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Full text of "Histoire artistique et archéologique de la gravure en France; dissertations sur l'origine, les progrès et les divers produits de la gravure.- Listes de graveurs français, rangés par ordre de règnes, de Charles VII à Louis XVI inclusivement.- Notice sur quelques graveurs étrangers qui ont laissé des pièces curieuses pour l'histoire de France.- Listes d'anciens marchands d'estampes, à Paris.- Remarques iconographiques et bibliographiques sur le commerce et les ventes d'estampes et de livres anciens; sur les causes de leur rareté; sur les collections privées et publiques ... etc."

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HISTOIRE 

DE  LA  GRAVURE  EN  FRANCE, 


Imi)rimcrie  de  IIhnnuyer  et  C^  rue  Lomercier,  24.  Baiignoîlos. 


HISTOIRE 

ARTISTIQUE   ET   ARCHÉOLOGIQUE 


DE    LA 


GRAYURE  EN  FRANCE 


Disscrlalionjsur  l'origine,  les  progrès  et  les  divers  produits  de  la  gravure. -Listes  de  graveurs  français 

rangés  par  ordre  de  règnes ,  de  Charles  Yll  à  Louis  XVI  inclusivement.  -  Notice  sur  quelques 

graveurs  étrangers  qui  ont  laissé  des  pièces  curieuses  pour  l'histoire  de  Frsnci 

Listes  d'anciens  marcliands  d'estampes,  à  Paris.- Remarques  icorogrôpliiques 

et  bibliographiques  sur  le  commerce  et  les  ventes  d'estampes  et  de  livres 

anciens;  sur  les  causes  de  leur  rareté;  sur  les  collections  privées 

et  publiques;  sur  les  éclianges  internationaux;  sur  la  Lithographie 

et  les  procédés  pour  reproduire  les  anciennes  impressions; 

sur  les  réformes  applicables  à  la  Bibliothèque 

Nationale  et  aux  autres  bibliothèques 

delà  ville  de  Paris. etc.; 


Pau  ALF.  BONNARDOT,  Parisien. 


PARIS 

A  LA  LIBRAIRIE  ANCIENNE:  DE  DEFLORENNE  NEVEU, 

QCAI    DR  T.'f.COLE,   IC. 

1849. 


D   à 


vBRAKy  -% 


Ne 


irMUODlJCTION. 


Cet  ouvrage,  qui  consistait ,  dans  l'origine ,  en  quelques 
articles  destinés  au  Bulletin  des  Arts,  s'est  accru,  par  suite 
de  nouvelles  recherches,  jusqu'à  devenir  un  livre.  Or,  au- 
jourd'hui (jue  la  dernière  feuille  est  sous  presse,  et  que  je 
puis  le  juger  dans  son  ensemble,  je  l'avouerai  sans  dé- 
tour, il  exigeait,  pour  atteindre  à  1  état  de  maturité,  dix 
fois  plus  de  temps  (jue  je  n'ai  pu  lui  en  consacrer.  Les  dif- 
ficultés inouïes  contre  lesquelles  il  m'a  fallu  lutter,  surtout 
dans  le  chapitre  des  Additions  et  corrections,  m'ont  appris 
qu'on  ne  pouvait  dresser  une  hoiuie  liste  de  nos  graveurs 
avec  le  seul  appui  des  ouvrages  iconographiques,  remplis, 
pour  la  plupart,  de  bévues  et  de  contradictions.  Avare  d'un 
temps  que  je  donne  tout  entier  i\  des  travaux  d'archéologie, 
j'ai  trop  tôt  livré  mon  manuscrit  h  l'impression ,  et  trop 
tard  reconnu  mon  excès  de  confiance  en  ma  mémoire,  et 
surtout  en  dos  livres  pleins  d'écueils  que  je  n'ai  pu  éviter. 
Quand  je  me  mis  à  relire  mes  listes,  mes  yeux  alors  se  des- 
sillèrent, et  je  ne  vis  partout  qu'incertitude,  que  nécessité 
de  recourir  à  de  nouvelles  sources  de  lumières. 

La  conséquence  de  ces  études  supplémentaires  a  été  cette 
ronviction,  que  je  lègue  aux  iconographes  à  venir  :  La  meil- 

J-LIKL  HASE  DVy  TnAIIC  SLR    I.r:S  (.RAVECns.  c'lSI   |/eXAMI.>   Al- 


VI  IKTRODUCriOlV 

TE.MiF  DE  LEUKs  ŒUVRES;  système  leiit  mais  sûr,  auquel  nous 
devons  l'ouvrage  le  plus  consciencieux  en  ce  genre,  celui 
de  M.  Robert  Dumesnil. 

Puisque  mon  livre  est  imprimé,  qu'il  paraisse,  et  de- 
vienne ce  qu'il  j)l;iira  à  la  critique!  J'ose,  malgré  tous  ses 
.  défauts,  le  regarder  encore  comme  utile,  en  ce  qu'il  ren- 
ferme des  observations  inédites,  et  remplace  bien  des  vo- 
lumes devenus  rares.  Le  meilleur  parti  à  prendre  était  de 
le  publier  tel  quel.  Lorsqu'on  aspire  à  une  perfection  im- 
possible, on  attend,  on  diffère  toujours,  et  l'on  meurt,  lais- 
sant après  soi  de  stériles  paperasses  qui  sont  dispersées 
ou  perdues. 

Les  iconographes  des  xvii*^  et  xvni^  siècles  fourmillent 
d'erreurs  plus  aisées  à  découvrir  (ju'cà  reclitier;  pour  les 
corriger,  en  effet,  il  faudrait  prendre  le  temi)S  d'examiner 
en  détail  des  myriades  d'estampes;  il  faudrait  pouvoir  feuil- 
leter, sans  entraves,  tous  les  catalogues,  tous  les  recueils 
des  bibliothèques  publiques  de  Paris  et  de  la  province;  je 
dirai  plus,  des  princijjales  villes  de  l'Europe.  MM.  les  con- 
servateurs de  notre  Cabinet  des  estampes  proliteraient  sans 
doute  de  leur  position,  si  propice  à  un  tel  travail,  si  leurs 
fonctions  ne  leur  en  étaient  le  loisir. 

Comme,  trop  souvent  et  malgré  moi,  je  suis  l'écho  des 
iconographes  qui  m'ont  précédé,  je  vais  m'élendre  au  long 
sur  les  causes  des  diverses  erreurs  où  ils  m'ont  entraîné  à 
leur  suite.  Ces  observations  pourront  éclairer  celui  qui  re- 
fera mon  livre. 

On  comprend,  surtout  quand  on  s'occupe  des  estampes 
sous  le  point  de  vue  archéologique,  de  quelle  importance 
il  est  de  bien  connaître  l'époque  où  llorissaient  les  gra- 
veurs. Or,  comment  découvrir  avec  précision  l'année  où 
na({uit  un  artiste  d'un  rinig  inférieur,  un  artiste  dont  le  pu- 
blic contemporain  s'esta  pehn'  occupé? La  date  de  son  dé- 
cès offrira  en  général  moins  d'incertitude  ;  car  il  est  plus 
aisé  de  retrouver  l'année  où  mourut  un  graveur  tant  soit  peu 
connu,  que  fcll"-  nfi  il  vint  au  monde,  au  sein  de  l'obscu- 


l^TRODUCTIO^■.  vil 

rilé.  On  oont'oiid  assez  communémeni  l'époque  où  il  iiaiiiiil 
avec  celle  où  il  llorissail.  Les  renseignements  positifs  abon- 
deront quand  chaque  ville  possédera  un  historiographe  qui, 
voué  h  la  recherche  des  hommes  marquants  de  son  pays, 
aura  recours,  sur  lieux,  aux  anciens  registres  des  paroisses, 
aux  épitaphes  des  tombeaux,  etc. 

Lorsque  je  ne  puis  rectifier,  faute  de  base,  des  dates  con- 
tradictoires, je  les  cite  toutes,  ayant  soin  de  signaler  les 
invraisemblances.  Les  erreurs  de  chiffres  sont  quelquefois 
monstrueuses  et  passent  pourtant  inaperçues.  J'ai  pu  voir, 
en  dirigeant  l'impression  de  ce  livre,  avec  quelle  facilité  les 
méprises  de  cette  sorte  échappent  h  la  lecture  même  la  plus 
attentive. 

Les  fautes  pullulent  au  sujet  des  noms  patronymi<pies,  qui 
.«iont  parfois  étrangement  défigurés.  Tantôt  la  particule,  ou 
l'initiale  d'un  prénom,  qui  les  précède,  a  été  réunie  au  corps 
du  mot  ;  tantôt  les  syllabes  ([ui  le  forment  ont  été  tronquées 
ou  disjointes.  Souvent  encore,  [me  ou  plusieurs  lettres  mal 
lues  changent  la  forme  d'an  nom.  Ainsi,  l'on  a  écrit  :  Bercy, 
Tortoret,  Wocrïot,  etc.,  pour  Berey,  Toriorcl,  Woeirioi.  Il 
est  un  usage  ([ui  a  dû  surtout  contribuer  à  déformer  les 
noms ,  les  anciens  graveurs  faisaient  terminer  et  signer 
leurs  pièces  par  des  burinetirs  subalternes,  fort  ignorants 
en  fait  d'orthographe.  Les  signatures  cpii  sont  à  l'intérieur 
du  témoin  (ligne  d'encadrement)  sont,  dit-on,  les  plus  au- 
thentiques, en  ce  qu'elles  émanent,  pour  l'ordinaire,  de 
la  main  même  des  artistes.  Ajoutons  que  les  graveurs  eux- 
mêmes  n'étaient  pas  toujours  fixés  sur  l'orthographe  de 
leurs  propres  noms. 

La  confusion  dans  les  prénoms  est  extrême.  Ainsi,  l'on 
a  fait  plusieurs  graveurs  d'un  seul ,  en  accolant  isolément 
au  nompalronymi(|ue  chacun  de  ses  préiu)ms,  et  vice  versa; 
ou  bien,  on  a  négligé  de  citer  les  prénoms  qui  distinguent 
entre  eux  les  artistes  homonymes;  ou  encore,  on  a  inter- 
prété diversement  les  initiales.  La  lettre  a,  par  exemple, 
peut  représenter  une  ([uiiizaine  de  ))rénoms  ;  si  même  elle 


VIII  INTRODUCTION. 

a  été  mal  formée  dans  le  manuscrit,  l'imprimeur  lira  :  d  ou 
cl,  et  l'auteur  ne  s'apercevra  pas  de  la  métamorphose. 
Quand  il  existe  un  grand  nombre  d'artistes  de  la  même  fa- 
mille, il  est  rare  (ju'on  n'ait  point  confondu  leurs  prénoms, 
comme  aussi  leurs  degrés  de  parenté  et  leurs  œuvres. 

La  patrie  des  graveurs  de  second  ordre  est,  le  plus  sou- 
vent, inconnue  ou  incertaine.  Quelquefois,  mais  le  cas  est 
peu  commun,  elle  se  trouve  exprimée  à  la  suite  de  leurs  si- 
gnatures ou  dans  leurs  surnoms.  Encore  faut-il  se  méfier 
des  surnoms  :  celui  de  Le  Romain,  par  exemple,  donné  à 
plusieurs  de  nos  artistes,  n'indi([ue  pas  qu'ils  étaient  nés  à 
Rome,  mais  qu'ils  y  avaient  séjourné.  Un  nom  de  ville, 
francisé  ou  mal  lu,  a  j)U  donner  lieu  h  des  méprises.  Ainsi, 
l'on  écrira  :  Boulogne,  Amiens,  pour  :  Bologne,  Anvers,  etc. 
On  a  aussi  enregistré  comme  français  des  noms  qui  n'en 
avaient  que  la  forme.  Il  en  est  plus  d'un,  en  Suisse  ou  en  An- 
gleterre, qui,  en  effet,  semble  nous  appartenir;  aussi  ai-je 
trop  souvent,  trompéparles  apparences,  admis  de  ces  noms 
qu'un  examen  plus  attentif  m'a  fait  un  devoir  de  répudier. 
Notre  vicieuse  habitude  de  franciser  les  noms  étrangers,  de 
dire,  par  exemple,  Bassan  au  lieu  de  •  Bassano,  a  jeté  les 
iconographes  dans  bien  des  erreurs. 

J'appelle  graveurs  français  ceux  nés  en  France  (ou  ail- 
leurs), d'uu  père  (|ui  est  Français  ou  a  résidé  toute  sa  vie 
sur  notre  sol.  Il  s'agit  pour  nous  de  la  France  telle  qu'elle 
est  aujourd'hui  1849.  C'est  pourquoi  j'admets  les  artistes 
nés  dans  des  villes  qui,  n'ét.int  pas  françaises  à  l'époque 
de  leur  naissance  (comme  Strasbourg),  le  sont  devenues 
depuis.  Cependant,  s'il  était  prouvé  que  leurs  pères  fussent 
étrangers,  je  les  exclurais,  car  d  faut  bien  adopter  une  li- 
mite. Au  reste,  cette  limite  est  pour  les  iconographes  con- 
sciencieux fort  diflicile  à  tracer  avec  précision. 

On  doit  être  bien  réservé  quand  on  assigne  un  nom  ou 
une  date  à  une  estampe  anonyme  et  sans  millésime.  Les 
produits  des  graveurs  médiocres  de  diverses  époques  ont 
outre  eux  assez  de  resseuiblance,  comme  ceux  des  écrivains 


INTRODUCTION.  IX 

de  second  ordre.  La  date  inscrite  an  bas  d'une  estampe 
n'est  Miôme  pas  toujours  authentique.  Elle  peut  être  anté- 
rieure ou  postérieure  à  l'exécution.  Certaines  planches  ont 
passé  entre  les  mains  de  plusieurs  éditeurs,  qui  les  ont  fait 
retoucher  et  en  ont  rajeuni  la  date,  ou  bien,  ont  transporté 
sur  des  copies  l'ancienne  date  de  l'original.  J'ai  vu  des  vi- 
gnettes que  des  libraires  avaient  incorporées,  pour  en  tirer 
parti ,  à  des  ouvrages  modernes ,  de  sorte  que  leur  date 
réelle  est  antérieure  au  millésime  du  livre  où  elles  se 
trouvent.  On  ne  peut  donc  pas  toujours  se  prononcer  sur 
ce  point  avec  certitude,  même  avec  les  pièces  en  main. 

Que  de  méprises  résultent  de  la  légèreté  avec  laquelle  on 
a  décerné  à  tel  ou  tel  nom  le  titre  de  graveur!  On  a  enre- 
gistré connue  tels,  des  éditeurs,  des  peintres,  des  dessina- 
teurs, des  ciseleurs  en  cachets,  en  médailles,  etc.,  et  jus- 
qu'aux signataires  des  inscriptions  ou  du  texte  explicatif 
qui  accompagnent  beaucoup  d'estampes. 

La  plupart  des  signatures  sont  suivies  des  mots  latins  or- 
dinairement abrégés  :  sculpsh,  incïdïl,  fech,  excnàil,  inve- 
nit,  deUne-à\ïl.  Les  mots  se.  et  inc.  {cujravé)  sont  les  plus 
clairs;  fecit  offre  déjà  quelque  incertitude  et  peut  (tout  aussi 
bien  que  inv.,  delin.  ou  direxit),  s'appliquer  au  composi- 
teur du  sujet.  Le  signe  exe.  a,  je  crois,  plusieurs  accep- 
tions. Il  signilie,  selon  Noël,  a  imprimé,  c. -à-dire  a  tiré 
ï épreuve.  On  lui  a  aussi,  par  extension,  attribué  le  sens  de 
éditer,  mettre  en  vente,  parce  ([u'autrefois  l'artiste  ou  l'im- 
primeur (jui  tirait  les  épreuves,  les  débitait.  Le  mot  ne 
signifie  donc  ludlei^ient  a  (jravé.  Néanmoins,  je  suis  amené 
à  croire  que  plus  d'un  ancien  graveur,  comme  Moncornet  et 
autres,  en  faisant  suivre  son  nom  de  exe,  a  cru  ou  a  voulu 
exprimer  iiu'il  avait  ijravé,  tiré  el  édité  l'estampe.  De  ces 
diverses  iiiliMprélalions.  bien  des  erreurs  que  j'ai  pu  repro- 
duire aveuglément,  ([uaiid  je  ne  parle  pas  de  visu,  ce  (jui  ar- 
rive fréiinemment  dans  ce  rôle  ingrat  de  compilateur  (jue  je 
nie  suis  imposé. 

La  iibipati .  (Ic^  liriiiii(  s  (iir<'iit  riili'c  <\i-  pravci   i|iit'|(|ii('s 


X  lIVTK0DUCT10i\. 

compositions,  et  ce  fut  presque  toujours  à  l'eau-forte,  pro- 
cédé rapide  qui  permet  de  transmettre  au  cuivre  la  verve 
d'un  dessin.  Comme  j'ai  en  vue  uniquement  la  gravure,  j"ai 
souvent  négligé  de  mentionner  leur  qualité  de  peintre,  celle 
surtout  de  dessinateur  que  le  titre  de  graveur  me  semble 
entraîner  nécessairement. 

Je  ne  m'occupe  que  par  occasion  de  l'art  matériel,  et  je 
renvoie,  à  ce  sujet,  le  lecteur  aux  ouvrages  d'A.  Bosse,  Pa- 
pillon, Millin,  Watelet,  etc.  La  distinction  entre  telle  ou 
telle  modification  du  genre  burin  a  peu  d'importance  à  mes 
yeux,  mon  principal  but  étant  l'histoire  des  produits  de  la 
gravure. 

Je  me  permets  rarement,  n'ayant  pasiapratiipie  de  l'art, 
de  juger  un  graveur  sous  le  rapport  du  talent,  ou  de  dési- 
gner son  chef-d'œuvre.  Je  m'adresse  avant  tout  aux  icono- 
philes-archéologues,  c'est  pourquoi  l'on  verra  figurer  dans 
mes  listes  plus  d'un  imagier  obscur.  Les  estampes  qui  con- 
sacrent les  souvenirs  du  passé  n'offrent-elles  pas,  en  efiel. 
dans  un  autre  genre,  autant  d'attrait  que  celles  qui  s'adres- 
sent au  sentiment  artistique? 

J'ai  signalé  plus  d'une  fois,  d'après  les  iconographes,  tel 
graveur  comme  ayant  produit  des  pièces  historiques.  Je  dé- 
clare ici  n'attribuer  d'importance  qu'aux  sujets  historiques 
contemporains  des  graveurs,  et  relatifs  à  la  France.  Quant 
aux  compositions  historiques,  je  n'en  fais  aucun  cas  en  de- 
hors du  mérite  de  l'art.  La  plus  chétivc  image  concernant  la 
Fronde,  et  gravée,  à  Paris,  sous  la  Fronde  (1),  est,  à  mes 
yeux,  plus  précieuse  (sons  le  rapport  du  sujet),  qu'une 
bataille  d'Alexandre  traitée  de  fantaisie,  fût-elle  un  chef- 
d'œuvre  du  burin. 

La  gravure  est  à  mes  yeux,  ainsi  que  l'histoire,  le  miroir 
de  nos  mœurs,  de  nos  événements  et  de  nos  arts  ;  j'en  sui- 


(J)  On  me  reprochera  peut-être  de  citer,  à  toute  occasion,  dans  le  cours  de 
cet  ouvrage,  des  estampes  relatives  à  l'histoire  de  Taris,  Je  ferai  observer 
que  je  fais  une  étude  spéciale  de  ce  genre  de  pièces 


li\TK0DUCT10;\.  XJ 

vrai  donc  les  progrès  surtout  sous  le  point  de  vue  archéolo- 
gique. Je  la  prends  à  l'époque  probable  où  elle  s'inipatronisc 
en  France.  Elle  commence,  en  bonne  catholique,  ])ar  donner 
son  appui  aux  idées  religieuses.  Après  avoir  participé  à  l'é- 
tat de  stagnation  des  arts  et  de  l'industrie ,  entre  Char- 
les VII  et  Louis  XII,  elle  se  réveille  vers  1500,  avec  le 
siècle  dit  de  la  Renaissance,  et  prête  son  concours  à  l'his- 
toire, à  l'architecture  et  à  l'industrie.  Quand  viennent  nos 
troubles  religieux  et  politiques,  elle  reproduit  les  idées  du 
temps  sous  forme  d'estampes  historiques,  d'allégories  ou  de 
caricatures.  Elle  prend,  sous  Henri  IV,  et  en  tout  genre,  un 
nouvel  essor,  enfante ,  sous  Louis  XIII,  des  artistes  véri- 
tables, et  arrive,  sous  le  règne  suivant,  à  l'apogée  de  la 
perfection.  Sous  Louis  XV,  son  allure  devient  cotjuette, 
maniérée,  déréglée  comme  les  mœurs  de  la  cour.  Ici  elle 
commence  à  perdre  de  sa  majesté,  à  dégénérer  comme  l'ar- 
chitecture. Sous  Louis  XVI,  les  sciences  et  l'industrie  font 
d'immenses  progrès  que  la  gravure  signale  et  seconde.  Puis 
éclate  une  révolution  qui  arrête  tous  les  rouages  de  la  civi- 
lisation, nos  graveurs  émigrent  en  j/arlie,  à  l'exemple  de  la 
noblesse;  un  petit  nombre  reste  pour  célébrer  les  fêtes,  les 
drames,  les  orgies  et  les  conquêtes  démocratiques.  La  gra- 
vure se  relève,  sous  l'Empire  et  sous  la  Restauration,  pour 
rencontrer  bientôt,  dans  la  lithographie,  une  rivale  inatten- 
due, un  nouvel  interprète  des  idées  artisli([ues,  qui  lui  dispute 
ses  bénéfices  et  finit  par  la  remplacer  pres(pu'  exclusivement 
sous  le  règne  de  Louis-Philippe,  épuipie  auiie  des  arts,  mais 
aussi  des  produits  à  bon  marché.  Je  (juitlj  la  gravure  à  l'an- 
née 1849,  léguanlà  d'autres  la  continuation  de  son  liistoire. 

J'en  reviens  à  mes  listes  de  graveurs. 

Si  l'on  me  reprochait  mon  scepticisme,  mon  abus  des 
formes  dubitatives,  je  répondrais  ipie  l'incertitude  a,  le  plus 
souvent,  été  la  conséquence  de  mes  recherches.  J'ai  donc 
préféré  le  parti  de  la  réserve  et  du  doute,  à  celui  de  la  con- 
fiance pn''S(>ni|)liieuse  toiijonrs  prête  à  artirincr.  Le  doute 


Xil  IM'RODUCTION. 

ii'est-il  pas,  en  effet,  dans  bien  des  circonstances,  le  premier 
pas  possible  vers  la  vérité? 

Mes  listes,  en  dépit  de  tous  mes  efforts,  seront  loin  d'être 
exactes  et  surtout  complètes.  Je  n'ai  du  reste,  à  cet  égard, 
aucune  prétention.  J'enregistre  tout  ce  que  j'ai  noté,  mais 
non  tout  ce  que  j'aurais  pu  recueillir,  si  j'eusse  consacré 
exclusivement  mon  temps  à  ce  genre  d'études.  La  meilleure 
critique  qu'on  puisse  faire  de  mon  livre,  c'est  de  le  refaire, 
c'est  d'en  relever  les  erreurs  et  d'en  combler  les  lacunes. 

Les  abréviations  de  mon  texte  paraîtront  peut-être  sin- 
gulières. J'ai  maintenu  ee  système,  parce  qu'il  offre  une 
sorte  d'élasticité  typographique,  qui  m'a  permis  d'inter- 
caler bien  des  corrections.  Au  reste,  quoi  que  j'aie  pu  faire, 
les  remaniements  n'ont  pas  manqué,  et  je  croirais  avoir 
fait  un  tour  de  force,  si  la  vente  de  ce  livre,  qui  m'a  coûté 
une  année  de  travail  pénible,  et  de  démarches  souvent  in- 
fructueuses, suffit  à  couvrir  les  frais  bruts  d'impression, 
me  laissant  pour  seul  bénéfice  30  exemplaires  sur  300,  à 
distribuer  à  mes  amis.  Voilà  où  en  est  l'espoir  de  la  litté- 
rature archéologique,  en  l'an  de  disgrâce  1849  ! 

La  rédaction  de  mes  notes  étant  antérieure  à  mon  pro- 
jet d'en  faire  un  livre,  j'ai  omis  plus  d'une  fois  de  signa- 
ler la  source  de  mes  renseignements.  J'ai  réparé  de  mon 
mieux,  par  des  additions,  l'imperfection  de  mes  listes,  mais 
il  est  certains  noms  (puisés  sans  doute  dans  des  notices  de 
catalogues  de  vente),  dont  je  n'ai  pu  retrouver  la  trace. 

Je  terminerai  par  une  notice  sut  les  principaux  ouvrages 
qui,  d'une  part,  m'ont  aidé,  et  de  l'autre,  entraîné  dans  l'er- 
reur ou  l'incertitude.  —  L'abbé  Michel  de  Marolles  publia 
deux  catalogues  de  sa  collection  en  1006  et  72;  ce  sont 
deux  minces  volumes  remplis  de  noms  de  graveurs,  noms 
souvent  défigurés,  douteux  ou  accompagnes  de  détails  er- 
ronés.—  Le  Cabinet  des  sinfiidarités...  de  la  gravure,  etc., 
par  Florent-le-Comte  (5  vol.  in-12,  1099),  est  une  sorte 
de  2"^  édition  refondue  et  awjmentée  des  bévues  de  Marolles, 
sauf  (iuel(|iies  renseignements  plus  exacts  et  intéressants 


INTRODUCTION .  xiii 

—  Te  l'riiilc  (}('  la  ijrai'tirt'  l'ii  hols,  p.ir  J.-I{.-Mirliel  Papil- 
lon (1700.  ti  vol.  in-H"),  (.'Si  iiii  livre  naïvement  bavard,  ra- 
rement exntl,  fertile  en  détails  curieux  et  inédits,  mais  par 
malheur,  irop  souvent  fabuleux  ou  même  absurdes.  C'est 
une  mine  ([u'il  l'aul  exploiter  avec  beaucoup  de  circon- 
speetion.  —  Dictionnaire  des  lyraveurs,  par  F.  Basan,  graveur 
et  marchand  d'estampes  (1789.  2  vol.  in-8",  2*^  édition). 
J'eus  la  fatale  idée  de  baser  mes  listes  sur  ce  livre  que  je 
ne  consultai  jamais  sans  une  méfiance  instinctive.  J'en  si- 
i^nale  fréquemment  les  bévues  et  les  contradictions.  Néan- 
moins, il  doit  contenir  des  documents  exacts.  Il  est  aujour- 
<rhui  en  mauvaise  réputation  parmi  les  iconophiles.  —  Le 
Dictionnaire  d'Heinecken,  qui  s'arrête  h  la  lettre  D  (8  vol. 
in-8"),  m'a  toujours  inspiré  peu  de  confiance,  ainsi  que  son 
ouvrage  :  Idée  d^une  collection  d'estampes.  —  Les  tomes 
7  et  8  du  Manuel  des  curieux  et  des  amateurs  de  l'art,  par 
Hiiber  et  Rost  (Leipsig,  1771),  renferment  les  graveurs 
français,  La  fiste  est  loin  d'être  complète,  mais  les  détails 
sont  en  général  plus  exacts  que  dans  l'ouvrage  de  Basan. 

Le  Catalogue  du  cabinet  de  Peignon-Dijonval,  rédigé  par 
le  graveur  Bénard  (1810,  in-4''),  est  un  gros  volume  où  l'on 
cite  beaucoup  de  pièces,  avec  une  apparence  d'exactitude  ; 
mais  les  notes  bibliographi([ues  sur  les  graveurs  sont  trop 
fondées  sur  le  Dictionnaire  de  Basan.  La  hase  de  la  clas- 
sification des  artistes  par  ordre  des  dates  de  leur  naissance 
offre,  à  mon  avis,  peu  d'avantages.  D'abord  cette  date  est 
rarement  exacte;  ensuite,  il  arrive  souvent  qu'un  artiste  né 
en  1000  a  pu  graver  avant  un  autre  né  en  1015,  etc.  Les 
deux  tables  sont  fort  incommodes  ;  on  perd  en  recherches 
un  temps  immense  ;  on  est  souvent  renvoyé  à  dix  endroits 
avant  de  trouver  la  page  où  sont  désignés  la  patrie  et  la  date 
de  naissance  d'un  graveur.  —  L'ouvrage  le  plus  consulté 
aujourd'hui  par  MM.  les  conservateurs  des  estampes,  c'est 
[' Enciclopedia  délie  belle  arti,  par  Zani  (20  vol.  in-8",  1819- 
24,  texte  italien).  Ce  dictionnaire,  trop  universel  et  tiop 
succinct ,  ne  fite  aucune  pièce  d'aucun   artiste  et  indique 


XIV  i.NTKODUCTIOX. 

fort  v.'igiit'nu'iii  li'iir  genre.  Il  est  précieux ,  en  ce  qu'il 
éclaircit  avec  plus  ou  moins  de  jutessc  les  prénoms  et  l'or- 
thographe  des  noms  patronymiques,  mais  il  renferme  encore 
bien  des  méprises.  A  l'en  croire,  la  plupart  des  graveurs  au- 
raient commencé  fort  tard;  leur  patrie  n'est  pas  assez  pré- 
cisée :  certaines  abréviations,  exprimées  par  une  seule  lettre, 
sont  très-difticilfs  à  retenir,  et  obligent  de  recourir  sans 
cesse  au  tome  1".  L'ouvrage,  en  somme,  me  paraît  con- 
sciencieux, mais  fait  (ainsi  que  le  mien)  trop  rapidement. 
J'ai  négligé  beaucoup  de  noms  qu'il  signale  d'une  manière 
vague,  me  bornant  à  recueillir  ceux  que  le  hasard  m'offrait, 
dans  le  cours  de  mes  recherches. — Le  Manuel  des  amateurs 
(Vestampes,  de  Joubert  père  (1821,  ô  vol.  in-8°),  m'a  paru 
renfermer  peu  de  détails  iuédits.  —  Le  Dictionnaire  des  mo- 
nogrammes, par  BrulUot  (1834,  in-4°,  dern.  édition),  contient 
des  documents  sur  les  graveurs  qui  signaient  leurs  pièces 
avec  des  initiales.  Cet  ouvrage  trop  hypothétique  manque 
quelquefois  de  clarté,  et  reproduit,  au  milieu  de  bons  ren- 
seignements, plus  d'une  méprise  des  anciens  iconographes. 
—  Le  Peintre-Graveur  français,  par  Robert  Duniesnil  (  dont 
7  vol.  in-S''  ont  paru),  est  un  ouvrage  consciencieux,  fon- 
dé sur  de  nouvelles  recherches,  et  plus  exact  que  tous  les 
précédents  (voir  ci-avant,  page  vi). —  J'ai  cité  plusieurs  fois 
le  nom  de  Pointel,  mais  je  ne  puis  me  rappeler  h  quel  ou- 
vrage iconographique  ce  nom  se  rapporte. 

C'est  seulement  après  l'impression  de  mes  listes,  que 
l'idée  m'est  venue  de  considter  VEncidopedia  de  Zani  et  le 
tome  IV  de  la  Bibliothèque  lù^^torlque  dite  du  père  Lelong, 
quoique  les  2  derniers  volumes  ne  soient  point  son  œuvre. 
On  y  cite  un  grand  nombre  de  pièces  historiques  et  de  por- 
traits. J'y  ai  lu,  avec  surprise,  bien  des  noms  de  graveurs 
qu'aucun  iconographe  n'avait  enregistrés  ;  mais,  par  mal- 
heur, ces  noms  sont  presque  toujouris  estropiés,  et  peu  au- 
thentiques, ainsi  que  les  dates.  J'ai  regret  de  n'avoir  pas 
consacré  plus  de  temps  h  des  recherches  dans  les  9  por- 
tefeuilles de  notes  manuscrites  de  P. -J.  Mariette  (Cabinet  des 


estampes  I.  J'avais  supposé,  à  ion,  que  tous  les  iconographes 
cités  ci-dessus  avaient  puisé  à  cette  source. 

Les  ahrcriulions  de  mon  texte  n'arrêteront  pas  le  lecteur. 
Le  signe  itq.f.  signifie  mjua  fortis et  aquâ  furti  [eau-forte  ou  à 
l eau- forte) .  R.  Dum.  désigne  Robert  Dumesnil,  etc.  Quand 
je  dis  d'un  artiste  :  mort  id.,  ou  ib.  (idem  ou  ibidem), 
j'entends  qu'il  est  mort  au  lieu  désigné  de  sa  naissance. — 
Les  noms  de  graveurs  déjà  cités,  ou  renvoyés  à  une  autre 
liste,  sont  en  petites  majuscules  précédées  d'un  *,  afin 
qu'ils  ne  comptent  qu'une  fois.  Quand  il  y  a  doute  sur  la 
})atrie  d'un  graveur,  sur  l'époque  où  il  grava,  ou  sur  l'or- 
lliographe  de  son  nom;  le  nom  est  précédé  d'un?  Quand 
j'ignore  ses  prénoms  'on  leurs  initiales).  Us  sont  remplacés 
par  le  signe  =. 

Je  place,  en  général,  chaque  artiste  sous  le  règne  où  il  a 
rommencé  à  graver.  Quand  la  date  de  sa  naissance  (base 
de  ma  classification),  est  incertaine,  je  choisis  la  plus  pro- 
bable et  j'admets  qu'il  a  produit,  au  plus  tôt  à  16  ans,  au 
plus  tard  à  75,  quoiqu'il  puisse  y  avoir  des  exceptions. 
Les  détails  que  j'ajoute  à  son  nom  ne  sont  pas  exclusifs. 
Ainsi  quand  je  dis,  par  exemple,  qu'il  grava  aq.f.  des 
ornements  en  1G70,  je  n'en  infère  pas  qu'il  n'ait  pu  gra- 
ver, au  burin,  des  portraits  en  IGoO. 

J'appelle  vignettes  des  estampes  (au-dessous  de  l'in-folio) 
incorporées  au  texte  d'un  livre,  bien  que  ce  mot,  qui  a  pris 
une  extension  consacrée  par  l'usage,  désignât,  dans  le 
principe,  rornementation  des  hauts  de  page.  Au-dessus 
du  format  in-4".  je  lui  sul)Stitue  le  mot  planches. 


Un  long  chapitre,  avant  les  tables,  contient  des  addi- 
tions et  des  CORRECTIONS  IMPORTANTES.  Jc  prie  le  lecteur  de 
ne  jamais  consulter  un  nom,  sans  chercher  dans  ce  dernier 
Lli;q>iire  le  chiffre  correspondant  à  la  page  qu'il  a  sous  les 


\\[  INTRODUCTION. 

yeux.  Ces  renvois  sont  l'aMlidole  des  erreurs  où  m'entraîna 
un  travail  trop  précipité.  Quelques  noms  étrangers,  incor- 
porés h  mon  texte,  ne  figurent  pas  dans  la  table  générale. 
Tel  est  le  seul  remède  que  j'aie  pu  apporter  à  des  méprises, 
que  de  tardifs  renseignements  m'ont  fait  reconnaître. 


Achevé  d'imprimer  ea  juin  1849,  el  tirî  à  300  exemplaires. 


iiisTomiî 
DE  LA  GRAVURE  EN  FRANCE. 

X.  — De  l'utilité  des  Estampes  pour  l'archéologie. 

Bien  que  nous  possédions  sur  nos  graveui-s  plus  d'un  livre  re- 
inarqiiablc,  tels  que  ceux  de  l'abbé  de  Marelles,  Florent-le-Corate, 
Basan,  Heincken,Watelet,  Huber,  Brulliot,  Robert  Dumesnil,  etc., 
le  Brunet  des  iconophiles  est  encore  à  naître;  autrement  dit,  le 
monde  archéologique  attend  toujoui-s  un  catalogue  détaillé,  com- 
plet et  bien  ordonné,  qui  ne  décrive  pas  seulement  les  œuvres  de 
nos  bons  maîtres,  mais  aussi  quelques  produits  de  ces  imagiers 
obscurs  qui  nous  ont  légué,  parmi  des  compositions  médiocres  et 
sans  intérêt,  des  pièces  importantes  et  curieuses  sous  divers  rap- 
poris  (1). 

Un  iconophilc  qui  serait  à  la  fois  artiste,  collectionneur,  ar- 
chéologue, voyageur  infatigable  et  investigateur  érudit,  pourrait 
seul,  après  avoir  visité  les  principales  bibliothèques  de  l'Europe, 
nous  donner  ce  livie,  où  renaîtraient  bien  des  noms  inhumes  en- 
core dans  un  injuste  oubli.  On  y  verrait  surgir  mille  renseignem. 
inédits  touchant  les  portraits  de  nos  compatriotes  célèbres,  nos 
mœurs,  nos  usages,  nos  cérémonies,  nos  fêtes,  nos  combats,  nos 
costumes,  nos  édifices,  nos  découvertes  scientifiques  ou  industriel- 
les, nos  événements  de  chaque  époque.  Honneur  à  qui  saura  digne- 
ment ranimer  ces  vénérables  souvenirs  du  passé  ! 

L'étude  de  notre  ancienne  imagerie  offre  une  mine  neuve  et 
féconde;  chacun  en  signale  çà  et  là  un  échantillon;  gloire  à  qui 
saura  l'exploiter  en  grand  ! 

Le  goût  des  études  archéologiq.  prenant,  de  jour  en  jour,   une 

(I)  Le  présent  ouvrage  n'est  que  l'ébauche,  le  noyau  du  livre  en  ques- 
tion, puisqu'il  oflri;  tout  simplement  un  recueil  de  notes  utilisées  et  classées 
à  la  hâte 

I 


2  LTILITK    DES    ESTAMPES, 

extension  nouvelle  dans  nos  provinces,  y  fait  naître  de  zélés  inves- 
tigateurs de  documents  en  tout  genre  ;  savants  plus  oî)scius,  mais, 
à  mon  avis,  plus  utiles  que  tels  et  tels  historiographes  en  vogue, 
yi'ands  sou/fleurs  de  plirases,  incapables  d'exhumer  ou  d'éclaircir 
un  fait  vraiment  inédit. 

Partout  aussi,  la  recherche  des  vieilles  estampes  commence  à 
passer  pour  une  des  bases  de  l'archéologie  ,  et,  pourvu  qu  il  ne 
survienne  aucune  tempête  dans  l'atmosphère  politique  (1),  nous 
verrons  incessamment  abonder  des  masses  de  matériaux  ;  puis  un 
jour  apparaîtra,  je  suppose,  un  bénédictin  d'ancienne  trempe  ^ 
qui,  les  coordonnant,  en  formera  un  monument  impérissable. 

En  Angleterre  et  en  Allemagne,  des  artistes  et  des  archéologues 
réunis  ont  produit  des  in-folios  importants ,  mais  je  ne  vois  pas 
qu'une  telle  association  se  soit  jamais  formée  chez  nous  assez  en 
grand  pour  arriver  à  de  vastes  résultats.  Sur  les  titres  de  nos  ou- 
vrages en  ce  genre,  on  voit  figurer  quelquefois  des  noms  de  litté- 
rateurs ou  d'artistes  célèbres,  qui  n'ont  en  rien  coopéré  à  l'entre- 
prise. On  dirait  que  l'industrie  ait  seule,  en  France,  le  privilège  et 
le  secret  de  disposer  de  l'esprit  d'association.  Je  serais  tenté  d'en 
trouver  la  cause  dans  là  domination  trop  exclusive  de  l'intérêt  pé- 
cuniaire. Les  associations  dont  je  parle  rapportent,  en  général, 
plus  d'honneur  que  de  profit  ;  il  faut  donc  attendre  que  le  culte 
des  lettres  et  des  arts  remplace  celui  de  l'or  ('2). 

Mais  je  me  hâte  d'aborder  mon  sujet. 

L'archéologue  qui  recherche,  en  deçà  de  l'invention  et  de  la 
propagation  de  la  gravure,  des  portraits,  des  costumes,  des  re- 
présent, d'édifices  anéantis,  etc.,  doit  avoir  recours  aux  monu- 
ments de  sculpture  ou  de  peinture  des  siècles  passés.  Malheureu- 
sement, la  plupart  ont  été  détruits  :  mais  souvent  la  gravure  en  a 
gardé  le  souvenir,  et  devient  ainsi  elle-même  une  sorte  de  monu- 
ment. Un  exemple  :  nous  cherchons  un  portrait  de  saint  Louis  ;  oîi 
le  trouver  ? 


(1)  J'écrivais  cela  en  1847,  raais  depuis  !  I  —  (2)  Paisse  la  ivimbli(|u<.'  tU 
Février  opérer  celte  métamorphose  ! 


UTlI-lïli    DES   ESTAMPES.  ,  3 

L'aiic.  grande  salle  du  Palais,  incendiée  eu  1018,  offrait  une 
suite  de  statues  des  rois  de  France  ;  l'efiigie  tic  saint  J^oiiis,  pres- 
que contemporaine  de  son  règne,  pouvait  être  précieuse  ;  mais  la 
gravure  qui  nous  a  laissé  deux  vues  de  l'cnscinhle  de  la  salle 
n'a  pas  songé  à  nous  retracer  les  traits  hien  détaillés  du  saint  roi. 

Cherchons  ailleurs.  Saint  Louis  avait  fondé  des  monastères,  qui 
tous  conservaient,  par  reconnaissance,  l'effigie  de  leur  bienfaiteur. 
Avant  92,  on  voyait  sa  statue  aux  Chartreux,  entre  deux  arcades 
du  petit  cloîlre  ;  une  autre  aux  Quinze-Vingts  de  la  i  uc  Saint-Ho- 
noré,  au-dessus  de  la  porte  d'entrée.  La  Sainte-Chapelle  possédait 
son  buste  en  vermeil,  monument  à  peu  près  contemporain.  Or,  les 
dessins  d'après  nature  de  ces  trois  portraits  et  de  plusieurs  autres 
nous  ont  été  conservés  par  la  gravure,  dans  les  ouvrages  de  Du- 
cange,  Montfaucon,  Willemin,  Millin,  Beaunier,  etc.,  etc.  Ces 
estampes,  fort  médiocres  comme  art,  remplacent  donc,  tant  bien 
que  mal,  les  monuments  détruits. 

Les  anciens  historiographes  parisiens,  d'après  des  oui-dire  de 
religieux,  citaient  isolément  chacune  de  ces  statues  comme  l'image 
la  plus  ressemblante  du  pieux  monarque.  Vanité  monacale  !  car, 
autant  de  portraits,  autant  de  types.  Consultez  les  autres  efdgies 
qui  se  voyaient  à  Saint-Denis,  à  Poissy  et  ailleurs  :  surcroît  de  con- 
fusion. 

J'ajouterai  que  la  gravure  de  portiaiis  contemporains  d'hom- 
mes ou  d'édifices  offre  quelquefois  la  même  incertitude.  Les  deux 
ou  trois  cents  portraits  d'Henri  IV,  gravés  tous  de  son  temps,  sont 
loin  de  se  ressembler  entre  eux  et  de  s'accorder  avec  le  mas(|uc  (|iii 
fut  moulé  sur  nature  à  Saint-Denis  ;  mais,  si  l'on  se  donne  la  peine 
de  les  étudier  avec  soin,  d'approfondir  le  style  et  l'intention  de 
chaque  graveur  ;  si  Ton  a  égard  à  la  date  de  chaque  j)ortrait,  date 
qui  a  rapport  à  telle  ou  telle  péiiode  de  l'âge  d'Henri  I  V,  on  par- 
viendra à  se  fixer  stu  le  vrai  type  ,  à  adopter  une  sorte  de 
moyen  terme  ;  au  milieu  de  son  irrésolution,  on  supposera,  par 
exemple,  qu'un  artiste  en  renom,  en  se  proposant  de  propager  une 
oeuvre  dont  la  ressemblance  est  lo  principal  mérite ,  a  dû  se  pi- 
quer avant  tout  d'exactitude.  Le  mieux  gravé  sera  (hjiir  réputé  le 


4  UTILITÉ   DES    ESTAMPES, 

plus  fidèle.  L'archéologue  doit  apprendre  à  juger,  à  interpréter  ics 
estampes,  s'il  veut  en  tirer  un  avantage  réel.  Il  y  a  ici,  comme  on 
fait  d'instruction  judiciaire,  un  tact  à  acquérir  pour  réussir  à  dis- 
cerner la  vérité  au  milieu  de  témoignages  contradictoires  ;  autre- 
ment, l'imagerie  ancienne  ne  serait  propre  qu'à  embiouiller  les 
études  historiques. 

Pour  en  revenir  aux  anc.  nionum.  peints  ou  sculptés,  observons 
qu'ils  offraient  plus  d'exactitude  dans  les  costumes  que  dans  les 
portraits.  Un  costume  est  facile  à  reproduire,  mais  l'expressioiî 
d'une  physionomie  exige  beaucoup  plus  d'art.  Quant  à  la  topogra- 
phie ou  image  des  édifices,  on  ne  peut  lui  accorder  aucune  con- 
fiance avant  Louis  XTII  ;  les  artistes  d'autrefois  dédaignaient  l'exac- 
titude locale,  dépom-vus  qu'ils  étaient  de  règles  fixes  de  perspec- 
tive. Leur  dessin,  sur  ce  point,  était,  presque  toujours,  tracé  an 
hasard,  de  souvenir  ou  même  de  fantaisie.  J'ai  demandé  d'an- 
ciennes images  de  Paris  aux  vieilles  tapisseries,  aux  vitraux,  aux 
médailles,  aux  manuscr.,  et,  le  plus  souvent,  j'ai  trouvé  les  édifi- 
ces encore  subsistants  étrangement  défigurés.  Mais,  plus  tard,  les 
graveurs,  s'adressant  aux  masses,  ont  compris  l'exactitude  que 
réclame  la  topographie,  cet  accessoire  si  nécessaire  des  souvenirs 
historiques.  Les  artistes  qui,  de  nos  jours,  préparent  pour  la  pos- 
térité des  représentations  de  nos  édifices  ou  de  nos  luttes  sanglan- 
tes, ont  senti  cette  vérité.  Le  daguerréotype  a  même  osé  dessiner 
des  épisodes  de  l'insurrection  de  juin  184&,  sous  les  balles  du  fau- 
bourg Saint-Antoine  ! 

Quelque»  lignes  encore  sur  l'utilité  des  estampes.  Elles  sont, 
comme  les  livres,  le  miroir  des  événements,  des  mœurs,  des  scien- 
ces et  de  l'industrie  de  l'ancien  temps.  Aussi  précieuses  pour  l'art 
que  pour  l'archéologie,  elles  ont,  mainte  fois,  aidé  à  découvrir 
l'auteur  d'un  tableau  sans  signature^  ou  à  restaurer  un  vieux  meu- 
ble, un  ancien  édifice.  Grâce  à  leur  secours,  certaines  familles  ont 
connu  les  traits  et  les  hauts  faits  de  leurs  ancêtres.  Ai-je  besoin 
de  faire  ressortir  l'utilité,  reconnue  en  plus  d'une  occasion,  en 
plus  d'un  procès,  des  anciens  plans  de  ville? 

Deux  personnes  contestaient  un  jour,  devant  moi,   au  sujet  de 


PRKMIEUS    PAS    Dl^    LA    GHAVURK.  5 

l'ancien  marchand  de  galettes  du  boulcv.  Saint-Denis  ;  lo  prenncr 
établissement  peut  être  fiicilement  confondu,  aujourd'hui  qu'il  en 
existe  trois.  Je  leur  montrai  une  mauvaise  estampe  de  1822,  re- 
présent, la  boutique  du  seul  débitant  de  galettes  alors  en  vogue.  Si 
le  numéro  de  la  maison  eut  été  indiqué,  la  question  était  résolue. 

rtia  citation  est  assez  bicarré,  mais  elle  fera  comprendre  qu'il  peut 
se  piésentcr  iks  occasions  de  discussiwis  plus  importantes. 

II. —  Premiers  pas  de  la  gravure  en  rrance. 

Des  nielles.  —  Du  premier  emploi  de  la  gravure  sur  bois 

Si  l'on  se  reporte  vers  le  premier  tiers  du  quinzième  siècle,  on 
voit  poindre  en  Italie  le  germe  de  la  graino^.  Cet  art  commence 
par  des  essais  nullement  destinés  à  la  publicité.  Un  jour,  dit-on, 
à  Florence,  un  ciseleur  sur  argent  s'avisa  de  remplir  de  noir  les 
tailles  d'un  ornement  tracé  en  crciix,  et  d'en  prendre  une  em- 
preinte sur  papier,  afin  d'en  mieux  juger  l'effet.  Telle  est,  selon 
l'opinion  générale,  l'origine  de  l'invention.  Ces  essais,  dont  les 
produits  sotit  appelés  nielles^  furent  renouvelés,  par  la  suite  ,  avec 
plus  de  perfection. 

Cette  idée,  divulguée  peut-être  longtemps  après  la  première  ex- 
périence, dut  paraître  d'abord  simplement  ingénieuse  ;  mais  bientôt, 
sans  doute,  on  pressentit  à  quel  point  elle  pouri;ut ,  n)oyennant 
quelques  modifications,  devenir  féconde  pour  l'avenir.  Les  pro- 
fonds penseurs  du  temps  comprirent  (jue  l'imagerie  exécutée  à  la 
viain^  fort  coûteuse  et  inaccessible  aux  petites  bourses,  tarderait 
peu  à  céder  la  place  à  un  système  si  rapide  de  multiplication.  Une 
chose  m'étonne  :  c'est  qu'on  n'ait  pas  tout  d'abord  songé  à  graver 
de  récriture.  L'idée  me  semble  même  si  naturelle,  que  la  décou- 
verte d'un  opuscule,  gravé  vers  1450,  ne  me  surprendrait  nulle- 
ment. La  gravure  et  l'imprimerie  dérivent  d'une  même  pensée,  et 
je  les  regarde  volontiers  comme  deux  sœurs  jumelles. 

Comme,  en  raison  de  l'esprit  du  siècle,  tonte  innovation  mar- 
chait fort  lentement  vers  le  progrès,  soit  par  ignorance  des  arts 
mécaniq..  soit  par  suite  de  la  dilficullt  des  communications  ma- 


6  l'REMIFJJS    PAS    DE    LA    GRAVUIÎE. 

lérielles,  il  s'ccoiila  peut-être  une  vins^laine  d'années  avant  ((fie 
cette  découverte,  née  dans  un  atelier  de  Florence,  fût  révélée  aux 
Parisiens.  L'Allemagne  paraît  être  le  premier  pays  qui  l'ait  recueil- 
lie avec  empressement  et  mise  à  profit. 

En  attendant  qu'un  manuscrit  contemporain  vienne,  je  suppose, 
jeter  de  la  certitude  sur  la  première  appaiition  en  France  d'un 
nielle  national,  nous  en  seions  réduits  aux  hypothèses.  Je  suppo- 
serai donc  que,  vers  1450,  il  se  trouvait  à  Paris,  chez  des  orfèvres, 
chez  de  savants  ecclésiastique-,  chez  des  alchimistes,  ou  enfin  chez 
des  amateurs  d'art  (si  l'on  peut  appliquer  à  cette  époque  cette  ex- 
pression moderne),  des  nielles  provenant  de  Florence  ou  d'ailleurs, 
autrement  dit,  des  empreintes  de  ciselures  en  creux,  dont  on  pré- 
sentait des  échantillons,  comme  une  sorte  de  produits  mystérieux. 
Il  est  probnble  que  le  premier  dessin  sculpté  sur  n'importe  quelle 
matière,  puis  multiplié  par  voie  d'impression  et  livré  au  commerce 
parisien,  représentait  le  portrait  d'un  saint  quelcont[uc,  destiné  à 
être  vendu,  le  jour  de  sa  fête,  sous  le  porche  de  nos  éijhses  (1). 
Peut-être  même  fut-il  vendu  pendant  longtemps  à  litre  de  dessin. 
L'amour  du  gain  (est-ce  juger  trop  d'après  mon  siècle?)  aura,  dans 
ma  supposition,  songé  à  rendre,  dès  le  principe,  l'invention  lucra- 
tive, de  sorte  que  le  vulgus  a  pu  voir  et  posséder  des  estampes, 
longtemps  avant  d'en  avoir  bien  apprécié  la  nature. 

Ces  premiers  essais  d'un  dessin  multiplié  mécaniquemenl  auront 
donc  été  regardés  comme  des  bagatelles  curieuses,  jusqu'au  mo- 
ment où  la  découverte  de  Guttcnberg  est  venue  assigner  à  la  gra- 
vure sur  bois  un  rôle  important,  surtout  pour  les  livres  d'Heures, 
qu'il  était  d'usage  de  surcharger  d'ornements  et  d'images  pieuses. 
Ces  images,  peintes  de  vives  couleurs,  excitaient  la  ferveur  des  fi- 
dèles, et  frappaient  leur  imagmation  d'autant  pli  s  vivement,  (juc 


(1)  Selon  quelques  énulils,  les  cartes  à  jouer  seraient  les  plus  ancien.s 
monuments  de  la  gravure  sur  bois,  et  auraient  même  précédé  les  nielles, 
.l'aime  mieux,  pour  l'honneur  des  saints,  admettre  que  leur  gouvenir  eut  '.es 
prémices  de  l'invention  Au  reste,  les  anciennes  cartes  offraient  quelques 
imapes  de  saints. 


CiKAVUKK    AVANT    IRAiSCOIS    1".  7 

le  texte  toujours  latin  des  prières  n'offrait   à  la  plnpait   que  des 
hiéroglyphes. 

Mais  il  est  temps  d'entrer  dans  la  voie  dn  positif,  et  de  nous  dc- 
roher  à  ces  ténèbres  que,  tôt  ou  tard,  un  investigateur  heureux  ou 
habile  parviendra  à  dissiper. 

m. —  Se  la  gravure  en  France  avant  François  I>r. 

Livres  à  figures  sans  noms  de  graveurs. —  Livres  d'heures, —  Pièces  isolées. 
—  Anciens  almanaclis.  —  Premières  estampes  histor. 

Pourra-t-on  jamais  nommer  positivement  la  première  estampe 
fabriquée  en  France?  J'en  doute.  On  a  décrit  l'image  s.  bois  de 
saint  Christophe,  datée  de  1422  (dont  je  ne  connais  que  la  copie), 
comme  la  plus  ancienne  faite  peut-être  en  Allemagne.  J'ai  vu  assez 
récemment  citer,  dans  un  journal  artistique ,  une  gravure  anté- 
rieure de  quelq.  années  à  celle  de  1422. 

Pour  me  renfermer  dans  l'hist.  de  la  gravure  française,  je  si- 
gnalerai, comme  le  plus  ancien  produit  connu  (en  attendant  une 
nouvelle  découverte),  l'image  de  saint  Bernard,  gravée  s.  bois 
en  1454.  C'est  M.  Duchesnc  aîné  qui  la  cite  dans  son  Essai  sur 
les  nielles,  page  10.  Il  l'attribue  h  Bernard  milnet  ,  artiste 
probablement  français,  qui  grava,  en  oulre,  quelques  autres  sujets 
de  piété.  Chez  nous,  la  gravure  remonterait  donc  h  Charles  VII. 

Si  nous  passons  au  règne  de  Louis  XI,  époq.  de  l'apparition  de 
l'imprimerie  en  France,  nous  trouvons  plusieurs  ouvrages  imprimés 
à  Paris  ou  à  Lyon,  ornés  de  ma|usciiles,  fleurons  et  images  s.  bois. 
Les  livres  sortis  des  presses  de  la  Sorbonne  étant  dus  à  des  ou- 
A  riers  allemands,  il  est  probable  que,  si  les  noms  des  graveurs  figu- 
raient sur  les  estampes,  ils  ne  seraient  pas  des  noms  nationaux. 
Tout  le  matériel  de  notre  imprimerie,  hommes  et  machines,  nous 
venait  des  pays  d'Outre-Rhiu  ;  cependant  Strasbourg,  auj.  ville 
liançaise,  a  pu  nous  envoyer  quelques  ciseleurs  d'images. 

Je  crois  qu'à  cette  ép0(|ue  le  graveur  s.  bois  était  assimilé  au 
(undeur  en  caractère»  :  on  no  considérait  ni  l'un  ni  l'autre  coinnio 
MU  .M  liste,  mais  comme  tm  simple  ailisau.  Au)<Hiiiriiiii   ikhi,^  dis- 


8  GRAVUnE    AVAiNT    FHAiNÇOIS    T'. 

tinguei'ions.  Au  reste ,  le  dessin  de  ces  gravures  était  si  grossier,  si 
mécanique ,  que  la  confection  d'une  simple  lettre  impliquait  autant 
de  talent  que  le  contour  d'une  figure.  Les  premiers  graveurs  en 
bois  peuvent  donc  s'appeler  sculpteurs  sur  bois.  La  même  main 
qui  travaillait  aux  ornements  en  saillie  d'un  bahut  pouvait  con- 
courir à  la  confection  d'une  bible.  Seulement,  en  ce  cas,  elle  opé- 
rait en  creux.  Ce  n'est  donc  que  plus  tard  qu'on  aura  fait  une  dis- 
tinction entre  les  sculpteurs  d'images  en  relief  et  les  sculpteurs  en 
estampes.  L'ouvrier  d'une  raagnifiq.  stalle  ne  signait  pas  son  nom  ; 
pourquoi  l'eùt-il  apposé  au  bas  d'un  ornement  de  livre?  Les  artistes 
et  l'araour-propre  des  artistes  (origine  de  l'usage  de  signer  ses  œu- 
vres) sont  venus  plus  tard  avec  l'art  véritable. 

Je  ne  conclus  pas  de  ces  hypothèses  qu'on  ne  puisse  trouver  des 
estampes  du  temps  de  Louis  XI  signées  d'un  nom  français ,  puis- 
qu'on en  a  découvert  une  contemporaine  de  Charles  VII  ;  mais  jo 
regarde  ces  chances  comme  des  exceptions.  Il  n'est  pas  impossible 
qu'un  amateiu-  zélé ,  à  force  de  feuilleter  des  livres  de  ce  temps , 
ne  rencontre  au  bas  d'une  estampe ,  ou  dans  le  cours  soit  d'une 
proface,  soit  d'un  extrait  de  privilège,  le  nom  d'un  graveur  national. 

En  tout  cas,  constatons  qu'il  cxisle  un  assez  grand  nombre  de 
livres  à  figures,  avec  ou  sans  date,  qui  se  rapportent  aux  règnes 
de  Louis  Xî  ou  de  Charles  VIII.  Ce  sont  peut-être  les  presses  lyon- 
naises qui  pourraient  nous  fournir  les  premiers  échantillons  d'essais 
xylogrcphiques  nationaux.  Je  citerai  quelques  ouvrages,  que  je 
n'ai  pas  tous  vus  : 

Spéculum  humanœ  Salvationis.  Lyon,  1478.  Grav.  s.  bois. 

Les  Faizde  Messire  Bei'tranJ Duguesclin.  Lyon,  in-folio,  sans 
date  (vers  1480).  En  tête  et  à  la  fin  du  vol.  est  l'image  d'un  che- 
valier armé  de  pied  en  cap,  assez  artistement  po.'é. 

La  Consolacion  des  parwres  pescheurs.  Lyon ,  1482. 

Lm  Danse  macabre,  publiée  à  Paris  par  Marchand,  au  champs 
Gaillard.  1485.  Gr.  s.  boi.s. 

La  Pérégrination  de  Oultremer  en  terre  saincte.  Lyon , 
1488,  avec  figures  s.  cuivre  (I). 

(l)  Ce  tlernier  ouvrage  offre  (s'il  n'y  a  pftï<  (reiTRur)  un  raii;  i'xcmjilc,  à 


GRAVURE   AV.VM'    FllANÇOlS   1".  9 

La  Mer  des  histoires.  Paris,  Ant.  Veiard.  2  vol.  in-folio,  1488  ; 
fig.  s.  bois. 

C'est  probab'  dans  quelq.  livic  inconnu,  du  nicine  temps,  qu'on 
a  chance  d'exhumer  des  noms  d'anciens  imagiers  français.  Mais  de 
telles  rencontres,  s'il  en  arrive,  sci'ont  l'ouvrage  du  hasard,  puisque 
CCS  estampes  n'offrent  jamais  de  signatures,  ni  même,  le  plus  sou- 
vent, de  monogrammes,  de  sorte  qu'on  ne  sait  à  qui  les  attribuer. 

Comme  exécution ,  cette  imagerie  primitive  est  d'ordinaire  fort 
grossière,  sans  être  dépourvue  d'art.  Les  contours  en  sont  mal 
tracés  et  les  hachures  sans  souplesse.  Peut-être  aussi  ne  savait-on 
pas  encore  choisir  les  bois  les  plus  convenables.  J'ignore  si  l'on  in- 
tercalait les  bois  dans  le  texte  ou  si  déjà  l'on  pratiquait  le  procédé 
du  clichage  qui  consiste  à  reproduire  en  métal  d'imprimerie  le  dessin 
trace  sur  Jjois. 

Il  y  aurait  à  citer,  entre  1490  et  1500,  un  assez  gr.  nombre  de 
livres  à  figures  imprimés  on  Fiance,  non  compris  les  livres  d'heures, 
dont  les  exemplaires  sont  presque  communs,  parce  que  sans  doute 
on  les  tirait  à  tiès-grand  nombre  (J),  On  trouvera  dans  le  Manuel 
de  Brunet  des  titres  d'ouvrages  à  figures,  traitant  d'histoire,  de  géo- 
graphie, de  jurisprudence,  etc.,  mais  sans  autres  noms  que  ceux  de 
l'auteur,  de  l'imprimeur  et  de  l'éditeur.  Je  n'ai  guère  examiné,  en 
fait  de  livres  de  cette  époque,  que  des  Missels  et  des  Danses  maca- 
bres, sortes  de  liaités  de  morale  fort  en  vogue.  Il  y  en  a  des  édi- 
tions de  1490,  91  et  96.  Celle  de  91,  impiimée  à  Paris,  renferme 
des  figures  qui,  dans  leur  grossièreté,  ne  manquent  pas  d'art;  les 
têtes  surtout  offrent  de  l'énergie  et  de  l'expression.  C'est  peut-être 
une  reproduction  des  pcintuics  (ju'on  voyait  sous  les  voûtes  inté- 

l'époque  dont  il  s'agit,  de  gravures  sur  cuivre  faisant  partie  d'un  livre.  La 
gravure  surmét;iu.\  a  précédé  celle  s.  bois,  s'il  est  aulhenliqueraent  démontré 
que  les  nielles  sont  les  premiers  spécimens  de  l'invention  ;  mais  la  gravure 
s.  bois  semble,  par  sa  nature,  si  spécialement  destinée  à  servir  de  complé- 
ment à  l'imprimerie,  qu'on  doit  la  regarder  comme  le  premier  génie  de 
gravure  appliqué  à  l'illustration  des  livres. 

(1)  Les  mêmes  bois  fournissaient  prob^  des  clichés  à  plusieurs  éditions  de 
livres  d'heures.  On  voit  les  mémos  figures  servir  penihuit  vingl  ans  pour 
dillérents  livres. 


10  CnWUKE    AVA^T    FRANÇOIS    l"  • 

riciues  du  charnier  des  Innocents.  Ces  planches  n'offrent  ni  nom, 
ni  monogramme,  Pcignot,  qui  a  traité  spécialera.  de  ces  sortes  d'ou- 
vrages, n'en  signale  aucun. 

Sous  le  règne  de  Louis  XII  (de  1498  à  1515),  l'imprimerie  et 
l'imagerie,  sa  compagne,  se  perfectionnent,  et  leurs  produits  de- 
viennent plus  communs  ;  aussi  la  plupart  des  livres  sans  date  sont-ils 
justement  attribués  à  cette  époque. 

L'habitude  de  dater  les  livres  n'était  pas  toujours  religieusement 
observée,  afin,  peut-être,  de  prévenir  le  dommage  qu'une  nouvelle 
édition  causerait  nécessair'  à  l'écoulement  des  plus  anciennes.  C'est 
donc  l'étude  des  caractères  typographiques  qui  amène  à  apprécier, 
quand  manque  le  millésime,  l'époque  approximative  de  l'impression. 

La  fin -du  règne  de  Louis  XII  a  produit  des  ouvrages  variés,  théo- 
logie, classiques,  mj'sières,  romans,  fêtes  et  tournois,  jurisprudence, 
})oésie,  chroniques  nationales,  etc.  On  verra,  en  fi.Hiiîletant  Brunct, 
que  la  plupart  de  ces  livres  sont  ornés  d'estampes  s.  bois,  mais  tou- 
jours anonymes. 

Les  livres  d'heures  de  tout  format,  sur  papier  ou  parch.,  parais- 
sent avec  profusion,  quelques-uns  ornés  de  compositions  originales 
et  même  artistiques.  Cette  abondance  d'éditions  a  tué  le  métier  d'e- 
cinvain-enlumineur .  Les  Missels  manuscrits  ont  disparu  sous 
Louis  XII,  ou  du  moins  ils  n'ont  guère  survécu  à  ce  règne.  La  con- 
currence (|ui  régnait  entre  les  7nanuscripteurs  et  les  imprimeurs 
contiibna  dune  part  à  perfectionner  la  miniature,  de  l'autre  les  es- 
tampes. Simon  Vostre  et  Thielraann  Kervei',  les  deux  plus  célèbres 
éditeurs  de  ce  temps,  ont  achevé  la  ruine  des  miniaturistes  en  ma-, 
nuscrits.  Il  est  probable  que  plus  d'un  de  ces  artistes,  vaincu  par 
l'art  mécanique  et  forcé  de  changer  de  profession,  se  sera  exercé 
à  graver  sur  bois,  et  sera  devenu  vassal  des  éditeurs  en  vogue  de 
Missels  imprimés.  J'ai  vu,  en  effet,  citer  quclq.  part  d'anciens  en- 
lumineurs qui  gravaient  s.  bois.  Ce  serait  l'hisloirc  de  nos  cochers 
de  fiacre  qui,  vers  18"Î0,  voyant  leur  métier  très-compromis,  cher- 
chèrent à  entrer  dans  l'admin.  des  onmibus,  invention  dont  ils  étaient 
les  victimes. 

Les  livres  d  heures  imjnimcs  ont  eu  leur  historien  .^^pccial  (Jacq. 


GRAVURE   AVAiNT   FRA^Ç01S    l".  11 

Cil.  Bninel  183i),  ainsi  que  les  cartes  à  jouer,  les  danses  macabres 
etiuèmc  lesréljus;  mais  on  n'a  signalé  dans  ces  livres  aucuns  noms 
de  graveurs,  quoique  les  gravures  en  constituassent  le  principal  mé- 
rite et  la  réputation. 

Sous  Louis  XII,  un  grand  nombre  de  livres  renferment  des  vignet- 
tes, ou  au  moins  un  titre  illustré,  une  marque  de  libraire,  des  majus- 
cules ornées  ou  des  culs-de-lampe  ;  mais  aucune  de  ces  compositions  ne 
porte,  à  ma  connaissance,  une  signature.  Les  auteurs,  éditeurs  et  ty- 
pographes copartagcaient,  à  divers  titres,  l'honneur  de  ces  publica- 
tions, à  l'exclusion  de  l'auteur  des  images  (1).  Sans  doute,  je  le  ré- 
pète, ou  assimilait  son  œuvre  au  travail  purement  mécanique  du 
mouleiu'  en  caractères.  J'ai  beau  évofjuer,  à  cet  égard,  tous  mes  sou- 
venirs, je  ne  saurais  citer  un  nom  français  attaché  aux  vignettes 
d'un  livre  de  ce  temps  ;  et  l'investigateur  habile  qui  aurait  le  bon- 
heur d'interpréter  celte  sorte  d'hiéroglyphe  nommé  monogramme, 
ne  nous  révélerait  peut-être  qu'un  non)  étranger. 

Un  nommé  Pierre  JACOBI,  prêtre  à  Sainl-Nicolas-du-Port(prcs 
Nancy?),  a  traduit,  édité  et  iin|jrimé  à  Toul,  l'ouv.  de  perspect.  de 
JeanPelegrin.dit/^'/Vi^rv/-  Biuuetcite3édit.,  1505,  1509,  1521(2). 
Il  y  a  ici  2  points  diflicilcs  à  résoudre  :  ce  Petnis  Jacobi  était-il 
né  en  France?  Est-il  l'auteui'  des  gravures  au  trait  qui  constituent 
l'ouvrage?  Piesque  tous  les  livres  d'alors  offrent  le  même  pioblème 
à  résoudre. 

Je  n'ai  guère  qu'un  nom  de  graveur  français  àcitcr  sous  Louis  XII, 
règne  où  l'on  grava  pourtant  beaucoup,  encore  n'y  a-t-il  pas  cer- 
titude. Il  s'agit  de  Noël  GAKNIER.  Cet  artiste,  probab'  Français, 
gravait  vers  1500  selon  H.  Dumc.snil,  qui  cite  de  lui  des  suj.  pieux 

(I)  Pciil-étre  serait-il  raisonnable  d'admctlre  que  les  éditeurs  illustraient 
quelquef.  eux-mêmes  leurs  publications.  Simon  Vostre  n'aurail-il  pas  été 
praveur  s.  bois  en  même  temps  que  libraire? —  (2)  Cet  ouvrage  a  pour  titre  : 
1)i^  artifiriali  jjerspcctivd ,  in-lol.  gollii(i.  Je  n'ai  vu  que  l'édit.  de  15!2l,  de. 
'IJ  feuillets.  Elle  contient  des  giav.  s.  bois,  au  trait,  destinées  (dit  le  texte) 
à  être  finies  à  la  main  Quelq.  édifices  représentés  offrent  un  gr.  intérêt , 
tels  que  l'intérieur  de  N.-Dame  de  l'aris  avec  son  jubé  gotbiq.  ; — la  grande 
salle  du  l'alais  ;  —  l'intérieur  d'une  dinnibre  avec  son  .imeublemrnl  :  —  la 
calliédrale  d'AnptM>.  ii< 


12  GUWURK    AVViNT    FUA^Ç01S    1''. 

el  mytholog.,  un  alphabet  golhiq.  et  une  suite  de  48  planches  con- 
cernant les  arts  et  métiers.  Ces  productions,  d'un  burin  médiocre, 
sont  fort  curieuses  pour  le  temps.  Le  monogramme  de  Garnier  se 
composait  du  mot  Noë  suivi  d'un  G  ressemblant  assez  à  la  lettre  grec- 
que 8.  J'ai  lu  quelq.  part  qu'il  naquit  en  1 520.  MilHn  [Dict.  desb. 
arts).)  indique  cette  date  comme  celle  de  sa  mort.  Les  iconographes 
sont  loin  d'être  d'accord,  comme  on  le  verra  souvent.  Si  j'ai  placé 
Noël  Garnier  sous  ce  règne,  c'est  d'apr.  Rob.  Dumesnil. 

*  Jean  ddvet,  cité  au  chap.IV,  a  pu  graver  du  temps  de  Garnier. 

Il  a  été  publié  sous  Louis  XIF  des  gravures  isolées,  c.  à-dire  in- 
dépendantes du  texte  d'un  livre.  Je  puis  citer  un'  fragment  d"Al- 
manach  (5  mois)  daté  de  1501 .  Chaque  mois  est  encadré  de  figures 
de  saints  semblables  à  celles  qui  ornent  les  missels  de  S.  Vostre,  et 
dues  fort  probab.  aux  mômes  artistes.  M.  de  Virivillc,  de  l'Ec.  des 
chartes,  qui  me  le  fit  voir,  l'avait  trouvé  sous  la  couverture  d'une 
vieille  reliure.  (Ce  n'est  pas  la  première  trouvaille  due  au  même 
hasard,  comme  le  témoigne  M.  Leber  dans  son  Catal.)  Il  en  a  pu- 
blié ,  dans  le  journal  de  Y  Illustration  de  l'année  1 846  ?  un  fac- 
similé  accompagné  d'intéress.  commentaires.  On  trouvera  une 
notice  sur  les  anc.  alman.  illustrés  au  chapitre  IX. 

Je  signalerai,  pour  l'avoir  vue  à  la  vente  Robet  (1847),  une 
grossière  estampe  s.  bois  représ,  un  proverbe  mis  en  action.  Les 
costumes  et  les  inscriptions  en  français  gothique  indiquaient  l'époque 
de  Louis  XII,  ou  celle  de  François  I^"".  Aucun  signe  n'a  pu  me 
mettre  sur  la  voie  pour  découvrir  le  nom  et  le  pays  du  graveur. 

Je  pense  que  ces  pièces ,  les  éditeurs  d'estampes  n'existant  pas 
encore ,  se  vendaient  chez  des  libraires ,  tels  que  Geoffroy  de 
Marnef ,  r.  S.-Jacq.  ,  au  Pélican;  —  Jehan  Trepcrel ,  rue  de  la 
Taiiierie,  au  Cheval  noir,  etc. 

En  résumé,  on  ne  trouve,  en  fait  d'est,  hist.  de  ce  temps,  que 
des  vignettes  rcpr.  des  fêtes  et  tournois ,  incorporées  à  un  texte. 
Hans  Schaufdein ,  de  Nuremberg,  grava  s.  bois,  à  Berne,  la 
bataille  de  Cerignolles ,  pièce  isolée.  Un  artiste  français  n'eut  pas 
consacré  le  souvenir  d'un  de  nos  revers. 


GRAVURF'.    SOUS    FRANÇOIS    T',  i;} 

XV. —  Be  la  gravure  française  sous  François  !<'  (1S15  à  1547). 
De  la  topographie  et  plans  de  ville.  —  Des  premiers  éditeurs  d'est. 

Sous  ce  règne,  époque  brillante  de  la  renaissance  des  arts,  nou- 
veaux progrès  de  la  gravure,  produits  nombreux  mais  presq.  louj. 
anonymes  ou  signés  d'un  monogr.  indécliinrablc.  TuC  Manuel  de 
Brunet  signale  une  multitude  de  livres  datés  de  ce  règne,  où  l'on 
trouve  des  vignettes  sur  toutes  sortes  de  sujets  :  portraits,  blasons, 
architecture,  histoire,  topographie,  fêtes,  costumes,  ornements, 
monnaies,  médailles ,  hist.  naturelle,  ameublement ,  emblèmes  et 
figures  grotesques  (  qui  paraissent  être  l'origine  de  la  caricature  on 
satire  gravée). 

Notre  archéologie  nationale  commence  à  occuper  l'attention  de 
nos  savants,  autrefois  exclusivement  adonnés  à  l'étude  des  anti- 
quités grecq.  et  romaines;  on  voit  naître  des  chroniques  particu- 
lières de  nos  principales  villes  ;  Gilles  Corrozet  publie  La  Fleiv 
des  antiquités  de  Paris  -,  le  merveilleux  commence  à  faire  place 
au  positif  de  l'histoire.  La  nation,  se  réveillant  d'un  long  sommeil, 
se  met  à  raisonner  sur  son  origine,  sur  ses  idées  religieuses,  sur 
l'état  de  sa  civilisation.  Première  étincelle  de  celte  liberté  de  la 
presse  qui  aujourd'hui  dépasse  p. -être  les  limites  de  la  raison.  La 
satire  directe  éclate  dans  les  ouvr.  de  Rabelais  ;  les  protestations 
de  Calvin  offrent  les  piemiers  symptômes  d'opposition  à  un  pou- 
voir, celui  du  clergé.  On  peut  faire  remonter  à  l'année  1530  le 
germe  de  ces  idées  qui,  après  un  temps  de  halle  et  d'assoupisse- 
ment sous  Louis  XIV,  amenèrent  enfin  la  révolution  de  89.  Ce  fut 
donc  environ  un  demi  siècle  après  sa  naijsancc,  que  l'imprimerie 
commença  à  agir  sur  les  masses,  effet  dont  notre  siècle  sera  peut- 
être  la  viclune. 

Peu  de  livres  parurent  sous  François  I"  qui  ne  dussent  quclq. 
chose  à  la  sculpture  sur  bois  ;  mais  la  gravure  était  toujours  vas- 
sale de  l'imprimerie.  Je  ne  trouve  que  quatre  noms  d'artistes  fran- 
çais à  citer,  et  pourtant  on  publiait  des  estampes  isolées,  telles 
que  :  almanachs  à  figures  (je  le  supj.osc  par  analogie),  images  pieu- 
ses, exéciitros  tant  bien  que  mal,  d'après  les  ])cintre,>  et  les   artistes 


14  GRAVURE    SOL'S    FRANÇOIS    1". 

allemands,  portraits  d'hoinines  célèbres,  etc.  J'ai  vu  plusieurs 
portraits  du  Roi,  gravés  de  sou  temps,  dont  un  sur  bois,  daté  de 
1547,  année  de  sa  mort;  une  estampe  représentant  son  entrée  à 
Paris,  en  1515  ;  une  autre  son  entrée  à  Toulouse,  toutes  sans  signa- 
tures. 

La  topographie  et  les  portraits  de  villes  commençaient  à  picn- 
dre  faveur  et  à  paraître  chose  utile  (1).  Franc.  le'"  lit  lever  et  exé- 
cuter en  tapisserie  un  plan  de  la  capitale  dont  les  dessins  originaux 
fort  grossiers  et  sans  proportions  géométriques  existent  peut-être 
encore  à  l'Hôtel-de-VilIe,  modifiés  et  défigurés  sous  plusieurs  épo- 
ques, mais  je  ne  connais  pas  de  plan  de  ville  gravé  en  France 
sous  son  règne.  Ceux  qu'on  trouve  dans  la  Cosmographie  de  Se- 
bastien Munster,  154J,  le  furent  en  Allemagne.  On  en  rencontre 
déjà,  mais  de  fort  grossiers,  dans  la  Chroniq.  de  Nuremberg ,  1496. 

Ainsi  la  plup.  des  estampes  de  ce  temps  sont  des  vignettes  ano- 
nymes et  annexées  à  des  livres.  Leur  histoire  appartient  donc  aux 
études  bibliolophiliques.  Quant  aux  pièces  publiées  isolément,  elles 
échappent  à  peu  près  aux  investigations  des  iconophiles  qui  n'en 
retrouvent  que  de  loin  en  loin,  et  par  hasard,  quelq.  échantillons. 

Voici  quelques  noms  signalés  sous  ce  règne  : 
"V^,  Nicolas  BEATRICET,  Béatrice  ou  Beatrizet,  né  à  Thionville, 

en  Lorraine,  vers  1500,  mort  en  1562.  Il  florissait  à  Rome,  où 
on  le  nommait  Beatrizetti  et  Beatricius  Lotharingus.  Il  y  grava 
au  burin,  d'apr.  les  maîtres.  On  cite  de  lui,  entre  autres  pièces, 
un  portrait  de  Henri  II,  sous  le  règne  de  qui  il  travaillait  encore. 
Je  le  place  sous  François  \"  d'apr.  la  date  de  sa  nai.ssance,  que  je 
ne  garantis  pas.  Il  est  probable  qu'il  gravait  avant  l'âge  de  47  ans. 
On  peut  regarder,  soit  dit  en  passant,  la  Lorraine  comme  le  ber- 
ceau de  la  grav.  en  France.  Nous  verrons  par  la  suite  qu'elle  a 
produit  un  gr.  nomb.  d'artistes. 

Geoffroi  DUMONSTIER  {Du  Monstier  ou  Bu  Moustier;  l'or- 
thog.  Dumonstier  a  été  préférée  par  Rob.  Dum.),  né  à  Paris,  vers 

(1)  Observons  qucle  blason,  les  médailles,  les  antiquités  romaines,  cl  It'.^ 
portraits  d'hommes  en  renom  ont  exercé  le  lalenl  des  artistes  biin  nvanl  les 
portraits  des  villes  modernes. 


.X 


CRWURK    SOUS    FRANÇOIS    1".  1 .'» 

1500,  grava  aq.f.  des  suj.  pieux  et  allcgoiiq.  Peu  de  pièces  sont 
signées,  et  un  ass.  gr.  nombre  lui  sont  seulement  altriljuces. 

Jean  DUVET,  nomme  fautivement  Danet,  est  né  en  1485.  Il 
fut  oifév.  de  Fr.  I"  et  de  Henri  II,  à  Langres,  ville  qu'on  lui  as- 
signe pour  pairie.  Il  a  pu,  si  la  date  de  sa  naiss.  est  exacte,  com- 
mencer à  produire  sous  Louis  XII.  Il  passe  pour  le  pi.  anc.  grav. 
français  au  burin.  On  le  surnomma  le  maître  à  la  Licorne  (et  non 
à  r Etoile,  comme  on  lit  dans  le  Dict.  de  Basan),  parceq.  cet  ani- 
mal (qui  ne  sei'ait  pas  fantastique,  à  en  croire  un  article  de  la 
Presse  du  11  sept.  1848)  figure  sur  plus,  de  ses  pièces  souvent 
signées  des  initiales  I.D.  Il  grava  surtout  des  est.  de  piété.  La  plus 
rem.  de  ses  pièces  est  un  porlr.  en  pied  de  Henri  H,  décrit  par  plu- 
sieurs iconographes.  Elle  atteste  les  progr.  de  l'art,  dus  sans  douie 
à  l'influence  de  l'éc.  allemande. 

J'ai  lu  quelq.  part  qu'il  était  né  en  15 lO  et  floriss.  en  1550, 
C'est,  je  pense,  une  double  erreur. 

=:  JOLLAT,  ne  vers  1500,  gr.  s,  bois  vers  1546  des  fig.  ana-' 
tomiques.  Etait-il  Français?  C'est  fort  probable. 

*  Noël  GARNiER,  cité  SOUS  le  règ.  précéd.,  continuait  p,-être  sous 
celui-ci. 

Léonard  LïMOSIN,  né  en  France,  vers  1500,  peintre  en  émail 
vers  1533,  gr.  en  1544,  aq.f.  des  suj.  pieux.  (Voir  R.  Dum.) 
La  publication  et  le  débit  des  produits  de  la  grav.  française 
étaient,  je  crois,  trop  restreints  encore  sous  Fi-.  I"  pour  nécessiter 
un  commerce  spécial.  On  peut  doue  supposer  (juc  les  images  pieuses 
se  vendaient  chez  les  marchands  de  chapelets  et  d'agnus-Dei  ;  les 
planches  d'ornement,  chez  les  orfèvres,  arquebusiers,  etc.  Quant 
aux  compositions  mythol.  et  autres  pièces,  telles  qu'almanachs, 
portraits,  elles  se  vendaient  pioh^,  ainsi  (jue  les  est.  des  pays  étran- 
gers, chez  les  libraires-éditeurs  les  plus  on  vogue.  J'en  vais  citer 
quelques-uns,  parce  qu'il  n'est  pas  impossihlc  de  découvrir,  au 
moyen  de  recherches  sur  les  anciens  éditeurs,  quehjues  noms  d'ar- 
tistes français.  Les  uns  habitaient  la  rue  N'=-N.-Dame,  tels  que  : 
Guillaume  Eu.stacc,  à  VAgnus-JJci ;  —  Denys  Janot,  à  Saliit- 
Jffiii-Ihiiitisti';  —  .Main  Lotiian,  à  V E^icit  de  Francv;  —  Pierre 


16  GRAVURE   SOUS    FR\^^.(>IS    ('■'. 

Roffet  ou  Rouffet,  dit  le  Faulcheur  (  1  ),  au  Faulcheur  ;  —  Pjci  i  c 

Sergent,  à  S.  Nicolas  ;  —  Authoyne  Vcraicl,  à  V  Image  S.  Jean 

FEvangctiste. 

La  rue  S.-Jacq.  était  célèbre  par  ses  libr.-édit.,  comme  elle  le 
fut  plus  tard  par  ses  marchands  d'est.  On  y  voit  :  Philippe  Lenoir, 
d'abord  ét.ibli  à  t Image  N .-Dame ,  puis  à  la  Rose  blanche  cou- 
ronnée;—  Chrestien  Wechel,  à  l'Escu  de  Basle  ;  —  Séb.  Martin, 
rt  S.  Jean  t Évangéliste  ;  —  Enguillebert  de  Marnef,  à  S.  Yves  ; 
—  Nicolas  Gilles,  aux  Trois  Couronnes;  —  Fr.  Regnault,  ù,  lE- 
léphant  et  aussi  à  S.  Claude;  —  Jehan  Petit,  à  la  Fleur  de  Lys. 
puis  au  Loup,  etc. ,  etc. 

Dans  la  grande  salle  du  Palais  (2),  entre  les  piliers  gothiques,  on 
rencontre  :  Germain  Hardoyn,  à  5'^  Marguerite  ; —  Galliot  Du- 
pré  ;  —  Jehan  Longis  ;  —  Gilles  Coirozet,  etc. 

Quelq.  autres  habitaient  les  ponts,  comme  :  Jean  Dallier  s.  le 
pont  S. -Michel,  à  la  Croix  blanche;  —  Gilles  Hardouin  s.  le  pont 
au  Change,  à  la  Bose,  etc. 

Un  petit  nombre  s'éloignait  de  ce  centre,  tels  que  :  Jehan  Masse, 
au  Clou  Breunio  (clos  Bru neau),  «  l'Escu  de  Guyenne  ;  —  Vin- 
cent Ceftcnas,  au  mont  S.  Hylaire,  à  l'Hostel  d'Albret,  etc. 

Je  doute  qu'il  existât  des  libraires  en  renom  sur  la  rive  droite 
de  la  Seine,  sinon  ]).-êtrc  dans  le  voisinage  du  Louvre.  Le  quart. 
S.-Jacq.,  encore  noiiinic  quartier  latin,  méritait  véritab'  celte 
dénomination.  La  Cité  et  l'Université  étant  les  quartiers  spéciaux 
des  libraires,  un  fort  petit  nombre  dut  se  hasarder  ii  traverser  la 
Seine,  Les  marchands  en  tout  genre  se  groupaient  alors  dans  cer- 
taines délimitations.  De  là  les  noms  de  rues  des  Fourreurs,  de  la 
Parcheminerie,  de  la  Mégisserie,  etc.  Aujourd'hui  ce  système  de 
centralisation  tend  à  s'effacer  de  plus  en  plus. 

C'était  donc  chez  ces  libraires,  et  cinquante  autres  dont  les  noms 

(!)  Il  y  avait  aussi  Jacques  Roffet,  dit  pareillement  le  Faulcheur,  r.  Ger- 
vais-Laurent ,  au  Soufflet.  —  (2)  Plusieurs  libraires  avaient  une  seconde, 
boulitiue  dans  la  grande  salle  du  Palais,  lieu  alors  frcqucnié  comme  le  liazar 
central  de  Paris.  Ant.  Vcranl  et  D.  .lauol  y  sivaient  des  sucrursales  ;i  leurs 
établissements  de  la  rue  >''-N.-Dunie. 


GRAV.    SOUS    lll'.MU    il    ET    FH.    il.  17 

se  rcliouvcnt  dans  le  Maitwd  de  l^nincl ,  que  se  vendaiciil  pro- 
Lahlcincnl  les  estampes  irançaises  ou  étiangèrcs,  non  incorpoiées  à 
des  ouvrages  imprimés. 

V.  —  Se  la  gravure  française  sous  Henri  IX  et  François  II 

(1547   à  1560). 

Extension  de  la  gravure,  ornemenls,  architecture,  blasons,  estamp.  hisl 

Sous  ces  deux  règnes,  la  gravure  fait  de  notables  progrès,  sur- 
tout dans  rornementatioii  destinée  à  la  bijouterie  et  à  l'architec- 
liu'e  (1).  Le  dessin  en  est  plus  soigné,  plus  artistique,  les  tailles  du 
burin  plus  souples  et  plus  hardies ,  l'effet  général  mieux  entendu. 
Mais  les  noms  de  graveurs  étrangers  paraissent  encore  dominer, 
et  plus  spécial'  p. -être  les  noms  italiens,  vu  que  Catherine  deMédicis 
attirait  à  Paris  et  pi  olégeait  les  artistes  de  son  pays.  Elle  aurait  ellc- 
mcme  gravé ,  selon  quelq.  iconographes,  qui  ont  prob'  confondu 
CalLerine  avec  Marie  de  Médicis.  (Voy.  cli.q).  vin.)    , 

Ou  pourrait  citer  par  centaines  les  livres  illustrés  de  cette  époque. 
Cependant  on  éprouve  touj.  la  même  impossibilité  de  découvrir  les 
auteurs  des  vignettes.  Voici  les  noms  positifs  connus  et  signalés. 

Nicolas  BEATRicET.  Voii  le  1  èg.  précéd.  Il  continua  prob'  à  graver 
sous  celui-ci. 

Salomon  BEKIVARD  ,  dit  le  petit  Bernard,  né  à  Lyon  vers. 
1512,  élève  de  Jehan  Cousin,  grava  s.  bois  et  s.  cuivre  des  suj. 
pieux  et  diverses  composit.  Il  trav.  encore  en  1580.  On  le  surnom- 
mait aussi  Gallus  et  le  petit  Albert,  parce  (ju'il  cherchait  à  imiter 
Albert  Durer.  Brunet  (au  mot  Alciat)  lui  attribue  les  vignettes 
s.  bois  qui  ornent  l'édit.  des  Emblèmes  d'AIciat,  1548,  in  8".  On 
trouve  des  détails  sur  ce  giav.  dans  la  j)lnp.  des  iconogr.  anc,  et 
niod.  J'ai  lu  qu'il  llorissail  à  Lyon  en  1512  ;  c'est  juob'  une  erreur, 
une  conlusioD  avec  la  date  de  sa  naissance. 

*  René  BOiviN  a  comiii.  à  graver  sous  llnii  i  If  ou  Fianç.  H  ;  voir 
le  règ.  de  Charles  IX. 


(1)  Lenlrc'e  de  Henri  II  à  Paris,  1549,  in-4",  olfre  onze  grav  s  bois  asse? 
hardiment  dessinées,  représ  des  monuments  de  paradp 


18  GR A\rf  SOUS    HENRI    \\    UT   FR.    Jf. 

P.  W.  BOUZEY,  voyez  Woërioi. 

?  Corneille  BUS  (ou  Bosch)  grava  s.  bois,  en  France,  s.  ce  règne. 
Gab.  Peignot,  qui  le  cite  dans  sesRccb,  sur  les  Danses  macabres , 
l.  II,  pag.  191,  paraît  le  regarder  comme  Français.  J'en  doute, 
car  j'ai  vn  citer  un  Jérôme  Bosch  de  Bois-le-Duc. 

*  Jacq.  Androuët  du  cerceau  grava  dès  1550  (voy.  pag.  23). 

*  Jean  ciiartieb  a  pu  corara.  à  grav.  sous  Henri  II  (voirCh.  IX). 
David  HANDEL,  de  Strasb.,  grava,  vers  1551,  delà  botanique. 
Aubin  OLIVIER,  né  à  Iloissy,  près  Paris,  grava  sur  lx)is,  vers 

1559,  des  planches  pour  le  livre  de  Perspective  de  Jehan  Cousin  ; 
OHvr.  pîvblié  en  1560.  Il  a  du  contin.  sous  le  règ.  suiv. 

*  Jacques  périssin  a  probab'  produit  sous  ce  règ.  Voir  le  suiv. 
Pierre  ROCHIENNE,  né  à  Paris  vers  1520,  grava  s.  bois  les 

vignett.  de  la  Légende  dorée,  imprim.  chez  Jean  Ruelle,  1557. 

Jean  LE  ROYER  gravait  s.  bois,  vers  1559,  pour  l'ouvr.  de 
Jehan  Cousin. 

*  Jean  tortorel.  Voir  le  règne  suivant. 

Pierre  woÊRIOT,  dit  de  Bouzey,  né  à  Bar-le-Duc,  1532,  flo- 
rissait  vers  1556.  Ciseleur  sur  métaux,  il  se  voua  à  la  grav.  s.  bois 
et  s.  cuivre.  On  a  de  lui  des  suj.  pieux  et  mytholog.,  et  des  portr.^ 
dont  le  sien  et  celui  de  Nie.  de  Mercœur,  duc  de  Lorraine.  Le 
nom  de  H^'oëriot  n'a  pas  trop  l'air  français,  et  je  ne  sais  où  ie& 
iconographes  ont  acquis  la  preuve  de  sa  nationalité.  Son  monogr.  se 
compose  des  lettres  P.  W.  D.  B.,  bizarr'  entrelacées;  on  les  ex- 
plique ainsi  :  Pierre  Woëinot  de  Bar-le-Duc.  —  Plusieurs  bio- 
graphes ont  fait  deux  personnes  de  Woëriot  et  de  Bouzey  ou 
Bonzey. 

Ma  liste  est  peu  fournie  et  olfre  nicmc  des  noms  dont  le  classe- 
ment est  incertain.  D'activés  excursions  sur  le  domaine  bibliogra- 
phiq.  feraient  p. -être  rencontrer  quelq.  noms  nouveaux.  Notons 
que  la  difficulté  consiste  moins  à  découvrir  des  grav.  de  cette  épo- 
que, qu'à  dévoiler  les  anonymes,  qu'à  bien  interpréter  les  mono- 
grammes. 

Ce  chapitre  est  court,  comme  les  2  règnes  dont  il  s'occupe.  Le 
petit  nombre  de  graveurs  contemporains  ,   inconnus  pour  la  plu- 


GRAVUia-    sous   CHAIU.ES   IX.  19 

part,  laissèrent  des  souvcniis  du  goût  alors  dominant.  L'architec- 
ture grecq.  en  pleine  renaissance  exigeait  des  onien).  variés;  la 
passion  des  fêtes  et  des  tournois  absorbait  les  loisirs  de  la  noblesse  ; 
chaque  famille  faisait  des  recherches  sur  sa  généalogie  ;  on  com- 
mençait à  renouveler  la  face  des  villes,  à  substituer  aux  vieilles 
tours  de  nouveaux  remparts  terrasses  plus  en  rapport  avec  l'artil- 
lerie ;  on  formait  des  quais  sur  la  rive  des  fleuves,  etc.  Aussi  la 
gravure,  qui  s'inspire  touj.  du  présent,  s'est-elle  mise  en  devoir,  sans 
négliger  les  suj.  pieux,  de  perfectionner  les  portr.,  les  ornem., 
les  monnaies  et  médailles,  les  livresjd'armoiries  et  d'aixhitect,,  les 
plans  de  ville  et  la  représ,  des  fctcs.  La  gravure  est  donc,  ainsi 
que  les  livres  et  les  monura.  de  pierre,  un  reflet  du  siècle  où  elle  a 
produit.  C'est  là  le  côté  réellement  utile  de  cet  art. 

Pas  encore  de  m*'*  d'est.  On  cite  Michel  Sonnius  vers  1557; 
c'est  p. -être  une  erreur,  car  on  le  retrouve  en  1605  (page  39). 

VX.  —  De  la  gravure  française  tous  Charles  IM.  (1560  à  1574). 
Caricatures.— Scènes  de  mœurs.— Topogr.— Est.  liistor.  perfectionnées. 

Ce  règne,  malgré  les  agitations  politiques  et  religieuses  qui  le 
signalent,  nous  a  laissé  d'assez  nombreux  échantillons  de  la  gravure 
française. 

La  caricature  gravée,  connue  en  Allemagne  depuis  plus  de 
20  ans,  me  sendilc  naître  en  France  sous  ce  règne.  Si  l'on  regarde 
comme  telles  les  figures  grotesques  ou  licencieuses  (ju'on  retrouve 
dans  les  premiers  livres  d  heures,  elle  remonterait  à  Loius  XH. 
Mais  si  l'on  entend  par  ce  mot  des  satires  gravées  sur  les  mœurs 
ou  les  évén.  politiq.  du  temps,  elles  commencent  à  se  montrer 
vers  cette  époque.  Il  existe  des  est.  qui  ont  trait,  sous-forme  d'al- 
légories, aux  querelles  relig.  de  ce  temps. 

Malheureusement  la  plupart  sont  encore  anonymes,  ou  portent 
des  signatures  d'origine  allemande  et  italienne.  On  trouve,  outre 
les  vignettes,  un  assez  gr.  nombre  de  pièces  isolées.  Telle  est  inic 
grossière  gravure  s.  Iwis  que  Montfaucon  a  reprodiiile  t.  IV  d<> 
sa  Munarclile  Françoise.  Elle  est  intit.   -.  Le  vray  pourtraict  et 


20  GI5AVUKR    SOUS   CH.VRLKS    IX. 

plante  (sic)  de  la  bataille  donnée  par  M.  de  Guise  contre  les  Hu- 
guenots,'envoyée  au  Roy  par  le  dict  seigneur;  tel  est  encore  im 
plan  de  Paris  en  A  f.,  attribué  à  Du  Cerceau  (voy.  ce  nom). 

J'iii  vu,  en  1847,  à  la  vente  Itobet,  plusieurs  caricat.  s.  bois, 
non  signées  ;  elles  sont,  je  crois,  d'orig.  française,  et  de  l'époq.  de 
Ch.  IX,  comme  l'indiq.  les  costumes.  Elles  représ,  des  scènes  de 
ménage,  dont  l'une  assez  cioustilleuse.  Une  seule  portait  un  nom. 
(Voir  ci-après  Math.  Brunant.) 

Sous  Ch.  IX,  on  a  publié  des  centaines  de  livres  à  fig.  en  latin 
ou  en  français.  On  décrivait  alors,  dans  des  ouvr,  accomp.  de 
planches,  les  grandes  cérémonies,  telles  que  :  sacres,  mariages  de 
princes,  obsèques,  bals  de  la  cour  et  processions  mémorables.  Ces 
livres  sont  I  emplis  de  raajusc.  ornées,  c. -de  lampe,  portraits,  bla- 
sons et  arcs  de  triomphe.  Plus  d'un  nom  artistiq.  français  doit  se 
cacher  sous  le  texte  généralement   insipide  de  ces  sortes  d'écrits. 

La  topogr.  prit,  comme  l'imagerie  liistor.,  de  l'extension  et  se 
perfectionna  ;  les  pourtraicts  des  villes  furent  jugés  dignes  de  la 
curiosité  publique.  Les  anc.  plans  en  ce  genre,  gravés  dans  les 
vieilles  édit.  dcScb.  Munster,  parurent  trop  grossiers  pour  la  sa- 
tisfaire. Les  villes  de  France  surtout  y  étaient  défigurées  au  der- 
nier degré,  ou  plutôt  tracées  d'imagination. 

En  15G4,  Ant.  du  Pinet  publia  à  Lyon  une  descript.  de  quelq. 
villes  de  France,  avec  plans  gravés  par  Jean  d'OgeroUes;  mais  ces 
plans,  reprod.  d'après  ceux  de  Munster,  en  offrent,  sur  une  plus  pe- 
tite surface,  loutc  l'incxaclitudc. 

La  Cosmogr.  univ,  d'André  Thcvel,  publiée  en  1572(1),  ren- 

(1)  Des  1572,  et  même  avant,  parut  un  in-folio,  texte  latin,  dont  il  e.xiste 
plusieurs  réimpressions.  C'est  toujours  le  livre  de  Sébastien  Munster,  repro- 
duit S9US  différents  titres,  tels  que;  Civitates  orbis  icrrarum,  Cosmogra- 
phia  mundi,  etc.  Cet  ouvrage ,  publié  hors  de  France ,  renferme  des  plans 
de  villes  françaises  tracées  d'apr.  des  dessins  plus  parfaits  que  ceux  choisis 
par  Delleforét.  Le  plan  de  l'aris  est  p. -être  le  plus  exact  qui  fut  exécuté  jus- 
qu'à Louis  XIV.  Les  vues  d  Orléans  ,  Rouen,  et  autres,  dues  au  crayon  ou 
au  burin  de  Georgius  Iloefuagle,  d"Anvers,  sont  exactes  et  même  assez  ar- 
listemcnt  grav.  aq.f.  Le  plan  de  la  capitale  est  signé  Bruin  dans  une  édit 
de  1574.  Je  le  décrirai  dans  mes  Eludes  sur  les  aiic.  plans  de  Paris. 


GRAVURE    SOUS   GMARLHS    IX.  21 

ferme  des  sujets  gr.  s.  Ijois  fort  intéressants,  tels  ([iic  hist.  naturelle, 
portraits,  médailles,  anciens  châteaux,  etc.,  n)ais  aucun  plan  de 
ville.  Onjreniarq.  un  portr.  de  Henri  II;  une  vue  grossière  de 
Cliarenton  ;  la  stat'.e  ciiuestre  de  Pliil.  le  Bel  à  N.-Dame.  etc.  — 
Le  texte  de  l'ouvrage  offre  des  détails  curieux  mêlés  à  des  contes  d 
dormir  debout.  Les  gravures  s.  bois,  s'il  en  faut  croire  le  Manuel 
des  amateurs  de  Hubcr,  seraient  ducs  à  P.  Raéfé.  (Voir  ce  nom.) 

François  de  Bellefoiêt,  Coramingcois,  entreprit  de  perfectionner 
l'ouvr.  de  Munster.  Il  publia  en  1575  wna  Cosmographie  univor- 
Qclle  dont  le  texte,  comme  celui  de  Thevet,  contient,  au  milieu 
de  piéo.  renseign.,  d'étonnantes  absurdités,  11  fit  graver  s.  bois, 
par  des  artistes  dont  je  citerai  les  noms,  des  vues  de  châteaux  et  des 
plans  de  villes  assez  exacts  ;  les  plans  en  élévation,  om  à  l'ol  d'oi- 
seau  de  Paris,  Orléans  et  Rouen  sont  regardés  par  les  archéologues 
comme  une  source  précieuse  de  documents. 

Les  planches  d'architecture  de  J.  Androuel  du  Cerceau  officut 
des  vues  de  raonura.  d'autant  plus  intéressantes  que  la  plup.  n'exist. 
plus.  (Voy.  ce  nom  ci -a  près  ) 

Le  livre  d'ardiilccl.  de  Philili.  de  Lormc  renf.  quelq.  pièces  cu- 
rieuses gr.  s.  bois.  Je  citerai  l'entrée  l'u  chat.  d'Anet  et  les  3  vues 
de  sa  maison,  rue  de  la  Ceiisaie.  Ces  giav.  sont  anonymes  (1). 

Remarquons  sous  Gli.  IX  deux  graveurs  spécialement  voués  aux 
sujets  histor.  -.J.  Tortorel  ci  Jacq .  Perissin  oi\  Perissrm.  Ils  gra- 
vaient tous  deux  dès  le  règne  précédent,  s'il  est  vrai,  comme  je  lai 
lu  quelque  part,  ([u'ils  aient  exécuté  les  vignettes  du  livre  intitulé  : 
C'est  l'ordre  qui  a  été  tenu  à  la  nouv.  et  joyeuse  entrée  de 
Henri  II  à  Paris  (  1 549) . 

Leins  est.  s.  bois  et  sur  cuivre  retracent  les  princip.  cvénem. 
passés  sous  Henri  II,  Fr.  II  et  Ch.  IX  (2).  Ces  est.  doivent  être 


(1)  Philib.  de  Lorrae  n'a  pas  gravé  lui-même,  comme  Du  Cerceau,  les  fig.  s. 
bois  qui  ornent  son  œuvre.  J'ignore  le  nom  du  graveur  peu  habile  qui  les 
exécuta  vers  I.jGÔ.  —  (-2)  Voltaire,  dans  \ Lssai  sur  les  luœuix  (France  sous 
Gh.  IX),  cite  une  anc.  est.  représ,  l'assass.  commis  par  PoUrot  sur  le  duc  de 
<iaise.  Au  bas  est  une  inscript,  justificative  du  crime.  Je  ne  l'ai  jamais  vue  ; 
«elle  de  Perissin  représente  le  supplice  de  Poltrot,  place  de  Grine. 


'2  GRAVURE   SOUS   CHARLES   IX. 

regardées  comme  contemporaines,  iuii(|ucin*  par  rapp.  à  ce  dernier 
règne,  puisque  le  recueil  complet  est  précédé  du  portr.  de  Ch.  IX. 
Il  pourrait  néanmoins  se  faire  que  les  planches  aient  été  tirées  isolé- 
ment, avant  qu'un  éditeur  ait  eu  l'idée  de  les  réunir.  Ces  est., 
accompagnées  d'un  texte  français  (latin  et  allemand  dans  les  épreu- 
ves subséq.),  offrent  un  dessin  quelq.fois  passable,  mais  sans  nul 
clfet.  Quant  aux  localités,  elles  sont  figurées  au  hasard  :  il  ne  fau- 
diait  donc  pas  chercher  un  souvenir  du  palais  des  Totu nelles  dans 
les  est.  qui  repr.  le  tournois  et  la  mort  de  Henri  II.  Toutes  les 
planches  sont  signées  du  nom  ou  du  monogramme  de  ces  2  gra- 
veurs; celles  qui  ont  une  date  portent  1570.  lluber  cite  les  dates 
1567  et  1574  ;  je  ne  les  ai  jamais  vues  ;  il  aura  confoinlu  avec  la 
date  des  événements. 

Quclq.  amateurs  ont  supposé  (|ue  ces  images,  avant  de  former 
recueil,  fuient  criées  l'une  après  l'autre  dans  les  carrefours,  au  fur 
et  à  mesure  des  événements,  à  titre  de  canards  (nom  donné  aux 
images  du  jour  et  provenant,  je  crois,  de  la  voix  criarde  des  gens 
qui  les  débitent).  Il  est  possible  que  certaines  planches  soient  anté- 
rieures à  1570,  mais  je  n'oserais  garantir  leur  qualité  de  canards. 

Le  recueil  entier,  augmenté  de  nouv.  sujets  d'une  date  posté- 
rieure, a  été  deux  ou  trois  fois  reproduit  sur  cuivre  et  en  plus 
petit,  en  Allemagne,  «ous  Henri  IV ,  avec  le  portr.  de  ce  roi  en 
tète.  Les  estampes  originales,  naguère  encore  injustement  dépré- 
ciées, jusqu'à  leur  réhabilitation  dans  l'ouvr.  de  R.  Dumesnil  qui 
les  décrit,  commencent  auj.  à  être  recherchées.  (Voir  Leber,  Catal., 
tora.  III,  page  198.) 

Néanmoins  ces  pièces,  bien  que  curieuses  et  fort  anciennes,  sont 
moins  rares  que  certaines  gravures  éditées  sous  Louis  XIV.  J'en 
trouve  le  motif  dans  leur  état  de  recueil,  état  qui  [trévicnt  touj.  la 
dispersion,  en  nécessitant  en  quelq.  sorte  une  reliure  conserva- 
trice. Je  suis  porté  à  croire  que  les  planch.  orig.  existent  encore 
quelq.  part,  mais  fort  usées ,  ou  que  certaines  feuilles,  qu'on  ren- 
contre souvent,  ont  pu  être  reproduites  au  moyen  d'un  repoit  sur 
pierre,  système  qui  réussit,  principe  pour  la  grav.  s.  bois. 

Voici  la  liste  des  graveurs  sous  Charles  IX. 


GUAVuiu:  sous  r.uAiu.KS  i\.  23 

'  SaloiiiOH  BERNARD,  ilcjà  cilc  SOUS  llciui  II,  pni^o  17. 
?  Mathieu  BRUN  A  NT,  <nn  tiav.  à  Lyon,  a  signe  une  grav.  s.  \nn> 
leprcs.  une  scène  de  nuiiagic  gTotcsq . ,  intilulcc  :  maistre  AUborvm. 
f.e  costume  indique  l'époque  de  Ciiarlcs  IX.  On  voit  reparaître  , 
sous  Henri  \\\  deux  graveurs  de  ce  nom ,  de  la  même  ville  et  do 
il  même  faTiiillc. 

René  BOIVIN  (ou  Boyvin),  ne  en  Anjou  (à  Aiigei-s  mê^inc,  selon 
La  Croix  du  Maine),  vers  1530,  gr.  o.q.f.  et  au  burin,  ornem  , 
sii|.  pieux,  vignettes  et  jxirtr.  Je  citerai  le  portr.  de  Cl.  Marol, 
ÎÔGO.  Boivin  grav.  encore,  selon  l'al^bé  de  Marollcs,  en  1575. 
lîasan,  iconographe  larcmcnt  exact,  le  lait  naiticà  loil  eu  1598: 
c'est  p. -être  la  date  de  son  décès. 

?  Edouard  BRKDIN.  J'ai  lu  :  Edouardus  Bredin  gcometrkh 
liepinxit,  1574,  sur  le  plan  de  Dijon  gr.  s.  hsis  et  inséré  dans 
'a  Cosni.  iiniv.  de  Bellcforêt.  Ce  mot  :  depinxif  ne  dit  pas  qu'il 
lut  le  graveur  -,  aussi  ai-je  lait  précède»'  le  nom  d'un  ? 

Jean  BULLANT,  architecte,  .grava  sous  ce  règne,  s.  bois  cl  s. 
enivre,  des  su^.  d'archit.  Marolles  cite  P.-J.  Bulant,  qui  grav.  des 
broderies,  sans  indiq.  l'çpoq.  ;  5K"rait-ce  le  même? 

Jac/pies  Ândrouet  DU  CHRCEAU,  né  à  Orléans  vers  1510.  {Aa- 
drouët  est  le  nom  propre,  mais  le  surnom  de  Du  Cerceau,  dont  Rob. 
Dum.  cxpl.  rorig.,cslle  plus  connu.) Il  grava, dit-on,  dès  1539.  On 
a  p. -être  voulu  dire  1550;  son  livre  d'archit.  est  do  celte  date,  mais 
il  floriss.  comme  arclritecte  et  graveur  d'orncm,  aq.  /".dès  1560.  Son 
ouvr.  :  Les  plus  beaux  bastimenis  de  Finance,  est  des  plus  curieux, 
car  il  nous  a  conservé  les  images  de  certains  châteaux  de  France 
auj.  défigurés  ou  détruits  ,  images  (|u'on  chercherait  vainement  ail- 
leurs. Malheureusement  ces  élevât,  et  plans  manquent  de  propor- 
tions, à  en  juger  par  les  édifices  encore  subsistants  (il  en  est  de  même 
des  planches  de  Ph.  De  ryoriue).  Je  citerai  comme  pièces  rarissini. 
de  Du  Cer<:ea<i ,  la  pcisp.  de  la  grande  salle  du  Palais,  incendiée 
en  1618,  aq.f.  cxécut.  vers  1565.  Celle  pièce  non  terminée  ne 
lait  point  partie  des  beaux  bastiui.  de  Fr. ,  mais  se  rencontre 
annexée  à  un  ouvr.  sur  les  anc.  monum.  de  Home;  j'en  possède 
'lue  ('picuve  qui.  en  1S41,   ma  coûté  5  centimes^  glace  à  un  de 


24  <;»AVUKIi    SOLS   CllAliLKS    IX. 

ces  capiiccb  du  liasard  ilonl  lous  les  anialcurs  oui  clé  (jiicl(jiicfois 

favorisés. 

On  altribuc  à  Du  Cerceau  nn  plan  de  Paris  en  élévalion,  grave 
oq.f.  vers  Î5C0,  en  4  1".  Ce  plan  fui  rcprod.  assez  exaclement^  en 
1756,  par  Dhculland,  d'après  l'épreuve,  alors  réputée  unique, 
conservée  à  la  hibl.  S.-Viclor.  Une  épreuve  maltraitée  est  sons 
cadic  à  la  bibl.  de  l'Arsenal,  probab»  celle-là  même  des  chanoines 
de  S. -Victor,  comme  semblent  l'altcstcr  certaines  circonst,  c(ue  je 
signalerai  un  jour  plus  au  long.  Telle  est  l'addition,  laite  à  1  encre, 
de  la  tour  de  Billy  ;  telle  est  l'adresse  du  papetier  qui  l'encadra  , 
et  qui  demeurait  vis-à-vis  cette  abbaye.  M.  Gilbert  (de  la  Soc. 
des  Antiq.  de  France)  en  possède  une  épr.  en  bel  état ,  qu'il  paya 
jadis  50  c.  J'en  ai  rencontré  une  3",  recorrigée  en  1628,  dont  je 
parlerai  dans  mes  Etudes  sur  les  plans  de  Paris.  On  trouve  des 
détails  sur  Du  Ceiceau  dans  la  Vie  de  quelques  arcJdtectes  célè- 
lifeSj  par  Callet  père. 

Jean  CHARTIKR  ,  né  à  Orléans  avant  1520,  mort  après  lôSi, 
gravait  au  bur.  des  frontisp.  de  livr.  cl  des  allcg.  (Voir  11.  Duin.) 

?  =  CRUCHE,  noui  signé  au  bas  de  2  plans  de  Paris;  l'un  cpic 
j'ai  vu  au  Dépôt  de  la  Guerre  est  en  4  feuilles  ;  l'autre,  léduit  an 
(|uart,  et  t.  à  fait  semblable,  est  inséré  dans"  la  Cosm.  univ.  de 
Bellelorcl.  Os  2  plans,  gravés  s.  bois,  ne  mancj.  pas  d'exactitude. 
Cruche  n'est  p.-clrc(jue  le  dessinateur;  à  toiil  hasard,  ]c  le  place  ici. 

Marc  (ou  IMartin)  DUVAL  (ou  Du  Val),  né  au  Mans  en....,  mort 
à  Paris,  1 581,  grava  des  suj.  pieux  ol  mylhol.  et  des  portr.  curieux. 
On  cite  ceux  de  Cath.  de  Wédicis  et  de  Jeanne  d'Albrct,  et  ceux 
des  3  fières  Coligny,  remarq.  Ciq.f.  exéc.  d'après  un  dessin  de 
Porbus,  dont  M.  Hennin  possède  l'original.  Duval  était  surnouuné 
le  Sourd.  Il  continua  sous  Henri  III. 

?  Philibert  F.SPIARD.  Au  bas  du  plan  deScnun-,  inséré  dans  la 
Cosm.  de  Hcllcfoièt ,  on  lit  :  Philiberti  Espiardi  diligentiâ  ; 
on  l'acceptera,  si  l'on  veut,  coiumc  graveur  français. 

Jean  le  FEU  RE.  Jai  lu,  au  bas  tl'une  est.  intit.  :  la  soumission 
dit  château  de  Snrnières  en  Langiiedoc ,  «  par  Jehan  le  Fertre-, 
tailleur  il  Iiisldiff  à  Lvou.  »  (Vcst  une  pièce  du  (emjis. 


GRAVUr.K   SOUS    Cil  A  H  LUS   IX.  25 

Jean  GOUJON,  le  cclèbie  sciilpt.-archit.,  passe  pour  avoir  gravé 
sur  l)ois  des  pièces  d'archilcctnrc. 

?  Jacques  gramôme  a  peut-être  coinin,  à  graver  sous  ce  règne. 
(Voir  le  suivant.) 

Etienne  DE  L.VULNE  (Stephanits),  né  à  Orléans  ou  à  Stras- 
bourg, en  1510  ou  29  (1520  selon  Huhcr,  1536  selon  Basan),  tj-av. 
encore  à  Strasbourg  en  1590.  Il  grava  au  bur.,  dès  15GI,  des 
orneni'*  estimés.  Certaines  de  ses  compositions  mytholog.  sont  très- 
originales.  La  date  de  sa  naissance,  donnée  par  Basan,  me  paraît  ici 
la  plus  probable. 

Jean  d'oGEROLLES.  Ce  nom  est  signé  au  bas  de  pi.  i)laus  de 
villes  qui  l'ont  partie  de  l'in-folio  intit.  :  Plantz,  Powtraitz  et 
Descr.  déplus,  villes  de  Fr.,  par  Ant.  du  Pinet,  Lyon,  1564. 
Ogerolles  e>l  prob'  l'auteur  de  ces  plans  gr.  s.  bois,  et  encadrés 
de  ricb.  orneiii.  Ils  sont  petits  et  bien  inférieurs,  sous  le  rapport  de 
lexactitude,  aux  plans  de  la  Cosmographie  de  Bclleforôt. 

Jacques  PERISSIN.  Voy.  ci-devant,  page  21. 

?  Pierre  RAEFE  (ou  Raofus)  aurait  gravé,  selon  Huber,  les  fig. 
s.  bois  de  la  Cosj?i.  univ.  d'André  Thevet  (1572),  dont  j'ai  parlé 
page  20.  Etait-il  Français?  rien  ne  le  prouve. 

Rcmond  R.\NCUREL.  Ce  nom,  suivi  de  faciebat,  se  trouve  an 
l)as  de  plusieurs  plans  de  la  C osmog ro.pl tie  de  Bcllcforct  ;  je  citerai 
ceux  d'Orléans,  Bcauvais,  Chàlons  et  Màcon. 

?  Benoît  RlGAUD.  Vu  :  le  supplice  des  comtes  d'Aigrciuorit  et  de 
llorne  (exécutés  à  Bruxelles),  est.  s.  bois,  par  Benoist  Rigaud, 
Lyon,  1570.  Je  pense  cpie  ce  nom  s'appliq.  à  la  gravure  et  non  à 
1  éditeur  ni  au  texte  du  bas. 

Jean  TORTOHEL,  coliabornlcur  de  J.  Perissiu.  Voir  page  21. 

■''Pierre  ^vokriot,  déjà  cilé  au  jcg.  précéJ.  ,  continua  s.  celui- 
ci  ;  on  lui  attribue  les  vignettes  s.  bois  de  V Hist.  pÀtoyable  du 
jjrince  Erastus,  1584. 

On  pourrait  citer,  à  la  suite  de  cette  liste,  (|ucl(j.  noms  de  grav. 
étrangers  qui  ont  produit  des  pièces  rclat.  a  noire  pays,  tels  que 
Georges  llocfnagle  dont  j'ai  parlé,  page  20; — Nicolo  Nelli,  (|ui 
gr.i\.i.  ciilK-  .Éiihes  poitrails,  celui  tic  Calli.  do  Médw  i^,  1507:  — 


*2()  (.11  AV.    bOUs    llKiMîl    III    i'T    L'i.M"KllRÈGMi 

Virgile  Solis  de  Nuremberg,  qui  publia,  veis  1503,  luic  suite  de 
jiorir.  de  rois  île  France,  etc. 

Des  rccliei'ches  spéciales  mèneraient  à  la  dccouv.  de  bien  d'au- 
tres noms.  J'ai  mentionné  ceux  que  m'a  fournis  ma  mémoire. 

Quoiqu'on  eût  publié,  de  1560  à  74,  un  assez  gr.  nombre  de 
pièces  isolées,  je  pense  que  les  graveurs  eux-mêmes  les  éditaient  ; 
à  moins  qu'uoc  partie  des  marchands  spéciaux,  cités  à  la  (in  du 
règne  suivant,  ne  fussent  déjà  établis. 


VII.  —  Gravure  française  sous  Henri  III  et  l'interrègne 
(1574  à  1594). 

Images  de  fêtes,  tournois,  obsèques  ,  etc.  —  M"*'  d'estampes. 

liCS  guerres  civiles  de  cette  funeste  époq.  ont  été  peu  favor.  au 
développ.  des  arts.  Comme  il  arrive  de  nos  ]ours,  les  l)ari  icades  de 
Paris  arrêtaient  tous  les  trav.  artistiques,  et  les  pamphlets  politiq. 
absorbaient  seuls  toute  l'attention  du  public  contemporain. 

Une  des  plus  anc.  caricatures  politiques ,  si  ce  n'est  la  pre- 
mière en  France,  parut  en  1588  contre  le  duc  d'Epernon.  Elle 
est  gr.  sur  cuivre.  On  lit  au  bas  :  Antoine  Dubrueil  exc.^  nom 
cité  ci-après.  Ce  qu'il  y  a  de  singulier,  c'est  que  la  même  servit, 
un  peu  plus  tard,  contre  Henri  111  :  ou  changea  seulement  le  texte 
explicatif. 

Les  collect.  de  M.  Hennin  et  de  Fevret  de  Fontettes  offrent,  de 
1574  à  94,  plusieurs  échant.  curieux  de  grav.  allégor.,  mais  elles 
sont  rarement  signées  (1).  Les  vrais  artistes  laissaient  ces  allusions, 
auj.  si  instructives,  au  burin  d'imagiers  obscurs.  Les  princip,  évén. 
hist.  du  temps  fuient  représentés  par  la  gravure  ;  je  ciloiai  :  la  tenue 
des  Etats ,  l'entrée  du  Roi  à  Paris ,  etc.  H  existe  sur  le  meurtre 


(1)  M.  Leber,  tom.  II  de  son  Calai.,  a  signalé  et  fac-similisé  une  est.  s. 
bois  représ,  les  obseq.  de  Henri  III,  piere  satiri<iue,  \)ar  liolaml  Guerard  et 
Sic.  Pret'ost,  éditeur.*,  p.-êlie  praveurs 


GHAV.   SOLS  IIKM'.I  IIl  ET   L'INTKRKKGM. .  QT 

(lu  duc  lie  Gmsc,  sur  Jacq.  Clciiicnt,  cl  l'.'iss.issinat  du  roi  à  S.-Cloiid 
plusieurs  est.  gciiér'  médiocres,  dues  à  dos  grav.  franc,  ou  étrangers. 

Bcauc.  de  livres  ont  des  vignettes.  Celles  grav.  s.  bois  qui  orn. 
les  Antiq.  de  Paris  y  de  G.  Corrozet  (Ronfons,  1586),  présentent 
beauc.  d'intérêt.  Le  dessin  et  p. -être  la  grav.  sont  dus  à  J.  Rabcl, 
peintre  contemporain. 

M.  Jérôme  Pichon  possède  un  recueil  de  36  est.  s.  bois,  mé- 
dioaes,  mais  foi  t  rares,  représentant  de?,  jeux  (ï enfants.  Ce  livre 
fut  édité  (et  gravé  p. -être)  pat^  Nicolas  Prévost,  1589.  (Voy.,  à 
ce  sujet,  le  Magasin  pitto)'.,  janv.,  fév.  et  mars  1847.) 

Le  Ballet  comique  de  la  reine,  opusc.  ass.  rare  de  1583,  offre, 
en  tète,  la  vue  d'une  fêle  donnée  au  Louvre  au  suj.  des  noces  du 
duc  de  Joyeuse,  vignette  attiib.  à  Jacq.  Patin  (voy.  ce  nom).  La 
salle  est  tonte  tapissée  de  feuillage,  usage  déjà  ancien,  comme  le 
prouve  le  récit  d'une  fête  donnée  à  la  Bastille  en  1518,  et  dé- 
crite dans  le  Livre  et  Forestde  Bernardin  Rince,  milanois,  1 518. 

Voici  les  noms  de  graveurs  sous  Henri  III  : 

*  Salomon  Bernard,  déjà  cité  sous  Henri  II,  page  17. 

Pierre  BI.VRT  père,  célèbre  arcliit.,  né  à  Paris  1559,  mort  ib. 
1609,  grava  des  ornem.  Rob.  Dum.  cite  de  lui  une  uq  f.  gr.  sous 
Henri  III  ou  IV.  Son  fils  gr.  sous  Louis  XIII. 

Joseph  BOILLOT,  né  à  Langres  vcr.s  1546,  gravait  s.  bois  et 
aq.f.^  portraits  (dont  le  sien),  vignettes,  ornem.  allég.,  machines 
de  guerre.  (Voir  R.  Dam.) 

Antoine  DU  BRUEIL.  Au  bas  d'un  portr.  s.  bois  de  Jacq.  Clé- 
ment,  on  lit  :  par  A.  Duhrucil.  Cette  signât,  s'appl.,  je  pense,  à 
la  grav.  et  non  aux  quatre  vers  qui  se  trouv.  au-dessous  du  portr. 

*  Jean  chartier,  déjà  cité,  continua,  je  pense,  sons  ce  règne. 
?  Nicolas  CHESNEAU,  éditeur  d'est.,  a  p. -être  gravé. 

*  Léonard  Gaultier  grava  sous  Henri  IH  ,  mais  ses  ])lus  belles 
prod.  datent  du  temps  de  Henri  IV;  j'en  ])arlcrai  sous  ce  règne. 

A.  GOUGEON.  Ce  nom  est  inscr.  au  bas  d'une  est.  de  ce  temps  ; 
ne  pas  confondre  avec  Jean  Goujon.  Millin,  dans  son  Dict.  des 
h.  arts,  cite  0.  Goujean,  gr.  s.  bois  en  1575.  C'est  prob'  le  même. 

'  .I.ir(|.  CRA^TÔ.Ml•:  'ou  Gli  A.M)TliOMH>  Son   \rai  iidiii  ét.iit, 


28  GK.vN.  SOLS  iii:M;i  m  kt  i/imeiuîègm:. 
ilit-oii,  Gourmont,  dit  Granthôme.  Il  était  orfèvre  et  gravait  eu 
1580,  aq.f.  et  an  burin,  portraits,  suj.  pieux  et  div.  composit. 
Je  n'oserais  affirmer  qu'il  soit  Français.  Il  était  aussi,  je  crois, 
éditeur.  J'ai  lu,  au  bas  d'un  portr.  du  duc  de  Lorraine,  Ja.  Grant. 
exe.  Il  y  a  aussi  sons  les  2  règn.  suiv.  des  graveurs  ou  édit.  du 
même  nom.  J'ai  vu  citer  un  J.-M.  Granthôme,  prob^  de  la  même 
famille.  Brulliot  nomme  souvent  un  Jacq.  Grandhomme,  né  à 
Heidelberg.  Est-ce  le  même? 

Licin  GUIET  grava, sel.  Marolles,des  cart.  géog.àTours,  I59I. 

?  Jaspar  ISAC  (et  non  Isaae).  MaroUes  le  regarde  comme  Fran- 
çais. Tl  grava  des  est.  liistor.  et  topogr.,  des  sujets  bouffons,  etc. 
J'ai  vu  son  nom  au  bas  d'une  est.  au  bur.  repr.  Henri  III  créant  nn 
chevalier  du  S. -Esprit  (1579).  Il  gravait  encore  sons  Henri  IV 
et  Louis  XIII.  (Voir  ces  2  règnes.) 

?  Bernard  JOBIN.  M.  Hennin  possède  un  portr.  de  Coligny, 
signé  :  Argentorati  (à  Strasbourg)  per  Bernhardum  Jobinum, 
1577,  p. -être  est-ce  le  nom  d'im  grav.  français. 

*  Et.  DE  LAULNE  (voy.  page  25),  gravait  encore  s.  ce  règne. 
Etienne  DE  LAULNE  fils,  surnommé,  comme  son  père,  Stepha- 

nus ,  gravait  sous  Henri  III. 

*  Thomas  de  leu  a  gravé  ,  sous  ce  règne  ,  des  portr.  d  apr. 
J.  Rabel.  (Voir  Henri  IV.) 

.■•Georgcltc  DE  MONTENAY.  M.  Hennin  pos.sède  le  portrait  de 
cette  femme.  Le  nom  est  autour  du  portrait;  au  bas  est  un  mono- 
gramme composé  des  lettres  entrelacées  G.  D.  M.  Il  semble  lésul- 
ter  de  2  articles  du  Dict.  de  Brulliot  {n°^  528  et  1564)  que  ces 
lettres  indiq.  la  signât,  de  cette  dame,  qui  serait  ainsi  la  !'■'=  femme 
graveur  signalée.  Elle  dédia  (et  grava  p. -être)  un  recueil  d'em- 
blèmes, à  Jeanne  d'Albret,  mère  de  Henri  IV. 

?  Guill.  DE  LA  NOUE,  éditeur  d'est,  vers  1584,  grava  p. -être  des 
est.  de  piété.  Brulliot  qui  le  cite  (2165)  ne  dit  pas  s'il  est  Français. 

Léonard  ODET,  Lyonnais,  grava  s.  bois  en  1 589  et  sous  Henri  IV. 

Jacq.  PATIN,  peintre,  grava  s.  cuivre,  sel.  R.  Diunesnil,  l'est, 
m  tête  du  Ballet  comique  de  la  Royne,  1582  (voir  page  25). 
<"/csluuc  aq.f.  sans   ncttelé,  mais  le  ï;iqol en  est  très-intéressant. 


I 


GRAV.  SOUS  nEMii  iii  i:t  l  iivtkkkègm:.         2î) 

Etienne  DU  PERAC,  peint,  cl  architecte,  né  à  Bordeaux,  1510 
ou  1560  (à  Paris,  vers  1550,  sel.  Hiihcr),  inurt  à  50  ans,  selon 
BruUiot,  Irav.  à  llomc,  où  il  grav.  des  uionuui.  antiques  et  des 
suj.  pieux  et  niytli.  d'apr.  les  maîtres  italiens;  p. -cire  a-t-il  pro- 
duit dès  le  rcg.  précéd. 

?  P.  PERETestcilé  comme  gravant  en  1582,  par  Marolles  qui 
ne  désigne  ni  sa  patrie,  ni  son  genre. 

Jean  liABEL,  peintre,  né  à  Paris,  1550,  gr.  s.  bois.  Basan  cite 
de  lui  douze  Sibylles  médioc»  exécutées.  C'est  probah'  Rabel  qui 
grava  s.  bois,  d'apr.  ses  propres  dessins,  les  vignetl,  de  l'édit.  de 
1586  des  Antiq.  de  Paris,  de  G.  Corrozet. 

Jean  ROGEL,  né  à  Laon,  grav.  en  1583,  j'ignore  en  quel  genre. 

Daniel  SPEKLIN.  J'ai  lu  ce  nom  sur  une  pet.  vue  de  la  cath.  de 
Strasbourg,  finement  gravée  uq.f.  1587.  Le  même  artiste  grava 
plus,  autr,  pièces  relat.  à  la  ville  de  Strasbourg,  prob' sa  patrie. 

?  Jean  TEMPORARIUS  gr.  des  caries  géog.  à  Tours,  1590. 
(Marolles.) 

*  Philippe  TOMASSiN.  Voyez  le  règne  suiv. 

Quelques  artistes  étrangers  ont  gravé,  s.  ce  règne,  des  portr.  ou 
des  pièces  hist.  franc.  Tel  est  Gabriel  Tavernier,  d'Anvers,  dont 
le  (ils,  né  en  France,  sera  cilé  sous  Louis  Xlll.  11  nous  a  laissé  de 
curieuses  pièces,  datées  de  1575.  Les  artistes  étrangers  fixés  à  Pa- 
ris devaient  être  rares  en  ces  temps  de  trouble  et  de  misère. 

On  peut  citer,  sous  Henri  III,  plusieurs  édit.  et  march.  d'est., 
qui  en  faisaient  le  commerce  spécial  :  Nicolas  Clicsncau,  r.  Saint- 
Jacques,  au  Cliêne  verd,  1578;  —  AhIouk-  Dubrucil,  établi  rue 
Ncuve-NoUo-Dimc,  en  1588; — Jac(|.  Granlhôme, graveur  ; — Ro- 
land Guérard,  r.  Monlorgueil  ;  —  Jean  Guériu,  établi,  en  1588, 
près  la  porto  S.-^'ictor;  — P.  Goiudcllc,  grav. -édit,,  en  1587  ; 
— Robert  le  Manguier,  r.  Neuve-Notre-Dame,  hS.Je/ian-Bapt.^ 
1577  ;  — Nicolas  Prévost,  r.  Monlorgueil,  au  Bon  Pasteur  (à  S.~ 
Antoine,  1589),  associé  de  Guérartl  ;  —  Gabriel  Tavernier,  et  au- 
tres dont  |c  cite  les  noms  à  la  fin  dit  chapitre  siiixant  (1). 


[\)  J'engage  l'archéologue  qui  refera  iin  jour  mon  livre  à  faire  îles  re- 


30  CRWURF.    SOUS    HKMU    IV. 

VIII. —  Gravurp  française  sous  Henri  IV  (1594  à  1610}. 
Abondance  d'est,  et  ouvrages  à  figures  en  tout  genre. 

L'heureux  calme  de  ce  règne  donna  à  l'art  de  la  gravure  une 
forte  impulsion;  iiussi,  Aers  1600,  sous  l'influence  du  pouvoir 
royal  mieux  affermi,  voit-on  augmenter  le  nombre  des  graveurs 
en  tout  genre  ;  les  livres  d'architecture  militaire,  de  médecine,  de 
cosmographie,  abondent  ;  chaque  événement  remarquable  a  son 
graveur  ;  chaque  personnage  célèbre,  son  portrait.  Mais  la  France 
ne  possède  pas  encore  un  artiste  comparable  à  ceux  d'Allemagne 
ou  d'Italie. 

Léonard  Gaultier  ci  Thomas  de  Leu  ont  produit,  s.  ce  règne, 
ime  prodig.  masse  d'estampes  hist.  et  de  porlr. ,  d'après  divers 
peintres  contempor.,  tels  que  Porbus,  Jacob  Bruncl,  Garon  (beau- 
père  de  De  Leu),  Martin,  le  cordclier  Meurisse,  Daniel  Rabel,  etc. 

Ces  deux  noms,  qui  s'associent  naturellem*  pour  les  amat,  d'est, 
en  ce  genre,  sont  moins  célèbres  par  le  talent  artistiq.  que  par 
l'abond,  de  leurs  ouvr.  et  le  haut  intérêt  qui  s'y  rattache.  Ils  gra- 
vaient à  Paris,  entre  1590  et  1620,  des  sujets  de  tout  genre,  et 
principalem'  des  portr.  d'homm.  illust»,  depuis  François  P""  jusqu'à 
Louis  XIIT,  portraits  exécut.  d'apr.  des  tabl.  aujourd.  inconnus, 
dispersés  ou  détruits.  Je  signalerai  de  L.  Gaultier  quciq.  pièc.  fort 
rares  et  presque  introuv. ,  telles  que  :  la  Process.  de  la  Ligue,  en 
3  f .  ;  —  Henri  IV  au  milieu  de  sa  famille  ;  —  le  Sacre  de  Marie  de 
Médicis,  1610  (I)  ; — la  Process.  de  la  châsse  de  S'*  Genev.,  signée 
Leonardus  Galter  ;  —  le  Baptême  de  Louis  Xllt,  sujet  aussi  traité 
par  De  Leu.  En  fait  de  topographie,  je  citerai  :  la  Grande  Char- 
treuse de  Grenoble,  une  vue  de  Paris,  gravée  en  1607,  pour  le 
litre  de  l'ouvrage  :  Commentaires  sur  Tibulle,  Catulle  et  Pro- 
petxe,  par  de  Passerai,  1608  {H);  un  plan  de  Paris  en  4  feuilles, 

cherches  sur  les  M***  éditeurs  en  renom  ,  à  Lyon ,  Nancy,  Strasbourg,  etc. 
J'ai  négligé  cet  article,  parce  que  je  m'occupe  exclus*  de  Paris. 

(I)  Voir,  sur  celte  pièce,  une  note  additionnelle  à  la  lin  de  l'ouvrage, — 
(2)  Cette  vue  pitlor  .  mais  peu  exacte,  reproduit  l'enseigne  d'un  librain' 


GRAVURE   SOUS    ilKISRl    [\.  3! 

par  Vnssaliou, dit  Xicolay^  dont  la  giav.  peut  lui  ctro  atliibuco,  etc. 
(Voy.  le  nom  Vassalieu.) 

Th.  ffe  Leu,  dont  le  Inuin  est  moins  varie  et  moins  souple  qne 
celui  de  Gaultier,  a  gravé  des  est.  liistoriq,,  et  priiicipaieiu»  des 
portraits.  Celui  de  Henri  IV  a  siirt.  exerce  son  hurin.  Il  le  publiait 
isolément,  ou  l'incorporait  à  des  IVonlisp,  de  livres  et  à  des  planches 
d'ornement.  J'ai  vu  de  lui  des  pièces  qui  datent  du  temps  de 
Henri  III. 

Les  porlr.  dus  à  ces  deux  artist.  ont  souv.  aidé  l'archéologue 
à  reconnaître  des  peintures  anciennes.  Leurs  sujets  hislori(j.  sont 
très-recherchés,  et  atteignent  dans  les  ventes,  vu  leur  rareté,  des 
prix  quelquefois  incroyables.  M.  Hennin  est  riche  en  ce  genre  ;  c'est 
l'Allemagne  et  les  Pays-Bas  qui  ont  fourni  le  plus  de  pièces  à  ses 
recueils,  formés  à  une  époque  où  il  était  sans  concurrents. 

La  topogr.  se  multiplie,  mais  est  encore  bien  inexacte.  Pour  la 
prem.  fois,  la  gravure  entreprend  un  plan  de  Paris  en  12  f.  ;  c'est 
celui  de  François  Quesnel.,  qui  l'a  seulement  dessiné.  On  lit  au  bas 
d'une  feuille  :  Quesnel^  inventor,  V.  (ouT.)  L.  J.  seculp.  (sculpsit), 
1609.  Le  frontisp,,  gravé  aq.f.,  ainsi  que  le  reste,  est  dessiné 
avec  verve.  L'orthograp.  des  noms  de  rues  est  bizarie  et  peu  fran- 
çaise. Fr.  Quesnel  était  peintre  du  lloy,  et  natif  d'Edimbourg, 
comme  l'atteste  son  porlr.,  gravé  par  Mich.  Lasne.  Th.  De  Lcu 
grava,  d'après  lui,  sous  Louis  XIII.  11  y  avait  à  Paris  un  éditeur 
nommé  Auguste  Quesnel. 

La  topogr.  a,  sous  ce  règne,  pour  principal  interprète,  Claude 
Chastiilon,  qui,  au  bas  de  plus.  est.  (je  citerai  la  retraite  d'Amiens 
du  cardinal  Albert,  1597,  et  le  Siège  de  Monlauban,  gr.  s.  bois), 
s'intitule  :  Inr/éyiieur  topogrop/ie  du  Boy.  Je  pense  que  ce  Cl. 
Chastilloncil  le  même  que  rarchilccte  de  l'IiùpitalS.-Louis  et  antres 
édifices.  On  connaît  de  lui  plus  de  300  vues  de  châteaux,  villes, 
et  batailles.  Un  gr.  nombre  de  ces  pièces  portent  la  date  de  161 2; 


Elle  se  retrouve  sur  le  titre  de  l'ouv.  en  2  vol.  in-fol.  :  Édits  et  ordonn.  des 
Hoisde  Fr.,  par  Ant.  Fontanon,  ICll  Plus  tard,  sous  Louis  XIII,  Gaultier  la 
regrava  avec  plus  de  soin  et  d'exactitude  pour  le  IVonlisp  <lu  Tlicitlref/i'ofi)' 
(lu  lUn/diititr  lie  France 


32  GKAVUilF,    SOCS   HI-.MîI    IV. 

telle  est  le  Grand  Carrousel  de  la  place  Royale  ;  mais  la  plupart 
ont  été  exécutées- antcrieuienient.  J.  Boisseau,  grav.-éilit.  à  Paris, 
possédait  toutes  les  planches.  H  s'avisa,  en  1641,  d'en  tirer  une 
nouvelle  série  d'épreuA^es,  auxquelles  il  joignit  dos  vues  gravées, 
d'après  Chatillon,  parMattli.  Mérian  ot  J.  Polnsart,  et  d'autres 
gravées  peut-être  par  lui-même;  puis  du  tout  il  forma  un  recueil, 
sous  le  titre:  topographie  françoisk,  de  Cl.  Chas'illon,  Châlon- 
nois,  mise  en  lumière  par  Boisseau,  1641.  Le  catal.  de  Secousse 
indique  cette  édit.  de  1641,  que  je  n'ai  jamais  vue.  L'édition  de 
16i8,  dont  les  épreuves  sont  surchargées  aux  premiers  plans,  es» 
plus  commune.  La  plupart  des  pièces  portent  des  numéros  de  ren- 
voi correspondant  à  lui  texte  (|ui,  à  ma  connaissance,  ne  fut  ja- 
mais imprimé,  hors  latahle.  Je  possède  une  trentaine  d'épreuves 
tijées  avant  le  recueil  de  Boisseau.  Les  gi'.  pièces  en  2  f.  sont 
accompag.  d'un  long  texte  explicatif,  daté  de  1613,  1618,  1641. 
(Voy.  les  noms  de  Boisseau,  Poinsart  et  Méiian,  sous  Louis  XIIL) 

On  ne  retrouve  souvent  que  dans  ce  précieux  recueil  l'image  de 
maint  castel  séculaire  ,  détruit  sous  le  règne  àe  Richelieu.  Je  dé- 
taillerai un  jour  celles  de  ces  pièces  qui  ont  rapport  au  départem. 
de  la  Seine.  Les  petites  planches  signées  Cl.  Cho.stillon  sont  si  mal 
gravées,  si  naïvement  dépourvues  de  dessin  et  de  perspective,  que 
je  ne  puis  les  attribuer  à  un  architecte  distingué.  Quelque  mauvais 
imagier  aurait-il  entrepris  de  graver  les  dessins  de  Chastillon  et  de 
son  ami  le  dessinateur  Joachim  Duniers,  et  de  signer  son  œuvre 
du  nom  de  Chastillon,  ou,  le  Cl.  Chastillon  graveur  serait-il  le  fds 
de  l'architecte?  Il  aurait,  en  ce  cas,  joué  à  la  mémoire  paternelle 
un  bien  mauvais  tour. 

On  trouvera  sur  Chastillon  un  article  intércss.  signé  Ch.  Grouëf, 
inséré  dans  VEcho  du  monde  savant,  oci.  1842,  et  la  Revue  de 
Rouen,  uov,  1844.  L'auteur,  trop  préoccupé  de  l'intérêt  archéolo- 
gi(|ue  attaché  à  ces  images,"  me  semble  avoir  accordé  trop  d'éloge 
au  graveur. 

On  pourrait  citer  un  ass,  gr.  nombre  de  caricat.  poliliq.  gr.  sous 
ce  règne.  La  Procession  de  la  Ligue,  tableau  excc.  sous  Henri  IV, 
a  été  ])lus  d'une  fois  reprod.  par  la  gravure,  en  France  et  à  IVlran- 


GRAVUllE   SOUS   HENRI    IV.  33 

gcr,  vers  1600  ;  c'est  i\n  cdianlillou  de  caricat.  politiq.,  dont  on  a 
inséré  la  copie  dans  la  plup.  des  cdit.  de  la  Satire  Ménippée. 

J'ai  vu  chez  M.  Hennin  un  almanach  de  1610  illustré.  On  dis- 
lingue en  tête,  la  famille  royale,  Henri  IV  à  gauche,  Mar.  de  Médi- 
cis  à  droite,  et  entre  eux  les  princes  et  princesses.  Ces  7  portraits,  vus 
à  mi-corps,  sont  rangés  sur  la  racme  ligne,  dans  des  sortes  de  ni- 
ches. C'est  le  seul  alman.  que  j'aie  à  signaler  depuis  celui  de  1501 
(p.  12),  quoique,  pendant  ce  long  inlcrv.  de  109  ans,  chaq.  année 
dût  en  voir  éclore  au  moins  un.  Il  faut  qu'ils  soient  bien  rares; 
mais,  à  partir  de  Louis  XIII,  ils  deviennent  plus  communs. 

On  s'étonnera  peut-être  que  je  n'aie  point  classé  Marie  de  Médicis 
au  nombre  de  nos  graveurs  :  d'abord,  il  est  fort  douteux  qu'elle 
ait  gravé  ;  ensuite,  l'estampe  s.  bois  qu'on  lui  attrilnic  n'appartient- 
elle  pas  à  l'école  itahenne?  Elle  représ.  lui  prefd  de  femme  bizarr*^ 
coiffée.  Au  bas,  on  lit  :  MARIA  MEDICl  F  ;  au  dessous,  en  chiff. 
rom.,  1587.  De  là,  bien  des  discussions.  Est-ce  son  portrait  à  l'âge 
de  1*2  ans?  F  signiGe  filia  ou  Fiorentina  ;  son  ouvrage }  F  voudrait 
dire  fecit. 

Au  bas  d'une  épreuve  dclaBibl.  nationale,  figure  la  copie  de  la 
note  suivante  que  Ph.  de  Champagne  inscrivit,  en  1629,  derrière 
la  planche  qu'il  possédait  :  «  La  Royne  mcie  m'a  jugé  digne  de 
ce  rare  présent  fuit  de  sa  main.»  Ce  tour  de  phrase  est  amphibo- 
logique; indè  verba! 

11  n'est  pas  impossible  que  Marie  ait  gravé  s.  bois  (son  propre 
portrait,  ou  tout  autre,  d'après  un  dessin  de  1587),  et  même  assez 
habilement,  pour  peu  que  son  maître  eut  fait  la  moitié  de  la  be- 
sogne. Pour  prendre  un  parti,  adoptons  l'interprétation  filia;  mais 
avouons  que  cet  F  est  singulièrement  lacouicpie. 

