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HISTOIRE
DE LA GRAVURE EN FRANCE,
Imi)rimcrie de IIhnnuyer et C^ rue Lomercier, 24. Baiignoîlos.
HISTOIRE
ARTISTIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE
DE LA
GRAYURE EN FRANCE
Disscrlalionjsur l'origine, les progrès et les divers produits de la gravure. -Listes de graveurs français
rangés par ordre de règnes , de Charles Yll à Louis XVI inclusivement. - Notice sur quelques
graveurs étrangers qui ont laissé des pièces curieuses pour l'histoire de Frsnci
Listes d'anciens marcliands d'estampes, à Paris.- Remarques icorogrôpliiques
et bibliographiques sur le commerce et les ventes d'estampes et de livres
anciens; sur les causes de leur rareté; sur les collections privées
et publiques; sur les éclianges internationaux; sur la Lithographie
et les procédés pour reproduire les anciennes impressions;
sur les réformes applicables à la Bibliothèque
Nationale et aux autres bibliothèques
delà ville de Paris. etc.;
Pau ALF. BONNARDOT, Parisien.
PARIS
A LA LIBRAIRIE ANCIENNE: DE DEFLORENNE NEVEU,
QCAI DR T.'f.COLE, IC.
1849.
D à
vBRAKy -%
Ne
irMUODlJCTION.
Cet ouvrage, qui consistait , dans l'origine , en quelques
articles destinés au Bulletin des Arts, s'est accru, par suite
de nouvelles recherches, jusqu'à devenir un livre. Or, au-
jourd'hui (jue la dernière feuille est sous presse, et que je
puis le juger dans son ensemble, je l'avouerai sans dé-
tour, il exigeait, pour atteindre à 1 état de maturité, dix
fois plus de temps (jue je n'ai pu lui en consacrer. Les dif-
ficultés inouïes contre lesquelles il m'a fallu lutter, surtout
dans le chapitre des Additions et corrections, m'ont appris
qu'on ne pouvait dresser une hoiuie liste de nos graveurs
avec le seul appui des ouvrages iconographiques, remplis,
pour la plupart, de bévues et de contradictions. Avare d'un
temps que je donne tout entier i\ des travaux d'archéologie,
j'ai trop tôt livré mon manuscrit h l'impression , et trop
tard reconnu mon excès de confiance en ma mémoire, et
surtout en dos livres pleins d'écueils que je n'ai pu éviter.
Quand je me mis à relire mes listes, mes yeux alors se des-
sillèrent, et je ne vis partout qu'incertitude, que nécessité
de recourir à de nouvelles sources de lumières.
La conséquence de ces études supplémentaires a été cette
ronviction, que je lègue aux iconographes à venir : La meil-
J-LIKL HASE DVy TnAIIC SLR I.r:S (.RAVECns. c'lSI |/eXAMI.> Al-
VI IKTRODUCriOlV
TE.MiF DE LEUKs ŒUVRES; système leiit mais sûr, auquel nous
devons l'ouvrage le plus consciencieux en ce genre, celui
de M. Robert Dumesnil.
Puisque mon livre est imprimé, qu'il paraisse, et de-
vienne ce qu'il j)l;iira à la critique! J'ose, malgré tous ses
. défauts, le regarder encore comme utile, en ce qu'il ren-
ferme des observations inédites, et remplace bien des vo-
lumes devenus rares. Le meilleur parti à prendre était de
le publier tel quel. Lorsqu'on aspire à une perfection im-
possible, on attend, on diffère toujours, et l'on meurt, lais-
sant après soi de stériles paperasses qui sont dispersées
ou perdues.
Les iconographes des xvii*^ et xvni^ siècles fourmillent
d'erreurs plus aisées à découvrir (ju'cà reclitier; pour les
corriger, en effet, il faudrait prendre le temi)S d'examiner
en détail des myriades d'estampes; il faudrait pouvoir feuil-
leter, sans entraves, tous les catalogues, tous les recueils
des bibliothèques publiques de Paris et de la province; je
dirai plus, des princijjales villes de l'Europe. MM. les con-
servateurs de notre Cabinet des estampes proliteraient sans
doute de leur position, si propice à un tel travail, si leurs
fonctions ne leur en étaient le loisir.
Comme, trop souvent et malgré moi, je suis l'écho des
iconographes qui m'ont précédé, je vais m'élendre au long
sur les causes des diverses erreurs où ils m'ont entraîné à
leur suite. Ces observations pourront éclairer celui qui re-
fera mon livre.
On comprend, surtout quand on s'occupe des estampes
sous le point de vue archéologique, de quelle importance
il est de bien connaître l'époque où llorissaient les gra-
veurs. Or, comment découvrir avec précision l'année où
na({uit un artiste d'un rinig inférieur, un artiste dont le pu-
blic contemporain s'esta pehn' occupé? La date de son dé-
cès offrira en général moins d'incertitude ; car il est plus
aisé de retrouver l'année où mourut un graveur tant soit peu
connu, que fcll"- nfi il vint au monde, au sein de l'obscu-
l^TRODUCTIO^■. vil
rilé. On oont'oiid assez communémeni l'époque où il iiaiiiiil
avec celle où il llorissail. Les renseignements positifs abon-
deront quand chaque ville possédera un historiographe qui,
voué h la recherche des hommes marquants de son pays,
aura recours, sur lieux, aux anciens registres des paroisses,
aux épitaphes des tombeaux, etc.
Lorsque je ne puis rectifier, faute de base, des dates con-
tradictoires, je les cite toutes, ayant soin de signaler les
invraisemblances. Les erreurs de chiffres sont quelquefois
monstrueuses et passent pourtant inaperçues. J'ai pu voir,
en dirigeant l'impression de ce livre, avec quelle facilité les
méprises de cette sorte échappent h la lecture même la plus
attentive.
Les fautes pullulent au sujet des noms patronymi<pies, qui
.«iont parfois étrangement défigurés. Tantôt la particule, ou
l'initiale d'un prénom, qui les précède, a été réunie au corps
du mot ; tantôt les syllabes ([ui le forment ont été tronquées
ou disjointes. Souvent encore, [me ou plusieurs lettres mal
lues changent la forme d'an nom. Ainsi, l'on a écrit : Bercy,
Tortoret, Wocrïot, etc., pour Berey, Toriorcl, Woeirioi. Il
est un usage ([ui a dû surtout contribuer à déformer les
noms , les anciens graveurs faisaient terminer et signer
leurs pièces par des burinetirs subalternes, fort ignorants
en fait d'orthographe. Les signatures cpii sont à l'intérieur
du témoin (ligne d'encadrement) sont, dit-on, les plus au-
thentiques, en ce qu'elles émanent, pour l'ordinaire, de
la main même des artistes. Ajoutons que les graveurs eux-
mêmes n'étaient pas toujours fixés sur l'orthographe de
leurs propres noms.
La confusion dans les prénoms est extrême. Ainsi, l'on
a fait plusieurs graveurs d'un seul , en accolant isolément
au nompalronymi(|ue chacun de ses préiu)ms, et vice versa;
ou bien, on a négligé de citer les prénoms qui distinguent
entre eux les artistes homonymes; ou encore, on a inter-
prété diversement les initiales. La lettre a, par exemple,
peut représenter une ([uiiizaine de ))rénoms ; si même elle
VIII INTRODUCTION.
a été mal formée dans le manuscrit, l'imprimeur lira : d ou
cl, et l'auteur ne s'apercevra pas de la métamorphose.
Quand il existe un grand nombre d'artistes de la même fa-
mille, il est rare (ju'on n'ait point confondu leurs prénoms,
comme aussi leurs degrés de parenté et leurs œuvres.
La patrie des graveurs de second ordre est, le plus sou-
vent, inconnue ou incertaine. Quelquefois, mais le cas est
peu commun, elle se trouve exprimée à la suite de leurs si-
gnatures ou dans leurs surnoms. Encore faut-il se méfier
des surnoms : celui de Le Romain, par exemple, donné à
plusieurs de nos artistes, n'indi([ue pas qu'ils étaient nés à
Rome, mais qu'ils y avaient séjourné. Un nom de ville,
francisé ou mal lu, a j)U donner lieu h des méprises. Ainsi,
l'on écrira : Boulogne, Amiens, pour : Bologne, Anvers, etc.
On a aussi enregistré comme français des noms qui n'en
avaient que la forme. Il en est plus d'un, en Suisse ou en An-
gleterre, qui, en effet, semble nous appartenir; aussi ai-je
trop souvent, trompéparles apparences, admis de ces noms
qu'un examen plus attentif m'a fait un devoir de répudier.
Notre vicieuse habitude de franciser les noms étrangers, de
dire, par exemple, Bassan au lieu de • Bassano, a jeté les
iconographes dans bien des erreurs.
J'appelle graveurs français ceux nés en France (ou ail-
leurs), d'uu père (|ui est Français ou a résidé toute sa vie
sur notre sol. Il s'agit pour nous de la France telle qu'elle
est aujourd'hui 1849. C'est pourquoi j'admets les artistes
nés dans des villes qui, n'ét.int pas françaises à l'époque
de leur naissance (comme Strasbourg), le sont devenues
depuis. Cependant, s'il était prouvé que leurs pères fussent
étrangers, je les exclurais, car d faut bien adopter une li-
mite. Au reste, cette limite est pour les iconographes con-
sciencieux fort diflicile à tracer avec précision.
On doit être bien réservé quand on assigne un nom ou
une date à une estampe anonyme et sans millésime. Les
produits des graveurs médiocres de diverses époques ont
outre eux assez de resseuiblance, comme ceux des écrivains
INTRODUCTION. IX
de second ordre. La date inscrite an bas d'une estampe
n'est Miôme pas toujours authentique. Elle peut être anté-
rieure ou postérieure à l'exécution. Certaines planches ont
passé entre les mains de plusieurs éditeurs, qui les ont fait
retoucher et en ont rajeuni la date, ou bien, ont transporté
sur des copies l'ancienne date de l'original. J'ai vu des vi-
gnettes que des libraires avaient incorporées, pour en tirer
parti , à des ouvrages modernes , de sorte que leur date
réelle est antérieure au millésime du livre où elles se
trouvent. On ne peut donc pas toujours se prononcer sur
ce point avec certitude, même avec les pièces en main.
Que de méprises résultent de la légèreté avec laquelle on
a décerné à tel ou tel nom le titre de graveur! On a enre-
gistré connue tels, des éditeurs, des peintres, des dessina-
teurs, des ciseleurs en cachets, en médailles, etc., et jus-
qu'aux signataires des inscriptions ou du texte explicatif
qui accompagnent beaucoup d'estampes.
La plupart des signatures sont suivies des mots latins or-
dinairement abrégés : sculpsh, incïdïl, fech, excnàil, inve-
nit, deUne-à\ïl. Les mots se. et inc. {cujravé) sont les plus
clairs; fecit offre déjà quelque incertitude et peut (tout aussi
bien que inv., delin. ou direxit), s'appliquer au composi-
teur du sujet. Le signe exe. a, je crois, plusieurs accep-
tions. Il signilie, selon Noël, a imprimé, c. -à-dire a tiré
ï épreuve. On lui a aussi, par extension, attribué le sens de
éditer, mettre en vente, parce ([u'autrefois l'artiste ou l'im-
primeur (jui tirait les épreuves, les débitait. Le mot ne
signifie donc ludlei^ient a (jravé. Néanmoins, je suis amené
à croire que plus d'un ancien graveur, comme Moncornet et
autres, en faisant suivre son nom de exe, a cru ou a voulu
exprimer iiu'il avait ijravé, tiré el édité l'estampe. De ces
diverses iiiliMprélalions. bien des erreurs que j'ai pu repro-
duire aveuglément, ([uaiid je ne parle pas de visu, ce (jui ar-
rive fréiinemment dans ce rôle ingrat de compilateur (jue je
nie suis imposé.
La iibipati . (Ic^ liriiiii( s (iir<'iit riili'c <\i- pravci i|iit'|(|ii('s
X lIVTK0DUCT10i\.
compositions, et ce fut presque toujours à l'eau-forte, pro-
cédé rapide qui permet de transmettre au cuivre la verve
d'un dessin. Comme j'ai en vue uniquement la gravure, j"ai
souvent négligé de mentionner leur qualité de peintre, celle
surtout de dessinateur que le titre de graveur me semble
entraîner nécessairement.
Je ne m'occupe que par occasion de l'art matériel, et je
renvoie, à ce sujet, le lecteur aux ouvrages d'A. Bosse, Pa-
pillon, Millin, Watelet, etc. La distinction entre telle ou
telle modification du genre burin a peu d'importance à mes
yeux, mon principal but étant l'histoire des produits de la
gravure.
Je me permets rarement, n'ayant pasiapratiipie de l'art,
de juger un graveur sous le rapport du talent, ou de dési-
gner son chef-d'œuvre. Je m'adresse avant tout aux icono-
philes-archéologues, c'est pourquoi l'on verra figurer dans
mes listes plus d'un imagier obscur. Les estampes qui con-
sacrent les souvenirs du passé n'offrent-elles pas, en efiel.
dans un autre genre, autant d'attrait que celles qui s'adres-
sent au sentiment artistique?
J'ai signalé plus d'une fois, d'après les iconographes, tel
graveur comme ayant produit des pièces historiques. Je dé-
clare ici n'attribuer d'importance qu'aux sujets historiques
contemporains des graveurs, et relatifs à la France. Quant
aux compositions historiques, je n'en fais aucun cas en de-
hors du mérite de l'art. La plus chétivc image concernant la
Fronde, et gravée, à Paris, sous la Fronde (1), est, à mes
yeux, plus précieuse (sons le rapport du sujet), qu'une
bataille d'Alexandre traitée de fantaisie, fût-elle un chef-
d'œuvre du burin.
La gravure est à mes yeux, ainsi que l'histoire, le miroir
de nos mœurs, de nos événements et de nos arts ; j'en sui-
(J) On me reprochera peut-être de citer, à toute occasion, dans le cours de
cet ouvrage, des estampes relatives à l'histoire de Taris, Je ferai observer
que je fais une étude spéciale de ce genre de pièces
li\TK0DUCT10;\. XJ
vrai donc les progrès surtout sous le point de vue archéolo-
gique. Je la prends à l'époque probable où elle s'inipatronisc
en France. Elle commence, en bonne catholique, ])ar donner
son appui aux idées religieuses. Après avoir participé à l'é-
tat de stagnation des arts et de l'industrie , entre Char-
les VII et Louis XII, elle se réveille vers 1500, avec le
siècle dit de la Renaissance, et prête son concours à l'his-
toire, à l'architecture et à l'industrie. Quand viennent nos
troubles religieux et politiques, elle reproduit les idées du
temps sous forme d'estampes historiques, d'allégories ou de
caricatures. Elle prend, sous Henri IV, et en tout genre, un
nouvel essor, enfante , sous Louis XIII, des artistes véri-
tables, et arrive, sous le règne suivant, à l'apogée de la
perfection. Sous Louis XV, son allure devient cotjuette,
maniérée, déréglée comme les mœurs de la cour. Ici elle
commence à perdre de sa majesté, à dégénérer comme l'ar-
chitecture. Sous Louis XVI, les sciences et l'industrie font
d'immenses progrès que la gravure signale et seconde. Puis
éclate une révolution qui arrête tous les rouages de la civi-
lisation, nos graveurs émigrent en j/arlie, à l'exemple de la
noblesse; un petit nombre reste pour célébrer les fêtes, les
drames, les orgies et les conquêtes démocratiques. La gra-
vure se relève, sous l'Empire et sous la Restauration, pour
rencontrer bientôt, dans la lithographie, une rivale inatten-
due, un nouvel interprète des idées artisli([ues, qui lui dispute
ses bénéfices et finit par la remplacer pres(pu' exclusivement
sous le règne de Louis-Philippe, épuipie auiie des arts, mais
aussi des produits à bon marché. Je (juitlj la gravure à l'an-
née 1849, léguanlà d'autres la continuation de son liistoire.
J'en reviens à mes listes de graveurs.
Si l'on me reprochait mon scepticisme, mon abus des
formes dubitatives, je répondrais ipie l'incertitude a, le plus
souvent, été la conséquence de mes recherches. J'ai donc
préféré le parti de la réserve et du doute, à celui de la con-
fiance pn''S(>ni|)liieuse toiijonrs prête à artirincr. Le doute
Xil IM'RODUCTION.
ii'est-il pas, en effet, dans bien des circonstances, le premier
pas possible vers la vérité?
Mes listes, en dépit de tous mes efforts, seront loin d'être
exactes et surtout complètes. Je n'ai du reste, à cet égard,
aucune prétention. J'enregistre tout ce que j'ai noté, mais
non tout ce que j'aurais pu recueillir, si j'eusse consacré
exclusivement mon temps à ce genre d'études. La meilleure
critique qu'on puisse faire de mon livre, c'est de le refaire,
c'est d'en relever les erreurs et d'en combler les lacunes.
Les abréviations de mon texte paraîtront peut-être sin-
gulières. J'ai maintenu ee système, parce qu'il offre une
sorte d'élasticité typographique, qui m'a permis d'inter-
caler bien des corrections. Au reste, quoi que j'aie pu faire,
les remaniements n'ont pas manqué, et je croirais avoir
fait un tour de force, si la vente de ce livre, qui m'a coûté
une année de travail pénible, et de démarches souvent in-
fructueuses, suffit à couvrir les frais bruts d'impression,
me laissant pour seul bénéfice 30 exemplaires sur 300, à
distribuer à mes amis. Voilà où en est l'espoir de la litté-
rature archéologique, en l'an de disgrâce 1849 !
La rédaction de mes notes étant antérieure à mon pro-
jet d'en faire un livre, j'ai omis plus d'une fois de signa-
ler la source de mes renseignements. J'ai réparé de mon
mieux, par des additions, l'imperfection de mes listes, mais
il est certains noms (puisés sans doute dans des notices de
catalogues de vente), dont je n'ai pu retrouver la trace.
Je terminerai par une notice sut les principaux ouvrages
qui, d'une part, m'ont aidé, et de l'autre, entraîné dans l'er-
reur ou l'incertitude. — L'abbé Michel de Marolles publia
deux catalogues de sa collection en 1006 et 72; ce sont
deux minces volumes remplis de noms de graveurs, noms
souvent défigurés, douteux ou accompagnes de détails er-
ronés.— Le Cabinet des sinfiidarités... de la gravure, etc.,
par Florent-le-Comte (5 vol. in-12, 1099), est une sorte
de 2"^ édition refondue et awjmentée des bévues de Marolles,
sauf (iuel(|iies renseignements plus exacts et intéressants
INTRODUCTION . xiii
— Te l'riiilc (}(' la ijrai'tirt' l'ii hols, p.ir J.-I{.-Mirliel Papil-
lon (1700. ti vol. in-H"), (.'Si iiii livre naïvement bavard, ra-
rement exntl, fertile en détails curieux et inédits, mais par
malheur, irop souvent fabuleux ou même absurdes. C'est
une mine ([u'il l'aul exploiter avec beaucoup de circon-
speetion. — Dictionnaire des lyraveurs, par F. Basan, graveur
et marchand d'estampes (1789. 2 vol. in-8", 2*^ édition).
J'eus la fatale idée de baser mes listes sur ce livre que je
ne consultai jamais sans une méfiance instinctive. J'en si-
i^nale fréquemment les bévues et les contradictions. Néan-
moins, il doit contenir des documents exacts. Il est aujour-
<rhui en mauvaise réputation parmi les iconophiles. — Le
Dictionnaire d'Heinecken, qui s'arrête h la lettre D (8 vol.
in-8"), m'a toujours inspiré peu de confiance, ainsi que son
ouvrage : Idée d^une collection d'estampes. — Les tomes
7 et 8 du Manuel des curieux et des amateurs de l'art, par
Hiiber et Rost (Leipsig, 1771), renferment les graveurs
français, La fiste est loin d'être complète, mais les détails
sont en général plus exacts que dans l'ouvrage de Basan.
Le Catalogue du cabinet de Peignon-Dijonval, rédigé par
le graveur Bénard (1810, in-4''), est un gros volume où l'on
cite beaucoup de pièces, avec une apparence d'exactitude ;
mais les notes bibliographi([ues sur les graveurs sont trop
fondées sur le Dictionnaire de Basan. La hase de la clas-
sification des artistes par ordre des dates de leur naissance
offre, à mon avis, peu d'avantages. D'abord cette date est
rarement exacte; ensuite, il arrive souvent qu'un artiste né
en 1000 a pu graver avant un autre né en 1015, etc. Les
deux tables sont fort incommodes ; on perd en recherches
un temps immense ; on est souvent renvoyé à dix endroits
avant de trouver la page où sont désignés la patrie et la date
de naissance d'un graveur. — L'ouvrage le plus consulté
aujourd'hui par MM. les conservateurs des estampes, c'est
[' Enciclopedia délie belle arti, par Zani (20 vol. in-8", 1819-
24, texte italien). Ce dictionnaire, trop universel et tiop
succinct , ne fite aucune pièce d'aucun artiste et indique
XIV i.NTKODUCTIOX.
fort v.'igiit'nu'iii li'iir genre. Il est précieux , en ce qu'il
éclaircit avec plus ou moins de jutessc les prénoms et l'or-
thographe des noms patronymiques, mais il renferme encore
bien des méprises. A l'en croire, la plupart des graveurs au-
raient commencé fort tard; leur patrie n'est pas assez pré-
cisée : certaines abréviations, exprimées par une seule lettre,
sont très-difticilfs à retenir, et obligent de recourir sans
cesse au tome 1". L'ouvrage, en somme, me paraît con-
sciencieux, mais fait (ainsi que le mien) trop rapidement.
J'ai négligé beaucoup de noms qu'il signale d'une manière
vague, me bornant à recueillir ceux que le hasard m'offrait,
dans le cours de mes recherches. — Le Manuel des amateurs
(Vestampes, de Joubert père (1821, ô vol. in-8°), m'a paru
renfermer peu de détails iuédits. — Le Dictionnaire des mo-
nogrammes, par BrulUot (1834, in-4°, dern. édition), contient
des documents sur les graveurs qui signaient leurs pièces
avec des initiales. Cet ouvrage trop hypothétique manque
quelquefois de clarté, et reproduit, au milieu de bons ren-
seignements, plus d'une méprise des anciens iconographes.
— Le Peintre-Graveur français, par Robert Duniesnil ( dont
7 vol. in-S'' ont paru), est un ouvrage consciencieux, fon-
dé sur de nouvelles recherches, et plus exact que tous les
précédents (voir ci-avant, page vi). — J'ai cité plusieurs fois
le nom de Pointel, mais je ne puis me rappeler h quel ou-
vrage iconographique ce nom se rapporte.
C'est seulement après l'impression de mes listes, que
l'idée m'est venue de considter VEncidopedia de Zani et le
tome IV de la Bibliothèque lù^^torlque dite du père Lelong,
quoique les 2 derniers volumes ne soient point son œuvre.
On y cite un grand nombre de pièces historiques et de por-
traits. J'y ai lu, avec surprise, bien des noms de graveurs
qu'aucun iconographe n'avait enregistrés ; mais, par mal-
heur, ces noms sont presque toujouris estropiés, et peu au-
thentiques, ainsi que les dates. J'ai regret de n'avoir pas
consacré plus de temps h des recherches dans les 9 por-
tefeuilles de notes manuscrites de P. -J. Mariette (Cabinet des
estampes I. J'avais supposé, à ion, que tous les iconographes
cités ci-dessus avaient puisé à cette source.
Les ahrcriulions de mon texte n'arrêteront pas le lecteur.
Le signe itq.f. signifie mjua fortis et aquâ furti [eau-forte ou à
l eau- forte) . R. Dum. désigne Robert Dumesnil, etc. Quand
je dis d'un artiste : mort id., ou ib. (idem ou ibidem),
j'entends qu'il est mort au lieu désigné de sa naissance. —
Les noms de graveurs déjà cités, ou renvoyés à une autre
liste, sont en petites majuscules précédées d'un *, afin
qu'ils ne comptent qu'une fois. Quand il y a doute sur la
})atrie d'un graveur, sur l'époque où il grava, ou sur l'or-
lliographe de son nom; le nom est précédé d'un? Quand
j'ignore ses prénoms 'on leurs initiales). Us sont remplacés
par le signe =.
Je place, en général, chaque artiste sous le règne où il a
rommencé à graver. Quand la date de sa naissance (base
de ma classification), est incertaine, je choisis la plus pro-
bable et j'admets qu'il a produit, au plus tôt à 16 ans, au
plus tard à 75, quoiqu'il puisse y avoir des exceptions.
Les détails que j'ajoute à son nom ne sont pas exclusifs.
Ainsi quand je dis, par exemple, qu'il grava aq.f. des
ornements en 1G70, je n'en infère pas qu'il n'ait pu gra-
ver, au burin, des portraits en IGoO.
J'appelle vignettes des estampes (au-dessous de l'in-folio)
incorporées au texte d'un livre, bien que ce mot, qui a pris
une extension consacrée par l'usage, désignât, dans le
principe, rornementation des hauts de page. Au-dessus
du format in-4". je lui sul)Stitue le mot planches.
Un long chapitre, avant les tables, contient des addi-
tions et des CORRECTIONS IMPORTANTES. Jc prie le lecteur de
ne jamais consulter un nom, sans chercher dans ce dernier
Lli;q>iire le chiffre correspondant à la page qu'il a sous les
\\[ INTRODUCTION.
yeux. Ces renvois sont l'aMlidole des erreurs où m'entraîna
un travail trop précipité. Quelques noms étrangers, incor-
porés h mon texte, ne figurent pas dans la table générale.
Tel est le seul remède que j'aie pu apporter à des méprises,
que de tardifs renseignements m'ont fait reconnaître.
Achevé d'imprimer ea juin 1849, el tirî à 300 exemplaires.
iiisTomiî
DE LA GRAVURE EN FRANCE.
X. — De l'utilité des Estampes pour l'archéologie.
Bien que nous possédions sur nos graveui-s plus d'un livre re-
inarqiiablc, tels que ceux de l'abbé de Marelles, Florent-le-Corate,
Basan, Heincken,Watelet, Huber, Brulliot, Robert Dumesnil, etc.,
le Brunet des iconophiles est encore à naître; autrement dit, le
monde archéologique attend toujoui-s un catalogue détaillé, com-
plet et bien ordonné, qui ne décrive pas seulement les œuvres de
nos bons maîtres, mais aussi quelques produits de ces imagiers
obscurs qui nous ont légué, parmi des compositions médiocres et
sans intérêt, des pièces importantes et curieuses sous divers rap-
poris (1).
Un iconophilc qui serait à la fois artiste, collectionneur, ar-
chéologue, voyageur infatigable et investigateur érudit, pourrait
seul, après avoir visité les principales bibliothèques de l'Europe,
nous donner ce livie, où renaîtraient bien des noms inhumes en-
core dans un injuste oubli. On y verrait surgir mille renseignem.
inédits touchant les portraits de nos compatriotes célèbres, nos
mœurs, nos usages, nos cérémonies, nos fêtes, nos combats, nos
costumes, nos édifices, nos découvertes scientifiques ou industriel-
les, nos événements de chaque époque. Honneur à qui saura digne-
ment ranimer ces vénérables souvenirs du passé !
L'étude de notre ancienne imagerie offre une mine neuve et
féconde; chacun en signale çà et là un échantillon; gloire à qui
saura l'exploiter en grand !
Le goût des études archéologiq. prenant, de jour en jour, une
(I) Le présent ouvrage n'est que l'ébauche, le noyau du livre en ques-
tion, puisqu'il oflri; tout simplement un recueil de notes utilisées et classées
à la hâte
I
2 LTILITK DES ESTAMPES,
extension nouvelle dans nos provinces, y fait naître de zélés inves-
tigateurs de documents en tout genre ; savants plus oî)scius, mais,
à mon avis, plus utiles que tels et tels historiographes en vogue,
yi'ands sou/fleurs de plirases, incapables d'exhumer ou d'éclaircir
un fait vraiment inédit.
Partout aussi, la recherche des vieilles estampes commence à
passer pour une des bases de l'archéologie , et, pourvu qu il ne
survienne aucune tempête dans l'atmosphère politique (1), nous
verrons incessamment abonder des masses de matériaux ; puis un
jour apparaîtra, je suppose, un bénédictin d'ancienne trempe ^
qui, les coordonnant, en formera un monument impérissable.
En Angleterre et en Allemagne, des artistes et des archéologues
réunis ont produit des in-folios importants , mais je ne vois pas
qu'une telle association se soit jamais formée chez nous assez en
grand pour arriver à de vastes résultats. Sur les titres de nos ou-
vrages en ce genre, on voit figurer quelquefois des noms de litté-
rateurs ou d'artistes célèbres, qui n'ont en rien coopéré à l'entre-
prise. On dirait que l'industrie ait seule, en France, le privilège et
le secret de disposer de l'esprit d'association. Je serais tenté d'en
trouver la cause dans là domination trop exclusive de l'intérêt pé-
cuniaire. Les associations dont je parle rapportent, en général,
plus d'honneur que de profit ; il faut donc attendre que le culte
des lettres et des arts remplace celui de l'or ('2).
Mais je me hâte d'aborder mon sujet.
L'archéologue qui recherche, en deçà de l'invention et de la
propagation de la gravure, des portraits, des costumes, des re-
présent, d'édifices anéantis, etc., doit avoir recours aux monu-
ments de sculpture ou de peinture des siècles passés. Malheureu-
sement, la plupart ont été détruits : mais souvent la gravure en a
gardé le souvenir, et devient ainsi elle-même une sorte de monu-
ment. Un exemple : nous cherchons un portrait de saint Louis ; oîi
le trouver ?
(1) J'écrivais cela en 1847, raais depuis ! I — (2) Paisse la ivimbli(|u<.' tU
Février opérer celte métamorphose !
UTlI-lïli DES ESTAMPES. , 3
L'aiic. grande salle du Palais, incendiée eu 1018, offrait une
suite de statues des rois de France ; l'efiigie tic saint J^oiiis, pres-
que contemporaine de son règne, pouvait être précieuse ; mais la
gravure qui nous a laissé deux vues de l'cnscinhle de la salle
n'a pas songé à nous retracer les traits hien détaillés du saint roi.
Cherchons ailleurs. Saint Louis avait fondé des monastères, qui
tous conservaient, par reconnaissance, l'effigie de leur bienfaiteur.
Avant 92, on voyait sa statue aux Chartreux, entre deux arcades
du petit cloîlre ; une autre aux Quinze-Vingts de la i uc Saint-Ho-
noré, au-dessus de la porte d'entrée. La Sainte-Chapelle possédait
son buste en vermeil, monument à peu près contemporain. Or, les
dessins d'après nature de ces trois portraits et de plusieurs autres
nous ont été conservés par la gravure, dans les ouvrages de Du-
cange, Montfaucon, Willemin, Millin, Beaunier, etc., etc. Ces
estampes, fort médiocres comme art, remplacent donc, tant bien
que mal, les monuments détruits.
Les anciens historiographes parisiens, d'après des oui-dire de
religieux, citaient isolément chacune de ces statues comme l'image
la plus ressemblante du pieux monarque. Vanité monacale ! car,
autant de portraits, autant de types. Consultez les autres efdgies
qui se voyaient à Saint-Denis, à Poissy et ailleurs : surcroît de con-
fusion.
J'ajouterai que la gravure de portiaiis contemporains d'hom-
mes ou d'édifices offre quelquefois la même incertitude. Les deux
ou trois cents portraits d'Henri IV, gravés tous de son temps, sont
loin de se ressembler entre eux et de s'accorder avec le mas(|uc (|iii
fut moulé sur nature à Saint-Denis ; mais, si l'on se donne la peine
de les étudier avec soin, d'approfondir le style et l'intention de
chaque graveur ; si Ton a égard à la date de chaque j)ortrait, date
qui a rapport à telle ou telle péiiode de l'âge d'Henri I V, on par-
viendra à se fixer stu le vrai type , à adopter une sorte de
moyen terme ; au milieu de son irrésolution, on supposera, par
exemple, qu'un artiste en renom, en se proposant de propager une
oeuvre dont la ressemblance est lo principal mérite , a dû se pi-
quer avant tout d'exactitude. Le mieux gravé sera (hjiir réputé le
4 UTILITÉ DES ESTAMPES,
plus fidèle. L'archéologue doit apprendre à juger, à interpréter ics
estampes, s'il veut en tirer un avantage réel. Il y a ici, comme on
fait d'instruction judiciaire, un tact à acquérir pour réussir à dis-
cerner la vérité au milieu de témoignages contradictoires ; autre-
ment, l'imagerie ancienne ne serait propre qu'à embiouiller les
études historiques.
Pour en revenir aux anc. nionum. peints ou sculptés, observons
qu'ils offraient plus d'exactitude dans les costumes que dans les
portraits. Un costume est facile à reproduire, mais l'expressioiî
d'une physionomie exige beaucoup plus d'art. Quant à la topogra-
phie ou image des édifices, on ne peut lui accorder aucune con-
fiance avant Louis XTII ; les artistes d'autrefois dédaignaient l'exac-
titude locale, dépom-vus qu'ils étaient de règles fixes de perspec-
tive. Leur dessin, sur ce point, était, presque toujours, tracé an
hasard, de souvenir ou même de fantaisie. J'ai demandé d'an-
ciennes images de Paris aux vieilles tapisseries, aux vitraux, aux
médailles, aux manuscr., et, le plus souvent, j'ai trouvé les édifi-
ces encore subsistants étrangement défigurés. Mais, plus tard, les
graveurs, s'adressant aux masses, ont compris l'exactitude que
réclame la topographie, cet accessoire si nécessaire des souvenirs
historiques. Les artistes qui, de nos jours, préparent pour la pos-
térité des représentations de nos édifices ou de nos luttes sanglan-
tes, ont senti cette vérité. Le daguerréotype a même osé dessiner
des épisodes de l'insurrection de juin 184&, sous les balles du fau-
bourg Saint-Antoine !
Quelque» lignes encore sur l'utilité des estampes. Elles sont,
comme les livres, le miroir des événements, des mœurs, des scien-
ces et de l'industrie de l'ancien temps. Aussi précieuses pour l'art
que pour l'archéologie, elles ont, mainte fois, aidé à découvrir
l'auteur d'un tableau sans signature^ ou à restaurer un vieux meu-
ble, un ancien édifice. Grâce à leur secours, certaines familles ont
connu les traits et les hauts faits de leurs ancêtres. Ai-je besoin
de faire ressortir l'utilité, reconnue en plus d'une occasion, en
plus d'un procès, des anciens plans de ville?
Deux personnes contestaient un jour, devant moi, au sujet de
PRKMIEUS PAS Dl^ LA GHAVURK. 5
l'ancien marchand de galettes du boulcv. Saint-Denis ; lo prenncr
établissement peut être fiicilement confondu, aujourd'hui qu'il en
existe trois. Je leur montrai une mauvaise estampe de 1822, re-
présent, la boutique du seul débitant de galettes alors en vogue. Si
le numéro de la maison eut été indiqué, la question était résolue.
rtia citation est assez bicarré, mais elle fera comprendre qu'il peut
se piésentcr iks occasions de discussiwis plus importantes.
II. — Premiers pas de la gravure en rrance.
Des nielles. — Du premier emploi de la gravure sur bois
Si l'on se reporte vers le premier tiers du quinzième siècle, on
voit poindre en Italie le germe de la graino^. Cet art commence
par des essais nullement destinés à la publicité. Un jour, dit-on,
à Florence, un ciseleur sur argent s'avisa de remplir de noir les
tailles d'un ornement tracé en crciix, et d'en prendre une em-
preinte sur papier, afin d'en mieux juger l'effet. Telle est, selon
l'opinion générale, l'origine de l'invention. Ces essais, dont les
produits sotit appelés nielles^ furent renouvelés, par la suite , avec
plus de perfection.
Cette idée, divulguée peut-être longtemps après la première ex-
périence, dut paraître d'abord simplement ingénieuse ; mais bientôt,
sans doute, on pressentit à quel point elle pouri;ut , n)oyennant
quelques modifications, devenir féconde pour l'avenir. Les pro-
fonds penseurs du temps comprirent (jue l'imagerie exécutée à la
viain^ fort coûteuse et inaccessible aux petites bourses, tarderait
peu à céder la place à un système si rapide de multiplication. Une
chose m'étonne : c'est qu'on n'ait pas tout d'abord songé à graver
de récriture. L'idée me semble même si naturelle, que la décou-
verte d'un opuscule, gravé vers 1450, ne me surprendrait nulle-
ment. La gravure et l'imprimerie dérivent d'une même pensée, et
je les regarde volontiers comme deux sœurs jumelles.
Comme, en raison de l'esprit du siècle, tonte innovation mar-
chait fort lentement vers le progrès, soit par ignorance des arts
mécaniq.. soit par suite de la dilficullt des communications ma-
6 l'REMIFJJS PAS DE LA GRAVUIÎE.
lérielles, il s'ccoiila peut-être une vins^laine d'années avant ((fie
cette découverte, née dans un atelier de Florence, fût révélée aux
Parisiens. L'Allemagne paraît être le premier pays qui l'ait recueil-
lie avec empressement et mise à profit.
En attendant qu'un manuscrit contemporain vienne, je suppose,
jeter de la certitude sur la première appaiition en France d'un
nielle national, nous en seions réduits aux hypothèses. Je suppo-
serai donc que, vers 1450, il se trouvait à Paris, chez des orfèvres,
chez de savants ecclésiastique-, chez des alchimistes, ou enfin chez
des amateurs d'art (si l'on peut appliquer à cette époque cette ex-
pression moderne), des nielles provenant de Florence ou d'ailleurs,
autrement dit, des empreintes de ciselures en creux, dont on pré-
sentait des échantillons, comme une sorte de produits mystérieux.
Il est probnble que le premier dessin sculpté sur n'importe quelle
matière, puis multiplié par voie d'impression et livré au commerce
parisien, représentait le portrait d'un saint quelcont[uc, destiné à
être vendu, le jour de sa fête, sous le porche de nos éijhses (1).
Peut-être même fut-il vendu pendant longtemps à litre de dessin.
L'amour du gain (est-ce juger trop d'après mon siècle?) aura, dans
ma supposition, songé à rendre, dès le principe, l'invention lucra-
tive, de sorte que le vulgus a pu voir et posséder des estampes,
longtemps avant d'en avoir bien apprécié la nature.
Ces premiers essais d'un dessin multiplié mécaniquemenl auront
donc été regardés comme des bagatelles curieuses, jusqu'au mo-
ment où la découverte de Guttcnberg est venue assigner à la gra-
vure sur bois un rôle important, surtout pour les livres d'Heures,
qu'il était d'usage de surcharger d'ornements et d'images pieuses.
Ces images, peintes de vives couleurs, excitaient la ferveur des fi-
dèles, et frappaient leur imagmation d'autant pli s vivement, (juc
(1) Selon quelques énulils, les cartes à jouer seraient les plus ancien.s
monuments de la gravure sur bois, et auraient même précédé les nielles,
.l'aime mieux, pour l'honneur des saints, admettre que leur gouvenir eut '.es
prémices de l'invention Au reste, les anciennes cartes offraient quelques
imapes de saints.
CiKAVUKK AVANT IRAiSCOIS 1". 7
le texte toujours latin des prières n'offrait à la plnpait que des
hiéroglyphes.
Mais il est temps d'entrer dans la voie dn positif, et de nous dc-
roher à ces ténèbres que, tôt ou tard, un investigateur heureux ou
habile parviendra à dissiper.
m. — Se la gravure en France avant François I>r.
Livres à figures sans noms de graveurs. — Livres d'heures, — Pièces isolées.
— Anciens almanaclis. — Premières estampes histor.
Pourra-t-on jamais nommer positivement la première estampe
fabriquée en France? J'en doute. On a décrit l'image s. bois de
saint Christophe, datée de 1422 (dont je ne connais que la copie),
comme la plus ancienne faite peut-être en Allemagne. J'ai vu assez
récemment citer, dans un journal artistique , une gravure anté-
rieure de quelq. années à celle de 1422.
Pour me renfermer dans l'hist. de la gravure française, je si-
gnalerai, comme le plus ancien produit connu (en attendant une
nouvelle découverte), l'image de saint Bernard, gravée s. bois
en 1454. C'est M. Duchesnc aîné qui la cite dans son Essai sur
les nielles, page 10. Il l'attribue h Bernard milnet , artiste
probablement français, qui grava, en oulre, quelques autres sujets
de piété. Chez nous, la gravure remonterait donc h Charles VII.
Si nous passons au règne de Louis XI, époq. de l'apparition de
l'imprimerie en France, nous trouvons plusieurs ouvrages imprimés
à Paris ou à Lyon, ornés de ma|usciiles, fleurons et images s. bois.
Les livres sortis des presses de la Sorbonne étant dus à des ou-
A riers allemands, il est probable que, si les noms des graveurs figu-
raient sur les estampes, ils ne seraient pas des noms nationaux.
Tout le matériel de notre imprimerie, hommes et machines, nous
venait des pays d'Outre-Rhiu ; cependant Strasbourg, auj. ville
liançaise, a pu nous envoyer quelques ciseleurs d'images.
Je crois qu'à cette ép0(|ue le graveur s. bois était assimilé au
(undeur en caractère» : on no considérait ni l'un ni l'autre coinnio
MU .M liste, mais comme tm simple ailisau. Au)<Hiiiriiiii ikhi,^ dis-
8 GRAVUnE AVAiNT FHAiNÇOIS T'.
tinguei'ions. Au reste , le dessin de ces gravures était si grossier, si
mécanique , que la confection d'une simple lettre impliquait autant
de talent que le contour d'une figure. Les premiers graveurs en
bois peuvent donc s'appeler sculpteurs sur bois. La même main
qui travaillait aux ornements en saillie d'un bahut pouvait con-
courir à la confection d'une bible. Seulement, en ce cas, elle opé-
rait en creux. Ce n'est donc que plus tard qu'on aura fait une dis-
tinction entre les sculpteurs d'images en relief et les sculpteurs en
estampes. L'ouvrier d'une raagnifiq. stalle ne signait pas son nom ;
pourquoi l'eùt-il apposé au bas d'un ornement de livre? Les artistes
et l'araour-propre des artistes (origine de l'usage de signer ses œu-
vres) sont venus plus tard avec l'art véritable.
Je ne conclus pas de ces hypothèses qu'on ne puisse trouver des
estampes du temps de Louis XI signées d'un nom français , puis-
qu'on en a découvert une contemporaine de Charles VII ; mais jo
regarde ces chances comme des exceptions. Il n'est pas impossible
qu'un amateiu- zélé , à force de feuilleter des livres de ce temps ,
ne rencontre au bas d'une estampe , ou dans le cours soit d'une
proface, soit d'un extrait de privilège, le nom d'un graveur national.
En tout cas, constatons qu'il cxisle un assez grand nombre de
livres à figures, avec ou sans date, qui se rapportent aux règnes
de Louis Xî ou de Charles VIII. Ce sont peut-être les presses lyon-
naises qui pourraient nous fournir les premiers échantillons d'essais
xylogrcphiques nationaux. Je citerai quelques ouvrages, que je
n'ai pas tous vus :
Spéculum humanœ Salvationis. Lyon, 1478. Grav. s. bois.
Les Faizde Messire Bei'tranJ Duguesclin. Lyon, in-folio, sans
date (vers 1480). En tête et à la fin du vol. est l'image d'un che-
valier armé de pied en cap, assez artistement po.'é.
La Consolacion des parwres pescheurs. Lyon , 1482.
Lm Danse macabre, publiée à Paris par Marchand, au champs
Gaillard. 1485. Gr. s. boi.s.
La Pérégrination de Oultremer en terre saincte. Lyon ,
1488, avec figures s. cuivre (I).
(l) Ce tlernier ouvrage offre (s'il n'y a pftï< (reiTRur) un raii; i'xcmjilc, à
GRAVURE AV.VM' FllANÇOlS 1". 9
La Mer des histoires. Paris, Ant. Veiard. 2 vol. in-folio, 1488 ;
fig. s. bois.
C'est probab' dans quelq. livic inconnu, du nicine temps, qu'on
a chance d'exhumer des noms d'anciens imagiers français. Mais de
telles rencontres, s'il en arrive, sci'ont l'ouvrage du hasard, puisque
CCS estampes n'offrent jamais de signatures, ni même, le plus sou-
vent, de monogrammes, de sorte qu'on ne sait à qui les attribuer.
Comme exécution , cette imagerie primitive est d'ordinaire fort
grossière, sans être dépourvue d'art. Les contours en sont mal
tracés et les hachures sans souplesse. Peut-être aussi ne savait-on
pas encore choisir les bois les plus convenables. J'ignore si l'on in-
tercalait les bois dans le texte ou si déjà l'on pratiquait le procédé
du clichage qui consiste à reproduire en métal d'imprimerie le dessin
trace sur Jjois.
Il y aurait à citer, entre 1490 et 1500, un assez gr. nombre de
livres à figures imprimés on Fiance, non compris les livres d'heures,
dont les exemplaires sont presque communs, parce que sans doute
on les tirait à tiès-grand nombre (J), On trouvera dans le Manuel
de Brunet des titres d'ouvrages à figures, traitant d'histoire, de géo-
graphie, de jurisprudence, etc., mais sans autres noms que ceux de
l'auteur, de l'imprimeur et de l'éditeur. Je n'ai guère examiné, en
fait de livres de cette époque, que des Missels et des Danses maca-
bres, sortes de liaités de morale fort en vogue. Il y en a des édi-
tions de 1490, 91 et 96. Celle de 91, impiimée à Paris, renferme
des figures qui, dans leur grossièreté, ne manquent pas d'art; les
têtes surtout offrent de l'énergie et de l'expression. C'est peut-être
une reproduction des pcintuics (ju'on voyait sous les voûtes inté-
l'époque dont il s'agit, de gravures sur cuivre faisant partie d'un livre. La
gravure surmét;iu.\ a précédé celle s. bois, s'il est aulhenliqueraent démontré
que les nielles sont les premiers spécimens de l'invention ; mais la gravure
s. bois semble, par sa nature, si spécialement destinée à servir de complé-
ment à l'imprimerie, qu'on doit la regarder comme le premier génie de
gravure appliqué à l'illustration des livres.
(1) Les mêmes bois fournissaient prob^ des clichés à plusieurs éditions de
livres d'heures. On voit les mémos figures servir penihuit vingl ans pour
dillérents livres.
10 CnWUKE AVA^T FRANÇOIS l" •
riciues du charnier des Innocents. Ces planches n'offrent ni nom,
ni monogramme, Pcignot, qui a traité spécialera. de ces sortes d'ou-
vrages, n'en signale aucun.
Sous le règne de Louis XII (de 1498 à 1515), l'imprimerie et
l'imagerie, sa compagne, se perfectionnent, et leurs produits de-
viennent plus communs ; aussi la plupart des livres sans date sont-ils
justement attribués à cette époque.
L'habitude de dater les livres n'était pas toujours religieusement
observée, afin, peut-être, de prévenir le dommage qu'une nouvelle
édition causerait nécessair' à l'écoulement des plus anciennes. C'est
donc l'étude des caractères typographiques qui amène à apprécier,
quand manque le millésime, l'époque approximative de l'impression.
La fin -du règne de Louis XII a produit des ouvrages variés, théo-
logie, classiques, mj'sières, romans, fêtes et tournois, jurisprudence,
})oésie, chroniques nationales, etc. On verra, en fi.Hiiîletant Brunct,
que la plupart de ces livres sont ornés d'estampes s. bois, mais tou-
jours anonymes.
Les livres d'heures de tout format, sur papier ou parch., parais-
sent avec profusion, quelques-uns ornés de compositions originales
et même artistiques. Cette abondance d'éditions a tué le métier d'e-
cinvain-enlumineur . Les Missels manuscrits ont disparu sous
Louis XII, ou du moins ils n'ont guère survécu à ce règne. La con-
currence (|ui régnait entre les 7nanuscripteurs et les imprimeurs
contiibna dune part à perfectionner la miniature, de l'autre les es-
tampes. Simon Vostre et Thielraann Kervei', les deux plus célèbres
éditeurs de ce temps, ont achevé la ruine des miniaturistes en ma-,
nuscrits. Il est probable que plus d'un de ces artistes, vaincu par
l'art mécanique et forcé de changer de profession, se sera exercé
à graver sur bois, et sera devenu vassal des éditeurs en vogue de
Missels imprimés. J'ai vu, en effet, citer quclq. part d'anciens en-
lumineurs qui gravaient s. bois. Ce serait l'hisloirc de nos cochers
de fiacre qui, vers 18"Î0, voyant leur métier très-compromis, cher-
chèrent à entrer dans l'admin. des onmibus, invention dont ils étaient
les victimes.
Les livres d heures imjnimcs ont eu leur historien .^^pccial (Jacq.
GRAVURE AVAiNT FRA^Ç01S l". 11
Cil. Bninel 183i), ainsi que les cartes à jouer, les danses macabres
etiuèmc lesréljus; mais on n'a signalé dans ces livres aucuns noms
de graveurs, quoique les gravures en constituassent le principal mé-
rite et la réputation.
Sous Louis XII, un grand nombre de livres renferment des vignet-
tes, ou au moins un titre illustré, une marque de libraire, des majus-
cules ornées ou des culs-de-lampe ; mais aucune de ces compositions ne
porte, à ma connaissance, une signature. Les auteurs, éditeurs et ty-
pographes copartagcaient, à divers titres, l'honneur de ces publica-
tions, à l'exclusion de l'auteur des images (1). Sans doute, je le ré-
pète, ou assimilait son œuvre au travail purement mécanique du
mouleiu' en caractères. J'ai beau évofjuer, à cet égard, tous mes sou-
venirs, je ne saurais citer un nom français attaché aux vignettes
d'un livre de ce temps ; et l'investigateur habile qui aurait le bon-
heur d'interpréter celte sorte d'hiéroglyphe nommé monogramme,
ne nous révélerait peut-être qu'un non) étranger.
Un nommé Pierre JACOBI, prêtre à Sainl-Nicolas-du-Port(prcs
Nancy?), a traduit, édité et iin|jrimé à Toul, l'ouv. de perspect. de
JeanPelegrin.dit/^'/Vi^rv/- Biuuetcite3édit., 1505, 1509, 1521(2).
Il y a ici 2 points diflicilcs à résoudre : ce Petnis Jacobi était-il
né en France? Est-il l'auteui' des gravures au trait qui constituent
l'ouvrage? Piesque tous les livres d'alors offrent le même pioblème
à résoudre.
Je n'ai guère qu'un nom de graveur français àcitcr sous Louis XII,
règne où l'on grava pourtant beaucoup, encore n'y a-t-il pas cer-
titude. Il s'agit de Noël GAKNIER. Cet artiste, probab' Français,
gravait vers 1500 selon H. Dumc.snil, qui cite de lui des suj. pieux
(I) Pciil-étre serait-il raisonnable d'admctlre que les éditeurs illustraient
quelquef. eux-mêmes leurs publications. Simon Vostre n'aurail-il pas été
praveur s. bois en même temps que libraire? — (2) Cet ouvrage a pour titre :
1)i^ artifiriali jjerspcctivd , in-lol. gollii(i. Je n'ai vu que l'édit. de 15!2l, de.
'IJ feuillets. Elle contient des giav. s. bois, au trait, destinées (dit le texte)
à être finies à la main Quelq. édifices représentés offrent un gr. intérêt ,
tels que l'intérieur de N.-Dame de l'aris avec son jubé gotbiq. ; — la grande
salle du l'alais ; — l'intérieur d'une dinnibre avec son .imeublemrnl : — la
calliédrale d'AnptM>. ii<
12 GUWURK AVViNT FUA^Ç01S 1''.
el mytholog., un alphabet golhiq. et une suite de 48 planches con-
cernant les arts et métiers. Ces productions, d'un burin médiocre,
sont fort curieuses pour le temps. Le monogramme de Garnier se
composait du mot Noë suivi d'un G ressemblant assez à la lettre grec-
que 8. J'ai lu quelq. part qu'il naquit en 1 520. MilHn [Dict. desb.
arts).) indique cette date comme celle de sa mort. Les iconographes
sont loin d'être d'accord, comme on le verra souvent. Si j'ai placé
Noël Garnier sous ce règne, c'est d'apr. Rob. Dumesnil.
* Jean ddvet, cité au chap.IV, a pu graver du temps de Garnier.
Il a été publié sous Louis XIF des gravures isolées, c. à-dire in-
dépendantes du texte d'un livre. Je puis citer un' fragment d"Al-
manach (5 mois) daté de 1501 . Chaque mois est encadré de figures
de saints semblables à celles qui ornent les missels de S. Vostre, et
dues fort probab. aux mômes artistes. M. de Virivillc, de l'Ec. des
chartes, qui me le fit voir, l'avait trouvé sous la couverture d'une
vieille reliure. (Ce n'est pas la première trouvaille due au même
hasard, comme le témoigne M. Leber dans son Catal.) Il en a pu-
blié , dans le journal de Y Illustration de l'année 1 846 ? un fac-
similé accompagné d'intéress. commentaires. On trouvera une
notice sur les anc. alman. illustrés au chapitre IX.
Je signalerai, pour l'avoir vue à la vente Robet (1847), une
grossière estampe s. bois représ, un proverbe mis en action. Les
costumes et les inscriptions en français gothique indiquaient l'époque
de Louis XII, ou celle de François I^"". Aucun signe n'a pu me
mettre sur la voie pour découvrir le nom et le pays du graveur.
Je pense que ces pièces , les éditeurs d'estampes n'existant pas
encore , se vendaient chez des libraires , tels que Geoffroy de
Marnef , r. S.-Jacq. , au Pélican; — Jehan Trepcrel , rue de la
Taiiierie, au Cheval noir, etc.
En résumé, on ne trouve, en fait d'est, hist. de ce temps, que
des vignettes rcpr. des fêtes et tournois , incorporées à un texte.
Hans Schaufdein , de Nuremberg, grava s. bois, à Berne, la
bataille de Cerignolles , pièce isolée. Un artiste français n'eut pas
consacré le souvenir d'un de nos revers.
GRAVURF'. SOUS FRANÇOIS T', i;}
XV. — Be la gravure française sous François !<' (1S15 à 1547).
De la topographie et plans de ville. — Des premiers éditeurs d'est.
Sous ce règne, époque brillante de la renaissance des arts, nou-
veaux progrès de la gravure, produits nombreux mais presq. louj.
anonymes ou signés d'un monogr. indécliinrablc. TuC Manuel de
Brunet signale une multitude de livres datés de ce règne, où l'on
trouve des vignettes sur toutes sortes de sujets : portraits, blasons,
architecture, histoire, topographie, fêtes, costumes, ornements,
monnaies, médailles , hist. naturelle, ameublement , emblèmes et
figures grotesques ( qui paraissent être l'origine de la caricature on
satire gravée).
Notre archéologie nationale commence à occuper l'attention de
nos savants, autrefois exclusivement adonnés à l'étude des anti-
quités grecq. et romaines; on voit naître des chroniques particu-
lières de nos principales villes ; Gilles Corrozet publie La Fleiv
des antiquités de Paris -, le merveilleux commence à faire place
au positif de l'histoire. La nation, se réveillant d'un long sommeil,
se met à raisonner sur son origine, sur ses idées religieuses, sur
l'état de sa civilisation. Première étincelle de celte liberté de la
presse qui aujourd'hui dépasse p. -être les limites de la raison. La
satire directe éclate dans les ouvr. de Rabelais ; les protestations
de Calvin offrent les piemiers symptômes d'opposition à un pou-
voir, celui du clergé. On peut faire remonter à l'année 1530 le
germe de ces idées qui, après un temps de halle et d'assoupisse-
ment sous Louis XIV, amenèrent enfin la révolution de 89. Ce fut
donc environ un demi siècle après sa naijsancc, que l'imprimerie
commença à agir sur les masses, effet dont notre siècle sera peut-
être la viclune.
Peu de livres parurent sous François I" qui ne dussent quclq.
chose à la sculpture sur bois ; mais la gravure était toujours vas-
sale de l'imprimerie. Je ne trouve que quatre noms d'artistes fran-
çais à citer, et pourtant on publiait des estampes isolées, telles
que : almanachs à figures (je le supj.osc par analogie), images pieu-
ses, exéciitros tant bien que mal, d'après les ])cintre,> et les artistes
14 GRAVURE SOL'S FRANÇOIS 1".
allemands, portraits d'hoinines célèbres, etc. J'ai vu plusieurs
portraits du Roi, gravés de sou temps, dont un sur bois, daté de
1547, année de sa mort; une estampe représentant son entrée à
Paris, en 1515 ; une autre son entrée à Toulouse, toutes sans signa-
tures.
La topographie et les portraits de villes commençaient à picn-
dre faveur et à paraître chose utile (1). Franc. le'" lit lever et exé-
cuter en tapisserie un plan de la capitale dont les dessins originaux
fort grossiers et sans proportions géométriques existent peut-être
encore à l'Hôtel-de-VilIe, modifiés et défigurés sous plusieurs épo-
ques, mais je ne connais pas de plan de ville gravé en France
sous son règne. Ceux qu'on trouve dans la Cosmographie de Se-
bastien Munster, 154J, le furent en Allemagne. On en rencontre
déjà, mais de fort grossiers, dans la Chroniq. de Nuremberg , 1496.
Ainsi la plup. des estampes de ce temps sont des vignettes ano-
nymes et annexées à des livres. Leur histoire appartient donc aux
études bibliolophiliques. Quant aux pièces publiées isolément, elles
échappent à peu près aux investigations des iconophiles qui n'en
retrouvent que de loin en loin, et par hasard, quelq. échantillons.
Voici quelques noms signalés sous ce règne :
"V^, Nicolas BEATRICET, Béatrice ou Beatrizet, né à Thionville,
en Lorraine, vers 1500, mort en 1562. Il florissait à Rome, où
on le nommait Beatrizetti et Beatricius Lotharingus. Il y grava
au burin, d'apr. les maîtres. On cite de lui, entre autres pièces,
un portrait de Henri II, sous le règne de qui il travaillait encore.
Je le place sous François \" d'apr. la date de sa nai.ssance, que je
ne garantis pas. Il est probable qu'il gravait avant l'âge de 47 ans.
On peut regarder, soit dit en passant, la Lorraine comme le ber-
ceau de la grav. en France. Nous verrons par la suite qu'elle a
produit un gr. nomb. d'artistes.
Geoffroi DUMONSTIER {Du Monstier ou Bu Moustier; l'or-
thog. Dumonstier a été préférée par Rob. Dum.), né à Paris, vers
(1) Observons qucle blason, les médailles, les antiquités romaines, cl It'.^
portraits d'hommes en renom ont exercé le lalenl des artistes biin nvanl les
portraits des villes modernes.
.X
CRWURK SOUS FRANÇOIS 1". 1 .'»
1500, grava aq.f. des suj. pieux et allcgoiiq. Peu de pièces sont
signées, et un ass. gr. nombre lui sont seulement altriljuces.
Jean DUVET, nomme fautivement Danet, est né en 1485. Il
fut oifév. de Fr. I" et de Henri II, à Langres, ville qu'on lui as-
signe pour pairie. Il a pu, si la date de sa naiss. est exacte, com-
mencer à produire sous Louis XII. Il passe pour le pi. anc. grav.
français au burin. On le surnomma le maître à la Licorne (et non
à r Etoile, comme on lit dans le Dict. de Basan), parceq. cet ani-
mal (qui ne sei'ait pas fantastique, à en croire un article de la
Presse du 11 sept. 1848) figure sur plus, de ses pièces souvent
signées des initiales I.D. Il grava surtout des est. de piété. La plus
rem. de ses pièces est un porlr. en pied de Henri H, décrit par plu-
sieurs iconographes. Elle atteste les progr. de l'art, dus sans douie
à l'influence de l'éc. allemande.
J'ai lu quelq. part qu'il était né en 15 lO et floriss. en 1550,
C'est, je pense, une double erreur.
=: JOLLAT, ne vers 1500, gr. s, bois vers 1546 des fig. ana-'
tomiques. Etait-il Français? C'est fort probable.
* Noël GARNiER, cité SOUS le règ. précéd., continuait p,-être sous
celui-ci.
Léonard LïMOSIN, né en France, vers 1500, peintre en émail
vers 1533, gr. en 1544, aq.f. des suj. pieux. (Voir R. Dum.)
La publication et le débit des produits de la grav. française
étaient, je crois, trop restreints encore sous Fi-. I" pour nécessiter
un commerce spécial. On peut doue supposer (juc les images pieuses
se vendaient chez les marchands de chapelets et d'agnus-Dei ; les
planches d'ornement, chez les orfèvres, arquebusiers, etc. Quant
aux compositions mythol. et autres pièces, telles qu'almanachs,
portraits, elles se vendaient pioh^, ainsi (jue les est. des pays étran-
gers, chez les libraires-éditeurs les plus on vogue. J'en vais citer
quelques-uns, parce qu'il n'est pas impossihlc de découvrir, au
moyen de recherches sur les anciens éditeurs, quehjues noms d'ar-
tistes français. Les uns habitaient la rue N'=-N.-Dame, tels que :
Guillaume Eu.stacc, à VAgnus-JJci ; — Denys Janot, à Saliit-
Jffiii-Ihiiitisti'; — .Main Lotiian, à V E^icit de Francv; — Pierre
16 GRAVURE SOUS FR\^^.(>IS ('■'.
Roffet ou Rouffet, dit le Faulcheur ( 1 ), au Faulcheur ; — Pjci i c
Sergent, à S. Nicolas ; — Authoyne Vcraicl, à V Image S. Jean
FEvangctiste.
La rue S.-Jacq. était célèbre par ses libr.-édit., comme elle le
fut plus tard par ses marchands d'est. On y voit : Philippe Lenoir,
d'abord ét.ibli à t Image N .-Dame , puis à la Rose blanche cou-
ronnée;— Chrestien Wechel, à l'Escu de Basle ; — Séb. Martin,
rt S. Jean t Évangéliste ; — Enguillebert de Marnef, à S. Yves ;
— Nicolas Gilles, aux Trois Couronnes; — Fr. Regnault, ù, lE-
léphant et aussi à S. Claude; — Jehan Petit, à la Fleur de Lys.
puis au Loup, etc. , etc.
Dans la grande salle du Palais (2), entre les piliers gothiques, on
rencontre : Germain Hardoyn, à 5'^ Marguerite ; — Galliot Du-
pré ; — Jehan Longis ; — Gilles Coirozet, etc.
Quelq. autres habitaient les ponts, comme : Jean Dallier s. le
pont S. -Michel, à la Croix blanche; — Gilles Hardouin s. le pont
au Change, à la Bose, etc.
Un petit nombre s'éloignait de ce centre, tels que : Jehan Masse,
au Clou Breunio (clos Bru neau), « l'Escu de Guyenne ; — Vin-
cent Ceftcnas, au mont S. Hylaire, à l'Hostel d'Albret, etc.
Je doute qu'il existât des libraires en renom sur la rive droite
de la Seine, sinon ]).-êtrc dans le voisinage du Louvre. Le quart.
S.-Jacq., encore noiiinic quartier latin, méritait véritab' celte
dénomination. La Cité et l'Université étant les quartiers spéciaux
des libraires, un fort petit nombre dut se hasarder ii traverser la
Seine, Les marchands en tout genre se groupaient alors dans cer-
taines délimitations. De là les noms de rues des Fourreurs, de la
Parcheminerie, de la Mégisserie, etc. Aujourd'hui ce système de
centralisation tend à s'effacer de plus en plus.
C'était donc chez ces libraires, et cinquante autres dont les noms
(!) Il y avait aussi Jacques Roffet, dit pareillement le Faulcheur, r. Ger-
vais-Laurent , au Soufflet. — (2) Plusieurs libraires avaient une seconde,
boulitiue dans la grande salle du Palais, lieu alors frcqucnié comme le liazar
central de Paris. Ant. Vcranl et D. .lauol y sivaient des sucrursales ;i leurs
établissements de la rue >''-N.-Dunie.
GRAV. SOUS lll'.MU il ET FH. il. 17
se rcliouvcnt dans le Maitwd de l^nincl , que se vendaiciil pro-
Lahlcincnl les estampes irançaises ou étiangèrcs, non incorpoiées à
des ouvrages imprimés.
V. — Se la gravure française sous Henri IX et François II
(1547 à 1560).
Extension de la gravure, ornemenls, architecture, blasons, estamp. hisl
Sous ces deux règnes, la gravure fait de notables progrès, sur-
tout dans rornementatioii destinée à la bijouterie et à l'architec-
liu'e (1). Le dessin en est plus soigné, plus artistique, les tailles du
burin plus souples et plus hardies , l'effet général mieux entendu.
Mais les noms de graveurs étrangers paraissent encore dominer,
et plus spécial' p. -être les noms italiens, vu que Catherine deMédicis
attirait à Paris et pi olégeait les artistes de son pays. Elle aurait ellc-
mcme gravé , selon quelq. iconographes, qui ont prob' confondu
CalLerine avec Marie de Médicis. (Voy. cli.q). vin.) ,
Ou pourrait citer par centaines les livres illustrés de cette époque.
Cependant on éprouve touj. la même impossibilité de découvrir les
auteurs des vignettes. Voici les noms positifs connus et signalés.
Nicolas BEATRicET. Voii le 1 èg. précéd. Il continua prob' à graver
sous celui-ci.
Salomon BEKIVARD , dit le petit Bernard, né à Lyon vers.
1512, élève de Jehan Cousin, grava s. bois et s. cuivre des suj.
pieux et diverses composit. Il trav. encore en 1580. On le surnom-
mait aussi Gallus et le petit Albert, parce (ju'il cherchait à imiter
Albert Durer. Brunet (au mot Alciat) lui attribue les vignettes
s. bois qui ornent l'édit. des Emblèmes d'AIciat, 1548, in 8". On
trouve des détails sur ce giav. dans la j)lnp. des iconogr. anc, et
niod. J'ai lu qu'il llorissail à Lyon en 1512 ; c'est juob' une erreur,
une conlusioD avec la date de sa naissance.
* René BOiviN a comiii. à graver sous llnii i If ou Fianç. H ; voir
le règ. de Charles IX.
(1) Lenlrc'e de Henri II à Paris, 1549, in-4", olfre onze grav s bois asse?
hardiment dessinées, représ des monuments de paradp
18 GR A\rf SOUS HENRI \\ UT FR. Jf.
P. W. BOUZEY, voyez Woërioi.
? Corneille BUS (ou Bosch) grava s. bois, en France, s. ce règne.
Gab. Peignot, qui le cite dans sesRccb, sur les Danses macabres ,
l. II, pag. 191, paraît le regarder comme Français. J'en doute,
car j'ai vn citer un Jérôme Bosch de Bois-le-Duc.
* Jacq. Androuët du cerceau grava dès 1550 (voy. pag. 23).
* Jean ciiartieb a pu corara. à grav. sous Henri II (voirCh. IX).
David HANDEL, de Strasb., grava, vers 1551, delà botanique.
Aubin OLIVIER, né à Iloissy, près Paris, grava sur lx)is, vers
1559, des planches pour le livre de Perspective de Jehan Cousin ;
OHvr. pîvblié en 1560. Il a du contin. sous le règ. suiv.
* Jacques périssin a probab' produit sous ce règ. Voir le suiv.
Pierre ROCHIENNE, né à Paris vers 1520, grava s. bois les
vignett. de la Légende dorée, imprim. chez Jean Ruelle, 1557.
Jean LE ROYER gravait s. bois, vers 1559, pour l'ouvr. de
Jehan Cousin.
* Jean tortorel. Voir le règne suivant.
Pierre woÊRIOT, dit de Bouzey, né à Bar-le-Duc, 1532, flo-
rissait vers 1556. Ciseleur sur métaux, il se voua à la grav. s. bois
et s. cuivre. On a de lui des suj. pieux et mytholog., et des portr.^
dont le sien et celui de Nie. de Mercœur, duc de Lorraine. Le
nom de H^'oëriot n'a pas trop l'air français, et je ne sais où ie&
iconographes ont acquis la preuve de sa nationalité. Son monogr. se
compose des lettres P. W. D. B., bizarr' entrelacées; on les ex-
plique ainsi : Pierre Woëinot de Bar-le-Duc. — Plusieurs bio-
graphes ont fait deux personnes de Woëriot et de Bouzey ou
Bonzey.
Ma liste est peu fournie et olfre nicmc des noms dont le classe-
ment est incertain. D'activés excursions sur le domaine bibliogra-
phiq. feraient p. -être rencontrer quelq. noms nouveaux. Notons
que la difficulté consiste moins à découvrir des grav. de cette épo-
que, qu'à dévoiler les anonymes, qu'à bien interpréter les mono-
grammes.
Ce chapitre est court, comme les 2 règnes dont il s'occupe. Le
petit nombre de graveurs contemporains , inconnus pour la plu-
GRAVUia- sous CHAIU.ES IX. 19
part, laissèrent des souvcniis du goût alors dominant. L'architec-
ture grecq. en pleine renaissance exigeait des onien). variés; la
passion des fêtes et des tournois absorbait les loisirs de la noblesse ;
chaque famille faisait des recherches sur sa généalogie ; on com-
mençait à renouveler la face des villes, à substituer aux vieilles
tours de nouveaux remparts terrasses plus en rapport avec l'artil-
lerie ; on formait des quais sur la rive des fleuves, etc. Aussi la
gravure, qui s'inspire touj. du présent, s'est-elle mise en devoir, sans
négliger les suj. pieux, de perfectionner les portr., les ornem.,
les monnaies et médailles, les livresjd'armoiries et d'aixhitect,, les
plans de ville et la représ, des fctcs. La gravure est donc, ainsi
que les livres et les monura. de pierre, un reflet du siècle où elle a
produit. C'est là le côté réellement utile de cet art.
Pas encore de m*'* d'est. On cite Michel Sonnius vers 1557;
c'est p. -être une erreur, car on le retrouve en 1605 (page 39).
VX. — De la gravure française tous Charles IM. (1560 à 1574).
Caricatures.— Scènes de mœurs.— Topogr.— Est. liistor. perfectionnées.
Ce règne, malgré les agitations politiques et religieuses qui le
signalent, nous a laissé d'assez nombreux échantillons de la gravure
française.
La caricature gravée, connue en Allemagne depuis plus de
20 ans, me sendilc naître en France sous ce règne. Si l'on regarde
comme telles les figures grotesques ou licencieuses (ju'on retrouve
dans les premiers livres d heures, elle remonterait à Loius XH.
Mais si l'on entend par ce mot des satires gravées sur les mœurs
ou les évén. politiq. du temps, elles commencent à se montrer
vers cette époque. Il existe des est. qui ont trait, sous-forme d'al-
légories, aux querelles relig. de ce temps.
Malheureusement la plupart sont encore anonymes, ou portent
des signatures d'origine allemande et italienne. On trouve, outre
les vignettes, un assez gr. nombre de pièces isolées. Telle est inic
grossière gravure s. Iwis que Montfaucon a reprodiiile t. IV d<>
sa Munarclile Françoise. Elle est intit. -. Le vray pourtraict et
20 GI5AVUKR SOUS CH.VRLKS IX.
plante (sic) de la bataille donnée par M. de Guise contre les Hu-
guenots,'envoyée au Roy par le dict seigneur; tel est encore im
plan de Paris en A f., attribué à Du Cerceau (voy. ce nom).
J'iii vu, en 1847, à la vente Itobet, plusieurs caricat. s. bois,
non signées ; elles sont, je crois, d'orig. française, et de l'époq. de
Ch. IX, comme l'indiq. les costumes. Elles représ, des scènes de
ménage, dont l'une assez cioustilleuse. Une seule portait un nom.
(Voir ci-après Math. Brunant.)
Sous Ch. IX, on a publié des centaines de livres à fig. en latin
ou en français. On décrivait alors, dans des ouvr, accomp. de
planches, les grandes cérémonies, telles que : sacres, mariages de
princes, obsèques, bals de la cour et processions mémorables. Ces
livres sont I emplis de raajusc. ornées, c. -de lampe, portraits, bla-
sons et arcs de triomphe. Plus d'un nom artistiq. français doit se
cacher sous le texte généralement insipide de ces sortes d'écrits.
La topogr. prit, comme l'imagerie liistor., de l'extension et se
perfectionna ; les pourtraicts des villes furent jugés dignes de la
curiosité publique. Les anc. plans en ce genre, gravés dans les
vieilles édit. dcScb. Munster, parurent trop grossiers pour la sa-
tisfaire. Les villes de France surtout y étaient défigurées au der-
nier degré, ou plutôt tracées d'imagination.
En 15G4, Ant. du Pinet publia à Lyon une descript. de quelq.
villes de France, avec plans gravés par Jean d'OgeroUes; mais ces
plans, reprod. d'après ceux de Munster, en offrent, sur une plus pe-
tite surface, loutc l'incxaclitudc.
La Cosmogr. univ, d'André Thcvel, publiée en 1572(1), ren-
(1) Des 1572, et même avant, parut un in-folio, texte latin, dont il e.xiste
plusieurs réimpressions. C'est toujours le livre de Sébastien Munster, repro-
duit S9US différents titres, tels que; Civitates orbis icrrarum, Cosmogra-
phia mundi, etc. Cet ouvrage , publié hors de France , renferme des plans
de villes françaises tracées d'apr. des dessins plus parfaits que ceux choisis
par Delleforét. Le plan de l'aris est p. -être le plus exact qui fut exécuté jus-
qu'à Louis XIV. Les vues d Orléans , Rouen, et autres, dues au crayon ou
au burin de Georgius Iloefuagle, d"Anvers, sont exactes et même assez ar-
listemcnt grav. aq.f. Le plan de la capitale est signé Bruin dans une édit
de 1574. Je le décrirai dans mes Eludes sur les aiic. plans de Paris.
GRAVURE SOUS GMARLHS IX. 21
ferme des sujets gr. s. Ijois fort intéressants, tels ([iic hist. naturelle,
portraits, médailles, anciens châteaux, etc., n)ais aucun plan de
ville. Onjreniarq. un portr. de Henri II; une vue grossière de
Cliarenton ; la stat'.e ciiuestre de Pliil. le Bel à N.-Dame. etc. —
Le texte de l'ouvrage offre des détails curieux mêlés à des contes d
dormir debout. Les gravures s. bois, s'il en faut croire le Manuel
des amateurs de Hubcr, seraient ducs à P. Raéfé. (Voir ce nom.)
François de Bellefoiêt, Coramingcois, entreprit de perfectionner
l'ouvr. de Munster. Il publia en 1575 wna Cosmographie univor-
Qclle dont le texte, comme celui de Thevet, contient, au milieu
de piéo. renseign., d'étonnantes absurdités, 11 fit graver s. bois,
par des artistes dont je citerai les noms, des vues de châteaux et des
plans de villes assez exacts ; les plans en élévation, om à l'ol d'oi-
seau de Paris, Orléans et Rouen sont regardés par les archéologues
comme une source précieuse de documents.
Les planches d'architecture de J. Androuel du Cerceau officut
des vues de raonura. d'autant plus intéressantes que la plup. n'exist.
plus. (Voy. ce nom ci -a près )
Le livre d'ardiilccl. de Philili. de Lormc renf. quelq. pièces cu-
rieuses gr. s. bois. Je citerai l'entrée l'u chat. d'Anet et les 3 vues
de sa maison, rue de la Ceiisaie. Ces giav. sont anonymes (1).
Remarquons sous Gli. IX deux graveurs spécialement voués aux
sujets histor. -.J. Tortorel ci Jacq . Perissin oi\ Perissrm. Ils gra-
vaient tous deux dès le règne précédent, s'il est vrai, comme je lai
lu quelque part, ([u'ils aient exécuté les vignettes du livre intitulé :
C'est l'ordre qui a été tenu à la nouv. et joyeuse entrée de
Henri II à Paris ( 1 549) .
Leins est. s. bois et sur cuivre retracent les princip. cvénem.
passés sous Henri II, Fr. II et Ch. IX (2). Ces est. doivent être
(1) Philib. de Lorrae n'a pas gravé lui-même, comme Du Cerceau, les fig. s.
bois qui ornent son œuvre. J'ignore le nom du graveur peu habile qui les
exécuta vers I.jGÔ. — (-2) Voltaire, dans \ Lssai sur les luœuix (France sous
Gh. IX), cite une anc. est. représ, l'assass. commis par PoUrot sur le duc de
<iaise. Au bas est une inscript, justificative du crime. Je ne l'ai jamais vue ;
«elle de Perissin représente le supplice de Poltrot, place de Grine.
'2 GRAVURE SOUS CHARLES IX.
regardées comme contemporaines, iuii(|ucin* par rapp. à ce dernier
règne, puisque le recueil complet est précédé du portr. de Ch. IX.
Il pourrait néanmoins se faire que les planches aient été tirées isolé-
ment, avant qu'un éditeur ait eu l'idée de les réunir. Ces est.,
accompagnées d'un texte français (latin et allemand dans les épreu-
ves subséq.), offrent un dessin quelq.fois passable, mais sans nul
clfet. Quant aux localités, elles sont figurées au hasard : il ne fau-
diait donc pas chercher un souvenir du palais des Totu nelles dans
les est. qui repr. le tournois et la mort de Henri II. Toutes les
planches sont signées du nom ou du monogramme de ces 2 gra-
veurs; celles qui ont une date portent 1570. lluber cite les dates
1567 et 1574 ; je ne les ai jamais vues ; il aura confoinlu avec la
date des événements.
Quclq. amateurs ont supposé (|ue ces images, avant de former
recueil, fuient criées l'une après l'autre dans les carrefours, au fur
et à mesure des événements, à titre de canards (nom donné aux
images du jour et provenant, je crois, de la voix criarde des gens
qui les débitent). Il est possible que certaines planches soient anté-
rieures à 1570, mais je n'oserais garantir leur qualité de canards.
Le recueil entier, augmenté de nouv. sujets d'une date posté-
rieure, a été deux ou trois fois reproduit sur cuivre et en plus
petit, en Allemagne, «ous Henri IV , avec le portr. de ce roi en
tète. Les estampes originales, naguère encore injustement dépré-
ciées, jusqu'à leur réhabilitation dans l'ouvr. de R. Dumesnil qui
les décrit, commencent auj. à être recherchées. (Voir Leber, Catal.,
tora. III, page 198.)
Néanmoins ces pièces, bien que curieuses et fort anciennes, sont
moins rares que certaines gravures éditées sous Louis XIV. J'en
trouve le motif dans leur état de recueil, état qui [trévicnt touj. la
dispersion, en nécessitant en quelq. sorte une reliure conserva-
trice. Je suis porté à croire que les planch. orig. existent encore
quelq. part, mais fort usées , ou que certaines feuilles, qu'on ren-
contre souvent, ont pu être reproduites au moyen d'un repoit sur
pierre, système qui réussit, principe pour la grav. s. bois.
Voici la liste des graveurs sous Charles IX.
GUAVuiu: sous r.uAiu.KS i\. 23
' SaloiiiOH BERNARD, ilcjà cilc SOUS llciui II, pni^o 17.
? Mathieu BRUN A NT, <nn tiav. à Lyon, a signe une grav. s. \nn>
leprcs. une scène de nuiiagic gTotcsq . , intilulcc : maistre AUborvm.
f.e costume indique l'époque de Ciiarlcs IX. On voit reparaître ,
sous Henri \\\ deux graveurs de ce nom , de la même ville et do
il même faTiiillc.
René BOIVIN (ou Boyvin), ne en Anjou (à Aiigei-s mê^inc, selon
La Croix du Maine), vers 1530, gr. o.q.f. et au burin, ornem ,
sii|. pieux, vignettes et jxirtr. Je citerai le portr. de Cl. Marol,
ÎÔGO. Boivin grav. encore, selon l'al^bé de Marollcs, en 1575.
lîasan, iconographe larcmcnt exact, le lait naiticà loil eu 1598:
c'est p. -être la date de son décès.
? Edouard BRKDIN. J'ai lu : Edouardus Bredin gcometrkh
liepinxit, 1574, sur le plan de Dijon gr. s. hsis et inséré dans
'a Cosni. iiniv. de Bellcforêt. Ce mot : depinxif ne dit pas qu'il
lut le graveur -, aussi ai-je lait précède»' le nom d'un ?
Jean BULLANT, architecte, .grava sous ce règne, s. bois cl s.
enivre, des su^. d'archit. Marolles cite P.-J. Bulant, qui grav. des
broderies, sans indiq. l'çpoq. ; 5K"rait-ce le même?
Jac/pies Ândrouet DU CHRCEAU, né à Orléans vers 1510. {Aa-
drouët est le nom propre, mais le surnom de Du Cerceau, dont Rob.
Dum. cxpl. rorig.,cslle plus connu.) Il grava, dit-on, dès 1539. On
a p. -être voulu dire 1550; son livre d'archit. est do celte date, mais
il floriss. comme arclritecte et graveur d'orncm, aq. /".dès 1560. Son
ouvr. : Les plus beaux bastimenis de Finance, est des plus curieux,
car il nous a conservé les images de certains châteaux de France
auj. défigurés ou détruits , images (|u'on chercherait vainement ail-
leurs. Malheureusement ces élevât, et plans manquent de propor-
tions, à en juger par les édifices encore subsistants (il en est de même
des planches de Ph. De ryoriue). Je citerai comme pièces rarissini.
de Du Cer<:ea<i , la pcisp. de la grande salle du Palais, incendiée
en 1618, aq.f. cxécut. vers 1565. Celle pièce non terminée ne
lait point partie des beaux bastiui. de Fr. , mais se rencontre
annexée à un ouvr. sur les anc. monum. de Home; j'en possède
'lue ('picuve qui. en 1S41, ma coûté 5 centimes^ glace à un de
24 <;»AVUKIi SOLS CllAliLKS IX.
ces capiiccb du liasard ilonl lous les anialcurs oui clé (jiicl(jiicfois
favorisés.
On altribuc à Du Cerceau nn plan de Paris en élévalion, grave
oq.f. vers Î5C0, en 4 1". Ce plan fui rcprod. assez exaclement^ en
1756, par Dhculland, d'après l'épreuve, alors réputée unique,
conservée à la hibl. S.-Viclor. Une épreuve maltraitée est sons
cadic à la bibl. de l'Arsenal, probab» celle-là même des chanoines
de S. -Victor, comme semblent l'altcstcr certaines circonst, c(ue je
signalerai un jour plus au long. Telle est l'addition, laite à 1 encre,
de la tour de Billy ; telle est l'adresse du papetier qui l'encadra ,
et qui demeurait vis-à-vis cette abbaye. M. Gilbert (de la Soc.
des Antiq. de France) en possède une épr. en bel état , qu'il paya
jadis 50 c. J'en ai rencontré une 3", recorrigée en 1628, dont je
parlerai dans mes Etudes sur les plans de Paris. On trouve des
détails sur Du Ceiceau dans la Vie de quelques arcJdtectes célè-
lifeSj par Callet père.
Jean CHARTIKR , né à Orléans avant 1520, mort après lôSi,
gravait au bur. des frontisp. de livr. cl des allcg. (Voir 11. Duin.)
? = CRUCHE, noui signé au bas de 2 plans de Paris; l'un cpic
j'ai vu au Dépôt de la Guerre est en 4 feuilles ; l'autre, léduit an
(|uart, et t. à fait semblable, est inséré dans" la Cosm. univ. de
Bellelorcl. Os 2 plans, gravés s. bois, ne mancj. pas d'exactitude.
Cruche n'est p.-clrc(jue le dessinateur; à toiil hasard, ]c le place ici.
Marc (ou IMartin) DUVAL (ou Du Val), né au Mans en...., mort
à Paris, 1 581, grava des suj. pieux ol mylhol. et des portr. curieux.
On cite ceux de Cath. de Wédicis et de Jeanne d'Albrct, et ceux
des 3 fières Coligny, remarq. Ciq.f. exéc. d'après un dessin de
Porbus, dont M. Hennin possède l'original. Duval était surnouuné
le Sourd. Il continua sous Henri III.
? Philibert F.SPIARD. Au bas du plan deScnun-, inséré dans la
Cosm. de Hcllcfoièt , on lit : Philiberti Espiardi diligentiâ ;
on l'acceptera, si l'on veut, coiumc graveur français.
Jean le FEU RE. Jai lu, au bas tl'une est. intit. : la soumission
dit château de Snrnières en Langiiedoc , « par Jehan le Fertre-,
tailleur il Iiisldiff à Lvou. » (Vcst une pièce du (emjis.
GRAVUr.K SOUS Cil A H LUS IX. 25
Jean GOUJON, le cclèbie sciilpt.-archit., passe pour avoir gravé
sur l)ois des pièces d'archilcctnrc.
? Jacques gramôme a peut-être coinin, à graver sous ce règne.
(Voir le suivant.)
Etienne DE L.VULNE (Stephanits), né à Orléans ou à Stras-
bourg, en 1510 ou 29 (1520 selon Huhcr, 1536 selon Basan), tj-av.
encore à Strasbourg en 1590. Il grava au bur., dès 15GI, des
orneni'* estimés. Certaines de ses compositions mytholog. sont très-
originales. La date de sa naissance, donnée par Basan, me paraît ici
la plus probable.
Jean d'oGEROLLES. Ce nom est signé au bas de pi. i)laus de
villes qui l'ont partie de l'in-folio intit. : Plantz, Powtraitz et
Descr. déplus, villes de Fr., par Ant. du Pinet, Lyon, 1564.
Ogerolles e>l prob' l'auteur de ces plans gr. s. bois, et encadrés
de ricb. orneiii. Ils sont petits et bien inférieurs, sous le rapport de
lexactitude, aux plans de la Cosmographie de Bclleforôt.
Jacques PERISSIN. Voy. ci-devant, page 21.
? Pierre RAEFE (ou Raofus) aurait gravé, selon Huber, les fig.
s. bois de la Cosj?i. univ. d'André Thevet (1572), dont j'ai parlé
page 20. Etait-il Français? rien ne le prouve.
Rcmond R.\NCUREL. Ce nom, suivi de faciebat, se trouve an
l)as de plusieurs plans de la C osmog ro.pl tie de Bcllcforct ; je citerai
ceux d'Orléans, Bcauvais, Chàlons et Màcon.
? Benoît RlGAUD. Vu : le supplice des comtes d'Aigrciuorit et de
llorne (exécutés à Bruxelles), est. s. bois, par Benoist Rigaud,
Lyon, 1570. Je pense cpie ce nom s'appliq. à la gravure et non à
1 éditeur ni au texte du bas.
Jean TORTOHEL, coliabornlcur de J. Perissiu. Voir page 21.
■''Pierre ^vokriot, déjà cilé au jcg. précéJ. , continua s. celui-
ci ; on lui attribue les vignettes s. bois de V Hist. pÀtoyable du
jjrince Erastus, 1584.
On pourrait citer, à la suite de cette liste, (|ucl(j. noms de grav.
étrangers qui ont produit des pièces rclat. a noire pays, tels que
Georges llocfnagle dont j'ai parlé, page 20; — Nicolo Nelli, (|ui
gr.i\.i. ciilK- .Éiihes poitrails, celui tic Calli. do Médw i^, 1507: —
*2() (.11 AV. bOUs llKiMîl III i'T L'i.M"KllRÈGMi
Virgile Solis de Nuremberg, qui publia, veis 1503, luic suite de
jiorir. de rois île France, etc.
Des rccliei'ches spéciales mèneraient à la dccouv. de bien d'au-
tres noms. J'ai mentionné ceux que m'a fournis ma mémoire.
Quoiqu'on eût publié, de 1560 à 74, un assez gr. nombre de
pièces isolées, je pense que les graveurs eux-mêmes les éditaient ;
à moins qu'uoc partie des marchands spéciaux, cités à la (in du
règne suivant, ne fussent déjà établis.
VII. — Gravure française sous Henri III et l'interrègne
(1574 à 1594).
Images de fêtes, tournois, obsèques , etc. — M"*' d'estampes.
liCS guerres civiles de cette funeste époq. ont été peu favor. au
développ. des arts. Comme il arrive de nos ]ours, les l)ari icades de
Paris arrêtaient tous les trav. artistiques, et les pamphlets politiq.
absorbaient seuls toute l'attention du public contemporain.
Une des plus anc. caricatures politiques , si ce n'est la pre-
mière en France, parut en 1588 contre le duc d'Epernon. Elle
est gr. sur cuivre. On lit au bas : Antoine Dubrueil exc.^ nom
cité ci-après. Ce qu'il y a de singulier, c'est que la même servit,
un peu plus tard, contre Henri 111 : ou changea seulement le texte
explicatif.
Les collect. de M. Hennin et de Fevret de Fontettes offrent, de
1574 à 94, plusieurs échant. curieux de grav. allégor., mais elles
sont rarement signées (1). Les vrais artistes laissaient ces allusions,
auj. si instructives, au burin d'imagiers obscurs. Les princip, évén.
hist. du temps fuient représentés par la gravure ; je ciloiai : la tenue
des Etats , l'entrée du Roi à Paris , etc. H existe sur le meurtre
(1) M. Leber, tom. II de son Calai., a signalé et fac-similisé une est. s.
bois représ, les obseq. de Henri III, piere satiri<iue, \)ar liolaml Guerard et
Sic. Pret'ost, éditeur.*, p.-êlie praveurs
GHAV. SOLS IIKM'.I IIl ET L'INTKRKKGM. . QT
(lu duc lie Gmsc, sur Jacq. Clciiicnt, cl l'.'iss.issinat du roi à S.-Cloiid
plusieurs est. gciiér' médiocres, dues à dos grav. franc, ou étrangers.
Bcauc. de livres ont des vignettes. Celles grav. s. bois qui orn.
les Antiq. de Paris y de G. Corrozet (Ronfons, 1586), présentent
beauc. d'intérêt. Le dessin et p. -être la grav. sont dus à J. Rabcl,
peintre contemporain.
M. Jérôme Pichon possède un recueil de 36 est. s. bois, mé-
dioaes, mais foi t rares, représentant de?, jeux (ï enfants. Ce livre
fut édité (et gravé p. -être) pat^ Nicolas Prévost, 1589. (Voy., à
ce sujet, le Magasin pitto)'., janv., fév. et mars 1847.)
Le Ballet comique de la reine, opusc. ass. rare de 1583, offre,
en tète, la vue d'une fêle donnée au Louvre au suj. des noces du
duc de Joyeuse, vignette attiib. à Jacq. Patin (voy. ce nom). La
salle est tonte tapissée de feuillage, usage déjà ancien, comme le
prouve le récit d'une fête donnée à la Bastille en 1518, et dé-
crite dans le Livre et Forestde Bernardin Rince, milanois, 1 518.
Voici les noms de graveurs sous Henri III :
* Salomon Bernard, déjà cité sous Henri II, page 17.
Pierre BI.VRT père, célèbre arcliit., né à Paris 1559, mort ib.
1609, grava des ornem. Rob. Dum. cite de lui une uq f. gr. sous
Henri III ou IV. Son fils gr. sous Louis XIII.
Joseph BOILLOT, né à Langres vcr.s 1546, gravait s. bois et
aq.f.^ portraits (dont le sien), vignettes, ornem. allég., machines
de guerre. (Voir R. Dam.)
Antoine DU BRUEIL. Au bas d'un portr. s. bois de Jacq. Clé-
ment, on lit : par A. Duhrucil. Cette signât, s'appl., je pense, à
la grav. et non aux quatre vers qui se trouv. au-dessous du portr.
* Jean chartier, déjà cité, continua, je pense, sons ce règne.
? Nicolas CHESNEAU, éditeur d'est., a p. -être gravé.
* Léonard Gaultier grava sous Henri IH , mais ses ])lus belles
prod. datent du temps de Henri IV; j'en ])arlcrai sous ce règne.
A. GOUGEON. Ce nom est inscr. au bas d'une est. de ce temps ;
ne pas confondre avec Jean Goujon. Millin, dans son Dict. des
h. arts, cite 0. Goujean, gr. s. bois en 1575. C'est prob' le même.
' .I.ir(|. CRA^TÔ.Ml•: 'ou Gli A.M)TliOMH> Son \rai iidiii ét.iit,
28 GK.vN. SOLS iii:M;i m kt i/imeiuîègm:.
ilit-oii, Gourmont, dit Granthôme. Il était orfèvre et gravait eu
1580, aq.f. et an burin, portraits, suj. pieux et div. composit.
Je n'oserais affirmer qu'il soit Français. Il était aussi, je crois,
éditeur. J'ai lu, au bas d'un portr. du duc de Lorraine, Ja. Grant.
exe. Il y a aussi sons les 2 règn. suiv. des graveurs ou édit. du
même nom. J'ai vu citer un J.-M. Granthôme, prob^ de la même
famille. Brulliot nomme souvent un Jacq. Grandhomme, né à
Heidelberg. Est-ce le même?
Licin GUIET grava, sel. Marolles,des cart. géog.àTours, I59I.
? Jaspar ISAC (et non Isaae). MaroUes le regarde comme Fran-
çais. Tl grava des est. liistor. et topogr., des sujets bouffons, etc.
J'ai vu son nom au bas d'une est. au bur. repr. Henri III créant nn
chevalier du S. -Esprit (1579). Il gravait encore sons Henri IV
et Louis XIII. (Voir ces 2 règnes.)
? Bernard JOBIN. M. Hennin possède un portr. de Coligny,
signé : Argentorati (à Strasbourg) per Bernhardum Jobinum,
1577, p. -être est-ce le nom d'im grav. français.
* Et. DE LAULNE (voy. page 25), gravait encore s. ce règne.
Etienne DE LAULNE fils, surnommé, comme son père, Stepha-
nus , gravait sous Henri III.
* Thomas de leu a gravé , sous ce règne , des portr. d apr.
J. Rabel. (Voir Henri IV.)
.■•Georgcltc DE MONTENAY. M. Hennin pos.sède le portrait de
cette femme. Le nom est autour du portrait; au bas est un mono-
gramme composé des lettres entrelacées G. D. M. Il semble lésul-
ter de 2 articles du Dict. de Brulliot {n°^ 528 et 1564) que ces
lettres indiq. la signât, de cette dame, qui serait ainsi la !'■'= femme
graveur signalée. Elle dédia (et grava p. -être) un recueil d'em-
blèmes, à Jeanne d'Albret, mère de Henri IV.
? Guill. DE LA NOUE, éditeur d'est, vers 1584, grava p. -être des
est. de piété. Brulliot qui le cite (2165) ne dit pas s'il est Français.
Léonard ODET, Lyonnais, grava s. bois en 1 589 et sous Henri IV.
Jacq. PATIN, peintre, grava s. cuivre, sel. R. Diunesnil, l'est,
m tête du Ballet comique de la Royne, 1582 (voir page 25).
<"/csluuc aq.f. sans ncttelé, mais le ï;iqol en est très-intéressant.
I
GRAV. SOUS nEMii iii i:t l iivtkkkègm:. 2î)
Etienne DU PERAC, peint, cl architecte, né à Bordeaux, 1510
ou 1560 (à Paris, vers 1550, sel. Hiihcr), inurt à 50 ans, selon
BruUiot, Irav. à llomc, où il grav. des uionuui. antiques et des
suj. pieux et niytli. d'apr. les maîtres italiens; p. -cire a-t-il pro-
duit dès le rcg. précéd.
? P. PERETestcilé comme gravant en 1582, par Marolles qui
ne désigne ni sa patrie, ni son genre.
Jean liABEL, peintre, né à Paris, 1550, gr. s. bois. Basan cite
de lui douze Sibylles médioc» exécutées. C'est probah' Rabel qui
grava s. bois, d'apr. ses propres dessins, les vignetl, de l'édit. de
1586 des Antiq. de Paris, de G. Corrozet.
Jean ROGEL, né à Laon, grav. en 1583, j'ignore en quel genre.
Daniel SPEKLIN. J'ai lu ce nom sur une pet. vue de la cath. de
Strasbourg, finement gravée uq.f. 1587. Le même artiste grava
plus, autr, pièces relat. à la ville de Strasbourg, prob' sa patrie.
? Jean TEMPORARIUS gr. des caries géog. à Tours, 1590.
(Marolles.)
* Philippe TOMASSiN. Voyez le règne suiv.
Quelques artistes étrangers ont gravé, s. ce règne, des portr. ou
des pièces hist. franc. Tel est Gabriel Tavernier, d'Anvers, dont
le (ils, né en France, sera cilé sous Louis Xlll. 11 nous a laissé de
curieuses pièces, datées de 1575. Les artistes étrangers fixés à Pa-
ris devaient être rares en ces temps de trouble et de misère.
On peut citer, sous Henri III, plusieurs édit. et march. d'est.,
qui en faisaient le commerce spécial : Nicolas Clicsncau, r. Saint-
Jacques, au Cliêne verd, 1578; — AhIouk- Dubrucil, établi rue
Ncuve-NoUo-Dimc, en 1588; — Jac(|. Granlhôme, graveur ; — Ro-
land Guérard, r. Monlorgueil ; — Jean Guériu, établi, en 1588,
près la porto S.-^'ictor; — P. Goiudcllc, grav. -édit,, en 1587 ;
— Robert le Manguier, r. Neuve-Notre-Dame, hS.Je/ian-Bapt.^
1577 ; — Nicolas Prévost, r. Monlorgueil, au Bon Pasteur (à S.~
Antoine, 1589), associé de Guérartl ; — Gabriel Tavernier, et au-
tres dont |c cite les noms à la fin dit chapitre siiixant (1).
[\) J'engage l'archéologue qui refera iin jour mon livre à faire îles re-
30 CRWURF. SOUS HKMU IV.
VIII. — Gravurp française sous Henri IV (1594 à 1610}.
Abondance d'est, et ouvrages à figures en tout genre.
L'heureux calme de ce règne donna à l'art de la gravure une
forte impulsion; iiussi, Aers 1600, sous l'influence du pouvoir
royal mieux affermi, voit-on augmenter le nombre des graveurs
en tout genre ; les livres d'architecture militaire, de médecine, de
cosmographie, abondent ; chaque événement remarquable a son
graveur ; chaque personnage célèbre, son portrait. Mais la France
ne possède pas encore un artiste comparable à ceux d'Allemagne
ou d'Italie.
Léonard Gaultier ci Thomas de Leu ont produit, s. ce règne,
ime prodig. masse d'estampes hist. et de porlr. , d'après divers
peintres contempor., tels que Porbus, Jacob Bruncl, Garon (beau-
père de De Leu), Martin, le cordclier Meurisse, Daniel Rabel, etc.
Ces deux noms, qui s'associent naturellem* pour les amat, d'est,
en ce genre, sont moins célèbres par le talent artistiq. que par
l'abond, de leurs ouvr. et le haut intérêt qui s'y rattache. Ils gra-
vaient à Paris, entre 1590 et 1620, des sujets de tout genre, et
principalem' des portr. d'homm. illust», depuis François P"" jusqu'à
Louis XIIT, portraits exécut. d'apr. des tabl. aujourd. inconnus,
dispersés ou détruits. Je signalerai de L. Gaultier quciq. pièc. fort
rares et presque introuv. , telles que : la Process. de la Ligue, en
3 f . ; — Henri IV au milieu de sa famille ; — le Sacre de Marie de
Médicis, 1610 (I) ; — la Process. de la châsse de S'* Genev., signée
Leonardus Galter ; — le Baptême de Louis Xllt, sujet aussi traité
par De Leu. En fait de topographie, je citerai : la Grande Char-
treuse de Grenoble, une vue de Paris, gravée en 1607, pour le
litre de l'ouvrage : Commentaires sur Tibulle, Catulle et Pro-
petxe, par de Passerai, 1608 {H); un plan de Paris en 4 feuilles,
cherches sur les M*** éditeurs en renom , à Lyon , Nancy, Strasbourg, etc.
J'ai négligé cet article, parce que je m'occupe exclus* de Paris.
(I) Voir, sur celte pièce, une note additionnelle à la lin de l'ouvrage, —
(2) Cette vue pitlor . mais peu exacte, reproduit l'enseigne d'un librain'
GRAVURE SOUS ilKISRl [\. 3!
par Vnssaliou, dit Xicolay^ dont la giav. peut lui ctro atliibuco, etc.
(Voy. le nom Vassalieu.)
Th. ffe Leu, dont le Inuin est moins varie et moins souple qne
celui de Gaultier, a gravé des est. liistoriq,, et priiicipaieiu» des
portraits. Celui de Henri IV a siirt. exerce son hurin. Il le publiait
isolément, ou l'incorporait à des IVonlisp, de livres et à des planches
d'ornement. J'ai vu de lui des pièces qui datent du temps de
Henri III.
Les porlr. dus à ces deux artist. ont souv. aidé l'archéologue
à reconnaître des peintures anciennes. Leurs sujets hislori(j. sont
très-recherchés, et atteignent dans les ventes, vu leur rareté, des
prix quelquefois incroyables. M. Hennin est riche en ce genre ; c'est
l'Allemagne et les Pays-Bas qui ont fourni le plus de pièces à ses
recueils, formés à une époque où il était sans concurrents.
La topogr. se multiplie, mais est encore bien inexacte. Pour la
prem. fois, la gravure entreprend un plan de Paris en 12 f. ; c'est
celui de François Quesnel., qui l'a seulement dessiné. On lit au bas
d'une feuille : Quesnel^ inventor, V. (ouT.) L. J. seculp. (sculpsit),
1609. Le frontisp,, gravé aq.f., ainsi que le reste, est dessiné
avec verve. L'orthograp. des noms de rues est bizarie et peu fran-
çaise. Fr. Quesnel était peintre du lloy, et natif d'Edimbourg,
comme l'atteste son porlr., gravé par Mich. Lasne. Th. De Lcu
grava, d'après lui, sous Louis XIII. 11 y avait à Paris un éditeur
nommé Auguste Quesnel.
La topogr. a, sous ce règne, pour principal interprète, Claude
Chastiilon, qui, au bas de plus. est. (je citerai la retraite d'Amiens
du cardinal Albert, 1597, et le Siège de Monlauban, gr. s. bois),
s'intitule : Inr/éyiieur topogrop/ie du Boy. Je pense que ce Cl.
Chastilloncil le même que rarchilccte de l'IiùpitalS.-Louis et antres
édifices. On connaît de lui plus de 300 vues de châteaux, villes,
et batailles. Un gr. nombre de ces pièces portent la date de 161 2;
Elle se retrouve sur le titre de l'ouv. en 2 vol. in-fol. : Édits et ordonn. des
Hoisde Fr., par Ant. Fontanon, ICll Plus tard, sous Louis XIII, Gaultier la
regrava avec plus de soin et d'exactitude pour le IVonlisp <lu Tlicitlref/i'ofi)'
(lu lUn/diititr lie France
32 GKAVUilF, SOCS HI-.MîI IV.
telle est le Grand Carrousel de la place Royale ; mais la plupart
ont été exécutées- antcrieuienient. J. Boisseau, grav.-éilit. à Paris,
possédait toutes les planches. H s'avisa, en 1641, d'en tirer une
nouvelle série d'épreuA^es, auxquelles il joignit dos vues gravées,
d'après Chatillon, parMattli. Mérian ot J. Polnsart, et d'autres
gravées peut-être par lui-même; puis du tout il forma un recueil,
sous le titre: topographie françoisk, de Cl. Chas'illon, Châlon-
nois, mise en lumière par Boisseau, 1641. Le catal. de Secousse
indique cette édit. de 1641, que je n'ai jamais vue. L'édition de
16i8, dont les épreuves sont surchargées aux premiers plans, es»
plus commune. La plupart des pièces portent des numéros de ren-
voi correspondant à lui texte (|ui, à ma connaissance, ne fut ja-
mais imprimé, hors latahle. Je possède une trentaine d'épreuves
tijées avant le recueil de Boisseau. Les gi'. pièces en 2 f. sont
accompag. d'un long texte explicatif, daté de 1613, 1618, 1641.
(Voy. les noms de Boisseau, Poinsart et Méiian, sous Louis XIIL)
On ne retrouve souvent que dans ce précieux recueil l'image de
maint castel séculaire , détruit sous le règne àe Richelieu. Je dé-
taillerai un jour celles de ces pièces qui ont rapport au départem.
de la Seine. Les petites planches signées Cl. Cho.stillon sont si mal
gravées, si naïvement dépourvues de dessin et de perspective, que
je ne puis les attribuer à un architecte distingué. Quelque mauvais
imagier aurait-il entrepris de graver les dessins de Chastillon et de
son ami le dessinateur Joachim Duniers, et de signer son œuvre
du nom de Chastillon, ou, le Cl. Chastillon graveur serait-il le fds
de l'architecte? Il aurait, en ce cas, joué à la mémoire paternelle
un bien mauvais tour.
On trouvera sur Chastillon un article intércss. signé Ch. Grouëf,
inséré dans VEcho du monde savant, oci. 1842, et la Revue de
Rouen, uov, 1844. L'auteur, trop préoccupé de l'intérêt archéolo-
gi(|ue attaché à ces images," me semble avoir accordé trop d'éloge
au graveur.
On pourrait citer un ass, gr. nombre de caricat. poliliq. gr. sous
ce règne. La Procession de la Ligue, tableau excc. sous Henri IV,
a été ])lus d'une fois reprod. par la gravure, en France et à IVlran-
GRAVUllE SOUS HENRI IV. 33
gcr, vers 1600 ; c'est i\n cdianlillou de caricat. politiq., dont on a
inséré la copie dans la plup. des cdit. de la Satire Ménippée.
J'ai vu chez M. Hennin un almanach de 1610 illustré. On dis-
lingue en tête, la famille royale, Henri IV à gauche, Mar. de Médi-
cis à droite, et entre eux les princes et princesses. Ces 7 portraits, vus
à mi-corps, sont rangés sur la racme ligne, dans des sortes de ni-
ches. C'est le seul alman. que j'aie à signaler depuis celui de 1501
(p. 12), quoique, pendant ce long inlcrv. de 109 ans, chaq. année
dût en voir éclore au moins un. Il faut qu'ils soient bien rares;
mais, à partir de Louis XIII, ils deviennent plus communs.
On s'étonnera peut-être que je n'aie point classé Marie de Médicis
au nombre de nos graveurs : d'abord, il est fort douteux qu'elle
ait gravé ; ensuite, l'estampe s. bois qu'on lui attrilnic n'appartient-
elle pas à l'école itahenne? Elle représ. lui prefd de femme bizarr*^
coiffée. Au bas, on lit : MARIA MEDICl F ; au dessous, en chiff.
rom., 1587. De là, bien des discussions. Est-ce son portrait à l'âge
de 1*2 ans? F signiGe filia ou Fiorentina ; son ouvrage } F voudrait
dire fecit.
Au bas d'une épreuve dclaBibl. nationale, figure la copie de la
note suivante que Ph. de Champagne inscrivit, en 1629, derrière
la planche qu'il possédait : « La Royne mcie m'a jugé digne de
ce rare présent fuit de sa main.» Ce tour de phrase est amphibo-
logique; indè verba!
11 n'est pas impossible que Marie ait gravé s. bois (son propre
portrait, ou tout autre, d'après un dessin de 1587), et même assez
habilement, pour peu que son maître eut fait la moitié de la be-
sogne. Pour prendre un parti, adoptons l'interprétation filia; mais
avouons que cet F est singulièrement lacouicpie.
Quclq. iconophiles ont cru que Catherine de Médicis aussi avait
gravé. Ce ne serait pas iuvraiscmb. de la part d'une Icmme qui se
mêlait un peu de tout; mais on a prob' confondu les deux reines.
Je vais signaler tous les noms de graveurs que j'ai pu recueillir ;
ils ont tous produit sous Henri IV. Quclq. -uns ont été déjà inscrits
sur la liste précéd. ; d'autres, qui ont commencé sous ce règne, se-
ront icnvo\és au siiiv. Plusieurs ont même gravé sous .1 lègiios.
34 GRAVURE SOUS HENRI IV.
Les noms répétés ou rciiv. au règ. suiv. seront, selon mon liabitiKlcy
précédés d'un *, afin qu'ils ne comptent pas double dans la h.ste
{générale. Je donnerai sur chacun d'eux tous les détails que m'au-
ront fournis les livres ou mes propres rencontres.
* Pierre de ballin. Voy. le chapit. suiv.
* Pierre biart, déjà cité. Voir page 27.
* Louis BOBRUN a p. -être comm. s. ce règne. Voir le suiv,
* Joseph BoiLLOT, déjà cité, page 27, contin. sous Henri IV.
Robert BOISSARD, néà Valenceen Dauphiné, vers 1570ou90 ;
a gravé au bur. fêles, portr., etc.
*Jean boulanger grava des costumes en î 600 (voir Louis Xïïl).
* Jean briot grai'a sous ce règne dès 1607. Voir le stiiv.
Michel BRUNANT, prob^ parent de Mathieu, ci\é page 23,
grava s. bois, à Lyon, en 1599, une est. représ, le portraict de
l'homme cornu qui fut présenté à Henri TV, à Fontainebleau. J'ai
vu, signé de sa fille Claudine, im petit plan do Lyon, encadré par
le profil d'un lion héraldique debout, 1600.
Jacob BRUISEL, né à Tours, peintre, est cité par Marolles,
comme auteur de 3 pièces aq.f.
? A. (ou Cl) CALLIAS, prob' Français, a gravé s. bois, 1594,
une est. allég. de la mort da duc de Guise, plus, fois reproduite
en Allemagne. Le duc de Guise essaye de séparer en deux l'arbre
généalog. de S. Louis, mais Henri HI et Henri IV (les 2 branches
de l'arbre) se rapprochent, et les mains de Guise se trouv. prises
dans le tronc. Au loin accourent des loups (les assassins de Blois)
<(ui vont le dévorer. Allusion tirée de lliist. de Mrloti de Crotone.
Claude de CHASTILLON, né à Châlons-s. -Marne, 1547, mort
en 1616, ou p. -être plus tard. (Voy. les détails ci-avant, p. 31.)
Jean LE CLERC, graveur-éditeur. J'ai vu de lui des pièces histor.
sur cuivre et s. bois; je citerai une colonne élevée, à Rome, à
Henri IV, signée : par Jehan Le Clerc, 1596. Ce même nom est
suivi du mot exe. , au bas des 3 est. représentant l'entrée du roi à
Paris, d'après Bollery . Ces pièces médiocres, mais contemporaines, se
tiouv. en trois étals différents pour le texte ; les dernières épreuACS
loiit partie d'un ouvrage in-folio (du temps de Louis XIII) dont
GRAVURE SOUS HENRI IV. 35
le titre m'édiappe; je les attriLue à J. Le Cleix;. La tclc du roi,
plus soignée, pourrait seule être attr. à L. Gaultier.
