moyen-âge jusqu'à l'époque ac- 
tuelle. 

J'ai ensuite parlé, d'après les variétés que j'en ai vues, des divers 
métaux employés par les Romains dans la Imbrication de leurs mon- 
naies, et surtout de celles eu bronze on en cuivre que j'ai été à même 
d'étudier, sur une bien vaste échelle, si l'on considère le nombre extraor- 
dinaire de pièces de ce genre que j'ai pu manier. 

Enfin, j'ai décrit et représenté les objets romains, presque tous exclu- 
sivement relatifs ù la toilette, qu'ona recueillis dans les fouilles de la Vilaine. 



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SIS 

Je ne sais si je ao^ parrenn à semer quelque iotérét sur cette première 
partie de mon travail, mais ce que je puis assurer, c'est qu'à défaut de 
talent, j'aurai apporté è cette ceuvre toute la véracité et la consciencieuse 
attention qu'elle exigeait. 

Dans la seconde partie, j'ai fiiît connaître les monnaies d'origine fran- 
çaise découvertes dans l'ancien lit de la même rivière, depuis l'époque car- 
lovingienne ou de la première race et celle capétienne on de la seconde, 
jusqu'à celle actuelle, c'est-à-dire, embrassant l'intervalle compris entre te 
VIII" siècle et le XIX*. J'y ai joint l'énnmération d'one foule de légendes, 
plus ou moins bizarres, inscrites sur des jetons appartenant an moyen-àge 
et à des temps postérieurs. 

Ensuite, j'ai signalé des monnaies baronniales dn plus grand intérêt, 
surtout celles concernant les ducs de Bretagne, et qui se sont étendues 
depuis le x* siècle jusqu'au xv", parmi lesqueUes j'en ai noté plusieurs 
inédites, et enfin celles appartenant à des comtes on ducs étrangers. 

J'ai indiqué la succession des diverses fouilles exécutées dans le lit 
de la Vilaine, et celle des objets ou monnaies qu'on rencontrait dans 
chaque couche de terrain qu'on entamait. J'ai eu soin de bien noter la posi- 
tion des vieilles tours et des murs de fortification de la ville, à mesure 
qu'on en découvrait les fondations, et de la comparer avec celle indiquée 
dans les anciens plans, pour en vérifier l'exactitude. J'en ai même parfois 
précisé le mode de construction. 

En outre, j'ai décrit et représenté la plupart des objets d'art ou autres, 
qui ont été trouvés postérieurement à l'occupation romaine, et surtout pen- 
dant le moyen-âge, à dater dn xiv* siècle jusqu'à l'époque actuelle. 

Enfin, dans une troisième partie qne j'ai jugée indispensable, en ce 
qu'elle venait c(Hnbler une lacune dans l'histoire de la ville de Rennes, et 
donner beaucoup plus d'intérêt à mon travail, j'ai cm devoir me livrer à 
des recherches sur la position de l'ancienne ville des Rtudonet ou 
Condate. avant et pendant l'occupation romaine, sur son mode de fortifi- 
cation à cette époque, en me basant sur les docamens historiques ou lé- 
gendaires qu'il m'a été possible de me procurer. 

Ensuite, j'ai recherché le nombre des voies romaines qui partaient de la 
cité, les quatre lignes principales qu'elles formaient dans l'intérieur de 
cette dernière on elles venaient se croiser à peu près vers son centre, 



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316 

pois leur parconrs aa dehors, d'après les indices qa'oo apa en retroorer 
dans le département d'Ole-et-Vilaine, et enfin les points importans aux- 
quels elles se rendaient. 

J'ai lait également connattre la mise au jour de fragmens gaUo-romains 
de moraiUes , par suite des travaux récens exécutés dans toute la ligne des 
terrains Toisïus de la Vilaine. 

Puis, les divers antiquités retrouvées avant notre époque, et enfin cdllcs 
découvertes plus récemment durant celle actuelle, et qu'il était si utile 
de cooserrer à la science. 

J'aurai, je l'espère, apporté de la sorte quelques matériaux nouveaux 
à la reconstruction d'une pMode qu'il importait i l'histoire de uotre ville 
de ne pas laisser dans une obscurité trop profonde, aujourd'hui surtout 
que la t«ndance générale des esprits vers les recherches archéologiques, 
dans le but de reconstruire un passé dont l'intérêt et la gloire rayonnent 
encore tà vivement autour de nous, fait une nécesiûté, à chaque ville im- 
portante, de s'associer à ces nobles efibrts. 