Quclq.  iconophiles  ont  cru  que  Catherine  de  Médicis  aussi  avait 
gravé.  Ce  ne  serait  pas  iuvraiscmb.  de  la  part  d'une  Icmme  qui  se 
mêlait  un  peu  de  tout;  mais  on  a  prob'  confondu  les  deux  reines. 
Je  vais  signaler  tous  les  noms  de  graveurs  que  j'ai  pu  recueillir  ; 
ils  ont  tous  produit  sous  Henri  IV.  Quclq. -uns  ont  été  déjà  inscrits 
sur  la  liste  précéd.  ;  d'autres,  qui  ont  commencé  sous  ce  règne,  se- 
ront icnvo\és   au  siiiv.    Plusieurs  ont  même  gravé  sous  .1  lègiios. 


34  GRAVURE   SOUS   HENRI    IV. 

Les  noms  répétés  ou  rciiv.  au  règ.  suiv.  seront,  selon  mon  liabitiKlcy 
précédés  d'un  *,  afin  qu'ils  ne  comptent  pas  double  dans  la  h.ste 
{générale.  Je  donnerai  sur  chacun  d'eux  tous  les  détails  que  m'au- 
ront fournis  les  livres  ou  mes  propres  rencontres. 

*  Pierre  de  ballin.  Voy.  le  chapit.  suiv. 

*  Pierre  biart,  déjà  cité.  Voir  page  27. 

*  Louis  BOBRUN  a  p. -être  comm.  s.  ce  règne.  Voir  le  suiv, 

*  Joseph  BoiLLOT,  déjà  cité,  page  27,  contin.  sous  Henri  IV. 
Robert  BOISSARD,  néà  Valenceen  Dauphiné,  vers  1570ou90  ; 

a  gravé  au  bur.  fêles,  portr.,  etc. 

*Jean  boulanger  grava  des  costumes  en  î 600  (voir  Louis  Xïïl). 

*  Jean  briot  grai'a  sous  ce  règne  dès  1607.  Voir  le  stiiv. 
Michel   BRUNANT,  prob^  parent  de  Mathieu,  ci\é  page  23, 

grava  s.  bois,  à  Lyon,  en  1599,  une  est.  représ,  le  portraict  de 
l'homme  cornu  qui  fut  présenté  à  Henri  TV,  à  Fontainebleau.  J'ai 
vu,  signé  de  sa  fille  Claudine,  im  petit  plan  do  Lyon,  encadré  par 
le  profil  d'un  lion  héraldique  debout,  1600. 

Jacob  BRUISEL,  né  à  Tours,  peintre,  est  cité  par  Marolles, 
comme  auteur  de  3  pièces  aq.f. 

?  A.  (ou  Cl)  CALLIAS,  prob'  Français,  a  gravé  s.  bois,  1594, 
une  est.  allég.  de  la  mort  da  duc  de  Guise,  plus,  fois  reproduite 
en  Allemagne.  Le  duc  de  Guise  essaye  de  séparer  en  deux  l'arbre 
généalog.  de  S.  Louis,  mais  Henri  HI  et  Henri  IV  (les  2  branches 
de  l'arbre)  se  rapprochent,  et  les  mains  de  Guise  se  trouv.  prises 
dans  le  tronc.  Au  loin  accourent  des  loups  (les  assassins  de  Blois) 
<(ui  vont  le  dévorer.  Allusion  tirée  de  lliist.  de  Mrloti  de  Crotone. 
Claude  de  CHASTILLON,  né  à  Châlons-s. -Marne,  1547,  mort 
en  1616,  ou  p. -être  plus  tard.  (Voy.  les  détails  ci-avant,  p.  31.) 
Jean  LE  CLERC,  graveur-éditeur.  J'ai  vu  de  lui  des  pièces  histor. 
sur  cuivre  et  s.  bois;  je  citerai  une  colonne  élevée,  à  Rome,  à 
Henri  IV,  signée  :  par  Jehan  Le  Clerc,  1596.  Ce  même  nom  est 
suivi  du  mot  exe. ,  au  bas  des  3  est.  représentant  l'entrée  du  roi  à 
Paris,  d'après  Bollery .  Ces  pièces  médiocres,  mais  contemporaines,  se 
tiouv.  en  trois  étals  différents  pour  le  texte  ;  les  dernières  épreuACS 
loiit  partie  d'un  ouvrage  in-folio  (du  temps  de  Louis  XIII)  dont 


GRAVURE   SOUS   HENRI   IV.  35 

le  titre  m'édiappe;  je  les  attriLue  à  J.  Le  Cleix;.  La  tclc  du  roi, 
plus  soignée,  pourrait  seule  être  attr.  à  L.  Gaultier. 

?  Jean  DARET,  ne  en  Provence,  selon  R.   Dura,  (à  Bruxelles, 
selon  Pointet),  grava  aq.f.^  prob'  sous  ce  règne,  des  suj.  allég.  et 
autres.  Il  y  a  un  éditeur  de  ce  nom,  est-ce  le  même?  Je  citerai  deux 
autr.  Daret  sous  Louis  XIII  et  XIV. 
*  Jérôme  david.  Voy.  sous  Louis  XIII. 

?  Pierre  FATOURE,  dessinateur,  grava  d'après  Toussaint  Du 
Brueil.  Je  le  suppose  Français. 

?  Isaïe  FOURNIER,  dit  Fornazeris,  Forwazery,  serait  Français, 
selon  Marollcs.  Il  a  gravé  des  portraits  et  des  suj.  hlst.  au  burin 
et  ùq.f.  Son  burin  était  très-fin,  mais  peu  hardi;  je  citerai  la 
vignette  en  tête  du  Catéck.  royal  dédie  au  Dauphin  par  L.  Ri- 
cheome,  1G06.  On  y  volt  Henri  IV,  assis  à  côté  de  la  reine  ;  il 
écoute  gravement  son  fils,  âgé  de  6  ans,  disserter  sur  les  vérités  de 
la  rellg.  cathol.  Fournler  continua,  je  crois,  sous  Louis  XIII.  Th. 
de  Lcu  grava  d'après  lui. 

Guillaume  LE  GANGNEUR,  né  à  Angers,  grava  des  modèles 
d'écrit,  en  1599(1). 

A.  CAR  MER ,  né  en  1579,  prob»  en  France,  gravait  aq.f.  et 
au  bur.  d'apr.  le  Prlmatice,  vers  1600.  Huber  le  fait  naître,  par 
erreur,  en  1592  ;  ne  pas  conf.  avec  Noël,  cité  sous  Louis  XII. 

?  Léonard  GAULTIER,  né  vers  1560  en  France,  scion  (pielq. 
iconogr.  (à  Mayence,  en  1552,  selon  d'autres).  Il  y  a  doute  sur  sa 
patrie.  En  tout  cas,  il  a  gravé  à  Paris  une  si  gr.  quant,  de  vignettes 
et  surtout  d'est,  relat.  à  notre  hist,,  qu'il  doit  être  consld.  comme 
Français.  Il  grava,  prob' dès  1587,  lui  portr.  du  duc  de  Joyeuse, 
signé  L.  G.,  continua  sous  Louis  XIII,  et  mourut  vers  1630.  (Voir 
page  30  des  détails  sur  L.  Gaultier.) 

Pierre  GOURDELLE  ,  grava  et  édita  des  portr.  et  pièces  histor. 
sous  ce  règne. 

*  Jacq.  grantôme  grav.  encore,  en  159-4  et  1601,  des  portr. 
et  des  suj.  histor.  Voir  le  règ.  précéd, 

(1)  Je  citerai  peu  de  gravcur.s  en  ce  genre,  n'ayant  en  vue  que  les  es- 
tampes Ct-piMiil    \U  ont  j)ii  rf|ii(iiliiii-i'  au  Irait  df.;  pnilr   <-uiit<'iiipniaiiH. 


36  GRAVirilE   sous   HENRI    IV. 

?=  HEURTA  UT,  prohab*  orfèvre,  et  qu'il  faut  distinguer  de 
J.  Hurtu,  cité  au  règ.  suiv,,  grava  aq.f.,  1603?  uiiebouliq.  d'or- 
fcvre  visitée  par  un  gr.  seigneur  accomp.  de  sa  femme.  Celte  rare 
est.  (210  sur  190  raillim.),  appart.  à  M.  C.  F.  MuUer.  Le  sujet  en 
est  cur.,  elles  orncm.  qui  l'encad.  remarq.  L'épreuve,  inliabil'  tirée, 
rappelle  le  genre  des  nielles.  Le  nom,  suivi  de  fnciebat,  et  la  date 
se  lisent  avec  peine  au  milieu  de  hachures  diffuses. 

*  Jaspar  isac  ,  le  même  déjà  cité  p.  28,  grava  au  burin  des  vign. 
et  suj.  hislor.  dans  le  genre  de  Th.  de  Lcu.  Je  citerai  de  lui,  entre 
autres  pièces,  le  froniisp.  des  Antiq.  et  Recherches  de  la  gran- 
deur des  Bois  de  Fr.,  par  A.  Ducliesne  ,  Paris ,  1609.  Henri  IV 
siège  sur  son  trône,  entouré  de  sa  famille.  Isac  gr,  enc.  en  1637. 

Gabriel  LE  JEUNE  ,  élève  de  Fatoure,  est  cité  comme  graveur 
français  par  Marolles. 

Thomas  de  LEU  ,  né  en  France,  disent  les  iconog.,  sans  plus  de 
détails,  grav.  au  burin  des  portraits  et  des  est.  hislor.  :  il  travailla 
dès  1594,  p. -être  avant,  d'après  les  dessins  deCaron,  son  beau-père, 
et  autres.  Basan  le  fait  naître  en  1692.  Celte  date  est  évideram'  fau- 
tive ,  celle  de  1592  serait  encore  une  erreur.  Il  avait  peu  de  talent, 
snion  pour  les  portraits.  On  a  de  lui  toutes  sortes  de  sujets,  piété, 
froniisp. ,  vignettes,  ornera . ,  archilect. ,  machines  de  guerre,  etc. ,  etc. 
11  continua,  je  crois,  sous  Louis  XIII.  (Voir  d'autres  détails,  p.  30.) 

?  Michel  de  MATHONIÈRE,  semble  être  désigné  par  Marolles 
comme  gravant  sous  ce  règne  ou  sous  le  suiv.  ;  ne  pas  conf.  avec 
Nicolas,  qui  n'était  qu'éditeur. 

*  Jacq.  LE  MERCIER.  Voir  le  règne  suiv. 
■*  Léon  ODET.  Voir  le  règ.  précéd. 

?  F.  Louis  PETIT,  grava  au  bur.  dans  le  genre  de  Th.  de  Leu. 
On  voit  dans  les  Antiq.  de  Paris  de  Dubreuil,  éd.  de  1612, 
pag.  488,  une  vignette  allégor.  s.  cuivre,  ainsi  signée  :  F.  Lud.  Petit, 
m.  (major?)  faiaccnsis  fccit,  1606.  Le  mot  faiacensis  bien  expliqué 
ferait  conn.  sa  patrie.  Je  n'ai  rien  trouvé  dans  les  dict.  de  Le  Va- 
lois, d'Expilly,  Baudran,etc.  ;  plusieurs  villes  ou  villag.  en  France 
se  nomment  Fa//  cl  Faye.  C'est,  du  reste,  un  médiocre  graveur. 

Jean  PICART,  prob*.  Français.  J'ai  de  lui  unportr.  au  l)ur.  du 


GUAVURE    SOUS    HENHI    IV.  37 

duc  de  Joyciiàc-capuciti.  11  a  aussi,  dit-on,  gr.  des  tombeaux  d'apr. 
les  dcss.  deCiispin  de  Pas.  Ucontin.  sous  Louis  XHI.  De  Marolles 
semble  le  distinguer  d'un  Jacq.  Picard ,  médioc.  giav.  de 
porti'. ,  qui  florissait  je  ne  sais  à  quelle  époq. 

Jean  POINSSART,  graveur  aq.f-  et  éditeur.  Basan,  et  après  lui 
Benard  (Catal.  de  Dijonval)  le  fait  naître  en  1729!  Us  citent  de 
lui  une  pièce  assez  connue,  repr.  Jeanne  d'Arc  accomp.  Ch,  VII 
à  Reiras,  d'apr.  une  tapiss.  du  règn.  de  Fr.  I".  C'est  une  vignett. 
de  l'ouvr.  :  Heroinœ  Johannœ  d'Arc  historia,  par  J.  Hordal, 
1G12,  in-4''.  Poinssart  coram.  prob*.  à  grav.  avant  1610,  il  grav, 
enc,  en  1641,  de  cur.  pièces  topographiq.  Voy.  le  i-ègn.  suiv. 
Charles  DE  ROUELLE,  chanoine  à  Noyon,  graAa  des  vignettes 
s.  bois  pour  son  ouvr.  de  géométrie pratiq.  (Ne  pas  conf.  avec  Ch. 
de  la.  Ruelle,  qui  dessina  et  fit  graver  {fieri  curavii).,  à  Nancy, 
la  Gérera,  des  funérailles  d'Henri  II,  duc  de  Lorraine,) 

Pierre  SABLON,  né  à  Chartres,  15S4,  grav.  des  suj.  pieux  en 
1604,  et,  en  1607,  son  portr.  et  celui  de  Rabelais.  Voir  R.  Dum. 
?  David  DE  SOLEMNE  était  dessinât,  s.  Henri  IV.  J'ai  lu  quelq. 
part  qu'il  avait  gravé. 

?DamiensDETEMPLEUX,  sieur  dcFrestoy,  gr.,sous  HenrilV, 
un  plan  de  la  Brie.  Son  nom  est  précédé  de  :  fait  par...  P. -être 
n'est-il  pas  le  graveur. 

Philippe  THOMASSIN,  né  en  France.  Un  cite  de  lui  une  S^'^Mar- 

guerite,  d'apr.  Raphaël, en  1589;un  portrait  du  duc  de  Mcrcœur  en 

1 595,  cl  une  S'*^  Cécile  en  1617.  Il  a  pu  ainsi  produire  sous  3  règnes. 

Alex.  VALLEE,  grava  à  Nancy,  en  IGIO,  l'entrée  de  Henri  IV* 

à  Metz,  19fig.  On  cite  aus.si  de  lui  plusieurs  porUaits. 

Pierre  VALLET  (ou  Vallctte),  né  à  Orléans  vers  1575,  raort  à 
Paris  vers  1650,  grava,  d'après  Toussaint  Du  Brueil.  On  a  de  lui 
des  fleurs,  vignettes,  allég.  et  portr.  Si  la  date  de  .sa  naiss.  est 
exacte,  il  a  dû  comm.  à  gr.  sous  Henri  I\^  ;  mais  ses  prod.  princi- 
pales appart.  au  règ.  suiv. 

?  VASbALIEU,  dit  Nicolajj^  topographe  et  ingénieur  du  Roy, 
a  dessiné,  et  prob\  gravé  on  IGOO,  un  plan  de  Paris  eu  4  [)!.,  très- 
inexact,  mais  d  un  ellct  pilloi.  La  grav.  du  j)lan,  cl  suit,  du  Irun. 


38  GRAVURE    SOUS    HlùNRI    IV. 

tisp.,  pourraitclreattribuéeàL.  Gaultier.  Cepcnd.  rien  ne  prouve 
qu'elle  ne  soit  pas  l'œuvre  de  Vassalieu.  Cette  image  de  Paris, 
pour  être  d'un  ingénieur,  n'en  est  pas  moins  horriblement  dé- 
formée. 

?  Jean  VOVERT,  peut-être  Français,  grav.  au  bur.  des  orn.  de 
bijout.,  en  1599. 

Je  signalerai  quelq.  graveurs  étrangers,  qui  ont  prod,  des  pièces 
relat.  à  notre  histoire, 

Crispin  de  pas,  dit/e  F^eM>r,  Zéélendais.  — Goltzius,  Flamand, 
portr.  du  temps  tièsrem.,  relat.  à  notre  hist. —  Malhias  Geuteh, 
Allemand,  qui  grav.  des  portr,  et  est.  hist.  à  Lyon.  — Halbeek,  a 
produit  des  pièces  allégoriq.,  histor.  et  topogr.  (voir  page  61).  — 
Claude  Malleky,  d'Anvers,  est.  hist.  —  Matheus,  suj.  histor.  et 
portr.  français.  —^  Gilbert  Vaenius  ,  portr.  remarq.,  en  1598, 
d'après  les  dessins  d'Ant.  Caron.  —  J.  D.  Veert,  portr.  français, 
1595.  —  Jérôme  et  Jean-Antoine  Wierx,  Hollandais,  portr.  trcs- 
estimés  de  personnages  franc,  illustres.  —  Jean  Ziarnko,  Polonaii. 
(Voir  le  règne  suiv.) 

On  pourrait,  en  cherch.  bien,  trouver  beauc.  d'auties  artist.  non 
franc.,  dont  les  œuvres  renfcrm,  des  pièees  import,  comme  docu- 
ments archéologiq. 

Voici  les  noms  de  quelq.  M'^'  d'est.,  à  Paris,  sous  Henri  IV  : 

Jean  Boisseau.  —  Jacq.  de  la  Carrière,  sous  les  Charniers  des 
Innocents  (1).  — ■  Jehan  Le  Clerc  (2),  de  1580  à  1620,  r.  S.-Jcan- 
de-Latran,  à  la  Salamandre  royale,  puis ,  plus  tard ,  à  l'Etoile 
(ou  à  r  Aigle)  d'or.  —  Darct.  — Dauvcl,  éditeur  de  Jean  Briot. 
—  Pierre  Firens.  — Pierre  Gourdelle.  —  Jacq.  GranJhômc,  établi 
près  la  porte  de  l'Ile-du-Palais.  — •  Jacq.  Honervogt,  rue  S'-Jacq., 
à  la  Ville  de  Cologne.  —  Pauls  de  la  Houve,  1599.  —  N.  Jac- 
quet, associé  dès  1 592  à  Jean  Lcclerc.  —  Nicolas  de  Mathonière, 

(1)  Il  édita  des  rébus,  gravés  s.  bois,  sans  nom.  Ce  sont  p. -être  les  plus 
anciens  rébus  gravés.  Ce  genre  d'énigme  a  eu  son  historien,  M.  Leber,  qui  en 
cite  d'une  date  fort  reculée ,  mais  sculptés  sur  pierre.  Jacq.  de  la  Carrière 
est  p. -être  l'auteur  de  ces  images  curieuses,  mais  dépourvues  d'esprit  dans 
la  composit  et  de  talent  dans  l'e.Kécution.  —  (2)  Quelquefois  Ledercq. 


GRAVURE    SOUS    LOUIS    Xlll.  39 

%•,  Mouloigucil,  à  la  Corne  de  daim.  — Jc;ui  Poiiussart.  —  Aug 
QucsncI,  r.  de   liélisy,  au  C/iène  d'or.  —  Michel  Soimius,  r.  S.- 
Jacqiies,  à  VEscu  de  Basic,  1605.  —  Mclchior  Tavcrnier.  (Voir 
sous  Louis  Xin.) 

Notons  que  la  plupart  des  éditeurs  étaient  en  même  temps  gra- 
% eurs,  ou  poitent  dos  noms  (|ui  se  sont  plus  tard  illustrés  dans  la 
gravure.  D'une  part,  on  voit  des  artistes  fonder  des€tabl.  de  com- 
jnerce;  de  l'autre,  des  M''*  établis,  pousser  leurs  enfants  vers  l'é- 
lud«  d'un  art  dont  les  produits  fusaient  leur  fortune.  Les  graveurs 
(.le  cette  époque  «taient  quelquefois  éditeurs  de  leurs  propres  œu- 
vres, sans  pour  cela  être  marchands  ,  et  tiraient  eux-mêmes  {ex- 
cudebailt)  les  épreuves  de  leurs  planches,  opération  que  de  nos 
jours  on  confie  à  des  imprimeui-s-lithogr.,  qui  ne  sont  ni  graveurs 
de  plancltcs,  ni  M**'  d'estampes. 

XX.  —  Gravure  française  sous  Louis  XIIX  (1610  à  1043). 

Les  vrais  artistes  apparaissent. —  Progrès  de  la  topographie.— Pfeces  histor  , 
caricatures,  etc.  —  Artistes  étrangers. 

IjCS  estampes  en  tout  genre  abondent  sous  ce  règne,  précurseur 
du  grand  siècle  artistiq.  de  Louis  XIV. 

Jusqu'ici  la  gravure  nationale  était  restée  bien  au-dessous  de 
l'Allemagne  et  de  l'Italie,  pays  qui,  dès  le  16^  se,  comptaient  tant 
d'artistes  célèbres.  L'apparition  de  J.  Callot  est  signalée  par  les 
iconographes  comme  le  point  de  départ  dans  la  perfection  de  l.i 
gravure  en  France,  I^  partie  matérielle  de  l'art  était  aussi  en  voie 
de  progrès  ;  l'industrie  secondait  le  talent  ;  les  presses  mieux  con- 
struites commenç.  à  fonctionner  avec  plus  de  précision,  à  doin.cr 
des  épreuves  plus  égales  ;  l'encre  d'impress.  était  composée  de  meil- 
leurs ingrédients.  La  fabrication  du  papier  se  perfectionnait  aussi  ; 
il  ne  lui  mamjuait  ([iic  d'avoir  plus  d'homogénéité  dans  l'épaisseur 
et  dans  le  degré  d'encollage  de  la  pàtc;  aussi  les  estamp.  en  2  Ic::il- 
Ics,  par  suite  d'une  dilatation  inég.ilc  du  papier  humecté  loi  '^  du 
tirage,  ne  se  raccordent  jamais  bien.  Noire  papier  mécanique  n'a 


40  GRAVURE   SOUS    LOUIS   XIII. 

pas  ce  désavantage,  mais  il  a  perdu  en  solidité,  parce  (ju'il  se  com- 
pose de  mauvais  éléments  et  doit  son  brillant  éclat  à  des  procédés 
destructeurs. 

A  côté  de  noms  devenus  célèbres,  on  voit  éclore  sous  ce  règne 
et  sous  ceux  qui  suivront,  une  foule  d'imagiers  médiocres,  dont  Tu- 
nique mérite  est  d'avoir  légué  aux  archéologues  d'auj.  de  curieux 
renseign.  sur  les  mœurs,  les  événem.  ou  la  topogr.  de  leur  temps. 
C'est  à  ces  derniers  princip*  que  j'aime  à  consacrer  f|uelques  lignes. 
Les  bons  artistes  sont  assez  connus  et  catalogués  ;  tous  les  iconogra- 
phes en  parlent  au  long.  Les  autres,  au  contraire,  réclament  un 
historien  dont  la  tâche  ne  sera  pas  de  louer,  mais  de  sauver  de 
l'oubli  leurs  productions  quand  elles  le  méritent.  Je  parlerai  donc 
en  archéologue,  non  en  artiste.  J'ai  feuilleté  bien  des  bouquins 
pour  acquérir  quelq.  notice  sur  ces  imagiers  dédaignés,  cependant 
leur  biographie  restera  souv.  incertaine. 

Le  classement  de  tous  ces  noms  est  assez  difllc.  à  organiser. 
Quelq. -uns  ont  trav.  sous  plus,  règnes.  J'ai  pris  le  parti  de  ks 
placer,  en  général,  sous  celui  oîi  ils  ont  comm.  à  graver,  et  de  les 
citer  seulement  au  règne  suiv.  Il  est  dilfic,  \c  le  répète,  de  pré- 
ciser touj.  la  date  des  naiss.  et  des  décès.  Au  reste,  les  estampes  ont, 
à  mes  yeux,  plus  d'import.  que  les  noms;  je  m'occupe  moins  des 
artistes  que  de  l'intérêt  qui  se  rattache  à  leurs  produits.  Le  point 
essentiel  est  d'assigner  à  une  pièce  sa  date  bien  réelle.  Celle  qui  en 
offre  une,  ne  porte  pas,  pour  cela,  en  elle-même  son  authenticité, 
cette  date  pouvant  être  postérieure  à  l'exécution. 

J'espère  avoir  fait  peu  d'omissions  importantes,  peu  de  méprises. 
Du  reste,  j'adopte  touj.  une  forme  dubitative,  quand  je  n'ai  pas  de 
certitude.  Quant  aux  estamp.  dont  je  parle  de  visii^  j'assume  toute 
la  responsabilité  de  mon  opinion. 

Vu  la  longueur  des  listes,,  à  partir  de  ce  règne  je  me  bornerai  à 
une  notice  le  pins  succincte  possible  sur  chaq.  graveur,  et  n'en 
parlerai  que  sons  le  rapp.  de  cette  qualité.  Certains  noms  plus  spé- 
cial' connus  de  moi  seront  l'objet  de  notes  plus  détaillées.  C'est,  tin 
reste,  le  système  (|ue  j  ai  suivi  jusqu  ici.  Je  me  contente,  le  plus 
souvent,  de  citer  les  pièces   sans  les  dccriic,  nie  réservant  de  le 


GRAVURE    SOUS    LOUIS    XllI.  41 

l;iire,  plus  lard,  dans  les  divers  ouvrages  que  je  publierai  sur  l'his- 
toire de  Paris. 

Les  œuvres  de  vrais  artistes  connu,  donc  à  l'aire  nombre  sous 
Louis  XIII.  Il  suffit  de  nommer  Karle  Audran,  Ab.  Bosse,  P.  Bre- 
bictte,  J.  Callot,  M.  Lasne,  Claude  le  Lorrain,  Cl.  Mellan,  etc. 
Je  laisse  aux  connaisseurs  le  soin  de  dévoiler  tout  leur  mérite,  et  de 
cataloguer  toutes  leurs  pièces.  J'en  citerai  seul'  (juebj.-uncs,  celles 
qui  ont  rapport  à  mon  uniq.  but,  l'étude  de  la  gravure  appliq.  à 
l'archéologie. 

Les  plus  humbles  graveurs  portraitistes  de  ce  temps,  où  brillent 
déjà  d'habiles  précurs.  des  Nanteuil  et  des  Masson,  auront  des 
droits  à  notre  reconnaiss.,  à  chaque  rencontre,  parmi  leurs  bar- 
bouillages, de  portraits  de  Français  célèbres,  négligés  par  les  som- 
mités de  l'art.  Je  me  suis  occupé  trop  peu  de  cette  catégorie  pour 
signaler  souvent  d'heureuses  trouvailles.  Nous  avons  en  ce  genre 
un  connaisseur  spécial,  M.  Soliman,  qui  a  publié  un  long  appendice 
aux  portr.  décrits  par  le  père  Leiong.  Je  nommerai  plus  d'un  gra- 
veur qui,  à  mon  insu,  a  produit  des  pièces  rares  et  intéress.  Celui 
qui,  sachant  où  trouver  ces  pièces,  aurait  le  loisir  de  les  signaler, 
ferait  un  livre  plus  utile  que  le  mien,  dont  le  délaut  est  d'être  trop 
général  et  trop  abrégé. 

L'imagerie  pieuse  est  touj,  abondante  et  offre  de  l'intérêt, 
quand  elle  se  rattache  aux  mœms  ou  aux  événein.  contemp.  Les 
images  de  confréries,  de  processions,  de  consécrations  d'églises,  etc., 
fournissent  quclq.  fois  des  rcnseig.  Telles  sont  2  estarap.  qui  rap- 
pellent l'érection  de  la  chapelle  N.-D.-de-Lorettc,  rue  S. -Lazare. 
On  y  voit  Louis  XIII  et  la  reine  agenouillés  devant  cette  chapelle, 
que  des  anges  apportent,  en  souvenir  du  fam.  miracle  arrivé  à  Lo- 
rctto.  Ces  pièces  et  bcauc.  d'autres  du  même  genre  sont  fort  rares, 
mais  très -grossières  et  presq.  touj.  anonymes.  Ces  canards  reli- 
gieux, nés  dans  quclq.  magasins  delà  rue  .S.-Jac((.,  se  vendaient  à 
la  porte  des  églises,  et  dans  les  foires.  Leiu-  rareté  vient  de  leur 
jnédiocrité  même  et  de  leur  nature  éphémère.  On  en  voit  une  col 
lection  assez,  nombr.  à  la  Bib.  nat. 

La  gravine  hislor.   et  topogi'.  fiit  des  ]>rogrès  s.  le  r.ipport  de 


41  GHAVURK    SOUS    LOUIS    Xlll. 

l'exactitude  ;  je  mentionnerai  qiiclq.  plans  de  villes,  des  vues  de 
châteaux,  de  couvents  auj.  détruits,  et  des  représent,  d'événem. 
importants.  Il  en  est  peu  qui  n'aient  eu  leur  graveur.  On  consacrait 
le  souvenir  des  séances  royales,  des  batailles,  des  cérémonies  reli- 
gieuses, des  fêtes  publiq.,  des  entrées  de  rois.  La  naissance,  le 
décès,  ou  le  supplice  d'un  grand  personnage  étaient  enregistrés  sur 
cuivre.  Toutes  ces  pièces  réunies  n'olfrent-elles  pas  un  cuiieux 
reflet  du  temps  passé?  N'en  disent-elles  pas  autant  que  des  masses 
de  volumes  ? 

Les  almanachs  illustrés  de  cette  époq.  sont  en  une  seule  feuille. 
Le  calendrier,  qui  en  occupe  plus  des  2  tiers,  est  imprimé  en  noir  et 
en  rouge.  Les  mois  sont  disposés  en  3  étages.  On  y  signale  les 
phases  delà  lune,  les  foires  et  les  temps  permis  pour  se  marier,  et 
pour  planter  les  légumes.  Le  sommet  de  la  feuille  est  occupé  par 
une  allégorie  histor.  qui  rappelle  le  principal  cvénem.  de  l'an 
écoulé.  Le  tout  est  bordé  d'ornem.  d'archit.  ou  de  fig.  emblématiq. 

Un  très-petit  nomb.  de  ces  alman.  ont  échappé  à  mille  chances 
de  ruine,  bien  qu'ils  soient  dus  quelq.  fois  aux  meilleurs  burins 
du  temps.  A.  Bosse,  L.  Gaultier  et  autres,  n'ont  pas  dédaigné  d'en 
graver  l'entourage.  La  collection  Hennin  en  offre  une  dizaine,  qui 
sont  très-remarq.  J'en  décrirai  un  de  1618  que  je  possède.  Le 
calendrier  a  été  composé  par  Jean  Petit,  Parisien,  spéculateur  es 
causes  secondes,  mouv.  et  propriétés  des  astres.  Le  sujet  du  haut, 
qui  semble  s'appuyer  sur  2  colonnes  torses  qui  se  détachent  sur 
un  fond  semé  de  L  et  de  A,  représente  une  allégorie  du  meurtre 
du  maréchal  d'Ancre.  Louis  XIII,  grotcstj'  affublé  en  Apollon 
d'opéra,  a  décoché  une  flèche  au  serpent  Python  (le  maréchal), 
qui  se  débat  dans  une  caverne  au  milieu  d'ossem.  humains,  à  l'en- 
droit oii  s'élevait  le  gibet  de  Montfaucon,  comme  l'annonce  le  voi- 
sinage de  l'hôpital  S.  Louis,  derrière  lequel  s'étend  le  profil  de  la 
V.  de  Paris.  En  haut,  à  gauche,  Henri  IV  nu,  assis  sur  un  nuage, 
et  accoutré  en  Jupiter,  brandit  sa  foucbe  et  encourage  soJi  fds.  Sur 
iinepierre,  aux  pieds  d'Apollon,  on  lit  les  initiales  I.  S.  V.,  que  je 
n'ai  pu  expliquer.  Cette  dcscript.  donnera  une  idée  dos  alman., 
comme  aussi  des  mœurs  sauvages  et  courlisaiicsques  du  temps. 


GRAVURE   SOUS   LOUIS    XI  I.  4,1 

La  caricatnie  relative,  soit  aux  mœurs  privées,  soit  à  la  politique, 
est  féconde  sous  ce  règne,  mais  ab;^nclonnéc,  à  qucl([.  cxcept.  près, 
à  des  burins  peu  habiles.  Il  ne  s'agit  pas  ici  des  figures  burlesques 
de  Callot,  mais  de  la  caricature  prop^  dite,  dans  le  sens  de  :  satire 
en  estampes.  Elle  est  encore  peu  spirituelle  et  fort  grossière.  Les 
nombr.  caricat.  contre  le  maréchald' Ancre  sont  ignobles.  La  France 
enlève-t-elle  une  ville  aux  Espagnols  (nation  qui  alimente  surtout 
la  caricat.  liist.  du  17^  se),  une  image  paraît,  représentant  un  sol- 
dat espagnol  couvert  de  haillons  et  tiraillé  par  des  rats.  Sa  tête 
hautaine  sort  d'une  collerette  à  larges  plis.  Il  tient  d'ordinaire  à 
la  main  une  botte  d'oignons ,  et  de  l'autre  redresse  sa  vieille  ra- 
pière, allusion  à  sa  misère  orgueilleuse.  Quelquefois,  la  charge 
va  jusqu'à  l'obscénité.  On  le  voit  étendu  sur  un  lit,  tandis  qu'iui 
soldat  français ,  d'un  air  enjoué  ,  lui  fait  subir  une  castration 
partielle.  Sur  un  trophée ,  qui  a  la  forme  d'une  ampoule,  on  ht  le 
nom  de  la  ville  reconquise.  —  Autre  gentillesse  du  même  ton  : 
un  général  espagnol  a  été  contraint  de  nous  abandonner  une  ville 
du  Nord  :  la  caricature  le  représente  évacuant  la  ville  ou  la  pro- 
vince par  haut  ou  par  bas.  Voilà  le  style  de  ce  temps  en  France, 
en  Allemagne  et  dans  les  Pays-Bas. 

Ces  méprisables  charges  dues,  en  général,  à  des  graveurs  inconnus, 
sont  à  peu  près  introuvables. 

L'abbé  de  Marollcs  semble  faire  allusion  aux  caricatures  de 
cette  époque,  en  indiquant  (catal.  de  1672,  pag.  57)  le  recueil  sui- 
vant :  «  Livre  de  bouffonnerie,  de  l'invention  de  plusieurs  maîtres 
de  Paris,  qiielii.-uns  desquels  se  sont  permis  un  peu  trop  de  licence 
pour  divertir  le  peuple,  pembuit  que  l'on  portait  la  guerre  dans 
les  pays  estrangers,  dont  ilsont  fait  souvent  d'assez  mauv.  railleries, 
Icsijuelles  ne  laissent  pourtant  pas  de  servir  aux  connaissances  de 
l'hist.  du  p'iys.  » 

On  verra  ce  mauvais  goftt  s'épurer  sous  Louis  XIV,  grâce  à 
l'influence  du  bon  ton  de  la  coiu',  ])uis  reparaître  sous  la  l'"''  Uépu- 
bliqiic  et  sur  la  (in  de  l'Empire.  Les  im  ir;cs  igr.jblcs  contre  Maiic- 
Anloiiicllc  et  Napoléon  en  sont  la  j)reuve.  De  nos  jours,  des  ar- 
tistes pleins  de  verve  cl  (r(S|)iii,  connue  Clia)ii.  Na\cril    iii.iuici  l.i 


44  GR.VVUIUi    sous    LOUIS    XIIJ. 

satire  avec  bienséance,  et  îes  charges  grossières,  qui  paraissent  de 
temps  à  autre,  passent  inaperçues. 

Quelques  artistes  de  ce  règne  ont  produit  des  est.  licencieuses. 
J'en  citerai  une,  anonyme,  comme  toutes  les  pièces  de  ce  genre. 
Un  jeune  seigneur  prend  la  main  d'une  dame,  dont  la  robe,  com- 
posée de  2  pièces,  se  dédouble,  et  dévoile  uneobscénité.  Les  estarap. 
à  pièces  mobiles  doivent  être  et  sont  en  effet  fort  rares  (l).  Je  ne  sais 
ce  que  la  Bibl.  nat.  possède  en  ce  genre,  qui  me  paraît  touj.  mépri- 
sable, sauf  quand  il  se  relie  vraiment  aux  études  archéologiques. 
A.  Bosse,  lui-même,  a  publié  des  pièces  qui  frisent  l'obscénité. 
Sous  Louis  XIV,  le  libertinage  était  couvert  d'un  vernis  de  décence 
et  de  majesté,  et  les  estampes  licencieuses  ont  dû  être  rares  ;  mais 
.sous  son  successeur,  ces  produits  infâmes  abondent  en  certains 
livres.  Voyez,  à  ce  sujet,  l'opinion  que  j'exprime  dans  2  articl. 
du  Bulletin  de  l'Ail,  des  Arts.  (10  déc.  1847  et  10  fév.  1848.) 

Voici  la  liste  de  nos  graveurs  sous  Louis  XIII  : 

Charles  ou  Karle  AUDRAN,  néà  Paris,  1594  ou  95,  mort,  1674, 
grava  au  bur.,  d'après  S.  Vouet,  en  1637,  et  cont.  sous  Louis  XIV. 

Claude  AUDRAN,  Irère  de  Karle,  né  en  1597,  mort  à  Lyon, 
1677,  était  un  artiste  médiocre.  Il  fut  père  de  Girard. 

Pierre  de  BALLIN,  mort  vers  1630,  grava  au  burin  ;  je  ne  sais 
m  quel  genre,  ni  s'il  a  coram.  sous  Henri  IV. 

Jean-Bapt.  BARBÉ,  grava  des  suj.  de  piété. 

Etienne  BAUDET,  né  à  Blois,  1598,  mort,  1671  ou  91,  grava 
aq.f.  et  bur.,  d'apr.  div.  maîtres,  archit.  et  portr.  Son  burin  est 
dur  et  peu  agréable.  Il  gr.  surtout  sous  Louis  XIV.  Si  je  le  place 
ici,  c'est  en  l'aison  de  la  date  de  sa  naiss.  Selon  quclq.  iconogr.,  il 
serait  né  en  1643.  Peut-être  avait-il  un  fils  du  même  nom. 

J.  BAUDOIN.  J'ai  vu  citer  ce  nom  comme  appart.  au  prés,  règne. 

Pierre  BAUQUET,  gr,  des  orn.  d'orf.  en  1634,  selon  MaroUes. 

?  Guillaume  BAURN  (Bauer,  ou  Baw),  né  à  Strasbourg,  vers 

(1)  Surtout  à  l'état  complet.  11  existe  div.  sortes  d'anc.  est.  à  surprise. 
Je  possède  une  est.  de  2  pièces  qui  p.  être  attribuée  à  ,1.  Briot.  C'est  une 
.jeune  damedonlla  robe  mobile  cache...  un  hideux  squelette  et  une  bière  cou- 
verte d'un  linceul;  allégorie  morale  qui  rappelle  les  anc    dansées  macabres 


I 


r.RAVURK    SOUS    LOUIS   XIU.  4,5 

1600,  mort  à  Vienne  en  Antiicbc,  1640  (1G81,  selon  Hcinekcn), 
élève  de  Fr.  Brentel  ;  il  faisait  des  miniat,  sur  vélia  et  grava  des 
raétaui.  d'Ovide.  J'ai  lu  quelque  part  qu'il  était  né  en  1719,  et 
ailleurs  qu'il  mourut  à  30  ans.  J'ai  vu  signés  de  ce  nom  des  suj. 
pieux  finem^  gravés  aq.f.  et  édités  à  Augsbourg,  en  1 671 .  P. -être 
eut-il  un  fils.  Quelques  iconogr.  l'ont,  je  crois,  confondu  avec 
Corvinius  Saur,  qui  gravait  à  Strasb.  en  1591.  Fiat  lux! 

Jacq.  BELLANGE  (chevalier),  né  à  Nancy,  1.594  ;  mort,  ib., 
1638,  selon  R.  Duniesnil ,  vers  1660,  sel.  d'autres  ;  élève,  dit- 
on,  de  Cl.  Henriet,  quoique  plus  âgé,  grava  aq.f.  et  au  bur.,  suj. 
pieux,  mythol.  et  allégoriq.  Il  contin,  sous  Louis  XIV. 

Jacq.  BELLY,  né  à  Chartres,  vers  1603,  él.  de  S.  Vouet,  sé- 
journa longt.  à  Rome  oîi  p.-être  il  mourut.  Il  grava  en  1641  des 
suj.  myth.,  d'apr.  les  maîtres  italiens. 

*  Nicolas  BEREY  a  p.-être  comm.  à  gr.  s.  ce  règne.  Voy.  le  suiv. 
Pierre  BIARD  fils,  grav.  oç'./.jàLyon,  des  pièces  myth.  etallég. 
Jacques  BLANCHARD  (Marolles  écrit  :  Blanchar),  né  à  Paris, 

1600,  mort,  1638,  grav.  aq.f.  des  suj.  pieux. 

Michel  LE  BLOND,  grava  des  armoiries,  1611. 

Louis  BOBRUN  {on  Beaubrun).  Né  à  Paris  vers  1580,  a  laissé 
plusieurs  est.  histor.  citées  par  R.  Dum.  J'ai  vu  de  lui  une  pièce 
relative  à  Louis  XIII  enfant,  datée  de  1610.  Il  a  du  graver  dès 
Henri  TV.  Je  ne  sais  plus  quel  iconographe  nomme  un  Henri  Beau- 
brun,  né  à  Amboise,  1605,  et  mort  à  Paris  1677.  P. -être  a-t-il 
confondu  avec  Louis  Bobrun. 

Elie  ou  Hely  du  BOIS,  grava  au  bur.  des  est.  hist.  et  des  portr., 
genre  de  Th.  de  Lcu.  Je  citerai  un  portr.  de  Sully,  1614,  et  une 
Entrée  à  Paris  de  Louis  XIII,  par  la  porte  S. -Antoine,  1615. 

*  Robert  BoissARU,  cité  précéd',  continua  sous  Louis  XIII. 
Jean  BOISSEAU,  m**  d'est,  et  raédioc.  graveur  au  burin,  comm. 

vers  la  fin  de  ce  règne  et  contin.  sous  le  suiv.  11  a  prod.  des  pièc. 
topog.  et  des  plans  de  Pari.s  peu  exacts.  Je  citerai  :  le  profil  de  la 
5'*^  Chapelle,  avec  son  ancien  clocher  brûlé  en  1630.  Grande  pièce 
avec  texte.  C'est  lui  qui  publia  la  Topogr.  française  (V.  page  32). 
Jean  BONMiCROY,  prob*  Franc.,  grava  des  pays,  et  div.  sujets. 


46  GRAVURE    SOUS   LOUIS   XIII. 

Abraham  BOSSE,  ne  à  Tours,  1610  ou  1611,  mort  à  Paris,- 
1678?  grava  à  l'eau-forte  (genre  de  grav.  qu'il  perf.  beauc.  et 
enseigna)  une  gr.  quant,  de  vignett.  et  d'est.,  d'après  de  St-Ygny 
et  ses  prop.  composit.  Il  a  laissé  toutes  sortes  de  sujets,  scènes  de 
mœurs  de  toute  classe,  caricat.,  est.  hist.,  portr.,  ornem.,  arcbit., 
topogr.  (Voir  sur  A.  Bosse  la  plnp.  des  iconogr,  et  surtout  les  notes 
manuscr.  de  Mariette  à  la  Bibl.  nat,) 

Ce  nom  d'artiste,  presq.  tombé  dans  l'oubli  dep.  longt.,  s'est 
singuU  relevé  depuis  peu  parmi  les  amateurs  (1).  On  pourrait  presq. 
le  qualifier  (auj.  1847)  dc^raveur  à  la  mode.  Il  édita  lui-même 
un  gr.  nombre  de  ses  pièces.  Son  atelier,  que  représ,  prob^  une  de 
ses  cstamp.,  était  d'abord  au  Palais,  puis  sur  le  quai  de  l'Horloge. 
Dans  l'est,  citée,  on  voit  un  artiste  qui  est  en  train  de  graver,  et 
qui  porte  des  éperons  ;  c'est  p. -être  son  portr.  Plus  lard,  il  alla  de- 
meurer r,  S. -Honoré,  à  rhùlel  du  S. -Esprit,  près  la  place  actuelle 
Vendôme.  Le  Blond  a  longtemps  édité  ses  œuvres,  ou  tiré  ses  épreuves. 
Les  pièces  d'A.  Bosse  ont  élé  souv,  décrites.  J'en  citerai  quelq.- 
unes  des  plus  rares;  par  ex.  :  les  Grottes  du  château  neuf  de  S.- 
Germ.-en-Laye,  datées  1623  et  1624(2)  ;  les  4  acteurs  de  l'hôtel 
de  Bourgogne  (vendu  récem»  de  30  à  40  fr.)  ;  la  Descente  de  la 
châsse  Sie  Geneviève  et  sa  procession ,  vignett.  d'un  ofp,ce  de  S*** 
Geneviève  de  l'an  1640?  Il  a  aussi  laissé  des  pièces  topog.,  telles 
que  le  Jardin  des  Plantes  dont  la  perspect.,  vue  de  haut,  est  sin- 
gulière. Il  existe  \\\\  plan  de  Paris  en  9  f. ,  excc.  par  l'ingénieur 
Jacq.  Gomboust,  1652,  le  plus  csliiué  des  anc.  plans  de  la  capit. 
Bosse  en  a  gravé  au  moins  une  partie.  Un  collect.  judicieux  m'as- 
sure avoir  vu,  en  1844,  à  la  bibl.  de  la  Ch.  des  Pairs,  ce  plan 


(1)  Vers  1830,  on  avait  ses  pi.  belles  planch.  pour  50  c.  ;  auj.  on  les  paye, 
dans  les  ventes,  5,  10  et  jusq.  50  fr.,  selon  le  degré  d'intérêt  du  sujet.  Ses 
compos.,  dans  le  genre  de  VEnf.  j)rodigue,  conservent  enc.  peu  de  valeur, 
mais  ses  costumes  et  surt.  ses  grav.  histor.  sont  Ires-recherch.  et  le  seront 
plus  encore  par  la  suite.  Son  nom  est  presque  inconnu  en  Allemagne.  — 
(2)  Ces  2  dates,  qui  accomp.  sa  signât. ,  rendent  la  date  de  sa  naissance  incer- 
taine. L'est,  datée  1023,  quoique  médiocre,  ne  paraît  pas  l'œuvre  d  lui  en- 
fant de  13  ans  II  est  né  prob'  avant  1010. 


GRAVURE   SOUS    I.OUIS    XlII.  Al 

lîiagnif.  d'cprcuvc  cl  signé  Abr.  Bosse.  Je  le  crois  d'autant  mieux, 
que  les  orueui.  sont  de  sa  manière,  et  que  l'on  remarque,  rue  S.- 
Honoré  :  l'hôtel  du  S.-Esprit,  demeure  de  fauteur.  Ce  plan  est 
auj.  introuvable  ;  je  lui  consacrerai,  plus  loin,  encore  quelq.  lignes. 
Les  éventails  gravés  de  Bosse  sont  rares.  Ils  ont  eu,  dans  le  temps, 
nne  grande  vogue.  Aussi,  dans  son  est.  intit.  :  La  galerie  Dau~ 
phine  du  Palays,  le  plus  élég.  bazar  de  Paris,  en  16-10,  a-t-il 
représ,  ses  éventails  chez  une  m''''  de  modes.  Le  poëme  de  Bcr- 
tliod  :  Paris  envers  burlesques,  le  cite  connue  artiste  à  la  mode, 
en  1658.  Son  nom  est  honor*  mentionné  dans  tous  les  ouv.  s.  la 
gravure,  et  ses  est.  ont  été  contrefaites  plus,  fois,  de  son  temps, 
chez  les  Allemands  qui  au],  l'ont  oublié;  son  hôtel  de  Bow- 
gogne,  réduit  au  quart,  sert  de  frontispice  aux  œuv,  de  Scarron, 
éd.  de  1678.  C'est  la  copie,  sauf  une  fenêtre  ajoutée  en  haut,  oîi 
paraît  un  personn.  à  4  cornes. 

On  remarq.  dans  l'œuvre  de  Bosse,  2  stj^lcs  différ.  ;  ses  prc- 
mièi'es  compos.  sont  sèches,  les  tailles  croisées,  le  dessin  raide,  mais 
sa  2®  manière  est  souple,  hardie,  et  mérite  de  faire  école.  Les  traits 
sont  habilem'  renflés,  de  man.  à  prod.  un  relief  qui  ferait  honneur 
aux  grav.  de  nos  jours.  Il  paraît  être  le  prem.  qui  ait  mis  en  pratiq. 
cette  méth.  de  grav.  à  Vaq.f.  Il  excelle  surtout  à  bien  rendre  les 
costumes  de  cour.  Ses  cavaliers  et  ses  dames  ornés  de  dentelles 
prennent,  sous  sa  pointe,  un  air  de  dignité  t.  à  fait  remarq.  Du 
reste,  sa  verve  n'est  pas  comparable  à  celle  de  Callot;  son  dessin 
est  gracieux,  mais  étudié  et  peu  hardi,  ses  figures  ont  un  type  mono- 
tone. En  un  mot,  on  y  sent  plus  l'art  que  l'inspiration.  Le  choix 
de  ses  curieuses  composit.  constitue,  à  mes  yeux,  son  principal  mé- 
rite; son  œuvre  est  un  vérit.  reflet  du  temps  où  il  a  vécu. 

Louis-François  du  BOUCH  ET,  marquis  de  Sourchcs,  né  au  comm' 
du  17*  siècle,  artiste  amat.,  a  gr.  aq.f.^  de  1640  à  1649,  diverses 
coinpos.  et  surt.  des  chevaux  ,  imitation  de  La  Belle.  J'ai  vu  citer 
aussi  un  Du  Bouchet,  sans  doute  le  même,  qui  grava,  en  1645, 
une  carte  d'Auvergne. 

J.  BOUCHIER  (ou  Boucher),  ne  vers  1580,  peintre  à  Bourges, 
grava  oq.f.,  selon  Rob.  Dum.,  six  suj.  pieux. 


-dS  GRAVURE   SOUS    LOUIS    XlII. 

Jean  BOULANGER,  né  à  Troycs,  1613,  gr.  au  bur.  des  pièces 
liisl.  On  lui  doit,  sel.  Watclct,  les  pieni.  essais  du  ^eme pointillé. 
Il  contin.  sous  Louis  XIV. 

Louis  de  BOULOGNE  père  (Boullogne  ou  Boulongue),  né  à  Paris, 
1609  ou  10,  mort,  ib.,  1674,  gr.  au  bur.  des  suj.  pieux  et  mj^tboK, 
des  études,  etc.,  et  continua  sous  le  règne  suiv.  J'ai  lu  quelq.  part, 
qu'il  était  né  à  Amiens,  1607. 

*  Sébast.  BOURDON,  grava  p. -être  dès  ce  règne.  Voir  le  suivant. 

?=  BOUTHEMY,  p.  être  Français,  grava  des  ornera,  en  1636. 

Pierre  BREBIETTE,  né  à  Mantes,  1587,  96  ou  98,  florissait, 
selon  les  uns,  vers  1615,  selon  d'autres,  en  1636  (1).  Il  gr.  aq.f. 
et  avec  habileté  une  quant,  de  pièces,  vignettes,  topogr.,  suj. 
saints,  myth.  et  histor.  Je  citerai  :  la  façade  de  la  S^*' -Chapelle, 
et  une  S^^  Geneviève  agenouillée. 

Frédéric  BRENTEL,  grava  aq.f.,  en  1611,  d'après  Cl.  de  la 
Ruelle,  les  obsèques  de  Henri  II,  duc  de  Lorraine. 

Jean  BRIOT,  gr.  au  bur.  des  cost.  d'après  les  dessins  de  S^-Ygny, 
et  des  pièces  histor.,  parmi  lesq.  on  reinarq,  Henri  IV  mort,  sur 
son  lit  de  parade,  1610.  11  est  fort  prob.  qu'il  comm.  à  produire 
dès  le  règne  prccéd.  ;  en  1627,  il  gr,  encore  des  orn.  de  bijouterie. 
De  MaroUes  assure  que  Marie  Briot,  sa  fdie,  grava,  d'apr.  Ra- 
phaël, vers  la  même  époque. 

Jacq.  CALLOT,  né  à  Nancy,  I59'i,  n'est  cité  ici  que  pour  mé- 
moire ;  nul  artiste  ne  futl'obj.  de  plus  de  rech.  11  a  même  été 
le  sujet  d'un  roman  anccdotiq.  ir»tit.  :  Jacq.  Callot,  par  M'Ie  Elise 
Voïard,  2  vol.  in-8",  1841.  Tous  les  iconog.  lui  ont  consacré 
plusieurs  pages,  et  ses  moindres  pièces  ont  été  enregistrées  et  dé- 
crites en  détail.  Il  grava  des  portr.,  des  scènes  grotesq.,  de  la  to- 
pog.,  des  batailles,  des  fêles,  etc.  Callot  fut  p,-être,  en  France,  le 

(1)  Basan  le  fait  naître  à  tort  en  1629,  Millin  en  1636  :  il  est  probable  qu'il 
comm.  à  graver  sous  Henri  IV.  J'ai  vu  a  aq.f.  au  trait,  sig.  Brebielte,  représ, 
l'une,  une  process.  delà  châsse  de  S''Gencv.;  l'autre  le  supplice  des  protes- 
tants sur  le  parvis  et  place  de  Grevé,  en  1549,  d'après...  A  quelle  époqinî 
grava-l-il  ces  sujets  ?  Y  a-t-il  eu  2  Brebiellc,  perc  et  fils  ?  Ce  fait,  s'il  était 
prouve,  mettrait  d'accord  tous  les  iconographes. 


GRAVURE   SOUS    LOUIS  XIII.  49 

^neinier  artiste  digne  de  ce  nom.  Il  dessinait  sur  le  cuivre  avec  au- 
tant de  facilité  et  de  hardiesse  que  sur  le  papier.  Selon  FI.  Le 
Comte,  il  eut  pour  maître  Canta  Gallina,  et  travailla,  à  Rome, 
chez  Ph.  Thoniassin.  D'autres  disent  qu'il  fut  élève  de  Cl.  Henriet. 
Callot  a  peint  quelques  tahleaux.  J'en  ai  vu  des  échantillons  à 
Rome,  en  1834,  dans  la  galerie  du  cardinal  Fesch.  Sa  Tentation 
de  S.  Antoine,  gravée  d'après  sa  composition,  est  une  de  ses  pièces 
capitales.  Je  l'ai  vu  vendre  300  fr.,  avant  toute  correction  dans 
le  texte.  M.  Delajariette ,  iconophile  distingué  à  Nantes  ,  m'a 
dit  avoir  vu  une  épr,  avant  le  texte  et  les  armoiries,  état  non 
signalé.  Une  telle  épreuve  aurait  un  prix  illimité. 

Quclq.  centaines  de  cuivres  de  Callot  (l)  ont  survécu,  et  se 
trouv.,  à  Paris,  en  la  possession  d'un  M**  d'est.,  qui  en  tire  de  mau- 
vaises épreuves  retouchées,  empâtées,  et  à  peu  près  dépourvues  de 
ces  fonds  si  léger'  esquissés  dans  les  tirages  primitifs.  L'Europe  est 
inondée  de  ces  affreux  charbonnis. 

?  Nicolas  CAURÉ.  J'ai  vu  citer  quelq,  part  ce  nom  de  grav. 
comme  appart.  au  règne  de  Louis  XIII.  Je  ne  crois  pas  qu'il  y  ait 
confusion  avec  Carrée,  qui  grava  sous  Louis  XVI. 

Etienne  CARTERON,  né  à  Châtillon,  en  Bourgogne,  grava,  on 
1615,  des  orn.  d'orfév. 

Nicolas  CHAPRON  (ou  Chaperon) ,  né  à  Châteaudun,  1596  ou 
99,  élève  de  S.  Vouet,  grava  à  Rouen,  aq.f.,  orn.  d'orfévr.,  suj. 
pieux  et  mythol.,  et  portraits.  (Celui  d'Henri  IV,  avec  l'attentat  de 
J.  Chàtcl  au-dessous,  lui  est  altrilnié.)  On  cite  un  Chaperon  sous 
Louis  XIV.  Je  ne  sais  si  c'est  le  mrrae. 

*  Claude  UE  chastillon.  Voir  le  règne  précéd.,  pages  31  et  34. 

Henri  CHERON,  cité  par  Rob.  Duin.,  grava  des  portraits,  aq.f. 
•—Il y  a,  sous  Louis  XIV,  deux  grav.  de  ce  nom,  p. -être  de  la 
même  famille. 

Jean  LE  CLERC,  né  à  Nancy,  1587  ou  94,   mort  ib.,  1633; 


(i]  Encore  un  ouvrage  à  faire  qui  serait  précieux  pour  l'iconographie  ! 
Ce  serait  une  liste  de  tous  les  anc.  cuivres  franc,  qui,  échappés  au  creuset  du 
fondeur  ou  au  marteau  du  chaudronnii-r ,  existent  J>  la  ralcoijrapltit;  du 
Louvre  ou  chez  divers  particuliers 

4 


50  GRAVURE   SOUS   LOUIS   XllI. 

prob*  fils  de  J,  Le  Clerc,  sous  Henri  IV  ;  grav.  aq.f.  tics  sii|.  pieux. 
Il  était  libraire  à  Paris.  On  signale  de  lui  une  pièce  s.  bois  datée 
de  1612,  et  des  orn.  d'orfév.  en  1628. 

G.  CLOCHE  grava  un  plan  de  la  ville  de  Rennes,  en  1616. 
Pierre  CLOUET,  mort  vers  1650,  gravait  au  burin. 
Pierre  COLLOT  grava  de  l'arcliit.  en  1633. 
Claude  coiNCHE,  prob'  Français,  grava  oç'./'.,  d'après  nature, 
en  1628 ,  un  buste  de  S'^  Marthe ,  posé  sur  piédestal  orné  d'un 
bas-relief  où  figure  Louis  XI  agenouillé. 

*  Jean  de  courbes  grava  prob'  dès  ce  règne.  Voir  le  suivant. 
JeancOTELLEpère,  néàMeaux  vers  1610,  mort  à  Paris,  1676, 
gr.  aq.f.  des  suj.  de  piété  et  ornera.  Il  commença  prob*  sous  ce 
règne.  J'ai  vu  de  lui  un  portr.  de  Louis  XIV  très-jeune,  en  prière. 
Jean  COUVAY  grava,  dans  le  genre  d'A.  Bosse,  des  portr.  et 
sujets  de  piété  d'après  les  maîtres.  Il  continua  sous  Louis  XIV. 
?  A.  B.  COUVOI  grava,  je  crois,  sous  ce  règne. 
Pierre  DARET,  né  à  Paris  ou  Pontoise,  1610,  p.-ctre  fils  de 
Jean,  cité  sous  Henri  IV,  gr.,  d'après  S.  Vouet,  en  1640.  Vu  de 
lui  une  pièce  datée  de  1634,  une  autre  de  1645. 

Philippe  DAUBIGNY,  grava  au  bur.  des  ornera,  d'arquebuserie, 
en  1634. 

Charles  DAVID ,  né  à  Paris,  vers  1600,  gr.  au  bur.  suj.  pieux 
et  mythol.,  vignettes  et  portraits,  dans  le  genre  de  Th.  de  Leu. 
Je  citerai  celui  de  Marie  Stuart.  Il  travailla  pour  Pierre  Firens. 

Jérôme  DAVID,  frère  de  Charles,  grava  des  portr.,  des  suj. 
pieux  datés  de  1633,  et  aussi  de  l'architecture.  Selon  Marolles,  il 
trav.  à  Rome  dès  1608. 

?  François  DELLAZANE  est  cité  par  Marolles  comme  gravant 
en  I6l5.  Ce  nom  me  paraît  d'origine  italienne,  et  francisé. 

Charles  DERUET  (à  iovi  Dcrvet.,  sel.  Rob.  Dura.),  né  à  Nancy, 
1588,  mort  ib.  1642.  Ami  et  imit.  de  Callot,  grava  aq.f.  portr., 
topog.  et  batailles.  Je  ne  sais  quel  iconogr.  le  fait  naître  eu  1611 
etmourircn  1660.  Il  y  a  confusion  ou  2  artistes  homonymes. 

?Wendcl  DIERTERLIN  grava  en  1614,  selon  Marolles,  des 
orncm.  à  Slra.sbourg,  prob'  sa  patrie. 


GRAVURK  SOUS  LOUIS   XIU.  51 

Michel  DORIGNY,  né  à  S.-Quentin,  1617  (1609  sel.  Basan), 
mort  à  Paris,  1663  ou  65 ,  grava  oq.f.  et  au  burin  ,  suj.  pieux  et 
inyth.,  vignettes  et  caricat.  Roh.  Dum.  lui  at(ii!)uc  celle  intitulée 
la  Mansaraâe .  (Voy.  le  règ.  suiv.)  Le  burin  de  Dorigny  est  fort 
dur.  Il  grava  souvent  d'après  S.  Vouet,  son  gendre  et  son  maître. 

Etienne  DUVAL  (ou  DU  VAL),  mort  en  1650,  gravait  s.  bois. 

Charles  ERRARD,  né  à  Nantes  vers  1606,  mort  à  Rome,  1689, 
était  peintre  et  architecte.  Rob.  Dum.  cite  de  lui  une  seule  pièce  : 
un  portrait  aq.f.  et  au  burin,  daté  de  1631. 

J.  ESTORGE.  Rob.  Dum.  cite  de  lui  une  oq.f.  de  piété.  Est-il 
sûr  qu'il  soit  Français? 

Pierre  FABRE  grava  à  Lyon,  sa  patrie  ,  en  1622,  les  planches 
d'un  ouvr.  sur  l'entrée  du  roi  en  cette  ville. 

M.  FAULTE.  Le  catal.  de  la  vente  Robet(1847)  cite  un  portrait 
ainsi  signé  et  gravé  sous  Louis  Xïlï. 

J.-Bapt.   FERDINAND  grava,  en  1617,  des  orncni.  d'orfév. 

Pierre  fIRENS,  né  à  Paris,  l60i,  mort,  1690  (ces  dates  sont 
p. -être  fautives) ,  grava  aq.f.  et  au  bur.,  dans  le  genre  de  Th.  de 
Leu,  des  portr.  et  des  est.  hislor.  etallcgor.,  des  lities  de  livres,  etc. 
Je  citerai  le  sacre  de  Louis  Xill  enfant.  Son  burin  est  dépourvu  de 
souplesse.  Il  était  libraire-édit.  etraarch.  d'estampes,  ainsi  que  son 
frère ,  graveur  médiocre. 

Nicolas  G uill.  de  LA  FLEUR,  né  en  Lorraine,  gravait  aq.f.  à 
Korae,  1638,  des  fleurs  et  ornements. 

César  FLORENTIN,  né  à  Dijon,  1594,  mort  à  Paris,  1663.  Elève 
de  Mauperché,  grava  aq.f.,  d'après  le  Primalice,  et  continua  pro- 
bab*  sous  Louis  XIV. 

Simon  FRANÇOYS,  né  à  Tours.  1606,  mort,  1671. — R.Dum. 
cite  de  lui  2  suj.  pieux,  fliy./".,  gravés  sous  ce  règne  ou  s.  le  suivant. 

Augustin  GARNIER,  né  à  Paris,  1579  ou  92,  parent  de  Noël, 
gr.  aq.f.  et  au  bur.,  d'apr.  le  Primalice. 

*  Léonard  Gaultier,  voir  les  règnes  de  Henri  III  et  IV. 

Claude  GELLÉk,  dit  le  Lorrain,  né  au  château  de  Chamagne 
(Vosges),  1600,  mort  à  Rome,  1682,  est  un  de  nos  plus  célèb.  ar- 
tistes, aq.f-  Tous  les  iconogr.  ritont  ses  pièces,  grav.  sous  oc  règne 


5'i  GRAVURE    SOUS    LOUIS   XIII- 

et  sons  le  suivant.  J'ai  vu,  à  la  vente  Bol).  Dumesnil,  la  Tempête 

de  Cl.  Gelléc  monter  à  1,500  fr.,  en  1"  état. 

*  Pierre  gourdelle,  cité  sous  Henri  IV,  grava,  je  crois,  encore 
sous  Louis  XIII.  On  lui  attribue  une  est.  représ,  la  Mort  d'Abel. 

*  Claude  goyrand  commença  prob'  s.  Louis  XIII .  V  oy .  le  règ.  suiv. 

*  Jacques  grantôme,  déjà  cité.  11  y  a  peut-être  sous  ce  règne  un 
autre  graveur  du  même  nom. 

René  GUERIGNEAU  (ou  Guerineau)  grava  des  sujets  divers 
et  des  ornements,  sous  ce  règne  et  sous  le  suivant.  Berthod,  dans 
sa  Ville  de  Paris  en  vers  burlesques ,  édit.  de  1658,  page  65, 
met  en  scène  Guerineau  ,  m**  d'est.,  établi  près  des  Halles.  C'est 
prob'  ce  graveur.  Le  catal.  delà  bibl.  Solenne  lui  attribue  la  pièce 
du  Procez  comique,  scène  théâtrale,  gr.  vers  1630.  Il  continua 
à  graver  sous  Louis  XIV. 

?  Mathieu  GREUTER  ,  né  à  Strasbourg  ?  1584  ,  mort  à  Rome, 
1638.  Brulliot  cite  de  lui  une  est.  représ,  la  colonne  érigée  à 
Henri  IV,  à  Rome ,  et  signée  :  Math.  Greutei'',  Lugduni  fecit. 
Mathias  Geuter,  nommé  page  38,  est  prob'  le  même. 

*  J. -Augustin  GtiiLLAiis.  Voir  le  règne  suivant. 

Augustin  HANZELET,  uéàToul,  vers  1609,  artiste  médiocre, 
grava  des  pièces  obscènes.  FI.  le  Comte  dit  qu'il  grava  de  la  méca- 
nique ,  c. -à-dire  des  suj.  représ,  des  machines ,  des  fortifie,  des 
appareils  en  tout  genre. 

Claude  HENRIET,  né  à  Nancy,  était  peintre  ;  il  passe  pour  un 
des  maîtres  de  Callot.  Il  grava  quelq.  aq.f. 

Israël  HENRIET,  né  à  Nancy,  1608,  lils  ou  parent  de  Claude, 
fut  m"!  d'est,  à  Rome,  et  mourut  à  Paris,  1661.  Il  grava  dans  le 
genre  de  Callot  et  Perelle. 

?  Jean  la  HIÈRE  gr.  aq.f.  à  Nancy,  en  161 1,  d'apr.  Ch.  de  La 
Ruelle,  la  perspect.  de  la  chapelle  ardente  du  duc  de  Lorraine. 

Laurent  de  La  llIRE,  ne  à  Paris,  1606,  mort  ib.,  1656,  gr. 
aq.f.  des  suj.  pieux  et  myth.,  de  1639  à  1648. 

Adrien  HUBERT  gravait  des  suj.  de  théâtre. 

Grégoire  HURET,  né  à  Lyon,  1610,  mort  à  Paris,  1670,  grava 
au  burin,  avec  habileté,  allégories,  thèses,  portraits,  suj.  pieux  et 


GRAVURi:    SOUS    LOUIS   XllI.  53 

histor.,  d'après  ses  dessins.  Il  contin.  sous  le  rit^uc  de  Louis  XIV. 

Jacques  HURTU,  orfèvre  fiançais,  grava,  en  1619,  29  pièces 
trornciu.  d'orfcvr.  éditées  par  P.  Firens. 

Jean  de  S.-IGNY,  né  à  Rouen  vers  1600,  mort  vers  1636, 
élève  de  Rabel,  dessinait  des  costumes  et  div.  sujets,  qu'il  faisait 
graver  par  dos  artistes  de  son  temps.  11  grava  lui-même  ag.f, 

*  Jaspar  isac,  déjà  cité  sons  Henri  111  et  IV,  gravait  encore  en 
1637  les  vignettes  du  livre  intit.  :  HistotnaS.  MartinideCampis. 

?  Claude  ISAC,  fds  de  Jaspar,  grava  p. -être  sous  ce  règne.  C'est 
Marolles  qui  cite  ce  nom. 

Antoine  JACQUART,  arquebusier  à  Poitiers,  grava  au  burin  ua 
gr.  nomb.  d'orn.  d'orfév.  etsuj.  mytholog.,  vers  1624. 

Pierre  JODE,  mort  en  1634,  gravait  au  burin. 

Mathurin  JOUSSE,  né  à  La  Flèche,  grava  en  1627  les  52  vignettes 
de  l'ouvr.  :  La  fidèle  ouverture  de  l'art  de  Serrurier,  in-fol,,  et, 
en  1635,  les  55  vign.  d'une  édition  de  la  Perspective  de  Viator. 

Vincent  JUSTINIAN,  (ihàt  Joseph,  grava  de  l'archit.  en  1630 
(Marolles). 

—  LAMARTONNlÈRE  (ou  La  Martoïinière  )  grava  sous 
Louis  XIII  des  su j.  historiq.  ou.... 

Michel  LASNE,  né  à  Caen,  1596,  mort,  1667,  grava  au  bur. 
et  aq.f.,  vignettes,  portraits,  suj.  pieux,  thèses,  topographie.  Ses 
nombr.  porti'.  sont  estimés.  Je  citerai,  parmi  ses  pièces  topogr.,  le 
château  neuf  de  S. -Gcrm. -en- Laye,  en  2  feuilles,  1614.  M.  Hennin 
possède  une  est.  hist.  en  2  f.,  1628,  signée  J.  E.  Lasne. 

N.  LECLERC.  Vu  ce  nom  au  bas  d'une  est.  contemporaine. 

?  Gédéon  legARÉ  (ou  L'Egaré),  prob'  Franc.,  gr.  vers  1625 
des  ornem.  de  bijout.  ;  p. -être  ne  fut-il  que  dessinateur. 

Antoine  LEMERCIEK  (ou  Le  Mercier),  grava,  vers  1633,  des 
ornem.  et  de  l'archit.  Cité  par  11.  Dum. 

Pierre  LEVEILLE,  d'Orléans,  grava  des  frises  d'archit.  en 
1640.  J'ai  vu  nommer  aussi  un  Leveillé,  qui  grav.  des  ornem. 
d'orfév.  Marolles  cite  |)lu>.  fois  ZcyestuY/c'e,  d'Orléans,  qui  tiav, 
à  Rome.  Serait-ce  encore  le  niênic  '  On  retrouve  un  Leveillc  sous 
Louis  XVI. 


54  GRAVURE   SOUS   LOiJiS   XIlî. 

Jean  de  LOISY  (ou  Loysi) ,  né  à  Besançon,  1603,  gr.  des  vi- 
gnettes de  piété  en  1635.  Je  ne  sais  si  c'est  lui  on  son  fils  Pierre 
qui  grava  en  1673  les  A^ignettes  d'un  Inéviaire, 

Pierre  LOMBART,  né  à  Paris,  1613,  mort  vers  1682,  grava 
des  portr.  au  burin,  et  continua  sous  Louis  XIV.  Est-ce  le  même  qui 
grava  vei's  1625  des  ornem.  de  bijouterie? 

Pierre  LE  MAIRE,  né  à  Dammartin,  1597,  mort  à  Gaillon, 
1659,  était  élève  de  Vignon  ;  il  grav,  aq.f.  des  suj.  mythol. 

François  M ANSARD  père,  archit.,  aurait  gravé,  selon  Marolles , 
2  pièces  d'architecture. 

Pierre  MARCHAND  grava,  en  1623,  des  orn.  d'orfévr. 
Pierre  MARIETTE,  mort  en  décembre  1657  (Basan  dit  :  en 
1774,  âgé  de  80  ans.  C'est  une  erreur,  ou  il  confond  avec  un  au- 
tre Mariette).  Il  était  éditeur  et  graveur  aq.f.  Toutes  les  pièces  que 
j'ai  vues  de  lui  sont  marquées  exc.^  et  sont  loin  d'être  artistiq.  Je 
citerai  les  acteurs  de  l'hôtel  de  Bourgogne,  jouant  une  scène  vers 
1630,  pièce  plus  rare  que  celle  reprcs.  le  même  suj.,  par  Ab.  Bosse. 
Charles  MASSÉ,  selon  Rob.  Dum.,  grava  «(/./'.  d'apr.  divers 
maîtres.  Ne  pas  le  confondre  avec  J.-B.  Massé, 

*  Michel  de  mathonière,  déjà  cité  page  36.  J'ai  vu  une  est.  aq.f. 
représ,  le  Roy  se  rendant  au  Palays.  On  lit  au  bas  :  par  Michel 
de  Mathonière ,  1614. 

Henri  MAUPERChÉ,  né  à  Paris,  160-2  ou  1606,  mort  ib., 
1686,  peintre  en  paysage,  a  gr.  portr.,  ornera.,  paysages,  mo- 
num.  et  suj.  pieux.  Il  contin.  sous  Louis  XIV,  et  fut  reçu  mcmb.  de 
l'Acad.  de  peint,  en  1655  ;  mais  il  fut  réglé  que  :  les  peintres  de  ce 
genre  seraient ,  après  lui ,  exclus  de  celte  dignité. — Singulier  décret  ! 
Simon  MAUPIN  a  gravé  des  pièces  mécaniques,  de  l'archit.,  et 
une  vue  de  Lyon,  datée  de  1625. 

Claude  M ELLAN,  né  à  Abbeville  (1),  1598  ou  1601,  mort, 
1088.  Elève  de  Th.  de  Leu  et  de  L.  Gaultier,  il  gravait  d'apr. 
S.  Vouct,  en  1638,  et  contin.  sous  Louis  XIV.  On  a  de  lui  des  su- 

« 

(1)  Celte  ville  va  devenir  sous  les  riîgiics  suiv.  une  véril.  pépiniore  d'ar- 
tistes célèbres.  Après  Paris ,  c'est  prob'  Abbeville  et  Nancy  qui  en  ont  fourni 
le  plus  Voir  V Annuaire  (\c  l'arrond'  d'Alilicvillo,  18-i9. 


GRAVUlUi   SOUS   LOUIS   XllI.  ;")5 

jets  picnx,  thèses,  blasons,  titres  de  livres,  vignettes,  cl  nonib.  por- 
traits. Tous  les  iconophiles  connaissent  sa  Sainte  face,  composée 
d'un  seul  trait  de  burin. 

Balthazar  LE  MERCIER  est  signalé  par  MaroUes  comme  grav. 
d'ornem.  d'orfév.  en  1 625. 

Jac(|ues  LE  MERCIER,  né  à  Pontoise,  vers  1590,  mort  à  Paris, 
1660,  gravait  aq.f.  dos  1608,  architect,,  statues,  catafalques,  etc. 
Il  était  arcbilecle  du  roi,  sous  le  règne  suivant. 

Charles  MESLIN  (Mellin  ou  Melin),  né  en  Lorrauie  vers  1600. 
Rob.  Dam.  cite  de  ce  peintre  une  pièce  aq.f.  C'est  un  ex-voto 
gravé  à  Rome. 

?De  METEZEAU.  On  voit  (coUect.  de  Fontettes)  une  gr.  pièce 
en  2  feuilles,  gr,  aq.f.,  qui  représ,  la  Tenue  des  Etats  en  1615, 
aux  Gr.-Augustins.  Au  bas ,  à  gauche ,  on  lit  :  De  Metezeau , 
arck.  du  Roy.  (Ce  fut  lui  qui  constr.  la  fameuse  digue  de  La  Ro- 
chelfc.)  Celte  pièce  est-elle  gravée  d'après  ses  dessins  ou  par  lui- 
même?  En  1715  elle  fut  reproduite  en  plus  petit  par  Hérissct,  et 
en  1789  par  Picquct,  à  Tocc.  de  la  tenue  des  Etats  généraux. 

Nicolas  MIG^ARD  aîné,  né  à  Troyes  (ou  Avignon),  1608, 
mort  à  Paris,  1668.  Ce  peintre  a  gravé  «</./'.  des  cojnpos.  pieuses 
et  raythol.,  sous  Louis  XIII  et  aussi  sous  le  règne  suiv. 

Pierre  MIGNARD  jeune,  né  à  Troyes,  1610,  mort  à  Paris,  1695, 
célèbre  peintre.  Rob.  Dum.  cite  de  lui  une  pièce  gr.  à  la  pointe. 

N.  MOILLON  a  gravé  3  paysages,  datés  de  1613. 

Balthazar  MONCORNET,  ou  de  Moncornet,  né  à  Rouen,  vers 
lecomm'du  l7«sc.,  fût  peint.,  graveur  g^./".  et  au  bur.  ,cl  ni'' d'est. 
Il  grava  et  édita  de  1622  à  1663.  Prcsq.  toutes  ses  œuvres  sont  si- 
gnées :  Moncornet  exc,  et  non  :  sc.  Au  bas  d'une  pièce  d'ornem, 
pour  joaillerie,  on  lit  :  Le  Mercier  my.  Ballhasar  Moncornet  fccit 
et  exe,  1626,  et,  sur  une  autre,  fecit,  1635.  Je  citerai  de  lui , 
comme  pièces  rares  :  la  Naissance  de  Louis  XIV  à  S. -Germain, 
1 638 ,  signée  :  Moncornet  exe.  1 00  privilège.  Cette  gravure  semble 
être  le  haut  d'un  almana(h  ;  —  inic  vue  pittoresque  du  mont  Valé- 
rien,  vers  1640; —  la  chapelle  de  la  Vierge  à  N.-Dame  de  Paris.  Sa 
suite  de  portr.,  publiés  sous  Louis  XIV,  est  très-connue  et  peu  rare. 


56  GRAVURE   SOUS   LOUIS    Xlil. 

?  Anne  MONCORNÉT.  Marolles  cile  ce  nom,  que  j'ai  lu  au  bas 
d'une  allégorie  gr.  vers  1620.  Peut-être  n'cst-il  qu'éditeur. 

J.  MONTENA.T,  né  vers  1600.  Rob.  Dum.  cite  de  lui  un  sujet 
pieux,  gravé  sur  bois.  Il  le  suppose  Français. 

Edrae  MOREAU,  né  à  Reims,  grava  et  édita,  I6l9,  des  vign.  pour 
l'ouvr.  int.  :  Les  Roses  de  F  amour  céleste...  par  de  Rosières  de 
Chaudeney.  Son  burin  léger  rappelle  Crispiii  de  Pas.  En  1635,  il 
grava  7  vignettes,  d'après  Baussonet,  pour  le  Dessein  de  t histoire 
de  Rheims,  deBergier.  On  lui  doit,  entre  autres  grandes  pièces, 
le  Tombeau  de  S.  Remy,  auj.  démoli  ou  mal  restauré.  Un  autre 
Moreau,  ou  p. -être  le  même,  grav.  en  1633  des  modèles  d'écriture. 

Jean  MORIEN,  prob'  Français.  Le  catalogue  Reynard  cite  de  lui 
une  pièce  d'orn,  gr.  en  1612. 

?  Nicolas  du  MOUSTIER  florissait,  dit-on  ,  vers  1634  ;  je  ne 
sais  en  quel  genre.  Il  ne  faut  pas  le  confondre  avec  Geoffroy  Du- 
monstier,  signale  sous  François  l". 

?=  PAPILLON.  Il  y  a  p. -être  eu  sous  ce  règne  un  graveur 
s.  bois  de  ce  nom,  dont  le  fds  Jean  gr.  sous  Louis  XIV. 

*  Jean  le  pautre  a  commencé  sous  ce  règne.  Voir  le  suiv. 
J.-M.  PELAIS,  prob*  Français ,  florissait  à  Rome  en  1625. 

*  Gabriel  perelle  grava,  dit-on,  des  vignettes  vers  1638.  J'ai 
vu  de  lui  la  Défaite  des  chats  espagnols  devant  A7Tas,  caricat. 
de  1640  (1),  Voir  le  règne  suiv. 

Etienne-François  PERRIER  le  jeune,  né  à  Mâcon  vers  1590, 
mort  à  Paris,  1660,  a  gravé  ag.f.  des  suj.  pieux  ou  mylhol.  et 
des  bas-reliefs  anliq.,  d'après  ses  propres  composit.  Il  grava,  en 
1632,  d'après  S.  Vouet,  et  continua  sous  Louis  XIV. 

Guillaume  PERRIER,  neveu  du  précéd,,  né  aussi  à  Mâcon  vers 
1610,  a  gravé  aq.f.y  prob'  sous  Louis  XIII.  Rob.  Dum.  cite  de 
lui  4  pièces,  dont  un  portrait.- 

(!)  Ce  sujet  a  été  traité  plusieurs  fois;  on  le  retrouve  dans  le  recueil  des 
Proverbes  de  Lagniet,  1658  (voir  le  règne  suiv.).  La  prise  d'Arras  est  de 
1640,  mais  est-il  sûr  que  l'est,  attr.  à  Perelle  soit  de  cette  date? On  a  souv. 
confondu  l'époque  du  sujet  avec  celle  de  la  gravure. 


GHAVUIIE   SOUS    LOUIS    XIII.  57 

T.  PETRE  gravait  des  modèles  d'écrit,  eu  1641. 

*  Jean  picart,  déjà  cité  sous  Hciui  IV,  gr.  encore  des  portraits 
et  suj.  histor.  en  1628,  et  des  armoiries  en  1634. 

Hugues  PICART  a  publié  (sous  ce  règne,  je  crois)  un  gr.  plan 
de  Reims,  d'après  Jacq.  Cellier,  de  Reiras,  prob'  le  dessinât. -calli- 
graphe  dont  la  Bibl.  nat.  possède  (aux  manuscr.)  des  dessins  à  la 
plume,  datés  de  1583. 

Robert  PICOU,  peintre,  né  à  Tours,  1610,  grava,  d'après  le 
Bassan,  quelques  pièces  allég.  ou  pieuses,  aq.f.  et  au  burin.  On 
cite  aussi  un  Jacob  Picou.  Est-ce  le  même? 

Jean  PICQUET  grava  au  burin  des  portr.,  costumes  et  suj.  de 
mœurs,  d'après  Daniel  Dumouslicr.  Son  burin  était  fort  dur. 

Thomas  (ou  Théodore)  PlCQUOT,  peintre,  gravait  aq.f.  des 
ornem.  d'orfévr.  en  1638. 

Henri  PICQUOT,  frère  du  précéd.,  grava  aq.f.,  mais  avec 
moins  de  talent  (ditRob.  Dum.),  2  suj.  pieux,  et  une  carie,  en  1640. 

*  Jean  POiNssART,  cité  au  règ.  précéd.,  grava,  surtout  sous 
Louis  X]U,aq.f.,  de  nombr.  pièces  topog.,  d'après  les  dessins  de 
Cl.  Chastillon.  Je  citerai  sa  vue  de  l'Hôpital  S. -Louis,  en  2  feuilles, 
estampe  où  figure,  en  son  entier,  le  gibet  de  Montfaucon.  Sa  gra- 
vure du  Projet  de  la  place  de  France  offre  des  fonds  exécutés 
avec  une  gr.  finesse.  C'est  une  vue  de  Paris  dont  la  perspect.  est 
un  peu  forcée,  mais  très-piltor.  C'est,  je  crois,  sa  meilleure  pièce 
en  ce  genre  ;  Sauvai  la  cite  au  tome  I"  de  ses  Antiquitez. 

Nicolas  POUSSIN.  Rob.  Dum.  cite  une  aq.f.  qu'il  attribue  à  ce 
peintre  célèbre. 

Nicolas  PREVOST,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  celui  cité 
page  27  ;  peintre  et  élève  de  Cl.  Viynon,  gr.  aq.f.  6  suj.  pieux, 
qui  appart.  à  ce  règne  ou  au  suiv. 

Daniel  RABEL,  fils  de  Jenit,  grava  aq.f.,  en  1630,  pnysagcs  et 
costumes,  avec  plus  de  talent  encore  (picBriot.  Ses  têtes  étaient  au 
pointillé,  genre  de  gravure  alors  nouveau.  Voir  /.   Boulanger. 

François  RAGOT,  né  à  Paris,  16l4(Basan  dit  à  Bagnolct,  l64l . 
Cette  date  est  fautive),  grava  au  bur.  des  portr.  et  des  vigncltcs. 


58  GRAVURE   SOUS    LOUIS   Xlll. 

Je  citerai  celles  deï  Histoire  miraculeuse  de  la  S'^  Hostie ,  1634, 

gravées  d'ap.  des  tapisseries  du  16*  siècle. 

Jacques  RAVENEAU  grava  des  modèles  d'écrit,  en  1644, 

Claude  RIVARD,  né  en  1592,  prob' en  Lorraine,  orfèvre,  grava 
au  burin  des  ornera,  d'orfévr.,  et  trav.  encore  en  1645. 

Nicolas  ROBERT,  né  à  Langres,  1610,  mort  à  Paris,  1684,  a 
gravé  des  oiseanx  et  des  fleurs  sous  ce  règne  et  le  suiv. 

?Reué  ROCHERAN,  né  en  Bretagne,  dessina  et  grava  fort  prol»', 
ag.f.y  et  en  amateur,  plus,  plans  ou  vues  de  couvents.  Je  citerai 
celui  des  cordelicrs  de  Paris,  dont  il  était  relig.  Ces  4  pièces  raanq. 
de  dessin  et  de  persp.,  mais  sont  très- curieuses  et  rarissimes,  car 
elles  n'existent  qu'à  la  Bibl.  nat.  ;  je  les  décrirai  ailleurs.  Le  style 
de  ces  pièces  indiq.  un  graveur  inexpérim.  ;  je  les  attribue  à  ce 
règne,  à  cause  de  l'orthog.  des  inscriptions  du  bas  ;  celles  du  haut 
ont  été  ajoutées,  et  sont,  ]c  crois,  plus  modernes. 

?=  ROUSSEL.  J'ai  recueilli,  je  ne  sais  plus  où,  ce  nom,  comme 
celui  d'un  artiste  de  ce  temps;  pas  d'autres  détails. 

Gilles  ROUSSELET,  né  à  Paris,  1614  (Basan  dit  1640;  je  crois 
qu'il  confond  avec  un  autre  Rousselet),  mort  à  Paris,  1686  ou 
1688.  Elève  de  Ch.  Lebrun,  il  grava  avec  habdeté,  d'après  les 
maîtr.,  et  au  burin,  suj.  pieux,  portr.,  thèses,  allég.,  est.  histor. 
Il  commença  sous  Louis  XIH.  Ne  pas  conf.  avecu^gide  Rousselet. 

C.  LE  ROY.  J'ai  vu  de  lui  une  pièce  au  bur.  représ.  uneBouiiq. 
pharmaceutique. 

Henri  LE  ROY  grava  {fecit)  une  allég.  histor.,  1614,  aq.f. 

?  Nicolas  SANSON,  né  à  Abbeville,  1600,  mort  à  Paris,  1667  ; 
célèbre  géographe  sous  Louis  Xlll  et  XIV.  11  devint,  dit-on,  con- 
seiller d'Etat.  Est-il  siir  qu'il  ait  gravé? 

Simon  SAVERY  grava  (sur  bois?)  des  cost.  milit,  de  ce  temps. 

Christophe  DE  SAVIGNY,  né  en  1581,  grava  s.  bois,  à  Paris, 
de  la  mécanique,  selon  Marolles. 

?  Pierre  SCALBERGE,  p. -être  étranger,  grava,  vers  la  fin  de  ce 
règne,  des  suj.  pieux  et  mythol. 

?  François  SCALBERGE  a  gravé  une  cur.  vue  du  Jardin  des 
Plantes  à  son  origine,  et  aussi,  dit-on,  des  suj.  pieux  aq.f.^  1637. 


GKAVUIUi   SOLS    I.OUJS   Xlll.  59 

I/ainait-oii  conf.   avec  Pierre?  Ce  nom  reparaît  sous  Louis  XV. 
*  Israël  siLVESTRE,  né  en  1G21,  a  prob'  connu,  à  grav.  sous  ce 
règne.  Voir  le  suiv. 

Henii  SIMON,  né  à  Bar-sur-Aube,  gr.  des  porlr.  d'ap.  les  des- 
sins de  D.  llabel. 

Nicolas  DE  SON,  né  à  Reims,  grava  aq.f.,  en  1G25,  le  portai! 
de  la  cathéd.,  et  autres  pièces  estimées. 

Jacques  STELLA,  né  à  Lyon,  1595,  mort  à  Paris  (on  à  Lyon, 
1657,  selon  Mariette),  peintie,  a  gr.,  aq.f., ovncm.  et  suj.  pieux. 
Il  trav.  à  Florence  en  1620.  Son  frère  François  dessina,  à  l'encre 
de  Chine,  de  1612  à  1640,  de  curieuses  vues,  d'après  nature,  d'édi- 
lices  de  France  (•>  vol .  in-fol.  au  Cabin.  des  est.).  Sa  sœur  Françoise 
Bouzonnetgr.  des  orn,  d'archit.  J'en  parlerai  sous  Louis XIV,  ainsi 
que  de  ses  deux  filles,  Antoinette  et  Claudine. 

Eustache  LE  SUEUR,  né  à  Paris,  1617,  mort  ib.,  1655.  Ce 
peintre  célèbre  a  gravé,  sous  ce  règne  prob\  nue  aq.f.  (signalée 
par  llob.  Dum.),  reprcs.  la  S'e  Famille. 

=  TASSIN,  né  à  Dijon?  grav.-géog.,  a  publié,  1634  à  1636, 
le  Profil  des  vUlosde  France.  2  vol.  in-4°  oblongs;  ouvr.  où  il 
reproduit  en  j)elit  des  plans  fort  médiocres  et  des  vues  de  villes 
d'après  Cl.  Cliastillon,  Mattb.  Mérian,  etc.  Quelq.-unes  ont  p.-être 
le  mérite  davoir  été  gravées  d'apr,  des  dessins  inédits. 

?  Melchior  TAVERNIEK,  né,  selon  Basan,  à  Poitiers,  1594;  se- 
lon llu1)er,  vers  1560,  à  Anvers,  patrie  de  son  père,  a  gravé  des 
portr.  d'apr.  les  dcss.  de  D.  Piabel,  et  des  cart.  gcog.  qu'il  édita 
lui-même  dè.s  le  règne  de  Henri  IV.  Son  nom,  suivi  detJ^C,  figure 
au  bas  de  nombr.  est.  hist.  et  de  portraits.  On  lui  doit  des  pièces 
peu  arlist.  mais  fort  curieuses.  Il  grava,  dil-ou,  en  collaborât,  de 
P.  Fircns  et  d'Ab.  Bosse,  les  planches  de  l'ouv.  :  Eloges...  sur  la 
triomphante  réception  du  Roy  à  Paris  (à  son  retour  de  La  Ro- 
chelle), in-folio,  1628. 

Louis  TESTELIN,  né  à  Paris,  1615,  mort,  1655.  Elève  de 
S.Vouet, grava,  rt^./".  et  au  bur.,  des  viguctt.  etsuj.  de  pieté,  pro- 
bablement dès  ce  règne.  Son  ùkv%IIenri,  né  en  1616,  ajpu  connu, 
à  graver  à  la  mnne  épo(|uc.  J'ai  lu  qiiclq.  ])arl  :  Lnarenl  Tettelin. 


60  GUAVURK    SOUS    LOUIS    XllI. 

*  Philippe  ïiioMASSiN  continua  s.  ce  irçnc.  Voir  le  piéccd. 

?  Didier  TORNER  (Tovoier  ou  Tounoyer)  grava,  de  1622  à  25, 
plus,  pièces  de  serrurerie.  Est-il  Français? 

François  TORTEBAT,  né  à  Paris  ou  à  Mâcon,  1590  ou  1600, 
mort  à  Paris  ou  à  Rome,  1660  ou  90.  Bénard (catalogue  de  Pcignon 
Dijonval),  après  l'avoir  fait  naître  en  1600,  fixe  ailleurs  sa  nais- 
sance à  1626.  Tortebat  grava  à  l'ag./". ,  d'apr.  Sim.  Vouet,  dont 
il  était  gendre,  des  suj.  de  piété,  allég.  et  portr.  Beauc.  de  ses 
pièces,  si  l'on  ne  confond  pas  avec  son  fils  Joseph,  sont  datées  de 
1660  à  1664.  Il  appartient  donc  au  règne  suivant,  mais  doit 
avoir  comra.  sous  celui-ci,  s'il  est  né  vers  1600.  H  fut  m**  d'est. 

Jean  tOUTIN,  émailleur  à  Cliâteaudun,  gr.,en  1619,  I9plan- 
ches  d'ornem.  d'orfèvrerie. 

=DU  VAL  gr.  s.  bois  des  portr.  d'après  Michel  Lasne  et  Cocliin. 

Moïse  VALENTIN,  né  à  Coulommiers,  1601,  mort  à  Rome, 
1632,  peintre,  grava  «§'./'.  Rob.  Dum.  cite  ses  composit.  Moïse 
était  un  faux  prénom.  Voir,  sur  cet  artiste,  un  article  de  M.  Ana- 
tole Dauvergne  (dans  le  journal  V Artiste,  de  1844  ?)  qui  le  nomme 
Jean  Valentin  de  Boulongne. 

*  Alex.  VALLÉE ,  cité  page  37,  gr.  encore  des  portr,  vers  1615. 
**  Pierre  vallet,  cité  sous  Henri  IV.  Voir  page  37. 

N.  VIENNOT  grava,  en  1633,  le  portr.  de  Gaston  d'Oiléans, 
frère  de  Louis  XIII,  et  autres  portr.  d'apr.  S.  Vouet. 

Claude  VIGNON,  né  à  Tours,  1590  ou  93,  mort,  1670;  pein- 
tre, a  laissé  quelq.  aq.f.  remarq.,  suj.  de  piété  et  allégories.  Il 
continua  sous  Louis  XIV. 

M.  VISSELET,  prob'  Français,  grava  des  est.  de  piété,  au  com- 
mencem*  du  dix-septième  siècle.  P. -être  appartient-il  au  règ.  précéd. 

Simon  VOUET,  né  à  Paris,  1582,  mort,  1641.  Ce  peintre  re- 
nommé grava,  oq.f.^  une  S'"  Famille,  en  1633.  Voir  Rob.  Dum. 

Sebastien  VOUILLEMONT  grava  au  bur.  des  portr.  d'apr.  le 
Guide  et  autr.  maîtres,  en  1638.  On  lit  dans  l'ouvr.  de  Brulliot 
qu'il  naq.  à  B.ir-s.-Aubc,  1623;  qu'il  était  élève  de  D.  Rabel,  et 
travaillait  à  Rome. 

Rcmy  VUIBERT,  ne  vers  1607  (Brulliot  dit  à  tort  1707),  était 


GRAVUHK    SOUS    LOUIS   XlII.  Gl 

t'iove  de  S.  \  ouct.  11  ^v.  au  bnr.  et  aq.f.  des  suj.  pieux  et  inytli., 
et  des  allégories,  en  1629  on  39. 

J.-M.  WEIS  ,  Argentin.  11  existe  une  vue  de  Paris  sous 
Louis  Xlll,  signée  ainsi.  Le  mot  abrégé  Argentin  signifie  Argen- 
tinus,  c.-à-d.  Strasbourgeois. 

Je  mentionnerai  ici  quclq.  artistes  étrangers  qui,  sous  ce  règne, 
ont  gravé  des  portr.,  de  la  lopog.  ou  des  pièces  hist.  fort  iutéress. 
pour  notre  liistoire,  tels  que  :  Isaac  Bi'unn,  né  à  Presbourg  ;  — 
iéxémie  Falck,  Polonais,  qui  gr.  des  cost.  et  des  acteurs  de  Paris  ; — 
Halbeek  ; — Venceslas  Hollar  ; — hwclinc  ; — Micbel  van  Lochon  ; 
—  C.  Mallerij  ;  —  Mathieu  Mérian  ;  —  Crispin  et  Simon  de  Pas 
(  Pass  ou  Pa.as)  ; —  Romboutius  Hoiamis  ;  —  Christolfe!  van  Si- 
c/iem  ; —  Jean  Ziarnko  ; —  Wisdier.  J'ajouterai  quelq.  détails. 

Halbeek,  déjà  cité  sous  le  règ.  précéd.,  a  gravé  sous  celui-ci, 
entre  autr.  pièces  cur.,  la  Chapelle  souteri'aine  trouvée  à  Mont- 
martre en  1611,  avec  un  texte  explicatif.  Dubreuil  (édit.  de  1612) 
s'étend  au  long  sur  celte  découverte. 

Iswelinc  (p. -être  faut-il  lire  :  J.  Swelinc)  nous  a  laissé  une 
image  grossière  et  dépourvue  de  perspect.,  mais  fort  curieuse. Elle 
représ,  le  plan  de  1  île  S. -Louis  et  des  2  ponts,  avec  les  rues  pro- 
jetées et  exécutées  vers  1618,  sauf  qu'on  n'adopta  pas  tous  les  noms 
de  rues  qui  figurent  ici.  On  remarq.  sur  la  Seine  un  coche  d'eau, 
nommé  Corbilliac  {ou  Corbilla7'd),fM^^^  ^'i^  faisait  le  trajet  de 
Paris  à  Corbeil.  J'ai  lu  quelq.  part  que  ce  coche  servit,  sous  Henri  IV, 
à  transporter  des  morts,  victimes  d'une  cpidéuiie.  Le  nom  de  Co7'- 
billard  resta  depuis  aux  voitures  funèbres. 

C.  Mallery,  d'Anvers.  J'ai  vu  de  curieuses  pièces  histor.  et  des 
portr.  français  de  cette  époq.,  signés  de  ce  nom.  il  gravait,  dit-on, 
d'après  les  dessins  de  Daniel  Rabel. 

Matthieu  Mérian,  né  à  Bàlc,  1593,  mort  en  1651,  était  li- 
braire et  édit.  d'est,  à  Francfort-s.-Mein.  C'est  sans  contredit  le 
graveur  étranger  qui  nous  a  laissé  le  plus  gi-.  nombre  de  pièces  in- 
téress,  pour  notre  hist.  ou  notre  topographie.  11  paraît  avoir  résidé 
à  Paris  entre  1610  et  1620.  11  ne  faut  pas  le  confindre  avec 
son   fils  ou   son  parent,  Guspnril,   qui  copiait  à  Frauclorl,  vers 


62  GUAVURF.    SOUS    LOUIS   Xllî. 

1650,    les   estampes    topographiq.   éditées  dans   tous    les    pays. 

M.  Méiian  savait  choisir  les  sujets  ou  les  points  de  vue  les  plus 
pittor.  Il  semble  qu'il  ait  eu  pour  but  de  flatter  la  curiosité  des  ar- 
chéologues à  venir.  L'inégalité  de  ses  produits,  sous  le  rapport  du 
mérite,  m'amène  à  croire  qu'il  signa  des  pièces  exéc.  sous  ses  ordres 
par  des  mains  peu  exercées,  ou  qu'on  abusa  de  son  nom.  Il  y  a, 
dans  ses  imperfections  mêmes,  je  ne  sais  quoi  de  naïf,  qui  fait  passer 
sur  la  médiocrité  du  dessin.  Le  calai,  complet  de  ses  œuvres  serait 
fort  long,  car  il  a  gi-avé  aq.f.  et  au  burin  ,  ou  signé  une  prodig. 
quantité  de  vignettes,  de  vues,  de  plans  et  de  sujets  hislor.  La 
BibL  publiq.  de  Bâle,  sa  patrie,  renferme,  dit  on,  un  recueil  de 
presq.  toutes  ses  compositions.  Quand  j'y  passai  en  1842,  la  Bibl. 
étant  fermée ,  je  ne  pus  la  visiter,  à  mon  grand  regret. 

Parmi  ses  vignettes  pour  l'Hist.  anc,  j'en  signalerai  une  de  161 8, 
où,  à  propos  du  supplice  de  je  ne  sais  quel  personnage,  on  voit  une 
parfaite  représent,  de  la  guillotine  actuelle.  Une  collection  de  pe- 
tits paysages  grav.  vers  16'20,  offre  plusieurs  vues  prises  à  Paris, 
Charenton,  Nancy,  etc.  En  1613,  il  grava,  d'apr.  Cl.  Chastillon, 
le  Feu  de  la  S. -Jean  sur  la  place  de  Grève,  2  feuil.  avec  texte. 

La  topographie  française ,  publiée  par  Boisseau  en  1641 , 
contient  cette  même  estampe,  avec  corrections  curieuses  (1),  ainsi 
que  plusieurs  vues  d'anciens  châteaux  ou  de  villes,  dues  à  son 
burin.  On  a  de  Mérian  de  nombreuses  pièces  histor,  publiées  iso- 
lément; telles  que  les  promenades  du  jcuuc  roi  en  I6l4  et  1616, 
sur  les  hauteurs  de  Belleville,  aux  faubourgs  S.-Jaccpics  et  S. -An- 
toine. D'auties  représ,  des  feux  d'artifice  tirés  pour  l'amus'  du 
roi,  au  sommet  de  la  Tour  de  Nesle  (2),  et  sur  le  quai  des  Célestius. 
Ces  estampes  portent  un  cachet  d'actualité,  qui  atteste  que  Mérian 

(1)  Le  \"  état  de  cette  est.  est  daté  de  1G15  :  on  y  voit  l'île  aux  Vaches, 
aiij.  S. -Louis.  Dans  le  2"  état  delà  planche,  1G21  eH64i,  celte  île  est  garnie 
de  maisons  ;  une  fontaine  est  construite  sur  la  place  de  Grève,  et  les  armes 
d'Anne  d'Autriche  sont  substituées  à  celles  de  Marie  de  Médicis.  —  (2)  Cette 
est.  offre  un  renseig.  partic*^  intéressant  pour  les  amateurs  de  feux  d'artifice. 
Le  feu  se  communique  de  la  tour  de  Nesle  à  celle  du  Bois  (du  pavillon  orient, 
de  l'Institut  aux  3  guichets  du  Louvre),  au  moyen  de  couraiilim:  ou  fusées 
volantes,  qui  glissent  horizontal'  sur  des  cordes  tendues 


GRAVURE   SOUS   LOUIS    XllI.  63 

les  grava,  à  Paris,  de  visu,  et  quolq.  jours,  sans  doute,  après  l'cvc- 
ncment.  I.es  collections  cleFcvr.dc  Fontcttes,  de  M.  llcnnin,  et  la 
mienne,  renferment  des  images  de  ce  genre,  qui  ont  la  valeur  de 
pièces  artistiques,  vu  leur  excessive  rareté. 

Les  plans  et  vues  de  villes  à  vol  d'oiseau  semblent  être  la  spé- 
cialité de  G.  Mérian.  Il  en  a  gravé  une  quantité,  notam'  dans  l'ouvr. 
intit.  Archontologia  Cosmica,  Francfort,  in-fol.,  lG21  (la  'z"  édit. 
est  de  1649).  On  y  trouve  des  vues  trcs-piltor.  de  Paris,  Lyon  et 
autres  villes  de  France.  Celle  de  Paris  est  des  plus  intércss.  Les 
monuments  publics  y  sont  d'une  ampleur  exagérée,  alin  qu'ils  res- 
sortcnt  mieux  du  sein  des  maisons  figurées  au  hasard.  Cette  vue 
et  toutes  celles  du  même  ouvrage  ont  été  regravées  en  1655  par 
Gaspard  Mcnan  (dont  le  burin  sec  et  mécanique  est  bien  infér.  à 
celui  de  Matthieu),  dans  sa  Topogro.phia  Galliœ. 

Parmi  les  plans  généraux  de  villes  en  relief  (ou  à  vol  iPoiseau), 
oii  figurent  les  remparts  et  la  plup.  des  rues,  on  remarq.  ceux  de 
Nuremberg,  Francfort,  Baie  sa  patrie,  Paris,  Venise,  etc.  Ce  sont 
de  vérit.  ch.-d'œuv.  de  patience,  et  on  ne  saurait  les  réduire  sans 
leur  ôter  tout  leur  effet,  tant  les  détails  sont  précis  et  fins.  La 
copie  exacte  coîiterait  de  fortes  sommes.  J'ai  vu,àFrancfort-s.-Mein, 
le  plan  de  celte  cité,  en  4  feuilles  ;  il  m'a  paru,  sur  les  lieux  mêmes, 
d'une  grande  exactitude  ;  on  y  reconnaissait  les  quais,  les  places  et 
la  plup.  des  maisons  un  peu  remarquables.  Celui  de  Paris,  1615, 
en  2  feuilles,  accomp.  de  texte  et  de  costumes,  cstd'une  bien  moindre 
proportion,  mais  la  gravure ,  exéc.  à  la  pointe ,  en  est  si  fine , 
qu'on  y  découvre  une  foule  de  précieux  détails.  Ce  plan  est  loin 
d'avoir  la  précision  de  celui  de  Francfort;  né.inmoins  c'est  le  plus 
exact  et  le  plus  utile  à  consulter,  entre  1570  et  1652.  Ha  été  copié 
et  réduit  plusieurs  fois  avec  des  corrections,  qui  coïncident  avec  les 
changements  opérés  dans  la  capitale  à  diverses  époques  :  je  le 
décrirai  avec  soin,  dans  mes  Etudes  sur  les  plans  de  Paris. 

Crispin  de  Pas  {van  Pass  et  Pasce),  dit  le  Vieux,  a  grave  des 
pièces  histor.  et  des  portr.  français,  entre  autres  ceux  de  courti- 
sanes célèbres  de  son  temps,  à  Paris  et  ailleurs.  On  lui  doit  les 
j)lauchcs  sur  cuivre  du  Manège  de  Pluvincl,  dont  la  V  étlit.  est 


64  GRAVURE   SOUS   LOUIS   XIII. 

de  1623.  Le  portr.  de  Pluvinel,  en  tète  du  volume,  est  signé  ;  Si- 
mon de  Pas,  fils  ou  parent  de  Crispin. 

Je  citerai  encore  de  Cr.  de  Pas  une  vignette  où  l'on  voit  Riche- 
lieu conduisant  sur  la  Seine  la  barque  de  Louis  XIII.  Cette  est. 
se  trouve  dans  un  livre  français,  in~l2,  1625,  dont  le  titre  bizarre 
échappe  à  ma  mémoire. 

Je  citerai  de  Romboutius,  natif,  je  crois,  d'une  ville  hollandaise, 
une  longue  vue  de  Paris  en  4feuill.,  faite  évidera*  d'après  le  plan  de 
Mérian,  ci-dessus  cité.  Sur  les  premières  épreuv.,  1618,  on  remarq., 
à  gauche,  la  statue  équestre  de  Louis  XIII,  enfant,  et  div.  costumes 
parisiens.  Sur  le  2^  état  (1621),  le  roi  est  déjà  un  jeune  homme. 

Entre  autres  portraits  français,  ciq.f.  ,  dus  à  Christophe  Van 
Sichem,  je  citerai  celui  en  pied  de  Ravaillac. 

Joannes  Ziarnko,  Polonais,  artiste  peintre,  a  gr.  plus,  pièces 
remarq.  Je  citerai  un  plan  de  Paris,  en  une  feuille,  1616,  d'après 
celui  de  Quesnel  ;  des  fêtes  et  cérém.  qui  eurent  lieu  à  Paris,  telles 
que  le  Carrousel  donné  à  la  place  Royale ,  1612  ;  l'assemblée  des 
Etats,  1614,  etc. 

Wische}',  grav.  flamand  assez  habile,  a  signé,  en  1618,  une 
pièce  prob'  peu  connue.  C'est  une  copie  en  2  feuilles,  aA'ec  quelq. 
modifie,  du  plan  de  Mérian  (1615).  Je  ne  l'ai  jamais  vue  qu'au 
dépôt  de  la  guerre.  —  Il  grava  aussi  des  pièces  histor.  et  alléger, 
dès  1605. 

Voici  une  liste  des  principaux  édit.  d'est,  à  Paris,  sous  Louis  XIII  : 
Nicolas  le  Blond,  rue  S. -Denis,  à  la  Cloche  d'Argent  ; —  Jean 
Boisseau,  imagier  et  enlumineur  du  Boy,  en  l'isle  du  Palays,  « 
la  fontaine  de  Jouvence,  1642;  —  Louis  Boissevin,  r.  S.-Jacq., 
à  S^^-Geneviève ;  —  A.  Bosse  (voir  page  46)  ;  —  A.  Boudan  ;  — 
Fiançois  Langlois,  dit  Ciartres  (p. -cire  aussi  graveur?),  r.  S.- 
Jacq.,  aux  Colonnes  d'Hercule,  contre  \c  Lyon  d'Argent;  — 
V*  Jean  Le  Clerc,  r.  S.-J.-de-Latran,  à  la  Salamandre  royale  ; — 
E.  Dauvel — Pierre  Firens,  r.  S.-Jacq.,  à  l'Imprimerie  de  taille- 
douce  ;  —  Henri  Le  Gras,  gr.  salle  du  Palais,  à  la  Lettre  L  cou- 
ronnée, 1641. — Lsracl  llcnriet,  rue  de  l'Arbre-Scc,  a  édité  (et  j).- 
êlre  gravé)  une  prodig.  quantité  d'est.,  surtout  sous  Louis  XIV;  — 


GRAVURE   SOUS   LOUIS   XIH.  65 

— Israël,  (peut- ô lie  Isr.  lîeniicl?),  éditeur  des  œuvres  de  Callot  ; 
— François  Jollain  etL.-G.  Jollain,  rue  Saint-Jacques,  à  T Enfant- 
Jésus  : —  N.  Leclerc,  1620  ;  —  Michel  van  Loclion  ;  —  Pierre 
Mariette;  —  Nicolas  de Mathonière,  r.  Montorgucil,  à  la  Corne  de 
Daim;  —  Jean  Messager,  r.  S.-Jacfj.,«  l Espérance;  —  Balthazar 
Moncornet,  au  faub.  S.-Marcel,  r.  des  Gojjclins,  1630  ;  —  François 
Panphi,  rue  S. -Martin,  à  S^^-Anne  ; —  Jean  Poinssard,  r.  S.-Jacq., 
auxEspics  7mo's,  1641  ;  — Aug.  Quesnel,  rue  de  Bethisy,  aie 
Chêne  (TOv  ;  — Jean  Richer,  rue  Gervais-Laurent,  aux  3  Perles; 

—  Ch.  Rouillard,  r.  S.-Jacq.,  à  la  Fleur  de  Lys  couronné,  16^^  ; 

—  Jean  Sauve,  r.  S.-Jacq.  -, —  Jean  Mcicliior-Tavernier  ,  rue  du 
Harlay,  à  la  Rose  rouge.,  puis  associé  avec  Ab.  Bosse,  quay  qui 
regarde  la  Mégisserie  (quai  de  l'Horloge),  à  l'EspicdOr,  ensuite  à 
la  Sphère  royalle.  Son  père,  Gabriel,  qui  vivait  encore  avant  1621 , 
logeait  sur  le  pont  Marchant,  à  la  Huppe;  —  Herraann  Weycn, 
r.  S.-Jacq. ,  à  S.-Benoist. 

Une  partie  de  ces  éditeurs  figurent  parmi  les  graveurs.  J'ai  si- 
gnalé leur  demeure  et  leur  enseigne,  toutes  les  fois  que  j'ai  pu  les  dé- 
couvrir. Quelq.-uns  étaient  déjà  établis  des  Ilemi  IV,  d'autres  con- 
tinuèrent encore  leur  commerce  sous  Louis  XIV. 

On  trouve  déjà  des  éditeurs  anonymes,  qui,  pour  ne  pas  se 
compromettre  ou  pour  plaisanter,  substituent  à  leur  adresse  quelq. 
di'ôlerie.  Ainsi  on  lit,  au  bas  d'une  est.  satiriq.  contre  le  maréchal 
d'Ancre  :  à  Paris,  chez  ....les  24  et  25  avril  1617.  Ces  sortes 
de  facéties  étaient  fort  usitées  dans  les  titres  de  livres.  Je  citerai  :  le 
Procez  d'un  moulin  à  vent  de  la  Porte-S.-Anthoinc,  contre  le 
sieur  Tabarin,  etc..  Paris,  Lucas  le  Gaillard,  rue  des  Farces, 
à  la  Na'ifueté,  1622.  Sous  Louis  XV^,  on  voit  l/cauc.  de  litres  de 
ce  genre. 

N.  B.  Consultez,  sur  les  graveurs  ou  éditeurs  omis  sous  ce 
règne,  les  additions  à  la  fin  du  volume,  avant  les  tables. 


66  GRAVURE  SOUS   LOUIS   XIV. 

ZZ.^De  la  gravure  française  sous  laouis  ZIV  (1643  à  1715), 

Perfection  de  l'art. — Artistes-Amateurs.  —  Grands  almanaehs  histor. 
—  Gravure  à  la  manière  noire. 

Voici  venir  le  grand  siècle  de  la  gravure  î  Le  siècle  p. -être  de 
son  apogée.  Ce  règne  de  70  ans  a  vu  surgir  tant  de  graveurs, 
bons  ou  mauvais,  qu'en  dépit  d'activés  recherches,  je  parviendrai 
à  peine  à  en  signaler  la  moitié.  Ma  seule  prétention  sera  donc  d'en- 
registrer le  plus  de  noms  possible,  sans  oublier  les  plus  célèbres. 
Ce  serait  perdre  mon  temj>s  que  de  m'étendre  sur  les  artistes  de 
premier  rang  ;  on  possède  assez  d'ouvrages  ou  de  catalogues  où 
abondent  les  détails  sur  les  Audrans,  Séb.  Bourdon,  Nanteuil,  etc. 
Si  je  m'occupe  de  quelques-uns  avec  moins  de  laconisme,  c'est  sous 
le  rapport  de  leurs  pièces  historiques.  Je  réserve  plutôt  mes  notes  à 
certains  noms  d'imagiers  obscurs  et  médiocres,  qui  ont  droit  à  la 
reconnaissance  des  antiquaires,  sinon  aux  éloges  des  artistes.  Car,  ne 
l'oublions  pas,  nous  envisageons  toujours  la  gravure  sous  le  point 
de  vue  archéologique.  Celui  qui  aurait  le  temps  d'approfondir  ces 
études  que  je  me  boi'ne  à  effleurer,  trouverait,  je  pense,  bien  des 
documents  inédits,  en  parcourant  les  journaux  du  temps,  tels  que  : 
la  Gazette  de  Renaudot,  le  Mercwe  galant,  le  Journal  des 
savants,  etc.,  et  surtout  les  9  portef.  de  notes  manuscrites  de  Jean 
Mariette,  conservés  à  la  Bibl.  nat. 

Outre  les  graveurs  de  profession,  on  compte,  sous  Louis  XIV, 
quelques  artistes-amateurs,  catégorie  qui  sera  prob'  ici  fort  incom- 
plète, car  leurs  produits  bornés,  en  général,  à  un  tirage  très-mi- 
nime, sont  peu  répandus.  J'en  mentionne  environ  une  douzaine, 
y  compris  les  deux  fds  du  roi,  élèves  d'Isr.  Silvestre.  Si  j'avais  eu 
le  loisir  de  feuilleter  le  recueil  d'artistes-amateurs  de  la  Bibl.  nat., 
j'aurais  pu ,  sans  doute  ,en  signaler  davantage. 

Parmi  les  est.  hist.  de  cette  cpoq.  ,  les  grands  almanaehs  illustrés 
occupent  un  rang  important.  Ils  sont  auj.  fort  rares,  et  cependant, 
plusieurs  éditeurs,  en  concurrence,  en  publiaient  un,  au  comm*  de 
chaque  année,  et  le  faisaient  tirer  à  gr.  nombre  d'épreuves. 


GKAVURK   SOUS   LOUIS   XIV.  G7 

La  môdiociité  de  la  plupart  de  ces  pièces  est  le  principal  inotil 
Me  leur  rareté;  joignons-y  riiabiludc  prise,  en  j^cncral,  de  n'alta- 
dier  aucune  estime  à  un\icil  aluianach,  quel  que  soit  son  entourage. 
Ces  gr.  feuilles  subissaient  tous  les  supplices.  Après  aA'oir  été  pen- 
dant 12  mois  suspendues  ou  clouées  aux  murs  d'un  cabinet,  elles 
étaient  livrées  aux  rats,  au  feu  ou  à  des  enl'anls  sans  pitié,  qui  les 
léduisaient  au  rôle  de  chapeau  pointu  ou  de  cerf- volant.  Si  l'on 
retrouve  de  temps  à  autre  quelque  victime  échappée  au  sort  com- 
mun, ce  n'est  pas  chez  nous,  peuple  gaspilleur  par  excellence  ;  mais 
clicz  nos  honnêtes  voisins  les  Allemands  et  les  Hollandais,  nations 
animées  d'un  esprit  conservateur. 

Les  almanachs  illustrés  qui,  sous  Louis  XIII,  se  compos.  d'une 
seule  feuille,  s'agrandissent  sous  son  successeur,  et  sont  formés  de 
deux.  Ils  représentent,  soit  des  laits  positifs  arrivés  dans  l'année 
qui  vient  de  s'écouler,  soit  des  allég.  relat.  à  ces  événements.  La 
gravure  joue  ici  le  principal  rôle.  Quant  au  calendrier  imprimé, 
qui  jadis  occupait  les  deux  tiers  de  la  feuille,  il  se  perd,  comme  un 
timide  accessoire,  au  milieu  des  grandes  figures  et  des  larges  ornem' 
de  l'entourage. 

L'ensemble  de  ces  almanachs  offre,  le  plus  souvent,  une  compo- 
sition bien  entendue.  J'en  conclus  qu'ils  étaient  gravés  d'apr.  des 
dessins  de  bons  artistes,  mais  l'exécution  s'élève  rarement  au-dessus 
du  médiocre.  Les  chevaux,  les  orucm.  et  les  figur.  allégoriq.  sen- 
tent le  graveur  d'images.  Toutes  les  têtes  ont  un  air  de  famille  et 
une  physionomie  de  poupée,  sauf  les  portr.  du  roi,  des  princes  et 
des  grands  personnages,  confiés  à  des  burins  plus  habiles. 

Quelques-uns  cependant  portent  dans  les  détails  comme  dans 
l'ensemble  un  cachet  d'artiste  ;  les  plus  célèbres  graveurs,  en  effet, 
n'ont  pas  dédaigné  ce  genre.  On  y  reconnaît  quel(|iicfois  la  main 
ou  la  signature  de  Poilly,  Edelinck ,  Le  Pautie ,  Séb.  Le  Clerc, 
Ail).  Flamcn,  Bonnard,  Fr.  Silvestre,  De  Larmcssiii,  etc.  Ceux-là, 
sans  doute,  étaient  j)iésentés  au  roi  ;  les  autres,  destinés  au  choix 
moins  difficile,  ou  à  la  bour.sc  moins  sonnante  de  la  simple  boiu- 
gcoisie.  Je  décrirai  bricv*  un  de  ces  alman.  que  je  possède.  H  est 
plus  curieux  qu'ai  lisli(|,  On  y  voit  Louis  XIV,  dansant   avec  m)u- 


68  GRAVURE   SOUS   LOUIS   XIV. 

plesse  le  menuet  de  Strasbourg  (1682),  comme  l'indiq.  un  livre 
de  musiq.  ouvert.  Pour  ajouter  à  l'éclat  des  candélabres,  on  a 
placé  derrière,  des  miroirs  de  Venise  ;  les  rafraîchiss.  destinés  aux 
dames  sont,  ainsi  que  l'éclairage,  moins  raffinés,  malgré  l'élég.  du 
siècle,  que  de  nos  jours  parmi  la  haute  bourgeoisie.  On  leur  sert 
tout  simplem*  des  oranges  et  des  espèces  de  pâtes  frites.  Au  fond 
de  la  salle,  on  vo'it  des  musiciens  exécutant,  debout,  les  airs  les 
plus  en  vogue. 

Tous  ces  almanachs  ,  bons  et  mauvais ,  sont  devenus  rares 
et  fort  i-echerchés  ,  à  cause  des  portraits ,  costumes ,  plans  de  ba- 
tailles,  vues  de  fêtes  et  cérémonies,  etc.,  qu'ils  offrent  à  l'anti- 
quaire. Notre  Bibl.  nat.,  chose  étonnante!  n'en  possède  que  fort 
peu  d'entiers.  On  n'en  rencontre  que  des  fragm.  dans  la  collect.  de 
Fonteltes.  Les  plus  riches  recueils  en  ce  genre,  que  je  puisse  citer, 
sont  ceux  de  la  bibl.  impériale  de  Vienne,  de  M.  Hennin  ,  et  de  la 
bibl.  partie,  de  l'Institut  de  France,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  celle  dite  Mazarine  (l).  Les  gr.  alman.  que  j'ai  vus  à  Vienne 
sont  des  épreuves  tirées  avant  le  colendiner .  Cet  état  peut  passer 
pour  un  avantage  aux  yeux  des  iconophiles-artistes  ;  mais  l'absence 
du  calendrier,  qui  fixe  la  date  et  la  complète,  leur  ôte  du  mérite 
aux  yeux  de  l'archéologue. 

Ce  serait  un  recueil  inappr.  qu'une  suite,  sans  interruption,  d'an- 
ciens almanachs  illustrés,  depuis  les  temps  les  plus  reculés  jusqu'à 
Louis  XVI,  époque  oià  ce  genre  de  pièces  paraît  avoir  été  aban- 
donné. Sous  Louis  XV,  ils  comm.  à  dégénérer.  Ils  se  composent 
souvent  d'une  seule  feuille  et  n'offrent,  en  général,  que  des  images 
médiocres.  A  partir  de  la  fin  de  ce  règne,  les  gr.  alman.  font  place 
à  de  petits  livres  ornés  de  vignettes,  plus  ou  moins  remarq. ,  tels 
que  :  VAlmanach  de  la  cour,  les  Etrennes  mignonnes.,  etc. 
Moreau  jeune  y  mit  plus  d'une  fois  la  main.  Sous  la  Répub,,  ou 

(1)  Ces  recueils  ne  renferm.  que  des  almanachs  sous  Louis  XIV.  Quant  à 
ceu.\  antérieurs  à  cette  époque ,  je  n'en  ai  jamais  vu  d'entiers  et  en  nombre 
que  chez  M.  Hennin.  On  les  rencontre  d'ordinaire  mutilés,  c. -à-dire  ré- 
duits au  sujet  histor.,  dépourvus  du  calendrier,  et  par  conséq.  du  haut  in- 
térêt qui  résulte  de  l'enscml)!?,  (Voy.  pagt^s  12,  55  et  42.) 


GK.YVURE   SOUS    LOUIS    XIV.  00 

c-n  voit  reparaître  quelq.-uns,  ornés  d'altrihuts  toul  a  l'ait  iiouv. 
et  encore  fort  curieux.  Quant  à  ceux  de  nos  jours,  il  y  en  a  tant  en 
tout  genre,  qu'on  ne  trouve  dans  aucun  une  physionomie  bien 
tranchée.  Il  en  est  aussi  qui  représentent  toutes  sortes  de  sujets, 
même  historiq,,  et  qu'on  vend  de  10  à  25  c,  collés  sur  carton. 
Mais  ces  estampes,  dont  les  modèles  se  comptent  par  centaines,  ne 
peuvent  plus  l'aire  suilc  aux  anciens.  Puisse  ce  simple  aperçu 
inspirer  à  un  iconophile  l'idée  de  produire  sur  cette  catégorie 
d'estampes  un  livre  digne  du  monde  savant  ! 

L'imagerie  rdigieuse  porte  toujours,  sous  Louis  XIV,  un  cachet 
çi'ossier.  Je  n'entends  point  parler  ici  des  gravures  exécutées  d'apr. 
les  chefs-d'œuvre  de  peinture,  par  les  plus  savants  burins,  mais 
bien  de  ces  images  de  dévotion,  de  ces  portraits  de  saints  que  lai- 
saient  fabriquer,  pour  l'édification  des  fidèles,  les  sacristains  et  les 
chefs  de  confréries,  La  rue  S'-Jacques  expédiait  par  myriades  ces 
images  enluminées,  jusqu'aux  extrémités  du  monde.  Ce  genre  de 
commerce  se  maintient  auj.,  tant  bien  que  mal,  dans  le  même 
quartier  ;  mais  ses  produits  se  sont  perfectionnés,  comme  toutes  les 
blanches  les  plus  infimes  de  l'imagerie. 

J'ai  vu  ou  je  possède  un  ass.  gr.  nombre  de  ces  est.  anciennes 
qui  se  rapportent  aux  paroisses  de  Paris  ;  (juchjues-uncs  fournissent 
des  renseig.  ass.  curieux.  La  plupart  sont  anonymes.  De  célèbres 
graveurs  ont  (juclquefois  pourtant  prêté  leiu*  talent  à  ce  genre  de 
composition ,  je  nommerai  Isr.  Silvestre,  qui  grava  des  images  de 
S'c  Geneviève  et  autres  saints,  devenues  introuvables;  G,  Hnret  en 
a  produit  aussi  lui  certain  nouibrc. 

Jamais,  à  aucune  époque,  on  n'avait  publié  une  pareille  masse 
de  vues  de  villes,  châteaux  et  monastères.  Les  étrangers,  attirés  en 
foule  à  Paris,  achetaient  ces  est.  comme  souvenir  de  leur  voy.  en 
France.  C'est  pourquoi  l'on  en  retrouve  tant,  en  Hollande,  en  Alle- 
magne et  en  Angleterre.  Il  en  est  de  même  des  est.  histor. ,  si  nombr. 
sous  ce  règne. 

Je  ne  parlerai  pas  des  portraits.  La  gravure  franc,  en  a  produit 
des  milliers  et  des  plus  parfaits.  Les  habiles  artistes  en  ce  genre 


70  GRAVURE   SOUS   LOUIS    XIV. 

abondent,  à  une  époque  où  tout  homme  un  peu  marquant  tenait  à 

laisser  un  souvenir  de  ses  traits  à  la  postérité. 

C'est  probablement  sous  ce  règne  luxueux  qu'on  vit  paraîti'c  les 
premières  planches  de  costumes  destinées  spécialement  à  servir  d'é- 
chantillons de  modes.  Une  partie  du  recueil  des  Bonnards  semble 
gravée  dans  ce  but;  mais  il  existe  en  outre,  par  exemple,  dans  le 
Mercure  galant,  des  vignettes  avec  explications  relatives  à  chaque 
pièce  de  l'ajustement.  Je  crois  même  que,  dans  le  texte  du  jour- 
nal, on  indique  l'adresse  des  bonnes  faiseuses. 

Quant  aux  plans  de  villes,  ils  durent  aux  progrès  de  la  géomé- 
trie leurs  perfectionnements.  Je  ne  connais  que  ceux  relatifs  à  Paris. 
JI  en  est  cinq  ou  six  utiles  à  consulter,  mais  les  autres  ne  sont  que 
de  détestables  copies  inférieures  aux  plans  du  règne  précédent. 
Celui  de  1652,  par  J.  Gomboust,  oiî  les  édifices  seuls  sont  en 
élévation  (voy.  pag.  46)  est,  sans  contredit,  le  plus  parfait  du 
temps.  On  lit,  à  projx>s  de  ce  plan,  dans  la  Gazette  de  France  du 
12  mars  1658  :  «  Connue  le  génie  du  Roy  est  universel,  et  qu'il 
M  s'entend  à  toutes  les  belles  choses...,  ces  jours  passez,  l'on  pré- 
«  scnta  à  Sa  Majesté  un  plan  avec  la  description  de  la  v.  de  Paris 
«  et  de  ses  fauxbourgs,  lequel,  après  un  travail  de  plusieurs  années, 
«  a  esté  enfui  donné  au  public  par  le  sieur  Gomboust,  ingénieur  de 
«  sa  dite  Majesté. . .,  etc.  »  Suit  un  éloge  de  ce  plan.  Dans  le  privi- 
lège de  1649,  qui  y  est  annexé,  on  lit  les  passag.  suiv.,  que  j'abré- 
geiai  :  «  Sur  ce  qui  a  esté  représenté  à  Sa  Majesté  que...  ceux  qui  se 
«  sont  employez  jusques  ici  à  faire  des...  plans  de  villes...  n'y  ont 
«  travaillé  qu'à  vue  d'œil  sur  de  vieux  exemplaires  pleins  de  fautes, 
«  sans  y  avoir  apporté  aucune  mesure  ni  observ.  raathémati({.  , 
«  notara'  dans  le  plan  de  Paris,  désiré...  avec  tant  de  passion  de 
«  tous  ses  sujets  et  des  estrangers,  Sa  Maj.  auroit  fait  commander. . . 
«  à  Jacq.  Gomboust,  conduct.  d'ouvr.  de  fortifie,  de  travailler  au 
«  plan  (le  ladicle  ville...  à  quoi  ledit  Gomboust  ayant  travaille  pen- 
«  dant  4  ans,  il  se  seroitsidign' acquitté  de  ce  command\ . .  que  Sa  Maj . 
a  auroit  créé  etestably  ledit  Gomboust,  son  ingénieur,  pour  l'élévat. 
«  des  plans  de  villes. . ,  etc.  »  Il  résulte  de  la  suite  de  ce  privilège  que 
Gomboust  eut  le  droit  exclusif  de  faire  c;i  aver  seul,  vendre  et  débiter 


GllAVURi:   sous    LOL'IS   XlV^  71 

des  plans  de  Paris.  De  sorte  que  nul  ne  peut  se  livrer  à  ce  genre  de 
gravure  sans  le  consentement  de  l'ingénieur  du  roi,  sous  peine  de 
3,000  livr.  d'amende  et  confise,  des  planches  et  épreuves. 

Ceprivil.  explicj.  pourquoi  il  ne  parut,  après  1652,  que  de  très- 
médiocres  plans.  Gîux  de  Boisseau,  N.  Bercy  et  autres,  quoiq. 
tiès-dctaillés,  sont  dctest.,  parce  que  sans  doute  Gondîoust  n'en 
permettait  pas  d'autres.  Mais,  en  1G76  (probibl.  après  la  mort  du 
privilégié),  parut  le  plan  en  12  feuilles  de  Builet  et  Blondel,  in- 
férieur à  celui  de  1652,  mais  à  coup  sûr  meilleur  que  tous  ceux 
édités  entre  ces  2  époques  à  Paris  ou  à  l'étranger.  Celui  de  Jouvin 
de  Kochefort,  1G90,  servit  longt.  de  modèle,  de  type  pour  les 
plans  exécutés  sous  Louis  XV.  Gomboust  a  levé  aussi  le  plan  de 
Koucn  en  6  f.,  et  sans  doute  plusieurs  autres.  Ils  sont  tous  auj. 
très-rares.  Ce  n'est  pas  leur  médiociité  qui  a  causé  leur  ruine,  mais 
plutôt  leur  mérite.  Ils  ont  péri  d'usure,  à  Ibrcc  d'avoir  été  con- 
sultés par  les  géomètres. 

L'élégance  en  tout  genre  était  de  mode  sous  Louis  XIV  ;  aussi 
plus  d'un  marchand  eut-d  l'idée  de  faire  exécuter  son  adresse  et 
son  enseigne  avec  un  certain  luxe  de  gravure.  J'ai  quelques-unes 
de  ces  adresses  entourées  de  riches  ornements  mêlés  aux  attributs 
de  telle  ou  telle  profession,  orncm.  dus  quelquefois  à  des  burins  en 
renom.  Le  Paulre  ne  dédaigna  pas  de  graver  l'enseigne  de  Rous- 
sel, fourbisseur  sur  le  pont  aux  Changes,  A  la  Valeur.  Plusieurs  ci- 
seleurs en  cachets,  armoiries,  etc.,  ont  dû  graver  eux-mêmes  leurs 
adresses.  On  pourrait  faire  un  curieux  recueil  de  ces  pièces,  plus 
rares  certainem'  que  les  œuvres  de  maîtres. 

La  caricature  relative  aux  mœurs  ou  aux  évén.  polit,  de  l'époq. 
est  assez  abondante,  mais  général^  reléguée  à  des  burins  peu  célè- 
bres. Tous  les  iconophiles  connaissent  la  collection  de  proverbes 
de  Lagniet,  à  laquelle  ont  coopéré  des  artistes  que  je  citerai  dans 
ma  liste.  A  comm.  de  1600  environ,  la  caricat.  perd  ce  ton  de 
grossièreté  déjà  signalé  (page  43),  mais  clic  manq.  touj.  d'esprit  ; 
ses  charges  sont  outrées  et  demauv.  goût.  L'esprit  satirique  de  ce 
temps  ne  dépassait  pas  la  Uraite  de  la  littérature;  il  semble  qu'il  se 
soit  réfugié  tout  eiitier  dans  les  écrits  de  Molière,  Boileau  et  La 


72  GRAVURE   SOtlS    LOUIS    XIV. 

Bruyère.  Je  signalerai,  page  84,  iiiic  caricatuic  de  1651  contre 
Fr.  Mansard,  l'illiist.  archit.  Passé  le  temps  de  la  Fronde,  on  n'en 
cite  pas  d'autres  faites  contre  des  personnages  éinincnts  on  des 
classes  privilégiées.  La  gravure, n'eût  pu,  comme  la  poésie,  se  jouer 
impuném'  du  seigneur  Tcirtufe.  La  carie,  dirigée  contre  la  bour- 
geoisie ou  le  peuple  des  halles  était  seule  tolérée,  mais  il  n'eût 
pas  été  bon  de  rire  aux  dépens  de  la  noblesse. 

Il  existe  beauc,  de  caricat,  publiées  sous  ce  règne  en  pays  étran- 
gers, contre  nos  mœuis,  nos  costumes  et  notre  gouvernement.  Les 
Hollandais  et  les  Allemands  gravaient  des  charges  relatives  à  Louis 
le  Grand,  à  ses  minisires,  à  ses  maîtresses,  à  ses  coups  d'Etat,  aux 
soleils  de  sa  devise.  Je  crois  même  qu'il  parut ,  au  delà  des  Pyré- 
nées ,  des  caricat.  contre  le  grand  monarque. 

Deux  nouv.  syst.  de  gravure  furent  pratiq.  sous  ce  règne.  Le 
genre  pointillé,  déjà  connu  (voy.  p.  48,  /.  Boulanger)^  était  assez 
en  usage  pour  rendre  les  chairs.  On  adopta  aussi  la  manière  noire 
ou  mezzo  tinto.  Ce  genre,  selon  Watelet,  serait  de  l'invention  de 
Louis  Sichen,  1643,  et,  selon  Jansen,  serait  dû  à  un  peintre  d'U- 
trecht,  en  1660.  Samuel  Bernard  passe  pour  le  premier  grav.  franc, 
qui  se  soit  essayé  dans  le  mezzo  tinto.  Du  reste,  cette  manière  de 
graver  est  sous  Louis  XIV  un  genre  exceptionnel,  qui  donna  sous 
le  règne  suiv.  de  plus  brillants  résultats. 

Voici  la  liste  des  graveurs  français  sous  Louis  XI V^. 
Jean  ALIX,  né  vers  I6l5,  à  Paris,  gravait  d'apr.  Ph,  de  Cham- 
pagne des  suj.  de  piété  et  portr. 

Antoine  ALLARD  grava  des  paysag.  et  pièces  topog.  en  1696. 
Etienne  ALLEGRAIN,   né  à  Paris,  1645,  mort  1736,  grava 
aq.f.  je  ne  sais  quel  genre  de  sujets... 

Jean-Ch*arles  ALLET,  né  à  Paris  vers  1668,  grava  des  suj.  de 
dévotion.  Vu,  de  lui,  un  portr.  daté  1695. 

Simon  Renard  de  S. -ANDRE,  ué  à  Paris,  1614,  mort  ib.  1677, 
a  gravé  aq.f.  des  suj.  de  piété,  des  allég.  hist.  et  dos  statues  an- 
tiq.  du  Louvre. 

Louis  SAINT-ANDRÉ,  peintre,  né  à  Paris,  1639,  grava  oq.f. 
d'apr.  les  maîtres  (Basan). 


GR.V.VLllli   tous    LOUIS    XIV.  73 

François  ANDRIOT  (ou  Handriot),  né  à  Paris,  1653,  grava 
au  burin,  en  France  et  en  Italie,  des  suj.  pieux. 

L.  II.  de  Voyer  d'arGEi\SON  grava  aq.f.  en  amateur  une  vue 
du  château  des  Bergeries,  1709. 

N.  ARIVOULT  grava  en  1087  des  costumes  qui  font  partie  delà 
suite  des  Bonnards. 

Pierre  AUBRY  grava  à  Strasbourg ,  vers  1650,  des  portr.  et  suj. 
liist.  Burin  médiocre. 

*  Charles  et  Claude  audran,  déjà  cités.  Voir  le  rcgn.  précéd. 

Germain  AUDRAN,  né  à  Lyon,  l63l,  mortib.,  1710,  gravait 
au  burin. 

Claude  AUDRAN,  né  à  Lyon,  1639,  mort  1674  ou  84,  fils  de 
Claude,  était  peintre  et  graveur. 

Gérard  AUDRAN,  né  à  Lyon,  1640,  mort  1703,  frère  du 
précédent,  élève  de  son  père,  et  le  plus  célèbre  de  ce  nom,  grava 
ocj.f.  et  au  burin  d'après  les  maîtres. 

Benoît  AUDRAN,  né  à  Lyon,  1661,  mort  près  Sens,  1721,  fds 
de  Get^nain,  élève  de  Gérard,  son  oncle,  gr.  oq.f.  et  bur.  des 
portraits,  et  des  sujets  d'hist.  anc,  d'apr.  les  maîtres, 
jf.  Jean  AUDRAN,  né  à  Lyon,  1667,  mort  1756,  élèv.  et  neveu 
de  Gérard,  et  frère  de  Benoît,  grava  au  burin  et  oq.f.,  d'apr.  les 
maîtres,  divers  suj.  et  portraits.  J'ai  vu  signalé  un  Gaspard  Au- 
dran  né  celte  môme  année,  c'est  probab'  une  erreur.  Il  y  a  aussi 
Louis  Auckan,  mort  vers  1712,  qui  grava  je  ne  sais  en  (juel 
genre.  On  trouvera  dans  tous  les  ouvr.  iconogr.,  des  détails  sur  la 
famille  des  Audran.  Mais  leur  biographie  n'est  pas  toujours  bien 
claire. 

Nicolas  AUROUX,  né  à  Ponl-S. -Esprit,  1660,  grava  des  por- 
traits à  Turin  et  à  Lyon.  Selon  Marolles,  il  est  né  à  Lyon  et  gra- 
vait d'apr.  J.  Madiii. 

Antoine  AVELINE,  né  à  Paris,  1062,  mort  17l2.  Editeur  et 
grav.  médiocre,  il  prod.  des  paysages,  vues  de  villes  et  de  châ- 
teaux. Toutes  ses  gravures  sont  dignes  de  figurer  comme  images 
d'optique,  et  c'est  le  sort  ([u'cllcs  curent  sous  le  règne  suivant. 
Dans  le  nombie  de  ces  images,  copies  très-médiocres  de  Perellc  et 


74  GKAVURE   SOUS   LOUIS   XIV. 

autres,  se  trouve  plus  d'une  pièce  gravée  sur  des  dessins  inédits. 
Je  citerai  une  Vue  de  Paris  prise  du  faub.  S. -Marceau  ;  la  Porte 
S. -Honoré  vue  du  dehors  de  la  ville;  la  Maison  de  M®"""  Tilon  ;  le 
Jubé  de  N.-Dame,  et  autres  pièces  devenues  rares  ,  et  qu'on  cher- 
cherait vainement  ailleurs. 

François  AVELINE,  né  à  Paris  vers  1670,  mort  1743,  grava 
aq.f.  et  burin,  en  plusieurs  genres. 

Jacques  BAILLY,  peintre  en  miniat.,  né  à  S.-Genn.-en-Laye, 

1629,  mort  1679,   grava  des  sujets  pour  tabatières ,   tels  que 

fleurs,  etc.  J'ai  lu  ailleui's  qu'il  était  né  à  Graçay  (d'  de  l'Indre). 

N.  BAILLY  grava  aq.f.^  vers  1690,  des  études  de  paysage 

imitées  de  Séb.  Le  Clerc,  mais  bien  inférieures. 

F.  BARBABIN,  prol/ Franc.  R.  Dum.  cite  de  lui  4  pays.  aq.f. 
Fr. -Louis  BARBARAN  grava  au  burin,  vers  1680,  des  images 
d'abbayes  pour  l'ouv.  Monaitichon  gallicum,  devenues  fort  rares 
parce  que  les  planches  fuient  brûlées  dans  l'inc.  de  la  bibl.  de 
l'abb.  S.-G.-des-Prez,  eu  1794.  J'ai  oui  parler  d'un  épicier  voisin 
de  S.-Sulpice  qui,  vers  1830,  a  réduit  en  sacs  une  prodig.  quan- 
tité de  ces  abbayes. 

J.  BARBERY  gr.  au  bur.,  style  de  Poilly.  J'ai  vu  de  lui  le 
portr.  de  M""'  deMiramion,  d'apr.  Mignard. 

?A.-Fr.  BARGAS,  né  à  Toulouse  (selon  d'autres  à  Bruxelles), 
1659,  grava  aq.f.  des  paysag.  historiés.  Basan  cite  il/arc  Bargas. 
Est-ce  le  même  ou  un  homonyme? 

Jean  BARON,  dit  le  Tolosan,  né  à  Toulouse,  1631,  gravait  à 

Rome,  d'apr.  Le  Poussin  et  div.  maîtres,  des  portr.  ctsuj.  pieux. 

Sébastien  BARRAS,  né  à  Aix,  vers  1653  ou  65,  mort  vers  1695 

ou  1703,  grava  aq.f.  et  à  la  manière  noire  des  suj.  pieux  et  myth. , 

des  portr,  et  des  marines,  d'après  les  maîtres. 

Dominique  BARRIÈRE,  né  à  Marseille,  1622  (1637  selon  Ba- 
san), grava  aq.f.  archit.,  ornem.,  paysages,  fêles  et  marines.  Ne 
pas  confondre  avec  Dominico  Barbiere  de  Florence. 

*  Etienne  baudet,  dé|à  cité  précéd',  continua   sous  Louis  XIV, 
Nicolas  BAZIN  grava  au  burin,  vers  1700,  des  portraits  etsuj. 
de  piélc  el'apr.  les  maîtres.  11  était  marchand  d'est. 


GRAVURK   sous  louis  AlV.  7Ô 

Jean  Allais  de  BEAULIîîU  grava  des  modèles  d'écriture  en. 
16S0. 

Nicolas  Dauphin  de  BEAUVAIS,  ne  à  Paris,  1687,  mort  1763, 
élève  peu  habile  de  G.  Audran,  grava  au  burin,  d'apr.  les  maîtres. 

J.  BÉGUIN  grava  des  ornem.  et  des  adresses  de  marchands 
en  1703. 

*  Jacq.  BELLANGE,  déjà  cité  sous  le  règ.  précéd.,  page  45. 

Jean  BERAIN  (ou  Berrain)^  né  à  Paris,  vers  1636,  mort 
ib.,  1711,  architecte,  grava  aq.f-  des  ornements  de  serrurerie, 
en  1683. 

J.  BERAIN,  frère  cadet  du  précéd.,  grava  au  bur.  des  ornem,, 
1659. 

Nicolas  BEREY,  médiocre  grav.  aq.f.  et  éditeur  de  cette  épo- 
que, a  laissé  des  pièces  histor.  et  topog.  fort  curieuses,  portr.,  cos- 
tumes, etc.  Je  citerai  une  gr.  vue  de  Paris  en  4  Icuilies,  1674,  un 
plan  de  Paris  en  6  f.,  1656.  Une  de  ses  pièces  rares  est  un  jeu  du 
blason  disposé  en  forme  de  jeu  d'oie,  gr.  vers  1650.  J'ai  lu,  au 
bas  d'une  est,  de  1644  :  Nicolas  de  Beray  exe;  c'est  le  même 
nom  mal  orthographié.  On  cite  encore  Henri  Bereij,  graveur  et 
marchand  d'est.,  qui  floriss.  en  1715.  Serait-ce  un  iils  de  Nicolas? 
Enfin,  Marollcs  signale  un  J.  Berey,  dessinât,  en  broderie.  Con- 
fondrait-il avec  P.— J.  de  Bercy  cité  plus  bas  ?  On  a  souvent  im- 
primé Bercy  au  lieu  de  Berey,  par  une  lacile  méprise  de  cavec  e. 

Samuel  BERNARD,  peintre,  né  à  Paris,  1615,  mort  1687,  gr, 
aq.f..,  d'apr.  les  maîtres,  port., et  suj.  de  piété.  11  passe  pour  s'être 
le  premier  exercé  dans  le  genre  mezzo  tiiito. 

Thomas  BERNARD  grava  des  médailles  en  1701. 

P.-J.  de  BERSY  '^iu  Bercy),  probablement  l'Vanrais,  grava  aq.f. 
des  fleurs  et  ornem.,  dans  le  genre  de  La  Belle. 

P.  BERTRAND  grava  une  est.  représ,  le  jeune  roi  Louis  XIV 
passant  sur  le  Pont-Neuf,  I6i9. 

Antoine  BETOU  florissait,  selon  BruUiot,  vers  1647,  et  gravait 
d'apr,  le  Primatice,  à  Fontainebleau, 


76  GRAVURE    SOUS    LOUIS    XIV. 

François  BIGNON,  né  à  Paris,  1640,  grava  au  burin  les  por- 
traits de  la  galerie  du  Pal. -Royal,  en  1690. 