? Jean DARET, ne en Provence, selon R. Dura, (à Bruxelles,
selon Pointet), grava aq.f.^ prob' sous ce règne, des suj. allég. et
autres. Il y a un éditeur de ce nom, est-ce le même? Je citerai deux
autr. Daret sous Louis XIII et XIV.
* Jérôme david. Voy. sous Louis XIII.
? Pierre FATOURE, dessinateur, grava d'après Toussaint Du
Brueil. Je le suppose Français.
? Isaïe FOURNIER, dit Fornazeris, Forwazery, serait Français,
selon Marollcs. Il a gravé des portraits et des suj. hlst. au burin
et ùq.f. Son burin était très-fin, mais peu hardi; je citerai la
vignette en tête du Catéck. royal dédie au Dauphin par L. Ri-
cheome, 1G06. On y volt Henri IV, assis à côté de la reine ; il
écoute gravement son fils, âgé de 6 ans, disserter sur les vérités de
la rellg. cathol. Fournler continua, je crois, sous Louis XIII. Th.
de Lcu grava d'après lui.
Guillaume LE GANGNEUR, né à Angers, grava des modèles
d'écrit, en 1599(1).
A. CAR MER , né en 1579, prob» en France, gravait aq.f. et
au bur. d'apr. le Prlmatice, vers 1600. Huber le fait naître, par
erreur, en 1592 ; ne pas conf. avec Noël, cité sous Louis XII.
? Léonard GAULTIER, né vers 1560 en France, scion (pielq.
iconogr. (à Mayence, en 1552, selon d'autres). Il y a doute sur sa
patrie. En tout cas, il a gravé à Paris une si gr. quant, de vignettes
et surtout d'est, relat. à notre hist,, qu'il doit être consld. comme
Français. Il grava, prob' dès 1587, lui portr. du duc de Joyeuse,
signé L. G., continua sous Louis XIII, et mourut vers 1630. (Voir
page 30 des détails sur L. Gaultier.)
Pierre GOURDELLE , grava et édita des portr. et pièces histor.
sous ce règne.
* Jacq. grantôme grav. encore, en 159-4 et 1601, des portr.
et des suj. histor. Voir le règ. précéd,
(1) Je citerai peu de gravcur.s en ce genre, n'ayant en vue que les es-
tampes Ct-piMiil \U ont j)ii rf|ii(iiliiii-i' au Irait df.; pnilr <-uiit<'iiipniaiiH.
36 GRAVirilE sous HENRI IV.
?= HEURTA UT, prohab* orfèvre, et qu'il faut distinguer de
J. Hurtu, cité au règ. suiv,, grava aq.f., 1603? uiiebouliq. d'or-
fcvre visitée par un gr. seigneur accomp. de sa femme. Celte rare
est. (210 sur 190 raillim.), appart. à M. C. F. MuUer. Le sujet en
est cur., elles orncm. qui l'encad. remarq. L'épreuve, inliabil' tirée,
rappelle le genre des nielles. Le nom, suivi de fnciebat, et la date
se lisent avec peine au milieu de hachures diffuses.
* Jaspar isac , le même déjà cité p. 28, grava au burin des vign.
et suj. hislor. dans le genre de Th. de Lcu. Je citerai de lui, entre
autres pièces, le froniisp. des Antiq. et Recherches de la gran-
deur des Bois de Fr., par A. Ducliesne , Paris , 1609. Henri IV
siège sur son trône, entouré de sa famille. Isac gr, enc. en 1637.
Gabriel LE JEUNE , élève de Fatoure, est cité comme graveur
français par Marolles.
Thomas de LEU , né en France, disent les iconog., sans plus de
détails, grav. au burin des portraits et des est. hislor. : il travailla
dès 1594, p. -être avant, d'après les dessins deCaron, son beau-père,
et autres. Basan le fait naître en 1692. Celte date est évideram' fau-
tive , celle de 1592 serait encore une erreur. Il avait peu de talent,
snion pour les portraits. On a de lui toutes sortes de sujets, piété,
froniisp. , vignettes, ornera . , archilect. , machines de guerre, etc. , etc.
11 continua, je crois, sous Louis XIII. (Voir d'autres détails, p. 30.)
? Michel de MATHONIÈRE, semble être désigné par Marolles
comme gravant sous ce règne ou sous le suiv. ; ne pas conf. avec
Nicolas, qui n'était qu'éditeur.
* Jacq. LE MERCIER. Voir le règne suiv.
■* Léon ODET. Voir le règ. précéd.
? F. Louis PETIT, grava au bur. dans le genre de Th. de Leu.
On voit dans les Antiq. de Paris de Dubreuil, éd. de 1612,
pag. 488, une vignette allégor. s. cuivre, ainsi signée : F. Lud. Petit,
m. (major?) faiaccnsis fccit, 1606. Le mot faiacensis bien expliqué
ferait conn. sa patrie. Je n'ai rien trouvé dans les dict. de Le Va-
lois, d'Expilly, Baudran,etc. ; plusieurs villes ou villag. en France
se nomment Fa// cl Faye. C'est, du reste, un médiocre graveur.
Jean PICART, prob*. Français. J'ai de lui unportr. au l)ur. du
GUAVURE SOUS HENHI IV. 37
duc de Joyciiàc-capuciti. 11 a aussi, dit-on, gr. des tombeaux d'apr.
les dcss. deCiispin de Pas. Ucontin. sous Louis XHI. De Marolles
semble le distinguer d'un Jacq. Picard , médioc. giav. de
porti'. , qui florissait je ne sais à quelle époq.
Jean POINSSART, graveur aq.f- et éditeur. Basan, et après lui
Benard (Catal. de Dijonval) le fait naître en 1729! Us citent de
lui une pièce assez connue, repr. Jeanne d'Arc accomp. Ch, VII
à Reiras, d'apr. une tapiss. du règn. de Fr. I". C'est une vignett.
de l'ouvr. : Heroinœ Johannœ d'Arc historia, par J. Hordal,
1G12, in-4''. Poinssart coram. prob*. à grav. avant 1610, il grav,
enc, en 1641, de cur. pièces topographiq. Voy. le i-ègn. suiv.
Charles DE ROUELLE, chanoine à Noyon, graAa des vignettes
s. bois pour son ouvr. de géométrie pratiq. (Ne pas conf. avec Ch.
de la. Ruelle, qui dessina et fit graver {fieri curavii)., à Nancy,
la Gérera, des funérailles d'Henri II, duc de Lorraine,)
Pierre SABLON, né à Chartres, 15S4, grav. des suj. pieux en
1604, et, en 1607, son portr. et celui de Rabelais. Voir R. Dum.
? David DE SOLEMNE était dessinât, s. Henri IV. J'ai lu quelq.
part qu'il avait gravé.
?DamiensDETEMPLEUX, sieur dcFrestoy, gr.,sous HenrilV,
un plan de la Brie. Son nom est précédé de : fait par... P. -être
n'est-il pas le graveur.
Philippe THOMASSIN, né en France. Un cite de lui une S^'^Mar-
guerite, d'apr. Raphaël, en 1589;un portrait du duc de Mcrcœur en
1 595, cl une S'*^ Cécile en 1617. Il a pu ainsi produire sous 3 règnes.
Alex. VALLEE, grava à Nancy, en IGIO, l'entrée de Henri IV*
à Metz, 19fig. On cite aus.si de lui plusieurs porUaits.
Pierre VALLET (ou Vallctte), né à Orléans vers 1575, raort à
Paris vers 1650, grava, d'après Toussaint Du Brueil. On a de lui
des fleurs, vignettes, allég. et portr. Si la date de .sa naiss. est
exacte, il a dû comm. à gr. sous Henri I\^ ; mais ses prod. princi-
pales appart. au règ. suiv.
? VASbALIEU, dit Nicolajj^ topographe et ingénieur du Roy,
a dessiné, et prob\ gravé on IGOO, un plan de Paris eu 4 [)!., très-
inexact, mais d un ellct pilloi. La grav. du j)lan, cl suit, du Irun.
38 GRAVURE SOUS HlùNRI IV.
tisp., pourraitclreattribuéeàL. Gaultier. Cepcnd. rien ne prouve
qu'elle ne soit pas l'œuvre de Vassalieu. Cette image de Paris,
pour être d'un ingénieur, n'en est pas moins horriblement dé-
formée.
? Jean VOVERT, peut-être Français, grav. au bur. des orn. de
bijout., en 1599.
Je signalerai quelq. graveurs étrangers, qui ont prod, des pièces
relat. à notre histoire,
Crispin de pas, dit/e F^eM>r, Zéélendais. — Goltzius, Flamand,
portr. du temps tièsrem., relat. à notre hist. — Malhias Geuteh,
Allemand, qui grav. des portr, et est. hist. à Lyon. — Halbeek, a
produit des pièces allégoriq., histor. et topogr. (voir page 61). —
Claude Malleky, d'Anvers, est. hist. — Matheus, suj. histor. et
portr. français. —^ Gilbert Vaenius , portr. remarq., en 1598,
d'après les dessins d'Ant. Caron. — J. D. Veert, portr. français,
1595. — Jérôme et Jean-Antoine Wierx, Hollandais, portr. trcs-
estimés de personnages franc, illustres. — Jean Ziarnko, Polonaii.
(Voir le règne suiv.)
On pourrait, en cherch. bien, trouver beauc. d'auties artist. non
franc., dont les œuvres renfcrm, des pièees import, comme docu-
ments archéologiq.
Voici les noms de quelq. M'^' d'est., à Paris, sous Henri IV :
Jean Boisseau. — Jacq. de la Carrière, sous les Charniers des
Innocents (1). — ■ Jehan Le Clerc (2), de 1580 à 1620, r. S.-Jcan-
de-Latran, à la Salamandre royale, puis , plus tard , à l'Etoile
(ou à r Aigle) d'or. — Darct. — Dauvcl, éditeur de Jean Briot.
— Pierre Firens. — Pierre Gourdelle. — Jacq. GranJhômc, établi
près la porte de l'Ile-du-Palais. — • Jacq. Honervogt, rue S'-Jacq.,
à la Ville de Cologne. — Pauls de la Houve, 1599. — N. Jac-
quet, associé dès 1 592 à Jean Lcclerc. — Nicolas de Mathonière,
(1) Il édita des rébus, gravés s. bois, sans nom. Ce sont p. -être les plus
anciens rébus gravés. Ce genre d'énigme a eu son historien, M. Leber, qui en
cite d'une date fort reculée , mais sculptés sur pierre. Jacq. de la Carrière
est p. -être l'auteur de ces images curieuses, mais dépourvues d'esprit dans
la composit et de talent dans l'e.Kécution. — (2) Quelquefois Ledercq.
GRAVURE SOUS LOUIS Xlll. 39
%•, Mouloigucil, à la Corne de daim. — Jc;ui Poiiussart. — Aug
QucsncI, r. de liélisy, au C/iène d'or. — Michel Soimius, r. S.-
Jacqiies, à VEscu de Basic, 1605. — Mclchior Tavcrnier. (Voir
sous Louis Xin.)
Notons que la plupart des éditeurs étaient en même temps gra-
% eurs, ou poitent dos noms (|ui se sont plus tard illustrés dans la
gravure. D'une part, on voit des artistes fonder des€tabl. de com-
jnerce; de l'autre, des M''* établis, pousser leurs enfants vers l'é-
lud« d'un art dont les produits fusaient leur fortune. Les graveurs
(.le cette époque «taient quelquefois éditeurs de leurs propres œu-
vres, sans pour cela être marchands , et tiraient eux-mêmes {ex-
cudebailt) les épreuves de leurs planches, opération que de nos
jours on confie à des imprimeui-s-lithogr., qui ne sont ni graveurs
de plancltcs, ni M**' d'estampes.
XX. — Gravure française sous Louis XIIX (1610 à 1043).
Les vrais artistes apparaissent. — Progrès de la topographie.— Pfeces histor ,
caricatures, etc. — Artistes étrangers.
IjCS estampes en tout genre abondent sous ce règne, précurseur
du grand siècle artistiq. de Louis XIV.
Jusqu'ici la gravure nationale était restée bien au-dessous de
l'Allemagne et de l'Italie, pays qui, dès le 16^ se, comptaient tant
d'artistes célèbres. L'apparition de J. Callot est signalée par les
iconographes comme le point de départ dans la perfection de l.i
gravure en France, I^ partie matérielle de l'art était aussi en voie
de progrès ; l'industrie secondait le talent ; les presses mieux con-
struites commenç. à fonctionner avec plus de précision, à doin.cr
des épreuves plus égales ; l'encre d'impress. était composée de meil-
leurs ingrédients. La fabrication du papier se perfectionnait aussi ;
il ne lui mamjuait ([iic d'avoir plus d'homogénéité dans l'épaisseur
et dans le degré d'encollage de la pàtc; aussi les estamp. en 2 Ic::il-
Ics, par suite d'une dilatation inég.ilc du papier humecté loi '^ du
tirage, ne se raccordent jamais bien. Noire papier mécanique n'a
40 GRAVURE SOUS LOUIS XIII.
pas ce désavantage, mais il a perdu en solidité, parce (ju'il se com-
pose de mauvais éléments et doit son brillant éclat à des procédés
destructeurs.
A côté de noms devenus célèbres, on voit éclore sous ce règne
et sous ceux qui suivront, une foule d'imagiers médiocres, dont Tu-
nique mérite est d'avoir légué aux archéologues d'auj. de curieux
renseign. sur les mœurs, les événem. ou la topogr. de leur temps.
C'est à ces derniers princip* que j'aime à consacrer f|uelques lignes.
Les bons artistes sont assez connus et catalogués ; tous les iconogra-
phes en parlent au long. Les autres, au contraire, réclament un
historien dont la tâche ne sera pas de louer, mais de sauver de
l'oubli leurs productions quand elles le méritent. Je parlerai donc
en archéologue, non en artiste. J'ai feuilleté bien des bouquins
pour acquérir quelq. notice sur ces imagiers dédaignés, cependant
leur biographie restera souv. incertaine.
Le classement de tous ces noms est assez difllc. à organiser.
Quelq. -uns ont trav. sous plus, règnes. J'ai pris le parti de ks
placer, en général, sous celui oîi ils ont comm. à graver, et de les
citer seulement au règne suiv. Il est dilfic, \c le répète, de pré-
ciser touj. la date des naiss. et des décès. Au reste, les estampes ont,
à mes yeux, plus d'import. que les noms; je m'occupe moins des
artistes que de l'intérêt qui se rattache à leurs produits. Le point
essentiel est d'assigner à une pièce sa date bien réelle. Celle qui en
offre une, ne porte pas, pour cela, en elle-même son authenticité,
cette date pouvant être postérieure à l'exécution.
J'espère avoir fait peu d'omissions importantes, peu de méprises.
Du reste, j'adopte touj. une forme dubitative, quand je n'ai pas de
certitude. Quant aux estamp. dont je parle de visii^ j'assume toute
la responsabilité de mon opinion.
Vu la longueur des listes,, à partir de ce règne je me bornerai à
une notice le pins succincte possible sur chaq. graveur, et n'en
parlerai que sons le rapp. de cette qualité. Certains noms plus spé-
cial' connus de moi seront l'objet de notes plus détaillées. C'est, tin
reste, le système (|ue j ai suivi jusqu ici. Je me contente, le plus
souvent, de citer les pièces sans les dccriic, nie réservant de le
GRAVURE SOUS LOUIS XllI. 41
l;iire, plus lard, dans les divers ouvrages que je publierai sur l'his-
toire de Paris.
Les œuvres de vrais artistes connu, donc à l'aire nombre sous
Louis XIII. Il suffit de nommer Karle Audran, Ab. Bosse, P. Bre-
bictte, J. Callot, M. Lasne, Claude le Lorrain, Cl. Mellan, etc.
Je laisse aux connaisseurs le soin de dévoiler tout leur mérite, et de
cataloguer toutes leurs pièces. J'en citerai seul' (juebj.-uncs, celles
qui ont rapport à mon uniq. but, l'étude de la gravure appliq. à
l'archéologie.
Les plus humbles graveurs portraitistes de ce temps, où brillent
déjà d'habiles précurs. des Nanteuil et des Masson, auront des
droits à notre reconnaiss., à chaque rencontre, parmi leurs bar-
bouillages, de portraits de Français célèbres, négligés par les som-
mités de l'art. Je me suis occupé trop peu de cette catégorie pour
signaler souvent d'heureuses trouvailles. Nous avons en ce genre
un connaisseur spécial, M. Soliman, qui a publié un long appendice
aux portr. décrits par le père Leiong. Je nommerai plus d'un gra-
veur qui, à mon insu, a produit des pièces rares et intéress. Celui
qui, sachant où trouver ces pièces, aurait le loisir de les signaler,
ferait un livre plus utile que le mien, dont le délaut est d'être trop
général et trop abrégé.
L'imagerie pieuse est touj, abondante et offre de l'intérêt,
quand elle se rattache aux mœms ou aux événein. contemp. Les
images de confréries, de processions, de consécrations d'églises, etc.,
fournissent quclq. fois des rcnseig. Telles sont 2 estarap. qui rap-
pellent l'érection de la chapelle N.-D.-de-Lorettc, rue S. -Lazare.
On y voit Louis XIII et la reine agenouillés devant cette chapelle,
que des anges apportent, en souvenir du fam. miracle arrivé à Lo-
rctto. Ces pièces et bcauc. d'autres du même genre sont fort rares,
mais très -grossières et presq. touj. anonymes. Ces canards reli-
gieux, nés dans quclq. magasins delà rue .S.-Jac((., se vendaient à
la porte des églises, et dans les foires. Leiu- rareté vient de leur
jnédiocrité même et de leur nature éphémère. On en voit une col
lection assez, nombr. à la Bib. nat.
La gravine hislor. et topogi'. fiit des ]>rogrès s. le r.ipport de
41 GHAVURK SOUS LOUIS Xlll.
l'exactitude ; je mentionnerai qiiclq. plans de villes, des vues de
châteaux, de couvents auj. détruits, et des représent, d'événem.
importants. Il en est peu qui n'aient eu leur graveur. On consacrait
le souvenir des séances royales, des batailles, des cérémonies reli-
gieuses, des fêtes publiq., des entrées de rois. La naissance, le
décès, ou le supplice d'un grand personnage étaient enregistrés sur
cuivre. Toutes ces pièces réunies n'olfrent-elles pas un cuiieux
reflet du temps passé? N'en disent-elles pas autant que des masses
de volumes ?
Les almanachs illustrés de cette époq. sont en une seule feuille.
Le calendrier, qui en occupe plus des 2 tiers, est imprimé en noir et
en rouge. Les mois sont disposés en 3 étages. On y signale les
phases delà lune, les foires et les temps permis pour se marier, et
pour planter les légumes. Le sommet de la feuille est occupé par
une allégorie histor. qui rappelle le principal cvénem. de l'an
écoulé. Le tout est bordé d'ornem. d'archit. ou de fig. emblématiq.
Un très-petit nomb. de ces alman. ont échappé à mille chances
de ruine, bien qu'ils soient dus quelq. fois aux meilleurs burins
du temps. A. Bosse, L. Gaultier et autres, n'ont pas dédaigné d'en
graver l'entourage. La collection Hennin en offre une dizaine, qui
sont très-remarq. J'en décrirai un de 1618 que je possède. Le
calendrier a été composé par Jean Petit, Parisien, spéculateur es
causes secondes, mouv. et propriétés des astres. Le sujet du haut,
qui semble s'appuyer sur 2 colonnes torses qui se détachent sur
un fond semé de L et de A, représente une allégorie du meurtre
du maréchal d'Ancre. Louis XIII, grotcstj' affublé en Apollon
d'opéra, a décoché une flèche au serpent Python (le maréchal),
qui se débat dans une caverne au milieu d'ossem. humains, à l'en-
droit oii s'élevait le gibet de Montfaucon, comme l'annonce le voi-
sinage de l'hôpital S. Louis, derrière lequel s'étend le profil de la
V. de Paris. En haut, à gauche, Henri IV nu, assis sur un nuage,
et accoutré en Jupiter, brandit sa foucbe et encourage soJi fds. Sur
iinepierre, aux pieds d'Apollon, on lit les initiales I. S. V., que je
n'ai pu expliquer. Cette dcscript. donnera une idée dos alman.,
comme aussi des mœurs sauvages et courlisaiicsques du temps.
GRAVURE SOUS LOUIS XI I. 4,1
La caricatnie relative, soit aux mœurs privées, soit à la politique,
est féconde sous ce règne, mais ab;^nclonnéc, à qucl([. cxcept. près,
à des burins peu habiles. Il ne s'agit pas ici des figures burlesques
de Callot, mais de la caricature prop^ dite, dans le sens de : satire
en estampes. Elle est encore peu spirituelle et fort grossière. Les
nombr. caricat. contre le maréchald' Ancre sont ignobles. La France
enlève-t-elle une ville aux Espagnols (nation qui alimente surtout
la caricat. liist. du 17^ se), une image paraît, représentant un sol-
dat espagnol couvert de haillons et tiraillé par des rats. Sa tête
hautaine sort d'une collerette à larges plis. Il tient d'ordinaire à
la main une botte d'oignons , et de l'autre redresse sa vieille ra-
pière, allusion à sa misère orgueilleuse. Quelquefois, la charge
va jusqu'à l'obscénité. On le voit étendu sur un lit, tandis qu'iui
soldat français , d'un air enjoué , lui fait subir une castration
partielle. Sur un trophée , qui a la forme d'une ampoule, on ht le
nom de la ville reconquise. — Autre gentillesse du même ton :
un général espagnol a été contraint de nous abandonner une ville
du Nord : la caricature le représente évacuant la ville ou la pro-
vince par haut ou par bas. Voilà le style de ce temps en France,
en Allemagne et dans les Pays-Bas.
Ces méprisables charges dues, en général, à des graveurs inconnus,
sont à peu près introuvables.
L'abbé de Marollcs semble faire allusion aux caricatures de
cette époque, en indiquant (catal. de 1672, pag. 57) le recueil sui-
vant : « Livre de bouffonnerie, de l'invention de plusieurs maîtres
de Paris, qiielii.-uns desquels se sont permis un peu trop de licence
pour divertir le peuple, pembuit que l'on portait la guerre dans
les pays estrangers, dont ilsont fait souvent d'assez mauv. railleries,
Icsijuelles ne laissent pourtant pas de servir aux connaissances de
l'hist. du p'iys. »
On verra ce mauvais goftt s'épurer sous Louis XIV, grâce à
l'influence du bon ton de la coiu', ])uis reparaître sous la l'"'' Uépu-
bliqiic et sur la (in de l'Empire. Les im ir;cs igr.jblcs contre Maiic-
Anloiiicllc et Napoléon en sont la j)reuve. De nos jours, des ar-
tistes pleins de verve cl (r(S|)iii, connue Clia)ii. Na\cril iii.iuici l.i
44 GR.VVUIUi sous LOUIS XIIJ.
satire avec bienséance, et îes charges grossières, qui paraissent de
temps à autre, passent inaperçues.
Quelques artistes de ce règne ont produit des est. licencieuses.
J'en citerai une, anonyme, comme toutes les pièces de ce genre.
Un jeune seigneur prend la main d'une dame, dont la robe, com-
posée de 2 pièces, se dédouble, et dévoile uneobscénité. Les estarap.
à pièces mobiles doivent être et sont en effet fort rares (l). Je ne sais
ce que la Bibl. nat. possède en ce genre, qui me paraît touj. mépri-
sable, sauf quand il se relie vraiment aux études archéologiques.
A. Bosse, lui-même, a publié des pièces qui frisent l'obscénité.
Sous Louis XIV, le libertinage était couvert d'un vernis de décence
et de majesté, et les estampes licencieuses ont dû être rares ; mais
.sous son successeur, ces produits infâmes abondent en certains
livres. Voyez, à ce sujet, l'opinion que j'exprime dans 2 articl.
du Bulletin de l'Ail, des Arts. (10 déc. 1847 et 10 fév. 1848.)
Voici la liste de nos graveurs sous Louis XIII :
Charles ou Karle AUDRAN, néà Paris, 1594 ou 95, mort, 1674,
grava au bur., d'après S. Vouet, en 1637, et cont. sous Louis XIV.
Claude AUDRAN, Irère de Karle, né en 1597, mort à Lyon,
1677, était un artiste médiocre. Il fut père de Girard.
Pierre de BALLIN, mort vers 1630, grava au burin ; je ne sais
m quel genre, ni s'il a coram. sous Henri IV.
Jean-Bapt. BARBÉ, grava des suj. de piété.
Etienne BAUDET, né à Blois, 1598, mort, 1671 ou 91, grava
aq.f. et bur., d'apr. div. maîtres, archit. et portr. Son burin est
dur et peu agréable. Il gr. surtout sous Louis XIV. Si je le place
ici, c'est en l'aison de la date de sa naiss. Selon quclq. iconogr., il
serait né en 1643. Peut-être avait-il un fils du même nom.
J. BAUDOIN. J'ai vu citer ce nom comme appart. au prés, règne.
Pierre BAUQUET, gr, des orn. d'orf. en 1634, selon MaroUes.
? Guillaume BAURN (Bauer, ou Baw), né à Strasbourg, vers
(1) Surtout à l'état complet. 11 existe div. sortes d'anc. est. à surprise.
Je possède une est. de 2 pièces qui p. être attribuée à ,1. Briot. C'est une
.jeune damedonlla robe mobile cache... un hideux squelette et une bière cou-
verte d'un linceul; allégorie morale qui rappelle les anc dansées macabres
I
r.RAVURK SOUS LOUIS XIU. 4,5
1600, mort à Vienne en Antiicbc, 1640 (1G81, selon Hcinekcn),
élève de Fr. Brentel ; il faisait des miniat, sur vélia et grava des
raétaui. d'Ovide. J'ai lu quelque part qu'il était né en 1719, et
ailleurs qu'il mourut à 30 ans. J'ai vu signés de ce nom des suj.
pieux finem^ gravés aq.f. et édités à Augsbourg, en 1 671 . P. -être
eut-il un fils. Quelques iconogr. l'ont, je crois, confondu avec
Corvinius Saur, qui gravait à Strasb. en 1591. Fiat lux!
Jacq. BELLANGE (chevalier), né à Nancy, 1.594 ; mort, ib.,
1638, selon R. Duniesnil , vers 1660, sel. d'autres ; élève, dit-
on, de Cl. Henriet, quoique plus âgé, grava aq.f. et au bur., suj.
pieux, mythol. et allégoriq. Il contin, sous Louis XIV.
Jacq. BELLY, né à Chartres, vers 1603, él. de S. Vouet, sé-
journa longt. à Rome oîi p.-être il mourut. Il grava en 1641 des
suj. myth., d'apr. les maîtres italiens.
* Nicolas BEREY a p.-être comm. à gr. s. ce règne. Voy. le suiv.
Pierre BIARD fils, grav. oç'./.jàLyon, des pièces myth. etallég.
Jacques BLANCHARD (Marolles écrit : Blanchar), né à Paris,
1600, mort, 1638, grav. aq.f. des suj. pieux.
Michel LE BLOND, grava des armoiries, 1611.
Louis BOBRUN {on Beaubrun). Né à Paris vers 1580, a laissé
plusieurs est. histor. citées par R. Dum. J'ai vu de lui une pièce
relative à Louis XIII enfant, datée de 1610. Il a du graver dès
Henri TV. Je ne sais plus quel iconographe nomme un Henri Beau-
brun, né à Amboise, 1605, et mort à Paris 1677. P. -être a-t-il
confondu avec Louis Bobrun.
Elie ou Hely du BOIS, grava au bur. des est. hist. et des portr.,
genre de Th. de Lcu. Je citerai un portr. de Sully, 1614, et une
Entrée à Paris de Louis XIII, par la porte S. -Antoine, 1615.
* Robert BoissARU, cité précéd', continua sous Louis XIII.
Jean BOISSEAU, m** d'est, et raédioc. graveur au burin, comm.
vers la fin de ce règne et contin. sous le suiv. 11 a prod. des pièc.
topog. et des plans de Pari.s peu exacts. Je citerai : le profil de la
5'*^ Chapelle, avec son ancien clocher brûlé en 1630. Grande pièce
avec texte. C'est lui qui publia la Topogr. française (V. page 32).
Jean BONMiCROY, prob* Franc., grava des pays, et div. sujets.
46 GRAVURE SOUS LOUIS XIII.
Abraham BOSSE, ne à Tours, 1610 ou 1611, mort à Paris,-
1678? grava à l'eau-forte (genre de grav. qu'il perf. beauc. et
enseigna) une gr. quant, de vignett. et d'est., d'après de St-Ygny
et ses prop. composit. Il a laissé toutes sortes de sujets, scènes de
mœurs de toute classe, caricat., est. hist., portr., ornem., arcbit.,
topogr. (Voir sur A. Bosse la plnp. des iconogr, et surtout les notes
manuscr. de Mariette à la Bibl. nat,)
Ce nom d'artiste, presq. tombé dans l'oubli dep. longt., s'est
singuU relevé depuis peu parmi les amateurs (1). On pourrait presq.
le qualifier (auj. 1847) dc^raveur à la mode. Il édita lui-même
un gr. nombre de ses pièces. Son atelier, que représ, prob^ une de
ses cstamp., était d'abord au Palais, puis sur le quai de l'Horloge.
Dans l'est, citée, on voit un artiste qui est en train de graver, et
qui porte des éperons ; c'est p. -être son portr. Plus lard, il alla de-
meurer r, S. -Honoré, à rhùlel du S. -Esprit, près la place actuelle
Vendôme. Le Blond a longtemps édité ses œuvres, ou tiré ses épreuves.
Les pièces d'A. Bosse ont élé souv, décrites. J'en citerai quelq.-
unes des plus rares; par ex. : les Grottes du château neuf de S.-
Germ.-en-Laye, datées 1623 et 1624(2) ; les 4 acteurs de l'hôtel
de Bourgogne (vendu récem» de 30 à 40 fr.) ; la Descente de la
châsse Sie Geneviève et sa procession , vignett. d'un ofp,ce de S***
Geneviève de l'an 1640? Il a aussi laissé des pièces topog., telles
que le Jardin des Plantes dont la perspect., vue de haut, est sin-
gulière. Il existe \\\\ plan de Paris en 9 f. , excc. par l'ingénieur
Jacq. Gomboust, 1652, le plus csliiué des anc. plans de la capit.
Bosse en a gravé au moins une partie. Un collect. judicieux m'as-
sure avoir vu, en 1844, à la bibl. de la Ch. des Pairs, ce plan
(1) Vers 1830, on avait ses pi. belles planch. pour 50 c. ; auj. on les paye,
dans les ventes, 5, 10 et jusq. 50 fr., selon le degré d'intérêt du sujet. Ses
compos., dans le genre de VEnf. j)rodigue, conservent enc. peu de valeur,
mais ses costumes et surt. ses grav. histor. sont Ires-recherch. et le seront
plus encore par la suite. Son nom est presque inconnu en Allemagne. —
(2) Ces 2 dates, qui accomp. sa signât. , rendent la date de sa naissance incer-
taine. L'est, datée 1023, quoique médiocre, ne paraît pas l'œuvre d lui en-
fant de 13 ans II est né prob' avant 1010.
GRAVURE SOUS I.OUIS XlII. Al
lîiagnif. d'cprcuvc cl signé Abr. Bosse. Je le crois d'autant mieux,
que les orueui. sont de sa manière, et que l'on remarque, rue S.-
Honoré : l'hôtel du S.-Esprit, demeure de fauteur. Ce plan est
auj. introuvable ; je lui consacrerai, plus loin, encore quelq. lignes.
Les éventails gravés de Bosse sont rares. Ils ont eu, dans le temps,
nne grande vogue. Aussi, dans son est. intit. : La galerie Dau~
phine du Palays, le plus élég. bazar de Paris, en 16-10, a-t-il
représ, ses éventails chez une m'''' de modes. Le poëme de Bcr-
tliod : Paris envers burlesques, le cite connue artiste à la mode,
en 1658. Son nom est honor* mentionné dans tous les ouv. s. la
gravure, et ses est. ont été contrefaites plus, fois, de son temps,
chez les Allemands qui au], l'ont oublié; son hôtel de Bow-
gogne, réduit au quart, sert de frontispice aux œuv, de Scarron,
éd. de 1678. C'est la copie, sauf une fenêtre ajoutée en haut, oîi
paraît un personn. à 4 cornes.
On remarq. dans l'œuvre de Bosse, 2 stj^lcs différ. ; ses prc-
mièi'es compos. sont sèches, les tailles croisées, le dessin raide, mais
sa 2® manière est souple, hardie, et mérite de faire école. Les traits
sont habilem' renflés, de man. à prod. un relief qui ferait honneur
aux grav. de nos jours. Il paraît être le prem. qui ait mis en pratiq.
cette méth. de grav. à Vaq.f. Il excelle surtout à bien rendre les
costumes de cour. Ses cavaliers et ses dames ornés de dentelles
prennent, sous sa pointe, un air de dignité t. à fait remarq. Du
reste, sa verve n'est pas comparable à celle de Callot; son dessin
est gracieux, mais étudié et peu hardi, ses figures ont un type mono-
tone. En un mot, on y sent plus l'art que l'inspiration. Le choix
de ses curieuses composit. constitue, à mes yeux, son principal mé-
rite; son œuvre est un vérit. reflet du temps où il a vécu.
Louis-François du BOUCH ET, marquis de Sourchcs, né au comm'
du 17* siècle, artiste amat., a gr. aq.f.^ de 1640 à 1649, diverses
coinpos. et surt. des chevaux , imitation de La Belle. J'ai vu citer
aussi un Du Bouchet, sans doute le même, qui grava, en 1645,
une carte d'Auvergne.
J. BOUCHIER (ou Boucher), ne vers 1580, peintre à Bourges,
grava oq.f., selon Rob. Dum., six suj. pieux.
-dS GRAVURE SOUS LOUIS XlII.
Jean BOULANGER, né à Troycs, 1613, gr. au bur. des pièces
liisl. On lui doit, sel. Watclct, les pieni. essais du ^eme pointillé.
Il contin. sous Louis XIV.
Louis de BOULOGNE père (Boullogne ou Boulongue), né à Paris,
1609 ou 10, mort, ib., 1674, gr. au bur. des suj. pieux et mj^tboK,
des études, etc., et continua sous le règne suiv. J'ai lu quelq. part,
qu'il était né à Amiens, 1607.
* Sébast. BOURDON, grava p. -être dès ce règne. Voir le suivant.
?= BOUTHEMY, p. être Français, grava des ornera, en 1636.
Pierre BREBIETTE, né à Mantes, 1587, 96 ou 98, florissait,
selon les uns, vers 1615, selon d'autres, en 1636 (1). Il gr. aq.f.
et avec habileté une quant, de pièces, vignettes, topogr., suj.
saints, myth. et histor. Je citerai : la façade de la S^*' -Chapelle,
et une S^^ Geneviève agenouillée.
Frédéric BRENTEL, grava aq.f., en 1611, d'après Cl. de la
Ruelle, les obsèques de Henri II, duc de Lorraine.
Jean BRIOT, gr. au bur. des cost. d'après les dessins de S^-Ygny,
et des pièces histor., parmi lesq. on reinarq, Henri IV mort, sur
son lit de parade, 1610. 11 est fort prob. qu'il comm. à produire
dès le règne prccéd. ; en 1627, il gr, encore des orn. de bijouterie.
De MaroUes assure que Marie Briot, sa fdie, grava, d'apr. Ra-
phaël, vers la même époque.
Jacq. CALLOT, né à Nancy, I59'i, n'est cité ici que pour mé-
moire ; nul artiste ne futl'obj. de plus de rech. 11 a même été
le sujet d'un roman anccdotiq. ir»tit. : Jacq. Callot, par M'Ie Elise
Voïard, 2 vol. in-8", 1841. Tous les iconog. lui ont consacré
plusieurs pages, et ses moindres pièces ont été enregistrées et dé-
crites en détail. Il grava des portr., des scènes grotesq., de la to-
pog., des batailles, des fêles, etc. Callot fut p,-être, en France, le
(1) Basan le fait naître à tort en 1629, Millin en 1636 : il est probable qu'il
comm. à graver sous Henri IV. J'ai vu a aq.f. au trait, sig. Brebielte, représ,
l'une, une process. delà châsse de S''Gencv.; l'autre le supplice des protes-
tants sur le parvis et place de Grevé, en 1549, d'après... A quelle époqinî
grava-l-il ces sujets ? Y a-t-il eu 2 Brebiellc, perc et fils ? Ce fait, s'il était
prouve, mettrait d'accord tous les iconographes.
GRAVURE SOUS LOUIS XIII. 49
^neinier artiste digne de ce nom. Il dessinait sur le cuivre avec au-
tant de facilité et de hardiesse que sur le papier. Selon FI. Le
Comte, il eut pour maître Canta Gallina, et travailla, à Rome,
chez Ph. Thoniassin. D'autres disent qu'il fut élève de Cl. Henriet.
Callot a peint quelques tahleaux. J'en ai vu des échantillons à
Rome, en 1834, dans la galerie du cardinal Fesch. Sa Tentation
de S. Antoine, gravée d'après sa composition, est une de ses pièces
capitales. Je l'ai vu vendre 300 fr., avant toute correction dans
le texte. M. Delajariette , iconophile distingué à Nantes , m'a
dit avoir vu une épr, avant le texte et les armoiries, état non
signalé. Une telle épreuve aurait un prix illimité.
Quclq. centaines de cuivres de Callot (l) ont survécu, et se
trouv., à Paris, en la possession d'un M** d'est., qui en tire de mau-
vaises épreuves retouchées, empâtées, et à peu près dépourvues de
ces fonds si léger' esquissés dans les tirages primitifs. L'Europe est
inondée de ces affreux charbonnis.
? Nicolas CAURÉ. J'ai vu citer quelq, part ce nom de grav.
comme appart. au règne de Louis XIII. Je ne crois pas qu'il y ait
confusion avec Carrée, qui grava sous Louis XVI.
Etienne CARTERON, né à Châtillon, en Bourgogne, grava, on
1615, des orn. d'orfév.
Nicolas CHAPRON (ou Chaperon) , né à Châteaudun, 1596 ou
99, élève de S. Vouet, grava à Rouen, aq.f., orn. d'orfévr., suj.
pieux et mythol., et portraits. (Celui d'Henri IV, avec l'attentat de
J. Chàtcl au-dessous, lui est altrilnié.) On cite un Chaperon sous
Louis XIV. Je ne sais si c'est le mrrae.
* Claude UE chastillon. Voir le règne précéd., pages 31 et 34.
Henri CHERON, cité par Rob. Duin., grava des portraits, aq.f.
•—Il y a, sous Louis XIV, deux grav. de ce nom, p. -être de la
même famille.
Jean LE CLERC, né à Nancy, 1587 ou 94, mort ib., 1633;
(i] Encore un ouvrage à faire qui serait précieux pour l'iconographie !
Ce serait une liste de tous les anc. cuivres franc, qui, échappés au creuset du
fondeur ou au marteau du chaudronnii-r , existent J> la ralcoijrapltit; du
Louvre ou chez divers particuliers
4
50 GRAVURE SOUS LOUIS XllI.
prob* fils de J, Le Clerc, sous Henri IV ; grav. aq.f. tics sii|. pieux.
Il était libraire à Paris. On signale de lui une pièce s. bois datée
de 1612, et des orn. d'orfév. en 1628.
G. CLOCHE grava un plan de la ville de Rennes, en 1616.
Pierre CLOUET, mort vers 1650, gravait au burin.
Pierre COLLOT grava de l'arcliit. en 1633.
Claude coiNCHE, prob' Français, grava oç'./'., d'après nature,
en 1628 , un buste de S'^ Marthe , posé sur piédestal orné d'un
bas-relief où figure Louis XI agenouillé.
* Jean de courbes grava prob' dès ce règne. Voir le suivant.
JeancOTELLEpère, néàMeaux vers 1610, mort à Paris, 1676,
gr. aq.f. des suj. de piété et ornera. Il commença prob* sous ce
règne. J'ai vu de lui un portr. de Louis XIV très-jeune, en prière.
Jean COUVAY grava, dans le genre d'A. Bosse, des portr. et
sujets de piété d'après les maîtres. Il continua sous Louis XIV.
? A. B. COUVOI grava, je crois, sous ce règne.
Pierre DARET, né à Paris ou Pontoise, 1610, p.-ctre fils de
Jean, cité sous Henri IV, gr., d'après S. Vouet, en 1640. Vu de
lui une pièce datée de 1634, une autre de 1645.
Philippe DAUBIGNY, grava au bur. des ornera, d'arquebuserie,
en 1634.
Charles DAVID , né à Paris, vers 1600, gr. au bur. suj. pieux
et mythol., vignettes et portraits, dans le genre de Th. de Leu.
Je citerai celui de Marie Stuart. Il travailla pour Pierre Firens.
Jérôme DAVID, frère de Charles, grava des portr., des suj.
pieux datés de 1633, et aussi de l'architecture. Selon Marolles, il
trav. à Rome dès 1608.
? François DELLAZANE est cité par Marolles comme gravant
en I6l5. Ce nom me paraît d'origine italienne, et francisé.
Charles DERUET (à iovi Dcrvet., sel. Rob. Dura.), né à Nancy,
1588, mort ib. 1642. Ami et imit. de Callot, grava aq.f. portr.,
topog. et batailles. Je ne sais quel iconogr. le fait naître eu 1611
etmourircn 1660. Il y a confusion ou 2 artistes homonymes.
?Wendcl DIERTERLIN grava en 1614, selon Marolles, des
orncm. à Slra.sbourg, prob' sa patrie.
GRAVURK SOUS LOUIS XIU. 51
Michel DORIGNY, né à S.-Quentin, 1617 (1609 sel. Basan),
mort à Paris, 1663 ou 65 , grava oq.f. et au burin , suj. pieux et
inyth., vignettes et caricat. Roh. Dum. lui at(ii!)uc celle intitulée
la Mansaraâe . (Voy. le règ. suiv.) Le burin de Dorigny est fort
dur. Il grava souvent d'après S. Vouet, son gendre et son maître.
Etienne DUVAL (ou DU VAL), mort en 1650, gravait s. bois.
Charles ERRARD, né à Nantes vers 1606, mort à Rome, 1689,
était peintre et architecte. Rob. Dum. cite de lui une seule pièce :
un portrait aq.f. et au burin, daté de 1631.
J. ESTORGE. Rob. Dum. cite de lui une oq.f. de piété. Est-il
sûr qu'il soit Français?
Pierre FABRE grava à Lyon, sa patrie , en 1622, les planches
d'un ouvr. sur l'entrée du roi en cette ville.
M. FAULTE. Le catal. de la vente Robet(1847) cite un portrait
ainsi signé et gravé sous Louis Xïlï.
J.-Bapt. FERDINAND grava, en 1617, des orncni. d'orfév.
Pierre fIRENS, né à Paris, l60i, mort, 1690 (ces dates sont
p. -être fautives) , grava aq.f. et au bur., dans le genre de Th. de
Leu, des portr. et des est. hislor. etallcgor., des lities de livres, etc.
Je citerai le sacre de Louis Xill enfant. Son burin est dépourvu de
souplesse. Il était libraire-édit. etraarch. d'estampes, ainsi que son
frère , graveur médiocre.
Nicolas G uill. de LA FLEUR, né en Lorraine, gravait aq.f. à
Korae, 1638, des fleurs et ornements.
César FLORENTIN, né à Dijon, 1594, mort à Paris, 1663. Elève
de Mauperché, grava aq.f., d'après le Primalice, et continua pro-
bab* sous Louis XIV.
Simon FRANÇOYS, né à Tours. 1606, mort, 1671. — R.Dum.
cite de lui 2 suj. pieux, fliy./"., gravés sous ce règne ou s. le suivant.
Augustin GARNIER, né à Paris, 1579 ou 92, parent de Noël,
gr. aq.f. et au bur., d'apr. le Primalice.
* Léonard Gaultier, voir les règnes de Henri III et IV.
Claude GELLÉk, dit le Lorrain, né au château de Chamagne
(Vosges), 1600, mort à Rome, 1682, est un de nos plus célèb. ar-
tistes, aq.f- Tous les iconogr. ritont ses pièces, grav. sous oc règne
5'i GRAVURE SOUS LOUIS XIII-
et sons le suivant. J'ai vu, à la vente Bol). Dumesnil, la Tempête
de Cl. Gelléc monter à 1,500 fr., en 1" état.
* Pierre gourdelle, cité sous Henri IV, grava, je crois, encore
sous Louis XIII. On lui attribue une est. représ, la Mort d'Abel.
* Claude goyrand commença prob' s. Louis XIII . V oy . le règ. suiv.
* Jacques grantôme, déjà cité. 11 y a peut-être sous ce règne un
autre graveur du même nom.
René GUERIGNEAU (ou Guerineau) grava des sujets divers
et des ornements, sous ce règne et sous le suivant. Berthod, dans
sa Ville de Paris en vers burlesques , édit. de 1658, page 65,
met en scène Guerineau , m** d'est., établi près des Halles. C'est
prob' ce graveur. Le catal. delà bibl. Solenne lui attribue la pièce
du Procez comique, scène théâtrale, gr. vers 1630. Il continua
à graver sous Louis XIV.
? Mathieu GREUTER , né à Strasbourg ? 1584 , mort à Rome,
1638. Brulliot cite de lui une est. représ, la colonne érigée à
Henri IV, à Rome , et signée : Math. Greutei'', Lugduni fecit.
Mathias Geuter, nommé page 38, est prob' le même.
* J. -Augustin GtiiLLAiis. Voir le règne suivant.
Augustin HANZELET, uéàToul, vers 1609, artiste médiocre,
grava des pièces obscènes. FI. le Comte dit qu'il grava de la méca-
nique , c. -à-dire des suj. représ, des machines , des fortifie, des
appareils en tout genre.
Claude HENRIET, né à Nancy, était peintre ; il passe pour un
des maîtres de Callot. Il grava quelq. aq.f.
Israël HENRIET, né à Nancy, 1608, lils ou parent de Claude,
fut m"! d'est, à Rome, et mourut à Paris, 1661. Il grava dans le
genre de Callot et Perelle.
? Jean la HIÈRE gr. aq.f. à Nancy, en 161 1, d'apr. Ch. de La
Ruelle, la perspect. de la chapelle ardente du duc de Lorraine.
Laurent de La llIRE, ne à Paris, 1606, mort ib., 1656, gr.
aq.f. des suj. pieux et myth., de 1639 à 1648.
Adrien HUBERT gravait des suj. de théâtre.
Grégoire HURET, né à Lyon, 1610, mort à Paris, 1670, grava
au burin, avec habileté, allégories, thèses, portraits, suj. pieux et
GRAVURi: SOUS LOUIS XllI. 53
histor., d'après ses dessins. Il contin. sous le rit^uc de Louis XIV.
Jacques HURTU, orfèvre fiançais, grava, en 1619, 29 pièces
trornciu. d'orfcvr. éditées par P. Firens.
Jean de S.-IGNY, né à Rouen vers 1600, mort vers 1636,
élève de Rabel, dessinait des costumes et div. sujets, qu'il faisait
graver par dos artistes de son temps. 11 grava lui-même ag.f,
* Jaspar isac, déjà cité sons Henri 111 et IV, gravait encore en
1637 les vignettes du livre intit. : HistotnaS. MartinideCampis.
? Claude ISAC, fds de Jaspar, grava p. -être sous ce règne. C'est
Marolles qui cite ce nom.
Antoine JACQUART, arquebusier à Poitiers, grava au burin ua
gr. nomb. d'orn. d'orfév. etsuj. mytholog., vers 1624.
Pierre JODE, mort en 1634, gravait au burin.
Mathurin JOUSSE, né à La Flèche, grava en 1627 les 52 vignettes
de l'ouvr. : La fidèle ouverture de l'art de Serrurier, in-fol,, et,
en 1635, les 55 vign. d'une édition de la Perspective de Viator.
Vincent JUSTINIAN, (ihàt Joseph, grava de l'archit. en 1630
(Marolles).
— LAMARTONNlÈRE (ou La Martoïinière ) grava sous
Louis XIII des su j. historiq. ou....
Michel LASNE, né à Caen, 1596, mort, 1667, grava au bur.
et aq.f., vignettes, portraits, suj. pieux, thèses, topographie. Ses
nombr. porti'. sont estimés. Je citerai, parmi ses pièces topogr., le
château neuf de S. -Gcrm. -en- Laye, en 2 feuilles, 1614. M. Hennin
possède une est. hist. en 2 f., 1628, signée J. E. Lasne.
N. LECLERC. Vu ce nom au bas d'une est. contemporaine.
? Gédéon legARÉ (ou L'Egaré), prob' Franc., gr. vers 1625
des ornem. de bijout. ; p. -être ne fut-il que dessinateur.
Antoine LEMERCIEK (ou Le Mercier), grava, vers 1633, des
ornem. et de l'archit. Cité par 11. Dum.
Pierre LEVEILLE, d'Orléans, grava des frises d'archit. en
1640. J'ai vu nommer aussi un Leveillé, qui grav. des ornem.
d'orfév. Marolles cite |)lu>. fois ZcyestuY/c'e, d'Orléans, qui tiav,
à Rome. Serait-ce encore le niênic ' On retrouve un Leveillc sous
Louis XVI.
54 GRAVURE SOUS LOiJiS XIlî.
Jean de LOISY (ou Loysi) , né à Besançon, 1603, gr. des vi-
gnettes de piété en 1635. Je ne sais si c'est lui on son fils Pierre
qui grava en 1673 les A^ignettes d'un Inéviaire,
Pierre LOMBART, né à Paris, 1613, mort vers 1682, grava
des portr. au burin, et continua sous Louis XIV. Est-ce le même qui
grava vei's 1625 des ornem. de bijouterie?
Pierre LE MAIRE, né à Dammartin, 1597, mort à Gaillon,
1659, était élève de Vignon ; il grav, aq.f. des suj. mythol.
François M ANSARD père, archit., aurait gravé, selon Marolles ,
2 pièces d'architecture.
Pierre MARCHAND grava, en 1623, des orn. d'orfévr.
Pierre MARIETTE, mort en décembre 1657 (Basan dit : en
1774, âgé de 80 ans. C'est une erreur, ou il confond avec un au-
tre Mariette). Il était éditeur et graveur aq.f. Toutes les pièces que
j'ai vues de lui sont marquées exc.^ et sont loin d'être artistiq. Je
citerai les acteurs de l'hôtel de Bourgogne, jouant une scène vers
1630, pièce plus rare que celle reprcs. le même suj., par Ab. Bosse.
Charles MASSÉ, selon Rob. Dum., grava «(/./'. d'apr. divers
maîtres. Ne pas le confondre avec J.-B. Massé,
* Michel de mathonière, déjà cité page 36. J'ai vu une est. aq.f.
représ, le Roy se rendant au Palays. On lit au bas : par Michel
de Mathonière , 1614.
Henri MAUPERChÉ, né à Paris, 160-2 ou 1606, mort ib.,
1686, peintre en paysage, a gr. portr., ornera., paysages, mo-
num. et suj. pieux. Il contin. sous Louis XIV, et fut reçu mcmb. de
l'Acad. de peint, en 1655 ; mais il fut réglé que : les peintres de ce
genre seraient , après lui , exclus de celte dignité. — Singulier décret !
Simon MAUPIN a gravé des pièces mécaniques, de l'archit., et
une vue de Lyon, datée de 1625.
Claude M ELLAN, né à Abbeville (1), 1598 ou 1601, mort,
1088. Elève de Th. de Leu et de L. Gaultier, il gravait d'apr.
S. Vouct, en 1638, et contin. sous Louis XIV. On a de lui des su-
«
(1) Celte ville va devenir sous les riîgiics suiv. une véril. pépiniore d'ar-
tistes célèbres. Après Paris , c'est prob' Abbeville et Nancy qui en ont fourni
le plus Voir V Annuaire (\c l'arrond' d'Alilicvillo, 18-i9.
GRAVUlUi SOUS LOUIS XllI. ;")5
jets picnx, thèses, blasons, titres de livres, vignettes, cl nonib. por-
traits. Tous les iconophiles connaissent sa Sainte face, composée
d'un seul trait de burin.
Balthazar LE MERCIER est signalé par MaroUes comme grav.
d'ornem. d'orfév. en 1 625.
Jac(|ues LE MERCIER, né à Pontoise, vers 1590, mort à Paris,
1660, gravait aq.f. dos 1608, architect,, statues, catafalques, etc.
Il était arcbilecle du roi, sous le règne suivant.
Charles MESLIN (Mellin ou Melin), né en Lorrauie vers 1600.
Rob. Dam. cite de ce peintre une pièce aq.f. C'est un ex-voto
gravé à Rome.
?De METEZEAU. On voit (coUect. de Fontettes) une gr. pièce
en 2 feuilles, gr, aq.f., qui représ, la Tenue des Etats en 1615,
aux Gr.-Augustins. Au bas , à gauche , on lit : De Metezeau ,
arck. du Roy. (Ce fut lui qui constr. la fameuse digue de La Ro-
chelfc.) Celte pièce est-elle gravée d'après ses dessins ou par lui-
même? En 1715 elle fut reproduite en plus petit par Hérissct, et
en 1789 par Picquct, à Tocc. de la tenue des Etats généraux.
Nicolas MIG^ARD aîné, né à Troyes (ou Avignon), 1608,
mort à Paris, 1668. Ce peintre a gravé «</./'. des cojnpos. pieuses
et raythol., sous Louis XIII et aussi sous le règne suiv.
Pierre MIGNARD jeune, né à Troyes, 1610, mort à Paris, 1695,
célèbre peintre. Rob. Dum. cite de lui une pièce gr. à la pointe.
N. MOILLON a gravé 3 paysages, datés de 1613.
Balthazar MONCORNET, ou de Moncornet, né à Rouen, vers
lecomm'du l7«sc., fût peint., graveur g^./". et au bur. ,cl ni'' d'est.
Il grava et édita de 1622 à 1663. Prcsq. toutes ses œuvres sont si-
gnées : Moncornet exc, et non : sc. Au bas d'une pièce d'ornem,
pour joaillerie, on lit : Le Mercier my. Ballhasar Moncornet fccit
et exe, 1626, et, sur une autre, fecit, 1635. Je citerai de lui ,
comme pièces rares : la Naissance de Louis XIV à S. -Germain,
1 638 , signée : Moncornet exe. 1 00 privilège. Cette gravure semble
être le haut d'un almana(h ; — inic vue pittoresque du mont Valé-
rien, vers 1640; — la chapelle de la Vierge à N.-Dame de Paris. Sa
suite de portr., publiés sous Louis XIV, est très-connue et peu rare.
56 GRAVURE SOUS LOUIS Xlil.
? Anne MONCORNÉT. Marolles cile ce nom, que j'ai lu au bas
d'une allégorie gr. vers 1620. Peut-être n'cst-il qu'éditeur.
J. MONTENA.T, né vers 1600. Rob. Dum. cite de lui un sujet
pieux, gravé sur bois. Il le suppose Français.
Edrae MOREAU, né à Reims, grava et édita, I6l9, des vign. pour
l'ouvr. int. : Les Roses de F amour céleste... par de Rosières de
Chaudeney. Son burin léger rappelle Crispiii de Pas. En 1635, il
grava 7 vignettes, d'après Baussonet, pour le Dessein de t histoire
de Rheims, deBergier. On lui doit, entre autres grandes pièces,
le Tombeau de S. Remy, auj. démoli ou mal restauré. Un autre
Moreau, ou p. -être le même, grav. en 1633 des modèles d'écriture.
Jean MORIEN, prob' Français. Le catalogue Reynard cite de lui
une pièce d'orn, gr. en 1612.
? Nicolas du MOUSTIER florissait, dit-on , vers 1634 ; je ne
sais en quel genre. Il ne faut pas le confondre avec Geoffroy Du-
monstier, signale sous François l".
?= PAPILLON. Il y a p. -être eu sous ce règne un graveur
s. bois de ce nom, dont le fds Jean gr. sous Louis XIV.
* Jean le pautre a commencé sous ce règne. Voir le suiv.
J.-M. PELAIS, prob* Français , florissait à Rome en 1625.
* Gabriel perelle grava, dit-on, des vignettes vers 1638. J'ai
vu de lui la Défaite des chats espagnols devant A7Tas, caricat.
de 1640 (1), Voir le règne suiv.
Etienne-François PERRIER le jeune, né à Mâcon vers 1590,
mort à Paris, 1660, a gravé ag.f. des suj. pieux ou mylhol. et
des bas-reliefs anliq., d'après ses propres composit. Il grava, en
1632, d'après S. Vouet, et continua sous Louis XIV.
Guillaume PERRIER, neveu du précéd,, né aussi à Mâcon vers
1610, a gravé aq.f.y prob' sous Louis XIII. Rob. Dum. cite de
lui 4 pièces, dont un portrait.-
(!) Ce sujet a été traité plusieurs fois; on le retrouve dans le recueil des
Proverbes de Lagniet, 1658 (voir le règne suiv.). La prise d'Arras est de
1640, mais est-il sûr que l'est, attr. à Perelle soit de cette date? On a souv.
confondu l'époque du sujet avec celle de la gravure.
GHAVUIIE SOUS LOUIS XIII. 57
T. PETRE gravait des modèles d'écrit, eu 1641.
* Jean picart, déjà cité sous Hciui IV, gr. encore des portraits
et suj. histor. en 1628, et des armoiries en 1634.
Hugues PICART a publié (sous ce règne, je crois) un gr. plan
de Reims, d'après Jacq. Cellier, de Reiras, prob' le dessinât. -calli-
graphe dont la Bibl. nat. possède (aux manuscr.) des dessins à la
plume, datés de 1583.
Robert PICOU, peintre, né à Tours, 1610, grava, d'après le
Bassan, quelques pièces allég. ou pieuses, aq.f. et au burin. On
cite aussi un Jacob Picou. Est-ce le même?
Jean PICQUET grava au burin des portr., costumes et suj. de
mœurs, d'après Daniel Dumouslicr. Son burin était fort dur.
Thomas (ou Théodore) PlCQUOT, peintre, gravait aq.f. des
ornem. d'orfévr. en 1638.
Henri PICQUOT, frère du précéd., grava aq.f., mais avec
moins de talent (ditRob. Dum.), 2 suj. pieux, et une carie, en 1640.
* Jean POiNssART, cité au règ. précéd., grava, surtout sous
Louis X]U,aq.f., de nombr. pièces topog., d'après les dessins de
Cl. Chastillon. Je citerai sa vue de l'Hôpital S. -Louis, en 2 feuilles,
estampe où figure, en son entier, le gibet de Montfaucon. Sa gra-
vure du Projet de la place de France offre des fonds exécutés
avec une gr. finesse. C'est une vue de Paris dont la perspect. est
un peu forcée, mais très-piltor. C'est, je crois, sa meilleure pièce
en ce genre ; Sauvai la cite au tome I" de ses Antiquitez.
Nicolas POUSSIN. Rob. Dum. cite une aq.f. qu'il attribue à ce
peintre célèbre.
Nicolas PREVOST, qu'il ne faut pas confondre avec celui cité
page 27 ; peintre et élève de Cl. Viynon, gr. aq.f. 6 suj. pieux,
qui appart. à ce règne ou au suiv.
Daniel RABEL, fils de Jenit, grava aq.f., en 1630, pnysagcs et
costumes, avec plus de talent encore (picBriot. Ses têtes étaient au
pointillé, genre de gravure alors nouveau. Voir /. Boulanger.
François RAGOT, né à Paris, 16l4(Basan dit à Bagnolct, l64l .
Cette date est fautive), grava au bur. des portr. et des vigncltcs.
58 GRAVURE SOUS LOUIS Xlll.
Je citerai celles deï Histoire miraculeuse de la S'^ Hostie , 1634,
gravées d'ap. des tapisseries du 16* siècle.
Jacques RAVENEAU grava des modèles d'écrit, en 1644,
Claude RIVARD, né en 1592, prob' en Lorraine, orfèvre, grava
au burin des ornera, d'orfévr., et trav. encore en 1645.
Nicolas ROBERT, né à Langres, 1610, mort à Paris, 1684, a
gravé des oiseanx et des fleurs sous ce règne et le suiv.
?Reué ROCHERAN, né en Bretagne, dessina et grava fort prol»',
ag.f.y et en amateur, plus, plans ou vues de couvents. Je citerai
celui des cordelicrs de Paris, dont il était relig. Ces 4 pièces raanq.
de dessin et de persp., mais sont très- curieuses et rarissimes, car
elles n'existent qu'à la Bibl. nat. ; je les décrirai ailleurs. Le style
de ces pièces indiq. un graveur inexpérim. ; je les attribue à ce
règne, à cause de l'orthog. des inscriptions du bas ; celles du haut
ont été ajoutées, et sont, ]c crois, plus modernes.
?= ROUSSEL. J'ai recueilli, je ne sais plus où, ce nom, comme
celui d'un artiste de ce temps; pas d'autres détails.
Gilles ROUSSELET, né à Paris, 1614 (Basan dit 1640; je crois
qu'il confond avec un autre Rousselet), mort à Paris, 1686 ou
1688. Elève de Ch. Lebrun, il grava avec habdeté, d'après les
maîtr., et au burin, suj. pieux, portr., thèses, allég., est. histor.
Il commença sous Louis XIH. Ne pas conf. avecu^gide Rousselet.
C. LE ROY. J'ai vu de lui une pièce au bur. représ. uneBouiiq.
pharmaceutique.
Henri LE ROY grava {fecit) une allég. histor., 1614, aq.f.
? Nicolas SANSON, né à Abbeville, 1600, mort à Paris, 1667 ;
célèbre géographe sous Louis Xlll et XIV. 11 devint, dit-on, con-
seiller d'Etat. Est-il siir qu'il ait gravé?
Simon SAVERY grava (sur bois?) des cost. milit, de ce temps.
Christophe DE SAVIGNY, né en 1581, grava s. bois, à Paris,
de la mécanique, selon Marolles.
? Pierre SCALBERGE, p. -être étranger, grava, vers la fin de ce
règne, des suj. pieux et mythol.
? François SCALBERGE a gravé une cur. vue du Jardin des
Plantes à son origine, et aussi, dit-on, des suj. pieux aq.f.^ 1637.
GKAVUIUi SOLS I.OUJS Xlll. 59
I/ainait-oii conf. avec Pierre? Ce nom reparaît sous Louis XV.
* Israël siLVESTRE, né en 1G21, a prob' connu, à grav. sous ce
règne. Voir le suiv.
Henii SIMON, né à Bar-sur-Aube, gr. des porlr. d'ap. les des-
sins de D. llabel.
Nicolas DE SON, né à Reims, grava aq.f., en 1G25, le portai!
de la cathéd., et autres pièces estimées.
Jacques STELLA, né à Lyon, 1595, mort à Paris (on à Lyon,
1657, selon Mariette), peintie, a gr., aq.f., ovncm. et suj. pieux.
Il trav. à Florence en 1620. Son frère François dessina, à l'encre
de Chine, de 1612 à 1640, de curieuses vues, d'après nature, d'édi-
lices de France (•> vol . in-fol. au Cabin. des est.). Sa sœur Françoise
Bouzonnetgr. des orn, d'archit. J'en parlerai sous Louis XIV, ainsi
que de ses deux filles, Antoinette et Claudine.
Eustache LE SUEUR, né à Paris, 1617, mort ib., 1655. Ce
peintre célèbre a gravé, sous ce règne prob\ nue aq.f. (signalée
par llob. Dum.), reprcs. la S'e Famille.
= TASSIN, né à Dijon? grav.-géog., a publié, 1634 à 1636,
le Profil des vUlosde France. 2 vol. in-4° oblongs; ouvr. où il
reproduit en j)elit des plans fort médiocres et des vues de villes
d'après Cl. Cliastillon, Mattb. Mérian, etc. Quelq.-unes ont p.-être
le mérite davoir été gravées d'apr, des dessins inédits.
? Melchior TAVERNIEK, né, selon Basan, à Poitiers, 1594; se-
lon llu1)er, vers 1560, à Anvers, patrie de son père, a gravé des
portr. d'apr. les dcss. de D. Piabel, et des cart. gcog. qu'il édita
lui-même dè.s le règne de Henri IV. Son nom, suivi detJ^C, figure
au bas de nombr. est. hist. et de portraits. On lui doit des pièces
peu arlist. mais fort curieuses. Il grava, dil-ou, en collaborât, de
P. Fircns et d'Ab. Bosse, les planches de l'ouv. : Eloges... sur la
triomphante réception du Roy à Paris (à son retour de La Ro-
chelle), in-folio, 1628.
Louis TESTELIN, né à Paris, 1615, mort, 1655. Elève de
S.Vouet, grava, rt^./". et au bur., des viguctt. etsuj. de pieté, pro-
bablement dès ce règne. Son ùkv%IIenri, né en 1616, ajpu connu,
à graver à la mnne épo(|uc. J'ai lu qiiclq. ])arl : Lnarenl Tettelin.
60 GUAVURK SOUS LOUIS XllI.
* Philippe ïiioMASSiN continua s. ce irçnc. Voir le piéccd.
? Didier TORNER (Tovoier ou Tounoyer) grava, de 1622 à 25,
plus, pièces de serrurerie. Est-il Français?
François TORTEBAT, né à Paris ou à Mâcon, 1590 ou 1600,
mort à Paris ou à Rome, 1660 ou 90. Bénard (catalogue de Pcignon
Dijonval), après l'avoir fait naître en 1600, fixe ailleurs sa nais-
sance à 1626. Tortebat grava à l'ag./". , d'apr. Sim. Vouet, dont
il était gendre, des suj. de piété, allég. et portr. Beauc. de ses
pièces, si l'on ne confond pas avec son fils Joseph, sont datées de
1660 à 1664. Il appartient donc au règne suivant, mais doit
avoir comra. sous celui-ci, s'il est né vers 1600. H fut m** d'est.
Jean tOUTIN, émailleur à Cliâteaudun, gr.,en 1619, I9plan-
ches d'ornem. d'orfèvrerie.
=DU VAL gr. s. bois des portr. d'après Michel Lasne et Cocliin.
Moïse VALENTIN, né à Coulommiers, 1601, mort à Rome,
1632, peintre, grava «§'./'. Rob. Dum. cite ses composit. Moïse
était un faux prénom. Voir, sur cet artiste, un article de M. Ana-
tole Dauvergne (dans le journal V Artiste, de 1844 ?) qui le nomme
Jean Valentin de Boulongne.
* Alex. VALLÉE , cité page 37, gr. encore des portr, vers 1615.
** Pierre vallet, cité sous Henri IV. Voir page 37.
N. VIENNOT grava, en 1633, le portr. de Gaston d'Oiléans,
frère de Louis XIII, et autres portr. d'apr. S. Vouet.
Claude VIGNON, né à Tours, 1590 ou 93, mort, 1670; pein-
tre, a laissé quelq. aq.f. remarq., suj. de piété et allégories. Il
continua sous Louis XIV.
M. VISSELET, prob' Français, grava des est. de piété, au com-
mencem* du dix-septième siècle. P. -être appartient-il au règ. précéd.
Simon VOUET, né à Paris, 1582, mort, 1641. Ce peintre re-
nommé grava, oq.f.^ une S'" Famille, en 1633. Voir Rob. Dum.
Sebastien VOUILLEMONT grava au bur. des portr. d'apr. le
Guide et autr. maîtres, en 1638. On lit dans l'ouvr. de Brulliot
qu'il naq. à B.ir-s.-Aubc, 1623; qu'il était élève de D. Rabel, et
travaillait à Rome.
Rcmy VUIBERT, ne vers 1607 (Brulliot dit à tort 1707), était
GRAVUHK SOUS LOUIS XlII. Gl
t'iove de S. \ ouct. 11 ^v. au bnr. et aq.f. des suj. pieux et inytli.,
et des allégories, en 1629 on 39.
J.-M. WEIS , Argentin. 11 existe une vue de Paris sous
Louis Xlll, signée ainsi. Le mot abrégé Argentin signifie Argen-
tinus, c.-à-d. Strasbourgeois.
Je mentionnerai ici quclq. artistes étrangers qui, sous ce règne,
ont gravé des portr., de la lopog. ou des pièces hist. fort iutéress.
pour notre liistoire, tels que : Isaac Bi'unn, né à Presbourg ; —
iéxémie Falck, Polonais, qui gr. des cost. et des acteurs de Paris ; —
Halbeek ; — Venceslas Hollar ; — hwclinc ; — Micbel van Lochon ;
— C. Mallerij ; — Mathieu Mérian ; — Crispin et Simon de Pas
( Pass ou Pa.as) ; — Romboutius Hoiamis ; — Christolfe! van Si-
c/iem ; — Jean Ziarnko ; — Wisdier. J'ajouterai quelq. détails.
Halbeek, déjà cité sous le règ. précéd., a gravé sous celui-ci,
entre autr. pièces cur., la Chapelle souteri'aine trouvée à Mont-
martre en 1611, avec un texte explicatif. Dubreuil (édit. de 1612)
s'étend au long sur celte découverte.
Iswelinc (p. -être faut-il lire : J. Swelinc) nous a laissé une
image grossière et dépourvue de perspect., mais fort curieuse. Elle
représ, le plan de 1 île S. -Louis et des 2 ponts, avec les rues pro-
jetées et exécutées vers 1618, sauf qu'on n'adopta pas tous les noms
de rues qui figurent ici. On remarq. sur la Seine un coche d'eau,
nommé Corbilliac {ou Corbilla7'd),fM^^^ ^'i^ faisait le trajet de
Paris à Corbeil. J'ai lu quelq. part que ce coche servit, sous Henri IV,
à transporter des morts, victimes d'une cpidéuiie. Le nom de Co7'-
billard resta depuis aux voitures funèbres.
C. Mallery, d'Anvers. J'ai vu de curieuses pièces histor. et des
portr. français de cette époq., signés de ce nom. il gravait, dit-on,
d'après les dessins de Daniel Rabel.
Matthieu Mérian, né à Bàlc, 1593, mort en 1651, était li-
braire et édit. d'est, à Francfort-s.-Mein. C'est sans contredit le
graveur étranger qui nous a laissé le plus gi-. nombre de pièces in-
téress, pour notre hist. ou notre topographie. 11 paraît avoir résidé
à Paris entre 1610 et 1620. 11 ne faut pas le confindre avec
son fils ou son parent, Guspnril, qui copiait à Frauclorl, vers
62 GUAVURF. SOUS LOUIS Xllî.
1650, les estampes topographiq. éditées dans tous les pays.
M. Méiian savait choisir les sujets ou les points de vue les plus
pittor. Il semble qu'il ait eu pour but de flatter la curiosité des ar-
chéologues à venir. L'inégalité de ses produits, sous le rapport du
mérite, m'amène à croire qu'il signa des pièces exéc. sous ses ordres
par des mains peu exercées, ou qu'on abusa de son nom. Il y a,
dans ses imperfections mêmes, je ne sais quoi de naïf, qui fait passer
sur la médiocrité du dessin. Le calai, complet de ses œuvres serait
fort long, car il a gi-avé aq.f. et au burin , ou signé une prodig.
quantité de vignettes, de vues, de plans et de sujets hislor. La
BibL publiq. de Bâle, sa patrie, renferme, dit on, un recueil de
presq. toutes ses compositions. Quand j'y passai en 1842, la Bibl.
étant fermée , je ne pus la visiter, à mon grand regret.
Parmi ses vignettes pour l'Hist. anc, j'en signalerai une de 161 8,
où, à propos du supplice de je ne sais quel personnage, on voit une
parfaite représent, de la guillotine actuelle. Une collection de pe-
tits paysages grav. vers 16'20, offre plusieurs vues prises à Paris,
Charenton, Nancy, etc. En 1613, il grava, d'apr. Cl. Chastillon,
le Feu de la S. -Jean sur la place de Grève, 2 feuil. avec texte.
La topographie française , publiée par Boisseau en 1641 ,
contient cette même estampe, avec corrections curieuses (1), ainsi
que plusieurs vues d'anciens châteaux ou de villes, dues à son
burin. On a de Mérian de nombreuses pièces histor, publiées iso-
lément; telles que les promenades du jcuuc roi en I6l4 et 1616,
sur les hauteurs de Belleville, aux faubourgs S.-Jaccpics et S. -An-
toine. D'auties représ, des feux d'artifice tirés pour l'amus' du
roi, au sommet de la Tour de Nesle (2), et sur le quai des Célestius.
Ces estampes portent un cachet d'actualité, qui atteste que Mérian
(1) Le \" état de cette est. est daté de 1G15 : on y voit l'île aux Vaches,
aiij. S. -Louis. Dans le 2" état delà planche, 1G21 eH64i, celte île est garnie
de maisons ; une fontaine est construite sur la place de Grève, et les armes
d'Anne d'Autriche sont substituées à celles de Marie de Médicis. — (2) Cette
est. offre un renseig. partic*^ intéressant pour les amateurs de feux d'artifice.
Le feu se communique de la tour de Nesle à celle du Bois (du pavillon orient,
de l'Institut aux 3 guichets du Louvre), au moyen de couraiilim: ou fusées
volantes, qui glissent horizontal' sur des cordes tendues
GRAVURE SOUS LOUIS XllI. 63
les grava, à Paris, de visu, et quolq. jours, sans doute, après l'cvc-
ncment. I.es collections cleFcvr.dc Fontcttes, de M. llcnnin, et la
mienne, renferment des images de ce genre, qui ont la valeur de
pièces artistiques, vu leur excessive rareté.
Les plans et vues de villes à vol d'oiseau semblent être la spé-
cialité de G. Mérian. Il en a gravé une quantité, notam' dans l'ouvr.
intit. Archontologia Cosmica, Francfort, in-fol., lG21 (la 'z" édit.
est de 1649). On y trouve des vues trcs-piltor. de Paris, Lyon et
autres villes de France. Celle de Paris est des plus intércss. Les
monuments publics y sont d'une ampleur exagérée, alin qu'ils res-
sortcnt mieux du sein des maisons figurées au hasard. Cette vue
et toutes celles du même ouvrage ont été regravées en 1655 par
Gaspard Mcnan (dont le burin sec et mécanique est bien infér. à
celui de Matthieu), dans sa Topogro.phia Galliœ.
Parmi les plans généraux de villes en relief (ou à vol iPoiseau),
oii figurent les remparts et la plup. des rues, on remarq. ceux de
Nuremberg, Francfort, Baie sa patrie, Paris, Venise, etc. Ce sont
de vérit. ch.-d'œuv. de patience, et on ne saurait les réduire sans
leur ôter tout leur effet, tant les détails sont précis et fins. La
copie exacte coîiterait de fortes sommes. J'ai vu,àFrancfort-s.-Mein,
le plan de celte cité, en 4 feuilles ; il m'a paru, sur les lieux mêmes,
d'une grande exactitude ; on y reconnaissait les quais, les places et
la plup. des maisons un peu remarquables. Celui de Paris, 1615,
en 2 feuilles, accomp. de texte et de costumes, cstd'une bien moindre
proportion, mais la gravure , exéc. à la pointe , en est si fine ,
qu'on y découvre une foule de précieux détails. Ce plan est loin
d'avoir la précision de celui de Francfort; né.inmoins c'est le plus
exact et le plus utile à consulter, entre 1570 et 1652. Ha été copié
et réduit plusieurs fois avec des corrections, qui coïncident avec les
changements opérés dans la capitale à diverses époques : je le
décrirai avec soin, dans mes Etudes sur les plans de Paris.
Crispin de Pas {van Pass et Pasce), dit le Vieux, a grave des
pièces histor. et des portr. français, entre autres ceux de courti-
sanes célèbres de son temps, à Paris et ailleurs. On lui doit les
j)lauchcs sur cuivre du Manège de Pluvincl, dont la V étlit. est
64 GRAVURE SOUS LOUIS XIII.
de 1623. Le portr. de Pluvinel, en tète du volume, est signé ; Si-
mon de Pas, fils ou parent de Crispin.
Je citerai encore de Cr. de Pas une vignette où l'on voit Riche-
lieu conduisant sur la Seine la barque de Louis XIII. Cette est.
se trouve dans un livre français, in~l2, 1625, dont le titre bizarre
échappe à ma mémoire.
Je citerai de Romboutius, natif, je crois, d'une ville hollandaise,
une longue vue de Paris en 4feuill., faite évidera* d'après le plan de
Mérian, ci-dessus cité. Sur les premières épreuv., 1618, on remarq.,
à gauche, la statue équestre de Louis XIII, enfant, et div. costumes
parisiens. Sur le 2^ état (1621), le roi est déjà un jeune homme.
Entre autres portraits français, ciq.f. , dus à Christophe Van
Sichem, je citerai celui en pied de Ravaillac.
Joannes Ziarnko, Polonais, artiste peintre, a gr. plus, pièces
remarq. Je citerai un plan de Paris, en une feuille, 1616, d'après
celui de Quesnel ; des fêtes et cérém. qui eurent lieu à Paris, telles
que le Carrousel donné à la place Royale , 1612 ; l'assemblée des
Etats, 1614, etc.
Wische}', grav. flamand assez habile, a signé, en 1618, une
pièce prob' peu connue. C'est une copie en 2 feuilles, aA'ec quelq.
modifie, du plan de Mérian (1615). Je ne l'ai jamais vue qu'au
dépôt de la guerre. — Il grava aussi des pièces histor. et alléger,
dès 1605.
Voici une liste des principaux édit. d'est, à Paris, sous Louis XIII :
Nicolas le Blond, rue S. -Denis, à la Cloche d'Argent ; — Jean
Boisseau, imagier et enlumineur du Boy, en l'isle du Palays, «
la fontaine de Jouvence, 1642; — Louis Boissevin, r. S.-Jacq.,
à S^^-Geneviève ; — A. Bosse (voir page 46) ; — A. Boudan ; —
Fiançois Langlois, dit Ciartres (p. -cire aussi graveur?), r. S.-
Jacq., aux Colonnes d'Hercule, contre \c Lyon d'Argent; —
V* Jean Le Clerc, r. S.-J.-de-Latran, à la Salamandre royale ; —
E. Dauvel — Pierre Firens, r. S.-Jacq., à l'Imprimerie de taille-
douce ; — Henri Le Gras, gr. salle du Palais, à la Lettre L cou-
ronnée, 1641. — Lsracl llcnriet, rue de l'Arbre-Scc, a édité (et j).-
êlre gravé) une prodig. quantité d'est., surtout sous Louis XIV; —
GRAVURE SOUS LOUIS XIH. 65
— Israël, (peut- ô lie Isr. lîeniicl?), éditeur des œuvres de Callot ;
— François Jollain etL.-G. Jollain, rue Saint-Jacques, à T Enfant-
Jésus : — N. Leclerc, 1620 ; — Michel van Loclion ; — Pierre
Mariette; — Nicolas de Mathonière, r. Montorgucil, à la Corne de
Daim; — Jean Messager, r. S.-Jacfj.,« l Espérance; — Balthazar
Moncornet, au faub. S.-Marcel, r. des Gojjclins, 1630 ; — François
Panphi, rue S. -Martin, à S^^-Anne ; — Jean Poinssard, r. S.-Jacq.,
auxEspics 7mo's, 1641 ; — Aug. Quesnel, rue de Bethisy, aie
Chêne (TOv ; — Jean Richer, rue Gervais-Laurent, aux 3 Perles;
— Ch. Rouillard, r. S.-Jacq., à la Fleur de Lys couronné, 16^^ ;
— Jean Sauve, r. S.-Jacq. -, — Jean Mcicliior-Tavernier , rue du
Harlay, à la Rose rouge., puis associé avec Ab. Bosse, quay qui
regarde la Mégisserie (quai de l'Horloge), à l'EspicdOr, ensuite à
la Sphère royalle. Son père, Gabriel, qui vivait encore avant 1621 ,
logeait sur le pont Marchant, à la Huppe; — Herraann Weycn,
r. S.-Jacq. , à S.-Benoist.
Une partie de ces éditeurs figurent parmi les graveurs. J'ai si-
gnalé leur demeure et leur enseigne, toutes les fois que j'ai pu les dé-
couvrir. Quelq.-uns étaient déjà établis des Ilemi IV, d'autres con-
tinuèrent encore leur commerce sous Louis XIV.
On trouve déjà des éditeurs anonymes, qui, pour ne pas se
compromettre ou pour plaisanter, substituent à leur adresse quelq.
di'ôlerie. Ainsi on lit, au bas d'une est. satiriq. contre le maréchal
d'Ancre : à Paris, chez ....les 24 et 25 avril 1617. Ces sortes
de facéties étaient fort usitées dans les titres de livres. Je citerai : le
Procez d'un moulin à vent de la Porte-S.-Anthoinc, contre le
sieur Tabarin, etc.. Paris, Lucas le Gaillard, rue des Farces,
à la Na'ifueté, 1622. Sous Louis XV^, on voit l/cauc. de litres de
ce genre.
N. B. Consultez, sur les graveurs ou éditeurs omis sous ce
règne, les additions à la fin du volume, avant les tables.
66 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
ZZ.^De la gravure française sous laouis ZIV (1643 à 1715),
Perfection de l'art. — Artistes-Amateurs. — Grands almanaehs histor.
— Gravure à la manière noire.
Voici venir le grand siècle de la gravure î Le siècle p. -être de
son apogée. Ce règne de 70 ans a vu surgir tant de graveurs,
bons ou mauvais, qu'en dépit d'activés recherches, je parviendrai
à peine à en signaler la moitié. Ma seule prétention sera donc d'en-
registrer le plus de noms possible, sans oublier les plus célèbres.
Ce serait perdre mon temj>s que de m'étendre sur les artistes de
premier rang ; on possède assez d'ouvrages ou de catalogues où
abondent les détails sur les Audrans, Séb. Bourdon, Nanteuil, etc.
Si je m'occupe de quelques-uns avec moins de laconisme, c'est sous
le rapport de leurs pièces historiques. Je réserve plutôt mes notes à
certains noms d'imagiers obscurs et médiocres, qui ont droit à la
reconnaissance des antiquaires, sinon aux éloges des artistes. Car, ne
l'oublions pas, nous envisageons toujours la gravure sous le point
de vue archéologique. Celui qui aurait le temps d'approfondir ces
études que je me boi'ne à effleurer, trouverait, je pense, bien des
documents inédits, en parcourant les journaux du temps, tels que :
la Gazette de Renaudot, le Mercwe galant, le Journal des
savants, etc., et surtout les 9 portef. de notes manuscrites de Jean
Mariette, conservés à la Bibl. nat.
Outre les graveurs de profession, on compte, sous Louis XIV,
quelques artistes-amateurs, catégorie qui sera prob' ici fort incom-
plète, car leurs produits bornés, en général, à un tirage très-mi-
nime, sont peu répandus. J'en mentionne environ une douzaine,
y compris les deux fds du roi, élèves d'Isr. Silvestre. Si j'avais eu
le loisir de feuilleter le recueil d'artistes-amateurs de la Bibl. nat.,
j'aurais pu , sans doute ,en signaler davantage.
Parmi les est. hist. de cette cpoq. , les grands almanaehs illustrés
occupent un rang important. Ils sont auj. fort rares, et cependant,
plusieurs éditeurs, en concurrence, en publiaient un, au comm* de
chaque année, et le faisaient tirer à gr. nombre d'épreuves.
GKAVURK SOUS LOUIS XIV. G7
La môdiociité de la plupart de ces pièces est le principal inotil
Me leur rareté; joignons-y riiabiludc prise, en j^cncral, de n'alta-
dier aucune estime à un\icil aluianach, quel que soit son entourage.
Ces gr. feuilles subissaient tous les supplices. Après aA'oir été pen-
dant 12 mois suspendues ou clouées aux murs d'un cabinet, elles
étaient livrées aux rats, au feu ou à des enl'anls sans pitié, qui les
léduisaient au rôle de chapeau pointu ou de cerf- volant. Si l'on
retrouve de temps à autre quelque victime échappée au sort com-
mun, ce n'est pas chez nous, peuple gaspilleur par excellence ; mais
clicz nos honnêtes voisins les Allemands et les Hollandais, nations
animées d'un esprit conservateur.
Les almanachs illustrés qui, sous Louis XIII, se compos. d'une
seule feuille, s'agrandissent sous son successeur, et sont formés de
deux. Ils représentent, soit des laits positifs arrivés dans l'année
qui vient de s'écouler, soit des allég. relat. à ces événements. La
gravure joue ici le principal rôle. Quant au calendrier imprimé,
qui jadis occupait les deux tiers de la feuille, il se perd, comme un
timide accessoire, au milieu des grandes figures et des larges ornem'
de l'entourage.
L'ensemble de ces almanachs offre, le plus souvent, une compo-
sition bien entendue. J'en conclus qu'ils étaient gravés d'apr. des
dessins de bons artistes, mais l'exécution s'élève rarement au-dessus
du médiocre. Les chevaux, les orucm. et les figur. allégoriq. sen-
tent le graveur d'images. Toutes les têtes ont un air de famille et
une physionomie de poupée, sauf les portr. du roi, des princes et
des grands personnages, confiés à des burins plus habiles.
Quelques-uns cependant portent dans les détails comme dans
l'ensemble un cachet d'artiste ; les plus célèbres graveurs, en effet,
n'ont pas dédaigné ce genre. On y reconnaît quel(|iicfois la main
ou la signature de Poilly, Edelinck , Le Pautie , Séb. Le Clerc,
Ail). Flamcn, Bonnard, Fr. Silvestre, De Larmcssiii, etc. Ceux-là,
sans doute, étaient j)iésentés au roi ; les autres, destinés au choix
moins difficile, ou à la bour.sc moins sonnante de la simple boiu-
gcoisie. Je décrirai bricv* un de ces alman. que je possède. H est
plus curieux qu'ai lisli(|, On y voit Louis XIV, dansant avec m)u-
68 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
plesse le menuet de Strasbourg (1682), comme l'indiq. un livre
de musiq. ouvert. Pour ajouter à l'éclat des candélabres, on a
placé derrière, des miroirs de Venise ; les rafraîchiss. destinés aux
dames sont, ainsi que l'éclairage, moins raffinés, malgré l'élég. du
siècle, que de nos jours parmi la haute bourgeoisie. On leur sert
tout simplem* des oranges et des espèces de pâtes frites. Au fond
de la salle, on vo'it des musiciens exécutant, debout, les airs les
plus en vogue.
Tous ces almanachs , bons et mauvais , sont devenus rares
et fort i-echerchés , à cause des portraits , costumes , plans de ba-
tailles, vues de fêtes et cérémonies, etc., qu'ils offrent à l'anti-
quaire. Notre Bibl. nat., chose étonnante! n'en possède que fort
peu d'entiers. On n'en rencontre que des fragm. dans la collect. de
Fonteltes. Les plus riches recueils en ce genre, que je puisse citer,
sont ceux de la bibl. impériale de Vienne, de M. Hennin , et de la
bibl. partie, de l'Institut de France, qu'il ne faut pas confondre
avec celle dite Mazarine (l). Les gr. alman. que j'ai vus à Vienne
sont des épreuves tirées avant le colendiner . Cet état peut passer
pour un avantage aux yeux des iconophiles-artistes ; mais l'absence
du calendrier, qui fixe la date et la complète, leur ôte du mérite
aux yeux de l'archéologue.
Ce serait un recueil inappr. qu'une suite, sans interruption, d'an-
ciens almanachs illustrés, depuis les temps les plus reculés jusqu'à
Louis XVI, époque oià ce genre de pièces paraît avoir été aban-
donné. Sous Louis XV, ils comm. à dégénérer. Ils se composent
souvent d'une seule feuille et n'offrent, en général, que des images
médiocres. A partir de la fin de ce règne, les gr. alman. font place
à de petits livres ornés de vignettes, plus ou moins remarq. , tels
que : VAlmanach de la cour, les Etrennes mignonnes., etc.
Moreau jeune y mit plus d'une fois la main. Sous la Répub,, ou
(1) Ces recueils ne renferm. que des almanachs sous Louis XIV. Quant à
ceu.\ antérieurs à cette époque , je n'en ai jamais vu d'entiers et en nombre
que chez M. Hennin. On les rencontre d'ordinaire mutilés, c. -à-dire ré-
duits au sujet histor., dépourvus du calendrier, et par conséq. du haut in-
térêt qui résulte de l'enscml)!?, (Voy. pagt^s 12, 55 et 42.)
GK.YVURE SOUS LOUIS XIV. 00
c-n voit reparaître quelq.-uns, ornés d'altrihuts toul a l'ait iiouv.
et encore fort curieux. Quant à ceux de nos jours, il y en a tant en
tout genre, qu'on ne trouve dans aucun une physionomie bien
tranchée. Il en est aussi qui représentent toutes sortes de sujets,
même historiq,, et qu'on vend de 10 à 25 c, collés sur carton.
Mais ces estampes, dont les modèles se comptent par centaines, ne
peuvent plus l'aire suilc aux anciens. Puisse ce simple aperçu
inspirer à un iconophile l'idée de produire sur cette catégorie
d'estampes un livre digne du monde savant !
L'imagerie rdigieuse porte toujours, sous Louis XIV, un cachet
çi'ossier. Je n'entends point parler ici des gravures exécutées d'apr.
les chefs-d'œuvre de peinture, par les plus savants burins, mais
bien de ces images de dévotion, de ces portraits de saints que lai-
saient fabriquer, pour l'édification des fidèles, les sacristains et les
chefs de confréries, La rue S'-Jacques expédiait par myriades ces
images enluminées, jusqu'aux extrémités du monde. Ce genre de
commerce se maintient auj., tant bien que mal, dans le même
quartier ; mais ses produits se sont perfectionnés, comme toutes les
blanches les plus infimes de l'imagerie.
J'ai vu ou je possède un ass. gr. nombre de ces est. anciennes
qui se rapportent aux paroisses de Paris ; (juchjues-uncs fournissent
des renseig. ass. curieux. La plupart sont anonymes. De célèbres
graveurs ont (juclquefois pourtant prêté leiu* talent à ce genre de
composition , je nommerai Isr. Silvestre, qui grava des images de
S'c Geneviève et autres saints, devenues introuvables; G, Hnret en
a produit aussi lui certain nouibrc.
Jamais, à aucune époque, on n'avait publié une pareille masse
de vues de villes, châteaux et monastères. Les étrangers, attirés en
foule à Paris, achetaient ces est. comme souvenir de leur voy. en
France. C'est pourquoi l'on en retrouve tant, en Hollande, en Alle-
magne et en Angleterre. Il en est de même des est. histor. , si nombr.
sous ce règne.
Je ne parlerai pas des portraits. La gravure franc, en a produit
des milliers et des plus parfaits. Les habiles artistes en ce genre
70 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
abondent, à une époque où tout homme un peu marquant tenait à
laisser un souvenir de ses traits à la postérité.
C'est probablement sous ce règne luxueux qu'on vit paraîti'c les
premières planches de costumes destinées spécialement à servir d'é-
chantillons de modes. Une partie du recueil des Bonnards semble
gravée dans ce but; mais il existe en outre, par exemple, dans le
Mercure galant, des vignettes avec explications relatives à chaque
pièce de l'ajustement. Je crois même que, dans le texte du jour-
nal, on indique l'adresse des bonnes faiseuses.
Quant aux plans de villes, ils durent aux progrès de la géomé-
trie leurs perfectionnements. Je ne connais que ceux relatifs à Paris.
JI en est cinq ou six utiles à consulter, mais les autres ne sont que
de détestables copies inférieures aux plans du règne précédent.
Celui de 1652, par J. Gomboust, oiî les édifices seuls sont en
élévation (voy. pag. 46) est, sans contredit, le plus parfait du
temps. On lit, à projx>s de ce plan, dans la Gazette de France du
12 mars 1658 : « Connue le génie du Roy est universel, et qu'il
M s'entend à toutes les belles choses..., ces jours passez, l'on pré-
« scnta à Sa Majesté un plan avec la description de la v. de Paris
« et de ses fauxbourgs, lequel, après un travail de plusieurs années,
« a esté enfui donné au public par le sieur Gomboust, ingénieur de
« sa dite Majesté. . ., etc. » Suit un éloge de ce plan. Dans le privi-
lège de 1649, qui y est annexé, on lit les passag. suiv., que j'abré-
geiai : « Sur ce qui a esté représenté à Sa Majesté que... ceux qui se
« sont employez jusques ici à faire des... plans de villes... n'y ont
« travaillé qu'à vue d'œil sur de vieux exemplaires pleins de fautes,
« sans y avoir apporté aucune mesure ni observ. raathémati({. ,
« notara' dans le plan de Paris, désiré... avec tant de passion de
« tous ses sujets et des estrangers, Sa Maj. auroit fait commander. . .
« à Jacq. Gomboust, conduct. d'ouvr. de fortifie, de travailler au
« plan (le ladicle ville... à quoi ledit Gomboust ayant travaille pen-
« dant 4 ans, il se seroitsidign' acquitté de ce command\ . . que Sa Maj .
a auroit créé etestably ledit Gomboust, son ingénieur, pour l'élévat.
« des plans de villes. . , etc. » Il résulte de la suite de ce privilège que
Gomboust eut le droit exclusif de faire c;i aver seul, vendre et débiter
GllAVURi: sous LOL'IS XlV^ 71
des plans de Paris. De sorte que nul ne peut se livrer à ce genre de
gravure sans le consentement de l'ingénieur du roi, sous peine de
3,000 livr. d'amende et confise, des planches et épreuves.
Ceprivil. explicj. pourquoi il ne parut, après 1652, que de très-
médiocres plans. Gîux de Boisseau, N. Bercy et autres, quoiq.
tiès-dctaillés, sont dctest., parce que sans doute Gondîoust n'en
permettait pas d'autres. Mais, en 1G76 (probibl. après la mort du
privilégié), parut le plan en 12 feuilles de Builet et Blondel, in-
férieur à celui de 1652, mais à coup sûr meilleur que tous ceux
édités entre ces 2 époques à Paris ou à l'étranger. Celui de Jouvin
de Kochefort, 1G90, servit longt. de modèle, de type pour les
plans exécutés sous Louis XV. Gomboust a levé aussi le plan de
Koucn en 6 f., et sans doute plusieurs autres. Ils sont tous auj.
très-rares. Ce n'est pas leur médiociité qui a causé leur ruine, mais
plutôt leur mérite. Ils ont péri d'usure, à Ibrcc d'avoir été con-
sultés par les géomètres.
L'élégance en tout genre était de mode sous Louis XIV ; aussi
plus d'un marchand eut-d l'idée de faire exécuter son adresse et
son enseigne avec un certain luxe de gravure. J'ai quelques-unes
de ces adresses entourées de riches ornements mêlés aux attributs
de telle ou telle profession, orncm. dus quelquefois à des burins en
renom. Le Paulre ne dédaigna pas de graver l'enseigne de Rous-
sel, fourbisseur sur le pont aux Changes, A la Valeur. Plusieurs ci-
seleurs en cachets, armoiries, etc., ont dû graver eux-mêmes leurs
adresses. On pourrait faire un curieux recueil de ces pièces, plus
rares certainem' que les œuvres de maîtres.
La caricature relative aux mœurs ou aux évén. polit, de l'époq.
est assez abondante, mais général^ reléguée à des burins peu célè-
bres. Tous les iconophiles connaissent la collection de proverbes
de Lagniet, à laquelle ont coopéré des artistes que je citerai dans
ma liste. A comm. de 1600 environ, la caricat. perd ce ton de
grossièreté déjà signalé (page 43), mais clic manq. touj. d'esprit ;
ses charges sont outrées et demauv. goût. L'esprit satirique de ce
temps ne dépassait pas la Uraite de la littérature; il semble qu'il se
soit réfugié tout eiitier dans les écrits de Molière, Boileau et La
72 GRAVURE SOtlS LOUIS XIV.
Bruyère. Je signalerai, page 84, iiiic caricatuic de 1651 contre
Fr. Mansard, l'illiist. archit. Passé le temps de la Fronde, on n'en
cite pas d'autres faites contre des personnages éinincnts on des
classes privilégiées. La gravure, n'eût pu, comme la poésie, se jouer
impuném' du seigneur Tcirtufe. La carie, dirigée contre la bour-
geoisie ou le peuple des halles était seule tolérée, mais il n'eût
pas été bon de rire aux dépens de la noblesse.
Il existe beauc, de caricat, publiées sous ce règne en pays étran-
gers, contre nos mœuis, nos costumes et notre gouvernement. Les
Hollandais et les Allemands gravaient des charges relatives à Louis
le Grand, à ses minisires, à ses maîtresses, à ses coups d'Etat, aux
soleils de sa devise. Je crois même qu'il parut , au delà des Pyré-
nées , des caricat. contre le grand monarque.
Deux nouv. syst. de gravure furent pratiq. sous ce règne. Le
genre pointillé, déjà connu (voy. p. 48, /. Boulanger)^ était assez
en usage pour rendre les chairs. On adopta aussi la manière noire
ou mezzo tinto. Ce genre, selon Watelet, serait de l'invention de
Louis Sichen, 1643, et, selon Jansen, serait dû à un peintre d'U-
trecht, en 1660. Samuel Bernard passe pour le premier grav. franc,
qui se soit essayé dans le mezzo tinto. Du reste, cette manière de
graver est sous Louis XIV un genre exceptionnel, qui donna sous
le règne suiv. de plus brillants résultats.
Voici la liste des graveurs français sous Louis XI V^.
Jean ALIX, né vers I6l5, à Paris, gravait d'apr. Ph, de Cham-
pagne des suj. de piété et portr.
Antoine ALLARD grava des paysag. et pièces topog. en 1696.
Etienne ALLEGRAIN, né à Paris, 1645, mort 1736, grava
aq.f. je ne sais quel genre de sujets...
Jean-Ch*arles ALLET, né à Paris vers 1668, grava des suj. de
dévotion. Vu, de lui, un portr. daté 1695.
Simon Renard de S. -ANDRE, ué à Paris, 1614, mort ib. 1677,
a gravé aq.f. des suj. de piété, des allég. hist. et dos statues an-
tiq. du Louvre.
Louis SAINT-ANDRÉ, peintre, né à Paris, 1639, grava oq.f.
d'apr. les maîtres (Basan).
GR.V.VLllli tous LOUIS XIV. 73
François ANDRIOT (ou Handriot), né à Paris, 1653, grava
au burin, en France et en Italie, des suj. pieux.
L. II. de Voyer d'arGEi\SON grava aq.f. en amateur une vue
du château des Bergeries, 1709.
N. ARIVOULT grava en 1087 des costumes qui font partie delà
suite des Bonnards.
Pierre AUBRY grava à Strasbourg , vers 1650, des portr. et suj.
liist. Burin médiocre.
* Charles et Claude audran, déjà cités. Voir le rcgn. précéd.
Germain AUDRAN, né à Lyon, l63l, mortib., 1710, gravait
au burin.
Claude AUDRAN, né à Lyon, 1639, mort 1674 ou 84, fils de
Claude, était peintre et graveur.
Gérard AUDRAN, né à Lyon, 1640, mort 1703, frère du
précédent, élève de son père, et le plus célèbre de ce nom, grava
ocj.f. et au burin d'après les maîtres.
Benoît AUDRAN, né à Lyon, 1661, mort près Sens, 1721, fds
de Get^nain, élève de Gérard, son oncle, gr. oq.f. et bur. des
portraits, et des sujets d'hist. anc, d'apr. les maîtres,
jf. Jean AUDRAN, né à Lyon, 1667, mort 1756, élèv. et neveu
de Gérard, et frère de Benoît, grava au burin et oq.f., d'apr. les
maîtres, divers suj. et portraits. J'ai vu signalé un Gaspard Au-
dran né celte môme année, c'est probab' une erreur. Il y a aussi
Louis Auckan, mort vers 1712, qui grava je ne sais en (juel
genre. On trouvera dans tous les ouvr. iconogr., des détails sur la
famille des Audran. Mais leur biographie n'est pas toujours bien
claire.
Nicolas AUROUX, né à Ponl-S. -Esprit, 1660, grava des por-
traits à Turin et à Lyon. Selon Marolles, il est né à Lyon et gra-
vait d'apr. J. Madiii.
Antoine AVELINE, né à Paris, 1062, mort 17l2. Editeur et
grav. médiocre, il prod. des paysages, vues de villes et de châ-
teaux. Toutes ses gravures sont dignes de figurer comme images
d'optique, et c'est le sort ([u'cllcs curent sous le règne suivant.
Dans le nombie de ces images, copies très-médiocres de Perellc et
74 GKAVURE SOUS LOUIS XIV.
autres, se trouve plus d'une pièce gravée sur des dessins inédits.
Je citerai une Vue de Paris prise du faub. S. -Marceau ; la Porte
S. -Honoré vue du dehors de la ville; la Maison de M®""" Tilon ; le
Jubé de N.-Dame, et autres pièces devenues rares , et qu'on cher-
cherait vainement ailleurs.
François AVELINE, né à Paris vers 1670, mort 1743, grava
aq.f. et burin, en plusieurs genres.
Jacques BAILLY, peintre en miniat., né à S.-Genn.-en-Laye,
1629, mort 1679, grava des sujets pour tabatières , tels que
fleurs, etc. J'ai lu ailleui's qu'il était né à Graçay (d' de l'Indre).
N. BAILLY grava aq.f.^ vers 1690, des études de paysage
imitées de Séb. Le Clerc, mais bien inférieures.
F. BARBABIN, prol/ Franc. R. Dum. cite de lui 4 pays. aq.f.
Fr. -Louis BARBARAN grava au burin, vers 1680, des images
d'abbayes pour l'ouv. Monaitichon gallicum, devenues fort rares
parce que les planches fuient brûlées dans l'inc. de la bibl. de
l'abb. S.-G.-des-Prez, eu 1794. J'ai oui parler d'un épicier voisin
de S.-Sulpice qui, vers 1830, a réduit en sacs une prodig. quan-
tité de ces abbayes.
J. BARBERY gr. au bur., style de Poilly. J'ai vu de lui le
portr. de M""' deMiramion, d'apr. Mignard.
?A.-Fr. BARGAS, né à Toulouse (selon d'autres à Bruxelles),
1659, grava aq.f. des paysag. historiés. Basan cite il/arc Bargas.
Est-ce le même ou un homonyme?
Jean BARON, dit le Tolosan, né à Toulouse, 1631, gravait à
Rome, d'apr. Le Poussin et div. maîtres, des portr. ctsuj. pieux.
Sébastien BARRAS, né à Aix, vers 1653 ou 65, mort vers 1695
ou 1703, grava aq.f. et à la manière noire des suj. pieux et myth. ,
des portr, et des marines, d'après les maîtres.
Dominique BARRIÈRE, né à Marseille, 1622 (1637 selon Ba-
san), grava aq.f. archit., ornem., paysages, fêles et marines. Ne
pas confondre avec Dominico Barbiere de Florence.
* Etienne baudet, dé|à cité précéd', continua sous Louis XIV,
Nicolas BAZIN grava au burin, vers 1700, des portraits etsuj.
de piélc el'apr. les maîtres. 11 était marchand d'est.
GRAVURK sous louis AlV. 7Ô
Jean Allais de BEAULIîîU grava des modèles d'écriture en.
16S0.
Nicolas Dauphin de BEAUVAIS, ne à Paris, 1687, mort 1763,
élève peu habile de G. Audran, grava au burin, d'apr. les maîtres.
J. BÉGUIN grava des ornem. et des adresses de marchands
en 1703.
* Jacq. BELLANGE, déjà cité sous le règ. précéd., page 45.
Jean BERAIN (ou Berrain)^ né à Paris, vers 1636, mort
ib., 1711, architecte, grava aq.f- des ornements de serrurerie,
en 1683.
J. BERAIN, frère cadet du précéd., grava au bur. des ornem,,
1659.
Nicolas BEREY, médiocre grav. aq.f. et éditeur de cette épo-
que, a laissé des pièces histor. et topog. fort curieuses, portr., cos-
tumes, etc. Je citerai une gr. vue de Paris en 4 Icuilies, 1674, un
plan de Paris en 6 f., 1656. Une de ses pièces rares est un jeu du
blason disposé en forme de jeu d'oie, gr. vers 1650. J'ai lu, au
bas d'une est, de 1644 : Nicolas de Beray exe; c'est le même
nom mal orthographié. On cite encore Henri Bereij, graveur et
marchand d'est., qui floriss. en 1715. Serait-ce un iils de Nicolas?
Enfin, Marollcs signale un J. Berey, dessinât, en broderie. Con-
fondrait-il avec P.— J. de Bercy cité plus bas ? On a souvent im-
primé Bercy au lieu de Berey, par une lacile méprise de cavec e.
Samuel BERNARD, peintre, né à Paris, 1615, mort 1687, gr,
aq.f.., d'apr. les maîtres, port., et suj. de piété. 11 passe pour s'être
le premier exercé dans le genre mezzo tiiito.
Thomas BERNARD grava des médailles en 1701.
P.-J. de BERSY '^iu Bercy), probablement l'Vanrais, grava aq.f.
des fleurs et ornem., dans le genre de La Belle.
P. BERTRAND grava une est. représ, le jeune roi Louis XIV
passant sur le Pont-Neuf, I6i9.
Antoine BETOU florissait, selon BruUiot, vers 1647, et gravait
d'apr, le Primatice, à Fontainebleau,
76 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
François BIGNON, né à Paris, 1640, grava au burin les por-
traits de la galerie du Pal. -Royal, en 1690.
Thomas BLAINCHET, né à Paris, 1617, mort à Lyon, 1689.
Rob. Dumesnil lui attribue une est. allég. (Ul-f.
? = LE BLOND. J'ai vu, je crois, une est. se rapportant à ce
règne, qui est signée Blond ou Leblond. Est-ce le même que Mi-
cliel Le Blond signalé sous Louis XIII? Ne pas conf. avec Jac({.-
Christ. Le Blond, cité sous Louis XV.
Jacques BLONDEAU ou Blondel, né à Langres, vers 1639 ou
49, grava au burin des sujets d'apr. les maîtres, et des portr. ita-
liens édités à Rome.
? François BLONDEL, architecte de la porte S. -Denis, etc., a
p. -être gravé quehj. pièces d'archit.
* Henri bobrun. Voir sous Louis XIII, page 45.
N. BOCQUET grava vers 1690 un profil de Paris et sans doute
d'autres pièces.
Michel J. BOISSARD, peintre, grava aq.f. une S'^-Faraille,
1650. (Rob. Dum.)
* Jean BOISSEAU, déjà cité, grava, sous ce règne, des plans et
vues de ville, et div. sujets. Voir page 45.
N. BOISSEAU, p. -être parent de Jean, grava égaU de la topo-
graphie. Peut-être y a-t-il erreur , et ces 2 noms seraient-ils iden-
tiques.
L. BOISSEVIN grava au burin, sous ce règne, je crois, des
port, et des est. hist,
Simon de la BOISSIÈRE, né à Paris, vers 1637, était ingénieur;
il grava aq.f. et bur. de la topog., vers 1680. Il travaillait pour
Fr. Blondel et Builet dont il grava le plan de Paris en 12 f., daté
de 1076. On lui doit aussi les planches du Cabinet de la bibliot.
S^'^ -Geneviève., 1692, et une grande vue à vol d'oiseau du Palais-
Royal, fort pittoresque.
N. BON. J'ai vu de ce graveur, dont le burin est fort dur, un
cénotaphe, érigé en l'église des Bl. -Manteaux, avec date de 1674.
Le second jambage de la lettre n du mot Bon se relève comme un
point d'inlcrr. Serait-ce un abrégé du nom Bonnard?
GRAVURK SOUS LOUIS XIV. 77
Rob.-Fr. BONNARD, peintre, né à Paris, 1646, grava quclq.
aq.f. d'apr. Van der Meulen, son maître. Hiiber cite de lui des
portr. et est. histor.
Jean BONNARD, frère du précéd., a produit, sur la fin de ce
règne, en collaljor. d'autr. graveurs, une imm, quantité de poitr.
en pied, de costum. franc, et de scènes de mœurs aristocrati-
ques (1). Ses figures sont au pointillé. Il grava aussi de la topo-
graphie, à moins que ce ne soit un de ses frères.
Nicolas BONNARD, frère du précéd., passe pour avoir gravé
aq.f. des pays, d'apr. son frère Robert. Peut-être fut-il simple-
ment, ainsi que H. Bonnard, éditeur des productions de ses frères.
Fr. BONNEMER, artiste médiocre, grava dessuj. pieux. Je le
crois Français.
* Abraham bosse, cité au règ. précéd., gravait encore en 1656.
Voir page AQ.
* = BOCCHET gr. des cart. géog. Voir page 47.
A. BOUDAN gr. au burin des poitr. et des est. hist. vers 1660.
J'ai lu souvent au bas de ses est. exe.
L. BOUDAiX a gravé de la topogr. ei\ 1714 et plus. est. bist.
curieuses. P. -être est-il le même que le suivant.
J. BOUDAN grava des vignettes et travailla au plan de Paris de
La Caille, en 1714.
* Jean boulanger, déjà cité, grava en 1648 des siij. hist., et
des porlr. en 1666.
* Louis de BODLOGNE père, déjà cité sous Louis XIIL
Bon de BOULOGNE, fils aîné de Louis, né à Paris, 1649, mort
1717, gr. aq.f. quelq. portr., des suj. pieux, et un ahnanach.
Louis de BOULOGNE, frère cadet de Bon, né à Paris, 1654,
mort 1734, gr. des suj. pieux.
F. de BOULONNOIS, graveur méd., a trav. pour les /*?'oy<?ries
de Lagniet , 1657. Il gravait dès le règne précéd.
(1) Un des plus cur. et des plus rares est p. -être : La dame (Le qualité
aux privi's. Une femme di^ service présente gracieus' à sa seigneurie un
morceau d'ouate , et remplit avec dignité l'oflicc de porte-coton. J'ai vu ce
sujet dans le recueil de 15U0 bunnards que possijde M' J. Pichon.
78 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
Antoine BOUQUET, né à Sailat, 1G61, gravas, bois, et p.-
être au burin, des suj. pieux. Ne pas coiif. avec Bouquet, grav.
sous Louis XVI.
Eiline BOURBONNOIS , collaborateur de Larmcssin , gravait
vers 1682.