Sous ce rapport, ceux faits par MM. Ducrest de Villeneuve et Maillet, 
qui viennent de publier une Histoire de Rennes, et le premier, en outre, 
un Album Breton, oii il a consigné une foule de souvenirs historiques de 
cette ville; ceux de MH. lAoët de la Forte-Maison, de Kerdrel, et les re- 
cherches auxquelles se livrent HM. Bamé, Jouaust fils, Langlois, Paul de Vil- 
leneuve, l'abbé Brune, et d'autres membres de la Société Archéologique 
de Rennes (1), témoignent de l'impulsion et des tendances de notre époque 
pour les études qui ont rapport k l'histoire du passé, dans le but d'en tirer 
un enseignement utile pour notre temps et pour ceux qui suivront. 

En consacrant cet ouvrage à une oeuvre dont l'étendue et les difficultés 
auraient exigé une vie d'homme, je ne me suis pas dissimulé qu'il laisse- 
rait beaucoup )i désirer; que certaines parties n'y seraient, pour ainû dire, 
qu'ébauchées, et d'autres k juste droit controversées. Mais il Ëdlait que 
quelqu'un commençât k défricher ce sol ingrat, et se hâtât de sauver de 
l'oubli une foule de découvertes importantes. J'ai cm que cette mission 

(1) Cette sodëté fait partie de la vaste association archéologique bretonne, qui en a établi 
de semblables à Nantes , pour le département de la Loire-Intérieure ; à Vannes , pour celui 
du Morbihan ; à Saint-firieuc , pour les Wtes-du-Nord , et enfin à Quimper , pour le Fi- 
nist^, 



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317 

était assez belle et snrtont assez utile, ponr jasUEer la témérité de ceini 
qui l'entreprendrait. J'ai donc osé, dans le senl bnt de payer ma dette i 
une Tille dont je sois devenu en quelque sorte l'obligé, et je n'ai reculé 
devant ancatw difficulté on dépense , pour rendre ce travail digne de lui 
être offert. Tai vonlu planter quelques jalons au millen d'un sol boule- 
versé chaque joor. En effet, à notre époqne, les travaux des hommes 
marchent vite, les villes se transforment, les anciens monnmens dispa- 
raissent sons les efforts des novateurs, sons les nécessités du confortable, 
sous c^ea des embellissemens, du percement de nouvelles mes et d'ali- - 
gnemens meilleurs. La création d'édifices publics on particuliers oblige à 
remuer ou à creuser bien des terrains, et les restes enfouis qu'on y décou- 
vre,, s'ils n'étaient signalés par des observateurs zélés et studieux, s'efEa- 
ceraient bien promptement de la mémoire des hommes. Il y a donc 
nécesûté d'établir, pour ainsi dire, le bilan des richesses archéologiques 
qm ont pu 7 être rencontrées dans le passé, et de celles qui y ont été 
trouvées de notre temps. 

Ce sont ces périls entrevus par tons qni m'ont bât un devoir de publier 
ce que je savais, et de tenter de frayer une voie anx travailleurs qni 
viendront après moi, route dans laquelle ils pourront pent-étre s'engager 
d'un pas plus ferme, lorsque j'aurai essayé de la jalonner, pour assurer 
aux explorations auxquelles ils pourront se livrer, la direction que j'ai cru 
la meilleure. 

Par là, je les aurai mis à même de compléter un travail que je regarde 
conune une ébauche, de contrôler ce que j'anrai pu y avancer d'incertain 
ou de controversable; de vérifier sur le terrain chacune de mes assertions; 
de combler les lacunes si nombreuses qu'ils poturont y remarquer et qui 
sont dues anx difficultés du «ijet; de rectifier, dans l'intérêt de la science 
et de la vérité, les erreurs involontaires que j'aurai pn commettre, autant 
par suite du manque de docnmens précis ou de découvertes, que par mon 
insuffisance même. 