Thomas  BLAINCHET,  né  à  Paris,  1617,  mort  à  Lyon,  1689. 
Rob.  Dumesnil  lui  attribue  une  est.  allég.  (Ul-f. 

?  =  LE  BLOND.  J'ai  vu,  je  crois,  une  est.  se  rapportant  à  ce 
règne,  qui  est  signée  Blond  ou  Leblond.  Est-ce  le  même  que  Mi- 
cliel  Le  Blond  signalé  sous  Louis  XIII?  Ne  pas  conf.  avec  Jac({.- 
Christ.  Le  Blond,  cité  sous  Louis  XV. 

Jacques  BLONDEAU  ou  Blondel,  né  à  Langres,  vers  1639  ou 
49,  grava  au  burin  des  sujets  d'apr.  les  maîtres,  et  des  portr.  ita- 
liens édités  à  Rome. 

?  François  BLONDEL,  architecte  de  la  porte  S. -Denis,  etc.,  a 
p. -être  gravé  quehj.  pièces  d'archit. 

*  Henri  bobrun.  Voir  sous  Louis  XIII,  page  45. 

N.  BOCQUET  grava  vers  1690  un  profil  de  Paris  et  sans  doute 
d'autres  pièces. 

Michel  J.  BOISSARD,  peintre,  grava  aq.f.  une  S'^-Faraille, 
1650.  (Rob.  Dum.) 

*  Jean  BOISSEAU,  déjà  cité,  grava,  sous  ce  règne,  des  plans  et 
vues  de  ville,  et  div.  sujets.  Voir  page  45. 

N.  BOISSEAU,  p. -être  parent  de  Jean,  grava  égaU  de  la  topo- 
graphie. Peut-être  y  a-t-il  erreur  ,  et  ces  2  noms  seraient-ils  iden- 
tiques. 

L.  BOISSEVIN  grava  au  burin,  sous  ce  règne,  je  crois,  des 
port,  et  des  est.  hist, 

Simon  de  la  BOISSIÈRE,  né  à  Paris,  vers  1637,  était  ingénieur; 
il  grava  aq.f.  et  bur.  de  la  topog.,  vers  1680.  Il  travaillait  pour 
Fr.  Blondel  et  Builet  dont  il  grava  le  plan  de  Paris  en  12  f.,  daté 
de  1076.  On  lui  doit  aussi  les  planches  du  Cabinet  de  la  bibliot. 
S^'^ -Geneviève.,  1692,  et  une  grande  vue  à  vol  d'oiseau  du  Palais- 
Royal,  fort  pittoresque. 

N.  BON.  J'ai  vu  de  ce  graveur,  dont  le  burin  est  fort  dur,  un 
cénotaphe,  érigé  en  l'église  des  Bl. -Manteaux,  avec  date  de  1674. 
Le  second  jambage  de  la  lettre  n  du  mot  Bon  se  relève  comme  un 
point  d'inlcrr.  Serait-ce  un  abrégé  du  nom  Bonnard? 


GRAVURK   SOUS   LOUIS   XIV.  77 

Rob.-Fr.  BONNARD,  peintre,  né  à  Paris,  1646,  grava  quclq. 
aq.f.  d'apr.  Van  der  Meulen,  son  maître.  Hiiber  cite  de  lui  des 
portr.  et  est.  histor. 

Jean  BONNARD,  frère  du  précéd.,  a  produit,  sur  la  fin  de  ce 
règne,  en  collaljor.  d'autr.  graveurs,  une  imm,  quantité  de  poitr. 
en  pied,  de  costum.  franc,  et  de  scènes  de  mœurs  aristocrati- 
ques (1).  Ses  figures  sont  au  pointillé.  Il  grava  aussi  de  la  topo- 
graphie, à  moins  que  ce  ne  soit  un  de  ses  frères. 

Nicolas  BONNARD,  frère  du  précéd.,  passe  pour  avoir  gravé 
aq.f.  des  pays,  d'apr.  son  frère  Robert.  Peut-être  fut-il  simple- 
ment, ainsi  que  H.  Bonnard,  éditeur  des  productions  de  ses  frères. 

Fr.  BONNEMER,  artiste  médiocre,  grava  dessuj.  pieux.  Je  le 
crois  Français. 

*  Abraham  bosse,  cité  au  règ.  précéd.,  gravait  encore  en  1656. 
Voir  page  AQ. 

*  =  BOCCHET  gr.  des  cart.  géog.  Voir  page  47. 

A.  BOUDAN  gr.  au  burin  des  poitr.  et  des  est.  hist.  vers  1660. 
J'ai  lu  souvent  au  bas  de  ses  est.  exe. 

L.  BOUDAiX  a  gravé  de  la  topogr.  ei\  1714  et  plus.  est.  bist. 
curieuses.  P. -être  est-il  le  même  que  le  suivant. 

J.  BOUDAN  grava  des  vignettes  et  travailla  au  plan  de  Paris  de 
La  Caille,  en  1714. 

*  Jean  boulanger,  déjà  cité,  grava  en  1648  des  siij.  hist.,  et 
des  porlr.  en  1666. 

*  Louis  de  BODLOGNE  père,  déjà  cité  sous  Louis  XIIL 

Bon  de  BOULOGNE,  fils  aîné  de  Louis,  né  à  Paris,  1649,  mort 
1717,  gr.  aq.f.  quelq.  portr.,  des  suj.  pieux,  et  un  ahnanach. 

Louis  de  BOULOGNE,  frère  cadet  de  Bon,  né  à  Paris,  1654, 
mort  1734,  gr.  des  suj.  pieux. 

F.  de  BOULONNOIS,  graveur  méd.,  a  trav.  pour  les /*?'oy<?ries 
de  Lagniet ,  1657.  Il  gravait  dès  le  règne  précéd. 

(1)  Un  des  plus  cur.  et  des  plus  rares  est  p. -être  :  La  dame  (Le  qualité 
aux  privi's.  Une  femme  di^  service  présente  gracieus'  à  sa  seigneurie  un 
morceau  d'ouate  ,  et  remplit  avec  dignité  l'oflicc  de  porte-coton.  J'ai  vu  ce 
sujet  dans  le  recueil  de  15U0  bunnards  que  possijde  M'  J.  Pichon. 


78  GRAVURE  SOUS   LOUIS   XIV. 

Antoine  BOUQUET,  né  à  Sailat,  1G61,  gravas,  bois,  et  p.- 
être  au  burin,  des  suj.  pieux.  Ne  pas  coiif.  avec  Bouquet,  grav. 
sous  Louis  XVI. 

Eiline  BOURBONNOIS ,  collaborateur  de  Larmcssin  ,  gravait 
vers  1682. 

Sébastien  BOURDON,  né  à  Montpellier,  I6l6,  mort  1671 
ou  91.  Ce  peintre  célèbre  grava  d'apr.  lui-même,  aq.f.  et  au  bu- 
rin, compositions,  thèses,  portraits,  paysages,  suj.  de  piété  et  de 
genre.  Il  a  pu  comm.  sous  Louis  Xlll. 

Pierre  BOURDON,  né  à  Coulommicrs,  en  Brie,  orfèvre  à  Paris, 
gravait  au  burin  des  ornera,  en  1703  et  1708. 

Louis,  duc  DE  BOURGOGNE  ,  fds  du  roi,  né  en  1682,  mort 
1712,  grava  le  Parnasse,  d'apr.  Coypel,  vers  1700. 

François  BOURLIER,  né  1672,  peintre,  élève  de  L.  de  Boulo- 
gne, gravait  aq.f.  d'apr.  les  maîtres.  Il  fut  marchand  d'est. 

André  BOUYS,  né  à  Hyères,  en  Provence,  vers  1650  ou  57 
(en  1663,  sel.  Rob.  Dum.),  mort  1740,  grava  des  portr.  à  la 
man.  noire. 

Françoise  Stella  ,  femme  BOUZONNET,'sœur  ou  fdle  de  Jean 
Stella,  grava  aq.f.  et  au  burin  des  sujets  pieux  et  des  ornements 
d'architectme.  Elle  a  pu  commencer  des  le  règne  précéd.  ;  elle  eut 
deux  fdles,  Claudine  et  Antoinette,  que  je  cite  plus  loin  ,  sous  le 
nom  de  Stella. 

Jean-Bapt.  BOYER,  marquis  d'Aiguilles,  né  à  Aix  en  Pro- 
vence, 1645ou50,  mort.ib.,  1709,  grava  aq.  /., d'apr.  div.  maît., 
des  paysages,  portraits,  etc.  (R,  Dum.) 

Jean-Bapt.  BREBÈS,  né  à  Paris,  vers  1675,  grava  aq.f.  sou.s 
ce  règn.  et  le  suiv. 

Le  comte  de  BRETEUIL  gravait  aq.f.  en  1688,  à  litre  d'ama- 
teur, des  anim,  et  des  paysages  d'apr.  Berghem.  Basan  le  fait  naî- 
tre en  1 774,  par  erreur  de  date. 

?=  BRICEAU,  brfév.  à  Paris,  gravait  en  1709  des  ornem.  en 
blanc  sur  fond  noir.  Ne  pas  conf.  avec  B^'iceau ,   sous  Louis  XV. 

N.  BRIOT  grava  des  suj.  de  piété,  selon  BruUiot. 

Pierre  BRISSARD  gravait  a^./".,  avec  talent,  des  pièces  topog.  Je 


GRAVURE   SOLS    LOUIS   XIV.  70 

citerai  de  lui  :  le  chœur  des  Gr.-Aiigustins  ;  une  vue  de  \  inceiuies  ; 
les  ornem.  et  cdif.  du  plan  de  Paris,  en  9  f.,  de  Jouvin  de  Koclie- 
fort,  1690.  La  cérémonie  du  mariage  de  Marie-Louise  d'Orléans, 
à  Fontainebleau,  est  encore  signée  de  lui. 

Charles  LE  BRUN,  né  à  Paris,  1619,  mort  ib.,  1690.  Ce  célè- 
bre artiste  a  gravé  aq.f.  des  suj.  pieux  et  mythol.  d'apr.  ses  com- 
positions. 

Gabriel  LE  BRUN,  frère  du  précéd.  et  peintre  assez  médiocre,  a 
égal*  gr.  quelq.  sujets  pieux  au  burin. 

=  CAMPION  gi'ava  au  burin  dans  le  genre  d'Ab.  Bosse.  11  a 
exécuté  une  partie  des  vignettes  de  la  Pucelle  de  Chapelain,  in  4°, 
1656.  P. -être  a-t-il  coram.  sous  Louis  XTII.  Tl  ne  faut  pas  le  con- 
fondre avec  Campion  de  Tersan,  ni  avec  les  frères  Campion  qui 
floriss.  sous  Louis  XVI. 

Jean-François  CARS,  né  à  Paris,  1676,  mort  1730  (ou  39,  se- 
lon Basan),  grava  au  burin  probablement  dès  ce  règne.  Il  gra- 
vait des  thèses,  des  portr.,  etc.,  en  1720  et  1723. 

Le  comte  de  CAUMARTIN  fils  grava  aq.f.^  en  amateur  peu  ha- 
bile, et  d'apr.  les  dessins  de  Gaignières ,  plusieurs  châteaux  de 
France^  je  citerai  notam'  les  deux  vues  de  celui  de  Saint-Ange, 
qu'il  possédait.  Ce  château  devint  célèbre  plus  tard  par  le  séjour 
de  Voltaire  qui  y  composa  sa  Henriade. 

Pierre  CAUQUIN  grava,  en  1663,  des  ornem.  pour  Gilles  Le- 
garé,  orfèvre,  parent  de  celui  cité  page  53. 

P. -A.  du  CERCEAU,  petit-fils  de  l'architecte,  grava  aq.f.  des 
ornem.  en  tout  genre,  en  l7lO. 

Gaspard  DU  CHANGE,  né  à  Paris,  1662,  mort  1754  ou  56 
(57  selon  Basan),  artiste  habile,  grava  au  bur.,  d'après  les  maîtres, 
portraits  et  sujets.  Il  travaillait  encore  à  91  ans. 

Nicolas  CHAPRON,  déjà  cité   page   49,   gravait   encore  sous 
Louis  XIV.  On  cite  un  Chaperon  qui  n'est  pcut-ctie  pas  le  même. 

Be.  CHARPENTIER  gravait  un  Christ  sur  la  croix,  en  1708. 

Claude  CIIARPIGNON,  né  à  Paris,  vers  1650,  grava  au  burin 
des  portraits. 


80  GRAVURE   SOUS    LOUIS    XIV. 

Ludovic  de  CHASTILLON,  né  à  S'-'-Mcnehould,  1G39,  mort  à 
Paris  ,  1734,  peintre-émaillcur,  grava  les  batailles  de  Louis  XIV 
et  de  la  botanique. 

Guillaume  CHATEAU  (ou  Chasteau),  né  à  Orléans,  1633  (Ba- 
san  dit  à  tort  1663),  enterré  à  Paris,  à  S.-Benoît,  en  1683,  grava 
au  bur.  d'apr.  les  maîtres,  surtout  d'apr.  Poussin,  de  1676  à  80, 
des  portraits  etsuj.  pieux. 

Nicolas  CHASTEAU,  né  à  Paris,  vers  1680,  grava  div.  cora- 
posit.,  en  1708,  en  collabor.  de  L.  Surrugue. 

François  CHAUVEAU,  né  à  Paris,  1620  ou  30,  mort,  ib.,  1676, 
élève  de  L.  de  la  Hire,  grava  aqf.  et  au  burin,  d'apr.  ses  propres 
dessins,  vignettes,  topogr.,  est.  hist.,  et  portraits  en  grand. 

François  CHERE  AU  aîné,  né  à  Blois,  1680,  mort  à  Paris,  17*29 
ou  33,  élève  de  Gér.  Audran,  gr.  au  bur,,  avec  talent,  porlr.  et 
sui.hist.  Il  trav.  encore  en  1725.  Ses  figures  sont  au  pointillé. 

Louis  CHERON  (fils  de  Henri?),  né  à  Paris,  1660,  mort  à  Lon- 
dres, 1713  ou  23,  gr.  au  bur.  et  aq.f.^  ornera,  et  suj.  pieux. 

Elisabetb-Sophie  CHERON,  née  à  Paris,  1648,  morte  ib.,  1711, 
sœur  aînée  de  Louis^  grava  éludes,  suj.  pieux  et  raytb.,  allég. 
et  portraits.  Burin  assez  médiocre. 

Henri  CHESNEAU  grava  aq.f.^  en  1660,  une  suite  de  portr. 
en  pied  de  la  famille  des  Rostaing  dont  il  était  l'avocat. 

Pli.-Aug.  CHESNEAU  grav.  en  1657  des  suj.  pieux  et  myUiol. 
Sébastien  LE  CLERC,  né  à  Metz,  1637,  mort  à  Paris,  1714, 
graveur  au  bur.  très-connu.  Voir  le  catalogue  de  ses  œuvres,  par 
Jombert,  1774,  2  vol.  in-8*'.  H  nous  a  laissé  une  prodig.  quautité 
de  sujets  en  tout  genre,  batailles,  orncm.  topog.,  portraits,  alma- 
nacbs,  est.  histor.,  etc.  Les  mauv.  épreuves  des  pièces  de  cet  ar- 
tiste pullulent  auj.,  mais  les  anciennes  sont  ass.  rares  et  reclier- 
cbées.  Le  Clerc  eut  un  fils  du  même  nom  qui  fut  peintre,  mais,  as- 
sure-t-on  ,  n'a  jamais  gravé. 

Aut.  COCHET  {Couchet  ou  Coget)  gravait  au  burin  d'après 
les  maîtres  (Basan) . 

Nicolas  COCHIN  père,  né  à  Troycs,  I6l9,  mort  à  Paris,   1686, 


GRAVURE   SOUS   LOUIS   XIV.  81 

quitta  la  pcintiac  sur  vcnc  pour  graver  oq.f.  et  au  bur.  toutes 
sortes  de  sujets,  batailles,  topogr. ,  costumes ,  orncm.  Il  imitait 
Callot  et  Le  Belle.  Je  citerai  de  lui  une  process.  de  la  châsse  S'^-Ge- 
nevicve,  1652,  la  foire  de  Guibray,  1658,  et  des  pièces  relatives 
au  mariage  du  roi,  1660. 

Noël  ou  Noë  COCHIN,  frère  ou  fds  de  Nicolas^  gravait  vers  la 
uicme  époque.  J'ai  lu  qu'il  mourut  à  Venise,  1695.  Je  citerai  de 
lui  une  vue  générale  de  Paris,  en  4  f.  ,  signée  A^.  Bcrey  exc.y  Noë 
C  oc  h  in  se,  1669. 

D.  COLANDON,  peintre,  grava  sous  ce  règne.  Rob.  Dum.  cite 
de  lui  2  sujets  nq.f. 

H.  COLIN  grava  des  sujets  hist.  en  1674  et  87.  Voir  Leber, 
catal,,  tom.  III. 

Jacq.  COLLAN  gravait  des  ornem.  en  1702, 
Adrien  COLLARD  gr.  des  suj.  pieux.  Cité  dans  le  catal.  Rohet 
comme  trav.  sous  ce  règne. 

=:COLLET  gravait,  en  collaboration  de  P.  Cauqniii,  des  orncm. 
d'orfév.  pour  Gilles  Lcgaré,  en  1663. 

François  COLLIGNON  (ou  Colignon),  ne  à  Nantes  ou  Nancy, 
gi-avait  aq.f.,  dès  1639,  des  paysages,  batailles,  portraits,  d'après 
les  dessins  de  Lincler,  Le  Belle  et  autres.  11  fut,  dit-on,  mardi, 
d'est,  à  Rome.  On  a  prétendu  que  son  nom  est  italien  francisé 
(Francesco  Colignone).  Il  a  laissé  des  pièces  topog.  fort  cur.  en 
2  f.,  gravées  aq.f.  ou  à  la  pointe  sèche.  Elles  représentent  en  lon- 
gueur Pai'is,  Tours,  Angers,  Nantes,  S.-Cloud,  etc. 
R.  COLLIN  gravait  des  portraits. 

Antoine  COQ U ART  grava  en  1705  les  plans  annexés  au  Traité 
de  police  de  de  Lamarre,  et  trav.  au  plan  de  Paris  de  Roussel,  1730. 
=  CORDIER,  né  à  Abbevillc,  gr.  en  1647  des  modèles  d'écrit, 
d'apr.  Barbcdor,  célèbre  calligrnplic. 

Michel  (Ange?)  CORNHILLK,  fils  du  peintre  Orléanais  Miche! 
Corneille,  né  à  Paris,  1642,  mort  ib.,  1708,  grava  oq.f.  et  au  bu- 
rin, portr.  et  suj.  pieux  ou  mylh.,  d'apr.  son  père» 

Jt'au-Ba|)tistcCORNEILLr.,  fièic  jMiîué  duprcVéil..  nô  à  Paris, 


82  GRWURE   SOUS    LOUIS    Xl\ 

1646,  mort  1695,  t^rava  aqf.  dans  le  même  geme.  U  a  pioduit , 

je  crois,  quelq.  piêc.  hist. 

Louis  COSSIN,  ne  à  Troyes,  vers  1633,  grava  au  bur.  drv. 
siij.  d'apr.  les  maîtres,  ornem.  et  portraits. 

*  Jean  cotelle  père,  déjà  cité  sous  Louis  XIII,  eontinua  sons  ce 
règne. 

Jean  COTELLE  Tds,  ne  à  Paris  ou  à  Mcaux,  1650,  mort  1708, 
grava,  aq.f.  et  à  la  man.  noire,  des  suj,  pieux  et  rayth.;  en  1693, 
il  grav.  encore  des  ornem,  d'orfévr. 

=  COTTARD,  architecte,  a  gravé  plus,  pièces  d'archit.  Je  ci- 
terai :  l'hôtel  de  Bizeuil  en  3  planches.  Genre  de  Marot. 

Jean  de  COURBES,  né  en  France,  selon  Hubcr,  vers  1592,  gra- 
vait sous  Louis  XIV  ou  même  avant,  si  cette  date  est  exacte  ,  des 
portraits ,  des  thèses,  etc.  Le  même  nom  reparaît  encore  sous 
Louis  XVI.  J'ai  vu  citer  de  Courdes;  c'est  probablement  le  même 
nom  altéré. 

Jacques  COURTOIS  ,  dit  le  Bourguignon,  né  à  S.-Hippolyte 
(Doubs),  en  1621,  mort  jésuite  à  Rome,  1676,  gr.  aqf.  des 
batailles  et  des  scènes  militaires.  Il  était  peintre. 

Guillaume  COURTOIS,  frère  du  précéd.,  né  à  Paris,  1628, 
mort  à  Rome,  grava  aq.f.  des  suj.  pieux. 

Jean-Bapt.  COURTOIS  (autre  frère  de  Jacques?)  grava  égal* 
quelcj.  aq.f. 

*  Jean  couvay,  déjà  cité,  gravait  prob'  encore  sous  ce  règne. 
Noël  COYPEL,  né  en  Basse-Normandie,  1628  ou  29,  mort  a 

Paris,  1707.  a  gravé  suj.  pieux,  est.  hist.  et  portr. 

Antoine  COYPEL,  né  à  Paris,  1661,  mort  ib.,  1728,  fds  de 
Noël,  a  gravé  aq.f.  portraits,  allégories  et  suj.  histor.  Il  contimia 
sous  Louis  XV.  C'est,  je  crois,  le  plus  célèbre  de  ce  nom. 

Noël -Nicolas  COYPEL,  frère  gcrm.  d'Antoine,  né  à  Paris,  1692, 
mortib.,  1734  ou  35,  gr.  aq.f.  div.  suj.  P. -être  a-t-il  comm.  sous 
ce  règne,  mais  ses  produits  se  rapp.  surt.  au  suivant. 

Jean  CRESPY  (ou  Crepy),  né  en  1650,  grava  au  burin  \:nc 
quantité  d'est,  ou  vignettes  de  tout  genre. 

Louis  CRESPY  (ils,   né    vers    1680,  grava  porlr.,  vignettes  et 


(ÎRAVURH   SOUS   LOUIS    XIV.  8:î 

i  ^oiis  de  laljalicrc.  J'ai  vu  une  pièce  topogr.  signée  Crepij  se, 
1713.  Est-ce  le  même?  J'ai  lu  au  bas  d'un  portr.  Ct'e.yry  se, 
1099,  rf'o}»?'.  Vignon. 

Joseph-Marie  CRESPI  (ou  Crispy?),  ne  en  France,  1684  (selon 
d'autres  à  Bologne,  1665),  grava  d'apr.  Ch.  Le  Brun.  On  ne 
saurait  affirmer  qu'il  soit  Français,  ni  parent  des  2  prccéd. 

J.  CRETEY,  peintre,  ne  ptut-être  à  Lyon,  grava  à  la  manière 
noire.  Rob.  Duni.  cite  de  lui  un  portr.  de  Louis  XIV.  Il  fut  sur- 
nommé le  Romain,  ainsi  (jue  d'auti'es  artistes  qui  ont  séj.  à  Rome. 

Ursule  et  Jeanne  DE  LA.  CROIX.  J'ai  vu  ces  2  sœurs  citées 
comme  gravant  desornem.  sur  la  fin  du  17"  siècle. 

J.-P.  CROZIER  floriss.  en  1646.  R.  Duui.  cite  de  lui  3  compos. 
pieuses  ou  niylh.,  aq.f.  ou  à  la  pointe. 

=  DAIGREMONT  grava  des  ornements  sous  ce  règne. 

J.  DAMERY  grava  aq.f.  à  Rome,  1657,  des  ornem.  mytliol. 
Rob.  Dura»,  qui  le  signale,  le  croit  Français. 

*  Pierre  daret  ,  dé|à  cité,  gravait  ou  éditait,  en  l(j48,  des 
planches  d'architect.  de  Vitruve. 

Claude  DARET,  mort,  selon  Brulliot,  à  Paris  ou  à  Ax,  1684, 
grava  sous  ce  règne.  Il  y  a  eu  plusieurs  Daret,  celui-ci  serait-il  de 
la  même  famille  que  le  suivant  ? 

=:  DARET  de  Caseneuve,  né  en  1600,  et  mort  en  août  1678, 
gravait  aq.f.  Il  fut  reçu  à  l'Académie  en  1663.  Ce  nom  de  Case- 
neuve  semble  un  mot  italien  francisé,  casa  nova  (maison  neuve). 

Etienne- Joseph  DAUDET,  orlevre  à  Paris,  grava  au  bur.  en 
1689,  des  ornem.  dcdilf.  genres.  Ce  nom  reparaît  sous  Ix)uis  XVI. 

Georges  DAUFREL,  médiocre  graveurs,  bois,  à  Rouen,  vers 
1700.  Je  le  crois  Français. 

11.  DAVID  gravait,  s'il  n'y  a  erreur,  en  1657,  les  proverbes 
de  Lagniet,  peut-être  parent  des  Davidsous  Louis  XIII. 

Antoine  DELOKME,  né  à  Paris,  1653,  grav.  aq.f.  des  siij.  .sati- 
riq.  cl  licencieux, qui  le  liront  mctlrccn  prison,  oùilmouruten  1723. 

C.  DERBAGE  grava  au  burin  des  vignettes  pour  les  Voyages 
(If!  Monconys,  166Ô.  C'est  un  grav.  très- médiocre  ,  mais  quelq.- 
uncs  de  ees  vi;;M.  offrent  de  eur.  sujets,  tels  (|ue  ni.it  lunes,  etc. 


84  GRAVURE   SOUS   LOUIS   X\V. 

A.  DERBOIS  Jjiavait,  à  Blois,  des  portraits. 
=  *  DESBRULiNS  comiiî.  à  gravcr  sous  ce  règne  ;  voir  le  suiv, 
Jean   DRSIIAYES,  peintre.  R.  Dum.  cite  de  lui  7  aq.f.,  suj, 

pieux  ou  mythol. 

*  Louis  DESPLACES,  né  en  1682,  a  p.-être  commencé  à  graver 
sous  Louis  XIV.  Voir  le  règne  suiv. 

Etienne  DESROCHERS  (ou  Des^Rochers),  néàLyon  vers  169.3, 
mort  1723,  grava  portr,,  vignettes  et  suj.  hist.  J'ai  lu  au  bas  d'une 
estampe  :  Desrochers,  se.  1698;  ce  ne  peut  être  le  même,  ou  il 
y  a  erreur  dans  la  date  de  sa  naissance. 

?=  DOLIVAR  grava  aq.f.  et  au  burin  portr.,  suj.  hist.,  scènes 
de  théâtre,  cénotaphes.  Selon  Huber,  il  serait  né  à  Saragosse,  1641 . 

=  DORBAY,  grav.-géogr.  Vu  de  lui  des  cartes  et  des  détails 
d'archit.  datés  de  1682. 

*  Michel  DORiGNY,  déjà  cité  page  51,  continua  sous  ce  règne. 
Rob.  Dumesnil  lui  attribue,  entre  autres  caricatures ,  celle  gravée  en 
1651,  contreFr.Mansard.Le  célèbre  architecte ,  portant  unpied  de 
nez  ,  chevauche  sur  un  âne  entre  Montmartre  et  le  gibet  de  Mont- 
faucon  ;  son  cou  se  trouve  engagé  dans  une  échelle  appuyée  sur  ses 
épaules  ;  à  la  main  droite,  il  lient  une  sonnette  ;  derrière  lui,  un 
singe  lui  tient  un  parasol.  On  lit  au  milieu  d'un  di-apelet  qui  flotte  : 
Pompe  funèbre  des  maltôtiers  de  la  vertu  ;  à  gauche  :  Vazivoir 
excudit;  à  droite  :  avec  privil.  de  Fr.  Mansard.  Suit  un  long 
texte  qui  a  pour  titre  :  Mansarade ,  ou  portraict  de  ï architecte 
partisan,  et  qui  finit  ainsi  :  à  Paris,  ce  1*'  mai,  en  attendant 
les  almanachs,  etc. 

Comme  détails  topogr. ,  je  signalerai  les  bâtim.  de  l'abbaye  de 
Montmartre,  et  les  ruines  du  gibet,  où  l'on  compte  7  piliers  debout, 
autour  desquels  voltige  une  nuée  de  corbeaux.  Rob.  Dum.  a  né- 
gligé ces  détails,  qu'jin  icono^r.  archéologue  doit  enregistrer.  Cette 
carie,  anonyme,  qui  dépeint  Mansard  comme  un  fripon,  doit  être 
fort  rare  et  tirée  à  polit  nombre. 

Louis  DORIGNY,  fils  aîné  de  Michel,  né  à  Paris,  1654,  mort  à 
Vérone,  1742,  grava  au  btuinsuj.  divers,  topogr.,  etc. 

Nicolas  DORIGNY  ,  frère  cadet  de  Louis,  né  à  Paris ,   1637, 


GKAVURK    SOUS    I.OUIS   XIV  85 

mort  174G,  grava  au  biir.  et  oq.f.  avec  talent,  tl'apr.  les  maîtres, 
des  portraits,  etc.  Les  2  frères  ont  contin.  à  gr.  sous  Louis  XV. 

Michel  DOSSIER,  né  à  Paris,  1681  ou  84,  mort  vers  1720  ,  gr. 
au  bur.  suj.  pieux  et  portr. 

=  LE  DOYEN  grava  des  cost.  religieux. 

Pierre  DREVET  père  (nommé  fautiv*  Derivet) ,  né  à  Lyon, 
1G64,  mort  à  Paris,  1739.  LIève  de  Gerni.  Audran,  il  grava  au 
bmin  de  nomb.  portr.  estimes.  Il  trav.  encore  sous  Louis  XV. 

B.  DUBOIS,  né  vers  1G20,  grava  aq.f.  et  à  la  pointe  des 
paysages  et  diy.  suj.  dans  le  genre  de  Cl.  Gelléc,  au  commenc*  de 
ce  règne. 

=  DUCANEL  gravait  en  1709 ,  j'ignore  en  quel  genre. 

R.  (René?)  DUDOT.  Rob.  Dura,  signale  de  ce  peintre,  une  aq.f. 
rcpr.  la  Sainte-Famille,  et  autres  suj.  pieux.  Il  florissait  à  Paris  en 
1659. 

Claude  DUFLOS  père,  né  à  Coucy,  1665,  mort  1727,  grava  au 
bur.  div.  suj. 

?  Gaspard  DUGHET,  dit  Poussin  (parce  qu'il  était  son  élève), 
peintre,  né  à  Rome,  1613  ou  17,  mort  en  1675,  grava  des  pay- 
sages aq.f.  et  à  la  pointe.  Les  iconog.  qui  le  donnent  comme  artiste 
français  supposent  qu'il  était  né  d'un  père  Français.  Ce  nom  Du- 
ghet  a  l'air  d'être  le  nom  italien  Dughetti  francisé. 

Louis  DUMONSTIER  grava  au  bur.  en  1694,  selon  R.  Dum., 
un  portr.  médiocre. 

Gucronlt  DUPAS  gravait  o^./".  des  marines  et  des  vues  topog. 
(genre  d'Isr.  Silv.).  Il  choisissait  des  sites  piltor.  et  négligés  par 
d'autres  artistes.  Ses  est.  sont  beauc.  plus  rares  que  celles  de  Silves- 
trc,  quoique  inféiieures ;  toutes  ses  pièces  sont  signées  :  G.  Dupas 
ou  :  Gueroult,  1710.  Je  citerai  comme  les  plus  rares,  le  château  de 
Saint-Maur,  avec  l'abbaye  dans  le  lointain ,  une  vue  de  Paris,  du 
côté  du  faub.  du  Temple,  le  château  de  Cachan,  etc. 

?  Jean-Louis  DURANT,  p. -être  Français,  gr.  desorn.  vers  1678. 

=  DU  VAL.  J'ai  vu  citer  ses  vignettes  sur  bois  en  1657  ;  peut- 
être  était-il  fds  d'Etienne  Duval,gravem'  s.  bois  sous  Louis  XIIF? 

?  P.   ERRESALDE.  Vu  ce  nom   au   lias  d'une  c.sl.   de  1656  "" 


86  GRAVURE   SOUS    LOUIS    XIV. 

repiés.  la  Bénédiction  (  ou  Réception  )  de  Magdeleiiie  de   Mole 

à  l'abb.  S. -Antoine.  Le  nom  du  graveur  est  p. -être  étranger. 

Fr.  ERTINGER,  né  à  Golmar,  1640,  grava,  d'apr.  les  maîtres, 
porti'.  français  et  scènes  liistor. 

?  J.  de  ESTREHAN  gravait  en  1677.  Était-il  Français? 

Nicolas-Raymond  de  la  FAGE,  né  à  l'Isle  en  Albigeois  ou  à  Tou- 
louse, 1640,  48  ou  54,  mort  1684,  gr.  des  suj.  pieux  et  mylh., 
et  des  pièces  hist.  On  cite  Nie.  de  ta  Faye^  peintre  en  broderie, 
né  à  Arles  ;  est-ce  un  autre  artiste,  ou  le  même,  sauf  la  substitution 
de  y  à  g? 

Benoît  FARJAT,  né  à  Lyon,  1645,  élèv.  de  Guill.  Château  , 
grava  au  burin  d'apr.  les  maîtres,  portr.,  thèses  et  suj.  pieux. 

Henri  de  FAVANNES,  né  en  1668,  grava  aq  f.  des  suj.  myth. 

=  FAVEREAU,  conseiller  à  la  Cour  des  aides,  grava,  selon 
MaroUes,  152  fig.  pour  le  Temple  des  Muses . 

Claude  le  FEBURE,  né  à  Fontainebleau,  1636,  mort  à  Londres, 
1675,  peintre  en  portr.,  a  gravé  quelq.  portr.,  dont  le  sien. 

?  N.  de  FER,  édit.-géogr.,  a  p.-être  gravé  des  plans  vers  1700. 

Louis  FERDINAND,  né  à  Paris,  1630  ou  40,  a  gravé  aq.f. 
quelq.  porti-.  d'après  Van  Dyck,  et  des  ornem. 

G.  (Gilbert?)  FILLEUL  (ou  Fillœil),  né  à  Paris,  1644,  élève  de 
fla^et,  grava  des  suj.  d'après  Lebrun,  et  des  portr. 

=  FILLEUL  (fils  du  préccd.)  a  gravé  des  vignettes  et  div.  suj., 
probab'  dès  ce  règne . 

*  Pierre  firens,  cité  au  règne  préc,  continua  sous  celui-ci. 
?Albert  FLAMEN  (et  Flaman).  Rob.  Dura,  le  regarde  comme 

Français,  je  ne  sais  sur  quelle  preuve.  Serait-il  parent  du  sculpteur 
Anselme  Flamen,  né  à  Saint-Omer  en  1647?  Il  gravait  ag..f.  vers 
1650,  topogr.,  tombeaux,  Ijist.  nat.,  paysages,  monum.,  sujets  hist. 
et  allég.  C'est  un  artiste  aujourd'hui  recherché.  Ses  eaux-fortes  se 
dist.  par  une  sorte  de  pointillé  qui  les  rend  très-légères.  Son  plan 
au  trait,  de  la  paroisse  S.-Sulpice,  doit  ^être  fort  lare,  ainsi  qu  un 
plan  de  Paris  en  2  f, ,  avec  projet  d'un  canal  autour  des  remparts. 

*  César  FLORENTIN,  cilc  au  règ.  préc,  gi.Tv.probab'  sous  celui  ci 


GUWUIIE    SOUS    LOUIS    XIV.  S7 

licovgcs  FOCUS,  né  à  Cliàlcaudiin,  vers  1641  ,   mort  à  Pans, 
1708,  gr.-amat.,  de  (lui  R.  Dimi.  cite  des  vues  d'Italie  aq.f. 
r   Moïse  J.-Bapt.  FOUARD,  né  à  Paris,  1653,  mort  1726,  élève 
d'Ad.  Pcrelle,  grava,  ]c  crois,  des  paysages. 

Nicolas  FOUCHER,  né  à  Paris,  1650,  mort  vers  1700.  Roh- 
Diun.  cilc  dciin  un  poilr,  aq.f. 

*  Simon  FRA^çoYS,  déjà  cité,  page  51,  continua  sous  Louis  W\' . 

?Fr.-F.  FRANCOEUR,  grava,  selon  Basan  ,  une  est.  dans  le 
genre  de  Le  Pautre,  sous  ce  règne  ou  le  suiv. 

Charles  du  FRESNES,  h.  de  lettres  et  arliste-amat.,  grava,  vers 
1690,  d'après  le  Doinini(|uin. 

?  Jean  FRESNE  est  indiijué  comme  gravant  sous  ce  règne  ;  pcul- 
t'ire  a-t-on  voulu  désigner  l'artiste  suiv. 

Jean  FROSNE,  né  à  Paris,  1610,  gr.  des  suj.  liistor.  dès  1640 
cl  des  portr.  en  1 67 1 .  Il  était  éditeur.  Pointel  cite  un  M.  F.  Frosne, 
gr.  au  burin;  est-ce  le  même  on  un  autre? 

Jean  GANIÈRES  (ou  Gagnières ,  comme  écrit  deMarolIcs),  né 
vers  1600,  llor.  vers  1650.  Il  grava  des  portraits  et  est.  histor. 
Son  burin  était  fort  dur.  Etait-il  parent  de  Fr.  Rayer  de  Gai- 
{jnières,<\ni  a  lait  dessiner  tant  de  cost.,  de  tombes  cldechâtcauK, 
dont  on  voit  les  recueils  à  la  Bibiioth.  nat.  et  à  celle  d'Oxford  .' 
Jean  Ganières  était  éditeur  dès  1640.  J'ai  vu  beaucoup  de  pièces 
signées  :  Ganières  exe. 

Georges  GANIÈRES  gravait  d'apr.  div.  maîtres.  %t-il  parent 
de  Jean  ? 

Etienne  GANTREL,  né  à  Paris  vers  1626,  mardi,  d'est.,  grava 
au  bur.  portr.  et  suj.  pieux  vers  1700,  ou  même  avant. 

'Claude  GELMîE,  déjà  cité,  page  51,  gr.  eue.  sous  Louis  XIV, 

Thomas  GERMAIN,  archit,,  né  à  Paris,  1654,  mort  1748  ,  a 
grave  a^-f.  de  l'architecture. 

Pierre-François  GIFFAKT,  né  à  Paris,  1648,  mort  1723.  (J'ai 
lu  aussi  (ju'il  mourut  âgé  de  86  ans.)  Grava  portr.,  suj.  pieux, 
frontisp.,  costumes  milit.  (1606).  On  cite  aussi  de  lui  les  pi  luclics 
i\rs  Annales  béw'dictines ,  in-folio. 

Polit  Cil  rAr<T.  Lurc  nom  .ui  ba.-  det;ia\    in^cléc.Mlall^  1  lliM.  do 


88  GRAVURE    SOUS    LOUIS   XIV. 

S. -Denis  de  Félibicn,  170G.  J'ignore  s'il  était  paient  ilii  [uéccd. 

Claude  GILLOT,  né  à  Langres  ou  à  Troyes,  1673  ,  mort  à  Pa- 
ris, 1722,  grava  aq.f.,  avec  talent,  vignettes,  scènes  théâtrales  et 
suj.  divers.  Il  fut  le  maître  de  Walteau. 

Henri  GISSEY  (ou  Gissé),  né  à  Paris  vers  1615,  mort  1674. 
Rob.  Dura,  cite  de  lui  un  portr.  aq.f.  du  célèbre  Scaramouche. 

?=:  GOBILLE  est  signalé  comme  gravant  d'apr.  Séb.  Bo'jrdon. 

?  Jacques  GOMBOUST,  ingénieur  du  roi,  connu  par  des  plans  de 
ville  gravés  aq.f.  La  gravure  est-elle  son  ouvrage,  ou  n'est-il  l'au- 
teur que  des  dessins?  Abr,  Bosse  les  a  gravés  au  moins  en  partie. 
(V^oy.  pages  46  et  70.) 

Alexandre  GOUBEAU  grava,  selon  Brulliot,  à  Paris,  vers  1645, 
des  pièces  d'apr.  D.  Téniers. 

Claude  GOYRAND,  né  à  Sens,  1634,  selon  Huber  ;  1662,  se- 
lon Basan.  Ces  deux  dates  sont  des  erreurs.  Huber,  lui-même  ,  cite 
des  pièces  de  Goyrand  datées  de  1645.  Basan  a  p. -être  voulu  dire  : 
1602.  Il  gr.  à  Rome  et  à  Paris  aq.f.  et  au  burin,  de  la  topogr.  d'a- 
près Lintlaër,  H.  Mauperché,  Stella,  etc.  Ses  3  vues  de  l'anc.  châ- 
teau de  Bicêtre  (détruit  en  1 636)  sont  surtout  reraarq.  ;  il  les  a  gravées 
sous  Louis  XIII  ou  Louis  XIV  (1).  Au  bas  de  chaq.  pièce  sont  5  vers 
de  Scudery,  relatifs  à  la  destination  de  ces  ruines.  J'ai  vu  citer  : 
Chaperon  de  Goyrand;  ce  prénom  est  sans  doute  une  erreur.  De 
Marolles  nomme  un  Gorand(\\\i  grava  de  l'arcbit,  ;  il  veut,  je  pense, 
désigner  Gioyrand. 

Jacques  (ou  Simon)  GRIBELIN,  né  à  Paris,  1662,  mort  à  Lon- 
dres, 1733,  grava,  en  1693,  desornem.  d'orfévr.  à  Londres,  où 
il  était,  dit-on,  orfèvre,  graveur  et  march.  d'est. 

Jacques  (ou  Jean)  GRIGNON,  dit  le  vieux,  né  vers  1640,  gr.  au 
bur.  des  portr.  et  autres  suj.  d'apr.  les  maîtres. 

Antoine  GUELARD,  né  à  Paris,  16I9,  grava  oq.f.  des  ani- 

(1)  Ces  ruines  servirent  longt.  de  refuge  aux  \ieux  soldais  mendianls,  en 
attendant  les  Invalides.  L'anc.  galerie  du  château  de  Wiucester,  reconsir. 
vers  1400,  renfermait  une  suite  de  fresques  ou  tableaux  représ,  les  rois  de 
France  de  la  3»  race.  En  1411,  les  Cabochiens  brûlèrent  cette  galerie,  au 
grand  regret  des  arcbcologucs  d'aujourd'hui 


GHWURE    SOUS    LOUIS    XIV.  80 

maux.  Basan  le  fait  naître  en  1719.  C'est  une  erreur,  ou  il  confond 
avec  Guélardi\m  gr.  des  porlr.  sous  Louis  XV. 

N.  GUÉrard  gravait  topogr.,  est.  liist.,  se.  de  mœurs,  etc. 
C'était  un  artiste  médiocre  qui  a  laissé  des  pièces  curieuses.  Il  con- 
tinua sous  le  règne  suivant. 

*  René  gueiugneau,  déjà  cite  page  5*3  ,  grava  surtout  sous 
Louis  Xiy. 

François  de  la  GUERTRIÈRE,  né  en  France,  1624,  peintre, 
grava  aq.f.  dcsornem.  (R.  Dum.) 

J.  Augustin  GUILLAIN  ou  Guilain,  né  à  Paris,  1592  ou  99, 
mort  ib.,  1670  ou  79.  Quclq.  iconogr.  le  font  naître  en  1654,  à 
Tours.  La  date  est  une  erreur.  Il  était  sculpt.  et  architecte.  Il  fit 
construire,  vers  1647  ?  le  monument  de  la  pointe  du  pont  au  Change 
et  grava  (irj.f.  les  figures  de  bronze  qui  le  décoraient.  Il  grava 
aussi,  dit-on,  des  suj.  pieux  d'après  A.  Carrachc.  Les  historiogr.  de 
Paris  nomment  Simon  Guillain  et  non  J.  Augustin ,  comme  au- 
teur des  bas-reliefs.  On  a  p. -être  confondu  2  frères  ,  dont  l'un 
seul'  lut  graveur. 

Nicolas  HABEUT,  né  à  Paris,  vers  1650,  gr.  au  bur.  des  porlr. 
fort  médiocres. 

Michel  IIARDOUIÎV  a  gr,  des  vues  de  chat. ,  prob'  sous  ce  règne. 

M"«  LE  HAY  gravait  des  tètes  d'étude  en  1704. 

Charles  de  la  HAYE,  né  à  Fontainebleau,  1641,  grava,  en  Italie, 
d'apr.  les  maîtres. 

Kobcrt  llECQUET,  né  à  Abbcvillc,  1673,  mort  ib.,  1715,  grava 
des  suj.  mylh.  eu  1708. 

*  Ange  Laurent  de  la  hire,  fils  de  Laurent,  grava  sous  ce  règne. 
V  oir  le  sinvant. 

?  =  HUARD.lly  a,  je  crois,  sous  ce  règne,  un  grav.  de  ce  nom. 

Jacques  HU.MBELOT,  né  à  Paria,  1660,  grava  des  pièces  hist. 
Celte  date  de  naissance  est  une  erreur,  ou  il  y  a  2  lluniljciot.  J'ai 
vu  une  est,  hist.  signée  Jlumbelot,  fcc.  1649. 

*GrégoirenuRET,  déjà  cilé,  page  52,  gr.  encore  sous  Louis  XIV. 

*  Jaspar  isac.  Ce  nom,  déjà  cité  sous  les  3règn.  précéd.,  repa- 
raît encore  ici.  J'ai  vu  signées  de  ce  nom  des  pièces  sur  l''()U(jucl. 


90  GKAVLIIE    SOUS    LOUIS    XIV. 

(i.  INSEMiN  îi,rava  de  la  lopogr.  et  autres  sujets.  Eu  1699,  il 
gr.  un  petit  plan  de  Paris  de  J.  B.  Nolin  ;  en  1706,  des  tombeaux  ; 
en  1714,  il  travaillait  aux  quartiers  de  Paris  par  La  Caille,  et  vivait 
encore  en  1725. 

C.  JACQUINET  gr.  dcs  ornem.  pour  arquebuserie,  vers  1660, 
d'après  les  dessins  de  Thuraine,  et  Fr.  Marcou,  ou  Marcoul. 

n.  JALIOT  grava,  je  crois,  sous  ce  règne  et  fut  éditeur. 

Nicolas  du  JARDIN  grava,  selon  Marollcs,  des  orncui.  en  1646 

J.  Dieu  de  s. -JEAN,  né  à  Paris,  1653,  gr.  au  binin ,  portr., 
modes,  et  scènes  d'intérieur,  dans  le  genre  des  Bonnard. 

Étienne(ouEdme)  JEAURAT,néàParis,  1 692, mort  ib.,  1738, 
gr.,  d'apr.  les  maîtres,  portr.  et  suj.  raythol.,  dès  1709,  et  con- 
tinua sous  Louis  XV.  Il  était  gendre  de  Séb.  Le  Clerc  et  peintre. 
Faut-il  distinguer  deux  artistes  de  ce  noui,  Edme  et  Etienne? 

François  JOLLAIN,  éditeur  d'images,  grava,  dit-on,  d'apr.  les 
maîtres,  des  est.  hist.  et  autres.  C'était  un  médiocre  graveur.  Il  y  a 
un  Joullain  cité  sous  Louis  XV  ;  serait-ce  le  même  ? 

G.  LE  JUGE  (ou  Lejuge).  Rob.  Dum.  le  cite  comme  gravant 
fl^./".  dt'ssuj.mytb.  qu'il  éditait.  Il  gr,  des  ornera,  d'orfév.en  1680. 

Gabriel  LADAME  grava  des  suj.  pieux  et  bist.,  dès  1639. 

?  Jacques  LAGNIET  était  éditeur  d'estampes  et,  dit-on,  gra- 
veur. Son  recueil  de  proverbes,  publié  en  1658  ,  est  très-connu. 
C'est  un  miroir  des  mœurs  populaires  du  temps.  Plusieurs  graveurs 
ont  coopéré  à  cet  ouvr.  plus  cur.  qu'artisliq.  On  y  voit  aussi  quelq. 
caricat.  satiriq.  telles  que  la  prise  d'Arras,  où  figure  la  fam.  in- 
scription :  Quand  les  Français  jjrendront  Arras,  etc.  (1).  Je  n'ai 
aucune  preuve  que  Lngniet  ait  gravé  lui-même.  J'ai  lu  quelquefois 
L' Afjniet  et  Ln  Gnict.  J'ai  vu  citer  :  J.-L.  Açjnict,  graveur  de 
pièces  bistor.  en  1668.  C'est  probablement  du  lucine  qu'il  s'agissait  ; 
mais  le  nom  et  la  date  étaient, deux  bévues. 

(1)  Au  bas  de  cette  est.  figure  la  céliib.  enseigne  de  la  Truie  qui  file,  avec 
cesmauv.  vers  :  Quand  les  François  prcndron  Hesdin,  Ceste  Iruy  aura  pillé 
son  lin,  etc.  Celte  potilc  enseigne  sculptée  sur  pierre  se  voit  encore  in- 
crustée dans  une  maison  rue  du  Marclié-aux-Poirées.  Elle  va  bientûf  dispar 
par  suite  de  lagrandisscnicnl  des  balles.  J'en  ai  pris  le  dessin 


r.uAvuni:  sous  i.olis  xiv.  '.M 

Pierre  LANDRY,  né  à  Paris,  1630  (  Basai»  dit,  1G77,  luoil  à 
Naiilenc,  1741),  giava  au  bur.  des  porliails.  Il  y  n\ nilun Landry 
édit.  inarch.  d'estampes. 

Jean  LANGLOIS,  né  à  Paris,  1649,  grava  au  biuin  des  siij.  de 
pieté,  vignettes  et  portraits  d'apr.  L.  et  B.  de  Boulongne. 

François  LANGOT,  né  à  Melun  ,  1641,  gr.  au  bur.  d'apr,  les 
maîtres  ou  ses  propr.  compositions  ,  thèses,  allégories,  portraits, 
et  suj.  pieux.  C'est  un  artiste  assez  distingué. 

Elluin  de  LANNOY  gravait  un  plan  de  Fontainebleau,  en  quatre 
feuilles,  1682. 

Antoine  LARCHER,  né  à  Paris,  1685,  élève  de  Poilly,  a  p. -être 
comra.  à  graver  sous  Louis  XIV. 

Nicolas  de  LAR51ESS1N  (ou  de  L'Armcssin) ,  néàParis,  1640? 
grava  au  burin,  et  édita  suj.  pieux,  scènes  de  mœurs  et  portr.  datés 
de  1681.  Marolles  l'appelle  :  de  Lormessin.  J'ai  lu  ,  au  bas  d'une 
scène  de  mœurs  populaires,  gr.  vers  1630  :  De  Larmessin  se.  Ce 
Larmessin ,  que  ]'ai  oublié  de  mentionner  sous  Louis  XllI ,  était 
probabl.  père  ou  oncle  de  Nicolas,  qui  gravait  encore  en  1714. 

*  Michel  LASivE,  déjà  cité,  grav.  encore  des  portr.  en  )654. 

LEFEURE.  Vu  ce  nom  au  bas  d'une  est.  datée  de  1691. 

Jean  LENFANT,  né  à  Abbeville,  1615,  mort,  1674,  élève  de 
Mellan,  grava  a^^ ./". ,  vers  1648,  des  portraits  estimés,  et  aulr.suj. 
Il  était  raarch.  d'est. 

Jean-François  LÉONARD,  né  à  Dunkercpie,  1633,  mort  à  Nu- 
remberg, 1687,  grava  à  Bruxelles,  des  portraits  à  la  manière 
noire. 

N.  LESGRET  aîné  grava  des  modèl.  d'écriture  en  1694. 

lieynaud  LEVIEUX,  né  à  Nîmes  vers  1630,  était  peintre.  Poin- 
tcl  cite  de  lui  une  aq.f. 

JjC  comte  de  LIMEUX  ,  artiste-araat.  ,  grava  ofj.f.  plus,  têtes 
(style  de  Rembrandt),  en  1700. 

A.  LITRE  gravait,  en  1652,  de  la  topographie,  je  crois. 

Pierre  LOCHON  grava,  selon  Brulliot,  des  ornem.  médiocres, 
vers  1675. 

Piené  LOCHON,  né  i  Pois.sy,  1636  on  40,  grava  des  porlr.  au 


02  GRAVURE    SOUS   LOUIS   XIV, 

Inii.ct  des  siij.  pieux.  Ne  pas  conf.  avec  Michel  Van  Lochom , 

mauv.  grav.  flamand. 

Nicolas  LOIR,  né  à  Paris,  1624,  mort  1676  ou  79  (à  55  ans, 
selon  iiasan),  grava  aqf.  et  au  bur.  suj.  pieux  ou  myth.  et  ornem. 

Alexis  LOIR,  frère  cadet  de  Nicolas,  né  à  .Paris,  1640,  mort 
1713,  grava  avec  talent,  surtout  au  burin,  des  ornem.  et  div.  suj. 
d'apr.  les  maîtres. 

*  Jean  de  loisy,  cité  page  54,  grav.  p. -être  encore  s.  Louis  XÏV. 
Pierre  de  LOISY,  fds  cadet  de/ea«,  né  à  Besançon  vers  1630, 

grava  ag'./'.  des  suj.  pieux.  Il  était  orfèvre.  On  cite  aussi  :  Cl.  (le 
Loisy.  Etait-ce  le  frère  aîné  de  Pierre  ? 

*  Pierre  LOMBART,  déjà  cité,  page  54,  et  mort  en  1682,  conlin. 
sous  Louis  XÏV.  Il  y  a  p. -être  un  autre  Lombart  ou  Lombard. 

?i=  LONCHA.MPS.  J'ai  vu  ce  nom  associé  à  celui  de  Janvier  au 
bas  d'un  plan  de  Paris,  1 703.  En  sont-ils  les  graveurs  ? 

Fr.  DE  LOUVEMONT,  né  à  Nevers,  1648,  grava  des  sujets 
pieux. 

Fr.-Aug.  LUBIN,  religieux  Augustin,  artiste -amat.,  grava  a*/./", 
dans  le  style  d'Isr.  Silvestre  et  de  Flamen ,  des  vues  de  couvents. 
Ses  œuvres  sont  très-rares. 

Jacques  LUBIN,  né  à  Bordeaux,  1627  (à  Paris,  selon  Basan), 
était  un  médiocre  graveur  en  portraits,  quoique  élève  de  G.  Ede- 
link.  J'ignore  s'il  était  parent  du  précédent.  J'ai  vu  des  portr.  gr. 
vers  1630,  et  signés  de  ce  nom. 

Charles  MACÉ,  ou  Macée,  né  à  Paris  vers  1631,  grava  aq.f. 
des  paysages  et  suj.  pieux.  Ce  nom  est-il  bien  orthographié? 

Dominique  MAHIEL,  né  à  Versailles,  1676,  élève  d'Is.  Silves- 
tre, a  laissé  des  paysages  spirituel'  gravés  aq.f. 

Gaspard  de  BIARCY,  ou  Marsy,  mort  1679,  gravait  «y./*,,. H  Ver- 
sailles, des  suj.  pieux.  Son  frère  Balthasar  grava,  dit-on,  aussi. 

Fr.de  la  MARE,  peintre,  grava  en  1650,  selon  Marolles. 

*  Pierre  Mariette  père ,  cité  page  54,  gravait  encore  sous 
Louis  XIV. 

Jean  MARIETTE,  fds  de  Pierre,  né  à  Paris,  1654  ,  mort  1742, 
grava  au  bur.  ciaq.f.  suj.  pieux,  tombes,  costumes  et  portraits.  Il 


GRAVURE    SOUS   LOUIS    XIV.  03 

était  libraire  et  march.  d'est.  C'est  lui  qui  a  rédifjé  le  catalogue  es- 
timé lie  la  vente  Crozat,  et  les  notes  citées  page  66. 

L.  A.  DE  MARNE,  né  à  Paris,  1675,  architecte,  élève  de  Gabr, 
Blard,  a  grav.  oq.f.  des  vues  ctdiv.  suj. 

Jean  MAROT  père,  né  vers  1620,  architecte,  commença  vers 
1650  à  graver  aq.f.  et  au  burin.  J'attribue  approximative  à  cette 
date  les  vues  de  S.-Sulpice  ,  S.-André-des-Arls,  du  Temple,  etc., 
finem'  exéc.  et  éditées  par  Van  Mcrlen.  Elles  complètent  les  suites 
d'Isr.  Silvcstre,  Marot  imagina,  afin  de  donner  de  l'air  à  ses  mo- 
numents, de  figurer  les  maisons  voisines  à  l'état  de  ruines,  ou  de 
bâtim.  en  construction,  de  même  queSilvestre  plaçait  les  édifices^] 
Paris  au  milieu  de  paysages  italiens.  On  a  de  lui  plusieurs  sujets 
historiques.  En  1660,  il  grava,  en  collabor.  de  plusieurs  artistes, 
les  fctcs  données  à  l'occ.  du  mariage  du  roi.  Il  nous  a  laissé  une 
quantité  de  pièces  d'archit.  exéc.  d'après  ses  dessins  ou  ceux  de 
Fr.  Mansard,  Le  Mercier,  de  Mctezeau  et  autres.  Il  se  faisait,  dit- 
on,  aider  par  son  fils,  qui  signait  comme  lui.  De  là  les  erreurs  des 
iconogr.  qui  confond.  la  date  de  naiss.  du  père  avec  celle  du  fils. 
Jean  Mariette,  éditeur,  qui  possédait  les  cuivres  A^s Marot,  en  donna 
un  2*  tirage,  sous  le  \À\.Tcàe  Architecture  française,  1727,  in-fol. 

Daniel  MAROT,  prob'  fils  cadet  de  Jean,  né  à  Paris,  vers  1650, 
fut  aussi  architecte.  J'ai  vu  de  lui  un  catafalque  ,  élevé  à  N.-Dame, 
vers  1690.  Il  grava  à  la  pointe,  en  1712,  un  rec.  d'ornera.  qui 
parut  à  Amsterdam.  Je  crois  qu'il  travailla  encore  sous  IjOuisXV. 

F.-J.  DE  LA  MARRE  (Bichard),  né  à  Bayeux,  vers  1630, 
mort  à  Versailles,  1718,  grava  aq.f.  et  au  pointillé  des  têtes  et  des 
suj.  pieux. 

=  MASSARD.  On  cite  un  grav.  de  portraits  de  ce  nom,  sous 
ce  règne,  et  aassi  un  Massai'd  l'aîné,  prol»'  du  môme  temps.  Mes 
notes  ne  me  fournissent  pas  d'autr.  renseignements.  On  trouve 
encore  des  artistes  de  ce  nom  sous  les  2  règn.  suiv. 

Charles  massé,  cité  précéd',  grava  p. -être  .sous  Louis  XIV.  Doit- 
il  être  confondu  avec  Macé,  cité  plus  haut? 

Jean-Bapl.  MASSE,  né  en  1681,  gravait  aq.f. 

Antoine  MASSON,  né  à  Tlioury  ou  Lonry,  près  Orléans,  16.36, 


94  onAVunE  sous  louis  xiv. 

mort  à  Paris,  1700,  était  armurier-damasqnuicur.  Élève  de  Nie. 
Mignard,  il  devint  un  habile  graveur  au  burin.  Il  a  laissé  de 
nombreuses  compositions  ,  des  portr.  et  suj.  pieux.  Ses  portraits 
égalent  ceux  de  Nanteuil. 

Madeleine  5tASS0N,  fdic  d'Antoine,  née  à  Paris  A'^ers  1646  (il 
y  a  erreur  dans  l'une  des  deux  dates  de  naissance),  grava  des  portr. 
dans  le  genre  de  son  père. 

=  MATTHIEU  (sans  autre  désignation)  gravait,  selon  Maroîles, 
des  armoiries  en  1647.  Un  artiste  du  même  nom  grava,  d'après 
Godran,  les  arcs  de  triomphe  érigés  à  Dijon  en  I65ô,  pour  l'en- 
trée du  duc  d'Epernon. 

Paul  MAUPAIN,  né  à  Abbeville,  grava  s.  bois,  sous  ce  règne, 
ainsi  qu'un  de  ses  parents  du  même  nom.  Ne  pas  conf.  avec  Simon 
Maupin,  cité  sous  Louis  XIII. 

*  Henri  maupercué,  déjà  cilé,  grava  encore  sous  ce  règne,  entre 
auties  pièces,  de  gr.  vues  du  château  de  Liencourt. 

*  Claude  MELLAN,  nommé  page  54,  continua  sous  Louis  XIV. 

*  Jacques  le  mercier,  même  remarque  que  pour  le  nom  précéd. 
Louis  MEUNIER,  peintre,  grava,  selon  Rob.   Dum.,  nq.f.  cl 

burin,  des  vues  d'Espagne,  France  et  Italie,  en  1665  et  68. 

*  Nicolas  et  Pierre  mignard  ,  déjà  cités ,  continuaient  sous 
Louis  XIV. 

Paul  MIGNARD,  né  p. -être  à  Avignon,  vers  1639,  mort  à 
Lyon,  1671,  selon  Basan  qui  ajoute^  à  l'âge  de  52  ans  (il  veut 
dire  32),  grava  quelques  têtes  aq.f. 

Jean-François  MILLET,  dit  Francisque,  né  à  Anvers,  1643 
ou  44,  mais  Français  d'origine,  selon  Rob.  Dum.,  grava  à  Paris, 
où  il  mourut  en  1680,  div.  compos.  aq.f.  et  à  la  pointe. 

J,  MIOTTE,  né  en  Bourgogne,  gr.  et  édita  des  portr.  en  1653. 

François  LE  MOINE,  né  à  Paris,  1688?  mort  ib.,  1737,  grava 
aq.f.  suj.  myth.  et  orncm.  d'architecture.  Il  épousa  la  fille  d'Isr. 
Silvestre,  Suzanne,  qui  gravait  des  portr.  en  1707. 

Balthazar  DE  MONCORNET.  L'artiste  de  ce  nom  ,  cité  sous 
Louis  XÏII,  page  55,  gravait  dès  1622  cl  continuait  sous  Louis  XIV; 
mais  je  ne  sais  si  c'est  lui,  ou  son  fils  portant  le  même  nom,  (jiii 


GRWLRK    SOIS    LOUIS    Xl\.  9r> 

pul)lia  (et  gravii  sans  doute  en  partie)  une  noinlHCiisc  suite  de 
portraits  aq.f.  et  au  burin,  plus  curieux  qu'artistiques.  Il  y  a  un 
Moncornet  lils,  peintre,  né  à  Ixouen  en  1658,  selon  quelq.  ico- 
nogr.  Le  recueil  complet  de  ces  portr.  peut  être  rare,  mais  le  com- 
merce est  inondé  de  pièces  détachées  de  la  collection. 

Jean-Bapt.  MONCORNET,  né  à  Paris  vers  1G80  (fds  de  Bal- 
tliazar?),  grava  fleurs,  ornem.  et  paysages. 

=  MONGEOT.  Un  graveur  de  ce  nom  est  signalé  sous  Louis  XIV. 
Je  n'ai  pas  d'autre  renseign. 

Jean-Bapt.  MONNOYER^  né  à  Lille ,  1635,  mort  à  Londres, 
1699,  connu  sous  le  nom  de  Baptiste,  gravait  aq.f.  des  fleurs  et 
des  ornements. 

MONSEIGNEUR,  fds  de  Louis  XIV,  mort  en  1711,  grava  aq.f., 
en  1677,  2  vues  du  château  neuf  de  S.-Germain-en-Laye. 

Jean  MORIN,  né,  selon  Basan,  à  Paris,  1639,  et  mort  vers 
1666  (j'ai  lu  ailleurs  né  en  1660),  élève  de  Ph.  de  Champagne, 
grava  aq.f.,  d'après  son  maître,  des  suj.  pieux,  allégories  et 
nombreux  portraits  foit  estimés.  Sa  manière  de  graver  consiste 
en  une  sorte  de  pointillé  hardi,  mêlé  à  des  hachures.  Ses  portr. 
ont  un  cachet  original  qui  les  distingue  de  tout  autre. 

Louis  MORIN,  né  à  Caen,  grava  aq.f.;  était-il  parent  de  Jean? 

?  Michel  MOISYN  (Mosyn  ou  Mosin)  gravait  des  ornem.  Je  ne 
sais  s'il  était  Français. 

J.  MUSARD  gravait  des  ornem.  d'orfèvrerie  en  1678. 

Robert  NANTEUIL,  ne  à  Reims,  1630,  mort  à  Paris,  1678, 
le  plus  célèbre  graveur  de  portr.  au  burin.  Il  est,  comme  Callot, 
l'un  des  anc.  artistes  les  plus  connus  des  gens  du  monde,  p. -être 
à  cause  d'un  vers  de  Boileau,  Ses  magnifiques  portraits  sont  très- 
répandus  et  peu  rares ,  sauf  les  épreuves  hors  de  ligne.  Ils  étaient 
tirés  sans  doute  à  très-grand  nombre,  et  les  planches  ne  furent  pas 
détruites,  comme  il  arrive  aux  est.  médiocres.  Je  renvoie  le  lecteur 
aux  principaux  iconographes. 

•=.  NARDOIS  a  gravé  des  paysages  datés  de  1648. 

Charlcb-Krançois  NOBLESSE,  né  à  Caliors,  1652.  grava  aq.f. 
des  paysages,  genre  de  Silvestie  et  (ballot. 


96  GRAVUKK   SOUS    LOLIS   XIV 

Jean  NOCRET,  lié  ù  Nancy,  1618,  fui  élève  de  Jean  liC  Clerc, 
son  corapalr.  Rob.  Dura,  cite  île  lui  un  sujet  pieux  à  la  pointe,  (jiii 
fut  p. -être  gravé  sous  Louis  XIII. 

Jean-Bapt.  NOLIN,  né  à  Paris,  1657,  mort  vers  1710,  Elève 
de  N.  dePoilly,  il  grava  au  bur.  des  est.  histor.  et  topogr.  et  div. 
suj.  d'apr.  les  maîtres. 

*  Jean-Bapt.  oddry  a  p. -être  comm.  à  graver  des  ce  règne. 
Voir  le  suivant. 

Jean  PAPILLON  père,  né  à  S. -Quentin,  1661,  mort  à  Paris, 
1700  ou  1723,  élève  de  Cochin,  grava  s.  bois  des  vignettes  et 
suj.  pieux.  Son  père  grava  sous  Louis  XIII,  et  son  fils  sous  Louis  XV. 
=  PARMENTIER  grava  des  modèles  d'écriture  en  1694. 
J. -Joseph  PARROCEL,  né  à  Brignolcs  (Provence),  1648,  mort 
à  Paris,  1704,  grava  aq.f.  vignettes,  batailles,  portr.  et  suj.  pieux. 
Son  fils  Charles  sera  cité  sous  Louis  XV. 

Pierre  PARROCEL ,  neveu  du  précéd*,  né  à  Avignon  vers 
1664,  mort  1739,  grava  aq.f.  et  au  burin  div.  compos.  mythol. 
et  autres.  Il  continua  sous  Louis  XV. 

A. -P.  PATELpère,  né  a  Paris,  1648  ou  54,  tué  en  duel,  1703. 
Rob,  Dum.  cite  de  lui  2  paysages  aq.f. 

Jean  LE  PAUTRE  (ou  Paultre  et  par  erreur  Potre),  architecte, 
né  à  Paris,  1617,  mort  1682,  grava  aq.f.  et  au  burin  (p,-ctrc 
dès  le  règne  prccéd.)  une  infinité  de  pièces  hist.,  topographie,  al- 
manachs,  architecture,  ornements,  etc.  Je  citerai  de  lui,  comme 
pièces  rares,  le  Suisse  de  la  rue  aux  Ours,  et  la  chapelle  de  N.-D.- 
de-la-Paix,  1651,  signée  le  Potre.  Ses  recueils  d'archit.  sont  assez 
communs.  (Voir  les  additions,  avant  la  table.) 

?  Pierre  LE  PAUTRE,  sculpteur  et  prob'  parent  de  Jean.  Je 
ne  sais  s'il  gravait.  On  trouvera  2  autres  Le  Pautre  sous  Louis  XV. 
Gabriel  PERELLE,  né  à  Vernon-s. -Seine  ou  à  Paris,  1622, 
peut-être  avant  (voy.  page  56),  mort  vers  1675  ou  80.  Basan 
paraît  avoir  confondu  le  père  avec  les  fils.  On  écrit  par  cn'cur 
Perrelle  et  Perel.  Élève  de  D.  Rabcl,  il  a  gravé,  aq.f.  et  au  bu- 
rin des  paysages ,  des  monum.  et  quchj.  pièces  histor,  signalées 
sous  I»uis  XIII.  Il  travaillait  dans  sa  jeunesse  en   collaboration 


GRAVURE   SOUS    LOUIS   XIV.  97 

tl  ïs.  Silvcslic.  Je  citerai  de  lui,  à  titre  de  pièces  rares,  la  tour  de 
Neslc,  prise  du  fossé,  le  lauh.  de  la  Conférence,  auj.  Cliaillot,  et 
2  vues  de  Cliarcnton,  etc.,  est.  beauc.  moins  communes  que  le  re- 
cueil de  ses  paysages. 

A.  et  Ad.  (Adam  ou  Adolphe)  PERELLE,  fils  de  Gabriel,  ne  à 
Pajis,  1638  ou  48,  mort  vers  1695,  a  gravé,  conmie  son  père, 
ûq.f.  et  au  bur.,  des  pays.,  des  châteaux  cl  des  vues  de  ville  très- 
pitt.  dont  les  épreuves  pruuitivcs  furent  cdit.  par  N.  Langlois. 
Ces  planches  ont  clé  usées,  retouchées,  encadrées  dans  de  sottes 
bordures,  et  très-souvent  copiées,  à  Paris  et  à  l'étranger,  ce  qui 
semble  faire  l'éloge  de  leur  exactilude. 

Nicolas  PERELLE,  né  vers  1640,  autre  fds  de  Gabriel,  a,  je 
crois,  gravé  dans  le  même  genre  que  son  frère,  de  sorte  que  leurs 
estampes  se  confondent.  Il  y  a  eu,  je  crois,  un  ou  deux  autres  gra- 
veurs du  même  nom  sous  Louis  XV  (1). 

*  Et.-Fr.  PERRiER,  cité  page  56,  continua  sous  Louis  XFV, 

Jean  PESNE.  né  à  Rouen,  1623  (à  Paris,  1641 ,  scion  Basan\ 
mort  à  Paris,  1700,  grava  au  bur.  et  aq.f.  d'apr.  son  maître  le 
Poussin,  suj.  pieux  et  myth.  et  poi-traits.  Son  burin  est  j)eu  agréa- 
ble. On  cite  encore  Antoine  et  Thomas  Pesne,  peintres;  mais  ils 
n'ont  prob*  pas  gravé.  Ne  pas  confondre  J.  Pesne  avec  J.  Payne, 
artiste  anglais,  ni  avec  Georges  Pentz  qu'on  prononce  à  lort  Peine. 

p.  PETIT  gravait  des  plans  et  des  cartes  géographiques. 

Adam  PHELIPPON  ,  ingénieur  du  roy,  gravait  des  ornem. 
en  1645,  et  des  dessins  pour  broderies,  selon  MaroUes. 

Etienne  PIC \RT,  dit  le  Romain,  ne.   à   Paris,  1631,  mort  a 

(1)  Les  vues  des  frères  Perelle,  précieuses  auj.  pour  l'archéologie,  curent 
une  gr.  vogue,  et  furent  souv.  reproduites  dans  les  livres,  en  petit  et  mêrae 
en  plus  grand,  à  Paris  et  à  l'étranger.  Limier,  dans  ses  Annales;  G.  Brice, 
Piganiol,  Nemeiiz,  dans  leurs  Descript.  de  Paris,  les  ont  fait  copier.  Alain 
Manesson  Malet  a  intercalé  prés  de  500  copies  de  Silvestre  et  de  Perelle 
dans  sa  Gcomftrie  yruiiquc ,  4  vol.  in-8',  1703.  des  vues,  comme  l'auteur 
le  déclare  en  sa  préface,  claicnl  destinées  à  amuser  ses  élèves.  C'était  un 
système  mnémoledinique  pour  relier  telle  vue  au  souvenir  de  tel  problème. 
Plusieurs  de  ces  vignettes  offrent  des  monum.  non  gravés  ailleurs.  Anssi 
cette  r.éométrie  càt-elle  bien  plus  rare  que  les  aulroi»  ouvr  de  Malet 

7 


98  Gil.W^URE    SOUS   LOUIS    XIV. 

Amsterdam,  î  721,  élève  de  Gilles  Roussclel  ctdeCh.  Le  Brun, 
grava,  aq.f.  et  au  burin,  des  portraits  et  div.  suj,  dam  le  genre 
de  N.  Poilly. 

*  Bernard  picart  (dit  aussi  le  Romain?  )i\h  du  prccéd,  ,  a 
comm.  prob»  sous  ce  règne.  Voir  le  suivant. 

Pierre  PICAULT,  né  à  Blois,  1680,  mort,  1711,  gravait  au 
bur.,  d'après  les  maîtres,  des  portraits. 

Antoine  PlERRETS ,  architecte,  gravait  en  1647  des  planches 
d'archit.  pour  Fr.  Mansard,  et  des  sujets  mécaniques. 

ROGER  DE  PILES,  né  à  Clamecy,  1635,  mort  à  Paris,  1709, 
grava,  au  burin,  des  portraits. 

Nicolas  PINSON,  né  à  Valence,  A'crs  1640,  peintre,  grava, 
aq.f.,  selon  R.  Dum.,  des  sujets  pieux,  d'après  divers  maîtres, 

?  Nicolas  riTAU  père  (Piteau  et  Pitaut  par  erreur),  né  à  Paris, 
1633,  mort  à  Paris,  en  1676.  Elève  de  Pliil.  de  Champagne,  il 
grava  au  burin,  dans  le  style  de  Poilly,  portraits,  tombes  et  suj. 
pieux. 

Nicolas  PITAU  fils,  né,  je  crois,  en  1664,  mort  en  1724,  grava 
des  portraits  sous  ce  règne  et  sous  le  suivant. 

V.  PLASSARD,  peintre.  l\.  Dum.  cite  de  lui  une  Sie-Famille, 
gr.  à  la  pointe,  1650.  (  Pœmarquon?,  en  passant,  que  beauc.  de 
peintres  n'ont  gravé  qu'uue  seule  pièce,  et  presque  touj.  une  S'^- 
Famille.  ) 

Nicolas  de  PLATE-MONTAGNE,  né  à  Paris,  1631,  mort 
1706,  fils  de  iî/?(?/fo/ d'Anvers.  Elève  de  Ph.  de  Champagne  et 
de  Jean  Morui,  son  oncle,  il  grava  (iq.f.  des  portraits,  suj.  de 
piété,  et  caricatures. 

Fr.  Ch.  PLUMIER  ,  religieux  Minime,  grava  aq.f.,  en  1693, 
les  planches  d'un  livre  de  botanique. 

François  de  POILLY,  né"  à  Abbevillc,  1622,  mort  1693.  Le 
plus  anc.  et  le  plus  célèbre  de  ce  nom.  Elève  de  P,  Daret ,  il 
devint  le  rival  de  R.  Nantcuil,  et  grava,  au  bur.,  des  suj.  pieux  et 
de  norab.  portr. ,  d'apr.  div.  maîtres. 

Nicolas  de  POILLY,  frère  cadet  de  François,  né  à  Abbcvillc  , 


I 


GRAVURE   SOUS    LOUIS   XIV  ©9 

i026,  nioil  à  Paris,  1686  ou  96,  grava  au  bur.,  d'apr.  Mign.ud 
et  autres,  des  portr.  et  des  suj.  liistor. 

Jean  (Bapt.  ?)  de  POILLY,  fils  de  Nicolas,  grava  sous  Louis  XIV 
el  Louis  XV;  c'est  lui ,  je  crois,  qui  grava  les  vignettes  médiocres 
de  VHist.  de  S.  Denis,  par  Félibicn,  1706.  Je  crois  qu'il  eut  un 
frère  nommé  François,  qui  mourut  on  1728. 

François  de  LA  POINTE,  grava  aq,f.  et  au  burin  le  plan  des 
env.  de  Paris,  de  l'Acad.  de  sciences  ,  en  G  ou  9  feuilles,  1674  , 
et,  conjointement  avec  P.  Brissard,  le  plan  de  Paris  de  Jouvin  de 
Rocliefort,cn9f,,1692. 

M.  POISSON  a  gravé  les  Cris  de  Paris,  72  pièces,  dédiées  à 
(Jean-Paul?)  Biguon,  bibliothécaire  du  roi. 

Jacques  PROU,  né  à  Paris,  vers  1639,  (  à  Troyes,  1621,  selon 
Basan) ,  a  gravé  aq.f.  des  vues  de  Rome  et  des  paysages,  d'après 
Séb.  Bourdon. 

Jean  RABASSE  (  ou  RARAS) ,  peintre,  grava  oq.f.  des  sujets 
de  sainteté  dans  [le  genre  de  Brebiette.  Il  florissait  à  Paris  vers 
1650,  sel.  Rob.  Dum.,  et  éditait  lui-même  ses  est. 

=  RADIGUE  grava  des  portr.  sous  ce  règne.  On  le  distingue 
de  Fr.  Ro.digi'.e,  du  règne  suiv.  Cependant  il  pourrait  y  avoir 
identité. 

François  RAGOT,  né  à  Bagnolet ,  1641,  sel.  Hubor,  grava  au 
burin,  d'après  les  maîtres.  Ne  pas  confondre  avec  son  homonyjne, 
sous  Louis  XllI. 

Claude  RANDON  ,  né  à  Pontoisc  ,  1614,  mort  en  nov.  1697, 
grava  (à  Rome?)  des  portr,,  des  stat.  antiq.  et  des  navires, 

Nicolas  REGNESSON  ,  ne  à  Reims  ,  1625,  mort  à  Paris,  1676, 
beau-frère  de  Nanteuil ,  gravait  au  burin. 

?  Thomas  RENAUDIN  ou  Rcguaudiu  ,  mort  à  Paris,  1706, 
sculpteur  à  Moulins,  fut  reçu  en  1656  à  l'Acad.  de  Paris,  Il  grava, 
dit-on,  quclq,  pièces  rclat.  à  son  art. 

?  =  RENE.  Vu  ce  nom,  ([ui  se  rapp.  à  ce  règne.  Nul  autre  rensci- 
gncm.;  c'est  p.-«tre  le  prénom  d'un  artiste. 

Jean-Pierre  lUVALZ,  né  à  Toulouse,  1625,  luoit  ib  .  PdC), 
|)fiul     et  aicliil      :i   [ikmI.  (luclij    aq.f.  çcl,  Basaii 


100  GRAVURE  SOUS   LOUIS   XIV. 

Antoine  RIVALZ,  né  à  Toulouse,  1667,  mort  1735,  iiU 
ou  neveu  de  Jean-Pierre:,  gr.  ag.f.,  à  Rome,  des  port,  et  allégories 
vers  1700.  Son  neveu  Barthélémy  grava  sous  Louis  XV. 

*  Nicolas  ROBERT,  Continuait  sous  Louis  XIV;  voir  p.  58. 

*  P. -P. -A.  ROBERT,  a  peut-être  commencé  sous  ce  règne.  Voy. 
le  suivant. 

=  De  ROCHEFORT,  p. -être  amateur,  grava  des  vues  del'Abb. 
de  la  Trappe,  1708.  Ces  pièces  sont  très-médiocres. 

Louis  ROUHIER,  né  à  Dijon,  grava  à  Rome,  1650,  des  vues 
de  cette  ville. 

Jean-Louis  ROULLET  ,  né  à  Arles,  1645,  mort  à  Paris,  1699, 
élève  de  J.  Lenfant  ou  de  N.  Poilly,  grava  au  bur.  avec  habileté, 
portr.,  vignettes  et  suj.  pieux. 

Louis  ROUPPERT,  orfèvre  à  Metz  vers  1668  ,  grava  des  orn, 
d'orfév. 

Jacques  ROUSSEAU,  né  à  Paris,  1630  ou  37,  mort  à  Londres, 
1693,  peintre,  séj.  longt.  à  Rome,  où  il  gravaag./".  des  paysages 
et  div.  compositions. 

N.  (Nicolas?)  ROUSSEL  ,  gravait  des  médailles  et  des  omem. 
grotesq.,  1684. 

*  Gilles  RoussELET,  nommé  sous  le  règ.  précédent ,  continua 
sous  celui-ci.  Quelq.  iconogr.  ont  ,  je  crois,  cité  à  tort  un  Guil- 
laume Roasseiet,  graveur  au  burin,  mort  aussi  en  1686.  Ils  auront 
mal  interprété  l'initiale  G. 

E.  ou  jËgide  ROUSSELET  (jEgidius),  grava  des  portraits  et 
des  pièces  historiq.,  dont  plusieurs  datées  de  1644.  Il  gravait  en- 
core en  1678.  Huber  le  confond  avec  Gilles;  je  crois  qu'il  se 
trompe.  Ce  nom  reparaît  encore  sous  Louis  XlII. 

=  DE  LA  POUSSIÈRE  grava  au  burin  des  portraits  vers 
1650. 

Henri  LE  ROY,  orfèvre,  grava,  vers  1650,  des  suj.  d'astronom. 
et  d'hist.  nat.,  et  des  omem.  d'orfév.  Il  ne  doit  pas  être  confondu 
avec  son  homonyme  (p.  58)  dont  il  était  peut-être  parent. 

Pierre  LE  ROY,  mort  en  1712,  cravait... 


GrwWUKIi   sous    LOUIS   XIV.  101 

*  Nicolas  SANSON,  dé)à  cite,  floiiisaii  encore  sous  Louis  XIV. 
Jean  (ou  Isaac?)  SARRABAT,  né  aux  Andeiys,  1680,  81  ou  83, 

grava  des  portr.  à  la  luan.  noire,  suj.  de  piété,  etc.  Il  gravait  en 
1695,  sel.  Basan.  Il  y  a  erreur  dans  celte  date  eu  dans  celle  de  sa 
naissance. 

Jean  SAUVE,  né  à  Sonlis,  1660,  grava,  aii  burin,  vignettes , 
suj.  saints  et  topographie.  Il  était  édit.  m**  d'est.  Marollcs  cite , 
dans  son catal.  de  1666,  Jean  Sauvé  (\w\  gravait  d'après  A.  Car- 
rachc.  Ce  ne  peut  être  le  même,  si  la  date  de  sa  naiss.  est  exacte. 

Daniel  SAVOYE,  né  à  Grenoble,  1644,  mort  à  Erlangcn,  1716, 
peintre,  élève  de  Séb.  Bourdon,  grava  aq.f.  des  suj,  pieux,  dans 
le  style  de  Le  Pautre. 

*  Pierre  scalberge  est  cité,  ainsi  que  François,  au  règne  précéd. 
Gérard  SCOTIN  ,  né  à  Gonesse,  1642,  mort  1725  ,  élève  de 

François  Poilly,  grava  topogr.,  pièces  histor.  et  suj.  pieux. 

G. -Jean-Baptiste  SCOTIN,  fils  ou  frère  cadet  de  Gérard.  Vu 
de  lui  un  Festin  donné  à  l'ambass.  d'Espagne,  1707;  le  catalalquc 
du  prince  de  Gonti ,  1709.  Il  travailla,  en  1714,  aux  plans  des 
(|uarlicrs  de  Paris  de  La  Caille. 

L.  SENAUD  ,  grava  dos  cahiers  d'écriture,  en  1667. 

Paul  Pouce-Ant.  de  SERY,  né  vers  1680,  comm.  à  giaver  dès 
ce  règne.  Voir  le  suiv. 

=  SESON  grava  sous  ce  règne  div.  pièces,  d'après  Callot. 

?  J.-A.  SEUPEL,  grava,  en  1697,  une  fête  donnée  à  Strasbourg. 
Cette  villb  est  p. -être  sa  patrie. 

Israël  SILVESTRE,  né  à  Nancy,  1620  ou  21  ,  mort  à  Paris, 
1691,  ami  et  compatriote  de  Callot,  dut  se  former  à  son  école  et 
commencer  à  produire  sous  Louis  XIII.  Il  grava  aq.f.,  d'après 
ses  dessins  ou  ceux  de  Collignon,  Fr.  Noblesse  ,  La  Belle,  etc., 
des  paysages ,  des  batailles  ,  des  pièces  historiques  et  surtout  des 
monuments,  tant  à  Rorae  où  il  résida  longtemps,  qu'à  Paris.  Ses 
nombr.  vues  de  villes,  châteaux  et  abbayes  de  l'anc.  France  sont  fort 
recherchées  de  nos  jours.  Combien  de  ces  édifices,  en  effet,  n'exis- 
tent plus  (juc  dans  son  recueil  !  Ces  pièces,  qui  avaient  peu  de  va- 
leur avant    1H30,  se  j).iycnt  au),  beaucoup  plus  cher  .   selon  leur 


\ 


102  GRAVURi:    sous    LOUIS    XIV. 

degré  d'intérêt,  leur  rareté  ou  leur  état  d'épreuve  et  de  conserva- 
tion. Il  en  est  quelques-unes  d'introuvables  ,  telles  sont  :  le  château 
des  Percherons,  la  chapelle  du  collège  du  card.  Le  Moine  ,  etc.  , 
tirés  sans  doute  à  petit  nombre.  Quant  à  celles  qui  forment  les  re- 
cueils publiés  vers  1660,  on  les  rencontre  plus  communément.  Plu- 
sieurs planches  ont  même  survécu  ;  j'ai  vu  des  épreuves  modernes, 
concernant  Lyon ,  Avignon,  etc.  Il  existe  aussi  quantité  de  pièces 
isolées,  de  toutes  dimensions ,  tels  sont  un  monument  pyramidal 
élevé  à  la  famille  des  Rostaings,  des  représentations  de  S'^-Ge- 
neviève,  etc.,  dont  les  épreuves  sont  très-rares. 

Sans  égaler  le  génie  de  Callot ,  Silvestre  a  de  la  verve  et  de  la 
légèreté  ;  d'un  petit  ti'ait,  il  fait  sentir  la  pose  d'un  personnage 
éloigné,  ou  les  détails  d'un  édifice.  îl  a,  aux  yeux  de  l'archéologue, 
l'inappréc.  mérite  d'avoir  senti  et  rendu  le  pittoresque  de  l'archil. 
gothique,  en  un  temps  où  elle  était  si  méprisée,  que  la  plup.  des  gra- 
veurs en  dénaturaient  le  style,  pour  en  rertire ,  disaient-ils,  l'aspect 
moins  barbare. 

Il  faut  étudier  cet  artiste  pour  bien  apprécier  son  dessin  ,  sous 
le  rapport  de  l'exactitude.  Les  édifices  du  premier  plan  ,  ceux  an- 
noncés dans  l'inscription,  sont,  en  général,  assez  fidèl'  dessinés, 
à  en  juger  par  ceux  qui  subsistent.  Mais  les  fonds  sont  presq.  touj. 
arrangés  ou  même  composés  de  fantaisie.  Ainsi  :  derrière  l'église 
des  SS. -Innocents  ,  rue  S. -Denis,  il  a  placé  un  site  d'Italie.  Il  y 
aurait  à  citer  vingt  exemples  semblables. 

Isr.  Silvestre  a  produit  plusieurs  pièces  en  collabor.  d'autres 
artistes,  comme  G.  Perelle  et  La  Belle.  11  a  terminé  plusieurs  cui- 
vres de  Callot,  Grégoire  Ilurct ,  etc.,  de  sorte  qu'il  serait  difficile 
de  bien  compléter  son  œuvre  propre.  Souvent  aussi  on  lit  au  bas 
d'une  estampe  :  Silvestre  cxC'ie  crois  qu'il  a  été  éditeur  et  march. 
d'est,  dans  sa  ]ouncsse.  Louis  XIV  récompensa  l'artiste  en  le  nom- 
mant maître  de  dessin  du  Dauphin,  place  qui  entraînait  un  De,  que 
portent  en  effet  ses  fils. 

Il  existe  de  vastes  pièces  en  plusieurs  feuilles  signées  de  lui , 
comme  le  Carrousel  de  1662,  les  vues  des  Tuileries,  de  Chaml)ord, 
de  Fontainebleau  ,  etc.,  qui  ont  prob^  été  gravées  sous  sa  direc- 


(.«Avunii  sous  LOUIS  \iv,  103 

lion.  Je  ics  Irouvc  iafcriciucs  à  ses  petites  aq.f.  Il  semble  que 
son  talent  exigeait  un  petit  cadre.  Cependant  je  puis  citer  comme 
i\n  chef-d'œuvre  d'exactitude  topographiqne  et  comme  pièce  ar- 
tistique ,  son  grand  profil  de  Paris,  1050,  qui  est  tout  entier  de 
sa  main.  Cette  vue  est  prise  du  pont  liarbier,  que  remplace,  à  peu 
de  distance  près,  le  pont  des  Tuilciies.  Les  fonds  sont  d'un  fiui 
parfait,  et  k'^  premiers  plans  fort  curieux.  Nulle  part  on  ne  trou- 
veiait  mieux  détaillée  la  porte  IN'ciivf  p.ir  laquelle  Henri  IV^  entra 
à  Paris.  Je  possède  une  épreuve  p. -être  unique,  avant  le  texte,  les 
numéros  de  renvoi  et  les  tailles  sur  la  toiture  de  la  galci  ie  du 
Louvre. 

La  plupart  des  petites  vues  de  Silveslre  ont  été  reprod.  très- 
souvent  à  toutes  sortes  d'époques.  Dès  le  temps  de  leur  apparition  , 
1654,  elles  furent  copiées  on  plus  grand  et  d'un  burin  sec  et  froid, 
dans  le  recueil  publié  par  Gaspard  Merian  ,  et  intitulé  :  Topo- 
graphia  Galliœ.  On  retrouve  des  copies  de  Silveslre  dans  pres(iuc 
toutes  les  descript.  de  Paris  avec  figures,  et,  de  nos  jours,  on  en 
a  lithographie  beaucoup.  Mais  ses  pièces  les  plus  rares  ont  été  ou- 
bliées par  G.  Merian  et  les  autres  copistes.  Je  décrirai  en  détail 
une  centaine  de  pièces  de  ce  graveur  dans  mon  Iconoyrap/uc 
parisienne. 

Les  fjls  ou  petits-fds  d'Is.  Silveslre  ont  clé  de  médiocres  gra- 
veurs qui  ,  sans  la  ié[)utation  de  leur  père,  eussent  passé  inaper- 
çus. Outre  Louis  et  François,  Basan  signale  un  Alexandre,  qui 
grava  d'apr.  I^uis.  Je  citerai  sous  Louis  XV  :  Charles  et  Jacq.- 
Augustin,  ses  petits-fds.  J'ai  déjà  parlé  de  Suzanne  ,  sa  fille,  sous 
Je  nom  de  femme  Le  Moine,  page  94. 

Louis  rf(?SILVI-:STRE,  né  à  Paris,  lG75,mort  ib.,  17G0,  grava 
aq.f..,  avec  bien  moins  de  talent  que  son  père  Israël,  des  paysa- 
ges, quclq.  pièces  topogr.  cl  p. -être  des  portraits. 

François  do  SILVF.STlï  11 ,  grava  aussi  de  la  topograpie  et  fut 
professeur  de  dessin  des  3  fils  du  Dauphin. 

Pierre  SIMON,  né  ;i  Paris,  vers  1640  (  Basan  dit  1660). 
pouilre,  grava  'iq.f..,  porlr.  et  pièces  div.  Ne  pas  coni,  avec  sou 
homonyme  '|iii  gravait  sou'n  Loui-  XVI 


[\ 


104  GRAVURK   SOUS    LOUIS   XlV. 

=  SIMONIN,  grava  au  buriu,  en  1685,  un  livre  d'ornements. 
Il  était  établi  libraire,  à  l'entrée  du  faub.  S. -Antoine. 

Charles  SIMONN EAU  aîné,  né  à  Orléans,  vers  1639  ,  mort  à 
Paris,  1695  (ou  1758?).  Elève  de  Noël  Coypel,  il  grava  aubnr. 
et  «§'./".,  d'après  les  maîtres,  suj.  de  piété,  portr.,  pièces  hist.  et 
architecture. 

Louis|  SIMONNE  AU  cadet,  né  à  Orléans,  1656  ,  moit  en  1727 
ou  28,  grava  aq.f.  et  au  burin,  suj.  pieux,  portr.   et  architect. 

Philippe  SIMONNEAU,  fds  de  Charles,  gravait  en  1706,  des 
lombes  de  St. -Denis  pour  l'ouvr.  de  Félibien.  Il  était  bien  infé- 
rieur à  son  père. 

François  SPIERRE,  ou  Spier,  né  à  Nancy,  1643,  mort  à  Mar- 
seille, 1681,  élève  de  Fr.  Poilly,  grava  au  bur.,  d'ap.  les  maîtres, 
portraits  et  suj.  pieux. 

?  Louis  SPIRINK,  né,  dit-on.  à  Dijon,  grava  à  Bruxelles  ,  vers 
1650,  des  suj.  champêtres.  Je  doute  qu'il  soit  Français. 

*  Françoise  stella.  \o\r  Bon zfjiinet,  p.  78,  et  les  Additions. 

Antoinette  Bouzonnet  STELLA,  née  à  Lyon,  1630,  morte  ib., 
1682,  gravait  fl^./".  (Voir  les  Additions.) 

Claudine  Bouzonnet  STELLA,  sœur  cadette  d'Antoinette,  née 
à  Lyon,  1634  ou  36,  morte  à  Paris,  1697,  grava  de  1672  à  87, 
oq.f.  ou  au  bur.,  suj.  pieux,  et  scènes  pastor.  d'après  le  Poussin, 
Elle  passe  pour  la  plus  habile  parmi  les  femmes  graveurs. 

Pierre  LE  SUEUR  aîné,  mort,  1698,  gravait  s.  bois  à  Rouen.  Je 
ne  le  crois  pas  de  la  même  famille  que  Eustache  Le  Sueur ^  le  cé- 
lèbre peintre. 

?  Pierre  LE  SUEUR  jeune,  né  à  Rouen,  1665  ou  69,  mort  1726, 
gravait  aussi  s.  bois,  d'apr.  la  raéth.  de  Séb.  Le  Clerc.  Cet  arti^'e 
est  p. -être,  sauf  erreur  de  psénora,  le  même  que  le  suiv. 

Vincent  LE  SUEUR  grava  sur  bois,  en  17l4,  les  vignettes  du 
livre  int.  :  Les  Curiositez  de  Paris,  par  L.  R.,  in-12,  vignettes 
signées  V.  L.  S.  On  trouve  sous  Louis  XV  plus,  autres  gr.  s.  bois 
nommés  Ze  Sueur,  dont  on  a  souv.  confondu  les  biographies. 

P.  TANGÉ,  grava  un  portrait  de  Cliristinc  de  Suède ,  d'après 
S.  Bourdon, 


GUAVlJRli    SOLS    LOLIS    \IV.  105 

Nicolas-Henri  ÏARDIEU,  né  à  Paiis,  1G74,  mort  1749.  Elève 
de  Le  Paulre,  il  grava  au  biir.  et  aq.f.  vignettes,  portr.  et  siij. 
liist.  sous  ce  règne  et  le  suiv. 

*  Louis  et  Henri  testelin,  cités  page  59,  gravaient  prob'  encore 
sous  ce  règne. 

=  TllÉDORE,  peintre,  élève  de  Fr.  Mile  (ou  Millet?) ,  gr.  aq.f. 
des  paysages. 

=  THEVENIN,  gravait  en  1C64.  Pas  d'autres  détails. 

Benoît  THIBOUST,  né  à  Chartres  vers  IGGO  (in  aillcius  :  1719  ; 
date  prob'  de  sa  mort),  gr.  an  bur.,  à  Rome,  des  suj.  pieux. 

?  Philippe  THOMASSIN,  né  à  Troyes  vers  1036  (Basan  dit 
1610),  mort  à  Paris,  1720,  22  ou  41,  gr.  au  bur,  des  suj.  pieux, 
etc.,  d'après  les  maîtres.  Il  séjourna  assez  longt.  à  Rome  (1). 

Simon  THOMASSIN,  neveu  de  Philippe,  né  à  Paris,  1688, 
mort  1722,  gr.  au  bur.,  portr.,  topogr.  et  suj.  pieux.  Basan  le  l'ail 
naître  en  1688  el  mourir  en  1732,  il  ajoute  :  âgé  de  80  ans!  Il 
aura  confondu  avec  le  suivant. 

Simon-Henri  THOMASSIN,  né  à  Paris,  1688,  mort  1741, 
prob'  fds  de  Simon,  grava  au  bur.  et  aq.f.  toutes  sortes  de  suj. 
d'apr.  les  maîtres,  sous  Louis  XIV  et  Louis  XV.  C'est  le  plus  ha- 
bile des  artistes  de  ce  nom. 

*  François  tortebat,  cité  page  60,  gravait  encore  en  1664,  .^i 
on  n'a  pas  confondu  ses  œuvres  avec  celles  du  suivant. 

Joseph  TORTEBAT,  fds  de  François,  né  p. -être  en  1626,  grava, 
sous  ce  règne,  dans  le  même  genre  que  son  père. 

M. -G.  TOLfRNiER,  né  à  Toulouse  vers  1640,  peintre,  grava 
nqf.  paysages,  ornem.,  archit.,  et  suj.  ])ieux  ,  d'apr.  les  maîtres. 


(1)  Ces  détails,  sauf  les  dates  citées,  semblent  se  rapporter  à  Thomassin 
ou  Tomassin,  nommé  page  37,  sous  Henri  IV.  Celui  qui  figure  ici  était-il 
fils  de  ce  dernier?  Je  le  suppose.  D'autre  part,  ce  l'iiiiippe  Tiioniassia 
pourrait  Ijien  être  le  même  que  celui  cité  ci-après.  On  voit  encore  ici  à  quel 
point  les  iconogr.  ont  mêlé  les  détails  biographiques  de  chaque  artiste. 
J'ai  relevé  tous  mes  documents  sur  des  noies  prises  çà  et  là  ;  de  sorte  que , 
lorsqu'il  y  a  contradiction,  je  ne  t-ais,  le  plus  souvent,  où  chercher  mci; 
cléments  de  rectification 


100  GIIAVUKF.   SOUS    LOUIS    XIV. 

?  flcmi  TRESIIAIN,  grava  à  Rome,  à  la  man.  noiie,  1684.  îl 
n'est  pas  sûr  qu'il  soit  Français,  ni  ([ue  son  nom  soit  bien  ortho- 
graphie. 

Antoine  TROUVAIN,  né  à  Montdidier,  1670  (à  Paris,  1676, 
selon  Basan),  grava  au  hur.,  d'apr.  div.  maîtres,,  portr.  et  siij. 
histor.  Je  citerai  les  Jeux  des  princes,  dans  les  appart.  dcV'crsail- 
les.  Je  crois  avoir  vu  une  est.  de  lui  datée  de  1685  ;  la  date  de 
sa  naissance  serait  dans  ce  cas  inexacte. 

Antoine  TROUVEAU,  mort  en  1707,  gravait  au  burin?  Pas 
d'autres  renseignements.  Ce  nom  serait-il  une  méprise,  par  rapport 
au  précédent? 

François  de  TROY,  né  à  Toulouse,  1645,  mort  à  Paris,  1730, 
peintre,  grava  aq.f.,  en  1683,  le  calafahjue  de  Marie-Thérèse 
d'Autriche,  et  prob'  d'autres  pièces. 

?  Ferdinand  de  S. -URBAIN,  gravait,  en  1700,  à  Nuremberg, 
les  médailles  des  ducs  de  Lorraine.  Ce  nom  est-il  français  ou  fran- 
cisé ? 

Vallerant  (ou  Walleranl)  VAILLANT,  ne  à  Lille,  1623,  rnoi  t 
à  Amsterdam_,  1677,  grava  div.  suj.  et  portr.  Il  serait,  à  en  croire 
Basan,  le  premier  aitiste  qui  eût  gravé  à  la  manière  noire  (voy. 
page  72). 

André  VAILLANT,  frère  cadet  du  prccéd.,  né  à  Lille,  1629, 
grava  aq.f.  des  paysages. 

Jérôme  VALET,  grava  des  ornem.  et  des  bas  reliefs.  Selon 
Brulliot,  il  florissait  en  1702  et  fut  membre  de  lAcad.  de  peinture. 
Ne  pas  conf,  ce  graveur  avec  Pierre  Vallet,  page  37,  ni  avec  Guill. 
Vallet,  cité  ci-après. 

Simon  VALLEE,  p. -être  parent  AWlcxaiidre.,  cité  page  37, 
grava  des  portr.  en  1706  et  continua  sous  Louis  XV .  Quelq.  ico- 
nogr.  l'ont  fait  naître  en  1700,  prol)'  par  rrrcur.  On  cite  aussi  des 
vues  et  arabesq.  signées  De  la  Vallée  Poussin.  Est-ce  du  morne 
qu'il  s'agit? 

Guillaume  VALLET,  né  à  Paris,  1636,  selou  Basan,  mort  I70'i, 
grava  au  bur,  des  siij.  [nvux  ol  porlj-.  d'aprc.-*  les  maîtres. 


GHAVURË   SOLS    LOUIS   XIV.  107 

Jean  VAUQUIER,  ne  à  Blois,  gravait  des  oincm.  pour  bijoiile- 
rie,  vers  1670.  Il  passe  pour  un  artiste  haljile. 

*  Claude  VIGNOT,  cité  page  60,  continua  sous  ce  règne. 

G.  DU  VIVIER  aîné,  ^VA\a.aq.f.  vignoltcs,  allég.^  suj.  pieux, 
et  arcliit.  Je  citerai  de  lui,  la  façade  de  l'église  nouvelle  de  Saint- 
Gerniain-cn-Laye,  1686.  Il  existe  aussi  p. -être  une  femme  gra- 
veur de  ce  nom,  Louise  Du  Vivier.  Ne  pas  conf.  avec  Jean  Du 
Vivier,  né  à  Liège,  graveur  de  médailles. 

=  VOLIGNY,  né  à  Tonnerre.  Florent  Le  Comte,  auteur  con- 
temp.,  raconte  (tom.  III,  pag.  406)  qu'il  fut,  en  1699,  assassiné 
en  sa  demeure,  à  Paris,  rue  des  Noyers,  et  que  le  coupable  fut 
rompu  vif  à  la  place  Maubert,  le  3  déc.  de  cette  année.  Il  ajoute 
que  ce  jeune  graveur  promenait.  Je  n'ai  jamais  vu  qu'une  horrible 
image  de  S.  lloch  signée  De  Voligny. 

*  Sébastien  vodillemont,  cité  page  60,  travaillait  encore  sous 
ce  règne,  à  moins  qu'il  ne  s'agisse  de  son  fils. 

*  Antoine  watteau  a  dià  comm.  sous  Louis  XIV^,  si  la  date  de  sa 
naiss.  1684  est  exacte.  (Voy.  le  règne  suiv.) 

Citer  des  noms  de  graveurs  étrangers,  sous  un  règne  où  tant 
d'artistes  nationaux  ont  été  les  interprètes  des  faits  concernant 
notre  histoire,  c'est  un  appendice  vraiment  superllu  ;  aussi  me  boi- 
nerai-je  à  quelques  noms. 

Etienne  de  La  Belle  {Stephano  délia  IJella),  de  Florence, 
grava,  en  France,  toutes  sortes  de  sujets,  même  des  rébus.  On  lui 
doit  des  gravures  importantes  concernant  notre  topogr.,  nos  cos- 
tumes, etc.  On  en  trouvera  Icsignal*^  dans  le  catal.  de  son  œuvre  par 
Ant.  Joinberl,  1772.  Plus  d'une  «(/./".  de  La  Belle  a  été  attri- 
buée, par  erreur,  à  Ls.  Silvestre.  Sa  pièce  capitale,  aux  yeux  de  la 
plup.  des  iconophiles,  est  sa  Perspective  du  Pont-Neuf,  16-16, 
image  fidèle  d'une  partie  de  nos  (juais  à  cette  époque.  On  peut  re- 
procher à  la  compos.  de  cette  est.  un  champ  trop  vaste,  un  encom- 
brement exagéré  de  détails.  On  y  voit  figurer  des  voitures  de  toute 
forme,  des  personnages  de  toute  (jualité,  des  scènes  de  toute  nature, 
dont  quelq.-tincs  peu  vraisembl.  Tels  sont  ces  combats  à  outrance 
entre  quelq,  Imunncs  <|iii  b'égoigrnt  en  plein  :>olcil  à  côté  ilf  groupes 


108  GUAVURK  iJOLS   LOUIS   XIV. 

forl  paisibles ,  qui  ne  les  regardent  même  pas.  Dnlaïue  décrit  an 
long  cette  gravure  {Tableau  moral  de  Paris  sous  Louis  XIV),  et 
en  fait  ressortir  des  docum.  précieux.  Les  belles  épr.  dites  avant 
le  coq  (coq  ajouté  depuis  1646  sur  le  clocher  de  S.-Gerin.-l'Auxer- 
rois)  dépassent  auj.  100  fr.  dans  les  ventes  publiq.  Le  cuivre,  fort 
usé,  surtout  à  l'endroit  des  fonds,  est  à  Paris,  entre  les  mains  d'un 
marchand  d'est,  qui  en  tire  des  épreuves  peu  satisfaisantes,  surtout 
pour  l'iconophile  artiste, 

Gérard  Edelinck  d'Anvers,  si  connu  par  ses  belles  compositions 
religieuses  ou  histoiiq.  et  par  ses  portraits,  est  un  artiste  de  pre- 
mier ordre  qui  a  touj.  gravé  en  France,  circonstance  qui  a  déter- 
miné M.  Rob.  Dumcsnil  à  l'admettre  dans  son  Peintre-graveur 
français.  Pour  moi,  je  ne  donnerai  cette  qualité  qu'à  son  fils  Ni- 
colas, né  à  Paris.  On  trouve  sur  les  Edelinck,  dans  tous  les  ouvr. 
iconogr.,  tous  les  détails  désirables. 

Pioniin  àcHooge,  flamand,  grava  aq.f.  beaucoup  dcsuj.  hisloi-. 
français;  mais  ses  portr.  m'ont  paru  touj.  peu  fidèles,  et  ses  cos- 
tumes, bien  que  contemporains,  très-peu  exacts.  Témoin  l'est,  de 
la  Révocation  de  ledit  de  Nantes.  Les  localités  où  se  passent  les 
événcm.  qu'il  représente  sont  tout  à  fait  de  fantaisie.  Je  laisse  à 
d'autres  le  soin  de  l'apprécier  comme  artiste, 

Pierre  Van  Schuppen,  d'Anvers,  esl  célèbre,  après  Nanteuil, 
Masson  et  Poilly,  par  ses  beaux  portraits  français  au  burin. 

Hermann  Suanewelt^  dit  Herman  d'Italie,  élève  de  Cl.  le 
Loj'rain,  grava  aq.f.,  avec  talent,  plusieurs  des  vues  qui  accomp. 
le  recueil  d'Isr.  Silvestre  ;  je  menliotuierai  l'île  Louviers,  etc. 

L'artiste  hollandais  Zeemann,  connu  surtout  par  ses  marines, 
grava  aq.f.  huit  vues  prises  à  Paris  et  aux  environs  (outre  plu- 
sieurs petites),  pièces  rares,  avec  inscriptions  en  hollandais.  Ce  gra- 
veur est  surtout  apprécié  pour  sa  verve  et  pour  son  habileté  à  rendre 
la  transparence  de  l'eau.  L'archéologue  lui  reprochera  d'avoir  des- 
siné sans  fidélité  les  huit  pièces  ci-dessus,  Il  a  choisi  quelques  sites 
inédits  ;  mais  quelle  confiance  lui  accorder  quand  on  voit  la  forme 
et  les  proportions  qu'il  donne  au  pavillon  mérid.  des  Tuileries? 

Je  passe  .sous  irilcncc  les  noms  d'arli.-t,  élrangcrs  qui,  attirés  à 


GRAVURE   SOUS    LOUIS   XtV.  109 

Paris  par  les  iil)éralités  du  roi,  ont  gravé  ses  campagnes  d'après 
Van  dor  Meulon,  etc.,  et  je  passe  à  la  liste  des  principaux  édilcius 
marchands  d'est,  sous  Louis  XIV,  non  compris  ceux  mentionnes 
sons  son  prédécesseur. 

Gérard  Audran,  r.  S.-Jacq.,  Au  Pilier  d'or.  —  A.  Aveline, 
sur  le  Petit-Pont.  —  Bazan  et  Poignart.  —  Nicolas  Berey,  enlu- 
mineur de  la  Royne,  quai  des  Augustins,  Aux  1  Globes.  —  Le 
Blond,  r.  S.-Jacq.,  A  la  Cloche  d'argent.  —  Louis  Boissevin, 
r.  Gallande,  A  la  Pomme  rouge. —  II.  et  N.  Bounard,  r.  S.-Jacq. , 
Au  Coq  et  à  l'Aigle  d'or.  —  Al.  Boudan,  r.  S.-Jacq.,  A  l'Image 
S.—Maur.  —  François  Bourlier,   grav.   et  m"*  d'est,  vers  1700. 
—  N.  Boussard,  r.   S.-Jacq.,  A  l'Aigle.  —  Jean  Van  der  Brug- 
gen,  r.  S.-Jacq.,  Au  grand  Magazin  d'images.  —  Charpen- 
tier,   r.   S.-Jacq.,  Au   Coq.  —  Fr.  Chereau,   r.   S.-Jacq.,  Au 
grand  S^-Remy .  —  Crepy,  r.  S.-Jacq.  — Darct.  —  Ant.  Faurc. 
N.  de  Fer,  édit.  géog.,  quai  de  l'Horloge,  A  la  Sphère  royale. — 
Ant.  De  Fer,  au  bout  du  pont  de  bois  (des  Tuileries),  A  l'Age  de 
fer,  1644.  —  Ganières,  —  Gallois.  — Et.  Ganti-el,  associé,  suce. 
ou  prédéc.  de  Boudan,  r.  S.-Jacq.,  A  l Image  S.-Maur.  —  Gau- 
trot.  —  Gérard.  —  Gouvion.  —  Guérard,  r.   du  Petit-Pont,  A 
l'Image  N.-Dame.  — Guérineau  (ou  Guérigniau)  établi,  en  iGôO, 
sous  les  charniers  des  Innocents.  — Hecquet.  —  Israël  Henriet,  i-. 
de  l'Arbre-Sec.  —  J.  L'Hérissant  (ou  L'Herissct?),  r.  Neuve-N.- 
Dame,  A  l'Espérance.  —  Pierre  Iluard.  —  Insselin.  —  Israël, 
r.  S.-Jacq.,  A  I E spérance .  —  H.  Jaliot,  1669.  —  Saint  Jean. 
—  Jollain,   r.   S.-Jacq.,  A  l'Enfant  Jésus,  — François  Jollain 
l'aîné,  r.  S.-Jacq.,  A  la  Ville  de  Cologne.  — Ladame.  —  Jacq. 
Lngnict,  quay  de  la  Mégisserie,  près  le  Fort-l'Evesque. —  Georges 
et  Pierre  Landry,  r.  S.-Jacq.  — N.  Langlois,  r.  S.-Jacq.,  A  la 
Victoire.  —  Larracssin,  r.  S.-Jacq.,  A  la  Coupe  d'or.  —  Len- 
fant.  —  Michel   Van  Lochon.  —  René  Lochon.  —  Van  Loon, 
édit.  de  cart.  géog.  — Jean  et  Pierre  IMariclte,  r.  S.-Jacq.,  .1  la 
Victoire  et  Aux  2  Colonnes  d'Hercules.  —  Van  Merlen,  r.  S.- 
Jacq.,  A  la  Ville  d^ Angers .  — J.  Noliii,  r.  S.-Jacq.  — Fr.  do 
Poillv,  r.  S.-Jacq.,  A   S.-Bcnoiat.  —  Nicolas  Rcirnossoii,  r,  S.- 


110  CKAVURE    SOUS   LOUIS    XV. 

Jacq.,  Au  Séraphin.  —  Rf'iny,  i".  S.-Jacq.,  A  la  petite  Vertu. 
—  Jean  Sauvé,  r.  S. -Jacq.,  près  S.-Yves,  A  la  Liberté.  —  Vaa 
Schuppcn.  —  J.  Scotin,  r.  S, -Jacq.,  A  l'Etoile  d'or.  —  Silves- 
trc  (sans  prénoms).  —  Veyen,  r.  S. -Jacq.  —  Thomassin,  r.  S.— 
Jacq.,  "vis-à-vis  la  rue  du  Plâtre. 

La  rue  S. -Jacq.  était,  comme  on  voit,  le  quartier  spécial  des 
mds  d'est.,  dont  une  partie  figure  parmi  les  graveurs.  On  lit  au 
bas  de  myriades  de  pièces  :  exe.  à  la  suite  de  la  signature.  Mais  ce 
mot  n'implique  pas  toujours  la  désignation  d'un  éditeur  marchand. 
Ainsi  j'ai  vu  des  pièces  signées  Isr.  Silvestre  exe..,  et  pourtant  j'ai 
peine  à  croire  que  cet  artiste  tînt  boutique  et  ei'it  le  loisir  de  faire 
le  commerce. 

Encore  un  travail  intéressant  à  faire.  Il  consisterait  à  rechercher 
dans  les  gazettes  du  temps  l'annonce  des  pièces  de  grands  artistes. 
Je  crois  avoir  entrevu  çà  et  là  des  documents  de  ce  genre.  Sous 
Louis  XV,  du  moins,  les  gravures  importantes  étaient  annoncées 
avec  prix,  et  réclame  plus  ou  moins  détaillée. 


XX. —  Gravure  française  sous  Z<ouîs  XV  (1715  à  1774). 

Dégénérescence  de  Tari.  —  Perfeclionn'  des  plans. —Caricatures, —Vues 
d'optique,  etc. —  Gravure  imitant  le  dessin,  le  lavis,  etc. —  Nombreux 
artistes-amateurs. 

Une  partie  des  plus  habiles  artistes  en  tout  genre  fut  entraînée 
avec  les  dernières  années  du  17«  siècle,  et  le  reste  accompagna  au 
tombeau  le  roi  protecteur. 

La  gravure,  à  mes  yeux,  n'a  fait  que  dégénérer  sous  le  succes- 
seur de  Louis  XIV.  Elle  a  plus  de  fini,  de  velouté,  mais  moins  de 
verve.  Elle  semble  être  un  reflet  de  la  nouvelle  cour  :  elle  substi- 
tue la  coquetterie  à  la  majesté  ;  les  bergerotteries  maniérées,  aux 
formes  mythologiques  des  grands  maîtres  ;  les  bizarres  contours,  à 
l'ornementation  antique.  Les  artistes  abondent,  mais  peu  de  noms 
supérieurs  dominent  dans  les  annales  de  l'art,  et  les  noms  de  cette 
époque  qui  sont  redevenus  à  lu  mode   ont  été,  poiu-  la  plupart. 


GRAVURE   SOUS    LOUIS   XV.  Ul 

comme  icmori(iics  ù  la  suite  de  rciigoucmcnt  subit  des  Paiisicns 
pour  les  vieux  meubles. 

La  gi-avure,  ainsi  que  raichilectuie,  déploya  sous  Louis  XV  un 
grand  luxe  de  décoration  ;  les  vignettes  sont  encadrées  d'arabes- 
ques quelcjuefois  élégantes,  mais  louj.  péniblement  enfantées  :  on 
les  prendrait  pour  une  copie  parodiée  des  fines  découpures  gothi- 
ques. Les  bals  de  la  cour,  les  cérémonies  funèbres  ou  festivales, 
faisaient  naître  de  vastes  in-lolios  qui  ont  longtemps  été  vendus  à 
vil  prix.  Les  marchands,  pour  s'en  débarrasser,  ont  maintes  fois  dé- 
pouillé ces  recueils  de  leurs  riches  babils  blasonnés  et  chamarres 
d'or,  et  en  ont  fait  de  simples  cartons  à  estampes.  Ces  volumes, 
plus  compliqués  que  ceux  du  même  genre  publiés  sous  Louis  XIV, 
ofîrenl  tous  les  détails  des  fcles  royales  ;  on  y  voit  la  disposilioii 
de  l'orchestre  et  celle  du  souper,  les  profils  des  carrosses  et  des  édi- 
fices de  toile  peinte,  etc.  Le  texte  de  ces  énormes  registres  est,  se- 
lon l'usage,  un  ramas  des  louanges  les  plus  insipides  qu'un  auteur 
soldé  puisse  prodiguer  à  des  courtisans.  Sous  les  règnes  précédents 
les  préfaces  contenaient  des  échantillons  de  ce  style  emphatique  et 
sottement  encenseur,  mais  le  formai  en  était  moins  orgueilleux. 
Ces  giavmes  de  circonstance,  qui  acoomp.  le  texte,  seml)lent  avoir 
été  esquissées  à  la  h.Ue  par  d'assez  habiles  artistes  et  terminées  par 
des  burins  plus  vulgaires.  Tous  ces  produits  de  la  gravure,  bons  ou 
mauvais,  ont  été  longtemps  relégués  dans  la  catégorie  de  l'imagerie 
et  vendus  au  poids,  jusqu'à  l'année  1840,  époque  oîi  ils  reprirent 
faveur,  en  qualité  de  renseignements  histor.  ou  d'accessoires  au 
goût  de  la  rocaïUerie. 

La  topographie  abonde  sous  forme  de  vignettes,  de  recueils  ou 
de  planches  isolées.  Les  plans  de  ville  étant  devenus  un  accessoire 
indispensable  pour  un  cabinet  d'étude,  on  les  lève  avec  plus  de 
soin  et  d'exactitude.  Vers  le  milieu  de  ce  règne  on  renonça  défîni- 
tiv*  aux  plans  en  relief;  Turgot  fit  faire,  en  ce  genre  (qui  rede- 
vient à  la  mode),  un  dernier  essai.  L'abbé  de  la  Grive,  Roussel, 
Cassini  et  Robert  de  Vaugondi  appliquèrent  sérieusement  les  ic- 
gles  géométriques  à  la  levée  des  plans.  Les  travaux  de  ces  géogr. 
célèbres  sont  auj.  même  encore  ulilomenl  consultés.  A  cette  époque, 


n'2  GRAVURE   SOUS   LOUIS   XV. 

furent  prob'  détruilcs  des  masses  d'anciens  plans  de  ville  vahicnicnl 

recherchés  de  nos  jours. 

Les  études  archéologiq.  deviennent  aussi  plus  consciencieuses. 
Alors  furent  édités  les  in-folios  de  Montfaucon,  de  Félibien,  du 
père  Lelong,  de  Gaylus  et  autres;  alors  parurent  les  dissert,  his- 
tor.  de  l'abbé  Lebœuf,  Bonamy,  etc.  Malheureus'  les  planches  que 
renferment  la  pliip.  de  ces  livres  sont  l'œuvre  d'artistes  )nédiocres, 
qui  dessinaient  sans  le  moindre  sentiment  de  la  science  archéo- 
logique. 

Les  portraits  pullulent,  illustres  ou  obscurs.  Le  plus  mince  au- 
teur oublie  rarem*  de  faire  placer  le  sien  en  tète  de  son  livre.  La 
majeure  partie  de  ces  sorles  d'estampes  est  loin  de  rappeler  l'épo- 
que de  Nanteuil;  cependant  nous  signalerons  encore  des  graveurs 
de  talent  en  ce  genre. 

Je  ne  parlerai  plus  des  almanachs  historiques,  j'ai  traité  ample- 
ment cette  question  (page  66  et  suiv.). 

Eaicore  quelques  lignes  sur  la  caricature.  Ce  genre  si  spirituel,  si 
influent  Ae  nos  jours,  sous  le  crayon  lithographiq.  de  Vernet, 
Charlet,  Bellangé,  Henri  Monnier,  J.-J.  Grandville ,  Daumier, 
Cham ,  Berthall ,  etc.,  n'offre  encore,  sous  ce  règne,  que  des 
charges  dépourvues,  en  général,  d'esprit  et  de  convenance.  Celles 
éditées  en  gr.  nombre  contre  le  système  de  Law  en  sont  des  échan- 
tillons. Un  exemple  :  le  célèbre  financier  avale  des  sacs  d'écus  et 
digère  {coram  populo)  des  masses  de  papier,  du  haut  d'un  tréteau 
de  charlatan.  La  grande  querelle  des  jésuites  et  des  jansénistes,  et 
les  miracles  de  M""  Paris,  vers  1730,  donnèrent  naissance  à  des 
myriades  d'allégories  plus  ou  moins  raffinées,  mais  on  y  trouve 
plus  de  dépit  de  parti  que  de  vrai  comique,  et  ces  pièces  fort  mé- 
diocres, à  quclq.  exceptions  près,  sont  anonymes.  Néanmoins  elles 
sont  curieuses,  à  titre  de  documents. 

On  criait  à  cette  époque,  dans  les  carrefours,  des  images  fort 
grossières,  nommées  auj.  canards.  C'étaient  des  cérémonies  royales, 
des  batailles  gagnées,  et  surtout  des  représentations  de  supplices 
de  criminels  célèbres,  destinées  à  inspirer  au  peuple  une  Icrrei'.r 
salutaire.  On  en  a  publié  beaucoup  sur  Cartouche,  Mandrin,  Da- 


GRAVURE   SOUS   LOUIS  XV.  113 

micus,  Des  Rues  et  autres.  Tout  cela  sortait  de  la  rue  S. -Jacques. 
J'ignore  si  déjà  on  peut  compter  au  nombre  de  ces  canards  des 
images  du  bœuf  gras. 

La  gravure  secondait  l'industrie  en  tout  genre.  Outre  les  nombr. 
est.  de  l'Encyclopédie,  il  existe  à  la  Bibl.  nat.  de  nombreuses  col- 
lections concernant  la  mécani((ue ,  la  physique,  la  chimie,  l'artil- 
lerie, la  carrosserie,  les  modes,  l'ébénistcric,  etc.  On  peut  exhumer 
dans  ces  recueils,  soigneus'  entretenus  par  M.  Duchesne  aîné,  plus 
d'une  heiueuse  idée  tombée  dans  l'oubli. 

Sous  Ijouis  XV,  des  graveurs  de  second  ordre  appliquaient  leur 
art  à  des  objets  de  fabrique  vulgaire  où  l'on  employait  la  peinture 
ou  la  gouache,  tels  qu'éventails,  écrans  à  main,  jeux  de  toute  es- 
pèce, dessus  de  tabatière,  etc.  J'ai  vu  de  ce  règne  des  sujets  d'écrans 
fort  bizarres  ,  offrant  des  cartes  de  géographie  allégorique,  telles 
que  le  Royaume  des  passions;  d'autres  reproduisaient  des  scènes 
pastorales,  des  monuments,  quelquefois  même  des  suj.  voisins  de 
l'obscénité;  il  y  en  avait  pour  tous  les  goûts.  On  grava  même  des 
paravents  à  8  châssis.  Je  possède,  de  ce  temps,  des  adresses  de  cou- 
teliers, joailliers,  etc.,  ainsi  que  des  billets  de  bal,  entourés  de  riches 
ornements  à  volutes.  En  un  mot,  la  gravure,  autrefois  seule  inter- 
prète des  grands  peintres,  s'était  étendue  aux  besoins  de  toutes  les 
industries.  De  nos  jours  elle  a  fait  en  ce  sens  d'immenses  progrès (1  ). 

On  tirait  quelquefois  des  épreuves  sur  peau  ou  sur  satin.  C'est 
un  luxe  dont  on  trouve  déjà  des  exemples  sous  Louis  XIII,  et  qui 
s'appliquait  surtout  aux  thèses  et  aux  images  de  sainteté. 

Vers  1730,  l'appareil  nommé  Ojitiqiœ  devint  fort  à  la  mode. 
Les  imagiers  se  mirent  donc  en  devoir  de  j)roduirc  ou  d'utiliser 
des  milliers  de  vues  de  monuments  et  de  villes,  qui  dormaient  sous 
la  poussière  de  leurs  magasins.  On  recopia,  à  cette  époque,  les 
perspectives  d'Isr.  Silvestre,  Peiclle  et  autres.  Quelquefois  même 
on  coloria  des  éjueuvcs  origuialcs.  Le  recueil  des  vues  de  J.  Rigaud 
semble  avoir  été  disposé  pour  cet  usage.  On  retrouve  souvent  dans 

(1)  Il  serait  p. -être  possjlik,  en  con.sultant  les  noiiabreu.\  journaii.v  du 
siècle,  de  savoir  si  la  pravurc  s'appliquait  déjà  aux  enveloppes  de  bonbons 
Rien  de  ce(|ui  louche  l'origine  de  nos  usages  ne  nous  doit  »'lre  indiflerenl 

S 


114  GR.VVURR   SOUS    LOUIS   XV. 

le  commerce,  île  l)onncs  pièces  de  Silvcstre,  La  Belle  on  Séh.  Le 
Clerc,  empâtées  d'ignobles  couleurs,  qu'il  y  a  possibilité  d'enlever, 
en  certain  cas,  comme  je  l'indique  dans  mes  jE^ssais  sur  la  res- 
taur.  des  estampes.  Ces  gravures  avaient  été  sacrifiées  à  l'optique. 

Parmi  ces  images  on  rencontre  ça  et  là  des  vues  intéressantes  et 
originales,  gravées  d'apr.  des  dessins  inédits.  Je  citerai  la  foire 
S. -Ovide,  l'intérieur  de  N.-Danie  avec  son  jubé  et  la  statue  colos- 
sale de  S.  Christoplic,  des  cafés  du  boulevard,  une  procession  sep- 
tennale des  Bénédictins  de  S. -Denis  à  l'abbaye  de  Montmartre,  etc. 
Ces  vues  ont  l'inconvén.  de  représenter  les  objets  à  l'envers,  étant 
destinées  à  être  réûéchies  par  ua  miroir. 

Les  m^*  d'images  de  la  r.  S.-Jacq.  et  S.-Jean-de-Bcauvais  émi- 
rent d'énormes  paquets  de  vues  d'optique.  La  maison  Basset,  qui 
existe  encore,  au  coin  de  la  rue  des  Mathurins,  fut  la  plus  célèbre 
en  ce  genre  ;  elle  possède,  }e  crois,  aujourd'hui  plusieurs  de  scs-anc, 
planches. 

L'optique  n'était  pas  un  joujou  créé  pour  les  seuls  enfants  ;  de 
graves  personnages  s'en  amusaient.  Je  possède  une  note,  prove- 
nant des  papiers  de  Chr.  de  Beaumont,  archev.  de  Paris  ;  elle  a 
pour  titre  :  Liste  des  estampes  à  acheter  pour  compléter  la  col- 
lection de  notre  Optique  de  la  maison  de  campagne  (à  S.-Cloud). 
H  en  indique  39  qui  se  trouvent  chez  Basset,  r.  S.-Jacq.,  àS^"- 
GenevievCf  d'autres,  chez  Mesard,  rue  Grénetat,  A  la  Benomméc 
de  la  Cornemuse,  etc. 

L'optique  auj.  n'excite  plus  que  l'admiration  des  enfants,  de 
leurs  bonnes  et  des  villageois  aux  jours  de  foire.  On  a  dcpiiis  in- 
venté des  récréations  plus  ingénieuses,  telles  que  le  Phénakisticope 
(de  l'invent.  de  M.  Peuchet,  1834)  dont  les  gravures  isolées  exer- 
ceront p. -être  un  jour  la  sagacité  des  iconophiles.  Devineront-ils 
que  ces  images  rondes,  appliquées  sur  un  grand  disque  de  carton 
percé  de  trous  à  sa  circonférence,  présentent,  quand  on  les  met  en 
rotation,  en  face  d'un  miroir,  des  figures  qui  semblent  danser,  val- 
ser, frapper  sur  une  enclume  ? 

Vers  la  fin  de  Louis  XV,  les  gravuics  imitant  tous  les  ciavon>, 
le  lavis  et  l'aquarelle,  deviennent  à  la  mode  et  s'appliij    à   (ouïes 


GRWURK    SOUS    LOUIS    XV.  115 

sortes  de  sujets  (voir  les  noms  de  Le  Blond  et  Bonnel ^  sous  çv 
règne).  Plus  d'un  graveur,  par  inétior  ou  par  plaisir,  a])andorui a 
l'eau-forle  pour  s'exercer  en  ce  genre.  La  gravure  à  plusieurs 
couleurs,  importée  de  Londres  vers  1730,  dit-on,  par  Jacq. 
Christ.  liG  Blond,  qui  y  fit  ses  premiers  essais  (1),  acquit,  surtout 
sous  Louis  XVI,  une  grande  perfection.  Mais,  quelque  soignées 
que  soient  ces  estampes,  elles  satisfont  rarem'  un  artiste.  C'est  une 
fantaisie  dispendieuse  plutôt  (|u'un  progrès  de  l'art.  De  nos  jours, 
on  a  repris  et  perfectionne  ce  genre,  en  l'appliquant  à  la  lithogra- 
phie. Il  existe  un  journal  de  modes  et  un  recueil  de  blasons,  exé- 
cutés d'après  ce  procédé.  L'ouvr.  sur  les  antiquités  du  moyen  âge» 
publié  par  le  bibliophile  Jacob,  surpasse  de  beaucoup  ce  qu'on  a 
produit  de  mieux  dans  le  siècle  passé.  On  y  voit  d'anciennes  mi- 
niatures sur  fond  d'or,  adinir*  reproduites. 

Les  artistes-amateurs  se  multiplient  singul'  sous  Louis  XV.  La 
plup.  gravaient  aq.f.  ou  dans  le  genre  crayon.  J'en  mentionne- 
rai un  grand  nombre  dont  plusieurs  dames,  y  comprise  la  marquise 
de  Pompadour.  Je  compte  environ  40  femmes  graveurs  qui  s'exer- 
çaient par  état  ou  par  motif  de  distraction.  La  monie  de  signer  un 
paysage,  une  bergerotterie,  était  devenue  à  la  mode,  comme  celle 
de  signer  un  sonnet.  On  trouve,  je  le  répète,  à  la  Bibl.  nat.  une 
gr.  collection  d'artistes-amateurs ,  réunis  en  8  vol.  in-fol.  Je  ne 
les  ai  point  parcourus,  mais  j'espère  n'avoir  pas  omis  les  noms  les 
plus  remarquables. 

Voici  la  liste  nombreuse,  mais  assurément  incomplète,  des  gra- 
veurs qui  ont  produit  sous  ce  règne  : 

=  D'AB.  J'ai  vu  des  vignettes  de  ce  temps  signées  de  ce  nom, 
prob*  tronqué. 

Jean  A.DMIRAL,  mort  vers  1750,  gi avait  au  bur. 

Le  comte  d'AGENOlS,  arliste-amat.,  grava  nq.f.  des  paysages 
vers  17G0? 

(1)  Ce  gpiirc  de  gravure  re.monio  beaucoup  plus  haut.  .\1).  Bo.'sse,  dans 
son  Traité  de  la  gravure  (1645,  page  72),  signale  le.<(  gravures  à  ptusieinx 
coulour<<  ou  camaiiux,  et  di'nril  les  [iroci'-dés  pour  les  oljlenir 


116  GUAVLRE    SOUS   LOUIS    XV. 

François-Germain  d'AGlNCOURT,  né  en  1729,  ^r:i\n  aq.f. 
en  amat.,  des  paysages  et  des  têtes  grotesques,  vers  1758. 

Jacques  ALIAMET,  né  à  Aljbeville,  1727  ou  28,  mort  à  Paris, 
J788,  élève  de  Jacq.-Pli.  Le  Bas,  a  gravé  au  burin  elaq.f.  des 
vignettes  et  scènes  popul.,  pays,  et  marines. 

François  ALIAMET,  né  à  Abbeville,  1734,  grava  au  burin,  en 
1762,  des  portraits  à  Londres,  où  il  s'était  étabb. 

=  ALLAIS,  né  à  Paris  vers  1752,  grava  aq.f.  des  portraits. 
On  cite  de  lui  une  vue  de  la  cath.  d'Orléans. 

Adélaïde  ALLOU  grava,  d'après  Hiib.  Robert,  sous  Louis  XV 
ou  sous  Louis  XVL 

Jacq. -Franc.  aMAND  grava  quelques  aq.f.  sous  ce  règne. 

=:ANDOUARD,  né  à  Paris,  1734, grava  aq.f.  portr.et  marines. 

*  Jean  audran,  déjà  cité,  grava  ses  plus  belles  pièces  en  1717. 
Benoît  continuait  aussi. 

Fr.  ANDRIOT  gravait  sous  ce  règne,  je  crois,  d'apr,  les  raaîtr. 

Jean-Louis  ANSELIN,  né  à  Paris,  1754?  élève  de  S. -Aubin.  On 
cite  de  lui  un  portr.  de  la  Pompadour  costumée  en  jardinière.  La 
marquise  mourut  en  1764.  Le  portr.  n'est  pas  contemporain,  ou 
la  date  1754  est  inexacte. 

Sébastien  ANTOINE,  né  à  Nancy,  1687,  grava  des  portraits, 
et  autres  suj.  d'après  Mignard,  sous  ce  règne  ou  dès  le  précédent. 

Antoine- Joseph  Dezalier  d'ARGENVILLE,  né  1715,  mort  à 
Paris,  1779,  grava  aq.f..,  en  amateur,  des  paysages  et  div.  sujets. 

Michel  AUBERT,  mort  1737,  40  ou  57,  grava  au  burin  et  à  la 
pointe  des  suj.  myth.  et  hist.,  et  des  portraits  d'après  div.  maîtres. 
Huber  lui  attribue  la  Promenade  sur  le  rempart,  d'ap.  Watteau. 

Augustin  de  S. -AUBIN  ,  né  à  Paris  vers  1720  ou  36,  mort 
1807,  grava  aq.f.  cl  au  burin,  costum.,  portr.,  scènes  de  mœurs, 
suj.  hist.  11  florissaitcn  1766,  et  gravait  encore  sous  Louis  XVI. 

Charles-Germain  de  S.-AUBIN,  né  à  Paris,  1721,  mort  1786, 
frère  aîné  du  précéd.,  grava  à  la  pointe  et  aq.f.  des  fleurs  et  des 
ornements. 

Gabriel-Jacques  de  S.-AUBIN,  bèrc  dei>  précédents ,  né  à  l'r.iis, 
1724,  rnort  ib.,  1780,  grava  aq.f.  de  petites  compositions. 


GlîAVLRF.   SOUS    LOUIS    XV.  117 

'  Benoît  et  Jean  audran,  iléjii  cités  page  73,  contiii.  s.  LouisXV. 
Je  ne  sais  lequel  des  deux  grava  des  pièces  topogr. ,  entre  autres,  une 
vue  de  la  ville  d'AngoulêraCi 

Pierre- Laurent  AUVRA.Y,  né  à  Paris,  1730,  élève  de  Cars, 
grava  des  portr.  Il  trav.  encore  en  1775. 

*  François  aveline,  cité  .sous  Louis  XIV,  continua  sous  ce  règne. 
Pierre  AVELINE,  né  à  Paris,  1710,  mort  1760,  grava  aq.f. 
roniposit.,  suj.  div.  et  paysages.  J'ai  lu  (|uel(|.  part  :  Pierre  Ave- 
line, élève  de  A.  Perelle,  mort  en  1722.  H  y  a  erreur,  ou  il  y  avait 
un  autre  Piinre  (1). 

Pierre-Antoine  .WELINE,  né  à  Paris,  1718,  mort  à  Londres, 
1762,  cousin  de  Pierre,  médiocre  graveur  d'images  et  de  vignettes, 
et  éditeur.  Il  séjourna  à  Londres.  Il  signait  A.  Aveline, 

J.  AVELINE  grava,  dit-on,  sous  la  direct,  de  C.-N.  Cochin,  des 
dessins  chinois. 

Louis-Henri  BABEL,  ne  à  Paris,  1720,  morlib.,  1761  ou  70, 
grava  aq.f.  de  l'arcbitecture  et  des  ornements. 

P.-E.  BABEL,  archit.  et  orfév.,  sans  doute  frère  du  précéd., 
grava,  vers  1750,  des  ornements  d'arcliit.  et  d'orfèvrerie. 

Jacques  BACHELEY,  né  près  Lizieux,  1712,  mort  à  Koucn , 
1781,  assez  habile  graveur  aq.f.  Je  ne  connais  de  lui  que  3  vues 
de  Rouen  assez  estimées,  datées  de  1765. 

?  Gaspard  de  BAILLIEUL  grava,  1724,  un  plan  de  Paris  en  41. 
N.  BAILLIEUL  jeune  (fils  de  Gaspard?),  grava  an  burin  vi- 
gnettes et  topographie.  Son  frère  aîné  ,  F.  Baillieul ,  grava ,  ainsi 
que  Mairie,  sa  sœur,  dans  le  même  genre. 

Jean-Jacques  (ou  Joseph)  BALECHOU,  né  à  Arles,  1715  ou  16, 
mort  à  Avignon,  1764  ou  65,  suivait  l'école  de  Bernard  Lépicié. 
Il  a  produit  des  portraits  et  div.  composit.  ;  brillant  burin  ,  mais 
style  recherché.  Sa  S'^  Geneviève,  pièce  recherchée,  a  moins  la 

(1)  Pierre  Aveline  a  gravf,  d'après  Watteaii,  l'enseigne  deGersain  (m"*  de 
tableaux  sur  lePont-N.-Dame),.  gr.  pièce  assez  recherchée.  C'est  le  même 
qui  a  dessiné  et  gravé  )e  plan  de  Paris  de  Bern.  Jaillot.  de  1748.  Avelinp 
junior  (p. -être  Pierre)  grava  des  vign.  hislor.  représ,  d'anciens  événem. 
roniinc  on  voit.  U  biogr  de?  jjravpurs  d<'  rt>  nom  n'i\-t  jias  dt'S  plus  rlaire». 


lis  GRAVURE    SOUS    I.OUIS   XV. 

t^ravit»'  d'une  ^.ainte  que  l'allure  d'ni.ebcrgerette  (jiu  lait  la  prude. 

Mauiice  BAQUOY  (ou  Bacquoi)  grava  au  burin  combats  navals, 
vignettes,  arcbit.  Il  travailla  en  1725  pour  Y  Histoire  de  S. -Ger- 
main-des- Pi^ez  de  dom  Bouillard. 

Jean  BAQUOY,  mort  1778,  prob'  frère  du  précéd.,  grava 
des  vignettes. 

*  Jacq. -Charles  bab  grava  prob'  sous  ce  règne.  Voir  le  suiv. 

Jean-Baptiste  BARBAULT,  ne  vers  1705, mort  à  Rome,  1765, 
grava  ,  j'ignore  en  quel  genre, 

Louis  BARBAULT,  mort  à  Rome,  1766,  grava  aq.f.  et  au  bur. 
des  ruines.  Il  est  prob*  frère  du  précédent. 

Jean  BARBIE  grava  sous  ce  règne.  Je  n'ai  aucun  autre  détait. 

L.  BARBIE.  J'ai  v»  de  lui  \\n  portrait  de  J.-J.  Rousseau. 

Bernard  BARON,  né  à  Paris  vers  1700,  mort  à  Londres,  176G, 
élève  de  Nie.  Tardieu,  grava  au  bur.  et  aq-f.  portr.  et  suj.  divers. 
11  florissait  vers  1740. 

Claude  BARON,  né  à  Paris,  1738,  élève  de  Le  Bas,  grava  portr. 
et  vignett.  pour  une  édit.  de  Buffon.  J'ai  lu  aussi  au  bas  d'un  por- 
trait :  L.  Baron  se.  1767. 

Georges  BARRET,  memb,  de  l'Acad.  de  Londres,  où  il  mourut 
1784,  gravait  des  pays.  aq.f. 

Jean  BARRY,  mort  vers  1770,  grava,  j'ignore  en  quel  genre. 

J.  de  la  BARTHE ,  né  à  Rouen,  1730,  gr.  quelq.  paysages  aq.f. 

Jacq.-Phil.  LE  BAS,  né  à  Paris,  1707  ou  8,  mort.  il>.,  1760, 
82  ou  85,  habile  artiste,  grava  au  burin,  vignettes,  scènes  de 
mœurs,  fêtes,  etc.  Son  nom  figure,  dit-on,  au  bas  de  plus,  pièces 
qu'il  n'a  pas  gravées. 

P.-François  BASAN,  né  vers  1723,  artiste  et  m**  d'est.,  grava 
d'apr.  div.  maîtres.  Ce  fut  lui  (ou  son  frère?)  qui  publia  le  DiC" 
tionnaire  des  graveurs  anciens  et  modernes ,  ouvrage  qui  four- 
mille de  fautes,  au  milieu  de  bons  renseign.  La  2"  édit.,  1789,  est 
plus  complète,  mais  conserve  les  bévues  de  la  l""". 

Jean  BAS! RE  grava  d'après  le  Guerchin.  On  cite  de  lui  :  te 
Camps  du  drap  d'or,  1771  ,  d'apr.  le  tableau  origin.  ((ui  existe 
en  Angleterre, 


t.l'vVVLUli    SOUS    LOUIS    XV.  119 

Fianooisc-Madeleinc  BASSHPORTE  i^rava  aq.f.  cl  à  la  inan. 
noire  div.  suj.,  et  siirtoul  de  l'histoire  naturelle, 

Françoise  BASSET  gravait  dans  le  genre  crayon.  Elle  est  prob' 
de  la  famille  des  Basset,  dont  la  maison  d'estampes  existe  encore 
2ue  Saint-Jacques. 

Simon-René  BAUDOIN,  comte,  officier  tics  garde»  françaises, 
artislc-araat.,  grava  aq.f.  batailles,  pays.,  portr.  et  su),  de  genre, 
de  1755  à  Gl. 

=  LE  BEAU  grava  des  portr.  en  177-2. 

=  De  bEAUMONT,  oflicier  des  gardes  françaises,  grava  «y./., 
on  amateur,  son  portrait  en  1766. 

Pierre-François  BEAUMONT,  né  à  Paris,  1720,  grava  paysages 
et  suj.  div. 

?Eustache  BEAUMONT,  né  en  1719,  mort  vers  1750,  p. -être 
parent  du  prccéd.,  grava  aussi,  ou  fut  p. -être  simple  éditeur. 

=  De  BEAURAIN  grava  plans  et  batailles  en  1755. 

♦  Nicolas  Dauphin  de  beauvais,  cité  au  règne  précéd.,  gravait 
eiicore  so«s  celui-ci. 

Charles-Nicolas  Dauphin  de  BEAUVAIS,  fds,  né  à  Paris  vers 
1730,  travaillait  avec  son  père. 

N.  BEAUVAIS  grava,  en  1753,  des  études  pour  le  dessin.  Je 
ne  sais  s'il  est  le  même  que  le  précédent. 

Jacques-Firmin  BEAUVARLET,  né  à  Abbeville,  1733,  mort  à 
Paris,  1797,  gr.  au  burin  des  porlr.  et  suj.  hist.  d'ap.  les  maîtres. 

Jean  BECHON  (de  Rochebrunc),  artiste-amateur.  Roi).  Dum. 
cite  de  lui  2  paysages  u^(.f.  Je  pense  qu'il  app.  à  ce  règne. 

Charles  BELICART  (ou  Bellicart),  architecte ,  a  gravé  des  vues 
de  Rome ,  1750. 

?  Jean-Antoine  BELLANGER,  artiste-amateur,  grava  aq.f.,  à 
Paris,  des  composit.  qu'on  dit  trcs-spiritucUes.  Bénard  signale  de 
Im  2  pièces. 

r=:De  BELLAY  grava  dans  le  genre  imitant  le  crayon. 

Jean-Antoine  BELMO.NU,  né  à  Troyes,  1696,  élève  de  Puilly, 
(  lixa  à  Tiuin.  Je  n'ai  vu  aucune  de  ses  pièces. 

=  BELMO.NDE  gia\a   des  l'èlcs,  1739. 


1-20  (IRAVL'RIi:    sous    LOUIS    XV. 

:=:=  BCNARD  {^\a\n  lies  pièces  s;itiii<j.  contre  Lavv.  Le  iiicnie,  ou 
lin  homonyme,  grava  des  p!.  pour  V Encyclopédie. 

Antoine  BENOIST,  né  à  Soissons,  1721 ,  mort  à  Londres,  1770, 
gravait  rt^./".  batailles,  vignett.,  topogr.  On  cite  de  lui  des  vues 
d'Alençon. 