Sébastien BOURDON, né à Montpellier, I6l6, mort 1671
ou 91. Ce peintre célèbre grava d'apr. lui-même, aq.f. et au bu-
rin, compositions, thèses, portraits, paysages, suj. de piété et de
genre. Il a pu comm. sous Louis Xlll.
Pierre BOURDON, né à Coulommicrs, en Brie, orfèvre à Paris,
gravait au burin des ornera, en 1703 et 1708.
Louis, duc DE BOURGOGNE , fds du roi, né en 1682, mort
1712, grava le Parnasse, d'apr. Coypel, vers 1700.
François BOURLIER, né 1672, peintre, élève de L. de Boulo-
gne, gravait aq.f. d'apr. les maîtres. Il fut marchand d'est.
André BOUYS, né à Hyères, en Provence, vers 1650 ou 57
(en 1663, sel. Rob. Dum.), mort 1740, grava des portr. à la
man. noire.
Françoise Stella , femme BOUZONNET,'sœur ou fdle de Jean
Stella, grava aq.f. et au burin des sujets pieux et des ornements
d'architectme. Elle a pu commencer des le règne précéd. ; elle eut
deux fdles, Claudine et Antoinette, que je cite plus loin , sous le
nom de Stella.
Jean-Bapt. BOYER, marquis d'Aiguilles, né à Aix en Pro-
vence, 1645ou50, mort.ib., 1709, grava aq. /., d'apr. div. maît.,
des paysages, portraits, etc. (R, Dum.)
Jean-Bapt. BREBÈS, né à Paris, vers 1675, grava aq.f. sou.s
ce règn. et le suiv.
Le comte de BRETEUIL gravait aq.f. en 1688, à litre d'ama-
teur, des anim, et des paysages d'apr. Berghem. Basan le fait naî-
tre en 1 774, par erreur de date.
?= BRICEAU, brfév. à Paris, gravait en 1709 des ornem. en
blanc sur fond noir. Ne pas conf. avec B^'iceau , sous Louis XV.
N. BRIOT grava des suj. de piété, selon BruUiot.
Pierre BRISSARD gravait a^./"., avec talent, des pièces topog. Je
GRAVURE SOLS LOUIS XIV. 70
citerai de lui : le chœur des Gr.-Aiigustins ; une vue de \ inceiuies ;
les ornem. et cdif. du plan de Paris, en 9 f., de Jouvin de Koclie-
fort, 1690. La cérémonie du mariage de Marie-Louise d'Orléans,
à Fontainebleau, est encore signée de lui.
Charles LE BRUN, né à Paris, 1619, mort ib., 1690. Ce célè-
bre artiste a gravé aq.f. des suj. pieux et mythol. d'apr. ses com-
positions.
Gabriel LE BRUN, frère du précéd. et peintre assez médiocre, a
égal* gr. quelq. sujets pieux au burin.
= CAMPION gi'ava au burin dans le genre d'Ab. Bosse. 11 a
exécuté une partie des vignettes de la Pucelle de Chapelain, in 4°,
1656. P. -être a-t-il coram. sous Louis XTII. Tl ne faut pas le con-
fondre avec Campion de Tersan, ni avec les frères Campion qui
floriss. sous Louis XVI.
Jean-François CARS, né à Paris, 1676, mort 1730 (ou 39, se-
lon Basan), grava au burin probablement dès ce règne. Il gra-
vait des thèses, des portr., etc., en 1720 et 1723.
Le comte de CAUMARTIN fils grava aq.f.^ en amateur peu ha-
bile, et d'apr. les dessins de Gaignières , plusieurs châteaux de
France^ je citerai notam' les deux vues de celui de Saint-Ange,
qu'il possédait. Ce château devint célèbre plus tard par le séjour
de Voltaire qui y composa sa Henriade.
Pierre CAUQUIN grava, en 1663, des ornem. pour Gilles Le-
garé, orfèvre, parent de celui cité page 53.
P. -A. du CERCEAU, petit-fils de l'architecte, grava aq.f. des
ornem. en tout genre, en l7lO.
Gaspard DU CHANGE, né à Paris, 1662, mort 1754 ou 56
(57 selon Basan), artiste habile, grava au bur., d'après les maîtres,
portraits et sujets. Il travaillait encore à 91 ans.
Nicolas CHAPRON, déjà cité page 49, gravait encore sous
Louis XIV. On cite un Chaperon qui n'est pcut-ctie pas le même.
Be. CHARPENTIER gravait un Christ sur la croix, en 1708.
Claude CIIARPIGNON, né à Paris, vers 1650, grava au burin
des portraits.
80 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
Ludovic de CHASTILLON, né à S'-'-Mcnehould, 1G39, mort à
Paris , 1734, peintre-émaillcur, grava les batailles de Louis XIV
et de la botanique.
Guillaume CHATEAU (ou Chasteau), né à Orléans, 1633 (Ba-
san dit à tort 1663), enterré à Paris, à S.-Benoît, en 1683, grava
au bur. d'apr. les maîtres, surtout d'apr. Poussin, de 1676 à 80,
des portraits etsuj. pieux.
Nicolas CHASTEAU, né à Paris, vers 1680, grava div. cora-
posit., en 1708, en collabor. de L. Surrugue.
François CHAUVEAU, né à Paris, 1620 ou 30, mort, ib., 1676,
élève de L. de la Hire, grava aqf. et au burin, d'apr. ses propres
dessins, vignettes, topogr., est. hist., et portraits en grand.
François CHERE AU aîné, né à Blois, 1680, mort à Paris, 17*29
ou 33, élève de Gér. Audran, gr. au bur,, avec talent, porlr. et
sui.hist. Il trav. encore en 1725. Ses figures sont au pointillé.
Louis CHERON (fils de Henri?), né à Paris, 1660, mort à Lon-
dres, 1713 ou 23, gr. au bur. et aq.f.^ ornera, et suj. pieux.
Elisabetb-Sophie CHERON, née à Paris, 1648, morte ib., 1711,
sœur aînée de Louis^ grava éludes, suj. pieux et raytb., allég.
et portraits. Burin assez médiocre.
Henri CHESNEAU grava aq.f.^ en 1660, une suite de portr.
en pied de la famille des Rostaing dont il était l'avocat.
Pli.-Aug. CHESNEAU grav. en 1657 des suj. pieux et myUiol.
Sébastien LE CLERC, né à Metz, 1637, mort à Paris, 1714,
graveur au bur. très-connu. Voir le catalogue de ses œuvres, par
Jombert, 1774, 2 vol. in-8*'. H nous a laissé une prodig. quautité
de sujets en tout genre, batailles, orncm. topog., portraits, alma-
nacbs, est. histor., etc. Les mauv. épreuves des pièces de cet ar-
tiste pullulent auj., mais les anciennes sont ass. rares et reclier-
cbées. Le Clerc eut un fils du même nom qui fut peintre, mais, as-
sure-t-on , n'a jamais gravé.
Aut. COCHET {Couchet ou Coget) gravait au burin d'après
les maîtres (Basan) .
Nicolas COCHIN père, né à Troycs, I6l9, mort à Paris, 1686,
GRAVURE SOUS LOUIS XIV. 81
quitta la pcintiac sur vcnc pour graver oq.f. et au bur. toutes
sortes de sujets, batailles, topogr. , costumes , orncm. Il imitait
Callot et Le Belle. Je citerai de lui une process. de la châsse S'^-Ge-
nevicve, 1652, la foire de Guibray, 1658, et des pièces relatives
au mariage du roi, 1660.
Noël ou Noë COCHIN, frère ou fds de Nicolas^ gravait vers la
uicme époque. J'ai lu qu'il mourut à Venise, 1695. Je citerai de
lui une vue générale de Paris, en 4 f. , signée A^. Bcrey exc.y Noë
C oc h in se, 1669.
D. COLANDON, peintre, grava sous ce règne. Rob. Dum. cite
de lui 2 sujets nq.f.
H. COLIN grava des sujets hist. en 1674 et 87. Voir Leber,
catal,, tom. III.
Jacq. COLLAN gravait des ornem. en 1702,
Adrien COLLARD gr. des suj. pieux. Cité dans le catal. Rohet
comme trav. sous ce règne.
=:COLLET gravait, en collaboration de P. Cauqniii, des orncm.
d'orfév. pour Gilles Lcgaré, en 1663.
François COLLIGNON (ou Colignon), ne à Nantes ou Nancy,
gi-avait aq.f., dès 1639, des paysages, batailles, portraits, d'après
les dessins de Lincler, Le Belle et autres. 11 fut, dit-on, mardi,
d'est, à Rome. On a prétendu que son nom est italien francisé
(Francesco Colignone). Il a laissé des pièces topog. fort cur. en
2 f., gravées aq.f. ou à la pointe sèche. Elles représentent en lon-
gueur Pai'is, Tours, Angers, Nantes, S.-Cloud, etc.
R. COLLIN gravait des portraits.
Antoine COQ U ART grava en 1705 les plans annexés au Traité
de police de de Lamarre, et trav. au plan de Paris de Roussel, 1730.
= CORDIER, né à Abbevillc, gr. en 1647 des modèles d'écrit,
d'apr. Barbcdor, célèbre calligrnplic.
Michel (Ange?) CORNHILLK, fils du peintre Orléanais Miche!
Corneille, né à Paris, 1642, mort ib., 1708, grava oq.f. et au bu-
rin, portr. et suj. pieux ou mylh., d'apr. son père»
Jt'au-Ba|)tistcCORNEILLr., fièic jMiîué duprcVéil.. nô à Paris,
82 GRWURE SOUS LOUIS Xl\
1646, mort 1695, t^rava aqf. dans le même geme. U a pioduit ,
je crois, quelq. piêc. hist.
Louis COSSIN, ne à Troyes, vers 1633, grava au bur. drv.
siij. d'apr. les maîtres, ornem. et portraits.
* Jean cotelle père, déjà cité sous Louis XIII, eontinua sons ce
règne.
Jean COTELLE Tds, ne à Paris ou à Mcaux, 1650, mort 1708,
grava, aq.f. et à la man. noire, des suj, pieux et rayth.; en 1693,
il grav. encore des ornem, d'orfévr.
= COTTARD, architecte, a gravé plus, pièces d'archit. Je ci-
terai : l'hôtel de Bizeuil en 3 planches. Genre de Marot.
Jean de COURBES, né en France, selon Hubcr, vers 1592, gra-
vait sous Louis XIV ou même avant, si cette date est exacte , des
portraits , des thèses, etc. Le même nom reparaît encore sous
Louis XVI. J'ai vu citer de Courdes; c'est probablement le même
nom altéré.
Jacques COURTOIS , dit le Bourguignon, né à S.-Hippolyte
(Doubs), en 1621, mort jésuite à Rome, 1676, gr. aqf. des
batailles et des scènes militaires. Il était peintre.
Guillaume COURTOIS, frère du précéd., né à Paris, 1628,
mort à Rome, grava aq.f. des suj. pieux.
Jean-Bapt. COURTOIS (autre frère de Jacques?) grava égal*
quelcj. aq.f.
* Jean couvay, déjà cité, gravait prob' encore sous ce règne.
Noël COYPEL, né en Basse-Normandie, 1628 ou 29, mort a
Paris, 1707. a gravé suj. pieux, est. hist. et portr.
Antoine COYPEL, né à Paris, 1661, mort ib., 1728, fds de
Noël, a gravé aq.f. portraits, allégories et suj. histor. Il contimia
sous Louis XV. C'est, je crois, le plus célèbre de ce nom.
Noël -Nicolas COYPEL, frère gcrm. d'Antoine, né à Paris, 1692,
mortib., 1734 ou 35, gr. aq.f. div. suj. P. -être a-t-il comm. sous
ce règne, mais ses produits se rapp. surt. au suivant.
Jean CRESPY (ou Crepy), né en 1650, grava au burin \:nc
quantité d'est, ou vignettes de tout genre.
Louis CRESPY (ils, né vers 1680, grava porlr., vignettes et
(ÎRAVURH SOUS LOUIS XIV. 8:î
i ^oiis de laljalicrc. J'ai vu une pièce topogr. signée Crepij se,
1713. Est-ce le même? J'ai lu au bas d'un portr. Ct'e.yry se,
1099, rf'o}»?'. Vignon.
Joseph-Marie CRESPI (ou Crispy?), ne en France, 1684 (selon
d'autres à Bologne, 1665), grava d'apr. Ch. Le Brun. On ne
saurait affirmer qu'il soit Français, ni parent des 2 prccéd.
J. CRETEY, peintre, ne ptut-être à Lyon, grava à la manière
noire. Rob. Duni. cite de lui un portr. de Louis XIV. Il fut sur-
nommé le Romain, ainsi (jue d'auti'es artistes qui ont séj. à Rome.
Ursule et Jeanne DE LA. CROIX. J'ai vu ces 2 sœurs citées
comme gravant desornem. sur la fin du 17" siècle.
J.-P. CROZIER floriss. en 1646. R. Duui. cite de lui 3 compos.
pieuses ou niylh., aq.f. ou à la pointe.
= DAIGREMONT grava des ornements sous ce règne.
J. DAMERY grava aq.f. à Rome, 1657, des ornem. mytliol.
Rob. Dura», qui le signale, le croit Français.
* Pierre daret , dé|à cité, gravait ou éditait, en l(j48, des
planches d'architect. de Vitruve.
Claude DARET, mort, selon Brulliot, à Paris ou à Ax, 1684,
grava sous ce règne. Il y a eu plusieurs Daret, celui-ci serait-il de
la même famille que le suivant ?
=: DARET de Caseneuve, né en 1600, et mort en août 1678,
gravait aq.f. Il fut reçu à l'Académie en 1663. Ce nom de Case-
neuve semble un mot italien francisé, casa nova (maison neuve).
Etienne- Joseph DAUDET, orlevre à Paris, grava au bur. en
1689, des ornem. dcdilf. genres. Ce nom reparaît sous Ix)uis XVI.
Georges DAUFREL, médiocre graveurs, bois, à Rouen, vers
1700. Je le crois Français.
11. DAVID gravait, s'il n'y a erreur, en 1657, les proverbes
de Lagniet, peut-être parent des Davidsous Louis XIII.
Antoine DELOKME, né à Paris, 1653, grav. aq.f. des siij. .sati-
riq. cl licencieux, qui le liront mctlrccn prison, oùilmouruten 1723.
C. DERBAGE grava au burin des vignettes pour les Voyages
(If! Monconys, 166Ô. C'est un grav. très- médiocre , mais quelq.-
uncs de ees vi;;M. offrent de eur. sujets, tels (|ue ni.it lunes, etc.
84 GRAVURE SOUS LOUIS X\V.
A. DERBOIS Jjiavait, à Blois, des portraits.
= * DESBRULiNS comiiî. à gravcr sous ce règne ; voir le suiv,
Jean DRSIIAYES, peintre. R. Dum. cite de lui 7 aq.f., suj,
pieux ou mythol.
* Louis DESPLACES, né en 1682, a p.-être commencé à graver
sous Louis XIV. Voir le règne suiv.
Etienne DESROCHERS (ou Des^Rochers), néàLyon vers 169.3,
mort 1723, grava portr,, vignettes et suj. hist. J'ai lu au bas d'une
estampe : Desrochers, se. 1698; ce ne peut être le même, ou il
y a erreur dans la date de sa naissance.
?= DOLIVAR grava aq.f. et au burin portr., suj. hist., scènes
de théâtre, cénotaphes. Selon Huber, il serait né à Saragosse, 1641 .
= DORBAY, grav.-géogr. Vu de lui des cartes et des détails
d'archit. datés de 1682.
* Michel DORiGNY, déjà cité page 51, continua sous ce règne.
Rob. Dumesnil lui attribue, entre autres caricatures , celle gravée en
1651, contreFr.Mansard.Le célèbre architecte , portant unpied de
nez , chevauche sur un âne entre Montmartre et le gibet de Mont-
faucon ; son cou se trouve engagé dans une échelle appuyée sur ses
épaules ; à la main droite, il lient une sonnette ; derrière lui, un
singe lui tient un parasol. On lit au milieu d'un di-apelet qui flotte :
Pompe funèbre des maltôtiers de la vertu ; à gauche : Vazivoir
excudit; à droite : avec privil. de Fr. Mansard. Suit un long
texte qui a pour titre : Mansarade , ou portraict de ï architecte
partisan, et qui finit ainsi : à Paris, ce 1*' mai, en attendant
les almanachs, etc.
Comme détails topogr. , je signalerai les bâtim. de l'abbaye de
Montmartre, et les ruines du gibet, où l'on compte 7 piliers debout,
autour desquels voltige une nuée de corbeaux. Rob. Dum. a né-
gligé ces détails, qu'jin icono^r. archéologue doit enregistrer. Cette
carie, anonyme, qui dépeint Mansard comme un fripon, doit être
fort rare et tirée à polit nombre.
Louis DORIGNY, fils aîné de Michel, né à Paris, 1654, mort à
Vérone, 1742, grava au btuinsuj. divers, topogr., etc.
Nicolas DORIGNY , frère cadet de Louis, né à Paris , 1637,
GKAVURK SOUS I.OUIS XIV 85
mort 174G, grava au biir. et oq.f. avec talent, tl'apr. les maîtres,
des portraits, etc. Les 2 frères ont contin. à gr. sous Louis XV.
Michel DOSSIER, né à Paris, 1681 ou 84, mort vers 1720 , gr.
au bur. suj. pieux et portr.
= LE DOYEN grava des cost. religieux.
Pierre DREVET père (nommé fautiv* Derivet) , né à Lyon,
1G64, mort à Paris, 1739. LIève de Gerni. Audran, il grava au
bmin de nomb. portr. estimes. Il trav. encore sous Louis XV.
B. DUBOIS, né vers 1G20, grava aq.f. et à la pointe des
paysages et diy. suj. dans le genre de Cl. Gelléc, au commenc* de
ce règne.
= DUCANEL gravait en 1709 , j'ignore en quel genre.
R. (René?) DUDOT. Rob. Dura, signale de ce peintre, une aq.f.
rcpr. la Sainte-Famille, et autres suj. pieux. Il florissait à Paris en
1659.
Claude DUFLOS père, né à Coucy, 1665, mort 1727, grava au
bur. div. suj.
? Gaspard DUGHET, dit Poussin (parce qu'il était son élève),
peintre, né à Rome, 1613 ou 17, mort en 1675, grava des pay-
sages aq.f. et à la pointe. Les iconog. qui le donnent comme artiste
français supposent qu'il était né d'un père Français. Ce nom Du-
ghet a l'air d'être le nom italien Dughetti francisé.
Louis DUMONSTIER grava au bur. en 1694, selon R. Dum.,
un portr. médiocre.
Gucronlt DUPAS gravait o^./". des marines et des vues topog.
(genre d'Isr. Silv.). Il choisissait des sites piltor. et négligés par
d'autres artistes. Ses est. sont beauc. plus rares que celles de Silves-
trc, quoique inféiieures ; toutes ses pièces sont signées : G. Dupas
ou : Gueroult, 1710. Je citerai comme les plus rares, le château de
Saint-Maur, avec l'abbaye dans le lointain , une vue de Paris, du
côté du faub. du Temple, le château de Cachan, etc.
? Jean-Louis DURANT, p. -être Français, gr. desorn. vers 1678.
= DU VAL. J'ai vu citer ses vignettes sur bois en 1657 ; peut-
être était-il fds d'Etienne Duval,gravem' s. bois sous Louis XIIF?
? P. ERRESALDE. Vu ce nom au lias d'une c.sl. de 1656 ""
86 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
repiés. la Bénédiction ( ou Réception ) de Magdeleiiie de Mole
à l'abb. S. -Antoine. Le nom du graveur est p. -être étranger.
Fr. ERTINGER, né à Golmar, 1640, grava, d'apr. les maîtres,
porti'. français et scènes liistor.
? J. de ESTREHAN gravait en 1677. Était-il Français?
Nicolas-Raymond de la FAGE, né à l'Isle en Albigeois ou à Tou-
louse, 1640, 48 ou 54, mort 1684, gr. des suj. pieux et mylh.,
et des pièces hist. On cite Nie. de ta Faye^ peintre en broderie,
né à Arles ; est-ce un autre artiste, ou le même, sauf la substitution
de y à g?
Benoît FARJAT, né à Lyon, 1645, élèv. de Guill. Château ,
grava au burin d'apr. les maîtres, portr., thèses et suj. pieux.
Henri de FAVANNES, né en 1668, grava aq f. des suj. myth.
= FAVEREAU, conseiller à la Cour des aides, grava, selon
MaroUes, 152 fig. pour le Temple des Muses .
Claude le FEBURE, né à Fontainebleau, 1636, mort à Londres,
1675, peintre en portr., a gravé quelq. portr., dont le sien.
? N. de FER, édit.-géogr., a p.-être gravé des plans vers 1700.
Louis FERDINAND, né à Paris, 1630 ou 40, a gravé aq.f.
quelq. porti-. d'après Van Dyck, et des ornem.
G. (Gilbert?) FILLEUL (ou Fillœil), né à Paris, 1644, élève de
fla^et, grava des suj. d'après Lebrun, et des portr.
= FILLEUL (fils du préccd.) a gravé des vignettes et div. suj.,
probab' dès ce règne .
* Pierre firens, cité au règne préc, continua sous celui-ci.
?Albert FLAMEN (et Flaman). Rob. Dura, le regarde comme
Français, je ne sais sur quelle preuve. Serait-il parent du sculpteur
Anselme Flamen, né à Saint-Omer en 1647? Il gravait ag..f. vers
1650, topogr., tombeaux, Ijist. nat., paysages, monum., sujets hist.
et allég. C'est un artiste aujourd'hui recherché. Ses eaux-fortes se
dist. par une sorte de pointillé qui les rend très-légères. Son plan
au trait, de la paroisse S.-Sulpice, doit ^être fort lare, ainsi qu un
plan de Paris en 2 f, , avec projet d'un canal autour des remparts.
* César FLORENTIN, cilc au règ. préc, gi.Tv.probab' sous celui ci
GUWUIIE SOUS LOUIS XIV. S7
licovgcs FOCUS, né à Cliàlcaudiin, vers 1641 , mort à Pans,
1708, gr.-amat., de (lui R. Dimi. cite des vues d'Italie aq.f.
r Moïse J.-Bapt. FOUARD, né à Paris, 1653, mort 1726, élève
d'Ad. Pcrelle, grava, ]c crois, des paysages.
Nicolas FOUCHER, né à Paris, 1650, mort vers 1700. Roh-
Diun. cilc dciin un poilr, aq.f.
* Simon FRA^çoYS, déjà cité, page 51, continua sous Louis W\' .
?Fr.-F. FRANCOEUR, grava, selon Basan , une est. dans le
genre de Le Pautre, sous ce règne ou le suiv.
Charles du FRESNES, h. de lettres et arliste-amat., grava, vers
1690, d'après le Doinini(|uin.
? Jean FRESNE est indiijué comme gravant sous ce règne ; pcul-
t'ire a-t-on voulu désigner l'artiste suiv.
Jean FROSNE, né à Paris, 1610, gr. des suj. liistor. dès 1640
cl des portr. en 1 67 1 . Il était éditeur. Pointel cite un M. F. Frosne,
gr. au burin; est-ce le même on un autre?
Jean GANIÈRES (ou Gagnières , comme écrit deMarolIcs), né
vers 1600, llor. vers 1650. Il grava des portraits et est. histor.
Son burin était fort dur. Etait-il parent de Fr. Rayer de Gai-
{jnières,<\ni a lait dessiner tant de cost., de tombes cldechâtcauK,
dont on voit les recueils à la Bibiioth. nat. et à celle d'Oxford .'
Jean Ganières était éditeur dès 1640. J'ai vu beaucoup de pièces
signées : Ganières exe.
Georges GANIÈRES gravait d'apr. div. maîtres. %t-il parent
de Jean ?
Etienne GANTREL, né à Paris vers 1626, mardi, d'est., grava
au bur. portr. et suj. pieux vers 1700, ou même avant.
'Claude GELMîE, déjà cité, page 51, gr. eue. sous Louis XIV,
Thomas GERMAIN, archit,, né à Paris, 1654, mort 1748 , a
grave a^-f. de l'architecture.
Pierre-François GIFFAKT, né à Paris, 1648, mort 1723. (J'ai
lu aussi (ju'il mourut âgé de 86 ans.) Grava portr., suj. pieux,
frontisp., costumes milit. (1606). On cite aussi de lui les pi luclics
i\rs Annales béw'dictines , in-folio.
Polit Cil rAr<T. Lurc nom .ui ba.- det;ia\ in^cléc.Mlall^ 1 lliM. do
88 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
S. -Denis de Félibicn, 170G. J'ignore s'il était paient ilii [uéccd.
Claude GILLOT, né à Langres ou à Troyes, 1673 , mort à Pa-
ris, 1722, grava aq.f., avec talent, vignettes, scènes théâtrales et
suj. divers. Il fut le maître de Walteau.
Henri GISSEY (ou Gissé), né à Paris vers 1615, mort 1674.
Rob. Dura, cite de lui un portr. aq.f. du célèbre Scaramouche.
?=: GOBILLE est signalé comme gravant d'apr. Séb. Bo'jrdon.
? Jacques GOMBOUST, ingénieur du roi, connu par des plans de
ville gravés aq.f. La gravure est-elle son ouvrage, ou n'est-il l'au-
teur que des dessins? Abr, Bosse les a gravés au moins en partie.
(V^oy. pages 46 et 70.)
Alexandre GOUBEAU grava, selon Brulliot, à Paris, vers 1645,
des pièces d'apr. D. Téniers.
Claude GOYRAND, né à Sens, 1634, selon Huber ; 1662, se-
lon Basan. Ces deux dates sont des erreurs. Huber, lui-même , cite
des pièces de Goyrand datées de 1645. Basan a p. -être voulu dire :
1602. Il gr. à Rome et à Paris aq.f. et au burin, de la topogr. d'a-
près Lintlaër, H. Mauperché, Stella, etc. Ses 3 vues de l'anc. châ-
teau de Bicêtre (détruit en 1 636) sont surtout reraarq. ; il les a gravées
sous Louis XIII ou Louis XIV (1). Au bas de chaq. pièce sont 5 vers
de Scudery, relatifs à la destination de ces ruines. J'ai vu citer :
Chaperon de Goyrand; ce prénom est sans doute une erreur. De
Marolles nomme un Gorand(\\\i grava de l'arcbit, ; il veut, je pense,
désigner Gioyrand.
Jacques (ou Simon) GRIBELIN, né à Paris, 1662, mort à Lon-
dres, 1733, grava, en 1693, desornem. d'orfévr. à Londres, où
il était, dit-on, orfèvre, graveur et march. d'est.
Jacques (ou Jean) GRIGNON, dit le vieux, né vers 1640, gr. au
bur. des portr. et autres suj. d'apr. les maîtres.
Antoine GUELARD, né à Paris, 16I9, grava oq.f. des ani-
(1) Ces ruines servirent longt. de refuge aux \ieux soldais mendianls, en
attendant les Invalides. L'anc. galerie du château de Wiucester, reconsir.
vers 1400, renfermait une suite de fresques ou tableaux représ, les rois de
France de la 3» race. En 1411, les Cabochiens brûlèrent cette galerie, au
grand regret des arcbcologucs d'aujourd'hui
GHWURE SOUS LOUIS XIV. 80
maux. Basan le fait naître en 1719. C'est une erreur, ou il confond
avec Guélardi\m gr. des porlr. sous Louis XV.
N. GUÉrard gravait topogr., est. liist., se. de mœurs, etc.
C'était un artiste médiocre qui a laissé des pièces curieuses. Il con-
tinua sous le règne suivant.
* René gueiugneau, déjà cite page 5*3 , grava surtout sous
Louis Xiy.
François de la GUERTRIÈRE, né en France, 1624, peintre,
grava aq.f. dcsornem. (R. Dum.)
J. Augustin GUILLAIN ou Guilain, né à Paris, 1592 ou 99,
mort ib., 1670 ou 79. Quclq. iconogr. le font naître en 1654, à
Tours. La date est une erreur. Il était sculpt. et architecte. Il fit
construire, vers 1647 ? le monument de la pointe du pont au Change
et grava (irj.f. les figures de bronze qui le décoraient. Il grava
aussi, dit-on, des suj. pieux d'après A. Carrachc. Les historiogr. de
Paris nomment Simon Guillain et non J. Augustin , comme au-
teur des bas-reliefs. On a p. -être confondu 2 frères , dont l'un
seul' lut graveur.
Nicolas HABEUT, né à Paris, vers 1650, gr. au bur. des porlr.
fort médiocres.
Michel IIARDOUIÎV a gr, des vues de chat. , prob' sous ce règne.
M"« LE HAY gravait des tètes d'étude en 1704.
Charles de la HAYE, né à Fontainebleau, 1641, grava, en Italie,
d'apr. les maîtres.
Kobcrt llECQUET, né à Abbcvillc, 1673, mort ib., 1715, grava
des suj. mylh. eu 1708.
* Ange Laurent de la hire, fils de Laurent, grava sous ce règne.
V oir le sinvant.
? = HUARD.lly a, je crois, sous ce règne, un grav. de ce nom.
Jacques HU.MBELOT, né à Paria, 1660, grava des pièces hist.
Celte date de naissance est une erreur, ou il y a 2 lluniljciot. J'ai
vu une est, hist. signée Jlumbelot, fcc. 1649.
*GrégoirenuRET, déjà cilé, page 52, gr. encore sous Louis XIV.
* Jaspar isac. Ce nom, déjà cité sous les 3règn. précéd., repa-
raît encore ici. J'ai vu signées de ce nom des pièces sur l''()U(jucl.
90 GKAVLIIE SOUS LOUIS XIV.
(i. INSEMiN îi,rava de la lopogr. et autres sujets. Eu 1699, il
gr. un petit plan de Paris de J. B. Nolin ; en 1706, des tombeaux ;
en 1714, il travaillait aux quartiers de Paris par La Caille, et vivait
encore en 1725.
C. JACQUINET gr. dcs ornem. pour arquebuserie, vers 1660,
d'après les dessins de Thuraine, et Fr. Marcou, ou Marcoul.
n. JALIOT grava, je crois, sous ce règne et fut éditeur.
Nicolas du JARDIN grava, selon Marollcs, des orncui. en 1646
J. Dieu de s. -JEAN, né à Paris, 1653, gr. au binin , portr.,
modes, et scènes d'intérieur, dans le genre des Bonnard.
Étienne(ouEdme) JEAURAT,néàParis, 1 692, mort ib., 1738,
gr., d'apr. les maîtres, portr. et suj. raythol., dès 1709, et con-
tinua sous Louis XV. Il était gendre de Séb. Le Clerc et peintre.
Faut-il distinguer deux artistes de ce noui, Edme et Etienne?
François JOLLAIN, éditeur d'images, grava, dit-on, d'apr. les
maîtres, des est. hist. et autres. C'était un médiocre graveur. Il y a
un Joullain cité sous Louis XV ; serait-ce le même ?
G. LE JUGE (ou Lejuge). Rob. Dum. le cite comme gravant
fl^./". dt'ssuj.mytb. qu'il éditait. Il gr, des ornera, d'orfév.en 1680.
Gabriel LADAME grava des suj. pieux et bist., dès 1639.
? Jacques LAGNIET était éditeur d'estampes et, dit-on, gra-
veur. Son recueil de proverbes, publié en 1658 , est très-connu.
C'est un miroir des mœurs populaires du temps. Plusieurs graveurs
ont coopéré à cet ouvr. plus cur. qu'artisliq. On y voit aussi quelq.
caricat. satiriq. telles que la prise d'Arras, où figure la fam. in-
scription : Quand les Français jjrendront Arras, etc. (1). Je n'ai
aucune preuve que Lngniet ait gravé lui-même. J'ai lu quelquefois
L' Afjniet et Ln Gnict. J'ai vu citer : J.-L. Açjnict, graveur de
pièces bistor. en 1668. C'est probablement du lucine qu'il s'agissait ;
mais le nom et la date étaient, deux bévues.
(1) Au bas de cette est. figure la céliib. enseigne de la Truie qui file, avec
cesmauv. vers : Quand les François prcndron Hesdin, Ceste Iruy aura pillé
son lin, etc. Celte potilc enseigne sculptée sur pierre se voit encore in-
crustée dans une maison rue du Marclié-aux-Poirées. Elle va bientûf dispar
par suite de lagrandisscnicnl des balles. J'en ai pris le dessin
r.uAvuni: sous i.olis xiv. '.M
Pierre LANDRY, né à Paris, 1630 ( Basai» dit, 1G77, luoil à
Naiilenc, 1741), giava au bur. des porliails. Il y n\ nilun Landry
édit. inarch. d'estampes.
Jean LANGLOIS, né à Paris, 1649, grava au biuin des siij. de
pieté, vignettes et portraits d'apr. L. et B. de Boulongne.
François LANGOT, né à Melun , 1641, gr. au bur. d'apr, les
maîtres ou ses propr. compositions , thèses, allégories, portraits,
et suj. pieux. C'est un artiste assez distingué.
Elluin de LANNOY gravait un plan de Fontainebleau, en quatre
feuilles, 1682.
Antoine LARCHER, né à Paris, 1685, élève de Poilly, a p. -être
comra. à graver sous Louis XIV.
Nicolas de LAR51ESS1N (ou de L'Armcssin) , néàParis, 1640?
grava au burin, et édita suj. pieux, scènes de mœurs et portr. datés
de 1681. Marolles l'appelle : de Lormessin. J'ai lu , au bas d'une
scène de mœurs populaires, gr. vers 1630 : De Larmessin se. Ce
Larmessin , que ]'ai oublié de mentionner sous Louis XllI , était
probabl. père ou oncle de Nicolas, qui gravait encore en 1714.
* Michel LASivE, déjà cité, grav. encore des portr. en )654.
LEFEURE. Vu ce nom au bas d'une est. datée de 1691.
Jean LENFANT, né à Abbeville, 1615, mort, 1674, élève de
Mellan, grava a^^ ./". , vers 1648, des portraits estimés, et aulr.suj.
Il était raarch. d'est.
Jean-François LÉONARD, né à Dunkercpie, 1633, mort à Nu-
remberg, 1687, grava à Bruxelles, des portraits à la manière
noire.
N. LESGRET aîné grava des modèl. d'écriture en 1694.
lieynaud LEVIEUX, né à Nîmes vers 1630, était peintre. Poin-
tcl cite de lui une aq.f.
JjC comte de LIMEUX , artiste-araat. , grava ofj.f. plus, têtes
(style de Rembrandt), en 1700.
A. LITRE gravait, en 1652, de la topographie, je crois.
Pierre LOCHON grava, selon Brulliot, des ornem. médiocres,
vers 1675.
Piené LOCHON, né i Pois.sy, 1636 on 40, grava des porlr. au
02 GRAVURE SOUS LOUIS XIV,
Inii.ct des siij. pieux. Ne pas conf. avec Michel Van Lochom ,
mauv. grav. flamand.
Nicolas LOIR, né à Paris, 1624, mort 1676 ou 79 (à 55 ans,
selon iiasan), grava aqf. et au bur. suj. pieux ou myth. et ornem.
Alexis LOIR, frère cadet de Nicolas, né à .Paris, 1640, mort
1713, grava avec talent, surtout au burin, des ornem. et div. suj.
d'apr. les maîtres.
* Jean de loisy, cité page 54, grav. p. -être encore s. Louis XÏV.
Pierre de LOISY, fds cadet de/ea«, né à Besançon vers 1630,
grava ag'./'. des suj. pieux. Il était orfèvre. On cite aussi : Cl. (le
Loisy. Etait-ce le frère aîné de Pierre ?
* Pierre LOMBART, déjà cité, page 54, et mort en 1682, conlin.
sous Louis XÏV. Il y a p. -être un autre Lombart ou Lombard.
?i= LONCHA.MPS. J'ai vu ce nom associé à celui de Janvier au
bas d'un plan de Paris, 1 703. En sont-ils les graveurs ?
Fr. DE LOUVEMONT, né à Nevers, 1648, grava des sujets
pieux.
Fr.-Aug. LUBIN, religieux Augustin, artiste -amat., grava a*/./",
dans le style d'Isr. Silvestre et de Flamen , des vues de couvents.
Ses œuvres sont très-rares.
Jacques LUBIN, né à Bordeaux, 1627 (à Paris, selon Basan),
était un médiocre graveur en portraits, quoique élève de G. Ede-
link. J'ignore s'il était parent du précédent. J'ai vu des portr. gr.
vers 1630, et signés de ce nom.
Charles MACÉ, ou Macée, né à Paris vers 1631, grava aq.f.
des paysages et suj. pieux. Ce nom est-il bien orthographié?
Dominique MAHIEL, né à Versailles, 1676, élève d'Is. Silves-
tre, a laissé des paysages spirituel' gravés aq.f.
Gaspard de BIARCY, ou Marsy, mort 1679, gravait «y./*,,. H Ver-
sailles, des suj. pieux. Son frère Balthasar grava, dit-on, aussi.
Fr.de la MARE, peintre, grava en 1650, selon Marolles.
* Pierre Mariette père , cité page 54, gravait encore sous
Louis XIV.
Jean MARIETTE, fds de Pierre, né à Paris, 1654 , mort 1742,
grava au bur. ciaq.f. suj. pieux, tombes, costumes et portraits. Il
GRAVURE SOUS LOUIS XIV. 03
était libraire et march. d'est. C'est lui qui a rédifjé le catalogue es-
timé lie la vente Crozat, et les notes citées page 66.
L. A. DE MARNE, né à Paris, 1675, architecte, élève de Gabr,
Blard, a grav. oq.f. des vues ctdiv. suj.
Jean MAROT père, né vers 1620, architecte, commença vers
1650 à graver aq.f. et au burin. J'attribue approximative à cette
date les vues de S.-Sulpice , S.-André-des-Arls, du Temple, etc.,
finem' exéc. et éditées par Van Mcrlen. Elles complètent les suites
d'Isr. Silvcstre, Marot imagina, afin de donner de l'air à ses mo-
numents, de figurer les maisons voisines à l'état de ruines, ou de
bâtim. en construction, de même queSilvestre plaçait les édifices^]
Paris au milieu de paysages italiens. On a de lui plusieurs sujets
historiques. En 1660, il grava, en collabor. de plusieurs artistes,
les fctcs données à l'occ. du mariage du roi. Il nous a laissé une
quantité de pièces d'archit. exéc. d'après ses dessins ou ceux de
Fr. Mansard, Le Mercier, de Mctezeau et autres. Il se faisait, dit-
on, aider par son fils, qui signait comme lui. De là les erreurs des
iconogr. qui confond. la date de naiss. du père avec celle du fils.
Jean Mariette, éditeur, qui possédait les cuivres A^s Marot, en donna
un 2* tirage, sous le \À\.Tcàe Architecture française, 1727, in-fol.
Daniel MAROT, prob' fils cadet de Jean, né à Paris, vers 1650,
fut aussi architecte. J'ai vu de lui un catafalque , élevé à N.-Dame,
vers 1690. Il grava à la pointe, en 1712, un rec. d'ornera. qui
parut à Amsterdam. Je crois qu'il travailla encore sous IjOuisXV.
F.-J. DE LA MARRE (Bichard), né à Bayeux, vers 1630,
mort à Versailles, 1718, grava aq.f. et au pointillé des têtes et des
suj. pieux.
= MASSARD. On cite un grav. de portraits de ce nom, sous
ce règne, et aassi un Massai'd l'aîné, prol»' du môme temps. Mes
notes ne me fournissent pas d'autr. renseignements. On trouve
encore des artistes de ce nom sous les 2 règn. suiv.
Charles massé, cité précéd', grava p. -être .sous Louis XIV. Doit-
il être confondu avec Macé, cité plus haut?
Jean-Bapl. MASSE, né en 1681, gravait aq.f.
Antoine MASSON, né à Tlioury ou Lonry, près Orléans, 16.36,
94 onAVunE sous louis xiv.
mort à Paris, 1700, était armurier-damasqnuicur. Élève de Nie.
Mignard, il devint un habile graveur au burin. Il a laissé de
nombreuses compositions , des portr. et suj. pieux. Ses portraits
égalent ceux de Nanteuil.
Madeleine 5tASS0N, fdic d'Antoine, née à Paris A'^ers 1646 (il
y a erreur dans l'une des deux dates de naissance), grava des portr.
dans le genre de son père.
= MATTHIEU (sans autre désignation) gravait, selon Maroîles,
des armoiries en 1647. Un artiste du même nom grava, d'après
Godran, les arcs de triomphe érigés à Dijon en I65ô, pour l'en-
trée du duc d'Epernon.
Paul MAUPAIN, né à Abbeville, grava s. bois, sous ce règne,
ainsi qu'un de ses parents du même nom. Ne pas conf. avec Simon
Maupin, cité sous Louis XIII.
* Henri maupercué, déjà cilé, grava encore sous ce règne, entre
auties pièces, de gr. vues du château de Liencourt.
* Claude MELLAN, nommé page 54, continua sous Louis XIV.
* Jacques le mercier, même remarque que pour le nom précéd.
Louis MEUNIER, peintre, grava, selon Rob. Dum., nq.f. cl
burin, des vues d'Espagne, France et Italie, en 1665 et 68.
* Nicolas et Pierre mignard , déjà cités , continuaient sous
Louis XIV.
Paul MIGNARD, né p. -être à Avignon, vers 1639, mort à
Lyon, 1671, selon Basan qui ajoute^ à l'âge de 52 ans (il veut
dire 32), grava quelques têtes aq.f.
Jean-François MILLET, dit Francisque, né à Anvers, 1643
ou 44, mais Français d'origine, selon Rob. Dum., grava à Paris,
où il mourut en 1680, div. compos. aq.f. et à la pointe.
J, MIOTTE, né en Bourgogne, gr. et édita des portr. en 1653.
François LE MOINE, né à Paris, 1688? mort ib., 1737, grava
aq.f. suj. myth. et orncm. d'architecture. Il épousa la fille d'Isr.
Silvestre, Suzanne, qui gravait des portr. en 1707.
Balthazar DE MONCORNET. L'artiste de ce nom , cité sous
Louis XÏII, page 55, gravait dès 1622 cl continuait sous Louis XIV;
mais je ne sais si c'est lui, ou son fils portant le même nom, (jiii
GRWLRK SOIS LOUIS Xl\. 9r>
pul)lia (et gravii sans doute en partie) une noinlHCiisc suite de
portraits aq.f. et au burin, plus curieux qu'artistiques. Il y a un
Moncornet lils, peintre, né à Ixouen en 1658, selon quelq. ico-
nogr. Le recueil complet de ces portr. peut être rare, mais le com-
merce est inondé de pièces détachées de la collection.
Jean-Bapt. MONCORNET, né à Paris vers 1G80 (fds de Bal-
tliazar?), grava fleurs, ornem. et paysages.
= MONGEOT. Un graveur de ce nom est signalé sous Louis XIV.
Je n'ai pas d'autre renseign.
Jean-Bapt. MONNOYER^ né à Lille , 1635, mort à Londres,
1699, connu sous le nom de Baptiste, gravait aq.f. des fleurs et
des ornements.
MONSEIGNEUR, fds de Louis XIV, mort en 1711, grava aq.f.,
en 1677, 2 vues du château neuf de S.-Germain-en-Laye.
Jean MORIN, né, selon Basan, à Paris, 1639, et mort vers
1666 (j'ai lu ailleurs né en 1660), élève de Ph. de Champagne,
grava aq.f., d'après son maître, des suj. pieux, allégories et
nombreux portraits foit estimés. Sa manière de graver consiste
en une sorte de pointillé hardi, mêlé à des hachures. Ses portr.
ont un cachet original qui les distingue de tout autre.
Louis MORIN, né à Caen, grava aq.f.; était-il parent de Jean?
? Michel MOISYN (Mosyn ou Mosin) gravait des ornem. Je ne
sais s'il était Français.
J. MUSARD gravait des ornem. d'orfèvrerie en 1678.
Robert NANTEUIL, ne à Reims, 1630, mort à Paris, 1678,
le plus célèbre graveur de portr. au burin. Il est, comme Callot,
l'un des anc. artistes les plus connus des gens du monde, p. -être
à cause d'un vers de Boileau, Ses magnifiques portraits sont très-
répandus et peu rares , sauf les épreuves hors de ligne. Ils étaient
tirés sans doute à très-grand nombre, et les planches ne furent pas
détruites, comme il arrive aux est. médiocres. Je renvoie le lecteur
aux principaux iconographes.
•=. NARDOIS a gravé des paysages datés de 1648.
Charlcb-Krançois NOBLESSE, né à Caliors, 1652. grava aq.f.
des paysages, genre de Silvestie et (ballot.
96 GRAVUKK SOUS LOLIS XIV
Jean NOCRET, lié ù Nancy, 1618, fui élève de Jean liC Clerc,
son corapalr. Rob. Dura, cite île lui un sujet pieux à la pointe, (jiii
fut p. -être gravé sous Louis XIII.
Jean-Bapt. NOLIN, né à Paris, 1657, mort vers 1710, Elève
de N. dePoilly, il grava au bur. des est. histor. et topogr. et div.
suj. d'apr. les maîtres.
* Jean-Bapt. oddry a p. -être comm. à graver des ce règne.
Voir le suivant.
Jean PAPILLON père, né à S. -Quentin, 1661, mort à Paris,
1700 ou 1723, élève de Cochin, grava s. bois des vignettes et
suj. pieux. Son père grava sous Louis XIII, et son fils sous Louis XV.
= PARMENTIER grava des modèles d'écriture en 1694.
J. -Joseph PARROCEL, né à Brignolcs (Provence), 1648, mort
à Paris, 1704, grava aq.f. vignettes, batailles, portr. et suj. pieux.
Son fils Charles sera cité sous Louis XV.
Pierre PARROCEL , neveu du précéd*, né à Avignon vers
1664, mort 1739, grava aq.f. et au burin div. compos. mythol.
et autres. Il continua sous Louis XV.
A. -P. PATELpère, né a Paris, 1648 ou 54, tué en duel, 1703.
Rob, Dum. cite de lui 2 paysages aq.f.
Jean LE PAUTRE (ou Paultre et par erreur Potre), architecte,
né à Paris, 1617, mort 1682, grava aq.f. et au burin (p,-ctrc
dès le règne prccéd.) une infinité de pièces hist., topographie, al-
manachs, architecture, ornements, etc. Je citerai de lui, comme
pièces rares, le Suisse de la rue aux Ours, et la chapelle de N.-D.-
de-la-Paix, 1651, signée le Potre. Ses recueils d'archit. sont assez
communs. (Voir les additions, avant la table.)
? Pierre LE PAUTRE, sculpteur et prob' parent de Jean. Je
ne sais s'il gravait. On trouvera 2 autres Le Pautre sous Louis XV.
Gabriel PERELLE, né à Vernon-s. -Seine ou à Paris, 1622,
peut-être avant (voy. page 56), mort vers 1675 ou 80. Basan
paraît avoir confondu le père avec les fils. On écrit par cn'cur
Perrelle et Perel. Élève de D. Rabcl, il a gravé, aq.f. et au bu-
rin des paysages , des monum. et quchj. pièces histor, signalées
sous I»uis XIII. Il travaillait dans sa jeunesse en collaboration
GRAVURE SOUS LOUIS XIV. 97
tl ïs. Silvcslic. Je citerai de lui, à titre de pièces rares, la tour de
Neslc, prise du fossé, le lauh. de la Conférence, auj. Cliaillot, et
2 vues de Cliarcnton, etc., est. beauc. moins communes que le re-
cueil de ses paysages.
A. et Ad. (Adam ou Adolphe) PERELLE, fils de Gabriel, ne à
Pajis, 1638 ou 48, mort vers 1695, a gravé, conmie son père,
ûq.f. et au bur., des pays., des châteaux cl des vues de ville très-
pitt. dont les épreuves pruuitivcs furent cdit. par N. Langlois.
Ces planches ont clé usées, retouchées, encadrées dans de sottes
bordures, et très-souvent copiées, à Paris et à l'étranger, ce qui
semble faire l'éloge de leur exactilude.
Nicolas PERELLE, né vers 1640, autre fds de Gabriel, a, je
crois, gravé dans le même genre que son frère, de sorte que leurs
estampes se confondent. Il y a eu, je crois, un ou deux autres gra-
veurs du même nom sous Louis XV (1).
* Et.-Fr. PERRiER, cité page 56, continua sous Louis XFV,
Jean PESNE. né à Rouen, 1623 (à Paris, 1641 , scion Basan\
mort à Paris, 1700, grava au bur. et aq.f. d'apr. son maître le
Poussin, suj. pieux et myth. et poi-traits. Son burin est j)eu agréa-
ble. On cite encore Antoine et Thomas Pesne, peintres; mais ils
n'ont prob* pas gravé. Ne pas confondre J. Pesne avec J. Payne,
artiste anglais, ni avec Georges Pentz qu'on prononce à lort Peine.
p. PETIT gravait des plans et des cartes géographiques.
Adam PHELIPPON , ingénieur du roy, gravait des ornem.
en 1645, et des dessins pour broderies, selon MaroUes.
Etienne PIC \RT, dit le Romain, ne. à Paris, 1631, mort a
(1) Les vues des frères Perelle, précieuses auj. pour l'archéologie, curent
une gr. vogue, et furent souv. reproduites dans les livres, en petit et mêrae
en plus grand, à Paris et à l'étranger. Limier, dans ses Annales; G. Brice,
Piganiol, Nemeiiz, dans leurs Descript. de Paris, les ont fait copier. Alain
Manesson Malet a intercalé prés de 500 copies de Silvestre et de Perelle
dans sa Gcomftrie yruiiquc , 4 vol. in-8', 1703. des vues, comme l'auteur
le déclare en sa préface, claicnl destinées à amuser ses élèves. C'était un
système mnémoledinique pour relier telle vue au souvenir de tel problème.
Plusieurs de ces vignettes offrent des monum. non gravés ailleurs. Anssi
cette r.éométrie càt-elle bien plus rare que les aulroi» ouvr de Malet
7
98 Gil.W^URE SOUS LOUIS XIV.
Amsterdam, î 721, élève de Gilles Roussclel ctdeCh. Le Brun,
grava, aq.f. et au burin, des portraits et div. suj, dam le genre
de N. Poilly.
* Bernard picart (dit aussi le Romain? )i\h du prccéd, , a
comm. prob» sous ce règne. Voir le suivant.
Pierre PICAULT, né à Blois, 1680, mort, 1711, gravait au
bur., d'après les maîtres, des portraits.
Antoine PlERRETS , architecte, gravait en 1647 des planches
d'archit. pour Fr. Mansard, et des sujets mécaniques.
ROGER DE PILES, né à Clamecy, 1635, mort à Paris, 1709,
grava, au burin, des portraits.
Nicolas PINSON, né à Valence, A'crs 1640, peintre, grava,
aq.f., selon R. Dum., des sujets pieux, d'après divers maîtres,
? Nicolas riTAU père (Piteau et Pitaut par erreur), né à Paris,
1633, mort à Paris, en 1676. Elève de Pliil. de Champagne, il
grava au burin, dans le style de Poilly, portraits, tombes et suj.
pieux.
Nicolas PITAU fils, né, je crois, en 1664, mort en 1724, grava
des portraits sous ce règne et sous le suivant.
V. PLASSARD, peintre. l\. Dum. cite de lui une Sie-Famille,
gr. à la pointe, 1650. ( Pœmarquon?, en passant, que beauc. de
peintres n'ont gravé qu'uue seule pièce, et presque touj. une S'^-
Famille. )
Nicolas de PLATE-MONTAGNE, né à Paris, 1631, mort
1706, fils de iî/?(?/fo/ d'Anvers. Elève de Ph. de Champagne et
de Jean Morui, son oncle, il grava (iq.f. des portraits, suj. de
piété, et caricatures.
Fr. Ch. PLUMIER , religieux Minime, grava aq.f., en 1693,
les planches d'un livre de botanique.
François de POILLY, né" à Abbevillc, 1622, mort 1693. Le
plus anc. et le plus célèbre de ce nom. Elève de P, Daret , il
devint le rival de R. Nantcuil, et grava, au bur., des suj. pieux et
de norab. portr. , d'apr. div. maîtres.
Nicolas de POILLY, frère cadet de François, né à Abbcvillc ,
I
GRAVURE SOUS LOUIS XIV ©9
i026, nioil à Paris, 1686 ou 96, grava au bur., d'apr. Mign.ud
et autres, des portr. et des suj. liistor.
Jean (Bapt. ?) de POILLY, fils de Nicolas, grava sous Louis XIV
el Louis XV; c'est lui , je crois, qui grava les vignettes médiocres
de VHist. de S. Denis, par Félibicn, 1706. Je crois qu'il eut un
frère nommé François, qui mourut on 1728.
François de LA POINTE, grava aq,f. et au burin le plan des
env. de Paris, de l'Acad. de sciences , en G ou 9 feuilles, 1674 ,
et, conjointement avec P. Brissard, le plan de Paris de Jouvin de
Rocliefort,cn9f,,1692.
M. POISSON a gravé les Cris de Paris, 72 pièces, dédiées à
(Jean-Paul?) Biguon, bibliothécaire du roi.
Jacques PROU, né à Paris, vers 1639, ( à Troyes, 1621, selon
Basan) , a gravé aq.f. des vues de Rome et des paysages, d'après
Séb. Bourdon.
Jean RABASSE ( ou RARAS) , peintre, grava oq.f. des sujets
de sainteté dans [le genre de Brebiette. Il florissait à Paris vers
1650, sel. Rob. Dum., et éditait lui-même ses est.
= RADIGUE grava des portr. sous ce règne. On le distingue
de Fr. Ro.digi'.e, du règne suiv. Cependant il pourrait y avoir
identité.
François RAGOT, né à Bagnolet , 1641, sel. Hubor, grava au
burin, d'après les maîtres. Ne pas confondre avec son homonyjne,
sous Louis XllI.
Claude RANDON , né à Pontoisc , 1614, mort en nov. 1697,
grava (à Rome?) des portr,, des stat. antiq. et des navires,
Nicolas REGNESSON , ne à Reims , 1625, mort à Paris, 1676,
beau-frère de Nanteuil , gravait au burin.
? Thomas RENAUDIN ou Rcguaudiu , mort à Paris, 1706,
sculpteur à Moulins, fut reçu en 1656 à l'Acad. de Paris, Il grava,
dit-on, quclq, pièces rclat. à son art.
? = RENE. Vu ce nom, ([ui se rapp. à ce règne. Nul autre rensci-
gncm.; c'est p.-«tre le prénom d'un artiste.
Jean-Pierre lUVALZ, né à Toulouse, 1625, luoit ib . PdC),
|)fiul et aicliil :i [ikmI. (luclij aq.f. çcl, Basaii
100 GRAVURE SOUS LOUIS XIV.
Antoine RIVALZ, né à Toulouse, 1667, mort 1735, iiU
ou neveu de Jean-Pierre:, gr. ag.f., à Rome, des port, et allégories
vers 1700. Son neveu Barthélémy grava sous Louis XV.
* Nicolas ROBERT, Continuait sous Louis XIV; voir p. 58.
* P. -P. -A. ROBERT, a peut-être commencé sous ce règne. Voy.
le suivant.
= De ROCHEFORT, p. -être amateur, grava des vues del'Abb.
de la Trappe, 1708. Ces pièces sont très-médiocres.
Louis ROUHIER, né à Dijon, grava à Rome, 1650, des vues
de cette ville.
Jean-Louis ROULLET , né à Arles, 1645, mort à Paris, 1699,
élève de J. Lenfant ou de N. Poilly, grava au bur. avec habileté,
portr., vignettes et suj. pieux.
Louis ROUPPERT, orfèvre à Metz vers 1668 , grava des orn,
d'orfév.
Jacques ROUSSEAU, né à Paris, 1630 ou 37, mort à Londres,
1693, peintre, séj. longt. à Rome, où il gravaag./". des paysages
et div. compositions.
N. (Nicolas?) ROUSSEL , gravait des médailles et des omem.
grotesq., 1684.
* Gilles RoussELET, nommé sous le règ. précédent , continua
sous celui-ci. Quelq. iconogr. ont , je crois, cité à tort un Guil-
laume Roasseiet, graveur au burin, mort aussi en 1686. Ils auront
mal interprété l'initiale G.
E. ou jËgide ROUSSELET (jEgidius), grava des portraits et
des pièces historiq., dont plusieurs datées de 1644. Il gravait en-
core en 1678. Huber le confond avec Gilles; je crois qu'il se
trompe. Ce nom reparaît encore sous Louis XlII.
= DE LA POUSSIÈRE grava au burin des portraits vers
1650.
Henri LE ROY, orfèvre, grava, vers 1650, des suj. d'astronom.
et d'hist. nat., et des omem. d'orfév. Il ne doit pas être confondu
avec son homonyme (p. 58) dont il était peut-être parent.
Pierre LE ROY, mort en 1712, cravait...
GrwWUKIi sous LOUIS XIV. 101
* Nicolas SANSON, dé)à cite, floiiisaii encore sous Louis XIV.
Jean (ou Isaac?) SARRABAT, né aux Andeiys, 1680, 81 ou 83,
grava des portr. à la luan. noire, suj. de piété, etc. Il gravait en
1695, sel. Basan. Il y a erreur dans celte date eu dans celle de sa
naissance.
Jean SAUVE, né à Sonlis, 1660, grava, aii burin, vignettes ,
suj. saints et topographie. Il était édit. m** d'est. Marollcs cite ,
dans son catal. de 1666, Jean Sauvé (\w\ gravait d'après A. Car-
rachc. Ce ne peut être le même, si la date de sa naiss. est exacte.
Daniel SAVOYE, né à Grenoble, 1644, mort à Erlangcn, 1716,
peintre, élève de Séb. Bourdon, grava aq.f. des suj, pieux, dans
le style de Le Pautre.
* Pierre scalberge est cité, ainsi que François, au règne précéd.
Gérard SCOTIN , né à Gonesse, 1642, mort 1725 , élève de
François Poilly, grava topogr., pièces histor. et suj. pieux.
G. -Jean-Baptiste SCOTIN, fils ou frère cadet de Gérard. Vu
de lui un Festin donné à l'ambass. d'Espagne, 1707; le catalalquc
du prince de Gonti , 1709. Il travailla, en 1714, aux plans des
(|uarlicrs de Paris de La Caille.
L. SENAUD , grava dos cahiers d'écriture, en 1667.
Paul Pouce-Ant. de SERY, né vers 1680, comm. à giaver dès
ce règne. Voir le suiv.
= SESON grava sous ce règne div. pièces, d'après Callot.
? J.-A. SEUPEL, grava, en 1697, une fête donnée à Strasbourg.
Cette villb est p. -être sa patrie.
Israël SILVESTRE, né à Nancy, 1620 ou 21 , mort à Paris,
1691, ami et compatriote de Callot, dut se former à son école et
commencer à produire sous Louis XIII. Il grava aq.f., d'après
ses dessins ou ceux de Collignon, Fr. Noblesse , La Belle, etc.,
des paysages , des batailles , des pièces historiques et surtout des
monuments, tant à Rorae où il résida longtemps, qu'à Paris. Ses
nombr. vues de villes, châteaux et abbayes de l'anc. France sont fort
recherchées de nos jours. Combien de ces édifices, en effet, n'exis-
tent plus (juc dans son recueil ! Ces pièces, qui avaient peu de va-
leur avant 1H30, se j).iycnt au), beaucoup plus cher . selon leur
\
102 GRAVURi: sous LOUIS XIV.
degré d'intérêt, leur rareté ou leur état d'épreuve et de conserva-
tion. Il en est quelques-unes d'introuvables , telles sont : le château
des Percherons, la chapelle du collège du card. Le Moine , etc. ,
tirés sans doute à petit nombre. Quant à celles qui forment les re-
cueils publiés vers 1660, on les rencontre plus communément. Plu-
sieurs planches ont même survécu ; j'ai vu des épreuves modernes,
concernant Lyon , Avignon, etc. Il existe aussi quantité de pièces
isolées, de toutes dimensions , tels sont un monument pyramidal
élevé à la famille des Rostaings, des représentations de S'^-Ge-
neviève, etc., dont les épreuves sont très-rares.
Sans égaler le génie de Callot , Silvestre a de la verve et de la
légèreté ; d'un petit ti'ait, il fait sentir la pose d'un personnage
éloigné, ou les détails d'un édifice. îl a, aux yeux de l'archéologue,
l'inappréc. mérite d'avoir senti et rendu le pittoresque de l'archil.
gothique, en un temps où elle était si méprisée, que la plup. des gra-
veurs en dénaturaient le style, pour en rertire , disaient-ils, l'aspect
moins barbare.
Il faut étudier cet artiste pour bien apprécier son dessin , sous
le rapport de l'exactitude. Les édifices du premier plan , ceux an-
noncés dans l'inscription, sont, en général, assez fidèl' dessinés,
à en juger par ceux qui subsistent. Mais les fonds sont presq. touj.
arrangés ou même composés de fantaisie. Ainsi : derrière l'église
des SS. -Innocents , rue S. -Denis, il a placé un site d'Italie. Il y
aurait à citer vingt exemples semblables.
Isr. Silvestre a produit plusieurs pièces en collabor. d'autres
artistes, comme G. Perelle et La Belle. 11 a terminé plusieurs cui-
vres de Callot, Grégoire Ilurct , etc., de sorte qu'il serait difficile
de bien compléter son œuvre propre. Souvent aussi on lit au bas
d'une estampe : Silvestre cxC'ie crois qu'il a été éditeur et march.
d'est, dans sa ]ouncsse. Louis XIV récompensa l'artiste en le nom-
mant maître de dessin du Dauphin, place qui entraînait un De, que
portent en effet ses fils.
Il existe de vastes pièces en plusieurs feuilles signées de lui ,
comme le Carrousel de 1662, les vues des Tuileries, de Chaml)ord,
de Fontainebleau , etc., qui ont prob^ été gravées sous sa direc-
(.«Avunii sous LOUIS \iv, 103
lion. Je ics Irouvc iafcriciucs à ses petites aq.f. Il semble que
son talent exigeait un petit cadre. Cependant je puis citer comme
i\n chef-d'œuvre d'exactitude topographiqne et comme pièce ar-
tistique , son grand profil de Paris, 1050, qui est tout entier de
sa main. Cette vue est prise du pont liarbier, que remplace, à peu
de distance près, le pont des Tuilciies. Les fonds sont d'un fiui
parfait, et k'^ premiers plans fort curieux. Nulle part on ne trou-
veiait mieux détaillée la porte IN'ciivf p.ir laquelle Henri IV^ entra
à Paris. Je possède une épreuve p. -être unique, avant le texte, les
numéros de renvoi et les tailles sur la toiture de la galci ie du
Louvre.
La plupart des petites vues de Silveslre ont été reprod. très-
souvent à toutes sortes d'époques. Dès le temps de leur apparition ,
1654, elles furent copiées on plus grand et d'un burin sec et froid,
dans le recueil publié par Gaspard Merian , et intitulé : Topo-
graphia Galliœ. On retrouve des copies de Silveslre dans pres(iuc
toutes les descript. de Paris avec figures, et, de nos jours, on en
a lithographie beaucoup. Mais ses pièces les plus rares ont été ou-
bliées par G. Merian et les autres copistes. Je décrirai en détail
une centaine de pièces de ce graveur dans mon Iconoyrap/uc
parisienne.
Les fjls ou petits-fds d'Is. Silveslre ont clé de médiocres gra-
veurs qui , sans la ié[)utation de leur père, eussent passé inaper-
çus. Outre Louis et François, Basan signale un Alexandre, qui
grava d'apr. I^uis. Je citerai sous Louis XV : Charles et Jacq.-
Augustin, ses petits-fds. J'ai déjà parlé de Suzanne , sa fille, sous
Je nom de femme Le Moine, page 94.
Louis rf(?SILVI-:STRE, né à Paris, lG75,mort ib., 17G0, grava
aq.f.., avec bien moins de talent que son père Israël, des paysa-
ges, quclq. pièces topogr. cl p. -être des portraits.
François do SILVF.STlï 11 , grava aussi de la topograpie et fut
professeur de dessin des 3 fils du Dauphin.
Pierre SIMON, né ;i Paris, vers 1640 ( Basan dit 1660).
pouilre, grava 'iq.f.., porlr. et pièces div. Ne pas coni, avec sou
homonyme '|iii gravait sou'n Loui- XVI
[\
104 GRAVURK SOUS LOUIS XlV.
= SIMONIN, grava au buriu, en 1685, un livre d'ornements.
Il était établi libraire, à l'entrée du faub. S. -Antoine.
Charles SIMONN EAU aîné, né à Orléans, vers 1639 , mort à
Paris, 1695 (ou 1758?). Elève de Noël Coypel, il grava aubnr.
et «§'./"., d'après les maîtres, suj. de piété, portr., pièces hist. et
architecture.
Louis| SIMONNE AU cadet, né à Orléans, 1656 , moit en 1727
ou 28, grava aq.f. et au burin, suj. pieux, portr. et architect.
Philippe SIMONNEAU, fds de Charles, gravait en 1706, des
lombes de St. -Denis pour l'ouvr. de Félibien. Il était bien infé-
rieur à son père.
François SPIERRE, ou Spier, né à Nancy, 1643, mort à Mar-
seille, 1681, élève de Fr. Poilly, grava au bur., d'ap. les maîtres,
portraits et suj. pieux.
? Louis SPIRINK, né, dit-on. à Dijon, grava à Bruxelles , vers
1650, des suj. champêtres. Je doute qu'il soit Français.
* Françoise stella. \o\r Bon zfjiinet, p. 78, et les Additions.
Antoinette Bouzonnet STELLA, née à Lyon, 1630, morte ib.,
1682, gravait fl^./". (Voir les Additions.)
Claudine Bouzonnet STELLA, sœur cadette d'Antoinette, née
à Lyon, 1634 ou 36, morte à Paris, 1697, grava de 1672 à 87,
oq.f. ou au bur., suj. pieux, et scènes pastor. d'après le Poussin,
Elle passe pour la plus habile parmi les femmes graveurs.
Pierre LE SUEUR aîné, mort, 1698, gravait s. bois à Rouen. Je
ne le crois pas de la même famille que Eustache Le Sueur ^ le cé-
lèbre peintre.
? Pierre LE SUEUR jeune, né à Rouen, 1665 ou 69, mort 1726,
gravait aussi s. bois, d'apr. la raéth. de Séb. Le Clerc. Cet arti^'e
est p. -être, sauf erreur de psénora, le même que le suiv.
Vincent LE SUEUR grava sur bois, en 17l4, les vignettes du
livre int. : Les Curiositez de Paris, par L. R., in-12, vignettes
signées V. L. S. On trouve sous Louis XV plus, autres gr. s. bois
nommés Ze Sueur, dont on a souv. confondu les biographies.
P. TANGÉ, grava un portrait de Cliristinc de Suède , d'après
S. Bourdon,
GUAVlJRli SOLS LOLIS \IV. 105
Nicolas-Henri ÏARDIEU, né à Paiis, 1G74, mort 1749. Elève
de Le Paulre, il grava au biir. et aq.f. vignettes, portr. et siij.
liist. sous ce règne et le suiv.
* Louis et Henri testelin, cités page 59, gravaient prob' encore
sous ce règne.
= TllÉDORE, peintre, élève de Fr. Mile (ou Millet?) , gr. aq.f.
des paysages.
= THEVENIN, gravait en 1C64. Pas d'autres détails.
Benoît THIBOUST, né à Chartres vers IGGO (in aillcius : 1719 ;
date prob' de sa mort), gr. an bur., à Rome, des suj. pieux.
? Philippe THOMASSIN, né à Troyes vers 1036 (Basan dit
1610), mort à Paris, 1720, 22 ou 41, gr. au bur, des suj. pieux,
etc., d'après les maîtres. Il séjourna assez longt. à Rome (1).
Simon THOMASSIN, neveu de Philippe, né à Paris, 1688,
mort 1722, gr. au bur., portr., topogr. et suj. pieux. Basan le l'ail
naître en 1688 el mourir en 1732, il ajoute : âgé de 80 ans! Il
aura confondu avec le suivant.
Simon-Henri THOMASSIN, né à Paris, 1688, mort 1741,
prob' fds de Simon, grava au bur. et aq.f. toutes sortes de suj.
d'apr. les maîtres, sous Louis XIV et Louis XV. C'est le plus ha-
bile des artistes de ce nom.
* François tortebat, cité page 60, gravait encore en 1664, .^i
on n'a pas confondu ses œuvres avec celles du suivant.
Joseph TORTEBAT, fds de François, né p. -être en 1626, grava,
sous ce règne, dans le même genre que son père.
M. -G. TOLfRNiER, né à Toulouse vers 1640, peintre, grava
nqf. paysages, ornem., archit., et suj. ])ieux , d'apr. les maîtres.
(1) Ces détails, sauf les dates citées, semblent se rapporter à Thomassin
ou Tomassin, nommé page 37, sous Henri IV. Celui qui figure ici était-il
fils de ce dernier? Je le suppose. D'autre part, ce l'iiiiippe Tiioniassia
pourrait Ijien être le même que celui cité ci-après. On voit encore ici à quel
point les iconogr. ont mêlé les détails biographiques de chaque artiste.
J'ai relevé tous mes documents sur des noies prises çà et là ; de sorte que ,
lorsqu'il y a contradiction, je ne t-ais, le plus souvent, où chercher mci;
cléments de rectification
100 GIIAVUKF. SOUS LOUIS XIV.
? flcmi TRESIIAIN, grava à Rome, à la man. noiie, 1684. îl
n'est pas sûr qu'il soit Français, ni ([ue son nom soit bien ortho-
graphie.
Antoine TROUVAIN, né à Montdidier, 1670 (à Paris, 1676,
selon Basan), grava au hur., d'apr. div. maîtres,, portr. et siij.
histor. Je citerai les Jeux des princes, dans les appart. dcV'crsail-
les. Je crois avoir vu une est. de lui datée de 1685 ; la date de
sa naissance serait dans ce cas inexacte.
Antoine TROUVEAU, mort en 1707, gravait au burin? Pas
d'autres renseignements. Ce nom serait-il une méprise, par rapport
au précédent?
François de TROY, né à Toulouse, 1645, mort à Paris, 1730,
peintre, grava aq.f., en 1683, le calafahjue de Marie-Thérèse
d'Autriche, et prob' d'autres pièces.
? Ferdinand de S. -URBAIN, gravait, en 1700, à Nuremberg,
les médailles des ducs de Lorraine. Ce nom est-il français ou fran-
cisé ?
Vallerant (ou Walleranl) VAILLANT, ne à Lille, 1623, rnoi t
à Amsterdam_, 1677, grava div. suj. et portr. Il serait, à en croire
Basan, le premier aitiste qui eût gravé à la manière noire (voy.
page 72).
André VAILLANT, frère cadet du prccéd., né à Lille, 1629,
grava aq.f. des paysages.
Jérôme VALET, grava des ornem. et des bas reliefs. Selon
Brulliot, il florissait en 1702 et fut membre de lAcad. de peinture.
Ne pas conf, ce graveur avec Pierre Vallet, page 37, ni avec Guill.
Vallet, cité ci-après.
Simon VALLEE, p. -être parent AWlcxaiidre., cité page 37,
grava des portr. en 1706 et continua sous Louis XV . Quelq. ico-
nogr. l'ont fait naître en 1700, prol)' par rrrcur. On cite aussi des
vues et arabesq. signées De la Vallée Poussin. Est-ce du morne
qu'il s'agit?
Guillaume VALLET, né à Paris, 1636, selou Basan, mort I70'i,
grava au bur, des siij. [nvux ol porlj-. d'aprc.-* les maîtres.
GHAVURË SOLS LOUIS XIV. 107
Jean VAUQUIER, ne à Blois, gravait des oincm. pour bijoiile-
rie, vers 1670. Il passe pour un artiste haljile.
* Claude VIGNOT, cité page 60, continua sous ce règne.
G. DU VIVIER aîné, ^VA\a.aq.f. vignoltcs, allég.^ suj. pieux,
et arcliit. Je citerai de lui, la façade de l'église nouvelle de Saint-
Gerniain-cn-Laye, 1686. Il existe aussi p. -être une femme gra-
veur de ce nom, Louise Du Vivier. Ne pas conf. avec Jean Du
Vivier, né à Liège, graveur de médailles.
= VOLIGNY, né à Tonnerre. Florent Le Comte, auteur con-
temp., raconte (tom. III, pag. 406) qu'il fut, en 1699, assassiné
en sa demeure, à Paris, rue des Noyers, et que le coupable fut
rompu vif à la place Maubert, le 3 déc. de cette année. Il ajoute
que ce jeune graveur promenait. Je n'ai jamais vu qu'une horrible
image de S. lloch signée De Voligny.
* Sébastien vodillemont, cité page 60, travaillait encore sous
ce règne, à moins qu'il ne s'agisse de son fils.
* Antoine watteau a dià comm. sous Louis XIV^, si la date de sa
naiss. 1684 est exacte. (Voy. le règne suiv.)
Citer des noms de graveurs étrangers, sous un règne où tant
d'artistes nationaux ont été les interprètes des faits concernant
notre histoire, c'est un appendice vraiment superllu ; aussi me boi-
nerai-je à quelques noms.
Etienne de La Belle {Stephano délia IJella), de Florence,
grava, en France, toutes sortes de sujets, même des rébus. On lui
doit des gravures importantes concernant notre topogr., nos cos-
tumes, etc. On en trouvera Icsignal*^ dans le catal. de son œuvre par
Ant. Joinberl, 1772. Plus d'une «(/./". de La Belle a été attri-
buée, par erreur, à Ls. Silvestre. Sa pièce capitale, aux yeux de la
plup. des iconophiles, est sa Perspective du Pont-Neuf, 16-16,
image fidèle d'une partie de nos (juais à cette époque. On peut re-
procher à la compos. de cette est. un champ trop vaste, un encom-
brement exagéré de détails. On y voit figurer des voitures de toute
forme, des personnages de toute (jualité, des scènes de toute nature,
dont quelq.-tincs peu vraisembl. Tels sont ces combats à outrance
entre quelq, Imunncs <|iii b'égoigrnt en plein :>olcil à côté ilf groupes
108 GUAVURK iJOLS LOUIS XIV.
forl paisibles , qui ne les regardent même pas. Dnlaïue décrit an
long cette gravure {Tableau moral de Paris sous Louis XIV), et
en fait ressortir des docum. précieux. Les belles épr. dites avant
le coq (coq ajouté depuis 1646 sur le clocher de S.-Gerin.-l'Auxer-
rois) dépassent auj. 100 fr. dans les ventes publiq. Le cuivre, fort
usé, surtout à l'endroit des fonds, est à Paris, entre les mains d'un
marchand d'est, qui en tire des épreuves peu satisfaisantes, surtout
pour l'iconophile artiste,
Gérard Edelinck d'Anvers, si connu par ses belles compositions
religieuses ou histoiiq. et par ses portraits, est un artiste de pre-
mier ordre qui a touj. gravé en France, circonstance qui a déter-
miné M. Rob. Dumcsnil à l'admettre dans son Peintre-graveur
français. Pour moi, je ne donnerai cette qualité qu'à son fils Ni-
colas, né à Paris. On trouve sur les Edelinck, dans tous les ouvr.
iconogr., tous les détails désirables.
Pioniin àcHooge, flamand, grava aq.f. beaucoup dcsuj. hisloi-.
français; mais ses portr. m'ont paru touj. peu fidèles, et ses cos-
tumes, bien que contemporains, très-peu exacts. Témoin l'est, de
la Révocation de ledit de Nantes. Les localités où se passent les
événcm. qu'il représente sont tout à fait de fantaisie. Je laisse à
d'autres le soin de l'apprécier comme artiste,
Pierre Van Schuppen, d'Anvers, esl célèbre, après Nanteuil,
Masson et Poilly, par ses beaux portraits français au burin.
Hermann Suanewelt^ dit Herman d'Italie, élève de Cl. le
Loj'rain, grava aq.f., avec talent, plusieurs des vues qui accomp.
le recueil d'Isr. Silvestre ; je menliotuierai l'île Louviers, etc.
L'artiste hollandais Zeemann, connu surtout par ses marines,
grava aq.f. huit vues prises à Paris et aux environs (outre plu-
sieurs petites), pièces rares, avec inscriptions en hollandais. Ce gra-
veur est surtout apprécié pour sa verve et pour son habileté à rendre
la transparence de l'eau. L'archéologue lui reprochera d'avoir des-
siné sans fidélité les huit pièces ci-dessus, Il a choisi quelques sites
inédits ; mais quelle confiance lui accorder quand on voit la forme
et les proportions qu'il donne au pavillon mérid. des Tuileries?
Je passe .sous irilcncc les noms d'arli.-t, élrangcrs qui, attirés à
GRAVURE SOUS LOUIS XtV. 109
Paris par les iil)éralités du roi, ont gravé ses campagnes d'après
Van dor Meulon, etc., et je passe à la liste des principaux édilcius
marchands d'est, sous Louis XIV, non compris ceux mentionnes
sons son prédécesseur.
Gérard Audran, r. S.-Jacq., Au Pilier d'or. — A. Aveline,
sur le Petit-Pont. — Bazan et Poignart. — Nicolas Berey, enlu-
mineur de la Royne, quai des Augustins, Aux 1 Globes. — Le
Blond, r. S.-Jacq., A la Cloche d'argent. — Louis Boissevin,
r. Gallande, A la Pomme rouge. — II. et N. Bounard, r. S.-Jacq. ,
Au Coq et à l'Aigle d'or. — Al. Boudan, r. S.-Jacq., A l'Image
S.—Maur. — François Bourlier, grav. et m"* d'est, vers 1700.
— N. Boussard, r. S.-Jacq., A l'Aigle. — Jean Van der Brug-
gen, r. S.-Jacq., Au grand Magazin d'images. — Charpen-
tier, r. S.-Jacq., Au Coq. — Fr. Chereau, r. S.-Jacq., Au
grand S^-Remy . — Crepy, r. S.-Jacq. — Darct. — Ant. Faurc.
N. de Fer, édit. géog., quai de l'Horloge, A la Sphère royale. —
Ant. De Fer, au bout du pont de bois (des Tuileries), A l'Age de
fer, 1644. — Ganières, — Gallois. — Et. Ganti-el, associé, suce.
ou prédéc. de Boudan, r. S.-Jacq., A l Image S.-Maur. — Gau-
trot. — Gérard. — Gouvion. — Guérard, r. du Petit-Pont, A
l'Image N.-Dame. — Guérineau (ou Guérigniau) établi, en iGôO,
sous les charniers des Innocents. — Hecquet. — Israël Henriet, i-.
de l'Arbre-Sec. — J. L'Hérissant (ou L'Herissct?), r. Neuve-N.-
Dame, A l'Espérance. — Pierre Iluard. — Insselin. — Israël,
r. S.-Jacq., A I E spérance . — H. Jaliot, 1669. — Saint Jean.
— Jollain, r. S.-Jacq., A l'Enfant Jésus, — François Jollain
l'aîné, r. S.-Jacq., A la Ville de Cologne. — Ladame. — Jacq.
Lngnict, quay de la Mégisserie, près le Fort-l'Evesque. — Georges
et Pierre Landry, r. S.-Jacq. — N. Langlois, r. S.-Jacq., A la
Victoire. — Larracssin, r. S.-Jacq., A la Coupe d'or. — Len-
fant. — Michel Van Lochon. — René Lochon. — Van Loon,
édit. de cart. géog. — Jean et Pierre IMariclte, r. S.-Jacq., .1 la
Victoire et Aux 2 Colonnes d'Hercules. — Van Merlen, r. S.-
Jacq., A la Ville d^ Angers . — J. Noliii, r. S.-Jacq. — Fr. do
Poillv, r. S.-Jacq., A S.-Bcnoiat. — Nicolas Rcirnossoii, r, S.-
110 CKAVURE SOUS LOUIS XV.
Jacq., Au Séraphin. — Rf'iny, i". S.-Jacq., A la petite Vertu.
— Jean Sauvé, r. S. -Jacq., près S.-Yves, A la Liberté. — Vaa
Schuppcn. — J. Scotin, r. S, -Jacq., A l'Etoile d'or. — Silves-
trc (sans prénoms). — Veyen, r. S. -Jacq. — Thomassin, r. S.—
Jacq., "vis-à-vis la rue du Plâtre.
La rue S. -Jacq. était, comme on voit, le quartier spécial des
mds d'est., dont une partie figure parmi les graveurs. On lit au
bas de myriades de pièces : exe. à la suite de la signature. Mais ce
mot n'implique pas toujours la désignation d'un éditeur marchand.
Ainsi j'ai vu des pièces signées Isr. Silvestre exe.., et pourtant j'ai
peine à croire que cet artiste tînt boutique et ei'it le loisir de faire
le commerce.
Encore un travail intéressant à faire. Il consisterait à rechercher
dans les gazettes du temps l'annonce des pièces de grands artistes.
Je crois avoir entrevu çà et là des documents de ce genre. Sous
Louis XV, du moins, les gravures importantes étaient annoncées
avec prix, et réclame plus ou moins détaillée.
XX. — Gravure française sous Z<ouîs XV (1715 à 1774).
Dégénérescence de Tari. — Perfeclionn' des plans. —Caricatures, —Vues
d'optique, etc. — Gravure imitant le dessin, le lavis, etc. — Nombreux
artistes-amateurs.
Une partie des plus habiles artistes en tout genre fut entraînée
avec les dernières années du 17« siècle, et le reste accompagna au
tombeau le roi protecteur.
La gravure, à mes yeux, n'a fait que dégénérer sous le succes-
seur de Louis XIV. Elle a plus de fini, de velouté, mais moins de
verve. Elle semble être un reflet de la nouvelle cour : elle substi-
tue la coquetterie à la majesté ; les bergerotteries maniérées, aux
formes mythologiques des grands maîtres ; les bizarres contours, à
l'ornementation antique. Les artistes abondent, mais peu de noms
supérieurs dominent dans les annales de l'art, et les noms de cette
époque qui sont redevenus à lu mode ont été, poiu- la plupart.
GRAVURE SOUS LOUIS XV. Ul
comme icmori(iics ù la suite de rciigoucmcnt subit des Paiisicns
pour les vieux meubles.
La gi-avure, ainsi que raichilectuie, déploya sous Louis XV un
grand luxe de décoration ; les vignettes sont encadrées d'arabes-
ques quelcjuefois élégantes, mais louj. péniblement enfantées : on
les prendrait pour une copie parodiée des fines découpures gothi-
ques. Les bals de la cour, les cérémonies funèbres ou festivales,
faisaient naître de vastes in-lolios qui ont longtemps été vendus à
vil prix. Les marchands, pour s'en débarrasser, ont maintes fois dé-
pouillé ces recueils de leurs riches babils blasonnés et chamarres
d'or, et en ont fait de simples cartons à estampes. Ces volumes,
plus compliqués que ceux du même genre publiés sous Louis XIV,
ofîrenl tous les détails des fcles royales ; on y voit la disposilioii
de l'orchestre et celle du souper, les profils des carrosses et des édi-
fices de toile peinte, etc. Le texte de ces énormes registres est, se-
lon l'usage, un ramas des louanges les plus insipides qu'un auteur
soldé puisse prodiguer à des courtisans. Sous les règnes précédents
les préfaces contenaient des échantillons de ce style emphatique et
sottement encenseur, mais le formai en était moins orgueilleux.
Ces giavmes de circonstance, qui acoomp. le texte, seml)lent avoir
été esquissées à la h.Ue par d'assez habiles artistes et terminées par
des burins plus vulgaires. Tous ces produits de la gravure, bons ou
mauvais, ont été longtemps relégués dans la catégorie de l'imagerie
et vendus au poids, jusqu'à l'année 1840, époque oîi ils reprirent
faveur, en qualité de renseignements histor. ou d'accessoires au
goût de la rocaïUerie.
La topographie abonde sous forme de vignettes, de recueils ou
de planches isolées. Les plans de ville étant devenus un accessoire
indispensable pour un cabinet d'étude, on les lève avec plus de
soin et d'exactitude. Vers le milieu de ce règne on renonça défîni-
tiv* aux plans en relief; Turgot fit faire, en ce genre (qui rede-
vient à la mode), un dernier essai. L'abbé de la Grive, Roussel,
Cassini et Robert de Vaugondi appliquèrent sérieusement les ic-
gles géométriques à la levée des plans. Les travaux de ces géogr.
célèbres sont auj. même encore ulilomenl consultés. A cette époque,
n'2 GRAVURE SOUS LOUIS XV.
furent prob' détruilcs des masses d'anciens plans de ville vahicnicnl
recherchés de nos jours.
Les études archéologiq. deviennent aussi plus consciencieuses.
Alors furent édités les in-folios de Montfaucon, de Félibien, du
père Lelong, de Gaylus et autres; alors parurent les dissert, his-
tor. de l'abbé Lebœuf, Bonamy, etc. Malheureus' les planches que
renferment la pliip. de ces livres sont l'œuvre d'artistes )nédiocres,
qui dessinaient sans le moindre sentiment de la science archéo-
logique.
Les portraits pullulent, illustres ou obscurs. Le plus mince au-
teur oublie rarem* de faire placer le sien en tète de son livre. La
majeure partie de ces sorles d'estampes est loin de rappeler l'épo-
que de Nanteuil; cependant nous signalerons encore des graveurs
de talent en ce genre.
Je ne parlerai plus des almanachs historiques, j'ai traité ample-
ment cette question (page 66 et suiv.).
Eaicore quelques lignes sur la caricature. Ce genre si spirituel, si
influent Ae nos jours, sous le crayon lithographiq. de Vernet,
Charlet, Bellangé, Henri Monnier, J.-J. Grandville , Daumier,
Cham , Berthall , etc., n'offre encore, sous ce règne, que des
charges dépourvues, en général, d'esprit et de convenance. Celles
éditées en gr. nombre contre le système de Law en sont des échan-
tillons. Un exemple : le célèbre financier avale des sacs d'écus et
digère {coram populo) des masses de papier, du haut d'un tréteau
de charlatan. La grande querelle des jésuites et des jansénistes, et
les miracles de M"" Paris, vers 1730, donnèrent naissance à des
myriades d'allégories plus ou moins raffinées, mais on y trouve
plus de dépit de parti que de vrai comique, et ces pièces fort mé-
diocres, à quclq. exceptions près, sont anonymes. Néanmoins elles
sont curieuses, à titre de documents.
On criait à cette époque, dans les carrefours, des images fort
grossières, nommées auj. canards. C'étaient des cérémonies royales,
des batailles gagnées, et surtout des représentations de supplices
de criminels célèbres, destinées à inspirer au peuple une Icrrei'.r
salutaire. On en a publié beaucoup sur Cartouche, Mandrin, Da-
GRAVURE SOUS LOUIS XV. 113
micus, Des Rues et autres. Tout cela sortait de la rue S. -Jacques.
J'ignore si déjà on peut compter au nombre de ces canards des
images du bœuf gras.
La gravure secondait l'industrie en tout genre. Outre les nombr.
est. de l'Encyclopédie, il existe à la Bibl. nat. de nombreuses col-
lections concernant la mécani((ue , la physique, la chimie, l'artil-
lerie, la carrosserie, les modes, l'ébénistcric, etc. On peut exhumer
dans ces recueils, soigneus' entretenus par M. Duchesne aîné, plus
d'une heiueuse idée tombée dans l'oubli.
Sous Ijouis XV, des graveurs de second ordre appliquaient leur
art à des objets de fabrique vulgaire où l'on employait la peinture
ou la gouache, tels qu'éventails, écrans à main, jeux de toute es-
pèce, dessus de tabatière, etc. J'ai vu de ce règne des sujets d'écrans
fort bizarres , offrant des cartes de géographie allégorique, telles
que le Royaume des passions; d'autres reproduisaient des scènes
pastorales, des monuments, quelquefois même des suj. voisins de
l'obscénité; il y en avait pour tous les goûts. On grava même des
paravents à 8 châssis. Je possède, de ce temps, des adresses de cou-
teliers, joailliers, etc., ainsi que des billets de bal, entourés de riches
ornements à volutes. En un mot, la gravure, autrefois seule inter-
prète des grands peintres, s'était étendue aux besoins de toutes les
industries. De nos jours elle a fait en ce sens d'immenses progrès (1 ).
On tirait quelquefois des épreuves sur peau ou sur satin. C'est
un luxe dont on trouve déjà des exemples sous Louis XIII, et qui
s'appliquait surtout aux thèses et aux images de sainteté.
Vers 1730, l'appareil nommé Ojitiqiœ devint fort à la mode.
Les imagiers se mirent donc en devoir de j)roduirc ou d'utiliser
des milliers de vues de monuments et de villes, qui dormaient sous
la poussière de leurs magasins. On recopia, à cette époque, les
perspectives d'Isr. Silvestre, Peiclle et autres. Quelquefois même
on coloria des éjueuvcs origuialcs. Le recueil des vues de J. Rigaud
semble avoir été disposé pour cet usage. On retrouve souvent dans
(1) Il serait p. -être possjlik, en con.sultant les noiiabreu.\ journaii.v du
siècle, de savoir si la pravurc s'appliquait déjà aux enveloppes de bonbons
Rien de ce(|ui louche l'origine de nos usages ne nous doit »'lre indiflerenl
S
114 GR.VVURR SOUS LOUIS XV.
le commerce, île l)onncs pièces de Silvcstre, La Belle on Séh. Le
Clerc, empâtées d'ignobles couleurs, qu'il y a possibilité d'enlever,
en certain cas, comme je l'indique dans mes jE^ssais sur la res-
taur. des estampes. Ces gravures avaient été sacrifiées à l'optique.
Parmi ces images on rencontre ça et là des vues intéressantes et
originales, gravées d'apr. des dessins inédits. Je citerai la foire
S. -Ovide, l'intérieur de N.-Danie avec son jubé et la statue colos-
sale de S. Christoplic, des cafés du boulevard, une procession sep-
tennale des Bénédictins de S. -Denis à l'abbaye de Montmartre, etc.
Ces vues ont l'inconvén. de représenter les objets à l'envers, étant
destinées à être réûéchies par ua miroir.
Les m^* d'images de la r. S.-Jacq. et S.-Jean-de-Bcauvais émi-
rent d'énormes paquets de vues d'optique. La maison Basset, qui
existe encore, au coin de la rue des Mathurins, fut la plus célèbre
en ce genre ; elle possède, }e crois, aujourd'hui plusieurs de scs-anc,
planches.
L'optique n'était pas un joujou créé pour les seuls enfants ; de
graves personnages s'en amusaient. Je possède une note, prove-
nant des papiers de Chr. de Beaumont, archev. de Paris ; elle a
pour titre : Liste des estampes à acheter pour compléter la col-
lection de notre Optique de la maison de campagne (à S.-Cloud).
H en indique 39 qui se trouvent chez Basset, r. S.-Jacq., àS^"-
GenevievCf d'autres, chez Mesard, rue Grénetat, A la Benomméc
de la Cornemuse, etc.
L'optique auj. n'excite plus que l'admiration des enfants, de
leurs bonnes et des villageois aux jours de foire. On a dcpiiis in-
venté des récréations plus ingénieuses, telles que le Phénakisticope
(de l'invent. de M. Peuchet, 1834) dont les gravures isolées exer-
ceront p. -être un jour la sagacité des iconophiles. Devineront-ils
que ces images rondes, appliquées sur un grand disque de carton
percé de trous à sa circonférence, présentent, quand on les met en
rotation, en face d'un miroir, des figures qui semblent danser, val-
ser, frapper sur une enclume ?
Vers la fin de Louis XV, les gravuics imitant tous les ciavon>,
le lavis et l'aquarelle, deviennent à la mode et s'appliij à (ouïes
GRWURK SOUS LOUIS XV. 115
sortes de sujets (voir les noms de Le Blond et Bonnel ^ sous çv
règne). Plus d'un graveur, par inétior ou par plaisir, a])andorui a
l'eau-forle pour s'exercer en ce genre. La gravure à plusieurs
couleurs, importée de Londres vers 1730, dit-on, par Jacq.
Christ. liG Blond, qui y fit ses premiers essais (1), acquit, surtout
sous Louis XVI, une grande perfection. Mais, quelque soignées
que soient ces estampes, elles satisfont rarem' un artiste. C'est une
fantaisie dispendieuse plutôt (|u'un progrès de l'art. De nos jours,
on a repris et perfectionne ce genre, en l'appliquant à la lithogra-
phie. Il existe un journal de modes et un recueil de blasons, exé-
cutés d'après ce procédé. L'ouvr. sur les antiquités du moyen âge»
publié par le bibliophile Jacob, surpasse de beaucoup ce qu'on a
produit de mieux dans le siècle passé. On y voit d'anciennes mi-
niatures sur fond d'or, adinir* reproduites.
Les artistes-amateurs se multiplient singul' sous Louis XV. La
plup. gravaient aq.f. ou dans le genre crayon. J'en mentionne-
rai un grand nombre dont plusieurs dames, y comprise la marquise
de Pompadour. Je compte environ 40 femmes graveurs qui s'exer-
çaient par état ou par motif de distraction. La monie de signer un
paysage, une bergerotterie, était devenue à la mode, comme celle
de signer un sonnet. On trouve, je le répète, à la Bibl. nat. une
gr. collection d'artistes-amateurs , réunis en 8 vol. in-fol. Je ne
les ai point parcourus, mais j'espère n'avoir pas omis les noms les
plus remarquables.
Voici la liste nombreuse, mais assurément incomplète, des gra-
veurs qui ont produit sous ce règne :
= D'AB. J'ai vu des vignettes de ce temps signées de ce nom,
prob* tronqué.
Jean A.DMIRAL, mort vers 1750, gi avait au bur.
Le comte d'AGENOlS, arliste-amat., grava nq.f. des paysages
vers 17G0?
(1) Ce gpiirc de gravure re.monio beaucoup plus haut. .\1). Bo.'sse, dans
son Traité de la gravure (1645, page 72), signale le.<( gravures à ptusieinx
coulour<< ou camaiiux, et di'nril les [iroci'-dés pour les oljlenir
116 GUAVLRE SOUS LOUIS XV.
François-Germain d'AGlNCOURT, né en 1729, ^r:i\n aq.f.
en amat., des paysages et des têtes grotesques, vers 1758.
Jacques ALIAMET, né à Aljbeville, 1727 ou 28, mort à Paris,
J788, élève de Jacq.-Pli. Le Bas, a gravé au burin elaq.f. des
vignettes et scènes popul., pays, et marines.
François ALIAMET, né à Abbeville, 1734, grava au burin, en
1762, des portraits à Londres, où il s'était étabb.
= ALLAIS, né à Paris vers 1752, grava aq.f. des portraits.
On cite de lui une vue de la cath. d'Orléans.
Adélaïde ALLOU grava, d'après Hiib. Robert, sous Louis XV
ou sous Louis XVL
Jacq. -Franc. aMAND grava quelques aq.f. sous ce règne.
=:ANDOUARD, né à Paris, 1734, grava aq.f. portr.et marines.
* Jean audran, déjà cité, grava ses plus belles pièces en 1717.
Benoît continuait aussi.
Fr. ANDRIOT gravait sous ce règne, je crois, d'apr, les raaîtr.
Jean-Louis ANSELIN, né à Paris, 1754? élève de S. -Aubin. On
cite de lui un portr. de la Pompadour costumée en jardinière. La
marquise mourut en 1764. Le portr. n'est pas contemporain, ou
la date 1754 est inexacte.
Sébastien ANTOINE, né à Nancy, 1687, grava des portraits,
et autres suj. d'après Mignard, sous ce règne ou dès le précédent.
Antoine- Joseph Dezalier d'ARGENVILLE, né 1715, mort à
Paris, 1779, grava aq.f.., en amateur, des paysages et div. sujets.
Michel AUBERT, mort 1737, 40 ou 57, grava au burin et à la
pointe des suj. myth. et hist., et des portraits d'après div. maîtres.
Huber lui attribue la Promenade sur le rempart, d'ap. Watteau.
Augustin de S. -AUBIN , né à Paris vers 1720 ou 36, mort
1807, grava aq.f. cl au burin, costum., portr., scènes de mœurs,
suj. hist. 11 florissaitcn 1766, et gravait encore sous Louis XVI.
Charles-Germain de S.-AUBIN, né à Paris, 1721, mort 1786,
frère aîné du précéd., grava à la pointe et aq.f. des fleurs et des
ornements.
Gabriel-Jacques de S.-AUBIN, bèrc dei> précédents , né à l'r.iis,
1724, rnort ib., 1780, grava aq.f. de petites compositions.
GlîAVLRF. SOUS LOUIS XV. 117
' Benoît et Jean audran, iléjii cités page 73, contiii. s. LouisXV.
Je ne sais lequel des deux grava des pièces topogr. , entre autres, une
vue de la ville d'AngoulêraCi
Pierre- Laurent AUVRA.Y, né à Paris, 1730, élève de Cars,
grava des portr. Il trav. encore en 1775.
* François aveline, cité .sous Louis XIV, continua sous ce règne.
Pierre AVELINE, né à Paris, 1710, mort 1760, grava aq.f.
roniposit., suj. div. et paysages. J'ai lu (|uel(|. part : Pierre Ave-
line, élève de A. Perelle, mort en 1722. H y a erreur, ou il y avait
un autre Piinre (1).
Pierre-Antoine .WELINE, né à Paris, 1718, mort à Londres,
1762, cousin de Pierre, médiocre graveur d'images et de vignettes,
et éditeur. Il séjourna à Londres. Il signait A. Aveline,
J. AVELINE grava, dit-on, sous la direct, de C.-N. Cochin, des
dessins chinois.
Louis-Henri BABEL, ne à Paris, 1720, morlib., 1761 ou 70,
grava aq.f. de l'arcbitecture et des ornements.
P.-E. BABEL, archit. et orfév., sans doute frère du précéd.,
grava, vers 1750, des ornements d'arcliit. et d'orfèvrerie.
Jacques BACHELEY, né près Lizieux, 1712, mort à Koucn ,
1781, assez habile graveur aq.f. Je ne connais de lui que 3 vues
de Rouen assez estimées, datées de 1765.
? Gaspard de BAILLIEUL grava, 1724, un plan de Paris en 41.
N. BAILLIEUL jeune (fils de Gaspard?), grava an burin vi-
gnettes et topographie. Son frère aîné , F. Baillieul , grava , ainsi
que Mairie, sa sœur, dans le même genre.
Jean-Jacques (ou Joseph) BALECHOU, né à Arles, 1715 ou 16,
mort à Avignon, 1764 ou 65, suivait l'école de Bernard Lépicié.
Il a produit des portraits et div. composit. ; brillant burin , mais
style recherché. Sa S'^ Geneviève, pièce recherchée, a moins la
(1) Pierre Aveline a gravf, d'après Watteaii, l'enseigne deGersain (m"* de
tableaux sur lePont-N.-Dame),. gr. pièce assez recherchée. C'est le même
qui a dessiné et gravé )e plan de Paris de Bern. Jaillot. de 1748. Avelinp
junior (p. -être Pierre) grava des vign. hislor. représ, d'anciens événem.
roniinc on voit. U biogr de? jjravpurs d<' rt> nom n'i\-t jias dt'S plus rlaire».
lis GRAVURE SOUS I.OUIS XV.
t^ravit»' d'une ^.ainte que l'allure d'ni.ebcrgerette (jiu lait la prude.
Mauiice BAQUOY (ou Bacquoi) grava au burin combats navals,
vignettes, arcbit. Il travailla en 1725 pour Y Histoire de S. -Ger-
main-des- Pi^ez de dom Bouillard.
Jean BAQUOY, mort 1778, prob' frère du précéd., grava
des vignettes.
* Jacq. -Charles bab grava prob' sous ce règne. Voir le suiv.
Jean-Baptiste BARBAULT, ne vers 1705, mort à Rome, 1765,
grava , j'ignore en quel genre,
Louis BARBAULT, mort à Rome, 1766, grava aq.f. et au bur.
des ruines. Il est prob* frère du précédent.
Jean BARBIE grava sous ce règne. Je n'ai aucun autre détait.
L. BARBIE. J'ai v» de lui \\n portrait de J.-J. Rousseau.
Bernard BARON, né à Paris vers 1700, mort à Londres, 176G,
élève de Nie. Tardieu, grava au bur. et aq-f. portr. et suj. divers.
11 florissait vers 1740.
Claude BARON, né à Paris, 1738, élève de Le Bas, grava portr.
et vignett. pour une édit. de Buffon. J'ai lu aussi au bas d'un por-
trait : L. Baron se. 1767.
Georges BARRET, memb, de l'Acad. de Londres, où il mourut
1784, gravait des pays. aq.f.
Jean BARRY, mort vers 1770, grava, j'ignore en quel genre.
J. de la BARTHE , né à Rouen, 1730, gr. quelq. paysages aq.f.
Jacq.-Phil. LE BAS, né à Paris, 1707 ou 8, mort. il>., 1760,
82 ou 85, habile artiste, grava au burin, vignettes, scènes de
mœurs, fêtes, etc. Son nom figure, dit-on, au bas de plus, pièces
qu'il n'a pas gravées.
P.-François BASAN, né vers 1723, artiste et m** d'est., grava
d'apr. div. maîtres. Ce fut lui (ou son frère?) qui publia le DiC"
tionnaire des graveurs anciens et modernes , ouvrage qui four-
mille de fautes, au milieu de bons renseign. La 2" édit., 1789, est
plus complète, mais conserve les bévues de la l""".
Jean BAS! RE grava d'après le Guerchin. On cite de lui : te
Camps du drap d'or, 1771 , d'apr. le tableau origin. ((ui existe
en Angleterre,
t.l'vVVLUli SOUS LOUIS XV. 119
Fianooisc-Madeleinc BASSHPORTE i^rava aq.f. cl à la inan.
noire div. suj., et siirtoul de l'histoire naturelle,
Françoise BASSET gravait dans le genre crayon. Elle est prob'
de la famille des Basset, dont la maison d'estampes existe encore
2ue Saint-Jacques.
Simon-René BAUDOIN, comte, officier tics garde» françaises,
artislc-araat., grava aq.f. batailles, pays., portr. et su), de genre,
de 1755 à Gl.
= LE BEAU grava des portr. en 177-2.
= De bEAUMONT, oflicier des gardes françaises, grava «y./.,
on amateur, son portrait en 1766.
Pierre-François BEAUMONT, né à Paris, 1720, grava paysages
et suj. div.
?Eustache BEAUMONT, né en 1719, mort vers 1750, p. -être
parent du prccéd., grava aussi, ou fut p. -être simple éditeur.
= De BEAURAIN grava plans et batailles en 1755.
♦ Nicolas Dauphin de beauvais, cité au règne précéd., gravait
eiicore so«s celui-ci.
Charles-Nicolas Dauphin de BEAUVAIS, fds, né à Paris vers
1730, travaillait avec son père.
N. BEAUVAIS grava, en 1753, des études pour le dessin. Je
ne sais s'il est le même que le précédent.
Jacques-Firmin BEAUVARLET, né à Abbeville, 1733, mort à
Paris, 1797, gr. au burin des porlr. et suj. hist. d'ap. les maîtres.
Jean BECHON (de Rochebrunc), artiste-amateur. Roi). Dum.
cite de lui 2 paysages u^(.f. Je pense qu'il app. à ce règne.
Charles BELICART (ou Bellicart), architecte , a gravé des vues
de Rome , 1750.
? Jean-Antoine BELLANGER, artiste-amateur, grava aq.f., à
Paris, des composit. qu'on dit trcs-spiritucUes. Bénard signale de
Im 2 pièces.
r=:De BELLAY grava dans le genre imitant le crayon.
Jean-Antoine BELMO.NU, né à Troyes, 1696, élève de Puilly,
( lixa à Tiuin. Je n'ai vu aucune de ses pièces.
= BELMO.NDE gia\a des l'èlcs, 1739.
1-20 (IRAVL'RIi: sous LOUIS XV.
:=:= BCNARD {^\a\n lies pièces s;itiii<j. contre Lavv. Le iiicnie, ou
lin homonyme, grava des p!. pour V Encyclopédie.
Antoine BENOIST, né à Soissons, 1721 , mort à Londres, 1770,
gravait rt^./". batailles, vignett., topogr. On cite de lui des vues
d'Alençon.
? Jérôme BENOIST. Basan cite ce nom de graveur et lui applicjiie
les détails donnés sur Antoine,
Guill.-Philippe BENOJST, né près de Coutances, 1725, mort à
Paris, grava au bur. desportr. d'apr. les maîtres, et des médailles.
? Henri BEREY. Voir l'article de Nicolas Bcrey, s. Louis XIV.
= LE BERT gravait des portraits sous Loiùs XV.
= BERTHA.ULT grava en amateur, à Orléans, plusieurs aq.f.^
prob* sous ce règne.
Madame de beSSÉe grava pour son plaisir des pays, et ?,\\].aq.f.
= BEUGNET gravait sur bois, ]e ne sais en quel genre.
.^ Aurea BILLETTE signa des poitrails fort médiocres, insérés
dans la Chronol. des curés de S.-Benoist, 1752. On lit aussi
Billet , Billettet. Je ne sais s'il est Français. Le prénom est sin-
gulier. Je ne sais s'il s'appl. à une femme.
= De BILLY, artiste-amat., grava aq.f. d'apr. Vouvermans ,
sous ce règne ou dès le précédent.
Louis BINET, né à Paris, 1744, élève de Beauvarlet, grava
d'apr. J. Vcrnetet L.-G. Moreau.
Jean-Guillaume BLANCHON, né à Paris, 1743, élève d'Alia-
mct, grava des paysages d'après Lacroix.
Jacq. -Christophe LE BLOND, mort en 1741, gravait portr. et
SU), hist. Il fit, dit-on, à Londres, vers 1730, les premiers essais
de gravure en plus, couleurs, et importa ce genre en Fiance, 1737.
J.'F. BLONDEL, p. -être parent de l'architecte .sous Louis XIV,
grava des est. hist. On lui jittribue la dcscr. des fètcs pour le ma-
lingc de Louise -Elisabeth, 1740, gr. in-folio.
? Jacq. -Antoine BOCHER, né à Amboise, grava des portr. sotks
ce règne, ou avant.
Louis BOILY, né à Paris, 1735, graveur du roi de INnpios cii
1789, a produit sous Lonis XV cl XVI.
GHAVUliK SOUS I.OLIS \V. 121
.' Anne BOILY, (cininc Le fort, sœur de Louis, a grave cg;ilcm'.
ainsi (|ue d'autres Iiltcs dont j'ignore les prénoms. Tous étaient
élèves de Lempereur.
M"eMaiic-Louise-Antoinette BOISÔT (ou Boizot), élève de Fli-
part^ gravait en 17G5et 67, d'apr. Greuze et L.-G. Moreau. Elle
continua sous Louis XV'l, dont elle grava un portrait.
Jean-Jacq. BOISSIEU, né à Lyon, 1736 (1725 sel. Basan), mort
ilj., 1810, élève do Lombard et Frontier, grava oq.f. coniposit.,
tètes, paysages. C'est un artiste aujoiud'luu très-recherché.
Louis-Pierre BOITARD grava des allég., suj. de chasse et vi-
gnettes, vers 1738. BruUiotdit qu'il est né vers 1750 et s'était établi
à Londres. Où est l'erreur?
^ CO^CILLET. J'ai recueilli ce nom counne celui d un graveur
sous ce règne ou sous le suivant.
?J.-L. BO\i\EMAh\. Voir ci-après, P. L'Ecot.
Louis-Marin BOMVET, né a Paiis, 1735 , gravait d'apics Bou-
cher et L.-G. Moreau, divers su)ets. Il inventa, dit-on, la gravure
imitant le dessin au crayon et au pastel (I). 11 travailla à Saint-
Pétersbourg et eut, je crois, un frère nommé Louis, né en 1747,
qui gravait dans le même genre, d'apr. div, maîtres.
Le chevalier BONPA.RC grava aq.f.^ en amateur, une petite vue
de Rouen datée de 1732.
Louis BORDE a gravé plusieurs plans pour l'abbé de la Grive,
vers 1728.
* Antoine borel grava, je crois, sous ce règne. Voir le suiv.
? =: BOSSE gravait des portr. en 1767. Serait-il parent CCAbr.
Bosse? Je croirais volontiers qu'on a conf. avec G-L. BiossOy
qui gr. des vignettes en 1787.
? D. LE BOSSU grava (sous ce règne, je crois) de l'aiiatomie.
= BOUCHAI! DON, célèbre sculpt. et archit , né à Cliaumont-
cn-Bassigny, 1G98, mort à i'aris, 1762, a gravé des statues an-
tiques.
;l"i Ce j2;<'nrt^ j)9sl(i me .semble cire le même ({uc la gravure à plusieurs
rouleur.s, donlJacfi -Christ LcBInnd.cilé ci-dessus, pa?si; pour 1 inveiilciir
1-2-2 GRAVUIIE SOUS LOUIS XV.
IVançuis BOUCHER ])èrc, né à Paris, 1701, niorl ib., 17GS,
peintre célèbre, grava aQ.f. scènes pastorales, tombeaux, vases,
études, costumes, etc. Boaiic. d'artistes ont trav. d'apr. ses dessins.
Franc. BOUCHER fils, architecte, né à Paris, 1740, grava aq.f.
et geni'e lavis des pièces d'archit. et des ruines.
Tonton boucher, artiste-amat. qui grava oç'./". des paysages.
Ce bizarre prénom paraît être un sobriquet d'atelier.
*L, et J. (et N.) boudan, cités page 77, gravaient encore.
* Bon et Louis de Boulogne , déjà cités , continuaient.
Nicolas BOUNIEU, né à Marseille, 1744, élève de Pierre, grava
div. compos. à la man. noire.
Louis-Charles DE BOURBON, prince du sang, grava aq.f.., en
1717 et 25, des sujets et paysages d'apr. Caylus.
Ange DE BOUKDEILLE, artistc-aniateur, né à Paris, 1741,
grava aq.f. des têtes et des paysages en 1758. Brulliot cite aussi
comme ayant gravé Louis de Bourdeille, receveur des finances.
= BOURGOIN jeune grava des plans de Paris pOur l'abbé de
La Grive, vers 1750.
J.-B. BOURGUET, orfèvre à Paris, grava au bur., en 1723,
2 suites d'ornera. et des portraits.
= BOUTROIS (ou Bourtrois) grava div. composit. sous Louis XV.