Ces raisons désarmeront, j'ose l'espérer, une critique trop sévère, et 
à défaut de talent scientifique, on me tiendra peutrêtre quelque compte 
des efforts que j'aurai Èiits pour éviter , autant que je l'aurai pu , les écarts 
de mon imagination et lutter ou me tenir en garde c<mtre elle; ponr n'être 
affinnatif, que lorsque j'avais vu par moi-même ; et enfin pour m'étre 



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S18 

attaché à présenter arec doute les assertions que je ne pCNivais josti- 
fier que par des inductioDs historiques, des analogies, des rapproche- 
mens ou des probabilités. 

Renouer le fil des temps passés, retrouver dans l'histoire les traces 
d'une époque aussi obscure et aussi éloignée de nous que l'est celle gallo- 
romaiue de la ville de Rennes , était une tâche d'une difficulté bien 
grande; j'ai long-temps reculé devant la témérité de l'entreprendre. 11 
a &llu les encouragemcns d'hommes consciencieux et animés de l'ardent 
amoar fie la vérité, et du désir de voir tenter quelques efforts dans le bat 
de combler cette lacune de l'histoire de cette cité, pour me faire abor- 
der cette entreprise si ingrate et si périlleuse. 

J'ai dû, en ne rencontrant rien dans les auteurs anciens , dans le& lé- 
gendaires, et les historiens du moyen-âge ou ceux luodemes, qoi pût m' éclai- 
rer et me satisÊiire , consulter les restes ou les débris de cette époque 
arrachés au sol , comme la seule source à laqueUe je pusse puiser avec 
quelque espoir d'arriver à un résultat. 

J'aurai été recompensé de ce travail si ardu et si difficile, si j'ai pu 
seulement apporter quelques documens précis ou matériaux nouveaux , ' 
propres à être mis en œuvre par des mains plus habiles et plos exp^- 
mentées que les miennes. 



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TABLE DES MATIÈRES. 



PREMIÈRE PARTIE. 

Pages. 

DécoDrertes de Monnaies et d'Antiquités dans les Fonilles de la Vilaine 5 

P^IOBE HIASIE n GlUO-IMUIfE. — Eut de la riribre h cette époqne , apprécié 

par la disposition des couches mises ï décoavert 6 

Première Opinion sor la canse dn grand nombre de Monnaies romaines 

tronfées dans nne partie asseE circonscrite de son lit 10 

Deuxième Opinion 18 

Troisième Opinion 30 

Ëtnde de ces Monnaies, sons le rapport chronologlqtie 22 

Pifeces Gonsnlairea et leurs diverses variétés 23 

Pièces des familles : Accolbu , âcilia , âbuiia 25 

Ancià , AnTonu , Calptuhia , Cisisu 26 

CissiA, Cbstu, CumiA, Goslia, Clotua, Gonsntu. 27 

Coponu, CoiDU, GoBHBUA, DojoTu, EfinATU 28 

EiiHATTiBU, Fabia, Flahihia, Fohtbu, Fvbia, Hb- 

uiariA, Hosmu, Itu 29 

JrtiA, Jviak, LicnnA, Lithibia 30 

Ltciua, LTCunA, Mamiua, Mahiia, Mahcia 31 

MB]acu,MBscinu,Mii[Tcu, Naevia, Masidia, KoEitA. 32 
Plabcu, Plabiobu, Puttia, Ploua, Pobcia, Pos- 

TTHU 33 

PrOCILU, QvtlfCTIA, RbRU, RrBBIA, RtSTIA, SCBIBORIA. 34 

Sebtia, Skbtilia, Sicinia, SrtnciA, Tbbbhtia, Tho- 

BiA , TiTu 35 

TrrvKiA, Vœia 36 

Pièces coninlaires incertaines ou inédites 37 



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3Î0 

s du Hant-Empire 38 

Description des pièces de chaque Emperenr 40 

PiteesdeGRAEvsPoKPBiys,]mrs Gusia, Maxcts Amonirs BÀd. 

ATGTsrrs 41 

— MoDéUirea de cet Empereur 43 

— Contre-marques 45 

Lini, M. Aeuppt /^- 

— Contre-marque 46 

TiBBBITS Ibid. 

DlTSTS Jaaior, Abtohu, GBRBiincTS • • - • 47 

— Contre-marqae 48 

AoKiFFiiu Senior, Nsio tX DiTSfS BÀd. 

GAUfiTLA 49 

— Contre-marques , BM. 