?  Jérôme  BENOIST.  Basan  cite  ce  nom  de  graveur  et  lui  applicjiie 
les  détails  donnés  sur  Antoine, 

Guill.-Philippe  BENOJST,  né  près  de  Coutances,  1725,  mort  à 
Paris,  grava  au  bur.  desportr.  d'apr.  les  maîtres,  et  des  médailles. 
?  Henri  BEREY.  Voir  l'article  de  Nicolas  Bcrey,  s.  Louis  XIV. 
=  LE  BERT  gravait  des  portraits  sous  Loiùs  XV. 
=  BERTHA.ULT  grava  en  amateur,  à  Orléans,  plusieurs  aq.f.^ 
prob*  sous  ce  règne. 

Madame  de  beSSÉe  grava  pour  son  plaisir  des  pays,  et  ?,\\].aq.f. 
=  BEUGNET  gravait  sur  bois,  ]e  ne  sais  en  quel  genre. 
.^  Aurea  BILLETTE  signa  des  poitrails  fort  médiocres,  insérés 
dans  la  Chronol.  des  curés  de  S.-Benoist,  1752.  On  lit  aussi 
Billet ,  Billettet.  Je  ne  sais  s'il  est  Français.  Le  prénom  est  sin- 
gulier. Je  ne  sais  s'il  s'appl.  à  une  femme. 

=  De  BILLY,  artiste-amat.,  grava  aq.f.  d'apr.  Vouvermans , 
sous  ce  règne  ou  dès  le  précédent. 

Louis  BINET,  né  à  Paris,  1744,  élève  de  Beauvarlet,  grava 
d'apr.  J.  Vcrnetet  L.-G.  Moreau. 

Jean-Guillaume  BLANCHON,  né  à  Paris,  1743,  élève  d'Alia- 
mct,  grava  des  paysages  d'après  Lacroix. 

Jacq. -Christophe  LE  BLOND,  mort  en  1741,  gravait  portr.  et 
SU),  hist.  Il  fit,  dit-on,  à  Londres,  vers  1730,  les  premiers  essais 
de  gravure  en  plus,  couleurs,  et  importa  ce  genre  en  Fiance,  1737. 
J.'F.  BLONDEL,  p. -être  parent  de  l'architecte  .sous  Louis  XIV, 
grava  des  est.  hist.  On  lui  jittribue  la  dcscr.  des  fètcs  pour  le  ma- 
lingc  de  Louise -Elisabeth,  1740,  gr.  in-folio. 

?  Jacq. -Antoine  BOCHER,  né  à  Amboise,  grava  des  portr.  sotks 
ce  règne,  ou  avant. 

Louis  BOILY,  né  à  Paris,  1735,  graveur  du  roi  de  INnpios  cii 
1789,  a  produit  sous  Lonis  XV  cl  XVI. 


GHAVUliK    SOUS    I.OLIS    \V.  121 

.'  Anne  BOILY,  (cininc  Le  fort,  sœur  de  Louis,  a  grave  cg;ilcm'. 
ainsi  (|ue  d'autres  Iiltcs  dont  j'ignore  les  prénoms.  Tous  étaient 
élèves  de  Lempereur. 

M"eMaiic-Louise-Antoinette  BOISÔT  (ou  Boizot),  élève  de  Fli- 
part^  gravait  en  17G5et  67,  d'apr.  Greuze  et  L.-G.  Moreau.  Elle 
continua  sous  Louis  XV'l,  dont  elle  grava  un  portrait. 

Jean-Jacq.  BOISSIEU,  né  à  Lyon,  1736  (1725  sel.  Basan),  mort 
ilj.,  1810,  élève  do  Lombard  et  Frontier,  grava  oq.f.  coniposit., 
tètes,  paysages.  C'est  un  artiste  aujoiud'luu  très-recherché. 

Louis-Pierre  BOITARD  grava  des  allég.,  suj.  de  chasse  et  vi- 
gnettes, vers  1738.  BruUiotdit  qu'il  est  né  vers  1750  et  s'était  établi 
à  Londres.  Où  est  l'erreur? 

^  CO^CILLET.  J'ai  recueilli  ce  nom  counne  celui  d  un  graveur 
sous  ce  règne  ou  sous  le  suivant. 

?J.-L.  BO\i\EMAh\.  Voir  ci-après,  P.  L'Ecot. 

Louis-Marin  BOMVET,  né  a  Paiis,  1735  ,  gravait  d'apics  Bou- 
cher et  L.-G.  Moreau,  divers  su)ets.  Il  inventa,  dit-on,  la  gravure 
imitant  le  dessin  au  crayon  et  au  pastel  (I).  11  travailla  à  Saint- 
Pétersbourg  et  eut,  je  crois,  un  frère  nommé  Louis,  né  en  1747, 
qui  gravait  dans  le  même  genre,  d'apr.  div,  maîtres. 

Le  chevalier  BONPA.RC  grava  aq.f.^  en  amateur,  une  petite  vue 
de  Rouen  datée  de  1732. 

Louis  BORDE  a  gravé  plusieurs  plans  pour  l'abbé  de  la  Grive, 
vers  1728. 

*  Antoine  borel  grava,  je  crois,  sous  ce  règne.  Voir  le  suiv. 

?  =:  BOSSE  gravait  des  portr.  en  1767.  Serait-il  parent  CCAbr. 
Bosse?  Je  croirais  volontiers  qu'on  a  conf.  avec  G-L.  BiossOy 
qui  gr.  des  vignettes  en  1787. 

?  D.  LE  BOSSU  grava  (sous  ce  règne,  je  crois)  de  l'aiiatomie. 

=  BOUCHAI! DON,  célèbre  sculpt.  et  archit  ,  né  à  Cliaumont- 
cn-Bassigny,  1G98,  mort  à  i'aris,  1762,  a  gravé  des  statues  an- 
tiques. 


;l"i  Ce  j2;<'nrt^  j)9sl(i  me  .semble  cire  le  même  ({uc  la  gravure  à  plusieurs 
rouleur.s,  donlJacfi  -Christ  LcBInnd.cilé  ci-dessus,  pa?si;  pour  1  inveiilciir 


1-2-2  GRAVUIIE    SOUS    LOUIS    XV. 

IVançuis  BOUCHER  ])èrc,  né  à  Paris,  1701,  niorl  ib.,  17GS, 
peintre  célèbre,  grava  aQ.f.  scènes  pastorales,  tombeaux,  vases, 
études,  costumes,  etc.  Boaiic.  d'artistes  ont  trav.  d'apr.  ses  dessins. 

Franc.  BOUCHER  fils,  architecte,  né  à  Paris,  1740,  grava  aq.f. 
et  geni'e  lavis  des  pièces  d'archit.  et  des  ruines. 

Tonton  boucher,  artiste-amat.  qui  grava  oç'./".  des  paysages. 
Ce  bizarre  prénom  paraît  être  un  sobriquet  d'atelier. 

*L,  et  J.  (et  N.)  boudan,  cités  page  77,  gravaient  encore. 

*  Bon  et  Louis  de  Boulogne  ,  déjà  cités  ,  continuaient. 

Nicolas  BOUNIEU,  né  à  Marseille,  1744,  élève  de  Pierre,  grava 
div.  compos.  à  la  man.  noire. 

Louis-Charles  DE  BOURBON,  prince  du  sang,  grava  aq.f..,  en 
1717  et  25,  des  sujets  et  paysages  d'apr.  Caylus. 

Ange  DE  BOUKDEILLE,  artistc-aniateur,  né  à  Paris,  1741, 
grava  aq.f.  des  têtes  et  des  paysages  en  1758.  Brulliot  cite  aussi 
comme  ayant  gravé  Louis  de  Bourdeille,  receveur  des  finances. 

=  BOURGOIN  jeune  grava  des  plans  de  Paris  pOur  l'abbé  de 
La  Grive,  vers  1750. 

J.-B.  BOURGUET,  orfèvre  à  Paris,  grava  au  bur.,  en  1723, 
2  suites  d'ornera.  et  des  portraits. 

=  BOUTROIS  (ou  Bourtrois)  grava  div.  composit.  sous  Louis  XV. 

*  André  bouys,  cité  page  78,  gravait  encore  vers  1740. 
=  DE  BREA,  que  je  crois  Français,  grava  d'apr.  Moreau. 

?  =  BREANT,  nom  cité  comme  appart.  à  ce  règne.  Serait-il  le 
même  que  De  Brea  ? 

Angélique  BREGEON,  femme  du  graveur  Tillard,  a  gravé  des 
vignettes  et  div.  pièces. 

=  BRiCART,  cité  par  Basan,  grava,  vers  1730,  quelq.  pièces 
d'apr.  J.-B.  Santerre. 

Al.  (ou  Cl.)  BRICEAU  grava  des  portraits  genre  crayon,  vers 
1760,  et  continua  sous  Louis  XVI.  Basan  lui  donne  le  prénom 
d'Alexandre,  et  ajoute  qu'il  eut  une  fille  qui  grava.  Il  était  prob' 
parent  de  Briceau,  orfèvre  et  graveur  sous  Louis  XIV. 

M""  Elisa])eth  BRINCLAIR  (ou  Brinclaire),  née  à  Paris,  1751, 
élève  de  Cholfart,  grava  des  éludes  et  de  l'archil..  genre  crayon. 


GllAVURE    SOLS    LOUIS    XV  1-23 

Antoine  BRION,  né  à  Reims,  1729,  gr;iv;iit  il'aj)r.  Boiicher  cl 
Watlcau. 

Louis  BRUNEAU,  élève  de  Lcmperciir,  gravait  à  Londres  d'a- 
près Chatclin. 

R.  BR  UNET  gravait  des  vignettes. 

C.-A.-L.  BUISSON,  grava  en  amateur  des  portraits;  il  est  si- 
gnalé dans  l'ouvr.  de  M.  Soliman. 

=  BYRNE  grava  d'apr.  Jos.  Vernet,  sous  ce  règne  ou  le  suiv. 

A. -F.  CALLET,  né  vers  1742,  grava,  j'ignore  en  quel  genre. 

C.  CA3IPI0N  grava  à  Orléans,  p. -être  en  amateur,  un  assez  gr. 
nomb.  de  pièces  d'apr.  les  dessins  de  A.  Desfriches. 

=  CAIVOT  gravait  en  1759. 

L.-C.  DE  CAR3I0NTELLE,  homme  de  lettres,  né  1729,  mort 
à  Paris,  1806,  grava  aq.f.^  à  titre  d'amateur,  quelcj.  portr.  Il  est 
plus  connu  comme  dessinateur. 

Nicolas  CAROiN,  né  à  Amiens  vers  1700,  mort  à  Paris,  1768, 
grava  s.  bois  et  au  bur.  des  machines  et  su]els  de  mathématiques 
(prob'  de  la  géométrie).  J'ai  lu  qu'il  était  libraire. 

*  Jcan-Fr.  cars,  déjà  cité  sous  Louis  XIV,  gravait  encore  au 
burin  en  1723. 

Laurent  CARS,  né  à  Lyon,  1699  ou  1702  (à  Paris,  1703,  selon 
Basan),  mort  à  Paris,  1766  ou  71,  fils  de  Jean-Fî'ançois,  grava 
des  portr.  et  des  composit. 

Louis-Jacques  CATHELIN,  né  à  Paris,  1736,  grava  au  burin 
d'apr.  Jos.  Vernet,  marines,  portraits  et  sujets  histor.  Il  continua 
sous  Louis  XVI. 

Anne-Claude-Philippe  de  Tubièrcs,  comte  DE  CAYLUS,  né  à 
Paris,  1692,  luort  ib.,  1765,  médiocre  artiste-amateur,  grava 
fiq.f.  div.  composit.,  telles  que  les  Cris  de  Paris  et  autres.  Et. 
Fessard,  dit-on,  retouchait  ses  eau.\rîortes. 

=  CHALLE.  On  cite  de  lui  2  Nym[)hcs  au  bain,   1744. 
Gaspard  du  change,  déjà   cité,   gravait  eue.    sous  ce  règne 
d'apr.  les  maîtres. 

J.  CHANTREAU  grava  (ifj.f  à  Paris,  vers  l760,  des  mijoIs 
militaires. 


12i  (juavuuî:  sous  (.ouïs  xv. 

E.  CHARPANTIER  î^iavait  de  rarchitectiirc. 

=:  LE  CHARPENTIER  grava  d'apr.  Fr.  Boucher  et  Jos.  Vcincl, 
dans  le  genre  lavis. 

Pieire-Fraiiçois  CHARPENTIER,  né  à  Blois,  1730  ou  39,  grava 
dans  le  genre  lavis  des  pièces  topogr. 

=  Le  duc  DE  CHARTRES,  né  à  Paris,  1726?  grava  aq.f. 
despaysag.  ou  autres  su),  en  1761. 

Louis  DE  CHASTILLON,  né  à  Corbeil,  1696,  peut-être  fds  de 
Ludovic,  cité  sous  Louis  XIV,  grava  avec  talent  div.  suj.  d'apr. 
les  maîtres. 

Louis-Charles  CHATEAU,  sans  doute  parent  de  Guillaume,  élève 
de  Ponce,  grava  des  vignettes. 

?  Dominique  CHATELAIN  (Anglais,  selon  Basan) ,  grava,  en 
1744,  des  paysages  et  des  portraits. 

?  =  CHATELIN,  né  à  Paris,  élève  de  Lempereur,  grava  d'a- 
près Téniers.  Je  pense  que  ce  nom  n'est  pas  une  méprise,  par  rap- 
port à  celui  de  Châtelain  ou  celui  de  Cathelin. 

J.  CHAUFOURRIER,  né  vers  17lO,  grava  des  vigni  ttes  et  de 
la  topogr.  Je  citerai  les  planches  de  V Histoire  de  Paris,  in-folio, 
de  Félibien.  J'ai  lu  quelque  part  le  nom  de  P.  Chaufourier.  Il  ne 
lut  p. -cire  que  dessinateur. 

Pierre-Quentin  CHEDEL,  né  à  Chàlons  (Champagne),  1705, 
mort  vers  1762,  grava  aq.f.  vignettes  et  paysages.  Il  a  gravé 
!)eauc.  de  vignettes  hislor.  représ,  des  événem,  anc.  de  l'hist.  de 
France.  Il  babillait  singulièrem'  les  personnages  antérieurs  à  son 
siècle,  comme  on  peut  s'en  convaincre  en  parcourant  l'édit.  in-4° 
de  l'Hist.  de  Fr.  du  président  Hainaut.  Du  reste,  sur  cet  article, 
tous  les  graveurs  d'alors  étaient  d'une  ignorance  achevée.  (Voy.  le 
nom  de/.  Prévost,  sous  Louis  XVI.) 

Pierre  CHENU,  né  à  Paris,  1730,  élève  de  Le  Bas,  grava  d'a- 
près Boucher  et  Jos.  Vernet,  et  continua  sous  Louis  XVI. 

M""  V.  CHENU,  fdle  ou  sœur  de  Pierre,  grava  des  portraits. 
*  François  chereau,  cité  au  règne précéd.,  gravait  enc.  en  1725. 
Jacques  CHEREAU.  iicre  cadet  de  François,  ne  à  Blois,  1694, 


GRAVURE   SOUS    LOUIS    \V.  125 

mort  à  Paris,  1750,  grava  aq.f.  tles  porir.iits  et  siij.  ilivcià.  Il 
finit  par  quitter  le  burin  pour  s'établir  innrcli.  d'est. 

N.  CHEVALLIER  grava  au  eoinm.  de  ce  siècle,  p. -être  dès 
Louis  XIV,  des  orncui.  d'orfév.  et  des  pièces  liistor. 

=  CtlEVILLET  gravait  des  portr.  et  siij,  div.  en  1773  et  76- 

Albert,  duc  DECHEVREUSE,  mort  en  1766  ou  71,  à  50  ans, 
gouverneur  de  Paris,  graia  oq.f.  en  amateur,  d'apr.  Boucher, 
des  têtes  et  paysages. 

Pierre-Philippe  CHOFFART,  né  à  Paris,  1730.  grava  (p. -être 
en  amateur)  portr.,  vignettes,  topogr.  Je  citerai  le  château  de 
Brunoy  et  une  vue  d'Orléans  datée  de  1766,  d'apr.  Desfriches.  Il 
gravait,  dit-on,  encore  en  1801. 

M.  CHOQUET  graA'ait,  en  1757,  des  vues  maritimes  à  Brest, 
prob'  sa  patrie. 

=  LE  CLERE,  qu'il  ne  faut  pas  conf".  avec  les  Le  Clerc,  grava 
des  suj.  myth.  en  1763. 

Le  comte  DE  CLER3I0!NT,  artiste-amateur,  grava  aq.f.  quehj. 
paysages,  1730. 

G.  CLERMOiNT  grava  aq.f.^  à  Paris,  des  composit.  en  1764. 
On  cite  de  lui  un  portr.  de  Louis  XV. 

Charles  (Nicolas?)  COCHIN  père,  né  à  Paris,  1688,  mort  175-î, 
grava  aq.f.  et  au  bur.  Il  ét;iit  fds  de  Noël  (1). 

Charles-Nicolas  COCIIIN  fds,  né  à  Paris,  1715,  mort  ib.,  1788 
ou  90,  fds  et  élève  du  précédent,  grava  au  burin  topogr.,  marines, 
portr.,  sujets  histor.,  allég.  et  vignettes. 

Madeleine  COCHIN,  de  la  même  famille,  grava  des  scènes  de 
mœurs. 

=  Le  marquis  de  COIGNY,  artiste-amateur,  grava  des  vues  du 
cliàtcau  de  Vincennes,  en  1749. 

:^-=COLLlN  gravait  à  Nancy  des  orn.  et  allégories.  P. -être  le 
même  que  celui  signalé  sous  Louis  XIV. 


(1  )  Il  ne  pouvait  être,  comme  je  l'ai  lu,  fils  de  Nicolas,  cité  sous  Louis  XIV, 
si,  d'une  part,  il  est  no  on  1088,  et  si,  d'autre  part,  Nicolas  mourut  en  1088. 
Tous  les  iconogr.  citent  les  Cochin,  mais  sont  loin  d'être  d'accord  sur  les 
dates  de  leurs  naissances  ou  de  leur»  déc^s. 


î-26  GRAVURE   SOUS   LOUIS   XV. 

Maiguciite  LE  COMTE,  née  à  Paris  vers  1719,  grava  oq.f.  en 
1754,  siij.  divers,  têtes,  papillons. 

*  Antoine  coqcart,  déjà  cité  page  81,  trav.  cnc.  en  1730. 

=  CORDIER  travailla,  ainsi  que  Coquart,  en  1730,  au  plan 
de  Paris  levé  par  Roussel,  son  beau-père. 

Annc-PIiilibert  COULET,  élève  d'Aliamet,  grava,  vers  1767, 
sujets,  paysages  et  marines. 

=  COUPEAU  ,  médiocre  graveur,  fît  des  vignettes  pour  la 
Descript.  de  N.-Dame,  par  C.  P.  G.,  1763 ,  in-l2. 

=  COURTEILLE.  On  a  de  lui  de  médiocres  paysages  imit.  le 
crayon.  Il  appart.  p. -être  au  règne  sniv. 

Pierre-François  COURTOIS,  mort  vers  1780,  p.-être  parent  des 
Courtois  sous  Louis  XIV,  grava  d'après  S. -Aubin. 

Catherine-Elisabeth  COUSINET,  ièmme  de  Lempereur ,  née  à 
Paris,  1726,  élève  de  Cars,  grava  d'après  Boucher  et  Joseph 
Vernet. 

Hardouih  COUSSIN,  né  à  Aix,  en  Provence,  1709,  grava  aq.f. 
d'après  Puget,  Rembrandt  et  autres. 

*  Antoine  coypel,  déjà  cilé,  a  pu  graver  enc.-sous  ce  règne. 

*  Noël -Nicolas  coypel  ,  cité  page  82,  continua  sous  Louis  XV. 
Charles  COYPEL,  né  à  Paris,  1694,  mort  ib.,  1752,  fils  d'An- 
toine, grava  aq.f.  suj.  mylh.,  modes,  têtes  d'étude  et  portr. 

J.  CREPY,  fils  de  Jean  ou  de  Louis,  cités  sous  Louis  XIV,  grava 
des  portraits.  Il  était  m*  d'estampes. 

=  Le  chevalier  deCROISMARE,  artiste-amateur,  grava  aq.f. 
des  paysages ,  prob*  sous  ce  règne. 

=  CROU TELLE,  élève  de  Delaunay  aîné,  grava  des  vignettes. 

.Tcan  (ou  Jacques)  CUNDIER,  né  à  Paris,  1691,  grava  des  portr, 
en  1727.  Je  crois  avoir  lu  qu'il  était  né  à  Aix  et  gravait,  avec  peu 
de  talent,  d'apr.  J.  Darct. 

François  CUVILLER  père,  architecte,  né  à  Soissons ,  1698, 
mort  à  Munich,  1760,  grava  aq.f.  de  l'architecture. 

(François-Germain?)  CUVILLEK  fils  gravait  à  Munich,  d'api. 
les  dessins  de  son  père. 


GRAVURE    SOLS    LOUIS   XV.  127 

Jean-Fal>iaivGatiticr  DAGOTl  (on  d'Agoly) ,  né  vers  1730. 
grava  des  sujets  anatoiiiùj.  imprimés  en  plusieurs  couleurs. 

Jean  DAMBRUN  (ou  Dembrun>,  né  à  Paris,  1745,  élève  de  Le 
Bas,  grava  des  vignettes  et  des  sujets  giacicux  sous  ce  règne',  et 
continua  sous  le  suivant. 

?  J.-B.  DANVILLE  grava  p. -être  des  cartes  gcogr. 

Eustache  DANZEL,  natif  d'Abbeville,  mort  vers  1775,  grava 
div.  suj.  d'après  G.-L.  Moreau,  Fragouaid  et  autres. 

Le  chevalier  Jacques  DASSOISVILLE,  ué  au  PortS.-Ouen,  près 
Rouen,  1729,  peint.,  grava  aq.f.  div.  suj.  dans  le  genre  de  Callot. 

J.-B.  DAUDET,  né  à  Lyon,  1737,  grava  au  burin,  1767.  Son 
père  était ,  dit-on,  n\^  d'est.,  graveur  et  éditeur.  On  a,  je  crois  , 
confondu  le  père  et  le  fils.  Voy.  sous  Louis  XVI,  M.  Robert  Daudet. 

Jean  DAULLE,  né  à  Abbeville,  1703  ou  09,  mort  à  Paris, 
1763,  grava  au  burin  portr.  et  suj.  liistor. 

?F.  DAULLE,  frère  ou  parent  de  Jean  (si  ce  n'est  le  même), 
grava  des  portr.  en  1735  et  1755. 

Fr.-Anne  DAVID,  né  à  Paris,  1741,  élève  de  Le  Bas,  grava,  à 
la  pointe  et  au  burin,  portraits  et  suj.  div. 

François  DAVID  gravait  des  portr.  en  1771,  à  l'âge  de  81  ans. 

Eraraeric  DAVID  fils  grava  aq.f.,  en  amateur,  suj.  ou  paysag. 

M.  DAZINCOURT,  artiste-amateur,  grava  des  pièces  aq.f.  et 
dans  le  genre  crayon  et  lavis. 

Jean-Marie  DELATTRE,  né  à  Abbeville,  1746,  grava  au  bur. 
et  dans  le  genre  crayon,  d'après  Boucher. 

Marguerite-Thérèse  DELAUNAY,  femme  Maugeins ,  née  à 
Paris,  1736,  gravait  des  paysages. 

Nicolas  DELAUNAY,  né  à  Paris,  1739,  élève  de  Lempcreur, 
grava  des  portraits  d'apr.  Jos.  Vernct  et  autres. 

Jean  Louis  DELIGNON,  né  à  Paris,  1755,  grava  des  vignettes 
et  des  portraits,  surtout  sous  Louis  XVL 

*  Antoine  DEUiRMK,  déj.'i  cité,  page  83. 

Kemy  DELVAUX  ou  d'Elvaux,  né  à  Lille,  1750,  élève  de  I>c 
Mire,  grava  vignettes  cl  portr.  d  .ipr.  S'-Aubin  ;  gr.  eue.  on  S9. 

=  DENIS  gravait  des  cartes  géograpliiqucs  en  1758, 


128  GRAVURE   SOUS   LOUrS    XV. 

Louis  DENNEL,  ne  à  Abhevillc,  1741,  grava  des  snj.  gracieux 
d'apr.  Fr.  Boucher  et  L.-G.  Moreau,  et  continua  sous  Louis  XVI, 

Dominique- Vivant  DENON,  né  à  Paris,  1745,  mort  1825?  artisic- 
amat.,  grava  aq.f.  (genre  Rembrandt)  portr.,  paysag.  et  suj.  div. 

=  DEROZIER  grava  au  trait  un  petit  plan  de  Paris,  1716. 

Martial  DESBOIS,  peintre,  né  à  Paris,  1730,  grava  aq.f.  portr., 
vignettes  et  titres  de  livres  d'apr.  Dorigny  (Basan). 

?  François  DESBRULINS  (ou  des  Brulins)  s^i'&va  de  l'archil., 
des  vignettes  et  des  plans  de  Paris  sous  Louis  XIV  et  XV, 

Françoise  DESCHAMPS,  première  femme  de  Beauvarlet,  née  à 
Paris  vers  1734,  morte  1769,  grava  au  burin  div.  suj.  et  portraits 
d'après  Greuze. 

?  A.  DESFRICHES,  né  en  1723,  prob»  à  Orléans,  où  il  était 
négociant,  grava  aq.f.,  en  amateur,  des  vues  de  villes  et  paysages 
en  1759.  Il  y  a  doute  s'il  grava  lui-même  ses  dessins.  On  lit  sur 
beauc.  d'est.  Desfriches  delin.  C.  Campion  se  Aureliœ. 

Ant.  DESGODETS,  né  à  Lyon,  mort  à  Paris,  1741,  à  65  ans, 
grava  des  édif,  de  Rome,  Il  a  p. -être  comm.  sous  Louis  XIV. 

P.  DESHAYES  grava  aq.f.,  \ers  1760,  la  Promenade  du  bou- 
levard du  côté  du  Temple. 

J.-B.-S.-F.  DESMOULINS  (ou  Demoulins),  né  près  Paris,  1740- 
Basan  cite  de  lui  2  vues  aq.f.  P. -être  est-il  le  même  que  l'archi- 
tecte cité  sous  Louis  XVI. 

Louis  DESPLACES  (ou  Des  Places),  né  à  Paris,  1682,  mort 
1739  ou  43,  gravait  babil'  au  bur.  d'apr.  les  maîtres. 

=  DESPRÉS  grava  aq.f,  de  1759  à  90,  des  portraits. 

*  Etienne  UESROcnERS,  cité  sous  Louis  XIV,  continuait. 
=  DEVISSE  grava  d'apr.  L.-G.  Moreau. 

G.  DHEULLAND  gravait  des  cartes  géogr.  et  de  l'architecture. 
On  lui  doit  la  copie  assez  e^^acte,  exéc.  en  1756,  d'un  vieux  plan 
de  Paris,  attribué  à  Du  Cerceau,  voy.  page  24. 

Antoine  DIEU,  né  en  Bourgogne,  1692,  mort  1727,  grava 
aq.f.  des  suj.  de  piété. 

*  Nicolas  et  Louis  DORIGNY,  déjà  cites  au  règne  précéd.,  ont 
prob'  continué  sous  Louis  XV. 


GRAVURE   SOUS   LOUIS   XV.  J29 

Hector  DORVILLIERS,  artiste-amateur,  grava  «5'./'.,  cii  1736, 
une  Vierge,  d'après  Maralte. 

Ixiuis  DOUBLET  grava,  à  titre  d'amateur,  selon  Basan,  des 
portraits  en  1731 . 

*  Pierre  drevet  père,  déjà  cité,  voy.  page  85. 

Pierre  (Imbert?)  DREVET,  né  à  Paris,  1097,  mort  1739  ou  40. 
Fils  de  Pierre,  et  plus  habile  que  sou  père,  il  grava  au  bur.  des 
portr.  d'apr.  les  maîtres.  Celui  de  Bossuet,  1723,  est  Irès-estimé. 
C'est  p. -être  la  pièce  la  plus  remarq.  de  ce  règne. 

Claude  DREVET,  né  à  Lyon,  1710,  mort  vers  1766  ou  82,  était 
cousin  de  Pierre  Drevet  fds.  Il  grava  au  bur.  des  portraits  et  fut,  je 
crois,  éditeur. 

Marie-Jeanne  Renard,  femme  DUBOS,  élève  de  Dupuis,  né  vers 
1700,  grava  divers  sujets  d'après  Robert,  etc. 

G.  DUB05C  grava  en  1741,  j'ignore  en  quel  genre. 

=  DUCHÊNE  gravait  en  1772. 

Antoine-Jean  DUCLOS,  né  à  Paris,  1742,  élève  de  S. -Aubin, 
grava  des  portr.,  de  la  topog.  et  p. -être  des  suj.  histor. 

=  DUCOURE  grava  sur  bois.  (Serait-il  le  même  que  Dugoure, 
cité  plus  bas?) 

Claude  DUFLOS,  fds  de  Claude,  cite  p.  85,  grava  suj.  pieux, 
vignettes,  costumes  et  portr.  Je  citerai  celui  très -remarquable  de 
M"<=  de  La  Vallière. 

Pierre  (François?)  DUFLOS,  prob^  fds  du  précédent,  né  à  Lyon, 
1751,  grava  des  vignettes  d'après  Boucher,  et  des  vues  de  Rome. 
Je  ne  sais  s'il  commença  sous  ce  règne.  Sa  femme  giavait  aussi. 
Voy.  Tkiébault. 

Noël  DUFOUR  ou  Du  Four,  né  à  Abbevillc,  1725,  sel,  Basan, 
grava  des  paysages  d'apr.  Jos.  Vernet  et  antres. 

=  Nitot  DUFRESNE  (ou  Du  Fresne),  p.-ctre  parent  de  Charles, 
signalé  sous  Louis  XIV,  grava  div.  suj.  aqf.  Ce  nom  de  Nitot, 
qui  précède ,  est  assez  singulier. 

J.-D.  DUGOURE,  né  à  Versailles,  grava  à  Paris  vers  1760. 

r::  DUHAMEL,  né  à  Paris,  1736,  grava  di\ .  suj. 

=  DUMONT,  -dil  le  Hautain  ,   grava  des  vignettes  vers  1726. 

y 


130  CRAVURR   SOUS   LOUIS   XV 

=  Dl/PF,RONS  gr.iv.iit  ail  l)nr.  des  pl.Tiiclics  pniir  V Histoire  ih' 
Paris  de  Félihien  Lol)iiic.'\n  ,  1725. 

P.  DUPIN  gr.Tva  des  scènes  de  lliéAtrc,  et  des  portraits  pour  l.i 
suite  d'Odiœiivre,  1747.  Son  fils  grava  sons  Louis  XVI. 

=  DUPIN  (de  Chenoncc.nux) ,  aitistc-amateur,  grava  oq  [•.  ca 
1739,  3  vues  de  son  château, 

*  Pierre  dupont  grava  des  portr.  des  ce  règne.  Voir  le  suiv. 

Charles  DUPUIS,  ne  à  Paris,  1685,  mort  1742.  élève  de  Pu 
Change,  gr.ava  aq.f.  et  au  burin,  avec  talent ,  sujets  et  portr. 

Nicolas-Gabriel  DUPUIS,  ficic  puîné  de  Charles,  né  vers  1G9(> 
on  1695,  mort  en  1771,  élève  de  Du  Change,  grav.i  div,  pièces 
d'après  les  maîtres ,  et  des  planches  pour  teinturiers. 

Pierre-François  DUPUIS,  llls  de  C/mr/esP  grava,  ,i  la  manrerc 
noire,  un  portrait  de  son  père. 

M"^  DUQUESNOY  gr.Tva  d'après  Boucher. 

Pierre  DURET,  né  à  Paris,  1729,  grava  d'apr.  F.  Boucher  et 
Jos.  Vernet.  On  cite  P.-J.  Durât,  qui  grava  une  immense  vue  do 
Marseille,  Je  ne  sais  si  c'est  le  même. 

=:  DURUISSEAU  grava  des  pièces  imitant  le  dessin  et  le  lavis. 
Basan  cAfi  Ant.Duruisseau,  né  1654.  Est-ce  celui-ci  (lu'il  veut 
désigner?  En  ce  cas  ,  la  date  de  sa  naiss.  serait  fau.ssc,  car  un  ar- 
tiste né  en  1654  ne  ponvait  connaître  ce  genre  de  gravure. 

?  Pierre  L'ECOT,  Ce  nom  et  celui  de  J.-L.  Bonneraain  figurent 
au  bas  d'un  billet  qui  convoque  les  artistes  de  l'Acad.  de  S. -Luc. 
1746.  Lequel  des  deux  grava  aq.f.  les  oincments  qui  l'encadrent? 

Nicolas  EDELINCK,  né  à  Paris,  vers  1695,  fils  de  Gérard 
d'Anvers,  grava  au  burin  des  portraits  et  autres  suj. 

Charles  EISEN  fils,  né  à  Paris,  1721,  mort  il).,  1780,  peintre, 
grava  aq.f.  vignettes,  .scènes  de  mœurs  et  suj.  pieux.  Un  grantl 
nomb.  d'artistes  ont  trav-.  d'apr,  ses  dessins. 

=  ELLIOT  gravait  en  1759  .. 

?  Biaise  ELWIN,  né  à  Âbbeville  (p. -être  d'origine  anglai.'^e ?}, 
élève  de  Beauvarlet,  grava  des  suj.  de  genre.  J'ai  vu  citer  quclq. 
part  E .    Elhiin,  serait-ce  le  uiêuie? 

Le  comte  d'IUI,  artist<-'.imatour,  i^iav.i  (iq.f  ,  17|7,  div    siq. 


GllAVURE   SOUS   LDtlS   XV.  I3l 

J.-S,-Eiistac!ic  de  SAINT-FAR,  nrchitecle,  grava  aq.f.  et  an 
burin,  sous  ce  règne,  dos  ruines  et  de  l'arcliit. 

Jean-llcnri  de  FAVANNES,  né  à  Paris,  1724  (selon  Basan), 
prob'  fils  de  Henri,  cite  page  80,  grava  des  sujets  pieux  d'après 
son  père. 

Jean  de  FAVENNES,  né  en  1716,  élève  de  Dupuis,  grava  d'a- 
près Wattcau.  Serait-ce  le  nom  altéré  d'un  parent  du  précéd.  ? 

*  N.  DE  FER,  cité  p.  86,  gravait  encoi-c  des  plans  en  1717. 

M.  de  LA  FERTÉ  ,  artiste-amat.,  grava  aq.f.  d'apr.  Boucher, 
vers  1758.  P. -être  cette  date  est-elle  celle  de  sa  naissance. 

Etienne  fESSARD,  né  à  Paris,  1714,  mort  vers  1774,  élève  de 
Longueil,  grava  au  Inir,,  d'apr.  les  maîtres,  portr.  et  suj.  Iiislor. 
On  cite  E .  Fessard,  mort  en  1750.  Est-ce  du  nicme  qu'il  s'agit? 

S.  FESSARD  gravait  des  portr.  en  1753,  et  des  pièces,  d'après 
Fr.  Bouclier.  P. -être  était-il  parent  A' Etienne. 

Mathieu  FESSARD,  né  à  Fontainebleau,  1740,  élève  de  Lon- 
gueil,  grava  portr»,  paysages  et  suj.  hist.  Les  iconogr.  n'ont  pas 
encore  nettement  distingué  ces  3  ou  4  noms  de  Fessa)xl. 

Etienne  FICQUET,  né  à  Paris,  1731,  mort  ib.,  1794,  est  célèbre 
par  .ses  petits  portr.  très-finem'  gravés  au  burin.  Il  continua  sous  le 
règne  suivant. 

*  =  FiLLEUL  fils,  déjà  cite.  Voy.  page  SG. 

Jean-Charles  FLIPART  père,  né  vers  1700,  grava  au  iiuriii 
quelq.  suj.  pieux  ou  mythol. 

Jcaii-Jacqucs  FMPART  fils,  né  à  Paris,  1723,  mort  1782,  fils 
de  J. -Charles,  et  plus  habile  que  son  père,  était  élève  de  L.  Gars. 
Il  grava  au  bur.  allég.,  suj.  hist.  et  div.  pièces,  d'apr.  Jos.  Vernet. 
C'est  lui,  je  crois,  qui  grava  les  ietes  données  à  Paris  à  l'occas.  du 
mariage  du  Dauphin,  1747. 

François-Charles  FLIPART,  mort  1773,  irèrc  du  précéd.,  grava 
quelq.  pièces,  d'apr.  Fragonard  et  autres. 

Augustin  FOIN,  né  à  Paris,  1726,  grava  des  orncincuts. 

?=izFONB0NNE,  grava  div.  sujets  et  topogr.  ;  burin  niéiliocrc. 

Pierre-Elisabeth  de  FONTA^'IEU,  artiste-amat.,  mnrt  en  1784, 
grava  aq  f.  des  vac>es  et  de.-.  aniinau,\.  P.-êtrc  apparl.-il  au  règne 


132  GRAVURE   SOUS   LOUIS   XV. 

suivant.  Ce  prénom  iVElisaôet/i  est  assez  bizarre,  joint  à  rclni  de 

Pierre. 

::=  Le  comte  de  FORBIN,  ne  en  1721,  grava  aq.f.,  à  titre  d'a- 
mateiir,  de  petits  suj.  et  des  paysages. 

Louis  FORDRIN  grava  19  planches  de  serrurerie,  en  1723. 
=  LE  FORT.  Un  artiste  de  ce  nom  a,  je  crois,  gravé  sous  ce 
règne. 

J.-B.  Joseph  de  LA  FOSSE,  né  à  Paris,  1721,  élève  d'Et.  Fes- 
sard,  grava  d'apr.  Eisen,  Fr.  Boucher  et  Carmontellc,  suj.  histor. 
et  autres. 

=  FOSSOYEUX  (ou  Le  Fossoyeux),  élève  de  N.Dclaunay  aîné, 
grava  vignettes  et  portr.  sous  ce  règne  ou  le  siirv, 

Hector  FOULQUIER,  artiste-amat.,  né  1731,  grava  aq.f.  des 
paysag.  d'apr.  lluysdael,  et  des  caricatures. 

?Honoré  FRAGONARD,  né  près  de  Nice,  1733,  raort  à  Paris, 
1806,  grava  aq.f.  des  scènes  de  mœurs  urliaines  et  pastorales.  Un 
des  plus  célèbres  en  ce  genre.  P. -être  est-il  Piémontais? 

?  A.  FRAGONARD.  Je  crois  qu'il  existe  un  artiste  de  ce  nom, 
parent  du  précédent  et  graveur. 

=  FRAISSE  grava,  en  1755,  des  dessins  chinois. 

*  Fr.-F.  FRANCOEUB,  cité  au  règ.  précéd.,  gi-ava  p. -être  seulem» 
sous  celui-ci. 

Jean-Charles  FRANÇOIS,  né  à  Nancy,  1717  (Basan  dit  1703), 
mort  à  Paris,  1769,  grava  suj.  div.,  aq.f.,  au  burin,  à  la  manière 
noire  et  dans  le  genre  crayon. 

=:  FRANQUEVILLE  grava,  selon  BruHiot,  une  pièce  représ. 
Latone,  sous  Louis  XIV  ou  XV. 

Joseph  FRATREL,  né  à  Épinal,  1730,  moit  à  Manheim,  1783, 
élève  de  Baudoin  et  peintre,  grava  aq.f.  divers,  composit.,  allég., 
portr.  et  suj.  pieux. 

*  C.  Frcssotte.  Voy.  le  règne  suivant. 

Robert  GAILLARD,  né  à  Paris,  1722,  coUabor.  de  D.  Sorniqur, 
gravait  des  portraits  et  des  suj.  mythol. 

Cl.  GALLIMARD,  né  à  Troyes,  1729,  artiste  cslinié,  grava  drs 
snj.  hislor.  (l;ilcs  tir  1755. 


GRAVURE  SOUS   LOUIS  XV.  133 

J.  GAMOT  gravait,  à  Paris,  des  portr.  vers  1750. 

Pierre  de  LA  GARDETTE,  architecte,  grava  vignettes,  architec- 
lure  et  portr.  II  continua  sous  Ixjuis  XVI. 

Charles-E.  GAUCHER,  né  à  Paris,  1740,  mort  1803,  élève  de 
Basan  et  de  Le  Bas,  grava,  sous  ce  règne  et  le  suiv.,  portr.  et  div. 
sujets.  Je  citerai  de  lui  le  couronnement  du  buste  de  Voltaire.  On 
cite  aussi  Caroline  Gaucher. 

?Jean  GAUTIER  grava  en  couleur  des  portraits,  dont  celui  de 
Louis  XV,  et  anatomie.  (Serait-il  le  même  que  Dagoti,  page  127?) 

=  GAUTROT.  J'ai  vu  ce  nom  cité,  sans  plus  de  détails. 

=  LE  GEAY  gravait  de  l'architecture. 

*  Thomas  germain,  déjà  cité,  continuait.  Voir  page  87. 

Louis  GERMAIN,  né  à  Paris,  1733,  grava  des  sujets  de  genre. 
ÏjC  même,  ou  un  homonyme,  grava  des  paysages  datés  de  1769. 

*P.-Fr.  GiFFART,  cité  p.  87,  gravait  encore  des  vignettes  et  de 
l'architecture  en  1718- 

J.-Bapt.  GLOMY,  artiste-amat,,  ^vhyaaq.f.,  d'après  LaFage, 
B.  Picart  et  Fr.  Boucher. 

François  GODEFROY,  né  à  Rouen,  1748,  élève  de  Le  Bas,  grava 
au  bur.  des  paysages  d'apr.  Jos.  Vernet,  et  des  suj.  hist.  Est-ce  le 
même  qui  gravait  pour  les  Antiq.  nationales  de  Millin,  1790? 

Louis  GOMIER,  né  en  France,  gravait  à  Rome,  vers  1730,  des 
suj.  pieux  ,  d'apr.  les  maîtres, 

=  LE  GORGUE  gravait  d'après  Oudry. 

Yves  LE  GOUAZ  ,  né  à  Brest,  1742,  élève  d'Aliaraet  et  de 
N.-M.  Ozanno,  gr.  aq.f.  dos  marines.  Il  continua  s.  Louis  XVI. 

Joseph  GOUPY,  né  à  Ncvcrs,  1729,  grava,  en  Angleterre,  div. 
suj.  et  paysages.  Ou  cite  de  lui  une  est.  de  1726,  reprcs.  Mutius 
Sccvûla,  et  signée  Goupy. 

Louis  LE  GRAND  grava  vignettes  et  suj.  gracieux,  d'apr.  Eisen. 

J.-Bapt.  GRATELOUP,  arlistc-amal.,  né  à  Dax  en  Gascogne , 
1735,  grava  des  portr.  sous  ce  règne  et  le  suiv. 

Louis  de  GRAVELLE,  conseiller  au  Parlement,  grava  en  amat. 
de  petites  composit.  mythol. 

Ilubcit-François  GRAVELOT,  né  à  Paris,  1699,  mort  1773, 


134  GRAVURE   SOUS   LOUIS  XV. 

heau  IVcre  du  géographe  Danvillc,  gravait  aq.f.  en  Angleterre  (I). 

Louis-Jeao-François  de  la  GRENÉk,  né  à  Paris  vers  1727,  grava 
oq.f.  div.  snj. 

=  Le  chevalier  de  GRICOUR,  grava  aq.f.,  à  litre  d'amateur, 
quelqiKîs  pièces  d'après  Bcrghcm,  1733. 

Charles  GRIGNON  (ou  Grignian),  né  er»  France  vers  1710,  grava 
à  Londres,  vers  1750,  des  vues  et  snj.  div.  P. -être  c^t-il  parenî 
de  Jacques,  cité  page  88. 

Mathuiiu  GROBELOT  gravait  des  tombes  et  des  monnm.  anciens. 

=  GUÉlARD  gravait  des  portr.  Ccst  un  parent  d'.\nt.  Guclarcl 
cité  sous  Louis  XIV,  si  ce  n'est  ic  mcnie. 

*  N.  GUÉRARD,  déjà  cité.  Voy.  page  89. 

*  N.  HABERT,  médiocre  graveur,  déjà  cité  page  89. 
Jean-Louis  HALBOU,  né  1730,  gravait  d'apr.  Fr.  lîoucher. 
Noël  HALLE,  né  à  Paris,  1711,  mort  1781,  peintre  et  fils  de 

Claude,  grava  aq.f.  div.  compositions. 

Jean  HAUSSARD,  né  à  Paris  vers  1700,  grava  aq.f.  et  au  bur., 
en  1727,  des  suj.  myth.  d'après  Andray,  etc. 

Nicolas-Guillaume  DE  LA  HAYE,  mort  à  Cari'ières-Charenton, 
1802,  grava  des  cartes  géogr.  pour  Danvillc,  Roussel,  et  les  2  frères 
Robert  de  Vaugondy.  Il  trav.<'>vechal)ilelccn  ce  genre,  dès  1741  (2). 

*  Robert  HECQUET,  déjà  cité,  continua  prolj^sous  Louis  XV. 
*Isid. -Stanislas  helman.  Voy.  le  règne  5uivant. 
Antoine-François  HEMERY,  né  à  Paris,  1731 ,  grava  de  l'ardii- 

tcclure  et  des  snj.  histor.  et  mylhoL 

Marguerite  HEMERY,  sœur  du  pvécéd.  ,  née  1745,  femme  de 


(1)  Sous  Louis  XV  on  a  vu  beaucoup  de  graveurs  français  émigrcr  à  Lon- 
dres, pour  y  enseigner  leur  art  et  y  récolter  de  plus  beaux  bénéfices  qu'à 
Paris,  ville  où  l'affluonce  des  ai-tistes  commençait  à  être  excessive.  Telle  fut 
la  marche  de  la  gravure  :  née  en  Italie,  elle  passa  en  Allenwgne,  puis  en 
Franciict  dans  les  rays-lias;ille  demeura  longl  concenln-e  dans  ces  (juatr* 
pays,  puis  finit  par  se  répandre  en  Angleterre,  pays  spécial'  commercial  et 
ilrpourvu  d'artistes  nationaux.  Là,  elle  se  perfectionna  sous  le  rapport  des 
Ijiocedes  mécaniciues;  mais  le  sceptre  artisliii  a|)!)ar(  toujours  au  conlinenl 
—  (2)  Vu  un  Ire.s-pclil  pl;in  de  l'aris,  vers  I7i0.  si{:n''  Delithinr  (linr  sr 


r,r»AVUKK  sous  louis  \v.  135 

PoMe,  grava  des  vigiicltcs,  ainsi  que  ses  sœurs.  V.  le  icgue  suiv. 
J. -Daniel  HEMLICH,  né  à  Slrashonig,  1740,  a  gravé  uq.f.  un 
paysage  daté  de  1765. 

N.  HENIN,  contrôleur  des  bâtlm.  du  roi,  grava  aq.f.  div.  su]. 
Biaise-Louis  lliiNKlQUEZ,  né  en  1732,  grava  au  burin  des  portr. 
et  div.  suj.  d'après  Fr.  Boucher,  il  séjourna  en  Russie. 

A,  HERISSET  grava,  en  1747,  des  planches  pour  la  Descript. 
de  Poi'is  de  Pignniol  de  la  Force,  et  l'ouvr.  de  dom  Bouillard. 
Jacques  HEKISSET  gravait  aussi  de  la  topographie. 
Louis  HEUDliLOT,   né  à  Moiiîpellior,  1730,  grava  des  poilr. 
e!  div.  pièces  en  1764. 

Antoine  Saint-HILL,  né  à  Paris,  1731,  '^r.oq.f.  d'ap.Berghcni. 
Ange-Laurent  de    LA   MIRE,  prol/  parent   de  Laurent  cité 
page  52,  grava  uq.f.  div.  suj.  P.-ctrc  a-t-il  coniui.  sous  le  règne 
précédent. 

?  =  HOREOLLY,  p. -être  Français  ,  grava  le  ballet  du  prince 
lie  Salerne  donné  à  Fontainebleau  sous  Louis  XV. 

Frédéric  HORTEMELS,  né  à  Paris,  1688,  grava  aq.f.  et  au 
burin  des  portr.  et  des  suj.  pieux. 

Marie  HORTEMELS,  «[ui,  je  crois,  épousa  le  peintre  Lebel,  était 
parente  de  Frédéric.  Elle  grava,  ainsi  que  sa  sœur  Marie-Hya- 
cinthe, des  portr.  et  autres  sujets  vers  1716. 

Madeleine  HORTEMELS,  sœur  des  précéd.,  épouse  de  C.-N. 
Cochin,  grava  aq.f.  et  au  burin  ,  et  édita  portr.  et  suj.  div.  Je 
citerai  ses  vues  de  Port-Royal  des  Champs. 

Jean  HOU  EL,  né  à  Rouen,  1735,  élève  de  Le  Mire,  grava  r?^./". 
et  au  genre  lavis,  div.  suj.  d'apr.  Fr.  Bouclier,  et  des  portr.  d'apr. 
L.-C.  de  Carmonlellc. 

=  HOUSTON  grava  des  portr.  d'apr.  Ant.  Pesnc,  sous  ce  règne 
ou  sous  le  précédent. 

François  HUBERT,  né  à  Abbcvillc,  1740,  élève  de  Bcauvarlet , 
grava  portr.  et  suj.  div.,  d'apr.  L.-G.  Morcau. 

Fr.  HUGNIN  grava,  sous  ce  règne,  je  crois,  <(uel<(.  tsr.  lii>loi . 
ou  des   portraits.  Je  pen.>e  cpi  il  e^t  aulie  cpie  le  suiv. 
Al.Fr.  IIUGMN  gr.i\a:t  et  édit.nt  dis  pl.ui>. 


J36  GRAVURE   SOUS   LOUIS   XV. 

A.  IIUMBHLOT,  prol)'  parent  ilc  Jac(|.  Iltimbclot ,  ritt-  pngo  80. 
grava  dcssii).  hist.  Je  citerai  l(i  rtte  Quinctonpoix,  1720. 

?!=  Jean-Louis  HUOT  grava  oq.f.  (on  édita  scnlem*?)  un  plan 
de  Paris  à  vol  (Toiseait,  en  4  l'cuilles,  1738. 

Jacc[ues-Gabriel  HUQUIER  père,  ne  à  Orléans,  1695,  mort 
1772,  grava  aq.f.  un  gr.  nombre  de  pièces  en  tout  genre.  Il  était 
in*  d'est.  Je  possède  son  adresse  gravée  (par  lui-même?)  ;  on  y  voit 
son  magasin,  rue  des  Matluirins,  au  coin  de  celle  de  Sorlwnne. 

Gabriel  HUQUIER  fils,  né  à  Paris  vers  1725,  grava  en  1756, 
d'après  Fr.  Boucher,  à  Londres,  où  il  s'était  établi.  Il  eut,  je  crois, 
un  frère  nommé  Louis  on  Jacques,  aussi  graveur. 

Charles  HUTIN,  né  à  Paris,  1715,  mort  à  Dresde,  1776,  grav.i 
aq.f.  fontaines,  tombeaux  et  autres  soj.  d'apr.  Boucher. 

François  HUTIN,  frère  de  Charles,  grava  j'ignore  en  quel  genre. 

J.-Bapt.  HUTIN  gravait  en  1750  des  pièces  topogr.  J'ai  vu 
encore  des  pièces  signées  :  P.  et  7.  Hutin ,  probab'  de  la  même 
famille. 

M.  IGONET  gravait  d'apr.  Fr.  Boucher. 

Marie-Madeleine  IGONET,  femme  ou  parente  du  précéd.,  ncc  à 
Paris,  1748,  grava  d'apr.  Fr.  Boucher  et  le  peintre  Pien-e. 

P. -Charles  IJVGOUF,  né  à  Paris,  1746,  grava  d'apr.  div.  mai- 
tics,  1769,  et  continua  sous  Lotiis  X\  I,  ainsi  que  son  frère. 

Fi. -Robert  ingouF,  ne  à  Paris,  1747,  grava  des  portraits. 

=  INGRAM  gravait  d'après  Fr.  Boucher. 

*  C.  iNSELiN,  nomme  page  90,  gravait  encore  en  1725. 

Louis  JACOB,  né  à  Lizicux,  I7l2,  grava  au  bur.  div.  compo.sif. 

=  JACQUES  grava  (iqf.  et  au  bur.  des  suj.  de  mœurs,  vers 
1770.  Je  citerai  de  lui  la  Céréntotiie  de  la  levée  de  la  Fierté,  à 
Rouen,  Ce  nom  y^/c^NCA' est-il  patronymique? 

?  Bernard  J.VILLOT  était  éditeur  et  aussi ,  je  crois,  graveur.  Je 
ne  sais  s'il  était  parent  de  y.-/i.  .)//c//c/,  célèbre  «lilcur-gêogr  , 
auteur  des  lieclicrches  sur  Paris,  Mil. 

=  JANVIER  éditait  (et  gravait  prob')  des  carto  géogr. 

Claudc-Donat  JARDIMEH.  né  à  Paris,  1726,  mort  ib.,  1774, 
élève  de  L.  Cars,  grava  au  burin  d'api .  Ij  -(1.  Moroiu. 


GKAVUKK   SOUS   LOLIS   XV.  137 

*  E.  JEAiJRAT,  déjà  cité,  gravait  encore,  en  1721,  des  portraits. 
=  JOLLAIN  (oii  Joiillain),  né  à  Paris  vers   1700,  médiocre 

graveur  oq.f.  et  au  bur.,  a  attaclic  son  nom  à  des  images  de  tout 
genre.  Il  était  éditeur  m'^  d'estampes. 

=:  .lOUBERT  fds  est  signalé  dans  l'ouvr.  de  M.  Soliman  Lieutaud 
comme  gravant  des  portraits  en  1773. 

F.  JOUR  DAN  gravait  des  vignettes. 

M'"^  JOURDAN,  prob'  femme  du  précédent,  grava  d'apr.  Fr. 
Bouchei-,  des  sujets  pastoraux . 

=  JUILLET,  né  à  Paris,  1739,  grava,  dès  ce  règne,  des  pièces 
dans  le  genre  crayon.  Il  produisait  encore  en  1784. 

Simon  JULIEN  grava  aq.f.  des  études  de  tête,  à  Rome,  1704- 

Jean  de  JULIENNE,  artiste-amateur,  mort  en  1766,  a  gravé 
quclq.  aq.f.  d'après  les  maîtres. 

=  Du  Duy  DE  LAGE,  né  vers  1700,  grava  je  ne  sais  quels 
sujets.  Je  n'ai  pu  retrouver  la  source  de  ce  rcnscign. 

J.-Bapt.  LALLEMAND,  ne  à  Paris  vers  1730,  grava  «g./. 

*  Pierre  landry,  déjà  cité,  gravait  encore,  en  1718,  des  portr. 
P. -A.  de  LAiNGLADE,  abbé,  grava  aq.f.,  en  amateur,  des 

paysages  vers  1748. 

*  Antoine  lakcueu,  dc|à  cité,  grava  surtout  sous  Louis  XV. 
Nicolas  de  LARMESSIN,  né  à  Paris,  1684,  mort  1755,  fds  de 

IVicolas,  cité  sous  Louis  XIV,  grava  portr.,  sujets  ])ieux,  scènes 
pastorales,  etc. 

=  LATTRE  gravait  des  plans  de  villes.  Je  citerai  de  lui  ungr. 
plan  de  Rouen,  daté  de  1769. 

L.  LAURENCE  grava  au  burin,  je  ne  sais  quels  sujets. 

L.-J.  LAURENT  gravait  de  l'architecture. 

=  P.  LAURENT,  né  à  Marseille  vers  1740,  mort  à  Pans,  1809, 
grava  portraits,  paysages  et  div.  suj.  d'apr.  Fr.  Bouclier.  Il  lia- 
vailiait,  dit-on,  en  collabor.  d'un  frèic  (|u'on  ne  iioiniiic  pa>. 

*  Picrrc-Adncn  i,ebeau,  ué  à  Paris,  1744,  a  probab'  coiiiin. 
à  graver  sous  ce  règne.  Voir  le  suiv. 

=  LEBERT.  gravait  des  portraits  à  Paris,  vers  1770- 
=  Li:C0N  gravait  sous  ce  règne,  je  ne  sais  en  quel  genre. 


138  r.uAVURii  sous  ia)uis  xv. 

=  LKCI.KK,  l^r.  (K's  poilr.,  1772    Nom  p.-î-Uc  lual  oillioi;! 

L.  LEGRA^D,  ailislc  nicdiocic,  grava  de  la  topogr.  d'apr.  Ka- 
gucnct,  vers  1750.  Je  citerai  sa  vue  (le  l'Hôtel  de  ville,  prise  de 
l'hôtel  des  Ursins. 

Pierre  LELU,  né  à  Paris,  1741,  grava  aqf.  cl  dans  le  genre 
lavis.  J'ai  vti ,  de  lui ,  des  danseuses  de  l'Opéra.  Basan  cite  aussi 
F.  Lelu,  prob'  parent  de  Pierre. 

Louis  (Simon?)  LEMPEREUR,  ne  à  Paris,  1725  ou  26,  élève 
de  Fr.  Aveline,  fut  reçu  à  l'Acadéiuic  en  1763.  11  grava  des  suj. 
mythol.  et  liistor.,  ainsi  ([ue  des  porlr.,  d'apr.  Fi'.  Boucher,  Jos. 
Vcrnet  et  autres.  Sa  fciniiic  grava  aussi  ;  A'oir  Catlicrinc-Elisabetli 
Cousinet. 

Jean-Denis  LEMPEREUR,  né  à  Paris,  1710  ou  20,  mort  1700 
ou  80,  ancien  éclicviii,  était  collecteur  d'est.  Il  grava  aq  f-  d'apr 
les  maîtres,  à  titre  d'amateur.  Selon  lîubcr,  il  eut  un  lils,  J .-Bap- 
tiste, qui  grava  aussi  aq.f.  quelcj.  suj.  pieux. 

Bernard  LEPIC  lÉ  (ou  Lepicier),  né  à  Paris,  1698  ou  99,  mort 
1755,  grava  aq.f.  et  au  burin  des  porlr.  et  suj.  div.  Sa  femme 
grava  également  ;  voir  Marlié. 

Charles-François  LETELLIER  gravait  des  portr.  en  1773. 

J.  LEVEAU,  né  à  Rouen,  mort  à  Paris,  1785,  grava  des  vues 
d'après  les  maîtres.  Ou  cite  J.-J.  Leveau,  qui  gravait  de  l'architec- 
ture :  p. -être  le  même. 

=  LEVÊQUE  gravait,  en  1770,  suj.  et  portr.  d'apr.  les  maî- 
tres, cl  continua  sous  Louis  XVI. 

P.-Ch.  LEVESQUE,  né  à  Paris,  1727^  grava  des  portraits  en 
1 772  d'apr.  les  maîtres ,  et  des  viguellcs  pour  uuc  Histoire  de  Rus- 
sie, en  1781 .  Serait-ce  le  même  que  le  précédent? 

Mathieu  LI  ART,  né  à  Parjs,  1737,  grava,  à  Londres,  div.  pièces. 

?  J.-ÎMichcl  LIAUTARD  (ou  Liotard) ,  mort  vers  1700,  grava, 
en  coUabor.  do  lIiKjuicr.  J'ai  lu  <iu  il  clait  né  à  Genève.  Il  avait  tui 
lière,  Jeun-Etienne,  (|ui  fut  p. -être  graveur. 

*  ^=LiENAiu)  a  pu  romiu.  à  graver  dès  ce  règne.  Vou  le  suu  . 

*  l'i.MKoisi'  (".li.iildllc  iKti  ru.n.  (Mùue  reui.U(|ue.! 


GRAVURE   SOUS    LOUIS   XV.  139 

Cl. -Antoine  r.iTTRET,  ne  à  Paris,  1735,  nioit  àlloacn,  1775, 
prava  aq.f.  et  au  burin,  des  portr.  et  des  allégories. 

Ange-Laurent  de  la  LIVE  de  Jully,  né  à  Paris,  1725,  mort 
1775,  artiste-amat.  très-fécond,  grava  flÇ'./'.,  d'apr.  les  dessins  de 
Cochin  et  de  Fr.  Boucher,  portr.  et  suj.  dlv. 

Joseph  de  LONGUEIL,  né  à  Lille,  1736,  grava  des  vign.  d'apr. 
Eiseii,  Fr.  Boucher  et  autres,  et  continua  sous  Louis  XVL 

Jean-Louis  le  LORRAIN,  né  à  Paris,  1715,  mort  à  S.-Péters- 
bourg,  1758,  GO,  61  ou  72,  grava  aq.f.  des  compositions  histor. 
et  allégoriques. 

J.-Bapt.  de  LORRAINE,  né  à  Paris,  1737,  collabor.  de  J.  Pel- 
letier, grava  des  marines.  Il  y  avait  aussi,  je  crois,  Auguste  de 
Lorraine,  son  frère  ou  son  parent. 

Phil.-Jacq.  de  LOUTHEHBOURG,  né  à  Strasbourg,  1730,  fut 
reçu  à  l'Académie  en  1763.  Il  gravait  «^.Z".  et  dans  le  genre  lavis, 
et  séjournait  à  Londres  en  1789. 

Jean-Marie  LOUVION,  né  à  Versailles,  1740,  élève  de  Fessard, 
grava  des  vignettes  d'apr.  S. -Aubin. 

=  LOYER  grava  de  l'archit.  sous  ce  règne  ou  le  suiv. 

La  comtesse  de  LUBERSAC,  artiste-amateur,  élève  de  Fr. -Ma- 
deleine de  Basseporte,  grava  des  oiseaux. 

Claude  LUCAS  grava,  de  1734  à  37,  le  grand  plan  de  Paris  en 
20  f .  et  à  vol  d'oiseau ,  levé  par  ordre  de  Turgot.  Il  grava  potu- 
les  ouvrages  de  Félibien,  Lacaille,  Piganiol,  etc.,  et,  je  crois,  aussi 
lies  portraits.  J'ignore  s'il  était  parent  des  2  suivants. 

Germain  LUC.VS,  père  et  (ils.  On  cite  ces  deux  artistes,  nés  à 
Versailles,  comme  graveurs,  au  burin,  de  planches  d'architecture. 

L.  LUSIGNY  gravait  des  paysages  en  1760. 

La  ducl'.esse  de  LUYNES  grava  de  petits  paysages  en  1769. 

Pierrc-.Vntoinc  de  MACHY,né  à  Paris,  1722,  grava  de  rarcliil. 
genre  hisfrc.  Il  est  connu  surtout  comme  dessinateur. 

?  J.  de  .MAHIEU,  arliste-amat.,  grava  des  paysages. 

■=:z  LE  MAIRE,  élève  de  Ph.  Le  Bas,  grava  ,  en  1760,  des  m- 
guettcs  liistorK|ues, 


HO  GKWUKK   SOUS    LOUIS   XV. 

Louis  MAISONNEUViî,  né  en  1719,  grava  une  gr.  pièce  repré- 
sentant le  Pat'HOSSe,  sculpture  en  bronze,  cons.  à  la  BihI.  nat. 

Pierre  MALEUVHE  (ou  Malcurc?) ,  né  à  Pans,  1740,  élève 
de  Bcauvarlet ,  grava  au  bur.,  portr.  et  suj.  div.,  vers  1770. 

Adrien  MANGL\RD,  peintre,  né  à  Lyon,  1696,  mort  à  Rome, 
1760,  grava  aq.f.  paysages  et  marines. 

=  MANSARD,  femme  de  G.  R.  Le  Vilain,  grava  des  vignett. 

Antoine  MARCENAY  de  Ghuy,  né  à  Arnay-sur-Aroux  vers 
1723,  mort  à  Pans,  181 1,  grava  a(/.f.,'a  la  manière  Je  Rembrandt, 
portr.  remarq.,  paysages  et  suj.  div.  d'apr.  div.  maîtres. 

Jacques  MARCHAND,  né  vers  1740,  grava  au  bur.  des  vues  et 
des  portraits. 

Gabriel  MARCHAND,  élève  de  Voysard  ,  grava  div.  compos. 

*  Jean  Mariette,  cité  page  92,  gravait  encore  sous  ce  règne. 
Pierre-Jean  MARIETTE,  né  à  Paris,  1694,  mort  1774,   lils 

de  Jean,  grava  aq.f.  tcles  et  paysages. 

*  Clément- Pierre  marillier.  Voy.  le  règne  suivant. 
Renée-Elisabeth  MARLiÉ,  femme  de  B.  Lépicié,  grava  des  por- 
traits, etc.  J'ai  lu  J/ar«e  Lépicié,  au  lieu  de  Ma/  lié.  C'est  une  erreur. 

'  Daniel  marot,  et  Jean  (le  fils],  cités  page  93,  gravaient  encore. 

=  LA  MARQUADE  (artiste-amateur?)  grava  «(^./'.,  d'après 
Chaufourier,  une  vue  du  Louvre  du  côté  du  quai. 

Le  comte  de  MARSAN  grava  aq.f.,  en  amateur.  On  cite  de  lui 
une  petite  pièce  rcprés.  le  siège  d'une  ville. 

M.  T.  MARTIN  grava  aq.f.  vers  1730.  J'ai  vu  mentionner 
plusieurs  Martin,  graveurs  anglais. 

?D.  MARTIN  gravait  des  portr.  en  1765.  P. -cire  étranger. 

Marin  MARVYE,  né  à  Paris,  1712  (1723  selon  Basan),  grava 
des  fclcs  et  des  plans  d'açchitect.  pour  Blondel. 

=  MASON  grava  en  1759,  en  collabor.  de  Conot. 

Louise  MASS.VRD  grava  vignettes  et  portraits.  (Voir,  m\\  Addi- 
tions, sur  ce  nom  de  Massard,  la  note  relative  à  la  page  93.) 

J.-Bapt.  MASSÉ,  mon  à  Paris,  1769,  âgé  de  80  ans,  peintre 
en  mnnat.,  grava  qnel(|.  pièces  d'.ipr.  Le  lîrnn,  etc. 


GRAVURE  SOUS   LOUIS   XV.  14t 

A.  MASSON,  p. -être  parent  du  célèbre  Antoine,  grava,  vers 
1730,  des  orncui,  d'orfcAT. 

Ch.  MATIIF.Y  gravait  au  l)iinM  des  portraits. 

Jean  MATHIEU,  né  à  Paris,  1749,  mort  à  Fontainebleau,  élève 
de  Jos.  de  Longucil,  grava  aq.f.  et  au  burin  d'apr.  div.  maîtres. 

=  Le  MATTRE.  J'ai  vu  de  lui  l'adresse,  entourée  d'orncra.,  de 
Neveu,  coutelier  sous  Louis  XV. 

Charles  MAUCOURT,  né  à  Paris,  1743,  peintre, grava,  à  la  man. 
noire,  des  allégories  politiq.,  à  Londres,  où  il  mourut. 

P.  de  S. -MAURICE,  arlisle-amat.,  olficicr  aux  gardes  fran- 
çaises, grava  au  burin,  en  1731,  div.  pièces  d'apr.  Ch.  Coypcl^etc. 

=  MAVELOT  grava  au  burin  anatomie,  armoiries,  adresses  de 
marchands. 

?  Olivier  le  MAY,  né  à  Valenciennes  (ou  à  Bruxelles?),  gravait 
fig.f.y  vers  1770,  paysages,  animaux,  et  marines. 

J.  MECHAU  grava  og./.,  1773,  despaysag.  de  sa  composition. 

C.  de  MECHEL  gravait  en  1763- 

Le  comte  de  MELUN  (et  non  Meleun),  artiste-amat.,  grava  en 
1716  quelques  pièces  d'après  C.  Wischer  et  autres. 

P.  MENANT,  graveur  français,  travaillait  n  Paris  vers  1716. 
Brulliot  cite  de  lui  une  vue  de  Versailles. 

Marc  MERCADIER,  né  en  1725,  grava  des  vignettes. 

Élie  MESNIL,  né  àTroyes,  1726,  élève  de  Fessard,  grava  d'a- 
près div.  maîtres. 

J.-Bapt.  MICHEL,  né  à  Paris,  1746,  grava  au  burin  div.  su]. 
d'après  Fr.  Boucher,  et  continua  sous  Louis  XVL 

Simon-Charles  MIGER  ,  né  à  Nemours,  1736,  élève  de  N.  Co- 
chin,  grava  suj.  mythol.  et  hist.,  et  porlr.  sous  ce  règne  et  le  suiv. 

=:  MILCENT,  ingénieur  de  la  marine,  grava  au  burin  des  vues 
de  villes.  Je  citerai  celle  du  Havre,  et  4  gr.  vues  générales  de 
Paris  ,  chacune  en  2  f.,  gravées  en  1736  d'après  ses  propres  des- 
sins. Ces  dessins,  laves  à  l'encre  de  Chine,  m'ont  paru  tiès-scrupu- 
Icux.  On  les  voit  à  la  Hibl.   nat.  {Paris,  vues  gcnér.). 

Noël  LE  MIRE,  né  à  Rouen,  1723,  élève  de  Le  Bas,  grava  au 


14-2  GUAVUKK   SOUS    LOUIS   XV. 

Iiuriii,  avec  lalciit,  porlr.,  vigncllcs  ctsii).  div.  Je  cilcr.ii  ilc  lui  /• 
Partage  de  la  Pologne,  1772.  Il  gravait  encore  en  1790. 

Louis  LE  MIRE  lils,  mort  à  19  ans,  a  gravé  qnclq.  vignettes. 

*  François  le  moine,  dc)à  cité  page  94,  a  grave  surtout  sous  rc 
règne,  s'il  est  né  en  1688. 

=  MOITEY,  ingénieur,  gravait  des  cart.  géograpli.  On  cite  Moi- 
they  aîné,  qui  grava  des  études,  genre  crayon.  Est-ce  le  même? 

Pierre-Étiennc  MOITTE  ,  né  à  Paris,  1722,  mort  ih.,  1780, 
grava  des  portr.  et  div.  snj.  Il  continua  sous  Louis  XVL 

F. -A.  MOITTE,  fds  du  précédent,  a  aussi  grave  sous  les  deux 
règnes.  Je  citerai,  sous  Louis  XVI,  son  frère  et  ses  2  sœurs. 

P.  MOLES  grava  des  portr.  en  1772,  d'apr.  Duplessis. 

Martin  de  MOACHY,  né  à  Paris,  1746,  élève  de  S. -Aubin,  grava 
topographie  et  paysages,  sous  ce  règne  et  le  suivant. 

*MO>'GEOT,  déjà  cité,  continua  p. -être  sous  Louis  XV. 

=  MONNET  grava,  p. -être  en  amateur,  snj.  rnylh.  et  autres. 
Je  ne  sais  si  c'est  le  même  Monnet  qui  dessina  des  scènes  de  la  ré- 
volution, gravées  par  Hclman  vers  1793. 

=  Dc  MONTENAUT,  amateur,  gr-AÇ-./".  des  vign.  d'apr.  Oudry, 

Louise  de  MONTIGNY  (femme  Le  Daulceur)  grava  aq.f.  des  vi- 
gnettes en  1770,  d'apr.  Gravelot. 

=  De  MO^TIGNY  grava  des  cost.  milit.  en  1773. 

Le  marquis  de  MONTMIRAIL  (ou  Montmircl?),  artiste-amateur, 
gravait  aq.f.,  en  1733,  des  paysages  d'apr.  ses  compositions. 

Louis  MORE  AU  grava  des  thèses  sous  ce  règne. 

?L.-G.  MOREAU,  célèbre  dessinateur.  Beaucoup  d'artistes  ont 
gravé  d'après  lui.  J'ignore  s'il  grava  liii-mcmc. 

Pierre  MOREAU  grava  paysages  et  arcliilccture. 

*J.  M.  MOUEAU  jeune  a  commencé  à  graver  sous  ce  règne. 
Voir  le  suivant. 

J.-B.  MOREL  gravait  à  Paris,  i-n  1759,  des  suj.  de  genre. 

Fr.  MOREL  gravait  à  llome  des  statues  antiques. 

.îean  MOYREAU,  ne  ii  l)rléans,  mort  1762,  à  71  aiis,grav,i 
porlr.   (dont  le  .su-ii)  et   autres   suj     d'apr.  div     m.iîlios.    II   élan 


GRAVURE   SOUS    LOUIS    XV.  14.1 

éditeur  (Vost,  rucGalandc,  ni  1737,  et  portait  \c  ùtvc  i\c  ffraveirr 
du  7'oi. 

Geneviève  NA.NGIS,  Iciniiic  do  Nic.-Fr.  Regnault,  née  à  Palis, 
1740,  a  gravé  des  planches  de  l)otanif|uc. 

Charles-François  NATOIRR,  né  à  Nîmes,  1700,  mort  près  de 
Rotne,  1775,  77  ou  78,  liit  direct,  de  l'Acad.  française  à  Rome.  Il 
grava  nq.f.  siij.  pieux,  allégories,  etc. 

Jean-Bapt.  NATTIKR,  né  à  Paris,  1712,  mort  17G4,  peintre, 
a,  je  crois,  gravé  quclq.  pièces. 

*  Denis  NÉE,  comm.  à  graver  .sons  ce  règne.  V.  le  suivant. 

r=  IVICOLET  gravait  des  portraits. 

Jean-Edmc  NOCHER  ,  né  à  Paris,  1736,  élève  de  Fcssard,  r: 
gravé  qnelq.  pièces  sous  la  direction  de  son  maître. 

Richard  de  S'-NOIV,  al)bé,  artiste-amateur,  né  à  Paris,  1730, 
grava  aq.f.  et  dans  le  genre  lavis  ,  paysages  et  ruines,  d'apr.  Fr. 
Boucher  et  H.  Robert.  Je  citerai  un  porlr.  daté  de  1755. 

=  NORBLIN  (de  la  Gourdaine)  j  né  vers  1739  ou  45,  à  Misy- 
sur-Yonne,  élève  de  Casanove,  grava  aq.f.^  en  1774,  div.  com- 
positions, dans  le  genre  de  Rembrandt, 

=  OCTAVIEN.  M.  Lcbercitc  (page  233  de  son  calai.)  ses  gra- 
vures de  mode  de  1 725. 

J.-F.  OGER,  travailla  aux  plans  de  la  Grive,  1757. 

M.-B,  OLIVIER  grava  aq.f.  des  figures  en  1765, 

J.  OUBRIER  grava  les  fêles  du  mariage  du  Dauphin,  1747. 

Jean-Bapt,  OUDRY,  né  à  Paris,  1685  ou  86,  mort  à  Bcauvais, 
1755,  artiste  assez  estimé,  grava  aq.f.  animaux  et  div.  composit. 
On  lui  doit  les  vigncltcs  du  Roman  comique  de  Scarron,  édit.  in-4''. 

Jean  OUVRIER,  né  à  Paris,  1725  (mort,  selon  Basan,  1784, 
âge  de  63  ans),  grava  fêtes  et  siij.  div.,  d'apr.  Fr.  Boucher,  etc. 

Nicolas-Michel  (ou  IMaric?)  OZANNE,  né  à  Paris  ou  à  Brest, 
1724  ou  28,  ^rxv^aq.f.  marines,  paysages,  vues  de  Paris,  sous 
ce  règne  et  p. -être  .sous  le  suivant. 

Pierre  OZANNE,  frère  cadet  du  précédent,  grava  dans  le  même 
genre,  et  continua  sous  Louis  XVI,  ainsi  que  ses  sœuis  Jeanne- 
Françoise  c\  AI  arie  yf'^/a/('0/..miic  aillée,  (ciiiiiu'  /.r  (Iniioz. 


144  GRAVURR   SOUS    I.OUIS   XV. 

Pierre  PANSEHOIN,  ne  près  de  Provins,  .ucliitcclc ,  ricvc  ilr 
lilondel,  a  grave  des  plans  de  jardins. 

J.-Bapt. -Michel  PAPILLON  ,  fils  de  Jean  (cité  page  96),  ne  à 
Paris,  1C98,  mort  177G,  grava  s.  bois,  avec  plus  de  talent  (jiie 
son  père.  Il  a  produit,  selon  Bénard,  2085  pièces,  et  a  laissé  un 
traité  sur  la  gravure  en  bois,  1756.  H  avait,  je  crois,  un  frère, 
Jean" Nicolas,  qui  grava  dans  le  inèinc  genre. 

Jérôme  PARIS,  né  à  Versailles,  1744,  élève  de  J.  de  Longucil , 
grava  paysages  et  suj.  de  genre  d'apr,  div.  maîtres. 

*  D.-P.  PARizET  grava  dès  ce  règne.  Voy.  le  suiv. 

*  Pierre  parrocel,  déjà  cite,  grava  encore  sous  I^ouis  XV. 
Charles  PARROCEL,  peintre,  fils  de  J.- Joseph,  cité  page  96  , 

né  à  Paris,  1688,  mortib.,  1752,  grava  aq.f.  (souvent  au  simple 
trait)  des  scènes  militaires  et  des  batailles.  Etienne,  son  neveu ,  a 
aussi  gravé ,  mais  sons  le  règne  suivant. 

Jean-Jacq.  PASQUIER,  né  à  Paris  vers  1736,  mort  ib.,  1784, 
élève  de  Cars,  grava  au  burin,  de  1769  à  73,  suj.  mylh.  et  vignett. 
Ce  fut  lui  ou  son  frère  cadet  qui  grava  aq.f.^  1758,  en  coUabor. 
de  Denis,  un  plan  de  Paris  avec  texte. 

J. -Baptiste  PATAS,  né  à  Paris,  1744,  grava  div.  pièces  d'apr. 
Fr.  Boucher,  et  des  suj.  histor.,  sous  ce  règne  et  le  suivant. 

?  J.  PATIGNY  fut  graveur  et  éditeur.  11  appartiendrait  au  règne 
précédent,  s'il  était,  comme  je  l'ai  lu,  contemporain  de  Langot. 

Jean-Auguste  PATOUR,  né  à  Paris,  vers  1736,  grava  d'apr. 
div.  maîtres.  Il  florissait  en  1760. 

=  PATTE,  architecte,  grava  des  pièces  d'architecture. 

?  Jacques  le  PAUTRE.  Je  vois  sur  une  de  mes  notes  qu'il  y  eut 
sous  ce  règne  un  graveur  de  ce  nom  :  p. -être  y  a-t-il  méprise.  Je 
ne  sais  si  Antoine  le  Pautre,  architecte  sous  Louis  XV,  a  grave. 

B.  PAVILLON,  prob'  Français,  grava  des  ornem.  d'apr.  B.  Ta- 
rot, en  17 1(),  à  Aix  m  Provence. 

J.  PELLETIER  grava  des  marines  en  1750,  et  div.  suj.  d'apr. 
Fr.  Boucher,  aq.f.,  ou  dans  le  geinc  crayon.  Sa  femme  aiirair, 
selon  Hubcr,  gravé  2  pièces. 


(JKAVUnF.   sous    LOUIS    XV.  145 

=  PERCENET,  aichit. -décorateur,  né  à  Paris,  1736,  grava 
des  vases  et  des  ornem,  en  1766. 

?  Adolphe  PERELLE.  Un  artiste  de  ce  nom  et  de  la  famille  des 
autres  Perelle,  a  p. -être  gravé  sous  Louis  XV. 

Nicolas  PERIGNON,  né  à  Paris  ou  à  Nancy  vers  1730,  mort  à 
Paris,  1782,  a  gravé  aq.f.  des  paysages  estimés. 

?  Jean-Bapt.  PERRONNEAU,  né  à  Paris,  1731,  élève  de  Cars, 
grava  div.  suj.  et,  je  crois,  des  planches  d'anatomie. 

=  PERRIER  grava  au  burin  et  au  pointillé  le  plan  de  Paris 
de  De  llarmc,  1763,  20  f.  in-4'',  et  celui  (divisé  par  quartiers)  de 
J.-B.-M.  Jaillot,  1772.  Ce  dernier  est  bien  supérieur  à  l'autre. 

Jean-Robert  PETIT,  né  à  Reims,  1743,  grava  d'après  Bou- 
clier, etc.,  dans  le  genre  crayon. 

Gillcs-Edme  PETIT,  né  à  Paris,  1696  ou  97,  mort  ib.,  1760 
ou  61 ,  élève  de  Jacq.  Chereau,  grava  aq-f.  et  au  burin  de  norabr. 
portraits. 

Gilles-Jacques  PETIT,  mort  en  1770,  à  29  ans,  fds  de  Gilles- 
Edme,  grava  quclq.  pièces,  et  laissa  un  fils ,  Jacques- Louis,  qui 
grava  sous  Louis  XVI. 

PHILIPPE  (duc  d'Orléans,  régenr),  grava  quelques  vignettes 
pour  son  édition  de  Daphnis  et  Chloé  (Basan). 

Bernard  PlCART,  fds  A' Etienne,  né  à  Paris,  1673,  mort  à  Am- 
sterdam, grava  au  burin  portraits,  hist.  natur.,  caricat.  sur  Law 
et  les  Jésuites,  et  une  longue  suite  de  planches  pour  V Histoire  des 
cérém.  religieuses.  (La  1"  édit.  de  cet  ouvr.  comra.  en  1723). 

Victor-Marie  PICOT,  né  à  Abbcville  ou  à  Amiens,  1744,  grava 
aq.f.  et  au  pointillé.  Il  gravait  encore  des  pièces  allcg.,  1777. 

J.-Bapt.-Marie  PIERRE,  né  à  Paris,  1720,  mort  ib.,  1780  ou 
89,  grava  aq.f.  et  au  burin,  siij.  pieux  ,  têtes  d'études  et  cost.  Un 
peintre  nommé  Pierre  fut  dircctcm-  de  l'Acad.  de  Rome  et  grava 
aq.f.  une  mascarade  de  Rome,  1735.  Je  pense  que  c'est  le  même. 
Nicolas  PIGNE,  né  à  Ghâlons,  1700,  grava  des  suj.  pieux. 
Jean  PILLEMENT,  né  vers  1719,  et  vivant  encore  à  Lyon  en 
1809,  peintre  de  llcurs ,  grava  aq.f.  quelques  planches  dcflotus, 
vers  1757. 

U) 


HG  r.RWURK  SQUs  [.ouïs  XV 

*  Nicolas  l'iTAU  fils,  cilc  page  98,  gravait  encore  sous  ce  règne. 

N.  F'O BONNE  gravait  de  l' architecture  ;  il  exécuta  des  plans  potrr 
Vffist.  de  S. -Germain-des- Pré»  i*AvDom  Bouillard,  1725.  On 
retrouve  ce  nom  sous  Louis  XVI. 

Jean-Bapt.  et  François  de  poilly,  (ils  do  ISirolas,  cites  p.  99, 
continuaient  prol>'  à  graver  sous  Louis  XV". 

Nicolas-J.-Bapt.  de  POILLY,  ne  à  Paris,  17J2,  CihdcJ. -Bap- 
tiste, grava  au  burin  des  vignettes  et  des  suj.  hist. 

?E.  POILLY  grava  des  scènes  de  théâtre.  Je  pense  qu'il  était 
parent  des  autres  Poilly?  L'initiale  E  est  p.-ctre  une  erreur.  Un  des 
graveurs  de  ce  nom  travailla  au  plan  de  Paris  de  Roussel,  1730. 

Le  chevalier  POMMARD,  artiste-amateur,  grava  oq.f.  quelq. 
paysages  et  des  fleurs,  d'après  Oudry,  en  1764. 

Jeanne-Antoinette  Poisson  ,  marquise  de  POMPADOUR,  grava 
fKj.f-  ou  au  bur.  div.  snj.,  et  des  vignettes  d'après  Eisen  et  Fr. 
Boucher.  On  porte  à  61  le  nombre  de  ses  pièces. 

Nicolas  PONCE,  né  à  Paris,  1746,  élève  de  Flipart,  grava  d'apr. 
J.-M.  Moreau,  vignettes,  portr.,  etc.,  sous  ce  règne  et  le  suivant. 

=  POUGET,  joaillier  à  Paris,  grava  aq.f.,  en  amateur,  le  grand 
camée  de  la  Sainte-Chapelle,  1769. 

=  POULLEAU  grava  en  1759  une  Icte  donnée  au  collège 
Louis -Îe-Grand,  et  de  l'architecture. 

Antoine-Joseph  PRENNER  ,  né  à  Strasbourg,  1731,  mort  à 
Rome,  1761,  gravait  d'apr.  les  maîtres  italiens  et  flamands. 

B.-L.  PREVOST,  né  à  Paris,  1747,  élève  de  J;  Ouvrier,  grava 
oq.f.  suj.  hist.  et  allégor.,  vignettes  et  fleurons,  1765.  Est-ce  le 
même  qui  ^i^nail  Preeost  jimio7'  '/ 

Jean-Bapt.  LE  PRINCE,  né  à  Paris  ou  à  Metz,  1733,  mort  à 
S.-Dcnis-du-Port ,  1781,  grava  oq.f.  et  dans  le  genre  lavis  des 
costumes  et  div.  compositions. 

Marianne  LE  PRINCE  gravai*/./".,  1768.  J'ignore  si  elle  était 
femme  ou  parente  du  précédent  et  si  elle  gravait  à  litre  damatenr 

=  PUJOL  (de  Montry\  arlistcnmat..  grava  en  1764,  d'aprè* 
Wnttrnn. 


I 


(.KWUIxF.   SOUS    LOUIS   XV.  147 

François-Maric-Isidore  QUEVERDO,  né  à  Paris  (ou  en  Breta- 
gne), 1740,  grava  aq.f.  scènes  pastorales  ctcorapos.  liistor. 

Pierre-Antoine  QUILLART,  peintre,  né  à  Paris,  1711,  mort  à 
Lisbonne,  grava  des  cérémonies  portugaises. 

=:  RACINE,  élève  d'Aliaract,  grava  div.  vignett,  d'apr.  Cocliin. 

Louis-François  Petit  RADEL,  né  à  Paris,  1740,  grava  aq.f.  des 
ornem.  d'archit. 

François  RADIGURS,  né  à  Reims,  1719,  grava  au  bur.  des 
suj.  rayth.  et  des  portraits.  Huber  le  nomme  Antoine.  P. -être  y 
eut-il  deux  graveurs  du  même  nom. 

?  ==  RAPHAËL  grava,  vers  1740?  une  pièce  sur  Ramponneau. 
Ce  nom  Raphaël  est  p. -être  de  fantaisie. 

Simon  RAVENET,  né  à  Paris,  1706  ou  21,  grava,  à  la  pointe 
et  au  burin,  div.  suj.  d'après  les  maîtres.  Il  s'était  établi  à  Lon- 
dres, où  il  travaillait  encore  en  1774. 

Simon-François  RAVENET,  fils  du  précéd.,  né  à  Londres,  1749, 
grava  des  portraits,  des  suj.  histor.  et  des  costumes.  Je  citerai  ses 
Cris  de  Paris  d'apr.  Fr.  Boucher.  J'ai  lu  qu'il  séjourna  longt.  à 
Parme.  On  cite  encore  A.- F.  Ravenet. 

Jean  RAYMOND,  né  vers  1700,  grava  au  bur.,  d'apr.  les  maî- 
tres, des  suj.  pieux.  Il  florissait  en  1725. 

M.-J.  REBOUL,  femme  de  J.-M.  Vien ,  grava  des  vases,  des 
poissons,  des  fleurs  et  des  coquillages.  Elle  fut,  selon  Basan,  reçue 
à  l'Acad.  de  peinture  en  1757. 

Nicolas-François  REGNAULT,  né  à  Paris,  1746,  grava  au  poin- 
tillé anglais.  Sa  femme  gravait  aussi.  Voy.  Nangis. 

=  RESTOUT  fils  gravait  des  études  de  tête  à  Rome,  1764. 

Elisabeth  REY,  élève  de  DauUe,  gr.  d'apr.  Boucher,  1761. 

J.-B.  RICHARD.  Ce  nom  est  cité  sans  autres  détails. 

Jean  RlGAUD,  né  à  Paris  vers  1700,  mort  ib.,  1754,  grava  des 
pièces  bist.  et  des  vues  de  châteaux  et  villes  de  France. 

Jean-Bapt.  RIGAUD,  neveu  de  Jean  et  moins  habile,  fut  son 
collaborateur  et  continua  son  recueil  de  vues. 

Cl. -Cil.  RIOLET  gr.  le  plan  des  env.  de  Paris  do  laCi  ivc,  1"-10 
*   .Antoine  luvvi./,  (k'|à  rilé.  continua  >;ons  ce  ivt(ne. 


H8  GRAVURB   SOUS    LOUIS   XV. 

Barlhclcijiy  lUVALZ,  neveu  d'Antoine,  né  à  Toulouse,  1724  , 
grava  (Kj-f.  des  su).  pieux. 

P.-P -A.  ROBERT,  né  à  Paris,  1680,  mort  1740,  grava,  aq.f. 
rt  à  la  nian.  noire,  div.  sujets. 

Hubert  ROBERT,  peintre  ,  né  à  Paris,  1733  ou  41,  mort  à  Au- 
leuil,  1808,  grava  aq.f.  quelij.  paysages  et  monum.  romains.  Il  a 
exécuté  un  gr.  nombre  de  dcstjins  à  la  sanguine.  J'en  possède  deux 
intéressants  pour  la  topogr.  parisienne. 

=  P.  ROCHEFORT,  né  à  Paris  vers  1702  ou  12,  grava  qnelq. 
aq.f.  C'est  le  même,  je  crois,  qui  était  éditeur  rue  S. -Jacques. 

François  ROETTIERS,  né  à  Paris,  1702,  grava  aq.f.  des  suj. 
pieux  d'apr.  Largillière,  etc.  C'est  un  médiocre  graveur.  J'ai  vu 
citer  aussi  C.  N.  Roettiers,  qui  grava  (en  nature?)  des  médailles. 

Maurice  ROGER,  mort  vers  1747,  gravait  s.  bois. 

Pierre  LE  ROI,  orfèvre,  né  à  Paris,  1740,  gravait  des  portraits 
vers  1767.  Il  y  eut  aussi  un  C.  Le  Roi,  graveur  de  portr.,  p. -être 
sens  ce  règne. 

J.  LE  ROI  (ou  ^oy)  grava  l'archit.  intér.  du  Pal. -Royal,  etc. 

*  Antoine  romanet  grava  dès  1765.  Voirie  règne  suivant. 

Louis  de  RONCEREY  grava  au  bur.,  p. -être  à  tilrc  d'amateur, 
de  l'architecture.  Je  citerai  la  fontaine  de  la  rue  de  Grenelle. 

Marg.- Louise-Amélie  (de  Lorme)  du  RONSERAY,  née  à  Paris, 
1730,  grava  aq.f.  des  éludes  d'après  Bouchardon  et  autres.  P. -être 
son  nom  est-il  mal  orthographié ,  et  était-elle  femme  ou  parente 
du  précédent. 

=  ROUBILLAC,  né  à  Bayonne,  1739,  grava  des  paysages  imi- 
tant le  dessin. 

J.-F.  ROUSSEL,  lUs  du  fermier  général  de  ce  nom,  grava,  en 
amateur,  paysages  et  vues  de  châteaux. 

Le  marquis  de  ROUVRE,  artiste-amateur,  grava  sous  ce  règne. 

L.  LE  HOUX  grava  div.  compositions  vers  1770, 

Jacfjuei  LE  ROY,  né  à  Paris,  1739,  grava  portr.  et  vignettes. 
Je  ne  pense  pas  qu'il  soit  le  même  que  J.  Le  Roi  cité  plus  haut. 

C.  L.  (on  Cl.)  ROY,  artiste  médiocre,  grava  aq.f ,  vers  1767. 
des  tombes  de  Notre- Dame,  pour  loiivi  atie  de  Clinipontior,  avocat, 


uuwuuii  SOLS  i-ou;s  \\.  14'.> 

ouvrage  rare  dont  il  n'a  paru  que  le  ["  tome  in-iolio.  Les  dessins 
de  ces  tombes  sont  aux  Archives, 

M"e=  LE  ROY  gr.  des  pays,  genre  sanguine.  V.  la  note,  p.  176. 

F.  R.  de  L,\.  RUE,  né  à  Paris,  1751,  gr.  portr.  etcompos. 

L.  de  LA.  RUE  (ou  Larue),  gravait  des  suj.  militaires. 

f.iOuis-Fclix  de  L.\  RUE  (ou  Larue),  élève  de  Ch.  Parrocel,  gra- 
vait oq.f.  a.  Paris,  vers  1750,  vues  de  Rome,  bas-reliefs  antiques, 
marines,  suj.  d'après  Van  Ostade,  etc. 

Jacques  (François?)  S.VLY,  né  à  Valenciennes,  1717  ou  20, 
mort  1776,  sculpteur,  grava  Of/.f.  à  Rome,  1748,  des  vases  et 
des  tombeaux. 

Jean  SAVANT,  mort  en  1770,  grava  je  ne  sais  en  quel  genre. 

Pierre  SAVART,  né  à  Paris  vers  1750,  grava  des  petits  por- 
traits, genre  de  Ficquet,  et  continua  sous  Louis  X  VL 

?  Frédéric  SCALBERGE  grava  des  études  de  tête  en  1738,  et 
des  paysages  d'apr.  Chaufourier.  Etait-il  de  la  famille  des  Scal- 
berge  cités  sous  Louis  XIII? 

*  Gérard  scotin,  cité  page  101,  continua  p. -être  sous  Louis  XV. 

*  Jcan-Bapt.  scoxm,  déjà  cité,  grava,  en  1747,  des  plans  pour 
la  Description  de  Paris  de  Piganiol,  et  autres  ouvrages. 

Louis-Gérard  SCOTIN,  né  à  Paris,  1690,  fils  de  Gérard,  grava 
à  Ix)ndres,  dit-on,  div.  suj.  vers  1730. 

?  Georges  SCOTIN  grava  de  l'archit.  et  des  suj,  histor.  P. -être 
ce  prénom  est  il  une  interprét.  erronée  de  l'initiale  G  (l). 

F.-N.  SELLIER  grava  de  l'archit.  sous  ce  règne  et  le  suiv. 

Paul-Ponce-Antoinc-Robcrt  de  SERY,  né  à  Paris  vers  1680, 
mort  ib.  vers  1739,  grava  aq.f.  et  à  la  man.  noire  suj.  pieux  et 
raylh.  et  autres.  Il  a  pu  comm.  sous  Louis  XIV. 

(1)  Il  est  diflicile  de  distinguer  nettement  les  œuv.  des  Scotin.  Ils  ont  fous, 
je  crois,  gravé  des  plans,  des  vignettes  et  des  sujets  histor.  L'un  d'eux,  qui 
signait  Scotin  junior ,  exéc.  une  partie  des  plans  de  Paris  par  quartiers, 
édités  par  La  Caille,  1714.  Un  des  plans  signés  J.-B.  Scotin  parait  identiq 
à  ceux  de  Scotin  junior,  qui  grava  aussi  le  plan  de  B.  Jailliot,  1717.  Ce  mot 
junior  indique  qu  il  était  frère  cadet,  mais  de  qui?  de  Gérard  père  ou  de. 
Louis  Gérard?  Bcauc.  de  noms  de  graveurs  d'une  même  laraille  offrent  le.s 
mèracs  (lilticullés.  Une  cérémonie  funèbre  est  signée  G.  L.  B.  Scolin  l'aine. 


I.'iO  GRAVURE   SOUS    TOI  IS   \V. 

J .  de  SÈVE  grava  de  la  perspective,  en  collabor.  de  Cocbin  lîls. 

*  Louis  cl  François  de  silvesthe  ,  voy.  page  103. 
Nicolas-Charles  de  SILVESTRE,  petit-lils  d'Isr.  Silveslre  ,  né 

en  1700,  mort  1767,  grava  d'après  les  maîtres,  selon  Basaii,  des 
sujets  de  chasse. 

?Jacq. -Augustin  de  SILVESTRE,  né  à  Paris,  1719,  mort  1809, 
fut  maître  de  dessin  des  fils  du  roi.  Je  ne  sais  s'il  a  gravé. 

Jacques  SIMON,  né  en  Normandie  vers  1695,  mort  à  Londres, 
1755,  grava  à  la  man.  noire  des  portr.  et  div.  sujets.  Basan  cite 
J .  Simon,  né  à  Paris,  1619,  graveur  à  la  man.  noire.  Cette  date 
est  prob'  un  erratum. 

J.-Bapt.  SIMONET,  né  à  Paris,  1742,  élève  de  Le  Bas,  grava 
quelques  suj.  et  des  vignettes  d'après  Grcuze  et  autres  maîtres. 

*  Louis,  Charles  et^Philippc  simonneau,  cités  p.  104,  ont  conti- 
nué sous  Louis  XV.  Philippe  gravait  encore  vign.  et  archit.,  1725. 

Dominique  SORNIQUE,  mort  1756,  grava  au  hiuin  et  à  la  pointe 
SU],  myth.,  portraits  et  vignettes,  etc.  On  lui  attribue  (peut-être  à 
tort)  les  planches  fort  médiocres  de  la  Monarchie  françoise  de 
Montfaucon,  1729-33,  dont  les  dessins  sont  d'Antoine  Benoît. 

Le  duc  de  S0UB15E  a  gravé,  dit-on,  quelq.  pièces.  Sa  fille,  la 
princesse  de  Condé,  grava  aussi  en  1754. 

Pierre  SUBLEYRAS,  né  à  Uzès,  1699,  mort  à  Rome,  1769. 
grava  aq.f.^  avec  talent,  des  suj.  de  piété  et  autres. 

*  Vincent  le  soeur.  Voyez  page  104. 

Élisa  LE  SUEUR  ,  morte  vers  1765,  parente  des  Le  Sueur 
cités  sous  Louis  XIV,  gravait  aussi  sur  bois. 

Nicolas  LE  SUEUR,  né  à  Paris,  1696  (ou  à  Rouen,  1727), 
mort  vers  1764,  frère  de  Vincent,  et  le  plus  habile  de  ce  nom, 
gravait  sur  bois  et  dans  le  genre  clair-obscur. 

Nicolas-Biaise  LE  SUEUR,  né  à  Paris ,  peintre  d'hist.  et  de 
paysage,  grava  div.  su|.  pieux.  Il  (ut,  dit-on,  direct,  de  TAcad.  de 
Berlin  (1). 

(I)  La  biographie  dfs  merabres  de  la  famille  dos  Ij" Sueur,  qui  gravaient 
spécial'  sur  bois  au  18«  sii-'clo,  u'a  pas  été  bien  édaircie  par  les  iconopr.ipb 
l'n  Louis  Le  Suour  gravait  aq.f.  des  vues  et  paysages.  177'i 


(iUAVLRK    SOLS    LOLIS    XV  loi 

=  LE  SUEUR  grava  oqf.  des  adresses  de  march.  en  1741. 
Je  ne  sais  s'il  était  de  la  fam.  des  Le  Sueur  dé|à  cites, 

Louis  SURRUGUE  père  (Suruguc  et  Seruguc ,  par  erreur),  né 
à  Paris,  1695,  mort  1762  ou  69,  élève  de  B.  Picart,  grava  portr., 
suj.  pieux  et  mythol.  d'apr.  les  maîtres,  de  1719  à  1747. 

Pierre-Louis  SURRUGUE,  fils  de  Louis,  né,  dit-on,  en  1717, 
mort  1771,  grava  d'apr.  les  maîtres.  La  date  de  sa  naiss.  paraît 
peu  authent.  Son  père  se  serait  marié  à  21  ans, 

=  TANCHE,  artiste-amateur,  est  cité  dans  le  calai,  de  la  vente 
Robet  (1847),  comme  gravant  sous  ce  règne. 

L.  Gustave  TARA  VAL,  peintre,  né  à  Paris,  1728,  mort  1785.' 
grava  de  l'arcliitect.  Basan  signale  de  lui  lui  Bal  vénitien,  gravé 
en  Italie  d'après  leTinloret.  J'ai  une  colonne  de  la  liberté  signée 
Gustave  Taraval,  1790.  J'ai  vu  citer  quelq.  part,  comme  graveur, 
Auguste  Taraval,  p. -être  frère  de  L,-G. 

*  Nicolas -Henri  tardieu,  déjà  cité,  continua  sous  Louis  XV,  Sa 
femme  grava  aussi.  Voy.  Tournay. 

Jacq.-Nicolas  TARDIEU,  né  à  Paris,  1718,  prob'  fils  du  précéd. , 
grava  au  burin  portraits,  cartouches,  et  antres  sujets. 

=  TAVERNIER,  artiste-amat.,  né  à  Paris,  1742,  grava  o^./". 
quelq.  pièces  d'apr.  Hubert  Robert  et  Fragonard. 

M.-A,  TERBAUT  grava  d'apr.  Jos.  Vernet,  prob'  s.  ce  règne. 

*  Campion  de  tersan  a  prob»  gravé  dès  ce  règne.  Voir  le  suiv. 
Louis  TESSIER  grava  aq.f.  des  études  de  fleurs  sous  ce  règne, 

]e  crois, 

?i=TEXlER.  On  cite  ce  nom  comme  celui  d'un  graveur  de 
portr.  Serait-il  le  même  que  le  précédent? 

Jean-Grégoire  THELOT,  né  à  Chartres,  1695  ,  grava  des  fi- 
gures allég.  d'après  l'Albanc, 

A, -T.  THEVENARD  grava,  en  amateur,  des  études  de  Iclc,  dans 
le  genre  de  La  Belle,  en  1726. 

Benoît  THIBOUST  (fils  de  Benoît,  cité  page  105?),  né  à  Char- 
tres, 1719,  grava  des  suj.  pieux,  dans  le  genre  de  Mellan. 

Elisabeth  THIÉBAl'F.T,  fennne  de  P.-Fr.  Diiflos,  a  gravé  qurlq. 
vignettes. 


ir)2  GRAVLfRF.    SOUS    F.OLIS    XV. 

Le  baron  de  TlIIERS,  aitislc-amal.,  grava  (iq.f .  des  p.iysagcs 
d'apr.  Fr.  Boucher. 

Charlemagne  THOMAS,  élève  de  Beauvarlcl,  travailla,  dit-on, 
avec  son  maître.  On  cite  de  lui  des  vignettes  d'apr.  Marillier. 

*  Philippe,  Simon  et  Henri  thomassin,  cilcs  page  105,  ont  con- 
tinue sous  Louis  XV.  Je  ne  sais  lequel  des  trois  grava  une  vue  de 
Rennes,  en  1720. 

Jean-Bapt.  TILLIARD  (et  non  Tiilard),  né  à  Pans,  1740, 
grava  aq.f.  de  nomlir.  vignettes,  portr.,  costumes  et  suj.  divers.  Je 
citerai  de  lui  une  suite  de  Cris  de  Paris,  et  des  danseurs  de  l'Opéra. 
Il  continua  sons  Louis  XVI.  Sa  femme  gravait  aussi  ;  voir  Bretjeon. 

Elisabeth-Claire  TOURNAY,  femme  de  N,-H.  Tardicu ,  grava 
des  suj.  de  mœurs  d'apr.  div.  maîtres. 

Pierre-Charles  TREMOLLIÈRE,  né  à  Choict  (Maine-et-Loire), 
1703,  mort  1739,  peintre,  ébaucha  nq.f.  quclq.  sujets  de  piété  , 
qu'il  ne  put  achever. 

Le  comte=:  de  TRESSAN,  arliste-amat.,  gr.  des  paysag.  aq.f. 

=  TRONCHON  gra\'a  quclq.  pièces  d'apr.  Nicolas  Coypcl. 

Dominique  TRUCHI  (ou  Truchy),  ne  à  Paris,  1731,  mort  en 
Angleterre,  1764,  grava  des  vignettes. 

*  Simon  VALLÉE,  cité  page  106,  ne  put  graver  que  sous  ce  règne, 
si,  comme  le  dit  ]Iul>cr,  il  naquit  en  1700  et  mourut  en  1750. 

=  VALLET  gravait  et  éditait  des  vignettes  en  1715.11  ne  peut 
être  le  même  que  Guillaume,  mort  en  l70-i.  (Voy.  page  106.) 

Le  chevalier  =  de  VALOGNY,  arliste-amat.,  grava  aq.f.  des 
paysag.  et  div.  suj. 

?  Louis  VALPERGE  gravait  des  portraits  d'après  Duplcssis  et 
autres.  Ce  nom  n'est  p. -être  pas  français. 

Charles-Nicolas  VARIN,  né  à  Qiùlons  (Champagne),  1745,  grava 
.lu  l)ur.  cl  dans  le  genre  crayon  des  sujets  de  fêtes  d'apr.  Fr.  Bou- 
cher, et  de  la  topographie. 

Joseph  VARl  N,  frère  aîné  du  prccéd. ,  grava  dans  le  même  genre. 

Jean-Charles  LE  VASSEliR,  né  à  Abbcvillc,  1734,  grava  au 
biir.,  d'apr.  Fr.  Boucher  et  autres,  su|,  hist.  cl  mylh.,  el  paysages. 

Jean  VAUQUIKH,  né  a  Blois,  grava  an  luuin  (leurs  ol  ornein. 


GRAVUR1-:   SOUS    LOUIS   XV.  153 

J.-J.  LE  VEAU,  né  à  Rouen,  1736,  mort  1785,  gi'ava  au  burin 
div.  suj.  d'apr.  Jos.  Vernet,  topogr.  et  architcct.  Il  gravait  encore, 
en  1 78 1 ,  des  vues  pour  le  Voi/age  pittoresque  de  la  France.  Je  l'ai 
cité  à  tort,  à  la  lettre  L,  page  138. 

Joseph  VERNET,  célèbre  peintre  de  marines,  né  à  Avignon, 
1712,  mort  à  Paris,  1786,  grava,  dit-on,  aq.f.,  quclq.  marines  et 
paysages.  Beaucoup  d'artistes  gravaient  d'apr.  J.  Vernet. 

*  Géraud  vidal  comm.  sous  ce  règne.  Voir  le  suiv. 

Joseph-Marie  VIEN  ,  dit  le  Vieux ,  né  à  Montpellier,  1710  ou 
16,  mort  1809?  a  graA'é  aq.f.^  à  titre  d'amateur,  sujets  pieux  et 
myth.,  mascarades,  etc.  Sa  femme  gravait  aussi;  voir  Reboul. 

Le  chevalier  de  LA.  VIEUVILLE,  artiste-amateur,  grava  aq.f., 
çn  1728,  une  suite  de  chats,  et  copia  des  pièces  de  Callot. 

Gérard-René  LE  VILAIN  gravait  portraits  et  vignettes,  ainsi 
que  sa  femme.  Voir  Mansard. 

=  VILLARET  travailla,  vers  1730,  au  plan  de  Paris  de  Roussel. 

=  De  VILLIERS,  artiste-amat.,  grava  des  suj.  mythol. 

C.  VINCENT  grava,  je  crois  ,  des  portraits.  Il  existe  peut-être 
sous  ce  règne  un  autre  artiste  du  même  nom. 

:=VISPRÉ,  né  à  Pans,  1730,  grava,  à  la  pointe  et  à  la  man. 
noire,  des  portraits  à  Paris  et  à  Londres. 

Astruc  de  VISSEC ,  sculpteur,  grava  aq.f.,  à  titre  d'amateur, 
div.  suj.,  marines  et  petits  paysages,  vers  1760. 

Fr.  VIVARÈS  père,  né  en  1709,  à  S.-Jean  dc-Brucl  (on  a  voulu 
dire  de-Buègiies)  ou  à  Lodève,  selon  Basan,mort  à  Londres,  1782, 
grava  de  nombreux  paysages,  d'apr.  div.  maîtres. 

=  VIVAKÈS  fils  composa  et  grava  quelq.  petits  paysages. 

Nicolas-Joseph  VOYEZ  aîné,  né  à  Abbeville ,  1742,  élève  de 
Ueauvarlet,  grava  au  burin  div.  sujets  d'après  Boucher  et  autres 
maîtres.  Son  frère  cadet  grava  surtout  sous  le  règne  suivant. 

Ktienuc-Claudc  VOYSARU,  né  à  Paiis ,  1746,  grava  au  burin 
costumes,  architecture,  et  div.  suj.,  sous  ce  règne  et  le  suiv. 

Claudc-llcnri  WATELET,  né  à  Paris,  1718  ,  mort  1785,  rece- 
veur général  des  finances,  a  gravé,  en  amateur,  bcauc.  de  pièces  , 
telles  (juc  portr.,  paysag.  et  suj.  mythol,  d'apr.  Fr.  Boucher. 


154  (.KAVUHK    SOUS    I.OUIS    XV. 

Antoine  WATTEAU,  né  à  Valcncicnnes,  1684,  mort  à  Nogent 
s. -Marne,  1721.  grava  aq.f.  costumes  et  siij.  gracieux.  Il  .ippnrt. 
surtout  au  règne  précédent. 

*  Jean-Marie  WEIS,  peintre,  né  en  Alsace,  1720,  sel.  Basan  , 
grava  rt^./".  des  fêles  données  à  Strasbourg,  à  l'occasion  de  la  con- 
valescence du  roi,  1744. 

P. -A.  WILLE  fils,  né  à  Paris,  1748  ,  grava  aq.f.  des  scènes 
de  mœurs,  etc. 

Georges  WILLE,  frère  du  précédent?  a  aussi  gravé.  J'ai  vu  de 
lui  le  Philosophe  du  temps  passé. 

Je  ne  signalerai  aucun  des  artistes  étrangers  (]ui  ont  pu  graver 
sous  ce  règne,  et  passerai  de  suite  à  la  liste  des  principaux  mardi, 
d'est,  établis  à  Paris  sous  Louis  XV,  non  compris  ceux  déjà  cités 
à  la  fin  du  règne  précédent. 

Veuve  Audran.  —  Basan  (l'auteur  du  Dict.  des  g/'aueurs).  — 
Basset,  r.  S. -Jacques,  à  S^^ -Geneviève  (1).  —  Bazin. —  V^^  Ber- 
trand, r.  S. -Jacques,  à  la  Pomme  d'Or.  — Beauvais,  r.  S.-Jacq. 
—  Le  Blond.  —  Boydcl.  —  Buldet,  rue  de  Gesvres ,  au  Grand- 
Cœur. —  V^e  Fr.  Cheieau,  r.  S.-Jacq.,  aux  2  Piliers  (F Or.  — 
Cliiquet,  même  rue. —  Crepy,  ib.,  àS'-Pierre. — Daudet. —  Dau- 
mont,  r.  S. -Martin,  puis  rue  de  la  Fcronnerie. — Denis  et  Berlhault. 
— Desnos,  édit.-géogr; — P.  Drevet. — G.  du  Change,  r.  S.-Jacq. — 
Fessard. — P.  Gallays,  r.  S.-Jacq. ,  à  S.-François  de  Sales. — Gau- 
trot,quai  de  la  Mégisserie,  rt  la  Ville  de  Home. —  Gelays. — Huquier 
père,  r.  des  Matbinins.  —  Huquier  fils,  r.  S.-Jacq.,  au  grand  S. - 
lîemy. — B.  Jaillot,  édit.-géogr.,quai  de4'lIorIoge,rt  rAtlasFran- 
çois,  puis  près  des  Augustins,  «mit  2  Globes. — Jollain,  r.  S.-Jacq., 
à  la  Ville  de  Cologne.  —  Jombert  (aut.  de  plus,  catal.  de  graveurs), 

(1)  De  ce  magasin  est  sortie  la  plus  vaste  est.  de  piété  connue.  Elle  re- 
présente/a  flagellation,  d'après  VanDyck;  les  personnages  y  sont  de  gran- 
deur naluroUe.  Klle  se  compose  de  plusieurs  feuilles  rapportées,  formant 
»ine  surfine  d  environ  '2  met.  l  "1  sur  2.  Le  nom  du  graveur  ne  se  renian|. 
pas,  mais  on  lit  au  bas  .  liasset  p.vc.  Qui  oserait  .  de  nos  jours .  publier  ou 
aclieler  une  dlle  eslampi'  ' 


GKVVUKE    SOUS    LOUIS    XV.  15,") 

V.  Daupliiiie. — G.Landry,  r.  S. -Landry, «  l' Image  S. -Lundri/ {un 
autre  du  même  nom,  ou  le  même,  habita  r.  duFouarre). —  Lattre, 
r.  S.-Jacq.,  à  la  Ville  de  Bordeaux.  —  A.  Limosin,r.  deGesvres, 
au  Grand-Cœur,  associé  ou  suce,  de  Biddct. —  Maillet,  r.  S.-Jacq. 

—  A.  Maillot,  même  rue,  près  la  font.  S.-Séverin. —  Malhouré.  — 
Mcsard,  r.  Grenétat,  à  la  Renommée  de  la  Cornemuse. — Milcent. 

—  Mondhare,  r.  S.-Jacq.,  à  l'Hôtel  de  Saumur.  — Movc  ,  pas- 
sage du  Pal. -Royal  (édit.  d'est,  sur  llamponncau). —  Moyreau,  rue 
Galande.  —  Odiœuvre,  quai  de  l'École ,  à  la  Belle-Image ,  puis 
rue  d'Anjou-Dauphine  (regrava  bcauc.  d'anc.  planches). —  Henri 
Overton,  —  Pasquier,  libraire,  édit.-géogr.  et  graveur,  rue  S.- 
Séverin,  puis  rue  S.-Jacq.,  au  Nom  de  Marie,  en  1758,  associé 
avec  Denis. —  Poignant. — N.  dePoilly,  rue  S. -Jacques  ,  à  S.- 
Benoist.  — F.  Poilly. —  Radigues,  r.  S.-Jacq. —  V^e  Regnesson. 
— Rigaud,  r.  S.-Jac,  vis-à-vis  le  collège  duPlessis. — Rochefort, 
r.  S.-Jacq.,  au  Palmier.  —  Le  Rouge,  r.  des  Gr.-Augustins.  — 
A.  R.  Trachon,  —  Le  Vachcz,  ipiai  deGesvres,  à  l' Espérance, 
puis  rue  de  Beaune. 

Si  j'avais  compté  comme  m'''  d'est,  tous  les  noms  suivis  d'un 
exe.,  j'aurais  triplé  cette  liste  ;  mais,  je  le  répèle,  ce  mot  ne  dé- 
signe pas  toujours  le  nom  qui  le  précède,  comme  celui  d'un  com- 
merçant. 

Si  l'on  voulait  relever  tous  les  m*"*  d'est,  de  cette  époque ,  on 
les  trouverait  dans  les  journaux,  et  surtout  dans  les  livrcs-alma- 
nachs  du  temps,  tel  que  celui  indiqué  page  159. 

Voici  encore  quelques  noms  d'éditeurs  oubliés. 

Basset  aîné,  rue  S.-Jacq.,  à  la  Comète. —  Charpentier,  rue  S.- 
Jacq.,  au  Coq.  • — Auguste  Courbes,  petite  salle  du  Palais,  à  la 
Palme. — Desprez  et  Desessarlz ,  r.  S.-Jacq.,  à  S.-Prosper  et  aux 
3  Vertus.  —  Fr.  Gérard  Jollain,  r.  S.-Jacq.,  à  l' En  faut -Jésus. 

—  Guérard ,  r.  S.-Jacq.,  à  la  Règne  du  Clergé,  et  sur  le  petit 
Pont,  à  l' Image  N. -Dame.  —  Madeleine  llortcmels,  r.  S.-Jacq., 
au  Mécénas. —  Ilugnin,  édit.-géogr.,  quai  de  Bourbon.  —  J.-D. 
.Innvicr,  édit.-géogr.,  r.  S.-Jacq.,  à  la  Ville  d'Anvers. 


156  GIIAVLKE    SOUS    LOUIS    XVI. 

XXX.  —Gravure  française  sous  Z.ouis  XVX  (1774  à  1792). 

La  politique  et  les  sciences  font  oublier  les  arts.  —  Genres  de  gravure  à  la 
mode.  —  Révolution.  —  Émigration  des  artistes.  —  Décadence  de  lart 

Ce  règne,  beaucoup  plus  court  que  les  deux  précédents,  compte 
néccssair'  moins  d'artistes.  Les  orages  politiques  qui  le  signalent 
ralentirent  d'abord  les  travaux  d'art ,  puis  un  bouleversement  gé- 
néral les  réduisit  au  néant.  Un  bien  petit  nombre  de  bons  graveurs, 
dont  la  plupart  appartenaient  au  règne  précédent,  se  basardèrent 
à  produire  au  milieu  de  ce  grand  ouragan.  Pour  tous  les  arts  com- 
mença l'ère  de  la  décadrnce.  La  pbilosopbie,  les  questions  sociales 
et  industrielles,  les  sciences  exactes,  le  positif  en  tout  genre  absor- 
bait l'attention  publique ,  au  détriment  des  arts.  A  cette  époque 
apparurent  les  savants  chimistes  et  les  physiciens  célèbres;  on  s'oc- 
cupait plus  d'électricité,  de  gaz  et  d'aérostats,  que  des  produits  du 
burin.  Les  artistes  donnèrent,  pour  la  plupart,  leur  démission,  et 
plus  d'un  alla  chercher  asile  en  Angleterre. 

Au  commencement  (lu  règne,  tous  les  genres  de  gravure  cultivés 
sous  Louis  XV  étaient  en  vigueur;  mais  la  gravure  sur  bois  et 
l'eau -forte  semblent  avoir  été  un  peu  délaissées  par  les  amateurs 
et  les  artistis ,  pour  le  genre  crayon  et  Imiprcssion  multicolore. 
C'est  ainsi  qu'on  abandonnait  les  dessins  à  l'encre  de  Chine  et 
à  la  plume  pour  l'acjuarclle,  le  pastel  et  la  sanguine.  La  gravure 
ng-f'  finit  par  n'être  plus  guère  employée  que  pour  esquisser  le 
trait.  Toutes  les  teintes  et  demi-teintes  étaient  exécutées  au  burin 
ou  à  la  manière  du  lavis.  La  gravure  iuiilant  les  dessins  au  crayon 
pouvait  convenir  pour  les  études  élémentaires;  mais  les  estampes 
finies  en  ce  genre  mont  tou)Ours  paru  saus  effet.  La  graviue  en 
plusieiirs  couleurs  nest  ([u'iuic  .sorte  d'euluuniîuic  peu  arti>tiqMe. 
Cependant  De  lUicourl  et  ([uclc].  autres  en  ont  tiré  des  eflcts  gra- 
cieux, surtout  pour  les  costumes.  Millin,  dans  sou  Dictionnaire  def 
beaux-arts,  cite,  à  titre  de  magnifique  échantillon  ,  la  Mosa'iquc 
ff  Ifclica,  publiée  par  .-Mex.  de  I-a  Porde,  et  les  plnnfcn  de  Hulliard. 


GRA.VLRE   SOLS   LOUIS   XVI.  I.")? 

De  nos  jours,  ce  {^enre,  appliqué  à  la  lithographie,  a  repris  de  la 
vogue  (1).  Voy.  page  1 15  et  le  chapitre  suivant. 

Le  genre  crayon,  à  l'apparence  terne,  semble  avoir  été  destiné  à 
préparer  le  public  à  la  lithographie  ,  malgré  la  différence  complète 
des  deux  systèmes.  Je  parlerai ,  au  chap.  suiv,,  de  la  lithographie, 
procédé  tout  à  fait  inconnu  sous  Louis  XVL  On  n'avait  pas  encore, 
en  elfet,  découvert  la  propriété  absorbante  de  certaines  pierres,  ni 
celle  des  crayons  gras.  Mais  déjà,  jo  crois,  on  s'était  avisé  de  gra- 
ver sur  pierre  polie.  J'ai  souvenir  d'avoir  lu  au  bas  d'une  estampe 
de  l'époque  qui  nous  occupe  :  Gravé  sur  pierre.  Cette  inscription, 
du  reste,  n'indique  nullement  le  procédé  lithographique;  mais 
n'est-ce  pas  en  quelque  sorte  un  premier  pas ,  que  l'idée  d'appli- 
quer la  pierre  à  l'art  du  graveur? 

On  publia ,  sous  Louis  XVI,  de  norabr.  éditions  ornées  de  vi- 
gnettes traitées  avec  talent.  Celles  de  Moreau  jeune,  Fragonard,  etc., 
sont  très-recherchées.  C'est  un  genre  qui  a  l)icn  dégénéré  depuis, 
pour  reprendre,  de  nos  jours  (vers  1834),  un  nouvel  essor,  sauf 
que  la  gravure  sur  acier  et  sur  bois  et  la  lithogr.,  ont  remplacé  les 
planches  de  cuivre,  dans  les  ouvrages  illustrés. 

Les  cartes  géograph.,  grâce  à  la  trigonométrie,  acquirent,  à  cette 
époque,  un  degré  de  perfection  que  le  19"  siècle  n'a  pas  encore 
Surpassé.  Le  plan  de  Paris  en  72  f.,  dressé  par  Verni(juct,  et  gravé 
au  trait  par  Bartholomée  et  Matthieu  est,  aujourd'hui  même,  la 
base  de  tous  nos  meilleurs  plans. 

Ce  règne  nous  a  laissé  un  grand  nombre  de  pièces,  en  général 
plus  inlércss.  qu'artistiques,  concernant  l'hist.  natur.,  l'industrie, 
les  modes,  l'électricité,  le  magnét.  animal,  les  expériences  aéro- 
stati(jucs  et  autres  découv.  contemporaines. 

Les  principaux  événements  histor.  furent  gravés  par  des  burins 
plus  ou  moins  habiles.  Quant  aux  almanachs  histor.,  on  leur  avait 
substitué,  comme  je  le  dis  page  68,  de  petits  livres  intitulés  Aima- 


(1)  C'est  p. -être  ce  genre  (l'impression  qui  inspira  l'idée  d'imprimer  des 
étoffes  et  des  papiers  de  tenture;  mais  on  substitua  à  la  planche  gravée  un 
cylindre  (itii  l'onctionnail  ;'i  1  aune 


l/)8  GRAVURK    SOUS    r.Oi:iS    XVI. 

nac/is  de  la  cow;*,  etc.,  ilcs  chatiâonnicrs  et  des  calcnihiers  collri 

sur  carton  ou  sur  tabatières. 

La  Révolution,  dont  les  premiers  symptômes  éclatèrent  en  1789, 
amena,  je  le  rcpctc,  la  ruine  momentanée  dos  arts.  Aussi  voit-on 
peu  de  graveurs  de  talent  .se  produire  entre  1790  et  1800.  H  existe 
des  myriades  de  pièces  histor.  et  satiriq.  sur  li  Révolution ,  mais 
en  général  fort  grossières  dans  leur  composition  comme  dans  leur 
exécution  matérielle.  Les  inscriptions  en  sont  d'ordinaire  triviales 
et  affranchies  des  règles  de  l'orthographe  et  de  la  grammaire.  La 
belle  humeur  du  parti  sans-culottiste  avait  pour  intei-prètes  des 
graveurs  en  général  mal  cultivés.  Parmi  les  pièces  les  moins  nom- 
breuses et  les  plus  rares  sont,  sans  contredit,  celles  gravées  contre 
la  Révolution  ;  on  n'osait  guère  faire  de  la  satire  en  présence  d'une 
puis.sance  nommée  la  guillotine.  La  plupart  des  caricatures  pour 
ou  contre  les  excès  de  cette  époque  sont  anonymes. 

Je  n'ajouterai  plus  que  quelques  mots,  car  la  limite  de  mon  livi  c 
est  la  mort  de  Louis  XVI.  L'imagerie  née  sous  ces  temps  orageux 
est  abondante  et  curieuse  ;  elle  fournit  sur  les  mœurs,  les  idées  poli- 
tiques et  les  événements,  des  documents  précieux.  Les  cartons  de 
notre  Bibliot.  nationale  en  renferment  beaucoup,  ainsi  que  ceux  de 
MM.  Hennin  et  Laterrade,  qui  les  ont  enrichis  depuis  quciq.  années 
de  la  collection  d'estampes  du  colonel  iMorin  (décédé  en  1848).  J  ai 
possédé  et  possède  encore  quelques  pièces  rares  en  ce  genre.  Le 
catalogue  général  de  tontes  les  collections  formées  à  Paris  seule- 
ment offrirait  un  complément  inappréciable  au  célèbre  catalogue 
de  l'avocat  Deschiens. 

Il  est  à  noter  que  la  liste  qui  va  suivre  contient  moins  de  détails 
sur  les  graveurs  que  celles  des  deux  règnes  précédents  ;  fort  souvent 
même  je  ne  puis  citer  les  prénoms  d'un  artiste,  sans  doute  parce  que 
les  artistes  peu  marquants  d'un  règne  si  préoccupé  de  politique  ont 
passé  inaperçus.  Un  grand  nombre  émigrèrent ,  connue  ]c  l'ai  dit, 
en  Angleterre;  quant  à  ceux  qiu  llorissaient  à  Pari>  avant  1T92, 
on  peut  trouver  dos  détails  sur  leur  biographie  et  leurs  productions 
dans  les  journaux  du  temps ,  dans  certains  catalogues  délailU'> , 
comme  celui  de  Poignon-l)i)onval ,  cnlin  dans  les  Annuiiirrs  pu- 


I 


GRAVUKE    bOUS    LOLIS    \Vi.  lôU 

hlics  en  beaucoup  de  villes  de  France,  lesquels  ofirent  souvent  des 
recherches  sur  les  célébrités  du  département. 

On  publia  à  Paris,  sous  Louis  X\'l ,  VAlnmnach  historique 
(les  architectes ,  peinh'es  et  graveurs.  Je  ne  sais  à  quelle  année 
il  commence,  mais  j'ai  vu  cChn  de  1/76;  on  y  indique  les  adresses 
des  principaux  graveurs  alors  existants.  Celui  qui  voudra  refaire 
mon  livre  devra  s'aider,  pour  cette  époque,  de  ces  sources  de  ren- 
seignements authentiques. 

Je  me  dispenserai  de  signaler  les  march.  d'estampes  alors  établis 
à  Paris.  Ces  noms  n'offrent  plus  ici  un  grand  intérêt.  D'ailleurs, 
l'almanach  que  je  viens  de  citer  donne  leurs  noms  et  leurs  de- 
meures. Je  dirai  seulem'  qu'un  grand  nombre  étaient  toujours  éta- 
blis rue  S. -Jacques,  tels  que  Basset,  Esnauts  et  Rapilly  {à  la  Ville 
de  Coutance) ,  etc.,  ou  dans  le  voisinage,  comme  Jean  et  Mon- 
dharc,rue  S.-Jean-de-Beauvais.  Presque  tous  les  autres  habitaient  les 
environs  du  Louvre  ou  du  Palais-Royal.  J'en  citerai  un  seul,  à  cause 
du  singulier  cuii:ul  de  ses  titres  ;  j'ai  lu ,  au  bas  d'un  détestable 
portrait  de  Sully  :  Chez  Bligny,  lancier  du  Roy,  m**  d'estampes , 
peintre  doreur,  maître  vitrier,  cour  du  Manège,  aux  Tuileries. 

N.  B.  On  compte,  sous  Louis  XVI,  environ  120  artistes  qui 
ont  gravé  dès  le  règne  précédent.  Pour  ne  pas  surcharger  inutile- 
ment ma  liste,  je  vais  d'abord  rappeler  tous  ces  noms,  un  petit 
nombre  excepté,  que  je  répéterai  dans  la  liste  parce  que  j'y  joins 
quelques  nouveaux  détails. 

En  outre ,  une  vingtaine  de  noms  de  graveurs  figurent  sur 
mes  notes ,  comme  ayant  gravé  sous  Louis  XVL  Comme  il  ne 
s'y  rattache  aucun  renseignement,  je  les  citerai  pour  mémoire  et 
sans  garantie,  à  la  suite  de  ma  liste.  (Voir,  à  la  fin,  les  Additions 
et  la  liste  des  noms  incertains.  On  trouvera  aussi,  dans  le  Dictionn. 
des  artistes  du  19^  siècle,  par  Ch.  Gabet,  des  détails  sur  quelques 
graveurs  de  ce  règne.) 

Graveurs  déjà  cités,  qui  continuaient  sous  Louis  ,VT7. 
J.  cl  F.  Aliamet. —  Allais — A.  Allou.  —  J.-F.  Aiiinul. —  Les 


160  r,RA.VURR   sous   LOUIS    XVI. 

3  frères  S. -Aubin.  —  P.-L.  Auvray.  —  J.  Baquoy.  —  Barrot. — 
L.Binct. — J.-G.  Blanchou. — L.  Boisot. — J.-J.  lîoissicu. — Bonnet. 
—F.  Boucher, —  N.  Bounicii.  —  Boutrois. —  Byrnc.  —  P.  Chenu. 
— J.  Chcrcau.— Chevillct.— P.-P.  Choffart.— C.-N.  Cochin  fils, 

—  P.-F.  Courtois.  — Dambrun.  —  Daquoy.  —  N.  Delaunay.  — 
J.-M.Delattre. — Dclvaux. — L.Dcnnel. — D.-V.Dcnon. — Després. 
— P.-F.  Duclos. — M.  de  la  Ferlé. — Fessard, — E.  Fia[iict. — J.-J. 
Flipart. —  P.-E.  de  Fontanieu. —  Fossoyeux. — H.  Fragonard. — 
De  la  Gardelle. —  C.  Gaucher. — Y.  LcGouaz. —  J.-B.  Grateloup. 
— Henriquez. — F.Hubert.  — G.  Huquier. — M. -M.  Igonet. — P.-C. 
Ingouf.  —  F.-R.  Ingouf.  — Juillet.  — Lattre. — C.-F.  Lclellier. 
— Lévêque. — P.-L.  Levesque. —  J.  de  Longucil. — J.-M.  Lonvion. 

—  P.  Malœuvre. — A,  Marcenay. —  J.  Marchand. —  C.  Maucourt. 

—  O.  Le  May.— J.  Mechau.  — J.-B.  Michel.  — S.-C.  Miger.— 
P.-E.  Moitte.  —  F,-A.  Moitié. —  M.  deMonchy. —  Monnet. —  De 
Montigny. — G.  Nangis. — J.  Paris. —  Pasquicr. — N.  Perignon. — 
J.-R.  Pelit.— J.  Pillement.— J.-T.  Prestel.— B.-L   Prévost.— 

—  J.-B.  Le  Prince.— F.-M.-L  Quéverdo.— L.-F.-P.  Radel.— 
S.-N.  Ravenel.— N.-F.  Regnault.— H.  Robert.— P.  Le  Roy.— 
F.-N.  Sellier. —  J.-B.  Simonet. —  L.  Le  Sueur. —  L.-G.  Taraval. 
— A.  Taraval. —  Tavernier. —  Ch.  Thomas. —  Les  3  frères  Varin. 
— J.-J.  Le  Veau. —  J,  Vernet. —  J.-M.  Vien.— G.-R.Le  Vilain. 
— De  Villiers.— E.-C.Voysard.—  C.-H.  Watelet. 

Je  passe  aux  noms  nouveaux  relatifs  à  ce  règne. 

P. -M.  ALIX  grava  des  portr.  genre  arjuatinte,  1789. 

*  Jean-Louis  anselin  (cité  p. -être  à  tort  sous  Louis  XV),  flo- 
rissait  vers  1789,  el  gravait  portr.  et  suj.  div. 

AUBKRT  gravait  s.  bois,  1778. 

=  AUBRY  grava  des  sujels  histor.  cl  des  planches  pour  lcs,4«- 
tiquités  nationales  de  Millin. 

=  AUDOIN,  né  à  Paris,  élève  de  J.-F.  Beauvailet,  grava  aq.f. 
cl  au  burin,  d'apr.  les  maîtres. 

=  ANDOUART  gravait  des  portraits. 

Jean-Jacq.  AVniI.  ,  lié  à  Paris,  1756,  élève  do  J.-G.  Willo. 


GUWinH   sous    LOUIS    XM.  161 

«rava  au  bui    siij.  inytliol  et  liistor.,  paysages  et  iiiaiiiios,  d'après 
.T.  Vernet  et  autres  maîtres,  dès  1775. 

Louis  BALTARD,  architecte,  grava  nq.f.  et  au  liurin  des  éléva- 
tions du  Louvre,  de  Fontainebleau ,  etc. 

Pierre-Charles  BAQUOY  (  Bacoi  par  erreur  ) ,  fds  de  Jean  , 
cité  page  118,  né  1760,  grava  des  costumes,  et,  en  1780,  des 
vignettes  pour  une  édition  de  Voltaire.  On  cite  avi^si  Daquoi/ ;  c'est 
p. -être  le  même  nom  altéré. 

Jacques-Charles  BAR,  jjcintre,  né  vers  1740,  grava,  dans  le 
genre  lavis,  des  cost.  relig.  et  milit.,  1778. 

=  BARRIÈRE  gr.  des  planches  pour  les  Antiquités  de  Millin. 

=  BARTHOLOMÉ  exécuta,  en  collabor.  de  Mathieu,  le  plan  de 
Paris  de  Vernif|uet  en  72  f. 

?G.-Pli.  LE  BAS  grava  oq.f..,  au  burin  et  dans  le  genre  iniit. 
la  sanguine,  d'apr,  div.  maîtres.  Ce  nom,  sauf  l'initiale  G,  paraî- 
trait désigner  Jacq. -Philippe  Le  Bas,  cité  page  118.  Je  n'affirme- 
rais pas  qu'il  y  ait  méprise.  J'ai  vu  citer  un  Le  Bas  (sans  pré- 
noms), né  à  Paris,  1759,  élève  dcMauperché,  et  gravant  de  la 
topograpliie. 

L.-P.  BATTARD,né  à  Paris  vers  1759,  grava  fl^'./'.  des  pay- 
sages ou  autres  sujets.  Je  ne  pense  pas  qu'on  ait  voulu  nommer 
Baltard,  qui  grava  aussi  des  paysages. 

Pierre-Adrien  LE  BEAU,  né  à  Paris,  1744,  grava,  au  burin, 
portr.  (dont  celui  du  roi),  suj.  gracieux  et  scènes  de  la  Révolution . 
Serait-ce  celui  cité,  sans  prénoms,  page  1 19?  Il  y  a  aussi  /,.  Lebeau. 

*  Jacques-Firmin  beauvarlet,  cité  page  119,  gravait  cnc.  des 
suj.  hist.  en  1776. 

?  =  BEISSON,  élève  de  Wille,  grava  en  1787  div.  suj.  Ce  nom 
serait-il  celui  altéré  de  Boisson,  cité  plus  bas? 

=  Pierre  BELJAMBE  (ou  Bellejambe),  né  à  Chartres  (à  Rouen, 
1752,  .selon  Huber),  grava,  d'après  L,-G.  Morcau  et  A.  Carracho, 
des  suj.  gracieux. 

=:  BENARD  gravait  de  l'archit.  en  1776.  Est-(<' raiileiu  «In 
catal.  Peiynon-Dijonra/,  ou  un  de  ses  piu•onl^  ' 

=  BKNQLT.T  gra\ail  s.  bois  en  177(5. 

Il 


102  (iHAVURE   SOUS    I.OLIS    XM 

Maiic-Uos.ilic  HRRTIIVUD,  nî'.c  à  Paris  vers  1760 ,  élève  dr- 
S. -Aubin  et  deCliDlt-iil,  gr.  au  Inir.  pays,  et  rnar.d'apr.  J.Vcrnct. 

Pierre  BERTAULT  grava  les  Tableaux  de  la  révolution,  recueil 
dont  le  texte  a  2  édit.  dites  républicaine,  1791, et  royaliste,  1817. 
Ses  4  vues  de  Paris,  d'après  Lespinasse,  sont  gravées  avec  talent 
et  remarq.  par  l'exactitude  locale;  l'une  d'elles  offie  de  curieux 
détails,  tels  que  le  pont  N. -Darne  avec  ses  maisons  ,  maisons  sup- 
primées dans  les  épreuves  de  4""*  état. 

Jacq.  Duplessis  BERTAUX  (ou  Berthaulx),  né  h  Paris  vers  1747, 
élève  du  peintre  M. -J.  Vien,  grava  aq.f.  et  au  bur.  portraits,  cari- 
catures, vignettes,  sujets  liistor.  et  scènes  populaires.  On  cite  M. -J. 
Bertaux  comme  dessinateur.  Voy.  M.-Th.  Martinet,  p.  171. 

L.-S.  BERTHET  grava  vignettes  et  sujets  de  genre. 

Charles-Clément  BERVIC,  né  à  Paris,  1756,  élève  de  J.-G. 
Wille,  grava  au  bur.,  suj.  de  genre  et  portr.  Je  citerai  celui  du  roi, 
1790.  Il  lut  reçu  à  l'Acad.  en  1784. 

M"''  =  de  la  B1CHA.RDIÈRE,  morte  en  1786,  grava  à  Paris, 
en  1785,  quelques  paysages  d'apr.  les  maîtres. 

G.-L.  BIOSSE  grava  des  vignettes,  1787,  pour  des  contes  de 
Fées,  et  des  planches  pour  les  Antiquités  nationales  de  Millin. 

Le  comte  de  BIZEMONT  (Prunclc),  artistc-amat,,  né  au  château 
de  Thignonville  (Deauce),  habitait  Orléans  où,  dès  1786,  il  grava 
aq.f.,  sur  bois  et  au  genre  lavis,  paysages  et  études  diverses. 

=  BLOiNDEL,  p.-être  parent  de  celui  cité  page  120,  gravait 
s.  bois  en  1776. 

Maurice  BLOT,  né  à  Paris,  1754,  élève  de  S. -Aubin,  grava  au 
bur.  et  aq.f-  su].  mylh.,  scènes  de  mœurs  et  portraits. 

J.-L.  BOCQUET  grava  aq.f.  des  paysages  d'apr.  Lantara. 

Et.  BOISSON  grava  au  pointillé  des  suj.  gracieux,  d'apr.  vScball. 

Antoine  BOREL,  né  à  Paris,  1 743,  a  gravé,  aq.f.  et  à  la  manière 
noire,  allégories  politiq.  et  autres  pièces,  d'apr.  ses  compositions. 

J.-F.  BORGNET  gravait  des  vignettes  vers  1787. 

C.  BOR^ET  grava  à  Paris,  1780,  des  scènes  d'opéra. 

J.-A.-vS.  BOUCHIER  ,  artisle-.tni.ilenr,  né  en  Provence,  prav.i 
iiq.f,.  (Il  1786,  études  de  tètes  dapios  Kulieus.  et  paysages. 


GiiAVURi:  sous  LOUIS  XVI.  H\:\ 

Jacq.  BOULLl.VHD,  mort  cii  180G,  grava  nq  f.  et  au  huriii, 
d'apr.  divpis  maîtres. 

L.  BOUTELOU  grava  au  burin  et  nq.f.  des  expériences  aéro- 
slatiq.,  1783,  et  quelq.  snj.  hist.  non  contemporains. 

Jean-Bapt.  BRADEL,  né  à  Paris  vers  1750,  élève  d'Eisen, grava, 
og.f-  et  au  bur. ,  des  portr.  en  1770. 

*  Cl.  BRicEAU,  dé|à  cité,  gravait  encore  des  portraits  en  plusieurs 
couleurs,  d'apr.  de  Machy. 

:^BHU.\NDET  gravait  de  la  topographie.  Je  citerai  des  vues 
du  Paraclet,  couvent  célèbre  dans  l'hist.  d'Abcilard. 

Philibert-Louis  DE  BUCOURT,  né  à  Paris  vers  1755,  grava  dans 
le  genre  lavis,  en  noir  et  en  plusieurs  couleurs  (genre  qu'il  perfec- 
tionna),  suj.  gracieux,  scènes  champêtres,  caricatures  et  costumes. 
Ses  composit.  sont  élégantes  et  spirituelles.  Je  citerai  ses  prome- 
nades du  Palais-Royal.  Il  florissait  vers  1780. 

Gcnovéfine  BUREAU  a  signé  une  vue  du  Colysée  (à  Paris, 
Champs-Elysées),  vers  1780,  pièce  médiocre,  mais  rare. 

J.-A.  LE  CAMPION  grava  dans  le  genre  lavis,  noir  et  de  plusieurs 
couleurs,  une  suite  nombr.  de  petites  est. ,  la  plupart  rondes,  représ, 
des  monum.  de  Paris.  Quelques-unes  de  ces  pièces  sont  curieuses  et 
rares,  telles  que  le  grand  et  lo  petit  Châtelet.  Il  avait  un  frère  qui 
travaillait  avec  lui,  et  tous  deux  étaient  éditeurs,  rue  S. -Jacques, 
à  la  Ville  de  Rouen.  Je  les  crois  étrangers  à  la  lamillc  des  Cam- 
pion  cités  p.  123  et  177. 

LE  CANU  gravait  des  ornem.  d'archit.,  1785. 

Jean-Gabriel  CAQUET,  né  à  Pans,  1749,  grava,  à  la  pointe  et 
au  burin,  div.  suj.  d'apr.  Moreau  jt-une. 

L.  CARPENTIER  ,  artiste  médiocre,  grava,  vers  1789,  pour  les 
Antiquités  nationales  de  Millin. 

=  CARRÉE  grava  dans  le  genre  lavis,  on  noir  et  en  plusieurs 
couleurs,  div.  suj.  en  1781 

?  =  CASEN.WE,  né  à  Paris  vers  1765  ou  70,  cité  par  Bénard, 
a  p.-etre  comm.  à  graver  sous  Louis  XVI. 

*  L.-J.  c.vTUEUN,  déjà  cité,  gravait  en.\  des  suj.  d'hist.,  1776. 
=:CHALM\\DR1ER.  Je  possède,  de  ce  graveur,  l'adresse  gr. 


104  (iliWURK   SOUS   LOUIS    \\I. 

aq.f  lit-  Delaloiulcc,  clnrurgicii-doiilisle  à  Pans.  Elle  est  imprimée 
en  encic-cannin.  Les  5  amours  cl  les  guirlandes  qui  rencadrent 
sont  fort  gracieus'  groupes,  d'après  un  dessin  de  Marillier. 

=zCHANCOURTOIS,  né  à  Nantes,  grava  «(/./".  (sous  ce  règne, 
je  crois),  des  vues  et  paysages. 

Jean-Bapt.  CHAPUIS,  ne  à  Paris  vers  1760,  giava,  en  plusieurs 
couleurs,  suj.  histor.  et  autres.  Vu  des  pièces  signées  Ckapuy. 

?P.-L.  CHOISEA.U  gravait  à  Paris  en  1787. 

A.  CLEMENT  gravait  au  pointillé,  en  couleur. 

J.-F.  CLÉMENT  gravait  en  1777- 

P.  Thomas  LE  CLERC  (nu  Lcclerc)  grava  en  1782  div.  sujets 
genre  crayon.  Je  ne  sais  s'il  était  pctit-(ils  de  Séb,  Le  Clerc. 

M°"  CLERMONT,  fille  d'un  peintre  de  ce  nom,  grava  dans  le 
genre  crayon. 

Louis  LE  COEUR  grava  en  plusieurs  couleurs.  J'ai  de  lui  une 
pièce  assez  rare,  babil'  exéc.  en  ce  genre;  elle  représente  le  Bol 
de  la  Bastille,  1789. 

?  =  COIN  Y  (p. -être  étranger)  grava  oq.f.  des  vignettes  en  col- 
labor.  de  P.  Ozanne  et  de  P.  Simon. 

Nicolas  COLIBERT,  né  à  Paris  vers  1750,  grava  des  composit. 
dans  le  genre  pointillé,  à  Londres. 

:=  COLIBON  grava  au  bur.  des  vues  du  parc  de  Monceau. 

=  COLINET  gravait  des  portraits, 

J.-B.  C05IPAGNIE  gravait  des  portraits. 

=  C0QUERET  grava  div.  suj.,  imit.  de  lavis, 

=zC0SSARD  gravait  des  paysages  en  1788, 

Jean  COUCHE,  né  à  Paris,  1759,  élève  d'Aliamet,  grava  .la 
burin,  en  178G,  la  galerie  de  tableaux  du  Palais-Royal  et  autres  snj. 

F.  COURBE  gravait  des  portraits  en  1789. 

N.  COURBE  gravait  de  l'architecture  vers  1810, 

=  COUTELLIER  grava  en  1789,  au  Inir.  cl  en  couleur,  des 
portraits  cl  autres  sujets. 

Marianc  CROISIER  ,  née  à  Paris,  1765,  élève  de  S. -Aubin,  gr. 
des  sujets  mythol, 

Edouard  D  VGOTI ,  Tils  de  Ji'nn-  Fiifiian  Gnutipr,  cité  p.  1*27, 


GR.WLJIU'    SOUS    LOUIS   \VI.  165 

»ié  à  Paris  vers  1755,  inoit  à  Milan,  1784,  grava,  en  plusieurs 
couleui's  et  dans  le  genre  lavis,  portr.  et  autres  sujets. 