* André bouys, cité page 78, gravait encore vers 1740.
= DE BREA, que je crois Français, grava d'apr. Moreau.
? = BREANT, nom cité comme appart. à ce règne. Serait-il le
même que De Brea ?
Angélique BREGEON, femme du graveur Tillard, a gravé des
vignettes et div. pièces.
= BRiCART, cité par Basan, grava, vers 1730, quelq. pièces
d'apr. J.-B. Santerre.
Al. (ou Cl.) BRICEAU grava des portraits genre crayon, vers
1760, et continua sous Louis XVI. Basan lui donne le prénom
d'Alexandre, et ajoute qu'il eut une fille qui grava. Il était prob'
parent de Briceau, orfèvre et graveur sous Louis XIV.
M"" Elisa])eth BRINCLAIR (ou Brinclaire), née à Paris, 1751,
élève de Cholfart, grava des éludes et de l'archil.. genre crayon.
GllAVURE SOLS LOUIS XV 1-23
Antoine BRION, né à Reims, 1729, gr;iv;iit il'aj)r. Boiicher cl
Watlcau.
Louis BRUNEAU, élève de Lcmperciir, gravait à Londres d'a-
près Chatclin.
R. BR UNET gravait des vignettes.
C.-A.-L. BUISSON, grava en amateur des portraits; il est si-
gnalé dans l'ouvr. de M. Soliman.
= BYRNE grava d'apr. Jos. Vernet, sous ce règne ou le suiv.
A. -F. CALLET, né vers 1742, grava, j'ignore en quel genre.
C. CA3IPI0N grava à Orléans, p. -être en amateur, un assez gr.
nomb. de pièces d'apr. les dessins de A. Desfriches.
= CAIVOT gravait en 1759.
L.-C. DE CAR3I0NTELLE, homme de lettres, né 1729, mort
à Paris, 1806, grava aq.f.^ à titre d'amateur, quelcj. portr. Il est
plus connu comme dessinateur.
Nicolas CAROiN, né à Amiens vers 1700, mort à Paris, 1768,
grava s. bois et au bur. des machines et su]els de mathématiques
(prob' de la géométrie). J'ai lu qu'il était libraire.
* Jcan-Fr. cars, déjà cité sous Louis XIV, gravait encore au
burin en 1723.
Laurent CARS, né à Lyon, 1699 ou 1702 (à Paris, 1703, selon
Basan), mort à Paris, 1766 ou 71, fils de Jean-Fî'ançois, grava
des portr. et des composit.
Louis-Jacques CATHELIN, né à Paris, 1736, grava au burin
d'apr. Jos. Vernet, marines, portraits et sujets histor. Il continua
sous Louis XVI.
Anne-Claude-Philippe de Tubièrcs, comte DE CAYLUS, né à
Paris, 1692, luort ib., 1765, médiocre artiste-amateur, grava
fiq.f. div. composit., telles que les Cris de Paris et autres. Et.
Fessard, dit-on, retouchait ses eau.\rîortes.
= CHALLE. On cite de lui 2 Nym[)hcs au bain, 1744.
Gaspard du change, déjà cité, gravait eue. sous ce règne
d'apr. les maîtres.
J. CHANTREAU grava (ifj.f à Paris, vers l760, des mijoIs
militaires.
12i (juavuuî: sous (.ouïs xv.
E. CHARPANTIER î^iavait de rarchitectiirc.
=: LE CHARPENTIER grava d'apr. Fr. Boucher et Jos. Vcincl,
dans le genre lavis.
Pieire-Fraiiçois CHARPENTIER, né à Blois, 1730 ou 39, grava
dans le genre lavis des pièces topogr.
= Le duc DE CHARTRES, né à Paris, 1726? grava aq.f.
despaysag. ou autres su), en 1761.
Louis DE CHASTILLON, né à Corbeil, 1696, peut-être fds de
Ludovic, cité sous Louis XIV, grava avec talent div. suj. d'apr.
les maîtres.
Louis-Charles CHATEAU, sans doute parent de Guillaume, élève
de Ponce, grava des vignettes.
? Dominique CHATELAIN (Anglais, selon Basan) , grava, en
1744, des paysages et des portraits.
? = CHATELIN, né à Paris, élève de Lempereur, grava d'a-
près Téniers. Je pense que ce nom n'est pas une méprise, par rap-
port à celui de Châtelain ou celui de Cathelin.
J. CHAUFOURRIER, né vers 17lO, grava des vigni ttes et de
la topogr. Je citerai les planches de V Histoire de Paris, in-folio,
de Félibien. J'ai lu quelque part le nom de P. Chaufourier. Il ne
lut p. -cire que dessinateur.
Pierre-Quentin CHEDEL, né à Chàlons (Champagne), 1705,
mort vers 1762, grava aq.f. vignettes et paysages. Il a gravé
!)eauc. de vignettes hislor. représ, des événem, anc. de l'hist. de
France. Il babillait singulièrem' les personnages antérieurs à son
siècle, comme on peut s'en convaincre en parcourant l'édit. in-4°
de l'Hist. de Fr. du président Hainaut. Du reste, sur cet article,
tous les graveurs d'alors étaient d'une ignorance achevée. (Voy. le
nom de/. Prévost, sous Louis XVI.)
Pierre CHENU, né à Paris, 1730, élève de Le Bas, grava d'a-
près Boucher et Jos. Vernet, et continua sous Louis XVI.
M"" V. CHENU, fdle ou sœur de Pierre, grava des portraits.
* François chereau, cité au règne précéd., gravait enc. en 1725.
Jacques CHEREAU. iicre cadet de François, ne à Blois, 1694,
GRAVURE SOUS LOUIS \V. 125
mort à Paris, 1750, grava aq.f. tles porir.iits et siij. ilivcià. Il
finit par quitter le burin pour s'établir innrcli. d'est.
N. CHEVALLIER grava au eoinm. de ce siècle, p. -être dès
Louis XIV, des orncui. d'orfév. et des pièces liistor.
= CtlEVILLET gravait des portr. et siij, div. en 1773 et 76-
Albert, duc DECHEVREUSE, mort en 1766 ou 71, à 50 ans,
gouverneur de Paris, graia oq.f. en amateur, d'apr. Boucher,
des têtes et paysages.
Pierre-Philippe CHOFFART, né à Paris, 1730. grava (p. -être
en amateur) portr., vignettes, topogr. Je citerai le château de
Brunoy et une vue d'Orléans datée de 1766, d'apr. Desfriches. Il
gravait, dit-on, encore en 1801.
M. CHOQUET graA'ait, en 1757, des vues maritimes à Brest,
prob' sa patrie.
= LE CLERE, qu'il ne faut pas conf". avec les Le Clerc, grava
des suj. myth. en 1763.
Le comte DE CLER3I0!NT, artiste-amateur, grava aq.f. quehj.
paysages, 1730.
G. CLERMOiNT grava aq.f.^ à Paris, des composit. en 1764.
On cite de lui un portr. de Louis XV.
Charles (Nicolas?) COCHIN père, né à Paris, 1688, mort 175-î,
grava aq.f. et au bur. Il ét;iit fds de Noël (1).
Charles-Nicolas COCIIIN fds, né à Paris, 1715, mort ib., 1788
ou 90, fds et élève du précédent, grava au burin topogr., marines,
portr., sujets histor., allég. et vignettes.
Madeleine COCHIN, de la même famille, grava des scènes de
mœurs.
= Le marquis de COIGNY, artiste-amateur, grava des vues du
cliàtcau de Vincennes, en 1749.
:^-=COLLlN gravait à Nancy des orn. et allégories. P. -être le
même que celui signalé sous Louis XIV.
(1 ) Il ne pouvait être, comme je l'ai lu, fils de Nicolas, cité sous Louis XIV,
si, d'une part, il est no on 1088, et si, d'autre part, Nicolas mourut en 1088.
Tous les iconogr. citent les Cochin, mais sont loin d'être d'accord sur les
dates de leurs naissances ou de leur» déc^s.
î-26 GRAVURE SOUS LOUIS XV.
Maiguciite LE COMTE, née à Paris vers 1719, grava oq.f. en
1754, siij. divers, têtes, papillons.
* Antoine coqcart, déjà cité page 81, trav. cnc. en 1730.
= CORDIER travailla, ainsi que Coquart, en 1730, au plan
de Paris levé par Roussel, son beau-père.
Annc-PIiilibert COULET, élève d'Aliamet, grava, vers 1767,
sujets, paysages et marines.
= COUPEAU , médiocre graveur, fît des vignettes pour la
Descript. de N.-Dame, par C. P. G., 1763 , in-l2.
= COURTEILLE. On a de lui de médiocres paysages imit. le
crayon. Il appart. p. -être au règne sniv.
Pierre-François COURTOIS, mort vers 1780, p.-être parent des
Courtois sous Louis XIV, grava d'après S. -Aubin.
Catherine-Elisabeth COUSINET, ièmme de Lempereur , née à
Paris, 1726, élève de Cars, grava d'après Boucher et Joseph
Vernet.
Hardouih COUSSIN, né à Aix, en Provence, 1709, grava aq.f.
d'après Puget, Rembrandt et autres.
* Antoine coypel, déjà cilé, a pu graver enc.-sous ce règne.
* Noël -Nicolas coypel , cité page 82, continua sous Louis XV.
Charles COYPEL, né à Paris, 1694, mort ib., 1752, fils d'An-
toine, grava aq.f. suj. mylh., modes, têtes d'étude et portr.
J. CREPY, fils de Jean ou de Louis, cités sous Louis XIV, grava
des portraits. Il était m* d'estampes.
= Le chevalier deCROISMARE, artiste-amateur, grava aq.f.
des paysages , prob* sous ce règne.
= CROU TELLE, élève de Delaunay aîné, grava des vignettes.
.Tcan (ou Jacques) CUNDIER, né à Paris, 1691, grava des portr,
en 1727. Je crois avoir lu qu'il était né à Aix et gravait, avec peu
de talent, d'apr. J. Darct.
François CUVILLER père, architecte, né à Soissons , 1698,
mort à Munich, 1760, grava aq.f. de l'architecture.
(François-Germain?) CUVILLEK fils gravait à Munich, d'api.
les dessins de son père.
GRAVURE SOLS LOUIS XV. 127
Jean-Fal>iaivGatiticr DAGOTl (on d'Agoly) , né vers 1730.
grava des sujets anatoiiiùj. imprimés en plusieurs couleurs.
Jean DAMBRUN (ou Dembrun>, né à Paris, 1745, élève de Le
Bas, grava des vignettes et des sujets giacicux sous ce règne', et
continua sous le suivant.
? J.-B. DANVILLE grava p. -être des cartes gcogr.
Eustache DANZEL, natif d'Abbeville, mort vers 1775, grava
div. suj. d'après G.-L. Moreau, Fragouaid et autres.
Le chevalier Jacques DASSOISVILLE, ué au PortS.-Ouen, près
Rouen, 1729, peint., grava aq.f. div. suj. dans le genre de Callot.
J.-B. DAUDET, né à Lyon, 1737, grava au burin, 1767. Son
père était , dit-on, n\^ d'est., graveur et éditeur. On a, je crois ,
confondu le père et le fils. Voy. sous Louis XVI, M. Robert Daudet.
Jean DAULLE, né à Abbeville, 1703 ou 09, mort à Paris,
1763, grava au burin portr. et suj. liistor.
?F. DAULLE, frère ou parent de Jean (si ce n'est le même),
grava des portr. en 1735 et 1755.
Fr.-Anne DAVID, né à Paris, 1741, élève de Le Bas, grava, à
la pointe et au burin, portraits et suj. div.
François DAVID gravait des portr. en 1771, à l'âge de 81 ans.
Eraraeric DAVID fils grava aq.f., en amateur, suj. ou paysag.
M. DAZINCOURT, artiste-amateur, grava des pièces aq.f. et
dans le genre crayon et lavis.
Jean-Marie DELATTRE, né à Abbeville, 1746, grava au bur.
et dans le genre crayon, d'après Boucher.
Marguerite-Thérèse DELAUNAY, femme Maugeins , née à
Paris, 1736, gravait des paysages.
Nicolas DELAUNAY, né à Paris, 1739, élève de Lempcreur,
grava des portraits d'apr. Jos. Vernct et autres.
Jean Louis DELIGNON, né à Paris, 1755, grava des vignettes
et des portraits, surtout sous Louis XVL
* Antoine DEUiRMK, déj.'i cité, page 83.
Kemy DELVAUX ou d'Elvaux, né à Lille, 1750, élève de I>c
Mire, grava vignettes cl portr. d .ipr. S'-Aubin ; gr. eue. on S9.
= DENIS gravait des cartes géograpliiqucs en 1758,
128 GRAVURE SOUS LOUrS XV.
Louis DENNEL, ne à Abhevillc, 1741, grava des snj. gracieux
d'apr. Fr. Boucher et L.-G. Moreau, et continua sous Louis XVI,
Dominique- Vivant DENON, né à Paris, 1745, mort 1825? artisic-
amat., grava aq.f. (genre Rembrandt) portr., paysag. et suj. div.
= DEROZIER grava au trait un petit plan de Paris, 1716.
Martial DESBOIS, peintre, né à Paris, 1730, grava aq.f. portr.,
vignettes et titres de livres d'apr. Dorigny (Basan).
? François DESBRULINS (ou des Brulins) s^i'&va de l'archil.,
des vignettes et des plans de Paris sous Louis XIV et XV,
Françoise DESCHAMPS, première femme de Beauvarlet, née à
Paris vers 1734, morte 1769, grava au burin div. suj. et portraits
d'après Greuze.
? A. DESFRICHES, né en 1723, prob» à Orléans, où il était
négociant, grava aq.f., en amateur, des vues de villes et paysages
en 1759. Il y a doute s'il grava lui-même ses dessins. On lit sur
beauc. d'est. Desfriches delin. C. Campion se Aureliœ.
Ant. DESGODETS, né à Lyon, mort à Paris, 1741, à 65 ans,
grava des édif, de Rome, Il a p. -être comm. sous Louis XIV.
P. DESHAYES grava aq.f., \ers 1760, la Promenade du bou-
levard du côté du Temple.
J.-B.-S.-F. DESMOULINS (ou Demoulins), né près Paris, 1740-
Basan cite de lui 2 vues aq.f. P. -être est-il le même que l'archi-
tecte cité sous Louis XVI.
Louis DESPLACES (ou Des Places), né à Paris, 1682, mort
1739 ou 43, gravait babil' au bur. d'apr. les maîtres.
= DESPRÉS grava aq.f, de 1759 à 90, des portraits.
* Etienne UESROcnERS, cité sous Louis XIV, continuait.
= DEVISSE grava d'apr. L.-G. Moreau.
G. DHEULLAND gravait des cartes géogr. et de l'architecture.
On lui doit la copie assez e^^acte, exéc. en 1756, d'un vieux plan
de Paris, attribué à Du Cerceau, voy. page 24.
Antoine DIEU, né en Bourgogne, 1692, mort 1727, grava
aq.f. des suj. de piété.
* Nicolas et Louis DORIGNY, déjà cites au règne précéd., ont
prob' continué sous Louis XV.
GRAVURE SOUS LOUIS XV. J29
Hector DORVILLIERS, artiste-amateur, grava «5'./'., cii 1736,
une Vierge, d'après Maralte.
Ixiuis DOUBLET grava, à titre d'amateur, selon Basan, des
portraits en 1731 .
* Pierre drevet père, déjà cité, voy. page 85.
Pierre (Imbert?) DREVET, né à Paris, 1097, mort 1739 ou 40.
Fils de Pierre, et plus habile que sou père, il grava au bur. des
portr. d'apr. les maîtres. Celui de Bossuet, 1723, est Irès-estimé.
C'est p. -être la pièce la plus remarq. de ce règne.
Claude DREVET, né à Lyon, 1710, mort vers 1766 ou 82, était
cousin de Pierre Drevet fds. Il grava au bur. des portraits et fut, je
crois, éditeur.
Marie-Jeanne Renard, femme DUBOS, élève de Dupuis, né vers
1700, grava divers sujets d'après Robert, etc.
G. DUB05C grava en 1741, j'ignore en quel genre.
= DUCHÊNE gravait en 1772.
Antoine-Jean DUCLOS, né à Paris, 1742, élève de S. -Aubin,
grava des portr., de la topog. et p. -être des suj. histor.
= DUCOURE grava sur bois. (Serait-il le même que Dugoure,
cité plus bas?)
Claude DUFLOS, fds de Claude, cite p. 85, grava suj. pieux,
vignettes, costumes et portr. Je citerai celui très -remarquable de
M"<= de La Vallière.
Pierre (François?) DUFLOS, prob^ fds du précédent, né à Lyon,
1751, grava des vignettes d'après Boucher, et des vues de Rome.
Je ne sais s'il commença sous ce règne. Sa femme giavait aussi.
Voy. Tkiébault.
Noël DUFOUR ou Du Four, né à Abbevillc, 1725, sel, Basan,
grava des paysages d'apr. Jos. Vernet et antres.
= Nitot DUFRESNE (ou Du Fresne), p.-ctre parent de Charles,
signalé sous Louis XIV, grava div. suj. aqf. Ce nom de Nitot,
qui précède , est assez singulier.
J.-D. DUGOURE, né à Versailles, grava à Paris vers 1760.
r:: DUHAMEL, né à Paris, 1736, grava di\ . suj.
= DUMONT, -dil le Hautain , grava des vignettes vers 1726.
y
130 CRAVURR SOUS LOUIS XV
= Dl/PF,RONS gr.iv.iit ail l)nr. des pl.Tiiclics pniir V Histoire ih'
Paris de Félihien Lol)iiic.'\n , 1725.
P. DUPIN gr.Tva des scènes de lliéAtrc, et des portraits pour l.i
suite d'Odiœiivre, 1747. Son fils grava sons Louis XVI.
= DUPIN (de Chenoncc.nux) , aitistc-amateur, grava oq [•. ca
1739, 3 vues de son château,
* Pierre dupont grava des portr. des ce règne. Voir le suiv.
Charles DUPUIS, ne à Paris, 1685, mort 1742. élève de Pu
Change, gr.ava aq.f. et au burin, avec talent , sujets et portr.
Nicolas-Gabriel DUPUIS, ficic puîné de Charles, né vers 1G9(>
on 1695, mort en 1771, élève de Du Change, grav.i div, pièces
d'après les maîtres , et des planches pour teinturiers.
Pierre-François DUPUIS, llls de C/mr/esP grava, ,i la manrerc
noire, un portrait de son père.
M"^ DUQUESNOY gr.Tva d'après Boucher.
Pierre DURET, né à Paris, 1729, grava d'apr. F. Boucher et
Jos. Vernet. On cite P.-J. Durât, qui grava une immense vue do
Marseille, Je ne sais si c'est le même.
=: DURUISSEAU grava des pièces imitant le dessin et le lavis.
Basan cAfi Ant.Duruisseau, né 1654. Est-ce celui-ci (lu'il veut
désigner? En ce cas , la date de sa naiss. serait fau.ssc, car un ar-
tiste né en 1654 ne ponvait connaître ce genre de gravure.
? Pierre L'ECOT, Ce nom et celui de J.-L. Bonneraain figurent
au bas d'un billet qui convoque les artistes de l'Acad. de S. -Luc.
1746. Lequel des deux grava aq.f. les oincments qui l'encadrent?
Nicolas EDELINCK, né à Paris, vers 1695, fils de Gérard
d'Anvers, grava au burin des portraits et autres suj.
Charles EISEN fils, né à Paris, 1721, mort il)., 1780, peintre,
grava aq.f. vignettes, .scènes de mœurs et suj. pieux. Un grantl
nomb. d'artistes ont trav-. d'apr, ses dessins.
= ELLIOT gravait en 1759 ..
? Biaise ELWIN, né à Âbbeville (p. -être d'origine anglai.'^e ?},
élève de Beauvarlet, grava des suj. de genre. J'ai vu citer quclq.
part E . Elhiin, serait-ce le uiêuie?
Le comte d'IUI, artist<-'.imatour, i^iav.i (iq.f , 17|7, div siq.
GllAVURE SOUS LDtlS XV. I3l
J.-S,-Eiistac!ic de SAINT-FAR, nrchitecle, grava aq.f. et an
burin, sous ce règne, dos ruines et de l'arcliit.
Jean-llcnri de FAVANNES, né à Paris, 1724 (selon Basan),
prob' fils de Henri, cite page 80, grava des sujets pieux d'après
son père.
Jean de FAVENNES, né en 1716, élève de Dupuis, grava d'a-
près Wattcau. Serait-ce le nom altéré d'un parent du précéd. ?
* N. DE FER, cité p. 86, gravait encoi-c des plans en 1717.
M. de LA FERTÉ , artiste-amat., grava aq.f. d'apr. Boucher,
vers 1758. P. -être cette date est-elle celle de sa naissance.
Etienne fESSARD, né à Paris, 1714, mort vers 1774, élève de
Longueil, grava au Inir,, d'apr. les maîtres, portr. et suj. Iiislor.
On cite E . Fessard, mort en 1750. Est-ce du nicme qu'il s'agit?
S. FESSARD gravait des portr. en 1753, et des pièces, d'après
Fr. Bouclier. P. -être était-il parent A' Etienne.
Mathieu FESSARD, né à Fontainebleau, 1740, élève de Lon-
gueil, grava portr», paysages et suj. hist. Les iconogr. n'ont pas
encore nettement distingué ces 3 ou 4 noms de Fessa)xl.
Etienne FICQUET, né à Paris, 1731, mort ib., 1794, est célèbre
par .ses petits portr. très-finem' gravés au burin. Il continua sous le
règne suivant.
* = FiLLEUL fils, déjà cite. Voy. page SG.
Jean-Charles FLIPART père, né vers 1700, grava au iiuriii
quelq. suj. pieux ou mythol.
Jcaii-Jacqucs FMPART fils, né à Paris, 1723, mort 1782, fils
de J. -Charles, et plus habile que son père, était élève de L. Gars.
Il grava au bur. allég., suj. hist. et div. pièces, d'apr. Jos. Vernet.
C'est lui, je crois, qui grava les ietes données à Paris à l'occas. du
mariage du Dauphin, 1747.
François-Charles FLIPART, mort 1773, irèrc du précéd., grava
quelq. pièces, d'apr. Fragonard et autres.
Augustin FOIN, né à Paris, 1726, grava des orncincuts.
?=izFONB0NNE, grava div. sujets et topogr. ; burin niéiliocrc.
Pierre-Elisabeth de FONTA^'IEU, artiste-amat., mnrt en 1784,
grava aq f. des vac>es et de.-. aniinau,\. P.-êtrc apparl.-il au règne
132 GRAVURE SOUS LOUIS XV.
suivant. Ce prénom iVElisaôet/i est assez bizarre, joint à rclni de
Pierre.
::= Le comte de FORBIN, ne en 1721, grava aq.f., à titre d'a-
mateiir, de petits suj. et des paysages.
Louis FORDRIN grava 19 planches de serrurerie, en 1723.
= LE FORT. Un artiste de ce nom a, je crois, gravé sous ce
règne.
J.-B. Joseph de LA FOSSE, né à Paris, 1721, élève d'Et. Fes-
sard, grava d'apr. Eisen, Fr. Boucher et Carmontellc, suj. histor.
et autres.
= FOSSOYEUX (ou Le Fossoyeux), élève de N.Dclaunay aîné,
grava vignettes et portr. sous ce règne ou le siirv,
Hector FOULQUIER, artiste-amat., né 1731, grava aq.f. des
paysag. d'apr. lluysdael, et des caricatures.
?Honoré FRAGONARD, né près de Nice, 1733, raort à Paris,
1806, grava aq.f. des scènes de mœurs urliaines et pastorales. Un
des plus célèbres en ce genre. P. -être est-il Piémontais?
? A. FRAGONARD. Je crois qu'il existe un artiste de ce nom,
parent du précédent et graveur.
= FRAISSE grava, en 1755, des dessins chinois.
* Fr.-F. FRANCOEUB, cité au règ. précéd., gi-ava p. -être seulem»
sous celui-ci.
Jean-Charles FRANÇOIS, né à Nancy, 1717 (Basan dit 1703),
mort à Paris, 1769, grava suj. div., aq.f., au burin, à la manière
noire et dans le genre crayon.
=: FRANQUEVILLE grava, selon BruHiot, une pièce représ.
Latone, sous Louis XIV ou XV.
Joseph FRATREL, né à Épinal, 1730, moit à Manheim, 1783,
élève de Baudoin et peintre, grava aq.f. divers, composit., allég.,
portr. et suj. pieux.
* C. Frcssotte. Voy. le règne suivant.
Robert GAILLARD, né à Paris, 1722, coUabor. de D. Sorniqur,
gravait des portraits et des suj. mythol.
Cl. GALLIMARD, né à Troyes, 1729, artiste cslinié, grava drs
snj. hislor. (l;ilcs tir 1755.
GRAVURE SOUS LOUIS XV. 133
J. GAMOT gravait, à Paris, des portr. vers 1750.
Pierre de LA GARDETTE, architecte, grava vignettes, architec-
lure et portr. II continua sous Ixjuis XVI.
Charles-E. GAUCHER, né à Paris, 1740, mort 1803, élève de
Basan et de Le Bas, grava, sous ce règne et le suiv., portr. et div.
sujets. Je citerai de lui le couronnement du buste de Voltaire. On
cite aussi Caroline Gaucher.
?Jean GAUTIER grava en couleur des portraits, dont celui de
Louis XV, et anatomie. (Serait-il le même que Dagoti, page 127?)
= GAUTROT. J'ai vu ce nom cité, sans plus de détails.
= LE GEAY gravait de l'architecture.
* Thomas germain, déjà cité, continuait. Voir page 87.
Louis GERMAIN, né à Paris, 1733, grava des sujets de genre.
ÏjC même, ou un homonyme, grava des paysages datés de 1769.
*P.-Fr. GiFFART, cité p. 87, gravait encore des vignettes et de
l'architecture en 1718-
J.-Bapt. GLOMY, artiste-amat,, ^vhyaaq.f., d'après LaFage,
B. Picart et Fr. Boucher.
François GODEFROY, né à Rouen, 1748, élève de Le Bas, grava
au bur. des paysages d'apr. Jos. Vernet, et des suj. hist. Est-ce le
même qui gravait pour les Antiq. nationales de Millin, 1790?
Louis GOMIER, né en France, gravait à Rome, vers 1730, des
suj. pieux , d'apr. les maîtres,
= LE GORGUE gravait d'après Oudry.
Yves LE GOUAZ , né à Brest, 1742, élève d'Aliaraet et de
N.-M. Ozanno, gr. aq.f. dos marines. Il continua s. Louis XVI.
Joseph GOUPY, né à Ncvcrs, 1729, grava, en Angleterre, div.
suj. et paysages. Ou cite de lui une est. de 1726, reprcs. Mutius
Sccvûla, et signée Goupy.
Louis LE GRAND grava vignettes et suj. gracieux, d'apr. Eisen.
J.-Bapt. GRATELOUP, arlistc-amal., né à Dax en Gascogne ,
1735, grava des portr. sous ce règne et le suiv.
Louis de GRAVELLE, conseiller au Parlement, grava en amat.
de petites composit. mythol.
Ilubcit-François GRAVELOT, né à Paris, 1699, mort 1773,
134 GRAVURE SOUS LOUIS XV.
heau IVcre du géographe Danvillc, gravait aq.f. en Angleterre (I).
Louis-Jeao-François de la GRENÉk, né à Paris vers 1727, grava
oq.f. div. snj.
= Le chevalier de GRICOUR, grava aq.f., à litre d'amateur,
quelqiKîs pièces d'après Bcrghcm, 1733.
Charles GRIGNON (ou Grignian), né er» France vers 1710, grava
à Londres, vers 1750, des vues et snj. div. P. -être c^t-il parenî
de Jacques, cité page 88.
Mathuiiu GROBELOT gravait des tombes et des monnm. anciens.
= GUÉlARD gravait des portr. Ccst un parent d'.\nt. Guclarcl
cité sous Louis XIV, si ce n'est ic mcnie.
* N. GUÉRARD, déjà cité. Voy. page 89.
* N. HABERT, médiocre graveur, déjà cité page 89.
Jean-Louis HALBOU, né 1730, gravait d'apr. Fr. lîoucher.
Noël HALLE, né à Paris, 1711, mort 1781, peintre et fils de
Claude, grava aq.f. div. compositions.
Jean HAUSSARD, né à Paris vers 1700, grava aq.f. et au bur.,
en 1727, des suj. myth. d'après Andray, etc.
Nicolas-Guillaume DE LA HAYE, mort à Cari'ières-Charenton,
1802, grava des cartes géogr. pour Danvillc, Roussel, et les 2 frères
Robert de Vaugondy. Il trav.<'>vechal)ilelccn ce genre, dès 1741 (2).
* Robert HECQUET, déjà cité, continua prolj^sous Louis XV.
*Isid. -Stanislas helman. Voy. le règne 5uivant.
Antoine-François HEMERY, né à Paris, 1731 , grava de l'ardii-
tcclure et des snj. histor. et mylhoL
Marguerite HEMERY, sœur du pvécéd. , née 1745, femme de
(1) Sous Louis XV on a vu beaucoup de graveurs français émigrcr à Lon-
dres, pour y enseigner leur art et y récolter de plus beaux bénéfices qu'à
Paris, ville où l'affluonce des ai-tistes commençait à être excessive. Telle fut
la marche de la gravure : née en Italie, elle passa en Allenwgne, puis en
Franciict dans les rays-lias;ille demeura longl concenln-e dans ces (juatr*
pays, puis finit par se répandre en Angleterre, pays spécial' commercial et
ilrpourvu d'artistes nationaux. Là, elle se perfectionna sous le rapport des
Ijiocedes mécaniciues; mais le sceptre artisliii a|)!)ar( toujours au conlinenl
— (2) Vu un Ire.s-pclil pl;in de l'aris, vers I7i0. si{:n'' Delithinr (linr sr
r,r»AVUKK sous louis \v. 135
PoMe, grava des vigiicltcs, ainsi que ses sœurs. V. le icgue suiv.
J. -Daniel HEMLICH, né à Slrashonig, 1740, a gravé uq.f. un
paysage daté de 1765.
N. HENIN, contrôleur des bâtlm. du roi, grava aq.f. div. su].
Biaise-Louis lliiNKlQUEZ, né en 1732, grava au burin des portr.
et div. suj. d'après Fr. Boucher, il séjourna en Russie.
A, HERISSET grava, en 1747, des planches pour la Descript.
de Poi'is de Pignniol de la Force, et l'ouvr. de dom Bouillard.
Jacques HEKISSET gravait aussi de la topographie.
Louis HEUDliLOT, né à Moiiîpellior, 1730, grava des poilr.
e! div. pièces en 1764.
Antoine Saint-HILL, né à Paris, 1731, '^r.oq.f. d'ap.Berghcni.
Ange-Laurent de LA MIRE, prol/ parent de Laurent cité
page 52, grava uq.f. div. suj. P.-ctrc a-t-il coniui. sous le règne
précédent.
? = HOREOLLY, p. -être Français , grava le ballet du prince
lie Salerne donné à Fontainebleau sous Louis XV.
Frédéric HORTEMELS, né à Paris, 1688, grava aq.f. et au
burin des portr. et des suj. pieux.
Marie HORTEMELS, «[ui, je crois, épousa le peintre Lebel, était
parente de Frédéric. Elle grava, ainsi que sa sœur Marie-Hya-
cinthe, des portr. et autres sujets vers 1716.
Madeleine HORTEMELS, sœur des précéd., épouse de C.-N.
Cochin, grava aq.f. et au burin , et édita portr. et suj. div. Je
citerai ses vues de Port-Royal des Champs.
Jean HOU EL, né à Rouen, 1735, élève de Le Mire, grava r?^./".
et au genre lavis, div. suj. d'apr. Fr. Bouclier, et des portr. d'apr.
L.-C. de Carmonlellc.
= HOUSTON grava des portr. d'apr. Ant. Pesnc, sous ce règne
ou sous le précédent.
François HUBERT, né à Abbcvillc, 1740, élève de Bcauvarlet ,
grava portr. et suj. div., d'apr. L.-G. Morcau.
Fr. HUGNIN grava, sous ce règne, je crois, <(uel<(. tsr. lii>loi .
ou des portraits. Je pen.>e cpi il e^t aulie cpie le suiv.
Al.Fr. IIUGMN gr.i\a:t et édit.nt dis pl.ui>.
J36 GRAVURE SOUS LOUIS XV.
A. IIUMBHLOT, prol)' parent ilc Jac(|. Iltimbclot , ritt- pngo 80.
grava dcssii). hist. Je citerai l(i rtte Quinctonpoix, 1720.
?!= Jean-Louis HUOT grava oq.f. (on édita scnlem*?) un plan
de Paris à vol (Toiseait, en 4 l'cuilles, 1738.
Jacc[ues-Gabriel HUQUIER père, ne à Orléans, 1695, mort
1772, grava aq.f. un gr. nombre de pièces en tout genre. Il était
in* d'est. Je possède son adresse gravée (par lui-même?) ; on y voit
son magasin, rue des Matluirins, au coin de celle de Sorlwnne.
Gabriel HUQUIER fils, né à Paris vers 1725, grava en 1756,
d'après Fr. Boucher, à Londres, où il s'était établi. Il eut, je crois,
un frère nommé Louis on Jacques, aussi graveur.
Charles HUTIN, né à Paris, 1715, mort à Dresde, 1776, grav.i
aq.f. fontaines, tombeaux et autres soj. d'apr. Boucher.
François HUTIN, frère de Charles, grava j'ignore en quel genre.
J.-Bapt. HUTIN gravait en 1750 des pièces topogr. J'ai vu
encore des pièces signées : P. et 7. Hutin , probab' de la même
famille.
M. IGONET gravait d'apr. Fr. Boucher.
Marie-Madeleine IGONET, femme ou parente du précéd., ncc à
Paris, 1748, grava d'apr. Fr. Boucher et le peintre Pien-e.
P. -Charles IJVGOUF, né à Paris, 1746, grava d'apr. div. mai-
tics, 1769, et continua sous Lotiis X\ I, ainsi que son frère.
Fi. -Robert ingouF, ne à Paris, 1747, grava des portraits.
= INGRAM gravait d'après Fr. Boucher.
* C. iNSELiN, nomme page 90, gravait encore en 1725.
Louis JACOB, né à Lizicux, I7l2, grava au bur. div. compo.sif.
= JACQUES grava (iqf. et au bur. des suj. de mœurs, vers
1770. Je citerai de lui la Céréntotiie de la levée de la Fierté, à
Rouen, Ce nom y^/c^NCA' est-il patronymique?
? Bernard J.VILLOT était éditeur et aussi , je crois, graveur. Je
ne sais s'il était parent de y.-/i. .)//c//c/, célèbre «lilcur-gêogr ,
auteur des lieclicrches sur Paris, Mil.
= JANVIER éditait (et gravait prob') des carto géogr.
Claudc-Donat JARDIMEH. né à Paris, 1726, mort ib., 1774,
élève de L. Cars, grava au burin d'api . Ij -(1. Moroiu.
GKAVUKK SOUS LOLIS XV. 137
* E. JEAiJRAT, déjà cité, gravait encore, en 1721, des portraits.
= JOLLAIN (oii Joiillain), né à Paris vers 1700, médiocre
graveur oq.f. et au bur., a attaclic son nom à des images de tout
genre. Il était éditeur m'^ d'estampes.
=: .lOUBERT fds est signalé dans l'ouvr. de M. Soliman Lieutaud
comme gravant des portraits en 1773.
F. JOUR DAN gravait des vignettes.
M'"^ JOURDAN, prob' femme du précédent, grava d'apr. Fr.
Bouchei-, des sujets pastoraux .
= JUILLET, né à Paris, 1739, grava, dès ce règne, des pièces
dans le genre crayon. Il produisait encore en 1784.
Simon JULIEN grava aq.f. des études de tête, à Rome, 1704-
Jean de JULIENNE, artiste-amateur, mort en 1766, a gravé
quclq. aq.f. d'après les maîtres.
= Du Duy DE LAGE, né vers 1700, grava je ne sais quels
sujets. Je n'ai pu retrouver la source de ce rcnscign.
J.-Bapt. LALLEMAND, ne à Paris vers 1730, grava «g./.
* Pierre landry, déjà cité, gravait encore, en 1718, des portr.
P. -A. de LAiNGLADE, abbé, grava aq.f., en amateur, des
paysages vers 1748.
* Antoine lakcueu, dc|à cité, grava surtout sous Louis XV.
Nicolas de LARMESSIN, né à Paris, 1684, mort 1755, fds de
IVicolas, cité sous Louis XIV, grava portr., sujets ])ieux, scènes
pastorales, etc.
= LATTRE gravait des plans de villes. Je citerai de lui ungr.
plan de Rouen, daté de 1769.
L. LAURENCE grava au burin, je ne sais quels sujets.
L.-J. LAURENT gravait de l'architecture.
= P. LAURENT, né à Marseille vers 1740, mort à Pans, 1809,
grava portraits, paysages et div. suj. d'apr. Fr. Bouclier. Il lia-
vailiait, dit-on, en collabor. d'un frèic (|u'on ne iioiniiic pa>.
* Picrrc-Adncn i,ebeau, ué à Paris, 1744, a probab' coiiiin.
à graver sous ce règne. Voir le suiv.
= LEBERT. gravait des portraits à Paris, vers 1770-
= Li:C0N gravait sous ce règne, je ne sais en quel genre.
138 r.uAVURii sous ia)uis xv.
= LKCI.KK, l^r. (K's poilr., 1772 Nom p.-î-Uc lual oillioi;!
L. LEGRA^D, ailislc nicdiocic, grava de la topogr. d'apr. Ka-
gucnct, vers 1750. Je citerai sa vue (le l'Hôtel de ville, prise de
l'hôtel des Ursins.
Pierre LELU, né à Paris, 1741, grava aqf. cl dans le genre
lavis. J'ai vti , de lui , des danseuses de l'Opéra. Basan cite aussi
F. Lelu, prob' parent de Pierre.
Louis (Simon?) LEMPEREUR, ne à Paris, 1725 ou 26, élève
de Fr. Aveline, fut reçu à l'Acadéiuic en 1763. 11 grava des suj.
mythol. et liistor., ainsi ([ue des porlr., d'apr. Fi'. Boucher, Jos.
Vcrnet et autres. Sa fciniiic grava aussi ; A'oir Catlicrinc-Elisabetli
Cousinet.
Jean-Denis LEMPEREUR, né à Paris, 1710 ou 20, mort 1700
ou 80, ancien éclicviii, était collecteur d'est. Il grava aq f- d'apr
les maîtres, à titre d'amateur. Selon lîubcr, il eut un lils, J .-Bap-
tiste, qui grava aussi aq.f. quelcj. suj. pieux.
Bernard LEPIC lÉ (ou Lepicier), né à Paris, 1698 ou 99, mort
1755, grava aq.f. et au burin des porlr. et suj. div. Sa femme
grava également ; voir Marlié.
Charles-François LETELLIER gravait des portr. en 1773.
J. LEVEAU, né à Rouen, mort à Paris, 1785, grava des vues
d'après les maîtres. Ou cite J.-J. Leveau, qui gravait de l'architec-
ture : p. -être le même.
= LEVÊQUE gravait, en 1770, suj. et portr. d'apr. les maî-
tres, cl continua sous Louis XVI.
P.-Ch. LEVESQUE, né à Paris, 1727^ grava des portraits en
1 772 d'apr. les maîtres , et des viguellcs pour uuc Histoire de Rus-
sie, en 1781 . Serait-ce le même que le précédent?
Mathieu LI ART, né à Parjs, 1737, grava, à Londres, div. pièces.
? J.-ÎMichcl LIAUTARD (ou Liotard) , mort vers 1700, grava,
en coUabor. do lIiKjuicr. J'ai lu <iu il clait né à Genève. Il avait tui
lière, Jeun-Etienne, (|ui fut p. -être graveur.
* ^=LiENAiu) a pu romiu. à graver dès ce règne. Vou le suu .
* l'i.MKoisi' (".li.iildllc iKti ru.n. (Mùue reui.U(|ue.!
GRAVURE SOUS LOUIS XV. 139
Cl. -Antoine r.iTTRET, ne à Paris, 1735, nioit àlloacn, 1775,
prava aq.f. et au burin, des portr. et des allégories.
Ange-Laurent de la LIVE de Jully, né à Paris, 1725, mort
1775, artiste-amat. très-fécond, grava flÇ'./'., d'apr. les dessins de
Cochin et de Fr. Boucher, portr. et suj. dlv.
Joseph de LONGUEIL, né à Lille, 1736, grava des vign. d'apr.
Eiseii, Fr. Boucher et autres, et continua sous Louis XVL
Jean-Louis le LORRAIN, né à Paris, 1715, mort à S.-Péters-
bourg, 1758, GO, 61 ou 72, grava aq.f. des compositions histor.
et allégoriques.
J.-Bapt. de LORRAINE, né à Paris, 1737, collabor. de J. Pel-
letier, grava des marines. Il y avait aussi, je crois, Auguste de
Lorraine, son frère ou son parent.
Phil.-Jacq. de LOUTHEHBOURG, né à Strasbourg, 1730, fut
reçu à l'Académie en 1763. Il gravait «^.Z". et dans le genre lavis,
et séjournait à Londres en 1789.
Jean-Marie LOUVION, né à Versailles, 1740, élève de Fessard,
grava des vignettes d'apr. S. -Aubin.
= LOYER grava de l'archit. sous ce règne ou le suiv.
La comtesse de LUBERSAC, artiste-amateur, élève de Fr. -Ma-
deleine de Basseporte, grava des oiseaux.
Claude LUCAS grava, de 1734 à 37, le grand plan de Paris en
20 f . et à vol d'oiseau , levé par ordre de Turgot. Il grava potu-
les ouvrages de Félibien, Lacaille, Piganiol, etc., et, je crois, aussi
lies portraits. J'ignore s'il était parent des 2 suivants.
Germain LUC.VS, père et (ils. On cite ces deux artistes, nés à
Versailles, comme graveurs, au burin, de planches d'architecture.
L. LUSIGNY gravait des paysages en 1760.
La ducl'.esse de LUYNES grava de petits paysages en 1769.
Pierrc-.Vntoinc de MACHY,né à Paris, 1722, grava de rarcliil.
genre hisfrc. Il est connu surtout comme dessinateur.
? J. de .MAHIEU, arliste-amat., grava des paysages.
■=:z LE MAIRE, élève de Ph. Le Bas, grava , en 1760, des m-
guettcs liistorK|ues,
HO GKWUKK SOUS LOUIS XV.
Louis MAISONNEUViî, né en 1719, grava une gr. pièce repré-
sentant le Pat'HOSSe, sculpture en bronze, cons. à la BihI. nat.
Pierre MALEUVHE (ou Malcurc?) , né à Pans, 1740, élève
de Bcauvarlet , grava au bur., portr. et suj. div., vers 1770.
Adrien MANGL\RD, peintre, né à Lyon, 1696, mort à Rome,
1760, grava aq.f. paysages et marines.
= MANSARD, femme de G. R. Le Vilain, grava des vignett.
Antoine MARCENAY de Ghuy, né à Arnay-sur-Aroux vers
1723, mort à Pans, 181 1, grava a(/.f.,'a la manière Je Rembrandt,
portr. remarq., paysages et suj. div. d'apr. div. maîtres.
Jacques MARCHAND, né vers 1740, grava au bur. des vues et
des portraits.
Gabriel MARCHAND, élève de Voysard , grava div. compos.
* Jean Mariette, cité page 92, gravait encore sous ce règne.
Pierre-Jean MARIETTE, né à Paris, 1694, mort 1774, lils
de Jean, grava aq.f. tcles et paysages.
* Clément- Pierre marillier. Voy. le règne suivant.
Renée-Elisabeth MARLiÉ, femme de B. Lépicié, grava des por-
traits, etc. J'ai lu J/ar«e Lépicié, au lieu de Ma/ lié. C'est une erreur.
' Daniel marot, et Jean (le fils], cités page 93, gravaient encore.
= LA MARQUADE (artiste-amateur?) grava «(^./'., d'après
Chaufourier, une vue du Louvre du côté du quai.
Le comte de MARSAN grava aq.f., en amateur. On cite de lui
une petite pièce rcprés. le siège d'une ville.
M. T. MARTIN grava aq.f. vers 1730. J'ai vu mentionner
plusieurs Martin, graveurs anglais.
?D. MARTIN gravait des portr. en 1765. P. -cire étranger.
Marin MARVYE, né à Paris, 1712 (1723 selon Basan), grava
des fclcs et des plans d'açchitect. pour Blondel.
= MASON grava en 1759, en collabor. de Conot.
Louise MASS.VRD grava vignettes et portraits. (Voir, m\\ Addi-
tions, sur ce nom de Massard, la note relative à la page 93.)
J.-Bapt. MASSÉ, mon à Paris, 1769, âgé de 80 ans, peintre
en mnnat., grava qnel(|. pièces d'.ipr. Le lîrnn, etc.
GRAVURE SOUS LOUIS XV. 14t
A. MASSON, p. -être parent du célèbre Antoine, grava, vers
1730, des orncui, d'orfcAT.
Ch. MATIIF.Y gravait au l)iinM des portraits.
Jean MATHIEU, né à Paris, 1749, mort à Fontainebleau, élève
de Jos. de Longucil, grava aq.f. et au burin d'apr. div. maîtres.
= Le MATTRE. J'ai vu de lui l'adresse, entourée d'orncra., de
Neveu, coutelier sous Louis XV.
Charles MAUCOURT, né à Paris, 1743, peintre, grava, à la man.
noire, des allégories politiq., à Londres, où il mourut.
P. de S. -MAURICE, arlisle-amat., olficicr aux gardes fran-
çaises, grava au burin, en 1731, div. pièces d'apr. Ch. Coypcl^etc.
= MAVELOT grava au burin anatomie, armoiries, adresses de
marchands.
? Olivier le MAY, né à Valenciennes (ou à Bruxelles?), gravait
fig.f.y vers 1770, paysages, animaux, et marines.
J. MECHAU grava og./., 1773, despaysag. de sa composition.
C. de MECHEL gravait en 1763-
Le comte de MELUN (et non Meleun), artiste-amat., grava en
1716 quelques pièces d'après C. Wischer et autres.
P. MENANT, graveur français, travaillait n Paris vers 1716.
Brulliot cite de lui une vue de Versailles.
Marc MERCADIER, né en 1725, grava des vignettes.
Élie MESNIL, né àTroyes, 1726, élève de Fessard, grava d'a-
près div. maîtres.
J.-Bapt. MICHEL, né à Paris, 1746, grava au burin div. su].
d'après Fr. Boucher, et continua sous Louis XVL
Simon-Charles MIGER , né à Nemours, 1736, élève de N. Co-
chin, grava suj. mythol. et hist., et porlr. sous ce règne et le suiv.
=: MILCENT, ingénieur de la marine, grava au burin des vues
de villes. Je citerai celle du Havre, et 4 gr. vues générales de
Paris , chacune en 2 f., gravées en 1736 d'après ses propres des-
sins. Ces dessins, laves à l'encre de Chine, m'ont paru tiès-scrupu-
Icux. On les voit à la Hibl. nat. {Paris, vues gcnér.).
Noël LE MIRE, né à Rouen, 1723, élève de Le Bas, grava au
14-2 GUAVUKK SOUS LOUIS XV.
Iiuriii, avec lalciit, porlr., vigncllcs ctsii). div. Je cilcr.ii ilc lui /•
Partage de la Pologne, 1772. Il gravait encore en 1790.
Louis LE MIRE lils, mort à 19 ans, a gravé qnclq. vignettes.
* François le moine, dc)à cité page 94, a grave surtout sous rc
règne, s'il est né en 1688.
= MOITEY, ingénieur, gravait des cart. géograpli. On cite Moi-
they aîné, qui grava des études, genre crayon. Est-ce le même?
Pierre-Étiennc MOITTE , né à Paris, 1722, mort ih., 1780,
grava des portr. et div. snj. Il continua sous Louis XVL
F. -A. MOITTE, fds du précédent, a aussi grave sous les deux
règnes. Je citerai, sous Louis XVI, son frère et ses 2 sœurs.
P. MOLES grava des portr. en 1772, d'apr. Duplessis.
Martin de MOACHY, né à Paris, 1746, élève de S. -Aubin, grava
topographie et paysages, sous ce règne et le suivant.
*MO>'GEOT, déjà cité, continua p. -être sous Louis XV.
= MONNET grava, p. -être en amateur, snj. rnylh. et autres.
Je ne sais si c'est le même Monnet qui dessina des scènes de la ré-
volution, gravées par Hclman vers 1793.
= Dc MONTENAUT, amateur, gr-AÇ-./". des vign. d'apr. Oudry,
Louise de MONTIGNY (femme Le Daulceur) grava aq.f. des vi-
gnettes en 1770, d'apr. Gravelot.
= De MO^TIGNY grava des cost. milit. en 1773.
Le marquis de MONTMIRAIL (ou Montmircl?), artiste-amateur,
gravait aq.f., en 1733, des paysages d'apr. ses compositions.
Louis MORE AU grava des thèses sous ce règne.
?L.-G. MOREAU, célèbre dessinateur. Beaucoup d'artistes ont
gravé d'après lui. J'ignore s'il grava liii-mcmc.
Pierre MOREAU grava paysages et arcliilccture.
*J. M. MOUEAU jeune a commencé à graver sous ce règne.
Voir le suivant.
J.-B. MOREL gravait à Paris, i-n 1759, des suj. de genre.
Fr. MOREL gravait à llome des statues antiques.
.îean MOYREAU, ne ii l)rléans, mort 1762, à 71 aiis,grav,i
porlr. (dont le .su-ii) et autres suj d'apr. div m.iîlios. II élan
GRAVURE SOUS LOUIS XV. 14.1
éditeur (Vost, rucGalandc, ni 1737, et portait \c ùtvc i\c ffraveirr
du 7'oi.
Geneviève NA.NGIS, Iciniiic do Nic.-Fr. Regnault, née à Palis,
1740, a gravé des planches de l)otanif|uc.
Charles-François NATOIRR, né à Nîmes, 1700, mort près de
Rotne, 1775, 77 ou 78, liit direct, de l'Acad. française à Rome. Il
grava nq.f. siij. pieux, allégories, etc.
Jean-Bapt. NATTIKR, né à Paris, 1712, mort 17G4, peintre,
a, je crois, gravé quclq. pièces.
* Denis NÉE, comm. à graver .sons ce règne. V. le suivant.
r= IVICOLET gravait des portraits.
Jean-Edmc NOCHER , né à Paris, 1736, élève de Fcssard, r:
gravé qnelq. pièces sous la direction de son maître.
Richard de S'-NOIV, al)bé, artiste-amateur, né à Paris, 1730,
grava aq.f. et dans le genre lavis , paysages et ruines, d'apr. Fr.
Boucher et H. Robert. Je citerai un porlr. daté de 1755.
= NORBLIN (de la Gourdaine) j né vers 1739 ou 45, à Misy-
sur-Yonne, élève de Casanove, grava aq.f.^ en 1774, div. com-
positions, dans le genre de Rembrandt,
= OCTAVIEN. M. Lcbercitc (page 233 de son calai.) ses gra-
vures de mode de 1 725.
J.-F. OGER, travailla aux plans de la Grive, 1757.
M.-B, OLIVIER grava aq.f. des figures en 1765,
J. OUBRIER grava les fêles du mariage du Dauphin, 1747.
Jean-Bapt, OUDRY, né à Paris, 1685 ou 86, mort à Bcauvais,
1755, artiste assez estimé, grava aq.f. animaux et div. composit.
On lui doit les vigncltcs du Roman comique de Scarron, édit. in-4''.
Jean OUVRIER, né à Paris, 1725 (mort, selon Basan, 1784,
âge de 63 ans), grava fêtes et siij. div., d'apr. Fr. Boucher, etc.
Nicolas-Michel (ou IMaric?) OZANNE, né à Paris ou à Brest,
1724 ou 28, ^rxv^aq.f. marines, paysages, vues de Paris, sous
ce règne et p. -être .sous le suivant.
Pierre OZANNE, frère cadet du précédent, grava dans le même
genre, et continua sous Louis XVI, ainsi que ses sœuis Jeanne-
Françoise c\ AI arie yf'^/a/('0/..miic aillée, (ciiiiiu' /.r (Iniioz.
144 GRAVURR SOUS I.OUIS XV.
Pierre PANSEHOIN, ne près de Provins, .ucliitcclc , ricvc ilr
lilondel, a grave des plans de jardins.
J.-Bapt. -Michel PAPILLON , fils de Jean (cité page 96), ne à
Paris, 1C98, mort 177G, grava s. bois, avec plus de talent (jiie
son père. Il a produit, selon Bénard, 2085 pièces, et a laissé un
traité sur la gravure en bois, 1756. H avait, je crois, un frère,
Jean" Nicolas, qui grava dans le inèinc genre.
Jérôme PARIS, né à Versailles, 1744, élève de J. de Longucil ,
grava paysages et suj. de genre d'apr, div. maîtres.
* D.-P. PARizET grava dès ce règne. Voy. le suiv.
* Pierre parrocel, déjà cite, grava encore sous I^ouis XV.
Charles PARROCEL, peintre, fils de J.- Joseph, cité page 96 ,
né à Paris, 1688, mortib., 1752, grava aq.f. (souvent au simple
trait) des scènes militaires et des batailles. Etienne, son neveu , a
aussi gravé , mais sons le règne suivant.
Jean-Jacq. PASQUIER, né à Paris vers 1736, mort ib., 1784,
élève de Cars, grava au burin, de 1769 à 73, suj. mylh. et vignett.
Ce fut lui ou son frère cadet qui grava aq.f.^ 1758, en coUabor.
de Denis, un plan de Paris avec texte.
J. -Baptiste PATAS, né à Paris, 1744, grava div. pièces d'apr.
Fr. Boucher, et des suj. histor., sous ce règne et le suivant.
? J. PATIGNY fut graveur et éditeur. 11 appartiendrait au règne
précédent, s'il était, comme je l'ai lu, contemporain de Langot.
Jean-Auguste PATOUR, né à Paris, vers 1736, grava d'apr.
div. maîtres. Il florissait en 1760.
= PATTE, architecte, grava des pièces d'architecture.
? Jacques le PAUTRE. Je vois sur une de mes notes qu'il y eut
sous ce règne un graveur de ce nom : p. -être y a-t-il méprise. Je
ne sais si Antoine le Pautre, architecte sous Louis XV, a grave.
B. PAVILLON, prob' Français, grava des ornem. d'apr. B. Ta-
rot, en 17 1(), à Aix m Provence.
J. PELLETIER grava des marines en 1750, et div. suj. d'apr.
Fr. Boucher, aq.f., ou dans le geinc crayon. Sa femme aiirair,
selon Hubcr, gravé 2 pièces.
(JKAVUnF. sous LOUIS XV. 145
= PERCENET, aichit. -décorateur, né à Paris, 1736, grava
des vases et des ornem, en 1766.
? Adolphe PERELLE. Un artiste de ce nom et de la famille des
autres Perelle, a p. -être gravé sous Louis XV.
Nicolas PERIGNON, né à Paris ou à Nancy vers 1730, mort à
Paris, 1782, a gravé aq.f. des paysages estimés.
? Jean-Bapt. PERRONNEAU, né à Paris, 1731, élève de Cars,
grava div. suj. et, je crois, des planches d'anatomie.
= PERRIER grava au burin et au pointillé le plan de Paris
de De llarmc, 1763, 20 f. in-4'', et celui (divisé par quartiers) de
J.-B.-M. Jaillot, 1772. Ce dernier est bien supérieur à l'autre.
Jean-Robert PETIT, né à Reims, 1743, grava d'après Bou-
clier, etc., dans le genre crayon.
Gillcs-Edme PETIT, né à Paris, 1696 ou 97, mort ib., 1760
ou 61 , élève de Jacq. Chereau, grava aq-f. et au burin de norabr.
portraits.
Gilles-Jacques PETIT, mort en 1770, à 29 ans, fds de Gilles-
Edme, grava quclq. pièces, et laissa un fils , Jacques- Louis, qui
grava sous Louis XVI.
PHILIPPE (duc d'Orléans, régenr), grava quelques vignettes
pour son édition de Daphnis et Chloé (Basan).
Bernard PlCART, fds A' Etienne, né à Paris, 1673, mort à Am-
sterdam, grava au burin portraits, hist. natur., caricat. sur Law
et les Jésuites, et une longue suite de planches pour V Histoire des
cérém. religieuses. (La 1" édit. de cet ouvr. comra. en 1723).
Victor-Marie PICOT, né à Abbcville ou à Amiens, 1744, grava
aq.f. et au pointillé. Il gravait encore des pièces allcg., 1777.
J.-Bapt.-Marie PIERRE, né à Paris, 1720, mort ib., 1780 ou
89, grava aq.f. et au burin, siij. pieux , têtes d'études et cost. Un
peintre nommé Pierre fut dircctcm- de l'Acad. de Rome et grava
aq.f. une mascarade de Rome, 1735. Je pense que c'est le même.
Nicolas PIGNE, né à Ghâlons, 1700, grava des suj. pieux.
Jean PILLEMENT, né vers 1719, et vivant encore à Lyon en
1809, peintre de llcurs , grava aq.f. quelques planches dcflotus,
vers 1757.
U)
HG r.RWURK SQUs [.ouïs XV
* Nicolas l'iTAU fils, cilc page 98, gravait encore sous ce règne.
N. F'O BONNE gravait de l' architecture ; il exécuta des plans potrr
Vffist. de S. -Germain-des- Pré» i*AvDom Bouillard, 1725. On
retrouve ce nom sous Louis XVI.
Jean-Bapt. et François de poilly, (ils do ISirolas, cites p. 99,
continuaient prol>' à graver sous Louis XV".
Nicolas-J.-Bapt. de POILLY, ne à Paris, 17J2, CihdcJ. -Bap-
tiste, grava au burin des vignettes et des suj. hist.
?E. POILLY grava des scènes de théâtre. Je pense qu'il était
parent des autres Poilly? L'initiale E est p.-ctre une erreur. Un des
graveurs de ce nom travailla au plan de Paris de Roussel, 1730.
Le chevalier POMMARD, artiste-amateur, grava oq.f. quelq.
paysages et des fleurs, d'après Oudry, en 1764.
Jeanne-Antoinette Poisson , marquise de POMPADOUR, grava
fKj.f- ou au bur. div. snj., et des vignettes d'après Eisen et Fr.
Boucher. On porte à 61 le nombre de ses pièces.
Nicolas PONCE, né à Paris, 1746, élève de Flipart, grava d'apr.
J.-M. Moreau, vignettes, portr., etc., sous ce règne et le suivant.
= POUGET, joaillier à Paris, grava aq.f., en amateur, le grand
camée de la Sainte-Chapelle, 1769.
= POULLEAU grava en 1759 une Icte donnée au collège
Louis -Îe-Grand, et de l'architecture.
Antoine-Joseph PRENNER , né à Strasbourg, 1731, mort à
Rome, 1761, gravait d'apr. les maîtres italiens et flamands.
B.-L. PREVOST, né à Paris, 1747, élève de J; Ouvrier, grava
oq.f. suj. hist. et allégor., vignettes et fleurons, 1765. Est-ce le
même qui ^i^nail Preeost jimio7' '/
Jean-Bapt. LE PRINCE, né à Paris ou à Metz, 1733, mort à
S.-Dcnis-du-Port , 1781, grava oq.f. et dans le genre lavis des
costumes et div. compositions.
Marianne LE PRINCE gravai*/./"., 1768. J'ignore si elle était
femme ou parente du précédent et si elle gravait à litre damatenr
= PUJOL (de Montry\ arlistcnmat.. grava en 1764, d'aprè*
Wnttrnn.
I
(.KWUIxF. SOUS LOUIS XV. 147
François-Maric-Isidore QUEVERDO, né à Paris (ou en Breta-
gne), 1740, grava aq.f. scènes pastorales ctcorapos. liistor.
Pierre-Antoine QUILLART, peintre, né à Paris, 1711, mort à
Lisbonne, grava des cérémonies portugaises.
=: RACINE, élève d'Aliaract, grava div. vignett, d'apr. Cocliin.
Louis-François Petit RADEL, né à Paris, 1740, grava aq.f. des
ornem. d'archit.
François RADIGURS, né à Reims, 1719, grava au bur. des
suj. rayth. et des portraits. Huber le nomme Antoine. P. -être y
eut-il deux graveurs du même nom.
? == RAPHAËL grava, vers 1740? une pièce sur Ramponneau.
Ce nom Raphaël est p. -être de fantaisie.
Simon RAVENET, né à Paris, 1706 ou 21, grava, à la pointe
et au burin, div. suj. d'après les maîtres. Il s'était établi à Lon-
dres, où il travaillait encore en 1774.
Simon-François RAVENET, fils du précéd., né à Londres, 1749,
grava des portraits, des suj. histor. et des costumes. Je citerai ses
Cris de Paris d'apr. Fr. Boucher. J'ai lu qu'il séjourna longt. à
Parme. On cite encore A.- F. Ravenet.
Jean RAYMOND, né vers 1700, grava au bur., d'apr. les maî-
tres, des suj. pieux. Il florissait en 1725.
M.-J. REBOUL, femme de J.-M. Vien , grava des vases, des
poissons, des fleurs et des coquillages. Elle fut, selon Basan, reçue
à l'Acad. de peinture en 1757.
Nicolas-François REGNAULT, né à Paris, 1746, grava au poin-
tillé anglais. Sa femme gravait aussi. Voy. Nangis.
= RESTOUT fils gravait des études de tête à Rome, 1764.
Elisabeth REY, élève de DauUe, gr. d'apr. Boucher, 1761.
J.-B. RICHARD. Ce nom est cité sans autres détails.
Jean RlGAUD, né à Paris vers 1700, mort ib., 1754, grava des
pièces bist. et des vues de châteaux et villes de France.
Jean-Bapt. RIGAUD, neveu de Jean et moins habile, fut son
collaborateur et continua son recueil de vues.
Cl. -Cil. RIOLET gr. le plan des env. de Paris do laCi ivc, 1"-10
* .Antoine luvvi./, (k'|à rilé. continua >;ons ce ivt(ne.
H8 GRAVURB SOUS LOUIS XV.
Barlhclcijiy lUVALZ, neveu d'Antoine, né à Toulouse, 1724 ,
grava (Kj-f. des su). pieux.
P.-P -A. ROBERT, né à Paris, 1680, mort 1740, grava, aq.f.
rt à la nian. noire, div. sujets.
Hubert ROBERT, peintre , né à Paris, 1733 ou 41, mort à Au-
leuil, 1808, grava aq.f. quelij. paysages et monum. romains. Il a
exécuté un gr. nombre de dcstjins à la sanguine. J'en possède deux
intéressants pour la topogr. parisienne.
= P. ROCHEFORT, né à Paris vers 1702 ou 12, grava qnelq.
aq.f. C'est le même, je crois, qui était éditeur rue S. -Jacques.
François ROETTIERS, né à Paris, 1702, grava aq.f. des suj.
pieux d'apr. Largillière, etc. C'est un médiocre graveur. J'ai vu
citer aussi C. N. Roettiers, qui grava (en nature?) des médailles.
Maurice ROGER, mort vers 1747, gravait s. bois.
Pierre LE ROI, orfèvre, né à Paris, 1740, gravait des portraits
vers 1767. Il y eut aussi un C. Le Roi, graveur de portr., p. -être
sens ce règne.
J. LE ROI (ou ^oy) grava l'archit. intér. du Pal. -Royal, etc.
* Antoine romanet grava dès 1765. Voirie règne suivant.
Louis de RONCEREY grava au bur., p. -être à tilrc d'amateur,
de l'architecture. Je citerai la fontaine de la rue de Grenelle.
Marg.- Louise-Amélie (de Lorme) du RONSERAY, née à Paris,
1730, grava aq.f. des éludes d'après Bouchardon et autres. P. -être
son nom est-il mal orthographié , et était-elle femme ou parente
du précédent.
= ROUBILLAC, né à Bayonne, 1739, grava des paysages imi-
tant le dessin.
J.-F. ROUSSEL, lUs du fermier général de ce nom, grava, en
amateur, paysages et vues de châteaux.
Le marquis de ROUVRE, artiste-amateur, grava sous ce règne.
L. LE HOUX grava div. compositions vers 1770,
Jacfjuei LE ROY, né à Paris, 1739, grava portr. et vignettes.
Je ne pense pas qu'il soit le même que J. Le Roi cité plus haut.
C. L. (on Cl.) ROY, artiste médiocre, grava aq.f , vers 1767.
des tombes de Notre- Dame, pour loiivi atie de Clinipontior, avocat,
uuwuuii SOLS i-ou;s \\. 14'.>
ouvrage rare dont il n'a paru que le [" tome in-iolio. Les dessins
de ces tombes sont aux Archives,
M"e= LE ROY gr. des pays, genre sanguine. V. la note, p. 176.
F. R. de L,\. RUE, né à Paris, 1751, gr. portr. etcompos.
L. de LA. RUE (ou Larue), gravait des suj. militaires.
f.iOuis-Fclix de L.\ RUE (ou Larue), élève de Ch. Parrocel, gra-
vait oq.f. a. Paris, vers 1750, vues de Rome, bas-reliefs antiques,
marines, suj. d'après Van Ostade, etc.
Jacques (François?) S.VLY, né à Valenciennes, 1717 ou 20,
mort 1776, sculpteur, grava Of/.f. à Rome, 1748, des vases et
des tombeaux.
Jean SAVANT, mort en 1770, grava je ne sais en quel genre.
Pierre SAVART, né à Paris vers 1750, grava des petits por-
traits, genre de Ficquet, et continua sous Louis X VL
? Frédéric SCALBERGE grava des études de tête en 1738, et
des paysages d'apr. Chaufourier. Etait-il de la famille des Scal-
berge cités sous Louis XIII?
* Gérard scotin, cité page 101, continua p. -être sous Louis XV.
* Jcan-Bapt. scoxm, déjà cité, grava, en 1747, des plans pour
la Description de Paris de Piganiol, et autres ouvrages.
Louis-Gérard SCOTIN, né à Paris, 1690, fils de Gérard, grava
à Ix)ndres, dit-on, div. suj. vers 1730.
? Georges SCOTIN grava de l'archit. et des suj, histor. P. -être
ce prénom est il une interprét. erronée de l'initiale G (l).
F.-N. SELLIER grava de l'archit. sous ce règne et le suiv.
Paul-Ponce-Antoinc-Robcrt de SERY, né à Paris vers 1680,
mort ib. vers 1739, grava aq.f. et à la man. noire suj. pieux et
raylh. et autres. Il a pu comm. sous Louis XIV.
(1) Il est diflicile de distinguer nettement les œuv. des Scotin. Ils ont fous,
je crois, gravé des plans, des vignettes et des sujets histor. L'un d'eux, qui
signait Scotin junior , exéc. une partie des plans de Paris par quartiers,
édités par La Caille, 1714. Un des plans signés J.-B. Scotin parait identiq
à ceux de Scotin junior, qui grava aussi le plan de B. Jailliot, 1717. Ce mot
junior indique qu il était frère cadet, mais de qui? de Gérard père ou de.
Louis Gérard? Bcauc. de noms de graveurs d'une même laraille offrent le.s
mèracs (lilticullés. Une cérémonie funèbre est signée G. L. B. Scolin l'aine.
I.'iO GRAVURE SOUS TOI IS \V.
J . de SÈVE grava de la perspective, en collabor. de Cocbin lîls.
* Louis cl François de silvesthe , voy. page 103.
Nicolas-Charles de SILVESTRE, petit-lils d'Isr. Silveslre , né
en 1700, mort 1767, grava d'après les maîtres, selon Basaii, des
sujets de chasse.
?Jacq. -Augustin de SILVESTRE, né à Paris, 1719, mort 1809,
fut maître de dessin des fils du roi. Je ne sais s'il a gravé.
Jacques SIMON, né en Normandie vers 1695, mort à Londres,
1755, grava à la man. noire des portr. et div. sujets. Basan cite
J . Simon, né à Paris, 1619, graveur à la man. noire. Cette date
est prob' un erratum.
J.-Bapt. SIMONET, né à Paris, 1742, élève de Le Bas, grava
quelques suj. et des vignettes d'après Grcuze et autres maîtres.
* Louis, Charles et^Philippc simonneau, cités p. 104, ont conti-
nué sous Louis XV. Philippe gravait encore vign. et archit., 1725.
Dominique SORNIQUE, mort 1756, grava au hiuin et à la pointe
SU], myth., portraits et vignettes, etc. On lui attribue (peut-être à
tort) les planches fort médiocres de la Monarchie françoise de
Montfaucon, 1729-33, dont les dessins sont d'Antoine Benoît.
Le duc de S0UB15E a gravé, dit-on, quelq. pièces. Sa fille, la
princesse de Condé, grava aussi en 1754.
Pierre SUBLEYRAS, né à Uzès, 1699, mort à Rome, 1769.
grava aq.f.^ avec talent, des suj. de piété et autres.
* Vincent le soeur. Voyez page 104.
Élisa LE SUEUR , morte vers 1765, parente des Le Sueur
cités sous Louis XIV, gravait aussi sur bois.
Nicolas LE SUEUR, né à Paris, 1696 (ou à Rouen, 1727),
mort vers 1764, frère de Vincent, et le plus habile de ce nom,
gravait sur bois et dans le genre clair-obscur.
Nicolas-Biaise LE SUEUR, né à Paris , peintre d'hist. et de
paysage, grava div. su|. pieux. Il (ut, dit-on, direct, de TAcad. de
Berlin (1).
(I) La biographie dfs merabres de la famille dos Ij" Sueur, qui gravaient
spécial' sur bois au 18« sii-'clo, u'a pas été bien édaircie par les iconopr.ipb
l'n Louis Le Suour gravait aq.f. des vues et paysages. 177'i
(iUAVLRK SOLS LOLIS XV loi
= LE SUEUR grava oqf. des adresses de march. en 1741.
Je ne sais s'il était de la fam. des Le Sueur dé|à cites,
Louis SURRUGUE père (Suruguc et Seruguc , par erreur), né
à Paris, 1695, mort 1762 ou 69, élève de B. Picart, grava portr.,
suj. pieux et mythol. d'apr. les maîtres, de 1719 à 1747.
Pierre-Louis SURRUGUE, fils de Louis, né, dit-on, en 1717,
mort 1771, grava d'apr. les maîtres. La date de sa naiss. paraît
peu authent. Son père se serait marié à 21 ans,
= TANCHE, artiste-amateur, est cité dans le calai, de la vente
Robet (1847), comme gravant sous ce règne.
L. Gustave TARA VAL, peintre, né à Paris, 1728, mort 1785.'
grava de l'arcliitect. Basan signale de lui lui Bal vénitien, gravé
en Italie d'après leTinloret. J'ai une colonne de la liberté signée
Gustave Taraval, 1790. J'ai vu citer quelq. part, comme graveur,
Auguste Taraval, p. -être frère de L,-G.
* Nicolas -Henri tardieu, déjà cité, continua sous Louis XV, Sa
femme grava aussi. Voy. Tournay.
Jacq.-Nicolas TARDIEU, né à Paris, 1718, prob' fils du précéd. ,
grava au burin portraits, cartouches, et antres sujets.
= TAVERNIER, artiste-amat., né à Paris, 1742, grava o^./".
quelq. pièces d'apr. Hubert Robert et Fragonard.
M.-A, TERBAUT grava d'apr. Jos. Vernet, prob' s. ce règne.
* Campion de tersan a prob» gravé dès ce règne. Voir le suiv.
Louis TESSIER grava aq.f. des études de fleurs sous ce règne,
]e crois,
?i=TEXlER. On cite ce nom comme celui d'un graveur de
portr. Serait-il le même que le précédent?
Jean-Grégoire THELOT, né à Chartres, 1695 , grava des fi-
gures allég. d'après l'Albanc,
A, -T. THEVENARD grava, en amateur, des études de Iclc, dans
le genre de La Belle, en 1726.
Benoît THIBOUST (fils de Benoît, cité page 105?), né à Char-
tres, 1719, grava des suj. pieux, dans le genre de Mellan.
Elisabeth THIÉBAl'F.T, fennne de P.-Fr. Diiflos, a gravé qurlq.
vignettes.
ir)2 GRAVLfRF. SOUS F.OLIS XV.
Le baron de TlIIERS, aitislc-amal., grava (iq.f . des p.iysagcs
d'apr. Fr. Boucher.
Charlemagne THOMAS, élève de Beauvarlcl, travailla, dit-on,
avec son maître. On cite de lui des vignettes d'apr. Marillier.
* Philippe, Simon et Henri thomassin, cilcs page 105, ont con-
tinue sous Louis XV. Je ne sais lequel des trois grava une vue de
Rennes, en 1720.
Jean-Bapt. TILLIARD (et non Tiilard), né à Pans, 1740,
grava aq.f. de nomlir. vignettes, portr., costumes et suj. divers. Je
citerai de lui une suite de Cris de Paris, et des danseurs de l'Opéra.
Il continua sons Louis XVI. Sa femme gravait aussi ; voir Bretjeon.
Elisabeth-Claire TOURNAY, femme de N,-H. Tardicu , grava
des suj. de mœurs d'apr. div. maîtres.
Pierre-Charles TREMOLLIÈRE, né à Choict (Maine-et-Loire),
1703, mort 1739, peintre, ébaucha nq.f. quclq. sujets de piété ,
qu'il ne put achever.
Le comte=: de TRESSAN, arliste-amat., gr. des paysag. aq.f.
= TRONCHON gra\'a quclq. pièces d'apr. Nicolas Coypcl.
Dominique TRUCHI (ou Truchy), ne à Paris, 1731, mort en
Angleterre, 1764, grava des vignettes.
* Simon VALLÉE, cité page 106, ne put graver que sous ce règne,
si, comme le dit ]Iul>cr, il naquit en 1700 et mourut en 1750.
= VALLET gravait et éditait des vignettes en 1715.11 ne peut
être le même que Guillaume, mort en l70-i. (Voy. page 106.)
Le chevalier = de VALOGNY, arliste-amat., grava aq.f. des
paysag. et div. suj.
? Louis VALPERGE gravait des portraits d'après Duplcssis et
autres. Ce nom n'est p. -être pas français.
Charles-Nicolas VARIN, né à Qiùlons (Champagne), 1745, grava
.lu l)ur. cl dans le genre crayon des sujets de fêtes d'apr. Fr. Bou-
cher, et de la topographie.
Joseph VARl N, frère aîné du prccéd. , grava dans le même genre.
Jean-Charles LE VASSEliR, né à Abbcvillc, 1734, grava au
biir., d'apr. Fr. Boucher et autres, su|, hist. cl mylh., el paysages.
Jean VAUQUIKH, né a Blois, grava an luuin (leurs ol ornein.
GRAVUR1-: SOUS LOUIS XV. 153
J.-J. LE VEAU, né à Rouen, 1736, mort 1785, gi'ava au burin
div. suj. d'apr. Jos. Vernet, topogr. et architcct. Il gravait encore,
en 1 78 1 , des vues pour le Voi/age pittoresque de la France. Je l'ai
cité à tort, à la lettre L, page 138.
Joseph VERNET, célèbre peintre de marines, né à Avignon,
1712, mort à Paris, 1786, grava, dit-on, aq.f., quclq. marines et
paysages. Beaucoup d'artistes gravaient d'apr. J. Vernet.
* Géraud vidal comm. sous ce règne. Voir le suiv.
Joseph-Marie VIEN , dit le Vieux , né à Montpellier, 1710 ou
16, mort 1809? a graA'é aq.f.^ à titre d'amateur, sujets pieux et
myth., mascarades, etc. Sa femme gravait aussi; voir Reboul.
Le chevalier de LA. VIEUVILLE, artiste-amateur, grava aq.f.,
çn 1728, une suite de chats, et copia des pièces de Callot.
Gérard-René LE VILAIN gravait portraits et vignettes, ainsi
que sa femme. Voir Mansard.
= VILLARET travailla, vers 1730, au plan de Paris de Roussel.
= De VILLIERS, artiste-amat., grava des suj. mythol.
C. VINCENT grava, je crois , des portraits. Il existe peut-être
sous ce règne un autre artiste du même nom.
:=VISPRÉ, né à Pans, 1730, grava, à la pointe et à la man.
noire, des portraits à Paris et à Londres.
Astruc de VISSEC , sculpteur, grava aq.f., à titre d'amateur,
div. suj., marines et petits paysages, vers 1760.
Fr. VIVARÈS père, né en 1709, à S.-Jean dc-Brucl (on a voulu
dire de-Buègiies) ou à Lodève, selon Basan,mort à Londres, 1782,
grava de nombreux paysages, d'apr. div. maîtres.
= VIVAKÈS fils composa et grava quelq. petits paysages.
Nicolas-Joseph VOYEZ aîné, né à Abbeville , 1742, élève de
Ueauvarlet, grava au burin div. sujets d'après Boucher et autres
maîtres. Son frère cadet grava surtout sous le règne suivant.
Ktienuc-Claudc VOYSARU, né à Paiis , 1746, grava au burin
costumes, architecture, et div. suj., sous ce règne et le suiv.
Claudc-llcnri WATELET, né à Paris, 1718 , mort 1785, rece-
veur général des finances, a gravé, en amateur, bcauc. de pièces ,
telles (juc portr., paysag. et suj. mythol, d'apr. Fr. Boucher.
154 (.KAVUHK SOUS I.OUIS XV.
Antoine WATTEAU, né à Valcncicnnes, 1684, mort à Nogent
s. -Marne, 1721. grava aq.f. costumes et siij. gracieux. Il .ippnrt.
surtout au règne précédent.
* Jean-Marie WEIS, peintre, né en Alsace, 1720, sel. Basan ,
grava rt^./". des fêles données à Strasbourg, à l'occasion de la con-
valescence du roi, 1744.
P. -A. WILLE fils, né à Paris, 1748 , grava aq.f. des scènes
de mœurs, etc.
Georges WILLE, frère du précédent? a aussi gravé. J'ai vu de
lui le Philosophe du temps passé.
Je ne signalerai aucun des artistes étrangers (]ui ont pu graver
sous ce règne, et passerai de suite à la liste des principaux mardi,
d'est, établis à Paris sous Louis XV, non compris ceux déjà cités
à la fin du règne précédent.
Veuve Audran. — Basan (l'auteur du Dict. des g/'aueurs). —
Basset, r. S. -Jacques, à S^^ -Geneviève (1). — Bazin. — V^^ Ber-
trand, r. S. -Jacques, à la Pomme d'Or. — Beauvais, r. S.-Jacq.
— Le Blond. — Boydcl. — Buldet, rue de Gesvres , au Grand-
Cœur. — V^e Fr. Cheieau, r. S.-Jacq., aux 2 Piliers (F Or. —
Cliiquet, même rue. — Crepy, ib., àS'-Pierre. — Daudet. — Dau-
mont, r. S. -Martin, puis rue de la Fcronnerie. — Denis et Berlhault.
— Desnos, édit.-géogr; — P. Drevet. — G. du Change, r. S.-Jacq. —
Fessard. — P. Gallays, r. S.-Jacq. , à S.-François de Sales. — Gau-
trot,quai de la Mégisserie, rt la Ville de Home. — Gelays. — Huquier
père, r. des Matbinins. — Huquier fils, r. S.-Jacq., au grand S. -
lîemy. — B. Jaillot, édit.-géogr.,quai de4'lIorIoge,rt rAtlasFran-
çois, puis près des Augustins, «mit 2 Globes. — Jollain, r. S.-Jacq.,
à la Ville de Cologne. — Jombert (aut. de plus, catal. de graveurs),
(1) De ce magasin est sortie la plus vaste est. de piété connue. Elle re-
présente/a flagellation, d'après VanDyck; les personnages y sont de gran-
deur naluroUe. Klle se compose de plusieurs feuilles rapportées, formant
»ine surfine d environ '2 met. l "1 sur 2. Le nom du graveur ne se renian|.
pas, mais on lit au bas . liasset p.vc. Qui oserait . de nos jours . publier ou
aclieler une dlle eslampi' '
GKVVUKE SOUS LOUIS XV. 15,")
V. Daupliiiie. — G.Landry, r. S. -Landry, « l' Image S. -Lundri/ {un
autre du même nom, ou le même, habita r. duFouarre). — Lattre,
r. S.-Jacq., à la Ville de Bordeaux. — A. Limosin,r. deGesvres,
au Grand-Cœur, associé ou suce, de Biddct. — Maillet, r. S.-Jacq.
— A. Maillot, même rue, près la font. S.-Séverin. — Malhouré. —
Mcsard, r. Grenétat, à la Renommée de la Cornemuse. — Milcent.
— Mondhare, r. S.-Jacq., à l'Hôtel de Saumur. — Movc , pas-
sage du Pal. -Royal (édit. d'est, sur llamponncau). — Moyreau, rue
Galande. — Odiœuvre, quai de l'École , à la Belle-Image , puis
rue d'Anjou-Dauphine (regrava bcauc. d'anc. planches). — Henri
Overton, — Pasquier, libraire, édit.-géogr. et graveur, rue S.-
Séverin, puis rue S.-Jacq., au Nom de Marie, en 1758, associé
avec Denis. — Poignant. — N. dePoilly, rue S. -Jacques , à S.-
Benoist. — F. Poilly. — Radigues, r. S.-Jacq. — V^e Regnesson.
— Rigaud, r. S.-Jac, vis-à-vis le collège duPlessis. — Rochefort,
r. S.-Jacq., au Palmier. — Le Rouge, r. des Gr.-Augustins. —
A. R. Trachon, — Le Vachcz, ipiai deGesvres, à l' Espérance,
puis rue de Beaune.
Si j'avais compté comme m''' d'est, tous les noms suivis d'un
exe., j'aurais triplé cette liste ; mais, je le répèle, ce mot ne dé-
signe pas toujours le nom qui le précède, comme celui d'un com-
merçant.
Si l'on voulait relever tous les m*"* d'est, de cette époque , on
les trouverait dans les journaux, et surtout dans les livrcs-alma-
nachs du temps, tel que celui indiqué page 159.
Voici encore quelques noms d'éditeurs oubliés.
Basset aîné, rue S.-Jacq., à la Comète. — Charpentier, rue S.-
Jacq., au Coq. • — Auguste Courbes, petite salle du Palais, à la
Palme. — Desprez et Desessarlz , r. S.-Jacq., à S.-Prosper et aux
3 Vertus. — Fr. Gérard Jollain, r. S.-Jacq., à l' En faut -Jésus.
— Guérard , r. S.-Jacq., à la Règne du Clergé, et sur le petit
Pont, à l' Image N. -Dame. — Madeleine llortcmels, r. S.-Jacq.,
au Mécénas. — Ilugnin, édit.-géogr., quai de Bourbon. — J.-D.
.Innvicr, édit.-géogr., r. S.-Jacq., à la Ville d'Anvers.
156 GIIAVLKE SOUS LOUIS XVI.
XXX. —Gravure française sous Z.ouis XVX (1774 à 1792).
La politique et les sciences font oublier les arts. — Genres de gravure à la
mode. — Révolution. — Émigration des artistes. — Décadence de lart
Ce règne, beaucoup plus court que les deux précédents, compte
néccssair' moins d'artistes. Les orages politiques qui le signalent
ralentirent d'abord les travaux d'art , puis un bouleversement gé-
néral les réduisit au néant. Un bien petit nombre de bons graveurs,
dont la plupart appartenaient au règne précédent, se basardèrent
à produire au milieu de ce grand ouragan. Pour tous les arts com-
mença l'ère de la décadrnce. La pbilosopbie, les questions sociales
et industrielles, les sciences exactes, le positif en tout genre absor-
bait l'attention publique , au détriment des arts. A cette époque
apparurent les savants chimistes et les physiciens célèbres; on s'oc-
cupait plus d'électricité, de gaz et d'aérostats, que des produits du
burin. Les artistes donnèrent, pour la plupart, leur démission, et
plus d'un alla chercher asile en Angleterre.
Au commencement (lu règne, tous les genres de gravure cultivés
sous Louis XV étaient en vigueur; mais la gravure sur bois et
l'eau -forte semblent avoir été un peu délaissées par les amateurs
et les artistis , pour le genre crayon et Imiprcssion multicolore.
C'est ainsi qu'on abandonnait les dessins à l'encre de Chine et
à la plume pour l'acjuarclle, le pastel et la sanguine. La gravure
ng-f' finit par n'être plus guère employée que pour esquisser le
trait. Toutes les teintes et demi-teintes étaient exécutées au burin
ou à la manière du lavis. La gravure iuiilant les dessins au crayon
pouvait convenir pour les études élémentaires; mais les estampes
finies en ce genre mont tou)Ours paru saus effet. La graviue en
plusieiirs couleurs nest ([u'iuic .sorte d'euluuniîuic peu arti>tiqMe.
Cependant De lUicourl et ([uclc]. autres en ont tiré des eflcts gra-
cieux, surtout pour les costumes. Millin, dans sou Dictionnaire def
beaux-arts, cite, à titre de magnifique échantillon , la Mosa'iquc
ff Ifclica, publiée par .-Mex. de I-a Porde, et les plnnfcn de Hulliard.
GRA.VLRE SOLS LOUIS XVI. I.")?
De nos jours, ce {^enre, appliqué à la lithographie, a repris de la
vogue (1). Voy. page 1 15 et le chapitre suivant.
Le genre crayon, à l'apparence terne, semble avoir été destiné à
préparer le public à la lithographie , malgré la différence complète
des deux systèmes. Je parlerai , au chap. suiv,, de la lithographie,
procédé tout à fait inconnu sous Louis XVL On n'avait pas encore,
en elfet, découvert la propriété absorbante de certaines pierres, ni
celle des crayons gras. Mais déjà, jo crois, on s'était avisé de gra-
ver sur pierre polie. J'ai souvenir d'avoir lu au bas d'une estampe
de l'époque qui nous occupe : Gravé sur pierre. Cette inscription,
du reste, n'indique nullement le procédé lithographique; mais
n'est-ce pas en quelque sorte un premier pas , que l'idée d'appli-
quer la pierre à l'art du graveur?
On publia , sous Louis XVI, de norabr. éditions ornées de vi-
gnettes traitées avec talent. Celles de Moreau jeune, Fragonard, etc.,
sont très-recherchées. C'est un genre qui a l)icn dégénéré depuis,
pour reprendre, de nos jours (vers 1834), un nouvel essor, sauf
que la gravure sur acier et sur bois et la lithogr., ont remplacé les
planches de cuivre, dans les ouvrages illustrés.
Les cartes géograph., grâce à la trigonométrie, acquirent, à cette
époque, un degré de perfection que le 19" siècle n'a pas encore
Surpassé. Le plan de Paris en 72 f., dressé par Verni(juct, et gravé
au trait par Bartholomée et Matthieu est, aujourd'hui même, la
base de tous nos meilleurs plans.
Ce règne nous a laissé un grand nombre de pièces, en général
plus inlércss. qu'artistiques, concernant l'hist. natur., l'industrie,
les modes, l'électricité, le magnét. animal, les expériences aéro-
stati(jucs et autres découv. contemporaines.
Les principaux événements histor. furent gravés par des burins
plus ou moins habiles. Quant aux almanachs histor., on leur avait
substitué, comme je le dis page 68, de petits livres intitulés Aima-
(1) C'est p. -être ce genre (l'impression qui inspira l'idée d'imprimer des
étoffes et des papiers de tenture; mais on substitua à la planche gravée un
cylindre (itii l'onctionnail ;'i 1 aune
l/)8 GRAVURK SOUS r.Oi:iS XVI.
nac/is de la cow;*, etc., ilcs chatiâonnicrs et des calcnihiers collri
sur carton ou sur tabatières.
La Révolution, dont les premiers symptômes éclatèrent en 1789,
amena, je le rcpctc, la ruine momentanée dos arts. Aussi voit-on
peu de graveurs de talent .se produire entre 1790 et 1800. H existe
des myriades de pièces histor. et satiriq. sur li Révolution , mais
en général fort grossières dans leur composition comme dans leur
exécution matérielle. Les inscriptions en sont d'ordinaire triviales
et affranchies des règles de l'orthographe et de la grammaire. La
belle humeur du parti sans-culottiste avait pour intei-prètes des
graveurs en général mal cultivés. Parmi les pièces les moins nom-
breuses et les plus rares sont, sans contredit, celles gravées contre
la Révolution ; on n'osait guère faire de la satire en présence d'une
puis.sance nommée la guillotine. La plupart des caricatures pour
ou contre les excès de cette époque sont anonymes.
Je n'ajouterai plus que quelques mots, car la limite de mon livi c
est la mort de Louis XVI. L'imagerie née sous ces temps orageux
est abondante et curieuse ; elle fournit sur les mœurs, les idées poli-
tiques et les événements, des documents précieux. Les cartons de
notre Bibliot. nationale en renferment beaucoup, ainsi que ceux de
MM. Hennin et Laterrade, qui les ont enrichis depuis quciq. années
de la collection d'estampes du colonel iMorin (décédé en 1848). J ai
possédé et possède encore quelques pièces rares en ce genre. Le
catalogue général de tontes les collections formées à Paris seule-
ment offrirait un complément inappréciable au célèbre catalogue
de l'avocat Deschiens.
Il est à noter que la liste qui va suivre contient moins de détails
sur les graveurs que celles des deux règnes précédents ; fort souvent
même je ne puis citer les prénoms d'un artiste, sans doute parce que
les artistes peu marquants d'un règne si préoccupé de politique ont
passé inaperçus. Un grand nombre émigrèrent , connue ]c l'ai dit,
en Angleterre; quant à ceux qiu llorissaient à Pari> avant 1T92,
on peut trouver dos détails sur leur biographie et leurs productions
dans les journaux du temps , dans certains catalogues délailU'> ,
comme celui de Poignon-l)i)onval , cnlin dans les Annuiiirrs pu-
I
GRAVUKE bOUS LOLIS \Vi. lôU
hlics en beaucoup de villes de France, lesquels ofirent souvent des
recherches sur les célébrités du département.
On publia à Paris, sous Louis X\'l , VAlnmnach historique
(les architectes , peinh'es et graveurs. Je ne sais à quelle année
il commence, mais j'ai vu cChn de 1/76; on y indique les adresses
des principaux graveurs alors existants. Celui qui voudra refaire
mon livre devra s'aider, pour cette époque, de ces sources de ren-
seignements authentiques.
Je me dispenserai de signaler les march. d'estampes alors établis
à Paris. Ces noms n'offrent plus ici un grand intérêt. D'ailleurs,
l'almanach que je viens de citer donne leurs noms et leurs de-
meures. Je dirai seulem' qu'un grand nombre étaient toujours éta-
blis rue S. -Jacques, tels que Basset, Esnauts et Rapilly {à la Ville
de Coutance) , etc., ou dans le voisinage, comme Jean et Mon-
dharc,rue S.-Jean-de-Beauvais. Presque tous les autres habitaient les
environs du Louvre ou du Palais-Royal. J'en citerai un seul, à cause
du singulier cuii:ul de ses titres ; j'ai lu , au bas d'un détestable
portrait de Sully : Chez Bligny, lancier du Roy, m** d'estampes ,
peintre doreur, maître vitrier, cour du Manège, aux Tuileries.
N. B. On compte, sous Louis XVI, environ 120 artistes qui
ont gravé dès le règne précédent. Pour ne pas surcharger inutile-
ment ma liste, je vais d'abord rappeler tous ces noms, un petit
nombre excepté, que je répéterai dans la liste parce que j'y joins
quelques nouveaux détails.
En outre , une vingtaine de noms de graveurs figurent sur
mes notes , comme ayant gravé sous Louis XVL Comme il ne
s'y rattache aucun renseignement, je les citerai pour mémoire et
sans garantie, à la suite de ma liste. (Voir, à la fin, les Additions
et la liste des noms incertains. On trouvera aussi, dans le Dictionn.
des artistes du 19^ siècle, par Ch. Gabet, des détails sur quelques
graveurs de ce règne.)
Graveurs déjà cités, qui continuaient sous Louis ,VT7.
J. cl F. Aliamet. — Allais — A. Allou. — J.-F. Aiiinul. — Les
160 r,RA.VURR sous LOUIS XVI.
3 frères S. -Aubin. — P.-L. Auvray. — J. Baquoy. — Barrot. —
L.Binct. — J.-G. Blanchou. — L. Boisot. — J.-J. lîoissicu. — Bonnet.
—F. Boucher, — N. Bounicii. — Boutrois. — Byrnc. — P. Chenu.
— J. Chcrcau.— Chevillct.— P.-P. Choffart.— C.-N. Cochin fils,
— P.-F. Courtois. — Dambrun. — Daquoy. — N. Delaunay. —
J.-M.Delattre. — Dclvaux. — L.Dcnnel. — D.-V.Dcnon. — Després.
— P.-F. Duclos. — M. de la Ferlé. — Fessard, — E. Fia[iict. — J.-J.
Flipart. — P.-E. de Fontanieu. — Fossoyeux. — H. Fragonard. —
De la Gardelle. — C. Gaucher. — Y. LcGouaz. — J.-B. Grateloup.
— Henriquez. — F.Hubert. — G. Huquier. — M. -M. Igonet. — P.-C.
Ingouf. — F.-R. Ingouf. — Juillet. — Lattre. — C.-F. Lclellier.
— Lévêque. — P.-L. Levesque. — J. de Longucil. — J.-M. Lonvion.
— P. Malœuvre. — A, Marcenay. — J. Marchand. — C. Maucourt.
— O. Le May.— J. Mechau. — J.-B. Michel. — S.-C. Miger.—
P.-E. Moitte. — F,-A. Moitié. — M. deMonchy. — Monnet. — De
Montigny. — G. Nangis. — J. Paris. — Pasquicr. — N. Perignon. —
J.-R. Pelit.— J. Pillement.— J.-T. Prestel.— B.-L Prévost.—
— J.-B. Le Prince.— F.-M.-L Quéverdo.— L.-F.-P. Radel.—
S.-N. Ravenel.— N.-F. Regnault.— H. Robert.— P. Le Roy.—
F.-N. Sellier. — J.-B. Simonet. — L. Le Sueur. — L.-G. Taraval.
— A. Taraval. — Tavernier. — Ch. Thomas. — Les 3 frères Varin.
— J.-J. Le Veau. — J, Vernet. — J.-M. Vien.— G.-R.Le Vilain.
— De Villiers.— E.-C.Voysard.— C.-H. Watelet.
Je passe aux noms nouveaux relatifs à ce règne.
P. -M. ALIX grava des portr. genre arjuatinte, 1789.
* Jean-Louis anselin (cité p. -être à tort sous Louis XV), flo-
rissait vers 1789, el gravait portr. et suj. div.
AUBKRT gravait s. bois, 1778.
= AUBRY grava des sujels histor. cl des planches pour lcs,4«-
tiquités nationales de Millin.
= AUDOIN, né à Paris, élève de J.-F. Beauvailet, grava aq.f.
cl au burin, d'apr. les maîtres.
= ANDOUART gravait des portraits.
Jean-Jacq. AVniI. , lié à Paris, 1756, élève do J.-G. Willo.
GUWinH sous LOUIS XM. 161
«rava au bui siij. inytliol et liistor., paysages et iiiaiiiios, d'après
.T. Vernet et autres maîtres, dès 1775.
Louis BALTARD, architecte, grava nq.f. et au liurin des éléva-
tions du Louvre, de Fontainebleau , etc.
Pierre-Charles BAQUOY ( Bacoi par erreur ) , fds de Jean ,
cité page 118, né 1760, grava des costumes, et, en 1780, des
vignettes pour une édition de Voltaire. On cite avi^si Daquoi/ ; c'est
p. -être le même nom altéré.
Jacques-Charles BAR, jjcintre, né vers 1740, grava, dans le
genre lavis, des cost. relig. et milit., 1778.
= BARRIÈRE gr. des planches pour les Antiquités de Millin.
= BARTHOLOMÉ exécuta, en collabor. de Mathieu, le plan de
Paris de Vernif|uet en 72 f.
?G.-Pli. LE BAS grava oq.f.., au burin et dans le genre iniit.
la sanguine, d'apr, div. maîtres. Ce nom, sauf l'initiale G, paraî-
trait désigner Jacq. -Philippe Le Bas, cité page 118. Je n'affirme-
rais pas qu'il y ait méprise. J'ai vu citer un Le Bas (sans pré-
noms), né à Paris, 1759, élève dcMauperché, et gravant de la
topograpliie.
L.-P. BATTARD,né à Paris vers 1759, grava fl^'./'. des pay-
sages ou autres sujets. Je ne pense pas qu'on ait voulu nommer
Baltard, qui grava aussi des paysages.
Pierre-Adrien LE BEAU, né à Paris, 1744, grava, au burin,
portr. (dont celui du roi), suj. gracieux et scènes de la Révolution .
Serait-ce celui cité, sans prénoms, page 1 19? Il y a aussi /,. Lebeau.
* Jacques-Firmin beauvarlet, cité page 119, gravait cnc. des
suj. hist. en 1776.
? = BEISSON, élève de Wille, grava en 1787 div. suj. Ce nom
serait-il celui altéré de Boisson, cité plus bas?
= Pierre BELJAMBE (ou Bellejambe), né à Chartres (à Rouen,
1752, .selon Huber), grava, d'après L,-G. Morcau et A. Carracho,
des suj. gracieux.
=: BENARD gravait de l'archit. en 1776. Est-(<' raiileiu «In
catal. Peiynon-Dijonra/, ou un de ses piu•onl^ '
= BKNQLT.T gra\ail s. bois en 177(5.
Il
102 (iHAVURE SOUS I.OLIS XM
Maiic-Uos.ilic HRRTIIVUD, nî'.c à Paris vers 1760 , élève dr-
S. -Aubin et deCliDlt-iil, gr. au Inir. pays, et rnar.d'apr. J.Vcrnct.
Pierre BERTAULT grava les Tableaux de la révolution, recueil
dont le texte a 2 édit. dites républicaine, 1791, et royaliste, 1817.
Ses 4 vues de Paris, d'après Lespinasse, sont gravées avec talent
et remarq. par l'exactitude locale; l'une d'elles offie de curieux
détails, tels que le pont N. -Darne avec ses maisons , maisons sup-
primées dans les épreuves de 4""* état.
Jacq. Duplessis BERTAUX (ou Berthaulx), né h Paris vers 1747,
élève du peintre M. -J. Vien, grava aq.f. et au bur. portraits, cari-
catures, vignettes, sujets liistor. et scènes populaires. On cite M. -J.
Bertaux comme dessinateur. Voy. M.-Th. Martinet, p. 171.
L.-S. BERTHET grava vignettes et sujets de genre.
Charles-Clément BERVIC, né à Paris, 1756, élève de J.-G.
Wille, grava au bur., suj. de genre et portr. Je citerai celui du roi,
1790. Il lut reçu à l'Acad. en 1784.
M"'' = de la B1CHA.RDIÈRE, morte en 1786, grava à Paris,
en 1785, quelques paysages d'apr. les maîtres.
G.-L. BIOSSE grava des vignettes, 1787, pour des contes de
Fées, et des planches pour les Antiquités nationales de Millin.
Le comte de BIZEMONT (Prunclc), artistc-amat,, né au château
de Thignonville (Deauce), habitait Orléans où, dès 1786, il grava
aq.f., sur bois et au genre lavis, paysages et études diverses.
= BLOiNDEL, p.-être parent de celui cité page 120, gravait
s. bois en 1776.
Maurice BLOT, né à Paris, 1754, élève de S. -Aubin, grava au
bur. et aq.f- su]. mylh., scènes de mœurs et portraits.
J.-L. BOCQUET grava aq.f. des paysages d'apr. Lantara.
Et. BOISSON grava au pointillé des suj. gracieux, d'apr. vScball.
Antoine BOREL, né à Paris, 1 743, a gravé, aq.f. et à la manière
noire, allégories politiq. et autres pièces, d'apr. ses compositions.
J.-F. BORGNET gravait des vignettes vers 1787.
C. BOR^ET grava à Paris, 1780, des scènes d'opéra.
J.-A.-vS. BOUCHIER , artisle-.tni.ilenr, né en Provence, prav.i
iiq.f,. (Il 1786, études de tètes dapios Kulieus. et paysages.
GiiAVURi: sous LOUIS XVI. H\:\
Jacq. BOULLl.VHD, mort cii 180G, grava nq f. et au huriii,
d'apr. divpis maîtres.
L. BOUTELOU grava au burin et nq.f. des expériences aéro-
slatiq., 1783, et quelq. snj. hist. non contemporains.
Jean-Bapt. BRADEL, né à Paris vers 1750, élève d'Eisen, grava,
og.f- et au bur. , des portr. en 1770.
* Cl. BRicEAU, dé|à cité, gravait encore des portraits en plusieurs
couleurs, d'apr. de Machy.
:^BHU.\NDET gravait de la topographie. Je citerai des vues
du Paraclet, couvent célèbre dans l'hist. d'Abcilard.
Philibert-Louis DE BUCOURT, né à Paris vers 1755, grava dans
le genre lavis, en noir et en plusieurs couleurs (genre qu'il perfec-
tionna), suj. gracieux, scènes champêtres, caricatures et costumes.
Ses composit. sont élégantes et spirituelles. Je citerai ses prome-
nades du Palais-Royal. Il florissait vers 1780.
Gcnovéfine BUREAU a signé une vue du Colysée (à Paris,
Champs-Elysées), vers 1780, pièce médiocre, mais rare.
J.-A. LE CAMPION grava dans le genre lavis, noir et de plusieurs
couleurs, une suite nombr. de petites est. , la plupart rondes, représ,
des monum. de Paris. Quelques-unes de ces pièces sont curieuses et
rares, telles que le grand et lo petit Châtelet. Il avait un frère qui
travaillait avec lui, et tous deux étaient éditeurs, rue S. -Jacques,
à la Ville de Rouen. Je les crois étrangers à la lamillc des Cam-
pion cités p. 123 et 177.
LE CANU gravait des ornem. d'archit., 1785.
Jean-Gabriel CAQUET, né à Pans, 1749, grava, à la pointe et
au burin, div. suj. d'apr. Moreau jt-une.
L. CARPENTIER , artiste médiocre, grava, vers 1789, pour les
Antiquités nationales de Millin.
= CARRÉE grava dans le genre lavis, on noir et en plusieurs
couleurs, div. suj. en 1781
? = CASEN.WE, né à Paris vers 1765 ou 70, cité par Bénard,
a p.-etre comm. à graver sous Louis XVI.
* L.-J. c.vTUEUN, déjà cité, gravait en.\ des suj. d'hist., 1776.
=:CHALM\\DR1ER. Je possède, de ce graveur, l'adresse gr.
104 (iliWURK SOUS LOUIS \\I.
aq.f lit- Delaloiulcc, clnrurgicii-doiilisle à Pans. Elle est imprimée
en encic-cannin. Les 5 amours cl les guirlandes qui rencadrent
sont fort gracieus' groupes, d'après un dessin de Marillier.
=zCHANCOURTOIS, né à Nantes, grava «(/./". (sous ce règne,
je crois), des vues et paysages.
Jean-Bapt. CHAPUIS, ne à Paris vers 1760, giava, en plusieurs
couleurs, suj. histor. et autres. Vu des pièces signées Ckapuy.
?P.-L. CHOISEA.U gravait à Paris en 1787.
A. CLEMENT gravait au pointillé, en couleur.
J.-F. CLÉMENT gravait en 1777-
P. Thomas LE CLERC (nu Lcclerc) grava en 1782 div. sujets
genre crayon. Je ne sais s'il était pctit-(ils de Séb, Le Clerc.
M°" CLERMONT, fille d'un peintre de ce nom, grava dans le
genre crayon.
Louis LE COEUR grava en plusieurs couleurs. J'ai de lui une
pièce assez rare, babil' exéc. en ce genre; elle représente le Bol
de la Bastille, 1789.
? = COIN Y (p. -être étranger) grava oq.f. des vignettes en col-
labor. de P. Ozanne et de P. Simon.
Nicolas COLIBERT, né à Paris vers 1750, grava des composit.
dans le genre pointillé, à Londres.
:= COLIBON grava au bur. des vues du parc de Monceau.
= COLINET gravait des portraits,
J.-B. C05IPAGNIE gravait des portraits.
= C0QUERET grava div. suj., imit. de lavis,
=zC0SSARD gravait des paysages en 1788,
Jean COUCHE, né à Paris, 1759, élève d'Aliamet, grava .la
burin, en 178G, la galerie de tableaux du Palais-Royal et autres snj.
F. COURBE gravait des portraits en 1789.
N. COURBE gravait de l'architecture vers 1810,
= COUTELLIER grava en 1789, au Inir. cl en couleur, des
portraits cl autres sujets.
Marianc CROISIER , née à Paris, 1765, élève de S. -Aubin, gr.
des sujets mythol,
Edouard D VGOTI , Tils de Ji'nn- Fiifiian Gnutipr, cité p. 1*27,
GR.WLJIU' SOUS LOUIS \VI. 165
»ié à Paris vers 1755, inoit à Milan, 1784, grava, en plusieurs
couleui's et dans le genre lavis, portr. et autres sujets.
N. DANDrXEAU gravait des portraits en 1787.
Jérôme DANZEL, né à Abljcvillc , 17 55^ ^tarent à' Eustache ,
cité page 127, élève de Beauvarlel, grava au burin d'apr. G.-L.
Morcau, Fragonard, etc.
Louis DARCIS gravait au pointillé en 1788.
M. -Robert DAUDET, né à Lyon, fds de Jean- Baptiste, cité
page 127, élève de J.-G. Wille, grava au bur. d'apr. div. niait.
Je ne sais si c'est lui ou Jean-Baptiste qui l'ut m'' d'est, et grava des
pays, dans le genre de Berghera.
L.-A. DEBUYNES, élève de J.-C. LeVasseui, gr. cpielq. pièces.
Jean-Florent DEFRAIKE, né à Paris, 1754, élève de Lenipc-
r<3ur, grava aq.f. des vues, 1785.
Ferdinand dÉH0i\, né à Mcaux, grava au burin une estampe
représ, l'hommage d'une médaille accordée, dans la salle de Par-
cbev. de Meaux, à Tronchon, qui devint député à la Convention.
Robert DELAUNAY, frère cadet de Nicolas cité page 127, né
à Paris, 1754, grava portraits, vignettes, cxpér. d'aérostats, etc.
* Jean-Louis deligno^j, cité page 127, n'a prob' gravé que sous
Ixiuis XVI, s'il est né en 1755-
? Gilles-Antoine DEMARTEAU grava dans le genre crayon,
1776. Est-il Français? Son père Gilles était né à Liège.
J. DENY gr. des vign. Une vue de Monceau est signée T. Déni.
Fr. DEQUEVAUVILLER , né à Abbeville , 1745, élève de
Daullé, grava en 1778, pays, et suj. de genre, d'apr. les maîtres.
= DERRET gravait en 17UU. J'ai lu aussi le nom de Derrey,
sans doute le même.
Charles (Melchior) DESCOURTIS , né à Paris, 1753, élève de
Janinet, grava en plus, couleurs. Je citerai la porte S. -Bernard et
le quai de l'Arsenal , d'apr. de Macby, Iluber attribue à tort ces
pièces à Janinet.
= DESMAISONS grava pour les Antiquités de Millin.
.= DESMOULINS, archil., gr. des mines d'apr. Robert, 1786.
C.-L, DESRAIS grava ou 1783, entre autres pièces, l'ascension
166 GRAVURE SOUS LOUIS XVI.
(lu ballon de Montgolficr, dans le jardin de la maison de M. l'.c-
veillon (jadis appart. à M. Titon du Tillel), au fauh. S. -Antoine,
maison célèbre par le pillage qu'elle subit en 1789.
= DUBOIS grava, vers 1780, aq.f. et au trait, div. sujets.
L.-R. DUCROS gravait, à Rome, 1784, des marines dans le
genre lavis. Il y eut aussi, je crois, un Pierre Dncros,.
* Pierre (François) duflos, cité page 129, né en 1751, appar-
tient surtout à ce règne.
=:DUFRESNE grava en 1791, selon Brulliot , des copies de
Callot.
? = DUGOURG, né à Paris, 1760, élève de S, -Aubin, gravait
des arabesq. Serait-ce le nom altéré de Dugoure, cité p. 129?
?= DUNOUY, peintre, né à Paris, élève de Gab. Briard, grava
fiq.f. des paysages d'apr. ses propres dessins, mais p. -être poster'
à Louis XVI.
= DU PARC grava , au burin , des vues pour le Voyage ftitto-
resque de la France, par J. -Benjamin de La Borde.
= DUPIN, fils (\c P. Dupin, cité page l30, grava j'ignore on
«juel genre.
Charles-Eugène DUPONCHEL, uc à Abbcvillo, 1748, grava des
portraits et des vignettes vers 1787.
Pierre DUPONT, né, dit-on, à Paris, 1730, gravait à Ix>ndres
sous ce règne. Il aurait comm. fort tard, si ces rcnseig. sont exacts.
= DUPREEL, né à Paris , élève d'Ant. Duclos et de Nie. Dc-
launay, grava aq.f. et au bur. suj. Iiistor. et antres.
=:DURINISSE.\U (ou Duruisscau?) , né à Paris, 1754, grava de
l'architcct. en couleur et dans le genre crayon.
C. ÉCHARD, né à Caen (ou à Paris) vers 175^, grava oq.f. et
à la man. noire, tôles, paysages et allcg. Il florissait en 1784.
' Etienne ficquet, cité^age 131, gravait encore. J'ai lu quelq.
part le nom d'jfeV. Figuel, sans autres détails; c'est prob' le nom
FicqiU't altéré.
N. DU FOUR grava des petits paysages d'apr. Weiroller.
Philippe FOURDRINIER, né en l'^rance . grava en \u;;le(erre
des orncui d'arrliitccture.
GH.WUKK SOLS LOUIS XVI. 167
C. FRUSSOTE grava une scène du Devin de village, 1785.11
a signé de médiocres copies d'Isr. Silvcstrc, exécutées vers 1770.
Pierre-Joseph GAILLARD, de Lonjumeau, grava en amateur
des costumes et div. suj. P. -être parent de Robert, page 132.
Antoine-Joseph GAITTE, né à Paris, 1753, grava de l'archit.