Clâwits JW**- 

Hbbo 51 

— Contre- marqnes 53 

Galba, Titellits, Yespasiaiits Iftid. 

DOHITDiA, TiTVS 55 

Jtiia , DonTuiiTS 57 

HiBTA 59 

TftAJAim 60 

Hadbiahts 63 

— Contre-marque 64 

Sabiita, ÂBurs 65 

AHTonnfvs Pivs 66 

Fatstiha Senior 70 

M. Atbbuvs 72 

Fatstina Junior 75 

Ltovs Vbbts 77 

Ltcilla : 78 

comhodts 79 

GBISPtIfA 81 

DiDiA Claka, Glodits Albibvs, Septoots Skfebts, Jtua Dokia. 83 

Cabacalla , Gkta , Elagabalts , JruA Uassa 83 

Sktshvs Albxakdbb, Maximuivs i, Maxihts 84 

GoiDiAifTs m , Phiupïtsi, Tkajahvs Dbcivs, Etitsciixa, Cob- 

HBLIA SVPERA 85 



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S21 

TiLmuars, Gàllibiits 86 

SAtORIlÂ, POSTVHTS 87 

TicnniHTS Senior 88 

Tbihict» Senior 89 

Tructs /mûr, Machautb Jwmior, Clatdits Gothicts 90 

QnmiLLTS, Atbslubvs, T&citts 91 

Pkoits, GisTs.GuniTS. 92 

DiocLBTLUiTS , Uâximubvs Hbbctlbs 93 

Allicits, Thiodou, GilHixikubts, MAxniiirv8DizA,Illuaanm 94 

LiciBiTS jSmmm' 95 

ISoiuuies colonitlet. — DisaertatioD 96 

Coloniee IKkmosts on rCEauisnisiva, Jtlu Vuxirru 98 

Copia, Cblsa, Gaksâb Atststa 99 

CÂSCÀaTTK 100 

MniDA, HOHTU, BiLBILIS 101 

SsGOBUfiA, Ttkàsio, Ibippo 102 

Monnues da Bss-Empire. — Dissertation 103 

Pièces de CossTAimiiTs BUeirrs , Crisfts 104 , 

CossTÀinivs n, Dbcbiitits, TALBHmruHrs i 105 

VALKimmjurTS n 106 

Des mâmes Homtaies roauines étudiées sons le rapport de Tart BM 

— — — sous celni de la maUta« emplorée llO 

Obj^s romains 112 

monnaies gallo-romainet. 116 

Objets gallo-ronuiDS 130 



DEtnUÈME PARTIE. 

PimODE nUÇilSE et BirromB. — Monnaies françaises 133 

Monnaies des époques MéroTingîenne et GarloriDcienne. — Charles leChanve. 125 

Epoqne Capétienne oa Capéringienne 136 

monnaies de Phiupfb-Avgustb, Louis ix, Phtlifpb m, Philippe it. Jeu dit 

le Bon, Chaxlbst, Chàblbs ti,Gbablbs vn, Louis xi 137 

Ghabi£s vm, Louis xn, FBiHQOis i", Bbihu n, Chaules u, 

Hbhbi in, Hbhbi iv 128 

Louis xin, Louis xit, Louis xt, Louis xn, la RipcBUQCB, Ha- 

pottOH, Louis XTjii, Chiblbs x 129 



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323 

Aatn» pièces de la famille des Bonrbons Ibid. 

Jetons ï légendes variées 130 

nmiis uiOKïuus 133 

Bretagne. — Gonaei, Alus ti, EnninB i BM. 

Gohâh ir, GioFFior n, PmBs OlÀOcm, Juh n, Abtbiir n, 

Jean m, Geulbs de Biois, Jbah t. 134 

Jbikti, Fusqoisi, PiBBJiBn, AiTHUR m, Fhiscois n 135 

AiiHt 136 

Bourgogne. — Pbilifpb le Hassi, Jeah sahs Pedb, Philippe lb Bon, Csis- 

LES LE TtMÏUIBB Ibid. 

Lorraine. — Bobeht Ibid. 

Ghâbles m , 137 

Tonlonse. — Alphohsb Ibid. 

Anjon. — FocLQDES , GEOFraor , Gbabibs m , Ibid. 

Hainant. — Guilliumb tv , Ibid. 