N.  DANDrXEAU  gravait  des  portraits  en  1787. 

Jérôme  DANZEL,  né  à  Abljcvillc  ,  17 55^  ^tarent  à' Eustache , 
cité  page  127,  élève  de  Beauvarlel,  grava  au  burin  d'apr.  G.-L. 
Morcau,  Fragonard,  etc. 

Louis  DARCIS  gravait  au  pointillé  en  1788. 

M. -Robert  DAUDET,  né  à  Lyon,  fds  de  Jean- Baptiste,  cité 
page  127,  élève  de  J.-G.  Wille,  grava  au  bur.  d'apr.  div.  niait. 
Je  ne  sais  si  c'est  lui  ou  Jean-Baptiste  qui  l'ut  m''  d'est,  et  grava  des 
pays,  dans  le  genre  de  Berghera. 

L.-A.  DEBUYNES,  élève  de  J.-C.  LeVasseui,  gr.  cpielq.  pièces. 

Jean-Florent  DEFRAIKE,  né  à  Paris,  1754,  élève  de  Lenipc- 
r<3ur,  grava  aq.f.  des  vues,  1785. 

Ferdinand  dÉH0i\,  né  à  Mcaux,  grava  au  burin  une  estampe 
représ,  l'hommage  d'une  médaille  accordée,  dans  la  salle  de  Par- 
cbev.  de  Meaux,  à  Tronchon,  qui  devint  député  à  la  Convention. 

Robert  DELAUNAY,  frère  cadet  de  Nicolas  cité  page  127,  né 
à  Paris,  1754,  grava  portraits,  vignettes,  cxpér.  d'aérostats,  etc. 

*  Jean-Louis  deligno^j,  cité  page  127,  n'a  prob' gravé  que  sous 
Ixiuis  XVI,  s'il  est  né  en  1755- 

?  Gilles-Antoine  DEMARTEAU  grava  dans  le  genre  crayon, 
1776.  Est-il  Français?  Son  père  Gilles  était  né  à  Liège. 

J.  DENY  gr.  des  vign.  Une  vue  de  Monceau  est  signée  T.  Déni. 

Fr.  DEQUEVAUVILLER  ,  né  à  Abbeville ,  1745,  élève  de 
Daullé,  grava  en  1778,  pays,  et  suj.  de  genre,  d'apr.  les  maîtres. 

=  DERRET  gravait  en  17UU.  J'ai  lu  aussi  le  nom  de  Derrey, 
sans  doute  le  même. 

Charles  (Melchior)  DESCOURTIS  ,  né  à  Paris,  1753,  élève  de 
Janinet,  grava  en  plus,  couleurs.  Je  citerai  la  porte  S. -Bernard  et 
le  quai  de  l'Arsenal ,  d'apr.  de  Macby,  Iluber  attribue  à  tort  ces 
pièces  à  Janinet. 

=  DESMAISONS  grava  pour  les  Antiquités  de  Millin. 

.=  DESMOULINS,  archil.,  gr.  des  mines  d'apr.  Robert,  1786. 

C.-L,  DESRAIS  grava  ou  1783,  entre  autres  pièces,  l'ascension 


166  GRAVURE   SOUS   LOUIS  XVI. 

(lu  ballon  de  Montgolficr,  dans  le  jardin  de  la  maison  de  M.  l'.c- 
veillon  (jadis  appart.  à  M.  Titon  du  Tillel),  au  fauh.  S. -Antoine, 
maison  célèbre  par  le  pillage  qu'elle  subit  en  1789. 

=  DUBOIS  grava,  vers  1780,  aq.f.  et  au  trait,  div.  sujets. 

L.-R.  DUCROS  gravait,  à  Rome,  1784,  des  marines  dans  le 
genre  lavis.  Il  y  eut  aussi,  je  crois,  un  Pierre  Dncros,. 

*  Pierre  (François)  duflos,  cité  page  129,  né  en  1751,  appar- 
tient surtout  à  ce  règne. 

=:DUFRESNE  grava  en  1791,  selon  Brulliot ,  des  copies  de 
Callot. 

?  =  DUGOURG,  né  à  Paris,  1760,  élève  de  S, -Aubin,  gravait 
des  arabesq.  Serait-ce  le  nom  altéré  de  Dugoure,  cité  p.  129? 

?=  DUNOUY,  peintre,  né  à  Paris,  élève  de  Gab.  Briard,  grava 
fiq.f.  des  paysages  d'apr.  ses  propres  dessins,  mais  p. -être  poster' 
à  Louis  XVI. 

=  DU  PARC  grava  ,  au  burin ,  des  vues  pour  le  Voyage  ftitto- 
resque  de  la  France,  par  J.  -Benjamin  de  La  Borde. 

=  DUPIN,  fils  (\c  P.  Dupin,  cité  page  l30,  grava  j'ignore  on 
«juel  genre. 

Charles-Eugène  DUPONCHEL,  uc  à  Abbcvillo,  1748,  grava  des 
portraits  et  des  vignettes  vers  1787. 

Pierre  DUPONT,  né,  dit-on,  à  Paris,  1730,  gravait  à  Ix>ndres 
sous  ce  règne.  Il  aurait  comm.  fort  tard,  si  ces  rcnseig.  sont  exacts. 

=  DUPREEL,  né  à  Paris  ,  élève  d'Ant.  Duclos  et  de  Nie.  Dc- 
launay,  grava  aq.f.  et  au  bur.  suj.  Iiistor.  et  antres. 

=:DURINISSE.\U  (ou  Duruisscau?) ,  né  à  Paris,  1754,  grava  de 
l'architcct.  en  couleur  et  dans  le  genre  crayon. 

C.  ÉCHARD,  né  à  Caen  (ou  à  Paris)  vers  175^,  grava  oq.f.  et 
à  la  man.  noire,  tôles,  paysages  et  allcg.  Il  florissait  en  1784. 

'  Etienne  ficquet,  cité^age  131,  gravait  encore.  J'ai  lu  quelq. 
part  le  nom  d'jfeV.  Figuel,  sans  autres  détails;  c'est  prob'  le  nom 
FicqiU't  altéré. 

N.  DU  FOUR  grava  des  petits  paysages  d'apr.  Weiroller. 
Philippe  FOURDRINIER,  né  en  l'^rance  .  grava  en    \u;;le(erre 
des  orncui    d'arrliitccture. 


GH.WUKK    SOLS    LOUIS   XVI.  167 

C.  FRUSSOTE  grava  une  scène  du  Devin  de  village,  1785.11 
a  signé  de  médiocres  copies  d'Isr.  Silvcstrc,  exécutées  vers  1770. 

Pierre-Joseph  GAILLARD,  de  Lonjumeau,  grava  en  amateur 
des  costumes  et  div.  suj.  P. -être  parent  de  Robert,  page  132. 

Antoine-Joseph  GAITTE,  né  à  Paris,  1753,  grava  de  l'archit. 

L.  CARREAU  giava  à  Paris,  vers  1780,  des  sites  d'Amérique 
et  des  vignettes  histor.,  d'apr.  Moreau, 

?  =  GAUCHET  grava  de  petits  portr.  et  des  vignettes,  1776. 
P. -être  est-ce  le  nom  ahérc  de  C .-E .  Gaucher,  page  133. 

Thomas  GAUGAIN,  né  à  Abbeville,  1748,  grava  à  Londres, 
dans  le  genre  pointillé,  1782. 

M"e=  GÉRARD,  née  1759,  helle-sœur  et  élève  de  Fragonard, 
grava  aq.f.  quelq.  pièces,  ainsi  que  sa  sœur. 

J.-F.  GERMAIN,  fils  ou  frère  de  Louis,  cité  p.  133,  grava  de 
la  topogr.  et  des  scènes  histor. 

A.-E.  GIBELIN,  né  en  Provence  vers  1747,  gravaa*/./".  sujets 
anatomiques  et  suj.  de  geiue. 

:=  GILBERT  (ou  Gilberg)  gravait  dans  le  genre  crayon. 

René  GIRARD,  né  à  Paris,  1751,  grava  au  pointillé  div.  suj. 
On  cite  Romain  Girard,  qui  grava  dans  le  genre  pointillé  de 
couleur.  Serait-ce  le  même  que  René,  par  suite  de  l'initiale  Pv  di- 
versement interprétée  .^  Voir  aux  Additions. 

Antoinc-Cosme  GIRAUD,  né  à  Paris,  1760,  grava  des  vign. 

*  François  godefroy,  cité  page  133,  grava  (si  ce  n'est  un  homo- 
nyme) des  planches  pour  les  Antiquités  àe,  Milliu,  1790. 

*  Yves  LE  GOOAX,  cité  sous  Louis  XV,  continua  sous  Louis  XVI, 
dont  il  retoucha  une  aq.f. 

=z:GOULAY,  né  à  Paris,  1749,  grava  vignettes  et  porJr.,  1784. 

?  =  GOUMAZ,  élève  d'Aliamct,  grava,  en  1784,  sujets,  oiseaux 
et  paysages.  Serait-ce  le  nom  déformé  de  Le  Gouaz? 

Aug. -Cl. -Simon  LE  GRAND,  né  à  Paris,  fils  de  Louis,  cité 
page  133,  grava,  au  pointillé  do  couleur,  div.  compos.  et  vignettes. 
Il  y  a  p. -être,  sous  Louis  XVI,  un  autre  artiste  du  même  nom. 

L    GRONTELLE  gravait  des  vignettes 

M""=  GROSINIF.R  {;iava  d'.ipi.  iliv    m;iîlic';«. 


IGS  GRAVURL    sois    KU  IS    \\\. 

.'rrzGUÉHIN,  nr  a  Strasbourg,  grava  des  poili.i.'U.  Il  «omin. 
p. -être  sous  Louis  XV. 

Fr.  GUIBERT  grava  des  porlr.  au  bur.  et  genre  aquatinte. 
Laurent  GUYOT,  né  à  Paris,  1756,  grava  en  plusieurs  couleurs 
des  snj.bist.  et  autres,  vers  1789.  La  plup.  de  ses  pièces  sont  rondes 
ou  ovales. 

L.  HALBOU,  cité  page  134,  gr.  cnc.  portr.  ctvign.,  1787. 
=  HAYARD  grava  des  ornera,  dans  le  genre  crayon. 
Isidore-Stanislas  HELMAN,  né  à  Lille,  1743,  grava  div.  suj   , 
des  vignettes  (1776)  d'apr.  J.-M.  Moreau,  et  des  est.  sur  la  Révo- 
lution d'après  Monnet.  C'est  le  même  qui  grava,  je  pense,  pour  les 
Antiquités  de  Millin. 

*  Antoine-François  hemery,  déjà  cité,  ainsi  que  sa  sœur  Mar- 
ffuerite,  continuaient  sous  Louis  XVL 

Marie-L. -Rosalie  HEMERY,  sœur  du  préc,  grava  dans  le  genre 
crayon.  Je  ne  sais  si  c'est  elle  ou  la  suivante  qui  grava ,  d'après 
P,  Cauvet,  des  ornem.  d'arcbil.  genre  sanguine,  1777. 

Thérèse-Éléonore  HEMERY,  née  1753,  femme  de  Lingée,  sœur 
cadette  de  A. -F.  Hemery,  passe  pour  le  plus  bab.  artiste  dans  le 
genre  crayon. 

Jean-Jacques  HUBERT,  né  à  Paris,  1760,  élève  de  I^e  Roy. 
grava  des  vignettes  d'apr.  J.-INL  Moreau.  Je  ne  pense  pas  qu'on  ait 
confondu,  par  suite  dune  laus.se  interprétation  des  initiales  J.-J.. 
avec  Jos. -Ignace  Hul>cr,  né  à  Augsbourg,  1759. 

Jean-Bapt.  HUET,  né  à  Paris  vers  1749,  grava  études,  com- 
posit.,  oiseaux  et  ornem. 

Charles  HUET,  peintre,  né  en  1745-  iVère  aîné  du  précéd.^ 
grava  ((f/f.  quelques  pièces. 

Jeanne-Marie  HUET,  femme  Poisson,  née  à  Pans,  1741,  grava 
en  1784  des  planches  de  .botanique.  Elle  était  probab'  femme  de 
M.  Poisson,  f[ui  gravait  des  cosliuncs  vers  1774. 

rranv'ois  HUOT  grava  porlr.  et  .scènes  de  mœius.  vers  1790  On 
cite  aussi  P.  Iluot,  qui  gravait  des  costumes.  C'est  le  méuic  ou  peut- 
être  son  frère. 

François  JANIMVr,  né  à  Pans.   175'2,élè\c  de  l'xiuiicl.  grav.« 


GiîAVur»E  SOLS  LOI  is  xvr.  1G9 

tlans  le  genre  lavis,  noir  et  de  couleur,  vues,  porlr.  et  su|.  gracieux. 

=  JOURDHEUIL,  ne  à  Poitiers,  1759,  élève  de  Beauvarlet, 
grava  d'apr.  de  LaHire. 

=  JUBIER,  élève  de  Bonnet ,  grava  div.  suj.  charapctres,  dans 
le  genre  crayon  et  lavis,  en  noir  cl  en  couleur. 

Pierre-Gabriel  LA.NGL01S,  ne  à  Paris,  1754,  grava  portr.  et 
su|.  div.  vers  1785. 

Vincent-Marie  LANGLOIS  jeune  grava  d'apr.  Moreau, 

?=  LANTARA.  Un  graveur  de  ce  nom,  autre  que  le  peintre, 
a  laisse,  je  crois,  quelq.  pièces  dans  le  genre  crayon. 

*  Pierre  LAURENT ,  cité  page  137,  grava  en  1777  des  monum. 
projetés  en  l'honneur  de  Louis  XVI. 

*  Pierre-Adrien  lebeau,  déjà  cité,  grava  sousLouisXVI,]e  crois, 
div.  portr.  de  la  famille  royale. 

=  LEGRAND  grava,  à  la  man.  noire  anglaise,  div.  suj.,  vers 

1789,  à  Paris,  et  à  Londres,  où  il  passa  plusieurs  années. 

?  Louise  LEGRAND  grava  des  paysages  dans  le  genre  crayon. 
L.  Legrand,  cité  page  138,  serait-il  le  même  artiste? 

Hyacinthe  LEGRAND,  né  en  Lorraine,  1755,  grava  au  burin 
d'apr.  Fragonard. 

Jean-Bapt.-Denis  LEMPEREUR,  fils àe Jean-Denis, %vA\d.  aq.f. 
des  suj.  pieux.  Son  TpheJ. -Denis,  cilé  p.  138,  a  pu  graver  encore 
sous  Louis  XVI. 

=  LÉPINE  (ou  plutôt  L'Epine)  grava  des  paysages,  des  pièces 
sur  la  Révolution,  et  des  vues  du  parc  de  Monceau. 

M"*'  =:  LEROY  grava  div.  suj.  dans  le  genre  crayon. 

David  LERPINIÈRE  grava,  à  Londres,  des  vues  de  celte  \illc, 
en  1782. 

L.  LESUEUR  gravait  des  paysages. 

=  LEVEILLÉ,  élève  de  Janinet,  grava  div.  suj.  en  plusieurs 
couleurs,  1776. 

J.-Ba|)tiste  LIÉNARD,  né  à  Lille,  1750,  élève  de  Le  Bas,  a 
gravé  de  la  topogr.  et  des  planches  pour  les  Antiquités  de  Millin, 

1790.  Peut-être  y  eut-il  deux  graveurs  de  ce  nom. 
1=  I.IGRR    urav.iii  dans  le  t^rurc  cravon. 


170  GKAVUHE    SOUS    LOUIS    XVI. 

Charles-Louis  LINGKE,  né  à  Paris,  1753,  grava,  à  la  poinle  cl 
au  bur.,  des  vignettes.  Sa  femme  gravait  aussi,  (Voy.  Hemery.) 

Françoisc-Cliarlolte  LIOTTIER  grava  avec  talent,  dans  le  genre 
crayon,  d'après  G. -P.  Cauvet,  ornem.  d'archit.  en  1774.  J'ai  lu 
qu'elle  était  née  à  Paris,  1763.  Cette  date  est  évidem'  fausse.  Elle 
avait,  je  crois,  une  sœur  qui  grava  dans  le  même  g^enre  et  d  après 
le  même,  et  qui  signait  :  J/'''-'  Liottier  la  jeune.  P.-ctre  est-ce  la 
même.  J'ai  lu  aussi  Liotthier. 

=  LA  LONDE  grava  des  ornem.  d'archit.,  1790. 

LOUIS  XVI  passe  pour  avoir  gravé  nq.f.  un  petit  cartouche 
terminé  par  Le  Gouaz. 

*  Ph.-Jacq.  LOUTHERBOURG ,  déjà  cité,  gravait  encore  à  lA)n- 
dres  en  1789. 

J.-Bapt.  LUCIEN,  né  à  Paris  vers  1748,  grava,  dans  le  genre 
crayon,  des  têtes  et  autres  sujets. 

Ch.-Fr.-Adrien  MACRET,  né  à  Abbeville,  1751  ou  52,  mort  à 
Paris,  1783,  à  32  ans,  élève  de  Dupuis,  grava,  au  burin,  portraits 
allég.  et  suj.  hist.,  vers  1778. 

J.-C.  MAILLRT,  né  à  Paris,  1751,  élève  de  Née,  grava  au 
bur.  des  paysages  et  su|.  pastor. ,  1778.  On  lui  nttnhue  /' Iitiiu- 
cence  reconnue,  d'après  Binet,  1786. 

Claude-Nicolas  MALAPEAU,  né  à  Paris,  1755,  élève  de  Moite, 
grava  aq.f.  et  au  burin,  des  vues  de  Suisse,  etc.,  et  des  su],  hist. 

J.-P.  MALBESTE  grava,  au  bur.  et  en  plusieurs  couleurs,  des 
sujets  de  mœurs.  Je  citerai  sa  Sortie  de  l'Opéra,  pièce  des  plus 
gracieuses.  Un  G.  Malbcstc  grava  aq.f.  sons  la  République. 

H.  MARAIS  gravait  des  portraits  en  1788. 

Clémenl-Pierre  RI  AR ILLIER,  né  à  Paris  vers  1744,  grava  <"/./'. 
topogr.  et  suj.  div.,  p. -être  dès  Louis  XV. 

L.  MARIN  grava  plusieurs  pièces  en  Angleterre,  de  1776  à  80. 
Le  même,  ou  un  homonyme,  gravait  en  couleur. 

.'  M.  MARTIN,  peintre  du  roi,  p. -cire  étranger,  grava  aq.f. 
des  batailles  sous  ce  règne  ou  sous  le  précédent.  Serail-il  le  mémo 
i|ue  M- T.  AI,irtm,p.  HO  ' 

l'r -I).  .M\uriM-l    li^  Cil. i\, lit   .111  JMiriti.  .le  liUi.ii   une   mic 


GRAVURE    SOUS    LOUIS    XVI.  l7l 

générale  du  Ravre,  et  des  vignettes  pour  la  Description  de  Paris, 
de  Bcguillet  et  Poncelin,  1779,  ouvrage  où  l'on  trouve  des  vues 
de  nos  anc.  collèges,  celle,  entre  antres,  du  collège  de  Navan^e, 
édiûce  goth.  trcs-remarq.,  ainsi  que  la  vieille  porte  fortifiée  de 
l'abb.  S. -Denis,  porte  détruite  en  1779.  Le  burin  de  F.-D.  Mar- 
tinet est  patient  et  très-fin,  mais  sans  hardiesse.  Il  dessinait  mal, 
surtout  les  figures. 

François-Nicolas  MARTINET  (parent  du  précédent),  grava  des 
vignettes  et  des  animaux  pour  une  édit.  de  Buffon. 

Marie-Thérèse  MARTINET  grava  div.  snj.  d'apr.  M.  J.  Ber- 
taux.  On  cite  aussi  Louise  Martinet,  sœur  de  Fr. -Nicolas. 

=  MARVYR.  Un  artiste  de  ce  nom  grava  de  l'archit.  sous  ce 
règne  ;  prob'  parent  de  Marvye,  cité  sous  Louis  XV. 

Louis-Joseph  MASQUELIER,  né  à  Lille,  1741  ou  51,  mort 
1811,  grava  o^./".  vignettes,  marines,  vues  et  monuments,  en  col- 
labor.  de  Née.  (Voir  ce  nom.)  Il  grava  aussi  pour  les  Antiquités 
de  Mil  lin. 

Jean  xMASSARD  père,  né  à  Paris,  ou  près  de  Bellême  (Orne), 
1760,  ou  avant,  car  j'ai  lu  qu'il  trav.  dès  1773,  grava  aq.f.  et 
au  bur.  portr.,  suj.  hist.  et  de  genre.  Sa  sœur  Louise  (classée  à 
tort  sous  Louis  XV)  grava  de  1777  à  l808.  Ses  fils  florissaient 
sous  l'Empire. 

*  Jean  Mathieu,  cité  page  l4l,  et  né  en  1749,  appartient  fort 
prob*  au  règne  de  Louis  XVI.  (Voir  Bartholomé^  p.  161.) 

Robert  MENAGEOT,  peintre,  né  à  Paris  vers  1748,  grava  à 
Londres,  au  pointillé,  d'apr.  des  maîtres  anglais,  portr.  et  suj.  div. 

=  LE  MERCIER  grava  pour  les  Antiquités  de  Millin. 

Germain  MICHAULT  (cité  par  Huber),  né  à  Abbeville,  1752, 
élève  d'Aliamet,  grava  div.  pièces,  dont  une  vue  du  parc  de 
Monceau,  signée  (prob'  par  erreur)  :  Mishault. 

Marin-Ovide  MICHEL,  fils  ou  neveu  de  Jean-Baptiste  {p.  141), 
né  à  Paris,  1753,  élève  d'Aliamet,  grava  des  petits  paysages. 
Jean-Baptiste  gravait  encore  à  Londres,  1782. 

C.  MICHEL  (p. -être  parent  du  précéd.),  grava  pour  Millin. 

*  Noël  LE  MIRE,  cité  page  142,  gravait  encore  en  1799. 


172  GRAVURE   SOUS   LOUIS   XVI. 

Jean-Marie  MIXELLE  grava  en  plusieurs  couleurs;  un  j  placé 
après  son  nom  signifie  ]\ro\i^  junior . 

Jean-Guill.  MOITTE,  né  à  Paris  vers  1748,  gr.  de  la  topogr. 
Il  est,  ainsi  que  F.- A.  Moite,  fils  de  Pierre- Etienne.  Sa  sœur 
aînée,  Angélique- Rose.)  gr.  des  paysages,  et  la  cadette,  EUaoheth- 
Mélanie,  gr.  au  pointillé  anglais  et  dans  le  genre  crayon. 

?  Madame  (ou  M"*)  i=  de  MONCHY,  femme  ou  parente  de 
Martin  de  Moncky  (page  142),  lequel  travaillait  encore  sous 
Louis  XVI,  gravait  des  vignettes  en  1787. 

E.-J.-Glairon  MONDET,  élève  de  Beauvarlet,  grava  en  1786 
des  sujets  mythologiques. 

M.  de  MONGEROUX,  artiste-amat.,  grava  aq.f.  des  animaui 
f  t  des  paysages. 

=  De  MONTIGNY,  parent  des  Montigui/  cités  page  H2  (si  ce 

n'est  l'un  d'eux),  gravait  à  Paris  en  1787,  dans  le  genre  pointillé. 

=  De  mONTULÉ  {ou  Montulay)  conseiller  d'Etat,  mort  1787, 

^ravaaq.f.,  d'apr.  Boucher,  des  vignettes  pour  une  édit.  de  La 

Fontaine ,  et  autres  pièces. 

Jean-Michel  MOREAU  jeune,  né  à  Paris,  1741,  grava  aq.f.  et 
au  bur.  de  nombr.  vignettes  de  sa  composit.,  sdj.  de  genre,  modes, 
paysag.,  suj.  hist.  Il  a  prob*  produit  dès  le  règne  précéd.,  mais  c'est 
sous  celui-ci  qu'il  florissait.  Il  grava,  entre  autres  gr.  pièces,  celles 
relat.  au  mariage  du  roi,  et  travailla  d'apr.  Greuzc.  Son  nom  est  un 
des  plus  connus  du  vulgaire,  comme  ceux  de  Callot  et  de  Nanteuil 
Antoine-Alexandre  MOREL  grava  div.  suj.  en  1787.  P.-ètie 
est-il  de  la  famille  des  Moi^el  cités  sous  Louis  XV. 

=rDc  S.-MORIS,  conseiller  au  Parlement,  grava  dans  le  genre 
lavis,  en  amateur,  d'après  les  maîtres,  1787. 

?  J.-G.  MULLER,  p. -cire  Français,  gravait  des  portraits  dans 
le  genre  lavis  en  1776.    • 

=  MUNCLAIR  gr.  des  vignettes  dan.^  le  genre  crayon,  1786. 
Denis  NEE,  né  à  Paris  vers  173*2,  élève  de  Le  Bas,  grava  aq.f. 
et  au  burin,  en  collaboration  de  Masquelier  et  autres,  de  nom- 
breuses vues  pour  le  recueil   dit  :    Voyages  pittoresques  de   la 
France.,  par  Jcan-Bcnjamin  de  La  Borde,   1781     II  nous  a  con- 


GIÎ.VVURE   SOUS   LOUIS   x\  (.  I7:i 

serve   le  souvenir    de  précieux  inomiincnts  aujourd'hui  tlétruils. 

?  =:  De  NEUFFORGES  (p. -être  Liéi^eois)  i;r.  de  rareliit  ,  1770. 

Antoine  de  NEUII.LY  gravait  d'apr.  Casanova. 

V.  NICOLE  grava,  dans  le  genre  aquatinte,  des  fctcs,  etc. 

Bernard- Antoine  NICOLET  (ou  NicoUet),  ne  à  Paris,  1754, 
uiortib.,  1807,  grava  r?^,/".  des  vign.,  portr.  et  div.  coniposit. 

Cl.  NICQUET  aîné  grava  topographie  cl  snj.  hislor. 

Alexandre  de  NIERT,  artistc-amat.,  grava  des  su j,  de  fable, 
sons  ce  règne  ou  dès  le  précédent. 

E.  NOYSARD  gravait  de  l'architecture. 

*  Jean  ouvrier,  cité  page  147,  gravait  encore  des  paysages  en 
1776,  d'apr.  Jos.  Vcrnet. 

=  OZANNE.  Les  quatre  artistes  de  ce  nom  cités  au  règne  préc  , 
ont  continué  sous  celui-ci,  à  l'exception  p. -être  de  Nie. -Michel. 
Leur  genre  était  des  marines  et  paysages  aq.f. 

=  LE  PAGELET  gravait  des  ruines,  1786. 

=  PANSERON  gravait  sur  bois,  1776.  Est-ce  celui  cité  p.  144  ? 

M'^«  Julie  PAPAVOINE  ,  née  à  Paris,  1759  ,  grava  au  burin  et 
au  lavis  de  couleur,  des  costumes  et  suj.  de  genre. 

?^  PAPILLON.  Un  artiste  de  ce  nom,  célèbre  dans  la  gravure 
sur  bois,  grava,  je  crois,  encore  sous  Louis  XVL 

D.-P.  PARISET,  né  à  Lyon,  1740,  gravait  aq.f.  et  à  la  raan. 
noire  anglaise,  des  portr.  en  1776.  VvxPariset  fils  grava  des  paj'- 
sages  d'après  Veiroter. 

Philippe  PARIZEAU  (ou  Parizot),  né  à  Paris,  1740,  mort  ib., 
1801,  grava  oq.f.  et  au  burin  div.  suj.  d'apr,  Fr.  Boucher.  J'ai 
lu  au  bas  d'un  portr.  :  Parisot  se.,  1777.  Est-ce  le  même? 

Le  comte  de  PAROY,  né  vers  1749,  grava  en  amateur  en  1786, 
dans  le  genre  couleur,  div.  suj.  d'apr.  ses  compos.  et  les  maîtres. 

Etienne  PARROCEL,  neveu  de  Charles,  grava  aq.f.  suj.  myth. 

*  J.-Bapt.  PATAS,  cité  p.  144,  grava,  sous  ce  règne,  les  cérém. 
relat.  au  mariage  de  Louis  XVI,  et  autres  suj.  hist. 

Jean-Louis-Charles  PAUQUIîT,  né  à  Paris ,  17.59,  élève  de 
Gaucher,  gravait  des  vignettes. 


171  GRAVURE   SOUS   LOUIS    \VI. 

?  =  PEIilCU'^R  grava  aq.f-  de  la  topogr.  et  des  scènes  de  i.i 
Rcvolutioii.  P. -être  le  même  que  le  suivant. 

=  PELISSIBR  ,  élève  de  Le  Bas,  grava  des  scènes  populaires, 
costumes  et  vignettes. 

=  PERRIER  gravait  des  cartes  gcogr.,  1783  et  90. 

L.  PERROT  gi'avait  des  paysages,  1787,  d'apr.  Sahlct. 

Jacques-Louis  PETIT,  fils  de  Gilles- Jacques ,  cité  page  145, 
né  avant  1770,  grava  des  vignellcs  et  div.  pièces  d'apr.  les  maî- 
tres. Il  y  a  aussi  L.  Petit,  qui  grava  en  1777  des  vignettes,  et  des 
des  orn.  d'archit.  dans  le  genre  sanguine,  d'après  G. -P.  Cauvet. 
Je  ne  sais  si  c'est  du  même  qu'il  s'agit. 

So"  (Simon  ?)  PETIT,  médiocre  graveur  d'imagerie. 

L.-A.  PETITOT  gravait  de  l'architect.  sous  ce  règne,  je  crois. 

*  Victor-Marie  picot,  cité  page  145,  gravait  à  Londres,  1777, 
des  pièces  allégoriques. 

Michel  PICQUENOT,  né  à  Rouen,  1747,  grava,  dans  un  âge 
avancé,  quelques  paysages  et  anciens  châteaux  de  Normandie.  Burin 
médiocre. 

=  PICQUET  grava  en  1789  uitû  copie  des  Etats  génér.  tenus  en 
1614.  Voy.  page  55. 

J.-A.  PIERRON  gravait  eu  1787  des  costumes  et  des  portr. 

^PINAULT,  né  à  Paris  vers  17G0,  élève  dcMacrct,  grava  au 
burin  et  à  la  pointe.  Ou  cite  de  lui  2  pièces  relatives  à  Henri  IV, 
gr.  en  1785,  année  de  sa  mort,  selon  Basan. 

*  N.  POBONNE,  déjà  cité  page  146  ,  gravait  encore  (si  ce  n'est 
son  fils)  sous  Louis  XVI. 

?  Robert  POLLA.RD,  né  en  1748  (Français?),  grava  à  Loiulrcs 
des  marines,  1784.  J'ai  vu  aussi  le  nom  de  iV.  Polard. 

*  Nicolas  PONCE,  cité  p.  146,  gravait  cncoïc  des  portr.  en  1817. 
C.-R.-G.  POULLEAU,-  né  vers  1749,  grava  de  l'archit.  cl  des 

ruines  d'après  de  Machy.  J'ignore  s'il  est  le  même  que  celui  cité, 
sans  prénom,  au  règne  précéd. 

?  Maric-C.ilherine  PRESTEL  ,  p. -être  étrangère,  gravait  à  lA)n- 
dres,  1789,  paysages  et  architecture. 

J™  (Jo.icliim?)  P15EVOST  ,  médiocro  travriu-,  a  Inuiné  .sérieuse- 


GHA.VL'IIE    SOUS   LOUIS   XVJ.  l/f) 

jncnt  une  image  fort  plaisante  ;  c'est  un  échantillon  impayable  de  la 
manière  dont  certains  artistes  d'alors  parodiaient  les  costumes  du 
temps  passé,  lîiron  lemct  son  épce  à  Henri  IV;  Sa  Majesté  porte  un 
chapeau  bas,  avec  plumet  et  rosette,  à  l'usage  d'une  milice  de  l'é- 
poque, et  des  bottes  à  revers  inouïes.  La  Mie  Gabrielle,  en  coif- 
I  lire  crêpée  et  poudrée,  est  là,  à  coté  du  brave  Sully,  qui  a  les 
cuisses  étriquées  sous  une  culotte  courte.  Les  autres  personnages 
sont  à  l'avenant.  Le  tout,  d'apr.  le  dessin  de  C.-L.  Dcrais,  1775. 

=:  PRIEUR  gravait  de  rarchiteclure. 

Noël  PRUiNEAU,  né  à  Paris,  1751,  élève  de  S. -Aubin  ,  gravait 
au  burin  des  portraits 

J. -Baptiste  RACIiNE,  né  à  Paris  vers  1750,  élève  d'Aliamct , 
grava,  à  la  pointe  et  au  burin,  div.  sujets. 

Nicolas  RANSONNETTE  ,  né  à  Paris,  1753,  grava  au  burin 
suj.  hisîor.  et  topogr.  Il  travailla  pour  les  Antiquités  de  Millin. 

Louise  RENOU  (ou  Renov),  née  à  Paris,  1754,  grava,  d'apr.  de 
Verraont,  des  suj.  d'hist.  ancienne. 

j^jiie  ~~  RETOR,  née  à  Parjs,  grava  quelq.  vignettes  d'apr.  Ma- 
rilier,  1787. 

Marie-C.  RIOLET,  née  à  Paris,  et  morte  1788,  3™'  l'emme  de 
Beauvarlet,  grava,  en  1787,  (juelq.  paysages. 

Antoine  ROBERT,  élève  de  Le  Blond,  gr.  en  plusieurs  couleurs. 

Jean  ROBERT  gra\a  des  vignettes  et  topogr,  en  1778.  J'ignore 
si  ces  2  Robert  étaient  parents  de  Hubert  Robert,  cité  p.  148,  qui 
gravait  ou  dessinait  encore. 

=:ROBILLARD  gravait  a^-f.  d'après  div.  maîtres. 

L.  ROGER  gravait  en  plusieurs  couleurs.  Je  citerai  un  portrait 
de  Marie-Antoinette  et  des  petites  vues  de  la  prise  de  la  Bastille. 
Basan  cite  Roger,  qui  gravait  des  papillons. 

Antoine  ROMANET,  né  à  Paris,  1748  ou  58,  mort  1807, 
gravait  au  burin  portr.  et  suj.  div.,  vers  1780.  Il  comm.  des  1765. 

Jean-Français  ROUSSEAU,  né  à  Paris  vers  1750,  grava  aq.f. 
et  au  burm  des  vignette";  d'apr.  Cochin  et  Gravelot. 

Madeleine-Thérèse  ROUSSELET  gravait  en  1784. 

.Maric-Aiinc  ROUSSELET,  femme  de  Pierre-François  Tardicu  , 


17G  GnWLP.I-    <()US    LOUIS    \V1. 

^rava  îles   sujets  pieux  ,  et  (|ucl(|»cs   jiièees   d'instoirc  naliiifllc 
'  J.  i,E  noY,  ilcjà  cité  (l),  grava  des  orncin.  darcliit.  dans  le 
geiue  sanguine,  en  1777,  des  vignettes  et  de  la  topographie. 

*  Fr.-R.  de  la  rue,  cité  sous  Louis  XV,  appartient  p. -être  au 
présent  règne,  ainsi  que  L.  de  La  Rue. 

Louis-Cliarles  RUOTTE,  né  à  Paris,  1754,  élève  de  Le  Mire, 
grava  au  pointillé,  à  Londres,  1784,  des  portraits. 

J.  SABLET  grava  div.  suj.  vers  1786. 

Mlle  ^:^  SAINCTELETTE  gr.  des  éludes  dans  le  genre  crayon. 

=  SALEMBRIER  gravait  des  ornera,  de  serrurerie. 

Jacques  SARRAZIN  gravait  marines  et  pays,  vers  1776 

?  Louis  SAILLIAR,  né,  selon  Basan,  à  Paris,  1748,  grava  dauN 
le  genre  pointillé ,  en  Angleterre. 

?=:SALLIER  grava  au  pointillé,  à  Londres,  desportr,  en  t78T 
Ces  détads  semblent  designer   l'artiste  précéd.  Il  y  -t  p. -être  une 
méprise,  rclativ'  à  l'un  des  2  noms. 

Elise  SAUGRAIN,  née  à  Paris  ,  1753  ,  élève  de  Moreau  jeune, 
grava  de  la  topographie,  1783  et  84. 

*  Pierre  savart,  cité  sous  Louis  XV,  gravait  encori»,  1779. 
Louis  SELLIER,  né  à  Paiis  ,   1757,  gravait  de  l'archit.,  ainsi 

que  F.-N.  Sellier  (son  frère?),  qui  continua  sous  ce  règne. 

François  SERGENT  ,  né  vers  1757  (à  Chartres,  1756  ,  selon 
Basan),  grava  au  burin,  dans  le  genre  lavis  cj  en  plusieurs  couleurs, 
portr.  et  suj.  histor.  (expériences  d'aérostats).  J'ai  lu  aussi  A. -F. 
Sergent.  C'est  le  même  ou  un  frère. 

Pierre  SIMON  gravait  à  Londres, dans  le  genre  pointillé,  1786. 
Ne  pas  conibndrc  avec  son  homonyme  sous  Louis  XIV.  Ba.san  cite 
Sùnon,  né  à  Paris,  1769,  qui  grava,  en  coUabor,  de  Coiny,  dos 
vignettes  pour  les  fables  de  La  Fontaine.  Piob'  le  même. 

SUZANNE  r.  C.  J  ai  vu  des  portraits  ainsi  signés,  1788. 


(1)  Ce  nom  île  Le  Roi  est  tros-commun  en  France,  et  s"orlhopr.ipliie  d.- 
quatre  rannieres;  on  eirit  :  Leroi  ou  Le  Hoi ,  Leroy  ou  Le  Hoy.  Il  est  donc 
malaisé  de  les  distinguer  entre  eu.\,  surtout  quand  les  prénoms  ne  sont  ex- 
primés que  p:ii'  des  initiales 


GRAVUIIE    SOUS    LOUIS    XVI.  177 

Picnc-Fiançois  TARDIEU,  cousin  gcrin.  de  Jacq. -  Nicolas , 
grava,  dès  le  règne  précéd.,  des  vigncltcs  et  div.  su],  d'après  les 
maîU'es.  Sa  Icmiuc  gravait  aussi.  Voir  llousselet. 

Pierre-Alexis  TARDIEU,  né  à  Paris ,  1756  ,  élève  de  Wille, 
grava  des  portraits  et  autres  sujets. 

=  TARÉ  grava  des  vues  fort  nicdiocres. 

M"*^  =:TAUNAY,  née  à  Paris,  élève  de  Dupuis,  grava  des  )eiix 
d'enfants,  d'apr.  Cocbin  fils. 

Clmrles-Fraiirois  LE  TELLIER,  né  vers  1750,  grava  à  Paris, 
vers  1780,  suj.  div.,  portraits,  allégories,  vignettes. 

C.-P.  Garapion  de  TERSAN,  abbé,  né  à  Paris  vers  1744,  grava 
aqf'  et  au  burin,  à  titre  d'amateur,  portraits,  paysages,  sujets 
pieux  et  mytbol.  d'après  Monnet,  Bonnier  et  autres.  Il  était  frère 
de  Ch.  Campion  cité  p.  123.  On  a  souv.  conf.  les  pièces  des  2  frères. 

=:TESTARD  gravait  pour  les  Antiquités  de  Millin. 

G.  TE.XIER  grava  des  vignettes  d'apr.  Marillicr,  vers  1788. 

Ch.  THEVENlN  grava  aqf.  une  Prise  de  la.  Bastille,  etc.  Il 
a  été  conservateur  du  Cab.  des  Estampes. 

M"e  =  dc  TOURS  gravait  des  paysages  en  1797. 

Philippe  TRIÈRE,  né  1756,  grava  des  suj.  de  mode,  1777. 

=:  LE  VACHEZ  fds  gravait  dans  le  genre  aquatinte.  Son  père 
était  éditeur  marchand  d'estampes. 

Le  chevalier  =  de  VALLORY,  artiste-amateur,  giava  aq.f. 
sujets  et  paysages  d'apr.  Boucher,  p. -être  dès  Louis  XV. 

=  VARAQUIER  gravait  des  fleurs. 

*  Charles-Nicolas  varin,  cité  page  152,  grava  les  fêtes  données 
à  lleiras  pour  le  sacre  de  Louis  XVI. 

*  Jean-Charles  levasseur,  cité  page  152,  gravait  encore  en 
1778  des  suj.  hist. 

*  J.-J.  LE  VEAU,  cité  p.  153,  gr.  bcauc.  de  pièces  sous  ce  règne. 
=  VERILLOT  grava  des  suj.  champêtres,  1781. 

=r  VÉRITÉ.  Lu  ce  nom  au  bas  de  plusieurs  porlr.,  dont  celui 
de  Liifayelle,  1790.  C'est  peut-être  un  nom  d'emprunt. 

=::VEST1ER,  peintre  de  1  Académie,  grava,  au  pointillé,  lui 
portrait  de  Latude. 

12 


1T8  <;i!\VLRK    sous   LOUIS    XVI 

Gcr.iiul  VIDAL,  né  à  Toulouse,  1742,  j^rava  au  burin  et  au 
poinlillé  (les  snj.  gracieux  d'apr.  cliv.  maîtres  iVançais. 

Pierre  VIP:l,  ne  à  Paris,  1755,  grava,  dan3  le  genre  sanguine, 
des  ornciu.  d'arcliit.  d'apr.  G. -P.  Cauvet,  et  dessuj.  mylhol. 

Thomas-François  VIGIVET,  né  à  Paris,  1754,  élève  d'Ingouf , 
gravait  des  vignettes. 

=  VILLENEUVE  grava  au  pointillé,  vers  la  fin  de  ce  règne, 
suj.  mylhol.  et  hist.  On  cite  do  lui  une  allégorie  de  la  mort  de 
Louis  XVI. 

=  VILLEROY  grava  des  vignettes  sur  la  Révolution. 

François-André  VINCENT,  p. -être parent  de  C.  Vuiccnt  (p .  1 53^ 
gravait  en  1785,  j  ignore  en  quel  genre.  Rasan  signale  Vincent 
(sans  autre  design,),  qui  gravait  à  la  man.  noire. 

Claude-Dominique  VINSAC  ,  ne  à  Toulouse  ,  1749,  grava  au 
pointillé,  à  Paris,  ornem.  d'orlév.,  vases  et  portraits. 

=  DU  VIVIER  grava,  en  1776,  des  suj.  de  médailles.  (Je  ne 
pense  pas  qu'il  s'agisse  ici  de  médailles  en  nature.) 

=- VOYEZ  jeune  ,  Irère  de  Nie. -Joseph  (page  153) ,  élève  de 
Beaiivarlct ,  grava  portr.  et  sujets  div.  P. -cire  a-t-il  commencé, 
ainsi  que  son  frère,  dès  le  règne  précéd. 

*  P.-A.  et  G.  wiLLE,  cités  sous  Lonis  XV,  n'ont  peut-être 
commencé  que  sous  Louis  XVI. 

Voici  encore  des  noms  de  graveurs,  cités  comme  appartenant  à 
ce  règne,  mais  sans  aucun  autre  détail. 

Auberliu.  — Barrière.  —  J.-F.  Bause. —  Daniel  Berger.  —  Bi- 
chart. — Bigan. — Bonnefoy. — Bouquet. — Bovinet. — G. -P.  Carey. 
Chaussart. —  Chrétien? — Daquoy? —  Antoine Duval. —  P. -S.  Fa- 
venard. —  Etienne  Fii^uel  (p. -être  le  nom  déliguré  d'Et.  Ficquet?). 
— 'Portier.  —  Gremilly.* — Macuart. —  Jan.  Masson. —  Jean-Guil- 
laume Meil. — Moisy. —  N.  Polard. 

(Voir  aussi,  aux  tables,  les  noms  des  graveurs  incertains  que  je 
n'ai  pu  classer  (aule  de  renseignements  .sufn>ants,  et  les  Additions  ) 


DES    ESTAMPKS    AU    Xl.V   SIKCLi:.  179 

XIII.   —  Ses   estampes   au    ZIX^'   siècle. 

Gravure  sous  l'Empire  et  la  Restauration.  —  Lithographie.  — 
Daguerréotype ,  etc. 

Avec  l'Empiic  et  l'ordre,  on  vit  renaître  les  arts,  La  gravure 
reprit  son  ancien  éclat  sous  quelques  burins  habiles,  et  le  dessin  se 
perfectionna  à  l'école  classique,  et  aujourd'hui  trop  dédaignée,  du 
peintre  David.  Le  style  des  plus  remarquables  produits  de  cette  épo- 
que m'a  toujours  paru  froid,  compassé  et  sans  effet;  je  leur  préfère 
donc  les  estampes  moins  régulières,  moins  étudiées  du  18*  siècle. 
C'est  peut-être  de  l'aveuglement,  de  l'ignorance,  mais  je  ne  puis 
admirer  les  compositions  académiques  et  mythologiques  de  l'Em- 
pire, ni  SCS  sculptures,  ni  son  ornementation.  Les  meilleures  es- 
tampes de  l'époque  sont,  à  mes  yeux,  celles  exécutées  avec  exacti- 
tude, d'après  les  anciens  tableaux  de  l'école  d'Italie,  chefs-d'œuvre 
dont  nos  conquêtes  éphémères  dotèrent  pour  un  temps  si  limité  la 
capitale. 

Les  noms  des  plus  célèbres  artistes  de  l'Empire  et  de  la  Restau- 
ration, tels  que  Alex.  Tardieu,  Boucher-Dcsnoycrs,  etc.,  sont  con- 
signés dans  les  livres  et  journaux  du  temps  relatifs  aux  arts,  et, 
notamment ,  dans  le  Dictionnaire  des  artistes,  par  le  peintre  Ch. 
Gabet,  1831. 

Les  images  pieuses  ou  historiques  écloses  sous  celle  ère  belli- 
queuse sont,  en  général,  aussi  dépourvues  d'art  que  sous  la  Répu- 
blique ;  on  les  dirait  fabriquées  dans  des  corps  de  garde ,  avec  la 
pointe  d'une  baïonnette.  La  plupart  des  estampes  qui  reproduisent 
nos  grands  hommes,  nos  victoires  ou  les  lètcs  impériales,  semblent 
s'adresser  aux  chaumières  et  à  l'imagination  peu  artistique  des 
honnêtes  villageois.  C'est  en  effet  dans  les  auberges  des  hameaux 
qu'on  les  retrouve.  Quel  voyageur  ne  se  souvient  d'y  avoir  vu  ca- 
racoler le  cheval  du  prince  Poniatowski,  ou  grimacer  le  portrait  de 
Murât,  au  milieu  de  flaques  de  vermillon  et  de  bleu  de  Prusse,  sous 
des  vitres  boursoullées  et  parsemées  de  bouillons? 

Les  canards  abondaient  sous  l'Empire.  Je  me  souviens  d'avoir. 


180  DKS    ESTAMPES    AU    XIX'    SIÈCLE. 

à  l'àgc  de  quatre  à  cinq  ans,  aclietc  de  ces  liorrihlcs  imat^es  sur  bois. 
Les  hauts  faits  de  iNapolcon  ou  du  Juii  errant ,  les  portraits  des 
grands  assassins,  ou  celui  du  Bœuf  gras,  y  étaient  traités  du  mcinc 
style.  Il  en  est  de  curieux  ;  ce  sont  ceux  qui  rappellent  des  faits  im- 
portants, négliges  par  les  burins  plus  civilises.  Je  connais  à  Paris 
certains  collecteurs  très-avides  de  ces  canards.  J'en  ai  admis  quel- 
ques-uns dans  mon  recueil. 

Sous  l'Empire  apparut  un  journal  spécial  de  mode^  pour  les  deux 
sexes,  comme  on  disait  alors.  11  fut  organisé  par  M.  de  La  Mésen- 
gère  et  continue,  je  pense,  toujou)s,  au  milieu  de  plusieurs  concur- 
rences. Dès  Henri  IV  et  Louis  XIII ,  ou  publiait  des  estampes  qui 
représentaient  nos  modes,  mais  ne  les  décidaient  pas  (voir  les  noms 
dey.  Briot  et  A.  Bosse).  J'ai  cité,  page  70,  les  premières  planches 
spécialement  gravées  pour  cet  usage  ;  mais  le  journal  qui  les  pu- 
bliait n'était  ni  répandu  ni  suivi,  comme  celui  de  La  Mésengère.  On 
trouve  dans  ce  dernier,  de  1808  à  1820,  d'étranges  costumes  ré- 
putés alors  du  dernier  bon  goût ,  et  aujourd'hui  regardés  comme 
inouïs.  L'ajustement  de  nos  femmes,  si  élégant  à  nos  yeux,  sera 
prob'  bien  ridicule  dans  ^o  ans.  Telle  est  la  mobilité  de  nos  goiîts  : 
rien  ne  semble  plus  laid  que  le  suranné,  tandis  que  le  très-vieux 
plaît  presque  à  l'égal  du  nouveau.  Cette  observation  concerne  pa- 
reillement la  littérature  et  les  arts. 

Les  caricatures  de  mœurs  sous  TEmpire,  et  celles  faites  plus  tard 
contre  Napoléon,  sont  plates  et  niaisement  chargées  :  ce  sont  des 
figures  qui  grimacent,  des  formes  humaines  monstrueuses;  rien  de 
plus.  Ce  genre  d'estampes  avait  commencé  sous  Louis  XVI  à  ac- 
quérir une  certaine  finesse,  qui  s'est  perdue  pendant  les  orages  lé- 
volutionnaircs;  mais  il  se  releva  sous  la  Restauration.  Les  charges 
gravées  à  la  manière  noii"e  ou  en  couleur  par  Carie  Vcrnct  en  si- 
gnalent la  reprise.  Il  s'ïst  perfectionné  surtout  depuis  l'invention 
(le  la  lithographie,  procédé  si  propice  à  la  verve  qu'exigent  ces 
sortes  de  produits 

Mes  remarques  relatives  à  la  gravure  sous  lEmpire  peuvent  s  .qi- 
pliqucr  également  au  règne  de  Louis  XVIIf. 

\'ers  1815,  eut  lieu  une  grande  ré\olulion  dans  l'art  de  lepro- 


DKS    ESTAMPES    AU    XIX'    SIKCLL  181 

duirc  les  dessins  pour  les  multiplier.  La  lilliogiaphic  ,  invention 
d'origine  allemande ,  vint  faire  à  la  gravure  une  concurrence  fort 
imprévue.  La  base  de  ce  système,  où  le  dessin  reproducteur  est 
plutôt  un  rciici'  ((n'un  creux,  se  rapprochait  de  la  gravure  sur  bois  ; 
mais  la  pierre  remplaçait  le  cuivre,  et  le  crayon  gras,  le  burin.  Le 
procédé  est  Ibndc,  d'une  part,  sur  la  propriété  de  certaines  pierres 
absorbantes,  de  retenir,  à  sec  et  à  l'état  poli,  les  corps  gras,  et  de 
les  repousser  à  l'état  humide;  d'autre  part,  sur  la  propriété  des 
corps  gras  ou  résineux  de  retenir  les  uiatièi'ès  de  la  même  espèce. 
Ainsi,  un  dessin  étant  tracé  sur  la  pierre  avec  ces  crayons,  puis,  la 
pierre  étant  imbibée,  on  passe  un  rouleau  chargé  de  noir  résineux, 
(|ui  adhère  au  tracé  et  passe  sur  les  vides. 

L'idée  est,  comme  on  voit,  ingénieuse  et  tout  à  lait  neuve.  Aussi 
l'invention  eut-elle  une  grande  vogue.  Je  me  souviens  d'avoir,  vers 
1818,  vu  un  artiste-amatcm-  (M.  Charles  Malo)  dessiner  sur  pierre 
des  chevaux,  et  tirer  des  épreuves  qui  me  semblaient  fort  laides. 
Déjà  Carie  et  Horace  Vernet  s'exerçaient  avec  succès  dans  ce  genre. 
Vers  la  même  époque,  je  crois,  on  nasillardait  par  les  rues  la  chan- 
son tirée  d'un  vaudeville  : 

Vive  la  lithographie!  —  C'est  une  rage  partout,  etc. 

Cette  idée,  si  facile  à  exploiter,  offrait  anx  amateurs  1  avantage 
du  bon  marché  ;  aux  arlistes,  la  facilité  de  reproduire  à  peu  de  frais, 
avec  célérité  et  sans  de  longues  études  préliminaires ,  toutes  leurs 
inspirations.  Aussi  la  lithographie  fit-elle,  dès  le  principe,'un  grand 
tort  aux  graveurs  et  même  aux  imprimeurs,  à  qui  elle  relira  le  bé- 
néfice d'une  multiliulc  de  pièces  qu'on  tirait  à  l'état  de  placards, 
comme  factures,  prospectus,  circulaires,  etc.  (1) 

Les  premières  lithogrupliies  (car  ce  mot,  comme  celui  de  yra- 
vwe .  signifie  l'art  et  son  produit)  avaient  une  teinte  grisâtre  et 
charbonneuse,  une  sécheresse  de  ton,  un  manque  d'effet,  que 
d'heureux  perfectionnements  successifs  ont  fini  par  faire  dispa- 

(1)  L'origine,  du  mot  lithoijraphie  semblerait  indiquer  que  les  premiers 
■  ■sais  ont  eu  pour  bu»  la  multiplication  de  l'ét-riture.  Mais  le  mot  f(i«îr.v  si- 
_iiifie  aussi  dessiner. 


18*2  DES   ESTAMPES    AU    \IX'    SIÈCLI*. 

raître.  C.  et  H.  Vcrnct ,  de  Lastcyiie,  Chailct,  Aiihry-Iyecomte  ,  \'. 
Adam,  Rcllanjjé,  Dcvcria,  Gavarni,  etc.,  ont  contribué  à  ce  succès. 
Les  produits  primitifs  de  la  lithographie  sont  déjà  deveuus  fort 
rares,  parce  qu'on  les  tirait  à  petit  nombre.  J'ai,  en  ISily,  visité, 
à  la  mairie  d'Angers,  un^amateur  dont  le  nom  m'échappe,  qui  pos- 
sédait de  grandes  raretés  en  ce  genre.  La  liste  de  ses  desiderata  était 
encore  fort  longue;  c'est  à  Paris  seulement  qu'on  pouvait  entre- 
prendre une  telle  collection. 

Sans  ra'étendre  sur  le  règne  de  Louis-Philippe ,  si  fécond  en 
perfectionnements  de  tout  genre,  j'arrive  de  suite  à  Tannée  1847. 
Voici  à  peu  près  où  en  est ,  à  cette  date,  l'état  de  la  gravure  et 
de  la  lithographie.  La  gravure  au  burin  ,  comme  celle  à  l'eau- 
forte ,  bien  qu'elle  ait  encore  de  dignes  interprètes ,  tels  que  les 
fières  François,  Henriqncl-Dupont ,  etc.,  est  devenue  en  quelque 
sorte,  comme  la  harpe  parmi  les  instruments  de  musique  ,  un  art 
de  luxe,  exceptionnel  et  phis  honorable  que  lucratii.  On  s'en  sert 
encore  dans  les  occasions  où  une  grande  finesse  de  trait  est  exi- 
gée ,  comme  pour  les  cartes  géographiques  montagneuses  et  très- 
détaillées  ;  dans  le  cas  aussi  où  il  s'agit  de  reproduire  avec  éclat 
un  portrait  ou  un  tableau  de  premier  ordre.  Elle  s'emploie  aussi 
pour  les  vignettes,  mais  plus  spécialement  sur  planches  d'acier, 
système  anglais  qui  se  prête  à  un  tuage  presque  illimité. 

La  lithographie  a,  depuis  1840,  acquis,  comme  le  prouvent  cer- 
taines pièces  en  tous  genres,  une  finesse  et  un  brillant  qui  l'a 
souvent  fait  confondre,  au  premier  coup  d'œil ,  avec  le  travail  du 
burin.  Elle  s'est  étendue  aussi  à  l'imitation  de  laquarelle,  sous  le 
nom  de  litho-chromie ,  ou  plutôt  de  chromo-lithographie,  et  com- 
mence à  surpasser  en  ce  genre  les  meillctus  essais  de  la  gravure  en 
plusieurs  couleurs,  pratiqués  sous  Louis  XV  et  son  successeur  (voyez 
p.  115  et  156).  Celle  perfection  est  duc  surtout  à  la  précision  ac- 
tuelle de  nos  presses,  condition  essentielle  quand  il  s'agit,  comme 
ici,  de  plusieurs  tirages  successifs.  Les  lithographies  rehaussées  de 
blanc  louruissent  aux  écoles  de  dessin  des  modèles  bien  supérieurs 
aux  anciennes  études  gravées  dans  le  genre  pointillé  ou  à  la  ma- 
nière noire. 


DES    ESTAMPES    AU    Xl.V    SIÈCLE.  183 

La  lithographie  s'apphque  aussi  à  mille  sortes  de  produits  iu- 
dustriels,  tels  que  tabletterie,  étoffes,  poterie,  jouets,  etc.;  mais 
sous  ce  point  de  vue  elle  ne  produit  pas  des  merveilles. 

Il  est  encore  d'autres  branches  accessoires  de  la  lithographie, 
telles  que  Vautogi'aphic  et  la  reproduction  d'épreuves  d'estampes 
anciennes  ou  fraîchement  tirées ,  procédé  connu  sous  le  nom  de 
report  sur  pierre.  J'en  parlerai  dans  mon  dernier  chapitre. 

La  gravure  à  la  manière  noire  est  aujourd'hui  plus  cultivée  en 
Angleterre  qu'en  France.  Jaret  est,  chez  nous,  l'artiste  qui  lui  a 
fait  faire  le  plus  de  progrès. 

La  gravure  sur  bois  est  redevenue  à  la  mode  ,  réclamée  par  le 
goût  de  notre  époque  pour  les  livres  à  figures.  Mais  elle  a,  par  rap- 
port aux  règnes  précédents,  acquis  une  supériorité  bien  remar- 
quable. On  renonce  déjà ,  en  sa  faveur,  à  la  gravure  sur  acier, 
parce  qu'on  peut  incorporer  les  bois  aux  textes  et  en  obtenir,  au 
moyen  du  clichage,  des  épreuves  sans  fin.  Depuis  1833,  certains 
recueils  en  ont  tiré  un  grand  parti ,  tels  que  le  Magasin  pit- 
toresque, le  Musée  des  Familles,  etc.,  ainsi  que  la  plupart  des 
journaux  d'art ,  d'industrie  et  de  critique.  C'est  en  feuilletant  ces 
publications  qu'on  se  fera  une  idée  des  progrès  de  ce  genre  de  gra- 
vure dans  l'espace  de  10  ans.  J'ai  vu  des  titres  de  livres  gravés 
avec  une  verve  et  une  finesse  incroyables,  car  les  premiers  artistes 
ne  dédaignent  ni  la  lithographie  ni  la  gravure  sur  bois  (1). 

Si  nous  possédons  peu  de  graveurs  sur  cuivre  de  premier  rang, 
il  est  j)onuis  d'affirmer  (jue  Paris  et  la  province  comptent  beau- 
coup d'artistes  d'iui  talent  remarquable  pour  retracer  sur  bois  ou 
sur  pierre  nos  vieux  mojuiniculs  ,  avec  un  sentiment  vrai  de  tous 
les  styles  d'architecture.  Leurs  produits,  aujourd'hui  si  abondants, 
ne  seront  pas  ignorés,  je  pense,  des  iconophiles  à  venir  ;  il  existe 
un  journal  spécial  et  mensuel,  F  Iconographe,  qui  annonce  toutes 
les  estampes  nouvelles,  bonnes  et  mauvaises,  écloses  en  France  et 
déposées  au  Cabinet  des  Estampes.  Le  catalogue  de  ce  Cabinet,  où 

(1)  Ils  ne  tracent  souvent  sur  bois  que  le  dessin.  En  ce  cas,  le  mérite  de 
la  taille  revient  à  Thabile  ouvrier  qui  l'exécute;  et  cependant  son  nom  reste 
dans  l'oubli,  comme  il  arrivait  dans  le  principe  de  l'invention 


I8<  DKS    ESTAMPES    AU    XI\"    SltCLIi. 

sont  enregistres  tous  nos  produits  ,  et  surtout  les  recueils  (jui  les 
conservent,  offriront,  dans  un  siècle,  une  mine  féconde  aux  ar- 
chéologues. 

Notre  époq'ie  est,  depuis  1820,  Irès-fcrtile  en  caricatures.  Ce 
genre  semble  avoir  atteint  son  apogée,  secondé  qu'il  est  par  la  li- 
thographie,  procédé  qui  conserve  au  dessin  toute  son  inspiration. 
Carie  et  Horace  Vernet  lui  ont  les  premiers,  lo  le  répète,  imprimé 
un  cachet  d'esprit  et  de  finesse  (jui,  depuis,  n'a  pas  dégénéré,  grâce 
au  talent  et  à  la  verve  de  Pigal,  Charlet ,  Bcllangé ,  H.  Monnier, 
K.ifTet,  Gavarni ,  J.-J.  Grandvillc,  Dauniier,  Chara,  Bcrthall ,  etc. 
L'esprit  fiançais  a  passé  du  théâtre  et  des  livres,  dans  les  albums. 
Plusieurs  [ournaux,  sans  compter  des  milliers  de  livres,  abondent 
en  estampes  de  ce  genre.  Le  Miroir,  sous  Louis  X\  111,  fut  un  des 
premiers  qui  l'admit  ;  mais  le  style  en  est  froid  et  l'exéculion  mes- 
(piine.  C'est  le  genre  deMarlcl.  Vers  1830,  la  Caricature /]o\ni\v.\ 
publié  par  Aubeit,  en  offrit  une  cpianlité  de  bonnes  ou  de  mau- 
vaises contre  Charles  X  et  Louis-Philippe,  outre  des  milliers  f|ni 
|)arureiit  isolément.  Le  Charivari,  l'Illustration,  lu  Silhouette, 
le  Tintamarre,  le  Journal  pour  rire,  en  sont  remplis.  H  y  a  de 
délicieuses  satires  contre  nos  mœurs  ;  mais  la  caricature  politique 
est  la  plus  curieuse,  surtout  pour  l'avenir.  Les  portraits  en  sont 
exacts  ;  la  composition ,  comme  le  texte ,  en  est  fine  ,  profonde  et 
spirilnelic;  on  peut  dire  que  la  caricature  politicpic  est  devenue, 
comme  les  journaux,  iii\c  jiuissance  du  )our.  (.elles  publiées  contre 
les  principaux  acteurs  de  notre  i évolution  de  1848  exercent  une 
véritable  influence  sur  l'ojiinion  publique. 

Parlerai-je  de  nos  estampes  historiques?  Au  milieu  de  myriades  de 
canards,  il  en  reste  encore  beaucoup  qui  sont  traitées  avec  talent  et 
exactitude  sons  le  rapport  des  portraits  et  des  localités.  Il  n'est  pas 
un  personnage,  pas  un  événement  tant  soit  peu  en  vogue,  à  tort  ou 
à  raison,  ipii  ne  trouve  des  inlerprcles  à  Paris  et  en  province;  la 
mort  tragique  de  notre  archevêque,  en  juin  1848,  a  été  représentée 
plus  de  50  lt»is.  I^e  recueil  de  nos  estampes  hi>iori(pies  écloses  de- 
puis 1830  exigerait  des  rcntaino  de  entons  ;  mais  le>  pièces  en  ee 
geiuc,  tiaitéesaii  niuui.    Iieiulraienl  fort  peu  de  |>l.)ee. 


DES    ESTAMPES    AU    Xl\'    SIECLE.  18j 

il  Cil  est  de  incmc  ilc  notre  topographie.  Depuis  15  ans  il  en 
pleut  (les  recueils  à  Paris  et  en  province.  J.  Arnout  et  Chainpin  ont 
lithogr.  des  milliers  de  monuments.  Les  plus  anc.  lithographes  en 
ce  genre  sont  le  comte  de  Lastcyrie  et  Bourgeois ,  qui  nous  ont  laissé 
beaucoup  d'édifices  détruits  depuis;  ceux  du  jour  sont  autrement 
habiles.  Le  journal  des  artistes,  le  Moyen  Age  pittoresque  et  au- 
tres publications  ,  olCrenl  des  vues  de  nos  églises  gothiques  géné- 
ralement bien  rendues  et  exactes.  J'ai  vu  des  recueils  topographiq. 
remarquables  à  Angers,  à  Rouen,  à  Caen,  à  Orléans,  à  Tours,  etc. 
Il  y  a  des  collections  lilhogr.  sur  l'ancien  Hourbonnais,  sur  TAu- 
vergiie,  sin-  la  Normandie,  etc.  La  Revue  archéologique  de  Di- 
(Iron,  et  la  Statistique  monumentale  d'Albert  Lenoir,  on'rcnl  aux 
archéologues  de  belles  pièces  gravées  au  burin. 

Les  plans  de  villes  se  sont  aussi  perfectionnés,  surtout  en  pro- 
vince. On  a  publié  à  Orléans  des  plans  en  relief  de  cette  ville,  à 
la  fois  exacts  et  pittoresques. 

Depuis  plusieurs  années,  les  plans  à  vol  d'oiseau,  renouvelés  des 
IG*"  et  17*  siècles,  ont  repris  laveur.  Il  en  est  de  très-bien  exécutés 
à  Paris.  C'est,  du  reste,  un  genre  plus  amusant  (ju'ulile.  Quant  aux 
plans  sans  élévation,  ils  n'ont  rien  perdu,  mais  aussi  rien  gagné  de- 
puis Verniquel.  Celui  de  Paris  en  54  feuilles,  dressé  par  Jacoubet, 
est  basé  sur  celui  de  Verniquet,  avec  de  nombreuses  modifications. 
On  y  voit  le  tracé  de  chaque  façade  de  maison.  C'est  le  plus  im- 
norlant  (jui  ait  paru  (1833-40).  Il  en  existe,  d'une  échelle  plus 
petite,  égalcm'  exacts  ;  tel  est  celui  de  Girard,  géogr,  des  postes. 
Quant  aux  plans  bâtards  de  l'éditeur  Fatout ,  où  de  petites  images 
en  perspective  remplacent  le  plan  des  monuments ,  je  les  trouve 
d'un  mauvais  goût  achevé. 

La  grande  carte  de  France,  dite  du  dépôt  de  la  Guerre,  est  su- 
jiérieure  sous  tous  les  rapports  à  l'ancienne  carte  de  Cassini.  C'est 
pour  de  tels  travaux  que  la  gravure  au  burin  obtient  toujours  la 
préférence.  Cependant  on  a  eu  l'heureuse  idée  de  reporter  sur 
pierre  une  épreuve  fraîche  de  chaque  planche ,  et  d'en  tirer  des 
copies  pour  les  bourses  moilestcs.  C'est  un  \eritaljlc  progrès  en 
laveur  de  1  utilité  publi(|uc. 


186  DKS    K6TAMPES    AU    X1X°   61ÈCLK. 

Les  estampes  pour  l'cUide  de  l'histoire  naturelle  et  de  l'anatomie 
ont  fait  aussi  de  singuliers  progrès,  et  rendent  autant  de  services  à 
la  science  que  les  gros  livres  bien  savants. 

Les  estampes  de  modes  abondent  toujours ,  insérées  dans  des 
journaux  qui  parviennent  aux  extrémités  du  monde  (voy.  p.  llJ 
et  180).  Il  y  a  des  journaux  pour  les  tapissiers,  les  ébénistes,  les 
ornemanistes,  les  architectes,  les  mécaniciens,  les  agriculteurs,  etc., 
tous  illustrés  d'estampes  qui  transmettront  à  la  postérité  une  idée 
fidèle  de  nos  sciences,  de  nos  modes  et  de  nos  arts. 

Un  dernier  mot  sur  l'imagerie  parisienne.  Le  canard  est  tou- 
jours vivace  dans  la  capitale  et  les  campagnes ,  l'image  du  Bœuf 
gras,  celles  des  criminels  célèbres  se  vendent  toujours  au  prix  habi- 
tuel de  cinq  centimes.  Les  colporteurs  d'images  parcourent  encore 
nos  hameaux.  (La  police  de  la  République,  1848,  en  a  même  l'ait 
arrêter  plusieurs  qui  ne  se  bornaient  pas  à  y  répandre  des  composi- 
tions naives  et  innocentes.)  Celte  imagerie,  presque  toujours  litho- 
graphiée ,  a  l'aspect  moins  rude  que  les  anciennes  exécutées  au 
burin.  Le  dessin  en  est  aussi  plus  correct  ;  cette  perfection  ne  tient 
pas  à  des  causes  mécaniques,  mais  à  la  multiplication  des  écoles 
gratuites  de  dessin  et  des  bons  modèles. 

En  un  mot,  toutes  les  branches,  même  les  plus  infimes  de  Tima- 
geric,  ont  participé  au  progrès  général ,  tels  que  jeux  d'enfants, 
enveloppes  de  confiseurs ,  almanachs  populaires,  etc. 

Les  produits  de  la  gravure  et  de  la  lithographie  se  débitent  a 
Paris  chez  de  nombreux  éditeurs.  Je  citerai  Martinet,  Aubert , 
Gihaut,  Hauscr, Goupil,  etc.,  etc.  Ils  sont  disséminés  principalement 
sur  la  ligne  des  boulevards,  sur  les  quais  qui  font  face  à  la  galerie 
du  Louvre,  et  aux  environs  du  Palais-National.  Par  exception,  cer- 
taines estampes  se  vendent  principalement  chez  des  librancs  et  des 
fabricants  de  ]oiicls  ou  de  cartonnage  ;  telles  sont  les  éludes  anato- 
mi(|ucs,  les  riches  vignettes  de  piété,  les  bonbonnières,  etc.  La  rue 
Saiul-.IarijMcs  n'a  plus  guère  conservé  que  des  éditeurs  d  imagerie 
pieuse,  enfantine  ou  villageoise,  où  s'approvisionnent  les  iiiarrhands 
colporteurs.  Le  magasin  de  Basset ,  le  plus  ancicuncinent  établi. 
^•xi^le  toii)ours.  iiiai>  la  maison  de  la  iiio  dos  M.itlHiriii>  c-t  démolu". 


DKS    KSTAMPE6    AU    Xl\'    SIllCLli.  187 

Le  plus  t;iaiul  noinl)rc  ilcs  marchands  de  vieilles  graviiies  csl 
t;ioiipc  dans  le  voisinage  du  Louvre  et  de  l'Institut,  Je  citerai 
MM.  Dcilorenne  (le  doyen),  Vignères,  Guicbardot,  Dcfer  (aujourd. 
le  principal  expert  des  ventes),  les  frt-res  Danlos,  etc.  M.  Soliman- 
Lieutaud  (rue  Percée)  s'est  voué  spécialement  à  l'étude  et  à  la  vente 
des  portraits.  On  trouvera  les  autres  noms  dans  VAlmanach  de  com- 
merce de  Bolla.  En  outre,  on  rencontre  parfois,  mais  bien  rarement 
aujourd'luii,  chez  des  revendeurs  ou  des  maich.  de  curiosités ,  des 
estampes  anciennes  plus  ou  moins  importantes. 

Si  j'en  avais  eu  le  loisir,  j'aurais  voulu  donner  une  liste  exacte 
et  détaillée  de  tous  les  iconophiles  de  Paris  et  de  la  province.  En  ce 
moment,  je  n'ai  de  relations  suivies  qu'avec  un  petit  nombre  de 
collecteurs  spéciaux  dans  le  genre  historiq.  et  topograp.,  tels  que 
MM.  Hennin,  Gilbert,  Jérôme  Pichon ,  G. -F.  MuUer,  Rébillot 
(auj.  préfet  de  police),  et  Eug,  Gresy  (membre  du  Comité  histor.), 
possesseur  d'une  vaste  et  judicieuse  collection  de  livres,  manu- 
scrits, autographes,  ilessins  et  estampes,  le  tout  concernant  le  dé- 
partement de  Seine-et-Marne,  et  surtout  la  ville  deMelun,  sa  patrie. 
Les  iconographes  à  venir  devront  recueillir  ce  nom  à  titre  d' artiste- 
amateur.  Outre  les  lithographies  qui  ornent  ses  ouvrages  archéo- 
logiques, je  signalerai,  en  tête  de  .sa  Vie  deJ.  Amijot  (Melun,  1848, 
in-8°),  un  portrait  aq.f.  du  célèbre  Melunois,  d'après  un  vitrail  des 
Cordclicrs  de  Paris.  Il  est  probable  qu'il  gravera  par  la  suite  un 
grand  nombre  de  ses  curieux  dessins. 

Je  terminerai  par  quelques  lignes  sur  divers  instruments  qui, 
inventés  à  titre  d'auxiliaires  de  l'art,  finiront  peut-être  par  être  la 
ruine  des  artistes. 

Nous  avons ,  pour  faciliter  la  reproduction  des  tableaux  ,  le 
diagrap/ie ,  qui  a  servi  à  M.  Gavard,  l'inventeur,  à  copier  avec 
exactitude  les  tableaux  du  musée  de  Versailles  ;  la  chambre  claire,, 
utile  surtout  pour  retracer  avec  exactitude  les  intérieurs  de  n»o- 
numcnts  et  les  ornements  placés  dans  des  endroits  peu  éclairés. 
Grâce  à  la  perfection  apportée  au  jjantographe,  on  peut  aujour- 
d'hui réduire ,  tout  en  les  calquant,  les  plans  et  dessins  avec  une 
grande  précision.  Cet  instrument  est  coiuui  depuis  au  moins  deux 


188  UliS    KST.VMI'KS    Ali    XIX'    SIÈCLK. 

siècles,  sous  le  nom  ilc  compdn  de  mathématique!;.  On  s'en  m'i- 
vait,  sans  aucun  doute ,  sous  Louis  X1V%  et  les  copies  de  vues  pu- 
bliées en  1655  à  Francfort  par  Gasp.  Mérian,  les  unes  plus  petites, 
les  autres  plus  grandes  que  les  originaux,  mais  dans  les  mêmes  pro- 
portions, m'ont  paru  exécutées  à  l'aide  de  cet  instrument  qui  réduit 
d'une  part,  et  de  l'autre  agrandit,  quand  on  s'cxrrce  à  l'employer 
en  sens  contraire.  J'ai  trouvé  cet  instrument  décrit  et  dessiné,  dans 
un  opuscule  intitulé  Escole  de  la  migiinture ,  Rouen,  1604.  H 
était  plus  compliqué  qu'aujourd'hui,  mais  devait,  étant  hien  con- 
struit, produire  les  mêmes  résultats.  Ce  livre  en  parle  comme  d'une 
invention  très-connue. 

Une  autre  invention,  plus  ingénieuse  encore,  finira  par  rempla- 
cer les  trois  instruments  signalés,  c'est  le  dagtierréoti/pe,  qui  date 
de  1839.  La  photographie  est  appelée,  ainsi  que  l'électricité,  à 
jouer  un  grand  rôle  dans  le  domaine  des  arts,  surtout  pour  la  re- 
production des  portraits,  des  sites  et  des  anciennes  estampes.  Les 
inconvénients  du  miroitage,  qui  résultait  de  l'emploi  de  phupies 
argentées  pour  recevoir  les  images,  commence  <à  disparaître.  Bien 
plus,  le  soleil  accomplit  déjà  avec  un  certain  succès,  sur  papiçr,  les 
mêmes  prodiges.  Non-seulement  on  le  iorcc  à" dessiner  la  nature, 
mais  même  à  graver  des  planches  dont  ou  tire  des  épreuves  ;  j'ai 
vu  d'heureux  essais  en  ce  genre,  de  sorte  que  je  me  crois  obligé,  en 
conscience,  de  placer  le  soleil  au  nombre  de  nos  graveurs,  et  l'on 
pourrait,  sans  exagération,  inscrire  au  bas  de  ces  produits  photo- 
géniques :  Sol  de  lin.  et  se.  Le  daguerréotype  peut  déjà  suppléer, 
dans  bien  des  cas,  au  pantographe;  poui'  le  remplacer  tout  à  fait,  il 
ne  s'agit  que  de  donner  à  cet  instrument  de  grands  objectifs.  Je 
compte  bien,  par  la  suite,  reproduire  d'anciens  plans  de  Paris,  au 
moyen  de  ce  procédé. 

N.  B.  On  trouvera  encore  des  roiseignenients  sur  les  es- 
tampes anciennes  ou  contemporaines  dans  les  dissertations  qut 
vont  suivre  ;  les  premières  sont  des  l'éimpressions,  corrigées,  >e 
ninniées  et  abrégées,  d'articles  insérés  dons  ie  Huli  i  tin  uts  auts 
de  l'année  1847. 


DISSERTATIONS  SUR  LES  ESTAMPES. 


1.  —  De  la  hausse  progressive  des  anciennes  estampes. 

Le  prix  courant  des  pièces  capitales  de  nos  anciens  artistes ,  à 
l'état  d'épreuves  primitives,  a  pris  depuis  quelques  années  un  élan 
vers  la  hausse;  mais  une  hausse  plus  r;ipidc  et  plus  subite  s'est  ma- 
nifestée, depuis  1840  environ,  sur  des  estampes  fort  négligées  au- 
trefois dans  les  ventes  publiques  ainsi  que  dans  le  commerce,  es- 
tampes plus  remarquables  par  leurs  sujets  que  sous  le  rapport  de 
de  l'art  ;  telles  sont  les  pièces  historiques  et  topograpliiques  qui 
concernent  la  France. 

On  voit  aujourd'hui,  en  présence,  deux  sorles  d'iconophiles  bien 
distincts  :  ceux  qui  s'occupent  uniquement  de  l'art  sans  avoir  égard 
au  sujet,  ceux  qui  recherchent  les  pièces  rares  et  curieuses,  quoi- 
que médiocres.  C'est  ainsi  qu'il  y  a  depuis  longtemps  une  démar- 
cation bien  prononcée  entre  les  bibliophiles  :  celui-ci  est  séduit  par 
la  valeur  inlrinsèi|ue  du  livre;  celui-là  par  sa  rareté;  un  autre 
enfin'par  son  exécution  typographique,  ou  la  belle  condition  de  sa 
reliure. 

Les  érudits  d'autrefois  ne  cherchaient  guère  dans  les  estampes 
un  appui  pour  l'histoire  ;  aussi  toutes  celles  qui  avaient  peu  de 
mérite  artistique  restaient-elles  ensevelies  dans  l'oubli  On  pourrait 
citer  cependant  plusieurs  auteurs  qui  pressentaient  l'avantage  que 
l'histoire  des  mœurs ,  des  faits  et  des  monuments  pouvait  tirer  des 
estampes,  même  les  plus  dédaignées.  Ainsi  l'abbé  Lebeuf,  à  propos 
du  château  de  Beauté,  manoir  d'Agnes  Sorel,  cite  une  représenta- 
tion fort  grossière  que  Cl.  Cha>tilloii  nous  a  laissée  des  débris  de  ce 
château;  Jaillot,  dans  ses  Recherches,  mentionne  souvent  les  an- 
ciens plans  gravés  de  Paris;  Voltaire  lui-même  cite  une  estampe 
historique  (voy.  la  note  de  la  page  21).  Mais ,  en  somme,  on  peut 
dire  que  l'idée  de  demander  des  documents  historiques  à  l'ancienne 
imagerie  est  tout  à  fait  moderne,  et  qu'elle  prend  de  la  consistance 
de  jour  en  jour. 


100  HAUSSP.    PROGRF.SSIVl'    DF.S    F,ST.VMPF.5. 

Le  prix  des  estampes  arlistitpies  avait  atteint  depuis  longtemps 
un  point  à  peu  près  fixe  dans  les  ventes,  lorsqu'un  surcroît  inat- 
tendu de  nouveaux  concurrents  en  a  au  moins  doublé  la  valeur. 
Mais  la  disproportion  est  infiniment  plus  grande  pour  les  estampes 
ciuieuses  en  tout  genre;  la  fantaisie,  le  hasard,  le  goût  des  spécia- 
lités leur  assignent  une  valeur  très-variable,  très-relative.  Au  delà 
d'une  certaine  limite,  d'un  certain  pays,  une  pièce  rare  et  intéres- 
sante perd  tout  son  prix.  Une  belle  épreuve  de  Callot  excite  un  in- 
térêt cosmopolite  ;  mais  une  mauvaise  image,  relative  à  un  fait  arrivé 
en  France,  touchera  fort  peu  un  Allemand. 

Cette  distinction  entre  le  goût  artistique  et  le  goût  archéologique 
nous  explique  pourquoi  certaines  estampes,  jadis  méprisées,  et  ré- 
liabilitées  à  présent,  sont  devenues  plus  rares ,  plus  chères  même 
que  certaines  pièces  signées  d'un  nom  illustre. 

Un  mot  sur  les  rechercheurs  d'antiquités  en  tout  genre. 

Il  y  eut  de  tout  temps  à  Paris  (pour  tracer  une  limite)  des  an- 
tiquaires qui  recherchaient  avec  passion  les  souvenirs  du  temps 
passé  sous  toutes  les  formes;  les  estampes  les  plus  grossières  ne 
manquaient  pas  d'un  certain  mérite  à  leurs  yeux,  et  c'est  à  cet  es- 
prit d'appréciation  que  nous  devons  l'existence  de  plus  d'un  recueil 
curieux  en  ce  genre.  Alors  la  satire  s'occupait  seule  de  ces  modestes 
accapareurs.  Eh  bien  !  ces  vieux  bouquinistes  ou  ramasseurs  d'i- 
mages, qui  alimentaient  la  caricature  il  y  a  20  ans,  ont  eu  raison 
contre  elle.  Le  nom  de  maniaques  (ju'on  leur  a  trop  prodigué  doit 
être  remplacé  par  celui  d'érudils.  Leurs  collections ,  achetées  au 
poids  du  papier,  se  vendraient  peut-être  au  poids  de  l'or;  j'en- 
tends parler  néanmoins  de  celles  formées  avec  discernement. 

Puis,  tout  à  coup  (vers  183S),  le  goût  des  antiquités  en  tout 
genre  se  propage  de  manière  à  passer  à  l'état  de  mode.  Suivons-en 
les  progrès  :  nous  voyons  d'abord  quelques  artistes  décorer  leurs 
cabinets  de  débris  d'ameublements  contemporains  de  Louis  XI,  de 
François  ]•"■  ou  de  Louis  XIV.  La  bourgeoisie  s'émeut  tout  à  coup 
et  s'abat  sur  le  terrain  de  ranliqiiairc  ;  elle  aussi  accapare  les  ba- 
huts, les  meubles  de  Boule,  les  vieux  plats  de  faicnce,  et  birulùt 
tout  est  rafle  ;  elle  m-  jette  ensuite  sur  les  onieiueuts  bouisoullc^ 


HAUSSlî    PROGRESSIVE    DES    ESTAMPES.  lOl 

lie  Louis  XV,  sur  la  rocaille  si  déilaignéc  avant  Louis-Philippe;  un 
au  s'écoule,  et  le  champ  est  dévasté. 

Alors  notre  industrie,  toujours  active  et  féconde,  s'éveille,  se  met 
à  l'œuvre  et  produit  de  vieux  meidilcs  tout  neufs,  de  vieux  bronzes 
modernes.  Il  y  a  un  véritable  cnconibrcnicnt  en  ce  genre,  et  la 
mode,  quoique  indécise,  se  maintient,  après  avoir  épuisé  le  goût 
de  tant  d'époques  ;  elle  les  confond  un  peu  toutes  ,  aujourd'hui 
(1847),  à  la  grande  joie  de  la  bourgeoisie  qui  n'y  regarde  pas  de 
si  près.  Où  s'arrêtera  cette  mauie  universelle?  Quand  la  pAte  du 
"vitrier  cessera-t-elle  de  s'étendre  en  volutes  bizarres,  en  grains  de 
chapelet,  en  guirlandes  pastorales?  Fiuira-t-on  par  hasarder  le 
style  de  TEmpue,  soi-disant  antiijue,  et  si  hideux  dans  sa  prétendue 
simplicité,  ce  style  enfanté  entre  deux  bulletins  do  l'armée  impé» 
riale?  Je  crois  plutôt  que  le  |Our  de  la  décadence  approche;  le 
premier  grand  événement  politique  en  donnera  le  signal.  Les  an- 
ciens meubles,  originaux  ou  copies,  abonderont  alors  sur  la  pla- 
ce (1).  En  sera-t-il  de  même  des  bouquins  et  des  vieilles  gravures? 

Quoi  qu'il  en  soit,  les  estampes  ont  participé  à  cette  hausse  gé- 
nérale. De  nouveaux  amateurs  à  toutes  sortes  de  titres  (artistes ,  sa- 
vants, vaniteux,  maniaques,  désœuvrés,  etc...),  inondant  les  salles 
de  vente,  sont  venus  faire  aux  amateurs  réguliers  une  aveugle  et 
impatiente  concurrence.  Dès  lors  les  prix  de  convention  ont  monte 
rapidement,  surtout  pour  l'école  française  et  pour  l'ancienne  ima- 
gerie relative  aux  mœurs  et  à  l'histoire  nationale.  Les  amis  de  l'art 
ont  vu  avec  peine  les  belles  épreuves  artistiques  devenir  plus  rares, 
et  ne  rencontrent  plus  que  de  loin  en  loin,  des  eaux-fortes  primi- 
tives de  Callot,  de  Claude  le  Lorrain,  etc.  Ajoutons  que  les  Anglais, 
peuple  peu  fécond  en  artistes,  mais  habile  à  apprécier  pécuniaire- 
ment les  œuvres  remarquables  des  graveurs  étrangers,  les  acca- 
parent depuis  longtemps.  Sous  ce  rapport,  ils  ont  ravagé  l'Europe, 
comme  les  nuées  de  sauterelles  qui  s'abattent  sur  les  moissons  d'É- 


(1)  Ma  préiliclinn  s'est  accomplie  quant  aux  vieux  meubles,  mais  les  es- 
tampes et  les  livres  rares,  malpré  les  troubles  politiques,  s'adjuponi  toujours 
a  (les  prix  »'levés.  dan.s  les  ventes  publiques  (déc.  1848) 


l'.)i  HAUSSE    PROr.RI'^SlVE   DF,>    KSTVMPKS 

gyptc.  Toutes  les  grandes  villes  ont  fourni  leur  irihul  à  ces  hardis 

spéculateurs. 

Vu  donc  cette  pénurie  en  fait  d'estampes  d'art  de  premier  ordre, 
les  nouveaux  iconoplulcs  se  sont  rcjctés  sur  les  vieilles  estampes  cu- 
rieuses à  différents  titres,  abstraction  faite  de  leur  mérite  artistifpic, 
et  beaucoup  de  graveurs  plus  ou  moins  négligés  ont  été  remis  en 
honneur.  En  deux  ans  tout  a  été  à  peu  près  épuise  à  Paris  comme 
en  province;  puis,  l'Allemagne,  la  Belgiipie  et  la  Hollande  ont  été 
exploitées  et  sont  aujourd'hui  peu  fertiles. 

En  1843,  je  visitai  ces  pays,  dans  l'espoir  d'y  faire  de  riches 
trouvailles.  A  Bruxelles,  Leipsick  ,  Vienne  et  Nuiembcrg,  j'ai 
fouillé  d'immenses  magasins,  passé  des  journées,  enfoui  au  milieu 
de  piles  de  bouquins  et  d'estampes,  feuilleté  d'interminables  cata- 
logues ;  mais  j'ai  trouvé  fort  peu  de  perles  d'origine  française  parmi 
ces  monceaux  de  paperasses  semblables  à  la  montagne  de  la  fable , 
sauf  qu'ils  enfantaient  plus  d'un  rat.  Les  lourds  in-folios  théologi- 
ques dominaient  surtout  d'une  manière  si  dése^péranlc,  que  je  leur 
ai  souhaité  tous  les  vers  bibliophiles  du  globe. 

Du  reste,  trouvât-on  quelques  pièces  rares,  on  les  payerait  fort 
cher.  Les  Allemands  et  les  Belges,  éclairés  par  de  nombreuses  vi- 
sites d'amateurs,  par  nos  catalogues,  et  surtout  par  le  Manuel  de 
Brunet,  ont  aujourd  hui  des  prétentions  fort  exagérées. 

Que  nos  marchands  se  gardent  donc  de  fonder  l'espoir  de  re- 
nouveler leurs  magasins  sur  des  achats  ou  des  échanges  avec  nos 
voisins!  Que  leiu-  demander?  Les  bons  maîtres  de  toutes  les  écoles 
anciennes?  Ils  les  recherchent  eux-mêmes  avec  avidité.  Des  estampes 
curieuses  sur  la  France?  ils  n'en  possèdent  plus.  D'autre  part,  que 
leui  offrir?  de  belles  épreuves  de  leurs  anciens  artistes?  mais  elles 
sont  chez  nous  Irès-rechcrchées.  Des  pièces  historiques  ou  topogra- 
phicpics  'sur  leurs  pays?  ils  en  regorgent ,  ils  sont  encombrés  (.\c 
portraits,  de  livres  héraldiques,  de  topographie  nationale.  IMiis  con- 
servateurs -jue  nous,  ils  n'ont  rien  détruit,  et  une  révolution  dévas- 
tatrice n'a  point  pa>sé  sur  leurs  vieux  souvenirs. 

Il  re>lc  donc  l'Angleterre;  mais  les  amateurs  britanniques,  oîi 
gardent  leurs  acquisitions,  ou  les  revendent  à  des  prix  fabuleux. 


HAUSSE  PROGRKSSIVK   DES   ESTAMPES.  HKÎ 

Pour  me  renfciraer  d.ins  la  ville  de  Paris,  que  pourra-t-on  dé- 
sormais récolter  dans  ce  vaste  cliamp  parsemé  de  tant  de  piaules 
inutiles,  je  veux  dire  d'une  épaisse  quantité  de  livres  de  reluit  et 
d'estampes  sans  intérêt?  Quelques  boutiques  de  marchands  plus 
habiles,  plus  actifs  que  leurs  confrères,  quelques  ventes  après  décès 
se  présentent,  trop  rarement,  comme  les  oasis  de  cet  inculte  désert  ; 
mais  c'est  une  ressource  bien  insuffisante  pour  tant  d'amateurs  ; 
d'autant  plus  que  les  héritiers  se  réservent  souvent  la  fleur  des 
ventes  qu'ils  font  faire. 

Les  ventes  volontaires  qui  ont  pour  but  la  spéculation  (1)  of- 
frent çà  et  là  des  pièces  vraiment  cui'icuses  et  artistiques ,  en  fait 
de  tableaux  ,  gravures,  livres,  porcelaines,  armes,  etc.;  mais 
Dieu  sait,  ainsi  que  l'acheteur,  à  quel  prix  on  obtient  quelque  friand 
morceau  ! 

Auti'efois  il  y  avait  la  ressource  des  marchands  de  bric-à-brac, 
si  nombreux  à  Paris  ;  mais  là  aussi  la  péimrie  est  complète,  et  pour 
trouver  à  glaner  dans  leurs  greniers  poudreux,  il  faut  être  peu  raf- 
fine. Il  y  a  dix  ou  douze  ans,  on  y  pouvait  encore  exhumer  quelques 
belles  pièces;  mais  aujourd'hui  tout  Gii  déniché  ;  les  déphteurs  le 
savent  bien  :  quant  à  la  plupart  des  revendeurs,  ils  ont  fini  par 
s'apercevoir  que  l'antiquaille  était  recherchée;  aussi,  à  propos  de 
méchantes  images  tout  enfumées,  rêvent-ils  maintenant  des  marchés 
superbes,  et  cherchent-ils  des  Raphaëls  sous  les  croûtes  les  plus 
vulgaires.  Leur  tête,  montée  au  feu  des  ventes  qu'ils  ne  comprennent 
pas,  se  livre  ainsi  à  des  illusions,  à  d'immenses  espoirs  de  fortune  ; 
mais  où  trouver  un  tableau,  une  estampe  d'une  v.ilcur  positive? 

Il  est  à  croire  que,  parmi  les  nouveaux  iconophiles,  ceux  qui 
n'ont  pas  le  feu  sacré,  mais  sacrifient  à  une  manie  passagère,  seront 
bientôt  dégoûtés  de  tant  de  labeurs.  Du  reste,  cet  enthousiasme  im- 
prévu aura  jeté,  je  l'espère,  sur  bien  des  objets  dignes  d'une  rer- 
tainc  estime,  une  faveur  qui  contribuera  à  leur  conservation. 

(1)  Se  défaire,  par  esprit  d'agiotage,  d'une  collection  due  à  de  longues 
et  judicieuses  recherches ,  c'est,  à  mes  yeux,  se  dégrader  de  la  considération 
qui  s'attache  aux  vrais  savants.  Une  nécessité  pravc  peut  seule  excuser  celte 
renonciation  aux  jouissances  artistiques 

13 


10'é  lUUSSl:    PROr.RF.SSlVK    DP.S    KSTAMPKS. 

J'ai  avancé  un  fait  incontcstalilc  :  c'est  que  les  livres  ou  esfampc> 
qui  olfrcnt  un  inlcièt  (Varl  ou  de  curiosité  sont  dillicilcs  à  rencon- 
trer, quelques  pièces  exceptées ,  dont  les  cuivres  plus  ou  moins 
fatigués  sont  à  la  Calcographie  ou  entre  les  mains  de  certains  mar- 
chands. On  voit,  en  edet,  dans  le  commerce  et  dans  les  ventes  de 
fonds  de  magasins,  rouler  un  flot  éternel  de  mauvaises  pièces  in- 
signifiantes ou  ignobles  d'épreuves  ;  tels  sont  ces  lourds  CalloLs  aus 
traits  retouchés  et  empalés,  aux  fonds  presque  effacés,  tirés  d'hier 
sur  un  papier  cotonneux  ,  barbouillé  de  suie  ou  de  réglisse.  Ces 
épreuves  de  pacotille  inondent  au  loin  les  foires  de  la  province,  et 
vont  grossir  certains  cartons  d'iconoinancs  ignorants,  qui  voient 
dans  les  masses  de  papier  une  collection.  Tant  mieux,  au  reste, 
pour  le  petit  commerce;  c'est  ce  goût  grossier  qui  l'alimente. 

L'imagerie  curieuse,  fort  rare  aujourd'hui,  ne  l'était  guère  il  y  a 
encore  4  à  5  ans.  Alors  elle  se  trouvait  pêle-mêle  avec  le  fouillis 
dont  je  parlais  ci-dessus.  J'ai  collecté,  pendant  6  on  8  ans,  de  ces 
pièces  devenues  introuvables ,  telles  que  :  anciens  plans  de  villes  de 
France,  portraits  peu  répandus,  almanaohs  illustrés  du  17*  siècle, 
vues  de  monuments  détruits,  anciennes  caricatures  politiques  et  au- 
tres sujets  qui  peuvent  fournir  des  documents  sur  nos  mœurs  et 
notre  histoire. 

La  majeure  partie  de  ces  pièces  ne  se  rencontrait  pas  deux  fois  ; 
elles  ont  été  rapidement  dispersées  entre  8  ou  10  amateurs.  Les 
marchands  qui  estimaient  toutes  ces  images  de  5  à  25  centimes  au 
plus,  dès  la  première  inspection ,  se  félicitèrent  d'abord  de  trouver 
des  acheteurs  assez  bénévoles  pour  les  en  tlébarrasser  ;  aujourd'hui 
ils  les  rachètent  eux-mêmes,  à  leur  insu,  dans  les  ventes,  20  et 
30  fois  le  prix  qu'ils  les  vendaient.  C'est  qu'ils  commencent  à  s'é- 
clairer un  peu  sur  certaines  pièces  ;  sur  bien  d'autres,  ils  conservent 
encore  leur  bandeau  ;  car,  pour  en  reconnaître  le  mérite,  il  leur 
faudrait,  en  effet, savoir  apprécier  plus  que  la  gravure-,  il  s'agirait 
d'être  archéologues  et  historiens.  Un  marchand  n'a  pas  le  loisir 
d'examiner  et  de  juger  des  masses,  pièce  à  pièce  ;  il  interroge  en 
bloc  les  divers  goûts  du  publie,  et  divise  ses  estampes  eu  deux  ca- 
tégorie»  :    relies   f|Ui   se   vendent   rouramniriit  .  et   ccllrx  qui  ne  se 


CAUSES  DE  L\  RARETE  DES  EST.  ARCIIÉOL.  19.") 
vendent  qu'à  vil  prix.  Or,  les  estampes  en  question  étaient  placées 
dans  cette  dernière  classe;  un  paysan  aclictait  pour  2  sous  l'image 
du  Juif  errant  en  couleur,  laissant  aux  fureteurs  cru«'its  les  an- 
ciennes pièces  historiques  dont  il  ne  comprenait  nullement  le  sens 
ni  le  mérite» 

2.  —  Causes  de  la  rareté  des  estampes  archéologiques. 

Sous  Louis  XIV,  les  artistes  et  les  savants,  bien  rétribues  et  tout 
orgueilleux  de  leur  siècle,  regardaient  en  pitié  les  productions  des 
règnes  antérieurs,  et  les  traitaient  comme  de  vieux  almanachs.  Les 
costumes  séculaires  ,  les  monuments  du  style  ogival ,  nos  vieux  ro- 
mans étaient ,  sauf  quelques  exceptions ,  des  objets  de  risée  et  de 
pitié.  On  s'en  convaincra  en  lisant  les  satires  de  Boileau  et  les  His- 
toires de  Paris  publiées  à  cette  époque  (1),  Les  livres  bien  reliés 
étaient  recueillis  par  quelques  amateurs  en  renom  ;  les  estampes 
d'art  trouvaient  faveur  ;  mais  l'injagerie  historique  ne  paraît  pas 
avoir  été  appréciée  ,  sinon  par  l'abbé  de  Marolles ,  le  marquis 
d'Uxelles,  Fevret  de  Fonlette,  Gagnières  et  l'abbé  Soulavie.  On 
prisait  fort  peu,  en  général,  les  riches  échantillons  du  moyen  âge; 
la  science  des  antiquaires  d'alors  était  tout  entière  aux  Grecs,  aux 
Romains  et  aux  Egyptiens.  Plus  tard,  elle  daigna  pourtant  s'occu- 
per de  nos  monuments  nationaux.  Le  père  Lcloug,  Monlfaucon  et 
autres  eurent  égard  à  ces  rcli({ues,  même  aux  anciennes  estampes; 
raais)  après  les  avoir  mentioimées  ou  mal  reprodiutes,  ils  croyaient 
avoir  asse?.  fait  pour  elles  et  ne  songeaient  pas  à  les  sauver  de  leur 
ruine.  La  rançon  eût  été  pourtant  bien  légère! 

La  révolution  de  89,  cette  guerre  déclarée  à  tous  les  souvenirs 
de  dix  siècles  écoulés,  fut  la  source  la  plus  féconde  de  destruction. 
Les  fleurs  de  lis  et  les  armoiries  ont  été  bien  fatales  aux  livres,  aux 
manuscrits  et  aux  estampes.  Les  dédicaces  constituaient  un  crime! 
Quelques  personnes  éclairées,  sous  rcmpire  luciiie  de  la  crainte,  se 


(1)  Les  historiographes  (le  Paris  ne  faisaient  grâce  qu'à  Notre-Danie  et  à 
la  Sainte-Chapelle.  Us  trouvaient  ces  monuments  imposants,  f/i/oiqwe  golhi- 
qucs;  ce  quvique  est  un  beau  Irioiuplie  pour  les  anciens  arcliit<'<t'''i. 


100  CA.USF.S  Di:  LA  RARETE  DES  EST.  ARCHEOL. 
contentcicnt  de  voiler  légèrement  ces  erabicmes  dangereux  en  un 
temps  où  l'on  massacrait  les  rois  jusque  dans  la[  tombe;  mais  la 
plupart  les  détruisaient  ou  les  défiguraient  horriblement,  au  lieu 
'  de  les  cacher  ;  la  destruction  semblait  vraiment  à  l'ordre  du  jour, 
y  compris  celle  de  l'espèce  humaine.  On  anéantissait  les  sépultures 
royales  à  cause  de  leurs  couronnes  ;  les  livres  et  les  estampes,  a  cause 
de  leurs  armoiries  ;  les  églises  gothiques,  à  cause  de  leurs  statues  de 
saints  ;  les  hommes,  à  cause  de  leurs  idées. 

Cependant,  au  milieu  de  ces  dévastateurs,  un  certain  ordre  s'é- 
tait organisé,  interposé  à  leur  insu  ;  leurs  transports  aveugles  su- 
birent à  Paris  une  certaine  direction ,  quant  aux  monuments  de 
pierre.  La  preuve  en  est  que  les  plus  curieux  morceaux  du  moyen 
âge  subsistent  toujours  ;  Notre-Dame  et  la  Sainte-Chapelle  sont  en- 
core debout,  malgré  l'ouragan.  Mais  les  monuments  sur  papier 
n'ont  pu  être  protégés  aussi  efficacement.  Un  édifice  de  pi';rre  ne 
s'anéantit  pas  en  quelques  minutes  ;  le  zèle  des  piocheurs  a  le  temps 
de  se  refroidir,  et  leurs  efforts  de  se  décourager  ;  mais  quelle  masse 
de  papiers  ne  peut-on  pas  détruire  en  un  jour  !  quels  souvenirs  plus 
fragiles?  la  flamme  suffit  et  agit  seule  ;  le  destructeur  n'a  qu'à  re- 
garder, les  bras  croisés.] 

On  ne  saurait  donc  apprécier  la  quantité  d'estampes  historiques 
et  de  livres  rares  qui  ont  payé  tribut  à  la  rage  de  1793.  Un  assez 
grand  nombre ,  je  suppose ,  a  dû  son  salut  à  une  rançon  offerte 
par  des  connaisseurs  ;  moyennant  quelques  francs,  on  saurait  alors 
et  l'on  possédait  un  livre  qui  vaudrait  aujourd'hui  un  billet  de 
banque  ;  mais  combien  ont  dû  servir  à  chauffer  les  poêles  des  hô- 
pitaux,  des  corps-de-garde,  des  salles  d'assemblée!  Les  anti- 
quités nationales  sont  bien  moins  rares  chez  les  peuples  nos  voisins 
que  chez  nous,  car  ils  n'ont  ressenti  notre  révolution  que  pai-  con- 
tre-coup. 

Ces  ]>cuples  ont  conservé  une  notable  quantité  de  nos  monuments 
sur  papier  :  les  Allemands  et  les  Anglais  achetaient,  avant  de  re- 
tourner chez  eux,  les  productions  de  nos  artistes  et  de  nosauteius. 
Nos  plans  de  villes ,  les  portraits  de  nos  grands  hommes  et  les 
images  de  nos  événements  histoii<|ues  étaient  pour  eux  dos  souvc- 


CAUSKS  DE  LA  KARETK  DES  EST.  AKCHEOL.  1*.)7 
nirs  de  voyage.  Aujourd'hui  encore,  les  Anglais  et  les  Allemands 
achètent  presque  la  uioilic  de  ce  qui  se  grave  à  Paris,  en  fait  de  ca- 
licaturcs  de  mœurs  et  d'cvéncmcnls  politiques. 

Malheureusement,  les  étrangers  nous  ont  enlevé  des  monuments 
plus  précieux,  qui  ne  nous  reviendront  plus.  En  93,  des  Anglais 
achetaient  à  Rouen  de  niagni(l(|ucs  vitraux,  sous  la  seule  condition 
de  murer  l'espace  des  fenêtres  !  Aujourd'hui,  ces  vitraux  ,  scintil- 
lants de  vives  couleurs,  empreints  de  la  naïveté  religieuse  de  nos 
anciens  artistes,  décorent  le  manoir  de  quelque  lord  du  Parlement. 
Nos  livres  ont  suivi,  plus  d'une  fois,  le  même  chemin  à  des  con- 
ditions aussi  avantageuses.  Nous  étions  alors  aveugles,  insouciants, 
décivilisés.  Notons  que  la  honte  de  tels  marchés  revient  de  droit 
aux  vendeurs  ;  car  racquércin'  peut  toujours  s'attribuer  le  mérite 
de  sauve)'  ce  qu'il  achète. 

Mais,  dira-t-on,  93  n'a  pas  seulement  détruit,  il  a  produit  aussi? 
Quelles  productions,  hélas!  Les  gravures  des  cérémonies  et  des 
événements  de  ce  temps  redoutable  sont  nombreuses  et  feront 
époque,  car  elles  portent  un  inaffaçable  cachet  ;  les  costumes ,  les 
caricatures,  les  récits  des  faits,  les  journaux,  tout  reflète  la  licence 
et  le  délire  qui  agitaient  les  esprits. 

Toutes  ces  pièces  historiques  sont  devenues  fort  rares,  malgré  la 
fraîcheur  des  dates.  L'aversion  publique  est,  aussi  bien  que  la  né- 
gligence et  le  dédain  artistique,  le  motif  de  cette  rareté.  Les  facé- 
ties contre  la  royauté ,  la  noblesse  et  le  clergé  sont  généralement 
si  grossières ,  qu'un  anti(|uairc  a  seul  le  courage  de  les  conserver  et 
de  les  regarder  de  sang-froid.  La  révolution  de  1848  a  su  éviter 
ces  cyniques  excès. 

Jamais  peut-être  la  majorité  des  Français  n'a  plus  détesté  le  sou- 
venir de  93  que  sous  l'Empire  ;  mais  l'éloignement  a  pour  nous 
adouci  un  peu  la  crudité  de  celle  farouche  époque,  objet  de  la  ter- 
reur de  nos  pères,  qui  en  anéantissaient  les  .souvenirs  pour  en  laver 
les  traces.  Sous  l'Empire,  la  gloire  militaire  occupa  toutes  les  têtes  : 
artistes  et  archéologues  se  ]ctcrcal  à  travers  les  Grecs  et  les  Ro- 
mains, les  faisceaux  consulancs  et  les  momies.  Les  tableaux  de  David 
curent  le  plus  grand  succès  ;  la  rhélori(jue  guerrière  de  l'antiquité 


lOS      CAUSES    DE    r-\    RARETÉ    OKS    EST.   ARCIfEOL. 

H.iil  à  l'oidrc  (lu  jour.  Alors  fiirei>l  oiiMiés  les  cml>lèmcs  et  la  rnr- 
iiioire  (le  la  monarchie,  on  ne  songea  plus  aux  fleurs  de  lis  non 
plus  qu'au  bonnet  phrygien.  L'aigle  impériale,  perchée  sur  la  fou- 
dre, se  déploya  sur  les  reliures  de  nos  bibliothèques  nationales,  et 
au  bas  des  estampes ,  généralement  mécJiocres ,  de  cette  ère  belli— 
(pieuse. 

C'est  une  faiblesse  d'esprit  que  le  mépris  en  quelque  sorte  inné 
d'une  génération  pour  celle  qui  l'a  immédiatement  précédée;  ce 
inépris  est  fatal  aux  monuments  de  tout  genre.  Tout  en  avouant 
ma  froideur  pour  la  plupart  des  produits  artistiques  qne  nous  a 
légués  l'Empire  ,  je  serais  désolé  de  les  voir  s'anéantir.  Toute  épo- 
(pic,  quelle  qu'elle  soit,  est  un  cliainon  de  l'histoire;  respectons 
donc  le  style  de  chaque  temps  et  ménageons-en  des  échantillons 
pour  nos  descendants.  Quelque  médiocre  que  puisse  être  l'imagerie 
historique  de  ce  règne ,  fidèle  à  mon  système  qui  s'applique  à  tous 
les  temps,  je  fais  des  vœux  pour  sa  conservation  ;  ces  images  au- 
jourd'hui courent  les  Ibires  :  je  conseille  aux  amateurs  de  leur  ou- 
vrir leurs  collections,  d'autant  plus  qu'on  les  achète  à  vil  prix; 
dans  cent  ans,  on  les  trouvera  fort  curieuses  comme  souvenirs. 
Quand  ces  masses  d'estampes  seront  devenues  tout  à  fait  impro- 
ductives, embarrassantes,  les  marchands  en  livreront  les  cuivres  à 
la  chaudronnerie,  et  les  épreuves  seront  vendues  à  la  livre  ;  ainsi 
disparaîtront  tant  de  lithographies  éditées  de  nos  jours  !  Si  les  ama- 
teurs n'y  veillent ,  elles  seront  détruites  sans  choix  ,  sans  ménage- 
ment ;  l'épicerie  sera  la  tombe  de  ces  amas  stériles  :  entre  ses  mains, 
tout  cela  se  métamorphose  en  sacs,  en  cornets ,  avec  une  rapidité 
prodigieuse;  une  fois  réduites  à  ces  deux  tonnes,  les  estampes  sont 
sftres  de  faciliter  la  combustion  du  lK>is  ou  d'aller  ,  de  chute  en 
chute,  fumer  les  sillons  de  la  plaine  Saint-Denis. 

Cette  nécessité  de  détru"irc  ce  qui  est  invendable,  quanti  la  ma- 
tière bnitc  a  plus  de  prix  (pic  la  forme,  s'est  fait  sentir  en  tout 
temps.  I.c,-.  récits  ou  rcpréscntalioiis  de  cérémonies,  coinb.ils,  etc., 
des  anciens  temps,  la  vogue  du  inoinont  une  fois  pass(''e,  en  ont 
subi  les  consécpjcnccs.  Sans  la  pillé  de  (pielipics  amateurs  (pu  con- 
servent tout,   iidus  n'eu  aunmis  plus,  et  conibicii  pciil-i'tic  ne  sont 


CAUSES    l)i:    LX    R\IU:TIi    DliS    KST.    ARCHKOI-.       H)<) 

pus  parvenus  jusqu'à  nous  !  Sous  Louis  XIV,  les  vieux  maicliamls 
tHaient  sans  doute  encombres  des  productions  du  16"  siècle  :  les 
auliquaires  d'alors  y  voyaient  un  sujet  intéressant  pour  l'avenir, 
juais  bien  peu  songeaient  à  les  acheter  pour  les  sauver  ;  or,  voilà  le 
point  essentiel  :  un  esliuiateur  ne  suflit  pas,  il  faut  un  acheteur, 
puis  ensuite  un  conservateur.  Les  marchands  d'estampes  et  de  bou- 
<|uins  des  environs  du  Pont-Neuf,  du  pont  Saint-Michel,  du  Petit- 
Pont  cl  du  Palais  ont  dû  longtemps  exposer  de  ces  pièces  aujour- 
d'iuii  si  rares,  puis,  les  produits  nouveaux  s'accumulant,  ils  ont 
relégué  tout  cela  dans  leurs  greniers;  puis  est  venue  la  vente  au 
poids,  et  tout  a  été  fini. 

Parmi  ces  débris  du  passé ,  les  portraits  ont  été  peut-être  moins 
maltraités  que  les  autres  pièces.  Le  portrait  d'un  homme  célèbre  a 
tou|ours  inspiré  plus  de  respect  qu'une  caricature,  qu'un  paysage. 
Mais  les  costumes,  les  plans  deviennent,  en  vieillissant,  l'objet  d'un 
dédain  qui  cause  leur  perte.  En  1660,  on  détruisait  les  images  des 
costumes  de  1620  comme  infiniment  ridicules,  ainsi  que  les  vieux 
almanachs.  De  notre  temps,  combien  peu  de  gens  songent  à  con- 
server les  journaux  de  modes,  d'ailleurs  si  répandus  !  Ces  journaux 
seront  donc  un  jour  aussi  rares  que  curieux.  Le  costume  à  falbalas 
(jue  portaient  nos  mères  en  1815  a  déjà  paru  digne  de  figurer 
comme  curiosité  rétrospective  ;  il  a  été  reproduit  dans  un  de  nos 
recueils  illustrés  (voy.  page  180). 

Tel  est  le  caractère  français  en  tout  ;  à  la  suite  des  caprices 
passagers  vient  le  mépris  exagéré.  G!est  à  notre  siècle  éclairé  qu'il 
appartient  de  luctlrc  un  terme  à  cetle  manière  de  voir  ;  accordons 
dès  à  présent,  aux  souvenirs  récents,  un  peu  de  l'estime  que  leur 
accorderont  nos  descendants.  Examinons,  réfléchissons  avant  de 
déiruire.  Chauffons  nos  poêles  avec  ces  sottes  productions  ijui  ne 
signifient  cl  ne  siguiiieront  jamais  rien  ;  avec  ces  images  obscènes, 
avec  les  poésies  de  confiseurs  et  les  chansons  de  carrefours,  niai- 
sement badines  :  il  restera  bien  assez  d'échantillons  de  tout  cela  au 
Dépôt  général  ;  mais  épargnons  tout  livre,  toute  image  qui  repré- 
sciilf  une  idée  ingénieuse,  un  fait,  un  poi liait,  un  ridicule,  une 
leiiomiuée  du  |uui . 


200   CAUSES  DE  LA.  RARETE  DES  EST.  ARCHKOL. 

Quant  aux  larc;cs  et  belles  compositions  de  nos  artistes ,  soyons 
tranquilles,  elles  ne  périront  jamais  (sinon  peut-être  par  le  papier 
(jui  en  a  reçu  l'erapreinte).  L'art  sait  se  protéger  lui-même,  la  ci- 
vilisation est  son  égide,  ainsi  que  la  haute  valeur  pécuniaire  atta- 
chée à  ses  productions. 

Tia  rareté  actuelle  des  estampes  et  des  livres  anciens  est  duc  à  bien 
d'autres  causes,  que  je  ne  ferai  que  signaler  :  la  manie  destructive 
innée  chez  les  enfants  et  chez  certains  niais  sans  excuse  ;  le  veto,  en 
certains  cas,  de  l'autorité  publique  (les  livres  et  gravures  obscènes 
sont  sujets  à  cette  censure,  et  avec  raison)  ;  la  condition  d'un  tirage 
à  très-petit  nombre,  comme  les  livrés  ou  portraits  destinés  à  un 
cercle  d'amis  par  un  auteur  discret  ou  peu  ambitieux  ;  la  détério- 
ration qui  résulte  d'un  usage  trop  fréquent,  tel  est  le  cas  des  livres 
utiles  qui  ne  sont  pas  réimprimés,  et  des  gravures  qui  servent  de 
]eux  ou  de  modèles. 

Certains  amateurs  poussent  si  loin  la  manie  d'accaparer,  qu'ils 
gardent  dans  leurs  portefeuilles  égoïstes  des  doubles ,  des  triples 
même,  des  pièces  les  plus  rares,  afin  d'en  prévenir  la  vulgarité.  De 
là  une  pénurie  dont  souffre  le  commerce  et  qu'on  peut  comparer, 
jusqu'à  un  certain  point ,  au  dommage  qui  résulte  de  l'accapare- 
ment des  grains  ou  des  capitaux. 

Citons  aussi  des  causes,  moins  fréquentes,  mais  plus  générales, 
(|ni  ont  détruit  à  la  fois  une  grande  quantité  d'objets  :  l'incendie, 
l'inondation  ,  le  pillage,  etc. 

Le  pillage  ne  fait  souvent  que  disperser  les  pièces ,  ce  qui  n'é- 
quivaut pas  à  une  destruction.  Celui  de  rarchcvèché  en  1831  a  été 
iiu  événement  déplorable  surtout  pour  les  manuscrits  jetés  à  la 
Seine,  llcurcusenicnt  la  plupart  ont  été,  dit-on,  repêchés  ;  puissent- 
ils  être  tombés  dans  des  mains  civilisées  ! 

Les  nombreuses  chutes* de  nos  anciens  ponts  à  Paris,  dues  à  l'i- 
nondation, ont  dn  détruire  pas  mal  de  monuments  précieux,  c^r  il 
y  avait  beaucoup  de  libraires  et  de  marchands  d'oslampcs  établis 
dans  les  maisons  que  supportniont  ers  ponts  semblables  ;«  des  rues. 

T,r  feu  a  plus  d  une  fois  .ill(  lut  de  précieux  tlépôls  ;  les  incendies 
de  l'aiitien  château  ilc  liicèlic  (\oy.  la  note  de  1 1  p^'ge  88) ,  de  la 


CAUSES  DK  LA  KARKTK  DES  KST.  ARCFlÉOL.  201 
grande  salle  du  Palais  en  1618,  des  ponts  au  Change  el  Marchand 
en  1G2I,  du  Petit-Pont  en  1718,  de  la  Foire  Saint-Germain  en 
1762,  de  la  bibliothèque  Saint-Gcrinain-des-Prcs  en  1794  (sans 
compter  les  incendies  des  maisons  particulières),  ont  causé  la  perte 
d'une  foule  d'objets  d'art.  (V.  le  nom  àc  Barbaran,  p.  74.) 

Les  estampes  de  circonstance  et  les  pièces  publiées  isolément 
sont  beaucoup  plus  rares  que  celles  intercalées  dans  des  ouvrages 
volumineux.  Les  plans  si  intéressants  des  villes  de  France  insérés 
dans  la  Cosmographie  universelle  de  Belleforêt  sont  en  effet  plus 
communs,  malgré  leur  date  ancienne  (1575) ,  que  des  plans  bien 
postérieurs,  tirés  à  grand  nombre  pour  l'utilité  des  étrangers  et  des 
ingénieurs,  mais  édités  séparément  et  en  plusieurs  feuilles. 

La  grande  surface  d'une  estampe  (je  citerai  les  pians  en  plusieurs 
morceaux,  les  grands  almanaclis  du  17"  siècle)  a  été  souvent  aussi 
un  motif  de  destruction.  Ces  immenses  feuilles  embarrassent  les 
marchands  et  les  possesseurs  ;  aussi ,  dès  que  leur  date  semble  leur 
ôter  leur  utilité  primitive,  on  les  brûle,  on  en  fait  des  enveloppes, 
du  carton,  etc..  Quelquefois  aussi  leur  ampleur  les  a  sauvés,  en  ce 
sens  qu'on  ne  pouvait  les  détruire  que  de  propos  délibéré,  et  non 
par  mégarde,  comme  les  très-petites  pièces.  Il  est  donc  assez  diffi- 
cile de  décider,  vu  ces  raisons ,  si  une  petite  gravure  a  plus  do 
chances  de  devenir  rare  qu'une  très-grande. 

Il  serait  sans  doute  à  désirer  que  les  estampes  curieuses  aient  en 
même  temps  le  mérite  de  l'art  :  elles  porteraient  ainsi  en  elles-mêmes 
une  garantie  de  durée.  Malheiueusement  les  bons  artistes ,  tirant 
plus  de  gloire  d'une  composition  savante  que  du  dessin  d'un  édifice 
ou  d'un  fait  historique ,  laissent  à  des  graveius  subalternes  ces 
sortes  de  sujets. 

Nous  devons  ensuite  distinguer  deux  espèces  de  rareté  :  il  y  a 
rareté  absolue  et  rareté  apparente.  Certaines  pièces,  celles  des  gra- 
veurs célèbres,  par  exemple,  sont  dispersées  en  grand  nombre  dans 
les  cabincls  de  véritables  amatonis  rpii  ne  s'en  dessaisissent  jamais, 
de  sorte  que,  bien  (jue  nombreuses,  elles  reparaissent  rarement  en 
vente;  d'autres  n'existent  qu'à  un  petit  nombre  d'épreuves  connues, 


2Q2    COMMEIICK    D  i:ST\MI»ES.    VEMES   PUBLIQUES. 

ou  incuie  sont  icjmlces  uniijucs  par  les  amateurs  au  courant  dc> 
principales  collections. 

Une  pièce  ou  un  livre  d'une  rareté  absolue  peut ,  on  le  com- 
prend, monter  à  un  prix  illimité  :  il  suffit  de  deux  amateurs  qui 
s'en  disputent  la  possession.  Toute  production  qui  a  traversé  plu- 
sieurs siècles  de  mépris ,  qui  a  été  éditée  à  très-petit  nombre  ou 
condamnée  au  feu,  est  dans  ce  cas.  Un  nommé  Durand  publia,  vers 
1G20  ou  22,  des  poésies  diffamatoires  contre  Louis  XIII  ;  il  fut 
rompu  vif  en  place  de  Grève  et  son  livre  brûlé  par  la  main  du 
bourreau.  Les  exemplaires  de  ces  poésies,  s'il  en  existe,  doivent  être 
excessivement  rares. 

Que  de  pièces  curieuses  dont  on  ne  retrouvera  jamais  un  seul  dé- 
bris! Une  liste  de  ces  monuments,  cités  quelque  part,  mais  qui 
n'ont  pu  survivre,  offrirait  beaucoup  d'intérêt.  Que  de  dessins, 
de  manuscrits,  ont  péri  déshérités  du  bienfait  de  la  presse!  Parmi 
ces  enfants  mort-nés,  plusieurs  sans  doute  eussent  fait  les  délices 
de  notre  siècle!  Mais  ]c  m'éloigne  de  mon  su|el  :  ces  ouvrages  ont 
dépassé  la  limite  extrême  de  la  rareté,  puise ju'ils  n'existent  plus. 

3.  —  Du  oommerce  et  dea  ventes  publiques  d'estampes 
et  de  livres  rares. 

Autrefois  les  marchands  s'alimentaient  au  moyen  d'échanges  et 
de  marchés  à  l'amiable,  (|iii  leur  j)iociir.iuMit  toujours  quelques 
pièces  de  prix,  disséminées  au  nulieu  de  masses  vulgaires;  mais,  de 
nos  jours,  et  malgré  nos  troubles  politiques,  les  artistes  ne  songent 
guère  à  se  délaire  de  leurs  ostam|)os,  ni  les  bibliophiles,  de  leurs 
boufjuins.  Presque  tous  cherchent  à  actjuérir,  peu  à  vendre.  Le 
iiouibre  des  connaisseurs,  da  dépisteurs,  si  l'on  préfiTC,  r>t  pro- 
digieux. Aussi,  une  pièce  l'are  et  curieuse  apparaît-elle,  un  matin, 
aux  vitres  d'un  ni.irchand  ou  d'un  brocnitrur,  illc  n'y  re>te  pas 
un  |oiu'  et  disparait  comme  un  iiirtooic,  à  mi)m-<  (|uc  le  prix  n'en 
soit  tout  à  fait  exagéré. 

Avant  1810,  les  marchanda  ircst.nupcs,  s(  boiii.uit,  pDiii  la  phi- 
p.ul,  .1  l.i  lonu.ussancf  dr>  |>ii\  tiiuiant>  d  un  ti'il.iiii   iinuibre  de 


COMMERCE   d'estampes.    VENTES   PUBLIQUES.     203 

pièces  connues  et  signalées,  prenaient,  pour  unique  base  de  leurs 
héncficos,  la  vente  des  gravures  artistiijucs,  et  dédaignaient  l'an- 
cienne imagerie ,  sans  se  soucier  de  l'intérêt  que  peut  offrir  une 
estampe  médiocre.  Surpris  à  l'improviste,  ils  cédèrent,  à  vil  prix, 
en  riant  sous  cape  de  la  simplicité  de  ces  nouveaux  clients,  des 
masses  d'imagerie  curieuse  qui  avaient  depuis  longtemps  contracté 
riiabitude  de  végéter  sur  les  étalages  en  plein  vent.  Ces  icono- 
philes  leur  parurent  bientôt  capricieux  et  difficiles  à  contenter,  car 
chacun  d'eux  avait  son  goût  spécial  ayant  pour  but  la  curiosité 
des  sujets  et  non  plus  le  mérite  artistique.  Etonnés,  irrésolus,  les 
marchands  se  mirent  alors  à  fouiller  leurs  fonds  de  magasins,  et  à 
vendre  rapidement,  à  un  prix  plus  ou  moins  avantageux,  des  pa- 
(juets  d'images  reléguées  dans  des  coins  obscurs  ;  et  bientôt  tout  fut 
épuisé.  Alors  seulement  ils  commencèrent  à  ouvrir  les  yeux,  en 
voyant,  dans  les  ventes  publiques,  s'établir  entre  ces  amateurs  une 
concurrence  dont  il  n'était  plus  temps  de  profiter. 

Aujourd'hui  qu'il  leur  est  impossible  de  se  remonter  en  ce  genre, 
ils  ont  regret  de  n'avoir  pas  attendu.  Ils  comprennent  qu'il  eût 
fallu,  pour  bien  vendre,  joindre,  à  leurs  connaissances  routinières 
sur  les  estampes  d'art,  des  notions  historiques  assez  étendues. 

Les  plus  actifs  parmi  les  marchands  ne  dédaignèrent  pas  de  faire 
eux-mêmes  des  excursions  sur  les  ponts,  et  de  fureter  chez  les  éta- 
lagistes. Deux  ans  plus  tôt,  cette  idée  leur  eût  procuré  une  ample 
provision,  mais  les  amateurs  les  avaient  prévenus. 

Notre  vieille  imagerie  est  donc  à  peu  près  introuvable.  On  n'en 
rencontre,  en  effet ,  quelques  débris  que  de  loin  en  loin ,  dans  les 
ventes  après  décès  d'anciens  artistes.  Les  marchands ,  assidus 
maintenant  aux  moindres  ventes,  se  disputent  ces  estampes  à  haut 
prix  et  font  quelquefois  de  fort  mauvais  marchés,  car  il  s'agit  ici  de 
bien  distinguer.  Dans  le  recueil  d'un  médiocre  graveur,  il  y  a  telle 
pièce  ciuieuse  qui  vaut  mieux  que  toutes  les  autres  et  peut  se 
vendre  fort  cher,  tandis  que  personne  ne  voudra  du  reste.  Or,  sur 
quelle  base  se  fuiulera  le  jugement  du  marchand  qui  n'a  pas  le 
loisir  de  faire  une  élude  j)arliculièrc  de  chaijuc  recueil .  alin  de 
trouver  une  perle  dans  t;i\  tas  de  liiinicr  .' 


204    COMMERCE    D'ESTAMPES.    VENTES    PUBLIQUES. 

Quelques  commerçants  en  livres  ou  en  estampes  ont  étudie  une 
spécialité  et  s'y  sont  consacrés;  tel  est  M.  Dumoulin  pour  la  librairie 
qui  concerne  l'histoire  des  provinces;  Ici  est ,  pour  les  portraits, 
INI.  Solinian-Lieutaud ,  (|ui  connaît  parlailcmcnt  cette  partie ,  et  a 
publié,  à  oc  sujet,  un  ouvraf;e  estimable  faisant  suite  à  celui  du 
père  Lelong.  La  spécialité  en  ce  commerce,  comme  en  tout  autre , 
peut  avoir  de  bons  résultats  pour  la  conservation  des  estampes, 
mais  il  faut  qu'elle  procure  du  gain  au  marchand.  Or,  ici,  la  dif- 
ficulté réelle ,  c'est  de  trouver  moyen  de  renouveler  son  ma- 
gasin. Les  ventes  publiques  sont  devenues  la  principale  ressource 
du  marchand  comme  de  l'amateur;  concurrence  peu  {avora])le  à  la 
baisse  ;  car  l'un  y  fait  d'assez  mauvaises  affaires ,  l'autre  des  ac- 
quisitions fort  onéreuses. 

Il  en  est,  je  crois,  à  peu  près  ainsi  dans  toute  l'Europe  civilisée  ; 
partout  les  catalogues  sont  parcourus  avec  soin  et  les  ventes  très- 
suivies  en  fait  de  tableaux,  livres,  manuscrits,  estampes,  médailles 
et  autres  objets  de  curiosité. 

Les  ventes  publiques,  Toilà  donc  l'espoir  de  l'amateur  aux  abois  ! 
Mais  que  d'obstacles ,  de  déboires ,  de  rivalités  imprévues  l'atten- 
dent dans  ce  dernier  refuge!  D'abord,  les  ventes  regorgent ,  ainsi 
que  les  boutiques,  d'un  fatras  de  nullités.  Il  faut  passer  des  beines 
pénibles  dans  les  salles  de  la  rue  des  Jeûneur*  ou  de  lllôlcl  des 
commissaircs-priseurs,  avant  de  pouvoir  saisir  au  passage  quehjue 
bonne  pièce  et  en  devenir  l'heureux  possesseur. 

En  général ,  les  morceaux  rares  et  curieux  se  vendent  ou  trop 
cher  ou  trop  bon  marché,  suivant  la  nature  des  ventes  ou  la  qua- 
lité des  assistants.  Il  n'y  a  presque  jamais  un  juste  milieu.  En  voici 
le  motif  :  les  livres  ,  ostatiipcs  ou  tableaux  se  rencontrent  dans 
deux  espèces  de  ventes  bien  distinctes  :  celle  avec  catalogue  ,  et 
celle  par  tas,  sans  examen",  vente  qui  va  vite  afin  d'épargner  les 
frais  de  vacation.  En  style  trivial,  on  appelle  cette  dernière  espèce 
vente  borgne,  sans  doute  parce  que  ceux  qui  la  font  n'y  voient  point 
très-clair;  on  y  rcman|Mo  des  marchés  étonnants  par  roxageratioii 
des  prix  en  hausse  ou  en  baisse,  de  sorte  ijiie  le  mot  nveiKjlc  serait 
une  désignation  plus  exacte. 


COMMERCE   D'ESTAMPES.   VENTES   PUBLIQUES.     205 

Dans  le  système  opposé,  tout  est  épluche,  trié,  mis  sous  verre, 
décrit  pièce  à  pièce,  largement  et  minutieusement.  Il  est  rare  que 
l'acquéreur  en  rapporte  quch|uc  chose  sans  une  pointe  de  repentir  ; 
les  regrets  aussi  sont  quelquefois  du  côté  des  vendeurs,  qui  se  sont 
chargés,  sans  résultats,  de  grands  frais  d'exposition  et  de  catalogue. 

On  fai.sait ,  d.uis  1rs  vriUos  âo  la  prnnière  espèce ,  avant  1840, 
de  précieuses  acquisitions  à  vil  prix;  mais  elles  deviennent  bien 
moins  fréquentes.  Une  foule  de  marchands  et  d'amateurs  sont  à  la 
piste  de  ces  ventes  borgnes  que  le  hasard  seul  fait  découvrir. 
Elles  sont ,  au  reste ,  très-fatigantes  à  suivre,  ayant  lieu ,  d'ordi- 
naire, dans  nn  local  exigu,  où  l'on  est  privé  d'air  et  étouffé,  faute 
d'espace,  par  les  acheteurs  de  vieille  ferraille  ;  ajoutons  que ,  sou 
vent,  on  revient  à  vide. 

Une  vente  bien  conduite,  sans  exagération  comme  sans  igno- 
rance, serait  sans  contredit  la  meilleure,  la  plus  convenable. 

Avant  que  la  mode  se  portât  sur  les  antiquailles,  avant  l'appa- 
rition du  Moniteur  des  ventes  mobilières  (en  1832),  et  l'établis- 
sement des  salles  de  la  rue  des  Jeûneurs,  il  y  avait  des  marchés  de 
livres  ou  de  gravures  trcs-lructucux  pour  le  petit  commerce.  Mais 
la  fréquentation  des  ventes  a  passé  tellement  à  l'élat  d'habitude 
dans  la  bourgeoisie,  que  l'intérêt  du  commerce  est  souvent  d'écouler 
sa  marchandise  par  l'entremise  assez  coûteuse  dos  commissaires- 
priseurs  (charge  aujourd'hui  fort  lucrative).  Quelques  marchands 
de  tableaux  se  livrent,  en  ce  genre,  à  un  agiotage  effréné,  en  face 
même  du  temple  à  colonnes  où  le  jeu  et  le  hasard  ont  établi  leur 
résidence.  Il  n'y  a  plus  alors,  pour  les  marchands,  commerce  ré- 
gulier, mais  bien  spéculation  chanceuse,  triste  manie  qui  formera 
un  trait  distinclif  de  notre  époque. 

Les  ventes  publiques  se  rapprochent,  ]c  suppose,  plus  ou  moins 
des  nôtres,  en  Allemagne,  en  Belgique,  en  Hollande  et  en  An- 
gleterre. 

Une  bonne  vente  {bonne  pour  le  vendeur,  car  c'est,  avant  tout, 
son  intérêt  qu'elle  doit  avoir  en  vue)  dépend  beaucoup  de  l'habi- 
leté de  l'expert ,  de  la  rédaction  du  catalogue  et  do  la  formation 
des  lots. 


206    COMMERCi:   D'KSTAMI'F.S.    VF-.'STF.S  publiqlf.s. 

Mais  où  espérer  Iroiivcr  de  l)ons  experts ,  d'habiles  rcdaoleui  ■« 
de  catalogues,  à  la  fois  archéologues  et  artistes?  U»  libraire  on  un 
niarchaiid  d'estampes  trcs-inslruit  peut-il  apporter  toujours  dans  ce 
rù!e  l'indépendance  d'un  savant  qui  ne  ferait  aucun  commerce  , 
aucune  collection  pour  son  propre  compte?  J'ai  \u  trop  souvent 
des  catalogues  où  l'on  glisse  rapidement  sur  une  pièce  très-rare, 
sur  un  manuscrit  précieux  ,  tandis  qu'on  appuie  longuement  sur 
des  pièces  assez  communes ,  et  d'un  faible  intérêt ,  avec  intention 
manifeste  d'influencer,  de  dérouter  les  amateurs.  IX'csl-il  pas  éga- 
lement notoire  que  la  plupart  des  experts  iiitroduiscn»  dans  lc> 
rentes  qu'on  leur  confie  des  objets  qui  leur  appartiennent?  Je  n'af- 
firme pas  que  ce  droit  leur  soit  interdit.  Mais  enfin,  il  ne  faut  pas 
que  le  nom  d'un  mort,  qui  passait  pour  un  collecteur  judicieux  , 
serve  à  faciliter  l'écoulement  de  marchandises  qu'il  n'eût  jamais 
admises  en  son  cabinet.  Après  tout,  les  ignorants  seuls  peuvent  être 
dupes  ;  il  en  est  qui  achèteront  500  fr.,  à  la  vente  de  M.  tel  ou 
tel,  ce  qu'ils  ne  payeraient  pas  30  chez  un  marchand.  C'est  une 
illusion,  un  préjugé.  Mais  il  n'en  reste  pas  moins  vrai,  à  mes  yeux, 
qu'une  entière  loyauté,  qu'une  franchise  qui  respecte  même  l'igno- 
rance ,  est  une  des  qualités  inhérentes  à  la  fonction  d'expert. 

Un  bon  expert,  c'est  un  connaisseur  neutre  qui ,  admirant  l'art 
sans  collectionner,  peut  être  indcj)eiulant  sans  que  ses  intércis  en 
souffrent.  Si  un  marchand-expert  découvre  quelque  rare  morceau, 
ne  risque-t-il  jamais  de  le  convoiter,  ni  d'être  sobre  d'éloges  sur 
.ses  hautes  qualités?  Le  plus  honnèlc  homme  n'a  pas  toujours  le 
courage  de  fournir,  à  des  concurrents  qu'il  va  combattre ,  des 
armes  contre  lui-même.  Le  commerce,  avant  tout,  est  une  spécu- 
lation. Voilà  pourquoi  les  catalogues  ne  seront  jamais  bien  faits 
que  par  des  appréciateurs  éclairés  et,  surtout,  placés  en  dehors  de 
toute  rivalité.  C'est  ainsi  (.soit  dit  en  passant)  qu'un  conservateur 
de  bibliothè(juc  publique  ne  devrait  peut-être  jamais  être  lui-même 
collecteur  ou  éditeur  d'ouvrages  archéologiques.  Scra-l-il  toujours 
prêta  sacrifier,  comme  homme  de  lettres,  son  intérêt  jicr.-ioiHicI 
aux  intérêts  du  premier  venu?  Fournira-t-il  sans  répuguance  à  un 
rival  des  documents  qu  il  réserve  à  .ses  propres  ouvrai;e>.' 


COMMERCE    d'estampes.    VENTES    PUBLIQUES.    '207 

L'usage  do  no  pas  suivre  l'ordic  niiiiu'iiqur  t]o:>  cataloîrties  s'est 
introduit  dans  les  ventes  d"ol)jets  dait  et  de  laldeaux,  de  sorte  que 
l'acheteur  ignore  l'heure  précise  où  se  vendra  tel  ou  tel  objet  à  sa 
convenance.  On  peut  attendre  deux  ]ours  de  suite,  avant  de  voir 
paraître  sur  table  l'objet  convoité.  MM.  les  coinmissaires-priseurs 
regardent  ce  système  comme  favorable  à  la  vente  ;  ils  prétendent 
que  les  assistants,  obligés  de  suivre  toutes  les  vacations,  trouvent 
occasion  de  mettre  des  enchères  sur  un  plus  grand  nondire  d'arti- 
cles, ne  fût-ce  que  pour  échapper  à  l'ennui.  Il  y  a  peut-être  du 
vrai  dans  ce  système  ;  mais,  en  rcAanche,  plus  d'un  amateur  se 
décourage,  se  relire,  et  renonce  à  une  acquisition  qui  exige  trop 
de  sacrifices  de  temps  et  de  patience.  La  vente  se  trouve  ainsi  pri- 
vée d'une  concurrence  favorable. 

Les  ventes  importantes  de  livres  et  d'estampes  se  font  générale- 
ment par  ordre  de  numéros  du  catalogue,  et  c'est,  je  crois,  le  meil- 
leur mode. 

Le  choix  du  jour  consacre  aux  expositions  n'est  pas  indifférent  : 
le  dimanche  a  paru  le  plus  favorable  à  celles  des  objets  d'art, 
parce  qu'en  effet,  bien  des  amateurs,  retenus  par  des  fonctions  pu- 
bliques, ne  pourraient  consacrer  à  cet  examen  un  autre  jour  de 
la  semaine,  et,  n'ayant  pas  vu  l'exposition,  feraient  défaut  à  la 
vente. 

Dans  les  salles  destinées  spécialement  aux  bibliophiles,  les  livres 
à  vendre  le  soir  sont  exposés  de  1  à  3  heures,  intervalle,  à  mon 
avis,  trop  limité.  La  soirée  est  généralement  choisie  pour  la  vente 
des  livres  et  des  estampes  ;  c'est,  en  effet,  l'heure  la  plus  propice, 
en  ce  qu'elle  ménage  le  temps  des  marchands  et  des  amateurs. 

Le  choix  de  la  saison  est  aussi  à  considérer.  Tel  tableau  qui  pro- 
duirait 10,000  fr.  en  février,  n'en  donnerait  pas  la  moitié  en  sep- 
tembre, mois  consacré  aux  vacances  et  aux  voyages.  La  semaine 
qui  précède  le  l*'  janvier  et  celle  qui  le  suit  sont  toujours  peu  fa- 
vorables aux  ventes  arlistiq'ics,  les  acheteurs  étant  réclamés,  à  celte 
époque,  par  des  devoirs  de  convenance  et  par  des  emplettes  d'un 
autre  genre. 

Giâre  à  une  tendance  génércile  des  collcrlionncnrs  à  lormer  des 


'208  COMMERCE  DRSTAiMPi:».  VENTES  PUBLIQUES, 
recueils  spéciaux,  les  citalogiios  de  vcnlc  ne  peuvent  que  s'aïuclio- 
rcr  de  joiu-  eu  jour.  En  ntlerulaut  la  pcifcclion,  je  déclare  le  meil- 
leur celui  où  les  sujets,  les  noms  d'auteurs  et  les  dates  sont  désignés 
avec  précision  ;  celai  qui,  rédigé  sans  exagération,  sans  rouiincn- 
taires  inutiles  ou  astucieux,  porte  le  cachet  de  l'érudition  et  de  la 
francbisc  ;  CCS  qualités  lui  acquerront  l'approbation  du  vendeur  qui 
en  tire  du  profit,  et  tout  à  la  fois  celle  de  l'acheteur  qui  reconnaît 
de  suite  à  un  bon  signalement  les  pièces  qu'il  cherche.  Tout  le 
monde  y  trouve  ainsi  son  avantage. 

Le  catalogue  de  la  bibliothècjue  Soleinnc  est  un  modèle  en  ce 
genre.  L'auteur  a  fait  ressortir  le  mérite  de  l'ensemble  et  des  dé- 
tails de  celte  vaste  collection,  où  la  gravure  a  son  rôle.  Ce  catalogue 
restera  pour  adoucir  le  regret  que  la  dispersion  d'un  si  riche  recueil 
a  causé  aux  vrais  bibliophiles. 

Un  catalogue  bien  lait  ne  suffit  pas  au  succès  d'une  vente  ;  il 
faut  encore  le  faire  parvenir  à  ceux  qu'il  intéresse.  Un  petit  nombre 
d'exemplaires  bien  distribués  produit  plus  d'effet  qu'un  millier  semé 
au  hasard. 

L'art  de  former  les  lots  de  livres  et  d'estampes  avec  assez  d'ha- 
bileté pour  rendre  à  la  fois  les  acheteurs  contents  et  la  vente  pro- 
ductive, n'a  pas  été,  je  crois,  porté  encore  à  sa  perfection.  Il  y  a 
telle  manière  d'intercaler  les  pièces  médiocres  avec  les  bonnes,  d'oîi 
résulte  l'écoulement  avantageux  des  unes  et  des  autres.  Dans  cer- 
tains cas,  au  contraire,  on  isole  les  pièces  remarquables,  on  les  met 
en  vue,  de  sorte  qu  elles  n'échappent  à  porsorme ,  et  elles  se  ven- 
dent plus  cher  ainsi  que  mêlées  à  cinquante  pièces  insignifiantes. 
Le  succès  de  tel  ou  tel  classement  dépend  des  amateurs  présents  et 
d'une  foule  de  circonstances.  Je  ne  saurais  décider  quel  est  le  sy- 
stème préférable  ;  mais  à  coup  sûr,  le  pire  est  celui  i[ui  produit  le 
moins;  car  j'insiste  sur  cepoint,  qu'une  vente  bien  faite  a  toujours 
pour  principal  but  l'intérêt  du  vendeur. 

La  rivalité,  si  active  de  nos  jours,  entre  amateurs  et  maichand.s, 
est  i'avorable  au  produit  de  la  vente.  Autrefois  ces  derniers  domi- 
naient et  les  amateurs  y  gagnaient,  car  en  rachetant  aux  mar- 
chands, ils  payaient  évidemment   moins  cher,   .^ujounlliui,  les 


COMMERCE   D'ESTAMPES.    VENTES   PUBLIQUES.    200 

collecteurs  se  piesscnl  cl  lulleiil  entre  eux  et  contre  le  coinnierce, 
parce  que  chacun  veut  être  sur  de  posséder,  et  sent  qu'entre  les 
mains  d'un  commerçant,  l'objet  qu'il  désire  peut  passer  à  un  rival  ; 
de  là  l'obligation  d'enchérir  soi-même.  Aussi  la  spéculation  sur  la 
vente  des  objets  d'art  n'a  t-elle  jamais  clé  plus  lavorablc  qu'en  ce. 
moment  (1847). 

J'ai  vu  certains  marchands  pousser  si  haut ,  pour  Icin-  propre 
compte,  des  pièces  assez  vulgaires,  que  j'en  ai  conclu  que  le  sy- 
stème du  7'evidage  s'en  mêlait.  Dans  les  ventes  publi^ies  au  profit 
d'un  marchand,  l'amateur  peut  risquer  d'être  mené  loin  dans  ses 
enchères;  il  suffirait  qu'il  y  eût  convention  tacite  entre  le  vendeur 
et  ses  collègues,  pour  la  remise  indirecte ,  en  dehors  du  procès- 
verbal  de  vente,  d'une  moitié  ou  d'un  tiers  sur  le  prix  réel  d'achat. 
Comment  empêcher  un  pacte  de  celle  nature? 

On  a  des  exemples  de  ventes  fort  singulières.  Au  moment  où, 
suivant  l'ordre  des  numéros,  un  lot  intéressant  allait  paraître  sur 
table,  on  le  déclarait  retiré  de  la  vente  sans  plus  d'explication. 
Tel  autre,  sous  prétexte  de  disparition  passagère,  était  réservé  à 
un  moment  indéterminé  de  la  vacation  ou  de  celle  du  lendemain. 
Les  amateurs,  découragés  par  l'attente,  après  de  vaines  réclama- 
tions ,  se  retiraient  à  leur  tour.  Puis  le  lot,  trop  tard  retrouve , 
était  adjugé  à  vil  prix,  faute  de  concurrents  ;  et  à  qui  était-il  ad- 
jugé, en  certains  cas?  au  libraire  expert  lui-même  qui  présidait  à  la 
vente!  C'est  là  un  moyen  peu  délicat  de  se  débarrasser  de  ses 
rivaux. 