L. CARREAU giava à Paris, vers 1780, des sites d'Amérique
et des vignettes histor., d'apr. Moreau,
? = GAUCHET grava de petits portr. et des vignettes, 1776.
P. -être est-ce le nom ahérc de C .-E . Gaucher, page 133.
Thomas GAUGAIN, né à Abbeville, 1748, grava à Londres,
dans le genre pointillé, 1782.
M"e= GÉRARD, née 1759, helle-sœur et élève de Fragonard,
grava aq.f. quelq. pièces, ainsi que sa sœur.
J.-F. GERMAIN, fils ou frère de Louis, cité p. 133, grava de
la topogr. et des scènes histor.
A.-E. GIBELIN, né en Provence vers 1747, gravaa*/./". sujets
anatomiques et suj. de geiue.
:= GILBERT (ou Gilberg) gravait dans le genre crayon.
René GIRARD, né à Paris, 1751, grava au pointillé div. suj.
On cite Romain Girard, qui grava dans le genre pointillé de
couleur. Serait-ce le même que René, par suite de l'initiale Pv di-
versement interprétée .^ Voir aux Additions.
Antoinc-Cosme GIRAUD, né à Paris, 1760, grava des vign.
* François godefroy, cité page 133, grava (si ce n'est un homo-
nyme) des planches pour les Antiquités àe, Milliu, 1790.
* Yves LE GOOAX, cité sous Louis XV, continua sous Louis XVI,
dont il retoucha une aq.f.
=z:GOULAY, né à Paris, 1749, grava vignettes et porJr., 1784.
? = GOUMAZ, élève d'Aliamct, grava, en 1784, sujets, oiseaux
et paysages. Serait-ce le nom déformé de Le Gouaz?
Aug. -Cl. -Simon LE GRAND, né à Paris, fils de Louis, cité
page 133, grava, au pointillé do couleur, div. compos. et vignettes.
Il y a p. -être, sous Louis XVI, un autre artiste du même nom.
L GRONTELLE gravait des vignettes
M""= GROSINIF.R {;iava d'.ipi. iliv m;iîlic';«.
IGS GRAVURL sois KU IS \\\.
.'rrzGUÉHIN, nr a Strasbourg, grava des poili.i.'U. Il «omin.
p. -être sous Louis XV.
Fr. GUIBERT grava des porlr. au bur. et genre aquatinte.
Laurent GUYOT, né à Paris, 1756, grava en plusieurs couleurs
des snj.bist. et autres, vers 1789. La plup. de ses pièces sont rondes
ou ovales.
L. HALBOU, cité page 134, gr. cnc. portr. ctvign., 1787.
= HAYARD grava des ornera, dans le genre crayon.
Isidore-Stanislas HELMAN, né à Lille, 1743, grava div. suj ,
des vignettes (1776) d'apr. J.-M. Moreau, et des est. sur la Révo-
lution d'après Monnet. C'est le même qui grava, je pense, pour les
Antiquités de Millin.
* Antoine-François hemery, déjà cité, ainsi que sa sœur Mar-
ffuerite, continuaient sous Louis XVL
Marie-L. -Rosalie HEMERY, sœur du préc, grava dans le genre
crayon. Je ne sais si c'est elle ou la suivante qui grava , d'après
P, Cauvet, des ornem. d'arcbil. genre sanguine, 1777.
Thérèse-Éléonore HEMERY, née 1753, femme de Lingée, sœur
cadette de A. -F. Hemery, passe pour le plus bab. artiste dans le
genre crayon.
Jean-Jacques HUBERT, né à Paris, 1760, élève de I^e Roy.
grava des vignettes d'apr. J.-INL Moreau. Je ne pense pas qu'on ait
confondu, par suite dune laus.se interprétation des initiales J.-J..
avec Jos. -Ignace Hul>cr, né à Augsbourg, 1759.
Jean-Bapt. HUET, né à Paris vers 1749, grava études, com-
posit., oiseaux et ornem.
Charles HUET, peintre, né en 1745- iVère aîné du précéd.^
grava ((f/f. quelques pièces.
Jeanne-Marie HUET, femme Poisson, née à Pans, 1741, grava
en 1784 des planches de .botanique. Elle était probab' femme de
M. Poisson, f[ui gravait des cosliuncs vers 1774.
rranv'ois HUOT grava porlr. et .scènes de mœius. vers 1790 On
cite aussi P. Iluot, qui gravait des costumes. C'est le méuic ou peut-
être son frère.
François JANIMVr, né à Pans. 175'2,élè\c de l'xiuiicl. grav.«
GiîAVur»E SOLS LOI is xvr. 1G9
tlans le genre lavis, noir et de couleur, vues, porlr. et su|. gracieux.
= JOURDHEUIL, ne à Poitiers, 1759, élève de Beauvarlet,
grava d'apr. de LaHire.
= JUBIER, élève de Bonnet , grava div. suj. charapctres, dans
le genre crayon et lavis, en noir cl en couleur.
Pierre-Gabriel LA.NGL01S, ne à Paris, 1754, grava portr. et
su|. div. vers 1785.
Vincent-Marie LANGLOIS jeune grava d'apr. Moreau,
?= LANTARA. Un graveur de ce nom, autre que le peintre,
a laisse, je crois, quelq. pièces dans le genre crayon.
* Pierre LAURENT , cité page 137, grava en 1777 des monum.
projetés en l'honneur de Louis XVI.
* Pierre-Adrien lebeau, déjà cité, grava sousLouisXVI,]e crois,
div. portr. de la famille royale.
= LEGRAND grava, à la man. noire anglaise, div. suj., vers
1789, à Paris, et à Londres, où il passa plusieurs années.
? Louise LEGRAND grava des paysages dans le genre crayon.
L. Legrand, cité page 138, serait-il le même artiste?
Hyacinthe LEGRAND, né en Lorraine, 1755, grava au burin
d'apr. Fragonard.
Jean-Bapt.-Denis LEMPEREUR, fils àe Jean-Denis, %vA\d. aq.f.
des suj. pieux. Son TpheJ. -Denis, cilé p. 138, a pu graver encore
sous Louis XVI.
= LÉPINE (ou plutôt L'Epine) grava des paysages, des pièces
sur la Révolution, et des vues du parc de Monceau.
M"*' =: LEROY grava div. suj. dans le genre crayon.
David LERPINIÈRE grava, à Londres, des vues de celte \illc,
en 1782.
L. LESUEUR gravait des paysages.
= LEVEILLÉ, élève de Janinet, grava div. suj. en plusieurs
couleurs, 1776.
J.-Ba|)tiste LIÉNARD, né à Lille, 1750, élève de Le Bas, a
gravé de la topogr. et des planches pour les Antiquités de Millin,
1790. Peut-être y eut-il deux graveurs de ce nom.
1= I.IGRR urav.iii dans le t^rurc cravon.
170 GKAVUHE SOUS LOUIS XVI.
Charles-Louis LINGKE, né à Paris, 1753, grava, à la poinle cl
au bur., des vignettes. Sa femme gravait aussi, (Voy. Hemery.)
Françoisc-Cliarlolte LIOTTIER grava avec talent, dans le genre
crayon, d'après G. -P. Cauvet, ornem. d'archit. en 1774. J'ai lu
qu'elle était née à Paris, 1763. Cette date est évidem' fausse. Elle
avait, je crois, une sœur qui grava dans le même g^enre et d après
le même, et qui signait : J/'''-' Liottier la jeune. P.-ctre est-ce la
même. J'ai lu aussi Liotthier.
= LA LONDE grava des ornem. d'archit., 1790.
LOUIS XVI passe pour avoir gravé nq.f. un petit cartouche
terminé par Le Gouaz.
* Ph.-Jacq. LOUTHERBOURG , déjà cité, gravait encore à lA)n-
dres en 1789.
J.-Bapt. LUCIEN, né à Paris vers 1748, grava, dans le genre
crayon, des têtes et autres sujets.
Ch.-Fr.-Adrien MACRET, né à Abbeville, 1751 ou 52, mort à
Paris, 1783, à 32 ans, élève de Dupuis, grava, au burin, portraits
allég. et suj. hist., vers 1778.
J.-C. MAILLRT, né à Paris, 1751, élève de Née, grava au
bur. des paysages et su|. pastor. , 1778. On lui nttnhue /' Iitiiu-
cence reconnue, d'après Binet, 1786.
Claude-Nicolas MALAPEAU, né à Paris, 1755, élève de Moite,
grava aq.f. et au burin, des vues de Suisse, etc., et des su], hist.
J.-P. MALBESTE grava, au bur. et en plusieurs couleurs, des
sujets de mœurs. Je citerai sa Sortie de l'Opéra, pièce des plus
gracieuses. Un G. Malbcstc grava aq.f. sons la République.
H. MARAIS gravait des portraits en 1788.
Clémenl-Pierre RI AR ILLIER, né à Paris vers 1744, grava <"/./'.
topogr. et suj. div., p. -être dès Louis XV.
L. MARIN grava plusieurs pièces en Angleterre, de 1776 à 80.
Le même, ou un homonyme, gravait en couleur.
.' M. MARTIN, peintre du roi, p. -cire étranger, grava aq.f.
des batailles sous ce règne ou sous le précédent. Serail-il le mémo
i|ue M- T. AI,irtm,p. HO '
l'r -I). .M\uriM-l li^ Cil. i\, lit .111 JMiriti. .le liUi.ii une mic
GRAVURE SOUS LOUIS XVI. l7l
générale du Ravre, et des vignettes pour la Description de Paris,
de Bcguillet et Poncelin, 1779, ouvrage où l'on trouve des vues
de nos anc. collèges, celle, entre antres, du collège de Navan^e,
édiûce goth. trcs-remarq., ainsi que la vieille porte fortifiée de
l'abb. S. -Denis, porte détruite en 1779. Le burin de F.-D. Mar-
tinet est patient et très-fin, mais sans hardiesse. Il dessinait mal,
surtout les figures.
François-Nicolas MARTINET (parent du précédent), grava des
vignettes et des animaux pour une édit. de Buffon.
Marie-Thérèse MARTINET grava div. snj. d'apr. M. J. Ber-
taux. On cite aussi Louise Martinet, sœur de Fr. -Nicolas.
= MARVYR. Un artiste de ce nom grava de l'archit. sous ce
règne ; prob' parent de Marvye, cité sous Louis XV.
Louis-Joseph MASQUELIER, né à Lille, 1741 ou 51, mort
1811, grava o^./". vignettes, marines, vues et monuments, en col-
labor. de Née. (Voir ce nom.) Il grava aussi pour les Antiquités
de Mil lin.
Jean xMASSARD père, né à Paris, ou près de Bellême (Orne),
1760, ou avant, car j'ai lu qu'il trav. dès 1773, grava aq.f. et
au bur. portr., suj. hist. et de genre. Sa sœur Louise (classée à
tort sous Louis XV) grava de 1777 à l808. Ses fils florissaient
sous l'Empire.
* Jean Mathieu, cité page l4l, et né en 1749, appartient fort
prob* au règne de Louis XVI. (Voir Bartholomé^ p. 161.)
Robert MENAGEOT, peintre, né à Paris vers 1748, grava à
Londres, au pointillé, d'apr. des maîtres anglais, portr. et suj. div.
= LE MERCIER grava pour les Antiquités de Millin.
Germain MICHAULT (cité par Huber), né à Abbeville, 1752,
élève d'Aliamet, grava div. pièces, dont une vue du parc de
Monceau, signée (prob' par erreur) : Mishault.
Marin-Ovide MICHEL, fils ou neveu de Jean-Baptiste {p. 141),
né à Paris, 1753, élève d'Aliamet, grava des petits paysages.
Jean-Baptiste gravait encore à Londres, 1782.
C. MICHEL (p. -être parent du précéd.), grava pour Millin.
* Noël LE MIRE, cité page 142, gravait encore en 1799.
172 GRAVURE SOUS LOUIS XVI.
Jean-Marie MIXELLE grava en plusieurs couleurs; un j placé
après son nom signifie ]\ro\i^ junior .
Jean-Guill. MOITTE, né à Paris vers 1748, gr. de la topogr.
Il est, ainsi que F.- A. Moite, fils de Pierre- Etienne. Sa sœur
aînée, Angélique- Rose.) gr. des paysages, et la cadette, EUaoheth-
Mélanie, gr. au pointillé anglais et dans le genre crayon.
? Madame (ou M"*) i= de MONCHY, femme ou parente de
Martin de Moncky (page 142), lequel travaillait encore sous
Louis XVI, gravait des vignettes en 1787.
E.-J.-Glairon MONDET, élève de Beauvarlet, grava en 1786
des sujets mythologiques.
M. de MONGEROUX, artiste-amat., grava aq.f. des animaui
f t des paysages.
= De MONTIGNY, parent des Montigui/ cités page H2 (si ce
n'est l'un d'eux), gravait à Paris en 1787, dans le genre pointillé.
= De mONTULÉ {ou Montulay) conseiller d'Etat, mort 1787,
^ravaaq.f., d'apr. Boucher, des vignettes pour une édit. de La
Fontaine , et autres pièces.
Jean-Michel MOREAU jeune, né à Paris, 1741, grava aq.f. et
au bur. de nombr. vignettes de sa composit., sdj. de genre, modes,
paysag., suj. hist. Il a prob* produit dès le règne précéd., mais c'est
sous celui-ci qu'il florissait. Il grava, entre autres gr. pièces, celles
relat. au mariage du roi, et travailla d'apr. Greuzc. Son nom est un
des plus connus du vulgaire, comme ceux de Callot et de Nanteuil
Antoine-Alexandre MOREL grava div. suj. en 1787. P.-ètie
est-il de la famille des Moi^el cités sous Louis XV.
=rDc S.-MORIS, conseiller au Parlement, grava dans le genre
lavis, en amateur, d'après les maîtres, 1787.
? J.-G. MULLER, p. -cire Français, gravait des portraits dans
le genre lavis en 1776. •
= MUNCLAIR gr. des vignettes dan.^ le genre crayon, 1786.
Denis NEE, né à Paris vers 173*2, élève de Le Bas, grava aq.f.
et au burin, en collaboration de Masquelier et autres, de nom-
breuses vues pour le recueil dit : Voyages pittoresques de la
France., par Jcan-Bcnjamin de La Borde, 1781 II nous a con-
GIÎ.VVURE SOUS LOUIS x\ (. I7:i
serve le souvenir de précieux inomiincnts aujourd'hui tlétruils.
? =: De NEUFFORGES (p. -être Liéi^eois) i;r. de rareliit , 1770.
Antoine de NEUII.LY gravait d'apr. Casanova.
V. NICOLE grava, dans le genre aquatinte, des fctcs, etc.
Bernard- Antoine NICOLET (ou NicoUet), ne à Paris, 1754,
uiortib., 1807, grava r?^,/". des vign., portr. et div. coniposit.
Cl. NICQUET aîné grava topographie cl snj. hislor.
Alexandre de NIERT, artistc-amat., grava des su j, de fable,
sons ce règne ou dès le précédent.
E. NOYSARD gravait de l'architecture.
* Jean ouvrier, cité page 147, gravait encore des paysages en
1776, d'apr. Jos. Vcrnet.
= OZANNE. Les quatre artistes de ce nom cités au règne préc ,
ont continué sous celui-ci, à l'exception p. -être de Nie. -Michel.
Leur genre était des marines et paysages aq.f.
= LE PAGELET gravait des ruines, 1786.
= PANSERON gravait sur bois, 1776. Est-ce celui cité p. 144 ?
M'^« Julie PAPAVOINE , née à Paris, 1759 , grava au burin et
au lavis de couleur, des costumes et suj. de genre.
?^ PAPILLON. Un artiste de ce nom, célèbre dans la gravure
sur bois, grava, je crois, encore sous Louis XVL
D.-P. PARISET, né à Lyon, 1740, gravait aq.f. et à la raan.
noire anglaise, des portr. en 1776. VvxPariset fils grava des paj'-
sages d'après Veiroter.
Philippe PARIZEAU (ou Parizot), né à Paris, 1740, mort ib.,
1801, grava oq.f. et au burin div. suj. d'apr, Fr. Boucher. J'ai
lu au bas d'un portr. : Parisot se., 1777. Est-ce le même?
Le comte de PAROY, né vers 1749, grava en amateur en 1786,
dans le genre couleur, div. suj. d'apr. ses compos. et les maîtres.
Etienne PARROCEL, neveu de Charles, grava aq.f. suj. myth.
* J.-Bapt. PATAS, cité p. 144, grava, sous ce règne, les cérém.
relat. au mariage de Louis XVI, et autres suj. hist.
Jean-Louis-Charles PAUQUIîT, né à Paris , 17.59, élève de
Gaucher, gravait des vignettes.
171 GRAVURE SOUS LOUIS \VI.
? = PEIilCU'^R grava aq.f- de la topogr. et des scènes de i.i
Rcvolutioii. P. -être le même que le suivant.
= PELISSIBR , élève de Le Bas, grava des scènes populaires,
costumes et vignettes.
= PERRIER gravait des cartes gcogr., 1783 et 90.
L. PERROT gi'avait des paysages, 1787, d'apr. Sahlct.
Jacques-Louis PETIT, fils de Gilles- Jacques , cité page 145,
né avant 1770, grava des vignellcs et div. pièces d'apr. les maî-
tres. Il y a aussi L. Petit, qui grava en 1777 des vignettes, et des
des orn. d'archit. dans le genre sanguine, d'après G. -P. Cauvet.
Je ne sais si c'est du même qu'il s'agit.
So" (Simon ?) PETIT, médiocre graveur d'imagerie.
L.-A. PETITOT gravait de l'architect. sous ce règne, je crois.
* Victor-Marie picot, cité page 145, gravait à Londres, 1777,
des pièces allégoriques.
Michel PICQUENOT, né à Rouen, 1747, grava, dans un âge
avancé, quelques paysages et anciens châteaux de Normandie. Burin
médiocre.
= PICQUET grava en 1789 uitû copie des Etats génér. tenus en
1614. Voy. page 55.
J.-A. PIERRON gravait eu 1787 des costumes et des portr.
^PINAULT, né à Paris vers 17G0, élève dcMacrct, grava au
burin et à la pointe. Ou cite de lui 2 pièces relatives à Henri IV,
gr. en 1785, année de sa mort, selon Basan.
* N. POBONNE, déjà cité page 146 , gravait encore (si ce n'est
son fils) sous Louis XVI.
? Robert POLLA.RD, né en 1748 (Français?), grava à Loiulrcs
des marines, 1784. J'ai vu aussi le nom de iV. Polard.
* Nicolas PONCE, cité p. 146, gravait cncoïc des portr. en 1817.
C.-R.-G. POULLEAU,- né vers 1749, grava de l'archit. cl des
ruines d'après de Machy. J'ignore s'il est le même que celui cité,
sans prénom, au règne précéd.
? Maric-C.ilherine PRESTEL , p. -être étrangère, gravait à lA)n-
dres, 1789, paysages et architecture.
J™ (Jo.icliim?) P15EVOST , médiocro travriu-, a Inuiné .sérieuse-
GHA.VL'IIE SOUS LOUIS XVJ. l/f)
jncnt une image fort plaisante ; c'est un échantillon impayable de la
manière dont certains artistes d'alors parodiaient les costumes du
temps passé, lîiron lemct son épce à Henri IV; Sa Majesté porte un
chapeau bas, avec plumet et rosette, à l'usage d'une milice de l'é-
poque, et des bottes à revers inouïes. La Mie Gabrielle, en coif-
I lire crêpée et poudrée, est là, à coté du brave Sully, qui a les
cuisses étriquées sous une culotte courte. Les autres personnages
sont à l'avenant. Le tout, d'apr. le dessin de C.-L. Dcrais, 1775.
=: PRIEUR gravait de rarchiteclure.
Noël PRUiNEAU, né à Paris, 1751, élève de S. -Aubin , gravait
au burin des portraits
J. -Baptiste RACIiNE, né à Paris vers 1750, élève d'Aliamct ,
grava, à la pointe et au burin, div. sujets.
Nicolas RANSONNETTE , né à Paris, 1753, grava au burin
suj. hisîor. et topogr. Il travailla pour les Antiquités de Millin.
Louise RENOU (ou Renov), née à Paris, 1754, grava, d'apr. de
Verraont, des suj. d'hist. ancienne.
j^jiie ~~ RETOR, née à Parjs, grava quelq. vignettes d'apr. Ma-
rilier, 1787.
Marie-C. RIOLET, née à Paris, et morte 1788, 3™' l'emme de
Beauvarlet, grava, en 1787, (juelq. paysages.
Antoine ROBERT, élève de Le Blond, gr. en plusieurs couleurs.
Jean ROBERT gra\a des vignettes et topogr, en 1778. J'ignore
si ces 2 Robert étaient parents de Hubert Robert, cité p. 148, qui
gravait ou dessinait encore.
=:ROBILLARD gravait a^-f. d'après div. maîtres.
L. ROGER gravait en plusieurs couleurs. Je citerai un portrait
de Marie-Antoinette et des petites vues de la prise de la Bastille.
Basan cite Roger, qui gravait des papillons.
Antoine ROMANET, né à Paris, 1748 ou 58, mort 1807,
gravait au burin portr. et suj. div., vers 1780. Il comm. des 1765.
Jean-Français ROUSSEAU, né à Paris vers 1750, grava aq.f.
et au burm des vignette"; d'apr. Cochin et Gravelot.
Madeleine-Thérèse ROUSSELET gravait en 1784.
.Maric-Aiinc ROUSSELET, femme de Pierre-François Tardicu ,
17G GnWLP.I- <()US LOUIS \V1.
^rava îles sujets pieux , et (|ucl(|»cs jiièees d'instoirc naliiifllc
' J. i,E noY, ilcjà cité (l), grava des orncin. darcliit. dans le
geiue sanguine, en 1777, des vignettes et de la topographie.
* Fr.-R. de la rue, cité sous Louis XV, appartient p. -être au
présent règne, ainsi que L. de La Rue.
Louis-Cliarles RUOTTE, né à Paris, 1754, élève de Le Mire,
grava au pointillé, à Londres, 1784, des portraits.
J. SABLET grava div. suj. vers 1786.
Mlle ^:^ SAINCTELETTE gr. des éludes dans le genre crayon.
= SALEMBRIER gravait des ornera, de serrurerie.
Jacques SARRAZIN gravait marines et pays, vers 1776
? Louis SAILLIAR, né, selon Basan, à Paris, 1748, grava dauN
le genre pointillé , en Angleterre.
?=:SALLIER grava au pointillé, à Londres, desportr, en t78T
Ces détads semblent designer l'artiste précéd. Il y -t p. -être une
méprise, rclativ' à l'un des 2 noms.
Elise SAUGRAIN, née à Paris , 1753 , élève de Moreau jeune,
grava de la topographie, 1783 et 84.
* Pierre savart, cité sous Louis XV, gravait encori», 1779.
Louis SELLIER, né à Paiis , 1757, gravait de l'archit., ainsi
que F.-N. Sellier (son frère?), qui continua sous ce règne.
François SERGENT , né vers 1757 (à Chartres, 1756 , selon
Basan), grava au burin, dans le genre lavis cj en plusieurs couleurs,
portr. et suj. histor. (expériences d'aérostats). J'ai lu aussi A. -F.
Sergent. C'est le même ou un frère.
Pierre SIMON gravait à Londres, dans le genre pointillé, 1786.
Ne pas conibndrc avec son homonyme sous Louis XIV. Ba.san cite
Sùnon, né à Paris, 1769, qui grava, en coUabor, de Coiny, dos
vignettes pour les fables de La Fontaine. Piob' le même.
SUZANNE r. C. J ai vu des portraits ainsi signés, 1788.
(1) Ce nom île Le Roi est tros-commun en France, et s"orlhopr.ipliie d.-
quatre rannieres; on eirit : Leroi ou Le Hoi , Leroy ou Le Hoy. Il est donc
malaisé de les distinguer entre eu.\, surtout quand les prénoms ne sont ex-
primés que p:ii' des initiales
GRAVUIIE SOUS LOUIS XVI. 177
Picnc-Fiançois TARDIEU, cousin gcrin. de Jacq. - Nicolas ,
grava, dès le règne précéd., des vigncltcs et div. su], d'après les
maîU'es. Sa Icmiuc gravait aussi. Voir llousselet.
Pierre-Alexis TARDIEU, né à Paris , 1756 , élève de Wille,
grava des portraits et autres sujets.
= TARÉ grava des vues fort nicdiocres.
M"*^ =:TAUNAY, née à Paris, élève de Dupuis, grava des )eiix
d'enfants, d'apr. Cocbin fils.
Clmrles-Fraiirois LE TELLIER, né vers 1750, grava à Paris,
vers 1780, suj. div., portraits, allégories, vignettes.
C.-P. Garapion de TERSAN, abbé, né à Paris vers 1744, grava
aqf' et au burin, à titre d'amateur, portraits, paysages, sujets
pieux et mytbol. d'après Monnet, Bonnier et autres. Il était frère
de Ch. Campion cité p. 123. On a souv. conf. les pièces des 2 frères.
=:TESTARD gravait pour les Antiquités de Millin.
G. TE.XIER grava des vignettes d'apr. Marillicr, vers 1788.
Ch. THEVENlN grava aqf. une Prise de la. Bastille, etc. Il
a été conservateur du Cab. des Estampes.
M"e = dc TOURS gravait des paysages en 1797.
Philippe TRIÈRE, né 1756, grava des suj. de mode, 1777.
=: LE VACHEZ fds gravait dans le genre aquatinte. Son père
était éditeur marchand d'estampes.
Le chevalier = de VALLORY, artiste-amateur, giava aq.f.
sujets et paysages d'apr. Boucher, p. -être dès Louis XV.
= VARAQUIER gravait des fleurs.
* Charles-Nicolas varin, cité page 152, grava les fêtes données
à lleiras pour le sacre de Louis XVI.
* Jean-Charles levasseur, cité page 152, gravait encore en
1778 des suj. hist.
* J.-J. LE VEAU, cité p. 153, gr. bcauc. de pièces sous ce règne.
= VERILLOT grava des suj. champêtres, 1781.
=r VÉRITÉ. Lu ce nom au bas de plusieurs porlr., dont celui
de Liifayelle, 1790. C'est peut-être un nom d'emprunt.
=::VEST1ER, peintre de 1 Académie, grava, au pointillé, lui
portrait de Latude.
12
1T8 <;i!\VLRK sous LOUIS XVI
Gcr.iiul VIDAL, né à Toulouse, 1742, j^rava au burin et au
poinlillé (les snj. gracieux d'apr. cliv. maîtres iVançais.
Pierre VIP:l, ne à Paris, 1755, grava, dan3 le genre sanguine,
des ornciu. d'arcliit. d'apr. G. -P. Cauvet, et dessuj. mylhol.
Thomas-François VIGIVET, né à Paris, 1754, élève d'Ingouf ,
gravait des vignettes.
= VILLENEUVE grava au pointillé, vers la fin de ce règne,
suj. mylhol. et hist. On cite do lui une allégorie de la mort de
Louis XVI.
= VILLEROY grava des vignettes sur la Révolution.
François-André VINCENT, p. -être parent de C. Vuiccnt (p . 1 53^
gravait en 1785, j ignore en quel genre. Rasan signale Vincent
(sans autre design,), qui gravait à la man. noire.
Claude-Dominique VINSAC , ne à Toulouse , 1749, grava au
pointillé, à Paris, ornem. d'orlév., vases et portraits.
= DU VIVIER grava, en 1776, des suj. de médailles. (Je ne
pense pas qu'il s'agisse ici de médailles en nature.)
=- VOYEZ jeune , Irère de Nie. -Joseph (page 153) , élève de
Beaiivarlct , grava portr. et sujets div. P. -cire a-t-il commencé,
ainsi que son frère, dès le règne précéd.
* P.-A. et G. wiLLE, cités sous Lonis XV, n'ont peut-être
commencé que sous Louis XVI.
Voici encore des noms de graveurs, cités comme appartenant à
ce règne, mais sans aucun autre détail.
Auberliu. — Barrière. — J.-F. Bause. — Daniel Berger. — Bi-
chart. — Bigan. — Bonnefoy. — Bouquet. — Bovinet. — G. -P. Carey.
Chaussart. — Chrétien? — Daquoy? — Antoine Duval. — P. -S. Fa-
venard. — Etienne Fii^uel (p. -être le nom déliguré d'Et. Ficquet?).
— 'Portier. — Gremilly.* — Macuart. — Jan. Masson. — Jean-Guil-
laume Meil. — Moisy. — N. Polard.
(Voir aussi, aux tables, les noms des graveurs incertains que je
n'ai pu classer (aule de renseignements .sufn>ants, et les Additions )
DES ESTAMPKS AU Xl.V SIKCLi:. 179
XIII. — Ses estampes au ZIX^' siècle.
Gravure sous l'Empire et la Restauration. — Lithographie. —
Daguerréotype , etc.
Avec l'Empiic et l'ordre, on vit renaître les arts, La gravure
reprit son ancien éclat sous quelques burins habiles, et le dessin se
perfectionna à l'école classique, et aujourd'hui trop dédaignée, du
peintre David. Le style des plus remarquables produits de cette épo-
que m'a toujours paru froid, compassé et sans effet; je leur préfère
donc les estampes moins régulières, moins étudiées du 18* siècle.
C'est peut-être de l'aveuglement, de l'ignorance, mais je ne puis
admirer les compositions académiques et mythologiques de l'Em-
pire, ni SCS sculptures, ni son ornementation. Les meilleures es-
tampes de l'époque sont, à mes yeux, celles exécutées avec exacti-
tude, d'après les anciens tableaux de l'école d'Italie, chefs-d'œuvre
dont nos conquêtes éphémères dotèrent pour un temps si limité la
capitale.
Les noms des plus célèbres artistes de l'Empire et de la Restau-
ration, tels que Alex. Tardieu, Boucher-Dcsnoycrs, etc., sont con-
signés dans les livres et journaux du temps relatifs aux arts, et,
notamment , dans le Dictionnaire des artistes, par le peintre Ch.
Gabet, 1831.
Les images pieuses ou historiques écloses sous celle ère belli-
queuse sont, en général, aussi dépourvues d'art que sous la Répu-
blique ; on les dirait fabriquées dans des corps de garde , avec la
pointe d'une baïonnette. La plupart des estampes qui reproduisent
nos grands hommes, nos victoires ou les lètcs impériales, semblent
s'adresser aux chaumières et à l'imagination peu artistique des
honnêtes villageois. C'est en effet dans les auberges des hameaux
qu'on les retrouve. Quel voyageur ne se souvient d'y avoir vu ca-
racoler le cheval du prince Poniatowski, ou grimacer le portrait de
Murât, au milieu de flaques de vermillon et de bleu de Prusse, sous
des vitres boursoullées et parsemées de bouillons?
Les canards abondaient sous l'Empire. Je me souviens d'avoir.
180 DKS ESTAMPES AU XIX' SIÈCLE.
à l'àgc de quatre à cinq ans, aclietc de ces liorrihlcs imat^es sur bois.
Les hauts faits de iNapolcon ou du Juii errant , les portraits des
grands assassins, ou celui du Bœuf gras, y étaient traités du mcinc
style. Il en est de curieux ; ce sont ceux qui rappellent des faits im-
portants, négliges par les burins plus civilises. Je connais à Paris
certains collecteurs très-avides de ces canards. J'en ai admis quel-
ques-uns dans mon recueil.
Sous l'Empire apparut un journal spécial de mode^ pour les deux
sexes, comme on disait alors. 11 fut organisé par M. de La Mésen-
gère et continue, je pense, toujou)s, au milieu de plusieurs concur-
rences. Dès Henri IV et Louis XIII , ou publiait des estampes qui
représentaient nos modes, mais ne les décidaient pas (voir les noms
dey. Briot et A. Bosse). J'ai cité, page 70, les premières planches
spécialement gravées pour cet usage ; mais le journal qui les pu-
bliait n'était ni répandu ni suivi, comme celui de La Mésengère. On
trouve dans ce dernier, de 1808 à 1820, d'étranges costumes ré-
putés alors du dernier bon goût , et aujourd'hui regardés comme
inouïs. L'ajustement de nos femmes, si élégant à nos yeux, sera
prob' bien ridicule dans ^o ans. Telle est la mobilité de nos goiîts :
rien ne semble plus laid que le suranné, tandis que le très-vieux
plaît presque à l'égal du nouveau. Cette observation concerne pa-
reillement la littérature et les arts.
Les caricatures de mœurs sous TEmpire, et celles faites plus tard
contre Napoléon, sont plates et niaisement chargées : ce sont des
figures qui grimacent, des formes humaines monstrueuses; rien de
plus. Ce genre d'estampes avait commencé sous Louis XVI à ac-
quérir une certaine finesse, qui s'est perdue pendant les orages lé-
volutionnaircs; mais il se releva sous la Restauration. Les charges
gravées à la manière noii"e ou en couleur par Carie Vcrnct en si-
gnalent la reprise. Il s'ïst perfectionné surtout depuis l'invention
(le la lithographie, procédé si propice à la verve qu'exigent ces
sortes de produits
Mes remarques relatives à la gravure sous lEmpire peuvent s .qi-
pliqucr également au règne de Louis XVIIf.
\'ers 1815, eut lieu une grande ré\olulion dans l'art de lepro-
DKS ESTAMPES AU XIX' SIKCLL 181
duirc les dessins pour les multiplier. La lilliogiaphic , invention
d'origine allemande , vint faire à la gravure une concurrence fort
imprévue. La base de ce système, où le dessin reproducteur est
plutôt un rciici' ((n'un creux, se rapprochait de la gravure sur bois ;
mais la pierre remplaçait le cuivre, et le crayon gras, le burin. Le
procédé est Ibndc, d'une part, sur la propriété de certaines pierres
absorbantes, de retenir, à sec et à l'état poli, les corps gras, et de
les repousser à l'état humide; d'autre part, sur la propriété des
corps gras ou résineux de retenir les uiatièi'ès de la même espèce.
Ainsi, un dessin étant tracé sur la pierre avec ces crayons, puis, la
pierre étant imbibée, on passe un rouleau chargé de noir résineux,
(|ui adhère au tracé et passe sur les vides.
L'idée est, comme on voit, ingénieuse et tout à lait neuve. Aussi
l'invention eut-elle une grande vogue. Je me souviens d'avoir, vers
1818, vu un artiste-amatcm- (M. Charles Malo) dessiner sur pierre
des chevaux, et tirer des épreuves qui me semblaient fort laides.
Déjà Carie et Horace Vernet s'exerçaient avec succès dans ce genre.
Vers la même époque, je crois, on nasillardait par les rues la chan-
son tirée d'un vaudeville :
Vive la lithographie! — C'est une rage partout, etc.
Cette idée, si facile à exploiter, offrait anx amateurs 1 avantage
du bon marché ; aux arlistes, la facilité de reproduire à peu de frais,
avec célérité et sans de longues études préliminaires , toutes leurs
inspirations. Aussi la lithographie fit-elle, dès le principe,'un grand
tort aux graveurs et même aux imprimeurs, à qui elle relira le bé-
néfice d'une multiliulc de pièces qu'on tirait à l'état de placards,
comme factures, prospectus, circulaires, etc. (1)
Les premières lithogrupliies (car ce mot, comme celui de yra-
vwe . signifie l'art et son produit) avaient une teinte grisâtre et
charbonneuse, une sécheresse de ton, un manque d'effet, que
d'heureux perfectionnements successifs ont fini par faire dispa-
(1) L'origine, du mot lithoijraphie semblerait indiquer que les premiers
■ ■sais ont eu pour bu» la multiplication de l'ét-riture. Mais le mot f(i«îr.v si-
_iiifie aussi dessiner.
18*2 DES ESTAMPES AU \IX' SIÈCLI*.
raître. C. et H. Vcrnct , de Lastcyiie, Chailct, Aiihry-Iyecomte , \'.
Adam, Rcllanjjé, Dcvcria, Gavarni, etc., ont contribué à ce succès.
Les produits primitifs de la lithographie sont déjà deveuus fort
rares, parce qu'on les tirait à petit nombre. J'ai, en ISily, visité,
à la mairie d'Angers, un^amateur dont le nom m'échappe, qui pos-
sédait de grandes raretés en ce genre. La liste de ses desiderata était
encore fort longue; c'est à Paris seulement qu'on pouvait entre-
prendre une telle collection.
Sans ra'étendre sur le règne de Louis-Philippe , si fécond en
perfectionnements de tout genre, j'arrive de suite à Tannée 1847.
Voici à peu près où en est , à cette date, l'état de la gravure et
de la lithographie. La gravure au burin , comme celle à l'eau-
forte , bien qu'elle ait encore de dignes interprètes , tels que les
fières François, Henriqncl-Dupont , etc., est devenue en quelque
sorte, comme la harpe parmi les instruments de musique , un art
de luxe, exceptionnel et phis honorable que lucratii. On s'en sert
encore dans les occasions où une grande finesse de trait est exi-
gée , comme pour les cartes géographiques montagneuses et très-
détaillées ; dans le cas aussi où il s'agit de reproduire avec éclat
un portrait ou un tableau de premier ordre. Elle s'emploie aussi
pour les vignettes, mais plus spécialement sur planches d'acier,
système anglais qui se prête à un tuage presque illimité.
La lithographie a, depuis 1840, acquis, comme le prouvent cer-
taines pièces en tous genres, une finesse et un brillant qui l'a
souvent fait confondre, au premier coup d'œil , avec le travail du
burin. Elle s'est étendue aussi à l'imitation de laquarelle, sous le
nom de litho-chromie , ou plutôt de chromo-lithographie, et com-
mence à surpasser en ce genre les meillctus essais de la gravure en
plusieurs couleurs, pratiqués sous Louis XV et son successeur (voyez
p. 115 et 156). Celle perfection est duc surtout à la précision ac-
tuelle de nos presses, condition essentielle quand il s'agit, comme
ici, de plusieurs tirages successifs. Les lithographies rehaussées de
blanc louruissent aux écoles de dessin des modèles bien supérieurs
aux anciennes études gravées dans le genre pointillé ou à la ma-
nière noire.
DES ESTAMPES AU Xl.V SIÈCLE. 183
La lithographie s'apphque aussi à mille sortes de produits iu-
dustriels, tels que tabletterie, étoffes, poterie, jouets, etc.; mais
sous ce point de vue elle ne produit pas des merveilles.
Il est encore d'autres branches accessoires de la lithographie,
telles que Vautogi'aphic et la reproduction d'épreuves d'estampes
anciennes ou fraîchement tirées , procédé connu sous le nom de
report sur pierre. J'en parlerai dans mon dernier chapitre.
La gravure à la manière noire est aujourd'hui plus cultivée en
Angleterre qu'en France. Jaret est, chez nous, l'artiste qui lui a
fait faire le plus de progrès.
La gravure sur bois est redevenue à la mode , réclamée par le
goût de notre époque pour les livres à figures. Mais elle a, par rap-
port aux règnes précédents, acquis une supériorité bien remar-
quable. On renonce déjà , en sa faveur, à la gravure sur acier,
parce qu'on peut incorporer les bois aux textes et en obtenir, au
moyen du clichage, des épreuves sans fin. Depuis 1833, certains
recueils en ont tiré un grand parti , tels que le Magasin pit-
toresque, le Musée des Familles, etc., ainsi que la plupart des
journaux d'art , d'industrie et de critique. C'est en feuilletant ces
publications qu'on se fera une idée des progrès de ce genre de gra-
vure dans l'espace de 10 ans. J'ai vu des titres de livres gravés
avec une verve et une finesse incroyables, car les premiers artistes
ne dédaignent ni la lithographie ni la gravure sur bois (1).
Si nous possédons peu de graveurs sur cuivre de premier rang,
il est j)onuis d'affirmer (jue Paris et la province comptent beau-
coup d'artistes d'iui talent remarquable pour retracer sur bois ou
sur pierre nos vieux mojuiniculs , avec un sentiment vrai de tous
les styles d'architecture. Leurs produits, aujourd'hui si abondants,
ne seront pas ignorés, je pense, des iconophiles à venir ; il existe
un journal spécial et mensuel, F Iconographe, qui annonce toutes
les estampes nouvelles, bonnes et mauvaises, écloses en France et
déposées au Cabinet des Estampes. Le catalogue de ce Cabinet, où
(1) Ils ne tracent souvent sur bois que le dessin. En ce cas, le mérite de
la taille revient à Thabile ouvrier qui l'exécute; et cependant son nom reste
dans l'oubli, comme il arrivait dans le principe de l'invention
I8< DKS ESTAMPES AU XI\" SltCLIi.
sont enregistres tous nos produits , et surtout les recueils (jui les
conservent, offriront, dans un siècle, une mine féconde aux ar-
chéologues.
Notre époq'ie est, depuis 1820, Irès-fcrtile en caricatures. Ce
genre semble avoir atteint son apogée, secondé qu'il est par la li-
thographie, procédé qui conserve au dessin toute son inspiration.
Carie et Horace Vernet lui ont les premiers, lo le répète, imprimé
un cachet d'esprit et de finesse (jui, depuis, n'a pas dégénéré, grâce
au talent et à la verve de Pigal, Charlet , Bcllangé , H. Monnier,
K.ifTet, Gavarni , J.-J. Grandvillc, Dauniier, Chara, Bcrthall , etc.
L'esprit fiançais a passé du théâtre et des livres, dans les albums.
Plusieurs [ournaux, sans compter des milliers de livres, abondent
en estampes de ce genre. Le Miroir, sous Louis X\ 111, fut un des
premiers qui l'admit ; mais le style en est froid et l'exéculion mes-
(piine. C'est le genre deMarlcl. Vers 1830, la Caricature /]o\ni\v.\
publié par Aubeit, en offrit une cpianlité de bonnes ou de mau-
vaises contre Charles X et Louis-Philippe, outre des milliers f|ni
|)arureiit isolément. Le Charivari, l'Illustration, lu Silhouette,
le Tintamarre, le Journal pour rire, en sont remplis. H y a de
délicieuses satires contre nos mœurs ; mais la caricature politique
est la plus curieuse, surtout pour l'avenir. Les portraits en sont
exacts ; la composition , comme le texte , en est fine , profonde et
spirilnelic; on peut dire que la caricature politicpic est devenue,
comme les journaux, iii\c jiuissance du )our. (.elles publiées contre
les principaux acteurs de notre i évolution de 1848 exercent une
véritable influence sur l'ojiinion publique.
Parlerai-je de nos estampes historiques? Au milieu de myriades de
canards, il en reste encore beaucoup qui sont traitées avec talent et
exactitude sons le rapport des portraits et des localités. Il n'est pas
un personnage, pas un événement tant soit peu en vogue, à tort ou
à raison, ipii ne trouve des inlerprcles à Paris et en province; la
mort tragique de notre archevêque, en juin 1848, a été représentée
plus de 50 lt»is. I^e recueil de nos estampes hi>iori(pies écloses de-
puis 1830 exigerait des rcntaino de entons ; mais le> pièces en ee
geiuc, tiaitéesaii niuui. Iieiulraienl fort peu de |>l.)ee.
DES ESTAMPES AU Xl\' SIECLE. 18j
il Cil est de incmc ilc notre topographie. Depuis 15 ans il en
pleut (les recueils à Paris et en province. J. Arnout et Chainpin ont
lithogr. des milliers de monuments. Les plus anc. lithographes en
ce genre sont le comte de Lastcyrie et Bourgeois , qui nous ont laissé
beaucoup d'édifices détruits depuis; ceux du jour sont autrement
habiles. Le journal des artistes, le Moyen Age pittoresque et au-
tres publications , olCrenl des vues de nos églises gothiques géné-
ralement bien rendues et exactes. J'ai vu des recueils topographiq.
remarquables à Angers, à Rouen, à Caen, à Orléans, à Tours, etc.
Il y a des collections lilhogr. sur l'ancien Hourbonnais, sur TAu-
vergiie, sin- la Normandie, etc. La Revue archéologique de Di-
(Iron, et la Statistique monumentale d'Albert Lenoir, on'rcnl aux
archéologues de belles pièces gravées au burin.
Les plans de villes se sont aussi perfectionnés, surtout en pro-
vince. On a publié à Orléans des plans en relief de cette ville, à
la fois exacts et pittoresques.
Depuis plusieurs années, les plans à vol d'oiseau, renouvelés des
IG*" et 17* siècles, ont repris laveur. Il en est de très-bien exécutés
à Paris. C'est, du reste, un genre plus amusant (ju'ulile. Quant aux
plans sans élévation, ils n'ont rien perdu, mais aussi rien gagné de-
puis Verniquel. Celui de Paris en 54 feuilles, dressé par Jacoubet,
est basé sur celui de Verniquet, avec de nombreuses modifications.
On y voit le tracé de chaque façade de maison. C'est le plus im-
norlant (jui ait paru (1833-40). Il en existe, d'une échelle plus
petite, égalcm' exacts ; tel est celui de Girard, géogr, des postes.
Quant aux plans bâtards de l'éditeur Fatout , où de petites images
en perspective remplacent le plan des monuments , je les trouve
d'un mauvais goût achevé.
La grande carte de France, dite du dépôt de la Guerre, est su-
jiérieure sous tous les rapports à l'ancienne carte de Cassini. C'est
pour de tels travaux que la gravure au burin obtient toujours la
préférence. Cependant on a eu l'heureuse idée de reporter sur
pierre une épreuve fraîche de chaque planche , et d'en tirer des
copies pour les bourses moilestcs. C'est un \eritaljlc progrès en
laveur de 1 utilité publi(|uc.
186 DKS K6TAMPES AU X1X° 61ÈCLK.
Les estampes pour l'cUide de l'histoire naturelle et de l'anatomie
ont fait aussi de singuliers progrès, et rendent autant de services à
la science que les gros livres bien savants.
Les estampes de modes abondent toujours , insérées dans des
journaux qui parviennent aux extrémités du monde (voy. p. llJ
et 180). Il y a des journaux pour les tapissiers, les ébénistes, les
ornemanistes, les architectes, les mécaniciens, les agriculteurs, etc.,
tous illustrés d'estampes qui transmettront à la postérité une idée
fidèle de nos sciences, de nos modes et de nos arts.
Un dernier mot sur l'imagerie parisienne. Le canard est tou-
jours vivace dans la capitale et les campagnes , l'image du Bœuf
gras, celles des criminels célèbres se vendent toujours au prix habi-
tuel de cinq centimes. Les colporteurs d'images parcourent encore
nos hameaux. (La police de la République, 1848, en a même l'ait
arrêter plusieurs qui ne se bornaient pas à y répandre des composi-
tions naives et innocentes.) Celte imagerie, presque toujours litho-
graphiée , a l'aspect moins rude que les anciennes exécutées au
burin. Le dessin en est aussi plus correct ; cette perfection ne tient
pas à des causes mécaniques, mais à la multiplication des écoles
gratuites de dessin et des bons modèles.
En un mot, toutes les branches, même les plus infimes de Tima-
geric, ont participé au progrès général , tels que jeux d'enfants,
enveloppes de confiseurs , almanachs populaires, etc.
Les produits de la gravure et de la lithographie se débitent a
Paris chez de nombreux éditeurs. Je citerai Martinet, Aubert ,
Gihaut, Hauscr, Goupil, etc., etc. Ils sont disséminés principalement
sur la ligne des boulevards, sur les quais qui font face à la galerie
du Louvre, et aux environs du Palais-National. Par exception, cer-
taines estampes se vendent principalement chez des librancs et des
fabricants de ]oiicls ou de cartonnage ; telles sont les éludes anato-
mi(|ucs, les riches vignettes de piété, les bonbonnières, etc. La rue
Saiul-.IarijMcs n'a plus guère conservé que des éditeurs d imagerie
pieuse, enfantine ou villageoise, où s'approvisionnent les iiiarrhands
colporteurs. Le magasin de Basset , le plus ancicuncinent établi.
^•xi^le toii)ours. iiiai> la maison de la iiio dos M.itlHiriii> c-t démolu".
DKS KSTAMPE6 AU Xl\' SIllCLli. 187
Le plus t;iaiul noinl)rc ilcs marchands de vieilles graviiies csl
t;ioiipc dans le voisinage du Louvre et de l'Institut, Je citerai
MM. Dcilorenne (le doyen), Vignères, Guicbardot, Dcfer (aujourd.
le principal expert des ventes), les frt-res Danlos, etc. M. Soliman-
Lieutaud (rue Percée) s'est voué spécialement à l'étude et à la vente
des portraits. On trouvera les autres noms dans VAlmanach de com-
merce de Bolla. En outre, on rencontre parfois, mais bien rarement
aujourd'luii, chez des revendeurs ou des maich. de curiosités , des
estampes anciennes plus ou moins importantes.
Si j'en avais eu le loisir, j'aurais voulu donner une liste exacte
et détaillée de tous les iconophiles de Paris et de la province. En ce
moment, je n'ai de relations suivies qu'avec un petit nombre de
collecteurs spéciaux dans le genre historiq. et topograp., tels que
MM. Hennin, Gilbert, Jérôme Pichon , G. -F. MuUer, Rébillot
(auj. préfet de police), et Eug, Gresy (membre du Comité histor.),
possesseur d'une vaste et judicieuse collection de livres, manu-
scrits, autographes, ilessins et estampes, le tout concernant le dé-
partement de Seine-et-Marne, et surtout la ville deMelun, sa patrie.
Les iconographes à venir devront recueillir ce nom à titre d' artiste-
amateur. Outre les lithographies qui ornent ses ouvrages archéo-
logiques, je signalerai, en tête de .sa Vie deJ. Amijot (Melun, 1848,
in-8°), un portrait aq.f. du célèbre Melunois, d'après un vitrail des
Cordclicrs de Paris. Il est probable qu'il gravera par la suite un
grand nombre de ses curieux dessins.
Je terminerai par quelques lignes sur divers instruments qui,
inventés à titre d'auxiliaires de l'art, finiront peut-être par être la
ruine des artistes.
Nous avons , pour faciliter la reproduction des tableaux , le
diagrap/ie , qui a servi à M. Gavard, l'inventeur, à copier avec
exactitude les tableaux du musée de Versailles ; la chambre claire,,
utile surtout pour retracer avec exactitude les intérieurs de n»o-
numcnts et les ornements placés dans des endroits peu éclairés.
Grâce à la perfection apportée au jjantographe, on peut aujour-
d'hui réduire , tout en les calquant, les plans et dessins avec une
grande précision. Cet instrument est coiuui depuis au moins deux
188 UliS KST.VMI'KS Ali XIX' SIÈCLK.
siècles, sous le nom ilc compdn de mathématique!;. On s'en m'i-
vait, sans aucun doute , sous Louis X1V% et les copies de vues pu-
bliées en 1655 à Francfort par Gasp. Mérian, les unes plus petites,
les autres plus grandes que les originaux, mais dans les mêmes pro-
portions, m'ont paru exécutées à l'aide de cet instrument qui réduit
d'une part, et de l'autre agrandit, quand on s'cxrrce à l'employer
en sens contraire. J'ai trouvé cet instrument décrit et dessiné, dans
un opuscule intitulé Escole de la migiinture , Rouen, 1604. H
était plus compliqué qu'aujourd'hui, mais devait, étant hien con-
struit, produire les mêmes résultats. Ce livre en parle comme d'une
invention très-connue.
Une autre invention, plus ingénieuse encore, finira par rempla-
cer les trois instruments signalés, c'est le dagtierréoti/pe, qui date
de 1839. La photographie est appelée, ainsi que l'électricité, à
jouer un grand rôle dans le domaine des arts, surtout pour la re-
production des portraits, des sites et des anciennes estampes. Les
inconvénients du miroitage, qui résultait de l'emploi de phupies
argentées pour recevoir les images, commence <à disparaître. Bien
plus, le soleil accomplit déjà avec un certain succès, sur papiçr, les
mêmes prodiges. Non-seulement on le iorcc à" dessiner la nature,
mais même à graver des planches dont ou tire des épreuves ; j'ai
vu d'heureux essais en ce genre, de sorte que je me crois obligé, en
conscience, de placer le soleil au nombre de nos graveurs, et l'on
pourrait, sans exagération, inscrire au bas de ces produits photo-
géniques : Sol de lin. et se. Le daguerréotype peut déjà suppléer,
dans bien des cas, au pantographe; poui' le remplacer tout à fait, il
ne s'agit que de donner à cet instrument de grands objectifs. Je
compte bien, par la suite, reproduire d'anciens plans de Paris, au
moyen de ce procédé.
N. B. On trouvera encore des roiseignenients sur les es-
tampes anciennes ou contemporaines dans les dissertations qut
vont suivre ; les premières sont des l'éimpressions, corrigées, >e
ninniées et abrégées, d'articles insérés dons ie Huli i tin uts auts
de l'année 1847.
DISSERTATIONS SUR LES ESTAMPES.
1. — De la hausse progressive des anciennes estampes.
Le prix courant des pièces capitales de nos anciens artistes , à
l'état d'épreuves primitives, a pris depuis quelques années un élan
vers la hausse; mais une hausse plus r;ipidc et plus subite s'est ma-
nifestée, depuis 1840 environ, sur des estampes fort négligées au-
trefois dans les ventes publiques ainsi que dans le commerce, es-
tampes plus remarquables par leurs sujets que sous le rapport de
de l'art ; telles sont les pièces historiques et topograpliiques qui
concernent la France.
On voit aujourd'hui, en présence, deux sorles d'iconophiles bien
distincts : ceux qui s'occupent uniquement de l'art sans avoir égard
au sujet, ceux qui recherchent les pièces rares et curieuses, quoi-
que médiocres. C'est ainsi qu'il y a depuis longtemps une démar-
cation bien prononcée entre les bibliophiles : celui-ci est séduit par
la valeur inlrinsèi|ue du livre; celui-là par sa rareté; un autre
enfin'par son exécution typographique, ou la belle condition de sa
reliure.
Les érudits d'autrefois ne cherchaient guère dans les estampes
un appui pour l'histoire ; aussi toutes celles qui avaient peu de
mérite artistique restaient-elles ensevelies dans l'oubli On pourrait
citer cependant plusieurs auteurs qui pressentaient l'avantage que
l'histoire des mœurs , des faits et des monuments pouvait tirer des
estampes, même les plus dédaignées. Ainsi l'abbé Lebeuf, à propos
du château de Beauté, manoir d'Agnes Sorel, cite une représenta-
tion fort grossière que Cl. Cha>tilloii nous a laissée des débris de ce
château; Jaillot, dans ses Recherches, mentionne souvent les an-
ciens plans gravés de Paris; Voltaire lui-même cite une estampe
historique (voy. la note de la page 21). Mais , en somme, on peut
dire que l'idée de demander des documents historiques à l'ancienne
imagerie est tout à fait moderne, et qu'elle prend de la consistance
de jour en jour.
100 HAUSSP. PROGRF.SSIVl' DF.S F,ST.VMPF.5.
Le prix des estampes arlistitpies avait atteint depuis longtemps
un point à peu près fixe dans les ventes, lorsqu'un surcroît inat-
tendu de nouveaux concurrents en a au moins doublé la valeur.
Mais la disproportion est infiniment plus grande pour les estampes
ciuieuses en tout genre; la fantaisie, le hasard, le goût des spécia-
lités leur assignent une valeur très-variable, très-relative. Au delà
d'une certaine limite, d'un certain pays, une pièce rare et intéres-
sante perd tout son prix. Une belle épreuve de Callot excite un in-
térêt cosmopolite ; mais une mauvaise image, relative à un fait arrivé
en France, touchera fort peu un Allemand.
Cette distinction entre le goût artistique et le goût archéologique
nous explique pourquoi certaines estampes, jadis méprisées, et ré-
liabilitées à présent, sont devenues plus rares , plus chères même
que certaines pièces signées d'un nom illustre.
Un mot sur les rechercheurs d'antiquités en tout genre.
Il y eut de tout temps à Paris (pour tracer une limite) des an-
tiquaires qui recherchaient avec passion les souvenirs du temps
passé sous toutes les formes; les estampes les plus grossières ne
manquaient pas d'un certain mérite à leurs yeux, et c'est à cet es-
prit d'appréciation que nous devons l'existence de plus d'un recueil
curieux en ce genre. Alors la satire s'occupait seule de ces modestes
accapareurs. Eh bien ! ces vieux bouquinistes ou ramasseurs d'i-
mages, qui alimentaient la caricature il y a 20 ans, ont eu raison
contre elle. Le nom de maniaques (ju'on leur a trop prodigué doit
être remplacé par celui d'érudils. Leurs collections , achetées au
poids du papier, se vendraient peut-être au poids de l'or; j'en-
tends parler néanmoins de celles formées avec discernement.
Puis, tout à coup (vers 183S), le goût des antiquités en tout
genre se propage de manière à passer à l'état de mode. Suivons-en
les progrès : nous voyons d'abord quelques artistes décorer leurs
cabinets de débris d'ameublements contemporains de Louis XI, de
François ]•"■ ou de Louis XIV. La bourgeoisie s'émeut tout à coup
et s'abat sur le terrain de ranliqiiairc ; elle aussi accapare les ba-
huts, les meubles de Boule, les vieux plats de faicnce, et birulùt
tout est rafle ; elle m- jette ensuite sur les onieiueuts bouisoullc^
HAUSSlî PROGRESSIVE DES ESTAMPES. lOl
lie Louis XV, sur la rocaille si déilaignéc avant Louis-Philippe; un
au s'écoule, et le champ est dévasté.
Alors notre industrie, toujours active et féconde, s'éveille, se met
à l'œuvre et produit de vieux meidilcs tout neufs, de vieux bronzes
modernes. Il y a un véritable cnconibrcnicnt en ce genre, et la
mode, quoique indécise, se maintient, après avoir épuisé le goût
de tant d'époques ; elle les confond un peu toutes , aujourd'hui
(1847), à la grande joie de la bourgeoisie qui n'y regarde pas de
si près. Où s'arrêtera cette mauie universelle? Quand la pAte du
"vitrier cessera-t-elle de s'étendre en volutes bizarres, en grains de
chapelet, en guirlandes pastorales? Fiuira-t-on par hasarder le
style de TEmpue, soi-disant antiijue, et si hideux dans sa prétendue
simplicité, ce style enfanté entre deux bulletins do l'armée impé»
riale? Je crois plutôt que le |Our de la décadence approche; le
premier grand événement politique en donnera le signal. Les an-
ciens meubles, originaux ou copies, abonderont alors sur la pla-
ce (1). En sera-t-il de même des bouquins et des vieilles gravures?
Quoi qu'il en soit, les estampes ont participé à cette hausse gé-
nérale. De nouveaux amateurs à toutes sortes de titres (artistes , sa-
vants, vaniteux, maniaques, désœuvrés, etc...), inondant les salles
de vente, sont venus faire aux amateurs réguliers une aveugle et
impatiente concurrence. Dès lors les prix de convention ont monte
rapidement, surtout pour l'école française et pour l'ancienne ima-
gerie relative aux mœurs et à l'histoire nationale. Les amis de l'art
ont vu avec peine les belles épreuves artistiques devenir plus rares,
et ne rencontrent plus que de loin en loin, des eaux-fortes primi-
tives de Callot, de Claude le Lorrain, etc. Ajoutons que les Anglais,
peuple peu fécond en artistes, mais habile à apprécier pécuniaire-
ment les œuvres remarquables des graveurs étrangers, les acca-
parent depuis longtemps. Sous ce rapport, ils ont ravagé l'Europe,
comme les nuées de sauterelles qui s'abattent sur les moissons d'É-
(1) Ma préiliclinn s'est accomplie quant aux vieux meubles, mais les es-
tampes et les livres rares, malpré les troubles politiques, s'adjuponi toujours
a (les prix »'levés. dan.s les ventes publiques (déc. 1848)
l'.)i HAUSSE PROr.RI'^SlVE DF,> KSTVMPKS
gyptc. Toutes les grandes villes ont fourni leur irihul à ces hardis
spéculateurs.
Vu donc cette pénurie en fait d'estampes d'art de premier ordre,
les nouveaux iconoplulcs se sont rcjctés sur les vieilles estampes cu-
rieuses à différents titres, abstraction faite de leur mérite artistifpic,
et beaucoup de graveurs plus ou moins négligés ont été remis en
honneur. En deux ans tout a été à peu près épuise à Paris comme
en province; puis, l'Allemagne, la Belgiipie et la Hollande ont été
exploitées et sont aujourd'hui peu fertiles.
En 1843, je visitai ces pays, dans l'espoir d'y faire de riches
trouvailles. A Bruxelles, Leipsick , Vienne et Nuiembcrg, j'ai
fouillé d'immenses magasins, passé des journées, enfoui au milieu
de piles de bouquins et d'estampes, feuilleté d'interminables cata-
logues ; mais j'ai trouvé fort peu de perles d'origine française parmi
ces monceaux de paperasses semblables à la montagne de la fable ,
sauf qu'ils enfantaient plus d'un rat. Les lourds in-folios théologi-
ques dominaient surtout d'une manière si dése^péranlc, que je leur
ai souhaité tous les vers bibliophiles du globe.
Du reste, trouvât-on quelques pièces rares, on les payerait fort
cher. Les Allemands et les Belges, éclairés par de nombreuses vi-
sites d'amateurs, par nos catalogues, et surtout par le Manuel de
Brunet, ont aujourd hui des prétentions fort exagérées.
Que nos marchands se gardent donc de fonder l'espoir de re-
nouveler leurs magasins sur des achats ou des échanges avec nos
voisins! Que leiu- demander? Les bons maîtres de toutes les écoles
anciennes? Ils les recherchent eux-mêmes avec avidité. Des estampes
curieuses sur la France? ils n'en possèdent plus. D'autre part, que
leui offrir? de belles épreuves de leurs anciens artistes? mais elles
sont chez nous Irès-rechcrchées. Des pièces historiques ou topogra-
phicpics 'sur leurs pays? ils en regorgent , ils sont encombrés (.\c
portraits, de livres héraldiques, de topographie nationale. IMiis con-
servateurs -jue nous, ils n'ont rien détruit, et une révolution dévas-
tatrice n'a point pa>sé sur leurs vieux souvenirs.
Il re>lc donc l'Angleterre; mais les amateurs britanniques, oîi
gardent leurs acquisitions, ou les revendent à des prix fabuleux.
HAUSSE PROGRKSSIVK DES ESTAMPES. HKÎ
Pour me renfciraer d.ins la ville de Paris, que pourra-t-on dé-
sormais récolter dans ce vaste cliamp parsemé de tant de piaules
inutiles, je veux dire d'une épaisse quantité de livres de reluit et
d'estampes sans intérêt? Quelques boutiques de marchands plus
habiles, plus actifs que leurs confrères, quelques ventes après décès
se présentent, trop rarement, comme les oasis de cet inculte désert ;
mais c'est une ressource bien insuffisante pour tant d'amateurs ;
d'autant plus que les héritiers se réservent souvent la fleur des
ventes qu'ils font faire.
Les ventes volontaires qui ont pour but la spéculation (1) of-
frent çà et là des pièces vraiment cui'icuses et artistiques , en fait
de tableaux , gravures, livres, porcelaines, armes, etc.; mais
Dieu sait, ainsi que l'acheteur, à quel prix on obtient quelque friand
morceau !
Auti'efois il y avait la ressource des marchands de bric-à-brac,
si nombreux à Paris ; mais là aussi la péimrie est complète, et pour
trouver à glaner dans leurs greniers poudreux, il faut être peu raf-
fine. Il y a dix ou douze ans, on y pouvait encore exhumer quelques
belles pièces; mais aujourd'hui tout Gii déniché ; les déphteurs le
savent bien : quant à la plupart des revendeurs, ils ont fini par
s'apercevoir que l'antiquaille était recherchée; aussi, à propos de
méchantes images tout enfumées, rêvent-ils maintenant des marchés
superbes, et cherchent-ils des Raphaëls sous les croûtes les plus
vulgaires. Leur tête, montée au feu des ventes qu'ils ne comprennent
pas, se livre ainsi à des illusions, à d'immenses espoirs de fortune ;
mais où trouver un tableau, une estampe d'une v.ilcur positive?
Il est à croire que, parmi les nouveaux iconophiles, ceux qui
n'ont pas le feu sacré, mais sacrifient à une manie passagère, seront
bientôt dégoûtés de tant de labeurs. Du reste, cet enthousiasme im-
prévu aura jeté, je l'espère, sur bien des objets dignes d'une rer-
tainc estime, une faveur qui contribuera à leur conservation.
(1) Se défaire, par esprit d'agiotage, d'une collection due à de longues
et judicieuses recherches , c'est, à mes yeux, se dégrader de la considération
qui s'attache aux vrais savants. Une nécessité pravc peut seule excuser celte
renonciation aux jouissances artistiques
13
10'é lUUSSl: PROr.RF.SSlVK DP.S KSTAMPKS.
J'ai avancé un fait incontcstalilc : c'est que les livres ou esfampc>
qui olfrcnt un inlcièt (Varl ou de curiosité sont dillicilcs à rencon-
trer, quelques pièces exceptées , dont les cuivres plus ou moins
fatigués sont à la Calcographie ou entre les mains de certains mar-
chands. On voit, en edet, dans le commerce et dans les ventes de
fonds de magasins, rouler un flot éternel de mauvaises pièces in-
signifiantes ou ignobles d'épreuves ; tels sont ces lourds CalloLs aus
traits retouchés et empalés, aux fonds presque effacés, tirés d'hier
sur un papier cotonneux , barbouillé de suie ou de réglisse. Ces
épreuves de pacotille inondent au loin les foires de la province, et
vont grossir certains cartons d'iconoinancs ignorants, qui voient
dans les masses de papier une collection. Tant mieux, au reste,
pour le petit commerce; c'est ce goût grossier qui l'alimente.
L'imagerie curieuse, fort rare aujourd'hui, ne l'était guère il y a
encore 4 à 5 ans. Alors elle se trouvait pêle-mêle avec le fouillis
dont je parlais ci-dessus. J'ai collecté, pendant 6 on 8 ans, de ces
pièces devenues introuvables , telles que : anciens plans de villes de
France, portraits peu répandus, almanaohs illustrés du 17* siècle,
vues de monuments détruits, anciennes caricatures politiques et au-
tres sujets qui peuvent fournir des documents sur nos mœurs et
notre histoire.
La majeure partie de ces pièces ne se rencontrait pas deux fois ;
elles ont été rapidement dispersées entre 8 ou 10 amateurs. Les
marchands qui estimaient toutes ces images de 5 à 25 centimes au
plus, dès la première inspection , se félicitèrent d'abord de trouver
des acheteurs assez bénévoles pour les en tlébarrasser ; aujourd'hui
ils les rachètent eux-mêmes, à leur insu, dans les ventes, 20 et
30 fois le prix qu'ils les vendaient. C'est qu'ils commencent à s'é-
clairer un peu sur certaines pièces ; sur bien d'autres, ils conservent
encore leur bandeau ; car, pour en reconnaître le mérite, il leur
faudrait, en effet, savoir apprécier plus que la gravure-, il s'agirait
d'être archéologues et historiens. Un marchand n'a pas le loisir
d'examiner et de juger des masses, pièce à pièce ; il interroge en
bloc les divers goûts du publie, et divise ses estampes eu deux ca-
tégorie» : relies f|Ui se vendent rouramniriit . et ccllrx qui ne se
CAUSES DE L\ RARETE DES EST. ARCIIÉOL. 19.")
vendent qu'à vil prix. Or, les estampes en question étaient placées
dans cette dernière classe; un paysan aclictait pour 2 sous l'image
du Juif errant en couleur, laissant aux fureteurs cru«'its les an-
ciennes pièces historiques dont il ne comprenait nullement le sens
ni le mérite»
2. — Causes de la rareté des estampes archéologiques.
Sous Louis XIV, les artistes et les savants, bien rétribues et tout
orgueilleux de leur siècle, regardaient en pitié les productions des
règnes antérieurs, et les traitaient comme de vieux almanachs. Les
costumes séculaires , les monuments du style ogival , nos vieux ro-
mans étaient , sauf quelques exceptions , des objets de risée et de
pitié. On s'en convaincra en lisant les satires de Boileau et les His-
toires de Paris publiées à cette époque (1), Les livres bien reliés
étaient recueillis par quelques amateurs en renom ; les estampes
d'art trouvaient faveur ; mais l'injagerie historique ne paraît pas
avoir été appréciée , sinon par l'abbé de Marolles , le marquis
d'Uxelles, Fevret de Fonlette, Gagnières et l'abbé Soulavie. On
prisait fort peu, en général, les riches échantillons du moyen âge;
la science des antiquaires d'alors était tout entière aux Grecs, aux
Romains et aux Egyptiens. Plus tard, elle daigna pourtant s'occu-
per de nos monuments nationaux. Le père Lcloug, Monlfaucon et
autres eurent égard à ces rcli({ues, même aux anciennes estampes;
raais) après les avoir mentioimées ou mal reprodiutes, ils croyaient
avoir asse?. fait pour elles et ne songeaient pas à les sauver de leur
ruine. La rançon eût été pourtant bien légère!
La révolution de 89, cette guerre déclarée à tous les souvenirs
de dix siècles écoulés, fut la source la plus féconde de destruction.
Les fleurs de lis et les armoiries ont été bien fatales aux livres, aux
manuscrits et aux estampes. Les dédicaces constituaient un crime!
Quelques personnes éclairées, sous rcmpire luciiie de la crainte, se
(1) Les historiographes (le Paris ne faisaient grâce qu'à Notre-Danie et à
la Sainte-Chapelle. Us trouvaient ces monuments imposants, f/i/oiqwe golhi-
qucs; ce quvique est un beau Irioiuplie pour les anciens arcliit<'<t'''i.
100 CA.USF.S Di: LA RARETE DES EST. ARCHEOL.
contentcicnt de voiler légèrement ces erabicmes dangereux en un
temps où l'on massacrait les rois jusque dans la[ tombe; mais la
plupart les détruisaient ou les défiguraient horriblement, au lieu
' de les cacher ; la destruction semblait vraiment à l'ordre du jour,
y compris celle de l'espèce humaine. On anéantissait les sépultures
royales à cause de leurs couronnes ; les livres et les estampes, a cause
de leurs armoiries ; les églises gothiques, à cause de leurs statues de
saints ; les hommes, à cause de leurs idées.
Cependant, au milieu de ces dévastateurs, un certain ordre s'é-
tait organisé, interposé à leur insu ; leurs transports aveugles su-
birent à Paris une certaine direction , quant aux monuments de
pierre. La preuve en est que les plus curieux morceaux du moyen
âge subsistent toujours ; Notre-Dame et la Sainte-Chapelle sont en-
core debout, malgré l'ouragan. Mais les monuments sur papier
n'ont pu être protégés aussi efficacement. Un édifice de pi';rre ne
s'anéantit pas en quelques minutes ; le zèle des piocheurs a le temps
de se refroidir, et leurs efforts de se décourager ; mais quelle masse
de papiers ne peut-on pas détruire en un jour ! quels souvenirs plus
fragiles? la flamme suffit et agit seule ; le destructeur n'a qu'à re-
garder, les bras croisés.]
On ne saurait donc apprécier la quantité d'estampes historiques
et de livres rares qui ont payé tribut à la rage de 1793. Un assez
grand nombre , je suppose , a dû son salut à une rançon offerte
par des connaisseurs ; moyennant quelques francs, on saurait alors
et l'on possédait un livre qui vaudrait aujourd'hui un billet de
banque ; mais combien ont dû servir à chauffer les poêles des hô-
pitaux, des corps-de-garde, des salles d'assemblée! Les anti-
quités nationales sont bien moins rares chez les peuples nos voisins
que chez nous, car ils n'ont ressenti notre révolution que pai- con-
tre-coup.
Ces ]>cuples ont conservé une notable quantité de nos monuments
sur papier : les Allemands et les Anglais achetaient, avant de re-
tourner chez eux, les productions de nos artistes et de nosauteius.
Nos plans de villes , les portraits de nos grands hommes et les
images de nos événements histoii<|ues étaient pour eux dos souvc-
CAUSKS DE LA KARETK DES EST. AKCHEOL. 1*.)7
nirs de voyage. Aujourd'hui encore, les Anglais et les Allemands
achètent presque la uioilic de ce qui se grave à Paris, en fait de ca-
licaturcs de mœurs et d'cvéncmcnls politiques.
Malheureusement, les étrangers nous ont enlevé des monuments
plus précieux, qui ne nous reviendront plus. En 93, des Anglais
achetaient à Rouen de niagni(l(|ucs vitraux, sous la seule condition
de murer l'espace des fenêtres ! Aujourd'hui, ces vitraux , scintil-
lants de vives couleurs, empreints de la naïveté religieuse de nos
anciens artistes, décorent le manoir de quelque lord du Parlement.
Nos livres ont suivi, plus d'une fois, le même chemin à des con-
ditions aussi avantageuses. Nous étions alors aveugles, insouciants,
décivilisés. Notons que la honte de tels marchés revient de droit
aux vendeurs ; car racquércin' peut toujours s'attribuer le mérite
de sauve)' ce qu'il achète.
Mais, dira-t-on, 93 n'a pas seulement détruit, il a produit aussi?
Quelles productions, hélas! Les gravures des cérémonies et des
événements de ce temps redoutable sont nombreuses et feront
époque, car elles portent un inaffaçable cachet ; les costumes , les
caricatures, les récits des faits, les journaux, tout reflète la licence
et le délire qui agitaient les esprits.
Toutes ces pièces historiques sont devenues fort rares, malgré la
fraîcheur des dates. L'aversion publique est, aussi bien que la né-
gligence et le dédain artistique, le motif de cette rareté. Les facé-
ties contre la royauté , la noblesse et le clergé sont généralement
si grossières , qu'un anti(|uairc a seul le courage de les conserver et
de les regarder de sang-froid. La révolution de 1848 a su éviter
ces cyniques excès.
Jamais peut-être la majorité des Français n'a plus détesté le sou-
venir de 93 que sous l'Empire ; mais l'éloignement a pour nous
adouci un peu la crudité de celle farouche époque, objet de la ter-
reur de nos pères, qui en anéantissaient les .souvenirs pour en laver
les traces. Sous l'Empire, la gloire militaire occupa toutes les têtes :
artistes et archéologues se ]ctcrcal à travers les Grecs et les Ro-
mains, les faisceaux consulancs et les momies. Les tableaux de David
curent le plus grand succès ; la rhélori(jue guerrière de l'antiquité
lOS CAUSES DE r-\ RARETÉ OKS EST. ARCIfEOL.
H.iil à l'oidrc (lu jour. Alors fiirei>l oiiMiés les cml>lèmcs et la rnr-
iiioire (le la monarchie, on ne songea plus aux fleurs de lis non
plus qu'au bonnet phrygien. L'aigle impériale, perchée sur la fou-
dre, se déploya sur les reliures de nos bibliothèques nationales, et
au bas des estampes , généralement mécJiocres , de cette ère belli—
(pieuse.
C'est une faiblesse d'esprit que le mépris en quelque sorte inné
d'une génération pour celle qui l'a immédiatement précédée; ce
inépris est fatal aux monuments de tout genre. Tout en avouant
ma froideur pour la plupart des produits artistiques qne nous a
légués l'Empire , je serais désolé de les voir s'anéantir. Toute épo-
(pic, quelle qu'elle soit, est un cliainon de l'histoire; respectons
donc le style de chaque temps et ménageons-en des échantillons
pour nos descendants. Quelque médiocre que puisse être l'imagerie
historique de ce règne , fidèle à mon système qui s'applique à tous
les temps, je fais des vœux pour sa conservation ; ces images au-
jourd'hui courent les Ibires : je conseille aux amateurs de leur ou-
vrir leurs collections, d'autant plus qu'on les achète à vil prix;
dans cent ans, on les trouvera fort curieuses comme souvenirs.
Quand ces masses d'estampes seront devenues tout à fait impro-
ductives, embarrassantes, les marchands en livreront les cuivres à
la chaudronnerie, et les épreuves seront vendues à la livre ; ainsi
disparaîtront tant de lithographies éditées de nos jours ! Si les ama-
teurs n'y veillent , elles seront détruites sans choix , sans ménage-
ment ; l'épicerie sera la tombe de ces amas stériles : entre ses mains,
tout cela se métamorphose en sacs, en cornets , avec une rapidité
prodigieuse; une fois réduites à ces deux tonnes, les estampes sont
sftres de faciliter la combustion du lK>is ou d'aller , de chute en
chute, fumer les sillons de la plaine Saint-Denis.
Cette nécessité de détru"irc ce qui est invendable, quanti la ma-
tière bnitc a plus de prix (pic la forme, s'est fait sentir en tout
temps. I.c,-. récits ou rcpréscntalioiis de cérémonies, coinb.ils, etc.,
des anciens temps, la vogue du inoinont une fois pass(''e, en ont
subi les consécpjcnccs. Sans la pillé de (pielipics amateurs (pu con-
servent tout, iidus n'eu aunmis plus, et conibicii pciil-i'tic ne sont
CAUSES l)i: LX R\IU:TIi DliS KST. ARCHKOI-. H)<)
pus parvenus jusqu'à nous ! Sous Louis XIV, les vieux maicliamls
tHaient sans doute encombres des productions du 16" siècle : les
auliquaires d'alors y voyaient un sujet intéressant pour l'avenir,
juais bien peu songeaient à les acheter pour les sauver ; or, voilà le
point essentiel : un esliuiateur ne suflit pas, il faut un acheteur,
puis ensuite un conservateur. Les marchands d'estampes et de bou-
<|uins des environs du Pont-Neuf, du pont Saint-Michel, du Petit-
Pont cl du Palais ont dû longtemps exposer de ces pièces aujour-
d'iuii si rares, puis, les produits nouveaux s'accumulant, ils ont
relégué tout cela dans leurs greniers; puis est venue la vente au
poids, et tout a été fini.
Parmi ces débris du passé , les portraits ont été peut-être moins
maltraités que les autres pièces. Le portrait d'un homme célèbre a
tou|ours inspiré plus de respect qu'une caricature, qu'un paysage.
Mais les costumes, les plans deviennent, en vieillissant, l'objet d'un
dédain qui cause leur perte. En 1660, on détruisait les images des
costumes de 1620 comme infiniment ridicules, ainsi que les vieux
almanachs. De notre temps, combien peu de gens songent à con-
server les journaux de modes, d'ailleurs si répandus ! Ces journaux
seront donc un jour aussi rares que curieux. Le costume à falbalas
(jue portaient nos mères en 1815 a déjà paru digne de figurer
comme curiosité rétrospective ; il a été reproduit dans un de nos
recueils illustrés (voy. page 180).
Tel est le caractère français en tout ; à la suite des caprices
passagers vient le mépris exagéré. G!est à notre siècle éclairé qu'il
appartient de luctlrc un terme à cetle manière de voir ; accordons
dès à présent, aux souvenirs récents, un peu de l'estime que leur
accorderont nos descendants. Examinons, réfléchissons avant de
déiruire. Chauffons nos poêles avec ces sottes productions ijui ne
signifient cl ne siguiiieront jamais rien ; avec ces images obscènes,
avec les poésies de confiseurs et les chansons de carrefours, niai-
sement badines : il restera bien assez d'échantillons de tout cela au
Dépôt général ; mais épargnons tout livre, toute image qui repré-
sciilf une idée ingénieuse, un fait, un poi liait, un ridicule, une
leiiomiuée du |uui .
200 CAUSES DE LA. RARETE DES EST. ARCHKOL.
Quant aux larc;cs et belles compositions de nos artistes , soyons
tranquilles, elles ne périront jamais (sinon peut-être par le papier
(jui en a reçu l'erapreinte). L'art sait se protéger lui-même, la ci-
vilisation est son égide, ainsi que la haute valeur pécuniaire atta-
chée à ses productions.
Tia rareté actuelle des estampes et des livres anciens est duc à bien
d'autres causes, que je ne ferai que signaler : la manie destructive
innée chez les enfants et chez certains niais sans excuse ; le veto, en
certains cas, de l'autorité publique (les livres et gravures obscènes
sont sujets à cette censure, et avec raison) ; la condition d'un tirage
à très-petit nombre, comme les livrés ou portraits destinés à un
cercle d'amis par un auteur discret ou peu ambitieux ; la détério-
ration qui résulte d'un usage trop fréquent, tel est le cas des livres
utiles qui ne sont pas réimprimés, et des gravures qui servent de
]eux ou de modèles.
Certains amateurs poussent si loin la manie d'accaparer, qu'ils
gardent dans leurs portefeuilles égoïstes des doubles , des triples
même, des pièces les plus rares, afin d'en prévenir la vulgarité. De
là une pénurie dont souffre le commerce et qu'on peut comparer,
jusqu'à un certain point , au dommage qui résulte de l'accapare-
ment des grains ou des capitaux.
Citons aussi des causes, moins fréquentes, mais plus générales,
(|ni ont détruit à la fois une grande quantité d'objets : l'incendie,
l'inondation , le pillage, etc.
Le pillage ne fait souvent que disperser les pièces , ce qui n'é-
quivaut pas à une destruction. Celui de rarchcvèché en 1831 a été
iiu événement déplorable surtout pour les manuscrits jetés à la
Seine, llcurcusenicnt la plupart ont été, dit-on, repêchés ; puissent-
ils être tombés dans des mains civilisées !
Les nombreuses chutes* de nos anciens ponts à Paris, dues à l'i-
nondation, ont dn détruire pas mal de monuments précieux, c^r il
y avait beaucoup de libraires et de marchands d'oslampcs établis
dans les maisons que supportniont ers ponts semblables ;« des rues.
T,r feu a plus d une fois .ill( lut de précieux tlépôls ; les incendies
de l'aiitien château ilc liicèlic (\oy. la note de 1 1 p^'ge 88) , de la
CAUSES DK LA KARKTK DES KST. ARCFlÉOL. 201
grande salle du Palais en 1618, des ponts au Change el Marchand
en 1G2I, du Petit-Pont en 1718, de la Foire Saint-Germain en
1762, de la bibliothèque Saint-Gcrinain-des-Prcs en 1794 (sans
compter les incendies des maisons particulières), ont causé la perte
d'une foule d'objets d'art. (V. le nom àc Barbaran, p. 74.)
Les estampes de circonstance et les pièces publiées isolément
sont beaucoup plus rares que celles intercalées dans des ouvrages
volumineux. Les plans si intéressants des villes de France insérés
dans la Cosmographie universelle de Belleforêt sont en effet plus
communs, malgré leur date ancienne (1575) , que des plans bien
postérieurs, tirés à grand nombre pour l'utilité des étrangers et des
ingénieurs, mais édités séparément et en plusieurs feuilles.
La grande surface d'une estampe (je citerai les pians en plusieurs
morceaux, les grands almanaclis du 17" siècle) a été souvent aussi
un motif de destruction. Ces immenses feuilles embarrassent les
marchands et les possesseurs ; aussi , dès que leur date semble leur
ôter leur utilité primitive, on les brûle, on en fait des enveloppes,
du carton, etc.. Quelquefois aussi leur ampleur les a sauvés, en ce
sens qu'on ne pouvait les détruire que de propos délibéré, et non
par mégarde, comme les très-petites pièces. Il est donc assez diffi-
cile de décider, vu ces raisons , si une petite gravure a plus do
chances de devenir rare qu'une très-grande.
Il serait sans doute à désirer que les estampes curieuses aient en
même temps le mérite de l'art : elles porteraient ainsi en elles-mêmes
une garantie de durée. Malheiueusement les bons artistes , tirant
plus de gloire d'une composition savante que du dessin d'un édifice
ou d'un fait historique , laissent à des graveius subalternes ces
sortes de sujets.
Nous devons ensuite distinguer deux espèces de rareté : il y a
rareté absolue et rareté apparente. Certaines pièces, celles des gra-
veurs célèbres, par exemple, sont dispersées en grand nombre dans
les cabincls de véritables amatonis rpii ne s'en dessaisissent jamais,
de sorte que, bien (jue nombreuses, elles reparaissent rarement en
vente; d'autres n'existent qu'à un petit nombre d'épreuves connues,
2Q2 COMMEIICK D i:ST\MI»ES. VEMES PUBLIQUES.
ou incuie sont icjmlces uniijucs par les amateurs au courant dc>
principales collections.
Une pièce ou un livre d'une rareté absolue peut , on le com-
prend, monter à un prix illimité : il suffit de deux amateurs qui
s'en disputent la possession. Toute production qui a traversé plu-
sieurs siècles de mépris , qui a été éditée à très-petit nombre ou
condamnée au feu, est dans ce cas. Un nommé Durand publia, vers
1G20 ou 22, des poésies diffamatoires contre Louis XIII ; il fut
rompu vif en place de Grève et son livre brûlé par la main du
bourreau. Les exemplaires de ces poésies, s'il en existe, doivent être
excessivement rares.
Que de pièces curieuses dont on ne retrouvera jamais un seul dé-
bris! Une liste de ces monuments, cités quelque part, mais qui
n'ont pu survivre, offrirait beaucoup d'intérêt. Que de dessins,
de manuscrits, ont péri déshérités du bienfait de la presse! Parmi
ces enfants mort-nés, plusieurs sans doute eussent fait les délices
de notre siècle! Mais ]c m'éloigne de mon su|el : ces ouvrages ont
dépassé la limite extrême de la rareté, puise ju'ils n'existent plus.
3. — Du oommerce et dea ventes publiques d'estampes
et de livres rares.
Autrefois les marchands s'alimentaient au moyen d'échanges et
de marchés à l'amiable, (|iii leur j)iociir.iuMit toujours quelques
pièces de prix, disséminées au nulieu de masses vulgaires; mais, de
nos jours, et malgré nos troubles politiques, les artistes ne songent
guère à se délaire de leurs ostam|)os, ni les bibliophiles, de leurs
boufjuins. Presque tous cherchent à actjuérir, peu à vendre. Le
iiouibre des connaisseurs, da dépisteurs, si l'on préfiTC, r>t pro-
digieux. Aussi, une pièce l'are et curieuse apparaît-elle, un matin,
aux vitres d'un ni.irchand ou d'un brocnitrur, illc n'y re>te pas
un |oiu' et disparait comme un iiirtooic, à mi)m-< (|uc le prix n'en
soit tout à fait exagéré.
Avant 1810, les marchanda ircst.nupcs, s( boiii.uit, pDiii la phi-
p.ul, .1 l.i lonu.ussancf dr> |>ii\ tiiuiant> d un ti'il.iiii iinuibre de
COMMERCE d'estampes. VENTES PUBLIQUES. 203
pièces connues et signalées, prenaient, pour unique base de leurs
héncficos, la vente des gravures artistiijucs, et dédaignaient l'an-
cienne imagerie , sans se soucier de l'intérêt que peut offrir une
estampe médiocre. Surpris à l'improviste, ils cédèrent, à vil prix,
en riant sous cape de la simplicité de ces nouveaux clients, des
masses d'imagerie curieuse qui avaient depuis longtemps contracté
riiabitude de végéter sur les étalages en plein vent. Ces icono-
philes leur parurent bientôt capricieux et difficiles à contenter, car
chacun d'eux avait son goût spécial ayant pour but la curiosité
des sujets et non plus le mérite artistique. Etonnés, irrésolus, les
marchands se mirent alors à fouiller leurs fonds de magasins, et à
vendre rapidement, à un prix plus ou moins avantageux, des pa-
(juets d'images reléguées dans des coins obscurs ; et bientôt tout fut
épuisé. Alors seulement ils commencèrent à ouvrir les yeux, en
voyant, dans les ventes publiques, s'établir entre ces amateurs une
concurrence dont il n'était plus temps de profiter.
Aujourd'hui qu'il leur est impossible de se remonter en ce genre,
ils ont regret de n'avoir pas attendu. Ils comprennent qu'il eût
fallu, pour bien vendre, joindre, à leurs connaissances routinières
sur les estampes d'art, des notions historiques assez étendues.
Les plus actifs parmi les marchands ne dédaignèrent pas de faire
eux-mêmes des excursions sur les ponts, et de fureter chez les éta-
lagistes. Deux ans plus tôt, cette idée leur eût procuré une ample
provision, mais les amateurs les avaient prévenus.
Notre vieille imagerie est donc à peu près introuvable. On n'en
rencontre, en effet , quelques débris que de loin en loin , dans les
ventes après décès d'anciens artistes. Les marchands , assidus
maintenant aux moindres ventes, se disputent ces estampes à haut
prix et font quelquefois de fort mauvais marchés, car il s'agit ici de
bien distinguer. Dans le recueil d'un médiocre graveur, il y a telle
pièce ciuieuse qui vaut mieux que toutes les autres et peut se
vendre fort cher, tandis que personne ne voudra du reste. Or, sur
quelle base se fuiulera le jugement du marchand qui n'a pas le
loisir de faire une élude j)arliculièrc de chaijuc recueil . alin de
trouver une perle dans t;i\ tas de liiinicr .'
204 COMMERCE D'ESTAMPES. VENTES PUBLIQUES.
Quelques commerçants en livres ou en estampes ont étudie une
spécialité et s'y sont consacrés; tel est M. Dumoulin pour la librairie
qui concerne l'histoire des provinces; Ici est , pour les portraits,
INI. Solinian-Lieutaud , (|ui connaît parlailcmcnt cette partie , et a
publié, à oc sujet, un ouvraf;e estimable faisant suite à celui du
père Lelong. La spécialité en ce commerce, comme en tout autre ,
peut avoir de bons résultats pour la conservation des estampes,
mais il faut qu'elle procure du gain au marchand. Or, ici, la dif-
ficulté réelle , c'est de trouver moyen de renouveler son ma-
gasin. Les ventes publiques sont devenues la principale ressource
du marchand comme de l'amateur; concurrence peu {avora])le à la
baisse ; car l'un y fait d'assez mauvaises affaires , l'autre des ac-
quisitions fort onéreuses.
Il en est, je crois, à peu près ainsi dans toute l'Europe civilisée ;
partout les catalogues sont parcourus avec soin et les ventes très-
suivies en fait de tableaux, livres, manuscrits, estampes, médailles
et autres objets de curiosité.
Les ventes publiques, Toilà donc l'espoir de l'amateur aux abois !
Mais que d'obstacles , de déboires , de rivalités imprévues l'atten-
dent dans ce dernier refuge! D'abord, les ventes regorgent , ainsi
que les boutiques, d'un fatras de nullités. Il faut passer des beines
pénibles dans les salles de la rue des Jeûneur* ou de lllôlcl des
commissaircs-priseurs, avant de pouvoir saisir au passage quehjue
bonne pièce et en devenir l'heureux possesseur.
En général , les morceaux rares et curieux se vendent ou trop
cher ou trop bon marché, suivant la nature des ventes ou la qua-
lité des assistants. Il n'y a presque jamais un juste milieu. En voici
le motif : les livres , ostatiipcs ou tableaux se rencontrent dans
deux espèces de ventes bien distinctes : celle avec catalogue , et
celle par tas, sans examen", vente qui va vite afin d'épargner les
frais de vacation. En style trivial, on appelle cette dernière espèce
vente borgne, sans doute parce que ceux qui la font n'y voient point
très-clair; on y rcman|Mo des marchés étonnants par roxageratioii
des prix en hausse ou en baisse, de sorte ijiie le mot nveiKjlc serait
une désignation plus exacte.
COMMERCE D'ESTAMPES. VENTES PUBLIQUES. 205
Dans le système opposé, tout est épluche, trié, mis sous verre,
décrit pièce à pièce, largement et minutieusement. Il est rare que
l'acquéreur en rapporte quch|uc chose sans une pointe de repentir ;
les regrets aussi sont quelquefois du côté des vendeurs, qui se sont
chargés, sans résultats, de grands frais d'exposition et de catalogue.
On fai.sait , d.uis 1rs vriUos âo la prnnière espèce , avant 1840,
de précieuses acquisitions à vil prix; mais elles deviennent bien
moins fréquentes. Une foule de marchands et d'amateurs sont à la
piste de ces ventes borgnes que le hasard seul fait découvrir.
Elles sont , au reste , très-fatigantes à suivre, ayant lieu , d'ordi-
naire, dans nn local exigu, où l'on est privé d'air et étouffé, faute
d'espace, par les acheteurs de vieille ferraille ; ajoutons que , sou
vent, on revient à vide.
Une vente bien conduite, sans exagération comme sans igno-
rance, serait sans contredit la meilleure, la plus convenable.
Avant que la mode se portât sur les antiquailles, avant l'appa-
rition du Moniteur des ventes mobilières (en 1832), et l'établis-
sement des salles de la rue des Jeûneurs, il y avait des marchés de
livres ou de gravures trcs-lructucux pour le petit commerce. Mais
la fréquentation des ventes a passé tellement à l'élat d'habitude
dans la bourgeoisie, que l'intérêt du commerce est souvent d'écouler
sa marchandise par l'entremise assez coûteuse dos commissaires-
priseurs (charge aujourd'hui fort lucrative). Quelques marchands
de tableaux se livrent, en ce genre, à un agiotage effréné, en face
même du temple à colonnes où le jeu et le hasard ont établi leur
résidence. Il n'y a plus alors, pour les marchands, commerce ré-
gulier, mais bien spéculation chanceuse, triste manie qui formera
un trait distinclif de notre époque.
Les ventes publiques se rapprochent, ]c suppose, plus ou moins
des nôtres, en Allemagne, en Belgique, en Hollande et en An-
gleterre.
Une bonne vente {bonne pour le vendeur, car c'est, avant tout,
son intérêt qu'elle doit avoir en vue) dépend beaucoup de l'habi-
leté de l'expert , de la rédaction du catalogue et do la formation
des lots.
206 COMMERCi: D'KSTAMI'F.S. VF-.'STF.S publiqlf.s.
Mais où espérer Iroiivcr de l)ons experts , d'habiles rcdaoleui ■«
de catalogues, à la fois archéologues et artistes? U» libraire on un
niarchaiid d'estampes trcs-inslruit peut-il apporter toujours dans ce
rù!e l'indépendance d'un savant qui ne ferait aucun commerce ,
aucune collection pour son propre compte? J'ai \u trop souvent
des catalogues où l'on glisse rapidement sur une pièce très-rare,
sur un manuscrit précieux , tandis qu'on appuie longuement sur
des pièces assez communes , et d'un faible intérêt , avec intention
manifeste d'influencer, de dérouter les amateurs. IX'csl-il pas éga-
lement notoire que la plupart des experts iiitroduiscn» dans lc>
rentes qu'on leur confie des objets qui leur appartiennent? Je n'af-
firme pas que ce droit leur soit interdit. Mais enfin, il ne faut pas
que le nom d'un mort, qui passait pour un collecteur judicieux ,
serve à faciliter l'écoulement de marchandises qu'il n'eût jamais
admises en son cabinet. Après tout, les ignorants seuls peuvent être
dupes ; il en est qui achèteront 500 fr., à la vente de M. tel ou
tel, ce qu'ils ne payeraient pas 30 chez un marchand. C'est une
illusion, un préjugé. Mais il n'en reste pas moins vrai, à mes yeux,
qu'une entière loyauté, qu'une franchise qui respecte même l'igno-
rance , est une des qualités inhérentes à la fonction d'expert.
Un bon expert, c'est un connaisseur neutre qui , admirant l'art
sans collectionner, peut être indcj)eiulant sans que ses intércis en
souffrent. Si un marchand-expert découvre quelque rare morceau,
ne risque-t-il jamais de le convoiter, ni d'être sobre d'éloges sur
.ses hautes qualités? Le plus honnèlc homme n'a pas toujours le
courage de fournir, à des concurrents qu'il va combattre , des
armes contre lui-même. Le commerce, avant tout, est une spécu-
lation. Voilà pourquoi les catalogues ne seront jamais bien faits
que par des appréciateurs éclairés et, surtout, placés en dehors de
toute rivalité. C'est ainsi (.soit dit en passant) qu'un conservateur
de bibliothè(juc publique ne devrait peut-être jamais être lui-même
collecteur ou éditeur d'ouvrages archéologiques. Scra-l-il toujours
prêta sacrifier, comme homme de lettres, son intérêt jicr.-ioiHicI
aux intérêts du premier venu? Fournira-t-il sans répuguance à un
rival des documents qu il réserve à .ses propres ouvrai;e>.'
COMMERCE d'estampes. VENTES PUBLIQUES. '207
L'usage do no pas suivre l'ordic niiiiu'iiqur t]o:> cataloîrties s'est
introduit dans les ventes d"ol)jets dait et de laldeaux, de sorte que
l'acheteur ignore l'heure précise où se vendra tel ou tel objet à sa
convenance. On peut attendre deux ]ours de suite, avant de voir
paraître sur table l'objet convoité. MM. les coinmissaires-priseurs
regardent ce système comme favorable à la vente ; ils prétendent
que les assistants, obligés de suivre toutes les vacations, trouvent
occasion de mettre des enchères sur un plus grand nondire d'arti-
cles, ne fût-ce que pour échapper à l'ennui. Il y a peut-être du
vrai dans ce système ; mais, en rcAanche, plus d'un amateur se
décourage, se relire, et renonce à une acquisition qui exige trop
de sacrifices de temps et de patience. La vente se trouve ainsi pri-
vée d'une concurrence favorable.
Les ventes importantes de livres et d'estampes se font générale-
ment par ordre de numéros du catalogue, et c'est, je crois, le meil-
leur mode.
Le choix du jour consacre aux expositions n'est pas indifférent :
le dimanche a paru le plus favorable à celles des objets d'art,
parce qu'en effet, bien des amateurs, retenus par des fonctions pu-
bliques, ne pourraient consacrer à cet examen un autre jour de
la semaine, et, n'ayant pas vu l'exposition, feraient défaut à la
vente.
Dans les salles destinées spécialement aux bibliophiles, les livres
à vendre le soir sont exposés de 1 à 3 heures, intervalle, à mon
avis, trop limité. La soirée est généralement choisie pour la vente
des livres et des estampes ; c'est, en effet, l'heure la plus propice,
en ce qu'elle ménage le temps des marchands et des amateurs.
Le choix de la saison est aussi à considérer. Tel tableau qui pro-
duirait 10,000 fr. en février, n'en donnerait pas la moitié en sep-
tembre, mois consacré aux vacances et aux voyages. La semaine
qui précède le l*' janvier et celle qui le suit sont toujours peu fa-
vorables aux ventes arlistiq'ics, les acheteurs étant réclamés, à celte
époque, par des devoirs de convenance et par des emplettes d'un
autre genre.
Giâre à une tendance génércile des collcrlionncnrs à lormer des
'208 COMMERCE DRSTAiMPi:». VENTES PUBLIQUES,
recueils spéciaux, les citalogiios de vcnlc ne peuvent que s'aïuclio-
rcr de joiu- eu jour. En ntlerulaut la pcifcclion, je déclare le meil-
leur celui où les sujets, les noms d'auteurs et les dates sont désignés
avec précision ; celai qui, rédigé sans exagération, sans rouiincn-
taires inutiles ou astucieux, porte le cachet de l'érudition et de la
francbisc ; CCS qualités lui acquerront l'approbation du vendeur qui
en tire du profit, et tout à la fois celle de l'acheteur qui reconnaît
de suite à un bon signalement les pièces qu'il cherche. Tout le
monde y trouve ainsi son avantage.
Le catalogue de la bibliothècjue Soleinnc est un modèle en ce
genre. L'auteur a fait ressortir le mérite de l'ensemble et des dé-
tails de celte vaste collection, où la gravure a son rôle. Ce catalogue
restera pour adoucir le regret que la dispersion d'un si riche recueil
a causé aux vrais bibliophiles.
Un catalogue bien lait ne suffit pas au succès d'une vente ; il
faut encore le faire parvenir à ceux qu'il intéresse. Un petit nombre
d'exemplaires bien distribués produit plus d'effet qu'un millier semé
au hasard.
L'art de former les lots de livres et d'estampes avec assez d'ha-
bileté pour rendre à la fois les acheteurs contents et la vente pro-
ductive, n'a pas été, je crois, porté encore à sa perfection. Il y a
telle manière d'intercaler les pièces médiocres avec les bonnes, d'oîi
résulte l'écoulement avantageux des unes et des autres. Dans cer-
tains cas, au contraire, on isole les pièces remarquables, on les met
en vue, de sorte qu elles n'échappent à porsorme , et elles se ven-
dent plus cher ainsi que mêlées à cinquante pièces insignifiantes.
Le succès de tel ou tel classement dépend des amateurs présents et
d'une foule de circonstances. Je ne saurais décider quel est le sy-
stème préférable ; mais à coup sûr, le pire est celui i[ui produit le
moins; car j'insiste sur cepoint, qu'une vente bien faite a toujours
pour principal but l'intérêt du vendeur.
La rivalité, si active de nos jours, entre amateurs et maichand.s,
est i'avorable au produit de la vente. Autrefois ces derniers domi-
naient et les amateurs y gagnaient, car en rachetant aux mar-
chands, ils payaient évidemment moins cher, .^ujounlliui, les
COMMERCE D'ESTAMPES. VENTES PUBLIQUES. 200
collecteurs se piesscnl cl lulleiil entre eux et contre le coinnierce,
parce que chacun veut être sur de posséder, et sent qu'entre les
mains d'un commerçant, l'objet qu'il désire peut passer à un rival ;
de là l'obligation d'enchérir soi-même. Aussi la spéculation sur la
vente des objets d'art n'a t-elle jamais clé plus lavorablc qu'en ce.
moment (1847).
J'ai vu certains marchands pousser si haut , pour Icin- propre
compte, des pièces assez vulgaires, que j'en ai conclu que le sy-
stème du 7'evidage s'en mêlait. Dans les ventes publi^ies au profit
d'un marchand, l'amateur peut risquer d'être mené loin dans ses
enchères; il suffirait qu'il y eût convention tacite entre le vendeur
et ses collègues, pour la remise indirecte , en dehors du procès-
verbal de vente, d'une moitié ou d'un tiers sur le prix réel d'achat.
Comment empêcher un pacte de celle nature?
On a des exemples de ventes fort singulières. Au moment où,
suivant l'ordre des numéros, un lot intéressant allait paraître sur
table, on le déclarait retiré de la vente sans plus d'explication.
Tel autre, sous prétexte de disparition passagère, était réservé à
un moment indéterminé de la vacation ou de celle du lendemain.
Les amateurs, découragés par l'attente, après de vaines réclama-
tions , se retiraient à leur tour. Puis le lot, trop tard retrouve ,
était adjugé à vil prix, faute de concurrents ; et à qui était-il ad-
jugé, en certains cas? au libraire expert lui-même qui présidait à la
vente! C'est là un moyen peu délicat de se débarrasser de ses
rivaux.
Parlerai-je de ces ventes vraiment déloyales où un tableau, un
dessin mis sur table, par un expert, au prix de 2 fi., s'est élevé à
8 ou 900 fr., grâce à l'appréciation d'amateurs, non experts de
profession, intervenus inopinément malgré le silence des aHichcs?
Plus d'un chef-d'œuvre a été ainsi traité , faute d'expert ou
plutôt à cause d'un expert trop habile. Les vendeurs (|iii ne se
soucieraient pas de payer un impôt à l'ignorance ou à la ruse feiont
bien de choisir leur expert avec disccrnciiicnt.
Les coinmissaircs-priscurs , dans leur propre inlcrêt, devraient
mettre timjours à part les tableaux, livres, estampes et autres obirh
14
210 COMMF.nrR D'HSTAMPIÎS VENTES PUBI.lOliF.S.
tl'ai l, pour cil (aufi des ventes spéciales. On poiinait rciinir, san--
les confondre, plusieurs ventes du même genre, afin de leur don-
ner plus d'importance. On ne verrait plus alors des pièces de mé-
rite, vendues au poids avec une masse de papiers sans valeurs,
aller pourrir sous le hangar d'un marchand de vieux pots fêles.
Si l'expert est érudil et loyal tout à la fois, il sauvera plus d'imc
pièce rare; car il s'en trouve presrpie toujours quelqu'une, dans les
collections les plus minimes. V Alliance des Arta avait été établie
dans ce buf', je regrette qu'elle n'existe plus. Si les objets d'art
pouvaient être soumis à une appréciation éclairée et impartiale, le
mérite des anciens artistes ne passerait jamais inaperçu.
Un dernier mot sur les ventes actuelles : la raine est pea féconde,
et tant de rivaux s'en disputent les minces filons , que chacun ne
s'enrichit que fort lentement. Cependant elles offriront çà et là en-
core , n'en doutons pas , ([uclques pièces rares; car les grands col-
lectionneurs sont mortels et ne lèguent pas tous (il s'en faut de
beaucoup) leurs collections à des amis ou à des établissements pu-
blics. Les ventes conserveront donc toujours un accroissement en
relation avec le nombre des amateurs.
Il y aurait à faire d'intéressantes recherches sur l'état du com-
merce et des ventes publiques d'objets d'art, à différentes époques.
Les vieux journaux du 1 1" siècle, tels que le Mercure français et la
Gazette de France^àt V^QnAnàoi , renferment assurément qucl(|ucs
documents sur cette matière. Les anciens catalogues de vente avec
les prix indiqués olfrcnt aussi un grand intérêt.
Je doute qu'on puisse retrouver des détails sur des ventes, d'une
épo(|ue fort reculée , de livres ou de tableaux célèbres, car 1 usage
d'imprimer des catalogues de vente remonte à peine à Louis XHI.
IjCS annonces de tout genre se faisaient autrefois par un crieur-
juré muni d'une sonnette.. Sous Louis XIV, vers 1680, cette cou-
tume existait tou|ours, comme le témoigne une estampe de Bonnart.
Dans les petites villes, on voit encore aujouid liui des tdinlnmrs-
afficlu'S. Du temps de François I"', il y avait déjà des aflichcs de
vente pour les immeubles : je lis, en cTlot, dans un recueil île pièces
conccruanl la vente de l'IIôlel do liourgognc en 1543, que îles
COMMERCE D'estampes, ventes publiques. 211
places de terrain sont à vendre : selon les pourctraicts et figvres
gui auroient été faicts et attachez sur des tableaux de bois, es
portes desdits hostels, es portes du palais du C/tastellet et aul-
tres lieux. Ce détail est curieux relativement aux ventes d'immeu-
bles. Il s'agit probablement ici d'une afliche peinte.
Au 15* siècle, les livres manuscrits ou imprimés ne se vendaient
guère, je crois, aux enchères et pêle-mêle avec le mobilier, mais
restaient dans la famille, ou étaient le sujet d'un legs à un amî.
Ce n'est qu'au 17* siècle, quand les progrès de l'imprimerie eurent
créé des bibliotlic(|ues nombreuses, que se sera fait sentir le besoin
de les vendre par la voie de l'encan ou à l'amiable. Mais comment
ces ventes s'effectuaient-cllcs? C'est ce que des recherches dans les
archives judiciaires apprendraient probablement, car il doit rester
d'anciens inventaires et procès-verbaux.
Le catalogue de vente le plus ancien dont j'aie connaissance est
celui de l'illustre DeThou, 1679. Au reste, je suis porte à croire
que, avant Louis XIV, les collections de livres, estampes ou ta-
bleaux étaient, en général, vendues à l'amiable, par les héritiers,
à des marchands en boutique ou en plein air. Les parapets du
Pont-Neuf figurent dans les Satires de Boilcau ; mais, bien avant
lui, il est déjà question des bouquins qu'on y voyait étalés. Ainsi,
on lit dans une satire en prose intitulée : Ponrmenade au Pré-
aux-Clercs, 1622 (p. 3) : « Le vingt-huictiesme de juin, me pour-
nienant sur le Pont Neuf... je m'arrestay à la bouticque mobile
(quoy que par excellence) d'un marchand libraire en liures du
temps passé, comme il y en a plusieurs sur ce pont. » P. 5, l'auteur
ajoute : « Je marchanday ce liure ; mais ne pouuans (Sic) conuenir
de prix avec le libraire, je fus voir iouër la farce de Tabarin. «
Sans nul doute, on trouverait, dans des livres antérieurs à cette
date, des documents sur le commerce des estampes et des bou(juins.
Berthod , dans sa Ville de Paris en vers burlesques, cdit. de
1648 , offre le croquis d'un marchand de vieilles estampes , du
sieur Guérineau (cité p. 52) , qui parle ainsi (je réduis en prose et
laisse l'orthographe) ; « J'ay de bellissimcs estampes... (|iii sont an-
prez Sain(ic-Oj>portuue. à rcusciguc do la Fortune; ]o revieu-
212 coMMERcr. d'estampes, ventes publiques.
dray dans un luorncnt. » Pendant l'absence du marchand, l'auteur
cnlrelient le public : u Quand lu verras sa marcbandi>e, tu verras
bien de la sotise ; il nous monli'era des grimaux, de incchans pelilb
charboiiis... qu'il vantera comme choses rarissimes. » Le sieur Gué-
rinca'j. de retour, lui fait voir de magnifiques dessins, des crayons
touchez doux, « par Carauage, Garage, Tilian, Tinloret, Parmaisan,
Albert Duret, Yéronèse, Ondius, Goltios, Belange, Michel Ange,
Raphaël , Flamand , La Belle , Pcrrclle , Guide , Ducors ( brodeur
d'importance) , Vouël, Poussin, Stella, La Hire, Baugin, Perrier,
Brun. Fouquières , Sueur, Pinal (qui peint au palais Ondinal),
Lasne, Meslan, Daret, Hmet, le père Suarès, Bosse, Caliguon (G)-
lignon), Linclair, etc. » U cite de ce dernier un dessin « dont Sil-
uestre a fait une planche , c'est un grand profil de Paris » ^prob'
l'estampe citée p. 103).
Encore un curieux ouvrage à mettre au jour! Ce serait une bio-
graphie des anciens collectionneurs en livrcî , estampes, tableaux
et curiosités. On en découvrirait peut-être d'une époque très-re-
culée, tels que Jacques Duchié , amateur d'armes, d'instr. de mu-
sique et de tableaux, en 1432, signalé dans un manuscrit de Bruxel-
les, dont j'ai donné des extraits , à la suite de mes Études sur
Gilles Con-ozet, 1848, in-8^
Les historiographes de Paris commencent , vers la fin du 17* siè-
cle , à fournir des détails à ce sujet. Germain Bricc, 1684, Le
Maire, 1685, citent des collecteurs célèbres à Paris, à propos de
leurs hôtels. Piganiol de la Force, en 1747, et Thiéry, en 87,
nous ont laissé de précieux renseignements sur les amateurs de
livres, de tableaux et d'estampes. Une multitude de catalogues
plus ou moins anciens apporteraient leur contingent de lumières.