Maine. — Herbbbt 138 

Namiir Ibid, 

Ibba^e de Soavignj Ibid. 

ETïenx Ibid. 

Arles Ibid. 

Danphiné. — > Locis xi Ibid. 

Poitou. — Alfohse Btid. 

Dombes. — Lonis dbBovkb05, Mabie, Gaston 139 

Herers CflàBLES n Ibid. 

leiffillES ÉniNfiÉUS 140 

Espagne. — FEBDnUHD v et Isabelle, Phiufpb n, Philippe iv Ibid. 

Gastille. — Jeah u Ibid. 

navarre. — Gbablbs m, Hbhei ii, Âirrotra de Bodbboh, Hbbbi rr Ibid. 

Portngal. — Jean m, Hsinu i" 141 

Angleterre. — Edôcabd m, Heubi t, Jacques n Ibid. 

Ecosse. — Jbae 142 

Description des direrses Fonilles de la Vilaine, arec indication des objets 

tronrés dans chacnne d'elles 144 

Premifere Fonille 145 

Denûènie Fonille Ibid. 

Troisième Fooille 14? 

Qnatrifeme Fonille 149 

Ginqniënie Fouille 150 



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323 

eFoaillfl. ,' 152 

Se^tifeme Fouille , 154 

RoitiëBW Fodile. ^. 156 

RenTième Fouille. ;' 157 

DinifeiDB Fonille ...... .1 ^ 160 

Onzième Fouille 161 

CbssificatioD des 6b]ti$ Sut. — xir* Siècle. 165 

XV* Siècle. . 16? 

xn'Siècle... 169 

xvn' Siècle 173 

XTiiraècle 177 



TROISIÈME PARTIE. 



Histoire archéologîqoe de Tépoqne gallo-romaine de la Tille de Rennes 179 

Origine de Condate et sa position : ISO 

Opinion erronée du président de Robien 187 

Description de la primitire encdnte. 193 

Preuves i Fappid ' l96 

Base dn mur gallo-romain retronrée. 205 

Description de ce mnr 206 

Des Toieâ romaines qui, d'après M. BizenI, parlaient de Condate 214 

De celtes qni, d'après raolenr de cet oUTrage, en sortaient 221 

De la détwmination des points de Tencdote de Voppidam ob se tronvaient 

les quatre portes. 1 222 

De la porte à l'Est, dite BoadraBre, et dos voies qui en partaient Ibûi. 

De laporte & l'Ouest, dite Kordelaite, et des voies auxquelles elle donnait 

issue Itnd. 

De la porte au Nord, dite Chatteitén, et de la voie qui en sortait Ibid. 

De la porte an sud, dite Jivtén (Âqnaria) et de la voie qui en partait Ibid. 

Dlsporîtion, par rapport aux mes, de la réunion des voies de JuUomagut, 

de Subditium et de D^iiiottuigtu n'en formant plus qu'une dans l'intérieur 

de la cité 223 

Idem de celles de Panum MartU, de Forganium et de Dariorigum se com- 
' priant comme les dernières , et venant se rencontrer avec la précédente 

au centre de CoadaU ~ 223 



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324 

Id»m de celle de Cotidiviemtm, ponr Ëiire connaitie U Tëribble poûtion de la 

porte Aivièn 225 

Première Hypothèse et corrélation-de'la voie avec les dir«rsesrnes....;... 226 

Denxiètoe Hypothèse et corrélation de la voie arec les mâmes 227 

Disposition , dans l'intérienr de la cité , de la Toie SAlauna Tenant se rdisr 

ï la précédente, vers son centre fbid. 

Piiocipanx Etablissemens dans FÂrnioriqne, sons l'occapatioa romaine 238 

Ses Toies qui partaient de Condate et de leur parcoars dans le département. 230 
Méthode et recherches de M. de U Uonneraje snr la manière d'étndier les 