Parlerai-je  de  ces  ventes  vraiment  déloyales  où  un  tableau,  un 
dessin  mis  sur  table,  par  un  expert,  au  prix  de  2  fi.,  s'est  élevé  à 
8  ou  900  fr.,  grâce  à  l'appréciation  d'amateurs,  non  experts  de 
profession,  intervenus  inopinément  malgré  le  silence  des  aHichcs? 
Plus  d'un  chef-d'œuvre  a  été  ainsi  traité ,  faute  d'expert  ou 
plutôt  à  cause  d'un  expert  trop  habile.  Les  vendeurs  (|iii  ne  se 
soucieraient  pas  de  payer  un  impôt  à  l'ignorance  ou  à  la  ruse  feiont 
bien  de  choisir  leur  expert  avec  disccrnciiicnt. 

Les  coinmissaircs-priscurs ,  dans  leur  propre  inlcrêt,  devraient 
mettre  timjours  à  part  les  tableaux,  livres,  estampes  et  autres  obirh 

14 


210  COMMF.nrR  D'HSTAMPIÎS  VENTES  PUBI.lOliF.S. 
tl'ai  l,  pour  cil  (aufi  des  ventes  spéciales.  On  poiinait  rciinir,  san-- 
les  confondre,  plusieurs  ventes  du  même  genre,  afin  de  leur  don- 
ner plus  d'importance.  On  ne  verrait  plus  alors  des  pièces  de  mé- 
rite, vendues  au  poids  avec  une  masse  de  papiers  sans  valeurs, 
aller  pourrir  sous  le  hangar  d'un  marchand  de  vieux  pots  fêles. 
Si  l'expert  est  érudil  et  loyal  tout  à  la  fois,  il  sauvera  plus  d'imc 
pièce  rare;  car  il  s'en  trouve  presrpie  toujours  quelqu'une,  dans  les 
collections  les  plus  minimes.  V Alliance  des  Arta  avait  été  établie 
dans  ce  buf',  je  regrette  qu'elle  n'existe  plus.  Si  les  objets  d'art 
pouvaient  être  soumis  à  une  appréciation  éclairée  et  impartiale,  le 
mérite  des  anciens  artistes  ne  passerait  jamais  inaperçu. 

Un  dernier  mot  sur  les  ventes  actuelles  :  la  raine  est  pea  féconde, 
et  tant  de  rivaux  s'en  disputent  les  minces  filons ,  que  chacun  ne 
s'enrichit  que  fort  lentement.  Cependant  elles  offriront  çà  et  là  en- 
core ,  n'en  doutons  pas ,  ([uclques  pièces  rares;  car  les  grands  col- 
lectionneurs sont  mortels  et  ne  lèguent  pas  tous  (il  s'en  faut  de 
beaucoup)  leurs  collections  à  des  amis  ou  à  des  établissements  pu- 
blics. Les  ventes  conserveront  donc  toujours  un  accroissement  en 
relation  avec  le  nombre  des  amateurs. 

Il  y  aurait  à  faire  d'intéressantes  recherches  sur  l'état  du  com- 
merce et  des  ventes  publiques  d'objets  d'art,  à  différentes  époques. 
Les  vieux  journaux  du  1 1"  siècle,  tels  que  le  Mercure  français  et  la 
Gazette  de  France^àt  V^QnAnàoi  ,  renferment  assurément  qucl(|ucs 
documents  sur  cette  matière.  Les  anciens  catalogues  de  vente  avec 
les  prix  indiqués  olfrcnt  aussi  un  grand  intérêt. 

Je  doute  qu'on  puisse  retrouver  des  détails  sur  des  ventes,  d'une 
épo(|ue  fort  reculée ,  de  livres  ou  de  tableaux  célèbres,  car  1  usage 
d'imprimer  des  catalogues  de  vente  remonte  à  peine  à  Louis  XHI. 

IjCS  annonces  de  tout  genre  se  faisaient  autrefois  par  un  crieur- 
juré  muni  d'une  sonnette.. Sous  Louis  XIV,  vers  1680,  cette  cou- 
tume existait  tou|ours,  comme  le  témoigne  une  estampe  de  Bonnart. 
Dans  les  petites  villes,  on  voit  encore  aujouid  liui  des  tdinlnmrs- 
afficlu'S.  Du  temps  de  François  I"',  il  y  avait  déjà  des  aflichcs  de 
vente  pour  les  immeubles  :  je  lis,  en  cTlot,  dans  un  recueil  île  pièces 
conccruanl  la  vente  de  l'IIôlel  do  liourgognc  en   1543,  que  îles 


COMMERCE  D'estampes,  ventes  publiques.   211 

places  de  terrain  sont  à  vendre  :  selon  les  pourctraicts  et  figvres 
gui  auroient  été  faicts  et  attachez  sur  des  tableaux  de  bois,  es 
portes  desdits  hostels,  es  portes  du  palais  du  C/tastellet  et  aul- 
tres  lieux.  Ce  détail  est  curieux  relativement  aux  ventes  d'immeu- 
bles. Il  s'agit  probablement  ici  d'une  afliche  peinte. 

Au  15*  siècle,  les  livres  manuscrits  ou  imprimés  ne  se  vendaient 
guère,  je  crois,  aux  enchères  et  pêle-mêle  avec  le  mobilier,  mais 
restaient  dans  la  famille,  ou  étaient  le  sujet  d'un  legs  à  un  amî. 
Ce  n'est  qu'au  17*  siècle,  quand  les  progrès  de  l'imprimerie  eurent 
créé  des  bibliotlic(|ues  nombreuses,  que  se  sera  fait  sentir  le  besoin 
de  les  vendre  par  la  voie  de  l'encan  ou  à  l'amiable.  Mais  comment 
ces  ventes  s'effectuaient-cllcs?  C'est  ce  que  des  recherches  dans  les 
archives  judiciaires  apprendraient  probablement,  car  il  doit  rester 
d'anciens  inventaires  et  procès-verbaux. 

Le  catalogue  de  vente  le  plus  ancien  dont  j'aie  connaissance  est 
celui  de  l'illustre  DeThou,  1679.  Au  reste,  je  suis  porte  à  croire 
que,  avant  Louis  XIV,  les  collections  de  livres,  estampes  ou  ta- 
bleaux étaient,  en  général,  vendues  à  l'amiable,  par  les  héritiers, 
à  des  marchands  en  boutique  ou  en  plein  air.  Les  parapets  du 
Pont-Neuf  figurent  dans  les  Satires  de  Boilcau  ;  mais,  bien  avant 
lui,  il  est  déjà  question  des  bouquins  qu'on  y  voyait  étalés.  Ainsi, 
on  lit  dans  une  satire  en  prose  intitulée  :  Ponrmenade  au  Pré- 
aux-Clercs, 1622  (p.  3)  :  «  Le  vingt-huictiesme  de  juin,  me  pour- 
nienant  sur  le  Pont  Neuf...  je  m'arrestay  à  la  bouticque  mobile 
(quoy  que  par  excellence)  d'un  marchand  libraire  en  liures  du 
temps  passé,  comme  il  y  en  a  plusieurs  sur  ce  pont.  »  P.  5,  l'auteur 
ajoute  :  «  Je  marchanday  ce  liure  ;  mais  ne  pouuans  (Sic)  conuenir 
de  prix  avec  le  libraire,  je  fus  voir  iouër  la  farce  de  Tabarin.  « 

Sans  nul  doute,  on  trouverait,  dans  des  livres  antérieurs  à  cette 
date,  des  documents  sur  le  commerce  des  estampes  et  des  bou(juins. 

Berthod ,  dans  sa  Ville  de  Paris  en  vers  burlesques,  cdit.  de 
1648  ,  offre  le  croquis  d'un  marchand  de  vieilles  estampes ,  du 
sieur  Guérineau  (cité  p.  52)  ,  qui  parle  ainsi  (je  réduis  en  prose  et 
laisse  l'orthographe)  ;  «  J'ay  de  bellissimcs  estampes...  (|iii  sont  an- 
prez   Sain(ic-Oj>portuue.  à  rcusciguc   do   la  Fortune;    ]o  revieu- 


212  coMMERcr.  d'estampes,  ventes  publiques. 

dray  dans  un  luorncnt.  »  Pendant  l'absence  du  marchand,  l'auteur 
cnlrelient  le  public  :  u  Quand  lu  verras  sa  marcbandi>e,  tu  verras 
bien  de  la  sotise  ;  il  nous  monli'era  des  grimaux,  de  incchans  pelilb 
charboiiis...  qu'il  vantera  comme  choses  rarissimes.  »  Le  sieur  Gué- 
rinca'j.  de  retour,  lui  fait  voir  de  magnifiques  dessins,  des  crayons 
touchez  doux,  «  par  Carauage,  Garage,  Tilian,  Tinloret,  Parmaisan, 
Albert  Duret,  Yéronèse,  Ondius,  Goltios,  Belange,  Michel  Ange, 
Raphaël ,  Flamand  ,  La  Belle ,  Pcrrclle ,  Guide ,  Ducors  (  brodeur 
d'importance) ,  Vouël,  Poussin,  Stella,  La  Hire,  Baugin,  Perrier, 
Brun.  Fouquières  ,  Sueur,  Pinal  (qui  peint  au  palais  Ondinal), 
Lasne,  Meslan,  Daret,  Hmet,  le  père  Suarès,  Bosse,  Caliguon  (G)- 
lignon),  Linclair,  etc.  »  U  cite  de  ce  dernier  un  dessin  «  dont  Sil- 
uestre  a  fait  une  planche ,  c'est  un  grand  profil  de  Paris  »  ^prob' 
l'estampe  citée  p.  103). 

Encore  un  curieux  ouvrage  à  mettre  au  jour!  Ce  serait  une  bio- 
graphie des  anciens  collectionneurs  en  livrcî ,  estampes,  tableaux 
et  curiosités.  On  en  découvrirait  peut-être  d'une  époque  très-re- 
culée, tels  que  Jacques  Duchié ,  amateur  d'armes,  d'instr.  de  mu- 
sique et  de  tableaux,  en  1432,  signalé  dans  un  manuscrit  de  Bruxel- 
les, dont  j'ai  donné  des  extraits ,  à  la  suite  de  mes  Études  sur 
Gilles  Con-ozet,  1848,  in-8^ 

Les  historiographes  de  Paris  commencent ,  vers  la  fin  du  17*  siè- 
cle ,  à  fournir  des  détails  à  ce  sujet.  Germain  Bricc,  1684,  Le 
Maire,  1685,  citent  des  collecteurs  célèbres  à  Paris,  à  propos  de 
leurs  hôtels.  Piganiol  de  la  Force,  en  1747,  et  Thiéry,  en  87, 
nous  ont  laissé  de  précieux  renseignements  sur  les  amateurs  de 
livres,  de  tableaux  et  d'estampes.  Une  multitude  de  catalogues 
plus  ou  moins  anciens  apporteraient  leur  contingent  de  lumières. 
L'ouvrage  serait  piquant,  et  tous  les  collectionneurs  de  l'Europe 
l'aclièteraicnt ,  sans  aucUn  doute. 


DlibTKUCT10i\    DliS    AiVC.    LIVRES    A    IIGUKKS.      213 

4<  —  De  la  destruction  d«s  anoiena  livres  à  figures. 

Quel  antre  nom  qoe  celui  d'iconomanic  donner  à  l'habiludc 
contractée  par  un  grand  nombre  d'amateurs  de  sacrifier  à  leurs 
collections  tout  ouviaiçe  (jiii  a  le  malheur  de  renfermer  la  plus  chc- 
tivc  vignette  de  tel  ou  tel  giaveur? 

On  pourrait  croire,  au  premier  abord,  que  les  estampes,  donnant 
aux  livres  un  surcroît  d'intérêt,  leur  servent  de  sauvegarde  ;  le 
plus  souvent,  au  contraire,  c'est  un  luxe  qui  tourne  à  leur  perte  ; 
on  gaspille,  on  décomplcte  les  livres  pour  se  procurer  des  portraits 
ou  des  échantillons  d'un  artiste.  Passe  encore  quand  l'ouvrage  est 
tout  à  fait  insignifiant  ;  mais  combien  de  précieux  produits  de  la  ty- 
pographie ont  été  victimes  de  cette  manie  impitoyable!  Les  livres 
d'heures  ont,  à  diverses  époques,  dû  leur  ruine  à  leurs  Ijclles  mi- 
niatures à  fond  d'or  ;  le  texte  mutilé  servait  aux  relieurs  à  recou- 
vrir des  dictionuaires,  des  cartons,  etc.  Plus  d'un  maniisciit  histo- 
ricjne  du  plus  haut  lulérèt  a  dû  passer  par  celte  cruelle  épreuve, 
en  ces  temps  .surtout  où  leur  bas  prix  dans  les  ventes  étonne  les  bi- 
bliophiles d'aujourd'hui,  habitués  aux  enchères  de  la  salle  Silvestre. 
J'ai  sous  les  yeux  le  catalogue,  avec  prix,  de  la  vente  Rothelin 
{1746)^  et  j'y  vois  des  livres  d'heures  gothiques  avec  belles  minia- 
tures, adjugés  pour  quehjues  écus  ;  je  ne  saurais  trop  le  répéter,  la 
vileté  des  prix  a  causé,  en  partie,  la  perte  de  nos  vieux  monuments. 
Ainsi  la  vcute  des  biens  de  la  noblesse,  en  93,  a  été  bien  fatale 
aux  livres  et  aux  belles  reliures  armoriées  qui ,  adjugés  en  bloc  et 
au  poids,  passaient  le  plus  .souvent  en  des  mains  ignorantes. 

Ensuite,  avouons-le,  il  est  des  ouvrages  si  nuls  que  la  plus  ché- 
tivc  gravure  sur  bois  dont  est  paré  le  frontispice  vaut  mieux  que 
tout  le  texte  ;  telles  sont  des  myriades  d'anciens  ouvrages  concer- 
nant la  médecine,  l'alchimie,  la  théologie,  les  sciences  naturel- 
les, etc.,  qui  rcdondent  des  plus  plates  absurdités.  Quand,  par 
exemple,  Bellclorest,  Iiisloriograp/ic  de  France,  afTirmc,  au 
tome  l'*^  de  sa  Cosmographie  universelle,  qu'on  trouve,  en  Ecosse, 
près  des  étangs,  certains   arbres  qui  produisent  des  oiseaux,  ap- 


21  i  DESTKUCTION  DES  A^C.  I.IVKES  A  FIGUKES. 
pcici  oisons  d'arbre,  lesquels,  au  sortir  de  leur  gousse,  se  inellcnt 
à  harljoUcr;  à  celte  lecture,  on  éprouve  une  vive  tentation  d'im- 
moler aux  besoins  du  ménage  les  trois  lourds  in-folios,  après  en 
avoir  extrait  une  douzaine  de  plans  de  villes  vraiment  remarqua- 
bles. Eli  bien!  cette  sainte  indignation  serait  un  tort,  car  il  y  a 
chance  de  rencontrer  çà  cl  là,  dans  le  cours  de  cet  ouvrage,  quel- 
ques documents  inédits,  et  assez  intéressants  pour  faire  passer  les 
oisons  d'arbre  et  vingt  dx\\.vcs  canards  de  même  force  (1). 

Pendant  de  longues  années,  les  épiciers  furent  les  exécuteurs- 
nés  d'une  mullitude  de  bouquins  de  toute  époque.  Le  Dictionnaire 
de  Moreri,  l'Encyclopédie,  l'Histoire  de  Paris  de  Félibien  et  cent 
autres,  leur  i'urcnt  livrés  à  raison  de  20  à  25  c.  la  livre  ;  tout  était 
sacrifié,  texte  et  gravures.  Depuis  5  à  6  ans  il  y  a  progrès  :  l'épi- 
cier mieux  avisé  met  à  part  les  estampes.  Bientôt,  trouvant  plus  de 
l)énéfice  à  conserver  le  tout,  il  fera  un  peu  de  bouquincrie  et  le  ra- 
vage aura  son  terme.  Je  rencontrai,  en  1844,  à  rai.^on  d'uu  liard 
pièce,  chez  un  épicier  de  la  Cité ,  toutes  les  estampes  sur  bois  qui 
ornent  l'entrée  de  Charles  IX  à  Paris.  Une  heure  avant,  le  livre 
complet  valait  bien  une  vingtaine  de  francs.  Il  avait  fourni  trente 
cornets,  plus  ou  moins,  et  les  images  avaient  produit  cinq  à  six 
sous  ! 

Heureux  encore  les  lillérateursdu  temps  passé,  si  l'épicerie  seule 
.se  fut  lendue  coupable,  à  son  insu,  d'un  pareil  vandalisme!  Mais 
])liis  tl'uu  libraire,  parmi  ceux  qui  passent  pour  les  plus  instruits, 
ont  agi,  à  l'égard  des  livres,  avec  un  pareil  sans-fat;on  ;  mais  plus 
d'un  iconophile  distingué,  sous  prétexte  de  l'intérêt  prétendu  de  sa 
collection,  s'est  rendu  complice  de  ces  allentats  sans  excuse.  On 
trouve  chaque  ]oin-,  dans  le  commerce  et  chez  des  amateurs,  des 
portraits,  des  plans,  des  armoirie^iî,  etc.,  arrachés  à  des  ouvrages 
plus  ou  moins  rares,  dont  ils  complétaient  le  texte. 

El,  ppur  être  sincère,  je  Icrai  ici  le  pénible  aveu  de  mes  vieux 
péchés  en  ce  genre  ;  j'eus  aus.si  la  faiblesse  de  sacrifier  aux  besoins 

(1)  Sous  Louis  XIV  encore,  les  récits  de  voyages  et  les  livres  de  receltes 
renfermaient  des  absurdités  semblables.  On  s'en  convaincra  eu  lisant  les 
voyages  de  Montconis,  vers  ICCm 


DESTKUCTION  DES  ANC.  LIVRES  A  FIGURES.  2!ô 
de  ma  collection  naissante  des  exemplaires  d'ouvrages  complets  et 
Lien  portants  ;  ces  livres  étant  alors  assez  communs,  je  regardais 
comme  œuvre  méritoire  de  détruire  des  pages  insipides,  après  avoir 
sauvé  les  vignettes.  Aujourd'hui,  revenu  de  mon  vandalisme,  je 
reconnais  qu'à  chacjue  sacrifice  de  ce  genre,  il  s'élève  toujours  un 
cri  de  la  conscience  dans  l'Ame  du  véritable  bibliophile,  immolàt>ii 
un  livre  à  la  plus  utile  collection.  Je  ne  réserve  plus  un  pareil  trai- 
tement qu'à  des  exemplaires  incomplets  ou  gàlés  sans  remède.  Je 
souhaite  cpic  tous  les  amateurs  imitent  mes  scrupules  :  en  vain  ils 
objecteront  que,  s'ils  détruisent  d'un  côté,  ils  édifient  de  l'autre; 
les  conséquences  de  leur  système  étant,  en  définitive,  la  ruine  des 
bibliothèques,  je  leur  leiuse  toute  absolution.  Tant  qu'ils  réuniront 
des  pièces  éparses  ou  éditées  isolément,  ils  joueront  un  rôle  de 
conservateurs,  mais  jamais  quand  ils  détacheront  des  pièces  qui 
i'oiit  partie  d'un  ensemble. 

Ainsi ,  chaque  jour  des  iconomanes  sans  remords  détruisent  des 
livres  à  tort  et  à  travers ,  soiis  mêaie  destiner  leurs  tristes  débris  à 
une  œuvre  intéressante  ;  chaque  année  voit  périr,  par  centaines,  des 
volumes  dont  le  seul  tort  est  une  apparence  sordide  ,  une  reliure  en 
haillons.  Mais  il  y  a  plus  :  l'excellent  état  de  l'exemplaire,  la  ra- 
reté et  la  belle  conservation  de  la  reliure,  le  mérite  intrinsèque  du 
texte  ;  toutes  ces  qualités  réunies  viennent  échouer  quelquefois 
contre  l'acharnement  d'un  vandale  endurci  ;  et  ce  délit  sans  cir- 
constances atténuantes  est  plus  commun  qu'on  ne  pense.  Quel  juge 
peut  le  châtier?  aucun.  Espérons  pourtant  que  la  réprobation  des 
vrais  amateurs,  et  surtout  que  l'élévation  des  prix  mettront  un 
terme  à  ces  scandaleux  ravages. 

L'intérêt  mercantile  est  malheureusement  quelquefois  inhérent 
au  morcellement  et  à  la  destruction  de  certains  livres.  J'ai  vu  des  ou- 
vrages à  figures  invendables  à  3  fr. ,  à  l'état  complet  ;  isolées,  les  vi- 
gnettes produisaient  le  double  ou  le  triple.  Un  exemple  :  un  libraire 
possédait  en  1 844  un  exenq)laire  des  Profils  des  villes  de  France, 
jjar  Tassin,  dont  il  ne  pouvait  tirer  12  Ir.  Alors  il  s'avisa  de 
disloquer  ses  deux  tomes,  et  d'isoler  chaque  province;  or,  comme 


2ir.      DKSTRUCTION    DKS    AiNC  LIVKES    A    MGUUES. 
alors  on  faisait  des  rcclicrchcs  sur  chaf|ue  province ,  le  livre  aiiui 
divisé  donna,  en  vente  publique,  un  résultat  de  150  fr. 

Quelques  confrères,  alléchés  par  un  succès  qui  n'était  qu'une  eï- 
ccption,  dépecèrent  ainsi  quelques  ouvrages,  entre  autres  les  An- 
tiquités nationales  de  Millin  ;  mais  le  résultat  de  la  spéculation  fut 
peu  lucratif,  fort  heureusetnenl  pour  les  j)roduits  de  notie  an- 
cienne librairie  (1). 

Les  amateurs  qui  suivent  les  ventes  ont  dû  le  rem.'»rquer  ainsi 
que  moi  :  les  exemplaires  bien  complets  d'ouvrages  à  figures  sont 
rares  aujourd'hui.  Malheur  surtout  aux  bouquins  trop  compactes! 
Outre  que  leur  papier  de  large  format  tente  l'épicerie,  observons 
qne  leur  dimension  est  rarement  en  harmonie  avec  nos  corps  de 
bihliothè([tie,  étroits  comuie  nos  appartements;  ]C  devrais  ajouter 
comme...  les  idées  d'un  grand  nombre  d'acheteurs  de  livres.  Le 
joi:r  où  les  gros  volumes  reprendront  faveur  et  seront  payés  cher  ; 
le  jour  enfin  où  l'on  ne  craindra  plus  de  se  gêner  pour  loger  un 
ami  sur,  en  ce  inonde,  je  veux  dire  une  bibliothèque,  ce  ]our-là, 
seulement,  on  pourra  regaider  les  vieux  in-folios  comme  sauvés. 

En  résumé,  riconomanie  et  la  spéculation  du  commerce  de  dé- 
tail ont  tué  peut-être  autant  de  bons  livres  (jue  les  révolutions,  les 
rats,  les  vers,  les  incendies  et  les  injures  du  temps  ;  car  ces  der- 
nières sources  de  destruction  sont  passagères,  intermittentes;  mais 
les  deux  premières  sont  perpétuelles. 

Il  arrive  parfois  que  des  livres  dépouillés  de  leurs  estampes  ont 
le  bonheur  de  les  recouvrer.  Le  hasard  m'a  procuré  plus  d'une  oc- 
casion de  faire  des  restitutions  de  ce  genre,  en  expiation  de  mes 
l'avages  passés.  Mais  il  est  des  bou([uins  si  détériorés  ou  si  nuls  sous 
tous  les  rapports,  que  ce  serait  temps  perdu  que  de  cliercher  à  les 
recompléter.  Que  leur  destinée  s'accomplisse  ! 

(1)  Je  ne  pense  pas  que  le  même  gaspillage  ait  lieu  ehcz  les  Allemands  ou 
les  Anglais,  nations,  je  le  répète,  oii  domine  le  goût  de  la  conservation.  Hors 
(le  chez  eux  seulem',  les  touristes  anglais  ont  la  manie  de  gaspiller.  Toutt*s  les 
fois  (jue,  dans  mes  voyages  en  Italie  on  en  .\llemagne.  je  m  indignais  à  la 
vue  de  sculptures  nniUlécs,  ou  me  ré|iondail  toujours  ;  C'est  un  Anglais. 
(letle  manie  qu'ont  les  touristes  de  rapporter  des  souvenirs ,  sera-t-elle  in- 
curable chez  un  peuple  si  judicieux  ? 


COLLECT.    d'estampes    PRIVEES    ET    PL  BI.lQ.      -217 
5.  —  Des  collections  d'estampes  privées  et  publiques. 

Nous  avons  vu  le  peu  de  ressources  qui  restent  aux  collection- 
neurs, en  ce  temps  de  stérilité  où  les  recherches  sont  si  pénibles  et 
les  bonnes  trouvailles  si  coûteuses.  Plaignons  surtout  l'amateur,  ri- 
che de  bon  t;oiit,  mais  pauvre  d'espèces  !  Ou  plutôt  ne  le  plaignons 
pas,  car  il  a,  au  fond,  tout  autant  de  plaisir,  au  moins,  que  les 
grands  possesseurs.  Ces  dcrnicjs,  blasés  par  la  facilité  d'acheter  à 
tout  prix,  ne  jouissent  guèie  que  de  leurs  dernières  acquisitions. 
Comme  il  arrive  aux  riches  en  tout  genre,  leur  joie  est  incomplète, 
parce  qu'elle  est  trop  divisée.  Leur  modeste  rival,  au  contraire, 
borné  à  une  dépense  limitée,  concentre  toute  son  affection  sur  son 
petit  trésor  et  en  savoure  bien  plus  vivement  la  possession.  Sur- 
vienne un  incendie  ;  il  s'agit  pour  lui  tout  sunplcnient  de  décrocher 
une  douzaine  de  cailres,  d'emporter  quel(|ues  cartons  et  une  tren- 
taine de  volumes. 

Mais,  pour  considérer  de  haut  les  collections,  sans  avoir  égard 
aux  collecteurs,  je  dirai  (|ue  les  plus  vastes  sont  les  plus  utiles,  peut- 
être  même  les  seules  utiles.  Malgré  l'intérêt  que  m'inspire  l'im- 
puissance pécuniaire  d'un  savant  peu  fortuné,  je  ne  puis  qu'ap- 
prouver ici  le  cumul ,  et  je  me  déclare ,  sur  ce  point ,  partisan  du 
système  aristocratique.  Les  petits  recueils  occasionnent  dans  les  arts 
l'inconvénient  qui  résulte  de  l'extrême  morcellement  des  terres  ;  il 
est  donc  à  souhaiter  qu'ils  aboutissent,  en  définitive,  à  compléter 
les  grands. 

L'esprit  collectif  est  l'unique  remède  à  la  dispersion  de  milliers 
d'estampes  rares  et  curieuses,  qui,  n'ayant  point  pour  égide  le  nom 
d'un  graveur  célèbre,  ne  peuvent  acquérir  qu'une  valeur  relative, 
au  moyeu  de  leur  annexion  à  d'autres  pièces  du  même  genre,  d'où 
résulte  un  ensemble,  un  système  plein  d'intérêt.  Tout  est  sii|(t  à 
recueils  :  images  de  piété,  costumes,  portraits,  faits  historiques,  in- 
ventions industi'ielles,  jeux,  iiumismati(|ue,  fêtes,  blasons,  carica- 
'tures,  théâtre,  adresses   de  marchands ,  etc.   Toutes  ces  images, 


218      COLLKCT.    d'estampes    PHIVÉES    ET    l'LBLIQ. 
perdues  à  l'état  d'isolcincrit,  s'entre- rommuniqucnt  une  valeur 
réelle. 

Je  regarde  donc  la  gravure  comme  appelée,  ainsi  que  la  typo- 
graphie et  les  médailles,  à  apporter  son  contingent  aux  recherches 
arti.siiques  ou  scientifiques  de  toute  nature.  Les  plus  chétives  pro- 
ductions du  burin  acquièrent,  par  ce  moyen,  un  rùle  important. 
Malheureusement,  aujourd'hui  les  estampes  médiocres,  hase  de  ces 
recueils  spéciaux,  sont  rares  et  difficiles  à  rassembler,  parce  (jue 
trop  de  collecteurs  particuliers  s'en  arrachent  les  débris. 

Que  peut  être,  considérée  isolement,  chaque  pierre  du  Louvre? 
Un  cube  de  matière  calcaire,  rien  de  plus  ;  mais,  incorporée  à  la 
masse,  cette  pierre,  nulle  en  elle-même  comme  un  zéro  sans  chiffre 
précédent,  conliibue  à  former  un  monument  admirable. 

Ce  que  je  dis  de  l'isolcuicul  de  ch.ique  pièce,  on  peut  le  dire  de 
l'isolement  de  chaque  collection  privée;  aussi,  je  souhaite  ardem- 
ment qu'un  jour  chacune  d'elles  vienne  se  fondre  dans  nos  collec- 
tions publiques. 

Celui  qui  ambitionné  l'honneur  de  mériter  le  titre  d'iconophile 
judicieux,  ne  doit  admettre  dans  ses  collections  que  des  pièces 
vraiment  remarquables  sous  le  rapport  de  l'art  ou  de  la  curiosité. 
Son  rôle  de  conservateur  a  une  vérible  importance,  car  toute  col- 
lection bien  entendue  est  une  sorte  de  monument.  Là,  chaque 
estampe  peut  devenir  précieuse  si  elle  forme  un  anneau  indispen- 
sable ;  mais  l'ordre  est  la  condition  essentielle.  Les  recueils  spéciaux 
sont  d'ordinaire  les  plus  curieux,  parce  ([uun  cercle  rétréci  permet 
à  l'amateur  de  bien  étudier  une  spécialité,  tandis  qu'une  colleclion 
trop  générale  est  presque  toujoius  mal  oidoniico  et  iuoom|>lètc  ; 
aussi  finit-elle  tôt  ou  tard  par  être  dispersée,  ou  bien,  si  elle  de- 
meure en  son  entier,  cst-ellc  d'une  utilité  bien  secondaire. 

Un  amateur  qui  rassemblerait  uniquement  des  portraits  de  cente- 
naires ou  de  médecins,  etc.,  ou  même  une  builc  non  interrompue 
d'imaj^es  ilu  bœul  gras,  lôrmerail,  à  mon  avis,  un  recueil  plus  cu- 
rieux (ju  un  amas  confus  de  toutes  sortes  d  estampes,  bonnes  et 
mauvaises. 

Les  gens  du  monde  se  moquent  assez  léi^èreineiil  des  collecteurs 


COLLECT.  D'KSTAMPKS  I>IUVl':ii:S  KT  l'L'BLIQ.  '219 
Cl  les  confondent  volontiers  avec  les  iconomanes;  c'est  faute  de 
connaître  leur  lint.  La  Hniycre,  inlcrprclc  do  l'opinion  publique  de 
son  siècle,  voyait  une  manie,  un  travers,  rien  de  plus,  dans  la 
passion  pour  les  estampes.  Je  citerai  son  chapitre  xui,  intitulé  :  De 
la  Mode. 

«  Voulez  vous,  dit  Démocède,  voir  racs  estampes?  »>  Et  bientôt  il 
les  étale  et  vous  les  montre.  Vous  en  rencontrez  une  qui  n'est  ni 
noire,  ni  nette,  ni  dessinée,  et  d'ailleurs  moins  propre  à  être  gardée 
dans  un  cabinet  qu'à  tapisser,  un  jour  de  fête,  le  Petit-Pont  ou  la 
rue  Neuve.  11  convient  qu'elle  est  mal  gravée,  plus  mal  dessinée; 
mais  il  assure  qu'elle  est  d'un  Italien  qui  a  travaillé  peu,  et  qu'elle 
n'a  presque  pas  été  tirée  ;  que  c'est  la  seule  (|ui  soit  en  France,  de 
ce  dessin  ;  qu'il  l'a  achetée  très-cher,  et  qu'il  ne  la  changeroit  pas 
pour  ce  qu'il  y  a  de  meilleur.  » 

L'illustre  ciitique,  qui  peut-être  ne  comprenait  pas  l'iconophilc  , 
raille  l'iconomane  avec  esprit  et  j'ajouterai,  avec  raison,  si  la  gra- 
vure en  question  ne  se  lie  pas  à  un  système  de  collection  bien  or- 
donné. 

Certaines  gens  dépourvus  de  goût  accunmlcnt,  sans  ordre  et  sans 
choix,  des  masses  d'estampes.  On  peut  comparer  cet  assemblage 
hétérogène  à  un  tas  de  pierres  bien  équarrics  et  de  moellons,  jetés 
pcle-mêle  les  uns  sur  les  autres.  Le  vrai  mérite  n'est  pas  d'en- 
tasser, mais  de  ranger  avec  discernement  ;  alors  on  élève  un  utile 
édifice  :  les  vieilles  estampes  comme  les  anciens  livres  ne  doivent 
pas  s'employer  autrement. 

J'ai  rencontré,  dans  les  cartons  du  commerce,  des  centaines  d'es- 
tampes qui  toutes,  sans  distinction  de  mérite,  avaient  été  rognées 
bien  au  delà  de  la  ligne  d'encadrement.  Trois  ou  (piatre  amateurs 
de  cette  force  vaudraient  bien  un  incendie.  On  m'a  cité  un  biblio- 
maned'outrc-mer,  qui  sciait  en  deux  les  livres,  même  les  plus  rares, 
lorsqu'ils  dépassaient  en  hautcm-  la  limite  de  l'in-S"*.  J'ai  vu  une  de 
.SCS  malheureuses  victimes  :  c'était  la  Description  de  Paris ^  de  Li- 
caillc,  in  Iblio  de   1714! 

Autre  idée  d'un  iconomane  bizarre!  Jai  rencontré  un  volume 
provenant  de  sa  collcclicn.  C'était  un  assemblage  d'estampes  en 


5*20  c:oLLF.r.T.  d'kstampks  trivkks  i:t  punr.io. 
tout  genre,  iiilciessnutcs  ou  tout  à  fait  nulles  ;  les  cnAcloppes  de 
bonbons  pouvaient  y  figurer  à  coté  des  nielles  !  Ij\  condition  d'ad- 
mission était  la  forme  ronde,  et  la  dimension  devait  être  telle  qu'il 
en  tînt  juste  cinq  à  chaque  feuillet;  une  à  chaque  coin  et  une  au 
milieu.  La  circonférence  ne  devait  jamais  dépasser  celle  de  certaine 
tabatière.  Heureux  le  marchand,  possesseur  d'une  pièce  nouvelle 
qui  s'accordât  strictement  avec  le  patron  adopté  !  Tl  était  siir  de 
vendre  à  bon  prix.  La  forme  ovale  était  parfois  tolérée,  mais  uni- 
quement comme  pièce  de  milieu  ;  le  icmllct  alors  figurait  assez 
bien  la  disposition  d'un  service  d'entrcmcls.  Bien  entendu,  la  meil- 
leure gravure  de  forme  carrée  n'avait  aucune  valeur.  Cet  homme 
devait  estimer  singulièrement  les  assipttp^  à  lilliogr.iphios  ! 

On  conçoit  que  de  pareils  fous  ne  peuvent  que  faire  contraste 
avec  ces  iconophiles  assidus  et  éclairés,  occupés  sans  cesse  à  former 
une  chaîne  précieuse  qui  relie  entre  eux  les  souvenirs  de  l'art  et 
de  riiistoirc. 

Mais,  quel  que  soit  tout  lo  mérite  d'une  collection  particulière, 
elle  sera  toujours  si  loin  d'être  complète,  qu'elle  me  semble  n'avoir 
en  elle-même  qu'une  bien  faible  utilité,  si  elle  n'aboutit,  en  défini- 
tive ,  à  grossir  les  collections  publiques.  Quel  immense  avantage 
retirerait  le  Cabinet  d'estampes  de  la  Bibliothèque  nationale,  d'une 
fusion  générale  de  toutes  les  collections  spéciales  faites  par  des 
amateurs  distingués!  Elle  y  trouverait  de  quoi  compléter  toutes  ses 
divisions.  Ce  serait  un  vaste  réservoir,  un  océan,  qu'alimenteraient, 
comme  autant  de  fleuves,  ces  recneils  particuliers,  formés  eux- 
mêmes  de  feuilles  isolées  échappées  miraculeusement  à  la  destruc- 
tion. Le  Cabinet  de  la  Bibliothèque  s'est  ainsi  formé  primitive- 
ment, grâce  à  des  legs  nombreux  ou  à  des  achats  de  collections 
ducs  aux  recherches  de  savants  tels  que  l'abbé  de  IMarollcs,  Tcvrct 
de  Fonteltc,  Gagnièrcs  et  autres.  Grâce  à  cet  arsenal  de  toutes  les 
connaissances  humaines,  les  ornemanistes,  les  peintres,  les  gra- 
veurs, les  arrhileetcs ,  les  inventeurs,  les  historiens  et  autres  gens 
(le  lettres,  trouvent  sur-le-champ  un  faisceau  de  lumières  sur  l'objet 
de  leurs  études.  C'est  un  vrai  trésor  iialioii.d  (jiic  le  (iouvenuiiaiit 
ne  saurait  trop  protéger. 


COLLECT.   d'estampes   PRIVliES    ET    PLDLIQ.      221 

La  condition  indispensable  du  bon  emploi  d'une  colleclion  d'es- 

lanipcs,  c'est,  on  le  comprend,  une  diioclion  habile;  sinou ,  tous 

les  cléments  (.l'une  œuvre  immense  et  i;randiosc  n'aboutiraient  qu'à 

un  amas  brut ,  à  un  cncombicment  de  papier. 

Je  trouve  ici  l'occasion  de  donner  à  INI.  Diichcsnc  aîné,  directeur 
actuel  du  Cabinet  des  Estampes,  tous  les  éloges  qu'il  mérite  de  la 
part  des  savants  et  des  artistes  :  il  a  parfaitement  compris  son 
poste  et  sa  mission.  Toujours  attentif  à  utiliser  les  masses  d'estampes 
qui  lui  pleuvent  de  toutes  parts,  il  en  forme  des  collections  plus  ou 
moins  utiles,  et  trouve  moyen  de  classer  convenablement  des  my- 
riades d'images  destinées,  par  leur  nature  même,  à  l'existence  la 
plus  épliémère.  Tl  en  est  pourtant  qu'd  ne  pourra  jamais  utiliser  : 
telles  sont  les  enveloppes  de  sucre  de  pounue  et  autres  productions 
qui  fournissent  leur  inepte  contingent  à  la  loi  du  dépôt.  A  quoi  se- 
ront-elles jamais  bonnes?  Formerait-on  jamais,  avec  des  devises  de 
mirliton,  un  recueil  de  poésies  nationales? 

C'est  surtout  le  dépouillement  d'un  chaos  énorme  de  vieilles 
estampes  sans  valeur  artistique ,  mais  non  sans  intérêt,  qui  a  fourni 
à  la  sagacité  de  M.  Duchesne  l'occasion  de  créer,  c'est  le  mot,  des 
recueils  d'une  incontestable  utilité.  Ranger  toutes  ces  pièces  par 
ordre  de  graveurs,  c'eût  été  le  plus  mauvais  tour  joue  au  bon  goi*it 
public;  M.  Duchesne  s'est  donc  attaché  uniquement  au  sujet  de 
ces  estampes,  et  il  en  a  tiré  des  suites  de  portraits,  de  vues  de  villes, 
de  légendes  religieuses,  de  modes,  de  peintures  de  mœurs,  d'orne- 
mentation, d'histoire  naturelle,  de  cérémonies  joyeuses  ou  funè- 
bres, etc.  Partout  un  ordre  admirable,  et  c'est  l'ordre  qui  est  ici  la 
création.  Il  y  a  même  des  recueils  d'obscénités,  recueils  dont  (soit 
dit  en  passant)  la  combustion  me  semblerait  un  acte  radical  de 
moralité  publique ,  à  moins  qu'il  ne  s'y  rattachât  un  intérêt 
véritablement  archéologique,  comme  à  l'ouvrage  de  M.  Famin,  sur 
le  Cabinet  secret  du  roi  de  Naplcs  (1).  Je  n'ai  qu'un  reproche  à 


(1)  Voir,  dans  le  Bulletin  des  Artf;  du  10  lév.  1848,  celle  opinion  plus 
développée  dans  nion  article  Des  obscdnitt's  archéologiques ,  cl  l'avis  con- 
Iraire  exprimé  par  M.  Paul  Lacroix,  judicieux  rédacteur  de  ce  journal 


222  COLLKCT.  D'ESTAMPES  PRIVEES  ET  PUBLIQ. 
Taire  aux  ingénieuses  comhinnisonsde  M.  Duchcsnc.  Pourquoi  avoir 
intercalé  dans  la  collection  historique  si  précieuse  de  Fevret  de 
Fonletle  une  multitude  de  compositions  modernes ,  destinées  à 
courir  les  foires  et  à  parer  les  murs  des  plus  mesquines  auberges? 
Fevret  tenait ,  autant  que  possible  ,  à  ne  rassembler,  sur  chaque 
époque  de  l'histoire  de  France  que  des  gravures  du  temps  (1)  : 
pourquoi  surcharger  son  recueil,  par  exemple,  d'une  foule  d'images 
relatives  à  Henri  IV,  et  fondées  sur  des  faits  controuvés ,  sur  des 
anecdotes  qui,  pour  être  populaires,  n'en  sont  pas  moins  d'inven- 
tion moderne?  Ces  costumes  niais  et  pleins  d'anachronismes  parais- 
sent des  bouffonneries  à  côté  des  représentations  naïves  et  piquantes 
sorties  des  presses  contemporaines.  Un  jour,  ce  système  continuant, 
la  collection  finira  par  être  étouffée  sous  une  masse  d'absurdes 
images ,  comme  le  bon  grain  sous  l'ivraie  (2'). 

Il  est  des  gravures  qu'il  faudrait  nécessairement  empiler,  avec 
un  certain  ordre  pourtant,  dans  d'immenses  greniers,  d'où  l'on 
pourrait,  au  besoin,  les  exhumer  dans  quelques  siècles.  Quant  à 
celles  qui  offrent  le  mérite  de  l'art  ou  un  peu  de  curiosité,  en  un 
genre  quelconque,  on  les  incorporeiait  aux  grandes  collections.  Il 
existe  et  il  se  produit  chaque  jour  des  milliers  de  portraits  de  fan- 
taisie, de  paysages  sans  perspective,  d'animaux  ridicules,  de  fleurs, 
de  têtes  d'étude,  etc.,  toutes  choses  propres  à  anuiser  les  enfants, 
et  qui  ne  devraient  pas  reposer  sous  le  même  toit  que  les  produits 
remarquables  de  nos  artistes  ou  de  nos  archéologues.  Tout  cela  de- 
vrait être  exclu,  ou  sinon,  dans  un  demi-siècle,  la  Bibliothèque  ne 
sera  point  assez  vaste  pour  contenir  tant  de  papier  noirci. 

[i)  Fevret  avait  la  malheureuse  manie  de  couper  de  belles  pièces  historiq. 
pour  les  encadrer  dans  de  mauvaises  bordures  de  son  temps.  11  tronquait 
sans  pitié  tous  les  almanachs,  afin  qu  ils  tinssent  moins  de  place. 

(2)  La  réflexion  m'amène  à  adoucir  cette  critique  Ou  conçoit  lembarras 
d'un  conservateur  obligé,  par  ses  fonctions,  de  classer  tous  les  produits 
modernes.  Il  est  des  lithographies  fort  médiocres  qui  ont  pour  base  des  ren- 
seignements inédits.  Or,  M.  Duchosne  na  pas,  comme  un  iconophile  indé- 
pendant, le  loisir  de  vérifier  cl  déjuger  ce  qu'il  doit  exclure.  Il  classe,  en 
attendant  mieux.  (Note  extraite  de  ma  Lettre  ou  billiophiU'  Jacob,  aur  h 
Cabinet  des  Eitainpes,  annexée  au  n"  du  Bulletin  des  Arts  du  10  janv  18-i8  ) 


COLLECT.  D'lîSTAMPES  PRIVEES  ET  PUBI.IQ.  223 
Revenons  an  niéntc  de  M.  Dnchesne.  Un  des  recueils  .[ni  lui 
font  le  pins  d'iionncnr,  c'est  ceini  de  la  topographie  française, 
rangée  par  ordre  de  dcparlenicnls.  Cette  collection  a  été,  particu- 
lièreinenl  pour  moi ,  la  source  des  pins  agréables  occupations  et  la 
l)asc  d'études  sérieuses  et  positives.  Sans  cet  arsenal  de  l'enseigne- 
nients  bien  classés,  ]'aurais  à  jamais  ignoré  le  haut  intérêt  que  peut 
offrir  l'imagerie  pour  l'histoire  d'une  ville  ou  d'une  province,  sur- 
tout en  ce  qui  concerne  des  monnmcnls  qui  ne  sont  plus.  Que  de 
souvenirs  viennent  se  grouper  autour  de  ces  y;o/'/raîYs  d'abbayes 
et  de  palais,  célèbres  dans  nos  annales  et  maintenant  effacés  du  sol  ! 
Quel  utile  point  de  départ  pour  l'étude  du  passé  !  Ou  plutôt  c'est 
une  nouvelle  route,  un  nouveau  foyer  de  lumière  qui  sert  de  com- 
plément aux  recueils  des  portraits  historiques,  des  médailles  et  des 
anciens  chroniqueurs  de  notre  nation. 

Je  n'ai  plus  ici  qu'un  souhait  à  exprimer,  c'est  que  notre  ingé- 
nieux et  zélé  conservateur  des  Estampes  serve  de  modèle  à  ses  suc- 
cesseurs. Vienne  à  sa  place  un  iconophile  préoccupé  exclusivement 
de  rétude  et  du  classement  des  estampes  d'art,  les  recueils  de  notre 
vieille  imagerie  cessant  alors  de  s'enrichir,  cette  source  de  recher- 
ches archéologiques  sera  tarie. 

Voici,  en  résumé,  les  qualités  qui  doivent,  à  mon  idée,  consti- 
tuer un  bon  conservateur  du  Cabinet  des  Estampes  :  connaissances  en 
fait  d'art  et  d'archéologie  ;  savante  appréciation  de  lintérct  qu'offre 
le  sujet  d'une  estampe;  habileté  dans  la  classification.  Ajouterai-je 
une  autre  condition?  celle  qu'il  ne  possédera  point  de  collection 
pour  lui-même.  La  préoccupation  qu'un  goût  personnel  et  un  tra- 
vail privé  imposent  aux  préposés  des  établissements  publics,  leur 
dérobe  un  temps  qu'ils  doivent  au  public  et  paralyse  leur  zèle  à 
seconder  de  leurs  lumières  les  travaux  des  savants  et  des  ar- 
chéologues. 

Au  département  des  Manuscrits,  comme  aux  Imprimés ,  il  existe 
un  usage  inouï,  je  veux  parler  du  prêt  à  domicile  des  plus  précieux 
monuments.  Passe  encore  pour  les  imprimés,  bien  qu'il  y  en  ait 
d'uniques.  Mais  des  pièces  originales!  des  minutes!  comme  on  dit 
chez  les  notaires.  Outre  le  risque  des  prêts  à  fonds  perdu ,  il  y  a 


224  i,F.Gs  d'f.stvmprs,  échanges,  f.tc. 

cet  .ibtis  tiTS-giavc,  (|nc  le  temps  du  pirl  est,  pour  ainsi  dire,  illi- 
mité. Ainsi,  tel  particulier  gardera  chez  lui  indéfiniment ,  pour  les 
étudier  à  loisir  et  peut-être  pour  ne  les  étudier  jamais,  des  livres 
rares  qui  appartiennent  à  tous,  que  chacun  a  le  droit  de  consulter 
clia(]uc  pur.  A  quoi  bon  tant  de  précautions  relatives  à  la  sur- 
veillance de  notre  Bibliothèque,  si  un  individu  a  le  droit  d'en  con- 
fisquer les  plus  inlcressautes  parties?  Les  travailleurs,  quel  que 
soit  leur  rang  ou  leur  qualité,  ne  peuvent-ils  se  donner  la  peine  do 
venir  personnellement  consulter  les  originaux  dans  une  salle  bien 
chauffée  et  bien  close? 

Heureusement,  la  section  des  Estampes  n'a  pas  admis  ce  péril- 
leux système  de  prêt  à  domicile,  qui  offre  tant  de  chances  contraires 
et  fatales  aux  intérêts  de  la  première  Bibliothèque  du  monde.  Il  y 
a,  en  certains  lieux  du  palais  Mazarin ,  bien  des  abus,  bien  du  dés- 
ordre. La  conservation ,  la  sécurité  et  l'utilisation  de  cet  admirable 
dépôt  universel,  exigeraient  plus  d'un  nouveau  règlement.  Je  con- 
sacrerai à  ce  sujet  mes  derniers  chapitres. 


6.  —  Ses  legs  faits  au  Cabinet  des  Estampes.  —  Échanges 
internationaux.  —  Fusion  des  bibliothèques  de  Paris. 

Le  Cabinet  des  Estampes,  en  dehors  des  subventions  ministé- 
rielles ,  s'enrichit  de  temps  à  autre  d'anciennes  pièces  antérieures 
à  la  loi  du  dépôt ,  grâce  à  des  legs  ou  à  des  dons  volontaires.  Tout 
collectionneur  érudit  aspire  à  laisser  après  lui  quelques  traces  de 
ses  travaux.  Il  redoute  surtout  la  dispersion  posthume  de  ses  re- 
cueils, ce  résume  des  recherches  de  toute  sa  vie;  et  c'est  pour  pré- 
venir cette  chance  que  ])lus  d'un  iconophile  a  légué  ou  même  of- 
fert, des  son  vivant,  sa  collection  à  la  Bibliothèque  nationale. 

Je  conseille  à  qiii  ne  peut  être  généreux  envers  la  nation ,  sans 
léser  de  chers  intérêts  de  famille,  de  lui  léguer  au  moins  quelques 
pièces,  qu'il  saurait  devoir  combler  des  lacunes  iniporlantes,  ou 
de  les  coter  à  un  prix  assez  raisonnable  pour  que  la  nation  nlu'sitc 
point  à  les  acquérir.  L'exenqilede  M.  Di.soinmerard  est  bon  à  suivre. 


LEGS   D'KSTAMPHS,    ÉCHANGES,    ETC.  225 

Des  iconopliilcs  opulents  ont  fait  quelquefois  à  la  Bibliotlicquc 
«les  présents  d'une  valeur  inq)orlaute,  mais  je  ne  saclic  pas  fju'au- 
cun  ait  eu  ridée  de  lui  léi^uer  <piel(|ucs  dizaines  de  mille  francs 
ilestinés  à  l'acquisition  de  tel  ou  tel  gcinc  tic  pièces  dont  il  désire- 
rait voir  le  recueil  se  compléter.  Ce  seiait  pourtant  pour  un  riche 
amateur  une  libéralité  bien  entendue,  (juc  |c  nommerais  volontiers 
patriotisme  artistique. 

Le  directeur  du  Gibiuet  des  estampes  sait  mieux  que  tout  autre 
quelles  pièces  rares  manquent  à  nos  collections;  mais  le  défaut  de 
fonds  le  met,  le  plus  souvent,  dans  la  nécessité,  quand  elles  se 
présentent  dans  les  ventes,  de  les  laisser  passer  entre  des  mains 
étrangères,  après  une  lutte  que  les  amateurs  présents  accusent  tou- 
jours de  mollesse.  Une  réserve  pécuniaire  imposante  pourrait  seule 
lui  fournir  le  moyen  de  ne  plus  manquer  les  belles  orc:)sions. 

Le  plus  pressé ,  à  mon  idée,  serait  le  complètement  de  l'école 
française  \  mais  la  question  a ,  pour  messieurs  les  conservateurs, 
une  autre  face;  ainsi,  par  orgueil  national,  ils  préféreront  une 
pièce  rarissime  d'un  graveur  étranger  à  un  chef-d'œuvre  français  ; 
ils  seront  fiers  de  pouvoir  dire  à  une  bibliothèque  allemande  : 
Nous  possédons  de  votre  plus  célèbre  artiste  un  chef-d'œuvre  qu'on 
ne  peut  voir  qu'à  Paris. 

La  plupart  des  legs  en  nature,  faits  à  la  BiJjîiothèqiie,  la  sur- 
chargent d'une  masse  de  doubles.  Les  légateurs  ont  presque  tou- 
jours l'étroit  amour-propre  de  mettre  à  l'olïiande  de  leur  collec- 
tion la  condition  inviolable,  qu'elle  restera  intacte  et  portera  leur 
nom.  Cette  clause  est  un  obstacle  à  la  lormation  d'une  iconofhèque 
vraiment  monumentale  ;  mieux  vaudrait  léguer  deux  ou  trois 
pièces  rares  et  isolées  qu'une  suite  (rin-Ii)lins  indivisibles.  Si  ceux 
du  maïquis  d'Uxcllcs,  par  exemple  ,  au  lieu  de  Ibrmcr  classe  à 
part,  étaient  incorporés  aux  diverses  collections  générales,  ces  der- 
nières gagneraient  beaucoup  plus  que  les  autres  ne  perdraient  au 
démembrement.  Les  plus  vastes  recueils  doivent  être  le  noyau  au- 
loiu  duquel  se  groupent  ceux  de  moindre  iiii|)ortaiice  ;  ainsi  celui 
de   Fevict  de  roulettes  e.^l  en  dioil  d  aliM.nliei  tous  eeii\  du  n.ènie 

I.) 


226  LEGS  d'f.stampfs,  Éch-vngks,  ktc 

genre  (1).  C'est  en  ce  sens  qii'agil  lonioiirs  M.  Duchcsne  quaiul  il 

n'a  pas  les  mains  liées. 

Uo  legs  pur  et  simple  peut  Jonc  seul  enricliir  cfTicaceracnl  la 
l>iI)liotl)èi|ue.  Ensuite,  pour  cucourai^er  ces  sacrifices  volontaires, 
et  donner  satisfaction  à  l'auiour-propre  posthume  des  li'j^atours, 
je  crois  qu'il  serait  juste  qu'on  rappelât  leur  olfrande  et  leur  nom 
au  bas  de  chacune  de  leurs  pièces  incorporées  aux  iTcueils  généraiix. 

Notre  dépôt  national  peut  encore  s'enrichir-  par  voie  d  échanges, 
soit  avec  des  particuliers  (ce  qui  a  lieu  trop  rarement),  soit  avec 
les  bibliothèques  des  déparlements  ou  des  États  voisins.  Mais  no- 
tons qu'il  ne  peut  guère  donner  en  échange  que  des  épreuves  tri- 
ples. 11  existe  pour  le  classement  des  estampes  un  système  qui  né- 
cessite l'emploi  des  doubles.  Il  faut  compléter  les  œuvres  des 
graveurs  d'abord,  ensuite  les  recueils  par  ordre  de  sujets  (2)  ;  ainsi 
telle  pièce  de  Nanteuil  doit  figurer  dans  l'œuvre  de  ce  graveur,  et 
une  seconde  épreuve  dans  la  suite  des  portraits.  Il  y  a  aussi  des 
doubles  qui  sont  tels  en  apparence,  mais  offrent,  après  examen,  des 
différences  nol.djles.  On  les  regarde  avec  raison  comme  les  com- 
pléments indispensables  d'un  œuvre  ;  ainsi  la  Tentation  de  S.  An- 
toine, par  Callot,  présentant  5  ou  6  états  diûérenls,  doit  figurer- 
autajit  de  fois  dans  le  recueil  ;  il  en  résulte  des  points  de  compa- 
raison fort  utiles  peur  l'élude  des  anciens  graveurs. 

Toutes  ces  obligations  strictement  remplies,  il  peut  rester  en- 
core des  épreuves  iiiutdes  (à  moins  qu'on  n'aduicltc  la  nécessité  de 
doubles  recueils  destinés  à  remplacer,  par  la  suite,  ceux  d'aujour- 
d'hui, qu'aurait  anéantis  un  trop  fréquent  usage).  C'est  a>TC  ces 
pièces  que  le  directeur  peut  être  autorisé  à  faire  des  échaBgcs,^  mais 
jusqu'ici  ce  système  n'a  pas  été  pratiqué  en  grand. 

Les  échanges  entre  particuliers,  malgré  l'avantage  i;éçipiioq.uc 
qu'ils  onrent  aux  parties  conti'actanies,  sont  assez  rares.  La  plu- 


(1)  J'en  excepterai  un  recueil  trop  vaste  et  trop  savamment  classé,  pour 
«Invûir  ("tre  obsorbJ,  si  jamais  il  appartenoit  à  la  Bibliothèque  :  la  rollcc'.ion 
Hennin  mériterait  l'honnour  (1(>  l'isolomont. 

[2,]  Il  faut  aussi  compKtor  loeuvrc  i\u  maUrc,  (•'flst>-.'*-dire  ihi  ppintrt»  qui 
u  compost  le  sujet  roproiluit  par  l  eslanipc 


LEGS    D'KSTAMPES,    ÉCHANGES,    ETC.  257 

part  (les  àiiialeius  sont  tou|oiir.s  imlccis,  sans  doute  parce  que  les 
ohjcts  d'art  et  de  caprice  n'ont  jamais  de  prix  fixe  qui  serve  de 
point  de  départ.  C'est  ce  prix  relatif  qu'il  s'agirait  d'abord  de  ré- 
tçler  de  part  et  d'antre.  Un  m.Trchand-collcctionneur  tenta,  en  1844, 
d'établir,  en  .son  domicile  (île  Saint-Louis) ,  un  î^stcrae  d'échange 
qui  consistait  en  un  dépôt  de  pièces  portant  chacune  un  prix  d'es- 
time. 11  mettait  les  iconophiles  en  rapport,  se  réservant,  si  un 
écbaiige  avait  lieu,  «h  léger  bénéfice.  Je  possède  encore  le  ptospec'tbs 
de  l'entreprise  qui  n'a  point  réussi,  par  suite,  je  le  répète,  dé  l'in- 
décision des  amateurs.  Peut-être  y  aurait-il  moyen  de  trouver  une 
combinaison  plus  j^raticaMe  ;  mais  j'ai  hâte  d'aborder  un  système 
d'échange  étjfbli  sur  inie  xàsit  échelle,  et  capable  de  produire  de 
iirands  résultats. 

Il  existe,  dans  Certaines  bibliothèques  déparlcniéntales,  des  im- 
primés, des  manuscrits  et  des  estampes  si  rarement  consultés, 
((u'on  pourrait  dire  an  bibliothécaire,  comme  à  l'avare  de  la  fable, 
Mettez  une  pierre  à  la  place,  etc.  Un  échange  de  ces  tréâors  im- 
productifs contre  vtn  nombre  é<!jnivalent  de  livres'  usuels,  •'itiïes  à 
tous,  n'offrirait-il  pas  aux  deux  parties  un  avaritage  i'ncôrites^a'^fc? 
On  a  déjà  mis  à  exécution  des  projets  de  ce  genre,  mais  ils  sont 
aujourd'hui  difficiles  à  idéaliser.  Les  petites  villes  sont  en  général 
mefianïes  pà»»  ighoraBet^.-  Les'  éonseils  municipaux  disent  :  on  nous 
demande  de  l'or  pour  du  |Slômb.  Mais  si  le  plomb,  après  tout,  peut 
servir  mieux  que  le  métal  de  luxe,  si  le  poids  qu'on  accorde  est 
proportionné,  il  ne  peut  y  avoir  que  sa<isfactiot»  récipro'qiié'.  Si  fc 
pauvre  cnltr^àfeur  refusait  de  saCt^ifier  uVic  pièce  d'or  pour  acl'i'éler 
urte  charrue,  souis  prétexte  qu'on  rie  Itii  donne  que  du  fer  en  retour, 
où  en  serait  sa  moisson  ? 

Il  y  aurait  à  tenter  des  transacliorts  plus  importantes.  Je  xt\\\ 
parler  d'échanges  internationaux. 

Je  m'étonne  que  des  échanges  de  livres  rares  ne  se  soient  pas 
établis  depuis  longtemps  entre  les  bibliotîièqués  eui'opcennes.  Est-ce 
chose  inexécutable?  Je  ne  le  pense  pas.  J'ai  vu  à  Bruxelles  plusieurs' 
manuscrits  fort  intéressants  pour  la  France.  On  m'assurait  qïic  le 
ministère  en  auloriserait  volontiers  l'échange,  si  l'on  offrait  en  re- 


2Q8  LEGS    DRSTAMPF.S,    KCHANGES,    V.TC. 

tour  dos  in.iunsciits  pirriciix  pour  la  lklp;ii|iK'.  J'ai  vu  ;i  D^c^(le  un 
traité  cii  français  sur  les  ccréinonies  usitées  à  Paris  pour  les  touf- 
uois  sous  Louis  XIÏ,  éaiture  gothi(|uc  avec  35  miniatures  fort  cu- 
rieuses. La  Lihliothcque  de  Vienuc  possède  plusieurs  manuscrits 
sur  la  France,  entre  autres  :  Ludovici  XJIia  Gcnnam  ingressns, 
1502-,  un  recueil  de  lettres  écrites  en  latin,  au  Sujet  de  Jeanne 
d'Arc,  et  qui  sont  peut-être  contemporaines  ;  enfin  une  collection 
très  nombreuse  d'anciens  almanaclis  des  17*  et  18"  siècles  fvoy. 
page  68).  Il  existe  à  la  hil)l)olliè(|ue  Bodieiennc,  à  Oxford,  une 
suite,  aujourd'hui  assez  connue,  de  15  vol.  in-folio,  contenant  des 
dessins  de  tombes  et  de  couvents  de  France,  exécutes  vers  la  fin 
du  17'  siècle  par  les  soins  du  chevalier  de  Gaignières  ;  ce  recueil, 
provenant  de  la  collection  de  l'antiquaire  Gough,  est  sorti  de 
France  (peut-être  de  notre  ])il)liothè(juc  !),  je  ne  sais  à  quelle  éporpie 
ni  en  quelles  circonstances  (1).  Enfin,  en  pai'courant  le  catalogiic 
lalin  do  Ilœnel,  on  y  verra  signalés  de  nombreux  manuscrits  his- 
toriques français,  dispersés  en  pays  étrangers. 

Voilà  des  documenta  nationaux  qui  peuvent  cire  poiu'  notre  Bi- 
bliothèque des  sujets  d'échanges  ;  mais  il  faudrait  pour  les  obtenir 
qu'elle  fît,  à  son  tour,  des  sacrifices  du  mvrnc  genre.  Malheureuse- 
ment la  diplomatie  de  nos  bibhothécaires  se  reluserait  à  de  telles 
combinaisons.  «  Il  faut,  me  disait  un  jour  l'un  d'eux,  que  l'étranger 
nous  envie  quehjuc  chose,  et  soit  attiré  dans  la  capitale  par  la  re- 
nommée de  nos  trésors  artistiques  ;  notre  bibliothè(jue,  autrement, 
perdrait  toute  sou  importance.  »  Tout  on  reconnaissant  le  côté  po- 
lili(|ue  de  la  question  ,  je  n'en  regrette  pas  moins  notre  livre  de 
tournois,  nos  almanachs  historiques  et  ces  tombeaux  français  inhu- 
més dans  luie  bibliothèque  dOxford.  Il  m'a  toujouis  semblé  que  des 
échanges  opéreraient  des  merveilles  ;  mais  puisqu'il  y  a  dos  consi- 


(I)  On  y  compte  (selon  une  nolico  envoyée  de  Londres  à  M.  Polliier,  bi- 
bliothécaire de  Rouen)  170  tombeaux  de  rois,  reines  et  princes  du  sang;  sur 
Notre-Dame,  158  pièces;  sur  les  diverses  épliscs  de  Paris,  520 pièces .  ctr 
On  voit,  à  la  même  bibliothi'que,  des  recueils  d'armoiries  françaises  et  autres 

dfssins  curieux 


LEGS    D'F.STAiMPES,    ^,(:llV^GKS,    KTC.  229 

lîcialions  plus  élevées,  je  n'insiste  pins,  car  ce  serait  oncouiu-  le  re- 
proche d'être  trop  préoccupé  île  mes  £^oûts  personnels. 

Que  notre  Bibliothè<p;c  s'enrichisse  donc,  si  clic  pcnt,  sans  en- 
richir à  son  tonr  ses  rivales  !  La  guerre  est  un  moyen.  Napoléon 
avait  ainsi  rendu  notre  musée  incomparable,  sans  sacrifice  récipro- 
que ;  mais  la  victoire  est  une  chance  passagère,  et  le  inonde  sait  le 
reste.  L'Apollon  du  Belvédère  a  repris  le  chemin  du  Vatican,  et  la 
Vénns  de  INÎédicis  celui  de  Florence. 

Autre  projet  dont  la  réalisation  ferait  la  joie  des  érudits. 

Pourquoi  ne  verrait-on  pas  un  jour  s'opérer  un  remaniement 
complet,  ou  plutôt  une  fusion  des  bibliothèques  publiques  de  la  ca- 
pitale? Quelle  opération  grandiose  que  celle  qui  réunirait  à  la  Bi- 
bliothèque par  excellence  tout  ce  que  ses  sœurs  renferment  d'ori- 
ginaux en  tout  genre  !  Les  auti-cs  ne  seraient  plus  alors  que  d'utiles 
succursales,  sans  compter  les  recueils  de  divers  établissements,  tels 
que  le  Jardin  des  Plantes,  l'Ecole  de  médecine,  la  Sorbonne,  etc. 
Chacune  d'elles  offrirait  surtout  les  livres  spéciaux  au  quartier  de 
Paris  qui  la  posséderait.  La  bibliothèque  S'^-Geneviève  contiendrait 
des  ouvrages  classiques,  des  traités  de  juiisprudence,  de  théologie, 
de  sciences  physiques,  de  médecine,  etc.  La  biblioth.  Mazarine,  sise 
au  quartier  de  l'architecture  et  des  beaux-arts,  aurait  en  grand 
nombre  les  ouvrages  en  ce  genre.  G;s  deux  succursales  de  la  rive 
gauche  conserveraient,  en  outre,  une  grande  partie  de  leurs  livres 
historiques  et  autres;  mais  on  en  distrairait  les  pièces  uniques  ou 
rarissimes,  en  fait  d'imprimés,  d'estampes  et  de  manuscrits.  On 
traiterait  de  même  la  bibliothèipic  de  l'IIôtel-de-Ville  ;  on  lui  lais- 
serait tous  les  livres  usuels,  on  augmenterait  sa  collection,  d'ou- 
vrages qui  lui  manqueraient  sur  le  département  de  la  Seine  ;  et 
ses  manuscrits  ou  imprimés  uniques  iraient  grossir  les  trésors  de  la 
bibliothèque-mère  qui  n'aurait,  en  fait  de  pièces  originales,  aucune 
rivale,  sinon  le  dépôt  de  nos  archives. 

Reste  1.1  bibliothèque  de  l'Arsenal  :  je  la  regarde  comme  inutile, 
sinon  pour  quelques  élèves  du  collège  de  Charlemagnc,  (jiii  vont  y 
copier  les  traductions  (j'ai  passé  parla),  et  je  la  suppriine  net,  dût 
nie  Saint-Louis  s'insurger,  dussent  les  ouvriers  du  faubourg  Saint- 


230  LEGS   DESTAMI'KS,    IXIIANGES,    E'IC. 

Antomc  dciccmlrc  cil  armes  pour  rcvciicli([utT  uii  çliihlUseiucul  on 
ils  ne  iiicltcnl  jamais  les  pieds. 

Il  csl  de  fait  qu'isolée  dans  un  qu^ftiçr  perdu,  elle  n'est  guère 
fré(juenlée,  sinon  par  les  écoliers  susdits.  Ses  trésors  sont  rarement 
cpnsultcs,  ou  le  sont  par  des  érudils  venus  de  quartiers  éloignés.  Ses 
iiiauuscrits ,  ses  imprimés  uniques  q\  ^a  collection  d'estampes  (  la 
plus  infructueuse  de  toutes  à  Pendroi^  qfj  elle  végète),  seraient  in- 
corpores au  dépôt  central,  et  un  gr^nc^  nombre  de  ses  livres  ser- 
virait à  combler  les  lacunes  des  bi)jliplhè<jues  secondaires.  Tous 
les  flianuscrits  provenant  des  anciens  recueils  des.  Céleslins  et  de 
l'abbaye  Saint-Victor  se  tiouvciaicnt  dans  un  air  beaucoup  plus 
sait^.  Ce  plan  de  Paris  attribué  à  D^ice?ç€au,  et  pr«S(|iie  unique  (v. 
p.  %4)i  qui  moisit  maintenant  soit^  cadre,  dans  nne  stalle  Sç^ns  (eu, 
compléterait  la  série  d'anciens  plaii.s  formée  par  M.  Duchesne.  I^e 
laubourg  Saint-Antoine  dont  la  bibliotbèque  du  Conservatoire  des. 
arts  et  métiers  ferait  bien  mieux  Taflaire,  ne  s'apercevrait  pas  le 
moins  du  monde  de.  ce  déplacement.  Quant  aux  rentiers  des  envi- 
rons de  la  place  Royale  cl  de  l'Ile  Saint-Louis,  ils  auraient  peu  de 
chemin  à  faire  pour  se  rendre  à  riIotcl-dc-Ville,eu,dans  les  grandes 
occasions,  à  la  bibliothècpic  centrale.  On  dédommagerait  le  direc- 
teur en  chef  par  uue  place  honorable,  et  WM.  les  conservateurs 
uaicnt  aider  leurs   coJlvguçs  trop  surchargés  de  la  rue  lltchclieu. 

Mais  je  m'arrête,  dans  la  crainte  d'être  traité  de  visionnaire. 
Pour  réaliser  un  tel  projet,  il  y  aurait  trop  do  susceptibilités  à 
concilier.  Cependant ,  si  un  ministre  do  l'intéricvr ,  bil»liophilc 
érudit  (  on  voit  des  /uinistrcs  de  toute  nuance  ) ,  voulait  un  jour 
proposer  un  tel  projet  de  loi,  la  métamorphose  serait  peut-être 
bientôt  faite.  Cornons-nous ,  en  attendant ,  à  des  souh-iits  pour 
l'avenir. 


RÉFORME    DE    LA    BIBLIOTHÈQUE    NATIONALE.     231 

7.  —  Be  la  réforme  de  la  Bibliothèque  nationale. 

(Mazaviuade,  par  un  frondeur  de  l'an  des  barricades  I8i8.  ) 

ïl  y  a  juste  deux  siècles,  si  j'ai  bonne  mémoire,  que  les  Parisiens 
faisaient  des  mazarinades ,  accompagnées  de  barricades  dans  les 
rues,  Paris  a  religieusement  conservé  l'usage  des  barriCadeâ ,  et  les 
inui*s  crevassés  des  écuries  de  Mazarin.  Ces  m.lsures,  malgré  un  voi- 
sinage décoré  des  noms  de  Colbert ,  Richelieu  et  Louvois,  ne  rap- 
pellent guère  la  splendeur  du  grand  règne.  En  ckerchant  bien 
pourtant  on  rencontrerait  encore,  sous  ces  voûtes  délabrées,  Un 
Mazarin  littéraire  qui  n'a  pu  s'installer  sur  un  sol  tout  rempli  de 
souvenirs  ministériels,  sans  y  contracter  quelque  velléité  de  pouvoir 
absolu,  à  l'égard  de  ses  subordonnés. 

Visitons  l'établissement  :  il  mérite,  d'une  part,  notre  admiration  ; 
de  l'autre,  nos  critiques  ;  car  toute  médaille  a  son  revers  ;  deman- 
dez plutôt  à  notre  conservateur  des  antiques. 

N'allez  pas  croire,  h  ce  début,  que  j'aie  le  dessein  de  tomber  à 
bras  raccourci  sur  le  gardien  de  nos  trésors  numismatiques.  Dormez 
en  paix  ,  cfiîgies  d'Alexandre  et  de  César  !  si  toutefois  le  soirvenir 
de  l'enlèvement  nocturne  de  vos  compagnes  (il  y  a  de  cela  quelque 
seize  ans)  vous  permet  un  sommeil  tranquille.  Restez  dans  votre 
repos  de  trente  siècles,  en  compagnie  du  zodiaque  de  Dciiderah, 
vénérables  momies  !  Je  me  borne  à  souhaiter  qu'on  n'en  prépose  ja- 
mais une  à  votre  garde.  C'est  au  peuple  innombrable  des  imprimés 
que  s'adresse  ma  mazarinade. 

Je  n'ai  jamais  abordé  sans  un  secret  malaise  cette  longue  ga- 
lerie éclairée  d'unt  rang  de  quinze  fenêtres ,  laquelle  ponrrait  dis- 
puter avec  avantage  à  celle  de  Jacques  Debrosse ,  le  surnom  de 
Salle  des  Pas  perdus.  Là  sont  de  pcriides  catalogues  semblables 
à  ces  cartes  de  restaurants  qui  annoncent  cinq  cents  iLCts  déli- 
cieux à  clioi>ir,  taudis  ([u'cu  réalité  ou  peut  à  peine  opter  entre 
une  douzaine  de  plats  fort  vulgaires. 

Il  serait  difficile  de  remonter  précisément  à  la  source  du  désordre 


23-2      HKFOKMK   DK    L\    BIBLIOl  IIKQL  K    N.VTIONVI.F.- 

(|iii  .sV'st  impationisc  ici  ;  il  dalc  (lr|;i  de  loin.  I/a(llii(ticf  Mihilf 
(Je  lecteurs,  (jui  se  sont  abattus  sur  celle  masse  de  livres,  a  pu 
contribuer  à  le  produire  ou  à  l'augnienler  ;  tuais  à  coup  sûr  il  y  .i 
eu  de  la  part  de  la  direction,  à  une  certaine  cporpie,  une  impéri- 
tic,  qui  s'est  prolont^ée  jusqu'à  ce  jour  :  il  est  temps  d'y  remédier. 
Plus  on  retarde  le  rétal)Usscment  de  l'ordre,  plus  l'écbeveau  s'em- 
luouille,  et  il  vient  un  temps  où  il  faut  un  bomme  introuvable  pour 
arrêter  une  anarchie  de  longue  date  ;  il  en  est  des  livres  comme 
des  peuples  à  gouverner 

Je  l'avoue  ,  depuis  l'averse  de  réclamations  survenues  de  toute 
])art,  et  malgré  le  .Mucroît  de  besognedont  ils  .sont  assaillis,  MM.  les 
employés  de  tout  grade  paraissent  mettre  du  zèle  à  l'ouvrage  ; 
mais  le  zèle  ne  sufïit  plus ,  il  tant  une  révolution  complète  dans 
le  système  du  classcuicnt  des  livres  et  du  catalogue.  Il  faut  se  tirer 
de  l'affreux  chaos  qui  règne  aujourd'hui  sous  le  regard  du  maître 
impuissant  à  trouver  des  expédients. 

Une  des  plus  urgentes  réformes ,  à  mon  avis,  c'est  la  suppression 
des  prêts  à  domicile.  Je  souhaite,  à  ce  sujet,  que  le  pillage  des 
Tuileries,  du  Palais  National  et  de  Ncuilly  (février  1848)  n'ait 
pas  cause  la  ruine  de  précieux  manuscrits  que  ce  système  aurait 
envoyés  là  dormir  sans  fruit,  dans  quelque  armoire  blasonnéc.  N'en 
serait-il  point  aussi ,  par  hasard,  resté  quelqu'un  au  fond  de  ces 
hôtels  des  ministères  qui ,  depuis  février  dernier  ,  ont  tant  de  fois 
changé  de  Mazarins  ? 

La  confusion  (jui  règne  au  département  des  imprimés  semble 
aujoui'd'hui  moins  affecter  les  intéressés,  préoccupés  sans  doute 
d'idées  politiques.  (  Après  tout ,  m'objectera-t-on ,  qu'importe  cr 
désordre  en  un  teuq)s  ou  il  y  en  a  un  peu  partout,  dans  la  rue, 
dans  lindustric,  dans  les  finances?)  Quant  à  moi,  je  m'en  aperçois 
tout  comme  avant  \cs  événements,  vaque  mes  tiavaux  vont  toujours 
leur  train  et  me  ramènent  sans  cesse  à  cette  pétaudière  de  la  rue 
Richelieu. 

Chacun  a  donné  son  avis  sur  le  catalogue  à  faire;  mais,  parla 
pliune  du  citoyen  Hnuiot  !  ce  n'est  pas  un  problème  si  facile  à  ré- 
soiidie.  Cherchons  pointant  do  pioccdé.i  positifs.   Tout  le  niouiU 


KRIOllMl-;  Dl-:  I.A  liim.lOTlIligUK  N.VTIONVLR.  "IX'} 
s'accordera,  je  pense,  sur  mi  point,  c'est  (pi'il  laiil  tl'aljoril  trans- 
ciirc  exactement  tous  les  titres  sur  des  cartes  isolées.  Eh  Lien  ! 
messieurs,  avisez  à  la  chose,  fermez  boutique  s'il  est  nécessaire, 
mais  de  grâce  agissez.  Quand  vos  200,000  cartes  (plus  ou  moins  ) 
seront  prêtes,  alors  viendra  la  discussion  sur  l'ordre  à  adopter 
dans  leur  classement,  afin  de  procéder  à  la  rédaction  du  catalogue 
général  (1). 

Si  j'étais  le  Mazarin  du  lieu,  je  diviserais  toute  votre  bouquinerie 
en  huit  sections  (plus  ou  moins  ).  Je  ferais  dérelier  les^opuscules 
mal  accouplés,  et  j'assignerais  à  chacun  d'eux,  n'eût-il  que  deux 
feuillets,  une  place  isolée  et  immuable. 

Ma  division  exigerait  peut-être  un  surcroît  d'employés  ,  mais 
il  faut  espérer  que  la  nation  n'y  regardera  pas  de  si  près,  puis- 
qu'il s'agit  de  constituer  la  première  bibliothè(|ue  du  monde. 
Il  ne  suffit  pas  d'avoir  la  liberté  de  la  presse,  il  faut,  une  fois  pour 
toutes,  en  classer,  en  utiliser  les  produits. 

Voici  un  apeiyii  de  mes  divisions,  qu'on  pourra  modifier,  rema- 
nier comme  on  l'entendra  : 

1"  Histoire  généiale  des  peuples, —  chroniques  en  toutes  langues, — 
récits  particuliers  sur  chaque  événement  historique,  —  jour- 
naux ,  etc.  (Cette  immense  catégorie  pourra  comporter  plusieurs 
subdivisions.  ) 

2"  Mœurs  et  religions  des  peuples,  —  théologie  ,  —  morale  ,  — 
cultes  ,  —  philosophie ,  —  politique  ,  —  .sysièijics  sociaux  ,  — 
jurisprudence ,  etc. 

3"  Romans  de  mœurs  anriens  et  modernes,  —  poésies,  —  facéties, 
—  pièces  de  tliéàlic,  etc.  (2) 

(1)  Les  savants  en  tout  pcnre  altendenl  un  catalogue  encore  plus  impor- 
lanl  :  celui  de  toutes  les  Bibliothèques  de  l'Europe  réunies. 

(2)  Plus  d'un  ouvrage  de  celte  catégorie  peut  rentrer  dans  l'histoire,  dont 
il  n'est  qu'un  appendice.  Il  est,  au  reste,  difficile  de  tracer  des  limites  bien 
tranchées ,  quand  on  classe  les  livres  par  genres  spéciaux;  c'est  pourtant  le 
système  qui  offre  le  plus  d'utilité.  —  Il  serait  de  règle ,  pour  ne  pas  nuire  à 
la  vente  des  ouvrages  modernes  en  tout  genre  ,  de  ne  les  corarauniqucr  que 
quatre  ans,  je  suppose,  après  leur  apparition. 


*234     HEFOKMK    DK    L\    BI BLlOïHÈQUK    NATIONALE. 

4°  Oiiviai;cs  conccrii.ini  tous  les  arts  libéraux  ou  industriels ,  tels 
«]uc  traites  sur  la  peinture,  la  gravure,  la  musique  ,  l'ardiitcc- 
liirc  ;  sur  les  inventions,  la  mécanique,  l'imprimerie  ,  etc.,  jour- 
naux cl  catalogues  qui  s'y  rapportent. 
5"  Sciences  naturelles,  chimie,  physique,  —  luédccinc,  ail  vétéri- 
naire,—  agriculture,  horticulture, —  pêche,  chasse,  —  histoire 
naturelle  des  plantes  et  animaux  ,  minéralogie  ,  —  journaux  et 
dictionnaires  spéciaux. 
C*  Sciences  mathématiques  ,  ouvrages  concernant  l'arithmétique  , 

la  géométrie,  rastronoraie,  l'artillerie  ,  le  génie ,  etc. 
6*^  Etudes  des  langues,  grammaires,  dictionnaires,  ouvrages  clas- 
siques, —  traités  bibliographiques,  catalogues  de  livres,  —  cours 
de  littérature,  de  rhétorique,  d'éloquence ,  etc. 
%"  Architecture  et  histoire  des  villes  et  des  pays,  —  topographie, 
archéologie,  —  recherches  sur  les  monuments  anciens  et  mo- 
dernes ,  —  géographie  ,  —  voyages  ,  —  numismatique  ,  —  art 
héraldique. 

Ce  système  de  classement  ferait  de  la  Bibliothèque  un  aisenal 
universel  de  la  civilisation.  Mais  il  y  aura  des  dillicultés  à  vaincre  ; 
il  est  difficile  ,  je  le  répète  ,  de  bien  classer  tel  ou  tel  genre  d'ou- 
vrage. Ainsi  les  journaux  peuvent  appartenir  à  l'histoire  des  évé- 
nements comme  à  celle  des  mœurs  et  de  la  politique. 

Autre  difficulté  :  il  est  des  auteurs  qui  ont  traité  des  sujets  fort 
divers  ;  Rousseau  a  écrit  sur  la  philosophie,  la  botaniq^uc  et  la  mu- 
sique. Divisera-t-on  ses  œuvres  en  trois  sections?  les  éditions  sépa- 
rées de  chaque  ouvrage  peuvent  seules  èlrc  soumises  à  mon  classe- 
ment. Mais  il  est  des  livres  indivisibles  ;  je  citerai  les  Mélanges 
Instoriques  deTerrasson.  On  y  trouve  des  dissertations  sur  l'hôtel 
de  Soissons,  sur  la  vielle,  etc.  Or,  on  ne  peut  di.sloi[ucr  le  livre;  il 
faudra  donc,  dans  le  catalogue  spécial  de  chaque  scctiou,  rappeler 
le  litre  de  certains  livres  placés  plus  rationnpllenwnt  dans  une  au- 
tre catégorie,  et  en  extraire,  comme  l'a  Hiit  le  père  I-elong.  le 
litre  de  certains  chapiti'es  spéciaux  sur  telle  ou  telle  matière. 

\  oilii  un  pl.ui  (|ui  comporte  des  travaux  inmicnses,  cl  poiuiant. 
au  ilcla  je  ne  vois  qu'un  <h(\vc  sans  piodf  pinu'  le  publu'.  .Assiné- 


KÉFOKMi:  DK  LA  BUJI4OTH J-:QU  lî  NATION  VLK.  23.) 
ment ,  si  l'on  adoptait  uja  classification  ,  on  n'atteindrait  pas  de 
suitiB  une  poi Icction  qui  exige  des  jcclicichcs  spéciales  et  dçs  essais 
successifs.  Ou  n'a  pas  aligné  d'un  seul  coup  toutes  les  rues  de 
Paris  ;  on  a  d'aliord  fixé  le  plan  général ,  et  peu  à  peu  le  travwl 
s'accomplit. 

Qu'on  juge  du  pas  iuHneusq  vers  le  progrès  que  ferait,  ainsi 
organisée,  la  Bibliothèque  nationale  !  Les  employés  actuels  SQnt,jç 
Vadp^ets,  des  hoyinies  insUwils ,  v\m  leur  érudition  s'étend  sur 
\rqp  d'objets  :  il  faudrait  que  chacun  la  concentrât  (i  l'avenir  sur 
\ine  spécialité.  Ils  en  sont  réduits,  avec  leur  savoir  trop  universel, 
à  u}i  emploi  en  quelque  sorte  machinal  q^ii  dpit  leur  répugner. 

Dans  mon  projet,  chaque  chef  de  section  représente  individuel- 
lement tout  un.  système.  Qu'aujourd'hui  un  quidam  se  présente 
e\  demftwde  vaguement  k  consulter  un  ouvrage  sur  la  culture  de 
la  betterave ,  on  lui  répond  ;  «  Quel  livre  dcmandez.-vous  ?  écri- 
vez un  titre ,  et  nous  chercherons.  »  Le  solhcitcur  est  d'ordinaire 
biçn  emiiarrassç ,  vu  qu'il  n'est  pas  biblioi^iaphc.  Il  lui  faut  un 
instrup^nt  néeessçùic  ,  niais  il  n'en  connaît  pas  le  nom-  S'il  y 
avait  là  un  bibliothécaire  spécialement  livré  à  la  catégorie  de 
l'agriculture,  il  lui  désignerait,  de  suite,  la  meilleure  source  de  ren- 
seignements, ou  lui  mettrait  sous  les  yeux  le  passage  de  son  cata- 
logue qui  concerne  le  sujet  de  cette  demande.  En  ce  moment  nos 
bibliothécaiies  les  plus  instruits  ne  sauraient,  le  plus  souvent ,  ni 
indiquer  les  plus  récents  ouvrages,  ni  se  sQtJvenir  au  juste  en  quel 
registre  ils  ont  été  consignés.  C'est  facile  à  concevoir  ;  il  suffit  de  sc: 
rappeler  le  proverbe  :  Qui  trop  emfxi'asse  mal  étreint. 

Ainsi ,  l'ordre  dans  les  catalogues,  dans  la  méinoue  du  chef  de 
section,  et  dans  la  classification  matérielle  des  livres,  a  oilà  les  trois 
points  essentiels.  A  cette  hctuc,  il  y  a  bien  un  ordre  quelconque, 
mais  quel  est-il  ^  Je  connais  ime  section  dite  (k&.  livres  de  réserve 
(classement  Ken  vague);  une  section  d'in-folios  et  d'in-quartos 
hislori^i^ues  (l'ordic  par  foruial  ne  présente  aucun  profit  pour  le 
public);  il  y  a  enfin  un  bureau  spécial  pow  les  renseignements 
biblioeraphi([ucs  ;  c'est  le  plus  utile  de  tous,  mais,  après  tout,  (|ucl 
Irmt  ]>(  ut-il  produire  si  l'on  ne  tiouvc  p.is  les  livres  à  leur  place  ;' 


'2.'J6     lil'lOIOII-;    DE    I.A    niKLIOTIlKOUi;    ^AT1()^ALK. 
Un  le  sent,  une  telle  situation  .ipj)clle  une  révolution  coîuplète;  ]  en- 
tends une  rcvolulioii  dans  les  choses,  mais  non  dans  le  personnel. 

Loin,  bien  loin  de  moi  le  conseil  de  déplacer  nos  bibliotliccaires 
actuels,  pour  leur  substituer  mes  conservateurs  spéciaux  !  Je  suis 
ennemi  de  toute  réforme  subite ,  et  j'abborre  l'ingratitude  pour  les 
services  rendus,  le  manque  d'égards  pour  les  positions  justement 
acquises.  On  procéderait  par  remaniements  ;  on  assignerait  à  cha- 
cun de  ces  messieurs  la  direction  de  telle  ou  telle  section,  réservant 
les  plus  importantes  aux  chefs  supérieurs,  avec  maintien  de  leurs 
appointements.  Seulement,  à  chaque  décès,  à  chaque  retraite,  on 
exigerait,  des  nouveaux  remplaçants,  des  connaissances  plus  spé- 
ciales sur  la  catégorie  qu'ils  seraient  appelés  à  diriger  ;  on  ménage- 
rait ainsi  et  l'amour-propre  et  les  intérêts  de  tous.  L'essentiel  est  la 
métamorphose  dans  le  matériel.  Au  bout  de  15  à  20  ans,  plus 
ou  moins,  le  personnel  serait,  en  partie  renouvelé,  en  partie  iden- 
tifié à  ses  nouvelles  fonctions. 

Ce  projet,  on  le  comprend,  n'est  qu'une  esquisse  sommaire,  ra- 
pide et  parfaitement  modifiable.  Le  fond  m'en  paraît  bon  ;  on  peut 
en  étudier  plus  prolondéincnt  les  accessoires. 

Cette  méthode  de  classement  par  spécialités  s'appliquerait  éga- 
lem*  au  départem'  des  manuscrits  et  à  celui  des  estampes  et  plans. 
Les  manuscrits  rn  m  porteraient,  je  suppose,  2  sections,  histori([uc 
et  littéraire.  Le  cabinet  des  estampes  serait  subdivisé  en  (juatre  : 
—  maîtres  français  et  étrangers;  — caitcs  et  plins  (publiés  depuis 
1800)  ; — recueils  sur  les  arts  et  1  industrie  (uiéianiquc,  architecture 
et  ornementation  moderne) ,  —  ardiéologic  ;  portraits  ,  costumes  , 
])ièces  liisloii:|MCs,  aiicions  p!an>' ,  topograpluo  ,  etc. 

Au-dessus  de  tout  cela,  médailles,  anticjuités,  manuscrits,  im- 
primés, plans  et  estampes,  planerait  (s'il  se  peut)  un  aigle  dï-rudi- 
tion  universelle,  un  homme  de  lettres  artiste  et  archéologue.  Cette 
place  élevée  serait  le  but  de  bien  des  ambitions,  et  le  ministre  ris- 
querait souvent  de  ne  trouver  qu'un  à-peu-prcs.  Mais  la  machine, 
une  lois  bien  organisée  dans  ses  détails,  ionctionnerait,  même  avec 
lin  chef  qui  ne  réunirait  pas  les  conditions  requises. 

Ce  pl.in  rsl-il  une  utopie?  Je  iv:  le  pense  pas,  et  je  le  u'[)èle,  s  il 


DR  .\0S  BIBLIOTHKQUF.S  DANS  2,000  ANS.  237 
j)Oiivailctrc  mis  à  éxecution,  on  ne  verrait  nulle  part  un  ilcpot  aussi 
cousidcrahle  et  d'une  utilité  plus  universelle.  On  devrait  profiter 
de  la  prochaine  translation  de  la  Bibliothèque  pour  essayer  d'orga- 
niser au  moins  matériellement  ces  divisions. 

Je  conseillerais  sinlout,  si  l'on  rebâtissait  un  palais  spécial  pour 
notre  Bibliothèque,  de  disposer  les  salles  destinées  aux  travailleurs, 
de  telle  sorte  qu'un  inspecteur  général  puisse  les  surveiller  toutes  à 
la  fois.  Il  .se  commet  encore,  de  temps  en  temps,  des  pilleries 
malgré  les  règlements  et  les  précautions  de  tout  genre,  aux  Impri- 
més comme  au  Cabinet  des  Estampes  ;  on  ne  saurait  donc  se  mettre 
trop  sin*  ses  gardes  contre  un  pareil  vandalisme. 

En  son  état  actuel,  notre  Bibliothèque  nationale  ressemble  à  cer- 
tains ouvrages  remplis  de  choses  excellentes,  mais  introuvables  et 
infinclneuses,  parce  qu'il  n'y  a  point  d'ordre  dans  les  chapitres. 

8.  —  I>e  nos  bibliothèques  dans  deux  mille  ans. 

Hypothèses  sur  cette  question.  —  De  la  reproduction  des  livres 
et  des  estampes. 

Le  papier  bien  fabriqué,  ainsi  que  le  parchemin,  pourvu  qu'on 
le  conserve  toujours  en  lieu  sec ,  est  une  matière  des  plus  dura- 
bles. Si  les  livres  de  la  Bibliothèque  d'Alexandrie,  traces,  je  suppose, 
sur  papier,  n'eussent  point  été  incendiés,  je  pense  qu'il  en  existe- 
rait encore  une  bonne  partie,  et  que  leur  ruine  complète  ne  s'ac- 
complirait qu'à  une  époque  excessivement  reculée.  On  voit  des  ma- 
nuscrits du  lA'  siècle,  confiés  à  un  papier  dont  la  solidité  fait 
honte  à  celui  de  nos  jours,  (jui  porte  presque  toujours  en  lui  le 
i;erme  d'une  destruction  plus  ou  moins  prochaine.  Je  ne  me  sou- 
viens plus  du  nom  de  la  personne  soucieuse  de  cet  avenir,  qui  af- 
firmait, il  y  a  3  à  4  ans,  que  notre  papier  tomberait  en  lambeaux 
avant  un  demi-siècle.  Celle  prédiction  nest  pas  exagérée  quant  à 
certains  produits  de  nos  labriqucs  mndciiies.  J'iii  des  livres  im- 
primés vers  1828,  sur  un  papier  jadis  magnifique,  devenu  au- 
]ourd'hui  jaune  et  très-cassant.  Les  papiers  employés  p.ir  les  ad- 


23S  DK  NOS  mr.MOTIIKOUF.S  DANS  -2,000  ANS. 
ininistralioiis,  les  iiol.iirrs  et  f|ucl([ncs  aiitciirs  (|iii  croient  à  \'j/v- 
inortnlitc  Utléruire ,  offrent  seuls  des  chances  de  longévité.  Je 
suis  étonne  que  nôiî  prcinidrs  gràVeilrà  nC  songent  pas  dAvdntigc  à 
leur  gloire  d'outre- tombe.  Les  Allemands  emploient  encore  des 
papiers  fabriques  comme  au  1  S''  siècle ,  peu  éclatants ,  hideux 
incinc,  à  côlc  des  jiroduits  Moi'ion,  mais  doués  d'une  constilulion 
bien  autrement  robuste. 

La  question  est  importante  et  devrait  être  disentée  sérieusement  ; 
du  reste,  n'en  doutons  pas,  elle  reviendra  sur  le  tapis  ,  où  des  fa- 
bricants eux-mêmes  la  résoudront  bientôt  à  l'avaritage  de  la  littéra- 
ture et  des  arts. 

Plus  d'une  fois,  m'élançant  par  l'imagination  vers  mi  loiirttain 
avenir,  je  me  suis  deniandé  ce  que  seront  alors  deverttics  nos  col- 
lections publiques  ^  Queïs  âai'ôrtt  été  les  deStructetits^  de^  h<^Bitnes, 
du  feu  ou  du  temps?  A  ces  qtiestions  s'en  rattachent  d'autres  d'(uic 
haute  portée  philosophique.  Quelle  est  la  durée  probable  de  l'état 
civilisé?  Marchons-nous  toujours  vers  son   apogée ,  ou  sommes- 
nous  âéfï  sar  lar  voie  dn  déchu  ^  L'ignorance  universelle  qui  sui- 
vrait la  chute  de   la  civiliâatio«  détruirait  les  depuis  des  siècles 
éclairés.  Cette  ère  de  ténèbres  et  d'abrutissement  doit-elle  un  jour 
revenir,  coniftie  la  nuit  succède  au  jour?  Dieu  seul  possède  ce  Se- 
cret. Mais  supposons  q"i"i''elle  n'ait  jamais  de  retour,   que  l'état  des 
sciences  cl  des  arts  lasse  des  progrès  incessants  ;  que  la  civilisatiott, 
arrivée  à  un  certain  point,   reste  stationnairc  ;  dans  cette  hypo- 
thèse, les  produits  de  l'esprit  humain  ne  poiuraient  relever  que  des 
ravages   du  temps.  Or,  si,  comme  il  est  probable,  les  papiers  de 
notre  époque  doivent  peu  durer,  il  faudrait  dès  à  présent  qne  les 
auteurs  songeassent  à  leur  propre  intérêt.  On  réimprime  de  teiilps  à 
autre  les  grands  travaux  littéraires  qui  ont  fait  Sensation'  en  Eu- 
rope ;  mais  combien  de  cuvieux,  d'utiles  ouvrages  contemporains 
courent  à  leur  perle  ! 

Tous  les  jours,  des  amateurs  de  livres  ou  d'estampes  découvrent 
d'anciennes  pièces  jus(|uc-là  ignorées,  et  les  admettent  dans  leiu> 
collections,  à  titre  de  raretés  ou  d'ceuvres  darl.  Ces  pièces,  con- 
servées sur  un  papier  solide,  cint  pu,  bravant  plusieurs  siècles,  .il- 


DR  NOS  ntnr.IOTIlÈQUES  DANS  2,000  ANS.  230 
tcindi'C  au  jour  de  la  réhabilitation  ;  mais  la  natuic  du  papier 
moderne  ne  permettrait  plus  peut-être  à  nos  descendants  d'exhumer 
lie  seuïblables  trésors. 

Je  souhaite  sincèrement  que  mes  sinistres  pressentiments  ne  se 
réalisent  pas.  En  tout  cas,  je  conseille  à  qui  veut  transmettre  ses 
idées  à  la  postérité,  de  songer  que  la  solidité  du  pnpier  est  la  base 
positive  du  but  qu'il  veut  atteindre.  Je  voudrais  qu'il  c\isfât  une 
association  de  bibliophiles,  telle,  que  tout  oitvrage  utile  ou  remar- 
quable pût  être  tiré  de  son  obscurité  et  réimprimé  à  ses  frais  avec 
honneur.  On  voit,  de  temps  à  autre,  un  amateur  éclairé  prendre 
en  pitié  un  vieux  poëte  ignoré,  et  pourtant  digne  d'être  connu,  se 
constituer  son  protecteur  et  en  multiplier  l'œuvre  ;  mais  cette  sol- 
licitude privée  tirerait  d'une  association  sur  une  vaste  échelle,  une 
puissance  bien  plus  efficace.  Elle  aurait  pour  principale  attribution 
l'appréciation  et  In  prop.igation  des  produits  de  l'esprit  hmnain,  à 
toutes  les  époques,  pour  les  sauver  du  néant. 

L'incendie  étant  l'ennemi  le  plus  redoutable  de  tous  les  dépôts 
de  liATCs,  tableaux  et  estampes,  pourquoi  ne  pas  lui  fermer  tout 
accès  ?  Pourffuoi  n'^existc-t-il  encore  à  Paris  qu'une  bibliothèque 
d'où  le  bois  soit  exclu?  Je  m'étonne  que,  depuis  l'invention  de 
l'imprimerie,  on  n'ait  pas  songé  plus  tôt  à  construire  des  salles  in- 
combustibles, comme  sont  celle  de  Munich  et  celle  de  St*-Gene- 
riève,  nouvellement  construite. 

Les  salles  inattaquables  au  feu  ne  suffisent  pas.  Il  faudrait  que  le 
pillage ,  fléau  tout  aussi  redoutable  que  les  flammes  ,  ne  pénétrât 
jamais  dans  ces  asiles  |M)ur  les  dévaster.  L'insouciance  des  masses  est 
cncme  un  terrible  ennemi  des  bibliothcqtics  ;  elle  précède  l'état  de 
barbarie,  et  le  prépare.  L'épwpie  où  le  public  ne  verra  dans  les 
livres  autic  chose  que  des  amas  de  papier,  sera  véritablement  celle 
de  la  ruine  des  bibliothèques.  Puisse,  en  ces  temps  funestes  (si  jamais 
ils  arrivent),  quelque  coin  de  la  terre  tenir  en  réscrre  les  lumières 
de  la  vieille  Europe  !  Pour  conjurer  un  si  triste  avenir,  la  France 
devrait  disséminer  gratuitement ,  dans  les  pays  les  plus  éloignés, 
(|ucl(|iies  exemplaires  de  tout  bon  livre  moderne,  de  toute  repro- 
duction  d'iinciens  ouvrages  français  vraiment  remarquables. 


■140         DF.    NOS    Bini.lOTHKQLES   DANS   2,000   ANS. 

iNIaiiitcnanlconsiilcrons  la  question  sous  un  point  de  vue  opposé  ; 
voyons  nos  Inhliollicqucs,  loin  de  diminuer,  s'accroître  à  un  tel 
point,  que  les  plus  sages  en  seront  peut-être  réduits,  un  jour,  à  sol- 
liciter la  destruction  des  trois  quarts  des  livres  existants.  Si  les  livres 
et  les  estampes  vont  toiijotus  se  multipliant,  il  en  rtsulteia  l'in- 
convcnient  d'une  (orêt  liixui  iantc  où  les  vieux  arbres  sont  ctouiTcs 
sous  la  crue  exai^éréc  des  nouveaux  plants.  Un  tenq)s  viendra  peut- 
être  où  l'espèce  humaine,  trop  ressence  sur  la  terre,  réclauicra, 
comme  unique  ressource,  la  guerre  et  la  destiuction.  Alors  paraî- 
tront des  luttes  meurtrières,  des  dépopulations  de  villes  entières. 
Or,  la  guerre  prolongée  peut  ramener  l'clal  de  barbarie  et  par  suite 
la  ruine  des  bibliothèques.  C'est  ainsi  qu'après  avoir  cru  U'ouver 
dans  la  civilisation  l'éternelle  sauvegarde  des  produits  de  l'intelli- 
gence, on  est  amené,  passé  un  certain  terme,  à  voir  reparaître  une 
ère  de  barbarie.  Ces  conséquences  send)lont  inévitables. 

J'ai,  à  force  d'approfondir,  chargé  de  bien  sombres  nuages  l'ho- 
rizon de  l'avenir.  Mais  c'est  trop  tôt  porter  le  deuil  des  monuments 
de  nos  sciences  et  de  nos  arts.  On  trouvera  moyen  de  conjurer  celte 
fatale  époque  où  la  civilisation  s'éteindrait  chez  nous,  pour  recom- 
mencer sa  carrière  en  un  lieu  ignoré,  où  le  hasard  en  aurait  déposé 
quelques  germes.  Cherchons  un  remède.  Périssent  les  peuples ,  si 
telle  est  la  loi  suprême,  mais  non  leurs  idées!  Toutes  les  nations 
de  l'Europe  ne  pourraient-elles  conclure  entre  elles  un  traité  qui  as- 
surât, en  temps  de  guerre,  l'inviolabilité  entière  des  dépôts  de  livres, 
comme  on  convient ,  dans  les  cas  de  bombardement ,  d'épargner 
les  hôpitaux?  Chez  tous  les  peuples  civilisés,  les  livres  doivent  être 
l'objet  du  même  culte;  car  lorsque  tout  serait  détruit,  industrie, 
agriculture  et  commerce,  on  trouverait  dans  les  bibliothèques  en- 
core debout  un  nouveau  germe  de  civilisation.  Il  sulUlrail  que  ces 
mots  :  respect  aux  produits  de  Vintelligence  humaine,  eussent 
force  de  loi,  force  de  religion,  comme  le  droit  des  gens.  Ce  pacte 
serait  comme  le  corollnuc  d  un  vaste  .système  de  conservation, 
comme  le  testament  .Tiitiripé  des  peuples  aii|nniiriiui  floriv-ants. 

Mais  trêve  à  cette  série  (riiypolhè.sos.  lîerçous-nous  de  1" idée  (pie 
rimprimcrie  et  la  gravure  piipélueront  le  souvenir  de  notre  i;énie. 


DR  .\0S  lURLlDTHÈOUF.S  DANS  2,000  ANS.  241 
mniie  rjtiatnl  la  France  serait  eCCaeée  de  la  siii  face  du  globe,  .le  ne 
puis  mieux  leiiiiiiiei  ee  livie  que  parmi  eonp  (I'omI  snr  les  nioyens 
lie  reprodiiiie  rapidcinenl  et  avec  exarliindc  tous  les  produits,  im- 
primes on  graves,  de  rinlelligencc. 

vTe  signaleiai  une  invention  dont  l'idée  première  est  connue  de- 
puis longtemps  en  Allemagne  et  en  l'iance  ,  et  dont  les  progrès 
se  raffermissent  en  silence,  attendant,  sans  aucun  doute,  le  join-  d'un 
brillant  triomphe. 

Les  iconophiles  ne  se  sont  ]amais  avisés,  depuis  dix  ans,  de  s'as- 
surer si  toutes  leurs  pièces,  prétendues  originales,  n'étaient  pas,  en 
réalité,  d'habiles  reproductions?  Le  cas  pourrait  pourtant  s'être  pré- 
senté plus  d'une  fois.  TI  existe  un  procédé  pour  reproduire  les 
impressions  niicienues  et  modernes.  Il  suffit  que  le  noir  d'une 
estampe  contienne  dans  sa  composition  assex  de  matière  grasse  (et 
c'est  le  cas  le  plus  ordinaire)  pour  se  prêter  à  ce  système  Si  donc 
nous  supposons  que  la  l'aiisse  épreuve  ait  été  parfaitement  tirée  sur 
ancien  papier;  si  la  trace  que  doit  former  la  planche  a  été  bien 
imitée,  plus  d'un  amateur  a  pu  se  laisser  prendre  au  piège  (1). 

Voilà  le  mauvais  côte  de  l'invention:  elle  peut  venii'  en  aide  à 
la  mauvaise  foi ,  mais  voici  le  bon  :  elle  assure  la  conservation  des 
estampes  et  des  livres  rares  ;  les  originaux  servent  de  reproducteur, 
sans  éprouver  (assure-t-on  du  moins)  d'altération  sfiisible.  I>a  théorie 
de  cette  découverte  se  trouve  consignée  dans  les  premières  bro- 
chures publiées  sur  la  lithographie  vers  ISL*).  Il  s'agit  de  la  per- 
fectionner; et  c'est  un  travail  ([u'ont  entrepris,  d('|)Mis  qucii|ues  an- 
nées, plusieurs  lithographes  et  chimistes. 

On  peut  comparer,  jusqu'il  certain  point,  luie  estampe  à  la  pierre 
litliographiquc  elle-même.  I^e  papier,  surtout  s'il  n'est  pas  em  nllé, 
ab.sorbe  l'eau  promptemcnl ,  tandis  (pie  la  partie  inipiuuéc  la  re- 


(I)  Tarlerai-je  des  fau.x  dessins,  des  faux  autographes?  ils  pullulent.  J  ai 
vu,  à  la  salle  de  nos  manuscrits,  des  faussaires  en  areh.ologic  copier  habil' 
d  anciennes  écritures  J'ai  rencontré  à  Bruxelles  (la  capitale  du  plagiat)  de 
ces  pseudo-manuscrits.  L'écriture  était  d'une  golliitiue  cursive ,  et  le  style, 
en  certains  passages    .  du  J9'  siècle  i 

16 


242         Dlî    NOS    ninMOTHKQUKS    DANS   2, 000   ANS. 

pousse  à  cause  de  riiiiilo  siccalive  qui  en  csl  la  hase.  (Voir  l'explica- 
tion que  je  (loniic  sur  la  lithographie,  p.  181 .) 

Pour  donner  à  une  j^ravure  la  condition  d'iuic  pierre  litliogr.i- 
phique,  on  linihibe,  après  une  préparation  préalable,  d'une  sul)- 
stance  glutineuse  ou  savonneuse,  susceptible  de  se  dissoudre  plus 
tard  dans  l'eau.  Le  noir  de  rcstainpc  repousse  cet  apprêt.  I^  pa- 
pier étant  donc  saturé,  à  un  certain  degré  qu'il  faut  étudier,  de 
cette  composition,  on  passe  sur  sa  surface  un  rouleau  chargé  do 
noir  à  lithographie.  Les  traits  seuls  de  l'estampe  retiennent  ce 
noir  •,  et  si  le  papier  en  retenait,  un  bain  dans  l'eau  simple  entraî- 
nerait celte  encre,  en  même  temps  que  la  préparation  qui  lui  sert 
de  point  d'appui  ;  alors  on  reporte  siw  pierre  avec  grand  soin 
l'estampe  ainsi  surchargée  d'encre  fraîche  ;  chaque  taille  ,  même 
la  plus  fine,  doit  laisser  une  empreinte  sur  la  pierre,  quant!  l'o- 
pération est  bien  faite.  Voilà  la  théorie,  également  applicable  aux 
livres  imprimés,  telle  que  je  l'ai  lue  ou  entendu  expliquer. 

On  lit  dans  la  Presse  du  17  juin  1839,  un  article  sur  les  essais 
de  MM.  Dupont  frères.  Les  expériences  de  ces  messieurs  ne  réussis- 
saient guère  alors  que  sur  les  vieilles  estampes  sur  bois.  Cet  article 
explique  ,  mais  vaguement ,   le  procédé. 

o  II  suffit  de  ^AncsvAÀv  wnc  pré [)arntion  chimique  aux  (cuillcLs 
imprimés  ou  gravés  {[u'on  veut  reproduire  ;  on  les  applitpie  ensuite 
sur  la  pierre  lithographique  ;  on  donne  une  simple  pression ,  et  en 
quelques  secondes  chaque  page,  chaque  gravure  se  trouve  décal- 
quée avec  une  exactitude  rigoureuse ,  et  le  tirage  peut  commencer 
immédiatement  à  des  nombres  considérables.  Ce  qu'il  y  a  de  remar- 
quable, c'est  que  les  feuilles  originales  ne  s'altèrent  pas...  » 

On  lit  dans  le  même  journal,  21  juin  1839  : 

«  Lundi  17,  le  roi  est  revenu  à  l'exposition  ;  il  s'est  arrêté 
longtemps  devant  l'exposition  litho-typographique  de  MM.  Dupont. 
Après  s'être  fait  donner  des  explications  étendues  sur  leurs  pro- 
cédés de  décalque  et  de  reproduction..,,  il  a  rcmar(|iié  une  tête 
gravée  d'Albert  Durer,  de  1527,  qui  manquait  à  sa  collection  du 
Palais-Royal,  et  dont  le  décalque  était  parfait;  il  a  demandé  iinr 
épreuve  cl  a  félicité  MM.   Dupont  sur  une  découveric  grâce  à  l,i- 


DF.    NOS    RIHI.IOTIIKQUF.S    DANS   >2,000    ANS.  '243 

i|iicllc  il  n'y  aiira  plus  d'estampes  m  de  livres  rares...  La  reine 
s'est  siutoiit  heaucoiip  ci^ayce  sur  le  désappointement  des  Inhlio  - 
mancs,  qui  vcnonl  ainsi  leurs  éditions  unii[ues  se  reproduire  par 
eciuaines  et  avec  une  désespérante  identité.  » 

J'ai  lu  aussi,  sur  le  même  sujet,  des  articles  dans  la  Gazette  des 
Tribunaux  du  4  juillet  1839,  et  la  Quotidicuno  du  V  août; 
ces  éloges,  (|ui  étaient  exat^érés  en  1839,  ne  le  seront  peut-être 
plus  dans  quelque  temps.  Je  possède  plusieurs  écliantillons  qui 
prouvent  que  le  point  de  perfection  n'est  pas  encore  atteint  ; 
mais  l'invention  néanmoins ,  telle  qu'elle  est  ,  peut  être  trcs- 
avantagcuse  pour  la  reproduction  des  livres. 

Aujourd'hui  le  procédé  est  en  pleine  voie  de  progrès.  J'ai  vu, 
dès  1846,  à  Paris,  chez,  M.  Boyer  (ex-pharmacien  à  Nimcs)  des 
épreuves  d'estampes  et  de  i'cuillels  de  vieux  livres  ,  reproduits  avec 
une  netteté  irréprochable;  l'ami  sincère  des  monuments  liistori(jues 
s'en  applaudira.  Du  reste  ,  que  les  iconophiles,  que  les  bibliophiles 
pur-sang  se  rassurent  !  jusqu'à  présent,  la  méprise  n'est  pas  facile, 
et  ces  mots,  identité  désespérante,  sont  toujours  exagérés. 

Je  n'oserais  conseiller  aux  amatcursdeconfier  à  ce  système  naissant 
un  original  do  haute  valeur.  Jusqu'ici  la  réussite  a  eu  lieu  pour  des 
pages  imprimées  ,  des  gravui'cs  sur  bois,  des  lithographies  et  quel- 
ques estampes  du  temps  de  Ixtuis  XV;  mais  les  gravures  contem- 
poraines de  Louis  XIH  clfrent  plus  de  difficultés.  L'encre  qu'em- 
ployaient Callot  et  autres  artistes  contenait  peu  de  substance  grasse 
ou  résineuse,  c'est  pourquoi  l'eau  de  Javelle,  qui  n'a  aucune  action 
sur  nos  lithographies  ,  détruit  si  rapidement  les  anciennes  eaux- 
fortes. 

M.  Boyer  et  M.  Massias,  son  associé,  ont.  il  y  a  deux  ou  trois  ans, 
sollicité  de  la  Chambre  des  députés  une  récompense  nationale ,  je 
crois,  en  échange  de  leurs  procédés.  La  Chambre,  à  fort  ou  à  raison, 
passa  à  l'ordre  du  jour.  Je  pense  qu'ils  sont  allés  de[)uis  ru  Bclgitjue. 
Cette  découverte,  utile  sous  un  rapport,  sera,  sous  un  autre,  fitalc 
à  nos  auteurs  et  à  nos  artistes  modernes.  La  contrefaçon  belge,  ce 
ver  rongeur  de  notre  librairie,  n'aura  plus  même  la  peine  de  copier 
nos  cst.ui)j)cs,  nide  iccom|)oscr  le  texte  de  nos  ouvrages  i|ui  seront 


54'»         DK    NOS    RIIU  lOTIlKQIJF.S    n\NS    '^.OOO    ANS. 
spnu's  ,t  vil  pii\  Mil  1.1  siirl.icc  de  l'Kiiiopc.  Ce  sor.i'l.i  mine,  non 
pns  (lu  {^éiiie,  mais  de  l'cnricliisscmcnl  par  la  voie  tic  l'iiilelligcncr 
et  de  rériidition. 

Qiianl  aux  amateurs  d'anciennes  épreuves,  ils  n'ont  pas  eiunre 
à  se  désespérer  ;  leurs  pièces  originales  on  miif/ufs  resteront  totl(< 
entre  Icnrs  mains.  Les  contrefaçons  porteront  tonjours,  imilnt-on 
même  les  filigranes  et  les  nervures  de  rancieii  papier,  le  c.iclut 
rcconnaissable  d'un  procédé  lithograptiique. 

Les  éditeurs  français,  oltjecteia-t-nn,  sont  lilufs  dcsesirvii-  de- 
mêmes  armes  à  l'égard  des  pays  étrangers  ;  mai-,  romiiic  l.i  FiMiice, 
en  fait  de  travaux  littéraires  ou  artislirpies,  crée  plus  (|trolle  ne  i  e- 
çoit,  celle  invention  sera  plus  funeste  à  la  librairie  parrsienne 
(ju'à  celle  des  autres  pays  civilisés  de  l'Europe. 

Un  antre  mode  de  reproduction,  (]ui  bientôt  sera  partout  mis  en 
pratique,  va  faire  concurrence  au  report  sur  pierre  ;  je  veux  jiarlcr 
de  la  photographie  sons  le  rapport  de  ses  produits  sur  papier 
(  Voy.  page  188).  Ce  système,  aidé  de  procédés  clcclro-chimiipies, 
enfantera  des  merveilles,  en  certains  cas.  La  photogi'aphic  a  déjà 
admis  bien  des  modifications  dans  sa  manière  d'agir  (1).  Je  n'en- 
trerai pns  dans  les  détails  chimiques,  mais  je  puis  assurer,  vu  les 
résultats  positifs  obtenus,  que  cette  découverte  est  appelée  ;i  jouer 
un  rôle  important  dans  le  dessin  .  dans  la  gravure,  cl  en  général 
dans  tons  les  produits  de  Tart.  Est-elle  un  malheur?  je  le  crois, 
parce  qu'en  effet  la  lutte  contre  les  difTicultés  élève  seule  le  génie  et 
enfante  les  grands  artistes. 

(1)  Je  citerai  cet  opuscule  :  Autophotorjraphie .  ou  méthode  de  reproduc- 
tion par  la  lumière  des  dessins,  gravures,  etc.,  par  M.  P. -F.  Matlhieu, 
1847,  in-S".—  Le  Bulletin  delà  Société  d'encouragement  (18-48)  conlicnl  un 
rapport  sur  les  procédés  de  M.  Niépce,  pour  la  reproduction  des  estampes. 
— Voir  aussi,  dans  leSalionatAu  2(S  février  !S4!I,  le  rapport  de  lAcad  des 
sciences  du'2fi;  on  y  consipnc  les  essais  lie  M  necuuerel  sur  les  produits 
pholograjduiiues  coloriés 


ADDITIONS  n  couu^;cTlo^s. 


Les  noms  nouveaux  sonl  en  niajuseules — La  lettre  L.  ilésignc  J.  Lelong;  — 
M  ,  labl.e  île  Marolles;  —  P. ,  J.-B -M.  l'aitillon;  — Z. ,  Zani 

l'u^u  U.  —  {\vtc).  Les  a  ne,  cartes  M'dtTiaioiil  pas  île  lig.  de  Simits. 
Le  ltil)lio{ili.  JaeoU,  tlans  sou  Histoire  des  cartes ,  signale  îles  ntims  tic 
vieux  carliers  IVaneais;  tels  (jne  :  F.  Clerc  sous  Ciiarles  VII  ;  Jehan  Va- 
lay  (ou  Volay),  sous  Ciiarles  Mil;  /.  Coyrand  el  Cl.  Astier,  sons 
Louis  XII;  /{.  Le  Cornu,  Ch.  Dubois,  Pierre  Le  Hoiuc  et  Julian  Rosnet, 
sons  Fiyuçois  1=',  etc.  Quelques-uns  ont  pu  graver  sur  bois. 

Tage  9.—  iiravure  sur  bois.  Voici  une  note  curieuse,  sinon  croyable, 
tirée  ilu  Guide  des  amateurs  à  J'aris,  par  Thiery,  1787  (t.  II,  y.  428). 
«  L'on  voit  à  Lyon,  dans  la  bibl.  tie  l'Acail.,  en  lùte  d'une  Léycndc  do~ 
rt'l'in-l'olio,  une  est.  gr.  en  i;i8i,  au  bas  de  laquelle  on  lit  :  Svhottngde 
Suremberg.  L'on  croit  qu'il  en  existe  encore  une  plus  anc.  tians  la 
bibl.  du  Vatican.  »  l'apiUou,  auteur  fort  inexact,  cite  descslauipes  sur 
bois,  signées  par  AL  Albert  dtuio,  en  128iou  85! 

Page  H.  —  H.  Duniesnil  décrit  les  vignettes  sur  cuivre  du  livre  : 
Pérégrination  d£  oultremer,  1188,  dont  il  rétablit  le  véritable  litre.  Pa- 
pillon cite  beaucoup  d'auo.  ouvr.  à  vignettes.  Les  titres  en  paraissent 
tout  à  fait  défigurés. 

l'âge  11. — Noél  Garnier.  né  vers  1520,  grava  sous  François  I".  J'ai 
avancé,  par  suite  d'une  méprise,  ([u'il  gravait  vers  1500.  M.  Duniesnil 
ne  donne  pas  cette  date.  —  l'apillon  eile  llans  lialde  Green  de  Stras- 
bourg, qui  gr.  en  1512.  J'ai  trop  peu  de  conliance  en  ce  ren.S(!ignenienl 
pour  insérer  ce  nom  dans  mes  listes. 

l'age  is.  —  Claude  Bezzoaud  (ou  Bezard),  Français,  gr.  sur  bois, 
vers  1530.  Z.  Marolles  cite  de  lui  des  cavalcades.  —  Jollat.  Français, 
selon  Zani ,  gr.  sur  bois  en  1  iifO  ou  15.S3  ;  c'est  un  renseig.  bien  vague. 
J'ai  lu  aussi  qu'il  gr.  des  fruits,  poissons,  etc.  Papillon  lui  attribue  des 
vignettes  pour  des  lieures  goth.,  1490,  1520  et  25,  et  assure  qu'il  grava 
sur  cuivre,  mais  il  ne  prouve  pas  ses  assertions.—  Il  parait  probable 
<pie  Ant.  Lafrery  grava  dès  15U.  Voir  la  note  rel.  à  la  i)age  àB.—  Jean 
MOu.MKK,  gr.  sur  bois,  llor.  a  Toulouse,  15:}:J.  P. —  Pierre  kkc.nault 
gr.  vers  1540,  Z. —  Jean  sanson  gr.  de  1530  à  41.  Z.  —  Ti...  vi>ci:Nr, 
Français,  gr.  sur  bois  vers  1533,  Z. 

Page  t».— Fr.  clouet.  V.  l'add.à  la  p.  50.— ./<•««  Charlier,  m'  d'est., 
gr.  dès  1557.  Z.  —  Le  peintre  Jean  cousin  ,  ne  à  Soucy,  prés  Sens,  vers 
1530,  gr.  de  uombr.  vign.  sur  bois,  sous  Henri  II,  Ch.  L\  et  Henri  III,  P. 


240  ADDiTioiNS  i:t  (,oi!Ki:(;tioi>s 

—  Etii'nne  de  JMidw  cite  p.  25,  }^iv  des  155:J  ou  55.  —  ['.iiil  I'kiihot  («m 
l'erot)  ^r.  vers  1550.  a. —  Jean  liomlelle,  qui  gr.  des  iioin<;oiis  jMtur  la 
inonnaio  avec  Et.  de  Laiilnc,  a  i>oiU-èlre  laissé  quel<|.  csl.  sur  bois, 
mais  on  n'en  a  aucune  preuve.  —  Jean  Le  lioyer  gr.  des  vignelles  el 
fleurons,  dès  J553. —  P.  Woeihot  (el  non  VFoérto/),  dit  Bonzey  (ou  Bo- 
sey).  M.  Vivenel,  architecte,  dans  son  catalofjm  de  18i'»,  le.  l'ait  naître 
vers  1510  ou  25.  M.  Duniesnil  expl.  ainsi  les  initiales  V.  \V.  I).  U.  : 
Pierre  Woeiriot  De  Ihrnzey.  Fa|>ilkin  atlrihiie  à  W"t!iriot  des  (ig.  ana- 
tom.  gr.  sur  bois,  1533;  date  admissible,  en  lixanl  celle  de  sa  naissance 
à  Pan  1510. 

Page  «o.  —  Le  nom  Bntin  (cité  dans  la  note)  est  probablemeni 
étranger.  Plusieurs  graveurs,  nés  à  Anvers,  s'ai»pélleiit  de  Bruyn. 

Page  «I.  —  On  trouve  des  détails  sur  Fr.  de  Belleroresl  et  .1.  The- 
vet,  aumônier  de  Cath.  de  Médicis  (selon  Uuber),  dans  VHist.  de  Paris, 
de  Piganiol  (tome  VII},  el  dans  le  Traité  de  Papillon,  —  (Note)  Périssin 
grava  aussi  le  meurtre  commis  par  Pollrot,  mais  ce  n'est  probablemeni 
pas  l'est,  que  signale  Voltaire;  l'inscription  ne  renferme  rien  qui  jus- 
tifie le  crime. 

Page  «3.  —  Zani  cite  J.  Buttant ,  mort  en  1578,  comme  architecte  et 
écrivain.  —  Sur  Du  Cerceau.  Ce  n'est  pas  M.  Dumesnil ,  mais  l'archit. 
Callet  père  qui  explique  ce  surnou)  donné  à  J,  Androuet.  La  Croix  du 
Maine  dit,  en  son  catakygue  de  1581,  qu'Androuet  grava  dès  1539; 
iM.  Vivenel  signale  de  Du  Cerceau  des  pièces  datées  de  15W;  un  plan 
de  Paris  (sans  autre  explication,  probableni.  celui  dont  je  parle),  et  le 
pont  St.- Michel,  dans  son  origine.  C'est  pliilùt  le  pont  N«»lre-Dame,  avec 
sa  rangée  (double)  de  :J3  pignons.  La  1"  édition  du  livre  :  Les  pltts  ex- 
cellents (et  non  :  Les  plus  6«iî«.r)  Ixi^finients  de  France,  est,  selon  BrinicM. 
de  I55«J.  S<m  dernier  ouvrage  fui  |>td)lié  en  1582. 

l'.igi'  «I. —  Cruche  lou  Criiclie»  gr.  dès  t5«)5.  Z.  rjpilloii  pailc  de 
son  plan  de  Paris,  et  avoue  naïvement  l'avoir  cru  d'alMuil  graveen  122G. 
puis  enlin  il  découvrit  que  cette  date  était  une  tromperie,  vu  (iiiclle 
était  simplement  inscrite  à  la  plume!  !  — 3/.  Duval  gr.  sur  bois,  1579.  Z. 

Page  «5.  — Voici  plusieurs  noms  nouveaux,  mais  |x>u  authentiques, 
ceux  surtout  signalés  par  Papillon  et  par  Zani.  (;ni  en  est  souvent 
l'écho.  —Jean  i.i:  mvituk,  ttiillrur  rf'/ifcv/oiVfs  à  Lyon,  gr.  sur  bois, 
15G5.  P.  —  Joachim  meveii  de  .Straslxnipg,  gr.  sur  bois  des  combats  a 
l'épée,  62  pièces,  1570.  P.  =moitte  {ou  Moitié)  gravait  en  156i.  Z.  Voir 
l'addition  h  la  page  1 12.  —  Jean  mony.  Jouberl  le  cite,  dans  ses  labiés, 
comme  graveur  français,  né  en  1510.—  Pierre  Itaefus  ou  Itaéife .  Pa- 
risien, gr.  sur  bois  les  planches  de  la  Cosniuffraphie  de  Thevcl,  1575.  p. 
(c'est  1572).  —  Zani  t  ile  liitimuiiil>>  llancnrrlli  (sans  désigner  sa  pairie), 
graveur   vers   1591.  .V-l-il  ilalianiM'   ce  nom?  Il  r\i>lail  ver>  HHkkum 


ADDiriO.NS    1:T   CORHI.r.TlONS.  247 

Ji';m  (le  llcnatrel,  Irosorior  di;  la  reine  Marie-Tlierèse.  —  Joiilierl  cite, 
dans  ses  tailles,  l'h.  Tlwmnssin,  né  en  1536.  Esl-ce  uni;  erri'iir  de 
date?  Je  cite  ce  nom  sous  Henri  IV. 

l'a^e  «s.  —  .1.  Du  Brueil.  C'est  peul-Olre  lireuil qu'W  faut  lire;  ne 
pas  confondre  avec  le  dessinateur  Toussaint  Du  lîreuil.  —  N.  Chesneau 
(ou  Chereaut)  a  pu  graver  (juelq.  planches  de  la  Cosmographie  de  Bel- 
lorest,  qu'il  édila  ;  en  tout  cas,  on  le  signale  comme  graveur.  ■=  Di'pot 
(ou  Du  Pont)  gr.  sur  bois,  avec  liabileté,  à  Bordeaux,  des  suj.  pieux 
vers  1585.  P.  —  0.  Gougeon,  p,-êlre  parent  (dit  Papillon),  du  célèbre 
sculpteur,  gr.  le  porlr.  d'André  Thevel,  sign<i  O.  G.  Zani  cite  0.  Goii- 
jeau,  gr  sur  bois,  en  1660,  et  Séb.  Gougeon,  qui  gr.  en  1618.—  Pierre 
GourdeUe,  cité  page  35,  a  signé  des  portr.  datés  1588.  !..  Brulliot  en 
parle  d'une  manière  vague,  et  dit  (pi'il  gr.  à  la  lin  du  10«  siècle  dans  le 
genre  de  I,.  Gaultier. 

rage  28.  —  Jean  François  de  Gourmont  (prob'  Grantliôme),  artiste 
français,  gr.  sur  bois  vers  liiCO.  Z.  Maroiles  cite  de  lui  des  cavalcades. 
I.elong  signale  le  [xjrtr.  du  card.  de  Bourbon,  roi  de  la  Ligue,  par 
Gourmont.  —  Antoine  lafreuv  ,  Franc-ConUois  (Seqnanns),  né  à 
S;diiis,  vers  1512,  gr.  vers  15i;,  (pielq.  planches  de  l'ouvr  -.Spéculum 
iiomanœ  magnificeniiœ,  publié  seulement  en  1575.  Il  appartient  donc 
au  règne  de  François  l*"'.  Il  était,  dit-on,  éditeur  et  reloucha  beau- 
coup d'estampes.  Selon  Zani,  il  mourut  eu  1506.  —  Jean  I^e  Clerc,  cité 
p.  3i,  gr.  déjà  sur  bois  sous  Henri  III.  P.  —  l'ierro  marcii.4nd,  gr.  sur 
bois  en  1577.  P.  Je  signale  ce  nom  sous  Louis  XIII.  Est-ce  le  même? 

—  Georgette  de  Montenay.  Brulliot  attribue  ce  portrait  à  un  anonyme. 
Mais  il  a  mis  le  nom  de  G.  de  Monlenay  dans  sa  table  des  graveurs;  de 
là,  ma  méprise.  Du  reste,  il  n'est  point  sûr  qu'elle  n'ait  point  gravé  le 
porlr.  (1587),  queR.  Dumesuil  attribue  à  Wociriot,  à  cause  delà  croix 
de  Lorraine  (à  droite  des  initiales  G.  D.  M.),  croix  effacée  dans  le  2» 
fiai.  Pourquoi  ce  monogramme  au  bas  de  l'estampe,  puisque  le  nom 
de  celte  dame-artiste  estecril  en  tontes  lettres?  Elle  a  pu,  je  suppose, 
s'exercer  à  graver,  et  Woeiriol,  l'ayant  aidée,  aura  apposi-  à  cèle  d'un 
monogr.  (qui  n'est  pas  le  sien),  sa  marque  ordinaire. —  Guill.  de  La 
Noue,  Parisien,  ne  gr.  pas,  .selon  Bridliol.  mais  apposait  son  monogr. 
au  bas  des  planches  qu'il  éditait.  Il  y  a  aussi  Jean  de  Im  Noue.  Voir 
l'add.  à  la  page  56.  —  /.  Patin  grava  les  27  vignettes  du  Ballet  comi(iut. 

—  Ligne  3i  :  Voir  page  25,  lisez  :  27. 

Page  ïo.  —  Michel  Pelais,  père  de  /.  Michel,  cité  sous  Louis  XIII  (si 
ce  n'est  le  même),  gr.  en  1582,  thèses,  porlr.  cl  armoiries.  M.  Il  était 
peintre;  Brulliot  dit  qu'il  llor.  à  Uonie  vers  1625,  et  gr.  2  jtortr.  d'apr. 
les  maîtres  italiens;  il  ajoute  (pi'il  n'a  pas  de  renseig.  satisfaisants.  — 
P.Peret,  artiste  français,  gravait  à  Rome,  1562,90  cl  1620.  Z.— G.  pil- 


i-iS  ADDITIOISS    KT    COR  RIXTIOiNS. 

LKpnAT,  p.-f'tre  Fraii(,-;iis,  ^r.uii  porir  du  card.  (^li.ilc  Huurhon,1589  L 
—  J.  HnM,  svloii  Ziiiii ,  mourut  lOOt.  Il  nt;  k*  sigualo  pas  comme  j;ra- 
vcur.  —  On  trouve ,  sur  D.  Specklin,  ui»e  noie  de  M.  CI».  Grouët,  dans 
l'Echo  du  monde  savant  (28  dcccnihro  1815),  on  il  est  signalé  comme 
aicliitccle,  né  à  Slrasl)ourg,  153G,  mort,  ib.  1589.  —  Le  nom  de  Jean 
Temiiorahus  est  p  -iMiv  Français,  mais  latinisé,  selon  l'usage  de  l'e- 
pofiue.—  Ph.  Tomassin,  lisez  :  Thomassin. 

Page  30.  —  Dans  le  premier  état  de  l'estampe  du  sacre  de  M.  de  Mé- 
dias, le  roi  est  abstmt,  et  le  texte,  chose  inouïe  pour  le  temps!  n'en 
parle  même  pas.  Plusieurs  historiens  ont  prétendu  qu'il  n'y  vouliii  point 
assister.  Mais  dans  les  épr.  dn  2'  élal,  il  figure  dans  une  tribune  placée 
enlre  2  piliers  de  l'église  Si-Denis.  Celte  circonslance  eî,l  assez  pi- 
(juante  à  conslaler. 

Page  31.  —  Le  |)lan  de  Paris,  dessiné  par  F.  Qnesnel,  esl  fort  pei» 
exact.  J'ai  vu,  avec  surprise,  en  relisant  l'ouvr.  fie  M.  Dumesnil,  qu'il 
attribue  co  plan  signé  V.  L.  J.,  à  Pierre  Valet.  C't-sl  une  énigme  que  je 
n'aurais  pas  devinée.  Comment  expliquer  les  2  dernières  iniliales? 

Page  3t.  —  Ligne  1.  J'ai  le  grand  Carrouzel,  signé  C.  Chastillon  . 
mais  le  1"  élal  porte  :  M.  M.  (Mathieu  Mérian).  J'ai  omis  de  citer  de 
C.  Chastillorniofi  pièces  cur.,  gr.  vers  1600,  repr.  des  pièces  d'arlilice, 
des  canons,  mortiers  et  bombes. 

Page  33.  —,  On  trouve,  dans  le  JVaile'de  Papillon  (tome  I,  page  260), 
une  longue  dissert,  sur  l'est.,  attribuée  à  Marie  de  Méiikis. 

Page  31.  —  Christophe  blanc  était  graveur  et  marchand  d'est,  en 
1592  et  1012.  Z.— Jean  Le  Ctercgravait  sur  bois  el  sur  cuivre,  quelquefois 
d'apr.  Jean  Cousin.  Il  est  prob.  ipi'il  a  gr.  les  3  pièces  que  je  cile,  d'a- 
près le  [leinlre  A'.  noUery,q\ic  Marolles  regarde  à  torl  comme  graveur. 
Le  Clore,  ijui  proniit  le  litre  de  lailletir  d'histoires,  mourut,  dil-on,  en 
1622  ou  âJ  Papillon  lui  attribue,  sans  preuves,  les  vign.  sur  bois  de 
l'édit.  d(î  Corrozel,  1608  ;  les  mêmes  que  celles  de  l'édil.  de  1580  dont  je 
parle,  page  27.  Zmi  signale  aussi  Nicolas  i.e  cr.ERC,  graveur  et  UKirch. 
d'est,  en  IGOO. 

Page  35.  —  R.  Duaii'stiii  admet  P.  Faloure  à  titre  de  graveur  fran- 
çais; il  esl  né  à  Venise,  selon  Basan.  Ce  nom  a  en  elïel  un  air  italien 
francisé.—  Isaie  Fournier  esl  p. -être  étranger.  PapilUm  cile  I saie  Four 
nier,  sans  autres  détails.  Drulliol  signale  Fornasori,  artiste,  dit-il,  sur 
letiuel  on  n'a  pas  de  renseign.  Zani  cite  comme  Français  Isaïe  Fournier. 
mais  ce  n'est  pas  à  lui  <|u'il  donne  le  surnom  de  Foinazeris :  eesl  à 
Jatqui's  KOi'UNiKK,  de  Lyon,  mardi,  d'est  el  graveur,  de  ir»;i7  à  \Cili. 
P. -être  est-il  le  uième  i\ii' Isaie,  (|ui  gr.  de  nombr.  porlr.  à  Paii>  cl  a 
Lyon.  Un  Almanach  de  IGlG  esl  signe  :  Fornazeris.  liénard  cite  J.  De 
Fornazeris.  graveur  allemand,  en  ittl"!  —  Sur  /'.  Gourdcllc,  \oii  laild 


•VODITKINS    I:T    (.()KUKCTIO^S  210 

a  l;t  |i;i},'i;  27.  —  (iiiilUuiim.'  gueuoult,  iio  l'ii  KiaïKC,  lâO'i  Z.  Il  a  ili'i 
graver  sous  co  r»'i,'iiiï ,  s'il  n'y  a  pas  orrciir. 

Page  se.  —  Gab.  Le  Jeune,  lioiU  parle  M.  Duincsnil,  gr.  (Paprès 
ToiissaiiU  Diilirciiil.  Son  nom  osl  d'origine  ilalionno,  ou  a  fié  italia- 
nisé, i)ni»i|u'il  signait  Giovanne.  Cette  manie  de  traduire  les  noms  pro- 
pres a  rendu  li!s  recherches  bien  dilliciles.  =  maillet  gr.  en  1595.  Z. 

l'âge  3». —  Je  n'ai  aucune  preuve  que  J.  Poinssart  ail  gravé  avant  le 
régne  de  Louis  Xill.  — Zani  cit(!  Hegnesxun  (pii  gr.  en  iGOit,  proi)'  père 
de  A'jcotoscilé  page  !»!>,  ou  cette  date  est  une  erreur.  L'ouvrage  de  Zani 
oiVre  rinconvénieni  de  ne  jamais  citer  de  pièces  d'aucun  artiste,  de  la 
i'i  ni  possibilité  de  s'éclairer.  =  kogek  (p.-ctre  Français)  gr.  des  porlr., 
lOOL  —  Un  Housselet  signa  un  portrait,  1605.  L.  Ksl-cc  encore  une 
date  erronée?  Je  cite  Gilles  Housselet,  gr.  des  portr.  sous  Louis  XliL — 
L'n  l'h.  Tlivynassiii  serait  né  eu  L');iO  selon  Jouberl;  s"agirail-il  du  père 
de  celui-ci?— ii^//e  29,  Toussaint  Du  Brueil ,  lisez  Du  Breuil. 

l'âge  38. —  Jean  Vovert,ovï(i\ve  français,  gravait  avec  talent  en  1599 
et  1002.  Z.  —  Antoine  et  Georges  voulant  (on  Volant),  gr.  sur  bois, 
vers  1600.  Z.  y^ntoine,  selon  Papillon,  gr.  déjà  en  1565.—  Mathias  Geti- 
ler  (ligne  10)  est  le  même  (jue  Mathieu  Greiiter  de  Strasbourg,  cité 
page  5-2.  On  signale  un  porlr.  de  Henri  IV,  signé  Mathias  Greuter,  1595. 
—  JVote  {\),  Jacques  de  la  Carrière  édita  et  peut-être  grava  sur  bois 
une  est.  allég.,  16W),  intitulée  :  La  Paillarde  (collecL  Hennin). 

Page  41.—  Sur  les  images  de  confréries.  Dès  le  treizième  siècle, 
K's  gens  exerçant  le  même  métier  s'associaient,  pour  révérer  le  saint 
«pTils  regardaient  spécial'  comme  leur  patron.  On  voit  encore,  en  cer- 
taines paroisses,  des  chapelles  (jue  les  confrères  avaient  ornées  de 
sculptures  et  verrières.  L'église  Saint-Jacques,  à  Dieppe,  oll're  à  l'in- 
térieur, des  roues,  des  fers  à  cheval,  etc.,  scul|»lés  sur  les  murs  des 
chapelles;  c'étaient  des  attributs  de  confréries  de  charrons  et  autres. 
L'usage  adopté  par  les  confréries,  de  faire  graver  et  vendre  les  images 
de  leurs  patrons  et  de  leurs  chapelles,  ne  parait  guère  remonter  au 
delà  du  règne  de  Henri  IV.  Chaque  confrère  gardait  prèciensemi  ces 
images  lutélaires,  comme  des  espèces  de  Dieuœ  Lares.  Le  jour  de  la 
fêle  du  saint  patron,  on  en  vendait  aux  lidèles  des  centaines  d'épreuves. 
Les  planches,  en  général,  restaient  en  dépôt  chez  un  m>'  d'estampes. 
Ou  tenait  à  conserver  les  anciens  cuivres,  soit  par  économie,  soit  par 
esprit  de  superstition,  et  on  les  faisait  retoucher  dix  fois  avant  de  les 
renouveler.  Aussi  ces  images,  déjà  grossières  en  elles-uiômes,  deve- 
naient-elles, avec  le  temps,  d'affreux  charbnnis.  On  «m  voit  à  la  Hibl. 
nal.  un  recueil  fort  intéressant,  comme  rell(;t  de  cett(ï  foi  religieuse 
que  remplace  aujourd'lmi  le  culte  si  froid  du  posiiif.  (,)uelqu<'s  habiles 
artistes,  tels  que  (îr   Huret,  .M.  Lasne,  Poilly,  m-  dédaignèrent  i>as  de 


2:)0  A Don  IONS  i:t  courkctions. 

yravor  de  ces  canards  pieux  ;  mais  ils  soiil  dus,  pour  In  plupart,  à  d«'s 
burins  incoiuuis,  à  des  pauvres  d'esprit  qui  travaillaient  ([uelquefois 
gratis  et  pour  l'amour  de  Dieu.  J'ai  signalé  les  noms  de  plusieurs  de 
ces  imagiers,  surtout  dans  les  additions  au  régne  de  Louis  XIV. 

Pa^e  4«.  —  J'ai  vu  cliez  M.  Hennin  2  almanachs  pour  l'année  1G17; 
l'un  compose  jiar  Jean  l'etit,  l'autre  par  Claude  Morel. 

Page  -jj. —  Jean  aubekt,  graveur  Irançais,  mort  102."). Z.— Abraham 
Ai]BUT(p.-être  Français  et  parent  de /'ierrc,  p.  73)  gr.  des  cosl.  mililair  , 
1643.  —  Zani  cite  Bernard  de  ballim,  graveur  fr.  au  18'  siècle,  mais 
ne  parle  pas  de  Pierre.  Il  y  a  des  artistes  flamands  du  nom  de  Daliin.— 
Unporlr.  (contemporain?;  de  Louis  XIII  est  signé  c.  de  bause.  L.  Je 
n'ai  trouvé  sur  ce  nom  aucun  renseignem. —  On  cite  des  suj.  mytli.  par 
Et.  Daudet,  1695.  C'est  prob'  le  (ils  de  celui-ci.  Leiong  signale  un  portr. 
signé  du  même  nom  ,  1769;  celte  date  est  sans  doute  erronée.  —  Nul 
éclaircissement  sur  Guillaume  (ou  William)  Baur.  Bcnard  le  fait  naître 
en  1600;  Basaii,  en  1619  (et  non  1719);  il  ajoute  qu'il  mourut  eu  16V0, 
à  l'âge  de  30  ans!  Papillon  cite  Guillaume  liaur.  peintre  de  Strasbourg, 
mort  à  Vienne,  li6i,  un  des  premiers  qui  ait  gravé  sur  cuivre.  Keve- 
nons  à  celui  ijue  j'ai  enregistré.  Les  suj.  pieu.x  publiés  en  1671  ont  pu 
être  gravés  bien  avant.  On  a  bcauc.  d'exemples  d'anc.  esiampes  réunies 
en  recueil,  longl.  après  leur  exécution.— ^j".  à  la  note  (à  propos  d'est,  à 
pièces  mobiles)  :  J.  Blanchin  gr.  en  lii69  des  ligures  analom.  à  pièces 
mobiles  superposées.  On  a  édité  vers  1835  une  suite  de  lithogr.  compo- 
sées de  2  pièces.  On  y  voit,  par  exemple,  un  mari  qui  regarde  à  travers 
un  trou  de  serrure,  et,  derrière  la  porte  qui  s'ouvre,  on  découvre  son 
épouse  en  conversation  qui  menace  de  devenir  criminelle. 

Page  4*.  —  Guillaume  le  bk  gr.  sur  bois  vers  1630.  Z.  Papillon  lui  at- 
tribue des  figures  de  la  Bible,  1G20.  (Voir  aux  noms  incertains.)— J.  Bet- 
lange  ne  grava  (jue  sous  Louis  XIII. — I'.  Biard  (ils,  ne  vtsrs  1597.  vivait 
encore  vers  1653. —  Papillon  signale  J.  Blanchard  comme  graveur  sur 
bois. —  Jean  BLANCHIN  gr.  sur  bois  en  16i5.Z.  Marolles  cite  de  lui  des 
caries  et  plans  de  villes.  C'est  le  même  (ou  son  lils)  t|ui  gravait  en  1669 
de  l'anatomie  (voy.  l'alinéa  precéd.)  et  le  portr.  d'uu  nu-deciu.— .l/tWic/ 
I/;  Blond  est  ne  en  Allemagne  (p.-i'trede  parents  Irançais). — Sur  l'est, 
repr.  le  prolil  de  la  Sainte-Chiipelle ,  on  lit  :  Chez  J.  Duisseau.  Je  n'ai 
jamais  lu  :  Boisseau  se;  mais  il  est  fort  probable  (lu'il  fut  graveur.  Zani 
le  signale  comme  tel  vers  1630.— .y.  Bonnecroy.  Voy.  R.Dumesnii.  Il  y 
avait  Jean  (ou  Jean-Sébastien)  Bonnecroy,  gr.  Ilamand.  Z. 

Page  4tt.  —  Pigauiol,  dans  sa  Descr.  de  Paris,  tome  I,  lnnrnil  des 
détails  sur  l'organisation  de  l'Acad.  de  peinture,  1618.  Bosse  y  donna 
des  levons  gratuites  de  perspective.  Plus  lard,  ayant  lail  de  l'oppo^iliou 
I  outre  celte  Académie  .  il  s'en  lit  exclure,  eu   1662. —  Les  grottes  eu 


ADDITIONS   lîT  COIIRKCTIONS.  251 

quesliuii  soiil  représenlces  d;tns  le  Ikcneil  des  Fontaines,  clc,  |iar  AI. 
Fnmeiiii ,  doiil  Hosso  gr.  les  plaiiclu's,  do  1G22  :i  2i  {!).—  Zaïii  signale 
aussi  Anloino  uossf.,  «jui  gravait  eu  IGil,  et  doiil  Leloiig  cite  des  porlr. 
(it.-êlre  le  iiiôiue  que  liasse  junior.  Voir  l'add.  à  la  page  77). 