L'ouvrage serait piquant, et tous les collectionneurs de l'Europe
l'aclièteraicnt , sans aucUn doute.
DlibTKUCT10i\ DliS AiVC. LIVRES A IIGUKKS. 213
4< — De la destruction d«s anoiena livres à figures.
Quel antre nom qoe celui d'iconomanic donner à l'habiludc
contractée par un grand nombre d'amateurs de sacrifier à leurs
collections tout ouviaiçe (jiii a le malheur de renfermer la plus chc-
tivc vignette de tel ou tel giaveur?
On pourrait croire, au premier abord, que les estampes, donnant
aux livres un surcroît d'intérêt, leur servent de sauvegarde ; le
plus souvent, au contraire, c'est un luxe qui tourne à leur perte ;
on gaspille, on décomplcte les livres pour se procurer des portraits
ou des échantillons d'un artiste. Passe encore quand l'ouvrage est
tout à fait insignifiant ; mais combien de précieux produits de la ty-
pographie ont été victimes de cette manie impitoyable! Les livres
d'heures ont, à diverses époques, dû leur ruine à leurs Ijclles mi-
niatures à fond d'or ; le texte mutilé servait aux relieurs à recou-
vrir des dictionuaires, des cartons, etc. Plus d'un maniisciit histo-
ricjne du plus haut lulérèt a dû passer par celte cruelle épreuve,
en ces temps .surtout où leur bas prix dans les ventes étonne les bi-
bliophiles d'aujourd'hui, habitués aux enchères de la salle Silvestre.
J'ai sous les yeux le catalogue, avec prix, de la vente Rothelin
{1746)^ et j'y vois des livres d'heures gothiques avec belles minia-
tures, adjugés pour quehjues écus ; je ne saurais trop le répéter, la
vileté des prix a causé, en partie, la perte de nos vieux monuments.
Ainsi la vcute des biens de la noblesse, en 93, a été bien fatale
aux livres et aux belles reliures armoriées qui , adjugés en bloc et
au poids, passaient le plus .souvent en des mains ignorantes.
Ensuite, avouons-le, il est des ouvrages si nuls que la plus ché-
tivc gravure sur bois dont est paré le frontispice vaut mieux que
tout le texte ; telles sont des myriades d'anciens ouvrages concer-
nant la médecine, l'alchimie, la théologie, les sciences naturel-
les, etc., qui rcdondent des plus plates absurdités. Quand, par
exemple, Bellclorest, Iiisloriograp/ic de France, afTirmc, au
tome l'*^ de sa Cosmographie universelle, qu'on trouve, en Ecosse,
près des étangs, certains arbres qui produisent des oiseaux, ap-
21 i DESTKUCTION DES A^C. I.IVKES A FIGUKES.
pcici oisons d'arbre, lesquels, au sortir de leur gousse, se inellcnt
à harljoUcr; à celte lecture, on éprouve une vive tentation d'im-
moler aux besoins du ménage les trois lourds in-folios, après en
avoir extrait une douzaine de plans de villes vraiment remarqua-
bles. Eli bien! cette sainte indignation serait un tort, car il y a
chance de rencontrer çà cl là, dans le cours de cet ouvrage, quel-
ques documents inédits, et assez intéressants pour faire passer les
oisons d'arbre et vingt dx\\.vcs canards de même force (1).
Pendant de longues années, les épiciers furent les exécuteurs-
nés d'une mullitude de bouquins de toute époque. Le Dictionnaire
de Moreri, l'Encyclopédie, l'Histoire de Paris de Félibien et cent
autres, leur i'urcnt livrés à raison de 20 à 25 c. la livre ; tout était
sacrifié, texte et gravures. Depuis 5 à 6 ans il y a progrès : l'épi-
cier mieux avisé met à part les estampes. Bientôt, trouvant plus de
l)énéfice à conserver le tout, il fera un peu de bouquincrie et le ra-
vage aura son terme. Je rencontrai, en 1844, à rai.^on d'uu liard
pièce, chez un épicier de la Cité , toutes les estampes sur bois qui
ornent l'entrée de Charles IX à Paris. Une heure avant, le livre
complet valait bien une vingtaine de francs. Il avait fourni trente
cornets, plus ou moins, et les images avaient produit cinq à six
sous !
Heureux encore les lillérateursdu temps passé, si l'épicerie seule
.se fut lendue coupable, à son insu, d'un pareil vandalisme! Mais
])liis tl'uu libraire, parmi ceux qui passent pour les plus instruits,
ont agi, à l'égard des livres, avec un pareil sans-fat;on ; mais plus
d'un iconophile distingué, sous prétexte de l'intérêt prétendu de sa
collection, s'est rendu complice de ces allentats sans excuse. On
trouve chaque ]oin-, dans le commerce et chez des amateurs, des
portraits, des plans, des armoirie^iî, etc., arrachés à des ouvrages
plus ou moins rares, dont ils complétaient le texte.
El, ppur être sincère, je Icrai ici le pénible aveu de mes vieux
péchés en ce genre ; j'eus aus.si la faiblesse de sacrifier aux besoins
(1) Sous Louis XIV encore, les récits de voyages et les livres de receltes
renfermaient des absurdités semblables. On s'en convaincra eu lisant les
voyages de Montconis, vers ICCm
DESTKUCTION DES ANC. LIVRES A FIGURES. 2!ô
de ma collection naissante des exemplaires d'ouvrages complets et
Lien portants ; ces livres étant alors assez communs, je regardais
comme œuvre méritoire de détruire des pages insipides, après avoir
sauvé les vignettes. Aujourd'hui, revenu de mon vandalisme, je
reconnais qu'à chacjue sacrifice de ce genre, il s'élève toujours un
cri de la conscience dans l'Ame du véritable bibliophile, immolàt>ii
un livre à la plus utile collection. Je ne réserve plus un pareil trai-
tement qu'à des exemplaires incomplets ou gàlés sans remède. Je
souhaite cpic tous les amateurs imitent mes scrupules : en vain ils
objecteront que, s'ils détruisent d'un côté, ils édifient de l'autre;
les conséquences de leur système étant, en définitive, la ruine des
bibliothèques, je leur leiuse toute absolution. Tant qu'ils réuniront
des pièces éparses ou éditées isolément, ils joueront un rôle de
conservateurs, mais jamais quand ils détacheront des pièces qui
i'oiit partie d'un ensemble.
Ainsi , chaque jour des iconomanes sans remords détruisent des
livres à tort et à travers , soiis mêaie destiner leurs tristes débris à
une œuvre intéressante ; chaque année voit périr, par centaines, des
volumes dont le seul tort est une apparence sordide , une reliure en
haillons. Mais il y a plus : l'excellent état de l'exemplaire, la ra-
reté et la belle conservation de la reliure, le mérite intrinsèque du
texte ; toutes ces qualités réunies viennent échouer quelquefois
contre l'acharnement d'un vandale endurci ; et ce délit sans cir-
constances atténuantes est plus commun qu'on ne pense. Quel juge
peut le châtier? aucun. Espérons pourtant que la réprobation des
vrais amateurs, et surtout que l'élévation des prix mettront un
terme à ces scandaleux ravages.
L'intérêt mercantile est malheureusement quelquefois inhérent
au morcellement et à la destruction de certains livres. J'ai vu des ou-
vrages à figures invendables à 3 fr. , à l'état complet ; isolées, les vi-
gnettes produisaient le double ou le triple. Un exemple : un libraire
possédait en 1 844 un exenq)laire des Profils des villes de France,
jjar Tassin, dont il ne pouvait tirer 12 Ir. Alors il s'avisa de
disloquer ses deux tomes, et d'isoler chaque province; or, comme
2ir. DKSTRUCTION DKS AiNC LIVKES A MGUUES.
alors on faisait des rcclicrchcs sur chaf|ue province , le livre aiiui
divisé donna, en vente publique, un résultat de 150 fr.
Quelques confrères, alléchés par un succès qui n'était qu'une eï-
ccption, dépecèrent ainsi quelques ouvrages, entre autres les An-
tiquités nationales de Millin ; mais le résultat de la spéculation fut
peu lucratif, fort heureusetnenl pour les j)roduits de notie an-
cienne librairie (1).
Les amateurs qui suivent les ventes ont dû le rem.'»rquer ainsi
que moi : les exemplaires bien complets d'ouvrages à figures sont
rares aujourd'hui. Malheur surtout aux bouquins trop compactes!
Outre que leur papier de large format tente l'épicerie, observons
qne leur dimension est rarement en harmonie avec nos corps de
bihliothè([tie, étroits comuie nos appartements; ]C devrais ajouter
comme... les idées d'un grand nombre d'acheteurs de livres. Le
joi:r où les gros volumes reprendront faveur et seront payés cher ;
le jour enfin où l'on ne craindra plus de se gêner pour loger un
ami sur, en ce inonde, je veux dire une bibliothèque, ce ]our-là,
seulement, on pourra regaider les vieux in-folios comme sauvés.
En résumé, riconomanie et la spéculation du commerce de dé-
tail ont tué peut-être autant de bons livres (jue les révolutions, les
rats, les vers, les incendies et les injures du temps ; car ces der-
nières sources de destruction sont passagères, intermittentes; mais
les deux premières sont perpétuelles.
Il arrive parfois que des livres dépouillés de leurs estampes ont
le bonheur de les recouvrer. Le hasard m'a procuré plus d'une oc-
casion de faire des restitutions de ce genre, en expiation de mes
l'avages passés. Mais il est des bou([uins si détériorés ou si nuls sous
tous les rapports, que ce serait temps perdu que de cliercher à les
recompléter. Que leur destinée s'accomplisse !
(1) Je ne pense pas que le même gaspillage ait lieu ehcz les Allemands ou
les Anglais, nations, je le répète, oii domine le goût de la conservation. Hors
(le chez eux seulem', les touristes anglais ont la manie de gaspiller. Toutt*s les
fois (jue, dans mes voyages en Italie on en .\llemagne. je m indignais à la
vue de sculptures nniUlécs, ou me ré|iondail toujours ; C'est un Anglais.
(letle manie qu'ont les touristes de rapporter des souvenirs , sera-t-elle in-
curable chez un peuple si judicieux ?
COLLECT. d'estampes PRIVEES ET PL BI.lQ. -217
5. — Des collections d'estampes privées et publiques.
Nous avons vu le peu de ressources qui restent aux collection-
neurs, en ce temps de stérilité où les recherches sont si pénibles et
les bonnes trouvailles si coûteuses. Plaignons surtout l'amateur, ri-
che de bon t;oiit, mais pauvre d'espèces ! Ou plutôt ne le plaignons
pas, car il a, au fond, tout autant de plaisir, au moins, que les
grands possesseurs. Ces dcrnicjs, blasés par la facilité d'acheter à
tout prix, ne jouissent guèie que de leurs dernières acquisitions.
Comme il arrive aux riches en tout genre, leur joie est incomplète,
parce qu'elle est trop divisée. Leur modeste rival, au contraire,
borné à une dépense limitée, concentre toute son affection sur son
petit trésor et en savoure bien plus vivement la possession. Sur-
vienne un incendie ; il s'agit pour lui tout sunplcnient de décrocher
une douzaine de cailres, d'emporter quel(|ues cartons et une tren-
taine de volumes.
Mais, pour considérer de haut les collections, sans avoir égard
aux collecteurs, je dirai (|ue les plus vastes sont les plus utiles, peut-
être même les seules utiles. Malgré l'intérêt que m'inspire l'im-
puissance pécuniaire d'un savant peu fortuné, je ne puis qu'ap-
prouver ici le cumul , et je me déclare , sur ce point , partisan du
système aristocratique. Les petits recueils occasionnent dans les arts
l'inconvénient qui résulte de l'extrême morcellement des terres ; il
est donc à souhaiter qu'ils aboutissent, en définitive, à compléter
les grands.
L'esprit collectif est l'unique remède à la dispersion de milliers
d'estampes rares et curieuses, qui, n'ayant point pour égide le nom
d'un graveur célèbre, ne peuvent acquérir qu'une valeur relative,
au moyeu de leur annexion à d'autres pièces du même genre, d'où
résulte un ensemble, un système plein d'intérêt. Tout est sii|(t à
recueils : images de piété, costumes, portraits, faits historiques, in-
ventions industi'ielles, jeux, iiumismati(|ue, fêtes, blasons, carica-
'tures, théâtre, adresses de marchands , etc. Toutes ces images,
218 COLLKCT. d'estampes PHIVÉES ET l'LBLIQ.
perdues à l'état d'isolcincrit, s'entre- rommuniqucnt une valeur
réelle.
Je regarde donc la gravure comme appelée, ainsi que la typo-
graphie et les médailles, à apporter son contingent aux recherches
arti.siiques ou scientifiques de toute nature. Les plus chétives pro-
ductions du burin acquièrent, par ce moyen, un rùle important.
Malheureusement, aujourd'hui les estampes médiocres, hase de ces
recueils spéciaux, sont rares et difficiles à rassembler, parce (jue
trop de collecteurs particuliers s'en arrachent les débris.
Que peut être, considérée isolement, chaque pierre du Louvre?
Un cube de matière calcaire, rien de plus ; mais, incorporée à la
masse, cette pierre, nulle en elle-même comme un zéro sans chiffre
précédent, conliibue à former un monument admirable.
Ce que je dis de l'isolcuicul de ch.ique pièce, on peut le dire de
l'isolement de chaque collection privée; aussi, je souhaite ardem-
ment qu'un jour chacune d'elles vienne se fondre dans nos collec-
tions publiques.
Celui qui ambitionné l'honneur de mériter le titre d'iconophile
judicieux, ne doit admettre dans ses collections que des pièces
vraiment remarquables sous le rapport de l'art ou de la curiosité.
Son rôle de conservateur a une vérible importance, car toute col-
lection bien entendue est une sorte de monument. Là, chaque
estampe peut devenir précieuse si elle forme un anneau indispen-
sable ; mais l'ordre est la condition essentielle. Les recueils spéciaux
sont d'ordinaire les plus curieux, parce ([uun cercle rétréci permet
à l'amateur de bien étudier une spécialité, tandis qu'une colleclion
trop générale est presque toujoius mal oidoniico et iuoom|>lètc ;
aussi finit-elle tôt ou tard par être dispersée, ou bien, si elle de-
meure en son entier, cst-ellc d'une utilité bien secondaire.
Un amateur qui rassemblerait uniquement des portraits de cente-
naires ou de médecins, etc., ou même une builc non interrompue
d'imaj^es ilu bœul gras, lôrmerail, à mon avis, un recueil plus cu-
rieux (ju un amas confus de toutes sortes d estampes, bonnes et
mauvaises.
Les gens du monde se moquent assez léi^èreineiil des collecteurs
COLLECT. D'KSTAMPKS I>IUVl':ii:S KT l'L'BLIQ. '219
Cl les confondent volontiers avec les iconomanes; c'est faute de
connaître leur lint. La Hniycre, inlcrprclc do l'opinion publique de
son siècle, voyait une manie, un travers, rien de plus, dans la
passion pour les estampes. Je citerai son chapitre xui, intitulé : De
la Mode.
« Voulez vous, dit Démocède, voir racs estampes? »> Et bientôt il
les étale et vous les montre. Vous en rencontrez une qui n'est ni
noire, ni nette, ni dessinée, et d'ailleurs moins propre à être gardée
dans un cabinet qu'à tapisser, un jour de fête, le Petit-Pont ou la
rue Neuve. 11 convient qu'elle est mal gravée, plus mal dessinée;
mais il assure qu'elle est d'un Italien qui a travaillé peu, et qu'elle
n'a presque pas été tirée ; que c'est la seule (|ui soit en France, de
ce dessin ; qu'il l'a achetée très-cher, et qu'il ne la changeroit pas
pour ce qu'il y a de meilleur. »
L'illustre ciitique, qui peut-être ne comprenait pas l'iconophilc ,
raille l'iconomane avec esprit et j'ajouterai, avec raison, si la gra-
vure en question ne se lie pas à un système de collection bien or-
donné.
Certaines gens dépourvus de goût accunmlcnt, sans ordre et sans
choix, des masses d'estampes. On peut comparer cet assemblage
hétérogène à un tas de pierres bien équarrics et de moellons, jetés
pcle-mêle les uns sur les autres. Le vrai mérite n'est pas d'en-
tasser, mais de ranger avec discernement ; alors on élève un utile
édifice : les vieilles estampes comme les anciens livres ne doivent
pas s'employer autrement.
J'ai rencontré, dans les cartons du commerce, des centaines d'es-
tampes qui toutes, sans distinction de mérite, avaient été rognées
bien au delà de la ligne d'encadrement. Trois ou (piatre amateurs
de cette force vaudraient bien un incendie. On m'a cité un biblio-
maned'outrc-mer, qui sciait en deux les livres, même les plus rares,
lorsqu'ils dépassaient en hautcm- la limite de l'in-S"*. J'ai vu une de
.SCS malheureuses victimes : c'était la Description de Paris ^ de Li-
caillc, in Iblio de 1714!
Autre idée d'un iconomane bizarre! Jai rencontré un volume
provenant de sa collcclicn. C'était un assemblage d'estampes en
5*20 c:oLLF.r.T. d'kstampks trivkks i:t punr.io.
tout genre, iiilciessnutcs ou tout à fait nulles ; les cnAcloppes de
bonbons pouvaient y figurer à coté des nielles ! Ij\ condition d'ad-
mission était la forme ronde, et la dimension devait être telle qu'il
en tînt juste cinq à chaque feuillet; une à chaque coin et une au
milieu. La circonférence ne devait jamais dépasser celle de certaine
tabatière. Heureux le marchand, possesseur d'une pièce nouvelle
qui s'accordât strictement avec le patron adopté ! Tl était siir de
vendre à bon prix. La forme ovale était parfois tolérée, mais uni-
quement comme pièce de milieu ; le icmllct alors figurait assez
bien la disposition d'un service d'entrcmcls. Bien entendu, la meil-
leure gravure de forme carrée n'avait aucune valeur. Cet homme
devait estimer singulièrement les assipttp^ à lilliogr.iphios !
On conçoit que de pareils fous ne peuvent que faire contraste
avec ces iconophiles assidus et éclairés, occupés sans cesse à former
une chaîne précieuse qui relie entre eux les souvenirs de l'art et
de riiistoirc.
Mais, quel que soit tout lo mérite d'une collection particulière,
elle sera toujours si loin d'être complète, qu'elle me semble n'avoir
en elle-même qu'une bien faible utilité, si elle n'aboutit, en défini-
tive , à grossir les collections publiques. Quel immense avantage
retirerait le Cabinet d'estampes de la Bibliothèque nationale, d'une
fusion générale de toutes les collections spéciales faites par des
amateurs distingués! Elle y trouverait de quoi compléter toutes ses
divisions. Ce serait un vaste réservoir, un océan, qu'alimenteraient,
comme autant de fleuves, ces recneils particuliers, formés eux-
mêmes de feuilles isolées échappées miraculeusement à la destruc-
tion. Le Cabinet de la Bibliothèque s'est ainsi formé primitive-
ment, grâce à des legs nombreux ou à des achats de collections
ducs aux recherches de savants tels que l'abbé de IMarollcs, Tcvrct
de Fonteltc, Gagnièrcs et autres. Grâce à cet arsenal de toutes les
connaissances humaines, les ornemanistes, les peintres, les gra-
veurs, les arrhileetcs , les inventeurs, les historiens et autres gens
(le lettres, trouvent sur-le-champ un faisceau de lumières sur l'objet
de leurs études. C'est un vrai trésor iialioii.d (jiic le (iouvenuiiaiit
ne saurait trop protéger.
COLLECT. d'estampes PRIVliES ET PLDLIQ. 221
La condition indispensable du bon emploi d'une colleclion d'es-
lanipcs, c'est, on le comprend, une diioclion habile; sinou , tous
les cléments (.l'une œuvre immense et i;randiosc n'aboutiraient qu'à
un amas brut , à un cncombicment de papier.
Je trouve ici l'occasion de donner à INI. Diichcsnc aîné, directeur
actuel du Cabinet des Estampes, tous les éloges qu'il mérite de la
part des savants et des artistes : il a parfaitement compris son
poste et sa mission. Toujours attentif à utiliser les masses d'estampes
qui lui pleuvent de toutes parts, il en forme des collections plus ou
moins utiles, et trouve moyen de classer convenablement des my-
riades d'images destinées, par leur nature même, à l'existence la
plus épliémère. Tl en est pourtant qu'd ne pourra jamais utiliser :
telles sont les enveloppes de sucre de pounue et autres productions
qui fournissent leur inepte contingent à la loi du dépôt. A quoi se-
ront-elles jamais bonnes? Formerait-on jamais, avec des devises de
mirliton, un recueil de poésies nationales?
C'est surtout le dépouillement d'un chaos énorme de vieilles
estampes sans valeur artistique , mais non sans intérêt, qui a fourni
à la sagacité de M. Duchesne l'occasion de créer, c'est le mot, des
recueils d'une incontestable utilité. Ranger toutes ces pièces par
ordre de graveurs, c'eût été le plus mauvais tour joue au bon goi*it
public; M. Duchesne s'est donc attaché uniquement au sujet de
ces estampes, et il en a tiré des suites de portraits, de vues de villes,
de légendes religieuses, de modes, de peintures de mœurs, d'orne-
mentation, d'histoire naturelle, de cérémonies joyeuses ou funè-
bres, etc. Partout un ordre admirable, et c'est l'ordre qui est ici la
création. Il y a même des recueils d'obscénités, recueils dont (soit
dit en passant) la combustion me semblerait un acte radical de
moralité publique , à moins qu'il ne s'y rattachât un intérêt
véritablement archéologique, comme à l'ouvrage de M. Famin, sur
le Cabinet secret du roi de Naplcs (1). Je n'ai qu'un reproche à
(1) Voir, dans le Bulletin des Artf; du 10 lév. 1848, celle opinion plus
développée dans nion article Des obscdnitt's archéologiques , cl l'avis con-
Iraire exprimé par M. Paul Lacroix, judicieux rédacteur de ce journal
222 COLLKCT. D'ESTAMPES PRIVEES ET PUBLIQ.
Taire aux ingénieuses comhinnisonsde M. Duchcsnc. Pourquoi avoir
intercalé dans la collection historique si précieuse de Fevret de
Fonletle une multitude de compositions modernes , destinées à
courir les foires et à parer les murs des plus mesquines auberges?
Fevret tenait , autant que possible , à ne rassembler, sur chaque
époque de l'histoire de France que des gravures du temps (1) :
pourquoi surcharger son recueil, par exemple, d'une foule d'images
relatives à Henri IV, et fondées sur des faits controuvés , sur des
anecdotes qui, pour être populaires, n'en sont pas moins d'inven-
tion moderne? Ces costumes niais et pleins d'anachronismes parais-
sent des bouffonneries à côté des représentations naïves et piquantes
sorties des presses contemporaines. Un jour, ce système continuant,
la collection finira par être étouffée sous une masse d'absurdes
images , comme le bon grain sous l'ivraie (2').
Il est des gravures qu'il faudrait nécessairement empiler, avec
un certain ordre pourtant, dans d'immenses greniers, d'où l'on
pourrait, au besoin, les exhumer dans quelques siècles. Quant à
celles qui offrent le mérite de l'art ou un peu de curiosité, en un
genre quelconque, on les incorporeiait aux grandes collections. Il
existe et il se produit chaque jour des milliers de portraits de fan-
taisie, de paysages sans perspective, d'animaux ridicules, de fleurs,
de têtes d'étude, etc., toutes choses propres à anuiser les enfants,
et qui ne devraient pas reposer sous le même toit que les produits
remarquables de nos artistes ou de nos archéologues. Tout cela de-
vrait être exclu, ou sinon, dans un demi-siècle, la Bibliothèque ne
sera point assez vaste pour contenir tant de papier noirci.
[i) Fevret avait la malheureuse manie de couper de belles pièces historiq.
pour les encadrer dans de mauvaises bordures de son temps. 11 tronquait
sans pitié tous les almanachs, afin qu ils tinssent moins de place.
(2) La réflexion m'amène à adoucir cette critique Ou conçoit lembarras
d'un conservateur obligé, par ses fonctions, de classer tous les produits
modernes. Il est des lithographies fort médiocres qui ont pour base des ren-
seignements inédits. Or, M. Duchosne na pas, comme un iconophile indé-
pendant, le loisir de vérifier cl déjuger ce qu'il doit exclure. Il classe, en
attendant mieux. (Note extraite de ma Lettre ou billiophiU' Jacob, aur h
Cabinet des Eitainpes, annexée au n" du Bulletin des Arts du 10 janv 18-i8 )
COLLECT. D'lîSTAMPES PRIVEES ET PUBI.IQ. 223
Revenons an niéntc de M. Dnchesne. Un des recueils .[ni lui
font le pins d'iionncnr, c'est ceini de la topographie française,
rangée par ordre de dcparlenicnls. Cette collection a été, particu-
lièreinenl pour moi , la source des pins agréables occupations et la
l)asc d'études sérieuses et positives. Sans cet arsenal de l'enseigne-
nients bien classés, ]'aurais à jamais ignoré le haut intérêt que peut
offrir l'imagerie pour l'histoire d'une ville ou d'une province, sur-
tout en ce qui concerne des monnmcnls qui ne sont plus. Que de
souvenirs viennent se grouper autour de ces y;o/'/raîYs d'abbayes
et de palais, célèbres dans nos annales et maintenant effacés du sol !
Quel utile point de départ pour l'étude du passé ! Ou plutôt c'est
une nouvelle route, un nouveau foyer de lumière qui sert de com-
plément aux recueils des portraits historiques, des médailles et des
anciens chroniqueurs de notre nation.
Je n'ai plus ici qu'un souhait à exprimer, c'est que notre ingé-
nieux et zélé conservateur des Estampes serve de modèle à ses suc-
cesseurs. Vienne à sa place un iconophile préoccupé exclusivement
de rétude et du classement des estampes d'art, les recueils de notre
vieille imagerie cessant alors de s'enrichir, cette source de recher-
ches archéologiques sera tarie.
Voici, en résumé, les qualités qui doivent, à mon idée, consti-
tuer un bon conservateur du Cabinet des Estampes : connaissances en
fait d'art et d'archéologie ; savante appréciation de lintérct qu'offre
le sujet d'une estampe; habileté dans la classification. Ajouterai-je
une autre condition? celle qu'il ne possédera point de collection
pour lui-même. La préoccupation qu'un goût personnel et un tra-
vail privé imposent aux préposés des établissements publics, leur
dérobe un temps qu'ils doivent au public et paralyse leur zèle à
seconder de leurs lumières les travaux des savants et des ar-
chéologues.
Au département des Manuscrits, comme aux Imprimés , il existe
un usage inouï, je veux parler du prêt à domicile des plus précieux
monuments. Passe encore pour les imprimés, bien qu'il y en ait
d'uniques. Mais des pièces originales! des minutes! comme on dit
chez les notaires. Outre le risque des prêts à fonds perdu , il y a
224 i,F.Gs d'f.stvmprs, échanges, f.tc.
cet .ibtis tiTS-giavc, (|nc le temps du pirl est, pour ainsi dire, illi-
mité. Ainsi, tel particulier gardera chez lui indéfiniment , pour les
étudier à loisir et peut-être pour ne les étudier jamais, des livres
rares qui appartiennent à tous, que chacun a le droit de consulter
clia(]uc pur. A quoi bon tant de précautions relatives à la sur-
veillance de notre Bibliothèque, si un individu a le droit d'en con-
fisquer les plus inlcressautes parties? Les travailleurs, quel que
soit leur rang ou leur qualité, ne peuvent-ils se donner la peine do
venir personnellement consulter les originaux dans une salle bien
chauffée et bien close?
Heureusement, la section des Estampes n'a pas admis ce péril-
leux système de prêt à domicile, qui offre tant de chances contraires
et fatales aux intérêts de la première Bibliothèque du monde. Il y
a, en certains lieux du palais Mazarin , bien des abus, bien du dés-
ordre. La conservation , la sécurité et l'utilisation de cet admirable
dépôt universel, exigeraient plus d'un nouveau règlement. Je con-
sacrerai à ce sujet mes derniers chapitres.
6. — Ses legs faits au Cabinet des Estampes. — Échanges
internationaux. — Fusion des bibliothèques de Paris.
Le Cabinet des Estampes, en dehors des subventions ministé-
rielles , s'enrichit de temps à autre d'anciennes pièces antérieures
à la loi du dépôt , grâce à des legs ou à des dons volontaires. Tout
collectionneur érudit aspire à laisser après lui quelques traces de
ses travaux. Il redoute surtout la dispersion posthume de ses re-
cueils, ce résume des recherches de toute sa vie; et c'est pour pré-
venir cette chance que ])lus d'un iconophile a légué ou même of-
fert, des son vivant, sa collection à la Bibliothèque nationale.
Je conseille à qiii ne peut être généreux envers la nation , sans
léser de chers intérêts de famille, de lui léguer au moins quelques
pièces, qu'il saurait devoir combler des lacunes iniporlantes, ou
de les coter à un prix assez raisonnable pour que la nation nlu'sitc
point à les acquérir. L'exenqilede M. Di.soinmerard est bon à suivre.
LEGS D'KSTAMPHS, ÉCHANGES, ETC. 225
Des iconopliilcs opulents ont fait quelquefois à la Bibliotlicquc
«les présents d'une valeur inq)orlaute, mais je ne saclic pas fju'au-
cun ait eu ridée de lui léi^uer <piel(|ucs dizaines de mille francs
ilestinés à l'acquisition de tel ou tel gcinc tic pièces dont il désire-
rait voir le recueil se compléter. Ce seiait pourtant pour un riche
amateur une libéralité bien entendue, (juc |c nommerais volontiers
patriotisme artistique.
Le directeur du Gibiuet des estampes sait mieux que tout autre
quelles pièces rares manquent à nos collections; mais le défaut de
fonds le met, le plus souvent, dans la nécessité, quand elles se
présentent dans les ventes, de les laisser passer entre des mains
étrangères, après une lutte que les amateurs présents accusent tou-
jours de mollesse. Une réserve pécuniaire imposante pourrait seule
lui fournir le moyen de ne plus manquer les belles orc:)sions.
Le plus pressé , à mon idée, serait le complètement de l'école
française \ mais la question a , pour messieurs les conservateurs,
une autre face; ainsi, par orgueil national, ils préféreront une
pièce rarissime d'un graveur étranger à un chef-d'œuvre français ;
ils seront fiers de pouvoir dire à une bibliothèque allemande :
Nous possédons de votre plus célèbre artiste un chef-d'œuvre qu'on
ne peut voir qu'à Paris.
La plupart des legs en nature, faits à la BiJjîiothèqiie, la sur-
chargent d'une masse de doubles. Les légateurs ont presque tou-
jours l'étroit amour-propre de mettre à l'olïiande de leur collec-
tion la condition inviolable, qu'elle restera intacte et portera leur
nom. Cette clause est un obstacle à la lormation d'une iconofhèque
vraiment monumentale ; mieux vaudrait léguer deux ou trois
pièces rares et isolées qu'une suite (rin-Ii)lins indivisibles. Si ceux
du maïquis d'Uxcllcs, par exemple , au lieu de Ibrmcr classe à
part, étaient incorporés aux diverses collections générales, ces der-
nières gagneraient beaucoup plus que les autres ne perdraient au
démembrement. Les plus vastes recueils doivent être le noyau au-
loiu duquel se groupent ceux de moindre iiii|)ortaiice ; ainsi celui
de Fevict de roulettes e.^l en dioil d aliM.nliei tous eeii\ du n.ènie
I.)
226 LEGS d'f.stampfs, Éch-vngks, ktc
genre (1). C'est en ce sens qii'agil lonioiirs M. Duchcsne quaiul il
n'a pas les mains liées.
Uo legs pur et simple peut Jonc seul enricliir cfTicaceracnl la
l>iI)liotl)èi|ue. Ensuite, pour cucourai^er ces sacrifices volontaires,
et donner satisfaction à l'auiour-propre posthume des li'j^atours,
je crois qu'il serait juste qu'on rappelât leur olfrande et leur nom
au bas de chacune de leurs pièces incorporées aux iTcueils généraiix.
Notre dépôt national peut encore s'enrichir- par voie d échanges,
soit avec des particuliers (ce qui a lieu trop rarement), soit avec
les bibliothèques des déparlements ou des États voisins. Mais no-
tons qu'il ne peut guère donner en échange que des épreuves tri-
ples. 11 existe pour le classement des estampes un système qui né-
cessite l'emploi des doubles. Il faut compléter les œuvres des
graveurs d'abord, ensuite les recueils par ordre de sujets (2) ; ainsi
telle pièce de Nanteuil doit figurer dans l'œuvre de ce graveur, et
une seconde épreuve dans la suite des portraits. Il y a aussi des
doubles qui sont tels en apparence, mais offrent, après examen, des
différences nol.djles. On les regarde avec raison comme les com-
pléments indispensables d'un œuvre ; ainsi la Tentation de S. An-
toine, par Callot, présentant 5 ou 6 états diûérenls, doit figurer-
autajit de fois dans le recueil ; il en résulte des points de compa-
raison fort utiles peur l'élude des anciens graveurs.
Toutes ces obligations strictement remplies, il peut rester en-
core des épreuves iiiutdes (à moins qu'on n'aduicltc la nécessité de
doubles recueils destinés à remplacer, par la suite, ceux d'aujour-
d'hui, qu'aurait anéantis un trop fréquent usage). C'est a>TC ces
pièces que le directeur peut être autorisé à faire des échaBgcs,^ mais
jusqu'ici ce système n'a pas été pratiqué en grand.
Les échanges entre particuliers, malgré l'avantage i;éçipiioq.uc
qu'ils onrent aux parties conti'actanies, sont assez rares. La plu-
(1) J'en excepterai un recueil trop vaste et trop savamment classé, pour
«Invûir ("tre obsorbJ, si jamais il appartenoit à la Bibliothèque : la rollcc'.ion
Hennin mériterait l'honnour (1(> l'isolomont.
[2,] Il faut aussi compKtor loeuvrc i\u maUrc, (•'flst>-.'*-dire ihi ppintrt» qui
u compost le sujet roproiluit par l eslanipc
LEGS D'KSTAMPES, ÉCHANGES, ETC. 257
part (les àiiialeius sont tou|oiir.s imlccis, sans doute parce que les
ohjcts d'art et de caprice n'ont jamais de prix fixe qui serve de
point de départ. C'est ce prix relatif qu'il s'agirait d'abord de ré-
tçler de part et d'antre. Un m.Trchand-collcctionneur tenta, en 1844,
d'établir, en .son domicile (île Saint-Louis) , un î^stcrae d'échange
qui consistait en un dépôt de pièces portant chacune un prix d'es-
time. 11 mettait les iconophiles en rapport, se réservant, si un
écbaiige avait lieu, «h léger bénéfice. Je possède encore le ptospec'tbs
de l'entreprise qui n'a point réussi, par suite, je le répète, dé l'in-
décision des amateurs. Peut-être y aurait-il moyen de trouver une
combinaison plus j^raticaMe ; mais j'ai hâte d'aborder un système
d'échange étjfbli sur inie xàsit échelle, et capable de produire de
iirands résultats.
Il existe, dans Certaines bibliothèques déparlcniéntales, des im-
primés, des manuscrits et des estampes si rarement consultés,
((u'on pourrait dire an bibliothécaire, comme à l'avare de la fable,
Mettez une pierre à la place, etc. Un échange de ces tréâors im-
productifs contre vtn nombre é<!jnivalent de livres' usuels, •'itiïes à
tous, n'offrirait-il pas aux deux parties un avaritage i'ncôrites^a'^fc?
On a déjà mis à exécution des projets de ce genre, mais ils sont
aujourd'hui difficiles à idéaliser. Les petites villes sont en général
mefianïes pà»» ighoraBet^.- Les' éonseils municipaux disent : on nous
demande de l'or pour du |Slômb. Mais si le plomb, après tout, peut
servir mieux que le métal de luxe, si le poids qu'on accorde est
proportionné, il ne peut y avoir que sa<isfactiot» récipro'qiié'. Si fc
pauvre cnltr^àfeur refusait de saCt^ifier uVic pièce d'or pour acl'i'éler
urte charrue, souis prétexte qu'on rie Itii donne que du fer en retour,
où en serait sa moisson ?
Il y aurait à tenter des transacliorts plus importantes. Je xt\\\
parler d'échanges internationaux.
Je m'étonne que des échanges de livres rares ne se soient pas
établis depuis longtemps entre les bibliotîièqués eui'opcennes. Est-ce
chose inexécutable? Je ne le pense pas. J'ai vu à Bruxelles plusieurs'
manuscrits fort intéressants pour la France. On m'assurait qïic le
ministère en auloriserait volontiers l'échange, si l'on offrait en re-
2Q8 LEGS DRSTAMPF.S, KCHANGES, V.TC.
tour dos in.iunsciits pirriciix pour la lklp;ii|iK'. J'ai vu ;i D^c^(le un
traité cii français sur les ccréinonies usitées à Paris pour les touf-
uois sous Louis XIÏ, éaiture gothi(|uc avec 35 miniatures fort cu-
rieuses. La Lihliothcque de Vienuc possède plusieurs manuscrits
sur la France, entre autres : Ludovici XJIia Gcnnam ingressns,
1502-, un recueil de lettres écrites en latin, au Sujet de Jeanne
d'Arc, et qui sont peut-être contemporaines ; enfin une collection
très nombreuse d'anciens almanaclis des 17* et 18" siècles fvoy.
page 68). Il existe à la hil)l)olliè(|ue Bodieiennc, à Oxford, une
suite, aujourd'hui assez connue, de 15 vol. in-folio, contenant des
dessins de tombes et de couvents de France, exécutes vers la fin
du 17' siècle par les soins du chevalier de Gaignières ; ce recueil,
provenant de la collection de l'antiquaire Gough, est sorti de
France (peut-être de notre ])il)liothè(juc !), je ne sais à quelle éporpie
ni en quelles circonstances (1). Enfin, en pai'courant le catalogiic
lalin do Ilœnel, on y verra signalés de nombreux manuscrits his-
toriques français, dispersés en pays étrangers.
Voilà des documenta nationaux qui peuvent cire poiu' notre Bi-
bliothèque des sujets d'échanges ; mais il faudrait pour les obtenir
qu'elle fît, à son tour, des sacrifices du mvrnc genre. Malheureuse-
ment la diplomatie de nos bibhothécaires se reluserait à de telles
combinaisons. « Il faut, me disait un jour l'un d'eux, que l'étranger
nous envie quehjuc chose, et soit attiré dans la capitale par la re-
nommée de nos trésors artistiques ; notre bibliothè(jue, autrement,
perdrait toute sou importance. » Tout on reconnaissant le côté po-
lili(|ue de la question , je n'en regrette pas moins notre livre de
tournois, nos almanachs historiques et ces tombeaux français inhu-
més dans luie bibliothèque dOxford. Il m'a toujouis semblé que des
échanges opéreraient des merveilles ; mais puisqu'il y a dos consi-
(I) On y compte (selon une nolico envoyée de Londres à M. Polliier, bi-
bliothécaire de Rouen) 170 tombeaux de rois, reines et princes du sang; sur
Notre-Dame, 158 pièces; sur les diverses épliscs de Paris, 520 pièces . ctr
On voit, à la même bibliothi'que, des recueils d'armoiries françaises et autres
dfssins curieux
LEGS D'F.STAiMPES, ^,(:llV^GKS, KTC. 229
lîcialions plus élevées, je n'insiste pins, car ce serait oncouiu- le re-
proche d'être trop préoccupé île mes £^oûts personnels.
Que notre Bibliothè<p;c s'enrichisse donc, si clic pcnt, sans en-
richir à son tonr ses rivales ! La guerre est un moyen. Napoléon
avait ainsi rendu notre musée incomparable, sans sacrifice récipro-
que ; mais la victoire est une chance passagère, et le inonde sait le
reste. L'Apollon du Belvédère a repris le chemin du Vatican, et la
Vénns de INÎédicis celui de Florence.
Autre projet dont la réalisation ferait la joie des érudits.
Pourquoi ne verrait-on pas un jour s'opérer un remaniement
complet, ou plutôt une fusion des bibliothèques publiques de la ca-
pitale? Quelle opération grandiose que celle qui réunirait à la Bi-
bliothèque par excellence tout ce que ses sœurs renferment d'ori-
ginaux en tout genre ! Les auti-cs ne seraient plus alors que d'utiles
succursales, sans compter les recueils de divers établissements, tels
que le Jardin des Plantes, l'Ecole de médecine, la Sorbonne, etc.
Chacune d'elles offrirait surtout les livres spéciaux au quartier de
Paris qui la posséderait. La bibliothèque S'^-Geneviève contiendrait
des ouvrages classiques, des traités de juiisprudence, de théologie,
de sciences physiques, de médecine, etc. La biblioth. Mazarine, sise
au quartier de l'architecture et des beaux-arts, aurait en grand
nombre les ouvrages en ce genre. G;s deux succursales de la rive
gauche conserveraient, en outre, une grande partie de leurs livres
historiques et autres; mais on en distrairait les pièces uniques ou
rarissimes, en fait d'imprimés, d'estampes et de manuscrits. On
traiterait de même la bibliothèipic de l'IIôtel-de-Ville ; on lui lais-
serait tous les livres usuels, on augmenterait sa collection, d'ou-
vrages qui lui manqueraient sur le département de la Seine ; et
ses manuscrits ou imprimés uniques iraient grossir les trésors de la
bibliothèque-mère qui n'aurait, en fait de pièces originales, aucune
rivale, sinon le dépôt de nos archives.
Reste 1.1 bibliothèque de l'Arsenal : je la regarde comme inutile,
sinon pour quelques élèves du collège de Charlemagnc, (jiii vont y
copier les traductions (j'ai passé parla), et je la suppriine net, dût
nie Saint-Louis s'insurger, dussent les ouvriers du faubourg Saint-
230 LEGS DESTAMI'KS, IXIIANGES, E'IC.
Antomc dciccmlrc cil armes pour rcvciicli([utT uii çliihlUseiucul on
ils ne iiicltcnl jamais les pieds.
Il csl de fait qu'isolée dans un qu^ftiçr perdu, elle n'est guère
fré(juenlée, sinon par les écoliers susdits. Ses trésors sont rarement
cpnsultcs, ou le sont par des érudils venus de quartiers éloignés. Ses
iiiauuscrits , ses imprimés uniques q\ ^a collection d'estampes ( la
plus infructueuse de toutes à Pendroi^ qfj elle végète), seraient in-
corpores au dépôt central, et un gr^nc^ nombre de ses livres ser-
virait à combler les lacunes des bi)jliplhè<jues secondaires. Tous
les flianuscrits provenant des anciens recueils des. Céleslins et de
l'abbaye Saint-Victor se tiouvciaicnt dans un air beaucoup plus
sait^. Ce plan de Paris attribué à D^ice?ç€au, et pr«S(|iie unique (v.
p. %4)i qui moisit maintenant soit^ cadre, dans nne stalle Sç^ns (eu,
compléterait la série d'anciens plaii.s formée par M. Duchesne. I^e
laubourg Saint-Antoine dont la bibliotbèque du Conservatoire des.
arts et métiers ferait bien mieux Taflaire, ne s'apercevrait pas le
moins du monde de. ce déplacement. Quant aux rentiers des envi-
rons de la place Royale cl de l'Ile Saint-Louis, ils auraient peu de
chemin à faire pour se rendre à riIotcl-dc-Ville,eu,dans les grandes
occasions, à la bibliothècpic centrale. On dédommagerait le direc-
teur en chef par uue place honorable, et WM. les conservateurs
uaicnt aider leurs coJlvguçs trop surchargés de la rue lltchclieu.
Mais je m'arrête, dans la crainte d'être traité de visionnaire.
Pour réaliser un tel projet, il y aurait trop do susceptibilités à
concilier. Cependant , si un ministre do l'intéricvr , bil»liophilc
érudit ( on voit des /uinistrcs de toute nuance ) , voulait un jour
proposer un tel projet de loi, la métamorphose serait peut-être
bientôt faite. Cornons-nous , en attendant , à des souh-iits pour
l'avenir.
RÉFORME DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE. 231
7. — Be la réforme de la Bibliothèque nationale.
(Mazaviuade, par un frondeur de l'an des barricades I8i8. )
ïl y a juste deux siècles, si j'ai bonne mémoire, que les Parisiens
faisaient des mazarinades , accompagnées de barricades dans les
rues, Paris a religieusement conservé l'usage des barriCadeâ , et les
inui*s crevassés des écuries de Mazarin. Ces m.lsures, malgré un voi-
sinage décoré des noms de Colbert , Richelieu et Louvois, ne rap-
pellent guère la splendeur du grand règne. En ckerchant bien
pourtant on rencontrerait encore, sous ces voûtes délabrées, Un
Mazarin littéraire qui n'a pu s'installer sur un sol tout rempli de
souvenirs ministériels, sans y contracter quelque velléité de pouvoir
absolu, à l'égard de ses subordonnés.
Visitons l'établissement : il mérite, d'une part, notre admiration ;
de l'autre, nos critiques ; car toute médaille a son revers ; deman-
dez plutôt à notre conservateur des antiques.
N'allez pas croire, h ce début, que j'aie le dessein de tomber à
bras raccourci sur le gardien de nos trésors numismatiques. Dormez
en paix , cfiîgies d'Alexandre et de César ! si toutefois le soirvenir
de l'enlèvement nocturne de vos compagnes (il y a de cela quelque
seize ans) vous permet un sommeil tranquille. Restez dans votre
repos de trente siècles, en compagnie du zodiaque de Dciiderah,
vénérables momies ! Je me borne à souhaiter qu'on n'en prépose ja-
mais une à votre garde. C'est au peuple innombrable des imprimés
que s'adresse ma mazarinade.
Je n'ai jamais abordé sans un secret malaise cette longue ga-
lerie éclairée d'unt rang de quinze fenêtres , laquelle ponrrait dis-
puter avec avantage à celle de Jacques Debrosse , le surnom de
Salle des Pas perdus. Là sont de pcriides catalogues semblables
à ces cartes de restaurants qui annoncent cinq cents iLCts déli-
cieux à clioi>ir, taudis ([u'cu réalité ou peut à peine opter entre
une douzaine de plats fort vulgaires.
Il serait difficile de remonter précisément à la source du désordre
23-2 HKFOKMK DK L\ BIBLIOl IIKQL K N.VTIONVI.F.-
(|iii .sV'st impationisc ici ; il dalc (lr|;i de loin. I/a(llii(ticf Mihilf
(Je lecteurs, (jui se sont abattus sur celle masse de livres, a pu
contribuer à le produire ou à l'augnienler ; tuais à coup sûr il y .i
eu de la part de la direction, à une certaine cporpie, une impéri-
tic, qui s'est prolont^ée jusqu'à ce jour : il est temps d'y remédier.
Plus on retarde le rétal)Usscment de l'ordre, plus l'écbeveau s'em-
luouille, et il vient un temps où il faut un bomme introuvable pour
arrêter une anarchie de longue date ; il en est des livres comme
des peuples à gouverner
Je l'avoue , depuis l'averse de réclamations survenues de toute
])art, et malgré le .Mucroît de besognedont ils .sont assaillis, MM. les
employés de tout grade paraissent mettre du zèle à l'ouvrage ;
mais le zèle ne sufïit plus , il tant une révolution complète dans
le système du classcuicnt des livres et du catalogue. Il faut se tirer
de l'affreux chaos qui règne aujourd'hui sous le regard du maître
impuissant à trouver des expédients.
Une des plus urgentes réformes , à mon avis, c'est la suppression
des prêts à domicile. Je souhaite, à ce sujet, que le pillage des
Tuileries, du Palais National et de Ncuilly (février 1848) n'ait
pas cause la ruine de précieux manuscrits que ce système aurait
envoyés là dormir sans fruit, dans quelque armoire blasonnéc. N'en
serait-il point aussi , par hasard, resté quelqu'un au fond de ces
hôtels des ministères qui , depuis février dernier , ont tant de fois
changé de Mazarins ?
La confusion (jui règne au département des imprimés semble
aujoui'd'hui moins affecter les intéressés, préoccupés sans doute
d'idées politiques. ( Après tout , m'objectera-t-on , qu'importe cr
désordre en un teuq)s ou il y en a un peu partout, dans la rue,
dans lindustric, dans les finances?) Quant à moi, je m'en aperçois
tout comme avant \cs événements, vaque mes tiavaux vont toujours
leur train et me ramènent sans cesse à cette pétaudière de la rue
Richelieu.
Chacun a donné son avis sur le catalogue à faire; mais, parla
pliune du citoyen Hnuiot ! ce n'est pas un problème si facile à ré-
soiidie. Cherchons pointant do pioccdé.i positifs. Tout le niouiU
KRIOllMl-; Dl-: I.A liim.lOTlIligUK N.VTIONVLR. "IX'}
s'accordera, je pense, sur mi point, c'est (pi'il laiil tl'aljoril trans-
ciirc exactement tous les titres sur des cartes isolées. Eh Lien !
messieurs, avisez à la chose, fermez boutique s'il est nécessaire,
mais de grâce agissez. Quand vos 200,000 cartes (plus ou moins )
seront prêtes, alors viendra la discussion sur l'ordre à adopter
dans leur classement, afin de procéder à la rédaction du catalogue
général (1).
Si j'étais le Mazarin du lieu, je diviserais toute votre bouquinerie
en huit sections (plus ou moins ). Je ferais dérelier les^opuscules
mal accouplés, et j'assignerais à chacun d'eux, n'eût-il que deux
feuillets, une place isolée et immuable.
Ma division exigerait peut-être un surcroît d'employés , mais
il faut espérer que la nation n'y regardera pas de si près, puis-
qu'il s'agit de constituer la première bibliothè(|ue du monde.
Il ne suffit pas d'avoir la liberté de la presse, il faut, une fois pour
toutes, en classer, en utiliser les produits.
Voici un apeiyii de mes divisions, qu'on pourra modifier, rema-
nier comme on l'entendra :
1" Histoire généiale des peuples, — chroniques en toutes langues, —
récits particuliers sur chaque événement historique, — jour-
naux , etc. (Cette immense catégorie pourra comporter plusieurs
subdivisions. )
2" Mœurs et religions des peuples, — théologie , — morale , —
cultes , — philosophie , — politique , — .sysièijics sociaux , —
jurisprudence , etc.
3" Romans de mœurs anriens et modernes, — poésies, — facéties,
— pièces de tliéàlic, etc. (2)
(1) Les savants en tout pcnre altendenl un catalogue encore plus impor-
lanl : celui de toutes les Bibliothèques de l'Europe réunies.
(2) Plus d'un ouvrage de celte catégorie peut rentrer dans l'histoire, dont
il n'est qu'un appendice. Il est, au reste, difficile de tracer des limites bien
tranchées , quand on classe les livres par genres spéciaux; c'est pourtant le
système qui offre le plus d'utilité. — Il serait de règle , pour ne pas nuire à
la vente des ouvrages modernes en tout genre , de ne les corarauniqucr que
quatre ans, je suppose, après leur apparition.
*234 HEFOKMK DK L\ BI BLlOïHÈQUK NATIONALE.
4° Oiiviai;cs conccrii.ini tous les arts libéraux ou industriels , tels
«]uc traites sur la peinture, la gravure, la musique , l'ardiitcc-
liirc ; sur les inventions, la mécanique, l'imprimerie , etc., jour-
naux cl catalogues qui s'y rapportent.
5" Sciences naturelles, chimie, physique, — luédccinc, ail vétéri-
naire,— agriculture, horticulture, — pêche, chasse, — histoire
naturelle des plantes et animaux , minéralogie , — journaux et
dictionnaires spéciaux.
C* Sciences mathématiques , ouvrages concernant l'arithmétique ,
la géométrie, rastronoraie, l'artillerie , le génie , etc.
6*^ Etudes des langues, grammaires, dictionnaires, ouvrages clas-
siques, — traités bibliographiques, catalogues de livres, — cours
de littérature, de rhétorique, d'éloquence , etc.
%" Architecture et histoire des villes et des pays, — topographie,
archéologie, — recherches sur les monuments anciens et mo-
dernes , — géographie , — voyages , — numismatique , — art
héraldique.
Ce système de classement ferait de la Bibliothèque un aisenal
universel de la civilisation. Mais il y aura des dillicultés à vaincre ;
il est difficile , je le répète , de bien classer tel ou tel genre d'ou-
vrage. Ainsi les journaux peuvent appartenir à l'histoire des évé-
nements comme à celle des mœurs et de la politique.
Autre difficulté : il est des auteurs qui ont traité des sujets fort
divers ; Rousseau a écrit sur la philosophie, la botaniq^uc et la mu-
sique. Divisera-t-on ses œuvres en trois sections? les éditions sépa-
rées de chaque ouvrage peuvent seules èlrc soumises à mon classe-
ment. Mais il est des livres indivisibles ; je citerai les Mélanges
Instoriques deTerrasson. On y trouve des dissertations sur l'hôtel
de Soissons, sur la vielle, etc. Or, on ne peut di.sloi[ucr le livre; il
faudra donc, dans le catalogue spécial de chaque scctiou, rappeler
le litre de certains livres placés plus rationnpllenwnt dans une au-
tre catégorie, et en extraire, comme l'a Hiit le père I-elong. le
litre de certains chapiti'es spéciaux sur telle ou telle matière.
\ oilii un pl.ui (|ui comporte des travaux inmicnses, cl poiuiant.
au ilcla je ne vois qu'un <h(\vc sans piodf pinu' le publu'. .Assiné-
KÉFOKMi: DK LA BUJI4OTH J-:QU lî NATION VLK. 23.)
ment , si l'on adoptait uja classification , on n'atteindrait pas de
suitiB une poi Icction qui exige des jcclicichcs spéciales et dçs essais
successifs. Ou n'a pas aligné d'un seul coup toutes les rues de
Paris ; on a d'aliord fixé le plan général , et peu à peu le travwl
s'accomplit.
Qu'on juge du pas iuHneusq vers le progrès que ferait, ainsi
organisée, la Bibliothèque nationale ! Les employés actuels SQnt,jç
Vadp^ets, des hoyinies insUwils , v\m leur érudition s'étend sur
\rqp d'objets : il faudrait que chacun la concentrât (i l'avenir sur
\ine spécialité. Ils en sont réduits, avec leur savoir trop universel,
à u}i emploi en quelque sorte machinal q^ii dpit leur répugner.
Dans mon projet, chaque chef de section représente individuel-
lement tout un. système. Qu'aujourd'hui un quidam se présente
e\ demftwde vaguement k consulter un ouvrage sur la culture de
la betterave , on lui répond ; « Quel livre dcmandez.-vous ? écri-
vez un titre , et nous chercherons. » Le solhcitcur est d'ordinaire
biçn emiiarrassç , vu qu'il n'est pas biblioi^iaphc. Il lui faut un
instrup^nt néeessçùic , niais il n'en connaît pas le nom- S'il y
avait là un bibliothécaire spécialement livré à la catégorie de
l'agriculture, il lui désignerait, de suite, la meilleure source de ren-
seignements, ou lui mettrait sous les yeux le passage de son cata-
logue qui concerne le sujet de cette demande. En ce moment nos
bibliothécaiies les plus instruits ne sauraient, le plus souvent , ni
indiquer les plus récents ouvrages, ni se sQtJvenir au juste en quel
registre ils ont été consignés. C'est facile à concevoir ; il suffit de sc:
rappeler le proverbe : Qui trop emfxi'asse mal étreint.
Ainsi , l'ordre dans les catalogues, dans la méinoue du chef de
section, et dans la classification matérielle des livres, a oilà les trois
points essentiels. A cette hctuc, il y a bien un ordre quelconque,
mais quel est-il ^ Je connais ime section dite (k&. livres de réserve
(classement Ken vague); une section d'in-folios et d'in-quartos
hislori^i^ues (l'ordic par foruial ne présente aucun profit pour le
public); il y a enfin un bureau spécial pow les renseignements
biblioeraphi([ucs ; c'est le plus utile de tous, mais, après tout, (|ucl
Irmt ]>( ut-il produire si l'on ne tiouvc p.is les livres à leur place ;'
'2.'J6 lil'lOIOII-; DE I.A niKLIOTIlKOUi; ^AT1()^ALK.
Un le sent, une telle situation .ipj)clle une révolution coîuplète; ] en-
tends une rcvolulioii dans les choses, mais non dans le personnel.
Loin, bien loin de moi le conseil de déplacer nos bibliotliccaires
actuels, pour leur substituer mes conservateurs spéciaux ! Je suis
ennemi de toute réforme subite , et j'abborre l'ingratitude pour les
services rendus, le manque d'égards pour les positions justement
acquises. On procéderait par remaniements ; on assignerait à cha-
cun de ces messieurs la direction de telle ou telle section, réservant
les plus importantes aux chefs supérieurs, avec maintien de leurs
appointements. Seulement, à chaque décès, à chaque retraite, on
exigerait, des nouveaux remplaçants, des connaissances plus spé-
ciales sur la catégorie qu'ils seraient appelés à diriger ; on ménage-
rait ainsi et l'amour-propre et les intérêts de tous. L'essentiel est la
métamorphose dans le matériel. Au bout de 15 à 20 ans, plus
ou moins, le personnel serait, en partie renouvelé, en partie iden-
tifié à ses nouvelles fonctions.
Ce projet, on le comprend, n'est qu'une esquisse sommaire, ra-
pide et parfaitement modifiable. Le fond m'en paraît bon ; on peut
en étudier plus prolondéincnt les accessoires.
Cette méthode de classement par spécialités s'appliquerait éga-
lem* au départem' des manuscrits et à celui des estampes et plans.
Les manuscrits rn m porteraient, je suppose, 2 sections, histori([uc
et littéraire. Le cabinet des estampes serait subdivisé en (juatre :
— maîtres français et étrangers; — caitcs et plins (publiés depuis
1800) ; — recueils sur les arts et 1 industrie (uiéianiquc, architecture
et ornementation moderne) , — ardiéologic ; portraits , costumes ,
])ièces liisloii:|MCs, aiicions p!an>' , topograpluo , etc.
Au-dessus de tout cela, médailles, anticjuités, manuscrits, im-
primés, plans et estampes, planerait (s'il se peut) un aigle dï-rudi-
tion universelle, un homme de lettres artiste et archéologue. Cette
place élevée serait le but de bien des ambitions, et le ministre ris-
querait souvent de ne trouver qu'un à-peu-prcs. Mais la machine,
une lois bien organisée dans ses détails, ionctionnerait, même avec
lin chef qui ne réunirait pas les conditions requises.
Ce pl.in rsl-il une utopie? Je iv: le pense pas, et je le u'[)èle, s il
DR .\0S BIBLIOTHKQUF.S DANS 2,000 ANS. 237
j)Oiivailctrc mis à éxecution, on ne verrait nulle part un ilcpot aussi
cousidcrahle et d'une utilité plus universelle. On devrait profiter
de la prochaine translation de la Bibliothèque pour essayer d'orga-
niser au moins matériellement ces divisions.
Je conseillerais sinlout, si l'on rebâtissait un palais spécial pour
notre Bibliothèque, de disposer les salles destinées aux travailleurs,
de telle sorte qu'un inspecteur général puisse les surveiller toutes à
la fois. Il .se commet encore, de temps en temps, des pilleries
malgré les règlements et les précautions de tout genre, aux Impri-
més comme au Cabinet des Estampes ; on ne saurait donc se mettre
trop sin* ses gardes contre un pareil vandalisme.
En son état actuel, notre Bibliothèque nationale ressemble à cer-
tains ouvrages remplis de choses excellentes, mais introuvables et
infinclneuses, parce qu'il n'y a point d'ordre dans les chapitres.
8. — I>e nos bibliothèques dans deux mille ans.
Hypothèses sur cette question. — De la reproduction des livres
et des estampes.
Le papier bien fabriqué, ainsi que le parchemin, pourvu qu'on
le conserve toujours en lieu sec , est une matière des plus dura-
bles. Si les livres de la Bibliothèque d'Alexandrie, traces, je suppose,
sur papier, n'eussent point été incendiés, je pense qu'il en existe-
rait encore une bonne partie, et que leur ruine complète ne s'ac-
complirait qu'à une époque excessivement reculée. On voit des ma-
nuscrits du lA' siècle, confiés à un papier dont la solidité fait
honte à celui de nos jours, (jui porte presque toujours en lui le
i;erme d'une destruction plus ou moins prochaine. Je ne me sou-
viens plus du nom de la personne soucieuse de cet avenir, qui af-
firmait, il y a 3 à 4 ans, que notre papier tomberait en lambeaux
avant un demi-siècle. Celle prédiction nest pas exagérée quant à
certains produits de nos labriqucs mndciiies. J'iii des livres im-
primés vers 1828, sur un papier jadis magnifique, devenu au-
]ourd'hui jaune et très-cassant. Les papiers employés p.ir les ad-
23S DK NOS mr.MOTIIKOUF.S DANS -2,000 ANS.
ininistralioiis, les iiol.iirrs et f|ucl([ncs aiitciirs (|iii croient à \'j/v-
inortnlitc Utléruire , offrent seuls des chances de longévité. Je
suis étonne que nôiî prcinidrs gràVeilrà nC songent pas dAvdntigc à
leur gloire d'outre- tombe. Les Allemands emploient encore des
papiers fabriques comme au 1 S'' siècle , peu éclatants , hideux
incinc, à côlc des jiroduits Moi'ion, mais doués d'une constilulion
bien autrement robuste.
La question est importante et devrait être disentée sérieusement ;
du reste, n'en doutons pas, elle reviendra sur le tapis , où des fa-
bricants eux-mêmes la résoudront bientôt à l'avaritage de la littéra-
ture et des arts.
Plus d'une fois, m'élançant par l'imagination vers mi loiirttain
avenir, je me suis deniandé ce que seront alors deverttics nos col-
lections publiques ^ Queïs âai'ôrtt été les deStructetits^ de^ h<^Bitnes,
du feu ou du temps? A ces qtiestions s'en rattachent d'autres d'(uic
haute portée philosophique. Quelle est la durée probable de l'état
civilisé? Marchons-nous toujours vers son apogée , ou sommes-
nous âéfï sar lar voie dn déchu ^ L'ignorance universelle qui sui-
vrait la chute de la civiliâatio« détruirait les depuis des siècles
éclairés. Cette ère de ténèbres et d'abrutissement doit-elle un jour
revenir, coniftie la nuit succède au jour? Dieu seul possède ce Se-
cret. Mais supposons q"i"i''elle n'ait jamais de retour, que l'état des
sciences cl des arts lasse des progrès incessants ; que la civilisatiott,
arrivée à un certain point, reste stationnairc ; dans cette hypo-
thèse, les produits de l'esprit humain ne poiuraient relever que des
ravages du temps. Or, si, comme il est probable, les papiers de
notre époque doivent peu durer, il faudrait dès à présent qne les
auteurs songeassent à leur propre intérêt. On réimprime de teiilps à
autre les grands travaux littéraires qui ont fait Sensation' en Eu-
rope ; mais combien de cuvieux, d'utiles ouvrages contemporains
courent à leur perle !
Tous les jours, des amateurs de livres ou d'estampes découvrent
d'anciennes pièces jus(|uc-là ignorées, et les admettent dans leiu>
collections, à titre de raretés ou d'ceuvres darl. Ces pièces, con-
servées sur un papier solide, cint pu, bravant plusieurs siècles, .il-
DR NOS ntnr.IOTIlÈQUES DANS 2,000 ANS. 230
tcindi'C au jour de la réhabilitation ; mais la natuic du papier
moderne ne permettrait plus peut-être à nos descendants d'exhumer
lie seuïblables trésors.
Je souhaite sincèrement que mes sinistres pressentiments ne se
réalisent pas. En tout cas, je conseille à qui veut transmettre ses
idées à la postérité, de songer que la solidité du pnpier est la base
positive du but qu'il veut atteindre. Je voudrais qu'il c\isfât une
association de bibliophiles, telle, que tout oitvrage utile ou remar-
quable pût être tiré de son obscurité et réimprimé à ses frais avec
honneur. On voit, de temps à autre, un amateur éclairé prendre
en pitié un vieux poëte ignoré, et pourtant digne d'être connu, se
constituer son protecteur et en multiplier l'œuvre ; mais cette sol-
licitude privée tirerait d'une association sur une vaste échelle, une
puissance bien plus efficace. Elle aurait pour principale attribution
l'appréciation et In prop.igation des produits de l'esprit hmnain, à
toutes les époques, pour les sauver du néant.
L'incendie étant l'ennemi le plus redoutable de tous les dépôts
de liATCs, tableaux et estampes, pourquoi ne pas lui fermer tout
accès ? Pourffuoi n'^existc-t-il encore à Paris qu'une bibliothèque
d'où le bois soit exclu? Je m'étonne que, depuis l'invention de
l'imprimerie, on n'ait pas songé plus tôt à construire des salles in-
combustibles, comme sont celle de Munich et celle de St*-Gene-
riève, nouvellement construite.
Les salles inattaquables au feu ne suffisent pas. Il faudrait que le
pillage , fléau tout aussi redoutable que les flammes , ne pénétrât
jamais dans ces asiles |M)ur les dévaster. L'insouciance des masses est
cncme un terrible ennemi des bibliothcqtics ; elle précède l'état de
barbarie, et le prépare. L'épwpie où le public ne verra dans les
livres autic chose que des amas de papier, sera véritablement celle
de la ruine des bibliothèques. Puisse, en ces temps funestes (si jamais
ils arrivent), quelque coin de la terre tenir en réscrre les lumières
de la vieille Europe ! Pour conjurer un si triste avenir, la France
devrait disséminer gratuitement , dans les pays les plus éloignés,
(|ucl(|iies exemplaires de tout bon livre moderne, de toute repro-
duction d'iinciens ouvrages français vraiment remarquables.
■140 DF. NOS Bini.lOTHKQLES DANS 2,000 ANS.
iNIaiiitcnanlconsiilcrons la question sous un point de vue opposé ;
voyons nos Inhliollicqucs, loin de diminuer, s'accroître à un tel
point, que les plus sages en seront peut-être réduits, un jour, à sol-
liciter la destruction des trois quarts des livres existants. Si les livres
et les estampes vont toiijotus se multipliant, il en rtsulteia l'in-
convcnient d'une (orêt liixui iantc où les vieux arbres sont ctouiTcs
sous la crue exai^éréc des nouveaux plants. Un tenq)s viendra peut-
être où l'espèce humaine, trop ressence sur la terre, réclauicra,
comme unique ressource, la guerre et la destiuction. Alors paraî-
tront des luttes meurtrières, des dépopulations de villes entières.
Or, la guerre prolongée peut ramener l'clal de barbarie et par suite
la ruine des bibliothèques. C'est ainsi qu'après avoir cru U'ouver
dans la civilisation l'éternelle sauvegarde des produits de l'intelli-
gence, on est amené, passé un certain terme, à voir reparaître une
ère de barbarie. Ces conséquences send)lont inévitables.
J'ai, à force d'approfondir, chargé de bien sombres nuages l'ho-
rizon de l'avenir. Mais c'est trop tôt porter le deuil des monuments
de nos sciences et de nos arts. On trouvera moyen de conjurer celte
fatale époque où la civilisation s'éteindrait chez nous, pour recom-
mencer sa carrière en un lieu ignoré, où le hasard en aurait déposé
quelques germes. Cherchons un remède. Périssent les peuples , si
telle est la loi suprême, mais non leurs idées! Toutes les nations
de l'Europe ne pourraient-elles conclure entre elles un traité qui as-
surât, en temps de guerre, l'inviolabilité entière des dépôts de livres,
comme on convient , dans les cas de bombardement , d'épargner
les hôpitaux? Chez tous les peuples civilisés, les livres doivent être
l'objet du même culte; car lorsque tout serait détruit, industrie,
agriculture et commerce, on trouverait dans les bibliothèques en-
core debout un nouveau germe de civilisation. Il sulUlrail que ces
mots : respect aux produits de Vintelligence humaine, eussent
force de loi, force de religion, comme le droit des gens. Ce pacte
serait comme le corollnuc d un vaste .système de conservation,
comme le testament .Tiitiripé des peuples aii|nniiriiui floriv-ants.
Mais trêve à cette série (riiypolhè.sos. lîerçous-nous de 1" idée (pie
rimprimcrie et la gravure piipélueront le souvenir de notre i;énie.
DR .\0S lURLlDTHÈOUF.S DANS 2,000 ANS. 241
mniie rjtiatnl la France serait eCCaeée de la siii face du globe, .le ne
puis mieux leiiiiiiiei ee livie que parmi eonp (I'omI snr les nioyens
lie reprodiiiie rapidcinenl et avec exarliindc tous les produits, im-
primes on graves, de rinlelligencc.
vTe signaleiai une invention dont l'idée première est connue de-
puis longtemps en Allemagne et en l'iance , et dont les progrès
se raffermissent en silence, attendant, sans aucun doute, le join- d'un
brillant triomphe.
Les iconophiles ne se sont ]amais avisés, depuis dix ans, de s'as-
surer si toutes leurs pièces, prétendues originales, n'étaient pas, en
réalité, d'habiles reproductions? Le cas pourrait pourtant s'être pré-
senté plus d'une fois. TI existe un procédé pour reproduire les
impressions niicienues et modernes. Il suffit que le noir d'une
estampe contienne dans sa composition assex de matière grasse (et
c'est le cas le plus ordinaire) pour se prêter à ce système Si donc
nous supposons que la l'aiisse épreuve ait été parfaitement tirée sur
ancien papier; si la trace que doit former la planche a été bien
imitée, plus d'un amateur a pu se laisser prendre au piège (1).
Voilà le mauvais côte de l'invention: elle peut venii' en aide à
la mauvaise foi , mais voici le bon : elle assure la conservation des
estampes et des livres rares ; les originaux servent de reproducteur,
sans éprouver (assure-t-on du moins) d'altération sfiisible. I>a théorie
de cette découverte se trouve consignée dans les premières bro-
chures publiées sur la lithographie vers ISL*). Il s'agit de la per-
fectionner; et c'est un travail ([u'ont entrepris, d('|)Mis qucii|ues an-
nées, plusieurs lithographes et chimistes.
On peut comparer, jusqu'il certain point, luie estampe à la pierre
litliographiquc elle-même. I^e papier, surtout s'il n'est pas em nllé,
ab.sorbe l'eau promptemcnl , tandis (pie la partie inipiuuéc la re-
(I) Tarlerai-je des fau.x dessins, des faux autographes? ils pullulent. J ai
vu, à la salle de nos manuscrits, des faussaires en areh.ologic copier habil'
d anciennes écritures J'ai rencontré à Bruxelles (la capitale du plagiat) de
ces pseudo-manuscrits. L'écriture était d'une golliitiue cursive , et le style,
en certains passages . du J9' siècle i
16
242 Dlî NOS ninMOTHKQUKS DANS 2, 000 ANS.
pousse à cause de riiiiilo siccalive qui en csl la hase. (Voir l'explica-
tion que je (loniic sur la lithographie, p. 181 .)
Pour donner à une j^ravure la condition d'iuic pierre litliogr.i-
phique, on linihibe, après une préparation préalable, d'une sul)-
stance glutineuse ou savonneuse, susceptible de se dissoudre plus
tard dans l'eau. Le noir de rcstainpc repousse cet apprêt. I^ pa-
pier étant donc saturé, à un certain degré qu'il faut étudier, de
cette composition, on passe sur sa surface un rouleau chargé do
noir à lithographie. Les traits seuls de l'estampe retiennent ce
noir •, et si le papier en retenait, un bain dans l'eau simple entraî-
nerait celte encre, en même temps que la préparation qui lui sert
de point d'appui ; alors on reporte siw pierre avec grand soin
l'estampe ainsi surchargée d'encre fraîche ; chaque taille , même
la plus fine, doit laisser une empreinte sur la pierre, quant! l'o-
pération est bien faite. Voilà la théorie, également applicable aux
livres imprimés, telle que je l'ai lue ou entendu expliquer.
On lit dans la Presse du 17 juin 1839, un article sur les essais
de MM. Dupont frères. Les expériences de ces messieurs ne réussis-
saient guère alors que sur les vieilles estampes sur bois. Cet article
explique , mais vaguement , le procédé.
o II suffit de ^AncsvAÀv wnc pré [)arntion chimique aux (cuillcLs
imprimés ou gravés {[u'on veut reproduire ; on les applitpie ensuite
sur la pierre lithographique ; on donne une simple pression , et en
quelques secondes chaque page, chaque gravure se trouve décal-
quée avec une exactitude rigoureuse , et le tirage peut commencer
immédiatement à des nombres considérables. Ce qu'il y a de remar-
quable, c'est que les feuilles originales ne s'altèrent pas... »
On lit dans le même journal, 21 juin 1839 :
« Lundi 17, le roi est revenu à l'exposition ; il s'est arrêté
longtemps devant l'exposition litho-typographique de MM. Dupont.
Après s'être fait donner des explications étendues sur leurs pro-
cédés de décalque et de reproduction..,, il a rcmar(|iié une tête
gravée d'Albert Durer, de 1527, qui manquait à sa collection du
Palais-Royal, et dont le décalque était parfait; il a demandé iinr
épreuve cl a félicité MM. Dupont sur une découveric grâce à l,i-
DF. NOS RIHI.IOTIIKQUF.S DANS >2,000 ANS. '243
i|iicllc il n'y aiira plus d'estampes m de livres rares... La reine
s'est siutoiit heaucoiip ci^ayce sur le désappointement des Inhlio -
mancs, qui vcnonl ainsi leurs éditions unii[ues se reproduire par
eciuaines et avec une désespérante identité. »
J'ai lu aussi, sur le même sujet, des articles dans la Gazette des
Tribunaux du 4 juillet 1839, et la Quotidicuno du V août;
ces éloges, (|ui étaient exat^érés en 1839, ne le seront peut-être
plus dans quelque temps. Je possède plusieurs écliantillons qui
prouvent que le point de perfection n'est pas encore atteint ;
mais l'invention néanmoins , telle qu'elle est , peut être trcs-
avantagcuse pour la reproduction des livres.
Aujourd'hui le procédé est en pleine voie de progrès. J'ai vu,
dès 1846, à Paris, chez, M. Boyer (ex-pharmacien à Nimcs) des
épreuves d'estampes et de i'cuillels de vieux livres , reproduits avec
une netteté irréprochable; l'ami sincère des monuments liistori(jues
s'en applaudira. Du reste , que les iconophiles, que les bibliophiles
pur-sang se rassurent ! jusqu'à présent, la méprise n'est pas facile,
et ces mots, identité désespérante, sont toujours exagérés.
Je n'oserais conseiller aux amatcursdeconfier à ce système naissant
un original do haute valeur. Jusqu'ici la réussite a eu lieu pour des
pages imprimées , des gravui'cs sur bois, des lithographies et quel-
ques estampes du temps de Ixtuis XV; mais les gravures contem-
poraines de Louis XIH clfrent plus de difficultés. L'encre qu'em-
ployaient Callot et autres artistes contenait peu de substance grasse
ou résineuse, c'est pourquoi l'eau de Javelle, qui n'a aucune action
sur nos lithographies , détruit si rapidement les anciennes eaux-
fortes.
M. Boyer et M. Massias, son associé, ont. il y a deux ou trois ans,
sollicité de la Chambre des députés une récompense nationale , je
crois, en échange de leurs procédés. La Chambre, à fort ou à raison,
passa à l'ordre du jour. Je pense qu'ils sont allés de[)uis ru Bclgitjue.
Cette découverte, utile sous un rapport, sera, sous un autre, fitalc
à nos auteurs et à nos artistes modernes. La contrefaçon belge, ce
ver rongeur de notre librairie, n'aura plus même la peine de copier
nos cst.ui)j)cs, nide iccom|)oscr le texte de nos ouvrages i|ui seront
54'» DK NOS RIIU lOTIlKQIJF.S n\NS '^.OOO ANS.
spnu's ,t vil pii\ Mil 1.1 siirl.icc de l'Kiiiopc. Ce sor.i'l.i mine, non
pns (lu {^éiiie, mais de l'cnricliisscmcnl par la voie tic l'iiilelligcncr
et de rériidition.
Qiianl aux amateurs d'anciennes épreuves, ils n'ont pas eiunre
à se désespérer ; leurs pièces originales on miif/ufs resteront totl(<
entre Icnrs mains. Les contrefaçons porteront tonjours, imilnt-on
même les filigranes et les nervures de rancieii papier, le c.iclut
rcconnaissable d'un procédé lithograptiique.
Les éditeurs français, oltjecteia-t-nn, sont lilufs dcsesirvii- de-
mêmes armes à l'égard des pays étrangers ; mai-, romiiic l.i FiMiice,
en fait de travaux littéraires ou artislirpies, crée plus (|trolle ne i e-
çoit, celle invention sera plus funeste à la librairie parrsienne
(ju'à celle des autres pays civilisés de l'Europe.
Un antre mode de reproduction, (]ui bientôt sera partout mis en
pratique, va faire concurrence au report sur pierre ; je veux jiarlcr
de la photographie sons le rapport de ses produits sur papier
( Voy. page 188). Ce système, aidé de procédés clcclro-chimiipies,
enfantera des merveilles, en certains cas. La photogi'aphic a déjà
admis bien des modifications dans sa manière d'agir (1). Je n'en-
trerai pns dans les détails chimiques, mais je puis assurer, vu les
résultats positifs obtenus, que cette découverte est appelée ;i jouer
un rôle important dans le dessin . dans la gravure, cl en général
dans tons les produits de Tart. Est-elle un malheur? je le crois,
parce qu'en effet la lutte contre les difTicultés élève seule le génie et
enfante les grands artistes.
(1) Je citerai cet opuscule : Autophotorjraphie . ou méthode de reproduc-
tion par la lumière des dessins, gravures, etc., par M. P. -F. Matlhieu,
1847, in-S".— Le Bulletin delà Société d'encouragement (18-48) conlicnl un
rapport sur les procédés de M. Niépce, pour la reproduction des estampes.
— Voir aussi, dans leSalionatAu 2(S février !S4!I, le rapport de lAcad des
sciences du'2fi; on y consipnc les essais lie M necuuerel sur les produits
pholograjduiiues coloriés
ADDITIONS n couu^;cTlo^s.
Les noms nouveaux sonl en niajuseules — La lettre L. ilésignc J. Lelong; —
M , labl.e île Marolles; — P. , J.-B -M. l'aitillon; — Z. , Zani
l'u^u U. — {\vtc). Les a ne, cartes M'dtTiaioiil pas île lig. de Simits.
Le ltil)lio{ili. JaeoU, tlans sou Histoire des cartes , signale îles ntims tic
vieux carliers IVaneais; tels (jne : F. Clerc sous Ciiarles VII ; Jehan Va-
lay (ou Volay), sous Ciiarles Mil; /. Coyrand el Cl. Astier, sons
Louis XII; /{. Le Cornu, Ch. Dubois, Pierre Le Hoiuc et Julian Rosnet,
sons Fiyuçois 1=', etc. Quelques-uns ont pu graver sur bois.
Tage 9.— iiravure sur bois. Voici une note curieuse, sinon croyable,
tirée ilu Guide des amateurs à J'aris, par Thiery, 1787 (t. II, y. 428).
« L'on voit à Lyon, dans la bibl. tie l'Acail., en lùte d'une Léycndc do~
rt'l'in-l'olio, une est. gr. en i;i8i, au bas de laquelle on lit : Svhottngde
Suremberg. L'on croit qu'il en existe encore une plus anc. tians la
bibl. du Vatican. » l'apiUou, auteur fort inexact, cite descslauipes sur
bois, signées par AL Albert dtuio, en 128iou 85!
Page H. — H. Duniesnil décrit les vignettes sur cuivre du livre :
Pérégrination d£ oultremer, 1188, dont il rétablit le véritable litre. Pa-
pillon cite beaucoup d'auo. ouvr. à vignettes. Les titres en paraissent
tout à fait défigurés.
l'âge 11. — Noél Garnier. né vers 1520, grava sous François I". J'ai
avancé, par suite d'une méprise, ([u'il gravait vers 1500. M. Duniesnil
ne donne pas cette date. — l'apillon eile llans lialde Green de Stras-
bourg, qui gr. en 1512. J'ai trop peu de conliance en ce ren.S(!ignenienl
pour insérer ce nom dans mes listes.
l'age is. — Claude Bezzoaud (ou Bezard), Français, gr. sur bois,
vers 1530. Z. Marolles cite de lui des cavalcades. — Jollat. Français,
selon Zani , gr. sur bois en 1 iifO ou 15.S3 ; c'est un renseig. bien vague.
J'ai lu aussi qu'il gr. des fruits, poissons, etc. Papillon lui attribue des
vignettes pour des lieures goth., 1490, 1520 et 25, et assure qu'il grava
sur cuivre, mais il ne prouve pas ses assertions.— Il parait probable
<pie Ant. Lafrery grava dès 15U. Voir la note rel. à la i)age àB.— Jean
MOu.MKK, gr. sur bois, llor. a Toulouse, 15:}:J. P. — Pierre kkc.nault
gr. vers 1540, Z. — Jean sanson gr. de 1530 à 41. Z. — Ti... vi>ci:Nr,
Français, gr. sur bois vers 1533, Z.
Page t».— Fr. clouet. V. l'add.à la p. 50.— ./<•«« Charlier, m' d'est.,
gr. dès 1557. Z. — Le peintre Jean cousin , ne à Soucy, prés Sens, vers
1530, gr. de uombr. vign. sur bois, sous Henri II, Ch. L\ et Henri III, P.
240 ADDiTioiNS i:t (,oi!Ki:(;tioi>s
— Etii'nne de JMidw cite p. 25, }^iv des 155:J ou 55. — ['.iiil I'kiihot («m
l'erot) ^r. vers 1550. a. — Jean liomlelle, qui gr. des iioin<;oiis jMtur la
inonnaio avec Et. de Laiilnc, a i>oiU-èlre laissé quel<|. csl. sur bois,
mais on n'en a aucune preuve. — Jean Le lioyer gr. des vignelles el
fleurons, dès J553. — P. Woeihot (el non VFoérto/), dit Bonzey (ou Bo-
sey). M. Vivenel, architecte, dans son catalofjm de 18i'», le. l'ait naître
vers 1510 ou 25. M. Duniesnil expl. ainsi les initiales V. \V. I). U. :
Pierre Woeiriot De Ihrnzey. Fa|>ilkin atlrihiie à W"t!iriot des (ig. ana-
tom. gr. sur bois, 1533; date admissible, en lixanl celle de sa naissance
à Pan 1510.
Page «o. — Le nom Bntin (cité dans la note) est probablemeni
étranger. Plusieurs graveurs, nés à Anvers, s'ai»pélleiit de Bruyn.
Page «I. — On trouve des détails sur Fr. de Belleroresl et .1. The-
vet, aumônier de Cath. de Médicis (selon Uuber), dans VHist. de Paris,
de Piganiol (tome VII}, el dans le Traité de Papillon, — (Note) Périssin
grava aussi le meurtre commis par Pollrot, mais ce n'est probablemeni
pas l'est, que signale Voltaire; l'inscription ne renferme rien qui jus-
tifie le crime.
Page «3. — Zani cite J. Buttant , mort en 1578, comme architecte et
écrivain. — Sur Du Cerceau. Ce n'est pas M. Dumesnil , mais l'archit.
Callet père qui explique ce surnou) donné à J, Androuet. La Croix du
Maine dit, en son catakygue de 1581, qu'Androuet grava dès 1539;
iM. Vivenel signale de Du Cerceau des pièces datées de 15W; un plan
de Paris (sans autre explication, probableni. celui dont je parle), et le
pont St.- Michel, dans son origine. C'est pliilùt le pont N«»lre-Dame, avec
sa rangée (double) de :J3 pignons. La 1" édition du livre : Les pltts ex-
cellents (et non : Les plus 6«iî«.r) Ixi^finients de France, est, selon BrinicM.
de I55«J. S<m dernier ouvrage fui |>td)lié en 1582.
l'.igi' «I. — Cruche lou Criiclie» gr. dès t5«)5. Z. rjpilloii pailc de
son plan de Paris, et avoue naïvement l'avoir cru d'alMuil graveen 122G.
puis enlin il découvrit que cette date était une tromperie, vu (iiiclle
était simplement inscrite à la plume! ! — 3/. Duval gr. sur bois, 1579. Z.
Page «5. — Voici plusieurs noms nouveaux, mais |x>u authentiques,
ceux surtout signalés par Papillon et par Zani. (;ni en est souvent
l'écho. —Jean i.i: mvituk, ttiillrur rf'/ifcv/oiVfs à Lyon, gr. sur bois,
15G5. P. — Joachim meveii de .Straslxnipg, gr. sur bois des combats a
l'épée, 62 pièces, 1570. P. =moitte {ou Moitié) gravait en 156i. Z. Voir
l'addition h la page 1 12. — Jean mony. Jouberl le cite, dans ses labiés,
comme graveur français, né en 1510.— Pierre Itaefus ou Itaéife . Pa-
risien, gr. sur bois les planches de la Cosniuffraphie de Thevcl, 1575. p.
(c'est 1572). — Zani t ile liitimuiiil>> llancnrrlli (sans désigner sa pairie),
graveur vers 1591. .V-l-il ilalianiM' ce nom? Il r\i>lail ver> HHkkum
ADDiriO.NS 1:T CORHI.r.TlONS. 247
Ji';m (le llcnatrel, Irosorior di; la reine Marie-Tlierèse. — Joiilierl cite,
dans ses tailles, l'h. Tlwmnssin, né en 1536. Esl-ce uni; erri'iir de
date? Je cite ce nom sous Henri IV.
l'a^e «s. — .1. Du Brueil. C'est peul-Olre lireuil qu'W faut lire; ne
pas confondre avec le dessinateur Toussaint Du lîreuil. — N. Chesneau
(ou Chereaut) a pu graver (juelq. planches de la Cosmographie de Bel-
lorest, qu'il édila ; en tout cas, on le signale comme graveur. ■= Di'pot
(ou Du Pont) gr. sur bois, avec liabileté, à Bordeaux, des suj. pieux
vers 1585. P. — 0. Gougeon, p,-êlre parent (dit Papillon), du célèbre
sculpteur, gr. le porlr. d'André Thevel, sign<i O. G. Zani cite 0. Goii-
jeau, gr sur bois, en 1660, et Séb. Gougeon, qui gr. en 1618.— Pierre
GourdeUe, cité page 35, a signé des portr. datés 1588. !.. Brulliot en
parle d'une manière vague, et dit (pi'il gr. à la lin du 10« siècle dans le
genre de I,. Gaultier.
rage 28. — Jean François de Gourmont (prob' Grantliôme), artiste
français, gr. sur bois vers liiCO. Z. Maroiles cite de lui des cavalcades.
I.elong signale le [xjrtr. du card. de Bourbon, roi de la Ligue, par
Gourmont. — Antoine lafreuv , Franc-ConUois (Seqnanns), né à
S;diiis, vers 1512, gr. vers 15i;, (pielq. planches de l'ouvr -.Spéculum
iiomanœ magnificeniiœ, publié seulement en 1575. Il appartient donc
au règne de François l*"'. Il était, dit-on, éditeur et reloucha beau-
coup d'estampes. Selon Zani, il mourut eu 1506. — Jean I^e Clerc, cité
p. 3i, gr. déjà sur bois sous Henri III. P. — l'ierro marcii.4nd, gr. sur
bois en 1577. P. Je signale ce nom sous Louis XIII. Est-ce le même?
— Georgette de Montenay. Brulliot attribue ce portrait à un anonyme.
Mais il a mis le nom de G. de Monlenay dans sa table des graveurs; de
là, ma méprise. Du reste, il n'est point sûr qu'elle n'ait point gravé le
porlr. (1587), queR. Dumesuil attribue à Wociriot, à cause delà croix
de Lorraine (à droite des initiales G. D. M.), croix effacée dans le 2»
fiai. Pourquoi ce monogramme au bas de l'estampe, puisque le nom
de celte dame-artiste estecril en tontes lettres? Elle a pu, je suppose,
s'exercer à graver, et Woeiriol, l'ayant aidée, aura apposi- à cèle d'un
monogr. (qui n'est pas le sien), sa marque ordinaire. — Guill. de La
Noue, Parisien, ne gr. pas, .selon Bridliol. mais apposait son monogr.
au bas des planches qu'il éditait. Il y a aussi Jean de Im Noue. Voir
l'add. à la page 56. — /. Patin grava les 27 vignettes du Ballet comi(iut.
— Ligne 3i : Voir page 25, lisez : 27.
Page ïo. — Michel Pelais, père de /. Michel, cité sous Louis XIII (si
ce n'est le même), gr. en 1582, thèses, porlr. cl armoiries. M. Il était
peintre; Brulliot dit qu'il llor. à Uonie vers 1625, et gr. 2 jtortr. d'apr.
les maîtres italiens; il ajoute (pi'il n'a pas de renseig. satisfaisants. —
P.Peret, artiste français, gravait à Rome, 1562,90 cl 1620. Z.— G. pil-
i-iS ADDITIOISS KT COR RIXTIOiNS.
LKpnAT, p.-f'tre Fraii(,-;iis, ^r.uii porir du card. (^li.ilc Huurhon,1589 L
— J. HnM, svloii Ziiiii , mourut lOOt. Il nt; k* sigualo pas comme j;ra-
vcur. — On trouve , sur D. Specklin, ui»e noie de M. CI». Grouët, dans
l'Echo du monde savant (28 dcccnihro 1815), on il est signalé comme
aicliitccle, né à Slrasl)ourg, 153G, mort, ib. 1589. — Le nom de Jean
Temiiorahus est p -iMiv Français, mais latinisé, selon l'usage de l'e-
pofiue.— Ph. Tomassin, lisez : Thomassin.
Page 30. — Dans le premier état de l'estampe du sacre de M. de Mé-
dias, le roi est abstmt, et le texte, chose inouïe pour le temps! n'en
parle même pas. Plusieurs historiens ont prétendu qu'il n'y vouliii point
assister. Mais dans les épr. dn 2' élal, il figure dans une tribune placée
enlre 2 piliers de l'église Si-Denis. Celte circonslance eî,l assez pi-
(juante à conslaler.
Page 31. — Le |)lan de Paris, dessiné par F. Qnesnel, esl fort pei»
exact. J'ai vu, avec surprise, en relisant l'ouvr. fie M. Dumesnil, qu'il
attribue co plan signé V. L. J., à Pierre Valet. C't-sl une énigme que je
n'aurais pas devinée. Comment expliquer les 2 dernières iniliales?
Page 3t. — Ligne 1. J'ai le grand Carrouzel, signé C. Chastillon .
mais le 1" élal porte : M. M. (Mathieu Mérian). J'ai omis de citer de
C. Chastillorniofi pièces cur., gr. vers 1600, repr. des pièces d'arlilice,
des canons, mortiers et bombes.
Page 33. —, On trouve, dans le JVaile'de Papillon (tome I, page 260),
une longue dissert, sur l'est., attribuée à Marie de Méiikis.
Page 31. — Christophe blanc était graveur et marchand d'est, en
1592 et 1012. Z.— Jean Le Ctercgravait sur bois el sur cuivre, quelquefois
d'apr. Jean Cousin. Il est prob. ipi'il a gr. les 3 pièces que je cile, d'a-
près le [leinlre A'. noUery,q\ic Marolles regarde à torl comme graveur.
Le Clore, ijui proniit le litre de lailletir d'histoires, mourut, dil-on, en
1622 ou âJ Papillon lui attribue, sans preuves, les vign. sur bois de
l'édit. d(î Corrozel, 1608 ; les mêmes que celles de l'édil. de 1580 dont je
parle, page 27. Zmi signale aussi Nicolas i.e cr.ERC, graveur et UKirch.
d'est, en IGOO.
Page 35. — R. Duaii'stiii admet P. Faloure à titre de graveur fran-
çais; il esl né à Venise, selon Basan. Ce nom a en elïel un air italien
francisé.— Isaie Fournier esl p. -être étranger. PapilUm cile I saie Four
nier, sans autres détails. Drulliol signale Fornasori, artiste, dit-il, sur
letiuel on n'a pas de renseign. Zani cite comme Français Isaïe Fournier.
mais ce n'est pas à lui <|u'il donne le surnom de Foinazeris : eesl à
Jatqui's KOi'UNiKK, de Lyon, mardi, d'est el graveur, de ir»;i7 à \Cili.
P. -être est-il le uième i\ii' Isaie, (|ui gr. de nombr. porlr. à Paii> cl a
Lyon. Un Almanach de IGlG esl signe : Fornazeris. liénard cite J. De
Fornazeris. graveur allemand, en ittl"! — Sur /'. Gourdcllc, \oii laild
•VODITKINS I:T (.()KUKCTIO^S 210
a l;t |i;i},'i; 27. — (iiiilUuiim.' gueuoult, iio l'ii KiaïKC, lâO'i Z. Il a ili'i
graver sous co r»'i,'iiiï , s'il n'y a pas orrciir.
Page se. — Gab. Le Jeune, lioiU parle M. Duincsnil, gr. (Paprès
ToiissaiiU Diilirciiil. Son nom osl d'origine ilalionno, ou a fié italia-
nisé, i)ni»i|u'il signait Giovanne. Cette manie de traduire les noms pro-
pres a rendu li!s recherches bien dilliciles. = maillet gr. en 1595. Z.
l'âge 3». — Je n'ai aucune preuve que J. Poinssart ail gravé avant le
régne de Louis Xill. — Zani cit(! Hegnesxun (pii gr. en iGOit, proi)' père
de A'jcotoscilé page !»!>, ou cette date est une erreur. L'ouvrage de Zani
oiVre rinconvénieni de ne jamais citer de pièces d'aucun artiste, de la
i'i ni possibilité de s'éclairer. = kogek (p.-ctre Français) gr. des porlr.,
lOOL — Un Housselet signa un portrait, 1605. L. Ksl-cc encore une
date erronée? Je cite Gilles Housselet, gr. des portr. sous Louis XliL —
L'n l'h. Tlivynassiii serait né eu L');iO selon Jouberl; s"agirail-il du père
de celui-ci?— ii^//e 29, Toussaint Du Brueil , lisez Du Breuil.
l'âge 38. — Jean Vovert,ovï(i\ve français, gravait avec talent en 1599
et 1002. Z. — Antoine et Georges voulant (on Volant), gr. sur bois,
vers 1600. Z. y^ntoine, selon Papillon, gr. déjà en 1565.— Mathias Geti-
ler (ligne 10) est le même (jue Mathieu Greiiter de Strasbourg, cité
page 5-2. On signale un porlr. de Henri IV, signé Mathias Greuter, 1595.
— JVote {\), Jacques de la Carrière édita et peut-être grava sur bois
une est. allég., 16W), intitulée : La Paillarde (collecL Hennin).
Page 41.— Sur les images de confréries. Dès le treizième siècle,
K's gens exerçant le même métier s'associaient, pour révérer le saint
«pTils regardaient spécial' comme leur patron. On voit encore, en cer-
taines paroisses, des chapelles (jue les confrères avaient ornées de
sculptures et verrières. L'église Saint-Jacques, à Dieppe, oll're à l'in-
térieur, des roues, des fers à cheval, etc., scul|»lés sur les murs des
chapelles; c'étaient des attributs de confréries de charrons et autres.
L'usage adopté par les confréries, de faire graver et vendre les images
de leurs patrons et de leurs chapelles, ne parait guère remonter au
delà du règne de Henri IV. Chaque confrère gardait prèciensemi ces
images lutélaires, comme des espèces de Dieuœ Lares. Le jour de la
fêle du saint patron, on en vendait aux lidèles des centaines d'épreuves.
Les planches, en général, restaient en dépôt chez un m>' d'estampes.
Ou tenait à conserver les anciens cuivres, soit par économie, soit par
esprit de superstition, et on les faisait retoucher dix fois avant de les
renouveler. Aussi ces images, déjà grossières en elles-uiômes, deve-
naient-elles, avec le temps, d'affreux charbnnis. On «m voit à la Hibl.
nal. un recueil fort intéressant, comme rell(;t de cett(ï foi religieuse
que remplace aujourd'lmi le culte si froid du posiiif. (,)uelqu<'s habiles
artistes, tels que (îr Huret, .M. Lasne, Poilly, m- dédaignèrent i>as de
2:)0 A Don IONS i:t courkctions.
yravor de ces canards pieux ; mais ils soiil dus, pour In plupart, à d«'s
burins incoiuuis, à des pauvres d'esprit qui travaillaient ([uelquefois
gratis et pour l'amour de Dieu. J'ai signalé les noms de plusieurs de
ces imagiers, surtout dans les additions au régne de Louis XIV.
Pa^e 4«. — J'ai vu cliez M. Hennin 2 almanachs pour l'année 1G17;
l'un compose jiar Jean l'etit, l'autre par Claude Morel.
Page -jj. — Jean aubekt, graveur Irançais, mort 102."). Z.— Abraham
Ai]BUT(p.-être Français et parent de /'ierrc, p. 73) gr. des cosl. mililair ,
1643. — Zani cite Bernard de ballim, graveur fr. au 18' siècle, mais
ne parle pas de Pierre. Il y a des artistes flamands du nom de Daliin.—
Unporlr. (contemporain?; de Louis XIII est signé c. de bause. L. Je
n'ai trouvé sur ce nom aucun renseignem. — On cite des suj. mytli. par
Et. Daudet, 1695. C'est prob' le (ils de celui-ci. Leiong signale un portr.
signé du même nom , 1769; celte date est sans doute erronée. — Nul
éclaircissement sur Guillaume (ou William) Baur. Bcnard le fait naître
en 1600; Basaii, en 1619 (et non 1719); il ajoute qu'il mourut eu 16V0,
à l'âge de 30 ans! Papillon cite Guillaume liaur. peintre de Strasbourg,
mort à Vienne, li6i, un des premiers qui ait gravé sur cuivre. Keve-
nons à celui ijue j'ai enregistré. Les suj. pieu.x publiés en 1671 ont pu
être gravés bien avant. On a bcauc. d'exemples d'anc. esiampes réunies
en recueil, longl. après leur exécution.— ^j". à la note (à propos d'est, à
pièces mobiles) : J. Blanchin gr. en lii69 des ligures analom. à pièces
mobiles superposées. On a édité vers 1835 une suite de lithogr. compo-
sées de 2 pièces. On y voit, par exemple, un mari qui regarde à travers
un trou de serrure, et, derrière la porte qui s'ouvre, on découvre son
épouse en conversation qui menace de devenir criminelle.
Page 4*. — Guillaume le bk gr. sur bois vers 1630. Z. Papillon lui at-
tribue des figures de la Bible, 1G20. (Voir aux noms incertains.)— J. Bet-
lange ne grava (jue sous Louis XIII. — I'. Biard (ils, ne vtsrs 1597. vivait
encore vers 1653. — Papillon signale J. Blanchard comme graveur sur
bois. — Jean BLANCHIN gr. sur bois en 16i5.Z. Marolles cite de lui des
caries et plans de villes. C'est le même (ou son lils) t|ui gravait en 1669
de l'anatomie (voy. l'alinéa precéd.) et le portr. d'uu nu-deciu.— .l/tWic/
I/; Blond est ne en Allemagne (p.-i'trede parents Irançais). — Sur l'est,
repr. le prolil de la Sainte-Chiipelle , on lit : Chez J. Duisseau. Je n'ai
jamais lu : Boisseau se; mais il est fort probable (lu'il fut graveur. Zani
le signale comme tel vers 1630.— .y. Bonnecroy. Voy. R.Dumesnii. Il y
avait Jean (ou Jean-Sébastien) Bonnecroy, gr. Ilamand. Z.
Page 4tt. — Pigauiol, dans sa Descr. de Paris, tome I, lnnrnil des
détails sur l'organisation de l'Acad. de peinture, 1618. Bosse y donna
des levons gratuites de perspective. Plus lard, ayant lail de l'oppo^iliou
I outre celte Académie . il s'en lit exclure, eu 1662. — Les grottes eu
ADDITIONS lîT COIIRKCTIONS. 251
quesliuii soiil représenlces d;tns le Ikcneil des Fontaines, clc, |iar AI.
Fnmeiiii , doiil Hosso gr. les plaiiclu's, do 1G22 :i 2i {!).— Zaïii signale
aussi Anloino uossf., «jui gravait eu IGil, et doiil Leloiig cite des porlr.
(it.-êlre le iiiôiue que liasse junior. Voir l'add. à la page 77).
Page is. — L. de Boulogne. J'exlrais ce qui suit, de la Notice pu-
bliée par M. Anatole Dauvergne, dans le journal VArtiste (18U?) : Jean
lie Bologne, dit lîasset, vivant encore en Italie vers 159.î, était père
de Jean de Boulongue ou Boulogne (par corruption du mot Bologna), le-
([uel s'établilà Coulonuniers, où il eut trois (ils, peintres estimés. L'un
d'eux, Valendn, mourut en 1018, laissant deux enfants : Jean Valentin, né
1601 ;ctLoKis,né 1009, qui fut père de Bo?» et de Loms. Le véritable nom
de cette famille d'artistes est donc, comme le témoignent les registres
dus naissances, Basset dit Boulongue. Le graveur Moïse Valentin (p. 60)
doit .s'appeler Jean-Valentin Basset de Boidogne, et l'on doit effacer son
faux pronom, qui est le mot mousu (ou monsieur, prononcé à l'italienne),
changé en celui de Moïse {Mosè). — F. Boulonnois, page 77, gravait déjà
sous Louis XIFL—Kou/Tiemy, voir l'add. à la page 78.— P. Brebiette. On
cite son porlr. gravé par lui-même, d'apr. Fr. Quesnel. M. Hennin pos-
sède^* Cris de Paris, i3 pièces rares, gr. ar/./"., lOiO. On lit au bas : P. B.sc.
(prob' Pierre Brehielte). Une carie, de tOiO, le pauvre Badin, est signée
de cet artiste.— F. Brcntel est Allemand. Z. A suppr. — Lelong cite
un portrait de 10:J3, par Isaac Briot. Ce prénom est une erreur; mais
Zani cite Antoine biuot, graveur franc, en 1033, prob' fils de Jean. —
J'ai vu, clie/.;M. Hennin, plusieurs piècesau burin signées Ga. le budn
fecit, 1035. — lluber regarde conmie Français Louis bussiîsck, qui gr.
sur bois et dans le genre clair-obscur, vers 1030. Jouberl le nomme
Busink, le fait naître en France vers 1590, et dit qu'il gr. div. suj. d'a-
près G. Lallcmand, de Nancy. Il est Allemand selon Zani (2).
Page to. — Nicolas Carré gr. en 1031 des pièces bislor. Zani signale
Antoine et Pierre Carrée, nés au 18« siècle, .sans autres détails. Je crois
qu'ils appart. au règne de Louis XVI. — Zani donne à J. Le Clerc jeune,
né 1594, le titre <le clievalier de S. -Marc.
Page 50. — Pierre Clouet (ou Clowet), ainsi que Albert, (jui gr. des
portr., est Flamand, selon Zani. Il signale seulement comme Français,
Fj-ançois Clouet, surnommé Janet, né vers 1519 elgr. en 1550. On peut
placer page 18 ce nom ipie je regarde comme incertain. — J. Couvaij,
né en France, 1022, gravait en 16'»3.Z. — Ln porlr. de Cl. Le Brun, avo-
(1) A. Francini, architecte, avait construit ces grottes. — ('2) Notons que
Zani appelle AUetnand {Tedesco) un artiste qui serait né à Strasbourg,
comme Bénard appelle Flamands les graveurs nos à Lille, ville aujourd'hui
française.
2.')'2 \ui)rii()N> Il (()iiKi;r. I i()i\s
caC, est Mt;iii' : coi-oi, 1017. L. il'i'iil-rlii; le nom de Latlol «IcIduiic.
— Uiiu vue (lo la c;tlln'il. (rAiiiioiis sods Louis XII 1 csl sigiu'c itAitsv f
— Zaïii tilo im Daubigny (ou d'Aul)i};nj) , ^r. fram;. au 18' situlc —
Ch. Dcruet. Zaïii cilc Claude Le Hiicl (liucl.s ou Huelle) , né 15«H, mon
16C0. C'est jirol)' le nièuic. — Fr. Dellazuiie. C'est p.-èlre Dellaram, gr.
aiitjlais en IGl.ï.— N. dehson, Fiau(;ais, j^ravail, l«i5. Z. (('.-èlre .Vie.
(le Son). —S. oiENoT, pour, vers i63i. L.— U'. Dieterlin, de Strasliourg,
apparlicndrail au rùj^uo lie Charles IX, s'il était ne, coninie l'assure
Béuard.eu toiOetmort 1581). Il est né lâ.">Oet Irav. 1614, selon Zani \\),
(|ui cite aussi son lil-s Hilaire, yraveur en 1021, et son pelit-liis Bar-
tholomée, né 1606.
Page 51, — Etienne Duval est le niùnie ([uo Du Val, page GO. Zani dit
qu'il llor. en 1050. — Ch. Enard est né a Nantes ou a Uressuire. —
J. Estorcjes gr. p.-èlre sous le règne suiv. — M. {Michel] Fuulte. gra-
veur français, travaillait en 1622 et 27. Z. — Jean Ganières, tiie p. 87,
gr. des porir., 1630, et div. pièces, iClO. — Basan et Joubert signaient
Nicolas GAULTiEU (parent de Léonard?), ne 1575, qui a prob' gravé sous
Louis XIII. Leiong cite aussi un porlr, (contemporain ?) de Riclielieu
par Philippe GAULTiEn, qui ne fui, je crois, (lu'édileur.
Page SZ. — Sébastien gougeon gr. en 1018. Z. Prob' lils de O. Gou-
f/con, page 27. — Au bas tiu Procez comique , on lit : Cu^rignau exe. —
Mathieu Greiiter, père de J. Frédéric^ de Nuremberg, gr. sur bois, à Nu-
remberg. P, C'est probi une erreur. Une gr. vue de la cathéd. de Stras-
bourg, d'après Specklin, est signée Mathieu Greiiter se, 1587; ii sérail
donc né avant 158i. — Je lis dans l'ouvr. Curioailé des traditions, elc. .
par L. Lalane, 18i8 : « Ilanzelet, graveur lorrain, né en lOO'J, se dis|>o
sait à publier un recueil de machines militaires, lorsque l'apparition
de la comète de 1019 le lit renoncer monienlanénienl à son projet...
Son livre parut à Pont à-Mousson en 1020 » La dale de sa naissance ou
celle de son livre est évid' erronée llanzeU't, selon Zani, llor. en 1050.
— Cl. Uenriei esl né 1556, et Israël 1590. Z. — J.-Abr. iir.VDEN gr. en
1015 (liv. suj. à Strasbourg, p.-èlre sa pairie. — Laurent de la litre (ou
llijre), gr. aussi des paysages.
Page 53. — Jean de S^-Ignij. J'ai vu une (>ièce signée I)e S^-Igny
fecit, lOiO. La dale'de sa mort est inexaclo, ou c'est un antre graveur.
— J'ai lu (|ue MathurinJousse gr. en 1535. C'est une erreur de date. —
Pierre de Jode e>t Flamand ; à suppr. = i..vnolojs. Vu une pièce alleg.
[il Si ce graveur rsl ne lU 1550. il a tlii pou produire en IGI ». Zani met
souvent une dislance de lenqis iuadruissiblc entre les dates de naissante des
artistes cl lepoquc oii iU llorissaienl
A[>DiT[(),\s i:r cor. lir.r.T IONS. 2;>3
gr. vers 16W, siiiiice Langloix frril el exrmht. Je cilc J. I.anrjhnx. p 91,
et N, I,anjîlois,i'(liliMir,— Nicolas dk îaumi-ssin pt-ro i;r ;ui l>iirin,1C30.
— Zani signale comme graveurs : Gédéon Légaré {o\\ L'Égaré), 1620, cl
Laurent legauf. (proh' son frère), 1625. Gilles Lègaré é\.:\\{ peintre.
Page 54t. — Jacques i.iBi>, prob' père de celui page 02, gr. des por-
traits, 1630. — Charles AJasse gr. surtout des pays, et des snj. pieux. —
Paul Maupiii [ou Maupaiii), né à .\l>l)evilie, gr. sur bois d'apr. Fr. Stella ;
je Tai p.^tre placé à tort sous Louis XIV. Zani dit <iu*il gr. en 1600. Il
cite aussi voyeu-maup.vitv. gr. sur bois, 162.5.
Page »5. — Antoine i.e merdieh (on Lemercicr] , pr(>b' parent de
Jacques, gr. de l'arcliit. vt-rs 1633 — N. Vignard est né à Troyes.
Pag<» 5tt. — .Vie. DuMouslicr. Bénard le nomme Dumouslier, et le cilc
seul' comme dessinateur.— Pierre mi.on, orfèvre, gr. vers 1619 (sans
doute des ornem.). Z. — Leiong cite des snj. histor. gr. sur bois, 1631,
par Jean de la. noor, entre antres le supplice d'Urbain Grandier, à
Loiidun. Il est prob' parent de Guillaume, p. 28. — Pierre paii.liot, né
a Paris, 160S, s'établit à Dijon, où il mourut, 1698. Il gr. sur bois un gr.
nombre de blasons. P. (S'agit-il d'estampes?) — .\ucun artiste du nom
de PainUon ne gr. sous Louis XIII ; à snppr. — .I.-M. Pelais était prob'
lils de Michel dont je parle dans l'addition à la page 29. — David pelle-
tier gr. un portrait équestre de Louis XIII enfant, édité par Philippe
Pelletier.— Gah. Perelle gr. le plan de la ville el du cliâteau tle Callioure,
1612, gr. pièce.— Ét.Fr Perrier gr. des porlr., 1632. Guill. Perrier
mourut à Ljon, 16.=)."),— Nicolas perkey (ou Perray), Fr., gr. en 1621 ou
70. Z.
Page 59. — A. PEVROCXix (p. être Français) gr. des cari, géograp.
pour N. .Sanson.— Une grantie vne de Tours est signée //. J'icart. Zani
dit qu'il gravait en 1736. Au bas d'une vue de la statue équestre de
Louis XIII , on lit N. picaut fecit. 1639. (Test p.-ê re un frère de J. ou
de H. Picart. —/?oi*r/ Picott. C'est Picau ou Picquol. Z. Jean Picquet llor.
en 16.50, selon Zani, qui signale aussi Henri Picquet (prob' II. Picquol). On
cite un portr. gr. par Th. Picot. Il s'agit prob' de Picquol — N. Prévost
est né à Paris. M. — Il est problématique que .V. Poussin ait gravé. —
Auguste QUESNEL, marcliaiul d'est., gravait en 1636. Z.