voies romaines , ^ . . , ' 231 

Considérations sur leur disposition en général .- SW 

Des voies qui partaient de Condate 341 

Toie.de Condate à Condivieiaim (IHantes). Sa description 242 

Toie de Condate i JuHomagus (Angers). Sa description * 247 

Toie de CondaU à Subdinum (Le Mans). Sa description 248 

Toie de Condate à IVovwmagut (Lisieni). Sa description 249 

Toie de Coudoie à hgena (Arranches). Sa description. 350 

Toie de Condate à Alatma (Âlleanme près de Talognes). Sa description.. . . 254 

Toie de Condate â Fanum JUartù (Corsenl). Sa description 262 

Toie de Çwu/ato à Vorganwm (Garttaix). Sa description 265 

Toie de Condate à DarUmgttm (Tannes). Sa description 268 

Toie de Subdinum (Le Mans) â Fanum JUarUi (Corsent). Sa description. . . 273 

Toie de /u^ma^f (Angers) à Fbrganium (Carhaii). Sa description 278 

Temples construits par les Bâmains, suivant les légendaires et les historiens 

bretons 284 

Inscription de la porte Mordelaise 286 

Plaque de bronze avec inscription trouvée, suivant Ogée, près de la porte 

Mordelaise 288 

Patère en or, découverte en 1774, an cAlé oriental de la place dite de la 

Tidlle-Monnaie , 290 

Eglise Saint-Melaine élevée, suivant les chronlqneors bretons, sur l'empla- 
cement et avec les matériaux d'un temple romain 296 

Virâlle tour de l'abbaje de Saint-Georges considérée par les mêmes, comme 

ayant été foidée sur l'emplacement d'un édifice consacré k la déesse Isis. . 296 
Bbstes romains rencontrés dans la rue Hante et les terrains voisins , et notés 

par M. de Rohien 297 

Petit autel en granité, extrait des fortifications de la ville an moymi-Jige. . .. 298 
Statuettes eu lerre cuite trouvées dans les terrains voisins du pont Sûnt- 



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325 

Blartin formant la propriété de H. Jonanst 399 

Tombeaa gaUo-romain en briques, décoorert dans le lafime point Ibid. 

Petit rase en poterie noire, rencontré dans le même lien 300 

Amphore en terre rongeatre, grossière, trouvée dans le même endroit 301 

Divers fragmens de vases en terre ronge et noire de la même localité laid, 

Cercaràl gallo-romaio en pierre calcaire coqoiUiêre da même lieu Ibid. 

Objets provenant des jardins de la Cocbardifere 303 

Fragmois variés de poteries romaines rencontrés dans le jardin des Jaco- 

Mos (propriété de M. Potier) 303 

Pièces romaines découvertes dans lés mêmes lieux 307 

Débris de même origine trouvés dans les jardins de la Cochardîbre Ibid: 

Voie et objets romains mis an jour dans celui de Laucczçur 308 

Poteries variées rencoatrées dans le même terrain 309 

Conclusions on résumé rapide de l'ouvrage 313 



FIS DE L* T^BLE. 



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ERRATA. 



Page 10, ligne 5, à un tris-petit circuit; lisez au mime circuit fris-petit. 

Page 33, ligne 1'*, Ossidia; Usez Hosiiia, médaille consulaire, et repor- 
tez-ta à la page 39, après celle d'Herennia. 

Page 78, ligne 1", cet impiratriee; Uses celte impiratrîce. 

Page 101, ligne 10, Romula; lisez Romvla. 

Page 146, ligne 35, fers à cheval; lisez fers de cheval. 

Page 150, ligne 2 de la note, ehata; lisez charta. 

Page lâO, ligne â de la note, charriais; lisez chariot». 

Page 157, ligne 2 de la note, Tierry; lisez Thierry. 

Page 270, ligne 13, inutile; lisez coude inutile. 

L'instrument en fer, citë^ k la page 171 , ligne 12, et représenté dans la 
ftg. 2 de ta pi. X, qne j'indiquais être un mors, en était bien an réel- 
lement appelé > Mastigadom, sorte de bridon ou de mors destiné ïi ex- 
» citer la mastication; on en retrouve ta figure dans l'Enf^-clopédie. ■ 
{Dictionnaire raisonrti des Sciences, art. Ëpehonnieb, 1. IV des planches, 
pi. XlI.fig.Z.) 

Page 288, ligne 5, cour de de M. de Sales; lisez cour de M. de Sales. 

Page 293, ligue 38, la ttte barbue de (Jeta; lisez la tite de Geta. 

Page 303, ligne - 2 de la note, de cette époque; lisez de cette période. 

Page 303, ligne 16, un autre dans lequel: lisez une autre datu laqwtU. 

Page 306, ligue 11, à sixpétales; lisez à cinq pétales. 