Page  is.  —  L.  de  Boulogne.  J'exlrais  ce  qui  suit,  de  la  Notice  pu- 
bliée par  M.  Anatole  Dauvergne,  dans  le  journal  VArtiste  (18U?)  :  Jean 
lie  Bologne,  dit  lîasset,  vivant  encore  en  Italie  vers  159.î,  était  père 
de  Jean  de  Boulongue  ou  Boulogne  (par  corruption  du  mot  Bologna),  le- 
([uel  s'établilà  Coulonuniers, où  il  eut  trois  (ils,  peintres  estimés.  L'un 
d'eux,  Valendn,  mourut  en  1018,  laissant  deux  enfants  :  Jean  Valentin,  né 
1601  ;ctLoKis,né  1009, qui  fut  père  de  Bo?»  et  de  Loms.  Le  véritable  nom 
de  cette  famille  d'artistes  est  donc,  comme  le  témoignent  les  registres 
dus  naissances,  Basset  dit  Boulongue.  Le  graveur  Moïse  Valentin  (p.  60) 
doit  .s'appeler  Jean-Valentin  Basset  de  Boidogne,  et  l'on  doit  effacer  son 
faux  pronom,  qui  est  le  mot  mousu  (ou  monsieur,  prononcé  à  l'italienne), 
changé  en  celui  de  Moïse  {Mosè).  —  F.  Boulonnois,  page  77,  gravait  déjà 
sous  Louis  XIFL—Kou/Tiemy,  voir  l'add.  à  la  page  78.—  P.  Brebiette.  On 
cite  son  porlr.  gravé  par  lui-même,  d'apr.  Fr.  Quesnel.  M.  Hennin  pos- 
sède^* Cris  de  Paris,  i3  pièces  rares,  gr.  ar/./".,  lOiO.  On  lit  au  bas  :  P.  B.sc. 
(prob'  Pierre  Brehielte).  Une  carie,  de  tOiO,  le  pauvre  Badin,  est  signée 
de  cet  artiste.—  F.  Brcntel  est  Allemand.  Z.  A  suppr.  —  Lelong  cite 
un  portrait  de  10:J3,  par  Isaac  Briot.  Ce  prénom  est  une  erreur;  mais 
Zani  cite  Antoine  biuot,  graveur  franc,  en  1033,  prob'  fils  de  Jean. — 
J'ai  vu,  clie/.;M.  Hennin,  plusieurs  piècesau  burin  signées  Ga.  le  budn 
fecit,  1035.  —  lluber  regarde  conmie  Français  Louis  bussiîsck,  qui  gr. 
sur  bois  et  dans  le  genre  clair-obscur,  vers  1030.  Jouberl  le  nomme 
Busink,  le  fait  naître  en  France  vers  1590,  et  dit  qu'il  gr.  div.  suj.  d'a- 
près G.  Lallcmand,  de  Nancy.  Il  est  Allemand  selon  Zani  (2). 

Page  to.  — Nicolas  Carré  gr.  en  1031  des  pièces  bislor.  Zani  signale 
Antoine  et  Pierre  Carrée,  nés  au  18«  siècle,  .sans  autres  détails.  Je  crois 
qu'ils  appart.  au  règne  de  Louis  XVI. — Zani  donne  à  J.  Le  Clerc  jeune, 
né  1594,  le  titre  <le  clievalier  de  S. -Marc. 

Page  50. —  Pierre  Clouet  (ou  Clowet),  ainsi  que  Albert,  (jui  gr.  des 
portr.,  est  Flamand,  selon  Zani.  Il  signale  seulement  comme  Français, 
Fj-ançois  Clouet,  surnommé  Janet,  né  vers  1519  elgr.  en  1550.  On  peut 
placer  page  18  ce  nom  ipie  je  regarde  comme  incertain.  —  J.  Couvaij, 
né  en  France,  1022,  gravait  en  16'»3.Z. —  Ln  porlr.  de  Cl.  Le  Brun,  avo- 

(1)  A.  Francini,  architecte,  avait  construit  ces  grottes. —  ('2)  Notons  que 
Zani  appelle  AUetnand  {Tedesco)  un  artiste  qui  serait  né  à  Strasbourg, 
comme  Bénard  appelle  Flamands  les  graveurs  nos  à  Lille,  ville  aujourd'hui 
française. 


2.')'2  \ui)rii()N>   Il   (()iiKi;r.  I  i()i\s 

caC,  est  Mt;iii'  :  coi-oi,  1017.  L.  il'i'iil-rlii;  le  nom  de  Latlol  «IcIduiic. 

—  Uiiu  vue  (lo  la  c;tlln'il.  (rAiiiioiis  sods  Louis  XII 1  csl  sigiu'c  itAitsv  f 

—  Zaïii  tilo  im  Daubigny  (ou  d'Aul)i};nj) ,  ^r.  fram;.  au  18'  situlc  — 
Ch.  Dcruet.  Zaïii  cilc  Claude  Le  Hiicl  (liucl.s  ou  Huelle) ,  né  15«H,  mon 
16C0.  C'est  jirol)'  le  nièuic. —  Fr.  Dellazuiie.  C'est  p.-èlre  Dellaram,  gr. 
aiitjlais  en  IGl.ï.— N.  dehson,  Fiau(;ais,  j^ravail,  l«i5.  Z.  (('.-èlre  .Vie. 
(le  Son). —S.  oiENoT,  pour,  vers  i63i.  L.— U'.  Dieterlin,  de  Strasliourg, 
apparlicndrail  au  rùj^uo  lie  Charles  IX,  s'il  était  ne,  coninie  l'assure 
Béuard.eu  toiOetmort  1581).  Il  est  né  lâ.">Oet  Irav.  1614,  selon  Zani  \\), 
(|ui  cite  aussi  son  lil-s  Hilaire,  yraveur  en  1021,  et  son  pelit-liis  Bar- 
tholomée,  né  1606. 

Page  51, —  Etienne  Duval  est  le  niùnie  ([uo  Du  Val,  page  GO.  Zani  dit 
qu'il  llor.  en  1050.  —  Ch.  Enard  est  né  a  Nantes  ou  a  Uressuire. — 
J.  Estorcjes  gr.  p.-èlre  sous  le  règne  suiv. —  M.  {Michel]  Fuulte.  gra- 
veur français,  travaillait  en  1622  et  27.  Z.  —  Jean  Ganières,  tiie  p.  87, 
gr.  des  porir.,  1630,  et  div.  pièces,  iClO.  —  Basan  et  Joubert  signaient 
Nicolas  GAULTiEU  (parent  de  Léonard?),  ne  1575,  qui  a  prob'  gravé  sous 
Louis  XIII.  Leiong  cite  aussi  un  porlr,  (contemporain ?)  de  Riclielieu 
par  Philippe  GAULTiEn,  qui  ne  fui,  je  crois,  (lu'édileur. 

Page  SZ.  —  Sébastien  gougeon  gr.  en  1018.  Z.  Prob'  lils  de  O.  Gou- 
f/con,  page  27.  —  Au  bas  tiu  Procez  comique  ,  on  lit  :  Cu^rignau  exe.  — 
Mathieu  Greiiter,  père  de  J.  Frédéric^  de  Nuremberg,  gr.  sur  bois,  à  Nu- 
remberg. P,  C'est  probi  une  erreur.  Une  gr.  vue  de  la  cathéd.  de  Stras- 
bourg, d'après  Specklin,  est  signée  Mathieu  Greiiter  se,  1587;  ii  sérail 
donc  né  avant  158i. —  Je  lis  dans  l'ouvr.  Curioailé  des  traditions,  elc. . 
par  L.  Lalane,  18i8  :  «  Ilanzelet,  graveur  lorrain,  né  en  lOO'J,  se  dis|>o 
sait  à  publier  un  recueil  de  machines  militaires,  lorsque  l'apparition 
de  la  comète  de  1019  le  lit  renoncer  monienlanénienl  à  son  projet... 
Son  livre  parut  à  Pont  à-Mousson  en  1020  »  La  dale  de  sa  naissance  ou 
celle  de  son  livre  est  évid'  erronée  llanzeU't,  selon  Zani,  llor.  en  1050. 

—  Cl.  Uenriei  esl  né  1556,  et  Israël  1590.  Z. —  J.-Abr.  iir.VDEN  gr.  en 
1015  (liv.  suj.  à  Strasbourg,  p.-èlre  sa  pairie.  —  Laurent  de  la  litre  (ou 
llijre),  gr.  aussi  des  paysages. 

Page  53.  —  Jean  de  S^-Ignij.  J'ai  vu  une  (>ièce  signée  I)e  S^-Igny 
fecit,  lOiO.  La  dale'de  sa  mort  est  inexaclo,  ou  c'est  un  antre  graveur. 

—  J'ai  lu  (|ue  MathurinJousse  gr.  en  1535.  C'est  une  erreur  de  date. — 
Pierre  de  Jode  e>t  Flamand  ;  à  suppr.  =  i..vnolojs.  Vu  une  pièce  alleg. 


[il  Si  ce  graveur  rsl  ne  lU  1550.  il  a  tlii  pou  produire  en  IGI  ».  Zani  met 
souvent  une  dislance  de  lenqis  iuadruissiblc  entre  les  dates  de  naissante  des 
artistes  cl  lepoquc  oii  iU  llorissaienl 


A[>DiT[(),\s  i:r  cor. lir.r.T IONS.  2;>3 

gr.  vers  16W,  siiiiice  Langloix  frril  el  exrmht.  Je  cilc  J.  I.anrjhnx.  p  91, 
et  N,  I,anjîlois,i'(liliMir,— Nicolas  dk  îaumi-ssin  pt-ro  i;r  ;ui  l>iirin,1C30. 
—  Zani  signale  comme  graveurs  :  Gédéon  Légaré  {o\\  L'Égaré),  1620,  cl 
Laurent  legauf.  (proh'  son  frère),  1625.  Gilles  Lègaré  é\.:\\{  peintre. 

Page  54t. —  Jacques  i.iBi>,  prob'  père  de  celui  page  02,  gr.  des  por- 
traits, 1630.  —  Charles  AJasse  gr.  surtout  des  pays,  et  des  snj.  pieux.  — 
Paul  Maupiii  [ou  Maupaiii),  né  à  .\l>l)evilie,  gr.  sur  bois  d'apr.  Fr.  Stella  ; 
je  Tai  p.^tre  placé  à  tort  sous  Louis  XIV.  Zani  dit  <iu*il  gr.  en  1600.  Il 
cite  aussi  voyeu-maup.vitv.  gr.  sur  bois,  162.5. 

Page  »5. —  Antoine  i.e  merdieh  (on  Lemercicr] ,  pr(>b'  parent  de 
Jacques,  gr.  de  l'arcliit.  vt-rs  1633  — N.  Vignard  est  né  à  Troyes. 

Pag<»  5tt. —  .Vie.  DuMouslicr.  Bénard  le  nomme  Dumouslier,  et  le  cilc 
seul'  comme  dessinateur.—  Pierre  mi.on,  orfèvre,  gr.  vers  1619  (sans 
doute  des  ornem.).  Z.  —  Leiong  cite  des  snj.  histor.  gr.  sur  bois,  1631, 
par  Jean  de  la.  noor,  entre  antres  le  supplice  d'Urbain  Grandier,  à 
Loiidun.  Il  est  prob'  parent  de  Guillaume,  p.  28. —  Pierre  paii.liot,  né 
a  Paris,  160S,  s'établit  à  Dijon,  où  il  mourut,  1698.  Il  gr.  sur  bois  un  gr. 
nombre  de  blasons.  P.  (S'agit-il  d'estampes?)  —  .\ucun  artiste  du  nom 
de  PainUon  ne  gr.  sous  Louis  XIII  ;  à  snppr.  —  .I.-M.  Pelais  était  prob' 
lils  de  Michel  dont  je  parle  dans  l'addition  à  la  page  29.  — David  pelle- 
tier gr.  un  portrait  équestre  de  Louis  XIII  enfant,  édité  par  Philippe 
Pelletier.—  Gah.  Perelle  gr.  le  plan  de  la  ville  el  du  cliâteau  tle  Callioure, 
1612,  gr.  pièce.—  Ét.Fr  Perrier  gr.  des  porlr.,  1632.  Guill.  Perrier 
mourut  à  Ljon,  16.=)."),— Nicolas  perkey  (ou  Perray),  Fr.,  gr.  en  1621  ou 
70.  Z. 

Page  59.  — A.  PEVROCXix  (p.  être  Français)  gr.  des  cari,  géograp. 
pour  N.  .Sanson.—  Une  grantie  vne  de  Tours  est  signée  //.  J'icart.  Zani 
dit  qu'il  gravait  en  1736.  Au  bas  d'une  vue  de  la  statue  équestre  de 
Louis  XIII ,  on  lit  N.  picaut  fecit.  1639.  (Test  p.-ê  re  un  frère  de  J.  ou 
de  H.  Picart. —/?oi*r/  Picott.  C'est  Picau  ou  Picquol.  Z.  Jean  Picquet  llor. 
en  16.50,  selon  Zani, qui  signale  aussi  Henri  Picquet  (prob'  II.  Picquol).  On 
cite  un  portr.  gr.  par  Th.  Picot.  Il  s'agit  prob'  de  Picquol  —  N.  Prévost 
est  né  à  Paris.  M. —  Il  est  problématique  que  .V.  Poussin  ait  gravé.  — 
Auguste  QUESNEL,  marcliaiul  d'est.,  gravait  en  1636.  Z. 

Page  *s.—  /'a«iflot«sc(  (est-ce  celui  que  je  cite?),  graveur  et  m<*  d'es- 
tampes, florissait  vers  1610.  Z.  —  L.  le  nocx  gravait  vers  1620.  Z.  Je 
cite  L.  Le  Roux  sous  Louis  XV.  —  Henri  Le  Roy,  selon  Brulliot ,  gr.  en 
1579.  Il  y  a  peut-être  deux  artistes  de  ce  nom.  —  Zani  cite  Nie.  Sanson 
comme  graveur. —  Il  est  douteux  que  Simon  Savery  soit  Français,  car 
deux  artistes  étrangers  portent  ce  nom  de  famille.  —  Chr.de  Savigny 
est  né  à  Rcthel ,  et  grav.  sur  bois  des  allégoriiis  en  1619.  P.  —  Pierre 
Scalberge.  Flamand  selon  M.  Dimicsnil,  est  Français  selon  Zani. 


l,')<k  ADDITIONS    I:T    COI?  U  ICI  IO.NS. 

Page  50.—  Zani  cite  Anloiiin  de  son  (prob;il)'  frorc  de  Nicolas),  qui 
gravait  en  1628.  —  Basan  cite  J.  simon  ,  né  en  1619,  voir  page  150.  — 
Françoise  Stella  était  la  nièce  et  non  la  sœur  de  Jacques;  Antoinetto  et 
Claudine  étaient  ses  sœtirs  et  non  ses  Olies.  { Voy.  i'add.  '.\  la  p:»^c  10t. 
—  Voy.  sur  les  frères  Testelin  (ou  Tcttelin)  l'ouvrage  de  Ri)b.  Diiniesni!. 

Page  60.—  Du  Val  est  ici  i)lacé  par  erreur.  Il  gr.  sur  bois  en  IG.î";  à 
reporter  page  106. —  Afoïse  Valentin,  voy.  I'add.  à  la  page  i8.— Zani  elle 
Nicolas  Viennot,  peintre  et  graveur  français,  né  en  1657.  Serait-il  lilsde 
celui-ci? —  Remy  y'uibert,  né  à  Troyes  (ou  à  Paris),  gravait  à  Rome 
d'apr.  div.  maîtres,  en  1635,  et  trav.  en  1613  à  Paris  ,  où  prob^  il  mou- 
rut. Brnlliot  le  croit  né  à  Paris  vers  1707.  C'est  une  erreur  de  eliiiïre. 

Page  ei,  ligne  8  —  haac  Briinn,  calligraphe,  gr.  à  Strasbourg,  1615, 
des  vues  de  celte  ville  (p,-êlresa  patrie). —  7.-.!/.  U'm  appart.au  règne 
de  Louis  XV  ;  à  supprimer  ici.  En  citant  de  lui  une  vue  de  Paris  sous 
Louis  XIII,  j'ai  l'ait  une  méprise  que  je  ne  puis  m'expli(iuer.  Du  reste, 
il  y  a  plus  d'un  artiste  de  ce  nom.  —  Ajoutez  au.v  graveurs  étrangers  : 
J.  Vahlor,  né  à  Liège,  gr.  porlr.  et  suj.  hist.  français  vers  1638. —  Iswe- 
tinc.  Zaui  cite  G.  Swelinck,  Hollandais,  qui  gr.  en  1624. 

Page  oc.  —  2'  note.  Je  possède  cette  pièce  de  Mérian.  Je  citerai  du 
môme  graveur  les  plancbes  d'une  rare  édit.  (lexte  allemand)  ôumanége 
de  Pluvinel.  Ou  y  trouve  certains  sites  de  Paris,  (ju'on  chercherait  vai- 
nement ailleurs. 

Page  o».—  Les  planches  de  Toiivr.  Topographia  Gallio'  ont  été  gra- 
vées par  Zeiler  et  seul'  éditées  par  G.  Mérian  (voy.  p.  188). 

Page  6-1.  —  liomboutius  est  p. -être  un  nom  d'éditeur.  Sur  la  4'  feuille 
de  l'estampe  (1"  étal),  on  lit:  Franciscus  Hoiattiis  fec.  1610.  Uoiamis  est 
donc  un  nom  propre.  Zani  cite  Fr.  Uoey  (ou  lIuinmLs),  et  aussi  liombouts, 
artistes  flamands. —  Ajoutez  aux  éditeurs  :  P.  Bertrand,  rue  S.-Jacq.,  à  la 
Pomuicd'or;  Simon  Graffarl,  rue  Monlorgueil,  à  Sainte-Agnès.  1B29; 
Jean  Pieart  (graveur),  rue  S.-Jacq.,  conue  la  Sakmiandre  d'argent  ;  Van 
Lochon  aussi  graveur,  rue  S.-Jacq.,  à  la  Rose  blanche  couronnée. 

Page  ao. —  [Titre)  IX,  lisez  X.  —  Après  le  2""  alinéa,  ajoutez  :  L'étude 
d'après  le  nu  et  les  modèles  anaton)iques  commença  en  16*8,  avec  l'.V- 
cademie  de  |>eiiiture,  et  dut  contribuer  aux  progrès  iL  la  gravure. 

Pageo». —  Papillon  dit  que  l'année  1725  «  enfanta  une  legiun  iVal- 
manachs  à  Paris.  »  Il  grava-  lui-même  des  vignettes  pour  des  livres- 
almanaehs. 

Pa^;e  î».  —  Antoine  Allard  est  IloUaiulais.  Z.  \  sup|)r.  —  .'^.  lî.  deS.- 
Audré.  M.  Dumesnil  ne  cite  de  lui  ((u'une  pièce  de  sainteté;  le  r.-sle 
lui  aurait  été  faussement  attribué  par  HeinecUen. 

Page  93. —  A'.  Arnuult  gr.  aussi  des  portr.  et  des  images  do  confr<  - 
Ties.  —  Désiré  ai'bi.iit  ;lils  de  Jean,  page  iM))  gr.  sur  bois  en  1710.  dit 


ADDITIONS    1:T   CORRECTIONS.  25r> 

Zani,  qui  cite  alls^■i  un  Jean  Aitbcrt,  mort  I7i0.  (J<!  cilo  Michel.  j>.  ll(i, 
un  autre  p.  160.)  —  Jean  acbii.vy,  iiiiaj;es  do  confr.,  1690.  —  P.  Aulry 
est  né  à  Oppenlieiin  ou  à  Strasbourg;.  Zani  le  cile  conime  gr.  allemand 
en  1586  et  signale  Louis  aubky  (ou  Dahry),  gr.  franc,  en  1673.  —  Une 
vue  de  Sainl-Oiieu  de  Rouen  (vers  1664)  est  signée  :  G.Avdran.  J'ai  lu 
au  bas  d'une  image  de  confrérie  :  L.  Audraml,  1711. 

Page  ï4. —  Lelong  cite  le  portr.  deSu/..-IIeuriette  de  Foix,  gr.  par  le 
BACYEN  (Français?) ,  à  Toulouse,  1707. —  Je  ne  sais  plus  où  j'ai  lu  que 
Jacq.  Bailly  est  né  à  S.Germain-en-Laye.  M.  Duniesnil  cite  un  passage 
de  Piganiol  {Descr.de Paris,  II,  p.  21),  qui  concerne  J.  Bailly;  en  voici 
le  texte:  «Il  peignit  un  jour  sur  marbre,  faisant  pénétrer  la  couleur  à 
une  telle  profondeur,  qu'on  eût,  en  sciant  le  bloc,  obtenu  plusieurs 
peintures.  Les  matières  qu'il  employait  étaient  si  fortes,  que,  malgré 
son  masque  de  verre,  il  mourut  des  émanations  le  2  sept.  1079.  Colbert 
posséda  cet  essai ...  Ce  tableau  est  perdu  ,  ainsi  que  le  secret.  »  Un  tel 
procédé  serait  fort  commode.  J'ai  vu  un  cylindre  antique  formé  de 
baguettes  d'émail  soudées  en  faisceau  ;  chaque  tranche  que  la  scie  en 
détachait  offrait  une  mosaïque;  quant  au  récit  de  Piganiol,  c'est  une 
fable.  Le  marbre  est  décomposé  par  les  plus  faibles  acides;  mais  sa 
substance  est  impénétrable.  Peut-être  obtiendrait-on  quelque  résultat 
sur  une  pierre  factice. —  A'.  {Nicolas)  Bailly  était  lils  de  Jacques.  C'est 
lui  i)eut-ôtre  qui  est  né  à  Saint-Germain.  —  F.-L.  Darbaran  est  un  re- 
ligieux Prémontré  (jui  gr.  de  nombr.  vues  d'abbayes  à  vol  d'oiseau; 
mais  je  ne  sais  si  elles  étaient  dissliuées  au  Monastichoii  Gallicum,  dont 
les  planches,  gr.  de  1676  à  90,  sont  souvent  sans  signature.  /.  Touslain 
en  a  dess.  et  gr.  plusieurs  (voir  Tadd.  à  la  page  105).  J'ai  vu  aussi  un 
plan  de  Soissons,  signé  Barbaran.  Heinecken  le  nomme  Barbason. — 
J.  Barbery  est-il  Français?  On  cite  Louis  Barbery,  né  en  Savoie,  grav. 
vers  1680. —  Dominique  Barrière,  mort  à  Konie,  1678,  gr.  suj.  niylh.  et 
archit.  dès  16i0.—  Jacques  bauuy,  peintre  français,  gr.  aq.f.  en  1682.  Z. 
—  Un  portrait  gr.  sous  ce  règne  est  signé  =  bazeau.  L. 

Page  9S.  —  P.  BEADFUfenE  gr.  des  portr.  en  1666  et  79.  I^.  —  Jean  Bc- 
chon,  cité  à  tort  page  119,  gr.  sous  Louis  XIV,  ainsi  (jue  dc  bellay, 
graveur  sur  bois,  maître  de  Jean  Papillon.  P. —  Un  graveur  du  nom  de 
BENOiST  produisit  sous  ce  règne.  Voir  l'add.  à  la  page  120.  — \'ic.  Be- 
rcy n'a  peut-être  qu'édité  les  pièces  que  je  signale.  — Bénard  cile  un 
C.~Antoine  Berey,  qui  gr.  de  l'écriture.  Zani  signale  Jean  bebet  {Bery 
ou  Barry],  (|iii  gr.  en  1678,  et  Henri  Bercy,  bon  graveur  (|ui  flor.  en  1715. 
Il  ne  [larlo  pas  de  S'irolas. — Thomas  Bernard  gr.  p. -être  des  médailles  en 
nature.  Jac(i.-l'r.  be«>aui),  peintre  français,  gr.  en  1687.  Z.  Lelong 
signale  de  lui  dessuj.liisl.,  170î.  Notons  (jue  le  nom  de  Bernard  ap|iart. 
à  toutes  les  nations.—  /'.  Bertrand  gr.  plu.>  d'un  snj.  liisl.  On  cile  di'  lui 


256  ADDITIONS    ET   COnRF.CTIONS. 

lies  pii^cos  Sitliriniu's  nxec.  on  collMhor.  di-  lloisscvin,  1050  <U  57  —  .1»/^ 
nptou.  Voir  l'îulil.  à  la  page  1:?0. 

Page  9«.  —  On  lit,  au  bas  (l'iino  iiniige  de  confr.  enlourrc  iJo  fii-ijrs 
F.  liifjnon  fccit ,  ri)e  S. -Honoré,  au  Cingcd'or.  pn's  le  Palais-Cnrilinal. 

—  Maiolles  cite  des  cérém.  fiiiiôbros  gr.  par  Thomas  lilanchet  ;  cl  Lc- 
long,  des  porir.  signés  Blanchet.  —  Jean  bi.a>cui?(  grav.  sous  ce  règne. 
Voir  les  add.  aux  pages  H  et  W.  —  N.  [Nicolas)  Bocquel  gr.  aussi  des 
siij.  pieux.  Zani  signale  Antoine  bocqcf.t,  qui  gr.  sur  bois  vers  1700.  Il 
y  a  J.-L.  Bor.quet  sous  Louis  XVI.  On  a  écrit  par  erreur  Bouquet. — 
Martin  du  bois,  graveur  français,  llor.  en  1601.  Z.  Je  cile,  page  85, 
B.  Dubois,  p.-ètre  son  frôre.  —  Ligne  21,  effacez:  je  crois.  L.  Boissevin 
gr.  en  1640. —  François  boitabd.  Voir  l'add.  à  la  page  121.  —  J.-Ï-. 
itojAN,  né  en  France,  gr.  en  1670.  Z. 

l'agc  55.—  P.  BONAUDt:!..  élève  (le  J.  l'apillon,  gr.  sur  bois,  1710.  ainsi 
que  sou  lils;  tous  deux  niédioertîs. — .V.  Bonnard  gr.  des  porlr.,  lf.70.  L 
—Un  portr.  de  Ch.  Labbé  est  signé  =  nossE  junior,  à  Paris,  1657.  t..  Ce 
Bosse,  dont  j'ignore  la  date  île  naissance,  est-il  le  même  que  Anloino 
Bosse  (voir  l'add.  à  la  page  V6)?  Est-il  frère,  lils  ou  neven  du  célèbre 
Abraham  Bosse?  —  On  cile  de  ■=  i.e  bossu  des  fêtes  données  à  Dijon  . 
1682,  p  -être  le  même  que  D.  Ij"  Bossu,  sign.  page  121?—  I,t'long  cite 
des  porirails  par  «=  boucuet,  1693.  J'ai  vu,  signées  du  même  nom,  îles 
abbayes  à  vol  d'oiseau,  dont  la  grande  Chartreuse,  gr. à  Lyon,  1676.  Il 
ne  peut  être  le  niènie  que  celui  cité  p:ige  i7.  —  A.  Boudan,  c'est  An- 
toine— N.  BOUDAS  trav.  ainsi  que  L.  et  J.  Houdau,  an  plan  do  Paris  de 
La  Caille,  171i  — Leioug  cite  des  porlr.  de  ce  temps  jiar  F.  Boui.ANci-n. 

—  Ednie  df.  boui.onnois  (et  n^n  F.,  à  moins  qu'il  n'eu  existe  deux', 
gr.  en  1681. 

Page  5».—  Daniel  Boutcmye,  orfèvre  franc.,  gr.  \ers  lC.'>r..Z  Je  cite 
Bouthemy,  page  48  (prob'  le  même),  qui  grava  des  orn.'m.,  16:»'..  Je  Mi- 
sais si  c'est  Zani  ou  moi  qui  fait  erreur.  ■=  BOUTEMO>r,  bon  graveur 
sur  bois,  mourut  en  1720.  Z.  —  Leloiig  lite  des  portraits  par  Antoine 
Bouys.  1702.  Est-ce  le  même  in\\indré?  J'ai  lu  que  ce  mot  es'  eon ompn 
et  que  c'est  Bois  ou  Boys.  Basan  signale  Jean  dk  bouys,  né  WM,  qui 
gr.  porlr.  et  snj.  div  ,  prnb'  sous  le  règne  suiv.—  Françoise  Bottzonnct , 
voir  l'add.  à  la  page  iOi.—  Boyer  d'Aiguilles.  C'esi  AguiUes,  selon  R.  Du- 
mcsnil.—  J.-B.  Brebès  n'est  point  né,  mais  gravait  vers  1675.— \.  (iVi- 
colas)  /JnV)/^avail  des  coins  pour  monnaie ,  selon  Zani.  I!rullii«t  a 
p.-»^tre  voulu  d-signer  M   (Marie)  Briot ,  cile  page  48. 

Page  99.—  (■«''.  /.('  Brun  gr.  aussi  des  porlr.  et  de>  snj.  Iii.slor.  iiè> 
iri35.  Voir  l'add.  à  la  page  48.  — J.-Fr.  CVir.v  gr  des  porlr.  à  Lyon.  — 
/'.  Cauquin.  Voir  l'add  à  la  page  82  —Henri  cause  (on  Cuusi')  gr.  ver> 
la  lin  ilii  17'  siècle.  Liloug  cite  dr  lui  un  mausolée  érigea  S.-Omer,  17n7 


ADDlTlOiNS    KT   COR RKCT IONS.  257 

"làin  signale  aussi  I.amherl  cause,  <jui  gr.  on  170S.—  René  Charpentier 

(ou  Charpantier)  j;r.  îles  snj.  Iiisl.  en  1701,  en  collai),  de  N.  Cliovallier. 

l'age  80.—  Cuill.  Chdteau  a  gravé  de  la  lopogr.  Leiongcile  un  portr. 
de  D'Argensou,  par  Xoùl  Chastcau.  l'.-Olro  veul-il  désigner  Nicolas.  — 
Fr.  Chauveau  gr.  aussi  sur  bois.  P. —  Fr.  Chereau  élail  gr.  cl  m*!  d'est. 
—  P.  DU  cnESNE  gr.  sur  bois,  1700.  Z.  —  Catherine  dd  chesnk,  morte 
17..,  grava  des  porlr.  (sons  Louis  XIV  ou  XV).  Z.—  Nicolas  Chevalier  (ou 
Chevallier),  cilé  page  125,  gr.  dès  168C..  Z.  Un  feu  d'arliliee  est  signé 
Chevalier,  i'O'f.L. —  Félix  chevuier  gr.  on  1673.  Z. —  Plus,  pièces  hisl. 
sous  Louis  XlV  et  XV  sont  signées  =  chiqceï. —  Selon  Zani,  Sébastien 
Le  Clerc  eut  deux  lils  :  Sébastien,  né  1677,  mort  1763,  qui  gr.  aq.f.,  ei 
Augustin,  qui  fut  seulement  peintre.  Le  même  cite  Laurent  i.e  clebc, 
orfèvre  français  et  graveur  habile,  mort  en  1695,  ainsi  que  Joseph  co- 
ctiET,  qui  flor.  en  1650,  prob'  parent  d'Antoine. 

Page  SI. —  J.  COFFIN  gr.  des  allég.  hisl.,  1678,  et  des  porlr.  1697.  L. 
Peut-être  est-ce  un  Cossin.  Voir  l'add.  à  la  page  sniv.  —  S.  coignard, 
graveur  franc.,  vivait  en  1700.  Z.—CoUandon  ^r.en  1670.  Z.— Adrien  Col- 
lard  gr.  prob'  sous  le  règne  suiv.  Voir  Tadd.  à  la  page  125.  —  La  vue  de 
Paris  que  j'attribue  à  Fr.  Collignon,  esl  de  Cochin. — /{.  Collin  esl  p. -être 
le  inèiue  qui;  Jean  coi.LiN,  graveur  de  porlr.  à  Reims,  1601  et  77.  — 
Lelong  cite  le  porlr.  de  Madel.  Gautron,  par  =commeac,  1688. —  Une 
représ,  de  la  Retraite  du  prince  de  Condé  est  signée  A.  Corquart.  —  J'ai 
lu,  sur  une  image  de  confrérie  (vers  1690)  :  J.-F.-L.  cokdieii,  del.  et  se. 
Il  existe  un  plan  en  perspective  d'Abl)eville,  gravé  eu  1653  par  Robert 
Cordier,  plan  reproduit  eu  1823.  Je  pense  qu'il  est  dû  à  Cordier,  ici  en- 
registré sans  pronom. 

Page  s». —  Louis  Cossin.  J'ai  enregistre  plusieurs  Cossin,  mais  sous 
des  noms  dlfférenls.  Voici  comment:  ces  artistes  portaient  le  nom  patro- 
nymique de  Coquin.  Or,  ce  nom  donnant  lieu  à  des  boulTonueries  hu- 
miliantes, ils  résolurent  de  le  modilier.  Ku  allcndaul  (je  suppose)  une 
autorisation,  ils  le  déguisaient  eu  signant  leurs  pièces.  De  là,  les  noms 
de  Cauquin,  Cousin,  Coussin  (p. -être  Coffin),  et  enlin  Cossin,  le  véri- 
table nom,  substitué  à  Coquin.  Je  n'oserais  pourtant  afllrmer  (|ue  tous 
ces  noms  sans  exception  fussent  le  même  que  Cossin.  Zani,  (pii  signale 
les  div.  modilic.  de  ce  nom,  cite  Jean  Cousin  qui  gravait  en  1G68,  sans 
le  confondre  avec  les  Cossins,  ni  avec  l'ancien  Jean  Cousin  sous  Char- 
les IX. —  Quant  aux  nombr.  portr.  signés  Coussin,  j'admets  ridcntilé. 
Il  y  a  des  pièces  (prob'  les  plus  anciennes),  signées  Coquin  oa  Cauquin. 
Lelong  cite  des  portr.  gr.  par  S.  et  L.  Coquin.  J'ai  lu  au  bas  d'une  image 
de  confrérie  de  ce  temps:  /{.  Cor/uin.. On  compterait  donc  4  ou  5  graveurs 
lie  celte  famille  :  [jnds  Cossin,  que  je  cite  ici  même;  Pierre  Cauquin, 
p.  79,  Uardouin  Coussin,  page  l'26,  enfin  /{.  et  S.  Coquin.  On  a  dil  noces- 

17 


•258  vnnnio.NS  kt  ror.iu-.c.TiONS. 

sairemcnl  conl'ondro  les  oeuvros  de  ces  div.  nrli^tes.  J'ai  lu  <pic  L'uis 
Cossin  gr.  ilcs  porlr.  et  autres  s«j.  vers  1690;  ailleurs,  qu'il  ciait  orto- 
vregravetir  et  nioiirul  en  1668,  date  qui  me  paraît  erronrVe;  Pierre  était 
son  frère,  et  llardonin  Coussin  son  fils  on  son  neveu.  Je  laisse,  an  rosie, 
celte  biograjiliie  à  déhrouiller  aux  iconogr.  qui  auront  le  temps  de  vé- 
rilieret  do  comiiarer  les  œuvres.—  Pierre  costii. ,  de  Rouen,  (opeiicr, 
grava  (sous  ce  règne)  des  vignettes  sur  bois,  d'après  Chauveaii.  P.  — 
Leiong  cite  la  cérém.  de  la  réception  de  Monseigneur,  à  .\vignon,  signée 
Cotel,  1701.  Je  pense  qu'il  s'agit  ici  de  Jean  Cotelle.  —  Je  signalerai  de 
Pierre  Cottard  la  pcrspect.  du  château  de  Bury,  pièce  Hnem'  gr.  aq.f., 
1649,  et  éditée  par  Boisseau.  —  Jean  de  Courbes  est  E^-pagiiol.  Z.  —  Sur 
J.-B.  Ccurtois,  consultez  R.  Dunie.-^nil. —  Tons  les  artistes  du  nom  de 
Crespy  (ou  Crespi)  sont  Piéniontais,  à  en  croire  Zani. 

Page  S3.  —  Trois  graveurs  français,  du  nom  de  Cumlier,  ont ,  selim 
Zani,  trav.  sons  ce  règne  :  Jacques  ccndier  gr.  méd.,  en  1614  et  79; 
Louis  cuNniF.n,  en  166i;  et  son  frère  François-Jacques,  de  IfiS:}  à  1731. 

—  Cl.  Darel  est  né  à  Ax  ou  à  Aix,  et  gr.  des  portr.  en  lfi56.— Li^mp  26  : 
sons  Louis  XVI,  lisez  :  XV  et  XVI. — Jacq.  Dassonvillc ,  placé  page  127. 
doit  figurer  ici.  Voy.  l'add.  à  cette  page. — G.  Daufrel  était  graveur  et 
m*  d'est.  — f/.  David  gr.  des  portr.  en  1651.  J'ai  lu  ce  nom  au  has 
d'une  vue  de  rai)baye  de  S'-Ouen,  166i;  Louis  d.^vid  gr.  des  portr.  a 
Paris  et  à  Avignon,  1669,  76  et  89.  Lflong  en  cite  un,  signé  :  P.  BAVm, 
Avignon,  1689,  prob'^  le  frère  de  Louis.  Je  ne  sais  s'ils  .^^ont  Français, 
car  il  y  a  des  artistes  de  ce  nom  dans  t(rus  les  pays. 

Page  S4. —  Martial  Desbois,  cité  page  138,  est  à  rapporter  ici.  Il  (.-st 
né  en  1630  (et  non  1730),  et  mort  ù  Paris,  1700.  Il  gr.  aq  f.  et  an  burin 
des  suj.  pieux.  Hn  1683,  il  gr.  des  porlr.  de  div.  médecins.  Il  trav.  Ion- 
temps  à  l'adoue. —  1'.  deso?»  gr.  div.  suj.  Ltlong  cite  de  lui  un  plan  de 
Dunkerque,  16.îS.  J'ai  lu  aussi  le  nom  de.V.  Deson.  C'est  p. -être  De  Son. 

—  On  cite  LÏEtienne  Desrochers  un  portr.  daté  de  1692.  Il  y  etrt  donc, 
fort  prob^,  2  artistes  de  ce  nom,  père  et  fils.— F.  Despeches  (ou  Des^ 
peschez),  peintre  et  graveur  fr.,  vivait  en  1670.  Z.  —  René  devacx  , 
élève  de  Torlebat,  ;;r.  des  portr.  sous  Louis  XIV.  C'est  lui  p.-<^tre  que 
je  désigne  sous  K'  nom  du  liéné,  page  99.  —  La  halaille  de  Stein- 
keniue,  1692,  et  celle  de  Lu/ara,  1702,  toutes  2  gravées  du  temps,  sont 
signées  =  niii  cllano.  Cet  artiste  est  prob'  père  ou  oncle  de  G.  Dheut- 
land,  page  128,  qui  gr.  en  1756,  car  il  n'est  guère  admissible  que  ce  soit 
le  mèmtî.  —  J'ai  une  cérémonie  funèbre  signée  :  Jean  Dnlivart.  Leiong 
cite  un  portr.  de  G.  Lamoiguon,  par  D'Olivar,  1679.  S'agit-il  du  même':' 
Zani  a  enregistré  Drlivart,  grav.  fr.,  né  16U,  mort  ITOI. 

Page  h:>. —  L'n  artiste  du  nom  de  Le  Douen  gr.  dos  inirlr.  Une  iniage 
de  coiifréiif  porte  ;  P.  l.e  Dot/en,  se,  1097.—  Ducantl  o»   Du  Canet 


Abumoiss  1  T  t:oi;Kr.cTio>is.  259 

avait  lo  pronom  dt^  J. -Baptiste.  Z—Ct.  Duflos  gr.  des  port,  en  1702. — 
G.  Dughet  était  plus  connu  sous  le  nom  de  Gaspre-Pojissin  ;  il  naquit 
à  Uome,  mais  son  père  (dit  M'  Dumosnil")  était  Parisien.  —  J'ai  vu 
une  image  de  coufr.,  située  -.  E.  dumonstikr/I'o.  —J'aurais  dA  classer 
G.  Dupas,  sous  le  nom  de  Gtieroult,  (jui  est  son  nom  patronymique. 
Zani  le  nomme  P.  G.  Gucroult,  dit  :  Giwronet  Du  Pas,  bon  graveur  fr. 
Il  signait  Dupas.  Il  cite  aussi  Jacq.  dk  gleroui-t,  né  16,5^,  graveur  fr. 
Est-ce  le  même?—  Pierre  Dti»i?(-jouLrAiN  gr.  en  1690.  Z.  Je  signale 
Pierre  Dupin ,  page  130.  —  Une  image  de  confr.  de  ce  feniji'^  est  signée  : 
DUPLESSY  sc.  —  N.  DutHil,  boH  gravcuT,  irav.  en  16.').3.  Z.  Fist-ce  celui 
(|ui  figure  ici  sans  prénom?— Lelong  mentionne  la  pièce  signée  :  P.  Er- 
resalde.  Elle  taisait  partie  de  la  collection  Fonleltes  (Elle  ne  s'y  trouve 
plus).  Elle  représ,  la  Bénédiction  de  l'abbesse  de  l'abb.  S.-Anloine , 
fille  de  Mathieu  Mole,  avec  la  descr.  de  la  cérémonie,  16,").1.  Ou  lit  au 
bas  :  par  P.  Erresalde.  Ce  mot  par  se  rapporterait -il  au  texte?  Je  ne 
le  pense  pas.  Ensuite,  ce  nom  a  peu  de  chance  d'élre  français.  Je  re- 
grette l'absence  de  cette  cur.  est.  où  le  chœur  de  l'anc.  abb.  S»-An- 
loine  était  figuré  tant  bien  que  mal. 

Page  se. —  Fr.  Ertinger  est  Suisse,  selon  Zani.  —  Il  est  fort  douteux 
que  ./.  de  Estrehan  ail  gravé  ;  ce  nom  se  trouve  au  bas  d'une  est.  allég. 
à  la  gloire  du  roi,  à  la  suite  des  mots  hoc  munuscubnn  offerebat.  —  Um; 
vue  d'abbaye  est  signée  Benoit  Fariat  se  (prob'  Farjat).  —  Henri  Fa- 
vannes,  mort  \6h2,  serait  Anglais,  à  en  croire  Zani,  mais  il  se  fi.xa  â 
Paris.  Son  fils,  Jean-Henri  de  Favannes.  né  à  Paris,  1716,  et  mort  1770, 
était  (leintre  et  graveur.  Ce  <iii(!  je  dis,  page  i:.M,  de  Jean  deFavennes  (ou 
Favannes?)  s'appliquerait  donc  à  Jean-Henri  (né  1721,  seldii  Basan),  ou 
à  Joseph  de  FAVANNhS,  ne  en  France,  1G90  (selon  Zani).  peintre  et  gra- 
veur vers  1730.  Encore  une  question  à  éclaircir!  —  Fr.  fèvkr  gr.,  en 
1678,1e  portrait  d'EuslacbeQuinol.  L— Philippe  le  FÈvnr;  gr.  sur  bois, 
1660.  Z.— Filleul.  J'ai  lu  aussi  Fillœul.—  Jouherl  dit  que  A.  Flamen  est 
ne  à  Bruges,  1565^,  et  mort  à  Paris,  1616.  Ces  dates  sont  évid'  erronées, 
car  il  gravait  vers  1650  des  pièces  allég.  contn;  les  jansénistes. 

Page  «s. —  Moïse-J.-Bapl.  fouvabd  (on  forard),  bon  grar.  français, 
travaillait  en  1690.  X.  —  Anioine  fiuquet  de  Vaurosc  ,  peintr.-^,  grava 
vers  1670quelq.  pièces  d'après  Bourdon,  son  maître.  On  cite  aussi  Jacq. 
FRiQUET,  graveur  et  m**  d'est.,  je  ne  sais  à  (juelle  époque.  —  Il  y  a  des 
pièces  allég.  contre  le  jansénisme,  par  Ganieres ,\v.vs,  1653.  Ilubcr  cite 
du  même  un  porir.  de  Louis  XIII,  gr.  ei  édite,  1640,  et  un  autre.  1679. 
— El.  Gantrel  gravait  en  167».  Z. —  Henri  gascakd,  né  1635,  mort  1701, 
peintre  franc.,  gr.  des  portr.  Z.—  I(.  gentot,  gr.  franc.,  flor.  en  168.t? 
Leher  (calai.,  1.3],  cite  une  vue  de  Lyon  signée  Gentot. 

Page  8H. —  Une  caricature  est  signée  —  glauaine  ffvit .  lôU.  — 


•260  ADDITIONS    ET  CORRECTIONS, 

!..  Gommipy,  pngc  i;t3  (voir  l'arld.  ù  cette  p;ige),  grava  sous  Louis  XIV. 
—  Leionj;  signale  dos  (liècos  liisl.  gr.  en  lf>i4  et  46  par  GoiUxiul.  ïn^niii- 
ce  le  môme  que  Al.  Goubeau?  Zani  cite  Fr.  Goulaut,  artiste  flauiand.— 
O.  GOCGEAC,  gr.  sur  bois  en  1G60  et  76.  Z.  Ce  nom  scnitjle  èlre  celui  do 
0.  Gougeon  (page  27)  ou  d'Al.  Goubeau.  Je  ne  sais  s'il  y  a  méprise.  = 
GRAFFAiiT  gravait  sur  bois,  1670.  Z.  Il  y  a,  je  crois,  un  Simon  Graffart, 
m^  d'estampes.  —  Le  nom  de  Ghbelin  est  probi  d'origine  anglaise. 

Page  js*o.  —  iV.  Guérard  le  fils  gr.  aussi  vers  l"(in  des  petites  éludes 
de  paysages. —  Zani  elle  Ae?t'!S  dtj  gueuwieii,  né  1C77,  mon  1716,  grar. 
français  ;  Louis  dd  guernier,  qui  gr,  en  17it  ;  et  René  du  gcermer, 
sans  autres  renseig. —  J.  de  gceroult,  voy.  add.  à  la  page  85. — 6in\on 
Gnillain,  graveurag  f.,  nél581,  est  mort  1C58.  Basan  lui  allribue  les  cris 
de  Bologne,  80  pièces.  Papillon  le  regarde  comme  un  trés-ancion  graveur 
sur  bois.— Aîc.  Ilabert  (ou  Haber)  gr.  en  1643  et  1700.  Z.  La  date  16i3 
est  prob'  une  erreur. —  Michel  Hardouin.  Il  faut,  je  crois,  ajouter  a  ce 
nom  celui  de  Mansard,  et  voir  en  lui  le  lils  de  l'archit.  Hardouin -Man- 
sard,  si  célèbre  sous  Louis  XIV.  Ce  fds  grava  sous  Louis  XIV  ou  XV.— 
Une  planche  de  Vhisloire  de  l'abbaye  de  S  -Ouen,  par  Pummeraye,  166{-, 
représentant  le  portail  |)rojeté,  est  signée  R.  uarel  fecit.  J'ignore  si  ce 
graveur  est  Français. —  Une  représ,  de  la  bataille  d'Hochstedt  est  signée 
-=iiAussARD,  1703.  L.  C'est  prob'  le  père  de  Jean,  pagelSi. — W^*LeHay 
était,  je  crois,  femme  de  Louis  Cheron. — J.  hotot  gr.  (sous  Louis  XIV?) 
une  vue  d'Orléans  en  2  fcuill.  Je  n'ai  pu  savoir  s'il  était  Français. — Zani 
cite  François  Huard,  mardi,  d'est,  et  graveur,  en  1677,  prob'  parent  de 
Pierre  Huard,  éditeur.— J'ai  lu,  au  bas  d'images  de  confréries  :  C.  iu'm- 
BKLOT  /ecj7.  =  HURTREi.r.E  fils,  Français,  gr.  vers  1700.  Z. 

Page  oo. —  Hubert  Jaliot ,  gr.-géogr.  et  m<>,  frère  de  Simon,  moiiriil 
en  1712.  Z. — Une  imagi;  de  confr.  est  signée  A.  jance  fecit,  1680;  peut- 
être  étranger.  Il  y  eut,  vers  17 10,. /ans,  éditeur  d'estampes. —  Fr.Jollain 
(ou  Joullain'f  ne  grava  p. -être  que  sous  Louis  XV.  Zani  cite  Pierre  Du- 
yin  Joullain,  qui  gr.  en  1690. —  G.  ou  J.  Le  Juge  (ou  Lejuge) ,  gr.  des 
suj.  pieux.  —  Lelong  signale  de  Gab.  La  Dame  des  porlr.,  dont  un  daté 
1663. —  Zani  ne  cite  pas  J.  Lagniet,  mais  Nicolas  lagmel  (ou  Laigniel), 
graveur  franc,  en  1681-.  — Un  portr.  de  M""^  de  La  Vallière,  sur  son  lit 
de  mon,  est  signé  =laigné.  L. —  Jacques  lai-Louette  gr.  en  167i  et 
87.  Z.  Le  portr.  de  l'ingénieur-geogr.  Jouviu  de  Rochefort  est  grave 
par  J.  Lalouetle.  L. 

Pageoi.  —  J.  Langlois  signa  une  image  de  confr.,  1697.  •—  Basan 
dit  :  Antoinette  (et  non  Antoine)  Larc/ier.— Je  cite  Larmessin  père.  (Voir 
l'add.  à  la  page  .'>3.)  —  Micliel  iMsne  gr.  (sous  ce  règne?)  la  chapelle  de 
la  confrérie  des  cordonniers,  aux  Quinze-Vingts,  pièce  très-rare.  — 
Il  va  un   Lempereur  (\m  gr.  en  1711.   (Voir  l'add.  à  la  page  138.)  — 


A[)Drni)i\S    ET    COKRIXTIONS.  26[ 

[.e  heure  t-sl  yroh^  l'un  des  Le  Fèvre  cili'S  à  l'add.  à  la  pago  86. — Ou  lit 
sur  uiii',  inia^c  de  fonl'r.  :  leuoux  fccit,  1U79.  — Il  existait,  sous 
Louis  XIV,  u»  graveur  du  uouide  Levesque,  do  qui  j'ai  vu  des  perspecl. 
d'abbayes,  gr.  en  168:$  et  91.  Celle  de  S'«  Geneviève  porte  celte  der- 
nière date.  =  LiKB.iDx  gr.  la  bataille  de  Fleurus  (1690).  Le  môme  gr. 
ties  devises  en  t701.  L.  —  P.  Lochon  (ou  un  homonyme)  gr.  des  portr. 
il  Orléans,  1656.  liéné  (ou  Robert)  Lochon.  né  en  161-0,  gr,  eu  1659  et  73, 
el  était  mardi,  d'estampes.  Z. 

Page  »i.—  n.-K.  LOGitKoous,  prob'  Français,  gr.  le  porlr.  du  curé 
J.  Gardcau,  1695.  !..  — Des  portr,  sont  signés  :  Loyr,  1708.  L. —  On  lit, 
au  bas  d'une  imago  deconfr.,  C.  loisei.,  1700  (p. -être  seul' éditeur?). 
Zaïii  cite  L.  loisri,,  gr.  méd.  et  m''  d'est,  en  lGi-5. —Cl.-Jos.  de  Loisy  (de 
Besançon)  gr.  des  portr.,  ainsi  que  Pierre.  L. —  Outre  Pierre  Lambart, 
il  y  a  Claude  lombaut,  gr.  français,  1660.  Z.  —  Adrien  lommemn,  né 
à  Amiens,  1637,  gr.  méd.,  Irav.  d'apr.  div.  maîtres.  —  R.-N.  louvet 
gr.,  en  1700,  le  porL  de  Louis  de  Géraudol.  L.  —  Selon  Zani,  Jacques 
Z,!/6m,  qui  gr.  en  169i,  est  lils  de  Jac(/.  Auguste,  graveur,  né,  1624, 
UKut,  95.  C'était  p. -être  plutôt  son  frère,  ou  le  mémo.  Je  n'ai  aucune 
base  pour  éolaircirla  question.  —  Une  vue  do  l'abb.  de  Clairevaux  es'' 
signée  :  Dom.  C.  lcc.vs,  se.  1708.  Faut-il  le  distinguer  do  Cl.  Luoas, 
page  139,  de  (lui  l'on  cite  des  pièces  gravées  vers  la  même  époque? 
=  MAILLET  gr.  des  porlr.  vers  1708.  J'ai  lu  sur  une  image  de  confré- 
rie :  MailUet  f.  1709;  est-ce  le  même?  Zani  cite  Fr.  Maillet,  graveur  et 
nid  d'est,  en  1650,  p. -être  lils  de  Maillot,  qui  gr.  en  1595,  et  grand-pore 
do  J.-C.  Maillot,  page  170.—  Un  portrait  est  signé  =  makeuil  1702,1,. 
—  Jean  Mariette,  lisez  :  Pierre-Jean.-  Une  image  de  confr.,  1700,  olfiv 
le  nom  de  makacuë.  C'est  p.-ôtre  un  nom  d'éditeur. 

Page  93.  —  Une  est.  repr.  V illumination  de  l'hôtel  de  Bouillon  (où  lo- 
geait l'ambass.  d'Esp),  à  l'occ.  de  la  naiss.  du  Dauphin,  osl  signée  : 
Demarne,  graveur  ordin.  de  la  Heine  {\~:^0'?);  pnd)'  lo  môme  que  L.  A.  de 
Marne.  =  On  cite  de  Daniel  Maral  la  liataillv  de  Luzara,  1702.  —  De 
la  Marre  {liichart),  lisez  Richari.—  J.-Ii.  Massé,  né  1687,  morl  1767,  gr. 
lies  portr.  sous  Louis  XV.  —  M.  Martin,  graveur,  né  en  France,  vivait 
en  1680.  Z.  Je  l'ai  cité  à  tort,  sans  doute,  sous  Louis  XVL —  Il  n'exislc 
aucun  Massard  sous  ce  règne  ;  ce  nom  aiqiarliontà  celui  de  Louis  XVL 

Page  04.  —  Madel.  Masson  épousa  N.  llaberl,  grav.  el  nv'  d'esl.  Elle 
gr.  avec  talent,  vers  1680.  —  frtu/ jUaujjaiH.  Voy.  add.  à  la  page  51. 
Pierre  maupain  gr.  en  1650,  z.  —Pierre  moitte  (Voir  l'add.  à  la  pa-e 
ni).  —  André  MOLET  (ou  Molles),  artiste  fr.,  gr.  on  1050.  Zani  cite 
encore  Jacqiws  cl  Noël  Malet,  .sans  aucuns  détails.  /'.  Moles,  »pie  je 
nomme  sous  Loui.-;  XV.  passe  pour  Ks|iagnol. 

Page  Od. —  On  signale  de  Mongeul  'j'ai  lu  i[M'on  (lovait  lire  :  Mena- 


262  ADDITIONS    ET   COURl'.r.TIONS. 

<7eo<)»ne|)i(''ceallt-K.  î^r.  il'aprèsCh.  I.e  Brun.— G.  modtbard,  ni<»  d'osl.. 
«r.  des  |K>rlr.  en  169.)  et  1708.  —  L.  mobead  gr.  des  porlr.,  1699;  ne 
|ias  confondre  avec  L.  G.  Moreau,  paye  li2.  Un  Moreau  ^v.  aussi,  vers 
ce  leinps,  des  images  tlaconir.— Michel  Moysin  est  HullumJais  ;  à  suppr. 
—  Antoine  Nicolas  gravait  à  Dijon,  .-n  16.50  (ce  non»  Nicolas  csl-ii  |»a- 
ironymjque?).  —  Ch.  Fr.  Noblesse  est  mort  1730.  Z.  —  H.  ?iobi.in  «i  . 
des  porlr.,  vers  1670  ;  il  était  m<i  d'est.  J'ai  vu  signée  de  ce  nom  une 
image  de  confr.,  1677.  Leiong  cite  de  nombreux  porir.  par  L.  noBLi>r. 
J'ai  lu  aussi  le  nom  de  Jean  jroBtiN.  Zani  ne  signale  que  le  premier. 
Ne  pas  confondre  ce  nom  avec  ceux  de  Nolin  et  Norllin. 

I*age  ©«.  —  .Mathieu  ogier  gr.  des  porlr.  à  Lyon,  169.5,  et  des  arcs 
de  liiomphe  élevés  à  Grenoble,  1701.  —  Jean  palliot  gr.  des  portr. 
vers  1650.  —  Jean  Papillon  était  lils  de  Jean  Papillon  de  Rouen,  «jui 
gravait  encore  vers  1670.  Celui  qui  figure  ici  (à  en  croire  son  petit-lils, 
auteur  du  Traité  sur  la  gravure  en  bois),  inventa  les  papiers  do  tapis- 
serie (ou  de  tenture),  quMl  mil  en  vogue  vers  16S8,  et  qu'il  allait  plater 
lui-même.  On  larda  peu  à  contrefaire  ses  produits,  qui  consistaient  ei» 
gravures  stir  bois,  tirées  en  couleur  au  moyen  de  plusieurs  planches , 
genre  nommé  camaïeux  depuis  fort  longtemps.  Ce  n'est  ilonc  pas, 
comme  je  le  dis,  page  157,  la  gravure  sur  cuivre  à  plusieurs  couleurs 
qui  fut  l'origine  de  l'invention.  Ce  J.  Papillon  gr.  aussi  des  billets  de 
mort  et  des  cartes  à  jouer;  en  un  moi,  il  appli(iua  l'art  de  la  gravure 
aux  bes(tins  de  rindiistric.  Le  même  auteur  cite  Jean  Nicolas,  son  on- 
cle, qtii  grava  quchpies  morceaux  ;  prob^  aussi  sous  Louis  XIV.  Quant 
.'•  lui-même,  J.-B.  Michel,  il  ne  commença  (jue  sous  le  règne  suivant. 
«  Mon  frèn;  de  second  lit,  dit-il,  né  en  1720,  et  mort  en  17'f6,gr.  quelq. 
planches  sans  aucun  goiit.  Marie-Anne  RouHlun,  ma  seconde  femme,  gr. 
sur  bois,  în-pt-omptn,  un  arbre  généalogique.  » — Pat-mentier.  Le  même 
ou  un  homonyme,  gr.  sous  Louis  XV.  —  Pierre  Patel  (ou  Paslel)  gr. 
en  1650.  Z.  Celte  date  est  celle  de  sa  naissance,  ou  il  s'agit  d'un  autre 
que  de  A.-]'.  Patel.  —  Jean  patigny,  placé  à  tort  sous  Louis  XV,  est 
à  rapporter  ici  ;  il  gr.  d(;s  porlr.,  en  ICtU  et  69,  et  dessuj.  i.i''U\,  d'apr. 
Rourdon.  — Zani  signale  Gahrielle-Charlotte  (ou  Caroline"'  patin,  dite 
Patina,  lilled'un  peintre  de  ce  nom,  née  en  1660,  (pii  gravait,  ainsi  que 
sa  sœur  Charlotte,  vers  1690.  P. -être  descondenl-ellos  de  Jac(jues  Pa- 
tin, peintre  sous  Henri  lIL  —  Une  persp.  de  l'abbaye  de  Lagny  est 
signée  Jean  palm.  fecit,  1083.  Je  ne  sais  si  ce  gr.ivenr  e>t  Français;  il  y 
a  un  homonyme  anglais.  —  Zani  cite  Antoine  i.e  PArruK,  né  en  16U, 
mort  en  1091,  graveur  «7./".  Il  était  frère  aîné  de  Jean,  dit  /«•  Vieux.  Ce 
dernier  eut  un  Ois,  Pierre  (ici  classé),  qui  gr.  rt(/./'.,et  mourut  en  1720. 
Antoine  eut  lieux  lils  :  Pierre,  né,  1659  (pro!»'  le  sculpteur),  et  Jean 
I  K  PAL'TUE,  dit  le  Jeune  (pour  le  distinguer  de   son  oncle),  qui  gr.  en 


ADUmOiNs    Kl    COKKECTlOiNi.  '2G3 

1738.  Zaïii  si};iiale  aussi  Jacques  Le  l'aulro  (pajAC  IH),  mais  sans  aiilrc 
ruiiscign.  J'ai  vu  un  orneni.  gr.  sur  bois  (piovonanld'un  livre  de  1089), 
si^nc  Ja.  Le  l'autre.  Je  citerai  de  Pierre,  le  .graveur,  une  vue  de  la 
salle  d'armes  de  l'aisenal,  à  Paris,  une  procession  de  la  chasse  S'»  Ge- 
neviève, 1679,  et  une  caricaliire  inlit.  :  hnprdcations  sur  tec.  de  La- 
/?ewr  (collecl  Hennin).  Konard  cile  des  dessins  de  Gabriel  Le  Pautre. 
né,  dil-il,  vers  1670.  —  Cesl  Xicolas  (et  non  Gabriel  Perelle),  qui 
grava,  non  pas  en  collabor.  d'Isr.  Silvestre,  mais  d'après  ses  dessins. 
Les  vues  de  C^iiareulon,  que  je  cite,  sont  anonymes. 

l'agp  97. — Il  n'existe  pas  iV Adolphe  Perelle,  mais  il  y  a  des  vues 
signées  .\.  1).  Perelle.  Zani  cite  aussi  F.  Perelle.  peintre. — Jean  imctit 
j^ravait  en  1656.  Z.  Pas  d'autres  détails. 

Paj,'e  o».— -.Vnne  picakt,  né  en  France,  gr.  en  1690.  Z. — J'ai  lu  que 
J'icauU  est  né  à  Paris  en  IG68. — Jean  picquet  gr.  en  1650.  Z.  11  y  a  aussi 
Pierre  picquet,  n;édiocrc  graveur  sur  buis,  1710.  P. —  Antoine  Pierrets, 
graveur  frant^-ais,  est  mort,  1600.  Z.  Celte  date  est  prob'  une  erreur. 
—  Lelong  cite  des  lombes  gr.  par  =  piGM'c,  1090.  Il  i.^l  p.-èlre  père  de 
yicolas,  page  145. — Une  vue  de  la  place  des  l'erroaux,  à  Lyon,  gr.  sous 
Louis  XIV,  est  signée  :  Robert  pigoct.  Je  pense  que  ce  nom  ne  peut 
être  confondu  avec  Robert  Picou  (page  57),  né  en  1600.— Lelong  signale 
des  porlr.  gr.  par  N.  de  pii.es,  1703.  Ksl-ce  \in  parent  de  Roger?  \l  y  a 
un  gr.  anglais  nommé /'lYes  ou  Pijtes.  J'ai  lu,  au  bas  d'images  de  contr., 
datées  1091  et  1717:  J.  pocquet  f.  Je  cile,  page  173,  un  Pawiuet,  ne 
en  1759,  qui  ne  peut  avoir  aucun  rapport  avec  celui-ci. 

l'âge  »». — M.  Poisson  est  à  reporter. page  146.  Il  dessina  el  grava 
aq.f.  ses  Cris  de  Paris  vers  1770,  en  collabor.  de  Cli.  Beurlier  el  de 
IL  Godin.  —  Séb.-Jos.  de  pom-cuateau,  abbé,  né  1638,  mort  1690, 
grav.  amateur,  z. —  Lelong  signale  un  porlr.  gr.  jiar™  po.miov,  sous 
Louis  XIV  ou  XV.«=poDLTiE«  gr.  en  170i  une  slatu'^.  élevée  au  roi.— 
On  cite  :  une  procession  de  la  châsse  S'«  Geneviève,  gr.  i^ar  Ra- 
digues,  1709.  Il  était  prob'  père  de  François,  page  li7.  —  Un  porlr. 
d'.\ch.  de  Uarlay  est  signé  :  Ragot.  —  Cl.  Randon  gr.  aussi  des  coni- 
posit.  histor.  —  Jean  uegnallt  gr.  vers  16j0.  Z.  P. -être  est-il  père  de 
Nie.  François,  page  117.  —  N.  Regnesson  gr.  des  porlr.  —  René.  Voir 
Paddil.  à  la  page  84.  —  Lelong  cile  une  caricature  de  16i-7,  signée  :  = 
KicuEn,  ûu).  et  fccit.  C'est  prob' f.  RicUer,  graveur  Iran^jais  qui,  selon 
Zani,  gr.  en  1610. 

Page  f  oo.  —  Gorges-Llienne  de  la  nivifeuE  gr.  sur  bois  vers  16i0 
ou  70.  —  De  Rochefort,  ou  un  homonyme,  gr.  des  porlr.,  1703,  el  des 
suj.  allég.  vers  1710.  — Frangois  le  rol'ge,  graveur-géogr.,  Irav. 
en  1648.  Z.  =»  LA  iiouLLikRE  gr.  sur  bois  vers  1700.  Z.  — On  vile 
Jérôme  boussel,  ué  à  Paris,  1603.  Des  portr.  sont  signés  Roussel.  Ce  nom 


•204  ADDITIONS    FT   COR»  F.r.T  l()>S. 

n'est  pas  toujours  IVaiK.ais.  Zani  si^'iiale  aussi  Paul  rolssel,  u>t  <'ii 
Francc.gr.  et  in<'.  d'est.,  en  16i0. — f.igne  28,  sous  Louis  XIII.  Usez  :  XV. 

—  Delà  Roussière  gr.  encore  des  porlr.,  1679.  —  F.  hocsseville  gr. 
en  1(U5.  X. —  LE  ROUX.  On  cile  de  ce  graveur:  l'arrivée  à  l'aris ,  d«* 
l'ambass.  de  Maroc,  1699,  et  autres  suj.  hisl.,  1727.  Il  ne  yteM  être  le 
même  que  L.  Le  RotLV,  page  Ii8.  J'ai  vu  aussi  un  grossier  plan  de 
Chartres,  gr.  sous  Louis  XIV,  et  signé  :  Alexandre  Le  Houx  parisintis 
fec.  (Je  cilcLeroux,  p.  2G1).  —  Pierre  Le  Roy.  Voir  l'iukl.  à  la  |>age  HH. 

rage  loi.  —  J'ai  vu,  de  ce  règne,  la  calhêd.  d'Amiens,  signée  Ant. 
SANSos,  et  des  images  de  confr.  signées  :  Sanson,  1679.  J'ignore  s'ils 
sont  parents  du  célèbre  géographe.  —  Lelong  cile  de  J.  Sarrabat,  un 
port.,  daté  1G99.  Il  y  avait  Daniel  Sarrabat,  peintre.  — J'ai  lu  sur  une 
image  de  confr.  J.  Sauvé  se,  169L  —  Gérard  Scotin  gr  des  port 
C.  (et  non  G.)  J.  B.  Scotin  aîné  gr.  de  la  topog.  et  des  suj.  Iiist.,  168.'i. 

—  L.  (Louis)  Sénaitd  gr,  p.-êlre  sous  Louis  XV.  —  J.-A.  (Jean-Adam) 
Seupel  gr.  des  portr.,  1709,  et  une  vue  de  Strasbourg,  sous  Louis  XV. 
Oa  a  écrit  Seupel  par  erreur.  —  Seson  est  p.-èlre  Anglais. —  Fr.  sevi> 
gr.  un  portr.,  1679,  et  des  suj.  liistor.  vers  1715.  L.  Il  y  avait  aussi  f'ierre 
SEViN,  pc'iutrt!  à  Tours,  vers  1636,  (jui  gr.  p. -être  des  (wrlr. 

Page  «03.—  On  cile  des  aninïaux  gravés  par  Fr.  Silvestre.—  Ligne  33  ; 
1669,  lisez  :  17Q9. 

Page  104.— Lelong  cite  un  porlr.  gr.  par  Vh.  Simonueau  .  1707.— 
Louis  Spiriuck,  Flamand,  gr.  en  1609  cl  28.  Z.  C'est  p.-èlre  le  pèn;  île 
celui-ci.— Sur  \iis  Bousonnet-Stella .  La  Biographie  universelle  do  Micliaml 
m'a  paru  fort  embrouillée  à  cet  égard  :  j'ai  extrait  les  renseig.  suivanls 
d'une  stiilve  Biographie  univ.  plus  moderne,  en  5  vol.  \n-S".  Jacques  Stella, 
né  à  Lyon,  159.')  ou  96  (fds  et  élève  du  peintre  François  de  MalinesKoul 
un  frère  cadet  prénommé  Fi'ançois  comnvi  son  père,  et  ne  eu  160.3.  Or, 
cesdeux  frères  avaieni,  ou  une  sœur  nlimt  on  uefvarle  pjs,  el  qui  épou-;* 
nn  Bonzonnet],o\i  un  frère  né  d'un  autre  lit,  puis(pi'ou  cile  comme  leur 
neveu  Antoine  Boussonnet  (ou  Bouzonnel)  Stella,  né  à  Lyon,  1630  ou  31, 
que  je  n'ai  pas  menlionné.  Pour  m'explinuer  l'origine  de  ce  nom  de 
Bouzonnel  ajouté  à  celui  de  Stella,  j'avais  sup|>osé  (page  .■>9)  cpie  F/rt>j- 
çoise,  sœur  de  Jacques,  avait  épousé  l'orfèvre  Ltioim'  Boussonnet  ;  je  le 
croyais  d'aulant  mieux ,  que  iiulle  part  ou  ne  cite  la  ilale  de  naissance 
de  Frau«.;uise,  et  je  regardais  Claudine  et  Antoinette  comme  ses  filles. 
Mais,  selon  tous  les  iconographes,  ces  trois  femmes  graveurs  sont  sœurs 
iV Antoine,  toutes  trois  nées  à  Lyon;  Antoinette  en  1630,  32  ou  3.S; 
Claudine  en  163{-  ou  35;  (pianl  à  Françoise,  aucun  renseig.  sur  .sa  nais- 
sance. Zani  dit  (lu'elle  mourut  eu  1676.  On  a  souvent  coulomlu  les  <i:ii- 
vres  des  SlrUa.  Je  vais  essayer  d'eclaircir  eo  i>oiut.  Jaci/ues  Stella, iih  iltt 
peinlre  de  Maiinc.>,   gravait  «77. /".   fvnir  |vag<'  59).  Frmiçois ,   le   frère 


ADDITIONS    KT    (U>RR  KCTIOiNS.  265 

cadet,  n'est  point  signale  comme  gntvoiir.  J';ti  cité  des  dessins  curieux 
signés  François  Stella;  m;iis  c'est  son  pt'ro  le  pt'inlre  et  non  celui-ci 
(s'il  est  né  en  1603),  qui  a  pu  cxéc.  tons  ces  dessins  liardiment  tracés, 
d'après  nature,  de  1612  à  1610;  on  pourrait  seul'^  lui  en  attribuer  une 
partie.  Antoine  boussonmei-stella  (à  intercaler  page  tOî-),  gr.  aq.f. 
des  pays,  et  pièces  liist.  marquées  d'une  étoile,  par  allusion  à  son  nom. 
Claudine  (ou  Claudia]  gr.  avec  hahileté  des  siij.  pieux  d'ap.  N.  Poussin, 
des  pastorales  (17  pièces),  des  jeux  d'enfants,  d'après  son  om-le  Jacques 
(52  pièces), etc.  Elle  Irav.  encore  en  1687.  Antoinette '^r .  des  suj.  pieux  et 
niylli.,  et  des  faits  tirés  de  l'iiisl.  ancienne.  Françoise  gr.,  en  collab.  de 
Claudine,  des  vases  et  des  cru»  anlitiues.—  Lelong  cite  un  suj.  liisl.  signe 
sriGNY  fecit,  1619  (c'est  p.  être  S^-lgny).—  Ji)  donnerai  sur  \e^Le Sueur, 
graveurs  sur  bois,  les  détails  suiv.  d'après  Papillon  :  Pierre  le  sdeuu 
{père),  né  à  Rouen,  1636,  mort  1716,  gr.  vers  1670;  Pierre,  son  lils  aîné, 
lU!  à  Rouen,  1663  ,  mort  98,  grava,  je  crois,  à  Bologne;  Vincent,  le  plus 
célèbre  de  cette  famille,  prob'  frère  du  prcced.,  ne  à  Rouen,  1668,  gr., 
entre  autres  pièces,  des  cartes  à  jouer.  On  cite  encore  un  '3"'^  Pierre 
Le  Sueur,  fils  de  Pierre  Hls,  qui  gr.  à  Rouen,  sous  Louis  XV,  des  pièces 
médiocres;  enlin  nue  lille  de  ce  dernier  (sans  doute  £fop) ,  née  vers 
1726,  gr.  à  Rouen  des  estampilles  pour  toiles,  nioyeim'  300  liv.  par  an, 
et  trav.  encore  en  1766. — J'ai  omis  ici  Louis  Sullivan,  que  Basau  dit  être 
né  à  Troyes.  Il  était  Irlandais  et  s'appelait  Lulie.—  l\  existe  un  P.  Tanjé, 
Flamand ,  qui  gr.  des  portr.  en  t7i8.  P.  langé  est  fort  prob'  le  même. 
.\  supprimer. 

Page  *05.  — Georges  tasmèues,  né  h  Paris,  1632  (à  Turin,  selon 
d'autres,  mais  p. -être  d'origine  franc.),  mort  I70i-,  gr.  des  portraits. — 
Thédore,  lisi?/  Théodore.  Je  n'ai  trouvé  aucun  nouveau  renseig.  sur  ce 
graveur. — Marguerite  théve>akd  (parente  de  l'artiste  cité  page  151?) 
gr.  en  1700.  Z.  —  Ligne  U,  Simon  Thomassiii,  né  1688,  lisez  38;  (Zani 
dit  1652).  — t',.-L.  TiiiBOCKT  gr.  en  1660  et  85.  Z.  (Serait-ce  un  Thi- 
iKMSt?). —  Benoit  Thibuust  ^v .  des  portraits,  italiens  pnur  la  plupart,  il 
y  a  un  G.  Thiboust  (ou  Tyboul),  Hollandais. —  Robert  de  tockmeu 
{Tomier  ou  Tournière),  peintre  graveur  Frauçais,  né  en  1667,  mort  en 
1752.  Z.  Il  était  peut-être  fils  de  M.-G.  Tournier.—  Jean  toustaim  (ou 
Toutain)  dessina  et  grava  des  perspecl.  d'abbayes  pour  l'ouvr.  Monasti- 
chon  Gallicum,  vers  1680.  Il  gr.,  a»/./",  et  avec  talent,  le  jubé  de  S'-Ouen 
de  Rouen,  iGGi.  Ou  ne  doit  |)as  le  confondre  avec  l'orfèvre  Jean  Toutin, 
page  60,  (jue  Zani  nomme  Fout  in. 

Page  406. —  Zani  cite  //.  Treshain  comme  Français.  —  ..4.  Trouvain 
gr.  aussi  des  suj.  jiieux  et  mylhol. —  Zani  signale  comme  dessinateurs  : 
de  S^~L'rbain.  né  1655;  .<oii  frère  Cl. -Auguste,  et  .<a  sœur  .\[aric-Anne  ; 
mais  ne  parle  pas  de  Ferdinand.  —  Renard  cite   Bernard  vaii.i.a>t, 


•2(i()  /VDÛlTIO.NS    Kl    COIUUXTIO.VS. 

|ioiiUre  ol  graveur  au  mezzo-linto,  no  à  l.illo,  1C25  (forl  jtKil)'  IVurc  du 
WaUfranl).—Du  Val,  cili'  à  lorl  page  GO  (voir  l'add.  à  cette  page),  doit 
^tre  reporté  ici.  —  Un  jwrlr.  est  signé  Valet,  IGli-,  el  plusieurs  autres, 
C.  Vallet ,  1G87.  L.  C'est  yirob'  G.  (Guiilaunie)  Vallel.  J'ai  iu  ,  au  bas 
d'une  image  de  confr.  :  Vakt  (ou  Valel)  se,  1702. 

Taf-'o  lOï.—  François  nu  VEROirn,  peintre  et  graveur  né  en  France, 
1651,  mort  1730.  Z.  —  Nicolas  vien.mer  ,  né  à  Paris  vers  1G.'»7,  gr.  des 
porlr.  et  autres  sujels. —  Hubert  vincknt  gr.  au  burin,  à  Rome,  selon 
Basan,  la  Nuit  du  Corrége,  pièce  médiocre,  IG'jl.  Il  gravait  au  pointillé, 
1685  et  170G.  Z.  —  Plusieurs  porlr.  sont  signés  Voligny,  1690  et  95.  — 
— Ajoutezi\yi\  graveurs  étrangers  :  Ant.-Fr.  Bauduins,  Flamand,  qui  gr. 
vers  1660  des  suj.liist.  français,  d'après  Vau  der  Meulen. 

Page  too.—  Ajoutez  aux  éditeurs,  sous  Louis  XIV  :  B.  .\udfau,  rue 
S'-Jacques,  rt  S'-Prosjjpr. — Jean  Boi.sseau,  enlumineur  di;  cartes  geogr., 
sui-  le  Pont-Neuf,  à  la  Fontaine  Rorjalle  deJouuance,  1650.—  Nie.  Bercy 
avait  encore  en  IGiî-  l'enseigne  des  2  boules,  mais  depuis,  étant  devenu 
enlumineur  de  la  Royne,  il  éleva  ses  bouks  au  rang  de  globes  (6  ambi- 
tion!) —  Boisscvin,  rue  S'-Jacq.,  à  l'Image  S^'-Gf/ieiviT?.— Veuve  Ca- 
niusaf.— Chiqiiei,  rue  S'-Jaccpies  ,  au  Grawd  b'-Awif/.— Drevet,  ib., 
à  l'Annonciation.— Gissc}',  \h.,ù  l'Arbre  de  Jessé.—  J.  L'Hérissant  elail 
libraire;  c'est  L'Hérisset. (\\ii  vendait  des  estampes.— U.  Jaliol,  Usez 
Hubert  Jaillot  (ou  Jaliot),  près  des  Grands-Augustins,  au^r  2  Globes 
(prob'  suce,  do  N.  Berey).—  H.  Jans,  rue  S.-Jacq.,  à  la  Licorne.  1710. 
imagier. —  Il  y  a  aussi,  outre  A'.  Langlois.  un  imagier  du  même  nom 
sur  le  Pelit-Ponl,  à  la  Coupe  d'or.— Malboure,  rue  S.-Jacq.,  u  l'Impri- 
merie de  taille  douce.—  Pierre  Mariette  demeurait,  vers  1655,  rue  Saiul- 
Jacq.,  à  l'Espérance  —  Petit,  imagier,  ib.,  à  l'Image  S.-Jac(jues.—  \  al- 
let,  graveur  du  roi.  ib.,  au  Buste  de  Louis  XIV.  1708. 

Page  ito.  —  Ligne  i,  Ilcrman  Weycn,  rue  S'-Jacq. ,  à  l'Image  S'- 
lienoist.  —  Ligne  :{3,  ajoutez  cette  note  :  Les  estampes  nommées  alors 
sujets  gracieux  frisaient  souvent  la  limite  où  comujeuce  l'obscénité. 
Ce  genre,  digue  interprète,  aussi  bien  que  le  rumau  de  Faublas ,  des 
mœurs  contemporaines,  eut  une  grande  vogue  et,  dit  Huber,  «discré- 
dita les  artistes  français  à  l'étranger.  » 

Page  f  13. —  Les  écrans  gravés  étaient  déjà  connus  sous  Louis  XIII. 
A.  Boi^.se  a,  dit-on,  lais.-é  quelques  pièces  gravées  pour  cet  usage. 

Page  ta.  —  Ajoutez  à  ta  note  :  Le  genre  camaïeu  ou  clair-obscur 
n'est  pas  eiaclemeul  le  même  (jue  celui  du  lavis  en  plusieurs  couleurs, 
puisqu'il  est  un  produit  de  la  gravure  sur  bois  (et  non  sur  cuivre).  On 
obtenait  les  canuiunu:  ou  estampes  sur  bois  et  en  couleurs,  au  moyeu 
du  tirage  successif  de  plusieurs  planches  diverscm'  coloriées.  Papillon, 
auteur  l'iirl  crédule  et  par  ccuM-qniMil  l'cu  croyable,  cite  îles  camaieui 


ADDlTlO^S   ET   (OR Rl'XTIOAS.  267 

qui  roiiioult'iil  à  1508;  il  parle  nn^ine  d'estampes  sur  bois  exécnlées 
en  trois  couleurs,  en  U55  (|iiob'  erreur  de  date").  Jacques  Stella,  dit-il, 
(|ui  marquait  S(!S  |iièces  d'une  étoile  (cellt;  man|ue  est  attribuée  à  An- 
toine^, j;rava  eu  ce  genre,  ainsi  que  .V«i<;»in  d'Abbeville,  Fr.  Verrier, 
Vincent  Le  Sueur  et  Mic.-Chr.  Le  liloti,  Anglais,  le  premier  qui  fit  des  ca- 
■maieux  avec  des  planches  de  cuivre,  par  le  procédé  usité  pour  la  ma- 
nic're  noire. —  D'i<6...  Aucun  renseig.  sur  ce  nom,  à  supprimer. —  Jean 
Admirai.  Zani  cite  Jean  Ladmiral,  Hollandais,  gr.  en  couleur,  né  1762. 
Je  pense,  malgré  la  différence  des  dates,  qu'il  s'agit  du  nit>me  et  qu'il 
faut  le  supprimer. 

Page  tte.  —  L.J.  Allais,  peintre  et  graveur,  n'est  pas  né,  mais  gra- 
vait vers  1752.  Il  épousa  Angélique  Briceau ,  qui  gravait  en  1790.  X. 
—  ALLOOIS  (p.étre  Piémonlais)  gr.  de  l'archil.  d'après  J.-A.  Meisso- 
nier. —  Fr.  Andriot,  déjà  nommé  page  73,  est  à  siippr.  ici.  — Michel 
Aubert.  Voir  l'add.  à  la  page  lîG.  Zani  cite  encore  Jean  AOBtuT,  mort 
en  1740. 

Page  f  19.  —  Il  existe  aussi  de  Bacheley  mm  vue  du  Havre. — Lelong 
cite  un  portr.  gr.  (sous  Louis  XV?)  par  H.  bacuot.— G.  De  Baillieul  ne 
l'ut  p. -être  <|u'éditeur.  Son  plan  est  signé  :  D"«  Marie  de  Baillieul.  — 
Ligne  30  :  recherchée,  lisez  :  estimée.  Balechou  gr.  des  marines  d'apr. 
J.  Vernel,à  Avignon  et  à  Paris.  —  Ajoutez  à  la  note  :  t>n  cite  une  vi- 
gnette repr.  la  mort  de  Coligny,  signée  :  F.  A.  Aveline. 

Page  its.  —  Fr.  baour  gr.  des  porlr.  vers  1725.  Z.  —  .fean  Barbie 
gi'.  des  principes  de  dessins  d'apr.  P.  Mignot.— Michel-Franeois-d'Audre 
BARDO>,  peintre,  né  à  Aix,  en  Provence,  1700.  mort  à  Mai-seille,  1783, 
^v.nq.f.  quelq.  suj.  pieux. —  Bernard  Baron  devint  gendre  de  N.  Tar- 
dieu.  —Jean  Barry  était  Anglais.  A  suppr.  Zani  cite  comme  Français, 
Jacques  Barry.  Voir  l'add.  à  la  page  74.  — /.  DelaBarthe,  son  prénom 
est  Gérard,  à  moins  qu'il  n'y  en  ail  deux.— J.-P/t.  LeBas  gr.  aussi  des 
porlr. —  l'.-Fr.  Basan  gr.  des  suj.  en  tout  genre,  l/aiileur  du  Diction- 
naire signait  F.  Basan;  il  était  graveur  et  m''  d'est.  J'ai  lu  que  r.-Fr. 
Basan  mourut  en  1770;  or,  Basan  l'auteur  rédigea  la  préface  de  la  2'  édil. 
en  1789.  Les  œuvres  des  deux  frères  ont,  je  crois,  été  confondues.  Le- 
long cile  des  portr.  signés  Basan  se,  et  un  feu  d'arlilice  :  Basan,  1750. 
François  (ou  Pierre  Fr.)  Basan,  né  1723,  mort  97,  serait  l'auteur  du  Dic- 
tionnaire, selon  Zani,  qui  cile  son  lils,  II. -L.  Pn.tan.^v.  eu  *.":')».—  Jean 
Basira  est  Anglais.  A  suppr. —  Lelong  signale  le  porlr.  de  Ch.  Coypel, 
par  —  BAssEcaos. 

Page  1  t9.—Fr.-Madel.  Basseporte  est  née  à  Paris  vers  1700. — Le  Beau 
est  prob'  le  nu'^me  que  Adrien  Le  Beau,  pages  137  et  161. — l'.Fr.  Beau- 
,nont  gr.  d'apr.  div.  mailres  (lamands.  Il  prenait  le  litre  de  graveur  de 
la  ville  de  Varis    Iluber  .  —  Dr  Hcauroin  gr.  «les  cartes  dés  1727.  —  L'u 


208  ADDlllONS    Kl    COr.Ul'CTlONS 

lieaiivats  t;r.  des  vases,  ITfiO.  Ce  nom  lijjnre  aussi  au  l)as  <l"iiii  plan  «le 
Paris  microscopique  el  de  forme  ronde.  — ./part  Bechon  (ou  Berhou)  est 
ici  placé  à  tort;  il  appartient  au  rèj^iie  précédent. —  De  Bellay.  Je  cite 
(add.  à  la  page  75)  Du  Bellay,  gr.  sous  Louis  XIV.  —  Ch.  Belltcart  gr. 
aussi  des  monum.  de  France.  —  J.A.  He!m(»id  est  Piéniontais,  selon 
Zani.  Belnwnde,  que  cite  IJénard,  est  fort  prob'  le  même. 

Page  1  «o.  —  Il  y  a  un  Benoist  qui  grava  le  siège  de  Landeau,  1704, 
et  celui  de  Douai,  1710.  Des  snj.  de  fôtes,  1717,  sont  signés  aussi  Be- 
7ioist.  Leiong  cite  un  portr.  par  G.  Benoit  (p.-êlre  Gvill.-Phil.) ,  vers 
1770. —  Henri  Berey.  Voy.  l'add.à  la  page  75.— Deuis-Alexanrlre  ber- 
NAKD.  gr.  Irançais,  flor.  1720.  Z.  —  J.-H.  bersavon  (p.-èlre  étranger) 
gr.  la  calhéd.  de  Vienne  en  Daupliiné,  1701.  Burin  médiocre. —  Le  Bert 
avait  le  |>rénom  (V Antoine.  Benard  cite  Lebert  i\n\  grava  à  Paris,  1770. 
— Leiong  cile  un  portr.  signé  Bessée.  Zani  nomme  la  comtesse  de  Bessée, 
née  i^Erlac,  qui  gr.  en  1756.  —  J'ignore  si  Bertliaull  ici  placé  esl  le 
même  que  celui  cité  page  102.-  M"'  =  beutuand  gravait  en  1770.  Z. 

—  T.  BiaiTKEN,  graveur  français,  trav.  en  1765.  Z.— Jean  [on  Jean  An- 
toine) BETOON  (ou  Béton)  gr.  en  17.50.  Z.  J'ai  nommé,  page  75,  Antoine 
Betou  ;  c'est  p.-être  le  père  de  celui-ci  j  en  ce  cas  il  faudrait  lire  Béton, 
à  moins  que  Zani  ne  se  trompe. —  Beugnet  (ou  Beugnée)  gr.  sur  Iwis  en 
1760. — Charles  BEDRi.iEi»  gr.  aq.f.  en  1769  et  7i,  des  Cris  de  Paris  pour 
le  recueil  de  M.  Poisson. —  J.-B.  bichakt,  gr.  fran<;. ,  né  1722,  trav. 
en  176'f.  Z.—  U.  bichi'e  gr.  en  1717  la  catliéd.  de  Coulancos,  sa  patrie. 
— Aureu  Billetle  était  nièce  de  Jean  Brute,  curé  de  S'-Benoil.  L. — AnI. 
et  Nie.  BiLLT  gr.  en  Italie,  selon  Basan,  des  ruines  el  des  suj.  pieu.x 
d'après  les  maîtres.  Zani  cite  Nicolas  Bylli.  dit  le  Vieux,  graveur  franv. 
et  ni''  d'est,  en  17:M;  Antoine  son  frère;  Jacques  ue  rillv  (ou  Bellij), 
peintre  Iram;.  (pii  gr.  ar/./".  17il  ;  el  enlin  Cdrliittycl  iMad.-F.  he  bvlli, 
grav.-amal.  franc,  quigr.  proh'  sous  Louis  XV.  L'orlliograplie  liytii  me 
semble  erronée. —  Honore  bla>c  grava,  vers  1670,  <les  vases  il'après  le 
sculpteur  Toro  (Bénard).  — Zani  cite  L-J.  bi.anchet,  graveur  né  en 
1730,  p.-ôtre  parent  de  Tlioinas,  page  76.  —  J.-Cli.  Le  Blond  (ou  plutôt 
Blon)  esl  né  à  Francfort.  A  supi)r.  Voir  l'add.  à  la  page  115.=le  blond, 
gr.  méd.  sur  bois  des  danses  tnacnbre.f  à  Orléans,  P.  (vers  1760?).  — 
J.-F.  Blondel  gr.  surtout  de  l'^^rchil. —  G.-L.  bocquet,  orfèvre,  gr.  eu 
1770.  Z.  Probi  un  parent  de  .V.  Bocquet,  page  76. 

Page  191.=  BoiLLARD  gr.  (vers  1720)  «les  pièces  relal.  à  Law.  L. 

—  Jean  du  bois,  peintnî  et  graveur,  né  1692.  Z. —  .V.  L.  Antoinette  you 
Adélaide)  Buisot,  née  17 iH.  gr.  «les  portr.  pour  la  suite  d'Odieuvre.  Il  y 
a,  je  crois,  Claude  Boisot,  <|ui  gr.  vers  la  niènn;  épocjue.- Un  arlisle  du 
nom  de  ea  boissière  (autre  «pie  Simon,  page  76\  gr.  sur  bois,  1720.  Z. 

—  L.  I'.  Boitard  gr.  de  1717  à  6;i ,  selon   Zani.  (lui  cite  aussi  François 


ADDITIONS    HT    CORRKCTIOAS.  269 

BuiTARD,  peinlre,  né  1670.  {^ravoiir  tiii  1712,  cl  H.  buitard,  <'n  17fi0. 
^-BonciUet  gr. ,  je  crois,  clos  vignellos  pour  iiiie  édition  de  Biiiïon.  — 
Plusieurs  portraits  sont  signés  Bonnet.  Ij.—L.  Borde  gr.  le  i>lan  de  Paris 
(eu  6  gr.  feuilles)  de  La  Grive,  1728.  i^BOSQUiLi.oN  gr.  des  portr.  (sous 
Louis  XV?).  L. —  L. Bosse '^v.  un  portr.  deFr.  Bouclier,  vers  1772.  Voir, 
sur  ce  nom  et  celui  de  D.  Le  Bossu,  l'add.  à  lu  page  77.  —  Ce  n'est  pas 
le  cél.  sculpteur  Bouchardon  ([ni  aurait  gravé,  ni  sou  lils  Edme,  mais 
son  second  fils,  (|ue  Zani  signale,  sans  dire  son  prénom. 

Page  ts«. —  La  femme  de  Fr.  Boucher  (père  ou  iils?)  passe  pour 
avoir  gr.  une  eau-forte. — Zani  cite  C.-A.  Boucher,  graveur  au  18'sièc., 
sans  autres  détails.  Serait-ce  Boucher,  surn.  Tonton,  que  m'a  signalé 
un  catalogue? —  L.  de  Bourdeille  est  né  en  1738.=  boukrv,  Parisien, 
gr.  sur  bois  (vers  17.50 j  à  Bruxelles.  P  —  N.  boctemont,  bon  graveur 
sur  bois,  est  mort  ou  florissait,  1720.  Il  quitta  la  gravure  pour  entrer 
dans  la  marine.  P.—  Jean  de  Bouys,  ué  en  1692.  Voir  add.  à  la  page  78. 
— Béuard  cite  Daphnis  et  Cloé,  est.  gr.  par  De  Bréa  d'après  Greuze  (vers 
1770?). —  J'ai  retrouvé  une  pièce  d'archil.  gr  vers  \l(>0,\yAV  Bréant. — 
Al.  Briceau.  Sa  tille,  Angélique,  gr.  en  1790. — Au  bas  d'une  est.  représ, 
les  4  Saisons,  on  lit  :  =  Brillon  se.  (peut-être  un  Brion). 

Page  ««.1.  —  Ant.  Brion  est  né  en  1729  selon  Zani ,  qui  signale  aussi 
E.  BRION  (ou  Brillon),  gr.  fr.  en  1726.— Le  portr.  de  V.  F.,  ducde  Broglie 
(représ,  à  cheval),  est  signé  Bugetj,  1761.  L.  Ce  nom  ou  surnom  appart.à 
Benoit-Louis  Hcuriiiuez  (page  LJô).  Z. —  Byrne  c^i  Anglais.  A  suppr. 
— A.-F.  Callet,  peintre,  n'a  p. -être  jamais  ^raxr.— Canot  [Pierre-Char- 
les], gr.  marines,  pays,  et  fleurs,  1757  et  71.  Philippe  (ou  O.-PhUippe) 
CANOT,  habile  grav.  aq.f.,  né  en  France,  mort  1747,  gr.  eu  17iO.  Z. 
C'était  p.-être  le  père  du  précédent. —  Leiong  cite  un  portr.  gr.  (vers 
177'».i  par  =cAPrrAiNE. — Nie.  Caron  gr.  sur  bois,  en  1766,  les  vignettes 
qui  ornent  le  Traité  de  J.-B.-.M.  Paitillou,  et  le  portrait  de  l'auteur. — 
L.  Cars  gr.  les  campagnes  du  roi,  1744. —  L.-J.  Cathelin  s'appelle  Clia- 
felain,  est  né  en  1739,  et  gr.  en  1800,  à  en  croire  Zani,  qui  me  paraît  ici 
mal  renseigné. —  Le  marquis  de  calmont,  grav.-amat.,  mort  17. . .  Z. 

Page  t^J. —  P.-Fr.  Charpentier  gr.  aussi  des  sujets  gracieux. — Il  y 
a  sous  ce  règne  un  Edmoul  charpy  (ou  Charpry],  qui  grava  je  ne  sais 
quels  sujets.  =  cuartier  gr.  des  carie,  de  mœurs,  173.").—  Dominique 
Châtelain  est  né  en  Angleterre,  mais  est  p. -être  d'origine  française. — 
Leiong  cite  des  lombes  grav.  en  1696  par  Chauffourier  et  Pigné.  Celte 
date  me  paraît  une  erreur,  car  ces  2  artistes  sont  nés  en  1710  et  1700. — 
Des  pièces  d'architect.  sont  signées  Chenu,  176». Zani  cite  M""  Desmai- 
sons-C/ie«!<,  qui  gr.  ar/./".  178.').  Il  désigne  p.-être  M"'  V.  Chenu,  deve- 
nue femme  Desmaisons. — Il  exi.ste  aussi  un  Fr.  Chereau  jeune,  né  1700, 
mort  1780.  Z.  —  Jacques  Chereau.  selon  Zani,  est  né  en  1687  et  nuirl 


'170  ADDITIONS    KT   COKRF.CTIO.NS. 

I77G.  Il  auntil  pu  aussi  graver  dès  Louis  XIV.  Sa  feiiinit',  uiorle  i-n 

1771.  siiavîiil  aussi. 

l'-.t'^ti  f  «».  ^  A'.  (Sicolas)  Chevallier.  Voy.  l'add.  à  la  page  80.— 
Mad.  —ciiEVEnv,  née  en  France,  gr.  en  1770  el  77.  Z.  —  Zitni  elle 
Juste  Chevillel,  Allemand,  né  1729.  Ce  nom  a  l'air  français,  el  je  le  croi.s 
au  moins  d'origine  Trançaise.— C/»'7«et  gr.  prob*  sous  Louis  XV.  Voir 
l'add.  à  la  page  80.—  Le  Clere.  Rien  retrouve  sur  ce  nom,  qui  me  parait 
mal  orlliogr. — Zani  signale  la  marquise  (et  non  le  nianiuis)  de  Coigny, 
gr.-aniat.  eu  1749.-=  collakd,  Français,  gr.  en  175tj.  Z.  l'.-ètre  Adrien 
CoUard,  cité  page  81.  —  2=  ligne  de  la  note  :  mourut  en  1688,  lisez  :  86. 

Page  i«o. —  Marg.  Le  Comte  gr.  aussi  des  portr.—  Des  batailles  sont 
signées  <=  contât.  L.  Papillon  cite  Cotitat,  dit  Le  Brun,  med.  graveur, 
mort  en  1Ï68,  qui  grava  des  armoiries  et  des  lettres  d'affiches.  1746. 
=»  coTTK  gr.  sur  bois  vers  1760,  «  mauvais  plagiaire  de  mes  œuvres  »  , 
dit  Papillon. — A.-I'h.  Coulet,  est  né  en  France.  1736.  Z.  Il  gr.  des  vign. 
et  de  l'arcliit. — P.-Fr.  Courtois  gr.,  d'après  S'-Aubin,  la  Promenade  du 
rempart  (que  Huber  attribue,  à  tort,  à  Michel- Aubert) ,  ainsi  que  Ito 
Portraits  à  la  mode,  2  c\irieuses  pièces. —  Leloug  cite  di!s  thèses  el  de 
nonib.  portr.  sigm-s  Coussin,  prob'  Cossin.  Voir  add.à  la  \t.Hi.—Crépy 
fils  (Piémonlais  .selon  Zani)  a  gr.  aussi  des  suj.  champêtres.  «=  cnoisEV 
(ou  Crpizey),  gr.  et  marcb.,  flor.  en  1770.  Z.—  J.  Cundier'^r.  beauc.  de 
((ortr.  de  1717  à  27.  Leiong  en  cite  datés  1672 el  85.  Ils  seraient  du  père 
de  celui-ci,  puisqu'il  est  né  en  1091.  I.e  même  signale  aussi  le  portrait 
de  Villeserin,  gr.  par  A.-B.  cunoier  d'après  Anl.  Bouis.so4i.  Vnir,  sur  la 
lamille  Cundier,  l'add.  à  la  page  S3.~CnvillFr  ou  Cuvillirrs  (à  torl  Cij- 
villies.  Z.].  Cuviller  lils,  né  en  .\ilemagne  (mais  d'origine  française}  en 
173  4,  gr.en  17<i4.  Z. 

Page  «89. — Zani  signale  7  artistes  du  nom  de  Dagoty  {on  D'Agoty), 
(pii  tous,  un  excepté,  gr.  dans  le  genre  lavis-multicolore.  Jacques  (ou 
Jacques-Jean)  Gautier  D'Agoty  père,  né  1710  (j'ai  écrit  17:J0),  fut  père 
de  5  enfants  qui,  je  ne  sais  pourquoi,  ne  portaient  pas,  comme  leur 
père,  le  nom  de   Gautier  (lequel  paraît  être  le  nom  patronymique). 

l»  J.-Bapt.  André,  né  1740.  2«  Edouard,  né  17it.  3«  Rapliaèl.  ne (il 

gr.au  burin  en  1778).  4"  Louis  (ou  Konoré-Louis),  né  1746,  qui  trav.  en 
66.  5°  Fabian,  né  aussi  en  1746.  Fnlin  Clavde  de  la  même  famille),  qui 
gr.  en  1780.  Je  n'oserais  aflirmer  (pie  ces  détails  fussent  exacts.  On  a 
dilconf(mdre  souvent  les  œuvres  de  tant  de  graveurs  du  même  nom. — 
Jacques  Dassonville  est  né  1019  (el  non  1719^;  il  grava  donc  sons 
Louis  XIV,  el  doit  être  reporté  page  83.  Il  gr.  de  la  lopogr.  et  autres 
suj.  dès  1653.—  On  cite  des  portr.  gr.  ou  édités  par  J.-P  Daudet.  17;l(i. 
Ce  n'est  pas  celui  qui  (igure  ici,  puisqu'il  est  né  en  1737,  mais  prob'  ^(>M 
père    Je  parle  iVFt.-Jvseph    jtage  H.'i. —  Daulle.  lise/  :   Daulle.  —Fraii- 


ADDITIONS  i;t  corr i.(.tio\s.  271 

fois  et  Fr.-Anne  David  sont  p.-êtro  le  mi'me  artiste.  —  Marg. -Thérèse 
Delaunay  est,  selon  Basan,  étrangère  à  N.  Deiaunay.  J'ai  vu  des  vi- 
gnettes signées  :  Ve  Launay  jeune.— Des  pièces  relatives  an  sacre  du  roi 
à  Reims,  \^•2^i,  sont  signées  =  oemortaiti.  L.  Je  n'ai  aucun  renseig. 
sur  ce  nom,  qui  est  p. -être  celui  d'un  dessinateur. 

Page  196.  =>  i)EPALME>s  père  et  tils,  amateurs,  gr.  (ou  dessinaient) 
sons  Louis  XV,  des  suj.  allégor.  —  J.-B.  derrey  {Derrayes  ou  Derais), 
mort  177.5,  gravait  en  1755.  Z.  Il  est  p.-ètre  père  de  Derret  ou  de  C.-L. 
Desrais,  cités  page  1G5.  —  Martial  Desbois  est  né  1G30.  Voy.  l'addit.  à 
ta  page  8f,  où  il  devrait  figurer.  —  Basan  cite  de  A.  Desfriches  3  petits 
pays.  aq.f.—i-B.  despax,  peintre  et  graveur  i'ran^.,  Irav.  en  1769.  Z. 
—  Louis  Desplaces  gr.  des  portraits,  1715.  —  Sur  G.  {Guillaume)  Dheul- 
land,  né  1690,  mort  1770,  voir  l'add.  à  la  page  8i.  —  Ant.  Dieu.  Lelong 
cile  de  lui  un  frontispice  gr.  en  1700.  Il  serait  donc  né  avant  1692. 

Page  t20.—  Louis  Doublet.  Son  portr.  fut  gravé  par  Madeleine  doc- 
blet,  sa  femme.  L. — Pierre  Drevet  (père  ou  (ils?)  gr.  en  I71G  la  Cliar- 
trcnse  du  Val-S'-Pierre.—  Hubert  drouais,  né  en  France,  1G99,  mort 
1767,  était  peintre  et  graveur.  Z.  Fr. -Hubert  drouais  (prob^  sou  lils), 
né  en  1727,  mort  en  1775,  était  graveur.  Z.  Ce  dernier  serait-il  le  même 
que  Fr. -Hubert,  page  135?— 3/. -J.  Renard,  femme  Dubos,  lisez  :  Dubos, 
femme  Renard.  Il  y  a  Cl.  ddbos  qui  gr.,  selon  Zani,  en  171  i.  On  cite  de 
G.  (ou  C.)  Dubosc  des  suj.  pieux,  mytli.  et  liist.  gr.  vers  1703,  et  des 
portr.,  1719.  Il  est  donc  prob.  que  C.  ou  G.  Dubosc  est  le  même  que 
CL  Lkihos,  graveur  sous  les  deux  règnes,  et  mari  de  M.-J.  Renard. — 
On  cite  des  pièces  hisl.  gr.  en  1722  par  =  ddcuatee.  Est-il  Français? 
il  y  a  Fr.  Du  Chdtel,  Flamand.  —  Un  P.  Ducliesne  (autre  que  celui  que 
je  signale?)  gr.  sur  bois  des  ornein.,  1726.  P.  Un  portrait  de  P.  Bayle, 
gr.  à  la  man.  noire,  est  signé  Catherine  ddcuesni:.  L.  Voy.,  sur  ce  nom, 
l'add.  à  la  page  80.  —  Ant.-J.  Duclos  gr.  l'est,  repr.  Marie-Antoinette 
annonçant  à  M"'  de  Belley  la  grùce  de  son  mari.  —  Une  vue  de  Dun- 
kerque  est  signée  Cl  Duflos. —  J.-D.  Dugoure  est  fort  prob'  le  même 
que  Ducoure,  et  aussi  que  Ducourg  (i)age  IGG).  Il  gr.  sur  bois  comme 
Ducoure.  J'ai  dit  qu'il  gr.  en  17G0,  mais  si  celte  date  était,  par  suite  d'une 
méprise,  celle  de  sa  naissance,  il  n'y  aurait  plus  de  doute  (sauf  pour  le 
lieu  de  naissance)  sur  son  identité  avec  Dugourg,  né  en  1760.  En  défi- 
nitive, je  suis  porté  à  croire  que  les  3  noms  se  rapportent  au  môme  ar- 
tiste, qui  travailla  sous  Louis  XV  ou  XVI.— Lelong  cite  un  feu  d'arti- 
fice signé  Dumônt  se,  1730. 

Page  iSO. —  Outre  plusieurs  artistes  du  nom  de  Dttpin,  il  eu  existe 
un  qui  signait  =  dcpain.  Lelong  cile  de  lui  l'attaque  du  fort  de  Coni- 
piègne,  1739.  Z<ini  nomma  Dupain  de  Franclein ,  gr.-amat,,  né  en  France 
et  mort  au  18^  siècle. -^  Des  portr.  de  la  suite  d'Odieuvre  sont  sigms 


S72  ADDITIONS   KT   CORRHCTIONS. 

=—  DDPiKT.  Je  ii":ii  Intiivé,  sur  ce  nom,  aucun  rcnscign. —  Si  Duruisseau 
«•si  li;  mftme,  comme  on  l'assure,  <|ue  DMrnt5.sw/u  (page  ICO),  ne  en  1"ôi, 
il  ;i|ipailieiit  au  règne  siiiv.  Quant  à  Atitoiiie  Duruisseau,  né  à  l'aris, 
Itini,  je  ne  sais  s'il  est  le  môme,  sauf  une  erreur  <le  date,  il  existe  p- 
être  2  artistes  nommés  Duruisseau,  (lu'on  aura  œnfondus.  C'est  en  re- 
ciierchanl  et  comparant  leurs  œuvres,  qu'on  déciderait  la  question.  — 
On  cite  de  P.-J.  dciiet,  des  snj.  gracieux,  gr.  sous  Louis  W'\.—  EUiot 
(  IVVWf'aHi)  est  Anglais.  A  sui)pr. —  Des  porlr.  sont  signés  L"Ww!«,  1771.  L. 

Page  131. —  Porlr.  par  Favannes,  l~i'i.  L.  Voir  l'add.  à  la  page  80. 
—  Une  est.  intit.  l'Éducation  du  lioi  est  signée  De  Fer,  1718.  L.  —  Et. 
Fessard  gr.  le  Bal  de  S.-Cloud,  1760.  (Leiong  écrit  Fossard.) — Pliilipf)c 
LE  FEVKE,  élève  de  N.  Le  Sueur,  gr.  sur  bois  vignettes  et  armoiries.  Il 
mourut  fou  en  1759  ou  60.  P.  Il  est  probab'  (ils  d'un  homonyme  cilc 
dans  l'add.  à  la  page  91.  Il  existe,  je  crois,  ii  la  n)ème  époque,  un  Charles 
Le  Fèvre. — Filleid  tils  travailla,  en  collaboration  de  Louis  Borde, au  plan 
de  Paris  de  La  Grive,  1728.  11  en  retoucha,  au  burin,  les  frontispices. 
Son  nom  est  orthographié  FiUœul.  —  Aug.  Foin  gr.  des  batailles,  1757. 
Zani  cite  Fonbonne  (il  lui  donne  le  prénom  de  Quirino,  que  je  ne  sais 
commeiil  traduire  en  français),  bon  graveur  en  1730;  et  .\nne  fom- 
bo>.m:,  qui  gr.  en  17.')4.  Elle  est  prob'  iilledu  premier.  Leinng  signale 
le  porlr.  du  conile  de  Bonneval  [i.iv  M'^^  Fonbvntie.  Un  des  deux  artistes 
gr.  des  i^orlr.  pour  Odieuvre;  il  écrit  quelquefois  Faubonne.  i'A\  lu  aussi 
<e  nom  au  bas  de  médiocres  images  de  confréries.  —  P. -Elis,  de  Foii- 
tanieu  flor.  vers  1770. 

Page  139.  —  Zani  ne  parle  de  Fordrin  qu'à  litre  de  dessinateur.  — 
De  la  Fosse  t^Y .  des  porlr.  en  1700.  —  J.-Bapt.  Fosseyeu,r  et  non  Fos- 
soyeur) est  né  à  Paris,  1752,  selon  Joubert.  Il  est  à  reporierau  règne 
suiv. — Bénard  nomme  Jos.-Fr.  foulquier  (parent  d'Hector?),  qui  gr. 
atif.,  en  amateur,  modes  et  siij.  div. — M.-S.-P.  fourmer  le  jeune 
gr.  sur  bois  vignettes  et  lleurons,  1732  et  31.  P.  Zani  signale  Simon- 
Pierre,  son  frère,  né  1712,  mort  1768,  gr.  sur  bois.  Selon  Biulliot,  il 
est  né  en  1700  et  élail  fondeur  en  caraclères.— //.  Fragonard.  Zani  l'in  - 
dique  par  erreur  comme  FlanianiJ.  Nulle  part  on  ne  désigne  posiliv'  le 
lieu  où  il  est  né. — J.-CU.  François  gr.  des  porlr.,  1763  et  67. —  Leiong 
cite  des  portraits  signes  J.  gaillard,  et  d'autres,  liéné  Gaillard.  17.')3; 
ce  liéné  est  prob'  le  même  que  Hobcrl.  =  (.allais,  éditeur,  a  p. -être 
gravé  quel(i.  porlr. —  Un  artiste  du  nom  de  Gallimard  gr.des  suj.  hisl. 
dès  1716;  sans  doule  le  père  de  Cl.  Gallimard. 

Page  1S3. — Leiong  cite  des  porlr.  (<iont  celui  de  Ch.  de  Laitaignanl, 
chanoine  de  Reims)  gr.  par  J.-Bapl.  garai'o.— yeu>i  Gautier  est  prob' 
un  Daf/ulij  (voy.  add.  a  la  page  12").  Zani  cite  Pierre  {ou  Pierre-Jacq.) 
(.AUTiF.K.  pcinlie  et  graveur  en  I7t:i  cl  02.  (>l  I.-M.  gautieh,  né  an 


ADDITIONS    KT    CORRECTIONS.  273 

17'  se.  l'I  niori  au  18'. —  Caiitrut  gravait  Jcs  |l0^ll•ail^>.  Zaui  mciitionno 
Claude  Cautlicrot,  Français,  (lessiiialcur  vers  1S08. —  BénanI  cilc  deux 
ptlils  carlouchos  gr.  par  Lf  Geay. — Le  môme  signale  L.  ceoffrov,  qui 
^r.,  en  amateur  (prob'  sous  Louis  XV),  pays,  et  div.  suj.  —  Jean  Gil- 
lierg,  çx-  français,  irav.  de  1750  à  68.  Z,  Je  l'ai  cilc  sous  Louis  XVI.  — 
Des  porlr.  sonl  sitçnés  C.leyry  se,  1757. —  Fr.  Godefroy  esl  né  prés  de 
Koucn,  17  n,  selon  Jouberl. —  II.  godin  i;r.  (iq.f.  des  Cris  de  Paris  pour 
le  recueil  de  M.  Toisson,  vers  1770. — L.  Gomviier  grava,  selon  Benard, 
un  porlr.  1713;  selon  Zani,  il  gr.  de  168ià  1730;  il  appartient  donc  en 
l>arlie  au  règne  précéd.  — Le  Gorgue  gr.  des  suj.  de  chasse.  =gosmosd 
gr.  les  campagnes  du  roi,  171i.  L. — Jos.  Goupy.  La  date  de  sa  naissan- 
ce, ou  celle  de  la  pièce  qu'on  lui  aliribue,  est  erronée.  Il  y  a  un  Goupy 
qui  gr.  sur  bois,  1710.  Z. —  Zani  cite  Pierre-Germain  i,b  ckand,  père 
de  Louis,  qui  gr.  de  1747  à  (50.  —  Louis  de  Gravelle  gr.  en  1735.  Micliel- 
l'Iiil.  Levesque  de  gravelle,  graveur-amateur,  mort  1752.  Z.  Est-il  pa- 
rent de  Louis  ou  de  P.-Ch.  Levesque,  page  138? 

Page  134.  —  De  la  Grenée  gr.  des  suj.  gracieux.  —  Les  icouophilus 
attribuent  à  J.-B.  guëu/k,  né  1731,  des  tètes  gr.  aq  f. —  L'abbé  de  la. 
t.KivE  parait  avoir  irav.  lui-même  à  la  gravure  de  ses  plans.  Au  bas  de 
la  7'  feuille  de  ses  Environs  de  Paris,  on  lit  :  gravée  par  l'auteur  et  par 
Cl.-Ph.  i(iolet.—  Él.-C\i.  LEGDAYgr.  en  1768.  Z.  Ce  graveur  serait-il  le 
même  que  Le  Geay,  dont  je  parle  à  l'alinéa  précéd.? — On  cite  de  Guélard 
la  Bataille  de  Fontenoy,  gr.  1745. —  Louis  et  René  du  gueumeii,  voy. 
add.  à  la  page  89.  ■=  oiiGN.xnD  gr.  sur  bois  (vers  ITtJO)  des  fleurons  et 
des  vignettes  réprèhensilles.  Il  mourut  |iar  suite  de  la  peur  tpi'il  avait 
d'être  arrêté.  P.  —  II.  guilli;maiit,  ne  en  France,  grav.  en  1736.  Z.  — 
Sic.-G.  de  la  Haye  est  ué  1725.  Z. 

Page  «35.  —  J.-D.  Uemlich  gr.  aq.f.  dix  vues  des  envir.  de  Paris, 
1765. —  niaise  (ou  Benoit)  Louis  Ilenriquez,  portait  aussi  le  nom  de  liu- 
gey.  Z.  Voir  add.  à  la  page  123. —  On  cite  J.  heldelot,  prob'  frèrt* 
de  Louis,  {\m  gr.  des  suj.  de  genre.  —  Les  Ilortemels  sonl  d'orig.  *"  . 
landaise,  mais  les  trois  sœurs  doivent  être  classées  parmi  nos  gr  ,y(,y»- 
puisqu'ellcs  épousèrent  des  artistes  français.  Madeleine  (*".„!  nornlt 
p.-èlre  aussi  le  prénom  de  Marie),  née  à  Ulreclit,  mouru\  j,  p^i-js  1774 
Béuard  cite  un  porlr.  par  Marie-Sicole{>-dw^  doute  l'ér,^,,.^^.  ^|^,  ^^^;  q,, 
a  souvent  confondu  les  prénoms  et  les  œuvres  de."  trois  sœurs  —  Ilous- 
lon  HUcluird)  est  Anglais.  A  suppr.  =-Uoyau.  Ir  es-méd.  gr.  sur  Iwis,  pr. 
a  Chartres,  vers  1775,  des  jeux  d'oie.  P.  —  Vr.  Hubert.  Voir  l'add.  à  la 
page  129.— Fr.  llugnin  llor.  en  1757.  Z 

Page  «30.- On  cite  des  suj.  hisl  .^y  vers  1720  par  Iluot.  —  M.  {Mir- 
chel,  Igunel  gr  des  sujets  de  g-'f.rc;  Marie- Maddemr.  des  allégories  et 
div.  Mij.-Z'.-r. /«tfoN/'gr   poiir.  oisuj   gracieux.— /«-/r^m  (^co»)  est 

18 


274  ADDITIONS    F.T    TOR  UFCTIONS. 

Anglais    A  siippr  -=  isxard.  tif  Slrn^lmr.riî,  i^r.iv:i  <u\  }••>•.;  .l.-s  -nj.is 

pitMix.  P.—  C.-D.  Jardinier  gr.  flo  nninlir.  poilr. 

V;\<;ii  139.  —  Lclonj,' cilc  nn  fru  d'artifice  ^r.  par  !..  joiivit,  I7.'i7 
P.-r-lre  n'fsl-il  que  (lessiiiaUiiir.  V(rir  l'atld.  :i  la  pa^'o  142.— F.  Jonrdan 
et  Mad.  Jourdan  soiU  p.-ùlro  le  nièiutî  arti>lt;.  —  J'ai  vu  des  llcnrs  ^r 
aq.f.  par  Juillet. — Jo  n'ai  retrouve  aueiiii  rcnseii,'.  sur  Du  Dui/  de  Lntjc 
Ce  nom  m'a  été  fourni  par  un  catalo^îno.— lu  porlrait  ilc  Law  est  sif^ni- 
LAWGI.OIS,  !720,  prob'  Jean  Lanqlois,  pajje  iU.  =  i„\N0CF,t. ,  peintre  i-l 
graveur  français,  llor.  en  IT'H).  Z.  —  A',  de  Larmessiii  gr.  île  gr.  pirees 
hislor.  Je  citerai  la  (iromenade  du  jeuni'  roi  Louis  W  au\  Tudeiies, 
dans  un  lauleuil  roulant;  l'arrivée  à  Fonlaiiicbleau  di'  Marie  I.ciC/yn-:- 
ka,clc.,  eslan>pes  en  3  feuilles. — Une  slalne  du  roi  a  eie  gr  par  ■=-  r.A- 
ROQUK.  176:1.  L. —  Lattre  gr.  de  l'arcliilecl.  di-s  17.")4  —f  Laurence.  Voir 
l'addit.  à  la  page  169. —  P.  (Piei're)  Laurent  eut  ,  selon  .louiier»,  un  liU 
nomme  Henri.  Bénard  signait*  A.  i,aitiu:>t,  (pii  gr.  (-ous  Louis  X\  ' 
div.suj. — Lvhert  avait  le  prénom  {VAiiluinc.  el  eonliuua  sons  Louis  XVL 
Page  iViH.~Lec.ler;  son  nom  est  fort  proli'  ieClerc.  Zaui  elle  Tlionifi\ 
et  A.  Le  Clerc,  grav.  français  nés  au  IS*-  siècle,  sans  plus  de  détails  — 
J. -Laurent  i.égbr,  graveur  aq.f..  né  en  France,  irav.  en  17.>î  el  .'>s  Z 
—P.  Lelu.  lisez:  Léln.  —  Lelong  cile  un  porirait  signé  iempeukimi  .se.. 
1711.  (Test  un  autre  artiste  tjue  ceux  signalés  ici ,  ou  les  dateî<  de  leur 
naissance  seraient  inexactes.  — J.  Lereau  est  ici  classé  jw  méprise:  je 
le  cite  page  153,  sous  le  nom  de  le  Veau.—P.-C.  Levesque.  Voir  page-261 
— Mathieu  Uart  ef'l  i>.-êlre  d'origine  anglaise.— Fr.  de  i.ig>v,  gravent 
méd.,  trav.  au  18'  siècle.  Z.-^J.-Af.  Liotard  est  Suisse.  A  snppr. 

Page  13». —  Lelong  cite  des  porlr.  gr.  par  Littret  de  Monliguij  ^(lu'rl 
nomme  ailleurs  Limet).  F.sl-il  le  même  (pie  Cl.-Anloinc  Lit  fret  "^  7.:\\\\  le 
signale  comme  graveur  el  m*  d'est. —  lin  artiste  du  nom  de  i.oin  gr 
p.-êlre  sons  Louis  XV  ;  j'en  cile  deux  (page  92),  qui  sont  morts  sous 
Louis  XIV.  Lelong  cite  des  portr.  par  Antoine  Ij)ir.  (Veut-il  désigiu'r 
Alexis?)—  Lo«/7t7»omp5  grav.  des  cartes  en  1761.  L.  P.-Otrelils de  celui 
page  92. —  Bénard  cite  Guillainne- Joseph  (et  non  Jran-Loui.t'\  I^  Lor- 
rain, né  1715.  —Des  portr.  gr.  d'après  Ph.  de  Champagne  sont  signés  : 
De  Lorraine,  1771. —  Lelong  cite  un  portrait  grave  en  1753,  et  signé  : 
—  LOTUUMIER.  —  P.-J.  iMurtherbourg  (ou  Lmdherbourg)  gr.  cosl.,  ma- 
rines, SHj.  champêtres  et  militaires.  —  Loyer  {Michel)  gr.  en  176L  Z.  — 
Cl.  Lucas  gr.  des  (ilans  dès  1708.  Zani  nomme  L.-C.  Lucas.  |K'inlre  el 
{graveur,  né  1085  et  mort  1765?  est-il  le  même  que  Cl  Lucas?  Lue  vue 
de  l'abbaye  de  Clairvaux  esl  .signée  :  Doin.  C.  Li/ra.s-,  .<tc.  1708.  Je  pense 
que  ce  religieux  est  autre  que  Claude  Lucas.  —  Lelong  cite  le  porlr.  de 
Ville-Serin,  gr.  à  la  man.  noire,  par  Jac.  maiieux.  Serail-ce  /.  de  Ma- 
bicu'>  Il  y  a  un  pi'intre  anglais,  nommé  Mchcur,  qui  florissail  en  IC.ST 


ADDITIONS    ET   CORRECTIOISS.  275 

"DE  MAli.iAiiFj-lîrosson,  nv'  (IV'st.,  grava  de  I"(i0  ;(  isil.  Z.  — On  ciic 
lies  pièces  hisl.  ^v.  i^oii  ilossinOosV)  par  =  maii.i.ot,  1710  ot  2t». 

l'agc  tjo.  —  Ou  cilo  (les  est.  rolal.  au  sacre  du  roi,  1723,  gr.  par 
Maisonneuve.  Ce  no  peul  ôlre  Louis,  qui  esl  né  en  1710,  el  gr.  vers 
1757,  à  moins  que  la  dalo  de  sa  naissance  ne  soil  fausse.  Mad.  Le  Vil- 
lain,  née  Mansard,  élail  prol»^  (illo  de  Michel  Hardouin  Mamard.  = 
MAi.BOiHtK,  graveur  IV.  el  ni''  tl'est..  tlor.  en  1740.  z.  —  Rasan  signale 
M.  iMartiu,  peintre  du  roi,  (jui  gr.  aq  f.  des  halailles.  Est-ce  le  même 
que  M.  T.  Martin,  Français,  selon  Zani  ?  /).  Martin  est  Anglais,  selon 
Bénard.  A  suppr.  Je  cile,  page  171,  un  graveur  fr.  nommé  Demarlin  (ou 
Demortain),  (ju'on  aurait  pu  coid'ondre  avec  celui-ci.  Zani  cile  un  gra- 
veur fr.  ni''  d'est.,  nommé  =  Martin,  né  en  1737. —  Mason.  Il  y  a  J.  Ma 
sou,  graveur  anglais;  s'il  est  le  môme,  il  esta  suppr.  ;  mais  son  vrai 
nom  est  p.-élre  Masson.  Voir  l'alinéa  sniv.  —  Louise  Massard  gravait 
soiis  Louis  XVL  Voir  la  page  171 .— J.-B.  Massé  a  déjà  été  cité  page  03. 
Paye  I4i.  —  Zani  cile  Benoît  masson  jeune,  qui  gr.  en  1724,  el 
r.MASso>,  graveur  sur  bois,  l't  iO. —Mavelol  est  p.-élre  lils  de  Ch.  Fran- 
çois, (jue  Zani  signale  comme  graveur  de  cachets  et  médailles,  en  ICitO. 
— P.-C.  MAZuniEit  i^ou  Le  Masurier]  gr.  aq.f.,  d'apr.  Teniers,  vers  1720. 
el  gr.  lie  récriture,  1710.  —  ,/.  Mechau  esl  Allemand,  Z.;  à  suppr..  ainsi 
que  C.  [Chrétien]  de  Mcchcl.  qui  est  né  à  Bâie.  —  /'.  Menant  grava  une 
vue  de  la  macliine  de  Marly,  sous  Louis  XIV. —  J.-D.  Michel  (ou  un  lio- 
monynie)  gr.  des  portr.eii  1734.  L. — S.-Ch.  Miger.  Leiong  cite  un  portr. 
signe  Miger  se,  173i  (c'est  un  autre  que  celui-ci,  ou  il  n'esl  pas  né  en 
1736s  et  un  antre  portr.  signé  Niger  ;  c'ci,l  prob' le  même  nom  alléri'. 
—  S.  Mif.NOT,  Français,  gr.  aq.f..  17iO.  Z. 

Page  fj».— Leiong  cite  un  portr.  sigiif  :  i.f.  moin»-,  1753. —  P.  Moi- 
ley  (ou  Moithey),  gr.-géog.  en  1787.  Z.  Il  Irav.  sous  Louis  XV,  el  a  pu 
continuer  sous  LouisXVI;  p.-êtreaussi  y  a-l-il  Moillie;/  pèioiît  lils. — Les 
graveurs  du  nom  de  Moitié  sont  assez  nombreux.  Zani  en  cite  un  (sans 
prénoms)  qui  gr.  en  1504;  Pierre,  artiste  médiocre,  en  1050;  Pierre- 
François  moitte,  né  1732  (que  j'ai  omis);  Pierre-Etienne,  ici  phnc,  qui 
eut  4  enfants,  tous  graveurs  :  Fr.-Augusie  (ici  enregistré),  i-l  3  autres, 
qui  gravèrent  avec  habileté,  de  1775  à  80,  savoir  :  Jean-Giiillaiime, 
Angélique-Uose  et  Elisabeth  Méjanie  (cités  page  172),  eiilin  .\lexandre 
MoiTTE,  ipii  gravait  en  1788,  el  .l.-liapliste,  (|ui  ne  gnivait  pas.  Je  ne 
pense  pas  que  J.  Miotte  (page  04)  .soit  le  même  nom,  sauf  l;i  iransposi- 
tion  de  la  lettre  i.  —  Des  portr.  qui  font  partie  de  la  Gallrrie  Françuisu 
sont  signés  •=  molék.  Serait-il  le  même  <pie  le  suivant? — /'  Moles 
On  cite  G. -P.  Moles,  graveur  espagnol  Je  pense  rpi'il  est  !■•  méiiu'.  A 
<uppr. —  Bt-nard  nomme  V  ^i-l  non  |ias  M.)  de  MuncUii  Zani  rcril  de 
Moue  II  1/  —  Oi\  si-Mialc  nn  plui  du  |Hint  an  Chau"'  imuis   l.i.iiis  XV, 


276  additions;  i:t  coRitrcTioNs. 

jiar  ('.\.  mo.nnauii  —  LU  iiiéilnilloii  alU'gor.  (;sl  ^r.  |)ar  ■--  Mo?<Mti«, 
1702.  L.  J'ai  VII  une  Irôs-inétl.  vsl.  à  la  mari  nuire  (fùlo  à  Dijon  |miiii 
la  naissance  (Jii  duc  (TP^nf^iiion,  1772\  sij^nct;  I..  Jollivot  ft-cil,  L.  Mnn- 
Hier  se.  Zani  cile  Le  Munier,  qui  f,'r,  do  1789  à  18().'>.  — Une  pièce  contre 
les  jésuites  est  gr.  par  =montalais,  17G1. —  Il  y  a  un  Littret  (ou  Limel) 
de  Montigmj  :  voir  add.  à  la  page  139.  — Mad.  de  Monlif/ny,  femme  I,e 
Dauiceur  ,  yr.  un  portr.  de  sa  lille,  1760. —  De  Monhdcty  (ou  Montulè)  , 
mort  1787,  t;r.  de  la  topogr.  vers  1738.  Voir  jiaj^e  172.— Le  ni'»  de  Monl- 
niirail.  IJénard  le  nommii  De  Mont niireil.—J.  Muyreau.  Brulliol  cile  JeoM 
Moyereau,  né  à  Paris,  1712,  mort  ib.,  17C2.  Il  veut  prob^  nommer  Moy- 
reau.  Le  portr.  de  cet  artiste,  gr.  par  lui-môme  en  17iO,  indique  qu'il 
est  né  à  Orléans.  J'ai  vu  de  Moyreau,  les  guerres  des  Huguenots  en  1562. 
Les  costumesde  ses  personnages  oirrent  un  exemple  des  anachronismes 
et  de  l'ignorance  des  artistes  de  ce  temps,  (iiiaïul  ils  voulaient  repré- 
senter des  évén.  histor.  antérieurs  à  Louis  XIV. 

Page  143. —  T.  MCTEL,  né  en  France,  gr.  des  portr.  en  1730.  Z. — 
F. -M.  NEVEU,  graveur,  né  en  1735.  z.  — C.-F.  nicole  (prob«  père  de 
l'.  Nicole,  page  173),  gr.  en  1760.  Z.  —  NiroUet  est  prob'  le  même  <|iie 
B.-A.  Nicollcl.  page  173.  A  suppr.  ici. —  Le  uv  Denis-Al.  de  Niert  grava 
sous  Louis  XV^  Voir  l'add.  à  la  môme  page. — Sorllin  avait  les  prénoms 
tie  Jean-Pierre.--M.B.  [Michel-Benoit)  Olivier  cal  né  1712,  et  mort  1784, 
selon  Zani,  qui  signale  aussi  J.-Bapl.  olivier,  peintre  et  graveur  fran- 
çais, en  1750  cl  67.  — On  cile  une  vue  de  Dieppe  par  Oudry,  1763  — 
Jean  Ouvrier  est  né  eu  1721  ;  /.  Oubrier  est  le  môme.  Z. 

Page  144.  — P.  Pnnseron,  associé  à  Blondel,  applicpia  la  gravure  sur 
bois  aux  papiers  de  tenture,  et  en  fit  coinmeiTC  (Papillon.  1,  p.  337). 
—Sur  J.-B.-M.  l'apillon, \o\r  l'add.  à  la  page  96— On  cite  de  =i.e  i'ar- 
MENTiEU  :  la  Bataille  de  Parme,  gr.  en  173i. — J.  Patigny,  à  re|)orter  au 
règne  précéd.,  ainsi  que  Jacq.  LePautre.  Voir  l'add.  à  la  page  96. 

Page  145.  —  Adolphe  Perelle.  Zani  cile  M.-A.  Pc?W/e,  (jui  gr.  en  176t. 
Kst-ce  celui-ci?  —  On  cite  des  fleurs  gr.  par  Pérignon.  —  Un  graveur 
très-méd.,  nommé  <=  pktit,  gr.  sur  bois,  1750.  Z.  Je  ne  sais  s'il  était 
parent  des  trois  Petit  (|ui  ligurent  ici.  —  L.-A.  Pctitut,  placé  page  17i, 
gr.  sous  Louis  XV.  A  reporter  ici.— Leiong  cite  un  portr.  gr.  par  J.  im- 
CAUT,  17U;  celt(î  date  est  p.-ôtre  une  erreur,  il  y  a  Jean  Picart  sous 
Henri  IV.  Zani  signalée,  (oir  Hugues)  Picart,  graveur  français  en  1736. 
—  jV.  Piyné.  Voir  l'add.  à  la  page  9S.  —  Jean  Pillemott ,  fort  probabt 
Français,  est  né  en  1757,  selon  Uéiiard.  L'est  une  erreur  si,  cumme 
Joubert  l'assure,  son  (ils  Victor  est  né  (en  Autriche)  1767.  —  Pierre 
piyuKT,  Irès-méd.  graveur  sur  bois  vers  1710,  gr.  fleurons,  vignettes, 
et  plancliespour  toiles  peintes.  P.  (A  reporter  page  98.) 

Page  lie.  —  Un  pl.iii  lie  Soissoiiv  est  signé:  =  poincelet,  I7i0.  — 


ADDIIIO.NS    LT    COI!  (!  i:  0  l•|()^S.  -27/ 

Un  porlraiL  do  Cli  l'alissol  csl  gr.  pai-  =  poi-et,  d'après  S'-Aiihin,  cl 
celui  de  Cli.  Noblel,  par  Elisabeth  pouuvovf.iir,  d'apr.  un  peintre  de 
cononi.  L.  —  B.-L.  Prévost.  Ces  initiales  sij;nif.  Benoit-Louis.  —  Pujol 
cleMuntry  (ou  Montoy),  ^r.  de  1"«G  à  81.  Z. 

Page  iiaf.  —  Fr.-Marie-Is.  Queverdo  est  Espagnol.  Z.  Il  esl  fort  prob. 
«ju'il  n'esl  pas  d'origine  française;  à  suppr.  —  Bénard  cite  des  pays,  et 
suj.  div.  gr.  par  .1.  {Antoine?}  liadic/ues.  —  J.  kandon  (prob*  fds  de 
Claude,  page  99)  gravait  en  1738  et  5.').  Z.  —  .V -fV.  iii'gnault  est  né 
en  1749  (et  non  iO),  selon  lîénard. —  lieslout  (ils.  Zani  l'appelle  Moincl- 
Ik'stout,  et  cite  =  restout  père,  bon  graveur  ac/./".,  né  1092,  uiorl  1768. 
— Elis.  Rey,  lisez  :  De  Rey. —  J.-B.  Richard  gr.  des  éludes  de  lêles  dans 
le  genre  crayon.  —  Cl.-Ch.  Riolet  gr.,  en  1749,  le  Théâtre  historique. 

l'age  1 J!».  —  Un  portr.  esl  signé  J.  robeut,  1767.  Zani  cite  J.  (ou 
J.-Bapt.),  (jui  gr.  en  1748.  =  robinet  gr.  un  plan  de  Rennes,  1726.  — 
C.-N.  Roettiers  était  d'Anvers.  A  suppr.  Il  y  a  aussi  Jos.-Charles,  né  en 
France,  1098,  qui  gr.  oq./".,- mais  ces  artistes  élanl  d'origine  llaniande, 
bit-n  (pie  nés  en  France,  ne  peuvent  figurer  sur  ma  liste  —  Un  graveur 
du  nom  de  =  i.e  «ouge  existait  en  1703.  —  Bonard  cite  P.  Le  lioy  qui 
gravait  des  jtortr.  vers  1767.  Si  c'est  ceini  enregistré  page  100.  il  serait 
né,  et  non  |)as  mort,  en  1712. — ./ra^-Fr. /{oiWAcaM  (cité  sous  Louis  XVI  , 
gr.  dès  1765.  Z.— Bénard  uoninio  l'icire  le  hol'X  qui  gr.  dessnj.  uiylli 
vers  1770.  Serait-ce  le  nicnie  ipie  L.  Le  lion.r.?—l\  y  aans.si  un  C.  Le  lioy 
l'autre  cpie  celui  cité  page  .i8),  qui  gr.  dos  portr.  pour  Odieuvrc,  p. -être 
le  même  (pic  C.  (on  Cl.)  Le  Roy  ici  nommé.  Zani  signale  nii>pul\le  le 
uoY,  (jui  gr.  au  18"^  siècle,  .sans  autre  renseig.  On  voit  (pie  les  artistes 
(le  ce  nom  peuvent  être  souvent  coul'itndus,  comme  je  l'observe  dans 
la  noie  de  la  page  176. 

Page  140.  —  L.  el  LouisFéli.Tde  La  Rue  sont  p. -être  le  même  gra- 
veur. —  Pierre  Savart  (Parisien,  selon  lluber),  est  Suisse,  selon  Zani. 
Ce  dernier  cite  Jean  Savart  (ou  Savard),  i\m  gr.  on  1770.  Il  vent  dési- 
gner, sans  doute,  Jean  Savant,  mort  cette  aiiiie(;.  Je  ne  sais  si  c'est 
moi  (pii  suis  dans  l'erreur.  —Papillon  (tarie  d'un  mauvais  graveur  sur 
bois,  (le  son  temps,  nommé  —  s.vvon:,  (pii  travaillait  à  lleims,  17;').').— 
Zani  cite  Frédéric  Scalberge,  '^r.  llamand,  au  H' se.  (père de  Pierre  cité 
page  ."iS),  mais  ne  parle  pas  de  celui  (jui  ligure  ici.  —  Une  vue,  à  vol 
ddi.seau,  de  rai)baye  du  Jard,  est  signée  :  J.  B.  Scotin,  1739;  (.'.  Scoltn 
l'aillé  gr.  aussi  de  la  topogr.  Il  y  a  p. -être  un  Georf/es  Scoliii.  — /-'.--V. 
{François-Suel)Sctlicr,  lié  1739,  gr.  avec  talent,  1790.  Z. 

Page  150.  —  Jaci/nes  de  Sève,  gr.  nq.f.,  en  1804.  Z.  Est- il  le  iiu'iik 
que  J.  de  Sèic,  p.- 150?  —  On  cite  la  Fileusc,  |iièce  gr.  d'ai>rès  J.  Duiiioiii . 
et  signée  Sylvestre  se.  —  J.-B.  Simoncl  gr,  (.'iicore  des  suj   liisl  .  178;t 


278  MEDITIONS    I/r    C()UKr.(  TI().>S. 

— /'.  Sublriirris  monnU  l'ii  ITl'l.—  Sur  l;i  kiiuillc  /.»'  Sueur,  voir  Ijiltf 

à  la  pai;*'  loi. 

rage  151.  —  Surfuguc  lils  yr.  des  porlr..  1755.  —  Ijn  T/trdieu  '^r. 
des  batailles,  175.7.  ■=  tabdif  gr.  à  Paris  des  suj.  d'agriciilliire,  175". 
—  Leloiiy  cile  des  (lorlr.  gr.  par  taugé,  1748.  Voudrait-il  designer 
P.  7'onfl'^,  graveur  flamand?— A/.-^l.  Terbaut  (ou  Terband),^^  des  ma- 
rines vers  177G.—  Campion  de  Tersan  gr.  des  porlr.  dès  \1&\.  —  Texki 
avait  le  i)rénom  de  Louis;  i!  est  né  17IG,  et  gr.  aq.f.  Z.  Il  sentit  donc 
le  même  que  Tessier?—\]n  Feu  d'artifice  estsigné  :  Thnvnanl,  17iG.  L. 
Zani  cite  aussi  Marffuerite  theye>awd,  qui  gr.  en  1700  —  Benoil  Thi- 
boust  est  iiroh'  le  raènoe  que  celui  page  105.  Voir  Tadd.  à  crlte  page 
Je  ne  sais  (4uelle  est  la  vraie  date  de  sa  naissance. 

Page  â5«.  —  Charlemagnc  Tftomas.  né  à  Abheville,  ne  gr.  p. -être  qui- 
soiis  Louis  XVI.—  Un  artiste  nommé  =  la  touu  (ou  La  Touche)  grava, 
se'on  Bruiliot,  des  porlr.  pour  Odieuvre.  —  Zani  cile  le  chevalier  delà 
Touche,  gr.-amateur,  mort  au  18' se—  Pierre-Alexandre  Toca-DAGUKs 
(ou  Tourdaigues),  gr.-amateur  fr.,  mort  en  1777.  Z.  —  Lénard  cite  une 
pièce  signée  :  Elisabeth-Claudine  {{il  non  Claire)  Tournay.—  l'w  porlr.  de 
P.  de  La  lîroue  est  gr.  d'après  Rigaud,  par  =  tour>elle.  l.  Ce  Tuur- 
nellc  (  ou  Detournelle),  llor,  en  1750.  Z. — 15énard  signale  une  vue  de  la 
Gr.  Chartreuse  signée  =tuelliard  se.  1770.— Un  feu  d'artifice  est  gravé 
par.=  TREMBLiN,  1715.1..  L'al)l)é  Tremblin,  peintre  et  gr.-amateur,  Hor. 
en  1748.  Z. — .1.  /{.  Tronchon  gr.  en  17i0.  Z. —  Benard  cite  un  suj.  mylh. 
gr.  d'après  N.  Coypel  el  signé  :  Ant.  Trochun  se.  (  et  non  :  Tronchon),  el 
une  autre  pièce  signée  :  A.  H.  Trochon  exe.  Je  ne  sai."»  (piel  est  le  nom 
exact.— Zani  nomme  :  J.-N.  Watelet  de  Vatogny.  Le  chevalier  de  Va- 
logny  était  donc  parent  du  célèbre  Cl. -IL  Watelet?  —  L.  Valperge  (ou 
Valperga  )  est  un  abbé  piémonlai''.  Z.  .\  su[ipr.— On  cile  des  porlr.  gr 
par  Varin,  176ti  el  G8.  —  Louis-Claude  vassé,  bon  graveur,  né  vu 
France.  17l(;,  est  mon  177-2.  Z.  Il  gr.  des  suj.  alleg.  vers  176G.  — 
J.-Ch.  Le  Wisseur  gr   i-ncore  en  17H7.  Z. 

Page  153.  —  Thérèse  uic  \\v\  gr.  des  porlr.  pour  la  Galerie  Fran- 
\oise,  1772.  L.  —  Il  existe  plusieurs  Vincent,  dessinateiii's.— Zani  signale 
Astruc  de  Vissée,  mais  ne  désijiue  pas  sa  patrie. — Leiong  cite  nn  porir 
signé  :  voyek  (p.-étre  Voyer  d'Argcnson?).  Zani  cite  Voyer  lils,  gr.  fr  . 
en  1771  et  82.  Je  ne  sais  s'il  esl  le  môme  que  Voyez.  —  Cl. -II.  Watelet 
est  mort  1788. /.-.V.  Watekt  de  Valogny.  Voir  l'alinéa  precéd. 

l'âge  151.  —  Zani  cile  L.-M.  W'eis  ylrgenl..  murl  au  18'  se  (  Lo  nmi 
'ï>(/fnf  esl  l'abrégé  de  :  /IrATH/Z/iK."!,  Slrasbourgeois).  Je  ne  sais  s'il  est 
le  même  <|ue  Jean-Marie  Weis,  ici  placé,  ou  son  parent. —  Le  père  de- 
doux  frères  Wdle  elail  ne  à  Ivienisbcrgen  17H),  et  s'était  fixé  à  Paris,  ir 


Mel'iti  |ioi:il  mis  sur  in;i  li^^^•,  mais  so^  t'iilaiits  pciivriil  «Sn  (onsidcro 
»  oiiiiiK-  i''i;iin;ai-. 

l'aj-c  150.  —  Tihc.  177»  a  179->.  Ihrz  :  à  I7'.i;>. 
Pai;o  153.  —  Correvlion  à  (a  «o/f.— (Vcst  la  ^iiaviirc  sur  l)ois  en  plu- 
sieurs couIl'uis,  (!l  non  ooilo  sur  cuivre,  ijui  douua  ri«!éc  des  papiers 
Vciuls.  Ou  croit  cnuiumuéuieut  (jue  i^es  papiers  i\e  reiuoiileul  j;uère 
<]u'au  teutps  tn'i  vivait  licveilUin,  dout  tiu  pilla  la  niauul'aclur*'  eu  8!>; 
ruais,  seiou  l'-^ipillon,  qui  devait  s'y  cdiiuaitre,  puis(pril  lu  l'al)ri(piait, 
fes  papiers  de  lainsserie  («le.  li'tUure)  iinpriiucs  dans  le  ,i;euie  camaieti, 
vemouter.iienl  à  IG88.  Voir  l'add.  à  la  paj;('  !)«. 

Pagiî  ISS.  —  Ligne  22.  Cttloiie!  Moriu,  lisez  :  Mauiin. 
rai;o  loo.  —  LigneT,  P.  Vv.  Uuclos,  lisez  .  Dullos.  —  Liyue  Si.  An- 
douart  a  été  déjà  cité,  pa^e  1 IG.  .1  cp'aver  ici.  —  Je  ne  sais  si  cet  Aubnj 
«;sl  Fraudais  i^Zani  cite  Mad.  Aubrij,  ijui  i^r.  eu  1808).  Eu  tout  cas,  ce 
u'i!st  pas  celui  uienlionné,  paj^e  7U.  IJéuard  cile,  mais  à  titre  de  dessi- 
ii.iteur,  Et  A\i\>ry.  ne  à  Versailles,  1715. — Un  artiste  du  nom  d'/l««t;ray 
(  p.-èhe  celui  de  la  paj,'e  Il7)^r.  de  la  tO[>oj;r.  pour  les  Voyages  de  De 
la  Borde. —  .\vrH  i;r.  aussi  des  (leurs. 