Page *s.— /'a«iflot«sc( (est-ce celui que je cite?), graveur et m<* d'es-
tampes, florissait vers 1610. Z. — L. le nocx gravait vers 1620. Z. Je
cite L. Le Roux sous Louis XV. — Henri Le Roy, selon Brulliot , gr. en
1579. Il y a peut-être deux artistes de ce nom. — Zani cite Nie. Sanson
comme graveur. — Il est douteux que Simon Savery soit Français, car
deux artistes étrangers portent ce nom de famille. — Chr.de Savigny
est né à Rcthel , et grav. sur bois des allégoriiis en 1619. P. — Pierre
Scalberge. Flamand selon M. Dimicsnil, est Français selon Zani.
l,')<k ADDITIONS I:T COI? U ICI IO.NS.
Page 50.— Zani cite Anloiiin de son (prob;il)' frorc de Nicolas), qui
gravait en 1628. — Basan cite J. simon , né en 1619, voir page 150. —
Françoise Stella était la nièce et non la sœur de Jacques; Antoinetto et
Claudine étaient ses sœtirs et non ses Olies. { Voy. i'add. '.\ la p:»^c 10t.
— Voy. sur les frères Testelin (ou Tcttelin) l'ouvrage de Ri)b. Diiniesni!.
Page 60.— Du Val est ici i)lacé par erreur. Il gr. sur bois en IG.î"; à
reporter page 106. — Afoïse Valentin, voy. I'add. à la page i8.— Zani elle
Nicolas Viennot, peintre et graveur français, né en 1657. Serait-il lilsde
celui-ci? — Remy y'uibert, né à Troyes (ou à Paris), gravait à Rome
d'apr. div. maîtres, en 1635, et trav. en 1613 à Paris , où prob^ il mou-
rut. Brnlliot le croit né à Paris vers 1707. C'est une erreur de eliiiïre.
Page ei, ligne 8 — haac Briinn, calligraphe, gr. à Strasbourg, 1615,
des vues de celte ville (p,-êlresa patrie). — 7.-.!/. U'm appart.au règne
de Louis XV ; à supprimer ici. En citant de lui une vue de Paris sous
Louis XIII, j'ai l'ait une méprise que je ne puis m'expli(iuer. Du reste,
il y a plus d'un artiste de ce nom. — Ajoutez au.v graveurs étrangers :
J. Vahlor, né à Liège, gr. porlr. et suj. hist. français vers 1638. — Iswe-
tinc. Zaui cite G. Swelinck, Hollandais, qui gr. en 1624.
Page oc. — 2' note. Je possède cette pièce de Mérian. Je citerai du
môme graveur les plancbes d'une rare édit. (lexte allemand) ôumanége
de Pluvinel. Ou y trouve certains sites de Paris, (ju'on chercherait vai-
nement ailleurs.
Page o».— Les planches de Toiivr. Topographia Gallio' ont été gra-
vées par Zeiler et seul' éditées par G. Mérian (voy. p. 188).
Page 6-1. — liomboutius est p. -être un nom d'éditeur. Sur la 4' feuille
de l'estampe (1" étal), on lit: Franciscus Hoiattiis fec. 1610. Uoiamis est
donc un nom propre. Zani cite Fr. Uoey (ou lIuinmLs), et aussi liombouts,
artistes flamands. — Ajoutez aux éditeurs : P. Bertrand, rue S.-Jacq., à la
Pomuicd'or; Simon Graffarl, rue Monlorgueil, à Sainte-Agnès. 1B29;
Jean Pieart (graveur), rue S.-Jacq., conue la Sakmiandre d'argent ; Van
Lochon aussi graveur, rue S.-Jacq., à la Rose blanche couronnée.
Page ao. — [Titre) IX, lisez X. — Après le 2"" alinéa, ajoutez : L'étude
d'après le nu et les modèles anaton)iques commença en 16*8, avec l'.V-
cademie de |>eiiiture, et dut contribuer aux progrès iL la gravure.
Pageo». — Papillon dit que l'année 1725 « enfanta une legiun iVal-
manachs à Paris. » Il grava- lui-même des vignettes pour des livres-
almanaehs.
Pa^;e î». — Antoine Allard est IloUaiulais. Z. \ sup|)r. — .'^. lî. deS.-
Audré. M. Dumesnil ne cite de lui ((u'une pièce de sainteté; le r.-sle
lui aurait été faussement attribué par HeinecUen.
Page 93. — A'. Arnuult gr. aussi des portr. et des images do confr< -
Ties. — Désiré ai'bi.iit ;lils de Jean, page iM)) gr. sur bois en 1710. dit
ADDITIONS 1:T CORRECTIONS. 25r>
Zani, qui cite alls^■i un Jean Aitbcrt, mort I7i0. (J<! cilo Michel. j>. ll(i,
un autre p. 160.) — Jean acbii.vy, iiiiaj;es do confr., 1690. — P. Aulry
est né à Oppenlieiin ou à Strasbourg;. Zani le cile conime gr. allemand
en 1586 et signale Louis aubky (ou Dahry), gr. franc, en 1673. — Une
vue de Sainl-Oiieu de Rouen (vers 1664) est signée : G.Avdran. J'ai lu
au bas d'une image de confrérie : L. Audraml, 1711.
Page ï4. — Lelong cite le portr. deSu/..-IIeuriette de Foix, gr. par le
BACYEN (Français?) , à Toulouse, 1707. — Je ne sais plus où j'ai lu que
Jacq. Bailly est né à S.Germain-en-Laye. M. Duniesnil cite un passage
de Piganiol {Descr.de Paris, II, p. 21), qui concerne J. Bailly; en voici
le texte: «Il peignit un jour sur marbre, faisant pénétrer la couleur à
une telle profondeur, qu'on eût, en sciant le bloc, obtenu plusieurs
peintures. Les matières qu'il employait étaient si fortes, que, malgré
son masque de verre, il mourut des émanations le 2 sept. 1079. Colbert
posséda cet essai ... Ce tableau est perdu , ainsi que le secret. » Un tel
procédé serait fort commode. J'ai vu un cylindre antique formé de
baguettes d'émail soudées en faisceau ; chaque tranche que la scie en
détachait offrait une mosaïque; quant au récit de Piganiol, c'est une
fable. Le marbre est décomposé par les plus faibles acides; mais sa
substance est impénétrable. Peut-être obtiendrait-on quelque résultat
sur une pierre factice. — A'. {Nicolas) Bailly était lils de Jacques. C'est
lui i)eut-ôtre qui est né à Saint-Germain. — F.-L. Darbaran est un re-
ligieux Prémontré (jui gr. de nombr. vues d'abbayes à vol d'oiseau;
mais je ne sais si elles étaient dissliuées au Monastichoii Gallicum, dont
les planches, gr. de 1676 à 90, sont souvent sans signature. /. Touslain
en a dess. et gr. plusieurs (voir Tadd. à la page 105). J'ai vu aussi un
plan de Soissons, signé Barbaran. Heinecken le nomme Barbason. —
J. Barbery est-il Français? On cite Louis Barbery, né en Savoie, grav.
vers 1680. — Dominique Barrière, mort à Konie, 1678, gr. suj. niylh. et
archit. dès 16i0.— Jacques bauuy, peintre français, gr. aq.f. en 1682. Z.
— Un portrait gr. sous ce règne est signé = bazeau. L.
Page 9S. — P. BEADFUfenE gr. des portr. en 1666 et 79. I^. — Jean Bc-
chon, cité à tort page 119, gr. sous Louis XIV, ainsi (jue dc bellay,
graveur sur bois, maître de Jean Papillon. P. — Un graveur du nom de
BENOiST produisit sous ce règne. Voir l'add. à la page 120. — \'ic. Be-
rcy n'a peut-être qu'édité les pièces que je signale. — Bénard cile un
C.~Antoine Berey, qui gr. de l'écriture. Zani signale Jean bebet {Bery
ou Barry], (|iii gr. en 1678, et Henri Bercy, bon graveur (|ui flor. en 1715.
Il ne [larlo pas de S'irolas. — Thomas Bernard gr. p. -être des médailles en
nature. Jac(i.-l'r. be«>aui), peintre français, gr. en 1687. Z. Lelong
signale de lui dessuj.liisl., 170î. Notons (jue le nom de Bernard ap|iart.
à toutes les nations.— /'. Bertrand gr. plu.> d'un snj. liisl. On cile di' lui
256 ADDITIONS ET COnRF.CTIONS.
lies pii^cos Sitliriniu's nxec. on collMhor. di- lloisscvin, 1050 <U 57 — .1»/^
nptou. Voir l'îulil. à la page 1:?0.
Page 9«. — On lit, au bas (l'iino iiniige de confr. enlourrc iJo fii-ijrs
F. liifjnon fccit , ri)e S. -Honoré, au Cingcd'or. pn's le Palais-Cnrilinal.
— Maiolles cite des cérém. fiiiiôbros gr. par Thomas lilanchet ; cl Lc-
long, des porir. signés Blanchet. — Jean bi.a>cui?( grav. sous ce règne.
Voir les add. aux pages H et W. — N. [Nicolas) Bocquel gr. aussi des
siij. pieux. Zani signale Antoine bocqcf.t, qui gr. sur bois vers 1700. Il
y a J.-L. Bor.quet sous Louis XVI. On a écrit par erreur Bouquet. —
Martin du bois, graveur français, llor. en 1601. Z. Je cile, page 85,
B. Dubois, p.-ètre son frôre. — Ligne 21, effacez: je crois. L. Boissevin
gr. en 1640. — François boitabd. Voir l'add. à la page 121. — J.-Ï-.
itojAN, né en France, gr. en 1670. Z.
l'agc 55.— P. BONAUDt:!.. élève (le J. l'apillon, gr. sur bois, 1710. ainsi
que sou lils; tous deux niédioertîs. — .V. Bonnard gr. des porlr., lf.70. L
—Un portr. de Ch. Labbé est signé = nossE junior, à Paris, 1657. t.. Ce
Bosse, dont j'ignore la date île naissance, est-il le même que Anloino
Bosse (voir l'add. à la page V6)? Est-il frère, lils ou neven du célèbre
Abraham Bosse? — On cile de ■= i.e bossu des fêtes données à Dijon .
1682, p -être le même que D. Ij" Bossu, sign. page 121?— I,t'long cite
des porirails par «= boucuet, 1693. J'ai vu, signées du même nom, îles
abbayes à vol d'oiseau, dont la grande Chartreuse, gr. à Lyon, 1676. Il
ne peut être le niènie que celui cité p:ige i7. — A. Boudan, c'est An-
toine— N. BOUDAS trav. ainsi que L. et J. Houdau, an plan do Paris de
La Caille, 171i — Leioug cite des porlr. de ce temps jiar F. Boui.ANci-n.
— Ednie df. boui.onnois (et n^n F., à moins qu'il n'eu existe deux',
gr. en 1681.
Page 5».— Daniel Boutcmye, orfèvre franc., gr. \ers lC.'>r..Z Je cite
Bouthemy, page 48 (prob' le même), qui grava des orn.'m., 16:»'.. Je Mi-
sais si c'est Zani ou moi qui fait erreur. ■= BOUTEMO>r, bon graveur
sur bois, mourut en 1720. Z. — Leloiig lite des portraits par Antoine
Bouys. 1702. Est-ce le même in\\indré? J'ai lu que ce mot es' eon ompn
et que c'est Bois ou Boys. Basan signale Jean dk bouys, né WM, qui
gr. porlr. et snj. div , prnb' sous le règne suiv.— Françoise Bottzonnct ,
voir l'add. à la page iOi.— Boyer d'Aiguilles. C'esi AguiUes, selon R. Du-
mcsnil.— J.-B. Brebès n'est point né, mais gravait vers 1675.— \. (iVi-
colas) /JnV)/^avail des coins pour monnaie , selon Zani. I!rullii«t a
p.-»^tre voulu d-signer M (Marie) Briot , cile page 48.
Page 99.— (■«''. /.(' Brun gr. aussi des porlr. et de> snj. Iii.slor. iiè>
iri35. Voir l'add. à la page 48. — J.-Fr. CVir.v gr des porlr. à Lyon. —
/'. Cauquin. Voir l'add à la page 82 —Henri cause (on Cuusi') gr. ver>
la lin ilii 17' siècle. Liloug cite dr lui un mausolée érigea S.-Omer, 17n7
ADDlTlOiNS KT COR RKCT IONS. 257
"làin signale aussi I.amherl cause, <jui gr. on 170S.— René Charpentier
(ou Charpantier) j;r. îles snj. Iiisl. en 1701, en collai), de N. Cliovallier.
l'age 80.— Cuill. Chdteau a gravé de la lopogr. Leiongcile un portr.
de D'Argensou, par Xoùl Chastcau. l'.-Olro veul-il désigner Nicolas. —
Fr. Chauveau gr. aussi sur bois. P. — Fr. Chereau élail gr. cl m*! d'est.
— P. DU cnESNE gr. sur bois, 1700. Z. — Catherine dd chesnk, morte
17.., grava des porlr. (sons Louis XIV ou XV). Z.— Nicolas Chevalier (ou
Chevallier), cilé page 125, gr. dès 168C.. Z. Un feu d'arliliee est signé
Chevalier, i'O'f.L. — Félix chevuier gr. on 1673. Z. — Plus, pièces hisl.
sous Louis XlV et XV sont signées = chiqceï. — Selon Zani, Sébastien
Le Clerc eut deux lils : Sébastien, né 1677, mort 1763, qui gr. aq.f., ei
Augustin, qui fut seulement peintre. Le même cite Laurent i.e clebc,
orfèvre français et graveur habile, mort en 1695, ainsi que Joseph co-
ctiET, qui flor. en 1650, prob' parent d'Antoine.
Page SI. — J. COFFIN gr. des allég. hisl., 1678, et des porlr. 1697. L.
Peut-être est-ce un Cossin. Voir l'add. à la page sniv. — S. coignard,
graveur franc., vivait en 1700. Z.—CoUandon ^r.en 1670. Z.— Adrien Col-
lard gr. prob' sous le règne suiv. Voir Tadd. à la page 125. — La vue de
Paris que j'attribue à Fr. Collignon, esl de Cochin. — /{. Collin esl p. -être
le inèiue qui; Jean coi.LiN, graveur de porlr. à Reims, 1601 et 77. —
Lelong cite le porlr. de Madel. Gautron, par =commeac, 1688. — Une
représ, de la Retraite du prince de Condé est signée A. Corquart. — J'ai
lu, sur une image de confrérie (vers 1690) : J.-F.-L. cokdieii, del. et se.
Il existe un plan en perspective d'Abl)eville, gravé eu 1653 par Robert
Cordier, plan reproduit eu 1823. Je pense qu'il est dû à Cordier, ici en-
registré sans pronom.
Page s». — Louis Cossin. J'ai enregistre plusieurs Cossin, mais sous
des noms dlfférenls. Voici comment: ces artistes portaient le nom patro-
nymique de Coquin. Or, ce nom donnant lieu à des boulTonueries hu-
miliantes, ils résolurent de le modilier. Ku allcndaul (je suppose) une
autorisation, ils le déguisaient eu signant leurs pièces. De là, les noms
de Cauquin, Cousin, Coussin (p. -être Coffin), et enlin Cossin, le véri-
table nom, substitué à Coquin. Je n'oserais pourtant afllrmer (|ue tous
ces noms sans exception fussent le même que Cossin. Zani, (pii signale
les div. modilic. de ce nom, cite Jean Cousin qui gravait en 1G68, sans
le confondre avec les Cossins, ni avec l'ancien Jean Cousin sous Char-
les IX. — Quant aux nombr. portr. signés Coussin, j'admets ridcntilé.
Il y a des pièces (prob' les plus anciennes), signées Coquin oa Cauquin.
Lelong cite des portr. gr. par S. et L. Coquin. J'ai lu au bas d'une image
de confrérie de ce temps: /{. Cor/uin.. On compterait donc 4 ou 5 graveurs
lie celte famille : [jnds Cossin, que je cite ici même; Pierre Cauquin,
p. 79, Uardouin Coussin, page l'26, enfin /{. et S. Coquin. On a dil noces-
17
•258 vnnnio.NS kt ror.iu-.c.TiONS.
sairemcnl conl'ondro les oeuvros de ces div. nrli^tes. J'ai lu <pic L'uis
Cossin gr. ilcs porlr. et autres s«j. vers 1690; ailleurs, qu'il ciait orto-
vregravetir et nioiirul en 1668, date qui me paraît erronrVe; Pierre était
son frère, et llardonin Coussin son fils on son neveu. Je laisse, an rosie,
celte biograjiliie à déhrouiller aux iconogr. qui auront le temps de vé-
rilieret do comiiarer les œuvres.— Pierre costii. , de Rouen, (opeiicr,
grava (sous ce règne) des vignettes sur bois, d'après Chauveaii. P. —
Leiong cite la cérém. de la réception de Monseigneur, à .\vignon, signée
Cotel, 1701. Je pense qu'il s'agit ici de Jean Cotelle. — Je signalerai de
Pierre Cottard la pcrspect. du château de Bury, pièce Hnem' gr. aq.f.,
1649, et éditée par Boisseau. — Jean de Courbes est E^-pagiiol. Z. — Sur
J.-B. Ccurtois, consultez R. Dunie.-^nil. — Tons les artistes du nom de
Crespy (ou Crespi) sont Piéniontais, à en croire Zani.
Page S3. — Trois graveurs français, du nom de Cumlier, ont , selim
Zani, trav. sons ce règne : Jacques ccndier gr. méd., en 1614 et 79;
Louis cuNniF.n, en 166i; et son frère François-Jacques, de IfiS:} à 1731.
— Cl. Darel est né à Ax ou à Aix, et gr. des portr. en lfi56.— Li^mp 26 :
sons Louis XVI, lisez : XV et XVI. — Jacq. Dassonvillc , placé page 127.
doit figurer ici. Voy. l'add. à cette page. — G. Daufrel était graveur et
m* d'est. — f/. David gr. des portr. en 1651. J'ai lu ce nom au has
d'une vue de rai)baye de S'-Ouen, 166i; Louis d.^vid gr. des portr. a
Paris et à Avignon, 1669, 76 et 89. Lflong en cite un, signé : P. BAVm,
Avignon, 1689, prob'^ le frère de Louis. Je ne sais s'ils .^^ont Français,
car il y a des artistes de ce nom dans t(rus les pays.
Page S4. — Martial Desbois, cité page 138, est à rapporter ici. Il (.-st
né en 1630 (et non 1730), et mort ù Paris, 1700. Il gr. aq f. et an burin
des suj. pieux. Hn 1683, il gr. des porlr. de div. médecins. Il trav. Ion-
temps à l'adoue. — 1'. deso?» gr. div. suj. Ltlong cite de lui un plan de
Dunkerque, 16.îS. J'ai lu aussi le nom de.V. Deson. C'est p. -être De Son.
— On cite LÏEtienne Desrochers un portr. daté de 1692. Il y etrt donc,
fort prob^, 2 artistes de ce nom, père et fils.— F. Despeches (ou Des^
peschez), peintre et graveur fr., vivait en 1670. Z. — René devacx ,
élève de Torlebat, ;;r. des portr. sous Louis XIV. C'est lui p.-<^tre que
je désigne sous K' nom du liéné, page 99. — La halaille de Stein-
keniue, 1692, et celle de Lu/ara, 1702, toutes 2 gravées du temps, sont
signées = niii cllano. Cet artiste est prob' père ou oncle de G. Dheut-
land, page 128, qui gr. en 1756, car il n'est guère admissible que ce soit
le mèmtî. — J'ai une cérémonie funèbre signée : Jean Dnlivart. Leiong
cite un portr. de G. Lamoiguon, par D'Olivar, 1679. S'agit-il du même':'
Zani a enregistré Drlivart, grav. fr., né 16U, mort ITOI.
Page h:>. — L'n artiste du nom de Le Douen gr. dos inirlr. Une iniage
de coiifréiif porte ; P. l.e Dot/en, se, 1097.— Ducantl o» Du Canet
Abumoiss 1 T t:oi;Kr.cTio>is. 259
avait lo pronom dt^ J. -Baptiste. Z—Ct. Duflos gr. des port, en 1702. —
G. Dughet était plus connu sous le nom de Gaspre-Pojissin ; il naquit
à Uome, mais son père (dit M' Dumosnil") était Parisien. — J'ai vu
une image de coufr., située -. E. dumonstikr/I'o. —J'aurais dA classer
G. Dupas, sous le nom de Gtieroult, (jui est son nom patronymique.
Zani le nomme P. G. Gucroult, dit : Giwronet Du Pas, bon graveur fr.
Il signait Dupas. Il cite aussi Jacq. dk gleroui-t, né 16,5^, graveur fr.
Est-ce le même?— Pierre Dti»i?(-jouLrAiN gr. en 1690. Z. Je signale
Pierre Dupin , page 130. — Une image de confr. de ce feniji'^ est signée :
DUPLESSY sc. — N. DutHil, boH gravcuT, irav. en 16.').3. Z. Fist-ce celui
(|ui figure ici sans prénom?— Lelong mentionne la pièce signée : P. Er-
resalde. Elle taisait partie de la collection Fonleltes (Elle ne s'y trouve
plus). Elle représ, la Bénédiction de l'abbesse de l'abb. S.-Anloine ,
fille de Mathieu Mole, avec la descr. de la cérémonie, 16,").1. Ou lit au
bas : par P. Erresalde. Ce mot par se rapporterait -il au texte? Je ne
le pense pas. Ensuite, ce nom a peu de chance d'élre français. Je re-
grette l'absence de cette cur. est. où le chœur de l'anc. abb. S»-An-
loine était figuré tant bien que mal.
Page se. — Fr. Ertinger est Suisse, selon Zani. — Il est fort douteux
que ./. de Estrehan ail gravé ; ce nom se trouve au bas d'une est. allég.
à la gloire du roi, à la suite des mots hoc munuscubnn offerebat. — Um;
vue d'abbaye est signée Benoit Fariat se (prob' Farjat). — Henri Fa-
vannes, mort \6h2, serait Anglais, à en croire Zani, mais il se fi.xa â
Paris. Son fils, Jean-Henri de Favannes. né à Paris, 1716, et mort 1770,
était (leintre et graveur. Ce <iii(! je dis, page i:.M, de Jean deFavennes (ou
Favannes?) s'appliquerait donc à Jean-Henri (né 1721, seldii Basan), ou
à Joseph de FAVANNhS, ne en France, 1G90 (selon Zani). peintre et gra-
veur vers 1730. Encore une question à éclaircir! — Fr. fèvkr gr., en
1678,1e portrait d'EuslacbeQuinol. L— Philippe le FÈvnr; gr. sur bois,
1660. Z.— Filleul. J'ai lu aussi Fillœul.— Jouherl dit que A. Flamen est
ne à Bruges, 1565^, et mort à Paris, 1616. Ces dates sont évid' erronées,
car il gravait vers 1650 des pièces allég. contn; les jansénistes.
Page «s. — Moïse-J.-Bapl. fouvabd (on forard), bon grar. français,
travaillait en 1690. X. — Anioine fiuquet de Vaurosc , peintr.-^, grava
vers 1670quelq. pièces d'après Bourdon, son maître. On cite aussi Jacq.
FRiQUET, graveur et m** d'est., je ne sais à (juelle époque. — Il y a des
pièces allég. contre le jansénisme, par Ganieres ,\v.vs, 1653. Ilubcr cite
du même un porir. de Louis XIII, gr. ei édite, 1640, et un autre. 1679.
— El. Gantrel gravait en 167». Z. — Henri gascakd, né 1635, mort 1701,
peintre franc., gr. des portr. Z.— I(. gentot, gr. franc., flor. en 168.t?
Leher (calai., 1.3], cite une vue de Lyon signée Gentot.
Page 8H. — Une caricature est signée — glauaine ffvit . lôU. —
•260 ADDITIONS ET CORRECTIONS,
!.. Gommipy, pngc i;t3 (voir l'arld. ù cette p;ige), grava sous Louis XIV.
— Leionj; signale dos (liècos liisl. gr. en lf>i4 et 46 par GoiUxiul. ïn^niii-
ce le môme que Al. Goubeau? Zani cite Fr. Goulaut, artiste flauiand.—
O. GOCGEAC, gr. sur bois en 1G60 et 76. Z. Ce nom scnitjle èlre celui do
0. Gougeon (page 27) ou d'Al. Goubeau. Je ne sais s'il y a méprise. =
GRAFFAiiT gravait sur bois, 1670. Z. Il y a, je crois, un Simon Graffart,
m^ d'estampes. — Le nom de Ghbelin est probi d'origine anglaise.
Page js*o. — iV. Guérard le fils gr. aussi vers l"(in des petites éludes
de paysages. — Zani elle Ae?t'!S dtj gueuwieii, né 1C77, mon 1716, grar.
français ; Louis dd guernier, qui gr, en 17it ; et René du gcermer,
sans autres renseig. — J. de gceroult, voy. add. à la page 85. — 6in\on
Gnillain, graveurag f., nél581, est mort 1C58. Basan lui allribue les cris
de Bologne, 80 pièces. Papillon le regarde comme un trés-ancion graveur
sur bois.— Aîc. Ilabert (ou Haber) gr. en 1643 et 1700. Z. La date 16i3
est prob' une erreur. — Michel Hardouin. Il faut, je crois, ajouter a ce
nom celui de Mansard, et voir en lui le lils de l'archit. Hardouin -Man-
sard, si célèbre sous Louis XIV. Ce fds grava sous Louis XIV ou XV.—
Une planche de Vhisloire de l'abbaye de S -Ouen, par Pummeraye, 166{-,
représentant le portail |)rojeté, est signée R. uarel fecit. J'ignore si ce
graveur est Français. — Une représ, de la bataille d'Hochstedt est signée
-=iiAussARD, 1703. L. C'est prob' le père de Jean, pagelSi. — W^*LeHay
était, je crois, femme de Louis Cheron. — J. hotot gr. (sous Louis XIV?)
une vue d'Orléans en 2 fcuill. Je n'ai pu savoir s'il était Français. — Zani
cite François Huard, mardi, d'est, et graveur, en 1677, prob' parent de
Pierre Huard, éditeur.— J'ai lu, au bas d'images de confréries : C. iu'm-
BKLOT /ecj7. = HURTREi.r.E fils, Français, gr. vers 1700. Z.
Page oo. — Hubert Jaliot , gr.-géogr. et m<>, frère de Simon, moiiriil
en 1712. Z. — Une imagi; de confr. est signée A. jance fecit, 1680; peut-
être étranger. Il y eut, vers 17 10,. /ans, éditeur d'estampes. — Fr.Jollain
(ou Joullain'f ne grava p. -être que sous Louis XV. Zani cite Pierre Du-
yin Joullain, qui gr. en 1690. — G. ou J. Le Juge (ou Lejuge) , gr. des
suj. pieux. — Lelong signale de Gab. La Dame des porlr., dont un daté
1663. — Zani ne cite pas J. Lagniet, mais Nicolas lagmel (ou Laigniel),
graveur franc, en 1681-. — Un portr. de M""^ de La Vallière, sur son lit
de mon, est signé =laigné. L. — Jacques lai-Louette gr. en 167i et
87. Z. Le portr. de l'ingénieur-geogr. Jouviu de Rochefort est grave
par J. Lalouetle. L.
Pageoi. — J. Langlois signa une image de confr., 1697. •— Basan
dit : Antoinette (et non Antoine) Larc/ier.— Je cite Larmessin père. (Voir
l'add. à la page .'>3.) — Micliel iMsne gr. (sous ce règne?) la chapelle de
la confrérie des cordonniers, aux Quinze-Vingts, pièce très-rare. —
Il va un Lempereur (\m gr. en 1711. (Voir l'add. à la page 138.) —
A[)Drni)i\S ET COKRIXTIONS. 26[
[.e heure t-sl yroh^ l'un des Le Fèvre cili'S à l'add. à la pago 86. — Ou lit
sur uiii', inia^c de fonl'r. : leuoux fccit, 1U79. — Il existait, sous
Louis XIV, u» graveur du uouide Levesque, do qui j'ai vu des perspecl.
d'abbayes, gr. en 168:$ et 91. Celle de S'« Geneviève porte celte der-
nière date. = LiKB.iDx gr. la bataille de Fleurus (1690). Le môme gr.
ties devises en t701. L. — P. Lochon (ou un homonyme) gr. des portr.
il Orléans, 1656. liéné (ou Robert) Lochon. né en 161-0, gr, eu 1659 et 73,
el était mardi, d'estampes. Z.
Page »i.— n.-K. LOGitKoous, prob' Français, gr. le porlr. du curé
J. Gardcau, 1695. !.. — Des portr, sont signés : Loyr, 1708. L. — On lit,
au bas d'une imago deconfr., C. loisei., 1700 (p. -être seul' éditeur?).
Zaïii cite L. loisri,, gr. méd. et m'' d'est, en lGi-5. —Cl.-Jos. de Loisy (de
Besançon) gr. des portr., ainsi que Pierre. L. — Outre Pierre Lambart,
il y a Claude lombaut, gr. français, 1660. Z. — Adrien lommemn, né
à Amiens, 1637, gr. méd., Irav. d'apr. div. maîtres. — R.-N. louvet
gr., en 1700, le porL de Louis de Géraudol. L. — Selon Zani, Jacques
Z,!/6m, qui gr. en 169i, est lils de Jac(/. Auguste, graveur, né, 1624,
UKut, 95. C'était p. -être plutôt son frère, ou le mémo. Je n'ai aucune
base pour éolaircirla question. — Une vue do l'abb. de Clairevaux es''
signée : Dom. C. lcc.vs, se. 1708. Faut-il le distinguer do Cl. Luoas,
page 139, de (lui l'on cite des pièces gravées vers la même époque?
= MAILLET gr. des porlr. vers 1708. J'ai lu sur une image de confré-
rie : MailUet f. 1709; est-ce le même? Zani cite Fr. Maillet, graveur et
nid d'est, en 1650, p. -être lils de Maillot, qui gr. en 1595, et grand-pore
do J.-C. Maillot, page 170.— Un portrait est signé = makeuil 1702,1,.
— Jean Mariette, lisez : Pierre-Jean.- Une image de confr., 1700, olfiv
le nom de makacuë. C'est p.-ôtre un nom d'éditeur.
Page 93. — Une est. repr. V illumination de l'hôtel de Bouillon (où lo-
geait l'ambass. d'Esp), à l'occ. de la naiss. du Dauphin, osl signée :
Demarne, graveur ordin. de la Heine {\~:^0'?); pnd)' lo môme que L. A. de
Marne. = On cite de Daniel Maral la liataillv de Luzara, 1702. — De
la Marre {liichart), lisez Richari.— J.-Ii. Massé, né 1687, morl 1767, gr.
lies portr. sous Louis XV. — M. Martin, graveur, né en France, vivait
en 1680. Z. Je l'ai cité à tort, sans doute, sous Louis XVL — Il n'exislc
aucun Massard sous ce règne ; ce nom aiqiarliontà celui de Louis XVL
Page 04. — Madel. Masson épousa N. llaberl, grav. el nv' d'esl. Elle
gr. avec talent, vers 1680. — frtu/ jUaujjaiH. Voy. add. à la page 51.
Pierre maupain gr. en 1650, z. —Pierre moitte (Voir l'add. à la pa-e
ni). — André MOLET (ou Molles), artiste fr., gr. on 1050. Zani cite
encore Jacqiws cl Noël Malet, .sans aucuns détails. /'. Moles, »pie je
nomme sous Loui.-; XV. passe pour Ks|iagnol.
Page Od. — On signale de Mongeul 'j'ai lu i[M'on (lovait lire : Mena-
262 ADDITIONS ET COURl'.r.TIONS.
<7eo<)»ne|)i(''ceallt-K. î^r. il'aprèsCh. I.e Brun.— G. modtbard, ni<» d'osl..
«r. des |K>rlr. en 169.) et 1708. — L. mobead gr. des porlr., 1699; ne
|ias confondre avec L. G. Moreau, paye li2. Un Moreau ^v. aussi, vers
ce leinps, des images tlaconir.— Michel Moysin est HullumJais ; à suppr.
— Antoine Nicolas gravait à Dijon, .-n 16.50 (ce non» Nicolas csl-ii |»a-
ironymjque?). — Ch. Fr. Noblesse est mort 1730. Z. — H. ?iobi.in «i .
des porlr., vers 1670 ; il était m<i d'est. J'ai vu signée de ce nom une
image de confr., 1677. Leiong cite de nombreux porir. par L. noBLi>r.
J'ai lu aussi le nom de Jean jroBtiN. Zani ne signale que le premier.
Ne pas confondre ce nom avec ceux de Nolin et Norllin.
I*age ©«. — .Mathieu ogier gr. des porlr. à Lyon, 169.5, et des arcs
de liiomphe élevés à Grenoble, 1701. — Jean palliot gr. des portr.
vers 1650. — Jean Papillon était lils de Jean Papillon de Rouen, «jui
gravait encore vers 1670. Celui qui figure ici (à en croire son petit-lils,
auteur du Traité sur la gravure en bois), inventa les papiers do tapis-
serie (ou de tenture), quMl mil en vogue vers 16S8, et qu'il allait plater
lui-même. On larda peu à contrefaire ses produits, qui consistaient ei»
gravures stir bois, tirées en couleur au moyen de plusieurs planches ,
genre nommé camaïeux depuis fort longtemps. Ce n'est ilonc pas,
comme je le dis, page 157, la gravure sur cuivre à plusieurs couleurs
qui fut l'origine de l'invention. Ce J. Papillon gr. aussi des billets de
mort et des cartes à jouer; en un moi, il appli(iua l'art de la gravure
aux bes(tins de rindiistric. Le même auteur cite Jean Nicolas, son on-
cle, qtii grava quchpies morceaux ; prob^ aussi sous Louis XIV. Quant
.'• lui-même, J.-B. Michel, il ne commença (jue sous le règne suivant.
« Mon frèn; de second lit, dit-il, né en 1720, et mort en 17'f6,gr. quelq.
planches sans aucun goiit. Marie-Anne RouHlun, ma seconde femme, gr.
sur bois, în-pt-omptn, un arbre généalogique. » — Pat-mentier. Le même
ou un homonyme, gr. sous Louis XV. — Pierre Patel (ou Paslel) gr.
en 1650. Z. Celte date est celle de sa naissance, ou il s'agit d'un autre
que de A.-]'. Patel. — Jean patigny, placé à tort sous Louis XV, est
à rapporter ici ; il gr. d(;s porlr., en ICtU et 69, et dessuj. i.i''U\, d'apr.
Rourdon. — Zani signale Gahrielle-Charlotte (ou Caroline"' patin, dite
Patina, lilled'un peintre de ce nom, née en 1660, (pii gravait, ainsi que
sa sœur Charlotte, vers 1690. P. -être descondenl-ellos de Jac(jues Pa-
tin, peintre sous Henri lIL — Une persp. de l'abbaye de Lagny est
signée Jean palm. fecit, 1083. Je ne sais si ce gr.ivenr e>t Français; il y
a un homonyme anglais. — Zani cite Antoine i.e PArruK, né en 16U,
mort en 1091, graveur «7./". Il était frère aîné de Jean, dit /«• Vieux. Ce
dernier eut un Ois, Pierre (ici classé), qui gr. rt(/./'.,et mourut en 1720.
Antoine eut lieux lils : Pierre, né, 1659 (pro!»' le sculpteur), et Jean
I K PAL'TUE, dit le Jeune (pour le distinguer de son oncle), qui gr. en
ADUmOiNs Kl COKKECTlOiNi. '2G3
1738. Zaïii si};iiale aussi Jacques Le l'aulro (pajAC IH), mais sans aiilrc
ruiiscign. J'ai vu un orneni. gr. sur bois (piovonanld'un livre de 1089),
si^nc Ja. Le l'autre. Je citerai de Pierre, le .graveur, une vue de la
salle d'armes de l'aisenal, à Paris, une procession de la chasse S'» Ge-
neviève, 1679, et une caricaliire inlit. : hnprdcations sur tec. de La-
/?ewr (collecl Hennin). Konard cile des dessins de Gabriel Le Pautre.
né, dil-il, vers 1670. — Cesl Xicolas (et non Gabriel Perelle), qui
grava, non pas en collabor. d'Isr. Silvestre, mais d'après ses dessins.
Les vues de C^iiareulon, que je cite, sont anonymes.
l'agp 97. — Il n'existe pas iV Adolphe Perelle, mais il y a des vues
signées .\. 1). Perelle. Zani cite aussi F. Perelle. peintre. — Jean imctit
j^ravait en 1656. Z. Pas d'autres détails.
Paj,'e o».— -.Vnne picakt, né en France, gr. en 1690. Z. — J'ai lu que
J'icauU est né à Paris en IG68. — Jean picquet gr. en 1650. Z. 11 y a aussi
Pierre picquet, n;édiocrc graveur sur buis, 1710. P. — Antoine Pierrets,
graveur frant^-ais, est mort, 1600. Z. Celte date est prob' une erreur.
— Lelong cite des lombes gr. par = piGM'c, 1090. Il i.^l p.-èlre père de
yicolas, page 145. — Une vue de la place des l'erroaux, à Lyon, gr. sous
Louis XIV, est signée : Robert pigoct. Je pense que ce nom ne peut
être confondu avec Robert Picou (page 57), né en 1600.— Lelong signale
des porlr. gr. par N. de pii.es, 1703. Ksl-ce \in parent de Roger? \l y a
un gr. anglais nommé /'lYes ou Pijtes. J'ai lu, au bas d'images de contr.,
datées 1091 et 1717: J. pocquet f. Je cile, page 173, un Pawiuet, ne
en 1759, qui ne peut avoir aucun rapport avec celui-ci.
l'âge »». — M. Poisson est à reporter. page 146. Il dessina el grava
aq.f. ses Cris de Paris vers 1770, en collabor. de Cli. Beurlier el de
IL Godin. — Séb.-Jos. de pom-cuateau, abbé, né 1638, mort 1690,
grav. amateur, z. — Lelong signale un porlr. gr. jiar™ po.miov, sous
Louis XIV ou XV.«=poDLTiE« gr. en 170i une slatu'^. élevée au roi.—
On cite : une procession de la châsse S'« Geneviève, gr. i^ar Ra-
digues, 1709. Il était prob' père de François, page li7. — Un porlr.
d'.\ch. de Uarlay est signé : Ragot. — Cl. Randon gr. aussi des coni-
posit. histor. — Jean uegnallt gr. vers 16j0. Z. P. -être est-il père de
Nie. François, page 117. — N. Regnesson gr. des porlr. — René. Voir
Paddil. à la page 84. — Lelong cile une caricature de 16i-7, signée : =
KicuEn, ûu). et fccit. C'est prob' f. RicUer, graveur Iran^jais qui, selon
Zani, gr. en 1610.
Page f oo. — Gorges-Llienne de la nivifeuE gr. sur bois vers 16i0
ou 70. — De Rochefort, ou un homonyme, gr. des porlr., 1703, el des
suj. allég. vers 1710. — Frangois le rol'ge, graveur-géogr., Irav.
en 1648. Z. =» LA iiouLLikRE gr. sur bois vers 1700. Z. — On vile
Jérôme boussel, ué à Paris, 1603. Des portr. sont signés Roussel. Ce nom
•204 ADDITIONS FT COR» F.r.T l()>S.
n'est pas toujours IVaiK.ais. Zani si^'iiale aussi Paul rolssel, u>t <'ii
Francc.gr. et in<'. d'est., en 16i0. — f.igne 28, sous Louis XIII. Usez : XV.
— Delà Roussière gr. encore des porlr., 1679. — F. hocsseville gr.
en 1(U5. X. — LE ROUX. On cile de ce graveur: l'arrivée à l'aris , d«*
l'ambass. de Maroc, 1699, et autres suj. hisl., 1727. Il ne yteM être le
même que L. Le RotLV, page Ii8. J'ai vu aussi un grossier plan de
Chartres, gr. sous Louis XIV, et signé : Alexandre Le Houx parisintis
fec. (Je cilcLeroux, p. 2G1). — Pierre Le Roy. Voir l'iukl. à la |>age HH.
rage loi. — J'ai vu, de ce règne, la calhêd. d'Amiens, signée Ant.
SANSos, et des images de confr. signées : Sanson, 1679. J'ignore s'ils
sont parents du célèbre géographe. — Lelong cile de J. Sarrabat, un
port., daté 1G99. Il y avait Daniel Sarrabat, peintre. — J'ai lu sur une
image de confr. J. Sauvé se, 169L — Gérard Scotin gr des port
C. (et non G.) J. B. Scotin aîné gr. de la topog. et des suj. Iiist., 168.'i.
— L. (Louis) Sénaitd gr, p.-êlre sous Louis XV. — J.-A. (Jean-Adam)
Seupel gr. des portr., 1709, et une vue de Strasbourg, sous Louis XV.
Oa a écrit Seupel par erreur. — Seson est p.-èlre Anglais. — Fr. sevi>
gr. un portr., 1679, et des suj. liistor. vers 1715. L. Il y avait aussi f'ierre
SEViN, pc'iutrt! à Tours, vers 1636, (jui gr. p. -être des (wrlr.
Page «03.— On cile des aninïaux gravés par Fr. Silvestre.— Ligne 33 ;
1669, lisez : 17Q9.
Page 104.— Lelong cite un porlr. gr. par Vh. Simonueau . 1707.—
Louis Spiriuck, Flamand, gr. en 1609 cl 28. Z. C'est p.-èlre le pèn; île
celui-ci.— Sur \iis Bousonnet-Stella . La Biographie universelle do Micliaml
m'a paru fort embrouillée à cet égard : j'ai extrait les renseig. suivanls
d'une stiilve Biographie univ. plus moderne, en 5 vol. \n-S". Jacques Stella,
né à Lyon, 159.') ou 96 (fds et élève du peintre François de MalinesKoul
un frère cadet prénommé Fi'ançois comnvi son père, et ne eu 160.3. Or,
cesdeux frères avaieni, ou une sœur nlimt on uefvarle pjs, el qui épou-;*
nn Bonzonnet],o\i un frère né d'un autre lit, puis(pi'ou cile comme leur
neveu Antoine Boussonnet (ou Bouzonnel) Stella, né à Lyon, 1630 ou 31,
que je n'ai pas menlionné. Pour m'explinuer l'origine de ce nom de
Bouzonnel ajouté à celui de Stella, j'avais sup|>osé (page .■>9) cpie F/rt>j-
çoise, sœur de Jacques, avait épousé l'orfèvre Ltioim' Boussonnet ; je le
croyais d'aulant mieux , que iiulle part ou ne cite la ilale de naissance
de Frau«.;uise, et je regardais Claudine et Antoinette comme ses filles.
Mais, selon tous les iconographes, ces trois femmes graveurs sont sœurs
iV Antoine, toutes trois nées à Lyon; Antoinette en 1630, 32 ou 3.S;
Claudine en 163{- ou 35; (pianl à Françoise, aucun renseig. sur .sa nais-
sance. Zani dit (lu'elle mourut eu 1676. On a souvent coulomlu les <i:ii-
vres des SlrUa. Je vais essayer d'eclaircir eo i>oiut. Jaci/ues Stella, iih iltt
peinlre de Maiinc.>, gravait «77. /". fvnir |vag<' 59). Frmiçois , le frère
ADDITIONS KT (U>RR KCTIOiNS. 265
cadet, n'est point signale comme gntvoiir. J';ti cité des dessins curieux
signés François Stella; m;iis c'est son pt'ro le pt'inlre et non celui-ci
(s'il est né en 1603), qui a pu cxéc. tons ces dessins liardiment tracés,
d'après nature, de 1612 à 1610; on pourrait seul'^ lui en attribuer une
partie. Antoine boussonmei-stella (à intercaler page tOî-), gr. aq.f.
des pays, et pièces liist. marquées d'une étoile, par allusion à son nom.
Claudine (ou Claudia] gr. avec hahileté des siij. pieux d'ap. N. Poussin,
des pastorales (17 pièces), des jeux d'enfants, d'après son om-le Jacques
(52 pièces), etc. Elle Irav. encore en 1687. Antoinette '^r . des suj. pieux et
niylli., et des faits tirés de l'iiisl. ancienne. Françoise gr., en collab. de
Claudine, des vases et des cru» anlitiues.— Lelong cite un suj. liisl. signe
sriGNY fecit, 1619 (c'est p. être S^-lgny).— Ji) donnerai sur \e^Le Sueur,
graveurs sur bois, les détails suiv. d'après Papillon : Pierre le sdeuu
{père), né à Rouen, 1636, mort 1716, gr. vers 1670; Pierre, son lils aîné,
lU! à Rouen, 1663 , mort 98, grava, je crois, à Bologne; Vincent, le plus
célèbre de cette famille, prob' frère du prcced., ne à Rouen, 1668, gr.,
entre autres pièces, des cartes à jouer. On cite encore un '3"'^ Pierre
Le Sueur, fils de Pierre Hls, qui gr. à Rouen, sous Louis XV, des pièces
médiocres; enlin nue lille de ce dernier (sans doute £fop) , née vers
1726, gr. à Rouen des estampilles pour toiles, nioyeim' 300 liv. par an,
et trav. encore en 1766. — J'ai omis ici Louis Sullivan, que Basau dit être
né à Troyes. Il était Irlandais et s'appelait Lulie.— l\ existe un P. Tanjé,
Flamand , qui gr. des portr. en t7i8. P. langé est fort prob' le même.
.\ supprimer.
Page *05. — Georges tasmèues, né h Paris, 1632 (à Turin, selon
d'autres, mais p. -être d'origine franc.), mort I70i-, gr. des portraits. —
Thédore, lisi?/ Théodore. Je n'ai trouvé aucun nouveau renseig. sur ce
graveur. — Marguerite théve>akd (parente de l'artiste cité page 151?)
gr. en 1700. Z. — Ligne U, Simon Thomassiii, né 1688, lisez 38; (Zani
dit 1652). — t',.-L. TiiiBOCKT gr. en 1660 et 85. Z. (Serait-ce un Thi-
iKMSt?). — Benoit Thibuust ^v . des portraits, italiens pnur la plupart, il
y a un G. Thiboust (ou Tyboul), Hollandais. — Robert de tockmeu
{Tomier ou Tournière), peintre graveur Frauçais, né en 1667, mort en
1752. Z. Il était peut-être fils de M.-G. Tournier.— Jean toustaim (ou
Toutain) dessina et grava des perspecl. d'abbayes pour l'ouvr. Monasti-
chon Gallicum, vers 1680. Il gr., a»/./", et avec talent, le jubé de S'-Ouen
de Rouen, iGGi. Ou ne doit |)as le confondre avec l'orfèvre Jean Toutin,
page 60, (jue Zani nomme Fout in.
Page 406. — Zani cite //. Treshain comme Français. — ..4. Trouvain
gr. aussi des suj. jiieux et mylhol. — Zani signale comme dessinateurs :
de S^~L'rbain. né 1655; .<oii frère Cl. -Auguste, et .<a sœur .\[aric-Anne ;
mais ne parle pas de Ferdinand. — Renard cite Bernard vaii.i.a>t,
•2(i() /VDÛlTIO.NS Kl COIUUXTIO.VS.
|ioiiUre ol graveur au mezzo-linto, no à l.illo, 1C25 (forl jtKil)' IVurc du
WaUfranl).—Du Val, cili' à lorl page GO (voir l'add. à cette page), doit
^tre reporté ici. — Un jwrlr. est signé Valet, IGli-, el plusieurs autres,
C. Vallet , 1G87. L. C'est yirob' G. (Guiilaunie) Vallel. J'ai iu , au bas
d'une image de confr. : Vakt (ou Valel) se, 1702.
Taf-'o lOï.— François nu VEROirn, peintre et graveur né en France,
1651, mort 1730. Z. — Nicolas vien.mer , né à Paris vers 1G.'»7, gr. des
porlr. et autres sujels. — Hubert vincknt gr. au burin, à Rome, selon
Basan, la Nuit du Corrége, pièce médiocre, IG'jl. Il gravait au pointillé,
1685 et 170G. Z. — Plusieurs porlr. sont signés Voligny, 1690 et 95. —
— Ajoutezi\yi\ graveurs étrangers : Ant.-Fr. Bauduins, Flamand, qui gr.
vers 1660 des suj.liist. français, d'après Vau der Meulen.
Page too.— Ajoutez aux éditeurs, sous Louis XIV : B. .\udfau, rue
S'-Jacques, rt S'-Prosjjpr. — Jean Boi.sseau, enlumineur di; cartes geogr.,
sui- le Pont-Neuf, à la Fontaine Rorjalle deJouuance, 1650.— Nie. Bercy
avait encore en IGiî- l'enseigne des 2 boules, mais depuis, étant devenu
enlumineur de la Royne, il éleva ses bouks au rang de globes (6 ambi-
tion!) — Boisscvin, rue S'-Jacq., à l'Image S^'-Gf/ieiviT?.— Veuve Ca-
niusaf.— Chiqiiei, rue S'-Jaccpies , au Grawd b'-Awif/.— Drevet, ib.,
à l'Annonciation.— Gissc}', \h.,ù l'Arbre de Jessé.— J. L'Hérissant elail
libraire; c'est L'Hérisset. (\\ii vendait des estampes.— U. Jaliol, Usez
Hubert Jaillot (ou Jaliot), près des Grands-Augustins, au^r 2 Globes
(prob' suce, do N. Berey).— H. Jans, rue S.-Jacq., à la Licorne. 1710.
imagier. — Il y a aussi, outre A'. Langlois. un imagier du même nom
sur le Pelit-Ponl, à la Coupe d'or.— Malboure, rue S.-Jacq., u l'Impri-
merie de taille douce.— Pierre Mariette demeurait, vers 1655, rue Saiul-
Jacq., à l'Espérance — Petit, imagier, ib., à l'Image S.-Jac(jues.— \ al-
let, graveur du roi. ib., au Buste de Louis XIV. 1708.
Page ito. — Ligne i, Ilcrman Weycn, rue S'-Jacq. , à l'Image S'-
lienoist. — Ligne :{3, ajoutez cette note : Les estampes nommées alors
sujets gracieux frisaient souvent la limite où comujeuce l'obscénité.
Ce genre, digue interprète, aussi bien que le rumau de Faublas , des
mœurs contemporaines, eut une grande vogue et, dit Huber, «discré-
dita les artistes français à l'étranger. »
Page f 13. — Les écrans gravés étaient déjà connus sous Louis XIII.
A. Boi^.se a, dit-on, lais.-é quelques pièces gravées pour cet usage.
Page ta. — Ajoutez à ta note : Le genre camaïeu ou clair-obscur
n'est pas eiaclemeul le même (jue celui du lavis en plusieurs couleurs,
puisqu'il est un produit de la gravure sur bois (et non sur cuivre). On
obtenait les canuiunu: ou estampes sur bois et en couleurs, au moyeu
du tirage successif de plusieurs planches diverscm' coloriées. Papillon,
auteur l'iirl crédule et par ccuM-qniMil l'cu croyable, cite îles camaieui
ADDlTlO^S ET (OR Rl'XTIOAS. 267
qui roiiioult'iil à 1508; il parle nn^ine d'estampes sur bois exécnlées
en trois couleurs, en U55 (|iiob' erreur de date"). Jacques Stella, dit-il,
(|ui marquait S(!S |iièces d'une étoile (cellt; man|ue est attribuée à An-
toine^, j;rava eu ce genre, ainsi que .V«i<;»in d'Abbeville, Fr. Verrier,
Vincent Le Sueur et Mic.-Chr. Le liloti, Anglais, le premier qui fit des ca-
■maieux avec des planches de cuivre, par le procédé usité pour la ma-
nic're noire. — D'i<6... Aucun renseig. sur ce nom, à supprimer. — Jean
Admirai. Zani cite Jean Ladmiral, Hollandais, gr. en couleur, né 1762.
Je pense, malgré la différence des dates, qu'il s'agit du nit>me et qu'il
faut le supprimer.
Page tte. — L.J. Allais, peintre et graveur, n'est pas né, mais gra-
vait vers 1752. Il épousa Angélique Briceau , qui gravait en 1790. X.
— ALLOOIS (p.étre Piémonlais) gr. de l'archil. d'après J.-A. Meisso-
nier. — Fr. Andriot, déjà nommé page 73, est à siippr. ici. — Michel
Aubert. Voir l'add. à la page lîG. Zani cite encore Jean AOBtuT, mort
en 1740.
Page f 19. — Il existe aussi de Bacheley mm vue du Havre. — Lelong
cite un portr. gr. (sous Louis XV?) par H. bacuot.— G. De Baillieul ne
l'ut p. -être <|u'éditeur. Son plan est signé : D"« Marie de Baillieul. —
Ligne 30 : recherchée, lisez : estimée. Balechou gr. des marines d'apr.
J. Vernel,à Avignon et à Paris. — Ajoutez à la note : t>n cite une vi-
gnette repr. la mort de Coligny, signée : F. A. Aveline.
Page its. — Fr. baour gr. des porlr. vers 1725. Z. — .fean Barbie
gi'. des principes de dessins d'apr. P. Mignot.— Michel-Franeois-d'Audre
BARDO>, peintre, né à Aix, en Provence, 1700. mort à Mai-seille, 1783,
^v.nq.f. quelq. suj. pieux. — Bernard Baron devint gendre de N. Tar-
dieu. —Jean Barry était Anglais. A suppr. Zani cite comme Français,
Jacques Barry. Voir l'add. à la page 74. — /. DelaBarthe, son prénom
est Gérard, à moins qu'il n'y en ail deux.— J.-P/t. LeBas gr. aussi des
porlr. — l'.-Fr. Basan gr. des suj. en tout genre, l/aiileur du Diction-
naire signait F. Basan; il était graveur et m'' d'est. J'ai lu que r.-Fr.
Basan mourut en 1770; or, Basan l'auteur rédigea la préface de la 2' édil.
en 1789. Les œuvres des deux frères ont, je crois, été confondues. Le-
long cile des portr. signés Basan se, et un feu d'arlilice : Basan, 1750.
François (ou Pierre Fr.) Basan, né 1723, mort 97, serait l'auteur du Dic-
tionnaire, selon Zani, qui cile son lils, II. -L. Pn.tan.^v. eu *.":')».— Jean
Basira est Anglais. A suppr. — Lelong signale le porlr. de Ch. Coypel,
par — BAssEcaos.
Page 1 t9.—Fr.-Madel. Basseporte est née à Paris vers 1700. — Le Beau
est prob' le nu'^me que Adrien Le Beau, pages 137 et 161. — l'.Fr. Beau-
,nont gr. d'apr. div. mailres (lamands. Il prenait le litre de graveur de
la ville de Varis Iluber . — Dr Hcauroin gr. «les cartes dés 1727. — L'u
208 ADDlllONS Kl COr.Ul'CTlONS
lieaiivats t;r. des vases, ITfiO. Ce nom lijjnre aussi au l)as <l"iiii plan «le
Paris microscopique el de forme ronde. — ./part Bechon (ou Berhou) est
ici placé à tort; il appartient au rèj^iie précédent. — De Bellay. Je cite
(add. à la page 75) Du Bellay, gr. sous Louis XIV. — Ch. Belltcart gr.
aussi des monum. de France. — J.A. He!m(»id est Piéniontais, selon
Zani. Belnwnde, que cite IJénard, est fort prob' le même.
Page 1 «o. — Il y a un Benoist qui grava le siège de Landeau, 1704,
et celui de Douai, 1710. Des snj. de fôtes, 1717, sont signés aussi Be-
7ioist. Leiong cite un portr. par G. Benoit (p.-êlre Gvill.-Phil.) , vers
1770. — Henri Berey. Voy. l'add.à la page 75.— Deuis-Alexanrlre ber-
NAKD. gr. Irançais, flor. 1720. Z. — J.-H. bersavon (p.-èlre étranger)
gr. la calhéd. de Vienne en Daupliiné, 1701. Burin médiocre. — Le Bert
avait le |>rénom (V Antoine. Benard cite Lebert i\n\ grava à Paris, 1770.
— Leiong cile un portr. signé Bessée. Zani nomme la comtesse de Bessée,
née i^Erlac, qui gr. en 1756. — J'ignore si Bertliaull ici placé esl le
même que celui cité page 102.- M"' = beutuand gravait en 1770. Z.
— T. BiaiTKEN, graveur français, trav. en 1765. Z.— Jean [on Jean An-
toine) BETOON (ou Béton) gr. en 17.50. Z. J'ai nommé, page 75, Antoine
Betou ; c'est p.-être le père de celui-ci j en ce cas il faudrait lire Béton,
à moins que Zani ne se trompe. — Beugnet (ou Beugnée) gr. sur Iwis en
1760. — Charles BEDRi.iEi» gr. aq.f. en 1769 et 7i, des Cris de Paris pour
le recueil de M. Poisson. — J.-B. bichakt, gr. fran<;. , né 1722, trav.
en 176'f. Z.— U. bichi'e gr. en 1717 la catliéd. de Coulancos, sa patrie.
— Aureu Billetle était nièce de Jean Brute, curé de S'-Benoil. L. — AnI.
et Nie. BiLLT gr. en Italie, selon Basan, des ruines el des suj. pieu.x
d'après les maîtres. Zani cite Nicolas Bylli. dit le Vieux, graveur franv.
et ni'' d'est, en 17:M; Antoine son frère; Jacques ue rillv (ou Bellij),
peintre Iram;. (pii gr. ar/./". 17il ; el enlin Cdrliittycl iMad.-F. he bvlli,
grav.-amal. franc, quigr. proh' sous Louis XV. L'orlliograplie liytii me
semble erronée. — Honore bla>c grava, vers 1670, <les vases il'après le
sculpteur Toro (Bénard). — Zani cite L-J. bi.anchet, graveur né en
1730, p.-ôtre parent de Tlioinas, page 76. — J.-Cli. Le Blond (ou plutôt
Blon) esl né à Francfort. A supi)r. Voir l'add. à la page 115.=le blond,
gr. méd. sur bois des danses tnacnbre.f à Orléans, P. (vers 1760?). —
J.-F. Blondel gr. surtout de l'^^rchil. — G.-L. bocquet, orfèvre, gr. eu
1770. Z. Probi un parent de .V. Bocquet, page 76.
Page 191.= BoiLLARD gr. (vers 1720) «les pièces relal. à Law. L.
— Jean du bois, peintnî et graveur, né 1692. Z. — .V. L. Antoinette you
Adélaide) Buisot, née 17 iH. gr. «les portr. pour la suite d'Odieuvre. Il y
a, je crois, Claude Boisot, <|ui gr. vers la niènn; épocjue.- Un arlisle du
nom de ea boissière (autre «pie Simon, page 76\ gr. sur bois, 1720. Z.
— L. I'. Boitard gr. de 1717 à 6;i , selon Zani. (lui cite aussi François
ADDITIONS HT CORRKCTIOAS. 269
BuiTARD, peinlre, né 1670. {^ravoiir tiii 1712, cl H. buitard, <'n 17fi0.
^-BonciUet gr. , je crois, clos vignellos pour iiiie édition de Biiiïon. —
Plusieurs portraits sont signés Bonnet. Ij.—L. Borde gr. le i>lan de Paris
(eu 6 gr. feuilles) de La Grive, 1728. i^BOSQUiLi.oN gr. des portr. (sous
Louis XV?). L. — L. Bosse '^v. un portr. deFr. Bouclier, vers 1772. Voir,
sur ce nom et celui de D. Le Bossu, l'add. à lu page 77. — Ce n'est pas
le cél. sculpteur Bouchardon ([ni aurait gravé, ni sou lils Edme, mais
son second fils, (|ue Zani signale, sans dire son prénom.
Page ts«. — La femme de Fr. Boucher (père ou iils?) passe pour
avoir gr. une eau-forte. — Zani cite C.-A. Boucher, graveur au 18'sièc.,
sans autres détails. Serait-ce Boucher, surn. Tonton, que m'a signalé
un catalogue? — L. de Bourdeille est né en 1738.= boukrv, Parisien,
gr. sur bois (vers 17.50 j à Bruxelles. P — N. boctemont, bon graveur
sur bois, est mort ou florissait, 1720. Il quitta la gravure pour entrer
dans la marine. P.— Jean de Bouys, ué en 1692. Voir add. à la page 78.
— Béuard cite Daphnis et Cloé, est. gr. par De Bréa d'après Greuze (vers
1770?). — J'ai retrouvé une pièce d'archil. gr vers \l(>0,\yAV Bréant. —
Al. Briceau. Sa tille, Angélique, gr. en 1790. — Au bas d'une est. représ,
les 4 Saisons, on lit : = Brillon se. (peut-être un Brion).
Page ««.1. — Ant. Brion est né en 1729 selon Zani , qui signale aussi
E. BRION (ou Brillon), gr. fr. en 1726.— Le portr. de V. F., ducde Broglie
(représ, à cheval), est signé Bugetj, 1761. L. Ce nom ou surnom appart.à
Benoit-Louis Hcuriiiuez (page LJô). Z. — Byrne c^i Anglais. A suppr.
— A.-F. Callet, peintre, n'a p. -être jamais ^raxr.— Canot [Pierre-Char-
les], gr. marines, pays, et fleurs, 1757 et 71. Philippe (ou O.-PhUippe)
CANOT, habile grav. aq.f., né en France, mort 1747, gr. eu 17iO. Z.
C'était p.-être le père du précédent. — Leiong cite un portr. gr. (vers
177'».i par =cAPrrAiNE. — Nie. Caron gr. sur bois, en 1766, les vignettes
qui ornent le Traité de J.-B.-.M. Paitillou, et le portrait de l'auteur. —
L. Cars gr. les campagnes du roi, 1744. — L.-J. Cathelin s'appelle Clia-
felain, est né en 1739, et gr. en 1800, à en croire Zani, qui me paraît ici
mal renseigné. — Le marquis de calmont, grav.-amat., mort 17. . . Z.
Page t^J. — P.-Fr. Charpentier gr. aussi des sujets gracieux. — Il y
a sous ce règne un Edmoul charpy (ou Charpry], qui grava je ne sais
quels sujets. = cuartier gr. des carie, de mœurs, 173.").— Dominique
Châtelain est né en Angleterre, mais est p. -être d'origine française. —
Leiong cite des lombes grav. en 1696 par Chauffourier et Pigné. Celte
date me paraît une erreur, car ces 2 artistes sont nés en 1710 et 1700. —
Des pièces d'architect. sont signées Chenu, 176». Zani cite M"" Desmai-
sons-C/ie«!<, qui gr. ar/./". 178.'). Il désigne p.-être M"' V. Chenu, deve-
nue femme Desmaisons. — Il exi.ste aussi un Fr. Chereau jeune, né 1700,
mort 1780. Z. — Jacques Chereau. selon Zani, est né en 1687 et nuirl
'170 ADDITIONS KT COKRF.CTIO.NS.
I77G. Il auntil pu aussi graver dès Louis XIV. Sa feiiinit', uiorle i-n
1771. siiavîiil aussi.
l'-.t'^ti f «». ^ A'. (Sicolas) Chevallier. Voy. l'add. à la page 80.—
Mad. —ciiEVEnv, née en France, gr. en 1770 el 77. Z. — Zitni elle
Juste Chevillel, Allemand, né 1729. Ce nom a l'air français, el je le croi.s
au moins d'origine Trançaise.— C/»'7«et gr. prob* sous Louis XV. Voir
l'add. à la page 80.— Le Clere. Rien retrouve sur ce nom, qui me parait
mal orlliogr. — Zani signale la marquise (et non le nianiuis) de Coigny,
gr.-aniat. eu 1749.-= collakd, Français, gr. en 175tj. Z. l'.-ètre Adrien
CoUard, cité page 81. — 2= ligne de la note : mourut en 1688, lisez : 86.
Page i«o. — Marg. Le Comte gr. aussi des portr.— Des batailles sont
signées <= contât. L. Papillon cite Cotitat, dit Le Brun, med. graveur,
mort en 1Ï68, qui grava des armoiries et des lettres d'affiches. 1746.
=» coTTK gr. sur bois vers 1760, « mauvais plagiaire de mes œuvres » ,
dit Papillon. — A.-I'h. Coulet, est né en France. 1736. Z. Il gr. des vign.
et de l'arcliit. — P.-Fr. Courtois gr., d'après S'-Aubin, la Promenade du
rempart (que Huber attribue, à tort, à Michel- Aubert) , ainsi que Ito
Portraits à la mode, 2 c\irieuses pièces. — Leloug cite di!s thèses el de
nonib. portr. sigm-s Coussin, prob' Cossin. Voir add.à la \t.Hi.—Crépy
fils (Piémonlais .selon Zani) a gr. aussi des suj. champêtres. «= cnoisEV
(ou Crpizey), gr. et marcb., flor. en 1770. Z.— J. Cundier'^r. beauc. de
((ortr. de 1717 à 27. Leiong en cite datés 1672 el 85. Ils seraient du père
de celui-ci, puisqu'il est né en 1091. I.e même signale aussi le portrait
de Villeserin, gr. par A.-B. cunoier d'après Anl. Bouis.so4i. Vnir, sur la
lamille Cundier, l'add. à la page S3.~CnvillFr ou Cuvillirrs (à torl Cij-
villies. Z.]. Cuviller lils, né en .\ilemagne (mais d'origine française} en
173 4, gr.en 17<i4. Z.
Page «89. — Zani signale 7 artistes du nom de Dagoty {on D'Agoty),
(pii tous, un excepté, gr. dans le genre lavis-multicolore. Jacques (ou
Jacques-Jean) Gautier D'Agoty père, né 1710 (j'ai écrit 17:J0), fut père
de 5 enfants qui, je ne sais pourquoi, ne portaient pas, comme leur
père, le nom de Gautier (lequel paraît être le nom patronymique).
l» J.-Bapt. André, né 1740. 2« Edouard, né 17it. 3« Rapliaèl. ne (il
gr.au burin en 1778). 4" Louis (ou Konoré-Louis), né 1746, qui trav. en
66. 5° Fabian, né aussi en 1746. Fnlin Clavde de la même famille), qui
gr. en 1780. Je n'oserais aflirmer (pie ces détails fussent exacts. On a
dilconf(mdre souvent les œuvres de tant de graveurs du même nom. —
Jacques Dassonville est né 1019 (el non 1719^; il grava donc sons
Louis XIV, el doit être reporté page 83. Il gr. de la lopogr. et autres
suj. dès 1653.— On cite des portr. gr. ou édités par J.-P Daudet. 17;l(i.
Ce n'est pas celui qui (igure ici, puisqu'il est né en 1737, mais prob' ^(>M
père Je parle iVFt.-Jvseph jtage H.'i. — Daulle. lise/ : Daulle. —Fraii-
ADDITIONS i;t corr i.(.tio\s. 271
fois et Fr.-Anne David sont p.-êtro le mi'me artiste. — Marg. -Thérèse
Delaunay est, selon Basan, étrangère à N. Deiaunay. J'ai vu des vi-
gnettes signées : Ve Launay jeune.— Des pièces relatives an sacre du roi
à Reims, \^•2^i, sont signées = oemortaiti. L. Je n'ai aucun renseig.
sur ce nom, qui est p. -être celui d'un dessinateur.
Page 196. => i)EPALME>s père et tils, amateurs, gr. (ou dessinaient)
sons Louis XV, des suj. allégor. — J.-B. derrey {Derrayes ou Derais),
mort 177.5, gravait en 1755. Z. Il est p.-ètre père de Derret ou de C.-L.
Desrais, cités page 1G5. — Martial Desbois est né 1G30. Voy. l'addit. à
ta page 8f, où il devrait figurer. — Basan cite de A. Desfriches 3 petits
pays. aq.f.—i-B. despax, peintre et graveur i'ran^., Irav. en 1769. Z.
— Louis Desplaces gr. des portraits, 1715. — Sur G. {Guillaume) Dheul-
land, né 1690, mort 1770, voir l'add. à la page 8i. — Ant. Dieu. Lelong
cile de lui un frontispice gr. en 1700. Il serait donc né avant 1692.
Page t20.— Louis Doublet. Son portr. fut gravé par Madeleine doc-
blet, sa femme. L. — Pierre Drevet (père ou (ils?) gr. en I71G la Cliar-
trcnse du Val-S'-Pierre.— Hubert drouais, né en France, 1G99, mort
1767, était peintre et graveur. Z. Fr. -Hubert drouais (prob^ sou lils),
né en 1727, mort en 1775, était graveur. Z. Ce dernier serait-il le même
que Fr. -Hubert, page 135?— 3/. -J. Renard, femme Dubos, lisez : Dubos,
femme Renard. Il y a Cl. ddbos qui gr., selon Zani, en 171 i. On cite de
G. (ou C.) Dubosc des suj. pieux, mytli. et liist. gr. vers 1703, et des
portr., 1719. Il est donc prob. que C. ou G. Dubosc est le même que
CL Lkihos, graveur sous les deux règnes, et mari de M.-J. Renard. —
On cite des pièces hisl. gr. en 1722 par = ddcuatee. Est-il Français?
il y a Fr. Du Chdtel, Flamand. — Un P. Ducliesne (autre que celui que
je signale?) gr. sur bois des ornein., 1726. P. Un portrait de P. Bayle,
gr. à la man. noire, est signé Catherine ddcuesni:. L. Voy., sur ce nom,
l'add. à la page 80. — Ant.-J. Duclos gr. l'est, repr. Marie-Antoinette
annonçant à M"' de Belley la grùce de son mari. — Une vue de Dun-
kerque est signée Cl Duflos. — J.-D. Dugoure est fort prob' le même
que Ducoure, et aussi que Ducourg (i)age IGG). Il gr. sur bois comme
Ducoure. J'ai dit qu'il gr. en 17G0, mais si celte date était, par suite d'une
méprise, celle de sa naissance, il n'y aurait plus de doute (sauf pour le
lieu de naissance) sur son identité avec Dugourg, né en 1760. En défi-
nitive, je suis porté à croire que les 3 noms se rapportent au môme ar-
tiste, qui travailla sous Louis XV ou XVI.— Lelong cite un feu d'arti-
fice signé Dumônt se, 1730.
Page iSO. — Outre plusieurs artistes du nom de Dttpin, il eu existe
un qui signait = dcpain. Lelong cile de lui l'attaque du fort de Coni-
piègne, 1739. Z<ini nomma Dupain de Franclein , gr.-amat,, né en France
et mort au 18^ siècle. -^ Des portr. de la suite d'Odieuvre sont sigms
S72 ADDITIONS KT CORRHCTIONS.
=— DDPiKT. Je ii":ii Intiivé, sur ce nom, aucun rcnscign. — Si Duruisseau
«•si li; mftme, comme on l'assure, <|ue DMrnt5.sw/u (page ICO), ne en 1"ôi,
il ;i|ipailieiit au règne siiiv. Quant à Atitoiiie Duruisseau, né à l'aris,
Itini, je ne sais s'il est le môme, sauf une erreur <le date, il existe p-
être 2 artistes nommés Duruisseau, (lu'on aura œnfondus. C'est en re-
ciierchanl et comparant leurs œuvres, qu'on déciderait la question. —
On cite de P.-J. dciiet, des snj. gracieux, gr. sous Louis W'\.— EUiot
( IVVWf'aHi) est Anglais. A sui)pr. — Des porlr. sont signés L"Ww!«, 1771. L.
Page 131. — Porlr. par Favannes, l~i'i. L. Voir l'add. à la page 80.
— Une est. intit. l'Éducation du lioi est signée De Fer, 1718. L. — Et.
Fessard gr. le Bal de S.-Cloud, 1760. (Leiong écrit Fossard.) — Pliilipf)c
LE FEVKE, élève de N. Le Sueur, gr. sur bois vignettes et armoiries. Il
mourut fou en 1759 ou 60. P. Il est probab' (ils d'un homonyme cilc
dans l'add. à la page 91. Il existe, je crois, ii la n)ème époque, un Charles
Le Fèvre. — Filleid tils travailla, en collaboration de Louis Borde, au plan
de Paris de La Grive, 1728. 11 en retoucha, au burin, les frontispices.
Son nom est orthographié FiUœul. — Aug. Foin gr. des batailles, 1757.
Zani cite Fonbonne (il lui donne le prénom de Quirino, que je ne sais
commeiil traduire en français), bon graveur en 1730; et .\nne fom-
bo>.m:, qui gr. en 17.')4. Elle est prob' iilledu premier. Leinng signale
le porlr. du conile de Bonneval [i.iv M'^^ Fonbvntie. Un des deux artistes
gr. des i^orlr. pour Odieuvre; il écrit quelquefois Faubonne. i'A\ lu aussi
<e nom au bas de médiocres images de confréries. — P. -Elis, de Foii-
tanieu flor. vers 1770.
Page 139. — Zani ne parle de Fordrin qu'à litre de dessinateur. —
De la Fosse t^Y . des porlr. en 1700. — J.-Bapt. Fosseyeu,r et non Fos-
soyeur) est né à Paris, 1752, selon Joubert. Il est à reporierau règne
suiv. — Bénard nomme Jos.-Fr. foulquier (parent d'Hector?), qui gr.
atif., en amateur, modes et siij. div. — M.-S.-P. fourmer le jeune
gr. sur bois vignettes et lleurons, 1732 et 31. P. Zani signale Simon-
Pierre, son frère, né 1712, mort 1768, gr. sur bois. Selon Biulliot, il
est né en 1700 et élail fondeur en caraclères.— //. Fragonard. Zani l'in -
dique par erreur comme FlanianiJ. Nulle part on ne désigne posiliv' le
lieu où il est né. — J.-CU. François gr. des porlr., 1763 et 67. — Leiong
cite des portraits signes J. gaillard, et d'autres, liéné Gaillard. 17.')3;
ce liéné est prob' le même que Hobcrl. = (.allais, éditeur, a p. -être
gravé quel(i. porlr. — Un artiste du nom de Gallimard gr.des suj. hisl.
dès 1716; sans doule le père de Cl. Gallimard.
Page 1S3. — Leiong cite des porlr. (<iont celui de Ch. de Laitaignanl,
chanoine de Reims) gr. par J.-Bapl. garai'o.— yeu>i Gautier est prob'
un Daf/ulij (voy. add. a la page 12"). Zani cite Pierre {ou Pierre-Jacq.)
(.AUTiF.K. pcinlie et graveur en I7t:i cl 02. (>l I.-M. gautieh, né an
ADDITIONS KT CORRECTIONS. 273
17' se. l'I niori au 18'. — Caiitrut gravait Jcs |l0^ll•ail^>. Zaui mciitionno
Claude Cautlicrot, Français, (lessiiialcur vers 1S08. — BénanI cilc deux
ptlils carlouchos gr. par Lf Geay. — Le môme signale L. ceoffrov, qui
^r., en amateur (prob' sous Louis XV), pays, et div. suj. — Jean Gil-
lierg, çx- français, irav. de 1750 à 68. Z, Je l'ai cilc sous Louis XVI. —
Des porlr. sonl sitçnés C.leyry se, 1757. — Fr. Godefroy esl né prés de
Koucn, 17 n, selon Jouberl. — II. godin i;r. (iq.f. des Cris de Paris pour
le recueil de M. Toisson, vers 1770. — L. Gomviier grava, selon Benard,
un porlr. 1713; selon Zani, il gr. de 168ià 1730; il appartient donc en
l>arlie au règne précéd. — Le Gorgue gr. des suj. de chasse. =gosmosd
gr. les campagnes du roi, 171i. L. — Jos. Goupy. La date de sa naissan-
ce, ou celle de la pièce qu'on lui aliribue, est erronée. Il y a un Goupy
qui gr. sur bois, 1710. Z. — Zani cite Pierre-Germain i,b ckand, père
de Louis, qui gr. de 1747 à (50. — Louis de Gravelle gr. en 1735. Micliel-
l'Iiil. Levesque de gravelle, graveur-amateur, mort 1752. Z. Est-il pa-
rent de Louis ou de P.-Ch. Levesque, page 138?
Page 134. — De la Grenée gr. des suj. gracieux. — Les icouophilus
attribuent à J.-B. guëu/k, né 1731, des tètes gr. aq f. — L'abbé de la.
t.KivE parait avoir irav. lui-même à la gravure de ses plans. Au bas de
la 7' feuille de ses Environs de Paris, on lit : gravée par l'auteur et par
Cl.-Ph. i(iolet.— Él.-C\i. LEGDAYgr. en 1768. Z. Ce graveur serait-il le
même que Le Geay, dont je parle à l'alinéa précéd.? — On cite de Guélard
la Bataille de Fontenoy, gr. 1745. — Louis et René du gueumeii, voy.
add. à la page 89. ■= oiiGN.xnD gr. sur bois (vers ITtJO) des fleurons et
des vignettes réprèhensilles. Il mourut |iar suite de la peur tpi'il avait
d'être arrêté. P. — II. guilli;maiit, ne en France, grav. en 1736. Z. —
Sic.-G. de la Haye est ué 1725. Z.
Page «35. — J.-D. Uemlich gr. aq.f. dix vues des envir. de Paris,
1765. — niaise (ou Benoit) Louis Ilenriquez, portait aussi le nom de liu-
gey. Z. Voir add. à la page 123. — On cite J. heldelot, prob' frèrt*
de Louis, {\m gr. des suj. de genre. — Les Ilortemels sonl d'orig. *" .
landaise, mais les trois sœurs doivent être classées parmi nos gr ,y(,y»-
puisqu'ellcs épousèrent des artistes français. Madeleine (*".„! nornlt
p.-èlre aussi le prénom de Marie), née à Ulreclit, mouru\ j, p^i-js 1774
Béuard cite un porlr. par Marie-Sicole{>-dw^ doute l'ér,^,,.^^. ^|^, ^^^; q,,
a souvent confondu les prénoms et les œuvres de." trois sœurs — Ilous-
lon HUcluird) est Anglais. A suppr. =-Uoyau. Ir es-méd. gr. sur Iwis, pr.
a Chartres, vers 1775, des jeux d'oie. P. — Vr. Hubert. Voir l'add. à la
page 129.— Fr. llugnin llor. en 1757. Z
Page «30.- On cite des suj. hisl .^y vers 1720 par Iluot. — M. {Mir-
chel, Igunel gr des sujets de g-'f.rc; Marie- Maddemr. des allégories et
div. Mij.-Z'.-r. /«tfoN/'gr poiir. oisuj gracieux.— /«-/r^m (^co») est
18
274 ADDITIONS F.T TOR UFCTIONS.
Anglais A siippr -= isxard. tif Slrn^lmr.riî, i^r.iv:i <u\ }••>•.; .l.-s -nj.is
pitMix. P.— C.-D. Jardinier gr. flo nninlir. poilr.
V;\<;ii 139. — Lclonj,' cilc nn fru d'artifice ^r. par !.. joiivit, I7.'i7
P.-r-lre n'fsl-il que (lessiiiaUiiir. V(rir l'atld. :i la pa^'o 142.— F. Jonrdan
et Mad. Jourdan soiU p.-ùlro le nièiutî arti>lt;. — J'ai vu des llcnrs ^r
aq.f. par Juillet. — Jo n'ai retrouve aueiiii rcnseii,'. sur Du Dui/ de Lntjc
Ce nom m'a été fourni par un catalo^îno.— lu porlrait ilc Law est sif^ni-
LAWGI.OIS, !720, prob' Jean Lanqlois, pajje iU. = i„\N0CF,t. , peintre i-l
graveur français, llor. en IT'H). Z. — A', de Larmessiii gr. île gr. pirees
hislor. Je citerai la (iromenade du jeuni' roi Louis W au\ Tudeiies,
dans un lauleuil roulant; l'arrivée à Fonlaiiicbleau di' Marie I.ciC/yn-:-
ka,clc., eslan>pes en 3 feuilles. — Une slalne du roi a eie gr par ■=- r.A-
ROQUK. 176:1. L. — Lattre gr. de l'arcliilecl. di-s 17.")4 —f Laurence. Voir
l'addit. à la page 169. — P. (Piei're) Laurent eut , selon .louiier», un liU
nomme Henri. Bénard signait* A. i,aitiu:>t, (pii gr. (-ous Louis X\ '
div.suj. — Lvhert avait le prénom {VAiiluinc. el eonliuua sons Louis XVL
Page iViH.~Lec.ler; son nom est fort proli' ieClerc. Zaui elle Tlionifi\
et A. Le Clerc, grav. français nés au IS*- siècle, sans plus de détails —
J. -Laurent i.égbr, graveur aq.f.. né en France, irav. en 17.>î el .'>s Z
—P. Lelu. lisez: Léln. — Lelong cile un porirait signé iempeukimi .se..
1711. (Test un autre artiste tjue ceux signalés ici , ou les dateî< de leur
naissance seraient inexactes. — J. Lereau est ici classé jw méprise: je
le cite page 153, sous le nom de le Veau.—P.-C. Levesque. Voir page-261
— Mathieu Uart ef'l i>.-êlre d'origine anglaise.— Fr. de i.ig>v, gravent
méd., trav. au 18' siècle. Z.-^J.-Af. Liotard est Suisse. A snppr.
Page 13». — Lelong cite des porlr. gr. par Littret de Monliguij ^(lu'rl
nomme ailleurs Limet). F.sl-il le même (pie Cl.-Anloinc Lit fret "^ 7.:\\\\ le
signale comme graveur el m* d'est. — lin artiste du nom de i.oin gr
p.-êlre sons Louis XV ; j'en cile deux (page 92), qui sont morts sous
Louis XIV. Lelong cite des portr. par Antoine Ij)ir. (Veut-il désigiu'r
Alexis?)— Lo«/7t7»omp5 grav. des cartes en 1761. L. P.-Otrelils de celui
page 92. — Bénard cite Guillainne- Joseph (et non Jran-Loui.t'\ I^ Lor-
rain, né 1715. —Des portr. gr. d'après Ph. de Champagne sont signés :
De Lorraine, 1771. — Lelong cite un portrait grave en 1753, et signé :
— LOTUUMIER. — P.-J. iMurtherbourg (ou Lmdherbourg) gr. cosl., ma-
rines, SHj. champêtres et militaires. — Loyer {Michel) gr. en 176L Z. —
Cl. Lucas gr. des (ilans dès 1708. Zani nomme L.-C. Lucas. |K'inlre el
{graveur, né 1085 et mort 1765? est-il le même que Cl Lucas? Lue vue
de l'abbaye de Clairvaux esl .signée : Doin. C. Li/ra.s-, .<tc. 1708. Je pense
que ce religieux est autre que Claude Lucas. — Lelong cite le porlr. de
Ville-Serin, gr. à la man. noire, par Jac. maiieux. Serail-ce /. de Ma-
bicu'> Il y a un pi'intre anglais, nommé Mchcur, qui florissail en IC.ST
ADDITIONS ET CORRECTIOISS. 275
"DE MAli.iAiiFj-lîrosson, nv' (IV'st., grava de I"(i0 ;( isil. Z. — On ciic
lies pièces hisl. ^v. i^oii ilossinOosV) par = maii.i.ot, 1710 ot 2t».
l'agc tjo. — Ou cilo (les est. rolal. au sacre du roi, 1723, gr. par
Maisonneuve. Ce no peul ôlre Louis, qui esl né en 1710, el gr. vers
1757, à moins que la dalo de sa naissance ne soil fausse. Mad. Le Vil-
lain, née Mansard, élail prol»^ (illo de Michel Hardouin Mamard. =
MAi.BOiHtK, graveur IV. el ni'' tl'est.. tlor. en 1740. z. — Rasan signale
M. iMartiu, peintre du roi, (jui gr. aq f. des halailles. Est-ce le même
que M. T. Martin, Français, selon Zani ? /). Martin est Anglais, selon
Bénard. A suppr. Je cile, page 171, un graveur fr. nommé Demarlin (ou
Demortain), (ju'on aurait pu coid'ondre avec celui-ci. Zani cile un gra-
veur fr. ni'' d'est., nommé = Martin, né en 1737. — Mason. Il y a J. Ma
sou, graveur anglais; s'il est le môme, il esta suppr. ; mais son vrai
nom est p.-élre Masson. Voir l'alinéa sniv. — Louise Massard gravait
soiis Louis XVL Voir la page 171 .— J.-B. Massé a déjà été cité page 03.
Paye I4i. — Zani cile Benoît masson jeune, qui gr. en 1724, el
r.MASso>, graveur sur bois, l't iO. —Mavelol est p.-élre lils de Ch. Fran-
çois, (jue Zani signale comme graveur de cachets et médailles, en ICitO.
— P.-C. MAZuniEit i^ou Le Masurier] gr. aq.f., d'apr. Teniers, vers 1720.
el gr. lie récriture, 1710. — ,/. Mechau esl Allemand, Z.; à suppr.. ainsi
que C. [Chrétien] de Mcchcl. qui est né à Bâie. — /'. Menant grava une
vue de la macliine de Marly, sous Louis XIV. — J.-D. Michel (ou un lio-
monynie) gr. des portr.eii 1734. L. — S.-Ch. Miger. Leiong cite un portr.
signe Miger se, 173i (c'est un autre que celui-ci, ou il n'esl pas né en
1736s et un antre portr. signé Niger ; c'ci,l prob' le même nom alléri'.
— S. Mif.NOT, Français, gr. aq.f.. 17iO. Z.
Page fj».— Leiong cite un portr. sigiif : i.f. moin»-, 1753. — P. Moi-
ley (ou Moithey), gr.-géog. en 1787. Z. Il Irav. sous Louis XV, el a pu
continuer sous LouisXVI; p.-êtreaussi y a-l-il Moillie;/ pèioiît lils. — Les
graveurs du nom de Moitié sont assez nombreux. Zani en cite un (sans
prénoms) qui gr. en 1504; Pierre, artiste médiocre, en 1050; Pierre-
François moitte, né 1732 (que j'ai omis); Pierre-Etienne, ici phnc, qui
eut 4 enfants, tous graveurs : Fr.-Augusie (ici enregistré), i-l 3 autres,
qui gravèrent avec habileté, de 1775 à 80, savoir : Jean-Giiillaiime,
Angélique-Uose et Elisabeth Méjanie (cités page 172), eiilin .\lexandre
MoiTTE, ipii gravait en 1788, el .l.-liapliste, (|ui ne gnivait pas. Je ne
pense pas que J. Miotte (page 04) .soit le même nom, sauf l;i iransposi-
tion de la lettre i. — Des portr. qui font partie de la Gallrrie Françuisu
sont signés •= molék. Serait-il le même <pie le suivant? — /' Moles
On cite G. -P. Moles, graveur espagnol Je pense rpi'il est !■• méiiu'. A
<uppr. — Bt-nard nomme V ^i-l non |ias M.) de MuncUii Zani rcril de
Moue II 1/ — Oi\ si-Mialc nn plui du |Hint an Chau"' imuis l.i.iiis XV,
276 additions; i:t coRitrcTioNs.
jiar ('.\. mo.nnauii — LU iiiéilnilloii alU'gor. (;sl ^r. |)ar ■-- Mo?<Mti«,
1702. L. J'ai VII une Irôs-inétl. vsl. à la mari nuire (fùlo à Dijon |miiii
la naissance (Jii duc (TP^nf^iiion, 1772\ sij^nct; I.. Jollivot ft-cil, L. Mnn-
Hier se. Zani cile Le Munier, qui f,'r, do 1789 à 18().'>. — Une pièce contre
les jésuites est gr. par =montalais, 17G1. — Il y a un Littret (ou Limel)
de Montigmj : voir add. à la page 139. — Mad. de Monlif/ny, femme I,e
Dauiceur , yr. un portr. de sa lille, 1760. — De Monhdcty (ou Montulè) ,
mort 1787, t;r. de la topogr. vers 1738. Voir jiaj^e 172.— Le ni'» de Monl-
niirail. IJénard le nommii De Mont niireil.—J. Muyreau. Brulliol cile JeoM
Moyereau, né à Paris, 1712, mort ib., 17C2. Il veut prob^ nommer Moy-
reau. Le portr. de cet artiste, gr. par lui-môme en 17iO, indique qu'il
est né à Orléans. J'ai vu de Moyreau, les guerres des Huguenots en 1562.
Les costumesde ses personnages oirrent un exemple des anachronismes
et de l'ignorance des artistes de ce temps, (iiiaïul ils voulaient repré-
senter des évén. histor. antérieurs à Louis XIV.
Page 143. — T. MCTEL, né en France, gr. des portr. en 1730. Z. —
F. -M. NEVEU, graveur, né en 1735. z. — C.-F. nicole (prob« père de
l'. Nicole, page 173), gr. en 1760. Z. — NiroUet est prob' le même <|iie
B.-A. Nicollcl. page 173. A suppr. ici. — Le uv Denis-Al. de Niert grava
sous Louis XV^ Voir l'add. à la môme page. — Sorllin avait les prénoms
tie Jean-Pierre.--M.B. [Michel-Benoit) Olivier cal né 1712, et mort 1784,
selon Zani, qui signale aussi J.-Bapl. olivier, peintre et graveur fran-
çais, en 1750 cl 67. — On cile une vue de Dieppe par Oudry, 1763 —
Jean Ouvrier est né eu 1721 ; /. Oubrier est le môme. Z.
Page 144. — P. Pnnseron, associé à Blondel, applicpia la gravure sur
bois aux papiers de tenture, et en fit coinmeiTC (Papillon. 1, p. 337).
—Sur J.-B.-M. l'apillon, \o\r l'add. à la page 96— On cite de =i.e i'ar-
MENTiEU : la Bataille de Parme, gr. en 173i. — J. Patigny, à re|)orter au
règne précéd., ainsi que Jacq. LePautre. Voir l'add. à la page 96.
Page 145. — Adolphe Perelle. Zani cile M.-A. Pc?W/e, (jui gr. en 176t.
Kst-ce celui-ci? — On cite des fleurs gr. par Pérignon. — Un graveur
très-méd., nommé <= pktit, gr. sur bois, 1750. Z. Je ne sais s'il était
parent des trois Petit (|ui ligurent ici. — L.-A. Pctitut, placé page 17i,
gr. sous Louis XV. A reporter ici.— Leiong cite un portr. gr. par J. im-
CAUT, 17U; celt(î date est p.-ôtre une erreur, il y a Jean Picart sous
Henri IV. Zani signalée, (oir Hugues) Picart, graveur français en 1736.
— jV. Piyné. Voir l'add. à la page 9S. — Jean Pillemott , fort probabt
Français, est né en 1757, selon Uéiiard. L'est une erreur si, cumme
Joubert l'assure, son (ils Victor est né (en Autriche) 1767. — Pierre
piyuKT, Irès-méd. graveur sur bois vers 1710, gr. fleurons, vignettes,
et plancliespour toiles peintes. P. (A reporter page 98.)
Page lie. — Un pl.iii lie Soissoiiv est signé: = poincelet, I7i0. —
ADDIIIO.NS LT COI! (! i: 0 l•|()^S. -27/
Un porlraiL do Cli l'alissol csl gr. pai- = poi-et, d'après S'-Aiihin, cl
celui de Cli. Noblel, par Elisabeth pouuvovf.iir, d'apr. un peintre de
cononi. L. — B.-L. Prévost. Ces initiales sij;nif. Benoit-Louis. — Pujol
cleMuntry (ou Montoy), ^r. de 1"«G à 81. Z.
Page iiaf. — Fr.-Marie-Is. Queverdo est Espagnol. Z. Il esl fort prob.
«ju'il n'esl pas d'origine française; à suppr. — Bénard cite des pays, et
suj. div. gr. par .1. {Antoine?} liadic/ues. — J. kandon (prob* fds de
Claude, page 99) gravait en 1738 et 5.'). Z. — .V -fV. iii'gnault est né
en 1749 (et non iO), selon lîénard. — lieslout (ils. Zani l'appelle Moincl-
Ik'stout, et cite = restout père, bon graveur ac/./"., né 1092, uiorl 1768.
— Elis. Rey, lisez : De Rey. — J.-B. Richard gr. des éludes de lêles dans
le genre crayon. — Cl.-Ch. Riolet gr., en 1749, le Théâtre historique.
l'age 1 J!». — Un portr. esl signé J. robeut, 1767. Zani cite J. (ou
J.-Bapt.), (jui gr. en 1748. = robinet gr. un plan de Rennes, 1726. —
C.-N. Roettiers était d'Anvers. A suppr. Il y a aussi Jos.-Charles, né en
France, 1098, qui gr. oq./".,- mais ces artistes élanl d'origine llaniande,
bit-n (pie nés en France, ne peuvent figurer sur ma liste — Un graveur
du nom de = i.e «ouge existait en 1703. — Bonard cite P. Le lioy qui
gravait des jtortr. vers 1767. Si c'est ceini enregistré page 100. il serait
né, et non |)as mort, en 1712. — ./ra^-Fr. /{oiWAcaM (cité sous Louis XVI ,
gr. dès 1765. Z.— Bénard uoninio l'icire le hol'X qui gr. dessnj. uiylli
vers 1770. Serait-ce le nicnie ipie L. Le lion.r.?—l\ y aans.si un C. Le lioy
l'autre cpie celui cité page .i8), qui gr. dos portr. pour Odieuvrc, p. -être
le même (pic C. (on Cl.) Le Roy ici nommé. Zani signale nii>pul\le le
uoY, (jui gr. au 18"^ siècle, .sans autre renseig. On voit (pie les artistes
(le ce nom peuvent être souvent coul'itndus, comme je l'observe dans
la noie de la page 176.
Page 140. — L. el LouisFéli.Tde La Rue sont p. -être le même gra-
veur. — Pierre Savart (Parisien, selon lluber), est Suisse, selon Zani.
Ce dernier cite Jean Savart (ou Savard), i\m gr. on 1770. Il vent dési-
gner, sans doute, Jean Savant, mort cette aiiiie(;. Je ne sais si c'est
moi (pii suis dans l'erreur. —Papillon (tarie d'un mauvais graveur sur
bois, (le son temps, nommé — s.vvon:, (pii travaillait à lleims, 17;').').—
Zani cite Frédéric Scalberge, '^r. llamand, au H' se. (père de Pierre cité
page ."iS), mais ne parle pas de celui (jui ligure ici. — Une vue, à vol
ddi.seau, de rai)baye du Jard, est signée : J. B. Scotin, 1739; (.'. Scoltn
l'aillé gr. aussi de la topogr. Il y a p. -être un Georf/es Scoliii. — /-'.--V.
{François-Suel)Sctlicr, lié 1739, gr. avec talent, 1790. Z.
Page 150. — Jaci/nes de Sève, gr. nq.f., en 1804. Z. Est- il le iiu'iik
que J. de Sèic, p.- 150? — On cite la Fileusc, |iièce gr. d'ai>rès J. Duiiioiii .
et signée Sylvestre se. — J.-B. Simoncl gr, (.'iicore des suj liisl . 178;t
278 MEDITIONS I/r C()UKr.( TI().>S.
— /'. Sublriirris monnU l'ii ITl'l.— Sur l;i kiiuillc /.»' Sueur, voir Ijiltf
à la pai;*' loi.
rage 151. — Surfuguc lils yr. des porlr.. 1755. — Ijn T/trdieu '^r.
des batailles, 175.7. ■= tabdif gr. à Paris des suj. d'agriciilliire, 175".
— Leloiiy cile des (lorlr. gr. par taugé, 1748. Voudrait-il designer
P. 7'onfl'^, graveur flamand?— A/.-^l. Terbaut (ou Terband),^^ des ma-
rines vers 177G.— Campion de Tersan gr. des porlr. dès \1&\. — Texki
avait le i)rénom de Louis; i! est né 17IG, et gr. aq.f. Z. Il sentit donc
le même que Tessier?—\]n Feu d'artifice estsigné : Thnvnanl, 17iG. L.
Zani cite aussi Marffuerite theye>awd, qui gr. en 1700 — Benoil Thi-
boust est iiroh' le raènoe que celui page 105. Voir Tadd. à crlte page
Je ne sais (4uelle est la vraie date de sa naissance.
Page â5«. — Charlemagnc Tftomas. né à Abheville, ne gr. p. -être qui-
soiis Louis XVI.— Un artiste nommé = la touu (ou La Touche) grava,
se'on Bruiliot, des porlr. pour Odieuvre. — Zani cile le chevalier delà
Touche, gr.-amateur, mort au 18' se— Pierre-Alexandre Toca-DAGUKs
(ou Tourdaigues), gr.-amateur fr., mort en 1777. Z. — Lénard cite une
pièce signée : Elisabeth-Claudine {{il non Claire) Tournay.— l'w porlr. de
P. de La lîroue est gr. d'après Rigaud, par = tour>elle. l. Ce Tuur-
nellc ( ou Detournelle), llor, en 1750. Z. — 15énard signale une vue de la
Gr. Chartreuse signée =tuelliard se. 1770.— Un feu d'artifice est gravé
par.= TREMBLiN, 1715.1.. L'al)l)é Tremblin, peintre et gr.-amateur, Hor.
en 1748. Z. — .1. /{. Tronchon gr. en 17i0. Z. — Benard cite un suj. mylh.
gr. d'après N. Coypel el signé : Ant. Trochun se. ( et non : Tronchon), el
une autre pièce signée : A. H. Trochon exe. Je ne sai."» (piel est le nom
exact.— Zani nomme : J.-N. Watelet de Vatogny. Le chevalier de Va-
logny était donc parent du célèbre Cl. -IL Watelet? — L. Valperge (ou
Valperga ) est un abbé piémonlai''. Z. .\ su[ipr.— On cile des porlr. gr
par Varin, 176ti el G8. — Louis-Claude vassé, bon graveur, né vu
France. 17l(;, est mon 177-2. Z. Il gr. des suj. alleg. vers 176G. —
J.-Ch. Le Wisseur gr i-ncore en 17H7. Z.
Page 153. — Thérèse uic \\v\ gr. des porlr. pour la Galerie Fran-
\oise, 1772. L. — Il existe plusieurs Vincent, dessinateiii's.— Zani signale
Astruc de Vissée, mais ne désijiue pas sa patrie. — Leiong cite nn porir
signé : voyek (p.-étre Voyer d'Argcnson?). Zani cite Voyer lils, gr. fr .
en 1771 et 82. Je ne sais s'il esl le môme que Voyez. — Cl. -II. Watelet
est mort 1788. /.-.V. Watekt de Valogny. Voir l'alinéa precéd.
l'âge 151. — Zani cile L.-M. W'eis ylrgenl.. murl au 18' se ( Lo nmi
'ï>(/fnf esl l'abrégé de : /IrATH/Z/iK."!, Slrasbourgeois). Je ne sais s'il est
le même <|ue Jean-Marie Weis, ici placé, ou son parent. — Le père de-
doux frères Wdle elail ne à Ivienisbcrgen 17H), et s'était fixé à Paris, ir
Mel'iti |ioi:il mis sur in;i li^^^•, mais so^ t'iilaiits pciivriil «Sn (onsidcro
» oiiiiiK- i''i;iin;ai-.
l'aj-c 150. — Tihc. 177» a 179->. Ihrz : à I7'.i;>.
Pai;o 153. — Correvlion à (a «o/f.— (Vcst la ^iiaviirc sur l)ois en plu-
sieurs couIl'uis, (!l non ooilo sur cuivre, ijui douua ri«!éc des papiers
Vciuls. Ou croit cnuiumuéuieut (jue i^es papiers i\e reiuoiileul j;uère
<]u'au teutps tn'i vivait licveilUin, dout tiu pilla la niauul'aclur*' eu 8!>;
ruais, seiou l'-^ipillon, qui devait s'y cdiiuaitre, puis(pril lu l'al)ri(piait,
fes papiers de lainsserie («le. li'tUure) iinpriiucs dans le ,i;euie camaieti,
vemouter.iienl à IG88. Voir l'add. à la paj;(' !)«.
Pagiî ISS. — Ligne 22. Cttloiie! Moriu, lisez : Mauiin.
rai;o loo. — LigneT, P. Vv. Uuclos, lisez . Dullos. — Liyue Si. An-
douart a été déjà cité, pa^e 1 IG. .1 cp'aver ici. — Je ne sais si cet Aubnj
«;sl Fraudais i^Zani cite Mad. Aubrij, ijui i^r. eu 1808). Eu tout cas, ce
u'i!st pas celui uienlionné, paj^e 7U. IJéuard cile, mais à titre de dessi-
ii.iteur, Et A\i\>ry. ne à Versailles, 1715. — Un artiste du nom d'/l««t;ray
( p.-èhe celui de la paj,'e Il7)^r. de la tO[>oj;r. pour les Voyages de De
la Borde. — .\vrH i;r. aussi des (leurs.
Pa^e ■©•.— Ou cile des vii^nettes de ce temps, yr. par=>BACUEi.ii:u.
— /, Daltard ue ^rava j^nère avant 1803. A etlacer. Je nt; sais par
•jnelle méprise je l'ai placé \h. — Bénard cile des pièces de L.-I'.
Batlard (né en 1759. Z. ). mais dans sa table il le nomme Ballard. —
iieisson et lioisson seraient le même , selon Zani. — lienqtict serail-il le
uièmciiue Bfugnef. pa^e 120 'i*
Pai.;e toî. — M"» Ito.'tdUr Ikrtluiud, née eu 17:18. ^r, au.ssi en plus.
* (udeurs. Z. — Ou a coid'ondu souvcmiI I'. Ikrinuli avec Janiiws Diipks.^i
Hcrtait.r. Ifénard dit à tort Dnplcssis Bi:ilhMtU , j'ai toujours lu l)u-
l>tessi-Bertaux. Il f^rava des porir,, an bas destpiels (igurenl des scéne.s
révoint., mais c'est P. BtMlliault rpii ;;r. les luhlcau.v delà Révolttlioii .
•louiuu't cite Jean de IkrUiux, ue vers 1750. Il veul désij^ner Jatques
Duplessi, ou plulùl INI -J. Berlaux, dessinateur. — Des planches dos
iiuliquili-s de Milliu soûl signées == ri.a^cii.vkt (prinire et graveur,
eu 1787, selon Zani). — <bi cile de ce temps, K.-N. Bocoui-.r, p. éhe
petit-lilsde N. BoC(|uet, paj-e 70. — fc". lioissoH. C'est Ihissun A suppi
— Armaud-Gnill. bouciiiku, j-rav.-amal., en 1780. Z. il est prob' p.iieul
<le J. A.-S. nouchicr, on |).-élre son lière
Pa.ne 103. — G. (on P.) doiilan», peintre J-'iauçais?), t;r. des insir
de musique, pour rfe'.s.va* .m/» la musiiiue de De l.a Borde, 1778. (liasanV
— Juf lioulUard (on UouHlard] gr. des siij. mvlli. Zani cite Jean UoutUard
■|ui gravait en 1785; peut être le lucme «|ue./«cr/»ps. = uitciiN ^-ravait
rt'/./ lies pajsam^ en cullabi'ialion de I)ei|uevanviller. — Anpeliipie
nuiCEAi', lille d'Aï. Brioeau 'paj;e llh,, et leniine «le L.-J Allais, t;r.
280 ADi)rno>s ki comkkci ioins
♦ Il 17yo Z. "• uuiox i\c la Tdur (piiroiil iltjs linon tiles iluiis l'.nM. a \j
|)Oge 1^3'.''), i^r. cil !7SJ. z. — livuandd w ilessitié les viitîs (|iic je si^iialr,
i^ravoes par Picqiiciiot. A snpiir. — J'ai vu, en trie iI'imi fciiillcl, iin-
pi'inié cil 1783, des onicincnls sr. sur bois. |i:ir = i.k nRU?i.— Lin Tom-
beau, {,'r. sous Louis XV, csl signe : Ap Canu. — Ou cilc 3 arlisics fr. .
du nom de Carré ou Carrée, (|ui ^r. sous Louis XVI : Antoine, l'ierre cl
//. Carrée. l\y a un Michel Carrée, Hollandais, ne eu IGôfi.— IJen.trd cite
ï Arnour couronné, gravé par Cazenave.— J. (ou /.-P.) caovrt, graveur
français, en 1776 et 89. Z. — Chalmandrier est nommé à lorl Chalnum-
(lier (ou Chalmondrier), par Zani , qui le elle comme graveur, en 1760.
Page flOJ. — Plusieurs planches thf> antiquités <le Milliii soiil situées :
-=cnAPi3v, et d'autres : F. -Philippe ciiarpkntiek (p -être parent di?
Pierre-François, page 124 ). — Une estampe «(7./"., assez lial»i|i exccnlce.
représ, des expér. faites en présence do Lavoisier (dans le jardin de
l'Infante, au Louvre), au moyeu d'un appareil de 2 loupes colossales.
Cette pièce est signée : S. -P. cnARi'K>TiKR feeit. Peut-être le même
i|ue F -Philijype. sauf la diiïérenctî de l'initiale F. — Mad. iiksmaiso>s-
ciiE>u gr. en 178.'>. Voir l'add. à la page 12V. — G. nu ciiesm-: gr.
eu 1788. Z. — Ch.-Louis ci.érissp.au, né 1718, flor. en 1787. Z. — Jarq
Joseph Coinij , né en France, 1761, gr. en 1809. Sa femme gravait
au.ssi. Z. J'ai lu quelque part le nom de Coinrj: proh' le même, avec un
.7 pour un y. — Louis copia, né en France, gr. en 1792. Z. On cile de
lui des costumes et |)ortr. d'après Priidhon et David. — Il y avait deux
Couché, jK're et fils, giaveursdès Louis XVI. Une Vue de Monceau, 1779,
est signée de ce nom. M. VivcncI cite dans son Catalogne Jules cocciik
(proht le (ils), qui gr. de 1786 à 1808.— .V. Courl>es gr. en 1791.— Ed
Daffoty est né nn. Z. Voir l'add. à la page 127.
Page ■tf.'». — K -Cl. DARoni. (ou Dardé), peintre français, gr. en 1782
et 90, et M"»* (ou M"') dardel, en 1787. Z.— Un sujet pasioral.gr. 07./"..
est signé : Daudet se. 1773. — L-A. {Louis-Alexandre) Debuynes, ne en
France, gr. en 1776 et Si. Z. — Le nom de = dénis se trouve au bas
de méd. études de |«ys. d'après Lantara. — Derret est p. -être le même
<iue C.-L. Desrais. Voiradd. à la page 128. — Destnaisons était gendre
de P. Chenu. Voir add. a la page 12f.
Page fl6A. J.-I. DROUET, peintre français, gr. en 1781 et I8I0. Z.—
Dugourg. Voir l'add. à la page 129. — Dupin fils, né 17,S3, gr. en 1783. Z.
— Durnisseau. Voir l'add. à la page 130. — Une pièce alleg. sur la révo-
lution, gr. à la nian. noire, est signée : A. di'pi.essis, 1789. (le graveur
doit être distingue de J. Duplcssi-Bertaux. — Dupréel {J.If.-M.). ne
iii France, gr. en 1787. Z — P.- J ni-Kir. Voir l'.idd. à la page 130. —
Hubert (ou llobert) i.i: n:vi»i; gr. en 177i ei 1810 Z.— Il va (7. Ftyiicl.
graveuranglais.—Anl -.Michel ni.iini. ne a Paris, en I7.'»9, mon en 1812
Ai)i)iri()i\s i:i (.oiîiîKcTiOiNS. 281
élève de Née, j^r. p:iys:t^os cl portraits, cl lut m-' d'est. Ce nom |Miait
d'orif^iiic clraiii^cie. — M. de S'''-koix. aitisle-aïualeur, ^^lavail sur liois
(sous Louis XV ou XVI). Z.
Vii'^ii ÈUt.—Holii'rt Gailkird (pagci;i2}, '^i\ eucoïc des porlr. en 178-2
el 8i. —L. (iarreau (ou Garau) gr. des paysages d'ai)rcs J. -P. Le Bas.
Jo cite un Garaud, page 133. — Une Prise de la Bastille a été gr. par
= GENTOT (ils, imagier à Lyon, 1789. — Une petite est. ronde, gr. au
pointillé de couleur, et représ, une scène de la révolution, est signée :
Gérard. — J'ai vu des suj. gracieux gr. par Gilberg. Un arliste de ce nom,
iiéà Stoekliolui, 1718, grav. aussi dans le genre crayon. Est-ce le même?
Voy. Tadd. à la page 133. — Joubert nomme : Frantjois goxokd, né à
S'-Germain (Eure), qui gravait dans le genre crayon. Z.— Goulay ^\-a\1 le
prénon) de Thomas. Z, — Aug. -Cl. -Simon Le Grand cs\. né 1765. Z. Voir
l'add.. à la page 109.— Un consul français, au Caire, = guasset De
Si-Sauveitr. gr. en 1781 des costumes.
Page tut*.— Guérin gr. aussi de la topogr. — J.-Bapt. guiard, proli'
Français, gr. des portr., 1787.— Des vues de Nimes sont signées J.-i5.
GDiBBKT, prob^ parent de Fr. Guibert. —Zaiù cite L.-M. haboc, graveur
français en 1787 et 97, qu'il distingue de L. Halbou.— Claude hoin, nr
en France, gr. aq.f. en 1788 il !tl. Z. — Le même signale un G.-J. Un
lier comme Français. Je crois qu'il se trompe.
Page lo».— Louis jogapt i^ou Jogham) , Françai>, gr. en 177G cl
Hl. Z. Ce nom est plus prob' étranger de l'ait ou d'origine.— Louis (ou
j\icolas-Louis) fMvrencie {Laureince ou Laurence), né en France, gr. en
1777 on 91. Z. C'est prob' le même que L. Laurence, page 137 —
L, Laurent gr. en 1790. Z. P. -cire le même que L.-J. Laurent, p. 137.
Des recherches sur les œuvres de ces graveurs pourraient seules éclair-
cir le doute. — P.-Adr. Lebeau. A suppr. ici ; cet artiste a déjà été cité
page ICI, sous le nom de Le Beau, qui est mieux orthographié. — Les
trois arlisles du nom de Legrand seraient mieux classés page 107, à
cùlé de A.-C.-S. Le Grand. Celui (|ui ligure sans i»rénom est p.-éire
celui que Zani désigne suus le noni de Antoine Le Grand . qui gr. en
17-83: Louise tisl p.-ôtre l'artiste qu'il nomme Marie - Louise , née i~b'y.