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NurmsmalUjue. , 



'h.: 



PnGMlERE PARTIE . 

EPOQUE romaine: et gallo-romaine , 

MONHAÎES IMPÉRIALES. 
CONTREMARQUES SIMPLES, 



ÎW&\, 



fy^ |T-I.»I — — '^ 



T. Cf. A.| ^,&ih»w-«».. ^fc^^B/W». I N DIA I |RP.| [ Avfr I I I M" M I j 'if 

cm. !^. /R. [F] . [£c^. 



(r;- ^'« 



TIBC. 
Ml 



TiBERc] |viciN [NiâÎA] . |r/y| |Tib m] Q. [tcae| 

CONTREMARQUES DOUBLES . 



TI.AVfi JPIR.. 



|"f MCI [rTfÂ:] [VF] [ANC] rpîTlfrûrc] 



TIB TIBAVC 



TnIIXXJ [tiB1n|[avc| |fTA|[|M'] 

CONTREMARQUESTRIPLCS TIB AVl I^ ^VG ( ' * ) . 



AVG 



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IMP It^O CONTREMARQUES DESMONNAICS DE CLAUDE , FI PRO 1 

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1 ISPC I I ' P» I [ I. [ I r I tOnTBEMARQUt mnitl>ltCEIItl*niLDHIESE60BB16f. jferf"! 



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Epoque Romaine ei Gallo -Romaine. 




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Epoque Romaine el Gallo-Romame . 



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Planche IV, 




Fif.Sf- 



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Epoque -FraRcaise 



DEUXIEME - PARTIE . 

Diverses Fouilles de la Vilaine 



^\jTvè\e.V. 




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Sud- te — 


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Epoque Française 



PI.AtJCHE VI 




OBJETS DART (XIV Siecle) 




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M /,., z... 



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Epoque -FraRcaise. 



DELAIEME - HABTIK . 

Diverses Foailles de la Vilaine 



^\àT^^.&.V. 




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Epoque Française 



PLAllCHE VI 




OBJETS DART fXIV Siècle) 



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Epoque Française (XlVeiXVSiecles) 



Objeis dArt 



FLAIiCHKVil 




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oque Française (XV Siècle) 




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Epoque FraRcaise (XV! Siècle) 



PI /-. ■ ■ L ! l L LX . 




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r.po'jae F:-;;.: aise ■, XV! Siècle 



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Epoque Française (XVU Siècle) 



Objels dArl. 




Fij. Sff) 



F LAN CHF. XI 



Tifl). 




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^TPtTjÏÏ ^ffi^SlSSii«!i[ft^VmS>ecles) 




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Epoque GalloRomame de la Villede Rennes . 




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PL XIV. 




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V Tuin- Lebrai tiuleèal 
a fhrff,n (remyet 

Tour neuve J ^laam ife M'^l'lniaulHaf . ) 

âThare/fùi Hfirpcsurleporti/f ViaroiKt. 

7 XçUre .(!' Geratoài 

f fii^elledii ctmiîurrS'Germam . 

Û Teur i&ni /rnam titl c^Jto/r'. *^^ ait ////.t. //// m/rMe/ 



' 'Touriùùi laoaiu&ne /uir arr/ier-i-'O'far^v.t/t/f'iam 
fouriief (irtÀeer/deiunmâouty, 
To/ir(/'oijrrBa.à<m. frfitf/neffJittt. ynn'i/iiiman - 
(ifai/ ^A ràiièrf^aui nfftfntJi^ueff/aai-ntiiim^tlfi»^ 

Moriajftàr t^-^'f l'yroi/ twtttrti/ r/ct <1'/miii ■imiiii'^ r/' 

I i. I M '''■''■'■■ 

(buvrnJ^cùit pùtki/idmM ait /h^omAra; nujminfAiu 
(bsfmf diirfy'/la-it. 



Lilh. de Leroy .à ReiiBes . 



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PL. XVI. 




C oogle 



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H..ÏVI.(l») 



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Epoque Gâllo-Romame de la Ville deRenaes 



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Epoque Gai lo- Romaine de la Ville de Rennes. 




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Epoque Callo-Romaine de la Ville de Rennes, 




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Epoque Gallo-Romaine delaVille de Rennes. 




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Epoque Gallo-Romaine de la Ville de Renne s 



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