Pa^e  ■©•.— Ou  cile  des  vii^nettes  de  ce  temps,  yr.  par=>BACUEi.ii:u. 
—  /,  Daltard  ue  ^rava  j^nère  avant  1803.  A  etlacer.  Je  nt;  sais  par 
•jnelle  méprise  je  l'ai  placé  \h.  —  Bénard  cile  des  pièces  de  L.-I'. 
Batlard  (né  en  1759.  Z.  ).  mais  dans  sa  table  il  le  nomme  Ballard.  — 
iieisson  et  lioisson  seraient  le  même  ,  selon  Zani.  —  lienqtict  serail-il  le 
uièmciiue  Bfugnef.  pa^e  120 'i* 

Pai.;e  toî.  — M"»  Ito.'tdUr  Ikrtluiud,  née  eu  17:18.  ^r,  au.ssi  en  plus. 
*  (udeurs.  Z. —  Ou  a  coid'ondu  souvcmiI  I'.  Ikrinuli  avec  Janiiws  Diipks.^i 
Hcrtait.r.  Ifénard  dit  à  tort  Dnplcssis  Bi:ilhMtU ,  j'ai  toujours  lu  l)u- 
l>tessi-Bertaux.  Il  f^rava  des  porir,,  an  bas  destpiels  (igurenl  des  scéne.s 
révoint.,  mais  c'est  P.  BtMlliault  rpii  ;;r.  les  luhlcau.v  delà  Révolttlioii . 
•louiuu't  cite  Jean  de  IkrUiux,  ue  vers  1750.  Il  veul  désij^ner  Jatques 
Duplessi,  ou  plulùl  INI  -J.  Berlaux,  dessinateur.  —  Des  planches  dos 
iiuliquili-s  de  Milliu  soûl  signées  ==  ri.a^cii.vkt  (prinire  et  graveur, 
eu  1787,  selon  Zani). — <bi  cile  de  ce  temps,  K.-N.  Bocoui-.r,  p.  éhe 
petit-lilsde  N.  BoC(|uet,  paj-e  70.  —  fc".  lioissoH.  C'est  Ihissun  A  suppi 
— Armaud-Gnill.  bouciiiku,  j-rav.-amal.,  en  1780.  Z.  il  est  prob'  p.iieul 
<le  J.  A.-S.  nouchicr,  on  |).-élre  son  lière 

Pa.ne  103. —  G.  (on  P.)  doiilan»,  peintre  J-'iauçais?),  t;r.  des  insir 
de  musique,  pour  rfe'.s.va*  .m/»  la  musiiiue  de  De  l.a  Borde,  1778.  (liasanV 
— Juf  lioulUard  (on  UouHlard]  gr.  des  siij.  mvlli.  Zani  cite  Jean  UoutUard 
■|ui  gravait  en  1785;  peut  être  le  lucme  «|ue./«cr/»ps.  =  uitciiN  ^-ravait 
rt'/./  lies  pajsam^  en  cullabi'ialion  de  I)ei|uevanviller.  —  Anpeliipie 
nuiCEAi',  lille  d'Aï.  Brioeau  'paj;e  llh,,  et  leniine  «le  L.-J    Allais,  t;r. 


280  ADi)rno>s  ki   comkkci  ioins 

♦  Il  17yo  Z.  "•  uuiox  i\c  la  Tdur  (piiroiil  iltjs  linon  tiles  iluiis  l'.nM.  a  \j 
|)Oge  1^3'.''),  i^r.  cil  !7SJ.  z. — livuandd  w  ilessitié  les  viitîs  (|iic  je  si^iialr, 
i^ravoes  par  Picqiiciiot.  A  snpiir.  — J'ai  vu,  en  trie  iI'imi  fciiillcl,  iin- 
pi'inié  cil  1783,  des  onicincnls  sr.  sur  bois.  |i:ir  =  i.k  nRU?i.— Lin  Tom- 
beau, {,'r.  sous  Louis  XV,  csl  signe  :  Ap  Canu. — Ou  cilc  3  arlisics  fr. . 
du  nom  de  Carré  ou  Carrée,  (|ui  ^r.  sous  Louis  XVI  :  Antoine,  l'ierre  cl 
//.  Carrée.  l\y  a  un  Michel  Carrée,  Hollandais,  ne  eu  IGôfi.— IJen.trd  cite 
ï Arnour  couronné,  gravé  par  Cazenave.—  J.  (ou /.-P.)  caovrt,  graveur 
français,  en  1776  et  89.  Z. —  Chalmandrier  est  nommé  à  lorl  Chalnum- 
(lier  (ou  Chalmondrier),  par  Zani ,  qui  le  elle  comme  graveur,  en  1760. 

Page  flOJ. — Plusieurs  planches  thf>  antiquités  <le  Milliii  soiil  situées  : 
-=cnAPi3v,  et  d'autres  :  F. -Philippe  ciiarpkntiek  (p  -être  parent  di? 
Pierre-François,  page  124  ). —  Une  estampe  «(7./".,  assez  lial»i|i  exccnlce. 
représ,  des  expér.  faites  en  présence  do  Lavoisier  (dans  le  jardin  de 
l'Infante,  au  Louvre),  au  moyeu  d'un  appareil  de  2  loupes  colossales. 
Cette  pièce  est  signée  :  S. -P.  cnARi'K>TiKR  feeit.  Peut-être  le  même 
i|ue  F  -Philijype.  sauf  la  diiïérenctî  de  l'initiale  F.  —  Mad.  iiksmaiso>s- 
ciiE>u  gr.  en  178.'>.  Voir  l'add.  à  la  page  12V. —  G.  nu  ciiesm-:  gr. 
eu  1788.  Z.  —  Ch.-Louis  ci.érissp.au,  né  1718,  flor.  en  1787.  Z. — Jarq 
Joseph  Coinij ,  né  en  France,  1761,  gr.  en  1809.  Sa  femme  gravait 
au.ssi.  Z.  J'ai  lu  quelque  part  le  nom  de  Coinrj:  proh'  le  même,  avec  un 
.7  pour  un  y.  —  Louis  copia,  né  en  France,  gr.  en  1792.  Z.  On  cile  de 
lui  des  costumes  et  |)ortr.  d'après  Priidhon  et  David.  —  Il  y  avait  deux 
Couché,  jK're  et  fils,  giaveursdès  Louis  XVI.  Une  Vue  de  Monceau,  1779, 
est  signée  de  ce  nom.  M.  VivcncI  cite  dans  son  Catalogne  Jules  cocciik 
(proht  le  (ils),  qui  gr.  de  1786  à  1808.— .V.  Courl>es  gr.  en  1791.—  Ed 
Daffoty  est  né  nn.  Z.  Voir  l'add.  à  la  page  127. 

Page  ■tf.'».  —  K  -Cl.  DARoni.  (ou  Dardé),  peintre  français,  gr.  en  1782 
et  90,  et  M"»*  (ou  M"')  dardel,  en  1787.  Z.— Un  sujet  pasioral.gr.  07./".. 
est  signé  :  Daudet  se.  1773. — L-A.  {Louis-Alexandre)  Debuynes,  ne  en 
France,  gr.  en  1776  et  Si.  Z.  —  Le  nom  de  =  dénis  se  trouve  au  bas 
de  méd.  études  de  |«ys.  d'après  Lantara. — Derret  est  p. -être  le  même 
<iue  C.-L.  Desrais.  Voiradd.  à  la  page  128. —  Destnaisons  était  gendre 
de  P.  Chenu.  Voir  add.  a  la  page  12f. 

Page  fl6A.  J.-I.  DROUET,  peintre  français,  gr.  en  1781  et  I8I0.  Z.— 
Dugourg.  Voir  l'add.  à  la  page  129.  —  Dupin  fils,  né  17,S3,  gr.  en  1783.  Z. 
— Durnisseau.  Voir  l'add.  à  la  page  130. — Une  pièce  alleg.  sur  la  révo- 
lution, gr.  à  la  nian.  noire,  est  signée  :  A.  di'pi.essis,  1789.  (le  graveur 
doit  être  distingue  de  J.  Duplcssi-Bertaux. —  Dupréel  {J.If.-M.).  ne 
iii  France,  gr.  en  1787.  Z  —  P.- J  ni-Kir.  Voir  l'.idd.  à  la  page  130. — 
Hubert  (ou  llobert)  i.i:  n:vi»i;  gr.  en  177i  ei  1810  Z.— Il  va  (7.  Ftyiicl. 
graveuranglais.—Anl  -.Michel  ni.iini.  ne  a  Paris,  en  I7.'»9,  mon  en  1812 


Ai)i)iri()i\s  i:i   (.oiîiîKcTiOiNS.  281 

élève  de  Née,  j^r.  p:iys:t^os  cl  portraits,  cl  lut  m-'  d'est.  Ce  nom  |Miait 
d'orif^iiic  clraiii^cie. —  M.  de  S'''-koix.  aitisle-aïualeur,  ^^lavail  sur  liois 
(sous  Louis  XV  ou  XVI).  Z. 

Vii'^ii  ÈUt.—Holii'rt  Gailkird  (pagci;i2},  '^i\  eucoïc  des  porlr.  en  178-2 
el  8i.  —L.  (iarreau  (ou  Garau)  gr.  des  paysages  d'ai)rcs  J. -P.  Le  Bas. 
Jo  cite  un  Garaud,  page  133.  —  Une  Prise  de  la  Bastille  a  été  gr.  par 
=  GENTOT  (ils,  imagier  à  Lyon,  1789. — Une  petite  est.  ronde,  gr.  au 
pointillé  de  couleur,  et  représ,  une  scène  de  la  révolution,  est  signée  : 
Gérard. — J'ai  vu  des  suj.  gracieux  gr.  par  Gilberg.  Un  arliste  de  ce  nom, 
iiéà  Stoekliolui,  1718, grav.  aussi  dans  le  genre  crayon.  Est-ce  le  même? 
Voy.  Tadd.  à  la  page  133.  —  Joubert  nomme  :  Frantjois  goxokd,  né  à 
S'-Germain  (Eure),  qui  gravait  dans  le  genre  crayon.  Z.— Goulay  ^\-a\1  le 
prénon)  de  Thomas.  Z, —  Aug. -Cl. -Simon  Le  Grand  cs\.  né  1765.  Z.  Voir 
l'add..  à  la  page  109.—  Un  consul  français,  au  Caire,  =  guasset  De 
Si-Sauveitr.  gr.  en  1781  des  costumes. 

Page  tut*.—  Guérin  gr.  aussi  de  la  topogr. — J.-Bapt.  guiard,  proli' 
Français,  gr.  des  portr.,  1787.—  Des  vues  de  Nimes  sont  signées  J.-i5. 
GDiBBKT,  prob^  parent  de  Fr.  Guibert. —Zaiù  cite  L.-M.  haboc,  graveur 
français  en  1787  et  97,  qu'il  distingue  de  L.  Halbou.—  Claude  hoin,  nr 
en  France,  gr.  aq.f.  en  1788  il  !tl.  Z. —  Le  même  signale  un  G.-J.  Un 
lier  comme  Français.  Je  crois  qu'il  se  trompe. 

Page  lo».— Louis  jogapt  i^ou  Jogham) ,  Françai>,  gr.  en  177G  cl 
Hl.  Z.  Ce  nom  est  plus  prob'  étranger  de  l'ait  ou  d'origine.—  Louis  (ou 
j\icolas-Louis)  fMvrencie  {Laureince  ou  Laurence),  né  en  France,  gr.  en 
1777  on  91.  Z.  C'est  prob'  le  même  que  L.  Laurence,  page  137  — 
L,  Laurent  gr.  en  1790.  Z.  P. -cire  le  même  que  L.-J.  Laurent,  p.  137. 
Des  recherches  sur  les  œuvres  de  ces  graveurs  pourraient  seules  éclair- 
cir  le  doute. — P.-Adr.  Lebeau.  A  suppr.  ici  ;  cet  artiste  a  déjà  été  cité 
page  ICI,  sous  le  nom  de  Le  Beau,  qui  est  mieux  orthographié. —  Les 
trois  arlisles  du  nom  de  Legrand  seraient  mieux  classés  page  107,  à 
cùlé  de  A.-C.-S.  Le  Grand.  Celui  (|ui  ligure  sans  i»rénom  est  p.-éire 
celui  que  Zani  désigne  suus  le  noni  de  Antoine  Le  Grand  .  qui  gr.  en 
17-83:  Louise  tisl  p.-ôtre  l'artiste  qu'il  nomme  Marie  -  Louise ,  née  i~b'y. 
Onanl  à  Uyacintlic ,  il  n'en  parle  pas.  Je  ne  sais  si  tons  ces  Le  Grand 
(ou  Legrand)  sont  de  la  même  famille.  J'ai  In  ce  nom  (sans  prénom) 
au  bas  d'une  vue  de  Monceau.-  .!/"«  Leroy,  ici  citée,  est  pcut-éire  la 
m»"'mc  que  celle  page  U9,  munnice  Le  lioy.  Voy  la  note  de  la  page  170. 
—  David  de  Lerjiinières  est  né  en  Angleterre,  mais  peut-être  de  i)arents 
français.  Dans  le  doute,  je  le  n)aintiens.  —  Ligcr.  Zani  cile  M.  Liga  . 
pra\eur  fiançais,  1780.  C'est  prob'  le  même. 

rage  ilO.  —  M"«  Liait ier  jeune  était  née,  1763,  el  avait  les  prénoms 
Elisc-Carolinv.  Z,-  Une  i>icce  représ.  la  Sud  du  20  au  -MUiotH  1788, 


•28-2  M)i)iTio^s  i:t  cokiux.tions. 

est  sij^nt'e  :  m.vcuim^.  (^csl  loil  proh'  un  nom  lacclicux.  t;ir  a  litulie 
coin  lie  l'est,  on  lit  :  vhausc  (ih05e).  —  Z,i\\\  tilc,  outre  J.-C.  Maillet. 
Joseph  MAILLET,  nioil,  1788.  C'est  p.-ôlre  le  même.  Des  estampes  yr. 
sous  Louis  XV,  d'après  1».-Ch.  Trémollière,  sonl  signées  :  J.  Mntllet. 
J'ai  vu  lies  pièces  lopogr.  signées:  Maillet.— J. -P.  MaUjeste,  ne,  1740,  en 
France,  j^r.  en  t80i.  Z.  Cli.  maluf.ste,  peintre  el  j^raveur,  flor 
eu  1770.  Z.  C'est  p.-èlre  ce  dernier  cpii  gr.  en  IHOI.  Georges  malbesif,, 
né  en  175i,  yrava  aq.f.  la  Revue  du  roi  dans  la  plaine  des  Sahlons 
(vers  1780?).  Zani  ne  le  cite  pas.—//.  Marais.  C'est //e«)i  Des  Maraii. 
^'MARCHAND,  peintre,  gr.  «i/.^.  des  petits  sujets  champêtres.—/,.  Marin 
<!Sl  p.  être  Anglais;  on  ne  doit  pas  le  confondre  A\ec  Louis  Marin 
Bonnet,  page  121.— 3/.  Martin.  Voy.  l'add.  à  la  pai^e  !t3. 

Page  lïi. —  Un  porlr.  de  Ch.  Corday  e.>^l  gr.  au  pointillé  par  =mas- 
soL,  artiste  qui  a  proh^  connn.  à  Irav.  sous  Louis  XVL— Jacques  mes- 
îiiL,  frère  iVÉlie,  page  141,  flor.  en  '1778.  Z. 

Page  tïî. — Zani  citcFéli.\  mixellfs,  né  en  France,  quigr.  en  1788. 
(Vest  prob'  le  frère  aîné  de  J.-M.  Mixelles.  —  Jean-GuilUmme  Moitié 
gr.  aussi  des  suj.  de  niytli.  el  d'Iiisl.  romaine,  el  dos  tètes  au  |ioinlille. 
J'ai  lu  quehi.  partqu'il  élail  sculpteur.  Alexandre  moitte,  son  pareni, 
je  ne  sais  à  quel  litre,  gr.  aussi  eu  1788.  Z.  Voir  l'add.  à  la  page  142. — 
Zani  cile  Martin  de  Mouchy  el  3/"^  de  Mouchy  (  el  non  Monchy  ).  Je  ne 
sais  s'il  a  ton  ou  raison.  =  le  momer,  graveur  fran(,ais,  irav.  eu  1789 
(,'l  1805.  Z.  —  De  Montidé  [Montidle  ou  Montiday)^  conseiller  d'Lud,  ar- 
tiste-amateur rran(;ais,  gravait  en  1738.  Z.  Celte  date  est  plus  probab' 
celle  de  sa  naissance.  J'ai  lu  (pi'uu  artiste  du  nom  de  Monlulay  gr.  de 
la  lopogr.  vers  1G38. —  Antoine- Ale.ian(lre  Mord  est  ne  à  l'aris  en  1705, 
selon  Joubert.  —  Zani  ne  cite  aucun  artiste  français  <ln  nom  de  MiU- 
Irr.  C'est  poiirianl  un  nom  ({ui  s'est  souvent  naturalise  en  France.  — 
On  trouve  sur  Denis  Née  de  longs  détails,  dans  le  Manuel  de  Joubert 

Page  13.1.  De  Seul}\irfie.<s,  bon  gr.  fr.,  trav.  en  I75S.  Z.—J.  l'.  Sicolv 
gr.  en  17',M).  Z.  Lsl-il  le  même  ipie  V.  Siiule? — Le  marquis  Ih'nis- 
Ale.iandrc  de  Nierl ,  habile  graveur,  est  ne  en  l'iuicc  (U  1710,  cl 
mort  en  17*1.  Z.  Si  ces  dales  sonl  exactes,  co  nom  est  a  leporlei 
page  IW.  —  L.  NOBLE  gr.  de  la  t(q>ogr.  en  1775.  —  Ch. -Pierre-Joseph 
NoiiMANo,  ne  prèsde  lloye  (Souune),  I70i,  commença  sous  Louis  \VI. 
Il  gr.  des  suj.  pieux  el  hislor. —  l'apiltun.  Voy.  p.ige  HM. — Un  artiste 
nommé  =>  l'Aïus  gr.  (uiJ.  des  vignettes  sous  ce  même  règne,  parent 
de  Jérôme,  page  144,  ou  le  même. 

Page  13  1. —  PiHissier '^v.  en  I7!t0  Z.  — Verrier  est,  je  pense,  le  nu  luv 
que  celui  page  IS5,  à  moins  (ju'il  ne  soit  son  (ils  on  son  Irèie.—  L.-.l 
/WiVo^  apparlieni  an  règne  |>ri'crd(  n(  —  I  -1/  lUeol.  page  145,  gi.  en 
tore  i.'U  1783    Z.  —  \  lelor  cii.i.c.mk.m  ,  lil     '\>:  Jean   (page  115),  n.iqnd 


A  non  IONS  HT  (;(Muji:r/i  ION-:.  2S:\ 

:i  Viomic  on  A  ni  ricin-,  mais  son  |m'iv  clail  Français.  Il  iiv.  ni)  /.  (selon 
Jonhi'i'l)  «lessnjcls  \w\\\  cl  mylliol,  ainsi  <inc  des  paysages  (en  178:»  et 
1811. Z,)—^-  PolUird  i',fii  Anglais.  A  snppr.,  ainsi  i\m^  M.-Cath.  Près- 
tel,  qui  est  née  ii  Nure-ml)erg  el  é|>oiisa  nn  gravenr  anglais. 

Page  1*5.  — J.-B.  BÉviLLK,  né  à  Paris,  1765,  élève  île  Bcrlliaull,  a 
pu  faire  ses  premiers  essais  sous  Louis  XVI. — L.  Roger.  Zaui  cite  P.-L. 
Roger,  graveur  français  (p.-ôlre  lils  tie  Maurice,  page  1  '«8),  et  M"8  rogeu, 
née  au  18'  se.  C'est  elle  i)ro!)'  (pii  grava  des  papillons.  — /.-/<>.  [iou.i- 
semi  ne  sérail  pas  né  en  1750,  s'il  flor.  eu  1765,  comme  le  dit  Zani,  qui 
prob'  se  trompe.  —  Madeleine- Th.  Rousselet  ;  c'est  Marguerite  ,  selon  le 
même. 

P:ige  f»o.— Une  vue  de  Monceau,  1779,  est  signée  J  Le  Roy.— 
Bénard  cite  Salembicr  (et  non  Salembrier)  à  litre  seul'  de  dessinateur. 

—  Louis  Salliar  et  Sallier  sont ,  je  crois,  le  même  artiste  ,  né  en  Angle- 
terre. A  suppr.  —  Jacq.  Sarrazin.  Marolles  cite  nn  homonyme  qui  gr. 
sous  Louis  XIII  ou  SIX.— Pierre  Simon  est  prob'  Anglais.  Cependant  il 
y  a  doute,  car  un  Simon  gravait  à  Paris,  à  cette  époque. 

Page  i»».— Leiong  cite  des  porlr.  par  C.-F.  (et  non  C.-P.)  de  Ter- 
san.  —  G.  Texier  est  prob'  fils  de  Louis.  Voy.  add.  à  la  page  151.  Bénard 
signale  des  paysages  gr.par  Texier. —  Rosalie  tiiomas  (prob'  parente  «le 
Charlemagne ,  page  152)  gr.  en  1787.  Z. — On  cite  des  paysages  gr.  par 
Traluval,  1775.  Serait-ce  le  nom  de  G.  Taraval  (page  151)  qui  gr.  en 
1790?  — Le  chevalier  de  Vallorg  me  paraît  être  le  même  que  de  Valo- 
gny,  page  152.  Je  ne  sais  (jind  serait,  dans  ce  cas,  le  nom  à  conserver. 

Page  f  î».— Gabel  signale  Anl.-CI.  Fr  vfli.ekky,  né  à  Paris,  175'>, 
élève  de  Uonianet.  FI  grava  pour  le  Musée  de  Filhol,  el  Irav.  encore  en 
1817.—  Bénard  cite  F. -A.  Vincent  comme  dessinateur.— C.  de  waillv, 
archit.,  né  à  Paris  ou  Amiens,  gr.  une  suite  de  vases,  vers  1780.  —  La 
plupart  des  noms  enregistrés,  sans  détails,  comme  apparleu.  à  ce  règne, 
sont  à  siqyprimer.  Aubertin  [l.-.M.)  gr.  en  181-2,  selon  Zani.  =  iiAiiKit:nE 
|)ère,  né  à  Riom,  176{,  gr.  vignettes  el  lopogr. — lkiu\e  {.!.- Frédéric)  esl 
Allemand,  ainsi  que  l).  Berger.  Z.—  Richart.  Voyez  l'add.  à  la  page  120 
=BIGA7C  (ou  Bigant),  né  en  France,  gr.  en  1775  et  1805-.  Z. —  Donnefuy 
gr.  en  1809.  Z.  —  Bouquet.  Ce  nom  esl  déliguré;  c'eslJ.-L.  bocqc'f.t.  Z 

—  Bovinet,  élève  de  Palas,  gr.  sous  ri;nq)ire. —  G. -P.  Carey  esl  An- 
glais. Z. —  Cltaussart,  architecte,  n'i-tail  prob'  (|ue  dessinateur. —  Cliré 
tien,  gr.  vers  1800.  Z. —  Daquoy.  Prob'  le  nom  allére  de  Bdquoy,  p.  161. 

—  Sur  .1.  Durai  cl  P.-S.  Favenard .  aucun  renseign.  —  Et.  Figuel.  s'il 
existe,  est  prob'  Anglais.  —  Portier  (Claude) ,  né  eu  1775  ,  n'a  prob'  gr 
qu'après  la  mort  de  Louis  XVI. —  Grcmilly  gr.  aq.f.,  1806.  Z.— Sur  Ma- 
cuarl  el  Jan.  Masson,  aucun  renseign.  — 7. -fJ  Mril  esl  All.inaud.  Z  — 
l/oi.v,'/.  né  en  France,  gr,  eu  1708  el  180!»  Z 


'284  \norii()>s  1:1  (.oishkctioiNs. 

Pa^^c  tmt. —  Ajoutez  après  le  S'""^  aliiu';a  :  l'anni  los  gravures  mo- 
dernos  au  l)urin,  je  citerai  les  reproduclions  d'anciens  porlraiis  dessi- 
nés aux  Irois  crayons  par  d'habiles  arlisles  des  16»  et  17»  se.  Ce  genre 
de  gravure  rend  admirablement  la  louche  fine  et  veloutée  des  anciens 
crayons.  Ces  portraits,  gravés  18i8-t9,  sous  la  direction  de  M.  P.-G.-J. 
Niel,  auteur  du  texte  et  l'un  de  nos  plus  judicieux  cullocleurs  de  por- 
traits, sont  dus  au  burin  de  M.-A.  Hi/faut.  Je  n'ai  jamais  vu  de  fac- 
similé  i)lus  parfaits;  c'est  un  vrai  tour  de  force  de  la  gravure,  cl  l'on 
peut  aflirmer,  sans  exagération ,  que,  si  le  papier  était  ancien,  le  plus 
habile  connaisseur  pourrait  confondre  la  copie  avec  l'original. 

Page  «j*î.  —  Lif/neC},  ajoutez  :  M.  Solim-an- IJeutaud  reproduit  lui- 
même,  au  burin,  d'anciens  porlr.  devenus  rares. 


NOTE  SUR  LES  GRAVEURS  DABBEVILLE. 

.l'ai  sous  les  yeux  une  liste  prob'  incomplète  des  anc.  graveurs  abbc 
villois,  insérée  dans  VAnmiaire  de  l'arr^  d'Abbeville  (1819).  On  y  cite 
:j()  noms  d'artistes,  mais  sans  indication  des  dates  de  leurs  naissances  ou 
décès.  J'ai  enregistre  ces  noms,  sauf  p. -être  ceux  de  Louis  coRuiF.n 
(serait-ce  celui  sans  prénoms,  p.  81  et  126?),  Jacq. -Claude  da>/el,  el 
Pierre-Cli. -Nicolas  dukouh.  On  a  joint  (pielquos  détails  bien  connii> 
aux  noms  de  Deauvarkl,  Cli.-Euç/.  Duponrlicl ,  Cl.  Mcllan  ,  Fr.  de  l'oil- 
hj.  ('(c.  On  y  signale  comme  natifs  d'Abbeville  les  artistes  suivants  : 
Gilbert  Lefilleul ,  Pierre  Lefilkid  (prob^  lils  de  Gilbert),  Victor-Marie 
Picot,  et  Charlem.  Thomas,  cités  pages  86,  li5  el  152.  On  y  regarde 
comme  nés  prob"^  dans  la  même  ville  :  Couché  (père  ou  lils?),  Pierre 
Daret ,  Claude  Duftos ,  Le  Mire  (Noël  ou  Louis?),  el  Pierre  Maleuvre 
(voyez  pages  104,  50,  85.  lil,  140).  —  Cette  lisle  est  trop  succincte  et 
fondée  sur  des  données  bien  superlicielles;  l'oriliograplie  de  quehpies 
noms  parait  allerée;  on  y  lit  :  Danllct,  Elluin,  Gauguin,  h'/illeul  .U«m;i- 
jun,  etc.,  au  lieu  de  :  Daiillc.  Klicin,  C.auijnin.  Fillaul,  Mmipin. 


NOMS    INCERTAINS 

(Non  coininis  (.t'ux  iiui  sont  niciilioniifs  dans  mes  listes  de  graveurs). 


1-a  pliipai  l  ili's  noms  suivants,  prol)'  tran<;ais,  sont  lires  de  divers  ou- 
vrages ou  eatalojAues  qui  lu;  donnent,  sur  leur  eonipte,  aucuns  détails 
salisl'aisanls,  de  sorte  que  je  n'ai  |tu  les  classer.  Le  tome  IV  (jui  fait 
suite  à  la  BiUiothèqm  ilu  père  Loloug  (L),  ainsi  que  les  2  catalogues  de 
l'abbé  de  IWarolles  (M),  en  ont  fourni  beaucoup,  l' Enciclopedia  délie 
Belle  ArU  du  Zani  (L)  en  contient  un  grand  nombre;  j'ai  enregistré 
seulem'  ceux  (|ue  m'offrit  le  hasard,  (juand  je  lis  des  recliercbes  pour 
corriger  mes  listes.  —  Parmi  ces  noms,  les  uns  ne  désignent  p. -être 
<iue  des  dessinateurs,  des  éditeurs,  etc.  ;  d'autres  sont  des  noms  sans 
doute  altérés  ou  francisés.  Je  n'ai,  en  général,  aucuns  renseign.  précis 
sur  la  patrie  de  ces  artistes  ni  sur  Tépofiue  où  ils  florissaient.  Les  ico- 
nographes à  venir  dissiperont  prob'  tous  ces  doutes.— Notons  que  tous 
les  graveurs  cités  par  Marolies  travaillaient  avant  1076,  date  de  son 
second  catalogue. 

Abeille  dessinait  (et  gr.  p.-être)  de  l'architecture  militaire,  vers  t«i90. 
—  Balthazar  (ou  Jean  Balthazar)  Arnoullet,  gr.  sur  bois,  à  Lyon,  des 
vues  et  plans  de  villes. — Jean  De  L'Astre.  M.  (^est  prob^  le  nom  alleni. 
Laster  francisé. 

H.  Bachot,  graveur  fran(,-ais,  est  ne  au  I"<-  se.  Z.  —  Baclerc  d'Allie, 
gravait  des  i)aysages  d'après  Bergheni. —  Bain  grav.  sur  bois  des  cartes 
et  plans.  M.  —  J.  Barbet,  machines. —  Baron,  dit  le  Tolosan,  est  cité 
quelque  part  comme  graveur.  — La  Barre,  ornements  d'orfèvrerie. — 
L.  Bartlte,iil  Gérard  de  La  Barlhe.  —  Il  y  a  une  famille  française  du 
nom  de  Le  Be,  dont  tous  les  mend)res  furent,  je  crois,  libraires-impri- 
meurs, fondeurs  en  caractères,  et  peut-être  graveurs  sur  bois  Le  plus 
ancien  serait  J.  Le  Bé  père,  qui  gr.  sur  bois  des  suj.  pieus  vers  1530. 
Brulliot  cite  le  Portail  de  la  cath.  de  Toul,  gr.  par  J.  Le  Bé.  Il  avait  un 
lils  nommé  Guillaume,  (pii  gr.  vers  15i0.  Papillon  (t.  II)  cite  ce  Guill. 
Le  Bé.  imprimeur  et  célèbre  fondeur  en  caractères,  né  à  Troyes,  LVi."). 
mort  à  Paris,  l.'i93,  lequel  eut  un  lils  du  mènu'  prénom,  (pii  gr.  sur 
bois  des  suj.  pieux  (mi  1020  (ailleurs  il  dit  lG3i..  Zani  écrit  1030).  Papillon 
ajoute  que  Guillaume  (père  ou  tils?),  avant  d'être  libraire,  gravait  en 
bois  avec  André  Le  Bé.  Puis  il  avance,  deux  pages  plus  loin,  (jue  :  «eu 
général,  il  n'est  pas  bien  si"lr<pie  les  Le  /Je' aient  exercé  la  gravure  en 
bois.  »  J'admets  Guillaume  Le  Vf  comme  graveur  siu'  bois  vers  lO.JO; 
quant  à  J.  Le  Bé  et  à  André .  il  y  a  beaucoup  d'iucei  lituile. — Ou  cite  des 
porlr.  gr. ,  d'aiir.  De  M'irnc    à  Toulduse,  je  crois'  .  par  flrnuidn  iin  liu 


28G  NOMS  i,n<:f.ktvi\s 

jan). —  On  \<iil.  il.ms  l:i  C4»llc't'li<iii  F(iiil<;lli-s,  Itirfuiii'H  sur  son  hl  de  ini- 
rade,  g;rossit'ro  csl.  sur  Ixtis.  avi!C  t»!xle.  Au  bas,  on  lil  :  /'</»  François 
Bcaupkl,  iil)iairo-imiirim(Mir.  Co  nom  esl-il  ociiii  du  t;i'aveur,  ou  colui 
(.le  l'aiilcnr  du  loxli;? — Maihurin  Itcrlon  '^r.  on  dessina  des  armures.  M. 
Il  elail  |).-ètre  damas(iniiienr. —  Papillon  (tome  II)  parle  i\c  Jeun-Marii- 
de  Pesso,  Carnie,  el  de  Jean-Antoine  de  lieuse,  qiii  gr.  sur  bois  en  lô02  el 
1307.  Ces  noms  de  j^ravcurs  me  paraissent  fort  douteux,  ainsi  que 
répoque  où  iisflorissaienl. — MarolUîS  elle  Jacq.Besson,  Dauphinois,  i|ui 
\i,r.  des  maciiines.Ce  célèbre  in;;én. -mécanicien  est  prob'  né  à  Genève 
(alors  ville  <lu  Daupliiné),  où  son  livre  parut  en  I59f.  Il  est  probable 
qu'il  n'a  |kis  f^rave  lui-même  les  planches  de  son  ouvrage,  où  l'on  remar- 
que le  modèle lorl  curieux  d'un  carrosse  inversable.  Une>oilure  exécuté»! 
d'après  le  même  système  figura  à  l'exposition  de  1839. — Bidau//.  études 
de  léles  de  moulons,  en  —  D.  Biquet,  gr.  IV.,  est  mort  au  18»  se.  Z. 

—  Jean  lilanchel,  cérémonies  funèbres.  Voir  l'addit.  à  la  page  70.  — 
iV.  Blasset  el  Pierre  Du  Buis,  calatalques.  M. —  Jacq.  Boisseau  de  La  Ba- 
raudie,  plans  de  jardins. —  Bonfer  (cité  par  Leiong)  gr.  on  éditait  des 
portr. —  N.  Bonnat  gr.  div.  conipos.  (P.-èlre  A'.  Donnard?)—  L.  Boseu  . 
images  de  piété. —  J.  Boudet,  archilecluro.  M.—  A.-D.  liruin.  porliaiis 
l'enl-èlre  un  Bruyn  d'Anvers. 

Simon  Calain,  né  à  Gentilly,  est  signalé  (dans  tm  opuscule  moderne 
({ui  ne  peul  faire  autorité)  connue  graveur  en  caraclère»  romains,  veis 
1i80.  Il  serait  possible  qu'il  eùl  gravé  sur  bois  des  lleurons,  cnls-de- 
lampe,  etc.  ;  mais  son  existence  esl,  a  mes  yeux,  assez  problémalicjue 

—  Camus  gr.  une  vue  du  Colisée,  cilée  par  M.  Leber  dans  son  Cata- 
logue, tome  lU. —  IMarolles  paraît  signaler,  à  titre  de  graveur  de  me 
cauique,  Simon  de  C aux.  \ii\\i-\\  designer  i  alomon  de  Caus ,  célèbre 
mécanicien  <pii ,  le  premier,  couçmI  l'idée  d'appliquer  la  vapeur  aux 
forces  motrices,  el  niournl  fou  el  incompris  à  nicélre ,  vers  le  milieu 
du  17e  se?  D'abord  il  n'a  prob'  que  dessiné  les  planches  de  son  livre 
inlit  :  Les  raisons  des  forces  mouvantes ,  etc.,  Francfort,  ICI.'»  ;  eii.suilc 
il  était  Allemand.  Il  y  a  aussi  l'ingénieur  L^aac  de  Caus  (son  lilh  on  sou 
parent),  né, dit-on,  à  Dieppe,  (pii  publia  à  Londres,  IGIS-,  un  ouvrage  où 
les  dessins  de  Salomon  sont  reproduits.  Mais  Lsaac  n'est  fort  prob'  pa> 
graveur,  el,  bien  que  né  à  Dieppe,  il  parait  d'origine  étrangère.— 
Cliaponnier.  Il  y  eut,  je  crois,  sens  Louis  XVI,  un  graveur  de  ce  nom.— 
Edme  (ou  Edaionl)  Vharpy,  né  en. . .,  gr.  aq.f.  div.  ligures  éditées  par 
un  Le  Clerc,  sous  Louis  XIII  ou  XIV.  Urnlliol  eu  parle  d'une  manière 
trop  vague  pour  (prit  m'ait  éle  possible  de  le  classer.—  Chatanier,  por- 
traits. —  De  Clcrville.  graveur-geogra|ihe.  M.  —  A.  Clouzirr,  images  de 
confréries. —  7urr/H('x  Cossard,  machines.  M.  —  Cn/r/ie  grava  des  caval- 
cades M  —J.  Crespin  ..  M  (IV-èlr»'  un  Cresia/.)—  Cruizeii   port^ail^  L. 


ISOMS   l^CKUTAI^S.  -287 

Dauhigny  (ou  D'Aubigny),  i;r;ivtMir  ilii  18'  se.  Z.  —  IhitiKui/ ,  lunbah' 
Uaqiwy,  |);iij;<î  101. —  Demiime.  vues  tlf  villes.  l'.-c^lri'  Dr  Marue.  \y  i):l. 
Denizot.  porlrails. — Sirolas  Dt'vusv  [oyi  /Jru.sr).  oriu'in  lumr  tli'iil(;lli's 
et  orfcvivrio. — .V.  Desbois .  L;r.  à  l'adoiu;. —  Ji-nn  Dcsmarels  (ou  Duum- 
rets) ,  peiiilro,  jjravail  en  lOSO  ou  17:l.j.  z.  —  Dcsroziers  (graveur  sous 
Louis  XV?).  —  llipp  Desruisson ,  j;r.  IVaiii;.  iii-  au  18»'  se.  Z. —  DeviUiers 
(lïravi'ur  sous  Louis  XV  ?). —  Didier,  oruenu'nls.  M. —  Hi/ac.  Dormotibois 
i;r.  ou  dessina  le  cliàlca»  (rAriueil,  sous  Louis  XIV  ou  XV — Antoine 
Drebel,  ocrcnioiiics.  M. —  Dulilin,  suj.  (Ui.f.  —  Dulcrtre.  imaj^os  de  conIV. 
— Jean  Fayan,  i;;r.-i,'éogr.  à  Touis.  M. — Feuillet  ^r.  des  fleurs.  (Bénard.) 

—  Fr.  Le  Fèvre  ^r.  ou  dessina  dos  orneni  d'orlév.  vers  10:15.  M.  —  An- 
toine Fin'ets ,  niacliines.  M.  ((/'est  toil  \noW  Ant.  Herrcis,  |»age  98.)  — 
J.-V.  Fontaine  i^rava  (ou  dessina)  des  orneni.  de  serrurerie. — Fouquicr. 
(P.-Hra  Fuulriuier,  pai^e  l'Si.) — Freteau.  porlrails. 

G.  Gacon,  armoiries.  (BrullioL) —  Ganiut,  porlr.  d'apr.  de  Troj.  — 
B.  Gatin  gr.  des  dessins  (pour  élolFes?)  P.  —  Fr.-Scb.  Goulu  gr.,  selon 
Jouberl,  un  porlr.  do  Henri  IV.  Je  ne  sais  s'il  est  conlemporain.— 

—  M.  Grentd,  portr.  on  1595.  L.  Je  doute  que  ce  nom  soil  frau(;ais. 
.Serail-ce  un  Gantrel,  parent  d'È'/ieHHc,  page  87? — Guiclton,  porlrails. 
— M.  Guillemot  gr.  d'apr.  Voilerre. —  Fr.  Guesnel  gr.  sur  bois.  Ce  nom, 
cilé  par  Papillon,  rappelle  celui  du  peintre  écossais  Fr.  Quesnel,  cité 
page  31. 

Hurand  signa  des  images  de  confréries  sous  Louis  XIV  ou  XV. 

Jean  .lubrien  élail  graveur-géograplie  à  Tours.  M. 

N.  Lagnct,  M.,  prob'  Lagnief,  page  90.—  Lalleman  gr.  sur  bois.  (Ta-, 
pillon.)  —  Lalouette,  portr.  —  Lanneau.  trcs-pelils  paysages.  —  Laurel, 
plans  de  jardins.  —  Jean  Léger,  né  à  La  Flèche,  gr.  (ou  dessina?)  des 
caries  d'Anjou.  M. —  Pierre  Levcsvillée,  ornem.  M.  Voy.  page  53. —  Lie- 
reux,  porlrails,  —  Fr.  de  Ligny,  paysages  d'après  le  Guaspre.  (Basan.) 
Zani  le  cite  comme  graveur  méd.,  sans  indiciniT  l'époque  où  il  vivait. 

—  Guillaume  Ix  Lorrain,  gr.  (ou  dessina)  orncMn.  pour  armuriers  et 
serruriers.  M. —  Michel  Lourdcl...  M.  —  Jean  Lourderzel,  niadiines.  M. 
(Il  y  a  Jean  ]'an  Londersecl  de  Bruges,  né  1582.) —  Le  IVère  Luc,  récol- 
let, grava...  M. 

L.  Mainjumeau  gr.  de  l'écrilure.  {liOn^w].)—  Malhrrlv,  machines.  M. 

—  ^/«>Towi  dessina  (et  grava  p.-èlre)  des  ornem.  d'anpiebuserie.  Zani 
lui  donne  le  prénom  de  Guillaume.  — Mareille  (ou  Mareuil],  portraits.  — 
Jacob  Marels,  i>lan  d'Aix ,  suj.  hisl.  M.  (Ksl-ce  Hes  Marels?)—  Masvrie 
gr.  d'après  Vouwermans.  —  Georges  Mathieu,  de;  Lyon,  gr.  sur  bois  des 
animaux.  (Papillon.^  — 3/cm7,  portr.  (Prol)ab'  Élic  M^snil.  jiage  Hl.)  — 
iVeschinet,  porlr.  de  René  (Jentillii'mnie.  L.  (P.  être  Mesrltini?)— l'ierrc 
Mignul  gr.  fou  ile?;sina)  des  suj.  alleg.,  cl  des  dessus  de  labalières  (Be 


t>S«  .NOMS    I.NCKKTAINS. 

iKinl  )  Z;iiii  t  ilc  S   Mif/tiot,  {^r.   Iivini;   af/J  en  l"«(i  un  ko    II  y  a  aus>i 

Ikiiikl  v\  l'liHi]>\)f  Mi(/ii()t.  Miiislrs  ;iltom;iiiils.—  Mulet,  plans  «li;  jardins. 

—  Mondon  (ils,  «^r.  Z.  Il  y  cnl  un  j;ravc'iir  sur  pierres  Unes  ((ni  iiortail 
ce  nom;  un  lioinonynjt'  élail  dessinalcur  à  Paris  vers  1748. 

M"'  AVt'PM  yr.  a»  burin  des  i»elils  paysages.  Je  cile  F.-N.  Neveu{M\tl 
a  la  pa^;e  45).— A'lnp^  |X)rlr.— AV(/>W.  i,'ravenr  M.  (P.-clre  .VoW^ssp.  )  — 
.V.  Nochoii,  orniMii.  iI'diI'cv.  M    (P. -être  Lochon.) 

Oliverius  gr.  des  portraits,  Itiit-i.  C'est  le  nom  Ulmer  latinise,  nom  «pii 
pourrait  appartenir  :t  un  Ani;lais. 

Pailliot,  porlr.  L. —  J.-Bapt.  Pascalin,  imaj^es  pieus(!S.  M.  (P. -«'ire  le 
nom  francisé  de  J.-B.  Pasquaiini.)  —  Des  Perches,  graveur.  M.  —  Pérou, 
l>orlraits.  (  P.-<>tre  Pérou  ou  Du  Per on.)  —  Claude  Perreau.  Parisien, 
calalal((ues.  M.  S'aj^irail-il  de  CL  Perrault,  le  célèbre  arcliiteele? — 
Matlmrin  Person,  ornem.  d'orfév.  Bénard  cite  Persan,  dessinateur,  vers 
1715.—  Petit  de  Bourûonnois,  macliines. —  Jacq.  Picart.  méd.  graveur  en 
{>orlrails.  M.  (P.-6lrc  Jean  Picart,  page  36).—  Potrelle. . .  —  Pierre  Pro- 
nosle  (ou  Prorwstel),  né  à  Reims,  cartes  géogr.  M. 

lievMudin,  né  à  Sedan,  mecanlipie.  M. —  Héné.  gr.  sur  bois  an  10'  on 
17»  se.  Serait-ce  celui  cité  page  î)!l,  ou  Uéné  Boivin,  ((u'on  nommait 
souv.  liéné  tout  court?—  .17.  liihart,  cite  par  Bénard,  grava  (ou  dessina) 
7  planches  d'archil.  bizarre.- /{i7«ïm//,  scènes  de  mœurs. —  Pierre  Roger, 
né  en  Poitou,  gr.  des  cart.  géogr.  à  Tours.  M.— Roger  (de  Bourg)  ....  M. 
—Rousseville.  machines.  M. —  HoyUct  lils,  graveur-calligraphe,  selon  lie- 
nard.  (Serail-ee  Roullet?)  Zani  Itî  signale  comme  dessinateur. 

Hugues  S"a7?iWn,  célèbre  arcliiteele  à  Dijon,  grava  (ou  de.ssina):i  Lyon 
de  rarchiteclure.  (Brniiiol). — MarttnSebon.  de  Colmar,  gr.  sur  bois.  M. 

—  Sorin,  pcu'lrails. —  Jarq.  Sarrazin,  graveur.  M.  Il  ne  peut  être  con- 
londu  avec  l'homonyme  cité  page  190. — Christophe  Suisse,  dit  le  Suisst 
(esl-ce  à  cause  de  sa  patrie?),  gr.  sur  bois  vers  1570,  et  demenrail  à 
Taris,  rue  S.-Jeau-de-Lalran.  (Papillon.) 

Pierre  Tahcr  ;i)robi  Suisse  ou  Allemand)  gr.  des  thèses  à  Lyon.  — 
Guili.  de  Toulouze  (ou  De  Tolosa),  peintre  français  au  17*  se?  mort,  je 
ne  sais  en  quel  lemps,  lit  (et  grava  p.-ètre)  le  portr.  de  son  pèiv,  cé- 
lèbre brodeur  à  Montpellier.  L.  —  Maître  Baptiste  de  La  Tour,  graveur 
sur  bois.  —  F.-G.  de  La  Tremblaye  de.^sina  (et  grava  p.-ètre)  des  vues 
d'abbayes,  vtirs  1080. —  Trudon,  portraits.  L.  Zani  cite  /■>.  Trudon.  gra- 
veur sur  pierres  Unes,  en  108'J. 

Vaudebranc,  portraits.  L.  C'est  p.-ètre  le  graveur  d'origine  tiamande. 
Van  der  Baurk,  né  à  Paris,  ICli),  qui  gr.  surtout  des  portraits  anglais. 

—  D.-Fr.  IVrt;/f<_dessina  (et  grava  p.-ètre  ;  des  vues  d'abbayes,  \ers 
lOso.  .1    lOiistain  en  grava  plusieurs  d'après  ses  dessins. 


TABLE  GÉNÉRALE 

DES  f.RAVElRS  FRANÇAIS  (OU  PRORARLEMENT  FRANÇAIS), 

JUSQU'A  L'AN  1793. 


Pour  donner  à  celle  table  plus  de  précision,  je  désignerai,  m 
général,  chaque  arlistc  par  un  seul  nom,  par  celui  dont  l'ortho- 
graphe m'aura  pai  u,  après  un  mûr  examen  entre  ])h!sieurs  versions, 
la  plus  rationnelle.  Je  rétablirai  ou  reelilicrai  les  prénoms  (ou  ini- 
tiales), que  j'aurais  omis  ou  inexactement  appliqués  dans  le  courant 
de  mon  texte.  Je  ne  signalerai  qu'une  seule  fois  les  noms  qui ,  par 
suite  de  méprises  ou  de  diverses  interprétations  orthographiques , 
ont  formé,  dans  mes  listes,  deux  articles  distincts,  tels  sont  ceux 
de  J.  Lcvcnu  et  J.-J.  Le  Veau  (p.  138  et  153),  qui  s'appliquent 
au  même  artiste.  Cette  table  peut  donc  être  considérée  comme  une 
liste  tout  à  la  fois  indicative  et  correclive,  par  rapport  aux  noms 
de  graveurs,  Ces  rectilicalions  sont  fondées  sur  celles  mêmes  indi- 
quées dans  le  chapitre  des  Additions.  Un  ?  placé  devant  un  nom  ex- 
prime que  l'orthographe  en  est  douteuse;  ou  bien  qu'on  a  attribué 
peut-être  à  tort  à  l'artiste  (ju'il  désigne,  soit  la  qualité  de  graveur, 
soit  celle  de  Français.  —  Les  noms  renvoyés  à  une  autre  lettre 
sont  en  italique.  Le  signe  —  lemplace  le  nom,  dans  le  cas  où  je 
cite  plusiems  artistes  f|ui  le  portent.  Les  noms  dont  j'ignore  les 
prénoms  (ou  les  initiales  eie  ces  prénoms),  sont  précédés  du  signeir::. 
Ceux  que  je  n'ai  pu  classer,  faute  de  renseignements  suflisants,  se 
trouveront  au  chapitre  des  Noms  incertains,  page  28r>.  Les  noms 
nouveaux  insérés  dans  le  chapitre  des  Additions  et  codirections 
figureront  dans  cette  table,  d'oi'i  j'exclus,  d'autre  part,  ceux  non 
français  classés  par  erreur  dans  mes  listes  (une  trentaine  environ 
sont  dans  ce  cas).  Le  premier  chiffre  de  pagination  qui  suit  chaque 
nom  est  presepic  toujours  celui  de  la  page  où  se  trouvent  les  prin- 
cipaux détails  qui  le  concernent.  Le  signe  ib.  {ibidem)  remplace  le 
chiffre  ou  les  chiflies  précédemment  indicpiés.  ()uand  on  ne  trou- 
vera pas  un  noni  commençant  p.u  Le.  Ln,  I)' ,  De,  Du,  Des,  etc., 
on  le  cherchera  à  la  lettre  qui  suit  ces  particules,  et  vice  versa. 

19 


290 


TAIU.K    F)i:S    (;i«AVLLRS. 


— 1)  AI).  115  (nom  prob'  tronqué). 

(Jointe  «l'Agonois,  1 15. 

Fr.-G.  d'Agincourt,  116. 

D'Agoty.  Voy    Dagoty. 

D'Aguiiles.  Voy.  Boyer. 

Jacq.  Aliamet,  lUV 

Fr.  Aliamet,  116. 

•lean  Alix,  72. 

P  -M.  Ali.x,  160. 

r..-.T.  Allais.  116,  267. 

Antoine  Allard,  72. 

Kt    AUegrain,  72. 

.I.-Ch.  Allet,72. 

Adélaïde  Allou,  116.      • 

?  =  Allouis,  267. 

.lac  -Fr.  Aniand,  116 

—  Andouard.  116,  160. 

S.  Renard  de  S'-André.  72,254. 

Louis  S'-André,  72. 

Fr.  Andriot.  73,  116. 

Androuet.  Voy.  Cerceau. 

Jean  L.  Anselia,  116,  160. 

Si'b.  Antoine,  116. 

A.-J.  Dezalier  d'Argenville.  116. 

B.-L.  Voycr  d'Argeuson,  73. 

N.  ArnouU,  73,  254. 

Astrur.  Voy.  Vissée. 

-=  Aiibert,  160.  Michel  —  116.  270. 
Jean — 250.  Autre  Jean  — 267.  Dé- 
siré—  254. 

Gab.-Jac.  de  S'-Aubin,  116.  Augustin 
et  Ch. -Gabriel — «6. 

?  Jean  Aubray,  255. 

—  Aubry.ieO,  279.  ?  Pierre  —  75. 
255.  Louis  —  (  ou  Dabry ) ,  255 
?  Abraham  — 250. 

—  Audoin,  160. 

Charles  Audran,  44.  Claude— M,  73. 

Germain  — 75,  2-55.  Gérard— 73. 

Louis  —  73,  255.  Henoll  —  73, 

117.  Jean— 75,  1 17 
Nicolas  Auroux,  75. 
l'.-L   Auvray,117,  279. 
Antoine  Aveline,  73.  François — 74. 

117.  Pierre.  F'.-Antoine  et  J.— 117. 

F. -A.— 267. 
J  -Jacques  Avril.  160,  279. 

B 
L.-H    r.abel.  117.  P.-E.— 16. 
Jacq    Haciielcv.  117,267. 
^  Bachelier.  279 
?H.  Rachot.267 
V=  Le  Racven,  255 
Gasp.  de  Haillicul.  117,267.  Marie— 

ib.  N    et  F— 117. 
Jacq.  Bailly  et  N.— 74.  255. 
J  -Jac(|    Italechou,  117.267 
Pierre  de  nallin,  4i   Hernard  —250 


?Fr  Bao.ir,  267 

Maurice   IJai|iiov,   118    Jean   —  iù 

P-Ch— 161." 
Jacq.-Ch.  Bar,  118.  161 
F.  Barbaliin,  74. 
Fr.-ii    Barbaran.  7i,  255 
J  -B.  Barbault,  118.  Louis-(7> 
J.-li.  lîarbé.  44. 
V  J    i'arlierv,  74,  255. 
Jean  Barbie',  118.2r.7,  L.  — 118 
M. -F. d  André  Bardon,  207 
?A.-F.  Bargas.  74. 
Jean  liaron'  74.  Bernard—  118.  267 

L  — 118.  Claude-  ib. 
Séb,  Barras.  74. 
Georges  Barref.  118 
=  Barrière.  161,283.  Dominique  — 

74.  255. 
Jacques  Barrv,  255.  Jean  — 16 
?  C.  dcBarse".  150. 
J.  de  La  Rarthe.   118.  Gérard— 267. 
==■  Bartholomé,  161. 
-=  Le  Bas.    161.   Jacq.-Pb.  —  1 18. 

207.  ?G.-Ph.-  161. 
Fr.  Basan.  118.267.  P.-F.— 17). 
?=Massechon,267. 
Fr. -Madeleine  Basseporte,  119,  267 
Françoise  Basset.  119. 
L.-P.  Battard.  161,  279. 
Ft.  Itaudet.  44.  74.  250. 
J.  Biudoin,  44.  S. -René— 119. 
Guill   Baur.  44.  250. 
?  =  Ba/.eau.  255. 
Nicolas  Bazin.  74. 
Guill    Le  Bé,  250  et  285 
Nicolas  Héatricef.  14. 
P. -Adrien  Le  Ifeau,    119,   137,  161. 

169.  267.  281. 
Henri  lieaubrun  (ou  Bobrun),45. 
P.  Heaufrèrc.  255. 
Jean-Allais  de  Beaulieu.  75. 
=  De  B.^aumont,   119. 
P.-Fr    BeaumonI,  119,  267.  ?  Eus- 
tache—  119. 
=  De  Iteaurain.  119.  267. 
Nie.  Dauphin  de  Heauvais.  75,119. 

Ch.-Nic.  —  119. 
-=Beauvais.  268   N.— 119 
Jaiq.-Firmin  Meaiivarlel .  119.   161. 

Mm-—    Vov.   lUoM. 
Jean  Bechon.'ll9.  255.  268. 
J.  Béguin,  75. 
Kl.  Reisson,  161.  279 
Ch.  Relicart.  119,  268. 
Pierre  B.'ljambe.  161. 
Jac.  lieliauïc  45.2.50 
Jcau-Ant   Rellanger.  119.  268 

-  De  Rellav.  119 
=.  Du  Rellav,  255.  26S 
Jacq    Rellv!  45 


I 
1 


TABLK    DES   GHAVEURS. 


291 


•?Jean  Ant.  nelmoiid,  119,  268 
?-  IVImonilo,  119. 
—  R(Miar(l.  l'JO.  IGI. 
Antoino  Hcuoist.  l'20.  .lérùnic  — ib. 
Giiill-Pli.  —  t6.  Autres  licnuist , 

?—  IStiKiiiot,   !(!l. 

.Ii'au  Itcriiiii.  7â  .1.  — ih. 

Nie.  Bercy.  45,  75.  1 19,  2.\").  ?  Henri 

— 75,  255.  J.  — 75.  Jean  — (ou 

Rery),  255.  C.-Antoine—  ib. 
Saloiiion  Bernard,  17.  Samuel  — 75. 

V  Thomas- 75.  2.55.  Jac.-F.-255. 

Denis-Alex.— 2(58. 
7.I.-I1.  IVrnavon.  2158. 
P.-J.   lie  Hersv,  75. 
.1.  Duplessi-Iîei-lan.x,  1(52,  279. 
=  Herthault .    120,   2(58.    Pierre  — 

102.  279. 
Marie-Rosalie  Berthaud,  162,279. 
L.-S.  Bertlu't.  162. 
r.  Bertrand,  75.  255.  M»'—  208. 
?T.  n.rtren.  268. 
Ch.-Cl.  liervic.  162. 
M"'ede  llessée.  12(1,  268. 
?  Jean-Ant.  Bethon.  268. 
Antoine  Betou  (on  Belon?).  75.  268. 
-=  Beupnet.  120,  268. 
Ch.Bcurlier,  2(58. 
Cl.  Bezzoard.  2  55. 
Pierre  Biard,  27.  Pierre  —  (ils,  45, 

250. 
J  -B.  Bichart.  268. 
M"' de  La  Bichardii-Te,   162. 
R.  Bicliue.  268. 
=  Bi!:an,2S5. 
François  (iifinon,  76.  2.56. 
Aurea  Bilktte.  120.2(58. 
Ant.  Billv.  2r,8.  Nicolas  — »5. 
=  I)e  Billv.  120.  .lacq.—  (ou  Bellv). 

268.  C.'—ib.  M""F.  — »■{». 
L.  Binrt,  120. 
r..-L.  Biosse.  1(52. 
Comte  de  Bizcmont,  162. 
Christ.  Blanc,  248.  Honoré  —  2(58. 
=  Blanchart.  279.  Jacq.— 45,  250. 
Thomas  Blanchet,  76,  256.  L.  J  — 

268. 
.lean  Blanrhin,  2.50. 
Jean-C.iiiii.  Blanchon.  120. 
?  ==  Le  Blon<l.  76.  Autre  —268. 
?  Michel  Le  Blond.  45,  250. 
Jaci|.  Blondeau.  76. 
-=  Blondel.   1(52.  ?  François  —76. 

J  -F.-  120,268. 
Maurice  Blot,  1(52. 
Louis  Bolirun,  54,  45, 
.lac.  Ant.  Bochcr.  120 
Ant    Bocqiiel  (et  non  BouquetV  78, 

2.".6.   Nicolas— 76.    2.5r..  .I.-L. — 


162,  256.  G.-L.-2G8.  F.-N.-279. 
—  Boiiiard,  268. 
Anne  Hoilv,  121.  Louis  — 120. 
,los.  P.oillot.  27,  54.  Lonis— 120. 
Klie  Du  Bois,  45.   Martin  —  256. 

Jean  — 268. 
.M    1.  An'.oinede    Boisot,    121,   268. 

-.Mnau.le- 268. 
llolierl  Boissard,  54.  45.  Michel  J.  — 

76, 
Jean  Boisseau,  52,  45,  62,  76.  2.50. 

Nicolas— 76, 
L.  Btiissevin.  76.  2.56. 
-=  La  BoissiL'rc.  2(58.  Simon  de  —76. 
J.-J.  Boissicu.  121. 
Boisson  (162). Vov.  Beisson 
L.-P.  lioitard,  121,269.  Fc.   cl  B  — 

269. 
René  Boivin,  17,  25. 
J.-L,  Boian,256. 
?  N.  Bon,  76, 
-"  Bonardel,  256 
?=Boncillet,  121,269. 
Roh.-Fr.  Bonnard,  77.  Jean  et  Nico- 
las -  ib. 
?  Jean  Bounecroy,  45,  250. 
?  J.-L.  Bonuemain,  150. 
Vr.  Bonuenier,  77. 
L. -Marin  Bonnet,  121,  2(J9. 
Chevalier  Bonparc.  121 . 
De  Bunzeij.  Vov.  Woeiriol. 
Louis  B(n-(le.  121.  269. 
A.  Bord,  121,  162. 
J.-F.  Borcnct,  162. 
C.Bornel."l(i2. 
Bos(iuillon.  2(59. 
Abr.    Bosse.   42,   46,  47,    ' 

L.— 121  ,  2(59     Antoine 

?  Bosse  junior,  25(1. 
—Le  Bossu,  256.  ?  D.  Le  Bossu,  121 . 
-=Bouchardon.l21,  2(59. 
François  Boucher    pi-re  et  fils,  122. 
Mme  _2G9.  C,-A.-269.  Tonton  — 

122. 
-=  Boiidiet,  2.56. 
=  Du  Biiuchet.   47,  77.  L  -Fr.  — , 

marquis  île  Sourches,  47. 
J  Bouchicr,  47.  J,  A.-S.— 162.  A,-G. 

-279. 
Antoine  Boudan,  77.  L.  et  J.— »6.  N. 

—  2.56. 

Jiicq.  Boulliard(ou  Bouillard?\  165, 

27',t.  ?,Jcan  —  279 
G   ^.u  1'.  ;  HoMl.inil.  279. 
Jean  Boulanger,  ~>i,  18,  77.  F.— 2.56. 
Louis  lit'  Boulojrne  père,  48.  —  iils. 

77.  Bon—  77.  (Voir  sur  le  nom  de 

r>i>ii!ofiiic.  jiagc  251.) 
F.  de  Boulonnnis,  77    2.51    •  Kdmc 

—  2.5(1. 


250. 
251. 


'292 


TAHI.K    DF.S    r.ltAVKlRS. 


Nicolas  Bounit'vi.  \'1~. 

liouquet.  \os.  Bocijuft  (p.2ôG). 
.  Loiiis-Ch.  iloHourlioii.  l'i'i. 

V  Edmc  Rniirltonnois  ,  78  (  p.-èlre 
EtlnioBoulonnois.  [t.  ^ÔO?,. 

Ani,'e  (le  Kourdeillo.  l-i'2.  Louis-122, 
'2li9. 

S.  i).  Bouillon.  48,  78.  Pierre  —  78. 

Louis,  duc  di'  Bourgogne,  78. 

lîourgoin  jmine,  122 

J  -B.  HourgucI,  122. 

François  Bourlier,  78. 

=  Bourry,  2fi0. 

L.  Boutclou,  Ifi.j. 

=  Boutemont.  2r)C..2(iO. 

?  Daniel  Bouthemic,  25G  (p. -être  le 
même  que  =Bouthemy,  48). 

=  Boutrois,  122. 

André  Bouys.  78.  ?Ant.  — 2,*)0.  Jonn 
de  —  25(;  (le  même  que  Jean  Hu 
Boi.s  (ou  Boys),  p.  208). 

Bouzonnet  (ou  Boi(sonnet).\ .  Stella. 

•T.-Bapt.  Bover  d'Aguilles,  78.  25(5. 

J.Bapt.  Bràdel.  lOô. 

=  1)0  Bréa,  122,  2fit>. 

-=  Brêant,  122,  200. 

J.-Bapt.  Brebes,  78,  25G. 

l'ierre  Brebiette,  48,  251. 

?  Edouard  Bredin,  2ô. 

Angélique  Bregeon.  122. 

Bresson.  Voyez  Maillard. 

Comte  de  Breteuil,  78. 

=-  Bretin,  279. 

Ant.  DuBreuil,  20,  27,  247. 

=.  Bricarl,  122. 

=  Briceau.  78.  Alexandre  (ou  Clau- 
de)—  122,  165.  Angélique  —  207. 
279. 

?— Brillon.  209. 

Elisabeth  Brinclair,  122. 

Ant.  Brion,  125.  209.  E.— 269. 

=Brion  (De  la  Tour).  280. 

Jean  lîriot.  54,  48  Marie— 48.  Ni- 
colas —  78  ,  250.  •?  Antoine  — 250 
(p. -être  Antoine  Brion ?V 

Pierre  Brissard.  78. 

-=  Le  Brun,  280  Charles— 79  Ca- 
briel — 17;..  251. 

Mathieu  Brunanl,  25.  Mi<'hel — .5}. 
Claudine — ib. 

Louis  Bruneau.  125 

Jacob  Brunel,  .54. 

R    Bru  net.  125. 

l'hililiiTt-Louis  de  Bucourt,  150. 105. 

-=Bugev,209  iVoiraussi  llenriqucz). 

C  -A  -L.  Buisson,  125. 

Jean  liullant,  25,  24<;. 

(iénovéfine  Bureau.  I(î5  | 

?  Corneille  Bus  (ou  Bosch\  18  j 

"Louis  Bussinck.  251 


?  Suzanne  C.  C.  176. 

?A.-1'.  Callet,125,  209. 

?  A.  (ou  Cl.)  CaUias,  .54. 

Jacques  Callot,  59,  48. 

=Campion,  79. 

Ch.  Campion,  125  (voy.  Tersan) 

=  Le  (lampion,  105.  J.-A— iVr 

P. -Cl».  Canot,  125,  209.  Philip;.*— 

209. 
■=Le  Canu,  105,  280. 
?=Cai.ilaine,  209. 
Jean-Cab.  Caquet,  165. 
L.-C.  de  Carmonlelle.  125. 
Nicolas  Caron,  125,  209. 
L.  Car[ientier,  16.5. 
?  Nicolas  Carré,  49,  251. 
?=Carrée,  165.  Ant. -Pierre  et  II   — 

280. 
?  Jacq.  De  la  Carrière.  56.  249. 
Jean-Fr.  Cars,  79,  125,2.56.  Laurent 

—  125,  269. 
Etienne  Carteron,  49. 
•=Casenave,  105,  280. 
De  Ca.seneufe,  \ov.  Daret. 
L.-J.  Cathelin,  12,5,  105,  269 
=De  Caumartin,  79. 
Marijuis  de  Caumont,  209. 
P.  Caiiquin,lQ,  voy.  Cossin  et  page 

257. 
Ilenii   Cause,    256.    Lambert — 257 
J.-P.  r^iuvet,  280. 
Comte  de  Caylus,  125. 
J  Androuetdu  Cerceau,  18,  25,  24<^î 

p.-A— 79. 
?=Challe,  125. 
=Ctialniandrier,  105,  280. 
=  Chancourtois.  lOi. 
Gaspard  Du  Change,  79,  125 
J.  Chantreau,  125. 
Nicolas  Chaprou.  49.  79. 
J  -Bapt   Chaimis,  104. 
?^ChapHy.  280 
René  Charpentier,   79.   257.    F..  — 

124.   Pierre-Fr.—  124.  269.    F  - 

Ph.-280.  P.-S.— 28(.). 
«^Le  Charpentier.  124. 
Claude  (^harpignon.  79. 
Edinonl  (;iiarpy,  209 
=Chartier.  2(>'!>".  Jean  —  18.  24    27 

245. 
Due  de  Chartres,  124. 
Nicolas  Chasteau.  8(1. 
Claude  de  Chastillon,  51.  .54,  2kS. 

Ludovic— 80.  Louis— 124. 
Giiill.  Ch.iteau.  80,  257.  Noél  — 2.57 

(p. -être  le  même  que  Nicolas  Chas 

teau^  Louis-Ch.  — 124. 
?  Dominique  Châtelain.  124.  269. 


i 


r  i 


TABLU    DES  GKAVEUUS. 


21)3 


?-=Clialelin,  lii4(ii.-ûlre  Callieliii  ou 

Châtelain?). 
J.    ChaulToiirier  ,  124.  ?  F.  -  124  , 

L>G'J. 
Fr.  Chauvi'au,  80,  257. 
I'ierre-<Jtiontin  CIrhIcI,  124. 
Pierre  Clienu,  124,  269.  M"'  V.  — 

124,  209. 
Fr.  Chereau,  80,  124,  257.  — jeune, 

209.  Jac.iiies-124,  209. 
Henri  (llieron,  49.  Louis  —  80   lili- 

^alielli-Sopliie  —  8((. 
r.  Un  Ciiesne,  257,  271.   Callierine 

—257.271.  G.— 280. 
iNieolas  Cliesneai\,27,  247.  l'ii  -Aug. 

-80.  lleuri-80. 
Me.  Chevalier,  125.257.       * 
M""  Cheverv,  270.  ' 
?  Juste  Chevillct,  125,  270. 
Due  (le  Chi'vreuse,  125. 
Félix  Chevrier,  257. 
=  Chiquet,  257. 
l'ierre-l'hil.  Cholfart,  125. 
r.-L.  Choisean,  104. 
M.  CliO(juet,  125. 
J.-F.  Clément,  104.  A  —  il. 
Jean   Le  Clere.    54,    24S.    Jean   — 

jeune,   49,    251.    Nicolas  —  248. 

Sébastien  —  80.  Sébastien  —  lils, 

80,257.  Laurent— 257.  l'.-Thomas 

—  104,  274.  A.  —  274. 
?=Leclére   (ou   Le   Clerc?),    125, 

270. 

Ch. -Louis  Clérisseau,  280. 

Comte  (le  Clermout,  125. 

G.  ClermonI,  125.  M""—  104. 

Jean  Cloche,  50. 

?  Fr.  Clouel,  251. 

Ant.  Cochet,  80.  Joseph—  257. 

Nicolas  Cochin,  80.  >oél  —  81.  Ma- 
deleine—125.  Charles — 125.  Ch.- 
Nic.—  125. 

Ant.  Cocquart,  81,  120,  257. 

Louis  Le  C(eur,  104. 

S.  Coignaril,  257. 

M'5  de  Coigny,  125,  270. 

Jacq.-Jos.  C(Jinv,  lOi,  280  M""  — 
280. 

?  J.  Coflin  (Cossin?)  257. 

I)   Colanilon,  81,  257. 

>'icolas  Culibert,  104. 

«=>  Colibou,  Itii. 

Fr.  Colignon,  81,  257. 

H.  Colin,  81. 

=  Colinet,  10  i. 

?  Jacq.  Collan,  81. 

'=  Collard.  270.  Adrien  — SI,  257 

—  Collet,  81. 

—  Colliu.    125.  K  —  Si,    2.'".7   Jean 

—  257 


l'ierre  Collot,  50 

?  =>  Commeau,  257. 

J.-B.  Compagnie,  Kil. 

Marg.  Le  Comte,  120,  270 

Claude  ('.onclic,  50. 

=  Contât,  27(». 

?  Louis  Copia,  280. 

=■  Coijuci-et,  104. 

L    Coiiuiii,  le  même  que  L.  Cossin, 

82.  257.  l'ierre  — 79  el257.  11.  cl 

S.  — 2.57. 
^  Cordier,  81.  120.  J.-F.-L.— 257 

Robert  — 257.   Louis  —  284  (p.- 

étie  celui  sans  ]irénon)s). 
Michel  Corneille,  81.  J.-Uapt. —  ib. 

—  Cossard,  10  i. 

Louis  Cossin,  82.  (Voir  disserl.  sur 
ce  nom,  257.) 

l'ierre  Costil,  258. 

Jean  Cutelle,  50,82,258.  Jean — 
lils.  82. 

l'ierre  Coltard,  82,  258. 

=  Colle,  270. 

Jean  Couché,  164.  280,  284.  Jules  — 
280. 

Anne-1'hilib.  Coulel,  120,  270. 

F.  Courbes,  104.  iS.  —  lOi,  280. 

?Jeau  de  Courbes,  82,  258. 

=  Coiipeau,  120. 

=  Courteille,  120. 

Jacq.  Courtois,  82.  Guill.  —  ib.  J.- 
liapt.— (6.  Ï'ierre-Fr.— 120,  270. 

Cuuiiiii,  voy.  Cossin. 

Jehan  Cousin,  245.  Autre  Jean  — 
257. 

C.-Elisabeth  Cousinet,  120. 

?  llardouiuCoussin,  12G(prob'lenom 
de  Cuijuiii  déguisé),  voir  p.  257. 

=  Coutellier,  ÏOi. 

Jean  Couvav,  50.  82,  251. 

?  A.-B.  Coùvoi,  50. 

>oel  Covpel,82.  Antoine—  82,  126. 
Noél-ÎSic  —  82,  126.  Charles  — 
120 

?Jean  Crespi  (Crépi  ouCrespv?), 
82.  Louis-  82.  Jos  -Marie  —  85, 
258.  J.  —  fils,  120,  270.  (Tous  ces 
noms  orthographiés  Crespi,  Cres- 
pi/, Crepy  et  Crépi,  sont  prob'  d'o- 
rigine italienne,  mais  naturalises 
Français.) 

J.Cretey,  85. 

?  ■=  Croisey,  270. 

Marianne  Croisier,  1<)4  (  peut-élro 
Crozier). 

Chev"  de  Croisniare,  120. 

Ursule  de  la  Croix,  83.  Jeanm —  ib. 

—  Croute'le,  120. 
J.-l'.  Crozier,  85. 

—  Cruche,  2  4.  2i0. 


'291 


tablh;  di:.>  gkwklks. 


?  —  Culol.  -irrl. 

Jacq.  Ciintlier,    l'2f.,  '27U     Louis  — 

•-'58   Fr  -Jac  —  ib    A  -I!  —  -210. 
ïf.  CuvillkTs,  l'2»j,  '27(t   tv.-ij.—ib. 

D 

Ja'jq  -Gaiitior'Dagotv  ou  D'Agoty?), 
I'27,  '27(1.  J  -Bapt -André  —  i6. 
Edouard — 16'i  et  '270.  Raphaël  — 
270.  Louis  —  t6.  Claude  —  ib.  Fa- 
bian  —  ib. 

—  Daigremont,  83. 
Jean  Dambrun,  127. 
J.  Daniery,  83. 
Damiens,  voy.  Templeux. 
N   Dandeleau,  103. 

J.-B   Danville,  127. 

Eust.  Danzel,   127.   Jérôme  —  1G5. 

Jac(i  -Cl  —  284. 
Louis  Darcis,  103. 

R.-G.  Dardel,  280.  M"-^  ou  M^e  _  ({,. 
Jean  Daret,  35.  Pierre  —  50,   83, 

28i.  Claude -83,238. 

—  Uaret   de  Caseneuve]   83. 
•>  =  Darsv  ;l)arsis?  ,  252. 

Chev"  J.  bassonville,  127.  238,  270. 
l'hilifipe  Dauliianv.  50.  232. 
Et.-Jos.  l>audet,"83.   M -Robert  — 

165.  J.-Bapl.—  127,  270.  280. 
Georges  Daufrel.  83,  238. 
Le  Daulceur,  v.  Louise  de  Montigny. 
Jean  Daullé,  127.  Fr. —  ib. 
Charles  David,  50    Jérôme  —  ib.  11. 

—  83,  238.  François— 127,  271. 

l'r.-.\nnf—  127.  Emraeric  —  127. 

Louis-  238.  P.  —258. 
M.  Dazincourt,  127. 
L  -A    Dehuynes.  165,  280. 
Jean-Florent  Defraine,  165. 
Ferdinaml  Uéhon,  165. 
?=>  Delahayeainé'ou  De  La  Haye?, 

Voir  la  noie  de  la  page  13i. 
Jean-Marie  Delattre.  127. 
.Nicolas  Delaunav,  127.  Marg.-Tlié- 

rcse-127.  271.  Robert-  163.  De- 

launay  jeune.  271. 
J  an-Louis  Delignon,  127, 103. 
"  Delivarl.  238.  Voy    Dolivart. 
?  Fr.  Dellazanne,  .30,  252. 
Antoine  Deloinie.  83. 
Reiui  Itclvaux.  127. 
?  Cilles  .\nt    Deniarleau,  165.     • 
V  D'-mortaiu.  271,273. 

—  Denis,  127.  Autre  — 280. 
Louis  Deiincl,  128 

I). -Vivant  Denon.  128. 

J.  Deny  (ou  Déni?),  103. 

/  —  Dt^palmens  ;pere  et  fil.s\271. 

Fr.  De(|uevauviller,  165. 

Cl.  Dcrl.a;.-.  83. 


A.  Derbois,84. 

—  Derozier,  128. 

?  "  Derret   Derrey?),  163.  280. 
? — J  -B.  Derrev  (ou  Desrais?  ,271. 
?  .N.  Derson,  25'2. 
Claude  D.Tuet.  50,  252. 
Martial  Desbois,  128.  258. 
Fr.  Desbrulins,  84,  128. 
l'raiiçoise  Deschamps,  128. 
Ch    Mt'lchior  Descourtis,  IG5. 
A    Desfriih.-s,  128.271. 
Ant.  Desgoilets,  128. 
Jean  Dtiihayes,  8^4.  Pierre — 128. 
=  Desmaisous.  165,  280.  M™' —  voy. 
Chenu. 

—  Desnwulins,  165.  J.-B. -S. -F  — 
128. 

?P.  Deson  (De  Sod?V  258    y.—ib 

?J  -B.  Despax,  271. 

F.  Despeches,  258. 

Louis  LU'splaces,  84,  128,  271. 

=  Després,  128. 

C.-L.  Desrais,  165,271 

Et    Desrochers   père  et  lils?)  ,  84  , 

128,  258. 
René  Devau.x,  258. 
=  Dévisse,  128. 
Dezalipr,  vov    ArijenviUe. 
?=  Dheullaiid.  2.38.  G.—  128. 
?  -N.  Dienot,  232. 
?  Wandel  DierterHn,  50,  252.     lli- 

laire  —  ib.  Bartholomée  —  ib. 
Antoine  Dieu.  128.  271. 
?  Jean  Dolivart  (ou  dOlivar?,  ,  84. 

238 
■=  Dorbay.  8-4. 
Michel  Doriiïnv,  51.  84.  Meolas  — 

84.  128.  Louis  —  ib. 
Hector  Dorvilliers,  12'J. 
Michel  Dossier,  85. 
Louis  Doublet,    120.   Madeleine  — 

271. 

—  Le  Doyen,  &3,  258.  P.  —238, 
Pierre  Drevet,  83.  271.   l'ierre-Ini- 

bert— 121».  Claude—  120. 
llulpcrt    Drouais ,   271.    Fr.-Huberl 

—  ib. 
J.-I.  Drouet  (ou  Drouais?)  280 

—  Dubois.  166.  Fr.-B.  —  83.  (Voir 
aussi  Du  liois  1 

Marie-Jeanne  Dubos,  120,271.  Clau- 
de-271. 

?  G  [ou  C;  Dubosc  (Dubos?  .  120. 
271. 

J.-Bapl.  Ducanel.  85,  258. 

?■=  Duchàtel,  271. 

■=Du(hi"ne.  120.  Vov.  aussi  Ch^^sne 

Ant -Jean  Duclos,  I2«l.  271 

?  — Ducoure.  120.  271, 

L-R.   Du.ros.  166, 


TAiii.i:  m  s  r.ii\\  i:i  i;s. 


295 


R    Diidot,  80. 

<:iauile  Uullos,  85.  'ià'J,  '284.  Claiule 

—  lils,  129,  271.   Pierre  — 129, 

IGO. 
-Noi-1  Uufour,  129.  P  -Cli.-Nitohis — 

28-i. 

—  Diilresne.  lliO.  =.  Mtol— 129. 
(;;is|):ir(l  Dtisïliet,  8.".,  2r),<». 
J    1)    ItiigoiiiT,  129,  271. 
Dugourg,  16G  (prob'  le  niènic  (\\w 

Du  goure  . 
™  Diiliami'l.  129. 
<ii'ot'tri)i  Diiiiioiistior,  14   I. nuis— 8."). 

E.— 259. 

—  Uiimont.  129,  271. 
?  =  lUmouy,  lOC). 
?  =  Dupain  de  Franclem,  271. 
"  DupaiT,  100. 
Dupas,  voy.  Gueroult. 
=  i)uperou.<,  1.jO. 
-=  Diipiel,  272. 
l'ierre  Dupin,   ir>0.  Diipiu  lils,   100, 

280. 
~  Dupin  flic  Clienonceaux),  lôU. 
?  P.   Diipiii-JiuiUain,  2.">9  (le  même 

que  Pierre  Dupin  ?). 
A.  Duplessis ,  28(J. 
".'=•  Duplessy,  2.19. 
Cli.-Eup.  Duponoliel,  100. 
=  Dupnnl  (ou  Du  Pont  ?j,  247.  Pkrre 

—  150.  100. 
?J.-U.-M.  Dupreel.  100,  280. 
Pierre-Fr  Dupuis,  l."0.  Charles— ;6. 

Nie.-Gal)rifl  —  ib 
.M"«  =  Duquesnoy,  150. 
Jean-Lonis  Durani.  85. 
Pierre  Duret,  LK).  P.-.I.— lôO.  272. 
=^  Duruisseau,  lôO,  272. 
?  Ant.  Duruisseau,  KiO.  272.  (Prob' 

le  même  que  le  précéd.) 
=  Duval,  85  Marc—  24,  240.  N.  — 

259.  Antoine- 178,  285   Etienne 

— (voy.  Val.) 
Jean  Duvet,  12,  15. 


C    Eciiard,  100. 

''Pierre  L'Enit.  I5<1. 

•Nicolas  Edeliiick.  lôO. 

(Charles  Eisen,  l.K). 

K   Elluin.  ino,  272. 

Kpi/ie.  voy.  Lepinc. 

niaise  Ehvin  (ou  Elluin  ?;,  150. 

Charles  Plrrard,  51,  252. 

?  P.  Erresalde,  85.  259. 

?  Pliiliherl  F^spiard,  24. 

"  Vv.  Krlinner.  80.  259. 

?  .1.  Estnr|,'e,  51,  252. 

".1.  deEsIrehau.  80.  259. 

J.e  i-onilo  d  Eu,  150. 


Piene  Kabre ,51 . 
N.  Jlavmond  de  La  l'apc,  8<V 
J.-S  -Eust.  de  S'Far,  151, 
Pcnoll  Farjat,  80,  259. 
?  Pierre  Faloure,  55,  248. 
M.  Faulte.  51,  252. 
?  Henri    de  Favannes,  80,  2.59    ,1.- 
Henri- 151,    259.   Joseph— 2.59. 
P.-!S   Favenard.  178,  285. 
?  Jean  de  Favennes,  151  !p.-ê(re./<! 

Favannes.  Voy.  page  259). 
=  Favereau,  8f). 
Claude  Le  Febure,  80. 
•?N.  de  Fer.  80,  151,  272. 
J.  H.  Ferdinand.  51.  Louis  — 80. 
M.  de  la  Ferte,  151. 
Etienne  Fe.ssard,  151.  S.  —  ib.  Ma- 
thieu —  ib, 
Jean  Le  Feure,  24. 
Fr.  Fêvre,  259. 

Philippe  Le  Fevre,  2,59.  —  fils.  272. 
'.'Cliarles— 272.  Hubert  (ou  Uo- 
berl!  — 2S0. 
Etienne  Fie()uet,  151.  100. 
Ant  -Michel  Filhol.  280. 
Gilbert  Fillœul.  80.  259.  —lils  (p.- 

t'Ire  Pierre),  80,  272,  284. 
Pierre  Firens,  51,  80. 
?  Albert  Flanicn,  80.  259. 
Nic-Guill   de  la  Fleur.  51. 
Jean-Cli.  Flipart,  151.  Jean-Jacq  — 

ib.  Fr.-Ch.— i6. 
César  Florentin.  51,  86. 
(ieorpes  Focns,  87. 
Augustin  Foin.  151,  272 
M.    de  Si'-Foi.\,  28 F 
Q.  Fonbonne.  151,  272.  Anne— 272 
Pierre-Elisabelh  de  Fonlanicu,  151. 

272. 
Comte  de  Forbin.  1.52. 
?  Louis  Fordrin,  152.  272 
Fontazeris,  voy.  Fountier 
=  Le  ForI,  152. 
?C1.   Forliei,  2a-. 
J.-B.-Jos.  De  la  Fosse.  152,  272 
J.-Uapt.  Fosseveux.  152,272. 
M.-J .-f?  Fouard  ;ou Fovard).  87. 259 
Nicolas  Foucher,  87. 
llc(lor  Foubiuier,  152.  Jos.-Fr.  — 

272. 
?N.  Du  Four.  lOfi.  (P. -être le  même 

i\nf  Suri  Dufour.  p.  129). 
Pliil.  l'ourdrinier,  1t)0. 
Isaie  Fournier,  55,  248.   Jacques— 
248.    M.-S.-P.  —  272     Simon- 
Pierre —  ib. 
?  Honore  Fragonard.  152.  272.  A  — 
152 


î% 


lAru.lC    Di:S    GHAVr.LIJS». 


—  Kraisae,  ir>'2 
h'raiii'isque,  vov.  J.-F.  Millet. 
Fr.-F.  rrancœiir,  87,  15'J. 

Simon    François,    ni  ,     87.    Jean- 
Charles— 1  ".'2,  272. 

—  Fran(iUL'ville,  t.Vi. 
Joscpli  Fratrci,  iô-2 
Charles  Du  Fresne,  87. 

?  Jean  Fresne  (p. -être  Frosne),  87. 
Ant.    Fri(iuet    ^de  Vaurose),    'iû'J, 

Jacques  —  ih. 
Jean  Frosne,  87.  M  -F.  —  ib. 
?C.  Frussote,lG7. 


Robert  (  ou   René)  Gaillard,   132, 

272,  281.  l'ierre-Jos.  —167. 
Ant.-Jos.  Gaitte,  167. 
=.  Gallais,  27'2. 

-  Gallimard.  '272.  Claude—  132. 
?  J    Gamot,  133. 

liuill   Le  Gangneur,  35. 

Jean  Ganieres,  87, 252, 259.  Georges 
—  87. 

Et.  Gantrel,  87,  259. 

J.-IJ.  Garaud  (ou  Carreau '.'',  272. 

•=De  laGardt'tte,  133. 

Noël  Garnier,  11,  15,  245. — Augus- 
tin —  35,  51 . 

L.  Carreau,  167,  281. 

Henri  Cascard,  259. 

Gaspre,  voy.  Dughet. 

Charles-E. "Gaucher,  133.  ?  Caroline 
-ib. 

?  =  Gauchet,  167. 

Thomas  Gaugain,  167,  28i. 

?  Léonard  (laultier,  27,  30, 35  Nico- 
las —  252.  ?  l'hilippe  —  252. 

I.-M.  Gautier  272.  ?  Jean  —  133, 
272  (  p. -être  Gautier  UagotyV). 
l'ierre  —  272. 

—  Cautrot  (ou  Gautherot  ?),  133,  273. 
=>  Le  Geav,  133,  273. 

Claude  Gellée,  51,  87. 

tu.  Gentot,  259.  —  fils,  281 . 

L.  Geoffroy,  273. 

"Gérard," 281.  M»'—  167. 

Thomas  Germain.  87,  133.  Louis  — 

133.  J.-F.  — 167. 
A  -F.  (iil.elin.  167. 
J'elit    Cilfart,   87.  Pierre-Fr.  —  87, 

133. 
?  Jean  Gilberg  (ou  Gilbert),  167,  273, 

281. 
Claude  Gillot,  88. 
Uéné  Girard,  167.?  Uoniain— 16. 
Anl.-Cosnie  Giraud,  167. 
Henri  Gissev,  88. 
?  —  Gladaine,  259. 
Clairon,  voy.  Mondcl. 


?  — Gleyry,  273. 

J  -Hapt.  Ciomv,  133. 

'.'-Gobille,  88 

Fr.  Godeiroy,  1.33,  167,  273. 

H    Godin.  273. 

?  Jacq.  Gomboust,  46,  70,  88. 

L.  (jomniicr,  133,  273. 

Fr.  Gonord,2SI. 

-=  Le  Gorgue,  133,  273. 

«=  Gosmond,  273. 

Yves  LeGouaz,  133,  167. 

Ale.\.  Goubeau,  88,  260. 

?  0.  Gougeau,  260. 

A.  (ou  0.)  Gougeon,  27,  247.  Sébas- 
tien— 247,  252. 

Jean  Goujon,  25. 

Thomas  (ioulay.   167.281 

?  =  (Joumaz,  167.    (loua;,?) 

=  Gouiiy.  273.  Joseph— 133,  273. 

?  l'ierreGourdelle,  35,  52,247. 

?J. -Fr.de  Gourmont  ;  247.  (l'rob' 
le  même  que  Granlùme,  p.  28.) 

Claude  Goyrand.  52,88. 

■=  Graffart,  260. 

—  Le  Grand,  169.  Louis— 133,  138. 
Louise  (ou  Marie-Louise)  —  169, 
281.  Hyacinthe— (7».  Ang.-Cl  -Si- 
mon — 167,  181.  l'ieire-Germain 
—  273.  Antoine  —  281. 

?  Jacq.  Grantome,  27,  35,  52,  247 

=  Grasset  (de  S'- Sauveur),  281 

J.-liapt.  Grateloup,  133. 

Louis  de  Gravclle,  133,  273.  M  -l'h 
Leves({ue  —  27.3. 

lluiiert-Fr.  Gravelot,  133. 

L.-J.-Fr.  l>e  la  Grenée,  134,  273. 

?Math    Greùter,  52,  249,  252. 

J.-B.  Greuze,  273. 

?Jacq.  Gribcliu.  88. 

Clievah'  de  Gricour.  134. 

Jacq.  GrignoQ.  88.  Charles  —  134. 

Abbe  de  La  Grive,  273. 

Mathurin  Grobelat.  134. 

L.  Groutelle,  167. 

Mlle  =  Gro.^nier.  167. 

Kl.-Ch.  Le  Guay,  273.  (Le Geav  ?) 

Antoine  Guélard.  88.  1.34.  (P.-èlre  y 
a-I-il  deux  artistes  de  ce  nom.1 

N.  Gucrard.  89,  134.  N.  —  lils.  260. 

René  (luermueau,  52,  89,  211.  252. 

-=  Guerin,  i68,  281. 

.Lewis  et  Louis  du  Guernier.  21)0. 

P. -G.  Gueroull-liapas,  85,  259. 

Jacq.  de  Gueniult,  259.  GuilL—  2'i9 

Fr.  de  la  tiuertriére,  89. 

J.-ltapt.  Guiard.  281. 

Fr.  Guibert,  168  J.-B —  281. 

-=Liciu-Guiet,28. 

—Guiguard,  273. 

L  Ang.Guillain.89  Simon— 89,260. 


TAlîl.K    DKS    (;i!AVi:URS. 


•297 


P. -11.  liuilk'inarl,  '27."». 
Cuil.  Vdv.  Miirci'uay. 
J.-ilaïa.  Luvaril,  281 
Laurent  Guvot,  1G8. 


ÎSicolas  llabert,  BU.  2G0. 
L.-M.  llabou,  '281.  (liall.ou?) 
Jean-Louis  Halliou  .  loi,  1G8. 
Noël  Ilallé,  iZi. 
David  Uantiel,  18. 
Augustin  ilanzeh'l,  5'2,  '2.V2. 
Micliel  Uardouin   (Mansard".'' .  80. 

'200. 
?  R.  Harel,  '260. 
=  llaussard.  '2G0.  Jean  —  I."i 
M"'^  =  Le  Hav,  80,  '2iJ0. 

—  liavard,  168. 

Ch.  de  la  Hâve.  89.  >'ie.  Guill.  — loi, 

'27.3. 
Roi)ert  llecquet,  89.  loi. 
Is.-Stan.  Helnian,  168. 
Ant.-Fr.   Ilenierv.   168.    Marguerite 

—154.  L. -Rosalie—  168.  Therese- 

Kléonore— «6. 
J. -Daniel  llenilicli,  lôô,  '270. 
N.  Henin,  155. 

Claude  llenriet,  5'2,'252.  Israël-5'2. 
Biaise-Louis  llenri(|ue/. ,  155,  '269, 

'275. 
A.  Hérisset.  155.  Jacq.  — i'^. 
J.  lleudelot,  275.  Louis  — 155. 

—  Ileurtaut,  56. 
-?J.-Alir.  lleyden,  25'2. 
'.'Jean  La  lliere,  5'2. 
Antoine  S'-llill.  1,55. 

Laurent  de  La  Mire,  5'2,  '25'2.  Ange- 
Laurent — 155,  25'2. 

CI.  lloin,  '281. 

?=lloreolly,  155. 

?Frédéric  jlorleniels,  155.  Marie- 
Madeleine  —  J."ô  Marie-Hyacin- 
the— ih.  Marie  Nicole".';— (^.  'Voir 
sur  les  Hurleinels,  page  275.) 

?J.  Ilotot,  '260. 

Jean  Houel,  135. 

=  llovau.  '275. 

Franvois  lluard,  89,  260, 

•?G.-J.  Huber,  281. 

Adiien  Hubert,  52.  François — 155. 
'271.  J-Jacq— 168. 

J.-Hapt  Huet,  168.  Jean-Marie— i6. 
Charles— (7a 

François  lluguin,  135,  '275.  ?Ale\.- 
Fr.— 1,55. 

Jacq.-Humbelot,  89.  C— 260.  A.— 
156. 

Jean-Louis  Huot,  1.5(3,  '275  P  —  168 
François —  ib. 

Gabriel  lluqùier,  156.  Jaeq  -Gabriel 


—  ib.  ?  Louis   (  ou  Janjoes  ;  —  ib. 
Grégoire  llun-t,  52,  89. 
-  Il',:rlrellelils,  '260. 
Jae(|    HiH'lu,  55. 
Charles  Hutin.  156.   François  —  i{<. 

J.-lJapt.— »6.  '.M',  et  J  — /6. 


Jean  de  S'-Igny.  55,  '2.52. 

Miehel  Igonel.  156, '275.  Marie  Ma- 
deleine—  ih. 

P. -Charles  Ingouf.  156.  275.  Fr - 
Robert— (7;. 

C.  Inselin.OO,  1.56. 

".'Jaspard  lsae,'28,.56.  ô5,  8:1.  /(.lan- 
de—.5.5. 

■=Isnard,  '274. 


Louis  Jacob,  156. 
?  Pierre  Jacobi.  11. 
Antoine  Jacquart,  55. 
?=Jacques.  1.56. 
C.  Jacquinet,  90. 

'/Hubert  Jaliot  (ou  Jaillot).  90.  '260 
•?Hernar<l  Jaillof.  156. 
?A.  Jance,  '260. 
François  Janinet,  168. 
=Janvier.  1.56. 
^•ic.  Du  Jardin,  90. 
Cl.-Donat  Jardinier,  136,  274. 
J.-DieudeS'-Jean,90. 
Et.  (ou  Ednie]  Jeaurat.  00, 1.57. 
?Gabriel  Le  Jeune.  56,  '249. 
?1ternaril  Jobin.  '28. 
?  Louis  Jogan.  '281. 
?L.  Jolivet.'27i. -276. 
=  Jollain   ou  JoullainK  157.  Fran- 
çois —90,  260.  P.  Dupin—  '259. 
=  Jollat.  15.  215. 
«=Joubert  lils,  157. 

F.  Jourdan,  1.57.  ?M"" — 157,  274. 
=  Joiirdheuil,  169. 

Malhurin  Joiisse,  5.5,  252. 
=  Jubi.-r,  16!(. 

G.  Le  Juge,  90,  '260. 
=  Jinlht.  157,  27i 
Sin)on  Julien,  157 
Jean  de  Julienne,  157. 
Jully,  voy.  Live. 
?Vincent  Juslinian,  55 


Gali.  Lîidanic  ion  La  Dame],  90,  260 

Anl.  Lafrerv.  245,  247 

?  =  Uu  Duvdel.age.  157,274 

'/Nicolas  Lagniel,'260. 

•Mac(i    l.aguici   71,00 

.'--Laigné,  '2(">!) 

J.-liapI,  Lalleuiaud,  157 


"2!  m 


1  \i;i,l.    DI'.S   GKAVlilRS. 


.I.ioi.  l.alloii.'ll.-,  "iOU 
■-  Luiiiurloiinit'i'e ,  50. 
l'icrn»  Lamlrv.  'Jl,  137. 
1'  -\   tie  I/inglailc,  l."7. 
•lean  Lanizlois,  'Jl,  '25.T,  2G0.  274. 
r. -Gabriel  —  109.  \  iiiceiil-Myrie 

—  ib. 

François  Langot,  91 . 

Klliiin  lie  Laiiiioy.  91 

-=  [<aiiouL'l,  '27 i  (l,a  Noue?). 

'.'  =  l.aiilara,  IC.!). 

Antoine    on  AnloinetU']  Larcher,  91, 

17.7,  2(i(». 
Mcolas  de  Larmessin,  91,  253,  '274. 

Nicolas  —  fils,  137 
=  La  roque,  274. 

Mieiiel  Lasne, 53, 91 ,260,  J .-K .  — 53. 
=  l-atlré.  137,  274. 
Etienne  de  Lanlne  (ou  L'Aulne) ,  25, 

•28,  '240.  Etienne- fils,  '28. 
Ijiuuay,  voyez  Delauna;/. 
•?  Louis     Laurence    (  I  aureince    ou 

Lavreniie),  137,  '2S1. 
A  Laurent. '274  L.-J.-137.  L.— '281 

(li.-t'Ire  le  même  que  L.-J.-1'ierie 

—  137,  109, '2741  Henri -'274. 
Antoine  Lehert,  l'2(»,  137,  '208,  '274. 
'.'L.  Lelieau,  101.  Voy.  aussi  Beau. 
=■  LeLion.  137. 

?=■  Lecler,  138  (prob-  un  Le  Clerc.) 

y.  Leclere.  52. 

'.'-Lefeure,  91,261. 

M'n«  Lefort  voy.  Hoilt/. 

?Oédéon  Légaré,  53,  '233.  Laurent — 

2.53. 
.1  -Laurent  Léger,  274. 
L.  Legrand,  138.  Voir  aussi  G'>(/«f/. 
l'ierre  Léhi,  138. 
Ant.  Leniercier,  53. 

—  Lenijiei'iMir  ,  27i  Louis —  138. 
Jean-Denis—  1,38.  J.-l!.-benis  — 
109. 

.lean  Lenfant,  91. 
.li'an-Fr.  Léonard,  91. 
Uei-nard  Lépirié,   138     M"'»  —  vov. 
Marin'. 

—  Lepine,  109. 
-^Leroux,  2()l. 

?liavid  L.-rpiniére,  109,  '281. 

N.  Le.sgrel,9l. 

'/  L    Lesueur,  109  (peut-être  un  Ix' 

Sueur],  voy.  p.  '2(>5. 
Thomas  de  Leu,  28.  31,  .30.  j 

J.  Leveau.  138.  Vov.  l.e  \'ean. 

—  Lcveillé,  109.  Pierre— 53.  | 
-"Levéque,  138  j 
.-Levesque,  '201.  l'._(;i,._l.-,.S  274.  ' 
Hevnauil  Li'vieux.  91 . 

' Mathieu  Liarl,  1.38. '274 
?-l.i.|.;ui\.'201 


•l.-Bapt.  Lienard,  138.  If.'J. 

M    Liger,  109,  '281. 

Fr.  de  Ligny,  27i. 

f^omle  di'  LiniPux,  91 . 

Léonard  Liiuosin,  15 

Ch. -Louis  Lingée,  17U.   M"" — voy 

lIoDierj/ 
Fr. -Charlotte  Liottier,  1.38, 170  Elise- 
Caroline— 281 
A.  Litre,  91. 
Littrrt.  voy    Montigny. 
Ange-Laurent  de  la  Livc,  1,39. 
Rêne  [on  Kobert^  Lochon ,  91,  '201 

l'iene  —  ib. 
71I.-E.  Logredoux,  201. 
—Loir, 274  Nicolas — 92, '201   Alexi.s 

—92.  ?  Antoine—  274. 
?C.  Loisel,'201.  L,— i6. 
Jean  de  Loisv.  54,  92.  Pierre  —  92 

Cl.-Jos— "'261. 
i'ierie  Lombart,  54,  92.  Cl— 201 . 
Adrien  Lommelin,  '201 
=  La  Londe.  170. 
?  =  Longrhanips,  92,  274. 
Jos.  de  Longueil,  1.39. 
/)"  Lorine.  voy.  lionseray. 
Claude/«/lo»Tfl(H,v(>y.  Gellée.  Guill  - 

Jos. — 274  Jean-Louis — 139,  274 
J.-Haid.  de  Lorraine,  139,  274. 
?=  Lotluimier>  274. 
Louis  XVI.  170. 
l'h.-Jacq.  de  Loulherbourq,  139, 170, 

274. 
Fr.  de  Louvenwint,  92. 
R.-N.  Louvet,'201. 
.lean-Marie  Louvion,  139. 
-Miciiel  Loyer.  1.39.274. 
Comtesse  de  Luber^ac,  1.39. 
Jac(i.  Luldn  .  92,  '2.53,  '201.   ?Jacq.- 

Aug.  —  '253.  '201 .  Fr  -Aug.  —  92. 
l»om"-C.  Lucas, '201,  274. 
Claude  Lucas.  139,  '201. '274.  ?C  -L 

— 271-   Cerniain — 1.39 
J.-Hapt.  Lucien.  170. 
L   Lusigny.  1.39. 
Duchesse  île  Luynes,  159. 

M 

Macé.  voy.  .Massé. 

'?Macliine,  282  !prob'  pseudonvnie  . 

l'ierre  Ant.  de  Ma.hv,  I3'.t. 

Cn.-Fr.-A.lr.Macret,  170. 

■.'Jac(|.  Maheiix.  274. 

ilominique  Mahiel,  92. 

J.  de  Mallieu.   139,  274  (serait    ce 

J.  Mathieu?  . 
-»De  .Maillard-Bresson,  '275. 
-Maillet,  2i'.t,  201    François- •2(11 . 

Joseph— '282   J.-C—  170,  •2.'<'2 
-Maillot,  '275. 


Tvul.i.  i)i:s)  Cl!  vviaiJS. 


■m) 


—  I.e  Maire,  lô'J.  l'ii-rre — '>i. 
,K;m  Le  Mallro.  'iMi. 
-=»MaisoniK'UVi', '27,").  l.o'iis —  140. 
(:i.-Nio)lasMala|icau,  17U. 
.1.-1'.  Malbi'sto,  17U.  '282.  Charles— 

'lS-1.  Georges  —  ib. 
-=Mallii)iiié ,  275. 
Pierre  Maleuvre,  \W,  28i. 
Adrien  Maiiglanl,  IW. 
Kraii(,'ois   Maiisard  ,  54.  51'i' — 1  k). 

•275 
?-=31araehe,  2G1. 
Henri  des  Marais,  170,  '282. 
Ant.  deMareenav  [de  Clinv^  liO. 
—Marchand,  282.  Pierre  — 54.  247. 

Jacq.  — 140.  Gabriel  —  ib. 
?Fr   de  La  Mare, 92  {pndi'  le  même 

que  F.-J.  de  La  Marie-Richard!. 
-=Mareuil. '201. 
Pierre  Mariette,  54,02.  Pierre-Jean 

—92, 140,  201.  Pierre-Jean— hls, 

140. 
Clément-Pierre  Marillier.  17(1. 
?L    Marin  iIionnet?>,  170, '282. 
R.-Klisaheth  Marlie,  140. 
L.-A.  de  Marne,  'J.".,  '201. 
Jean  Marol.  95.  Jean — Iils,i6.  Uaniel 

—  95,  201. 

■=La  Marquade.  140 

F.-J.  de  La  Marre  'Rirliard  .95,  201 . 

Comte  de  .Marsan.  140. 

(iasfiard  de  Marsv  .  92. 

•.'M.  Martin,  170,'2(il,  '275. 

-Martin, '275.  M. -T.— 140. 

Fr  -0.  Martinet,  170.  Fr. -Nicolas  — 

171.   Louise  —  ?6.   Marie-Théri-se 

—ib. 
-=Mar\ye,  171.  Marin — 140 
?=Mason  (Masson?',  1  iO,  275. 
L -Jos.  Masquelier.  171. 
Louise  Massaid,  1  iO,  171,  275   Jean 

—  pire.  171. 

Chai'les   Massé   ou  Macé?>.  54,  92 

(Ma.e).  95. '255,  '275.  J  -liapt. — 

95,  140,  '201. 
-Massol.  '282. 
Ant.    .Masson,  95.   Madeleine— 94. 

'201. -.'A  —  l'.l.  Jan.  — '285.  Re- 

noll— 275.  P.— 275, 
liharles  Mathev,  l'il. 
J     Mathieu,  141.  171 
-Matthieu,  9i. 

'.'.Michel  de  Mathoniére.  7i'i.  5-i 
-Le  Matire,  l'tl. 
Ch.  Maucmirt,  141 
l'aid  Maupain  (du  Maiipin  ".'),  94.  2.55, 

'201     .'Pierre  — '201    Vover— '2.55. 
Henri  Mauperehé,  5i.  ',)i 
Simon  Maupin.  5i.  '207 
i'   de  ij' -Maurice,  i41 


-Mavelol,  141.275 

'.'Olivier  Le  Mav.  141 

P.-C    Ma/urier,'  275. 

Claude  Mellan    54.  94 

(ionite  (h;  .Mcluii,  141 . 

Robert  Menageot.  171 . 

P.  Menant,  141.  275. 

Marc  Mercadier,  141 

-=  Le  .Mercier,    171.    Jacques — 55 
Halllia/ar —  ib.  Antoine — 255. 

Charles  Meslin,  55. 

F; lie  Mesnil,  141.  J;uti  — '282. 

?  =  Dc  .Metezeau,  55. 

Louis  Meunier,  9'i. 

Joachim  Mever,  246. 

(lermain  Michault,  171. 
'  J  -Hapt.  Michel,  141, '275.  C— 171. 
Marin-Ovide  —  ib. 

-=Miger.275.  Simou-Ch.  — 141.  '275. 
'  Nicolas  Mignard.  55,  94,  '255.  Pierre 
j      — 55,94.  Paul  —  9i. 
;  S    Mignol,  275,  '288. 
'  =Mihent.  141. 
I  Jean-Fr.  Millet,  94. 
I  Hei'uard  Milnet,  7. 
I  -.M.  Miutle,  94.  275 
I  Ncel  Le  Mire,  141,  171    Louis— 142, 
1      '284 

Jean  Marie  Mixelle.  172.  Félix— '282. 
'n.  Moillon,  55. 

Fr    Le  Moine,  94,  142,  275. 

Muiiiet,  277.  Vov.  Restuut. 

Moitey,  142,  P.— 275. 

=>-Moitte  (ou  Moitié^.  246. 

Pierre  Moitié,  '201,275.  Pierre-fr 

—  275.  Plerre-Kt  —  142.  Fr  - 
Aug. —  (•/>.  Jean-GiiilL—  172,  '282. 
Augéli(i.-Rose  et  Elis.-Mélanie — 
ib.  Alexandre  —  '275.  ^Sur  cette  fa- 
mille  vov.  p. 275.1 

André  Midel  (ou  Molles',  '2GI.  Jacq. 

—  ib.  Noél  —  ib. 

?-=.Molée,  '275  (le   même  que  l'un 

des  précéd.  ?). 
Martin  lieMonchv(ou  Mouchv).  142, 

275.  2S2.  M"""  (ou    Ml'"--;  —  172, 

2<S2 
Dallha/.ar  Moncornet .  55,  9  4.    J. 

Rapt. — 95.  .Vime  —  ."lO 
E.-J.  (Clairon)  Mondet.  172 
?  — Mongeot.95,  142.  '201 
M.  de  Monperoux.  172 
'.'Cl  Mounard. '276. 
=-  .Monnet.  1 42 
-»Le  Mouier.  '282 
L.  .Mounier.  27(i. 
J  -Ra(.t.  Monnoyer.  05 
Monseigneur  (lils  du  roij ,  95. 
•"Monlalais,  276 
G    Montbard,  '262 


mo 


T\BLI'.    DliS   GR.WKUKS. 


,1     MoiiloiuU,  .".(j 
-=1)l'  Moiilciuiil,  l'rJ 
■.'Ge.irpotle  «le  Montenav.  '28,  'IM . 
—  !>.■  Montigiiv,  l'»-2,  17'2.  Louise  — 

l-4'2.  '27().  ?  IMiW'l  —  '-lli. 
M's  de  Moiilniirail,  142,  276. 
Moiiln/,  vov.  l'iijol. 
=De  Monlul.-.  172,270,282. 
.lean  Mniiy,  2i6. 
lùlme  MoiVaii.  5(3.  L.— 262.  L.-G. 

— 1  W  .I.-Micli.— jfiiiR',  142,  172. 

Vk'vi\ — 142.  Louis  —  ib 
J -Itapt.  Mori'l ,  142.  François  —  ib. 

Anl.-Alex.— 172,  282. 
Jean  Morien,  56. 
Jean  Morin,  95.  Louis  —  ib. 
=  DeS'-Moris,  172. 
Jean  Muunier,  245. 
?Nic.  Du  Moustior,  56  253. 
Jean  Moyreau,  142,  276. 
?J.-G.  ÙMi'v.  172,282. 
■=Munclair.  172. 
J.  Musard,  95. 
T.  Mutel,  276. 

N 

Geneviève  Nangis,  143. 

Robert  ïS'anteuîl ,  95. 

-=  >'ar(iois,  95. 

Cli.-l'r.  iNatoire,'145. 

J.-Bajit   Nattier,  145. 

Dt-nis  Aùt',  145,  172,  282 

?  =  Ue  N.Hifforges,  175,  282. 

Ant.  de  Neuillv,'  175. 

F. -M.  ^i'veu,276. 

?  Antoine  Nicolas.  262. 

V.  iXicoUe,  175.  J.-U.— 282.  G. -F. 
—  276. 

=  Nicolet,  14".  Rern. -Ant.— (le  mê- 
me ?)  1 75,  276. 

Claude  Nicciuet,  175. 

Al.-Uenis  de  Niert,  175,  282. 

Niger,  voy.  Miger. 

Pierre  >iilon,  255. 

L.  Noide,  282. 

Ch.-Fr.  Noblesse,  95,  262. 

H.  Noidin,  262.  L.  —  ib.  Jean— ib. 

Jean-Fiinie  Noelier,  I 't5. 

J.-Ii.  -Noiin,  96. 

Jean  .Noei-et,  96. 

Ricliard  <li' SaJMl-Non,  145 

J.-1'ifrre  Noriilin,  145,  27(1. 

Gh.-P.-Jos.  Normand,  2S2 

Guill.  de  la  Noue,  28,  247  Jean  — 
255. 

E.  Nov.sard.  175 


~  Oi'lavitn,  1 15. 
JL.-onard  Oflel.  28 


J  -F.Oger,  145. 

Ji'an  dUperolles,  25. 

Matthieu  Ogier,  262 

Aubin  Olivier,    18.   J  -Baid  —276 

Midiel-Benolt- 145,  276 
J.-li,  Oudrv,  9(;,  145,  276. 
Jean  Ouvrier,  145,  175,  276. 
l'ierreOzanne,  145,175.  Nie. -Michel 

—  M. -Jeanne  —  J.-Franvoise —  ib 


=  Le  l'agelel,  175. 

Pierre  Pailiot,255.  —  Jean —  262. 

Pierre  Panseron,  144,  175,  276. 

Julie  Papavoine.  175. 

Jean  Papillon,  96,  262.  Jean-Nic.  — 

144,  262  J-B. -Michel  —  ib. 
Jérôme  Paris,  144,  282. 
=  Parisct  (lilsi,  175.  D.-P.  —ib. 
Philippi!  Parizeau,  175. 
— =  Parmentier,  9(5,  262. 
=  Le  Parmentier.  27ij. 
Comte  de  Paroy,  175. 
Joseph  Parroeel,   96.  Pierre  —  96. 

144.  Charles — 1  4i.  Etienne —  175. 
J.-Jaec].  Pasquier,  144 
J.-Bapt.  Patas,  PU,  175. 
A. -P.  Patel,  96.  i'ierre—  262. 
Jean  Patigny,  144.  262. 
Jac(|.   Patin,  28,  247.    Charlotte  — 

262.  Gab.-Charlotte— i6. 
J.-Aug.  Palour,  144. 
=  Patte,  14  i 
?  Jean  l'aul,262. 
J.-L.-Ch.  Pauquet,  175. 
Jean  Le  l'autre,  56,  71,  90.  Jean  — 

jeune,  262.  Antoine  —  ib.  Jacq. — 

144  ,  265.  Pierre  —  96.  Pierre  — 

jeune,  262. 
B.  Pavillon,  1 44. 
J.-M.  Pelais.  56,  247,  255. 
■=  Pélieier,  174. 
=  P.dissier,     174,  282.   (P. -être  le 

même  que  le  nrécédent.) 
J.  Pelletier,  144.  David— 255 
Et.  Du  l'érai',29 
=  Pereenet,  145. 
Gabriel   Perelle,    56,  9»").  255.  205 

A.-D.  ou  Ail.  —97.  Nicolas—  97. 

265.  M.-A.— 276.  VAdoiphe—  1  )'>. 

276.  F.  —  265. 
?  P  Peret.  29,  2  47. 
Nie.  Pérignon.  1  45,  276. 
J.-Bapt.  Perrunneau,  145. 
Nie.  Perrev,  255 
•=  Perrier!   145,   174,   282.   lil  -Fr. 

—  56.  255.  GuilL—  50,  97,  255. 
Jac.  l'errissin.  21,  246. 
L.  Perro».  174    Paul  —  245. 
.I>'an  Pesni',  97 


Tviu.i:  m: s  (;kv\  i-.uits. 


noi 


—  Petit,  27G.   Fr  -Liiilovio,  ru'».    P. 

— 1)7.  Jcim-Holit'il —  l'i."»  Simon 

— 174.  Jfaii  —  '■2C>r,.  Gillos-Eilme — 

14").  li  —  \l't.  tiillos-Jacq. —  \i~>. 

Jac(l. -Louis —  174. 
L.-Fr   l'clit,  vov.  Kadel. 
L.-A.  l'etitol,  174,  276. 
T.  Pétiv,  57. 
?  A.  iVyrounin,  '2~^^. 
Adam  Plu'liiipon.97. 
Philippe  (duc  d'Orléans),  14'. 
Jean  Pitart,   Ta],  07.  llugue.s  —  r>7, 

'25Ô.  Ktienne— 97.  Bernard — 140. 

Anne—  260.  N.— 25Ô.  ?J.—  270. 
Pierre  Picault,  98,  20.".. 
V. -Marie  Pieot,  j4ri.   174.  282,  284. 
Robert  Picoii,  7û,  2.%.",  2().". 
Michel  Pieiiuenot.  174.  280. 
«-  Piequet,  174.  Pierre— 26j,  276. 

Jean  —  57  ,  265.   ?  Henri  —  25iî. 

(P. -être  ce  nom  est-il  le  mêraejque 

le  suivant.) 
Henri  Picquot,  57.  Th.  — 57,  255. 
J.-B.-Marie  Pierre.  145. 
Ant.  Pierrets,  98.  26.". 
J.-A.  Pierron,  174. 
?-=  Piiïné  (p'cre),  265,  269.  Nicolas 

—  145. 

?  Roliert  Pigout.  263  (p. -être  le  niênie 

que  Kob.  Cicou). 
=  Roîîer  de  Piles,  98   N—  265. 
Jean  Pillement,  145,   276.  Victor  — 

282. 
G.  PiUeprat,24S. 
■=  Pinault,  174. 
Nicolas  Pinson,  98. 
Nie.  Pitau,   98.  Nicolas  —  (ils,  98. 

146. 
V.  Plassard,  98. 
Nie.  de  Piate-Montapnc,  98. 
Fr.-Ch.  Plumier.  98. 
N.  Poiionne.  146,  174. 
?  J.  Pocquet,  205  (p.-étrc    un  liuc- 

quet  ou  Pauquet). 
François  de  Poillv,  98.  François  — 

fils,  146.    Nicolas  — 98.    J.-I!apt. 

—  99,  146.  Nic.-J.-Rapt.—  140. 
?  E.  -  ib. 

=  Poincelet,  276. 

Jean  Poinssart,  .57,  57,  249. 

M.  Poisson,  99,  265. 

Fr.  de  la  Pointe,  99. 

=  Polet.  277. 

Chevalier  Pommard,  146. 

Msc  de  Pompadoiir.  1  46. 

Nie.  Ponce,  140,  174. 

Séb.-Jos.  de  Pont-Chalean,  265. 

?«=  Pontifjnv   p. -être  Patignv  ,  265 

=  Poupet,  146. 

=  PouUcau,  146.  C  -R.-O.—  174. 


--  Poultier,  205. 

Flisalteth  Pourvoyeur,  277. 

?  Nicolas  Poussin,  57,  255. 

Ant  -Jos.  Prenner,  1  iO. 

Nie.  Prévost,  27,  57,  255.  R.-L  — 

146,  277.  Joachini  —  174. 
=  Prieur,  175. 
J.-Hapt.  Le  Prince,   146.  Marianne 

—  ib. 
Jacq.  Prou,  99. 
Noël  Pi-uneaii.  175. 
Prunelé,  vov.  liizemont. 
=-  Pujol  (de  Montry),  146,  277. 


?Au{ï.  Qnesnel,  51.  255. 
P.-Anl.  Quillard,  147. 


Jean  Rabasse.  99. 

Jean  Rabel,  27,29,  248.  Daniel- 57. 

J  -Rapt.  Racine,  147,  175. 

L.-Fr.  Petil-Radel,  147. 

=  Radigues ,  99,  265.  François  — 

147.  Antoine  —  147,  277. 
V  Pierre  Raefïé,  21,  25,  246. 
=  Ragot,  205.  François  —  57,  99. 
?  Réniond  Rancurel,  25,  246. 
Claude  Randon,  99,  265.  J.  — 277. 
Nicolas  R;insoiinelte,  175. 
?  =  Rapliaël,  147    pseudonyme?). 
Jacques  Raveneau.  58. 
?A.-F.  Ravenet,  147.  Simon  —  »6. 

Simon-Fr.  —  ib. 
Jean  Ravinond.  147. 
M.-J.  Rèlioul,  147. 
Nic.-Fr.  Rennault.  147,  277.   Pierre 

—  245   Jean—  265. 
Hennrd,  vov.  André  et  Dubos. 
Regnesson,"249.   Nicolas—  99,  263. 
Tlionias  Renaudin,  99. 

?  =  René,  99,  2.58  (p  -êlrc  prénom 

isole  d  lin  nom  d'artiste). 
Louise  Reuou,  175. 
=  Restout  (père),  277.  —  fils,  M7, 

277. 
M"'  =  Relor.  175. 
J.-Rapl    Réville,  285 
Klisaheth  de  Rey,  1  47. 
liicliard,  vov.  i^larre. 
J  -Rapt.  Richard,  147,  277. 
P.  Richer.  265. 
"?Reuoisl  Rigand,  25.  Jean  — 1 47.  J  - 

Itapt.  —  ib. 
Cl.-Ch.  Riolet,   147,  277.  Marie-C. 

—  175. 

Jean-Pierre   Rivalz.  99.  .Xuloin»^  — 

100.  147.  Rarthelemy— 100.  I4S 
Claude  Rivard,  .">8. 
Georg.-F.t.  de  la  Rivière,  20". 


302 


TAB(  r.    DFS   GRWEURS. 


Nicolas  Roi  If  M.  nS,  IU<).  l'.-l*-A. 
—  UXI,  \W.  Anloinc  —  17:..  Ilii- 
berl  —  li8.  Jeun—  175,  277  J.- 
napt— 277. 

—  Rol.iUard,  17"). 
-=■  Rol.ini'l   277. 
P.  Roclioforl,  KiS. 

—  Oc  Rochcfort,  100,  205. 
René  Rochcran,  58. 

I'.  Rochienne.  18. 

Jean  Road,  29. 

=  Rogef  ,  240,  L.  —  17.->.  P.-L.  — 
28.".  Maurice  —  1  48.  M'ie  —  28".. 

?  Pierre  Le  Roi,  148  ^p -être  Le  Roy). 

Antoine  Ronianet,  148,  175, 

Louis  (le  Roncerev.  148. 

?  Jean  Rondelle,  246. 

Marg. -Louise-Amélie  (de  Loriiie)  du 
RÔnserav  (ou  Roncereyl) ,  148. 

=  RouliiUàc,  148. 

Ch.deRou-lle.  57. 

■=  Le  Rouge,  277.  François  —  205. 

Jean  Rouliier,  100. 

Marii'-Anne  Rouillon,  262. 

Jean-Louis  RouUet,  100. 

«=  La  Roulliere,  265. 

Louis  Rouppert,  1(X). 

Jacq.  Rousseau,  100.  Jean-Fr.  — 
175,  277,  285. 

?  =  Roussel,  58.  >".—  !00.  J.-F.  - 
148.  Jérôme  —  265.  Paul  —  26'i. 
C  —  (omis^  gravait  des  frontis- 
pices en  1715. 

Gilles  Rousselet,  58, 100,  249.  F.  ou 
Œgide — 100.  Madeleine  (ou  Marg.  ) 
Thérèse  —  175,  285.   Marie-Anne 

—  175. 

F.  Rousse\ille,  264. 

•=  De  la  Roussiére,  100,  264. 

Mar(iuis  =■  de  Rouvre.  148. 

=- Le  Roux.  264  Pierre— 277.  ?L.— 

148,  255.  Alexandre  —  26 't. 
C.  Le  Rov,  58.  277.  C  -L.  on  CL— 

148   Pierre  -  100,  277.   Jacques 

—  148.  176.  285  Henri- 58, 100. 
255.  llippoiylc  — 277.  Mi'-—  149, 
160,  281. 

Jean  Le  Rover,  18,  246. 

F.  R.l>e  laRue    149.  176.  L.— 14'J. 

Louis-Félix — 277  :  p. -être  le  même 

que  L.  —  ). 
Cl.  Le  liuet.  voy    Deruel. 
Louis-Ch.  Ruolte,  17G, 


J.  Saldet,  176.  __ 
Pi<'rri-  SalddH,  57. 
M"'=  Sainetelelle.  176 
?  —  Salemliri.T.  176,  -iS." 
Jacques  Sal\,  1  iO 


?  Nicolas  Sanson,  58,  101,  255  Jraa 

—  245  Antoine  — 2154. 
J.Sarral.at,  101.  26 i. 
Jacq.  Sarrazin.  17(),  283. 
Klisa  Saugrain.  176. 
Jean  Sauvé.  101,  264. 

?Ji'an  Savant,  149  (prob'  le  même 
que  le  suivant). 

Jean  Savart .  277.  ?  Pierre  —  149, 
176,277.    P.-être  Suisse.) 

?  Simon  Savery,  58,  2.55. 

Christ,  de  Savi^nv,  58,  255. 

=  Savoie.  277.' Daniel— 101. 

?I'ierre  Scalberge.  r.8,  255  Fran- 
çois— 58.  ?  Frédéric  —  1 49, 277. 
(11  est  proli.  que  ces  trois  noms  sont 
llamands  ou  d'orig.  flamande.) 

Gérard  Scotin.  101,  liO.iMli.  Louis- 
Gérard— 149.  J.-Rapt.-  149,  277, 
C.-J.-Hapt.  —  .Vmé,  101,  149,264, 
277  ill  y  a  p.-être  d'autres  Sco- 
lin.  Voir  la  note  page  149,  et  277). 

Fr.  Noél  Sellier,  149,176,277.  Louis 

—  176. 

Louis  Senaud.  101,  204. 

Fr.  Sergent,  176. 

Paul-Ponce-Ant  -Rob.  de  Serv,  149. 

?  =Seson;  101. 

J    A    Seupel.  101.264. 

J.  de  Sévc,  150,  277. 

Fr.  Sevin,264.  ?  Pierre— j6. 

Israël  Silvestre,  59,  101.    Louis  de 

—  105.  François  de  —  105,  264. 
Alexandre  de  —  105.  Jacq.-Aug. 
de  —  150.  Nic.-Ch.  de  — i6.  Su- 
zanne de— ^femme  Le  Moine),  94. 

Henri  Simon,  59.  Pierre  —  105. 
?  Pierre—  176,  285  (peut-être  An- 
glais}. ? Jacques — 150. 

J.-Rapt.  Simonet,  150,  277. 

=  Simonin.  104. 

Ch.  Simonneau.  104, 150,  264.  Louis 

—  104,  ir.0.  Philippe— «6. 
?  David  de  Solemne,  .57. 
Nicolas  De  Son.  .59.  Antoine — 254 
Di)inirii(Hie  Soiiii(|iie.  l.'iO. 

Duc  de  Soubise,   1.50.  Mi'*- i7*. 

De  Sourches.  Vov.  bouchet,  44 

Daniel  Speklin,  29,  248. 

François  Spierre,  104. 

•?  Louis  Spirinx,  lOi.  264. 

Stcpliiinus,  V.  Dp  Lauhtc. 

Jacques  Stella,  .59.  Antoine.  —  265. 
l'rançoise — (sous  le  nom  de  Rou- 
zonnel.  78,  2(ii.  Claudine — 104. 
264  Antoinette  —  lOi.  26'»  (Voir 
sur  la  t'amilli'  Rouzonnet-Siclla , 
pages  264  et  ti.5.1 

•:'  --  Slignv,  265  (p  -être  S'-lgiiy). 

Pierre  Sni.levras,  j.Vt.  '278. 


TADLK    Dl'S    GHAVliURS. 


Eiislaclie  Le  Sueur,  59.  l'iene— 104, 
'JG;").  l'iorrc — jeune,  \0i.  Autre 
Pierre  —  16.  Vincent —  lOi,  'iCiû. 
Elise— 15().  Nicolas  — 150.  Nic- 
Blaise  —  ib.  Louis  (ou  Louise)  — 
note  lie  la  page  150.  Autre  —  sans 
prénoms,  151.  (Voir  sur  les  grav. 
sur  bois  de  ce  nom,  page  205.) 

Louis  Surrujjue,  151.  Pierre-Louis 
—151 ,  278. 

?  =  Sylvestre  (Silvestre?)  ,  277. 


=  Tanche,  151. 

Louis-Gustave  Taraval,  151.  Auguste 

—  16. 

—  Tnrflieu,27S.  Nie. -Henri  —  105, 
151.  ,lacq -N'ie.  — 151.  l'ierre-Fi.— 
177.  Pii-rre-Alexis— »7). 

-  Tardif  278. 

-  Taré.  177. 

?  Georaes  Tasniercs,  2(35. 

—  Tassin,59 

?  =  Taugé,  278. 

M'i'  =  Taunay.  177. 

-=  Tavernier,  151.  ?Melchior  —  59. 

Ch.-Fr.  l.eTellier,  158,  177. 

?  Jean  Tcmporarius,  29,  248. 

?  Daniipusdc  Templeux.  57. 

M.-A  T.-rl.aut.  151.  278. 

i;h.-P.  'Gampion;  de  Tcrsan  .  177, 
278.  285. 

?  Louis  Tessier,  151  (prob"  le  même 
que  Louis  Texier). 

=Teslar(i,  177. 

Louis  Testelin.  59,  105.  Henri— «5. 

Louis  Te.\ier,  151,  2"8.  G.— 177. 

Jean  Grégoire  Tlieiot,  151. 

?=  Théodore,  105  (prob'  un  pré- 
nom isolé). 

A  -T  Thévenard.  151,  278.  Mar- 
guerite— 2(i5. 

?  =  Tlievenin,  105.   Gharles  —  177. 

C.-L.  Thiliourt,  2G5  (p.-étre  Thi- 
boust  ) . 

Benoit  Thibou.st,  105. 151,  205,278. 
(Il  y  a  prob'  deux  artistes  de  ce 
nom. 

Elisabeth  Thiébault,  151. 

Baron  de  TliitTs,  1.52. 

Gharleniaunc  Thomas,  152,  278 
284.  Rosalie—  285. 

Philip]).'  Thomassin.  57,  60,  247, 
24!).  Philippe—  (fils?),  105.  Si 
mon — 105,  152,  265.  Simon-Henri 

—  (7). 
J.-Bapt.Tilliard,  1.52. 
?  Didier  Torner,  60. 

Fr.  Tortebat.  00,  105.  Joseph -lO:,. 
JeanTorlorel.  21  et  22 


Chevalier  De  La  Touche.  278 
?  —  La  Tour  (ou  Touche  ?) .  16. 
Pierre-Alex.  Tourdagues,  ib. 
Elis-Claudine   Tournay.  152,   278. 
=  Tournelle  (ou   DetourncUei.  278. 
M.-J.  Tournier,    105.  Robert  de  — 

205. 
M"»  =  De  Tours,  177. 
Jean  Toutin,60. 
Jean  Toustain.  205. 
?  =  Traluval,  285. 
=  Trellianl,  278. 
=  Tremblin,  (7). 
Pierre-Gli   TrémoUiérc,  1.52. 
Henri  Treshain,  106. 
Gomle  de  Tressan.  1.52. 
Piiilippe  Trière,  177. 
.\iil(iiue  Tronchon  (ou  Trochon^,  1.V2, 

278.  A -R.— 278. 
Antoine  Tiouvain,  106,  265. 
?  Ant   Trouveau,  ib.  (Trou\ain?j 
François  De  Troy,  106. 
Dominique  Truchy,  1.52. 
Ttibiéres,  voy.  Caylus,  123. 


?  Ferd.  de  S'-Urbain,  106,  265. 


■=  Le  Vachez,  177. 

Wallerant  Vaillant,  10().  André— 17> 

Hcinard — 265 
Klicnne  Du  Val,  51,  60,  2.52,  254. 
Moisc  Valentin,  60,  251. 
?  Jérnme   Valet,    106,  266.  (P. -être 

Vall.-t  ?) 
Alexandre  Vallée,   57.  60.  Simon  — 

100.  1,52. 
?  ^  De  la  Vallée-Poussin,  106. 
-=  Vallet.  152.  G.  —260.  (P. -être   le 

même.)    Pierre — 57,  248.  (liiil- 

iaiinie  — 100 
Chevalier  De  Vallorv.  177.  28,". 
Id    De  Valoguy.   !.">_>,  285.  (P.-éln- 

le  même  que  le  précéd.^ 
\'aliifiny.  voy.  ,/.-jV.   Watelel. 

—  Varaijuier,  177. 

Gh  -Nie.  Varin.  152,  177.  Joseph— 

152,  278. 
?  •=  Vassalieu   (dit  Nicolay).  ."7. 
Louis-Gl.  Vassé,  278. 
Jean-Ch    Le  Vasseur.  1.52,  177.  27S 
Jean  Vauijuier.  107.  1.52. 
Thérèse  De  Vaux,  278. 
J.-J.  Le  Veau,  I.5S,  \",.  177. 
Fr.   ftu  Venlier.  2(JC>. 
=  Verillot,  177. 
-=  Vérité.  177.  ;  Pseudonyme  ?) 
?  Joseph  Vernet ,   155. 

—  Veslier,  177 


30-i 


TVRÏ.I-     ni.S    en  WKL'RS 


Gcrau.l  Vidal.  1."..",   )7S. 

Pierre  Viel.  ITS. 

Jos. -Marie  Vien,  ITm. 

Nie.  Vieiinier.  100. 

Nie.  Yiennot,  00,  2i5-4.  (P. -être  deux 

autres  artistes  de  ee  nom.) 
Chevalier  de  la  Vieuville,  15.". 
Thonias-Fr.  Vignet,  17.S. 
Claude  Vipnon.  00,  107. 
C.érard-Réné  Le  Vilain,  15.1.  M""  — 

vov.  Man.tai-d. 
=  Villaret,  1.".. 
=  Villeneuve,  178. 
=  Villerov,  ib. 
Ant.-Cl.  Fr.  Villerey,  283. 
<—  De  Villiers,  155. 
Ti.  Vineent,  245.  C.  -  15.Î.   ?  Fr  - 

André—  178.  285.  Hubert  —  266. 
Cl.-Dominiq.  Vinsac,  178. 
=  Vispré,  155. 
?  —  Astruc  De  Vissée,  155. 
M.  Visselet.60. 

François  Vivarës,  153.  —  fils.  ib. 
?  =  Du  Vivier,  178.  G,— 107.  ?  Louise 

—ib. 


—  V(dipny,  IU7.2CG 

.Simon  Vouel.  «iO. 

Séh.  Vonillemonl.fUI.  107 

?.Iean  Vovert,  58,  240. 

Ant.  Vdiilant,  249.  Georges  —  ib. 

Voycr,  voir  Arfjrnson. 

?  =  Voyer-Maupain,  255. 

«=  Voyer,  278.  (l'.-i'-lre  un  des  deux 

arlislcs  suiv  ) —  (ils,  ih. 
=  Voyez  jeune,   1.55,   178.  —  Nie. 

.los.  —  l'alné,  155. 
Ft.-CI  Vdvsani,  1.5.5. 
Uemv  V'iibert.  60,  2.5-4. 


C.  De  Waillv,  285. 

Cl. -Henri  \Vatelet,  1.55,278. 

?  J.-N.  \Valelet  De  Valognv,  278. 

Ant.  Watleau.  107.  1.54." 

J.  M  Weis,  61,  154.  254.  ?L.-M.— 
278.  (P. -être  le  même  que  le  pré- 
cédent.) 

P.-A.  ^VilIe.  154,  178.  Georges— i6. 

Pierre  Woeiriol,   18,  25.  240. 


NOMS  DE  GRAVEURS  ETRANGERS. 

SUR   LESQUELS  J'AI   DONNÉ   QUELQUES   DÉTAILS. 

Ant.-Fr.  Bauduins.  Flamand,  266.  —  Steph.  délia  Bella  ,  107— Isaac 
Brunn,  de  Presbourg.  61,  254.  —  Albert  Cuuio,  245.  —  Gérard  Edelinck, 
d  Anvers,  108.— Jérémie  Falck,  Polonais,  61.— Halbeek,58,  61. — Georgins 
Hoéfnagle,  d'Anvers,  20,  25.  —  Iloiamis,  254. —  Romin  de  Hooghe,  Hol- 
landais, 108.— Iswclinc  (ou  J.  Swelinc^  61.  254.— Claude  Mallery.  dAn- 
vers,  58,  61.— Mathieu  Mérian,  de  Bàle,  61,  62,  248,  254  —  Matheus.  Fla- 
mand, .58.— Nicolo  NeUi,25  —  Crispin  et  Simon  dcPaas,  Zéelandais,  58. 
65. —  Romboutius,  d'Amsterdam  ,  64,  254. —  Mans  Sehaul'elein  ,  de  Nurem- 
berg, 12. — Schoting,  de  Nuremberg,  2  45. — Pierre  Van  Si^huppen,  d'Anvers, 
108. —  Chri.stoffel  Van  Siehem  ,  Hollandais,  (i4.  — Virgilius  Solius.  de  Nu- 
remberg, 26.— Hermau  Van  Swancvell,  Hollandais,  108.  —  Gabriel  Taver- 
nier,  d'Anvers,  29.  — J.  Valdor,  de  Liège,  2.54. —  Gisbcrg  Vœnius.  Hollan- 
dais, 58. —  Reinier  Nooms.  dit  /ecoirtH.  d'Amsterdam,  108. —Jean  Ziarnko, 
Polonais,  64. — J.-D.  Weert,  Flamand,  58. —Jérôme  et  Antoine  Wier.i , 
d  Amsterdam,  .38.  —  Wischcr,  de  Harlem.  6i 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


AblH'vilIc  (Noies  sur  les  graveurs 

li"),  5i,  281. 
Al)ivvialions  expliquées,  xii ,  xv, 

111. 
Académie  de  peinUiiv,  ■2r>o,  25i. 
Adresses  de  marchands,  71. 
Agiotage  sur  les  ol)jets  d'art,  193, 

2().i. 
Alliance  des  Arts.  45-,  210. 
Almanachs  (anciens)  illustrés,  12, 

33,  42,  6C  et  suiv.,  2.10,  2.>i. 
Amateurs  (Graveurs),  6G,  115,  187. 
Anglais.  Leurs  spéculations  sur  les 

livres  et  estampes,  191,  197. 
Anonymes  (Graveurs),  7,  8,  9,  11. 
-Antiquités  (Engouenienl  <le  notre 

é|)oque  pour  les),  190  cl  suiv. 
Antoine  (Tenlalion  de  saint),  par 

Callot,  i9. 
Archéoloiïie.  De  nos  jours,  2.  Sous 

Louis  XV,  112. 
Architecture  (.\nciens  livres  d') , 

11,  21. 
Arsenal  (Bibl.  de  1'),  inutile,  229. 
lîasan  {Diciionn.de),  xiii,  118,267. 
Basset  (Magasin  d'imagerie  de), 

loi,  186. 
Helleforest  {Cosmographie  de),  21, 

213,  2^6. 
Bibliothèque  Nationale  (  Réforme 

de  la),    231  et  suiv.  Bibliothè- 
ques de  Paris  ;  leur  fusion,  229; 

leur  sort  dans  2,000  ans,  237  et 

suiv. — De  la  i)roviuce,  277. — De 

Belgique  et  d'.MIemagne ,  etc., 

228. 
Buis  (Gravure  sur),  7  et  suiv.,  183, 

2!5.— Traité  sur  la—,  par  J.-B.- 

M.  Papillon,  xiii. 
Bouquinistes  du  Pont -Neuf,  211. 
Cabinet  des  Lstanipes,  220.  Legs 

faits  au—,  224.  Sa  nlorme,  230. 
Camaïeu  (Genre)  ou  clair-obscur, 

115,  260. 
Canards  (Estampes  nommées),  22, 

il,  112,  179,  186. 
Caricatures,  19,  20,  26,  32,  43,  hG, 

71,  72,  81,  90,  112, 158.— Moder- 
nes, 180,  181. 
Cartes  à  jouer,  6  (note),  215. 
Cartes  geogr.,  111,  157,  185.  (Voy. 

aussi  Plans  et  Paris). 
Catalogues  de  livres  et  d'estanqies, 

206  et  suiv.— Soleirine,  208.— De 

Marolles,  xii. 


Chromo- lithographie,  182. 

Cli.'hage,  9. 

Collectionneurs,  212,  187. 

Collections  privées  et  publiques. 
217. 

Commerce  d'estampe.-,  202  et  suiv. 

Confréries  (Images  de),  41,  69,  249. 

Contrefaçon  belge,  2'fl,243. 

Corbillard  (Origine  du  mot),  61. 

Corrozet  (Gilles),  13. 

Costunics  (  Anachronismcs  dans 
les),  175,  276. 

Couleurs  (Gravure  en  plusieurs), 
.56,  115,  267. 

Gravons  (Gravures  imitant  lesl, 
lU,  156,  1.57. 

Criticiue  du  présent  livre,  v. 

Cuivres  anciens,  149,  lyt. 

Daguerréoty|)e,  4,  188. 

Dates  des  estampes,  souvent  trom- 
peuses, viii,  îO. 

Dui'hesne  aîné  (Mérite  de  M.),  221 
et  suiv. 

Dumesnil  (Robert).  Eloge  de  son 
ouvrage,  vi.  xiv. 

Kchauges  tl'esiampes,  227. 

Emigrations  de  nos  graveurs,  13'». 
156. 

Etrangers  (Graveurs).  Voy.  la  liste, 
page  300. 

Hrcudit  (Explication  du  mot),  ix. 

Experts  en  livres  et  estampes,  20r. 
et  suiv. 

Fontettes  (flollecl.  de  Fevret  de) . 
222. 

Français  (Graveurs).  Ceux  qu'o!i 
doit  regarder  comme  tels,  viii. 

Golhii|ue  (Mépris  i)0ur  le  style}, 
102,  195. 

Gn.vvini-  i  hançaisi'..  Résumé  de 
son  histoire,  x*  xi.  Sou  origine, 
5.  Son  élat  avant  François  I",  7 
et  suiv.  Sous  ce  ro: ,  13...  Sous 
Henri  H,  17...  Sous  Charles  IX. 
19...  Sous  Il.'uri  III,  26...  Sous 
Henri  IV,  3(i...  Sous  Louis  XIII. 
39...  Son^  louis  XIV,  66...  Sous 
Louis  XV,  1 10...  Sou>  Louis  XVI 
et  la  Rcpidiliquc ,  l.)6...  Sous 
l'Empireel  la  Restauration, 179... 
Eu  18V8,  182,281. 

Hausse  d»  prix  des  anc.  est.,  IH^. 

Hennin  Collecl.  hisl.  <Ic  M.,.  24. 
31,  33,  53,  158,  250. 

Henri  IV    Sur  Us  pori rails  d"     3 

•20 


302 


TAHLK    niiS    M  ATI  EUES. 


Heures  ;:;otliii|UCS  im|>r.,  10. 
Uisloriqiii's  (Estampes],  l,  18!,  197. 
Iconograplios  (Erreurs  des),  voyez 

Vintroduction. 
Iconograiiliillues  (Ouvrages),  xii. 
Iconoiiiancs,  21."),  -21!»,  iH). 
Iconuphiles,  187,  18!»,  HH. 
Ignorance  des  m^^  d'est,  au  sujet 

des  pièces  histori(|ues,  19!-,  202. 
Imagerie,  iO.  [\oy.  Canards,  Con- 
fréries, Optique.)Sous  la  Républi- 

((ue,  197.  Sous  TEmpire,  179, 198. 

Utilisalion  de  T—  221. 
Incendies  (ù  Paris)  de  rares  collec- 
tions, 88  (note),  200.  Remèdes 

contre  les— 239. 
Industrie  f  Applic.de  la  gravure  à 

l'),  ll:j/276,  279. 
Kerver  (Thielman),  10. 
Legs  faits  à  la  Bibliol.  Nat.,  22t  et 

suiv. 
Leiong  {Bill.  hist.  du  père),  xiv. 
Licencieuses  (Eslampe>),  4i-,  221, 

206. 
Lithographie.  Son  apparition  et  son 

procédé,  1.57,  181. — .^p|)liquée  à 

l'industrie,  183. 
Livres  à  figures  (ou  illustrés),  2,  8, 

57,  89,  111,  183.  Motifs  de  leur 

rareté  à  l'état  complet,  213  et 

suiv. 
Louis  (Anciennes  effigies  de  S'),  3. 
Macabres  (Danses)  gravées,  9. 
Manuscrits  faux, 2!1  (noie). 
Marchands  éditeurs  d'estampes,  15. 

Sous  Henri  111,29;  Henri  IV,  38; 

Louis  XIII,  Gl,  2.)l;  Louis  XIV, 

109,  26G;   Louis  XV,   15'f,  l.iô; 

Louis XVI,  159.  — modernes, 180.  ' 
llarcliands  de  bric-à-hrac,  193.  ! 
Mariette  (Notes  mauuscr.de  P.-J.),  , 

xiv,  66.  I 

Médicis  (Marie  de).  Estampe  de  son  , 

sacre ,  2i8.  Est.  sur  bois  qu'on 

lui  illribuo,  33,  218. 
Mobiles  (Est.  à  pièces),  ii,  250.      j 
Modes  (Est.  spéciales  de),  70,  180.  | 

186. 
Monogrammes,  11.  Dictionn.  des — 

par  Brulliot,  xiv. 
Munster  [Cosmographie  àe),  20.        1 
Naissance  des  artistes  (Dates- de),  , 

vi.  ! 

Nielles,  5.  I 

Noire  (Manière),  72,  183.  j 

Noms  di'.  gra\eurs,  S()U>eul  dollgu- 

rcs,  vii.  —incertains,  2S5. 
Opii,|ue  fVuosd'),  113.  m 


l'autographe,  187. 

Papiers  de  tenture,  157,  270,  279. 

Papier  moderne,  39,  237.  238. 

Paris  (Ane.  plans  gravés  de,,  1 4,20, 
2i,  37.  16.63,  6i,  70,71,  80,  111, 
117,  126,  139,  145,  157,  161,  185. 
2i8, 

Pairie  des  graveurs, souvent  incer- 
taine ou  inconnue,  viii. 

Peignon-Dijonval  [Calai,  du  cabinet 
de),  par  Bénara,  xiii. 

Perspective  [Traité  de}  deVialor,  11 . 

Phénakisticope,  lli. 

Philibert  deLorine.  Son  livre  d'ar- 
chitecture, 21. 

Photographie,  4,  188,  214. 

Pierre  (Gravure  sur),  157, 

Pointillé  (Genre),  72. 

Prénoms  des  graveurs,  vii. 

Presse  (Liberté  de  la),  13. 

Prêt  de  livres  (Abus  du-,  223. 

Rareté  des  anc.  estampes,  191.  .Mo- 
tifs de  la—  195  à  217. 

Réformes  des  bibliothèques.  Voir  ce 
mot. 

Règleiricnts  pour  protéger  les  bibl. 
et  musées,  240. 

Réimpression  de  livres  curieux  , 
239. 

Report  sur  pierre,  22,  185,  241  et 
suiv. 

Révolution  de  89.  Son  influence  sur 
les  estampes,  156,  158,  195.  Piè- 
ces hislor.  sur  la — 158. 

Seine  et-Mariie  '(":ollect.  de  .M.  Eug. 
Grésy  sur  le  départ,  del  ,  187. 

Tapisserie  (Plan  de  Paris  en),  li. 

Thevet  [Cosmographie  de),  20,  216. 

Topogràphia  Galliœ,  03,  103,  223  . 
25i. 

Topographie  ^Progrès  de  la),  4, 14, 
20,  21,31,  41,  69,  103,  111,  185. 

Topographie  Françoise,  parf.l.Cha»- 
lilion,32,  62. 

Utilité  des  estampes  médiocres,  3. 
4,  218. 

Vandalisme  (Actes  de),  197,  19S. 
214. 

Ventes  publiques  d'estampes  et  do 
livres,  202  et  suiv.,  210.  —de- 
loyales,  209. 

Ventes  volontaires,  193. 

Villes  (Anc.  plans  de^  20,  CI,  70, 
185.  (Voyez  aussi  Caries,  l'arii. 
Topographie.) 

Vostre  (Simon',  10,  11. 

Zani,  auteur  de  \'Hncic!oj)«dia  délie 
belle  arli.  \iii .  i'>\.  2»i. 


FIN. 


<5) 


'«'    1 


FEB  1  9  1975 


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NE  Bonnardot,    Alfred 

647  Histoire  artistique  et 

B7  archéologique  de   la  gravure  en 

France