Onanl à Uyacintlic , il n'en parle pas. Je ne sais si tons ces Le Grand
(ou Legrand) sont de la même famille. J'ai In ce nom (sans prénom)
au bas d'une vue de Monceau.- .!/"« Leroy, ici citée, est pcut-éire la
m»"'mc que celle page U9, munnice Le lioy. Voy la note de la page 170.
— David de Lerjiinières est né en Angleterre, mais peut-être de i)arents
français. Dans le doute, je le n)aintiens. — Ligcr. Zani cile M. Liga .
pra\eur fiançais, 1780. C'est prob' le même.
rage ilO. — M"« Liait ier jeune était née, 1763, el avait les prénoms
Elisc-Carolinv. Z,- Une i>icce représ. la Sud du 20 au -MUiotH 1788,
•28-2 M)i)iTio^s i:t cokiux.tions.
est sij^nt'e : m.vcuim^. (^csl loil proh' un nom lacclicux. t;ir a litulie
coin lie l'est, on lit : vhausc (ih05e). — Z,i\\\ tilc, outre J.-C. Maillet.
Joseph MAILLET, nioil, 1788. C'est p.-ôlre le même. Des estampes yr.
sous Louis XV, d'après 1».-Ch. Trémollière, sonl signées : J. Mntllet.
J'ai vu lies pièces lopogr. signées: Maillet.— J. -P. MaUjeste, ne, 1740, en
France, j^r. en t80i. Z. Cli. maluf.ste, peintre el j^raveur, flor
eu 1770. Z. C'est p.-èlre ce dernier cpii gr. en IHOI. Georges malbesif,,
né en 175i, yrava aq.f. la Revue du roi dans la plaine des Sahlons
(vers 1780?). Zani ne le cite pas.—//. Marais. C'est //e«)i Des Maraii.
^'MARCHAND, peintre, gr. «i/.^. des petits sujets champêtres.—/,. Marin
<!Sl p. être Anglais; on ne doit pas le confondre A\ec Louis Marin
Bonnet, page 121.— 3/. Martin. Voy. l'add. à la pai^e !t3.
Page lïi. — Un porlr. de Ch. Corday e.>^l gr. au pointillé par =mas-
soL, artiste qui a proh^ connn. à Irav. sous Louis XVL— Jacques mes-
îiiL, frère iVÉlie, page 141, flor. en '1778. Z.
Page tïî. — Zani citcFéli.\ mixellfs, né en France, quigr. en 1788.
(Vest prob' le frère aîné de J.-M. Mixelles. — Jean-GuilUmme Moitié
gr. aussi des suj. de niytli. el d'Iiisl. romaine, el dos tètes au |ioinlille.
J'ai lu quehi. partqu'il élail sculpteur. Alexandre moitte, son pareni,
je ne sais à quel litre, gr. aussi eu 1788. Z. Voir l'add. à la page 142. —
Zani cile Martin de Mouchy el 3/"^ de Mouchy ( el non Monchy ). Je ne
sais s'il a ton ou raison. = le momer, graveur fran(,ais, irav. eu 1789
(,'l 1805. Z. — De Montidé [Montidle ou Montiday)^ conseiller d'Lud, ar-
tiste-amateur rran(;ais, gravait en 1738. Z. Celte date est plus probab'
celle de sa naissance. J'ai lu (pi'uu artiste du nom de Monlulay gr. de
la lopogr. vers 1G38. — Antoine- Ale.ian(lre Mord est ne à l'aris en 1705,
selon Joubert. — Zani ne cite aucun artiste français <ln nom de MiU-
Irr. C'est poiirianl un nom ({ui s'est souvent naturalise en France. —
On trouve sur Denis Née de longs détails, dans le Manuel de Joubert
Page 13.1. De Seul}\irfie.<s, bon gr. fr., trav. en I75S. Z.—J. l'. Sicolv
gr. en 17',M). Z. Lsl-il le même ipie V. Siiule? — Le marquis Ih'nis-
Ale.iandrc de Nierl , habile graveur, est ne en l'iuicc (U 1710, cl
mort en 17*1. Z. Si ces dales sonl exactes, co nom est a leporlei
page IW. — L. NOBLE gr. de la t(q>ogr. en 1775. — Ch. -Pierre-Joseph
NoiiMANo, ne prèsde lloye (Souune), I70i, commença sous Louis \VI.
Il gr. des suj. pieux el hislor. — l'apiltun. Voy. p.ige HM. — Un artiste
nommé => l'Aïus gr. (uiJ. des vignettes sous ce même règne, parent
de Jérôme, page 144, ou le même.
Page 13 1. — PiHissier '^v. en I7!t0 Z. — Verrier est, je pense, le nu luv
que celui page IS5, à moins (ju'il ne soit son (ils on son Irèie.— L.-.l
/WiVo^ apparlieni an règne |>ri'crd( n( — I -1/ lUeol. page 145, gi. en
tore i.'U 1783 Z. — \ lelor cii.i.c.mk.m , lil '\>: Jean (page 115), n.iqnd
A non IONS HT (;(Muji:r/i ION-:. 2S:\
:i Viomic on A ni ricin-, mais son |m'iv clail Français. Il iiv. ni) /. (selon
Jonhi'i'l) «lessnjcls \w\\\ cl mylliol, ainsi <inc des paysages (en 178:» et
1811. Z,)—^- PolUird i',fii Anglais. A snppr., ainsi i\m^ M.-Cath. Près-
tel, qui est née ii Nure-ml)erg el é|>oiisa nn gravenr anglais.
Page 1*5. — J.-B. BÉviLLK, né à Paris, 1765, élève île Bcrlliaull, a
pu faire ses premiers essais sous Louis XVI. — L. Roger. Zaui cite P.-L.
Roger, graveur français (p.-ôlre lils tie Maurice, page 1 '«8), et M"8 rogeu,
née au 18' se. C'est elle i)ro!)' (pii grava des papillons. — /.-/<>. [iou.i-
semi ne sérail pas né en 1750, s'il flor. eu 1765, comme le dit Zani, qui
prob' se trompe. — Madeleine- Th. Rousselet ; c'est Marguerite , selon le
même.
P:ige f»o.— Une vue de Monceau, 1779, est signée J Le Roy.—
Bénard cite Salembicr (et non Salembrier) à litre seul' de dessinateur.
— Louis Salliar et Sallier sont , je crois, le même artiste , né en Angle-
terre. A suppr. — Jacq. Sarrazin. Marolles cite nn homonyme qui gr.
sous Louis XIII ou SIX.— Pierre Simon est prob' Anglais. Cependant il
y a doute, car un Simon gravait à Paris, à cette époque.
Page i»».— Leiong cite des porlr. par C.-F. (et non C.-P.) de Ter-
san. — G. Texier est prob' fils de Louis. Voy. add. à la page 151. Bénard
signale des paysages gr.par Texier. — Rosalie tiiomas (prob' parente «le
Charlemagne , page 152) gr. en 1787. Z. — On cite des paysages gr. par
Traluval, 1775. Serait-ce le nom de G. Taraval (page 151) qui gr. en
1790? — Le chevalier de Vallorg me paraît être le même que de Valo-
gny, page 152. Je ne sais (jind serait, dans ce cas, le nom à conserver.
Page f î».— Gabel signale Anl.-CI. Fr vfli.ekky, né à Paris, 175'>,
élève de Uonianet. FI grava pour le Musée de Filhol, el Irav. encore en
1817.— Bénard cite F. -A. Vincent comme dessinateur.— C. de waillv,
archit., né à Paris ou Amiens, gr. une suite de vases, vers 1780. — La
plupart des noms enregistrés, sans détails, comme apparleu. à ce règne,
sont à siqyprimer. Aubertin [l.-.M.) gr. en 181-2, selon Zani. = iiAiiKit:nE
|)ère, né à Riom, 176{, gr. vignettes el lopogr. — lkiu\e {.!.- Frédéric) esl
Allemand, ainsi que l). Berger. Z.— Richart. Voyez l'add. à la page 120
=BIGA7C (ou Bigant), né en France, gr. en 1775 et 1805-. Z. — Donnefuy
gr. en 1809. Z. — Bouquet. Ce nom esl déliguré; c'eslJ.-L. bocqc'f.t. Z
— Bovinet, élève de Palas, gr. sous ri;nq)ire. — G. -P. Carey esl An-
glais. Z. — Cltaussart, architecte, n'i-tail prob' (|ue dessinateur. — Cliré
tien, gr. vers 1800. Z. — Daquoy. Prob' le nom allére de Bdquoy, p. 161.
— Sur .1. Durai cl P.-S. Favenard . aucun renseign. — Et. Figuel. s'il
existe, est prob' Anglais. — Portier (Claude) , né eu 1775 , n'a prob' gr
qu'après la mort de Louis XVI. — Grcmilly gr. aq.f., 1806. Z.— Sur Ma-
cuarl el Jan. Masson, aucun renseign. — 7. -fJ Mril esl All.inaud. Z —
l/oi.v,'/. né en France, gr, eu 1708 el 180!» Z
'284 \norii()>s 1:1 (.oishkctioiNs.
Pa^^c tmt. — Ajoutez après le S'""^ aliiu';a : l'anni los gravures mo-
dernos au l)urin, je citerai les reproduclions d'anciens porlraiis dessi-
nés aux Irois crayons par d'habiles arlisles des 16» et 17» se. Ce genre
de gravure rend admirablement la louche fine et veloutée des anciens
crayons. Ces portraits, gravés 18i8-t9, sous la direction de M. P.-G.-J.
Niel, auteur du texte et l'un de nos plus judicieux cullocleurs de por-
traits, sont dus au burin de M.-A. Hi/faut. Je n'ai jamais vu de fac-
similé i)lus parfaits; c'est un vrai tour de force de la gravure, cl l'on
peut aflirmer, sans exagération , que, si le papier était ancien, le plus
habile connaisseur pourrait confondre la copie avec l'original.
Page «j*î. — Lif/neC}, ajoutez : M. Solim-an- IJeutaud reproduit lui-
même, au burin, d'anciens porlr. devenus rares.
NOTE SUR LES GRAVEURS DABBEVILLE.
.l'ai sous les yeux une liste prob' incomplète des anc. graveurs abbc
villois, insérée dans VAnmiaire de l'arr^ d'Abbeville (1819). On y cite
:j() noms d'artistes, mais sans indication des dates de leurs naissances ou
décès. J'ai enregistre ces noms, sauf p. -être ceux de Louis coRuiF.n
(serait-ce celui sans prénoms, p. 81 et 126?), Jacq. -Claude da>/el, el
Pierre-Cli. -Nicolas dukouh. On a joint (pielquos détails bien connii>
aux noms de Deauvarkl, Cli.-Euç/. Duponrlicl , Cl. Mcllan , Fr. de l'oil-
hj. ('(c. On y signale comme natifs d'Abbeville les artistes suivants :
Gilbert Lefilleul , Pierre Lefilkid (prob^ lils de Gilbert), Victor-Marie
Picot, et Charlem. Thomas, cités pages 86, li5 el 152. On y regarde
comme nés prob"^ dans la même ville : Couché (père ou lils?), Pierre
Daret , Claude Duftos , Le Mire (Noël ou Louis?), el Pierre Maleuvre
(voyez pages 104, 50, 85. lil, 140). — Cette lisle est trop succincte et
fondée sur des données bien superlicielles; l'oriliograplie de quehpies
noms parait allerée; on y lit : Danllct, Elluin, Gauguin, h'/illeul .U«m;i-
jun, etc., au lieu de : Daiillc. Klicin, C.auijnin. Fillaul, Mmipin.
NOMS INCERTAINS
(Non coininis (.t'ux iiui sont niciilioniifs dans mes listes de graveurs).
1-a pliipai l ili's noms suivants, prol)' tran<;ais, sont lires de divers ou-
vrages ou eatalojAues qui lu; donnent, sur leur eonipte, aucuns détails
salisl'aisanls, de sorte que je n'ai |tu les classer. Le tome IV (jui fait
suite à la BiUiothèqm ilu père Loloug (L), ainsi que les 2 catalogues de
l'abbé de IWarolles (M), en ont fourni beaucoup, l' Enciclopedia délie
Belle ArU du Zani (L) en contient un grand nombre; j'ai enregistré
seulem' ceux (|ue m'offrit le hasard, (juand je lis des recliercbes pour
corriger mes listes. — Parmi ces noms, les uns ne désignent p. -être
<iue des dessinateurs, des éditeurs, etc. ; d'autres sont des noms sans
doute altérés ou francisés. Je n'ai, en général, aucuns renseign. précis
sur la patrie de ces artistes ni sur Tépofiue où ils florissaient. Les ico-
nographes à venir dissiperont prob' tous ces doutes.— Notons que tous
les graveurs cités par Marolies travaillaient avant 1076, date de son
second catalogue.
Abeille dessinait (et gr. p.-être) de l'architecture militaire, vers t«i90.
— Balthazar (ou Jean Balthazar) Arnoullet, gr. sur bois, à Lyon, des
vues et plans de villes. — Jean De L'Astre. M. (^est prob^ le nom alleni.
Laster francisé.
H. Bachot, graveur fran(,-ais, est ne au I"<- se. Z. — Baclerc d'Allie,
gravait des i)aysages d'après Bergheni. — Bain grav. sur bois des cartes
et plans. M. — J. Barbet, machines. — Baron, dit le Tolosan, est cité
quelque part comme graveur. — La Barre, ornements d'orfèvrerie. —
L. Bartlte,iil Gérard de La Barlhe. — Il y a une famille française du
nom de Le Be, dont tous les mend)res furent, je crois, libraires-impri-
meurs, fondeurs en caractères, et peut-être graveurs sur bois Le plus
ancien serait J. Le Bé père, qui gr. sur bois des suj. pieus vers 1530.
Brulliot cite le Portail de la cath. de Toul, gr. par J. Le Bé. Il avait un
lils nommé Guillaume, (pii gr. vers 15i0. Papillon (t. II) cite ce Guill.
Le Bé. imprimeur et célèbre fondeur en caractères, né à Troyes, LVi.").
mort à Paris, l.'i93, lequel eut un lils du mènu' prénom, (pii gr. sur
bois des suj. pieux (mi 1020 (ailleurs il dit lG3i.. Zani écrit 1030). Papillon
ajoute que Guillaume (père ou tils?), avant d'être libraire, gravait en
bois avec André Le Bé. Puis il avance, deux pages plus loin, (jue : «eu
général, il n'est pas bien si"lr<pie les Le /Je' aient exercé la gravure en
bois. » J'admets Guillaume Le Vf comme graveur siu' bois vers lO.JO;
quant à J. Le Bé et à André . il y a beaucoup d'iucei lituile. — Ou cite des
porlr. gr. , d'aiir. De M'irnc à Toulduse, je crois' . par flrnuidn iin liu
28G NOMS i,n<:f.ktvi\s
jan). — On \<iil. il.ms l:i C4»llc't'li<iii F(iiil<;lli-s, Itirfuiii'H sur son hl de ini-
rade, g;rossit'ro csl. sur Ixtis. avi!C t»!xle. Au bas, on lil : /'</» François
Bcaupkl, iil)iairo-imiirim(Mir. Co nom esl-il ociiii du t;i'aveur, ou colui
(.le l'aiilcnr du loxli;? — Maihurin Itcrlon '^r. on dessina des armures. M.
Il elail |).-ètre damas(iniiienr. — Papillon (tome II) parle i\c Jeun-Marii-
de Pesso, Carnie, el de Jean-Antoine de lieuse, qiii gr. sur bois en lô02 el
1307. Ces noms de j^ravcurs me paraissent fort douteux, ainsi que
répoque où iisflorissaienl. — MarolUîS elle Jacq.Besson, Dauphinois, i|ui
\i,r. des maciiines.Ce célèbre in;;én. -mécanicien est prob' né à Genève
(alors ville <lu Daupliiné), où son livre parut en I59f. Il est probable
qu'il n'a |kis f^rave lui-même les planches de son ouvrage, où l'on remar-
que le modèle lorl curieux d'un carrosse inversable. Une>oilure exécuté»!
d'après le même système figura à l'exposition de 1839. — Bidau//. études
de léles de moulons, en — D. Biquet, gr. IV., est mort au 18» se. Z.
— Jean lilanchel, cérémonies funèbres. Voir l'addit. à la page 70. —
iV. Blasset el Pierre Du Buis, calatalques. M. — Jacq. Boisseau de La Ba-
raudie, plans de jardins. — Bonfer (cité par Leiong) gr. on éditait des
portr. — N. Bonnat gr. div. conipos. (P.-èlre A'. Donnard?)— L. Boseu .
images de piété. — J. Boudet, archilecluro. M.— A.-D. liruin. porliaiis
l'enl-èlre un Bruyn d'Anvers.
Simon Calain, né à Gentilly, est signalé (dans tm opuscule moderne
({ui ne peul faire autorité) connue graveur en caraclère» romains, veis
1i80. Il serait possible qu'il eùl gravé sur bois des lleurons, cnls-de-
lampe, etc. ; mais son existence esl, a mes yeux, assez problémalicjue
— Camus gr. une vue du Colisée, cilée par M. Leber dans son Cata-
logue, tome lU. — IMarolles paraît signaler, à titre de graveur de me
cauique, Simon de C aux. \ii\\i-\\ designer i alomon de Caus , célèbre
mécanicien <pii , le premier, couçmI l'idée d'appliquer la vapeur aux
forces motrices, el niournl fou el incompris à nicélre , vers le milieu
du 17e se? D'abord il n'a prob' que dessiné les planches de son livre
inlit : Les raisons des forces mouvantes , etc., Francfort, ICI.'» ; eii.suilc
il était Allemand. Il y a aussi l'ingénieur L^aac de Caus (son lilh on sou
parent), né, dit-on, à Dieppe, (pii publia à Londres, IGIS-, un ouvrage où
les dessins de Salomon sont reproduits. Mais Lsaac n'est fort prob' pa>
graveur, el, bien que né à Dieppe, il parait d'origine étrangère.—
Cliaponnier. Il y eut, je crois, sens Louis XVI, un graveur de ce nom.—
Edme (ou Edaionl) Vharpy, né en. . ., gr. aq.f. div. ligures éditées par
un Le Clerc, sous Louis XIII ou XIV. Urnlliol eu parle d'une manière
trop vague pour (prit m'ait éle possible de le classer.— Chatanier, por-
traits. — De Clcrville. graveur-geogra|ihe. M. — A. Clouzirr, images de
confréries. — 7urr/H('x Cossard, machines. M. — Cn/r/ie grava des caval-
cades M —J. Crespin .. M (IV-èlr»' un Cresia/.)— Cruizeii port^ail^ L.
ISOMS l^CKUTAI^S. -287
Dauhigny (ou D'Aubigny), i;r;ivtMir ilii 18' se. Z. — IhitiKui/ , lunbah'
Uaqiwy, |);iij;<î 101. — Demiime. vues tlf villes. l'.-c^lri' Dr Marue. \y i):l.
Denizot. porlrails. — Sirolas Dt'vusv [oyi /Jru.sr). oriu'in lumr tli'iil(;lli's
et orfcvivrio. — .V. Desbois . L;r. à l'adoiu;. — Ji-nn Dcsmarels (ou Duum-
rets) , peiiilro, jjravail en lOSO ou 17:l.j. z. — Dcsroziers (graveur sous
Louis XV?). — llipp Desruisson , j;r. IVaiii;. iii- au 18»' se. Z. — DeviUiers
(lïravi'ur sous Louis XV ?). — Didier, oruenu'nls. M. — Hi/ac. Dormotibois
i;r. ou dessina le cliàlca» (rAriueil, sous Louis XIV ou XV — Antoine
Drebel, ocrcnioiiics. M. — Dulilin, suj. (Ui.f. — Dulcrtre. imaj^os de conIV.
— Jean Fayan, i;;r.-i,'éogr. à Touis. M. — Feuillet ^r. des fleurs. (Bénard.)
— Fr. Le Fèvre ^r. ou dessina dos orneni d'orlév. vers 10:15. M. — An-
toine Fin'ets , niacliines. M. ((/'est toil \noW Ant. Herrcis, |»age 98.) —
J.-V. Fontaine i^rava (ou dessina) des orneni. de serrurerie. — Fouquicr.
(P.-Hra Fuulriuier, pai^e l'Si.) — Freteau. porlrails.
G. Gacon, armoiries. (BrullioL) — Ganiut, porlr. d'apr. de Troj. —
B. Gatin gr. des dessins (pour élolFes?) P. — Fr.-Scb. Goulu gr., selon
Jouberl, un porlr. do Henri IV. Je ne sais s'il est conlemporain.—
— M. Grentd, portr. on 1595. L. Je doute que ce nom soil frau(;ais.
.Serail-ce un Gantrel, parent d'È'/ieHHc, page 87? — Guiclton, porlrails.
— M. Guillemot gr. d'apr. Voilerre. — Fr. Guesnel gr. sur bois. Ce nom,
cilé par Papillon, rappelle celui du peintre écossais Fr. Quesnel, cité
page 31.
Hurand signa des images de confréries sous Louis XIV ou XV.
Jean .lubrien élail graveur-géograplie à Tours. M.
N. Lagnct, M., prob' Lagnief, page 90.— Lalleman gr. sur bois. (Ta-,
pillon.) — Lalouette, portr. — Lanneau. trcs-pelils paysages. — Laurel,
plans de jardins. — Jean Léger, né à La Flèche, gr. (ou dessina?) des
caries d'Anjou. M. — Pierre Levcsvillée, ornem. M. Voy. page 53. — Lie-
reux, porlrails, — Fr. de Ligny, paysages d'après le Guaspre. (Basan.)
Zani le cite comme graveur méd., sans indiciniT l'époque où il vivait.
— Guillaume Ix Lorrain, gr. (ou dessina) orncMn. pour armuriers et
serruriers. M. — Michel Lourdcl... M. — Jean Lourderzel, niadiines. M.
(Il y a Jean ]'an Londersecl de Bruges, né 1582.) — Le IVère Luc, récol-
let, grava... M.
L. Mainjumeau gr. de l'écrilure. {liOn^w].)— Malhrrlv, machines. M.
— ^/«>Towi dessina (et grava p.-èlre) des ornem. d'anpiebuserie. Zani
lui donne le prénom de Guillaume. — Mareille (ou Mareuil], portraits. —
Jacob Marels, i>lan d'Aix , suj. hisl. M. (Ksl-ce Hes Marels?)— Masvrie
gr. d'après Vouwermans. — Georges Mathieu, de; Lyon, gr. sur bois des
animaux. (Papillon.^ — 3/cm7, portr. (Prol)ab' Élic M^snil. jiage Hl.) —
iVeschinet, porlr. de René (Jentillii'mnie. L. (P. être Mesrltini?)— l'ierrc
Mignul gr. fou ile?;sina) des suj. alleg., cl des dessus de labalières (Be
t>S« .NOMS I.NCKKTAINS.
iKinl ) Z;iiii t ilc S Mif/tiot, {^r. Iivini; af/J en l"«(i un ko II y a aus>i
Ikiiikl v\ l'liHi]>\)f Mi(/ii()t. Miiislrs ;iltom;iiiils.— Mulet, plans «li; jardins.
— Mondon (ils, «^r. Z. Il y cnl un j;ravc'iir sur pierres Unes ((ni iiortail
ce nom; un lioinonynjt' élail dessinalcur à Paris vers 1748.
M"' AVt'PM yr. a» burin des i»elils paysages. Je cile F.-N. Neveu{M\tl
a la pa^;e 45).— A'lnp^ |X)rlr.— AV(/>W. i,'ravenr M. (P.-clre .VoW^ssp. ) —
.V. Nochoii, orniMii. iI'diI'cv. M (P. -être Lochon.)
Oliverius gr. des portraits, Itiit-i. C'est le nom Ulmer latinise, nom «pii
pourrait appartenir :t un Ani;lais.
Pailliot, porlr. L. — J.-Bapt. Pascalin, imaj^es pieus(!S. M. (P. -«'ire le
nom francisé de J.-B. Pasquaiini.) — Des Perches, graveur. M. — Pérou,
l>orlraits. ( P.-<>tre Pérou ou Du Per on.) — Claude Perreau. Parisien,
calalal((ues. M. S'aj^irail-il de CL Perrault, le célèbre arcliiteele? —
Matlmrin Person, ornem. d'orfév. Bénard cite Persan, dessinateur, vers
1715.— Petit de Bourûonnois, macliines. — Jacq. Picart. méd. graveur en
{>orlrails. M. (P.-6lrc Jean Picart, page 36).— Potrelle. . . — Pierre Pro-
nosle (ou Prorwstel), né à Reims, cartes géogr. M.
lievMudin, né à Sedan, mecanlipie. M. — Héné. gr. sur bois an 10' on
17» se. Serait-ce celui cité page î)!l, ou Uéné Boivin, ((u'on nommait
souv. liéné tout court?— .17. liihart, cite par Bénard, grava (ou dessina)
7 planches d'archil. bizarre.- /{i7«ïm//, scènes de mœurs. — Pierre Roger,
né en Poitou, gr. des cart. géogr. à Tours. M.— Roger (de Bourg) .... M.
—Rousseville. machines. M. — HoyUct lils, graveur-calligraphe, selon lie-
nard. (Serail-ee Roullet?) Zani Itî signale comme dessinateur.
Hugues S"a7?iWn, célèbre arcliiteele à Dijon, grava (ou de.ssina):i Lyon
de rarchiteclure. (Brniiiol). — MarttnSebon. de Colmar, gr. sur bois. M.
— Sorin, pcu'lrails. — Jarq. Sarrazin, graveur. M. Il ne peut être con-
londu avec l'homonyme cité page 190. — Christophe Suisse, dit le Suisst
(esl-ce à cause de sa patrie?), gr. sur bois vers 1570, et demenrail à
Taris, rue S.-Jeau-de-Lalran. (Papillon.)
Pierre Tahcr ;i)robi Suisse ou Allemand) gr. des thèses à Lyon. —
Guili. de Toulouze (ou De Tolosa), peintre français au 17* se? mort, je
ne sais en quel lemps, lit (et grava p.-ètre) le portr. de son pèiv, cé-
lèbre brodeur à Montpellier. L. — Maître Baptiste de La Tour, graveur
sur bois. — F.-G. de La Tremblaye de.^sina (et grava p.-ètre) des vues
d'abbayes, vtirs 1080. — Trudon, portraits. L. Zani cite /■>. Trudon. gra-
veur sur pierres Unes, en 108'J.
Vaudebranc, portraits. L. C'est p.-ètre le graveur d'origine tiamande.
Van der Baurk, né à Paris, ICli), qui gr. surtout des portraits anglais.
— D.-Fr. IVrt;/f<_dessina (et grava p.-ètre ; des vues d'abbayes, \ers
lOso. .1 lOiistain en grava plusieurs d'après ses dessins.
TABLE GÉNÉRALE
DES f.RAVElRS FRANÇAIS (OU PRORARLEMENT FRANÇAIS),
JUSQU'A L'AN 1793.
Pour donner à celle table plus de précision, je désignerai, m
général, chaque arlistc par un seul nom, par celui dont l'ortho-
graphe m'aura pai u, après un mûr examen entre ])h!sieurs versions,
la plus rationnelle. Je rétablirai ou reelilicrai les prénoms (ou ini-
tiales), que j'aurais omis ou inexactement appliqués dans le courant
de mon texte. Je ne signalerai qu'une seule fois les noms qui , par
suite de méprises ou de diverses interprétations orthographiques ,
ont formé, dans mes listes, deux articles distincts, tels sont ceux
de J. Lcvcnu et J.-J. Le Veau (p. 138 et 153), qui s'appliquent
au même artiste. Cette table peut donc être considérée comme une
liste tout à la fois indicative et correclive, par rapport aux noms
de graveurs, Ces rectilicalions sont fondées sur celles mêmes indi-
quées dans le chapitre des Additions. Un ? placé devant un nom ex-
prime que l'orthographe en est douteuse; ou bien qu'on a attribué
peut-être à tort à l'artiste (ju'il désigne, soit la qualité de graveur,
soit celle de Français. — Les noms renvoyés à une autre lettre
sont en italique. Le signe — lemplace le nom, dans le cas où je
cite plusiems artistes f|ui le portent. Les noms dont j'ignore les
prénoms (ou les initiales eie ces prénoms), sont précédés du signeir::.
Ceux que je n'ai pu classer, faute de renseignements suflisants, se
trouveront au chapitre des Noms incertains, page 28r>. Les noms
nouveaux insérés dans le chapitre des Additions et codirections
figureront dans cette table, d'oi'i j'exclus, d'autre part, ceux non
français classés par erreur dans mes listes (une trentaine environ
sont dans ce cas). Le premier chiffre de pagination qui suit chaque
nom est presepic toujours celui de la page où se trouvent les prin-
cipaux détails qui le concernent. Le signe ib. {ibidem) remplace le
chiffre ou les chiflies précédemment indicpiés. ()uand on ne trou-
vera pas un noni commençant p.u Le. Ln, I)' , De, Du, Des, etc.,
on le cherchera à la lettre qui suit ces particules, et vice versa.
19
290
TAIU.K F)i:S (;i«AVLLRS.
— 1) AI). 115 (nom prob' tronqué).
(Jointe «l'Agonois, 1 15.
Fr.-G. d'Agincourt, 116.
D'Agoty. Voy Dagoty.
D'Aguiiles. Voy. Boyer.
Jacq. Aliamet, lUV
Fr. Aliamet, 116.
•lean Alix, 72.
P -M. Ali.x, 160.
r..-.T. Allais. 116, 267.
Antoine Allard, 72.
Kt AUegrain, 72.
.I.-Ch. Allet,72.
Adélaïde Allou, 116. •
? = Allouis, 267.
.lac -Fr. Aniand, 116
— Andouard. 116, 160.
S. Renard de S'-André. 72,254.
Louis S'-André, 72.
Fr. Andriot. 73, 116.
Androuet. Voy. Cerceau.
Jean L. Anselia, 116, 160.
Si'b. Antoine, 116.
A.-J. Dezalier d'Argenville. 116.
B.-L. Voycr d'Argeuson, 73.
N. ArnouU, 73, 254.
Astrur. Voy. Vissée.
-= Aiibert, 160. Michel — 116. 270.
Jean — 250. Autre Jean — 267. Dé-
siré— 254.
Gab.-Jac. de S'-Aubin, 116. Augustin
et Ch. -Gabriel — «6.
? Jean Aubray, 255.
— Aubry.ieO, 279. ? Pierre — 75.
255. Louis — ( ou Dabry ) , 255
? Abraham — 250.
— Audoin, 160.
Charles Audran, 44. Claude— M, 73.
Germain — 75, 2-55. Gérard— 73.
Louis — 73, 255. Henoll — 73,
117. Jean— 75, 1 17
Nicolas Auroux, 75.
l'.-L Auvray,117, 279.
Antoine Aveline, 73. François — 74.
117. Pierre. F'.-Antoine et J.— 117.
F. -A.— 267.
J -Jacques Avril. 160, 279.
B
L.-H r.abel. 117. P.-E.— 16.
Jacq Haciielcv. 117,267.
^ Bachelier. 279
?H. Rachot.267
V= Le Racven, 255
Gasp. de Haillicul. 117,267. Marie—
ib. N et F— 117.
Jacq. Bailly et N.— 74. 255.
J -Jac(| Italechou, 117.267
Pierre de nallin, 4i Hernard —250
?Fr Bao.ir, 267
Maurice IJai|iiov, 118 Jean — iù
P-Ch— 161."
Jacq.-Ch. Bar, 118. 161
F. Barbaliin, 74.
Fr.-ii Barbaran. 7i, 255
J -B. Barbault, 118. Louis-(7>
J.-li. lîarbé. 44.
V J i'arlierv, 74, 255.
Jean Barbie', 118.2r.7, L. — 118
M. -F. d André Bardon, 207
?A.-F. Bargas. 74.
Jean liaron' 74. Bernard— 118. 267
L — 118. Claude- ib.
Séb, Barras. 74.
Georges Barref. 118
= Barrière. 161,283. Dominique —
74. 255.
Jacques Barrv, 255. Jean — 16
? C. dcBarse". 150.
J. de La Rarthe. 118. Gérard— 267.
==■ Bartholomé, 161.
-= Le Bas. 161. Jacq.-Pb. — 1 18.
207. ?G.-Ph.- 161.
Fr. Basan. 118.267. P.-F.— 17).
?=Massechon,267.
Fr. -Madeleine Basseporte, 119, 267
Françoise Basset. 119.
L.-P. Battard. 161, 279.
Ft. Itaudet. 44. 74. 250.
J. Biudoin, 44. S. -René— 119.
Guill Baur. 44. 250.
? = Ba/.eau. 255.
Nicolas Bazin. 74.
Guill Le Bé, 250 et 285
Nicolas Héatricef. 14.
P. -Adrien Le Ifeau, 119, 137, 161.
169. 267. 281.
Henri lieaubrun (ou Bobrun),45.
P. Heaufrèrc. 255.
Jean-Allais de Beaulieu. 75.
= De B.^aumont, 119.
P.-Fr BeaumonI, 119, 267. ? Eus-
tache— 119.
= De Iteaurain. 119. 267.
Nie. Dauphin de Heauvais. 75,119.
Ch.-Nic. — 119.
-=Beauvais. 268 N.— 119
Jaiq.-Firmin Meaiivarlel . 119. 161.
Mm-— Vov. lUoM.
Jean Bechon.'ll9. 255. 268.
J. Béguin, 75.
Kl. Reisson, 161. 279
Ch. Relicart. 119, 268.
Pierre B.'ljambe. 161.
Jac. lieliauïc 45.2.50
Jcau-Ant Rellanger. 119. 268
- De Rellav. 119
=. Du Rellav, 255. 26S
Jacq Rellv! 45
I
1
TABLK DES GHAVEURS.
291
•?Jean Ant. nelmoiid, 119, 268
?- IVImonilo, 119.
— R(Miar(l. l'JO. IGI.
Antoino Hcuoist. l'20. .lérùnic — ib.
Giiill-Pli. — t6. Autres licnuist ,
?— IStiKiiiot, !(!l.
.Ii'au Itcriiiii. 7â .1. — ih.
Nie. Bercy. 45, 75. 1 19, 2.\"). ? Henri
— 75, 255. J. — 75. Jean — (ou
Rery), 255. C.-Antoine— ib.
Saloiiion Bernard, 17. Samuel — 75.
V Thomas- 75. 2.55. Jac.-F.-255.
Denis-Alex.— 2(58.
7.I.-I1. IVrnavon. 2158.
P.-J. lie Hersv, 75.
.1. Duplessi-Iîei-lan.x, 1(52, 279.
= Herthault . 120, 2(58. Pierre —
102. 279.
Marie-Rosalie Berthaud, 162,279.
L.-S. Bertlu't. 162.
r. Bertrand, 75. 255. M»'— 208.
?T. n.rtren. 268.
Ch.-Cl. liervic. 162.
M"'ede llessée. 12(1, 268.
? Jean-Ant. Bethon. 268.
Antoine Betou (on Belon?). 75. 268.
-= Beupnet. 120, 268.
Ch.Bcurlier, 2(58.
Cl. Bezzoard. 2 55.
Pierre Biard, 27. Pierre — (ils, 45,
250.
J -B. Bichart. 268.
M"' de La Bichardii-Te, 162.
R. Bicliue. 268.
= Bi!:an,2S5.
François (iifinon, 76. 2.56.
Aurea Bilktte. 120.2(58.
Ant. Billv. 2r,8. Nicolas — »5.
= I)e Billv. 120. .lacq.— (ou Bellv).
268. C.'—ib. M""F. — »■{».
L. Binrt, 120.
r..-L. Biosse. 1(52.
Comte de Bizcmont, 162.
Christ. Blanc, 248. Honoré — 2(58.
= Blanchart. 279. Jacq.— 45, 250.
Thomas Blanchet, 76, 256. L. J —
268.
.lean Blanrhin, 2.50.
Jean-C.iiiii. Blanchon. 120.
? == Le Blon<l. 76. Autre —268.
? Michel Le Blond. 45, 250.
Jaci|. Blondeau. 76.
-= Blondel. 1(52. ? François —76.
J -F.- 120,268.
Maurice Blot, 1(52.
Louis Bolirun, 54, 45,
.lac. Ant. Bochcr. 120
Ant Bocqiiel (et non BouquetV 78,
2.".6. Nicolas— 76. 2.5r.. .I.-L. —
162, 256. G.-L.-2G8. F.-N.-279.
— Boiiiard, 268.
Anne Hoilv, 121. Louis — 120.
,los. P.oillot. 27, 54. Lonis— 120.
Klie Du Bois, 45. Martin — 256.
Jean — 268.
.M 1. An'.oinede Boisot, 121, 268.
-.Mnau.le- 268.
llolierl Boissard, 54. 45. Michel J. —
76,
Jean Boisseau, 52, 45, 62, 76. 2.50.
Nicolas— 76,
L. Btiissevin. 76. 2.56.
-= La BoissiL'rc. 2(58. Simon de —76.
J.-J. Boissicu. 121.
Boisson (162). Vov. Beisson
L.-P. lioitard, 121,269. Fc. cl B —
269.
René Boivin, 17, 25.
J.-L, Boian,256.
? N. Bon, 76,
-" Bonardel, 256
?=Boncillet, 121,269.
Roh.-Fr. Bonnard, 77. Jean et Nico-
las - ib.
? Jean Bounecroy, 45, 250.
? J.-L. Bonuemain, 150.
Vr. Bonuenier, 77.
L. -Marin Bonnet, 121, 2(J9.
Chevalier Bonparc. 121 .
De Bunzeij. Vov. Woeiriol.
Louis B(n-(le. 121. 269.
A. Bord, 121, 162.
J.-F. Borcnct, 162.
C.Bornel."l(i2.
Bos(iuillon. 2(59.
Abr. Bosse. 42, 46, 47, '
L.— 121 , 2(59 Antoine
? Bosse junior, 25(1.
—Le Bossu, 256. ? D. Le Bossu, 121 .
-=Bouchardon.l21, 2(59.
François Boucher pi-re et fils, 122.
Mme _2G9. C,-A.-269. Tonton —
122.
-= Boiidiet, 2.56.
= Du Biiuchet. 47, 77. L -Fr. — ,
marquis île Sourches, 47.
J Bouchicr, 47. J, A.-S.— 162. A,-G.
-279.
Antoine Boudan, 77. L. et J.— »6. N.
— 2.56.
Jiicq. Boulliard(ou Bouillard?\ 165,
27',t. ?,Jcan — 279
G ^.u 1'. ; HoMl.inil. 279.
Jean Boulanger, ~>i, 18, 77. F.— 2.56.
Louis lit' Boulojrne père, 48. — iils.
77. Bon— 77. (Voir sur le nom de
r>i>ii!ofiiic. jiagc 251.)
F. de Boulonnnis, 77 2.51 • Kdmc
— 2.5(1.
250.
251.
'292
TAHI.K DF.S r.ltAVKlRS.
Nicolas Bounit'vi. \'1~.
liouquet. \os. Bocijuft (p.2ôG).
. Loiiis-Ch. iloHourlioii. l'i'i.
V Edmc Rniirltonnois , 78 ( p.-èlre
EtlnioBoulonnois. [t. ^ÔO?,.
Ani,'e (le Kourdeillo. l-i'2. Louis-122,
'2li9.
S. i). Bouillon. 48, 78. Pierre — 78.
Louis, duc di' Bourgogne, 78.
lîourgoin jmine, 122
J -B. HourgucI, 122.
François Bourlier, 78.
= Bourry, 2fi0.
L. Boutclou, Ifi.j.
= Boutemont. 2r)C..2(iO.
? Daniel Bouthemic, 25G (p. -être le
même que =Bouthemy, 48).
= Boutrois, 122.
André Bouys. 78. ?Ant. — 2,*)0. Jonn
de — 25(; (le même que Jean Hu
Boi.s (ou Boys), p. 208).
Bouzonnet (ou Boi(sonnet).\ . Stella.
•T.-Bapt. Bover d'Aguilles, 78. 25(5.
J.Bapt. Bràdel. lOô.
= 1)0 Bréa, 122, 2fit>.
-= Brêant, 122, 200.
J.-Bapt. Brebes, 78, 25G.
l'ierre Brebiette, 48, 251.
? Edouard Bredin, 2ô.
Angélique Bregeon. 122.
Bresson. Voyez Maillard.
Comte de Breteuil, 78.
=- Bretin, 279.
Ant. DuBreuil, 20, 27, 247.
=. Bricarl, 122.
= Briceau. 78. Alexandre (ou Clau-
de)— 122, 165. Angélique — 207.
279.
?— Brillon. 209.
Elisabeth Brinclair, 122.
Ant. Brion, 125. 209. E.— 269.
=Brion (De la Tour). 280.
Jean lîriot. 54, 48 Marie— 48. Ni-
colas — 78 , 250. •? Antoine — 250
(p. -être Antoine Brion ?V
Pierre Brissard. 78.
-= Le Brun, 280 Charles— 79 Ca-
briel — 17;.. 251.
Mathieu Brunanl, 25. Mi<'hel — .5}.
Claudine — ib.
Louis Bruneau. 125
Jacob Brunel, .54.
R Bru net. 125.
l'hililiiTt-Louis de Bucourt, 150. 105.
-=Bugev,209 iVoiraussi llenriqucz).
C -A -L. Buisson, 125.
Jean liullant, 25, 24<;.
(iénovéfine Bureau. I(î5 |
? Corneille Bus (ou Bosch\ 18 j
"Louis Bussinck. 251
? Suzanne C. C. 176.
?A.-1'. Callet,125, 209.
? A. (ou Cl.) CaUias, .54.
Jacques Callot, 59, 48.
=Campion, 79.
Ch. Campion, 125 (voy. Tersan)
= Le (lampion, 105. J.-A— iVr
P. -Cl». Canot, 125, 209. Philip;.*—
209.
■=Le Canu, 105, 280.
?=Cai.ilaine, 209.
Jean-Cab. Caquet, 165.
L.-C. de Carmonlelle. 125.
Nicolas Caron, 125, 209.
L. Car[ientier, 16.5.
? Nicolas Carré, 49, 251.
?=Carrée, 165. Ant. -Pierre et II —
280.
? Jacq. De la Carrière. 56. 249.
Jean-Fr. Cars, 79, 125,2.56. Laurent
— 125, 269.
Etienne Carteron, 49.
•=Casenave, 105, 280.
De Ca.seneufe, \ov. Daret.
L.-J. Cathelin, 12,5, 105, 269
=De Caumartin, 79.
Marijuis de Caumont, 209.
P. Caiiquin,lQ, voy. Cossin et page
257.
Ilenii Cause, 256. Lambert — 257
J.-P. r^iuvet, 280.
Comte de Caylus, 125.
J Androuetdu Cerceau, 18, 25, 24<^î
p.-A— 79.
?=Challe, 125.
=Ctialniandrier, 105, 280.
= Chancourtois. lOi.
Gaspard Du Change, 79, 125
J. Chantreau, 125.
Nicolas Chaprou. 49. 79.
J -Bapt Chaimis, 104.
?^ChapHy. 280
René Charpentier, 79. 257. F.. —
124. Pierre-Fr.— 124. 269. F -
Ph.-280. P.-S.— 28(.).
«^Le Charpentier. 124.
Claude (^harpignon. 79.
Edinonl (;iiarpy, 209
=Chartier. 2(>'!>". Jean — 18. 24 27
245.
Due de Chartres, 124.
Nicolas Chasteau. 8(1.
Claude de Chastillon, 51. .54, 2kS.
Ludovic— 80. Louis— 124.
Giiill. Ch.iteau. 80, 257. Noél — 2.57
(p. -être le même que Nicolas Chas
teau^ Louis-Ch. — 124.
? Dominique Châtelain. 124. 269.
i
r i
TABLU DES GKAVEUUS.
21)3
?-=Clialelin, lii4(ii.-ûlre Callieliii ou
Châtelain?).
J. ChaulToiirier , 124. ? F. - 124 ,
L>G'J.
Fr. Chauvi'au, 80, 257.
I'ierre-<Jtiontin CIrhIcI, 124.
Pierre Clienu, 124, 269. M"' V. —
124, 209.
Fr. Chereau, 80, 124, 257. — jeune,
209. Jac.iiies-124, 209.
Henri (llieron, 49. Louis — 80 lili-
^alielli-Sopliie — 8((.
r. Un Ciiesne, 257, 271. Callierine
—257.271. G.— 280.
iNieolas Cliesneai\,27, 247. l'ii -Aug.
-80. lleuri-80.
Me. Chevalier, 125.257. *
M"" Cheverv, 270. '
? Juste Chevillct, 125, 270.
Due (le Chi'vreuse, 125.
Félix Chevrier, 257.
= Chiquet, 257.
l'ierre-l'hil. Cholfart, 125.
r.-L. Choisean, 104.
M. CliO(juet, 125.
J.-F. Clément, 104. A — il.
Jean Le Clere. 54, 24S. Jean —
jeune, 49, 251. Nicolas — 248.
Sébastien — 80. Sébastien — lils,
80,257. Laurent— 257. l'.-Thomas
— 104, 274. A. — 274.
?=Leclére (ou Le Clerc?), 125,
270.
Ch. -Louis Clérisseau, 280.
Comte (le Clermout, 125.
G. ClermonI, 125. M""— 104.
Jean Cloche, 50.
? Fr. Clouel, 251.
Ant. Cochet, 80. Joseph— 257.
Nicolas Cochin, 80. >oél — 81. Ma-
deleine—125. Charles — 125. Ch.-
Nic.— 125.
Ant. Cocquart, 81, 120, 257.
Louis Le C(eur, 104.
S. Coignaril, 257.
M'5 de Coigny, 125, 270.
Jacq.-Jos. C(Jinv, lOi, 280 M"" —
280.
? J. Coflin (Cossin?) 257.
I) Colanilon, 81, 257.
>'icolas Culibert, 104.
«=> Colibou, Itii.
Fr. Colignon, 81, 257.
H. Colin, 81.
= Colinet, 10 i.
? Jacq. Collan, 81.
'= Collard. 270. Adrien — SI, 257
— Collet, 81.
— Colliu. 125. K — Si, 2.'".7 Jean
— 257
l'ierre Collot, 50
? => Commeau, 257.
J.-B. Compagnie, Kil.
Marg. Le Comte, 120, 270
Claude ('.onclic, 50.
= Contât, 27(».
? Louis Copia, 280.
=■ Coijuci-et, 104.
L Coiiuiii, le même que L. Cossin,
82. 257. l'ierre — 79 el257. 11. cl
S. — 2.57.
^ Cordier, 81. 120. J.-F.-L.— 257
Robert — 257. Louis — 284 (p.-
étie celui sans ]irénon)s).
Michel Corneille, 81. J.-Uapt. — ib.
— Cossard, 10 i.
Louis Cossin, 82. (Voir disserl. sur
ce nom, 257.)
l'ierre Costil, 258.
Jean Cutelle, 50,82,258. Jean —
lils. 82.
l'ierre Coltard, 82, 258.
= Colle, 270.
Jean Couché, 164. 280, 284. Jules —
280.
Anne-1'hilib. Coulel, 120, 270.
F. Courbes, 104. iS. — lOi, 280.
?Jeau de Courbes, 82, 258.
= Coiipeau, 120.
= Courteille, 120.
Jacq. Courtois, 82. Guill. — ib. J.-
liapt.— (6. Ï'ierre-Fr.— 120, 270.
Cuuiiiii, voy. Cossin.
Jehan Cousin, 245. Autre Jean —
257.
C.-Elisabeth Cousinet, 120.
? llardouiuCoussin, 12G(prob'lenom
de Cuijuiii déguisé), voir p. 257.
= Coutellier, ÏOi.
Jean Couvav, 50. 82, 251.
? A.-B. Coùvoi, 50.
>oel Covpel,82. Antoine— 82, 126.
Noél-ÎSic — 82, 126. Charles —
120
?Jean Crespi (Crépi ouCrespv?),
82. Louis- 82. Jos -Marie — 85,
258. J. — fils, 120, 270. (Tous ces
noms orthographiés Crespi, Cres-
pi/, Crepy et Crépi, sont prob' d'o-
rigine italienne, mais naturalises
Français.)
J.Cretey, 85.
? ■= Croisey, 270.
Marianne Croisier, 1<)4 ( peut-élro
Crozier).
Chev" de Croisniare, 120.
Ursule de la Croix, 83. Jeanm — ib.
— Croute'le, 120.
J.-l'. Crozier, 85.
— Cruche, 2 4. 2i0.
'291
tablh; di:.> gkwklks.
? — Culol. -irrl.
Jacq. Ciintlier, l'2f., '27U Louis —
•-'58 Fr -Jac — ib A -I! — -210.
ïf. CuvillkTs, l'2»j, '27(t tv.-ij.—ib.
D
Ja'jq -Gaiitior'Dagotv ou D'Agoty?),
I'27, '27(1. J -Bapt -André — i6.
Edouard — 16'i et '270. Raphaël —
270. Louis — t6. Claude — ib. Fa-
bian — ib.
— Daigremont, 83.
Jean Dambrun, 127.
J. Daniery, 83.
Damiens, voy. Templeux.
N Dandeleau, 103.
J.-B Danville, 127.
Eust. Danzel, 127. Jérôme — 1G5.
Jac(i -Cl — 284.
Louis Darcis, 103.
R.-G. Dardel, 280. M"-^ ou M^e _ ({,.
Jean Daret, 35. Pierre — 50, 83,
28i. Claude -83,238.
— Uaret de Caseneuve] 83.
•> = Darsv ;l)arsis? , 252.
Chev" J. bassonville, 127. 238, 270.
l'hilifipe Dauliianv. 50. 232.
Et.-Jos. l>audet,"83. M -Robert —
165. J.-Bapl.— 127, 270. 280.
Georges Daufrel. 83, 238.
Le Daulceur, v. Louise de Montigny.
Jean Daullé, 127. Fr. — ib.
Charles David, 50 Jérôme — ib. 11.
— 83, 238. François— 127, 271.
l'r.-.\nnf— 127. Emraeric — 127.
Louis- 238. P. —258.
M. Dazincourt, 127.
L -A Dehuynes. 165, 280.
Jean-Florent Defraine, 165.
Ferdinaml Uéhon, 165.
?=> Delahayeainé'ou De La Haye?,
Voir la noie de la page 13i.
Jean-Marie Delattre. 127.
.Nicolas Delaunav, 127. Marg.-Tlié-
rcse-127. 271. Robert- 163. De-
launay jeune. 271.
J an-Louis Delignon, 127, 103.
" Delivarl. 238. Voy Dolivart.
? Fr. Dellazanne, .30, 252.
Antoine Deloinie. 83.
Reiui Itclvaux. 127.
? Cilles .\nt Deniarleau, 165. •
V D'-mortaiu. 271,273.
— Denis, 127. Autre — 280.
Louis Deiincl, 128
I). -Vivant Denon. 128.
J. Deny (ou Déni?), 103.
/ — Dt^palmens ;pere et fil.s\271.
Fr. De(|uevauviller, 165.
Cl. Dcrl.a;.-. 83.
A. Derbois,84.
— Derozier, 128.
? " Derret Derrey?), 163. 280.
? — J -B. Derrev (ou Desrais? ,271.
? .N. Derson, 25'2.
Claude D.Tuet. 50, 252.
Martial Desbois, 128. 258.
Fr. Desbrulins, 84, 128.
l'raiiçoise Deschamps, 128.
Ch Mt'lchior Descourtis, IG5.
A Desfriih.-s, 128.271.
Ant. Desgoilets, 128.
Jean Dtiihayes, 8^4. Pierre — 128.
= Desmaisous. 165, 280. M™' — voy.
Chenu.
— Desnwulins, 165. J.-B. -S. -F —
128.
?P. Deson (De Sod?V 258 y.—ib
?J -B. Despax, 271.
F. Despeches, 258.
Louis LU'splaces, 84, 128, 271.
= Després, 128.
C.-L. Desrais, 165,271
Et Desrochers père et lils?) , 84 ,
128, 258.
René Devau.x, 258.
= Dévisse, 128.
Dezalipr, vov ArijenviUe.
?= Dheullaiid. 2.38. G.— 128.
? -N. Dienot, 232.
? Wandel DierterHn, 50, 252. lli-
laire — ib. Bartholomée — ib.
Antoine Dieu. 128. 271.
? Jean Dolivart (ou dOlivar?, , 84.
238
■= Dorbay. 8-4.
Michel Doriiïnv, 51. 84. Meolas —
84. 128. Louis — ib.
Hector Dorvilliers, 12'J.
Michel Dossier, 85.
Louis Doublet, 120. Madeleine —
271.
— Le Doyen, &3, 258. P. —238,
Pierre Drevet, 83. 271. l'ierre-Ini-
bert— 121». Claude— 120.
llulpcrt Drouais , 271. Fr.-Huberl
— ib.
J.-I. Drouet (ou Drouais?) 280
— Dubois. 166. Fr.-B. — 83. (Voir
aussi Du liois 1
Marie-Jeanne Dubos, 120,271. Clau-
de-271.
? G [ou C; Dubosc (Dubos? . 120.
271.
J.-Bapl. Ducanel. 85, 258.
?■= Duchàtel, 271.
■=Du(hi"ne. 120. Vov. aussi Ch^^sne
Ant -Jean Duclos, I2«l. 271
? — Ducoure. 120. 271,
L-R. Du.ros. 166,
TAiii.i: m s r.ii\\ i:i i;s.
295
R Diidot, 80.
<:iauile Uullos, 85. 'ià'J, '284. Claiule
— lils, 129, 271. Pierre — 129,
IGO.
-Noi-1 Uufour, 129. P -Cli.-Nitohis —
28-i.
— Diilresne. lliO. =. Mtol— 129.
(;;is|):ir(l Dtisïliet, 8."., 2r),<».
J 1) ItiigoiiiT, 129, 271.
Dugourg, 16G (prob' le niènic (\\w
Du goure .
™ Diiliami'l. 129.
<ii'ot'tri)i Diiiiioiistior, 14 I. nuis— 8.").
E.— 259.
— Uiimont. 129, 271.
? = lUmouy, lOC).
? = Dupain de Franclem, 271.
" DupaiT, 100.
Dupas, voy. Gueroult.
= i)uperou.<, 1.jO.
-= Diipiel, 272.
l'ierre Dupin, ir>0. Diipiu lils, 100,
280.
~ Dupin flic Clienonceaux), lôU.
? P. Diipiii-JiuiUain, 2.">9 (le même
que Pierre Dupin ?).
A. Duplessis , 28(J.
".'=• Duplessy, 2.19.
Cli.-Eup. Duponoliel, 100.
= Dupnnl (ou Du Pont ?j, 247. Pkrre
— 150. 100.
?J.-U.-M. Dupreel. 100, 280.
Pierre-Fr Dupuis, l."0. Charles— ;6.
Nie.-Gal)rifl — ib
.M"« = Duquesnoy, 150.
Jean-Lonis Durani. 85.
Pierre Duret, LK). P.-.I.— lôO. 272.
=^ Duruisseau, lôO, 272.
? Ant. Duruisseau, KiO. 272. (Prob'
le même que le précéd.)
= Duval, 85 Marc— 24, 240. N. —
259. Antoine- 178, 285 Etienne
— (voy. Val.)
Jean Duvet, 12, 15.
C Eciiard, 100.
''Pierre L'Enit. I5<1.
•Nicolas Edeliiick. lôO.
(Charles Eisen, l.K).
K Elluin. ino, 272.
Kpi/ie. voy. Lepinc.
niaise Ehvin (ou Elluin ?;, 150.
Charles Plrrard, 51, 252.
? P. Erresalde, 85. 259.
? Pliiliherl F^spiard, 24.
" Vv. Krlinner. 80. 259.
? .1. Estnr|,'e, 51, 252.
".1. deEsIrehau. 80. 259.
J.e i-onilo d Eu, 150.
Piene Kabre ,51 .
N. Jlavmond de La l'apc, 8<V
J.-S -Eust. de S'Far, 151,
Pcnoll Farjat, 80, 259.
? Pierre Faloure, 55, 248.
M. Faulte. 51, 252.
? Henri de Favannes, 80, 2.59 ,1.-
Henri- 151, 259. Joseph— 2.59.
P.-!S Favenard. 178, 285.
? Jean de Favennes, 151 !p.-ê(re./<!
Favannes. Voy. page 259).
= Favereau, 8f).
Claude Le Febure, 80.
•?N. de Fer. 80, 151, 272.
J. H. Ferdinand. 51. Louis — 80.
M. de la Ferte, 151.
Etienne Fe.ssard, 151. S. — ib. Ma-
thieu — ib,
Jean Le Feure, 24.
Fr. Fêvre, 259.
Philippe Le Fevre, 2,59. — fils. 272.
'.'Cliarles— 272. Hubert (ou Uo-
berl! — 2S0.
Etienne Fie()uet, 151. 100.
Ant -Michel Filhol. 280.
Gilbert Fillœul. 80. 259. —lils (p.-
t'Ire Pierre), 80, 272, 284.
Pierre Firens, 51, 80.
? Albert Flanicn, 80. 259.
Nic-Guill de la Fleur. 51.
Jean-Cli. Flipart, 151. Jean-Jacq —
ib. Fr.-Ch.— i6.
César Florentin. 51, 86.
(ieorpes Focns, 87.
Augustin Foin. 151, 272
M. de Si'-Foi.\, 28 F
Q. Fonbonne. 151, 272. Anne— 272
Pierre-Elisabelh de Fonlanicu, 151.
272.
Comte de Forbin. 1.52.
? Louis Fordrin, 152. 272
Fontazeris, voy. Fountier
= Le ForI, 152.
?C1. Forliei, 2a-.
J.-B.-Jos. De la Fosse. 152, 272
J.-Uapt. Fosseveux. 152,272.
M.-J .-f? Fouard ;ou Fovard). 87. 259
Nicolas Foucher, 87.
llc(lor Foubiuier, 152. Jos.-Fr. —
272.
?N. Du Four. lOfi. (P. -être le même
i\nf Suri Dufour. p. 129).
Pliil. l'ourdrinier, 1t)0.
Isaie Fournier, 55, 248. Jacques—
248. M.-S.-P. — 272 Simon-
Pierre — ib.
? Honore Fragonard. 152. 272. A —
152
î%
lAru.lC Di:S GHAVr.LIJS».
— Kraisae, ir>'2
h'raiii'isque, vov. J.-F. Millet.
Fr.-F. rrancœiir, 87, 15'J.
Simon François, ni , 87. Jean-
Charles— 1 ".'2, 272.
— Fran(iUL'ville, t.Vi.
Joscpli Fratrci, iô-2
Charles Du Fresne, 87.
? Jean Fresne (p. -être Frosne), 87.
Ant. Fri(iuet ^de Vaurose), 'iû'J,
Jacques — ih.
Jean Frosne, 87. M -F. — ib.
?C. Frussote,lG7.
Robert ( ou René) Gaillard, 132,
272, 281. l'ierre-Jos. —167.
Ant.-Jos. Gaitte, 167.
=. Gallais, 27'2.
- Gallimard. '272. Claude— 132.
? J Gamot, 133.
liuill Le Gangneur, 35.
Jean Ganieres, 87, 252, 259. Georges
— 87.
Et. Gantrel, 87, 259.
J.-IJ. Garaud (ou Carreau '.'', 272.
•=De laGardt'tte, 133.
Noël Garnier, 11, 15, 245. — Augus-
tin — 35, 51 .
L. Carreau, 167, 281.
Henri Cascard, 259.
Gaspre, voy. Dughet.
Charles-E. "Gaucher, 133. ? Caroline
-ib.
? = Gauchet, 167.
Thomas Gaugain, 167, 28i.
? Léonard (laultier, 27, 30, 35 Nico-
las — 252. ? l'hilippe — 252.
I.-M. Gautier 272. ? Jean — 133,
272 ( p. -être Gautier UagotyV).
l'ierre — 272.
— Cautrot (ou Gautherot ?), 133, 273.
=> Le Geav, 133, 273.
Claude Gellée, 51, 87.
tu. Gentot, 259. — fils, 281 .
L. Geoffroy, 273.
"Gérard," 281. M»'— 167.
Thomas Germain. 87, 133. Louis —
133. J.-F. — 167.
A -F. (iil.elin. 167.
J'elit Cilfart, 87. Pierre-Fr. — 87,
133.
? Jean Gilberg (ou Gilbert), 167, 273,
281.
Claude Gillot, 88.
Uéné Girard, 167.? Uoniain— 16.
Anl.-Cosnie Giraud, 167.
Henri Gissev, 88.
? — Gladaine, 259.
Clairon, voy. Mondcl.
? — Gleyry, 273.
J -Hapt. Ciomv, 133.
'.'-Gobille, 88
Fr. Godeiroy, 1.33, 167, 273.
H Godin. 273.
? Jacq. Gomboust, 46, 70, 88.
L. (jomniicr, 133, 273.
Fr. Gonord,2SI.
-= Le Gorgue, 133, 273.
«= Gosmond, 273.
Yves LeGouaz, 133, 167.
Ale.\. Goubeau, 88, 260.
? 0. Gougeau, 260.
A. (ou 0.) Gougeon, 27, 247. Sébas-
tien— 247, 252.
Jean Goujon, 25.
Thomas (ioulay. 167.281
? = (Joumaz, 167. (loua;,?)
= Gouiiy. 273. Joseph— 133, 273.
? l'ierreGourdelle, 35, 52,247.
?J. -Fr.de Gourmont ; 247. (l'rob'
le même que Granlùme, p. 28.)
Claude Goyrand. 52,88.
■= Graffart, 260.
— Le Grand, 169. Louis— 133, 138.
Louise (ou Marie-Louise) — 169,
281. Hyacinthe— (7». Ang.-Cl -Si-
mon — 167, 181. l'ieire-Germain
— 273. Antoine — 281.
? Jacq. Grantome, 27, 35, 52, 247
= Grasset (de S'- Sauveur), 281
J.-liapt. Grateloup, 133.
Louis de Gravclle, 133, 273. M -l'h
Leves({ue — 27.3.
lluiiert-Fr. Gravelot, 133.
L.-J.-Fr. l>e la Grenée, 134, 273.
?Math Greùter, 52, 249, 252.
J.-B. Greuze, 273.
?Jacq. Gribcliu. 88.
Clievah' de Gricour. 134.
Jacq. GrignoQ. 88. Charles — 134.
Abbe de La Grive, 273.
Mathurin Grobelat. 134.
L. Groutelle, 167.
Mlle = Gro.^nier. 167.
Kl.-Ch. Le Guay, 273. (Le Geav ?)
Antoine Guélard. 88. 1.34. (P.-èlre y
a-I-il deux artistes de ce nom.1
N. Gucrard. 89, 134. N. — lils. 260.
René (luermueau, 52, 89, 211. 252.
-= Guerin, i68, 281.
.Lewis et Louis du Guernier. 21)0.
P. -G. Gueroull-liapas, 85, 259.
Jacq. de Gueniult, 259. GuilL— 2'i9
Fr. de la tiuertriére, 89.
J.-ltapt. Guiard. 281.
Fr. Guibert, 168 J.-B — 281.
-=Liciu-Guiet,28.
—Guiguard, 273.
L Ang.Guillain.89 Simon— 89,260.
TAlîl.K DKS (;i!AVi:URS.
•297
P. -11. liuilk'inarl, '27."».
Cuil. Vdv. Miirci'uay.
J.-ilaïa. Luvaril, 281
Laurent Guvot, 1G8.
ÎSicolas llabert, BU. 2G0.
L.-M. llabou, '281. (liall.ou?)
Jean-Louis Halliou . loi, 1G8.
Noël Ilallé, iZi.
David Uantiel, 18.
Augustin ilanzeh'l, 5'2, '2.V2.
Micliel Uardouin (Mansard".'' . 80.
'200.
? R. Harel, '260.
= llaussard. '2G0. Jean — I."i
M"'^ = Le Hav, 80, '2iJ0.
— liavard, 168.
Ch. de la Hâve. 89. >'ie. Guill. — loi,
'27.3.
Roi)ert llecquet, 89. loi.
Is.-Stan. Helnian, 168.
Ant.-Fr. Ilenierv. 168. Marguerite
—154. L. -Rosalie— 168. Therese-
Kléonore— «6.
J. -Daniel llenilicli, lôô, '270.
N. Henin, 155.
Claude llenriet, 5'2,'252. Israël-5'2.
Biaise-Louis llenri(|ue/. , 155, '269,
'275.
A. Hérisset. 155. Jacq. — i'^.
J. lleudelot, 275. Louis — 155.
— Ileurtaut, 56.
-?J.-Alir. lleyden, 25'2.
'.'Jean La lliere, 5'2.
Antoine S'-llill. 1,55.
Laurent de La Mire, 5'2, '25'2. Ange-
Laurent — 155, 25'2.
CI. lloin, '281.
?=lloreolly, 155.
?Frédéric jlorleniels, 155. Marie-
Madeleine — J."ô Marie-Hyacin-
the— ih. Marie Nicole".';— (^. 'Voir
sur les Hurleinels, page 275.)
?J. Ilotot, '260.
Jean Houel, 135.
= llovau. '275.
Franvois lluard, 89, 260,
•?G.-J. Huber, 281.
Adiien Hubert, 52. François — 155.
'271. J-Jacq— 168.
J.-Hapt Huet, 168. Jean-Marie— i6.
Charles— (7a
François lluguin, 135, '275. ?Ale\.-
Fr.— 1,55.
Jacq.-Humbelot, 89. C— 260. A.—
156.
Jean-Louis Huot, 1.5(3, '275 P — 168
François — ib.
Gabriel lluqùier, 156. Jaeq -Gabriel
— ib. ? Louis ( ou Janjoes ; — ib.
Grégoire llun-t, 52, 89.
- Il',:rlrellelils, '260.
Jae(| HiH'lu, 55.
Charles Hutin. 156. François — i{<.
J.-lJapt.— »6. '.M', et J — /6.
Jean de S'-Igny. 55, '2.52.
Miehel Igonel. 156, '275. Marie Ma-
deleine— ih.
P. -Charles Ingouf. 156. 275. Fr -
Robert— (7;.
C. Inselin.OO, 1.56.
".'Jaspard lsae,'28,.56. ô5, 8:1. /(.lan-
de—.5.5.
■=Isnard, '274.
Louis Jacob, 156.
? Pierre Jacobi. 11.
Antoine Jacquart, 55.
?=Jacques. 1.56.
C. Jacquinet, 90.
'/Hubert Jaliot (ou Jaillot). 90. '260
•?Hernar<l Jaillof. 156.
?A. Jance, '260.
François Janinet, 168.
=Janvier. 1.56.
^•ic. Du Jardin, 90.
Cl.-Donat Jardinier, 136, 274.
J.-DieudeS'-Jean,90.
Et. (ou Ednie] Jeaurat. 00, 1.57.
?Gabriel Le Jeune. 56, '249.
?1ternaril Jobin. '28.
? Louis Jogan. '281.
?L. Jolivet.'27i. -276.
= Jollain ou JoullainK 157. Fran-
çois —90, 260. P. Dupin— '259.
= Jollat. 15. 215.
«=Joubert lils, 157.
F. Jourdan, 1.57. ?M"" — 157, 274.
= Joiirdheuil, 169.
Malhurin Joiisse, 5.5, 252.
= Jubi.-r, 16!(.
G. Le Juge, 90, '260.
= Jinlht. 157, 27i
Sin)on Julien, 157
Jean de Julienne, 157.
Jully, voy. Live.
?Vincent Juslinian, 55
Gali. Lîidanic ion La Dame], 90, 260
Anl. Lafrerv. 245, 247
? = Uu Duvdel.age. 157,274
'/Nicolas Lagniel,'260.
•Mac(i l.aguici 71,00
.'--Laigné, '2(">!)
J.-liapI, Lalleuiaud, 157
"2! m
1 \i;i,l. DI'.S GKAVlilRS.
.I.ioi. l.alloii.'ll.-, "iOU
■- Luiiiurloiinit'i'e , 50.
l'icrn» Lamlrv. 'Jl, 137.
1' -\ tie I/inglailc, l."7.
•lean Lanizlois, 'Jl, '25.T, 2G0. 274.
r. -Gabriel — 109. \ iiiceiil-Myrie
— ib.
François Langot, 91 .
Klliiin lie Laiiiioy. 91
-= [<aiiouL'l, '27 i (l,a Noue?).
'.' = l.aiilara, IC.!).
Antoine on AnloinetU'] Larcher, 91,
17.7, 2(i(».
Mcolas de Larmessin, 91, 253, '274.
Nicolas — fils, 137
= La roque, 274.
Mieiiel Lasne, 53, 91 ,260, J .-K . — 53.
= l-atlré. 137, 274.
Etienne de Lanlne (ou L'Aulne) , 25,
•28, '240. Etienne- fils, '28.
Ijiuuay, voyez Delauna;/.
•? Louis Laurence ( I aureince ou
Lavreniie), 137, '2S1.
A Laurent. '274 L.-J.-137. L.— '281
(li.-t'Ire le même que L.-J.-1'ierie
— 137, 109, '2741 Henri -'274.
Antoine Lehert, l'2(», 137, '208, '274.
'.'L. Lelieau, 101. Voy. aussi Beau.
=■ LeLion. 137.
?=■ Lecler, 138 (prob- un Le Clerc.)
y. Leclere. 52.
'.'-Lefeure, 91,261.
M'n« Lefort voy. Hoilt/.
?Oédéon Légaré, 53, '233. Laurent —
2.53.
.1 -Laurent Léger, 274.
L. Legrand, 138. Voir aussi G'>(/«f/.
l'ierre Léhi, 138.
Ant. Leniercier, 53.
— Lenijiei'iMir , 27i Louis — 138.
Jean-Denis— 1,38. J.-l!.-benis —
109.
.lean Lenfant, 91.
.li'an-Fr. Léonard, 91.
Uei-nard Lépirié, 138 M"'» — vov.
Marin'.
— Lepine, 109.
-^Leroux, 2()l.
?liavid L.-rpiniére, 109, '281.
N. Le.sgrel,9l.
'/ L Lesueur, 109 (peut-être un Ix'
Sueur], voy. p. '2(>5.
Thomas de Leu, 28. 31, .30. j
J. Leveau. 138. Vov. l.e \'ean.
— Lcveillé, 109. Pierre— 53. |
-"Levéque, 138 j
.-Levesque, '201. l'._(;i,._l.-,.S 274. '
Hevnauil Li'vieux. 91 .
' Mathieu Liarl, 1.38. '274
?-l.i.|.;ui\.'201
•l.-Bapt. Lienard, 138. If.'J.
M Liger, 109, '281.
Fr. de Ligny, 27i.
f^omle di' LiniPux, 91 .
Léonard Liiuosin, 15
Ch. -Louis Lingée, 17U. M"" — voy
lIoDierj/
Fr. -Charlotte Liottier, 1.38, 170 Elise-
Caroline— 281
A. Litre, 91.
Littrrt. voy Montigny.
Ange-Laurent de la Livc, 1,39.
Rêne [on Kobert^ Lochon , 91, '201
l'iene — ib.
71I.-E. Logredoux, 201.
—Loir, 274 Nicolas — 92, '201 Alexi.s
—92. ? Antoine— 274.
?C. Loisel,'201. L,— i6.
Jean de Loisv. 54, 92. Pierre — 92
Cl.-Jos— "'261.
i'ierie Lombart, 54, 92. Cl— 201 .
Adrien Lommelin, '201
= La Londe. 170.
? = Longrhanips, 92, 274.
Jos. de Longueil, 1.39.
/)" Lorine. voy. lionseray.
Claude/«/lo»Tfl(H,v(>y. Gellée. Guill -
Jos. — 274 Jean-Louis — 139, 274
J.-Haid. de Lorraine, 139, 274.
?= Lotluimier> 274.
Louis XVI. 170.
l'h.-Jacq. de Loulherbourq, 139, 170,
274.
Fr. de Louvenwint, 92.
R.-N. Louvet,'201.
.lean-Marie Louvion, 139.
-Miciiel Loyer. 1.39.274.
Comtesse de Luber^ac, 1.39.
Jac(i. Luldn . 92, '2.53, '201. ?Jacq.-
Aug. — '253. '201 . Fr -Aug. — 92.
l»om"-C. Lucas, '201, 274.
Claude Lucas. 139, '201. '274. ?C -L
— 271- Cerniain — 1.39
J.-Hapt. Lucien. 170.
L Lusigny. 1.39.
Duchesse île Luynes, 159.
M
Macé. voy. .Massé.
'?Macliine, 282 !prob' pseudonvnie .
l'ierre Ant. de Ma.hv, I3'.t.
Cn.-Fr.-A.lr.Macret, 170.
■.'Jac(|. Maheiix. 274.
ilominique Mahiel, 92.
J. de Mallieu. 139, 274 (serait ce
J. Mathieu? .
-»De .Maillard-Bresson, '275.
-Maillet, 2i'.t, 201 François- •2(11 .
Joseph— '282 J.-C— 170, •2.'<'2
-Maillot, '275.
Tvul.i. i)i:s) Cl! vviaiJS.
■m)
— I.e Maire, lô'J. l'ii-rre — '>i.
,K;m Le Mallro. 'iMi.
-=»MaisoniK'UVi', '27,"). l.o'iis — 140.
(:i.-Nio)lasMala|icau, 17U.
.1.-1'. Malbi'sto, 17U. '282. Charles—
'lS-1. Georges — ib.
-=Mallii)iiié , 275.
Pierre Maleuvre, \W, 28i.
Adrien Maiiglanl, IW.
Kraii(,'ois Maiisard , 54. 51'i' — 1 k).
•275
?-=31araehe, 2G1.
Henri des Marais, 170, '282.
Ant. deMareenav [de Clinv^ liO.
—Marchand, 282. Pierre — 54. 247.
Jacq. — 140. Gabriel — ib.
?Fr de La Mare, 92 {pndi' le même
que F.-J. de La Marie-Richard!.
-=Mareuil. '201.
Pierre Mariette, 54,02. Pierre-Jean
—92, 140, 201. Pierre-Jean— hls,
140.
Clément-Pierre Marillier. 17(1.
?L Marin iIionnet?>, 170, '282.
R.-Klisaheth Marlie, 140.
L.-A. de Marne, 'J."., '201.
Jean Marol. 95. Jean — Iils,i6. Uaniel
— 95, 201.
■=La Marquade. 140
F.-J. de La Marre 'Rirliard .95, 201 .
Comte de .Marsan. 140.
(iasfiard de Marsv . 92.
•.'M. Martin, 170,'2(il, '275.
-Martin, '275. M. -T.— 140.
Fr -0. Martinet, 170. Fr. -Nicolas —
171. Louise — ?6. Marie-Théri-se
—ib.
-=Mar\ye, 171. Marin — 140
?=Mason (Masson?', 1 iO, 275.
L -Jos. Masquelier. 171.
Louise Massaid, 1 iO, 171, 275 Jean
— pire. 171.
Chai'les Massé ou Macé?>. 54, 92
(Ma.e). 95. '255, '275. J -liapt. —
95, 140, '201.
-Massol. '282.
Ant. .Masson, 95. Madeleine— 94.
'201. -.'A — l'.l. Jan. — '285. Re-
noll— 275. P.— 275,
liharles Mathev, l'il.
J Mathieu, 141. 171
-Matthieu, 9i.
'.'.Michel de Mathoniére. 7i'i. 5-i
-Le Matire, l'tl.
Ch. Maucmirt, 141
l'aid Maupain (du Maiipin ".'), 94. 2.55,
'201 .'Pierre — '201 Vover— '2.55.
Henri Mauperehé, 5i. ',)i
Simon Maupin. 5i. '207
i' de ij' -Maurice, i41
-Mavelol, 141.275
'.'Olivier Le Mav. 141
P.-C Ma/urier,' 275.
Claude Mellan 54. 94
(ionite (h; .Mcluii, 141 .
Robert Menageot. 171 .
P. Menant, 141. 275.
Marc Mercadier, 141
-= Le .Mercier, 171. Jacques — 55
Halllia/ar — ib. Antoine — 255.
Charles Meslin, 55.
F; lie Mesnil, 141. J;uti — '282.
? = Dc .Metezeau, 55.
Louis Meunier, 9'i.
Joachim Mever, 246.
(lermain Michault, 171.
' J -Hapt. Michel, 141, '275. C— 171.
Marin-Ovide — ib.
-=Miger.275. Simou-Ch. — 141. '275.
' Nicolas Mignard. 55, 94, '255. Pierre
j — 55,94. Paul — 9i.
; S Mignol, 275, '288.
' =Mihent. 141.
I Jean-Fr. Millet, 94.
I Hei'uard Milnet, 7.
I -.M. Miutle, 94. 275
I Ncel Le Mire, 141, 171 Louis— 142,
1 '284
Jean Marie Mixelle. 172. Félix— '282.
'n. Moillon, 55.
Fr Le Moine, 94, 142, 275.
Muiiiet, 277. Vov. Restuut.
Moitey, 142, P.— 275.
=>-Moitte (ou Moitié^. 246.
Pierre Moitié, '201,275. Pierre-fr
— 275. Plerre-Kt — 142. Fr -
Aug. — (•/>. Jean-GiiilL— 172, '282.
Augéli(i.-Rose et Elis.-Mélanie —
ib. Alexandre — '275. ^Sur cette fa-
mille vov. p. 275.1
André Midel (ou Molles', '2GI. Jacq.
— ib. Noél — ib.
?-=.Molée, '275 (le même que l'un
des précéd. ?).
Martin lieMonchv(ou Mouchv). 142,
275. 2S2. M""" (ou Ml'"--; — 172,
2<S2
Dallha/.ar Moncornet . 55, 9 4. J.
Rapt. — 95. .Vime — ."lO
E.-J. (Clairon) Mondet. 172
? — Mongeot.95, 142. '201
M. de Monperoux. 172
'.'Cl Mounard. '276.
=- .Monnet. 1 42
-»Le Mouier. '282
L. .Mounier. 27(i.
J -Ra(.t. Monnoyer. 05
Monseigneur (lils du roij , 95.
•"Monlalais, 276
G Montbard, '262
mo
T\BLI'. DliS GR.WKUKS.
,1 MoiiloiuU, .".(j
-=1)l' Moiilciuiil, l'rJ
■.'Ge.irpotle «le Montenav. '28, 'IM .
— !>.■ Montigiiv, l'»-2, 17'2. Louise —
l-4'2. '27(). ? IMiW'l — '-lli.
M's de Moiilniirail, 142, 276.
Moiiln/, vov. l'iijol.
=De Monlul.-. 172,270,282.
.lean Mniiy, 2i6.
lùlme MoiVaii. 5(3. L.— 262. L.-G.
— 1 W .I.-Micli.— jfiiiR', 142, 172.
Vk'vi\ — 142. Louis — ib
J -Itapt. Mori'l , 142. François — ib.
Anl.-Alex.— 172, 282.
Jean Morien, 56.
Jean Morin, 95. Louis — ib.
= DeS'-Moris, 172.
Jean Muunier, 245.
?Nic. Du Moustior, 56 253.
Jean Moyreau, 142, 276.
?J.-G. ÙMi'v. 172,282.
■=Munclair. 172.
J. Musard, 95.
T. Mutel, 276.
N
Geneviève Nangis, 143.
Robert ïS'anteuîl , 95.
-= >'ar(iois, 95.
Cli.-l'r. iNatoire,'145.
J.-Bajit Nattier, 145.
Dt-nis Aùt', 145, 172, 282
? = Ue N.Hifforges, 175, 282.
Ant. de Neuillv,' 175.
F. -M. ^i'veu,276.
? Antoine Nicolas. 262.
V. iXicoUe, 175. J.-U.— 282. G. -F.
— 276.
= Nicolet, 14". Rern. -Ant.— (le mê-
me ?) 1 75, 276.
Claude Nicciuet, 175.
Al.-Uenis de Niert, 175, 282.
Niger, voy. Miger.
Pierre >iilon, 255.
L. Noide, 282.
Ch.-Fr. Noblesse, 95, 262.
H. Noidin, 262. L. — ib. Jean— ib.
Jean-Fiinie Noelier, I 't5.
J.-Ii. -Noiin, 96.
Jean .Noei-et, 96.
Ricliard <li' SaJMl-Non, 145
J.-1'ifrre Noriilin, 145, 27(1.
Gh.-P.-Jos. Normand, 2S2
Guill. de la Noue, 28, 247 Jean —
255.
E. Nov.sard. 175
~ Oi'lavitn, 1 15.
JL.-onard Oflel. 28
J -F.Oger, 145.
Ji'an dUperolles, 25.
Matthieu Ogier, 262
Aubin Olivier, 18. J -Baid —276
Midiel-Benolt- 145, 276
J.-li, Oudrv, 9(;, 145, 276.
Jean Ouvrier, 145, 175, 276.
l'ierreOzanne, 145,175. Nie. -Michel
— M. -Jeanne — J.-Franvoise — ib
= Le l'agelel, 175.
Pierre Pailiot,255. — Jean — 262.
Pierre Panseron, 144, 175, 276.
Julie Papavoine. 175.
Jean Papillon, 96, 262. Jean-Nic. —
144, 262 J-B. -Michel — ib.
Jérôme Paris, 144, 282.
= Parisct (lilsi, 175. D.-P. —ib.
Philippi! Parizeau, 175.
— = Parmentier, 9(5, 262.
= Le Parmentier. 27ij.
Comte de Paroy, 175.
Joseph Parroeel, 96. Pierre — 96.
144. Charles — 1 4i. Etienne — 175.
J.-Jaec]. Pasquier, 144
J.-Bapt. Patas, PU, 175.
A. -P. Patel, 96. i'ierre— 262.
Jean Patigny, 144. 262.
Jac(|. Patin, 28, 247. Charlotte —
262. Gab.-Charlotte— i6.
J.-Aug. Palour, 144.
= Patte, 14 i
? Jean l'aul,262.
J.-L.-Ch. Pauquet, 175.
Jean Le l'autre, 56, 71, 90. Jean —
jeune, 262. Antoine — ib. Jacq. —
144 , 265. Pierre — 96. Pierre —
jeune, 262.
B. Pavillon, 1 44.
J.-M. Pelais. 56, 247, 255.
■= Pélieier, 174.
= P.dissier, 174, 282. (P. -être le
même que le nrécédent.)
J. Pelletier, 144. David— 255
Et. Du l'érai',29
= Pereenet, 145.
Gabriel Perelle, 56, 9»"). 255. 205
A.-D. ou Ail. —97. Nicolas— 97.
265. M.-A.— 276. VAdoiphe— 1 )'>.
276. F. — 265.
? P Peret. 29, 2 47.
Nie. Pérignon. 1 45, 276.
J.-Bapt. Perrunneau, 145.
Nie. Perrev, 255
•= Perrier! 145, 174, 282. lil -Fr.
— 56. 255. GuilL— 50, 97, 255.
Jac. l'errissin. 21, 246.
L. Perro». 174 Paul — 245.
.I>'an Pesni', 97
Tviu.i: m: s (;kv\ i-.uits.
noi
— Petit, 27G. Fr -Liiilovio, ru'». P.
— 1)7. Jcim-Holit'il — l'i."» Simon
— 174. Jfaii — '■2C>r,. Gillos-Eilme —
14"). li — \l't. tiillos-Jacq. — \i~>.
Jac(l. -Louis — 174.
L.-Fr l'clit, vov. Kadel.
L.-A. l'etitol, 174, 276.
T. Pétiv, 57.
? A. iVyrounin, '2~^^.
Adam Plu'liiipon.97.
Philippe (duc d'Orléans), 14'.
Jean Pitart, Ta], 07. llugue.s — r>7,
'25Ô. Ktienne— 97. Bernard — 140.
Anne— 260. N.— 25Ô. ?J.— 270.
Pierre Picault, 98, 20."..
V. -Marie Pieot, j4ri. 174. 282, 284.
Robert Picoii, 7û, 2.%.", 2().".
Michel Pieiiuenot. 174. 280.
«- Piequet, 174. Pierre— 26j, 276.
Jean — 57 , 265. ? Henri — 25iî.
(P. -être ce nom est-il le mêraejque
le suivant.)
Henri Picquot, 57. Th. — 57, 255.
J.-B.-Marie Pierre. 145.
Ant. Pierrets, 98. 26.".
J.-A. Pierron, 174.
?-= Piiïné (p'cre), 265, 269. Nicolas
— 145.
? Roliert Pigout. 263 (p. -être le niênie
que Kob. Cicou).
= Roîîer de Piles, 98 N— 265.
Jean Pillement, 145, 276. Victor —
282.
G. PiUeprat,24S.
■= Pinault, 174.
Nicolas Pinson, 98.
Nie. Pitau, 98. Nicolas — (ils, 98.
146.
V. Plassard, 98.
Nie. de Piate-Montapnc, 98.
Fr.-Ch. Plumier. 98.
N. Poiionne. 146, 174.
? J. Pocquet, 205 (p.-étrc un liuc-
quet ou Pauquet).
François de Poillv, 98. François —
fils, 146. Nicolas — 98. J.-I!apt.
— 99, 146. Nic.-J.-Rapt.— 140.
? E. - ib.
= Poincelet, 276.
Jean Poinssart, .57, 57, 249.
M. Poisson, 99, 265.
Fr. de la Pointe, 99.
= Polet. 277.
Chevalier Pommard, 146.
Msc de Pompadoiir. 1 46.
Nie. Ponce, 140, 174.
Séb.-Jos. de Pont-Chalean, 265.
?«= Pontifjnv p. -être Patignv , 265
= Poupet, 146.
= PouUcau, 146. C -R.-O.— 174.
-- Poultier, 205.
Flisalteth Pourvoyeur, 277.
? Nicolas Poussin, 57, 255.
Ant -Jos. Prenner, 1 iO.
Nie. Prévost, 27, 57, 255. R.-L —
146, 277. Joachini — 174.
= Prieur, 175.
J.-Hapt. Le Prince, 146. Marianne
— ib.
Jacq. Prou, 99.
Noël Pi-uneaii. 175.
Prunelé, vov. liizemont.
=- Pujol (de Montry), 146, 277.
?Au{ï. Qnesnel, 51. 255.
P.-Anl. Quillard, 147.
Jean Rabasse. 99.
Jean Rabel, 27,29, 248. Daniel- 57.
J -Rapt. Racine, 147, 175.
L.-Fr. Petil-Radel, 147.
= Radigues , 99, 265. François —
147. Antoine — 147, 277.
V Pierre Raefïé, 21, 25, 246.
= Ragot, 205. François — 57, 99.
? Réniond Rancurel, 25, 246.
Claude Randon, 99, 265. J. — 277.
Nicolas R;insoiinelte, 175.
? = Rapliaël, 147 pseudonyme?).
Jacques Raveneau. 58.
?A.-F. Ravenet, 147. Simon — »6.
Simon-Fr. — ib.
Jean Ravinond. 147.
M.-J. Rèlioul, 147.
Nic.-Fr. Rennault. 147, 277. Pierre
— 245 Jean— 265.
Hennrd, vov. André et Dubos.
Regnesson,"249. Nicolas— 99, 263.
Tlionias Renaudin, 99.
? = René, 99, 2.58 (p -êlrc prénom
isole d lin nom d'artiste).
Louise Reuou, 175.
= Restout (père), 277. — fils, M7,
277.
M"' = Relor. 175.
J.-Rapl Réville, 285
Klisaheth de Rey, 1 47.
liicliard, vov. i^larre.
J -Rapt. Richard, 147, 277.
P. Richer. 265.
"?Reuoisl Rigand, 25. Jean — 1 47. J -
Itapt. — ib.
Cl.-Ch. Riolet, 147, 277. Marie-C.
— 175.
Jean-Pierre Rivalz. 99. .Xuloin»^ —
100. 147. Rarthelemy— 100. I4S
Claude Rivard, .">8.
Georg.-F.t. de la Rivière, 20".
302
TAB( r. DFS GRWEURS.
Nicolas Roi If M. nS, IU<). l'.-l*-A.
— UXI, \W. Anloinc — 17:.. Ilii-
berl — li8. Jeun— 175, 277 J.-
napt— 277.
— Rol.iUard, 17").
-=■ Rol.ini'l 277.
P. Roclioforl, KiS.
— Oc Rochcfort, 100, 205.
René Rochcran, 58.
I'. Rochienne. 18.
Jean Road, 29.
= Rogef , 240, L. — 17.->. P.-L. —
28.". Maurice — 1 48. M'ie — 28"..
? Pierre Le Roi, 148 ^p -être Le Roy).
Antoine Ronianet, 148, 175,
Louis (le Roncerev. 148.
? Jean Rondelle, 246.
Marg. -Louise-Amélie (de Loriiie) du
RÔnserav (ou Roncereyl) , 148.
= RouliiUàc, 148.
Ch.deRou-lle. 57.
■= Le Rouge, 277. François — 205.
Jean Rouliier, 100.
Marii'-Anne Rouillon, 262.
Jean-Louis RouUet, 100.
«= La Roulliere, 265.
Louis Rouppert, 1(X).
Jacq. Rousseau, 100. Jean-Fr. —
175, 277, 285.
? = Roussel, 58. >".— !00. J.-F. -
148. Jérôme — 265. Paul — 26'i.
C — (omis^ gravait des frontis-
pices en 1715.
Gilles Rousselet, 58, 100, 249. F. ou
Œgide — 100. Madeleine (ou Marg. )
Thérèse — 175, 285. Marie-Anne
— 175.
F. Rousse\ille, 264.
•= De la Roussiére, 100, 264.
Mar(iuis =■ de Rouvre. 148.
=- Le Roux. 264 Pierre— 277. ?L.—
148, 255. Alexandre — 26 't.
C. Le Rov, 58. 277. C -L. on CL—
148 Pierre - 100, 277. Jacques
— 148. 176. 285 Henri- 58, 100.
255. llippoiylc — 277. Mi'-— 149,
160, 281.
Jean Le Rover, 18, 246.
F. R.l>e laRue 149. 176. L.— 14'J.
Louis-Félix — 277 : p. -être le même
que L. — ).
Cl. Le liuet. voy Deruel.
Louis-Ch. Ruolte, 17G,
J. Saldet, 176. __
Pi<'rri- SalddH, 57.
M"'= Sainetelelle. 176
? — Salemliri.T. 176, -iS."
Jacques Sal\, 1 iO
? Nicolas Sanson, 58, 101, 255 Jraa
— 245 Antoine — 2154.
J.Sarral.at, 101. 26 i.
Jacq. Sarrazin. 17(), 283.
Klisa Saugrain. 176.
Jean Sauvé. 101, 264.
?Ji'an Savant, 149 (prob' le même
que le suivant).
Jean Savart . 277. ? Pierre — 149,
176,277. P.-être Suisse.)
? Simon Savery, 58, 2.55.
Christ, de Savi^nv, 58, 255.
= Savoie. 277.' Daniel— 101.
?I'ierre Scalberge. r.8, 255 Fran-
çois— 58. ? Frédéric — 1 49, 277.
(11 est proli. que ces trois noms sont
llamands ou d'orig. flamande.)
Gérard Scotin. 101, liO.iMli. Louis-
Gérard— 149. J.-Rapt.- 149, 277,
C.-J.-Hapt. — .Vmé, 101, 149,264,
277 ill y a p.-être d'autres Sco-
lin. Voir la note page 149, et 277).
Fr. Noél Sellier, 149,176,277. Louis
— 176.
Louis Senaud. 101, 204.
Fr. Sergent, 176.
Paul-Ponce-Ant -Rob. de Serv, 149.
? =Seson; 101.
J A Seupel. 101.264.
J. de Sévc, 150, 277.
Fr. Sevin,264. ? Pierre— j6.
Israël Silvestre, 59, 101. Louis de
— 105. François de — 105, 264.
Alexandre de — 105. Jacq.-Aug.
de — 150. Nic.-Ch. de — i6. Su-
zanne de— ^femme Le Moine), 94.
Henri Simon, 59. Pierre — 105.
? Pierre— 176, 285 (peut-être An-
glais}. ? Jacques — 150.
J.-Rapt. Simonet, 150, 277.
= Simonin. 104.
Ch. Simonneau. 104, 150, 264. Louis
— 104, ir.0. Philippe— «6.
? David de Solemne, .57.
Nicolas De Son. .59. Antoine — 254
Di)inirii(Hie Soiiii(|iie. l.'iO.
Duc de Soubise, 1.50. Mi'*- i7*.
De Sourches. Vov. bouchet, 44
Daniel Speklin, 29, 248.
François Spierre, 104.
•? Louis Spirinx, lOi. 264.
Stcpliiinus, V. Dp Lauhtc.
Jacques Stella, .59. Antoine. — 265.
l'rançoise — (sous le nom de Rou-
zonnel. 78, 2(ii. Claudine — 104.
264 Antoinette — lOi. 26'» (Voir
sur la t'amilli' Rouzonnet-Siclla ,
pages 264 et ti.5.1
•:' -- Slignv, 265 (p -être S'-lgiiy).
Pierre Sni.levras, j.Vt. '278.
TADLK Dl'S GHAVliURS.
Eiislaclie Le Sueur, 59. l'iene— 104,
'JG;"). l'iorrc — jeune, \0i. Autre
Pierre — 16. Vincent — lOi, 'iCiû.
Elise— 15(). Nicolas — 150. Nic-
Blaise — ib. Louis (ou Louise) —
note lie la page 150. Autre — sans
prénoms, 151. (Voir sur les grav.
sur bois de ce nom, page 205.)
Louis Surrujjue, 151. Pierre-Louis
—151 , 278.
? = Sylvestre (Silvestre?) , 277.
= Tanche, 151.
Louis-Gustave Taraval, 151. Auguste
— 16.
— Tnrflieu,27S. Nie. -Henri — 105,
151. ,lacq -N'ie. — 151. l'ierre-Fi.—
177. Pii-rre-Alexis— »7).
- Tardif 278.
- Taré. 177.
? Georaes Tasniercs, 2(35.
— Tassin,59
? = Taugé, 278.
M'i' = Taunay. 177.
-= Tavernier, 151. ?Melchior — 59.
Ch.-Fr. l.eTellier, 158, 177.
? Jean Tcmporarius, 29, 248.
? Daniipusdc Templeux. 57.
M.-A T.-rl.aut. 151. 278.
i;h.-P. 'Gampion; de Tcrsan . 177,
278. 285.
? Louis Tessier, 151 (prob" le même
que Louis Texier).
=Teslar(i, 177.
Louis Testelin. 59, 105. Henri— «5.
Louis Te.\ier, 151, 2"8. G.— 177.
Jean Grégoire Tlieiot, 151.
?= Théodore, 105 (prob' un pré-
nom isolé).
A -T Thévenard. 151, 278. Mar-
guerite— 2(i5.
? = Tlievenin, 105. Gharles — 177.
C.-L. Thiliourt, 2G5 (p.-étre Thi-
boust ) .
Benoit Thibou.st, 105. 151, 205,278.
(Il y a prob' deux artistes de ce
nom.
Elisabeth Thiébault, 151.
Baron de TliitTs, 1.52.
Gharleniaunc Thomas, 152, 278
284. Rosalie— 285.
Philip]).' Thomassin. 57, 60, 247,
24!). Philippe— (fils?), 105. Si
mon — 105, 152, 265. Simon-Henri
— (7).
J.-Bapt.Tilliard, 1.52.
? Didier Torner, 60.
Fr. Tortebat. 00, 105. Joseph -lO:,.
JeanTorlorel. 21 et 22
Chevalier De La Touche. 278
? — La Tour (ou Touche ?) . 16.
Pierre-Alex. Tourdagues, ib.
Elis-Claudine Tournay. 152, 278.
= Tournelle (ou DetourncUei. 278.
M.-J. Tournier, 105. Robert de —
205.
M"» = De Tours, 177.
Jean Toutin,60.
Jean Toustain. 205.
? = Traluval, 285.
= Trellianl, 278.
= Tremblin, (7).
Pierre-Gli TrémoUiérc, 1.52.
Henri Treshain, 106.
Gomle de Tressan. 1.52.
Piiilippe Trière, 177.
.\iil(iiue Tronchon (ou Trochon^, 1.V2,
278. A -R.— 278.
Antoine Tiouvain, 106, 265.
? Ant Trouveau, ib. (Trou\ain?j
François De Troy, 106.
Dominique Truchy, 1.52.
Ttibiéres, voy. Caylus, 123.
? Ferd. de S'-Urbain, 106, 265.
■= Le Vachez, 177.
Wallerant Vaillant, 10(). André— 17>
Hcinard — 265
Klicnne Du Val, 51, 60, 2.52, 254.
Moisc Valentin, 60, 251.
? Jérnme Valet, 106, 266. (P. -être
Vall.-t ?)
Alexandre Vallée, 57. 60. Simon —
100. 1,52.
? ^ De la Vallée-Poussin, 106.
-= Vallet. 152. G. —260. (P. -être le
même.) Pierre — 57, 248. (liiil-
iaiinie — 100
Chevalier De Vallorv. 177. 28,".
Id De Valoguy. !.">_>, 285. (P.-éln-
le même que le précéd.^
\'aliifiny. voy. ,/.-jV. Watelel.
— Varaijuier, 177.
Gh -Nie. Varin. 152, 177. Joseph—
152, 278.
? •= Vassalieu (dit Nicolay). ."7.
Louis-Gl. Vassé, 278.
Jean-Ch Le Vasseur. 1.52, 177. 27S
Jean Vauijuier. 107. 1.52.
Thérèse De Vaux, 278.
J.-J. Le Veau, I.5S, \",. 177.
Fr. ftu Venlier. 2(JC>.
= Verillot, 177.
-= Vérité. 177. ; Pseudonyme ?)
? Joseph Vernet , 155.
— Veslier, 177
30-i
TVRÏ.I- ni.S en WKL'RS
Gcrau.l Vidal. 1."..", )7S.
Pierre Viel. ITS.
Jos. -Marie Vien, ITm.
Nie. Vieiinier. 100.
Nie. Yiennot, 00, 2i5-4. (P. -être deux
autres artistes de ee nom.)
Chevalier de la Vieuville, 15.".
Thonias-Fr. Vignet, 17.S.
Claude Vipnon. 00, 107.
C.érard-Réné Le Vilain, 15.1. M"" —
vov. Man.tai-d.
= Villaret, 1."..
= Villeneuve, 178.
= Villerov, ib.
Ant.-Cl. Fr. Villerey, 283.
<— De Villiers, 155.
Ti. Vineent, 245. C. - 15.Î. ? Fr -
André— 178. 285. Hubert — 266.
Cl.-Dominiq. Vinsac, 178.
= Vispré, 155.
? — Astruc De Vissée, 155.
M. Visselet.60.
François Vivarës, 153. — fils. ib.
? = Du Vivier, 178. G,— 107. ? Louise
—ib.
— V(dipny, IU7.2CG
.Simon Vouel. «iO.
Séh. Vonillemonl.fUI. 107
?.Iean Vovert, 58, 240.
Ant. Vdiilant, 249. Georges — ib.
Voycr, voir Arfjrnson.
? = Voyer-Maupain, 255.
«= Voyer, 278. (l'.-i'-lre un des deux
arlislcs suiv ) — (ils, ih.
= Voyez jeune, 1.55, 178. — Nie.
.los. — l'alné, 155.
Ft.-CI Vdvsani, 1.5.5.
Uemv V'iibert. 60, 2.5-4.
C. De Waillv, 285.
Cl. -Henri \Vatelet, 1.55,278.
? J.-N. \Valelet De Valognv, 278.
Ant. Watleau. 107. 1.54."
J. M Weis, 61, 154. 254. ?L.-M.—
278. (P. -être le même que le pré-
cédent.)
P.-A. ^VilIe. 154, 178. Georges— i6.
Pierre Woeiriol, 18, 25. 240.
NOMS DE GRAVEURS ETRANGERS.
SUR LESQUELS J'AI DONNÉ QUELQUES DÉTAILS.
Ant.-Fr. Bauduins. Flamand, 266. — Steph. délia Bella , 107— Isaac
Brunn, de Presbourg. 61, 254. — Albert Cuuio, 245. — Gérard Edelinck,
d Anvers, 108.— Jérémie Falck, Polonais, 61.— Halbeek,58, 61. — Georgins
Hoéfnagle, d'Anvers, 20, 25. — Iloiamis, 254. — Romin de Hooghe, Hol-
landais, 108.— Iswclinc (ou J. Swelinc^ 61. 254.— Claude Mallery. dAn-
vers, 58, 61.— Mathieu Mérian, de Bàle, 61, 62, 248, 254 — Matheus. Fla-
mand, .58.— Nicolo NeUi,25 — Crispin et Simon dcPaas, Zéelandais, 58.
65. — Romboutius, d'Amsterdam , 64, 254. — Mans Sehaul'elein , de Nurem-
berg, 12. — Schoting, de Nuremberg, 2 45. — Pierre Van Si^huppen, d'Anvers,
108. — Chri.stoffel Van Siehem , Hollandais, (i4. — Virgilius Solius. de Nu-
remberg, 26.— Hermau Van Swancvell, Hollandais, 108. — Gabriel Taver-
nier, d'Anvers, 29. — J. Valdor, de Liège, 2.54. — Gisbcrg Vœnius. Hollan-
dais, 58. — Reinier Nooms. dit /ecoirtH. d'Amsterdam, 108. —Jean Ziarnko,
Polonais, 64. — J.-D. Weert, Flamand, 58. —Jérôme et Antoine Wier.i ,
d Amsterdam, .38. — Wischcr, de Harlem. 6i
TABLE DES MATIÈRES.
AblH'vilIc (Noies sur les graveurs
li"), 5i, 281.
Al)ivvialions expliquées, xii , xv,
111.
Académie de peinUiiv, ■2r>o, 25i.
Adresses de marchands, 71.
Agiotage sur les ol)jets d'art, 193,
2().i.
Alliance des Arts. 45-, 210.
Almanachs (anciens) illustrés, 12,
33, 42, 6C et suiv., 2.10, 2.>i.
Amateurs (Graveurs), 6G, 115, 187.
Anglais. Leurs spéculations sur les
livres et estampes, 191, 197.
Anonymes (Graveurs), 7, 8, 9, 11.
-Antiquités (Engouenienl <le notre
é|)oque pour les), 190 cl suiv.
Antoine (Tenlalion de saint), par
Callot, i9.
Archéoloiïie. De nos jours, 2. Sous
Louis XV, 112.
Architecture (.\nciens livres d') ,
11, 21.
Arsenal (Bibl. de 1'), inutile, 229.
lîasan {Diciionn.de), xiii, 118,267.
Basset (Magasin d'imagerie de),
loi, 186.
Helleforest {Cosmographie de), 21,
213, 2^6.
Bibliothèque Nationale ( Réforme
de la), 231 et suiv. Bibliothè-
ques de Paris ; leur fusion, 229;
leur sort dans 2,000 ans, 237 et
suiv. — De la i)roviuce, 277. — De
Belgique et d'.MIemagne , etc.,
228.
Buis (Gravure sur), 7 et suiv., 183,
2!5.— Traité sur la—, par J.-B.-
M. Papillon, xiii.
Bouquinistes du Pont -Neuf, 211.
Cabinet des Lstanipes, 220. Legs
faits au—, 224. Sa nlorme, 230.
Camaïeu (Genre) ou clair-obscur,
115, 260.
Canards (Estampes nommées), 22,
il, 112, 179, 186.
Caricatures, 19, 20, 26, 32, 43, hG,
71, 72, 81, 90, 112, 158.— Moder-
nes, 180, 181.
Cartes à jouer, 6 (note), 215.
Cartes geogr., 111, 157, 185. (Voy.
aussi Plans et Paris).
Catalogues de livres et d'estanqies,
206 et suiv.— Soleirine, 208.— De
Marolles, xii.
Chromo- lithographie, 182.
Cli.'hage, 9.
Collectionneurs, 212, 187.
Collections privées et publiques.
217.
Commerce d'estampe.-, 202 et suiv.
Confréries (Images de), 41, 69, 249.
Contrefaçon belge, 2'fl,243.
Corbillard (Origine du mot), 61.
Corrozet (Gilles), 13.
Costunics ( Anachronismcs dans
les), 175, 276.
Couleurs (Gravure en plusieurs),
.56, 115, 267.
Gravons (Gravures imitant lesl,
lU, 156, 1.57.
Criticiue du présent livre, v.
Cuivres anciens, 149, lyt.
Daguerréoty|)e, 4, 188.
Dates des estampes, souvent trom-
peuses, viii, îO.
Dui'hesne aîné (Mérite de M.), 221
et suiv.
Dumesnil (Robert). Eloge de son
ouvrage, vi. xiv.
Kchauges tl'esiampes, 227.
Emigrations de nos graveurs, 13'».
156.
Etrangers (Graveurs). Voy. la liste,
page 300.
Hrcudit (Explication du mot), ix.
Experts en livres et estampes, 20r.
et suiv.
Fontettes (flollecl. de Fevret de) .
222.
Français (Graveurs). Ceux qu'o!i
doit regarder comme tels, viii.
Golhii|ue (Mépris i)0ur le style},
102, 195.
Gn.vvini- i hançaisi'.. Résumé de
son histoire, x* xi. Sou origine,
5. Son élat avant François I", 7
et suiv. Sous ce ro: , 13... Sous
Henri H, 17... Sous Charles IX.
19... Sous Il.'uri III, 26... Sous
Henri IV, 3(i... Sous Louis XIII.
39... Son^ louis XIV, 66... Sous
Louis XV, 1 10... Sou> Louis XVI
et la Rcpidiliquc , l.)6... Sous
l'Empireel la Restauration, 179...
Eu 18V8, 182,281.
Hausse d» prix des anc. est., IH^.
Hennin Collecl. hisl. <Ic M.,. 24.
31, 33, 53, 158, 250.
Henri IV Sur Us pori rails d" 3
•20
302
TAHLK niiS M ATI EUES.
Heures ;:;otliii|UCS im|>r., 10.
Uisloriqiii's (Estampes], l, 18!, 197.
Iconograplios (Erreurs des), voyez
Vintroduction.
Iconograiiliillues (Ouvrages), xii.
Iconoiiiancs, 21."), -21!», iH).
Iconuphiles, 187, 18!», HH.
Ignorance des m^^ d'est, au sujet
des pièces histori(|ues, 19!-, 202.
Imagerie, iO. [\oy. Canards, Con-
fréries, Optique.)Sous la Républi-
((ue, 197. Sous TEmpire, 179, 198.
Utilisalion de T— 221.
Incendies (ù Paris) de rares collec-
tions, 88 (note), 200. Remèdes
contre les— 239.
Industrie f Applic.de la gravure à
l'), ll:j/276, 279.
Kerver (Thielman), 10.
Legs faits à la Bibliol. Nat., 22t et
suiv.
Leiong {Bill. hist. du père), xiv.
Licencieuses (Eslampe>), 4i-, 221,
206.
Lithographie. Son apparition et son
procédé, 1.57, 181. — .^p|)liquée à
l'industrie, 183.
Livres à figures (ou illustrés), 2, 8,
57, 89, 111, 183. Motifs de leur
rareté à l'état complet, 213 et
suiv.
Louis (Anciennes effigies de S'), 3.
Macabres (Danses) gravées, 9.
Manuscrits faux, 2!1 (noie).
Marchands éditeurs d'estampes, 15.
Sous Henri 111,29; Henri IV, 38;
Louis XIII, Gl, 2.)l; Louis XIV,
109, 26G; Louis XV, 15'f, l.iô;
Louis XVI, 159. — modernes, 180. '
llarcliands de bric-à-hrac, 193. !
Mariette (Notes mauuscr.de P.-J.), ,
xiv, 66. I
Médicis (Marie de). Estampe de son ,
sacre , 2i8. Est. sur bois qu'on
lui illribuo, 33, 218.
Mobiles (Est. à pièces), ii, 250. j
Modes (Est. spéciales de), 70, 180. |
186.
Monogrammes, 11. Dictionn. des —
par Brulliot, xiv.
Munster [Cosmographie àe), 20. 1
Naissance des artistes (Dates- de), ,
vi. !
Nielles, 5. I
Noire (Manière), 72, 183. j
Noms di'. gra\eurs, S()U>eul dollgu-
rcs, vii. —incertains, 2S5.
Opii,|ue fVuosd'), 113. m
l'autographe, 187.
Papiers de tenture, 157, 270, 279.
Papier moderne, 39, 237. 238.
Paris (Ane. plans gravés de,, 1 4,20,
2i, 37. 16.63, 6i, 70,71, 80, 111,
117, 126, 139, 145, 157, 161, 185.
2i8,
Pairie des graveurs, souvent incer-
taine ou inconnue, viii.
Peignon-Dijonval [Calai, du cabinet
de), par Bénara, xiii.
Perspective [Traité de} deVialor, 11 .
Phénakisticope, lli.
Philibert deLorine. Son livre d'ar-
chitecture, 21.
Photographie, 4, 188, 214.
Pierre (Gravure sur), 157,
Pointillé (Genre), 72.
Prénoms des graveurs, vii.
Presse (Liberté de la), 13.
Prêt de livres (Abus du-, 223.
Rareté des anc. estampes, 191. .Mo-
tifs de la— 195 à 217.
Réformes des bibliothèques. Voir ce
mot.
Règleiricnts pour protéger les bibl.
et musées, 240.
Réimpression de livres curieux ,
239.
Report sur pierre, 22, 185, 241 et
suiv.
Révolution de 89. Son influence sur
les estampes, 156, 158, 195. Piè-
ces hislor. sur la — 158.
Seine et-Mariie '(":ollect. de .M. Eug.
Grésy sur le départ, del , 187.
Tapisserie (Plan de Paris en), li.
Thevet [Cosmographie de), 20, 216.
Topogràphia Galliœ, 03, 103, 223 .
25i.
Topographie ^Progrès de la), 4, 14,
20, 21,31, 41, 69, 103, 111, 185.
Topographie Françoise, parf.l.Cha»-
lilion,32, 62.
Utilité des estampes médiocres, 3.
4, 218.
Vandalisme (Actes de), 197, 19S.
214.
Ventes publiques d'estampes et do
livres, 202 et suiv., 210. —de-
loyales, 209.
Ventes volontaires, 193.
Villes (Anc. plans de^ 20, CI, 70,
185. (Voyez aussi Caries, l'arii.
Topographie.)
Vostre (Simon', 10, 11.
Zani, auteur de \'Hncic!oj)«dia délie
belle arli. \iii . i'>\. 2»i.
FIN.
<5)
'«' 1
FEB 1 9 1975
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NE Bonnardot, Alfred
647 Histoire artistique et
B7 archéologique de la gravure en
France